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MEMOI.RES
FOUR SERV1R
A L'HISTOIRE DE
CHRISTINE
R E I N E D E SUEDE.
TOME QUATRIEME.
?~N
w i* -»
M E M O I R E S
TOUR SBRF1R
A L'HISTOIRE DE
CHRISTINE
R E l N E D E SUEDE.
l"0 ME QUATRIEME.
M E M O I R E S
^ C0NCERNAN1C
CHRISTINE
%W. RE1NE DE SUEDE,
POUR SERVIR
D'ECLAIRCISSEMENT
A VHISTOIRE DE SON REGNE ET PRINCIP ELEMENT DE SA VIE TRIFEE, ET
AUZ EVENEMENS DE LHISTOIRE DE SON TEMS CIVILE ET LITERAIRJL:
CONTENANT ENTR'iUTRES UN
O U V JL A G E
DE CETTE SAVANTE PRINCESSE
S U R S A P R O P R E VIE.
De meme qu'une courte narration de ce qui s'eft pafE depuis la more de
GUSTJVE-ADOLPHE fon Pere, jufqu'au terns qu'elle reTigna la Couronne: com-
me auffi un Abrege" de FHiftoire defon propre Regne, compofe par fesordret
&accompagn£ de fes remarquesj fes Negotiations, fon Commerce de Let-
tres, fes Inftru&ions donnees a fes Miniftres depuis Tan 1657 jufqu'i
fa mort &c. Le tout accompagne de Remarques. Enfin on y a ajou-
U quelques autres Traite*s de la compofition de la Reine.
Viwtt mm Patrice, . . v»«i» £nsid. Lib. vl yi. 823*
TOME <£U A TRIE ME,
A AMSTERDAM ET A LEIPZIG,
Chez JEAN SCHREUDER & PIERRE MORTTER, le Jcune.
M T> C C L X.
I
u*tf
^
RCP11R BDG. to.
2 9 0 1 '*
PREFACE.
I la Critique que des Perfonnes 6clair£es font
cTun Ouvrage imprim£ , eft une marque de foil
m&rite, il faut que le mien, que j'ai public fous
le titre de M&noires concernant CHRISTINE
Reine de Sutde, en ait en fon genre. Les noms
de feu Mr. le Baron de Hotter e & de Mr. dA-
lembert font affez connus dans laR^publique des Lettres, pour
avoir excite le Public & lire les Remarques qu'ils ont faites
fur mon Ouvrage. Ceux qui ne favent pas en quoi elles con-
fident , n'ont qu'& chercher les ^clairciflemens que je leur ai
donnas, & qui fe trouvent interns vers la fin de ce Tome.
Ce ne fut que Tann£e paflHe que parut un Extrait des fuf-
*lits M&noires, fait par Mme. le Trlnce de Beaumont. Elle
stft rendue c£l£bre par quekjues jolis Ouvrages , entre autres
par fon „ Magazin Franfois , ou Dialogues entre une fage
99 Gouvernante & plufieurs de fes Ettves de la premiere dif-
„ tindiosi, dans lefquels on fait fenfer , purler , agir les jeu-
» nes gens fuivant le g£nie, le temperament & les inclinations
yy d'un chacun &c." Les meilleurs Journaux $ Augletcrre &
d'autres Pays ont port£ un jugement tr&s-favorable de cet E-
crit periodique; & c'eft dans les premiers fix mois de l'ann^e
paffee qu'elle a donn£ TAbr^ge de mes MJmoires accompagn£
de fes riflexions (#).
La Reine de Suede £tant du m&me fexe, il eft naturel qu'u-
ne Femme d'efprit \ port£e de juger des aftions de cette rrin-
cefle
(*) Voyezle mois de Janvier 1758. depuis la page* 20-30. Fivrier p. 143-
u5o. Mars p. 2^8-267. -dvril p. 379-364. way p. 400-414. Jump* jj-a-jtffc
alfc
VI
PREFACE.
cefle, fe croye autorifle & relever ce qu'il ya eu de louable on
de blamable dans la conduite de CHRISTINE. En conte-
jamier quenceMme. de Beaumont a pris k t&che de fe charger (comme
1758. p.ai. eue parie £ fes Ecolieres) de rfanir tous les traits de CHRIS-
TINE qui peuvent fervir a la faire connoitre, en laifant, dit-
die , a fes EUves la gloire de lajuger d'apres les faits y fans
fuivre les traces de PAuteur, dont elk leur donnera FExtrait.
J'avoue que je tiens \ honneur, qu'une Dame du m£rite de
Mme. de Beaumont, ait pris la peine de lire mon Ouvrage. Je
ne m^ tonne pas que la lefture lui ait caute de Tennui,en trou-
vant en fon chemin grand nombre de digreflions. Cependant
elle aura aufli remarqu£, qu'il n'a pas 6t6 proprement compo-
fe pour les Dames , moins encore pour fervir de pafletems &
de jeunes Eteves. L'Auteur a d£clar£ plus d'une fois, qu'il
n'a pas donn£ une Hiftoire de la Reine , mais qu'il a ramaflS
tous les matdriaux propres h en faire une qui joignit la fuite
& le detail des faits b la plus exa&e v£rit£. Dans cette vue
il n'a pu £viter les digreflions, qui pourtant n'ont pas d^plu i
une autre forte de Perfonnes , que Ton comprend ordinaire-
ment fous le nom de ces Savans, qui font cas de la belle Lit-
erature.
Cela n'empeche pas que FExtrait de Mme. de Beaumont nWt
allurement fon m6rite,, dtant tr£s-bien aflbrti k l'inftru&ion de
fes jeunes Eteves. Neanmoins , comme elle ne fera aucune
difficulte d'admettre que l'Auteur, qui a employ £ des anndes
k faire fon Recueil* en doit connoitre le detail mieux que per-
fonne, & eft par con&quent en £tat de juger fi les Extraits en
ont 6t6 faits avec toute l'exa&itude requife ; il fe flatte que
Mme. de Beaumont ne trouvera pas mauvais s'il releve des m£-
prifes qu'il y a remarqu£es , afin que la Jeuneffe , confine aux
loins de cette aimable Dire&rice , ne foit ni induite en er-
reur, ni imbue de faux pr£jug£s, dont un &ge plus mur ne fe
d^fait que difficilement : affure au refte que toute v£rit£, hif-
torique ou morale, plus ou moins importante, doit &tre
mife au nombre des premieres vertus qui doivent Stre im-
primis dans Tame des jeunes gens.
Les remarques que j'ai b faire fur 1'Extrait de la Vie de
CHRISTINE fait par Mme.de Beaumont, ne porteront que fur
les principaux points, en ne faifant qu'indiquer ceux qui ne ti-
' rent pas & fi grande con&quence.
Je
PREFACE.
VH
Je mets dans cette claffe ce qu'elle dit du Comte de la Gar- jonvitr
dte> qu'il avoit tpoufi la Trincejfe Marie, Confine de CHRIS- P- *«•
TINE, avant qu'elle Fedf envoy 4 en Ambaffade en France ; car
il ne l'epoufa qu'a fon retour l'ann^e apres. La m^prife de
cette circonftance eft \6%6re, mais ne laiffe pas d'influer fur le
jugement qu'on auroit a porter de cette Ambaffade. Mme. de
Motteville* dont Mme. de Beaumont a intere* le r^cit la-deflus,
y dit me1 me pofitivement, que le Comte n'£toit alors qvCaccor- nu- p- f-
dd a ladite Princefle.
Mme. de Beaumont dit dans la fuite : que CHRISTINE fa- «w*r
Xfoit que le grand Cbancelier Axel Oxenftierna avoit des fenti-9' I48,
mens Republicains ■> SJ qu'il e'toit trh-e'loigne' d'approuver les pro-
jets de CHRISTINE pour faire reconnoitre Charles -Gustave
fin Qoufin pour fon He'ritier pre'fomtifde la Couronne de Suede.
Cependanti'ofe dire que je n'ai pu decouvrir nulle part des
preuves fufnfantes de ces fentimens du Grand-Chancelier. Au
contraire, j'ai intere" la Lettre qu'il a £crite la-deflus aux au-
tres Se'nateurs, fes Collogues: „ que la Forme Rfyublicaine ne
„ saccordoit pas avec le ginie des Sue'dois (comme le difoit
„ CHRISTINE elle-meme («), accoutume's de terns imme'mo-
„ rial dttre re'gis t$ gpuverne's par des Rois (6)." II eft pour-
tant vrai que le Grand-Chancelier, aufli-bien que la plurality
des autres Etats du Royaume, ne vouloit point avoir un Roi
Souverain ouDefpotique, mais dont le pouvoir fut reftreint
par les conditions ftiputees entre le Roi & les Etats, dont la
forme £tablie en i634enpleineDi£te, dtoitle module, pref-
qu'autant eloigne* d'un Gouvernement R£publicain & Ariilo-
cratique que duDefpotifme.
Mme.de Beaumont pretend que Schering Rofenhane, Mi- aw. p.
mijire de Suede a laCour de France 9n* avoit pas fuivi la conduite IS°'
que CHRISTINE lui avoit recommande'e . . . . ce qui lui avoit
attire" des reproches de fa Maitrejfe. J'ai remarque* (c) que ce
Miniftre avoit execute* fes ordres , mais l'affaire n ayant pas r^ufli
au gre* de la Reine, il fatut , pour fauver la reputation de fa
Maitreffe , que le Miniftre fut mis dans le tort. L'Hiftoire
fournit cent autres exemples de cette nature.
Ce
' Cfl) Memoires de Cbrifline T. L (b) Ibid. pag. 24. & 2$.
p. 171. (0 Ibid. T. I. p. 198.
VIII
preface;
. nvrier Ce ne fut pas VHiftoriographe Arnold Meflenius qui cut le
p* I5,# malheur de perdre la vie pendant le Regne de CHRISTINE^
apris avoir croup quatorze {yingi) ans en prifon ; ce fut fon
P^re Jean, foupconne* d£ja du terns du Roi Charles IX. P6-
re de Gustave-Adolphe, d'entretenir correfpondance avec '
Sigismond, Roi de Tologtte , qui pretendoit a la Gouronne de
Suide(a).
Bid.p.iss. Pour ce qui eft dit que CHRISTINE aurolt admis Defcar-
tes a ces Confeils, je crois avoir aflez prouve" , que ce n'&oi*
pas rhommequ'il convenoit acettePrincefle de confuker dans
les Affaires politiques (b) , & j'ai rapporte" les fources ou elle
avoue elle-meme avoir puife* ce qu'elle favoit de l'Art de r£-
gner(r).
fispt Mme. de Beaumont trouve la condition de la Renonciation ab-
»► * * folue de CHRISTINE a la Couronne de Suide bien dure, en in-
finuant qu'elle n'e'toit patjufie, farce que fa volonte" nefouvoit
fas an/antir le droit defet Enfans, en cas qu'elle en e4t : droit
qu'elle avoit refu defon- Tfre. Cette obje&ion fe le* vera faci-
lement vis-a-vis de ceux qui connoiflent la forme du Gouver-
nement de Suide. LVaccord: CHRISTINE tiroit de fon Pe"-
re fon droit primitif a la Succeffion a la Couronne, cfroit qui
Iui fut confirm^ par les Etats Tan i6z6. En confluence elle
auroit tranfporte ce droit a fes Enfans , fi elle fe fut mariee
comme Reine r^gnante de Suide. Mais quittant de fa pleine
volont^ , & malgrd les remontrances retteries- du S£nat & des
Etats,. le Tr6ne de fes Anc£tres, elle renon9a a fon droit; &
fes Enfans, fuppofe* qu'elle en eut , n6s hors du Trone , n'<*-
toient plus des Torpbyroge'ne'tes , puifque rdellement elle n'£-
toitplus Reine de Suide. CHRISTINE etoit l'unique Enfant
de Gustave-Adolphe. EUe adopta Charles -Gustave, {out
Coufin, pour fon Fils& fon Succeileur,rencourageant a fe ma-
rier aufli-t6t aune PrincefTe qu'elle lui avoit choifie pour four-
nir des Succeffeurs auTrdne (d). Les Etats , chez qui r£fi-
doit le droit d'eTire un Roi, fe re'iinifToient en la perfonne de
Charles-Gustave , non a condition qu'il ne fe mariat point,
mais en ftipulant que- fa Poftent6 lui fucclderok. Pouvoient-
ils,
(a) Mimoires deCLriJline T. I. p. (0 Ibid. T. II. p. 197. & T. JJL.
213. & 217. p. 47*
CO. Ibid. p. 22<J.. 00 Ibid. T. III. p. 17.4..
' P.. R~ E. F. A 0 & " a
ils.donc faire pkk fenf&nent, que d'jnfifter &, de potter
CHRISTINE a une tenonciation abfolue, (qui excluoit toute
ia Poftente\ en cas que Tenvie lui prit de fe maner) du droit
qui la regardoit individuellement, parce qu'elle voulolt abfo-
Jument l'abandonner , & qu'elle ne pouvoit le faire qu'en re-
noncant a la Couronne pour jamais ? Les Etats ne pouvoienf
pas non plus paiTer ce point fous filence, a moins que de laifler
des Pr£tendans preTomptifs des deux Branches fe difputer une
Couronne , a laquelle Tune & l'autre, fans une renonciation
abfolue ,, auroit pritendu avoir un droit £gal de Succeffion.
Ceil done, cemefemble, gratuitement, que Mme. de Beau-
mont exhorte fes Eieves a juger du cas dont ii s'agit ici. Si par
la neutrality quelle dit vouloir garder la-deflus , elle n'a pas
voulu le decider elle-memet encore moins crois-je fesDif-
ciples en £tat de le faire.
Mme. de Beaumont dit enfuite: que FJltfembUe des Etats de Matt
Suhde mit des homes fort e'troites a ce que Charles - Gustave** ***•
vouloit faire enfaveur de CHRISTINE. Mais ces bornes n'6-
toient autres que celles que prefcrivoient les Loix fondamen-
tales du Royaume, qui interoifent au Roi d'aliener les Terres
de fa dependance.
Ce ne rut pas non plus aux quatre Grands Officiersde la CouribU.p.266.
ronne que CHRISTINE donna la main h baifer en defiendant
du Trtine, mais aux quatre Chefs des Ordres des Etats du Ro-
yaume, qui font le Marshal de la Di£te du Corps de la No*
blejfe9 & les Orateurs des trois autres Ordres du Oerge', des
Bourgeois, & des 'P at fans y comme le porte l'Ordonnance gd-
ndrale de la Diete (a).
U eft vrai que les Lettres da grace que CHRISTINE avoit Ibid,
fait exp tidier a Jon Abdication , comprenoient mime lereldcbe-
ment des prijbnniers qui avoient mtiritti la mort : mais la claufe
fans prejudice du droit d'autrui (b) y mettoit une grande ref-
tri&ion , qui ne de>ogeoit gu£res a la juftice mitigee par la
clemence.
Quelqu'un demandera peut-etre : d'ou eft-ce que Mme. de jvrii
Beaumont a appris pr^cifement que tout ce que Mme. du Na-P- s*
jer a rapporte de la rencontre des Reines de Dannemarc & de
Sui-
(a) Voy. Uim. de Cbrifiint T. III. CO JEMd- T. I. p. 4?3» fin*
p. 168. n. . -.
Tome IK ••
»- Pi 11 E F A C E.
Snide dans une hdtdlerie , otttoit que des mtrifmges , q*e
Charles - Gustave ttttoit certainement point amoureux de
CHRISTINE ? On n'ignore pas ce que font an fond les Ma-
nages des Souverains , & que la Politique y a la plus grande
part. Cependant on n'ofera point en exclure toujours une ve-
ritable tendrefle, parce qu'il y en a des exemples confacte's
dans l'Hiftoire. Au moms CHRISTINE ^crivit-elle long-
terns apres „ que Charles -Gustavb avoit dit en pre" fence de
s> pUifieurs perfonnes de quality de Fun & de F autre fexe:
* „ CHRISTINE m' a fait Rdi : eUe m* dome' unefemme : mais
„ je fkrai malheureux toute ma vie , puifqu'elle ma refkfif la
,. gloire de la fojffder. Rien ne pent m'en confder (*)." A
prendre parti entre ce qu'a dit cette Reine & ce que Mme. de
Beaumont a prononce' iiir 1'afFaire en queftion, on me pardon-
nera fi }e me declare pour la premiere,
iy 13. Mme. de Beaumont femble tdmoigner quelque m^fiance de
** ce que j'ai avancd : que F argent que CHRISTINE re fut a fon
premier voyage en France , e'toit une dette que le Rot payoit Jut
les fubfides que la France devoit payer a la Suede dans le terns
de la Guerre Triennale dtAlkmagne. Rien n'eft pourtant plus
vrai que cela , & la fomme des arr^rages fe montoit a neuf
cens mille ^cus, que la Reine s'etoit reTervds en reTignant la
Couronne; celle qui lui fut pay^e ne faifoit que cent mille li-
vres. La Reine follicita fouvent pour que ie reliant fut ac*
quitt^ , mais je n'ai trowe* nulle part qu'il lui ait 6t6 paye* (b).
'rtwUr L'article qui regarde le fameux Bourdelot , & les reproches
J58.57' & 9ue Mme. de Beaumont me fait pour l'amour de lui , en di-
Jant que je fuis outre" contre lui , me paroiffent etre affez f<£-
rieux, pour tidier de me difculper des contradi&iohs ou je
ferois tombe* a fon £gard. L'une eft, que^V Fappelle ignorant
en fait de Balks* Letires QJ en Midecine^ malgrt les talens
agr tables, dit Mme. de Beaumont qu'il ait pofe'de', fur-tout ce-
' **• lui de tourner en ridicule avec agreement. L'autre , que je dis
* I57# qu'il e'toit un impie, m athtfe, & qui pourtant a engage* CHRIS*
TiNEafefairetatkoltque. Si reti , ajoute : Mrhe. de Beau-
mont, ne renferme pas me contrddiffion, eUe ne fait 0% Fon en
trouvera?
(a) Memoir, de Cbriflint T. III. p. (b) Ibid. T. II. p. 174. & T. IN.
174. n. .„ . p. 16. & 160. n.
j a. £ r a jc e. «
• Je r/entteiai fMSjen difpute avec Mme, de Bekvmm* far Id -
problfrme* fi Bowdok$ a &£ tiomme favant eu ignorant, mr»
ce qofette fanble fe Joucier pen de ce qui a rapport a VHmtA*
tt cwfBeaiur-Aiti &desScienoes , en aliurant let EM ves quel- Fhritr
les ne liront pas avec plaifir cc que fen ai rapporteV AufR»p' 1<5°"
lorfque j'en ai ramaffe' les raatemux, ne m^todt-il posit veau
en penfee que cela feroit du reffort da §exe, mains encore
de jeunes Ecolie*res. Le talent de Bourdelot de tourner in tu
diode svee agrOmott, ne decider* pas non plus de fbn {avoir
cm de fon ignorance.
Pour ce qui eft des autres traits de Bourdelot , qui 1'ont rait
patfer pool aw Jm/w r at* Atbte CfJ *» Convertifeur , quatites
que Mine, <& Beaumont ne croft pas pouvoir etre reunies dans
un meme fujet ; il fe peut pourtant que cette ctifparate fe ren-
contre dans une meme perfonne , a moins qu on ne veuille
douter des faits ks plus authentiques & les mieux averts. Des
Huftoriens de marque , eloigns de Tefprit de paTti , ne par*
kst-ils pas de Fapes , pre*«endus Swcceflebrs de St. Tierre,
qui o*t 6t4> de francs impies , des forciers j de&pertuTbateurs
-du repos & du bonheur de la Socidte" , & qui employoient
en meme terns- le fer & le feu pour faire des Pro&lytes?
Combieri d*esempfes d'Eveques & d'autres Gens d'Eglife
qui ont affbcie' les plus enormes vices aux foaftions de ieur
Maiftere? & combien d'Eccl^fiaftiqfms-affaflins des Rois du
terns pafl£, & meme d'enos jours!
Quelle merveille que Bourdelot e»-fafph4reait de-meme
joui un double perfonnage & la Cour de CHRISTINE ? Im-
pfe & Libertin par principe, comrne fes contemporains Vent
decik y aV 1 -il pas pu infpirer i une jeune Reine des fenti-
menspervers d*une Morale retaehete'; lui cdrrompa?e le cceur,
ju£que-lfa eiiclin a la vertu; & lui donner de mauyaifes, idees
das maximes & des ceremonies del'Eglife de fon Pays?
Bomrdtkt , dis-je., honwne plein de vaniti & de\vor<fc d*a«ioi-
tionr jufqu'a d^biter publiqueraent „ d'avoir exerce" la Char-
„ ge de M£decm aupres du Pape Clement VIB. qui Pauroit
£ut Cardinal , s'il eut voulu refter plus long-terns a Mom (a) ;
& voulant faire fortune en fa Patrie , il eut fans-doute (quoi
qu'en dife Mme. de Beaumont ) grand interet a porter nu. p.
: ., CHJWS-1"'
(a) M^m. dc Cbrijline T. I. p. 237. "- •
sn P R E F A jG E.
CHRISTINES embraffer une Religion » dont il faifoit ext£-
rieurement profeffion. D'accord en cela avec les Jffuites,
d£guif& alors a la Cour de CHRISTINE , il n'ignoroit pas
qu'un tel fervice lui tiendroit lieu d'un grand m^rite aupres de
leur Soci£t£ & du Miniftere de France, pour attraper un bon
Be'ne'fice dans fa Patrie ," comme cela arriva auffi , en deve-
nant Abbd de Mafay en Berry par le credit du Cardinal Ma-
zarin (a).
II paroit done , ou je me trompe lourdement , que la qualk
te* dUlmpie, dHAthe'e meme, peut bien s'auoeier avec celle de
Qmvertiffeur. Ou bien, Mme. de Beaumont croira-t-elle que
ceux qui ont fait ce dernier metier du terns de la 'Drugonnade
en France, feront reputes pour des hommes faints , que dis-
je, ppur d'honn&tes gens feulement ? ou n'eft-il pas plus rai-
fonnable de juger par la manure dont ils s'y prirent, que les
plus zeleYparmi eux &oient les plus medians de tous ? Cell
au moins le jugement qu'en a ports' CHRISTINE (b) , & ilfe
pent, que pour cela meme Mme. de Beaumont aura voulu pat-
ier toute cette affaire fous filence, comme audi la belle Letitre
que la Reine e'erivit a ce fujet (c) , pour e'viter que l'arr&t
qu'elle (Mme. de Beaumont) a donne* fur ce que j'ai dit de
Bourdekt , ne fut contradi&oirement rendu a 1'egard de
1'homme dont elle a jn*is la deTenfe.
J'ajouterai encore , que comme ni Mme. de Beaumont , ni
moi, n'avons pas ve'cu du tems de Bourdekt , tout ce que
nous favons de lui ne peut fe fonder que fur les remits que, fes
contemporains nous ont laiflSs. En reunuTant les traits dont
ils l'ont d^peint, on en formera un portrait aflfez reflemblanc
a celui que j'ai fait de lui. S'il a eu des ennemjs & des envieui
qui l'ont blame' , & qui par confequent pourroient etre fuf-
pe&s, on ne fauroit pourtant rejetter les t^moignages de
perfonnes int^gres. Celui de i'honn£te-homme , Mr. l'Am-
bafladeur Cbanut, qui l'a connu tres-intimement, tiendra lieu
de nombre d'autres. II .le tenoit pour un m&hant homme,
franc libertin, &ourdi, ambitieux & avare (d).
Je m'aflure au refte que Mme. de Beaumont ^endif^st^xibien
de
C<0 Mdm. de Cbrijline T. I. p. 84J. (d) M6m. de Cbanut T. I. p, 204.
h) Ibid. T. II. p. 233. &T.III.p. 127. 189. &c
(0 Ibid. p. 230.
P R E F A C E; xm
de Bourdelot , n'a confulte' que fon bon coeur ; mais je ne dou-
te pas non plus , qu'ayant Yecu dans le grand monde , & s'y
e*tant appliqu£e a l'£tude des hommes, elle ne connouTe la
perverfite' du coeur humain, qui fajt fe ddguifer en mille fa-
ipons, &qui, en fe produifant fous lesmeilleuresapparences,
eft fouvent rempli de la plus noire m£chancete\
J'ai encore une remarque a faire, accompagn£e de quelques
reflexions. Mme. de Beaumont, en rapportanC la Lettre que May
CHRISTINE a eorite a Charles -Gusiave apres avoir faitp,4°*
profeflion publique du Qatholicifme , auroit voulu qu'elle eut
ajout£ ces mots : farce que fat cru embrajfer la Ve'rite'. Cette
exprelfion ne me femble pas , comme a Mme. de Beaumont,
donner une meilleure opinion de la Reine, de la Religion du Rot,
que quand CHRISTINE lui dit ; Vous devez aimer cette ac-
tion, quand mime Vous croiriess que fai malchoiji, puifqitelle
vous eft ft avantageufe. Auffi aucune a&ion ne put-elle £tre
plus avantageufe au Roi, que celle qu'elle venoit de faire;
parce <$u'en vertu des Loix fondamentales du Royaume , elle
excluoit pour jamais 4a Reine de -toute pretention a la Cou-
ronne de Suede, & lauToit au Roi la paifible pofleffion du
Trone qu'il occupoit. Car pour les articles fondamentaux de
la Religion; a laquelle CHRISTINE venoit de renoncer , je
doute encore qu elle l'ait jamais fait int£rieurement. J'en at
dit mon fentiment , & j'ai produit celui de nombre d'autres.
Mais ecoutons encore ce qu'elle en a dit elle-meme aux deux
Ambafladeurs de Suide, qui lui avoient temoigne- leur inquie-
tude fur fon changement. „ Je n'ai point (mitte" , leur dit-el*
„ le, la Religion de mon P£re, pour l'avoir trouvee faufle en
„ aucun article !de Foi, mais d'autres raifons preflantes
„ m'y ont determine («)." Si elle-meme ou d'autres s'en font
expliqu^ difKremment en d'autres rencontres, qu'y a-t-il de
Elus raifonnable & de plus fenfe que de laifler a cbacun la li-
erte' de croire ce qu'il lui plaira r
Ccn'eft pourtant pas par. ce principe que Mme. de Beau-
mont voudroit qu'on jugeat de la profeffion de la Religion Co-
tboiufue de CHRISTINE. Elle femble prendre de l'hifmeur a*o
la-deffus, & me dit: que Ji je fouvois lui ferfuader que &J*4'*
• CHRIS- 4o»,
(a) M£in. de Cbrijle T. I. p. 505. n. & T. II. p. 30a n.
*v PRE F- ACE;
CHiUSTINg « (k*wt M totigh* f# m4*4t wffKAtsm*
tifs famaiMSy Mm*, <ie Beaujnsat fatktrnt fm>#xtr*?$ , &
U crwoit wdigna faccqpw wtepUm 4ansjfa Migt&xn., ... Et
lc s'appaifc n^anmoijps urn peu aprfcs , & ajoute f*>i nafftr*
tient qua Itie* de jugtr tkt mtfifs Mais d'accord en ceci
avecelle, je Iu,i deiaanaerid a mon toqrj nous fera-t-il pour
cela dlfendu de chejrcher la cinife. de ces reotife ? dc ks exa-
miner , & de prononcer fur leur validity fckm let preuves
qu'on aurok §n main? II eft vrai „ quant asx jugemens qu'en
ont port4 les Qatbotitpua & les Tr&eftamsy que j'ai rappart&,
"*>rU Mme. de BeaurflQB* ««(/& ksu*s& Uts antres- , r«p**? tcr«*£
p'384 des parties inttrejpfes. Mais leur en a-t-eAte fobftitue' de plus
valaoles? Pour moi je n'en tiouve aucun , & cependant quel-
que autre que moi lui dira; je veux favoir ks motife. qui ant
porte" CHRISTINE a faire cette deaawfce* j'ai envie dap-
prendre ce qu'en ont dit ou ecrit tes Gens de ran terns , & ce
qu'elle en a dit elle-mejne ? Un Hiftoriea prefix de cette fa*
con , doit faas-doiate s'expliquer. U prodwra ce qu'il aura
troupe" dans les Antvales & dans d'autre* Ecritt d'Anteuxs. con*
temporalis. II donnera leu* di&rem rapports avec ce qu'ils
€iv jugeat, & il dira (bm propre fentiment , eat lauTant au Pu-
blic la liberte de choifir ce qu'il trouvera de ptos probable &
4e plus rajfonnable.
Voi$ ce <jue. j>'ai Cai* , on tfcenaat de jempU* le devoir qui
m'^toit enjoiat entant qu'Hiftorten ou Rapporteur 6c cette af-
faire. II s'y agk des d«#x grands. Partis > des Qtibctiques &
des. "ProteJUnj, Le fentiment des un$ & des autres deplait a
Mme. do Beaumopiy ace- au'elle dit. Cependaat die femble
en aoticiper, le jugerneftf elle-mSate , en coodamnant fans mi-
fcricorde la p>auvre CHRISTINE, enc4Sf*eUe t*t cbungt da
Religion par httJrtt. -
Cette decifion fi positive de fa part m'a &it fouvenk d'un
grand nombre d'autres performer qua ont cbang^ de-mAair^ ft
je lut dema^Je; en grace de. me noxnraev un feui des miiliers
de Religionaiifes, que Mrs. Les Jtfuifrs & aurres Miffiosants}
fcs eompatriotes, oot donn^ pous de verioables Corrrertis, q«
l'ait fait par con virion, de k v^rk^ en .ce quils cro^iuent Hr*
la vfrkt, fans qu'aucun motif humainy ait eu part ? Je doute
fort qu'elle en puiffe produire un feul. Je crois plutot que de
nos jours, oil nous nous croyoos.plus £claire*s, il n'y aura r>er-
ion-
PREFACE, xv
ibftne * ou prefque peffonhe > aflez conrageux pour deve-
ftir Martyr de fang froid, quand il pourra fauver fa vie
& fes biefts eft changeant une des SeBes Chr&iehties pour Tau*
tre, fuivtout quand il faura qu'elles reconnohTent toutes la
Revelation & un m€me Sauveur , qui en font les points les
plus eflfentiels* Geci pofe" en Fait, comment pourra -t- on
autremertt expliquer Tabjuration que d'autres Princes &
Prihtefles ont faite de la Religion de leurs Ancgtres, d'ou
Ton aura de la peine a exclure des motifs humains ? Madame
la Princefle Elifabelh de Brunfmt fe fit -elle Qatholique par
conviction pour devenir Impe'rarrke A'Allemagne , qui re-
preTente la premiere Dame de la Ghr&iente" ? Henry h
Grand ne dit-il pas apres avoir embraffe* la Religion Romaine:
la Couronne de France vant bien une Mejfe? Le Roi Augufte de
Cologne, parlant a un homme qui vouloit tirer gloire de s'etre'
fait Catboliqtte: qu'avex-vous gagne* par-la? lui demanda le
Roi; Men, re*pondit Fautre: Vous toes done un fot> reph\
qua Augufit\ car pour moi, j'ai au moins gagne* une Goufoh-
ne en troc.
Voila des exemples qui excluront difficilement tout intfrft
bumain, & ceperidant je doute que Mme. de Beaumont veuil-
le traiter leur demarche de ft grande bajfejfej, comme elle Awn
dit, qu'elle a -peine a en fbufpnker le dernier des hommes: el- P« 38*
le, qui habite actuellement une region, 011 Ton change de fen-
timent & de Religion comme dfiabit, & ou il y a grand nom-
bre de gens qui n'en veulent point du tout? Encore un coup,
Mme. de Beaumont mettra-t-elle tous ceux qui embrafleront la
Religion qu'elle profefle, & qu'elle tient fans-doute pour la
veritable, & pour laquelle elle faura que des motifs humains
auront dirige1 lgurs pas, dans urie mdme clafle; & regardera-
t-elle tous ceux-la comme les demiers des hhmmes ? En ce cas
ne feroit-ce pas vouloir anticiper le jugemeht qu'elle admet
ifapfartenir qu'a eDieufeul, qui doit juger des motifs? & n'eft-
ice pas didder fur les intentions , mdme en fait de Religion?
deTaut qu'elle m'attribue en promettaht de t&cher de l'e" viter J**>>"
elle-meme? < ^ p' "•
Soit done que GHRTSTTNrt ait renonce* au Luthtramfmt
„ pour fe manager uiie reflburce aupres du Pape & des Prin- Ana-
it ces Catholiques , manque de la. penfion qu'elle devoit rece-P-3»4«
>, vbirde J«^,. commute difoient les Troteftans , ou que;
„ com-
XVI
PREFACE.
„ comme les Catboliques le publi&ent, elle ait facrftte fa Cou-
„ ronne a leur Religion, comme la veritable , ou ce qu'ellc
„ croyoit la v£riteV' il ne me femble pas (quoi qu'en dife
M9 Mme. de Beaumont) qu'en ce dernier cas la vie la plus chrt-
p' 401, tienne 8J laplusfainte doive abfolument tore une fuite naturelle
de cette d-marche? Je n'appuyerai ma theTe que furunefeule
raifon, quoique je pnfle en rapporter nombre d'autres. Nous
autres Trotefians, nous nous croyons fond& a ne pas recon-
noitre dans Uabfolution de nos Pafteurs une efficacite* fuffifan-
te a nous pardonner nos pechtSs a leur grd , comme le prcken-
dent les Confeffeurs des Catboltques-Romains. Nous penfons
que cette pr&endue autorit^ des Pretres Catboliques fournit
occafion de vivre plus en libertm que dans les autres Secies
CbrHiennesy ou elle n'eft pas reconnue. Et en-v£rit<§, laofr
le peuple, mal inftruit des devoirs du Chriftianijme, eft
entretenu dans la perfuafion, que moyenant la Confeflion Au-
riculaire & quelque penitence impose par le Confeffeur , on
peut 6tre abfous des plus Gnomes crimes commis & a com-
mettre, il n'y aura que peu de perfonnes qui s'emprefleront
<& mener la vie la plus chr£tienne & la plus fainte. J'ajoute-
raiaurcfte, que quelque mauvaife id£e que Mme. de Beau-
mont femble avoir concue de CHRISTINE apres fon change-
ment de Religipn, il ,eft raifonable de fa part de convenir en-
nu' iin, que cette Reine avoit re'par/ far une fin cbre'tienne ce quil
Juin y avoit eu d'irre'gulier dans fa vie. Avoir une ft bonne opi-
*' ' nion de fon prochain, cela s'appelle jnger chr^tiennement,
x mais cela n'eft ni de notre competence, ni de notre jurisdic-
tion.
Dans tout ce que je viens de dire, je n'ai eu pour objet que
de me juftifier. J'en laifle la d^cjfion au Public £clair^ , je
yeux dire au petit nombre des Le&eurs qui ne jugent qu'avee
connoiflance de caufe* apres un mur examen des objections &
des r^ponfes. Je me flatte que dans cette petite controverfe
je ne me fuis eloigne" ni des regies de la moderation que tout
honnete-hommedoitfeprefcrire, nides ^gards qui font dus
a un Sexe , auquel Mme. de Beaumont fait tant d'honneur par
la po^efle de fon efprit & par l'<$tendue de fes lumteres.
A ces confide>ations il me fache que je fols oblige' de reve-
nir ici a la charge vis-a~vis d'un desCompatribtes de cette Da-
me; celebre a-la-v^rite* par fon genii & fes productions, mais
' peu
PREFACE. zvii
pea Equitable en ce qu'il ne fauroit foufirir qu'un autre , qui
ne ppffede pas fes talens au m&me degre* que lui, c'eftra-dire,
le ftyle & le tour qu'il fait donner aux fujets qu'il manie, ofat
fe montrer fans courir rifque de fe l'attirer a dos , & d'elFuyer
fa mauvaife humeur. Que je crains qu'un peu trop de iuf-
fifance ne mette fa bile en mouvement, lorfqu'il veut a quel-
tme prix que ce foit paffer pour un homme univerfel, foit
que la matiere qu'il traite lui foit famili&e ou non! En un
mot c'efl Mr. tTAlemberty aflex connu dans la Republique des
Lettres, dont je veux parler. II vient de donner une nouvel-
le edition de fes Melanges de Literature , d'Hiftoire , &c.
Ayant public mes deur premiers Tomes des Memoires de
CHRISTINE, il m'attaqua le premier avec auffi peu de ma-
nagement que le feroit un Supe'rieur en colore contre fon In*
f£rieur» Je ne pus m'empgcher de m'en plaindre, quoiqu'a
mon corps defendant; & preTentement il ajoute denouvelles
durete's aux prlcldentes, en me reprochant entre autres le
manque de purete* de ftyle dans fa langue naturelle. Cela ne
fauroit ponrtant pas me faire plus grand tort, que s'il fe trou-
voit iui-mdme en deTaut, en s'expliquant mal dans ma langue
maternelle, Membre comme il eft de la Socie'te' de Belles-Let-
tres en Suede. S'il veut abfolument faire pafler mes Me'moires
fous le titre de Compilation, cela ne me fachera pas plus, que
fi on lui difoit que Y Encyclopedic , dont il eft Dire&eur, elt la
plus e'norme, &, (fauf plufieurs excellentes chofes) la plus fau-
tive Compilation que ce Sidcle ait enfantie.
Si Mr. iAlcmbert n'a trouve dans ma Re'ponfe ant£rieure
que deux ou trots obfervations juftes fur les premiers Tomes
de fon Encyclopedic t des Savons, tout autrement Savaps que
lui & fes Collegues, ont regarde* ma critique comme bien
fondle, en faifant m£me remarquer, que ces Compofiteurs
ont travaille' nombre de leurs Articles avec plus detention &
de foin qu'ils ne l'avoient fait auparavant. ' Peut-etre les Vo-
lumes fuivans feront-ils portis a une plus grande perfection
encore, quand la fuite de cet Ouvrage , qui fe poufle vi-
goureufement, & qu'ils comptent dachever clandeltinement,
'parokra au grand jour. H feroit auffi- du devoir de ces
Aleflieuss^.defede'pecher ,le plu$t .pqAjble,. pour 44^om-
mftger/le^Soufcripteurs.des avandeS/.cor^^rjw>leSoqu.fls fe
font fait faire, & lefquels ils auroient. pu contenter il ra des
lome IK *** an-
urn PREFACE.
anodes, fans cette demangeaifon& ; cetteeayie immpder^e^
vouloir dire &delriter des chpfes nouvelles, qui .leg fpnt foup*
$onner de n'gtre [pas meilleurs Le#flateui;s que bom Ci-
toyens. . ~ •„'
- Quoi qu'il en foit, j'ai fait irifejcer a Ja fin de ce IV. To-
me laReponfe que j'ai faite a. la premiere Critique 4e,Mr.:4*4r
lembert fur mes jVtemoires. Je l'ai fait afin que ceux qui. vpur
droient &tre au foit de notre controverfe., puflepf, ypir fjpi§, b.
mienne n'a pas 6i6 fi rigoureufe ni fi ra^prii'attCe que la. fen?
ne ; voulant appaiemment faire renurquer par ce falte, ftprpr
fre aux Propagateurs de la nouvelle Philofophie a la mo
e, qu'il ne faut parler de cesMeflieurs que rejpe&eufement
& chateau bat. Auifi faut-il dire qu'ils ne par lent, que de leur
Philofophie, & tort & atravers; & cependant il r£gnedan?
Jeur critique un ton de chagrin , qui perfuade qu'ils ne font
pas auffi grands Philofophes dans la pratique que dans la Spe-
culation , comme un iUufire Savant vient de s'en expliquer
tout nouyellement.
- Quant au refit des traits que Mr. dAlembert a lane^l
contre moi dans la nouvelle Edition de fes Melanges, je me
tiendrai a la r£ponfe qu'y ont faite les ce^bres Auteurs de la
Bibliotheque des. Sciences Sf des Beaux- Arts (*).
Au refte, comme Monfeigneur le Cardinal Alexandre AU
hant m'a honore* d'une Lettre fort gracieufe, pour lui avoir
d&ue" le HI. Tome de mes Memoires, je prens la liberty
de l'inftrer ici , quand ce ne feroit que pour faire fentir a
Mr. dAlembert & a fes femblables, que L'air d^cifif dont
ils approttvent ou condamnent les Ouvrages de ceux qui
n'entrent pas dans leurs cabales, ne tire gu£res.a. con&quen-
ce hors du cabinet de ces Cenfeurs chagrins. Suppoft m£*
me que la Lettre de Son Eminence ne tut regarded par ces
Memeuts que cpmme de purs complimens, je me flattc
cependant qu'elle les fera rougir des faillies indecentes de
Yvrbantti Frawfti/e de nos jours , (dont Mr. iAkmbert fe
. . plaint,
(*) Oft. Nov. & D16c. 1755. pag. 3*9 , ''320. Ajoutez-y les Raports & les
jugemens ca faic de Literature loiprimesi Hamburg ijto. Fcuillc VIIL
pag. 0?. «._-..
•* R * t A C t. kik
jjkmtVehltombaift lui-rm£m~e clans la meme-faute) ^hvers
de* perfohrid Wils ne jtohti&flent m'en'bE(ftfc"ifi 'en hbif.
Vdicroitte^trt: .. ;I '::x • . '-r,:r -' l < :•■
;, n^GHRlSTlNE &r $uMt\ que !v.ou$< avei fcien vouhr fee
-M; pri6fenter-&;!me i^dier.- ; " . . ' '
• ! „ 'Quoique ma Biblibthe'que vous ait found 'des 'mate'riaux
£[poja* rcwage^iii ne fait j?asttQtos'd*honneurila ''Henrf-
„ nerflbWfeta^rite eft ^tate" 'dans le phis:£ftlnd jour , cni'a
„ fojiAuteutaupre^.-des Gens de Lettres ; je ne m'attenaois
„ arien mbms'qu'a mele voir d^dier avec tant d'&ogesque
M ceux que je trouve dans la Dddicace , & je m'y attendois
„ d'autant moins, que je n'avois pas encore connoiflance que
f, les deux premiers Volumes euilent vu le jour. Je cherche-
„ rai avec empreflement a leur y donner la place qu'ils me'ri-
„ tent dans ma Bibliothlque.
„ Je ne fai par quelles expreffions vous t£moigner l'dtendue
» de la reconnoiflance que je reffens pour une politefle que je
„ viens de recevoir fr marquee de votre part. Je vous prie
„ d'en aggr£er m^s-plus affgftueux remeramens. Mais com-
„ me ce n'eft ps ^ar ceux-ei qub je me propofe de m'acquit-
„ ter de mes.de vQirs enters vous, je vous prie de me fournir
„ quelque moyenile vous convaincre effecwrementde l'amitie
» & de l'eftime avec laquelle je ne cefleral jamais d'etre
Monfieur, "' u
Votre Serviteur de tout mon coeur.
MmtisDitmbre
J759.
Alexandre Cardinal Albani.
Enfin, ce IV. Volume que je mets au jour, finira mon Ou-
vrageHiftoriquefur la Vie de CHRISTINE. J'aurois bien vou-
lu le renfermer dans des bornes plus £troites &eViter l'accufa-
tion d'etre diflus & prolixe. Mais la quantite* d'excellens ma-
tlriaux aue j'ai recueillis a grands fraix durant nombre d'an-
tyteitftOQte a la n^ceilite' d'approfondir les fujets que je trai-
tK P R E F A C E.
te, ne m'a pas permis de me refferrer. Ceux qui courent
apres Ies agremens du ftyle, apres des portraits ou des avantu-
res, qui ne font le fruit que d'une imagination feduilahte &
vive, enxmmotles gens dufo» ton, feront bien de inettre cet
Ouvrage de c6td; ils n'y trouveront pas leuy compte. Mais
ceux qui lifent pour s'inflruire, qui regardent la verk£ hifto-
rique comme quelque chofe de facr^, & qui preTe*rent la re-
cherche exafte & kborieufe des faits a des pnrafes bien toiu>
n£es & a des ev^nemens manages avec art, me fauront peUt-
£tre gr£ de mon travail, & ne condamneront pas Tufage que
j'ai fait de mon loifir. C'eft a ces derniers que j'en<appeUe.; '
ARCKENHOLTZi
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'-p i ; . .•'.•.';: ;\ro uurSji
T A B L E
D B S
PIECES
Continues dans ce Volume.
I. Ntegociations & Lettres de CHRISTINE. Pag. t
II. Plan d'une Hiftoire M&allique de CHRISTINE,
Icrite de fa propre main. 177
m. Additions & Corrections pour les Tomes I. & II. 187
IV. Table Alphab&ique des Perfonnes a qui CHRIS-
TINE a e*crit des Lettres. 177
V. Appendicede Pieces Juffificatives. a8?
VI. Reflexions fur la Vie & les Aftions de C/far. 4
yn. Sentimens &Dits remarquables de laReine CHRIS*
TlNE. 13
ym Table gen&ale AlphaWtique desMati&es,
MEMOIRES
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M E M O 1 RES
POUR SERVIR
A L'HISTOIRE DE\
CHRISTINE
REINE DE SUEDE.
SUITE DES NEGOCI/1TIONS ET COMMERCE DE
LETTRES DE LA REINE CHRISTINE.
CHRISTINE aimant les Sciences & les Beaur-Arts au
point quelle les aimoit, il n'eft pas etonnant qu'elle ait
aufli emrecenu un commerce deLettres fort &endu avec les
plus favans hommes de fan Sidcle. Nous en avons pro-
duit un bon nombre dans les deux premiers Tomes de fes
Miimires* Nous en ajourerons ici d'autres, qui ont rap-
port a des affaires littiraires, & qui nous ont ete communiques deRme.
Nous les ferons precedcr d'une Lettre que la Reine eerivit au cele-
bre Samuel Bochartt ProfefTeur de rUniverlite de Caen , du terns quelle
fejournoit a Bruxtlks. On fait que Bochart alia voir la Reinc a Stockholm
Tome IFf A en
Negotia-
tion* &
CommCf ct
JcLetirci
de Chrifline,
L'an
1655-
Cvmmtrtt
Chrijlm?
Avtt dti Sa*
2 ME MO IRES CONCERNANT
jrtgodt-, en 1652.(0) Cbriftine fe trouvant quelques ann&s apres en Brabant, notre
cJmtwrce Savant ne manqua pas de l'afiarer de fes refpe&s par &rit. La r^ponfe
dc Lettces quelle lui fit, marque feftime quelle continua d'avoir pour lui. Void cet-
dcChrinir,i-icUttTc(*).
1657. Bruxelles le 9. Janvier 1655.
Je croyots que f Hois hors de votre fouvenir, jufqtta la re-
ception de vos Lettres , qui rnont tirt agrdablement de cettt
erreur. fai eu beaucoup de plaifir de voir> que Par mi une
infinite de belles idtes dont vous avez da mtmoire % Fefprit
remplis, vous trouvez encore a m]y placer. Tour tnoi je ne
puis oublier ni votre nitrite, ni votre f avoir, & je fais enco-
re mon profit de vos doffes conver fat ions. Je fouhaite de pou-
voir avoir a prtfent le mime avantage dans le loifir ok je
fids. Faites-tnoi f avoir fi je puis efforer que vous ne dJdai-
gnerez pas un T)ifciple comme mot, 5S> je ferai mon poffiblr
pour me procurer le bien S> la fatisfattion ditre injiruite de
VOUfi. .
Chriiline. -
La premtere Lettre, qui le pr^fente dans le Recueil de celles de
Cbriftine que j'ai rejucs de Rome , eft rfcrite au favant Hambourgeois
Luc Holftenius, Chanoine de l'Eglife de St. Pierre de Rome, & Gardien de
la BibliothtJque du Vatican (b). Holftenius s'etant fait Catholique>re$Qt9 par
procuration du Pape Alexandre VII. la profeffion publique du Catbolicifm
que la Reine Cbriftine fit klnjprucky apres ce tems-la elle eut beaucoup de
relation avec lui La Reine de retour de France vers la fin de 1'anntfe
1656, fut obligee de s'arrSter dans quelques Villes de l'Etat Ecclefiafti-
que, a caufe de la pefte qui fe fit fentir a Rome. Elle fdjourna la plus
Jrande partie du tems a Pifaro, dfou elle ^crivit cette belle Lettre a HoU
enius (c) (*). ...
Di
(a) Mtm. diChrimneTom. Lp.itf. 250. (<?} v. Allme Lettre Mfc. ewicernenti
ib) V. Mim. de Chrfftine T. J. pag. Chriitina Regina de Suezia tag. o R 1%.
*fc>. 6f*. & 558. EtT. Il.ptg. 149.^. &c
(*) Cell deMi. Pierre van Damme, favant Antiquaire & Libraire I Jmfterdam* que
je ticns cette Lettre, qu*il garde en original parmi un bon nombre d'autres de Savant
du Sr&Ie pafK.' J'ai vu chez lui hutc cent Codes plus ou moins anciens, & au-deU de
douze mill* M&Jailles antiques Gtecques & Romanes, de toute grandeur & de tout
n&al , parmi lesquelles il y en a d'uniques , & qui ne fe trouver ont pas ailleurs , que
Ton fache: outre une grande collection de Livres publics des le commencement de 1'lm-
primerie , & autres d'une extreme raret& Son age & fa capacity font efp^rer qu'iJ
fera un jour paroltre un Catalogue & une Defcription exa&e de toutes ces belles cho^
Jes, dont le Public Kit fera certaincment bien redevable*
. {*) L'oiiginal de cette Lettre de ChriftinecQ. en Franpis, 4 laquelte fe trouve join*
Christine Heine de suede.
Di Pcfaro li .... Gen0. 1657.
Monfignor Holftenio. Io mi
reputerei offefa delle cofe> che
havete fcritte di me al SigT.
Cardinale Ornodei,^ io non
confiderajjl , cVavete pregiudi-
eato piu a Voi Steffo , che a
me , nel volermi far pajfare
per Dotta. La mia ignoran-
za vi dara fempre un ampia
went it a, ed io fono con voi
abajlanza in collera per ave-
re il dijpiacimento di vedervi
da ejfa punito del la troppo bno-
na oppinione , che voi aveie
di me. In fine voi non pote-
te giujiificarvij fe non col con-
fejfare che voi avete voluto a-
du/armij e quejio rifleffb vi
rende colpevole. A che vifcr- •
ve dfavere fiudiato con tanta
atten-
Jt&OCJ*.
tfoasle
Cosunecos
Mocfleur WJleniusjtrerob oflfem gg?*
fte des chofes que vous avez «fcri*
tes de moi a Mr. le Cardinal Qtno-
deij'Tx je ne confiderois que vbus
vous etes fait plus de tort k vous-
m§me qu'i moi en voulant me fai-
re pafler pour favante. Mon igno*
ranee vous donnera toujour* un
ample dementi , & j'ai eu bien du
deplaifir de vous voir puni par elle
de la trop bonne opinion que vous
avez de mou Enfin vous ne pouvez
vous juftifier, qu'en avouant.que
vous avez voulu me flatter, &ce-
fa meme vous rend crimineJ. A quoi
vous fert-il d'avoir ^tudie avec tant
de foin les anciens Philofophes , fi
vous n avez appris dans leurs Merits
k inftruire les Princes plutdt qu'i
les flatter? Mais fi vous avez quit-
td la Sedte de notre divin Platon
pourcelle d'Art/lippe, au moins ne
fortez pas de votre Vatican. Flattez
lei
te une traduction en Italien, que nous donnons aufli lei. Quoique Ton n'ait paspu
dfrouvrir , (1 Mr. Holjlenius a rfyondu A la Lettre de cette favante Reine par 6crit, on
de bouche, ni s'il lui a envoys PEpigrarame Grecque define, dontil yeft fait mention f
on a pourtant jug£ A propos, pour la commodity du Ledteur, & pour preuve du favoir
de cette admirable Reine, d'obferver ici, que iadite Epigramme fe trouve dans Diogene
Lairce (i) jufteraent coxnme elle l'avoit indiquie & Holjlenius. Nous la donnons id
bien traduite de Grec en Latin:
„ O utinam Cxlum fierem , cum Sydera cernis
„ Miftella, ut multis in te oculis merer.
„ lam dudum vivis lucebas Lucifer, at nunc
„ Extin&us luces Hefperus Elyfiis.
Voici la traduction que Mr. Cantilhn, fort verft dans la belle Literature, vient
lie donner de cette Epigramme (2)
„ Cher After, je voudrois 6tre ie Cieljorfque tu en confidrfresl'&endue,
m „ & te regarder avec autant d'yeux qu'il y a d'&oiles.
„ After, Etoile du matin, autrefois tu brillois ici-bas: i pr&ent, E-
„ toile du foir, tu reluis dans les Champs Elites.
f 1) L. |. c. iso de vitiSemoribttsPbilofoph. (2) V. les vies des plat Jlluftres Philofophei
«it» sigrippiud i|| j au <*•• pti Diogent Lstrtc* Tom. 1. pag. zoj.
A 2
MEMOIRES CONCERNANT
Hegocia- attenzione Hi antic hi Filofo-
commerce >J7 , /£ non avetc tmparato net
t^^J^ro Scritti di che inftruire i
\m
L'an
id57.
* <
Trincipi pittofto , che adular-
li ? Ma fe voi avete abban-
donnata la Sett a del no fir o "Di-
vino Platone per quella di
Ariftippo non ufcite almeno
del Vojiro Vaticano. Adulate i
Padroni di Roma, in vece di
perdere il vojiro tempo prejfb
di Co lor o 3 Teh 'ban bifogno d*ef
fere da voi iflruiti9 non adu-
lati. A che farmi pajfar per
5Dotta , sio non la fono ?
Hicordatevi, che Anftippo me-
defimo non adulb mai> fe non
Coloro da cui potcjfe cavarne
qualche vantaggio. Coji egli
credeva * che fojfe permejfo al
Savio (Tejfere non folamentc a~
dulatorej ma Ladro Mentitor^
Omicida , ed Adult ero 9 quan-
do fe ne prefentdjfe foccafone.
Io non biajimo dunque in vor
fadulatione ; Biafitnoperb voi ,
per aver male drizzate le vos~
tre Adulationi\ Toiche nelpu-
blicarmi per dotta , chi mar
vi potrd credere, fe io mede-
fima non vi credo?
L'altro giorno occupandomi
in non far nientey mi rtcordai
dun Epigramma Greco y che mi
parve bello, ma non fovenen-
domi d*altroy che del Sentimen-
to di eJfo> defderoy che voi me
lo cerchiate. II fentimento e>
che il Toita nel tranfporto
dctta Snap affront defider a trans-
for-
ks Mafcres 6c Rome 9 aii liea de per-
Vlre votre terns aupres de ceux
qui ont befoia d'etre inftruits , &
non pas flatte's de vous. A quoi fert-
il de me faire pafler pour favante, f?
je ne le fuis pas? Souvenez- vous
qu'Jriftippe meme n'a jamais flatte-
queceux de qui il pouvoic tirer quel-
que profit. Ceft ainfi qu'il croyoic'
6tre permis au Sage 4'etre non leu-'
lement flatteur, tnais voleur, men-
teur, homicide & adultere, quancfc
Toccafion s'eh prefentok. Je ne bli-.
me done pas en vous la flatterie r-
mais je vous blime d'avoir mal a-
dreflB vos flatteries; car enmefai-
fant pafler pour favante , qui pour-
ra vous croire, fi moi-meme je ne*
vous crois pas?*
V autre jour f m'occupant a ne*
rien faire, il me fouvint d'une E-
pigramme Grecque , que j'ai trou-
vee belle ; mais ne me fouvenant
quedu fens, je defire que vous me
la cherchiez. Le fens eft , que Ife
Poece, dans le tranfportde fa paf-
fion ,fouhaite de (e transformer dans
le Firmament, pour pouvoir jouir de
la vue de fon Amante avec autant
d'yeux
CHRISTINE REINE DE SUEDE. 5
formarfi nel Firmament o, per d'yeux qu'il y a d'Etoiles au Get, Negotu.
poter godere della vifta delP C*)11 d°nne le nom d'Jftre a la££*tce
^ ba Melle tl Uelo. hglt da fouvient. Cherchez-Ia je vous prie , "7^"*
*/ «0Mf if Altro <*/& /Vr/d- & euvoyez la moi. Je ne me fou- 11557.
na , /«" cut tEptgramma e viens pas ou je l'ai vue , mais je
fatto. Ecco tutto quello che erois l'avoir vue , ou. dans Jpu-
mi foviene. Ccrcatelo , ve ne lie* oa bien dan$ Vdntbologie Grec-
prego, e mandatemelo. lo non ft ou^t-etre dans le Cardinal
?ho £««* dove JbU.edu- ?$™^ * J^ '
/*, ovrfp *<?»//, a aver to ve- parmi ies Anciens, que cette Epi-
dutO> 0 in Apulejo, 0 pur nelP gramme eft de ce PMlofophe, quor-
Antologia Greca, 0 forfe nel qu'il me femble que dans YAntbolo-
Cardinal Beffarione nella Sua **» eUe foit atcribuee a Platan le Co-
Apologia diYhtoncpoichevi milue; Si !a memoire ne me crom-
/xly. 5-//1, „*;-;„.; /i.^ „/; >„ Pe» Je crois encore 1 avoir vue dans
lotto delte opimont fra git An- v«' • _. r -».«.» „.\ :~ ,«.«;» „„,»
^ . , . , ■* a Jc •* JJwgene Laetcc , ou je crois que
ttc/jty che quefto hptgramma cette mgme queftion eft difputee,
_/w dt quefto Filofofo , Jebben parce qu'il veut nous faire accroi-
tni pare , che «*//'Antologia re que Piaton a brQId fes Poelles ,
7& attribuito a Platone il lorfqu'il s'eft donne a l'etude de la
Comico : Se la Memoria non Ph'lofbphie, Je vous prie de me la
minganna, credo ancora da- chercber & de me dire yotre fenti-
p , ^ • ta- nient la-deflus. Te 1 aurois cherchee
verlo veduto m Diogene moi.merae, fi j»tufle eu des Livres
Laerzio, ove credo che Jia icij majs dans Pefdro ifes noms de
trattata quefta medefima quef- ces forces des Livres font des ani-
tione , perche egli vuol farci maux audi peu connus que les
credere , che Platone ' bruciajfe Ucornes.-quandmemej'auroistoute
le fue Toefie> quando egli fi la BibKotheque du Vatican entre.
dette alio Studio della Fib- raesfm.aiQS > '1 ne me ferviroit qu a
"v. r ."Utv UCk * "*^ me faire cannoitre les Titres des
jofia. Jo vt prego a cercar- belIes chofes que j'jgnore. Ceff
melo, e a dtrmi JU di rib il pourquoi je vous prie de ne plus
voftro fentimento. L'avrei cer- feire, ni a vous, ni a moi, le torr
cato da me fteja, fe avejft a- de me faire pafler pourfavante.
vuti qui dei libri ; Ma in Pe-
faro i nomi di quefta forte aY
Hbri Jbno An'mali tauto poca
co- Aa
"*••■
(*) La Heine fe fervit de ce paflase dans une piece de fa compofition, qui fe trou-
veinKrde dans l'Appendice, Num. XXXV III.
A3
6 MEMOIRES CONCERNANT
t.H|«ocu- conofciuti, quanti i Lioncomi.
commerce E quando anchy io aveffi nelle
dc ifrlflL. mie mani tutta la Bibliotheca
~£^- Vatic ana y non fervirebbe, che
1661. a farmi conofcere i titoli del-
le belle cofe> quali io no fb%
Quindi b cW io vi prego a non
far piu ndt a voi, nd a me il
torto di farmi pajfar per *DoU
ta.
*Del reflo, fe v'ha prejfo di Au refle , s*il y a en moi quel-
me qualche cofa, che pojfa con- que chofe qui puifle fervir a contri-
tribuire alcun poco alFaccre- buer le moins du monde a Taugmen.
fcimento della Biblioteca Vati- ta"0IVd* la B^hotheque Vatican ,
J <r . L r. y aliurez-vous que je ferai tout ce qui
cana, ajficuratevt, che farb dd dra £ J^ yefil6 d£
tutto quelto, che dtpendera da porter biem6c a Rom mes Livres
me. It) Jpero di portar pres- qui font ici avec moi; mais je n'ai
to a Roma i miei Libri, che pas voulu les d&aller, jufqu'a ce
hb meco , ma non It hb voluto q°e je puifle les mettre entre vo*
fiallare , finche non It poffa mains. Si vous les juge^dignesd'oc-
*L +*. -in ~a~~ — -• r r cuperun com dans te rattcane , cea
mettere nelle yoftre mam fe h Jkn m ,aifir & une ^ de
fiimafte degnt foccufare un an- les confacrer au Public; mais fi
goto del VaticanO) far a per me vous voulez etre cru f il fauc que
un piacere , ed una gloria il vous parliez avec plus de verite de
confegrarli al ^Publico , fe poi ma BibliotWque , que vous ne par-
volete che vifa creduto, bifo- lez d5 T1' uAd^eu# • Soye,z •
*-* ~ ~u~ +**>/:*+* +»*> *:<\ que je chercnerai toujours les occa-
g ^ jn faH$a%'?.nJ^ 2onsdevousfaireconnoicrereftime
vent a della mta Btbhoteca, que je fais de votre merite.
che voi non par late dt me. Ad-
dio. State Jicuro* che io gra-
dirb fempre le occafoni difar-
vi conofcere la Jiima7 che fb
del vojlra merito.
Chriftine fe trouvant a Hamhurg en 1661 , eut nouvelle de Jules Celi$
qu'un Ouvrage manufcrit (*) qu'elle avoit tant fait chercher, s'&oic en-
fin trouvd. Void la rdponfe qu'elle lui fit li-deflus. (a)
(a) V. Lettre a Diverfip. 113. & 15. tf 16.
(*) II n'eft pas facile de dire quelle forte de Mf. c'^toit, ni Son contenu. A juger
par
CHRISTINE REINE DE SUEDE. ^
Hamburgo 10. Agofio i66j, *2ff*
Gommeie
Giulio Cell, Hb ricevuta la voftra lettera dei 16. fcorfo lat %%L
quale mi h ftata fommamente caray per la propofizione che mi -7; —
fate in ejfa di quel Libro > ctiio tanto tempo hb bramato di l6*i#
trovare. <Per tanto m9occorre dirvi in rifpofta, cb'io gradifco
molto la vo font a , che mojirate di venir a trovarmi per far-
mi tener il me demo libro y non ejfendo perb necejfario , che per
quefto vimuoviate; Non dovrete farlo in alcuna maniera\ Ma
poiche mi dite daverlo fatto confegnar di gid in Alemagna
ad un voftro conofcente ^ dejidero che niaccenniate il nomey e
cognome di eJfo9 con il luogo precifo ove fi ritrova. Mandate
domi infieme una lettera a lui diretta del tenore che vedrete
nelVacclufo figliettoy per che io con que I la e con altra mia o fpe-
dirb di qua, apofta, ferfona mia confident e> per pigliarne la
eonfegna, overo or diner b che fiftejfo voftro connofcente fe ne
venga qua per confegnar lo in mia mano: E quant o alpr*zzoy
con tut to che fia un poco eforbitante* ad ogni modo> quando il
libro riefca di mia fodisfazione , comevoglio Jperare , non la-
fcerb daggiuftarmi col Conofcente me demo con far feguir lo sbor-
fo del denarO) e dovendo ejfer io tra poco tempo in Roma,
mi riferbo9 fe il libro far a di mio content amento , a riconof
ter allora in buona maniera il fervizio refomi da voiy con
darmene tavifo , e con ejfervi adoperato intorno a quefto
particolare; E quando portajfe il cafo dhavermi a trattener
qualche tempo confiderabile , non lafcerb di dar or dine oportuno
eoftd per farvi reftar contento* Al medemo voftro conofcente
inviereie pure una lettera del? iftejfo tenore a drittura per
la pofta y oltre faltra fimile , che manderete a me come hb
delto di fopra. M*afficuro che non mancherete defter pron-
to y e puntuale in compir quefto negozio fecondo il mio inten-
toy per farmi cofa gratijfimay onde non hb da raccomandarvi
altrt*
par les precautions que la Reine en prit , il femble qu'il n'&oit pas des plut
ididans. Tentzil dit (i) qudquc part, que Cbriftine avoit fait chercher J oh. Bo-
91 hi Dfalo&us de abditis rerum fublimium arcanis. Si c'&oit ceManufcritld, eJie aura
trouv£ que ie mtSrite des Livres rares ne r£pond pas toujours £ leur renomtn^e : &
pour (fa, nombre de MAT. de ce genre, que notre Steele a fait £dorre. font plus dan
Sereux, que ceux que nous avons de Strvet, de Brunus , de Cornelius sJgrfyp* fc
'autres.
(i) Mmu&kfok* Unstrr9tun& Jiari \6$z* p* £j*
« MEM 01 RES CONCERNANt
Ni?gocit. altro che la Segretezza, volendo che ne cofti , nb altrove Ji
commerce fappia ch'io abbia cercatOj ne tanpoco trovato tal Libro * di
tSLe//^ dovrete anco far avifato ftrettamente il voftro Conofctn-
— p — te> e per fine vi defidero ogni bene,
'- Void la Lettre dont il eft parte dans la pr&e'dente.
Ogni volta che la Maefta- delta Reglna Chriflina di Sue-
zia , che prefentemente Ji ritrova in Hamburgo , manderU
perfona efpreffa con fua lettera a voi diretta , per ricever
quel Libro manufcritto* che avete nelle maniy non manche-
rete di confegnarlo fubito alia perfona inviata ben ferrato* e
fgillato ; Overo fe S, M. vi or diner a che voi me demo glielo
portiate , o qualunque altro or dine vi dara intorno aL libro
me demo , fcjfequirete fubito con ogni puntualitb ; E quanto al
prezzo j fe il libro piacera , dovete ajfcurarvi che non po-
trefte mai lafciarlo a perfona che vi tratti con maggior ge-
tier oft a di que Ik che far a la Mae ft a fua.
Cette eommiflion devant pafler par les mains de TAbW Solaris voi-'
ci la Lettre que la Reine lui ^crivic & ce fujet.
Francefco Solari, Vi Ji manda Pacclufo plico il cui ricapi-
to preme molto che fa fat to in proprie mani della perfona* a
cui 2 diretto ; Sara perb voftra cur a che cofi fegua pronta-
mentCy e di premer ancora che le rijpofte vengano colla pri-
ma occafione e per tiftejfa ftraday per la quale e venuta a voi
la prefente\ Ejfe quite con puntualita* e T)io vi guardi.
Cbrtfllne faifant grand cas de tout homme qui excelloit en fon metier,
jugeoit les Virtuofi en fait de Peinture & de Mufique dignes de fa protec-
tion & de fa bienfaifance. Par confequent elle ne croyoit deroger en
rien a fa qualite, en les honorant de fes Lettres: il s'en trouve grand
nombre dans fes cahiers; la fuivante eft pour Jofeph Bianchi, Membre de
fon Academie de Mufique (a).
ii, 'DJcembre 1661 a Turino.
Giufeppe Bianchi, Nan poffb non lodarvi del rifpetto avu-
tofi da voi di non partirvi di Roma fenza Faffenfo del Signor
Card: Azzolini , e poiche con effer a Turino avete avuto
tono
(a) Lettered? Diverjipa>, 14a,
. CHRISTINE RE1N.E.DE S U £ D*E, p
Thotmort di rtnfervi grata a Madama Real*, la ne gotfa $*$£*':
fimntamente e me nwallfgto con e0tvai^ Ron mancate per commerce
tanta d*ogni vafira applieatkme, e (Uid'tp per meritar la grazia t^c&w**.
di colefte Aitezze Real* , can .preftar laro quel fervizio ihe "T7-"
Ji cgmpiaceranno di grddir da voi Jin tanta ch'io riforho a Ro- m™.
. jna / afficurdndovi ch'io inedema lo ricomfcerb come fe: jbjfe
fatta filla mia perfana propria , * e quando pot bavrte or dine
da S. Em**, 4i render w a Homa, *ve he verrefe Jubito a
quel/a. volta, e 1?io*vi prosper i.
1^ favdftt Pr&at Ft»Jhnbdrgy EvSqjie deTaderiorn^ ay ant befbiii de.la
confirmation do PKape dans la (fradjacorerie da 1'Ev^che ^e Muriftir,M.
Reine ?y employa pgpr les Leures (uivantes. (a)
De Hambourg te $. Octohre i6$f,
* . .-* ,
: -JSfa* CouJm,jai refu avec eftmeks fent'imens okprimts dans
-votre Lettrez & comme jai beaucwf de diff'ofition (£ rfamitit
Jpeur vousyfai vouht employer les bons offices quevous dejirez de
tnoiaufrbs de SaSaintete, j$ aupres du Cardinal ' Azzolino ; vous
ies trouverez c'p-joints+ jefoubait* que le tout fuctlde a votre
tontentetnenf > car vous It^n&ritez fi&: 30 me jrrfyarant four
id en retourner d. Rotne,jene manauerai pas de cpntrwuer
toujours h voire fatisfacJion, ® je pr'te Dieiflfa
* * ■ * « •
■ • • * * An Pape de la mSme* elate. -
Coujtda Mpnftgnar Firftenbjerg, VifctrOo 4i Paferbori^, che .
I vtei ufficj apprtjf* la SlK V*. pafdna contribute 'a faeiti-
'targti* la grapia delta tconprmazione delta Coadiutoria di
•MiMer ^ petfuadendomi ferb h , ibe V*. S*. Jia per hwer
uii 0jfai benfgna difbofiztone verfo di quejlo Vrelato, per la
notizia cfrelJa ha aella fua quilitd , e del fuo merit o\ Ab-
braccio Foccajione di tejtificar al medejimp Uparticolar vo-
lant a ^ e rflitpa cb'io gli porta y con p+cgan rii)erentemente la
Sih: Voftra>a compiler Ji d honor are* tra le altre intercejjloni
cheHe Saranno prefentate in Juo.favorre, Id mia ancora,
. chp inter pongo con agni river enza per rimaner okGgatiffima
alia Sth. Voftra , Je Ji degnerd di conceder a MonfienQr fudet-
foy anche% per mia riguardoy la grpzia cFegli imploraf epre-
(a) Leure a Diverfi. pag. 57. 38, :; .
Tmc IF B - '
i» M EM.OIRES. C O NC E RN ANT: '
M4«d«-. vrages\ p**V»£t*i empower wiltalie, 00 poMr<mhftdetleBler ici
cS^nctge «? attendant* car vous riigtorte pas "que je fids pfefektemeni
ta^J. daasrk» Pais, oH*la tonverfateou'des mwts,dott confokr at
.■ * celle des. vivans: J*»prh *DteuMcr, \\ *
Ztf68, ' L?aufre.LeKreeftftns(Mte (a). * : .
,A&J!$?*r.*VoflroSf «* niqjfure que vous travaillez a nou*
donner un nouvej Atto*> "ty-frtteuds cet Ouvrage -avec beau- .
coup .^impatience , -j/ippofanf qttdtfikt fait far*un AuJJt habile
homme que'vyets^ ce fera+mOuvrage admirable, VLfune grand?
. %tttitnf: je € attends avtc. un pjtaijir pottveau , puifque je mtma-r
. .&** 1H vous y. feYezentrer la nouvelle (5 fancienne Gc"o-
grapfne avec >t out voire Ptt>k>m£e; Auffi cet Ouvrage fiourra- A
t-it- nous Jfayititef £ intelligence des anciens*Ecrivains de Ztiifi
. jtoire, ^eorMger b'tch des faufet/s dont Jessnciens Atlas font*
■ .remplis. Ent^autrescbo/esJ,aire^nai:qu^e%u/u;et de laSabde
fborribUswyjUesx Sf le tort-quson a fait a cette brave Nation!
fSSf aux Rots qui Font geuverhe'e, & fur-tout ^dmoit qui fuis
fans-ioute 4a moijdre de tous'ceux qui out fU>cei ponneur, ,
quoiquer eDtitu\nfait fait des graces inftfa&tdans ft cpurs de mow .
RSgne, & que je fH([f dire fans vanitf, que (a Sued* ne Jut'f
jamais ni plus gkricfye ^ ni pfyf triompbante, hi plus heur.eu- ,
ftyJH pfyf+-priffdnte , que fous mes aufptcis. ifaifjai re- -
marque* *que fignorepce, ou lewote^' mt \pris plaifir^d diffimn-
ler ou a obfturcir lesflus grAndeity j£* Plus belles*ac7ians dc~
, mon Reghe% ce'qui tifoblige ' if vous" demander reparation en
faveur de U veriifrx a .laquelkr'tous les'Ecrivains fontablige's •
■d( rendrt bottmtage : de-tndme que pour la glaire de la Siaede , 4
haqjielle ilfera g^rieux' de In mettre en fou jour fous un ' Rtgne .
qui a-portf lajgoine de±/ofr nam au pits khaut ,'pomt. V<hp avekx
fre'-vpus~ine4w^Smoin ofUlairelie fa plus haute fe'licite'. Je m
V0U9.dema»de9 ftfrdts compktifances laches, ^ni des /latteries. Je
He vous demdnde que /* 'pure v trite* ,? laquelle fera dautant .
moms fufpefte, que t&Ute la Teera fait ^tU-ler.tgilh'eurs prd* ,
fens de la Su&de nCoMt fnis dans un 4taP a ne poutooir pas atbtter
Jt lafifine'ej & vpus fave»bitin tdous*m1itie9, que je bars la fat-, •
. , t&rie
S^)\\ fcmble pac des circooftances marques ci-devant, que cette Lettre a t\&
C H*R i S T i If E R* I tf £ •&» :& U ED E. 13
*wie & U mvtfonu *&<T atfdnt ie $&Jfons yut-faimitiye'r^™^,
rite, la virtu, t&ldpirtiabU-ghire.- (Tefi. ceiqw.m'ai>6ltge' de^commme
,.mr /aire d*effer*tm M6nopi*e fuccint Jfar ce./ujet, .qui, nt'aSjfS
vous fera pas inutile dans vofre Quvrag(cProusj>ourrrx en ■ £ ;
retramchery ou+y ajovttr ce<pfilvQusf>l0iru\ t§ vous^ferez.' .^t. -
/Masr/fr <afe «wf corumuniquer vos pe^pej ,n f$ <fe »* dtrequand
^vttre ' Ouvrage /era -achevAj Tfjeu vous fajft fro/pe'retK r
Lb Grand-Due de ' Florence* ayan t cferaande * £ la Reine 9 qti'elle; roulik
penhettre que font Ari*quairfc Caniili vintf. arranger fon Cabinet: de-M£«
dailies, la Keifle ]ai rdpoijdit en ces cents' *(*)• . • .
/ • Roma // # Giug*. i6-jx.* . ...'*"
c.*"*
<SVrK Ssgfiore. *Pub tf!A. frometterficVio Jfc pen ejfer fim~
pre pronto a rifpouder em'gheffetti in tutto ciby ck? dipende?*
ra ddlla voUnta moxJi alia confldenza, cblella ripone tti mP9
corneal defidertv mio di forty fcofger laffefto % grande con cut
riguardo le cofe dr futf fodisfdzione. .Q&de a ] plena iniefa ddl-%
. toK lett*ra*di V. A. e \ dajla • <vha voce del Trier m Bichi fuo
Ambafclodore la dimanda cVelltmi fa dfl €ameli 'mo Capped
lano eg Atttiqmprio > per *tiordinare cofii ifuoi Slndj di me-'
dagltyy hi comp$dato al medem che veitga fubi$o a feroirUty
.e che. lo faccia con \tutiax qoel^applica^ne^'e dilige*zdrcbz, '.
. gli for a mfli po£ibiler o If* A. difppngo pure di luinel tempo
she fiord nella jha Corte corned? un fuo fervitore*ottuatyy per*
fuodendojr che farmno ricevutt fernpre da me' con /ammo gujlo
tu&o le occajohi*di cmfermorle la porticolore fiima^ cb9 hportb
dl di lei morito^ come prtra fargliene pienfjedc ilmedefrio Jko .
Ambafciadore y p rejlo" . , *
b. K*A.r: - - ' ' • * '• ;
\ '■{ ■■ ' • M. Santini.
.'••'•-'"' • • ■• * . » .
Cbrtjiint ayant r«idu m boa office , cfotit rEveqae , Due teJjxrn , l'a-
tolc reaercil ,- elk lui ecrmt cette Letfre en rej>onfe.>(A)
•..' Le 6. JttiUct 166}. ' . : .. ', ;
* ' * ' - ;* -
Mtofieur fEvtque 7)uc de Laos, vous Stes trof \ oblige***
'•>•-■•■■ M
. (fi Uttert » Prtmty p. tj. : *' •;" ' (JO Ltttre a Dtotrfi >* 35. - ' .
. B3
i4t " ,H(E:*d ,(M A E* S- C^N Q fc & N A ITE
*■ • . * ' »•"-
K^goci^ de me fair* 4* no^<$x.rgt^^
cwitcfce .toujour s a voire mMteeh \ette Cour^ eikjtiu! U$pai jamais.
% <£$&. *fc vous ajjifietde tojtmon ppmoif^pw v$hs domer. fujet.de .
— ^ nj *A? coutlnuer votre-cqnfiance, fS^Je v&%s affurer de la Jmc4re
i67a*n&c. amtti ©. ^ fefiime parjicyfitfre que jt rends d^votre nrfriu.
Gtfendaht je p+k *Dieu. &fr\\. * . . •>.."•.'"
. Le Nonce Apoftolique en Efpagn* <iyant contribud, a la requifition de
la Reine, k JaT liberty de deux Dod^uiVjecenip danr PInquificion de ces
Paxs-la , la Reine Ten remercie ea ces terifles (<*;. , • *
Zi 19. Novemhre i6jz. .
•*?
• i/i K S. operhto tanto per k liberaziont% di D. Tomafo*f£ dl ^
D, j\Icrafo d Aguilar* ehe ben laHcpnbfioHo dal fuofjuiol efa- %
vore> e comedo fbn6 pcrfuafe ehe K-& ha impiegato funo> e
fmltro perKhro con incetfmte. applktziqne* e premwra^ m r*-.
guardo delle mie raccotmndatipni+'cojirielari^ con^utto.
faj^m^pregandplaa.voler continue \m}nedem lajua'pratezia-
n&j e *particotymente;'$&>. Alonfc* dffinche. egii ptya.ticupe-
rflre i fuoi ISeni^ amiepMff'fia $ ragibne9 a qiiaffine Ji feri-
ne parimente dai Qardtnalt NitardU * Portocjrrera, a cotejlo
Inquifita^ Maggiore^ed'io k raccomando ancofa (ilia kegrna con
f^tyfc* <^ **w* aV-S^conMSZmfidenzai chf ella 'Jia per.
compificerji di pre^ntarhy >ed ncc<^mpagnarl^ cd'.Juoi* ufficj
pW dijborre tfinto piuJa \J\fft*. Sa.verjairaetomandati^co'me.
io dejiaero per i motivi da me ajltre volte tfgnijicdtfa V. S.
la quale* pub vedere ehe le ne profejfsrh una bcri; fartkoldr obfa*
g^ziofte^ augurmfaft h:fantOjognivera prtfperita. •
La Reine ayant reraarque que N. N. avoit tdmojgpe pea dq refpcfl
pour les fentimens de St. Augufiin , elle lui en fait cette meituriale (b).
' *» *, * * ♦ ■
Le 30. Nwemkre t^z.
. On m'aJit. que dans que IqAes-uns de isos. Ommages^ niout azez
tJmoign/ peu de refpetl pour St. Augoffin^ cela ne s'decdrdt
pas avec fe queje vous at out dire de ce grand Homme. J'a-
*vois bier envse de voui en faireJes* reproches , mats je n'eus
pas le toijir de niiclaircir la-dejfys avec your.S :fyjli$ezftriiis
(a) Ibidem ppg: 5* ♦ , . . : /L (b) Lmre (k&ifti£ pfr 6$i *; -
. CHRIST! ttJE RE*NE D E -JS ttfcfc E. . 15: .
frbcfujet, car ye Uewus Ifirai.pas de quarter Jti?> & chdptiri. iwgodii
tfms mt-fyexqt* > '/?**** M9t *to'-I****A «&>&» A*i-c£!A» -
gufthj, rmw «* CtmntJiers*rransf qui combattoUnt pour ties % Jggg^
*Damer.qu'ils iimwmtjamhr<oues\jt vims tavoue\fmcetyment\**-~~
mais ce que fat vu des Ouvragesje ck hommt incomparable > l574^&i
fuffit four, me /aire admirer, le refiey que je, tie verrai fftp~ x
itre jamais.
4 La Lettre fuivantp-4: Mr.. & Wicquefart eftU'iinigue qui s'eft trouv^e
dans les Itecueils de /tama , fc^pendant on y vfcit qu'il doit avoir ^nujetenu
on commerce plus &endu avec la Reine (*^ (a),.
Ut£ avec taquHle vtux continue* $m commerce q^i nfejl jf-.
dgrdabte, & je ve*x Men vffUs timoigmr fur la Ftff*ntey<fu*
vous wfobligezy .mais eg meme terns Je prttekds fmi cHatgev
Jhine mmtflle co^^^pny qui.efi de Md^er.f^urM tiif
Correfpvndant £ Paris : & < £ Braxelles * quCv?tcri<uit lie la miy
me manure 'que tfods ; mais frenez garde de ne me donner pas
que tip un de ce* ' jlatteurfj ni admirateitrs de la Cour; car je
vmix fayoirla vtirit^de \ *e qui jty pajfe y$Ws uh focle qur
va ferendre a FayeniK digneJe la VMttftedj toutjs Us per-
fonnes. rdijbtinables.\ Conccyfa^faus ^^.T^xeira JfrdejJTuSf
car je lui dbnne Us \6rdr^f n^Jfaire^ au$ 4£*
fenfes: /"Dieu^ous fap fro^reK^,^^"^^ , "\,V
** * * •■»*»•»
iVdicktne Lettre *u Vice-Roi deNapfex'en.faveur da Comte (tew-
jthrnn & du Baron Paykni (£)* .*!/"./•"'' ■ .. '. - - •
. . Roma fi. Ma/lrzo t6y^:
/ Signor Vice RKMartbe/e fJUfcorgpL. Venendo a Napoli
il.Cwte*£xe\ Arenftiojrria 9 & il Baron Guftavo CvU>
t^kid Cav*. Suezzefi. £er fedhfare alla.c^rjojit^^jja^^
'. 1 '• * f - •.: h ^ • ■» - f *«. «w *.'•»; \ ->< \\ t. ./.1 v(\ '; r,J i#*
(*j Gettef Correfpon'darice devfnt iin point d'accufation contre Wictiuefori: les Etats*
Ginibaux Te fircnt ertprifonnet^ luL r^ prochant. devoir d6couvert 4 la Reine ^cid'at**
i6 ... M% MOIRES COlrfCEBrNANT
' jttgocu. di yeder.leCofe pi* iqfigti ^Italia, hb vhao raccomandarJi ^
cwwrcc com ft con p,aKtvofax*ffetto9 nlja fua rtrtifi&y prctt *U&
**arijii**!i veda tAttto piil yokn$ieri per mh riguatdot e comparta jti
* « ' ' i .thedemi qtui favori, eke fotefferoMro bifsgnareipetfuadendbft
167 £&d ctt'io.p*r rejiargliene tenuta, e le*n$uro ogni vera p-ojperit&i
.Pat la Lettre qae la Heine icrivic a l'Eveque . Tntti de P/utoue, on \oit
qu'elle avoit faicune grande chftfe, dont elle&oit alors guene-^).
* •
Li 14. Luglio i£j^.
M*nfigt(Qt% ReV™. *Dalld xertezza ebe V. S. ha delta flima^
cby to portq alia fua perfona ed a/ fiio. merito y \deve ella in-
fer fce che font per mefermi Jfmpre gfate le fue letter e come
quelle ebe pti fort am finctri Mtc flat t delta jba partial vobn-
*$a verfo di tne^ delT ejjpreffione* delta quale fiatemi da V* J."
nill 'ultima? fua dei 3. del earrenfe, to la ringras#o motto par*
ticolarinente ^ & *uorrei the reftajfe perfuafa delta Conthfuazto*
ne del mia defidfinio at farle comfcer per affetti ifc vera pro*
peftfype $be U,tonferve7 augnrandole in tanto ogni projpttritd.
La^Regin*. *^
<P. S. di pugnp* di S. M^.jW ajpettando^ Mopjlgnore^ foe
trti mandate qualche bella curiojfita, pekeke fywto cheneba-
<vete;buftaloi fdtfat \ parte , £ voflr}&mici,de\ vqftri figreii al
foliilo. Sbcbe bavrete cpmpafito la mia brutta caduta delta
quale fono horamai guar it a per grazia di %)io. "
La Reine, fouhaitatit im ^cabliflement folide pour TAbbi Santini (on
Secretaire pour Y Italic, le recommaode au Grand- Due de Florence in ces-
termes. (J?) ; --."■/-■*•
Li 16 . Novembre 1675,
" Con quella Confidenza^ ch'io fb dr poter riporre, nelta cbr-
tefe ed affettuojhvolontd di V. A. per V evident* prove cb\el-
4a me n9bd date in ogni occorenza » vengo a pregarla* cb\ ef-
fendo per vac are per P imminent e morfe del Canonico Carduai
una Cappellania in quefla Chie$ del Giefu di jufpat/onm di
V.A*> >voglia ella in grazia mia conferirla air Jbbate Matteo
San-
(d) Latre a Diver fi pag% jfi. . . . . (&) fJUM or Frtocipi pap 70*
CHRISTINE REINEDE SUEDE. r7:
Santini mh Segretario Italiano, al cut buone fedel fervizio .****»,
di malti aunt fm tenuta di procurer ogni commodo, e vantag-cSZJu*
gio. Antecipo queJF ufficio coW A. V, per prevaur quel bum SjE?*
tjfetto cb' io mi prometto daUa Jua cortejtd, ajfiftrandola, che — 7—
non potraella mai oprar cofa the piu vaglia ad obligarmi di ,67™
fuejta, perche In effetto mi h fimmamente a cuore ilbeneficar
quefto mio bum fervitore9 e mi confermo f$c.
Cell en confide'ration du Chevalier Bernini, qutCbriftine recommande'aa
Procureur Jngelo Morofini les int£r£ts du Marquis Lucatelli (*)
Le ii. Avril 1676.
Monfteur le 'Procureur Angelo Morofini , on eft perfuadi
que vous foes ajfez de tries amis, pour prendre en quelque con-
jugation les inttrHs de ceux que je vous recommande; £S
e'eft ce qui vous attire cette Lettre r que Pon ma demands
en faveur du Marquis Lucatelli, qui fe trouve avoir un
proch a Venife, ® qui fiuhaite votre pretention, dont.je
le crois digne; car quoique fa perftmne me /bit inconnue, Fin~~
ttrtt que le Chevalier Bernini prend en tout ce qui le tou-
ch* y m oblige de vous prier infiamment de le favorifer. J'ai
taut tFeflime poufila perfonne dudit Bernini , que fembraffe
svec joie toutes les oc capons qui fr prtfentent de favor ifer
un homme, qui seft rendu le plus grand G> le plus illuftre quily
mit jamais eu dans fa prof e (pon, ^S que je ne puis niempicher
par-lade vous importuner pour FinttrSt d*une perjbnne qui lui eft
fi ch/re. Je vous prie ditre perfuadt qu'eri favorifant le
Marquis Lucatelli, vous niobligerez £une manitre qui me fe-
ra trts-agr table; ajoutez-y que je fuis ravie d? avoir cette
occajion de vous ajfurer de FJtat que je fais de votre perfon-
ne, priant *Dieu quit vous tienne en fa faint e garde.
' Chriftina Alexandra.
Le Comte tiMbert fe trouvarit a Gines, la Reine lui ordonna de lui ,
fournir des Livres , des Modes , & des Nouvelles. Elle lui dit (b) :
Le 3. Juilkt 16 jj.
jfai'refu votre Lettre e'erite de G6nes du N. S. paffe". Jit
vous
(a) Lettere a' Principi fag. 136.. (b) Negoz ii PoLpag, itj.
Tome IV. C
i8 MEMOIRES CONCERIfANT
N<goda. vous fai bon gr/ de toutes les marques de votre z4te9' SJ de
c^mmetoe votre affeclion pour mon fervice , dont votre Lettre eft rem-
% o!$*m. pG*' Soyezjffuade' que vous pouvez compter furement fur mes
•-— — ■ bonnes graces © ma bienveillance, qui eft toute acquife a vo-
i67tf.*&c tre stile £J a votre fide'lite'. Vous ne pouvez mieux me faire
votre court quyen me fbumifant, comme vous dites, des Mo-
des, des Livres, £0 des Nouvelles: aujjl je &c.
5P. S. Envoyez-moi en peinture les Modes de toutes les ma-
nie'res, Sf de tous les cdt/s qu'on puiffe voir une perfonne\
font ends autant les hommes que les femmesf mais exatJement
dfyeints en petit, afin qu'on fache comment ils shabillent &
' la Court a la Campagne9 dans la chambre & far-tout.
Voici la Lettre que la Reine ecrivit act favant Ottavio Ferrari , en Tag-
gregeant a fon Academic a Rome, (a)
Li %f. Npvembre 1677.
. Signor Ottavio Ferrari, Hb rkevute con gradtmmto Pefpref
font obey nihavete fatte per la giuftizia c' hb refa alia virt&r
C0 aimer it 0 voftro, con accrefcervi trdgli Accademici Realty ($
hb goduto deli* fperanza datami dun voftro dtfcorfo\ Trendete-
pero il voftro commodo , e quando veto permettera la voftra
convalefcenza , difpiaceltdomi fommamente la grave ma/at i*
c'havete /offer ta, e vi pre go da 7)io perfetta falute e profpe-
rita f$c.
Elle tdmoigna fon dfolaHir 4 i'Eveqae de Marfetik> de ne pouvoir le
latisfaire que par des deurs inutiles. Elle lui die :(b)
Sans date 167$.
Votre Lettre eft bien oblheante, ® les fentimens'qtielle con-
tient, ne pouvoient Hre plus agrfablement refus. J* at pour
votre perfonne & votre m&ite toute Feftime que vous pouvez
dejirer\ ® ce me feroit un grand fujet de joie & de fatisfac-.
turn y HI fe prtfentoit quelque occajlon de vous le ttmoigner:
Vous Pouvez <> fans vous trompery ttreperfuadt que votre for-
tune © votre ejpfrance me font a coeur ; mais J at le dfylaifir
4e n]y pouvoir contribuer que par des defirs inutile s* dont fe
me
<ft) Lctt4rt a Dtvitfi p4 <H» Q>) Ibitk pog. 43.
CHRISTINE REINE DE SUEDE. ij>
me con file-, vous vqyant faille urs fi bicn appuy^ je ne doute .Ntgoeu.
pas quon ne rende tot on tard jufiice a votre nitrite. Cepen- coerce
dant je vous prie de. conferver pour moi Famitit SJ le ztfle aKT*5
que vous me timoignez* vous ajjurant que je pourfuivrai ton* ■■ t
jours avec ejlime @ reconnoijfance &c. 167^*67*.
II s'agiflbic d'un e'loge que le Sr. de Court (*) defiroit de la Reine pour
feu
(*) It s'appelloic Charles Colon de Court , & Cbriftine faifoit tant de cas de Too fa voir,
qu'elle le cteclara apr£st membre de fon Acadimie des Arcades de Rome (i). 11 &oit
./I appliqu£ a 1'^cude , que des vingt-quatre heures du jour il en &udioit vingt.
L'Abb<* Geneft, qui a public fon £loge , le dit pofitivement (2) , & Cbrifline mime
exhorte Mr. de Court , dans fa Lettre que nous prod u irons, qu'en cultivant les ta-
lens que Dieu lui avoit donnas, il n'abr^geat pas fes jours parfonftrop duplication, II
avoic la m^moire fi heureufe, que tout ce qu'il avoit lu, lui 6toic pr£fent; & que
furquelque fujet qn'on ie mlt , il en parloit comme fi c'eftt ite fon unique £tude%
Etant a Rome, il fe fit connoitre i Cbrifline, qui Sfcntretenolc avec lui familterement.
Pour ce qui eft du fecret dont elle parle id, ce ne peut fttre, je crois, que le
tlmoignage qu'elle donna en faveur de Defcartes , comme s'il e&t contribui au chan-
gement de Religion de Cbrifiine. J'avoue que j'ai toujours eu de la peine I y ajouter
foi (3). Mais cette Lettre de la Reine , & 1'atteftation qu'elle donna & qui fe trouve
imprimledans les Entretiens fur la Pbilofopbie par' Mr. Robault (a Paris 1674 in **•) rertd
au moins laffaire probtematique* Peut-6tre vouloit-elle qu'un auffi grand homine que
lui, en eflt le noin. Cependant je crois que fi Defcartes a fait cette Profdlyte,elle fera
devenue Catbolique k la fa$on de Defcartes & de Cbanut. Void cette attettation , a la- _
quelle peut Stre peu d* perfonnes auront pris garde.
„ Temoignage de la Reine Christine (fe Suede, en faveur de Mr. Defcartes, impri-
9t mi fur I Original qui eft dans la Bibliotbique des Religieux de Ste. Geneviive :
„ Christine Alexandra, Reine. Nous faifons favoir par ces prdfentes.qu'a-
„ yant M fupplile d'honorer d'une marque d'eftime la mlmoire du feu Sieur Dejcar*
„ tes, qui s'eft acquis avec juftice le titre de grand Pbilofopbc de notre Slide, nous
„ n'avons pas voulu refufer i la m&noire d'un fi grand homme Thonneur de notre
„ approbation , & le temoignage de notre eftime, dont il a re<ju pendant fa vie des
„ marques affez ^clatantes, pour accorder a fes amis apris fa mort ce temoignage
„ qu'ils nous demandent. Nous confeflbns done, que fa reputation & fes Merits nous
„ donn^rent autrefois envie de le connoitre : Que ce defir nous fit employer le credit
»» du Sieur Cbanut, afors Ambafladeur ordinaire de France, en notre Cour, pour le
>, difpofer i nous donner cette fatisfa&ion : Que I'amiti6 intime qui Itoic entre ces
„ deux excellens hommes, & celie que Ie Sieur Cbanut avoit pour nous, le fit travail-
„ ler heureufement a notre deifein , & le difpofa a quitter fon hermitage pour nous
f, venlr trouver. Ce qu'il fit, & il fut re^u de nous avec tous les honneurs & t^moigna-
,, ges d'eflime, que nous avons cru convenir a fa perfonne & a fon m^rite ; ft l*a-
„ yantdifpof^ a faire quelque f^jour dans notre Cour, nous voulflmes recevoir d'un
,, ti bon Maltre quelque teinture de la Philofophie & des Matb£matiques, & nous
,, avons employ^ les heures de notre loifiracette agr^able occupation, autant que •
,, nos grandes & importantes affaires le pouvoient permettre. Cependant nous efimes
„ la doulenr de nous voir priv^s par la mort d'un f\ grand & fi illuftre Maitre , i
,, qui nous avons voulu donner cette marque de notre eftime & de notre blenveil-
^ iance^ & nous certtfions mime par ces pr£fentes, qu'il a beaucoup contribu^ a no-
„ tre glorieu(e converfion, & que la Providence s'eft fervie de lui, & de notre illu-
ftre
(1) M/moires de Cbrifline T. II. pag. T39. (3} Mlmoilts] de Cbrifline T. X. pag. S»^. fc
(»J V. Dift. Hift. dc Atorpi Ait. Court. 464.
c %
%o MEMOIRES CONCERNANT
H^gocii- feu Defcartes. Void comment die lui rdpondit de fa propre main (a\
dons & - -
de Lettre? SuttS date.
de Ckrifline,
L-an Monfeur , yV w*w wz/0y? r* £«<? iw«.r 4^,2; ^r£ J' at
167P. ^00/0 #r/>* *# Franfois, farce que cette langue nteft plus na-
turelle , 8> quelle rhoit aujji a notre Thilofophe , de qui fai
voulu faire fJloge & non pas de moi , de qui vous avez> dit
mille biens que je ne mfrite pas. Votre affection vous ay ant
fait mentir en rna faveur, fai voulu vous dtcharger de ce bla-
me en difant la vtritt fur ce fujet , de . . „ . (b). Vous y
trouverez le fecret qui auroit Hi ignort de tout le monde^ Ji
vous ne nsaviez donnt occafion de le publier ; car je le crois JT
glorieux a notre Thilofophe 9 que je nyai pas voulu le taire.
Je vous prie de prendre la peine de faire votre charge, en cor-
rigeant ce que vous trouverez de dtfettueux 87 Attr anger dans
ks exprejfions de ce Brevet ', & de me le r envoy er pour le fai-
re corriger; car pour le fens, je crois que vousn'y trouverez
rien a re dire. Je prie, &c.
Quelque tem* apres Cbrijiine dcrivit une autre Lettre au meme Miv
de Court r oil entre autres ctiofes elle lai parle de rojjius&dix Prieur Rufcc-
lay (c%
Rome le 3r. Mai 1679,
Votre Lettre du %.du courant efiremplie de fentimens plein*
de z,4le GJ daffeftion pour moi, qui ne laijfent pas de nfttre
agr tables 1 quoique feuffe voulu plutdt vous voir pajrler en Thi-
„ kfophe qui corrige, qtien Court i fan qui fiatte, croyant que ce-
la
(a) Latere a' fwri MMftri pag. 8s* plir par de ma converfion , eu par des mots*
(b) Cette lacune Je trouve dans la copiey pareils.
tmme dans le breuillon. On pourroit la rem- (c) Leuere a1 fuel Minijlri pag. 83.
,» ftre ami le Sieur Cbanut, pour nous en donner les premieres lumi^res ; fa gra*
• „ ce & fa mitericorde achev^rent apres h nous faire embrafler les v£rit*s de fa-Reli*
„ gion Catbolique, jipejlolique £9* Romaitie, que ledit Sieur Defcartes a toujours con*
„ ftamment profefRe, & dans laquelle il eft inort avec tputes les marques de la.
„ vraie pWt6, que notre Religion exige de tous ceux qui la profeffent. En foi de
i9 quoi noue avons fign£ ces pr^femes , & y avons fait appofer notre Sceau Royal.
„. Fait i Hambourg le 30 d'Aoftt 1667. SignS Christine Alexandre. Et plu*
„. has, Mr. Santini (r).
U) V*. Robault. 1: c par. 14$. «tc. & Mif* atteftation a 6rt envoy^e an 5r, Cwrim R^fidea^
eeWint* Atadtm ic+ des Mfl: de Cbri/iir.t re$m de Frtnct k CopptnbagMt%
at. &mt gigi. i+p. i&to gii. il eft dit,, que cacc. **
CHRISTINE REINEDE SUEDE. *s
U vous fidroit mieux, ftant favant cotnme vous rites f mais w wgoci*.
vous ant res Meffieurs les Savans ites fi accoutumh a donner ^^^
de Fencens aux gens de ma forte , que Ton ne fauroit vous em- de a^U.
picher d*en dijpenfer mime a ceux qui nefe nourrijfent fas au- ■ t ■*
tremeut de fum£e> & vous m'en avez voulu donner ajfez pour £*£
long-terns. Je vous pardonne9 connoijfant votre intention.
Je vous prie en revanche ihre perfuadt que je connois par*
faitement ce que vous valez* S? que je vous eftkne fine foment*.
Vous devez faire grand cas de cette eftime, puifque je n9en fuis
fas trof libirale , 8J que je ne Faccorde jamais quau feul SJ
viritable mgrite* en toute profeffion. Continue z a la m&iterr
& a vous en rendre tons les jours plus digne far vos Etudes,
en cultivant avec /din ces talens que *Dieu vous a donnas % mats
ne vous tuezm fas. Vivezpour ^tudier, pour fervit* k Tublky
££ jpour vous rendre un jour plus grand que votre Onck. Cet-
te ambition eft digne , louabley 8> doit itre le but de tout es vos
fatigues © de tous vos voyages.
J'oubliois prefque de vous remercier du comfte agriable que
vous me rendez de votre fejour a Florence. Ce que vous di*
tes de Voffius eft fort plakfant Y f§ it me femble que cela eft'
ajfez de Jon carattere.* Je fuis tentte de vous quereller aw
fujet des Dialogues du Trieur Rufcelayy farce que vos excu*
fes ne valent rien\ mais jTaime mieux vous far donner encore?
a condition de vous condamner a me fournir des Livres quand
vous ferez arrivt a Paris, 65 vous pouvez les envoyer a Fin*
ternonce, qui me les fera tenir, 6> aura ordre de vous les fo-
yer, & de faire les autres frais de ma fart. Vous connotjfess
le gtnie Sf le gout des gens, e'eft. ajfez. Souvenez vous auffi que*
vous foes engagi de parole a revenir unjour a Rome. Je fou~
baite cefenaantque *Dieu vous conferve 3? vous fajfe frofftrer.-
Une autre Lettreque la^Reine ltd ecrivit mais fans date, ddcouvre la
grande efkime qu'elle avoit pour le Cardinal Azzolino , & la vive paffioa*
quelle continuok d'avoir pour la letture des beaux Ouvrages.
%)e Rome fans date:.
Le fajfage qui eft dans votre Lettre dn^ ro. du fajfir eft*
trh-beau , je voudrois quil fut auffi bien affliqut : mais eh
tout casr s9il ne Veft fas pour moir il convient admirablemenf
a un de mes Amis, aont le mdrite vous eft ajfez connu7 four
Ci luk
$2. . ME.MOJRES CDRCERNANT
Ncgoc*. iuk rendre la juftice d'etre perfuadd quit eft tgalemeut au-def-
' ms vous le nomrner * vous
Azzolino que je parley je
c^mcrcc Jus de la ftatterle SJ de Fenvle. Sans vqus le nomrner * vous
tarlfiL devex f avoir que Seft du Cardinal
ne connols que lui au monde* a qui cette fentence de notre Ami
\^ des Slecles pajfts Je puljfe appllquer avec juftice. Quand vous
parkrez de ce qui/ y a de grand dans Rome en fait de m4-
rlte* n'oubliex pas le fien* qui eft feul digue de vos Jloges par
fes grandes S> admlrablcs qualltfs. A cette condition je vous
paraonne vos flatteries \ aujfi-blen je vois que vous ties incor-
rigible', fi) quil eft inutile de vous quereller la-dejfus. Mais
je dtcouvre en vous un autre ddfaut * c 'eft que vous ties peu
Jincfre ; vous dltes que vous favez que tencens me dtfplait.
Si cela Holt vral* m en donnerlez-vous apleines mains cOmme
vous fait es 7 Vous volte done attrappf* Q> convalncu dun de-
fiant dont 11 faut vous corriger. Vous ties blen heureux dtire
jeune encore, je voudrols Fetre aujffi* pour pouvolr me flatter
de Fefpolr de devenlr quelque chofe. Mais quand on a paj/y
les clnquante ans fans rlen valolr * peut-on devenlr jamais
quelque chofe de bon? Si cela fe pouvolt* je voudrols m'efforcer
encore a devenlr telle que vous Umolgnez vous Fimaglner. Je
fuls fdchde d avoir ft peu profit J de Fencens quon donnoit au-
trefois a ma fortune ; car je crols que la flatterle qui eft le
polfon des Trlnces* ferolt leur mellkur antidote* ills favolent
le fecret de s'en fervlr comme il faut; mais 11 eft trop tard
pour mot* SJ vous devest Spargner vos Amis* qui ne font plus
en tiat dyen profiter.
Je vous remercle par avance de vos Llvres fans les avoir
encore refus. Thdodofe vous n prtfvenu. II eft venu me trou-
ver de lul-m€me* &m9ad(/afaitpafter des momens t res-agr St-
ables. Je Fal achevt 11 y a pen de jours* fat honte de vous
le dire. J'ai employ / quatre jours entleri a cotter les feullles a
ce beau*Llvre* quelques autres occafions molns agr/ables niaiant
empicht de le lire plutot. C'eft a mon grt le plus bel ouvrage
du monde* &J rlen n'eft mieux icrit ; je voudrols que Fon fit do-
mime la Vie du grand .Conflantin. Que fat d* obligation a la
France, qui me fait pajfer de ft agreables momens * 8J que je
fuls heureufe de voir que to us les Sldclcs&toutes les Nations out
travallU f$ travalllent pour m'inflruire> SJ pour me divertlr!
Vous ntavez, fait un tour que je ne vous pardottneral jamais*
c'eft de ne me pas nomrner les autres Llvres que vous n? envoy ez,.
Ceft
CHRISTINE REINE OE SUEDE. 23
Geft me donner une ejp/ce de fkpplice, que vous devriez con- .wgodi-
*o(tre9 vous qui ssrnez h lire. II me tarde que vous fqyez a &!*««
Paris, pour /avoir tout te qttil y a de nouveau en fait de bons % fcSr.
Livres. *Dieu vous f$c.
,Une de fes Lettres a Bourdelot me tombant fous la main , mais fans date,
je'l'inftre ici. La Reine lui fait rapport de fa complexion toute de feu,
& de la manure fobre par laquelle elie a conferve fa fante jufques-
la (•) (a). ,
A Monjteur Bourdelot.
jfe vous remercie du zHe ® de Paffe&iou que vous Mmoi*
gnez four ma fantt \ aujfi-bicn que des amfeils que vous me
donnezpoup fa confervation, que fejiime fort, it ay ant pas ou-
blit que je vous dots la vie aprbs *Dieu, pour nt avoir gufrie
en Su£de~ II y a dija long-tems que je pratique i peu frh
votre mJtbode, me purgeant deux fois Fannte, ££ me faifant
faigner prefque tous les mots. Je ne bois jamais de vin , je
ne mange jamais rien dtpict, SJ ne me nourris que de chofes.
rafraichijfantes ; avec tout cela le temperament ardent avec
lequelje fuis nte , me rend fujette , de terns en terns, a des
maladies aigues £2 violent es, dont je me Juts tirte jufquici a
force de me faire tirer du fang\ ce qui me rJuffit fi lien, que
je ft at jamais un moment de convalefcence. Cela ttonne les Mf-
decins de ce Toys; SJ le mien, quoique trte-babile homme dans
fa profefiion, a eu peine a s'y accoutumer. II auroit envie de
me faire boire du vinjpmais il n'y r/ujtra jamais, & je Fai
fait renoncer a ce dejfein, ay ant connu lui-mtme qutl avoit tort.
Voila a peu prbs comme je gouverne ma fanU, SJ la mfthode
avec laquelle, par la grace de *Dieu, je tai confervte jufquici
dans un Hat par fait : elle durera tant quil p lair a a 'Dieuy
vous proteftant que je ne crains pas la mort , ni ne hais pas
tuffi^la vie.
Lei deux L&tres fuivames parlent auffi du regime de vie de la Reine ,
- qui'
' («) flegoz. di Pologda pag. 253.
(*) A yam eu il y a quelques annles i la Haye & l'encan des Mf. de feu Meibmiuf,
le conTeil que Bourdelot donna a Cbrijiine , .en quality de fon Medecin en Suiity
i'lnKrerai cet £crit dans VJppendicc. No- XXXVI.
L'an
*4 ME MOIRES CONCERNANT
wcgocia- qui au-refte ft joue des vers que compofoit Bout Mot k 1'ige de quatfe*
cSmi^tcc vi°g^ ans* luidi&ntqu'il reuffiroit mieuxau violoa, aufiwuen que not
demure* de H&os da sbms , pour conquerir des Pais (a)
Cbriftint*
L'an 2> x8. J^i* 1679.
Monfteur FAbbt Bourdelot,y> vous remercie du z4le& tie
F affection que vous ttmoignez four ma fanU\ je vous fai auffi
bon grt des confeils que vous me donnez four la confervation
de mes jours 1 au fujet de ma dcrnitre ma la die. Je me forte
graces a *Dieu farfaitement bien four le fr4fent\ mais je fuis
a-la-vfritf fujette de terns en* terns a des maladies aigues &
violent es , S> fi vous n'avez fas oublti ma comflexion , vous
it en devez fas 4tre furfris. Je ferois morte il y a long-tems9
je crois , fi far un rigime de vie je tteujfe domptt ce temft-
rament fi ardent avec lequel je fuis nie, far de continue Is
rafraichijfemens , GJ far de frequent es faigntes: augt dans les
maladies je nten fais tirer fans difcrtftion, ce qui fait Ftton-
toement des Mtdecins de ce ^Pais. Cefendant je me gufris fi
bien, que je nai jamais un moment de cdnvalefcence ; GJ dis
que la fitvre nta quittte, je me Uve, firs ($ me fr online*
comme fi je n'euffe jamais ite malade. Mon MJdecin eft afi
fur&nent un tr£s-habile homme dans fa frofeffion, GJ a toutes
les qualiU (s d'un excellent Mddecin.. II nxa qtiun dtfaut, il
voudroit me fcrfuader a boire du vtn , a quoi il ne rdujfira
jamais ', rien ay ant frefque bu de ma vie , comme vous le fa-
vez, ou du-moins fendant trh-feu decerns; car je fenfe de
ft en avoir bu que fendant fix mois qt route ma vie , G> cela
+ encore a la ferfuafion des Mtdecins , qui croypient qtiil men
falloit boire four me bien forter; mais je m'apperfus aujfitd?
de mon antipatie pour le vin, GJ quoiquefen biljfe milt avec les"
Prois quarts <Feau, je le quittai fourtani auffltSt, voyant qttil
nftioit contraire. Aujfi mon Mtdecin s'eft-il rendu a la fin:
il ne me per ff cute flus la-dejfus, ay ant perdu toute efp&ance
d*y rtujfir. En rtcompenfe, je mange_ des fruits , G> totft <e
que je bois GJ mange eft rafraichijfant , ne fouffrant jamais
ducune dpice dans mon manger , G> je me purge de terns en terns
avec de lacajfe G? du tamarin. Voila comme je gouvernema
/antS, GJ comme je domfte ma bile , qui fans-doutc mauroit
tude
' (a) Lettere a' fuoi Mniflripag. 69, & 7$.
CHRISTINE REINE DE SUEDE. s5
tuie it y a hng-ttmx fax cts frieautkns. Je coufirverai la N^om.
vie avec cette mdtkede ta»t ptil flair* a Dieu, vous frotef SlL
taut que je ne hais fas la viey ui ne trains fas la tnort, ^*£oESS*
wous frie de me dire voire fentiment la-deffus, car feftime vos "T""-
avis, nayant fas oublit qu'aprh *Dieuje vous dots la vie. J^JJ,
Au refie faurai foin de votre affaire, maisje ne/aifijy
rtu/firas, car le Papc eft fort fcrufuleux; le Benefice dont
vous m'avez parti dans une autre Lettre, avoit &S dome*
un mots avant que je Faye *refu. II n]y a point doccafion
oil je ne vous favor ifi, fourvu que je fuiffe /avoir a terns
ce que vous defirez.
Tour vos Nouvelles, elles font fort fujettes a caution, t£
on feroit affez mal infirm* des affaires du Nord, Ji on ne
Jes /avoit que de vous. Cefi ici le lieu oh Ion fait la v*-
riti, SJ fas des Amis 8? des Serviteurs Par-tout, qui me
rendent bon compte de ce qui fe faffe. Vous pourrtez me
donner des nouvelles affez bonnes de la France, mats vous
tremble z> toujours a voire ordinaire; que craignez-vous a qua*
tre-vingts ans?
Tour vos vers, a vous purler /increment, je rienfais fas
grand cos ; mats quand je me rappelle que vous avez qua?
tre-vingts ans , je vous admire, @ ne comprends pas com-
ment vous avez pu vous rendre fi cdttbre dans le metier
dPApollon. II ne vous manque plus rien que dHre auffi
Violon, SJ je fenfe que fi vous Fentrefrenez vous y riuffirez
four le moins auffi bien que Socrate, qui avoit quelque vingt
am Jes de moins que vous, quand il fi rendit afprentif ence
noble mttier. J'aime encore Fencens rtcifroque, dont vous autres
¥oetes Hes encore plus managers que le Gouverneur du Grand **
Alexandre, qui en tioit fi avare, que fin incomparable 'Dif-
ciple fit oblig* de lui en faire des reproches du find de FA*
fie .• mais d-frtfent, four en avoir y il n'eft plus be foin que
nos Htros atllent conquirir les *Pdis qui le froduifint , fuifi
qui I faudroit vivre four le moins auffi long-terns que le Ph£-
nix pour en avoir le flaifir: la fumie eft a meilleur march*
dans le fiicle oil nous fimmes. *Dieu vous faffe frojp*rer*
Juillet ou AoUt 1679.
Vous avez du chagrin de ce qu'ou n* admire fas affez vos
Tome IV. D versf
16 MEMOIRESCONCERNANT
Mgoctt- vers, & pour penitence vous voulez retrancher oust, gem
Smt^«« J&Kfi \rtpat ordinaire*. 11 faur que vous fqyex un franc
it el*™*. Janf&nifte pour en donner de fi rudest car ce ne pent itre
-■ , ' en quality de MJdecin, mais de Confeffeur que vous foyex
167J&C rifolu de faire mourir les gens de fam. Le confeil que
vous me donnez feroit bon, fi vous /tiez men Intendant* &
que ce fut par Economic 3 dans un terns oil Fargent\eft bien
court 5 encore s'en moqueroit-on > & tons les malheurs de la
Sukde ne me mettent pas fi fort au dtfefpoir, que je vouluffe
me laijfer mourir par ditie. Si vous faviez commeje mange rje myaf
Jure que vous diriez qttil riy a rien a retrancher ; quelque
fibre que Fon fbit, on ne fauroitgu&es moins manger que mot.
Vous me elites que fat bien fait de quitter le vin , je ne Pat
pas quittiy car je ft en ai jamais buy & vous le favez. Au-
trefois on ne me perfuada den boire un feu que par la crain-
U ctengraiffcr, te que fapprthendois fort alors. Mais je nen
biis que pour pen de terns > <& fi fort ditrempi que c'ftoit avec
trois parties dean S> une de vin ; toutefbis je lie quittai bien-
tot aprts enti&ement f$ ri*en at jamais plus gout 4 , ayant pout
levin une averfion naturelle. Aftgard demon embonpoint y Une
tri incommode plus , je nen ai quautant quil en faut pour
couvrir les os; de la mani/re que je vis je ne crains pas d*en-
graiffer ; je mange peu9 & dors moins, carje fuis rarement pins
de cinq heures au lit quandje me port e bien. Pons favez qu au-
trefois je dormois encore moins y mais dans ce grand loifir 9 oil je
fuis prefque toujour s maitreffe de mon terns, je donne un pen
plus au repos pour rafraichir mon temperament , qui ft eft que
feu (£ flamme. J'approuve le refte de vos confeils pour ma
"* ■ fanU , @ fen profiterdt.
Mais je futs furprife de voir ce que vous me dites, que
Mrs. Arnauld $ Nicole foient altts a Rome. Ce font des
gens de grand mtrite au, Jantenifme pres; mais fuffent-ils des
lytmonsi on ne pent leur refufef feftime qui leur eft dUe. II
njy a pas a Rome de Janfeniftes que je connoiffe. &ily en
ay ce ne font que des fbts, S; des gens fans nom. Tour moiy
j*entre aveugttment dans les fentimens de /Eglife Romaine,
& je crois fans rdferve tout ce que fon Chef commande.
Tour les tit res de vos Livres, Us font fort beaux, il me
tarde de les voir; ne manque & pas de me les fair e tenir, car
je crois que vous dire* des merveilles fur de fi beaux fujets.
Vous
CHRISTINE REINE DE SUEDE. %7
Voui avez raifbn de penferque les vers ne deshonorent per* tM&*+
/tone, fur-tout quana on les fait comme Fracaftor. Les vdtres <£!££«*
me plaifent plus que vous ne le pen/ez; maisfije nefuispascw™**
affez admirative pour vous fat is f air e^ ne vous en prenez pas
a moi\ apris t approbation de vptre Cour , que vous faut-il? n™.
N'exigez pas avee tant de rigueur celle des pauvres Etr angers
ignorant. p
La paix dont vous parkz eft encore une vraie Ifnigme. Jc
vois la Taix faite en bien des lieux> mats je n* envois dext*
euUes nulle part. Je crois que la veritable Taix ne fe trou-
ve dans ce Monde que dans les coturs qui mfyrifent tout. fDieu
vous fajfe profp/rer.
.11 faut qu'environ huit ou dix ans aaparavant la Reine ait accept^ la
prote&ion de 1' Academie dello Spirito Santo a Ferrate , que les Aflbctes lui
avoient offerte y parce cue dans un Billet ^crit de la main du Cardinal
Azzolino, il lui demande: (a) 9f comme Votre MajefhS a daignd pren-
„ dre la proteftion de ladite Academie , elle vient la fiipplier de vouloir
„ icrire aux deux Sgrs. Cardinaux Cent EvSque, & Acciachli L&at de
„ cecte Ville, qu'elle a accord^ fa Royale Prote&ion i cette Acadfemie,
„ en la leur recommandant, pour qu'ils I'affiftent & la favorifent au pof.
„ fiblQ,dans toutes les occasions > meme & regard de Votre Majefte .
Cette annle (i 680) la nouvelle Academia Comica , intitutee de Mifti > dans
la Ville d'Orvttto, s'&ant s'aGTembl^e au mois de Mars, convint unaoime*
ment, par fes trente-deux voix, de fupplier Sa MajefteJ de daigner hono-
rer ladite Academie de fa tres-puiflante & Royale Protection,' & d'agr&r
iTemb^me que cette Academie propofe,laquelle feifant allufiona fonOrigi-
ne Royale, ellevoudroit s'en d£corer.(£)LesAcadlmiciens conclurent aufli
que leur Chef, qui &oit alors le Comte Paulo Antonio Monaldefchi (*), fe*
ioit parvenir en leur nom la prie're de l'Academie a la Reine; ce qu'il fits-
en lui ecrivant. II rejut peu apres cette Rrfponfe de Cbriftine. (c) «
%$. Marzo 16Z0.
Conte Paulo Antonio Monaldefchi. 7)elf erezzione della
nuova
(a) Lettere a Dtoerfi pag. 83. in italia. (c) Lettere a Principi pag. 17$.
(&) MiJcelL Pelit. pag. 238. & 239.
(*) Ce Comte &oit apparemment parent du Monaldefchi qui fut maflacr£ i Fon-
taincbleau. (1) Tout cela femble avoir M oublid, & Cbriftine maria fa Fille d un
Marquis del Monte, fils du premier Gentilhomme de fa Chambre (2), qu'elle envoyt
apr&s en Suide en quality de fon Envoyl Extraordinaire.
(0 V. Mdm. de Ckrifline T. II. pa;, i-f, (z) y4 ibid, T; IX, pag, 17*.
Da
a8 MEMOIRES CONCERNANT
ir/pctf- nuova Accademia Comic a de' Mifti in cat eft a Citta fOtvieto*
cSmmewc hb fentito gufto particolare , r<w»* parzial Arnica delta virtb%
£<£3fcte.* <# $we/# rA<? £ profejfano\ Onde iPaccetto volontieri la pro*
■ ■ a ■ tezzione9 difpiacendomi Jblo , r£* Ai lontananza mi privi del
u£L godimento £un fi nobil ejfercizio. *Da auefte mie efprejjioni po-
tete argomentar il gradimento con che hb ricevute quelle dell*
divozione vgftra, e degli Accademici verfo dimey ajjtcurandovi
delta mia prontezza a favorirvi fempre ed augur andovi felici
progrejfiy prego *Dio che vi ajfifla* e proJperL
Venaqt de parler de l'Acad&nie des Mifti f k laquelle Cbriftine avoit ae-
cord^ fa protection. Ceft ici l'endroit d'infirer les Conflicutions de fo
propre Acad^mie , quelle avoic dtablie quelquesannees auparavanc kRomi,
& qui porta apr£s le nom d'drcadi; (*) corame auffi d*une autre npra»
mee YJcademia Clementina , vraifemblablement a Thonneur du Fape
QUment IX. par TeHiine reciproque que ces deux perfoonages avoient l'utt
pour Tautre.
CONSTITUZIONI DELL'ACADEMIA REALE (a).
j, La M^. della Regina volendo dar un nobil eflercizio , & eccita-
„ memo di gloria, e d'honore a chiunque habbia vaghezza d'erudi^ione9e
n di lettere ; Ha eretta nel fuo Palazzo un' Accademia d'buominl Scielti
„ dalla M. S. col folo riguardo della loro virtu; E per dar qualche regola
„ ad unafi degna radunanza, ha voluto ftabilire le feguenti Conftituzioni,.
yy. con le quali dovri efla reggerG in avenire.
„ I. L'inftituto principale di quefti Accademici fari coltivare con ogni
n Audio ed applicazione la vera Erudizione.
„ IL Non u decerminail numero degli Accademici per non far torta
n ad alcuno di quelli , che poflano meritar d'eflervi ammcffi , "e per dar
n campo agli aflenti ,ed incogniti di pretender a quell' honore>ne havran
yy bifogno per confeguirlo d'altro mezzo che della virtft ed erudizione y
„ quando havranno fiitto conofcer d'haverla*
„ III. Non fi devono trattar nelle radunanze publiche ne fegrete, cofe
yy che poflano metter in dubbio le materie della Fede, ne fi potrii difcor-
^ rere fopra quelle, che fpettano alia politica del Governo prefente.
„ IV. Siprohibifce di portar Compofizioni fatiriche contro chifi fiar
n ne farilecito trattar flrxuli materie in publico,, n6 in fegreto..
„ V.
(a) Cette Piece s% eft trewoie dans les Cabiers nca Academica dtlla Regiaa di Suezia?
*e$us de Rome, feus la ClaJJe de Mifcella- pag. 19,. jo,
(*) Nou* avons rapport£ plufieurs circonftancea de cettc Acad^tnie dc Cbriftine ,,
dtos fes M&noire* Tom-U, pag. 137. &c 144.
CHRISTINE REINE DE SUEDE, 29
„ V, Tutte le lezioni, overo difcorfi faranno votgari, efl&ndo Hafti- #ro*>e**
» tuto del!' Accademia di coltivar la lingua Italiana folamente. cSmn^rc* -
„ VI. Ai virtuofi ftranieri perdfi permettedi mandar, fe vogliono,de Lcttret
5r i loro Difcorfi in latino, i quali faranno lctti in publico, non volen- ** <*&**
„ do la M. S. efcluder dalla fua Accademia quefta lingua univerfale. L'an
„ VII. Sari anche lecito ai virtuofi ftefll di mandar r fe vogliono, i 1680*
„ loro Difcorfi f o Compofitioni nella loro lingua propria; Ma pero quefti
„ faranno tradotti in lingua Italiana, fe faranno giudicati degni dicom~
yy par ire in publico, cbe in altro cafo non ft fara quefta fedta.
„ VIII. Non fi fari mai nifluna Accademia publica alia quale non fiaa
n precedute almeno una, o due Accademie fegrete.
y, IX. In ogni Accademia publica fi fara folamente una lezione dair Ac-
M cademico, al quale toccheridi difcorrerer dopo la quale fi difcorrerfc
9r fopra un folo Problema pro e contra da due altri Accademici eletti a
„ quefto fine.
s9 X. Gli Argomenti dei Difcorfi, e Probiemi ft lafciano in arbitrio di
n quelli cbe li havranno da fare, e fi fuppone, che ogn' uno fapr&por-
„ tarvi materie degne della Radunanza.
„ XL Da queft' Accademia fi bandifcono tutte le adulationi , e lodi
„ toccanti la Regina.
„ XII. Gli Accademici aflenti faranno obligati a mandar i loro Difcor-
„ fi, o Compofizioni per l'Accademia fegreta y e per la< publica r e fit-*
„ ranno letti dal Segretario dell' Accademia.
„ XIII. Se qualche altro virtuofo di fuori manderi alcuna lezione, fa*
„ ri fimilmente letta dal Segretario nelf Accademia fegreta, ed effendo m
„ efla appro vat a, fi leggera anche nella publica, e PAutore fari afcrittO'
„ nel numero degli Accademici Reali, felo defiderera.
„ XIV. La Regina non prefcrive la duraca delle lezioni , ma ne lafci*
„ alia difcrezione d'ogn' uno la mifura conveniente.
„ XV. Air Accademia non fi da imprefa universale, ne fi obligano gli
yy Accademici a prender nomi, n6 imprefe particolari.
>, XVI. Le giornate dell1 Accademia faranno ad arbitrio della Mt4^
„ della Regina.
„ XVII. Quando fari finito il primo giro delle Accademie publiche, ff
n ftamperi fubito che fi potri , e di quanto fi diri, e fari nelle Accade*
„ mie fegrete pofra confultarfi , e deliberarfl in effequal parte debba ftam-
„ parfi.
,, XVIIL Sara fatto utf invito univerfale a tutt' i virtuoff, tanto d'£
„ taUa, quanto di fuori, di foticare per queft1 Accademia, con promeffo
„ che niuno fara defraudato dell* applaufo meritato. ,
„ XIX. Non fi leggera in publico alcuna compofitione ne in latino*,.
» n6 in volgare , facta da chi fi. fia, fe prima, non farlftata approvata
„ neir Accademia fegreta*
„ XX~ L'ifteflb modo sv oflerveri in dar licenza di far ftampaf fbtto*
yy nome dell9 Accademia qualfi voglia compofizione.
„ XXL Nelle Accademie fegrete non interveranno altri che gli Acca-
,„ demici chiamati. D 3 », XXIL
3* 'MEMOIRESCONCERNANT
Mpeu- „ XXII. Nclla prima Accademia fegreta fi determinera il modo di pro-
cSmJIerce » cedere nelle altre, in tutte le oceorrenze, nelle quali fi confuftcra per
dc Leures „ voti fegrcti tanto circa le perfone cbe devono parlar in publico , co-
de c*ri/g«»«. ^ ffle ^0gnfaltra cod fpettaate al decoro ed eflercizio dell9 Accademia*
L'an » XXIIL Si ftabilira anche il modo di far conference litcerarie * ac-
1680. $9 cioche in quefl' eflercizio non fi perda il tempo , ma fia impiegato u-
,1 tilmente e virtuofamente. E di tali Conferenze dovri il Segretaho tener
Regiftro pift diftinto che (ia poffibile , come di tutto il nocabile che
nelle Accadfemie fara paflato.
„ XXIV. Gli Accademici porteranno, fe vorranno, le autorita degli
Autori clafficipro e contra ai Problemi nell' Accademia Segreta.
„ XXV. Sari anche lecito portar in effe Foefie antiche, e moderne in
ogni lingua , per eflaminarle e giudicarle ogrri volta che piacera.
„ XX VI. D ogni Difcorfo o.Problema fi dovra prender copia dal Se-
gretario , il quale dovra con fomma cflattezza regiftrar tutte le feffioni
publiche e fegrete.
„ XXVII. Al Segretario pricipilmente deve anche toccar l'ufficio di
Cenfore , il quale con liber ta, e creanza rivedra in privato tutte le
„ Compofizioni, che hannoda effer efpofte alia publica ftampa, perri-
„ conofcer fe contengano cofe contrarie alle prefenti Conftituzioni.
„ XXVIIL In ultimo la Regina inteftde, e comanda che quefta fua
•9
99
9»
9)
9*
59
99
9»
99
9f
9»
Accademia fi debba fempre regolare in tutte le fue operazioni publiche e
fegrete, fecondo il dettame della retta ragione, e fecondo l'autorita
degli Autori claffici , accioche di quelle virtuofe fatiche ne poffa rifgl-
tar utile al Publico ed honor e gloria allaDivina Maefti, fommo Autore
e datore d'ogni bene.
„ In quefl* Accademia fi ftudj la puriti, la gravita, e la maefti del*.
„ la lingua Tofcana. S* imitino per quanto fi pud i Maeftri della v§ra
„ eloquenza de9 fecoli tfAugufto , e di Leone X. poiche negli Autori di
„ quei tempi, fi trav? Tidea d'una perfetta e nobil eloquenza ,e pero fi
„ dia il bando alio ftile moderno, turgido ed ampollofo * ai traflau, me-.
,, t afore, figure &c. dalle quali bifogna aftenerfi per quanto fara poffibile ,
„ 0 almeno adoprarle con gran difcrezione e giudizio.
„ Nelle Accademie fegrete, dove fi federa, ogn* uno havr& il loco,
M fecondo la preminenza del fuo grado , ma tra le perfone ugoali fi fede-
,, ra fecondo fanzianiti accadenjica, Ia quale sincomincera dal giorno
9> che fegue quelle Conftituzioni.
„ .Nelle Accademie publiche federa folo chi legge.
„ II giorno dell* Anniverfario del Papa regnante, fi far! una Iesione in
„ lode di S. Sd
+ »> Ogn9 Accademia comincerfc con una finfonia , dopo la quale fi
„ cantera la prima parte del coraponimento muficale, deftinato per TAc-
„ cademia diquel giorno: Finita quefta prima parte, fi fara lalezzione
„ Accademica , dopo la quale fi cantera la feconda parte della compofizio-
„ ne, e cofi finira con la mufica , come principio.
„ Quando il Componimento non fori divifo in due parti j fi co-
ii min*
CHRISTINE REINE DE &UEDE. 3i
mihcera pure con la iinfonia , ed in tal cafo fi leggera parimente dopo la N<*gocu.
finfonia. *°M &
„ La Mti. della Regina fi dichiara perpetud Principe, e Protettore di de iSSS
mw quefta fua Accaderaia, & hi creati gli ufficiali feguenti per decoro e * Ckrifi**%
,',' fervizio di efla, che fono quatro Confultori, overo Cenfori, & un Se- ' L»an
„ gretario, con la riferva di mutar quefti ufficiali fecondo il fuo bene* ifto.
placito*
„ Tutt9 i voti deir Accademia fegreta faranno confultativi 9 flno che
piacera a Dio di confervar in vita la M. S. ma dopo la di lei mor-
te faranno deliberativi , e fi rifolveranno Ie materie con .pluralita di vo-
ti, benche la M. S. procedera col teflamento d'un Protettore, o Prin-
cipe in fuo loco, il quale, non potra efler altro che un Cardinalej E
quando la Regina venifle a mancar fenza haver proveduto al cafo, fi
fara l'elezzione degli Accademici per pluralita dei voti in perfona d'un
Cardinal libera.
„ Non fi ricevera nifluno Accademico fenza efler confultato per voti
legreti, riferbandofi perd k M. S. i fuoi arbitrj, quali non pafferanno
ai fucceflbri.
„ Quand9 occorefle mai9 che grintereffi della Regina la chiamaflero
fuon di Roma; S. M. mettera in fuo luogo uno dei Sigri. Cardinali del
fagro Collegio prefente, e lo preghera a pigliarfene penfiero, non folp
in affenza fua, ma anche dopo la di lei morte, come d'una cofa che
le e unicamente a cuore; Maauando la Regina venifle a mancare, e
dopo che Dio havefle difpofto diverfamente di quel figr. Cardinal nomi-
nato, fenza che S. M. havefle proveduto di nuovo al cafo, fi fara l'e-
lezzione dagli Accademici per pluralita di voti in perfona d'un* altro
Cardinale, la quaT etezzione, per efler valida, deve farfi con due tcr-
zi dei voti.
»
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99
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J9
Per Lezzioni. Per Problem.
i. 1} Card. Degli AWvzu i. Monfc. Paravicino.
Monfre. Ciampino.
2. Monfrc. Scares. %. Lodovico Cajole.
Conte MontevecchL
3. Padre Niccold Maria PaUavicino* 3. jfppobni Cappellari.
4. Abbate Favoriu. 41 Abbate de Sanftis.
Monfieur OJfuu
5. Padre Cottons. . 5. Abbate Maculano.
Abbate Albani.
6. Abbate Gradi. 6. Butt Bdldinu .
7. Padre Vkra. 7. Abbate Cafmi Uttu
8. Camci Safcilli.
L'ACCADEMIA REALE.
1. II Sigr. Cardinal DtgU Albizi
1. II
Si ME MOIRES CONCERNANT
«goda. l. II Sig*. Cardinal Bon*.
dons oc n MonQenor Soares.
dc u££ 4. Monfignor OttmioFflkonieri.
* ct*V*"* 5. Abbate -fiiwrfU
L.all 6. Padre Mflrott MariaPatiavkirw.
i6to. 7- Padre Cot tone.
8. Abbate Graft
9. Abbate Michel Angelo Riccbu
10. Padre J^tera,
xi. Lorenzo Magalotti.
12. Stefano PigniatelM.
SBOZZO DELL' ACCADEMIA CLEMENTINA. (*)
,, I. L'Inftituto dell9 Accademia fari il raggionare fopra tutte le materie
„ utili, dilettevoli, erudite e curiofe, che pofTono caddre fotto l'lntel-
„ letto humano, e che fiano degne defler difcorfe in una udienza Regia.
f , II. Si procurera in efla di coltivar e d'ammaeftrar l'animo , Tinge-
t» g°° » e la lingua nel meglior modo poffibile*
„ III. A quelt9 effetto fi proporranno dagli Accademici varie materie
„ per difcorervi fopra, edin ogni Accademia facciano tre difcorfi; Nel
/„ primo fit propofto il Problema o quefito in forma , negli altri due fi
f, difcorri pro e contra a chi tocca la determinata materia, delta quale il
,» vorra trattare*
„ IV. Tutt' i difcorfi fi faranno in Lingua Italiana, ciafcheduno fludj
w d'efler nel fuo difcorfb chiaro , puro, e breve pii che fia pofTibile,
„ procurino d'efler eruditi fenza pedanteria, ed eloquenti fenza affetta-
5, zione,*!ft che fi dovra far gran ftudio.
„ V. Nelie opinioni prevaglia fempre la ragione all' aatoriti , n£ fi
f> giuri in verba Magiftri.
„ VI. Si faranno diverfe lezzioni di Autori antichi e moderni , ma
„ non fi potri legger fenon in lingua latina, o tofcana, fupponendofi
5, che non v'interverranno afcoltatori, quali non habbiano perfetta co-
„ gnizione di quelle due lingue. I Lettori fi terranno a forte, o fi
„ eleggeranno in altra forma ; come piii piacera.
„ VII. Sia bandita dall' Accademia ogni forta d'adulazione, o Panegi-
„ rici , e fopra tutto non fi parli mai della Retina.
„ VIII. Pef dar feflo air Accademia, e prima di farla publica, fe ne
„ faccia una fegreta avanti la Regina, nella quale fi flabilifchino le colli-
„ tuzioni col parere di tutti v e fi propongano le materie cbe fi devono
„ trattare, e le letture che vorranno fare, ogn* uno ne faccia la fua pro-
„ pofizione, odica il fuo parere, e fi rifolva l'ordine ed il modo che fi
„ hi da tenure. „ IX.
(*) V.Mifcellanea Academica della Regina di Suezia UC p. 57-fo.
CHRISTINE R E I N Ef D E SU'Et) E. *3
„ IX. II giorno dell' Accademia puWica fia determinate peat la Domini- a Hfodaf
v ca> almeno ogni qaindici giorni , quando non vi fia impedimenta cfakra ^^rce
n flinzione. deLettyet
. „ X. L'hora della radutanza fia alle a* nei giorni kmghi •, enelMn- *<*»*■»
^ verno alle 24. hore. L'an
„ XI. La prima Accademia publica che fi far* fit totta diretta alia Jo- xtfo.
„ de delle grandied heroicbe virtft del fommo Pontefice, in aogurarla
-,, fotco i gloribfi Aufpiq della St*. Sua.
„ XII. II numero degli Accademici non deve efler limitato.
„ XIII. Le Aocad^mie fegrete fi faranno di quando in quando , nelle
„ quali fi difcorrera ferapliceraente fenza difcorfo premeditate, efideli-
-,, beiera fopra il modo di rafflnar , e perfezzionar fempre ptd Y Accademia.
- „ XIV. Ii pofto che ogn' uno deve occupar netf Accademia , fara fe-
„ condo fanzianita, incefo pero tra quelli faranno perfone cr4 loro uguali.
AUTORI CHE SI LEGGERANNO.
Platane, AriJliHik, Pkttarco, Atbeneo , Antonio, EpHtto^ e loro Com-
mentary VAutore de Virt: & Vin, Plinio, Cicerone , Auk GclBo, Qmnti*
Hano, Petronio, Firgilh, Ovidio , Horatio, e gli akri Lirici Latini.
Dante, Ariojlo, Tqjo, Petrarca^ con gH atari Lirici Italian.
Table des sujets sue lesqvels on boit. traitter daks
l/ACADEMIE. DKESSLZ PAR LA ReINE (*)♦
I. Que ce n'eft pas la Fortune, mais la Vertu qui nous rend heureux.
II. Qu'il vaut mieux mdriter, que pofleder une grande Fortune.
III. Que Ton peut. cromper les antres hommes fur le fujet de fon nit-
rite, mats qu'ot ne peut tromper fa propre confeience.
IV. Que Ton fe trompe quand on cherche la gloire & la felicity hors
de foi-m6rae.
V. Que Ton eft h foi m6me fon plus grand & fon plus redoutable
ennemi.
VI. Que la force & la juflace de fame font les vertus des Hfros.
JVIL Que la perfection de I'homme confifte & bien penfer, i bien par-
ler, & a bien agir.
VIII. Bien penfer , e'eft avoir des opinions dignes , . juftes , & v&i-
tables. .
IX. Bien parte, e'eft dire en toute occafion, & fur quelque fujet que
ce foit, tout oe qui efj decent & n&eflaire , & rien de plus.
X. Bien agir, e'eft faire toujours fon devoir.
: XL Que la fortune jae peut rendre les m&hans heureux.
XIL Qu'oa
(•) F..L c. pog. 12-19*
Tome IF. E
34 ME MOIRES CONCERNANT
. tffgocu- XII. Ou'o* ne peat etre me'chant fans etre. fot.
c^i^tc* XIlL..Qu,il.fawpatdonnerJ)eattCQbg k lafoibleflehumaine; . ,e
cJe k??l* XIV. Que la Vie eft peu de chofe, mais la mort'unc grande affaire*
tf^'ptif^^ " •-
L'an XV. Que la vertu & la gloire font quafi la meme chofe. ' .
1680. XVI. L'envie & la calomnie peuvem obfcurcir la gloire, mais elteane
peuvent detruire la vertu.
X VI f. Qu'il ne faut jamais ni mentir , m trahir y par aucun inte'rSt.
v XVIIL Qu'oftvpeut, & qu'on doit diffimuler quahd les conjon&uret
& la raifon le demandent , fans craindre de faire une baflefle.
XIX.. Quil eft egalement honteux de tromper & d'etre tromptf.
XX. Qu'on ne peut ni nous tromper, ni nous trahir fans nous.
XXL Qu'il n'y a proprement que deux paffions dans le Monde , I'A-
mour & fon contraire.
XXII. Que les pafllons naiflent & meurent avec nous, & qu'on. ne
peut les deraciner de Tame.
XXIII. Que nods fommes fafts pour aimer, & qu'il eft impoffible de
if aimer pas.
- XXIV. Que Famour eft le vrai ProtWe de la Nature, qui fe ctegaife
en diverfes formes.
XXV. Que f Ambition n'eft qtfAmotir.
XXVI. . Que f Avarice n'eft qu' Amour.
XXVII. Qu'il ne faut que rafiner l'amour, & lui donner Ion v^rita*.
b^otiet. ^ -
aXvIII. Le vdritabfe objet de l'amour eft Dieu, Tame eft faite pour
Maimer , & te pofEder ^ternellement.
XXIX. L'image de cet amour dans ce Monde, quoiqu'imparfait , eft. ce*
lai de l'homme & de la femme , & c'eft la proprement l'amour.
XXX. L'Amour purifie fame.
.. XXXI. II rend eloquens, les gens non Eloquens.
XXXII. II rend vaillant.
e XXXIII. II infpire la chaflete , & la temperance.
XXXIV. II eft fiddle, magnanime, & literal.
l XXXV. Peu d'hommes le connoMenc.
XXXVI. Le vulgaire des hommes prend fouvcnt la fenfualite & Id
debauche pour l'amour, & il n'y a rien de ft different.
. . XXXVII. L' Amour eft fuffifant a foi-m&ne, il eft fon plaifir, fa gloi-
re, & fon propre interet.
.; XXXVIIL On u'aime qufe pour aimer. ' {
XXXIX. On ne peut ni feindre, ni deguifer long-terns l'amour.
: XL On ne peui aimer long- terns fans fetreperlhadd d'etre aiW.
XLI. Quiconque peutccffer d'aimer dtantakne, n'a jamais aime v6&
tablement.
XLIL Quand l'amour veritable unit deux ceeois t ils s'aimenc jufqu**
jiamom. ;
XLIII. On peut aimer fans jaloufie, mais jamais fans crainte.
2JL1V. Le terns, 1'abfence , & la jouiflknce fflftne ne detruifeht pas
" ' raitfous*
CHRISTINE HEINE DE SUEDE. $j
tfamdur, au contraire ils l'augnaentent & le rendent plus ardent & plus iu**cu-
fort ***** * -
I vi i»« Commerce
XLV. La fid^lice eft une n^ceffitrf , & non pas un m&itecn amour , turner
on ne peat aimer, & manquer tffctre ficfele. <^fT
XL VI. On peuc perdre toutes fes felicit^s, mais on ne perd jamais foa L'an
amour, ' i^>3a
XLVIL UAmour exige de Tamour,
XLVIIL On n'aime qu'une fois en fa vie.
XLIX. Tout ce qui plait eft aimable& beau a regard de TAmant.
* L. On ne petit aimer fans eftimcr:
LL La haine eft uhe paflion quafi inutile , fon unique ufage eft de
hair tout ce qui eft contraire a la vertu & a la gloire, & e'eft tout ce qu'on
en peut dire.
LIL On doit toujours faire du bien aux hornraes avec joye, & du
mal avec douleur.
LIII. II faut qde Tarae foit Sternelle, puisqu'elle peut imaginer Dieu ,
qui feul eft capable de fatisfaire a fimmenfite de nos defirs. * -
LIV. On ne peut etre entierement heureux fans biens, ni fans la fan-
%6j cependant y a une efp&e de ftlicit^ qui peut fubfifter meme apres
leur perte.
LV. II ne faut jamais faire d'indignitds , ni de lachetls, pour acqu&ir
des biens, ni m€me pour conferver fa vie.
. LVi. La mifere de la vie , & l'incertitude de lavenir, font douter
avec raifon, fi e'eft un bonbeur quede naicre.
LVii. Qu'il faut s'abandonner avec une entire rdfignation & con-
fiance, & dans la vie & dans la mort, a la Providence Divine , & con-
fentir a tout ce quelle ordonne de nous.
Le Due de PopoU ayant remercie la Reine de fes bons offices pour,
{ui, aupres du Roi tiAngktem, die loi fit cette obligeante reponfe (a)v .
Le ix. Otfobre i6%o.
J'ai tant fefiimepour votre perfonne, & pour votre maifon*
que e'eft a moi a vous remercier de foccafion que vous. m'avez
donntC) £ employer mes offices auprts du Roi ^Angleterre en vo-
tre faveur; 8J tout ce fai fait eft of ex pay 4 par le r enter ci-
ment fi oblige ant que vous niavcz fait par la vStre du 31.
Juillet pajft. Je fouhaite de tout mon coeur, que F affaire riuf
fife a votre contentment, & je.vous prie de me donner des occa-.
fions plus importantes pour vous favorifer. Cependant je prie
tDieu qui I vous tienne en fa faint e garde*
' Nicolas Htinfius ayant c'crit,'ou a la Reine, ou k quelque autre de fa
Maifon,
" (fi) Letttrei Principipqg. 17$.
Eft
3<$ MEMOIRES CONCERNANT
M^oda- Majfi», dee chofes qui ne M Aofentpa* agr&bk*, eUe^crivitce BiHei
SS^«'au_Comte<r^^n«) . .
de Letrres
ttcbnjiine. Ecrivez a Heinfius de ma part: envoyez-lui une cepie au*
L'an thentique de ceci^ 8) gardez V original.
*68i. i <$£ue j€ iui envoi? une Lettre pour FEvfque de Munfter^
a condition de ri entendre plus parler de luiy car je me lajfe
enfin de prottger fes fottifes.
II. Que toutes les fariboles quit tcrit au fujet de Monal-
defchi me paroifent auffi ridicuks f$ ttmlr aires en luiy quel-
le* le font en effet% ® que je permets a toute la Weftphalie
de croire Monaldefchi innocent * Ji Fon veut : que tout ce
qtion en dira , m'ejl fort indifferent. Que je lui defends de
parler de moi , ni en bien , ni en mal* etant ajfurte quit ne
pent jamais dire que des fottifes.
III. Que je lui confeille de n'en faire plus de nouvelles, sil
kti arrive de fe tirer ttaffaire pour cettefbh\ car je ne veux.
plus entendre parler de luh.
C. A. (*) ,
Notts avons rapport^ ailfeurs (b) pkifieurs circon fiances fur les perf&»
cutionsque les Jijuites a voient intencees contre Michel Moltnos , Pretre Efpa*
gnol, & des foins charkables que Cbrijlim prenoit de lui, ce qui la fit
foupjonner, de m6me que le Pape , d'etre infers des fentimens da
Quiitifme. Void quelques Lettres de la Reine, qui ^clairciront encore
plus cecte affirire. Elles font touces ecrites a l'Archevfique de Palerme qui
alpr6s le fuc de Seville , qui vouloit du bien au pauvre Moltnos. Vokri lau
premiere, oil Chriftin* appelle MoHnos un Saint bomme, qooique, dit-tlk+.
jp ne croie gas aux Saints, qui mangent.
Roma li rj. ^Decembre i62i. (c)
Mbnfgmr Arcivefcovo di Palermo. *Da *D. Michael Mbli-
aos nib ftata prefentata la lettera di V. S. e Phb ricevuta cm
tmUo mio piacere per la part ico tar cmfiderazione in the tengo
il merito delta bonta e delta di lei virtu , come U me demo bd
ben potuto tefiif carle; Onde deve V. S. perfuaderfi deUa mi*
front a di/pojitione a cooper are per quanta potrk al buon efit*
deilak
(a) Le a. Jofa 1682 dans Us Lettere a' fuoi Miniftri p. gi;
(b) Mimoiresde Chriftine T. Up 186. 6ft. (0 Letttre a Diverfipag. 6u
*'(*) II y avoit au bas de ce Billet. „ Cette Copie eft en tout conform* bfon Q*igin&
m Gs queje Umoigne, Andrd Galdenblad, Secretaire dc la Rdni*
CHRISTINE RE1NE DE SUEDE. 3?
ieUa caufa per la quale hb inviato il Can60. Laffarte a quefta tlo*t§°ct*
Corte, e rtngraziandola delle fue cardial* efprcjfioni vet Jo di cSELen*
me? mi raccomando vivamente a9 fuoi fanti Sacrificjy e- /p'o^S?*
prego da 'Dio *gni vera profperitd. - ■-
5P. S. Bifbgna anche raccomandarfi at Santi Sacrificj dt l6$l
quejio St. Huomo , benche to poco creda at fanti che mangia~
noy ma tuttavia il Sacrificio fa femfre iljuo ejfetto.
Dans la Lettre fuivanter Cbrijline lui mande qu'elle fera tout ce qui<
ctependra (Telle en faveur de Molinos, aflar^e que Dieo Je protdgera con*
tre les perftcutioiis de fes Adverfakes. (a)
Li i&. Aprile i£8k.
Jo mm bb riffofio prima alia letter*, di V. S> dei zo. di Gem r .
fi per ejfermi confufa di quant 0 ella mi fcrive in or dine alF in*
terejp del nojtro 'Dottor Molinos, mentre miringrazia tantth
abondantemente delta protezioney colla quale £hb ajfifiito\ Ma
fitppia V. S. che come non pud mancargli quella di*Dio, cff &
Fijteffa verkd e ginflizia, e di cut i ta Caufa\ Cofi il nofira-
Molinos non potra tjjer opprejfo dagli Aver far) per quan-
te ptrjecuzioniy mat gti macbineranuo. Mi conjefo perb te- .
nuta a V. S. degli ajfcttuofi Sentimenti che mi mo fir a in quefta
ocrafioner e fi perjuada pure, che non lafcierb daccudir fempr&r
fib alia protezione del medemo Molinos ^dal quale faprdV.
S. tut to cib che paffd , e con raccomandarmi a\ fuoi fantk
Sacrificjy frego *Dio che la conferviy.e prvjperiy*&c»
La Reine le feficitant de fa tranflation h I'ArchevecW de Siuille;?
Bread Molinos a temoia des fentimeas., d'eftime quelle a pour 1ql-($)
Li 11. Novembre 168 4;-
Monfignor Arcivefcovo di Palermo. Ef giujiizia eftc il R¥>
Cattelico ha fatto al merito della bonta di V. S. Fhaverld chia--
mat a al Govemo della Chie fa di Seviglia. Io mene r allegro*
con ejjo leiy principalmente ferche fon cert a del piacerey che le
rifidta dal vederjt aperto nuovo campo dejjercitar la Jua pietd
id il fuo zelo verfo il fervizioy e l& gloria dlddio: Ringra-
zio foi V. S; delle cordiali ejprejfioni colle quali m&d commu--
nkato quejio fuo avenimento* onde fi duplicherd in me Falle-
(•) Lemre o* Diverfi pag, 60. (b) Letter* a* Diverjipag* 61.
Sf . MEMO IRE SCON CERNANT
Vigo -«- grezza alt hora che riceverd la confoldzione di vederla * ^#?*
c^I»«ct raw* *»/ /i Jperare. Intanto ml raccomando a fuoi fanti Sa~
&Lc£#«. crifictjy e refio pregando T>io che la confervi* e Projperi.
-■ P. S. Io piglio in teftimonio il nofiro Molinos dei fentimenti
ws. d* ftima9 e iajfetto che finceramente profejfo a V.S. e /pero
d haver campo di fargli conofcere nelleopere la gran giufiizia
ch'io rendo al merito Juq tie.
■k
* Chriftine eompatit, comme lui, aux difgraces de Molinos, qui avoit
ii6 alors^defetf 4 i'^quifkion , & qui fe flatcoit que fon innocence triom*)
pherou a Ja fin de 1'impofturc & cte la malice.
Xi 30. Guig\ i6fy. {a)
r Monfiguor. La letter a di V. S. mi k fiat a di molt a confola-
zibne, non folo per quant 0 mi dice d haver operato in Madrid,
e dei fentitnenti di quella Corte, ma anche per haver faputa
da lei ftejfa che Jia felicemente arrivata alia Refidenza. Io la
ringrazio con tutta la fiima , e cordralitd che merit a la fua
virtd, e la prego di continuarmi fempre piu il fuo affetto. II
nofiro Molinos t perfeguitato fempre piii% Ma jfpero che refic-
rd fempre piu triomfante* mentre Jivede ejfer vifibilmcnte pro*
tetto dal Sigr. Iddio la fua innocenza; Moufigr. mio9 bifogna
haver pazicnxa, foro nel fuoco fi rafinay e la verita refier&
vittoriofa alia fine* fepiace a *Dio. §hfi fiamo fempre alle me-
define, ed Jo mi raccomando ai fanti Sacrificj ed Orazioni
di V\ S..e prego. *Dio che la confervi.
5P. S. *Defidtrerei% per il ben publico che toccajfe anche a V.
S. parte del favor e , e che haveffe nella Corte Cattolica qualche
pofio degno di fe. Oh ! quant 0 io goderei fe cofi foffe ; Ma
• molto piU goderei fe le toccajfe ritornar in Roma a fervir con
i fuoi talent i e Roifta, e la Spagtia, che hanno tanta necejfita
duntanto zclo> * <d*una virtu fi conofciuta.
Al medefimo 17. Novembre 1685. (£).
Monfiguor Arciv0. diSiyig]iz. Me fiat a fommamente grata
la lettera di V. S. deiz%. d Agofio per I Jaffetto , c per la fiima
fingolare , cloio porfo al merito delta bonta e delta virtft fua.
La compatifco vivamente del dolor e^ che le ha cagionato la dif
gra-
ta) Letters a Divtrfi p*g-.%6. (b) Letter e a Diverfi pag. 39.
CHRISTINE HEINE DE SUEDE. 59
wifinlto^difywcre. Ha V. S. fugione tfeffer ferfuafa delfo commacc
frotezione con la quale F hb affiflitOy e fub effer ficura ch\ i*£a"ySU-
non gliela farb mancare ; Solo mi difpiace che pocb gli fotra ' ■
giovatrei flfi mi confola il doverfi fperare che. in un Trtbumie ^tl.
cofi giufio, e fapienH, qual e queUo del S. Officio % Flnnacenz*^
alia fine trionferm.de fT Impoftura* e delta malignitdy gid che fi
tratta delta can fa dlddio, confido che la fua proviaenza difi
porrd tutto fecondo che fard di fua maggior ghria , e fervid
zio. Intanto ringrazio V. S. delle ojfequiofe fue efpreffioni ver-
fo di me> e raccomandandomi d fuoi Santi Sacrificjy pregp 7)ia
the la confcrvi, e frofpcri. ' \\
\ ...
Ma]gr£ les vo£ux que firent ces deux Correfpondans pour la bonne-
feaufe de Molfrm, ft fuccomba pourtant a«x perftcutions, comme nour
favpnii-dit ailleurs. (<*)
\vPar la Iveure fuivapse hi Reine marque au, Marqui* ,Palkmtttn.9 que
par les eg^ds particuliers pour le nom de fa Maifon, elje^yok d^cJa-;'
j^fonNevealei'&re Ptf^ -.,!-!
' J Li 31. Jann. r<J8x.
* To hb motivi fi pufii di riguarddr il <P'adre Fallavicincf vof-
tro NipotC) edivofiri figlj con una difpofition**partholare> ctik
fotete perfiutdervij clo iofiaper darnejoro nelle opcrc tutti gli
attefiati pojfibili: Mi fono intanto fodisfatta con dichiarar il
medefirno "Padre mio Teologo^ e ne hb gradito fommamtnt$ il vofi
tro xingraziamento , ajpcurandovi delta Jlimd che confervo ai
vojlro mer;tor*evi prego da*Dio ogni content^ f&c. • . *
Pbilippo Baldinucci ayant eiivoyd a la Reine fa. vie du Chevalier Berninoy
elle Fen remercie en ces cermes. (c)
-" .Sigqor Filippo Baldinucci. La vita fcrift* da voi del Cay*..
< m .. . . , ■ .' v, Bet-
Oft) Mtmires de Ckv&lne Tom. It, pqg. (b) Latere a Diverfi pag< &7, fip 88*. *
j,Z6. -" (f) Ibid. p. 72.
(*) C'dtok le mGme Ptfre Jtfnite , dont nous avons parli dani les M^moires de
Qriftine (r). 11 a m&mc-compote YMJhria di CHftiSTiN^ Rtgina di Saezia* qu'Qfi
,pr^tend exiiter encdre en Manufcrit, mats je n'ai pu la d^couYrir, malgr6 tomes me$>
ixcherches.
(it loio; 1. ItiU pag. XXDU A* Tom, % pag. 116. 14,0. 4f aow
>> I MEMOIR ES CONCERN ANT
*<£*»» Bemino i ftata rfcevuts da me con tutto quel gnutimento the
\ commerce merita uri Opera fidegna. La voftrapenna hd Jpiegate le vir~
1&cE$mi.t&9 e le memorie £im fi grand* huomo con uno ftile , con una
-rr^- teffitura* e*con un or dine tale qua? to off unto Fajpettavo dal va-
1683. b*+% e d**** viveasadelf ingegno voftro, la/ciando perb quella
forte che tocca a me* deUa quale, per graxia di Dio* effer quel-
la che v'hb creduto. Tutto il refto mi par degm d'applaujo, e di
Jlima, ed to vi ringrazio a nome publico delta fatica c bavete
fatta> ajflcurandovi che terrb particolar metmrba del fervixfa
che git havete refo> e 'Dh vi confervi e pro/peri. &c.
Void une Lettre mD*c Jules Franpois de Saxe-Laumnbourg , o& die lui
recommande un certain JSchel Finckler, pour etre fon Agenc {a)
Mqh Coufin, Michel Fiackler, ay ant ttt au firvkedu feu
IPrince votre Frfre, en quality de fon Agent en cette Ville, SJ
fouhaitant de vousfervir auffi dans le tn&nepofte, il niafuppU^
de vouloir vous /crire en fa faveury ce que je lui at dautant
plus volontiers accorddy quon ntajfurc qtiil en eft digne par la
devotion SJ par le &4le quil timoigne pour votre fervice. Je
vous le recommande done pour lui faire obtenir cette confola-
&ian> dmt je vous Jcrai obligf, fi vous vous y employe z, en ma
tonfiddration* J$p attendant je prie T>ieu &c.
Cbrijiine iiok ctroitement U6e avec le Marquis del Carpio, Vice-Roi
,de Naples. 11 y a nombre de fcs Lettres en feveur de perfonnes n&efli-
teufes. En voici deux 5 pour le favant M^decin Lionardo di Capua , & pour
filluftre Mailbn Grimaldi : nous les faifons prdceder de celte que la Reine
&rivk au die Marquis fur fon Elevation k la Vice-Royautd. (b)
Le 4. Janvier 1685.
Mon Coufih , mtintfrefant comme je fais a votre profpiri*
tJjfai appris avec joie par votre lettre votre heureufe arri~
-v/e a Terracine, quoiquun pen incommode de la goutte. Je
vous remercie du fouvenir que vous me tAneignez, GJ vous prie
de vous fouvenir de la jufttce que je rends a votre mfrite. Je
vous affure quen tout terns, © en tous lieux, vous pouvex
faire 4taty que mon eftime i§ mon amitie' vous feront entifre-
tnent acquifes 3 S? q uen toutes les occafibns je tdcherai de
vous
(4) Lettere a Prineipi psg+ 105. (fr) Lctteu a Principi pag. no, uu
L'an
1683*
, C H rR I S T I N E REINE D E SUEDE. 41
vous en donner ks plus oblige antes marques , que vous en pou- .wgo&.i
vez~ dejirer de moi. Smmtce '
Cependant je vous filiate fur votre entrte a Naples, fSprie ct^ST*
^Dieu qtiil vous tienne, mon Coufih9 en fa faint e QJ digne garde.
( Sigillata eon la feta alia francefe. La foprafcrkta A Men Coufin le Mar-
quis del Carpio Vice-Roi de Naples a Naples.)
-Al medefimoy li 13. Febrajo.
Al *Dottor Leonardo di .Capua, delle cut virtuofe qualita
to tengo particolar cognizionef defdero grandemente di far ogni
favor e, e per rifpetto di lui hb la meaema volant a verfo T>on
Cefarre fuo figliolo al quale com9 el la vedra nelF anneffb memo-
rialed procura me di ante la mia raccomandazione un Audit or at oy
0 una Fifcaria di Trovincia. Ond to perfuadendomi che il di
lui fervizio debba ejfergli duna plena fodisfazione , la prego
ftrettamente a volerlo confolare in grazia mia nel fuo intento9
ajf cur an do la del fommo gradhnento che me le frofejferb) e Je
auguro ogni profperita. fife.
Al medejitnot It 20. Marzo 1,683.
lo hb havuta fempre in particolar confiderazione la Cafa Gr/-
maldi dei Marcheji del la Pietra, fumiglia confpicua di cotefto
Regno, ft per la nafcita, come per i fervizj gia preftati alia
Corona di Spagna, che li hh riconofciuti con larghe mercedt\
Hora che que ft a Cafa ft trova in anguftie > a cauja del? acci-
dente occorfo , per leggierezze dun Trimogenito di effa pajfato
air a'ltra vita7 par mi xhe fia digna di compatimento, e defer
ajutata, per che non corra il rifchio di perder i feudi che ha
goduti centinaja danni. Ond to la raccomando con ogni mag-
. gior vivezza alia di lei bontd, affinche ftcompiaccia in grazia
mia d haver per ella tut? i riguardi pofftbili , e di compartirle la fua
afftfienza piu efficace in que ft occafione, ajfieurandolay che di
quant 0 ella far a in favor di que ft a famiglia da me protetta,
to me le profejferb molto particotarmettte tenuta, e le auguro ogni
profperita fife.
Celle qui fuit eft une RecommandatioH au Frocureur Vallicr pour le fa-
rant Porzio. (a) Le 11*
(a) Lettere a Prineipi p*g. Ttf.
Tome IV F
4* MEMOIRES CONCERNANT
Mgoek- * Le ii. Mars 16Z4.
tionsoc " '
Commerce a
£eSw Mmfieur le Trocureur Vallier, 7V m /W£r pas nfempecber
__JLT' de vous icrire la prtfente en faveur du Dofteur Lucas Anto-
v™ nio Porzio , qui pretend a une place de Left ear en Mtdecine va-
1 cante dans le College de Fado\ie9e/pfrant de Fobtenirji vous lui
donnez certaine atteftation qui lui ejl ntcejfaire. Je vous prie de
leprottger S> de le favor i/er autant qui I nitrite de f£tre> vous
ajfurant que je vous faurai bon grt desbontts que vous aure&
four lui a ma confederation y & jeprie Dieu qu'il vous t'tenne
tn fa fainte garde.
Le favant Vinsence Ftlicaja , ddji en commerce avec Cbrijline (a), lui
avoit &rit une belle Lettre en lui envoyant un de fe$ Ouvrages: La Rei-
ne, pour lui t&noigner fa reconnoiflance, le fak Membre de Ton Acadd*
mie & Rome (*) , (b) & lui ecrivic une Lettre en ce* termes:
Signor Vincenzo Felicaja. Con arrolarvi nella mia Accade-
miay hb pretefo pagar parte di quello che fideve alvoftro me*
ritOy e daccrefber luftro ad ejfa\ Ma non hb pretefo di fodif
far a quel chy io fon tenuta di far con voi , mi profejfo perb
tuttavta vofira debitricey e vi ajficuro bene* che vavete oc~
cajione di compiacervi defer ajfociato nel numero di quei grand"
buomini che conftituifcano la mia Accademiay fra 1 quail non
vi I chi non vi faccia F honor e che merit ate. Io vi ringrazio
delle uuove efprejponi che mi havete fat to in tal congiuntura*
e vi ratifico il mto defiderio di favor irvi in ogni vofira occortn*
za. Intanto *Dio vi confervi* e pro/peri, ofo
Luc Anttnnt Pozzi ayant aufli figure parmi les Savans de fon terns, voh»
ci une Lettre que la Reine ecrivic pour lui k Zacbarit Grimani(c)..
Monjkur Zaccarie Grimani» il y a Umg-tems que le Sieur
Luc Antoine Pozzy seft* par fon /avoir y rendu digue de mm
fro te ft ion , ayant deJirJ queje vous lefijfe connoitrey pour avoir
quelque appui a Venife, ou il eft a prtfent , afin defatisfaire
A
(a) Mimoifts di CbriOine T. II pag* (b) Lettre a Diwrfi pag. 64.
145. fip 2^3." w Letters a* Principi p. 16I.
(*) Nous infererons la Lettre de Filicaja ih Reine dans TAppendice (s)»
(1) Mifoeliaaca Politic* pag. a**.
CHRISTINE REINEDE SUEDE. 43
Jk curiofttt: fai bien voulu vous le recommander, vouspriant w«>d».
dele*onfid/rer&de le favori/ercommeune perfonne qui eft a tnoi, &>%**<*
& vous ajfurant queje veux bien vous /avoir grt de toutes les % %?$*
bonUs que vous aurez pour lui d ma confidfratiom. Ajoutez-y — 7—'
que je fuis bien aife a avoir cette occafion de vous temoigner ££?
f ft at que je fais de votre perfonne* priant tDieu qu'il vous
tienne en fa fainte garde.
La Lettrc fuivante k la Duchefle de Terranuova , fait preuvc da cas
qu'elle faifoic de l'Arcbeveque de Tarante fon Oncle. (a)
Le 12. Aodt 1684.
Madame ma Confine , fai refu avec toute la reconnoijfance
'que vous m4ritez>y les obligeantes exprejftons dont vous vous
jfervez dans votre Lettrey au fujet de la confederation que fai
four fArchevSque de Tarante votre Oncle 7 qui far fes di-
gnes qualitts a fi bien mtriM ma bienveiUance , que je me
Jens obligee de la lui conferver toujours. Ceft de quoi vous
devez fore perfuad4e> aufji bien que de Famitit & de fefti-
me que fai pour votre perfonne t$ votre mirite* de fir ant de
tout mon ctBur les occafions de vous les tJmoigner* f$ priant
*Dicu qui I vous tienne en fa fainte GJ digne garde.
Void quatre Lettres de Cbrijline au favant Franfois Lemeney Membre
de fon Acad&nie, dont elle faifoic grand cas; en le remeraant de fes Ou-
vrages, elle n'approuve pas la d&licace trop flatceufe qu'il lai avoit adre£
fee. (b) s -
La premiire eft fans date.
Signor Francefco di Lemene. Mentre cW io vi hb dichiara*
to alire volte la ftima fingolare cby io fb delle opere voftre %
e che vorrei haverne molte , per che non pojfono ejfer fe non
tutte mirabiliy e degne di voi, havrefte fatto un gran tor to
a me> ed a voi ftejfo, fe m'havefte privata di quella che myha-
vete man data ultimamente , accompagnata dalla voftra letter a
piena d*una modeftia che fa tanto piii Jpiccare la voftra vir-
td. Io ne ringrazio perb con defiderare frequenti occafioni di
rimoftrarvi fimili gradimenti , ed infieme la particular confi*
dera^
(a) LetUre a Prineipi pag- 152. (b) Lettere § Divcrfi fag. 66. 67. 68.
F 2
44. MEMOIRES CONCERN ANT
M^gocu- derazlone in che tengo la vojira perfonar> a cui, prego intanto
commerce da Ttio ogni forte di bene. ($c.
deLertresde ■ ■ o- 9
Cbriftint. .
Sans date..
L'an
I.624-
Hb rtcevuto colF ijlejfo gradimentoT col quale Jon Jblita di
ricever le vojlre compojizioni. LTopera che mhavete man-
data n?k piaciuta fommamente , e mi content o che me la de-
dichiat£y come dejiderate a fuo tempo , certificandovi, che come
Jlimo il valor e la virtti vojira; €ofi goderb di partecipart do-
gni frutto che produrranno : Mi dijpiace folo ched'havete guaf-
tata con troppo adularmi> le quoit lodi che non fono meritatey
mi pajano tanti rimproveri, rtmettendomi a quel di piu chevi
jkrivera il Signor Cardinal Azzolino,, e T)io vi proJperL
Li 19. Ajjgpjio 1684. •
Vi ringrazio del vojiro bet libro che m'havcte mandato ac±
compagnato con ejprejfioni da me graditey a mi fur a delta ftima
ch'io fb delta vojira perfona , e delle opere vojire. L'ogetta
di queJF ultima e tale che dovrebbe inamorar ogti una fenza
darvi gelojia ; Ma mi dijpiace >, e credo che dijpiaccia anco a
voi9 ahaver Ji pochi Rivali. 'TJti opera Ji pellegrina9 come l&
vojira, dovrebbe darvene molti, ed io Jpero che voi havrete
fuella ricompenfa c'helrbe il vofiro Angelico Maefira , da chi
non defraudb mai niuno dilla fua mereede : Voi lo fapete, e
ferb non occorre altro ; Ma non fapete gid cftiofon in colera
con voi dun errors Mhavete fatto con abbruciar le altrr opere
vojlre , mi dijpiace £haverne poche , ma quelle poche voglio
conjervarle a difpetto vojiro; At fatto non vi i rimedio, bifo—
gna haver pazienza. Intanto vi ringrazio. di nuovo., e. vi.du—
guro daL Qielo ogni prober it a..
Sans date IN. NL
Vi- rimando la Vojira 7)edicatoria , la quale mi parerebbe*
piU betla cofa del mondo>,fe non fojfe fatta per me : Altrifor-
Jjr vi direbbe, tu m'aduli, ma mi piaci;, Io, perb vi confejfo che.
mi piacerefie motto piu> fe nCadulaJie meno; Temoajfaiche la
voflra foverchia parziatitd arrivi a pregiudicarmi troppo pik
di quelhy che voi non pen fate , fe ogni comparazione £ odiofa
al
CHRISTINE REINE D E SUEDE. 45
f£ mondo > cbe far a du quell* dp me con AlefTamko ? Chi fin d m&u
to pqr efier rnejfa in paragone con un Heroe fi grande, che ^/cTmmeicc
... . - deLcmetW
comparazione con tanto ingegno, e Fbavete vejiita con tal arte 9
che Fbavete re fa maravigliofa ad ognhuorno di gufio efqpifito^
a tal fegno , che feio fojji cdpace di dimenticarmi di me, mha-
vrefie quafi perfuafa ch'io fbjfi quale he cofa\Ma in quefia
cafi hb fperimentato per verijfima quella mia majfimay che
Fhuomo pub ingannar tutti, ma. non fe Jleffb: E* pur vero*
che la propria confeienza non mentifce , ne adula mai ncjfu-
ndf loifajficuroy che tutto Fingegnor tutta Forte vofira non
arriveranno mai a far ctiio non conofca me Jiejfay ne mi
pare quefia fcienza tanto pelkgrina* quanto fe fiimata pa
uei fecoli degli Oracoli. E chi pub far di meno di mon co-
nofcer fe fiefib, e connofcendoftj chi pub dubitar delle fee mi-:
ferie> e del. fuo nulla? AlefTandro ftefib diffey che bavrebbe.
voluto ejfer Diogene, fe non fojfe Jiato AlefTandro, ed a me
pare un de* feoi pib belli detti , ed un penfiere degno di Lui9
beuche in fiftanza Diogene era un guidone y.che Jputava in
faccia alle gentiy e facjeva mille alt re galanterie fimili^ epeg*
giori ; Nulladimeno vi era in lui non fo che di grande, cbe
merit ava £ ejfer invidiato anche V AlefTandro , che conofcen—
do la vanitd della fua ambizione , pure tomb fprfe perche
fintiva con Id fpagnuolo, che mala vidaes, pero no ftai-etra.
AlefTandro voile conqutfiar quel Mondo , cfie Diogene voile
calpefar; Ad AlefTandfo non riufci il conquifiark , ni aDib+
gene // calpejlarlo, mentre i vanitd il pretender e Funo e
Faltro ; piu favio perb •, e piUfelice farebbe chi fapejfe ado-
prar quejio mondo a quel fihr> per il quale i Jiato creato fi
hello ; Quefib fold non farebbe vanitd^ e fi potrebbe confeguir
con la grazia di Chi fa render facile anche Fimpojfibile. Md-
povero AlefTandro chi te F bavrebbe detto mai, quando fpargefti
fi gloriofamente tanto fedory e tanto fangue* che ti fifarevbt
un tal torto d^arrivar fin* a.paragonarti meco? Gid ferb vi
ha fatto il callo y+morto alF immortal" fuo nome\ Ha fojferto
quejfingiujlizia da molti, che non fifbno vergognati dimetten
al fuo paragone cqrti Heroi , che a pena merit ano quello del
fuo Bucefalo. Hi pare veramente che parlajfe da pib favio
"' ' Fj, buma*
4* MEMOIRES CONCERNANT '
.tio*fsatd*' hutuno del month qual era che Ji fdegnb difatkar pii /otto il fe*
icom.nerce le, t c hi no I crede legga la voftra 7)edicatoria con molte altre, e
ide wftL. ditbiti fe pub. Trefcindendo poi dalle Hiperboli ajiute in pro-
' i/an " P°fit0 m*°> non f°JT° fe non confejfarvi che havete merit at o
1*84. Papprovazione del Signor Cardinal Aizolino nofiro9 che deve
bajtarvi. Egli folo non i minor e ad Aleflandro , fuor che nella
nafcita* nelU occajioni, e nella fbrtuna; Ma che farebbe mat
fe non mancajfero quefii pregi a chi non ha alcun altro difet-
to , nd debolezza humana > ed ha tutte le virtU* e talenti che
confiituifcano Fhuomo grande ? *Dio che glicf hd dati, glieli
xonfervi milk anni per gloria i e fervizio Jito.
Au-deflbus de la minutede cetteLettrelaReine marque 4 fon Secretaire:
.» La mia ignoranza* e la trafcuragine dambidue vi fard
*, ricopiar di nuovo quefia left era, ma per f ultima volt a
„ non sh agitate piuy per che vorrei haver la polita; T)i grazia
„ non fait ate nijfuna parola che mi guafti il fenfo , e non sba-
# glidte pi&.
La Reine compatic k la mort da Comte Charles de' Dottori^ & remercie
Jugujiin Barbaro de fes Vers fur le dtfunt. (a)
Sans date.
Signor Agoftino Barbaro. La perdita che J! t fatta del
Conte Carlo di Dottori $ ft at a fentita da me con difpiacer 0-
guale alia molt a fiima , c/Sio faceva di lui per la fua virtU\
Onde potete perfuadervi ctfio habbia ricevuta con pari gradi-
mento fejprejfione del voftro dolor e> pajfato nel compontmento
fPoetico che m havete mandato , ove conofcendo anche il valor
voftro9 ricevo motivo dt.Jlimar maggiormente la vojira per-
fona j e di defiderar ogn altro parto della voftra penna. Vi
' ringrazio intanto delfefprejftoni che m* havete fatte in quefla
wcafione, e prego <Dio che vi confervi* e pro/peri.
Cbriftine r^pond de fa propre maid an Seigneur Redi, qu'elle avoit choifi
pour Membre de foti Academie, quelle eft charmee que ce choix aic
hte gtafralement applaudi. (b)
\6. Di-
(•) Latere a Dtoerfi peg. 60, ! (b) Latere « Diverfipag. €3.
CHRISTINE R E I N E DE SUEDE. ^
1 6, cDecerhfre \6%±. *W*
' Commerce'
de Lettres
Signer Redi. Io godo del contento che voi mi mofirate del? ^chrifi^
- effer fiato arrolato net numero de7 miei Accademiciy e vi affi- L'an
euro che havrete qualche ragione di compiacervi defer Aggre- l6*4#
goto trd quegli huomini grandi , i quali certamente merit ano
tutta la fiima , che voi ne mojlrate y Ma altretanto mi fona
talk grata di veder aggiunto nuovo tuftro alia mia Accademia
per Nlettione fatta da me delta vofira per fona con applaufo
comune. Vi ringrazio delf ejprejfioni tante adeguate al pro-
pofito che voi mi fan nella vofira lettera9 ajficurandovi che
non mi fi pre/enter d mat occafione, nella quale to non vi dia>
contrafegnt delta fiima che fb delta vofira perfona, e delvofo
tro merit 0) con favorirvi femprc. Intanto Iddio vi projperi.
La Lettre (Jjivante contient le remerciment que la Reine fait des Ou-
yrages de l'Acad£mie de rimpfratrice Uonore, que k Frieur Ximnis \uv
avoit envoys, (b)
Sans date..
Mbnfieur le Trieur Ximen&s,/* *'«* rcfu que- cette femaine1
votre Ouvrage accompagnSdc votre Lettre du %%. dupa]ft> l9un-
ST P autre m'ont 4t4 trte-agr fables >puifquefagr4e en cette occajiom
les timoignages de votre bonne volontS. jai lu votre Ouvrage
avec platfir, Fay ant trouvt a mon grty f§ je me rfjouis avec
vous de ce que vous employe* fi bien vos takns* Vous mobb-
gerez de m envqyer tout ce qtion a fait ($ ce qui fo /era dans
7 Academic de flmpfratrice Leonore, car vous me ferex pafi-
fer dagr tables heures^je niafiure que tout fera beau, curieux,.
S? digne de la vertu f$ de Feftrit de cette illuftre Trincefie, d
Peftimc de laquelte je rfyons avec fine frit t+ vous prlant dclui
rappeller toujour s que je fins la perfonne dn monde qui tho-
vore & Fefiime le plusy <$ foyez perfuadtde I4tat que je fais-
de votre ferfome. Jtprie IDieu ©*v
Vofci utje autre de fes Lettres au Marquis Ptitlavicino*f oft etle le prie
de la conferver toujour* dans le fouvemr de cette Jrop&atrice. (b)
Sans
00 tMm a Diwfipag. 71. (b) AM pag. &-
\ /
4* MEMOIRES CONCERNANT
**&&- Sans date. ,
Comm^ce t "" ,
£ Leiw Monfieur* je vous rends grace du fotn que vous avez eu de
■ " **** parler de moi a flmp&atrice. Je mtrite Fhonneur quelle ma .
ittts fatt $ar I* finc^re & cordiale amitid que J at four elle. Je
vous prie de me conferver toujour s dans Jon fouvenir comme la
perfonne du monde qui fhonnore (§ fejlime le plus. Continue &
aujjl dUtre de mes amis , ® foyez perfuddt de Fdtat que je
fais devotre mdrite, priantJDiew qtiil\vous tienne en fa fain-
te garde f$c.
Sa Lcttre de condolence au Due *Strozzi fur la mort de fonEpoufe*
me paroiflanc etre bien icrite, je lui donne one place ici. (a)
Li 8. Aprila 1661.
Terche foffe men do lor o fa alt Eccellenza vo/Ira la perdita
cti ella dovea far delta Signora *Duchejfa fua Conforte* t pia-
ciuto al *Dator dtogni bene che V. E. la vedejfe ridondar in ac-
quifto di quella Signora, la quale nella patienza di toller ar coji
penofiy e lunga malatia , ha ricevuto dal Cielo un pegno del la
eterna fe licit a ; E bench' to mi perftlada che in quefto fuccejfo
ella riceverd un ampio follevamento dalla fua prudenza, tut-
tavia glielo prego accrefciuto mi lie volte da 'Dtocon una Jerie
continuata dt contentezze, e le b. Je m, (S>c.
Deux Fr&es de TAbW Mijfory ayant commls un crime, Cbrifiine s'intS-
refla beaucoup pouHeur vie aupres du Grand-Due de Tefcane, par plu-
iieurs de fes Lettres;& comme le Ducde Mantouc avoit fait YAbbiMiJJbry
ion Grand- Aumdnier^ la Reine Ten remercie dans ce peu de lignes. (*)
Ai 9. <iiugno 1685:.
La grazia cofpicua che. V+ A. ha fattoper mio riguardo alV
Abb£ Miffbrii con promoverlo al grado difuo Grana Elemofi-
nario i degna delta generofita ddV A. r. e del cordialijfimo
ringraziamento che to ne le rendo. *Defidcro alP incontro le
cccafioni di poter manifejiarle anch9 io nelle opere la fomma
ftima che profeffo al fuo merit oy e refto. fck.
Pans la Lettre fuivante k Reine remercie l'Evfique de Jifi du preTent
qu'il
jGO LetUr* « Diverfi pag. 105. (&) Lettcre a Ptincipi pag. $1.
CHRISTINE HEINE D£ SUEDE. 49
qn'i lui' avoitfak rfe Ton Ouvrage, & fouhaite qu'i) fe tranfporte a Rome, w*god*
oh l'on a befoiirde perfonnes i. talens CDmme lui. (a) > ^mm««
deEcttre*
Zi 11. Novembre i6tf. Z2£?
L'ao
Monfignor Vefcovodi}t& *Dal Trior Benigni mi bflatapre- mu
cbi
me
con fueila ft'tma che merit ano i fruit i 'delta virtu , e delta ion-'
ta Jua. Mi raccomanda d fuoi fanti facrijicj, mentre io pre-
go IDioche U \ projperh . v .' ■»■'.-''•;."
P. & Jb U'prigato ifaettp^rio^edaccertar V. S; delta
Jincerd ftimd ed 'affeito, che Jemfrepiu profefo alfuo merito,
ed alia virtu Jua ; Etta edtfichi Jempre piu it Publico con le
Jue belle opere.. Io per me, de/tdero che il fuo merito non
\ftia Jempre nafcofto in Jefi, md che venga ad illufirar prejlo
quefta Corte' tanto bijognoja de' pari Juoi\ E '-'dove troverd
V. S.> communicazione didioma, Je non con 3fvnico' Card.-
Azzolino , • prim mio? ed a* fuoi facrijicj ed orazioni mi
racommando.
Void une Letere en Swear de PAbbe* de Chevremont , qu'elle recom-
mande aw bonnes graces du Doc de Savoye. (b)
• Li xi. Nov. 1684.
Ser™*. Sig*. Se ne vien alia Corie di V. A. R. accompagnato
da me con la prefente tAbbate di Chevremont; II quale
ejfendojl imaginato ch\ iofapejji ej/er. Gentilbuom Loreaele di
nafcita-y Ji e rivolto d miei iSfficj per ottener da V. A. R*
qualche impiego net di lei fervitioy Tarendomi pero cbt. me-
rit i defer , a/utato e favoritp, lo raccomando alia Jua prvte*
zione con pdrticolar premura, ajjicuraudola che delle gratie,
le quali ella gli compart ir a per mio riguardo, to mi prof ef en
rb tenuta alia fua cortefia, ed in tanto mi confermo. "
, Vi v, a. r: ;
Ajf* Cugina \ .
. Chriftina
VAbbe- Santini.
(«) Lettett a Dfmfi fag . 50. (b) Letttri ti rrijitfpi fag; 4. -:>
. T*m IK G
5* . M: E M 6 I?R V9. C G'N £ t R fi AW' T *J>*
Nrf^d.- dattimo t come fb bora <di qutlla the mi Jt ptefinia a frb del
e^Let Triore 'Don Alderano Malafpina dOlivola, tnonacb cafinenfe\
& oS.w» Teobgo, il quale ajpira al Vefiovato Repo at Caflano va*
\ ; ' cante, edio che h conofco meritevdle di tal grade per la dot-
!& fr*9*> 'Pr &?* ottmi qfl**** e perle akre dpgne quality che
taccompdgnanq , lo, rac'comarido fyn tutta lacdnfidenza, e Yefli-
cacid fojfthik'al.di lei patrocinio, pregaudola a compijuerjt w
gra&ta rnia di nominarh favoritamente in Ifpagna per la fu-
detta Cbieja, la quale far a fenza' 'dubbio ben appoggiata alia
fua curat confido ctf ella vorrd obligarmi colla fua foot a cortejia
in que ft 'of are di mia fomma premura9 e le auguro intanto ogni
vera profperita.
= La Regina
VAbbe" Santim.
Cbrijiine intercede aupres da Comte Melgar, pour k retour de 1'Abb*
Macbera de Ton exii. («;.
... £e 4.. Ao4t *6&f. . .
Mon Coujin, fat des raifons ajfez firtes de vous recom*
wander I 'Abbd Macheray pour luifaire obteuir de vous la gra-
ce de fin retoyt a* Milan, aprh fexil qttil a fouffert durant
jept mois avec\ui$*eXdtje oMjfancea vfaordres. Jevousfrie
davotrpitti de Uti, Q 'de le rfimetire en.vos fronnes graces par
Pgarj pour^ mesofifresl^Je vous'ajfure que je,vous en ferfc
oblig/e, &je me fers ae cette occdjfon pour vous renouveller
Vamitie4 S$ feftime" que je'conferve pour vdtre perfome. Je
prie ¥)ieu qwil vous .tienne en.\fa fainte garde. .
' ■- •- * '* y"x '*4 :' •'.. / y, ; '"". '* V '"•'.■ "
-W'Rttie^ctdntaahde'au-Marqttis Sel'Cdrpio.fc favant Junsconfuftef
Jncbea, qui lai avoit rendu de bons fervwes d*nY la caufe de Phentagei
du Roi Cafimir de Pologne. (b)
Li zo, Novembre 16%$.
f '/. {. .tv-.'.'.'c i;/.-; t . ]-?'J \.j "y / _x > •
- Mnpoft-Jiftedfiiftni datFufo delta mia confidenza con la
eme/to di M neli "ym&fime , efremi fiprefent* di raccoman-
darle la perfma ^D't ©. Framcefco Ancoea Gentilhuotno prin-
c'tpale di cotefta Citta, infigne Iureamfulto, ecofpkuo per va-
nie letter ature , poiche oltre alia fiitna cb'io fb del fuo va-
-:••.'/■■ ". -■ ■ v kre%
(«) Letttrt a Principi fag, 198. , . (b) Ltttere a Principi pag. 124.
*^'
C ft R r*TU NE*R BIN E- D E SUE D E.
«
/»* , £ // ^?t» la mia protezstime per gradmento del bum fer- i™vg**
vizio, cbJ egli n%i frtftb cofti nella niiacaufa toccante fheredi- co°mm«ct -
td del Rt C^fimirov; Qnd* efiendo fer'vacare una TJazza *di £ chnL
Gonjeglio, a di Camera r o altra, pregold infiantemeute a aim- ' ^n ;
piacerfi di nominarh in Ifpagna cofi jfaorevolmente <cb\ egli ne 168&
iXnga provifiOy.aJpcurandolay cbe cpme mi preme jfuordi tnodo
di gratificar quejfo. degm foggettp , < cefi s'ella in grazia mi
fdra cbe confeguifca Fintento , io le He prafejferb obligo parti-
colare, ed intanto le augUro.' : „
ElJe remercie le Doc de Parmi de lui avoir c&W FAbW Gmdi% ce
Poeee k fi grands takns.(*) (a)
Li 16. Marzo \6%6.
Corrifaondo con affettuofo ringrdziamento alia cortefia , con
la quale V. A. ik compiaciuta di fecondar il mio defiderio di'
poter trdttener appfejfo di meJAbbdte Guidi, daicui virtuofi
talenti mi rijulta un piacere, ed una fodisfazzione fi partico-
larey cbe refio anche ienuta alt A. y.dihavermelo concejfo.
Ejferciti el la meco fiambievolmente la fua confidently e mi
confermo.
On tronve drfjk dans Its M&noires de Qtrifline une de fes Lettres aa,
ci\6brefVaJwuth, oi felle promet de faire impriraer k fes d£pens fon grand
Ouvrage, intitute Armom. C<*li<& Temporum r mais a condition qifil
nVfera* rien entrejr de choquanc eontrc la [Religion CatboHtpiCoRomaint*
Void une auire Lettre fur ce itoeme fujet k Mr. d'OHvebans, fon Gou*
verneur*G4nlral, (*) / ■
7)u %$. Mars i6%6.
Mtmfieur le Gouverneur*GJn/ral, fai refu voire Lettre du
20. Jan-
(a) Latere ai Principi pag. 77. (b) Latere a* furi Minijlri fag. 10.
(*) Nous avons rapport^ plufieurs particularity de cet excellent PoSte , & inf&-
it quelques*unes de fes Places dans les Mlmoires de Cbr^tine (i)\ Et comme nous .
avons produit ia Pt&e Lyrique d'Bndimiwi, dont la Reine lui avoit fourni l'id6e, (1) , , \'
nous aonnerons dans TAppendice Tordonnance de quelques autres pieces, confidant . frfau..
en huit Tableaux , en un Dialogue entre Damon a Chris , & en deux S4r<»ades, dont fendittN*
Qxifllne avoit fourni TefquiiTe audit Abb^ Guidu '' ..•/.. XXXTM.
(z) Tom. IL Vets la fia la Paftntk tEndy- (%) ?• Mifidluiea Aademica pag. xxa,
G 3
5* ' M£JS1 O I R£ S ;CX)N'CER N" A*N T>
wgocif %q. Jwvier, ok jab vu, ces $ue pons aw* <&&&*£ 4fttfF le $r\
xc.m*uc* Wasmuth au fujet de tmprejfm de fon Ouv$ag*f& quit fe
& o$U entente 4f* proftfakm ^ue&ous Im avex fatten de nta part*
L'an
i$8<>.
555^ entente de? propffiio&qte&ous Im avex faite* de ma partl
mats que po^f^engfger poutrfrfait, hi* defir4qm vous vous.
obligtaffiexaluifournir Pafgentpour eettt itnpreJjiQnyafin> qucl~>
U nefiitfas arrMe qna^elkfira commmite.J'&pprouv* tout
ce que vous avfafgit » > C0 Juts eycore rifelpe, d lul denner*
*prM Q*e ?Q#Wg? fir* *&e?iiS9 ktrtcdmpenfe dent vous con-
viendrez avec Im felon que je vous tat dija ordomt* pourvu>
qui I foufcrive aujji a deux autres conditions que favois outlines
dansfnafrfmidtedipicbe^kfifue
s'il veut quon fajfe la dfycnfe. *Premifrtment , qttU ne pro-
fere point de blafpbitnts contre la Religion Catholique ;
qu'il parte avec refpeftde tous les Popes, fur-tout de celui
qui viendra, comme, pn do\t parler dcs.gxands Trin$es. £e-
condefnent > qufil parte 0vec Hoge , . tftime & honneur de feu
FfancbiS: Levera ,. 4 qui, nous devons 1$ connoiffance du yfri-
table movement ;du,Sd%ity^quela niqri a erhptchi de faire le
refie a 'mcYdfycris'. Avec ces conditions Je xonftns a tout ce qiiil
te dfycnfe infenfiblement , afin que ma pauvreti en foujfre le
mmns qujl.Je pourrar far ye la {p^mcjafre cope que, caite.
3+AW\fromeh hutd^Vf^tprndancfi Mtypliwfyn.pour mm
dvautiage OS ! m& ; ghine^ A*, refie <je me , remets a ce. que j\s
vous m>t&d4)&^et\^ n N *
Cependant Wafmuth ayant envoye a la Reine unft partie de (on Od-
\Tage , les Savans de Rome y avoient trouv£ a redire. (*) La Reine ,
s'expliqua Ja-defTus audit (Xlvibate, $o\xiQ&*l@afmutb 6tac tout ce qui
pourroit choquer YEglife Catholique. Nous produirons le rapport fait de
l^Lettre $Q#vfcav » la JWi^avfr: tefcpemarques -quelle : aTOxCf^t&*.en
m^jge, & apres fa Lettre-meme a OKvekans, relative a cette affaire, (a)
(a) V. Mifcellanea Academic* pag. 72-76.
y jtMind V^ Nd^:*onAroos dans I'flppettdice M l!6pitte d^Aicatoire de Wtftmtb % Cbriflfr
Kumer? ' n* A>rrfc»4<*' 'pat eftelim&oie; & fes ! ^bldgi^ fur ie9|lein§ir.qW» faitcsj'cdTi(ra/»9yf:
XX1KX.& ancles Sen Umenskfi pM fevorfebWs fle fes Cfehfeui's de K4nie. tortmrc'c^^tmkt)^'
Xl«\. %.\. ^(embl^fffit'pQs- 6t?ec-orKrtfres aptfcs les explicacibns.de: Wafihiftb, W.'Reihe fit pi*
/ : \^ -biier (on Ouvraee. .».. ^» ••■•:• • : 1 ' » . *
biier Con Ouvrage.
(0 V. Milcell. Acadcm, pag, 15-91, p. 99* 119* pag- 130-117, p, iij ia^p^7^*-o-1
Je fiat lu que la 'Preface,
#4 ily a betucottf a corriger.
Son duvrage eft derobt du
fauvre Levera, d qui il fait
un grand tort de ne le mm-
rher fas feuktnent.
II a rat fen, je veuxfournir
a tout.. :.'.•"••• . .-I
Poila qui va bten.
Cbriftn
L'an
16S*.
CHRIST I NX R-E I.N E :ETB -S UKD'E. '5?
Rapport de la Lettre da Gouverneur-Geri&al du ir. Ddcarnbre \6%6. : N^a«-
Commerct
U cfpere que la Reinc aura re- <J« £•*£■
Su le Tableau uniyerfei du Dr. Wajr * cw""'
eutfftj que S. M. en aura itt fads-
faite , & qu'elle aura connu ou'il
n'y a jamais eu qn Ouvrage pareii au
monde. II fktt tout fan poffible pour
favSncer , mais il a fallu da tern*
pour gtablir qutfi we nouvellelm-
priraerie i caufe du nombre de
<#|a$&es & de lignes jnufit&s done
il fauf fe fervir. Cependant touc
djt pjer, # on y travaillera ce
Prin terns fans interruption. Quinzt
mille Rixdalcrs feront & >peu pres
la d^penfe de. fimpreflion. On en
a d£ja foarni huit mille , & lerefte
doit §tre Kvr£oe mfime Printems. Si
Mr* Je, Marqtfis <hl Mdnte 6toit vena
ea SuMtcoMms il avoit ^td projeue >
on auroit twav£ les moytensde four-
nir k eette dlpenfe fans toucher un
fol des Rev&ius ordinaires; mais
qudique ceki.ait ifianqud V le Gou-
verneur*G^rtri*crbit que la famene
de hmmiilb'RixddUri plus on
,moin* tfinoe^imodera pas ' Mr.
Texeira, eu ^gard aitt remtfet qu'il
doit fournir; & il promet (pourvu
?ue Monfieur le Marquis vienne ce
Wnteihs 'ed'Suidej que fi.i la. fin
de Paim& i 6$& k Reiner doit quel-
que cbofe^fcf fe compte dudit Mr.
le R^Odent, elle ne jlevra rien 4
la fin defanntfe 1687.
Au refte, ajoute le Gouverneur-
• ". • Gefwral,le Pr. /tf^uf&foitgetou-
' <v / a^v j/i.^.^. a«c1J^3 a fori CalendrierV # cohi-
*'J* , commander*,1 il .lie demande que
J/ *'* fu'4 s^expHquer /un cela „ & i\e peut s^drefiy i quet
ce qu'ilfaudr* fair t pour lui que autre, avant quefd'avoir eu
recours a. S. M. lie. Gouver-
, x * ., neur-Gfo^ral fuppUe la R^ine dejui
. • - - ; ^; ' , '-'diie'ibnr fenutaeht 14-deflui ,%afin
// ne faut rien efifrer de ce de s'y r^gler. S'il plaJt i S. M. de
Pape le
S6 MEMO IRES CONCERN A NT
• Ncgorfa. Pape ici , mats il en viendra le re<iomtaander, il loi.fembie que
&m«£«e bientdt un autre /il plait a cela fepourroitfeireau/V, qui,
t aSIL Vieu, alors je ferai Is mer- fPre» l avroir {att «"»*». PoOrroit
^.eiU^d^nneJeuUrnent \^\SXf3&
xtff. &arde ,«f . ne t*5 -cm** "0- a laDiette de Rausbonnc, parce que
tre Religion. ce qui s^ concluroit, feroit d*une
II faut farkr & /Empe- aflez grande Vendue , mais le Gou?
reiir, & a la VDiette, & ce verneui>General n'en parlera .plus ,
/era mon affaire Par-tout. que premi&emenc il ne fache 11a-
J . . tention de S. M.
Void la Lettre meme de la Reine.
1
Rome ce i$. Mars i6Bj.
Monjieur Olivekrans , fai vu POuvrage de Wasmuth , &J
fay ant examine je Fai trouvi tel quil n'ejl pas pojjible de le
fouffrir , ttant enttiremcnt hfrftique ; c*eji pourquoi je vous
ordonne de toutfuJftndrey carje nepuisy contribuer, ni fouffrir
quit forte mm nom: je Juis fdchte de la mauvaife dfyenfe
qiion a dtjdfaite pour cet Ouvrage. Je vous defends, ay dt-
penfer plus rien> Ji FAuteur ne le corrige: vous devex croire
que je ne puis* ni ne veux contributor a rien qui /bit contraire
3 notre faint e{ I^lig^pB, C^tholiquc - Romaine. Ecrivez-lui
Ja-dfifus i j& vou* envye copte de la Lettre que jt lui Jcris.
.Je ne me plains pas de la dfyenfe que fai faitejufqu'ici, mais
je ne veux pas en f aire pour des Ouvrages hfrttiques* & je
Juis plus dd lie ate Id-deffus que vous nefouvez vous P imaginer.
Ainfijeypus ordonne de tout fujpendrejufqu'd ce que Wasmuth
ait cofngf tout £*#uipeut choquer la Religion Catholique. Je
lui marquerai tout *Wttnefaut pas fc flatter duferici d Equivoques.
P. S. de la. propre main de la Reine, •
Je ne fouffrirai jamais dans un Ouvrage qui doit porter mon
nom SJ s'imprimer a mes dtpens, Ift mo in are exprejjion qui foit
contjraire d la ReUmonCathoHqUe;iw/?^ tJmJrittfderAuteur
tfi infuppor table , a avoir ofe me fair e un fi grand outrage , aft fa
avoir refu de mot un Ji grand bienfait. Je lui €crh moi-mime
ld-deffus j tS je m'explique ajfez clairement. Cependant ftif
pendez tout.jujqu'd ce queje fois fatisfaite fur cet article* G?
fte.lul fournijfez plus rien. . ^Dieti vous fajfe projpfrer. .
-*W*JwW q^-if powott? aujrihie & aa-foti- Mfeoefc.'
teem de Cbrtfliw* elle lui ^crivit eUe-m^c, & & dfckra conwnte des SjJJ^ *
. ..: ^ v.v :;-;j .; .. % „.-.-.■: :' • .: ■■•/-. " ,*•<*»*»
* Monjteur Wfttarath? feftirtyiisfntie de veus> puifyue vous
rnaffurez, que vous xorrigerez, dans, votre excellent Ouvrage,
tout ce qui feut m choquer fur Vintirit de la Religion Ca-
tholique Romaine; & four, cet ejfet je vous envoie les re- .
marques qua far flutes fur * le confeil des gens de la fro-
feffion Y*>)> II ejl nfyeffaire que vous me fatisfajfiez, entitre-
rnent la-dej[us> fi vous voulez que Je vous continue ponffuelle-
toent Fajffiftance que je vous aifromtfey ce que je ferai^ Jivous
me fat h fait es de mime. Confidirez, ce que vous dites de la naif-
fance de, Notre Seigneur,, qui choque tgalement notre parti S?
ie rvStre: il eft- de la frudence de fe tenir a r opinion com-
mme. Vims verraz la-deffus mes fentimens, SJ ceux des So-
ktans que fai confnltts. cDieu vous fajfe frojpfrer* &c.
' Malgr^ la bonne volenti de la.Reine , & les huit mille dcua quelle
avoitdeji fournis & Timpreflion de cet Ouvrage*, il ne parut pour taut
pas du'vivant de TAuteur; carnon feulement JVafmutb% mourut Tan-
nee apres , mais Cbrifliw ne lui furv&ut gudres plus de cinq mob. Ce-
(pendant le fils de ftfyinutb, Dottearen Medeciiie, fcfifrM^ troisap* apres
^Ouvrage de fon Pfre , fous le titre de Novum Opus Ajlro-Cbr<molo§ij;m &s*
contenant, outre ia Dddicace teHe que le P£re l'avoit deftihie a)x Rei-
ne , vingt - neirf grahdes ferities imp^riales , remplies de calculs Aftro-
Chronologiques , qu il appeHe Tabula* Orifiianas d'apres le nora de
'Vbrijtine. (f) ;
' Ce fat d^xrannces avantla mort delaReine,que le ce'Wbre Piffindvffai
avdit hrfmue qu'il voudroit bien lui dedier fon Hiftoire.de la Gtfrofe TriV
cennale d'Jllcmagne, dont elle fut ebneente. Mais ay ant appris de-
J wis, que dans la partie qui 6toit d^ja imprinrife, il y avok des paflages
ur la Reformation deTEglife par Luther & cbofes femblables, qui a*
voient ddpld a la Cour de Rome, cette d^dicace n eut pas lieu. ($) Cepen-
dant
{a) Negiciut. di Polonia p*g. 228.
(*) Pour fatisfeire fur- tout la curiofit^ des Aftronomes, j'inKrerai ces remarques v. ^j-
•ft la correfpondance paffde U-ddTus entre les Savans d« part & d'autre f parce ?j»d- ^
jqu'elks ne fe trowenc imprim^es nulle part, que je fache, &XL111
<t) Nous inf&erons dans TAppendic^ ceue DWicace dc tVafmntbi Jaquelle, quoi« r# p^
que for t flatteufe pour la Reine, ne.lailTdpas d'etre tr&s-bfen couch^e. • -ptndUe N.
($) Mr. Puffetiiwf a'en plaint dins fa Requete i Charles XI. en difant: „ que par- XLir.
Tmc IF. H ce
3$ " c**ia* CM- R S Si COK? g R * *[**-?< r>
***» da* comrag ttj^tre qfitfi^^mm^'^^^^k'BMBet&rt tiidtiu
^^p^ ; c^Gein^it > ^ ladlije Hiitoirea : qpu*' . in&rerona... Id l'extrait qae leSecretai*
«kLetm re Galdcnblad en avoit fait, avec les note* majginales. de laReing, <yi
fccfcgfcfc devoient fervir de minute & la reponfe gull devoit faire an Baron if
tf**
, . . . Contenu k Mlitlre~feM*\fytr Fygendorf. . , , . .
' * il ne pe&t exprihifcr 6 jbie qtfil a eu crap*
prendre que Ja Reine be defaprou ve ' pas 1bi*
• ^ . Htftoirej. cac quoiqu'ihfacbe avec quelle ap*
v ^. pUqwotf4 & travail iira^crite, & que lea
Savans eftiment fes Qwirr^ges plus c*ul ne k^
lied dele dire, il^auwt rien eftIm6,tout
cela, a moins que cTavoJr au(£ f approbation
de la Reine, qui doit £tre prd&rre k celle
de tout te Monde; non feulement pour I*
grande fageffe de S. M. mais audi parce qaai
cette* Hiftofre traite de ft* exploits >:que
performs ne fait niieu^qa^eUe-m^ne- JJ.croi*
ne point pecher ,f9ntre la Grandeur de la>
Au contrdirt > time Reine , sll ofe dcnre un peu familierement a
fait plot fir. une ^ grande Majeft^d'autant.quil y aur*
J * J * cieformais cette liaifon ientre la Reine & luir
. que la Poft^rit^ ne nommera point, Ckrifiint
fans nommer Puffendor/? ni Puffenddrf jfana
/->***,. »,;jcu*m* Ai+^r notomef Cbriftine. Qn fait bieri qu' Alexandre
!r^^!!^i^L * Grani effimoit quVAWfc avoit t^v<5 fon
- 7*i* Imttnds pas, ri^ffcit? npaiYe> ■? cr(?ic »*»™™ CPour'
/rwr* *m,*nu* r**j yu ^ue ja ReiQC j appr0uve) quil y pourr^
u ' meler
(a) Mi/ceil. Acad. p. 63, 67, tern Mem. de Chriftine Tt It f< 26j*
„ ce qu'il s'eft d£clar£ trop bop Pmeflant dans (on Hiftoire, "Cbriftine, au-lieu d'une
„ licompenfe quelle lui avoit fait efp^rer ,Fui avoit Icrit one Lettre Wen forte Ikdeffus;
„ tandis qu'en m£me terns elle avoit d£penf£ jufqu'i quinze mille 6cus pour les Tables-
„ Cbronoiogiques du Profefleur Wafimb. Les Domeftiques de la Reine aysmt de pla»
n feit coroprendre, comme patmoquerie, (b Puffendorf) que pour avoir itA&z6\6
„ pour Ie LutMranifme, le Roi lui donnera fans«doute d'autant plus de marqufcs'de fa
„ gte^rofit^, qu'il a perdu celies que la Reine lui avoit deftinfes .. . * Ce ffintides
partlcularit^s queMr. de Bercb, Coftfeiller de laOhancdlerie de Snide , a euln Kootfe
iew comiQuniquei, pa^Ia copie du M^ro^irt de J^nftp/au Roi Gtor/t; Xh
CHRISTINA R S tNE DE'-»#U'B BE.
3>
Jfrfeifl? voir VOripnat\
mhfifaurots youluqut
v6tre extract eut Hi
fait en Latin &> non en
Francois, mats n'im-
forte.
*• M /era fagew***^ •
Surrtout d ytenftrq
jgatie 4e He fas gerwd-
nifer Jan Latin , te qui
rendroH fat: Hiftosre
harbtre*
II faut nfenvoyer le
ittre de tout cela.
Je kfirdi.
Uf*rs tnurveillc.
-i.
: Jekferai.
m^r«rfeshfei«;rifiens far les chofes qui ont wfeocii-
dt^esrfcutges pits tard qu'il ne fellok , & ^ons &
cela fans 'diqquet perfonne, puifqu'auffi bien dcxS
il n'y a point de mortal qui ne f<?it~fujet k dh cbrlfiin€-
feire des fautes. II parcourra(> auffi cie-nQUr raii
veau tout 1'Oamge avec la derni&e exafti-> 1684.
tude > & prendra confei! foi chaque parole &
fenterice , afinj <jue I'&lar dfe* fttfghmefat ne
(bit point offafqud par te rdcit ^e TWiftote$
mais pour cela , il ne fuffit pas.tfavoir re-
cherche coute r Archive de Suide, & de Fa-
vour conf£r& ayec VHtorio Siri, qui a &rit
fur les Cohieilfr'de la France , & avec Lto
Aitzema de BHgii Fctderatd. II efpere encore
rfavtofr , £ar it ihoyen d'un Ami a Hambourg,
l^hettres dtCtintartini > Ambafladeur de Vf
riife & Munfter, & $ Antrim Bruni, EfpagnoL
II y a dans- la Bibliothdque du Vatican un Li-
vre-du Traitt de Wejipbalie , eerie par un Moi-
ne\ & tire des Lettres du Ldgat du Pape Fa-
bh CMfi% dont Puffendorf a*qudque$ Extraits;
mais ft1 la Reine en ptmvcfc avoir un exem-
•plairelgou* l!«voyer k Mr. Texeira i Hdm-
tourgy if qroit en -pouveir tire* de gfaades
lumiftes pour fen Ouvrage, & penfe qtfil y
aura encore pluQeurs autres chofes i Rome
oui pourroient fervir afon deflein. II a, con*
kt6 atec le Gouverneijr-Gei^ral, qai afap-
prbirttf fonintemioii, -duller dans 16s Geurs
des Princes SAllemagni, k Berlin , k Dresde\
kMMck$4bngardt, Heidelberg, Cajffel, Dam-
Jladt, Wc&feributtel, Hannovrc, pour deraander
communication des chofes concernant cette
Hiftoire; & pout mieux reuflir, -il titche-
xa d avoir /des recommandations ' du Roi 9
&H&at aa bo^-pl*fir de hi Reine de le ^com-
mander pour ce mime ejfec k J'Bleftear de
Baviire. Par ce moyte il efpAre .pouvpir de-
viner avec facility les Confeil* fecrtts de la
Maifon d'Autricbe, & de compofer one Hi-
ftoire dont le Monde n'a pas encore vu la
pareille* '
II efpere que la Reine fournira aux d^pens
de tous ces voyages, de manifre qo'il pourra
converfer avec honneur dandles Cours dtran-
g^res , & gazner tes Ecrivains poor avoir
d'eux ce qui lert i fon fujet, . I] die qu'il a
H % honw
<$a MEMOHES CONCERNAN?.
xMgoeia- honte de dire, &le Gouverneur:G^ral to-
•ions & fait . qu'il 9 fauffert beauCoup de mifdre de?
Commerce . ••* + >■■ ••!./•
2eWm puis Ian 1677, <ju il eonjmenja decrire c^tr
iechriftin* teHiftoire, qu'il.- auroit pufinir en deux aris*.
— — St ma bourje mtt s»iien e(keuJe$moyens;maisHerp^re que la.
iSL poporttonnte a mono- Rciqe \t fouiageu felon la grandeur de fon
a**, J^s. affaires iroient arae, enforte qu'il puifle avoir une BiHia-
• bien ; mats \lfaut avoir theque copieufe , un beau Jardin , >& qu^gue
patience Jeferai ce qut lieu hors ,de la Vilje pour fe -ncteer* . . t ■ • -
ftpourrai M reppmraande & S. Mv deux de fe* fiUes
17* fuDra P°ur les ma"cr av*c un^ dt>C propotoonnSe
Ut mpra.. k leur quality, afin qu'tt ne foic pas forc£ de
les donner a des gens qui ne les m&itent pas f
ayant &4kiigmftpe ob)ig4 de manger 4a doc
de fa femme, pliant qu on .W traitte indigne^
i . ■> : . mens en Srid*. \
% Sur le rapport de ce que Te Gouverneur-
iGin^ral a terk.touchanc Mr. Puffendarf, V.
M» a confen&qu'iffauc ecrire a Mr. Texeira,
. - afin de donner k Mr. Puffendorf 'plus d'argent
; s rr,' ' * <m'il *>'a *?$** dp.S. E. le Gouverneur- General,
Ecrivez a Texeira qpi eft/dqax «nc Rixdalm... Ceft.pour-
fu'M s' actor de avec iui q^ei ^U plait a V, M. il faudroit Tavoi*
k meilleur p$arcbdquil Tqu^^o^meToq doit exprimer dans tordre a*
Pwrr<u ^r* f«W^
Chrifiiw interc&la audi auprej du $qa de Mantout pour le luibraire
RoJJi de r«*#s. en. le rcqommai^aoc i fti protc6lion- (4
Cot tpezzo di Terfona, la quale ha mofco meriPo meco Cio*
Dop. RolE libraro in Vjenezia, £i impbrato i miei ufficf
freffoV. A^*ffinch\eti* y*g#4 rjfguwlo fotto. la fua protest
jsimt. ; Qudii k\ ferb la frego ^ivamemte a concedcrgliene la gra~
&i*> ed<\a favvrirl* nelle fa* honefie occorenze r aociocti eglp
g&da U frutto dHla\pfefente mia. raccomandazione y e refit ef*
(audita la confidenza di cbi me fha richiefi*, ajficurando FA+
~Vl! c&e ti ne rejtefb farticolarmwte. tcnuUye mi amferma.&c.
r.--q!.b:;-:::.:j; /:■ i *:f; /;.;;.- -'Vll"" ■ ^^'k/'I 1*
» :♦' I i< *
CHRISTINE HEINE BE SUEDE. <5»
v
la Reine proraet de favorifer 1'AbW Bidai (*) & Even Haas, (a) Ntocb-
riontic
Le to. Juillet \6%6. *um£fc
y^d reeu aveojoir vet remercimens, aujfi-bien que Fexprefi ■ uan '
Jtion du zHe que vous tfmoigncz, avoir four mon firvice. So-, mm.'.
yez perfuadt* que fembrafferai toujour* avec flaiftr ks oeca-
fans de favortfer ftf vous ® votre' JlimiU9 comme J at fait
jufqitici; 'Dieu.vous faffe frofterer:
Au Chevalier de Terlon. Sans date:
11 y 4 flpfiturs Ord'maircs que far aecordli a Evert Haa*
fa grace qiiil me demande far votre entremi/e, me Pay ant de-
tnafidSe autrefois en droiture* dont les (teaches vnfjJUenvoyles
a mon RSJideut^'Tex&SK Je f*i* bitn atfe devoir frdvenuvos
infiances en cette occa]jonr vous ajfurant quen toute autre je
firai prtte a vous complaire , four vousmarquer Fttat que je
fais de votre perfonne 6f de vo$re amitii. Ai^rejljs fqyez^fer-
(kadi que fauraiune trh-grdnde fatisfd&ion de vthts'voir d:
Romejv friaut *Bteny GffrV / /v- "^ '!\" y- ''
Cbrijlme zpprQMViXit fart fat fdfolution ddi;r)0C:<ie'3/anW«? depkfcer
ion Fib nwufd gu CoHdgc Gliimt'm,., raffuife qjill 35 fera bien reaon>
*txate. Qy.
. • • . . - - - . • • ,..*..•• ... ...
Le t£.\Jvrjli62fu v •.., ., . .. • 5"?
JW-*™. ignore: Ml refe la lettera di jjC A:. iiSfeforWon
Giovanni fuo figlio natural, chx elta Bd mdndaio in quefio Cofc
iegio Clementina, ed in quel? infante- lo conobbi dotata dfun9
indole degna di V. A. e delta fua^mrtita* e fpero^chr egli fi
render a fempre ptit meritevoU detif amore doll! A. V. con la
quale mi ratlegro* delE~ otttnuv eksG&onL> cf ha fatto di quefi
unico luogOy ove fi da alia Giovent&di nobile, e fublime nafci-
tu la fiu bella edkcassi4me\ ctie>fi fuh defiderav in ogni fro-
feji^
ns isChriftiac Torn. 1. p. ity n. .*. L*+\ (fcXii«Mf< a' BrinQWVWM V
f *) Sdn ^e ^toit \6 Mif ch'and dfc Nlppes d^ Cba{tihe £ P&tit ; & gwrtd-piire da Miu^
ijw tjisftU, deveou Marshal de France en. 17134, .Mtooires de Cbrifiine Tom; Id-
& M EM OlRES'fi'ONCER'NA'Uf •';
tugaAk- feflione,' e ehe' hoggidi -fimjfe a perftzzione fotto. hi gloriofa
cSmmltce protezzione del Maggior Cardinal che mat fu , e forfe far a.
VcbrifiL.'Dwe perb V. A. effer perftofd\ che com* io reputo mio propria
• ;• ' isteretfr tutto. cib the a lei appartiene9 cofinon lafiferd dicem-
«587. provarlo nella. perfina di auefio Signer fuo figlio quelle \ che
f*rl> pronto, a fare mqualwnque fua occorenza. Rinorazio inT
tanto \]£\ 4. 44hK w$d*nza c1 ha ripoflo \njel. mio affetto yer*'
fo di lei in tal congiuntura, e fe augury egni felicita. >2
©. V. A.
Aff»*. A. C.
•••■■••■■ VAbbe- Santinii
■ Lsi Reiiie recommaBde au Doge Morofini TAichfev^qae Mmocrdmi
pour lui obttair un Ev6ch£ da Kite Grec en Mtak; (a). .... \ : v . *>
Sans date*
* • ■ " ■*
Maurocordato, * *« recours a ma protection pour oHenir.dant
la Moree quelque Evtcbe1 du Rite Grec ; ts commejai tou-
jour* favwifi teJbon 'Trtlati je veus k recommande, ejp/-
rant tqnlil fe rendra digue de vos faveurs par fin ben com-
port emeut dans le firvice de cDieu, dont il a\ downe" autre fits
des preuves ailleurs, (3 parficulifremjent en Hongrie, ces
dernier es anne'es. Je vourfr'tt d& le favorifer d ma confidi-
ration 3 vests afurant que je vous. en tiendrai un cqppte parti-
cutter, Je ptii Wienie • .-.
* t
Cbriftine veut Men au'an nomine* Gtraud, etabli i Strasbturg, lui
donne des n<Jorelle8'd««/(rtw««.v(^) •> ».....' » ■'. .;
•% «. • . . \ :• • x •. . .-.»... ■;••:■•. •••■•-
v '• '. '„ JLe 17. Afi»Yr687. *u -
. Monfieur. Giraud;,. j'aj e'fe'sbjen aife dapprendre par votre
dernitre Lettre, que votre freYe ait 4tt* pourvu fun Be'ne'Jice
a Strasbourg, SJ vous fai ben ere* de Fojfre que vous me fai-
tes de fin fervice en ce Ta'/s-la, doU il pourra contenter ma
curiojite* en me domant des nouveUes VAIleraagne. Ceji k
plus grand feruice qu'il puife me rendre en ces quartiers. Au
rejle,
(«) Letter* «' Princifip*g. i»S. (&) Ibid, fag. ips>. . .
CH^I^I-NE &EIN;ED.E SUEDE. 6$.
tefte, vous powvez faire fonds fitir ma protetlUm en votre fa- . JW«d*}
veur & pour tous les vitres dans les occafwns qui Je prd/fa-anm***
term*. 'Die* vous faffe grower ®c\ . , .S$S£d*
La Rdne interc&e poor le Due de Nortumbria, qui wok'ivt ptvr6 de j-,'*a
^ Tews «a ?#«*.<') .. ,. , ,, , ,., ,. r ***
Liz*. Nov. 1665. . .
«&r*M0. Signore. tfjlato^ v&amente degno di compatimento
nel quale fi ritrova Bora il 'Duca di Nortumbria per lapri-
vasuome clfog& Jqfc?< fojt. del futii b'eniy mYtadtke w, p^dtder-
ne parte *$tt foloptlvnerfto, .deify fita, psr/bnaX e Cafay. eiper
U itfcejftta in che to vedo, ma per la (Hv&ziove 1 evivertuza
grande cttegii frofefa a V. A.<cbe<pavm h^rMda> degno di
goder gli effettt &%U*giujh^yebetejken&<*di Jei\k mi/kra
del fuo ii/bgno; Sono perb a p*eg*r> f*i A. cm portkolarpre?
^tu^a\ a njokrfar rmettert H 3htcaneJ iibero ' goJmeHtp' aV
flat effittti 9 bent , JpeciaJmente di Mont$-Rfcgione vomprato
per lui, ea[agevolar Teffttto do lie attbawa* mi accrefchnenti
fatti, cbe portano di loronaturawia breve, eftsuaiow. j Jo/?
che V. A. ha fempre molto ft mat 0, e favorito il <Dnca e U
jfuax €a/a 5 Oride tdnU pfo\dei># Jperari the fit per,?f&lb ha-
ra\}che mi vede interrejffatf'nelle giufte tOHventenze di ltfi> e
quanto to fit per rinianerneobligata dp". A. delta quale iofono.
- ElJe ienvit rann^p ap*fr aa Doc dt Nortumbria iux-z^§me r '*n. coq-
fenttqt qu'9 acceptkja penfion que le Roi de Prance vouloit luidoq-
jner* (*$ x
Hamburgo li ia Ottobre., 1666. ;
" ;&#& di Nortx^brh. Io no* pjftr jh noh god&e
JrofoglievOj evdntaggio\ Onde non Jblo confeptQ\tht f acteitiri-
tef U peHJione ottenUta dal Hi di Francia,* tnh ancora'tnene
r allegro, intendendo pure con quefto, che la voftrt figlia Jia an-
data per approfitatfi maggiortnente con tafuaprefetiza degli e-
'mohmentl del Canonicato ; E come voi cm la voftra lettera rtii
*'..: ^ .: t - :•:. bavetc
{a) Lettere •' Frincipi pag. 15, . ... (K) Mi» PKi »7^» .
6*
MEM 01 RBS- GONC fiRN AWT
:*h^-Bavete moftrdto in qveffc occajfoni jlddvuf^rH^m\>TeJ^itA
'cmm**- ufkuro del mk < graaimefito te delta difoofimen'e e'hxvvb eon*
£& tinuatamente per voi , e ptr gF inter ejtjelta: Qtjfa -vojl**? e
~ Viovifro/frerL. . \
Plttfieurs ann&s aprSs, la Reine &rivfc au Rot <F jfagktme en fireartte
Mademoifelle Dudley di Nwtmbria, & y aJQuu cette Lettre au Comic
tdi Cajlclmaiac. (*J (a)
35*. 4. O&obre 16S7*
i\
* Man/iear le <Jomte: de Cailelmaine, /** & cmfiauce it
vous\ enfooyer. la Lettre ci-jointef que fat ierite au Roi men
FrAre? votre Matire > en faveur de .MddemoifeUe Charlotte
Dudley de Nortumbrie, dent vous <verrez it contenu;,voue
pniant de it prifenter de ma fart au Roi\ &J de faccompa-
goer de ves ionnoffices pour tu{ obtemr Fhonncur qu'elle de-
foe Ji ar detriment : vous ajfurant que nimttrfffant dp tout
men cmur en fa fortune , je van* thendrdi empte des bane
offices que vous lui rendrez, en ma C9nfid4rau<m\ prions <Dieu
quil vous tieune en fa fa'tnte garde.
. Xe Dt*c de Noftwkrv ^tant moriy Cbriftint xccommande au -Grani-
j)uc de To/cane fes! deux fils f done 1$ cadet itoic Gentilhpmme de 1*
Chambre de la Reine. Void fes deux Lettres. {b)
Sans date.
Attre volte ia hb raccomandato a V. A. gtinterejfi del ft
fDuca di Nortnmbria, e Jlngolarmente una fua lite con V Ab-
late Fabbroni, ed hdvendo ellahavuto la bontd di frategerje
*le buone ragioni del IDuca , ettenne pik fintenze favorevoli,
a I ultima fh decijhacon pieni votiy e fottofcrizzioneditutta
la Rota. Hora non 6fiantey I" Abb ate medemo fperando forfe van-
taggio dalla morte del ^Ducayprocura%per tuttelevie, d*ette-
ner la revifone di detta Caufa ; Ontfio che hb riguardato/fmr
pre con particolar propenfione glint erejfiy e le convenience del
(•) Lettere a* Principi ^£..157.
(6) AM. pag. 34. & 35.
^>N.-\<-^^ yv-^-^-NV-N^K-NV^
(*) Le Roi Charles II. de la Grande- Br etagne faifoit Toujour d la Comtefle de CaJieU
mainc V. Aldm. dc Cbrijline Tom. li. p. 302. . ^ .
..CHRISTINE HEINE DE SUEDE <J$,
/2 *Duca* havendo io bora:pih. potehti motivi di protegere il .«g<*it.
prefente *Duca fuo figlio> per ejfer egli Cavalier delta mia Ca- <Sm\£rce
nttfa\ $ pifr &gm tfefferftttrito Msjutato nelle fue glufte Vm$«
occorrenze * moffit anche dalla benevolenza the ha acquiftato ~
nel mio fervitio di tanti anni il ptefente T>uca di Nortum- J^o.
bria , fglio del defonto ; vengo a pregar V A. V. cbe vogfta .
continuar verfo di luji, e delta fua Cafa gli atti delta fua be-
ne ficenza >:e protezzione , col non permetter la revtfione di [
dett* Caufay che farebbe loro di gravijfimo pregiudizh. Sard .
que ft a uri opra degna delta picta di V. A. alia quafio ne pro-
fejferb /pedal obligazione, e mi conferme.
• X'autfe Lettre eft conjuc efc eet termes:.* " ♦
Serem. Signore. Ren Jo mfimte grazie a V. A. di favori
ft degni delta generofitd e *ietd fita, cha fat to Jm qui ai
due fratelli Miliar) ; prendo perb Is confidenza di venir a
pregar L. A, V. che voglia reiterar le fue efficaciffime in- _
ftanze per fakjar lafo la vita* la quale riconofcer anno* dal-
la protezzime di V. A. oltre cbe tutt* la lor -Cafa merits
4 ejfer protetta e compatita, fpecialmente per haver viva una
fever a Madre vecchia con cinque finite Monache , 'cbe tutti
pregherauno %)io per L. A. V. fe rtceveranno la grazia. Io
confidero ctia tanti motivi degni delta di lei pietd9 saggiun-
gono quelli delta fua gloria troppo interejfata nelta ppnjerys-.
zione di queJH due poveriGiovani! Ondio ait en do con dnftetd
Feffetto favorevole (Tuna fi alta protezzione^ com9 & quel la di
V. A. alia quaky fens? offender la <> non ft pot r a negar una gra-
zia fi dtruuta. Io pure farb dal canto mio quanto mi far a
pofftbile per ajutarli* ma da V. A. dipende frincipalmettte la
vita9 e lot ntorte loro: 'Di quanta ella far a per falvarli t io
me le profejferb tenuta, e refto. *D. V. A.
Aft**. C. A.
UAbbate Santini.'
Dans les deux Lettres fuivantes de Tan i<58& & da n. Janvier 1687.
la Reine remercie le Prince de Vaknzaro Sc le Comte Romoddo Via
icffii , du beau Cheeal & du beau Tableau done ii* lui avoieflt fait
prifenc (4). •
Shns
(a) Lettere a9 Princlpifag. 145 £f 167.
TbmlV. I
66 MEMOIRES CONCERNANT
J*** Sans date.
Commerce •-*•".
a^wST Monfieur le Trince de Valentano , fai refit wee tput to*.
- ' ' " ' grtment que vous pouvez fbuhaittet le beafc<;heval que vous^
i6Bh nfavez envoy 4 f$ vous en vemercie de tout man cesur , auffi*
Li ii. Gel?*, 1687.
Cotnte Romoaldo Vialardi. 11 fwero mendico che tj have-
fe prefentato e fiato ricevuto da me em tutta faccoglienza che
merit av a, e Vhb Jtknato degno^ bwche latere > emtfcrabiie, di
JIar nella mia Gaileria fra i /** nobUi} * ben veflitL Vi
ringrazio ferb di quejlo dono da me fommamente gradito * t
che niobliga a defiderar 4? oecafion* di moftarvene la mia gra*
titudine fid eon Tofme? che- cm le parole. Intanto vi cmfer-
mo la mia frtpenfione^ e ftima p0rtictlarc verfo la vofira per-
/ana, a cui auguro ogni prOfperktk.
5P. S. Qmte\ itrfhaUete fattoun regalo degno delF Imperator*
del mondo. Io non hb fdtto cofa cbeda voi Id merkajfit ma
fpero nelle occafioni di farvi conofcere , che non Fhavete tnal
itopiegato. , . -
Cbrijiine J6Mt3, de-mfime le Countable . fofonw^ fur la Vice-jRoyafct^
de Naples en ces termes. (a) r •"
Li 29. Novembfe 1687*
Signore Vice R} Coneftabile Colonna, mio ^rimo. €om* to
fin mformata delF urgenza precifa ch\ ella ha bavuto ji ren-
derfi in Napoli con tutta celeritd , ed bb per altro evideuti
prove dell* fita cordial parzialitd verfo di me\ cofi fon per- .
fuafa, che fenza uii indijpenfabik neceffita non bavrebbe ella
nrancato, prima di partir da Roma,, a*.a4mpi* meco ogni ttr-
mine di coxuenienza. Ricevo perb ew fommo gradim'ento (e
fie finfii ecomeinttreffata in. og*i fun. prefltero awenirww-
tox>mi r allegro feco con tutto Fanimo del pojej/d , {■ ha prefq
"■' >■■'■> - felice-
(0) Lettere a' Principi pag. up. ^
CHfc&STSW* 'R'El M*S .Dl S U:K:D E. ::«7
filkmciitc & eotefio Govefno , ; dejiderando the > U > god*, trio It i xtvu
turn fc.
dOhi. tnianto laringtaxib dette Jke t/prej/toni-, ajftcdtandola^metn
deW affettuofa volontdy e ftima Jmgtlare, the cbnjferverb fern- Sg£*
pre aUa Jua per/ma, ed al fuo meritror e le auguro ogni vera " _ ■*
proftertid. .;J$;
v Par'mi le$ Billets, que la Reine a Merits a 1'AbW Sanf'tni* foo Secre-
taire pc»ur YItaBen, ontfotrve cduigai fait. Santinittznt malade, hi ra'p-
"poete (ij-qij'unP. Fttiknfflo tei awjfcdic, qu?ayant va la Reine, noa
*$le«fcnt H I'avoft tfcftivee d&t tme pufidte ftart, ma» faftefle comme
vupe Dame- da qajoaflflms., Je fouhai«ej'die*S«^jiif"jque V. M. vive ejteore -
-j^l0i!lg»^4wt*d'a^^ •;
2). Ferdinando i tm $iar- D/ ivrijnW ell unebabiHarJ.-je
lone t jib ken f*r gr ' "" L"~ •-•»....
</w/ ma fin vecchut.
7f/^9'JllaT^lr-^0^ •'•■." ~T,s;".~ « pas ^0/. je-vous remercie de
jtfcerat. V* Xtngra&e > 2>w ^ forita^ 0^ Dta, voua «.
vie/audifia, e *i fd$ci* campar *uce, & oooa Uiife vk* enfin-
injume. toe. (*)
f . ■•»-....
. La Reine jemereia Jtan Paid Marana (j) de Too Panegyrique de
Lads XIP. cVlefiHicita de la munificence de ce Blonarque. Cc\
' %i xa. Maggio \6%%C ' '" l >-
«57£*0r GIqv: Paolo Maraha. Hb ricevuto con farticolar
gradimento it vofiro Tanegirko in lode del Hi ChriJlianiJfitrio%
sutereJptndomLfo intVt l gtorfo fun fi gray jRi ,, quanto nelle
proprie; Fhbletto con gujla, e Compatifco in tanto le vofire
difaventurs -,. gado Pcrb del figjievo c.he vi men fianminifttdto
daUa tnunificenza, del Ri, ma voglioche refiiate perfitafi* che
duel? id vi favorirb volontieri* dove potrb ,. ftimando i ifofin
virtwfi^aknti. "'Did vi prriberi. ->
■ '.-.-.. >••.-.■• . . ., m
letter* ^Dtverfijag. 75 (c) Letter! a Dtvttfpag.. $5. , , .. ,
V. Mimoirei de OBriftinc T.II. ^5. 172.
__ \^ ^ ^ •• ^ *_: _
-(^ Santinitiium cfc la' griveUe ; tend g^tces A. la Reine de tJquk d'Antiuti
qu'elle M avdit 4onn$et & q«i avpic a<tertu^ la Pierre cfrisJ'Qi&fe. . ,..
% (t) iKardfifl^toit Auteur de TOuvraLge fameu* de*VEft>ion Turc. €barpentiir die (r)
nii'il avoit 6t6 charge de la Rlvifion de ce Livre, qui tut imprint avec la permiffion
de Ja Cour de Ffqgnct> z$tki qq'elle en avoit f«c Atec-ccquKuc iui CorivenOit pit. ( *
(ij V. CupenrariaiM p. 10. 8c la Mftce det M^moixes de Q^/Unt^ i . c
I a
58 ME MOIRES CONCERNA^T
WcocU- EHeeft content* qne te Sr. Carton lienne Iatrouvef, <tes que fon
S?nmLcc Ouvrtge fera complet, & elle iraercie PAbte de For is des Livres
sLcttxadequil lui avoit envoy &».v(*) *.
tion&
Commerce
deLettxes
Ckriftini.
L'an. Le .14, ^?rf/ 168&. : •''/'
.1689. « v **' V •
Monfieur Carton, ./<*/ rr/* agr&blement votre Lettre^ f$je
fuis bien aife de voir que vous viendrez me trouver aujfittit que
votre Ouvrage /era complet. Je vous attends avec impatien-
ce. Cependant je vous renter cie du &4le extraordinaire que
vous timoignex avoir pour mm firvic^ f*#* ajfurant que fy
ripondrai par ma recomoiffance. *Dietf-vpus con/erve SJ vous
Jafft profiteer. ' .
V autre Lettre four lAbbi 'de^oris eft fans date (bj.
Votre Lettre ma donnd bien de Id joie en m'apprenant de
vos nouvelles; & comme fai pour vous tout/? feJHme&fami-
tt4 que vous miritex, les timoignagos $t votre affettkn me
fenmt toujour* fort agr/ables. je voUs remercie des Livres
que vous m'avez envoy is, quoique je ne les aye pas encore re-
fus* ft? vous prie de croire que ce fera toujour* *Vec joy^qufi
j'cmbrajferai les occafions dt vous timoigner tit at ftf Tejtime
que je fais de vous. Cependant je prie 2ffe* (Sc.
Ces deux Lettres en faveur -des Marquis raUavicino & JArnofo furent
exp£di&s deux mois avant la mort de la Reine. (r) • *. .
Al <Duca ^MantovS * j Fe&< 1^89. !
Serf*9. Signore. Con miofimw placer e incontro tocckfibne+cfce
V. A. mi porge di favorire H marchefe Pietro Maria Palki-
Vicino, il quale* per b conofcera dalla premura cdn cui m' ado-
pro per il fuo intento , e con quant 0 ajfettoio. confident tufto
eib che riguarda la Jbdisfazzione di V. A. la quale pub ejfer^
cert a ) che non mancherb dal canto mio di far quant 0 potrb per-
cbe il predetto Cavaliere refii confolatd.
Signor Vice Rt Connejiabile CoTonna. N&lf armeflb memo-
tiale del Marchefe i*Arnofa, ?)on Giacomo Paravagna,- tro-
{VerJ.clla motivi cofi forfi , di commiferare il di faij9ato> e
l\ .. :'::'" ' - •:'•:'" di
(a) -Neg&xbai di Polmia pag. »p, « (c) Ibid. pag. 64:: ^131.
(*) Uttert &Principip% 194. ^ 1. .v. -.» ; \, * .« : . > .'
CHR1 S-TPi N E :1UJ5?I J$8 :» B S U E D E. *?
&ft»figt»* the m*ajjfc*r* , f*ra ptr ftr g>4nt aim'dem ^*ivx»-
Commerce
Lettret
Chrifiine.
tereffiy che mi fono fommamente # cuorey afficutandola^ de di J^J
quant o e lid far a per le loro convenience , io le rejlerb tenutii
in particular mauiera, ed in tanto le augUro ogni prefperitaT
Comme la plupart des Lettres de Chrifiine que nous venons jie produi-
re, ont etd Rentes ou auxSavans, ou en leur faveur, ou k ctes Perfoa-
nes qui s'etoient diffingu&s dans le Metier de b guerre, ou en faveur
de ceux qui vooloients'.y engager* uou^Be'flnirions pas, fi nous vou-
lions rapporter toutes les autres de cetce nature, & de fimples Lettres de
.compliment. ; Jftms en cfagifirons qudquesMinet qui nous femblent
r&re'.les plus ren»rquahles , & qui pourrbnt ^daiVcir qqelque point de THi-
floke dc ce terns-la , ou des Perfonnes dtmt il )£$ aglt.
'Nous £vQns ;rappprte dans les Mdmbires d6 Chrifiine (a) Fentretien
ctfelfeeut. *&2Lfit>ert Prance ± avec J4adeftxc*Mfe 'teWontpenJhr, FiJle de
Gafton 'Ddc fOtUans^ & que Chrifiine , enb^. amres , toi awfetfitc
que la Thvhfjfi de crstgrwit
que cette Niice* tiant aimte du Ducfne vint a Turin, ,par+
ce que la Ducheffe die-mime vouloit gouvemer. Chrifiine , £
Con retour de fwnce, ayant faitquelque fejour a la Cour de Turin $ o(x
elle futtraiufe fplendidement , avoit trouvi que rautorjt^ de la Duefaeflc
y inBuoit'cians toutes les affaires; e'eft fans-doute pour cefa, queVouIanc
recomraai)der un Gentilhorame Saxon, nomme de.Falckcnhaucr qui feryoic
[dans les troupes, elleVadrefla plutOc a la Duchefle par la Lettrc quelle
Iui dcrivic (b) en ces termes;
Roma // xz. Settembre 1663.
Sere**. Vuchejfa mid Signora Sorelld, \ Trefenterd a V. 4 R.
quefta mia FraoCefco. Chniloforo de Falqkenhaver , GentiL
ouomo di Saffonia , e Capitano Allemano , jl quale bramando
tuttavia davanzarfi coif application agli ejfercizj militarif
ftimerebbe fua gtan fortuna il poter effer in fervizio del Si-
gner *Duca Jko jfcgtifi con qualche fionorivok.Jmpiego nelle fue
truppe: Io perb chi fino. informatadgl vafyre> e merifo d^di
lui *Padre9 votontieri mi fono indoita a compiacerlo neir inflam-
ze fattemi di raccomandarlo a V. A. R. fi come fb viva-
mente per quefio. fuo intent o\ ajficurandfiU ch% io le farb tenu-
. (*)' Mimiru dt Chrifiine Tm. I. pag. (b) Lettere a* Printipi pag. u
557- ..-.■■. .' '*><.\ •• * '
I 3
7* ME MOIMRfe* C^NCSR^PJ •** -
c^.^n») firmattm? in" q*%ft* vttafime la fnta Jingotorijfimd ftimd , «rf
* j*«&. afem^verfo di lei; rep <Di V. A. R.
L'an
K
^Affma Sorella
-*Cbri(lin* ne ndgligea jAs j>6ur ceta (Tcncreteni^ bonne correfpondance
avec le Due m6me ; void la R^ponfe tju'elle fit , peu de lemgmes
abparavant, a la Lettre qu'il lui avoic denee aa fujet de ion Minifire
Rdident k Rome, (a) . , ♦ '
Li 17. Agojh 166$.
Serf"0. Signor 'Duca. 7)al Commendator Gird bb ricevuto
con la lettera di V* A, R. ancora la. viva efprejjhme #? fuoi
feuji, cbe egli mi bafatto; ed bb goduto rholto di veder cjjb
qualificato col Caratter* jdi Rtfidente, di V. 4* & in Wtflf
Corttt per baver qurMinijiro per. mezzo del quale pofa io
frequtntamekte far fate fa a lei* ed al motrde la jl'tma partice-
lareycbe Jb della qnalka, e merit* grandediV. A. R. e delta
fita cafa. Al Commendatbre bb ejpregb quanto io ne defideri
le occafioni. Mi rimetto ferb a lui, cbe sb non rapflrefenteri
mem aV". A. R. di quanto cbe io fono. 2>i V. A. R.tSc. -
La Reine fe troovant quelques ann&s apr& a Hambtftrg, dcrivic cet-
te Lettre au Marquis Cojtel Rodrigo en faveur du Baron Ulftparre, Sui-
tes, (b)
Le xx. Juillet i6%*.
Monjteur men Cou/tn9je ne puis pas refufer au Baron TJlfs-
parre cette Lettre de faveur auprh de vous, puisque c\eft* un
Gentilhomme Suddois a qui je Jbuhaite toute la jattsfacJion
pojfible. Ildefire de vous /ervir dans les pre'fenfes conjouffures
tie guerre, ejpe'rant iobtenir de vous en ma confederation quelque
emploi digne . de lui. Cejl pourquoi je vous. le' recommande avec
emprejjement, vouspriantiitre perfuadS de la reconnoijjfance
^quefen aurai> ji vous lui accordez pour mot cette fatisfdcr
tion, & je fuis, C$f. .
Mo* Coufin
Votre bonne Confine.
•••• -; •"• • .••■:• Tdle
(•) LtUtrt a' Printipiptg. I. (b) Ibid. pog. 142.
CHK.tSTl«*ft.El«|fg.-p.g ZMZVE. 7l
Telle .6* aoffi la Lettre poux&an faptfrMon, wfcgp.&Mft 4 • **■».•-
r^veque de Mu»Jter+. Bernard van QaUn, vrai A^Strc Merrier, (g).Qui°»ynjf[M
fit tant de Bruit & qccafioona tant d'affaires a la Repubh'que $Hoflanfoitu*tt<»
- & apres a la Suidt. (b) " • ■*<"#«
■ . , L'*n
Hambourg Ar 16, jw» 1^67. nh?.
Mon Couftn . j* ne puis trfmpichq de vous tecommander
J6im Bajiidyxe^ae."BirQf^ puisqu'il le merite four fa valeur &T
la fidef@& avec UqtietU ila firv'i longtems dans mes Arme'es^
f$ je" le Jfkis dautant plus volontiers , quHl m'ajfure fttrc
&J&COHKV, de <WUS)& quktutrefbis vous lui aves* accord f. la
grace de pure des iJev/es four vttre fervice. II cfpfrv jpar
matecommindatson dtkernr de votif dans ki coM/onffures pre*-
fentes que/que emp'loi dignc dc'ki'n t$c«tnme je lu$ fouhaitfe[
avec ze'le la confutation qstil demande, aufft vous devess itre
perfuade* de ma reconnoiffance? J'etnjbrafle volontiers cetfe oe-
cafton de vous renouveller Famitie' & Feftime que je vous con-
ferverai toujours , prion*. <Qieu,&c. ,..,.,,■
* • ■ .
Deo* Lettre* de la Reine en fayegr, du fiaroa Guftave PPraifgel, >
pour fervir la Republique de Vemfe coritre le Turc, prouvent qu'ilfy a-
voit 616 employe* , raais qu'il n'avoit pas bien ufe de fa fortune. L'une
**adrefle au'frocureur Corraroj fans date, & Tautre au Procureur Baf-
fadonna. (c) ' • , '
Sins date. •..-.. • '. ,
Monfteur le Trocureur Corraro, puisque^le.Notd eft tout en
paix, le Baton Guftave W r angel ^ GentMtomme Su^dois, qui
eft fait, pour la guerre, ne pouvaut v'tvre dan\toifivete'> aprte
avoir fait eclater fa vertjt & fm tourage <tens la charge de
Vke-Amiral f& die Qmfei{l$t de la Mar wt. pour. U Su£de»
W de Ge'nfraLMare'cbaL'Laeutenant pottr^Poiog^e, je lui
as confeilU d alter offrir fes fervices a la RepuMique CQtifre.
FEnnemi communi ejperant qu'elle ne let refitfera past Je
emnois ft bien fit reputation & fa valeur >itfue je puis vous
ajfhrer qu'il ne fern pas inutile. Je prmas la confianee 4t
Veus h tecommander ■+ vous priant.de klJavpr^eY de vo\
pre oppui, .(*? vous ajfttnaut que je vout firm redevable de
v. .. : toute
(j») Mimiret it Chriftine Ttm. II. pag. (6) Leture a Diverfi pog. 36. .
190. tt, '».* •;<'> (OL(^»'^n^p».;^.i43.' •,
71 MEMOIRES CONCERN ANT
ohr* t0*** f'Jftfi**** V*il recevf* & ™*s en-ma confid&atitiR: fern*
o£ime«» braffe dvec joye cette occafim fokr <6otif ajfkfir de %amiti4 &
de ¥b"/Hni. de Feftime queje coriferve four voire mirite , ® prie *uieu f$c.
VS. Le 18. Juillet 166%. {a).
Monfieur le Trocureur Bq^adona* je fuis trof perfuadte
de la veritable amitic' ® ajfttfton que vous mb fortex, four
dbuter de vos foins [& de vos%ns offith en faveur dn Steur
Baron Guftave Wrangcl, que je vous ai recommande % ^aurois
fouhaitU four VamouY de lui , quty eitt mieux ufi de fa for*
tune ; mats , it dolt accufer fin malheur. Qefendant je vous re*
mercie de tout ce qt^e vous avez fait en fa faveur* vo&s priant
de croire % que fen aurai toute la reconnoijfance que vous mt-
rite&y &f que je vous confer verai de famitiJ, faifant toujaurs
ejlime f£ grand ftat de votre m&ite , SJ priant Dieu quit
vous tienne en fa faint e garde.
Voici encore une autre Letcre au rafime Bqfladona en faveur da Comte
Cofcbi. (b)
Sans date. l ' \ ' '
Monfieur le Trocureur BafTadona, vous niavez donni tou-
jour s des marques ft obligeantes de votre amitii f$ ajfeftion>
que je ne faurois ntemptcher de vous donner celles de ma con-
-fiance, & de teftime que je fats de votre perfonne 6J de votre
autoriU, lorsque Its occasions ien prtfentent. Je fuis obligt
de vous demander votre faveur* four que le Comte Cofchi ob-
tienne la grace qu'il demande dans le m4moirey QJ que je vou-
drois bien obtenir\ comtne je fefpfre, far votre moyen* en vertu
de f extreme defir que fat Aobliger le Comte * qui a eu cette con-
fiance en tnes offices. Ceft pourquoije vous recommande cette af-
faire de tout man cotur \ vous ajfurant que je vous en feral
redevable* & vous en tJmoignerai ma' reconnoijfance dans Poc-
cafiony & je frie Z)ieu> &c.
SP. S. jguand je vous dirai, Monfieur y que cettC'ajf aire vienp
de niHrc recommande par Une per/bnne qui eft frbche parent
de Sa Sainted > je m'ajpbre que vous firez ferfuad/ que fai
taifon de minUrejfer an bon fuccte de cette affaire , qie j*
vous recommande de tout mon cotur.
Le
(4) Lmen *% Principi p*g. 149. (¥) Ibid. pig. 14S.
CHRISTINE REINE DB SUEDE 73
; Xo'Fmc^ ^i.^iffftmxjsataitdemimki i* Eeioede*'iatdrefifer poarfo^ k^ou*.
lUponfefitivante^..: ■ ...... ... butt**
\Le x£ Mars 1669. x * v* J i/a»
Aft* Coujiny fai regu avec joye Fobligeante, Lettre que vous
m'avez tcrite* ^ ivous remercie des yexprxe£lons que vous t^y
^^j^i^mtK^ amitif, que fefiime par le mfrite de votr«
pcrfonuc. Je vous prie aHre perfuaiti que je fuis prite &
la cultiver dans toutes les occajions qui fe poUrront printer %
auffi vous devez croire que *e fira avec affeBion que jetnin-
tfrefjerai daps les avantages de voire Neveu, S? que jenjef*
fwceravderipondre^ out ant qu9il the Jer a poffibUi a la coq-
jfidnce que Hnus avezen moi% mah a vous parler jihc&emen?,
votre proprem4ritey Gf celui de votre Neveu, a/out ez-y ce qui
la Cour de France fera de confid&able ® de rtel-fwr k fi~
com^s de Gandie, tout cela parlera plus puijfamment pour vos
pretentions, que tousles bons offices que je pourrois vous rendre%
nfanmoinsj puisque vous me les dcmandezyjevous- lesfiromets
de tout mon cceurx ® cependant je prie 'Dieu qu'il vous iienne
en fa fainte garde.
J'at trouv^ dans lesCahiers des Mff. de. Cbrijline plufieurs LettVes con-
cernant Je Colonel Ckutcr. Elle parott avoir eu fes intdtetyfoi* icoear. II
femble qu'il a $t6 chargd de la condaite da Regiment qufc Cbrifiine fit le-
ver "pour le fervice des virtitiens contre le Turc (4). Iffe eonduiGt toujour!
bien, & la Reine en t&noigne fa fatisfaftion dans la Lettre fuivante k
N. N. quelle nomme fon Coufin. (c)
Le 31. Aotlt 1669.
Mon Coufin yj'ai rcfu avec taute teftime que vous tnMtezt
la part que vous mavez donnte de votre arrivte aux Eaux de
Standie, (S vous.remercie des obligeantes exprcfiions dont vous
Pavez accompagnte , auffi-bien que des bonnes nouvelles que
vous y Ofvez sjoutfasJu Colonel (Jleuter , itant ravie dappren-
dre qui I s acquit e Sgnement de fon devoir. Je fouhaitte fifi.
fumntment de wi* S^Samtetd, foulagfe par quelquesheureux
fuccis de Fittquitiudt ofatlk tfi postr. Smtfrtt communy ce qui
&) Lettere a' Principi pag. 29a. 31 #72.
(b) Mimoircs de ChriQine T. II peg. (c) Unm 0* Pfinctoi fag. 143. '1
tiont
74 MEMOIRESCONCIBNANT
jNcwk- je veux cfpiter de votre prudence tf vmieur , f «* eft a-pNfent
JZ£** fa feule entrance, f& tie rejonifant avtc Vowde la gloire que
$$J£E!,*,w*j avez acquifeen cette occafim, je prieDkn de tout mm
< * ■ cotur qu'il vous tienne en fa fainte garde,
,M,t Chriftine Alexandra.
Ceft le fib de ce Ckuter , qiii9 de Page de la Reine, dtbit devenu Oapi-
taitie dans les Gardes de Sa Saintitf* que Cbriftint recommande au Doe
de Lorraine dans cette Lettre. (a)
.-. • ' Le 19. Juin 1683,
J Mm Coufin, je ne puis niempe'eber de vous icrire e» faveur
2? MalfimiHano fits au Colonel Clcuter, qui afrit avoir fer-
hi ici butt ans en quality de Capitaine dans les Gardes de Sa
Saintet^, dont il a command*' une Gempaguie9 a en Tenvie Jai-
ler cbercber fortune dans la guerre centre FEnnemi cotmuunt
Bt comme ce Gentilbomme a fie* men 'Page (3 a donnd toujour*
ties marques de recur SJ d'bonneur, quiTonf rendu '■digne de ma
froteiJion, cela m 'oblige de vous le recommanderfpour lui ob-
tenir dans vos Troupes quelque emploi qui lui convienne9 QJ dont
vous le jugerez capable. Je vous prte de croire que je vous
ferai fenfiblement obligee de toutes les bonUs que vous aurez
four lui & ma ceufidtration. Je vous affure de Famitit &J de
teftme que fai pour votre merite, t$ je prie <Ditu quil vous
tienne en fa fainte & digne garde.
a a.
UAbbe' Santini.
Quelques afinees aprSs que Cleuter fat devenu Colonel, Chriftine le re-
conumanda &M$rofini Capkaine-Generalde 'Venife, par cette Lettre (b).
A Rome lei. Mars \6%y.
. ■ . • ^
Mm Coufin ce n*ejl pas par compliment, mais avee tout le
fain dont je fuis capable , que je vous recommande le Colonel
Maffiwiliano Ckuter, qui a amend. un Carps de Jept.tenxM*
fcmaRs gu fervjee de. votre Rtpssbtique. Ce. jeeme hammeut^td
npurri *Page aupris de mot , ayant donne" toujours G0~ par-tout
des
0») Lmuinf Prmcifi pag. 43, Q) Ibid. pog. ltf. • ' - '.,
(CHRISTINE H&I-NE QI S'OIDE, yj
des marques de courage* f*$ lent rendu digue detna frottfthn. . **&*>
Je vous prie de le favortfer, comme uue perfonne dont U for- <£££» !
tune mejl d c<Bur,"Oous affurant que je vous tiendrai compte^S^i
de^toutes Jes home's que^ vous, aure^Pour, Lai tu ma cnufid^ra"
fibntK$Je;frr^
'- Efle loi.doana de-m&ihe deaxLeterei de recommandationpour leComte-
K9nigsmflrc, &tfrir,& G6n4ra! des Armfe de terre de la Rrfpufbtique. (<*)
La premiere eft fins dose.
Jjf [Colonel Mflxamliest Cleuter vient an fervice de la RJ-
pu+&q.u,ejp • Venife; aw feft ecus AHenians ; S? comme il a ltd
mon 'Page, & qt£U sejl toujour s rendu digne de ma profecjion
far Jbn courage, je vous le recommande avec Join, vous affurant
que pontes les faveurs qu'il vous plarra de lui faire en ma con-
federation', me feront agrtfaMes, <8 que je vous en tiendrai un
compte exacJ. Je prie, <Dteuf f$c .
JU autre, eft datte du xo. Septembre 1687 *(b).
Monfeur le GJrifral Konigsmarc , le Colonel Maxiniilien
Cleuter (tant dans la ntcttfiti, comme il mi ledit, de faire
un tour en ItaKe pur fes proprfs affaire}* a eu recourse ma
protection four en avoir la permiffion aprte la Campdgmyutoe-
vfe; ® comme il me femble quJo»peut lui accorder une jijuf>
te demande, je vous prie de le favorifet pour cet effet devo*
tre cdtS, autant que vous le jugerez conv enable. Cependant
je me t^jouis avec vous de la gloire que vous avez acqitifei ®
des belles dpions que vous faiUs y Jouhaittant que tDieu vous
conffryc pour}la glqire de la Su&de, vous qui nforchez ji gfc
rieufetnent *for les traces du grand homme qui vous a don*4 la
vief & qui ma fervi autrefois fi glorieufement &J fi fidtlemenf.
Je prie ¥>ieu quil vous tienne en fa fainte garde.
La Paix dtant foice, & Cleuter ayant a vaquer i fes affaires particulates
fcn Alkmcfgne% Cbrifiine Faccorapagna de fes Lettres de recommandatlon ,
tant pout* l'Cte&eur 6e Cologne & la Priftcefle Landgrave de faJfe-Cqflil, que
pour le Nonce de Cologne & la Ville de Francfort, lefirocHes nous oonnoni
ici de fait*. <c) Toiites ce* qtykre Lettres font fans date.
K z
dons
7<S MEMOIRES CONCERN.AN.T
vteocto. La premiere <St la troika* font gt 2M&0. . , , .
4sL«tf«. i^ tEletteur de Cologne.
Mon Coujtn, le Colonel, Cleutei ayant un frocte a vuider de-
' vant vos Juges t§ les Echevins de Liege, m'a demand/ eette
Lettre de recommanddtion aup-es de votre Eminence 9 pour vous
frier de vouh'tr ordonner qtion lui rende une bonne. 6? jh-omte
jit/lice; C0 comme fai fort a cteur les inttrtts de ce mien Ser-
viteur, je le recomtnande avecjbin aV.E., vous ajfurant que
je vous ferai oblige'e de tqutes les faveurs que vous lui fer en
pour F amour de moi. J'em&raffe encore trh-volontiers focca-
JSon de vous e'er ire la frtfente\, pourrjfnouveller diV. E. P ami-
tit? C0 teftime que fai pour votre merit e* ft ant
Me* Coufin ?
♦ V •%&*&. trbs-*$0iom4c Amie .
A la Trincejfe\de Caffel/
Ma Confine* le Colonel Cleuter qui eft un des fiddles Servh-
teurs de ma Cour> m ayant demands cette Lettre de recomman-
dation auprh de vous , pour lui obtenir votre protection dans
Fintfrit qui I a avet Th£obal4e Schenover Marchand de Czt-
{e\9jai voulu accorder cette faveur a fes bons fervkes , vous
f riant trh-inftamment d avoir four lui la bontk de le favor i-
fer en ma confederation, afinqiiilpuijfe tirer promptement la
fatisfattion de ce qui lui eft. jufiement dti> vous ajfurant que
je vous en ferai obfigti cptpme deja xplus Jinguli/re preuye que
vous puijfiez me donnwdi votre drnitit* a laquelleje rdpondrai
toujours par des marques dignes de Peftimequefai pour voire
mtfrke, priant Dieu qu9il vous tienney ma Confine, en fa fain-?
te © digne garde.
4 Al Nunzio di Colbnia.
, tyofifig**. Reveren™. II Colonnello Cleuter ha bifogno delfav(h
re e delP arbitrio di V. S. fer ottenere una buona, e pronta
fpedizkon* d'alcunc caufe cb'egli h£ in Liegi, com' egli mede-
mo le rapprefent&ra. Io perb che hb motivi di cooper are agli
*vantaggi ed alle jfodisfazzioni di quejio mio attual fervitore ;
prejrd V.& ad bdvM ptr vivmente ratcomandatof ed a far-
CHRISTINE RX1NE DIE SUEDE. 77
g& godere, per mio riguarde, quel f*voriy c queUe ageeaotui- \w««ctt-
jee y cbe gtuftamente potrauno dtrivargll doff autorttd fits, c£L£«*
fir farmi cofa tanto piu accetta quanta piu efficace, e il defi* Jc£$L.
dark mio d'intendere cbe il tnederno Collonello rimanga confola- ■ , *
to nelT intento fito.* Confermo a V. S. con quejla occafione lax J^
mis particoUr volontd e ftima yerfo il di. let meritay al .quale
auguroi$c.
Tour la Ville de Francfort. >
. Meffieurj'y.je, ne puis pas refufer auxbons t$ fide'les Servi-
ces que me nettd te \G0J99ef Clevtex t: fafipui dfcette,recfimma#-\
datioft aupres de vous, pour vous prier de lui rendre unebon- N
ne' & promH'juftiee fitr la pretention qtiil a. avec Pierre die
Period, March *nd de votre Ville \ vwsaffurant que de toutes
les faveurs qu'il recevra: de vous <£w cepte rencontre en ma
conflde'ration, je voui en aurai une reconnoiffance digne de fa^
mitie4' quewmtne iimoignere&en c^th ecca.Jhn,prUnt<Dieu1^c.
Cbrijlme slnt&efla de-meme anpris de Colbert , Miniftre de France , poor
Madame Giu&a Diodati \ que le Cointe de Beauregard avoit epoufee, mai*
enfuite abandonee d'une maniere pea honnete (a).
r
Le z6. Juillet 1670.
<. Monfieur Colbert ,,/** tam de confianee en "votrt : amitif,
que je ne fais pas dijficuM de dmahder votre affifianee en fa-\
veur du Sieur ]zm\ Baudet de Beauregard , qui a fyoufi ici
Madame Giulia Diodati, ^Demoifelleluucqnojie, fans attendre
k cmfiQttmevi du fieur de Beaurega«4 'fin <P*re; Et romme
fat traitU ce nuriage, U croy ant &j}brtfix*ux deux parties, je
me fens obligee de le proUger, IS de ctyrcher les moyensdt le
faire aggrier du Ttre de ce Gentilhoimne, qui ne fe trouve con*
pable envers lui que £un pen trap impatience , dont je fuis
csufe, fay ant perfuadt de lui faire obtenir fori pardon, ce que
fefpire far vos bons offices, & par [autortit que vous avez
/Sir fon T.tre. Et pour vous informer -particukJremcnt des.qu**
lit 4s de-la T^emoifelle y je vous* diraiwu'elle efi Jes premtdres
Mkifons de Lucques, Parent e de Mepeurs les Vatdinau* Spa*
4a ® Bonvifi, Confine de SAvocat-ConfforialKottim, Trilai
de
(a) Mimnres de Chriftine T. IL fag. 309, Letterc an Principi to. i8p. K M*fe>
toliUp. 223. fife.
K3
tioas
Cei
76 MEMQIKES.CONCEIKAN1.
,M* MQhevator Dfodrti , GrmvLTrienr de V*aifc uEifr «f de
£ a%L, Ftfrrfc ® & ** *"**> *ft *»»dle& bien fmtey ® Jim mtrite
— me Pa toujour s fait aimer &fr6t4ger. Je vous reeomwakde doucl
mz. k*n itWfrfts de tout mok cceur, afiuque far voire autorat < ilt.
fuiffent itre accueUlis du Tfre faverablemutt & dtjfofe&-le a\
agre"er leur mortage far la confideraiion que fin fits a eu de
mobi'tr f$ de me flair* > enifoufanl Madtmoifille Dioda-
ti. T*JP?r* q** tout leur /era favorable far votre autori-
te4, & vous prie de m'obliger en cette affaire , d laquelle je
fins trte-fenfibl* , friant \Dieu qu'il vousjtionwe en fa fame
garde. .-.''■'■'■
T. S. Monfieur Colbert, je vous frit de mire que je fe-
rat toujour* frtte d reconnoitre vos Joins dans tontes les occa-
fions quo vous me domterex de vous obliger.
La Kane leant fort am* dp Cardinal #«**, Vek en cette con/ideV
ration qu'elle ecrivic cette Lettre au Comte General Montecuculi , autre-
feta Ambafladeiir de YEmptreur aupres d'elle a. la Cour de Suede, en fa-
veur deFJdericoSforza, Neveu dadit- Cardinal, («) , ' ;
Le 17. Mars 167%.
Monfieur le Comte Montecuculi', on eft ji ferfuadi que vous
ites de mee ami** que quelques qualiUs qtton fojptde failleurs
four itrt bien re fn, on dejire fourtant toujour s fttre recount**
de ce nombre , apt de s'adrefTer agr enablement a vous. Cette
confiddration a oblige* 7). Federico Sfotza a me demander cette
Lettre four vous % que je vous adrejfe avec flaifir9 me firvanA
de focca/Son four vous affurer de k continuation de monefiimt^
© de mm.finvenir. Je vous frie de confide'rer ce GentHbom*-.
me comme me ferjbnne dent la fortune m'eft * cteury C0 an-
quel je frends un intirit fart'tculier. t-e deffein qu'ila £ alter
tbefcher la gloire & la fortune Ji torn, eft digue de touies le&
fdveurs & civilHis que vous Jtni fouvez reudre; fin nomf$;\fit^
maifin font affix comtus, & vous layout nomme' je .crois^vom^
{avoir recommandd, Ce que je dots y ajouter de fins, efijtitk
men Coufin Je Cardinal Stone , fin Oncle, eft de met im
intmes , & que je veux bien vous tore toujoMrs redevabk de
tout
00 Letter* «' Frineipt pig. rta .,, L
C H RIS TIN B R El NIC JD ET S UE D E. 79
j*V/ imstkmie en fit fame garde, « cSSU
deLetettsde
Chriftine Alexandra : *tl!ll
< Void deux autres Parens du Cardinal Jdami, que U Reine recomraan-
dea l'Ele&eur PaJtow , au Grind-Due de To/cane, & au Prince, de Iidto»-
jfoto dans les Lettres raivantes. («) "•'*'-'
Le 19. May 1674.
A mm Frfre TEkfteur Palatin ^* Rhiij. m Mm Frfrey> je
'jfyis obligee de voits recommandcr h Sieur Catlo; Filippe Ada-
mi, qui maivtenanP sreft engagSdatis les Troupes IriipdHales def
tintes au fecours* dd v. JL four y cbcrctor fortune. Je fats
'jTinMrejffVe h Jd lui ^procurer r que tout ce que je pourrois vous
dire enfafdveur^eflau-dejfous de ce que je fbuhaitte que vous
faffiez poury lui. II eft proche TatetitJtin Cardinal, qui par
fon mtrite extraordinaire, (tf far \famiH/ quit a pour moi,
fe diftingue (turn i maniire .qut nfvblige de m'intJreJfef avec
une pajfion toute particuli&e £ tout re qui regarde fa fktitfac-
mtion. . CTefi pourquoi je vous prie avec tout femprejfement dont
je fuis capable, de protiger f$ favorifer ce Gentilhomme, vous
affurant que je pdus ferai toujours obligee de Routes les bontts
que vousaurez pour lui 7 ^me fervant de T occafion pour voUs
"affurcr de 14- continuation 4t ^nton t awitiS & efthne , je.prie 2)/Vfe
[qu'il vous, tienne en fi fainte & Aigne garde.
Men Fr&e9 - ' \; '
'■'*'.' . wtrekannySaurC. A.-
.' ' ', ',. [VMd Santinj. «
Al Gran *Duca di Tofcana.
Li 3. Afrile 1677. ..(b). .
II riftetto di perfina mdfto qvalificat^.e che ha mece gran
merit o, ntobliga a raccomandar a V. A. il Cavalier Antonio
Vincenxo Acbnii , nelt amtmzto medemd del quale , trover a tils
giufi titoli di computcere atia Juainftrnxa, mentttyokre i p*?
(«) LttUrea' Principtpag. 97. . ; (t) Lmemf Fri&pt p& a*'-- •■
L'an
K»7+.
cw«r*> vizjpreftati dal Collier J^dovieQi/fo? ftf^^^frMv .vQtr
*<?$** tavio Adami yiw Z/0, <w»* uefard cojiare: prego per tanto V.
• "t- - A. t&btighi pitf-towa premura, a provederlo at qualcbe impie-
1677. 8> militare decente alia fua qualita, onde babbia campa Smg-
mehtaYei Merits deUd fyaca/a nel /irvizio'delf' 2. V. Ml
quale Ji Pfofefa jmgolarmerite div&fo, mettre id TaJJtcurQ c'fo
le ne rejterb con obligo particolare', e mi co»ferm6iD.P.'A. .
- «#
Sans dfte {a).
Monjleyr.le Trtnce de Lichtenft^iii fjft.fi** perfuadte que
c'ejl vous bbliger > qpc d$ vous /crire en* faveur dun Gcntii-
homme qui ?, > par fes Jervices Jans fArmH Imp^riale, seft rendu
digne ae votre ptoie&ion. J'ejpfreque par ce motif vous me
fardonncre<£% la confiance queje prends de vous le recommander3
mot 9 qui n**i fas la fatisfaftion de connoitre votre perfonne,
quoique la renommje m'ait dfe& inftruite de vos bonnes quali-
te's tS de votre naijfance\ Mil me femble que cette connotjfance
pent fujfire four me mettreen dt*oit de vous demander votre. fat*
veur pour leCapitaine Adami, $w fert dans le JRJgiment deMon*
tecuculi : ce Gentilhomme eft proche parent dun grand Cardi-
nal, qui eft mon infinite Ami\ &J* fuisfi intfrejfee Of obligee
a procurer du biefka tous ceux qui lui apfartiement ou qui en
, dependent , que ne pouvant pour le hrtfent rien /aire de plus
pour ce Cai/alier9je prends la confiance \de vous le rccomman-
der9 vous priant de vOuloir le favor i/er dans toutes les occafions
ok vous pourrez le faire. Si vous avez la bontt de rtpondre
a mes deftrs, ffjfy/requtil poftrra. bien arriver qu9un jour vous
aurez fujet de jneremercier de vous F avoir recommand4\ ce-
pendant je puis bien vous ajfurer que je veux me charger de
toutes les obligations quil vous aura, priant <Dieu, Sfc.
Cbrifline en applaudiflant fort aux A&ions Wroiques da G&&al Copra*
ra, le prie de favorifepquelqaes-iins de fes Amis. (£)
'"'•'; *-JC*-Y7. Novefobre 1*85-. :\/ ^ O* -
;■.. * wV .- .> ■'. A\. .,,.'.. . v <-*•% ■: i*'1 - 'vi - W/s
«•■ Mettfteur te Mdr4ch*lG*$tixiL> je vous di rendu jnftice At
par/ant avantageufevtent de votis em fujet* de Padtien htfrosque
de
^ (a) Lettfrt a % PHmfr fag: ifte , (b) Ibid* pag* W* .1
V.
L* at. j&vemtre i6j& {4)<
CHRISTINE RBI.NE DE SUEDE. U
4$ NeufcJ , .9 /e*vmrxrtkmH* de fit*Ocir donntm ft beau & *****
firare /peftacle que celui de voir am **J? >$r#Q* torton? Aw^amL
vous, fa/re une ft belle aftion* a laquelle fat plus &plaudi%%SE2L
que per/bunt: dependant vous fS^vMuWen rMercter, tg T;
cette occafton vous a donne" telle de me rafrafchir Id memoire T **
des fent'mens de refpeft &J de vine'ration que vous rnavez
temoigne's de tout terns* dont je vous fat gre", avec toute Fefti-
me qu'on doit a un aujft brave & honnite bomme que vous. Je
vims en demande la continuation. En revanche Je vous ftlkiie
de U re'duiliou de CafTovie, & prie tDieu qu'il vous conftrve
& fip frtftfr'r toujour*^, *•>•;■....
*6hrif&te Alexandttt! '
MomJuut It General Caprara^ on eft per/bade4 que vims Aes Vm
ajfez de mes Amis , pour prendre, in .quelque cmfiMrafhn Us 166*-
inUritsdrJxnx qneje vous recommande. C eft pour quoi Fon
m*a demande' cette Lettre pour vous en faveur au Sieur Mi*
chel d'Afti Gentilhomme Romam, de qui It frere & la mas-
fon veulent bien dependre en quelque forte de moiy & qui fe
trouve maintenant en AHemagne pour y chercber fortune. Je
vous prie deie conftdifrer & favorifer ant ant qu'tf le mfrite,
vous afurattt que Je veux bien vout tore obliged de toittes les
bont/s [que vous uurez pourceGentHhomme a ma confiuWatio*,
© me Jefyant de V occafton pour vous affurer dujp de tamitie*
& de teftme que fai pour votre perfonnetJeprie T>ieu$ tic.
Sans date (b).
Mon/frur te Marshal TCaprara, jt ; m'intfreje d'unemanxere
ft particuliere dans la fortune du Comte Bulgaro cte Malteto-
no, qui fert dans fArmte Imp^riale, que je ne puis rriem-
ptcber de vous renouveller mes recommandations en fa faveur 9
pour lui obtenir quelque avancement dans les <Poftes vacansy
ou qui viendront a vaquer. Je me rejouis avec vous de
FimuieQ immortelle atfion de Bude, d laqmlle vrtfeviitotr
a taut coniribuf. Je vous afure que Je vonferverai u/tttre\P
fenftbk reconnoifance de toutes les faveur s que ledit Comte
iom If\ L
8? - M E-M OJR E;S OON CIRITANT "3.
«4g>e» reeevr4 ide-ydus four F amour de moi> priajtt ^D'teu qu'il'doit*
t££zct conferve 8? faffe frofttrer.
de Lcttres
teCbrijiini. La ^.^ recommande au Grand-Maitre de ifeWk le Chevalier Santaru
Van ni fon Domeftique, & le Chevalier. Cafali (a).
1669* * •
y Li %. di Marzo 1669. \ ' \\
• \Havendo htefo la buona difpojizione cbe ha V. E\ di prove*
dere il Ca?fe. Sahtirani druna Commcnda digrazia, hb volute*
mediant* quefia miaydarne alF E. V. anche m&ggior impulfo^tef-
ti fie an dole cbe come to defidero a quel Cavalier e* ri/petta delk
fue qualitd del Carattere cbe porta di mio fervitore, ogni ac~
crefcimento di comodo e £ honor e, cofi farb per rimaner par-
ticolarmente tenupa a Y< E* Jtogni fdvore ettella gli ford go-
dere per mio riguardo9 e rinuovando con queJF occajione a V. El
t affettmfa volontd e Jlima* che confervo fempre aids lei me-
*ito% mi eonfermo 2)i V. E. ^ . v , ,
-{/;*.• Aflina. fempre.
^ X* -ii. rfprtle rt?79»
ran Tortandofi a Malta il Cavre. Cafali, di cui, come di iuttala
i<5«7- fUa Cajfoj tengo partial protezzione, hb voluUaccor^Mn^rl^
falla prejenie per V. E. a cut to raccotnando xon og^rp^vi^
va premurayperche voglia, inwazia mia, protegerlor e favo~
rirto con quella pienezza dammo, cbyio mi pmmetto dallabon*
tadelT E. V. ajjicurandola che quanta ella ford in avantaggt*
di quel Cavalier* , fardjentito da me con fommo gradmento^ e
mi confermo* .. \
. Cbripnz sinter^z^ * h j
deuxXettres eri /a ,faveur (c).
Le 5. Juin 1683.
v' - MComteyde\Mt\g^r\ ^ . ; I '-,- ; v;
lion Goufin\ jem'fnitrejfe tTuhe manttrejt parttculitre a At
jbrtm*duxCdpitaineC\mdio MartelK, que je nc puts niempt-
*- *• — - •• . - ■ " cher
- €A J*etten a* Principipag. 41; (c) Ibid. p*g. iiu
(fi) Ibid. .- . ; -\m . ; . .•'/,—'
C fl R I S T I N £ R E J N E D E S Tj £ D E. «§
xber de vous renouveller mes recommdndations en f, f*vtur> N*od*
Ar le bruit qui court de quelque reforme . dans la Gamifon detZL,
■Cremone, *u tlfe trouve prifentemmt avecfa Compdgnie a*In- deLe,«»
farter ie. Je vous trie de Jut cont inner votre protection , pour —^*'
lui /aire la grace de le.couferver dans le Service fans le rtfbr* £?v
mer, vous affurant que je.vous ferdi /enablement MgJe de
toutes les bonte'sque vous aurez pour ce Gentilhomme, en confi.
deration de cet office, jue je paffe du mejlleur de mm ceur; & '
mefervant de cette occafioh four vous renouveller au£i les affu-
rances demon eftime & amititf , qui font enti&ement acquifes
m votre mfrite, jeprle IHeu qu'il vous tiertte enfafaintegarde.
'. ■"• " % " • ChriiBtte " Alexandra,
Le x6\ Jniltetx&y. (a),
MmQmfm, leQapitaine Ckudio Martelii, Gentilhomme de
F&mQyshercbaut d puffer fa fortune, aprh. avoir fervtcSm^
we Vohntaire dans ?4rm4e Imp&iafe devant Bude , il-vWs
Jemande la grace dune Compagna dans les mimes Troupes one
vous commandez avec tout de gloire\ & comme fai de fortes
tonfiderations qui m'obligent d m'interejfer a favancement de ce
Gentilhomme, je le recomrnande de tout mon cotur a votre pro-
tection , dontje fuis perfuadte ju'V fe rendra. dyne . par fes
fervtces, ft vous lui accordez la grace qu'il. dejire , & que je
vous demande pour lui avec tout fmpreffement dont je fuis ca-
pable, vous affurant que je.vous firai obligie de toutes les boo-
ths que vous aurez pour lui en ma conjid&ation , & je prie
7)ieu qu'il vous tienne en fa faint e garde.
■ Void encore une autre Lettre- au; Procureur Angelo Morofmi pourPe-
Le x6. Avrit \6%^.
Munfuurle Procureur Ancelo Morofini, je ne puis pas re-
fufer a Antoine Peruzzi, Wnitien, cette Lettre -de favour
aupres de vous, puisqu'il m'd bien fervi quelque terns en qua-
Uttde Lanjpefade, & je lui at pfomis ma protection en cette
occafwn. Le zCle ® ftnvie qu'il a d'aller fervir fin Prince
<«) Lettere a' Princifi pag. i57. (b) ml ^ j3
L a
avec
S4 MEMOIRES CONCERNANT
xton* avec un de fes fits centre fEnnemi commm , tut fait defirer
cewtoctw1 votre protection. Je vous prie de le confidfrer comme une per*
82tf *>&*** 9™ Je woMMttd** & ** & accorder pour t amour de
• ' moi toutes Us favours dont vous k jugerex digne, vousaffu-
i6??. rant que je vous en faurai fan grS, en attendant je prie T>ieu
qui/ vous tienne en fa fainte garde*
. ; Cfcri/Zfft* recommande aux bonnes graces da Dae de Lorraine (a) fe
Comte Bulgar* de Marfciano & Frangois Montoio fervant en Hongrit dans
1' Annie de YEmpereur.
Le 14. Septembre 16% 6.
Mon Coufiuy aprh la gloire immortelle que vous venez*
JPacqufrir devant Bude , dont je me rtfouis avec vous de
tout mon cmur^je viens vous temuvellermes offices en faveur
du Comte Bulgaro de Marfciano, vous priant de vous Jbuvenir
4e favor if er fon avancemeni, que je preuds fort a cotur par
flufieurs motifs \ £$ je veux vous iffy oblige stes graces quit
recevfa de vous en ma consideration > & prie *Dieu qu'il vous
tienne en ft fainte & digne garde. >
Sans date (£}.
Mon Coujihyje trends la confance de recormndnder a V. A.
le Sieur Francois Montoio, qui fert dans le Regiment du Ma-
Hihdl Caprara, vous priant de leprotdger &> favor ifer autant
qiiil mtrite de rttre, puifque je veux lien vous Hre obligee
de toutes les bonth que vous aure&pour ce Gentilhomme en ma
confederation, J*embraffe avec £ autant plus dejoie cette occa-
Jiony quelle me fournit celle de me rtjouir avec V. At de la
gloire que vous avez acquife en fervant fi glorieufement &J?
utilement /Empereur S> la Chr£tient£. Je foubaite de tout
mon ceeur que la fortune feconde toujour s la grandeur de votre
courage , fsfavorife vos htroiques a&tions, comme vous le mfri-
text par cette valeur Ji diftingute que T>ieu vous a donn^c, Qf
uutril couferve V.A. pour la gloire de noire Steele® pour le bien
4 4 0tfftieiit& ■
Lo fteine intercede aupr£s da Comte FonfaRda & da Doc de Mantua (b)
pour le Due tiAhito, qui s'&oit battu en duel
Le
(#) Latere «* PHndpipag. 43. {$) Ibii. fag. 155.
(*) Ibid. tag. 43.
CHRISTINE REINE DE SUEDE. fj
Le iZ. Aodt i6%?. wma.
Cmmetee
U trots innocent de ce dont on te Joupfonne. Ceji pourquoije
vous pru de vous content ery en ma conjideration* de la peine
qu'il a foufferte jufqu*ki9 Sf de lui accorder fa liberte"* que je
vous demandepour lui de tout mon cceur, vous ajfurant que ce fe-
ra me donner une e'clatante marque de votre amitieti & queje
vous enferai ablige'e, pr'tant 7)ieu Sfr.
j4l<DucadiMzntouz(a). ;
Ritroyandoji arreflato nel Caftello A Milano, per or dine S
quel Co. Gov™. , */ 7)uca JAlvkoper un accidente del quale V. A.
ford, difiintamente informata per parte del medemo; to compaten-
do quejiafua difgrazia* bbfcritto infuofavore al Conte at Four
falida ; confiderando perb quanto poffa giovargli la protezzione
deir A. V. ancora, alia medema to raccomando con tutta Fef-
jlcaciaimaginabile,pregandola afargliene godergli effettiper via
del Mmfiro cK elta tieut in Milano, con or dinar gli, cbe pro-
curt con ptemura Softener la liberat'ume del 'Duca, pareudb-
mi cbe lameriti per quanta bb potuto Jeorgere dalla relatione
del fat to , e dichiarandom cbe mele profejfferb percib molto
particolarmente tenuta9 refio.
De-fnime (£).
Signer ^Alvito. Compatifco la voftra di/grazia con tutto
tanimo ; Vt hb perb raccomandato al Conte di Fonfalida,
ed al Signor 'Duca at Mantova nella confbrmitd cbe havete
dejiderato. Tiaccia a 7>io cbe i miei ufficj vi Jiano cofi
utili contio bramo, e voi merit ate % affkurandovi cbe non vi
mancberd la mia protezzione > ne m quefia9 ni in ogni altra
voflra occorrenza* pregamdovi in tanto da IDio ogm coujbla*
xione*
La Reine fe rdjouiflant de lagloire que le General Dunnewali avoit ac-
quire
(•) iMtrt tt Principi pag. 15s, (b) JbU. pag. 56.
L 3
6* MEMO.IRES CONCERNANT .
N^oci*. quife par fes belles attion&eo Hongrit, elle lot recommande le Comte AU
c^n^rct mb™* V" y &oic retourn^ a fon pofte (a).
de Lettret
J Monfeur le Gtntral Dufinew^ld , "je not pu refufer au
Comte Alm£rici f qui s9en retourne a let en Hongrie , cette
Lettre 4e fyveur pour vous \ recommander Ja perfonne 8? fa
fortune , vous pridnt de tavanctr autant qui I mifrite de F li-
tre * en ma confederation. Je me rijouis en m€me terns avec
vous de la gloire qui vous revient de tant de belles actions,
par kfquelles vous vous ites diftingu/, (S avez acquis Fcjiime
univerfelley SJ la miennte en partfculier^ qui pretends rendre
toujour s juftice aumfrite des braves gens. Sachez done que
je niinUreJfe en votre fortune plus que vous ne penfez>y &
que je defire quelle vous foit aujffl favorable que vous le m£-
rite%^ Jefrie 1)uu qtiil vous tienne en fa fainte garde.
*
Voici deux Xettfcs de la Reine au G^nfral Comte de Komngsmarck en
lavcur de Guido Jionaventura & du Baron Rofe (i).
Le xo. Avril \6%6.
Monfeur le GtnJral Komngsmarck, /W de fortes confide
rations qui triobligent de favor i/er ie Sieur Guido Bonavebtu-
ra Capitaine £ Infant erie fur les Gal/res du Pape. C eft pour*
quoi fab voulu vous le faire connoitre par Id prtfentey vous
priant de lui faire un accueil favorable, f£ de le protiger ££
confidirer autant qu'tl mSrite de FHre a ma recommandation9
vous ajfurant que je vous faurai gr4 de toutes les civilit/s que
ypus fere&.d ce Gentilfromm?, f£ je prie fDieu quit vous tien-
nc en fa fainte gar dt. , -r \ '
Le 27. Avril 1687. (d).
; Monfeur le GJnfral Komngsmarck, y>i ordonnt au Shur
Baron de K6(e9< qui pari diet pour MkrfemrauX&swit*
~de vous Umofgner fefiime que je fidsjde pqfce perfmnt* ft? U
juftice que je rends a votre mfrite, qui ieft (i fort diftiugwf
par
' (f) N*g*z* d* Pol. pag. 236. (t) Ibid. pig. 25.
W Leture a'fuoi Mspflfii fagf 24.- .'.'.., i \. •. ;„ \
CtffciStlNE RtflNE Dfc SUB'lJE. #
far la gloire que vous avez acquife far-tout. Et antique le- *&•<«-..
dit Baron foit afez connu de vous, il a ne'anmoins fiubaitte" ctcSatm •
ttmoignage de Finte'rtt queje fronds en fa perjomte, & qui eft %$£**,
le m(mt que je prends en tout ce qu'il yaae braves ® a* bonne*- > '\. * —
pes gens dans-le Monde ; ce que fat bien voulu lut aceorder, £}£ ;
vous prion* de le eonfidjrer (5 favorifer dautant plus en ma
confid/tation, puisque je veux "bien vous tenir uncompte par-
ticulier de tout ce, que vous ferexs dobligeant pour hi par
ifgard pour mot. Je frie *Dieu qu'il vous tienne en fa fain-
te garde.
Cbrifiine n'&Qit pas tant a charge aux Princes & a d'autres Perfonnes de unrtti*
HHrm6ti6n par fes Lettres de recommandation & de faveui qu on luj avoit'^^A Z
denutad^es., que ces iafimes Princes'& aatres le Id e'toienf, " en Mreconv' £:/*"***■*
mandant auffi lews Amis & Serviteurs. La Reine dibit toujours prSte a ^.wT"
obtiger ceux qui deGroient fes bons offices. Nous produtrons iei une rake/'' *♦»«!»>•
de fes Lettres de cette nature. J'en dmettrai poartanc un plus grand nom-'"'
bre a des perfonnes; de rooias de marque* poor ne pas»trqp aJlauger.ce.
Recueil.' Cbrtjiine aysrat pris le Fils dir Prince ,deirjtpatri^z Ton fer^
vice, repond au Pexe qu'il s'y conduit 'tres-bien.'&'qu'elle aura foin ide
lui (a). '■
Li 19 . Mar zo 1663.
^Principe delt Amttxice. Alia Lettera con la quale voi nti
ringraziate. d haver ricevuto.al .tmo^firvizio il Marchefe vo/^
tro figlioy hb dsfferito di rifponder Jinhora^ per peter fignrfi*
carvi quale he cofa in or dine a fuoi pott amentia quali cprrifi-
pondono in effetto ah buon % conceit*^ eh'io tthaveva , Ji per
fapplicazione* e dMgenzai con cbe, adempifie alia foe parti y
come per le altfe Buone qualita, che *in luis concorronQ: pnde7
rejlandb io mofto fodisfatta di queftelezzione^hl \ voluiofar-
ne voi pure confapevole per accrefcer in voi rhon folo il [contend
to> che ne mojtrate; ma il fnotivo diconfetvar almedemovoft
tro figlio, fempre pi*} vivi i vofiri Jentimenti di paterno^ajfet*
to 9 mentre io ifapcuro che alle occoryzens^:vofire , e di tttitaty
Cafa, non lafcierhdidarvirinconhro ' nelle opere delwwgfadi*
mento e delta Jiima, che vi porto. Vi ringrdzio th ianto %)t
vjficio> e vipregp da cDi$ ] ogni vefwcontentez&A.- "'[
, En &rivant au Due deParm, elle Fui promet qureirverta de fa re>
00 LiUtrc'tf Prirtcipipag* £4^ .• .; . ... > > '.■* -..• - . ' >
If ME MOIRES CONCERNANT
Hind*. ""pnwHflfo" j e®* armrjna an jenne Comte Scotti laprdmi^re PI** A»
ntcbr.jii*. Li t%. Ottobrt 1664*
■ Sere*. S ignore. Hbricevut* con grodimento fori alia ftima
tbx iofo delta quaUtd, t merit* di V, A. I officio, cti ella bd
faffdto meco a favor e del figlio frimogenito del Co: Aleffan-
dro Scottir^ defidera £ haver Utogo frd mieiTaggL On<f
to cbe trd le altre faro prerogative confidero maffime quella <Tef-
fer* in attual Jervizio di y. A. vorrei rimoftar a lei front a~
mente per effetti quefii miei Jenfi; Ma Fefer per adejfo il nu-
mero pieno9 e promejffe anche ad altri le prime vacanze, fdy
cb'io mi retringa ad afltcurarla> che alprimo tuogo cbe Ji dard
fenz? hmpegno , 0 vero fe fi accrefcerd il numero , il cbe pit
facilmente pub fegvire ; io ford confapevok LA. V. affincbe il
foggetto da lei raccomandatomi pojfa refiar compiaciuto neW
intento fuo. Creda ella in tanto cb'io jut per tenerne portico*
lor memoria, e refio 2?. V. A*
Affina Sempre.
C. A.
MotiBeae Jpp«lbwmzjzat€t6 envoys dtSuide zupT&$fesJEtatt.Ginirausf
da temt que CbriJHne itok encore fur le Trdne, il lui en renouvclla le fou-
venir , qui lui fat fi agreable, qu'eHe lui ecrivit la Lettr^ fuivaue pour l'af-
furer de & bienveilknee (*).
Le 30. Ao4t 1667.
Monfieur Appelboom, vos fans & fiddles fervkes vous ont
tniriti toutes tes graces que je vous ai jamais faites, 6J le
fouvenbr que vous nten ttmoignez encore apres tant Aanne'es
far votre Lettre, eft bun obligeant. Je vous remercie de
toccafion que vous ntavez don/ne'e de vous temoigner mon efti-
me, & vous affure que vous pouvez toujours compter fur tout
ce que je puis pour votre fatisfatfion 8J pour vos intfr/ts,
friant *Dieu &r.
Elle promet a la Dachefle de Gmfe de lui rendre aupres du tape tons let
tons offices qu'elle lui demande (c).
Sans
ft
[•> Littere a9 Principi p. 67. (0 Littere •' Principi p. ao»
" Xfegn. di Pollonia pig. 227,
C BR IS TINE REIN E jDJB.SV.EDE. 69
-'•' ' 'Sans date. . '.. , . a*?8**
Commerce
. ^.W **»* <?omiti<f ® Sejiime pour voire perfonne & pourta$L,,
■vofre mfrite, que je m'tntfreflerdi toujour s avec beaucoup daf- ,..Vn '
feffion a tout ce qui vous regarde. Ce/lvous afurer que je njt 16 1:
manquerai :pas «< V<f*s rendre auprts de Sa Saintcte tout let \l
bon$ offices que ivous, me dmandez, foubaittant dyrjuj/tr felon
votre dejlr, pour vous ccnfirmer daut ant plus dans laconfiatt-
ce que vous prenez en moi. Je prie Ttieu, &c. ,
" Cbrifliite die a la Duchefle de Savoye, <ju*elte fera grand cas defa recom-
mandation en favedr deTAbW Bartoli(a). '•- ' > fv>- '•,
Li 4. Ottobre 1670., . . /
Sir?". Signora. AlF Abb™. Bartoli, the V. A. R. mi racce»
manda con particolare premura, farb conofier nelle fue occot-
rewse, quanta Jlima to faccia de' fuoi ufficj, e della confident
xactfella bavfPflfto nelt opera mia-a favor dilui. .. Rin^razio
in Panto V. A. R. delf occafione cbe mi ha dato Sdattejldrfe , la
mla Jingolare affezione, e daJJTcurarla, come fl, del defidcrio
the tengo di rimojrarle ffequeniemente che fono <Di. tf. A. R.
Dans la Lettre firivante a la Comtefle Baldacci Gambalongh i' la Rein*
promet de faire tout fon poffible pour la tcfcojiciHer avec fon MtaV(i). '-\
Li — Aprile. 1679.
• > « •
Contefa Balducci Gambalonga. Io vi hh protetta fin qui,
fieondo che mi e v ftata Juggerjt* da chi fb le parti voflr* in
que ft & Corte, e Fhb. fatto vokmtieri > per ejfer perfuafa^ che
una 'pama, pari voftra, bavreffle, corri/pofto a'miei favor i
a»i una mtierarajfegnazione ,. La quale potrd merit ar da me
la cofttinuaztone ; Ma per parlarvi con ogni finceritd f e
jchiet'tezza, . ionon pojfo approver H defiderio che voi moftrah
d'ufcir dal tnonafterb^ jinche non fid fatto ilvoftro aggiuftameb-
to cM Conte voftro marito, a qual fine io niofferifco dimpiegdr
tUtta la miaautorka\ perthe feguacon ogni ficurezza, cd ho-
nor e vole zza voftra. ' Se jfra tanio volefte mutar luogo, ,e mth
ft after 0) potrete fciegliervene un'ultro* ed io m'adoprerb sfifi*
■ - ^ - , • . ■ " vek
(«) Lrttert a' Princlflpat. 71. (b) Ltttm a' Divjtrji p^fa. .. . .
M
L'an
go MEMOIRES CONCERNANT
.Nrfsoci*. velo ottenere> fe far a pojtbile, parendomi che al voftro decor o*
c^Mca rcputazione, e quiete convenga ioperar co/ty accertandoviy cbr
* cSSmm. *° ncn V0&1*° tener mano a procurarvi quelle fodiffazions che
+ fiano di voftro pregiudizio, perche farebbe mal cwrifoonderc
alia confidenza fhavete ripofto in me, quant to rim rtfiettejfti
voftri inter effi cq/i important i. Vi prego perb di confiderare,
quel tanto che vi far a rapprefentato da I voftro ^Procurator , al
quale hb detto , e fatto air piu particolarmente i miei fenti-
mentu Intanto vi dotnando un9 intiera rajfegnazione alia mia
volonta$ del la quale vi potrete prometter* ogni favor , e corte-
fa nei termini convenient at voftro \ftato. <Dio vi pro/peri?
$ confoli come defdero.
Voici trois Lcttres de compliment , une pour Grimani Ambafladeur de
Fcnife^i Romc% & deux pour (on Epoufe (a). ■
^De Hambourg^ le .7. Mars 166%.
Menfeur fAmbaffadeur Grimani, fai refu ayec toute tefti-
fne qUe vous mfritez la Lett re que vous m'avez Scrite, pour
faire part de votre arrivfo d Rome avec le QarattJre d'Am-
bajfadeur de la Rtpublique de Venife, que vous mfritez fibien.
Je 'vous remercie de vos cxprejfions en cette occafon} S? comme
jc fttfs en pojfejfwn de tamit tides Miniftres de ladite Rtpubli-
que en la Cour de Rome, je m'efforcerai de mWqufrir la votre y
* en vous t/moignantTeftimequejef faisde v6tri perfonne, auffi-
bien que de votre carafifre. Je fouhaitte avec impatience mon
retvur pour vous mieux perjuader de ces vlriUs, G> cependant
je frie *Dieu quil vous thnne en fa fainte <$ digue garde y £$*
. . : ' *De la mfat date {b\ .
' ' . • ' » »• *
Madame F AmbaJJadrice Grimani, je vous remercie dej civ i li-
fts, que vous m'avez faites^a Toccajlon de votre venue a Rom£.
jiuftimant, autant que je lefais, votre ajjtttion%le$ temoigfiages
que vous m'en dormer ez me feront toujour s trts-agrlable/ ; je.
jvous Idemande la confervation de votre amititf> vous affiirant de
Ja fattsfaction que Jaurai a mon rttour da vous faire mieux
jonnoitre feftime SJ la tendrejfe dontje vous honor erai toujour s*
Cf pendant je prie T>ieu &c. y.
Le
(«) LetUn a? Principi pag. 167. (*) JWA PV* ■***
CHMSTiJM .REINS DE SUEDE, pj
' " • • . Le »; jW/iwr x<T7i. (a). • • ■ VHg£-*
Commerce
J.etuc»
MUame Crrimani, /*» r/f* azteffilaifr U neuvelle que tmsZ EE^f*
tjiavez detune de voire atrrve'e <? Veniie , aujfi-i>is? que Us. ■
•exprejjiom do*t vetu favtx accompugnde ; {g commsjefime voir* ,*£,
qffeftJQ»,je vomemdenutnde la cottt'muatioa, vousdffurant fuejjt
re}>otu^atf;ar^fe^e^&feJi^^efefo^rver^Uujei^s/euri
vQtreprfonnt* priant 73ku qu'il vetks t'teune enfafomtt g*rde.
En voici deux autres pour le Prince & la Princefle de Ligriy (b).
Le 12. Mars 1672.
Mon Coujiftj je fats tant iejtime t*> dtitat de votre per*
fbnne, que vous devez fore perfuadf que \jai repu vps Let-[
tres avee Joie % anjfi-bien que les expfejfions obligeantes dont
ie Tfre Manderfcheit (*) les a accompagn/es de voire parti
Vous me ferez plai/rr de me donner Jouvent occafion \de you*l
ttmoigner la Writable tonfid&ation que fat pour votre, per^
fontiey a laquelle je rendrai toujour s> en tout tims ' {# en toutv
lieu j la jujfke que votre mitite exige de ceux qui te coimoijftnt*
Je prie T>ieu qui I vous tienne, mon Coujtn, en fa faitite fi? di-
gne garde.
Ma Confine** votre Jouvenir niefi affez, cher* p^ur aimer les
obligeantes marques que vous men avez donndes. Je vous en
r enter cie de tout mon csevr, tS vous. protejie que je ne laifferai
jamais paffer aucune occafion de vous ttmotgner fejpime SJ fornix
tit particultire que je vous conftrverai toute ma vie, priant
1>ieu qa'ilvous tiemz, ma Confine^ en fit Joint* & digne garde.
La Reiae promec n&ewttveraent an Prince d'Jvctiins, dde t'itu^fcfjers
pour le P. PignatflU foa O^cfe, fitpt q«e ]p Conclave feu fini (c).
Le 6. Juitlet i6fy.
Monfieur he Trine e dPAvellino, je vous renter cie de Toccajioti
tfO Letters a* Principi pag. id* ; <c) Ibid pag, 132.
lb) Ibid. pdg. ipjr. ^ •- : •*• -;;•■
(*) J<5fuite, Chapeiain de TAmbaffadeur d'Efpagne anpris de h&stneCbriftineeti Sui-
te; nous avons pari* ampteraent de lui dans ces Mimirts t Torn. Lp\ 222. 427. &4<5J.4c.
M z
%
9*. M E-fii 0IR£8 CONCERNANT
«
*$**£ que vous m'avtx donntfe devous ritoumlkr Vamitit f$ Vefihme
Smn^rce que fat pour votre mtrite ; mais favoue que cette Satisfaction
S8K?* eft' bietttroublte par le regret, que je fens d* avoir employ* inuti-
- '-' lementjnes offices en faveur au ¥/re Pignatclli votre Oncle,
mg. $He VMS nfavez recmman&f pour PEvtcht ^TAvcllino, puis±
qtfon favoit dfja de flint am autre. Je fbuhaitte de plus heu-
reufes rencontres > qui me donnent la joie-de pouvoir vous //-
moigntr utikment la valohtt que fat de vous obliger7 priant cc±
pendant tSc.
U autre eji fans date (a).
La Lettre que vous ntavez, /crite au fujet de PEvichJ d*<A-
vellino t ma H 4 r endue quelques jours aprh FentrJe des Cardie
naux dans le Conclave, ce qui ni } oblige a differ er les offices que
vous dejirez de moi en faveur du Tfre Pignatelli votre On-
cle-y mais je tioub Herat pas de les employer apres Ffletfiont
torsque le terns & la conjonEture fir a prppre , fouhaittant dy
fouvoir r/uffir; ppur votis donner cette fatisfaH ion , ® vous
tfmoigher en cffet la Vtdbftti que fat de tyous obliger , priant
*Dieu 6fcv ' * ' ''"' . /' 2 ' -\ ' ; f "
Ses politefles pour 1? Frere du Due cte Matahna font un eflfet deTeftirae:
qu'ellrapQQr ku(ty ,. . ^
Le 1,7. Avril 1675*
Monfieur le ^Duc de Matalona, fat vu avec plaifir les ex-
preffions dont vous vous fcrvex dans votre Lettre pour me remcr-
cier de la confederation que fai eue pour 2). Martino votre Fre-
re9 qui aura bien fu conmitre Ftiat que je fais de votre per-
fonne & de votre amitiJ, £ taquelle je rtpondrab toujours par
§ de viritables marques de confederation 8) d*ejlime<>dans toutes les
occafions que vous meferez naftre. Qependant je prie "Dieu
quit vous tienne en fa faint e garde.
ftance m
n§ Spada (c).
Le
__ Reine remercie Domingo de Gusman de s'etre rdconqilid, a fes in-
ftances, ayec Curzio Fwcwtti, & le prie d'en ufer de-mgme avee Stipha-
fsd/i (r\
(J) Letters a* Principi pag. 133. (c) Ibid.
Q>) Ibid.
CHRISTINE REINE DE SUEDE, pj
Le 17. Janvier 1674. „£$*«•
Coameree
IDon Domingo de Gusmann, eftimant comme je fats votre^^^t
ferfonne ® votre nitrite* je cross pouvoir e/pfrer que vous ne
ferex pas difficult* de rfyondre a Fenvie que fai ~de voir le £"
JSicur Curzio Franciotti enticement rttablt dans votre amitiS,
dont il eft digne far les fentimens de conjugation quit a four
vous. Ceft pourquoi je vous frie d'oublier a mon tgard tout ce
qui s9eft faJ/V entre vous* SJ de nCajfurer que vous riaurcz, fas
a Favenir four ce Gentilhomme d*autres fentimens que d*amiti£
(£ de bienveillance; f§ foyez> per/uad/que c'eft me faire plaifir
que de confentir d cet accommodement que je vous fropofey far-
ce quit me tient fort au cctur* f riant *Dieu quil vous tienne en
fa faint e garde.
Le %l. Avril 1674. {a)
•
9)on Domingo de Gusmann, vous en avez agi Jl honnttt-*
ment dans F affaire de F accommodement du Sieur Curzio Fran-
ciotti, que cela nt oblige a vous demander d "avoir four moi la
mime comflaifance dfigarddu Sieur St^phano Spada, quia
four vous tons les fentimens d*eflime Of de conftd&ation que
vous fouvez defirer. J'ai de ^fuiffans motifs pour niinUref
fer avec faffion a ce qui touche ce Gentilhomme. Ceft fourquoi
je vous frie en ma confid&ration d'oublier tous les mdcontcnte-
mens faff/s, GJ d'etre ferfuadt que ce fer a ntobliger que
d embracer avec joie toutes les occaftbns de vous favor i/er,
f riant ^Dieu &c.
Chrijiine aflure le Due de Mantoue qu'en toute occafion ou fes bons offi-
ces pqurront avoir lieu, elle lui fera connoitte fa promtkude a les lui ren-
Li 2i. Settembre 167$.
Con ragione V. A. fub frometterfi della mia fronta volontd
dadoperarmi in rib che concerne la fua fodisfazione , e Fhavrei
fatto con ogni fremura nel farticolare delta rifegna dell Abba-
dia di S. Maria degli Angeli, come V. A. defidera* Je non mi
nafcejfero delle difficoka infuferabiliyche ft havran qui y in conce-
der
(«) IfiUtrt «' Prmcifi pag. 134. (b) Ibid. pag. 44.
M 3 .
j>4 MEMOiRES CONCERNANT
. Wfod*. der fimili grazie ; Onde mi ferfuado cbe V. A. saffagghera per
i£m*£ta adejjb del mio buori animo in luogo delF ejfettoy tnentre fajpcuro,
S^ET**** im dtorr ocuftm we comftwb cbe tofer* mm foffd ejfer
■ fruttuofa, uon tafcierb di forte etmofcere la fiima the fb de" fkoi
u$. *fficj,ereflo<D.V.A.
Elle promet a la Princefle de Lobcowiz de fawrifer, en tout ce qu'elta
pourra , le Prince fon Fils , dou£ de fi bonnes quaiit^s (4).
Le xx. Janvier 1676.
Madame la Trincejfe Lobcowiz, fai vu le Trince Lobco-
wiz votre Fils, qui ma rendu votre Lettre fleine dtcxfrejfions
obligeanteS) qui ont 4td refues aujji agrtablemcnt que vous fou-
vez> le fouhaitter. Je vous en remercie, en me rdjouiffant avec
vous des bonnes qualitts du Trince votre Fils, que fai trouvt
/age ® bien fait. Je Vobligerai S? le favoriferai en tout ce
~que je fourrai four T amour de vous, & four r amour de lui-
mtme\ ST je fouhaitte que 'Dieu vous le conferve grand nombre
dfann^es9 & le comble de bonheur+ aujfi-bien que vous.
Chrijline promet de ne pas manquer de donner au Comte Montecuculi &
a fon Fils de v&itables marques de fon amitie par les trois Lettres quel-
le ecrit au Pdre (b).
Le %. Juillet 1678.
Monfieur le Trhnce Montecuculi, (*), vos remercimens fur
le bon accueil que fai fait au Seigneur Comte votre Fils, out
4M refus de moi avec toute Fejiime que je dois a Fajfeftion
que vous triavcz, toujturs timoignte, vous ajfurant que je con-
tinuerai avec joie de vous donner ® a votre Fils de vtri-
tables marques de mon amitiJ, & de la conf deration que fai
four vous, f riant *Dieu tSc.
<Deux
(a) Latere *' Prineipi pag* 204. * (&) Ibid peg. 182.
(*) Le Secretaire de la Ileine lui Icrivit ce BHlet fur le titre de Prince dpnnd au
Comte Montecuculi: Dalla Segretaria del Signor Card. Pio, bdfapiAt. cbe fin borafijrat
ta col folo titok di Contt Montecuculi, Tenente Generali di S. M. C neftj* cbefiadi-
cbearato Principi 0 Duca per ancora. E coma fiimo cbe quando cio'fegva , ne dara parte
a V. M. cofi party cbe fi potrebbe trattare alfolito per adeflo, mi rimetto aW or dine cbe mi .
dardfopra di cio. La Reine y rtfpondie de fa propre main : jtJpelUfit fin al prcjfmo.
CHRISTINE REINE DE SUEDE. 95
'Deux Lettres fans date. .*«*«*••
J tlOM fit
Commerce
*• (*) Ta* wvotrt Fits, qui ma rendu votre Lettre /^ScwS*
ne d'obligeantes exprejfions, que fai refues avec toute fefti- ' T*
me que vous mtritez. jpejpfre qiiil vous dira la manif- JjJJ
re dont je fai refu9 aujji-bien que le cos que je fais de v<h
tre amitid 9 a laquelle je rtpondrai toujours par de vtrita-
bles marques de la mienne. dependant je vous remercie de
vos civihMS) SJ me rtjouijfant avec vous des bonnes quality s
de votre Fils^je fouhaitte que JDieu le conferve tongues an-
nies aujji-bien que vous.
Sans date.
z. (b) Monfleur le Comte Mpntecuculi, votre Fils9mJ a ren-
du une Lettre de votre partj qui a 4ti aujji agriablement re-
- fue que vous le pouvez dejirer* efiimant fort les marques d* af-
fection dont elle eft remplie. j'ai voulu vous en remercier
par la prtfente , G> vous filiciter en mime terns des bonnes \
quality s du Sieur Comte votre Fits, qui dans fa perfonne a de-
quoi devenir trh-digne de vousy me paroijfant unjeune Sei-
gneur tres^bien fait S$ fort bomite homme. Je tdcberai de
lui faire cmmitre feftime & Famitit que jai pour vous dans
toutes les weapons qiiil me donuera pendant fon ftjour en cet-
te Cour, J§ jevous remercie d* avoir bien voulu me le faire con*
noitre. Jeprie T>ieu f$c. » ,
t
Les rem£rcitqens du Nonce Tantelmi font nafcrea Cbriftine le defir de
lui rendre des fervice* plus importans [bj.
* *
-Li 17. Ottobre i6%o.
Monfignor* Iv hb tanta ConjSderazione per voi, e per la vof-
tracafa, che hb gradito fommamente teoccaftbni di comprovarta
con gli ufficj c' hb inter pofti a favor delta medema > apprejfo it
it Ri /feghilterra ; Ma it voftro ringraziamento h cojtfopra-
bondante a quelle e' hb fatto , che piii m'accrefce il defiaerio
Satire congiunture'piu rilevanti^ onfio pojfa teflificarvi meglio
la pienezza delta mia volonta verfo di voi, e delta Voftra fa-
miglia, augur andovi mtanto vere profperita.
Voici
(a) Letter e a* Principi fag. 183. (t) Leuere a* Diverfi pog. 20.
(*) lUlfag. 184..
96 MEMOIRES CONCERNANT
Wgacit- Void fa Re'ponfe a la Lettre de la Duchefle de Saxt * Lamnbourg } que
'£n, * le P&e Gdn<fral, fon Coufrn, lui avoit rendue (a\
de Lemct
* aw^ . £' 18. Julllet i6%i.
L'an
i«8a. Madame la ^Duchejfe de Saxe-Lawembourg, votre Lettre
ma iU blen rendue Par le *P4re GJnfral votre Coufiny qui me
fera tdmoln auprhs de vous> de la jole avec laquelle je fal re-
fue, aujfi-blen que de Feftlme & de la tendrejfe que je vous con-
ferve. Je vous remercie de la manldre obligeante dont vous vous
exprlmez> vous demandant la continuation de votre amltl^ a la-
quelle je rtpondral toujours far de vtrltables marques de la
tnienne. Cependant je prie *Dieu qtill vous tlenne en fa fainte
■ garde.
La Reine ayant propofc au Pape le Due de Guadagne pour commander
toutes fes Troupes, elte l'ayertit par deux Lettre* , que le Marquis d'Oi- #
it avoit obtenu ce Generalat avec une paye fi chetive qu'elle avoit honte
de le lui dire (b).
Le 19. Avrtl i68x,
Monfieur le Due de Guadagne, // a prls envie au Pape
d avoir un Officler de quality f£ de confidfratlon pur comman-
der toutes fes Troupes. J9 at cru toccafion bonne de votis en aver-
tir, f$ je vols que les dlfpofitions vousftmt affez favorables. La
difficult 4 eft quon veut payer feu > • (# que je voudrois vous
faire avoir une paye dlgne de vyts; mats je ttofe efpirerde
fobtenir. Tout le refte vous eft favorable , (S> je crols pou-
voir vous ajfurer , que vous trouverez lei un Emploi affez
agrtabU* G> que vous pourrez fervir votre ^Prince avec gloi-
re f$ honneur. 7)ltes-moi la-dejfus vos' Intentions, ($ lalf
fezrtnoi faire. J'ejffre ajufter tout a votre avantage, pour-
vu que je fache vos intentions. *Parlez-mol clair, & laljfez-
moi le Join de votre fortune ; je la poujferal It plus loin qtill
me fera poJftbley dans le ml fir able fitcle oH nous Jommes; &
fi vous me croyezy rendez-vous traltable> Of prenezce quon
vous donnera ; car avec le terns vp* abantages augmented
ront , ou /bus ce Tontlfe mime, ou fous un autre qui fera
plus liberal. Je vous demande le dernier fecret , & cepen-
dant
(a) Uutrt «* Principipig. 179. (&) Ibid. p*g. 140.
" CHRIST INE REINS DE SUEDE. 97
aUki jtpr'tr *DU* fu*il kfous iiennt en fa fakte garde, Jgg*
Le:%7 ^ufni6Z%{a). x "ggS;
MonJUstr, te *Duc de Gnadagna, quand je vous Jcr'rvist JsflL.
*bn\ niavoit parU die vous £une mani&re h me ferfudder qu'om mt^
foubahtok \de vous eppfyer»$ vos pretentions itttoient pas*
trop havtes*, wais dfpuisy .fMitoiie fa emporte', commeje tit
crotrois, fur toute autre confederation \ & vqyant qu'on avojfi
refolu fe'tabUr un ePofie% QJ une paye qui rie"toit pas digne dc
vous, fat cru quil ne fallcit fas fiouffer les cbofes plus loin:
On a dtclariy comtne vous faurez fu9k Marquis degF d'Oddi
General de BaiaMe, avec Ji pen de paye que fat honte de vous
k dire. Cependant je vous r enter cie de tout ce que vous me eli-
tes dobligeanty & Juts taviede voir la fog* ST honnite dijpofi-
tion ou vous toes. Je vous prie de croire que je ferai aler*
Uj i$ qu'il n'/cbappera aucune occajion proportionn/e a vo-
tre merits + dans luquelle je.we fafe mes efforts four .yens.
procurer une fortune . dime de vous. Je fouhakte. d]y r/uffir\
Jt&m toon defer , mats fat fujet de croire que. ma\.pxot^£tiom.
vous. f era plutdt win objlacle dans un tepis ** Jes reevmptan*
ttonsde tout Vir tnonde ne fervent de rien ; cepeudant Ji les cou*
jonftures repondent d mes fouhaitsyfejpe're que je ne vous ferai
pas tout-d-fait inutile. Tenez-vous prtt d tout, G2 attendee *
de mes nouvelles. '■ Adieu.
.. - . . . • .. . . . ' . )
. t Elle promct k h Vice-Reine de Naples , qu'elle favorifera le Do&eur
■d'Egiarha, par l'eftime qu'eHe fait de ft recommandation (b).
Li 1.9. Aprile 1684.
Signer a Vice Regina, Mdrcbefa <&/Carpio, ma Trona. w£
2). Manoel de Egiareta cb'ella mi raccomauda can la fua lef*
tera, farb couofcere con favorirlo nelle pretenfioni ctfegli hd
in quefta Corte, quanta ftitna to faccia della perfona e del di
lei, merito afficurandola intanto* cb"io hb goduto molto delF ac-
cajtone cb'ella iriha dato, di teft if carle la tnia cordialitd verfi
di lei anche per corrtfponder alle continmte dimoftrazsoni
daffetto, e di cortefiay ctiio ricevo dal fice R# fuo cmforte,
t U prego da 7)io ogni projperitd.
. Eo
<<0 Lttttrt «' PrincipL pag. 141, (pi Ibid. fre. 117.
Tome IV. N
V
*£"£,,'. pour la'Ducnefle afCvrma (a).
Liiy. jtfaggfr r^8jf^
Vw
i$85&«, Xi ^utheffddella Cotiua, 4 <%»« ngualmenti [/* fivp^e > . r
<? coW0^f tvllo.Jafrfy .c^fi'trova, edi$ per corrj^tder
tfajanjfdettzaedalty'fr tl p'ojftbile ^er'jbfc
liorla/. ffiftfifcro jtftrf Qccafion't ^r^^krl^^UMof^vohn'
ta, e few, chefrafejfa'aLfmmerito* at quale auguro'tufte
k p& vere profierita.
Elle declare au Due de Matttm, qu'ecCfa coifid&atiqn die * lavc-rife"!^
- ^emoifellei^o/eaVecbientiupljifir (£).'.'-- v< '• ' ,'; '• VY '
a ' JLi 14. LugUo i68f; %>\ ->
y«£ #1 A. con ragkne perfuaderfi delta mia prmte&za a.
rhmflarle nelle ofere, alle qcca/io*i at fua premura* fajfetto,
e la fiwMy ehe Je profeflbs.rkonojcera. perb ISA. V. queft*iu&
ritd. ffieciaknents nei emfiskitAe^ dtUedMg.dqtiJbk.otteviUo
£#*> .tttr ' tnhrigwr&^.U&tt-M.Rbh. Ua hi tat&matxtatatmi
cm cat defidero altra occafioni at merfirarmeJe audi to Jem 2):.
VvA. &c. : •■ ■ • '■'.-:. , \..- •
La Reine promet an Marquis de Parefle de; fayoriler.fes booBe? ia$e*»*
tions, en lui faifant compliment fur fon z&e pour le Service (c).'
<£* 29. cD4cembre 1685.
Monfieur le Marquis de Pteellp,. j'ai bien refu la Lettre
que vous tnavez tcriie le 8. du mois dernier, pour niinformer
dk^se.qui fe pajfe dans Its *Fsis m le dejSr de «/* gfoire vous
**$*£** ^admire votre Zi6U^f§ vvos nobles efforts y qm]mtri-
terotent & itre tnieux fecimd£s% ($ je Juts perfuadde que vous
fe*iez> des merveilkS) fi tout le mmde faifost fm devoid Vous
Javez vous-mtme ce qu'on pmt efpfrer* dyicir niamnnns je td-
cherai de favwifir vos bonnes intentions aut ant qual me /era:.
pafflbU. . Cependant je vous remtrcie des rapports que vous me.
ffites i Ms me font, dautant plus agrUbies y quyUs tntyfuretit
que
:(d) Lettere a' Principi. fag. 122, (e) Ibid, pag. 201.
(*J Wd. pag. 53.
jc nmi & Tm k> k b lne d £ suede. .99
ffyvNtitefifcie *&%;&/&(/. Je prit Vienna vt>us w»m
conferv*, & vous faffe pro/p/rtri \. ..;-.. oJSSret
drtettrtt*
BHe prortgea la Mai&n Si^ia'co&fidtotidh du Due de #«n.2f^'
£i a, Nqvembre i6§6*
...<
ftto&&
JW0 /^r & Letter a di P. A. quantp Je Jiano a cuore g? in-
ter effi delta Mar che fa "D. Terefa Rangoni, ed to che dejidero
di cooper are quanio piu \pbffb alk \> fodlif axiom 'del? A.V. e che
$bf$ anche una paH'mlar\ difpdji£ioneK ver/b' ld(?djfaIte&go-
m,- nmmdncherb-^i Prpteger efjicaecmente la caufa delta Mar*
the/a fndett*-, uMnclje le Jta re fa qui una buonagiuflizia, men*
tre rmgrazio V.A. delta conjUenza che hi ripoflo ttelf opera,
miain quejlaoccafone, erefto.SSc. .. ,x x\
" - i • •* • . ■ ,," ; •!'""'",-
J-es.n^emts cfyilift's aajmSme Duc& an Comte Romod<fcVkdi*dt$)S^
At T>uca di Mantova li x. Novembre 1686.
Mi ha refa la lettera di V. A. il <P. <D. Henrico Violardi
tJfejfdmi raccotnaHda, il quale gid da me conofciutOj e flimato*
parmi degno deW elettione che UA. V. ha fatto di lui per il
Vefcovato di Mantova, -Ond? io gli hi effibito ta mU aJftfen£dKi*
tut to cib chepojfa occorrergli, egliela confirmerb. conleofere* fe
* mene prefenterd toccajione , per jar gh conofcere in qual conjidera-.
zione, e Jiima Jta di me chiunque dipende da V. A. Compdtifco
in tanto chi reft a frujlrato dell* fferanza^ concepita , e chi me-
rita dtejjerne da V. A. con altrt ' favor i confolato , con che mi
t°nferV!0: §&• ' ■...'..*' ■> vt v-.\ ".VI
Al detto Cb^rRbnooalda Vialardi (r)-
.*Hb veduto\ conbwltdjmo piacere y$lT;2)« Henrico Vkfik
6i, fi pr l^cQii/ifHi^iahzadi fangper che hit con ejpr you fi
4nco "perle Jue prb^rie qualitd che to rmdono degno di confide^
razioni e dhftima: % Onde tofete p^rftiaderbi^ che ;
.^ . s / P^/^dervi7ycbe
cierb mancafe gli iffettPdwa mi# protezzione dove glh Jtotcjfc
iifognare. lot r allegro con voi che fa ftatd promojfb di cdieftb
Vef-
(a) Lettered Principi. pagt 36. Cc) Ibid. Pag, .57. . T . % . %
<*) AM. * ■• •- •« •"•' ' •'• -'■* '-'
N 2
loo . MJE MOIRES. QQN C E Biff A NT
&i»*. VefiWrtO) the *Dio gtielo faccia godert Jv*g*xntte,i*(9*fet*
ommcrce vi e 'pro/peri voi come dejtderc ' \ "- •
ieLetae*
_ ' Les foins de la Reioe s'e'tendoient mSffle ant Tn&tres, & dfe remer-
L'an cie Je Dae de Mantom de lui avoir pr&e* un ce'le'bre Chanteur nomine" A
iW? *«. «^w, en louaat fa belle vote & les progres qu'il a faits a Rome (a)*, '
Li 5. Aprile 1687.
Sere"0. Signore. Mi Ipiaciuto- tanto la bella voce, e la monies
ra di cantor e di Finalino, mufico di V. A, che hb frefo la
confidenza di trattenerlo qui per aualche mefe, fferando che
dalla cortejia del? A. V. non mi ft rkufera quefta fodufazr-
zione> tanto fin 1 cb'io Jpero di rhnanaarlo a V, A. tanto fu-
p trior e a fe ftej/o, quanto al prefenU 4 ad ogu'altro mu-
jico f cb'io habbia mat fentito. La prego perb del fuo bene-
placito fenza che ne ri/ulti a Finalino alcun pregiudizio net
di ki Servizio ,. dichiarandmi che mele profefferb per do-
molto partkolarmente tenuta, e refto Z>. r, A~
C. A.
Be la main de la Reine.
L'Abbe.SmtmL
qu'efto letter a bifogna darla aperta al Mufico*
Elle promet anffi de favorifer Barbara Rkcioni, Chanteufe da Due.) de» *
laquelle elle loue les tajens & le cara&ere aimable (b).
Li 31. Maggk ri6%j.
Ms e ftata refa to tetter a di V. A. dalla Barbara Riccio*
ni, alia quote bafta teffer fita fervar> eVirtuofa attuale, fer
bavermi dijfiofta a confiderarla , e favorirta* come merit a r
per Ji pregiato carattere , , di cui la fcorgo ben degna non fo-
■16 per la fua virtu ym4'eziandio per le altre amabili quali-
ta che Fadornano. Rihgrazio ferb L\ A. V. di.havermela
fatta conofcere , e d" haver mi ihfieme dato occajione di mof-
4rar9 nella perfina di quefta fua Virtuofa% la cordialita con
la quale mi profefo *D. V. A. *
Ce
(•) Lttttrt •' Priwipi $ag. $9* (>) MS pag. 69.
/
f CHRIS TINE RE I M fi D E % tf fli) E. lol
Ce mSme Doc, ayaptre$ommapd£ ila Retee le Comte Cwr<j/Z#/i', & iWptH.
celui-ci ayant faic de grands progres dans les Sciences , ells le prie de Tern- cS^imo
ployer a fon fervice, dont u s'acquittera fort bien (a), deietm*
wt QbtijttHi.
. Li 13. Marzo 1688. uan
Si\ricordera V-A. Jhavermirdccomandato il Cq. Luigr
CociffeeUi di Motiti$io, quarido'yenne a jBLoma per to fludid
delle fcienZe^ #*& qudlihd p$i fatto Ji gran progeffo in poco
tempo, cht ben dintoftfa Id f elicit d del fuo ingegno, e de" fuoi
talepti. E come per rib ft i re Co tdnto pi&.degno di qftellapar-
ticolar protezzioke che L\ A.V. nettene* cdji anco hp auto d
me efficace motiiri di venir\a raccpmandarlo a lei , per che v$~
glia compiacetji* came la pre go, iaccr efterlo gentrtifainentenell*
fue . grazie , con honoraria di pofto nel fud fenato olid prima
congtunturdi dnd9 egli habbia campo d^effercitar la fua obi-
.lit a ad itoitazidne, de\ fuoi Antenati in Jfervizio di V. A. la
quale cojifdrd vedfrt che fa devndiqcnte premiare la virtti e4 H
merttpy non oJIanfeJd {jiouetitp del foggetto* mentre per .aftro
"i dimatura prudent a y e di qualitd corrifpondenii alia fua
nafcita. lo che riguardo la bontd, e la virtb di queflo Ca-
yalliere con pafticolar propenfione verfo di lui, hi grdhdeinen-
ie a- cuore i fuoi avanzamentiy onde mi dichiaro che frofefferb
alP \A, V. u?t obligp fpecidle, / ella gli fara per ,mo riguar-
do Id predetta graziaf e refio.
Nous allons reprendre.le fil d'affaires plus ftrieures, & en premier ^V7j^"
lieu celles qui regafdent Fetac des Finances de Cbrifline. L9 Paix del'du^l*'
Nimigtie l!ayant mife en paifible. poffefljon de fes Domajnes * tant en gl^^f?*
tiuide qu'en r6mirmi*\ die dtipSdha de noiitead ie Marquis dei mnte your cJS^k su*
Stockholm t afin de fake en Ton nomqUelque fchSkgetoent parrai les Adtaftiis***
srateurs & les Reeeyenrj de feBFinancesr^Ndps^n avons aflfct die daiW fete
M^moires (b). Nous ajouterons ki , qtfeHe neptft >pg$ fe difpenfer dereped-
cher au Sieur Ccd. ...... fon ingratitude , en ce qu'ayanc ^t^ employ 6 ifon
fervice, il avoit accept^ de la Cour, ou il ailoit, une comniiflion qui
tendojt i fon prejudice. Nous n'en infdrerons trois Lectres dcrices de fa
propre main, que -pour fairb rem?rquer qu*iln^ jamais manqu^ de peip-
fonnes ingisates- dans le monde/& qu*^ regard rde Cbriftine, ell6' les naif*
• ySoit fouverainement , & s'en vengeoic autant qu elle pouvoit (c)..'
Xr
(a) Lettete a' Principi pag; 62. . (0 Latere a9 fuoi Miniftri. pag. a»-
(*) Mimkes de ChriftineT. ltpg. ipjr.
N 3
m .:: MiW Q-J-.R S *: C 0,tJ fl E R N JMH T. :
£<*3& Monfieur Ced,C^^^ que-vous
' ,wfc> *)tf;c accept^ la cornmijfion que fon vous aJonnte Waller en Got-
i6L'a" lande, extent er des ordres fp^udicidbtes &J outrageans a tns
coutumte d ftngratitydcy quejfi la\vStrf% ni celfe'de vperfonne
ne doit mefurprendre j GJ, quelque indi^ne qui y$ut yw^Jbyez
rendu par cettea&ion] de'mes h^nis. j^^if^\^ ^]'met bien-
/kits 9 je diffmulerols dvec vbtfsilrdmme je tai\faitt avee tant
aautresy Ji \ji fouvots pardonucr la vQtnejans me fatre a mot-
htfnie uu tori irftparable. Jyai done ordonne au Marquis del
Monte mon Envoy 4 Extraordinaire 7 de vous dir% mes^fenti-
metis , $ devous expr inter ceuxde mon indignation', de laquelle
vous fentire'% ^ effets, qudhdpousytj>etfere& lonwins\lui
ayaHt" drdonnS ae vous dfypfodet \depf* $art de vos Charges* tS
de [les fatre remplit Partfauirespe^ dign?s de ks occu-
per que vous. vbftjfezfdns repliqtie^Jtvous ne voulex vous ren~
dre encore jplus crimittelpar votre desobfijfance..
,: LestfeuxI^ttfesTuiva^ Jean- Qfivfkrani\
re*gardfcnt dex-meme xfes aflalrey oetonomrque*, f<& f6bl coffjtle^eu bei
termes. • •"' y - *T .:.-o " ."- • •»
^De Rome le i6, Janvier 16S3*
; ' $i$ ingratitude & U pqrjidie }des hotttmes t ftoit capable de mtr
''^tonqeLK* Jejewti fyrprijfe 4e celle deeet Jwiyon plutat de cet
BnnemhiMut vmts me parti* $ mats je ne fuis pat fi novice
ebtns U mondej que de trouver Strange ee qui arrive tons les
jours. , Je pardonne tout de tout moncceuri S> je'ne veux pas
m'en venger. Je fats fbujfrir % dijfimutir % G? foyez affurt
q,U't je me moque.de totffes ces intrigues^- cabales\ j'ep a} bien
itatfires d dijfiper> Jontje viendrai bien aujfi dibout, s%il plavt
a ^Dieu.:- \...*- \ .- . .■:-...., l. .^ ,.-. *<
Cependant je croirois faire un grand tort a majujiice^ ftje ne
ct4moignois pas la fatisfaBion que fai de votre conduit e. Je fuis
auffi fatisfaite de vous •, que je fuis mal fat is fait le durejle\f&apr$s
*Dieu & moi-minte , je niets toute ma cmfiance en vws^feul.
. Vous
C H £U S.T.I.N. E, R E I JN E D E S U E D E. xojf
Sfit^^fU^/huC^^sdf/^dlic^Qqmngf^ire/i /aire le H<goc«-
*r*$tjp«rt: hers thJE&fa !$ «$f f*' Ku^ue .* ex ft* fvt&SfStc* .
Jervir,, & fgre& fer/uadjdejajujlke. que Je rendrai * vos T, ■ ."
fde'les Services y <Dieu ®c. >v , i«t.".
Comme dans :1a prtfe&ente Lettre il eft fait mention du Sienr & Gtof;*
jqous en xnettrons ici une autre de la Rcine k lui-meme (a). • '. ) ' -
Monpeur de Qe^r, /*/ /* «r. <ssw plaifir.la Lettre que vous
ndave* Jcrke au tfitjep de la Perme de N^rcoping, que le Mar-
whdd Monte, fw .■•
jenfuis fort fatisfaite^ & fejp&t qui vous vojts acquitteresa.
f bien de votre devoir ', que faurai occafion de vous /aire
jouir de mes bonnes graces , comme votre *Pfre fe les titoit
0cquifesj>4r fts importans fervices. ( * ) 7)ieu vous faffe prof
ftrer, .' \\ \ \x x / m ■ ' \ ' •'
7 • : • • ; ..-..- \A ., •,.-.
•Void cdnrment Cbrifline s*exprime enveh Olmtranshthtto^ozfa
Prince de £«*#,' <jai iut enfirite le Roi dtfr2» JC//. (f).\ ; ' . t '
* ' e * — .'/...*
1Z>* Rome & i. AoUt i68z. •:
Vous rnaveZr 4mm? U meilUnre nouvelie du M«nde9^en:ptjtn-
mnfant fhifureufi'miiptucedu 'Prince, de Suede, i Net*a»qne&
pas Sailer f/lkiter U \Roi & lest Rentes de ma fart* le* affu-
rant que je le ferar plus fartkuUJrement quand jturajre-
pt la part qtt'iU Vans en donneront, &J que- je Jupfofi qui ne
tardera gufres^ Ce 'Prince eft ne\ fins une confteUation fi be*-,
renfiy ■! qua twins' qu'il ne don** un dementi dux. Aftres, H fcrA
nn brave y4H fige, (8 m tres-benreux Prince^ &/*$&*.$#*>
la Suede Jera un jour trls-heureufe & glorieufi font fin fot-
gue. * ye me fiatte de cttte ejperancet & quoiquecela ri arrive
fas -de mn Vfosnty je ne faffe fas a* avoir de lajoie ae ceh,
te- ifplrante* Warns- votre devoir four mi in ctfte occajion\y,
t$
■..'.. i . *. ',)
(*) *f<gj«ixe« de Oriftltu T. I. pag. 66. & 192.
(t) Ibid. Tom. II. pag. 27J. '
TmeW, O
fo<5 MEMOIR ES CONCERNTA NT .
itoSk1*" ® ajwtez cefervke d tani iautres que vous tne^Yeitde^y fafi
c£mm«ce furer Leurs. MajeJHs fy ma joie en des tehties qni leitr pfar-
&fe$L. queni ionie U tendrejfe de mon amitiS: Je veus enverrai Por-
Vm dinaire prochain toutes vos *Dtyiches fitr lis affaires qui vous
itf8i&c concernent, auffi-bien que mes ordres y en rtponfe & vos Letires.
Aye& patienqe » fS.vous ferez fatisfait de moi.y car vous It
miritez (*).., .,■..' .'"?. ."'J'.; •■ *"[*'*
n™fi£Li* Jean ***' (**f'w*0 ^°* ^ Pobgnij ayant tnvoyd le Dae Raizivild en
Tiid avet u quality d'Ambafladeur 4 itow*, il furvint un grande difpute cntre lui & le
alr^natx ^0,^£e ^& CardinayK. II pr&endoit qu'ils vinflent lui feire vifite> qu'autre-
fJ £'<£■** ment il partiroit fans voir les ^utres Cardinaux* < Cbrifim Voolant accom-
cSiftwe'A m°dcr cette affaire t&cha de lui perfuacfe* qu'il #oit <Ie far devoir defiure
t'inttrejfi. Je* j>remi&es avances > & lai &rivit cette belie -Lectre , que nou* inlfteyOa*
kr toute entiere, quelque tongue qtfelle foit (a). ; ■, '
Le^vj. Aotlt *68o.
O* wirf *& ntaffurer que vous avex fir is Id Hfolution de
partir de Rome fans vifiter MeJJieurs les autre s Cardinauxf
farce quon :veas a refufe le Billet de Mcnfieur le Cardinal Gy-
bo , qui pouvoit toous tirtrd affaire felon t opinion dequelques*
uns. Je vous avoue que fai peine a le croire, vous ay ant con-
nu fi /age, fi prudent SJ fi raifotinabky queje ne faurois vous
croire capable dune fi grande faute7 qui vous rendroit inexcu-
fable decant toute la Terre, f$ dans laqueUe vous ne pourriez, Sui-
ter un blame 4terhely sU vous drriveit (ee que jt x\ne rfiftpnar
jamais qu'apr&s f avoir vn) de partir dies fans vous acquttter
dun devoir fi ejfentiel de ihtrt CaraB^e, {$ de PEmploi que
vous avcz, foutenu jpjqu'ici fi gJorieufiment > $ par ung\ dtf-
penfi fi fplendide. > Jfc ySaj a$e%.drvet Amis pour vous prien
par\h pf^enu; d» faire i^ ^fffiirifi
b#J*frUnte \ S$ de • ne pas pr&ipiten voire , rtfilntiovy Je ne
fiu^fkilles font^ les rdtfbns qui bbfigent Sa Samteti de vous
rifiiftr xette grace: - Qudics quxeUes puiffisnt itre* h:tes ref
p&fo firns lei examiner ; ' nmsje m faurois. m'empfeper, favvus
dk$i ifue^S*, >Sttint«^ croirost peutettrs vousfairtftrt, fi el*
^ le
(«) Mi/cell. Poll. p. 229.
(*) Cette t
de Blckinguc.
(*) Cette Lettrem'elt parvenue par Mr. de Hamtkwo* dourcrneurde'Ia Province
i.
C $ ft i AM tf $ ; R ;EJ N E D, B , S> U E :D E. »;
&##* ^«M» df *^\toUK VQUS MPS0****? C*f*ble £y WW- C^mlrce
£#*n ^onfid^re& la. pnU ,avef -la^teUe ce Frjnce vous a % S^g^
traittt. Si vous eufficz trouvt Je Saint Stege «vip/ /*r ■.. / ).*
quelquun de ces Grands Papes, jfcr TrJdtceffeurs , done flu* £>££
Jiturs font; adortfj fur nos Autel{^ 4§ efux qui.nt 1 font fas \ca* '
nonifis far TEgltfe^ k ' font du-moins far la Gloire, croyesz*
vous qui Is vous euffent mtnagt avec taut de bonUl Ne vous
fatten done fas , mats foyez perfuadt qtiils vous auroient
parti fur ce fujet dun ton f haut* tSavec tant dqutoriU%
que vous n'auriez oft peufer feulemeut a manquer a ce de~
voir* Je vous dis cela four vous faire comprendre fobliga-
tion que vous avez a notre Saint Tfre /*Pape dd-fr4fcnt%
qui vous laijfe la liberie de vous faire un mfrite dun de?
voir ft indi f pen fable + auquel fi vous tnanquiez> ce feroit un
fcandalequijerniroit en quelque fa f on* la m/moire de Jon R^
gner puffi+bien que cell* ae votrt At^baffade -f %$ ne feriez^vqu*
pas ingrqt envers ce Trince\ ft vous lui rendiez, un pel defc
fervicei J{ous ites trop fage pour vous charger du bldmf
Jtune telle faute, qui ouyriroit en mime terns un beau, champ
A vos ennemisj de, vous accufer davoir facrifiii les inttrits
de votre JRoi, & de vfotre Rfyjibliqu* <> a vos pretentions par*
ticuli&es r bien ou mal fondees ^ dans un terns && *fx<?totfsft
yJceffaire de faire \ le coqtraire* §)uel bldme netvous reyieu*
droit~t-il pas dune telle faute? ZmPologne a be/fan <frargeut%
on vous faprqmisi antique promejfe quon vour ait jfcffr>
craignez, toujoursde journir quelque beau pr&exte foarxw
vous fn point \ doyner. Je cfois que vous nJav*# rien a craindr.e
de ce rape m\ nti^^il n 'eft pas plus immortel quejous -fie
Tridt&Jfeyrs: M mourra infailUkkment fomme *#f $ SJ :qw£
fera done ce grand *Devin qui pourra kvqus affurer qui de Mef
Jieurs les Cardinaux fera Jon Succejfeur? Et s\ilarrivoit qu'il
fdt un de ceux que vqus nauriez pas vifitty quelle houtfti£
quel remprds n*aHriez~>vousfas de vqtre conduite ? §$sen diroit+
on dans vos Diettes, , ofi vousfyve&ypz ton faif rendre cqntpts
a cha^undosje/ d0{Ms;&vos:enpe#us ne feurrqient+ils fa? /${
frtvakir? Je* rientrc pm d$ns le detail de yes f retentions*
maisiL eft certain que par malheur pour vous la ptys faine
parti; de U Ceyr eft perfuadie que vous, ape* \tort » §M#
ne comfrfffd pasK qpel droit ye*fk4#fi&. dft vm ^diftitgver d9s
o 2 dm*
ior m em a r k E s] c on 1 1 k'ttfai n t> ^ ,
wgcxiil , jfMafrtieyrs des Quires T&es ttourorihfisp*r\ des rtpuveautfo
^mmeict ' quikne y&W /«> approuvJesi Q? tout homme^ut vous dira le
%L££iftini,eoftirdire, vous flatte\ vous trmpe\ f& vbus trahit. Confide
x ,„. rez que c'eft le Carattfre d9Jmbdfadeh> ,3 SP non celttr de
mo. lE&Cy qui vous^ a ditiri touies les honrift&fatyut vour avez
* * re$ues de Sa. Saintet£ & de ihot\ ji 'vous ?'it94tiez fai'Am^^^
deur dune THe couronnVe, vaus ne les recevriez-pasj fujftcz*
vous encore plus grand que vous n9£tes, SJ vousle favez bar
experience. IS extreme bonU que Si Sainted d pour vous i a
fait rtfpudre quelques-uns dt Mejfteurs les Carainaux a *vm%
fatiijnrre^ mats par malheur c9eft la plus grande partie qtft 4
jug& qttil falloit ft tenir fermc fur tancitn Cir#moniaL-€e
tt eft pas ahnoi a decider entrreux. jfexcufe les premiers, &
fapplaudis aux autres ; & comme les fenttmens fint libresy c'eft
Umien quhne crains perjbnne9 f$je n9en knpofe pas aqffi^ mats
quoique je tfaye evee- Monde /fautre int4rtity nid autre pajfton^.
)que Furiiqtie ghire & le fervke de T)ieu GT du Saint. Siege*
tveft kicependant le voire feul $ui'm 'engage avourparleretofa->
i>eur dun parti , qui me ftmble ccluidcia juftice f$ de la rat*.
fon\ *Peut~ftre eft-cc envain que je voudrois vous perfuader de
fortir gffn4reufement.de votre engagement de vous~mtme fans
le feeours dr perfonner QJ. de vous- ikoquer de toils" ees- Tttres:
IPrenez tourageufement 8J avecune profindediftfmulatitm ceux
que Meftiewrs ks Cardinaux vims donneront? *Dans ces fticies
toiur^;&h4r(H$uesr o&Pon nt favoitce que c'/toit que tout ce
fatras de litres, les grands Nommes fe tnoquoient de ces Baga~<
telles; mais pour le malheur du n6tre> Us ne nousont laiffd qtie
ee mauvais part age. Tour eux Uf Hoknt perfuadt* qtfoh v'he
pouvoit leur donner des THres pltis \ grands queieursnomfgUh
\ieux\ qtiils avoient retidii tels par mille grandes&hfrotques
actions: Vous vous ttes jujqu%ici ft fort Jignali 6T dlfiinguif dans*
ps combats &? dans les bat ai lies, qua Id gteir& que vousvous*
ties acquift il ne- manque* plus fien > ftnon telle d}avoir paru
dans la premiere f$ dans hi plus fine Courdu Monde, duffi;hk^
ftle que- vailldnt. tfaitetvofanfouie la'Ttrre, tqueyous*#ve&
Jk -Putter tous les ftfyes qtifofy^atendusenitlt*^
ftquine petit <i)ous rtuffir fate vou* dcquiter dun d£vbir ft ef
feHtiel; que faffrnt ces vifitesdte Meffieurs le* Cardinaux. Ceft
2 cle-Corps SacrS que vourjevez cerefpedt* dufti-bien vqttti fon.
$*&* Qi*f>Lis Rot* GathOlk|«es, ne ft>titr:j*th*h yMgrands*T
~'*;v-- que-
C H R X&T1 9 1 "Kl-I W £ UE S 0 E »JL *&*-
fife lorsfuHerew&nt le*rr&vofrst& ' htin fmtmijjtmls *«r S*iat «■•*►
m& C)< Kc6*ndiffimt pm- leur Chef k Vkmn de Jifcu*cEI£«.;!/
Gh fc is t enTerre. Cefi par cette dune a&ian qiiits fe ddclo- £ <£$U'
rem Enfant de &tiu® Membres de *Eglife.Romaine, heirs de , »
lM[ueMeifnyi*ymt de fatut* &ani de grands Princes qui ,X
/lM^hHwifas<iet Mastttedu Monde. font Venus en per finite 9
tout triatgtxtie topf.tfitybe'e*,. fe jetterau»Kpieds:Jes Vicaires
de *Dieu9 four Yeeonndttr* ee pouvnrr que tout TBnftrite pent
de"truirey Us Cbaftaatfeis, les Tteodofes, let GharlenwigBes,
& tant dautres gntuds Traces nt fattbemcnr, Sf ont tire"
vanite* de -cette fbumffkn% Mies grands & metyarakles ferviees
qtiils onttendue. dJEglife^ Uur ont. acquis" tme leur glom%
eux-me4mes ne fe font jamais cms plus grands > que lorsqu'ils
ont eu le bonheur de figndler' leur 4e7e four fin fervict. Le Rot
votre Maitre vtent a miter ces grands exemples pat cette' ac-
tion dejufiioe Sf de devoir. N'allez pas gdter,ce digne ouvra-
ge, Sf foye& peffuadd que votre gloire f$ votre reputation en
dependent, W^quesvota ite]pouvexi jfait'ti 'fo&<b)3}efaHs:v)tujf>ac-
fMtttr dun devowfipr/cis. Etquoiqut fan vtksfiwffe dire*
croyez-moi qifil y'vd.de votr* gloi**9 ae votre refutation @ de
-votre, inte're*ti de ny pas manquef;.. auffi tout bommequi vous
parle autremgnt.yje.ne'puis.me Utjfet.de vens le, ndirt yjwtsfiati
/«, vous tramjVn&vtoutraBiti N'4lk&\p4» vous. petfuader
que Jon ordetmerit au.rejie d'e; M$ew*t. ks.C&dm&x/ie vous
fatisfaire. Je puis me:trompery,tna^ je^jte 0;ok.pasfq^^ le
fafe jamais, ni quon franchise ce pas. en. votre favettr, dau*
tant 'plus qu ,a~la-vfriter vousavez gt "and torp.de le .pre'tendre.
Mais qudnd. on vous' accor deroit cette grafts je crainjtjpielle ne
vous cauferoit que. dp prejudice, parte ^e&^f&oktytid&ptap*
fir a la Pologne mime._^m$K mjtn fentmeut, je voudimx vous
perfuadery mats. en. tout c*s,jlntf<fu$kydevoufl'avoir-ditfJi
vous ne me croyez pas d-prefent ^peut-ttrA quun jour vous
-<••.. vow
■ (*) &tht notfe &6<At; lei Princes €<nieli<piet coM^n^ni^-rerenir de cat priSfugft
plus, .que -par je Dpflfr, . Le Due rggnapt de W^fw^Ax &jW i: Aa*r\ ll. Jf . a'P«u &"&{-
aits, traita kjng-teros avec la Cour, pb\ir avoir audfence du Safe fans lui baifcr U
pantoufltf. On ne .voulut pas le Iiji accbtdtr, quoiqu'on con^ttit que ce Ctttt-
friootat-a'entroit en-aucu»e fe^ort dan».l'eflehtiel de la Religion CatbtHfue-, mifs It
Cour de Rome n'y voulut pas entendre. Ainfi le Due quicta Ro'mt fans avoir parle am
Pope, & retourna aveclaPrincefleS^niffime-foiEpoufe^dela Mairon.de Culemiacb;
<bnt fet Etati tiAUmtgnr,
'.■.£
Oz
lift .;iMlE Mi 0 l.'R&-E Si iC D-IMfC 8 ft N.AiW ;T
i j
cS2m«^0"^jb/if% i»mfut:pet^e> d^te?y$e'x*b torn -feu* < q*i v&s
a%£!?"'f**tot>: .. *& "Via fas que «e .yftft Jirtdrtt de MejJUurs Ms-
— -— Cardinaux qui nf oblige de vous donncr cet avis : 'tis font mes
KS. **F * & *fi&r**j mats je necrakhrim four eufc : Jeur inter tt
f$. leMr gloire font, enfyretfdani cettt Mcafton^ de qttelque ma-
niere que taffahre fe Urmkit^ Mais c^.wtiquement fur vou*i
& fur ceux qui vous on* engage1 dans, ce facbtux pas> que tot**
hers la hdntey $ le blame, die cette attion. Fenfs&y bien, Je
vous en conjure* mats de faugfrohd. Jevettx ijfcdrsf que vous
tnesbnnertxi camfe gagnte-; mats qmnd m/msgela narrtvcroit
fas , il me fnffit de. vous avoir diclard mes fentmens lo-detfus.
■-.*■• ' :. •■ ■ ■ . • • -. ' .. .. v ^ * ■ . •
Le Due, pour faire entendre que fa pretention &oit fondee, ecrivit
cette Lettre a la Reine, que nous donnerons ici avec h, traduction (a).
Sacra Real Maefta. ' SacrleRoyak MajeJU,
*Dal Signer Ab&ate Paletto- ,, J'ai recne par I'Abbe" Pakttmk
nio ricevo dell&MdWofirancl \> fe fentirdenf. rpjfou*, de roe ficr
daver vij&sre gti aUrt Em*. ^iVotreMaje^ a regard demon
Cardinali the mireftano. Non » **»* d* vjfiter *? *""* ?ardl.*
» ... , . . a J-*^' t »» n»ux qw me reftent encore a
dubtto cbe. mquefto fartmUere ■ £ voir. £ ne doute pas ^ ce cag
gta Jto^efiofteMfH* gtufi' '„*'particB»ier mes juftes raHbhsne
ragioni^ fondau -Hehmunifgft „ foient deji» bien expofee*; cbmme
ejffemfj, nou JblO'affriffit la i> &*nt fondest for der&enpfes
Corte Imperiale, tna ante ndt >» manireftesi non feutement en la
ifteffa di Rbflla, ■ traiafciando » Cour /m^ r m^ais auffi dans
tf^f^^ tamper non ce h ffion» £lus ga^viaente
ma, non toftntandv dintinte, „ ne vpas ennuyer Votre Majefte^.
iton /per^md'incontrar le fraU „ En-ftmme^iiayameude.dirpute
ticate meco difficoltd. Con tut- » furquoiquecefoit,jenem'a.«?n-
tocib^ come fempre non altra »» dois pas de rencontrer les difficul-
fortavc yfambizione , fe non « t&quon ma fei«s. Cependant,
>i— -*-^' • • a- : - j *i Cppme en tout terns jenaieu
fmconfrar t gtuftt commando- * ^utre -ambitfon que alle de
Wf»r/ ^/; Noftvo Signer e con, de- ,• me conformed a Ja manidre de
dieargli dainia f arte" deed u&- „ pehler au* ; cdmrnandemens de
bidienxa; cofi medefmamenie „ notre Seigneur le P*p*, auquel
non altro defidero, fe nonefe- »)* v0«e *&* oWiflance aveugle;
C H R IS. T,J N E E.E IJS E D B ;$ .UBDE. m
euir fttnpre tuttiiramdti dame » de-memeje ne&fire rfen avec .*fe»«-'.
ebmadtvofiraMaeftadt ri- ^j^dt^.tt.AfetfnC. ^T
«foM delta Maeftd voftrfrtf. „&v2Ha^MW**Wtevfc
delUmta profonaij/fnta aevotto- V/imais.. '., 5 M. ..
^ '-DeVoireSicnfe-MajefW
2W& Jtfir* Maefia -x>. :-s\i w Hoyate "-j .'»■
tUyiolta pmkifwfmpr*. rejfa,
Voftra.
Jettci
**<** JI le qfes- humble fervi-
^i„;ffitoWffiM:$i*yit*>e - ? . xeaskDac^adzm^.
©uttfRatfiHlfd.
.1,.:.
.<'v \ '.'.. ).'
.. .La Heine Ie v<mn$ .fttante, ne tard& pa*,#?' toHeypr leJte'ft* de fes
fi?rupule&^ i?n1ui flqfanc cbraprendre qua Vtf n? dSferoit pas a fpn ayisj
elle feroft oblige dc retirer la main de date oovifage (a); plfelui iqsmi
ehcesterraes. " ' .(V:v. ...... ^ x ....
Sans date. .......*....
* iPwr rfyondre ;4d*v»/9^rv4?/ASf/^' ^Afia^ ^S^Mr^^^dfS^/.Pdlettb-
hia, ^/tf tww &*«*' $w jfc ft« <to#// pajifibletneni four ni infor-
mer 4e tons, vos feui'meus $ pretentions* , jfr j^i/ fdche'e de
voir, qu'au-lieu Sacqutefter a*tx important** raijbns quejevoms
ar fait repr^fenie^ four thus dtfpofer 4"0bnsi4ty&itteriJ,itn de-
voir auffi indi/fenfable que fejl celuide vSjkWa difcrtiion'te
refte de Meffieurs les Cardinauv, yojusme propofez denouveU
les difficulty's fur cefujetj qui Pendent taffaire inaccommodable9
fS.m'obligent. de retirer la main de cet ouyragti qui nepeut finir
ghrieufentent.psurvousy qw'en renotifdnt 'de. bonne grdce.a tour
tes, vfUjfr&eHtiansy ($ en fafififatfapt a m'Jevoir .Jt.ejfattiel de
yotre Empldi- ''yer^us/^j^e'i'^^4^m'fjhass^e,ef vous
obftger en cette occaJqn\ ,($ .tefeH$ut'je\,prJe ^Dieuqu'il vous
injpire de mcitleurs resolutions, &qtfilvous'ftehhe en Ja fainte
QJ digne garde.
-Poor
«fo£?(a?*r - '■ Toutie coavaincf e- d'autant -gfas, larftaheiajaots derexeraptes xfttticre*
oimmetce ,A»nbdr^D>^d«>^'tiie8 cbaronnpe* qui awiopt eotyna&.fc oareiltespr^
tSK.cfodawviweri'a^^^^ ...> ..::. V : '^i
*£_ WDuca de Nivers 9Amta/cir '. .* ~Le' ifoc dt toners , Ambafiadeur
• adore ftMWenxaptr Frattck HMDbSdience pour h France i *•-
// Ihtca di Vandfcmo r«* . ^Dilc&i^a^aycojeinlnifi
pra. 7/ ©«f4 <// Longavilfc ^/a^ctei«.eift^4teiitionri<
Ambafitadore nel Trattato dt comme les autre*.
VeftfaUa'Vfl* ///?*#> pretenjifh . : .'.'. :••.•-.?» v '.,;;;
ne9fece fijlejfa riufcita.
flfiucadiVemevift Arnbd- Le Dae de Pirneuil , Ambaffa-
fiiadore firaordinario ialnghil- dw ExfcaordinBite eaJngieterte,
7/ T>uca di Vahdofflb >4w- * Le ttucvfe Veniiinei Atnbafladeur
- hafe'tadore firaordinaflb in CM- Extraordinaire en Holldnde , fit la
landa aw* /'//fe#2i retenfione.e meme demande,&eatiememefuc.
Fifteffa riufcita, , .c^
/>#** * L'affaire 4e la Regale (&) entre le Rpi de France & IcPape, & la gqer-
MKi£!fo*° re commence fi tegerement] pair Lbuis XltT. & IcTurccomr'tT Empire,
xiv. &• & faifoient alors grand bruit en Europe. L'AbW Bourdtiot> qui rapporcoit d'or-
muxF* tfnaite a Cbrifiinc les dilbours qui fe tehoient dans, fes .Cercles de.Paru:,
ioi en avoit fans-dqut^ /rommuniqu^ quelques-uns far de.pareik fuietf »«&
voici une des r<fponfe« que Ja. Reine lui fit, 50 lui expliquant fa M^^bulle;
jie wi Mfojptm imbofta: (£). '. ^ \ .K .. r
' ' Monfieur FAbbe" B&lirdelot ,* /« Me'daille qu'dnvient di volts
envoy ery forte Ji dairy que je fids Jurprife devoir quelle ait
pu caufer Jes dijputes. Le Corps de la devife nt repr \ej*ifte -fas
le feul Septcntrion, mats le Monde entier, & le mot qu'idtt,
Ne mi bifogna , ne mi bafta , fork du Monde, ^ .' nullement . du
■ ■ ■ » '•' ' Sep-
' (a) I C p. 228* 187. &c.
(J>) v. Mbntircs di Chrittlne Ttm. II. p. (*) Litt*rtt4 fuuMwA"P*t:\l*. . ;
• 1/an
C H*R; J 8 t-I N E RE I N E D£ SUEDE. #rs
Septentrion, qui tten ift qtfune tres-fttite par tie. Elle a fit * H40&.
trouvte admirable ici, o& U y a plufieurs Connoifeurs, & uha>mmtxce
Homme iefprit entre autres dit de cette Mddaille* quelle ex- % ¥£$».
primait noblement, & les fintimens <sT Alexandre, & ceux de
Diog^ne. Mais ce tfeft pas encore affez, puis quelle contient un
fens bien plus relevt, qui fait voir quon peut fe pajfer du
Monde avecjqye , parce qu'il riejl capable , ni de fafiisfaire, ni
de borner un grand coeur fait pour quelque chofe de plus grand
que le Monde entier. La M 4 docile ejl bien fait ey mats elle
ne rejfemble pas. Op en fait a-prtfent une autre, qui /era
dun bien plus grand calibre, plus belle G) plus rejfemblante :
auffitot quelle fir a achev4cy je vous Fenverrai. Tout ce que
je puis vous dire fur les affaires dont vous me parlez, fejl
?ue Rome a raifon en tout, ® que la France a tort; que
avoriti (*) eft un trhs-honntte-homme, qui fert fort bien fan
Trince, f0$ qui mfrite une bonne fortune , malgrt toutes les
Tafquinades quon fait contre lui en France, qui lui font fort
glorieu/es; mats il ne craint rien que ce quun homme dbon-
neur doit craindre , qui eft de faire mal fon devoir \ *Dieu
vous fajfe propter.
Chriftina Alexandra.
Apoflille. Je viens den recevoir une autre de vous , fur
laquelle je vous dirai que je fuis tres-perfuaddc que ni le
Turc ni le Pariement d'Angleterre ne font fujets aux tcr-
reurs paniques, S> qu'il fera difficile de leur en donn/tr.
Ce que la Reine craignoit le plus dans cette guerre, c'&oit que le Turc
tferaportdt la Hongrie, & ne p6ndtr£t fi avant dans la Ckritienti, qntYAU^
Ls France
kmagne & YItalie ne fuflent en partie fubjugu&s. La rupture imprevue ™<^ *<>»e
de la Paix conclue a Nimigue, que le Roi de France avoit teite avec YEm- 0tt0lll,,uic*
firty & qui le fit foupjonner d'etre d 'intelligence avec 1'Ennemi jur£ da
Nom Written, allarma extremement Cbrijline, comme lerefte des Cours
de YEurope, qui aimoient la paix (f). Non feulement la Reine fit de Ton
mieux
(*) Secretaire du Pape. qui avoit drefffc les Brefs au Roi de France zu fujetde M
lUgalt. H s'en trouve deux de bien forts dans les Cabiers de Cbriftint, cc qui lui
a attirl la critique des Fratiftis dont la Reine parle ici. Jl eft apparent qu'il a
donnl les projets des devifes & des infer iptions des JM 6daiiles, dont elle vouloit faire
fon Hiftoire Mltaliique. 11 avoit auffi dcrit un Poeme 2 fa louange, que nous avoni
interd dans 1' Append ice de (es Mrfmoires. No. LXV1L
ft) Le Sr. van Loon alllgue en abr£g6 lei raifoos de oe ngme foup^on cinq an* tprie,
Torn IF. P *
114 ME MOIRES CONCERNANT
n^df sueux aupr& da Pope, poor &ke obtcnir & YEmptreur de boo* fobfide*
Amerce contre le Hot: (ce qui valut i Cbriftine une belle Lettte de rccommanda-
dtLtmesi* tion au Roi Cforfex a/, pour fes affaires oeconomiques de Suide (*)) mais
cifj/tftitf, au^j ^ ^qQg avantage que les Contedfres remportoient contre la France
Vtm. & le Turc, elle en t&noigria fa vive joye, fur- tout quand le Sitfge dQ
1^83. Ffoiw fut lev6 d'une mantere figlorieufepour leRoidePotogw. Nousavons
cLitt&l'iu produit fa belle Let tre ladeffus audit Roi, avec des iclairciflemensndceflai-
^uv SUm res (*)• ^n voici d'autres ^ cette nature, qui fe rapportent k cette 6poquer
*« « Yieunc ^ efl pyg^gj ^ au Marquis jy carpja % Viceroi de Naples (b),
Li z$. Settembre 1683^
Signer Vice Rt Marehefe del On ne fe trompe pas , hi dit«tter
CzrviOtmioTadrone. Non Sin- <lra?d. °\m* croit o^intteffie 4,
~^««>» ^.a; *«; >.-* j* i«+*~»rr*+ir la gloire & aux avantages de la Mat-
ganna chi mi crede inter effizUf- j^ Male iAmiJ* k ^elle je
>w «0r glorie, edavantaggt fa flintimemcnt devoute/comie
delF Imperial Cafa ^Aultriar chaCun le fait; & voui, en > parti*
alia quale io frofejfo t ant a par- culier, me rendez la juffice tfen 6-
z,ialitar quant 0 ogn'uno fa% ed tre perfuad& Tavoue que dans le
efa mi fagiuftizia<Feferneper- grand p6ffl de Fienner j'ai conflddrf
fuafa in particotare ; ma con- a^TidttSe?r !? "T^S* "*■
feffb che nelP occafione del Com- ?$* *£ CW^ celui de notre
j Wv *»* r,c,* jMu/twc <*** J. ,. Libertd,& qui plus eft celui denotre
mo pericolo di Vienna , to hb Sainte Religion Catbolique * que je
conJUcrato con tanto horror e n'ai pu rdftechir autrement fur Tin.
Tuniverfal naufraggio della tfr£tparticulierde cette grande Mai*
Chriftianitdj quelle ) della noftra fon , qu'autant que fes infortuner
liberty e quelle, cb'tt>i#,del- font ***?"&". * 'totfrtt ami-
Unofir* UcTd ,**. ^ti^TJX^'otl
gume% chio non hb faputo rir runiquc foutien. Je vow confeffe
(j) Mimres dt Chriftme T. II pag. (t) Letter* *' Principi f§g. zx*.
& pro<Jaie trois M&Uilles fbites ^ ce fujet ( 1). La face de Tune reprdfente Ic$ Roi^
de France & d'Jngleterre, le Grand-Seigneur ob le JDtfy t Alger, ranges aatour xhm
Autel, & confirmant leur Alliance par un ferment folemnel. On vott un Croiflant pla-
€& au-deffus d'une Croix c fur la foce de PAutel parolt un Serpent. Sur le tout, Soli-
names III. Ludcvicus XIK Mcsomorto. Jacobus II. Soliman II. LmHs XIV. M*xmtr~
U. Jaques II. & dans Texergue, Contra Cbrijlianifmum , Contre le Chriftianifme. Sur
le revers fe voient trois Lis furmont^s d'un Croi€antf & au haut f le Diable ayant ui»
bonnet de Pr£tre, & tenant d'une de fes grifFes la foudre & de I'autre une 6p6e> avec
kMgende: In fadere Quintus. 1688. CinquMme Alli&
ff) Elle eft du 14. Join 1683. V. Mifc Polit. p. %%&, 2^ * &ra inKrtc dtt»
FAppendice No. XLV.
CHRISTINE REINE DE SUED
infep*r*btl't
vtunTdella Re&gione Cattolica, JK«bPS"p*5"r*? L&
j 1 1 t* -~J3 • en • • • oaucant P'us, que jai cru impoffi- 16H.
dell* quale t*th quet Trtncipt He de la Braver. Dieu foit bem qui
yaw, <&/>/* 2)/o, Funtcofofle- l'a fauveepardes moyens auffi glo-
gno. Jo confejfb * lei che hb te- «eux a YEglife Catbolique & a YEm-
muto , bb tremato quando hb vif- Pjre domain. J'en fois ravie de jo ye
to Vienna affediata, ne' me ne & dadmiration, & cebendanc je
vergogno; Io hb credutoVien- ^L^SSa^^^ de*
* d / \ r ^ - • / termes polls dont vous vous ierrez
aa perduta fen** m mtrucofo, dans uneocctfofra importance! %
ed bora gvdo altretanto . ptut prfe. Dieu, que par la mtae valeir
f***f* bb creduto hnpbfltbile tides Princes CanfedeWs pdur la Cau-
falvarla. Ma ft* lodato e be- fe commune, il veuille ddhvrer no-
nedetn 7)io che fh& falvata d* J* £«w^' <** «»« autre efclavage,
fur too , econ mezzi ft gh- U «>m»e _?ous fonimes delivrfc de
K^ ^-V SS-S5S S5
aU^Imperto Romano, ch tone toote Tautoritd, Sc wus Ies talens
refto\col maggtor giubih ed *m- que Dieu Iear a donnes pour 6tre
miration* at cut to fbn capace. employe's a Ton fervice & a fa gloi-
Intanto io la ringr*zio affetuo- re* AP*& Dien, nous fommes tous
famente delle cortejt efbreffioni o^au grand zele & a la gen«-
che mi hafatto in una JiZpor- ^l^f^iTS^ ??*
*********/:*— cn„„„i<T\'r t un applaudilfement immortel dans
ianteoccajkne. 'PregoJDtoche cette gWufe occaOon, ou il s'ei*
quelf tfiejfo Dakre de1 Trtnct- immortal. Que Dieu foit fa «<•
pi confederal per I* Can/* compenfe en ce Monde & dans
commune, liberi la nofira Eu- fautre ; & en vous r&'terane mes
topa dbgn'altra fchtavitu, co- reraercimensi je vous foubake toote
me fame liber aft da quell* de' fo^ *!**$***•
Twc\A\aqueftobifogn*ch'ell* LaRtbu
cooperi col fuozek>,e con tutu '
quell* autoritd t talent i che
zDio le ha dati, per ejfer impie-
g*ti in fervixao, e gloria fit*.
tDdppo<Dio,fiamotuttiobligati
al
P*
n6 MEMOIRESXONCERNANT
Mgod* at fommo zeU9 e centra/ltd di Tapa Innocenzio, the merit* un*
^mm^rce applaufo immortate inauejia gloriofa occafione % nellaquaUJtkm
£ CMS* immortalizzato ; *Dio /& quelU che lo rimuneri in quejto monde>e
nelt altro> e ringraziandola di hmovo> U augura vere prajferitd.
L'an
1083.
\ £a Regina.
Cbriftim dcrivit une autre Lettre a TArdievfiqae cte Pakrme en ce mS-
me fens, (a) de-meme qu'a Zacharie Grimani, autrefois Atnbafladeur de
Venifc k Rom. Elle fera pr&Wde de ceHe k OUvckrans, {on Gouveraeus*
Gen&raL
A Rome U u. Septembre 16B3,
Je ne vous parte pas de mes affaires , farce que les cbofir
font dans un it at qu il tn'ejl impoffibU de vous en parler. II
*y a point de paroles qui vous puifent exprimer ma rage f&
men dtfefpoir: f autrefois en France on tnedt pari* pour ta~
voir trainee indignement, tindigne traittement qu'on me fait a
moi-m6mey fait fur moi un effet contraire par un mhne princir
pe: jefuis devenue muette, mass monfilence s* exprimer a unjour
far des effets9 © £une manifre digne de moiy fi tonne me rend
jujiice. Vous agiffez en habile (& fidile Serviteur -r mats Je
trois que tons vos efforts feront inutiles% & il jr a une fatal*-
tf qui m'entrafnc a des Hfoluftons que fabhorre moi-mimei
mais en fin 1 puisqu*on me tire par les cbeveux x Crimen erit
Superis &c. Je me remets a ce que vous dira de plus le Mar-
quis fur Us pen/ions que vous me propofez £6ter ££ de donner a
Hef» . . • . ce que vous jugerez bien fait. Tout ce que vous
fereZj fera approuvtf je crains etoffenfer celui a qui ton dters
lajknne% © dene pas gagner ceux a qui ton donner a de-nouveau.
RTtpargnez rien pour gagner des relations favor abUs ; je
vous aonne plein pouvoir% maffurant fur votre prudence GT
fur votre eeconomieije me remets au Marquis touchaat le fun-
flus. Adieu.
Tour votre prophete 6f ces horribles pr4dtffion$j je ne Us
trains que trop par Jtautrcs raifons plus fokdes. Yienne ne
peut plus fe Jauver que par un miracle fern b table a celui de lot
Mer rouge. Apr is qu'elU fera perdue > qui rtfijlera au Vain-
queur? Man fentiment efi qtiik fosunettr* la France la pre-
miire%
CHRISTINE 'REINS DE SUEDE. 117
mere, aprh avoir foumis MUemagne. ffri, en quelque Jim do*g*«t
qttil aille9 onnelui afire de la part de seux qui rignent, que decommme
U bafefettdelafoibletfe;® il netrouvera dans tout cequi kieftafigZ*.
ofert que des acclamations ® des afplauditfemens en tons lieux! L,an«
Voild en deux mots la peinture veritable de notre miffrable Eu- mir
rope, prtte a e'tre ravage & foumife d ce torrent viftorieux,
auquel rien ne pent refifler. ■. II faut admirer £S adorer les
defeins de <Dieu avec foumifion, qui ne font pas mains bons^
to twins jujlesy pout -nous Hre fenfibks. Adieu. (*> :. ■
Void la Lettre de la Rerae pour I'Ambafladew de Vmf$.
Roma li ii. Setttmbre i6?j.
Signor Zaccaria Grimani. Ce a'eft pas feosraifon-qoettou*
Cm ragione vi rallegrate meco ™» rejoutfez ayec moi de kw
j »» *».» . *'/«t\,- toire gagnee contre le itat, parce
della yittortacontro //Turco, quejeffipprifeavecautam<iejoie
perch to Fhb fenttta con tutto que }e mente un fucces fi important.
quel giubilo , che Jtx eduvien ad Dieu en fbit a- jamais lbue". J'aggree
unfucceffo tanto import ante. Ne le Difcouw qoe vow irfavea envoys
ffa perb rimrraziato fempre U & je m'aflure que vous awes fait
Signor Iddio. Hbgradito il dif- «>«* J* *«£■» P°« "^w *
fon perfuafa della dthgenza che m6moirt pour Vou$ eloigner m*
Afwfe */ift> ^r trovarm // recornioHrancedanstesoccafiDnsqpi
ftbro eft iodefideravo. *Di tutto fe prifenteront-
w ringrazio , certificandovi del-
ta memorla che Jerberb di mo-
firarvi nelle opere ilmio gradi-
mettto +Ue occajionl che fi pre-
/enter anuo x e T>io vi proJ^er
ri Qfcv
ApoffilTe de k propre main de la Reiner v
Frd tutf r mtmorablli ef- D* tous les effets mteorat-
fetti della vktoria, io fiimo U M» <?e cette *^U&^
magghre fmU*% £ haver gua- &* ™*<*™ «lui>daW* g*
rita
C*}CetteCettre rated de-m&ne vtnue de Mr.<iefl«riidtow,.Oea«roeu»de*ft«i»^R.
fa
iiS MEMOIR ES.CONCERNANT
<rJtoii*Mtod*Mm& Fraacefe. ri le Monde dii Mai Ftanpofr XKm
! Z)h> fatcta cfo mm finttfta di vtuffie qu^il tfajt^pint ittivtip+s
t'c^jL.recidiva.
L>an Auffi Chriftine ne put-elle pas diffimijler fa fentimens 4 regard de to
u**u Cour de France , d'avpir* en mfime terot que le Turc menacoit la Cbritun*
ii d'une defolation gtfn&ale, enfreint les Traites les plus loleranels, laics
nouvellement k Nimigue , fous le frivole pr^texte que Y Empire, en faifant
ceffion k la France destrois £v£ch& de Toul, de Metz & de Per&un , lui a-
voit aufli c^de touted les Tef res & Provinces qui avoient tenu a ces Eve-
ches & ticre de Fief, ou autres, depuis les terns les plus reculds. Four y
donner quelque couleur de juflice, Louis XIV. fit brdonner deux Cham-
bres de Reunion k Metz & k Brijpic, (jompof&s de Juges Franpois$ qui
lui adjug&ent tels DucWsy Priacipaut^a^ villa fibres at Y Empire & au-
tres portions de Terre, qu'il trouva Stre de fa bienteance.
rjl fata tri&xne q«fc la Reioe s'en foit expliqu^e de bouche k ceux quiiW-
quentoient fa Cour, jufqua choquer les Cardinaux qui etoient portds pour
la Franpti Car, je trouve en deux endroits de fes Mit ce Billet de la Reine
itoiteo /«/#»<>)..
La Regina non dice , ne fa La Reine ne dk ni ne feit rieii
pea* niente a cafo, nt rende con- au toward, *"« ™* «>n>Irte k
to ad altri che a <Dio delle az- JF&^i ^^^£^3
j „ * *» rr^ de les paroles. xLile a toujours agi
«" e deUe parole fue Ha &parl/par eUe.mfime,&ckcom.
*ferato$efarlatofempre da par ^ elte fera jufqu'k la mort, foitque
JuOf celk
(«) Ltffltr* «' ZMwrjS fa£. 218. &* 223. .....
(*) La Suide s'en reffcntit entre autres des premieres. Ctr le Roi de France fit fom-
mer cette Couronne de lui rendre foi & hommige du Duche* de Deux-Ponts, comma
relevant autrefois defdits EvAche's. Le Roi de Suide fit remontrer i Leuic XIV. l'in-
juftice qu'on lui faifoit: que ce Duche* avoit toujours txt yn Diicbe* fouverain, & que
jamais ceux qui i'avoient pofltede* n'en avoient rendu foi & tiommage a perfonne , rice
g'eft qu'on prtt pour ce titre 1'Inveftifure que ks Conftitutions de Y Empire vouloient
qu'on demandit a VEmpereur.
Ces raifons ne pl&rent pas i la Cour de France. Elle continua toujours fes injuftes
pretentions , tellement, qu'apres bien des pourparlers entre i'Ambafladeur de Suide &
les Miniftres de France, la nouvelle Chambre de Mhz <k>nna un- Arret- de reunion du
Duche* i la Couronne, fi dans un terns precis le Roi de Suide n'en rendoit foi & hom-
mage. Celui ci rejettant cette pretention comme chim^rique, comtae elle l'^toit au
fond, la France propofa au Due Molpbejcan, Oncle du Rof de Suide, de l'invefttrde
ce Duche , ii le Roi de Suide ne fctisfaifoit i la teneur de I'Arrft. Mais le Due n'eut
garde de le faire, & leRoi CbarUs XL indign^ de ce traitement du Mini(16re Franfois>
•bandonna 1' Alliance de la France tquyi\ avoit embrace pendant la dernidre guerre, aux
d^pens de fes Provinces, & meme au p^ril de fa vie. La Suide jouit dar-la d'une paix
de dixhuit ans conf^cutifs jofqu'i la mort de Charles XL eftimte de fes amis & re*
• doutle de fes envieux (1).
(0 v°y« la Condaite de la France dcpuii It in it.) Sc M^fflOirtS de Ckrifli** Tom. II. p.H7<
Mx de Himife pag. $f. ** (t Cologne u%+. Ice. rtt. .
CHRISTINE REINE DE SUEDE, up
* »
filOy e cofifard fino alia mor- cela platfe oo depfcrtfe a Mrs. let mpt*
te,ocbecibpiaccta,*difpaccta Cardinal ConfSfcr* , aoxqods^^J
- «<*•; c cw r^Jii^H C*nf0Ap- " convient de ft foovenir , que com. d. lettre.
• a quet SS<: Cardtnalt Unfeae- qq ng exiger du Lion <• a^*
rat,, a, qualtconvtene dt rt~ ± ne ^Cxx^ de-m&ne odd. -"T^T
ntfv&f?, c& /«ww* *wr Jtpuo \\ fe trompe qui efpere que Sa Ma- *S83.
pretender e dal leone di non r*~ jeftd changera jamais de langage.
gire s cofi tinganna cbi fpera
che mutt mat la M. S. il fuo
Mnguaggh.
Dans Tautre ©adroit la Copie dit:
La Regina non dice, ne fd La Reine ne parte jm ne fait j*.
mat niente a cdfo*eDelle ofcre, ««* "en au hazard. Elk s ne rend
- j»tu 4>*~»ii fa. m*4t i*«J* compte de fes actions & de fee pa-
e delle parole fue non rende ^^i^^rMmpJS*
conto fe non a TJto fob , con a ^00,, agi & parte par fown&ne ;
fajuto del quale bd operate, e & c'eft comme elle fera-, s'H lui
parlato fempre da far fuo , > plait* jufqo'a k mort. Cependanc
cofi ford, fe le piacerd , fit celoi-la fe trompe, qui efpere de 1»
aU* morte , e- perb s'inganna feire changer de feotiment & de
cbi fpera di farlemutar fent't- x**&&-
mento,ofntguaggio.
An deflbot e*toit ajonte* de la propre main de la Reine.
. C'eft apparemmenc dans cette raeme epoque que Cbtijiine, lafle de pa-
feilles tracafleries, a voulu fe retirer de Romt & fe fixer aiUeuriy comme
•He le marque 4 fon Gouveraeur-GeneKd en Suidc. \
<De Rome le if. May 16Z6. . v "* \
II fe paffe ici des chofes qui ntobligent den.partir. ,- M&ffr
Jolution eft prife, C0 Jtfou ne me donne fatisfa&ion dans pevf
je fuis rtfolue den partir, quoiqttavec le poignard dans le
eeur? mats je dots ce depart a <Dieu, a ma ekire? *ux con-
jon&ures prefentes. Je vous le faisfavoir, aftn ewe vous vous
prtpariez d me venir trouver dans pen de mots. Je ne fats pas
encore on firaiy car il y a beaucoup a conftdJrer; & Je vous
demand? votre avis Id-dejus, QJ me propofe dialler d Ham-
bourg, pour refbudrr avec vous le lieu de ma retraite. ". Ce±
pendant, Ji 'vous fouvtz niajufter I e" change de Br6ipeA le Uete
de ma retraite feroit tout trouvt% & jenenwudroispasfau*
,20 ; MB.MOIRES CONCERWANT
n^ocu. tfe. Jetivbits ehverrai F Ordinaire prochain me Inftrutthn la-
ommlrcc defus, ® je me pr omits tout de votre ztlc 9 prudence ® b*-
a^ft?He.sdi 'bilett. Je vous rt ponds amplement dans mes autres <rD<?pbhes
•— — - Su£doifes, & le Marquis vous informer a plus au long de mes
1683" intentions. Adieu.
Je vous recommande de-nouveatk faj£aire de la Liquidation
avec Texeira ft? avec tons les autres (*). r
Le Chevalier de Terlon> qui entretenoit commerce de Lettres avecC&/7/I
tine depuis longues anne'es, vouioit lui 6ter ce fcrupule de l'efprit, & de-
truire les bruits qui couroient par-tout de la liaifon fecr&e entre le Turc &
le Roi Tris-Cbr{pim: fur quoi* Cbrijitne lui terivit cette Lettre, ou, en
faifant femblant de ne pas croire une pareille intelligence, elle exalte le
Roi de Pologne par deflus tous les autres Princes, pour fairfc eomprendre
que Louis, k Grand ne lui etoit pas comparable {a) par le cour & le con*
rage,
a Le 4. Mars 1684. .
Monfieur It Ghevalier de Terlon, en riponfe a votre Let*
trie da 4- Janvier** je vous dirai que je Juts peut-ttre la feu-
le qui riaccufe pas la France ^intelligence avec le Turc.
Cette faujfe opinion fait un grand tort a la reputation Sun
Roi Chretien, qu'on Joupfonne cotnmuniment J9 une Jicriminel-
le intelligence ; (f). Mais pour moi qui ten crois innocent, je
me mo que d& errcQr* populaires, farce que je fat irop bien
quun fi grand G? Ji puijfant Monarque que FEmpereur Otto-
man cotnpte su nombre de fes ennemis tout ce qui rieji pas en-
core dans celui de fes ejclavesy SJ quyil ne re pit de mouve-
mens que de fa propre voknti ', ni de homes que celles de
*Dieu 9 qui feul nous a fait iriompher £une Tuijfance a qui
rien.ve pouyoit rtfijlcr. Heureux ce grand® incomparable
Roi ($)* dont il s'ejl fervi pour dijfirer du-moins notr* ef
c lavage. 1)ieu conferve ce Trince* qui eft ta gloire de not re
, .Style,
•••(•) Lettere a% Jttoi Miniftri fag. 55. .
•. (*) Je tiens cette Lettre de la faveur de Mr. de Barnekau, Qonverneut de la Pro-
vince de BUckingue.
" (j) De bons Hlftoriens, Pufendorf entre autres dans Ton Hiftoire tie Brandebourg 9
Lib. XVIU. J 04. & 96. le dit pofltivement. V- M&noires de CbrtJHm'T. II. paj.
£22. & f)ag. 231- \
(f ) Ce tat 1« Roi Jean Sobieski de* Ptlogfte. V. Mfooires de Cbrijtihe^ f. IL pag,
tip, ftc. . * .*•■»■ ■ .
CHRIS TINE REINS D'E -SUEDE. i*i ;
Si/fle, & f unique foutien de notre Religion. Vous aurezfu m****
que la Ligue des Vdnitiens avec /Empfereur ® le Rot de Po-Ssi*
logne* eft fbrt avancSe; je id tient conclue a theure qu'il eft, £££$*,
ftt taut ce quon peut appofer a cette formidable Tuiffance, eft — -~
fort d mon grJ; mats avec tout cela il nous faut de nouveaux JjjS
miracles. *Dieu qui $ 'eft djclart Ji vi/f&lpnent four nous, ne
laijpsra fas fon ouvragc imparfait. Cepmdant je vous renter-
tie de tout ce que vous me dites iobligeantrHje prie*Dicu
qiiil vous tien&e en fa faint e garde.
2*. S. Je fbuhaitte de tout mon coeur qtiune bonne (S veri-
table paix nous ajfure la tranquillity du Nord, quoique je fits
perfuadde quil tty a rien a craindre dans le Septentrion,
qtiil y ait paix ou guerre ailleurs.
Cbrjjline raifonna jufte dans cette Apoftille ,en difant qo'ii n'y avoic rien
a cramdre pour la tranquillity du Nord, qu'il yeutpaix ou guerre ailleurs(a)*
Car Charles XL allanc it la fource des malheurs que la Suide venoic d'efluver
dans ia derni&re guerre, trouva qu'il n'&oit plus de Pim&et de fon Ro-
yaume de fe ligtfer ttfec fh France; ce qu'il ne fit pas non plus durant foa
iftegne pendant dix*hwt ans, au grand avantage de la Nation Suidoife,
qui accrue en force, par un Commerce floriflant, & fe rendit re/peftable $
Amis & a Ennemis.
Le Chevalier de Terhn venant toujours a Ia charge, pour que la Reine
fe perfuadat abfolument qufil n'y avoit rien de tout ce qu'on difoit de Tin- .
telligence du Tun avec le Roi de France, Chri/tine, pour ne pas heurter de
front une Cour done elle pourroit avoir befoin en.certaines occurrences,
ne vouloit pas en convenir dir element, mais dltruifoit finethent, par fa
conduite, le fervice de la France rendu autrefois contre le Turc (*). Voi*
ci comment eUe s'eo expHque avec lui (*).
Le 13. May. 1684.
. Je fuss autant perfuadtc que vous le fouhaiteZj que ce ne
font que les Ennemis du Roix votre Maitre qui faccuftnt
df union avec let Turcs, dontje ne Fai Jamais foupfonni%
mais je par donne tout ee que la prudence ST finttrh publient :
tout eft fuspeft d la politique > GJ ceux qui fevoyent attaquts,
croyent que tout confpire contre eux.
00 Mimrires de Chrlfiine T. II pag. (*) Leture a9 Juri Mto&rl fag. 50. .
(*) II y a des circonftances curieufes de cette intelligence fecrfte avec la Porte One-
manne, dans le Tratti de la Conduite de la France dtpuhkPiixd*NimtgU€fp*z. 139, &C
m MEMOIRES CONCERNANT
iSk*^ :i '^TtfWfe- "ttm** f*nfr**firt <f** ks emfiche de fake rJjffiddl
»o)9^^ Bmemteii&ijfik ywM*t£Lk!t «jk
aX*jM/f*90B afait,^ Octtftkntitioplc, x fAmbo$*deur d*\
v ' France frefquyau moment de la guerre dtdarte: cependant eel
list froctdt fait ajfez connoitre> que la fuferhe Ccfcr de la Port^
nemtnage fas ajffez la France four entirer tout £ wantage font
me Tyiffance moins orgueilleufe pouwvit pr&fiter^ Tmr fa
Bataitte de St. Gottard dotot vous me faites fouvemr pour M
gloire de votre Nation (S devotre MaHre^ elleleur eft due aveq
juftice. Ce fut en cette occafion que les Fran9ois fe dsftingn&tni
aufflglorieufementi comme Us font toujour s far-tout \ SJ kgrmdk
Mbnteewiuli, quhwien a cent 4 le detail \ lenr a rendu juftiee^
t$ nya fas feint de leur Stre en fortie ^edevablede la vifhwr*
quit remfortfa pette attion fut Ji gtorieufe four la France »
que je me fr/farois a voir quelque chop de femblable la Cam-
fagne fajfte* Mais *Dieu voulut danner cette fois fa gtoirt
dufecours de Vienne au grand © brave Roide Pologne. Tour
£e qui eft deia conversion des H^rdtiqnes, dent vous me farlee
avec tabt\demfhafey ' ( * ) jene fai que vous en dire y <$ je fuis
Jt feu Eclair He fur cer mat i tres , que je doiete encore ffon traA
vaille en France a rendre ^Her^tique^atholiqu^s^ au les
Catholiques H^r&iques- Cefendant je fouhaitte que la Caufe
de *Dieu triomfhe farrtout y .comme elk a triomfhe a Vienne*
On fait aujfi fort 4nen que le Roi voire Maiire n& Sit rendre-
eomft*
(*) Les grandes perfficutioiw dm Hugmcnots de France , n'ayant &lat6 que deux ans apr£sr
on apper;oit par ce que Ja Reine repond & Terlon, que leur perte totale £toit d£j&
fotfom au GrapA <Q6nfell du Roi. Eft-il done pxObable qu-on auroU.J>rfc;iwe Jl#blu«
tiop cje cette importance, oil il s'agiflbit de laviQ & des biens de unllions defes fu-
Jets, £ llrtfh & fans le confentement de Louis X1V>? Ceft pdw*anc.*« qw Mr/ *Jt
K. rjitptnd. fa*m a p«tfendu.f fctt-a'efl.anir* par-Iila r^otonfe <jue tellrf aifaiteu GLqitil v a.en.'
Hmm. ll £°re dc plua-fingulier en cette affaire, e'efi quW J6uniaIiue'Fr4f#oiJ' C^ns feJ
Milanges LitUraires & Pbilofopbiques. K i. p. v$. h BtrUn 175^.) pour. Hlfciflper Ijtffev
JUP.. de tiflty61f etrancone^part wxmaiix qu'oo & foufit^rA des ^^JA^ Xftteftam,
illfeue deuxLettres que ceMonarque avoit ecritei vfngt|ans auparavant /pbur frouvet
un hit arjriv^ vingt ans apr£s» Voil^ uire nouveHe ^ne&6cW»«b aotftates$i oet&i^Mt
i'Hiflgire,. & qui reflemble aflez i Texaftitude ordinaire que les Hiftoriens moderner
de France.- fopt .^ott 'jlaq^^uf^JSqv^ Hiftoriflmes;vpu;Ja G^Bialogip &,la Chronologie:
font competes presque pour riem Tdut autVe^ue le Journaliu'd cdlivMdmjau rdie,.
que: fi Louis XIV. n'a eu aucune part i ces perft^curions inhumaines,. ce n*a2pas 6v6
Jliii,. mais fes Miniftre9 qui on* gouvern^ la Fnmc£tt & que parmi des milJiers d'Off;-
ciew tant Civils qu'Eccl^fiaftiques qui rentourofeixt, ft iry eri" avoir pas un- tjtif eftt
tavtsdiss ifes itoosuK qui fe comme^toient dans toute l^tendue de fon. R.oya.mj)a,. ^t qpii
.aft tUn^itnq pas ja» jj(iMr„ W W\c, feigaiue >. inais ^ludeurs annd'es de fuite- ' : /
CH'R.ISTJNE R 5 I N E D E SUE D E. ja3
tfrnpte-qsid 1>ieu de fes acJions. Ce privilege pourtant ne bd . «|«eu.
*fi f*i rpurtkulier ; il nous, eft commun dnous tons, auxquelsvSLuuvt
*D'teu a frit la grace de naitre Rois ; eependant ce compte en eft £ c£S5«
un terrible i $ nous n'en fimmes pas quittes d meilleur mar* ■ ■
ehe*. Oh peat tromper les hommes de milk manie'res\ mats on x^
n\e trompt jamais *Dieu, on ne pent lui eh impojer, S? la con-
science ne ftatte & ne trompe perfonne* Tour le fecours de Can-
die, il eft d propos dene le pas vomer parmi les bero'iques ex-
ploits de votre brave Nation* Je he fai comment tela s'eft fait*
mats par malheur CancUe nya dte* perdue qu'apree que le fe-
cours de France eft arrivlS. II faut aujji outlier les entreprifes
fur G^gery,y»r ChiO ,.fur Alger, tSfur flu/ieurs autres Vines, oil
les Qttcafes- out fait grand bruit &peu deffet.LesTxacs en font
pen de cos, & UsCnx6tienscomme**entds'eumoquer*uji; $
pour ce qui eft du B locus de Luxembourg, il ne faut pas van-
ter la ge'ne'rofite' & lu moderation du\Roi voire Maitre en cette
occafwn, aux dipens de la prudence* a laquelle cette gloire eft
dik. . M^u^reftit voue 4»Ja)nMtss4* nieiUeurt nowuetied* monde,
tn ™'*0ra#t aui<Df Ligoe SacrtSe (* ) ne fervirs quid fair*
U paix awe it Turc. <Jroyex-vous qut xe fiit pen de cbofa
que de fobtenir? A m<m gr(fy e'eft been agez^ x& d queique
prix qu'vu l*.fajfet pourvu que re fiit eu commun* Je la ctw
tat toujour s btenfaite. II ne faut fie ft flatter de cbime'resk,
Nous fotnmes. viSorieuu, ileftxtr*t\ mats le Tore eft toujour^
vuffi formidable quHl Fe'toit, & on ne prendra pas Oonibntv-
nople anffi fac'tkment quon fe $ imagine, qmmd men* le Rff
votn Maitre feroit de la puttie, Mas, antique effet* fue
paiffe prtdmre la kiwte 8acre*y il eft tonftant \m tfkftfuni-
que rempm .qttotiMroppoftr au Ivrnttit. tie tfAfi^. vC^i
©wtt d fairi kl^fa i Vntld comsnep p'uifaneao&tuwitoup
de trunauittirt fur ce qui ft pdge. *Z>JTU vow umferb^ 9
pw»r frffle ftofterer corrnne je4edej9re:
. Ge ^pft la.R&fle'tft au Cbcvaliwr-.aafuj^dfekCpOfStefipp^dei qtrifi- *""*■"*
ftw> ^eft pas^oipf renyurqiiable:^* afae,enwreJ\Ion4r*V4Jlle •<?>-*. a?
prance a rendre les fflrttiques Catboliques, ou les Caiboliques §££££'*
..»••• ••••■ .-,..,. ■ .'- , • • ■ • ■•-•, ■, • •. ff&4- ■
>->•>.- >N --^•AV.~>K->c^* A - AV- >k- ^-Nv- «K.« -^- ^ vw\..v,.v.YA^V-\o*VAVA-
IV!) Ceft k L^udcjoe Vtimptrcurfc fes Rlptft>li4oe6<de Btiognt & 4e Ftmjtconclu-
tent eutr'eux pour fe dtfendxe OWttellcment comre le Jwt; le GwteBrtMe L y vx£^
lUffi qUClqUCi iftU^CS »pr6«. .
124 MEM 01 RES CONCERN ANT
MiffCKU- Htritiques. Terbn neferebutapas, farces objeflSonsde Cbriftine, fc
Smt^rcc lui vanter la merveilleufe^cwiverGon des JHuguetMts, en demandant ate*
dc tettrcs tie Reine, ce ^qu'elle en penfott. U ifembte qu elle ne s'en foit pas expliqtrfe '
ehijinu. ^e ^jte^ vu fintervaue je pr^ des deux ans qui s'etoient Routes, entre
l/an" les deux demteres Lettres quelle lux avoit ^crites. Enfin, ayantappris,
jtf8& jes cruautfe queues Dragohnades ,continuoient a exercer contre les pauvres
Huguenots,, elle ne put plus deguifer fes vdritables fentimens de pietS &
de politique, dont elle jugeok 'que la Cour de France ne s'61oignoit que
trop , ce dont cetteCour devdicrecueillir un jour les fruits £ Ton grand defa-
vantage. Qu'on juge par ce qui eft arrive dermis, fi la France eft Reve-
nue plus heureufe apres cetce epoque, ou fi Cbfitftine a porce fes vues j*Ju§
loin qu'on ne fe nmaginoit alors. Quoi.qu!il en foit, nous donne-
rons ici cette fameufe Lettre de Cbriftine au Chevalier de Terlon, qui fit
en ce terns -la d'&utant plus de bruit, qu'etant titde fur la'copie.que
nous avons rejue de Rome, eHe differe en quelques expreffions des autres
copies qui fe trouvent dans plufieurs Imprimes (a) (£).
, . Le %. Ffvricr i<S86 (*X
e Tuisqke. irws vottlex. /avoir mts fentiment fur Id pr/tex-
due extirpation de IHirifie en France \je fuis tame de vbus k
dire fur un fujet decette importance* 'Commeje fats prof effiw de
ne craindre E£ dc ne flatter perfonne^je vous avoucrai franche-
ment que je ne fuss fas ifort perfuadtc du fucch de ce grand
dcjfein , S5 que je nt faarois m'en r(/ouir> comme d'une chafe
fort avdntageufe a mtre Saint e Religion; aucontraire>jepr<f-
vois bien des prejudices quun proctdt fi nouveau fera naitre
j*ar-tout. En bome-fbi itesrvous bien perfuadede la fincdritd
drees Convertis ? \Je fbubaitte quils ob&Jfent flhe&ement d
ZDitUy fiS a Jeur R»i\ mais jeer ami le^opim^r^i&jen^
woudrois pas! avoir fur mon tompte tons les fatriUges qur com*
vuttront ees Catholiques forces par des Miffionaires qui traite
tent trop cavaltirement nos Saints Myfttres. Les Gens deguer*
re font d1 Granges Apdtjres. Je les crqis plus propres a tuer*
violer J£ voter, qua ferfuader; auffi des relations dont on
/" . nepeut pas dotitetj nmi Mpprenent-eltes qu'il* s'dequittent de
-• tear ntffito'ffri\*dl%lhir'*mod*. J'ai pitit dcrgens qu9on aban-
(*) Mimrires de Chxi(tlntT.ILpog.*3<\ Q) Latere ifuri Minijtripag. 187-
(♦) II eft dft aibas <4e hCopiede Rome1: N&. KeiiqAc ceci fe trowve . fmprQng
^ dans les N-ouvdlea H*U voiujes en Langue Fr&pip,. on Ic dent n^snmoin^poiK
» foppoft. ■ . i*c .-. .. :;!-■... ....'
CH.RI5T.INE RETNE:. pE^SUjgJBE. i»5
. danne A Uu,rdiJcw4tion. Je plains font de famtiks rm&s, >&&*
tantd bounties gens rtduits d la mendicity t$ jent puis r^SSL*.'
garder ce qui fe pajfe aujourd'bui en France, fans en avoir % cmrU
■compajfion. Je plains- ees malheureux d'etre nis dans. £exreur:i ■- ,-• *,
mats time fcvtble quits en font plus dignes de piiie'- que de haine\ J^j£
CS> comme je>ue voudroif pas. pour E Empire An: Monde avouc
part dMeurserrearsi /e ne wudrois pas auffi Hire caufe de leurs
malheurs. Je confidere aujourdhui la France comme une ma-
lade a qui r on coupe bras fSjambes, pour la gu&jr dun mat
quun pen de. patience &.de douceur auroit entie'remeuP.gueri\
rnair jecrains. fort que cenuUnes' aigriffe^ & qtftlnedev'tenne
enftn. incurable i quece feu cache fous la cendre ne feratiume un
Jour plus fort que ja^nais y^ quel He're'fie mas que1 enedevienne plus
dangereufe. Rien n'eft plus louable que le deffein de convertir i
lesH6r6tiques & les Inftdifles, mats la maniere dent on sy
prend eft fort nouvelle; (0 puis que notre Seigneur ■ ne s" eft pat
fervi de, cette mithode' pour coitveriir \te Monde 9 elle ne doit
pas itre la meilleure^ (*) J* admire, & ne comprjends pas ce zf-
le ® cette politique qui me pajfent, & je fuis de plus rayie
de ne les pas comprenare. Croye&vous que ce foit a-prefent le
terns de convertir les Huguenots, de Us renare tons Catholt-
ques dans un ftecleoil ton fait des attentats fivifibles en Fran-
ce centre le refpegt t$ la foum'tjfton etui font dUs a /Egjife Ro-
maine, qui eft I unique &J fin/branlable fondement de notre Re- •
ligion, puisque e'eft a elle que notre Seigneur a fait cette ma-
gnifique pfomeffe, que les portes de TEnfer ne.preVaudront
pas centre elle ? Cependant Jamais la fcandaleufe liber te" de
y*Eglife Galficane*^ e'te'poupe pluspris de la rebellion ,. qua^
prefent. Les demie're/Tropafttions, ftgnCes {£ pufrlie'es par k
Clerge" de France, font tettes% qri elks riant dome1 quun triom-
p&r
<l(*)<Le fentfmeht de llflirftre'F^afif*Archev*que deCambraif* vten* att tnftn^i
lit feget. 11 dk dpi$ fa^JLettrc au Chevalier de Sr, Georjt^*fy toutescjiafca * ne
„ forces jamais vos.Sajcts i, changer de Religion! Aucune Puiuahee Humaine ne pent
•„ fprcer le retranchemerjt fwpe'ne'trable de la liberte* diicoehf, * La force tie petit ji-
,„ srais perfuader; lea" hotflmes* elle ne fait que des #ipqcrkes, .Quand les Rpfe fa mi-
„leitt de Religion, au lieu de la prot^ger, i!s la mettent en fervittide. Accordez &
„ tous la Tolerance -Cfvfrer* non, en approuvant tout comme indiff&rent, mars ert
<Tr (oufltsntavse patience tout ce fme. J>ieu &>affi:ey & en .t^chafit fit japiepetlc* homr
^ ines par une douce perfuaffon** ( i). " *
(i) VofO Id DiifflioJU ft ^ft JU&wiqws poor la pftarcicnc^^f^ftoiv pagt 50w
Qa *
128 ' ME MO 1 R ES C 0 » C E R! N A N T ! J
J^i^u- • jW*»: vo)dht FjeftUvtge de^JKam* dftruit far ce feul coup dt
commerce ^*#r* <fe Pape. Z^» £&ir* ** y&/* inmr^f * <Dieu% & a Sa
JlSL. Saintet£. Z> *»//»* ©/V« £*/ a fait ces merveilles9 fira le reft*
N$8s&c de Rome,
Tendant que je vous 4cris> nous venons We tecevoir avec me
joie inexfrimable h nouvelle de la frife de Bude. Cette a&ion
htreique eft digne de la ndblc envie de fdusks grands cetuts i &
faimcrois mieux Favoir faite, quede fofftder le Mtmdeentier.
Loui foit *Dieu a qui touts la gloire en eft dUe. Bude a Stfatta-
qute & dtfendue far autant de Hfros yu'jl y avoit Jthommes
dans Fun H F autre Tarti* &f cette hiroique aftion n'effacefas
feulcment tout Ve qui a 4M fait de vtritabtement grand Sf de
heau dans notre 'Steele, mats tile rapproehe encore FEle&tur de
Bavl^re & le^Duc de Lorraine du rang des grands homtnes des
Sticler Mrotqucs. *Dieu conferve ces Trinces four la gloire
de la Chr£tient£ & celle de notre Steele. Enfin Bude frife *
Rome dtlivrfe de Feftlavage dans un mime jour> font des 4v4-
netnens ftadtnirables, que jene doute flus de Fheureux ($- gld-
rieux chdngement de /fcurope.^ Si far malheurvous vous trou-
vez engagt dans un <Parti qui rtafprouve fas ce qui fe fafle*
je fouhaitte de tout mon c(eur que *Dieu vous en confble. 'Don-
ne z ce pendant ce falutaire avis a eeux qui vous font icrire aprh
trois mofs de Jilence, qtFih me laijfent en repose car la veine
doit je tire tout ce qui feut d/filer les gens, eft infyuifable;
tnais quils s'en frennent d Dieu f$ Hon fas a mot. 7)ieu vous
fajfe frofffrer, &c. . "
Auffi Cbrijtine, comme elle fembloic le fouhaitter vers la jin.de cette
Lettre, futelte laiflfe en repos de la pact du Chevalier r qui cefla de lui £•
crirefur ce fujet. Cependant, comme \ja Reine n'igooroit pas que Mr-
Bayle avoit infer^ fa premiere Lettre au Chevalier ae Terlon t au lujet des
Dragonnades de France, dans ksNouvelks de la Ripubliaue des Lettres, &
y avoit dit, que c'&oit unrejie du Proteftantifme de Cbriftine (a), elle don-
na ordre & fon Secretaire Galdenblad d'ecrire k Bayle une Lettre anonyme
pour lui caufer de rinqui&ude. Ceft des< Manufcrits de la Reine, re$us
de Rome, que j'ai decouvert cette anecdote aflez int&eflante, & touc-i-
feic inconnue jufqu'ici: la publication de cette Lettre dlplaira d'autant
moins au Le&eur, qu'elle fera accompagnee des r&lexioos^ue Cbrijiine
a faites ladeflus de fa propre main (b)>
(a) V. Mim. de CttfUUne Tom* 11 pfig. (b) Ellefe trouve dans Jos MifcellaacaA-
13C. (fc. cadeuiica fag. pi, (jc*
C ffWlXXt-B © RSI N"E DE S UEiD E. tip
' Monfteur , w#s »<r ttouverez pas mauvais , fejpe're , f «r . Mta**
/«* wwr jfattM «* /tfi* tft«jr , qui pourra dans Is /kite vous cmmm
ttre de quelque utilite*, romme vous le verrea. Vous toes nn * o^/km.
ib*ntoYJt*fprit\ f§ ceu* q*i /#&** Wr Nottvettes dt \*<R&pM>.— —
blique des Lettres , pour pea qu*Us fy ceunoiffent, avouitnt que ,f^
'<f&Us 'en rfwa infin'mtnt: Mats, MtnfteHtS ne ftur*it-on tore
iet-efprtt jfans offenfer Us gens* G0 fans Sattirer des affaires %
if vous qui favet tout de cbo/es-,- devriez-vous ignorer Uref
pet? qu'ou doit mux Testes Courmue'es , & qui toant facre'es %
vH'me fkur6it les toucher fans danger de U fokdrt&du tonnet-
re?uJe vousdi/ceei au fitjet de la Rcine de Su&te, di qui vous
"etvez pris la kberti de purler bien eaVulierement dans vos
NotfVeifcs, d propds dune Lettfe qu'm a mprirnde fous fbm
nem. \ Vous en faites mention en quatre endroits^ mats le dor*
nier eft afurtment d*un efprit qui a pris fejforun pen plus
gillie fdlUif.^ ""- •• -"- '•" •■*."• . ■ .• •••
- .$***< du nom IHuftre ( * ) de Chfiftine \ ft vous euffiea d»-
ntoiKsajoutdxcehiideReineiveiistfdurie&fkit qutvotre dt-
voir)> • 'ffe- Waffex pas dire que ks grands Hiftoriens , comme •
vous'ftraitent ainjiles plus grands M<mdrquest°&qu'ils difent
■tout court y Louis XIV. ® Jaqtfes B. en parlant des Rois de
-'France 8J ^Angleterre. Ces nombres de XIK £9 de II. portent
avec eux quelque diftintfion , C0 corrigent en quelque manie're
la liberti ' de cette expreffion ; mats qui diro'tt , par exemple,
Louis s'eft mis en the de convert ir Us Proteftans au mojen des
^Dragons: ou Jaques vent, s*il peufy rtoAblir par la douceur
la .ReMgion.jdans.fon R&yaume ■> , c* feroit une manie're dt \ par*
ie¥\bieh rsdkule. 11 ne left pas nioins , Moftfku? , de\dire>
eamtrie vous, Vavezi fait dans voire dernier; mots de Juin (pa-
te 7±6.y oh cbnfirtne que Chriftine eft Itf veritable Auteur
l£c. (f) en parlant dune des plus iUuftres Reines qu'il j ait
e»t
v • • . i . • . •' . . ' '■
r'.(*) \Ifcji m d^lLLpsTPRk, remarque Ja'Reine 6h cettndrolt.^offe^fi'pas: m(steM
Me timviiindant il reft Jervi, ^ ertoutrageaotj.qubjqu'iofn pailre 6treperfUad6 qfife
#i l'AuteurJh'a pas 6u intention d'oflfenfer par ce mot, £tant Stranger; 11 y a iipparence
?> qu'il ignore ces dglicatelTes d'une langue qui ^eft ptls la fienne, & cela peut lui fer-
#rvir d'excufe. ,f , '
/. (t) » QU€ rqp'dlfc Cbtijlinf feule, pbftrve la Heine ici, cela p'pffenfe en rien f aU
!^J <fontrairef| tout ^e [qifon ^ pourroit ajouter de plus grand 4'de plus augufo, rfjr
,,f,«ilgmente rien. ITqus les fifties ontdlf iWnirx, Stmiranit, Cyrus t: Alexandre \ ScU
♦t pi™* Ctfat, Jvgufle, Trajan, Marc Autelt.TiU &C Mais s'il y a Gudque erreuf,
• en cela, elle n'eft nulkment outrageamfc/" 'On'peift douteV ftultofer/r, *fi le nolin de
Tm M R .. <W-
ijo MEM.OIJtESCON CE fRN ANT :
-.!«***- «*, f$, qu'tt y <m* pent- 4ttt janms 4U Moqfa ,11'^faU
£¥£%L.fi*t^Ht ?*** ^ref^e^ue wtiS devfi^a une fi grande Tri**
' ', ■ Atjfe* .*# farhtot de Sa^a/efi^ mw^Wfeto* k fiiic dts
.\m. &ns V?* fi piqttentde bienJcrire.y •.• y:; V'
- ; Mais fie tfyfl, pas encore ce quil ya.de pltfs d^fe&ueu* dims
cet endroit devQs Nouvelles; ce font> Men/tew, deux ou trots
snots par lesqmls vous finijje&cet article* " C'eft un refte* djt
pes-vous, de Proteftantisme. (f> Vous auriez, kien ;pft vous
pager dedire ftjfr \ La pajfion de /aire le be^eftm vefy *^jfc-
fort&% mbisvpus vous toes trompt, > // n'y a point d'efptipjj*
dedatf , il ny a qua de Pinfoknw* On ne pari? pomi\aing
dune Reine qui profejfe avec tanf de &£le 69 avec un fi Sum
£xemple une Religion contraire a celk des Proteftans, qitelfa
A Pout facxifii, pQW *& i twtes. fes a&io&s jtimentent ce 4 $f
vous dites, & prouve qu'il riy a en Sa Majefti aucun re fie <£
jsjotr* Religion. \// ne fattp p^ur cela que lire cette mime Lef-
tfe dontvous parley dans vos Nouvelles. // ne faadroit quey
lire plufieurs autres quelle 4 encore icrites fur, k mime fiajeb
Elk Heft point CathoMque a la maniire de France, elk Sefi
d la manure <k Rome i c'efi-drdir* dg St. Pierre & de St.
.Paul
„ Ctriftine eft encore iflez iltoftre poitf Stre mf* air tang db cts grands noma. II pour-
3> roit peut-ttre* y artiver uu jour, s'il plait i Dieu. Mais allurement tout homme qui
„ dira CbriJttncTcu\e9 ne Toifenfera pas, & toute fon ambition ne va .qu'4 marker
$, d^trb>mae au'tang dfe ceiix qu^n appetleL par 1e0* Ample »dtA.. Lafeapiiredc^V
9% xe I* Reine feul , eft phis inodefte^ mats ce^gagq n'appartient qjj'mix.Sej:vit^ur$ &
„ aux Creatures de I« Kefne,:& peut bfFenfer fes lucres Kelnes*, qufle fonfcependiaiic
V d'une rtKnai^fe tris • dWSrente de CbriftinS, puifqu'dlles ne font en effit^uelJeppn^
», mterea Sujettes pu d'ua Marl* ou d'uii. Fiift: cequi aapetit conveniti Qjriflini, qui
y „' ne connolt que Dfeu au-deflus drel!e. v
SM Tous les dtFe&, At la Reine ki% feroient aif-dtflbus de CbriJKne, fi elle itok
^ ?z heureufe pour avoir fatisfait & la noble ambition de Ton coeur. Mais peut-itre
It que Dieu lui fera la grace, avant cfe mourrr, d*y fatisfaire encore-"
v (t) ^ Pour ce qui eft, ajoute Cbrijiine^ de.la calomnie de ProteftantiJJime, elle eft
„ infupportabfe, & on ne comprend pas ccfimhtnt tin honrmfequi fiiit feulement ^crire
n fon iiom, peut faire une fi lourde faute, que de dire uoe (emblable fotdfe. . Si
9% Cbrjffine „£coit aflfez malheureufe de cefler o'ftre Catbqliqpe, on ne Paccuferoit jt-
M inais de retpur pour une Rehgton dont 'elle n*a jamaft ^rd. Si elle cut le malhetit
h de naltre dans Th^r^fie de Lutber, elle eut le bonheur, depuis P&ge de Yaifon, d«
*„ ?>e croire famais* ffen de'*tout ce qd*ont enfelgn^& Lutbet & Cabin; Entre toutes
M les Religions elle choifit.la Catbolique,. qui lui fembia Tunique veritable » & elle
^ n*^ut. jamais aucunretour pout celld oil elle ^ttrft n£e; fit Ton peitaffdrer, q*e ff
^p^t malb'eur ille'n%eflc-pas,choifi la: C&holiquc, elle ferbit reft4i parfititementtieuwe
'^ en ma,tt£re Kdfc [Religion r 6a elte, s4eh feroit form^e une btoj afer6g6€ > ^ai& :fo*t:
^dterentieateceUe,de/.a(6^«de CVt^K, " *'' ' ' !; ',.,... ?<
CKRISTriTE EIINE DE SUEDE. 131
&*vit. (*). Ceft pourquei elk eft centre ees perfections y par- .x«go«i«.
±*mieffe&rtament cette mamere de convert ir Its Hfre'tiquescSZJL*
tevient pas fans-doute des Ap6tres> . v.; tatyU
... *Ab refie, tout, ce que je voter dis ici eft de trio* chef ® par-
ee que men devoir m oblige a vous le dire , Ctant un des Sets ,<hS.
viteurs de la Reine. S'il arrive que Sa Majefie' vienne & li-
re vos Nouveltes, je ne fius fas -ee quelle dira, ni ee quelle
/era. Mais , Monfienr, crtyez-moi, dequelque protection dont
vous vous vantie&auprh du Magifirat de la Vtlle de Rotter-
dam, cela ne vous. fauveroit fas du rejfentiment dune Jfgratt-
de Trince/fe (f) /i elk vous entreprenoit\ & Mrs. ks Magif-
trats de Rotterdam font tropjufes, SJ trop raifonnabks ($)
pour vouloir vous protiger dansune pareilk occafion.
Sa Majefie" ne desavoue pas la Lettre qu'on a imprimis
/bus fon nom (**), C0 que vous rapportez dans vos NouveUes.
liny a que k mot je fuis M la fin qui n'efi pus (telle. V»
tiomme'&ejprit cornme vous devoit bien avoir fait cette rifle—
scion i & f avoir- corrige*. Vne Reine cornme elk ne pent ft
Jervir de ce ferine qu'avec trh-peu Je perjbnnesy . & .Afr. de
Tprlon sfeft pas de ce nombre (ft). Cette feule circonftanceve'i
rifle afez que ce tieflpas la Reine qui ieft aviffe de faire im-
primer cette Lettre, cornme tout k monde k fait ($$)-. Si vous
en voulez faire mention dans vos Nouvelles, vous k pouvez;
mais point de flaifanteries la-dejfus, cornme vous avesa fait
dans k mots ifAvril, page +7%. *Prefitexde[favis\ & croyexi
intenctta je fu$ - verJtabkmemt - * : J . ,
'. .Monfleur, .
Pbtre trls-humbk
•r\K v." , " ' -\ ".. . . -Serviteur. >>.':; -.-.
•{*) 9i Toyt cela, dit AiXtfat, eftdnrinemeiie dk. Oui, Je fu!s Cetboltqu* 4 1»W*J
^.nuhre de Rome, & non pas i la manttre de France, & avec 1'aide de Dieu je me
3'confcrverai tell*.
(f) „ 11 a rnifoTi, dit Cbrlftinij ft !! parte tr&a-juftc.
m „ Aipatez-irt 4Mlc, & »Q fifths. :
(*♦) „ 1xu\UmtT\t,cjouUlaRein*.
- <tt) » Ti^tep,M Cbrifiin* Non ftoe-dovte, Mt. Je Terlm n'eft pal de ce
;,wiiombre. • ^
f) 99 Vous avtz tok. dk U Rrtne i Gtldmblcd en homme d'efprit, de bon-
is, & en Servlteut txh-zM piwiKle feivke de la Reine, qui fous eo confervert
£| v toutc
j3a ME^'OIBry CONCKRNANT
d^***' -*&* -.S. Si j<t*^ tmtt pt* mprmm* tefk fiufiwtint. farce qik
,1 \ ?
; pon/e. jjjfoand il fera temrae >*p. fbirec&tne&ity m^onxyje^Jt
ferai ; -im&isttfi xi vtysde vous can^er^ JiviMm* If trwxfyz d
1687. /ny**
n'ii />■;"; >.i \'
res
faifoit touJQurs grand bruiu'c&a excjtarla ahaofit&du Landgrave ETfVrff
ae-#$r, qui iototoe'efte r&oit fait;qW^^^): It s'Momi ft el^l
fa^trit etrfte, coinme on le dSbkoit gtfn&afenietit; Chriftine ne taitia giuP
*fe$ de le luiaVoubr, earafluraac qVdte'rtY&'rifedKQit pw'BlteM
4pt('X - - *"•- ' •* l'* "% ' -• l ' ••'" l • ■ ■•• •••
.^fion C*y/fyt J W recjtsU^L*$trecqife vous m aye& tc%tit q(
figft.de l& mienne'quon vietfa din&rimere#fa
veux iien n<m fiulemept voug itrzobligie de tamittiQ 4e£*fe>
f^v^A^b v^ *** •t*niHffi&-&. f*p* ^caJ^y\^^f^9^(
^V^^'^ jfr^flW qwjetat
^crtttyi V&> que je qi vieA repens pas ; N & .four Vous le fer^
fuader encore miciiXy jevMs envoy e U Cofie.dfs deux* mitres
Lettres /qpe fai Writes £ des ferfimp*S 9U* &#??&& £fr*t
queyerfome ne doutott dans vos - tf jf^*^€MSF%vjf^\^ v^^^ ^WW5^
il ejt queftioHy ne fut de moi%/La Jeule conclusion pent vous eat
avoir, fait Joutsr ayec raijbk j, v ck> le terme je fuis nyeji fas
de nrt?y*$ffl&k iife*setiv}rs feu de per/onnes; mais le Coptfte ote
PImfrimeuf\ qutont voulufaire les Juffifans* y ont fait glijfer
fans~doutg £etfe±fyuter aujji-bien que celle du Titre de Serdnif-
i2ne$ que je ne veux abfolument pas foujfrir. Au-refie con-
JfrvefrntQiy je vousfrfe^ ^e^#*f^<&
Jy. rfyondrai toujour s dvec Fejftme que vous ' tnernek y"'priaritf
fXik 4*Wvofis tiemih 1^<^7^ fiih.
(b) mmtiret & Chriftine T. I. pagi. •^ty%H& tPlWbffi&£'&&-
-.1
C # R l.S-fX HE K E I N. E .D B; S'.UlXI) E. 13$
temphdetpn^ )es Mlrferne* ffottsfes. &'&& , &ft fc. '--— ■
t^'iir y»V» w m'a pas fbttPfonxfe d£ f avoir HHBlt£eX .
'ejfte ne nt'mportepas. [Je fais attffi ' tdide da;<Pefet^
vp'tr
til
doutefdrt
fev*l&Ribme avtotgyfrfoM^lfhternire ;^>A yftche^fouri*.
tant que cet facomfr&henfibh djienddnt de^lalfistneh ip*> W#fc>
Ma ees feux^ ifa pi's emp&hit SsL'-Saintetfe de^renSy it thd Eeik
tretdjuftice getiemfatiUymkhSi Sainted MyTMfrfc
d manager, la France, Sf /«■ apparences e'tatft pour elle?W*&o±'
kti^demoderneveut^ue^m donke'du-fndifts a& ffi$ntt*q* r.e-
fws demciis "a? ceusc $ut rRofi eraiht J^r'leur's'patvler^ "2Morrtffl£
toe, qui dans tout l^'niversnecrains^Heref^ffe^^^ieil^
& qui me'mancipe a traiter les Okies du terns 'ffo-cavdliltne*
menty fai fait comme les autres; car vous fovea w'Jl /*%£$*-
irfe dpettprU dla&mme 'f^^'^^f^JjmAm
Jfes aftxpuufe pan U ven^mu^Mfi^Hpn^ef^ a/fqi&j, .m
W; mettaflt. pwr\ k premi&e yfok 4^x ^Mercatc.Gidatofc^
dans ce Ldt/rejt rempli de toute's les bdWverni*t furor® fit*
Ufa ldk tents ydanfte law***/*' ifbtoeW e^r&^/freyW^
mte;iimi:U*rtt&ot &le$B(mtgeote deVfritci bvefflmmMt
ribTe-y mats je trouverat'tnwfcficr^
Wfijtfuis incorrigible r tSquefofe toujour s me diverfir aux
*Fj>ens de ceux qui simaginent ajfez, mal a-profl* d&$ki***ttttH-
^tyy-Zmetia! [uoiMmJftfpag. $6.
c.'V. j •, ; r . ::
(?) fen:f^rafi|^^]4eiQM fcfitogMw* fefew
&aicn<wre*ftlijf c^prfi.,., , is v„jj Lt n.;)rf .•; Uu.^ . * ' ;. . r . .. ^. ... .
tlon* fc
\
U4 .:. c&riwi crrji e si con c x r¥AK tp ^
bkt WUt$ fEmife.- *$W»ioi que wsftfyi*** dtfe.vhus
> &fre£. ^r^!r»j^d^^acds efufvous <( pom ante , ne fro-
£%%&***''* ritn> & 9***" VatfeaUx M^\k f^ fe^ircntquy & fat^
~~ re ^f prendre le &rhneniai de la Mer a cease qui ne lefavenf
fas. Vous verrez mime que Von fe rendra fort docile a des
Maitres fi habfles ^*)\ ftf en va fratiquer a favenir la mo-
defiie, qui deviendra la veriu d la mode) ouflutSt la vertu de
fmrfiere^tm^9 ,d&imn&$$ur kjtfeyfrce fiicki -&£**
ne s'occuperaque d? t admiration d$fa*grande fortune^ (&de eeJj*
Is de la patience deceux qui lui put wtffi faire t ant de chofiss
quron fouvdit emficber avant fen Afothipfey laquelle pourroit
tien itr0r^oquieqvf^t\que€e fiiclt \ fiwffe^ Jl^r^fie riayesz
4%cun fcrufufe de^ faire voir vies £ettres, mais: gardezrvous
hfen de faire fiwpr. qvelks sadreffent a vqus$ xar je ne weux
fas xple vpmt foyez cpnsfu four "avoir quelque corrtfpondance
avec mci* puisquon a four moi un fi grand 4loi$nementy & que,
eette connoifanct i Jtoprrotiyous attirer des affaires y auxqqelles
je ne fourrpis fqrfmfdier fi-tfc. . Je fiukastte que 3)ieuvous%
^fhye.^\\[^'y'X \..;; • \v\\. . 'r;;:!.' \''. .*
. *$*. S+g>itet ^ tfmprimeun, que 4e:j$rme je .fins* [q^l a,
Hus dans ma Lettre, n]y eft pas, & que c'ejl avec tris-peu de
ferfomes que fen ufe. Je m imagine que c'efl far la fauie du»
Qoftfey qui auravaulu faire le foffifant. ;
* Cbrijlwe tie 'de^uil^pas nonA plus fes tentinien* k Rofne; k T^g^rd jdesl
©aiding recontiw jtotir 6<re tie Id Fa&iori Fraqfbife: 'Nobs avons prb-
doit d-deflufc irtWfes Billet*, qhi a fervi de r^ponfe a dfe tnenaces'qu^s
avoient lichd centre eife. Un des Cardinaux, done elle &oitle irioins
cqfitente, itdh qstlui d'Efttiis> qu'elle regardok comme Punftjue auteur
&m cabale* mal tiffues, pomme ^Ue die, i la Cour At Rome (t). ^Ceft lui
qu>Ue foupjenne dffetre Ja caufe que Je M^qifbre^du Due de^awy^ ne;s^-
tok pas acquitt^ de Jon devoir envers eDe$ quoique Sqo M^itre lui eta
ordonnd de ie faire. ' La R^ine en fait des plain tes au Due dans la Lettre
4^%)ittdohm)nsid^c^la^rt<taia^ Vi ^ ' >\. x' : ;
' ' • * v , lit
Q) LHHti J Frincipi fsg. s+ . • ..
(*) Cela arriva mdme environ trofs ans apris la Bataille de la Hogu$9 oh la Marl*
oe de France fati bien&ititeo ,*&&¥&*{&&& Xtodte
mi filde apris.
<t) CbriJHns &oit de longae main fl prfvenue contre Mrs. tfEJtrtts, qtie dans one
iDftruaion qu'elle donna d fon Miniftre pour la Cour de Franc*,- elle'dit, .» qn'elle ne
U pouvoit jamais avoir aucune tonfianoe en tm, api^s ce qui s'lt&it pa&'V Voyez
«es M^moire* Ton. pf 175. ft i8fc MC ,•..>...■,.
CHRISTINE- HEINE D E S U E: J) E. 135
} Hon
jfl TfnCa 'dl Savoi*. • Ad Doc de Samp. * "«*£;
v Ser^.Sitnore.Havcndoiopc- ^^ Duf» ay*" apPT* — -T'
netratoglitrdimdatiiaV.A.R. SEJ&A L! r°nn 2^ * f- n 'iL£
«//** Mmfiro m quefta Carte, ^rlTvotre part em moi de fori
Jtconytr mecofer %arte fm net deyoir,je m'y ftds a&endue.plOfeura
»w<& * «w. dovutky nefono.fiata femaines, jpaur avoir la confoiaua?
attendendo malte fettimane tef- d'en timoigaer , ma recorinoiflaace
feito , per haver la canfolatlone a V, A. R. Mais m^per&vaoc
^ Zarj * , * #'?tf/' Wfifi vf yo^,(air» r^ar^er {eprejadwc iprt
differ endo Fadempmento . <*?//* enjeTuIcera:par rapport a vou$-qie>
,g/#^ rjfolutioni dt\V, A. 7?;,\mefi vosordresfontiimaliaiv^(S?
jwiw 4 wetter le.. in tonfidera- , je Voiis prie inftamment de ne. pas
*# * fmt ordtnty e la rtchtedo ^ fttwantre replktfe fl'^eataae
r*» **tt* Ammxm </* *w* /vr- Jes jaftes ReTotadoiw qtt'iTa t em
ptettere, cbe quejlo fuotninifiro ja-ddTus de V. A. R. C'cftce^jtf
/? /.^ ^ — -_^:.:. v.» „./!..-• j j- ..~.~ -1^--^ '-devoir
rjfltca efnmfca , pfflfim+t rfpomlre aox ddmonftradons V rt%
Prudentsffimt ordmi dateglt da fopt ,dflc», wee ma cordiaUt^bnfr
/> A R, cojt rtcjhtede la Jua naire^ & a vous>faire con*o&re <&t
■gloria* II douere >:-ld.^.giti$itia ; jefujs,, . 7, 7 '. , v 7 „.*
ed il cordialijfimo affctio+'cw . ,• 7 / . ' ]"■■ , vj V>^
cut hi \ fetripre conjiderata iutf . "• '. P* v^^^ f.- 'V
ifuoiinteretfjedpfonprm- ' Tre^aflfe^W " :'^
fa a corrtfponder adtmoftrattone x . i
tahto dovutumi con la mia Jo- Cooiine CbriJtiOa ^kjjandr*
lita corMalitarfd a farle com-
fiere* cRio fom VAbbtSaminK
<D. V. A. R, .,,"..., „
4^"** Cugimt . ...
, M ; . . . .••-• r. •. ■ • .!'>•) ? : •<■ ■>• ")."' O • >•..:.'! :• .1.1 0
I
Z*^»^ S^itfM^
, ;».^
AV
tot
, Elle s'en expliqae plus paffiGtfK&effient danrune autre Lettre au Mar-
<£2*«« <!u*8 &&• K^^ (*)» premier Miniftre'du Due. On peut en conclure
£Tcttre«4e qu'il s'y ggit de quelqne point de Ceremonial, & void ]a Lettre en fon en-
.cm^ tier (a), f- ^ _ . . .. .7: .. -7
,»Wf. .. , -.;• •; . ,-. •■';• Le ti^>Juitkt i6%^\ .,*; • "."."*
'-.:•., * . ♦ ■ 7 * 'I '. ' c v . v * \ . .. . - . "• —
Monficur le Mar quh &e St. Thomas, on m*a rehdu comfie
'-de FaffecJioh Qf </« «/Ar que vous ayezie^oigne' fo^ man fer-
vice, qudnd il a tie" quefiion W* faire re'foudre S. Jl. R. votre
filaftre 4 me Jatisfairejur cequi fe faffe en.cette Cour 'a mo*
$gard\. mats voyaht le pen <?effet que tamittt dfffifince votre
•Maitte , ££' vos fiins ant froduit » je me jfuis\ i^fblue d lui
&rire moi*-tn4me la^deffus, four tacher a* obieflir) fes" dernii-
r*s re'Jblutions en ma faveur. Je vous frie de lui repreftnter
qtion ne feut me refu/er flus long-terns les devoirs qui me
font dds\ fat^m^offenferpidrtfille^ment, & oue'mdfatienceftant
enfin fouffie^d 'tout , it 'efi: ietos'de finfr t affaire, je, jkprai
far U r/f>QfiJe> dt ce que je. Jdis me frometire de Pamkti^de
vetre Matirt ', &■ rtglerai la mienne sJur fes fentiment. \ Jb
firois tie*, fdche'e qu'ils fujfent're'gl'e's fur ceux qui font gou-
verne's far- le Cardinal dyEQx6)tss, unique auteur des camles
tndf'ttfeefdefrttetyftr. Je m'itffkre qu*on\ftrd Kfis efforts-
^four.jhanger ' (efttj/rement les %onnes' difpofitions de votfe Coitr\
fuisquon $ m affi&d'auioritd bour dtjfer.er''Ptxfcutipnd2 Jet
pr.dres. Cejhtt. que les d'Eftrees font croire. ici. " lifais ayani
am qu'en d autre? occafumsfi. A. R. a fu UfeK en prince li-
hrt -fif fbuverain, tS-de la maniere ghriefife dotit doir eHufer
un jeune Heros ; j 'e/pere > quHl ft \ fhr& \ ofyftr^Q :con$l»ifrXaiij)i
tel en cette -occ-afon, afin de fe conferveryifiime^ tatintie' que
fai four faferfonne ; 0? je vousj^ura'i grt de taut *e que vous
contribuerez, A Fbeuteux fuccks de cette- affaire , commevbus
svez fait iufquici. Je frie Tfieu qu'il vous faffe frofpfrer.
>J' " '^'- » c- ' -tftnftkk^^anara:
(a) Lettere a Principi p. 199 & 200.
(*) C^coit le P<*re de Charlotte Canalis; Comteffe de'&pigno,' Veuve du Marquis i$>
St. SibaJHan* laquclle W8or AnMlt Roi de S4t4oigrti ipot^a^ ftcondes noces, en
abdiquant la Couronae en 1730. Elle avoic alors cfnquame ans.
CHRISTINE REINE D E SUEDE- 137
» La Reirte fct il ebti&e dans fon fentiment contre la /taw, qu'elle prir wgoci*.
Tallarme fur un bruit qui couroit que le puc de Mantm vouloit partir pour ^nsfic , J,
la Cour de France: ce qui prejudicierok , difoit-ellef a PintdrSt commune um«dc
ddrit«tift ,.£Ue. Jul dprjyitde la prppre xnaip, (a) Ja JLettre fuivante.. . , c^in§\
v :Li *3- Novembre i6%6. i«5»
©*/ cwrewce cbe V. A. Jia. II court ici un bruit que V. A. a
per portarfialla Corte di Fran- intention d'aller a la Cour de Fran*.
tnfe tat voce, benched* me QP°fc». * n? W *****!»
vr * -.v ^ii „/n: +~~ . ceu* 9.u» "MK jaloux de la liberty dc
fit «& r& .^ £*&/& delta hberta re de V. A. le craignent, cVfou*
iTTxiliit ed btterefato nejla gto- haitent que cette nouvelfc, effimeV
rid & V. 'A.' 't defidtra che non »de> tous fort pr^judiciable a Tmbtn
jt'itorijichiidi n*ova,~gitidicd- «omjmin t> & en particuJier a V. A.
td qui da tutti Jtotmamente wfe ve>i6e point. Moi qui con;
^„h<,\r.<,}«U aTC i«t+r*tro>n~ nois. voire noble genie > je me fuis
frepudlz^aTFtnter^eim^ efforc6e ^ fe^ flfqa'a fombre de
mune, ed at parttdolare 4 V. ^^ jdfe . mais y^wi que ce
A. Io, che.conofco} tl fuo nobtl bruit, confirmee pluGeursendroits,
geniOyMfondfihq'uidffaticata me met en perplexity Cell pour-
s tevar fejmthre di tal censetta, quoi je vous prie de m'eclarcir 14-
wa mi rende terpletfa it veder- «?". .«&» *»« ie. fad»e <* Moa
to confermdto fa tante parti; J^S^1?^ *^ *"
_ . J, «... J / vos fentimens la-deflus. En atten-
Terb la ^ prego d tllumtnarmt, dan£i :e fouhaire k v# A# des rffoh|-
atctoCh to fappta quello she fi tions dignesd'ellei&qullfafle^rof- ,.' \ .
deye crederfi fielF avenire de* pfrer toutes vos aftiqai*' ^ •; k
fmi fintiwenU.* Inianto preT V
jp i< Sim^'lddM * jjtfffi inffiri .". ' *
atf A.V.rifoluzaonidtgncdel .1
frbrarii Jk& grafo* e cSe felt- ; ;; ? - . :. >
rlif/ **#* ^ 5*^ operaxmi. /- .* : ti • c % . ;
l"..V\'l:r,'[ "•, . J-4 ' -V '. ' \- '••'.*' i- •"! ;.
\ ;; IT 6ut;r bicn qxie.k Due de Mantime aitraffur^ :la R«ii* fur dfct article i
puifquelle le remercie, dans une Rtfponle fort poli*t de Iar oonnoif-
lanee qifif M en avoit dohnte par le Marqub Jaquos Natia (a). Et com-;
tne le Due pric la rdfolution dix-huit mois apr^s d'aller faire une Campa-
gne en fjongric. no* feul$ment la Reine lui en thnoigna fa joy e*
e& Jtlifoubaitant thute Jortp de bonbeur dansjes entreprifes (c) ;
mais elle fit les mimes wsux a la 'Ducheffe fon Epoufe^ qui
lui en avoit;up£i Serit^ en fiubaitant que comme il acquerre-
(a) Lntifl
(b) Li 23
Lnnte a* Prtncipi &%, 57. pip. 5$;
Nov. 2636. Letter* a* Pritici- (c ) Li 1: JuUht X68& I. c. p. 6$.
Tom* IT. S
138 MEMOIRES CONCERN AKN T;
•JZsS*1*' raPar~tt bewcouf de gloirt* le TtW-fuhffiurt, tk >i)euUk\retb$p~
c^mtroe duire en fkine fanttVSt profpJripf. (a}.. » .: . . :\
Chripnt.
• Cette animofite quelle garda ccmtre It Cour de Franc*, ae rempech*
L'an ^ jc foire fes complimeps de condolence a N.. N* fur la more du Vi>
** comte de Turcnne, lequd, apr& le Prince^-£*JJf^eIIe eftimoit le plus de.
tous les G&ifraux.de /faac* (£).
Void fa littre .de Ta propre main;, %mik Hm? idrefc&fos datefr}.
jfc/00 CouJtHy je trends fart a Ujufie douteur que vousdonn*
fc forte de Mr. &e Turennfc , (3 Je veus affureque e'efl me rtn*
dre juftke% que i^eferfuad^y c*mmeve$w[£Aesy^qwjefujf
fenjtblement touchy de la mm dtunfi'grtwd bommt^ [jcny*n~
tref rends feint d* en wnfikn Vv S^ >&\dir4i feulement que
fat refu atfec eftime tout ce^fucveUs inediUs d^fgeant^np
U Retire que vous m'avez icrite. en cette fitnefie Qcc*fwn\ vous?
afurant qtien toutes ce lies que vans me dimmer a^je vaus fc-
im fionnoitrc que je fids vfrtiablewnt^.m* Qowg*%
• ' • - ' " " . 1. : w' • -;v V- /■—.•"■ /
. ;,.- Vetfe bonne Amle
, ' panSaBoi Aleffandra (*>' '
ZAMdSmtim*.
m«££Zi, . & [commerce de Eetp^is <fe & ttefoe ^cr fes Etrapgers y yep&pech*
df chnkie pas que celiu qu'dle entreteqoit av.ee lfcs 4jtt<ftp£ q^riift fori thiiri, comme^
* su*k. je pjus r^ej £ ^e' pjus* efjentfej^; jjfon feulement eUe 'en tiral xfe n&eflaire-
pour fentretien de fa Cour, mais auflj le fuper^d pour eh gratifier Je*n&
cefliteux , & ceux qui excelloient dans fc» Srien&eswle* Btauxt'Ara, & qui
faifoient honneur aux Lettres. II n'6tok pat tp&n* fcttatf pcurvC^j/?fi^v
que fes fentimens fur les affaires publiqueS(fiiflw^nr<^^cm^a peu**^
le Comte Benoit Oxenjlierna, alors Chancellor <$&&*& $v&*m$vi&
& Tdgard des affaires de ce Royaume*. La Reine n ignorant pas aii-refle
CoAbwn fira autarky inftuoic fur cellc? quelle a?.ok a, d£m61er avec cette
Gour,iK>afeuleme]K le f^Jiciu du choix qiieCbsrks XL avoic fait en Tap-
pdUnt au dmoades tfEvnts. {d)x6Lzu»uixmmt quelle devoit enfartie
t' ' ' . x —' ,*-■.-.-; . , •• ■- r. '..
: (t) Mtmoins de Chr Kline T. II fag-. {<f) M4h*k*s & ChtiOtoe ■& & ^^p
(*) La Reine avoit dcrit cette Let tie de fa propre naixu. fills fe.Upuve parmUcr
C Hilt 16 TIKE fcBINE DP:;8UJ.Pt i&:
!*gkir*defi» r4gm a»#fa*&s mfcUf 4p ^J^^erdf'iUi^fir^^^^*
Mdifon /Osenffiern*; maa die t^ivit aufli au Marqois del Monti $t£Z£m
fan Jbwoyla Stoekiolm, que comae k Chaacdjer foubaitqit r^ete'i^.d^SoSSL.
la Leure-de -Aftn^il a'avpit qu'a coocfane «i Contra* mSine, 4 caufe .
des r^fblutions. Favorable^ %aitxqaelles te ChanqpRer ayoft contribud leplus."*
Elle t»*eo€ pas'lfeu ghtilalov* auflj ^^tontenb^dirSieur ^t^fcro/^j' qtf a-'
voit ajBmddWiey tevenns dii'Duc&tf de BrAn*V *i <to Sfwr Olivikrans Gbtf*'-
▼erneur-Gg&&# de ft* Ddmaines, le premier retardafat fc payement qtitt
devoit fiare, A fantrt parce qa'il vouloic rompre le Contrat &it par k*
Reioe m£me awpc Teixtr*. CMjline s'en feapdalifa fort* & Ijii confeilla de.
ne paa t'amufcs a youlok la gouvenier* Void Tone & f autre de fee
X* ;x<?. l&pUmlre x6\$.
\\
CTeff avec fionnemetft que fkpprends qu&H n&peut fien avan^
fer~ avec vous dans fajuftcment de voire ctimpte de Pan paJYf
par-efr voter tctardtes fa Teixera 'te payment de ce que vmt
fhe\ ievps pohr^es revenus'^Bf^mt. Ce n'efl fas me fervk*
toipiheK:H'fk*tY'fii:dei ftrer, etf longueur tes payemens de me&
revinUs^ qui fhnt Ji h^i^ffaires pout ma fkhfijlanee\ c'tft four*
quoi je vous ordonne de fatisfaire la-deflus Teixera fans dtlai*
afin .que je n'aye fas fujet de me pldindre de vous a Favenir*
($ de me dinner .fujet fhre fatisfaite de votre condkite* 'Die*
vous - fafli > projpfrer. '■ " - - '
P. S. Vous aurez fu du Gouverneur-Giniral la grace que
je vous at faite, de lui ordonnir de vous fatisfaire ' Jevettq
en revanche que vous fbye&alerte pour ynin fervjceff& que vous
ne perdwfG pas de terns a me fatre toucher mesretienus, e'ejh
dhdkv ^Te&etafc .-:•. ./, . ^, th\\ .;.//• a
^ ; ;- ] Le i. ^icefnbre \^s\ (A}«\ ^^^ . , • •• - :
.j, Teixexa fe plaint de vous avec grande ,rai/hn% & fenjkif
fi ffandalifee r pour ne vous rien dire de, plus desobligeant\
ffvJG 9*~pm tvouwer&s termgs age^ forts pour vous eft-fa
titpigncr tmn resentment. Jr/vous fdpargtie' appendant y pm*r
c* que fe vduf>aim*^ mais d fkukchangbr de conduit e\ oar je
fbif tf4&4nal fkttsfakt de tout crque.vdttsave&fkfi dPJgahd
de -T&xer*, - dkpuis que, voui fys parti & Hoiine. Jftvois
Ifcn que vous voudriez rompre le Contrat fait avec hi ; mats
. » .: • : " ../t)t\ .; ' \"\ t - -\ ,;:*,T .«, .-. J*
(a) Lettere ffuoi Miniftri psg. 30. (b) Negn. <X Pol. pag. 2tf. . -
S a
140 MEMOIRES CONCERNANT* »
iwgod*. je vous declare nettemtit que vous n'y rtuffirez jamais-, car je
cotfci i^tce w*# q&l fitbfift? AMS toutes fes claufes^ jufqu'a ce que fayl
%^ftL-.c6Hctu un-nouveati ContrAt, o& je rtmddierai aux inccnvdnieks
<fr~; " • du premier le tnieux qu'il me /era poffiblc. Cependant ne vous
mt amufez, pas a fa\re le Tjuteur dvec mot. Obftjfe&aveugUtnent a
tnes ordresj & u*uye& pas la timtrite d]yrien changer de votre,
chef fans mes ordres exprts. ><Faites payer ponftuellment Tei-
xera felon le Contrat y Qf rimidiez a tons les dJsdrdres quont
tauft toutes les di/pojitions contraires au Contrat que vous
avez faites9 S? pr&parez*-vous a me rendre compte de touslesr
prejudices que je recevrai de vos brouilleries. Je vous en icris
plus amplement dans une autre %)<fptcfes mats fat voulu vous
en parler dans celle-ci plus partteufiJreihent , afin que vous ne
pritendiez* pas caufe <f ignorance de mes intentions. Vous me
dites que Teixera /era payd avant que fannie finiffey ce fe-x
roit bten rfparer vps fautcs; mass fy^yois pen dapparence d*'
la manure que vous vpfis yprenex jufquicu Le terns me man^
qu*> fS je me remefs a ce que le Marquis vous dira de plus^
Adieu ', continues a mtrithr^ mes homes graces par votre fid^
lit 4 & votre obtiffancty & neme donnez, pas le teplaifir £ avoir
fujet de me plaindre de vous.
P.^ S. So#veuezr>vous combien fai a cotur t affaire de Moon
t& Nchange de Brdmei &J travaillez-y de la bonne montir*. ,
. Elle n'fyargna pas nqn plus fon Refident Teixera , qui, depuis que.
Chrtfiine avoit quittd la Couronne en 1 654, avoit mante tout ion argent , maiV
qui k ciufe qu*il n'titok pas exaftement payg depuis quehjues mojs, avoit
ok. (<*) qu'if ne ferbk des alraflces qne pour ee dernier mois de Tann^e i€8'5>:
La Reine en appella au Contrat qui devoit Atico$& fubfifttr un
ajfez long sterns 9 Qf ttmoigna fa furprife de ce qu'il fat/bit dif*
ji cult 4 Je venir a une liquidation gfnfrale Hes comptesy qui efi
jufiement la pierre de touche de fa droiture Of de fa ponfitualitf
pour Jon fervice. II fetnble cependant qacCbriJlim ne lui ait pas vou-
lu du mat, quetques fommes confid(5rables qifii eftt gagn&s dans Pad*
mmHlration de fbn argent; caril (e trouve dafts fes Catlfem\irti6 d&tatf*
g&g£n&ale quelle lui donna deox ans apresy conjee eh* ces termesr (frk
Outre la quittance finale que nqus avtms dontrfe.a nofxe RJfa
stent 2X Manoel Teixera, ** date du \y.Avril de cette-ann/*
1687, nous dtclarons par laprtfentey que malgrd.lt gdfc ex-
'^(a) Li *?. Die. i$Z$*.LttUre.arJui (5) Latere a' Diverfi fag. 5+
Minijtri. fag* I04. J *: v- > '• w S.{ . # . !;'r. . . .■
CHRISTINE RSINE.DE SUEEE.141
eeffif qtitl peut avoir fait dvec wont, pendant lee aunM* coMfri* ti*/f y
, fes dans la liquidation, & exprim/es dans ladite quittance, novs'cSLc** '
vouhns pourtant pour te repos de notice conference y 0 '-en ctojfo.£cfijlL4
deration de Jon miritepour notre firvice.^ hti en fiureum.da-K ■ ' —
nation, comme par la prefhite nous kit. domums* dans Umeil^ JjJJ
leure Of \la pins volatile form* * tout \ce \ ynWJaura pu\ g*g*&\
de trop dans ce terns avee nous* Qek ponrquoimutwoidanzM.
ordonnons que ledit <D. Manoel Teixera €9 fes b&itiers &
fuccefeurs ne foient jamais moleftdspout cetmpte. '. En foi de
quoi, &c.
Le Baron de Pvtbujtf ayant demand* fa cttmiffion de fc Charge, <fe
G*add*BaiIlif qififcLsyw eue^en Poi»^r*iMf , tyijifoe te Iw ascerda fort ho*
Oorablcment , & Antomc Mrobirg fut auffi cong6did (a). ; < :
Sans date. .*'-... \ .
" 'McmjfieurkBa^
U\ vous me d^andedld^^erm^dp Je iffattet* la Charge de Tre-*
hier Baitlif en Pdin£ratiie;\ 6? voydnt" qUk ie rieft que? pour
ehercher votre r epos a Fdge oh vous dtesy je nyat pas voulu
vous refufer cette fdtisfattion. Je voiis envoie done votre con-
gt , & comme vous niavez, donnt toujours fujei'dfttrc fatts^
faite du z>ile fide F application quevom r^ tdmdlgni fcopr ,. . f#1
mes intfrfoSf a%ffi vous. devez voui^ffurer de marecoftmtffa^fi^
& Sr. de Rofembac fera votre fueeejfeur dans la mtmt CharA
gey ayant mfritt de moi wtt* rJcompenfe* pom fes bons fervicn *
tsuil tnarendus dans fa Commljpon en Suede. Je vous* frigid
hi doisner tintiet 'kfirifiruftitinr^ \ntie]fyh$
(§ utiles drnon'f&'VicCi &JhdHtribuerttti^
rez> pour mes inttrtts^ ay eg le mtm zJl^ igic vous ave& eujuf*
qu'ici. *Dieu vous ttenhe en fa fdinte garde.
Voici une Lectre de IxRcine i OFtveirans% qui prdp^a Ta ^^mi^iQD (fe
trob&gjti fervice de la JReihe, pout aVoif cabate&ntfe fen dbwerneiu>
^f Rome ^ 10. Avril i6t£ '* x
Monfeur Olivekrans* yr yi// y&r/ fatis faite de tout eti
yous avezt faiijvf%u'icir f$ vQtVfi 0$4Hit *?/&#££ la, ami
S3
14* *£'£■&- O I R E S C O N G E i R: N A N T - '
HOBS « , . . , N . •
C*mm«teeJ > 'V
S$£T* u' *&* Manqel *e*era. J* rifrojla delta voflr* letter* dei
m t ' i 3. del paffatQ y vi dico , etfio Jbn motto fodisfatta -fin qui del
ml Marcheft del Monte, U quale fiaa piu bande, eke nella pri-
ma^diew^hd. adempito degnamente-, e ton'apflaujb U ftie par-
ti r e Sihefcron »*f n'bdfktto ma iejlmoman&ada me motto
fartuolarmente ftimata, ! onde /pero, eve doppo haver'prefipra^.
tic* dell* co ft, mi rifkrcJrdJn gran parte deUa perdita\det pay
dre\ mas' to jbno fodisfatta di lui, mm lo'Jbno deimodo di tftai*
tar di quelta corie. Intanto vi or ditto di mandarmiun conto, ed
a parte dftutto rib- che fpetia agPiintaroJfidBi'fu Martbefe&A.
Mpritev r di conthnuar* * pagare >pvr:un annpimieto altaVaflt
ySw, la pretoifme) cbe^havefe pagitto fin qu^ aM\. td'ul&th.
po deT Monte eontbiuerete *la fita peyffomtyftgnatagli JSno a
ipenti annit perche ' vmjtmtlntenu >,' to mom potrk "viver.taato^
glieta pdgberete antmpatamente tutta,maapoco per'volta, mom
. Jubitate che damevi fardfomfcato tutu pwttmlmegte. Zht
veflo horicevuto ie rifpejUdi fyr. Cm<my com mid fedisfdzhttc.
RingrazMte da parte *ni* teSn xDuc&'df> VQlfeftbioel dvlleaf*
fettuofe efprefftoni cheviha \fatt* verjh di awr / afitcurandoto del-
ta peopen/ibne, eJella Jiima \partic6lare cbegli port*, , etDiovi
profperi* ':: » .•' - ..v.. .'.
„ Mi dimenticao di dirvi, che la rimejfa dei fei cento. tallari
», jf/Nmrges men* fon voted perm* in una certa occortnsC4,tvt-
y, tf quei. concerts' faiti; o\da farji tr£ not ed it fu Marcheje>
„ overo co' figlj , attendetel* pure che fare$e con online, e eon-
„ fenfo dimeS&c.
T. S. Tutto quell* cV'to dico qui non e a cafoy eper$ viva*
gliatawijo. utfupra. .'..': ... ■; -v. ..> i *•> ••••/,
#
11 Marchefe d^ ,^lonlie>f; , M Marguij M, Mom fe conduit
porta fibent% jcb%.jtmJHfa&i\.& ^n.jup J ne.^ pas, me dif-
altro chi afpigwdk'^.1mM§ f^./9^^,fim.f <P?
fd, ejperolitrovar nella fua falt' & Je^re trouver .^
per- ,
(fi) I. t* P. Ilia
CHRISTINE REINE D E S U E D E. 14$
*trTbn*di cbe rifircir in parte perfonre de qooi re'parer en partie wgoctt.
allaperdita,chebbfattodelJ& Uperte quej'aifiute ea feufonpe.^-^
a* i~A~« J.n^. »«*u Uh fan- K> dont Jai toujours occaGon dr j
fuo padre, delta auale hb fern- ^^ £ ^ Mai$ D]eu ft
/r*/«A «r^w* A ^rwii «* $oulu ainfi, & a ftut fe rtflguer ;
7)iohavolutocoji:b$Jbgnaraj- - -• * '
fegnarfi alia fua fanta vqUm-
ti&c.
done j'ai toujour* occaGon de de Lett*.
^ de Cbrifiimi
£ L'an
fa fainte volontd. ^88,
EUc ajoute dans Fautre Apoftille: (4).
2)i J. Af. /* y&* viva per
tniracolo Uddio, e delta com-
pletion robuftafopra ogni buma-
na condizione cbe Wio m'hd do-
to, po£b anco dire cbe vi i c*n-
vorfi il tniracolo del? arte per-
cheveramente il mio medico , ed
ancbe i vaknf hubmini che fo-
no fiat I fopra chiamati hanno
fatto maraviglie. Sara perquan-
to placer a a <Dio &c*
Enfin la Reine r^pondit k Texcira en lul demandant: (*).
Qp'ayantprevu*, il y along-terns*
l'accident arrive au Marquis, je ne
puis me rdfoudre a Tenvoyer en Sui-
de. je ferois inconfolable s'il n'd-
toit pas mort ici, car j'aurois era
que je f avois afiomml en lui ordon-
nant de partir. Dieu fait lout de
me favour infpird
In rifpofia delta vojlra de* %y.
del paffato, svi dico, cb9 to fon
contenta cbe paghiate i 4. anni
feguenti, come voi mi propone-
te, la penfione if quattordici
che rejUno per il compimento
dei 20. anni al pupo del Mar-
chefe del Monte-
In ordine poi at fk Marche-
fe Juo padre , io non fb com-
frendere come babbiate potato
interpretare la mia lettera dei
z. del pajfato in fenfo coji finif-
tro, ch'io habbia concepito di
hi quale he diffidenza , e moftruo-
fi
(a) Voyezfa Lettre A Texeira le 12 Mars
1689. Lcttere a' Juoi Miniftri pag. 89.
Tom IF.
Je fuis contente que vous payiei,
dans les quatre anises prochaines*
comme vous me le propofez , qua*
xorze mille 6a\$ qui reflent pour
fupplkr k la penfion de vingt aw
pour le plus jeune fils du Marquis
del Monte* ;.
A I'egard de feu le Marquis
fon Pere, je ne puis pas compre*
dre comment vous aurez pu inter-
preter ma Lettre du 2 du paffi
. dans un fens « fi fidiftie , comme
G je me fafle defiee de lui , &
que j'eufle t^moigne des. .fentimens
peu tavorables k la m^moire. Vous
•'"."' favez
■ (V) Lt so. Nw. 1688'. I. r.s p: jop.
14-6
MEMOIRES CONCERNANT
jtumdM. Jl fent'menti po& favorevoli favez bien que je veus commao-
%££«* alia fua memoria. Voi fame dai il y a quelque • terns , de lui
£33L !"»'> Mio vi ordinal, untem- Wer/»x mille ecus de gratificauon,
4tar$uM. y 7 ,, & fi je m en fouviens bien , j ai au
dt pagarzh let mill* *■ - - -' J
L'an
1638.
p 'fa
%R fe*
gmente cette fomme de deux mil
Pa& ^ .
fcudi di gratifcazione, .e fe mal JT&os dVpTusT A-preTenTje veuk
non mi ricordo, credo a* haver (avoir ft vousavezpaydtoute cette
accrefciuta quejia fomma d*al- fomme > oa une partie , afindevou*
tri due milla fcudi ; hora to ve- ordonner de payer au fils ce que Ie
glio faperey fe voi haveie pa- ?ge tt\ea8 rei°> nftmeplui, ji Ie
eato tutta quefta fomma, fin d?urnt Mar^? vous d?lC ^uel<*ue
&»w wwy-cjt- jvmmuy v m cnofe; car ie Ie payerai, pour en
farter affine fordinarvt dtpa- ^charger fa Maifon. Vous voyez
gar al figlio quel che non ha ri- done que vous avez mal juge\ Je
eevuto il padre y anzi di pii ne fuis pas capable de fentimens ft
fi I defunto Marchefe haveffc has. Je l'ai connu trop fidlle & de-
qualche debito con effb voi, vo- finrfreg, poor lui faire jamais tort.
-/;„ r«i:*CM~i« :* +*- j;n,~* 11 me lache meme que la fomme de
glto fodtsfarlo to, per dtfgra- ^ mffle . ^ eft eQtre w
varnela fua cafa. Hor vedete ^in$9 ne foic pas^p,us grande. &
come havete gtudicato male* to ~ ~
non fon capace di JibaJJi fenti-
tnentiy Phb conofciuto troppo
fedele* e diffnterejfato per far-
gli mai torto , di/piacendotnr*
the la fomma dei<$. milLa /cadi „
the fono in voftva mano, non fa.
molta maggiorey e fappiate che
to vi rejio obligatadel fervizio*
the gli havete fatta in quejla
interejft*
Quanto at punto di non far
alcun concerto col figlio fenza
il mio confenfoy non vi deve cib
Jbrprendere t perche io non hb
fachez que je vous refte obligee da
fervice que vous lui avez rendu en
cette rencontre*
Quant & c$ que je vous af dit cfc
ne prendre aucune xnefure avec 1*
fil» fans roon confentimenc, cela ne
doit pas vous furprendre, parce que
je n'ai pas encore pris en.hii la me-
ancora fermata c#n lui la me- me confhnce que j'avois en fon P&
detna confidenza ctito baveva re. Cependant fa conduite me per*
eol padre r mi perfuade Perk ^ua^e 9ue bientdt il occupera la m^
U fua condottar eke ben prefo me Place dans mes boMes ff**1-.
occupera FiJIejfQ pofio nella mia
kuona grazia,
Ter i fei cento fcudi rimef
$dfc voi per conto del fU\ Mar-
Ci
Pour les fix cens icas que vous
m'avez remis pom le compte du fern
Ma*v
CHRISTINE REINE DE SUEDE. t47
4hefe> de' quali ho mi fin vain- Margin's dans wie drconftance par- Wpwu.
ta per una mia occorenza par- ticultere, vous les paflerez fur mon £}M *
ticolare, 1* paferete in conto ^P^f »,q«eje vous bonifierai dans* te"^-
tnio; che veli bonificherb nel L"r!?l?e8 ^pte»eotrenous, &*<**/»*.
r tj j * n - /- r * vous *ercz bien de me remettre a T*„- ""
bene d$ rtmettermt a parte tl modiauon de Brime, quand h fom-
danaro che mi verrd delle A- me (era plus grande.
■mende di Bteme, quando fara
di maggior fomma.
'Del refto non vi Jiate ad in- Au refte ne vous forgez pas de
quietare con Chimere. to fin chimeres. Je fuis tres-contente de
fidisfatt'tfftma del vqfiro fervi- vot,re fer,ViC|» * je n'ai jamais door
'zktenoZhbnuidHbitJodelUlttf^ Dieuyousfas-
vojira fedeltd. <Dio ®c. le *■****•
P. S. De la main de la Reine.
Id non hb penfiero di levar al Jamais je n'ai penle a dter an
Marchefi quei danari ch'io hb Marquis les efpeces que vous m'ar
prefi , . anzi pagberb al fglio ve? remifes- Je les payerai au fils,
conufura, evoglio che conti- ^i° ™*\ f £ .veux <S*
. / • ^ # • ^ » vous continuyiez a les lui remettre
nutate artmettergli per un anno. dans un an. £,)es feront a ,ui mai<
Sarannofuot, ma pot vt dirb quel- apres je vous dirai ce que vous aurec
lo che havrete da fare &c. a faire.
Dans une autre Apoftiile la Reine hii Icrivit (a).
10 nonfi quello che far a del- Je ne fai comment iront les affai-
le cofe di Suezia ; fb bene, che res de Suides »a» je fais bien que &
fe non riefcono com1 io defdero, ff6 n! ^Went pas * mes foa-
«/>« r**A **i*m J*i TurZ»*u~r« "a,ts» ,e Marquis n'en fera pas la
non fara colpa del Marchefi, ^ ^ j^iieu^tre content*
del quale fin contenta fimpre de lui plus que jamais.
pu che mat &c.
11 vous refle encore a rendre compte* June correfpondance fuivie de &«**«
Cbriftine avec un nommd Mr. de Bremond. II y a dans nos Memoires (b) %£$£ *
uneLettre de la Reine aux Eeats-Gen&aux, qui ne l'avoient pas voulu «<*«&. de
reconnoitre pour Ton Refidem a la Haje (*) & nous avons rapporte* quel* Bw",,A
ques
(«) Lettere a'fuoi Mniftri pag. in. (>) Z> 33 7«fr».i68o. T. //. p. 301.
JB3gSCSg^gSSSS!gS33syg^g}Sm»<gS3Sg^
(*J Les circonftances rapport&si ton fujet dans nos M&noirei, femblent prourerqu'it
T % n'ttoit .
14« MEMOIRES CONCERNANT
jr^wu- ques circonftances au fujet d'une Chapetle Cafboliqt*, qa'elle vouioic y &+>
Smiueice ^r Pou* lu* > comrae £ba Minifttf. La Haye &ant Kendroit oh toutes fe$
dcxcttrcsdc i)ouve)Jes de Y Europe fe concentrent* & la cjuerelle de la Reine avec k
ftoJ*in*- Papezu fujet de la Franchife des Quartien faifant grand bruir par-tout t
jL'an elle fut fans-doute bien-aife de trouver un homme fur les lieux a qui elfe
16Z6. pftt donner des informations li-deflus, poor en faire part aux autres fur*
vant les occurrences, comme auffi d'etre inftruite des affaires d'dngleterrey
qui &oient alors dans leur plus grande crife.
J'ai d£ja inferd une Lettre de la Reine a ce Mr. de Bremmt(a)9 au flir
jet de celle qu'elle avok Icrite au Chevalier de Terlon fur les Dragonnades
de France.
Les deux Lettres fuivantes de Chriftine & Bremond, marqnent aflez qu el-
le &oit encore tr£s-piqu& contre la Franc* & le Pape , lesquels elfe fouha£
toit, a vant de mourir, de voir mortifies; promettant au-refle d'envoy err
ta Mufique de Ton Acadgraie a la Princefle d' Orange (6)»
Le id. Novembre x686»
Monjieur de Bremond , fapprouve tout ce que vous ave&
fait Jufqu'ici^ G£ il me fenible que le tout a ajfez, bien r£ufli%
ay ant vu tout ce qu'en vous a Jcrit \. je vous fat bon grt du
rompte exaft que vous nten render Tour te prtfent , Je ne
vols rten qui my oblige a poujfer les chofes plus loin. Ceft asm
autres a me fournir mature a m'cxpliquer mieux ; mais il faut
que ton /ache qubeureufe 6J content e de man fortrJe me fuis
r endue tranquille fpettatvice de tout ce qui fe paffey ® que ja
me dtvertis dune manitre tres-noble de la comidie que le Mon-
de medopne. Cependant, file's violons m*invitcnt Jamais a dan-
fir fur un air digne de moi% je fauterai comme il faut. Je ne-
'er ains nt tfefrfre que cela arrive , du train que vont d-pr4fint
. ties chofes ; Qp jevois bien que Je ferai la feule digne aenvir^
puis que jfi./erai F unique perfonne de /Europe4 qui nvaura pas
J}4ch$ If genou devant le Veau dror de notre Sitcle. Je /uis
ramie de /avoir que vous 4te* bien avec Mr. le Tenfibnaire dt
Hok
(a) Due, fuillet x<585. p. ZffOi m 0) Litlere fJwt'XBfi/tHpag-.ss.ff+ik
n*6toit pas novice cfcms tes Belles-Lettres ; H fentoit (brr Avanturier. II avoit enleve1 une
Religieufr, qu'H avoit £pouf&. Aplasia more de la-Reine, il fut gard£ en prifon & J&.
Mays, jusqu'd la Pais de Ryswyck (i> On I'avoit fouptonne* d'intelligence avec le Ml-
niftdxe de Fmmt, pacce qu^il entretejtolc corretfondance avec le.Comce ds Brienne^
Secretrtire-d'Etat, comme on le peat conclure de cette Lettre de;C&ri/Kne, C6toitL'4»
{Dque la plus critique de faHollande, de V Jtiglctcrrc f & de la fwitfc*
J*} JH&noiiddc Qbrifiwt T* II. & i*t.
CHRISTINE REINE I>E SUEDE. 145
Hollande, ceft un& cvmoifance & une amitr^^uj^t culfi^ **&**
ver avec fotn ; mats putsquevous ave& acces; aupres - ae Mr; k commerce
Prince, ne vous fiez qua lui 87 a ceux qtiil vous nommera. & a"$^
Je laiffe a voire prudence a juger de ce qui fera bien ou mal
fait; vous /ter /age r OS je ntaffure que vous ne hazarderez tc*&.
rien. Dkts au/fi a Brienne que je feftimr^ farce qu'il eft
fidtk ferviteur de Jbn Maitre. Si je pouvois k favor i/er un
jour, je le ferois avec plaiftr. *Dieu vous fajfe pro/p&er.
Chriftina Aleffandra. •
P. S. J'oubHois de vous direr que vos Lettres me font ren~
dues fort irrJgulifremeut, ce qui me fdche fort; ayez foin de
ks adrejfer au Maftre de Tofte de Milan qui eft ,ici\ fakes-
ks paffer fous fon convert ^ carjeme concerterai avec lui pour ks
avoir prompt ement & furement. Envoy ez-moi auffi toutes ksfe~
maines ks Gazettes de Hollande, 8> ne craignezpas de mennu-
yer par deknguesrelations, car vous ftrivezbien G> en hotnme cTeft-
prit. Sur-tout /oyez ponfifuel i m'Jcrire toutes ks intrigue* de la
Cour de France , OS? de celle i'Angleterre , car jefuis curieufe de1
/avoir tout % & ne craignez jamais de metmuyer par la ku- \
gueur de vos rJcits.. Sil ya quelque ikpenfe a /aire four mom .
jfervker Texeira vous fat is fera pour mon Vous fattes fage~
ment auffi de ftparer toujour s ks nouvelks davec ks affaires >
eantinuez a faire de-mfme~
•-■'..' -'• • Chriftina. Alexandra..
Le $> Mai 1687..
Le TuBltcvous eft oblige f de t'oute la part' que vous avez £
f union entre k Roi ^Angleterre ® k Trince ^Orange $ Cgf
moi en mon partkulier je vous faurai Beaudoup de gr? de tout
ee que vour avez fait Of ferez pour continuer cefte union*
ear il n]y a rien que je fouhaite plusr que de voir celk <fAn-
gleterre Sf ^Hollande, qui depend felon moi de Id bonne in-
telligence de ces deux grands *Princes. jpefpJre. q&t cettg
union mortifiera la France .tdt ou tardy ce^ qui eft une des cha-
fes du monde que je deftre k plusr aprfe celk de voirr avan#
demourir, un grand & dignrVwpe affts fur le TrSner de Rome:-
Geft' ce qite je fouhaite k plus apres men falutTje dts. plus*
east ie fouhaite meme ce beau fpettack out ant qmw<n*fo(rt +
j<o MEMOIR ES CONCERN ANT
tioni^' -® "M ctnfiance ex Dkuefiji grande, que Jefttre qu'il nteu
commerce fera la grace. II y va de fa gloirey © je ne cross pas qu'il
% of"/!'*, abandonne fon Eglife dans la ddfolation ob elk eft d-prtfent.
■ // eft terns que fa puijfante main fe faffe connoitre> ® qu'elle
mi. ne tarde plus. Voila tout ce que je puis vous dire en r4-
fonfe a la vdtre. Vous triavez, 4crit une feconde Lettre, €$
en rfyonfe je vous dsrai que ce que vous fouhaitez, eft raifbnn*-
bley G) // n7eft pas difficile de vous fatisfaire. Je vous prometf
que vous aurez, la mujique de mon Acadtmie* mats elle ne fervid
ra de rien en vos quart iers; car ok trouver des gens capable*
de la chanter K de lajouer? Mr. Sidney, qui fa ent endue* vous
dira que tela eft impojftble , mass a tout hazard je vous
pr onsets de vous F envoy er ; 6> je voudrois quii men coAtdt
encore dutant quelle ma codtf, de pouvoir *n dvnuer le plat-
fir a Madame la Trincejfe* mais je crois la cbofe impoffibU*
Adieu.
fu^Frsn ^ ^ P^M *a ^c"le colltre k ?aPe > fut &* .pwticulier, que la ndgo*
chiftdJ**' ciation entaraee pour accommoder Taffaire de forrancbifc des Quarters , a-
Kome>r«rr' vo*c ^ romPue * & 9ue 'e PaP* > Pour a*6r*r ^autant plus la Reine , lui avoit
chrTftine1 & dt6 la pen fi on de douze mille ecus par an, que la Chambre Apoftolique lui avoit
*'***• feit compter depuis long- terns. Mais le Pape fe trompa, en s'imaginant
de pouvoir Phumilier par cet endroit. Cela ne fervit an contraire que de
mattere a un nouveau triomphe, que Chrifline crut avoir remportd fur lui;
car Je Cardinal ^zzolinQ n'eut pas plutoc averti la Reine de cette rdfolu-
tion du Pape, qu'elle lui fit cette r^ponfe magnanime, dont nous joignons
ici la Copie d'apres r Original It alien , avec la tradudlion en Franfois refti-
fi&la-deffus (*)(*>
Io poffb ajficurarvij che voi Je pn» vous afliirer que vout
mi havete data la Ptu grata m'avez donn^ la plus agr^able nou-
*.****.,» j» i *»**, j* tA +~J«» +»~ velle du monde, je vous conju-
nuova aelmonao. Ks prego per v-m*rt» a. ™«. ™s„^ a*
j r j* i* • n re Pour 1 amour de vous-meme de
votmedefimo dt farms juefta me rendre cette juftice. Dieu qui
giuftttta. Iddso, che conofce fin- connoit le fond de mon coeur, fait
timo que
(a) Alcune Letters di Chriftina p. I. &fes Mimoires Tom. IL pag: 257. tyc.
(*)' Nous avons in^r^ la traduftion Frangoife de *ce Billet de Cbrijlrne dans fes M6-
rnoires: (1) mals elle eft d£fgi£tueufe i regard de certaihes expreflions, e'efk pour*.
qaoi nous redonnons Tun & Tautre ici. II femble qu'elle 1'ait ^crite dans la premiere
chaleur fans aucune minute , parce qu'elle marqua au bas de ce papier au Cardinal
Jzzolino „ Je veusprie de gorder ce Billet , & de m'en envoyer la Copie.
(t) Tom, II. paf , if •• H
CHRISTINE REINE DE SUEDE. 15c
time del m'to cuore, fa che non que je he merits pas. Lei dotte mil* ***** 1
mentifco junto. I dodici mil- k .*w q«e le ?<9* me **«*&• > cZ*«m
la fruit, che il Papa mi dava, foient l unique tachede ma vie, s& je £ »««,
—^ j>~JL» ~~*l;J Ji _ i- «; Ia recevojs de la main de Dieu com- WUf^*
era Imtcamaccbta as m*m- me la plus grande mortification par I£T^
**, *sf /* // rtceveva dalla ma- ou a pdt hSmilier m0n orgueik * Je »«8fc
no di *Dio^ come la pu gran vais bien quejefuis entree en gra-
mortificatione , colla quale po- ce avec lui , puifqu'il me fait cecte
tevo humiliate il mio orgpglh. feveur finguliere, que de me les d>
Jo cow fro bene che fono entrata tef fi glorieuferoent pour mol Dieu
i- „-*«.;* Ai /«; *.*-*»* M; rx » a recompenfee en cette occafioa
ga T i ' *m??,mfa da peu^'il m** infpir<< de feire
queftafmgolar grazta dt levar- ^J^ ^ renonce-en ce Monde
melt con taut* mta glorta. Id- * toute autre recompenfe. Cctte
dio mi ha rkompenfatoin quefta grace que Dieu me fait vaut mille
occafione, di quel poco* che mi Royaumes , fit je le prie de me pr£-
ha infbirato di fare per Lui. fe/ver de la vani^ ddnt je fuis ten-
Io rhunzio m quefto mondo ^ dans une fi belle occaCon. Le
ad og^altraricJpe^queM S^ff^C.^
grazta y che mt ba fatto, va- m*>is, qui feroient pour I'Ewywwuo
le -per mtlle Regni , ed to lo fecoura digne d'un Pope? & faurois-
prego di prefervarmi dalla va- un peu plus de mente de m'en r£-
nitdr dalla quale 'fono tent at a y jouuv Mais le P^nem'dterien,.
m una ft bella occ atone. II fo- \ en P"Xe bJen des 6en» <lui en ont
h didiacere che hb & che Pl«s befoin que moi. Jevouspne;
to ayptacere cue no e, cue de xemeKkr le Fape & fe CardinaE
non m ft fiam potutt levare Ci£ & ma rt> ^ h ^ qtCil,
cento mtlla fcudt tl mefe, per- m'a faite de me deeharger de cette
che cib farebbe per /Imperato- obligation; J^tois feule quand vo«
re un foccorfb degno di un Pa- tre Billet mra 6t6 rendu. J'auroi*.
pa, ed io havrei magghr meri- jpuhaite" dans ce moment que toute
to di railegrarmii md il Pa- '* Terre efit Pu, v?ir» ^ ^fo»*
~, — /„ . • * - ^ • de mon coeur, la joye dont il mas
pa non leva mente a me; fri- r^. mai; DjJ/,e fak> cela,
va benfi la gentey che no ban- f„ffit. prjez.,e ponr mo;, afinqu'ip
no piu bifogno di me ; Io vi me prtferve de la vanity que me
pre go di ringraziare il Papa r donnent les fentimens qu'il m'infpi-
ed il Sigr. Card. Cibo da parte re« Y°& dire qu'ils font digncs de
mia, dellagrazia che mi ban- lui» & «tffl m?a fait aujourd'hui une
wligo. Io ero foia quando mt ^j^
i ftato fartato il vofiro vlgli-
itto v havrei dejiderato in quel *
wmmnto * eke tut fa Ar terra
xji . hLEM O I RE S ,C O N C E R N A N T
^.jWig*- kavetfe frtuto vedere finterno del mio cmre^ fal/tgrez&a
commerce delta quale mi ha riempita*, ma Iddio lo fa? e quefto bafta. *Prc-
%twZ** gatelo per me i affinche mi prefervi dalla vanitd, e cbe voglia
continuarmi quel fentimentiy cbe m'in/pJra. Ardifco dire^ cbe
u6a£ fino degni di Lui, e cbe mi ha fat to oggi una graxia, chJ d
una delle ftu fegnalate cbe mabbia faito in tempo di mia vita*
Addio.
Le Cardinal Cibo} Secretaire* cTEcat du Pap§> ay ant fans-doute eu foia
d'exp6dier cette affaire, Cbrijline n*en refta pas au feu! Billet quelle venoic
d'ecrire au Cardinal Azzolino: elleenvoya de plus le'Corate f&ibert, fon
Secretaire -d'Arabaflade', audit Cardinal Cibo, pour lui feire la declaration
fuivante en Italien, laquelle nous donnons auffi ici avec fcTtraduftion (a).
La Maefta dellaRegina, mia Sa Majefte la Reine, ma Maftref-
Signora, mi comanda di rapre- £• m'a conraancK de reprffenter 4
felt are a V. Em**, it giubilo ^^^S!^ h' '^^ ^ ^i
J , § l* r +*+ j t»st? mn laquelle elle a appns par le Cardinal
col quale ha finttto dell Em™ j^linc, la rtffutioh que&i Sain.
Stgnor Cardtnale Azzolino* teti notre Seigneur a prifederdvo-
la rijfoluzione frefa dalla S&% quer le fecours de douze mille 6cus
di nofiro S ignore, di rivocare qu'il donnoit par an k Sa Majefte.
ilficcorfoy che dava alia M* ^Aeinc fe d6cl*v* ^eroelleme«
S. di dodici milla fcudi Can- f fi ^tement obligee k Sa SaintetS
r r> - r ^ /> ^ j- de cette grace, que les termes lui
no. Xa Regma fi profefa di roanquent6pou; ?en remercier. &l
quefta grazta fi eternamente ; t e|je prje Votre Eminence de vouloir
fortemente obligata alia S*. di en remercier de fa part Notre SW-
N. S.t che U mancano le fa- gntur, en lui declarant qu'elle lui eft
role Per ringrdtiarnela, e prega P1"* obligee de cette grace que d'au-
V.Em**.di<volerfarlefuepar- «™? autre quelconqae au monde,
+; a ~;~„~*~;*J»~+a /»*. xr c leftimant 1 unique de ce Pontificat,
U dt rtngraztamcnto con N. S. & fuperieure £ wutes celki >e£
dichiarando eferglt pm obltga- a jamais recues, & qui eft beau-
ta diguefta grazta che di qual- coup plus grande que Sa Sainteti &
fivoglia altra in quefto mondo, Votre Eminence ne pea vent 1'imagi-
fiimandola tunica di quefto Ton- ner.
tificato, e fuperiore a quant e
mai ha ricevuto, ficcome e* mag-
giore affai di quello , che fua
S'*. e V. Enr^.fi pofono ima-
ginary
U
(•) Jletme Leitere di ChriOina p. i.
CHRISTINE REINE D E SUEDE. is$
La Lettre fulvame tie Cbriftine k Bmrmd,&ce)lc qo'eHe &wit environ . Wgod*
ce terns-la a Qlbpkrans, fervent de commentaire lUue £ lrautre (a). EUe cSJjm
dit k OBuchans. <u Lettre*
y* fuis ici a Rome ,tomme autrefois G6far, -entre ks maim -
des Tirates? ® i fin exemfkje ks menace 8J ils me craignenU kSL
Vous en aurex ddja vu un Jchantillm , far Faccmmdement
que le Roi de France a voulu /aire avea tnoi , fans que faye
fait la moindre avance pour me fattirer9 f§ je vous ajfure que
fen fortirai glorieufe (# triomfhante.
Void Tautre Lettre a Brtmond (b).
Le — Ftvrief i<5ft&
%
Les neuvelks de Rome vont ttre fort curieuftsy W je cross
ue nous fommes fur le pint de voir les myf&es dichiffr^s9
la comtdie fe dtnouer. bientdt $ mais je fuis aujfi ferjita-
die que ce fera (Tune manitre feu glorieuje four les deux far-
tis. Quant a tnoi, qui fuis ici a la f entire, tranquilk Jpec-
tat rice de ce qui Je fajfe , quoiqu'exfofte a la difcrttion de deux
puiffans fartts, je ne crains rieny & vous donne ma farole que
je fortirai glorieufe 8J triomfhante de Ji grands engagemens, de
quelque manUre aue les chofes tournent. Je frfvois que deux
partis £ accommoaeront a mes depens, ££ quejejeraifetot-fare la
viftime de leur reunion , fuifqtfils fe font dtja accordts fur le fa-
crifice 6> lesvtflimes; mais Ji le fort tombe fur mot, avant quon
Fexicute ilarrivera bien des chofes aux que lie son nb s attend pas.
G)uoi qu'ilcnfoit) quoi qui I fuiffe arrivcr, & quoi que vous en
}uiffent dire mes calomniateurs >foye& fir qitavecfatde de fiieu
je p&irdiy ou que je triompherai de tons mes ennemis; C0 Jt
lun refte de rejfefi four k Saint Stige a fuffendu jufqu'ici man
resentment* ce mime rejpe£t pourroit bien m'obliger a prendre
des rifolutions aux que lies on ne s 'attend fas , © qui donneront
de Ntonnement QJ de f admiration a tous ks flicks (*). 11
ejl
(a) Le 6. Mars 1688. dans Us Mimires (p) Lettre a? furi Minijlri p. 40.
ie Cbriftine T. JI. p. 264.
(*) 11 femble qu'il y ait ici un peu d'hypexbole. Mais il eft fl&r que Cbriftine fe mit
tout de bon fur la d^fenfive ( Voyez fes Wemoires T. II. p. 260:) a nous verrons ci.
apiis, qu'elle vouloit faire vtnir cent Qfficiers A Rome, qu'elle avoit demand^ i
l'JLlefleur de BrandebourE.
Tow m v v
IJ4 MEMOIRES CONCERNANT
JJJg** eft difficile faffeoir un jugement affuri fur ce jqupfe pafe, mais
commerce on peut toujour* fans ttmtritt prtfumer quon ne fera ici riem
%cSnfiL,qui vaille, 8J fans un miracle vous verrez dans pen ce pronof-
■ ; tic trop virifiC Vans me feres* plaiftr, (S me rendrez fervi-
im. ce de porter fur ce pied a tons ceux qui vous par lent de moL
<Dicu wus faffe profptrer.
utm if Nous avons de-m§me produit quelques Lettres de Cbrijiine (a) au fa-
2^22^ jet du malheur arrive a Jaques 11 Roi d'Jngkurre, & que la Reine at-
RtvoUtien tribue a fon devouemenc au Catbolicifme. Elle en pouvoic juger par fa pro-
t«^f k" pre experience & avec connoiffance de caufe. Void cetce Lectre (b).
Le 7. Jo4t 1688.
Monfleur de Bremont* vous raifonnex fort jufte fur les af-
faires ^Angleterre ; // eft certain que lies font dans Ftiat que
fai prtvu il y a long-terns. *Dieu pent faire des miracles*
cela eft indubitable ; mais il tfcft pas toujour s difpoft a en
faire 9 & il a fes raifons pour cela. Je fouhaite -qu'il fajfe
pour la bonne Caufe tout ce qui fera le mieux pour fa gloire, GJ
telle de ce brave Roi\ qui ria d? autre dtfaut que fon trop grand
&4k\ mais J attends a favenir peude bonnes nouvelles de ce
fPais-ld. Je ne crains pas moins t Annie que le Tarlement*
<pieu fajfe que je me trompe y mais je riefptre plus rieh de
bon\ les J£iuites &J les Moines grisy blancs, ou nohrsy ne fer-
vent y quandils gouvernentr qua tout perdre\ kur unique em-
phi eft de prier *Dieu y Us gdtent tout autre metier dont Us
fe mi lent, LVcriture du Catholique mocterd me femble une
belle pi/cet envoyex-moij ft vous pouvez la 'MSdaille deMr*
ie Trince d'Orange , qui fait ici grand bruit (*). Je la
^. . ' " \ * vou-
(a) Memoir** 4e Chriftine T. U. p. a$6- (6) Letter* fjiiri Miniflriy. 3S.
"Nv-N^- V^>v->.->K- Vv-Nv--
(*) Cecte Midaille eft celle qui fiit faite. * t'ocprfon de la R^ponfe du Prince
& Orange i la Requfite des Anglais Epifcopaux, qui lul repr^fcntolent & 4 la Pita*
cefle Marie d* Angleterre fon Epoufe, toutes les infractions que le Roi Jafiief It avoft
fcites aux liberies & privileges h£r£ditaires de la Nation, pour Itablir le pouvoir des-
pot i que. Le Prince nSpondft, „ qu'ii prendroit les armes pour la dtfenfe de la Reli-
„ gion Rtformie, & le r&ablifleraent des liberty & privileges des trois Royaumes, &
„ qu'il y pafleroit inceflamment avec des forces fufflances pour I'ex&ution de ce
deflTein".
' Des-lors on regarda le Prince & la Princefie comme les Dtfenfeurs de PEglife At*
giicam & les Protefteurs de la Libert* Britannique t & e'eft ce qui donna lieu A cettr
M£dai£>
CHRISTINE REINE D£ SUEDE, 155
voudrois de bronze % fi vous pouve&l 'avoir , pour man Cabinet \ wgoav
ear vous Javez que les Cennoiffeurs e fitment plus les MJdail- cZ^am*
le s de bronze que £ autre tn&aly quoique les avares ament & &%/£**
tnieux celles d9or Sf £ argent. Soyez, exafie a m'/crire tout ce ■
que vous favez d* Angleterre SJ de Cologne. Je vous envoye l6{£
2a feconde rtpenfe a Mejfieurs les Etats-GJnfraux (*). *Dteu
vous fajfe profptrer &c.
Les deux Lettres fuivantes k Bremond viennent ail merae, & v&ifient
ce qu'elle avoit prddic de la cataftrophe que le Roi Jaques s'&oit attir&
par fon Bigotifme (a). Les void (A).
Le 1. Janvier 1689.
Monfieur de Bremond i je vous at fait /avoir de ne nitcrire
flus que far la voye ordinaire ; celle de France ne mapporte . .
que de vieilles Lettres , &J vous perdez votre peine &J votre
terns d nftfcrife par une autre voye que celle de Milan , qui
efi la plus courte & la plus fire. Ne change z done pas de
route , car vos Lettres me feront toujours ponftuellcment ren*
dues. Je fuis furprife de voir quau lieu oil vous ties on foit
fi mal inform^ des affaires ^Angleterre, 8J que tout le rdtfon-
nement que vous me faites fur ce fujet, vife a faux. Nous
fommes bien tnieux infiruits ici de ce qui fe paj/e, ® quelques
/dins que prennent les Francis de nous cacher la vtritt<> nous
favons trh-bien que les affaires du Roi font dans un tres-pito-
j able
GO Mimoires de Chriftine T. II. p. 198. (ft) Letter* ef fuel Miniftri p. 43.45,
MeMaille (1). La facerepreTente les Buftes du Prince & de la Princeffe, ftdans l'exer-
gue M. mlb. Henri (f Maria D. C. Aw. Print. &c. Refomationis Vindices. Le
grand Guillaume Henri & Marie, par la grace deDieu Prince & Princefle d'Orange
&c. Dtfenfeiirs de la Reformation. Sur le tout, Alavkm pro libertate fideque : Pour la
liberty ft la Foi de nos Ancbres. Au revers , La Religion Anglicane tenant de la main
droite les Lettres de Fagel, (Litera Fagtlii) ft de la gauche un Bofinet, qu'elle pofe
for le Livre des Sept Sceaux. Ce Livre eft placi fur un Autel, oil Ton voit cette In-
fcription, SacroJdnSta Fides, la tris-fainte Foi. Elle foule outre cela aux pieds un
Serpent, a c6t6 duquel on voit la triple Croix & la Tiare Pa pale, un Ciboire & un
♦ Goufpillon jett^s par terre, & dans l'exergoe. Reformatio Anglia. MDCLXXXPIH.
la Reformation de V Angleterre 1688. Au haut de la MMaille eft un oeil ouvert (Em-
bteme de la Providence) plart an milieu d'une lumifre eglefte, qui coupe en deux la v
Mgende du tour: Jam mibi Roma minaxfiftuld duke canit. Rome, autrefois menafante,
ne parle aujourdTini avec douceur.
(*) 11 y en a une dans les M&noires de Cbriftine en faveur de Bremond T. II. p. 30c
{«) Elk fe csoufi dans PHiAoir* IffalliqiM des Payt-Bai pat vm Lh*9 To*. XIL pag, 14a.
V 2
j56 MEMOIR! S CONCERNANT
wig** yable ft at, le Trince d'Orange front apjiaudi SJ triomphanti
cbmneico t&our la declaration de guerre faite *//.. France contre les Pro*
liJ^SLivinces-Unies, elle ne fera que blanchiry & n'arrfterd pas les
~ malheurs de ^Angleterre. Le Trince sy ttablira Jtbienf quit
xtfte. fera difficile de lui faire lacher prife.. Ce qu'ily a de certain r
eft que la France profit era feule de cette terrible revolution f
qui va apporter un Strange changement dans le Monde y pen-
dant qiiellc travaillera avec fucces a fes vaftes dej/eins; ® de
quelque manifre que la chance tourney la France en profitera:
Le Prince fera ghrieux* la Religion Catholique perdue eti
Angleterre, 8J ce brave Roi digne de pitti. Voild tout ce que-
Jen fau 'Dieu vous fajfe profp&er &c^.
Le $-. Fdvrier 168T9-
Monfieur de Bremond, efl-il pojfible que vous putfliez efp<!~
rer le ret our du *Prince d'Orange en Hollande ? J e le crois d
rbeure qrfil eft ftbien ttabli en Angletenre , qu9il y r/gnerd
paifib lenient ioute fa vie, & au'il'ri'en fortira Jamais. II sty
rendra mime le plus formidable Monarque de /'Europe, (# il
y taillera de la befogne abien des gensT qui ne fe douteni pas
a-prdfent de la tempite qui les menace (,*).. Voild mon fenti*-
ment., Vour favez qttil y a long-tems quej!avoisconfu mau*-
. vaife opinion des affaires du Roi <T Angleterre ;. favoue cepen~
dant que toutes les circonftqnces de /on malheur m'ont extrdme-
fncnt furpri/e; f£ iltne femble que la perte de trots tieaux &1
; grands Royaumes* toute. grande qp'elk eftr eft le moindre des
malheurs de ce pauvre Trince ; je fuis fort perfuadte aujfi quit
n'efi tchappty que parceque le Trince. a. vaulu lui conferver la
vie, pour s^pargner un crime. Mes pr/cedentes Lettres vousfe-
roni' connoifre vies fhntimens a votre fujetr ftf f attends les v£
Pros pour determiner mesTdfolutions* *Dieu vous faffe profyfreri.
La Reihe s'aflurant que 16 Prince tfOrcmgc regneroir paifibfemem en
jtnglctcrrz, (a) ne put; pas fedifpenfer de lui &rire en faveur d!un Comte
<f Addcu
(0) Miintiresde CHrHiine T. IL p\ 196', •
(*5 La Reine entend fansdoute ici Louis XIV.. qui eut la mortification dc voir ler
Hoi, tf'Angkbrrv fon Fupttle'chaflE dti TrGne de fes Anc6tres»p*r ce$ Hoilandois , qui*
na^ictUcaiijfi: Un^tionwn&r&wCf qjie.le.Roi.4^ .#Kwfo liaapl* ilZft.cn JhllaiidK.
CEKISTINE REINE SE SUEDE. 157
$Adfa (*) & de tous les Catbotiques-Romains d'Mglirtmc, <jra nfe ibuhai- N&acifcr
teront, difoit-elle , rien tant que de refter en repos, & de liu 6tre foumis. ^8^rce
Void cecte Letire (a\ & tettres
de Urijlirttl.
Le ix. Janvier i6$f. ' tan
1689:
Monfieur mon Coufin (f) , on a tant de confiance en PatnttU que
V. A. a pour moi% qtion s'ejl jlattj qtue mes offices ne ferotent
pas inutiles aupres de vous en fatveur du malheureux Comte
d'Adda , que je crois en firet£> sil eft, comrne on le ditr en vo-
ire pouvotr ;< ® je nfajfure aue ma recommaHdation lui fera
inutile , puis que voire gtntrojirt Faura d(ja JpargttJ. Cepen*
d'ant ft ma confederation peut donner quelque poids pour obtenir
fa grace de V. A. fe vous en auras l!a dernier a obligation. S*il
me tit cru9 it ne fe feroit pas chargt dun emploi Jidangereux*
mats n'qyant fait d autre crime que celui d avoir obh a fon
Trince* il me femble qui I mfrite la grace que je vous demon*
de de tout mon coeur four luiy vous ajfurant que je compter ai
Its honnttetts que vous lui ferez comme it ant faites a moi-
mime. Je* vous demande ta mime grace pour tous les Catholi-
?[iies-Romains. Ci petit troupeau ne peut troubkr vos dejjeins.
Is feront trop heureux de vivre.- Vousn'avez rien a craindre
de leur foiblefe? tout vous eft Jbumis\ Tout appbaudira a vo~
tre gloire SJ a voire fortune. Je fuisfdchie que lies coiitenf
trop cher a ceux dont les malheurs miritent tant die companion:
Ne vous en ojfenfezpar. On ne laijfe pas de vous ejfmery fif
de* vous admirer. Ei moi qui vous dhnande grace pour tant
dillujlres malheureux , je vous demande plus que jamais lot
continuation de votre amitiSy vous ajfurant que je fmsv
Monjieur mon Coufin r &c..
Ghriftine Aleffandraj.
Andr£ Galdenbladl
- Dans*
(6) LhttertcT Principi p: 101:
(*} Ihy avoir utrNbirce Apoftolfqne dti nomr i'Mdd ouDada, cdnftnfette Rapih'l'ap?;
pelle , aupris de Jaques> Ror d' Angletme , qui devftrt apris' Cardinal: Gh'ne Taufofct
dtte Gc'eft le meme, oirun aotre de laFamille; piout leqUcriaRciireimerc^deieii.
(f).L* Rrince d'Ohmgcn'&ant pas encore ators reconnu llor de \vGrM4is£rtt{tgSK*
Bwles Puiffaaccs-CtoMi#«,-elie m: J'appeUe kri-que CW^m-
V 35
i5g MEMOIR ES CONCERNANT
trfod*. Dans ces entrefoites mourut FridMc-GuiUaume, Ele&eur de Brandebeurg ;
tommLtt cWcor^du titre de Grand. Tout le monde fait qu'il poiRdoit v&itablement
4eLetttcsdep]ufieurs grandes qualit^s, juftifides par le paraltele qu'un Augufle Auteur
Mri/11*'- a fait de lui & de Louis XIK (a) Cependant k Tdgard de ce qu'un autre
L»an dit de lui (£) „ que les changemens continued de fes Alliances furent
1689. „ moins un effet de fon inconftance , que de fa conltante r^folution
„ a faire toujpurs ce quil jugeoit le plus avantageur k fes Peuples";
je me trompe, ou ce principe part de Machiavil: car, ouil faut bannir
toute la bonne -foi des Traites & des Alliances, ou les prendre pour de
pures attrappes pour ceux s'y fient ; car s'il eft libre & permis d'enfreindre
les ftipulaaons quand bon il femble, ou fera le Prince qui ne dira pas,
en agiflant d'une fajon contraire a fes proraefles , qu'il ne Va fait que parce
qu'il Ta jug£ le plus avantageux k fes Peuples?
jffcfcb- J'ai parte autre part (c) d une Negotiation qu'il y avoit environ ce terns
* miC' entre 'a &e*ne & cet E^fteur, quelle le feroitfon Writier univerfel, s'il
YtkESr de vouloit la faire jouir en Souveraine de quelqu un de fes Ductus, fa vie du-
2SJf?" rant* J'en ai appelte aux Chartres qui s'en trouvent dans les Archi-
ves de Berlin, & mes prefomtions ont 6t6 fondles. Mr. de Hertzberg%
Confeiller prive de S. M. le Roi de PruJJe^ eu la complaifance d'y fouil-
ler, & il a d&errd des circonflances intdreflames fur cette Negotiation.
Je ne faurois raieux faire que de communiquer ces anecdotes avec fes no-
tes au Public, qui lui en fera redevable. Void Texpofe de Mr. de Hertz-
berg fur faffaire en queftion.
Ce qui eft dans les Memoires de Chriftine (d) touchant une Negociation
fecrette entre elle & l'Ele&eur de Brandebourg , n'eft pas fans fondement.
Voici ce qui en eft. Olivekrans, Djre&eur- Gdnrfral des Domaines de la
Heine , fiche de voir que fa Succeflion alloit dcheoir au Cardinal Azzolini^
& efperant en tirer roeilleur parti s'il pouvoit la faire torober entre les
mains de l'£)e£leur de Brandebourg , fit entendre k Falaifeau, Miniftre de
Brandebourg k Stockholm , (*) que l'Ele&eur dtant le plus proche hdritier
de Chriftine , comme fon Coufin germain, on pourroit obtenir de la Reine
qu'elle le nomm&t fon h&itier univerfel , & que le credit du Cardinal At>
zollini &oit Punique obftacle qui reftoit a furmonter , ce qu'on pourroit
faire en gagnant le Marquis del Monte. L'£Ie&eur goflta cette idee, &
dans l'efp&ance de la voir r&iffir le Chambellan Baron de Dobrzinski fut
envoy 6 k Rome, raais fans caraftere & foos pr&exte de voir Y Italic. II
apporta k la Reine des pr&ens xnagnifiques (f) accompagn^s d'une Let-
tre
(a) Dans les Mbnoircsdt Brandebourg, (0 Mim. de Chriftine T. II. p. 301 &
pag. 180. &c. Edit. d'Holl. in 8. 305.
(b) V. DiSk. mjt. de Moreri Art. Fr4- (d) Tom. II. p. 301 & .305.
dSric-Guillaume.
(*) J'inKrerai dans PAppendtce la belle Harangue que ce Miniftre fit en 1685 * I*
pieufe & vertueufe Princefle Ulrique Elionore, Reine de Suide. .
(f) Parmi ces preens , ii y avoit un Criftal rouge dont la Reine fa i (bit beaucoup de
cas; & comme elle s'adonnoic fort a la Chymie, elle pria PEletteur de lui envoyer
k fameux KwAtU, pour lui apprcndre le fecret de cette compofition.
CHRIS XI JN E REINE DE SUEDE. 15$
tie fort obligjfcante, faflurant que TEle&eur prehoit tarn de part a Tes ittgocr*
affaires, & fur-tout aux fujets de ra&ontentement que les Cours de Suite ^^
& de Rome lui doonoient, qu'elle pouvoit compter de trouver toujours fe Letm
dans fes Ecats une retraite fttre & agr&ble. La Reine, charm^e de ces dc cfr#*»y
. ofires qui lui venoient fi a propos au fort de fes brouilleries avec le Pope, x'an
ne manqua pas de les relever dans ie Public, pour faire voir quelle a- 1688.
voit encore des Amis. Elle fit meme prier I'Ele&eur de lui envoyer une
centaine d'Officiers pour fa fiirete, dont elle fe d&lfta pourtant peu de
jours apr£s fon Accommodement avec 1'Ambafladeur de France, dont la
fuite nombreufe la mettoit k fabri de toute infulte. Voici la R^ponfe
qu'elle fit a rEkfteur.
Mon cher Frfre (*) , j'ai refu avic joye 8J avec beaucoup
dejiime les offres obligeantes que P. A. E. via voulu faire far
la Lettre que vous m'avez icrite fur la plus important e 05 de-
licate occajion de ma vie; ® le Bar an Dobrzinski, qui me Fa
r endue y vient dy ajouter par votre ordre des expreffions Ji plei-
nes de ztle f§ dajfeBion de la part de V. A. que je ne puis
plus , fans me faire tort a moi-mtme f£ aV. A. douter de vous
ttre redevabk dune amitit fine foe G? tendre. Ceft pourquoi je
vous rends grace d avoir chargt un Ji honntte homme, qui oc-
cupe des *PoJies Ji conjidtrables a votre Cour> de m'inftruire de
vos fenthnens @ de vos dijpojitions. lime fera ttmoin que jai
refu toutes les honnttetis de V. A. avec toute feftime 67 toute
la reconnoiffante dont je fuis capable , C0 que fen fuis aujfi p£~
nttrte que je dots Fftre, ne fouhaitant rien plus que r occajion
dy rfyondre aujfi dignement que je le voudrois. Je Fai char-
ge du Join de vous perfuader de ces vfrittsy 60 de fuppUer au-
pres de V. A. aux dtfauts de mes expreJfions% potsr vous affurer
que je fuis
Mon cber FrfreT
Rome ce a4- Janvier y0fti fome. Sotur
1688.
C. A.
Andr£ GaldenbladL
Le
SS3SSS$S3SSSS&>S3S£
(f) La Reine qui Itoit fort poind! leufe fur le Clr&nonial, s'obflina long-tems a ne
vouloir donner i I'Ele&eur d'autre titre que celui de Coufin; mais comme on lui fit en-
tendre que I'Ele&eur feroit oblif»6 par la de lui donner le titre de Votre Digniti au4ieu>
de celui de Votre Majefti, elle fe relacha enfin de fa pretention en 16(56* (i>
{*) v» fo Memoir* T. Il/pag. i zu •
160 MEM01RE5 CONCERNANT
K<goda< Le Baron Dobrzinski s'infinna fort auprSs de la Reine, & gagna entB-
«tons 8e rettienc le Maxquis.del Mente y qui feui avoit le fecret de cette affaire.
5?SSSSeite Grand ennemi du Cardinal Jzzolini, & intdreffi it voir h Reine ^oi-
ff*y**fc gn^e de iiflffi*, *d*ou il avoit &e banni autrefois (*), il n'oublia rien pour
IL jjm la difpofer 4 accepter tes propofitions de TEle&eur. Elle fut auffi plus
x688. d'uae fois for le point de s'y determiner, mais elle changeoit de r^folu-
tion felon qu elle &oit plus ou raoins aigrie contre le Pape; & fa predilec-
tion pour le fejour de Rome , oh elle etoic adorde, Pemporta toujours. La
Mort de FridSric Guillaume ne fit point cefler cette Ndgociation. La Reine 9
plus mecontente du Pape que jamais ,fit propofer a TEleefceur Fridiric III. de
lui cdder la Sou verainete du Duche de CUves, parce que fa gloire ne lui permet-
toit pas de vivre dans un lieu qui ne dependit point d'elle , qu'a Rome, (J)
L'Ele&eur 6?excufa fur le point de la Sou verainete f roais il lui fit repontfre
quelle jouiroit avec fa Cour de fiodependance la plus illirait&j quelle au*
roit une Garde.de deux cehs hommes, & qu'il lui feroit payer une pen-
lion de quinze mille j^cus, La Reine parut fatisfaite des raifons qu on lui
alteguoit, & il y avoit encore efpdrance de moyenner un Traitd touchant
fon heritage , lorsque toute la Negotiation fut fubitement interrompue par
la mort du Marquis del Monte. Dobrzinski perdit par-la fon meilleur ou
plutot fon unique foutien. La Reine voulut bien continuer elle-meme la
Negotiation, mais elle differa toujours de s'expliquer pofitiveritent; &
quoiqu'elle detnandat fi l'Ele&eur voudroir bien lui rendre le Duch6 de
Magdebourg ou de Cleves pour fa vie, on vit bien que ce n'dtoit que pour
. amufer le tapis , & pour gagner du terns , afin de voir Tiffue des brouille-
ries de Rome, des troubles de Y Europe, & de la Negotiation quelle avoit
fait entamer a Stockholm par le jeune Marquis del Monte. L'affaire auroit
pu prendr.e uue meilleure face, li la Reine ffit venue en AWemagne, comme
elle en avoit ledeffein, ou qu'elleedt v6cu jufqua l'arriv£ed'0/ittfWnx,qui
dtoic en chemin pour Rome lorfque Cbrifline vint a mourir. Le Baron
., Dobrzinski protefta £ventuellement contre fon Teftament au nom de
TElefteur, pendant que le Roi de Suide fit faire une proteftation par-
ficultere par ]'Abb£ Searlati, Miniftre de Baviire. Le Baron avoit feit
cette d-marche de fon propre mouvement , & l'Eledieur ne jugea pas
a propos de pourfuivre I I'afraite. Pompee Azzolini, pour s'acquiter du legs
fait a Hile&eur , pr^fenta au Baron Dobrzinski un Tableau de Jules- Romain,
reprtfentant les Baehaaales , mais it refufa de l'accepter.
Nous n'avons a ajouter a cette relation de Mr. de Hertzberg que quel-
ques Lettres de Cbriftinc , en preuve de la bonne intelligence qui fubfiftoic
entre fy Reine & l'Ele&eur , fiuccefleur de fon P^re. A la mort de ce-
lui-ci, qui arriva le 29 Avril 1688, & qui fut notifiee par Lettr e,Chriftine
j repondit par celle-ci , qui eft fort obligeante 9 & terite de fa propre
main,. Sans
(*J Je n'ai pas pu d&rouvrir I^poque oiice Marquis a £t£ banni de Rome.
(t) Ci prlncipe a 6t6 apparemment La principale raifon pourquoiCbriJlineembiaQb hi
Religion Romaine, & fi&a fon tejour i Rome, die Mr. de Bcrtzberg.
Z68S'
CHRISTINE REINE D E SUEDE. i6t
Sans date {a). Mgd*
fDans la commune ferte que nous avons faite de feu Mon~ 2?l££?
fieur VEkBeur* Tire de V. A. E. tout raifonnement feroitfeu ******
prof re i nous confoler de la mort d9un Trince qui s'ejl Ji glo- Lf*n
rieufement dijiingui farmi les Hiros de notre fiicle , fi nous
riavions fas dans notre amitii ricifroque de quoi nous en con-
foler. Je fuis vous affkrer que je n'en fuis guire tnoins p£-
nitrie que V. A. E. mime\ mats votre amitii y tS la tendreffe
que vous m'avez timoignif en cette occafion en des tertnes fi
cbligeans , me tienueut lieu (Tune grande confolation. Je fuis
ravie de voir V. A. E. entrer glorieufement dans la carriire
qu9un Tire fi grand vous a ouverte; (S) voyant que vous ttites
fas mains le digne hiritier de fa gloire que de fes Etats , G?
qita mon igara^vous me faites fardttre les mimes fentimens
que fa froxinyti du fang lui in/ftroit, je fuis vous affkrer que
fy rifondrai toujours .avec la mime finciriti, tendreffe (# efli-
me que fai eue toute ma vie four Monfieur fEleffeur votre
Tire. Je vous prie £en itre ferjkadi^ SJ de me donner les
occafions de vous le marquer far des ejfets. En attendant je
fi licit e V. A. E. de la fucceffion a la Courome Electorate, fif
vous fouhaite un long ds heureux Rigne , it ant avec fmcirU
**>&* , .
L'Ele&eur Succefleur avoit invito la Reine de vouloir affifter aux funo-
railies du Grand Ele&eur dtfunt, pent-foe pour la tirer de Rome fous ua
4>r4texte fl fp&ieux, afin de perfe&ionner la Negotiation qui &oit encore
fur le tapis; roais Chrijime n'y voulut pas entendre; elle 6crivit i ce fuj^C
kTcxeira tn It&Hen, (b) dans fon apoftille. «
Quanto al tempo per arrivar ' Le terns me permettroit bien d'al*
alia lugubre fefta di Brandem- te'* la lugubre fSte de Brmdebourg,
bom^mavanzerebbefe vi vo- Cj^ voulois y aller; mais moi qui ai
urn *1j*~a +„a :a +iL aa <*^ - Pett * communication avec les
lejfi andare, ma toche hb foco £ . n'accepterai ffireroent pas
gento co mortt, non accetterb invitation, & je dirai coromecelui
ftnvito certo , e dirb comme dif- qui fut invite* k fe battre en duel avec
fe quel CavT. Spagnuolo, che\vnC^vz\ieTE/pagnol:PmaIcofas muy
fk tnvitato afar un duello , rifi *• *» guP ncn mi levanto tanumpra-
fofe: Por tal cofas muy de mi ' •*■ J'ajme^ lf0P mcs aifes, P°*r
gufto non mi levanto tintem- ^«er;de.xna place pour cela) &
t s prano* p
(a) Littere a* Principi pig. 95. Q>) LttHr* *' fuoi Minijlri fag. ie&
Tom* IV. X
i<te MEMOIRES CONCERNANT
prano, e cofi credo di dor anco par la je crois aufli faire plus deptai-
piu gup a chi m'invita, tf di % *cdin qui m'invite, & accom-
compirmegUo cm Fintmzomt ^ bmew taawwwiibcflrf
fambidue. &d autre.
Cependant la Reine donna ordre au St. de Rofimbdc (on Grand-Baillif de
fmirams, d'y aller &de s'acquiter en Ton nom des complimens de condo*
leance fur la mort de l'EIefteur, & de felicitation fur 1'aveneraent dit
Fits a la Regence, & Pavoit charge" de presenter cetteLettre ecrite e»
haHtn, & traduite ki (a).
Sereniffimo Sigr. fratelh Sdiemffime Seigneur , tret-
Amantifflmo. cher Frew.
§faanto mi fia (lata fenfibile Le fang qm nTumflbit au SeV&ri*
la gran Perdita che habbiamo [i«e Ele^enr Pere de V A. E. &
fatto interne dtl Set™. Eletto- h5,UC0UP P,us encore ] aflfe6*on t6'
•» v 4 j. Zy z „ *-"e*"r- Qpyoque «ae nou$ entretenions en-
re, padre dtV. A. E. pub ben fembte, fa* COOcevoir combien la
comprendtrji dalla Jtretta con- perte que boos venom de firire, mV
giunzione del fangue , e molto 6t6 fenGble. Cependant je merejou*
piu dal reciproco affctio, che infiniment, de voir parlesexpref-
Pafavatrddi not. lo peri mi fion«deV.AE.dani« trifle evene-
dolt etyre£ton$ fattemt da V. & au, nkm fentimeil8 „ mok
A. E. tn queft acctdente , cb Elle peutltre peifuadee gneje r<K
ilia vnol rifarcirmi .4$ quejlo pondcai avec la roeme cwdiafit'e &
damto cm Juccedert net tntde- eftime jjue j'ai toujour cue poor le
mi feutmmi verfi di me> ah S6emflSne Eleaeur votre Pere. Je
quafrpuo perfuaderjicViofia ^FV^^T* ft >™ \Z
per corrtfpmdere cm Ftflefa ,a ,oJre & ^ ,a 8fortune tfun fi
itrdtalotae ton* c bbfrafeffa- ^^Knot* & qu'eUe a commen-
to femprt j} Sef*°. Ekttor fuo _& avec tarn d'applaudiffement ]tt
\padre y rallegrandomi infant 0 gouYerneraent de fes. Et£ts. Jelai
con V. A. E che tocchi a lei foghaitte cordialement toutet te$ S-
«f*f*r il demo Herede delta iicMs qu*dle fcente.
gkria , e delta fort una dun fi
gran padre , e cbe babbia co-
minciato cm tanto applaufb it
Governs de' fuoi fiatt , *ugu-
randole di cuowe tutte le fetici-
td cbe merita* It tot
(filMUtta' Frintifipag. 95. $&
/
C HI ISTINE REINE DE SUEDE. 163
// Sr. Bernardo di Rofem- L* Sr. Bernard de Rofmbac , Gou- **•*.
bac Governatore dey miei ftati l«°?* * »* ^T^J"*! ^Jm
;* Pomeranw, al quale hb or- J^ ^^ reprefcntera auffi de *«*•*
jtiftftft * ™**r 4 r«kfer# A* vive voixmesfentimeM, priantV. Vn
•frefente, le rapprefintera an- a. E. de lui donner one entire itfW.
the con la viva voce quefti miei cr&nce , particulieiement quand
fenfi, preiando V. A. E. a dor- it I'aflurera que je fuis & ferai tou-
.gliintiera credenza,particolar- joun avec wu» fincentrf
tnente alFbora che tajpeurerd De v A E.
cb'iofouo, e fori fempre com "* v* ~
agni Jmceritd. La bonne Soear
2>. V. A. E. CA
. ' Buona -Sorella
C. A.
iQudqoe terns apt is, JfBle&eur eat la joy* de voir fa famille augment^
>ar la naiflance aim Fils. II la nocifia a la Reine.par une Lettre, que
ui fat pr£fenu£e par le Baron Obrzimki (a)\ eft la priant de vouloir le cenir
fur les Fonts de BaptSme. La Reiae lui en fit fe$ compliment de felt-
citation (£) par la Lettre fuivante. '
• # Le *\. Stpembre i688t'
Monfieurmon Frere, m'inteYegant fiomme je fats d teute*
'Us proftiritis de V. A. E. fat re§u avec tome la joye dout-jt.
Jjfis capable y Is uouvellede h naigance an Trince Ele&oral vo-
ire f?tis9 dont vous m'avex'fait fart. Ce qui m*&Ugede fe*
ttciter V. A . $+ do tout mon cctur fur cotte beureufe naiffauce*
t£ de vdus remercier As marque* particuli&cs que vous me .
domtez devotre affo&idhdms.fttu occafion^en me sbosfiffant fou¥
le tenir fur les Sucre's Fonts y auffi -bien true dela ntanl&e
obligeante par laquelle vous ave&voulu fubjtituet :.a) ma place
ma Confine Madame la Trinceffe /Hanovfp, qui, eft la plus
digne Terfonne que vouspujfiexeboifir dans une ft agr table
t$ fi beureufe tencontre. Jeprie'Dieuqtfilcotiferve Ungues an-
nfes a V. A. E. ce cber Fils, & quil le rende digne defAugufte
Tige dont il eft Jorti, fouhaittant toujours avec plus de paf
fion que jamais les occafions de /aire connoitre a V. A. E. que
je /his, Monfieur mon Frere, Sfc,
(«) Lttttri.* PriHripi fag. $6-97- (>) Mi. pig. 91.
• ' It
164 MEMOIRES CONCERNANT
iwgod*. fai trouvl dans les Mannfcrits de Cbrifiint, rejus de Rome, qu'envkoa
eomn!eica( ^ tems"^ 'e fameux Aftrologue. Jean Henri Vmgt% qui s'&oit acquis une
* femes' fi grande reputation en Mcmagne & dans Ids Pais plus feptencriosauK
it cn/fr*. p^ fes Almanacs, & par les pr^di&ions qu'il y inftroit, avoit&rit a la.
V2n Reine.
1688. La Copie de cette Lettre en AUemctni fe troure chez mot en en tier, &
*t4$L eftfignfe Z^r ifte Tta/ofc VeigtzuStaden, e'eft-i-dire, Levieux Al-
#MVoigt^> lemand Voigt k Stade (la premiere Ville da Duch£ de Brim). Le.Sieur
2 SwfSc Galdenblad attefte (a) que cette Lettre a 6t6 &rite au mois de Septemhre #
1688 , & qu'elle &oit accompagnee de quelques-uns de fes Ouvrages, les- #
2uels, joints k cette Lettre , avoient et£ configties entre les mains d'iin
Javalier, qui n'arriva a Rome quapres que la Q.eine fut relev& de fa pre-
miere grande maladie en i6$g. Les predictions (die Gaticnbkuiy.ee It
r^ponle que Sa MajefW y fit , merkent hien^oa les fache (*)i les
voicu
Madama. Madame,
lddia dia a VoJIra Maejia <?ae Dien accorde i'Votre Ms»
•tni forte di profberita , con JelK route forte de profp^ritds ac-
lunga e /ana vita-. Se to foffi co<npagnfcs done tongue vie &
«nera*virtuofo,dot*to e ar- t^S^Aiti un *homme de gran-
rtchita dt gran faenze*. ha- des & de ^^ fcieDces, /aurois
vrei tentato dtnfinuar a vofira hazard* .de lui prdfonter quelques-
Maefia alcune tnie optre y* it nns demes petits Oovrages; mai*
~L~ **mlflsmi%j*m*J* /« *-i* J*L*T*~ . * m#»(iir»inf ma fnihleifc if».n'ai nam.
W§ ft Cimj „ __ jyiaiciLC - uc % uciuoiiucr %m
wftra *lk vdtt jt ctopi** d* {& .de quof. a Vagiflbul &
(UmatuUre, che eofafiteggtnt- Ecnts.de AW?f, je ra fu^plie tre*.
fU fcrkti JehVoi&t ** fap- bumbtement de recevoif gradeuie*
flke humUmatte detnarjt rice- .*«* W feoilles a-jointes, d'ho-
Vtre benignamente tqi* tnc/ufu *<*er £ fa proteftion & ma per.
foglj,e£<nl&fiMwe*tg»azs* ageqWraiatteint^ parce que (faof
favmre me, ed 1 mm $tudfy h toute^fdence divine) je prdvoi»
/wAe provenendo dalk dtjpo~ que nla vie durera plus Iong-tem»
jhutni ^Divine* frevedo cbe tni que ma viie< Et quoique lea txoh pre*
du*- iakrt
(a) Ki/ciA Pol. p. 23. Q- **.
». r^K . £*) Goldenblad l'a traduite en fta//«j, copforra^ment a l'Originat. J'en
^Ti*1 Owi^on fwnttflt, ea inftrant & Lettre en ^fttmind dan* VJ&tndhb. ■
5Kry*
JSSSt
donna icLI»
CHRISTINEREItttf D -B- SUEDE. i«$
durerd pib la-vita, chelavif- tcaen Mpu/deJa&fter,'J2vrfe» & -Hfco*.
ta. E benche i trb primi meji Ma« de Fan mille fix cent quaere^ gSiL»'
di Gennaro, Febbraro, e Mar- v'?f «*<* » meoacent. Votre Majef-djutt,**
*— *s i?> r fC *. r/r P*** pourtant que Dieu- (felon tou* l'h»
**?> .#"*> y*f<MW /* a-pfaren- .cfeufement. Si Votre Majeft<5 wait
■ze, che Iddio la tirera fitori bten me permettre de lui communis
di tali pericoli. Se Vofira Ma- guer de terns en terns nies petite*
eftd m permetterddi tempo in compofitions, je fuis pret a vivre
tempo fervirU eo' miei com- «»/¥>u™>
ponimenti, lo farb con perfetto ' ' ' . de Votre MajetW
rafegnameHto > di hvmltftmo ^.^mb* ;, Le. tres-foumit .
Servo. »*■ i<m. ' Serviteur
Le vieux Alleraand
, Foigt deStade,
Galdenbkd ajoute que ta Reine avoit &rit de fa propre main fa Letcre'
en Fraufris (a). Ripondez-lui, // we ferd le plus grand pbifir du
tnonde , & au bas die avoit marqpi k Galdenblad: R4ponde&-lui
avec efiime t& bout 4. ' *Dites4ui quti y a Jong-terns que fa r/-
futathm.ma fait concevoir de t efiime pour Fui> GJ que f at em
envie de le connotire* G? d avoir commerce deJettres arpeelttt*
que je le r enter cte de men avoir otfvert le chemin ; qut J at trou\
v* fa prfdiftmn trop vraye: Sed ex his omnibus enpirit notf
Deus. ^utje fuis fdchte de ti avoir pas euplutdt fa Lettrey
qui ne via eU rendue qttaujofirdhuiy '& qu]il ne maUrihue pas
m faute d avoir rtyondu £ Par <L~.
Voifi tout ce que Fei Cahfers cfc Rome & le Sfeur GaldenHad nous ijmhv •
quent la-deffus , & que je n'ai -pa* voulu manquer de rappou^r ici
tout du long* J'ai aflez parte de la vaniie de ¥ Aftrologie Judiciaire , &
de ce qu'en penfoit CSrifiine dle-ipfeale^ qqi d^clara pofitivemenc (b) r
quelle tiftoit pas de ceux qui croient aux prtdiftions ,. mair
que* c'/toit fa cthdofitt qui vojfloH favotr tout: difant * encori?
dans une. autre Lettre i Qfivefoans , trois mais avant fa mprt i
que VAfirofbgie ferrejlre efljneilleure que la tflejie. Mais . dira-
t-on, la. r^ponfe quelle avoit charge Galdenblad de faire a h LettVe de
Vtoff% n'a peut-6tre prdc^dfe fa mort que de trois lepiainey, ce qui prrou^
veroit le fenriment de ceui qui* ont remarqu6* ce ^oOt de h Reine pour
fes Sciences vaines. J'y r^poods, cdmme j'ai d^ja fait autre part, qpe
(j) Jf(/r#r/, P6Z. ptfg. is ftp dr. :i& -2*7; .-.•.•*-;
W A^rn. de Cbriftine T. II p. 208. 209 > '
166 MEMQIRES CONCERN ANT
jug*- la enrioflti de Cbriftin* fat porta irechercher tie qtfil y aVolt de vrai 6«
c^mmLce <k faux dans ces Saencei. Elle avoit plus de terns & de loifir, & plug
feutmde de connoiflance & de moyeos de le faire, quemille autre*. II ne sen-
^Hft** fUjt p^ ddi quelle ■ajou&t foi a tout ce qu'on en difoit. Quant k la
" L'an Mtfdecine & k rAflrolpgie, elle-mgme avoit adopts pour principe:
i«w< qtfil faut favoir affex. de tune & de F autre pour n'ttre pas la
dupe des MtdecinsfS des Aftrofogues (?)- Pour ce que GaUcnblad
a rapport^ ci-defTus, je veux bien admettre que la Lettre de Voigt a 6ti
• v&itablement telle que nous venons de la donner : mais pour le coramen-
taire que Galdtnblad y a fait, il ne me parott pas aflez precis & fatis-
faifant. II ditbien que. la ~Lettre nV&£ renoue k la Reine qu'apri*
fa premiere gratode iaahdie,"& qu'elle a ^te-port^e a Rome par un
Cavalier. Maispourquoi ne nomme-t-ii pas ce Cavalie^, & le jour qu'il
fa prAent^e ? Outre cela", fAftrologue Foigt demand^ dne penfion appa-
remment & vie, crainte de furvivre k fa vue, & de pafleHerdte de
fes jtmre' tout*-fak aveugle, felon te* regies d6 foh propre pronoftic.
Comptajit fur la g£nfrofit6 de Cbiftwc, it femble que le mallear qu'il
' craagnoit,: m^ritodt bien une Lettre my (Wrieufe; antidatie peut-fitre
d'autant de mois, aprii avoir appris due la Reine avoit hebreufemeht
<5$ha£p6.a fa grande maladie^ Mais puifqtfif dtoit fi fflr de fon fait, pour*
quoi ne previt & ne pr&Iit-fl pas que la Reine mourroit peu de*femai- .
ries aprts avoir * re ju fa Leetr£, cfctnme cela arriva? Je crains doric que' -
GaUenblai n'ait itt la dupe dt eette affaire, Ou,ce qui feroit encore *
pis, qu'il n'en ait vpulu ^uper.d'autres, feus' 1* beau voill'de d^bicer des
myft&es .ou.il n'y en avoit point.,.
' Ce qu'il > a <le filr, c'eft $ue Cbriftin* avoit 4t6 foir'ma! depuij envi-
ron, la mi* F^vrier jufques vert le 12 de Marsj £poque oi je.netrou-
te {>as qu'elfe'aie &rit ou fighe des Lettres clan* cette unnee' 1629 f <JJ**
fut la demure de fa vie; map que par la force de fon temperament elle \
sr<ftoit ft bien trouv& quit y a encore trois de fes Lettres daai tries recueils,
qu'elle $ Writes & figures depuis , outre xleux autres que j'ai produit'daift ' :
fes M^moires imprimis (*). Celles-ci font toOtes. trois en ItaUen, nous let '
• donnerons avec la tradu£bon. La premise eft du 1a. Mars k fon R6fi-
dent Texeirai Elleluidit: (c). • ..*'
Havrete intefir di man . in ^e bruit de I'tfiae de ma grande &
mam H mio jlato nella ma grit- dangereufe maladie iroife fera parve-
«e, ~e perkblof* malatU, *dat- nu- . Jj» ^8 r^e K,^."^
> 1 *. L'r^' > j>tj cerde de Dieu depuis lamedi pafle.
U quale per mfirtcord&nd- A:pt6&nt ^ fuil Us du Ut & en '
die fono fcampata da fabbato contalefcence ; recouvtant chaque
in qua. Hora fono in conya- jour vacs forces paflees. Je m'aflu-
Ufcensia fitoridi Utto,.ricu£t- re que vous en aurea e"te feofible-
.... rondo ment
(«) P. AUmoiret de Chriftine Tern. U. (b) T. II. >. 303 & 307.
p. io8, 209. &ftn Outrage de LoiOrCwjt. . (e) Ltttm a'Jti Minijtri pag. 89.
PI. n.t.p.u.
«M#9 //* »w fono maravtglta- fiderationa que vow niavei man-
to della Ji bajfa offerta di nove dees, je fuis opntente que vousje
mill* ftufiy cb'egli vi hd fat- lui laifliez pour trefce mile tout auf
to: tuttavia per le confidera- *}oms. Voila tout ce que j'aikvou*
jM r*^# fief a nth a fignifi. ***£ ***» M» . *■* *»
eato, h'mr contents che glieh ^so^tt' ; '
tafciate per tredici milla alme- *
«w , , che I quanta per adejp>
m'occorre dirvi, eDiowfrof-
. ApoMe-de k propre main dHrkeihe,
lo fon viva per tmratoh Je vis parunemerveilIedeDfeo>
iJddtOy t della cotnpleffion ro- & Par *a complexion robufle & plu»
fe/fc /««»-4 ogni bumanacondi- rtunjai.ne. <la$ Dieu m'a donne*
xionercbetDiom'&*dato;j>ofo flS Pwje.^ve* Oracled*
;••*• ^- »A- ».; a — . v •» IArt y a coocouru; caren-ve«t£
*»«> <*nf che vi i eoncorfo d mon fa*£jk aires Experts,,
mtracoUy 4elf arte, percbe ve- gu'on a conftltfc & hit venirr onr
ramente il mio. Medko ed ancbe rait des merveilles. Ce fera pour
/ valenf buominiy cbe\ fmo aucaatde lemaqp'iJ plakaiDitov ■
fati Jbpra chtatnatfibanno fat-
to maraviglie. Sar.a per qua**
to piacerdaTHoQcr
ITm,
L'an
CHRISTINE REJNE D E ? UE D E. i6>
tmM. ogfti gfpryto p#k prtfii- #ent touch* , fommjtf tojat #ww ,,»«**«
W ">•**. Son certa che voi /»&** . \ .... :■ . &*„
nt'bavete compatita, come vthA . . . .. *§$kL
compatita tutta Roma> •»..-_ wj*
/» rifpojia delle vofire lette- En reponfe a vos Lettres'du 2 <&
rr del i. e de*$. Pebrajo, riac- du 9 F^vrier, j'accufe la reception
tufo la riceziene della folita * b'**™* ordinaire de Pargent
r«*tf2, /*• ,7 medetno Mefey V^^Tr^^^t^
ed m occajtone della vendtta dt p^fe d'apprendre que, coram* fous
eotejto mo Talaxzo, ho tnte- favez vouj-mfime qu'il m'a. ooate"
Jo con amntirazione, che fapen- dte-fept mille ecus , vous penfiez a
do voif chf'to thb comprato per Je ^"^ P°ur douze mille a rEnvoye"
diecifette milla fiudi, fienfiate Extraordinaire de I'Empereurj &
' i<58 MEM 01 RES CONCERN ANT
-'ittgrtft. - liautre Eettre ^toit ecritie au Connetable Cohtma, Vicefbi de Watpfcf,'
&m*o«* en date du 19 Mars 1689 en*cesterrnes (a). ..
* ohSL ./*/& cordiality con cut ella Le vif defir qoe j'ai pour la con-
-TTT m'ha cfpreffo ifuoi fentimenti, ttouatioa de votre profp^rW, r<J-
L,!n .*-*. **if«~Zj*if* «,;>, «**.M — pond parfeitement a la cordiality a-
,689. percagtonedeUamagrayema- £. ,* ^ ^0M mWz e ^
latia, e rtcuperata falute, cor- vos femjmens fur ma forte maladie
rifponde al vtvo defiderto, chto & far ie recouvrement de ma fante.
porto delta continue profperitd
dell* fua.
La ringrazio perb con tutto Cependant je vous en remerciede
Fanimo,afficurandolachecomehb tout mon cour, & vous affure que
' ricevuto con fimmo gradimento WR" J u rec« yotredemonftranoii
* •/) v ' jxL**Mk/t j.~.~n~~ aflfo&ueufe avec Je plus grand plaifir
quefia fua affettmfa dtmofira- ^ monde; de-m$me je ferai ravie
atone % cojt godra d haver frer d'avoir fouvent occaGon de vous
. qftentioccafionididimojlfar leper prouver le penchant & leftime par-
effetti la propcnfione , e laft'tma ticuliere que je conferverai toujours
fineolare ,che confervcrb fempre pour votre perfonne & pour votre
allaperfonaed\altfie^omt m*ite> vous fouhaitant toote for-
- r,y fu.J /*',•- '• ■'- "■" i." tt de Drofperites, .
e Je augurd feltct awentmenpt. .."*.*.
La troifieme & derniere des Lefctres de Cbrifiine du 2 Avril (qui ri-
pond par la da^ a celle qu'elle avoitecrite a OHvtkrans tnFranfris (b)9
etoit adrefleeau Due de Parmi) & coiitient un compliment de condolean-
ce fur la more de fon Frere. La voici (c).
La perdita del Sir. Trinci- J'ailentila perte de Mr. le Prince
pe Aleflandro, Eratello di V. £**?*" FrA* de V. A. a«c ce-
J? # ftata fenMfcrneeon ^LZ,^A^^
dtfptacere, corrtfpondente al ^ t0Ut ce qui arrive a voire Maifon.
cordial? affetto, con, cui prendo je compatis de tout mon coeur a la
parte a tutti gli avvenimenti "jufte.douleur de^V. A. & en la re»
della fua^Cafat Compatifcopo- merciant des expreffions ottigeaote*
rh con tutto tanimo il riufio dont elteVeft fervie en me mar-
dolore del? A. V.e ringrAfcn- lu.anl ce funefte evdnement, ,e pne
j 1 j //• *r £. rr < ~ Dieu qu il le repare en vous confo-
dola delle cortefi^ efpreffloni, tant, & en VOH8^mblant de prof-
con le qualt mha fpectficato p&U6, <itant de V. A.
quefto funefio acciaente , refto ■■ :: -
pregando^Dio che lariftort con . la tres-affeftionnee .
altreconfilazioni.ejrofperitd, ,- ■ Chrijtine Alexandra.
effendo Z>. V. A. &c. ; .
Chriftina Aleflandra. ^ En
(a) Letter e a' Principi pag. 131. 307.
Mem. de Chriftine T$m. II. pag. (c) Lettert a' Princifi. fag. tf.
CHRISTINE REINE DESUEDE. 169
- Cette grande Reine mourut apr£s, en moins dedix-fept jours, d'une Mgod*
techflte de la demiere maladie qu die avoit eue (a). Nous avons d£ja don- comn^rce
ix5 une relation tres - circonftanctee de cette maladie, de fa mort, de fes deLenres
fonerailles,de fon Teftament, & de ce qui s'enfuivit. Nous nous conten- d* chr^in^
terons done d'ajouter ici la Lettre circulaire que Charles XL Roi de Su&de, L>n
Arrivit a YEmpereur, k tous les Rois & grands Etats, pour leur aotifier la 1^89.
mort de Cbrijtine. La void tradaite du Latin (b). c££&^
nemru
„ Le Courrier arrivd depuis peu de Rome, nous a apporte la nouvelle de
J, la mort de la S&eniffime & Trds-puiflante Dame Cbriftine, Reine des
„ Suidois, des Goths & des Van daks, notre trds-honorde Mere yarrivfe le T%
„ du mois d'Avril pafl& II n y a perfonne qui ne conjoive fans peine com*
„ bien fbn tre'pas nous a vivement touches, tanti caufe de la proximite du
„ fang, que pour les grandes obligations que lui ont notre Maifon Roya- t
5, le & les Royaumes que nous poffedons. Pour en tdmoigner notre
„ reconnoiffance, audi -bien que la douleur que nous a caufe fon d^ces-,
„ nous avons juge de notre devoir, fondes fur le droit de Tamitid cordia-
„ le & la confiance fraternelle de V. M. de lui en faire part. Nous ne
„ doutons nullement qu'elle ne veuille prendre part an trifle dv^nemeht
f, qui nous touche de fiprds: & comrae elle avoit accoutum^ d'eftimer,
„ autant qu ils le meritoient, les grands talens de cette Reine pendant
y, quelle vivoit , V. M. ne laiffera pas non plus de conferver un tendre
„ fouvenir de la Defame* qui s'etoit rendue fi chdre & fl eftimable a tout
„ le monde. Nous foubaitons au refte que le Tout- puiflant veuille ac-
„ corder a V. M. toutes fortes deprofpdritds, & lui faire paffer une vie
„ heureufe pendant une longue fuite d'ann&s. Donn6 & Stockholm le 10.
„ May 1789.
Charles,
Jean Bergenbielm. (*)
Pour fe faire une jufte idee du carafiWre de Cbrijtine, il eft bon de fe ££$*edi
retracer les principaux dv^nemens de fa vie, afin d'y remarquer les traits Sprint'
qui peuvent nous d^velopper & fon coeur & fon elprit (f)t m™,*?}*
Si vie.
(q) Mh». de Chriftiae T. II. p. 305*528. (b) Bans Palraskold Epijiola Uluftr. Vir.
(*) Nous inKrerons cette Lettre en Original icrite en beau Latin, dans l'Appen- *5/4P*
4fce, avec la belle JWponfe que les Etots-Geniraux y firent. XLrUl'
(\) Depuis que le* deux premiers Tomes de mes M£moires de Cbrijtine ont psru,
Mr. de Bielefelt, Gouverneur du Prince Royal de Prujjc9 a donnd au Public le Por-
trait 4e cette Reine (1). Je i'infikerai avec d'autant plus de plaifir dans 1'Appendix, v.tAp*
que prefque tous les traits y font tir£s au vif & au vrai. Mr. GioerwiU en a compote pmiixN^
plus r<ketnment un autre en Suidois, qui a £t£ traduit en Allemand (2), II a fon mdri- XuX,
te
f i) Voyez le Mercure de France , May 17*1. res de IMtinaurt de Sutde P. I. p. t-f. Ice. * 7.
pag. «i-f y. &c & dans les Reytrage ou les Ecots pour in-
c(z) Dans fa Bibliothlque Hiftoriquede 5/#r£. firuire & pour plaice, f, III. p. 149 dec. a Greifs*
helm Fait. I. pag, 31-1$, Item dans fes Aft'w/* wald nsj.,
Tom m • Y
170 MEMOIRES CONCER N A N ?
portrait 4* Si Ton fait attention aux amufemens & aux occupations, & for -tout
Qkrijn*tt aux reflexions fenfees & aux faillies pleine* de feu de fon enfooce, ot
verra
te a de fauffes nuances pres, qu'il a donnas au hazard A fa peinture, dont j'en retou-
cherai ici quelques-unes. Le Sr. Gkerwcll prononce coiome en dernier reflbrt, „ que
„ la maniere de penfer de Cbrifline en mattere de Religion, n'a 6t6 que cellequi con-
„ vtenc au plus grottier Materialise, laquelle, dit-il, s'eft aufli manifeft£e dans fa
„ conduke, qui n'a jamais 6t& celte d'un Ptoilofophe Chretien , comme on 1'appeile au-
„ jourd'hui. il ajoute , qu'4 juger par la Lettre de Cbrifline a ia belle Ebb* Sp*rr$4
„ confront^ avec celle au Comte Wajenau, qui eft-ce qui riy reroarquera pas jan fen$
„ enticement contradittoife" ? Mais je demande au Sr. Gioerwell: qui eft-ce qui iui a
contefte" fa theTe? ou Men s'imaginera.t-il de donner par-14 au Public quelque chofede
aouveau, apres ce que Mr. de Holberg & Mr. d'Alembert ont die i ce fujet, il y a des
ann&s? je fuppofe que Mr. Gioerwell aura iu ce que je leur airepondu, enfuite de
ce que j'en avois deji die dans mes M£moires (i). 11 y auroit compri* qu'eux , ftu0|
peu que lui, ne raifonncnt pas cpnfequemment. II cite en preuve deux Letcres de
Cbrifline, eloigners t'une. de 1'autre d'un intervalle d'environ vingt-quatre ans. II die
que le tens de i'nne ne reflemble pas & ceLut de i 'autre, Mais n'eft-ce pas juftement
cettegrande difference des fentimens de Cbrifline dans ces deux Leures, qui poauvc
piyiaci.bJement /qu'elle penfoit coot autrement en HJ55 qu'en 1679.? Kt ne preTumera-
de re'eompenfes apres cetce vie? (2) La conclufion qui reunite de-la, fera done celte
que j'en avois tiree & zapportle dans mes M&poires, en diAinguunt les differences <5-
poques de la vie de cette Heine. J'y ai die (3) Que ce fat environ le tems qu'elle
„ penfoit de changer, & meme quelques annees apres avoir chang^cte Religion, qu'on
„ avoit encendu fortir de fa bouche desexpreffionsd-la-ve>it6bien libres & peu Chretien*
f, nes : mais , ajoutai.je , en conclura*t-on raifonnablement que ces idles en fait de Religion
„ & de Morale, iui foient reftees toujours les me*mes durant toute fa vie, qyand il y a
„ des preuves du coptraire, qu'elle a encore confirmees peu de tems avant que de mourir ?•'
Ne feroicce pas, (felon la manure de raifonner du Sr. Gioerwell) comme fi Ton difoit:
que Salomon , fetant jeune, avoit joui de tous les plaifirs & de toutes les grandeurs du
Monde, mais que devenu Age1 il avoit toujours retenu la m&ne fenfibilite, quoiqu'en
confided ant les affaires & les chofes d'ici-bas, il les ait foulfees aux pieds, en pronpn-
fant en Philofophe de bon-fens, que tout ce qu'il y avoit dans ce Monde n'fetoit.que
vanitfe. Je reproche done k cet fegard & notre Philofophe , qu'il a tris-mal diftingu^
les tems, fans quoi il auroii vu que l'Ecriture s'accordoit afTez. Diftiqgu* tempora fif
concordabit Scriptura. A ce cempte ni lui, ni Holberg & d'Alembert, neferoient pas torn*
b& en contradi&ion avec eux-mSmes.
?uam i ce que Mr. QioerweU a av?nc<S, ,9 qu'il n'y a que moiqui atpritendu qne
„ brijiine n'a pas franchises bornes de la charted, j'avoue que je me fats un
vrai plaifir encore de m'dtre oppof^ a ce liche prljugi, dont presqufi tousles Scri;
vains famlliques, qui ont parle de cette Reinc, I'ont accuse, & dont, par leur in-
temperance de langue iis ont voulu donner le change au monde. Le Sr. Gkerwell
e&t bien mieux fait de ne pas porter de jugement d^dfiif dans une affaire , la>
quelle, j'ofe le dire, ii n'a pas aflez approfondie, & qu'il n'a Crue qu'en f«i-
vant le torrent, auqnel d'autres Savane fe font laifKs emporter. II auroit fam-dou*
te pu remarquer par la lecture de mes Mlmoires, que comme mapen(ee n'a jamaf*
it6 de placer mon Heroine au nombre des SaiBts pour fitre un jour canonize, j'aUf
iris
(1) M^m. de Chrifline Tom II. pag. i»r. Cent. HL «• |. 17. II. U* *o. ftrc. 71. &c.
not. & ma Biponfc* IloU&g, dans r Appendix Cent. IV. n. 10. 16. *f. 79* Cent, V. n. i» tt>
No. L. 57. §9. 41. **•
(z) Voyezauffi fes Sentimens dans le IV* Tome ($) M6m. de Ckrifl'mt Jooo Wc ctMto4
Cent. L n. %$• 6$, if, Cent. II* n, 77, if. 99 %
s
GKRISTrSS REINE DE SUEDE 171
terra qtfelie auric 1*511 de la NatWe- tet difpofitions to plus heoreofes. El- Jwwrr &
Its ftureoc cnkfrdt* par les- feim de fbft P<toe, le Grand Gtfiaw. Ban* <* ^V1*" -
deflein ii fit dioix das pint ftge* Goaverneurs , des Pr&eptettffleis plug
foraas & des Matures les phis habiles que fourniflbk la 5toM*v fertile a*
ton en grands homines* Souhaitant avec ardeiir qtfune Princeflfe qui de-
voit rigour apr& lai fur an Peupie lifcre, pat ttumt aux quality & auft
tafens dv Be*a*faoe le m&ite cfeTHonn&e-homme , les vertus da Hteros &
b capvatd du Politique; il vouhtt qtfelle pofl&ftt tout ce qu'cto Prince doit
fevoir. (a) Sa condaice fat confide k la Princeffe Catherine > digne Sceur do
Onflow.
Dans ies -InftruSfcions cfceffde* par les Etats de 5«Afe pour dinger les &o*
des de leur jeune Reine, on voic que la eonnoiflance de la Religion , &
des devoirs qui en d&oulent, en faifoit le principal objet. Des fentirtiens
de p&t4, de verbs, d'honneur , on grand amour pour la Patrie, c'&ofe-I£
le but des lemons qa'oi* devoit lai dormer, (b)
Les premiers pas de Cbtifiine futfenc des pas de g&nc, rien de plus ra*
pide que fes progres. D6s r&ge de dix ans, les dtemens des Arcs & les
principes des Science* toi ^toieftc- familiers. Elle derivoit des Lettres en
qaatre Langues differences: fefacilkl da ce e&t&& alloit ft loin , gu'elle erf
a depute appris jufqu'df douze autti& A dix-huit ans elle ddvoroie les Axh
sears Claffiques , (bit Greet f (bit Latin*. £Ue les relifok avec autant
d'at*
(a) Foyesfa vie icrite par la RHntmhne. (b) V. Ses Mimoires Tom. L p. 30. &c.
Tern. III. p. «8. 50. &c. 61.
rois par conftquetit, apris tous les efforts poffibles qtje Je me fuis donnas pour parVe-
nir k la fource de cette Anecdote, fait d'autant moins de difficult^ derendre public tout
ce que j'en aurois pu dScouvrir, que PHiftoire tant ancienne que moderne founnille
d'exemples des premises Dames du Monde, qu'on ne faurott pas dire innocentes t
cet dgard. Or pour abr^ger une queftion mlfe cent fois en avant , je confeille
d Mr. Gherwell , & i ceux qui penfent comme lui , de fe familiarifer avec la vie que la
Aeine a icrite d'elle-m&ne buit ans avant fa mort, & d*y lire fa propre confeflion fur
TafFaire tant contfeftee. lis y verront que je ne me fuis pas tromp^ dans mow jugement**
&Mr. Gioerwely comme Sutdois, trouvera le Hen digtied'enfaire une amende honorable.
Ce que Cbriftine dit la-deflus , deadera le doute plus authentiquement que tous les rai*
fonnemens de nos foUdifant Philofophes*- La Reine prenant Dieu a rtmoin, (a qui elle
avoic d^die* fon Ouvrage, & auquei elle renvoye presqu'a chaque page de fon Ecrit.)
en appelle far fort itfnOcence la-deflas, juftement dans un Chapitre oti elle a aflcz
de courage pour ne pas dlguifer fes autres dlfauts , gu^res moins excufabres. Elle ne-
dlfconvient pas d*avoir ixt procbe du priefpice; muis, ajoute-t-elle , quoi qu'en puiffedire la
vUdifance, elle eft innocente de tomes les calomnits don* on a veulu noircirfa vie (1). Pour
ceux qui feront les difficiles a reconnoitre la validity de cette preuve ii concluante, ils
me pardonneront fi je ies mets dans la clafle de ceux qui, par une vue trouble, vo-
ywtto«te coslcur noire^ ou qui, par une imagination extravagante , veulent releguer"
CcmM les faiu Hfftorlaues dans Ies efpaces imaginaires du Pyrrbonifme. Qu'its aillent
done chercher dans rautre Monde des preuves mieux cpnltat^ei , que celles qu'fls
trouvent dans celui-ci. Je m*a(fore pourtant que des gens d'honneur & de probit6 recu*
feront des Juges audi iniques que t^meraires, qui de gayet6 de coeur cherchent 2 noir-
cir la reputation d'autrui, & aggravent par-la leurs propres crimes*
f 1) V. ci-de0us la vie de Chriftim ^cote pu comme aafli m€> H^ponfos * Hi. dt Hethrt H V.tA*
eHe^alme dot Id lit Tosp pag. $h Scaoi* tjUmkrSt pend. Num.
Y j L&LL
J
172 MEMOIRES CONCERNANT
lomait ded'attention que d'intelligence. Salts avoir recours ni aax Verfions , nl
tkrifiint} aax Commentaifes , le Texte feul , compart avec tai-m&ne , lui en
faifoit p($n&rer le fens & developper les beauts, (a) Ceil dans une lee*
ture fuivie de ces grands Maitres en tout genre, qu'elle puifa ce goto fo-
lide & nourri pour le vrai Beau, qu'on n'acquiert que dans le commerce
des Anciens. Ce gofit decide la porta a faire inviter les plus favans hom«
mes, en un mot ce qu'il y avoit alors de plus diftingu£ dans les Sciences,
les Belles -Lett res, les Arts utiles ou agr&bles, a fe rendre a fa Cour. La
reputation de la Heine les y attiroit encore plus que fes Jargefles. Son
affability les y retenoit encore plus, que fes bienfaits. Quant a ceux aux-
quels leur fituation ne permettoit pas de venir groffir cette aflembtee d*il-
toftres, elle sen d^dommageoit par la correfpondance qu'elle entretenoic
avec eux. (b)
. Naturellement floquente, la vivacity la pr&ifion & Fdnergiecara6W-
rifoient tous fes difcours. Chez elle point de ferieux de commande, point
de gravity dtudiee. Tout ce qu'elle faifoit, fe fentoit de l'ingdnuitg de fon
efprit & de la gayet£ de fon humeur. (c)
, Prote&rice ddclaree des Beaux- Arts, elle les encouragea par-tout; elle
les fit naitre en Suide. (d) Non moins favorable aux progrds de f Erudition,
dont les Univerfit£s font en qudque forte les dfyofitaires, elle fit des dons
confiderabies h celle d'Upfal: elle fonda celle d'Jbo: elle &ablit dans leg
Provinces fept Colleges pour les Humanitls. (e) A Stockholm elle inftitua
une Academiede Belles -Lettres, comme elle en entretint enfuite une i
Rome.
Cette avidW pour la g'oir^, (f) ce brfllant defir de tout connoJtre&de
tout favoir, en rdpandant fur fa vie un certain air de fingularite brillante,
a fait naitre ce probleme: Les lumieres acquifes de cette Relne lui ont-
elles fait plus de bien que de ma!? (g) Cefl: ce dont on laiffe la d^cifion au
Public, fin attendant, ce feroit une queftion & propofer dans quelqu'une
de ces Academies , ou Ton fait de part & d'autre des Difcours Oratoires ,
d examiner fi les Sciences font utiles ou pernicieufes a la Soci&£. Ce qu'il
y a de ffir, e'eft que Cbriftine en parcouroit toutes les branches. Soit
qu'on parl&t de Philofophie, de MatWmatiques , de Pbyfique, d'Hiftoire
Naturelle& de celle du Genre- Humain, deChynaie, dePo&ie, d'Elo-
quence , ou de Critique, elle ne fe trouvoit jamais en pays inconnu.
Mais I'&ade de la Politique faifoit fes ddlices. Ceft ce qui lui faifoit ap-
peller Tacitefonjcu dockets (h).
Tant qu elle jugea des chofes par elle-m&ne, elle en jugea en veritable
Philofophe. Mais obfedde depuis par de faux Savans, ils lui jnfpirerent u-
ne Morale rel&chee, & beaucoup d'indiff^rence;pour la Religion revelee.
Ces fentimens libertins s'accrurent a mefijre qu elle entra en liaifon avec
u '>t •■ les
(a) V. Ser Mim. Tom. /.p. 30; 344 fife. p. 2*r. 4. ' ' *'
4<*5- fcf Ttm. III. p. 52. 55. (e) Tom. J. p. 311. 312. 350. 6fr.
{b) Ibidem T. I. p 223 6fc 349. n. 432. </) T. III. p. 236. 517. ffc Tom. IF.
£? 1\ IK p. 1. 21. f$c. p. is. 22. 45. 151.
(0 Tom. I. p. 26 1, £f n. p. 425. fcp. T. fe) V. Tom. I. p. 438 fip not.
TIL p. 474- (?) y* Tom> T'P* 344-347- 4*4' 55* &ۥ .
(d) 1m. L p. 311. ffc. 351. &T. IJJ. £f Torn:flI.p. 435- &Tc
CHRISTINE REINE DE SUEDE.
'73
les Writes ou avec leurs creatures, (a) Ceft peut-etre k cette £poque que fomaic d*
le trait qu'elle s'applique a elle-meme, qifelle itoit incriduk & peu divotc%cbriJtint*
convient le mieux. (b) On diroit que, pendant cet intervalle, Cbrijiine,
continuellement diftraite & diflipte, tantdt par fattrait des plaifirs, tantoc
par la variete de fes le&ures & de fes connoiflances, tancdt par fes in-
trigues. & fes Negotiations en diverfes Cours,- pofKdee d'ailleurs de
Tamourdela gloire, fapaffion favorite & Tidole de fon coeur 9 elle s'd-
toit form6e a elle * mfeme une Religion commode , (c) fondee fur fes
iddes de PEtre Supreme , d'oii elle ddduifoit a fa fantaifie certains de-
voirs moraux , fe conformant pour f extdrieiir au culte qui convefioit a fes
vues, & fuivant en cela 1'exeraple de ces beaux Genies de I'Antiquite
Payenne, qui penfoient pour eux-memes, mais qui adoroient avec le peu-
pie. Elle revint pourtant de bonne foi de fes egaremens (dont plufleurs
paflages, fur- tout dans fon Ouvrage appelle fes Sentimens, ne laiflent au-
cun lieu de dourer ,) & elle refta Catbolique, s'il fen faut croire, a la manie-
K de St. Pierre (d) & de St. Paul (#). .
- L'efprit de profufion eft fouvent le vice des grands hommes. Ce fut
aufli celui de Cbriftine. Les Savans fur-tout fe reflentirent de fon trop de
libcfralitd. Plufieurs s'en montr&ent tres-peu dignes par leur ingratitude.
IJ y en eut meme, je le dis a regret, qui apr£s avoir pille fa Biblioth&jue '
& fes Cabinets de Raretes, crurent apparem'tnent fejuftifier, en publiant
des calomnies contre elle. Mais une pareille conduite, en leur attirant fes
xn^pris, ne lui fit point perdre le goQt des Arcs & des Lettres : elle le con-
ferva tant qu'elle vdcut (/).
• Si elle fe diftingua de bonne heure par fon amour pour tout ce qui peut
orner ou nourrir Pefpric, elle ne le fit pas moins par fa capacity peu com-
mune dans la Science du Cabinet. A feize ans elle afliftoit deja aux deli-
berations daSlnat de Suite, & a dix huit, c%efl>a-dire a 1'age de la frivo-
lity ou des paffions, elle commenja 4 gouverner par elle-meme (g).
Cette candeur, qui cara&erife les belles ames, lui fit reconnoitre avec
franchife, que c'etoit Axel Oxenfiicrna qui i'avoit inittee dans le grand
Art de regner. (b) Inftruite par un auffi habile Maitre, une certaine douceur
majeftueufe, jointe a Pheureux don de perfuader, mais fur- tout la force
de fon efprit«& la fupdrioritd de fon genie, lui donnoient un afcendant fi
fouverain fur les Sdnateurs, qu'ils s'etonnoient eux-memes du pouvoir
quelle avoit fur leurs fentimens. Les plus courageux trembloient fouvenc
en fa prdfence. (i)
Elle &oit elle-meme fon premier Miniftre: elle ecoutoit elle-meme les
yropofitions de ceux des Cours £trangeres: elle y r^pondoit elle-m^me,
Don par d^s figneSde tSte, ou en rompant Paudience, mais par des dif-
v cuf-
(a) V. Tom. I. p. 240. 274.. 451. n. 46a Tom. IP\.p. 130.
&c. 472. n. 477.*n. , (f) F. Tom.I. p. 252. 262; 271. 284. £ft.
(b) V. Ses Mctnoires Tom. I.p 56.209.*. Item Tom. Ill pag. I. £?c. p. 22. 25.
(c) V. Mem. Tom. III. p. 164. 209 fcp (g) V. Tom. I. p. 38. 7$ 6f not.
2x0. n. item p. 130 & 131. n. (ft) V. Tom. 1. pag. 71. Tom, II. p.
(d) V. Its citations ci-de(Jus png. 170. 197. 6? Tom. III. p. 55 6? 66.
num. (2.) (•) Tom. J. pag. 425 & 429.
(e) V. T$m. II. p. 237 & 303. a, item
174 MEMOIRES CONCERJANT
fomait dc cuffions nettes, raifonn&s & «tecifives. Elle connaiflbit toute la finefle
Ckrijnu. jes N^gociationsw (a) On en peut juger , & par le t^moignage de gens xxhk
babiles qui ont traite avec cette PrincefTe, tic parr tantde M&noires*ou
cTOuvrages Politique*, qui font inconteflablement de fa compofition. C6+
toic elle qui dreffoit fes Secretaires , &, commeelle le ditelle-mSme, die
s'occupoit non feuleraent a faire la fortune , raab aufli a former feipric de*
hommes qui la fervoienr. (b)
On a dit que Cbriftine, lade de rdgner fur un peupk oWiflant doflt die
&oit adorde, tic prevenue de l'id& chimfrique de tant de belles chofea
qu'elle s'attendoit a trouver bors de fa Pa trie, dans des lieux oik fes gra&
des qualites ne manqueroient pas de s'attirer feftime qu'ellesmfritoient,
avoic abandonne fon Tr6ne aflez teg&emenc. (c) De toutes les raifont
qu'on a donnees d'une d-marche aufli extraordinaire, voicicelle qui m'a
paru la plus Gmple & la plus naturelle.
L'amour de la gloire, comme on Ta d6)k remarqud, 6tait fapaffion do-
minante : la feconde c'&oit fambition. L'une tic Tautre dtoient g&nlet
par la nature du Gouvernement de Suide, done les Finances d'ailleurs <S-
puifees lui firent naitre des id&s qui entrainoient n&eflairement font
cbangement de Religion. Cell ce qui lui fit former le projet de prendre
pour Epoux Ferdinand IF. 6\a par fon appui efficace Rot des Romains, &
deja en poffeffion des Couronnes de Bobime tic de Hongrie. (d) EUeauroic ea
occafion par- Ik de faire paroitre dans le jour le plus avantageux fes rare*
tic riches talens. Elle fe flattoit de gouverner & le Roi fon Epoux & fer
Royaumes, &, quand il feroit parvenu au Trone Imperial, YEmpereur tic
Y Empire. Pour ne point contra&er cette Alliance f comme on dit, i
mains vuides, elle fe propofoit d'apporter en dot k lEmpereur futur le*
Duch£s de Breme tic de Verde: ce qui lui fit chercher, comme on l'a vu
dans les Mimoires, (0 un pr&exte pour s'emparer de la Ville de Brime.
Mais Ferdinand venant h mourir de la petite v&ole l'ann^e meme qu elle
abdiqua, ce vafle tic magnifique projet s^vanouit j comme un ronge.
Tout autre Mariage lui auroit paru au-deflbus d'elle. L'habitude de
vivre fans compliance tic fans contrainte, fortifioit encore Teloignement
Suelle temoigna pour tous les autres Princes qui afpiroient a la poflte-
ler. (f) Aufli , en quittant le Trone, elle fe r^ferva en termes expres Tune
des plus belles prerogatives de Ja Souverainetd J'inddpendance abfolue.Elle
fu
pretendoit, en confluence v n'etre redevable qu'a Dien feul de fes a&ions;
J) Loin de fe d^pouiller des attributs de la Royaut6 en rdfignant fes droits
ur la Snide , elle avoit retenu celui du Glaive fur fes propres Domeftiques ;
elle fe croyoit leur Reine auffi-bien que leur Maitrefle , & autorifle par cela
raerae a connoitre feule des crimes qu'ils pourroient commettre,&& Jes en*
punir
- (a) V. T. I. Pag. 429. Q> 432. Torn. III. (e) V. Tom. L locis prtxmi ckatis.
p. \6g. n. 304. 384- & 497. (/) Tbm. I. P. 162. &c* Tm. Ill p.
(b) Foyez/es Mim. Tm. U% p. 166 & 354- 36x- 378 & 380.
I69. Tom. 111. p. 169* n. (g) V. Tm. IL p. 17. &c. £f not. T. III.
(c) V. Mim. Tm, J. p. 461 &c. p. 298. 31^ 317- &e. Tim. If. p. 118.
(<0 V. Tom. I. pag. 163, 378 &ntt. Tm. 123. 130. n. 133-
HI. p. 223. fi. 490. £P fic^t
CHRISTINE HEINE D E SUEDE. 175
punir capitalement. En partant de ce principe , elle prononga la fentence **tnn <&
de mort contre Monaldcfcbi, qui favoit trahie, & cju'elle fit ex&ucer. (a) Cbrifiin€*
Cet exab de rigueur, peuoetre Tunique de fa vie, s'eft attire fattention
& les cenfiues publiques par Ton dclat & par fa fragularit& Ea ford aax
pretentions de laReine, ce n'&oit cju'un fimple accede jufticej ckcequi
prouve qu'eUe ne croyoit pas avoir eu ton dam cette occafion, c'eft
qu'elle tfen eft jamais convenoe coiftme elle fa fiat de cane de ctefauts a*
vec une fino£rit< bien rare & bien louable. Ceft ce'qu'on pent voir fttf-
iout dans ce Supplement (Jb)
On Fa accufee de miprifer ksfemmes, mais a tort: elle m^prifoit fenle-
merit cdles qui n'avoient qoe les imperfe&ions de leur fexe. . . . tfafftc-
ter d'Strc bomme, (c) mais n*en avok-elle pas le courage, & les vert us? Un
homme qui r^imiroit en fa perfonne les grandes quality de Cbrijlint, ne
feroit-ce pas un maitre-homme, (d) rf'atwr veulu paroitre h la xHt Sune At*
mie? mais que de Souverains auxquels la flatterie a prodigud les titres de
Conqnirans & de H&os, qui n'ont jamais fait que parottre k la tete de la
lew ! Qu'Etieitoit fort pfintilkufefur le Cirimonialy (e) mais qu'on fe fouvienne
<Ju vain honneur du pas dilput£ avec tant de hauteur par Louis le Grand
vis-kvis de fon Beau-pdre.
Si nous en croyons ftcinshmiut% ce Savant d'un goto tfiftmgni , t£-
moin ocubure & impartial des a&ions de la Reine, i1 faudra convenir de
1'tfgrifetf de ion humeur, qui fe peignoit fur fon vifage, & k laquelle ni la
profpAric^ , m Padverfke ne cairfoit de changement apparent ; toujours .
modlrfe dans la joye, toujours ferme & conftante dans 1 infortune. (/) Hu-
maine & fenfible ellecompttiflbitaux malheurs d'autrui , & elle fe iaifoic
■une affaire de fubvenir aux befoins des n^ceffiieux. (g) Equitable & jufte,
-rien ne lui tenoit plus au coeur que le payement de fes dettes. (b) Noble*
ment defmttSreflfce , le derangement de fes finances n'altfroit jamais fa
belle bumeur. (i) Serupuleufe fur Particle de fhonneur , de la probite , elle
icoit efclave de fa parole. Par un fentiment de grandeur qui ne convient
& k fa toilette que le moins de terns qu'il lui dtoit poffible. (/) Elle auroit
dill, difoit-elle, fe mieux manager fur Particle des bienfeances , parce
qu'eiles font fait quelquefois paroitre eriminelle (m). On l'a accufee d'in-
conftance ou de teg&etd : mais ou trouver le Prince qui n ait jamais chan-
ge
(a) P. Tom. 11. p. 17. &c. T. II L ?♦ 39. 6P*
386. Tom. IP. p. 3& tf 170. (b) V. TrIL p. 166. &c. T. IP. p.
(J>) P. Tom. III. Jag. 56 & 40a. &c. 145. &c, 248. &c.
(c) Poyez Mim. Tom. h ft. 546 & not. CO P. T.U. p. 167. 180. T. III. p. 296.
Tom. UL t. 27. 54. 65. 36} & I53« 37& 413- 4H* 492. 494. 509. n. T. IP. p.
00 P. Tom. L p.53». Till. p. 361.6? 394. 248. 249.
(0 P. Tom. L p. 520. T. II p. 145. & n. p. (*) P. Tom. I. p. 156 &c. Tom. Ill p. 296.
178. »37- & T. UL p. 507 &c. 512^ &c. 406. tfc. 412. 492 ifc T. IP.p. 102. 153.
(f)P.Tom.I.p.%^n &Tm.lP.p.*36. (/) P.Tom. L p. 426. 428. Tom. IU.p.
(g) P. T. I. p. 320. T. //. p. 6$.n.66.n. & 54. &c. T. IP. p. 24. 26. &c.
145, T. lit. p. 54- 2*3. &*. T. IP.p. 37. (») P. Tom. 111. p<£. $8.
176 MEMOIRES CONCERNANT &c
portrait de ge de fentiment? Et fi Ton en trouvoit, ne le taxeroiton pas d'opinfttre-
Cbrijiinu t^&deroideur?(a)
Sa taille au-deflbus de la mediocre etoit bien prife. Elle avoit le bras
beau, la main blanche & bien formde, le regard doux , le nez aquilin , la
bouche agr&ble, les yeux bien fendus & plcins de feu, leteint vif, la
voix, la d-marche, Fair & les manieres tout-i-fait males (b).
11 n'eft pas Etonnant que Cbriftme ait fait tant parler d'elle, ay ant fur-
v&u trente • ring ans a fQn Abdication. Cbarlequint, qui fe repentit d£s le
lendemain d'avoir abandonntf fes Couronnes , ne vdcut que trois ans aprds.
Tout ce qu'on fait de lui dans cet intemlle, c'eft au'il chantoit des Lita-
nies & s'amufoit a Clever des Oifeaux. A quoi fe Jeroit-il defennuyE, s'il
eftt vdcu plus long-terns? Qu'on t fait les autres Princes dans leur retraite?
Mais pour Cbriftine, elle a illuflrd la flenne par fa bienfaifance: elle fa
rendue utile a la Societe: elle a fu allier la dignittf.au repos.
11 n'eft pas moins remarquable, que Cbriftine hors du Trdne,fans appui,
fans Miniftres , fans forces & fans trefors , ait entrepris & execute de
grandes chofes , fe comportant toujours en Souveraine , negociant avec
touces les Cours, gratifiant les perfonnesdemtfrite, repandant fes aum6-
nes fur les indigens, fe faifant aimer, eftimer & craindre au milieu de Ret*
me, oil elle ne pofftfdpit pas un pouce de terre(tr ).
Elle redouta aufli peu la mort que les revers de la fortune.Elle s'y prtfpa-
ra avec intrtfpidite : elle la fubit fans trouble, fans regret & fans foibleflfe. (d)
Plus on examinera fa vie & fes anions, plus aufli tombera-t-on d'ac-
cord que fes bonnes qualitEs Temportent fur les mauvaifes. Les Philofo-
phes, les Litterateurs, les Politiques, les Htfros mfime trouveront chez
elle, chacun dans le genre qui leur eft propre, dequoi exciter leur Emula-
tion & tftendre leurs idiies. Et il n'y a point d'homme fenfe & qui r#I&-
chifle, qui ne convienne, apres un mfirexamen, qu'il y aura peu de per-
fonnes du rangde Cbriftine , qui auront la force de fimiter, moius encore
de la furpaffer.
(a) V. Tom. III. p. 158. 00 V. Tom. IL p. 308. &c Tom. IK
(b) V. Tom. L p. 550. p. 23. fife. & p. 153.
(r) V. Tm. IL pag. 285. Tom. IV. p. 153.
FIN.
ELAN
i
P L A N
D* U N E
HISTOIRE METAIXIQUE
D E
C H'R ISTINE
RE1NE BE SUEDE,
RECTIFIE DE SA PROPRE MAIN,
Renfermant les Ev/nemens les plus remaranailes t arrh/t
pendant fin Re'gne , aprte fin Abdication SJ durant
fa Vie. Traduit de fltalien.
Tern IP.
v :^
' jr
~''T , " " *S C" '•,'; 'Kf M ' ■ -, r
j * w* f '„ ..... ^ * »• .
• • V r
*K,'
P L A N
»••>.,••.-.
D' U N £
; HISTOIRE METALLIQTJE
D £
C HI I ST I N E.
dVEKTISSEMENf.
IL y aquelques annrfes que mon Ami, Mr, de B'erch, me communiquala ™a?d';"f
co$ie d'unPlan (TaneHiftoire M&allique deCbriftine. U ctftebre Ami- 3SX
quaire Suidois , feu Mr. Keder , y avoit raarqu^ de fa propre tnafti , qu'ayant
trouyi cette copie peu exa6te, il ne l'avoit pas jugte digne de. voir le jotir.
Cependant le $r.Tcntzcl> connu entre autres Ecrits par les Entretiens Lifti-
rains, aobferv^ (a) que niluftre Mr. de Sparwenfelt , Grand- Maftre d«s Ce-
remonies de la Cour de Suide, Tavoic apporttf avcc lui de Rome, & que
feu Mr. 1'Aritiquaire Brenner s'etoit prooote de fjnffter dans fon Tbejau-
rus Nummorum Sue(hGo$ht€€rtmy(poi(\\x9aA2L^xit6 cedeflein n?aiepaf eutie
fuite. P^rmi le grand nombre de Mamifcrits que jfai eti de Rom, Jl rtft
auffi trouv^ une copie dece Plan. Jelesai confrom^esenfemble, & inefaii
apperju que celle qui m'eft par venue- en dernier lieu, nba jR&cqwnt eft
plui
(a) Dans fes Mgnttblicbcn Unterrtdungeri. Maji 1695. P- 34^ *c« ' >
z %
» i8o MEM OX RE 8 CONCERNANT
pitnd^ne plbs ewre&e & augaentrfe de qaelques Pteces, man arfi accotnpagntfe
Hiftoirc m^- j^ wtre piTO ^ Medallions tine la Relne avofc rtferv^ podr corner
■^^ t I'Hiftoire du Rigne de GUSTAVE- ADQLfHE ibn P&e. tfou's doanons
done la preference i oette dernief e , qooique m Tone ai f autre tfait ctt lieu
felon fes intentions. Quant aux M^daiBes projetties it i'occafion de la Rei-
ne ,on en trotroera ci-deflbus quelqaes • ones qui ont M ex&ut&s , nous fes
avons marqu&s d'une &oile; outre cda , CHRISTINE eu avoit fait grayer
elle-meme k Rome quinze ou feize autres par. l.es plus cetebres Medailleurs
de fon terns : celles-ci ne font point mentionndes dans ce Plan , mais fe trou-
vent d^ja infertfes ians la lift© .de fes autreaJSdtedailles fp&ffides dans le fe-
cond Tome de fes Memoires. A juger par une Lettre de laReine &rite k
Y Abbe Bourdelot, en i(58i , il femble que le Sr. Faooriti, Secretaire du Pape9
fait aide k inyenter & a former les revers de ces Mddailles avec leurs in-
scriptions (a). Ce qui mfrite encore attention, eft, que CHRISTINE con-
juf cette, idee de donner une Hiftoire Metalliquedes principaux Ev&ie-
mens de fon R6gne & de celui de fan Pert, dans le terns qu'efle conn
JoTdit 15 propre Vie, par confequent anterieurement au terns que le
dfuite Memjirier & l'Acadlinie des In fcri prions a Paris travailloient fur
J'Hiiloire Metalliquc du Rlgue de LOUIS LE GRAND. Void le
9Un des Medallions du Roi GUSTAVE LE GRAND-
; J reflitu/s. *
I. La tfite du Roi . . . Guftavus Magn. Rex.
- Re vers; Un Mara . • ♦ . Marti Sutciw &$. F.
%. Rev. Un Hercule ... Fortiiudo Regis. Rejt. B.
3. Rev. Une Juftice ... Juftitia Regis.
4. Rev,- Une Pallas . . . Sapient ia Regis. .. . . .
5. Rev! Virtus & Forhma . . . f )Rcg**» / , „
6. Rev. Le 601 a cheval, accompagn^ de Vi&oires. Expcditio 1. a. 3.
4. 5. 6. &c. dont il faut marquer le nombre fur chacun.
7. Rev. Le Roi debout fur ua Tropbee couronne d'une Vi&oire . • • .
Fiftori Natimtru NB. II &uc au2ant de Tropbfes qu'ii y avoit
de^Vi£loires • ,
8. Reveys . . • • • « * De Dams.
9. Rev; Un pareiL . • • » DaPolonis.
jo. Rev. Un pared. . . . ♦ De hfofwvitis.
j I. Rev. Unparal. . • . De Germanis.
13. Rev, . • • • . . Suecia Fxlix.
j 3. Rev. La Province d'ltgrti copquife far Je Roi. Regis.
§4. Rev. La Brpvincede Liimie* . . . Regis.
X5. J&eV. L'lle4[&limde. ,«} •. . • Danis erept*.
«d. Rev. Cdom Jmerivae. . . . • Nova Suecia.
17.
t (.) r*y*x Tmt XT. it tu AUweirts peg. U3. N»U
CHRISTINE HEINE DE S U E.D E. igi-
17. Revers. Opt. Max. Princip Regi GUSTAVO MAGNO, Pat. P§t. «« <rM«
Pifhri & ProttStori Nationum. • 5!!j£M*
, Rev. LuSttide & la Franc* fe tenant par la main. . . Confmderatis.- .
28. Rev. iTafda £f Batavia Corf.
tp. Pat. Opt. Max. F.
Rev. &wm £f JngS* Omf.
to. Rev. • • ■ • • *
si. -Safw. • • • •
*s. Rev* . ..-.••
03. Rev. . . . .
14. Rev. Un Soleil. • •
35. Rev* Un Phoenix*
i6v Rev. La Foadre. • . • #
17. Rev. Fmuna & Ghria. •. c
•8. Rev. Un TropMe, au-deflhs duqoel eft pofife ane TBtedemort,
coaronntfe par one Vi&oire d^plortfe par la Suide. . P?#. Funefia.
Voitiles
Germans* PrateSa*
Seeuritas Regni.
LiberalHts Regis.
Reftauratori DifdpVm* MiUt.
IUuftrat Mundum.
§]tnsfimHs.
erribiKs.
^Suecim Rex.
Revers des Mtdasllons de la Reine
C H R I S T I N E,
Jbec kurs Ligendes.
1. La TSte du Roi GUST AVE LE GRAND (Ton cdtrf, & de l'autre
celle d*t» Enfant, avec la* Ugende : CHRISTINA GUSTA*
VI M. FiUa.
*. La T&e de la Reine fa M&e, MARIA ELEONQRA.
Rev. . . . utfupra*
3. Rev. Le Roi debout for un TropWe , cooroon^ par la Vi&oire, te-
nant un Enfant for fet bras , devant kquelia Suide k genoux Ua
rend ion premier hotnmage. • . Erit digna throw Patrisfui.
4. Rev. Les trois Graces aotour de 1 Enfant, qui le gouvernent. . • •
UnicafpesM. Patris.
5.. Rev. La Figure de cinq Vieillards. „ . Tiaela Fmlis. 1633.
& La T&ed'un Enfant de cinq A fixans, aveclallgende, CHRISTINA
w . . " Regina 1633. Ce fat alorsqaWJe devut Reine par la mart
de fon P&e, & que la Tutele prit-fon commencement.
. Qmfmderatlo.
Cenf.
Conf.
jtmijluium.
. Fortes creantur
7. Rev. La Suide & la France fe tenant par la
8. Rev. La Suide & la Hollande. ...
p. Rev. La Suide & le Portugal ...
JO. R*v. La Suide & la Pokpie. .
ix. Rev. Un Aigle qui tente (on eflbr vets le Soleil.
„ • • • •
z3
It.
18* x ME MOIR ES, CQNCE R.N. AN T
.pand>a- i2# Revers. Un autre Aigle; volrigeant, ; . - fngenio fw&t. .
Mct?H?q0ilcC x3- ^ev* Une Fortune. . - . . . AntevQtavenit.
14. Rev. Pallas & Mercun inftruifanc FEnfanc. Lrfgende: Bifet Ferit**
tern & Sapientiam.
15. Rev. Un Centaure. . . .. . Educatio forth &f celitu
16. Rev. Un autre Centaure qui lui donne une pomme. : . Dike Firtutem.
17. Rev. UnTrophte.au miheu d'pliviers. . ,. . , Mlifs P# Am**
18. Rev. Une Diane habillee tegument, d^cpchanf dan; fa cpurfe un
dard'i un'Cerf qui fuit. ^ . . . t . Excrciti? Rfgin*,
19. Rev. Une figure a cheval, habillee en Anjazon?, qui.tue uo Tygrc,
avec la mSme LSgende.
• 20. Rev. La Reine en habit teger tenant d'une main le cheval $i\6 Pdg*.
fe, & de l'autre un Caducle. . . . Principi Jmentutis,
si. La TSte d'une Fille de 16 k 17 an*. . CHRISTINA Reginau ~ ..
Rev. La Suide k genoux devant la Reine, affife fur lejT*6ne ea
Habit Royal , lui offire l'Epfc-de la Royaut^ ... Umca/pes Sued*.
22/Rev. La Reine dans un Char tire par quatre lions* . . . Rnero
Imperh Populos. .7
S3. Rev. (*) UnSoIeil. ; ; : Nrtfalfo* nee alicno.
24. Rev. (*) Un Phqpnix. . . , : . MAK^AOS.
25. Rev. Le Lion C^lefte avec le figne de la Fortune, exprirad comme
le Capricorne d'AUGUSTE Forfis fip FmHx.
26. Rev. Un Centaure, tenant d'une main un Arc, & de l'autre, le Soleil
& la Lune. . . . Mternitati.
27. Rev. Le Jugement de Pdris. ... . Hac omnia tibu
28* Rev. La Suide a genoux devant la Reine, affife fur un Trdne en Ha-
bit Royal, lui offre la Couronne, le Sceptre & l'Epee Roystfe
fur un coiiffin. . , Gkria & /pes Suecia. 1644.+ ".*
20. Rev. de-mgme. . Succia Fiftrix.
30. Rev. La \Sui^) a^c ^ un Tr°pW** tient d'une ^ain J* Corne
d'abondance, & foutient de l'autre une petite Vifloire, qui eft
en attitude de la couronner Suecia Fotlix.
31. Rev. Une autre avec le Caducee, deux Maflbes, le Gouvernail &
le Globe, entrelafTeg a fantique. . . Gloria & Fmllcitas Regno-
. . . rum £f Provinciarum. T >
32. Rev. La meme Tutcla Orlh ArfttiL
33. Rev. De-m£me. ... - . Securitas pubtica rejiaurata fi? at&a. '
34. Rev. Les Sciences & les Arts. . . . Jufti & rejidurati.
35. Rev. La Navigation & le Commerce. • . Terra manque auSli £f
njlmtrati.
36.. Rev. Difciplina Militaris £? Chilis confervata ££ au3a. 1 . 1 / ■ ' •" -
37. Rev. Honor & Virtus Mores re/lauratt^ &*xcuhu
38* II feut un jufle d£nombrement des Viftoires remport&s en AUemu-
gn4y exprim^ par autant de Trophies & de Vicioir£s. . . Dt
• Cermanis. Chacune fera une M^daille a part.
39. De*meme^ • • • • . 'DeDanis. \
: 4»
CHRISTINE RfilNE D fi S U fe D E. 183
•
40. Revet 5. La figure de la Fid6\k6. • . • . Confxderatis inviolata. Wm d'tt.
4irRev. LaReine affife, comme ci-deffua, furunTropMe. UViftoi.55J{g
re lui pr&ente un Bouquet de Guirlandes , Apolkm un de Laurier ,
Pallas un d'Olivier, XAmm un de Myrthe, YHyminee un de
Rote, Neptune un d'Algue marine, & la Fortune un Manipute
de fes Biens. Le-Bon G&ie (Awnr Grww) a cdt^ de la Reine,
• lui montre au Ciel une Couronne d'Etoiles, avec la legende. . . .
Major Merces Tua*.
42. Rev. La Reine, comme ci-deflus, affile, habillde en H&os fur un
Troph& comme Rome Antique, eft reprtffent&9 ayant la Vic-
toire&dos, qui la couronne de Laurier, tandis quelle tienc a
^ tfei la main gwdie un Javelot, & prdfente de la droite un rameau
d'Olivier & une Province agenouillde , qui le rejoit. . . . Ger\ -
mania Pat data.
43. La Reine, comme ci-deflus. . < * DaniaPax data 1646.
43. Les Provinces conquifes par la Reine; favoir 1. la Pomiranic, 2.
-' Brime, 3. le P*nfr, 4. FFifmdr, 5. la Jimtte , 6. la Gotlande,
1 *' ' 7. la Hallande, 8. VOtfele . . . qui lui rendent hommage. Cha-
*...- * . cune d'ellcs aura pour Wgende Provincia Reginm
Fcelix.
4*. Rev. Les Provinces reflkuees i autant qu'ily en a eu. Cbacune fern .
une M&laille £ part, avec la legende -. . . N ♦ • . Provincia ro*
ftituta. Gloria Regina & Suecia.
4<J. Rev. Un Troph^e Maritime ... Dominium Maris Saltier.
47. Rev. Sapmtia, Fortitude , Voritas & Juftitia. . . au-defliis* . Mecwn
• jhij mecumkbortnt. •. •
48. Rev. Une Pallas: . . • .- • Sapicntia & fortitude.
49. Rev. La Reine qui diftribue-des dons. • . . . . Jbundantia Regm.
$o. Rev. Une Figure qui reprefente la*Lib^ra]ite. ♦ . . lAberalitas Regin*.
51. Rev.. La Reine, habiljfe en H&os & affife dans'un Char triomphal,
eft couronnfe de Laurier par une Vi&oire, . . Opt. Max. Print.
Succiafua Fcelix. v
S». Rev. Un Arc.* triomphe . * . Opt. Max. Prine. R$g. CHRIS*
• s '• • /T1NJE Jug. Suevia fua Felix. ViStrix. •
53. Rey. Un Soleildans rEcliptique^ . 1 Bat leges fequiturquejkas.
Sir Rev. La Reine , diftribuant de Tor & de Targent a fes Arm&sv . •«
Data ftipendia £f dona Legionibus VtStricibus.
55. Rev. La Mofcouc, qui fe rangoiine.. La Reine la rejoit aflife fur un
Trophfe . •■ • . • Mofrovia Bottwn depneata, oU Mofi
* • * -covta redemta. * ■ ' •
$6. Rey« Une Viftoire au milieu de deux Tfoph&& ... Gloria ExercU
tuttm Rfigin** • • ■
gf. Rev* De-m£me. : ; , Gloria Smatis.
58. Rev. De-menie. . ' . , Gloria Regnorum.
59. T^ev. De^mdrhe. .... Gloria Regni Regina*
60. Rev. La Gloire & la FdHcirf. . Suscim Regina.
6u Rev. La Fortune! & la Gtoir* . De-mtm.
i8* ME MOIRE'S CONCERN A NT
nt« dv 6h Revere Ua Trophde. 4 ;. v . A<#«* Exercituum.
M*££ 6** Rev- Ua(? ?<***« • •. ■ •' • p"™" &#*«& .
c ' 64. Rev. pax oblata, non accepta Poknis. E/it pxnitentia tarda.
65. Rev. (*) Une Couronne Royale. . . . Jvitam & Auttam.
66. Rev. La Suide & XAllemagne, . . » Concordia & Pas. 1650.
67. Rev. La SW& & YEfpagne. • .. . Concordia & ?<?*.
68. Rev. La &4<fc & X Angleterre. . . f Canfoidetatio 1654.
69. Rev. Une Girandole ou Roue de feu. . Sic tranfit+
70. Rev. Ua Vafe de parfums. • • • .Sic tranfit gloria rmmdi.
71. Rev. Ua Troph6e 4e diverfes fortes de Courounes, de Sceptres , de
Guirlandes, d'Epees, de MaiTues &c, ndgUgemment entrela-
c&s pour exprimer les grandeurs & la pompe de ce Monde f
avec la Wgende Omnia Yanitas*
72. Rev. UnBras qui fort des nuesf tenant une Crctfx... OjUudam quanta.
73. Rev. LaReine en habit d'H&oi'ne ou de H&os , affile for ua Tra-
phle, (comme Rome eft repr^fent^e,) couronnle d'une Vidloi-
re, qui foule auz pieds le Monde, prtfente une Couronne Ro-
yale a un homme proftern^ a fes pieds pour la recevoir. La
Suide en,plewrsjegarde cec a&e avec admiration. * . ; Rex
datus Suecia FiSt. max.
74* Rev. La Reine $ ay ant abdiqul, eft: affife dans un Char tirtf par
quatre chevaux. La Suide f qui en verfe des larmes. • . • .
ProfeEtio Regtnee i\
75. Rev. VE/pagne qui recoil la Reine. . . . ♦ Jpplau/ut H$fpani*0
76. Rev. Ua Soleil qjiifetev*. . ♦ • Infipientibus vtfus eft tnoru
77. Rev. Une Couronne Royale. ... . . AuStam & datam. K
78. Rev. Une autre Couronne Royals % % • • . jEtjwtte.
79. Rev. Spes 6? Fortuna. • . . Fakte.
80. Rev. Vi&oire for )es Calomniei. . Contemtu.
81. Rev. Une Hy are. • . . Tune cede maUs.
82. Rev. La Reine , faifant profeffion de fa foi. . ♦ Scio cm credidu "
Les L^gats Apoftoliques au c6t&
83. Rev. La, Reine k pied en habit de Pelerine, avec une Croix for Y&~
paule. . . ( Eccenliquimus omnia & fecuti futnus te.
84. Rev. Une Croix. , . t Tolle&fequere*
85* Rev. L' Adoration de la Madonne de Loreue. . . Sub turn, prafxdim.
8(5. Rev. (*) L'Entr& de la Reine a Rome par la Porte del Popolo, . .
fvlicifauftoque ingrejjui.
87. Rev. La Reine kcheval* .. . . # . Jdventus in urbenu
88. Rev. La Reine, qui adore la VMti dans TEglife Romaine. . . }
Prmpofui Hum Regnis & Sedibus. .1
89. Rev. La Reine dans le Confiftoire. . . I . Petto £f Tibu
90. Rev. La Confirmation de la Reine de la main du Pape 4 TEglife de
St. Pierre. . . . . Confirmatio Rcgine.
91. Rev. Un Soleil. . . Tqntofi vede men, quanto pihfplende.
92. Rev. Un Soleil. . . /M culpa y dif culpa.
93. Rev. Le voyage de la Reine par mer de Rome en France* • . Prefa*
ftio Kegina 2*. 1656. 94.
CHRISTINE REINE DE SUEDE. 185
04. Revers. La Reine k cheyal^ & la Franc* qui la recoic, . . . Ap- -»•*, *v
,95, R>~ey* I/Eoutfe de,Ta<Itelafa,£^& , "-. . : f Adventus Part/its.
96. .Rev. L^AbbuchemehcdelaRejiieavec le Roi de. /taw*. . . ;*^'
..df&i Rcgum* . \
97. Rev. Le R'etour de la Reine* de ' France' k Rome. . • .' Tlaf/taj
Regime ad urbem. • -
98. Rev. Un autre Voyage pour la France ... Profettio Reg. TIL 1658.
99. Rev. Le Voyage de la Reine pour la Suide. . . Profe&io Reg. IF. 1 660,
100. Rev. Son Retour a Rome Reditus Regina ad urbem.
101. Rev. Son fecond Voyage de Rome en Suide. . . . Profeftio Reg. V.
102. Rev. Soil dernier Retour de Suide k Rome dans un Char cir^ par
quatre chevaux. . . . . Reditus Regina ad urbem. 1668.
103. Rev. Sur fon Academie. . . . Erie allocutio cogitationis & tadii met.
104. Rev. Les Arts LiWraux. ..... Delicice Reg.
105. (*) Rev. Le Mont Painaffi . . Vukff ante omnia Mufae.
iod. Rev. La Reine dans une folitude, en attitude de fe repofer fur un "• s$utud*.
aflemblage <te rameaux de Palmier & de Laurier. . • Duxit in
folituiineml
107. Rev. La R^ine , cpmme ci-deflus , avec fon bon Gdnie k fes cot6$ **• s$utui$.
& un Raypn du Cielqui nilumine. . . .t JLoquere Domine.
108. Rev. La Reine, 3emjeme, dans une folitude /avec fon bon Genie 3a. s*utui*.
qui lui montre du doigt le Ciel , d'ou refplendit une Couron-
ne d'Etoiles. . ;"". * Ne perdas mercedem tuam.
109. Rev. Une Vi&oria Mundi. '. . . . Manna abfconditwn.
no. Rev. Une autre ViStoria Mundi. # .... QuisutDeus.
in. Rev. Le Terns qui d&rouvre li \6vit6 Ftdebunt.
112. Rev. Une Couronne d'epines & de rofes. . . Nihil habenti nihil defuit.
113. Rev. un Oifeau de Parauis A te quid volui. 1679.
114. Rev. Un Phoenix Ny arrepentida ny difdicbiada. 1679.
115. (*) Rev. Le Globe du Monde. . . . Ne mi bifogna ne mi bafta.
116. (*) Rev. Un Labyrinthe. . . Fata viam invenient.
117. Rev, UneEtoile Polaire. .... In vanum quarunt abfentem.
1 1 8. Rev. Une Couronne d'Etoiles. • . . • Ftdelis eft Deus.
Ella i quella cbe Dio vuole
E Jar a quella cbe Dio vorra.
Ceft-i-dire,
Elle eft telle que Dieu le veut%
Etfera telle que Dieu voudra.
(U eftditaubas.)
*
On avertit qu'i chacune de ces M&ailles il feut ajouter G. D. (Gra-
TmW 'A a tia
I8<5 MEMO I R B ST C 6 N C E R'ISf A N¥: &a
ntff<Ttt-
nt iSoirt -tit Dei), comme les Anciens mettoient for le&leurs £ C. (Senates* Cm*-
Mtulixw** fuhunQ, pour faire connokre quedeqoelqoebonheur, de quelque gran-
deur & de auelquei Miens qtfofl ait joui t oo qja'bn jbiiifle encore,, ou que-
I'on jo'uira dans la fuice, toot cela ne provient que de Dieur feul Diftri-
buteur de tout bien, i qui, & non a foi>m€rae, ni inul autre r fob
gloire dans Je terns & dans r&ernitl t
-AD»DE»
ADDITIONS
E T
CORRECTIONS,
Tmr fupflier aux lactates & aux fautes qui ft font
glifptes dans les deux premiers Volumes des Mifmoires
del* Rente CHRISTINE, fubltis ci-devant.
A a »
»•'■/. -V...'
._ \,
.^ t . * • . ~ Cj i -\ .. ;. . j \:\',,l Vik ';.**
ADDITIONS
E T
G OR RECTIONS,
¥our JupPUer aux lacunes (# aux f antes, qui fe font
glijftes dans les deux Premiers Volumes des MJwires de
la Heine CHRISTINE, fublies ci-devantr
Latin
* Ous avons rei^arqu^ dans les Mimoires de Cbriflwe (a) , qu'u-
ne de fes premieres occupations dans fa jeunefle etoie eel-
le d'ecrire des Lettres a fes plus proches Parens , & a d'au-
tresPerfonnes de marque. Nous en avons produit quelques-
unes; mais depuisil nous en eft parvenu de Snide enco-
re pr.es de cent quatre-yingtsautres, tanc toSuidoi^ en
qu'en Allemand & en Franfois (*). Quoique ce qu'elles concien-
nent ne ioit en gdnSral pas bien intdreflant , on nous perraettra d'en infe*
xer ici une par tie, du moins celles qui confEateront des faits qui regardeiu
T&IucatioH & les progres des Etudes de cette jeune Reine r ou qui ecUirci-
ront quelque autre point d'JJiftofre de ce terns • Ja.
Nous nous en rapportoris i ce qu elle a dit elle-m£me (b)> de la manie-
re dqnt fes heures 6toient partagees entfeles affaires > fes Etudes Ha ks
exercices, auxquels debit prepofe fon Prdceptetir , le Do&eur $can"Mn~
-thia, qtfelle norame bomtnc bien nis bonnite bvmme, faQant (f tri's • capable
<de bien inftrutrc un Enfant (f). Une de fes preinieres Lettres en Latin etcit
(celle quelle dcrivit en fa feveur a Ja R^gence deSuide% eg Ipj.denjaodajic
, . ■•; . -- ■ ^ •. -. \%-- 'V ';. ,*.. v j <{)&
'Tom. L pag. 30. 34- £?*/ ' '
VPfe,
om.
Dans fa'
icrite p*r flU*m&mi , pag.1 $5-.* ^r *
t* V.V5
SS3QSSS&4
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i.
SSSS»:S3SSSSSS»^^®©S^
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1636
Noi*hrt it
frttres de
Chriftine r#->
iucde;
(*) pen ai eu au-deli de cent vjngt.tfe Mr. leChcyalier Sticrttman, .GonfciUer ,*!* I*
Chancellerie de Suidfe, fa plupart* en Suidois. Pat tJjr£Je rpfte des Oricinau^;d^Hn (n
'folio* qui a *pour tltrd BiftAplar EfriJhYarutn iJriJHHd'krgina Sukietf qoe-Afr'.'jfcW't*
r^i.foOe<r^rc^^^,/a^ti ki^pp^de mr,ci»»wrtw^*%; V*»! V,. ; \» ". V.\\
. Ct) Vojrtz les Memoires de Cbrijline Tolne. III. pag. $1.
A a j
*»o MEMOIRES CONCERNANT-.,
* " . * *
Additions que la Terre , que la Heine fa Mere avok cedee de fan Douaire i fan ft&*
* correc- cepteur f j0uit de toutes fortes d'immunit& , en confideration de la pe[ine
telTomS quil s'etoit donnie pour fan Education. Voici comment Cbriftim sfex-
*• *1L ^ prime fur ce fujet, etantalors Jg&dedi* a^u.
L'an " ' • - , •.»..•, j
*«3& * Ad Gubernatores Regfci* .• . .s i
Intelleximus Sereniffimam Reginam Matrem antehdc Tra-
ceptori nojlro , durante fud & uxor is vita, nonnullorum in fun-
do fuo pradiorum ab annua tf -ordinarid-penfione mnktnitatem
clementer indulfijfe : itaque, f$ ws benign* rogamus rtquirimus-
que* ut cum dominio fundi hkremtariQ* eadem pradiola ab otnni
penfione extraordinary feryituteaueppo ffJS conjug^Ju^tuh-
ftro quoque nomine immunia pojjideati Mrretvt cert} ftudfum
ejus indefejfum f SJ quotidianus in nobis informandis labor , ut
prima hac nojlra petitio* VfrjnterceffionalisepifiolAinon
mum apud Ephoros fuos locum invemat* Scrib. HqhB^.f/^ 8,
sQfiobris 1636. ^
IlluJlres'Domini Troceres, Regni Tutores Charijfmi
Vefir. Illujlr.
BenevolentiJJima
:'' CHRISTINA.
Comme la Rigence n'avoit pts confenti k h demande cJe la Reine , fbup-
£onnant apparemment que fon Precepceur la lui avoit infmu&, elle revint
a la charge deux ans apres, par une Lettre qu'elle dcrivk au S&iateur, le
Grand-Maitre de fa Cour , le jour meme de fa naiiTance, qui Itbit le T*r de
Decembre, entrant dans la trefeidme annde de.fon age ; & on fait qu'alors
la Regence n y fit plus de difficult^. Cette Lettre eft conjue en ces ttnnes.
Illuftriffimi Regni Archidapifer, DommeEphoreelrairUfime,
1 »
*Diemfuum natalem cert is optionibus &? votis celebrarmt V*r
teres. Ego hoc ipfo die, quo annum ingredior at at is decimumter-
tium* nullum quidem quam vellem lllufiritati tii*6ptionm%
propter at at em adhuc teneram, offerre pojfum. , Vnicam autem
banc ab Illuftritate tudrequirens , ut quemadmqdum a»t& bren-
nium litter is meis admonita , recepit fe fatfurum , utpaucailla
pradia, quorum frudtus Sereniffima Regina Mater , Tracepto-
ri meo9 durante fud C0 uxoris vitd , clementer coycejit, fub
privikgiis ® immunitaiibus , hereditaria jure eidem confer anr
fur : ita adhuc annuetotibui quoque ceteris T>omims Regent ibns.
C H R I 8 T I N E TLEtNE.DE S U E D E. j*j
4tc illuftriffmo <Dmino CattceUarfonegotium bee ix fe benign* **&**
fufc'tpentt r, fromiffi fui nuthor, tnterceffioni noftr* fro 7>r*- &>£?££«
ceptore locum rel'mqutre, f$ uUmuan , #* <y**/ , manum addere ^Jit **
dignetur. Quo facJo, & Traccptoretn fibi obfequio > (Smejfo- - , ■
gulari amre in perfetuum devinxerit \^
Ittuftrttati tua
AoM&e Mali , qui -addittiflimam
•ft8.Deccmbnsi638. . '
CHRISTINAM.
Void la promefle que fie par &rit la jeune Reine de parler £#/* avec
fen IWcepteu* Elle eft da 2$. O&obre 1636*
Liter® obligatoriae.
ifor /»/r* fcripta fromittimus Wadfttingimm nos hdc no fir a
obligation* fofihac velk loqui Latine cum nofiro Tracepto-
re. Anted quidetn promijhnus idem r fed promtffb non fietimus.
*Deince]>$r TZeo auxilianter volumus fervor e id quod nunc fro-
mifimuf.< Trox'tmo a die Luna r 'Deo volente y incifiemus hoc
noftrum exercitium. In ulteriortm certificationem has lit eras
manu frvfrid /cnipjsmus, eifque Jubfcriffinus. Aftum Stock-
holmiee, die z-8. O&obris i6$4. >
Dang la Lettre fuivance , icrke en Suitor , Chi/lint naknde k Iz Reine *
fa M&6, qu'elle & Madame la Printefle £t Tanee , a qui fan &ludation a* *
voit 4ti commife (0) , fe portoieht bien :> & fouhaijttoient d'apprendre
aufiide bonnes nouveHes de la Reine- M^re. II y a dans nuuLReceuil nam* :
bre de ces fortes de Lettres , que nous ne produiron» pas. Cependant
celleque nous aHoris:don&er,:& d'autrerfedbJabtes , ferviriw depreuve
de ce que Cbriftine dit elle- mfcme, (&) top? fans le fecours d'aucun Mature
elle avoit appris XMUmandry le Franfois (#), YItalich, YEfpagnol & le Sui-
dots r;. qui Jtpitfk Langpenan^lle»4 Au jnoins on remarquera.par lesex-
empjes^qWroa verraci-aprgs V que d§» fage de dix ans elle s'exerjoic a
toire en quatre diflterentes Langues, *
\ ,. > 4. . \ %m 1 .-.//' Ad
34*v \\ ■::,1,1\ <' ■*/ ' \ \ de*es,MimriTts*pfr $%. . ..• . %
(*) II eft done peu probable que fon Mattre en cette Langueait 6t6 un Liigeois,
coimnc Ta prttenda unr Ecrivain Frmpis(V. Ses M&a. Tom. I. p. 55*). Nous vcr-
sons bient6t que fon Pr£cepteur Mattel* n*a^oic commence qu'en 1639- & lui enfeigncr
i}» MEMOIRES CONCE1NANT
Aa*doM < . Ad Sereniiffimam Regiham Matrem. •.
tiofls pom . - * • - - •' ^ - • *•• . * ♦ * ^ ...'.... ^ .. • % ^ f
ir&ii!" : Sformdchtigjte > <BwtnwgrAlsketigt Kdre Fr^ /^
L'an Eders Majefiet hafwer fig altid at fdrfdkrapd ruin dotterliga
**&• odmiuka t'ienfi och h'orfamhet. Jag dr bekymrat afdotterligoni-
forgy huru Ed. Majt.~ar.til GripsEolm kommin^och om des helfa
och lyckeliga wdlmdgq,och fender for dens kul dennemin lockey of
wer med mit lilia href, ochgifwer E. M. hbrfamligen tilkdnna^
* at tag fomt min dlskeliga Faderjyjiers Kdrlighet dro wid god
helfa y onskandes altid pd bddafidor hugneliga tidender: twiflar
intet at E. M. behagar denna min fkrJ/melfe: % ochndr tag det
wet, fd fkall idg det oftagtora. faen hogjk :Gud hafibt fJE. j\fr
i fin gudommeliga befkyd> och beder E. M. altjd at blifwa min
gunftiga fru Moder, fdfim tag in j min dod altid forblifwer
^fc2W*S : > \, 'Qdmiuka och borfmma /.
-.i. v.. . .' ' \ , '.;•;■ . .hotter. ?
\ -'■' ; :; ' CHRISTINA R. s.
Harangue Void ua compliment de nouvel an, que Chrifiine pronon$a en pj^fen-.
p/chSii. ce de fon Oncle, Jean Cafimir Prince Palatra, &de fa Confine la Princef-
■»«• fe Marie (*) Fille de ce Prince, qui &oic la compagne de fes Etudes. II
feut pdurtaot qoe la Prinoefle, Mar/V n'ait pas eu pour rdtude aiicant d'ar-
deurqiiela jeune Reine, puifque dans, line Lettre de Taon^ fiiivante (du ^
23 Mars 1639.) Chrifiine prie le P&e dcTencooragerr& £tre pltis diligente ; '
* maisquilne laidifepafl quelle Ten dk^verci. .. <
• Gratuktio Reginae ad Comitem Pa&tinum fub aufpicia
Anni 163&.
; Eft in antiquo more pofitum 9 Serenifficfie Princtps:, Affinlf'*
charijfme 9/ub aufpicia ineuntis anni gratulationes ab amicU fie- :
ri. <jj)uem morem ut ego quoque fub ingrejfum hujus novi anni v
milkfimi fexcentefimi trigtfimi ottavir Jeryarem, tm^jnetm^
rita ® humanitatis obfequid, me impulerunt. *Und& autemgra* *
tulationem meam potius exordia? atque perfic'um^ quam ut ~ <e~ -
terno
, (*) EJIe fut enfuite marine au Comte Magnus de la Quite + Gran&lWorier de SuMe. •
C B WIS TT M* B TRd 3 N;K JD.EC. SUED E. ips
ttrno maxim* TXo graiiax ,'. e^amatymente .6dmpreht»^rt: pf- & ***'*»•
fumy maxima* agon, quod Celfitudvtem.tuam itna^cufn illufiriji- u<^"^ \
md Amitd f& liber is cbariffimis, falvos ac incotumes i» hunc uf- i*" T
que diet* clement er confervare voluerit , ab eodemquetBeo Op-
timo, t$bt&tvis<, optima® fecundtffhna qudyue deinceps >uo-
joeam. Omnipotent tile ^De'iu digmtpr\ -edi fuas pro immenfd
fud bonitafgy noftro infemmavit ammo dotes !, potenter per JpU
rttum fuum accendere , augere , roborare , tequetuofque nobis
suxilio & patriae commodo aiu florere V& fuperefle. At que hac
mibi nunc in mentem venerunt , Sereniftime Princeps , quum
gratulatiouis officio, fub initium bujus. ami apud Celfitudinem
tuam fungi vellem; qua licit tenuiora Jiht , qudmut defiderU
tuo fatis fa/cere poffint \ ab eo tamen animp funt prefect a , qui
nihil optatius in votis haBet , quim^amorem^ benevolenttam
ac favor em in te tuof que fuum, quovis Ifico f$. tempore % Ungiut
mc latins Jifitndere poffit. Dixi. :
iGratuktio Prineipiffe MARLE «d Parfcnteto Gomitem ;
; t Palatinum fob imtium amii 1638. ■. v-.\ v.-.'.
- Moris eft apud omnes fere* Natjones $ Gentes, SereniiTmic
t?rinceps,Clemeajtifflm€ Pareps, utnna^canni tempos Jfre^
■ud* mnMtb mittere /Meant. v :^^autp»officium mew.ftyMFere
?ufiavi,ftr<n* loco i>ot*pro. &reiu$m&^tf.Re#n& .&;vCsifi&r
mis Parentibus ferib fufcipere, ^uod igiiur felix at ratvm
fit j Deo Optimo Maximo gratiast quantasmente concipere pop-
fum, maximas babeo, qubd Sfereaulimam Reginam, Celfiffi-
mos Parent^, Fratres ac Sorores potenti fuo Numine, ab om-
nibus malts ac morbis haft inns clementer prohibuerii > eiindetn~
que orp ,' uf Regiam fuam Majeftatem , CelMimos Parentes,
Fratres ac Sorores , folitd bonitate fud perpetub profequatur,
& omnibus animi <virtutibus\ omnibus corporis dotibus , omnibus
denique fbrtuna bonis augeat , cnmulet\ ampftficet. -' Faxit &>
ternus ille 'Bens , «/? SereniiTiftia Regina h£c nbftra qudm diu-
tijjime huti i tmperio florens ataitt \ lucolumis pneeffe poJHt j-| a
quia ille 'Deus </?, in cuius manu ac ditione vertuntuPpfftnfa^
trnerrhnam igitur ac faluti Sueciae fatalem banc GuHavi Mi-
gni unicorn fabolerny nonmodb filitd illd f$ u/ftdtd , qud cote-
rot Trincipes ac Monarchas fovet , curd ac provident id profe-
quatur , fed cb benignius ac diligenti&s tucatur > quo inJanfi.
Tom IK •••-•«..■ Bl) ... -a- \* ^ - jfoim
194 '> MEMOIRES C DJf C KR M A ITT' -
'**>**» JHHud'tne at i*opid> • tsntdfuv tUttis imbetitlhMtt ptkt.m mm
tiow ££r /&«/«j Regbt£ tuttld ac patrocmo* f*ktsptMm*c dm#*fl?< «ffr
KIT* fir&ncowpmfi'rt. Dixu J . . .-...' \v,
s4«i C^"9 fit auffi en ABnumi toctinpfimcna dpcft)ic^a^i }^ &&
he fe M&e* en Tafliira^t /me rka i>eo |ui feroit pluaa^at^que <|ajjr
prendre *que top* f&t r^gtf a fon plus grand coptemeraen£ . En.'niera^
teml.elle prononja cfevaat les Tuceurs Kegensdulloyau&eun^m
gue pleine de bons fouhaits, corijue k peu ptes dans Jes monies if?riiifei
qae celfe qu'elle aroit fake & fon Oncle. -»
Quelle terns aprds , les Regens ayanc fouhake qae Ja; fettiie Kent
tear ecihtt une Lettre de fa comp^iuonveflcne^^paakksf^if^
we* I* soki. %. t ■-'?/.-. ^r/i;'\^;y^/?rv'i\^i\\
•*^- *.*
Nufer intelUxi ex dtjcurfn rfeflro »terum ha&ito > vo&ts^njob
ingratum fore, fi cert tores vos facercm de reditu meo > ' fer eft-
fiolam froprio marte & manu confiriptam , ** it* frogrejfum
fneuminfttcm'aiiquo mdo }eK2perdir,yiar&*mhi)fiitoer
quidem fitit admonitia veJ?rx+~cmhpmmxveridJJta , qua admo-
nitajum de officio fcribendi & diligent id in Jtudiis. Reditum
wutem tneum Quod aU'ttiei , ex'tfimo etm eotmmdijftme differri
foff*:'m frtxtonnth \ditm Veneris * n*ji vobis 4lit*r vifam fiUrit
dijforttrly quorum votunfaH mi#er>'$*r*tii ,'• &"ad vtnmia **
mnitati^ at benewknfii £*&* defeftkiU frcmfa ac f*r*fif
^hn^r'^tan^ '**' ■ -"'•••. •'> •'• :-- \ wvvA. ?•••':!;• -J." r =r- r
Datum in AuI4 ftoort/a , ,%n
• .,A..
^.-■..■•:':.i .! CHRISTINA^
x\ ^r.\
< Ses Tuteur* y r^pondirent d& fe ten^em«i« Ceft cette belt LetUt
mi ft trouve.d^jA mftr^e dans ^AfJpendice d^s M&noiree de la Reind^
donr la Mkj^^ay^it 4p6 drei%jpar te Gprand-Chancelieic Ou^krm (^
lentil une note noil feufetnetht^ te$x>ns qu'iTav^it ^dnn^es i^afteine jtif^i'iad
moisdeF6*ner rjs$3d»tna!sxau(li telle deaf fejond donri&s teptiS te tettrt-U
}bl^htttiteitf4i« Nous joigflOM ki c« deux notes. .NMstaftJto iajU
citrifcMfiiifcS a 5 iN:£iB i. s;y jibe. «*
jufqtt'aunaoi8<te>Fivi^rde Tap 1043. \ . 1
„ Indiculu* eoruaa , qns ha&eflus Sacne Regiae Majeftati pro inform** L'an
„ tipne tradita-4tat iUuItrilfiaua Domini* Regentibtrt exhitam* 4i<?( . iftfc
5 - • „ 4. Febrwii 1*38, .->. , . •;• • = v ,/ '• ; ■ • ; _ .• r •/ . ' . ' « „ J£»/» *
^ /V«ri^ P/klmi Day idi*. i Germanice.
. „ Prsces.& Cantmv, .» * J
ti Focabula, Formula loquptdi, Ctlktftia, Hiftoriafacrs tx Junius priori-
, „ C&fafis tattori* Jamac ££ Sueticd. . . . • ,.
» Ex Catbeebefi tiifafiei Jrticuli Xrlll. < ' y .'.
1* ^r,fi«(WB»tf y^A«^«r wPeocateudu, *. e. f«fafMt Librmm Mqfc.
„ HifiQriade.frlbTbbm, ...... . ,!
n Covaewjamta IJnguarutiu .*,.*: \ " ,-. . .'. . \\- * ^ ..
„ Lots' communes Haffenrefferi «c prtmo & ftcunfa-Ubn* -.•.?.
„ Carmiha Catonia.- SeleSiores tabula Mfopl
4, Wer prmus.Un\m{vmMb9mft^ c
„ £x tyfora Johannu de S. Bofco Ub.. L&LL
.. ■ . ..l^c,--..- - : ;/ ».:.- > Johannes Matthi*.
f, Indiculus eorum quae Sacra Regia lilajeftari pro informatlohe tradiw
f, Loii ^mmtt^xHafFenre^ri«?,fir^^ j^WwXx^ v .
f>
t>
19 Qumque pofteriores Libri CurtiL
M £W/«jn Catiiinarium Salaflii. .
„ Ciceronis Orationes quatuor in Catilinam.
f i B^i/ttm Jugurtbinum Saluftii.
HjLibcr 2. 3. 4. 5. Titi Livii owi Qbftrv&Mus.
Anno
(*) LePoftfui WittWtf civavolt compote lui-mA^e up ahr^g6 fie trois ou quam,
feuillcs pour le iervlce de Cbrtfine. ' Vdyez fes M^moues Tog, L jjafe J^, , 3 Mi
B b 2 ^
' . . i
*ddkio* J$v Ajanb- 1S30. iff* '26. fhh.^bodvit Regina ft&'monu^one ititf 3tfceri
*o£|S£ '~ » #»£««» GaUieam, &prim1mprbftftifucrunt Les Dhhgues Fro*
u$ Tom« f , pis par Samuel Bernard. Ltsplaifantes Journies^duSr. PavoraL
1. ecu.. ^ i)/> 30. Afarfii memoriter recitata Junt dues Orationes ex Saluftio: una
L'am - „ Cafaris, i Principe Eleonora (*): altera Catonk, hRegind ipfcL
i«tt ,rDfr 6 .^jpri/fr memoriter habit* font ehs Orationes ex Salvia, una k Re-
„ gina9 in qudCatilmzbortaturfuos milites adpugnam : altera A Principe r
. ..\ , „ in qud idem Catilina conjuratos fuos in abditd adium parte attoquitur.
,, Die 29. April. Recitata Junt face Orationes wSahrftio; una Catilharia.
„ Legatorum £ Manlii ad G. Martium Regem , & Principe. Altera ffu-
99 gurtbina Micipfx Regis ad Jugurthara, qud turn officii admonet , fi-
„ »*m vita jibi adeffc intelligent > kRegind.
99 Die 11. Maji r ecUavit Regina precationem Romuli ad Jovem Statorem,,
„ rt Romanis adverfus Sabinos /rr« ftftm. Princeps verb recitavit
„ w rba Proculi Juli ad Populum Romanum confolatienis plsna ex I.
tf Libro Livii.
„ Die 1 8* Afe/i babuit Regina Orationem Murii Scsevote ai Porfennanr
„ Clufimm Regent: Princeps autem recitavit querelas ac lamentation**
„ Lucretise ai Viium , itomji & Arnicas y de violations
,9 Afrq/fc jTii/iV adfinm, deduOifunt Loci communes HaefifenrdFerr, poftqum
„ fecundd vice propofiti Juerunt.
„ Item, Ger. Jo. Voflii Elementa Kbetorica9 oratoriis ejusdetn partitions*
„ bus accommodate.
9f Item Bellum Catilmarium & Jugurtbinum SzluQii fecuhdi repetitions ab-
„ Jolutum. ^
* tf Die 7. Decembris recitavit Regina Orationem Alexandri ad Legates Da-
„ rii ex IJbr. IV. Curtii. Princeps verl declamavit Orationem Bar-
„ mettonk^AJei^drumWe^m /f*ro, Nycopi*.
Al vl a .CI ui L .<• . .. L y. ■ '•- • 1 .
'„ Anno 1640, die 2%. Maji recitavit Regina in Swztlfto Orationem Afcxan*
„ *&\ ad Amicos ex Libro FILCwtii: Difcrimen me occupavit. . fcfcv
„ Princeprvcrk Orationem Cobaris ad Beflum ex eodem Authors , codem*
„ que libro recifayit : Natura mortalium &c.
„ Anno 1 tf+i. ^ trafitata fuerunt. Cvmmentaria C. Julii C®fari«. &* C?-
99 ni^/tf Terentii. Politico Lipfii Hijloria Elifabethae Camdeni
„ X^cf communes Btocmarini & Laaralii.
Void quelques Ezercices de la Reine en Z^iV
\, . (:
(♦) Elle <toit Coufine germaine de Cbriftint. fceur de la Princefle MtWe, doqt it
elk parte prfg. 192. ft Fille da Gom(e Ptlatin Jtm Cafimir. Elle fut marine depuis an
TTinccM#rUiteMe£c<C*fliL -
CHRISTINE REINE DE SUEDlijy
EXERCITIA. rST Y L I Addition*
Excerpta ex oreSereniffiflimaeReginae CMftinm Domina meae ckmen-J«nToPiM$
liffimae. Anno 1642. ' & »u.
Die 3, Novembris. l^qu
)»
;f Own Imperator Theodofins /?/«k fuos Praceptori infiituendos traderht,
ad tunc modutn eos allocuius efi : „ DileSiJBH% elegi vobis bunc virum Pta»
„ ceptorem , ^i A ma/*/ J 0* Jtngularem prudentiam & eruditionem commcnda-
„ tur9 & pracipio illi in confpeBu veftro% ut vos in* omnibus virtutibus Cbtif*
» tianis & Principibus dignis erudiat, & earn virtuti eonformem vitam dege-
,*, ritis9 ut beredcs vos regni met eonjlituere poflinu Namji virtuti nonftudea*
,-> tfr, nullo jure% neque meo aut fubditorum commode > vos viibi fucceffores elt-
,V gefepoHro. ■ '
-1 - . . .. '• _■ - - ^ i • . • -
Die 5 Novembris.
„ U*s Philippus Macedonia firibit etiam de information Infantum ad A-
„ riftotelem b*c memorabilia verba: Scies, mi Ariftoteles , quod Deus dedc-
„ fit mibi fitium, pra quo ei gratia* ago, npnfolum qubd natuseft, fed quid
„ temporalis tuis mibidonatus eft. -Nam fper* iilum hfomathme fir educa^
„ tionc tud tarn deSum & escellentm fote , ut bono publico cum laude & utilu
& tote prodejfe poffiu „ Cum Diogenes Megarenlis negkSam educationm
# puerorum videret, dixit: fe matte effe iliorum verveeem quhmfihum.
Die 7. Novembris*
. „ Cum aliquandb qutdafn vefiiflot ad Ariftippam Pbihfopbum% interrogah
„ turn, quant iim ti daret pro inftitutione fitii fuir & ei jufio majusprethm
„ txfgene videretur, inquiens fe pro tantd Jummd pecunue facUi fibi mancipiunt
* ceisrme poffe, hoc rejponfum ei dtdit Ariflippus: fifilius tuus rudker educa*
„ tus.fumty rutin erit differentia inter ilium & communem ferwm > & fie
& duos f amnios babebis.
•..;'*... • • *• •♦''.• } •• " '
Die 8. Novembris. • .
;, Paulas JEmilius ratusfi Uberos fuos beni educajjet , hoc pits melihs prth
»futurum. qubm multm dhitia. Pojlquam autem Macedonia potiretur, ob
*, earn rem motus de mini prtdd nil retmert voluity quim BilHiotbecam Re*
& giain pro fuis ftlHs.
Die xi. Novembris*
i, Mytilenfes maximam pmnam putarunt fi juventus in ignorantid & rudita-
& ti educarctur, quamobrem potitd domination maris , rebellibus fuis loco pot*
» . n* impofucrant , qubd liber os fuos in Ambus liberaiibus nm informant*.
Bb 3 Die
Dions pour
ks Tomes , .
^fctL ^ . ,V AmaGs ""i?« -SEgypti deer cop at, ut omnes fubditi illtus nomina Jua c+>
L»an „ ram Prof c^is & Officials tortus Regni profiterentur , ;o ipfo fignipcando $
i6&9 „ quomodd unusquisqueje fu/lentaret$& undi reditu* fuos bdberent. Si quern *•
„ tiojum offender enty aut illicit am negociatiohem exercentem9 ilium Ji at im n&r-
„ ** mul&abant. Hanc legem Solon fim* in JJgyptura venj/Jht fummd cum di-
t* ligentid obfervavit,* &pofte% AtHenieiifibus commendavtt9 cum tatnen[alu
„ qud poena mitigation. Nam Aihenw ifio/fa & alios qui illkhis modis vie-
„ turn & ami&wn fibi quarennt , coram Judkio9 fiatuto tempore, cobortati
„ funt9 up aliquo hone (Id labor e uterentur. Si itmndatis turn parerent, verum
„ priwd £? . alter d vice jobflreperent 9 aqua £? igni eis inter dicebauS & in cpi-
„ Hum pellcbant. Hoc ediSto tarn ^Egyptii quim Atteuienfes pattmfaciebant%
yy quod nullofub Imperio otiofi & malas artei tra frames tokrandi fw$, ftdfum-
jy md curd intendendum, ut ejusmodi vitiis 9 qtdbus Regionis & (rentes pcrklh
f} tantur , ebuihm eatur. m '.~ i:"l
Die so* Dscembrif.
•*
M 'Fvt, aHquis ykvaja dive* peqmkt * in Provincid ItaU^ ^ AgerPvr
„ ]*np$4'£#* Hwauitoit Tyrttms kei Mlius > cogiMvtiqat\qm pafy iH
„ pectmid pttiretur 9 caufam , mvenit qwmadit vwitm sftud xrindnk dim*
* jus argueret9 & pecummn ipfi detraberet. Fkuvft Htum3 & dixit ilium
9y commifijfi crimen^ I^mM^efiatis.. Bonus Fit Je excufavit quantum potuit^
„ contefiatus Je nunquam aliqutd perpetrajfe contra Station & dignitatem ejus*
„ Cum autem innueret Tyravmi caput \to ampuUmdum > interrogavit innocent
t, Homo quid commifijjet f? inquit Tyr annus: abdidijli clhm in adibus tuii
H boftes; qui coqfplrWwt in caput meunu Hoc audito itmcmi#ir9 quodx da
4 pecuniam re ageretury & fine amiffione pecuma fahms & Unburns fvadete
# nen poJfet9 inquit: Verum eft, Pontine, quad diXifii: jnktt autem cqubet
n & tuilites meeum, turn Jiatim dabo tibi bofies illos coptivos. . Atqwitodh
*. ifejfft miffos tnilitts ad ciftjm in qud occlufa eras pecuma , edque accept A
„ dixit: auferte bos illicit nam ba non Johm Domini met , fedetiam run a*
„ cerrimi bofies funs. Cum pecuma ad Tyrannum delata ejjet, reddidit je con*
„ tentumy & fir mniangor*, ew4&*mtfefii&liberatus.
Die 12. Deeembris. , ;:.:... *
. x, Ifidoru* inq*it , cym pauper em habiret, quid dhiti vfferrct, turn non
„ Jolum contumelid afficitur & non audit ur9 fedetiam contra vtritpte^Ji^pi^
„ mitur. De hoc talem hijioriam legimus de quodamfalfo & injufio Judke9
„ qui fententiam pronunciaretfuper rtCAtrjmrfdAnter duas partes. Una pars
„ attulit ipfi ollam plenum o!eo9 ed fpe9 quoniam Judex effety judicium pro to
H dicer et. Hoc cognito, Advsrfarrus dedit etdem JudkifagintiaoiJmUy pe-
„ tens ut ob munus ejus rationem in judicio baberet. Cum iniquus Judex jtuB*
tt cium ferret nfpe&uaAfwi, qidmjorisprttutfet9.cqnqu$
r - " .. j> oleum
CHJl 1-fi/lVI If I '** Eel V » :I> E SUB' *:E. 199
n oleum Jkmatfm4p^*UJtt
9i aquum quidem fuiffht ut tibi injudicio adjiitijjem 8* tibi favor abilior fuiffbn *! "**** '*
„ auhm tuo adverfario: tamen queri me oportet , fuem in itfes measlrtupijji, £Tr<5£
„ &forti deprebenfo olco, ollam fregit oleumque difperjjb ut tua caufa excideret L * "• %
#-4«#f i-mm*Hd. p*t ety m&P #»**«* 'dm/*** fit Q& ingrmun^ a- *7te*
'X *.v"-
^ Anno !043;rHe3^TaAuanu , v A ., , . v
K'£ Cum- afip^b inter Mhtnkn fa Athe^
„ ftienfts flffiftm {todfcm proffrntgavtrilnt] tofiCftfs quidarh Megarenfis A?
M tbenis deprekntfu firet) WJDrti ple&#tfur:, .A*tt idwytmpii^CMf
„ 0t<i<fam Megarenfis Euclides quotidie cbje conjerebat , & /Af Socratem *a-
n <//VArt. £f cam fl#^j£nj^00fal $$f , mi/of fwninarid indutus acce*
„ pi* pallium caput que texit, & ivit Megaris Athenas vefperi, ut nolle pa*
„ rum Socratem audiret, & fapientiam ab eo difceret\ fcf cum dkfftrtt, re*
9> diit domwn eodem babitu. Quoniam Euclidi non molejium fuit y cum period*
q trite, .tamjongum her qwtidii (onficere, tm audirtt maximum virum Socra-
^ teq*, juyene* decclfaphnte$ vtrbs qumrefl & aUquid ab illisd^eere^ tr+
y.* x 'A ■.•- — v- '* Die rr F*b#aafiL^ /'-'. ' m. -' r
-/».Piqgml4&r^^ quod jhgulisdi+
» bus ex Pyj-seo, ubi babitaverat, afceykrat ^^^%4J^Jiadia,adau^ien^
99 ium Soqratera, Hdc. temfidlqte tnitUiagri fount ta vejligia cemfere ad
i9 k&ionem eruditi viri audien^m:\qdod\nisciunt eftt fapientiam & artem ia*
„ dih lahefaftaw , tfdefdie in diem bafatiemmgis^mfflue irruere.
Dte 3. Ffcbvtferii ~ '
. ^Jn Papaphilia jft«x idkiffwms mo#t% Gwfycutdi&vs > al quern quia wk
fi ves fceph appellunkj pkath admdvrt comwdus efi; qui eti&n qb eo m<m$4
» Coricaei dwi fvnt.. Jlli novum tklum extpgftovermt ad infidiandum bomi*
n nwn bonis & vita, ham mifcebant fe metcfuoribus dthenieniipus hfi$ expifcati
nfuhi quas mertes adfemnt9 fstaub'tertde ferity G? ubi txpoherent. Et cum
y> talia audivijent y parawrmtfe&fpotiaverantmeriaitorxfify .
_j t -
Die.^ Eebruarik
'„ Wi ipfi mercateres in mart adgreffi arripuerunt & fpolktWti&tiem^ Cum
'0 hoc animadverterent mercatores, occultaverunt negotiations funs & delitue-
# tlmt. Sed cufrfd ratiefo^ mfrcqtts fposvbttgte w'n\pjffent r Eoric^as om*
„ nia exploraytibus^ wvcrbium^exind^ 4ff#H# #$* fyri^ #*&#*#• W*
^ omnia fqfillfmi invcjfi&runt. ^ [ [: .. . . v^t>
Sui-
too MEM 0 MUE 1 G O N C fc R tf'X'lt * i :»
Addhfow . Solvent qaetyoes Exercice* de la fteine ea Langue Fraii£Mfe. ' " '• «
toTomS? Monfieur,
" ian Jfc »V $** voulu manqner de vous faire /avoir qu'a cetto
i<543- heure tout eft en bonitat dans ees\quarfitrs%-^fiincifidemb^
farce que nous avons re pi de bonnes nouyelles de notre Armfe*
que tout fe diftofe & feuffatisfacJion, & qiiils ont emporte" une
yhlle affez fromtement fuivant nos deftrs. Jeyous icris, eel*
four vous faire part de notre joye pkblique > vous ajfursnp
far cefeu de mots que. je defire de vivre & de mourir, ■
Monfieur, &«. *t
Madame, •". j. ...... .«
J' at refu une grande triftejfe y enapprenant qu'il* pld £
^Dteu de vous ch after bien rudement , en vous rayij[a)tf~yfc
tre cher Mart, la mo it it de votre vie. Tour moi > Mada-
me, je prends part ax vos regrets : mats comme la perte
n9eft pas reparable, je ne faurois jamais mieux fatisfaire a
man devoir quen vous confolant. Je vous fupplie, Mada-
me , de confidtrer qu9il n9y a rien au monde de fi trifle , qu'u-
ne aujji belie ante que la v6tre> ne puiffe foire fervir d Jon
contentement. II faut penftr que coinrne il eft imjpojfible a uH
prifonnier de ne quitter pas dvec profit fa prifon tci , de-mime
les antes qui font en ce Monde comme en prifon , rejfentent par
cette Jvafion premUrement le contentement diune vie libre de
regrets f£> de foupirs: f$ aikfila mart eft Fajfiirance (Tune b#u-
reufe vie. \ Je ne doute pas qtien confid&4ntcela% la mok&de
vos douleurt ne cejfe; & en le faifant9 vousferez une ieu'lre
digne de yous. Quant a moi , je ne manquerai pasde vous af
' furerpwr Pejfet* que je defire en cette occafion dem&iter dtpqrf
ter le mm,
Madame, &q.
Monfieur; * * 7
Votre depart m'a fort touch* \ mais quand je > confidi*
,re t importance de vos affaires , je ne puis . que regretter
mon malheur , qui ne me permet pas davantage Id douceuf*
4( votre converfation. Cependant, Monfieur , je fuis bien
C H It L S.T I N K REINI.DS S U E D E. aoi
mfe quandje fen ft. que vttre depart ne pourra Jamais changer 8cA*lw«"
Metre omit it, mats plntdt nous affurer. qu'il ny a rien an monde tioS^
de Jidur qui Puife rompre unefi ferme amine". Quant a moi9 JVtr*
je vans iprieje troire toujour s (ce que je ne, doute pas que vous -, ■
nefajiexypejefuit,. ."«'.' ; i«£
"i"i-J'.t«V--.: \V ,|r,^niiur;;':, : .'jy. ._• ■•
- .'■• •••-■• Kotre fidtk Amie. —
Madame,
Vos eminent es qudlitds dctateni ft fart entre ioutes Us an-
¥res9- qvileftimpoffibk dtlei. recorder fans un regentiment par-
ticulier. fPour moi-> Madame ', je me trouve ravi en confide^
rant vos perfections, & m'efime beureux de porter le nm,
'J\
-*:&<
,^!adatner > -..
» •«.
^ • f>
■ . • . . ■ r
v •.,"." *.'■.■' IdeVotre'irk*
•bumble Serviteur,
••
> ••
De la Patience.
* ' ' .
Entre toutes les Vert us qui font n/ceffaires aux hommes , /*
*Patience eft la principal* , ^rf/v* qu'elle nous rend vHhrieux
mime de .la Fortune : ainfi nous pourrions av£cune vaillante
conftance fouffrir tous les accident, f$ fortir'cmtensd^ f ce.Won^
de> dans raffurance qtiil n'y a rien dimfoffble a ^Dieu pour nous
aider quand on travaille a lui, plaire* Sf dans cette cr<*yauce on
paffefon terns en vivant bonnHement.
De la Conftance.
La Conftance eft Id plus telle chofe du monde, f$ la principal*
Vertu. Elle eft utile a toutes chofts; fS un hotntne quine fa
pas, eft incapable de grandes affaires ; tar on ne pent jamais
s* affurer d" avoir ek fa vie un but honnite, ft fen tfeftpQUt cam?
ft ant.
En* faveur du Courage.
lief bien yrai qn*il fe trouve des gens aui penfent ttre% lets
plus braves du monde i mass U n'j a rten qui faffe wteftx
'tmeir. ■- ."-■■'••■■. cc- *:-• ■ e-ctater
\
S02 MEMOIRES C O-N (ERNA'NT :
'A/dfl^s; tcbiet Jeur foUe, qui eiqtton 4fp&frCm$to%^}lls dsfiut
IfijSff' Wen^n^+fM Vtr* Wpft**ae fans cete} ptmfanvimn virtu
.xv? il efiimfoffible de pouvoit fe nommer tyertueux^ tmr Stiefivm
"Bornme 4»t-fo& fage, Ytckt Of bim fait de corps, tout ceta n'»£
rien, s'il ri eft fundi fur cette vertu: &^fondemeui eft. jt
ferme9 que tout es let ft licit is dependent Selle: car fans elle
tout bonheur rieft qriune btobre'fans corps. Ceft le Courage qui
rend.jm'.bown? cafabie de toutes les autres vert us. Il/aut
done Fejlimer comme leur mere.
Que le Courage fans 1^ Prudence ,ne peut pas fubfifter.
' \ Notts avons !>dif quelqui Vbofe de ttxtettitit^ du courage, A
tetie. bture HfotiV&re qrion tie peut jamais fe banter </7-
tre cmtrageux>sftms>la prudence ; car nous voyons dans toutes
les Hiftoires, que la prudence a toujoxurs, it 4 la maitrejfe dm .
courage. L 'experience nous affure £«' Alexandre le Grand,
les deux ScipionSjr&fC.eTai: Empereur Romain, euffentfait b'ten
pioinsde chbfes^jtZMr'cfofage rieilt pas iti conduit par la pru-
dence. La raifon nous dicle que tout courage qui rieft pas mil/
dune /age ri flexion, eft forte" plutdt a faire du mal> qriil ne
marque un brave homrne. tyfaut done faire fonpojpble four f-
tre courageux avec ri flexion. -,
Pes |ao 1 63 if ( le ^4. 06tobre ) Cbrijike averrit la Reine fa Mere qai
h Gonvernante derri^ndoit a etre dechargeede fon emploi, icaufede
ion ige'avahc^. Elle pria done la Reine d'en nommer une autre a fa pla»
«&, perf^«We* que la Regence le Conformeroii: a fon avis & a fa volon-
ti. Environ deux mois apres.ia PtincpKe Palatini fa Tante &ant venue
a mourir, Chrifiine ecrivit Ik deffos des Lettres de condolence, tant a fy
Mere, qu'a fon Oncle le Prince ' JeaffjC^mr^ Epoux de la Princefle d&
funte. Dans fes Lettres a celui-ci elle lui' promettoit & afes Enfens,
fws'les" fco^a. offices ^ui-d^pendoient' d(elle-r eq^opnfid^ration de -ceux
flV >Ia deTunte Pwnc^Tejui ayO,i^,rendus en "veritable Mere. Elle lui
dtfbit aufli gu'elle "€imt tfavw due. le Prinze Ckatkt fon Fils re$ourn(U en
Sa&fe, de cr&inte du'riri "ner rtoriihptigue' danili^g&erreavee le' Dinm-
'urarle. : Vwtf anede oescfcettresV' »••* — >>J A. •"> •*• :
Wefterax *5' Febrn 163,9.
Hocbgebornef .Furji , Hochgiebrttr berfzlieber Pett*r.. .Eur.
Uebd. fibreiben babe icb nut freuden bekommen^worattiverneb-
in* Ew> L. gefindffil '4 I&mdle]Hi'?& L. &i»fft WW iff: 'j*-
v ;i 0J dotb
CHRISTINE REIME P £ S..U E j> E. $©j
fab babe kbnicbt tirmm mterksfin & L. mk-dhftmmiBun
fcbreiben zueriennen geben , dafi ob kbfibon weit von E. L. jet- %£?£„
sobifiyfo foil docb allezeit bey E. L. mein bertzfiyn. Hoffe aucb J" 2°**
4afs kb es nicbt allekt mit Worten , fondern aucb mit tVerhn, — -
mit der zeit, wills Gott, f pur en las/en , und der treu und Hebe, E™
fo wine* nunmebr in Gott rubende, bertzlkbeBqfe^an mir in ibr :
Tod bewiefen bat, [an Ew. L. und euren vklgelkbien kindern will
fpuren fafen , und in der that verbaffe heweifen* dafi kb dkjem* '
gebiby die Ew. L. bei$e urn Ew. L. eigener tugenden balber , fo
woblauebtmmeiner, nunmebr in Rube der Seeiigen bocbldblkber.
gedfabtitis litber Bafenwillen, liebe und ebre. Icb kan Ew. L.
nicbt genugfam die grofe treu und dien/te vergelten, fo Ew. L.
feelige inGottruhendebertzliebe Gemablinmir frewh fin bat^ah'eint
recbte FatfrrScbweJier: nicbt dafi kb faff atldn Fatcr-Scbwes-
ter, fondern ah eine natiirlkbe Mutter. Derentbdlber erbiete kb
micb aufdas bdcb/legegen Ew. L.fammt Ew. L. bertzvielgelieb-
te Kinder , undfo vkl mir muglkb Ew. L. wiederum nicbt zu ver*
gesfea.*:.
Ew. L. fcbreiben mir dafi H. C. (Hertioe Carl Guftave) in
vierzebntage nicbt bat dasfieber gebabt , welcbes mir von bertr
zen Ikb ijl. Gott erbalte ibn ferner in dicfer betrubten ge/egen-
beit , und dernacb dem Vaterlande zuni beifland. Icb vernebme
aucb aus Ew, L. fcbreiben, dafi Ew. L gerne wollen ibn bald zu
fkb komtnen lasfen* welcbes mir deuebt ein guter rath zufeyn,die-
weti mir gewifslkb deucbt , dafi wir cum Rege Dano bellum ge£
Airi fymus ; welcbes wo -es gefcbiebet , fa wird es ficberlkb gefabr.
feyn-t dafser derm fo bald berhommen kan: '■'.-•'"
Der Hofmeifter und Meifier Benedidhw Baaz baben eine reine
contrpverfia zufammen. Icb glaube nicbt dafi es etwas auf ftcb
baben foil ; docb kan es besfer compefcirt werden ,wenn Ew. L.
felber gegenwartigfiyn. Icb molefiire Ew. L. all zu oft und will
Ew. L. Gott dem albniicbtigen befeblen. Icb ver/kbere. Ew. L.
dajs kb bin und allezeit bleibe3 wie icbgewefen bin
Ew. Lkbd.
Getreue Baas im todt
CHRISTINA Regina Sued*.
Cc 2 Now
»*4 MEtfOIRES CONCERNANT
Adaitfeftt Nous croyons pouvoir iriterer id la Lettre que Ie Roi.de France &rivit
?corSIi;, au Prince Palatin au fujet de la mort de cette niSme Princfeffe. . .
tioos pom »
lei Tomes /
I,gc11* Mon Coufin , ayant eu avis de la perte que vous avezfaite de tna Ceujine f
L'an la Princefle Palatine votre Femme , dicidee depuis peu, fai bien voulu vous ii*
£tn?* moiSner Par cette Lttt™ h Vm V** Je pends h. votre affiiftion , iant par teflims
9$mi9uL*t que fat pour voiis^que parce qu'cllc toucboit de pris difunt mon Frers le Rot ds
Fnwc im Suede, dons la mimoire mefera toujour s cbere. TaiJU que voire affliction eft
Prince ?*i*.trts-grande\ ce qui tn engage d'autant plus h vous f aire ce compliment 4e c'ondo-
**- liancc, & & vous foubaiter la confolation qui vous eft nicejfaite. Si lajfurance
de mon affeftion pouvoit vous apporter quelque foulagement dans ecu e rencontre \
fen ferois tris.aife, ayant donni ordre au Sieur de Rorte, mon Confeillertf
Gentilbomme ordinaire de ma Cbambre\ Riftdent de ma part par - deli , de vous
f aire entendre bien expreffiment que jeferai cbarme de vous la f aire paroftre dans
tomes Us occafions* qui nCen fourfitront le moyen: friant Dieu quit vous ait3-
Mon Coufin, enfafainte & digne garden Ecrit h St. Germain en Laje k 39
Jvrili63<}. &c.
LOUIS
BoutbUlier.
Ce fut a l'occafion de la mort de cette Princefle ,-que la Rigence da
Suide fit aufli fes complimens de condolence au Fils da Comte Palatin%
qui voyageoit alors dans les Pays Strangers. Voici Tobligeante r^ponfe
qu'en rejut la R^gence (*).
•" ■ Perilluftres & Generofiffimi Domini Proceres.
Ltttn di „ Quantum met meorumque concepiflis amorerri & adbuc fovetii , hm moM
Guftivc"tf« " prafens ego & tot annorum experiments mei quoque comperti famus : fed $•
s*nMdes&. „ tiam i vobis jam remotior & ab axe fortunes fatorum crudelitatc quafi deje*
*• *> Stus (Ji modb fatis quidquam adferibere poffimus) per literas vejtras , qua
„ condolentia, confolationis & amoris fcintillas ubique fpargunt,. nuper quoqus
„ percepi Vobis narhque tot am fatniliam hoftram jam mcritb mxjtijjimam non
„ minUs quhm antea babetls commendatam.f &f ' babituros prom ft tit is. Hoc
„ fasts ut grands infortunii pondus & injedtum families vulnus rettd service PHh
„ gis fujlineamus , mc fulmina for tunaque incident es procelh nos moveant: Hos
. „ vobis vejlrifque in perpetuim ex profundi mente nos obligatos facit & amoris
„ memores: Hoc facit us animo piifque votis vos cum Republicd belli incendiis
» it*
<*)'Nous avens reniarqu* dans les M^roOires de Cbriftine (Tom. I. p. 313. ) qwe ce
Prince, Succefleur de la Reioe • avoit de belles connoiflances. I] avoit voyag6 dans les
meillcurs Pals de TJEurope, & j>i le Journal de fon voyage 4crit en lAtiny qui nitri-
te de voir le jour*
CHRISTINE REINE DE SUEDE, *>5
£ impBcatd, adfeticepewtodemf*ccffim,feMchrme^m & feBcVJlmum AMtfo*
„ mnium return eventum hbentes & meduttitks juvemus. Hifce cum Republic ,* JJ'JSS,
t9 cd Suecorum inclytd ItiufiritatesPefiras AltifjttnD ad omnesf elicit atisvotum, i« lomet
„ tttgut ami mm fT/arai adfolitam affe&us promtitudinem commendo *' * IL B .
L*an
Illuftricatibus Veftris t«*
Mmfftii die 12 '
A4«ji A. 1*39. yim/w A^ a^ifltar
Carolus Guftavus Corns
(Jubfctiptio). Palatinus Rbeni.
S. R. Majeftatis Regnique Sueciae Tutoribus & Caratoribus
indefeffis, Perilluftribus & GeneroGflimis Dominis.
Dans quelques autres Lettres de Cbrifiine a Ton Oncle Jean Cafimir (a)9 &•****•*.
elle lui marque en chiflres la crainte oft elle eft que la froideur entre la 5W- %ult^
de & le Dannematc ne dlgfatfr&t enfin en une rupture ouverte , k caufc du nemaie.
}>eu de finc&it£ que ce Voifin faifoic paroitre envers la Suidt , en ce que
bus pr&exte d'etre M&Jiateur 4e la paix en Jlkmagne , il ne faifoit qu'y
embrouiller les affaires au defavantage de la Suidt. Elle doute mfime que
les grands progrds des Armes Stddoifes ,. ictus la conduite du Connekable
z ^ianer , puiflent tenir ce Roi & l*Ete£teur de Brandebourg en refpe£L
On fe continue dans cette opinion , die -elle, par une Letcre intercepts
qui donne beaucoup a penfer. Au refte elle deplore la mort du Due Ber-
nard de Weimar, arriv^e dans un terns fi critique , fur- tout dans le terns
que la France veut s'approprier l'Arm& JVcimarienne > quoiqu'elle ait rendu
hommage & prfiti ferment de fiddlitd a la Couronne de Suide.
Cette Lettre interteptfe , qui felon Chriftine avoit donnl i penfer i
Ja R^gence, rouloit fails doyte fur les menses fecr&es du Dannemaxc pour
faciliter l'gvafion de la Reioe fa M£re , qui fe fit Tann& dapres , & done
nous avons rapportd ailleurs les particularities aflez en detail (b). Ceci fe
confirme encore plus par quelques autres Lettres que Cbrifiine icrivit enfui-
te & fa M6re, & qui elle t^moigna impatience qu'elle avoit de la voir ar-
river bientdt auprds d'elle. Elle joignit meme k fa Lettre celle de la Rrf-
gebce, oil la Reine MAre&oibpriee inftamment d'honorer la jeune Rei* ,
, ne de fa pretence (c).
Apres bien des follicfcatioig , la.Reide Marie -Ekonorc vint enfin £»4£»
1'annee fuivante i Stockholm; mais elle s'impatienta fi fort de retour- %£u "*
ner i la Ville de NycSping # que cet empreflement fit juger , quoi-
3u*apr£s coup ,4 qu'elle avoit des tors pris des mefures pour spader.
Luffi Cbrifiine en apprit la nouvelle au Prince Pahtin fon Oncle, qu'ef-
le pria de vouloir bien fe rendre aupr&s d'elle , parce qu'elle avoit ea
)a
(«) Du 4, fiP II. Mai , du 12. £f 29. (b) Du 98. M$it 1$. JuilUt'& »8. 03*
(#) Mim. de Chriftine ft*. 7. fy. 59 &e.
Cc 3
AUtd^t la fft<*!Wle\noiivelte one MadsRn^ fa M^rc s'&ofc retiree on ne ftvoit t>^#
uom""^ n'ayant avecelle que fa Demoifelle Qulm & fes Gentilshommes Z)«^^ 3p
ies t#ih« Pogrelly done elle (Cbrijlins) auffi-bien que la Rggeoce $ &oient fortjoa
'; * u* ^ peine f ne fachant quel parti prendre* Voici les Leures meme*.
L'aa
^40. Stockholm 21. Junii 1 640. titulo confueto.
Eiv. Liebd. fibreiben bob icb empfangen , woraus icb vemont-
men daft E. L. Sobn H. C G. (Hertzog Carl Guftave) zu Ham-
burg gewefinfiy. Hoffe demtwegen daft er wird bald bierkom-
men. Derentbalben bine icb , daft E L wollen /icb bald bieber
verfugen und nicbt allein darum, findern aucb dieweil [Gott bes-
firts] icbfebr verdruslicbe zeitungen babe bekommenx nemlicb daft
F. M. [Frau Mutter] weggereijl i/t} man wis nicbt w^bin , und
bat keinen rnebr mit ficb genommen , als die Bylow , Diickert und
Pogrell, woriiber icb, fammt die Regierung , fiynd febr perplex
geworden. > daft man nicbt wet ft was man tbunfill Dies E. L.
zu notificiren bob icb nicbt unterlasfen kdnnen : E. L. hiemit den
Allmfcbiigen empfoblen , und micb in dero gute afettion* Icb ver~
bleibe
Ew.Liebd.
Getreue bis im todt
Chriftina.
Au mfime. Stockholm p. Sept. jtf+o. •...
Eiv. Liebden ftbreiben babe icb wobl empfangen, Sebe dor out
das gute vertrauen ft E. L. zu mir tragen. Icb will E. L. ver*
ficberen , daft ibre affeRion nicbt fill ubel angewendet werden:
denn icb allezeit micb befleiffigen fill diejenige zufiyn und bleiben'f
die E. L. woltbaten an Eure Kinder vergelten werde. Icb kan
. micbt unterlasfin E. L.freundlkb zu danken> daft fie baben wol-
len mir wisfin lasfin von meinerfrau Mutter. Icb meyne fie wer-
den wiederkommen, dieweil man fagen will daft fie der Regierung
zugeftbrieben und ficb ge&usfirt daft fie wolle wiederkommen.
Die gewi/sbeit fill E. L. mit necbfier poji vefnebtnen. Icb will
E. L. nicbt l&nger aufbalten, finder n befeblen E. L. unt'er Gottes
gnddige protection , und micb in Dero bebarrlicbe affeRion*
Icb ver bleibe &c,
CHRISTINA;
CH'&ISTINE & £ I N E ■ D I SUEDE, ao?
A ct^Lettres noes en joignons fix autre* Writes par eHe-meme ea £«• .am*>mi
tin -j audit Canteif<*W»i am Regens da Royaume en general, &a quel- j£E£
goes • una d'eux en pattieulifcr. Elle ftlicite lbn Oocleiur fon Anniverfei. ><• *<mm* .
ie. -EH* intercede pour le vieux Chirwpen du feu Roi fon Fere. Elle de- lfcu-
rnapde au, ChanCelier Oxenfiitrna une Minute pour rfoondre a la Lettre du i/an.
CorinStable Boner'. Elle remercfe Ie Grand-TreTorier de fa montre re*paree, H3*
& de 1'ecritolre done il hri avoit fait preTent , & enfin elle recommande fon*
Prlcepteur aux bonnes graces da Grand -Marechal de la Cour. Void
ces Lettre*.
Gratnlatio ad Frinclpem JOHANNEM CASIMIRUM
. iojDie Na^ali Celfitudinis ejus , qui fuic 12 Aprilia
"* l Afini 1639. a Regind ip& confeda.
S&eril&me & illoftriffime Princess, Affinij Chari&me,
.Quoniam Celfitudotua ha&i per Tklgratiam complet annum qua-
dragefimwn primum yhdnimumi^itur induxi meum exigud hoc ora-
tfuwuJd Celjttudini tua gratulari > fimulque Deo Optimo Maximo
P'atiai agere, quod Cel/itudinem tuam tarn clementer baBenus
tonfervaverit* eundemque ilium ex toto corde precari, ut Celfitu-
dinem tuam muJtos adbuc annos projperd cum valetudme, mibi
auxilio, miferis pupittis folatio , reyiobuic ornamento, & omni-
bus bonis prafidio , fupereffe velit.
llluftriflimi Domini Regentes, Tutor es char iflimj,
\Notafwt nobis Balthafam Salini Cbirurginqftrifalutaria offi-
tiacumbeatiJfimo.wfimfarWidomi.miUtife^ey tum.ntibfofjfc
liter praftita. Is ingravefcente jam at ate JoUicitus ejl , quern
fruftum aliquandb ante a&utvfiut & laborum fuorum capere pos-
fit. Pradiola enimilla, regali munificentid 9Jibi fuifqiu ' baredi*
bus donata , nulto feri fibi fuifque ufui fore put at , nip ad fpe-
tialtora noWitatis jura & privilege, perfonarum rejirifta Jue-
tint. ^Nojlram juper e% re opem imploravit ,*6P infercej/ionales
HtmtSsai vos;> qui^fm^rertfm^pritffifs. Noy-quidem^M^m
tyts operam nobis exbtHtqm grftipfe tgntftimus , ^qu^.fWum^
bonum & commendatione nojlrd dignum juaicamus : qtiibus autem
ad bonores &? privtlegia in civitate aditum dart oporteat , id unki
vobis incumber e exj/rimamus, in quos cdtera Reipublka oner a in~
cHnanL Quod ft igitur mas aquum oenfiatii , bwores wig*re
mdlumquefqfiidiri genus oportere , in quo eniteat WtW) - nee ope-
rant
la Toms*
«o8 M E M O I R E S CO W CE.R N A ^ T
*mm«u ram fine emolumenio , nee emolument urn ferine' fine mtpen/d operd
ti^VZli effe debere: quin potHts labor em voJuptatemque , etfi dijjimiliimas
res naturd , focktate tamen inter fe qu&dam \ naturalicenjungtn-
das. Nos fan&y ft a. vobis prafato noftro Cbirurgo digna con-
1*39 ferantur pramia laboris , cum accefftone condecentis dlrqua honoris,
K baud in indignum & ingratum ea conf err i 'nobis peffuademus
Veftris iUuftritttibiw
Dabantur Ulffmi (*)
die ii. sept. a. 1639. addicliffima
; CHRISTINA:
Uluftriflime Domiae CanceUarie , Tutor Chariffime,
JJlatafunt mibi bifce diebus bis adjun&a litera fatis officio fe,
ad quas etfi opera trie pretiumfafturam exi/limavi, ft quidrefpon-
fidarem, cum £f Banerii virJ us at que fortuna in bello hoc Ger-
manico maximi eniteat , {*? conjux ipftus longi ante alias pietate
ac pr obit ate in/ignls effe dicatur ; tamen adduci non potui ut hoc
facer em abfque juffu & autboritate vefira , in quorum nutu &p
e onftlio falus mea unici pojl Dcurti conquiefcit. Quod ft igitur il-
hjlrtffimus Dominus Cancellarius juaferit id a me fieri debere ,
turn de rations conficiendi epiftolam edoceri , &? nifimolefbum fue-
rit formulam quondam mibi prafcribi perlibenter cuperem. Deum
bmnortalem precor , ut illufirijjimus Dominus Cancellarius prifti-
nis Juts viribus reffitutus, nee animo , nee corporef me conftlio de-
ficient unquam, gravij/ima Republic* onera in mu/tos adbuc an-
ms f elicit er fujlinere valeat. It a ex animo voveo
Illuftritati tuae
Debaptnr in Ulffmi
«c«oaobrjii639. addimjfma.
Uluftriflime Domiae Thefiurarie* Tutor Charifllme,
Litter* , quas mibi attulit Medicus nieus ab Itiuftriiate ttia\
valdi mibi grot* acceptaque fuerunt , turn qudd borologiummeum
* fum-
*NV- \\ ~^->-\v- nk.- Nv - X~ ^-^-nk-N^-^k-^-^-
(*) C'eft un Chiteau fitu< k an mOIe de Sfclblm, apptrtefit&t prifenteffient 4U*
EtoUleAiContedeJUflte ..
CHRISTINE REINE DE SUEDE, aof
Jummd curd refarcitum mibi reddiderint , turn etiam qudd commu- {
■meat tones Novorum participem me fecerint. Utroque nomine 11- <
Addition*
& couec-
• lion* poot
iujlritati tua maximas grdtias refero. Unicum autem adbuc ne-u£u?
gotiwn cum prafato Medico llluftritati tua diligenter commit- ■, *
tendum duxi, quod ft, proutjpero, quam primum expedition ltfJJL
fuerit, me fibi & fuis arttiffima benevolentid devinxerit. Deus
OptimusMaximus llluftritatem tuam cum cateris Collegisfub gra-
viftimis occupatimibus Reipublica firmet roboretque , g? quam
diutiffimi Imperio buk nqftro plena mole/lid, , & graviffimis peri-
cults undiqui circumfepto, fupereffe patiatur ! It a precor gf voveo
llluftritati tuae
Vlffuni die it Oa©bris.
»«3P. addittiffim*.
IlluftriffimeDomine Thefaurarie, Ephore Honorande,
Gratas llluflritati tua meas fuiffe liter as magtioperi \atori
qfficium autem fcribendi Illujlritati tua & cater is Tutoribus
abfque ulla intermiffione h me deberi exiflimo, nifi nulla avobis
mibi redder entur liter a > quos Reipublica curis & negotus jam to-
tos occupatos effe conftat. Tbecam jcriptoriam quam mibi Regni
Marefcballus Illuflritatis tua nomine dono obtulit , grato accept '
toque ammo accept. Nullum certi majus acceptabiliujve munus ab
llluftritate tua. in me prqficifci potuit , quod me plus deleftaret,
£•? majus adjludia med momentum pararet. . tiabo operant, ut
llluftritatem tuam ejufque pqfteros nunquam collatorum in me offi-
ciorum p&niteat. Faxit Deus, ut advotum Illuflritatis tua maxi-
ma virtutis ac eruditionis increment a caper e pojftm, vofque mecum
moleftiffimo t atria regimini quam diutifftmi fupereffe valeatis!
llluftritati tuse
j.
Vtffmd die tx. Oaobrk
rt» addifiifftma.
Illuftriffime Regni Archidapifer, Domine Ephore Chariflime,
Mutui fermones ab llluftritate tud nuber bqbiti gratifjfimum "
tut defiderhtm mibi reliquerunt. Id vero non nifi per literas in
bde locorum diftantid fatis explere licet. Nulla autem alia materia
fcribendi mibi nunc occurrit , nift ut llluftritatem tuam de conti-
Tom IF. Dd nua-
*io MEMOIRES CONCERNANT
Add-on* nmtione amoris erga me pH cemmmefaciam , cujm qukkm mam-
uoZ'^'m feflam declarationem in qmdatn pofiulato Praceptoris , Secretary
££%" <3yUe evneredito , pr<$tare poterit. Agnofcit is llluflritatem
1 ' ' " tuam earn effe 5 a cujm Joints patrocmh res $f fortutue Ju* de*
uTt. pendeant. Ego arti familiarius nemine utor , cuique audeam
confidents negotium ijiud commendare. Spero igitttr H/t+Jirita-
tem turn operant daturam , ut & Praceper inteltigat liters*
pitas pmdus babwfe , &P ego benwolentue tua , nomine i/lius.*
maxima* gnatias agaru. Inter ea & effelj? baberi cupfa dm jp+>
rrtus-bosre&t arm
Jlluibritati tux
UlffundXc-TSo-
▼eabru i<5jj>. additHJJima
CHRISTINA.
Enfin on eat des nouvelles de la Reine-Mere , qui ayoit 6t6 conduite erj
Danmman. Eileen avoit &rh auSenat, & Cbrtftme ,da.m faLettreau Com*
te Po/rtfo Ton Otoete, parolt'Je flatter qu'elle fevieadrabientfcerr StUde{a),
Cela itfempecha jas <jue le Senatn'en t&noigna* fon deplaiGr au Resident
«fe Damtmarc, qni apres bien des pourparlers, fe trouva choqu£<te nV
voir «u qu'un feul carofle pour fe rendre a P Audience de la Reine (b\
Ce ne fut pas - la l'unique raifon qui depita la Regence de Suide contre fe-
Roi de Dannemarc. Sa trame pour arreter les progres des armes de Suidt
en AlUmagnt 1'irrita d'autant plus, que ce Monarqoe dchoic de d&aucher
FArmee de Baiter, mort il n'y avok pas long- terns. Cbrifiin* en avert*
Ion Otacle pax cette courte Lettre.
Stockholm den u.Sept. 1641.
•
Lieber Vttttr. leb babe mt ditjer gekgenbeit nicbt maerlaffm.
vsollen E. L. zu avijiren den zujland jetziger zeit, dieweil es nicbt
in Jolcben troublen als jetz 0, gar.gut gebet; denn die warteo
des Feltmarcballs (Torilenftons) ankiinft in die Amite , meynendl
man batte fie vergefllen, dieweil fie nocb hem fcbretben'kerausbG~
hommen: man bat aucb ausgelprengt , man batte ibre Abgejandten
bier arrejtiret , wober ftegrojfen llnwillenge&iget 3 welcben manmit
alien flei/z zufomentiren fucbet. her KShig in Dannemarc aucb
JUb bemiib&t xktrcb etliche Qjfifiers fie gantvzudebaucbiren, and
**t £**<#» prmejjm im unsxu l&iken mdb'zuzkixa. £. X. km
(•) r. Ja Ltnrt ci-dejfus du 9. fyum- (») 4tf zZ. Janvier 1641*
CHRISTINE REINE DE SUEDE, an
id) vor dies mabl nicbt mebr fcbreiben^ dicweil msr die zeit nicbt Additi*»
... - . .•'_.._— _ — __ _ ( & correc-
tion* poilC '
lCf TOOMi
I. *IL
xulafien will: durum biermit ' feblieffe > und will E. L. G&ttlicberL™*
Qbacbl empfolen* babenundverbleibe . . ♦ £jrV. lef
Ce mtfeontentement de YArm6c de Boner (a) avoit ddjji obfigd les R&
gens du Royaume a^crire aux.Gen&aqx &aux Officiers une ample Leccre
au nom de hi Reine, pour les eircourager i lai refter fiddles ainfi qu'a la
Couronne de Suide. En m£me terns les R^gens leur promettent toute fa-
tisfa&ion & les felickent de la viftoire gagnee pres de fPolfcnbuttel; enfia
lis leur donnent parole que le Feld- Marshal Terjtenfm viendra joindre
YArmte au-plutdr (*>
Le Slnat ne pouvoit plus diflimuler ces menses fourdes du Dannemarc , QnmtM.
hi Tafiront dull jogeoit avoir 6t6 fait, par 1'gvafkm de la Rerae-M&e, i f~* **
la m^raoire de Guftavc U Grand & k toute la Nation Suidoifc. A ce motif fc
joignok hi raifofl fecrette de d&arrafTer la &i4fc d'onM&Jiatcur incommo-
de & peu fevorable dans les affaires de ¥ Empire, tel que paroiflbit fitrele
Roi de Dannemarc. Ainfi on fe vit en quelque forte contraint de decla-
rer la guerre £ ce Prince, dans un terns ofr il ty atteridoit'd'autant moins,
ctfft eroyoit que la Saide n^toit ddjjS que trop embarraffde de ceile $AU
umttgne C(5nrre.TEmpereurf hLigue CatboHquetk plufieurs Princes Pmef*
tans , qui avoieitt accept^ la Paix dfe Prague* Les &4foiY fourinrent Tuna
& Tautre avec autant de bravoure que de booheur (c). La Reine remer-
da Ton Qncte, qui favoit .ftlicitde fur lea nouveaux progr&a de fes armea
dans FEmpire. Elle efp4re% lui dit-elle* que cela faalitera la Paix
gtntraley qiCelle Jaubaite ardemment, gs? elle fe charge de la re-
cemwnder au Stnat awe le mime empreffement ( d). pans le fore
de la guerre avec le Dannemarc (*) , la Reine kimande que toutes lei
appannces foment quelle rtujjfcoit au gr<£ dsUSubdz, £5? aue
4mme> le Sinat Dfcnois demandoit h traitor avec celui de Suede 9
On avoit lieu (ten prifiwier que' lews affaires tMtoiera pas en trop
ion it&f (e)'. Audi convint-on. de part & d'autre d'entrer en negop
ciation de paix i BroemfeBra, fur les confins des deux Royaumes. Nous eit
avoris parte dans les Mteraoires de la Reine (/)> & y avons inftrt trois
de
"(/!)•. Menu <k Chriaine, Tm. 1. pag. . (0 V. AUm. A Chilftfnc, Tom. I par.
**. 57- &c *S.
. (by KUt eft du i* JuHltt 1541. & ft (d) r. Aug. 1643-
*Wm.ihns Struveos Hifior. u*i foift <c) Cstte Ltttr* eft du 24. ttvrkr ifaL
Jfcbiv. M XFI. x (/) V. Tm.;l.ja& 63. 6* #*
(+) Ce fat alors qu'enae taut d*aatr«s Ecrits on publia une Lettre adreftee aux ha«
Sitans dc Norytfgue u pour les exhorter d fecouer le jon^ que les.Danois. leur tvofent
Import. Elle eft die Pan 1(744 , fignle d*4tfadapiu*. 11 ptrnt devsatae une Anagrnmme
4e ZXmiw, ifwte*, Vndas aveo «e diftique:xif€x Awtv in JUgno Vini* manetinteict:
Undm fi ptffetltu&is ite$ minm Gunit..
it) */2*tm*Urihms **»*»*
Dd»;
aia MEMOIRES CONCERNANT
AdJtioiu de fee Lettres au Chancelier Oxenftierna , Miniftre Plenipotentiaire dani
tiow^ut ce C°ngr^s» lesquelles devoient-lui fervir d'inftru&ion; mais en ayant trou*
laToiaes ve" une quacrieme qui y a rapport, nous ne balancons pas de la donner
'•**** ici avec la tradu&ion, comine' une preuve de la grande capacite* de cette
L'an jeaneReine.
»64S.
Au Grande Chancelier Stockholm 30. 7w» itff?>
Hdgtarade Herr Rib Canceller. Monfieur le Chanchelier,
chdftin* Jag twiflar intet med mindre Je ne doute pas que vous n'aye*
«£&«,» mit href of de 24. Hujus fkal <K|* *ecu ma Lettre dir 24. du cou-
>Z $£? wara numebra Eder inbandigaU ran£\ " lademun la v&re me
Si fl*™, ^/fcr frfe* *£ 0^ P.f VMt, I* «« Conner ; & comma
5^CJ&«^*5u; eUe maPPrend fes vantages qm
£<fer/ fcaaflrtf med en entoan- poorroient nous revenir des derail-
nare bwilhet medan dtt m&ft de- res offres du Danntmany & quelle
monjirerade de commoditeter , me decouvre en meme terns votrei
fom med de DzmVz&JtdJla offert fentiment la-deffus, j'ai cru fuperflo,
kunde folia, ocb bdrbos uptac- dWpondre autrement que par la
ker mig edert fentiment dfwer ^h€^aaS/LSta TraPPort?*
j*—~ r~h . *i*d~*u» u^r„,J~ s~«. JunQ a ma precedente. Je vous 1 a-
denna fak; altfdrtbybafuer tag voue> fi nJU8 ns obtenir deg
«w* Mtrasfc* darpa, armors an conditions raifonnabfes, je ne fau-
med ordinariepo/len, atjivara, rois m'excufer, ni devant Diea, ni
Ocb wil altjii bafwa mig uppS mit devant le monde , ni devant les hon*
fdrra brefrefererat: ocb falter »fctes gens, fi je refofois de les ac-
conditiones Jadane at dor de of cepcer Jen a; pastime cruobtew
— .v, ,.+n*~ie l.~,j* j** „tj~J*> nur oe fi bonnes conditions par oft
7?to^\£?i&wR TraWi CC ** * »^bue,Papri
in fdrGudt tben arbaraWarl- Diea % qtfi votre t/Bt h votre J^
den ocb bwar. rtdlig man f'6r- teYite & i vos foins, dont je vou§
Jwaras; Jag bade aldrig trodt, temoignerai & a toute votre Maiforf
at dejje conditioner med traftat nra reconnoiffance. Et puifque hi
bade nas kunnat : ocb or detjdr- ch°fe eft parvenue h ce point-la, je
denskuldmgentmg at tUhrifwa, fuw du nwme fentiment que vous,
nail Gud, an Eder flora abo- *ue jous profiuons de la conjonft*
rntji. w«#, .",-..!? T? re, & que nous nous d&arraflions
ga , dextmtet ycbfltt , bwlka de cette affairedifficile & embarraS
tag ethot Eder ocb Edert wefa fante, avant que les mauvais con-
Hus fkal tveta med all nod at feils des Voifms & des Allies fe rou-
recompenfera. Ocb medan det riflent. Auffi ne peut-on pas faire
nu merafSi wjda Kommit or, fond fur 1 mconftance de la Fortune,
ty bailer tag med Edcrbdfl, at <lul <*««e fobitement j «nfi on fe-
y vv»w **& iww» x^w/ vw * > ^» ra m,eox , pendant qu elle nous fe-
. taga derma omrtuna tjden t v^rifcj ^ ^itter k*. avec faon.
«/»/, «/;« /drr, ;» bdldre neur, afia <k ne pas fottet..W*.
Width. '■ nemi
CHRISTINE REINE D E S U E D £. ai;
vrickla fig utur detta fwha ocb
widlyftiga wafende, fifrdn til
Sfwentyrs aaalevola confilia afo
grarmar ocb alVterade maga fa
fin maturitet, Sedan Or man
kbteller faker bunt l&nge man
kan bafiva lyckan i banderne*
den fa baffiigt bwSdfwer bjt ocb
dit: ocb fynesfdrdensMd bafl,
at nu, tnedan ban favoriferar^
medara quitterajpelet, ocb icke
med nagon obUligbet twinga fien-
dcn til difberation , d& fedan ut-
gangcn pa bada ftdor wore in
dubio: ocb JamnenJ altfi afdefje
fi ord nogfamt Jhtta min me-
ning. Jag tror wi ndjlan km-
ma dfwerens, fhframt tag ratt
bafwer intagit eaermening, u-
tur ert bandbref. <dfde mina
hmnen I Ldtteligen firnimma ,
at detta altjd bafwer war it min
intention , eburuw&l tag bade
bnfkat battre conditioner: dock
tackar iag Gud, fom det genom
Eder /& wjda bar bragt: i bwil-
kens befkhrm tag Eder harmed
befaller : dnfkxmdes at ban mile
nadeligen f&rbtelpa Eder med
belfa ocb gqda tidenderbjt beta
igen, ocb ffrblifwer nu Jbm al-
tjd
.. Eder
Wdlbenagne
CHRISTINA. •■-.-:
n y a nombre tPautres Lettres famifi&es de la Reine an Prince Pa>'
latin Jean-Cafimir, ou il s'agit du, manage de fes Filles avec la Mar*
crave de Badtn , k Landgrave Fr4diric.de tfyjh-Cqgil & feComte d&Naf.
Dd i fm,
L'shi
nemi an d«?fefpoir par det pretax Amam
tions injuftes & infupportables, ouJ^JJ"*^ .':
bien s'expofer a un evenemenc aaffi i« tmm* ■>.
dooteux pour Ton que pour 1'autre L fc "^ ' l
parti Par ce peo de mots vous juge- .
rez aflez quel eft mon fentimenc Je
crois que nous fommes tons deux a
peupres <T accord, du-moins fij'ai'
bien compris votre idee dans votre
derniere Letfire. Par la mienne vous
aurez facilement compris que cela a
toujours 4x6 mon indention , quoi-
que feu0e louhaite' des conditions
encore plus avantageufes. Cepen-
dant je rends graces a Dieu, qui,
par votre moyen, a fait profperer
faflaire jufqulci. Ceft a fa fain-
te garde que je vous recommande,
& je foubaite qu'il voas fafle revenir
bientdt en fame avec de bonnes nou- .
velles, Itant a? present comma tou-
jour*
Votre bien affectfonnele
CHRISTINE.
&p ZXl&M. 0£1£S C'-tfNCE 'tN A $ t " -•
rMMH&t./inr, qui Tinreoc exprei en 'Stttte poor faciliter le* Negotiations relativei
•jj"^ & ces Alliances. Cbrijline y etoit toujours fort portee , par la ration
! °^ que MS Seigneurs tfoient ertSiai (Pentretensr lews Epoajes bon#>
'fdblmenti ii quai effe promt mem de cmtrihter de fa porta**
t'antqw les efrconftanits da>'Umsle pw
. Quant au Landgrave Fri'diri'c, elle ajoute qtfU eft vrai qtfon A
diibite' de plaijantes cbofes fur (on compte; mats ( ajoute- 1- elle )j#
Pas trauvi tout autre , &* H meJemWe que c'eft un Seigneur aout de
bettesqwtfMs-, & q&Umertie qtfon tie hi refufepasfa demande $>>
II taut que dans ce* efltretfaitels 1'Akne des FH* da Conwe. Fafetfe* fe
j*u*fitd* Prince Charles 'Gnftaw, . ait efluyd quelque- chagrin>d« ka>part du Senas*
£&SSe" poHqW la Rehre , dans deuxde fes Lettres au FiJre,. lui marque
£££/»». ^ *** ^ wri* * #* furpris des trdcaffefies' qifon avoit faitei
* au Fiky gj? queilesque foient les r/ufons du Pe"rt de ne vouloir pas
le fair* . venir auprls ae lui, elle swapper foil au moms qu'il ne
fauroifi phis refer, avtc refutation ^ Stockhorrt , decrahte que
Pmne poufltfo cbofes jufpta-finfolence (f). R n'y a aucun Men de
dttttfeiP -^Ofr Je1 'Steal ; efc rtourriffarit ce Prince dans le fein de hSatie ,
n'eut appre'hende' qu'il devint ub- jour Pr&eadant & Succefleur a la Cou-
ronne , & que par envie la Regence rie t&chto dte lui chercher noife com-
me au Pere , a' qtir Ton dta" la Surinteadaace des Finances (d) pour l'^loi-
gner de Stockholm, & empecher par* lit la wop gtande famflaiate' qu'il
pourroif coritraclier avec la jeune Reine. , Auffi femble-.t -ilque.le Pdre de*
Charles- Gu/lave ait deTeVe" a l'avis de Ctaj/ftric* laqaelle* enJuiecrivatit,.
die entre autres cbofes: La Providence t~. qui aonneit mietqc que. nous-
mimes ce qui nous eft falutaire, Jaura metire des homes a cette
affaire inique , & la tourner enfin a noire avantage* £t comme
le Prince Palatin avoit rdfolu d'eavo^r fori Jib Qtarkshars de
Suede, elle /era enforte, dit-clle? que. la Rigence lui accordera,
une penfion honorable y joubaitant au+refle.que k (out tournebfa
eonfolation fffatisfaftion de toute lacbexetarenti (e\
Cbrijline eteadit meme fes foins fur le Prince Jtldlpbe-Jean (*) , le puinii de*
Fill
(«) Cts Lettres font icritts dans let an- (e) Du 1. Juin 164%. •
nits 1641, itf*a & 1643. 00 Mem. de Chriftind, Tim. /. p. 35.
(t) Du 7. cT *9. J*Met 1643. Item («) Cette heme efi du 17. JuiUet 1042.
idem. T. J. p. 158. & net. •..,'.'-.
(•J Ceft ce m£me Prince Jdolpbe-Jean ,• I qui Cbrijline plufieurs ann^es apris
mt la botie Lettre fur TtfducatioD du jpyne JLoiGbarles XL fan N^veu. Son Fnfre
"tof O^rlex-Gfl/foWl'ivoit nomm6 Tutfeur de ce FUs unique, & Conndtable da
^ ttai't ]ff9 EtaiU dalKrenr le Tefiamau du fey Roi fur ce point (i).
CHRISTINE RUNE D E SUEDE. ti$
FUs da-Comte Palatin , dontellene trpuvoic pas-^ne retfaqatfon ffit des 'uuaw*
meilleures. Elle pria done le Pere de hj,i dotiuer un Gouverneur , *foa* t* w'SSt •
il avoit grand k&o* 'parse jpPil riy avail pas jufqtCau mindne jfggf -v
GentUhomme en Suede, qui tfentretint un Gouverneur, eomme on '■ V'~
Tapprile, a fes Enfant. Votre Dilettion, ajaute-t-elle* divelop* JJj
p^rtf jo/mr elle- mime Us grands motifi qui dowent vous y enga- ctumnt
ger, que je ne faurois Ticrire., & combienU nnporie qtie vMrffn&Zam
FUs f applique a, toutes les verbis dignes d*un fringe >* ham, «ai?A*5S?
iducaiim. ionpenahle contribuc le plus ,.& 4ont fa, &am* Jaffa *<**
faWion reviendra a votre DUeHion mime (a).
Laftejoeentre fi avant dans cette aflaire, que quelqoes (einaines ,apre»
die lui manda: qu'apris avoir parli la-deffus avec /onfricepteur^
ie Dr. Jean Matthiae, elle lui indiqua deux per/onnes; /avoir un
GcniUbomtne mommi Tanbe ^P Jaques Bremen > quelle ejlime
fort propres a s'ac quitter de cette charge, & qui, n' it ant ni trop
jeunes, m trop age's, & itune bumeux ferkufe, aurora Vceil
fur lui, eomme il faut: car, die- elle, */ faut qu*on ne le perde
pas \de vue, $f qiion m lui laiffe point fuivre fes propres inclina-
tions. Je fais bien, ajoute-t-elle, que le Frince Charles vous
propofera un autre fujet; mats e'eft un orgueiUeux , qui ne vaut
pas grand' cbofe, Qr ce riejlpas Vbomme a qui il convient de con*
for un par eH depot. Au-mu de cela, je confe tiler ois au Prince
Charles qtiilrefte, en attendant, aupris de fin Wire, £f mime
ici; & il Jeroit bon que Votre Dilettion par/at en fa faveur aux
JRigens pour Vencourager un peu, commeje ny tnanauerai pas de
mon cdti, trouvant qtiil ejl plus .avantageux pour. wi.quM pajpr..
encime^ue^ue. terns ki .(£> ...!' ';
'L'annee fuivante tbiftinelw ecrftit encore en ces termej , au fujet dJr
fen'FilK
Stockholm , ce 20. Juin <i$±£. ,
. * ...'.'■ 1-.. ; ■ • ' . .
• .MmxbcrCoufin, je vm$ fms /avoir par Ja^prefetae que\em+
me votre cber FUs le Due Adolphe ay ant , par la grace de Dieu , at'
feint V&ge ou par le foin paternel de Votre Dilettion pour f on m*
firuttwn, ila, entre autres vertus de Frince, jetti de bons/on*
iemensen ee quiregarde la 'ReligienVbMtieme; airiftil eft ffhtfiny . ... .«
limy au nom du Seigneur, iapproHbitr awe nous-auim dt hf
' .$•) (kite hunt «£ to 7- Mwur 1843. ntmt mmiti- -}
"fti« •-'. '*M:E U 0:1RES CONCERNA NT
, Addition. *paMe fo la Saint e Cine, lejour procbain de Jeune & tie Priercs.
JLTSSi Ne doutant pas que Votre DileBion ne fe rijouiffe fort d'urie ceuvre
?&iu' fi agrtable a Dieu, £? ne rende graces au Seigneur de lui avoir
^rr, — accordi la vie £f Pefprit pour faghire & Jim Jcrvice. ye prie
l6$> Votre DileBion d'agrier que je Paye di/poft a ne pas diffet'er da-
vantage a facquittcr de ce devoir. jTavoue quHl auroit convenu
fattendre V arrive" e de Votre DileBion; mais me fiattant quelle
riy /era pas coniraire, Tat pris la bardieffe de Py porter, ajfu-
rant aurefle Votre DileBion quit lui Jera toujours Fi/s obiiffant;
devoir, dontje ne manquerai pas mm plus de lui rafraicbir la mi-
moire, pour vous prouver aujji par -la que jeferai a jamais de
Votre DileBion
La tris-affeBiomUe Confine.
Le Prince Palatin le PeYe 6tok lqi-m£me de la Religion Reformie; mais
fes Fils fiirent 6kv6s dans la Lutbirienne. Je me reflbuvieni i ce fujet d'un
paflage des Regiftres du Senac , ou il eft die que la Reine Chriftine
itoit fi portiepour la Communion publique dans PEglife, que bors
des cas de maladie & d'autres empicbemens infurmontables > elle
foubaitoit qtion abolit fa/age de Je la faire adminiftrer dans les
Mai fans. Elle exhort a meme les Senateurs a fervir d'exemple aux
autre s , pane mi elle riavoit jamais, dit-eUe > communis qiien
, public dans PEglife (*).
jMtgtit Par deux autres Lettr.es de la Reine an Prince Palatin fon Oncle , elle lui
* Gawiie « aPPrenc' 'a isolation qu'elle avoit prife <f envoyer le Senateur Corate Ma-
Bascc. " gnus Gabriel de la Cardie en Ambaflade a la Cour de France. Elle Je
flatte que par cette raifon le Prince ne trouvera pasmauvais que
les noces avec fa Fille foient Jufpendues pendant quelques terns,
les affaires importance, dont U Comte itoit charge", le demon'
dant ainfi, 6? lui tenant a grand bonruur dMtre employe" pour
tela. Cependant la Reine lerecommande aux bonnes graces &a Paffec-
tm paternelle du Prince, dont it faura reconnoitre le prix par
fes
, W Cela eft auffi confonne a 1'Ordonnance de PEglife de Suiie. Nous renvoyons ft
tL xir I'Appendice le rapport que VEnvoyi de Hejfe fit a fa Cour Tan 1646, fur, les ctxtmo*
m. jlk. jfci fup^fflueg dottle Service Divin des AUmands a Stockholm £toit alors charge Cet
Envoys rapporte auffi la plaifante hiftoire d'un Ours, qui Itant entr* dans cette Eglife
dont fes portes Itoient ouvertes, voulut monter dans la Chaire oil prAchoit le Miniftre.
Ceft Mr. l'Archivaire Scbninb qui m'a communique* cette Lettre, I laquelle j'ca a-
j*ute une autre du Landgrave GuilUumc VI. a It Reine Cbrifhn*.
CH* I S T I N E *,*I tf :E :0 8 1$ J? RD E. a*r
Jfo tris-bumbks Jfyvices dans toutes Jef ma/ions qui ft prtfoti^.Mtobm
~«~+ r^»\ fccorre*,
JTum** •. * v*^- ' ". t*ons.pour '
. 1*» Tomes,
I & IT
Nous avons parle ailleuri plus en detail de cettebrillante Ambaflade(A). a
Chriftine, ayant tn<Snag6 elle-rafirae le manage entre ce Comte & fa Coufi- i-'an
aela Prinqefle Marie - Euphr (fine > ellevouluc qull par&t avec &lat£ la 1&1* -
Cour de fttnc*. Le Prince rototin , ion Beau-pere futur , defirant qu'il
Vacquittat au mieux des commiflions dont il &oic charge , fur -tout pour
<tecouvrir les fentimens & les penfdes du Cardinal Mazarin qui gouvernoit
tout (f ) , fie en force que la Reine lui accorda un Confeiller affiftant dans
Ja perfonne de Paul Strasbourgtr , qui avoic ixA Miriiftre de Suide h la Por-
te Oitomanne &a la Cour de Tranfilvanie du vivanc & apr£s la morcde
Guftave- Adolphe. J'ai deux Lettres en original que lui ^crivic ]e Prince
Palatin (d), 0& entr autres chofes il lui recoramande, & au v^rifrable Ca-
merarius (corame il 1'appdle) , Ambafladeur de Suide en Hollande f fon 111$
Adolpbe-Jean f qui devoit accompagner Je Coifate de la Gardie. L'EIefleur
Palatin Charles- Louis lui avoic auffi recommande, ainfi qui. fAmbafTadeur
de Suide , les int£r6cs de la Maifon Palatine a la Cour de France. Nous *yjh
joignons a l'Appendice la r£ponfe favorable que Chriftine fie elle-memeS^/?'* Nim
la- defliis audic Elefteut.
i
Lfe Comte de la Gardie Scant de retour en Suide aprSs fon Ambaflade , & le*££f£?
Ibuhaicant ardemment raccofapliflement; de fon manage avec ladite Prin- L c<>*u
cefte, la Reine pria le Prince de s'expliquer la-deflus favbrablement , Ytf-™/!tJZi*m
jurant que le Comte ne manqueroit jamais de lui temoigner fon oWiflancetine.
Male. Voici la Lettre de la Reine.
; '.; : Stockholm, 2$. Janvier l&tf. .,.'.'
• Hocbgebobrner Furjl > Lieber ' Fetter,
Nacbdem der Graf Magnus mit guler gefundbeit und gJuckli-
tbem vooblflande atibier dngelanget , und er mit set erkenhen gpge-
ben das bertzlicbe vcrJangen-, Jberm volksiebung Jeiner CbriftU-
4ber Heyratb traget> mcb bit tend, iebwotte ibm in feihem Cbrift-
iicben und ldblicben vorfalz bey Ev>. Liebd. bebiilfiich feyn; al-
Ji> bob icb fur Gut angefeben micb auf/ein begebren fo zu *r-
ilaren> aJs E. L. qua meinen andercn febreiben mit mebreren
tverdm gejiben balm, un4 erfucb* K £,, geruben alfes mbe/ien
"gu vermerefyn, und fwb nuf alles naeb feiner , des HermGra,
fen ,. beflen und begebren erk/dren. Er wirdbin wiederum & Lj
':... - mi$
* (a) Du ia Fivrier g? du 8. Juillet 1646. p. 117 & L. IV. p. ai6.
. (bS.AUn. dt Chriftine , 7«t. /. ^.«8. &e. (d) Eliet font du 14. Juillet if, 4u 17.
(«) V. Nan! Jiijl. di Venezia Lib. III. d'Jout if*6.
Tom IK E-e "' • '• —
£18 MEMOIRES CONCERNANT
xaditidiii mit alien fbMicben dienjls zu band geben vtiflen. lib meines thefts
ft werde es an Ew. Liebd. und den ibrigen mit alter freundlkben
dandkbarkeit verfcbulden, wie icb dem bin un verbleibe
let TWtkes
L Aril
Ew. Ziebden
Freundwilfige Muhme
CHRISTINA,
Cette mfime ann& Cbriftine courut rifque d'etre tnaflacrfc , pendant le
Service Divin, un Jour de jefine & de pridres publiques par un Lefteur da
College de Stockholm {a). Le Comte Palatin iui tdmoigna par ecrit fon
extreme joye, de ce qu'elle avoit &happd a ce danger; & la Reine, en Je
remerdatit de fon affe&ion , rendit graces a Dieu de lui avoir conferva fi
miraculeufeinent une vie qu'elle ne fouhaitoit d'employer qu'i la gloire de
fon faint Nom (b).
a**** Dans mon Recufiil de Lettres de la Reine , il s'en trouve un aflez grand
*&&& * nombre qoi ne regardent que de petits objers touchant fceconomie de ce
U en/en,* Prince , & force complimens entre Cbriftine & fes Parens de la Maifon Palati-
u^G^hfV* ne. Nous cjifpenferoas te Le&eur de les lire; mais les deux fuivantes, qui
/•» s*i<tf* s'idreflent au Prince Charks-Gujiave fon Fils, d&larS deux ans auparavanc
■ H^rkierpt^fomtif de la Couronne de Said*, prouvent combien Ja Reine
s'intdreflok 4 la confervation de ce Orifice , dans le terns qu'elle commen-
yoit k former le deflein de rfligner )a Couronne (*)• Qubique Cbriftine
fouhaitat qu'il fe rendit aupres d'elle , on retnarquera ndanmoihs que le
Prince dvita cette entrevue, . apparemment pour ne pas donner ombrage
au S^nat , qui aurok era que e'etoit lo^ qurpouffoit la Reine a abandoniK*
le Trdne. Les void telles qu'elle le? lui &rivit.r ,
*De Nycoping le xo. Juin \6$t,
Momfieur num Gou/e*, Je ne vous importttnerm pss far U
frffentty fi U ftkejfkd de quelqnes affaires important** ne «'#»
Migeeb de dejtnr voire / w fence. Je fois f debs' e J#v*ir up*
priski que la fimte'de votre Sdfur itoit dokteufe. Je foubatte-
rote pouvoir bbttnir de 'vows k bie* de vous voir, fans awe eel*
frijudkidt a lafimtJ dune S#*r qui doit mt&re a«0> ciett qm
ta vfore\ Je vous cmjttre ds Waccorder <cet avmtage^ iil pent ft
demander fans vols incortoueder* Vims m'ebUgereZ i*jl*ime*t, ft
vousajoutezeette marque de votre amitid a tout d'autres, que
ifMts m'avess donne'es. Je mejlimerai beureufe, Ji je puis avoir
Is
(a) K fes Mem*tx, Tm. I p. 210. (<) F. fit Mim. Tm. 1 /. /. aofi. fifk.
(»j Cent fipmj* eft 4u 18. fuiHet 11547.
N
CHRISTINE REINE DE SUEDE. *ip
Is fatisfaftim que v*us ne refitjex rim dmea.fbtmmtsy (g je am*>u
me croirai iautaut flus oblige de vous em tenmgner msreeeu- *£*?£(
noifance dans lei pceafions. Je fits* Monjieur mon Coujin, ifg*
Ptore Ms- of ettionn/e Confine.' ^
jtycopii!£"& i^'Juik 1651.
Monjieur' mon Coujin, ilfaut qui r je me plaignc de ma mam*
vaije fortune , qui ria fas voulu m'accorder le bien de vous voir,
& Je dejrrerois de vous faire comoftre far la frejente combien
le mauvais if tat de votre Sohtr iriafflige. jfai rant de Jitjets de
fn'tntereJTer d la confirmation de votre vie, qu*il ne feut rien
arrher qui Fexfofe aux hazards de la mort, qui ne mi donna
des apprthenfwns extraordinaires. Je crois que man Coujin Mr.
le Comte de la Gardie vous expliquerames fetttimens, ® c'ejt
de lui, fluttt que de cette Lettre, que vous faurezavec com-
bien de tendreffe ie fiuhaite fa continuation dune vie, qui fa*
tant de raijbns meft fi frtcieufe. Je vousdirai queje fits cow
t'muellement des vceux four votre confervation, (& que fern ; de-
foe rien avec"/lus de pafjiori que la falisfatlion de fouvoir vous
temoigner cette tcndreffe , qui ni oblige dHre , Monjieur mom
Coujin,
Votre, trte* affect" umn^e Coufine SJ Amie
CHRISTINE.
Nous avons remarque dans fes Memoires (a) , que quoiqu'elfe fe laifl&e
perfuader cette fois-la a retenir l'adminiftration de Fetal , die avort poor*
tant fait comprendre au Minifttede France , qu'elle n'avoit pas fi fort re-
noncg k fon projet d'abdieation , que f envie ne pfit lui prendre encore
quelqoe jour de le mettre en execution, comme ceJa arriva trois ans a*
pres. II itpportoit done a Cbriftine de vivre en bonne intelligence avec
Cbarks-Gitjlave , de'figne' Soecefleur a la Couronne. Cewit merae le moyen
d obtenir les conditions avantageufes qtfeflevouloitftipuler pour elleen def-
cendant du Trone. J'ai nombre de ces Lettres pfeines de potitefles , que
Tun & 1'autre s'entr' ecrivoient alors. Neainooins Cbarks- Gujlave, foic
crainte de fake fbupconher an Senat qu'il ne reftoit en Suefo que pour
Stre plusJi portee cPeBgager la Reine a reHgner la -Couronne, (b) (bit
qu'il voulut faire fentir a cette Princefle qu'il neie fioit pas trop aux pro-
meffes quelle lui avoit fakes par rapport a cette resignation, lui marqua
dans une Lettre la reTotatioa qu'il avoit prife de s'e'loigner de la Suiit , &
d'al-
<#) r. k Ttm 1. p. tcf. (V) OH. fag. 35. f 09. 173. 394. 40&&*
Eei
wo MEMOIRES CONCERNANT
. AtMitipns d'ftDer voyager, en, JUitnagne, Quk\s que fufleni let ipotifs qui Id port&
^mTqw; -feffi^ c<?t^ ^WWf h-xipooSt de Cbriftine, que nous donnerons ci*
it. Tome*; deflbus, feeble cependant pr§uv*r, corabien elle en fut aNarrate, en
j. * u. : meihe terns quelle fit entrevoir fa forme intention d'abdiquer un jour la.
Couronne* « de la mettie- fiur Ja ifce de ce Prince: Elle luidit:
J'airefUy m(mtrh-cberCot^> votre. derni^re Lettre..
Jyaurois fouhait? que Votre ttileffion eiitpu refer fins long-
terns ici. ■ Mais cornme F4tat frSfent des affaires- neyn'a fa*
forms de jouir plus long-terns de votre frtfence (S de votre con-
verfaiion^ je tCai fas voufa manquer de vous frier amiabUment
f ar. la f rifente* que four favour de ^Dieu^ four votre frofre
tntirtt) [aujfi-bien fu'e.pour k mieny vous'prenie&unfeufa^
tiencei (S ricnirefreniez fas un. voyage bors. de faifon four
/Allemagae.. Votre *DileUion a dtjd temporifJ taut- d "amies y
en mettant fa confiance en^Dieu.® en fa bonne providence. U
ej done raifonnabk \qu "die ne fe defefptre pas k pen danndes
qpi refent, epaore\ car en casque THeu me. covferve* fefptre^
que je Im tAnoignerat un jour ma recpnnoiffance, pour lamoun
& tawtilqtftue^ & les fens nfont taujours maryu/e* Enat*
Undant je frie'Bieu de vous avoir en fa faint e garde y ($ m*
tecotnmandaht a votre bonne ajfettion je ferai jufqjid la mort%
Mph Coufn.
'".'•-" .. J -Voire* fdile Coufnz
i .
CHRISTINE
c*reBb* ;' VoJIi Fes Lettres dk cette Reine, quejrai crapoavoirajputer icelle*
autrts^f**. q^jjg avojt ecrites' avant , derefigper la Couronne* Refle encore une
feutrt
Us qui
M* s£JP" autre forte SAdditisns-y &.meme de Correction d^ Sautes qui fe font .gliffee*
m£esS dt * cfchs le Corps d?"fes M&noires. t Je n'ai jamais pr&endu ,, ea lei compo-
cbxiftiM fant, 6tre plus infaillible que totjt autre qu{ aurpit emrepris & rempli.cetn
tc tache. jrai fait la declaration & Fa^eu que je poovois m etretromp£
dans le r&it de. certains faits & de certaines* circonflances qui s y trouvent
rapport&s (a). II &oh hun^ainement impoffibJe que dans lour multiplied
(t on dvitatle ' '
celfes que des
neur de leur <
" ;•" ■^"•;.. .• ": ... .ji.j < .«»■
(4) Foytz la Friface du 7t Polumt de ces Mimoireu '*/,; > *
(*j Pafmi ceux-Id font S. E. Mr- VBn,4er Licbe, Confeiller priy^ de^r A^ R. la
fciacdfo &Qtan&t Wi. kfr OmfeiHers de Stjcrnmu, de ttirttbokz> &&ftl> d'lhte-*
4 J .4 ft
CHftlSTTNE RETNE DE S'UEBK s*r
tfui regaWe Ite nouveHes remarques 4 faire Tup la Littdrature pendant 'cette MXfa&
epoque, je lad fktte que quelque foibles & peu importances qu'elles pour- t* £p^*
roient paroitre a certaines penonnes, qui fans -douce leur prtffreront la ic» Tomer*
kfture des extraits de Romans & de Pieces de Th&cre, mes notes, com* l' *lu~ *
meje'Aijrife, ne dlplairont pas k une autre clafle de Le&eurs.
Monfieur JJlemhert n*a pu fbuffrir que j'eufle obferv* cortbien Mr. de v. m****
WtaiH a' <Jt<§ peu Equitable, en appellant Gufkne-Molphe Stymies ML *&£%**
Httufi¥ei igtonmsr nen feulement il en a pris de 1'humeur, ila m6me ren- J. th> <>< «
cWri fur ce qu'ea a dit filluftre Po&e Frangois (a> Cependant en u%warq^
ce qui regarde Gujiave le Grand , il faut 6tre bien peu *erfe dans-FHift/j* *«% ,;
toire Lkt&aire pour ignorer que ce Prince, par la connoiflhnce de plu- ^vohaV
fieuro Langufcs cede principes (blides dans lea Sciences quil pofledoit,^*
pouvoit fetre mis en paraMe avec les Princes les plus favans de fon fiicle*
® ^u'fl' topiflbk memo, quant fe la pratique , tous fes egaux contempt**
rata* (by. San* parler du nomBre <fc Pieces de fa compofkion, le leuK
Fragment deTHiiroire^ qu'il a 4cric de fon Pere& de lui-merae , [Ouvra-
ge que je pourrai pubber un jour avec d'autres.de fes Ecrits] peut pafler
pour un excellent Moroeau d'Hiftoire de fon terns, la feule Pre/ace faifanr
aflfct cetitiottre qtfil avoit lu les meilfeors Hifttmens anciens* Cependant
Mr/ $4kmber%) par oe jugement qui reflemble prefque k une relation
extraordinaire , ne balance pas de mettre ce H£ros dans la clafle des pan*
▼res & mtfdiocres g6nies , en trakant de pr&endu fon goto pour les Lettre*
(jf) Je rdpeterai encore ici les vers de fon Ami Mr. de Voltaire k ce fuj$t+<
Je fair que Charles douze, SP Giiftave 6? Turenne^
N'ont point bu dans les eaux quipancbe FHtpocrinet-
Mais enfin ces Guerriers, illuftfes Ignorans,
Ifoitetoitmoinspolis, & riitoient pas plus grandr;.
Jy* rtfpondis (S)\ qn'au fentiment de ce bel Efprit Franjois, pour Strd*
grand Prince il faut 6tre Poete , & cfue d& qu'on n'eft pas PoSte on e(T
ignorant. C'eft-14 la Logiquede Mr; de Voltaire, qui dans un autre en-*
droit (*} ne s'eft pas expliqu£ ptus ftvoraWement fur Charles XtL quand ft %
Kappelle Super be ik Sauvage (*)• Pariant de rAbdieatkm de la Rtine> Cbifr
• » - . e\ne^
(a) K WAMmWert; Mttangis de UtSi- (c) V. D'AIcmbcrt'; he. Tim. 11 pagi
mer* i fHifteire , &c. dans fes Rtflexiens & 9; &c.
Anecdtiesfw la Reine ChriftiDe,'# la Ripe*- (d) Mem, di Chribine9Tom. L pag. <£ Pfytx-
Je que j'y aifaitedansma LettreaMx. Gl not: {f^fi'-
* (h) Mhn. de Chriftioe, Tern. J. pag, 6 (e) Mer<ure de France , OSUfore \U9*
i
ft de Krhg; Mr. 1* Doflenr Sereniui; Mr. !tf Profeffeor Ekerman; "Mr*. Ici Conftll-
ltr$ Mafcaud Seneienberg; Mr. rArchwftire&Jrtiffit**, ft feu Mr. de BoiJJy.
; (*) Mr. fOlivef, dans fa IWpOnfe au Dffcoyrs d'entr^ de Mr. de roheire dan*
-VtfcadimieJFraftfeife j ne s'explique -glares * plus rtiiFoniablemeDt ftr le cbfepitre dc Cbtrle*
JOL Voyez Veitariam, ,pag. 2$& a PmO 1748. in g^ • • . -.:■...
*** MEMOIRES CONCERNANT
aAKttoftt tmty il ipargne fi peu la Nation S*Moifi% qu'il fait dire £ cette Reu*
do^T^ii >• qa'dle croc qu'il valoic mieux vivre atec des bommes qui penfent , que de
to Tones „ commander i des hornmes fens lettres on fens gfoie (a)J\ N'ofcra*oft
x. * **, pas dire qu'il faut etre bien extravagant pour porter en ce$ termes de tome
une Nation , d9un Axel Qunftitrna , & dim Senat refpe&able , qui ont dt»
rigi pendant pins de vingt ans les affaires & les confeils de la plus grande
partie de I' Empire & cte ptafieore Cabinets de Y Europe? Un jugeajeat anffi
frivole de ces G&ries po&iques de Fran* me rqgpelle cdal d'ua auae
BtfZJFb FrMf°*s* W Pr^e»d ftrieufemeni n que les Arts n'ont paspafle au-detti
/#i uir<i^Mi 9I du ciikquante»deuxi&ne degrt de Latitude Borate, ni plus pf$s de laLi-
&wT* * » ff* fl* te *ingt-cinqui6me degrd". U dit: (b) „ Tout te monde
H lait quil tfeft forti des rttreaairis du Nerd que des Po&es fauvages, dei
„ Verfificaieurs growers ,& de frokls Golotiftes* La Peiature & la PoeGe
u He fe foot point approch^et da Pole phis pris qqe la hauteur de UBA*
n lands. On n'a mSrae gu&es vu dans oette Province qu'uae Ptinture
i> morfoaduc, &c." Mais qtfil n'en dtfplaife & ces Dk&ceurs, oaap»
pelle de leur tribunal partial, compote de Jugps qui prononceflt fans con*
noiflance de caufe. On leur demande s'ils ont jamais entendu la profe
ou la poefie des Langues du Nerd, & s'its ont vu une certaine quaodtd de
Tableaux, faks par des gens du Septentrim? Comme il eft apparent que
Tun leur eft aufflpeu coram que l*autre, le bon*fens ne veut-il pa* que cetaf
qui t'4rige en Juge fans connottre & fins approfoodir b chofem&ae* peJft
pour no film&aire digne de rifife. Je tfai done d'autjre reponfe k fake que
celle qu'a d£ja fiute un galaat homine, Offickr Ing&ueur dtj Roi de Pruf*
fi (0» 99 ?ae 1* Science eft de tous les Pays quand elle y eft cultivee &
„ protegee. On fait, dit-H, qu il y a des Etats oil elle a pris la place de
4, la barbarie* tout comme U y en a oi une gtaode barbarie a fucc<Jde au
5, favoir, quoiqu'il faille avouer que cette culture demande daps les uns
„ plus de foins que dans les autre*. . ., ". J'ajoute a^ceci que ft flEcrivain
Franfois avoit connu , outre les Peintures de Kloktr-Ebrcnjlrab [lequel Mr. dt
FiliSf Juge entendu & competent en pajreilles chofes, reconnott pour le
premier Peintre de Y Europe de ion terns (</)], celles de Mr. Sylvius, des
deux Richer, d'aa Dabl, d'Arrbenius, de Umbke en Sutde, de KUngfiedf
k Paris, de Mtytens i Viemu^ de de Maries a Munich, de PiU a Copptn*
bogus, de Kraft, de Lmiberg, de Pajbb i Stockholm, de Rfijtin a&ueU*
inent k Paris, de Mr. de Bolt [le plus habile Peintre en Email, comme
rappeile Mr. Keifler, dont une feule pi^ce fut pay^e cioquante raille lmes
fe}], prefaue tous Suidcis. Joigoons • leur en fait d'Architettore, de Def-
lein & de uravure» Mrs. les Comtes Dablbcrg, de TeJJin & le Baron Hdr~
lemon f
(«) Siicle it Louis 'XIV. Tor* L pt (i) Dam Jm Abrigi de la JTie des Fein*
J07. idit. i$ Dftsde. trcs. ftp Sandart, Torn. L p. 234 ffc. F.
(b) Ikflexims Jur la Pwtfh & Jur k *v$ Mr. de Hagtdorn dons fa hettn avee
Peinture, T. II. f. 150. A Paris 1733. & its icl*ircijjem$ns fur un Cabinet £? Us
Torn. U. pag. Zi.idU. 4'Utrcchu 1732. Auieurs des Tableaux, p. 364. &c, Dtcsdc
(O Dans Ja tit. Littre Jur le m*$$* ia 1755^ ** 3.
fwe fleurir les Arts & les Sciences, p. iq (e) V. les Foyages. de Keifler & le Jour*
&c. A Berlin 1754. Conf. Jowml LitUr. nal Mncyelepiiipie. OHebre 175$. peg. 6V
jHUwl is Goetiague 2753. /. 31. , He
"?R --*-- ^ .
CHRISTINE RHINE DE SUEDE. »»3
fair*, fentafc'qtie fea Mr. Poblbeim, fflcellent Mflchitiffte,i&Mr«. A Aftfttftu
JOt/^ii, /Sfafoeitf, flfotott* JFirrw, Pfdkz, HMmMrHrtling9Fkbmn$^^^
6eorgi & i#rW*«f favans Mrfdailletara, &quatre Eteves da fameax Che* i« tJm»
Tftlier Htdfager, & Mr* Jtate Graveur. Je le nipdte, & je did que fi L * lu
cet Ecrivain Frtofois avoit corinu les outrages de ces Virtudfi on Makres,
9 attroit raifonnd & d&idd coot autrement. J'oferois rogme defier notre
Autedr de poavoir lew oppofer des Artiftes de fa Nation de nos jours,
qui femportaflfent fur oeux queje viens de fiommer. Je parte d'ouvra*
ges folidas, je laifle k pare les babioles.
Quant k la Potfte, je lui demande t'il eft raifbnnable d'en juger fans en-
tendre la langue dans laquelle elle eft&rit£) fans feotir la force & l'energie
de fes expraflkms po&ques? Qu'il me dife, quil me prouve qu'il emend
le Suites ; & cependant il decide nettement „ qu'il rfeft forti du Nerd que
„ des Roetes fauvages, que des Verfificateurs grofliers? " Tout ceia eft
dit gratuitement de laFafitie do Nor J, & defes PoStes quant aux terns plus
modernes: sll s'agit de fi&les pkis 6loign&, \e*SkaUes du Septcntrbn va-
toient bien les Bardes & les Druldes des Gauhis & d'autres Pays (*). Pour
peu que KAuteur efit eu quelque teincuredel'HiftoireLitcdraire des Nations
qu'il trake de Salvages, il auroic fu que du vivanf de Miken & de Malber-
bty miuftre SHernbiehn en Sar^fecompofa, entr'autres en vers bkmes, ua
PbSme^ intitaK h'Hercvte, chef <f<euvre pour oe terns-la, & oik les Con*
noiflfeurs trouvent encore de grandes beauts (<•). II laifla un El<$ve»
nomm£ Columbus, qui ne lui a pas moras fait dTionnear qu'a la Snide. Mr*
T Auteur Ranprns peut s'afftrter que depuis le terns de Cbriftine il y a eu &
qtt'tl y a encore de fun & de ftutre fexe, des G4nies Suidois comparable*
pour la Poefie aux plus bri&ans des autres Nations. Je ne nommerai id
que Madame de Nndenflycbt, appeHte la Bergire du Nord9 illuftre par des
Frfces ixqtiHes en plufieurs fortes de Ponies , parmi tesquelles fe trouvent
des Odes tfaddites en Vers Latins , fans oobKer Mr. de Dalm , dom le feol
talent n'eft pas <f£tre tin excellent Pofte Stddeis (*). Mr. TAbW du Bo§
auroit done dfi connoitre k fond les Langues du Nord & les Ouvrages des
Auteurs du Pays avant que cfen juger a la teg&e, fans qooi il raifonnera
toujour* <oittme tan avenge des Contours. Je ne disputerai pas aux Fran*
fids Mf^ecfAM0i^dift$ngu<s & tTun tt&fte fupelriett, fur- tout dans
tes fojets «trf fofk ph)preraent xJu refibrt de rhnagmation. On trouve chei
eux une wAfM tnehreBleufe k mettre en oetrvte & k donner de la grace k
ce
</i) MJm. ds ChriOine, Tom L pag. A. L. S. Partie I. p. 133. &c. & I'Hif.
335. toire des Belles - Lettres des Sciences &
• {tr) Voytz Neuefte Gefchichte ... Ou des Arts en Suide par Mr. Dalin. Ibid.
Kpuveaut^s Littdraires de Suide far Mr. Partie II. p. 282. fife.
S383S5Sfc£tt
\.-^- \^V K"%V- >\-xK-"
(*) Voye2 Mr. Gottfried ou Geofrof Scbuteen dans fa Beurtbeilung der UenchunRt-ar*
*n . .♦ ou fon Jug**m$f*r les manUre* tiffirerites ds penftt dcsvUux Pokes Grecs&R*
mains jnifes en paralUle avec ceux du Nord & de VAUemagne pag. 4. 7. 23. 29. &c. AU
fitrw 1758. in 4. L'AtKeur f pro*vfe ptfr 4es ex&nples> que fos PoMes de ceux-d ren~
fcrmenc des images qui ne font pas moins frappantes & ftiblimes fueceltes dopfeflrtsnt
4*4 MtMJyi RES1.CQNCERNA NT n 3
..AMkioiu ce <}«i;a ^ tavfctteycWcativefft ou approfondi par les Herataes de.g^itfe
tioS^t & ^ SavaM des autres Nations. Quant aux Arts utiles & agnkbles, j'gw
im Tomes fe dire que la pluparC des meilleurs Ouvrages qui fe font a&uellement i
x k ii. Paris, font de la main d'Artiftes ou d'Ouvriers nes au-deli du cinquaute-.
deuxteme degre de Latitude Bor^ale; d ou je tire cette confequence*,
gu'il ne convient a aucune Nation que ce fojt de vouloir prendre uni-
Verfellement le ton de fup&riorke, & que se n'eft pas le jnoyen del
obtenir one bien r&lle & bien reconnue, que d'abandonner le bon-fens
pour courir apres fefprit.
ciur!e« A la fiiite de cette digreffion, que le Lefifceur voudra bien me par-
Qv\tTllit ^onner> F dirai fur farticle des Arts & des Sciences, que le Roi Cbar-
MtpScLuT ks XII. non feulement en connoiflbit le prix, mais mSrae qui! les cul~
<%?£*'*** t*v0^t aVec aPPlicatiQQ* Aurf? s'explique ten Hiftorien , qui radrjtera tou-
jours plus de croyance que xous ceux qui ne prennent pour beau & boa
que ce qui eft de leur propte crQ 9 <& qui ignorent ou afle&ent d'igno-
xer ce qui fe paffe hors de leur Fays* Men Hiftorten die a cefujet: (a)
„ que Charles XII. avoit infiniment de go&t pour les Sciences Sp^cula-
4, tives, comme la PhyGque, la Pneumatique, l'Arithm&ique & fAlg^-
4, bre: .... que den n^galoit la penetration & la netted de Ion efprit,
„ & la facility furprenante qu'il avoit de refoudre & de ddmoBtrer les
M problemes les plus difficiles des Mattematiques. . . . que ce Prince a-
„ voit invent^ une nouvelle manidrede calculer, fous le nom de Calculus
r> Sexagenarius y comme plus propre que ceux que d'habiles Math&nati-
M ciens ont propofes jufqu'ici. .. . « qui] ne penfoit pas moins jufte par
$} rapport aux Speculations Philofophiques, a la Pfychologie & a 1'Ana-
„ tomie, & quil avoit quelque connoiffance de la Chymie". Toutcela
eft prouv^ ^ar fes propres remarques, & par les conventions familieres
que Mr. de Hein, Confeiller Hejjbis* homme d'un rare m&ite, & Mr.
de Smdenborgi Aflefleur du Confeil des Mines a Stockholm » Philofophe
& MatWmaticien celdbre, ont eu fhohneur d'avoir frequemment avec
ce grand Roi.
r-cysgt *$ Mais avant de paffer outre, il faut que je donne ici l'abrlgtf cfune Let-
Saheei»A" tre ion. remarquable, que le Sr. Rufdorf (fcrivit 4 fan Ami de GruSn (*).
Aiiemague £ije: conftatera Je voyage que Gu/taoe-Jdoipbe fit incognitb en jfflmagne a-
** !«•• Vep fyn Beaufrpre %e<mrCafimr> Prince Palatin, &n 1^20, <low il a 6ti
T*m. i. parte **ans ies M^moires de Cbrifline. Rusdorflm mande, comme la noq*
f^ ' ' . velle la plus agreable, que lans connoitre le Roi de Suide, qui &oit vena
avec fon Beaufr^re a la Cour $ Heidelberg, il avoit eu Thonneur de Tentre-
teair long terns , en faccorapagnant au Camp du Marquis de Bad* en AU
Jkce;
(a) Vbyez VHiftoire de Charles XII. par VJppend. N. CCXXL Et Lettres de Mr*
Mr, Nordberg , traduite en Francois par Mr. le Comte de Teffin Tom. IL L*t$re XXXIL
,dc Warmholz Liv. XVllh pag. 277-279.5? Edit. Alleiiu pag. 34*.
<*) ll^toit AflefTeur te la Chambxe dd'Empire rifidaat alors it Spire, & laLet-
^fift du.5 Myr^Mi..
CHRISTINE REI.NE:..nE &U.E.0E. *t$
face; que; chemin Enfant, le Roi appritqueles meilleur^s Terres, enjtre- Adduums
mfiWei de celles des Seigneurs Sdculiers, appartfenpient aux Ecclefialli- ^^ur
ones; qu'il avoit die a Rusdorf que G le Roi Ton Makre dtoit Seigneur i« Tomes
dans ce Pays- 14, it auroit fecoue, 11 y a long-terns, pette Servitude f &I# UiL
rlduit oes Popes 4 roWiflapee^ijtt'iltls'eniceCWirenrides grandes qua*
litis dont on croyofc glottralement titaejie> Roi <k$ti& &pjc tfou£,
& du goflt qu'i^ avoir pour Jes Bell^-Lfittre«; queiJt/W/s^uinnpit qui
les Etati du Koyaume ne fcuflent pas deja por^ a fe marier , &'inGnuoit
que la Princefle Catherine (*) , Soaur de ['JEfeQeur Palatin fon Maitre, fe-
roic la perfonne la mieux aflbrtie ; que ces deux Princes dtoient a l'uniflba
quart t a la pofleffion de leur Royaut6 i (f) que Guftcrue-Adolpbe avoir r^pondu
hi-ddTus que le Roi Friditic ne.devoit pas douter de la bopne volontd du
Roi de Suide k fon 6gard ; & que Rusdorf ayanc remarqu& combfen il 4toit
difficile que la Suide p&t venir auifecoprs. du Roi de Eobime% a caufe que
fatfgent n'aboadoit pas dans les Pay* du Nord , Guftave-Adolpbe aypic repli*
que que les Mines de Suide tftoient les plus riches de YEmpe (g) , & qu$
le Pais produifoit nombre d'autres chafes proprea k fitre converties eh ar-
gent comptant ; que le difcours etant tombe fur la Religion CatBolique^
Romainit Rusderf avoit remarqu^ que le Roi lad&eftoit, difant entr? au«
Ires chofes qup paflant par JEr/srt, il aVok donn£ un\Ducat4 uh Pretre,
jpbur^ire la Meffe, dont if wulut voir le^Rite^/^^^udt cethqpoie
)ui avoto venda * les myft&es'.y* lk:Rdigion k un yil^prix, ^qu Ion peut
jugfer'-des femiuyens & des inteurs de ces Saerifioat&ursi que Rpfdorf fit
entendre que peut-£tre le Roi fon Mature poiirroit l'envoyer un jour en
guide; qu'ainu il prioic 1'inconnu de lui dire fon nom, afin.qu'a fon arri-
vie*to Suide ji efit quetqu'un k qui il pQc s'adrefler; quQ Qufiavcz^dplp^ ]ui
r^pontft quefon nom took GARS; qu'il ^tojt Cajwttine au Ser?i<» <fc<jfon .;•
S4r4niffime Prince T & qu'il ne mmqueroit pas, fi jamais Rusdorf vopoxt ■-<>>>
en Suide, de lui rendre tous les* bona offices qui ctependroient de lui, ;# de
lui donner des marques de la bienveillance du Roi de Suide. Rusdorf a.
joute que peu de jours apres il fut que c'&oit le Roiroerae avec qui il *'&.
toit enoetenu fi faraiH^remeat ; que le uom de GARS feifoit les Jettre*
initiates de Gujtov* - Adelpbe Rfii de Suidti< qu'4 cqufe de cela U sVtoit ra^
fraichi la m&noire de tous tesfujets de leur efttretfen, dont il ne pouvoit v ?Jp-
pas fe difpenfer dedFajre part kfon Ami, ^osawe d'un bo^beur upgulier fxvu. N$m
qui lui ^it arriv^ . i » v . /
........ « .. , • ' ... Je
-: <t). Rsisthtf ditdans (z Letfre9que ce fut cette m<me Princefle , laquelle fans con-
iioitrerleRoi Guft*V€j qui mtli parniiles autres Cavaliers qi^i fuivoient les Princes &
)ts Princeljes dans" une promenade, s'^toit appro'ch^d'eut/poar entendre le fujet de
leur difcourr, ivofFinterpr^ »* curiefitdda Roi; conmfe une impoliufle, & s'&ott
^crfde en Franfois: ab, que ces Suidoisjont effrontis!
(t) L'Ele$eur Palatin, Itoit Roi de Boteme.
(J) II eft vrai que les Mines d'argeot & de ou>re de Suide n'ont jamais fourni plus
abondamment de ces tn^taux que du tems de Guftave-Adolpbe & de Cbriftine. Cepen-
dant les Mines de fer de Suide, jufqu'ici les pluS'riches de toute, V Europe & de toutei
les autres parties du Monde connu, font les v^ritables Mines d'or dt Suide.
TmtlT. Ff ?
2*6 ME MOIRES CONCERNANT
Je reviens & la re&ification de certains paflages dans me* Mdmoi-
s de Cbriftine, oil j'ai obfenrl entre autres choles que Je Prince, Eve-
Additions
* coirco , res
i^Tomef que de Furjlenberg , he dit pas a fendroit cit£ que la Chaine d qr, qui a-
''t^*** voie ^ && da corps mort de Guftave-Jdolpbe, fe trauvoit encore at*
t* io. Chiteau de MerftaU Bw ^ies informations, prifes d9un Ordrc Mqnaftiquq
prds de*lft , j-ai appris que cette Chatne devoit fe trouver a Mimfiei, oft ,
mferi &ant eclairci particuli&rement, on m'a afford qu'elje n'y 4unt plus.
TctUui*- Comme les moindres relies des travaux des grands homines, pareilsa
'JocZti^ Gro$ius > font toujours pr&ieux aux habiles gens, on me permettra d'a«
T$m i ' J9uter 1C* * ce 9ue j'ai die de lui dans mes Mgmoires, que dans une Let*
r. 7I * tre au Chancelier Oxenjliema, qui n'a pas vu le jour, il fe plaint qu'on a*
voit tronqu6 en plufieurs endroits fon Traiti de la Viritl de la Religion Cbrt-
. tienne dans la tradti&ion oue 1'on en a voit publiie alors en Frangois. II
Iqi dit: Dicam Vejlra Excellentia & de meis rebus aliquid. Prediit hie Verfio
GdlHca Libri h me pridem fafti pro Veritate Religionist Cbriftiaoap. Qui
earn fecit f me adiit, Jed tuque* rerfienem neque Prafationem, quam addidtt%
mibiojlendit unquam. In quibusdam A meo fenfu aberrat, quad tdebJcribo> ne
uliena difta pro meis accipiafitur (a).
Pour preuve de ce que Mr. fAbW de Burigny dit dans fa belle Vie de
Grotius 9 que cet Ambaflkdeutf fe pay a Jui»m£me de (es appointemens fur
ks fubfides que la France donna it la Suidc (A), j'ai quatre de fes Lettres
en Frattfois & en Latin, Rentes Ht-deflus a Mr. Salvias, Chancelier de
la Courde Suite, d'oti il paroft qu Oxenjiierna avqic approuv^, & m6-
me permis k Grotius qull fe lembourfilt lui«m£me, comme il favoit fait*
peHu'iceN^ ^ne &ucre ^ttTe <k Sahius au mfime Ambafiadeur eclaircira quelques af-
rxrm.(*) faires de ce tems-la. Nous la ioindrons aux autresdans i'Appendice.
WWW* p^ ja Lettre de Grotius au 5n Sphmakz, Secretaire de Cbri/iiue, on
T<I'^7'*"*peut juger quel gtdit fon- feutiment fur l'origfne des Goths, quand il dit;
De Gotnorum Scbyticd origine eft quidm Vitus fama Olao, Johannique M«t
gnlsfafe memoraPa;fal an ejus aliquajint argumetfia prater ea qua ego in
frebfatitoe HHtorie* Gothorura pefui ,- cupiam jew. . Certk qtue attnli de mm*-
metis Perilc© Lingua vocahdis <um Gothic! congrueutibur magutm babent
vim, ut cridibile faciant qute> dixi. Eorum vocabuhmn ucenjianem mn e$i»
guamftdre Vuleanus & Lfpflus. Sed Pentatoudnm Ferftcutn^ qutld 4b Jur
dais eft cdhum, legenti tHtdta plura fe efferunt. Si quid M$knii piediftt aut
habere potcrit, gaudebo kgerc. Fieri enim non poteft , qum kemo Lhgua t*«
fira non minbs quhm Antiqtdtatis gnarus multa obfervaverit , qua nobis difficu
le Jit indipifcL.*..
KT'm? ^ l'occafion de ce Schmaltz, je remarquerai aufli qu'ayant iti envoy^
IV/a);,™! du tem^ de Grotius k fa Cour ^ Ranee y eelleci a^ok fi b|en A fe l'atta-
scbmaio. ^her> qUe cjuo] q^ dife le F. Bougeant (c), il gita la Ndgociation que
Grotius &oit en train j<fe finir, cpnformlment au defir de la Bigence de
Suidt
(a) Lutetia Paris: di J J Junii 1644. ***** CO Dansfm Hift> d$sNij!$ci(*.ie Weft-
4c h BMktbique ^OxcntHcrna. phalfe, Tom. /. pog. 36a &c. & 4'S- »•
(b) Buriguy ,;Wtf de Gritius, T. I pog. dh, 1744. in 4.
*72. & *Tt* Edit, dc ffolt. '
CKRJSTLUE REJN.E D .R, $,U E D E. $ij
Suide (a). Le P. Bougeant amte&pia&ne ^ ^qw^^^i^mpprtade fon .Additions
w voyage i Pan/ beaucoupA poactait poor 1a £r<W*&4t tmqr^ pour hjj^
„ Religion Catbolique, ajfc^iat qu^h«»tK«flft ^»A#^W^Ar°^ aas a^omes
w pr& (1641.) par le foind'un ft/we, Aumdnier da Baron deRortif*-1**
„ Rtfdenc de Frame k Stockbetm. La Cbofe ne pot ft fiiire Q focrctte-
» nraic, cue les Rigens nfea fuflent ayertis. Ik fe plaignirent amfre-
if raenr, cfit fe Wrfc Xwgeant, du R4fid&it,de France, Sebmakz fut mis en
;,y prifoa, fous pr^ewte de quelque ,n»lvwfationi mai^il fut ajfez beii-
•„ rem pour.s'dvader; & fe xtfiigier en Jlkmogne, oil iJ fe mit au fervi-
-t, ce de FEtHpercur^.v. Raifonnahleraent parlanc, le P. Bmgeant na
pas fiijet de critiquer la Regence de Suide fur ce qu'elle regarda cet inci-
dent comme uri attentat, & qu'il en furvint ua dmerend entre elle & le
Rdfident. Sebmakz &oit fujet nrf de S«M#, & engage k fon fervice dans
des, affaire* de Cabinet dans un.tetos bien critique & bien d^iic^u En
combinpnfcce qu'il avoir fait a Paris %. oh il qrahiflbit le Secret de fa Pa-
. trie , avec la demarche qu'il fit a Stockholm, il eft apparent qu'il s'&oit ven-
du k la Cour de France 4 qui l'/avok debawrb^. Mais comipe e'efl; Tordi-
naire des gens de cette trempe, il quitta les Emplois qu'il avoit aupr£s de
YEmpereuty ou il en fut cong4di& La Lettre que Scbmahz &rivit fept
ans apres au Cbancelier Osenfiierna /dans le terns de la conclufion de la
Paix.dc fFefipbaliet en fait && > UJe:%pUe^
„ de retonraer dans: fa Patrie, & demand* jpardon, /do fes fence*, ;v Je ne
: fais quelfe r&oafe il eut a fa Lettre $ one j iqfererai d?n$ - l\£ppendice. PXiJeA^N
. Qtiant k la BibliotWque de Grotius, Cbrijline Vtcheu apr^s Ton; d&es. Qcxix. ' *
fut le frere du fameux Job. LudoJpbi qui la fit encaiffer, & tenir a la Rei- ,.£••*
ne (b). "» . .',; 1 , .
Nous avons remarqui dans plus dfan endrojt de 90s M^rapkes, ^e^1-*1**
Cbrifiinc timoigna beaucoup de oonfiance ^k'4dkr $ahius$ po^baU*nc£r
eitcpelqat maniere Jagrande autarky du Chanwlitf Axu. Oxepjlierna.
Comme la Reine n'ignoroit pas que leComte,46*J de Sawcn^oitwz crea-
ture da Cardinal Mazarin > alors tout-puiflant a la Cour 4* France $ elle ne
manquapas de lui Cure politefle, en lui Icrivant, & ajpptant rafime k
fa Lettre le prdfent d'une Statue antique, de Dime en bronze, fort eftimfe
des Connoifieurs. Pigantol&t qu'on la voit aujourd'hui dans les, Jardins
de Sauh, & Robert Kmbenku fit la-deflus Hnfcription fuivant^ (c).
1 Qua Domnai :mt MoNumm<4$^umineDoriM r
Dititafwty Pom* Iwnine duSdfubi
SciMc$t eeterne jlatuam denmfc Abeli^ ■ > - t
gwa Venus ^tbereeefiea^afarmk^on^ < , . . :. j •
Servitio Chriftma deditfervire parato
Sue*
00 Puffendorf , it Rtb. Suu. Lib. X. ' t. II. p. 19*.
i 9. &c & Lib. XL f 78. item fiurignjr, (c) Piganiol Defirlptim de P$rtsf Tom.
J. c. Tom. II. p. 22-25. 0fi //; Mtrava^an- VUL p. 119. Keucheoii Gallia Stoc P&
ets de Schmaltz fmt dbailUts. mat* Hcrrica Lib. IL p. 6l.
(*) V. emmerekm Epifioi. Ufteabaccbii
Herman
Co u ringius.
228 MEMOIRES C O N C E R R A N T .--
AddidoM Su*cka> GermOnutn LiHgerumque duos
fcconcc. Paeatura Dm: ftc Gallicafaxa Uquyntur •• . (.
uT^ES ; " : tifa quoqvs Cb^nx nomin* fanfta Df<*. > . ; ^ ...
t««. £ A ce que fai dk d£ fifthit da Manufcrte du JamUicbi Cbmiccn Baby-
p* *6** hnicum ffiboterai icHe tdmoignage qu'en a rendu ie cdWbre yaw ifcwy
'AwCr f quand il dk ,* £/? 'tf a«w jambKchui , qui Babyloni Jirityfe ' " Sor-
vatafuerurb\l^ opera'in Palatio Efcoriali Regis Hifpamamm, qumRegina
Sutd^m^hMifumiibus redemit , quod unburn illud exemplar in toed rerum no*
turd ttijtaref. < Quorfwn nunc dv latum fuerit nefcio (a). Scburtzfieifcb km-
ble parler de ce meme Mf. & pretend que Cbrifiint Tavoit achet^ pour
une tonne dvbrJ Cetoit Ifaac Pofltus qui Iiii failbic de pareilles commiffion*.
Nous avons rapport^ dans nos M^moires que le citebre Herman Con-
ringius &oit (i port^ pour la Suido & pour le fuceds de fes araies concre
la Ville de drone & la R^publique de Pobgne, qu'il compofa dea Ecrits
T*m.i. -apologdtiques;en leur foveur. Dix-hurtou vingt ans apris, quandls Roi
£*»7. 375. de Dannomarc rompit, fous de lagers pr^textes, la pais ivec la SuMs9 Qmr
ringius fit des vceux contre la Suidc.. II &rivit a Jean Motbr Secretaire
du Roi de Dannemaro: Cum peni fupra votum fuccejjhrit occupatio Cbriftia*
noftadiiy fpero jafturam Hehnfiadienfem propediim refarciri pqffh, imb mam
Scaniam turn. Hellandid Iff Blekingid vi&ricibus armis S. R. M> ante bye-
. mem fuccubUuram (b). La flattened; l*finefie font done de tout ordre &
de tout &at« mais pour le coup Mn Ccmringw. joua le perfcnnage de
Proph^je-ifienteur. ; jQuelquft arin&s,auparavaiK il avoit icrk au m&ne
*'..., Metb9::k qui il mirqikut entre apties shdfes; Jnflitutio Regia nova ilia
Scbefferiana, ut alia viri omnia, pr molar a eft. Utinam Reges Principe fqut
9u*mL '* *& titopMM* vitam fuam (c). Nouft-avoa&remarqu^ que cut Quvrage^
traduW en Lain par ie favant Scbeffer yl e$. oompoft origiuairerafenc en
-vieuxSueUots, qu'il cofitient les plus belles &£es plus faines maximer di*
~ Gouvei^nerriem. -&qu'a ckufe de cela §ufiavt</l<bipbe avert fortement re-
' commahtW a« Dr; MaUbue, Fr&epteurde Cbriftine^ dele lui fake lite a*
•' vec attention.:' -- ,'— '»-v i- ..j ,'.-^ .»■ . -.;.". '• ^. ;•..••: » .i... .
chriftiar Ge;fbt a ce meme SdCitetaire Moth que (^/UanRmdm 6enntr^r^hi
RaviU5- pr^rftifei1 UMMt% Jlrdtey, rfcr-tbut to Ghropdlogie &fa Ver'Goir de
la I^rq^^^M^t(4^ vmi vifiohaire)ihBi avoir etie iiifpjrfcimii^.
diatement par les Saints Sacremens & la Parole de Dieu. Pour preuve
r.rsipptnA de fa fuffifance, Jvpfidttlsfcf Af>|«ndieecli&ttwde^dtiif de -^ LettresK
n. xx. qUe feu i'ijiuflre Do6leur & ProfelTeur Baumgasttn avbk.eu la bonte de
me comrauniquer, m9en rappoteant au refte i ce qu*il lui avoir plfl dere-
mm. ip. marquer lui- meme da ce>]#refaf {d}9 ^pous fujppleer i cc> qae j'avok dit
2,K 6t lui t\\s, a r\::\:\ *'; '; •.•/ /.»•.'» *..•■ •""
KbuE
Sec. IX, p. 3o%^t$aL Celfil Biblio{b. Reg. (c) D. IS Mr. 1671. du mtme velbme.
\t£ofa<P*g-1>3i ,t ,., . ,- !, (d) Dans fes Jhcbricbien w Rupprtj &* ,
"(b) Kat. Septembr^i6)6 dim U ViLE'' Livres rtmorquabliJ. ' Jbnvier 1752," ^a.
<Baomgarten9 S^f>' * ^tt ^ bonii de &*>&**
CHR:IJ6T.fcN& *£*N,B DE, SURDET^
.x W«te avOMpnttrqutf. alHepra Je c<vwnttce: de - AeffPft quVmretint. le AJdhu>|w
Chaacclta Q**$km *v©?: £«w Wfwr* Evgque d^i<ff#! ainjdt J^"^ 5
perfonocltetbtiit. Nous en pwduirons one dam 1'Appendice, qui rendra iu toW
tfmoignage des fentimens de pi&d de ce grand homme, & du foin qu'il L£ ":
prenoie du bien-fitre de TEglife de Suide. Nous y joindrons une 'autre u*.'
L&tre de ce grand Cbancelier aii c^bre Do^ur Abraham Cabvius , 6. £.xxi!**
crite environ dans le m6rqe tetpf , q^i prouye que pendan* le Traxtd de
Pais de Wcftpbalit tetl Oxcnfiitrna ayq# mutant i ccear les ine&ets de
jTEglife des Rtfmnte que eeu* cjes luipfruns dans Y Empire » - jnalgre c$ que T 7
Jes CatMiqm s'efforjoient d'infmuer du coatraire (*). II y a une longug m. '
dllib&aeion dans Jes Regiftap du Slnat de Suide (a), od les avantages
qui en reviendroient i TEglife des ProtiflMf en g&i&al par leur reunion,
ionc amplcment deduits. Cbriftine fie meme connoitre le defTein , quelle t.lt.
avoit d'&ablir un College de TMoIogieqs en Alkmagne en.faveur de la **7- «•
Religion Mtangclifue, oil Yon eravailleroit k rtfniiff les Eglifes ProUfttnta*
11 fe peut bieft que ce fentimen; Jui ak dt^ infpird par Ton Pr&epteur Mat- jean k^
tff*, qui y inclinoit beaucoup, mais qui & la fin n'en remporta d'autre thi* "K>*
fruit -que a&re r4pue4 Syncritifie. Le Comte ItaAf, Doyen du Senat,
die ft-defliis ,9 que le Dofcteur Mattbia fie tane par Ton Ouvrage. intieute Idea
,,. bmi Ordinis in Ecclqfid Cbrijii, que le Surintendant de Calmar> qui sy
^ pppofa k feotipe intention, fat difgracte de la Reine en I^fj-.quo^ ' " '
5i quelle ne. ypulfit pas puffer pour favoriftr les principeadu fyntf&*
t» tifit** ni tes avoir fucfr de ion Prtcepceur. Le Chancelier,; Qr$&
'„ ftierna defapprouva.cet Ouvrage, & tous les EvSques prterene le Se-
„ jiat de vei Iter, fur la Religion du Pays. Le. Chancelier en efl^ya quel-
n qqes reproches affes vift de la part de la Reine, parce que les remar-
ry ques du Surintendant de Cabnar avoient ^ dedi^es ^ ce Seigneur^ <
^/maisl^s remonpanCW qui wfurc»$fai*siC&ri/Jwf dtoient fi^rieii* .. i «
„ fes, qu'eiles k)i arfacWrent des lspmgs. C^ fut ^-defRjs, die le Coni-
„ te fira*(f , que la Reine r^folat de travaill^r i defunir les Etats^, ok e)*
„ le riuflBe fi bien, que depuis ce terns la lis ne fe font plus accord fi
,, bi?n ^ntemble qu^auparavant Ce qui ne m&ontenta pa» peu les Ec- r^ *
t „ cl^a|ou»vcomre la.Nobfefle da^ les d6n)6Iis des Eew en 1647 & l21^10^
[*> i(63otrtbbqpe\les limply Geneilshoncmiejs pr^tendpient avoir le pas fqr
~v les' Eyfique^. v. ,Cette pr^fitiqbfirf.rejett^e,- & on rdfoliic que Tanp
' „ cienne ^tic^ifejte feltoit pbftr^yc'eft-^-dire'bue les ^fiqnes fuivroienc
v ,/ imm^ffisftemtfnt la^biute WpMilfli '&• ppdeweroiencte Corps des Cm-.
„ pies GeritHhobtoes , <r6mihe on [t vcit encore dans les Lettres He
:.,i ponvocatioirdti R01 aux J^tati poor s'aiTanWer en Di^te (b)". Ce-
vs\- ; :.v -M-r ., • \ v. ?-u- '.*\^-i .. / • .'/.. ' . ... $***
- ' lay-Mj%din. t66t: pagl W 6?^ cf . itf3£ f*g- ifo- B si «»*• ^5^« V Ci5*
.v ^) f«y. /» Regifiru du Sinat ad am.
{*) j*avofs -ccfmiminiqutf cntte.iutr^s ceitfcox Litres -aa calibre Dofteur Wrnrfftr ,
• ^rf les'a-fiirMte'dintf ]e*LTo'mejl*4ei Antcdqta HMmc*&cleRaJtica,Mg.*v6>b 9OU
*3<$ :i MEMOlUfiS 6&»68RNAN:tw
Additions Pendant il ert refta toujour* tin ievtin drfroidettty flrqaoi queUrKTo.
fccorrec . ^^ eQ pflt dirfe dans la flake* en favfcttt de la tonfenratibrtdea-Btedl
i^towJ de la Courohne dont bite &oft emrdt e^ |)6flefllon & qu^tte VottWit 4
l & 11. tout prix garder en entfer. Enfin le terns v^nt quelle fat obliafe dfe ten-
dre les Terres qu'on jugea lite lui pas appartenir k titre d'acqoifidofl Wgiti-
\ mej Le difcours que tint Cbrifline, ' &t ttodi<pteftc,a Cbatbs-Guffove^
T*m,u contribua beaucoup k cette r&fc&ioto. Elleloi dfc qu'Ma-v*k£ elle 'toi
>• ♦"*. laiflbk on trtfor bien vuicte , parce que , par tomes fortes <fe perfaafiqns &
de fotlicitatktas urgentes, * elte ivoit &e trqp liWrale; maisquWfisibn
Abdication it if etoit pas tenu k toutes ces donations Jmmod<rtes {d*nnff&»
tits itnmodicas). Elle promit m§me (ajoute le Chancelier BenoU Oxenfiier*
no) au Roi Charles- Guflavt de lui donner toot cela par &rit, s'ii le vou-
/- loit (*).
Quant k TEvSque Mattbia, ci-devant Pr&epteur de Id Reine, il n'en
fSt pas mieux aprds que Cbrijiint eut aukt* la Coufofine. Ses d&itf 0&
^rages, YIdta boni Ordinis & Ramus Olivi Stptentriotkitis ^ fitfentceiifilr^s
& jug& contenir des thtffes qfti tendoient a troubler Y\miformk6:& la dis-
cipline de l'Eglife de Suide, dtfendus en confluence le 15. Juillet 1662;
T,m. l ils furent mis au nombre des Livres d^fendus. Les lbupgoas qu'on avok
?/.?%?. *! co^s contre fon Syncrdtifine allerent m&ne fi loin, qu'il fat <>bligdide r&
' -figner fon Ev*ch6 de Strerign'ds Tan 1664. Son Outrage* pt&lfe fous le tt-
tre de Ramus Oliva Stpttrttri<malis , &c. y fertfit deprdtextfe, 4hr-tout par-
te qu9il yfoutenoit lapoffibifitgddr&rtir les trois grand&SefoesCbrttiirmes,
& de conferver entre elles tine paix Ecctefiaftique. Cet Ouvragfe conCfte
en dix parties diffdrente*, iraprim&s k StrengnUs «n 1661 & 1661 > in
1 2. (*)* quoique feu Mr. le Do&eur Boumgarten ait cru qu'il n9y en edc
*». /. paru que deux en tout (c). J'ai aafli remarqu6 que Mattbia &ok en
h »**. * liaifon avec le fatneux Amos CmHrius , & il n'eft pas douteuxqu'il n'ait
connu le Do&eur Johannes Dwr*uss Sctotis\ qulvint en Suidtt^n 1638,
dans le deflein de tenter de-m£me la reunion entrd le^ Prottftans, oil il nfuffic
auffi peu que les autres. Cependant PEv£que Matthim ne sen trouva pas
mieux, quoique Chriftine s'int^reflat k fa Confefvation. Elle en dcrivit
au jeuike Roi Charles XI. en ces termes. La qUerelle qu'on lui fait '9
vientflutdt de quelqiiu* qui voudrpit vccuper fin Sitge Epi/co-
fal% que de que/que 4(faut ^s U doflfine ®Ja condutte de
mon ancien Trfrepteur, U confciewe des bims Chr&ieas n'em
fouvant fas ttre trouble (d). JElte honora ce Prdac rfune autre
ljettre de fa ^ropre mtin: J e trends part & votre fnaUxur, lui
dit-elle. Ayez patience* fi con file Zr-vous fur faj/urance queje
vous dome que je $e vpus abandonnerai jamais >® qut vous ne
manquerez de rien tans queje vivrai. Ftezrvtus d la parole
que
(*) Fey. Palmskftld mUrhvSrdigefprik.. Torn. II. p. 228-230.
mi Senunccs remarqwMes ds grands Hommts (c) L. c. Janvier 1752. pag. 2$.
de Su&de. (J) Ccttc latrs tjt.du 6. StpUmbrt 1W4*
(hj K^/Stiernman, Bibligtb. 5uc<hGotb>
CHRIST,* If 5REJNE DE SUEDE. s$s *
que j$ vcus m fame («> A»fli £br$ine le cojnbla t-elle Iri & fes &ns Addition
de fes bienfkits juiqu'4 fa matt (A). Celie de ce favant homme arriva te Jto„j55£
18 F^vrier 1670. J'en margue ici pr&rif&aent Wpoque, pctar oorriger lt* J;"*$
let fauces d'impreffion qui fe font glifl&es & ce fujet dans plus d*un endroit
de mes Mlmoires fc). Le Dooeur Durtus lui fcrv&ut de dix ans. II
mdurut k Cqjjel en JbJJTe te 2% Septembre Tan 1680, ag£ de 85 ans,
apris en avoir empfey^ cinquamti dans fefpoii de r&nir lea EgUfesPw-
ujlantesy-qooiqac fes tentatives ayent ettf auffi infru&oeoles que cdles de.
riombre d'autres. Te fpe'eifio Fannie de fa mort, k caofe du Traitd de . . * ■
Mr. le Dr. Owks-Jefpcr Bengelius (d) , qui n'a pas pu la d&oiivrir pr&i*
ftinenc Dutxus itok Ecqffbis, & non Miniftre de FEgHfe d6 Suide,
comrae Pa era Mr. 1'AbW de Burigny, (e).
J'ai de*m£me obfervd que les onaemens qqe CbriJlirieydeYavh derMr. /&&*,,
Cbanut, Ambafladeqr deifcrcc* & grand ami de Defcartcs, avoit fait met- JJEJj^'E
tre fur le tombeau de ce derpierv n^toient que de bois imitant la pierre. Defcartes.
Mr. Raynard renchfriflant , comme tant cf autre* Ecriv^m Frasf oh r fur zlJ^'J%^
les fujets qu'ils traitent, dit fans balancer, „ que la Reine avoit deflein de
„ le faire encerrer auprts des Rois de Suede avec une pompe convenabte,
„ & de W dreffer un Moqoment deoarbre (/) ". Tout cela cftavancd
grataitement. Je veux bka, en fayeur de ceux qui pr^tendent etre au
feit de ceqdfepaflapendantfanuladte& ifon enterrement,, tranferire
ici la relation :qui a 6ti communiqn^e de tr&s-bonne part au cej^bre Pro- /l
fefleur Olatv Worndus. II dit: Renati Des Cartes immaturum ibitumiDoe*
torum plerique valdi deplonmt. Nam, certd relatione literarum ipfius Legati .
GalHarum Regis in Suecft commorantis, cujusque fruebatur bofpitio Des Car*
tes, uti & famuli ipfius dtfunfti ad Dn. Hoghelandium £P Toparcbam [van
Bergen] miffarum , accepvnusipfum [at precibus Regina etiam boo dktei] xpmtu
Hi bora quartd matutind Regjmam docuiffe Juam Pbilofopbiam, cujus.difcendce
aoidifflma or at. Consist atom aKquandb ipfd medietafefawtttis byemis* ut
I BibSotbecd Regit* , ubi docebatur , domum reverjus , tamo percelleretur frigore >
10 fpirUum wri in remedia pofceret. Verum visfrigfris non alia ratione maps
kniri videbatur, quim ut leStum repeteret. Rogina9 nuntio de infirmd ejus
oaletudme 1 accepto, mi/it ftmim mm i>J\£edicisJuit3 quem+ :cum venom feca*
re vetlety admittttt nolult initio: pofieh w*A , accedente pojt pleuritidemfebri
ardente, pajjus eft fibi venam ter aperiri9 Meet irritofucceffu9 adebutKabn? .
dis Februtpti diem o&etitfuatn , maxbno cum iohbe omnium ipfiusque Regina ,
quern in cerd eum exprimicurajfi inaudivimus. Quanquam autem rogaret Regi-
na9 ui magwfiti Uli jujla perfoherent , atque in Tcmplo primario fepelirent , (*) t
tomey
(4) Du h O&obre. 166%. , mo,maxim& de Aftis ejus Suecicis. Helmltx,
"\b) r<>y:iesMtm.dtCbt\&inGf tom.lL ^1744. in L . : *
pag. 63. • ' l ' (*) Dans1 [a 'hell* Vie <fcGrdtiu$, Tom.
(0 Foy. Tmu L p. 31. 6* 320. & VAp* II pag. Ufa. &#*. tHolldndeJ
pendUey Num. LX1X. , ou il font mettre (f) Densjes Anecdotes LilUfairuTm. 1,
ran 1663, au-lieu de 1673. pag. 12&
^) Do« Jo4JOursoPacificatpre celeberrlr
^ - \v- Nv* >.-;^-N^\. • NK- ^ -Nvr Nk- Ns - n*v- >^- VK- ^-NvV» V>- ^-\V •> - V ' S> - - '
X*) 9&p*kpi^*MHitt IsWfflftflHc/" RoisJe,^^foiit.cijt^A
*34
ME MOIRES CONCERN ANT
Addition,,
Sc correc-
tions pour "
let Tomes ,,
L & II.
Nicolas
HciniiuK
T. /. ^
all. «*
Un Savant de Dyon , dit Ca/w*f , s'dtoit farigttf toot le jcrar fur on e»
droit eflentiel d'un Poete Gr«r, fans y poavoir rien comprendre. Rebt*
te & fache da peu de fucc& de fa longue application, iifecouche*
Ton chagrin Tendon:, & comme il eft dans le fore de fon fommeil, Ton
g&iie le tranfporte en efpric a Stockholm , 1'introduit dans le Palais de la
Reine Cbriftinc, le conduit dans fa BibliotMqiie. II frit des yeux toua
les Livres & les regarde. Etant tomW for un petit volume , dontle
titfe lui paroit nouveau, il louvre, & aprds avoir feuil!et£ dix ou
douze pages, il y apperjoit dix vers Grtcs, dont la le&ure.teve entte-
rement la difficult^ qui l'a fi long-terns occup& La joye qu'il reffent a
cette d&ouverte, 1'eveille. Son imagination eft fi rempliede cette Poefic
Grecque, quelle lui revient, & qui) la repute fans-cefle. Il ne veuft
pas 1'oublier, & pour cela ii bat le fufil, & &vec le fecoors de fa plume
il s'en dicharge fur le papier, apres quoi il; tSche de rattraper fon Tom*
meil. Le lendemain a fon lever il r&l&hit fur fon avanture nottuis
ne, & la trouvant des plus extraordinaires danstoutes fes circonftai**
ces, il fe r^fout a la fuivre jufqu'au bout. Mr. Dtfiartes dtoit alors en
Suide aupres de la Reine, qui apprenott fa belle Philofophie. 11 U» coa-%
noiflbic de reputation, mais il avoic plus deliaifon avec Mr. Cbanut*
qui y &oit Ambaffadeur de France. C'eft a lui qu'il s'adreffa pour (aire
rendre une de fes Lettres a Mr. Dcfcartes, & pour Tengager a luire*
pondre; it le fupplia de lui marquer pr£ciftment il la BibhotWque de
la Reine, fon Palais & la Ville de Stockholm font fouls de telle manu-
re? Si dans une des tablettes de cette BibliotWque, & qui eft dans le
fond, il y a un tel Livre > d'une telle couverture & avec tel titre an
dos; enfin fi dans ce Livre, qu'il le conjure de Hre exaftemenfc
pour l'amour de lui, eh cas qu'il fe trouve, il n'y a pas dix vers Grtcs
tout femblables k ceux qu'il a mis au bas de fa Lettre?
5, Mr. Dcfcartes, qui ekoit d'une civilitd fans pareille, fatisfic bientdt no-
„ tre Savant, & lui r^pondk que le plus habile Iaglnieur n'auroit pas
„ tnieux tin* le plan de Stockholm, qn'il 1'avoit fait dans fa Lettre; que le
,i Palais & la BibliotWque y Itoient parfaitement biend^peints; qu'il a^
,, vdit trouv£le Livre en queftion dans la tablette dlfignfe; qu'il y avoit
,; hi les; Vers Grtcs en queftion; que ce Livre rftoit tres-rare, & que
,; comme il en avoit neanmoins trouvl un exemplaire, il luienfaiioit
,; prlfent. Cette Hiftoire, ajoute Calmet, eft publique, & il y a peu de
„ Gens de lettres qui Tayent ignoree*
L'honnfete homme Nicolas Heinfius 6tpk un tout autre Savant; aufli fe
diftingua-t-il i la Coitf de Cbrijl\m de tette foule; de Parafites Stranger*
dont die &oit entourfe,Jd*tme mainierequi Jui fit hbnneun Lefoupfoa
q^ie Ton eut, firiyant ce que j'ai marquS, que la' Lettre quelle lui Ictivk
en Italic, & laqueBe fen Mr. le Profefleur P. Burma* a public „ avoit 6-
x& tronquee, s'eft verifi^ par une autre Edition qu'en a faite Mr. le BiblicK
thecaire Celfius (a% Je balance d^autant moins de Tinterer encore icJ>
quelle tourue a ThonQeur d'ua Savant tel que le digoe, Nicolas ffeinjtys.
(») L. c. p*g. 93 6f 9*»
99
99
99
99
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)
\a.
CHRISTINE REINE DE S U E D E. 235
*' ?** ref*> lui dit Chrifline, plufieurs de vos Leitres* les- Addition
qmelks mont inftrwt des /bins © de / application que vous <*- &? £*
tyzd mtnfefvtcei JtfoisobHpi devour ^'iTail^
»* manquerai aucutie des occajions o& je pourrai vous doriner des
marques de ma reconnoiffancf. Elles feront t elles que vous n'aurez
jamais fujet de regretter vos peines* qui feront recompenses
June manUre. digne de meit & de ma^gratitude. Envoyez-moi le
Catalogue desLivres que vous avez acbetts , f$ de ceuxque
-vous avezfait copter, ST/* compte de F argent que vous avez
Aipenft tant pour vous que pour votre achat \ je vous ferai pa-
yer le tout. Monde z-mot auffi combien il vous faut pour votre
voyage. Je ne puis vous en rien dire, finon que je remets
le tout fans fafon d votre difcrttion. Encore faut-tl que vous
facbiez que je veux que. wus m quittiez pas ntaiie, fans
avoir vu la Sicile. Tour votre ft jour en tout SJ par-tout y
faites-le auffi long f$ auffi court que vous lejugerez utile pour
mon fervice. Vous m£n rendrez un trh-grandy fi vouspou-
vez me procurer la correfpondance du Cavalier del Pozzo
& de quelques autres per/onnes dc.mfrite. Je ferai ravie
4e culttvfr leur amitti % fib men deuueut la moindre mar-
que. Ayez auffi Join de rentarquer cenx qui travaillent, on
an vers, ou en profepour mon benneur,, afin de pouvoir les rt-
galer. Vous favez que je fnis curtiufe. Ayez /bin de con-
tenter ma curiofitt en matiere de M J dailies. Continue z de
nienvoyer le catalogue d* ce Qui eji beau & curieuxf mats ne
vous embarquez en aucun achat. . *Baurvu que jejois injlrui*
te de cequi eji ra?e9je difpoferai been da refte. Je renou*
vellerai, avant de finir9 encore une fois la protection
que je vous ai faite d$s le commencement de ma Lettre,
vous ajfurant que faurai Join de rtcompenfer dignement vos
peine s^ f$ que vous riobligerez jamais une ingrate. <De Stock-
holm, le 1. May, 165%.
CHRISTINE.
. , fobfervcrai ici , au fujct de Rutgers que j'ai nommi cidevant , qu'il n't l t.f. in;
,toic pas Beaup£re> mais Oncle Maternel de notre Nicolas Hcinfius.
telle qu'fl me l'a communique, comme fervant de preuve ultdrieure de
fardeur avec laquelle Cbri/line s'appliquoit alors auz JteJles-Lettres.
Gg a Hac%
*3<5 MEMOIRES C ON CERNANT
Addition* ,&<*€> ipfitn Regime mpnddto ftripfi. Addan^pauca de me* Monfwb
tio«X' X"!*» -'*"#* fa* confiiium dareioJ^9/edfideleUirnmp(^3 veLBatmntmm
WToVnw Jponforem daboy qui nifi meyirumnon feffimumejfe trtderety nm&bmft cm*
mitt ere, ut inihi fuos' inter arnicas locum atquc ntmen ejje pateretur. Suadc*
igitur fimpliciter ut venias. Crede tnibi^non cnirri nifi compertiffima fcribami
Principem banc meant propofito fan&iorem, fortiorem ammo, maturiorem jadi-
ctOy promtiorem ingenio, krgierem beneficiis, eultwcmdoEtrind, deniqueui in
compendium, mittam res plurimas & maxima* 9 vktutibus omnibus inftfu&iorem
ejfi> qubm auf credere quisquam aut Jufpicari pqjjie. Hoc ego nm auderemfcrh
bere, nift totum jam annum ££ ultra, qmtidii cum ed converfatus, mvas o&>
buc reperirem admirationis caufas, & non priUs animadver/a prodigia cwjlan-
tiaty Japientia & \eruditionti. Veni> IS fateberis te nihil inter homines vi*
dijje Deojimilius. Vale. Dabam Holmiae a. d. III. Idas Qtitobr. Julianas
iOrifionato MDCXLFIIL « .. >
Cktrtffinm truditimis ttut unfflw tflmath
Tretnsheinius.
P. S. Scribendi non voluntatem, fed otium & cogitationes eximunt Xdhri
Grotiani aliique i Legato Regime me* Lutetfe Parifiorum magno numexo
mijfi, in quibus ordinandi! Jum. Ejfugerat igitur rogare, ut velmktcres, tpi
potius^ advemens tecum depmares Aittomni' exemphria tria> qualia Loot*
dini nuper Mer. Cafaubcmw edidk. Non pqffes adferre de fcriptis .Jntiqte*
rum munufculum Regime meee gratius: fie Ma ansae Principem omnium prcejian*
tijfimutn, ut Jludeat cemulari: fie arnulatut, ut Jludeat fupergredi, quoad ft
• pojiulari pojje ait, quum Chnftianajif. Quod J% meas nugas tanti ejjeputas,
ut bis quoque adjuvandis cogitattonis aliquid imperare tibi velis, Jcito , me juQit
ejufdem meee Principis bijtoriat coOigerel qua inter decimum ac primum & *»-
cejftmum i^ofUvn^Xcidertmt^ Spew tt, qudet dbOrinti, indufirid, adA
etiam fcHcjtaie 9 tarn eikbrtfrut m BMotbeeis reperine queedam Mscpertitenti*
fotuiffb, qu'0 vulgb ignorentur* Horum aliquid.fi placeat indicate^ neque to*
gratum tnefentiest & fie quoque grafiam inibis ah incompatabili Regind medy
cujus ujibus ifia conquiruntur* Vedeuerum*
'" Ayant a parler ici de Fretnsbemius ; j'obferyerai aufli que de fut a la.Vil-
fe de Warms , & non & Uhn9 que Cbriftme 'remit : la contribution par Ha-
To*" i# terceflion de ce lavant homme , dontj^ai j>arW dans mes Mimoires.
Ce n'eft pas moms un mangue de mdmoire, qu'une feute d^impreflion^
" ~ - - - - " jue FridMc
ie$ Mdmoi-
t'a cqmpofte,. It
r^p./i.^meme, qui etant depuis la Vtow^,*\flit libre entree .ihht Ja ^Bibliofh^qu6 &
iK6*i4§. jans |es. Cabineirs de.la Rfeihe, 'qrii PeiicdUragea k ^ eompSofen fon exc^!-
lent Ouvrage fur lies Medailles antiques; ' ^our Pridiric Spanheim} ' j^l
aceufe jufte en lui attribuaht le bel Ouvrage dli Soldai Suidbis: fl dtoit
Pdre SEzkhiel. ' C'itok kri qui avoic .fait le Comibentair e hiflorique ftrr
- .: -; la
p. *S>o.
CHRISTINE REINS DE S U EJD E. 237
la Vie du Comte de Dobnd, >q\i'Jncilhn place immdcfiatement apt6$ le Pa- Add?**
itfgyrique <te Ptine (a). - - j ■-■ ' ^STSm •
j'ai die aufTi que del qoatrfeme Tonie de I'Jtlamicade Rudbeck ii n'y i« i»me>
avoitque quelques feailles qui euflent &happ£ & l'incendie d'Upfal tnL £1^
1702. Le nombre en eft plus grand, & va jufcju'i 210 pages in folio, n**
Be ces ferities hnprim&s it en exifte quaftre & cinq exemplaires dansles
BibliotWques de Stockholm & d'Upfal, & chez quelques particuiiers.
J'ajouterai encore kitooeham fe grand Rudbeck une petite anecdote,
qu'un de mes meilleurs Amis tient dfe Ton amiable Epoufe, k qui le P6re
(contemporain du'vieux Rudbeck) 1'a racontfe. C'eft que le Roi Charles XL
etant & £//>/*/, Rudbeck I'avoit prid de liri faire l'honneur de diner chez lui*
Le Roi l'ayant promis , Rudbeck lui die qu'il l'atcendroit pr&iftraent a midi ,
heure ordinaire a laquefle on dfaoit en ville. dependant le Roi, occupy
& d'autres affaires, ne s'y rendit qo^rokti & demi, & troava, en en*
trant dans la falle, Rudbeck deji k table. Celui-ci fe leva, &.cfit au RoT:
Ne m'avez-vous pas promts, Sire\ que itous viendriez pricifement A hudi* fc?
voili dijit une demi-heure de plus? un brave bommey contimia- t-tf , garde tou-
jour s fa parole. Le Roi, dclatant derire, lui repondit; „ Ne vous fe-
„ chez pas, mon ami, je me ferois filrement rendu ici a 1'heoremar-
„ qu& , n'eflc 4t6 une affaire preflante qui in'a menu". Lirdeflus ik fe
mirent k table, & le Roi charm6 de la naXveti de fon Hdte,-pafla de»
heures entires fort content chez lui* Cette. ing^nuitd du Roi & de Rud*
beck reflemble aflez aux traits de leur gfoie, que j'ai rapports ailleuxs>
& oui font hemneur k leur fi6cle (6)w
Quant k la remarque qui a it6 fake au fcjet des Profeffeurs Martin. Sto- ****,
dius & Sigfrid For/ius , comme s'ils n'avoient en rien contrtbu£ a Fhonneur * ***
de la Nation SuHoife, en ce qui regard? la vraye Litzitamvc (a)f j'ai
die que le premier a travails conjointementavec fes deux aflbctes k Ja
iradaftion de la Bible en Langue Finnoife. U eft dofic h pr^fcmer qot
comme Profefleur en Langues Orientates, \\ nV &oit pas mectiocremenc
verf£; & ceux qui emendent le Birmms k fond, conviennent qu'il s'effi
dignement acquittrf de cette p^nible tache. Done s'H n'avoit eu d?autre
tnerite que cetoi-lk , encore pourroir-oti , ce femble, l«a accorder pour ce . x
terns -Ii le titre de fevant homme, c^ue Ton donne fouvent aujourd'hui k
rfautres qui le m^ritent beaucoup mow^
:i
Ptour ce qui eft de Fvr/ius, }rai citd fe c£tebre Hiftoriographe MeJJe* 7W.i
htusj feii coneemporain, qui l'appelle incomparabilis Regni Suecki JJltano^' iX*
mus i epith^te qui n eft nullement due k un fimple Aftrologu?. Lbs M^i
thdmatiques, la • Phyfique, la Chymie & lea Langues Safances qu'il pof- ,
ftdott f ce dont if a fait preuve par divers Ouvrages .qtfik. a donn&
au Public, rtdatfient en fa feveu* une place honorable parmi tes Savant
de fea tertis, Ce qui- ne lui eft pas moms gldrieux, c^flrqte le Grand Gun
; ■••••' ■ i ';,;-'*• : . .;. . ... ;-4 ^0m
(ar) F$y. fes Milanges Critiques de LHti- Heinffbf & JeanScheflFer, dontles originaim
uuurti Tm+IL p. 451. en. IK folumes in 4. fe cmfesrvenl dant Im
(b) Toy. ies Mim. de Chriftine, K /. p, Bibliotbiquc i'Upfal.
y8 &T II p T81. &c. toy. auJTau (c) Ply/ Jotvnar Littir. AU. ^Goeifok
Jw>tft d$ Rudbeck J>lu/ieurs Lett/res dt ATic. gue, /. c. p. 62^
Cg j
138 MEMOIRES CONCERNANT ,
Amiomftave & la Reine fa Fille dcrivirent jofqui deux fois au ConfeilAcadrfmt-
&m?wc 9ue $uPfal Pour q*'on imprimftt fa Phyfique ecrite en Snidois; maisdoqc
Jet Tonus h publication n'a fans-doute lt£ fufpendoe que par l'envie que Mrs, les
*• * 1L Savans, comme ceux de tout autre metier, fe portent communement lea
uns aux autres.
Or abftra&ion faite dd d^faut du Steele oil vivoient Forfius & Stodiusf
je veux dire de l'&ude de la Cabale & de l'Aftrologie Judicial re, qu'ils
avoientde comaiunavec nombre d'habiles gens leurs contemporains , its
oonferveronc toujours dans la Rlpublique des Lettres un rang entre la
Savans d'une certaine votee, & & plus jufte titre que des Ecrivains mo-
dernes auxquels les Journalises prodiguent fouvent ce titre fans raifon.
T$mj.p. Je re&ifierai ici quelques fautes de moindre confluence. Par exem-
•"• pie, Ifrat'l Bring s'appelloic de fon vivant Bringius.
Au-lieu de Laurent fVallin il faut mettre fVallius, & au-lieu de Celjim
il faut lire Petri Hambrm Diflertatio.
1 1. p. 114. Dans les vers de Laurent Fornelius il faut &rire Got tit, & non Gotbia.
Item. Nemo me melius , lifez: Me melius nemo. . . •
L*.p us. Item Suenonius Prof. Upfalienjis , mettez Prof, Abomftu
J ai avancd, au fujet de flnftitut du Senateur Jean Skytte, que fa Chai-
re de Profefleur a Up/at fut remplie par un fujet Stranger. En eflfet deux
ou trois Savans Grangers i'occupdrent Tun apr£s 1'autre; mais dans lln-
ftkut, ou le Teftament m£me, il n'eft pas dit de quelle Nation Itoit ce
PnfeJJbr Skyttianus. Ceftlec61&reMr.(f/^,Confeillerde laChancellerie
Roy ate, qui remplit aujourd'hui cette Chaire avec beaucoup de dignity
setting A propos du S&iateur le Baron Sobering Rofenbane (a) , j'ajoute-
%obmb*i*. ^j q^i a ^crit |ui- meme fa Vie en Suidois^ que j'ai en Mf. & qui mdri-
te de voir le jour pour fervir d'exerople & d'encouragement id'autref
r founts de (on rang. Parmi fes Ouvrages imprimis il y en a un fdus
titre ie Mart Glacials, audi rare que curieux, en ce qu'il d^taille la m<$p
tbode & la manure que Ton obferve pour prendre en hiver les portions
lous la glace, au moyen de filets de 6o a 70 brafles dfe double lon-
gueur.
£U.#. ii«. Par * V* 'ai ** * ,,envo^ de Mr. <fe Ben/erode h la Cour de SW<fr , on
' jugeroit que le Cardinal de Richelieu comribua en bon Parent a cette r^-
folution; mais ce Cardinal Itoit d^ji mort pres de dix ans auparavant. II
vaudra done mieux dire avec Boyle, „ que la Cour de France avoit
„ itftblu de le d4puter & la Reine de Suide, mais que cela ne fuc point
f> exfaitl" (*).
fctaxue J'ai dit fous f article de l'Ev£que Terferus, qu'il fut obligd de rdfigner
£?* mi. ^n Evfich^ > * caufe de quelques expreffions peu orthodoxes dans fon
* Extlkatkm du Caticbifmt de Luther. J'ai trouvl depuis une de (es Lettres
k ulivekrans, alors Coofeiller de la Cbancellerie (c), oil il expofe les v6-
ritables raifons de fes perfections ;favoirqu'a la Duke en 1650. lorfqu'il fut
quef-
U) Foy. Mim.de Chrirtine Tom I. p 327. (c) ElU ifidu 25 Off. 1675. dans Palmi-
(b) Voy. fin Di&im. Htfi. & Qri*. An. told.
Berferade, I*. F.
CHRISTINE REINE DE.SUEDE %&
qoeftkm de 6 ire' rendre k la Couronne les Terres 8t tes Bfeat-fbacb qui <Addmm
avoient&e donnas en prtfent a la Noblefle, lea Ev$ques qui en avoient^,
aofli une portion, farent -contraires k cette r&u&ion; que lui Terferus, i«Tom«
avec le bas Clerg^, s'ito^t joint aux Ordres de la Bourgeoifie & des Pal- L & 1L
fans; & que par la conclusion de ces trois Etats, le Roi Cbarks-Gujlave
avoic commence i rdvoquer & a r^duire ces Terres au Fife; mais qu'il
n'avoit pu en venir a bout a caufe de la guerre de Potogne, & de fa
mort qui arriva Tan i66<x Je joins aYAppcndice un Certificat ou Paflfe- v**.tAp*
port que cet Eveque donna h un Etudiant, pour marque de 1'humeur joviale $£//*•
qu'il avoit de commun avec Ton grand Ami Stiernbielm.
J'ajouterai k l'article d'Appelbwn le contenu d'une Lettre (a)9 dans la- r~.i.?.
quelle la Reine lui ordonne de s'informer fi un Savant k Rotterdam* nom- '**•
m& Adpm Berlingboven , s6toh hit un nom dans la Rlpublique des Let-
tres; que ce Bertingboven avoit demands k la Reine la pernuffion de lui
d^dier un Ouvrage qu'il avoit cotBoofe de Elememis en XII* Livres \ lequel
il ne vouloit mettre fous prefle qcn$r£s qu'ii auroit pafl2 par la cedure
de la Reine. Cbrijtint ajoute que fi P Anteor avoit de la reputation , Appelbm
pouvoit lui envoyer ce Manufcrit, & aflurer PAtiteur qu'il lui feroit re*
mis en bon itat, & qu'il pouvoit s'attendre & quelque marque de kt libd-
xalitl de la Reine.
, A Poccafion du favant Th&>logien Raumannut, qui avoit pris le grade
de Do&eur a Marburg en idio, je me fouviens cPun paflage dan* lea
Regiftres du Sdnat de Sttidc (b)9 oh il eft dit „ que quoique le Dofteur T.ifit**
' » Jean Botbwidi eftt permkfion de fe feire crier Do&eur en AUemagnt,
„ le Roi Guftav+Adolpbe avoit pourtant fait entendre qu'H vaudrok mieux
„ que Botbvridi & d'aotres Su&dms priflfent ce degc6 en Suidc, promet-
„ tant de leur accorder les mSmes privileges qui s'accordent en d'autre*
„ Pays". Audi Pannfe fuivante le Grand-Chancelier Axel Oxenjilerna cr6*x
plufieurs Do&eurs en Thfologie > & infinua dans ion Difcours que fous lea
aufpices de la Reine, ion autoritd devroit au moins 6tre Equivalence k
ceile d*un Profefleur, ou d'un autre Dofteur, qui en feroit la c£rtmo-
uie. En efFet, en tenant la main & de pareils rlglemens, on ne pouvoit
que prdvenir lea abus qui fe commettent trop vifiblement dans ta promo*
. tion des Maltres & des Dofteurs en Philoibpbie, en Medecine, en Droit
& en Thdologie dans les Univerfitifs 4trangtoa, grades on ne fait queUi
quefois pas k quel titre. Pafle encore dans des cas extraordinaire? j, uu
dePqpels me parott bien fingulier & P«5gard de Niedas Cbefnt<xpberuif Su&*.
dois, qui, ft trouvant en 1600 i Ca(pilK y eut Phoimeur de cfefendre dea
Th^fes en Phyfique & en Mathdmatiques fous la pr4fidence du S^rdniflr*
me & tr£s*lavant Prince Maurice Landgrave de neffc-Qtfjkl (»), q^ ne
•. CSUt:
(a) La doU en eft U $ May 1649. I$3& p*g. 4PI. 6fr. 4P6. &«.
(b) Dans les Extfaitsdi Pilmskold ad. anru
(*) Entre aucres il a txaduit les Pfeaumcs de David CD bcattt vers Latin*, qui
tints iSmalkMdt*. ' ' • * ■ .]
feat to-
/
/
140 M' EM 0 1 HK.S.CO.NCERNANIJ
Addition* crotpafcd&dger en rien de fa haute quality en remptiflant laChaire dans ton
uoS^i Cblfege > en y feifant tes fon&ions de Mod&ateur , &en y rtfpondant aux in-
lesTomei fhnces des Oppofans dudit Cbefnecopberus. Exetnple inoui de nos jours, &
*' * "• qui paflerofc pour incroyable, fi cette Difpute, que je tiens en main, ne-
urit pas imprim^e. En void le titre: Rofarium Mathematician, de quo,
adjuvante Rege Regum £s* Principum Principe in iliuftri & augujto Collegio.
Mauritiano difputantibus , Prafide iliuftri(Jimo , litteratiffimo t petentiffimo-
que Principe ac Domino Dn. Mauritio, Hajfia Landgravh, Comite in
Catznclnbogen , Dktz, Ziegtnbain, Nidda &c. Domino tneo clementiffimo 9
public* refpondebo ad diem 12. Januatii. M. Nicolaus Chefnecopherus, Sue-
ens, Matbem. ProfqQbr. Cajjhllis.. Excudebat Wilhelmus Weflelius, anno
i6od (*). II devkit la mferae dnn& Profefleur en Math&natiques&Mw"-
bourg , & y ^poufa la fille de Hdderic Tbtopbik Haype, Confeiiler du Land*
grave Louis (a). AppelW en Suide> le Roi Charles IX. le fit fan Chance-
lier de Cour (b)$ & 1 employ a, entre autres lieux, en Dannemarc, ou il
n'eut pas cependant le bonheur de reuffir dans fes Negotiation*
Lucas Hoi- ' Quant i ce que j'ai die des Notes de Luc Holfienius ad Stepbamm Byzan*
*eri*'ip. ttnum ** UrlMbusr que Cbriftine avoit permis de communiquer au favant
ai/fr Tim. Tbiodort Ryckius , un Ami pi'a afliutfqqe celui-ci n'en eut du Cardinal Fran-
u- * l<9' pU Barberini qu'une Copie fautive, comme ii s'en plaint dans Ja pfceface
de Ton &Htk)nV - Un autre Ami (f) ma fait part. des deux Lettres de
Ryckius an favant Agriconius, ennobli enfuite fous le nom d'Jkerbielm, oh
il fe rapporte a fa preface; mais oil il fait en m£me terns entendre qu'il
s^toit attenda a quelque gratification de Ja part de la Reine, pour lui a-
voit d6ii6 cet Ouvwge. 11 y inf&e une Lettre de Cbriftine, ou elle s'ex*
prime en ces termes. J**$ refuavec plaifir votre Livre, accent
fdgnt des exprejfitms de voire zfle © affeftion pour maperfip-
tie t$ monfervice, &je veux bieh vous Umoigner far laprtftn-
te que fy fuis fenfibk , en attendant queje me difydfe a vous
donner des marques plus folides de mon eftime pour votre per-
finne Gf pour vos favans travaux. RycHus prie Aketbielm de por-
ter QHvekrans f. alors Gouveraeur-,GeneraI des Domaines de la Reine, a
lui rappdler le ibuvenir de fa promefle, perfuade.qu'il ep refienura Teffet
qu'il defire* Ryckius eut tout lieu defe loner de la munificence de Cbrifr
tine; ee qu'il t^inoignejdacs une autre Lettre de lannde fuivante, e'efti-
dire un an & demi avant Ja more de la Reine. Cette gendrodt^ efi: une
nouvelle preuve des ^gards que cette Priucefle eut toute & vie pour
les
(•) Vey. Lanii Centur. Anagram. & Herm. (*) Pufend* Hifi. de Suide , Tm: IT. pig. \
KirCbocri DiJJertat. confolat.fupcr ohitu Jo. 199. & 208. item Meilenii Scandia illujfr.
Vuflttji. Tern. Fill. p. 107. &c
(•) Mr. Ie Profefleur Jo. GcttL Stegman d Caffel a donn£ Tanalyfe de cette Diflerta-
tion dans Ton Programme furie grand fa voir du Landgrave Maurice, en 1757. pa#. 9-14.
(f) C'eflMr. de Warmbaltz\ Confeiiler de la Cour de Suide, qui a reduces deux
Lettres de Mr. le Secretaire Ceetwell, de qui je les tieaa.
CHRISTINE REINEDJt SUEDE. Hi
k* Satan s, de rempreffement quelle eut jufqu'i la fin de fe$ jours Addm**
(Taccompagner (de rdcompenfes feftime quelle faifoirde leur favoir. S^JSc
On trouvera dans FAppendice ces deux Lettres dc Ryckius, & ici une belle i« Tom*
Infcription, que le Cardinal Barberini, pln&r£ d'eftime pour ce Savant1'* J^
Hambourgitis led fie en forme d'Epitaphe(a). %**<* #**
D. O. M.
Luc® Holflenio Hamburgen/i , qui clarus in Galfiis, Roma clarior , # Ecelefia
res menti cmpUxus , diverjts Regionibus peragratis f diverfos earum fines & nomi-
n* probl tenure , variat quoque Unguas 9 prater Gracam Latinamque , quorum op*
ScAptotibus plurimhm lucisaltulit. Antiquam Pbilo/opbiam caMt. Ab Urbano IX.
Canonica$u Bafil. vat. ab Innocentio X. prafeQurd Bibtiotbeca ornatus; ab
Alexandre VU. fapienter unus eleftus, ut occurreret Suecorura Gotborumque
Retinae incomparabili , qua miram in tanto wofummi ingenii fummaque nw-
dsftia conjunBionem fuspcxit & pradicavit. Vita (Unique laudatijjima & iU
luftrium operumcurfu interrupts, eximius B atria Germarda amator propugna-
toque Religmis Catholic* obiit Roma. 4. Febr. Anno MDCLXI.
Puisque nous parlons.de ce Savant Hambourgeeis , j'obferverai que le
Sr. Longiand, Agent dAngleterre k Livorne, rapporte k Tburloe, Secretaire
de Cromwell (£), pluGeurs particularity* qui le regardent; entre autres que
ffoj/ienius avok fait* trente ans auparavant, fes Etudes k Oxford; qu'il a*
von <it£ Gouverneur du Fils duSgr. Guillaume Court ins ; que s'6tant de*
puis fait Catboliqufiy le Confiftoire du Rape 1'avoit trouv£ feul capable
a alter a la rencontre de la Reine Cbriftine, & de I'inftruire dans fa nouveU
It Religion, ce qui la portera, dit-il, a demander pour lui un Chapeaa
|9 de Cardinal au Pape". Longland ajoute: fi vous trouvez cethorame
n propre i £tre Efpion & Penfionnaire, je puis m'adrefler moi-meme a
„ lui, fans k ropindue foupjon ou danger d'etre d&ouvert. C'cft ce done
s9 j'ai voulu vous avertir, laiflant le tout k votre meilleur jugement".
, Que ceci ne paroifle point extraordinaire. En feuilletant ces Merits &
ks d^pdehes k Jburloe, on trouvera qu'il n'y avoit prefque aacune Cour,
ou Etat, grand & petit 9 oil le Prote&eur Cromwell n'entretint des Efpioni
ou Penfionnaires. Mais ce qu'il y a deplus fingulier, e'eft que cet homme
hardi, qui haiflbit (i fort la Religion Catbolique, entretenoit des Efpions
juiques dans le facri Confiftoire de Aome.
Je n'ai pu me difpenfer de faire dans mes M&noires de Cbrijiim quel- jummqme
ques remarques fur ce qu'il a plfl a feu Mr. Koebler d'avancer au fujet dea£rj£ 2ji»
hUdw* & particnli&ement touchant leur guerre en AUemagne, avant & a- ^-.Koehiec.
Ebs la mart de Gujlave-Adolpbe, dans la plupart de fes Difcours fur les pt ^°™; ^j^
^dailies (c). Autant que je Tai pu comprendre par les Feuilles Litt&ai-
res Allemandes de Goetsingue, mes obfervations ne lui ont pas 6t6 agrda-
^Jcs, puisqte Ton m'y aflura de fa part qu'il y repliqueroit (d)> Je m'y fuis
atten-
(«) V. Pope Blount, Ctnfuraeehbr. Sirip- (c) 11 y en a XXII. Tomes in 4. qui em
mum &c pag. 1054. & 1055. pttujous le litre de Muntz-Beluftigungen.
(b) Dansf* Lettre dui6 Nev. 1655. dam (d) Fey. Gocttingucr Gel. Atneigen 17 51.
les State-papers ef Thurtoc , Tern. IV.p. 200. p*g. 671.
Tmm IV. Hh
14* MEMOIRES CONCERNA NT
Additteni attenda avec d'autant plus (Tim patience, qu'il y avoft lieu de croire qae
5^, les &laircifTemens, donnes par un Savant du premier ordre dans fon gen*
let Tom« re d'&ude , n'auroient pas laiflK de ripandre du jour far des faits qui m ont
*• * IL paru comnie avanc&, ou tout-ifair gratuitement, ou envelopes de
tant de doutes, que fans despreuves plus authemiques que celles qu'ila-
voit apportees julques-Ia , tout Hiftorien exaft feroit oblige de n'en pat
reconnoitre la validity La raort de cethomme cdebre, furvenue depuis*
m'a priv£ de cette fatisfa&ion ; car pour ce que jfai trouvd dans le Calen-
driercfe Nuremberg (a), & qui a rite infdrri enfuite dans fes remarques hiA
. toriques fur les Medailtes (*), il me paroft fi peu important, qu'ea rigard
au bon coeur que je Jui ai connu, je veux croire que de pareilles petiteflet
ne font pas forties de fa plume. Aufli ne contiennent-elles gufres qi/un
ramas d'extraits de Lettres de quelques Savans du terns de Cbriftine, que
Javois d6]k inferees prefque en en tier dans mes Mimoires, pour feire re*
marquer l'ingratitude ordinaire de cette forte de gens, qui plusphilofo-
phes de bouche qu'en effet , mefurent leur langage k la grandeur des
prrifens qu'ils rejoivenu Se voyent-ils fruftrris dans leur attente, ih on-
blient les bienfaits qu'ih ont drija rejus fans les avoir mlritris , ils fe font
gloire de vomrr autant de fatyres & de calomnies contre cette Reiae,
qu'ils avoient pen auparavant donn6 d'dioges h fes aftions.
II efl terns que je revienne aux fentimens particuliers que feu Mr. Koek-
kr eut de fon vivant , dc done mfirae quelques nouveaux traits ont 6t6
publics aprds fa mort au fujetde Gujtave-Jdolpbe & de C&rifti ne fa Fflle*
Voyons avec quelle apparence tie v6rit6 ils peu vent 6tre admis par des
gens (en (2s.
Le premier regarde un Ecu en guife de Medailfe, frappd £ Toccafiott
de Guftave-Adolpbe, avec. cette infeription-: Non exoratus exorior. Le Roi
y eft compart au Soleil qui fe Irive, malgrri qu'on en veuille. Mrs. Kpeble*
» - en infere qiill entreprit fon expedition £AlUrnagne> fans que fes Etats Pro*
teftans euflent demand^, ni meme fouhait£ qu il vint & teur fecours (fy
Mr. Koebler avoue que les Devifes ou les Emblfimes ne fervent guires phi*
de preuves dans te genre Hiftorique, que les reproches ljue fe font deux
ennemis dddar£s. ,, NuHes autres preures, ditih, ne doivent fitreadmiP
„ fes que celles qui fe fondent fur des faits av£r&, & conflates par dei
„ temoignages irr£pr6cbables*\ En confidence Mr. Koebler ajoute
que le Landgrave Maurice de HeJJe avoR fait folliciter GtiJlave-Adolpbey ddi
Fan 1614, a venir au fecours des Evangcliques de V Empire ; fait fur lequel
tes Hiftoriens de Sutde meme tombent cf accord (rf). Cependant Mr,
Koebler pafle de Tannte 1614 u celle de 1628, lorsq.ue JValtenJieitt te-*
. noit Fa Ville de Straljbficf bloqu^e, comme^ s'il ne le fftt rien pafi& dans Te£
pace des quatorze ann&s intermddiaires, & concrut dela que ce ne fitfent
pas les Etats Proteftans qoi rappell^renc en Jikmagne-% mais qufily encnr
&
fa) Derani7S±f9UsletitretieGefch\<&i8- pag. (57-7*.
pfeftfcehts-und Wapen-Calender ^r. 8. 0*) V. Wxtrtmii BJ/Tofrr * Guffaws
(B) Ou Muntz-Belufti& Tom. XXl.pag, Adolphe Tom. L Liv. IF. jb. *6j-26S'. fif
327- £f*- ^- V*t. **J- 6f^- ft Puftndorf , dc Re>
Cr> Vn et mtm Ouvrotf, Tm. IX bus Sotclcis Lit. II f. £
CHRISTINE REINE DB SUEDE. 243
de loi-raeme, pour fe/veoger da tort& de l'affront que YEmpereur lui avoit Addition
fait, en envoy ant des troupes au fecours de fon Ennemi le Roi de P^'^SS^m
gne, & en cxcluant les Ambafladeurs de Suide du Traitl de Lubec. Peu let r*wm
s'en fant que Mr. Koebler ne fade anx Princes de YEmpire beaucoup d'hon* L * **■
neur, de la conftaoce que les Dues de Bomiranie & de Mecklenbourg , les.
Ele&eurs de Brandebourg & de So** firent paroitre, en ce qu'ils ne voulu-
renc pas lui pexmetttre I entree dans leurs Pays, moins encore lui accorder
quelques Villes ou Places fortes pour retraite, en cas qui! edt le deflbus
dans quelque bataille centre la Ugue Cathoiiqu*.
Ce* circonftances pofees pour bafe de la Diflertation de Mr. Kothkr.W
ne lui a pas 6t& bien difficile d'&ablir la confluence qu'il en tire. Cepen*
dant il sen faut bien que fon fyllogifme foit evident. Ce n'eft qu'un para*
logifme fbrm£ expres pour avoir le plaifir de mettre les Suidois dans le
tort9 quoique de fon propre aveu, corame de celui de ceux qui out
compote fa vie, il ait reconnu qu'^tant Secretaire de Mr. de Strablenbeim,
Minlibre Plenipotentiaire de Suide dans la Negotiation de Silific, pen-
dant trois ans conf&utifs il y avoit appris beaucoup de chofes, J'aurois
fouhaite que pour fitre- encore mieux inftruit il eftt eu occafion d'aller i
Stockholm & d'y feuilleter les Archives, it f imitation de fon compatriote
Pufcndorf. II en auroit tir6 certains Idairciflemens n&effaires, qui lui
manquoient par rapport k cette Ipoque de fHiftoire de fa Patrie; mais
comme il n'a pas eu favantage de piiifer dans ces four ces, il importef
ce femble , an Public qifil foit mis au fait de cette affaire , dont Mr. Koeb*
kr> fautede la favoir a fond, tfa pas voulu d&nordte.
Pour mettre en Evidence que Gujtave-ddolpbe (malgre les raifons tegiti- Gn#«?«:
mes de guerre qtfil avoit contre YEmpereur) n'entra pas en Allemagne fans £*??« au£
7 etreappelle par des Princes & Etats Proteftans, il eft ndceflaire de pro- mifne>*r
, duire des extraits des Chartres en original, qui fe confervent encore fbi- ^vSIm*
, ,-_ ■_ *_...._. ^ c, , ,. ^_ ,_• ._ prin-
:*efl
Catbo*
La premiere de ces Lettres eft dat^e de Heilbron le 25 Septembre
KS14, fous les Seings & les Sceaux de Fridiric Comte Paktin & du Rbin,
Due de Baviire &c. de Jean Comte Palatin &c. de Jean- Fridiric , Due
de Wurtembtrg & de Teck &d tant en ion nom qn'en celui de Maurice,
LaodgraVe de HeJJa; de George- Fridiric Margrave de Bade & de Hocb*
berg; de Cbrifiian Prince d'Jnbalt &c. en fon nom & en celui de Joachim
Erneft Margrave de Brandebourg &c. de la part de George, Comte d'6et~
tingen, le Lt. Louis Muller, Chancelier. Les Hiftoriens de Suide > cit&
plus haut, marquent que le Landgrave Maurice de HeJJe avoit dijk, pen-
dant l'Et6 de cette ann& 1614, rait Caire les m&nes inftances de bouche
par fon Miniftre Zobel aopres dtGuftave-ddolpbe, qui l'ann£e fuivante lui
fit rlpondxe & aux autres par fon Chambellan Babbafar Ntcmand, qu'il
envoya aux Princes de YUhion, qu'il ne manquerdit pas de venirk leur
(ecours des qu'il feroit debarralK des guerres dans lesquelles il Itoit encore
iifipliqu^ avecla Ruffle & la Pologne.
Hhs L'au-
K
a44 MEMOIRES CONCERNANT
AMtfom L'autre Lectre en original eft dat& de la m6me Vilte de HeUbrrn fe 24
JfoS"*0" Ju*n i<*f9t Gg11^ & fcellee par lesdics Princes que j'ai cteji nomm&, & det
l^iao la pare de Cbriftian Margrave de Brandebeurg % Due de Pruflc &c. .pai:
1. & il Jean-Baptijle Bounds} de la part de Maurice, Landgrave de Heffe &c par
Jean Zobel ; de la part de] la Ville de Strasbourg, par Pierre Borck
(Horck ou Sterck) la fignature £tant peu lifible; de la part de la Ville de
Nuremberg, par Luderus Imbeffi de la part de la Ville d'Ulm, par Ham
Sebade.
La troifi&ne Lettre originate eft datde d'Ulm Ie 20 Janvier 1610, fi-
\ie & fceltee par Joacbim*ErneJl Margrave de Brandebourg, Dae de
ruffe; par Jean-Fri<Uricp Due de Wvrtemberg & de Teck, Comte de
MmbeUiard} par Guillaum, Adminiftrateur pollute de 1'AbbaSe de /fcr*>
/*/tf, Landgrave de He£e> comme Ptenipotentiaire de Ton P&e Maurice
Landgrave de Heffe; au nom du Due Jean, Comte Palatin, par Giorjr*
iridiric Pa/loir -> au nom de Cbrijlian f Margrave de Brmdebourg, Due de
Prii/7£ &c. par Jean-Baptifte Bounds \ au nom de George- Fridir it. Mar*
grave de 2J<w & de Hoebberg &c. par A 6. Engelbardt. . . . . ven &*.
<fen; au nom de tous les Princes d'Anbak par 2iW* ffat. . . • ; au nom de
Gfo/r^ Comte tfOettingen par Lt. Lmiij Muller; de la part dcla Ville de
Strasbourg par Franf<ris*Ludotpbe Ingold; de la part de la Ville de Atom*
itr; par Luders hnbeffi ; de la port de la Ville d'Ulm par i/aiu Scbadc-
La quatrieme Lettre en original eft dat^e de StStz k 23 Aotu de £»
m£nie annee, fign^e & feel We par N, N. N. les louables Ecats Evangili*
quei, les Seigneurs , les Nobles , les Confeillers, les VUJes &les Bourn
de l'Archidudi* d'Autrkbe fur le Bos- Danube.
La cinquieme Lettre en original eft datee de Heilbro* le 17 Furrier
1621 , fignte & fcellee par Jta* Comte Paitfro iu ft&m, Due de Baxxir*
&c» par Joacbim^Erneft, Margrave de Brandebourg , Doe de Pruffe$ par
Jean-Fridirk Due de iVurtembergfy de 7>c*t Comte de MombeUmd; par
George- Ft ediric Margrave de itafe & de Bocbberg, Landgrave de Stoujm*
berg; an nom d'Angufle, de Rudolpbe, de Loo* & de Jea*Cafemir, Prin*
ces dTJnbalt, par jfa"* StaUmani au nom de Gf^oj Comte d!Oe Kings y
par le Lt. liwf Muller*
Depuis ce terns- la Guftaoe- Adolf be entama une N&ocatien avee Jm
que* & Oaeles L Rois &Angkterrey laquelle ne fubfifta pas & caufe dt»
Roi de DanmmarCy qui s'embarqua dans la Guerre d'AUemagne* Enfii*
te le tour vinti Gujtav*>Addpber qui le menaau point qpe tout le mox*
de fait.
Mon Ami, Mr. te Chevalier StiernmaWy Confeillcr de la Chaneellerie
& Secretaire des Archives de Suide^ qui a ei* la bout4 de me communiv
quer les Lettres indiqu&s ci-deflu*, me marqua gu'ii ne doutoit pas qurifi
ne s'en trouvdt uo bien plus grand nombre* roais qu*il n avoit pas le Joi~
fir de les chercber. Je lui r^pondiaque eelles-ci me (uffifbient; que fit
ftu Mn. KocbUt ttoit encore pleim de vie > ces Pieces r qiu foment autant
dfe preuves authenriqjues & de ttfmo%nages irrrffiragabley, te eonvaincroient
dkt* feuffet^ dans ce qu'ii a vowllj £aire accroire au monde mie Guftavt AdotL
|fa ^tok venu en AJlemagpe de fan propre mouvemenc^ &na que les Eta«^
CHRISTINE REIN ED E SUEDE. 345
JV*fc/fo»x,eufle« iffipk>r4 fan fecours (•); & qu'aulieu de doooer on d& jtddftiofc
menu aux follicitatiooa mter4sa & figndea des propres mains deft Etats *«nec*
tfjfllcmagrx, oudefetir&fttoptoentiaires, ii auaroit dft rtfflediir for r&at l^SJ
homiliant oil fis fe trouvoient, & fur Je pea de pouvoir qui fear reftoit *• * lL
alors, en comparaifon de 1'autoritd & de la puiflance dont ils joulfleot
afhieltemcne, & done ib foot redevables, poor ainfi dire, atix feuls ef-
forts des acmes vi&orjeufes de Ja &*£ds* A cet dgard Mr. £<*£/»■ auroit
de-meme pu s'abftenir de fake d'aueres reflexions qui ku font &hap»
p&s* coaunepar rcproche, centre fAdmioiftrateur de Magdtboutg^ &
en particulier eontre la Ser^niffirae Maifon deJiejffh-Caffhl, en difanc
„ que ce fat fur ce Pais congeli que Guftaix-ddoJpbe s'etoit leve corame un
n. Soldi, pour l'eclairer dans fes affireufea tdn&res, & le fomencerpar fe*
„ rayons (a)" ; & je remarque que fi toutes les grandes Maifoos Prottjlan-
to de Y Empire euffent concouru auffi efficacencnc au foutien de la bonne
Caufe, que le fie ceUe de BeJJi+CaJjili eUesaarokm fuivi leur veritable in-
l&ee* & epargn^ bie© des ravages a leur propre Faerie, Mais au reft*
prefque touf les Pais & toutes les Provinces d'Allcmagne avoiene grand
befoinde la chaleur Wnigne de ce Soleil de Gujlaoi-Jdofobe , fans lequel
ii y avok toute apparence que les Protejlans en g&i&ai feroient pour ja-
sab rcft& dans les t&£bres les plus dpaiflcs & les plus trifle*
En eonfidfratian des fervkss ineftimables que ce SoieiJ bienfaifant,
& apres fa mort fon Grand - Chancelier, concmua de rendre eo
particulier aux Prottfiansr ii auroit fans-doute ivi bien&aoe & no*
tre ddfunt Savant d'epargner les expreffions dures & pea mefurtfe*
doffit il fe fert* quand ii trouve la moindre occaGoa de cWcharger fa
bile
O) Koebler k $. fag. jr.
T
(*) Mr* Kofbler, dans fes Difcours Mfll fur*fon Hijtoire deV Empire, ditpofltiw-
ment ( pag. 5118. ) qu'il eft abfotument faux que les Etat* Pntiftans ayent invito Gu-
fiao*-M$lpbe a venir en AUmtgne. 11 donne pour saifon „ que la Suide &oit alox*
„. un Etat mMSrable;; & comme le tr&spuiflant Roi de Datmcmarc avoit iti bien Ba~
„ tonne*, (e'eft l'expreflion de Mr. KoebUr) par les Imp4riauxr que pouvoit-on atten-
^ dre de ben de la Suide en de pareilles circonftances? Ah, dit-ily rien du tout Les*
,r Btafeitqienr accablds de douleur; les exeinples 4e kuwi Go-Buu*, dofit V Emptreur
^•aroit mis partie au ban , & envoyl le^ aucres en exil, leur rempliflbient l'efprit
n'que le mime malheur leur pourroit arriver, enforce qu'ils ne favoient A quel Saint;
„ fe vouen ... • " Qu'il eft pitoyabla d- entendre des Savans de nom donner ainfi' carri^-
i»e &leur efprit pour faire de foiiflTes impreffions dans- celui de leurs El^ves ? Ou biem
Mr.. Kkebler fe ferok-il |magin6 qu'on ne comprendroit pas le fin de fes declamation*
conttela Suide? Ja ne rexpliquerai pas non plu6 enticement ^ je me contenterat de
d!re\q«e 1'argent cbmptant de Tun,ou de t'autre Etat ne decide pas toujour* les gran*
its choiesv II ell propre & un Banquier, ou b un bon Marcfrahd,. mais il ne feit gu&-
res nahre la eonftance de ceux avec qui Tor a affaire. Aucontraire, plus on» eft em
Aat de faire des acqaiikions au poids de Tor, plus cela effarouche les voiimsr & on>
fc met autant fur fes gardes contse lui r que eontre tout autre qui auroit l'4p£e toujoui*
rWe. iSu-refte, ce qui fe pafle fous nos yeu»f prouve aflfej que raceroifiementr dess
ttats db VEmpire en force & en pouvoir, n'efl pas un garant; iiuaillible q}i'U» afaiwaoa
jjunais ttef&Uv dk reclames le fecours. des PbiiTanoes imriffie*
B ft $
lid / MEM O IR E,S CO N C E R N A N -T- .
Addkiow bile centre les Sublets, & pamculirfrement contre la Reine Cbtifiine , I*
Jowpoar Grand-Chancelier Jxel Oxenjtierna, les Feld-Mardchaux Baner&ForJlen-
let Tomes fa, &.d'autres. J'ai m£me obferv^ que la mauvaife humeur a pris for-
*• * IL ce dans le coeur de Mr. Koebler depuis Tan 17*5, que l'Empereur Char-
les VI. lui fit pr^fent d'une Chalne d'or, & que fes critiques fefontaccu-
mutees i mefure qu'il a continue de publier fon Outrage Metallique. Ce-
pendant, quoique Mrs. fes Colldgues a Goettingut ayent die eux-memes:
qu'on avoic reraarqu6 en lui, comme un trait de fon caradtere, la plus
grande devotion & la plus vive gratitude en vers la Maifon d'Autriehe (a\%
jai pourtant de la peine a m'imaginer qu'un prtfent ait pu infloer lur
fa manidre de penfer, jufqu a lui fiure hair la Suide & les Suideis an point
d'avoir mis 9 dans le terns ou la iibertd&laconfcience des Prote flans etoient
. le plus en danger, des bornes au Defpotifme de la Cour Imperial*.
Je range au nombre de fes r&its peu raifonnables ce qui fuit. Qu'il faut
ajouter bien plus de foi a un ItaUen (Gualdo) q\ik un Ecrivain Suwois (b);
que tesSui dots fe conduifoient plus mal en Aliemagneqae lc$Turcs&.kyBar»
- bares (c) ; que Pufendorf etoit un Ecrivain engagd par argent i ^crire fon
Hiftoire (d) ; que Jaques de la Gardie & Oxenftierna vouloient empoifon-
ner le Comte Claude Tott (e) ; que les Suidois vouloient etre confideres
comme Salvatores> pour ne.pas etre regards comme Raptures Pmerania,
' (f) 9 & plufieurs autres femblables details dont j'ai releviS use bonne
panic dans mes M&noires de.Cbriftine (g). Ici je ne ferai que titer aa
bas de la. page plufieurs autres endroits de fes Oavrages, oil i'on trouvera
des reflexions peu honneces & peu obligeantes pour la Suide (fc). Mai*
une chofe que je ne faurois fupprimer, e'eft l'^pitWierifible qu'il a
donnle au Chancelier Oxenftierna, en fappellant le vieux Maitre dtEeole9
& le reproche qu'il lui fait ailleurs de ne pouvoir fe defaire defon caur
rufe (/). Je ne comprends pas ce qui a pu animer le Sr. Koebler contrc
ce grand homme, fans les travaux indicibles duquel il auroit dfletre per*,
fuade que ce feroit fait aujourd'hui de la liberty des Etats d'AUemagne ? Car ,
k prendre cette dpith&e dans le fens nature! f Mr. Koebler favoit qu'Oxtii*
fsierna navoit jamais etd, ni Maitre d'Ecole, ni Profefleur; & fi on veut
fappliquer aux importantes inftru&ions qu'il donnoit k Cbriftine fur le
grand Art de rrfgner, il ne faut point s'dtonner qu'il air rduffi auprds d'u-
ne Princefle d'un efprit.fi fin & d'un g^nie fi fublime, puifqu'il avoit eu
Tart de faire godter (es lemons aux Princes & Etats de \J Empire > comme
Di-
(a) Foy. Gotting. Gel. Anz. May 1755. 84. n. itempag. 158. n.
P*g»56l- Et laviede Mr.KoMerparMr. (p) Foy. Ses Muntz-Beluft Tom. I. p.
k Prof. Gatterer, Tern. XXII. Muntz-Bel. 355. gpc. T. II. p. 68 fif ^56. Tom. Ill p.
(b) L. c. Tom. IF. p. 349. 137. tf 423. T. IF. p. 331. fif 349. T F.p.
(e) Tom. X. p. 68. & 359 146. 152. 433- T. Flp. 264. T. Fill p.
(it) Tom. XFI. p, 266 Tom. IF. p. 332. 22-24. T. X. p. 68. & 359- T. XIF.p. 52-
& Tom. XFIIl p. 306 & 358. 56. 98. 104- 214. &c. 226. fif 250. T. XFm
(e) Tom. FI. p. 264. p. 266. 6f 394- T. XVlp. 358-360. T.
(f) Tom. Fill p. 22. XFIIl p. 306. 6P 312. T. XIX. p. 10 r. &c.
Cff) V*3- T"*> *• l*g* "• net. p. 118. n. (i) L. e. Tom. Fill. pag. 24. & T.XX.
p. 121. n. p. 123. n. p. 375. n. p. 396. n. p. p* 247.
422. 11, p 464. ft. #. 534« n. & Tom. II P*
• C II R I S T I N E R EI N E 1^ E « U E D E. f47
Direfieur^G^fl^ralde lenrs affaires, tjaoique fimpte Genulhomme Suidois. jimOn*
Ce que feu Mr. Koebler rapporte k focfcafkin cfune Medaille Grecfi*^™^:
de Cbrifiine (a)y en affurant „ que Fon &e trouvera pas que fa conduite ie$ Tom*
n ait jamais rtfpondu a la morale marquee far le re vers '\ eft auffi peu proi> L * lu %
ri par fes commentaires qui) * faits li-defTus, que fi Fon vouloic former
iin cara&6re complet d'ane perfonne quelcooque par une feule feute com-
inife en toute fa vie (*). L'Auteur ciee Fexemple de Rutgerfius, a qui
CMfiiu* n'ivoit pas payS quelques arr&age** -for lefquels il formoit des
pretentions. Mais,<temandera-t-dn, <jiii a die a Mr. Koebler qu'ils n'ont
pas 6t& bcttiifies, fok a fa perfonne ou i fes h&itiers, comme cela
fc fit k f^gard de ZtomV/ Heinfius foi> parent* malgr6 ce qu'en a dit
ie fameux Litterateur Pierre Burman (b)t Suppofons merae que la chofe
fok
■ (a) Tm.XXLfaz.tf9. &c. o8<5> &c
{b) Vty> Mim. de Chtiftine Tm. 1. frg*
(*) De la raSme trempe eft la remarque que Mr. Koebler a faite fur une autre M^daiL
Ie de Cbriftine, pour critiquer Implication que j'en avois donn£e un peu autrement
que lur (ij. Sa demande: d'oii faiton que la Medaille en queftion a 6t& frapp^e en
Suide viendrbit au mfcine , que fi je lut avois demands d'od favtz»vou» qu'elle n'y a
pas it€ ftappde,? Cepeodant j'y rfpondsr parce quelle a iti felte au Couronne*
ment de .Cbrifiine. La preuvc valabk eft, qu'elle a M fabriqu^e a Stockholm r comme
les autres i ce fujet : & c*efl ce que difent les Regiftres de la Monnoje de Suide. Let
citations altegu^es de Pufendorfpzi Koebler (a), ne prouvant pas que T^tat de ce Ro*
yaume eflt 6t<£ eel, que Ton n'aurok pas pu dire de la Suide , en comparaifon de VAl-
Umagne alors, ce que ladite Medaille porte en emhlfime.. Lea endroits cit£s par Mr,
Koebler parlent feulement de la difcorde qu'il y avoit en 1650 entre bt Noblefle & lea
autres trois Etats, qufinfifloient que les Terres en fonds alie^es de la Couronne f
faflent tejofates: ees endroits, dis-je, ne difent pas que la Suide fut dans un* 6tae flf
alterable, comme le Commentateur vondroitle iadre accroire: car un Pals peut Acre
tott beureux & en bon 4 tat, quoique la Noblefle n'y fafle pas les petits Tytans, Or„
pour en bien juger quanta Ia&^<fe,il faut faire abftra&ion des id<§es qu'on a de la plu-
partdu Clerg£, de fa Bourgeoife & des Paifans Protejians d'jMemagne, qui n'ofene
prefque pas ouvrir la- bouche contre leurs Prepofes , moias encore contre le bon-plaifk
da Makre du Pay$. Ceil, tout autre chofe en Suede. Us reprtfentent des Etats 1L-
bres, qui for ment eux-mfimes des ConAitudons pour leurs Liberies & leur Bien-etret
& qui s'pppofent a ceux qui voudroient les en priver. lis avoient raifon de reclaimer
le? Bieni donnas en pr^fent a la NoblelTe, qui vouloit afFrancbir ces Biens des contri-
butions done Us etoienT charges ci-devant, & qui retomboient a la charge des Coaimu*
»es malgre Les< ftipula^ons padres. Ceux qui ofent parkr & fe plaindre ouvertemenc
des innovations qu'on tente d'introduire , font une tout autre forte de payfans qjue ce*
pauvres ferfs & gleba adjeripti en Memagne & aflleurs. Mutant que ceux-ci peuvent
6tre ap pel les rjiiierablea , autant les autres approchent-ils de Ketac libre de la Nature
t de rHumanite oil nous; nailTons. Et puiCque je paxle de la Communaut£ de Suede r
3 faut que je reparque ki ^ne Ordonnance bien memorabfe a regard des- Payfan*
Suideis, dreflKe & publi& pendant JeR&nede Gufiave-ddolpbe (3); qy'en m&me tema
cpi'P yell penni« atix Nobler fiaux HpurgedilB d'aller Te flgnaler hors-de Suide. & air
fcrvice des Etttfr&rtngers, H eit'auffipermis'aux fils des- Payfans d'en faire de-m&ney
foil pour F^tude des Arts liberaux , oa pourrfe perfedionnei dans des: Matters bonn6>
tes. Yauroitil des Communes orv des Payfans. d'autres Etats, (Hon excepte les An-
glais r les Hollandois & fes Suijfes)' qui oferorent fe dire libres a ce point-Id, & cela em
tertirdes Conftitutions Nationales?
f r) £• c. Tonr. XXr. pag-. rrr* (f) Gotte.Ordbniunct. #ft dh>»r. Avnl *6t*ir
fx) Voy. fon Comment, de Rebus Stiecici* imprim^e dam laGoiieftioit dcW«r#tf«r«wD«te.
i. k a.
i4J MEMQIRES CONCER N A N T
wmm xok tefle que le veut Mr, E*Uer9 pouvok-il nous apprendre les r*ifons
tSTJSj1' fecr&es qui en *voient retard^ te payement?: Oa bfen, C ce manque doit
kt Tom:« rejaillir avec unt de bldroe fur Cbriftine , tous les autres Princes & Seigneurs
2* ** " ui fe trouvent ou Qui fe font trouv& dans Je cas, & done plufieurs one
ti fort louls dans 1 Ouvrage de Koebler, m&itoient-ils d'etre moin$ ta-
xes par leur Pan&yrifte, que la Reine, de laquelle il dit „ qttelle avoit
„ bannitoute morale de fon cosurV Mr. Koebler connoiflbit trop l'ufage
du raonde pour ignorer cent autres exemples, que les fervices les plus cf-
fentiels font fouvent les moins recompenses, & que les Serviteurs les
plus fidelei manquent quelquefois de pain, ou mfime font les plus inalbeu-
reux des hommes pour le refte de leurs jours. Moins prdvenu qu'il ri6-
toit, il fe feroit apperju de la confluence d'un raifonneroent fi peucon-
cluant, auffi-bien que de celui dont il fait parade dans un autre Difcours
fur la Mddaille de Cbriftine, qui porte pour tegende: Non fit Somen indi
' minor (a). Je ne fuis pas aflez bornd pour ne pas fentir que par une pe-
tite rancune contre mes remarques fur quelques paflages de fon Ouvrage 9
il en a voulu k mes Mlmoires. Mais il me femble que e'eft fe vender
peu noblement, que de fe fervir du tdmoignage de perfonnes peu au rait
de ce qu'elles avanjoient , & qui au refte en vouloient encore a la
Reine, dont elks n'avoient pu attrapper de grands prtfens, comme
tant d'autres, qui, apris lui avoir donng de fades louanges,'s'&udioient &
la noircir des plus grofii&es calomnies ? Et puifqu'il s'agiflbit ici de t&
moins con temporalis, pourquoi ne pas faire mention de ceux que j'ai cites
en fa faveur; t&noios beaucoup plus dignes de foi que d autres que j'ai cit^s
auffi , mais dans aucune autre intention que de cfevelopper le peu d'hon-
neur de ces Parafites? Pourquoi ne pas declarer ce que Cbriftine penfoit
fur Iecompte de ces gens-la, vrais p&Ians, vrais ingrats pour qui elle conju*
du meprisdis qu elle commenjai les connoitre? Elle dit entre autres chofes
au fujet d'Ariftoti „ cju'on trouveroit Strange que ce Philofophe dans fes
j, Ouvrages n'efit point parte df Alexandre Ion Eteve, fi Ton connoiflbie
„ moins la fuffifance & Tingr^titude de ces pddans qui regardent toujour*
„ de haut en bas tout le Genre- Humain , & efliment fi fort leur babil
„ qu'ils s'imaginent que tout leur doit 6tre foumis (bY\
Si le mauvais &at ou les Finances de Cbriftine fe trouverent quelque*
fois, doit £tre confid&d comme fort bumiliant pour elle, & par con*
fequent peu applicable & la tegende de la Mddaille qui a donnd fujet au
commentaire de Mr. Koebler, il me femble que cet &at lui fait d'autant
plus d'honneur, qu'elle fupportoit fon fort avec une grandeur d'ame peu
commune. Cela eft fi vrai, que quelque preflans que fuflent fes propres
befoifls dans le terns de la guerre de Cbarks XL contre cinq Ennemis k la
fois, guerre qui Tobligea d'employer jufqu'a fes propres revenus, la cram-
te qu'elle avoit que fes Cr&nciers ne fuflent pas pay& lui fit dire „ qu'el-
„ le edt mieux aim£ manger du pain fee , que de manquer £ ceux qui s'£-
„ toient fids a fa parole <St de ne pas payer fes dettes. Je mourrai plu-
» tdt
(a) L. d Tome XII. peg. 377. £?*.
(*) Mim. de Chriiline, Tom. IL p. 84, Sf.
; CHRISTINE RE INE DE SUEDE. 349
£ tftt (ajoutofcelte au fujetde fon Miniftre Texeira), que d'abandonner Addition
v ou trahir an Serviteur qui m*a fi fidetement fervi pendant tant d'ann&s; ffo^^w
9, quand m£me il ne m'auroit fervi qu'uri moment , cela fuffiroit pour les tpuim '
i, m'en faire Ibuvenir fternellement (*)"• Peuton dire qu'une Reine, L * ***
qjai«n miJiea de les d^trefles fait ^dater tant de. magnanimity, fetrou-
ve dans un &at humiliant : nop jit tamen indi minor; die engage m£me ju&
quTa fes bijoux pour fubvenir a fes befoins. • 1/Hiftoire de toutes les gran-
des Maifons en fournit affez d'exemples, fans qu'elles fe foient crues hu-
miltees par -la, ni qu'elles ayent rien relache de la grandeur qui leur
appartienc
La conclufion que je me propofe de tirer de ce que j'aidit jufqu'ici,
eft que quelque grand que foit le per fon n age, Prince ou autre y dont on.
voudta tfcrire la vie, il n'y en aura pas un en qui un Orateur ou un Hif-
torien ne trouve dequoi le peindre en bien on en mal , & le faire pafler f
ou pour un Souverain louable, ou pour un Homme vicieux, ou m&ne
pour un Tyran. Mais comme une feule des qqaik& qui compofent le ca-
ratters de fhomme n'en fait pas tout le portrait, & que nous ne ref- •
f mblons pas a nous*m£mes tous les jours de notre vie; de-meme on ap« / '
percevra dans chaque individu une forte d^levation ou d'abaiffement ,
ielon les bonnes ou les mauvaifes paffions qui agitent les homines. Heu- -
reux celui chez qui le bon l'emporte fur le mauvais! Ceft toute la per-
feftion a laquelle nous pouvons atteindre ici-bas ; c'eft celle que j'ai era
trouver dans la perfonne de Cbriftine, portde a un aulli haut degrd que
dans quelque Prince que ce foit que Ton ait decord du nora de Grand,
Au<refte, je dois a la veritd la reflexion dont Mr. de Stiernman* en <w;<*
me commumquant les Lettresdes Princes &:Etats de Y Empire que je^J^jft
viens de donner , voulut bien accompagner la fienne, Cette reflexion rou- T/suilt.
le fur finvitation faite 4 Guflave-Adolphe de venir au fecours des Proteftans
cYAUemagne. „ Ces Lettres, me dit-il, fuffiront apparemment pour fai-
„ reconnoitre, on Ignorance , ou peut-ficre Ten vie & la malice des E-;
„ crivains qui voudroient effacer, atttant qu'en eux.eft, jufqu'a la m£r
,> moire.de Y6 tat pitoyable ou fe troqvoient les. affaires .des. Proteftans ea
„ AUetnagne quma Guftave- Adolf he> y vint; & qui, pones par une bafle
„ flatterie envers les Maicres qu'ils fervent , ou par quelque rartcuae done
„ apparemment ils ne fauroient donner eux-memes raifon, tachenc de
n leur faire oublier les grands fervices que la Suide leur a rendus , &
f, dont leurs Defcendans devroient lui: etre eternellement redeva-
^„ bles. Ceft par fon affiftance & par la Paix de Weftpbalxe^ qui s'enfui-
i„ vit, que la Suide leur procura les a vantages qui les ont mis dans cet
„ dtat de liberty & de puilTance ou ils fe trouvent aftuelleraent". En-v^- ^
rit6 les Hiftoriens & les Jurifconfultes Allemands feroient bien raauvaHe
figure dans leurs Ecrits& dans leurs Lemons, C la&/^fen'avoit mis lesafFak
res de Y Empire dans la fituation oil elles font a&uellement, & fi elle n eQt
procure aux Etats le Bouclier de la Libert^V aflurfe en leur faveur par le
Trait^ d'Osjiabrug. Je ne le diffimule pas : Dombre de ces Do&eurs fe*
roient
(c) L. c. Tom. II p. 166. & iCh
Tome IL 1 1
»5o ME MOIRES CONCERNANT
Additions roient fagement, s'ils mdnageoient le ton dfcifif dont ib fe fervent Q
Become- fouvent dans leurs Ecoles & dans lears Produ&ions, quand ib s'avifent
k^TomS de faire des commentaires fur des faits qui paflenc leur pqrtee, & done i]$
h * lL ne connoiflent pas aflez le fond. Je me fuis ddjk expftmg te-deflbs -, quoir
qu en affez pea de mots , dans mon EJJhi (THiftoire de Traiiis de Prix &
favtres Conventions entre des Ems Souvctains; j'dyite la r^pdtitioo, & m'en
rapporte & la remarque qui s'y trouve infer^e vers la fin (a). Je finind
par la reflexion du Due de Rohan fur la reconnoiflance que les Etats de
Y Empire doivenc a la Suide. „ LAUemagne, dit ce Due, ne pent jamais
„ fe Sparer de la Suide fans une tache eternelle d 'ingratitude, ayantre*
„ §u de-la ce quelle n'ofbit plus efp&er, fe trouvanc d^jaengloutie dans
M 1'abyme dune dure fervitude, quand le Roi GuftavcAdolpbe , montr6
f, feuleraenc au Monde au travers de tant de nuages , fit paroicre a cette
» Province d^folee le Soleil de fa delivrance (*)".
VArtkt* J'ai fait mention dans mes Memoires de la relation queut avec Cbrif*
fcffd'iumiu ti** rilluftre Archev6que Ufber, ou Uffcrius, & trouvant dans une Lettre
ton entrete*ufe Bocbart , ou il marque a lfaac yyfius qu'il partirok de Suide avec le
"nmftp. Primat Slrlande (c)]t crus qu'il s y agiffok d'Ujber n&mi ;, mais point du
*<"• tout, j'ai reconnu que je m'&ois trompd, & qu'il parte d'Jrcbibauld Ha*
mikon, Archeveque de Cqffel, dans la Province de Munjier en Irlande, qui
au bas de fes Lettres fe figne Arcinbaldus Caffelienfis. J'ai trouvd plufieurs
de ks Lettres Writes k Axel Oxenfiierna & a fon Fils Eric, devenu Chan-
celier aprSs fon P&e. Mrs. les Auteurs de la Bibliothique Raifonnh en one
public une qu'il avoit adrefRe a Cbrijiine, oh ii la remerde de fon box*
accueil & de la prote&ion qu'elle lui avoit accord& (d). Cette Lettre
paroit avoir 6t6 &rite peu aprds la Paixde fVcftphatie j mais celles auxr
deux Chanceliers de Suide que j'ai eues, vont de l'annee 1653 jufqu£r
i<55<5. Elles contiennent plufieurs particularity de fa vie, entre autres
qu'il avoit it& oblige d'abandonner fa Patrie & la Holland* k cade des Sec*
taires connus fous le nom de Pinitens & d'lnfpiris; que fe fentant encor^
aflez de forces pour rendue fervice a 1'Eglife , il ne ndgligera pas ks occa,v
fions'qui fe preienteront de s'en acquitter; qui cet dgard il avoiexonv,
pofe un Ouvrage, pour prouver qn'il ne vouloicpas pafler fon terns a ne.
rien faire, & pour marker les graces dont la Reine l'avoit a>mbte, lui &
toute fa famille... Par fes jremercimens r&terls aux deux Oxenfiierna 9
P6re& Fils, on voit qu'apr&s 1' Abdication de Chrifiint ils lui firent une
penfion annuelle, vivant avec fa famille, tantdt en Suide , tantdt en Pruf*.
T. VAp* Je ^ur '^ ^erres d'Oxcnftierna , mais la plupart du tems i Stockholm. Nous.
^•^. n'infdrerons dans l'Appendice que deux de ces Lettres (*), & nous tranf;-,
crt
(0) Pag. 69. ^7^ top** en Allemand en (e)V*j.. rdppendice des Mtm. de Chrif-
JP753. tine* Tvme IL pag. joi.
(b) InUrHi des Princes par leDuc dcRo- (d) Bibliothiquc Raifonnie, Janvier-Mars.
Iwn Jrt. Aliemagne pag. 32 tf 33* Q* Mim. 1752. p. 10a.
dfChriftine, Tom. I. p. 101.
st« gsssssssssssss»>^a5»^
(*) J'en ai en tout cinq Writes i Axel, & deux a Eric Oxenftierna. Mr. Bernard,
XXIJl
CHRISTINE REINE DE SUEDE. 251 x
criroas fci l'Epigramme, en forme de compliment de nouveNan, qu'il fit Adam**
auCb^Iiereuitfja. . < &2JL
. .. ., , , ; .■ »• >J .h ,;l ' !• Tome*
J^cm qwjm tmfi*t dedigmmk GtlcndU l kiu
/ r Sunt tradend* t&i, magne dec* Patrim:
Ditiaji nonfint , gtmm* ex Oriente petit*
Jut drabm wyes: fimt pnfutura tamen.
Ifym tm.mn HUs eget gxteMentia donis.>
QiHta£Vsamntsagitf&tj)iQiknusagfr.
. Idcwk h ptctfw, pms mifieffk benigwo
Sfirf mihi da: Jhemtm £«* aufrkikmque pttam*
Sit Pater. Omnipetens tibi nunc fempn fig btnigrm,
Cunftaqp de$ vetis ukefora tuis t
Ilajoute: Hos fcripfi vtrfus extemporaneos. Sicbarta amplior fujffet , ego
nonfiniijfem.
Voici encore quelques remarqaes concernant les Savans SltaUe avee £*»»*"
fefbuels Chriftine eut des liaifons plus ou moins Strokes. Cette Prin: chriftSe^
«flef confemnt jgfqu'4 b fio de;fes jours le gofit pour les Belles- Lettres v* u[ g*-
& les Sciences, j'avoi* auffi dcW de rendre cotnpce au Public de fes qz<J*tIL a?%
caparions litteraires depute quelle s'&qit fixfe i Rome (a). Mr. Gering , "j. 6*%
tiorame fivaat & fore verfe dans pluQeurs branches des Mathdmatiquesi
(*) , me fit entendre que ce que j en avois rapport dans mes M&noires**
ttoit raoins knpartanc que ce qui en reftoit encore i direj car, dfc-fl^
ato-lieu qu'en Suide eBe ne s'&oit appliqu& qu'aux Belles-Lettres , ce
fut en Italie qu'eUe employa fon tepas a apprendre & k approfondir tout
ce qu'il y avoit de phis fublime & de plus utile dans les Sciences.
Quoiqu'a en juger par ce que j'ai d6]k remarqud fur fes Etudes en Suide f
il paroiflk aflez quelle etQiti auffi peu novice dans les Sciences que dans
to
(a) Foy.fes Mmoitts, T<m< II. tag- i3?-*49.
*- \v- s<-" K- w- >vs->s- j<v >s~ >>~ ■ :
Dofteur en Me'decine 4 Amflerdam, flTa fait part d'une Lettre que le Sr. Doublet avoit
e'er it e i Ihac Voffius i Stockholm le 23, De'cembre 1548* oh il die au fujet de cet Arche*
vfique: Quas bic inclufas cernis dd Dominum Jrcbiepifcopum Cafiellenfem literal 9 tarn X
Hie quam'ab ipfius nohili conjuge, tua cur a teque Deo O. M. comnendo. &fc. Cela prou-
ve que ce Er^Iat fe trouvoit alors en Suide* Mr. le Surintendant Wincklert e^cabli prd-
fenument 4 Hambourg, fa patrie, publlera les autres Lettres de cet Archev6que Irian*
doisy & cellos' d'nutres Savans que je lui ai communtqu^es.
(*) II eft mort depuis quelque terns. II e^toit Minidre du St. Evangile & Pafteur i
Kanigsbruck dans le voifinage de Dresde. En grand Math^maticien, iladonn6dans
les A8a Eruditorum Lipfienjium des Extraits d'Ouviages qui j ont rapport, fur -tout
de ceux $ Italic & d' Anglotetre , lesquels ont tous ete* fort approuvds. J'ai obliga-
tion a Mr. d'Eggets, Gentilhomme Suidois, ColoneMng^nteur au Service de S. M. le
Roi de Pologne-i Eleaeqr de Saxc> altueliement Commandant &Dantzig>& fort connu
dans la R6publiquc des Lettres par les beaux Ouvrages dont il I'a enrichie; j'ai, dii-
je, obligation I Mr. d'Eggers d'avoir connu ce Savant* Je lui en temoigue id publi-
quement ma reconnoiffance , comine je le dois.
Ii % '
a5» MEMOIRES CON CERN ANT
AdditUns la belle Literature (a) ; je ne tardai pas de prier Mr. Gemg de m'ap-
* corrcc- prendre les particularity qa'il en favoit, & qu'il eftimoit digues de Fatten*
toTomS tion du Public, qui lui en auroit obligation* Ce que j'en rejus en r^pon-
i< * u. fe par Fentremife de Mr* le Colonel #Eggirsy men cdftipatriotey revient
& pen pr& a ceci : Que ce ne fttt qu'en Italit que < Gbrifiin* acquit le v&i-
table favoir par fon commerce, tant deboucneque par ^crit, avecplu-
iieurs vrais Savans, entre autfes avec les cll&res Afyhmft Bmlli, Tori*
eelli, Fivianiy Marcbctti; que les plus illuftres d'entr'eux fubfiftoient des*
gratifications de la Reine , & fe faifoient gloire d'etre aid& de fes lu-
mi&es dans leurs produ&ions d'efprit^ dont les Savans de nos jours ne
fauroient fe pafler;, que le feul Ouvrage immortel -de Borelli, deMotu 4-
nimalium (Iequel, apres un fi^cle, eft encore original & unique- en fon'
genre) fut produit par les HWralites & d'apr^s les wes de cette illuftre
FrincefleiL & meritoit bien par- la qu'on donnac l'hiftoire de ce. Livre (*);;
r •' . • • ' . qu'il
£) L. c. Tm.I.p*g.343-3W . %
(*) J'ai indiqu6 cet Ouvrage de borelli dans mes M^mofres [Tom* II. p. 147]. IF
fut imprint l'ann^e d'apres la mort de l'Auteur en 16&0, par les foins de Car. Jo. a*
ffefu. Dans la premiere Partie, que Borelli mSme avo it d£di£e i Cbriftine, Kal. De-
ctmbr. 1679 , N lui dit entre autres cHofes. Plato quarenti quid agent Deusr refpondk :.'
&*>fiUT{t7f T4f Bsi^ nempe exercere Oeometriain Deum. . • Folaiftr, Domina tme (licet in*
4igno) facet* praferwte fcf indicants; Sacr+rium Dtoirti Voluminis defabricfaAnfaaliym
iculit noftris expofiti introjpicere , nempe voluifti rttptrfH* rw Xprrttiwif Geometriam fpe-*
tulari, quam <Bviria manus delineavit in Mundo fenfibili & anjmali, >qw2.dtclarat divini
Autboris exiftentiam , praftuntiam fi? bonitatem. ' .
» . . . Sipojleamibi Ikuerit percipere miriimam aiiquam partem illarim rationum Geometri-
carum, qua expreffa funt 4 diirind Sapientid in ftruQurd fcf operationibus AnimaUum, a-
gnojfere debet literaria Refpublica a bene fie A fc? berated manu tu&, cujus ego cum meis lu*
cubrntibnibns fum obfequentijfimus Cliens fcf Serves,
- Charles ¥0. frjyu, qui pubfia cet Otiv Age I'aiflrfe fufaantfc , #t entre autres cUo-
fes, que Cbriftine en avoit fait les fraix (quoique plufieurs Savans d'Hollande, de Fran-
ce & d'ltalie fe fuffent offerts i y contribuer) & qu-elle avoit fait jouir TAuteur de
fon vivant d'une penflon honorable. Pvfibumus enimtfaiiit (tit Yl&diteuryfiuftifima
Regince Chriflinac, tutelaris Literatorum Numinis , fortitus eft aufpicis, qua ficuti tant &■
eft cmplexa Autbwem benignitate, ut largis ftipendiis & ptw&Mms egenam ejusf$rtu+
nam votuerit fublevare; ita & inejufdem Upus , velut ingenii baredem regia munificentia
fe transfudit. . . . Plures & Hollandi* & Gallic 6f Italiae Univerjitates vebementiftiml
eb Author e opus poftularuni propriis impenfisjefe edituras pollicita, quas tamen omncs Au-
guftiffmo Chriflinse nomini prudtns poftbabutt Borellus , &'a cujus bumwiffimd Majtftate
tantum fibi bonoris conferri [entiebat, gratam ei veiuH animifui monumentum, id opus *
are quidem perennius, flare juftit.
Dans la feconde Partie de cet Oavrage le mime Editeurdit dans fa Preface: ...
Debes ff banc Partem Herolca Regina Chtiftins beneficentia , qua ficuti. . . • qyodRe*
fes babent*
Magnificum 6f ingens , nulla quod rapiat dies >.
Prodejfe miferist Juppliccs fvdo late
frotegere. ...
wguJKJfmi m viventes exercet: ita extin&os erufiiorum cineres intxhujld munificentii
ntvit>excitdre, g* d let bed caligine vindicate.
L'Edifeur promet au refte de publier f£par£nrenc les autres fujets que Borelli avoit
tiaitls dans r Academic de Cbriftine i Rome, mais je ne fais fi ceia a jamais vu le jour.
Ce^ea*
CHRISTINE REINE DE S U E D fc. 253
qtfH etoit vrai que h Refne avoit voulu Stre envelbppfe dans lescontef- Addition!
tarions& les difputes qui rttoient tievtfei fc-deffus entre Martbetti & Pr^g^
viani; mait qu'elle* avoient et6 inani&s avec cette difcrltion & mode- i« Tomes
ftie que Cbrifliner feur Kenftitrice-, rfen aveit point 6t6 incommodde. u * "•
Mrr Gnrng ajoute que ft (men Jrc&nboltz) f avois »ohv6 fe propos de fai-
re de pareilles recherches en ItaKe, [comme je I'avoh fait des Litterateurs
chr Steele de la Reine] des Inftrumens, 6s de l'Hiftoire des Inftrumens
d'Aftronomie, d'Optique, de M&hanique, d'Anatomie & de Chirurgie,
la plupart d'une nouvelle fa$on, conform&nent aux lumteres de la Reine9
f aurois laMK k la PofWrte / pour la gloire de Ckrffine & de la Suide% un
rfchfr Magazin de magnifiques mat&riaux.
En remerciant Mr. Gertng de toutes ces Belles ctecouvertes, je lui dl?
que comme les Belles-Lettres faifoient TAude favorite du Siecle de la Rei-
ne, je m'etois era autorite i entrer dans quelque detail fur la relation
qu'elle avoit eue Ik-deffusavec les premiers Sa vans -de ce tems-li; que (i
ce detail n'dcoit pas du go(lt de Mr. Gering, j*efp6rpis qu'il voudroit bien
te fupporter, comme le font les Litterateurs & regard des Mathdmaticiens,*
lorfque ceux-ci defcendent julqu'aux infiniment petite, que d'autres Sa*
vans regardent comme des chpfes feches ' & ddcharn&s ; que s'il avoit
la bonte de me communiquer encore d'autres particularity des favans
Mathematiciens Italiens, avec lelquels Cbriftine avoit entretenu quelque
bommeree Ktt&aire, fur -tout act fujet de lTiiftoire des nouveaux Inftru-"
mens dpntil m'aVoit parte, & qui avoit dchappe a mes recherches, H
m'ob'Hgeroit beaucoup, & ptos encore le Public, qurferott ravi d'appren-
Are de pareilles nouveaut^s;
En attendant, je m'adreffai 4 Son Eminence Mr. le Cardinal Paffton*
nii> fur la permiffion que le Pape (qui rerafpliffoit alors avec tant d'6-
clat le Stege de Rome ) avoit accord^e de me feire part des Manufcrits
de la Reine qui fe trouveroienr dans les Biblioth^ques de Rome , en le-
fcpptiaBt de feire rechercher dans celle du Vatican les correfpondances
de Chriftine avec ces Savans & autres. En mSme terns je priai Mr. le
Chevaiier (FEggcrs d'engager Mr. le Confeiller Bianconr, M&tecin de la
Cour de Dresde>k demander pareille communication & Mr. Zanotti, Secre-
taire de la cetebre Acad^mie dfe Bologne , a laquelle le Comte Marfigli avoit
legu^ tous fes Manufcrits, & probablement les Lettres qu'il avoit regues de*
cette Princefle. Mais autant que Mr. Bianconi parut peu difpofe a fe pre-'
, ter a mes vues, autant Mr. le Cardinal Pqffionei marqua d'empreflement k
tt'honorer de ftReponfe, par iaqueHe fappris que ces fortes d'Ecrits derto
Reine nVStoient point entr&'dans la fimlioth^que du Fatiean.
Ainfi deftitud du fecoursde Mrs. les Italiens, il ne me refta que Mr.
Gering , qui eut la complaifance de s'expliquer ukerieurement fur ce qp'il
pouvoit fefouveair devoir la touchan: les Ouvrages des Savans $ Halle-
qui1
dependant on trouvcra I'EKtrait de Mm Ahlmalium dans le* AfU Erudh. Lips/ zd*
anD.. 1 682 1 pag. 351. &c « -
I i ^
s54 5IEMOIRES C O N Q E R Pf A N T _
Additions qui avoient travailte fous les aufpice* de la tris-illoftre Reine de Suide.
tVnTpour 11 m'appric eaqre autre* cbafcf quelle avoit eu une grande liaifon avec 1c
let Tomes Gea&al jCfripte <fe Marfigli^ qui frappg d admirauor^ de la grandeur du
*• * lr' g^nie & de rinconqwaWc la voir de cette Priaceffir en tout genre de
Science* > lui avoit dedte* a Ton retour de Conjlantinopk 9 Ton premier
Ouvragedu Bospborc de Thrace (a); qu'on n'ignoroit pas quapres la more
de la Reine, quelques Cardinaux & quelques Doraeftiaues de Chrijiinef
cherch&ent a probter de fes Triors litteraires & de let Cabinets; que
comme ce qui regardoit les M^chematiques , la Phyfique & 1'Hiftoire Na-
turelle ne les ^blouiflpic p^s tant que le refte, le Comte eut le bonheur
den ramafler les debris; qu'apres avoir foad<J le c&ebve Inftitut de Bo-
lagne avec la concurrence & par les. liWralitis du Souverain Poncife qui 6-
toic alors ArchevSque de cette belle Vilie, il lui tegua cous fes Livres,
Papiers, Cabinets, & Collections des Raretb qu'il avoic recueillies des
quaere parties du Monde; qu'il itok a prefumer que les Lettres des Sa-
. vans Italuns , employes a travailler (bus les aufpices & fiaivaot les vuea
de Sa Majefter y &oient auffi entries avec fes propres Lettres, Inflxu*
mens de Math&natique & de Phyfique &c. & quelques Operations Cfay-
miques, le tout orae dlnfcriptioas 4 1'honneur & a k gloke de la Rei-
»e (*>
Cette Reine , continua Mr. Gering, gracieufa de-m£meqpantit£ d'autres Sa*
rans 9 & plus particuli&ement Alpb. Bordli, qui 4toic en difputeavec Viviani
&Etienne £Angcli>fam laqueile entraikfarcAftti, qui avok aufit des d&nel&
avec le ?6re remm & le cetebre Ar<;bite£te Franfms Blondel L'hiftoire
de ces vieilles querelles a 6t6 renouvellee de nps jours a foccafion d'une
guerre aliunde entre ledit Marcbetti & le P&e Grandi vers Tan 1710.
Cette grande Reine etoit fort au fait des difputes de ces Geom^tres,
dont le melerent quelques Cardinaux , principalement de la Maifon de
Medicis. Elle y intdreffa auffi quelquefois la c^ldbre Acad&nie del Cimcn-
to, qui a tant contribue au progres de la Phyfique Experimental , com-
me on le voit par les Latere Scientifiche , & encore dagsjme autre Collec-
tion de Lettres du Comte Magalotti, Secretaire de cette Academie, mais
dont j'ai oublie le litre*
- Une bonne partie des particulates des Ouvrages de BoreUi, comme r.
de Vi percujjionis , 2, de Motibus £ Gravitate , 3. de Inventore Tekfcopii , 4.
Libri 5.6 & 7. Apollonii ex Arabko manufcripto reftttutiy 5. de Motti Am-
tnalium, deditf a la Reine avec quelques autres Pieces , Ja plupart com-
pof&s par les lib£ralit& de la favante Cbr!Jtine> fe. trouve dans la Vied*
Borclli, impriraee en Italic. Son Ouvrage de Man AnimaHum donne k
cette
(a) H eft parli de ce Livre dans les Afta vie du Comte de Marfigli par Quincy
Lipfienfia ad annum 1680. Supplement , 7#w. Tom, I. peg. 65. & Tom. IV. p. ?•
/• P0 207. 6fc £f dans les Mimtirts de la
(*) fai tftch6 d'en avoir connoiQancc fans avoir pu y parvenir, comme je lfa(
marqu^ ci-deflus.
CHRISTINE REINE DE SUEDE. 255 '
eette Princefle on luftre & une fource de gbirc infinie. J'ai mot-rafime, Addition*
die Mr. Citing, employ^ bien du terns dans ma jeunefle k d&nontret a* * torrcc-
nalytiquement la Synchde de fAmetir, a la fajon des Jtaciens, paur rfc I«Tom»
diger en quclques formuks A)$£braique* le nomboe aflefc grand defss1** 1£-
propofitions sn&haniques, & je me flatte dy avoir un pen riaffi. I<e
erfiehre Mr. Varignon dans fa Nomelh Micbamqui ayant era une de ces
propoGtions infoutenable, & Mr. Parent fans fes Recbercbes Phyjico-Ma-
thimatiques en ayant attaqu£ plufieurs un pea impaliment, te favanc JVWdo-
cin Zandrini vint au fecours de Borclti avec beaucoup de folidit&
Les demetes entre Msrcbttti, Vtwm$ le Wre Grandi & qaelques au-
tre font d&hiits dans la Litter*, mliaquaieji ribatPam finjujk accufe date
dot P. D. G. G. ad AkJJhndro MarchcttL Lucca 1711-, & l'hiftoire Ja
plus coroptette das gnerres Ikxfraires catre ces. Sa vans Italitns fe trouve
dans la Rifpofia Apologetic a de P. D. Gmdo Grandi Camalctdeje , allt oppofu
zieni del Sgr. A. M. [e'eft-a-dire AleJJ] Marcbttti ] La feconde Lettre de
Marchetti en reponfe a i'Onvrage du P. Grandi k Lucca 17 13. in 4. con-
ticnt tres-peu de chofes jrfelles (a).
: Les deux Lettres dans le Traits de Caffimi [e'efl; toujours Mr. Going
qui parle] fur les Comtftes, dtfdte k la Reine , donnent quelques parti*
cularitds de fes etudes Aftronomiques (b) , & dais le Livre mfirae [ori-
ginal encore de notre terns] il eft dit qu'elle avoit exprefl&nent ordonnd
de comparer les Obfervations faites en fa prefence & avec fon fecours,
avec les calculs & les obfervations faites en France par les plus habiles
Math^maQciens. II eft imprime dans les MifceUmea Italica de Gaudcnt :
Roberti in Roma 4. vers la fin da dernier fi6de.
Ce raeme Recueil eft d'ailleurs reraarquabie par quelques curiofitrfs
Aftrologiques de Mczzavacba-, fameux Aftrologue du tem* de la Reine,
accuse de donner trop dans les fuperftitions de 1'Aftrologie Judiciaire
(c). Refte k favoir fi ce Savant etoit a fes gages. An moins il n'y eut
Midecin, ou Phyficien de rdpotation en Italic, qui n'eto des relations
avec elle, & qui n'efit recours k fon vafte g&rie & k fesfavantes vues*
Voila k peu pr6s k qnoi fe rtduifent les remarques de fen Mr. Gering
fur les Savans Italiens qui avoient eu quelque liaifon avec Cbrijtinc. J'at
cru devoir inftrer ici ces remarques, pertuad^ qu'elles feront lues avec
plaifir par les Amateurs de cette forte d'etude. Je reprendrai le fil des
autres Obfervations qui me reftent encore k feire en forme de fupplement
ifes M&noires.
Pour preuve de fattachement de la Reine k la France & de 1'animofue de chnftfae*
eelle-ci contre la fkmille>d'Oxenftmna avant la conchificxnduTrttft^s^F^ r«?«££
jhalie, nous allons tranferire un paffage du P€xt Bougeant, qui fe trouve^oicnftiw
dans des DfySches Franfoijes qui avoient &6 vendues aux Efpagnsh. II m*hUm i.p.
y &oit averd „ que la Cour de France ^toit periuadee que les Oxenfiiema xog.120.er*.
„ ne lui ^toient point favorables; que cette Cour s*en exprimoit en ter- lSi'
t> mes
(a) L'Extrait de ces Otivrages fe tfeuve (b) Mim. de Chtiftlne f Tom. IL p.
dans les Afta LipGenfla ed innwtt 1712. 146 &c.
h J54« &*• (0 **. t. Tarn. IL peg. ao?, fife. »
2S«
MEMOIRES CONCUNANT
Addtf*A
& atirec-
ti onsj>oar
les TomcsI#
* II.
111 nfes p.eins de refundment; quelle en avoit portd plamte a la Rcine de
„ S*M*, & que cetcc Princeffe, qui ne les aimoit pas, avoit demand^ k
„ a Cour de France des Lettres centre eux pour l'autorifer a les raaltrai
n
tetj on i 1e$ . ddcrtfcKter. Les Efpagnots, ajoore Bougeant^ ne pou-
HuN.
XXiir.
• 7>w. 7. 7.
Ul. 6*122.
• Tern. I. p.
*■*«* rf« Sue-
dois «* yir-
„ voiencpas. manqaer de communiquer cette d&ouverte an Baron J$m
^Oxenfiiema au Congris d'Ofnabrug. . . La Reine de «SW<fe, qui fe trou*
„ voit comproraife, ne pouVoit qu'en 6tre morcifiee; & la Cour defran-
>, «, qui craignoic que les Oxenfiiema , pourfe venger, ne miflent tout
„ en ulage pour rompre l'alliance des deux Couronnes , ne favoitquei
„ remade apporter a ce malheur. Le Cardinal Mazarin fe donna beau-
„ coup de peine pour doaner acette affaire un tour favorable r maris inu-
„ tiferaent; elle n'eut pourtant pas les fuites fiteheufes qu'il en avoit ap«
„ pr£hend4es« CbrifUne, pr&renue par Mr. Cbanut qui avoic gagn£ fa
M confiance, m^prifa, die Bougeant r comme Souveraine, le reflenti-
5, ment impuifTant qu'en pourroient avoir les Oxenfiiema; & il fallut que
f, ceux-ci, dans l'impuiffance de fe venger, fiflent femblant d'etre fatis-
„ faits des explications bonnes ou mauvaifes que les Franpois leur donnd*
H rent (Jr). On ditque fes Oxenfiiema voulurent bien faire femblant de
„ croire que les Lettres &oient fuppofees ou falfifiies par les Efpagnals...
„ (&)". Ceei fe pafla dans le terns que les Miniftres Plenipotenciaires de
France reprochoient a ceux de Suite de ne voubir pas conclure la Paix
SJlkmagne, dont ils fe plaignirent m&me par une Leture, adreflee Ik-
deflus a Cbrifiine en particulier. Mais les Suidois ayant les premiers a-
chev£ leur Traitd, \ei Franpois en reculerent la conclufion plus que jamais.
Ceux-ci s'en allarmdrent dautant plus, que la conduite de la«S«^leur
paroiflbit pr^cifement la mSme que ceUe qu'avoient tenue les Depute des
Prmnces-Uniet % & dont fexemple, comme le dit )e Pete Bougeant , fai-
foit trembler TAmbafladeur de France. Ceux de&^fcs'en juftifierent, &
ks Franpois avoient tort de pr&endre que les Suidois fiflent c^der leur pro-
pre intfret a eelui d'autruL Cependant le Minift&e de France en fut quit-
te pour la peur (b).
La Paix g4n£rale dtant conclue, la France n'fyargna ni foins, niinftan-
ces pour que la Suide fie paffer a.fon fervice les Troupes quelle congddie*
roit. J'ai deja rapport^ les raifons qui y mirent obftacle. Cependant, corn-
me j'ai trouve dans une Lettre de Chanut a AxeLOxenfiierna , qu'environ le
terns du Traitd de Nuremberg la France avoit obtenu un Regiment de mille
hommes , dont les Officiers & les Soldats Itoient tous Suidois , il fe peut
que ceci ait'donn^ occafion a ^uantite de Suidois de ^'engager au fervice
de la France, & qu'il y a toujours des Regimens entiers^ ddfignds fous le
norti
(«)>. Bougeant Hi/icire du TraiU de (b) V. Mim. de Chriftine, T. 1. p.
Weftpbalie A Dannie 1U47 p. 317. & a I' an- 129 & 134-
nie 1648. p. 431-434.
(*) Cependant Ce tour de fineffe & d'autres pareils, lea <Sonfirmdreht de plus en
plus dans le fentiment du Grand -Chancellor, de ne pas s'epgager l^g&enient avec la
frtnee. Voyez le? M&noires de Cbrijline, Tom. II. pag. 218 & not.
, CHRISTINE REINE.DE SUEDE. 257
00m de leutos Cbefs jiationaux. Une^ autre queftion feroic, quel avtintage Ad<iiu<*t
.ces engagemens one procure i la Nation, & combien de grands Capitai- ^^^
nes font enfin fords de cette p^pinlere pour le fervice de leor Patrie? ies Tomes
Dans fa Lettre Cbanut die entre autrei choies : jam totus Rex mens in eojfm u * iu
eft, ut adbellum^onsraHiCpmosJe pant. . ..< Noluit tamen tnolejid pojiuktione
(&W* Suede© gravis effhj miBique mandasoit, ui ejus nomine peterem milk
tantUm pedites S\xtco$ fub Tribune Centuriombusqae ejusdem Nationit, noflrif-
que ftipendiis militatures. Quamvis autem modicum videri pqffit iftttd prcejidi-
urn, magmtamen auxilii loco babsbitur h Rege, $m propter veterani tmlitis
robur, famamque Sueticae Genti per tot egregia facinora quajitam, turn ut in
Orbe Cbrifiiano, manifefium jiat , Coronarwn amicitiam mutuamque connexion
mm Pace GermanUd non ejje folutam. . . . II ajouce que la Reine & le S6*
nat y. avoient confenti, & il prie le Grand -Chancelicr, qui etoit alors
i la camp^gne , de l'approuver audi (4). . . .
Au fujet du Comee Corvitz Ulfelt, j'ai fuffiflamment prouv£ , dans ma
Biponfe k la Lettre de Mr. de Holberg, que Cbriftim etoit en droit de le
prendre fous fa protection. N&nmoins ayant depuisreju une Lettre r.r^ppmd.
etendue & remarquable de la Reine au Roi de Dannemarc 9 ou elle fou- No-u
tienc la m£me thefej>ar des raifons importantes, ainfi qu'une autre Lettre
de ce Comceaux Riots- Gink aux>zy&z leur r^peftfe* dansjlaquelleil fe
plaint du tort <jue ceMonarque lui a feit, je pourrois ies inferer dans TAp-: ^ VApm
pendice, eqajdutant id qu'il y a encore de lui d'antres particularity Sn- tg£ '*£•
tereflantes dans les Lettres d Hannibal See fled, qui fe trou vent dans lea Pa-'xxvu
piers* (TEtat du Secretaire Tburloe (b).
H y a atiffi dans ces Papiers (c) des D£p6ches , qui dclairciroient fort ce
que j'ai rapportd dan; vies M&noires, au fujet de J'enaqpeflemenfcde Cbrifi uT$m% /# '*
tine pour 1'tfleftion du Filsain£ de l'Empereur Ferdinand III. a la Dignity W'nlt?b><.
de Roi des Remains, dans le terns que la France & lesautres Ecats s'y atten-
doient le moins. On y lit que les Ambafladeurs Pinikntelli & Montecuculi
ifrant en Suide, avoient nlgocte un mariage entre ce Roi des Romains &
Cbriftine, qui fe feroit actompli fi le Prince ne fdt vetm a mourir Uiopi-
n&nent, l'annde mfime que la Reine abdiqua la Couronrje. . II eft done
fort probable, comme poos l'arattfrc&uurqw ci*^ffus (i)y que Tefp^ance
de devenir un jour Imperatrice, aijira port^ Cbriftine a quitter le Sceptre
de Suide, & que cette raifon,tfi cbnfor me a fan ambition, fucun^ des
principales qui fengagea a renonctr.au. TGrJftne de fes Ancetres.
Je reftifierai ici une faute que j'ai faite en/avanyant que l'Archiduc Uo- T. ip.
pofd, Gouverneur des Pays-Bas, deviut edfuite Empereur. Ce fut le Fils *'+• ■•
puis-n^de l'Empereur ferdinand.llb dc n^Srpe noro, qui fut elu; l'Ar-
chiduc Leopold dtoit Oncle de eel\]i-ci* \ 1 \v . u ;....'...'.. . • : • '1
1 Je U\e fuis encore trompd , quand j'ai dit que TEleQeur de Mayence, de
la Famille de Seboenborn, avoit donne fa Niece en mariage au Fils de By-
no*
' (a) Que Lettre ejl du jj Fivrier 1650. (c) V. State-papers o/Thurloe, Tom. I. r
duns les Epiflel. Salvii pag. 192. ?. asg. &c 389- Tom. Ji. p. nu&ijo.
. «0 Stdte-paners of .Thurloe, Tom. I p. £*) V*P* l* Tome HI. de ces Minting
357- '&'• 698. fife. . paj;, 144, not* : . .
Tome IK * ' K k
*58 MEMOIRES CONCERNANT
AdcRtio»$ nebourg. Au contraire ce fat le Neveu de rEIe&eUr qui dpoufa k Fille de
tccooec Boinebourg (a).
STromS Jai donn* la Lettre de la Reine k TAcadimit Franfoife , telle qu'elle a &d
l' T*i inf^r^e dans ^Hiftoire que Mr. 1* Abb* <rOJfotf a public de cette Acad&nie.
?. 44*' * Mais quoiquil faille entendre qu'elle a &6 copite fur 1'original mfime, j*ai
pourtant de la peine a croire que CbrijlintYdix. finie par ees mots, /# /Swtf
toujour* 9 MeJJieurs, tris-affeSionnie & vous ftrvir. Ce feroit presquel'u*
xiique example ou elle auroit relief de l'etiquette.du Ceremonial, dont
elle fut toujours jaloufe jufquau fcrupiile. Au fujet de fa fameufe Lettre
de Tan i(5g6 fur les Dragonades de France, que l'lmprimeur avoit finie
par un jefuis, elle die que ce n'£toit qu'envers un petit nombre de perfon-
nes quelle fe fervoit de cette expreffion. Je foufcrirois plus volpntiers k
ce que die Mr. VAbb6 tfQlivet , qu'elle avoit enjoint au Baron Sparre y Am-
bafiadeur de Suide, de faire a l'Acadlmie des complimens de fa pare Ccla
eft dans fordre.
Lean m Sur f article de la Converflon de Cbriflinek la Religion Catbolique-Rmai*
^chrmme! nt-> ie fcis entr* dans un grand detail, ayant recueilli tout ce que des E-
Tom. u ' crivains de marque en ont pu dire. J'ai vu depuis avec fatisfa&ion*
j>. 433 e*. qUe mon r^cit eQ. exaftement conforme a la relation que le Pere Fran*
L.cp. pots MaUnes Jefuite, un des principaux inftrumens de cette Convert
471. a*... ^on^ ^ dotmt d^ & Lettre k un de fes Amis vers fan 1656. Cec*
r. tAp. te Lettre mtote d'autant plus d'avoir place dans l'Appendice', qu'elle fert
pxxnt * fixer un jusemenc certain fur une affaire qui a &4 rapportfe fi dilftrem-
ment (*).
J'ajoute encore ici une fatyre bien mordante contre la Reine, fortie
fans-doute de la plume de quelqae i£ii Proteftm, mail aflez mauvais
Pofite.
Vandalia nemo Reginam errare negavit
Per mare, per terras errat ubique vagans9
TeutonaSy Hypanos, Gallos, It absque, Cotbofque
Experta, annonjit vcri ea Catbouca?
Chriftina , exclamas , Chriftuin/ffgitiiMi reUnqtdt,
Et miferam h verd plangis abirefide.
Ab! nimiumfalfus fideidifpendia luges y
Nulld imbuta fide deferet ilia fidem?
Cum vellet Chriitina Jacris regnisque paternis
Mxire, ad Latios transfugitura Deos ,
Cur non ad Galli deflexitfeepera potentis ?
Cum tamen i Chrifti nomine nomen babeu
Nutanti
(a) P. Cemmerc. Epiftol. Soineburg. &c. Tom. 11. p. lift & 121J.
(♦) J*ai eu de Rome une copie de cette Lettre . tirle de la Bibliothlque du Cardinal
jil.Albani; une autre m'a M communique priced emment par Mr. Roujfet deMiJJy, ft
tonmj, pax nombre d'Ouvrsges , dans la fUpublique des Lettres,
CHRISTINE REINE D E SUEDL259
NutantfHefperis malm fucccdtrt tcfto . A<Wit}0nt
DiidumCziholko degregenemptfuit. . ' " &cortec-
;© o r < .... tJoni p0fir
" * • les Tomet
Mr. de Bercb, Gbnfeiller de laChancellerie de Sutde, m'ayant fait part L * "•
de certaines circonflances touchant Mr. de BioernkIou$ qui pourroient con-
tribuer i re&ifier & k amplifier quelques-unes de celies que j'ai rapportees t#*. /.
k ion fujet, j'aime mieux renvoyer fe Le&eur k THiftoire M^tallique des ^"t.6/*
flluftres Suidois ,hhqut\lc Mt.de Bercb travaille depuis long-temj. EUe ren- 1. Is*
fermera des Anecdotes connues jufqu'ict de peu de perfonnes, & je ne
doute nullement qu'il ne rtponde aux impertinences que Mr. le Marechal/wr^^
de Grammont a d6bit&s, tanc fur le compte de Mr. de Bioernkbu, qu'a«<r<r"</e
regard de la Nation Suidoife (a). En attendant, j'infererai ici ce que ce G"mm0Bt'
Marshal a die da Roi Cbarles-Gujiave apres fa mort :
: „ Jamais Prince n'a en de plus grandes quality que le feu Roi de Sui- r. 21. f.
y, fc. 11 ne c^doit gu£res en valeur, ni en connoiflance de la guerre, k "*
„ Ton pr^ddcefleur Guftavc. La fofce de fon efprit remuoit facileraent uo
„ corps pefant, & ft accabte de graifle, qu'ilen dtoit quad monftrueux.
>, II railbic de fa main les d^pSches k fes Ambafladeurs & a fes (Jdn&aux
„ d'armde, & il y en avoit fouvent de fort tongues. Son courage dans
„ les ocadions iraportantes, & oil il voyoic que fa perfonne dtoit abfolu-
„ ment nteefiaite, lui faifoit ouWier qtfil &oit Roi 9 <& pour engagex
„ fes troupes & bien faire en fuivbnt fon exemple, il fe mettoit 4 teur t£-
„ te, pujs fe meiok avec les Ennemis comme un fimple SoJdac De p*-
,f reils hommes font bien redoutables.
„ Son ambition ctemefurle lui faifoit quelquefois concevoir des chimtf-
„ res , qa'il ne laifToit pas d'executer ; & tout le monde lui a vu mettre k fin
„ des entreprifes etonnantes; entr autre* celle d'avolr Jait pafler un bras
w de mer i fim armde fur la glace, pour, combattre fes .Ennemis qui fecro-
„ yoienr fort en ftrettf de Tautrecdt^, fera difficileraentque de ceux
,y - qui yiendrontr apr&s nous ; & dans les oocafions o£i il fe ttouvpit preifc
„ d'un nombre infini d'Ennemis, qui devoient Taccabler , comme on fa va
„ en Pofarfajiltfen <Km£toit ou par miracle, ou par la force de fon bfas ,
„ ou de (on efprit. Du rede, ne tenant point fa parole, & aaffipeu re-
$, connoiflantpbur cQuat i qui il avoit les demises obligations, <& qui fe
„ facrifioiene pour lui. ■ • . tJ«
,rCe PriRc^, continue Gramsimt, cJtoit empoft^ dans le vin; dont^
„ prendtii outrancp , ,& avoit le defautdans ces momens de fev txop d6-
^ couvrir, comme il parut a une ddbauche qu'il fit avec cPJvaugour, Am-
f, bafladeur du Roi k fa Cour, auquel il dit ces paroles avec une cordia-
M Wt6 Suidoife: Tu es un tris-bm & tris-valcurcux Gentilbommt y qut foi*
„ mtrois tinti A-fiiit fans une qualitd que tu as ; fcftqtfe tu es ni Vranpeii. v .
>■ „ Le lendemain, (c'eft toujoun Gramwota qui parte) apr^s avoir dor-
\'% mi fur fa fottife, il voulut la raccommoder, & fut trouver SAvaugour 2
v fon ldgls pour lui t^moigner le ddplaifir qu il a^oit d'un diftoors que le
19 vin lui avoit fait tenii: la veille, & fur lequpl il croyoic qu93 n'avoit fak
} . aucu*
00 Wjit fes Mim$iresf Tom. II. fag. 94-W. ' •>
%6o MEMOIRES CONCERNANT
Additions „ aucune reflexion. Mais (FAwug&ur, qui Aoit forme, haut, hardi, &
rioM^u » qu* aimoit fon Maitre* lui repartit fur le champ qu'il favoit bien qu'en
teTomts 9f Jllemagne on croyoit que le coeur parloit quand on dtoit ivre, &
I# 1L „ qu'ainfi il n'avoit pu s'empecher de rendre compte au Roi fon Mai-
„ tre, d&$ le m&me matin 9faun difcours auquel il ne fe ferok jamais at-
„ tcndu, en quelque &at d*ivrefle que Sa MajefW eftt pu fe troover, va
„ la manure done le Roi favoit fecouru & affifie dans fes befoins les plus
„ preflans. Je laffle, dit Grammont, apres cela, k juger fi noslarmes
„ pour la perce d'un tel Allie ne doivent pas 6tre promptement effii«-
„y<5es(a).
Ne diroit-on pas que hors la juftice que Mr. de Grammont n*a pu refu*
fer au* hautes qualk^s de Charles- Gufiavc 7 il s'eftime au refte aflez qoalifii
pour trailer de pair a compagnon avec des Princes fouverains & des Te-
tes couronu&s? Sans une id^e auffi chimerique quecelle-li, il nelui.fe-
roit pas venu dans fefprit de parler d'un grand Roi & de toute une Na*
tion avec fi peu de refpeft ici & en d'autres endroits de fes M^raoires (b)m
Mais telle eft la pr&bmption de ces Meffieurs. lis croyenc que tout leur
eft permis , & ils fe perfuadent que le Public ajoutera fbi aux fottiies qu'ils
avancent hardiment. Heureufement on eft revenu de cette erreur. Que
Mr. le Marshal de Gramment ne fafle pas tant valoir les fecours que la
France accorda au Roi Cbarles-Gufiave dans fes befoins. Ce Prince con?
noifTop par fa propre experience dans la Guerre tricennale d'dlltmgne,,
combien oa pouvQit fe fier k des promefles <K6Ues par la politique,,
?uoique ftipul&s par des Traites folemnels. Quaht a cette guerre dp
'ologne & de Dannemarc, c'&ok tres-peu de chofe que let fubfides de
la trance , en comparaifon des grandes diverfiona que fit le Roi en faveur
de cette Couronne, lesaudlesJui procurdrent une paix fi avantageufe avec
les Efpagnels dans Pile des Faifans. Tout bomme verfe dans 1'Hiftoire de
ce terns- 14, 4k de ce qui fe pafla entre tea ann&s 1674 & 1680, remaf-
quert bien de quel c6t£ fe naaoque de reconnoiflance a ivi le pi* vifi?
b)c(c).
* Nous avons rapport£ les divers propos que Font tilt fur les raifbns qpi
z*tt* engaglrent Cbri/tine k entreprendre le voyage deRome vers la Suide> auf-
**$*?* fi •«* V'*116 aPPri* h n*01* da *** Cb*l'*-Gujlar* (d). Void la convey-
/vet it fation qu'eut k ce fojet le cetebre Chevalier Algemoon Sidney avec la Reinc
€hnftuie' i Hambmrgy & dont il fit part k Rfibert, Comte de Leyctfrer (♦> n. Je
y, laiffiu, hi rffr-iV, la Reine (triftme kHmnbmg, ,quravoic intention de
» ft
(4) Mlm. it Grammont r /. c. pag. 99- (c) M4m. AChriftine, Tom. II. p* 16a
. for. &c
(b) .Entre e&mou Tamil: pag. 94,-97- W ^- ^ Tern. ll.p. 41. l£c< . "
(*) Cette Lettre eft datle de Brmcfm [Mr It Main le 6. Sept*mbr*de fan iffo. Je
la tiens en Anglois de la bont6 de Mr. le Confeiller Mqfcou de Leipzig. Elle fe troui
ve imprimle dans le Rccueil de- Lettits'&nd Mimorialf; public par Arthur CblHn+i
Torn*. II. p. 695. Sidney eut le malheur d'avoirdans la fuite la tfite tranche ca^fa-
fktcrr^ Mim, de Cbrijlint% T\ II. p. i& ....
CHRISTINE REINEDE SUEDE- 261
» fe rendre en Sulde avant la Diete , qui commencera le %i de ce mois Addition
: coirec-
,, ( Septembre) k Stockholm. On croit quelle a form** de grand* defleins, ^
„ dont chacun juge fuivant fet idle*. Quelques-uns penfent qu'elle pre- ia Tdm«
» ,tend i la Couronne; d'autres qu'elle veut fe contenter de la Rigence; *< *u*
il y en a qui difent qu'elle feft employee par la Cour de Rome pour fomer
la difeorde en Sulfa, & qu'elle fe fervira pour cela du m^contemement
du ?r\nceJdotpbe-Jcan (*) ; d'autres qu'elle a deflein de fe marier aveclui.
„ Je me fuis beaucoup entretenu avec elle, & je ne crois rien de tout
ceci. Elle a one grande averfion pour le Prince Adolphc , k qui Ton ne
peuc rien confier , n'&ant pas feit pour de grandes affaires
„ Quand elle refigna la Couronne, elle avertit publiquement le Sinsfi
de ne pas le faire parvenir & la Couronne, en cas que ton Fr&e mourflt
„ fans laiflfer de fils, parce qu'il n'etoit pas propre au Gouvernement;mais
i, qu'au-contraire il etoitd'un mauvais naturel , & qu'il ne poflKdoic aucune .
„ qualite propre k lui aider k porter un fi pefant fardeau. En confluence,
par un A£te du Senat, qui fut confirm* a la Diete fuivante, on dfclara
que la Couronne feroit leulement tranfinife aux legitimes Hinders mi-
les du Roi, & qu'au defaut de ceux*ci le pouvoir de l'Ele&ion revien-
_ droit au Senat & aux Etats. Ceft ce qui exclut le Prince ddolpbe de fa
i, pretention d'etre Constable (a quoi le Roi defunt l'avoit nomme dans
„ fon Teftameot) , de peur qiftatQt maftre de ¥ Armfe il n'attentit a uelque
,» chofe au prejudice du jeune Roi, ou que fi ce dernier venoit a mou-
rir , il ne tichfic de foutenir par-la fes propres pretentions. Cependanc
il en a ecrit k la Reine Cbriftine pour l'engager dans fes4nter&s, en lui
offrant fes plus grands fervices en reconnoiflance.
„ J'ai eu part, dit Sidney, du contenu de cette Lettre, & j'ai vu la 16*
ponfe ft-deffus, laquelle, s'il a tant foit peu de bon-fens, lui dtera tour
te efp^rance d'etre favorite par la Reine.
„ Un ou deux jours araot mon depart de Hambourg , je lui parlai des
„ opinions que ie peuple avoit de fes pretentions k la Couronne, ou k la
„ R^gence. Elle me repondit francheracnt qu'if n'y avoit qu un etabliffe- .
„ ment pour elle en Suide , & que comme elle y avoit renonce, elle n'y
,f pretendroit jamais plus, nine feroit fatisfaite elle*m£me d'aucun autre.
» Je M prcncfe pas ceci tout-a-fait au pied de h lettre, parce qu'elle me
», l'a die (car les affaires oit j'ai 6t6 employe ces ann^es pafEes, m'ont
fi appris a etre moins cr&lule que je ne fat 6t6) mais parce que Pimpof-
*, fibilite de rien efieftuer eft trop Tifible,& qu'elle a trop d'efprit & d!in*
„ telligence pour ne s'en pas appercevoir. Car fans parler de l'averiion
qu'on a pour fa Religion , & le peu d'apparence que les jaloux Suidois
voulufient fefier k fonchangement,aucunGouvernement ne fait plus de
plaiGr au Senat & k la Noblefle que celui de la Minorite de leurs Rois :
„ car
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.-Nv-N^-NK^ ^>v-.nx.--vV-N<-NV-W^>J^- V*NV*N<^X.*N<*Nk- a.->\-\V- ^-^- x-Ar 'K* A*'
r*) II dtoit Frlre du.Rot CBarles-Guftwe 9 dors' more depnts pea. Les Etats de
Suide avoieot 6t6 & ce Prince la* totSle de foaN^veu ie jeune Prince b£r&iitair<e. Voyeai
ces M&n. 1. c pag. 79. &c "
Kk3
*Ci MEMOI&ES CON.CERNANT
AddiiUnt „ car i.prtfent ils ont le pouvoir en main, au-lieu qu'avant cela ils d£-
ucS^t » pendoicnt de la volonte du Roi; & ils fe porteront plus difficilement
i«t Tome* „ k innover 4-prifent quelqile chofe, que quand le dernier Roi dtoit en
**"■ „ vie.
„ Ges raifons & plufieurs autres me convaiuquent que fon unique foin
„ fera de s'aflurer dans cette Di&e de fa FenGon viagere de 200000 Rif-
„ dalers par an, quelle $'£coit r£ferv& en r^Ggnant la Couronne, dont,
„ dans ces quaere derni&es annfes , elle n'a reju que la dixteme par tie:
„ & cela fait , elte retournera k Rome y ou elle a de grands defleins > (dont
„ je pourrai parler plus pertinemment une autre fois) & c eft-la quelle
„ a intention de vivre & de mourir.
„ L'Ambaffadeur-de France a ordre de lui rendre tous les fervices pof-
„ fibles, & elle s'eft propoft de refter k Hambourg jufqu'i ce qu'il ait
„ reponfe aux Lettres qu'il a Sorites k Stockholm touchant fa reception.
„ Cette precaution Aoit trgs-n&eflaire; car quoique les principaux Mem-
„ bres du Stfnat lui foient redevables de leur fortune, perfonne ne peut
„ pourtant 6tre garant que fi elle y alloit fans aucune ffcreti , elle ne
„ paflat le refle de fa vie dans quelque Chiteau en Suide, au-lieu de la
„ pafler dans fon Palais k Rome".
Cette Relation du Chevalier Sidney s'accorde tr£s*bien avec celle que
j'ai donn& de ce voyage de Cbriftinc pour la Suide, oil j'ai audi d^crit
ce qui lui arriva pendant le ftjour qu'elle y fit («)• J'ai de-m£me re-
marqu6 que la Reine y affifta aux fun&ailles de Charles -Gujiave % mafs
gu'elle fortit de 1'Egliie avec les (tens avant qu'on efit prononce l'Orai-
ReUthu Ion funebre (£). Rien n'&happoit k fon exa&itude; ou elle prenoit el-
• jifrSa^ le-mfime la peine de coucher par dcrit les riv^nemens qui concernoient
mtnt di fa perfonne, ou elle en donnoit la commiffion k tea Secretaires. Audi j'ai
tavc!es'Gu' trouvd parmi fes Manufcrits, rejus de Rome, une ample relation de ce
v.'?Ap- qui fe pafia, que je placerai dans l'Appendice, comme 6tant fans-.doute
&iil inconnu en Suide (c).
jtufujn Outre ce que j'ai eu occaOon de dire du grand Capitaine Otton Guillau*
f 4c Gin?*1* me* Comte de Ktinigsmarc (d), avec qui Cbrijline (comme nous le ver-
xdoigsmarc. rons dans Ia ^u^te) entretint un &roit commerce de lettres apres que la
Bipublique de Venife eut confix au Comte le Generalat de k$ Troupes,
j'infererai ici la Lettre honorable que le Doge de cet Etat icrivit a fon
fujet au Roi Charles XL en le fuppliant de pfermettre qu'il le retint en-
core plus longtems a fon fervice pour le bien communde h.Cbritientf.
La voici (c):
Au trds-illuftre & tr&-puiflant Seigneur* Charles, par la grace de £>ieu
Roi de Suide, des Goths & de$ Fandales, &c> fe recommaade M*rc-
Antoi-
(a) L e. Tom. 11 p. 43 £fo . (d) Mhnoias, Ts II. p. 334.
\bS Ibid. tag. 55. (e) Hifloire des Conquitts des Vinitiens
(e) Elle fe troupe dans le volume des Mff. depuis 1684. jufyu'a 1688. par 2. L. &
des Mtfcellanea HUlorica de la Reine y pag. Bruxelles.1688. p<*g- 170-J.72.
334*342-
CHRISTINE REINE DE SUEDE.^
Antoine Justinunx, par la m6me grace Due de Vtnifty qui lui fou- aajuiom
haite toutes forces de prolp&it&» * corcec*
* * turns pom
le* Tomes
„ Le Gdn&al Ktinigsmark a fait voir une G belle & fi particultere con- h * IU
„ duite, & t£moign4 tant d'explrience dans les Campagnes qui fe font
„ feites au Levant, avec des fuccis heureux & avaotageux pour le fervi-
„ ce de toute la Cbrttimtif que dans le grand deffein que Ton a form£
„ pour la commune utilite du Cbriftianifme , il lui apparcient une tres-
„ louable & trdsconfid6rable partde la gloire qu'on a fujec d'en efperer.
„ Son m&ite fingulier delate avec tant de force , qu'il en rejaillit des ra-
„ yons fur Votre Majefte, qui a confenti avec cant de g<Jn£rofitd k nous
„ ctfder un fujec fi rempli de grandes„qualit&. Nous en recevons un
j, tr£s- grand fecours, dont elle fe prive cependant, en nous le laiflanc
„ dans cespr^fentes conjonftures favorables, pour abbattre &andantir
„ 1'infupporcable orgueil des barbares Ottomans. Comme done nous a-
„ vons eu befoin du grand appui dudic Seigneur Comte, gue nous avons
demand^ & obtenu , & que nous en avons reflenti les bons effets
plusd'une fois pour arriver k une fin fi hcureufe, nous avons cette
confiance en V. M. que felon fa haute bont£ accoutumfe, elle vou-
dra bien permettre audit Seigneur Comte, comme nous Ten fupplions t
de concinuer dans l'emploi qu'il foucienc avec tant de gloire & tanc
d'applaudiflement. Le z&e ardent & divin qui accompagne le cou-
_ rage h&tfque de V. M. brillera d'autant plus purement & plus loin,
\\ que par ce moyen V. M. marquera combien elle eft toucWe de la
„ gloire de Dieu & des intdrfits de notre fainte Foi, qu'elle prend beau-
,> coup plus k cceur que tout le refte des affaires du Monde. L/obliga-
„ tion que nous en aurons a jamais dans la m&noire pour en conferver
it
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99
99
un kernel fouvenir , nous fera chercher en toutes les occafions les mo*
yens d'y r^pondre par les mouveraens d'un extreme & tris-incime
fcntimenc d'eftime & de refpedfc de tout notre coeur* Sur ce nous fou-
haitons a V. M.une fant4 parfaice qui foit de longue duree, & que tout
fucedde k fes fouhaits. Donn£ en notre Palais Ducal le 1 7. Mars 1 687*
Sign<S,
Giovanni Baptifta Nicolofi
Secretaire.
UAuteur, dont on a tir£ cette Lettref rend t&noignage aux grandes
marques d'experience, de valeur & de fagefle que ce General fit dclatcr
au fervice des Finitiens dans la guerre de la Morie (a).
II ajoute que le Vicomte de Turenne & le Prince d'Hannovre y fervirent
comme Voloncaires , & y donn&enc des preuves de leur courage. . • ;
que le Senat de Venije augments de 6000 ducats la penfion annuelle de
. KXnigs*
(a) L. c. pag. 169. 174' ^8-
atf4 MEMOIRES CONCfiRNANT
Additions Konigsmarc; qu'il lui fie prefent d'un Baffin d*or du prix cTautres tfooo
HomdoS ducats, pendant qu'on deftinoit au Prince d'Hanwre un Bijou dc 4x300
us Tomes ducats , & une Epte de 2000 au Vicomte de Turenne (*)•
1. & 11. Mais je reviens a ce qui concerne plus particulterement la Reine Cbrif-
tine. Je me fuis fort &endu dans mes M^moires fur fes voyages deputs
^ Particular fon Abdication. Cependant comme le grand Recueil des Papier s-cFEtat
Atechdr- & d* Cabinet de Tburloe (*) , que j'ai eu occafion de confulter depuis ce
lr«ntpuis tems~^' en con"ent plufieurs particularity que je n'ai pas rencontr&s
ju/^'Imo. aiileurs, j'en donnerai ici le pr&is, qui pourra fervir, partie d augmen-
tation, & partie d'eclaircifleraent pour celles que j'en ai ddjja rapport&s.
La Heine [&rit tfUtkck^ Ambafladeur de Cromwel a la Cour de Suide9
k Tburke (b) ,] perfifte dans fon intention de rdfigner le Gouvernement
entre les mains du Prince Charles *Gufiaoe fon Coufin, pour voyager
dans la meilleure partie de Y Europe. Elle parle de toutes les chofes hu«
maines, non en Princefle, mais en Philofophe & Porticu (f) Pimen-
telliy Ambafladeur d'Efpagne, apres avoir eu ion Audience de cong6 9
fut fi dnau, en parlant en Public k la Reine en Langue Efpagnek, qu'il
trembloit & avoit le vifage tout ddfait. ... (c). La Reine, ayant envo-
ye fa BibliotWque & d'autres cbofes pr&ietifes en Flandres, ne fe fou-.
cie plus de ce qui a rapport aux Belles- Lettres; par confluent les pen*.
Cons que les Savans tiroienit d'elle , cefleront d'autant phis facilement^
qu'elle-rafime fera r&liiite k vi?re avec &onomie; chofe qui lui a 6t6 in*,
connue jufqu'ki, & qui lui paroitra fans-doute Strange, apr£s les largef*
fes, fouvent mal plac&s, qu'elle a faites par le pafK (d\
Cbfffim avant quittf la Suide, le Sr. Fries, Rodent tiHollande, rap-
porta &*Helj%ngor, qu'elle y &oit arrivle cteguifee en habit d'homme*.
n'ayanc qufe douze perfonnes & fa fuke, du nombre defqueJles dtoit le!
Comte de Dobna\ quecette Princefle entra bottee dans l'Auberge, avec
une carabine fut l^paule, mais qu'elle fe d^fit de fes bottes avant que de
fe remettredans le carofle (*); que^peu de jours apr6sf die vint incog-,
nito k Hambvurg ; qu'elle s'y logea chez le riche Juif Texeira , que Pimen*
telli lui avoit recommand£; qu'elle y mena un train fort lefte & magni-
fique , & que tous les Princes & Dues des environs vinrent lui rendre
leurs devoirs j que Ton prefumoit qu'elle iroit prendre les Eaux de Spa (/);
qu'elle
(a) L. c. pag. 107. &c. 140. 169. 17± P* 203-
181. 188. 00 L* e. Tom. II. p. 184.
(b) V. State Papers of Thurloe, T. II. (<?) Et Juillet 1654. T- U* P- 4°4 £f
p. I5S- 184- 19^ 499- _
(c) F. Thurloe, Mars 1554. Tm. II. - (/) H>id* ToP- 7i- P- 35<5.6? 469.. T
C*J Ce Rccucll confide en fept volumes in folio (bus ce titre. Colletiion of tbt
State-Papers of John Thurloe Efq. Secretary of Council of the State , and afterwards of
the two Protestors Oliv. and Rich. Cromwel, digefted by Thomas Birch. London 1742, &c,
(t) Le G4n6ral Montccuculi, Ambaf&deur de TEinpereur, s'en explique dememe
T VA* ^DS fa Lettre au Chevalier Nicol* Sapedo, Ambafladeur de Venije, a qui il envoya celle
tend*. N$. de la Reine, traduitc en Mien. Elle fe trouve en Francois dans fes Mimoires, Tom. I.
XUK. p. 390.8V.
CHRISTINE REINE DE SUEDE. 265
4JuWc n'attendoit pour pourfuivre fa route, que le Comte de Sitfc Addict
ttrg^ & fon Epoufe, tous deux fort avant dans fes bonnes 'graces ; que^S^
fluoique Too puifle dire que fon a&ion eft bien glorieufe d'avoir m^pri- ie» T©m««
Idles grandeurs de ce Monde en quittant la Couronne, n&nmoins bien1, *IU
des gens la traitent de ridicule, & difent quelle fe donne au refte la li-
berie de faire tout ce qu'il lui plait (a).
Les manures d'agir de Cbrytine, un peu trop libres , donn^rent matte-
re k critique aux perfonnes de tout &at, jufque-la qu'i cette occafion Mr,
it Bordeaux , Arabafladeur de France en Angkterre , en &rivk k Mr.
Cbama Ambaffadeur a la Haye, qui avoit connu II particuli^remenc
cette Princefle en Sulde. „ Puifque vous avez , lui mande-hil9 employ £
„ toute votre rhetorique pour perfuader a cette Reine de ne pas quieter
,, la Couronne (£), il lui importe pr^fentement que vous lui fourniffiez
„ des motifs pour juftifier fa retraite, afia de diffiper le chagrin qu'elle
„ fent deja d'avoir fait ce pas. Vous m'obligerez fenfibiement fi vous
„ voulez me faire fon cararare , pour avoir dequoi oppofer a 1'opinion
5> de plufieurs de ceux qui gualifient fa pr^fente conduite de folic C'eft
„ fans-doute parce quelle eltau-deflus de leur portee, & qu'ils ne fe
5, fentent pas capables d'une pareille elevation d'efprit (c)". Cbanut, de
retour de la vifite qu'il avoit faite a la Reine a Anvers , &rit en rdponfe
k Bordeaux „ qu'il n'avoit pas trouv6 dans la conduite de cette Princef-
f, fe tant de chofes extraordinaires qu'on avoit public d'elle; qu'elle ne
„ lui fembloit pas engagee fi avant dans les int4r£ts de YE/pagne , ni fa
„ manifre de vivre fi extravagance, ni fes idees fi deftituees de raifon
„ & de bon-fens. Son deflein eft, continue Cbanut, k ce qu'elle me dit,
„ d'aller en Italic , oil elle veut fixer fa demeure, & y mener une vie
,, privee, Mr. de Cbatelut & 1'Abbe (FJflbire, qui ^toient de mon vo*
„ yage, vont partir pour Y Angkterre. A leur arrivde, vous apprendrez
„ plus de particularity de cette Princefle que je ne faurois vous en ecri?
„ re en plufieurs fcuilles. Je reraarquerai feulement uoechofe, qqi (em-
„ ble dtrange a tous ceux qui font k fa table; c'eft qu'elle propofe trop li-
„ brement nombre de paradoxes, & les foutient comme fi c'&oit k$
99 ptopres opinions, quoique, felon mon jugement, elle ne les propofe
„ que pour entendre le fentiment des autres, afin de mettre leur efprit
„ k l^preuve & de divertir le fien propre (d). Enfuite Mr. de Bordeaux
r^pondita Mr. Cbanut „ que Mrs. d'ljfiiro & de Cbatelut lui avoient fait
„ une relation fi complette de la maniere de vivre de la Reine de Suide,
5, qu'il n'y manque rien, dit-il, finon votre jugement pour afleoir le
„ mien la-deflus, & pour ramener avec plus d'autorit^ ceux qui ofent
f , burner fa conduite (*)".
Je n'ai pas trouvtf dans le Recueil de Lettres de Tburloe que Mr. Cto-
nut y ait rlpondu dire&ement, finon prds de trois moif apq&s , quand
Cbrijline
' («) Thurloc, L e. T. IL p. 452. 492. (d) L. c. de la Haye , OBobre 1654.
499. 546. Tom. IL p. 639*
(*) v. Mtm. it Chriftinc , T. I. p. (e) De Londres , tyUebu NJ54. /- t.
198. &- M P*g- <5S3.
(c) Thurloc, /. s. Peg. 549 & Cos.
TmcIT. LI
%66 MEMOIRES CONCERNANT
Additions Cbrifiine fe fut brouiltee avec lui. II marque h Bordeaux (a) „ qu'on £
fc concc ^ crit je Bruxelles que la Reine de Suide y pourroit paffer l'hiver (•).
stoTomS „ Jefuisbien fach£, <//m7, qu'elle fe foic declare ellememe fi ddvoufe
L * IL „ aux Efpagnols , & qu'elle Taic fait fi particulierement dans la Lettre
„ qu'elle m'a ecrite en reponfe k la mienne^ oil je I'avois fuppliee de me
„ permettre de refuter les faux bruits qui avoient it6 divulguls , com*
„ me fi j'avois 6t6 k Arvoers & que je 1'eufle pride de rnenager la Paix
„ pour nous avec YEfpagne. Sa reponfe, ajoute Cbanut, fuc bien hair*
„ taine & forte (b). Je ne jugeai pas convenable d'y repliquer; mail
„ je voulois cacher & diflimuler tout, jufqu'a ce que j'eufle appris qu'elle
„ avoit produit fa Lettre a Bruxelles. Alors je fus oblige d'y faire une
„ reponie, mais mefurde & refpe&ueufe....
Des avant cette brouillerie , le meme Mr. Chanut avoit dcrit k Mr.
de Bordeaui (e) que le Roi Cbarles-Gufiave avoit dlputd a la Reine le Com-
te Tott pour l'inviter k revenir en Suide, ouafe r^foudre d'aller demeu*
rer en trance; fans quoi fa penfion ne lui feroit plus payee, 1'entretien de
trois Reines de Suide (t) i la fois dtant trop a charge au Royaume. Dans
un autre rapport il eft: parte de la vifite du Prince de Condi chez la Rei-
ne, dont il n'avoit pas 4t6 content a l'rfgard du Ceremonial, & que lea
Efpagnols, en confluence des ordres de leur Cour, traitoient cette Prin-
cefle d'une manure plus que royale; que malgrd tout cela elle avoit fi
peu oeconomift, qu'elle avoit dtyk engag£ fes meilleurs bijoux; qu'on
difoit bien qu'apr& avoir achev4 fon voyage d'ltalie , elle reviendroit
dans les Pais-Bas, dont elle auroit le Gouvernement, mais qu'on avoit
lieu de croire qu'il n'en feroit rien ; que cependant la Cour du Pape &
toute la Ville de Rome y ^toient en mouvement pour lui preparer la plus
fplendide reception ; que le caroffe , la litiere & la chaife a porteurs qu'on
lui deftinoit coQtoient au-dela de foixante mille 6cus Romains; (d) qui-
tant arrivle i Konigflein, I'Ele&eur de Mayence, le Roi Cbarles II. & fon
Frere, ainfi que FElefteur Palatin, lui avoient rendu vifite; que celui-d
1'ayant invitee a Heidelberg , elle Ten avoit remercil fort poiiment, pr6-
textant le peu de terns qui lui reftoit pour faire le voyage qu'elle s'etoit
propoft, de crainte d'etre furprife par l'hiver , £vitam au refte d'entrec
en d'autres difcours que fur des matieres gtalrales; qu'elle d avoit fait
que pafler par la Ville de Francfort , accompagnde feulement de deux oo
trois Suidois qu'elle avoit amends de Suide; que le refte de fa fuite &oit
compote & Efpagnols, d'ltaliens, de Franfois & de Brabanfons, dont les
pria-
(a) DtlaHaye, Janvier 165s I. c. Ton. IL p 651. 698. 7*6- 75*-
III. p. 49. (d) ibid. Tom. III. pag. 45. 53 5*
(ft) Elle fe treuve dans fes Mimoires, Tom. Jr. p. 65. 69. 77. 88. Et Mem. (fr
Tom. I p. 45<5. Re. Chriftine, T. I. p. 454.
(0 ThurlQe , OQebre 16S4. J. c Tom.
+ZfAKi* (*) LaR.elatkm de 1'EnUde folemnelle de CMftine i Bruxelles uouvera place daut
2^^^'rAppendTce.
(t) Ces trois Reines 6toient la Veuve de Gufiosi^Adolpbtt Cici/Iwe, & i'Epoufe <fc
Cbar Its -G aft we+
CHRISTINE REINE DE SUEDE. %67
prmcipaux &oiem Pimentelli% Don Antrim it la CWtw& fon Epoufe, Don Addition
JntontOy Portugais, quelques Jifuites & Capucins. En-verit6, ditnotre*^1^
Rapporteur , perfonne ne peut gu&es regarder ce train autremenc que ies toibm
comme des Compagnons qui la menent k deflein , comme en triomphe , L * ih
par toute YJllcmagne; que le Magiftrat de Francfort auroit volontiers fait
quelque ddpenfe a fa reception, fi elle ne Tavoit refufe. On tira feule-
jnent, ajoute-t-ilf les canons des remparts pendant qu'elle traverfoit 1**
Ville & paflbit le pont, en faifant diverfes grimaces a la multitude qui
fuivoic fon caroffe pour la voir. Quand elle approcha des forteref-
fes de la Ville, elle etoit affife dans le fond a la droite, habillee en jufte- "
au-corps de velours noir , ayanttun chapeau & plumet. D6$ que le pen*
pie en fut inform^ , il fe rangea de ce cote -la pour la voir d'autanc
mieuxj mais venant plus pres de la Ville, elle cbangea tout d'un coup
d'habit, & fe revfitit d'un jufle -au- corps gris, fe mit fur la tete un
chapeau ordinaire, & fe plaja a la gauche. L'EIetteur Palatin, TElec-
trice & fes deux Sceurs eurent grande envie de voir cette Reine ambu-
lante, & la rencontr&ent k Boxberg ou elle devoit patter; mais elle hata (i
fort ion depart, que leur entretien fut tres- court. Une perfonne de
marque & de quality (continue le Rapporteur) qui lui fit la rlv&ence
pres de Francfort, allure lui avoir entendu dire: „ le peuple dit que j'i-
f, rai a Lorette, pour y offrir a la Vierge Marie le Sceptre & la Couron-
f, ne. J'ai refigne ces marques de Royaiit^ en Suide ; & ft j'en avois
„ d'autres dont je piifle difpofer , j'en ferois plutfic prdfent au pauvre
n Roi d'dngleterre". Quelqu'un ayant dit qu'il couroit un bruit quelle
avoit intention d'entrer dans un Goitre, on pretend qu'elle r^pondit,
en fouriant & montraht du doigt Pimentelli: „ U faura apparemment quel*
,f le chair de Clohre j'ai (*)'\
Dans un autre rapport vers la fin d'O&obre 1655, il eft dit que la
Reine
(*) Ce rapport fe trouve inters dans la Collection de Tburloe fous le tltre de Lettr*
f intelligence (1), dont il yen a grand nombre qui ne vatent glares mieux que nos Ga-
zettes Writes & la main. Les ayant parcourues, comme lerefte, avec aflez detention,
j'ai remarqud que les Miniftres & Agens de Cromwel. fe font par-tout fort Itendus fur
les louanges de Cbrijline pendant qu'elle £toit Reine rlgnante de Suide: mais que d&s
que le bruit fe fut rlpandu qu'elle embraflferoit la Religion C#b$lique*Rmaine > il s'ac
cordlrent & dire bicn du mal d'elle, apparemment pour platre au Protelfceur d' Angle-
terre, qui affe&oit d'etre fi bon Protejlant, que cela alloit jufqu'au fanatifme (2).. Je
Opporterai un paflage , propre i faire juger combien ceux oui appartenoient de plus
a|6s i Crmwl, 4toient infers de Bigotifme, & le confoncfoient avec la fine Politi-
que. Un Robert Stapylton , Gentilhomme de la fuite du Lord IVbitlock, AmbafTadeur
AAngleterr* i la Cour de Suide t r#pondant au G£n£ral Henri Cromwel, Fils puinl du
Protc&eur, lui dit: „ 1 believe your Excellency does remember us at the Throne
* pt srace : as alfo the Officers of the army with the refte of the faints , that God
„ would think upon this affair, and crown it with the cboiceft bleflings. • • the blef-
», fings of the Lord Jcfus be upon your Excellency and your family" (3).
* (1) De Frsntfirt9 6&ob. u$$. TburUe, i. 67. 71+ Sec. Mlm. de Cbrijline t Tom I. p.
Tom- IV. p. ss ssx.
(a) L. c Tom* I. p. ill. *$u Tom. IV. p. (1) Tkwtlet D^ccmbie itsu Tom, L p.^41.
LI a
%6Z M EM OIRES CONCERNANT
Addhtat Reine de Suide, paffant par Augsbwrg pour YItaKei ne s*y arrfita qof
Sowms Pour y vo*r ,a Maifon de ville, dont la conftru&ion fembloit lui plaSre
ic» Tomes beaucoup; que lorfqu'on lui montm la table & laquelie avoic d$n6 G*/2w*-
1 & ,lf ^Wj>** fon Pfre, elte ne put retenir fes larmes; que paffant vis-a-vis de
la nouvelle Eglife Lutkirienne, aux fraix de laquelie elle avoic contribu*
d'une bonne fomme d' argent, elle en examina les dehors (*). Le Rap*
porteur ajoute que 1'Elefteur de Baolire l'ayant invitee k venir a Munich >
elle Pen avoit remercte, avec promeffe de le voir a fon retour $ Italic i
(t) <lu'en ce 9ui regarde fes difpofitions pour la Religion, elle raontra
* beaucoup d'indifference, & aucune devotion: ainfi le terns fera voir quel*
le influence le Pape aura fur elle (a) ($).
Je ne m'arreterai pas a'toutes les autres particularity contennes dans
ce Recueil des Cahiers de Tburbc, dont les plus remarquables fe trou*
vend
(«) V. Thurloe, U c. T. IV. p. 8$. & Mini, de Chriftine, T. L p. 48*
(♦)I
gMfede
*) L'lnfcrfption, compose l'anntfe auparavant ft placie dans le Choeor de cette K*
* la Sainte Croix, eft confue en cea termes (1):
Cbtijlo cruet fixo *
Templum hoc A. MDCXXX. dirutum
Jtt lege fundmentali Sac. Rom.
Imperii Pacts Untoerfalis
jiufpiciis
Auguftiffimi Jmperatofis
Divi Ferdinand! III.
PotentiJJima Diva Chriftin*
. Suec. Gotbor. Vandal. Regime.
Felicijf. mta.
Reflaurat. conjecrat. A. MDCLllh
Sumtibus Aug. Confeff. Regum
Ele&or. Ducum. Princip. Omit.
Baron. Rerump. Moecenat. Cfvium
Quih. pro clementiJJ. promota
race recuperata Ftdei libertate
Benigniff. Piaq. Munificentia
Omnibus denique Benificiis
Crates iwmrtates H. Monument*
S. P. Q. Auguftanus Aug. Cmfeffionis
L. M fpotuUt.
(f) Parnii nombre d'autres Relations, regies de Rom fur la reception de hrReta*
V r Append dans les Villes $ Italic > nous donnerons dans rAppemifce eelle de Ton entree ft deft*
jvi. XXXI. ttjour a Bologne avec le Difcours prononc£ a cette occafion.
(5) On ne fevoit pas encore qu'eile eftt dej3 fait a Bruxelhs profeffion du QfiMK
cifme l'annte prtfc6dente. Ce fut dans cette Ipoque ft deux ans apres, qtfan remafe-
r. IAmhl. 9Ha en Cbrift™ cette indifference de Religion. Vojtcjr ma rtponfe a I* Lettre ie M*
dutXui.L. Hefoerg* & mes M&ooirca Tom. I. pag. 463. &c
' (1) Vovtt cidefliii Tom. III. par 141* I* *>ȣ' *J?A*ish*rg. Ceft lot qui a tradtet eat
eopie m'a M procure par Mr. ReMfttm, Gov- Afkmand tea dew ptcmieir Tomes de les JItV
fernear des Paf« de la Cour de HeJfe-CaJfel^H. mQXStu
JUcmbw des Actd^miet de K^nhpitri % de £tft>
& 11,
CHRISTINE REINE D E SUEDE. 269
tent ctejfr infAr&sdans mes M&noires. Je dterai feutement lesprinci- Adm<m
paux endroits pour en faciHtef la lefture k ceux qui voudront sfy*mufer j^STX,
(<*}. JLes Italiens, voyartt Ja Reiiie 4 cheval & habiflfe k moitte comtne les tome*
un Cavalier, difoient entre eux qu'elle 6toit hermaphrodite; que le Pape L " "
s'tftoit inform^ chez des Banquiers de Rome quelles fommes d'argent fe
trouvoient chez eux k la difpofition de la Reine; qtfayant appris qu'il
n'jr en avoit point, il en &oit devenu fort m^lancholique; que malgrd ce-
la il avoit deftin£ 400000 £cos pour ft r&eption , non de fa bourfe, mais
au moyen d'un impoc dont il avoie charge le pcuple; que te Pontife faifoit
toutes ces ddpenfes exceffives, dans fefpdrance d'attirer par-li d'autres
Princes qui paroiflbient avoir du penchant pour la Communion de Rome ,com-
me le Roi de Dannemarc, les Ele&eurs de Saxe & de Brandebourg , le Roi
de Snide, lequel, difoit-il, on n'empechera pas de devenir alors Roi de Po»
togne, & de fe preparer te chemm k la Couronne Impdriale; qu'on cro-
yoit qu'au bout de trois mois Cbrijlinc partiroit de Rome pour Naples, &
de-14 pour YEfpagne, oh elte prendroit le Voile; qu'&ant encore a Rome,
die marqua, a Texemple du Pape, de I'attdchement au Parti Efpagnol;
3ue pour cette raifon elle y fut peu regards des Franpois; que pour s'en
Ibarrafler , elle cong^dia PimcntelB & Don Antoine de la Cueva avec Ton
Epoofe; quelle d^clara vouloir refter neutre, n'ayant trouvtf dans let
Pals-Bas que deux fortes de gens, des fots & des ftupides (les fots 6-
toient les Efpagnols & les ftupides les fVallons (*); que la Reine avoit choi*
fi le jeune Cardinal Azzolini pour Ton Homme d'affaires, lequel avoit ob-
tenu le Chapeau de Cardinal par la faveur de Donna Olytnpta; qu'au- rede
on &oit fach^ k Rome que la Reine fe conduiftt d'une tnanifre trop hau*
taine envers les famines de cette Capitate, & montrit ft peu de z4)e pour
fa nouvelte* Religion; que quand on lui fit voir, par exetnple, la Verge
A9 Arm, elle drt uettetnent qu'elle n'&oit pas la yfritablfei parce que la
veritable rftoit d'Amandier, & que celte*ci icoit d'une autre forte de bois;
qu'un Secretaire de la Reine, de retour k Stettin, nefe faifoit pas de pei-
ne de dire, qu'efle dtoit di]k d6go&tie de Y Italic, & qu'ayant trouve cet*
te Nation contraire a fori humeur, & toute autre qu elte ne fe Fecoit ima-
gine, c*eft-i-dire feufle &Tufte, elle avoit r£folu de feretirer del ce Pais
& de fevorifer lesint&ets de la France, au-lieu d^poufer ceux de YEfpa-
gne, & d'y fixer fa demeure pour quelque terns. J'ai pourtant, ajoute
fe Rapporteur, ooidire en termes expres, il ify a pas lottg- tems , qu'el*
le tiy feroit pas trop bien venue.
Malgr^ touc ce que Ton publioit alors de bouche & par &rk fur le
voyage de Chrijtinc en France f elle s'y rendit avec fagre'ment de la Cour,
(*) Thurtoe, Tm. Ill p*g. 144. 355. 97, 185. soa- zip ^3* 33*« 4^ 4*4*
441. 628. & Tm. IF. pag. ^9- 77- 81. S07. 540. 55*« 674^ 721. 774-
(#) Ces aFtercatfcms entre Ie» Franpis flt les Efpagnolr fcffeient dire *trx JtoHenr: ,
tmo morti tutti;' matti ftancefe, e tmi i favii Spagrmli. Voyct W Mtmoires de»
latiigMc» de la Cour de Rem, pag. 248*
LI. 3
27o ;: ME^OIR^S QONCERNANT. ,
Actions & y fat ; fplendidement r^jue (a). Lockbart , Ambafladeur $Jngktm*%
^ons potr manda la-deffus a STter/or, que le Roi de fWwra & fon Frere ftoient al-
ia romei les & iurois lieues de Compiigne a la rencontre de Cbrijiine en fi grande pom-
* * IL pe, que perfonne ne fe fouvenoit d'en avoir vu une pareille en trances
que la conduice du Roi a fon dgard avok iti aufli foumife & audi ref-
pe&ueufe que celle d'un fujet envers fon Souverain. £t comme cette
reception s'accordoit fi parfaitement avec le cara&ere de cette Princef-
fe, aufli doit-on avouer, die il, quelle fuc bien extraordinaire , & extra*
vagante au-deli de toute imagination (*)• Mais ce qui facha le plus
les Miniflres Anglois, ce fut que la Reine parloit mal du Prote&eur, <5c
etoit fort pour la Paixentre la France & fEJpagne, comme le demandoienc
les vrais interets des Catboliques , & que ce fut-li un des premiers mo-
tifs de fon voyage k la Cour de France .....; que pour obferver tous les
pas quelle faifoit, le Miniftre tiAngletem avgit mis un Emiffaire auprdfj
dela Reine , pour l'avertir de tout ce qui fe pafToit....; que la Reine9
avant de quitter la Cour de France f avoit reju une bonne fomme def
fubfides que la France devoit a la Suidc. . . ; quelle avoit 6t6 magnifique*
ment reyue k Turin & a Cafal, raais que les Vimtiens, s'etoient excufes
dene'pouvoir lui (aire une reception convenable, a caufe de la guerre
avec le Turc, quelle fongeoit a pafler 1'hiver a Pezaro, crainte de la pet
te quienlevoit beaucoup de monde a Rome j quy ecant de recoup
elle y vecut comme incognitb faute d argent , mais qu'apres avoir regu deT
ppis peu environ 60000 Ecus , on croyoit quelle fe produiroit en
}>ublic (/;); que le Pape lui avoit aufli afligne 12000 fcudis par an pouij
on entretien , quoique le College de Propogandi Fide eflc 6t6 d'un au*.
tre avis ; qu'on afluroit que fi cette Reine ne fe comportoit pas avec plus
de modeftie, on pourroit la mettre dans un Couvent; que malgrd de pa-
reils bruits, on pretendoit qu'elle viendroit encore en France pour la fe*
conde fbis; que quoiqu'on pretendit qu'elle n'avoit pas averti la Cour de
fon voyage, on (avoit neanmoins pour fQr quelle en avoit icxit a la Rei-
ne & au Cardinal , & qu'elle avoit quelque propofition de Paix & faire cn-
tre la France & YEfpagne, pour attaquer enfuite & ruiner les Protcftans
a forces reunies. ...; que le Roi de France ayant &6 rendre vifite a la
Reine de Suidc k Fontainebleau$ elle avoit eu une conference avec le Car-
dinal pres de Petit bourg, & qu'i fon arrivee i Paris elle avoit ete lqgtfe
au Palais Mazarin, oil tous les Mini/Ires Strangers &oient all& lui ren-
dre
(a) Thurloe, J. c. Tom. VI. pag 614. (b) May 1657. dans Thurloe, Tom. VI.
Tom. V. p. 161. 381. 388. 435* 475* 579* Pag- 268. 356. 426. 454. 6"2I. 624, 706.
711. Eifu Mcmoires I. c. 713. 732.
(*) Ce mime Ainbaf&deur dit auffi que la raifon de fa magnifique reception en
Trance , n*£toit ni fa converfion a la Religion Catbolique , ni fon grand efprit, ni
la commiffion qu'elle avoit du Pope; mais parce que le Roi de Suide avoit deflr6
qu'elle y fftt traitie comme lui-meme eo perfonue. . • V. Tburloe, I c Tom. V« p.
*90.
CHRISTINE REINE DE SUEDE. 271
dre lenrs devoirs (*); qn'on avoit des nouvefles de Rome que le meurtre Ad«tf<m§
da Marquis Monaldefcbi avoit fort deplfl au Pap$& k toute fa Cour, &JJFV
/•m*<r*-' • 11 » i« • t- «■»• • nous pout ^
que fi la Reme y retournoit, elle n y feroit pas bien venue. J ai appns,i* Tomc#
(ajoure I'Ambafladeur Lockhart) d'un Domeftique de la Reine de Sutde% L * lL
qui eft Protejlant , que Philippe Pqfjerini (quelle devoir envoyer k Son AU
teffe le Prote&eur) eft un Pr&re qui fait ordinairetnent la Meffe chez
lui; qtfil eft k-prefent fon Confident, quoiqu'il pafle pour un bommede
mauvaife reputation , & qu'on le regarde corame la principle caufe de
Faftion barbare faice a Fontainebkau (a)...; que raalgrd cela, on ne fera
pas mal , (die Lockbart) de recevoir cet fiomme poliment k Londres; mais
que, quelle que foit fa commiffion , il ne fera pas k propos d'encourager
un pareil Envoys k y refter long-terns... Le m£me Ambafladeur manda
deux mois apres (le T\ Mars 1658) que la Reine Cbriftine &oit parcie la
veille de Paris , peu fatisfaite de n'avoir pas reju tout f argent quelle
avoit demand^, & que s'&ant embarqu& a Toulon elle avoit repris la rou-
te de Rome . • . Deux ans apres, le Sr. Ltmgland, Agent d'Angleterre fc
Uvourne% &rivit a Tburloe que la Reine, a la nouvelle de la mort du Roi
de Suide s'emprefla defe rendre dans fa Pa trie, mais qu'on doutoit fort
qu'elle y fftt admife; quelle vivoit a Rom fort retiree faute cfargent, co
qui dtoit auffi la principale raifon de fon depart; que ie Pape n'&oit pas
\ content delle; & que tous les It aliens, naturellement mefquins, nai-
moient pas les Profilytes k qui I'argent manque (c).
La fuite de THiftoire de Cbriftine a iti aflez d&ailtee dans mes M6- Dtjrht*rim
moires, il ne me refte qu'i fake ici des remarques fur ce qui concerneJ"cj^^*
la deftination de fes precieux meubles apres fa mort. Tout le monde*^*/""*
feit qu'ils confiftoient en de tres-riches recueils de Livres imprimis & ma- ?# £<Tenl*
nufcrits, en Statues, en Pierres antiques, en Peintures % en Tableaux, & '
en diverfes colle&ions de M£dailtes en tout mtftah
QuanC
(a) Mim. de Chriftine, Tm. IL p. 2. 1660.
Re. (fp. 20. (0 Celfii RiblUA. Stockholm, pag. su,
(b) Thurloe, I c. Tm. FI. p. 844. S* 6P*. ,
Tom. VIL p. S* & 896. le 23. Anil
(*) Ce fat alors que Cbriftine, apris avoir M d YAcadime Franfoife$ alia voir l'lmk
primerie Royal* ; fur quoi le Jtfuice FavaJJor St cette Epigranune li):
Exclamant mores, exelamant tempera dudumy
Prifca plant rebus qui potior a Juis 1
Urbs me regali dum maximd fede fovebit
Non alio melius deprecer effe lota.
Maxima dum laribus vifet Regina fub isdem,
Nan alio ulteriits digner bonore frui.
Qubmvivts, Chriftina, diit, quit prifca requirat?
Nil veterum titulos , nil moror a&a Patrum.
Nil gf mo. Pofteritas qua te ventura earebit
O mores, atqut 6 temporal faepe geraet.
N
kj mores t ukquw u itcm^vftn- im^ gciftwi*
f 1) V. Franfii ravaflrts f i $oc. Jefu, Opera Lib. I. «. XXL p* #*T»
rrrn1- . . . Amftclodami 17^. in foL £pigr4
l7% MEMOIRES CONCERNANT
*4<u*«u Qmnt tux Mwufcrit* , j'ai die ailieurs qu'il y en a environ cinqutnte
S**"S£' VoUiraei dans la BibliocWque de Berlin , qui faifoient autrefois partie de
ki Tomes l celte de Cbriftine, done il y a auffi une vinguine de pareils a la Bibliothe-
LiUji ssi.n. 4ue R°ya,e de Stockholm. Leur difperfion, dans des endroits fi dloigne's
' ' les uns des aiures, donne a penfer combien les Livres de la Reine furent
expof^s au pillage de ceux qui les avoient en garde; avec quelle precipita-
tion on crapaquetta & emballa fes meubles dans le terns qu'elle avoit re-
foJu de les envoyer hors de Suide comme a la derobee, fouspr&exte d en
faire prtfent au Cardinal Mazarin , a la vente de la Biblioth&ue duquei
ils avoient 6ti achet^s (a). Mr. Jourdain, Auteur de la Fie de feu Mr.
de la Croze, & Mr. Oelricb, dans fa Defcription de la Bibliotbeque de Berlin f
conviennent aflez unanimement que le contenu defdits Manufcrics .n eft
v. M4*»y gueres que celui que javois marqud k Tendroit cit£ (b). J'ajouterai en-
tin* Tbh».f" «>re >ri> qu^tant 1'annee paflfce a Brime% j'eui Thonneur & la fatisfa&ion
up! hi* *de in'entretenir avec Mr. le Pafteur Vog%% homme c^tebre en toute forte
de Literature, & particulierement dans la connoiflance des Livres rares,
dont fa belle Bibliotbeque abonde. Le difcours tombant entre autres Gar
mes Mdmoirc* de Cbrijtine, il fe fouvint d'un paflage au fujet du favant
Cfaeyalicr Portugal's Vincent Nogueira a Rome, qui avoit envoy ^ acette
Reine le Catalogue de Manufcrics d'Ahemps. Mr. Vogt avoit trouv4 une
copie de ce Catalogue &riie de la. main de feu Mr. Marc Meibmm% & infd-
ree dans un exemplaire du Catalogue imprime de la Bibliotbeque de Jean
i Decor des (Cordefius) Chanoine de Limoges, je le donne cideflous, ne fa-
chant pas qifil ait dte rendu public jufqu'icij fans -douce que les Amateurs
le liront avec plaifir (*).
Pour
(a) V. Mim. de Chriftine , Tom. Lpag. 184.
400. ff n. fif Thurloe, 1. c. Turn. IL pag. (&) L. c. p. xoi (f 129.
* (*) Sereniflim« , Potentiffima & Sapientiflima* Virgini Cbri/lirut , D. G. Sued*.
Gotthiae, Vandalise Regins, fed & alibi latiflimi dominant!, Aitempfianorum MIT.
Catalogum ipfiusmet Majeftatis jufTu confe&um Romd mittit humUiimus cUens, Finceih
tius Nogueira, ipfis Kal. Augufli MDCLI.
JElianus de inftruftidis aciebus. In Mathematics n. 17.
Anafiajius Bibliotbecarius. In Hiftoriis n. 204..
Andrea Corjali deila Cofe delFIndia. In Mathematicl n. i&.
Angelus Politianus de adipifcendis bonis Moribus. In Philof. Mor. 0. 38*
Antemii Aureliani Archite&ura. In Mathematica n. 27.
-Antonini Pit Imperatoris Itinerarium, In Mathematics n. I.
Apollonii Philofophi Graeci Sententia de Cicerone. In Rhetoric! n. x86.
Afconius Pedianns. In Grammatica n. 34.
Auli Gcllii Nodes Attics. In Rhetoric* r\. 148. 149. 150.
Adamantii Sophifts Phyfiognomica. Inter varia n. 14. in I. claufo poftremi abaculi.
Agatbemeri Geographia. In Philofophi! n. 4. in IV. interfeneftro claufo.
Anonymus de vi Numerorum. In Philof. Naturali in IV. inter fen. n. 10.
De Ccelorum proportions Inter Expofitores Sacra? Scripture n. 38.
Declaratio & expofitio Portuum forte Patrum Grsco vulgare, inter Patres n. 148.
De Ponderibus& Menfuris. Inter Expofitores Scripture n. 3a.
Liber Mufices. inter Varia n. 18. in II. claufo poftremi abaculL
Liber Mufices. ibidem n» 19.
Schollk
CHRISTINE REINE DE SUEDE. 473
f f Pour ce qui Kgarde les Statues & Buftes antiques, Mr. Celfius a d& Addittoas
couvert qu'il en eft relW a Stockholm dix-fept Tfites de marbre & neuf de £ Co"cc* -
* * * ^ tioos Dour
tioni poor
bron- les Toimet
LSeU.
■. Scholia antiqua in Dionyfium. Inter Pogtas n. 26.
Apoltobri Athenienfis Grammadca. Inter PoStas n. 2. in poftr. abaculo.
jfyollmii Pergmi Mathematica. In Matbem. n. 4. in IV. interfen.
Arifhxenus & alii de Mufte*. In Mathem. n. 2. in IV. interfen.
dtbenaus de Machinis. In Philof. n. 36. in I. claufo pofterioris abaculi.
. Jjlottius de Mufidu In Matbem. n. 34.
Cajus Manilius cum Commentaries Inter PoStas n. 7. in XV. abaculo claufo.
Cenhrinus Eques Romanus de Pianetis. In Philof. Mor. n. +u
- Demcritus de Aichimifl. In Mathem. n. 14. in III. interfen.
Eutocii Jfcalonita Commentaria in Libr. I. Archimedis de Sphaer4 &' Cylindro. In Ma-
tbem. n. 4. Latina.
Epbefiimj Grammatica. In Grammat. n. 1. in III. claufo poller. abaculL
Euclidis Mathematica five Speculativa. In Math. n. 1. in IV. interfen.
Libri duo Elementorum. Ibid. n. 15.
Mizinus de Stellis & Motu Planetarum. In Mathemat. n. I.
Idem in Rhetoric* n. 182. Idem in Hiftorici n. 170.
EypficLes in Euclidem. In Mathem. n. 9. in XII. abac
Hero Alexandrinus de Spiritibus. in Mathem. n. 13. & in Philof. n. 15. in I. clauf. abac
poft.
Hermits Philofophus contra Philofophos Gentiles. Inter SS. PP. n. 154*
, ldeni in Phaedrum Platonis. In Philof. n. 1. in IV. interf, claufo.
Jamblicbus in Nicomachi Arkhmeticam. In Mathem. n. 7.
Joannis Curopalata Syndpfis Hiftoriarum ab Imperatore Nicephoro ad ImperatorerxT
* Ifaacum Comnenum. In Hittor. n. 9. & xo.
tfoarmis Qantacuzeni Imperat oris Graect, deinde Monafticam vitam profeffi & Jofaphat
appellata Opera. Inter PP. n. 149'.
Jojepbi Briennii Philofophi Oratio in Annuntiationem Beats Virginia. Inter Expofitores
Sacra Scripture n. 25. in II. interfen. cl.
Item ali© Orationes Sacrae ejufdem , in eodem numero.
ffidori Cara#«i. Diftantia Parthic». Inter Expofitores Scripture Sacra n. 38. in III.
interf. cl. .
Lexicon Gr cecum. Inter varia n. 8. in I. clauf. poftr. abac.
Idem Graco-Latinum. In Rhetor, n. n. 12. 13. 14. 15. 16. 17.
Marcus Pilus de Rebus mirabtlibus OrientaliumRegionum. InHiflor. n. 153. &n. 182.
Sti. Marci Opera. Inter Expofitores Sacrae Scripturan. 29. in 1L interf. cL
Nicomacbi Ifagoge in Arkhmeticam. .In Mathemat. n. 15.
Kicolai Cabafila Expofitio Miflap. Inter S. S. Patres. n. .152. & 157.
Origenis Expofitio in Evan gel ia. Inter Expofitores Script. Sacrw. n. 12. in I. interfen. claufo*
; * Idem in ptimum Regurn. In Sac. Script, n. 6. & inter SS. P. P. n. £7.
u Idem in Evahgelium Matthaei. Inter SS. PP. p. 86.
Idem contra Harefes. Ibid. n. 145.
Ejufdem quaedam. Ibid. n. 151.
Peppi Mathematica. In Mathem. n. 2.
Pollucis Onomaftlcum. In Rhetor, n. 0.
Ptolomai Mathematica in Philof. Natur. n. 20. & inter Expofitores Scriptural Sacra
c. 27. in If. inrerf. cl
Ejufdem Harmonia & alia. In Philof. Nat. n. 21. & 22.
Idem de Circulis & Parallelis. Inter Pofitas n. 26.
Sexius Empiricus de Materia ChimidL In Mathemat. n. 12.
Tbemiftius Sopbijla de iis qua fub Falente Imperatore accidcrunt. In Philof. n. I. & J.
in IV interfen cl.
Tbeon Plstoni* Interpres. In Philof. Nat. n. 18.
. Ejufdem Commentaria in Ptolomaum. ibid. n. 19.
Tme 'IK M m W
*74 MEMOIRES CONCERNANT >
Adaitioiis bronze , dont celles d'HoMERE, deZsNON, de Demostheke, de
iccoxrec- C ice ron font excellentes (a). Outre la belle ftatue de Diane, dot*
ks^TomS Chriftine fit prefent i Scrvien, Ambafladeur de France au Traittf de Weft.
u k "• pbalie , il eft parte dans les Tranfaftims Pbikfopbiques de Londrts d'une
Pi&e finguliere, qui, par ce$ mots graves au-deflbusf Ex regiis Cbrijlt*
nee tbefauris, prouve qu'elle lui avoit appartenu (b). Les Journaux lit-
tcJraires ont remarqud que dans le Mu/eum Antiquarium Ildefonfiae inftruc*
turn >b Pat r. Aelli 8* Lafcari , (imprinrfen 1751, infol.) plufieurs Pieces anti-
ques, que Chriftine avoit poflectees autrefois, fe trouvoient en eftampes
avec leur defcriptions particulieres. Mais corame je n'ai point vu cec
Ouvrage , je dois rae contenter de Pavoir indiqu£.
Quant aux Gemmes, ou Pierres antiques gravies, & chofes qui y font
relatives , faifant partie des Cabinets de Chriftine , il en paruc , il y a dix ans ,
un Volume in folio contenant des Tables imprimtes fous le titre de Mu~
faum Odefcalcum. . . . du nom de Dom Livh Odefcalcbi, Due de Bracciano.
Mr. Marictte a bien raifon de taxer la negligence des Editeurs, non feu-
lement de ce qu'on n'y trouve aucune explication des Pieces qui y font
xnarqu&s , & que la nature des fujets auroit rendu tres-curieufe ; mail
aufli qu'on n9a pas meme daignd mettre de Tordre dans Parrangement des
figures, qu'on a jettees comme au hafard (c). II fait des plaintes, dgale*
ment bien fondles, au fujet du Cabinet du Seigneur Antoine CapeUo9 Nch
ble Written^ qui par preference publia en 170 a fes Pierres Talifmani*
ques , qu'on nomme Abraxas , fans aucune explication qui en donne la
moindre intelligence. Elles font prefque toutes, ou ddpendantes ducul-
te fuperftitieux des Bafilidiens & d'autres H6r6tiques Gneftiques, ou de
ces Amuletes & Talifriians que les Anciens regardoient comme des prd-
fervatifs contre les enchantemens, ou comme des moyens f&rs d'obtenir
raccorapliflement de leurs deGrs. On me permettra de profiler de cette
occafion pour avertir le Public que le Landgrave Charles I. de glorieufe
mdmoire, P^re & Prote&eur des Sciences & des Beaux- Arts , ftant k
Venije au commencement de ce Siecle , fit Pacquifition de cette Collec-
tion de Capelby & la plaga dans fon Cabinet k Caflel, lequel S. A. &
Mgr. le Landgrave Guillaume fon Fils, aujourd'hui regnant, a augmen-
ts d'autres Morceaux rares dans le meme goto, & de tres- belles Ptece*
antiques. Pour ne pas fortir de mon fujet, je ne m^tendrai point ici
fur fa fuperbe Gallerie , oil Ton trouve des Tableaux exquia des plus
grands
(a) Celfius, /. e. pag. 96. &c. (c) V Mariette, Trdti des Pierres gr§-
lb) V. Phiiofoph. Tranfaft.r»i7sr.^. vies, Tom. Lpog. 2S5. 287. &c.
Ejufdem & aliarum Mathematteorum Prolegomena in magnam Ptoionrei Synta&ifl. I9
Mathemat n. 3*
Tbeodofii Grammatfca. Inter varfa n. 8. in A cfauf. poftremi abaculf.
tftruvius de Archite&uri. In Mathemat. n. J 6. 23. 24. 25. 2<S.
Vocabu'arium Grsecum. In Rhetor, n. 10. & 16.
Xcrufbonde Equorum velocitatt. Inter varia n. 8. in I. dauf. poftrem. abac, poll totcrifcm.
CHRISTINE REINE DE SUEDE. 275
grands Matures, & de prefaue toutes les Ecoles. Addition
Quoique je me foil amplement expliqu£ fur les belles Peintures de la * COTTtem
Reine, il laut pourtant que j'y revienne k caufe du rcproche „ qu'un le^T©^
5, Auteur du metier m*a fait, que malgrd f&eodue de mes Mtf moires , L*u-
„ je n'avois pas fait la moindre menuon de ce Trefor emport^ a Pro-
t> g**t ^ de la liberality mal-entendue de la Heine, qui en avoic fait
„ prdfent it Bourdon, Peintre FraHfois, & du mauvais uiage qu'on avoic
„ bit & Stockholm de celles du Corrige... (a)". Mr. JVinkelman e(k bien
fait d'examiner un peu mes M^moires , avant de me faire ces reproches.
Pour s'lpargner bien des recherches 9 il n'avoit qu'i confulter la Ta-
ble des Matures. II y aurok vu que je n'avois pas pafE fous filence le
fujet qui lui tient le plus £ coeur. Non feulement il en auroit 6te mieux
inform^ quant a 1'hiftorique de ces Peintures; il auroit encore 6wit6 les
fautes grofiWres.qu'il a faites, en adoptant les contes borgnes que deux E-
crivains Franfois en avoient hardiment debits (*). Ce qui me fache le
plus par rapport au r&it du Sr. JVinkelman 9 e'eft qu'en copiant fon Piga-
niol fans autre examen, il n'a fait qu'entretenir le Public dans les prijugdi
& les erreurs oft fon Auteur fa conduit, fans confid&er que les Poetes
& les Peintres fe refTemblent fort, & que par conftquent il faut 6tre fur
jes gardes a l^gard de ce que ceux-ci avancent dans le genre hifcorique.
Cm/line ayant engage k Amfterdam une bonne partie de fes Bijoux »
Pierres gravies & Mraailles antiques (f) , le Roi Charles XL les fit rea-
rer k Stockholm apr£s la mort de la Reine ($). Nous avons dit que le
Cabinet de Medailles de Cbrijlinc s'ltoit accrA par celui de I'infortunl Roi
Charles Stuart. Mr. Wife le confirme dans fon Ouvrage Numifmatique,
public depuis. II y dit que fon Fr£re le Prince Henri l'avoit achet£ du •'
(a) V. Winckelmans Ntclabmung . . # vrages de Peinture £f de Sculpture, pog. %.
$u Imitation des ancient Greet dans les Ou- 53. 101.
(*) II me flche fort de remarquer ici qpe Mr. le Comte de T^Jin, grand Connoif-
fcur en Peioture & autres belles chofes,. foit tombd dans la mime faute (1), abufd
fans-doute par les mimes Ecrivains Francois. Car quant A ce que Mr. Winkelman Ac
Hagedorn difent de feu Mr. le Baron Horleman, celui -ci n'eft pas encore reconnu
pour Auteur claflique • *
(f) Elles itoienc en dlpAt chez le Banquier Renriques pour quarante-huitmille toif*
dont Tlnventaire glnlral fe trouve dans les Mifcellanea Hijlorica Mf. de Cbrijtine, p.
366. ftc. a Rome.
' ($) v- &$** 1* c. p. 117. & 157. Soit que ce fftt de ces M&lailles, ou de celles
en double en or t que Cbriftine laifla a Stockholm a fon depart de Suide, il eft apparent
que par la fuite des terns on en avoit oubtfi une partie dans certains ciroirs a la Cham-
bre de Finance?. On les d£couvrit par hazard en 1719, & le Chef de ce Dlparte-
inent, qui s'entendoit mieux en Monnoyes courantae qu'en Medailles antiques, ravi
de cette trouvaille, fit jetter au-deli de mille Pieces dans le creufet, & en fit battre de
belles AMdailles modernes pour une partie des prcTens deftinls aux Mini fires Stran-
gers. 11 en auroit fait autant d'un plus grand nombre, qui fe retrouva apris, fans k
Stfeflfe qui lui en fut faite. Mais par malbeur la plupart des Pieces confervles ne
font que des Padeuanes.
(1) V. fat Uttfu, Tom, L pag. i«, Edit, Allen,
Mm %
»7* MEM 0 1 RES CONCERNANT
Addition* cel6bre Gorlmis , tnais que ce Tr^for, qui cbnfiftoit en trente milte MS*
dont^m dailies des plus rares, done quatre mille en or, fut entierement diffipS
les Tome* dans la Guerre Civile, & que ce qui dchappa des debris aux Orftvres^
L *lL fervit a enrichir d'autres Cabinets, &en particulier celui dela Reine Cbriy
tiney qui en fit acheter, fur tout des M&laillons (a).
Ce n'etoit pas par oftentation qu'elle ramaflbit toutes ces beHes cho»
fes. Elle en connoiflbit tout le prix. Elle les regardoit non feulo
ment comme un delaflement d'efprit apres des occupations plus impor-
tantes, mais audi comme trds-propres a dclaircir THiftoire, la Geogra-
phic & la Chronologie ancienne. Elle les communiquoit a ceux qui par
vocation font deftin£s a en inftruire le Public. Auffi les premiers Savant
de fon terns lui rendirent-ils la juftice qu'il ny avoit ni Bibliotheque, ni
. Cabinet de Raret&dont Tentrde leur fftt plus facile que les (lens, &
dont its puflent profiter avec plus de liberte & de fuceds , tanc del
Livres imprimes & des Manufcrits , que de tout ce qui avoit rapport
k la belle Antiquitd (b). Au refte j'ajouterai ici l'tinique Medaille
que j'aye pu trouver de cette Reine apres Ja lifte de celles que Tat
infer&s a la fin de ces Memoires. Elle n'efl que moulee & de 1 in-
vention de Jonas Hambrausy dont j'ai rapportd ailleurs plufieurs parties
larites (c). La tfcte de la Reine eft entourde d'une Couronne de laurier,
avec cette legende , Cbrifiina D. G. Suec. Get. VanA. Regina. Au re-
vers fe lit ces hexamecre: MatH vcl arte polens dominatur Pallade major;
FExergue porte , J. -Hambraus. Ce Savant la pr^fenta k la Reine quaad
elle vint a Paris , en 1656 (*}. En voici rempreinte.
(<0 Dans ItPriface pag. VII. du Cata-
logus Nummorum antiq. Scriniis Bodleja-
Bis recondit* par Mr. Wife.
(b) V. La Preface 'de pneftantil & ufu
Numifinatum aotiquorum par Ez£ch. Span-
heim, premiere Edit, a Rome 1664. in 4.
Et Celfii Biblktb. Reg. Stockholm, pog*
X13. 122. £fc. & mes Memoires , Tom. IT.
p. 83. 6f 149. Et V Append, p. 36. 53. &b<
(c) V. Mem. de Chriftiue* T* L p. 252.
289. n*3Zi. fife*
S638.
(*) Cefl Mr. de Berch, Confeiirer de Ta Chancelterie <te Suide9 qui a derouvert
cette Medaille dans le riche Cabinet du Roi de France i Paris, & qui m'en a donnd
rejstpieiote^
TABLE
CHRISTINE REINE DE SUEDE. 477
TABLE ALPHABETIQUE
Des-Noms de plus de trots cens Terfonnes difitfrentes, auxquel-
les la Reine CHRISTINkaVrrtf des Lettres en Su^dois,
Allcmand, Latin, Frangois & Italien, inf&e'es dans ks To-
mes III. f£ IV. de ces MAnoires.
(Le» Lettres qui foot fans notnbre de pages n'ont pas e'te' infe'rees
dans cette Collection. )
A.
Pag.
*7
ibid.
28
ibid.
III.
245
247
468
»53
IV,
IV.
. Arts. Tom.
Atafania dello Spirito S. 1678. IV,
de' Midi JOrvidto.1680.
degli Arcadi.
Clementina. ...
Albitzi (au Cardinal) . Jain 1667. HI. 287
Alexandre VIl( Pape) 1 7 Oft. i6db. 229
au inline 22 Nov. 1660. ibid.
au m&me fans date
an mfime 8. Fdvr. 166*2.
au mfcme 8. Mars 1(56*.
Sa vifite cbez la Reine *
24 Mars 166%.
Lettre de Cbriftine
A ce Papele 5. Ofh 1667.
Alexandre VllU (mi Pape)
fans date 1682. III. 471
Albert C*u Comte d')
fans date T667.
au mfime 22 F6vr. 1668'.
au meme fans date 1668.
au m£me 3. Juill. 1677.
au meme 2. Aoiit. 1682;
jftofro (au Due d') 18. Ocl 1687.
Amatrice (au Prince d') 19.
May 16CT3.
Anne- (d la Reine) de France
24.061. IG47
P. VAfpend. N. VIII.
Anonymc (Lettre & un Prince)
31. Aoftt 1679. IV. 73
Appelbom (au R^Odent J Ha-
rald. 30. Aoik. 1667.
Appetmaw- - - 14 Ao&t.. 1668.
Atcbcvtque de Palerme & de
Seville, rj* D4c. ttfflr.
* au- ineme 18. Avr. 1682.
au meme ri. Nov. 1684.
aum&ne 30. Juin. 168$,
au m£me 17. Nov. 1685.
AJForga (au Marquis) Vice-
Roi 31. Mars. io"74. IV. I J
Avclbur (?r\nce d*) 67 Juill' 1669. -- gr
au mfime faiw dace- -• -- - *s*
*8*
3<>3
ao4
17
36
85
87
8S
III. 3X9
IV.
36
37
ibid.
38
ibid.
des Pecfoa^
net. .
>~ ,. , „v . Ans* Tm' F*&- Table A!
Azzolino (Cardinal d') fans date IV. 150 phabltique
Adolpbe-Frtderic (Due de
Meklenb. Mars 165a -
Aiolpbe-Jean (Prince Pa-
latin - - 1654. •
Albitzi (Cardinal) - - Oft. 1684. -
Alibert AoQt i68r. -
Attieri (D. Gafpar.)Aoftt 1688. -
Alvito (Due d') • - Ao&t. 1683. -
Appelbom - • - - May 1649. •
ArOgons (Tietxo ) Vice- Roi.
Marsi67r.' - -
au meme - Janv. 1672. -
ArcbevSque de Damtete OcT:. 1673. -
- - -de Tarente Janv. i'68b\ -
Azzolino (Cardinal) D6c. 1661. -
au meme - • Janv. 1 662. -
Azzolino (Marquis) - • FeVr. 1^79. -
5irfJifiMfn(iPhil?ppe)Avril. 1682. IV. 33*
Barbaro (au Procureur ,
Aguftino) fans date 4$
BaJfadona(au Procureur) -
18. Juill. 1668. 7*
au mSme -- - fans date. - ibidi
BMt (S&iateur de Snide)
8. D£c. I665. HI. 2tf5
au mSme if. Aoflt 1667. 297
au meme - f. d. i<5tf8. t'99
au m&nero. Ao&t 1668. • ibid*
Bayle-(b Pierre) - - - 1686. IV. 129
Bevilaqua(jm Nonce) 1 8. Avr. 1679; BI. 515
au m£me - - - • 1679. - .- 5 iff
au m£me i£. Avr. 16*79; • - ibid:
Biancbi, Virtuofo,- - Dec. iU6r. IV. * 8*
5«fli'(a PAbb6) 20. Juill. 1686. - - **"
Bon/fr (au Grand
TYeTorier)24. TuilK 1668. III. 307
Bonvifi (au Nonce) Aoftt. 1670. 4*9$
Boronteo (au Comte
Carlo) 9. Jui'n\ raff*. W. 5*
Bouillon (au Due de)
fan? date 1676*. III. 464*
M n* % am
*78 MEM 01 RES CONCERNANT
Tabic Al-
phaWrique
dec Feifoa-
?0g.
bil
• •
266
167
2pS
296
»3
H
tu mime ibi<
Bourben. Voyez Marq. del Mente - -
Bwdelet (* i'Abbi) Janv. 166$. 111.
au ininae - Fevr. 1665. *- •
au mime 10. Sept. 1667. • •
au mime 29. Oft. 1667. • •
au mime 28. Tain. 1679. IV.
au mime 29. juin. 1679. - -
au mime 6. Nov. 1674. IU* 49*
au mime io. Sept. 1675. - - 493
au mime fans date • - • IV. 23
au mime 10. Mars. 1681. • • 1x2
Jroif (au Comce Pierre)
76. May. 1667. III. 277
Brandebeurg (J PBlefteur
de) Tans date 1675.
au mime fans date. - -
au mime 24. Janv. 1688.
au tnime fans date. 1688.
au mime fans dace. 1688.
au mime 4. Sept. 1688.
Mrmora I la Haye 6. Juill, 1686. IV
aumime 16. Nov. 1686.
au mime 7. May. 1687.
au mime 8. Nov. 1687. III.
au mime - Fivr. 1688. IV.
au mime 7. Aotit. i638.
au mime 1. Janv. 1689.
au mime 5. Fivr. 1689*
Breberg (iAntoine) - May.. 1687. IV.
Buy - de PoUgne - - Janv. 1673 UL
Barbaro(?u Procureur) Juin 1674.
au mime - - - 1638.
BaQkdona (au Procureur)
Nov. 1667.
BAdt (au Sinatenr) - Nov. 1662.
au mime plufieurs au-
tres Lettres. 1668.
Baldecbi (*Sgr.} - - - Fivr. 1681.
Btrberino (Cardinal) - Mars. 1662.
- Juill. 1676.
- - - - 1678.
- Janv. 1664.
May. 1663.
Bevilaqua (Nonce)
au mime •
Bidal (au Rifident)
Bmelli (AAntoine)-
Bonfi (iVAichev&qucdc
Touloufe.) 167 1.
au mime. - - - 1672.
Boremeo (au Comte Renate)
Fivr. 1672.
- • • (au Comte Vito) Juin 1676.
- - * (au Comte Carlo)
Nov. 168(5.
au mime. - Mars. 1687.
Berri (au Giniral) - May. 1687.
Brsndebourg (4 l'Elefteur de)
Juill. 1668.
Bufak(i la Marquife de)Oft. 1681.
Bu9imerfi(tu Cardinal) Nov. 1673.
4«
486
159
161
161
163
133
148
149
46S
153
IH
15$
156
14a
455
Am. Ton. Pag.
Cebeliau (au Dr. Jean) Lettre
d'ennobliffement Juin 165** - • -
V. V Append. Num. III.
Qmtelmi (au Nonce du Pape)
12. Oft. 1680. IV. 9$
Caprtra (au Giniral) 17.
Nov. 1685. • - 80
aumime 23. Nov. 1676. • • 81
aumime fans date 1686. -ibid.
Ctrdintux (du St. Collige}
aux mimes f.d. 1667. III. *85
aux mimes f. d. 168*3. • - •
Carpio (au Marquis del) Vi-
ce-Rok 4. Janv. 1683. IV. 40
aumime 13. Fivr.
1683* - • 4*
aumime 20. Mars 1683. * Ibid,
aumime 29. Sept. E. A. -114
& la Vice-Reine
29. Avr. 1684. - 97
au mime 4. Nov. 1684. - 5*
aumime 19 Mars 1685. -* 98
aumime 16. Juin. E. A. - 51
au mime 20. Nov. £. A. - 52
Carton (Savant Francois)
14. Aottt. 1688. • 68
Caftelmaine (au Comte de)
4.O6I. 1 787. IV. 64
Cafttl'RodrigB (au Marquis)
22. Juill. 1667. - 70
Cederkrans (Secretaire) In-
ftruft. pour 4. Fivr. 1679- III. 512
au mime 20. Juill. 1680. IV. 102
Celi (i Giulio) 10. Aoftt 1661. IV. 7
Cbmut Ambafladeur de
France.) Fivr. 1654. - • •
V. V Append. N. XXIX.
Charles -Gufttvc r Comte Pa-
latin) 20. Juin 1651. IV. 218
au mime 24. Juin. £. A. IV. 219
au mime 7. Janv. 1652. IV. 220
Sur fon enterre-
ment. 1660. - • •»
V. V Append. Num. XXVlll.
Cbtrles XI. (au Roi de Suide)
14. Oft. 1662. - - .
au mime 6. Sept. 1664. • - •
0*rles II. ( Roi d'Angleterre)
Mars X649. • - -
V. V Append. N. XIV.
Cbaulnes(zu Due de) 8. Sept 1666. III. 275
- . (aiaDucheflede)i9.Sept.E.A. - ibid.
Cbigi (au Cardinal) 8. Flvr. 1662. • 248
- - • - .(«i Due Mario) f.d. 1667. • *8<S
- - - (i laPrincefle) 21. Juin E. A. • 287
- • • I la mime. 29. Join E. A. - ibid.
- - au
CHRISTINE REINS DE S U E D E. ttf
\Jns. Tom. Pag.
% ; . au Priear Cbigi* - E. A. - ibid,
CHKffc (Reine)Difcours fur
Ton Abdication en 1654.'
T. Mtf #mL N. XXIX.
. ..- fur l'dtat de Suide 1667.UL 178
• - - - fur I'infulte fatte ft
Hambourg. 1667* - -
G** (aa Cardinal) 1688. IV.
CUeaux (aa G6n<ral de l*Or-
dredes)f. d.i668.HJ.
au HiSme. - - f. d. 1669. -
Cky (Relation au fujet de)
27. Kvr. 1669. - 400
CWfcrl (au Secretaire d'Etat;
29. JuiiL 1 6 jo. IV. 77
Cologne (J I'EIefteur de)/. d. - 76
Colema(zu Cardinal) 2 9. Nov.r687.IV. 66
• - . (auVice-Roi, Constable) Cd^ - • -
au mime 19. Mars 1689
Corraro (au Procureur) - - - f. d. - - 71
Court ou Courtin (au Sr.) f. d. 1678. IV. 20
au mime ji. May. 1679. - ibid.
au m€me -.-fd. ---- 21
CVoy (ail Due dc) - - - f. d. 1679. III. 4$9
Carina (ft ia Marquife
de), Avj. 1686. - - - -
Carplno (au Prince) - - Avr. 1676. - - - -
Carpi* (auVice-Roi) - f.d. 1686. - - - -
au mfirae - Juill. 1687. - - - -
au mfime - Sept. E. A
C«flati(auP.J^fuite)4.D<!c.i66K - - - -
Cajjel. V. HtJJe.
Cbarlis XI. (au Rot de Suide)
Oft. 1672. - - -
au mime - Mars 1680. • - •
CbarUs Louis ft l'Eieft. Pal.
' Avrii 1646. - - -
ai4 mfime - May 1674. - - -
Celonna (au Cardinal) Juin 1661. - - -
- - - *u Conn&aWe. Oft. 1666. - • -
Condf(zvL Prince de) Nov. 1688. - - -
Conti (au Prince de) Oft. 1666. - • -
• - (fttaPrtnceflfcde)Sept. 1664. * - -
Cor rare (au Pjociueur) Juiil. 1 668. - - -
d.
Dannemar* (au Roi de) JJ
J*vr. 1650. IV. 257
au mfane - • 1652, * - • -
V. V Append. N. XXV.
DavMfrn (aa Secretaire)
2. Fivr. i0$g. III. 227
Dobna (ft la Comteffe de)
29. Juin x668. - - 393
Dfmn#«ttft (au G£n6ral)
25. Oft. I6*7» I V. 86
Jtomtt<(* i'Archevtque de )
- ^ Oft. 167** • -
337
455
4$*
49
*?
pfabltiqoj
• -A*. T*w. Pig. net. 4
B/waf* (Catherine) Prin-
cefle de Hejfe f. d. 1668. III. sot
Erneft (au Landgrave
- de Hejje) 29. Juin 1686. IV. 13*
)agne(*u Roid») 3. Juiil. 1661.III. 13ft
le {au Cardinal d*) f. d. 1669. - -
Mque (4 1') de Culm.
18. Mars 1678. -
• - * d'Eiebftad* 19. Oft. J669.
• - - deJefi. • 11 Nov. 1684. IV.
- - - de Lao*. - 6. Juiil. 1669. - -
<* • - de Marfeille. - f. d. 2678. - -
• - - de Fratijlau.
18. Mars 1678. III. 45$
Evifue (il')dc Bauvais Tan v. 1680
- - - de CuliH - - Mars 1673. • - - •
• - - de Munfter. V. Furftenberg. - - .
- • - de Panne. - - May 1671. - - - -
% . • de Strasbourg.}?. Furftenberg. . i
» - . de tfrrtfs. - • Nov. 1685. - - - •
• -- -de rVurtzbourg. JurlLi669» - - - • ,
F.
Fertinand (au Grand-Due de j
Jtyirafif.) f.d, 1669. HI. 33*
V. Tofcane. -
Ferrary (ft OQavio) 2.2. Nov. 1677. IV. 18
Filkaia (ft Vincenzo) f. d. 2684.- * 4*
Fonfalida (au Comte )
28. Ao4t. 1687. "85
Forts (k I'AbW). f. d. IV. 68
Francfert (4 la Ville de) f. d. 1688. - 77
Furftenberg (4 i'Evtque de)
5. Oft. 1667. 9
an mfime. - • - 1677. IIL 510
Frideric (au Due de Holftein)
Mais 1635. - - - -
Fame/* (au Prince & ft la
. Prtacefle de) - - Juin 1667.
au m&ne - * D4c. 1676. ...»
Fonfalida (au Comte) Nov. 2686. - - - -
G.
Galdenbtad(m Secretaire)
. f. d. 1687* IIL 461
Galen (ft TEvgque de Mun-
jfcr) 16. Juill. 1667. IV, 71
Gamlalonga (ft la ComteflTe)
Avr. 1679^ - - 89
Gardk (au Grand-Chancelier
Magnus de la) D£c. i6<58- IIL 33JF
- - - - (au Cpmte Pontus de
la) 8* Mars 1667. HI. «7*
Geer
<&&>
U £ MQIHIft. jC;ONC JE R N ANT
VaLte Af. r *" ^rtJ' 73?W1, '*
j^igdL Geer (de) •«*■ May. 1681. IV. 105
d$*Pafon-: Girottrf (au Sr.) - 17. May 1687. - - 6*2
*•*■ (^jflBf^al'AinbafladeurJ - f. d. - - 42
au m&me 7. Mars 1668. • * go
r au meme 7. May 166*^ - ibid,
au me'me 11. Juill. 1671. - 91
au me'me 11. Sept. 1783. - - 117
Gmfagne (au Due) 29. Avr. 1682. - - 96
au m&ne 17- Juin 1681. - - 97
Gualio (au Codite Qalcazo)
• • . - •' 3. Jllill. I66I.HI. 233
au mime 8. Oft. E. A.- - 234
aa meme 15. Qcl;. E. A.- - 244
au m&ne 19. Nov. E. A. - ibid.
au m$me L d. - - HS6*2. - - 250
Guiilaume 1IL (au Roi) . .
22 Janv. 1689. IV.
; • jins Tom. Pag.
;H#Xa> JringeOc de)f. d. i688.IV^ 7*
- - - au Prince de He/fe
. Hbeinfeh 29. Juin 1687. - - - -
Holjtenius ( a Luc) - - Janv. 1657. IV. J
BUdubcim (au Suffragant de)
F*vr. 1662.
89
93
ibid.
£tif/2? (a la Duchcfle dej Mars 166&.
Gujnw (P» OQHjingo2l) ■«
J*. Janv. 1682.
.au meme 21. Avr. 1682.
GwwJ (au Sr.)>- - - - f. d.< j<5?8. - -
Gemini (au Due). - .- Janv. 1658. - -
GiuJiinitniLaqMarquis) Avr. 16W, «. -
Gran*(au Marquis) -- May 1683.. - -
Gregori(zu Prince deSa) May 1665. - -
Crimani (a TAmbaff.) Juin 1683. • -
au meme - F£vr. 168$. -
Gylienjliirna (an Secateur
George) Mars 1678, -
3a«cW{auPereJPrieur) f. d. 1668. III. 340
* .' 'au m£me •-- f. d. E. A', - - 342
aumeme - f. d. E.A. - - 347
au meme 3. Aout. E. A. - - 353
^ au m&ne 10. Aout. E. A. - ibid.
3u meme 24. Aout. K. A. - - 35s
au meme 3 1. Aout. E. A. - 356
- - • au meme - f. d. E. A. - ibid,
au m£me 9. Nov. Eh A. - - 577
au m&ne 15 De*c. E. A. - - 379
au m£mei2 &26\
• • . ' Janv. 1669. - fold,
au meme 2. F^vr. E. A. • - 380
au m&me 19 & 23*
F£vr. E. A. - ibid,
au meme - - Mars E. A. - 382
au meme - - - E. A. - 384
: au mSme 15. Juin E. A. ibid,
au meme - - - E.A'. - 388
au me* sue <5. JuiH. E.A. - 300
au m£me 27. Juill. E. A.' ibid,
'au mSme 4 Sept. E. A. ibid.
aum&meadfin. anni 1678. • 391
'Heinfius (l$\c /) - 1 Mnrs. 1652.IV. 235
au mime 2. Aoftt. 1682. 35
I.
ibid.
192
*5«
Jean-Cafimir (aii Roi de Pol*.
gne) 4.0a. 1661. III.
- - - alaReine. de Poloqne 1661. -
Jcan-Cajimir (au Prince)
1. Janv. 1638. IV.
au m6me,25.Fe*vr. 1639.- -
aumemeJi2.AvrilE. A. - -
aumeme n. Sept. E. A. - -
au meme 8. Oft. E. A. - "-
au meme 16. Oft. E. A. -. -
au m£me 21. Oft. E. A. - -
au meme - - Nov. E. A.
au me'me 21. Juin 1540. - -
au mSme 9., Sept. E. A. ,-. -
au meme U\ Sept. 1641. - -
au jnejene', Fevr. , •
Mars i& Juin 10*43. - -
. . . " au meme 29 juill. 1643. - ■
aumeme 30. Juin 1645. - -
. au meme - Janv. 1647. - -
Italic (aux Princes d') - - - j6d2.UI.
Jean-Cafimir (au Prince Pa-
latin) Mars 1637. - -
au m£me 1. Janv. 1^38. - -
~ \ \ au memetplufieurs
Lettres f. d. 1642* -«.
au mSme - - f.'d. 16& -«
" au meme, plufieurs . .
\ \ Lettres f. d. io"44» • -
aumSme troisLct- '
tres. 1646. - ■
au mSme- - May 1648. • -
Imptrtali fan Cardinal) Janv. 1686. - ■
Innocent XL (au Pape) - - - 1686. - -
yuliers (aU Due de)- - Mars 1664. " '
au mSme - - Sept. 1565. - «
au me'me - * Nov. 1666. - -
au meme - - Juill. 1682. - -
K.
Kdningmark (au Comte de)
20. Avr. r685. IV. 86
au me'me 27. Avr. 1687. - -ibid.
au mime 20* Sept. 1687. - 75
Kurd (au Sfeateur) -- Mars 1664 - - - -
L. />.
CHRISTINE 'REINE.DE SUEDE. zU
Ant. Tom. Pag.
Umene <* Francois de}f. 3. 1Af4.IV. 43
* - - ■ au mftne - - £ d. ' * - - 44
au mime 19. Avr. 1684. - ibid.
&#sM(i PEmpereur )
30. ftill!. 1661. III. 231
tu mime 10. Fivr. 1662. - - 228
au mime 23. May 1676. - - 489
Licbmftiin (au Pf ince de)
• / f. d. - • * IV# 80
Lteny (au Prince de) 12. Mars H*7*.- - 9*
• . (*laPririceflede)ia.MarsE.A. ibid.
Lima (au Comte de )
21. D&. 1665. ni. 268
au mime u Aoftt. 1666. - - 269
au intone i I. Sept, E* A* - - 170
aumime 23. Oft. E. A, - - 27*
au mime 22. Janv. 1667* - - 273
Lobtwitz (i la Prtacefle de)
11.Janv.1676.IV. 94
i>ratfw(auDucde) 19. Juin. 1683. - - 74
au mime 14. Sept. 1686. - ■ 84
au mime - • f. d. E. A. - - 84
Louis XIV. (au Roi de
France) x Oft. i66r. IIL 235
" aumime 21. Die. 1665. • - a<*8
au mime - - f. d. 1678. -.- 5H>
£l#oM(iFEmpereur) Sept 1660. - - -
Lkbtei\jlciti(au Prince
de) Avr. 1677- - - - -
I^nft*(aiaDucheffede)f.d.i678.
Ligny (auPrmcede) Aodti674. - - -•
" au mime - - Oft. 1678. - - -
. . M.
Jfofc(auGrand-Maitrede) •
'2. Mars 1669. IV. 82
au mime 21. Avr. 1679* - - 82
Mfynto* (au Due de) - f. d. 85
• ■ au mime 2. Sept. 1675. - - 9J
l ; - au mime 3. Sept. 1678. ill. 520
\ > - - au mime 19. Oft. E. A. • - 522
- au mime 2. Not.
bis. 2686
Ant. Tom. Pag. TibteAfc
Mmbia (au Doft. Jean) phaWtioue
-•-.;- 4. Oft. 1662. IV. 230 de*«fe*>
Moclbnbowg (au Due ***•
de) 19. Die. 16J6. IIL 46$
Jiaftcl/fauCardinalde) Nov. 1688. - - 335
Molgar ( au Comte ) 5. Juin 1683. IV. 82
au mime 4. Aoftt 1685. 52 -
au mime 26. Juill. 1687. - •- 83
Modcns (au Due de) £ d. 1662. III. 259
JftAtofe (au Prince de)
- 15. Mars 1667. - - 276
Monaldefcbi (au Comte)
23. Mars 1680. IV. 24
Monu(fi\x Marq.Horace Bout-
- - - bouueOdiverfesIo-
ftruftions pour lui. 1672. III. 41s
- .aumime n.Juin. E.A.
au mime 13. Nov. E. A.
aumime £ d. - • E. A.
au mime 5. Avr. 1687.
. au mime 26. Avr. E. A.
•• - au mime 1 3. Mars 1688.
• • - (i la Ducheffe de)
- JhilL 1688.
• • '«(abDucde)5.F^vr. 1689.
Maranna (au favant J. Paul) ■
22. May 1688.
Marie EUonoto (* la Reine-
Mere)29.Nov.i636.
Matakn* (au Due de)
27. Avr. 1675*
IV. 99
III. 463
IV. 137
- - 60
- -• 100
- - 61
- - 10
- 68
• 67
92
de-mime • - - • E. A.
de-mime E. A.
de-mime • - • • • E. A.
Lettre aumime
. £d.E.A.
au mime 25. Juill. E. A.
. au mime 3. Sept. E. A. -
r au miine 17 &
24. Sept. E. A._
au mime * - f. d. E. A.
au mime 8. Oft. E. A.
au mime 22 &
29. Oft. E. A. --
au mime - - f. d. E. A. •
au mime Oft. &
Nov. E. A. -
au mime Die. E. A. -
?u mime 7* Janv. 1673. -
aumimei8.Fivr. E. A. -
[au mime - - MarsE. A. -
Inftru&ions au
mime 1676. - -
Lettres au niime 1677.-
au mime 3. Avr. E. A. -
au mime 1. May 1677. -
aumime2i.May E. A.
Monte (au Marq. Jean
Matth. Bourbon del)
Lettre 25. Sept 1688. IV. 142
MotUtcQculi (au Comte)
17. Mars 16*72. --78
au mime 27. Avr. 1675. IIL 488
' aumime- - f. d. 1675. - ibid.
au mime 23. May 1676. - - 490
" au mime 2. Juill. 1678. IV. 94
au mime - • £ d. - - -
Mmfiril (Procureur de
Ven.) 11. Avr. 1676.
au mime 26. Avr. 1685.
au mime - - f. d. 1686.
au mime 1. Mars 1687.
au mime - - May E. A.
au mime - . £ d. 1688
N* Jfo
■ - 419
• - 42J
--4H
- - 428
- ibid.
'- 43i
- ibid.
- ibl£
- 438
- 440
• 444
• 451
- 452
ibid.
-45S
- - 502
• 506"
- ibid.
• - 508
- ibid.
95
17
83
62
74
rfa ME MOIRES CONCERNANT
Am. Tm. Pag.
jbSwaJS Afa^Mn«(il*Marquife)
MonttueCtu Due de> Mars 1683. -
Janv. 1658. -
MkuU-EAtmtt (i la Rei<
t - - oc-Jdere) • • •
• i * . Lettre - - - Jtec. x*36.y-
ci*qLettres*laini'
. ' • me • - i$3> -
1 . .) . denize. A la minie; i6&. . *:
feize a\ la wtae. rttigg* - *
^ - • i htmfaac Janv. 1640* -
Mattbey (au Marquis) Die tf$t. *
J*i/f»l(au:Sgn). * Nov. 167& - • •
Memmo (au Sr.) * - - Oft. j«7^ ♦ -> >
AfiaiCalaMai^uife) JuUL'ftlfc * • -
.: ':; ' .N. : ../
JT«w*(au) de Cologne"
* * " ii. Tuffl. ■tUffi. III. 231
fiu JB&HC22.K0V. 16?4. - • 4<*7
- amine - • Fivr. 168?. IV. 76
Jbnf *(au) d' Efpagne 3- JuilL 166U III. 233
aumeme 18. Janv. r6di. - - 245
4u inime J9- Nov.' 167*. IV. 14
au mime 15' Avr. 1679* HI- 5i&
Jfaitf (air) de France • Juill. T678. • • 51a
J«wcffCaui)de'Na^les28.Avr.i67i). •- 457
9a mime 3. Juin. E. A. • ibid.
aumeme 10. Mars 168$ IV* 50
au m&ne 14. Avr. K. A. - - ibid.
J6n«d(au) de Pologne
4. JuiD. 1 6 6S. III. 339
au m&ne 14 &
28. Sept E. A* • - 408
au m&ne - - £ d. E. A. - - 372
an mime 9. Mars 1669. - - 381
au meme 23 &
30. Mars E, A. - - 382
* au mime 13 &
27. Avr. E.A.- • 383
* au m&ne 25. May E. A.- • 384
•aumeme i, 15. -
. & «9. Juin E. A. - ibfd.
au m&ne 6 &
13. JuilL E. A.? • 389
au m&ne 3 &
24. Aofit E. A. • - 390
au m&ne 6. Sept. E. A. * ibid,
aii mime 14. Die; 1669. - - 389
Jftitf#(a;u)deVienne3. JuilL x6di. - - 231
au m&ne- 4. Oft. E. A.- - 241
au mime 21. De*c. El ^V.- * .^^
au m&ne - - f. di 1675. - .* 495.
aum&nc 15. Avr.«S70, • • Si&
Jfowmta'a (au Due
de) acv Oa itf6tf. IV. &t
4N.N; - • - :.- la'Aofiu ifai. - - r
au inime 3>.*Avr. rtf 69. . - -
%. " " ai&mSme ^q.Kq*. 1672, - - 14
-Au. Tm. Pat;
k *u meme- - £ d. - - iv, 44
n au m&ne - - C A 1687. - • .
A^s^suiVice-Ligat) Avr. 16*3. - . .
Neubwrg (au Due de) May 2663. - - t
au mime - Nov. 1676. - - -
au »&n^ - Die, 1678. - - .
JWw*(aiQde CologneJanv. itftfp, - . .
»1i -
*^fW*U^^ries.Avr. 16B4. - - -
j . tfu, neme, r. May 1671. ■• • ^
au mfime - Fevr. 1672. - • •-
Nu»aiHin*iiues(iy- Juill. 1667. '* - •
Cl^lrMi / all Gioi^ c .
t •; *vertfdui:.G6fa.) 7;juini68o. IV. 104
j ■ " * 'to Mmej,. Aoiit. J682. - - joj
.,f Au.uiiraei<5.Janv. 1683. •'• 102
'aumfimeai. May E. A. • - joj
.au meme ia. Avr. E. A. - - H*
aum&ne u. Sept. E. A. • - u<fr
* *au mime jr/Dic. . xiS8Sf - -.ijf
: aw3jime23.Mars i68'6/-*^ 5$
;aaij&&iieis..May.E. A. - - 119
'laumemeis. Mars 1687. - - 56
CMwgeCau Prince d') .
22. Jaav. 'Mb « - 157
Oxenjiicrna (au Chaa-
ceL Axel) Juia i^4j. • ^ . -
§ftfmi» (au Sr.) - - D£c 1678. - - • -
r/wwa (au Margins) - Aoik 1687. ~ m m ~
Pofarin (i fErefteur) - i - 1646. - - - -
y.VAppend.N.Xri.
au mime 19. Mars 1674. - - 7*
Ftlhvicini (au Maj-quis}; ,
Si.Janv. wS^ ^- 99
, . . . aujp^me --CcLj6j88. - • 47
Air»<(auDtw dOia.G&litftf* - - 88-
. auia^nw K3u>M*rei686. - - 53;
au mijne 2.iA»r* 1689. • • x«
faUrmt (i V Archev^que
de) f. d. ifigj
Paul(9» Comte cte Sl.yoa. KKjfe III. 34.9
Parelfc (au Marq.) 29* thic 1685. IV. 9ft
PolQgui (au &oi .4e) 4% O& x^S*. IM. 237-
-•j- • (A U ae&je. .<te).4i 0£L *66u • ibid.
-T - (aux5Sdo.ami«4c)It^Li66«..- • 34T
(auxPrelats de}- JtfIS E^A, - ibidf
... tovNoblffle de) Oft. E> A.
Pompn* (auMiniftre de
- > . • France) Janv. KS77.
au mime ^ . f. d. . - -
« . . «| mime - g. Ipffl. 1657,
au mime - * f..d. jC78^ - 49>
^•ffjCoM J>«c) - - xl Oft. 168a • - js
au mime - - ~ • -,1 * . ^i. -
ibi£
- 28$
ecu Riia i i-N-fe aE^E^BX i&jul&.dl£, 4«to
141
fufendorf(iS*A.) - rft i 1686.IV.
/atfttx (au Baron de) - May 1687* IV.
FatoNf* (Ala Princeffe)Juin 1668. - • -
Mtotorffau Marq.) - f.d. 168*.
ta mfene • • - Avr. 1688. - • •
PalliotH (au Marq.)- - Avr* 1688. - - •
Parelk (attMArq, de) - f. d.
Panne (au Due de) * • Oft 16*4. • - •
- - (A laDnebefife de)deux
• Lettzess609. • • •
+ - (autocide.) m - * Juill, 1671. • • -
aumfcme deus Let-
tres-- 1675* - - •
au mftroe - - Nov. 1676. » • •
auui&nedeux Lee- •
• tres 1577* - • ■
au mtmeFivr. ft
Nov. 14579. • • •
au mftne - - Janv. i<58i. - - -
- au m&ne Janv. &
Sept 1684* * * *
au mime troii Let-
tr es 1685. - - -
aumfate - - May 1687- • - -
au mime - - Tuin 1688. - - -
pmpbilie (wl Prince) Sept. 1666. ~ • *
PbUiffi GuiU. (A i'Ei. Palat)
Juill. 1685* • • *
I l'Eleftrice Janv. 1686. - - -
-JtyM<A 1'AHoTe • - - JuOL 1669. - - -
Pleuenberg (A Mr.) • - Mars 1664. • • •
Jtorfsfotf (au Prince) f.d. 1680. IV. «i
. . am»flme27^ Aotit 1680. * - 106
Jkdi(au Sgr.)r - 16. D4*?684- - - 47
Miama deSuide (Ala) r668. HI. 335
Jtowni (au Virtuofo) 7. May i<568- IV. 10
Jg/foftif (Al'Envdy*) - f. J. 1668. III. 304
. . aum&nele 13.24.
- - - 27- * 3i- JoW- & A. • iM4
au m&hc > 10.
x6.&.2f/Ao&t. E. A. - - 313
aamtai£,fept Letv ;*
Ur^s. Sept E» A.-- 323
aamtmejtroisLet-
tres. Oft. B. A. • - 330
aurofime,qiiatre Let.
tr*s.D*c.E.A. - • 333
an ip&ne f quaureXetp- :
?' ./i .y ^ .ores • - F4vr*itf$»V gj*
an niton e,trois Let* , i\
•: * - • ,rr--\ .-iCies - Mars E'. A. • • 40a
. , aumtare as. May 1669.- *■ 40*
au m*ute 4. JuilL E. A. -407
. riojntae 3 ft zo. :
AotoE. A. • Ibid.
au mtae - *. Oft. E. A. • - 408
: .. / " I . itto*n4m* i4.Man i67i. -409
aom&n* 31. Aoftt x67S* ? - 4*°
junta* tySept 1677: UL 411 ]feuti«i*
• 413 * *■*••
ibid.»*
au m&ne 18. Die. 1677.
au m&ne 3* D^* 2678.
(Al'AbM)9*Tuill. 1667. - - 188
ilHCamiik) 14. Sept E. A. - - 289
Jlyckius (A Thdodbre) f. d. 1686. IV. 240
Jfa£4o(auComteGiov.JF£vr. 1672. • - - •
Jtfliafvir(ilaPrinee(re)Juin 1684.- - - ?
Rtmgoni (A Me. Barbara.)
Die 1663.- - - -
• - - au Marquis - - Nov. i6Stf. - - - -
Jb*Mrft/i(auGouvern.) Mars 1671. • - - -
au mime • - Oft. 1674s
A#/ii(AMarcellode) - Janv. 1686.
Rtfittboc (A l'Envoy*) plu-
• - - fieursautresLet-
- .• tres, danslesan-
. n6es 1668 A M70. - • • -
457
519
67
250
70
69
89
- 49
- 13$
40
96
486
487
Santini (A 1'AbW & Secret)
f. d. 1678. IIL
au mAme - - f. d. 1679.
au m&ne - ^ £ d.'- .- - IV.
£tttyt-{au Due de) - - £ d. 1662. HI.
au in toe 27. A0AU663. IV.
(AhDucbeflede)
22. Sept E. A. - -
i la mtoe 4. Oft. 1670. - -
Alam£me&au
Ddcde)2i. Nov. 1684.
(auDucde)24.
Juill. 1685.- -
Saxi'Lanxtnbmrg (au Due
de)-- Juill. 1682. - •
(4 la Ducheflede)
iZ. Juill. E. A. - -
SUverkrwia (au Sr.) 28. Die 1675* M-
aum&ne 30. Mars 1676.- -
aumtoei<5. Aoftti68i. - - 46a
aumfane29. Sept 1685* IV. *39
Stlari (ATAbM) - 10. Ao&t 1664. III. 8
Sparre (au Baron) - 8. Mara J667. * - *70
*en^(auComte)i4.Juin 1668. • -3pr
au mime - - f. d. E. A. • ibid*
Stronzi (au Due) - - 8. Avr. 166a. IV. 48
£utft (A la Hegeneede)
8. Oft. 1636. - - • -
am Gsand-Echao-
c\ .-••■■ fon)8. Die r6s3
h* - AlaRigence26.MayE«A. - - - •
Alam&ne- • - • 1668. IIL 335
*% A laReine-Mire - 1672.. - 415
Sabimitu (au Due de) Janv. 2684* - • - *
Salvias (au Cbanc. Adler.)
Sept. 1648. - • • -
Santa (>«e (au Sgr.) Janv. 1686. - • • •
Stntmi (A TAbW) - - - f.<Ll«87. -.-.v.
Sanmina (au Marq.) . May 1688. - - - •
ems.
a84 MEM OIRES CONCERN ANT $c
jAu. Tm. Ptg. ■ ■ ■ Ant. Tm, Pag:
Saptd$(l rAmbai&d.)^. Musi 1054 2Vx«Ato(ABnaMd>deaxLet- . ..
S#v*yt (-au Du* de.J t -i-Juio i«s. • - . . Mi.-/i.\.-- \ ■ -.u vte».i&ji., . . 1
- aii meme deux Let- ... .{«i mieine- - DddaaBj. .- « .;^
,•..•-• tfe«>' -.16 ?'*,•*- A. -J*j«fi»(aflGraDd.Ducde.)JuiDi66ii.+ -.-^
• a la Princefle Loiii- - . so iu6rae — Die. i66p. - - -.
fe de) Nov. 1873. . . - , . • . atuneme&ptLet,
au mime deux Let- tresde 1670a J679. -- .'-
tres-. 1675 an mfime dix Lettres
a la Princefle, Juin 1676. - - - - .depuis 168* a nSM.. - - - -
&7v«ftrwja (au Sr.) • - May i67<5 ilaGrande-Ducheue
au meme - - -Sept. j68o. - - - - • . de)quatr« Lettres1 1684. .-> --
au Difeme- - Sept. 1683 V •
Skatnderf (m Comte de) • .--•■• V.
deux Lettres 1664. - - • - Valemunt (au Prince) - - - f. cf. IV. 66
Severina (A la DucheiTe de Vallitr (au Procureur de Veni.
St.)*-OcL 1687 -• . .i . fe.)Mars I68+.- • 42
Strnpp (au Secretaire) - Mars 1(64 Venije (alaRepttbl.de)Nov\ ii56i.III. 152
Suede (ataJMgencede)Janv. 1638. - • - • Vutlatdi (au Comte Romoaldo)
r* ..-.:,,. Noy. I686.1V. 66
1 . au meme- - Janv. 1687. • • 99
~ , , «. u j n, . *. ,„ -Fto/tf (4.1a Marquife ) 16.
7>r/e»(au Chevalier de)£ d, 1667. IV; 61 v ^ -OcLitfailH 470
au mfime 8 & 22. U/feJKau-Comt* Corvitz)
, • *"»«««• "I. 275 ... . . -Mars 1661. -- 230
• au m*me F6v* « VoigtQ ];Aftrologue) - f. «L 1689. IV. - -
au mime Mare & au m&nb . L d> + , s . . Jf
• •• * »^2 Itf84, /W««aw(au Prince) deux
aumfimePeyr.& . Lettres r686 --- -
» V»i r. EW • " "4'"6 WfcwJ»i(auMarqufc)Juiil. 1688. - - - -
Tirra JAwwCi la Duchefle ^rter(au Procureur) Nov. 1676.. - - -
de)Aout 1684. - • 43 ValTmau- - - Voy. Walanw - -
Textira (a Emanu«») 1. May 1606. III. 269 r«Mau Marquis del) Nov. 1673.- . - -
avntaeplulieun ^(auViceroide Naples,
ExtraitsdeLet- . \ delos)luH»- '«79- - - -
tres 1672. • - 4*8 - -• au mfime - -fan. 1680. -.- -
aurafime en i673-i«78.- - 481 jnfemi (m Cardinal;, - Sept. t6&3.- - —
- ■ au mfime - - Avr. 1687. IV. 14* yijc<mti\za Marquis)- - Oft. 1680.
: aumeme deux Let- c J. . • Vwmftne&aiaMaf-i X
tres 1688- . 144 quite.. Sept .«S83.
.• -. .au ni*me - - f. d. E. A. - . 145 *fc«itf <ao Majqais) - u 6& 368i; - - - -
... .a* meme- - Mars 1689 - • 14S /.. ■ try ": ' :f-
. . aa meme ----- 1680.- • 166 ,'•* ..• .•; \V. -:
y^ma/CaoMarq.deSt.) -. jfi/iwinCauCoime)^ WIK W4.IIL 47*
W V*.r _'»*Jy'""*KS..--iJlS (.,:--.,Vaurteme^t'AoutE.A.. ibid!
Jk>n* (JU Grandee de) aa m4me u ^ ^ R A . .
... 24. Nov. 1665. - - tf3 - : - • . au mente - 8. Sept. E. A. - ■ 475
au mfime - . Jmn 1671. '■• 8 * mfime tt, Sept,:B; A. - - 477
--- - a«m£me.-Sept.j675.J • 467 ;.:-../ «,, m4ma tp Niv. E. A. -479
mrrrfmej. AVr. 1677; - - 79 HVwatJf^lProfciDai.'^aneSMV. 57
.--- ./ au meme- . Juin 16^ - - 48 w&fuftn (a*M!alftrb)ir^.i ui *'
c - • . - w meawdtuxLet- . s; ,. . J .A h •,.... - ^c. 1672. - - iS
V »• Vl «: aJ-> J?? 1d* '."J54 ?l #«r*<«u Ma»«HaI) -- ft a;7tM8.III. 31a
'"" <t0 *#***) z- ■•'■■- ■■ • • i au meme ->"^: d::B^A. . . Jot
• •- 26. Mars 1669. - • 73 : V ...'•• v ^^
.23#r<OT Boron deJi«BVS f6«4. ^ k t i- ; t , > A. . ...... ,,„,
.T«ri*» (au C3ieva1.de.) F<W.i676.- i .^ .- J^««*x<j«ltf'ri«B>)_t iV^*^. IV*. 47
- - - -.v.j; k.. ••-• '.• ..-. ..tu.i.-..i c.i. • • .c"-)i 3-"A.i2 MtSaiiu
■'Vi sn.: . . AP.
APPENDICE
D E
PIECES JUSTIFICATIVES ET RELATIVES
A U x
MEMOIRES CONCERNANT
L A R E 1 N E
CHRISTINE,
Tiroes des Archives & des Regifires.
Lejquelks Je trouvent cities dans Jes
TOMES III. & IV. dcsdits Memoir*.
Nd 3
itqnetatfie le4trin<PGl*«icelier ei» cetfcerdecafiont & la4tlpofffi*de
»iiia _ nni rpmnlif H'flHmirarinn rnna r»nr aim AllrAn^ 1a k/%nViA.m- *1'~« ▲.
ra#w*que*taiS!fcs
la Reine, qui remplit d'admirariontous jceux qui eurent le bonheur d'en 6-
tre tlmoins.
De la vivacirt furprenante de Ton efprit.
De fon jagment extraordinaire, <
Elle n'admiroit qu'avec peine, & miprifoie ce qtii itoit mdprifable*
Elle donnoit le jufte prix k touu. .
Elle avoit une ancipachie naturelle pour les Nairn & pour les Bouffons*
Son affiduit* k l'&ude.
Son infatiable defir d'apprendre & de s'inftruire de fon devoir*
De l'amour qu'elle avoit pour les Belles -Lettres.
Des progrts qu'elle faifoit dans les Sciences > dans lesLangues <trang&re*t
& dans toutes les Connoiflances.
* De la facility avec lftquelle elle concevoit les chofts les plus' difficile*. "
Du Join que Ton prit k bien cultiver fes nobles inclinations.
Du mlpris quelle faifoit des pouples & aucres antufemens proportionate
i fon &ge & k fon fexe.
De fon difcernemenc e& .tout.
De fon goAt fin & ddicau
De la manilre done elle partagtoit la ]ourn6e« '
De fes Exercices*
De fa grande agillrt & difpofitidn k tou* les Exercices: elle 'ma^ioit une
tpie & un ^chevaraufli adroitement & vigoureufement qu'aftctm autre ,
& droit avec une merveilleufe juftefle.
Son rrfpeft pour la Reine fa M6re. ' **
Elle avoic beaucoup d'amitig & de confiance pour fon Prrfcepteur & fes
Gouverneurs, & une eftime extraordinaire pour le Grand*Chancelier» quel-
le Icoutoit avec un plaillr extreme.
Elle n'aimoit pas les corrections, & n'en fouffroit que de fon Pr^cepteur ?
de fon Gouverneur & du Grand-Chancelier; fe moquanc de tout ce que lui
dtfbitnt les Femmfes, & m£me fa Tame, Elle vouloit qu'on lui rendit rai-
fon de tout, & ne s'opinikroit jamais quand on lui faifoit voir par raifoa
qu'elle avoit tort.
De fes divertiflemens.
Elle m^prifoit toutes fes Fetnmes, & s'en moquolt: elle aimoit les bel-
les Filles & haiflbit les vieilles, mais elle n'avoit aucune confiance ni aux u*
nes ni aux autres.
Elle avoit bonte de converter avec les enfans de fon (tge.
Elle vouloit tout favoir, & avoit un defir infatiable d'apprendre & de fe
lendre habile.
Elle n'aimoit de TEcriture Sainte que le Livre de la Sapience & les Ouvra*
ges de Salomon, qui lui plaifoient infiniment.
Ce fut par tes Livres qu'elle prit la resolution de s'abftenir du Via.
De fa fobritt* dans le boire & le manger.
De Taverfion infurmontable qu'elle. avoit pour le Vin & la Btere.
Du cb&timent qu'elle re^ut de Ja Reine fa M6re pour avoir bu de l'eau de
rofte.
De fa grande Ub4ralit6 9 dont die donna des marques dans fa plus tendre
jeunefle.
Elle r^folut de fe rendre digne de fa naiflance & de fa fortune par fon
application & par fes travaux.
. Des grands fenttmens que la lefturc de la Cyropidie> de Quinte Curce & de
YHiftoire Romaine luiinfpiroit.
Cyrus, ALFXAJmte, Scipion & Cesa* itoient fes Hiros, & elle les e£
timoient plus que fon P4re. Ce
C H R I S T 1 N E HEINE D £ S U E D E. *8j>
•:Ce*;qae dirfi beur^ufement Air cela te Grand-Chanceifer Oxenftlenu. Appeadi*
Sa profonde diffimulation 9 qui trompoit les plus habiles dans fa grande de pieces
f&fceft? b^a fa inajoriw*. ' - ' "«^a*
De fa propret* & de fon bon goto dans fes habits y mttes d'un grand
mlpris poor ces bagatelles.
Elle haiflbit Its miroirs, difant qa'ils ne lui montroient rien d'agriable.
Du pea de. terns quelle mcttoit i maneer , k s'habiller & i dormir.
Reflexions qu'elle faifoit toutes les tois qu'elle dtoit affile fur le Trd-
ns; • > '
Sa paffion pour le Jet*, & la g*n6rofit6 avec Uquelle elle jouoit.
CUe quitta enticement le jeu auflkdt qu'elle enqra dans la Rtgence, & par
quel motif.
Sa paffion pour la Chafle, dont elle ufa de* muffle que du Jeu»
De i^averfion qu'elle avoii du Mai.
Son amour pour le C&ibat. Cet amour fut la premiere difpoGtion k la
glorieufe converfion de la Reine.
Son premier penchant pour \* Religion Catbotique 9 vint de $e qu'on lui a*
▼cut dit que VEgtife Catbaliqut ne pernrettoit pas aux Laiques de lire la Bible.
EUe-fiufbit aux gens ua mtfrite du C^iibat , & elle croyolt le Furgatoire~
Elle dit, en fe recriant, k fon Pr^cepteur : hi! que cette Religion eft bel-
le! fen veux fttre. On voulut lui donner le foufet pour l'avoir dit; mais
fa Tame, qui devoit faire cette execution, fe repemit de Tavoir tentd fans
effet ; la Reine ayant &j& neuf ans, ne vouloic plus le fouffrir.
* Elle dttft iititepide* rien ne l*4tonnoit,
* fcitt amour p*ur ia Glpirefc pour Jes grapd^ chofe*. ,
Son inclination pour les Armes , pour la Guerre & pour la fatigue.
Son indignation cdntre fon Sexe. - - #
Elle avoit une incapacity poficive pour s'appliquer aux occupations & aux
ouvrages de fon Sexe. Elle faifoit ,defesp<rer li-deflus toutes fes Femmes,
fe moquant d'ellea & de leurs occupations.
On ne pouvoit rien fuppofer k la Reine, k qui tout ce qu'on difoit,
<toit fufpedfc. Efle ne eroydit jamais rien, qu'apr&s fin avoir do\xU long*
teriW. " * • , . .
De fbn art jneroilkuxi conucritre le mdrite & les difruts de tout le moa«
de.. ■■..".. -./•«'.) l .1
De fa Religion.
De fa noble fierrf.
Elle eftimoit & mdprifoit ce qui <toit digne de T6tre.
Des difauts de 4a taille. . . >.
Dp fon abord heureux & charmant.
: De fa bonne grace dans toutes fefi, anions.
De cette Majeft£ qui lui <koit fi naturelle.
c De fa cMlU^ iStde fon honn«tetd. ' \ ; ■
* Elle fe faifoit refpefter, admirer, aimer & craindre de tous ceux qui *-
Toient Thonneur de l'approcher.
'• De fes maladies. m
Des accidens qui lui font arrives*
Des grands 6v6nemens.
De fes viftoires ou pertes.
De fon temperament ardent & imp&ueux, nn pen enchn k la mflancohe
& k la folitude: ce qui ne paroiffoit pourtant pas dans fa converfation.
De fa promtitude. * - * • t
Ses dtfauts: la coWre, l'impatience, 1'orgueil, & fon mipns pour les
homines & les chofes, qu'elle ponfla trop loin. Elle atfpnfoit trop les
T0mIT. Oo bi«-
ugo MEMOIRES CONCERNANT
Appeftfict bienftances ordinaires ftablies dans le Monde, & ne s'y vouloit jamais aflii-
de Rices jettir*
jufti***. j)u penchant fatyrique quelle avoit k la raillerie, & de la fafop terriUf
4oflt ckto Ven.acquitfoir. --- ... ) 3 ..
Des G&n£raux qui commandoient fes Armies en Ton nom.
Des Forces de Mer oti de Terre qai fe rdflcontr^rent alora. .
De l'admiration & l'&onnement qae fes vcrtus biroiques & fan grand mi-
rite avoienc fait nafcre par- tout*
Ce qui eft de plus merveilleux, eft qu'on ne remarqua Jamais dans les ac-
tions de cette jeune Princefle rien de foible, ni de rampant; au concrai-
re tout ce qu'eile faifoit, 6toit digne d'eUe, & furpaflbit ibn fexe & Ion
De Paverfion infurmontable quelle fit parottre pour le mariage.
Des foins perpituels que la Princefle fa Tante , Sceur du feu Roi, pric
inutilement pour la difpofer k 4poufer fon Fils le Prince Charles Palatini
Jorfqu'elle £coit fa Gouvernante.
De l'amour infini que ce Prince avoit pour la Reine*
Des affiduirfs , des foins & des refpe&s infinis du Prince envers la ReK
ne , qui cependant ne purent jamais liri perfuader fon amour , ni l'obceiiii?
d'elle. . -• '
Son amour pour la Viriti & fon averfion pour }e Menfonge*
La flatcerie lui d^plaffoit Infitiimeot.
Viftoires obtenues de touce part fbus fes glorieux aufpices*
Tous les Adles impbrtans qui fe paflerent durant fa Minority, ne fe firent
qu'avec ta refer ve, de les faire ratifier de la Reine , fi tile les approuvoit*
. *tant majeure.
De In magnificence de fon Regno,
: De fa ciemence.
De fa compaffion pour tes Malhewewx; >
Du plaifir qu'eile avoit k les fecourir.
De fa teviritt.
De la manifre noble & facile avee laquelle elte ^crivoitft parfofr*
On ne put jamais Fobliger k parler Latin ^ quoi qu'eile le fltt parfaitement. .
••-EMeapprit parftkemeiK le Latin avant que do fa voir Ike.. Le d^fefppir
de fon Precepteur li-deffus. Celui du Roi Gustavb le confola, difant qu>'i$
avoit fait de-m6me. .
Elle haiflbit la Pedanterie autant quelle aimoit les Belles -Lettres* :
Elle aimoit k fe cacher aux gens* & baSToit l'oftentation & la vanitl.
Elle etoit impenetrable , & peu de gens peuvent fe vanter de Tavok bittt
connue, quelque familiere qu'eile partis
Elle avoit la vue fort foible daw fon enfance, laquelle fe fortifia par I'Sg*
& par la lefture. i
Elle ne portoit jamais de mafque ni de coSffe , & n'avoit aucnn foin de
TWteint , ni de foil <orps k la proprete prts , qu'eile aimoit , mais non pas
jufqu'au fcrupule. ... /
Elle *toit ennemie mortelle de la contrainte, & aimoit la liberty fur to»
tes chofes. .:•...
• »i-.j * .it i ^ ..
Stow*
C H A I S T I N e a jE i js e; pe.sue.de^
Appcndta
Nom#. IL Tome HI. pag. 13.
De POrigine 8? des Armes de la Maifon Royak
DE WASA.
CHRISTINE s^tant propose de reftificr plufieurs feutes que le Sr tk
Ptade tvoit faites dans fon Htftoire de Gustavk • Adolphb , P6re de la Reine
& de Charms -Gcstavh, fon Succeffeur , Rois de Sutde, elle dibutaparla
G£n<alogie, que i'Hiftorien franfds avoit donneie din le commencement de
fon Ouvrage. j'en rapporterai ici quelques parcelles, i caufe des reinar-
ques que la Reine y a faites de fa propre main (a).
G*stave-Aj>olphe, ditfc Grand , Roi de Suide , dont on entreprend ici
d'&rire la Vie , defcendoit de Cha&lrs de JVafa % iflTu de St, Eric Roi
de Suide C#)> qui fut t\x€ en combattant Tan 1160. *
Charles eut un Fils nomm£ Nicolas, qui vivoit en 1309, Vivt de Chris*
wan, Pitt de Juan, qui mourut en 1477 fl-), & laiflTa pour SuccefTeur
iSw Due de Griptbolm, Gouvemeur de tfile dVMww/, le 8. Novembre i<ao.
EaiC[eutla.t*te tranche dans PHAtei:-de*ville de Stockholm ^ par Tordre
tymnnirqoe de Christian II. Roi de Hanntmarc , qui s'dtoit rendu maltre
de la Place, & qui fut Pare de Gustavr L dii nom. (§)<
Gcstave, qui niquitTan i49o(**), ayant it6 conduit prifonnier paries
Danois k Capenbague^ trouva rooyen de s^chapper, & retournant en Suide il
l'affianchit de la domination des Etrangers (ft)-
L'an 1523 il fut 41u Roi en pleine compagne pr&s tfUpfar, fur les plerree
eiJrs'affembloient les Etaw($$), couronn* en 1528, & mourut en 1560, a.
prts avoir introduit liRe/igia* Prouftant* dans fon Royaume. Il laifla trois
Fils, dont Ewe parvint au Trdne, mais il fut dtooft en 1568. Son Frcire
Jean lui fuccida, & tftant mort en 159a, fon Fils Sicismond vint aprts
lui, mais flit exclu en idoo , pour avoir voulu introduire de-nouveiu le
Catbo-
(s) Dans fcs MfttlUntA Hifterka Tom. ZIL pag. I. See.
(*) Au moihs ce Saint entre dans la Famille de Wafa dans TArbre G&i&Iogique
que S. E. Mr. le Comte Gujlave Bonde, S^nateur de Suide, publia il y a quelques
ann*es: oil il fait voir que celle de Waja defcend dc plus proche de l'aacienne Maifon
des vienx Stmt. (i)„
(t) Ckrifiine ajoute ici : „ II »W a pas un mot de vrai dans cette Gtniahgie 9 dans tth
* quelle les turns Q* les Urns font fi confendus, fu'on ne cennottra jamais la Race Gufta-
vienne A cette defcription".
(J) Ttrez-nfi , dit la Reine a fon Secretaire Galdenblad, la Writable Gtnialogie de
mire Maifon , depuis le Pire de Guflave I. jufqu'a moi.
(**) 11 fut appelli, defm terns, Guflave le Grand, dit Cbriftine: & en Hfmt les Revo-
lutions de Suide par Verm, & les Hiftoricns Suideis, on conviendra qu'il mfritoit
bien ce Surnom. ^
„ ,.m , .— ..«.. - Vo.
ycz-r "m" '——- *- ! n
(*) V. Spa CetifreBesSmU R*um & Uninernm QemaUxkM$ TtU V. f L 9c VIU
Od a
s
%9% MEMOIRES CONCERNANT
> ApMdice Catbolicifme en iuide: & la Couronne fuc di£6r6e k fon Oncle Charles IX.
fc fi^ccsju-p^re de Gostave-Adolphb, P&e de CHRISTINE, Reine de Sutde ..**
tbficatiTc^ groisMOND latflVdeux Fils , Ladislas-Sigismond &'Jean-Casimir, Rois
de Pologne, Fun aprfes. l'autre* Le dernier rpncKNja & la Couronne en 1668,
& vint en Ftance, oil- Lotns'Xlv. ~lui donria'l'Abbaie de St, Germain-des-
Prez. II mourut it iyiwn }e 17, D^cembre 16ft
CNeft * ptuprAs & ceci que fe r^duifenc Ies remarqjues de CHRISTINE
- touchant la Famille de fVafa> k Tendroit d'oiicela a iti tir6 (*). Cepen-
dant CHRISTINE s'^tant apperfue que la G6n4ulogie produite par l'Hifto-
rien Ftanfois itoit trop dife&ueufe pour pouvoir 4tre r£par6e , & qu'il n'a-
voit rien dit des Armea de cecte Famille Roy ale, voici la Diflertation quel-
le en a dreflfee elle-mfime: on l'a faic compofer va It alien par fon Secretaire , k
jqui elle en avoit fourni leg matgriaux. Nous ne doutons nulleraent .qu'elte
xie fade bien du plaifir, fur -tout aux Sutdois, qui ne s'attendront gu£res k tin
pareil Ouvrage de la pare de cetce Reine 9 (a) quand mfime ii s'y trouvc*
roit quelques paffages fujers k caution,
Efplicazione dcllo Stemma Gentilizio </iSuezia.
II Manipolo d'oro fe certo l'Arma antics della Suezsa^ e chi lo dice, nos
s'inganna: mi fe anche yero, ch' t L'Arma arnica della Real Cafa Guftattfar
pa 9 cod chiamata in Suezia, da poi che ne ufcirono dei Rfe, poiche prima
le famiglie, fecondo 1'aatica ufanza AiSuada , son bavevano cognome alcu?
no, mk fi chiamavano Tal di Tale, eflendo la Guftaviana da tempo imme*
morabile di n^zione pura Suedefe, e non foraftiera, come fon moke altre fa-
miglie di Suezia.
if cognome di Wasa fe ftato impofto poi da9 Tcdefcbiy e Ptlaccbi nei tem-
pi pife moderni, che vuol dire Manipolo.
A quefta famiglia, come ad altre, che la fortona hi efialtafc, non fon*
mancate favolofe Genealogie, Ink fenza entrare in cantafavole , fi pud dire
con veritit, cbe fia (lata trfc le antichiffime e nobiliffime in Suezia molto tem-
po prima cbe ne diventaffero Rfe , e che anco in iftato privato habbia havu-
to comuni le Armi col Regno > come fipud provare da molti .antichi mo*
numenti rimafti in Sue da nelle Sepolture degli antichi delta medefima Cafa
Guftaviana in molti luoghi; fe quefta poi fia per grazia, o conceifione, o
altrimente , non fi fiu ••« •• - "../«..
Vi fe perd chi crede, che TArma antica di quefta Real Cafa foflero le trft
Corone, e che il Manipolo d'oro fofle pid moderno: mk al contraries* cer*
to, cbe le trfe Corone lono l'Arma pihmoderna, ed il Manipolo d'oro la piti
antica alia Corona: Mi coraunque fi fia fe indubitato, che l'un&e faltra it>
fegna fono ftate ufate vicendevolmente dai Rfe di Suezia, e dalla famiglia
Gufiaviana^ efiendo ancora in iftato privato , come fi puti provare con antir
chiffirai document! (i>
.-,/.. Si
(*) 11 fie tzquvepauni fes Mifceliaaea Hiftorica pa^j^i-Hf.
(•) D'un pafllige dans la Vie de Cbrijtine, tctitc par dle-m6ne (pag, 12.)- on peut
conclurre que cette Pi^ce-ci a 6t& corapofde apris.
Q) J^a voup que ces Monumens antiques me font trop fnconnus , pour €tre affuri de tout
at que- fa Refne avance id Cependanrt yif dft dan* une remarque fur la V> dc CBriJ-
tine, dcrite par elle-mftfl* ft>tfg. i^.*<i.j; que quolque les Hiftoneris Sbiioti iaycfit tenii
kt Aimes MU tvuOU d« Wi^ pottf ttDMinipQle otr Bouquet dMpfv dc bfed, ietsKk
CHRISTINE RjBINEDE SUEDE
m
• Si credebene, che ficcpme la SmzU erii. prima Regno EAetthrt , cofl bab* Appmam
bia varlaco moke volte le fue Arme, e fiano anche confufe (?on quelle delle tePucSj*
Gotit, che da molti fecoli non fi fono mai divife dalla Saezia. Mi come que* <*******
•fta Nazione hifatto ftmpre piii profeffione d'Armi che di Lettere, ha pef-
•ti6rtrascurara moke cole di quefta, forte: ohde non fe n'hanno le notizie fi
chiatei, ncfi cepje* nuffime, che tame rivoluzioni di dominj e diverfici
di,.governi, alte quali 6 ftata fogetta in tempo che il Regno era elettivo,
hanno cagionate varie mutazioni non folo nelle Arme, mfr anco nelle Leggi
e ne* coftumi, fin al tempo che comincid a regnare la .Cafa Guftaviana, che
fi prima che pofiedefTe furs btreditario quefto Regno. Stccbe non k ra»-
raviglia, che fi vedano tante varied negli autori, di quali non fempre diftin-
guono i tempi ed i fecoli, facendo perd grand9 errori in molte cofe anco
pi£i elfenziali che non fono la notizie delle arme, e de* loro colori.
. Oltrc che , fendo quefto Regno cofi divifo dall* altro mondo, haveva i
fuoi affari ed intereffi fi feparaci dalle altre Nazioni, che a pena fi fono fatti
conofcere, e cid non t ftaco che per via delle armi, colle quali hanno inquie*
tato fe ftefli, e gli altri in modo, che le notizie delle cofe loro fono ftate o
fcarfe, o per lo piii molto alterate da9 loro Emoii, e Nexmci, da* quali i
Sue defi fono ftati fuperaci fpeflb con le parole, mk rare volte con le opere*
L'AutQre per6 parlando delle guerre (*) facte tri l&Suezia, e la Danimarc*
per la precenfione delle tre Corone negli ultimi Secoli, dice, che cagiona^
rooo mn danni a quelle due Corone: mk chi leggerfc le hiflorie delJ\&r/#
tfcuert, che i Danefi, eccettuata la tirannia ch* cflercitarono fopra it Suezi*
Del tempo del R& drift tone chiamato il Tiranno , non hanno havuto mai nef-
fan vantaggio fopra i Suede fi, anzi che quefti hanno triomfeto fempre fo*
pra i Danefi: ne vi b altro Rfe di Dammarcay che il prefente Cristiano V*
die pofla vancarfi d'haver riporcato mai alcun vantaggio fopra la Svezia*
L'arbitraggiopoi, del quale parla Fautore, fitmeflbin mano alle Cicta an-
featiche per eterna vergogna delle due Corone del Nort, ta (implicit* e 1*
barbaric, delle quali fece che coftfentilfero ambedue ad una tal viki; ma poi
quelle povere Citti 1'hanno pagata, perche in quefto noftro- Secolo fon*
ftate quafi tufte ridotce focto rubbidienza della Sumai e chi vive ancora
fi ricorderi qxxando fono ftate occupaie.
Ritornandp all' Arma, certo e che la Saezia hi ufata quelk del Manipofo
d,orar ed anco quella delle tr6 Corone in diverfi Secoli.
11 Manipolo perd fi crede che fia TArma vera della Suezi*.
. 21 LLone delle dueGtffe. "
. Vi b -pure un" al orb Lione cfee 1'mquartava il R£ Giovanni III- ch' k di fin*
fandmi non fi A perd di certo qual veratnente fpecti a ciafcuua: mi non (|
mette in dubbio, che il Manipolo d'oro, e le cr& Corone fiano comuni,
come fi k detto, tl Regno ed alia famiglia Guftavian*9 anche prima ch^
cominciafle a regnare r e quefto e certiffimo.
Il manipolo d'oro era amicamente in campo nero9 e Gustavo lo mutd \n
azsurro, quandofti factoR6, il quale3 uni, ed inquartd le xxb Corone ed if
Mamfpolo. d^oro nelle fue Arme^ come hanno feguitato a fare portutp' ifuoi
Suceeflbri fino albtRegina. CHRISTINA, la qpaie nf6 folo le Arme moder-
. . . n*
Jibre. Mr. flbri *pourtant (butenu par de»rairdns fort probable*, que ces Armer rei-
piifentent proprement un Fagot ou Faifceau, femblable a.ceux qne portent lea SoMfct*
fuamMU veulent cfcalader la muraill^oivle rempart d'une* Ffertereffe affile;
* C*5' Le St. dfe'jPrflf^'ne; parte qtfeii pCu de ineta de eette guerre d*» lf&i» GmvO^
*er; (fc it fe pent que Ctrifikf* au lei ^uefqtie.autrd Autew tu vtfe^
J Oo 3
Zm '• ^M KB QUIR IJ'CONCfiENANHD
rvr^Mrfdice^al dfella <Star«* e "Garinv eslmri! H Mkniptota, iaBOKcnrio&n? 4bI*'jfeli:5|illo
c^o Mcts ju* della Camera; c nigli ultima aam'del fuo Regno nffratohe fr tr&'COroneK-
. gtfeatim. je . e ^opo haver dato il Regno a Carlo Gustavo prefe per fe il Manipo-
lo, per diftinguerfi da tutti gli altri R£, eflendo quefta Anna unicameme
fua, e quella delle trt Corone in quel tempo comune fi alia Snezia^ che al-
ia Pologna ed alia Danimarcai e fecequefto, perche il Manipolo non fofle le-
vato da gli altri, havendo bavuto fin dk primi anni'i penfiero rifoluco di mu-
tor Religione , e per6 di non maritarfi mau
Havrebbe potuto la Regina far pigliar le fue Anne ed il fuo cognome alRfc
Carlo Gustavo, m& havendo havuto fempre in fommo difprezzo flmili ba-
gatelle , non vi penf6 mal: e benche ne fofle fopplicaca dalT ifteflb Rfea far-
gli qucfto honore, non voile confentirvi , dicendogli la Regina., che quan-
do farebbe ftato Rfe vent i qua tro hore, il cogoome,e la Cafa Palatina farebbe
unto buona quanto WGujlaviana% e che a lei nulla importava della Cafa fua:
che defiderava bend , che rendefle eterna , fe fofle poffibile , la gloria e la
feliciti del Regno , poiche alcra Cafa non conofceva in quefto mondo, che
quella fola.
Le trfe Corone fono fempre ftate in campo azzurro , eccetto che una voita
in una divifione del Regno, del quale fi difputava per doppia elettione., ed
ambidue gli eletti prefero le trt Corone per Anna , mi Tuno in campo rof-
fo, e l'ahro in azzurro, ecredefi che quefti foflero delta Cafa Real Gufta*
v/ana^ mh non fen1 hi certa notizia- Tnttavia vi fe tiii dice , che prima di
Gustavo fianb ftati altri Rfc di queffar Cafa,, e partkolarmentc vi ^ An cre>
<Je, che il Rfe S. Erico fofle della medefimafaimglist, del die pert fi lafcia
la veritk a fuo luogo.
I/Elettoche prefe le trfe Corone, e prima del Manipolo, portava in cam-
po ;zzurro trfe barre d' oro, non d' argento, perche. gli antichi ed immemo*
rabili colori delta Suezia fono fempre ftati azzurro ed oro : e quefta fe, la ra-
gione perche fi vedano quefte barre ed i Lioiri col mampolo, lfequait
fotto ftate pOi trafmutate in argento , forfe per lo fcrupolo delle regole d' An
meria, che non ammettono oro fopra oro. Altri dicoho per efprimere i trt
fattiofi lafchi dett&Suteia*, md chi fcrive, crede che i foraftieri, e parricolar-
mente i Polaccbi habbiano guafte le arme con mutar i colori a lor capriccio.
La materia del Manipolo. chi dice che fia di Spighe , Chi di graminia, chi
di palmc , chi di lino, ed e che fi trova diverfamente efpreflb: mk certo 6
che fempre fe ftato il manipolo d' oro.
II Rfc Gustavo non £h chiamato daf Popoli , come fuppone TAutoref
poiche eflendo egli in oftaggio'in Dafilmarcafcnefug& in Mmagna , di 1&,
dopo molto tempo, ritornd in Suezia per mare, fuggendo cofUa Dammar ca,
per la quale gli farebbe convenuto neceflariamente paflare , fe fofle andato
d* Alletnagna in Suezia per terra. Si tenne nafcofto per uno fpazio di tempo
nella provincia di Dallta , ove fi fece Capotruppa de9 malcontenti d' ogni
forte di gente , indi comincid a poco a poco ad azznfFarfi co* Danefi con
fomma fua forttma, e crebbe tanto il fuo parti to, che alia fine liberd la fua
Patria dair oppreffione de' Dandfl, e caccte dal Regno il Bit GHRISTJA-
NO, chiamato in Suezia il Tinanno : onde acquift6 tanto merito collafim
Nazi one, che di confenfo comune fti dichiarato R6, e fti lui 9 e non Gio-
vanni, che fece il Regno hereditario n?lla fua famiglia mafculina, chiamata
da lui Gujlaviana. Concede, in memoria di quefta fua gloria e fortuna, gran-
di e fpeciali privilegj alia provincia di Dallia , quali hi goduto fin tanto
che durarono i fuoi fiicceflbri , e gli furono accrefciuti dal R6 Gustavo A-
dolpho, e dalla Regina CHRISTIN'A.
il R6 Carlo IX. Padre del .predetco Rfc jGustavo Adolp^o, dopo havef
fcacciato il R6 Siqismondo fuo Nipptedal Regno , 16 refe hereditaria an*
che
CHRISTINE REINB DB SUEDE. *9$
eke nelle femine, in mancanzt della Iinea mafcoUna , efdufe perd le femfae Appctmm
naritate, e 1ft loro defcendenza: e qatfta Coftituzione fti facta dal medemo {eweesj*..
Rfc Cailo IX. a Norkopim V airoo .1604* ch* fc una delle leggi foadameatali ftlficati**
delRcgao*
U cafo aveime poi nella perfbnadi CHRISTINA, che fuccefie alia Coro*
m dopo la mom del Rfc Gustavo Adolpho fro Padre , il qual haveva di
gia, run vita durante, fetto preftarle homaggio nel 1617. come dice V Aucore
in virrtt della fudetta Coftrtuzione del Rd Carlo IX. fuo Padre.
Si deve perd avertire l'Autore, ch* fc falfiffimo, che Tanno 1635. fofle fitter-
decreto a favor di CHRISTINA , porche dal tempo che le ft preftato ho*
maggio y vivente il Rfc fuo Padre, ftf riconofciuta per Hefede , e dopo la
di loi morte, per Regfna da tutto il Regno ; il che fti fatto del 1633^ f
* Molto pin falfo fc che in quell9 anno fofle ftato determinate , the mattcan-
do la Regina CHRISTINA ;bavefle da fuccedere la Cafa Palatini, ed i figlf
del Principe Giovanni Casimiro Palatini* , non eflendofi mai penfato in
Sttezia a tat cofa, e farebbe ftato lapidato r chi baffle havuto ardire di fo-
gnarla , nfc durante la minorUa fi poteva fare, n& penfire car atceouto.,.anzt
quefto fuppofto fe tanto lontano dal vero, che moke volte , nella minorita,
il Senato e la Regenza di Suezia fono ftaxi ful punto di cacciare dal Regno il
Palatini) con tutt' i fboi figli: il che In tanco non fCi efleguito, in quanto 1ft
Corona gli doveva una grofla fomma di danari per la dote della moglie 9 c le
guerre non gli permettevano air hora di pagargliela*
Entrata laRegina CHRISTINA nella fua magrioriti, dicMartr fubito la
Sierra alia Dunimarc** mfc fene fbrig6 prefto prefto con fomm^ fua gloria &
liciti r e ftabili le fue>conquifle fatte fopra quella Corona con una pace
gloriofa ed avantaggiofa afe, ed al fuo Regno: Fix quqfta guerra che diede
campo al Principe Palatini Carlo Gustavo fuo.Cugino di fegnalar il fuo va-
lore, e far conofcere t faoi talenri alia Kegina,? poiche fervendo egli nella
fua aronata in Memagna di Capitano di Cavalier ia, fa fpedito dal Torftenfon^
the la comandava allora come Marefciallo, e Luqgotenente della Regina,
per render conto alia Maefti fua dellr operate fuo, e ricever i fuoi ordinir
fcavendo la Regina fentito le rekzioni del Principe , e conofciuro in lui
talenti e valore, vi pofe la mira come a fbggetto che le.parve^equato at
diflegnoeh' ella haveva cH ftabUiral Regno nfilia di lui perfbna'una nuova
frccelfione, poiehe noi> fi poteva fperar da lei * per eifcr rifolujta di non ma*
litai fi mai, come s' 6 detto di fopra. Oncle Id fpedi di nuovo con ordini ne-
ceflarj al Medemo t^rftenfon^ e gli diede un- regimerito di' Cavalleria Tedefeai
sella ftefla armata y e gli fece molte altre grazie.
i'Dopouqo Spaaio di tempp, continuando il detto Principe a fegnalar il fro»
valorem lo.dic:iiafi6^ nella fua aflenza, fuo SuccefTore, in cafo della fua mor-r
ier ed a rqyfifta fuccefQone ftemd aflai a far conientke il Senato, e gji Sta^w
QueOo fi fa|.Lp u.cli' anno 1649. (^ <
Efleib^
<*). (Teffiune faute^ car ce fut Tan 1649 que Charles -Guitave fut d<c!ar£ par
fc* Etacs de Sttide, .Prince Succeffeur de Cfciftine. L'Auteur parolt avob fait cette
Mvue & defFein pour pl&crer le paragraphe fuivant, eh il die que la Refna rappelfi
Torftenfttotw H48, & fit CHAftLE«-.G6tTAVB Gdo^califfimeft fa place .^ Ftrjienfm de*
manda fwrtoiffon de fe d^mettre de fow Commandementf a^ufe de ia geuttf done iV
ttolt exttdruement travaitt^ U ldbclnt di» Taa itofi , & Caaaajis -Gvstav* W*ah-
#bc M fucG^da.lmrt^diatement. Ce ne fut que deux ao^^pris que le Ftince Cff«-
lb*- Gu9TAV£.devint Gte^ralifCme de» Arui^ea de Sutde en. AUm*p*+ > oft it tint 1*
■ais & fexlcucion de la Paix de Wcftpbalit. (i>
4b] X Sea JDdmoiici dk CHRISTINK Tot* I, pa^ 11. v&% **% *c n*+*l*^ ". N
sOS-'-'-il-lTftSOlffE^lJC 0:N CEIRIN ant - -i
"tptfURia "^encto^PlTu^ favorrfi
4e pieces ju- die glihaveva facto, lo rfmand* di nuovo coxrxfodici tirilla buomrni in \rftt*-
ttficatiret. ^j-^e lo dichiard fuo Luogotehente Generate Generaliffimo in Alkmagn*%
richiamando il Torftenfbn in Suezia, e quefto ft fatco del 1648. di prima vera;
mi la pace fatca coll* imperio fini quefta fpedizione. Hebbe poi ordine , e
plenipotenza il Principe fudetto dalla Regina a trattar , e conchiudere il Trat-
rato dell* EfTecuzione per parte della Regina col Principe Picolomini Pleni-
pontenziario delP Imperatore a quefto effetto , e cofi reftd febza altro com-
ando. - • •" • .
Concinud pol la Regina a governar come prima ,. confervandofin'.all' ulti*
lao momento la fuafuprema autoriti, la quale ft pofleduta da lei maggiorei,
e piii aflfoiuta di quella che ogn' alcro R6 fuo Predeflbre have/ft havuta mai:
il che* notoa ttuta la Suezia, che la Maefti fua fi refe in quel tempo glo-
rioft,triomfante, e formidabile per mare, e per terra a YEuropa tutta, econ-
clufe finalmente quella Pace di Wtflfdlia fi gloriofa a lei, ed al fuo Kegno,
ouanto ogn' uno fit. Onde dal Regno le ft decretato il cognome $Augu*
Jta, ; el'arco triomfale con 'la fequente Iofcriazione :
> ' - OPT. MAX. PRINC.
RKGINAE. CHRISTINAE. AUG. *
- SUECIA SUA. FELIX,- VICTRIX; TRIOMPHANS.
, D.D*
* In mezzo a quelle gloi-iofe attioni, illumiri*ta: da Dio fini.di cdnnofcere.
conSalomone: quod omnia vaniias; e fentendo.fi chiamata alia gtofia'di profef*
fare a tamo fuo cofto la veriti della fede Cattolica, per efleguire un fi grati
perifiero, e non mancar n& a Dio,; tffe a fe, nfe al fuo Regno, dichiard il,
rrincipe Carlo Guftavo, e i di lui Defcendenti mafcolini R6 di Suez/a fuoi
Succeflbri nell' anno 1654. che contando doppo la fua Maggioriti ft il deci*
mo del fuo Regno, e l'auge della fua gloria e fortuna, rifervandofi intiera
cd illefa la Sovraniti, nella quale Iddio l'haveva fatta nafcere, per poter
con' liberti, fenza recar difturbo al fuo Regno , profeflar la veriti della noftra
S. Fede: come pbi fece quando' venne a Kma. ; i
Il Rfc Carlo Gustavo, per dar qualche contfafegiio delP immenfo ebligo
luo verfo la Regina CHRISTINA; fece ftampar una Medagiia che ft Ja fua
frima con quefto motto : A Deo et CHRISTIN2E , e mife ne* fuoi primi
Hplomi : Carolus GtrsTAVus Dei et Cbriftina gratia Rex &c. (*} , e lo po-
teva dire con fomma ragione e veriti, fapendo egli molto bene, quanto
fudor, e fatica haveva coftato alia Regina il metterlo ful Trono : e fi
ftentd nfe primi paffi che fece la Maefti fua in favor del detto Princi-
pe , ft Iddio , e lo fi la Suezh tutta-,* quanto fudor e fatica coftafTe alia Regi-
na di compir quefta grand* Opera, poiche ft eifeguita contro la* volenti di
tutti gli Stati del Regno quad, fin9 all' ultimo momento, e tutto V Inferno s*
armd in quell' occafione contro la rifoluzione della Regina , e oppofe da u-
na
(*) J'avoue que }e n'al jamais vu aucun Diptome du Rot Chaius-Guitavs avec
une pareille politefle pour la Heine Chriitine, & je tiens que ce n'eit qtfun? exag4»
ration de TAuteur Itdim: les-Etau de Suede n'ltaftt d6ji que peu .contena.de la M6-
daille marquee ci-deflus, difent que ce n'6toit que par leur choix que ce &oi£toi*
1 parvenu an Tf6ne (1). -
(i)L. C paa*4I5. Af% ., ,. ;
CHRISTINE REINK D E S U E D E, ipf
M parte qaanto di lufinghe P ainbizione , la gloria e la fortutoi pofRmo for- Appwdk*
mare in un* animo grande, c nobile: e dall* altra lo fpavento con qaanto di de «**•
formidabile pu6,e deve temerfi dalla prudenza humanain an cimento fi terri- J*****-
bile, dove u trattava dell* intiero fagrifizio della fua gloria , della fua form* v€*
na, e per coG dire, di tutto 1' efler iuo. Mi Iddio benedetto la fortified a
tal fegno con la fua grazia , che con una conftanza pit beroica fuper6 tutte
te difficolt* ed oftacoli , e fi fece ubbidir per V jiltima volca. „ E fi riputa ft
„ particolar providenza del Sig*. Iddio, il qual voile per mano delta Regina
„ CHRISTINA incoronare il R& Carlo Gustavo , come in molte occafio*
„ ni hi confeflato 1'iftefib: e cbi diverfamente racconta quefto fatto , offen-
„ deDio ch* 6 P iftefla veriti, e ft torto ad tmbidue R*, CHRISTINA
f , e Carlo Gustavo (*\ n
Si vorrebbe far levar quelle monete anticfae di Suezia che cita PAutore,
ed in particolare la MedaglU della Regina CHRISTINA, Madre del R*
Gustavo il grande citate dill' autore, perche fono barbare, e non fervono *
niente.
Si deve notare che i titoli di R6 o Regina diflegnati che fi trovano nelle
monete del Rfe Gustavo, e della Regina CHRISTINA fono termini uftti
anticamente nel tempo della Minpriti, e ci6 fe neceflario che fi fappia dai-
P aatore, come anco, che il prefente Rfe non fi chiama Carlo Gusta-
vo, mk femplicemente Carlo.
Num°. III. Tome III. pag. 97.
Lettre iennoblijfement de Jean Cabeljau en i6f2. (\)
Not CHRISTINA, Dei Gratid Suecorum, Gothorum Vandalorumque R*gi*
ma, Magna Princeps Fin\and\x, Dux Efthoniae, Careliae, Bremae, Verdae,
Stetini-PomeraniaB, Caflubiae & Wandali®, Princeps Rugia* , nee non Domfr
na Ingriae & Wismariae. Notum tefiatumque facimus univerfis Qp fingulis, ad
quorum notitiam ba Nofiree litera perventura funt ; Quod, etfi viri prudentes Qf
virtute pr adits , ad bent beathque vivendum nihil fibi deejje, fed in ed exercendd
mnem foam f elicit atem pofitam cenfeant , fit tamen , Divind Provident id res & ac-
tionem bumanas dirigente, ut fuispramiis fruBuque uberrimo nunquam deftituam-
tur. Idque imprimis it Majoribus & Predecejforitus Nofiris Serenipimis & Gloria*
fijfimis Kegnorum Sueciae Regibus, omni tempore obfervatum* latere poteft nemh
mm, qui ab ufque dum Rempub/icam non tanfitm legibut armarunt, Jed & armis
fulcierunt, more & infiituto aliarum gentium, id unice fategerunt, ut virtutibue
flaros &fide confpicuos ab ignavd muhitudine & plebecutdjegregarent, ad boner
res eveberent, atque perpetuts lnfignibus, tanquam indubitato tejiimonio perfpe&e
& nota virtutis, exornarent, quo nonfolum nomen laudabile & magnifieum, dum
ii vivunt, babeant , fed fffatisfunSi adfecuturam pofieri totem perpetuam nomi-
nisfui gloriam transmittam , & aliis ad virtutem omni fludio exco/endam fiimulum
&
. (*) Ces lignes marquees ici par des guillemets, font ajoutdes de la main de la Reft-
ne.
(f) Copie re(ue de S. E. Mi. wa der Lube, Confeiller priv< de & A. R. Madaao
la PrincefTe d'Oiuaoz.
fomc IK Pp
Mi.
198 MEMOIRES CONCERNANT
AMentae & cakar addant. Quorum hudaifflmh mfiimis Qp exemlh No* infifientes , cum
AeVUoc* videamus viriuti prxmium nunquam defuijfi, otium verb & ignaviam ubiauefor*
jttfttictfr defcere, fine dijcrmtne Gentis &Natianis, Us Regiam Nofiram gratiam & bmsh
gnitattm potiffimum impntimts, quitririvte, prudatuid & longo return ufu id fib*
women atque deem aequifiveruni , ut tot adeo *rx uteris, papulansibus id eorum
• meritis, dignos confer emus, qui encomiis & honoribus ultrb 4 Nobis txornaren-
fur. Quorum in numero turn vidimus animoque Nobiftum reputaarimus, jure me-
rito colhcandum ejfe fubditum Nofirum Eximium & ConfuUiffimum Nobis finceri
fidelem Do&orem Johannem Cabeliavium, Gandenti in Flandrift, ex boneftd &
praclaraprojapid, oriundum, qui ab ineunte estate ingenhm liUeris & moribup
frobi excoluit, Academiafque eelebr tores frequent undo , nee nm perplures exotica*
regimes perluftrando , tantam & pubiici £5? privati Juris feientiam aequifivit 9
fru&u/que concepit, ut publicum foTtdet eruditionis tefiimonium fimmofque in Jure
honor es, magna cum laude reportaverit. Adbac mn inmerrtb recordamur defun&f
patris ipfim Abnbami Cabeljavii, dumin vwrs e$et, dive Avo Carolo Nono ¥
divoque Parenti Nofiro Guftavo Magno, gbrhfijfimx Regibus recordations, adeb-
que Nobismet itfis in minorennisate Nofird Regnoque Suecise variorum conditio*
vum fingulari ftudio ac dexter it ate, prafiitorum jervitiorum; in qmbus nihil plant
eorum , quxfidum decern Mini/hum intermijk , adfeSumque fuum in Regnum boc
Regefque fuos luculenter probavis : Quo ipjo cum da utroque prxclari merhusfitr
adebque dignus habitus, eui honoris ac funftionum compen/atio ubertim-obtiugeret*
nee tamen ob fubfecutam mortem ipfi conferri potuerit, idcivco Not, ex fingulari
gratid.& favore Regie, quo utrumque Cabeliftviom, & patrem & filium, com*
ple&itnur, pariter ac intuitu recenfitarum vtrtutum, & meritorum, nee non fret*
fpe indubid, fere, utpr<edi&us Do&or Johannes Cabeliavius in devoto adfeQu &'
fide in Nos & Regnum Nofirum, conjfanter fit perfeveraturus > renovatione tituli
£f dignitatis vera Nobilitatis eundem condecorandum duximus, prout explenitudi-
nepoteftatts ac ^MpjeJlBtis Regie bifce johajmem Cabeliavium cottdecoramus, bo*
ftefiamus £f ornamus, it a ut h mode & inperpetuUm ille ejusque bxredes ac pofieri
Utriufque fexUs Ugitimb b lumbis ejus nati $ nafcituri, pro veris Nobilibus ab om*
itibus agnofci fir baberi omnibusquejuribus,trxrogativis, libertatibus , kgibusr
Statutis, confuedinibasy muneribus, dignhattbus , & qmbufcumque a/iis induhii
£P privikgiis Nobitium', nullis penittts exceptis eorum quxNebili viro legibus &"
moribus aebentur, atque imprimis Ordini Equeftri Nobiltque h Nobis concejfh da*
tisque privileges con/en fanea funt , gander e, fir inter Mobiles Regni No/hi colloca~
ti, £r cenferi poffint ac debeanu Infignia verb efuf confueta eoque mode au&a &
ampHficata, quo prafenti Scemate, cum fuis colon bus btc ad vtvum depiSta repe*
riuntur, ipfi renovamus & adfignamus, nimiritm Clypeum rttbri coloris, in cuju*
AreA duo Afelli t (vulgo Cabeliau vocatiij fupraque eorum capita bin* coron*
deaurat* conjpiciuntur ; Clypeum autem , feu Scutum gated apertd cum velamini*
bus albi ' & rubri coloris prcecin&a tegit, cujus verticem exornat corona inaurata^
fupra quam fimiliter Afellus, cauddfurfum ereddH extat. Quibus lnftgnibus pre*
dtftus Johannes Cabeliavius e/usve pofieri _utriufque fextis legitimb nati & najcitt^
ri, quocumque loco & tempore, publicb &privatim in omnibus boneftis & decen-
tibus a&ionibus, expeditionibus , bafiiludiis, vexittis, tentoriisr annull*, figURf*
monumentis, adi/iciis%/cu/pturisr pldturis, aliisque rebus & occafionibus omnibus*
de jure & confuetudine gaudendly fruendi, & utendi potefiatem babeant- Ab
omnibus proindl Potefiatibus, Regibus, Principibus, Rebuspublicis ttberis, adeo*
que univerfis g? fingulis cujufcynque UliftatHs ac conditions fuerint, amid & ref*
tieftwb benevolb requirimusi Regni autem Nofiri di/eSk ac fidelibus viris fubdith*
& incolisr Precerfbu*, Gomittbu*, Baronibur} Equitibusr Nobilibusque reiiquip
aiUfqut cuju/cunqui etdht* £f eondiehnit fiveri &'firib mandamus , ut pNunemo*
malum Nabilcpv Jobamneta Cabeliavium, ejus Kberos legitimes r corumqut poficrdr
$*a veris &getiuinti Nobillbut ognofcant £f benmmr Qt ad quxemtque jura £f
.. < • mum*
CHRISTINE REINS D E SUEDE, i99
mania NobiBa 4
Nee in plenarid Dignitfiium, Jitrium ac friviZegiofum'i Vhhis ipfi tttijhui tcoJ-
Jatorum fruitione uBo modo titrbent, hnpcdbantve, atk turbari impedirive faciant ,
esut pertnittant. In quorum fidem maforem prafentei manu Noftrd fubfcriptas^ Si-
gjffo Nqfiro Regnique Majori firmari jujfhnus. Qua dabantur in Rigid Noftrd
Stockholmenfi , Die Oaavd Junu, dm* fupra milkfimum , fixcenufimum,
juinquagefm* fecundo.
CHRISTINA.
Nicolaus Tungel
Cancellarius AuUe.
Lettre de Jean Cabeliau au Roi Gustave- Adol-
PHE (*) du 2$. Juillet 1629-
Sacra Regis Majeftati,
Trifle admodim bite allatum nuncium de accepti clade , deque vubure S. A»
J/. Tua infii&o , quemadmodum Hambargenfes trattferipftre, plurimos maximot-
que bk percuifit. Quod quantifier* me adficiat , equiaem verba defunt% quibus
tune animi mei morfum expBcem. Nam tamen omnini do/ore contabefcoy dum Ute-
ra Mercatorum variant, fibi invieem contrari*. Atiquid tamen fubejfe,qwd ru-
mori caufam dederit, communis opinio eft. Utut fit y msfaltem augis & urget%
qui S. R. M. Tua omnia debemut. Ego verb ardentiffimis Deum votis precir
vufque fatigo 9 ut S. R. M. Tuam inter tot dubia ac pericula9 iuta&am diiifer-
vet ac incolumem. Non enim neverca btlH alea tantit aufibus rehtSetur aut no*
vcaty quia exinde maxima redundet caiamhas9 qua non tantitm imi&um Sued*
cum Regnum9 vet km etiam finhima perturbet : quare fimul omnes, ut nemo no*
torn auguftis S. &. M. Turn conatibus adjpiret & adplaudat, fumrnii excandef-
cunt votis, neu quid bumankks S. R. M, Tua acciaere fata jmant, quod Dem
velit audiatque! Quod rmper fcripferant Conftaminopoli deintegritate acfida
Patriarch*, nunettatet. En & R. M. Tua fpecimem &exemplum, undt bauri*
re dabitur9 quid aegente demiim Hid Jperandum fik Quofque Princeps Nofterpn*
cetferit9 ex infertis quoque S. R. M. Tua facto deprebendet. Nequaauam dubitc*
tur9 quin obfeffos denique expugnaturus fit, Hoftis mm exercitu fuofiuSuat. Nh
bit ba&enbs quidem valuity quo aufus Princeps elideret. htfuper mare quoque
Hifpanum miris in dies modis frangere a I lab or ant. Quern hjUxit terrorem ffcr-
nius , alii adaugenU Ita ut nunc undique panb fibi metuat Hifpanus. Quit
tandem futurus fit exitus, tempore patefcet. Interim ezo S. R. M. Tuam unh
cum exercitu fuo divina tutela ac eurm commendo. Salve Rex Serenijfimef Qjma
cfementid Tud magis magifque bea*
Sacrae Reg. Maj. Tu»
Hag* Comitum %$. Julii 16*9. rr .,« ,~ ~ ~
HumtlUmus aut obfervantij/lmue Client,
Johannes Cabeljavius.
Let*
(+) Tirie du Volume Epidoiarum. Job. Mler -Solvit > cogwudqpte p« Mx. k Saj
croaire Laurent Salvias. I c p. 147.
fc/tfct*Jo.
fcicau?*,
300 MEMOIRES CONCERNANT
Lettre de Jean Cabeliau au Grqnd-Cbancelkr Oxen*
ftierna (*) du 16. Mars 1630.
Bum jam pro/ens invitat occafio , /^?r illuftrij/ime , non pqfjumy quin has ad TV
firibam Utter as. Quamquam nihil ego qui Jem babe* , quod Excellent i* Tme gen*
rofitate dignum baberi meteatur. Qyid namque aliud tanto Heroi offer am, quam
mea qualiconque ftudia ac officia?qua certe jam pr idem , ut debui , Excellentia Tua ex
animo propinavi. Tantitm hoc ferib pqftulem , ut ea~ agnofcere ne gravetur. De
quo non ejfet nunc , cur follicitus bocpeterem , fi Excellentia Tua non neceffe babuiffet
abire in Boruffiam. Nullus enim ambigo, quin^fi boc aliter contigiffet^ vote
mei jam dilt compos evafijfem. Sed it a, credo, fuerit in fat is, quo me unico con*
folor. Et quid ultra ingemifcam% Adbuc Tua probis ac boneftis peSoribus patet
Excellentia. Etfi hie commoror facilh, tamen bite exundetTuus favor , quo patrh
mei viri optimi vel ex parte fubleventur onera. De quo ut Excellentia Tua cogitet , ve-
bementer rogo. Ego verb pergam interim bonori atme commodo Sueciae defudare-
Quantis autem votis fludiifque Regno vefiro gratipcari ,coner , vel ipfi illufirijfimi
Domini Or dines Generates, quorum familiaritate egoutor, facili tefientur. Ita
Dens meamet, ut ego ftatHs vefiri tncolumitati ex toto animo beni cupio. Intelle*
xeramjam nuper, Jacram R M- de annuo aliquo Stipendio cogitajfe. Qpidde eo
fit , nihil certi ba&enlts expertus fum. Poffet banc benignitatem minimo negotio
Excellentia Tua renovare. Qpod rogo , non tarn med caujfd 9 quhm ne pergam Parent*
tes mees ultra premere. Alias (audiat Deus teQis!) vel gratis me totum ufibus &
R. M. confecrarem. Nolim bde in parte ulli cedere mortalium. , At fortajjis ro*
getTua Excellentia, cur non bis in oris promotionem jpeStemf Malta bk funt, qua me
movent. Primum.quidem, quia Parentes meos babeo in Suecii. Alterum, quia
ab incunabulis Studiorum cutricula, jubente Patre, in commoda regia direxi. Ter*
tium, quiabtcfibi perfuafum babent omnes me Sueciae deberu Quod manifeftiits
txpr'tmerc, vetat verecundia. Sed & jcripfi bde de re antebac ad Tuam Excellent iam^
Quartum, diffuafio D. Marefchalli, qui nuper mecum ferib de bifce diferuit %
wero Suecid^ftiidioinflammatus* Quintum, & regia ^ & Tua Excellentia promffiu
Cat era inumbre. An juftm ba fint caujfa, bauddijpcultcr Excellentia Tua colli gat. In
fro acquiefco* Perro Excellentiam Tuam obteftor^ ut per gat Patrem meum buma*
nitate fud & adfeclu dignari. Non equidem me clam ejfr effe quo/dam , qui mi-
nits bent Patris mei innocently velint. Sed r quod firmiter credo 9 tuebitur earn
generofa Excellentia Tua^ qui menu defino me blc macerare. Heinfii caufam ut
quoque agnofcere dignetur, per facta Mufarum rogo. Na vir ille omnium calcuh
iio&ifftmus, gratus erit in perpetuiim. Scnpfit jam nuper ad me Fir amplijfimus%
Regis Hifpamarum atque ifabell© Medicus Cubicularius 9 quantum praftitiffet in
Jmnumento fuo, De Ordinibus Equeftribus omnium totius Orbis terrarma.
Principura. Opus, fcilicet ptopewodiun ad umbilicum perdu&um: deefjetantum
nonnulla adbuc Suecica & Danica: quibus comparatis, {am doftiffima ilia Volume
na confummatum iri. Petiit btcamicam d me manum. Quarenonpojfum : (jgnofcaty
quafo , Excellentia Tua mea JibertatU ) quin cum E$cellentid Tud boc cofnmunica*
rem. Scripfi quoquebdede read Dominum Sal vi um. Si Tua Excellentia alicubi fefi
commodare pojjit, fludiorum nomine rogatur> ne defit* Not* erit boc Suecias dedcr
cert, quod ille Vir magnus multi* eomplexus eft paginis. Pluribus Tuam Exceh
lentiam bifce detinere non aufim. <Ipfa7 ecce, verba Domini AuQoris breviter art*
neSam
* (*) Copie tirle Ju Vbfamen Bpiftolarn* jfeh Ailer- Stlvii pag, ijf?& J 54- coumm-
niqu*e pax Ms. 1c Secretaire Laurent Salvius. . j
CHRISTINE REINE DE SUEDE. 301
me&am. Etprimi quidem antes novife, quid certi babeatur de Or dine Equitnm *****„
Seraptaicorum. Secundb, quid de Qrdine Cherubinorum , alihs nominis Jefu, dei^jS!
Sum inftituerit Magnus IV. Sueciae Rex anno 1334. Tertib,quid de Ordine Gla- Ctificati^
ii & Balthei militaris. Qpartb* quid de Ordine Montis Oliveti, Regibus
Sueci» olim attribute. Quintb, de Ordine quid Eryci Regis 9 Salvatoris Mundi,
in numifmate pendentis ex torque i dexter is junQis , & crucibus intermediis con-
cinnato. Daleros bujus forma cufos anno 1551. quidam affirmant. Denique ardet
idem Fir magnus habere borum Ordinum Juftores, tempus9 occafibnem9 torques »
vefies Equitum proprias, ftatuta, mutationes, extinSiones. Atque bac funt% qua
juffu Regis Hifpaniarum & Ifabelte, AuQor, Dominus ChifHetius, molitur.
Cut nemo bac in parte adfuerit, quin & fimul utrique Principi rem gratijjimam
prafiiterit. Tuam autem Excellentiam fubmifi rogo, utper otium bu/us tneminifci
ne gravetur.
Publico, quod attinet , ea jam abundi fatis Dominus Legal us Camerarius fcrtp~
fit. Noftrd parte , helium parari> liauidum eft. Sed £5 alter d, fe in adventum
mftrum acuunu Res Suecias, fi dabitur otium, hoc commitiorum tempore, DD*
Ordines ventilabunt. Haud beni interpretari videntur, quod S. R. M. tshnium
in gravamen (ut dicunt) mercatorum erexerit in BorufiUL Simile quid olim Regem
Daniae tentafe, fed malt ipfi boc cef/tffe. Etfimilia plura mecum quidam ex Or*
dinibus Generalibus , quod dim nimis anxium mibi videretur, quantts potui rations*
bus, defends'. Beffum Germanicum contra Cafarem quod S. R* M. auderet ini*
re9 laudabant Principis qenerofitatem. Nee deejfent quidem communibus fuppetiU
ferendis, nifi domeflico fe hello cogerentur macerare. Reliqua non repeto, qua pro-
cul dubio Camerarius transmitter Ego verb fi quid alias expifcari pot ero, quod
fit I Re Suecidi , bond fidefcribam. Ut me eolligam iter urn , Excellentiam Tuam
ftriis appello votis, met ut quandoque babeatur ratio. Ego quidem per gam Deum
ardentitus fatigare precibus, ut Tuam Excellentiam totumque Regnum fervet i*-
ta&um. Salveat Rex Maximus & Tua Excellentia.
Vefira Excellentia
Hag* Comit. XPI. Martii i6yx
Obfequemiffimus atque bumiRmus Servm
^ Johannes Cabeljaviu**
Le meme m mime. (*) du 1$. Janv. i6}7*
Illuftriffim* Heros*
Cum inefabili voluptati e liter is patemis intelkxi, Te familia nofiree tarn lent
velle, ut definat ambigerc, quin tandem corona nomen omne exolutura fit. Te>
pro adfc&u fip au&oritate Tud adminiculaturum , & quantiim pojfes* curat urunrr
mty qui oHm in commodum at honor em Regni, nee pepercit facultatibus , nee inge»
nio, ncc induftria , etiam buQeniis officiis tarn arduis defun&ur9 Ja/tem bodih^ poflf
tot emeritos labores, & rude donetur, & fuum confeauatur. Si quifquam Proc**
rum eft, qui ndrit, novifti. Tu, Atlas Imperii, quia parens mens, vir optimur9
fide & candbre tot jam amws probatus , Htnporibus ttan Divi Caroli , tkm Gi>
stavi
->K-^-\\. ->K - V^K -^X- ^-V-^
v_Ss .Vv-^ -Vv -^A\ *->K-V -^\->N.->K-
»»
(*) I« «• P- »5?» & >S&
Vf*
fto* MEMOIRES C ON CERNANT
*p*tw!fcelTATiMagiii, rwhterk, tentdrit, effemit, ut nihil opus fit , car utoftirennjfb*
tefMcct \u* rtff, memoriam refricem. Tantitm rogo9 quodfubmift rogo, quod enixbtogo, at
*»"*"*«• parents meo , curis pubJicisjam fraRo, amis & atate gravi, pari adfe&u fiudio*
que, quo banc in diem ufqus Regno is inferviit, fisa benefatia compenfentur. Et
m moiefti Jimus , aut impudentes videamur, ea duntaxat petimus rcftitui, ea de*
trique refundi, vel fine foenore aut ufurd, qua tarn bond I fide familia nqftra deben*
gar. Rex Vefter il>ifitnr&t nee Manes Caroli teftemur, nmfemel, Jimperferib*
bumanittr, ubiqueetiam Magnatibus prafentibus, pollicitus eft fe omnium memo*
rem futurum, tempori remuneraturus ■, quod Regiumforet. Nunc autem quando
abiit, qui poffet; cecidit , qui vellet; dtfiit , qui mandaret; Cogitate, quafo,
numquid vcjtfumfiet, Regis quondam Veftri, /idem liber are, ejufque tarn bene*
volum exequi propofitum. Te appello, qui Magnum agh Cancellarium, qui mm
omnia btc potes , qui parentem meum cognovifti, & per Mufarum facta etiam
atque etiam obtefior, ne patiaris familiam noftram diutids vand fpe la&ari.. &-
met numeretur, quod debetur tantojure, nepropterea, quod vetus nomen eft, col*
cetur. Neque enim traQu temporis vilefcit, quod boneftb femel impenfum eft. Pa-
ridonio HorDaso folvere ccepiftis, quin & parenti noftrol qui cum pre ceteris
omnibus, quos b Belgis quondam novercante rerum fucceffu , praftitijfe atque con*
tutife quidquam conftat, non tantitm opes fuas omnes commoddrit, veritm etiam.
femetspfum fummo fape psriculo, finibus veftris confulturus, expofuerit. Merit*
miratur, tdpraferri, faltem pariter agnofci. Quod fifa&um fuerit, equidem e-
go, pro virtli med, nunquam definam bumanitatem veftram vocali buccd rumigg-
rare. Et utinam tarn felix e£im , qui poffem alibi regno veftro , vel etiam fingut*-
tim Vobis, quorum- arbitrio ac tmtu regitur nunc Suecia, aut effi bensriy aut
efe compendio! ut fi quid fit, in quo operam meam aut indujfriam pofcatis, nihil
•pus babeatis nifi ut mibi, ceu clienti Peftro , imperetis. Me babebitis ad quali-
bet efficia , quantum maximb praftando fim , paratum pariter acfidum. Utfiniam,
denique Q iterum rogo, ut dum potes , quia vivis, Jenibus paremibus meis gratifi*
cart velis. Fac, ut recuperent fuum, quo boneftiils canitiem fuam tranfigant,
poflerifque nobis aliquid relinquant, quod decoranda facias familia. Ardent, ab-
fenti & jam conjugato mibi, vel aaejfe vel opitulari. Sed, donee procraftinatur
quo poffent pietatcm & adfeSum teftari fuum. Prater vota Q? fufpiria, nihil
haStenlis fuppedUant. gpodgravior lamentari define. Eft mibi in Diocefi Bre-
ttenfi multa dotisportio. Ires annos integros illi expediunda infumpji, &ta-
men nondum procefjus terminator. Undo rurfus eb cogor, turn etiam, ut eodem
loci exigam aliquot nomina, qua dudum mille aureUm exceperant. Ne autem btc
fufpendar aut fufflaminer aquo diutifo, illufiriffimus Princeps Auriacus vert com-
mendatitiis ad Arcbiepifcopum dignatus eft. Idem velim mibi facias, five nomine
prqprio, five Procerum communu Ma/us beneficium, quo Vobis tternbm obftrin*
gar, praftari mibi bodil non poteft. Ut meritb Excel lentiam Tuam celebrabo,
fime, quod penitbs confido, bde in parte, juvare quoque dignata fuerit. Qud
fiducid Deum animitbs precor ac veneror, ut Te, Magne Heros, Tibi, Tuis9
Patri* & communi Beno> diu fervet incolumem. Fate, & meorum memineris
Parentum.
Excellent^ Tux
Ukraje&s 15, Jam. 1637.
SiudiofiJJimus
Job. Cabeljaviuf.
Numo#
C H R I'S TINE REINE D E SUEDE.3^
Num°. IV. Tome III. pag. 97.
Lettrede Gustave Gujlajfin, Fils nature! du Roi Gu*
stave- Adolphe, a Jon Pere (*) du 2Z OOobrt
1632.
Nihil maps expeto* Domine + ac opto ajfidul, quam videre ittum c&leflem
. wukumtuum, quo univerfum cbriftianum orbem tantoperi baQeni/s exbilarafti, tl-
lamque divinam dextram tuam, terror em ac fulmen boftium, religiofo ofculo' vcne-
rari: tamen quia blc me voluifii fubfiftere% Domine, & tua mandata opperirif
rediids me fa&urum exiftimazri, ft par er em tuis imperils, quam ft votis men magis
fuamfar effet indulgerem. Sed dum exfpeSto jufforum tuorum ordinem, ecce Pa-,
tret Academici Reipublica fua fafies ad me deferunt , ReBoremque Academic pro*
mntiant, demerituri fcilicet in me Regem Maximum , cujus merita & venerari
omnet fanEft fif fummit femper toJlere laudibus, ftepi ba&enus deprebendu Dtdit
Suidem ea res in ruborem adolefcentiam meam : fed ne viderer ipfe indignum ju-
icare tuum, quern agnofcis fanguinem, cuiit bonor con ferret ur, ercxi animum &
obfirmavi frontem & obfecutus favori Patrum, id dignitatis munerifque fufcepi im
me, cum & aliorum exempla, prater Sereniffimi EJeQoris mandate, invitatent.
Id igitur utprobari tibi patiaris, Domine, atque digneris adeb, pro tudfummS
indulgent id nos admonere, ecquii tenendum ac faciendum in pofter fan Jit , qudpar
. eft rcverentid' oro ac rogo* Eft qmdem non injucundum pui coUatis bonoribut
'& cum doQiffimis Firis% quorum fermonibus bac etas mea uti liter inftrui ac em*
dirt mirifici queat, diutiits verfari: nihil tamen antiquius unquam nribi fuerit out
primr quam tua imp'ria^ Domine ^ exfequi quocunquo me ire tandem Jufterint;
quippe qua toft Janaijftmi Numinis juffa, primd ac proximA veneration* anitni
profequenda mini femper exiftimavi. rale, Domine, & tuum Guftavum, quo*
files amore, completer e! Wittenberg* XXII. QQobris, Anno Epochs Cbriftian*
MDCXXXIL
QbfequeutiJJimm Thus, Domine r
Guftavus ReQorp. U
jkademi&Wtiunbcrgpnfiw
infcriptib lit;
Serenijftmo ac Potetitiffimv
Suecorum Regi
Domino tneo cJementiffimoi
x X-x V-^-X- v .V-Nv" s<^V S-^K-V^- \v>K-Nv NV->K- >K- >^-NK-N<- V-V - >K- > ->
Cn Cb&fe tirte die PaiwUttdtntl* Voliim. Epift. Viromm illuftiv
ApptBdht
de Pilctc
Juftificacv*
vci.
804 M E Mr 0 1 HES CONCERN A}N T "*■
Jf^ Nam-. V. Tome DDL pag. i4<5.
Z/tffr* du Feltmaricbal Horn, & Salvias AmbaJJaaeur de
Su&de, ^r^S ragwi <& *}. ^yn/ 1641. (*)
/ci n«ij6& nkbt, meinen vielgeebrten Herrn Leeaten werde von den Herrn Re-
fidenten Makeln avifiret feyn , wekber geftalt icb von Ingolftadt bieber nacber
Lindaa transftriret worden , der gantzlkben meinung alfofort in der Sch wekz ge-
gen den Herrn General Wert ausgewecbfelt zu werden .geftalten von feiten Chur-
Bayern aiks vollig beliebet: bingegen von den Herren Franzofen aber , das werek
bis dato verzogen , und icb von einer zeit zur andern zur gedult gewiefen worden.
Daft nun Mein Herr in diefer facbe. mein befies zu befardernficb jederzeit fi
treuUcb angtkgen feyn lafen; daftor verbkibe icb lbnen bocb obligiert, met dienft-
freundlicberbittey wofern ja> wie et das anfeben bat, meine erledigung von pro-
longation Ar alliance depending feWige bey der Handlung dergeftak in tbacbt zu
baben, dafs icb nicbt auf die unendlicbe vertroftungen in Jitter ungewifsbeit fcbwe-
len, fondern eine endUcbe determinate ricbtigkeit erlangen moge; wie icb fonder
das, meines vielgeebrten Herrn treuen und eyfrigen forgfalt difsfalls micb gSntzlicb
verficbern tbue, aucb feiner zu mir tragenden guten ajfeStion, die icb vielfaltig
verfpubret, von meinem Secretario Snoilsky, bey feiner neulicbenanberkUnfi ,
tun Jo viel mebr vergewiffert warden.
Es ift zu beforgen, wo die Herren Franzofen die facbe nocb iSnger traintren,
daft man micb wieder zuruck nocb Bayern bringen ddrfie% wie fikbes von dem
Onirfirftenzum.yemi an feinen bey mir anwefendett Commiffarium in einem
■ fcbriftlicben diefer tagen eingekommenden befebi, austrdck/icb entbahen , und icb
bereits mit angedeSter zurUckfUbrung bedrobet warden :- auf welcben fail es ahdann
in Frankreicba gewalt nicbt mebr fteben wUrde, mir zu belffen , wenn man ahdann
gkicb wurde wollen : 1ft demnacb umfo viel defto mebr die facbe zu maturhen
bocb van notben.
Meinem Herrn bericbt icb aucb, daft icb eine zeh ber, wegen der getbanen refr
ft* und andern vielen extraordinari ausgaben mit den monatlicben «?oo. Rtbr.
mcbt zureieben kbnnen , ungeacbtet icbs auf befte als moglicb menagire: dabero icb
genbtbigtt worden von den Herrn de Braflery auf fBnfbundert Rtbr. einen Wecb-
fel nacber S Galles aufzunebmen , fi icb zwar nocb nicbt erbobcn, aber bereits
mir zu erlangen acceptiret worden. Bitte demnacb meinen Herrn dienftfrl. befagtt
,500. Rtbr. in Hamburg £** zu tbun, und micb zu avifi-en, ob icb nocb einiger
txtraordtnartt poft-geldesj auf dem fall dafs meine erledigung feinen erwunfcbten
firtgang erreicbt, zu bedurftigen reis und andern unkoften babbaft werden kbntel
finderitcben im faU.dafs icb meine reife durcb Franckreich zu nebmen bemtbi-
get feyn mu/le, und fi viel defto mebr unkoften unumganglicb erfirdern wurde,
Gottlicber obacbt unt damtt treulicb ergebende. Lindat t i\ \ Jpril 1641.
Meines vielgeebrten Herrn
Dienflwilliger
GofUfHorn.
Let-
S->S->^>K-Nk->K-\^^ \V~\V-
J22& naHh$Si dw Aaes de liquidwitm de ***• procurte p" la
C HA I S T IN E R E I N JE D £ S U E D E. ;3oj
Nom°. V. Tom- HI. p. i4<J. *faMiT€H
L*«r<? ie T Ambqffadeur Salvius 0a Cw»# d'Avaux,
Atnbajjadeur de France, </» 18. Avril 1641. ^*J
Illuftrifiime Domine Legate,
Rejpondiffem beri Uteris , quas perendie ad me dedifii, nip is dies fcribendis ad
mulam & exercitum Uteris fuijfet confecratus. Nunc ne id negleltum putes , bdc
paucis refpondeo. Mali accipis, quod, per dimijfionem Waerthii , Ubertattm Dno.
Marefcbalh Horn fiipulor: eh que acerbiits in me inveberis, quafi aliquid & man-
datis Sereniffhna toea Regina qlienum proponam. Scias velim , me ultra viginti jam
armos negocia Regum traaajfe , nee tarn infant em effe, ut jamprimbm ,quia mei mu-
tterisfit7 difbere incipiam. Cum inftrumentum fwderis 4 te concept urn obiter mon*
flraresj modefii dixi, nullam in eo difti Dni; Hornii mentionem fieri ', acpraterea
alia quadam addenda videri, rogans ut mibi tantisper relinqueretur , dum id
atiam Infiru&ioni mem aptarem, ut ex amborum collatione tertium refultaret, cut
ambo fubferiberemus. Iratus regejfifli, me moras neStere , novos articulos comtnen*
Sum, nee fidere Regi Chifiianifflmo^ & quadam alia injuria public* fatis vicina*
Ego, ob iflum traftandi modum iratus, placidhrefpondi , me nihil vel novi vel abs*
quemandato profirre, multb minks dijfidere tanto Regi: rogare follim , ut pofiti /
iri, fi auid nolles aut non pojfes, faltem fedatiUs recufares, nee imputates mibi:
futpote Msnjflro^ non Regi:) quod mandata proponerem: vel, fi quid culpa fubefi
Jevrederes, adipfos id referres mandantes. His tamen non attentis, infententit
perfeverans, rpoocato d mejnflrumento, fiomacbabundus difceffifti, addito, nifi
id, vt a te conceptum erat, paucis tantltm verbis exceptis, fignare vellem, a&um
ejfe de Sueco-Gallico fiedere. Quod quidem, ut h Legato fatis catbegoricb prola-
tym9 etfi dybitationem \mibi moveret , utrum quie/cere, an ampliits de fiedere loqtA
deberem, cogitans tamen, plus Regum, quam noflra fortajfis , inter effe, ne restate*
ta tardetur: Sperans infuper , <f utiles fme] mollis jgenmfa mentis per noSem re*
Jediffe , per fcbedulam denub inftrumentum pofiulavi, adjecfd pollicitatione , acco-
moaaturum -me fuis& verbis &fenttntiis, pro extreme injhuQionit met permit
fit. Inftrumentum quidem mififti, fedeo pofi exiguum temporis fiatim repetito, fub
crepufculum cortvitiorum filenas. ad me didas litems remififiL Videns igitur jam
confultb fieri , quod antea impetum interpretabar y caufam quidem baberem pari*
referendu Verim convitia , cfu turpem impotetitts animi fietum , femper averfatus ,
fatius duxi, iisjbretis, amid vitia novije, quhm odijje. Hoc faltem, quod rem
ipfam attinet, dice, fi de mandates mtisdubrtae^ b mandantibus quarer: nee vel
privato mibi maledicas ampliUs, vel per Legati latus Principals ipfos confbdias*
Scis J&hannera de Weerth h Suecico exercitu captumv in Sueeica prafidia deduc-
jpm, £f A Suecis Mips/iris* contra Reverfale de reftituendo* cum repeteretur,
miffum in Gallianu Quod fi ex bocfundamentocum repetivijfem , nullam sibi fe-
cmem injwriam.i Nunc id non feci ^ fedfolam Regis benevolentiam erga feeder at am
JsLeginam,. & ckmentiam in tqiferos captivos imphrans* rogavi, ut toties tefiatam
fuse JMajeflatis yoJuntafm firipto firtpares\ ne evanidis amplius Miniflrorum cu-
. ' " ria*
^-^•^•^- ^-N\ -N^-N<~N\->k->V
(*) Volumen Epiftolarum illuftrium dans Palmskild. Apr. 1641.
Tome IK Q q
So$ MEMOIRES CONCERNANT
Appeiidice rsafibus detineretur. Hoc tu vocas metiri aftiones Regis meo exiguo modulo > gra*
4»pttce»ju. tificationes^vl txterptere , j& .mores moot Gallic Jnducere vellt. Mi Domine Le-
+&*****' gate* tecum babita! Qui alienos mores nimiiim carpit , detegit proprios. Nolo banc
*m ferram tecum reciprocated ha.niemt]M fcsas fonts Regis aSionesy ut unicum fu<z
Majeftatis nutum infinitis quorundam Minlftrarum promiffis praferam. Nihil co-
aBionis eft in toto fmdtrei nequeunt togs Reges : quicquid flbi fnvicem promittunl r
fnera funt amicitia officia fir reciproci amoris benevohe concertationeu Atque ut
tale, etiam boo 6fficium9 faltem verbo paQis inferendum commendavL Quid btcr
qua/a, piacutrt Quinimo nee tarn formidabilemy ut quidam faciunt, Job anneal
weerthium/tf/*, ut> eo miffo* diluvium Galliis immineau Hornii verb tiber-
tas9 quam non modi Regime mea, fed etiam Regi Cbriftianiffimo , adeoque toti
caufa comment, hoc potij/smi/m tempore , utilis foret, ipfe me reSiiss novifiL Quod
cum it a jit y non opus eft, ut congeftk Domefticorum iuorum teftimoniisy me vet
fuppofiu propofitionis arguaty vel coram Deputatis Luneburgicis aut Haffiacis , ut
minariSi tardata conciufionis accufes. Scis iftosy nee Judices, nee teftes* compe*
tere* Si credit me eje Legatum9 credas utique me habere mandata. Nolis rem
tan tarn tantillo pratextu morari, ne, novo for ti incidents > publicum J^ra judicium
privatis poffea affeStibus imputetur. Sept em menfesfunt, ex qui bus ego fnftrumentum
fzderisper me conccptum tibi obtulii tu mihi viciffitn paucos ante dies tuttm. Pe-
nes utrum mora vel culpa fit , judicent Principaks noftrij quibus cenfura competit,
Atque bac pro caufd ipfd, proque meo & officii mei honor e* fine aculeisy aculeatis
Uteris tuis9 rejpondere necefum duju\ De c<tte*oY ut antebac femper % Jk etiam in
pq/ierum futurus%
Excellent** Turn
fiambufgi die i &, etd omnia amicitsb
ji$tU. An. i64&» officia paratus*
J. A. Salvius.
Num°. V. Tdme III. pag. 14&
hettre de FAmhaffadewr de France Claude de Mdmes*
ComU tFAvaux, au Grand- Cbancelier* Da xl
Auril 1642. (*}
Ittuftriffime & Excellentiffinie Domine,.
Jamfamal/atum tfi ad me, ill.Dni.Yiomttnegctium ejfe cotiftBum ,reddifiamqu&
viro libertatem, qud tot jam armosfummo communis caufie dijpendio carueraK I&
quidem menfuram gauds f mei vix caph, ut video fe/iciter cecidiffe diligentiam ope*
tamque meam: ut qui intuitu Reipubl. banc rem folliciti ba&enus curaveram ; plu*
timum tamen ExceBentint vefirce defideriis meoque erga ipfam fingulari ftudio vt*
Aax tribuifle* Scio fani quhm parum mduftrice eo contulerim, fea & vosprolixljt
fi»*
{*) Kan* h Votuareit fytftoferus* Stivit p. 144- x .
CHRISTINE HEINE D £ SUEDE. 307
ititerpretamini officia mea9 & ego bonefitfjimi propofiti cenfcius /urn. Adpri* Appendi*
mum itaque nuncium liberations iflius in wfi colore & impetu obfe&i fubith fo %£*£!**
$iti<* <afamum arripso, ut ittter prims oftendam , quantum bee nomine gratulor lunwiff*
Seretdftme Regime, quantum Excell. V. quantum etlam mibi gaudee. Neque
anim animum explerem meum9 nifi ad ghriam promoti optimi opens, gratia que*
que feftinat* gratulatienis accederet. Nunc & aliud, quod maximt veTim , fuper-
eft 9 (adeb facili meapro vobit vota que progrediaufur inveniunt) veftram ut Ex-
cellentiam fmiffimumquo Imperatorem Hormum, & imprimis Coronam Suecicam
bde voluptate, bde etiam Wuftri Cbriftianffimi Regis beuevoleufid kngitmfrui com-
tingat. Id Deum ex anime precor atque obteftor*
Exceltenti* Vefirm
Hmbwrgi die XL addi&if. & ad ebfequU
JfrUis 1642. . paratif. Servitor.
Claudius de Mefmes.
Nam*. VI. Tome III. pag. 148.
jMJmoires au Sieur cPAvaux Ambaffadeur Extraordinai-
re du Roi en Allemagne, du 30. Avril & 2$. May
1639- o
• Si ledit Sieur Ambaffadeur juge que les Suidois ne ppiflent tnaintenir une
Armle en Weftpbalk* comme ils Tone fait ei-devant% ou qu'elle ne puiflfc
Eas 6tre force fi le Roi ne les affifte de quelque fpmme, Sa MajefW veut
ien conxribuer jufqu'd troiscens mille lines, pour. avoir une bonne Altaic
en ces quartiers-li, aux conditions fuivantes.
• i. Que ladite Arm£e foic au fervic&commun des deux Couronnes.
a. Qu'elle fera de bulc & dix mille homines Cavallerie & Infanterie, du-
quel nombre d'hommes ladite Couronne fe cbargera de tenir ladite Armfe
complette, ou &-peu-prtsf avec un Equipage convegnble d'Artillerie.
. 3. Que le Gin^ral & autres Officiers patent le ferment au Roi & it la Coo-
ronne de Sutde.
4. Qu'elle foit tou jours employee felon que les AmbafTadeurs des deux
Couronnes en AUemagne concerteront & rtfoudront enfemble.
. 5. Que le Gindral de TArm^e mettra dant les Places, qu'il pourra prendre
des Commandans & gens de guerre, qui lestiendront au nom des deux Cou-
ronnes, auxquelles ils prfiteront auffi le ferment.
: 6. Que ladite fomme de trois cens mille livres lerafournie par 3a MajeiM
k Amfkrdam ou k Hambourg en deux payemens 6gafix, de fix mois .en fix
amis, on & celui qui aura Procuration de la Couronne de Suide de la rece*
voir, i conunencer le premier pay ement au temps que l'Arm<e s'aflemblera:
Ce qui aura lieu tant & fi long- terns que le Roi & la Couronne de Suide
▼oudronc entretenir ladite Armle.
Si
(*) Tir& fur les Copies des BibluttbeqNtt de Otffei & de WtfriWKl. .
... Qqa
3*a MEMOIRES CONCERNANT
4»pcndt<* Si Tedir Sieur PAtaux jugeoit que Madame k Landgrave pfit ft rtfoutfre
&>iecesju-. bientdt k. foufcrire k la continuation dii Traitt6 de Wizel & & employer Tea
™catiftfi. "ivoupes contre les'Ennemis, Sa Majfeftg ne voudrok pas s'engager k cette
nouvelle d^penfe pdur une Arm£e fen l¥eftpbatte\ inais «*H n*y a point d'appa*
rence que Milatrdre , veuille agir, comme Ton n'y en voir point de-decir
quelle trouve bon que ledic Sieur ctAvdux execute ce que deffus, * quel ettet
eMe lui envoye un pouvoir pour en traitter. « •
'» On fuppofe que te Sieur ^#002^ commander* cette Arro<e»
£* 30. ^ur/7 1639. h Saint Gtrmain en Laye.
Au mime L c*
Memoir e au Sieur d*A vaux Confeiller du Roi en Jes
Confeih & Jon Ambajjadeur Extraordinaire en
Aliemagne.
Ledit Sieur Ambafladeur ayant fait favofr par fes demises d^pfiches, que
le Sieur Salvias Ambafladeur de la Couronne de Suhde a donn* k entendre au>
Sieur Fultejus% Confeiller de Madame la Landgrave de Hejfe qui 6toit alor»
&* HaMourg , qull apouvoir de traitter avec lattice. Dame, ouavec quelqu'un
quTLlle aurolt autorife, & de Iui accorder des' conclufions.raifonqables, fl
Ellejeutjdeiaeurerunie 4Ia.Csuft commune ;Sa'Majeftede/a.part a rifol* de
continuer fori affiftance k ladite Dame Landgrave, & d'envoyer audi pouvoir
audit Sieur AmbafTadeur, pour traitter avec Kile en mfime temps , ainli qu'il
•'enfuit.
Que ladire Dame Landgrave promettra cTobfcrver eh rout & par-tour le
Traittd que Sa Majeftd a eu ci-devant agitable de fiiire avec d^funt Mom*
fietfr le Lnndgfave le an Oftobre 1636, comme Sa MajefU fera aufli de fa
part, oa bien ledit SieW- Ambafladeur en fera unnouveau, qui fera confor*
me audit Traitt6 du 21. Oftobre;
En cer cas le IX. Article fera r£form£ avec avantage pour ladite £>ame
Landgrave , Sa MajelW trouvant bon d'augraenter de cent mille livres l'affi-
ftance qu'EUe donnoit k cWfunt Mr. le Landgrave , en forte qu'Elle don-
nera k Ladite Dame fix cens mitte Hvres par an , favoir trors cens mille li-»
vres i la fin de Mate, cent cinquante mille livres k la, fin de Septembre y &
pareille fomme k la fin de Drfcembre.
Le X* Article eft inutile ; le XIII. n'eftpas ndceflaire: fl fera boor d?o-
mettre le XIV. le XV. & le XVI. fplctalement le XV. qui parloic d'une
penfion que le Roi donnoit k dtfunt Mr. le Landgrave, qui 6toic de 36000*
livres, 4c que ladite Dame deraatodera fans-doute d'dtre continue 4 fon Fils j
mais on peut s*en excufer furce que Paffiftance portee par leTraurt de W&*
z*l eft augmentde , ou Wen envoyer cette affaire au Roi comme ne devant
pais toe mife k un Traitt^, & qui :dgpend de fo pure Lib6ralit6 & de fon af<
feftion envers la Dame Landgrave & fon Fils, n'dtanc pas l'efplrance que
Sa Majeft6 he continue ladttte penfion. Ledit Sieur AmbafTadeur en pourra
tt^ttic paries en cas-de befoia, comme d'une chofe certainer mais. qui ne
dak pas entrer en ttaittd.
- 'Ilm'eft pas niceflaire d^avertir ledit Sieur Ambafladeur, que s*il y a lieu*
de faUe concenter Madame la Landgrave de cinq cens mille Livres,. qu'oni
donnoit k d^funt Mr. le Landgrave, it ne lui promette pas davantage, ott
yrti.eflaye dt la f aire conientrr de fix cens mille livre* pour cette attf te
- < feule-
CHRISTINE REINE DE SUEDE. 309
fcolementj qui avec les cinquante mille Richedales que le Sieur Dcftampcs lui Appemffcp
* doni>4$ *a ipois de Japfyierwoo.F6jwnir^:ibpt fept cens vingt-cinq mifle-4Me #<fcrtJ<*%
vres, le toat faifant, a 25000 livres prfes, trois cens mille Richedales, qui*****"*0'*; .
. lui avoient 6t& promifes pour une annde feulement* par le recour du Sieur
de Gunterode, lorfquMLlle fe fut r^folue de rentrer en rupture avec le Roi de
Ikngrie, & k toure: extrtmitd il faudra convenir de lui donner ainfl que def.
fos U3C cens mille livres par am " "m *' ' .*'"."
Le premier payemenc ft ft** xPafcprd qtfElle <telivrem la ratification
du Traitc* qui fe corfclurra avec Ton D£put6, & fera de trots cens mille li-
vres, & les autfei.fc'k fin de Septembre & de D^cembre. —
II femble qu'il (era raieux de faire un nouveau Traittd, afin defe d£barra£
for des chofes concenues dans les Articles ci - defius meritidnnls 9 qu'il fera
boa d'omettre s*il fe peut: ee que Sa Majeft4 laiffe * la prudence dudir
Sieur AmbafTadeut , ou bien de faire an mime Traittti entre les deux Coupon*
aes & ladice Dame la Landgrave.
Si le D4putd de Madame la Landgrave infiffe que k jeun* Landgrave ait
duRoi des Patentes de G6n6ral des Altemands, qui font ou feront ci-apr&»
au fervtce. de Sa Majeftd, ledic Sieur Ambafladeur renverra cette propofl*
tion k Sa Majefte, comme £taut chofe hors du* Traitti, ainfl que la penfion,.
donnant bonne efplrance de Tun & de l'autre s'il en eft befoin. Le meiU x
leur feroit ntanmoins de ddgager Sa Majeftd , s'il fe pouvoit, de cette Charge
de Central des AUemaadsy qui n'eft en effet qu'une chofe imaginaire, & qui
pourrou donner ombrage h Mr* le Due Bernard.
II faudra bien prendre garde d'obliger par le Traittrf Madame la Landgr*** ,
ve dofaire agir les Troupes iaus d^lai 9& que dorlnavant EUene puifle plu*
faire de leagues troves , & les prolonger comme Elle a fait ci » devant.
Ledit Sieur Ambafladeur verra avec Mr. Salvias * s'il fera & propos- d©
demander que Madame la Landgrave fe ferve d'un autre Chtf qu'un Milan--
dre9 obfervant de ne rirriter pas inutilemenc, en faifant cette propoiitioir
fans qu'elie r*uffifl[e. Le Sieur dei Ranzau feroit bien propre k lui Atretfubr:
ftitud, fur quoi Us deux Couronnes ponrronc infifter, telon qde ledit Sieur:
Anfoafladeur &le Sieur Salvias le jugeront & propos. r - ..:
• 11 nefe laifferont pas amufer k une tongue negotiation, comme ,oe poorroic-
tore le deflein de Milandre pour pafler eneore cette Campagne fiuis agir^
Cela ne doit point empftcher les Suidou de former l'Arm£e da Wtflpbalit\ fc
quoi le Roi contribuera ce qui a it& mandg audi; Sieur Ambafladeur, fi lor
Traittd de Hejfe ne fe peut faire 9 dont Sa Majeftd fera tr&s-aife d'etre 6clair-
cie au-plutdty fbn intention dtant en effttde eontribuer dfun cdtiou d'auK
tfe le bien commun , fiippofe que cel& foit n^ceftaire pout rendre ladice Ar~
mie de fVejhbalie plus rorte % & qu'elle foit au fervice des deux Couronnes r
ainfi qu'on i a fait (avoir audit Sieur Ambafladeur-
Le %$* Mai 1639. & Saint Germain en Lays*
Q q J AV»
frio. .:• MEM* 01 R ES 0 O N C E ft N A N . Tr ?.
ftiifcativc*.
Au mfime Num°. VI. pag. 148,
Mtmoire au Sieur d*Avaux Ambajjadeur Extraordinaire
du Roi en Allemagne, en reponfe ajes Dfyecbes
du zi. & 28. du mots de Juin 1639.
Ledit Sieur Ambafladeur aflurera les Suidois, que le procbain payement,
qui 4cherra le quinzteme Novembre, fera pay£ pon&uellement audit jour:
ce qui fe pratiquera enfuite pour les autres cermet qui Icherront, le Roi
voulant donner tout contentement & la Couronne de Sulde^ cant parce que
Sa Majeftg y eft obligee par Traittg, que parce qu'Ellevoit par les effets
que foh argent eft tr£s-ucilement employ*.
• Mais Elle a un trts- grand drfplaifir de ce que * quoiquf£Ue en di*
ftribue bonne quantity 4 Mr. le Due Bernard de Weymar9 il ne fe mette paa
nianmoins en rftat de faire de fon c6t6 pout Sa Majefte la diverfion que let
Suidois defirent en Alkmagne. Elle ne fouhaitte pas moins qu'eux qu'il
pafieie Rbin, & qu'il agilre pulflamment contre les Ennemis, tanc pour le
bien de la Caufe commune que pour rintirfit de la. France en particulier*.
vu que fi 'led it Due faifoic quelque chofe de confiderable en Memagne> Py-
cokmni) qui avoit iti rappell6 trfes-exprefftment par le Roi de Hongrie, ne'
demeurerort pas dans les Pats -Has, & Lamboy ne.feroitpas venu de-nou-
veau, comme il a fait depuis quaere jours.
Ledit Sieur Ambafladeur .verra ce qui lui a iti mand£ au fujet dudit Due*
Il eft trfcs-fikheux que Sa Majeft6 lui donne deux millions quatre cens mille
livres tous les ans & des fecours extraordinaire* de plus, fans pofivoir fai-
re enforce qu'il ait une Armge d'un nombre de gens de guerre proportion-
ate k cetce fomme, fuivant le Traicrf fiut avec lui, ni difpofer de ladite Ar-,
m£e pour 1'avancage .de la Caufe commune. En prenant I'argent de Sa Ma-
Jeft6 par chaqueArmtfe, line laifle pasdeluidemanderdes gens de guerre pour
obmpofer ladite Arm£e avec les Mlemands^ la folde & la fubfiftance des uns
& des autres jufqu'au pain , outre lesdits deux millions quatre cens mille li-
vres & les fecours efceraordinaires que le Roi lui donne, comme il a 616
die; ilfaut avouer que ce prod£d6 eft trfes-injufte , & prefque infupporta-
We;. Ledit Sieur Ambafladeur verra s'il y aura quelque raoyen de rendre.
l$dit Due capable d'6coutef raifoti par 1'eatremife des Suidois, & plus utile
pour le bien de ladite Caufe commune, ledrt Sieur d'Avaux parlera enforte.<
dudit Sieur Due, qu'excufant adroitement le Roi , il ne le blefle pas.
Quant & ce qu'il faut ajufter erttre les deux Couronnes, en cas que. les En-
nemis fe portent & la trtve, . le principal eft d*engager les Suidois k rendre
l'alliance entre nous & eux continuelle jufqu'i la Paix. C'eft ce que le Roi
attend de la prudence & de la conduite dudit Sieur Ambafladeur; & pour
Taider danS une chofe fi importante, Sa Majefti eft contente qu'il promet-
te auxdits Suidois un million de livres par an pendant ladite tr^ve, fur quoi
il aura 6gard d'^tendre ladite alliance jufqu'd la Paix , non feulement au cas
que la guerre recommence aprfcs la trdve , mais en cas mfime que ladite tr£ve
ne fe fafle pas , & que la guerre continue. Pour une fi bonne affaire ledit
Sieur Ambafladeur ne fera point difficult* de promettre a Salvias xo. ia. 15.
ou 20000 Richedales, s'il eft befoin; il peut, ce femble, la remettre
fur le tapis, en difant qu'on parle d^rechef d'une trive gin&ale, repre-
nant
CHRISTINE R E INI DB SUE DE. 311
itant les proportions qui otic 6t& fakes >{fyr ce fujet par le "JReW Smhkt, Aj>pen<Kj*
lorfgu'il »6io\t ici; il donna lui-m*me Po&verture de prendre cette occafion cfeKdcei jw.
pour faire que la Reine dtSuide eontinult le TraittS jufqu'ila Paix, ce qui ftlficwiTMr
edt 6t6 fans Grotius, qui l'empficha, II fcrvira au mfime efFet pour les Traittte
qu'on fera avec Madame la Landgrave & fur le fujet de Rakocy.
Le Roi approuve la penfte dud it Sieur Ambafladeur, qu'il faut fe
conduire avec Jadrefle, & par occafioe fur cfe qui regarde le rappel dudit
Groiius, k caufe de 1'appui qu^il a du Chance I lier Qxenftkm*r il a fort Men?
commence, engageant Salvius k contribucr i ce que le Roi defire en cela
pour le bien des deux Couronnes.
, Les Sieurs Nuniire & l'Ambafladeur de Feni/e, qui ont prdleot* Tun &
Pautre i Sa Majefti deux Lettres de mftme teneur du Roi de Pologne^ tou-
ch ant le Prince Cafimir, dont la Copie a 6t6 envoy^e audit Sieur AmbaP*
fadeur, ont 6t6 convtes de la pare de Stdite Majefte de faire enforte que*
Tenvoi de TAmbafladeur de Pohgne foit diff<ir6 : k quel eflFet ledit Sieur
fAvdux travaillera aufli de fon c&t6, & cependant le Roi a envoy* fes or-
dres en Province, pourjfaire venir ledit Sieur Prince au Chateau de fifteen*
ne> qui eft une de fes Maifons Royales, & le ?UeU*le plus honorable ott Ton?
puifle tenif une perfonne de cette condition en ffiretl. On lui rendra l'hoift-
»eur convenable dans les Villes 011 il paffera.
Le Roi a iti extrfimement content da foin que ledit Sieur Ambafladeur m
eu de faire fouvenir le Sieur Bonnier , de ce qui eft port6 par le Traitt*
d'alliance entre les deux Couronnes , touchant les CatboUquesy & de ce qu'il
a promts en particulier audit Sieur Ambafladeur, pour ce fujet, ce que S*
JMajeftS deflre qu'il fafle obferver ponftuelleioent par ledit Bannier, n'omec*
tant pour cela aucuns offices ou inflances , qu'il fera les plus efficacea qu il
fera poflible, Sa Majeft£ n'ayant rien plus i coeur au monder que ce qui
eonceme l'honneur & la gloire de Dieu ; cependant Elle a 6ti trfes-aife d'apv
prendre que les Catboliques ont ddj& regu en Bobime quelque fruit de fa pro*
leftion Rovaley & des foins dudit Sieur Ambafladeur.
On eftt feien defir£~ici , qu'uri autre que Muller eftt iti envoys ver*
KJr. le Due Bernard; sHl paflepar cette ^Cour, on verra s'il eft pips port&
pour, \% France qu'il ne l'a t&noign^ ci-devant, ainfi c^ue le Sie^ur Stelty
& "autres nous Font die, &; felon ce qu'on $n connoitrar on mandera d'in*
filler & le faire rappeller 9 & k envoyer quelque autre vers ledit Sieur
Ducv autrement, fi la Couronne de Sulde tient en ces quartiers-ci des gens-
fi mal affe&ionn^s 2t la France que Grottos, Mokel & Mulkr\ il eft in*
poffible que le concert qui doit £tre entre la France & la Su&de, comma
aufli: avec le Due, dure ainfi qu'il eft n^peffauje, ;ii
Si ledit Sieur deRanzati veut traitcer .felon les conditions quePbn; a cfcde*
vant mand^es audit Sieur AmbaflSdeiu:, que le Roi auroit pour agrtables %
Sa Majeftd lui donne pouvoir de coaclurre avec ledit Sieur deRanzau, Elle
lbue le bon deflcin qu'il a de revenir par-deci oti fon honneur Tappelle,,
puifqull s'eft engage au fervice de Sadite MajefU.
On enverra audit Sieur Ambafladeur les 18000 Richedales qu'il demands-
pour fon Rigiment rendu en France, tor quoi il faudra manager, s'il fe
Peut> 3^00 Richedalles, comme ledit Sieur Ambafladeur croit ' pouvoir le'
raire^ ,
II n'y a pas d*apparence que ledit Regiment puiftc fitre lev£ & pafl^ en
France pour fervir pendant cette Campagne, ainfi il faut fe contenter de
Tavoir priciftment au mois de Mtirs.
Pour couler le terns jufques-li,. ledit Sieur iTAvaux pew pafler le Traitt**
avec ledit Sieur de Ranzawy & enfuite l'envoyer par le Gentilhomme quii
randraici de fi part,, afiiv q.ue le Rpi ratifie c^ qiii fera; fait incpnunentr.&
llanx
9CU
Appciidiccron-fera tentr 1'argent audit Sievr fAoaax pour Too execution.
<vl;6t" Puifque le Sieur de Ranzau offre de lui-m6me de lever une Compagnie de
ji-ificau- quatre-vingt Mattres, & de l'emmener en France k fea dipens, SaMajefhS nc
peuc qu'Elle ne lui en fache beaucoup de grt, ainfi que ledit Sieur Ambafla-
deur pourra le lui t&noigner, & it l'excitera k la faire la meilleure qu'il fe
pourra, faflurant que le Roi l'entretiendra volon tiers, & qu'au furplus,s*il
fe porte comme il fauc franeberaent, k venir continuer fes fervices au Roi*
il recevra toute force de bon traitement eo France.
A St. Qperitin le 16. Juillet 1639.
Au m£meNum0. VI. pag, 148.
Mimoin au Sieur d'Avaux AmbaJJadeur Extraordinaire
du Roi en Allemagne du 12. Juiliet 1639.
Bien-que le Roi ait eu ci-devant pluficurs avis divers, que Mr. le Due
Bernard gtoit mal-content de la France ', qu'il s'en pjaignoit de tous cdtls
avec de grands reflentimens, & que fes difcours avoient donn£ lieu
atix Ennemk d'efpirer de le divertir du bon chemin & de lui faire aban-
doriner le parti doht mftme ledit Ambafladeur a touched plufieurs fois,
dan* fes depfiches; n£anmoins Sa Majeftg fajhartt que ledit Sieur Due a eu
toujours fujec de fe louer du favorable traittement qu'il a re^u de fa parti
depuis qu'il s'eft attache k cette Couronne , Elle ne pouvoit ajouter aucune
cr£ance k tout ce qiii lui en a 6t6 dit & £crit, mais bien qu'Elle fe perfua-
doit que cela ceflferoit, aprfes le t^moignage qu'Elle a eu pour' agitable de
lui donner de fa bont£ , laiflant Brifac & les Villes forfiti^res entre fes
mains comme HIV defir£. ' ,
Mais Sa Majefte voydnt que malgrt cela il perfifte danS fes de'gotits &
dans- fes plafntes, & qu'il ne veut point acquiefcer aux conditions ^u%Elle
lui a fait propbfer, touchant' lefdites Places; qu'ri compte potir rien les
grande9 affiftanees d'argent qu'il a reju d*Elle,& les Corps de gens de guerre
Frvnfois qui ont contribue* k tous les fucces qu'il a eu autant & plus que
\ts Allemans: qu'encore que fon Arra6e ne fubfifte que par la folde de Sa Ma-
jeft£ , & qu'il la commande fous fon aurorit£, il pretend que les Places
qu'il prend , lui appartiennent comme ii e'e^toit on Souverain qui f!t des
conquSces avec fes propres forces; Sa MajefW ne peut qu'Elle n'en foit mal
fetisfaite, voulant croire n^anmoins qu'il enteridra raifon, & fe con-
formed, apr&s y avoir bien penft , k fes juftes intentions.
Cependant, comme le bruit qui fe pafle fur ce fujet pourroit faire nattre
quelque opinion parmi les Allies de cette Couronne , que ledit Due ftit
mal-trait^ de la France, & que Sa MajefW. voulflt cefTer de contribuer par
fon moyen au bien de la Caufe commune^ Elle a jug£ k propos d'informer
ledit Sieur Ambafladeur de Y&tsx de cette affaire, afin qu'il en puifle dire la
v£rit£ aux Suidoh^ qui, pour lnnerSt qu'Us y ont, devronj s'employer k ce
que ledit Due prenne de meilleures reTolutions.
Ledit Sieur Ambafladeur peut favoir, qu'en Fannde 1635. au mois d'Ofto*
bre, on avoit paflfc un Traitt£ avec ledit Sieur Due Bernard > par lequel le
Roi s'oblige k lui faire fournir quatre .millions de livres par an , moyennant
quoi il doit avoir une Arm6e de douze mille hommes de pied & de fix mille
chevaux avec l'artillerie & l'^quipage it proportion , & faire toutes les d£-
*> pen-
CHRISTINE HE IJTE Dti SUEDE. 313
penfes d'ane telle Arm6e pendant le temps que la guerre durera. Appendce
Ledit Trakte fera joint audit M4moire, afirf que ledk Sieur Ambaffadeur de Pieces j*
voye & connoifle s'il a 6t6 exaAement obfervg de la part dudit Due ftificttitef.
Outre ledit Traitt£ il en fut en mfime temps pafft un) autre , qui fera auffi
{oint k cette d6p£che; par lequel il eft dit que ledit Sieur Due commandera
adite Annie fous rautoritl du Rot, & fervira Sa Majeft* etivers & contre
tous en tons lieux & entrefrifes qu'EUe ordonnera*.
Or il eft k remarquer > que jamais ledit Sieur Due n'a eu i beaucoup prfes
Je nombre des £ens de guerre portls par ledit Traittd , & principalemenc pour
1'infanterie, djforte que dfcs le commencement il n'a pas obfervd pondtuel*
lement leait Traitt£, & nlanmoins Sa IVfejefl^ l'a fatisfait enticement fur
tout ce au'il pouvoit prdtendre en vertu duditTraittd jttfqu'au troifteme No«-
Vembr^i637, ce qui fe voit par fa quittance du 17. Avril dudit an, done
copie fera pareillement ci-jointe , oar laquelle il s'oblige d£rechef k mettre
fon Arm£e au nombre porti par ledit Traict£.
- Ledit Sieur Due ne l'ayant pas fait , Sa Majeftd a *ftim£ trfcs-raifonnable
de lui diminuer une partie de Iadite fomme de quatre millions, & de la r£-
duire k deux millions quatre cens mille livres : ce qui a it6 fait de fon con*
fentemenc du nouveau Traittl paflg avec lui, dont on envoye auffi la copie,
aprfcj quoi il n'a pas encore eu le nombre proportiotmd de Troupes k cette
fomme , fplcialement depuis qu'il en'"a mis bonne partie dans les Garnifont
de Rbinfeld^' Laufcnbourg A autrea lieux, & enfuite dans Brifac: ce que Sa
Majeft£ ne lui doit point allouer, puifquil pretend que lesdites Places lui
demeurem, & qu'EUe eft obligee de le payer pour une Annie & non pour
des Garmfons, dont il n'eft parte en fa<;on du monde dans les Traitt^s.
Sa Majeftg a eu d'autant plus fujet dexgduire lefdits quatre millions i
deux millions quatre cens mille livres, qu'il a fallu pour remettre ledit Sieur
Due en 6tattl'agir, qu'EUe ait toujours tenu dans fon Arm£e ufl Corps de
Troupes f># n f oifes ,hns lequel il edt itd trop foible pour rien entreprendre;
e'eft chofe que chacunfait, & qu'elles onrcontribu£ beaucoup aux a vantages
4u*il a eu pendant les ann4es 1637 & 1638. 11 Fa lui-mfime reconnu de vive
-voix, & par plufieursiettres icrites avant la prife de Brjjfac, & inconti- .
:nent aprfes dans la joye de ce fucc&s , qui lui a fait avouer franchement que
fans les fecours continuels qu'il a recus des Frangois, il luieftt 6t6 inipofli-
i>le de venir k bout de fes cntreprifes, defquelles apris Dieu il confefle
devoir le bon fucefcs au Rbi & a la valeur des Franfois. II eft k remarquyr
iciy qu'il eft dit par le Traitt£, que (1 ledit Due rd ledit nombre de Trou-
pes qu'il doit avoir,, & que Sa Majeft£ lui en fournifle pour le fuppteer, ce
fera en diminution de Targent qu'il doit lui donner, & cependant Sa Ma*
jeft6 par une bom£ extraordinaire n'en a jamais ufg ainfi.
©epuis, ledit Sieur Due ayaat con^u dans fon efprit un ^tablifTement de
fortune aux d6pens du Roi, il n'a plus voulu fe fouvenir qu'il comman-
doit (on Armie fous fon autorit£, qu'il 4toit tenure Temployer par -tout
oil Sa Majeftl voudroit qa'on la foudoyk; que la prife des Places qu'il
tient principalement de Brifac, &oit le fruit des travaux on du fang des
Frarqois, & de ces affi&ances qu'il a re$us de SaMajefW. Bref , il a cru qu'il
•devoit feul recueiHir 1 'a vantage de tout cela, & de fait il a prftendu que
Briffkc & les autres Places iui devoient demeurer, & n*a pa$ lai(Td n^an-
001ns de demander, en Vtfoignant toujours.de plus en plus de la raifon,
que Sa MajetU le rembourf^t des frais qu'il dit avoir faits aux Steges des
Places, & 4 leursravitaillemens, munitions, &de toutes autres chofes, quoi-
que Sa MajefU lu^ en ait fait fournir extraordinairemeot 450000 ffi. l'an- '
B^e demise pour telles d^penfes.
11 a demands auffi diverts cbflfes i Sa Majeft^ pour £trc en ^tat de fe
* Tape If. ikx saet-
31* MElMXflRES^CON CE RN AM .:
. ^f^ftdtcemettre enCampagne, bietoqw par les fusdits Traittis ce fqit i lul d'em«i«
ae^ccs Ja.tenir toujoars fon Armde en mfime £tat, moyeaant les erandes fommcsque
Aifouvcs., k Ro. lu. d0|]ne pouf ccla#
Ledit Sieur cTErlacb, qu'il envoya au moil de Mars pour faire des d£-
snandes, a txi renvoyd audit Sieur Due avec couces les bonnes paroles,
& ordre au Sfeur de Guibriant de lui ..faire entendre plus particultirement
les intentions du Roi , belles que Jedit Sieur Amtafladeur verra par un
Ecrit du aj. Juin; e'nfemble les fentimens dudic Sieur Due fur ces inten-
tions , defquelles il fera encore mieux inform* par une Lettre du Sieur de
Guibriant , qui fera auffi ci-jointe. *
Le premier -Article dudit Ecrit concecnant Brijfac & les Villes ror6ti£res,
fait connoitre la bont£ du Roi, qui pour ne pas retarder le moins du monde
le bien de la Caufe commune 9 & n'emp£cher pas que ledit Due y c&ntribuc
pendant cette Campagne avec i'Armle que Sa Majeftg lui foudoye, n'a pas
Voulu demeurer ferme it ce que Brijfac f&t tnife entre fes-mains ; cela 6toit
jufte, parce que la Blace a M conquife par une Armte que ledit Due com-
mande fous fon autoritS, qu'il eft oblige d'employer o& il plait & Sa Ma-
jeite, & qui en effet dtant k fa foldc, comme il parott par le Traitt6, n'a
pu rien conquGter que pour elle, il moins qu'il n'y efit quelque claufe
particultire dans ledit Traittg, qui attribudt les Places de conquSte audit
Sieur Due, ce qui n'eft pas; outre qu'en particulier elle.a contribuS it la
prife defdites Places par trois fecours extraordfeaires de Cavalkrie & d'ln-
fanterie qu'Elle a donni audit Due de trois mille homme* de pied chacun,
& de quinze cens cbevaux pour une fois.
Les Allids ont done grand fujet d'fitre trfes-contens de cette procedure
de SaMajeftd, quis'eft fi ggngreufement ddpartie en cela de fon int£r£t,
pour la confidiration du Bien-public, & fpdcialement afin de diligenter la
diverfion \\ue la Couronne de Suhde attend de notre c6t£ paf le moyen de
l*Arm6e dudit Due, ce que ledit Sieur Ambafiadeur faura bien (aire valoir,
Mais Sa Majeft* n'a pu fans abandonner l'int^rSt public , ne point requ6-
rir ledit Sieur Due, de ne remettre jamais lesdites Places entre fes main*,
in au pouvoir de qui que fe puiffe fitre, que par fen ordre & de fon cou-
fentement. Enfemble de ce qui eft porte par le fecond Article touchant
«ux qui y commandent ou commanderont ci-apr&s de la part dudit Sieur
Due, parce qu'il ne doit pas demeurer en fa Ubert£ de difpofer defdite*
places k fon plaifir, comme il pourroh faire au prejudice de la Caufe coo-
xnune, s'il n'y 6toit pas'pourvu, tant pour lui que pour ceux qui s'ea tro*-
veroient faifis, fi cela arrivoit par fa faute.
• Pour ce qui eft des Villes forfitteres, il n'y a nul doute que ledit Due
n'y pourroit rien prttendre, puifque la cOnquAte en a 6vi fake par ladtte
Arm6e qu'il commande fous I'autorit* de Sa MajefU, & qu'Elle foudoye*
Il dira volontiers qu'il pretend Brijfac* parce que cette Place eft.de VAlfa*
ce9 & que Je Roi luuen a laifife le Landgraviat: mais il eft aift dp voir
par le Traitt£, qu'H n'oblige point le Roi aux Places , puifqu'en paflant
lefdits Traittls, Sa Majeft* ne lui a pas- mis entre les mains celles qu'Elle -
poflSdoit alors , qui eft une preuve bien aflurfe qu'Elle n'aeu intention que
de laifTer le titre & la puiflauce da Landgrariat audit Sieur Due. Et cea
termes avec <tou*'les droits qui ont apparteno k la Maifoa d'Jutrkbe, tie
peuvem s'efttendre des Places, mais s'entendent des droits nominaux, ju-
ftice & revenus dont il n'a pas tenu au Roi que ledit Sieiir Due n'ait
joui, ayant m6me envoyd les ordres k cet effet, mais la fettle mif&e du
temps Ten a emp£ch<»
On ne s'arr6tera pas ici it £plucher les reproches dudit Sieur Due con*
tenues audit Ecrit, parce que Toft fait que ledit Aabafladeury obfervera
aflez ce qui le m^ritera* - * Jamais
CH R ISTI3ME RE^£ D:E SUEDE. 315
4
: Jamais Sa Majeften'a pritcodu tirer un fol da rtVeira de $Alftte\ au ^PPf**11*
contraife, il lui a cofli* d* grandes fommes pour fiiire flibfifter fes Gar- dJ J^L
aifons dans ies Places, parce que le Pals eft enticement ruine\ . ve*.
Les r^ponfes dudic Sieur Due contenues dans ledic Eerie, n'expriment
pas li fide'lemenc fes fentimens, que ce qu'il :vt die de vive voix au Sieur
fifouvent parte, & done pbifiejaraPrinces MAltemagneme s'^loigtieroient pas,
fi quelqu'un en faifoit TottverairA. i iASandn^ dont iL eft fait mention dan*
ladite Lett re, y voudroit bieri fans-doute porter Madame la Landgrave,
Le Due de Lunebourg danstT&ae oil il eft, feroic audi pour y incliner,
fur quoi ledic Sieur Ambafladeur aura l'oeil ouvcrt pour ledit Due de Lu*
nebourg, qui n'eft pas doigxid de lui, afin ded^couvrir s*il ne fe traitteroic
point quelque chofe de femblable entte tons ces gens, qui ; one grande
correfpondance les urn avec les awres. II n'ya pas longtemps que Ptc-
quefort itoit pres de Madame la Landgrave & de Milandre de la part du*
die Due de Weimar, $t*Sixthtus de hi pare de ladite Dame la Landgrave
pres dudic Due de Lunebourg*
Ledic Sieur Ambafladeur reprdfentera done au Sieur Sahius* lorfqu'il
croira qu'il en fera temps , tout ce qu'il jugera nleeflaire de ce que def*
fus,.pour lui faire connoltre' que Sa Majeftg s'eft conduirefuf le faie de
Brljfac & des Villes fbrfttteres avec beaueoap de moderation & de bonte",
ayant pris Tin expedient qui devbicitre accepte* par ledic f Due avec line
grande. reconnottfeace & a&ion de graces , plrifque Sa Majeft<S>s*eft re!4*
che> en fa faveur autant qne l*intfr6t public le lui 0 pu pemettre. Il
feourra ajouter doucement, non par forme de plaime; mais 'pour monerer
le proceed du Roi envers ledit Due, qg'il a demands k Sa Majefte* atH
de?l& de Ik raifon, fans rien exagdrer de ce qu'Elle lui a accords II man*
dera au Sieur de Rorti & au Stents dp /Beauregard de faire hi mfime chofe
en.&i^v & auprfcs du Sieur Bannitr *vtc la difcr^tion requite, pour ne
Conner pas k juger que le Roi foit en defiance Ou tout-^-fttc mat (atis*
feit dudit Sieur Due . • ' ♦ ,'..'/..
Moias'fauc-it que ies. Jfrmemis syent- lieu de faire ae jugemene, Sont
ilt pourroiene fe privaloir pour defunfr entilremenc ledic Sieur Due da
Parti- Aii contraire, il ftrut parler de cetce affaire enforce que Ton croye
que Sa Majefte4 ne dome* poiqt que ledit Sieur Due ne fe rende capable de
ce qui eft raifennable , pourvu que \e* Sutdois oontribuent A le lui faire
tomprendrev-ibipme Sa'Majeftg fait deTonicfite j&ar tedefir qufEll* a d'jftb-
vier fctoutea.iffei pourroit £tre prdjndkiable au ;bi^n -eommuti , & decomi*
nuer de le procurer de toute i&pitiflance; -* «.«i. - s- -r . :. ..'., » -
11 affiitera ies Suidds ,{<#\e: pourc^c effet le Roi preflfe ledit Sieur Due
fans relftche de pafler le Rbioy & d'agir centre les Ennemis communs, Sa
Majefte lui ayant fait toucher k cette fin aftuellement fix cens mille livres,
faifanfpartie de deiunnillioos xjaatre-cens; mitle livres pour le premidr quar-
cier de lapriifiensei ann^e, toen outre cemiffillefteasd^xtraordinatre, pour
femonter fa Cavallerie, '.r<tablir-4?atti*Ail de; fon Anittefie^ & faire des le-
vies, quoique Sa Majdftt ne fdit-pas otilig^e par te^T^itt^ h'tettb d^pen-
fe, que ledrr Due doit) faire iu&aft6iae? ainfi l^on^pe^t coAttdttre^ que s'ii
V*ag4t point v cela ne tient paq i^a Majeft^ ) ' t. : - \..
Elle fait bien qu'il ne fait point faire huit montres k fes Troupes confor-
ntaent aii Traifrt; e)\Q ^en^ait ppioj Aite les revaes fnivant ce 4n6me
Traits pw.ies <<P««iflw.e^4p ^»«n ^yoi? s,'il a dea Tjwipea k propot lion de
Kri Tar*
3i<* MEMOIRES, CONCERNANT
Apptodkt iVgent qu'Ette lui donne. Elle n'tgnore pas quMl a toujours tlv6 & tire
^™5^u* encore i-pnifent plus que par ci-devant des contributions de tous cdt*sf
au moy.en de quoi Elle pourroit prttendre devoir 6tre foulagle d'une partie
de la dlpenfe ordinaire felon le Traitt4, qui porte, que ledit Due promec
de foalager Sa Majeft6 de la dipenfe k proportion des moyens qu*U aura
de faire fubfifter fes Troupes aux ^psns de* EnnemTs ; n£yimoins Elle n'a,
point voulu procider fi exa&ement en vers ledit Sieur Due, au-contfaire
Elle s'eft portie h lui donner des affiftances extraordinaires; mais il vou-
droit que Sa Majefte lui fournit tout ce qu'il demanderoit par des levies ,
& fit tous les fraix des Steges, ravitaillemens des Places & de I'Equipage
de fQn Artillerie , de la fubfiltarice de ion Arm6e ; qu'Elle lamft k feS d*pens
au nombre de douze mille hommes de pied & de fix mille cbevaux ; qu'Elle en*
' tretint les Garnifons; que cependant il efit tous Its avantages de la guerre, fdt
mature des Places , & enfin qu'il pfit conquirir toute YAllemagne ou une partie
auxdlpens deSaMajefte, fans 'qu'Elle y efttaucun pouvoir , ni qu'Elle s'en
pftt fervir k Ta vantage de la Caufe commune, qui eft le but de Sa Majeftk
Ledit Sieur Ambafladeur enfuite de ce qu'il comnraniquera aux Suideis
de cette affaire avec la recenue & la difcr&ion marquee ci-deiTus, il leur dira
que Sa MajefU fe rapporcera bien volontiers k 1'arbitrage de la Couron-
ne de Suide pour ce qui eft k ajouter entre Elle & ledit Sieur Due, tant
pour ce qui regarde lesdites Places, & celles qui feront conquifes ci-a*
prfes , que. pour ce ,flui eft de fes demandes , ne doutant point que ladite
Couronne ne trouve fes intentions trfes-juftes , & le traitement qu'Elle a fait
audit Sieur Due jufqu'ici tr£s-favorable & avantageux.
Cependant la Couronne ne peut s'employer fans perdre terns par une
Perfonne exprefle, dont la probitl & l'affeftion pour la Caufe commune
foit connue* pour faire comprendre audit Sieur Due ce qui eft de raifon.
Le Sieur Moquel, qui rtfide en Aifact de la part de ladite Couronne , ni
le Sieur Mul&r9 n'y font pas proprea pour les raifons que ledit Sieur Am-
bafladeur faic: fi les Suidois fe r&olvent d'envoyer quelqu'un vers lui, il eft
k propos qu'ils faflent un bon choix pour cela.
Ledit Sieur tfdvaux doit favoir que Monfifeur de JVeymar a tnvoyi ici de*
Slander Jean de Wert & Hinkfift pour lea changer contre le Marshal
Born, Tubal & Scbavehki, & que Sa MajeiW eft bien rtfolue de les laifle*
fortir k cette fin, mai* qu'Elle ne defirt pas qu'ils fortent de fes mains
qu'Elle n'ait affurance que Picolomim, quideiire avec paffion d'zvoir Hittkfirt ,
rendra les prifonniers qu'il a pris k Tbiomrille, non en ^change de Jean de
Wert & de Hinkfm , mais en payant leur ran^on, coame cela fe pratique entre
le Cardinal Infant & les Troupes du RoL
Que fi Sa MajelU n'en ufoit pis ainfl, on penferoit qu'Elle n'a aucmt
naturel pour l$s fiena, Jefquels Pkokmini retiendroit &emellement; au-liea
qu'il eft expedient (ne nuifant & perfonne) qu'il donse moyen au Roi de ra»
voir fes gens pour de rargfent', & de faire voir k la Couronne det Suide 1*4-
tat que Sa Majeftl fait de fa recommandation, & de ce qui toucbe Mon»
(leur le Chancelier Oxenfiierna.
On croit que le Sieur Grotius contribue autant qu'il peut k entretenfr ledic
Sieur Due d*ns fon m&ontcmemem, >d£crjant au furplus- les affaires du Roi
de tous cdt£s. On aura tmtii6 de;iflfc^*fo audit. Sie&r Ambafladeur, que
laLettre dudit Sieur Gmhts* par Ikquelle il avoit donn£ avis que Sa Ma*
jefti ne ppuvoit & ne ^vouloic rieo- {aire cecteiannfe aux Pais -Bat ni ail*
leurs, s'adreflbit au Sieur S/>ri.%.> (*) qui publia d'abord cette nouvelle,
^ > -> • >N- V^^V'N^^ :K- ^ *NK*Nv* NV-^>Kr \V-Y .->
{+) Ptnt&re eft-ce ^tnng 9cak>i% charge des affaires teSuUe entAlhnde.
CHRISTINE REINE D E SUEDE. 317
& fit voir la Lettre k plofieiirs perfbnnes . Mais dermis , en ay ant connu la feuf- Appeafte
fet6 , & confid&g qu il n'&oit pas fiiant k des Miniftres de la Cporonne de <fe ****«
SaW*, allile ft. la £hfl*v, depubiier <ie mauvais & faux bruits de nos af-^6**^
ftires, il a voulu les fupprimer, & ladite Lettre: ce qu'il n'a pu faire, par*
ce que la chofe Itoit trop divulgu^e, deforte, que pour obvier aux in*
conveniens qu$ de telles calomntes dudit Sieur Grotius pourroient enfin
produire au prejudice des deux Couronnes, il eft ndcefTaire de le faire
rappeller; fur .quo! il fera des inftances trts-preffantes, coracne d'une cho«
fe qui impOrte extrdmement it la France &i la Suide; & cependant il traitera
cette affaire le plus fecrettemem & difcrttement qu'il. pourra, & verra
s'il peut k ces fins gagner le Sieur Salvias, pour que lui- m£me fafle donner
cfe coritenrement au Roi. .
Ledit Sieur Ambaffadeur verra de-m£me s'il fe pourroit trouver par-
deci quelqu'un qui eftt aflez de credit pour faire un Corps de Troupes
Alkmandes, tant de Cavallerie que d'inranterie , pour la faire patter en >
^France. II ne feroit peut*6tre pas difficile pour l'lnfanterie que Ton pour~w
Toic embarquer, mais pour la Cavallerie il y auroic de la difficult* , fi ce~
n'6toft que les Armies enneraies 6tant routes occupies vers Prague , on
pflt faire pafler ou la Cavallerie fettle, ou conjointement avec rinfanterie
far la IVcfttobaUe, pour venir pafler le Rbin k Wezei, & entrer, dans le
ais de Ckves & de Juliers, d'ofc par celui de LUge ils pourroient fe ren-
dre en France.
Le Sieur de Ranzau feroit aflez propre pour compoter & commander
ce Corps de troupes,' mais c'eft un homme aflTez f&cheux, fur leqftel on
ne peut faire aucun fonds. N&nmoins, s'il ne s'en trouve point d'autro^
ledit Sieur Ambafladeur verra k renouer la nlgociation avec lui fur l'infor-
mation qu'il a eu des intentions du Roi par ci-devant. On pourroit lui
faire maintenant fes conditions un peu plus avantageufes. Celui qui a
foin de fes affaires par-de$i, a propoft Qu'il vendroit tons les Biens qu'il
a dans <Je Holftein pour en mettre *1 argent en quelques Terres en
France y o& il emmlneroit fa ftmme, & s'&abliroit tout-i-fait. Cela fe-
roit trfes-i-propos pour avoir par devers nous un gage de fid&itl ; il fau-
droic voir auparavant fi ledit Sieur de Ranzau auroit aflez de credit pour
former un tel Corps de troupes ; il les commanderoit en quality de Lieu*
tenant-G£n£ral (bus un Gtadral Fratipeh. ....
Le Sieur fAvaux doit favoir qu'on lui envoie le prdfent Mrfmoire pour
fctre en gtat de prtvenir les plaintes que pourroit faire Monfieur de IVey*
Jmt', & non pour en faire ^clat prifentement ; parce qu'on n'efj: pas af-
uri que Monfieur de Weymar veuille eflentiellement manquer en ce qu'il
doit, en fe ftparant du'Roi & de fes Allies.
- Jufqu'i-prtfent on impute fon mauvais proc£d£ k la duret£ de fop natu-
rel, qui eft fort attach* it fes intfrfits; mais deux cfaofes emp6cbent.de
croire qu'il puifTe changer de parti,. Tune fa reputation qui lui eft. ch4re.
& l'autre les grandes fommes qu'il tire du Roi, lefquelles ? Empire & VEfi
pane ne lui fauroient donner.
Le Sieur d*jfyaux dolt dis cette heure faire connoitre au Sieur Sahius le
ton traitement que Monfieur de Weymar a re$u du Roi, les follicitations /
que Sa MajelM lui fait pour le' faire entrer en Allemagne avec fon Annie ,
afin de faciliter 16 progrfes de BannUr: la resolution que Sa Majeft6 a de
faire changer Jean de \Vert%& 'Hinkfort pour le Marshal Horn, Tubal &
Scbavehtki, & qu'Elle attend feulement'que Pico!omjnt\ qui defire avec paf*
fion Hinkfort, confente de rendreen m6me terns les prifonniers qu'il apris
i Wonviffe, en payant leur Vnnfon, fans que la libertd de Jean de Wert
& de Hinkf&rt en taffe aucune part. * - r -
Rr3 ' D
3X8 MEMOIRES CONCERNANT
. Appeadicc U pourra encore dire audit Sahinsy que Monfieur de Weymar tie petit
i^ifiC" s'exempter de Mime, s'il refufe de s'obliger k ne rendre jamais Brijfac & les
jumiicatt- autres piaces qu'iltient fans le confentetnent du Roi, & pour autres fins
que pour Futility de la Caufe publique ; corame audi de fair e jurer par fer-
ment folemnel k ceux qui commanderont danslesdites Places, de n'en dif«
pofer pas autremene, au cas que ledic Due vine a mourir.
Mais il ne pafiera pas plus avant, & ne t&noignera pas l'apprlhenfion
qu'on pourroic avoir, que ledic Ducf eflt une oreille ouverte pour 4couter
ce que les Ennemis de la Caufe publique lui youdroient infinuer, & il por-
tera ledit SaMus a envoyer de la pare de la Couronne de Sutde folliciter le-
die Due de tout ce qui eft utile a la Caufe publique.
Ledic Sieur (TAvaux a trfes-judicieufement faic de ne point r£pondre i la
propofition que Salvius lui a faite touchanc des Vaifleaux de Suide; puifqu'il
eip^re en obtenir des R£gens, ou qu'ils en prficeront a Sa Majeite, ou qu'ili
lui en vendront k la charge de les payer aprfcs la Pais. S'il peuc obtenir Tun
des deux, il rendra un fervice trfcs- utile k Sa MajefW; mais fi aprfes avoir .
*" infifti autant qu'il aura cru le devoir faire, il n'en peut venir a bouc, il ef«
fayera de les avoir au meilleur prix qu'il fe pourra, & en donnera avis en*
fuite en Franc*, afin qu'on juge fi on les aura a meilleur march 6 que ceus
qu'on acjiette en Hollanclc: fi les Suidoit les veulenc vendrei prix raifonna*
bte, & que ce foi?nc de bons Vaifleaux, on en prendra jufqu'i dix ou dou-
ze, & Artilleries de bronze & defer: mais, k direle vrai,il eft impoffible de.
les payer comptant; feulemene pourroit-on donner d'abord cinquante mil-
le daft, & le eefte apr&s la Paix. Quelque march£ qu'on fafle, il en faut
canvenir enforce qu'ils les rendent dans les Ports de France , & que nous
les envoyions vificer par un Officier de la Marine , n'en defirant point qu'iltf
nehfoienc prefque neufs & fort bons pour voguer.
isu Juillet 1639. ii Pdronne.
Nura°. VII. pag. 153.
Lettre de Mr.' le Vkonte de Turenne h S. A. la
. Landgrave Rtgente de Heffe. De NeuhofF le 8.
•Afeyi64J. Q .
MADAME* *
Je fuis obligd de vous dire, fans avoir le loifir de rien particularifer da-
vantage a Votre S£r£nit6, qu'ayant eu avis que TEnnemi venoit m'attaquer
dans mes quar tiers, j'ai marchi au devanc de lui, & ayant pris un pofte,
il eft venu m*y attaqjuer.. On avoit eoute forte d'a van cages fur fa Cavallerie*
au commencement , mais ayant forc£ moo Infamerie dans un Bois au milieu
- \ .... - • d*
(*) Tlrie d'un des fix Volumes des Mff. du S^nateur Salvius & de (on Secretaire
teHer ad h. am. appartenans % S. E. Mr. le Sinateur Baron deH9pktn9 Prudent de
la Chancellcrie Royale de Suides
CHRISTINE REINS DE SUEDE. 519
da champ de batatlle, eela m*a empicht Caprta avoir pouflfr preface. tout* Xramdko
la Gavalierie de l'Ennemi avec un aflez grande faAlitl) de pouvoir rallier fSF***S+
la Cavallerie de cette Armte, deforte que je crois qu'uae grande partie de "J******
Flnfanterie fera perdue. Pour la Cavallerie, il s'en retire un Corps trts-
eonfid^rable , & avec peu de perte. Je m'afTure que V. A. tdrooignera en
cette occafion l'affeftion qu'Elle a toujours fait parottf^peur te ifervfce du
Roi, en envoyant vers Mayence I'lnfanterie aft'il lui a plft de faire efp&er &
8a Majeftg , & tenant tjtielque Corps co mi durable prtt le plus prfcs du
Rbin qu'ii f$4>oujra, pour upe ndceffit*.' Pofe Wen aflurer V. A. que, s'il
plait i Diev, av*c qujelque affiftahce de fa part, les affaires fe reteveron{
enforte que )es Ennemis ne pourront pas en profiter, pour en pouvoir toui-
re i Mr. Torftenfim% ni rallentir Jes conqufites. J'ofe aflurer que V. A.
neconftd&rant pas. feulement les affaires du Roi, mai* audi celles deVdlfo*
magttt, y contribuera de tout fon pouvoir. Je la fupplie cr^l . hmubjement
de croire que je fuis toujours,
MADAME
Votre &c,
Lettre de Mr. k Due d'Angufen ( Prince deCond^)
a Madame la Landgrave de Hefle. Du Camp de
Meekmal k T\ Juilkt 164 J. (*)
MADAME, •
J'envoye ce Gentilhomme it V. A. pour la remercier de raffiftance que
fes Troupes ont donnde k l'Arm£e du Roi, & de la marche qu'elles ont
faite avec moi iufqu'ici. Je crois qu'JSUe ne refufera pas Fordrg que je lui
demande par Mr. de Geifb9 de demeurer avec moi • puiiqu'il n'y a plus d'Ea-
nemis de votre c6t£, & flpe Gleen^ qui itoh le reul, eft prdfentement joint
avec l'Armde de Baviin. Vous pouvez iuger de l'ltaf. <de leurs sprees & de
celui oil je ferois, 0 voa Troupes nous^andonnoient. Je fuis tout a(fur£*
connoiflant le z<Jie que vous avez toujour^ t&hoignS pour la Franc$ , que
vous ne m'abandonnerez pas en cette rencoptre, & que vous donnerez, en-
core au Roi una preuve de votre affe&ion, dans une occafion fi jmportante*
Vous favez que les Lettres n'ont point de Repliques, & qu'ii y a loin It
n£gocier» Cell pourquoi je ne craipdrtf point de vouadire, que la chofe
eftltbfolument nicefTaire; que vous ne fauriez me refufer fanivouloir roni-
pre abfolument avec la France , & fans m'obliger en mon particular & me hoi*
ter it toutes ibrtes d'extr£mit£s. Je fai Madame que tela n'arrivera pas, &
que ma conGdlration feule vous obligerok a quelque cbofe. . Je vous fup-
plie done, Madams, de nous envoyer Pordre en diligence, & de croire
que.
<~N* .-^-Nv-XV-NV-^- NVNvr^- ^-\>s->K.->
(*) Tir^e fur la Copie communique par Mr. le ConfeMer-Bibliottacaire Scbeiit,
de la BibliotMque $H<mn*vrt,
/
j2o MEMOIRES £ONCBRNANT
• Apmrike que It plus forte paffion que j'aye, eft de tlmoigoer & V. A. que je fuis ;
4e races * #
jutyfe* MADAMS
^ Camp de Metkmal* Votrc tris-humble & tr£*»
tt it jfcttfrf 1645. 0 obdifltnt Serviteur.
* LOUIS de BOURBON,
Riponfe de Madame la*LandgrOoe de Hefle a Mr. k Due
cPAnguien, du \% Juillet 164^
MONSIEUR,
II y a quelques jours que je me dotmai Thonneur de rendre & V. A. mep
trfes- humbles devoirs, par la Lettre que j'ai pris la liberty de lui £crire,
enfulte d'une R^ponfe pr£c£dente que je lui avois fake, & & laquelle je
joignis un.Duplicat, que I'on me difoic avoir it€ intercept^ par TEnnemi.
Du depuis, Mon fie ur, j'ai reyu celle que vous m'avez fait lafaveur dem'en-
▼oyerpar un Gentilhomme exprfes, qui ra'a aufli encretenu de vive voix de
Yiut des-afiaires, & ce que V. A. Pa chargd de me reprdenter. Je me
tiens enticement perfuad£e, que mes dernteres declarations n'auront laiflfc
aucun fujec k V. A. de douter de la fidglitg & paffion conftahte, qu'avec
yririti je puis dire avoir tu & m£me fait paroicre pour le bien commun dea
Cduronnes allies & 4e fervice parti culier de Leurs Majeft£s, etit-ce 6U m£-
sne aux d£peus de mes propres int6r£ts, que fy ai plus d'une fois facriftes
felon la finciritd de mes intentions, <qui none 6tt ni ne ferpnt jamais que
conformes k Tobligation que TAlliance que j'ai Thonneur cravoir ayec la
France 9 &la haute eftime que je fais de vos rares mlrites me didenr. J'ai
fur ce prte ledit Gentilhomme d'en porter & V. A. les afitirances les plus d-
videmes, & donn£ charge au Sr. Geifo de Tentretenir particulterement des
ordres que je lui envoye par cette voye, lefquels ne tendenc qu'& t&cber de
la fattsfaire, en tout & par-tout , oil mon petit pouvoir & la conftitution de
mon Ecat pourront s'icendre. J'ofe me promettre le rlciproque de V. A.
& qu'Elle n'aura pas moins pour agr^able de confkterer 1'importante des rai-
Tons que par ledic Sr; Getfy je prends la hardieflfe de lui faire reprtfemer,
& de diftfer, s*il lui plait, aux prices trfes-juftes & trfes-fincires qu'il ferajl
V. A. de ma pare, fomme cell*q*i eft avec une paffion toute plcine de
refptf&s & de deference,
• MONSIEUR,
CaJ/il du \% de Votre AlcrfTe &p.
Juillet 1645* + '
Nui
um#
CHR-ISTINE' REINE D B ^5 U E D E. 31*
Numo. VIIL Tom. ffl. pgfr 15S* * ««■*■%
Ztf/rf ae fa&eim CHRISTINE a Id Heine de France
1 fit la rupture de TArrfiifttce da Due de Bavi&e, v
du 24 Q&obre 1647.
Not CHRISTINA D. G. Regiha Suede &c. Sereniffima potenriffi-
maiVmceps, Soror, Confanguinea, Arnica & Foederata cariffinuu
. Non equifan prater, fid- contra exfpeStationem Nobis acridity quod Ele&or
TJavariae paftis armijlitii ptateritd byeme Ulmae felenniter initis, stair utr&n-
]que Corona* nofiram &ipfum, quo ate $x promiffb rata baberi deberent , renun-
-iiovit; Nobis mult* dijfidendl caufm fuerunt , ideoque femper asm illo Principe
<UcVmandos TraStatus judicavimus. FerUm cum urgeremur per Feftrates, af
fenfafumus, fir y amd per Miniftros utriufque nqftriim tranfaSum fust , babui-
tnus ratum, ratificatmifque iqflrumontum in folemni formd tranfmifimus , &
reddendum cufaumus tempeftivi. Recepimus verb literal Eleftoris aupiftitie
fenunciantet\ fcriptajque eo die quo ratum baberi debet et: neque mora utia in-
jMpdta quin illicbfeboftemfaftfr dedararit, ££ civitates nobis traditas nofiroque
fHtfodio infeffas. ^ggrejpds Jit, ut bifce occupatit tuntb commodws ad vejlras
cccedcret. TecbnasPrindpit Serenifftmi & cnlJidi objervavimus in eo, qubdvideri
tuk cum ChriftianiflirrkJ Rege, tratre & Confcederato noflro cdri(jimo\ armU
Jtitiumfervare , taHto nobifcum ruptp, ut djffbtvat rationes conjunftionis noftr*,
tefatiiksj^w^ Impwztorxsfubjidiis.. Ferum cum
Juef ejus dejlinata nerninem prateritorum & prdfentium gnarum latere poQint p
•Hfn omnem Cbrijlianiffimo Regi apentimus, & cert* defwe &-ve/trm Sereni*
-mis conftanti affeftu in rem commune fR ae nojlram imprimis conjervandi ruh
Qifcum mutui foederis, confidimus , banc Bavari iniqtdtatem reRStam non iri
JptHtam , fed Serenitatem vejlram , teclpis ejus obfervatis & pmderatis id,
'rfwl nobis, eft renuntiatum, non aliter acqpturam interpret atUramque^ quam fi
Chriflianiitimo iJtfgf, Fratri & fcedcrato fioflro renttoiatum fwjjit : lquod beU
Ihwiunfthviribus go/turn 9 eodem tempore adpojkum fuerit fir armifiitium cum
Httro^ue fwftxAnfitmd initum it Nobis autoritatem vejtramjequentibus ratificatum-
-fif executions datum, nee ulld ire re vontraventm , ut,non nifi cam utroque fi-
*mul rumpi peter it.
•^ Non detinebimus Serenitatem Feftrdm prolixioribus Uteris, fed confifce ejuf-
Jem conjtbnti in not ammo affeftuique , dwinatn Numen ^eneramur, ut SercnU
totem vejlram, cum Regiisjuis Filiis tetoque Regno GMi& falvam, incolumem
: &,florenttttr dhajffimi confervet. Dabantur in Regfd rufiri Stocihohnienft ,
fie 14. OOobris 1647. (*)
* \ Num.
. (*) Cette Lettre fc trouve parmi Ies Sctittwe conternenti la Regina di Suezia pag. 7.
11 y a encore fans Jefipb Mcdvs de Bellli Gemnnicls (p. 723794-) laLD&laralon de
Tom IF. Ss " IE-
3H MEM0IRE5 CONCERNANT
~ Aepeft&ce& propridcd ,.dan* ces Gitiq Confeils ou Colleges, fa voir : dans le. Parte*
?Li^S •0^Di' dandle Goll&fede Guerre, deVAraijraui6* de la, Cbancellerie, So
iu?**1^? d*>1a Cbambre des Compte's, fans dirqger tbufiefois dan* la moiadce ,chfti
&,au 4rpk.& it laprWntineace daRxri- .Vj.j ;t .,i f • j ,-.• j :r,jj
VII. Au Parlemm appaitiennent itautes les affaires Utigienfea:& contefi
t4es entre deux ou phitieurs perfonnes, fait qu'elles ytillenc direOementy
on qu'elles y foient appelMcs iggttimement ; & alor* il jngera la caufe d*
pur le Roi. II eft encore commit & ofck>r>n£ aurParleroent de revoiii
tous lea Regiftres & Sentences des Juftife* fiibalteriies, & £ur les Affaire*
Criminelles,pour declarer par quelles circonftances un Criminel eft condanti
pg-.& nioct, of en eft abfous. Et t i'lgafd d'urie Sentence oh il va dc la
vie, il en fain toujoars faire rappoi t au Roi, foit qu'ii foit prifenc ou ab-
fent; aucreraent quancl le Roi eft pnifent, le Parlemenc doit lui repr6fentet
le cas avec les mocifs de la Sentence, & aprfcs que la r£folution en aura £td
arrfitgela terminer & la publiot en confarmk6 de ce.qui fe trouve psefcrift
plus paniculifrement dans I'inftntftion du Parlement, ♦ '
VIII. Le Roy^me £tant d'une vafte Vendue & .tellement ftpari & fitud
par naer & par tore?* q»e les.Hahkans me pou*ro|ent fans beaucoup d'em-
p&hemens & d«t peioes chercber la juftice dans un feul endrolc , ce qui
leur cauleroic f ouvenc du tort & des injuftices ,4 caufe de la pauvret^ ou d'au-
tres incom0fadit6s, e'eft pourqaoi iljfaut qu'il y aic quatre Parlemen$ &a-
blis dans le Royauroe,mais cbacun & tows paurvus d*un *gal pouvoir & au-
toritg, & furle mdme pied. Xe premier r^fidera kJStocifali*, ayant la pre-
ference & la fiance a vane les autres, oil le tirqflj qtri eft le grand lufticier dii
Royaume, prdfide avec feiae autres j>erft>imea, .quatre Senfcteurg, fix de la
NobiefTe, & fix autres, gens.bftbilia &u Cavafta; ay ant encore feus qux fesr
Secretaires., Ces Notaires &le Fifcaf du Royaume, & toUt ctj. qui eft ndceflalrei
iun Parlemeot. Cell de lui que reinvent teutes les Provinces & les Viiles
qui font comprifes dans le Royaume die proprement de Sutde. Le Tecond eft
1 Jonkfytogy dont toute la GotbU depend. Le troifeme-i Abo9 dont rel^
vent & Giand-Duch^ de Pto/snde & les deux CarM$s. Le <quatri£m# eft Ik
Dorptf & oonapreni l^Lwonic & lV«^tfr«w»^, avec cetce. diff^renjee^ que
chacun d£ ces trois Parlemens nfa qurun Stoatcur, .comme Prdddent^ a.vec
douze Mefleurs & fe? tetr«4 Offickrs. La Pruffe doit eixfil^ voir Ijpn.ParTc^.
meat, qui d^batoe tout Utiles & ^onceftatt<>ns qui par appd-yferont, por^
t^es; mais le n^mbre des Officiers ne fera pas fi grand, parce que cecte
Province n'eft pas fi Vendue, &que lea procedures de la Jufticfe nfy font
pas prtfefaipmem fi friqueiktes* .•
Ces Parlement, cbaccm, dans fa jurisdiftion , jugtnt to^tet ld» affaire^
quiregardenc lattice, d'** p^rfonoe ne d^it appeller^ ft-moina que KoOr
ne fe tfodve en -drou <te a^d^laindie an Roi , & d.en demtindftr & Benefictum
Revifioniu >m
IX. Si quetqu^uh d^ss phia qtiafifi^s xians- le Rcynume comruet quelque
ctaofe qui touche le Roi, ou & Majeft^ de la Cpuronner ou ft Paffaire eft
dune ^fi ^grande importance >^u'elle.ne puifle Atie examinee ou ijerrain^e,
ft^moins que les Etats & les Parlemcns ne foient .convoquls. par Nous oa
parjio8. Stic|pfiS;uxs.; ^ters .les quatee Porieinens ,. Jes S^nateurs Sc les Intea^
dans det Provinces ^qui feront pr^fen&, ut\ des Bourg^entaitres de Stockholm*
d9Upfaify.dt Gdtbcborg, de Norioprvgi tfsiba & cte. fViborg^ doivenc repr6-
ftseer les Scats ^'avee^plein |>oovoir de fuger oetL^affWire j fans que perfon-
ne ofe s'en eaediter^ oit s'en fouftrtire, (b'n,s quelqw pr&exte que ) eels
puifie Acre, & quetyie ctrad^re & diftinftion qu'il puifte avoir. *Le Dr$J&
y dolt prtfider ; maiss'il eft abfenc, malade , ou pour d'autre* raifons vala-
bies, Je Cbaacelier da Royaume y prifi^era en fa place avec les Staateur*
sj ^ des
CHRISTINE RRI NB JD:E. ?U?;D£ #$
*4t* Aiutc&iiS) cba*«ii felon, fonttngrwi^ ;Appei*'cr
-da c6<4. droit avec la Noblefle, & letf^ 4n ten dans &>* Pwvjftces do cdt£ <te Fi^cesjd-
•gauche? dans tails places*: ) Apr** fuivront les Bourgoeiprtujcf des fix Villeq A*4****:1
mentkmn&fc et*deffiis*. ' . ■ [ f .
' X. Le fecond College ell celui de Guerre > lequel fera dirig6 par le Cannd-
table,, aflbcte aux deux Sdnateur*, ^ui fervent ou qui ont fervi dans les ex-
peditions mititaires, & de quatve' autres Officers de gqerre, foic qu'ilsa-
yenL fervi , on ,qu*ila fervent ttpcQre jLmis Jq paiiitaire. Le Gon^^table,
(sHl eft n£ Sulfas} le Gmnd-Mafcre de )' Artillerie & le Gfindral-Quarr
tier-Mature ont de-mtme* ftatoce.dftiiiice, <?$U4ge.f pi il y aura audi des Sef
cretaires, des Notaires, & de* Copiftes > quj, uendrpuj des Joujfnaux $, dca
Regiftres de tout ce qui s*y. paffb & s'y vake* 11 appartieat £ leurs font?
tions devoir une exa&e infpe&ion fur toute la Milice , tape de rinfanteri*
que de la Cavallerie, furies gem de r Ar tiller ie .par toute USutdeJk lea Pro*
vinces qfti ea dependent, & fervent par tersp dans les Cappagnes & dang
les Garnifons,, ftnr ltsA&mes, les Enrottemens, lea £)4penfe$, rArtillo-
rie, lea Ammunitions,, & for tout ce.qui «o d6pendr U faut quails ayenc
lie -mim? utfjpettioa fur Ifca ffortereflGba* principaiemc^t §ir l'dtftt de eel-
tes qui fbnrfl* les front teres., comment elies font pourvqes de provisions*,
de gens, de canon* »r d'ammunuions 4t d'armes, &, fur les Forts, les Rem*
parts & autres pareila b&cimeBS, afin que tout s'y trouve en ordre & ep J>onr
me difpofition, dont lea Gouverneurs des.lieux, & ceux k qui toutes ce*
«hofes font confitfes,. doiVm randre raifon* Creft^dire cependanc, que
quoique les Cooftitters 6t guerse dpifent avqir fe cDnooiflaiicet& Pinform^;
ti»n touchatirreatretkft fc Ha foidesi de la MUice, . foit quelle fe Jaffa par la
Chamfcre des Cotnptea* ou dea Bicw-fondfcdu^Pipfe U*;n^ront pourfant
aucune difpofition des/raKeou** laqueBe apparpaat a- la jfcuie Ohambre def
Compter, pulfque la-tecettty la mlfe & la geftioa.d^peodra toujours de la,
Chambre des Cempte* * couun* il e* eft parte plus partiQuU^meaa dao* -
Flnftraftton dreflfce pour ce CtfMge de Guerre* ■ * ^ ' -
XL Le *Oi&«eX:od:*g*^tt<:etuL de VAm#auti% oi* le 0and-Amiraf pr&
$4e? ayant deoA'SdteiCurs 'comihe Alfeffe^^ gr^ferablement,de ceux qu£
*9t fe*vi j^ftr mer9 omte 'quetre Vi^-^w»»p# Ms plus ancien*. ou It*
plua*«b41qr C^itaiirta,d^ Vaifl^K> ^Jqi^ ^Anj.ir^4e rile.bu le Capitaio^
$ft da 9<nnbre» Aeux foo^j^incar des.S^pretairea ndqiNotaires,& les Ecri-
wins ^qui font veri&rdws ces forges . (faffair^r Cette Aq|ttaut^ doi&
•vpifi infpeAion fur les Wifli^X'de-Karre & fur les Plottes, foit qu'ils^
fevinlt affqBibMs ou f£par<» ^n divqps xprta% fur Routes les Fregattes, Ga-
14flP»9 GaHoteS., Primes, Pontons, ?jade*ux & autxes Bipijuens de Marine.;
qui appanjerment i la Coui^mae t Spit qi&l%i& /abi^iqUeiu & fe troup;enr
dant.Je P6rt\de Stotkbolm^ oiiidana qu^que, aptre enj^oit ^u RoyaonieLdc4
d^feeProvinceii,tfiUe aura derliflfcj,«*a&esde tftus tes VaifTeaiix&B&timensr
de raer , & de tout tt <^u eft neufr raccommodd fit ,uft ; & tiendra des no*
tes de tous les Macinkrs & Mecelots^ de leVr entretien &^rovi(ion; &, elle-
exanrinera (i tout tela eft «n ordre f Bbn & fuffifant, & (ilea Vaifleaux foni
pourvos de cordage, de- canons, &de, tout.ee qui y appartient* Ce CoU
l^ge de i'AttiiattH* dol^ (de-ftdme qufil a £t£>ditae celui de la Guerre.^
admiHiftrerPargewL qd p» eft deftiu^ felon, la .jdifpofijuoji & rapprobation-
de la Gbimhre <dies Contptee; & s')l*y;a quel,que ^ft^, il f?ut le remettra-
i laGiiambre *dea Qemptes & des M^gazinsy . fii*s, pfer en faire auoune
autre difpofidbn^ fe rdglant an furplus fuiVgot Plnftru&ion qui eiv a it&>
dreffte. ,
XII. Le quatridme College eft celui de la Cbancdlcrie* dont le Chanoelier'
duRjoyaume aladireAioa; Ailtppur aflbci6s quaere Sfenateurs* un Chan^
j.i- S s 3 oelier
Z%6 MEMOFRKS C 0;N C E RNA NIT
JXSS^i* chlitr de la Coar> & detf* *«MUfwdrEttt, prtftraMement del* Nobtofr
SbMffir ft* P* ** Chaflcelterie -dependent tous'les. CfanfeiHers dc la Cow, tea Se-
/ * cfetaires,le$ RSfertadaii'ea y & tous lea-witrea. Officiersrto* coos- let Mi-
nifies pour les Cours etrangdres , les Refidens , les Agent & antres de
quelque nom & cara&£re qu lis fbient. - Ceft au Chancelierdu Rayaume it
garder le grand Sceau: -Be petit Sceau eft ^onfle ail Chancelier de la Cour,
& en Ton abfence au plus ataeilb Secretaire'd'Jfitat* - Toutes les difpoficion*
ft'ordonnabces qui regarijeftt le Royaume en gtnirH , <les .fictts, iqp
Provinces otl fesVfflei5^3etiW Privileges ou -ceux des par ticti Iters , Jioivent
frtre trakees & r^l^esr^ansla Chantellerie. La diftribution & la fignatiire
cfei. Charges & des- O&teti *$ d&vent 6>tt* e*ped*ees.. Toils to A&bs dei
Dieces ou autres Aflembliees publiquei des Etats, coua les TraiteVde palfc
& de guerre avee les Voifins & les Ermemi*, la reception des Miniftres,
leurs propofitions & lews expeditions , cane des Miniftres etrang&rs qui
font ertyoyes ici, que'dt? eetfx que' Nous en?oyoos dins le* Rris ttrangera*
Toutfes le» deiibSraAotol & cttafuftatioas -que ieRoi^ fait ^rdinaitetnent o«
avecles Sinaheitrs ewpMk^Q&ntiiiy o*en plrciculier awc<quiJq«eiunii
bu biert avec leGdnfei^^H^ €^am*Her1e. Ceft aufli «o GfgpA-Cjiaacelier
* copvoqucr ler Mift^oti'lejB'Mcrca 6itw I'appactement le ipius -ftcret^ dfipteol
tes \ts Confultatibds & \& Etectets d6ivent*dtreenregtftres* tenant la moid
{>our qufetoyfeles A€t&i\phW*9 fdlentten bon ordre, & qu'avant queleRoi
e* fouffigne, le QratidiCka«ceHer \ on 1e CbaneeHer de la, Cour, ou ua
Secretaire en fa fclaceV'tes^xainlne & les figae tfavanc*, & pontes prife*
t$ au Roi^'eohrohri^trieiVt^ ritiftmftfon qu4 efti^oe'dafftntet. *•„.«», .1 >
-XIII. Le chqiAffme^4ethiir Coll*f£ ctafe la Chamb*.ik+CmpttsvuJX
Srifide le Trefofcier dt**by«Oro*y oV4nt <pauc Affefl^ur^ouJt S6ntt6ur8 da
Loyaume /'deux de* la N*%4fcfft',& deujc de* Camerierslea phis ttycieas; iX
doit y avoif audi tin Secretaire > tin Referenda!?*, owre les*Notaiflee & laa
Grefficrs. A t<^s ^ appaft<eiHdraV<Mbr^foin-de U »il** *ececte *&geftioit
des Finances du Roi & de la CouromTe^' giant oblige* d'eir tenir un eooiote
exaft. Encore fi *pr iridps»lemenc-leur foin -ebijfifl* it-faini etifiorte ^qui>lcs
rentes foment encaifRe^ aii t*h* ^ ^jn>fo^e& ^ tem* *elbins^ &*rwila*
ment divertie^ i fli^jaflge 5*IRrertt dfe kur.'p^wnMmdeili^atjwr/^si^o
oohtraire & M' mgmpicn- -£%il potrquqlrib domwfitocn<*ltfeive&*bwei
l^'Wg&TeaduWc, 4» quHlViflfe fol^mpv di\«sKi»f t^lifte'ni-pttidiM^
& que leT*for public s'uagmenfe, & que la ddptafe ti'eirc^de pas Urecec*
it: C'eft aufli leur dfetoif que le Credit. f*«atotfcniie 7 afim i|utf>4a* Gojrroii*
ne en ait / quandf elle en Sura be/oit^ Qtvfb pQupquot toutfesrj^s^fioimw^
ce$ & dityofUfohs feferorit'daft^^ felon )ew#ij^4
Ib-u^oh^^d^l^ c^tcmtcekl^plbaiampi^^ • i ' ?•>
*J*XfV.'"JCe|f eftiq' CcttWees;:;^av6ir? pawnMtss £a»fem*is\ xiehif de ^Bwri-i*
dans fes appartemeri^ Signet ; 'ftvni^ la Glj^Delkrie ft UOhamtsre d«<3bfinp-t
tfes'ife tlendront. i la Cour; 6&;r«itf ^l'«Mwretro«veront.rftrxo"hiiH0dirta<
Toui ces Coll^ge^ ftro^t obli^ ^^fneore Ao4jj>uiis I Stickfaht .auprfe* de
la Cour Rbyale'd'un btot'de'Ttfii-aVwH^e.- Et^uwquert^.duliHitiie'des;
Wfembres qui manientlft#iffairfessfflrfcm^lo^inltre Jparoporar teftr^icfe
du Hojraume , bft quYils:1Uf fttrpMAia de'-s^abfiSneer jroii^ fetfiaffiiireKpirrifca*
!terts\ JeColtege, tnalgr**cteh*i few fts aflfiii^s &ir^«)u)onrs foriaciifa ordi-t
ttaire, exc^pci dans les Fftres & Vacances ofi ils auronc leur recreation.
XV. Quoique ce» CdHiges (biint obliges de demeurer '. a. Stockholm , on
AoU'tepetidaitt faroir que toucea lea affeitiet or^aair^o&.feuraoDdiaayrei.fe-
^ ront
. C H * fcS/J* JS £ DR.E I $1 I . D A A ft B 9.I& **?
*M€ tsrafafcsHfe ewrfdtec? likbCourt^^oe lePrifideju^Au les Aflefleur*, 4-
©£ «m jq*e C^Jfotfv ofqirt, your leur cpnunaditl, on j>ourdWtr£S raijfcns, d« f
tranfpdttecJe <fcty£gt^&ftu)^fitfatkra gaj en depend, daqs jin autre ;Heu^e*l*cau"'
Mais A to .&oi /tftwrcfbenr/te ttanfpprteria Cdur & de ftire povir <uie}qi)$
terns fa r£fidence d?ns un autre endrok , ou faire tranfpo'rter les College*
aitteurs, flftt ft oiufeMe Mp^*^4e*™^dies conugieufes>;oq autre>$ai-
foti important*, «elr*fcp*>dr* sutfqwm* pt de la.difpofitipn du^QV*' ,a ,
'Xfl/fct-Ckci bftitipo*^ abfcririff , &'[Vn we;loi imnwableija^ispoiir
e^*p«Wg^l«ttt^«ifa.lie«^rtfid©i^ &,Ote6teqrs, tandis V^foi*£ &<*>
to*»V mdbien Tl tairi-X?pU^tiftH pat or^-e. <<Jn jLoi tr^nlpdfrp^ dabs' ua
afutre endffrh, & qa'itay foiejK pimosyils 7 jooiftoot de leur autortW & pre-
rogative , eonfbrffitfment & leur* InftruftiQns fp^cinlea , qui jeur en doiment le
pouvoir; mais: ft quelqu'nn $ft employ* dans des^Commiiwfos pardculterea
01^ poWiqa«sf cttftoecnaftt 1*0 dffitfftw fl'Etpt, daip ou hprs du Royawner
poor pep?twrpbw;de, mm£i* il jwtra pendant -jfipn . .absence 4ea pr^rqgar
tfrerdeffoft icara&tae* db'fim jaogfejd^&a avoptfges; maii it Idi eftddr
fendu d*en abufer & de/e/ei]tpr4va}ofc*! CjWffe, iPitflftdent ou/Djre&eur", &
de-fe mAfcr rd,y idiflpof^an* .feHkf afJWre^ qui <^pqpdent (^e Ton Cottege
jttfqn'fr ce qu'il fdlt revenu ft qu'il ajt repfis fa place & flea fon&ions*. Si
quelqu'mi <eft.aflbs rtjnfraire pour >te»ftr de ra^tori^ atcachde i Ton Prdfi-
dial, & s'unptrer lui feui.de ce <jiri agpartient au College en corps, ^1 e»
fewaaMfr^arjle Jifcalv firjcoa^are^r^ djev^Bp 4a Jufticp h^ pvqiqi&e, .fpiaj
Aarf-s^tyTerieirteirfore, & flu* I'Ew en ait regt.dp doibpiffe^ |1 .en fe#
'ft* rat** Siexiaueur
/^tofiditofelou'leftttirDODfl^n^dafari^ ^cperdtafe* gages, , ^^
jdam->q!ietq*ruh de*cH*cin<* Seigfletir* eft at?fentj 4? P?** Jiicieh #e,$ .S^af
aeurs ikns'^hoque Coittgrw -ftra **un fonftiOTs^: <St j? p^QSera avcc la ,ih*r
me autoritt & pouvoir, que fiie* avtres iiplem pr^fe^s;, mats quandles*-
slfci Seignearsiferorit de reriaur* lea*twe$ leur remeptf<attiwvqh**ges & lea
placea. On garden la- total* Ocdre e*> cgftde Wtyly JA^gu^ ce qpun apt??
*rit #emi^4»lar place de c*s dnq^Qign^mMi >. .1 \ > ».i •
, KYIl. Qq^ue»ces £tot>,G<^^^;(^fi^;^^p i c^va ton? \ we" <©»«►
iea affaires de ttBtat fadbflbfift en l>iw fOtdjrefajasra^quie ^e^jl^yice & brjouil-
icriev & ;qtte tow ^.dratraUl^m $M^0tfn«ntft eft* j^u^iT malnjrjjpi^
(Tadltrf; eepetxdant it «fr ejtprcffitoftat 4i^ndp ^ p, ni Jfea\Prefid?na evi
les. autres Membres sMng^rent dans les fonftions dautnii, ou pendent, lea
•Mmites de tear .poutPir f>lua w'M^rAeurjaft Mqord^j£(Ais peine de per-
fdreies gQgesrfjd?nne acaie, dUs.fn fqpt ^m^icis ;^. gueiqia'n Toit pec-
Snirfaa Confeilr deiGueire <& A ;lfAmw** ^e^wjf?uef xit qu'il faut poi^r J^a
tfiibfiftmice jde Ia JVSilkev i^an«9itia. it Jfi^^flWQ^'^Ui faife auuune
idti^oBrioii^'itteins/eticcre^'d'lafcQ^.r cfes-p^^^jflfi^dea jimmuiijtda*
aBeviffftrodJil eftddfirodu i la Chmce^r^;df dppn^r .auemre r^folation
:coiwirnajMb ▼*^o» la roor^de quahjt'un?:& awu quana-aia aiitxes ColW-
cges^ i'qui H eft enj<ri?M> que chaque affaire fi>it ixamuide^ diterminie He
f}ug^je "datis/ftni d^pattement fcar les Ju^( q^i y font conllituiis. Pareil-
rtedeoit '.it eft dtfendu k un freiidenc; & pVuf^encqre'V mvfeul de (es Af-
JfcfleAirs^de condbteononfibtt^^ ^^;la t»finjeffn^ecuti0a avant qu^l-
iK iMtt^artii^e-m pfcitf GonftH* if Aaqfafai timi a'ii ft'y,a qu^un Teut
zMembfew^ftnt^ ^utl falle akrcs ton devoir, 7& obfevire rbien Tint|r$t'de
-tfEfeflti «QWDd lei outrai ftronn >r(tfti>t y *l*ra il faudra lea. informer <te
WUt ce qui s*eft paflS, -pdbr' Atre. appfauv^ .01^ Betapprodvi des autrear
-fW*t^ue rinftruaianfp^cialele difte^ ^Hnojna que le Roi mSme ne Tait
erdcmn^ prdcifement : en ce cas il faute confid^rer la chofe faite T nqn<
itiiyid 6 l^Prtfklent ou un :autfeiColUgue Veto £a)te l^ijTeuU maisparor-
^df^ dtiR^i fQt ayta uw rth#iflimffi»y»riaaice^ ^lf tf ^^ugaivs n^ceflaire* que tea
.•; t v Sina^
§*f "VIE H 0 IRES IC-OTlTCIllN'A.MT" 3
rAppen<Rce SiWateurs, chacun dans letrt ddparttemcfW, foit i>r*feiit; ear atttreffltat;
*fauiicf* qtiand il s'abfente ftns perraiflRm, & qud celui qui eft prtfent eft oblf»6
jmnacatt. de d(5terminer ftli\ Affaire , ou'de la diffi&er, alors il n'eft pas refponft-
ble fi dommage en arrive , mais bien celui qui s 'eft abfentd fans permif-
flon.
XVIII. Dans le Royaume il faut avoir'an Grand-MMtrt de la Gour, avec
la Digntt£ de Sdnaceuf, C'eft lui qui ;doit etafflfoer & revofr tous lei
compces couchanc la ddpenfe de W foble da Roi, 4& de ceile «iea Gem de la
Coot, ft it que la dtfpenfefoit ordinaire ou extraordinaire. U4& oMig^-de
f^gler les Ordmonies i laCour, & cTftcre pttftnt 1 tofutee le* Afieibbfee* pa*
bhques, *8c de recevoir les Miniftrfes Strangers. A ldi ebtftron»>*le Mori*
cial de la Cour, l'Ecuyer, tous les OfiTciers de la Cofflife & de la Cave ,
& tous ceux qui dependent de l*6cat ordinaire, Le Coltml des Gardes d6-
{>end audi de lui feulemerit en ce qui regard* les Gdr&nomes, & ceox qui
bnt de gsirde par jour. Le Grand-Mattre ide> laCour ddktoqjours yxtemtfUf
rer, & ne s'en abfemer7 qu'avec p£r&1lBon ; mate qvand il eft Ablfcnt ou
empfttih£, le Marshal de la4 Couf ferti fa ftn&iom « * •. i
XIX. II y atira auffi un Grand- Mattre fArttttetit, qui aucrki dtreftion &
rinfpeftion fur touce VAitillerie du Royaume, foit quelle loft ft Srvekbtito,
dans les Forterefles, t>u fur les Flottes, avec toutes fes ctependanccs.. Tout
les Ouvriers de rArcifl<4rie & toflje forte d'ammunition, de quelque nom
qu'onfy. nomine, par toute li Stiide% d&ivem de>endre de fe* «rdresrr nait
commfe AfleflTeur du !Co!«ge de'la Gtferr* il dok tolijours rtfider f Stoch-
lolmy & r^gler toutes ^'aflFiirfc Aflon l'ofdre du QcAltgh , feqatiid lljtoft
tira pour des affaire* itejpeflairea , c*feft ft Jut I lftetcre oin rfubalterpe a ft
place, qui puHTe *voir !bin de cent ft en rehdre £om£te aa Colldge de
Guerre, felon (on Inftruftion* partictolidre.
XX. Un Grsftd-Ecuycr- dans le Royfcume eft de*mAme ndcefiaire, doot
1a Charge & I'lnteftdanct confifte principalement fc avoir une difpofition
*6n6rale des Ecuries &. des Hafts* du Roi,- * des Cfcevaux, des J«c
toens,dfes Poblajrii &deie^r^dreflemetas. Tous les Subaleemaa f lea Croats,
les Pjlefrenitirt & auttes -gens qui y fervent, dependent unifcuement de fet
crdres; & quand en fera qiielque dlfpofnion des Haras ou des Chevanr
dans le Royaume, c'eft k lui i i'erituter, conformexnent i fon Inftfuftioh
yarticulttre. • ' '*
, XXI. De-mlme il faut conftiraer in Pbmr du Royaume , dont la Fone-
'tipn eft de conferver kg Pares $l les ChafTes dans les Plaifirs du Roi, & lee
'Bois coihlixuns appartenansf4 la Cfcurdntie; 4 obferver les faifons ofcil eft
d^fendu par la Loi de dftlRf I toute forte des Btas fimves & {TOiftaiix^
rTans omettre Ik Chttflfe-aux Ours& autrea Bites nuifibles* ii ft»t avoir fout
le foin poflible de conferve^ lA'Arbresfruklers, comme-tes HAtres &.ldi
Chfines portatis chs glands, &-!es*Qtayes.appartenam6*jL Ht^ouflMoe,
felon les Ordonnanees \$ui en font dijft faftes &en feront ftiites k ravenfr,
& fur- tout k faire tujle dtfpofition des Chafles dans les Vareimea du Roi,
quetout fbtt en Wn ofdre, Stqiicte Roi^n ait du contemei&enty&derhon-
neur. Les Veneurs de !a' Coal* & 16i»rs fubsrttep'nes avec Jeurs gensy & tout
Tiquipage de la Vdnrfrfi; font fous rob^Wlnceda Veneur da Royaugu- Rt
quaniil s^agif dechaffer^ux Outs&auiautres Bdtes nuifibles, tons les g#m
dela V6to£rie, & prinppafement les ftrtWfs de la Province avec ieurs; ft-
fcatternes & les Communes ,fuivront le Grand-Veneur , oo les autres Veneurs
par-tout oil ils voudront les mener; le tout felon qu'il eft marque" dan* uqe
Jnftruftion particuliire. . " .
%XIL Ces quatre grands Officiers de la Cour, c?eft-i-dire, le Grand-MaJ-
Hfte de to Cour/cebide TAitilkrk, de rficuriedcdekV<afirie%dpiyeBt.t<«i-
jours
CHRISTINE R EM N E DE*:SU E;D E. .329 i
jours 'ftjdufner k Stockholm ^ i ipoins que le befoin & le fervice da Roi ne . Appcndi*
requterent qu'iis aillenc ailleurs, oil leur prtfence fera n&eiTaire. Le Grand- }!?«*«*>•
Maftre de TArtillerie vifitera de temsen terns lesForterefTes&lesFaaories, fttfiCitt'*«
le Grand -Ecuyer les Haras & let jeunes Chevaux, le Grand- Veneur les
Pares & les Varennes les plus importances, tons & chacun s'acquittant de
iear devoir.
XXIII. Toutes les Provinces da Royaume feront adminiftrces par des In-
tendanti ou des Gomoemeur$% felon Tordre marqu6 ci-deflbus. Le Grand*
Gouverneur de Stockholm a le premier rang; il eft audi Sdnateur , & a fa r«-
fidence k la Cour. Apr&s lui vient Tlntendant de la Province de couce YUp*>
Undo\ (*) il rdfidera k Stockholm. Le croifidme en rang eft Tlntendant de la
Province de Searaborg en Weftgotbie^ & il rifide dans la Ville de Scara. Le
quatri&nea fous fon Intendance la FmUmde du Nord & dto Sud9 avec Tile
& Aland) & reiide k Abo* Le cinquieme eft le Gouverneur-General de la Li-
vtmie & de VIngermanic, & il refidera ordinairementi Dorpt. Le fixiime
eft le Goftverneur-G£n6ral de Prvffi, &#ilr6fidefa ordinairement k Elbing.
r Le feptteme feft Tlntendant de Smalande^ ayant fous lui les dix Jurifdiftions
Territbriales & la: Province de Jonckibping, & refidera k Croneborg. Le hui-
tidme eft Tlntendant de Wcftmarlande , des Mines d'argenc & de fer, & r£fi- -•
derai Wejlerdi. Le/neuvieme eft Tlntendant de Cariliey de Wiborg , de
Nyflott & de Kymminegard, & rtfidera dans la Ville de Wiborg. Le dixteme
eft Tintendanc tfQftrogotbie & de tout le Pais qui en depend, & reTidera*
'Linkifywg. L'onaieme eft Tlntendant de &udermanu% &.r£fidera k Nykoping.
lie douzteme eft Tlntendant de Tavaft/and-&4e Nylande* il jrefidera k 7a*
wftbus. Le treizieme eft Tlmendant dels Province d'Elfsborg &de Dabl^
f 1 refidera k Gotbeborg* Le quatorzi6me eft l'Intendaru de Co/mar & d'0/*#-
dty il r4fidera~& Calmar. Le quinzieme eft Tlntendant des Dales , & des
Mines de cuivre, & il refidera k Fab/un* Le feizteme eft Tlntendant de
NMke & de IVermlande, il refidera k Qrebro. Le dix-feptieme eft Tinted*
dant de Norland & fVtfterlands , & de la Lapponie ; il refidera k Hvdviksvald.
Le dix-huuieme eft Tlntendant de tout le Golfe d'Q/trobotbnie , il refi-
dera k Ukborg. Le dix-neuineme eft Tintendanc d9Efilando9 titiarrien, dp
Wit land , de IVyken & de Jerwen ; il refidera au Cbiceau de Rtval Le
viirgtieme eft Tlntendant d'Ingermanie & tfAlentacka^ il reiidera k Narvo.
Le vingt-unieme eft Tlntendant du Domaine de Kexbo/m> il refidera k Kes>
bolm, Le vingt-deuxieme eft Tlntendant de la Livonie ^ du Circuit de
Wendei & de Permnv; il refidera it &£<*• Le vingt-troifieme eft Tlntendant
de Dorpt. S*il s*agit de Thonneur & de Tinterfic du Royaume de donner
Tlntendant de ff^lro-Gotbie^ de Ftnlande ^ de 1ft JUvonte, de Pruffi ou de
Smalande* quelqu'un des Senateurs, alors ils auront le Titre des Sur-In-
tenckus , & garderont toujours leurs Stances felon leur anciennetd.
* XXIV. Le Gouverneur de Stockholm n*a aucune Province ni autres gens
du Pays fous fon ob6iflance, que ceux qui y ont leurs demeures. Sa Fono
tion fera d'avancer le B&timensdu Palais & d'autres Maifons du Roi qui font
fondes entre fes parapets & murailles,|& d'obferver que touty foit en bon ordre.
U fera le Chef des Bourguemattres &, de toute la Bourgeoifie.. II au^a.une exr
*a<fi:eirtfpe(5tion fur les avantages, imnranugs & privileges de la Ville & des
fauxbourg^ de leur Gouvernement^ de leurtrafic & de leurs revenus.; lea d6-
-fendra Contre toute violence & attentat ;ftra paffer les Bourgeois en revue , les
fera
< (*) ^t-v a prds d^quawueiato^ellea ttldli&i m deux>lntttiidan<aBS^Mi ; . i :
'•TmolK Tt
-33° ME MOIRES CONCERN ANT
Appends fcra exfercer , fera examiner leors armes , prendre bien garde aux levies des Dtf.
f V^CC* nier& Publics > or<tinaires ou extraordinaires -,& la mife y la recette & la geftioa
vcs, "" des i>^^nes , &'4 Tentr^e & fottie des marchandifcs & aatres revenut
& Regales -apparrenames au Royaume; & aprfes les avoir encaiffes, les fera
steltvrer dansi'endroit ordering. Pour Taffifter il aura quelqu'un de la No-
bleffe, qui fera Vice-Gouverneur, & prdfidera en fon abfence & la juftic*
des Bourguemattres & des Echevins* touc-de* theme que fi le Grand -Gou-
verneur y^toit pr^fent.Uaura encore Vour Faffifterun Secretaire StunTeneur
de Livres. Celui cltiendra nn regiftre exadk des revenus du Roi&des droits
r^galiens , qui reviennent xdela Ville de Stockholm & de fes Cantons, au pro*
fie de la Couronne , felon ee qui en eft fp6cif& dans fon Inftru&ion,. Pout
mieux maintenir tes loix, l'autorh£ du Roi, la difcipline & le bon ordre
dans la Ville & dans fes con fins, il aura tou jours un Officier, qui s'appeile*
ra Capkaine de la Ville avec vingt-quatre Soldats, done deux porteront ua
uniforrae bleu & jaune, & feronc pourvus de bonnes amies & de halebar-
dest un Pr<iv6t avec deux Valets de la Ville en livr£e, qui le fUivront &
le fervirom par-tout oil il paflera dans la Ville & daus fa Ban-lieue.
» XXV. Les Jntendans & Surintendans , chacun dans fa Province, doivent
snaintenir les Loix & la Juftice dans leur vigueur, & avoir Fceil fut les Ju-
f ges Provinciaux & Terricoriaux , fur les Bourguemaitres. & fur les Echevins
dans les Villes, que tout crime on forfait foit empfich^, & que tout ce qui
a 616 jugd & lentencid par 1c Roi & par fes Parlemena , foit mis promte*
xnent en. execution. Que de-m£me un compte exa&fok tenu fan»aucune
fraude de la lev^e des Deniers , & que les recrues des Soldats fe faflent en ot-
dre. Les Intendans doivenc encore avoir foin que les Domaines, le Pais*
les Phages avec tous les revenus ordinaires-& extraordinaires , & tous lea
droits r£galiens, foient confervas fans diminution, demandes au terns dft»
& d£livr£s felon les Ordonnances. Que le Pais foit cultivdi ; les Villes b&cie*
& r£par£es, & tout dommage & detriment d6tourn£; que les bans chemins
foient entretenus, & les tnauvais r^par^s ; que la pane & Tunion parmi les
Habitans foient conferees, & qtfaucun tort & injuftice ne leur foit faite
par leurs voifinsfie par. des gens mal intentionnte ,- .mais que tout foit en
bon ordre ^ & que perfonne n'ait raifon de<fe plaindre;&fi le contraire arrir-
▼oit , ils en avertiront aoffi-tdt la Cour. Pareillement , s'il y a quelque indice
ou apparence de guerre , desunion , Edition ou autres malheurs , tant dans les
Affaires S£culi£res qu'Ecckfiaftiques , il. en- faut.nteeflairement avertir la
Cour, fans s'ingdrer cependant dans rAdrainiftration du Clergd, mainte-
rant les Ev^ques, les Surintendans & le Clerg6 dans leurs dignit£s, privily
tes & immunity, & les affiftantdans Tex^cution de la Difcipline Eccl6fia*
ftique; & en tout ce qu'ils pourront deraander en juftice, felon la teneur
de l'inftruftion des uns & des autres. Chaque. Intendant doft avoir un Se-
cretaire- & u» Greffier , comme auffi un Prrfvdt & un Sous-spr6v6t ayec un valet,
qui le fuivront, viGteronc les chemins, & exdeuteront par-tout fes ordres.
XXVI. Les Jurisdictions Provinciales dans la Sutde feront au nombre de
quatorze;la premiere en Upland* ; la feconde en Weftrogotbie & Dak; la troi-
fi6me en Finlande au Nord, en Aland ^ & dans le Golfe d'Qfterfatoie; la qua-
trteme en Oftrogotbie\ la cinq&i6me en Wejhnannk & eft Dales*, lafixigme
^en Finland* au.Sud avec Tavaftbouf* & Nylaxdti la fepti^me eft la Jurisdiftioa
*ies dixTerrltoins ; la buiti^inel eft triSudtrnmnnit ; M neu vi6qae dffis la Provin-
ce de Calmar & en Oland; la dixi^me enCanMe & Kexbolm\ la onxi^me dans
la Norlande occidentale ; ladouzteme en AVr/fc; la treizieme en IVermlande;
& la quatOTzi^me en Ingermanlandc. Lesquelles font la feconde inftance
dans le Pais, qui doivent ddbattre toute caufe & litige, appell^s de la pre*
ifii^re inftance du; Flat- pits* coafarmimeBix ai»,Lcu«.& Ordonnances. Les
y'l \ , .j Bour*
CHRISTINE RE1NE DE.SUEDE.jsz
ilourgtoemattres doivent toujour* prifidcr dans la Ju&ice des ViHes f dwblis Amcnm*
par le Roi, fans que Plntendant de la Province, ou ie Commiflaire du Chi deface* ju*
teau s'en mfile. ftificatWet.
XXVII. Aucun Intendant ne dok fitre Juge Provincial dans la Province
oil il a ion Intendance. 11 ne lui eft pas non plus permis d'y avoir aucua
% commandementdans let Forterefles ou les Ch&teaux, moins encore d'en don-
ner la difpofitioa A un autre, ou ie d£pofer de fa charge. 11 n'appartient k
llntendant quant aux Chiceaux & aux Garni fons que de les pourvoir de pro*
vifions & autres chofes n^ceflaires f d'y faire travailler ;diligemment & a«
vec foin ,de faire avancer 1'ouvrage, en tenant un compte exafl: felon ce qui
en eft ordonnd. 11 faut encore prendre garde que ceux de la Garnifon ne,
faflent du dommage aux Bourgeois & aux Citoyens, ni a'apportent aucun
empfichement dans leur ndgoce y ou prejudice k leurs immunity & privile-
ges, & faire obferver exa&ement au Chiitelain les Loix & les Ordormancea ;
auxquelles l'lntendant ne doit pas moins ob&flance que tout autre ; & s'il ar-
rive quelque confufion ou d^fordre , il fauc de bonne heure> en donner coa*
noUTance k la Cour.
XXVIIL Tous les Commaadans des Chateaux & Gouterneurs des Vill-es
fur les frontteres feront imm^diatement &ablis par le Roi, & lui prdteront
ferment de fiddlitg, k fes Enfans & au Royaume; & perfonne n'aura pouvoir
de donner ces charges k qui que ce foit,ni de dlpofer ceux qui y font,fice
n'eft par ordre du Roi , fur- tout k regard des Gouverneurs - G£n£raux de la
Livonic &de la Prujfe% ou des Intendans qui fontprdpofts aux Provinces
frontteres* *
XXIX. Comme les Intendans n\>m pas k commander tfacs les Chiteaux
& les Forterefles , le Commandant du Chitejui n'aura de-m6me rien k com*
Slander dans la Province ou dans la Ville, qu'en ce qui regarde la d^fenfe.
XXX. L'Adminiftration des In tendances & des Commandemens des Cha-
teaux ne durera que trois ans, & ils feront rem places pard'autres le i Juin,
&* ceux-l& iront k Stockholm pour rendre compte de leur administration aux
cinq Colleges du Royaume, felon le d^partement des affaires d'unchacun,
confonngment.fr leur Inftrudtton; ils auront par-1* occafion de faire voir au
RoL, avec quelle fidilit^ ils one fervi la Patrie & PEtat. S'ils s'en font
bien acquitt^s, ils en auront honneur & efp^rance de s 'avancer, ilnon ils
feront citls par devant le Parlement, & accufes par le Fifcal Royal , & en,
fubiront la peine & la punition k laquelle la Juftjce les condamnera. Mais
fi quelqu'un a lieu de fe plaindre de Pin tend an c ou du Commandant pendant
fon adminiftration , il fera oblige de comparolcre par devant le Par lenient,
& en portera la peine que la Juftice ordonnera. Mais fi quelqu'un par fa
propre faute ou par quelque crime eft d£pof£ de fa charge, ou qu'il meure,
*n ces cas il en faut fubftituer un autre k fa place aux mfimes conditions que
le pr&teceficur, pour en faire la fon&ion jufqu'& ce qu'on y en mette un
autre. Toute Intendance cefle au bout de trois ans, & perfonne n'ofera fe
fouftraire de rendre compte & raifon de fon adminiftration au terns pref-
crit fous de grofles peines, a moins que le Roi par des confiderations parti-
culiires ne prolonge ion Intendance, & qu'il ne l'exempte du compte d*u«
sieann^e par des Lettres positives, qui ferviront d'information k tous let
Colleges* & feront rendues k lui ou k fon Commiffionnaire; en attendant tou*
Ce Penquftte du Compte ceflera.
XXXI. Les Colotuh dans les Provinces & les Regimens de Cavallerie &
d'Infanterie felon l^tendue des Provinces, feront au nombre de vingt-huit,
favoir huit de Cavallerie, & vingt d'Infanterie. De la Cavallerie le premier
Colonel eft celui qui commande le Regiment de la Noblefle, dont le Lieu*
tenant -Colonel doit faire fon ftjour en Finlandc. Le Colonel de Ja Caval-
... T t % lerie
*5&" : MEMOtRfiS CONCERN A NT
'i^&VP^S* tendans , Jages Provinciaux & tous les Colonels par toute la .&£</*, fe rendront
/ tafatiu* tous les ans * Stockholm le Jour des Rpis, pour y rendre raifon de*ieur ad*
. miniftration , & qui que ce foic ne, manquera de s*y trouver en perfonne,
fans qu'aucune maladie ou commiffion publique Ten emp£che, ou que des Lee*
tres exprefles du Roi Ten exemtent. Cela n'empfichera pas pourtant qu'il
ne foic oblige d'en donner raifon par fon Secretaire ou par un autre con-
ftituS de fa part, au jour prefcrit. Les Juges Provinciaux, les Intendans
& les Colonels en pied en Finlande, en fagrie, en Livonie & en Pruffe9 fe-
ront difpenfes de s'y rendre en perfonne; mais il faut ndanmoins qu'ils en*
voyent it Stockholm le premier de Septetnbre leurs Commiflaires , pour rendre
compte de leur adminiftration, comme les aatres Font faic,jufqu'& ce que les
trois ans foient finis, & alors tous fe rendronc i Stockholm le Jour des Rois,
pour recevoir les atteftats & t£moignages qu*a miviti leur bonne conduite
/ pendant lefdits trois ans, ftns en fitre jamais plus refponfables ; mais s'ilt
ont manqu£ & leur devoir, ils. en feronc punis felon la grandeur de la faute.
XXXvlII. II n'eft que jufte & raifonnable, que celui qui par la multipli*
cit6 des affaires importantes, & par la capacity, Fexpirience & Fentende*
tnenc done il les a maniges, en foit audi rlcompenft & diftingu^ des autres
en honneurs, dignitis & avantage proportion^ & fes myites ; c*eft poiu>
quoi les cinq premiers Seigneurs du Royaume feront obliges tous les ans r
le Jour des Rots jufqu'& la Chandeleur , de s'enqugrir, examiner, &
revoir tous les Aftes & Procedures , & tout ce qui s'eft pafifc dans FadmU
niftration de la Cour & du Gouvernement du Pars; &, s'il s'y eft gli(T6
quelque abus, d9y rem^dier conformdment k leurs Inftru&ions. Eux-m6«
mes pareillement feront obliges du Jour de la Chandeleur jufqu'au Carfime,
d'expofer leur adminiftration au Roi; mais s'il n'eft pas prdent, ou que ce-
la ne puifle pas fe faire, alors cela fe fera devant FAflemblde de ces cinq
Seigneurs, dont le cinquidme fe Id vera de fa place, oft le grand Gouverneur
de la Ville de Stockholm fe remettra en attendant, & ils recevront de lui &
des Membres de fon College le rapport qu'il fera de fon adminiftration , en
ixaminant lesRegiftres, Protocoles, A&es, Jugemens & Rdfolucions fur
lefqueMes leurs actions ont ^t^ fonddes: la m£me procedure fera obfervde
quant aux autres quatre Seigneurs, chacun dans fon d dp arte men t, felon
les circonftances , la fituation & la eonjon&ure des affaires dans leurs dd-
partemens. Mais fi cette perquifition ne peut pas fe faire fitdt, par rappore
aux divers incidens, alors il ftudra choifir des Aflefleurs dans les Colldges,
<& certaines gens de probit^ &difcrets'qui examineront & paflcront en revue
ks chofes y relatives, enforte que le tout fok fait & fini pendant Ffliver,
afin que Fexamen n'en foit pas.renvoy£ d'une ann^e & Fautre.
XXXIX. Tous le« Pr^fidens ou les Vice-Prtfidens des trois autres Pfcrie-
meas de Gothie, de Finlande & de Livonie doivent fe rendre 4 Stockholm le
premier Juin ou h la St. Jean, avec deux AfTefleurs & le Secretaire du Con-
feil, pour rendre compte, de-mfime que tous les autres, au Roi ou & cea
cinq Seigneurs de leur adminiftration fous les mfimes peines prefcrites
aux autres.
XL. Si le Roi nc peut pas lui-mSme afllfter & cette perquifition, on ne
rifoudra rien li-defius, avant que tout foit rapport^ au Roi ra&ne, & que
le Roi ne Fait approuv£. Mais fi le Roi eft abfent, la perquifition fe fera,
& Fon en formera la rifolution , fans pourtaut la publier avanc que le Roi
Fait approHvde & foufllgnde de fa propre main.
XLT. Si quelqu'un des AfleflTeurs dans les Colleges a malverfd ou commis
quelque mauvaife aftion, il comparottra par devant le Tribunal de ces cinq
premiers Seigneurs , auxquels il faudra joindre deux AfTefleurs de chaque
Colldge pour en former le nombre de quinze perfonnes. Ceux-ci auronc
plein
CHRISTINE REINE DE SUEDE. 335
plein pouvoir de le punir plus ou moins felon les circonfbances de fa fau- Appen<K«
te. II en faut pourtanc remettxe au Roi l'execution, & en attendre la d^ jSftifi«ci-
cifion s'il eft pr^fent; mais fi un College tout enfemble , ou un des pre- vcs.
miers Seigneurs a fait faute, alors c'eft au Roi feul k en ordonner In puni*
tion, ou k renvoyer la chofe k la Juftice, fi le crime ell fi £norme qu'il en
faille paflfer par-te, fans qu'il y aille de l'honneur & de la vie: alors toute
l'affaire fe d^cidera par devant le Roi & les S&iateurs, fans que perfonne.
y ait k redirfy Mais le Roi £tant more ou mineur, & s'il s'agit d'une affaire
oh 1'honneur & la vie font engages, alors il en faudra fa ire la pourfuife,
felon le contenu du IX. Article exprime' ci defies*
XLIL Toutes ces perquifitions, afTembldes & procedures fe feront or*
dinairement dans un appartement de la Cour deftin£ k eel a. Dans cette Ju-
ftice Tun des Secretaires -d'Etat fera accufateur, & Pautre Notaire, 4-moing
que quelqu'un d'eux n'y foic int6refl£* En ce cas il faudra le remplacer par
un autre homme de probitd.
XLI1I. Dans ces afiembldes des Ofliciers du Royaume qui fe feront cha-
que annle, on devra prendre information exa&e de Vitaz & des befoins
de roue le Royaume & de fes Sujets, afin que plufieurs affaires , fans la
concurrence d'une Didte g6n£rale des Etats, puifleqt en nidme terns Sere agi-
ttes, & d4termin£es,
XLIV. II pourroit arriver qu'on eftt befoin de confulter & de ddlibdrer
avec les Etats, en leur eommuniquanc quelques affaires importances; ce qui
pourtanc ne pourroit pas fe faire fi promptement, ni fttre aufli fecrdtement
traits dans une afiembtee ginirale des Etats. En ce cas on convoquera &
Ton joindraaux grands Officiers du Royaume deux de la Noblefle de chaque
Jurisdiction Provincial e , les Evfiques & les Surintendans de Suide & de
Finland*) & un D6put6 de Stockholm* #Upfal% de Gotbeborg* de Norkoping*
'VAbo & de JVtborg.
XLV. Mais fi les affaires d'Etat requterent une aflemblde gdndrale des
Etats, conime pour folemnifer le Couronnement d'un Hoi> ou pour d'autres
affaires de grande importance, alors les S£nateurs s9y rendront tous, & au*
cune excufe n'aura lieu , que la maladie , & des commiflions pour le fervice
de TErat, ou la permiffion du Roi de refter hors du Pais, A la Didte des
Etats feront convoqu£s & fe raflembleront tous les S^nateurs , Comtes , Ba-
rons , Nobles, & tons ceux qui ont des Biens fonds, & leurs Fils majeurs,
tous les Ev&ques & Surintendans, deux Prdtres de chaque Chapitre , un Prfi-
tre de chaque deux Territoires, un Colonel, un Capitaine & Lieutenant de
chaque Regiment, un Bourguemaltre & un ConfuLou autre Citoyen de cha-
que Ville , & un Paifan de chaque Territoire de Suide & de Ftnlande. Ces
Convocations & Aflembldes avec leurs D6crets, feront eftim&js, confide
r£es & prifes p*ur de vnates Di<£tes des Etats du Royaume, auxquelles
perfonne, refibrtiflant du Roi & du Royaume & gtant fous fon ob&ifance,
n'aura rien k redire.
XLVI. Perfonne , qui n'a pas un fond de terre dans les anctennes
limites de Suide & de Ftnlande, n'aura voix k la Dtete ou dans les Confuta-
tions touchant le Gouvernement & ce qui en ddpend, k moins qu'il n'eu
foit honors & priviligte. S'il y a quelqu'un de la Noblefle natif de Suide ^
qui ait des fonds de terre enLivonie/fogermanie ou en d'autres Pals nouvelle-
menc acquis, ou en ceux qui s'acquireront a i'ayenir a la Couronne de Sui-
de, y demeurant & fubfiftant , il n'aura aucun droit de parler ou de s'ingtfrer
dans les affaires du Royaume, mais fupportera paifiblement tout ce qui fera
ftatud & ordonng, fans prendre aucune voix avant qu'il ait change de de*
meure, & fe foit 4tabli en Suide ou en Ftnlande; mais dans fon Pais il joui-
ra de tous les droits & immunity done jouiflent te* autre* Sujets & Habi-
•tans qui y fonu XLVil,
33$ M E M O i R E S CONCERNANT ^
Appendice XL VII. Si qiielqu'un des Pais Strangers veut avoir voix parmi les'EteM i
dc ^ces ja- Cela ne lui fera pas refufi, pourvu qu'il s^tabliffe dans le Royaume; &
ftificaures. ^ eft Noble ^ & qu>u veunie ix& T£putt p0Ur td, le Roi le d&rlarera di-
gne de jouir de ces privileges, & il fera re?u dans la Maifon de la No-
blefle , & dans leur aifembtee.
XLVIII. A tous ceux qui rempliflent des Offices ou des Charges du Ro-
yaume, feront donnas des gages raifonnables felon leur dignit^ &befoinf
autant que les finances de l'Etat le pourront fupporter; les un^& les autres
s*en comenteronc, &ne fe fouftrairont pas au fervice duRoi & du Royaume;
mais lis s*en acquitteront avec plaifir, felon que le ferment & la fid&k6 d'ua
chacun Fexige.
XLIX. Aux'Gouverneurs-G^ndraux &Ingermanie% deLivotiie, & dePruf-
fe9 y compris le Diftrift oii ils commandent la Milice & les Fortereflea,
on accordera plus de gages qu'aux autres, k caufe des plus grandes d£pen-
fes qu'ils font obliges de faire fur les frontilres, & Ton entretiendra aux
d£pens du Public fix Gardes de la Noblefle, quatre Trompettes, un Tim-
balier, & vingt-cinq Rabans & urt Chef, dont douze feront obliges de le fui-
vre par-tout, & d'ex^cuter fes ordres; quand le Gouverneur ferachangd,
il faudra que celui-ci laifle il fon Succeffeur toutes les informations concern
jjant le gouvernement du Pais, ayec toutes les marques des droits & du
pouvoir y attaches.
L. Si quelqu'un, foit le Conn&table ou autre Officier militaire diftingu6,
eft envoys ou d£put6 par le Roi k une des frontteres du Royaume pour
commander les Troupes & les Forterefles, alors le Gouverneur-G6n6ral af-
fiftera le Constable & le Grand- Commandant en toutce qu'il en aura be-
foin durant la campagne & le terns que le Conn&able eft dans la Province, &
lui c£dera fes gens de fervice, fes trompettes & fes timbaliers, tandis que le
Conn^table, ou le Grand -Commandant font pr£fens, fans s'en fervirlui-
mfime en toute occafion, &-moins que le Conngtable & le Grand-Comman-
dant n'ayent leur commiffion pour le Gouverneur G&i^ral , pour recevoir
fes ordres, & qu'ils ne dependent de fa direttion. Dans cette rencontre
toutes les diftinctions & prerogatives demeureront au Gouverneur-G£n6ral.
' LI. Quand le Conndtable , ou celui qui k fa place commande les Trou-
pes, eft en campagne, & a&uellement dans le fervice ou en marche contre
les Ennemis; de mfime quand le Grand- Amiral , ou en fon abfence le Vice-
Atniral qjai a le commandement, eft fur la Flotte Capitale du Royaume,
on fera autant de d^penfe pour lui des revenus du Royaume qu'k un Am-
baffadeur, par une difpofition raifonnable, & telle qu'il puifle faire fa char-
ge, fans s'incommoder lui-mfime, fcThonneurdu Royaume. Mais dfcs que
Tun quittera TArmie & Tautre la Flotte, & qu'ils en feront rappeltes, aprts
la Paix ou une Sufpenfion d'armes, ils rendront k lears Succefleurs 1* Com-
inandepent & tout ce qui en depend, fans faire plus de d^penfes, & m6na-
geront ainfi les revenus de la. Couronne , fe contestant enfuite de leurs gages
ordinaires.
LII. En confluence de ce qui a 6t6 dit jufqu'ici, feront r^glties, ordon-
n£es & entretenues toutes les Charges/ dans le Royaume, fir chacun rendra
compte & raifon de la fienne au temps prefcrit. Mais corame toutes les
chotes humaines font cafuelles & fujettes k des viciflitudes , que le Roi peut
fe trouver hors du Royaume pour le befoin public, ouGtre accabl^jde mala-
dies aufli longues que dangereufes, qu'il ncpourroir lui-mfime prendre foin
de fon Etat , ou mSnie que la mort mettroit fin k fes jours, laiflant aprfes lui
un Prince ou Princtire en bas &ge, lefquets felon le droit de la Succeffion
.font Mri tiers du Royaume, mais hors d'^Eat de le gouverner. En pareils
cas, comme la R^gence doit dgalement 6cre adminiftrle avec prudence, ju-
* * " . ftice
CHRISTINE REINS DB S U E D E. 33?
ftite & autorftd, & d*tine manWre que ctaacun fache, fans autres Rigle- Aj>pca<fict
taens & Conftitucioos, commander & oWir, jufqu'i ce que le Roi Toit {??*>i*c.esJ*'
Wcabll en fam£, ou revenu dans fon Royaume, ou que le Prince ou la ltl6camcs-
Princefle foient devenus majeurs ; enfin que rien detout ce qui peut retarder ^um#
1'utilit* & I'avantage du Roi & du Royaume, ne foit ndglig6 ou oublii; jx/
Ainfi eft-il jufte & n&eflaire de ditailler, d'ordonner & de r6gler tout ce
qui y aura rapport, & qtfil fcudra obferver& exicuter dans I9 Royau-
me endepareils cas.
LIU. En premier lieu, fi le Roi eft ftors du Royaume pour diverfea
raifons , qu*il tombe malade ,'ou meufe laiflant aprfes lui ou Prince ou Princefle
en bas-ige ou non marte; alors1 les cinq premiers Miniftres d'Etat, com-
me le Grand LJufticier , le Cotm&tabk, le Grand- Amhal \ le Grand-Cbancelier
& le Grand-Triforier^ ou ceux qui exercent leur charge 4 Stockholm , fe
mettront k la place du Roi, formeronc des Colleges, & en fon abfence
"ou durant fa maladie , ou aprfts fa mort, lis feront Tuteurs de la Princefle , &
leurs ordres & dtfenfes auront la mfime force dans le Royaume que ceux
:du Roi, pendant fon abfence 9 fa maladie t on la minorite du Prince ou de
la Princefle.
LIV. Tous les Edits, Difenfes, Ordbnnances, & tous Aftes publics
feront fouffignis au nom du Roi & du Grand Sceau , foit que le Roi foit
dans les Pais Strangers , ou mort » ou que le Prince ou la Princefle foient
mineurs; mais ils feront fouffignis & foufcrits des cinq premiers hauts
Charges du Royaume, qui font prifens ; ou de ceux qui ieur feront fub-
tituis: ftns ccla tout eft nul & fans vigtieur.
LV. Tous les Colleges & Charges ftront maintenus dans leur vigiieuf
fuiyant leurs Inftruftjons, & chacun fera «nu 4 exercer fa charge au fer-
vice du Roi & du Royaume, d*en reridre compte & raifon en Pabfence
du Roi pendant fa maladie ou fa nrinoric^, tout de-m£me que fi le Roi
<toit prtfent & en pletne Rigence. Audi faut-il que chacun ycomploye
d'autant plus tout le foin & la diligence poffible, que cet Etat demande
plus de* ndiliti & d'amour pour le tien-fitre de la Patrie.
- LVI; En Tabfence du Roi, la'R^gence communtquera par icrh k Sa
Majefte .routes les affaires importantes , & en recevra fa rdlblution , fi fafre fe
fceut, avant que d'en publier les ordres & la defenfe. Mais s'tf-y a du
danger dans le retardemetit, alors ils feront & ordonneront, fans perdre de
terns, ce que le fervice du Roi & de fon Royaume exigera, & dont ils
pourrorit rdpondre; mats en cas de maladie, il faut fe conduire de la raftme
manure, afin qu'on ne fe pricipite pas k ordonner ou k difendre des chofes
smportantes, jufqu'i ce qu'on voye k quoi aboutfra fa maladie, i-moins
•qu'il n'y ait du danger. Quand queiques OficFers' Civils ou Militaires
ddcideront dans le Royaume, on qu'il s'en trouvera d'inbabites, il fauc
confiddrer le detriment qu'eu recevra le Royautoe, & en cas que :leurs
Charges admettent vacaflce, ou qu'ellea puiflent provifionelletnent^tre admi*
nifties par d'autres jufqu'i ce que le Roi en foit averti, & qu'on ait re$u
les ordres; alors cette Charge reftera vacante, ou bien on lui fubftkuera
Yin autre perfonne, jufqu^ la reconvalelcence du Roi , k moins que fa ma-
ladie -ne foit fans remdde; ou k ton retoor, & alors il d^pendra dubon^
platfir du Roi de l'approuver, ou de remplir cette vacance par un autre. ■
LViL Aucune nouvelle Loi& Statut ne fe fera, le Roi itant abfent on
malade; mais le Royaume fera gbtivernd & dirigg confbrm^ment auxLoii?
Provinciates & des Viiles, fuivant les Condi tutions, Staiuts & Coutumes du
Royaume. Aucuns privileges ne ftront oftroy^s, ni les anciens confir-
ms , mais tous doivent Atre bien maintenus oc ex£cut£s. Aucunes fran-
cbifes, Hb6rtis& immunity ne feront xonc^d<^es^ accord des ii ua Etar,
Tome IF. Vv So*
,938 M E M Ol R E S jC;0 N CBR N-A N T -
Appcndjce Soci^rt, ou k des-PerfonaeSfprivAes,. ..TjOptcales.amres plaintes«pu reqn&as
vJetttoJi? du PeuPle pWfentlScs au Roi, .feront rejjues des'Sinateurs,'& d6p£ch£es dins
m J les D^partemens ou Colleges done dependent ces foftes d'affaires, ou bien
" Num. ils rdloudront le cas felon fa <jualit£ & lea circoriftances du faic. lis juge-
IX. rone pareillement toutes les caufes qui feront rapport^es par le Parlement ap
• Roi,aunioyendu benefice delaR£vifion,durantrabfenceou la maladieduRoij
avec cette claufe cependant, qu'au retour de Sa Majeftd, ou au r£cablifTe«-
xhent de fa fant£, ils liii fendront raifon de' leur Rdvifion & Sentence*
. LVJII. Si le Roi dtant, abfent ou malade , il fur venoit des affaires telle*
went embrouillSes & graves qu'elles eufTentbefoin de confutation, :afor»
la R^gence fera obligee de faire convoquer lea S^nateurs & les cinq Q>U£r
ges, Qs'il eft niceflaire) riGdens toujours a Stockholm y pour les ddbrouiiler
& les expddier; mais u la cbofe £toit d'une fi grande importance qu'il fal-
lfit affembler plulieurs des Etats, le Roi en fera averti preincrement, puis
il en r^foudra, quotqu'il foit hors du Royaume,. ne permettant pas faci-
lement que la chofe foit rapport^e k une ^flembWe des E tats, moins encore
it une Di^te ginirale, pendant fon abfence ou maladie, 4 moins qu'iin'y e^
d'autres moyens de fauver leRoyaume du pdriUminerit & de fa ruine.
. . LiX. Pendant que les Princes r<>u Princefles feront en mijooriuJ, let cinq
hauts Seigneurs de l'Etat adminiflreront la R^gence au nom du Roi, dans
tous fes articles, except^ cependant quails ne feront aucupe £.oi au prejudi-
ce & dommage de 1'Eminence & des Dignit^s Royales, contre Tunion de
la Succefllon i la Couronne r ni n'o&royeront des privileges qui puiffent di*
xninuer ou fouftraife fes revenus/ Si cpla arrivpit, le Roi aura le pouvoir
de le reprendre & de le retfaitpr , quand les Princes ou Princefljes.feronc
majeurs.
LX. Perfonne ne fera ennobli ou naturalift, le Rpi &aut abfent, malade
ou miueur. Les Terres tributaires ou autre Bien domanial & Droit du
Royaume, ne feront vendus ni donnas: autrement le Roi £tant prifent,,
fain. & majeur, fcft en droit de rdvoquer tout cela & de le reprendre, quand
bon lui femblera; fi bien que tous ces benefices ou gratifications, qui fo
feront faites par des raifons confiddrables dans tin tel&at, ne fubfifteront
qu'entant que le Roi eft abfent & mineur, ou qu'il les confirme.
, LXL II fe pourroit encore que pendant Pabfence du Roi ou durant fi*
maladie, les befoins du Royaume demanderont quelque cbangement dans 14
, Loi & les Statuts, dans les Edits & les Prohibitions, comme auffi dans les
Charges des Officiers tant Civils que Militaires, (dont le pouvoir depend
imm6diatement du Roi) de-mfime que de conclure des Trails , & d'expddier
d'autres affaires importantes du Rpyaume; comme celle de Ja Mpnnoye &c»
Toutes ces chofes feront r^glees par la Kdgjsnce, dont le pouvoir durera au-
tanrque le Roi fe trouvera hors du Royaume, ou qu'il fera malade & mi?
neur; mais quand il ferareyenu dans^fon Royaume, & fera reconvalefcenc
& majeur, il eft en droit & pouvoir, apr^s avoir examine les caufes & les
raifons de ces chofes, de les approuver & ratifier, ou de les caifer, felo«
qu'il les trouvera avantageufes ou defavantageufes au Royaume.
. LXII. Si le Roi & laPrinceflfe font mineurs, les cinq premiers Miniftres*
d'Etat, comme Tuteurs legitimes du Roi, auront le pouvoirr, felon ce qui
en a d£j& &ti die, conformdm^nt k la Loi, aux D^crets, & & plufieurs Sta-
tuts du Royaume, de diriger tout l'Etct k l'a vantage Sc au bien du Roi &
du Royaume, principalement quant aux. affaires qui font comprifes dans
les Articles pr6c<Sdens; mais en fortant de minority, il reprendra la Rigence,
le plein pouvoir & l'autorit£ d'examin^r tous les Statuts, Edits & Pro-
hibitions qui out iti faits pendant ft minority, de les approuver ou an-
nuller>de-m£aequed^ cgrfmsit o* tetswbw 1« OAci«j:tfl»cMilnaire>
, / . .. •. ..»ue
C HH ES XI W « 2K B:i5f E "DIE $ U £ ff e. <$#
4Jft.'-Cfrtyt :'<*l-$tf? tiW^'&'enfo&ftion, & de fejre . redrefler lamw-v;**^"*
noye dans les formes dies, avec cette r^fervation cependant, que ce qui j^a^f
*4t6 ftatu* dans une Aflembtee ggiterale dasEtats (bit de-m&ne pleinemenc ■■ i -
approuv* on annuls par le Roi. C'eft pourquoi tous les Stacuts & Decrees qui Nunu
fe font en l'abfence du Roi pu dans fa minority ne feront exp£di6s que IX*
provifionellement juhjtf* ee que le Roi rentre en rtgence, & ne feront mis
en ex^ctuion que pendant que la turfle fubfifte.
LXIII. La R£gence n'eritrera dans aucun Traitd, N^gociation & Conclu*
fionde p^ix'awc&ia Yolflnsou autres Puiffances £trang<*res, R£publiques
ou Viiles, pendant que le Roi ell hors du Pais ou malade, k moins quel-
le n*en ait une commiffion gdn^raie ou particulWre; & s'il furvient quelque
chofe (le Roi £tant abfent ou malade) qui pftc porter du domma^e bu du de-
triment k la Couronne par lea Voifins ou autres Puiflances Itrangdres, R6*
ptibliques & Viiles > qui demande un Traiti on R&Tolution par rapport aur
inconv^niens de la guerre, ou parce que le retardement empficheroit lea
mefures niceffaires pour s'y oppofer; alors la Rdgence doit d&ibdrer md-
yement U-delfos & en prendre foin, en remettant Taffaire en queftion, &
en attendant li-deflus la rdfolutiori du Roi ; ou, fi cela ne fe peut pas faire ,
la dinger tellement que le moindre prejudice en revienne au Roi; fur-touc
ils ne s'engageront dans aucune Alliance avec quelqu'un, le Roi 4tant ab-
fent & fans une.Commiffion ipiciale, k moins quelle ae foit ratifite par le
Roi, ouf aprfesr fa mort, par fon Succefleur.
#.LxIV. Mais quand le Roi, ou laPrincefle, eft en minority , la Rigence
ft droit & plein pouvoir, conjoiritement avec les Confeils & le confente* -
mentdeceux auxquels U ap parti en t, felon, la Loi &' les Statuts, do trai-
ler , r^foudre & conclure la Paix & 1' Alliance , & d'entretenir correfc
ppndance avec }es Voi0nsr* les Puiflances £trang£res, les Seigneuries, les
Kdpubliques & les Viiles, au nom du Roi &du Royaume; ce que le Roi
lui-mfime^ <tant mfcjeur, ratifiera & confirmera. %
LXV. S'ii arrivoit, felon la viciflitude & Tinconftance de tontes les chofes
du Monde f que le Roi en'mourantnelaifllU pasde'lfgn^e qui p&t, confor-
xn^meht au droit 'de la Succeffion y £tre h&rittere du Royaume , ou qu'il
n'eflt d^clari aucun Succefleur k la Couronne , les cinq Seigneurs adminiftre-
ront en attendant tout le Royaume avec la concurrence & Tps avis' des S£na-.
teurs du Royaume, felon la forme prefcrite, jufqu'& ce que tous les Se-
cateurs du Royaume & les Etats aflemblds foient convenus du choix d'ua
Roi &c* Fait k Stockholm k *<?.. Juilltt 1634*
> • Nam.
-540 . MEMO IR;E1C;0 NrC BUNA: NT": »
*itociv~ Num*. X. Tom. III. pag. 189.
Num.
■*' 7V«fj Lettres du Grand-Cbancelier .Axel Oxenftierna 4
Joti'Fik ajm6 Jean Oxenftierna, Miniflre-Pltnipo* ;
tentiaire de Suede d» Congres en Prufle. f *J>.
fili,
JL/7er<f /f/<* data* die 3. Ay/to, reddim tridub abbinc, grata mihi fuerunt t npn
tarn ob res quas continebant, qudm qubd diligentia tua indices efent. Utinam con*
fiaret noftratibus refolutio]* & vobis cjjet modus negotium adtb arduum igf ihagndt
confecutionis relit & exufu prudentef cauteque tra£tandi\ Q Generate noftet
turn exercitu tempeftivb adejfet ac defehfioni pTovincia provident ! baud foret nego*
ciatio ilia tot tantifque plicis intricate, ut nunc video effc. In iftiufinodi Traftath
bus requiritur firma ammi conftituth, &propofitum fixum in Jis qua ultimo loco caU
locanda erunt. Dum enim itur , cavendum ne qua vox excidat , undh vel Pars
adverfa vel Mediatores quidquam pbfent eiiccre atiud, auhm id quod dictrcdecre*
turn eft, ut itajuftd ferie & ex propofito defcendaiur an id quoapoftremitfy cedin*
dum erit. Sic enim redimimus aliquandb conditionem princtpatium noftrorum ver*
borum, &declinamus Hid quahdoaue quorum concedendorum nulla nobh poteftat
ift. Id enim era: , quo meritus abbinc fum fidem apud Regem quondam foeum, tit
fi , res /afutemque fuam mibi concrederc poffe confiaeret. Si pax, combenfdta per
Boruffiae reftitutionem , renunciathne Regni( SuecteO * Rege Polotud? fa&a Q?
Fratribus ejus ac Sorore, coaluerit, id cum ceteris opera m da,_ ut ret 'meat ur Haf£
fifPillaria , acplurium, fi.obtineri queant, locorum; projpiciaifs fecuritati Patrice,
quampoteftis, diutijjimi, turn ut ve&igalium reditus conjerveniu/ Regno per unum
out plures annas cum moderations Ceterum ficut bac neglhenda minimi funt, its
. torunt non minus modsranda ex ratibnibus pavis,. ne bac iaeb abrumpatur. Qu<e
animi no/lri fententia fit de bfetnoribus longioribufque induciis, idvidebis ex Uteris
Hofiris ad Commiflarios. Si neque bdc via (jfuam tamep nolim it vobis Jed a Mediator
ribus proponi) non fuccejferit , cmmittatur res Deo. At fi prolongatio induciarum
in annum aut biemtium prioribus conditionibus baberi poJfit,.boc pretext u , ut quif
que intereh cum fuis communicet ac det opetwfkyub-reftriutiopaci accommodation
capipojjit, noli earn negligi. Interea enim ex hoc German ico labyrinth not cxtri*
care, atque paci aut bello Polonico folummodb vacare liceat.
Spiringorum caufam babe tibi commendatam juffu tneo, ut ip/is fatisfiat : fiqut
Boruflias cedendum fit, ut immobUia qua pojjident , jufio pretio prius vendere pof
fint : idque te in mandatis habere a me fignifices Colkgis juis ve/im. Maneto illtc
donee Jpe fublatd traStatds ceciderU , aut divind bonitate dirigente conclufus fuerit.
Conclufo , in Sueciatn redi, & qua aSa funt refer. Rupto autem , £f finefruftv
abeuttte , fatis eft A&a in Cancellariam mini, & qua referenda funt per affinem
tneum adportari. Tu illicb confeenfd navi ad me veni , communicaturus ea qua
intervenire, ut ea penitibs cognofcere, & qua abs tf agi velim tu refcire queas.
De prolans tuts nihil nunc fcribo, cum tepropediim vidsre *& coram alloqui fpes
Res
(*) Copies fur les Lettres originates qui fe trouvent dans les Archive* de BcJJe*
Hombwg. • .v - '
CHfclSTINR REIISTE D B :$ U E Dj E. ^
RtsGtmtmc* funtfatisturbata* non quidcm ev futceffit boftrum , fedmagis Ar>i**&i*
Tra&atibus Saxontcis imprudentijjimis , jv* fn/rf dicam grmvius : qmibm concoraia <fe K*ce* jS
ftatuum dijfoluta & fa/us publica perdita eft. Quo loco nos babeamus9 amicorumne **fo«im.
an boftium 9 baud fateri pojfum. Bidub abbinc iturus fum Magdeburgum ad exer-
citum9 & faEturus officium ut conjungantur animi, &fedu8i ad fanlorem fenfum
revdcentur. Qjtidfiet9 intelliges in pofterltm. Re/tribe primd occafione, gf cum
tibi plus fit temporis atque otii9 explica rem per fum caufas9 & vide ut mibi /tier*
tut tuft deferantuu . Pale mi jilt. Raptim Hamburgi die \\^ Juuii Ao. 1635, .
Parens turn tui amantiffitnus
Axelius Oxenftierna.
P. S. Excufa me apudafftnem meum9fororem9 fi? apud Cominiffarium Nicdde»
mi, quod in pro/ens nihil Jcribam, . Adeb enimfum diftentus9 ut non Jim apud me.
Ericus Broderi ager d, me, relidus Parilirs, cum in itinerefebri ardente correp-
tus ejjet9 defun&us eft* & ibidem pro ratione loci bonortficb fepultus operA &ftudi§
Domini Grotii & Hambraei, vir dignus hngiore vitd9 qui Ji Lachcfis tarn ci»
thfilum.non abrupiffet9 fine dubib famttiam fuam gloriofo quodam a&u omajfet. Ft*
rhm bac quotidiana fum fignafiagilitatis human*.
he mime au mime.
. Scripjttibi verbis acrkrtbut9 ut titer Ai qUaft ttln Jolt a Patre fcrtptat 9 Cotlegis
tuis monftrares. Ac certb mibi crede9 do/eo vicena P atria 9 ac non nihil tuam9
$uod Patria negotia tr attar i debeant manibus eorum* qui, quid fit Refpublica9
ignorant* nee animi fatis babent ad fuftinendas bat dijpcultates 9 qua fuboriri folent
in RepMkdi te autem in boc'grati negotio facer e'tyrocinium9 atque imprimis eo
loco j ubi paucit ami annis fummd cum lauae boftibus leges frajcripfi 3 tarn ad&
turpes accipere9 non pojfum non dolere. Res quidemperje Jut's obnoxia difficultati*
bus eft9 neque adeb ah Hit's -cenjitits abborreo. Perim adeb pueriliter tantum negth
tium traSari quit non indignetur* Da ergb operam ut emendetur9 & utere its
artibus quibus pars adverfa adfuevit. Excufa , nega9 aliam fuiffe mentem adfc*
vera: fententiam veftramnon rdShfuifJe intelleBam: alia fupervenijfe mandaia &
id gemls centeka. Httud ttquum cehfeo9 ut tibi9 filio9 iftiusmodi artes inculcem*
fuia patemi met muneris eye novi9 te inclinantetn debortari: ac certi nollem te
in vi/d privatd adverfits. amicos aut bojles iftiusmodi uti. Veritmji eft peccatum%
praftat exjguum9 quam grande committem, & potibs iUud9 quod privatim malt
facitj quam ouod pubiich luendum erit. Vobis res eft cum talibus bominibus%
itaque nofje & dijudicare mores illorum aquum eft. Vide, quomoio bacemendes9
nee adeb Jit belli fugiens 9 ut turpem pericuhfamque pacem bonefto ac necejfarh
bello prof eras. Sea ft cauth egeris , fpero te pacem babhurum effe cum bonore.
TraQatibus peraSis velim te hue advolare9 & & me ulterior a mandata accipere.
Scribenti mibi hoc venit in mentem. Si TraSatui pacts incumbent es a liquid in*
venire pater it is, aut Ji quid novi emergat9 cujus ratio aut vobis non conJtat9 aut
non conftare cum fpecie aliqud fimulare poteritis9 refque Idigna fit qua ad Prin*
cipales vefiros defer atur9 non tantitm per lit eras 9Jed etiam per aliquos vejlratium*
fto boc9 ut aliquis veJlrUm in Sueciam tranjeat9 fir tu ad me excurras, ut
ab$ te confiliorum & fiatHs ipfius rat tones intimiits cognofcere9 & quid fen tiam
mperire queam. Intereafi Armiftitiumprolongari poJfetr ut cun£la defenfioni prapa^
renter 9 bde aft ate & annl tempore rebus gerendis apio pauJatim abeunte9 baud^
tsiftiwarcm id effe fibs re nofird* V ft Urn lac cauti ac, veluti alia agendo? curanda"
. . % ~ ' ' "VV 3 • ' ' - eruMys
«0 jatEMOIRES JCO-NCMNrAiNt;' ?
MgM*{"*Wff , tnqutbus at & to Merit ctfptd perj^h v&fari;
'tolntuts!' Deprivatir nofiris mulsa effent fcribenda, fed neque mibifatis eft temporis, rig*
r que animus & publicis negotiis Ha vacuus , utprtvatis inbarere poffim. Obi aut fi*
Num. nito TraQatu, aut fuperite diSd occafione digreffus ad me veneris 9 aperiam tibi
JL mensem meant, & quid te agere velim, prafcribam. Interim dum ilttc es in Bo-
rttffi&, obfirva cunaa quagefuntur in bel/o aut provincial adminifirasione: quid or
gatboftis, quid amicus, &ilhquoque qua adfitum locorum fpe&ant , fse quid fit
cu juste lateat ratio. Raptim Magdeburgi die 13* $Ulii 1635.
T. A. * "
Ax. Ou
P. S. Htc in GermaniA turlatd Mnia fitnt per Pragenfem Pacem i Saxone
fnitampudendisconditionibus & exitiofis. Fhrique levitate & inconftantii, ficor*
did & ignavid nos & rem communem deferunt : via quifquam eft qui pro Republics
teftaty prater mum Landgr avium Haflise, & eos qui terris fuis exuti font exu-
lanty quos necejfitas cogit effe bonos. Saxo jam exercisum contrabit ad Lipflam,
mijfurus ad me Legato^ uti pra fe fert , aauros de face. Nos illi exercitum op<*
ponemus, & auditurusfum ea qua eft propofiturus. Totus Circulus infirioris Sa-
xoniae in pacem licet infamem inclinat. - Iterum vale*
Hoc ipfo moment o> cum ejfem literal has obfignaturus.> venis ad me Refidens Gal-
lic in Auld Brandeburgica^rade Rorte. Is referf Dominum d'Avaux ad fa
fcripfiffe* fpem nullam inprafens effepacis intew nos & Polonum, fed ad apertunt
helium rem prorupturam illicb effe: Quod J! B. Deus gravem aliquem cafum aver-
terit , fperare fe pacem deindh ooneflam pop. Si baq vera fint , nolhn User as meas
Legato Gillico Jcriptas tradi, fed ut illas retineas , ne nullo fine commoda aliguid
pariant ojfenfa. Quod fi verb ad bellum res devenerit , oportet , ut juftitiam caufa
mfira egregii tutemim\ monftrando id quod faftum efty juftam effe^ ut majora
hofiro debsto ex refecifie fatis fuperque adpareau Cauth age Qf in bifce te tempo*
riaccommoda. Neque verb , mi jilt f neceffeeft^ us liter as tibi fecreto fcriptas tol*
jegis tuis monftres*
he mime an mime.
FILI,
• Plurhni htc jam hb aliquot feptimanie apud nos fparguntur de Tra&atibus ve+
ftris rumor es9 Pkrique sranfaSum reftrunt, & coaluijfe induciis vsginti annorum
res& animos. Idperfcriptum ajunt h Rege Poloni® ad Saxoniae EleQorem, nee
defunt Gedani qui idem oerfcrtbutit. Jft tua negfigentia facit ut ignorem quid
credere debeam aut recufem. Eft jam quinta feptimana ex quo abs te aut i quo-
fuam vcftratium non literam viderem , nedum literas. Geteros accufare non audeo.
Tevero rem tantam tarn negligenter agere , non poffum non dolere, cum ratione
muneris mei atque return* quas nomine r atria btcgero, id fcire me mea acftatHs
. public! maximi inter Jit t fir tu , ceteris aut incurhfis aut fufque deque rem tab en*
tibuSy id mibi debeas. Scribe igitur qudvis feptimand aut oblatd occafione diligen*
iiffimt. Et fi minus femper auaeas rem fuis coloribus delineare* metu intercepts'**
nis9 faltem getter alia perfcribe9 ac qua fecretiora videntur, conjice in certum ta-
bular turn. Imprimis fac us intelligam quibus legibus utrimque tranfa&um fit.
Scrip ft cum famulo tuo paulb fbrfan AuriUs, quhm pfaceret tibi 9 quod tndh colli*
goy cum badenus nihil refponfi tulerim, nee communi omnium nee cujufqutm pri«
vato nomine. Veritrn fi ceteri offenduntur , tuum eft id patient i ferre animoj Qf
fingula accurati ponderarel Htc apud nos ob foederis rupiuram & difceffum Con*
foderatorum plcraquc funs in cwfufione7 & quod prater cetera nos.afficit^ Ek&or*
Saxo-
CHRIST.IJNE R.EINE.DE SUEDE. 343
5tT0Xi\m rhihtm ncftrum maximd fui parte i Gerflanls co/JeSum corrmnptip &.AW*n$f
abducere cena$ur% avocatoriit Uteris , pollicitationibus & rationibus aliisy atqueJn^^*^
eumfinem abutitut operd Baudifii atque aliorum9 qui quondam partium fuere rrr-
ftrarum. Verltm bac & alia Deofunt commit tenda^ & Wis autfubfecuturis infor* Num. "
tunih magno ammo obfiflendum. X«
Spiringorum caufam age quam potts ftrenuiffiml , &oftende tejuffuum meorum
audientem c]Je. Si res non ejfet amplibs in integro, vellem te id agere% ut juffd
tranfaBione res componereiur inter Spiringios & Gedanenfes, ne tabes aliqua
neftris inureretur9 ft res indecifa manferit aut negle£ta.
Scripfi tibi antebac ut Traftatibusfinitis me accederes. Id ita veSm intelligas ,
utfi me in PomerauiA aut ad Mare Balticum invencris, accidas quantoeiUs* At
fihtrerc me bk ad Magdeburgum intelkxeris , nolo ut te in bocpericulum conjidas
cents de caufis9 quas tibi alia* fum relaturus; fed ut maneas Stectini aut Scral-
fundii, donee mtbi fignificaveris tuum adventum in illas oras% & d me intellexe*
ris quo loco, me conveniffe queas. Hac babe in memorid. Vale. Raptim Magde-
burgi d. ia. S#$. 1635.
Saluta affinm & fororem meam Parens tuus
meo nomine , &me excufa de non tui amamiffimm
fcriptis Uteris. Axcliua Oxenftierna. i*)
Num°. XL Tom. IIL pag. 190. NuMl
XI.*
Lettre de la Kigence de Su£de a FEletteur de Brande*
bourg/^28. Mars 1635. (V
Not Chriftlna. Celfiffime Princeps, Avuncuk cbariffime. Nudius tertius acce*
ptmus lit eras /)//. Veft* datas Coloniae ad Spream die 16 Februarii^ inquibus do-
les Traftatum pads in Pruffli nuper, obfilos titulos, diffblutum ejfex & tria No-
bis media proponit eundem adbuc reafumendi; fi9 vol Jepojitis procuratoriis , de re
principali tra£tetur\ vel confueta Polonorum procuratoria , adjunSd proteftation*
Noftrd, inmanus Mediator urn deponantur; vel denique fuper fold Republic* poten-
tate agatur, ratibabitione Regis ex poftfa&o pramij/a ; prout bac omnia pluribus ar*
gumentis in di&is DiL Veft. Uteris fuadentur. Ut brevibus & amid DiU Veft. refpon*
deamusf inprimis grato animo agnofcimus magnam DiL Veft. in reducendd barum
fentium tranquillitate cur am & fo/licitudinem : gratiori quod a tarn pio ac lauda-
Hi propofito , nullis fe dificultatibus terreri pattatur: grati]Jimoy quod in re tot A
nihil dsgnitati noflne admrfum fuadere velit. Maximas eo nomine ipfi gratias agu
musy & nullam pmermittemus occafionem% qui benevolentiam ei noflram reciproci
con*
<*) Ceft par la bont6 de Mr. le Confeiller de Mofer , que j'ai tin* copie de cea
Lettres for TOrigina! mfime. Depuis il les a pubises avec norabre d'autres de ce
Grand'Chancelier de Sued* (i). J'ofe pourtant dire, que j'ai mieux ddchifrt plufieura
ihots de rOrieinai, que neleporte la premise impreffion. Cependant les rdflexion^
que Mr. (U Mcfer a feic fur ces Letues, miriteut d'due lues dans lafrtfate de &
ColletfioD.
(t) Copie tir^e de PalmskSld dans les ABta Sueco-Branieburgica.
%" (0 Vi Sc$ D>pkmata und Wfiirffiki Sitybuuitn Tom. I. pag. 41s «W|
ZU MEMOIRES CONCERNANT
Appn&Ueconteftemat. Rem ipfam quod^ttinet, in ficpo principals cum D. K RhcttUr cm*
^jpicce» ]*-fentiamus 9 nihil damnofius, triftius9 funeftius hello 9 nihil boneftd fecurdque pace
ttificativcs. yaiubriu$, nihil Nobis, Hpfti, Ftcinis, Cbriftianis omnibus impenfius expetendum.
jJum. Qpam quidem fi D. K interventu ftudioque fuo9 inclutis bis Regnis- procurarit f
XL* Su*d eft fu°d &eo bominibufque gratius, fibi verb ad omnem po/teritatem bonorfr.
ficentius praftare pojfet? Sed in mediis difficult ates magnas oboriri videmus. No*
vit D. r. Regnum Sueciae ab antique Eledivum fuijfe : datum verb id meritit
Proavi noftri, utfua familia bareditarium tranferiberetur , non ahfoluti, fed cer*
tispaftis* inter Regem & Ordines /alius Dei arbitrio fancitis, illigata: Quibus
& Rege fervatis , fubdiii obfequio tenentur: folvuntur, violatis & negleQis. Et
cum ed de controverfid incident 9 Deum folum judicem , nee prater Comstia Regni,
nullius alter ius forum effe. Novit prater ea , quod hoc Judice primogenitus Proavi
noftri Ericus , I folio regio deje&us fit9 fratre ejus, pat re Sigifmundi Johanne »
in locum ejus evefto. Novit etiam* qua4 ratione , quo Judice9 Sigifmundus eodem
- txclderit, ad /hum No/lrum , ghriofie Memorise 9 tranflato. Novit denique ejufi
• demvirtute, juxta pietatem Divi Parentis Noftri , nos quoque legit imh ad Imperii
urn perveniffei idque etiamnum jufti adminiflrando farther porrb Juftinere decrevijji.
Uladiflai, Regis Poloniae, plant contraria eft ratio. Jus regni drvino judicio Qp
comitiali Ordinum Suecorum fententid in Patre femel amiffum , filius nunquam ac*
quifivit, utpote nee in regno natus, nee educates, mulib minits ab Ordinibus un+
quam approbates. Et hoc tamenfundamento nixus, Nos i tbrono dejecere, fubdu
tofque woflros in fervitutem porrb vindicare conatur. Cogitet itaque DiL Feftr*
quam labili fulcro nitantur di£li Uladiflai tituli, & quantis prajudiciis procuratoria
fuafcateant. Ad judicia privata nullus aimittetur Procurator , nifi plenum potefta*
tern monftravetit : quantb igitur minits in tan to TraElatu publico , ubi non de ftillh
C'tdiis aut glatfde kgendd , fed' tot populorUm falute , difceptatur, admitti id poteft%
nifi committere velimus, ut totus eluforius evadat: Poteftas nulla legitimajudica*
tur, nifi rtti docuerit9 a quo data,' cut, contra quern , in qud caufd, & quod
Procurator vi ejus a&urus eft, H Principali ratibabitum iri. Jam verb, jf no-
pien titulique Noftri* utiftt, in procurator jo Uladiflai omittantur, bfivcrbtoti /r/-
buanter; nulla ampti us erunt partes in corierejfu 9 fid idem traSabit gumfeipfo\
CommiJfaritJtqflri erunt Commijfarii fui ; fubditi noftri, fubditi fui: atque ita mul*
ti alii prajudiciorum plenijfimi , cunic'uli fundamentis Imperii noftri fubruendis 9 fup*
ponuntur; quod ut nos fcientes volentes patiamur , nullius unauatfi equanimitatenf
nobis fuafuram confidimus. Equidem nequaquam miramur A V. varias rationed
proponere9 ut negotii difficult atibus medeatur: quin imo idveri Mediatorit officium
libenter agnofcimus 9 abfque unius alter iufve partis prafudicio mutuas pratenfiotoer
ad invicem urgere9 ut tandem ad aquitatem ducantur. Sed fi pro candore fuo rem
penitUs infpexerit9 liquidb videbit D. F. in nullius pratenfionis aqualitate Uladis-
Jaum nobifcum conferri pojfe: praterquam enim quod nos, per legitimam paterne
ptereditatis fuccejjionem in pojfej/ione Regni fundata fumus : infuper etiam mnfolltm
jfus9 fed & tituli no/lri9 conjenfu tot ius Orbis vim rei judicata obtinuere. Hie verb9
fantiim abeft9 ut quidquam borum legitimi unquam acceperit, ut etiam contra om*
niutn Majorum morem, contra inftitutum Regni Sueciae, titulum fibi de fadto ar*
rogavit > rem ipfam non tarn tra&atu, quam vi nobis extorqutre contendat. Cogitet,
itaque D. V. qud facilitate 9 non dicimus per mitt ere , fei vel tolerare pojfemus 9 ut
amfehfum in eo no fir urn obfineret? Quafirmiter fuftinemus , litem Regni non am*
J>lilts pendere;fed A legit imo Judice, in foro competent i jam dudum decijam effe ; at*
que ideb it nulla nobis amplius five in Procuratoriis , five in TraEtatu ip/b9 five uf
quam alibi , de jure movers' poffe; qua prater Deum judicem nullum agnofcimus :.
muhb miniis patipoffumus 9 ut udus alios titulos noftros vel nobifcum paniatur9 vel
nobis plant JubtraEtos fibi foli totos ufurpet, dtque ex eodem fundamento id quoque
emanat, quod nee ab Ordinibus Regnorum inter fe 9 nobis prater itis 9 nee it nobis 9
cum Ordinibus Regni PolQiite, fMterito eorum Rege9 commode tra&ari pojftt.
■ * Vtcum*
CH ft I S T I N E R E I N E D % S U E D E. s4j
* 4
TJtcmnque cnim id juris eja in PolonUt, h more tamcn jureque Sued© alicnum Appendkg
fft9 m caput & membris Jiparetur* Pneterea ab initio , non tamen cum Regno <*e pieces
fUim cum Rege Poloniae nobis controverfia fuit. Poftquam vero Regnum cauJaml*flEciti~
Regis fuam faceret9 exercitu eum contra nos inftruenao9 nonfolUm cum Rege fed *u
ttiam regno helium exortum eft. Quod quidem fi verh componi debeat9 non a folo
regno , nee hfolo Rege9 fed ab utroquejmul 9 tarn traSari quam concludi convenit.
Qjue cum ita Rnt9 rogamus DU. V. peramanter% nee fecUs interpret etur quod
nuWdiSorum Mediorum9 prout adbuc propofita funt, fwefummo prajudicio noftro
deferre pojjimui. Ne tamen TraStatus propterea plani rumpantur , guoniam D. K
in ed opinione iffe videtur9 etiamfi & titulus & jus cederentur 9 cun£ta tamen ad-
ditd proteftatione falvari poJfe9 idque eb majors cum fecuritate9 fi omnia in ma*
nus Mediatorum deponantur* /Igedum I Quod fi id confilium nobis 9 quo* w *
turn & jus & fors , ut fuprh demonflratum eft 9 funt longi potior a , minimi .
damngfum putetur , quantb minis Uladiflao extra omnem juris poffeffionifque * *
uleam confiituto adverfum .erit ? Vertatur teitur idipfum. Exuat Je titutis no*
ftris9 eosdemque integros in procuratorio nobis adfcribat9 fi ferib pacem defiderat9 • /
etc fa/vet fepoftea apud Mediator es pro lubitu. Quod fi feceris 9 cert am facimut
Dil.V. Nos in cater is aquitatem noftram ita declaraturas 9 ut toti mundoxonflet^
nihil nobis tarn cordifuiJ)e9 quhm ut Cbriftiani fanguinis effv/iojam tandem jiftatur 9
& mutui fubditi noftri^ potijfimttm verb Z). P. quorum incretnenta potiiss quhm
damna ex ammo vovemus9 ab ulteriori ruind ferventur. Qy* omnia ex lingular i'
confidentid in finum D. V. tarn liberi effundimus 9 ut videat9 quantum fanzuini 9 ' .
tnutuoque intereffe noftro 9 tribuamus. C&tera lauiatijfimdt fudt in pacem & Nos-
propenfioni dexteritatique committimus 9 atque bis Earn divini Numinis protections +
ex ammo commendamus. Data Holmte d. 28 Martii 1635. , \
Gabriel GuftafTon Oxenftierna. Jacob de la tSardie. "Carl "Carlfoo
•Gyidenhielin. Peter Sparre. Guftaf Bielke. ♦
«
■ . -Num*. XII. Tome III. pag. 197. Nu«.
Lettre de Laurent Skytte a Schering Rofenhane fur JY-
tatde Portugal, du 2$. Janvier 1645. (*)
Monsieur^
Comme je remarque les traits de votre ancienne affeftion & amidtf en-
vers moi 9 par la Lettre que j'ai regue ces jours pafRs par fun des gen* du
dlfunt Rodrigo Botelbo9 vous pouvez bien vous aflurer qii'£tant fort fatrs-
fait de yos avertifTemens, je n'en ai pas un moindre reflentiment de \%
faveur que vous me faites. II y a trois ans paflfcs que les affaires de Sa Ma*
eft£ me retiennent en ce Royaume , & cependant j'ai appris de tous cdttfs
es continuelles revolutions de VEurope: mais celles qui ontcauftle mohtt
le variation & d'accidens, il faut l'avouer , non fans admiration, ce font
les revolutions prtfentes de Portugal. J'en ai autrefois dit i Leufs Ex*
cellences nos Ambafladeurs les .principes & partie de leur$ fuccis , que vout
tous
X*) Copie communique par Mx. le Confeiller Stiernmn dela R^giflntuxe de La*
tent Skytte.
34$ MEMOIRES CONCERNANT . .
Appendfcetous aurez auffi entenda de ceux qui vous affiftent de la part de ce Ro!^
de ficwjJu. de-force que vous m'excuferez de ne pas vous importuner de la r*pdtiuoa
ftificauvei. dc8 chofes/pafftes. Pr&entement on eft ici fort attentif aux retardemeas dt
" Num# la n^gocjation qui fe traite chez vous , comme on reft k regard de la poor*
2u/ fuite de la guerre, qui jufqu'i -present par rapport k fon adminiftrattott
a produitaflez d'effet, raais.qui pour le befoin & l'intlrdt public n9a pa$
fait une jmpreffion fuffifante lOu confiderable. Car quoique la foiblelfe
de la Caflille ait donn6 lieu k une grande deftruttion de fes frontiers ,ce*
pendant elle conferve les Places les plus importances , & quelquefois elle
incommode fort par fes furprifes les forces & les terres du Portugal. La
demise que firent les Cafiillam devant E/vas k leur defavancage, fflofttra
bien la bonne fortune des Portugal's , mais peu leur pr6voyance & leur dlf-
poCtion pour les a ft ions getairales. Cependant fi la France y applique l'A*
peron, comme elle y eft obligee par les fucces de la Catakgne, & qu'oa
croit fitre le fujet de fon Ambaflade en ce Royaume, je ne doute nullement
que le Caftillan ne foit beaucoup plus prefft , ou la Milice de Portugal mieux
jgouvernde. Quant k moi, je trouve que tout ce qui s'eft pafl% en cetendroit
a iti hors de la voye commune , & qu'en cas qu'ils trouvent leur avantage
dans la paix g£n4rale9 ils peuvent avec raifon alteguer la condutte du Maitre
de l'Evangile , qui donna un loyer 6gal k ceux qui avoient fait le travail
de touce la journcie. Je ne manquerai pas dorlnavant de vous faire pare
de ce qui fe paflera ici de plus remarquable. J'efpdre, en attendant, d'avoir
de vos bonnes nouvelles. J'ai Thonneur d'etre (*).
* Num0. XII. Tome III. pag. 197.
Void deux autrcs Lettres du mime Mr. Laurent Skytte
(f), du 29. Sept. 1664. &P du 1. May 166$.
Vir clariflime ,
Non potuit tnibi foil non placer* fummi Opufculum ittud tuutn de Italic! Phi-
lofophil, quod tarn multis eruditis ac emunSti naris I talis, tamquam omnigend
eruditione compa&um , non probatum modb, fed defideratum prorfitsx quippe exe9
quod Sertniffima Regin* noflra exemplar perkger* tnibi contigit9 copia etiamfa&m
fuit , idem aliis auibufdam tarn Canobitis quhtn PoliticU communicandu Unit av*
tern omnibus, fir diligentia tua in conquirendis argument i autboribus9 & in emefh
dandis eruditorum lapfibvs tui acuminis admiratio atque exiftimatio perfevetat. Mh
li infuper, quia tot annis extra Patriam Cenobitam ago, ultra profejjionis conlnieu*
dationem, gloriam auger e videbatur , quod ex Collegio ifiboc noftro Skyttiano 9
Italic* bujus antiqua feu Pytbagoric* Pbilofopbi* aocumenta prodierint denub ac
vclut
(*) Lc titrc des Regrftres de Mr. Laurent Skjtte porte : „ Copies de plufleure Let-
f>. tres Writes pendant ma Commiffion d la Cour de Portugal depuis 1641 , jufqu'en
„ 1646. incl. Mf. en grand 4to. Ces Lettres font dcrites en Latin, Suidois, Portu*
gats, Ejpagnol, Italien & Franfois au Lhzncdier Mel Oxenjlierna, & id'autresMuuftrtt
de Suede &c.
(t) Tiiies du Volume Mf. Bum. I. in 4*0. daj*JU BibUotbe<me A'Utfah
^^
CHRISTINE REINE DE SUEDE. 347'
jM&tf revixerint. Naveris etenim baud difficulter , me aliquandbfub vlro dottijfimo Append »
Loccenio, Humanioribus ibidem ftuduije : & poftquam in Belgio Vofliutn* in deuces j*.
Callid Grotium, oraculapotiis quim Magiftros Idteraturapolitiotis babuijem^ vi- ftificativCK
tampotiits Mon^fticam in Lufitaoii ampltxum, quhm ad Politicam^ qud Patrt* Nm^ '" m
cauja ibidem occupatus cram, in Sueciam redire noluijfe. Rationes bujus eleftionls ' jm^
tibiconftarc factum y ni epiftok leges infringere timer em, & nijperarem Opufcula
cutdam mea, turn Confeffio Veruatis Ecclefiae Carholicae, turn Pcregrinatio
ftafta* vobis innotuige. Poftquam' tamen btc Romae, maximum Seculi noflri
exemplum in ChriftinA noftrd Alexandii fufpicere & admirari non defino , nee .
earn argument! tui traQationem extetiijfefruftrh^ nee teineodem concinnandopunc*
turn mum ofcitanter perdidiffei ficut feriits intellexi, ita citiits promtitifque debuf. • - „ v
congratulari. Habes enim bic Reginam Pbilo/opbi* iftius Catbolicm etiam pie t ate
/emendate ftudiofijjhnam , ita etiam ut Romanis ftupori fit. Habes Icatos gloris r
fu<e debitores tibi , eb auod extraneusdpmefticamillorum lucem Europae iteritm ac-
cendifti: Hahes Canobitas Unique omhes qui Antiquitates a want > Op&ri buic tuo
obftfiBiftmot. Bum. enim bine in/tttu$i fas Vtnpammta tfu&dam, cum ipfil Genti/ita-
te producer e poJJUnt ', ut Cbriftian* ampliits difciplin* tineas ad regul* fua primor*
fia rtducant, indi vehement tits accenjos iri confido. Tanto proinde faciliiis quo Ft* ■
dei lumen bumanum intelleStum claritate fud perficit magis, docente fapientijfimo
illo Apoftoh, fapientiam bujus feculiftultitiam ejfe apud Deum. Hoc mibi fupereft \ . % •
Ciariftme Fir , te nunc deprecari, ut ft quae oc^afio apud vosfe oferat , vel Hambur-
go vel ex HollandiH aliquot ulteriits exemplaria bbeper Laburnum tranfmittendi % *
earn neque mobis invideas , neque pro te negligas, cum utri/que & gratum & uti* *
le fire promitto. Vale, & me tui apud Deum memorem ama. Ex Conwntu Ara- .-»
ccelitanp Roms in Capitolio. IF. Kal. QStobr. MDCDXIK
* r v ** Tua fqmdt cultor addi&ijjimus
/ % - Fr. Laurentiusi D.Paulo SKYTTE,
Of dims Saudi Francifci Profejfor Suecus.
Clariflimo Ftro Johanni Scheffero Efr . * <• : > . .
quenii* in Skjttiano Collegio & Hi^ ♦ ■ . ^ ■■ * * \ - - • \
ftoria publico Profeflbri celeberrima * ' '
• Dpfali» * •
«
Num°. XII. Idem Aim. Tojne III. pag. 197. .
ClariffimeVir,
Tardiorfuiin rependendo vices liurarum tusrwn, qtiasiperoffreiofi mibi refer if*
feras. Culpa 9 firti diligentia potiits quhm negleMs lucrum nobis peptrit\ Arrianl
& Mawcii tui advent urn ,' quorum %ph; btc apud erisditijjimos quofque, eruditio*
tiis & acuminis tui exiflimationem cohtinuavit.* Sedquia exemplar unicum eft, tar*
dilts pracipuorum manus percurrit , ebmagis quid ad Bibliotbecam Regiarn citiits
repofcitur. Kircherus totus Comet* ac StelU crhtita intendiu Dominus Leo AN
latius, Vatican* Bibliotbec* ftudia, nwiffimo Opere pro Concilio Florcntino cm*
tra Anglum quendam edito, publicare non cejfat. K. Pater Joannes Bonafm?
dioris dotirinaCenfir, in/ignis apud Pontfficemvariis cotlationibus, occupatur. Ma*
tcdo mm omnium fc'wtiarm ItiMft* neti$mw% writs mgrsffHm eruditorum
t
$4« MEMOIRES CONCERNANT ;
{ppen&cc difirabitur9 ultra Colkgii de Propagandd Ftde & fapientia profejjiones. Hi's qulp^
it Pieces Ju-^ omnibus, quibus pracipuh familiariUs uiory operam dedi Suecanae nofira Litre*
ftificatives. ratura fiecimen > tua pelebritate probate. In perquirendo multa ad tern Naxfalem
Num > pertintntiay oleum quoque fif operam turn perdidi9 dum talia invtni, qua ft propin* •
Xll* Sutor tff*5 & commodity communicari poffent, multum Opus illud tuum illufirarc
poffenu Cum verb ad exfcribendtm largijjSmum tempusjrequiratur^ & ad tranf\
mittendum dijjiciHor occafto erit% contenti erimus quod uber tuus irtc a lieu jus flu*
dium provocet , quo fingulari Opcrey qus recondita inveniuntur ? in lucem edit. Sin*
t gularijpmum eft j quod in Libro Xllr. Pirri Ligorii Neapolitans fub titulo ^NA-
VE calamo thm effiQum quhm defcriptum invenitur , quern quia in Bibliotbecd Bar*
berinft, Romas videlicet fecundo vidi & evohi, cateris ia. tomis mantifcriptisf
quae Regina nofira poffidet, deeffe doleo. Interea dum not ad major a excitaverisi
' it's intenti erimus quibus nos dignos tud amicitid facere valeamus9 D. O M. de*
precando ut tibi projpera & falubria "omnia centinganu Vale, ffomae halendit
Mail 166*. M
TUo nomini addiQifmus
JK Laurentiu$> D. Paulo SEYTTESJ
C/arifimo ae Eruditijftmo Vtro Jdannr
Scheffero, Eloquently ac Biftoru*
Prefejfm
Upfali®
■•'•■* * •
irum. Nuto*< XIIr- To^e .HI. pag. ip.9.
Xlil.
*Ltettres de reproche entre ks j4mba£hdeurs Salvius c^
k Comtz crAvaux du 21. 23. ^ 26. Septembre.
.,;.-. •• •-.> • . 1640. r> .
■ . • Salvii ad Cqmitem d'Avatjhum Liters* . .
.*•••■ •
. MuftriJJime -Domine, legendo beftemam Excellently Peftr<e epiftolam, rekgi ft*
* mul ammo miram ejus in magnis rebuitraEtindis folerttam. Quotiefcumque antt*
the necejfaria rei communis requifita fingulatim expofui, pronwr me femper audi*
. vit. Nunc cum maturando TraQatuinoftrototum me feme/ efudi, pedem ex are* '
ndreducii. Si bdc traSandi arte mtcum jocatur 9 libens accipio. Sin ferio agit , oj-
jus m culpa accufat (veniam petoi) , ipfa reatum incurrit, ut alia eum habere- man*
data ere dam, rrijjemtHftulavit) ut fiedera ad exitum proper antia conditionibus
fuetis prorogarentur. flit/tine Qegi* Sueciae confenfi. • Ha tres inter eat fyere^
mtfitdusper triennium duraret % tit Rex Galliae interim helium in laiperatorenv
per fupertoreik Germariiam^rtf virili gerefct^ nerylks indbcias five cum eo% five
ejus adbarentibus abfyue mutvi'feitti confinfuque traSaret. ffariAn omnium nuU
Jam recujs Excelletitid Feftrtiri fingulis dSfficul^ites-movente. .Primd vult> boc
^ triennium vf tidi in.tempus indefwitumy novitate reppyaapta titnfiederi priori^
exte + * qv**
> •_ s
'• (*) Copies tirfes du Volomra EpifUlwuffl 9J& p. W 14J. ' ,
CrttifSttTXt RfilKE DE StfE'DE. 54p
'quhm prifenti return ftatah Deindk^ ffiertatem t'rabandin&ri modi mducias, fed Appdi*<*
* & pacem cum principali Imperatoris adb&rente Hifpano, fibi fofi refervatam cu- p*14***!*1*,
pit. Quo ip/o , ecquid majus armis noftris & priori ftederi prajudicium creari !_qnv€!l''.*
pofiitt Bellum denique ipfum in Imperatorem promittit quidem, fed ejumodi wr- Num.
Mr* ut non videam , j» re ipfdpoftbhc melilts quhm baEtenits id pr aft are fit animun Xlii
Ut me rcdllif intcttigat , fimeri profiteer prmum flare Regno. Sued®, perpe*
tuam cokre non modb amlcitiam , fed &foedus cum Regno Gallioe: atque id efl9
quod ba&eniis & in Suecii Regtii Pro(eres> & Btc ms fitpb teftati furnm, fed 4
non iisdem perpetub conditionibus. FerUm% ui baEtefiUs^ ita quoaue in pofterltm^
pro temporiAn mutatione utriufque flatui accommodatis. Nee aliud Gftlliam defide-
raffe adeb pro comperto tenemus, ut non putem Excellentiam Veftram contrarium
wfuram. Triennium itaque jam, ut anted, fiederi ftatuamus : eo exaSo de kite*
tiori tra&ari potefl , futuris temporibus aptando. Cateri/m, bellum boc conceptum
fuit in Domum Auftriacpm, pracipul Ferdinandum Tertium. AT Suecia in tunc
diemflrenuiy Gallia tanfiun obiter gejfit % data copiis Vinarienfibus fubfidio] ma-
gis ad propriorum limitum tutelam, quhm ut id in bareditarias Imperatoris ditionet
extender e conaretun paQis infuper induciis Pedemontanis Suecii' ittcon/u/td. Quo-
rum uirorumquc, cum id fauitm eft, ut & GaUaflius, fi? Goczius & Piccolo- *
mineus, cateriaue pant omnes exercitus Imperatoris , velut agmine faQo , cum tot A
belli mole in Nqftrates folos , non fine magna Reipublicapericulo, incubuerint. Uj
id jam emendctur, nan iniqul poftulare vidcbimur> Ji modbfuus fiederi con flare de~
beat vigor. Certi thm aquum id effe reor% ut non putem ■ h yobis recufari poffe%
fine prior um fiederum retraftalione. Prater bac.triay jam dudSm ab utrinque
format a* unum adbuc ah Excellent d Feftrd propofitumfait* nempi ut mutarentup
loca futnrorum Tra&atuum pacts: alterum it nit, ut fubfidia nobis augerenrur;
Mud, ut prioribus padis contentum, & nobis difficillimb mutarij boc h Fbbisfiscilt
fieri poffe confenfi. Ducentorum circiter milliarium Germanicorum ifinere Scock^
holinia diflat Hamburgo. Quhm difficulter flagrante hello , prafertim by erne > per
tria diver fa Regna9 totaue mar turn traje£tus% neceffaria liter arum commercial inter
Aulam Legatojque Npftros > tutb &pr* rei exigent fd maturb infiitui pofiint^ (i ■
loca caperentur difldntiora • idprofingu/arifud'experientidfaciliusjudicahit Excel*
Untia J/efira, quhm ego Jcribere poffum. Vellet etiam Seirenifiima Regina Sueci©
pes ita comparatas effe9 ut omni prorfUs fubfidiorum poftuhto abfltnert, quin &
fGalliam Us potiits folari pojjet: certi thm gratum id eiforet, quhm #grh thm dike*
to feeder ato gravis eft. Sed cum longbjam alia fit rerumfactes, quhm initio bujus
belli fuit ? alia quoque con/Ilia expofctt. Vivente Rege ncftro9 &flante Principum
Germanize faaere , opibufque adbuc integrfs 9 accejfio quadringentorum millium
tbfikroritmfubftdiir aliqpid praftare potuit. ' Nunc regia Duels au&oritate dudUm
de/untod* cum totfmderati Principes ad boftcm fectfferint , Provincia infuper omnes
fent epibus etbaufla* psneque de folate, tantb minus ea praftari potcrit, quant b
Savius bellum evafit9 dijparentihus undique aliis id continuandi mediis. Atque
cfola caufa eft+ cur S. R- M. Suecix eb minus dubitet de promptitudine fcede-
rati Ftatrit) quod & univerfus Orhis judicat longt utilius fir bonorificentius Regt
CbriftfaniJJimo fore > fi expenfis paucarum tonnarum ami tot fummi moment i9 tan*
toque fanguine parta loca , fortiffiml tueatur: quhm ut thmfacili eorum reftitutimt
tot-auri milliones, tantumque GsMici fanguinis in vanum profudijfe y pacemque par*
ticularem , prater omnia baSUnits amich fodifque faQa p'romifia > redemijfe dicatur.
FerUm enfm verb ne fe difftcultatibus obrui queratury etiam praftandi fugger^
faci/itatem. JlUs fiederatjs Gallic ,. partim duplb* partim quadruple plus fubfi^
diorum, quhm Succise., baQenus largha efty h quihus tamen longl minus , quhnr
ab ed levamenti finfit. Banc faltem rationem mutet9 & in pofterum minits auxi-
liantihus minora quoque fubfidia , magis juvantihus major a pro rato difpenfet: It<r
fief* ut non majori% quhm anteh^ ontre, longt tamen majora fintiat9 & Gallics
&publica Res, commada. Quod jfmifitptr bellum ^ba&enin aliquot in locis ojftn*
Xx 3 Jftk
* m
*35o MEMOIRES CONCE&NANT
Amndictfivi geftum , nunc defenfioo commute: , vdUdoque exercltu ipfum fontetn malt, Au-
ie Pieces jn- ftriain, paribus nobifcum fiudsis adotialur; Quid ampliiis in hoc foederis TraSatm
flificauves, refiai% quhm ut eelcrem ei finem imponamusi Ut eo facilius pojlefr quoque defatis*
~" jf jim, fa&i°n* p™ cepiis noftris Vinarienfibus & univerfalium induciarutn articulis
jlUI,' tranfigamus. Hoc ft paulb fufiUs refponfa videntur , ignofcat Excellentia Feftrm
rti ntce£i(atJ , atqus valeat JaluberrimK Hamburg! «• Sept. 1640*
Refponforia D'Avafii,
Eluftriflime & Excellentiffime Dominef
5? qudpollerem arte , five filertid , ut folerter admodbm g? artificiofi prafatur
Excellent ia Veftra, idem mibi in eodem argumento, nunc /audi nunc vitio paulb in*
conflantiiis vertem , earn egoprofeftb qualemcumque induftriam & Serenijfima Re*.
gina ufibus, cui meurn porrb obfequium boc velut extremo kgationis aSa vel maximb
teftajum cupio , 6P maturando difceffui meo tot am collocqffem. Sed ut nui/am in m*
m aut perexiguam return gerendarum facultatem fentio, it a certb nultius, neque artis9
neque varhtionis mibi confeius fum. Ex quo bac inter not inftitutaefi traQatio,
nunquam vel nutu confenfi propofitis ab Excellentia Veftra mutationibm , nunquam
tion mibi & Domino Baroni de Rorte,1 fietit fententia , alias a priori fiedere leges
admitti nonpbfje. Quotiefcunque de non fanciendis in Italil induciis aut augendo
pecunia fubfidio verba feci/lis, toties nos i Hud non aquum ejfe*> boc impo]fibile& u+
triufque rei novitatem regejfimus , nifi idem A me nee obfeurb & centies repetitum
f^ifjet, & multis juftijque rationibus fujfultum , mirarer equidem, at non tanto*
perb ut miror Excellent ice Veftra objehionem , qua fuis me poftulatis & reftitiffe
per partes & ad totum TraQatfa contextum obftupuiffe probb novit; quin & ipfa
paulb poft* accufationis iftius non fat is memor , fatetur ultrb, me in flngulis condi*
fionibas difficultates inveniffe^ undb jure ac meritb reponi poffit ', cur tim varibl
Sed dilulffe crimen & a&oris intent ionem detuliffe reo fujheiat. Unum eft, quod
etiam retorquere cogor £? conquer 7, da bit hanc veniam E. F. Plro bono, qui fa
lafum videt, qud parte melior eft: ut catera mibi defint, at veri boneftique tena*
qjfimus, non fi rerum fum ma ageretur cuique importer e fas efjt putcm , multb mi*
tliis vobis in re gravi diftum quid affingere. Abfit ut tarn inverecundb fiudium
in Galliam meurn , imo potiiis erga Sueciam explicem^ cur enim qui accipit quhm
Hlius qui dat deterior foret conditio y ft diuturnior? Utut fit , injur ate crederetur , fed
fanStb quoque dejero of Excelhntia Veftra dijertis verbis fapius prorogathnemfie*
deris ad pacem ufque urge mi mibi confenfiffe, & i/lufirijfimos Regni Sued© Pro*
qeres dubium Rortseo bde in parte nullum movijfe^ qui alioquin de induciis & da
fubfidiiSi & de transfer endo in Auftriam bello caterifque capitibus cum eo copio/i
differuerunt. Digniffimus ipfe Conceltarius y quern honoris cavffd nomino , eidem
Baroni Rortaeo pradiQas mutationes abnuenti , fubjecit nos quoque novi aliquld
fotderi adder e quiperpetuum volumus. Jam fi mutate cmfilio atiter eft vifumy aut
a liter loquendum vidctur, par cite quafo bominibus minimb maiisy fui de bis que*
audivimus teftatur, nee fine magnd exiftimationis Jabe pojfemus apud Chriftiani£
fum Regem bcec eadem vobis author ibus fcripta revocare.
\ Nil opus eft 'occurrere aliis argument 'is , qua adftruenda petitionum Veftrarum
divjiitati adferuntur , id anteb faQitatum ; fi denub aggredior, naufeam pepererim
Excellentia Veftrdt^ & hoc tandem epiftola in librum excreverih Turn verb$ quod
poujftmum eft, extremd mea man dat a inferta ipfo regiarum literarum tenore nuper
expo fui. Quarere tanti/m liceat ab Excellentiffimo Domino Salvio , Geometricd
proportion an Jtritbmeticd componit pecuniarii fubfidii augmentum cum mutationa
locorum , qua futuris de pace congrejfibus adfignantur, quid tot centena millia dif*
ficillimis temper ibus 4 Rege praftanda ad triumfbrtb quatuorve ditrum iter quod'
Tabellarfis Feftris plus foiitb conficiendum fonfi Durum tamen comparationem du*
rier
CHRISTINE R E I N E D E S U E D E. 3$i
rior eseiPft fententia , dum cut tantillum negatis dile&o fcilicet fiederato , Iratri *¥Pfndic*
. (verba fum Excellent!* Pe/ira) ab eodtm fiaiim tern tantani mird confidentid ex- Mfadnu
pofcisis* Hoc omnia ejusmodi funt 7 ac tali fubindt joco concluduntur y ut £? tot am -
Excellent!* Vellrdt Eptftolam animi gfatid fcriptam fiifpicery & quanquam Nobis Num. . -
htditur fubridere ipfe coaEfus fim. Ne fe9 inquit Excellentia Vefira s difficultates XUL
cumulare ampHits querar (btc ego demitm po/iulath fvis modum impofituram put** * *
» vf) at Hla Jhggerit &*gi~ confiUum, ut confiliorum ratfonem nktrtt, ¥efud me-
lius utatur> & quod aliistfmderati* largi nimismanv dividit, id ultra demenfum
in Sueciam confer at. Qyaft v'ertipfius MajefiatC Jit integrum 4 patlis convent is
decedere., atque hoc ipfum Suecprum commodo non accedat, Muod U>t.% infuhtr Prin*
cipes ut caufa communi validl&s adjint , Gallicis opibus foventur. Plus tamen
prafidii Vobis efjet in Galliil, qua fif ultrb defideria vefira prdvertat , nifi labo*
r<w// Europae tarn immenfis uhdique fumptibus fubveniret ^ ut nova fubire onera
impune non Pqffet. ' Sic revert fentlunt qui ad clavum fedent, fitfitietque qmtquis
rem reSi afiimat^ & ipfa inprhnh , dum tie Author* vu/gb decipt, nut/it % E. PI
cui falutare confilium in negotio Jongiores moras fbrfitan non admifjuro & profpe**
ram valomdinem tribuat Deus* idprecor. HaroWgi 23. Sept. 1640.
Claudius de Mefmes* - *
, Salvii Refponfum.
Illuftriffimfc Doniine, • . - '
Mirdrer BxcelJentiam Feftram variations me tncufare^ nifi htftejitdt ejus Uteri
ntagis jocos , quam feria pra fe fitrrent. Quid etiim e toto fiederum contentu muta*
turn volui prater folum jubfidii augment urn, idque tarn conJJanti ration e modoque9
ut vix convelli poffint. Nam qua de va/idiori in bofiem bello & nonfaciendis am-
pliits infeid & invitd Suecift induciis , fizdereque in triennium prorogando y attuli 2 • •
ea non nova, nee addit amenta mea , fed efyrefiitfima prior urn fiederum funt obliga*
tiones. Quorum prioribus cut* ex parte Galliae non fatisfa&um fit bahenus, ut M
jxfterilm -ex voto mfiro^ reiaue necejjhate ac proprid obligations fe digniks exfidvat9
nimefahem baud inique pojrulamus^ eaque ipfa not impellente. Nee vel Regni Pro*
uresy vel ego antebac profit ffi fumus r [Sereniffimam Regfnam nofiram Jin fmdere cum
Rege Chriltianiffimo five perpetuity five adpacem manere vel/e. Contrarium nunc
dicitur9 dum prafentes conditions ad triennium refiringo. Utrumque enim optimi
jimul confiare potefl y ut prafentibus paSh in triennium devinciamur, Qf fipa* i*m ,
terea non obtineaturf Jimilibus in futurunn - . Prudent ia vefira novit , nunfuam vet
certi rarijfml fieri , ut uniusmodi conditionibus alia fit regna ad indefim'tum tempuo. ^
obfiringanK Quia igitur prdtfens temforis conditio vaSdas undipe declaration** re*
quit it, vaHde etiam, fi placet , tarn re quant verbis fe deciaret ExcetifiritiaiFbi *
flra circa fupra dXhs articulos, additd fatisfa&tone pro Exercitu Vinarknfi, nee
mutet femel placita TraQjttuum loca9 & nullius ampliUs dut innovations out varia-
tions joco rem difefomus. Fecerit hoc paSo rem gratam fine dubio utriaue Re*
gi9 & traQatu foederis iti promotoy prmovebit etiam unfverfalium inauciarurtt
conclufa. Vtriufque autem fucceffu difceffum quoque /bum (quern alihs , nifi alitor I
ipfa vel/et, adbuc dii differri pdjfe , per amor em in ft meum optarlibi) reipfdmth
tM*abi$. Qkam bifie do uteri divin* frotcfitm commetd*.* Hwoburgi du fl6» j
Soptembr. Ae. .1640, • . . j
KuflU
A
3$» MEMOIRES CONCEig» ANlf
Apptndica
ie Pieces Ju-
«*'?*"'; . Num°. XIV. Tome ML pag. M3.
Num.
xiv. £,# ^ ^ CHRISTINE * Charles II. Rot iAngkterrt
du 10. Mars 1649. (V
" Nos CHRISTINA, Dei gratM, Suecarum, Gothornm Vandalorum-
.que dejignata Regina & Princeps bareditaria* magna Princeps FinJandiae,
Dux Eftoniae.0* Careliae Ingriaeque Dotnina ($c.
Siriniffimo & Poteritiffimo Principle Fratri & Confanguineo noftro cbarifi*
JimOy Domino Carolo , eddem gratid, Magna Brittanniae, Franciae & Hy*
hernia Regi9 Fidei, Defenfori, folutem & profperitatis incrementa.
SereniJJi'me Princeps , Frater 6? Confanguineo cbariffime , dapfum vix efi'%
Unarm bcbdomadwnfpatium, ex quo cum litter is Serenitatis Vejlra Hagte Co-
mitis die 29. Januarii currentis ami ad nos datis, buc peryenit A Serenitate
Veflrd miffus Dimes dcBrauoford, & beftemd nftutum die per eundem red-
duntur nobis aHa Serenitatis Veftra liter* die 25. proximi prateriti Menfis
Februarii 'prafato loco ad Nos perfcripta , quibus Serenitati Pejlra placuit de a*
trocijjimd morte ac nece Sereniflimo kegi Magniae Britanniae, Parenti Sereni-
tatis Vefirce & Fratri fi? Confanguineo quondam nojlre cbarijftmo itiatd ctr-
tiores nos reddere9 pariterque teftari nobis Serenitatis Veftra legitimo baredita*
Us jure in Regnis paternis fuccedenti flare omninb fententiam , fingularem A-
micitiam f qua cum AuguftifftmoParente noftro prataSo Serenitatis FeftraPatri
intercept , parijludio nobijeum cokndi > & utriufque Cor once Sueciae fif An-
gliae hesdus atque con/ociationem fovendi ac tuendif ed fretafiducid9 fore, ut
fios in dubiis Serenitatis Veftra rebus & arumnis con/ilium, operam Q> fola~
men ferre non dedignemur. PercuHt idjpAm soebethentiffmi animum noftrum,
fi? ineffabili dolor e peSiut no/hum affetittim triftisfff funeftus mncius fart*
noris inaudito prioribus feculis exemplo commiffi & itlatarum Regi violentarum
cruentarumque manuum; cujus borrendi fatti atrocitatem Ji pari animi modera-
tion, quo tetnerario aufu in Caput Regium ejus patratores ac confeii gladium
ftring/sre prafumpemnt, tokrare ac ferre liceretj non ejjet, quod luftuoji bujus
infortuMii calamitatem cum Serenitate Veftrd triftiffimo yultu depioraremus. Nunc
cum ed infolentia progreffi fin, ut de Principis ftd vifd ad indignum plant
. modum fiatuerint , viderint autem ipfi quam tram Numinis divini , & quae
fenas perpetrata cadis in fepofterosquefuos traxerint i "Nos etfif acinus boc &
tgerrimi feramus , ,6? averjiffimo animo execremur9 officii tamen noftrieffe re-
tnur, non rnodb dolor em apud Serenitatem Veftram teftari, fed &profororio iU
Jo quo eandem profequimur affeftu Serenitatem Veftram rogare bortarique banc
JDmmi parentis fui.necm swrtetnque magnoutjerqf mmo buamayue font.
(*) Collationnle aveclt CopiequeMr. Senektnberg Confeiller Auliqtie & Mldeciit da
CorBLtle 5. Ay Mfgu le Landgrave de HeJJe-CoJfcl,* eula bom£ de me comiauaiqucr.
CH JUSTICE REINE DE SUEDE. stt
In qud Regia Dignitas ewnet , fed ab edexclufa non eft, & qua in omnibus Appeadkt
rebus dominatur Procidentia divitia pro injigni fud prudentid adfcribat , pubU-{j££*'Jf
ia.vtrb Regnifui uiilitati S* emolumento quhm fummo petejl opere confulat. Ad ',
qua novi Jut Imperii Regnorumque aufpicia dum Serenitati Veftra ex ammo Num*
gratulamur, tandem per amid requirimus9 velit Jibi de Nobis confiantem ami- XIV"
citiam & benevolentiam indubii polliccri, credereque Nos ei ret operant datu-
ras , ut mutua utriufque Corona neceffitudo non confervetur tanthm , fed majora
infuper incrementa jumpturafit. De catero quibus poterimus modis ac rationibus
Serenitatis Veftra defideriis locum tribuere, cum pradiSto Comito de Braun-
fort primo quoque tempore & indilati id Serenitati Veftra perfcribemus. Do-
iorem verb fuper morte SereniJJimi Regis conceptum 6? graiulationtm ad here-
ditaria™ Regis fucceffionem , nee non officiorutn Nojirorum erga Serenitatem
Fejlram promptitudincm nomine no/iro eidem Conjiliarius nofter Financiarum £?
npud Dominos Ordines Generates Uniri Belgii Refidens nobilis nobis fincerifi-
delis Petrus Spiringius Silbercrona, bareditarius in Horsholm prolixiUs de*
darabit. Cut ut benignus acceffus concedatur9 Serenitatem Veftram rogamus,
Eandemque Divina Tutela ex animo commendamus. Dabantur in Regid nojlrd
Stockbolmienfi, die 10. Martii Anno 1649-
1 Serenitatis bona Sorer & Confanguinea.
Num*. XIV. Tom. III. pag. 224.
Mtmoire du Senat de Suede , prdfenti a la Reine
CHRISTINE, pour lui diffhader V abdication dejh
Couronne a Stockholm le if. Fevrier 1654. Tra-
duit du Su^dois (*).
Tres-puiflante & trfes-gracleufe Reine,
II a plfi k Vocre Majefle* de nous convoquer ces jours paffts, & de nous
ddcouvrir tres-gracieufement le principal fujet de la Convocation des D6pu«
xis des Etats du Royaume. Nous avons appris avec gtonnement & avec
douleur, qu'elle a pour fondemenc I'intention qu'a Votre Majeffc de r£(l-
Bier la R6gence du Royaume 9 pour la remetcre & Son Alteflfe Royale le
uc Cbarles-Gnftave , notre tres-gracieux Prince h6r6ditaire. En confidgra-
cion du bonheur du Royaume , de la fixreti de Ton Alteffe Royale , & da
repos de Voire Majefle^ elle fe propofe de communiquer fon deflein aux Di-
purtt
(*) Ce M^moire fe trouve dans les PalmskttldUna au Volume du Roi Charles Gu-
ft we. Palmskold remarque qu'il en a tire* copie de la Minute que le Grand- Chance-
lier Axtl Oxenftierna avoit dreflKe lui-meme. Voyez MtSmoires de Cbriflim Tom. L
pag. 404. not.
Tome IV. Y y
354 MEMOIRES CONCERNANT
Appendice putds des Etats, & elle ne demande plus notre avis, mais notre content*-
ileHeces Ju-ment, afin de mettre cette affaire en execution.
fttficativcs. Trfes-gracieufe Reine , cette intention & cette rtfolution de Votre Majefc
Nam ^ nous ont cau^ aucant ^e ^urPrift <lue d'affli&ion: elles nous percent le
Xiv! coeur, en premier lieu, parce que quand elles fortiront leur effet, elles
mettront un gternel 61oignement entre Votre Majeft6 & les Etats du Royau- .
me, & rompront les liens qui, par le Droit de la naiflance de Votre Ma-
jeft£, par TUnion hiriditaire, par plufieursD^crets des Etacs, par des En-
fagemens mutuels , & par des Sermens faits de vive voix & par 6crrc de part
c d'autre, ont 6t6 folemnellement confirm^. Enfuite elles nous metcent
hors d*6tat de r6fl£chir & de d&ib6rer fur une affaire de cette importance t
parce qu'elles nous obligent k y donner fimplement notre conftntement,
puifque nous ne trouvons pas de motifs affez forts pour y acquiefcer avec
honneur, en fuivant avec liberty les mouvemens de notre confcience.
Quelque prfits que nous foyons k obdir aux volontds & aux ordres de
yotre Majeft6,ne cherchant autre chofe que la gloire de Tqb^iflance en tout
ce qui eft jufte & Equitable, cependant, comme Taffaire en queftion non feu*
lement intirefTe les Droits refpe&ables & facr^s, le Bien-6tre & la Dignity
Royale de Votre Majeft£,tant chez ceux qui font en vie> que chez ceux qui
font inaitre, Regnicoles ou Etrangers; mais audi la f&retg, la tranquillity
& la reputation de la Patrie & des Etats du Royaume, de-ui6me que notre
propre honneur, notre confcience & notre devoir; c'eft pourquoi nous
nous trouvons n^ceffitds de nous Eloigner un peu du commandement de Vo-
tre Majeftg, & au-lieu de notre confentement, de faire de trfcs-humbles & de
trfcs-foumifes remon trances fur ce qui nous tient le plus k cceur, avant qu'w
ne telle rdfolution foit prife, ou que d'autres fe dicouvrent ou foient com-
muniqu^es pour fitre mifes en execution, afln que toutes les mauvaifes fui-
tes & infinuations finiftres faites fous main, puiflent fitre d'autant mfeux dd-
tourn^es.
Si avec la permiflion de Votre Majcft6 nous devons dire ce que nous pen-
fons, il nous eft difficile dcdire qu'une telle rifolution purflfe £tre prife rat-
fonnablement. Un Roi dans un Royaume £le£tif eft tenu de r£gir & de d6-
fendre fes Sujets & fes Etats, comme ceux-ci font obliges k lui ob£ir & k le
fervir. Ces obligations mutuelles font dans un Royaume h£r£ditaire dou-
blement fortes de part •& d'autre. Votre Majefti eft, felon PUnion h£r£-
ditaire £tablie en 1604, k Norcdping , nde Reine de Sulfa % au dgfaut des
Defcendans miles du Roi & des Princes Mrtditaires du Royaume * comtne
elle a aufll iii d£clar6e & reconnue pour telle, fuivant la requifition & le
defir du feu Seigneur Votre P^re de tr6s-heureufe & trfes-louable m&ndire.
Depuis elle a accept^ la R^gence du Royaume a F&ge de Majority, & a af-
fwri tes Etats de vive voix d'fitre & de demeurer leur trts-gracieufe Reine,
de vouloir les r^gir fuivant la Loi de Subdc & le Serment du Roi : ce
qu'elle a auffi piomis & confirm^ par fon ferment de vive voix & par genu-
flexion k la face de Dieu dans fon Temple, 6c en pr£fence de tous les E-
tats du Royattme', & de nombre d'autres perfonnes qui ont afiiftl- k fon
Couronncment, fait il n'y a pas long- terns; fur quoi elle s'eft audi fait pro*
mettre & aflurer par le Prince h^ditaire & *lu* par nous autres & par tous
les Etats du Royaume , notre fid61it£, fcrvice & ob&flance. Enfuite de
tout ceci, tout'Ie Droit Royal, toute la Dignity & tout le Ponvoir font £•
chusi Votre Majeftd, felon la Loi & l'Union h6rdditaire de Suhde: mais
par contre,' tout le foin, toutes les fatigues continuelles, tous les travaux,
& le devoir d'avoir foin du Bien-fttre, de la D^fenfe & de la Protec-
tion de fes Sujets, font retomb£s fur Votre Majefti de la mftme mantere
que le devoir de cbacuu d'cux les oblige envers elle, de lui ficrc fiddes,
de
CHRISTINE REINE DE S U E D E; 355
decoop&er, & dc l'aijiflar au^offiblp te kuri vies & deleura bien*. A*pea4f«
. Nous donuon* par coafiSqpent a coofid^rer $l Votre Majeft<5 en toute fou- <feK&es ju.
million, fi un Contrac fi folemnel, fondti fur le Droit de fa naiflance & fur mc*tl™**
i'Union h^rdditaire, aufli-bien que fur plufieurs D^crets, (qui enfuite ont *$
4t6 ex6cut6s) entre Dieu., Votrs Majeft^A fes Peuples, puifle «tre diflbus xiV
& change ; & fi un rel lien , qui a 6t& form6 felon les regies de l'Ordre &
de ia Religion Chrdtienne, peut, avant que Dieu mfime le diflblve, fitre
rompu, fans qu'une Parcie des Contraftans , ou biert toutes les deux maa-
quent au Concraft, ou du-moins fe rendenc dignes de cenfure.
Quand mfirae on voudroit pafler toutes les Hiftoires en revue , on ne
trouveroic gu^res d'exemple applicable i celui-ci avec toutes fes circonftan-
ces. On en verroit plutdt d'autres qui dtabliflent le contraire. On voit,
par exenaple, qu'un Souverain, s*il vient k perdre fa Rdgence, foit & caufe
d'unc grande maladie, ou pour avoir 6ti fait prifonnier par fes Ennemis,
ou pour d'autres raifons particulWres , ou pour un cercain terns, ou pour
toute fa vie ; il conferve pourtant fon droit, 6$ les anndes qui s'&roulent en
attendant, font competes comme faifant partie de fon Rdgne, quoique fon
Fils, qui lui aura fucc<d(£ enfuite, en ait eu l'Adminiftration.
Nous efp^rons de la bont£ de Votre Majefti qu'elle ne prendra pas en
xnauvaife part les obfervations que nous ferons en peu de mots fur fes motifs
de vouloir r&igner la Couronne.
Nous fuppofons le cas qu'il pAt y avoir des raifons apparentes qui ppr-
taffent Votre Majeft6 h former le deflein qu'elle nous a communique. Mais
fi ces raifons , quelque fp^cieufes qu'elles foient, font aflTez forces pour op£*
rer quelque changement dans le pr^fent £tat de la Patrie & de la R6gence,
e'eft ce que nous fupplions trfeshumblernent Votre Majeftd de vouloir con-
fid6rer elle-xaSme, puifque les confluences qui en d^coulent, font rel-
ies , qy'en cas qu'elles euflent lieu , il nous paroit qu'elles pourroient ren-
verfer les fondetfiens mfimes du Royaume.
En tan t qu'houimes, qui ne pouvons pas pdnitrer les D^crets de Dieu*
nous ne trouvons pas que le Bien du Royautne feroit avanc6 par ce change*
ment. Nous ne doutons pas des grandes qualit£s, du fa voir, de l'exp£«
rience & de la conduite de Son Alteffe Royale , nan plus que de fon
amour pour la Patrie, pour la Juftice & pour notre Nation* Nous nous
fouvenons encore avec gratitude de ce qui a port6 Votre Majeftg, (com-
me audi nous tous & les Etats du Royaume) h prendre la r£fohuion en
faveur du Droit- de la Succeffion de Son Alcefle Royale, qui fortira fon
effet en terns & lieu. Mais comme le Tout-puifiant a appelld Votre Ma-
jeiU&ftcre notre Reine rignante, Tayant dou£e de grands talens, d'efprit,
de courage, de z6le pour la Juftice, & pour l'am^lioration du Royau-
me, d'araour pour fes Sujets, d'exp^rience , d'autoritd & de bonheur,
enforte que les Amis & les Sujets dedans & dehors la Suide9 aiment &
refpe&ent Votre Majeftg, & que les Ennentfs & lesEnvieuxla craignent;
il eft jufte & convenable qu'on fe contente de l'£tat prdfent, & qu'on
ne cherche pas, fans caufe urgente, & y faire des changemens, qui rare-
ment fe tournent en bien, mais apportent fouvent de la confufion, laif-
fantaurefte la direction au Trts-haut, qui pent tout* Audi ne doit-onpaa
fe d^tourner du droit chemin par des efp^rances incertaines, & b regard
du cas dont il eft queftion ici, il fe trouve plufieurs affaires d'Etat, qui
ne font pas encore ajuftdes, particulterement atecles Pohnois^ les MofcovU
tes% les DatJois^Qn Memagnt avec YEmpereur, l'Ele&eur de Brandebourg, la
Pomiranie , les Pays de Brimey & peut-fitre avec -plufieurs- autres^ qui
pourroient rencontrer quelques difficult^, pendant qu'elles feront traitiet
au noin & fous Tautorit^ de Votre. Majtft^. Mais en cas qu'elles ne fuf-
Yy % fent
35* MEM 0 1 RES CONCERNANT
que l'itat de ces controverfes fubiroit en plufieurs points un grand
Jtfum. changementrce qui en rendroit le* ndgociations d'autantplus difficiles: au*
Xiv! lieu qu*en fuivant le train une fois comment^, on* mainciendroit fans beau-
coup de difficult^ ce qui auroit *t6 accords & obtenu.
Quant k la fftret£ de l'dtat de S. A. R. elle a d'autant moins raifon de
fe m^fier de la gracieufe affedtion de Votre Majefte envers lui, qu'il en a
cu des preuves plus grandes & plus eonftat£es qu'on n'en peuc trouver
dans quejque autre Souverain ou Parent qucce fbit. Et s'il en reftoic
le moindre doute, I'intention de Votre Majefttf, auffi-bien que les Aftes
pr£c£dens, font aflez connofrre fur quoi S. A, R. peut fe fonder. Outre
cela, S. A. R. eft fi bien aflur^e de fon" Droit hgreditaire & de fuccefr
(ion, par la r£folution prife ci-devant par Votre Majefte, par la promefle
volontaire du S£nat & des Etats du Royaume, & par l«ur ferment & leurs
obligations, qu'aucun Roi, Prince h£rdditaire, ou Votre Majeftg mfime,
n'en peut avoir de plus grandes, fauf feulement les droits de Votre Majefc
t& qui tient le timon de la Rdgence, & qui le dfrige d'une mantere fi lowablfc
& fi chr^tienne, fur lefquels on ne fauroit anticiper fans injuftice, comme
les difpofitions & les r^lemens de fucceffion d'autres Royaumes, & ceux-
mfimes de la haute Famille de Votre Majefte le prouvent, & le font aflea*
cotinoitre. A cet dgard nous nous flattons que Votre Majefte, qui & la
mort inopinde du feu Seigneur Votre P£re n^toit qu'un Enfant, environ-
n£e de toutes parts de dangers, nous rendra elle-m£me & k tous les Etats
du Royaume le gracieux t£moignage , qu*eri homraes de bien & en fujets fi*
deles nous avons maintenu & foutenu le droit de Votre Majefte a la Cou-
ronne, deforte que mfime cet eiremple ponrra lever toute mefiance k Son
Altefle Royale , & k Votre Majefte mfirae. «
Que Votre Majefte trouvera par fon abdication quelque repos pour elle*
mfeme, c'eftce que nous n'oferions pas dire, quand mfime nous compare-
rions T6tat prifent de Votre Majeftd aux circonftances oil elle feroit mife
alors. Nous ne favons pas non plus , fi cela conviendroit k la haute con*
dition & quality de Votre Mfcjefte. Les hommes font n£s pour le travail
& le foin, & en pnrticulier les Kois & les Souverains, qui doivent trou-
ver leur plaifif dans les travaux, & eviter !a folitude & la tranquillity , qui
ne s'accorde pas avec la nature & la condition des Rois. II fe peut bien
que Votre Majefte fe trouvera, comme mortelle, qtielquefois lafle & fa-
tigu£e desfoins, des travaux, des plainte§ & des opini&tretes qui fe ren-
contrent quelquefois, & fouvent mfime en des affaires de peu d'impor*
tance. Mais comme il y aura des moyens convenables, ufit£s tant en Suhde
qu'ailleurs, pour alldger ces difficult^, m*me quand il s'agira d'affaires des
plus importantes, & dans des terns les plus difficiles, il ne d^pendra que
du bon-plaifir de Votre Majefte de rtgler jufquVi quel point elle trouvera k
propos de fe fervir du concours & de la cooperation de Son Altefle Roya-
le & d'autres dans Texpidition des affaires.
Tr6s-gracieufe Reine, nous nous fommes itendus fur ce fujet, peut-fitre
plus qu'il n'auroit faftu & qu'il ne fera agr^able k Votre Majefte. Mais 1'af-
faire dont il s'agit eft fi importante, que fi-nous Teuflions traic^e plus fuc*
cindtement, nous n'aurions pu expltquer fuffifamment notre trfcs-humble &
trfes-fid£le fentiment l£-deflus. Nous fupplions Votre Majefte en toute fou-
miflion, de vouloir confid^rer cette affaire telle qu'elte eft de fa nature &
en elle-mfime, de pefer & d'examfner fon droit, fon autorhe, fa reputa-
tion Royale, tant h 1'^gard du tems prifent que de celui qui eft k venir,
comme auffi l'obligation & les liens qui auachent Votre Mnjefl^ aux Etats
du.
CHRISTINE SEINE D £ iUBDt 35? *
in Royaume & i fes fiddles Sujets , fans par for de plofieurs autres' inconvg- Appendix
niens, lefquels, Iorfqu'on y riftechic increment , fe ddvelopperont fans'*? Pieces j«*
difficult^ Tun aprfes Tautre, & feront capable* d'arrftter & de mod6rer y0> ********
ld6es & vos intentions. Num.
Aprfcs tout nous demandons eir grace, que comtne nous nravons pir nous xv,'
difpenfer d'expliquer brtevement en fiddles Sujets notre jufte fentitnentfu*
tan fujec de la dcrniire importance *> 41 plaira & Votre Majeftd de le regarder
& de Timerprtter comnie l'effulion d'un carur p6n6tr6 de fiddlier & cr^quf-
c6, & de nous accorder aprfcs fa protection & fes faveurs Royales, puifqire
nous famines & demeurerons par devoir tanc que nous vivrons
> de Votre MajefW
'A Stockholm \t 15* Les trte-hurables, trSs-dtfrotatVi1
Pdvrier 1654* & trfes-fid&es Serviteurs
Jacob de la Gardli. Axel Oxenftierna. Mattb. Stop. Knut Poffe. Fridirtt
Steenbock. Tbure Sparre. Eric Gyllenftiema. Seved Baat. Gabr. MagfK
de la Gardie. Axel Lillie. Ale Ulffparre. Eric Steenbock. Guftaf Bielke*
Arvcd Wittenberg, Joban Berendz.
Num°. XV. Tome IV. pag. %*6.\ y
Letfre de Mr.- de HofF, Intendant de la Cow & En-
voy e en Suede, icrite a S. A. Mfg. le Landgrave;
de HeJTe-Caflel. (*}
Durchleuchtiger, HbchgebohrhW, Gn'idiger Ffeft und Herf,
Icb babe mom vornebmen9 EwJ furftlicben gnaden , mit me'tnen brieflein aufzv*
toabrten nicbt ins werck rich en konneny weim allemabl verbindernilfs eingef alien i
kb aucb auffcine gut* ScbriftwDrdige materi geivartet. Demttacb mier aber bifi
nocb nicbt s9 fb recreatif ftyn mag^ xxsr fallen will) babe icb diefes derweilen voran*
fibicken wollen, umb tneiner fcbuldigkeit und verjprecben nacbtukommenr. Und
vsic icb nicbt' zweifele Ibr Furftl. Gn. Freutein Emildien xverden aus dem, fo an
fie vor 8. tagen abgangen, refer irr baben , wte dafs Ibr Kon. Majt. und auf Dera
befebll die woblejfe albitr Jlcb in kleidung fonder fpitzen und goldt febr fcblecbt tra*
fen% den Bur gem aber frey la fen difffals und bey ibren folemnitetcn pracbt zU trei-
en^ und da/s wier in unfertn logiment baldt eine boebzeit auf die adelicbe voeisfe
baben iverden^ weilhder Braut ratter un/dngft von Ibro Ron. Alaft. geadelt wor*
den , alfo weifs jetz mebr nicbt zu bericbten\ demi dafs wier annocb fo einen kaltftt
April baben, dafs Ibr Majt^ die docb weder windt nocb wetter grofs acbtcn, nicbt
tinmabl aufzreiten honnen. Haben mier vergangenen'mittwocben bey zwey flunden
gnadigfte audienz gegeben, und ficb dabey fear freymutbig geftelkt. FrageteH
unter andern febr fldsjig nocb E. E. Furftl* Gn. alter \ftatur undtbun, wie aucb
naclf
(*) Ceft Mr. TArchivaire Scbminke qui a eu la bont6 de me donner la copie de-
eette Letue,
Yy*
35t . MBMOIRSS C ON C EJ R Jtf:A £ T ,
ARcntice«0r£ akro M^itrege^ und unfay, Treufcinpt iftgefambe ^ und wunjcbten darauf
^^^Ju* mit dkjin wortem Icb micbte den jmgen Lmdgrajfen <u*blfeben , <&w? der Qbri*
* jfer vbm &* Uockn. ibn febr gerumt\ welcber eben in exriem fenfier ftandt , *W
«r// dwi andern Cavail/iern rcdete, rieffie ibn zu ficb und fpracb: ibr babet mir
f'lgtx der Junge Landtgraff ware nicbt fo grofs als ibr. Der von Hoff aber
cb't, erjeyjolang wie Magnus de la Gardie. fForauf Linden geantwortet :
Majefiet, esiftjcbon fiber 5. Fiertel fabr dafs ibn nicbt gefeben: unterdeffeu
wird er an fiatur und alter perfe£iion Jb^gewacbjen feyn , dq/s icb ibn nicbt mebr
kennen werde. Ibr Maju fragte wetter; ift er aucb fo von bumeut , wie Landt*
graff Chriftian feelig, welcber ein recbtjeiner und annebmlicber Herr war% dem
jederman gutes gonnete% und continuirten febr lange in feinem lob: fingen aucb
wieder an9 nacbden fie fcbon eine geraume zeifvon andern dingen geredct, ibn zu
riibmen und beklagten feinen todt.
Landtgraff Friederichs FUrfiL Gn. Maitreffe, welcbe eine fcbone und wacke-
re Freulein ifi^ kamen daruber alhin in den Saal, undfielleten ficb auf die an*
dere feite zutn auf war ten. Nacbdem fie aber eine weile gefianden, gieng fie
wieder zu der andern tiuren binaus; ibr Map. aber continuitttn nocb lange
das gejprdcby bald mit dem einen bald mit dem andern von ibren Cammerber*
ren* und liesfen mier , nocb dem icb gebubrenden \abfcbeid genomen , durcb den
Hojmarfcbalk Oxenltiern fagen, wenn es gut wetter wurdey fo wolien fie fpat»
ziern reiten, und da icb dann mitt woltey Jo Jblte der Marfcbalck mier in ibr em
ft all ein pferdt fisrtig macben laffen.
Herrn Dob. Arculario dienet zur n&cbricbt , dafi aucb die Baren in Schwe-
den, nicbts von den Lutberifcben Kirchen-CeremonUn bait en: (we/cbe man ah
bier nocb in der Teutfcben Kircbeh wilt verfecbten* indem fie die obrenbeicbte
we gen der beicbtpfenninge , wie aucb die Ucbter auf dem altar ^ das bembt mit
fambt den bunten Cafjei und die krumme Jpringe von den altar bebaupten wol-
len, da docb die Schweden in ibren Kircben nicbts davon baben uocb dulden
mogen:) Dann a/s unlengft in der Kircbe Fejper-predigt unfhres Witts Aydam
der Cap/an geprediget^ und die thire v*n jier Qantzei offen gelaffen, kommt ein
Bar in die Kircbe , nimmt das brennende grofs wacbslicbt von dem altar und
tilt damit von dem akaer auf die Cantzel* daft dem Priefter angfi und bang
werden. Es bat aber der Herr Gen. Maf. Hans Wachtmeifter 5 welcber Jo
nabe dabey gefejfen, das er den Baren mit feinen Stock erreicben konnen, den
Caplan nicbt din gefabr emtteti denn der B3r auf ibn lofs gegangen^ und fei*
m fluel der wot ver/cbloj/en war* aufreiffen wollen. y bifs er ibn Jo oft auf den kopf
gefcblagen, dafi er nacbJqfen muffeth Weilen nun die Scbwedifcbe Priefier die
Teutfcben desjwegen febr ausgelacbt^ baben fie darauf die wacbslicbter und alle
kertzen abgejebaffi. hie bilder baben die Sehweden auf eine febr gute weife
fus den ESreben abgcfcbqffit, indem fie vorgewandt, fie wo/ten die Kircben re*
noviren lafien9 darmit aber fo lange verzogen, dafs der gemeine Mann der bil-
der daruber vergefjen. >
Icb babe grosje zu/age in kurtzen mit guter vetricbtung expedirt zu werden,
da icb denn nicbt faumen werde meine zuruckreife mogiigft zu befcbleunigen* Bit-
te unterdefien gantz bScblicben bey meiner gnadigen Furflin Frauen , wie aucb
den liebften Freuleinen micb in gnaden und gutem credit zu erbalten^ maffeh
icb von voUenkommen bertzen und gemutb bin> und zu Jederzeit bleiben werde ,
- Ibren Jo wol alt
E. Furfil. 6n.
Stockholm d. 18. UntertbSnig und pflicbt fcbul
April 1646* diger diener und Knecbt
J. von Hoff. .
Num.
Nam.
XV.
CHRISTINE REINE DE SUEDE. 359
adNua* XV. T«m. IV. pag. 2i<5. -an-*-.
Lettre -du jeime Landgrave Guillaume VI. <& Hefle-Ca£
fel 4 /a /to«* CHRISTINE en 1640. (*;
Skreniffima ac Potentiffima Princeps,
Liters Regit Dignitatis veftra, favoris ac benevolent!* lucukntct teftes , mat
Dominus Legatus Yvolfius refponfi loco- mibi nuper reddidit, maximo me affect-
runt gaudfo) quippe uberrimum ex iis document um fingularis Regit fui in me affec-
t&s accept . tarn quid me refponfi fuo bonoratijftmo dignatafuerit* magis verb qubi
me de c on ft ant i fud clementid ha in/igniter certiorem rtddere voluerit. Gratulor igi-
tur mibi fummoperh de tanto honor e9 & pro eo9 ut debeo Regia Dignitati vejtr*
gratias quant Um animo conchere poffum ago maxima* 9 Eandem obnixb rogans*
ut ifium in me favorem & affeSum perpetuare , meque Hbi quhm optime commenda-
turn habere velit. Me quod attinet , pro tenuitate med, Deo volet? te9 nunquam
deerO) quin id quod vtribus deficit > ftudio & enixd voluntate compenfem, & rem-
vandumfxdus ac neceftitudinem , qua quondam Divo Regia Dignitatis vefirs Pa*
renti gloriofijftma memoriay ac Patri meo dileftijjimo , pta ac laudato recordation*
intercept , cum Matre med bonoratifpmd pro virili fanftb colam & obfervem.
Quodfupereft, uti pradi&us Dominus Legatus Wolffiua me de redd Regia Dig-
nitatis veftra valet udine fiatuque Optimo fimul certiorem reddidit , id quod ut intellh
genti mibi fummo fitit gaudio , it a fpero9 eandem adbuc dum confianti & integrd
frui [annate , & omnia ipfi fecunde & feliciter cedere. Quod ut Deus ter Opti-
mus Maximus Regit Dignitati veftra ad nominis fui gloriam & Cbrijlianitatis to*
tius falutem & perpetuam tranquillitatem, pacifque exulantis diutiUs defideratam
reft are, rationem largiri 9 eamque confianti pro/per it ate novi/que viQoriis contra
fuos fi? Evangelic® Peritatis hoftes, nee non omni bonorum genere calitits beareae
cumulare, fif ad longavos perducere annos velit, animittis precor & opto. Re*
fiamque Dignitatem veftram interim divince protedtioni, meque ejusdem fingulari
enevolentia acfavori iterUm atque iterkm quam fidelifftmb commend*. Dabantw
CafTelis Anno Salutis Cbriftian* MDCXL. Junii d. a*.
Regia Dignitatis Veftra
Humillimus Servut
Guilielraus H. L.
• (*) Dans Palmkild Epift. Viior. illufti.
>K.->is*>N.*~X^^-Hyv.->
Nam.
..MEMOIRIS ;CQ.NCERNANT
Af pendUe ■
feSSTir . Num°- XVI-' Tome IV. pag, 217.
gf L^/r^ k CHRISTINE a Charles Louis Ekdeur Pda*
1 **»-<& -- Aoril .1646. f*)
,Mm Chriftina. Celjiffimo Principi , Confanguineo ^ Amico noftro cbartfji-
mo. Domino Carolo Ludovico, Comiti Palatine* ad lOienum, Romani Impe-
rii Jrchtdafifero & Elefitori, Duct Bavariae $V Salutem &? profperos rerum
fuccejjus.
CelfiJJime Princepp, Confanguinec 0* Amice chariflime. Qua ad nos Dilec-
tio Vejtra ante menfes aliquos per ConfiUarium nojirum Aulicum Secretiorem
N nobilem *GP magnificum Nobis ftncerh fidelem Dominum Paulum Strasburg re-
ferri voluit, ca Nobis per grata fuerunt , & ab ipfo bumillimi & fmceri expo-
fitafunt. Nondubitamus Dile^ionem Vejtram firmd memorid lenire , qua Jut
per gravi negotio libertatis Germanicae, ac prajertim DileEtionis Veftra to-
tiufque Domus Palatinae annis proximh prateritis ad diver/as Ejufdem literas
rejjponderimus. Nunc pftquam Divind favente dementia ad TraSatus Gene-
tales perventum eft , Plenipotentiariis Noftris ftrib tnjunximus , ut Dilettionis
Veftra caufam propugnarent. Quod mandatutn hucufque, non obftantibus fum-
tnis difficultatibus , pro virili executes , rerum aStarum feries dernonflrat. Un-
fit perfuafi fumus Noftro exemplo Pxoteftantes Imperii Principes &? Status de
EleStoralis Collegii reftauratione votorumque aqualitate magis tandem follicitos
fore. Quantum in Nobis eft, DileSlionem Veftram9 ut antehac fapiiis , ita
ttiam nunc certam ejjh vohfnus , Inclyta Domus Palatini affiifias res & con-
dhionem, Nos' veJjemenier officer e9 ut animo fixum ratumque Jit9 Kumine
frophiO) DileEtionis Veftra honor cm & commota Armis & Traftatibus magno-
pcri promovcre. In quern fincm Plenipotentiarios noftros denub hortabimwr% ut
prioribus mandatis fimiter infiftant, & Ablegates ve(tros cum Osnabrugae
turn Monafterii degentes c&njilio & operA qudvis fuafione fummo ftudio adju-
vent. Cumque innotuerit apud Chriftianiffimum Regem , Fratrem & Confce-
deratum nofirum chariffimum A Bavarian \Duce hoc imprimis agi , ut fufcepto
TraBtatyEleftQrale deeus ad Haredes Pofterosque fuos tranfmiture quea$9 Dilec-
Hone Veftra Avitis Juribus £$ Dignitate exutd. Idcircb Nobis quidem cur a
ac cordi erit, ut ejusmodi conatibus , quantum fieri poteft9 maturi obviam ea-
ter, prout in hoc ntgotio , difti Regis Chriftianiffimi Legato Domino de I3
Thuillerie, cumbic nupertjjet, tmntem ac toluntatim noftram declaravimus 9i
Palatinae Domus commoda prolixi commendanfet. Sed*pratere4 i re .& ufu
turn afflifta caufa Germanicae, turn ipjius Dilettionis Veftra ejje exiflimamus,
DileSionemVeftram amid monere, ut de pari quoque cooper atione in TraStatibus
jtenerahbus pr$ftand$ Chriftianiffimum Regem ipfa fedulb follichari faciat , ut
pro
{*) Copie tijrjee cfcs MAT. de Paul Strasbourg.
; C HUl S T I N E R El K fe D E >SUEOE, j«t
0 jfo #£* contmtfaem caifam affc&u 6f /awe e* rem per fads Plenipotentiaries Append**
[onzSteinpromfotre at deducere dignetur, quo Dileftionis Veftr* ac Palatin© <£*'**« J«-'
Domus condigna ratio babeatur, & expeftationi9dcJiderioque Dikttionis Fejtra, **'""' .
nee non intentioni buic nofira ab adver/d parte debiti fatisfiat. Nos id quoque Num.
Minijiris ac RefidetUibus no/iris cum in Germania turn in Gallii pariter incuU XVjJf-
cabhnus, certd fpe freti Deum aftionibus nofiris ex alto benedi&urum ; cujus
tmwpotenti tutefo Dile&umem <Vcflrm eommendabimus. Dabantur in Rigid
W^riSwckhohnjenfi, #*— Jtprilis Anno 16/^6.
Num°. XVII. Tome IV. pag. 225.
Lettre de Mr. de Ruf3orf a Mr. de Gruen du
3. Avril 1620, (*) <
NobiKfflno & Ampliffimo Viro Jobanni Giorgio de Gruen , Judicii Im-
perialism quod eft Spir&i Afieflbri & Confiliario.
Qualem quantumquebojpitem bifce diebus babuerimus^ & quid invicem confabu*
Tattfimus, opera pretium me fa&urum puto% Nobiliffkne Amice, .fi ad te perfcrip*
Jero* Scio enim ft iUud libenter audisurum , us sotdium h Jicretioribus Aftweae curls
ccntra&um, jucundd le&ione mitiget, & tuam laudabi/em curiofitatem novo pafu
rtfeias. Antcpaucos dies Johannes Cafimirus Bipontinus ex legation*, quarn
ed Regem Sueciae nomine Friderici EleSoris con fecit, reverfus^ quatuoraut quin*
que Mobiles Suecos in comitatufuo fecum adduxit. Inter eos eras Rex ipfe Gufta-
vus Adolphti* defiderio Germanise videnda accenfus, qui tamen incognitos effe
poiebat. Soli Johanni Cafimiro & bujus Fratriprimogentto Johanni Bipontino^
& Ekdrici Fidum Palatini Johanni Qmiti Naflbvio Senior i fe <tperuerat, &
jams xonJSium detexerat. Hi autem*, quo arcanum boc occultitts baberent, & nos
evnfidentiits fallenent , ess fompojito null* cum bonore afficiebant, nee aliis prafere-
bant. Hincfadum eft, us non aliser A nobis quhm familiaris aliquis & amicus *
& promifcud nobilitate status y etflimatus & babitus. CumprUno die quo advene-
ret, Principes noftri in bortum pofi vejperam exfpetiarentur , itie inter mixtus no-
bis Surbamfequebatur: cum fe paululUm proferret 7 us fermones, quos Principes
inter fe confer ebant, exciperes & perciperes, C&tharina Palatina banc cupiditatem „
hnpudentiam interpretata, ad Sororem Bipontinam Principem, vale inquit, idioma-
te Gallico , ouam smpudentes funt ifti Sueci ! Hoc Rex plane audire potttit.
• AHtro die -tine ad cajha Marcbhnis Badenfis in AlfatiA lufirandd difcedensim
tranfisu Caftellum Manhemium videre & infpkere conftisuerat* Quid fit? Laval-
lius EleStricit exSorere Tremollft nepos commodum aderat: ei Matertera omnem
bonorem tanquam grato .& mvo bofpiti exbibitura , inter aliaetiam .communitionei
iftiui CaftelK monftrari volebat: me igitur ad eutn deducendum adeffe jubet: fimul
etiam pracipit > us Suecis Nobilibus , qui cum Cotnite Naflbvio & Johanne Cafi-
niiro Bipontino adfusuri ftnt, omnia arnica officia praftem. Dum iter emetimur+
virguld quddam divina contigit, us Rex later i meo jun&us in amplum mecum collo-
quium defcenderis. Be multa de GcrmanU & Palatinatu , de bujus fitu &ferti-
4ita-
.(*) V. Ses Manufcrita Tom, II, pt 749-754- •
Tome IK Z S
At&ftiidice UtatefilUoqutbaturific tamest utfubsttde etiam compos &,agros Scockhdmfenfei
dc/icccsju- /# Suecft commendareu Cum inter progrtdiendum ex una parte , fir^m £r arc*
gificatives» Ludeburgenfeto, dotnicilium Epifcopi Wormatienfis ex alterd pages & villas
- N Epifcopi Spirenfis tmmixtas & infufas medio Palaunaru dtgiso monftrarem , mut*
3j]?* titm mirabasur. Meuss inquit, clement iffimus Dominus hoc nequaquam permit***
* ret )Ji bujus Regionis Dominus fares : ftanum & lupasum ifiud audum excuffijftt*
& facrificulos in ordinem redegiffes. \-
Debincmultafuper Rege aueci», multa de yus ingenioy moribusy vitd U+
quebar: me inteligere^ inquiebam, eum effe Princ'tpem ma^namma indolis^ (3F
maximarum virtus urn ad bac opt t mis difciplsnis artibufque mi lit or thus £§? civilibut
inftruftum^ linguarum infuper fcientianhadjunxiffe. Mam Gerraamcfc fi? Gajliqfe
eum loqut perfeStjfime. /id bate iile , meus, tnquit fereniffitnus Rex Gallvcanr &
Germanicam Linguam cal/et & loquitur aque bent ac egom Oeinde me mirari di*
cebam, quo I Or dines Sue c\ci per mittant 9 ut ipforum Rex* quouiam nullis dome*
flirts munimentis iniiftai, fed fucceffor in incerto /it, 0m dfit my nubat, £$ lib*-
ros in [pern & fulcrum Re&ni prixrect y cum tashen jam tfiawrjot 'fit 4*n\$% $' enim
aliquid bumanitUs ei acctdcrft. Sue^iam novis turbts cs? tumultibus impletum iri , />/«-
ribus rdfummam ad fe rapkntibus, vel Icepsro itetUm ad Polonum devoluso. Ad
ifta^ dement iffimus meus D. minus ^ inquts, uxor em dutturus*. earn fibi duces non
ex imperio & ad nutum Orainum. Masrimonia enim libera funf* Benc\ excjpfo
ego , nos fperamus eum imitaturum exenplwx eff vtftigi*. Patxis* Is antequam
Rex renunciatus erat Friaerici »V. EleStoris Palatini /ororem Catharinam ex qud
filiam genuis, qua nupta eft Johanni Cafinairo Palatino BipontmOy in conjupm
accepts: num film 4ppm Guftavus Adolphus novus Rex. benh faceret , /?Fodf*
rici V. novi Regis fororem Catharinam cognomnem in uxor em adfeifceres/ QrlA
ea dtgna eft sad Principe , jam pknis nubilts amis: adbac robufta eft* fucci plena*
adeo us -Regis Sued as quern esiam perofi £f teroli corporis ejfi dicunty coufottio op*
pi db convent as. Adae, <mo4 eodem jure Fridericus ad Regnum aftenderit * qu*
il/eadfuum: esdem eftfabula* eadem caufa csf fuftitia^ tdtm procejTm. Iusqm
tantb corijuftilis fores , fi ifti duo Principes inter fe vinculo arftioris confueSudinis fi?
affinitatisjungerensur, Pruaenser enim Principes fibi c mparare fileni affinjasep.
cum fuifmilwus & fuafortuna ; bominibus jimilisudo enim forsuna & parts juris Qf
cau/a foctetas fir minimum ad conciliandos £ff continendos in amore animos, vkteu*
lumefi. Nullus prtserea Prmceps boM in Earopi efl, qui ex conftderatime p*i
ris caufa ad auxilium Regs Ft i^erico ferendum, ejufque caufam tuendam magfa
obligetur quam Rex Sueciae. Not; enim ovum wo , ne lac lafti tarn (mile quam
caufa Suecica c£ Bohemica. Utraque paribus fundamenSis\ iisdew rasiouibus &
juribus innitentur: una defenfa & jufia pronunciasa , altera esiam defendisur &
confirmatur: notvvf v2bt xoivot x/viov^. Comtnuni navi commune periculum : Ad,
ifta txcipienda, non debes , tnquit Rex ^ dubitare do ferenifjimi met Domini oMimA
in Regem¥v\Atv'\cmxk voluntate. ilk benh ei cupit% omnibus modis in prafio effk
vutt) nihil aqui vote expesens^ quam us ejus res feliciser progrediantur , increment
turn tnagis ac magis /umant, & in perprtud profperitate conjwant fecura It cafu &
mutatione. Ego fubjkiens, non dubito, inquam, de praclaro & promto Regis
' Sue.Mae erga caufam t.oftram animo. Perfuafi enim fumus, eum libensiffsmt &
- fummd cum ala ritate auxilium Regi Boh em iae laturum effe\ fi vires fufficientet
domi baberet. Duo tantumfunty quibus alter alter urn in bello fuvare poteft% pecs**
mid & viris. Hos quod attinet, non video quomoda Suecus in ultimo Septentfion*
remotus miliSem indi educere fif in fuppesias Bohenats & GcTmanis mittere valeat;
Suecia vafia qui-lem $f£n fed viris non adeb abundanse regions fumsus ingenses qui
faciendi er M , anmna paratu uifficilis^ tr an fit us baud pronus , milk impediment
ta^ remoraSj damna offer ens. Ne die am milt tern longs i finer k labor ibus exbauflum
& diminutum dilajyfurum , antequam ad amicos perveniat Adde quod Sued no*
ftr* militia , noftroque crnlo non fin t afutti; alio nmo vivunty diver fis utun$ur ar-
morum
Num»
•XVIt
c h r:i:s tune ;rei n b d.k^ *.u edi 3*3
+#Wtx&cii*u &t*im$btcm gravi & attrno contra Polpnum telle ejt im- Awendte
fiicatus: ad td ipfe opus babet tyronibus & milite, quern fujficientem in vaftis fuis **mk% j««
bpopulo nudis provincih non invinit; in peregrin* & etvicinis legcrecogitur. Quod******-™**
pecuniam attinet* abed fcimus Suecum non beni valere. Nam ficut in rudioribus " '
iUi& tenorantijps populh nen tjitarttus amor numorum , Jk vet eft tanta affluen-
tia"& 'ictumulath. L "Divftte iltirum xonftftunt inpHmis tnpecoft; in ftihSts; in
agriculturi, nan in auro aut in dre'is bfac rectus Sffruttus^ qui ad Regem indb
veniunt, non ampliores funt quid all ordinariam Regni tadminifirationem , requh
runtur. Ad beMa extera & longinqua, qua fine mdgnd Q? 'prafenti pecunid geri
mmmJIUnt*nuUifitpMifnt.r
AdbacRek^ qpia, inquit, aisl Sereniffimum Dominum meum h pumis ino*
fern efe dicattatnttfctf Sueciam tents ariferis <$? argentets plus ulldalid Regio-
ns tptius Euh>p« abundare ? itmuheras praterea commodities ad conficiendam
pecUniam mari terrdque fubmhijtfari? quantum quotidii *s , aurum '& argent urn
Jerenijfim^s Res tneus in hurhum confiare &fignar?facit1 pot'iabernas & offtcinas
yhofiitarlas? qua fuforibuf g *ftatuariis fervent , babet 1 quantam denique pecuniam
"jftJZjt ex tributis,xve&igaBbus.{$ porioriis? Annon Regs Daniae non ith pridetrp
*docies cenfum milUa Imperialium are prafentario pro rejfituthne Calraariae Urbis
f&Johit? Si pecuniam non babuffif +.undi fantum nomen perfolverepotuiffetl non
pego% fubficio >£<?r Sueciam firariis & argenti fodtnis celebrem abuncfantemgue ejfe%
^verliwfindi ianta numorum copia colligi nonpoteft, quanta in aljis Regnis, in Gal-
lift , in Italia , m Angliit, g? apud Batavos Negotiatio & Navigatio confertp
qua eertl pluris afiimanda eft, quhm omnes vena metallifera. Non equidem ne-
garim Sueciam fatis numorum habere ad fuas necejfitates , fijd cum aliis multa
pecunia auxilio prafto efe pojje , baud credo. l
Hoc &-muka alia vfirio fermone inter not ferebamusx imprimis de Pontifieid*
Romany RcUgione nori pauca loquebamur. Earn We valdh deteftabatur '9 ' dicens
super Effordfi, cum illUc tran/tret, numo aureo Sacerdotem quendam induxiffe9
utfibi Mijjfam, cufus ritus videte defiderabap r % diceret : bomhtem fceleftum illicb
arcanum Jua Religionis vili^preth vendtdifle t irtdHmpietatem & mores facrificufr
rum cognofci pojffe.
linito colloquh ego rogabam, ut mibi nomen fuu&dicent>: - Fieri ebiinpoffe dh
cebam9 ut aliquando in Sueciam vel hferenijjimo Rege meo mittar> vel ipfefponth
wdvtdendum tanttm Heroaptcficifiari turn mibi exeptatum &folatiofore9 fiali-
qutm inifld Aula amicum , quern accedere, & cufus Amiclrid , oberd & von/i/io uti
pofimy habere. Meum nomen, inquit, GARS vacatur. Sum Jereniffimi Principis
■mei Domtflkus & Cobortis Pretoria PrqfeBus: tibi perfuadeas veJhn me tibl omni-
bus ntokitia officiis prafto futurumy ji ad nm in Sueciam veneris, exporter is etiam
ftngularem Qf magnanimam Regis in te benevolentiam. *
•. Pofiaiiguot dies demitm ex Seremftmd EleSrice Ptdud cognovi Regem fuiffe tt-
Jum, cum quo tarn familiares congreffus babuerimi npmenque illud GARS literal
initial** Gijftavi Adolphi Regis Sued* continere. Turn omnia qua audieram^
quavideram, qua fixer am, adanimtm dittgentilts revocabam^ & meas cogitati**
nes varid obh&atione pafctbam, fubindi mecum meditatus 9Sic oculos,fic ille ma-
nus, fie ora fcrebat.
Hac ad te , amicijpme Ftrorum , fcribere velui, ut mecum particeps redderer fe»
'ticrtaiis qua mibi ignaro & nihil borum cogitanti contigit, dum cum ianto Regt
familiariter alloaup datum fuit Vera enim amicitia banc rationed depute, ut
cognitioncm &jocietatem Juorum commodorum alter alteri praftet. Gaudia, qui*
bur fetus frueris^ angufta funt <& dele&atime carent. NulSus rei fine focio pofiefi
fto jucunda eft. Nulla deleftatio folida, quae non communicatur cum amico*
ficut inquiunt Hifpani inpreverbie. Vale nunc eptme* amiwrm *pti&0* £**
bam Heidelberg* IIL Non. Maji cjopexx.
Zz% .... ."tfuM.
$6* .'. MEM OKR B S CIO/N BEEN AN"*
<"»"»*««• Nam*; XVIII. Tome IV. pag. 226,
ISJitm
xvjjj. £«»r« i& Grotius a Mr. Adler Salvias & h Jbril
RTo n s IE u ay ^ /
Vous recevrez feize mille Ryksdalers moins que ne porte Ie (ecours or*-
dJrtaire pour le terme de Mai, qui vient 4 la Rcine & Couronne de Sulfa >~
Ie Roi m'ayant fait la faveur d* trouver bbn Que je retinfle* pour moi,.a
rexerople des amres Atiibaflideur qui one 616 ici, ladite fomme de feize
mille Ryksdalers v pour me difpenfer d6 folliciter ailVeurs le payement de
pareille fomme qui m'elt dfte, 4-caufe des gages & fraix de la Reine &
Couronne de Suide: de quoi je tiendrai compte 4 Mr. Spierincb. Cet ac-
commodement me donnera moyen de faire ici ma charge convenabtement
i la dignite des deux Couronnes, de laquelle & vers laquelle je fuis en-
voy6: & quoi je fais que vous conrribuerez toujours tout ce qui fera en
votre pouroir , tant pour ce qui regarde la Couronne de Suide , „. que.:
pour ce que tous me. faites Thouneur. de m'aimer: vous pouvez faire dtat.
que je fuis * .
Men Gear f
k:Parfslt f j d'Avrir Vfctre tris-humble Sfervifeut,
164Q. v • HL dc Grwu-
Lembne aumimt*.
MONSIEUR
Ete Roi ayant trouv£ bon-qite |e retrnfle de chaque terme da fubfrde que
Si Majeftd donne k la Couronrte de Suide* autant qu'il me feroit dd da
mes gages & dipens, j'ai Tetenu du rerme prlfem quatre mi lie Tbalers
-Imptfriaux , qui me font dfia de mes gages depuis le dernier payt*
a&enr. J'ai foivien ceci Texcmpie des autfes -ArnbafTadenrs qui ont vicu en
Ranee 1 d'autant plus volomiers, que cet expedient dglivrera Monfeigneur
•le Grand*€ban'celier des follicitatfdns cominuelles que j'ai 6t6 forci d'em-
plover ci-devant. ]e prie Votre Excellence par Phonneur de la Couronne
de Suide &.par Paffl&ion quelle me porte de vouloir m'affifter, pour que
<eci foit trouvd bonen Suide^ & jedemeurerai 4. jamais , .
Monfieur, -
& Paris le ao Oe*> Vbcre trt* humMe & trfe*-
tobre 1640. . oblige Serviteur
B. de^Grwt.:
m
(*> Copi>« rir^es «»e roiiginal desAftes de liquidation $A4Ut S&lvius, procurfA-
,*p*K l'Mcffeur Ingyan. . , . ^
eHRISTlNR RBirtE DE SUEDE, gfe
Jbficatiffev
Itfeftrifllme tfopme,* ...
S^ipjt Excell^a Fejirs ante bos feptem die^ Mfiper Bilderbecliiam ittefmt*
>TK<i]ero tibihim aut nunc babui< Mujtum refert boc tempore norimm qua u*
trinquefiuni Ex Hellapdii -intelliga Legatos Gallos modisnon exfpc&atis often*
tare Ragrii '*Jfti dignitatem: Non dubto quin idem faQuri finfin Weftfalifr, *4
jfcjfl* quodam quod ante helium inter ipfos* Hifpanos fif Anglos; cOnvinit* etiant
in fraudem Regym quos fuis minora exiftinianti Mac non a/id diet decaufd quim
Ut 9 qu4 debet y inter Reges paritas fervetur. •
Ego ieauxilim pecunid, qjtf boc tempore a Ckllidr Suedlaf debetut\ retinul
tbakroi Imperieles qyintfyies mttte centum & feptuaginta ^ ptttim pro femeftrl falario %
pflrtim pronrnpenRt necejjfariis anttffbcfaSis. . De edpeCunid rationes mitto , in qui*
pus nihil iriigvijpero iri repertum. Retfneq atitem earn quam antebac [umfipecfr
warn , quantum eftuftus tempdris JemeflrJs fdlartom , quia it a fieri antebac jufferat
Magnus Dominus CancettariUs , nee imm frith, ad rijarcienda dammt quaperdiu*
i'mas erogationes fkeram\ cum alioqui foJeat Legality prafertim'nofi void} opulen-
Ut 9 altquid pro mutuum dari. Ejus igitur fumma debitor Regno Suedico maneo\
'dijpunBufus ubi jubebor. Excellentix Feftra , quamfuo toibi favore fummo mibi in
Jris rebus adjjttricem, paratutfimpfr non verbis % fed rebus oftendere, quantoperi fitti '
. Ilhiftjiffime nomine 3 .
\ Januarit an
xliv. ei novo
Qsiendario Lutetian
D. IX. Januarit anni iZbcftltentia PVlr*
aoiocxLiv. ei novo ' Jihire paritijftmut
EkGrottorr
KDumem at* mem, ^
Iliuflnffime & Excellentiflfme Dominfc, *
Scrip fi antebkc de multltm lie au&is impendiorum oikribut. Ut ea/ufifnere pifi
Jem , quamdiU Reginst nopre placet me in bic ftatkfie retiftete > percept etpecunid
Gallic £ falarium jam eJapfl femeftris temporis, &praterea tantltm quantum necefa*
jid exfra ordinem erlgavi Itaque debitor manco Regno Suedico ejus pecuniae ,
qfl&idf cjffemeftri falario qUhm antictpato fumfi antebac. Feci autemboc, qum
& Magnus Dominus Cancellariwvntebhc id mibi indulferat, Qp.auia nuUa ad ma
ab Us, ad quos *et perthiebat 9 contraria fignificaeio veperat , & quia necejfitas
ipfa legem mibi banc impo ebaU
Rogo Excel/entiam ^ eft ram ut~non tantUiH ipfa bmaite boc interpretetttr % fed
& alt is benign* explicet : credatque me nunquam indignum fore ei amicitid, qui ma
Excellentia Veftra pridem boneftavit.
Mujkijfme & ExcellentiJ/ime Domine, Excellentiam Fefham diU fervet incelu*
num. Lutetis ^ J&nuarii cpiogxMT : quern awtufo felicem ipR ptetor%
Excellenti* Veftrctad •
obfequia paratffimuu
H. Grotiut-
Zz 3 '**«•'
*5* ^ WE MO I R tl& C © *f 0 fc'ft » A in -ur
Sffi Nam*. XVIII. Tome IV. pag. 226.
4 ?Sfty Z/^re ^?.Salviusrfl Grotius </» 8. Afirif 163 & f*)
';] IUufiris & Magnifies Dtrime 'Legate; Dotftfrit hmsce^pfurifyitm, UfMand^?^
Ctpl tuas Jittras de Jf Decembril tantb graikres ;^! v^iMftr/d ' ^^<^^,3^tMrf^'>«r^
trie tut document* dederunt. Agtiofco bune :dhiitmmt4^m^js^ot^nee ftiticquatk
in me defiderart patiar % guoiJ. ad eum AonfervdndumMdlcrfgoJpt. ' Tbtfbartdaccep*
td9 fi tarn fit frugifera , quam bonottpca^amtiMtut eigratufyrS *M'&Rrt,k0?fef£
(utis Qf meritorum admiratprem ? ita dignitatis, & commodofanffUorutrt tuftetem
firerwum femper Babebit.^ 'Magw Mm pepeficib me /Sett* quod tturdt^fffiYujs
Uteris medignafur9 auodut inpoftefim quoquepir Mcqfkntmfacldt-roi
que idei minus molejlumfore 9 quoded/Jem operd fe officio fcrWehdi a£ Serentffimuih
JLegem meum defunSum cenjere .' pqffit : cum quicquid hd.ddtne pervinetit : bd
pralegam ip/i9 vel Regimini bujus Regni legetidum prdtbeam. Benl Vautemfqcii\
quod tarn accurate fiatum reram depingat9 non ntoOb Gallic, fed & univerfie
jEuro^ae*. Nexus quidem praferitium confiRorum & a&lonum nee patitur aliud\
nee aliter commadb intfiUigitur.. $$ec $ quod mifetur frequentiam fuarum tioftra*
rum raritate tienfari Septentfipms (fa ratio eft9 ui'bwme conjiljd quoque frige/}
cant. Cum Mofcho, Daho, * Polono, Plcims noftfis\ aU&pdce Jruitour. Sttlk
Germania Tbeatrum eft, in quo defalute vel fervitute . Europe adbuo certatur.
Qudfpej quovemetUy ut in manu Dei fitum , eventus fblus^Holehif* Quid Able*
gatus Gallicus Davaugour, qui adbuc Stockholmi* fubjiftit, bic propqfuorit &
rejponfi tulerit in rebus SuecoGallicis cum Germanic communibUs9 id9ne te la*
teat, ante quindenam mifi. Ex eo fif noflra & Gallorum confilid Videbis 9 & pro
tudjbrudenfid difpenfabis. Plura cum occurrerint9 libens communicabo: imo9 fi
nibfl occurrerit9 hoc fait em fcribam , ne fthntio totals vel nulla: vel rariores h te
caufer; cujus accuratiffimas in fingulas prepe boras e$opto9 optatque bic totus &-
status. Vale illuftris Domini \ :& ft yenerantcmrtdama: qui , quamdto falvus erit%
erit etiam &c. Die 8. Mortis 163&
Num°. XIX. Tome IV. pay. 127. .
Lettre de P. Anton. Smaltze au Grand-Cbancelier Oaten-
ftierna/e id. Novembre 16$. (f^
Uliiftriffime & ExceUentiffime Domine,
Domine Benlgniflime, ''
57 dolor 9 quern ex feparatione noftri ingentem cepi9 verbis exprimi potuiffet , jafrs
iudUm abrupijfem damnabilejilentium9 quod me veflri licet nmquam immemorem9
at
«
<*) TMe des Epiftole Vimum illuftrium dans PaimsWd,
(t) EpiAoL Stivii pag. 145*
0* tamen profunda htgratitudinis arguertt. Cateritm A Catholicam Ftdem rigore A readier
ConftitutienumSueAtetrum ettul, ab Jmicis patrta r$je&u?9 cum ad inimkos de- 2??**** J—
tiedere necefttas j & mibi ab iisdem pfopofita rerum compoftendarum blanda fpts fic>tivc,«
etigiffht &fuafijfeti literatim mne eommcrcium belle ppdidi, quod demitm intul- Nunu ^
tuVeftri reliQa Cenftliariatfo Btlltct & Camera Boh'etmcae apud Imperatorum dig- X)}^
nitate, arnica Gallia ante decern menfesj>rotipus reftituijjit , uifi% quod apud mt
Msfufatioai* Q*eiiftemimm , id eft, re/tra meritum, quod NohWtaiis i Genua*
nico /anguine licit injurid temtorum obumbreu, repuuulans ardor ejjet, ft etc*
SmaiSfiorum Ntm*n> etyinfi vanitat & im/idra ierbe> Rheno or tup % Pal*
fino centra Weiflenjwrgenfes hello, ante ducentesannos ittinc ejcftum, % Auftria
cis, Poionicis, Suedicis portibus ulatum% it firogcniioribus mibi per manus trtf
diibm efe, pturibus ttecimemts cemprobari pote/l. Vtifi denique quod Religionis Ca-
thoJkae confcientia & Mbedientia in patriae leges apud veros cc/ii ma tores audieba$9
emu* ves ambitionem , ingratum & oefiilem animum, perfidiam indigitatl fiupens
g? ingemifhem iuaudiffim. £t be. nunc qtddem fyquerer, nifi caritas Patrja^fa*
ma CkmentiA-S. R. M. Sereujf/imt* Regin* me* , arma etiam ufque ad Catho*
licas Sedes.Jpem Imperii Suedkiprotendentia^ umqni inter cognatas Lineas Suedir
cam &Po oniram , quorum diffidium banc exiJii vel mortis neceffitatem Cacholicit
&uec\*)pet>*rit rejtaurand* imminent Jpes\ ante omnia beneficiorum & pfu> quam
bumanarum Pirtutum Fefirarum indelebilis memoriay & inconcuffa inclinations &
amora met in Kxeetientiam Fefiram vit viciffet^ & omnem dubitatienem /ubmovifi
fit , tit fin minus excujare prater ita , faltem fuveni/es, quatenits fefe admi/cuerant ,
error w, dtprecari Hceret* utt ad pedes * eftres ceu alter ids Parentis proflratus , bu*
mi liter facto , Qf limul per Ejufdem interceffionem apud S. M. Clementijpmam Re*
gin am means ^ fuppiicabundus veniam ac clemetnian\ ore ac tmpterom
Si quit amplior apud fros. ufus met\ aut fi quid ulteriispro almrmo ac creaturi
fudfacere authnpetrare ExceUentia Ftflra non dcdigmtur, faciam ut expeStatit
de me Vefira nufquam fruflrh fuent9 nee redintegrationis patriam unquam poenh
teat) modi ficuritati liber tat i cenfeienti* perfun&is bonoribus & fuffentationi tnea
non inconvenienter confulatu*. Neque ertim. Religio obflabit^ qui mints cum quo*
cunQu.e fubditcrum Regie* AtajeftathfuafideUtate* bumUitate ^obfyquih , fervitiis ,
quatenUs occafio & vires, ingtmi fuppetunt » iudefeflus certem , atque inter pro/per*
rima ducamy pro Suecii S »ecus , quam pre alieno regno vitam & fanguinem
profudijfe. Qjticquid^ mibi nunc pftriatn eactiisy nulld neceffitate fed fponth pr<e~
ferenti, gratia indulferitis V id omne\ pofi'fitam Majeftatem Excellent^ Veflra be*
neficium erit conftans & manfurum Deptm veneror ut Excetlentiam Peftram Sua
Reg'tdt Majefidtij batria, mibi diutijpmt incohsmem fervet. Dihdm Lutetiat Pa-
xlnorum dit 6. Novembris 1648.
Exce/lentiarejlr*'
BumsBmut & obfequentiffimus Servus dum viver*
Fecrus Anconius Smaltze,
Nuffl,
IS-!!^: tfjim*. 3PC. Tom. IV. pag. 228.
tfmn. . V
**' Extracts det Lettres <feRavius 40 Secretaire Motth /*$
* * ' * • '• r.
iSbrifthuH Ravil Berlinatis Epiftola ad Jobannem Moth Seereorinm Regis Da*
nia. Daniffl C^/^ dm T5. Maji 166& -
r • . i . . .1
Quod ft potentijjimus & clementiffimus Rex (Dante) Arabic* LittraturTfiu*
dium, prout olim profejfto in dcademid fuit conftituta , promoters per .me-wlletn
4um libenter Manufcripta mea , vigintiferi mittium paginarum feu faliorum con/lam*
tia numero9 pro 3006. imperialibus vendorem. jfcceditj quod timeambtc dart ma->
Hgnos mei cbromlogici labor is interpretes* qui -esunqtusm patientur me He eundem
eaere , &,ff alibi edam , in me irritcnt Dominummsum clementiffimum, quern Je*
enel fori ad mei pmnam irritatum volutre* turn /ex tantbm capita Genefeos A
-me verfa ederem, & perfecifftnt , nifi nofter clementiffimus Cancellarius \ComH
Magnus Gabriel de la Gar die) Heros incredibiliter bonus erga literates , obfti-
tiffit. Uabeotota Biblia verfa , ita ut quantum per bumanam imbecilUtatem fieri
potefty omnia &fingula ambigua vocabuta Larina ejecerim qua ba&enits inter Lu-
therano* gf Calvinianos fonti&clof que auafiiones& dubiafunt cau/ata9& eas*
dem olunt. Profe&b Dee & Ecelefia potefi efje utile opus, fed nunquam btc^edera
foffum, dum vivo in boc regno. Sunt enim quidam Jtiwis maligns in me & me
baftenUs tiremum r, & per meum lotus Dei Textum -Hebraeum. Intra annum Bi-
blia Hebroa dnalyfi abfolvere pojfum grammaticd. Intra biennium tota docere
Biblia Hebraea. Ergbfae us unit cum meis Mffl Ecelefia etiam Saecana fervire
pojftm, edendo apud vos & laborando. ffabeo mcfalarium 500 impcrfolium* Eth
dem libenter ero concensus apud vos 9 B. V. Propser Magnates nefiros libent\ffimk
Uc fum9 at do/eo quofdamTbeologos nimiitmper me pop centra Driver bum* j^M*
fo refponfum procures, & tro gratus pub/lcator vefiri beneficiu
JdemAidew. Upfil. 17. 061. 166%
ffaboo totam typtgrapbiam Rabbi Maoaffis mild comparatam 4* itiko.; fed
facet mibi blc demortua. Sunt in ed DECEM diverfi typi Hehrajci. Habtoque
Latino* types egregios. Minimi Hebrai typi fpecimem mitto. Omne boc, ut <?•
ftendam emimum in publicum laborandi proptum. Et bic vfirb njbii Jtrtfar* frjfum*
Qmniaobfimt Jpsi gloria per me procurandps. B. F.
D Copltfe fur les OiJginaux, communiques par, feu l'illuiire Dockew BreumgetUok
Nam;
CHRISTINE RElNE DE S U E D £. 3<?9
m Appeodica
r deHecciJt*
Nam*: XXI. Tome IV. pag. 2%9. **"*"*»
• Num.
Lettre du Grand-Cbancelier Oxenftierna a PEvique m
Rothovius du 2. May 1647. (*)
Liters illuftriffimi Domini Cancellarii , Axtllaril Oxenftierna > ad
M. Rotbovium Epifcopum Abocnfem.
Reverende & Amiciffime Domine Epifcope,
, Muneris utriufque noftr&m difficiks & operofa rationes9 magis tamen decrebi*
fa propemodUm atatis utfirmitates 9 & concomitantes mcerores ality quibus obfi/tere
virium debilitas baud permittit , vera caufafunt* quod minits fathfiat mutuo noftro
affe&ui; nee tarn diligenter ac fedulb literarum commercium exerceamus^ quam vel
animi inclinatio fuadet , vel vetus amlcitia poflulat , vel commodum publicum & Ec*
Itkfjd exigit. Con/ugis tua obitum dolui ex animo , tud magh qukm illius caufd.
Mi berth eft, & videt fact cm Dei cum fan&is ejus Angelisy trans flata ex bde valle
mferiarum in perpetua gaudia ; ubi cum defiderio tuum noftrumque adventum ope'
riturx nee fuicquam illi nifi bumani accidit f cum effet mortalitati nata. Tuam vi-
cem fumma cum' commifira$ione doleo, quid fenex fulcimento uxorio fublato magh
confenefcas. Haud tamen dubitoquin adverfus iftos cafus ita fit verbo Dei Q? ra*
tionis jirmamento fuffvltus* ut pojjts alios atque te ipfum folari ; divinamque bonitd*
temprecor animitiis, ut fir met te gratia fpiritHs fui , quo f eras ea^ qua contigerint%
bond confident id animoque valido adverfus omnia fortuita.
Qua btc in Comitiis a£ta fint, jntelliges ex AStis public! s & relatu Plenipotentia*
rii veftri: inprimis qua btc enata lis & mota fiurit de Epifcopi Strengnenfis Doc*
torts Johannis Matthiae idei boni or din is, atque ex ed occafione de Libro feu
Formuli Concordiae, quam Janiores & in puriore Rellgiorie conftantiores pro Li-
pro Symbolico aftimari voluerunt, aliis aut contradicentibus aut vacillantibus. Con«
venit tandem , & fopita aut ad tempus fuppreffa lis fuiu Deus intimis fujpiriis
adorandus ac roganaus9 ut Eccle/iam fuam conjervare in pairid noftrd; & lumen
Verbifuiy Ecckfiaque tranquillitatem ad pofteritatem transferre veliu Id mum
pro amicUid noftrd monendus mibi videris 9 ut pro autboritate muneris tut cum Do*
minis Tbeologia Profeforiius in Academid Aboenfi fummo ftudio agas\ velint in
§0 omnem nervum intenderey quo Liber Concordiae cun&is diiigentijjimi inculce*
fur; & fuper eo tanquam commodijjtmo argumento difputationets Tbeologica in CoU
tegiis privatis inftituantur 9 idque ut Juventus ab ineunte at ate veris Tbeologia prin-
eipiis imbuta, nee per negligent iam , nee per aliorum perfuafiones > ab agnita Peri-
tat is fundamentis abflrabatur. Hac paucis meminiffe placuitpro nojlrd confident id,
feque rogo, ut (icuti ex fincero animo proficifcuntur , ita abs te benevold interpreta*
tione dijudicentur. Deum Optimum Maximum rogo ac veneror ex intimis animi
penetralibus , ut tefofpitem valentemque uti/itati Ecclefia ad prove&am atatem diu*
tij/imi confervet. Vale. Dabantur Stockholmiae die 7. Maji Anno 1647.
Reverenda Dignitatis tua amicijpmut
( Axelius Oxenftierna.
Num.
(*) Dans le Palmskoldiana, (foil je les ai communique* i Mr. le Surintendant, le
Dr. Winckier i Hambourg. •
Tome Jr. Aaa . *
370 MEMOIRES CONCERNANT
Appendix
"dc mce* Ju.1
Jtilicatives. '
Nom°. XXI. Tome IV. pag; 229.
Ltttre du Grand- Chancelier Oxenftieraa au Do&eur
Abraham Calovius dn 2. Jim 1647. (*)
Axelii Oxenfiierna , R. S. Cancfcllarii, Liters ad Dominum Abrahumum Cat*-
vium9 fcriptx. Stockbolmia die a. Junii 1647.
4
Reverende & Clariffime Vir, Amice obfervande,
Doleo Reverend* tua Dignitatis id ad me fcrtbend* Epifieia argumenttm ob*
tigiffey ut conqueri de Jparfis calumniis fif requirere h me innocentia teftimomma
necefe babuerit aut utile jadicaverit. Scribit Reverenda Dignitas tua% Uteris menfh
Januarii datis, dffufam per Regtium Poloniae cahtmniam & in ip/a penetrant
Comitia, quafi apud me Uteris exaratis contendere, ne reformat a addt&i per Ger*
toaniam Religioni TraQatu Pacificator to Ofnabragenfl iwluderentur* ObftuptH
certi cum liter as legerem, non qubd caJumniantium mores , mgenium & intern*
tionem ignorem , aut non fim expertusy fed qubd talia Of it re itfd & 4 fiudiie
Utriufqae 'noftris aliena, adeb impudenter lint excogitata, & aa turbandoe ani-
inos bominum hoc potijjimiim -exulcerato fecule inventa & difperfa. Nihil tale
firipfit Reverenda tua Dignitas; nibil in banc finem dixit, qui mtbi liter as tuas
cum gratiffimo in Auguftanam Coufeffionem Commentario tuo obtulit Ecekfiaf*
tei bu/us urbis Germanicus M. Pfreiflrus. Ipfiz lit era tua9 qua in manu mei
fufit , bac leftantur. Et ego nibil me unquam ejus aut auaivife , aut intel/e*
xiffe , triufquam has poflremas tuas litems ipfe reftrres^ candidh prqfiteor. Quia*
quid fit , res ipfa loquitur , nibil Osnabrugas intermifum ad fopiendas lites pubU*
cas, reducendamque pacem Germanise inter omnes partes contendentes , ac belli*
ger antes, ut quibus locus in bello ac armis fuerit, pacts etiam fentiant commoda9
ttec ullus ufquam Tbeologus Ccmfeffionis Auguftatiae repertus eft9 qui illud nobh
difuaferit , aut contnaria con/ilia fuggeferh Quod verb tanti momenti negocittm
Jenth procedai , ntmo rerum temporumque & part turn contendentium aut dejlinatv
turn gnarus miretur^ aut indb adeb abfurdus, fi? It Vtro bono mdum Tbeologo de*
que Ecclefid bent merito a lien as conc/ufiones concipiat. Exacerbati enim ornni ex
parte animi partiumque ftudiis diffraSi, nibil mirum fi in tanti negociatione diffe*
ranty tardhprocedant , & quandoque etiam fufpicionibus indulgeant. Res per fh
nota Qf difficilis noH indiget vel declaration vel explications Htfce nibil babeoamb
addam^ qubm quod Reverenda tua Dignitas omnium borum innoxia innocentifpma*
que fit , & quod qui \fta de tud. Dignitate aut dixerit ? aut firipferit , fi author
ejus fit , de fuo .confinxtrit y fin tradiderit audita,, quod falfa pro veris, incognita
pro cognitis retuleriu Hac volui in prafens paucis loco teftimonii perfcribere 9 add**
turus R necefe fit , am ratio poftulaverlt , qua rei veritatem uberius funt declarant*
ra. Hifcefelicia quaque, & vires ad infefviendum Eccfe/fo CbrifH h Deo ter ^
timo R. Dignitati tua animitbs ptecor Q? exopto. Datum Scockhormi* die a, Jia>
niiAo. 1647. &c*
A. O.
. Infcrip*
CHRISTINE REINE DE S U E D E. 371
- Jkfcriptio: Rev. & Clot. Firo D. Abrahamo Calovio'& & TbeoL DoQori Apptndict
ejutdemaue P. P. Atben. Gedan* ReQori, & S. & Trinit. Priori, AtrAco********
meo obfervando. vc^
Num«. XXII. Tome IV. pag. 239.
Atteftation ou Pajjeport de FEvique Terferus h un
Etudiant.
Benevolo Leftori falutem precor & profperitatem.
Johannes Calicius-, Patre ortus revertndo & bonorabUi Plro Dno. Johanne
Traft , primltm Sacellatio Parocbia Weftro-Bothienfis Calix, qua buic noftro Q?
natale folum & info nomen prabuit, nunc autem Paflore in Angermanniae Parts-
chid Nordmaling ; patriot lares revifurus, vita anteaSa & jiudiorum fuorum It me
teftimonium petiit y quo tutiiis tanta itinera fufcipere & conficere que at. Et cum
Calicii bujus ingenium, education mores atque (ludia , non tarn atiorum relatione ,
euam prop fid cum eo ac familiars converfatione, mibi lint notiffima , non arbitratus
Jum conveniens adeb jufta ejus petitions refragari. Nee tamen quidquam daturas
fum auribus ejus , fed teftimonium communicabo ab omni ajfentatioms labe omninA
alienum. Ingenium, natura ejus fiEtor & au&or, ad omnia capacijpmum ei con*
cejfit, fed raja tabula, ut ait tile , perfimih , cut quidvis infeulpi pojfit. Accejfit
provida Parentum cur a, non finens acutum ingenium otto atque inertid bcbefceret
fed qub fideliUs excoleretur , traditus eft clartjfimis, fidelifftmifque Praceptoribus ,
quorum snfbrmatsone, paucis amis adebprofecit , ut cum omnes k&ipftif, otpniaque
exer cilia in Gymnafiis proponi folita \, ad unguemperdidictffei , ipfimet Praceptores
auStores fuerunt, ut ad Academiam Aboenfem, tanquam uberiorem ftuaiorum
mercatum, fine mordfe con ferrety ubi nunc quadriennii /path, ttobile ingenium ,
variis Unguis, variifque difciplinh, faRenits fuba&um, mu/tarum return cognitio-
ns, felictter locupktavit. Poftremb* cum ob tantam locorum intercapedinem , ne*
cejaria ad Jiudiorum cominuationem fubjidia A Parenttiws fubminijtrari nequive-
rintj bite vicinia commigravit ad Reverendum Firum Comminiftrum neum uomi*
Kzan^OlaumFabringiuiQ, cujusfiiiis informants, de propriis ftudiis nibH ampUUs
fofticttus, omnem operam^ omnem induftriam, omne tempus impends*, idqucperfc*
tit, ut fidem , fedulitatem follertiamqm efus, nutritius ejus ntmquam /at is digni
Aefladicare poffit*
Ad ceteras ejus virtutes accedo, ut numero non paucas, ita non trixxiales & cum
vulgo communes. Inter eas primaria eft Jurupnelu , id eft animus fud forte contest*
tus, memor iftius Apoftolici effati : qui nihil in mundum intulerit, nee quio
quam indfc elaturus fir. JDe craftino die ne minimi folttcitus* omnem curam ia
pep* ut Pfalmifta monet, repofitam habec: ficuti ipfemet vides, cum nee eqnii l
parandis, nee farcinis, nee copimentui, nee astro, nee argento* nee ari in mfirfu-
piofuo internum fuiffei ficuti non binis tunicis, fed vefte content urn, qua corpus U»
oat, & unico pallio, quo cotli arceat injurias. Univerfam quoque BibJiotbecam
/k*m, exiguis iftis pellibus contentam> quamque propriis exaravit manibus, mana
eum geftare cernis. Ad Apoffolorum exemplum totum fe componere confiituiti, .&
tftttaneepsbafit, anne etiam absque calceamentis atque fcipione iter boc ingredere-
tur, ut Sahator afiud Matthaum Difcipulis fuis pracipere videtur. Sed vicit ta-
min melior fenteptia , juxta genuinam Marci interpretationem , ut ca/ceatus ince*
dat , & fcipione a aver fits canum morfus & fubrios cafus munitus effet. QtXapyvpinc
firorem, cane atque angue pejus, edit ^anoXvy. /toque turapweiaeviduam, c*>
Aaa a mitem
37* MEMOIRES CONCERNANT
±AffMl**mi$emflrenti} fe&atur iynpxreiav: illud Salvatoris ob ocufos ponens: attetrdite va-
fl$citlwf,U bi* ipfis, ne graventur corda veftra crapuift & ebrietace. Novit enim non tat*
■ ■ " ex Hiftoriis facris & profanis , fedproprid etiam experientid, ebrietate nobileinge*
Num. mum atque auburn , non obtundi tantitm atque obruiy fed ad pbremfim mentijque
£X1(. iwpiam abripi. haquttoto hoc itinert dum patrium attigerit foktm> jtt venerium
atque pfafentiffsmam peftem fugere 9 & longh &/e amoliri conftituit omne Schekar,
feu quemvis potum snebriantem: contfa autcm vili ac'Jeeuisdario potu fisim levare.
Hates, candide Le£lor9 Calicii ncpovtrKoypuQluv firidtim ac rudi Minerva* me
delimatam Cum6ue in animo babeat Woroenfem P after em y Revertndum Doms*
ftum Gabrielem Ganimal in bocee itinere invifere , atque banc Oftro -Bothnia
velfi exprimario ipfi omninb propinare libuerity modicd id facias men/urd: nam fie
bofpitem babebis di/ertum9 lepidum, comem atque jucundum, illic manfurum ujque
dum illinc exeat. Aliter fi feceris^ aliter affeQum experieris. Fale Amice exopta*
tiffime, memor iftius Cbrifti; quicunque potum dederit uni ex his panris, pp^
culum frigid® fol&m aquas, nomine Difcipuli, Amen dico vobis, non per*
didit mercedem fuam. Dabam in Pargas die quartd Aprilis, Anno 1667.
Joannes Elai Terferus*
Epifcopus Aboenfis.
Num°. XXII* (b) Tome IV. pag, 239.
Deux Lettres de Theodore Ryckius a Samuel Aker-
hielm (]).
Noblliffimo Viro Samuels Akerbielm TJteoderus Ryckius S. P.
Nnper cum ad te miner em y Fir amplijfime^ ter D. Molirorem, Luc® Hoi-
ftcnii ad Scephanum de Urbibus Notatj puaore quodam probibitus fum% quo-
minus liter as muhufculo ipfiadderem. Intellexi autem nunc, procul dubio ex gom--
munis Amid Nicolai Rubenii epiftolis, male fit illud quod tunc proferre non fufifa
nuerim (t). Nuuc cum inteiUgamfiquid te velim pro me efficicere, vfffcii met ejfe*
non tantum per alios id te rogare, veritm & me ipfum, pudore depojno, defideriu
mea in /mum effmdo tuum. Sedecim jam feri anni font, ex qua Romas com-
moranti mibk tradita ab Eminentiffimo Cardinale Francifco Bar be r in o, confentien*
te & favente Serenijfimd Regind CHRISTINA, Not* & Caftigatiwes pcftbum*
Luce Holftenii in Scepbanum de Urbibus ex arcbetypo Codict, quern ipje Hol-
ftenius Regime legaverat, venid efusdem defcripta, ed conditioner ut eas domum
reduxf pubHcaremy fimulque Regin* infers ber em. Ejufjue rei fyugrapba h me.
tunc
r*) C'eft Mr. le Confeiller de JVarmboltz, qui les a re$u de Mr. le Secretaire Goer*
uoell% & qui m'en a communique les copies.
(I) Mon Ami remarque que la Lettre de Nic. Rubenius, dont tl ed parte ici, eft
tarite de Leide le 20. Juillec 1686, oti il recommande au mieux la follicitation de Rye-
Mus i Akerbieim, qvd en confluence *crivit i liyskiux le 30, Novembrc de la mfime
ann^c> eoTalfiir ant qu'U ferji (en affaire.
C HJR I S T I N E R*B I N-E D EO J^RD E. |7|
tunc exa&a & datafult. Hoc tandem exfecutusfum Anno MDCLXXXIV. Cau- Appendice
fa diuturna mora pajjtm ipfius ret difficult^, pianh non pravifir> partim vdrid>im: &/******:
pedimenta identidem interje&a, qua cunSta diligent er recenfeo in prafatione Operis tifiaWivct*
ad Ledtorem. Nun*, ~ "
Dedicatio Regina fafta ex parte & probata antequam excuderetur% & fufcepta XXlk
fafis honorific* poftquam excufa eft. ha enim incipit Epiftola ultima fcripta Roqia? .
fuperkre anno die VII: jiprilis: „ J'ai re$u agr^abiement vmre Livre accom*
„ pagn£ dcs expreffions de votre z6h & affe&kwi pour ma perfonne &
„ mon fervice, & veux bien vous t^moigner par la pr£fente mon reflenti-
„ ment, en attendant que je me difpofe £ vous donner des marques plus
if folides de mon eftime pour votre perfonne & pour vos farans travaux'\
Nihil autem aliud baSenits faSlum , & intra verba fietit bonos% Cum verb petfi*
ciendo buiCm Libro aliquot florenorum mi Ilia in Bibliotbecam erogaverim 9 ne da
arumtoabili ftudlo aut tempore , quo vet magnum Librum ex me tpfe producer e va-
luijfem^ impenfi dicam 7 durior fbrti vukrt poffit conditio mea% qui tarn ingratum
agrum excoluerjtm. Cum verb bate infeficitas7 qua/is quaffs dependere videatur ah
eoy quod nemo circa Reginam, qua unica ingeniorum alfrix eft \ met meminerit \
& \ mortuo nuter Stephana Gradio, Viro ampliJfimo> mibique amicijfimo^ Ro-
mae neminem babe am ~ cuijtmik negotium fidere audeam , conjulere te atque rogare
x in animum induxK ft per iUuftriJpmum Olivekranfium , Regina Quaftorem Supre-
mum 9 id fieri pojfit. Quod ft igitur judices bde via decenter id fieri poffe , nibilque
inter cedat qui minUs tu hoc ab eo petere vel impetrare banc nobis gratiam PpjpSy
rogo te atque obteftor9 ut pro prudent id tud ejpeere hoc apud Virum il/uftriffimum
veils. Quidquld indk ad me redierit y tptum vobis debebitur. Tacitus exrecen/io-
te 6? cum animadver/ionibus meis jam eft abfoiutus^ eju/que exemplar prhnd datd
ecca/ione ad te mitt cm, Vale plurimUm , Fir Ampliftime^ & me abtarcperge*
Lugduni ad Rhenum die XXII. Oilobris. Anns MDCLXXXVI.
Deuxime Lettre du mime au meme*
Vir Ampliffiroe, l
Nudtus tertius fab noBem tradidit mibi diiquh Ittuftriffimi Olivekrrafii epiftotam
plant wopinanti Hamburgi die XVL Augufti fcriptam, fimul cum munere * Sere*
niffimd Regind per turn ad me deftinato. Quod ouoniam praciptA tibi debet* , Vir
ampliffime^ gratias tibi pro eo, etiamprimas, fea immortaks ago. Referam qti*~
tfcjhunque referendi fefe occafio offeret. Ouoniam autem Rubenio noftro^ qui Am-
ftelodaroo folvit quarto vicefimo Auguftiventh ftcundh^ cittomifi ad Finm iilvfr
trijfimmn epiftotam, cvjus argumentum nunc non amplius tempefttvum, rogo ut turn
d me tnoneas, quamprimim appulerity ut banc eptftolam mibi remittor. Mutm->
fiu/um autem , ut deftinaveram, tradat abfque epifiotd , idqueornet verbis , qualur
negotium ab illuftrijfimo Vtro confiftum po/tulat, Ipfi per epiftolam gratia* esdeu*
ogam ; quern quoniam ignoro utrum Hamburgi adbuc fubfijlat^ an in Sueciam jam
fitreverfus, eidem Mercatori^ qui ab eo lit era* reddidit , tradam. Vale plurimUm,
Vir AmpliJJime, & Rubenium noftrum, quern falvum jam advcnijfe, aut mox ad-
ienturum J*peroy mulHtm it me faiuta. Lugduni Batavorum die IX. Septembris
A. C 1687.
Jlmpfijfm* Nomim To*
DevotiJJmm
TbeoiL Rycktujr.
Aa* 5 Noo*
Num.
XZI1I.
374 MEMOIRES CONCERNANT
ftlficatives.
. Num°. XXIII. Tome IV- pag. 250.
Lettre de VArcbevique Hamilton au Grand-Cbancelier
Axel Oxenftierna (*).
Ad Ctncellarium Axel Oxenftierna.
Ampl<t Teloniarcba Domini Drakenhielm , pollicitationes * Regind Domini Med
Clementifftmd in ufum noftrum , & inprimii promiffa iftius mercatoris : uti vifum
eft ejus prudentia negotium ipfum commendarez differ entes de die in diem promiffis
fiare , retardabant ad multos dies noftram HolmiS. profeSionem in ptadium Excel-
tentia Veftra nobis fummd veftrdpktate & ckmentid deftinatum \ ad byemandum:
at cogeremur tandem re infeftd (& idcircb imparati magis prater expeSationem )
iter ingredi. Ego enim ipfefum Teloniarcbam allocutusy qui certi bumaniter rep
pandit * & vifus eft mibi generofa effe indolis: (etfiftnt qui aliter fentiunt : ) quern
etiam fpero prafiiturum , quod certe bumanijjimh femel mibi promifit , multb tamen
magis alacritery ft intellexerit Excelkntiam Veftram me favor e & gratid ampleSi^
quandoquidem boe ? auicquid eft officii in me peregrinum £? ftbi incognitum , non
eft) aut effe poftit ipj* detrimentofum. Multi enim funt in urb'e mercatores alii , qui
ultrbfe offer unt ad praflandum fflcb9 quod convenit , accepto Teloniarcba mandato*
Juale dederat ifti inftitori , qui nunquatn ftatuit perficere Spargebantur btc &
iolmise etiam rumores% de caps pecudibus tnultdque coSd cereviftd9 & aliis idge-
nits necejJflrisfaratiSj mandato Excellentia Veftra in ufum fervi tui> quos ego ru*
mores btic aaveniensintel/exi9 & invent fatis nimis effe veros: Hoc quidem omnia
fapiunt magniftcentiam Veftram fa tear, & eximiam benignitatem fkgularem: fed
cum pace & bond venid Excellent ia Veftra videntur (ft not Jpettemur) redo/ere
nimietatem impenfarum, quas abeuntibus bine tuis & Domino ro\mbomio~domum
redeunte, curabo prudent er moderandos: not enim tauci fumus , & naturapaucis
eft contenta , perquejam multos annas didieimus maefti & fobrit in bde noftrd pe-
regrhsatiene vivere. Dominus Palmbomius profpexit nobis commodijfml in adibus
Excellentia Veftra ampliffimis^ capacibus infuper multorum illuftrium Virerum. Fa-
sit ExceUentia Veftra ut fera me* feneSa tempera fuaviter tranftgam : imb ad imi*
taehnem Patris Cctleftis mifericerdijftmi plant monftras, qud ratione filet ipfe Dtus
ftbi cbaros beare. Scrip feram ad Excellentiam Veftram + qua legeram ex Belgio
miffa : varia in odium Anglorum efusmodi, iUera centemptim fcripta bite mittun*
tury quas ego certh non laudo , & idcircb impertke dedignor. Dabam Regiomoncii
&4» Januarii 1654. Poftridit quim Hike venimus. Die craffino adituri Templum%
m celebremus Feftum D. Pauli, cum bone Dee.
ExceUentia Veftra
Semn devotijfmut &
domefticus bumillimui
Archibalds Hamilton Caflelienfis.
Num.
(*) Copie tirle des Epiftolae Salvii p. 199.
C HJL.I S T. I H * * « fcN£.._ £ ¥ C$ V ? P E. #$
ftifica lives.
Num°. XXIII. Tome IV. pag. 25a XT ■■
r ° Num.
YY[| f
L*#r* <& VArchfviqm Hamiltqn tf« Gr#nd-Cbmcelier
Eric Oxenfherpa ^*J 4
£04 *» benignl , amanftr into & honorific j fentper* fuerim Excelkntia Sua ac-
eeptus y ex quo mibi primUm patuerc fores ad tuam notitiam & amicitiam , ad quam
dignata eft ipfa .Exceliemia me invitare : & jam maximipoft obit urn Excellent iffi-
mi Hert^t maximi & optimi Parentis , . cujus vicem vis fuphiere in otnni foiarriinb
& fukhnenti generes quad ExcelJentiJfimo Pqrente fupexjtite^ nunquam veritus
fum mibi defuturum : cujus obitus nequit unauam mibi in mentem venire fine lacbry-
mis;, fuitenim wftwv epeufut totius Reipublicce iMeraria ^ lux feculi nojtri * Imperii
buiusfub ipfd Supremo, Majefiaie maximum* fi mn unicum decus: Ecckfia in ill*
fif Rei Uteraria omne fulcimentum , fif peregrinorum omnium affiiSorum tutijfi-
mum afylum: fed non audeo iuQuofum hoc tbema traEtare , ne aut angori meor
out luxuriant! calatno nequeam modum imponere. Agnofco enim cUm muad gratia*
rum a&ione , paravijfe Deum meum tantam ExceUentiam fub cujus umbrd protes-
ter it maio-z {cum Jona beneficio Crotonis aut Ricini) de qua umbrd latabar iatttii
magnd &fortas/i nimid cum Jona, quam idcircb abftulit Deus9 qui tamen me not*
dtjeruityfed ExceUentiam Veftram fubflituit fuccenturiatam^ it qua nihil eft pra.
termiffum* quod ad me augendum & omandum poteft condvcere. Ur&verbo profit
teor fuperatas effe fpes meas* Defunt folummodo mibi ades in urie9 ut jam inco~
Jen* Suburbium aufirak longius abfim it Bibliotbecd Excellent ijfmi Domini met Can-
cellar it ^ cogarque me Hike mn fine mokftid conferre fiepiu/cuk, ut Tefthnonia iV
trum inferenda meis lucubrationibus ad verbwn referantur cun&a* non pejorata9t
adulterata, eommutata aut variata. Quod vix poffum prafiare abfque iujpe&ione
novd ipforum Autorunu Unum iUud priks quitmfiniam non poffum pratermittere *
de Marbarorum iftorum quos Seranjffima Regina , & exinde Auguftiffifum nqfter
Rex bumanifjmi & benigniffiml font amplexati% immaniperfidid & barbard frau*
dukntidy qui occafionem dokfh arrjpuerunty dum-.SereniJJtmus Rex nofter atiud age-
rety snvadendi Regiones Regias; Jed cum bono Deo nonfermt impunh Accepimuf
Uc quidem i/ios Barbaros, ufosfuiffe in prima obfidione ifiius Urbis (Rigft) ratio-
nibus & modis omnibus , quibus alticere poffem Gubernatorem &.prafidiarios ad de*
dstiomm: tormentorum maximarum belHcorum frequentkri explofione , & minis acer*
btfiimisy fed ampliffimis etiam poUkitationibus , quas ifii fadtfragi nunquam prafti-
tHfenty in deditionemfi confenjjfflent Gybernator & qui in urbe fuerqnt. Sea omnit
data fide violatd urbem deripuijjent j diruifiintr &9 6 quam immanUer ! in omnem
fexum & atatem fieviiffent. Sed benignior tandem fortuna Rigam refpexir^ &
urbi cum bono Deo fecur it as jam part a videtur9 & in pofierum Jpei miliar eftznfar
nan incerta &c. Hoimise 5. Calendas O&obrk 1656.
' - - Arcbibaldus Hamiltow .
Cafetten/Oi.
37*
ME MOIRES CONCERN A NT
App«ndice
4e Piecei Ju-
JUficttivet.
Num.
XXIV.
Num°. XXIV. Tome IV. pag. 256.
Lettre des Ambajjadeurs de France a la Ram
CHRISTINE du 1. Qdobn 1646. (*)
Sereniffima & Potemiffima Regina,
Quam benevoh fortique animo amkitiam Suecicam colat Gallia utriufque Regni
Boftes experiuntur , nafrare Majeftatt Feftra fupervacaneum faret. Nobts certe ad
pacem Legatisjam fire triennium bic exa&um eft , ut m quid in fide & conftan-
tid inviolati foederis non modb defideratur^ fed-ufibus veftris ac temporibus9 nunc
agendo 6f confufendo, nunc etiam fuftinendo Nos nonparum commodaverimus , id
ipfum, Sereniffima Dominay nullo non ftudio & conatu praftitum $f punSo fatis-
faSionis Sueciae, turn Corona , turn Militia, vel ipfos Majcftatis Feftra Legatos
citamus ttftes. Quin etiam novifffme , ubi res tarn diU exoptata ad finem vergere
vifa eft, eaftcimus, undt focus vel damm noftro fatisfieri velie, htculenter probavi-
tnus. • Cum enimfe neutri militia ftipendia folvere poffe affirmarent Csefareani, &
inopiam tot calamitatibus attrita Germanise caufarentur, remifimus not conditio*
ntm, ficque evichnuS) ut veftrifaltem exercitHs ratio babeatur. M non eddem fe-
licitate eatera proceffirunt. Quod pro fatisfaitione Regni Sueci© poftulatum eft%
adipifci totum non potuimus. Et quidem cum fit illud huge majoris momenti9 non
tnirum ft complutes dtfficultatum remora fefe nobis objecerint. Imprimis verb tret
ifta, felici curfu in altum prove&a , jamqueportum e proximo fpe&antes reftiterunt.
Nulla ratione nullifve macbinis expugnare animos Brandeburgenfiutn potuimus;
quaten&s jure fuo plus quam in a/terutrd Pome ran id Majeftati Feftra cedanu Dux
item Megapolitanus adduci nequit, ut^ntegram W ifmari* proprietatem^in fits
tranferaU Poftremb Csefariani, ipfi Imperii Or dines Atcbieptfcopatum & Epifco*
patum profanis titulis ufu capi pojfe pernegant9 non fui jurts effe ajumy Princi*
pern Secular em ex Eccleftaftico facerex Abfque confenfu autem ifta retimri, aut
aliis quam par eft nominibus pofftdcri, non vacat prefeStp multis perieuHs. Nun*
quam Ele&or Brandeburgicus exfohet facramento Ordinis PomeraoisB, me hi ejus*
modi obligationis Rclighne foluti, /idem Majeftati Feftra aftringent unquam9 idem
de Duce Megapolicano & Wifmarienflbus pari jure metuendum. Quit non du*
bit at Principes, Urbes9 Populos fold neceffitate , ut pareant , adaQos, non in om*
nem novandi occafioncm, & afferendi ji in liber totem attentos fore* Quin inftiga*
turi quoque Danos, Polonos * Batavos, Anfeaticos, qaotquot denique Jeu ra*
tione commerciorum, feu Reipubliea caufd aquis paritm octdis posentiam Majefi
tatis Feftra tantamque fortunarum accejjionem ogre intuentur. Subeft & gravis*
fima caufa quamobrem Gallos Suecofque de maturandd pace Germanise foils*
citos effe oporteat\ digna fane,, qua fumma ilia Majeflatis Feftra , qud annos plu*
rimitm antevertit, prudent ia, fedulb perpendatur. Or dines fader atarum Provincia*
ruth, quod probe novit Majeftas Feftra , Traftatum fuum cum Hifpanis pane ad
finem ptrduxerunt. Ipfos ingens impatienfque quiet is cupido adeb agit, ut diets
tantum caufa bellum gerere vel potius non gerere videantur. Si verb nos tandem ,
quod alitor vix fieri poffe baud gravate negabimus, eb adduxerinty ut pax Hifpa-
nica
S3SSSSS8S!S!S!S£SSS!SSSJS;:;
(•) Copie tir& des MIT, de P. Strasburg.
CHRISTINE REINE D£ SUEDE. 3^7
nica^r&Atf, omnis belli moles i Belgio atque Italii Suecis incumbet. Fix enim AppenJioe
netunc quidem noftri majora cis Rhenum aut majoribus viribus tentarunt9 quam %faj£^
~munc maximi factum* VtrUm antequam in novas iftas acferb inexplicabiles rerum —__
diftkultates utrique nos conficiamus, propiits difpickndum eft Majeftati FefirOi, an Num.
qua of eruntur pacis conditiones9 bonefta^ utiles, gkriofa fibi future fist (jjuod non OtXIV.
ex noftrd aftimatione^qui Majeftati Feftra omnia fitmma cupimus, fed ex alien*
eorum fenfu qui res Germanicas penitiUs injpextrunt, prafatd venid di&um eft 01
nullus eft toto utroque convent uy fun* autem fubaQa prudentia flwrimi \ out Lag**
' torum Feftrorum pqftulata feveriora ac nimip non exiftimet. Illorum judicium non
mofaremury ft tenaciUs inbarendo promoveri defideria Socierum toffint. Sed cum
ita etiam deprebendamus nullam ejjte /pern pacts reliquam, nip Majeftas Feftra de
tjusmodi pofiulatis quadam grdthje remiltat, fibi baud dubii patietur ab amic\JJimo
Rege confidum ultrb porrigt. Equidem baud fujpe&um illud erit quod ab ipfis col-
toribus tanquam optimum capitur , tanquam Gallic utilijftmum Regi probatum eft.
Placeat Majeftati Feftra convertere tantisper oculorum memifve aciem in Ditiones
itlas locaque Galliae noftra oportunijfima , qua ansiquo & infenfiftimo bofti fruenda
relinquimusj qui Reges noftros tot olim Dominiis , Ducatibus, Regnis fpoRavit.
Gonfideret quant d pecuniae vi ea ipfa qua & belli & repetundarum jure ad nos per.
tinenS) redimenda putavimus. Tanti eftfelicitati armor um bonam famamcautio-
nemque adjicere, & in viam, qud ad pacem eatur ingredi. Speramus itaque Ma*
jeftatem Feftram fecum reputaturam Cbriftianijftma Kegina confiliay quo ad eat
pads leges componat9 quas acciperepoffint, quorum inter eft. Pomerama interior y
Rugla, Condominium Wifmarienle, Epifcopatus Bremenils & Verdenfis cum
ftipendio ad dimi(tendum exercitum nonfunt adeb panitenda virtutis Sued© prxmia.
ffac toti Conventui Monafterienfi , non minUs quhm Osnabrugenfi multa quidem
£f bene multa non tamen iniqua videri pojfunu Quod caput rei eft % id omne
quantum quantum eft, cum eorum cpnfenfu ad quos ea res pertinet > turn omnium
mpplaufu jureque perpetuo obtineri poieft. Id deniqub fecundiore famd , tutiore cw
fcientid, majori jecuritate pqffideri. Ut verb ampliora fortaffb jber bellum uberiora*
que fperanda forent , Veftram Majeftatem mifertum tandem affliSta Chriftianitatis
oportet% qua mutuis fuorum vulneribus ad internecionem pent confoffa jam repeti*
td Turcarum invajtone diripienda re/inquitur. Communis periculi aleam diutiits re*
fugere*) aut pericliiantibus Cbriftianis opem denegare nonpoteft Chriftianifllmus.
Neque dubitamusy quin qua in partem tlarijpmi vfominis venit Chriftina Serenif-
fima, etiam in laudis nunquam intermoritura Venire geftiat. His gravijjimis , nt »
fallimur, arguments filere baud putamus , qua non modb A rerum bumanarum9
fed ab borum etiam temper um conditione fefe ultrb animis ingerunt% incerta cafuum$
anc'tpUem armor um fortem9 inexpe&atos ac erumpere faciks de improvi/l mot us 9
gxbaufta araria , fatigatum militem9 pertufos diuturni belli* onerumque impasientes
populos, baud objeuras fimtimorum Principum fimultates. Jam enim ubique fubjec-
. tarn quibufque minime oportuit Regnorum felicitatem & concordiam fieri, occultas
.toitiones baberi, novapaffim conftUa agitari, nova fotdera, novos bofles parari \ ne-
mo eft qui nefciau Qub magis futurum confidimus , ne bafce liter as % boneftijfi-
mam muneris officiique wftri partem fequilts qui/quam interprets , cum maximi
00 ipfo tempore , quo Majeftatem Veftram rogamus , ne conftituenda praelara pacis
cportunitatem corrumpi patiatur % eo ipfo momento quo Regius Galliae exercitus coU
tatis cum Suecis fignis viribufque acre bellum transferat in proprias boftis ditiones ,
quodque magis eft% in eum Principem9 Q*)qui & egregium pridem pra fe tulitpu* .
blica
iSSSSSSQSSH
v-NV->^->V-*\V~N!v->^>^->v->^-^^
(*) C'&oit l'Eleaeur de Baoiire, Prince fort rate, que la Frmut ne voulut jamais
»ordre. V. ci-deffits Num. Fill.
Tune IF, , Bbb
378 M E»M OIRES CONCERNANT
Appcndice Ilk* tranquilUtath fluff turn , & pracipum linperatotri jtuibor extitit, m ut+lqut
dftFi«iccsju- Regno cumulate fatisfieret^ Sperandum eft Mafeflitfem Feflram inflinhu divina
fliffcatives, ajffat1tqUe i'ts ufuram conjiliis, qu* & ipft & fader asis etunt falutarta Nos qui
Num. cupimusdatnufque utrifque, d&tora utifa forsaji & tteceffarh ejfe ctnfcmus ^ ni~
XXIV. M tamm inexperum interim reHQurii quo vel diverf* partis, &} attfirtm Princh
jwm< Mmifkvs ad Vcftrorum fintextiam r qud tandem, vfa ikuptis , pmrabere «*r*
fits vomtkur. Quid enbn Cbriftiamffimo Rsgi aut magis ad. pfQpagandam glo*
r riam^ au* aptiits ad flubiliendas apes tccidere.pijftt , quim fi reda&h in ordintm
smulis , res fociorum amplij^.na$fl(^entijjimajque amjpiciat, imb & faciat. In
hoc voto conquUJcerrtes , omnia Majeftati Peftne obfiquii ftudiaque ftqftra reverent
ter deferknus. Monafterii Weftfalorum u die O&ebris Anni 1646.
Num. Num°. XXV. Tom. IV. pag. 257.
Lettre de CHRISTINE au Roi Frdderic III- de Dan-
nemarc aufujtt du Grand-Maitre Corfitz Ulfeld.
Du 28. Dtcembre 1652. (*)
ffffj CHRISTINA med Guds nhde , Sweriges, Giftbes ocb JVdndcs Drot-
fling, Storfurjiinna til Finland, Hertiginna utl EJtland, Carelen, Bremen,
Verdtn^ Sttttin-Pommern f Cajfuben ocb JVHnden% Furjlinna til liugen , Fm
Sfwer Ingermanland och Wiffmar &c. Ttlbiude dm jlormdgtiga b'dgbornf
Furfte ocb Herre, Herr Fredrich den tredie9 Dannemarks, Norges, IVdndes
ocb GStbes Konung, Hertig uti Scblesmcb , Hol/ten, Stormam ocb Ditmar*
feben , Grefwe uti Oldenburg ocb Delmenborfi &c. War Ukkdigt k'dre Bra*
deryfrdnde, Nabo ocb fynnerliga gode Wdn% whr nabo-w'dnliga belfan , faint
bwad tnera Kdrt ocb Gait wi forma med gud alsmdgpig tiffirendc. StormUgtb*
ge h'dgborne Furfte, iUshlige kdre Broder, frdndc , nabo ocb FynnerUge gode
Wdn. Off'ir Eders KMgbetsfkrifwelfe af den 7. QStobr* fidjlkdne germ
ies Refident *mid wart boffir nagon -tfrf fedan wii Sfmrhfwmrai, of inne*
bhld, buruledes Eders KHrligbet bade fdrnummk % dm Hm Oor&At Ulfete, u*
tan des wetenskap ocb tWatelfe, bade 'begiftvit fi(?af Rikct, ocb fit fddernes*
lands bdgeocb fiore beJWningforlatet, bos pjffdkt o:l) erbhllit protection , ocb
fedan med en Jkamlig fkrifi , Eders Kdrligbet , des Kikfens Rod ocb Rege*
ring fttraktat , ocb at warn af Jit f'ddernesland fsrdrifwn fig fir all werlden
beklagat : bwarfdre ocb Eders Kdrligbet icke bade kunnat fSrbiga med off at
ttoimunicera ocb ft) ft gifaxi tUk&nnay bum af»rmodeiitgit Eders KSrligbet Or
fdrekontmet , det Herr Corfitz Ulfeld om to&r prottftion bar giardt an/ffkning*
effer bonom i bans klagan war fkedt fatisfa&ieik , ocb ban det Sfriga genom
Ugliga men bade at utfdra: utdn longt ofdmodcligare bade Eders K'drUghet
fSrfaret , refter bans undfarigne pmeftion , den flora drijiigbet fotn ban fig
bqfwet
(*) Celt de fa bonti du Grand-Mattre des Cerlmftnies Mi. ds Stitrnblad, deitteifr
rant I Torup pies de Lund en Scanit, que je tiens la copie de cette Lettre*
CHRISTINE REINE DE SUEDE. 37i>
bafwer taget til Eders KBrligbets des tilstetiga Rikes Rhd ocb ganska Rege- Appendix
ting , med enfkammeligfkrift at utropa ocb fUrfpotta: bwaraf Eders KBrlig- $£*<*' l*m
betfSrmenar, off wBl krnna befinm ocb inbilla, burufSrtreteligit Eders Kh^ ***»'"«»»
ligbet mhfle ftrekomma at tokrera en fhdan tillagd, Jhfom bade Eders K'dt- Num.
ligbet f Gud, fin hmgeHga ed ocb all erbarbeiJSrgBtit; bwarfSre Eders Kir- xxv-
Bgbetafet fafi ftfrtroende til off af wifja orfaker bafwer fir rhdfamt erak-
tat, b'drmed pa det wBnHgafte at armada, dtt wi mile ftirmtftcligen efter-
tBncka , hum widt en fadan Man Br at protegera, fom fin ed ocb pligt fh
ringa aktar, at ban fin. egen Herre ocb Kongo % fa ock fit fBderneslands
Regering fhfkamme&g befpottar ocb befkBmmer , off paminandes inlet Gods
af bonom bafwa as f8rmoda$ men mora orfak as lata fSr all werlden kom-
ma Jhdana uproriska emot andra, intet finna medbold bos off eller tolereras:
men at wi med wart exempel mile wifa en raodum , but nicies mm med
fhdane^fiamUgar dkbttr ocb dicbt, fom uti Rikerncs fSrdrag Ja Mgeltgeu
f9rbiudes, fig iupde wifa at fVrboUa, efter fom detta alt nagot widlyftigfr
re i brefwet blifwer fMtarat ocb utffrdt.
: TilLmBnBgit fwar9 Br offganfka oUrt et fhdant Jlort miffbag ocb we-
derwitija* emeilan Eders KBrOgbet ock des fbydetta fdrndmfia ticnare ocb Rod
wara ujmuxet : wBl htnnandes % gemen ml nu vtur des fkrifwelfi mdrkia 9
mtfifBtfthndct atmrafiort, ocb tufr/AAmft mtoBxe* ocb Jig tiloter, det icke
pl&garwara utan'fkada ocb \aff&nad,^kasfoj%fittn Nor
to<*y Syfiet ocb fVBn$ .at Gudalt til Edors KBfiligbets\ooh des Mtorejfermdae
nytto ocb wBlfig ftrandra ocb til goda.utjla lata wille.
Hwad etiefi fielfwafahh wid hammer ; fa bafwer Herr Corfuz Ulfeld
fdr dettaintet warit med q{f>widare^ bckont y Bn de-Brewden fom i fofjedne fh
ftigdfom jreds-tider cjf> Eders KBrligbets Herr Fader* cbrifieRg i hininuelfe
Mb Eders KBrUgbet emeHsntupne Bre* bonom. mi janifStd*. RiksbofmBfiet*
Up Uti Vtennptt&rck»6cb^hndnt &mu$u>net bafmK.z^twitjMunMfr
Ocb Bndocb wjfdr et hbr eller tufeiqjb i3rd*\tmk\*ci&k mffiikfifoljicb njfc
troende at j kola wara upwuxet : men efterfom det i Riken ocb Regementen ful-
ler en fiukdom Br: docktby&atryicfa fa fremmed$ at fh exetnpel dBraf fin*
nas tonne; Ty bafwe wj ei eller annat ment, Bn at denne twifi emellan E-
ikrs*XiWgbH«otkderf^mfta Rod ocb RiksOfficerer; hter JkuUe fig igc
nom^its\bt(geftrfi^-qib direction bafwa fatt ocb afbielpa latet , fSr Bn det
til en fadan extremitet bade komma fkullet. HwarftirenBr Herr Corficz Ulfeld
Br bBVfibek tilefikominen, ocb begarat afofsat wara % wart land , ocb under
war jurisdiction forfBkrad, bafwa wj det bonom medfkBl icke kunnat f'drmB*
fray dBrftirc at ban en den bog fie ocb fdrnamfte Eders KBrligbets Salige Herr
?aders ocb Eders KBrligbets Rhd ocb Officerer warit bafwer, ocb mhnga des
angelBgna Brender fdrrBttat ocb betient: icke eller bafwer ojs anflhtt med wht
cenfur obedne ocb utan fdreghende fSrbSr, a$ prajudicera nagon bag eller lhg%
vjBn eller owBn, utan iBmnat ocb gifwit bomn den fribet ocb fdkerbet at fir-
blifwa under war jurisdiction ocb innom wart Rike ocb des provincier, tildes
bansfak bos Eders KBrligbeit kunde aecomoderas: „ ifran bwilken war refold
„ tion wj genomen fiSrre ocb fenare pa&erne ocb fredsfSrdragen icke finna oft
„ hollas eller afftdrkiast utan mera dBrtil bewekas9 nBr wj PaSternas ori
„ ocb intention Vfwerfi% Jh ock de after ocb exempel fkhde f ocb befi9 fom J
Bbb 2 »fig-
38° MEMOIRES CONCERNANT
Appendkc „ fig fh i de gamle , fom enkannerligcn i whre alskelige kSre farfadm ocb
deuces ju- ^ forr faders9 famt Eders Kdrlighets berr fader s tidcr och nagot ftrr tildra.'
, cat>ve? „ git bafwe: hwilke exempel ofs bafwafidrkt ddrutj fadant med ingen fkiH
Num. „ emot Pa&erne uttydas knnne" Dar man ock ak nogare Sfwerwaga wille9
XXV. nr aft h&rtil fkattat Jkdligt ocb obfetverat~ as ockfh grofwa mifsgarningsmdn
- aro pa bdgge fidor dfmer grdnfen ryckte , och i'ir efomoftafi fatt faker legd , ocb
bkfnetil rStte fSrfwarade. Hwilket alt berr Corfiu Ulfeld, en Man affa-
' dana qualitet ocbforrige ajiime i fit fddernesland , . at fSrwdgra , hafwer fynts
ofs mycket ofkUHgt, och tro icke annars Mat Eders Kdrligbet det Ja fielf
fkattandes warder. Hans perfon ocb hwad d'draf dependerar , bafwe vn undt
domiciliura ocbfakerhet i wSrf Rjke, men uton nagons preejudicio, enkanner-
ligen Eders Kdrlighets, dor fa pafordrasJ Men fa mycket faken i fig fielf
widkommer, diir bafwe wi ingen widare fVettfhsp om9 'dn hwad fom ofs
i gemen% famt af Eders Kdrlighets Refident i wart bof, fom af berr Cor.
fitz fielf kan war a communiceradt : ocb btr attar denne fig aldrig nagon
fkrift fkulle bafwa latit utgh , d'dr ban icke wore nSdtwungen ddrtil genom.
den publike Men , fom ph bonom drfldld ocb af trycket ut gangen, fh at
ban, fom en fdrndm Minifier af Kronan Dannemark menar Jig ddrtil nifd*
twungen wara , bwilket wj pa bans egil fvrfwar ankomma late : ocb dr
ganfka ledt, at i fhdane faker inmdngas* dar wi doch fielf we fadant garni*
undwjka, fa wida det fig gidra Ifaer. Men at wj fkulle dor finna nagot
annas fdtt emot, On hwad Eders Kdrligbet fielf med fit Slfkelige Riks Rod
fkattar tildrdgligfi ocb beqwdmeft det at bjldgga ocb afbielpa; det ft Hie wj
Eders Mr light hem, ocb twifle inset as wara bos Eders Kdrligbet endfkyU
lade, efterjom wi usi alt det ofs anjlar gdrna firmes willige ocb bendgm
til alt det wi wete Eders Kdrligbet wara til willje ocb bebag; ocb befalls
bdrmed Eders Kdrligbet famt des alskelige gem&l Mb lifs arfwingar i Guds
milda befkydd til alt god belfo ocb lyckelig wdlmago ndbwdnligm! Jfwfct
jktt Stockholm den 28* Decmir. 1652.
Eders KdrHgbets .
Syfter, Fritncka, Nafoo och
fynmrliga goda Wdn
CHRISTINA.
Nam*
C HR1I STINE REINE DE SUEDE. 5*r
ftiftcarive** •
Num°- XXVI. Tome IV. pag. 257. »
Nunv
Let tre du Sr. Cornefitz Ulefelt aux Seigneurs les Etats- xxv*
Gtn&aux des Provinces-lMies. (*)
Tjtx's-HAUTS ST TBEVPUISSilNsSlIONEURSj
Comme je trains que le bruit que.mes ennemis ont ripandu contre moi
& contre ma perfonne, en divulguant de moi & de ma maifon des indigni-
tisinouies, mfime jufqu'i des trahifons; comme dis-'je, je crains que ce
bruit ne foit parvenu i^Vas Haute* PuifTstnces , ce bruit ayant fait un 6-
clat qui pourroit amoindrir le peu de credit que j'ai en auprfcs de V. H. P.
charge que je ibis de traitter avec elles de la part de mori Roi & Mattre;
je fuis obligi, pour fauver ma reputation & faire connolcre k V. H. P,
quails ont traittg avec un homme de bien & d'honneur, de vous (lire que
ce bruit, qu*on a fait courir de moi, n'eft qu'une invention & une impof-
ture de mes ennemis 9 qui chercheht ma ruine, & qui ont iu trouver line
ame aflez noire pour effeiftuer leur malice divers moi, & qui eft alWe
jufqu'A m'accufer de trahifon contre mon Roi & Maftre, accufation qu'ils
ont accompagn^e de beaucoup de circonflances. L'affaire eft d£j& par de-
vant les Juges, & j'efpire qu'en fort peu de terns tout le monde fera
convaincu de moil innocence & ce fujet* Ainfi je prie V. H. P. de vouloir
me croire encore homme de bien, dene concevoir aucune mauvaife idi&
des bruits qui coarent k cette heure, & de furfeoir ici leur jagemenc, juf-
qu*& ce que la Jqftice le ddtrurfe, ce qui fera dans peiu Je me flatte que
le terns mettra la v6rit6 en Evidence. En attendant je craiftsrorc que V. H. P.
ne con^oivent une ftcheufe opinion de ma perfonne, fame d'etre infor-
mers de la v£rit£. Je fuis enticement innocent de ce dont on m'accufe. Mon
Ecrit paroltra bientdt, & G je ne dis point la v£ric6 h V. H.P. je veux bien
tomber dans Le m*pris que je m£rite ; mais je fuis afford que je ferai ddcla-
ri innocent devant tout le monde. J'ai cru cette declaration nlcefTaire au-
pres de V* H. P. en confluence des grands bonneurs que j'ai reijus dans
vos AflembKes; & afin que V. H. P. perfiftent dans l'idde quMls m'ont
paru avoir de moi, je veux dire d'etre homme de bien & d'hoorceur, ce
que je ferai voir dans toutes les occafions qui pourront nattre pour le Ser-
vice de mon Roi & de ma Patrie, comme pour celuide V.H.P. avec lefquels
notre Etat eft li fort lie\ Oieu donne bonbeur i V, tt P, & d'etre toujoura
unis : C'eft le voju que fait pour
Vos Hautxs Puissances
A Coppenhague ce Le tres- humble Serviteor
17 May 1651.
Cornefits Ulefild.
(*) D'apxis la copie qui fe trouve dans la Bibliotbiqpe #JJ*nttoVWr je la ticn* de
la bom* de Mr* le Confeiller Scbinz.
Bbbi
38i MEMOIRES CON CER N A N T -
tfSZ&BJpanfe des Etats^GMraux a Mr* Comifitz Ulefeld (•)
Num.
IXVL
Monsieur,
Comme nous n'avons jamais ajoutd foi au bruit qui depuis quehjue terns
-a couru contre vous , & done nous avons M trfcs-marrlsf nous avons
6t6 charmgs de tput notre coeur, d'entendre par votre Lettre du 17 May
dernier 9 que ce bruit, que Ton a fait courir & votre fujet , n'efl qu'une
pure invention & impofture de vos ennemis. C'eft pourquoi sous avons
trouvg bon de vous aflurer par celle-ci, que nous avons perfifte conftam*
ment, comme nous perfiftons encore, dans la bonne opinion que nous a-
vons toujours eue de vous , vous tenant pour un bomme de bien & d'hon-
neur. Nous efp6rons que le bon Dieu, qui eft jufte Juge, gclaircira dans
pea Tinnocence de vos adtions , & confondra vos ennemis.
A la Haye , le 18. Faifant fin , &c.
Juin, 1651*
^{i# Num*. XXVII. Tom. IV- pag. 258.
Copia D*una Letter a
del P. M alines della Compagnia
Di Giefu
Primo AfMente alia Comer pone
del/a
SereniJJttna Regina di Suezia
Soprail-rrincipiO) e progrejfo della
Medejima Converfione. (f)
Giaccbe fono ftato fin* hora fi (carlo nello fcriuere a V. P. le cofe appar-
tenenti al negozio della fereniffima Regina di Suezia verfo la quale V. P.
m'invi6 quattro anni fono; fupplird adeflb at mancamento, che non 6 ftato
colpevole, collo fcrivergli una' fuccinta narrazione del tutto, ripetendogli
anche parte delle cofe da lei gia fapute , per timore di non tralafciarne al-
cune di quelle, che ancora non fappia.
La Serehetima Regina Chriftina di Suezia, gia mold anni fono, con la
prefpicacia del fuo Ingegno avalorato dalla grazia divina, comincid a fco-
prire ndla SettaLuterana, nella quale era educata, moke difionanze , per le
quali entradone in dubbio,nfc parendole il negozio della Religione doverfi
appog*
(*) Coptee 1. c.
(f) Copie re;ue de Mr. RouJTet de MiJJy. yen ai eu une autre de Rome, tirle des
Scrittvrt cmtrncnti la Regina it Suezia pag. x. &c
CHRISTINE REINE DE SUEDE. 383
appoggiare alia fern pi ice Auttoritide' ruiniftri, il cui fapere gik facilmente Append**
mifurava, fi dcterjmnddi far ogni ftudio per accertarfi efla della vera Fede. dewtefjii-
Datafi per tanto con incredibile diligenza e fatica a ricercarla ne* libri, leg- ftlficatlve*»
gendo cgn belle occafioni ancomohi de' fanti Padri, non lafci6 Religione al- Num.
<una;p fetta, di cui <:on la licenza prefa di dubbitar d'ogni cofa, non volefle XXVIU '
PMnutamejnte mifurar la follaoza, e fondamenti. Ne eontenta di ci6, de-
fiderd, e procurd di erattarecon quegli huomini, ch' erano in quelle par-
ti, per Taper i pi 11 celebri , ed inviandoli con groffi premj alia fua Corte,
fouo pjretefto d'imparar 016 , che fapevano , ne ricavava deftramente cid
che credevano: Ma cpn quefta Confufionedi dograi, e dottrine comincid
a fcaprire qualche luce di yerita della fede catolica^oiche fcorgendoil cuor
d'efla tutto ripieno, o di manifefta falfui, o di fomma perpleffiti, ed in*
numerabili dilconvenienze 9 in quefta fola andava riconofcendo una como
armouia fi.ncUa dottriqa co^e. nel fenfo, alia quale fentivafi affezzionare ,
fenza, cbe pun to la rkirafle da. quell' abborrimento , ed horrore, che contro-
della Catolica fede piu d'ogn' altra fogliono i miniftri heretici inftillare nelle
anime giovinili, l'ajut6 non poco, accidche ftabilif'e le fue affezzioni ;
Laneceffit* cbe hebbe di trattare con alcuni catolici, i quali pon occafione
d'ambafciate , o d'altri affari andavano alia fua Corte. K benche non tucti
i Catolici 9 cbe navigano per il fetteotrione fiano atti ad aflezzionare la gente
alia lor fede , tutcavia vene furono perfone di gran fapere , e bonti divife ;
Le faceva ancbe forza il confiderare , cbe nella Religione Cacolipa vi foflero
tanti huomini dotti, accidla feguiflero le nazioni piir coke e piu fobrie.
Eflendo dunque neir animo fuo affezzionata la Regina alia fede Cacoiica
defiderava d'haver per fane religiofe, cbe pienamente la poteflero inftruire,
per fodisfare a piena voce, e con poche parole alii dubbt* la di cui foluzio-
ne non fi poteva, che con lunga fatica cavar daMibri, edappunco accad-
de in quel tempo , cbe andd in Suczia il Padre Antonio Macedo Porcughe?
ft, 11 quale adeflb ft&in Roma nella Penitenzieria, il quale ferviva come fi
fuqle nelle texre degli heretici all' Ambafciacore di Portugallo di Capellano*
e per cagione d'unf infinaiti del fecrecario r Ambafciatore , cbe non fapeva
altra lingua, cbe la Portugbefe, non faputa almeno air bora dalla Regina
fix coftretto a valerfi del Padre per ineerprete con efla, e mandarlo qualche
volta a trattar feco; non perdette la Regina i'occafione che tamo defiderava,
anzi memre, ehe il Padre come iuterprete interveniva parlare in prefenza
dell* Ambafciatore intremettevano col negozto del Rfc quello della Religio-
se; ma perche io non pmeva efiervi fpeflb come era H fuo defiderio, 6
rifolfe la Regina d'haverne due de9 Padri della Compagimcon i quali potef-
fe liberamente conferire. Voile , che foflero ItaliaHi , accid foflero meno
efpofti ad eflere riconofciuti nella Corte molto frequemata da' Ted*febi t
e Francefi ed altre nazioni pii vieine ; ma perche era difficile darne in
i fcritto tutte le ioftruzzioni neceflarie a tal effetto,ne fi fidava di commettefe
alle pofte ordinarie unalettera,che conteneva negozio aflai di tanto pregiudi-
%\o j fe fi foffe rifaputo, penf& valerfi del Padre iitefib, accioche egli
portafle una fua lettera al Padre generate , ed a bocca trattafle piu diftinta-
mente il modo, che fi haveva t tenere., non eflendo poflibile, che ottenel^
fe il Padre Macedo licenza dair Ambafciatore. per tal viaggio, per il quale
non baveva pretefto ragione vole, che fi potefle dire: In tanto egli per fervi-
re aVdefiderio delta Regina in un negozio di cofi gran gloria di Dio, con*
fenti di partirfene fenaa licenza, ed efpoiw la fama fua a tutte quelle calam-
ine , che fopr^.una tal fuga fi poteflero fondare^
Parti duirque il ftdre,fatto feguitare dall* Ambafciatore della Regina ptr
ritcnerlo, aaa con avifo fecreto che G lafciafle fuggire per non efler co*
ftretta (diceva.etla) di Jar tagliar il capo ad unrbjuomot col quale haveva
ua*»
384 MEMOIRES CONCERNANT
d^BSfS trttttt0 moIte volte * * lc era Parfo una buona perfona,
ftificatiTci. Giunto egli a Roma dicde !a lettera al Padre Gofitino Nickel all* hora VN
— cario generate e gli communicb , tutto il negozio, e gli deftinai in cid II Pa-
Nuin. dre Paulo Cafati, e mi diede ordine come V. P. la, che fecretamente fi
XX VIL pomflimo iVenezia^ dil*xuniti fen* andaramo in Suezia. Partimmo AiPenezia
li i2» Decembre 1651. e cr* la difficult* di viaggiare in qoella ftaggione,
e per lacaduta d'un Cavallo9che cogliendomi tutto un Piede , mi tenne al let-
to alquanti giorni , e mene Ton rifentito molti mefi , non giungemmo alia
Regioa di Suezia che alii 6. di marzo dell' anno feguente, che in quelle par-
ti, ove fi regolano ancora col calandario antico, era il 25, di febraro, gior-
so in quell* anno bifeftile di S. Mattbia Apoftolo ; Era in quel mencre
'fcorfo, 6 piu tofto portato da una borafca da Danitnarca in Suezia il Padre
Codefrido Fiancorio, huomo veramente Apoftolico, ed haveva trattato alcu-
ne volte colla Regina; ma per non poterfi trattenere fenza efler conofciu*
to, gii fen'era partito, e giunto in Fiandra.
Gmnti noi dunque in Stockholm ,e fubito ammeffi dalla Regina in publico
come gentilhuomini pafiaggieri, ed in fecreto come Religion, s'accorgem*
mo, benche eila al principio il diffimulafle della fua perfetta difpofizione , e
fi maravigtiammo di trovare in una Principefla di 15. anni un* anima fi
diflingannata dalle vaniti delle grandezze humane , ed una ftima cofi giufta
di tutte le cofe, che pareva nudrita col folo medollo della moral Filofo*
fia, ne'andb molto, che chiaramente fi fcoperfe d efler rifoluta d' abbrac-
ciar la fede catolica, e per efla rinonciar il Regno, net quale era non folo
ftimara, ma adoraca da tutti, ed haveva un9 auttorit* piu piena ed aflblu-
ta che gianml ne haveffe havuco il Rfe fuo padre; ed havrebbe ben vo-
luto rimettere la fede catolica in Suezia , ma & prohibito dalle Leggi del
Regno con fi fatto rigore, che il Rfe perde fubito ogni auttoriti, e caf-
ca in pena della vita dai medefimi fuditi. (*) Oltre la grande incertez-
\ za dell* efito vi fi richiedeva anche una gran lunghezza di tempo , nel qua-
le non voleva flare fenza profefiare la fede catolica , e non poteva per
qualche ragione infuperabile profeffarla occultamente.
Detenninofll dunque di dar conto al Pontefice della fua rifoluzione, ed
inviargli con una fua lettera il Padre Cafati% il quale anche s'informafie
sninutamente di tutto cid che n' era neceflario fapere , per fermare poi
in Roma la fua dimora, come all' hora difegnava di fare, ed in effetto lo
mand6 il maggio ifleffo , benche per quanto toccava al Pontefice , giudicaf-
fe poi di foprafedere per non potere~feguire la renonzia del Regno, che
dopo qualche tempo.
Jo mi fermai in Suezia trattenutovi dalla Regina, mentre ch'ella andava
difponendo, ed ordinando le cofe in modo che dovefle effere ammefla da-
gli ftati la fua Ceffione al R£ Carlo prefente, ed ella dipoi poteflb con fi-
curezza partirfene. Finalmente, parendole che non fofle piu tempo di
differire a fcoprire V animo fuo al Pontefice, e dar compimento, a queft*
opera, communicato anche il negotio al fig. Bourdelot9 adeflb Abbate di ,
MaJJai, ed air hora fuo medico e molto Con fid en te , a lu i diede ordine .di trat*
tare nella Corte di Francia alcuni fuoi Interefli fenza per6 fcoprir punto
della fua Religfone, ed a me, che portafii la fua lettera al Papa.
Mentre quefto fi difponeva, havendo la Regina riconofciuto la fingola-
riffima prudenza , ed efquifito giudizio di D. Antonio Pimentel9 che a nome
* del
(*) Ceci eft die gratuitement, comme nous l'avons prowl cidefiiu.
C li RI S T I N £ R E I N E D E S U E D E. ^Jj
del Re catolico fi tratteneva preflb di lei, ed haveva acquiftato un gtan- Append**
diflimo credito in'tutta quella Corte, ftim6 di dovergli parimente aprirle ^J16**!**
- ranimo per haver il fuo Configlio in quefto negozio le moftrd eflere neceffario ftifiqtilr<<*
appoggiarlo a qualche Principe potente, qoando non per altro almeno accio- Nam x
che accompagnafle la lettera ch* ellamandava al Pontefice con' una fua, che XXV1L
gli rehdefle certa, e per cofi dire autentica una nuova tanto ftraordinaria,
efporre loro d'effere appropofico il Rfe catolico* mi diede per tanto lette?
ra per il Pontefice per il Cardinal*, ch'era in luogo del nipote,~ per il
Cardinal Cbigi hora fomrao Pontefice, e per il Padre generate, il quale,
e prima e di poi fcriffe frequentemente , e confidentemencc lettere, ed
infieme con ordine di paflarmene , quanto piu fecretaihente potefli in Ifpagna *
per prpcurare una lettera dal Rfe catolico al Pontefice, onde mi diede
parimente lettera per fuaf Maeft&,»e per il fig. D. Alvigi Dcbaro, fuppoaen-
do ella, che doueffe D. Antonio Pimontel «flere chiamato.in Ifoagpa come
veramente fegul , dove darebbe credito >ajle lettere delfa Regina, e ne pro ;
Curerebbe Feffetto con aggiuftare il tutto. •'.■:■ N
£ come cid che piti premeva in quel tempo alia Regifta, era il fecreto per
togliere ogni ombra di fofpetto , non voile che io afpettaffi ad imbarcarmi coa
'D.Antonio qiiando egli partirebbe, mi vi andaffi per altro camino, per laftefla
ragione del fecreto, non parve alia Regina, che il Padre Cafati il quale in
quel tempo era ritornato in Amborgo, dove ft gravemente infermo, padTafle
in Surtia, credendo ellache quel fofpetto bayuto da mold, quando affieme
vi gi.ungemmo, che foffimo Religiofi , che dipoi per la feparazione fetta con
la fua partenza vi era atquanto rx& non. totalmente fuanito; pid vivament*
riufcirebbe con facile congettura del reftante, fe 11 vedette che ella ritor-
nafle quando io partj, maffime che fapeva effere ftata intercettad9 alcuni, ed
aperta una lettera ch9 ella mi fcriveva, dalla quale coftava, che eravamo
impegnati in un9 ifteffo negozio , ed havevamo intereili comqni.
rarti dunque da Stokolmo con le fhdette lettere li 13. Maggio del
1653. dopo eflervi ftato poco piti di 14. Mefi, e tri la lunghezza dell* *
navigazione, e per i venti contrarj da9 Suezia a Lubecca, e per il luagct
afpectare di qualche imbarco per lngbilttrra9 dove dalla Fiandra era paflato *
quefto effetto, non arrival xnMadridi che alii a. d'Agofto, dove ftetti alcu*
ni mefi fenza haver nuova di D. Antonio* Impercidche partito finalmento
da Stokolmo nell* Agofto, ed imbarcatofi in Gotenburgo non andd molto, che v.
ftcendo grand9 acqua la nave , fii coftretto a ritornare in porto ed indi men*
tre fi rifarciva il Vnfcello, trafcorrendo alia Corte che all9 hora fi era traf-
portata a Vafiena, ritrov6 fopraeiunto un9 ordine di fermarfi, e ci6 che mi fit
di piit tedio, £1 perderono le lettere che mi recavano la nuova di quefto s
accidente. Impedita la Regina di valerfi di D. Antonio per trattare di quefti
ed altri fecreti negozj , ftimd d'impiegare in cid il Padre maeftro Gio:
Batifta Guemes Domenicano , che ftava in Danimarca col Conte Rsbolicdo
Atpbafciatore del Rfe catolico a quel Re, ed intefa l9 andata in Ifpagna di
P. Antonio Pimentetti% havendo a trattare in Madrid alcuni negozj del fuo
Ambafciatore, haveva goduto la fua comoditi dell9 imbarco; ma ritor*
nata la nave a dietro, e comandato. a D. Antonio di fermarfi, eflendo egli
conofcituto per la fua gran pradenza, efperienza, ed altre ottime qualitfc
digniffimo d'effere adoprato in fimiliaati trattati , maffime che non poteva
dar fofpetto alcuno coll9 andata fua in Ifpagna : Conobbe la Regina, che
ftrebbe attiflimo a tratrar cid , che haveva difignato per D. Antonio gli ft
dunque comunicato il negozio, ed a me fcritto, che Talpettaffi, ed egli
"ricevuti i difpacci neceffarj fi della Regina, come di D. Antonio , fi pofe
in viaggio, ma con tanti difturbi, che giunfe a Madrid folamente at marza
del 1654*
- Tome IK Ccc Reft*.
386 1 MEMO I U ESLC.OiN QE;HN A N T
Appendicc Reftava forma la rifolmiam che ffca Masi& n\ daflfe latere ger il Pont*
fj/j*" }»-fice , come poco dopo* fee* * eflendo gia pjftoai&e*tie informato il R$
, fw** d*ogai cofa; oncte parti Jitti **• Apri^mrt wrordine.9.pef q«al^he accident
Num. te topragiuafiOydiQo»'daar leuoieifema wGv«*j**ifo &l'Hi Regina, la qvd^
XXVIh gtodicd, che daveflfc per all' h&wt> top**fede&5V e maftrfc ds^derio che ic*
pene cowmffl da lei to £fo*Mirv;:nfr il Padre generals gee il perfcpio evU
detttiilhao^ dip ul era., -ck'io foffi da moUV*ic^K>feku<>,f> ftimd giufta*
jaente sflfar di maggior fervi'zio della Regina* ch'io reftaffi a ^<?w* , e u ante*
ponefle. la ficurezza del buori fucceflb.ad oga* eltro rifpeuo, che vi poteflfc
torrer di mezzo. ,
Era fra tamo paflato finalaiente D*. Antonb in Ifpagna havendo ricondotto
in Fiandra ii Padre AUfandro Mandarcbeit, ftato leco lungamente in Sue*
zia, al cuv carico haveva lafciaca la cafa fua9 avanti partire, ed in fit*
dWhora fin' tir ultimo fi fervl di lul la Regina per indrizjar le lette-
rs phe fcriveva al Padre -geaerate-'i ed al Padre Ctfaji, ed a me, e per rice-
ver quelle 9 che da noi le fi fcrivevanO. - Chei perctf> a^mandd la Re*
ginaal Padre. Qenerale non fe le dafle alcuno impiego garticolare , mafta£
fe libero al fervizio della Regina.
La Regina fiitta anche la Kinonzia del Regno era andata in Fiandra, ri-
cevuta in Anverfa folenemente da H.Antom J%B^/tf/,ri tomato vi dalla Spag*
pa con titolo d'Ambafciatore ftxaorjdinario 9 d' iedi pafiarono a Brufflm
con aniino d'abjurar Pherefia pee entrare nel greo&o della ftjK* Chiefa Ca-
tolica; Ma perche a lei ed a confapevoli del negozio ftava fopra raodo
a cu ore il fecrett), non ammife air affiftenza di quefta azzione ,ma lafcid fa*
perlo ad altri , cbe aicuni ftimati neceflarj % che furono il Sereniffim?
Jrtiduca, if Come di Fuenfaldagna D. Antonio PimenteJ, il Come Monte*
ciKCDli, cbe vi era a nome deu9 Impcrtion, il fecretario di ftato* Baron
A&ftino Navarro, e per facerdote che riceVefle la Profeffione della Fede»
er aflblvefle il Padre Gutmes, il quale/ come fi 6 d*tto.gia<erficonfapevole
del tutto, fuordel quale altri non .yi pore vano eJ3ere9 cfce ftnza dar fofpette
alcuno dicefle fecretameme la Mefla alia Regina*. h* fteflVfera duQ^^e
cbe entrd in Brvfjilks la Regina, alii ad. Decembre dpi 1654. alla(mezz4
notte fee* ella la lua Profeffione della Fade nell': utcttoa Qaoiera dell9 Arcido-
ta alia prefenza dellt fopradetti 9 e pochi giotnt ,dop^ fi sQnfeffd, 9 pom-
munic& la prima voltat il che fece indi pi* vfclte, dicendqle la Mefla Ti-
fteflb Padre fetiza affiftenza d' akri che D. Antwio Piwantei , ed Antoqio
della Svezia, tt che tutto paffb con tanta ftgreiez^a> <he menw^ M 4if&Q^
la- Regina , non poctf efltr penetrato.
Pinal toerfte effertdo ftato dopo la morted9 JnntoemoemSQ fommQ Poqteft^
Alefpmfao Pit gli diede eonto di tutto il fucceflb, e dell* animo, cbe hav0f
Va d{ dargli ubbidienza in Roma, e baciargli li Piecji^ con lettera cl)'io pre-
femai a S. Sta il primo di luglio, il quale moftcatone il gufto ^he merica-
- va tal nuova, giudic6 cbe la Regina facefle di nuovo publicamante la Pro-
feffione gia fatta in fegreto, prima di giunger in Italia, o ahaeno cello ftato
fieel^fioftieo, nel quale » fe non coftata cTeffe* gia catolica no* pofeva qC-
ferricevuta con quelle dfmoft^azidni d*hohoctt che, era rifoJuta. S. Stk le
le fhcedfbro le maggiori,: che fotffcro poffibili, e di poi quando intefe la iu^
partertza da Bruffhlto> Id raaftdd qui momfigte Hal/frnh* acqiocbe 0 ricevefie
egli la Proftffione della Fede, o ne dafTb la Commifiione ad uo Yefcovo
con un Breve, che a quefto eSbcto porcava col nome in bianco. Le SoleiH
Diti poi^ colle quali » b fatta dalla Regto* in htfpruok la fodetta Profeffio^
tit penfo cbe ftraiAd 'ferittf d% altri , eToit certo^ ehe fi daranno alie ftanjr
(pe come «aebe mokt delfe fbpnutetw eolk die. Da Infpmck &u .
C H R J. 3 X I N.£ REINS DE SUEDE. 387
; " ttto* XXVttL Tome IV. pag. ifo ' . . : "Maa,*
X2LV1IL
Relation de VEnterrtmcnt de Charles-Guftave Rri at
Su&de, e» i6<5o. .
Alii &{• di Novcmbre 1660. giorno di Sabbaco, fi termini in Stockholm la
Di?ta, c ft in quefto modo* Radunati che furono nella gran Sala del Pfclaz-
4EO Reale detto Caftello, tutti li cinque Stari(*) cio6 U Senato, la Nobilti,
i Preti* i Cktadini ed i Paefani, ed arrivato il piccolo Rfe col Principe .A*
dolfo, fuo Zio, furono letci da uno de* Senacori gJi articoli delle materia
jrattate nella Dieca toccanci la Regenw del Regno durante la Min6rM,« •
queiti concordamente confermati fi arring£ da ciitfcuno de' Gapi de* fudetti
Stati , e fu preftato il giuramemo al Rfe dalte cinque Cariche delta Reggeit-
2a nuovamente create nella Dieta , e da alconi Senatori facti dal defunto .
Rfe poco avanti la fua morte. . Lc dette cariche fono quelle per il loro or-
dine, la prima del vice Rfe chiamata ivi Riksdrqjf in perfona del Conte Pit-
tro Brabf.% il quale per efler tuttavia iudifpofto non potfe intervenire ad alcu-
&a funzioue, e un Senators occupy il di lui poftb. La feconda del gran-
Conteftabile Monfr. Kagg. La terza del grand ammiragiio Monfr. Wrangel.
La quarta del gran Canceliere Come Magnus dtllt Gardie^ cognato del
porto Rfe, e 1'ukima del gran Teforiero Monfr. Ooflavo Bmdef e tutti i cin-
que Senacori. F& poi dichiarata la Regina Madre Regente del Regno con
due voci in Configlio, come pure hk il Rfe. La Regina per6 non intervene
ne a quefta funzione, la quale dur6 piti di cinque hore , e fatto quefto,
ogn'uno fi ricir6 , e fi diedero gli ordini per la fepoltura del Rfe, che legui
il giorno appre(to d$i 14. in Damemca, e fii in quefto mod&.
Verfo le trfe hore dapo mefczodi, fcefero nella Chiefa MCtftello, ove
ftava in depoCco il Corpo, accompagnati dal Senator e da tutta la Cons
con quefto ordine, II Rfe, il Principe, la Regina Madre, la Principeflk
Maria , forella del defunto e Moelie del detto Conte Magnus* e la Regina
Cbrijlina (oflervandofi in cib l'ordine del fangue, e non altro) col feguito
di tutte le Dame della Corte, e della Citti al num. di cento cinquanta in
circa, tutte yeftite di bianco con faccia coperta e lungiffimo Strafcino. La
Regina Madre haveva di pHi un velo nero che dalla tefta le pendeva Co-
pra le fpalle, indi lo fixafcinava a terfa con lo ftrafcino bianco per ia lung*
bezza di dieci braccia.
Arrivati che furono nella detta Chiefa, prefero pofto di qui, edi Ik alia
Barraleloro MaefU, Principe e Principeffa e l'Ambafciatore di Francia>
Monfr. il Chevalier Terlon dell' Ordine di Malta. Stava il Corpo a capo
della Chiefa in una grandtt&ma Caffa, coperta da una gran coltre di velluto
. . «ero
►N^~N v* >K- AV-»^* ~ V v** v- Vv- '
(*) II n*y a que qiiatfe Etati 'du Royaume de Suide, la Noblefle, le Clerg^, lea
Bourgeois, &.les Pay fans. Dans cette clrlmonie le S^nat rouloit £tre regard* comme
le cinqui^me ou intertnldiaire entre le Roi & les Etats, pour applanir les difputes eo-
tre eux, mais aux Diftes de Tan 1680 & 2682. le Staat fut bien aife defedlfiftqr
^k fes pretentions* V. les Mtmtircs de Cbriftine Tom. IL pag. 158* &c. & 207,
< Ccc 3
388 MEMOIRESCONCER N A N T
• Apptndict nero riccamata di piceqte eorone d'oro reali fenza numero, foderata di fi-
•«ew^e$j«p nlffimo ormefino,-*ahpiede~drqueftreraun tavolino cofcetto di nero con le
gficftftS.1 infigne reali, cio6 \\ Corona reaLe cyiu&^^Sjfda9lo-Scettro9 ii G/obo, e
Nmn la Cbiave d'Oro: iltti&tf<gitirtolt&& groffiffilhfe 1?frle , tettelliffimi Diamanti,
*X&Vlh coperto rQgni cofo da un fottijiflinip velo nero , e, tiuto ujueftp era Jfotto
uOftgi^iffwr/tUhaM j4i:.yelluto pero.con ftangioiii\nerif e con ijuatro
leoni coroijati e dorati fopra-gli angoli. Stava pure al piede della detta bar*
ra un fuperbiflimo BaldacMno di velluto-nero * ricamato di eorone reali
d'oro, con riechiffimo frangione doppio d'oro. Qui fi recit6 da un Sena-
torn un9 Oiaziond flinebre nellfe lingua del paefe ,. * poi fit incaminata la
proceffione (che coil appunto fi addimanda ivi tal funzzione) all9 alcra Chie-
ik di Sta. Maria, pofta fopra una piccoia ifola della Cittfc,dove Ton fepolti
mold Rfe, e porcicolarmence il Padre e la Madre della Regina Cbriftina.
Precedevano a tutti, cinque Compagnie di cavalli armaci di tutto pun to
alia fordina al numero di quindici cenco in circa, e quefta vien detco il Re*
gfanento della NobikJ. Dopo quefti vehivano altri quindici cento fanti
• veftiti di lutto con tamburi, piftari ed armi, come fi ufa in tali funzioni,
ibecedevano a quefti tutti gli Scolari e.Studenti deir Uhiverfiti di Upfai
{Citti Metropoli del Regno e la pii antica di Suezia, lontana fette leghe
da Stockholm verfo la fine del mondo) e dopo quefti una grandiffima quan-
tity di Preti, Vefcovi ed Archivefcovo alia! moda del paefe. Quefti erano
feguiti da trecento Bandiere acquiftate dal morto R6 nelle prolfime pafiate
-guerre, e la maggior parte in Polonia, ed indi feguitavano feflknea Cavalli
a mano, detti i Cavalli. delle Prbvincie; ogn' uno de' quali era coperto cod
^■^ualdrappa di damafco nero colle arme fti i fianchi in riccamp d'oro della
Provincja che/apprefentava ^ ed era oondotto4a ducGcntilhuomini a piedi,
^c caminava pure a piedi avand d'ogn* uno di quefti il Go verna tore della
Provincia con altro Gentilhuomo feco, che portava uno ftendardo di damaf*
co nero colle arme della ftefla Provincia in riccamo d'oro, feguitando cofi
al numero di feflanta che tante dicono efler le Provincie di quel Regno,
. Dopo quefti veniva un Sena tore, il Gran Maeftro dell' Artigleria, che
portava un grandiffimo Stendatdo di damafco nero^ nel quale fi vedevano in
riccaraO; d'oro tuttje le arme delle fudette feflanta Provincie, (pezza vera-
meoue fliperba). e dopo lui .altro Gentrihuomo con' altro Swndardo di da-
mafco rbflb.fenp' drd* detto lo Stendatdo delfangue; dopo quefto cavalcav*
mi Cavaliere armato di tutto punto con corazza, elmo, e pennachiera bel-
liflima, con fpada guarnita di diamanti in mano, e con grofla catena d'oro
at petto, fopra belliffimo cavallo armato, e bardato con gualdrappa di vel-
luto nero, riccunato di eorone d'oro, e quefto reprefentava il Corpo del-
la NobJUfc, Quefti erano feguitati da altro Cavallo a mano pure armato e
bardato nella d«cta forma, ed fe lo fteffo-che cavalcd il morto R£ il giorno
della fua incoronazione. Venivano dopo txb Generali d'armata che fopra
pofcinidi velluto nero con fiocchi d'oro portavaho la' Spada, l'elmo, le
% manopole e gli fperoni del defunto, e quefti erano Xeguitati dalle cinque
Cariche della Regenza, coft queft' qrdine: 11 gran Teforiere con la Chiave
4l'oro9 il Gran CanceUiere con il Globo, il.gran Ammiraglio con Jo Scet-
:tro9 il Gran Coneftabile con la Spada, ed un Senatore, in luogo del Vice-
Rfc ammalato, con la Corona Reale chiufa. A quefti fuccedeva un certo
Teforiere che fpargeva pdr la ftrada monete d'oro e d^argento, e dicono
che fene fiano gettate per tre raila fcudi, beqche fene fiano fatte . per mag-
gior fomifaa, ' ' / ; .
' Veniva imediatamente dopo quefti il Corpo portato da venti quatro Co-
lonelli coperto della detta coltre, l'eftremitii della quale erano foftenute da
'quatro Senatpri, q fQttQ il detco Baldacbino portato da dptfici Geotilhuo*
•-~ '"'' r ' -' * " ' c .;. -", "mini.
C H RI5TINE RE1NE DE SUEDE. s*$
mini, ed in poca diftanza veniva il piccolo Rfc portaco in bracoio da un Appen#c<s
OenmlyiOBio^in mezzo da due Sen>tqfi, che gli portavajio il Cap ello ed ill}?/***1 J»
feraiolo. Indi feguitava il Principe pure in mezzo a due Senator!, edoob y^mi
a due a due gli altri- 5$natori che foitf> qnarant' otto. Stfccedeva a quefti la Num.
Regina Madre fervita da due Senatori,e da due Gentilhuomini della Came* XXVJULt
ra , che e~portavano lo flrafcino , e dal fuo primo Scudiero che cami-
riava alle Spalle; feguiva quefta la Principefla fervita pure da due Senator! s-
e poi veniva la Regina Cbrffina fervita dall' <Ajnbafciatore di Francia x e da
fuoi tr6 .Gentilhuomini di Camera, che le portavano due la piccola coda,
e l'altrcr iHungo ftrafcino. Marcia*aad dopo a due a due tutte le Dame
della Corte e della Citf&\ i Ciuadiai. e Raefani, con.Regimento d'infan-
teria, e per ulfcimo afcuiie CoMpignle Si Cavalli.~ Le* Guardie. del Corpo /
Spallegiavano a piedi le loro Maefti; ed altri Cittadini armavano cutta
la ftrada. ' < ' ' . ' •
Con quefl' ordine fi arrivA alia detta Chiefa apparata di nero con gran*
diffimi Candelieri nel mezzo, con concerto d'Inftromenti e Mufcia funebre,
e qui pofato il Corpo in capo della Chiefa, fi predic6, efi leflero Iavita^
le azzioni e fa morte del defonto. Indi'dopo molte formality e riti Luttra*
m, fi mife il Corpo fotterra, e ft fparato neir ifteflb tempo tutta PArti-
glieria della Citti, del Caftello e della Flotta de* Vafcelli di guerra, ai
numero difpiii di trenta, e dicefi che fi fiano contati da tre milla tiri, oltre
le falve delle piftole e mofchetti che furon fenza numero.
La procelfione benche fofie incominciata di giorno , ft ad ogni modo
fatta poco meno che tutta di norte con quantiti di torcie, perche in quel
paefe, ed in cjuelJaftagiQne deir anno alle trfe hore dopo mezzo giorno con-
VTen poirtar Id lanterna. Tutto quefto durdV coffle difll, dalle trfe dopo *
mezzo giorno fino alle due dopo mepza notte. E perd vero chela Regina-'
Cbriftina^ e TAmbafciatore di Francia a pena entrati nelta Chiefa, fene an-
darono, non parendogli necefiario di alTifter alle cerimome di Later o^ co~
me pure fece il Rfc per efler di compleffione molto delicata.
Affifterono a tutte le funzfoni la Regina Madre, il Principe, la Princi-
pefla, il Senatoed tutte le Dame: ed il giorno feguente li 15. luncdi, fi
pored da toangia* e e da bevere per folennizare intieramente le eflequie reali.
A tal effetto dunque furono apparechiate in diverfe fale quantity di tavo-
le, dove mangiarono^i Paefanf, fCiftadini, gli Scalar! , i Preti, Yefcovr*
Archivefcovo, laNobihi, il Senato, le Dame, e molti altri CavaUerift^
raftieri faordiriga. V ' ' ". ' .'<./•
La Regina Cbriftina ft trattata dalla Regina Madre net fuo appartamemo:
effa perd non v' interveune, .non eflendo ufcita dalla camera per dua gior-
hi dopo la fepoltura, per non fentirfi tropo bene. II R6 pure fi ritird a
buon* hora, e non affiftfe a nefftna cerimonia delle Cene. Sedettero alia
tavola con la Regina Cbriftina^ i\ Principe, la Principefla, 1'Ambafciatore
di FrAncia* e cinque Mogli de* Senatori, ela tavola ft fervita dalle figlie
d'honore della Regina Madre , colle quali poi cenarono li trt Geutilhuomi-
ni di Camera della Regina .Cbriftina , e^verfo le quatro hore dopo mezza
notte fi terminarono le cene.
. Dicono che in quella fera fi defie a mangiare in un* ifteflb -tempo a trfr
mila perfone in circa, e che la Spefa fatta dalla Corona nelle defcritte fun-
zioni pofla afcendere alia fomma di ducento milla Seudi in circa. (*)
■ ■ • tt Nuro;
(♦) Cettc Relation fe trouve dans Ies Mifiellanea Hiftorica des Mff. de Qr^mf^
S34-S42.* ••■«.'.-. -v •
Ccc 3
3j>o M E M O I RE S CONCERNANT
Num°. XXIX- Tome IV. pag. 264,
Lettre du Comte Montecuculi AmbaJJadeur ie PEmpereur
a la Courde Su£de, tcrite an Chevalier Nicold
Sapedo AmbaJJadeur de Venife a la Cour Im-
p&iale. A Upfalce 13, Mars 1654.
Avvifai igiorni paflati a Voftra Eccellenza, come la Maefti delta Re-
gina di Suezia havea prefa rifohjtione di lafciar la Corona. E flccome Ella
perfifte in quefta opiaione , non oftante le Supplicazioni in comrario degli
UfficiaU del Regno, cofi fix fua Mti pochi giorni fono a fette leghe di qui,
nel qual yi^ggio ci ebbi l'honore di fervirla all' abbocarfi, ed a notificar la
fiia intenzione *\ Sigr. Principe Palatine % a cui Ella conferiril il Regno, e
per il qual' effetto la Dieta degli Stati k incimata qui al primo di Maggio
proffimo futuro. In fuggetco di queft' Abdicazione hi la Maefli fua fcnuo
a Monfr. di Cbanut9 che 6 ftato qui lungo tempo Ambafciatore di Ftancia,
e cbe ora & Ambafciatore in Qllanda, una lettera, copia della quale viene
qui annefla, e nella quale 6 fcolpka piii viva la virtti eroica, ed i grandi e
fopranaturali fentimenti di quefta Regina, che non la feppero _ mai efprime-
r<e gliultimi difcorfi d'un Seer ate % d'un Seneca , o d'un S. Pavoto* Jo 116 dl
giorno in giorno per par tire' di qui di ritorno alia Ccrte Cefarea^ carico
d'honori, di grazie e di regali dalla infinica clemenza di quefta MaelU.
Riverifco V. Ecc. &c.
Devot. obligat, Serv. vero
11 MonncMColu
Lettre de CHRISTINE a V Ambajjadeur Chanut , fur
les Motifs de Jon abdication y traduite en Italien(*)
Io vi bVrefo conto altre volte delle ragioni le quali mi hanno obligate diper-
feverare neldifegno della mia abdicazione. Vol fapete cbe quefto defiderio mi bb
cmtinUOto lungo tempo > e:cby io non mi fono rifoluta di metterlo in ejjicuzione ,
cbe iopo bavervi penjate le fpazio di otto ami. • Sono almeno cinque , cbe vi bb
cornmunicata quefta mia rifoluziene, ed io cennobbi air bora , cbe il voftro affcu
to, e I 'inter effe cbe prendete nella mia fortuna era quel fob, cbe vi obligava a
farm! ujifienza, malgrado le ragioni cbe non potevate condannare9 poiche non
(*) L'origtnal, qui eft en Frarifois, fe trouve infifrS dans fes Mmtires Tool. I* pag.
396. &c. pen al eu une copie de Rome dat£e du 24. F£vrier 1654, d'Upfni, qpi eft la
vraye date. Elle eft interne par mi les Scritture concernenti la Regina di Suezia pag. IL
5c cette traduction dans le cahier d'akttne Lettre cwcrtitnti &c. pag. 5. &c.
CH JU ST I.N PR BINE DB$U$DE. 3j>j.
vi era to/it in qieefto mo penjiero, cbe foffe indegmt Mfr vm peffo** - • Vol Appenfic*
fapete quelle vi ib dettofipra quefto foggetto r ultima volta cbe bebbi U contcn- pj£™£*
to di ttaUewemi cenwi. Infi lungofpazio di tempo tutti gli accidenti occosfi ,
non mi ban giatnai potuto far mutar farm. Io bh regolato tutte le mie a%zio- Num.
tn a quefto pne% e U bbpwe condotte alia fine fenza baver e occafione di met- X&U*
terle in bilancia. Hera cbe mi trvoQ pronta di dar fine a quefta ma condottOr
per ritrrarmi dktro il Teatro> io nm mi europvnto tfapplaufo. Sk cb* la Scot
na tbekk reprefentato non i ftata joinpofta confome le leggi comuni di Tea*
tr*.» K ctf* difficile eke pqffano piafere le cofe forii% virili e vigorofe. la
permeM mtntedimem a mti difyrnequel giudizio, che piit li place. Hora
poffo lew bro qmfia fiftrrtA, t^wfifrel qfU»do ancbe lopotejji. Sb che pocbi ne
faran bum gixtdizio: mi afftqmpiph* tf* voif arete uno di quejlu Tutti gli,
buomm noq tonefcendo.kmk ragi0ni\ ne il mk bmore, poicbe fa non mifth
no mat dkhiarata con attti, <$* convoi** em u$y altro amicof il quale bavmh
Tanitm cofi grander e cqfi belb come voi? pub concorrere ancora ml voftro me*
dejimo giudizio. Satis ell unus, fatis eft nullus (*). Io non fb conto del.
tefto, efarb bonore a quelle della truppay che io giudicberb abaft anza ridicolofa
per divertimene. Hon mi prenderb mat faftidio di formar lore T apologia di
me fteffai e nel gran comodo9 cbe io mi vado preparando, non ford giamai
ptnto oziofa, che habbia afovenirmi di l&o. Impiegberb quefto eomodo ad *£<*>
minor e la mia vita pqflata, corregerc i miei err or i fenza pentirmi di quella7
ne maravigUami di quefti. . Mi far h di non poce eontento il ricordarmi £ haver
fatto con lieta faccia del ben]agli buomini, e $ baver gafiigato fenza pietk quel- . .-
li cbe ne erano mcritcvoK. Ni far it minor e la mia eonfolazione nel conofctr di
iori baver refocolpenole alcuno, chenon'bfqflh, e fbaver iaedefimamente rifpar*
miatO'qttolcti* errore 4 quelli cbe viefamJ Io hb> antepofta feskpe la conferva*
zione delloftato a tutte le ahre con/idcrazioni. Con ogni allegrezza bbfacrifi-
cato tutto agV inter eff% del thetiefiino, e non vi t cofa alcuna della quale io bab-
bit a rmptvoeraTmi vellajua amminiftrazion*. H&pojjedute fen%a faftei Laf-
do fenza difficolth. Doppo Mto quefto non dubitate punto di me. Io fin fid*
$ayed il mto bene non On mam deUafotttma. SonofeHcOyJuccoda ebejivoglis.c
Sum taraen > o Superi felix nullique potefhs
Hoc auferre Deo.
Si> fono la pib parte felice, cbe viva, e vifar&in eterno. Io non tern*
punto quefta Providenza, della quale voi mi parlatei Omnia fane propitiaj
. ancorcbe ella vogKa prenderfi cur a di tegolate i tMeiaffari, mi fottomem perk
eon il rifpetto e rajjignazione cbe devo 0 fuoi voleri r ancorcbe tUa fni ktfci la fr
fatbdi rye tnedefma,impiegherk lafacolth cb* elh mi bh conceffa nelf cmimo-> f
neir intendment per rendermi contenta% e vifarbfino che potrbptrfhadertni di
' nm
, (♦) Daot cette copte-a & cfens ceffe en Franqoii qae j'ai rtfu di? Rem, & irottvcnt
ces motsi 'fatis eft unus, Jjtiis eft nullus, au lieu de fofficit unus, fufficit nutlus dan*
'392 MEM01RES CONCEtNA NT : N
' Appendice non dub i tar tiunto nt degli buomini, ni degli Del. Impiegbirb il rejianie delta
*ilcZtifcla'm*a Vlta a farm* famtglwi quejii penfieri, a fortificarmi ranimo, e ariguar-
_J!!!LL' dare dalporto li travagli di quelli, cbefono agitatinel camino dalle tempejic,
Num. U quali Jipatifcano, perche non s'applica Panimo-a quejii penjieru
XXIX. - tfonfono io dunque degna cTinvidia nello Jlato in cbe mi rirovo? baverti per
certo tropo t invidiofi fefojje confciuta la tnia f elicit A. Vol mi ornate petb moU
to per non invidiarmi, ed so lo merit o9 poicbe ingenuamente pjfo confejjar di
ctedere in voi una gran parte di quejii fenfi. Io li bb imparati con la vojira
pratica> efpero di cohivarli un giorno con voiancbe con minor comodo. Mi
ajjicuro cbe voi non pot etc mancar di parola, c cbe non cefferete in quejie mu-
tazioni cTeflermi amico, poicbe io non lafcio cofa alcana , cbe Jia degna della
vojira efiimazione. Vi canferverb in ogni flato , cbe io mi ritrovi la tnia
amicizia, e voi vedretey cbe non pub fopravenire alcuna mutaziene, cbe pofjh
alterare ifentimenti dey quali io mi gkrio. Voi fapete tutto quefio9 e credete-
miy cbe lapiu grand* ojftrvanza, cbe iopojfa darvi di me, I quella di dirvi,
cbe io ftrb perfempre.
CHRISTINA.
gg Num". XXX. Tome IV. pag. a6<S.v
Relation de P Entree folemnelle de la Reine CHRISTINE
de Suede dans la Ville.de Bruxelles, faite le 23.
Decembre i6?4* (*)
La Reine Cbriftme de Sfc*<fe, qui depuis Wclatante & g£n£reufe a&ion
qui Tamife au-deflus desTr6nes& desCoaronnes, & eloigned defon Royau-
me, a voulu honorer ces PaSs-Bas de.fa preTence , pr£f£rablement It tous les
autres qui la fouhaitoient. La Reine y avoit afiez demearg incognitbt coin-
me Ton die, & dans la plus grande modeftie, pour fouffrir enfin qu'on y
rendJc & fa gloire les horamages que toute la Terre lui dolt. Notre Grand
Monarque ne la pouvoit voir davantage dans fes Etats, fans lui faire
rendre les honneurs que fon exalte juftice fait diflribuer mieux que tous
les autres Potentats : & notre nugufte Prinee itoit audi rtfoiu de t^moigner
en public , comme il avoit d^ja fait en particulier , la haute eftime & le
refpedt qu'il a pour les excellences vertus & qualitis Royales de cette illuf-
tre & incomparable Princefle. C'eft pourquoi le Cbmte de Fuenfatdtgna >
qui fait aufli dignement s'acquitter de la Charge de Grand - Maitre de Son
Alteffe S£r£niffime, que decelle de premier Miniftre du Roi en ces Pals*
Bas9 dtant all6 le 18. de ce Mois k Anvers, pour recevoir les ordres de la
Reine fur TEntrie folemnelle qu'on lui prtparoit en cette Ville, le jour
fut aifigng k mercredi dernier 23, auquel enfuite Sa Majeftg, fuivie de
toute
(*) Dans les Scritturc comment* la Regina di Suczia pag, 22. &c.
C H & J.S-TjTM'E RE I N'E DE S U E D E. .333
fiect;wnes Royales, & s'en vim fur rigfow/' jufqu'* mikbroeki 0* Son At Jfe^
tefTe^rgnillinze, qui Itoitfortie del* Ville dfept heures du matin en c*- *3
"rofle, larencontra; & apr&sun accueil tout plein decivilkds & de d^fcren- Num.
ces, lut donna un faperbe & fomptueux diner, qu'on y tenoit prfit. Sa XXX.
MajefW Itoit au milieu d'une longue table, & fadite AltefTe k Tun des bouts k
fa droite, apr&s quoi.ces d$ux Uluftres Perfonnes fe rembarqu&rent dans la*
mfime Fregate qui avoit anient fa Reine, & leurs Cours dans quantity d'au-
tres, & continuirent ainfHeur chemin en fe divertiflant aux Echecs jufqu'au
Pont de Laken, oil k leur arriv^e fut allum£ un Feu d'artifice , qui fervit de
fignal k un autre, qui £toit fur la porte de la Ville par oft l'entrte fe devoit
faire; ce dernier briila* tou jours tan dia que la Reine fut fur le Canal, les
rives duquel, depuis le mfime Pont de taken jufques k la Ville, itoient bor-
d£es de quantity de Feus & de la Bourgeoifie en armes , qui fit trois belles
decharges k mefure que Sa Majeftd paflbit. Etant ainfi arriv^p d*ns la Vil-
le fur les huit heures & deraie du Toir, le Canon, qui 6ioit fur le remparc
voifin , la falua ; puis la Fregate arriva k un beau Theatre tapififc qui avoit
6t& dreflS exprfes, & Ik Son Akeffe aida la Reine k defcendre, & le Magi-
ftrat en corps lui ayant fete fes complimens , elle la conduifit k un carofle
de velours noir brod6 d'or^ & eitfichi de perles & de pierreries, tir6 par
fix chevaux blancs harnacW* de-m6me, qui tea attendoic; & fadite Alcefle
ayant mis Sa Majeftg au fond fe pla^a yia.-i.-vis , & le Comte de Fuenfaida-
gne s'6tant mis devant danMfcn Carorffe pt6«4d< jie tous les Carofies & Offi-
ciers de la Cour, cette graude Reine & cefr augufte Prince prirent le che-.
min du Palais, fuivis de cent Qinquaute CajoQes k fix chevaux remplis des
principaux Seigneurs de la Cour & de la. Ville, & de prfes de cinq cens au-
tres, k la clart6 d'un nombre infini de Flambeaux & de Feux de joye, qui
furent allumgs en m6me. terns par toute la Ville, & au bruit de tout le Ca-
non, mfil6 des acclamations d'une infinite de peuple qui rempliflbit toutes
les rues.
La Reine avec cet accompagOemtnt paCTa.par le grand March £ , oil les
principaux Feux itoient allumto dSvaut ;bi Maifon de Ville , parde folem-
nellement, & ayant fur le grand pdrtail cet Eerie, dont vous verrez la
cople k la fit! dfe efette ReUttiofi. " ' " " ■ '
De-1& Sa Majefti fut conduite au Palais, qu'elle trouva tout embelli au
dehors d'une infinite de lumteres, & V fut log£e dans Tappartement prin-
cipal, meubte le plus richement qu'il le put, o& Son AltefTe S6r6niffime la
conduifit & la fit fervir Royalement, comme *lle Fed encore i-pr6fent avec
toute forte dTionneur & de loins* Les Feux de joye & d'artifice ayant
contipud par*tout les deux jours fuivans , de-mftme que le premier jeudi,
que Sa Majeft6 in vita Son Altefle k diner, ou Ton obferva les mfimes c*-
r^monies qU'i Wilhbrock\ 6c le vftndredi, Jour de Noel, au foir, fur les
huit heures, clle fe divertit k volrlin Feu d'artifice , qui fut allura6 dans le
Pare, & qui fut trouvd le plus rare & induftrieux qui fe foit vu de lgng«
terns en pareille occafion.
• Le Samedi apres diner e}ie parut au Cours, raviffant par-tout les cceur»f
& augraenrant fans-ceffe radmiration, que fa haute reputation avoit faic
.conceyoir de fes vertus & de fes cjualit^s. Mais ce qu'on a trouv6 de plus
remar'quable' en cette conjonfture, eft que ce bei Afire n*a poin* paru dang
ce Climat fans produire les favorables influences qui accompagnent toujours •
fes benins afpects. Le m£me Mercredi, on re<juc des nOuvelles affur^es du
glorieux fucc6s du Roi au Royaume de Naples , par l'enti^re d^faite des
:Ennerai5 qui occupoient Caflellamare , & par la retraite, ou plutdt la fuite
'du debris de leur Flotte , dont la plus grande partie a pdri fur les cdtea
;• Tome IK I)dd vol-
894 MEMOIRES CONCERNA NT
Appcndice ▼oifines, & lc refte 6toit dans on p&it4vi<knt d'encourir Ic m«mc fort,
it faces J* comme noui efp&rona VOU9 le faire voir plua au long *u premier jour: en
yficatiTCt* attendant void ce que ceoe Ville laifTa * la Pof&riti en nuSmoire du bon-
Nam heur 9***11* r*Jut de voir cette F**»dr & illuftre Princefle, le nom de la-
yxy* quell* en chiffrc couronni eft au-deffu» avec ce Diftique & la droite.
LtmriHi fe vi&wm finttt mtorqm fuo.
It celui-ci k la gauche*
Tu nobis % hoc flamma tibi fififoa rtluut%
Lux iugeus Aft, mm venit uila tibi.
ttplut bat:
hemparaUR Hiroidi
CHRJSTINJE .
S$remjpmae Suecortm &c.
REGINAE
Cmnfub m&em foftitii biUrni
Jto. MDCUK
Urbem tone inoebemur
Ignes bofc4 feftiws ' .
Felutftli faces
due* Ait i
Utcem ommmjm Qb/$9 scS*H
Adfpkndorm vultis ejus
ac nomims
Nihil agin confitetvt
»» Nura°. XXXI. Tome IV- pag, 268.
Harangue de ?Abbi Certani prmoncie a Tentrik de
CHRISTINE , Reine de Suede , dans la Bibhth
thiqwt de Bologne le 4. Dicembre 16$ 5.
Trema ai lamp! della MaefH Voftra, invittiffiraa Regina, la mia voce
hoggi, che dai cenni del noftro Sig. Paftore Altfandr$> proftrata a voftri
*ueuftiffinu piedi, lamia Patria commette alia rozzezza della mia lingua gli
Ofleqfeiofiffimi fentimenti del proprio cuore. Mi chi dark forza air ardire ,
ardire alTa voce, qui dove abbattuta dalla rivtretiza cefla ogoi ardire, fuffo
gata dair allegrezza manca ogni voce.
Parlino per me, parlino le acclamazioni vive de* popoli; gli applaufi dl*
voti de9 Nobili; gli offcquj riverenriffimi del Senato, meglio dalle regole
confute delP oniverfil fufurro, che dair ordinaca applicazione dfuna lingua
comprendafl quafito giuftamente hoggl infuperbifce Bttogna *lla comparfa
luminofa del Sole di wt'i R£, 4eUa Fenict di mtt" i Secoli. _
CHRISTINE HEINE DE S U E D E. w
.. S fehi Hon acdamfcr* la Maeftft Voftta per Sole di rot? i R6? Sola con U Appi**
chiaretza del real fangiie abbagiia. uut' i Regi: con lo Spleudore del viva &*««•>■
riffimo ingegno offufca tutt*. i Saggi: colla luce dell9 incomparabil virtti of- "^^
com tutt* i Dotti. Sole, cbe dalla propria eflaltazione delP ariete Suec$ Nu_
pafla ad habicare nel leoue Rotmmo, non per alcro, cbe per diffondere da XXXL
quel gran Capo al rimanente del Mondo la luce, che non a'annotti il rag- m
gio, cbe non a'eclifla9 e pore la M. V. cbe Sole a tante e tante prove u "
palefa* Fenice egualmente manifefta: Fenice, che fpiegando dal Setten-
trione nobiliffimo il volo v trouver* fii la cima do' fette colli gloriofiffimo
il nido. Li portando gli Odari pto pretiofi dell' erolcbe ftie virtd9 in facia
al Sole &m*. del Vatteano potri fenaa incenerirfi le plume fabrlcare una vera
eternit* afeftefTa. L4 godendo i rifled! beatlfllmi di quel raggio divlnof-
proveri quanto fia beneflca9 quanto liberate quella luce, cbe brama d'itn-
piegarfi tutta in abbeiiirla, tutta in illuftreria: quella luce cbe vicaria del
Sole eterno far* fiammeggiarle nel Seoo KIride lumiuofa delle beoadizaionl
del Cielo. Lt s'apriranno i Teatri, fi fpftlancherimno i Campidogli pro-
portioJiaual merico, al valore d'Eroioa fi dcgoa* di Regina fi grande*
Gradifca fri tanto la Ma£ft* Voftra quelle hnntfli efpreffioni d* tllegrerat
e di. rivereraa9 cbe boggi divotamence fi fefteggiano ful R*m\ quali om-
bre, o quali preludi delle grandezse, che troveri efultatrici ful Ttbrox gra*
difcale come rivi di quel fbnce inefaufto, al quale bevono l'iutera feliciti
i noftri animi: fcintille di quel fuoco incftinguibile9 al quale s'accendono di
vera divosione i noftri cuori* cenni di quella mano adorqce del Settimo,
del Maffimo dedi dJeffandri: di quella mano, cbe bramano benigna fopra
il loro capo i Monarchic Gradifca per ultimo queft' oflequiofiffima corona
di Padri, cbe ftiiperafli follevata «i titoll non meno, cbe alle fortune rea?
li, fe fori ftimata degna di coronare i piedi di Voftra MaefU, ebe vale a
dire della maggior Regina del Mondo 9 del Sole di tutt* i R69 dells Fenict
di tutt9 i Secoli.
Numo, XXXIL Tome HI. pag, 260. j*™*^ ?
Lettre du Cardinal Sacchetti tcrite pen avantfa trior t au
Pope Alexandre VII. en 1663, (f)
Beatiffimo Pjidret
. Prima di fiflare Voftra Santiti 1 fuol denigniffimi occbi fopra quelle U-
jtte, la fupplico a confidprare dacbi9 0 con qual fine vengono fcritte* e
(♦} Ceue PWce eft inttrie parmi lea ScHttur* concernenti la Regina U Sutxia pag. 38.
*fcc. II fy ixowtt encore plufieurs Jnftruftlona qui doivent fttre obferviea par lei Car*
dinaux, Ugats & autre* Offlciers du Pape, i 4a reception de la Reine i Btlogn* ft A
R$ms9 que nous noui dlfpenfoss d'ffiftrer dan« ce Supplement
(t> Copl^tiibtdt$ Mam^riui AM Rtgin* M Sm%U ToouXI- MifrtUm- MMai
PV« 180208.
Ddd %
395 ME'MOIRES-CONCERNANT
Appendice trovcti eflfer d'un fuo-vero' edlitonilfffiafoffinro', pfe/dar hegli ultimi ino*
*ePi*ce«ju. menu delta fua vita nuovi atteftati; cii^uanto fia pamale deila gloria della
a«cative>.» smirit^ voftw. 11 aek>'*4'oMigo di Cardinale ml toiwo'pofto: to petina in
^N tintno, dalla quale pud fcl&r dhe ft moitfejmtfia fiiella^ anco prima c'hafebte
kx&h flnit0 di Splfegare quel, <*&" tf'maggtor^l0ria)'fc^^mdj5gt<5rdec<Jto di Vo*
•ftra Befttitodine &*del*a -S.f Sedfe ; fed>'a m^guir ieaefliria del ChriftianeGrao
B del po v^e^iLpopo^y. Jhi. dtotkt&'tt 3fgr^lD©iOiqeila,mifi:2atigcruU asente. .;
•: Levttbiii flhti^qfiafcjldtto <coi^ ifeimf
raehtlcbmmoffi^ jcottffa teflav che hori pud re^garfi', e con iamano treman*
te accoftatomf al'tavolino ed a qftefto mioRederttore erucififia, die hd avail-
ti,/proteftoe giuro, dinon' haver altri motivictqe il fuo fanto.'ferVizio, e
difodisfare hora a quel debho, che fcproprio di quelli, che da fua divina
MaefU fono dad a tuoi Vicarj per Ccrtiaterali e Configlieriv e cii per non
haver avanti il fupremo Giudice a dire* piangendo , quando non ferebbe pifc
in tempo; F* mibi quia tacuu . Sptorando che anco gli altri Eminent iflwni
miei JCalleghi, vtdferido le cofe jtabamlnate 'allVulrimo eftreuko, habbiaix)
d'adempire ;anch* "«flia; ijueft* oblfgo di iaritil don Dio, con V. & e co'
popoli. Confido aiico-iiell*'i«eta benignMdi VvIB.:dh6 fai& per gradire e
ricevete in buona parte le mie faumili ritrioftranzev cJw efcopo da un cuore
fincero riverente ed appaffionato tiella fua gloriofa fama^ e che tendouo a
farle ftabilir nel Mondo Talto concetto che hebbe dell e fue virtu , e a
chiuder la bocca a perfidi Heretici <> che pur troppd alzarono t latrati, quan*
do vidd$rdla S, V» contra le protdfte, e promeflfc fatta in Conclave e fuo*
ri, caminar la via battbtft'da quelli, che con *anto fcandalo' del mondo,
y e defolaziorie de9 popo'tt chiamarono I Pareatt) a -dilapidare ilPptrimonia
di Cbrtfto, ed a fucchfatfe il fatigue de* poveri fitddici. i: .j
Mil per non confumaril tempos che mi marica, in fcufe fupcrflue icon
tin Principe Sam"0, come e V. B ,etotrerd jprincipalmente a fupplicarla in
Vtfceribus Cbrifli a trovare col fuo prudentiflimo giudizio qualche tempera*
roento per eftinguer le faviile che vanno a preparar un' incendio da porre
forfe in combuftione tutto il Mondo. * ■ v
La Sede Apoftolica non hi mai fatto maggior difcaplto nella digniti ed
autoritft, che quando , col volar ftre da Principe tetp^or ale ^ hi* volute^ ciT
Uaentarfi con qdelli, che fono le bntccia^-che laTofteirb'oftd, e chela ren-
dono rifpettabile e temutJU- iSH, effcmpiifono e mokbe nod, 6 febben a
me non tocca d'eritrar a gibdfcar le azzioni de' Som'ml Pontefici da effer
piutofto riveriti; ad ognivmodo polio puf con Ja S.MV. ufer la confidea-
ra di '^porie avanti gli occlv queUo* dfVrikM Fill. Ponicfke ^er ^r t - di-
gniffimo, e ^mmonahipemoria4^d'al <fwdz io mi ricom^fco debitore di
tutto il mio ^ficrfc- Quel buon'Vecchlb lardofflyer'iubft^ difgrazia im-
plicare in una faftidiofa guerra 9 il cui fine fark fempre memorando e de-
plorabile per il difpendio di quatordici Millioni I'per^^penurifc nelle
quali gofe per fempre Ja Camera, ^er; Ig ;otal defolazione dello. ftato Ec-
clefiaftfco, per l*oppfeffione de* popoli,' per la dififtimazione che ne riful*
to alia Sede Apoftolica, ed alia digniti Pontificia in una pace poco hone*
fta1, e per Tabbreviamento della vita di quel gran Papa , che per le fue
virti heroiche jneritava di viver fecoli ,iutic;ri. ' Qual frutto ne lafciafle
poi alia fua Cafa, tutto il Mondo lo vidde con ciglia- itoafcate, quando
la rimird dall9 auge dell9 autoriti, e di un fl lungo e allbluto dyminio
ifatta ludibrio della fortuna e lo cherno di tutto if mondo ,/xidqtta tut,-
ta. in un picciolo legno a procurar ftk venti e procelle lo fcampodall*
ira del Principe, dalla perfecuzione de9 niraici , e dall9 odio univerfale
iper . meadicar il rkovro e patrocinio apprcflfo una Potenza bencho poco
ibdisfatta delle azzioni di §(Bu \ -
4?Lb([ £*
CHRISTINE REINE D E SUEDE. $$>?
£* coraendnbile la coragiofa intrepidezza , che moftra la S. V. di iron Apptndic*
cedcr all* minacie, nfc dl lafciarfi intimorife dalle violenze; Mi fiami led- jj?/*^ 1**
to ildirlO, non fferao hoggi ne' cafi'che refero immorcale il zfelo de* fan- ftlflcauvcs»
to il dlrlo, non mrao hoggi ne* can che relero immorcale il zfelo de' i
ti Pontefici AkJJandro III. % Gregorio PIL ed altri, che (i armarono d* in* j^unv
victa coftanza per difender quello ch'era di Dio e della fua fpofa. Hog- XXXIL
gi e talmence irobevuto il Mondo , che il cafo fia del cucto diverfo , e
che la caufa fia mera temporale e capricciofa, che canto pifc preveggo de*
trarfi alia gloria dl V. S. quanto pifc fi differifce il troncar con la Spana del-
la prudenza un nodo, che fi renderi fempre ineftricabile. V, S. 6 in o-
bligo di farlo per imicar Teflempio di chi rapprefenta la Perfona: Difcite a
me quia mitts fum & humify > per la cariti verfo il fuo fpenco gregge, per
la falvezza della fua Cafa, eper ifmorzare cerca voce fufcicata da' maligni,
che gli fconcerxi prefenti fiano effetti' della vifica negaca dall Ambafciatore
di francia a' fuoi Parenci.
Dio perdoni a chi hk potmo indurre la S. V. all* armamento tanto con-
trariato in Congregazione e fuori, come V. S. deve ramentarfi da* fuoi
veri fervitori , perche S; D. M. fa quando fi rimuoveranno gli effetti pre-
giudizlaliflimi che fene prevedono, e che mi fanno defiderar tanto pii
celere la morte, per non haver a trovarmi ad una cataftrofa lagrimevole.
Voftra Beacicudine * fola contro un Monarca potentiffimo , vittoriofo,
ricco, fortunato, e che fi chiama offefo: i Principi per fola difgrazia, non
per fua colpa mal fodis&tti: la Camera efaufta, i popoli efangui e mal con-
ten ti.
In quefti ft gran difavantaggi V. S. ben ft quante volte le hd rammenta-
ta, come le rammento pur hora la parabola del Vangelo: Quis Rex iturus
committere helium &c. e chi pu6 aflicurarfi che i Principi medefimi come
quelli, che non haverido cara la potefti temporale de' Papi, Zappano del
continuo a'fondamenti di efla,\non diano per intereffl politici fomento al-
le fciffure, e prometcendo ajuci ed affiftenze alia S, V. per impegnarla,
lion Tabbandonino poi in caio di bifogno , come fegui appunto a Paula
FI rotcure co* Veneziani? O veto appoggiandofi ella ad alcuno di effi for-
fe debole e cadence , a quale ftrano pafcito fi troverebbe in cafo di qual-
che finiftro evento? Mk quando pur anche col benefizio di qualche Col-
legazione le cofe le fuccedeffero profpere e felici, che direbbe il mondo,
vedendo che per contraftar al Ptimogenito della Chiefa le fodisfazioni ri- ,
chiefte per reparazione delle pretefe ingiurie , non fi fia havuto nfc meno
riguardo di farla aucore di nuove rotture fri le due Corone reunite in fan-
ta concordia dopo rami anni di crudeliflfima guerra? Comple forfe alia Ca-
fa di V. B. il rimaner efpofta air- indignazione d*un Rfc, che eftende hog*
gi la fua autoritd ed il fuo arbitrio fin agli ultimi confinl (TEuropa? E quan-
do, il che Dio non voglia, non confeguiffe in tempo della S. V., (che
viva mille anni) la reincegrazione "nella grazia di Sua MajeflA, perche V.
B. con le lunghezze che fi procurano in un negozio che doverebbe haver
ritrovato il fuo fine negl' iftefli fuoi primordj, vuol lafciar la cura al fuo
fucceffbre con pericolo di veder rinnovata la tragica Scena dei Carafe/bhiJ
Mal fi accommodano i Prencipi a vedere che i Papi , dopo havere impugfla-
ta lii Spada temporale contro di effi, pretendino poi di ricoverarfi fotto il
veffillo della Croce, e farfi fcudo della dignici del fommo Sacerdozio. Air
hora inforgono i difprezzi, Tirreverenze , le mormorazioni , ed il pifi. delle
volte anco le fedizioni, perdendofi a poco a poco da^ Lalci quella vene-
razione che confifte nell' opinione e concetto delta bontk e rettitudine Ec-
clefiaftita. Eccone a buon conto i Saggi r\i\V efpulfione de* Miniftridellar
fede Apoftolica della Francia , dove erano prima cofi riverici e ftimad, ne
i moti tfdvfgnwe « neir ardite licenze di quei popoli fin qui tanto riverea-
Ddd3 ii
398 MEMOIRE5 CONCERNANT.'
hffi?i*dedaffequiofl, nef fuffurri di tutti glialtri fudditi deilo Stato Ecclefifti*
Eficttiw. cof e nolle difunioni di tutto il riraanente tthaiia, e di tutte le Nazioni
^ i i ftraniere. Quelle fono quelle che mi fanno fentire puncure pid accute ai
Num. cuore che non fono i dolori che foffro nel corpo.
XXXIL II noftro divino Maeftro, Beat. Padr*% c'infegnd in quel MitH gkdium in
vagina y che niuna cofa plb che le Arm! temporal! difdica a chi m la curt
di reagere la Santa Madre Chiefa innocente, pia* manfueta, e che fdegaar
to DIo di cod manifefla confldema in lul . fervendofl di tempi improprjt e
diverfl da quetli che nelle occorrenae di Santa Chiefa fl valiero quel Santi
Pontefici de9 Secoli andati, ci lafci inabbandono, e permetta cho ci .ridu*
ciamo ad una di quelle anguftie , oad efler aftretti dalla neceffiU e dall9 al*
trui prepotenza a depor le armi, o a conchiuder anco con efle in mano un'
accordo di fav ant agio fo 9 a ridurfi ad un* eftrema miferia e laoguidezza per
la lunga febre del? ecceflhre fpefe.
II cedere al tempo , ed alia neceflitfr fli fempre lodevole, maifime d'un
Principe favio. Paule K di felice memoria , intraprefe per caufa meramen*
te di Dio a proceder con le armi Spiritual! contro i Fendti, con ferjno pro
pofuo d'aggiungervi anco le temporalis Mi finalmente dalla prudenza, e
dalla cariti lafcid ridurfi alle vie pid miti, confiderando la penuria del da*
naro, e Timpotenza de'popoli in fomminiflrarne ; il pericolo di riempire di
Qltramontani , e forfe di qualche falfo dogma \ Italia; il timore d'accender
una guerra ineftinguibile con la perdita della liberti d'ltalia; il penfiero di
non lafciar involta nelle inimicizie la propria Cafa, ed in continui fcrupoli
e rimorfi di confeienza, di non efler cagione che la Chiefa di Diopatifle
per fua colpa qualche notabiliffimo danno e diminuzione,
Ri volga, rivolga, Beat. Padre, le armi adunate ed i fuoi generofi Spiriti al-
la difefa della pericolante Chriftianiti, ed a rintuzzar Forgoglio del barbara
Ottomano, che gi& con mio eftremo dolore intendo che u incamina verfo
U Tratt/iivania ed Ungberia, per opprimere quelle provincie con una tempe*
ltiffima inondazione. A quefta faccia argine il fuo magnanimo petto, ed il fuo
fanto zelo, e con generofa emulazione , imitando TefTempio del Gran IH$
II. fuo gloriofo Concittadino , depofte le inutili contefe col figljolo piii di*
letto, e piii benemerito ftringa quefto e gli altri Principi Cbriftiani in fald*
unione,e fi faccia la Santitivoftra Capo 9ed Autore della fantaLegn. Che pi&
bella occafione di quefta per render per tat9 i Secoli iutmortale il fuo nome
e la fua fama? All' hora fe la necemti l'aftringefle ad imporre qualche leg-
giera coilctta fopra le Religioni gift, diafatte di fervirfl delle Decime impo*
lie fopra gli Ecclefiaftici per fuffidio dell' /operator* de9 duoi cento milla
fcudi lafciati dal fiiCardinale Mazzarino per la guerra control ii Turco% ed an*
co di reflinger la mano alle limofine, far* con piii gloria e merito infieme
della SantitilVoftra fuori di quefta fi grande efi giufta occafione 1'applicar
*d altr9 ufo gli aflegnamenti fudettf, fard un9 aprir un largo campo alia ma*
tedicenza, che lafciato il gregge del Signore in abbandono alia voracit* del
lupo fierifllrao d' Orients 9 fi fia voluto dilapidare il Patrimonio di Cbrift*
er mantenere una picca privata, e meramente temporale, e per impinguare
tal congiuntura la propria borfa,
E giacche Tinctdenza m9 hi tirato a toccare il panto deir ElemofmeJ, non
▼oglio tralafciare di rapporre a V. S. il dolore che mi reccano le relation!
di molti Religiofi e Parochi di Roma, intocno alle miferie eftreme* che
provano moke, e molte famiglie proveriflime e vergognpfe* Jo ne tralafcio
?er brevitfc, m& fon certo che intenerirebbe'il fuo cuore, e provocbtriano
e fue lagrime, fe piii pietofo e pin fincero foffi in riferirlo a fouvenlrl*
chi fe ftato prepofto alia difpenfazione di efle. *
E quante volte mi fe fovvenuto quel che prima della fua felice efaltazio-
ne
.c
r.
CHRISTINE REIN E'DE S UED E. 399
ne folcva dirmi la S. V. quando accefit di caritativo zelo depfoMva 1'efaE- Awtwficc
tazioni, che neli* antecedence Pontificato fi facevano per.gli avanzi di ven* J^JSvei*"
ti milla fcudi dell' elemofine % quafi obe diceva ella fi volefle far creder /
non efler piti proveri in Kema, e per ck> fofle lecito metter in Corbwam Num.
quel che per loro foftentamento fi raccoglie dalla pieti de* fideli* Si cava- XXXLL
no , come V. B. ft, dair Officio teWzXomponenda i danari dell9 elemofine
Pontificie, fopra del quale hanno canto malignato gli Heretici, ed i noftri
nimici, non fapendo forfe che la Componencla altro non fe che una fpecie
di Penitenza falutare, che i fommi Pontefici impongono a quelli che rice-
vono dall* loro aucorit^ alcune grazie per altro non concedibili, per fame
poi diftribuzione fir* i poveri , e per alimentar quelli che abbraccino la
noftra fan ta Religions, e-mi raccordo, che il gran Urbano VLIL chiaman-
dola borfa facra de* Papi, era folico dire, che bifognava aprirla conge-
nerofirit ed ammtniftrala con integriffima fedc. Supplico humilimeme V.
Santitfc ad avertire che I'ifteflb s'offervi aneo nel fuo Pontificaco.
L'ufficio della Cempontnda mi chiama a dire qualcbe cofa di cid che fir*
le mie penofe vigilie fono andato penfando intorno alia Dataria ed agli al-
tri Tribunali. V. B* ben ft, che la piu nobite e degna parte che s'ammi-
rt in un Principe, 6 quello della Beneficenza; V. S. averta che o il fover-
cbio zelo, o la ritrofa, o troppo fevera condizione de' fuoi Miniftri non
ofcurino in cid la gloria, rammentandofi anco, che fr& imaggiori difavan-
taggi che fi contino ne' Principaci elettivi , fc qyello del campo troppo
libero chi lafcia a' Miniftri di fabricare a eofto del fervizio del Principe la
propria forcuna, come ben feppe rinfacciarlo Papa Innecettte X. ad uno de9
fuoi. La buona e la finiftra fama efce per lo piti da' famigliari, e Domefti-
ci del Principe, ed i famigliari e domeftici de'Papi, foleva dire Urbano Fill.
t tutto il gran Corpo della Romana Corte dalle buone e cgttive fodisfazioni
della quale fi fpargono per tutco il mondo voci favorevolt, o pregiudiziali
a cbi governa. 11 tenore, i Cardinali abietti, proveri, avviliti, laPrelacura
oziofae fenza ftima e rimunerazione j la NobilcA neglecca, i Corcigiani fen*
aa fperanze , e per voler verfar in pochi , e talvolta anche immeritevoli
qoel che per giuftizia diftributiva, doverebbe efler fcrepartico frit mold 9 non
f6 quali buoni effecci poflano produrre. II lafciar la virtft in abbandono e
fenza premio non farebbe punco di buon fuono in un Principe Ecclefiafti-
co , che deve eflergli afilo e benefico Procetcore , e maffime la S. V. che
Hi le bafi di efla hk follevata la mole delle fue meritate fortune. Hoggi
piti che in un* alcro tempo abonda Roma di Virtuofi in ogni. genere di
fcienze, ink la loro difgrazia li tiene nafcofti, perche niuno vuole aflu-
merfi 'I carico di porger loro una mano adiucrice con rapprefencar i loro
talenci a chi pu6 rimunerarli. V* S. che con canta fua lode comincid ad
accarezzarli, e riconofcerli nel principio del fuo Pontificaco, conofce*
ik vancaggio che faii per derivarle dalla continuazione degli atti della bene*
ficenca di Mectntte, alletrandoli con la ftima, ch* fe il pit- grato aliment
della virtik, animandoli con le grazie, provedendoli con gY impiegbi cob
benefiz] , e con penfioni.
Non parlo, Beatiffimo Padre, di quelle penfiofti, delle qutHi coff alia
cieca, e con fi poca difcrezione e cariti, fi caricano hoggi da Miniftri di V.
S. i Vefcovadi, e le Parocchie, a fegno che in fcandalo di tutto il mondo a"
con lodibrio fi femono tanti proveri Vefcovi, o fottopofti ad interrfetti e
cenfure, o ridotri alia mendicit* ed alia neceffic* di farfi d* amorofi Pafto*
ri , crudeliffimi e voraciffimi Lupi , per fuppKre con larapaciti, e con Teftor-
rioni air eforbitantiflimo incarico delle penfioni , levat>do alia necefficfc eftre-
ma di quella povera Vedova, di quel miferabiliffimo Gregge Evangelico,
quel che fono coftretti (oh Dio) a tributare in Rm* at coaodi, ai tulB,
all#'
402, MEMOIRES C.OlN.C E R*N;A N ff •>
Appendix digta, adle CQflgrtfgraipitf come uoo- de* Deputati hi: procurato .di fiegam
Hcttica ]u..f\jdtame>Heai.miei^iri,in queftft^ materia, 4 per, qqello che Jtocca al tanere
fltenm: :ahondantemeote /prpvift* -digram) toomfoL<>iA«ci«^di«ja«aM, mi anco tut-
,N -~" to loftaco: EccieQftfticQ^c.noo b£ che aggiungere *lla;jnia:luagilcricut»
z ,^xxti faua di fua Commifltone ^.^. pr^fematal© nel b«L prtttdpdo-jdolifuo Ponti-
' ,Se a fudditi non fi poj-ge qtialche follievo, ,vodt> irreparabrile il loro^ef-
iterqjinio. . Potrebbe Va,S^ alle^gerirli in ^qualcke: parte cjdle gravesze fo-
pra i coirnneftifeili, frer*are;Tiinfaziabile vpracitfc 4e* Teforieiri dcUe Proviit-
cie , ed alfcri Miniftri public*, che per far effi lc, incene ed iMonopolj ven-
* gono can barbara inveuzipne a render i poyeri , fuddjci non padroni di
-quello che fopra i loro terrerji accolgono con La .bejpedizione di Dio., Ria-
prire il cornercio .-co* Fmezfatti, . c$ITato dati* Jflfcerdetto ia qui, e quefti
Sigri non. haVranno repugnanza fi. per, IMtile vi£end>eVo!e , fi anco perche
ne^loro bifogni trovano poflj prflnsa la. fed<e<Apoftpljca. aggravate i proprj
fudditi per fovenirli. Introdurre le Arti in diye?fi luoghi dello ftacof far
icala franc* i Porcl di Civitck fTecc&a e ttdvcom^ favorit Parte d'agricoltu-
ra-, impiegar i fudditi habili ne* governi, nejle carichc e negli Offizj* co9
quali mezzi ed ajati bei\ prefto tornerebbca ripppolarfilo Stato, e ad go
«iervifi Peci d'oro con vanUggio anche 4clla Camera.
Negli affari di Portoge/fa havrel da dirfc ,^oUe;cofe v mi perche J^o-
to vehirimeno lp. fpificq , e la,jjtefta fmb>MQ*Oi4h*>Ut mmp /vaalb^
id auche per nontedi>r ptti luagamente la S#. Y% la fi)ppUc&er6 folamen-
te di nivolger Taaimo e l'a0pUjC*ziope;in j*na jnat$rfe; di tanta conftgue*
za y e dopo conGgliata con Pip .pib <3he cogli hupmim eorabattuti pfer
lo pita jdaUe.pMIiQnU ;riColtf* cid,iH$ le^fari.infpirato dalla fua dnfiniti
Sapienza. r- • • ; - • ■ -» <*:i
Mi ir.afifle ranimo la'poca fperaflaa colla gufcfe lalfcid ;partite- da Mama
Jl G*ntiihuomo Inghfi fpedhoyi /pc^ procurare ia J>rorad«iont tlell* abhace
tfObignk, foggetto qualiflcato' pen mfcita, per.merko e,per bonti, e che
hafrrebbe potato fervire di colonnarQ faldo appoggio>ai vaeiilante Cato*
licifmo d'lttgiiterr* 4 corns w9 aUco Cardinate Bob de* noftri tempi. Sdpra
di quefto havendomi gift fpinto il'mio zeloa fuppUcarda.-S**. V*. adornar
letempie di quel grand- huomo del Cappelio, che indegnamente circonda
lemievech^ (in dall* hora offerj di deporre dibufed cuore a* fuoi ftntif*
fimi piedi, bor( coo tucto Tanimo le feicero le med^H^te fuppliche, f>er>
che dovendo eflerle dalla miavi-cin^ mo?t«, frit poehe bore ♦ reftitnico f vogiift
•iifipiegadoiin piirte G degna, afico per- levari ai mAltgnii'occaitooe dbfat
che.venga deftioatQ %)le offeree ^t\V ,oro, non .ilh giuftizia delrmfcritd^
;ti6al.bifogno della noftra religioup ini qu^l Regno.
• Mi refter&bbe a dire qualche cofa innorno aUa faciliti delle Audienze, che
& qufclla che tien il- Principe ben informato d?ogni miwzia del fuo Scato,
gli facilitat il go verno ; Tafficiira dagl9 inganni de' Miniflri, e gli concilia l'af-
fetto e la veneraziope:de';p#poli, ^ V*. St4. che net ptincipio del fuo Popti-
ficato fi propofe fl'imlrar in c\6<i Jodevoli inftitpni dis< fuoi Pred»ce(Tori * t
{^ariicolarmente di PioF. <e dji Ckmitttt Fill, fapri ben fame amminiftrare
o conunuazione, interpe^tibus\fa^Iesr ^^pt^o^uditus^ perche in alcut
tempo mai poiTa dirfele con la vecchia unportuna che fgridava a Fslippo il
.Macedone, fi non vis audire, mcregnes; di quefto folo dit6 benfi di fuppli-
care la S^. VS cioev che fi guard i di lafciarQ reftringere fri quattro mura,
. e tener la lontana dalle notizie delle occorren^e del fuo Stato, e de9 bifogni
;de' fuoi fodditi , perche )n un Prtncipe quefto 6 il fommo de' mali. Air
• bora; la giuftizia non h pib libera; i^inKjtriifi.on pi& fideli; i pppoli ©on
- piCi goverpati^ mi ^ifp^i ij^ncipc rap^ piti a»atot nb xifyetmo; coW-
C HMl;l STINE RE FN-E D E SUE R E.
V>%
g&)fe ,fvtf'Jtr<iv*£fuHi6ue * 'affile dmtm. cdnfiltum ad Recipiendum :lmp*ratore>* am*»**
dicunt quod probandum fit. Imperator qui domi claufus eft vera pon novit: cogt- 4e fUw J*
tur hoc tantum facere quod ills ioquuntur: facit Judices, quos fieri non oportet : a- ft^r^
mooet a Republica quos debebat obtitkra Quid ptutii; bonus, cautus, optimal N0fn#
venditor Imperator, dicca Diocleziano. . Non piaccia mai a Dio, che quefto xxxft
habbia a vereficarfi in tempi* del felice governo delta Sc*. Va, . ^^
Qui caderebbe in acconcio, 11 dire qualche cofa circa Pelezzione de* Mi-
niftri e Configlieri , perche febbcne prevale in ci6 tal volca la poca fortu-
na del, Principe, al ogni modo 6 decifo, che mala eJe&io eft in culpa, po-
tendofi difficilmente errare, qaando s'ufino le necelfafie diligenze e circof-
peziont: 11 ppqdentiffimo giudizio di V*. S**. rende fuperfluo qualunque ri?
cfordo in quefta materia': con tutco ci6 non voglio lafciar di fupplicarla cota
San Gregorio Nazantieno ad av venire, fhe in quelli che haveranno d'aififter-
la con J'opcra e col configlio, a reggere il gravifllmo pefo del Governo,
rifpleudano quefU,trfc fegnalati requifiti: return ufus, ingens cbaritas , ot /*-
Per quellp poi che riguarda le cafe foiriraali, che davevano efler le pri-
me , quando havefn dovuto toccarleV nbn pomft etitrarvi fenza grave offefa
delta fomma pietaj di Vtt. Beatnc. che fin dat principio delta fua aflunzione le
feci apparir principale oggecto dfella fua caries paftorale. Con ttitto ci6 non
fara che bene il rinuovar gU ordini a quelli the fopra intendono alia cu-
ftodia dell' anima,' come anco a9 Parochi e Conftflbri, di tener lontano gli
fcandali; di frenare la foverchia licetiza di peccare; di perfeguieare ed eftir-
pare la blasfemia refa pur m>f>p0 damriltca hoggi nella Plebe; di fare offer-
vare la dovuta riverenza ileHa Chiefe, nd KDeas iras' fws<efundat fuper nos.
Pur troppo fi vede,hoggi,\Beatmo. Padre, cbacufcaulalegge Eftangelica, e
calpeftata alia cieca PoflTervanza de* divini precetti: onde molto piii giufti-
ficataraente deplora il buori fan Cipriano e fant Bufebio Vefcovo di Cefarea
i npftri corrottiffimi tempi, ne* quali ftudent augendo Patrimonium finguli ,
& dbliti quid credentes, autfub Apoftolh ante fecijfent, aut femper.facere debe-
rent, infatiabili cupiditatis ardore ampliandis facuhatibus incumbunt: non in Sa*
cerdotibus religio devota^nott in Mitriftiis fides integral non in vperibus miferi-
cordia, non in moribus difaplma. Ad detipiendum cordafimpiicium callide frau*
des circumveniendis fratrlbtts jtibdok voluntatis t 'nonjurme tantum jemere , fed
adbuc ctiam pejus peierare. Eche polliamoaltfoda ciufecofideteftabili afpettare,
fe non che peffimfi e lagrinfelroli effetti vaticifiati da Geremia: obfcuravit in
ira fua Dominus Son & dejetit de Ccvb gloriam Ifraiii non eft recordatus fcabtU
U pedum ejus in die ira ftm, fed demerit Dominus ompem decorem Ifrael & de*
molitus eft omnesfepes ejus; Sicche poffiamo efclamare con San Policarpo: Bo*
ne Deus ad qua nos tefhpora'rSfervaftu Ond' io, offtttto dall' infeliciilima con-
ftituzione del Mondo, delta Chriftianita, della Religione piii che dall' atro-
city del mio male, rivolto al mio crocififlb G/^ efdamo dal piii profondo
del cuore: cupio diffblvi &effe tecurfi. Bperchfe^gii fento >mancarmi la lena,
lafcio la penna ripigliata per la ter2ta e quartavolta, e proilrato . fupplico la
S^. Va, della fua benedi^ione, -raceemando alia, fna viva e paterna caritk
l'anima d'un fervo fuo fftftmamente'devotb, che dovendofi fra poco prefen*
tare avanti il Tribunale tremendo, per render conto d'ogni minimo penfie*
ro, 6certo, che «dn- WvWI^»toto Ingatftiar la S<< Vt. con quefte finceriffime
rimpftrapze, afficuro all* incontrt^i chen.elH altrarvita nonmafacher6 di pre-
gare^il rioftro amorofo Dio, utfis hngaous fupra terrdm, che prefervi la fan-
ta Sede da ogni p^ricolo, dalja malizia dejgli adulatori, pefte de* Regni e
de* Principatt: che le conceda cor docile & fidium fliarum ajfiflricem Sapientiam
&gratiaff*Tpecialem9 cofi alia Santita Voftra, comeagU altri fuoi Syccpflori,
titfictranfeatitper binia temper alia % ut nonamittatis memaf c qui^n tenerif.
Eee* Qm
4<H
MEMOIRES CONCERNANT
AppmdKeUma venemione, dando alia S*. V*. ftihimo adio* abbraccio c bacio i ft«ft
•'•' div-Voftrt Sancita :
*«<««» l»*-fantifl!mi piedi
ftRH*tl¥0*.
...<A
Num.
xxxiit :
Di Cafale 17. Giugno
1663.
jHoiniKffimo, detotiftimo, *
• obligatiffimo Serva
Cardinal SdccbenL
Num°- XXXIIL Tom. I1L pag. 4(5i.
'/*0^ ^ Jean Lechander, Sutdois^ a tbonneur deht
? &*k CHRISTINE, a Rome en 1687. C*J
Sake progenies Rcgum celfiffim* Prhsceps^
Paucaque clitoris per lege verba tuu
Non ego nunc aptus venio qui dictrt. pajfm
Ingentes lauda* Regis Firm** tuts*
Quas tiki vel hello peperit. prudent i a wftrfr,
' Vel pace Aaniae ewkfacreque Domds,
.Nunc quia*,. nmpipedv* Wlifid*firfksK& aegat^t ,
c Pberia tarn ptfago * qmm. ml* pajfus bum* • :: , ^
Afpera nee comites vivfivU td^fe Peitas ,
Necpreeceps cerebro condita HquH iter.
Aft mibifi quondam veniant fac otia9 Vattm
. Us veterum Latio ludere mere queam; .
Aift atiquiifykem fucrif mibi carminis uf&y,
Q/tam tunc materia b$c mt (tpta metric
Tunc referam vt'Qos . Saxones atqus Bohemq* 9
Occurjans agme* C&foreumqw ferox., "■
Tunc Heths f Franco$, WeftpbaJIo* & Palatine* »
Htlvcuxpoputo. trmigfirofqm Sue vq*« . . . . .
Cimbros & quicquid fupertm prater/kit. aquery
Omnia vi&rici te domuijji mtnu.
Maxima qilin Patti* tu*c ermmenta .renarjem i
Urbef9 Tcmpla* Scbolas* clam S^lla Themis* «.
Quaque vias circa + me/iufqtte coknda Jn*taJIa>
Regia Majeftas feccrH ante sua.
Tunc veto imprimis gratus vesteraber amorem
Infignemveri Numinis ip/e tuum.
Bt miranda canam JUmtni document* faverit < i (
Regin<e in Caes Picridumque ch*r$u
Namque tot in.PatriAm proftant ffta rmtWfl HWUm* ?«
Noverit ut quivit Ma rtferreloQW* > j ; ,,. ,.
&&
(*),Copi€ titfe des Manubriui Mia Regm.di Suczia Tm. XI. Mfielkrm PolitU
CHiR4$TfNE R El NE D* SUEDE. ip$
V^m ntc ante into l^hnif^pOhr»\x-mii^ " '"• ?u "< ^ ■ *.' *" ^ ~ v.
5 «* " fl&e ta defflam* cmmtmertrt prius • ..-..,.,•*.,.
•'• Quoin fiam atqucwcer^tua ibgratus ut incofaterrd •
Munera conticeath tanta loqueme folo.
Nee dubito quin me tanti Regina favoris
Alhquh excipias> munifiedque manu.
Quod fuperefi Domino fundam cafidtfhnavota
Pro fempiternd projperitsie tud. -\ . *
Sft corpus vegetum , fit ftom ' tibi laet&vigetofquc'y
Sintfi*ffif<topex*pr$^^&atibii \
-S^fit^d^kt'^.mf^p^^^Pt^n^49l
Odecus, 6 nofirighsriamapiaSoU\^
Skvoveo ac ofito
Reght tua Majeftath
& laudum tuarum ingentium
Ser. Rams d. 30.
Ma ft Anno Cbrifti
16&7.
Num. XXXIV. Tome III. pag. 461.
, • ^^ »
Lettridu Do&eur Esberg au Tape Innocent XII. pour
' /'fefaireCatb^
SanAiffime Pater bmocenti Duodecimo 9 Pomifex Optima Maxima yDomiae
clcmenciffimc. •
♦ FeftrtSanSiitati, for manus iliuftfis *c nobiffffimi Domini An4re« Galtfenbiadi
heat* Regitia Chriftinse, Secretari* fupplkes Titer as dedi, quas fpero ad Vefhn*\
San&ifatis manus pervenife. Secundas Jhpefkddo^ w , fi forth y quod baud rarb
etotigfr) in taiito itin&e9 aberraverint nut intercept* fiurint, obiter ex bis San&h
tat reftridefideria m*a> clementiffime percipiat & recogmfiat. Sum Stifendfarju*
PotentiJJimi ac Screniffimi Regis Suecise, ad Jludium TbeoIogU payb actVK0tiiit
traSandum^ cum aliis quinqne Fir is + quos maxime idoneos cenfuit, ante tres aw*
tws dele&us. Qud dexteritate ncfide nutlis prajudiciis impedita nets partibm do*
fynftus Jim , jam e* ipfo events Feftra SanQitas facile dijudicare poieft* jtpfejtcnin*
pofi accutatum omnium Controveijiarum examen* ',&, .ante anqum, & quod excur-
tit collator fyonoreSy nunc me in Catbaliae Ecckjics unionem recipiendum fijto ,] guap%
&vfw*0 y. ttV*cjimm.§pirMs Sanfyi grqrfd iliuntinamver$mme$ cognovU
Cdterum librorum aviditate feduQusy major mp w.iltit C6jiqe*4ii dmumqm &fe*
. f rendiz
(*) Copie tilde des m&nes Mifccllanea Politic a pag. 55. &c
£eca
Nuiuv
XXXltL
SubjeSHj/hnus cutter ac
fresco indefeffiss
joannei Lecbaoder » Nericim
Suecus, bonarum liter arum
. fiudiefus.
Numv
XXXW,
4o6 v HBM0rR?.8:C0»CERNANT! >
/
ApgtntictrenJfr collocaui peeuniarum fimmam9 qttan ut facilitates He peregre refidtue, mi-
£fi t?eiU" *' fuJfcia"t* a<* contraSum as alienum repepdtndwp <> nee jwUtslafum banc com-
Mctttfes... mutare veldeccat velliceat^ antequam expenf a creditor ibus fuerit reiata. Quam
"Num. ' °* rem *d P*firam SanEtitatem confugio & fuppltx rogo* dignetur propter Jefum
XXXI V. Chriftum, cujus Vicariatum gerit , me treceflt<rum^&i#$rum fummd x ex bde fer-
vitute redimerey ut libertati vindicate , protinito pubHcam Catholic* Fidei profef-
Jionem exbibere9 & me totum #d Sanftijpmi Patris Jaudes>Jtf encomia, revocart &
referre pojjim. Deus tet Optimus Maxknus Sandijfitnum Pat rem jubcat £cclejh%
cut dudum rard & vix imitabili innoceniii & fanditate prdluxit 9t acprafuit* did
falvum & incolumem fupereffe , mibique fup fubje&ijjimo client i prodejfe , & nemen
ejus j pojlfata, que Deus diit di/jFerat, SanQorum ntafr.iwj* $ fajfjs firm pefieri-
tati pie adorattdum infer ibere £f ; tnfqren fy fuppfici & devote t>e8ore voveo ,
~ _ ^ San&ijfmi Patris
4
>W ' ; ■ . s . Domini mei ekmentifjimi
GiflT© Haflbrum ' %" l ~JSubje&iJpmut cultor
4. 7,'MqiiSnjfW.'?, Joannes Esbergtus
Anno 169?. Q ' & S, Theologize Dofior (*)'.
.. Num*. XXX Y, Tom. III. pag. 491.
hiitre deTMmpereur- Leopold Ma Ileitte m i6j6- (f)
Serenifjima Regina Domina Sot or charijjhna. Quid interpojltionis me* Majejiat
Veftra pro rebus Juts atque rationibsv, boc bello qdverfus Sqecigj. Regem vigente*
falvanais. conferiandifque , adntodutik deJUerety nem fdlttm ex ejufdem* H/Wi *3*
Maji proximi prattrkpji amjMtiJJimi fpriptn ,' fed ex vivd etjam Kuntii apud Au*
Jam banc Apojtolici^eprkjintdttonemibiy nomine Sanfti talis fua\. faSd^ ei quidem
Ubentiiis intettexi^ quod occafionem inde naSus Jim reipfb probandi, quanti Majefi
tatemVejfram femper fecfrhn, jqudntumque me eidtm .(ktoe extfivftm •* Zj ejjfctfm
fane in boc ejus defiderio cum reipfi apud rneos. Sum officiis apud Confederates bel-
li Socios , ut porro cognofcat , fe me propter injignia plane erga me Domumqu$
meam merit a > atque offlcta fiia Jfbi babere op femper btbiMHm effe ptf$e*ijiffltnum %
prout eidam Mfjefiutj Vejlra meet fuper bde re fenfus ReverendiJJivus Doipinut
Cardiualis Piu$ pluribus explicable cui ut in Us benevolas qures plenqmque fidem
prabedtj'amanterpo/lulo: & quod refiquum ejt,> JWejeftateqt Vefiram Divin* tu$e«
la sd bngavam htcolumitatem \*e pr$eritatew tniwtto cmwwdv. Neofedii
Jtf • 9&9ii XJ576. .£fo .
^ • * . ' ^,,.\. — j
,.(♦) Oh n%a pas lieu de douter. 4e l'autenticit^de cette Lettre/ mtolqu'elle n*alt ttQ
4crjte que trois ans aprfes ia raort de la B.ein^. * Son Secretaire Galdenblad a ramaflij
fes Mamifcrits, & nous y avons trouv£ d'aiitrei Places parefllesi jnfime dela cotnpo,
fltion de Gatdenbladt aprfa I'ann6ei689, que CbriJUne mo^nit' i Rime-, ttont nouf
fjous -fommes a'vffi TerVi ptff Joccifion. r ' .. t;\ , . >
' (|) La Copie de ces deux Lettres eft tir^e dc$ Menufcritti delfa Regina 4% Suetfe, l^h
$frf i Diverfi pag. z}i. &^
Uh
C UHlIJSS JilftB vRJINiEa DEOS^UjEID E> amy
. ^fffcme- date. . Num
Lcopoldui Imptrator gfc. jBenewfck R^endijfimam. Patfrnkaftm fWram
baud cdnmus, Sereniffmdm & P^V^AiW^ueci^ Agfam ChHftfcifttTAle-
xandram w» provider et i vigen^intSjr noj ,■ Cottfitfervtofque noflros adverfus
Suecifc &*£*»» W/&\ •*£*« ad illam Jpeclanttbus 9 at que in fufientationem fuam de-
putatis, gravia imminer^poge detrimental primUmquidem in propria perfend Ham-
burgiim, ut Wit proptor efet9 proficifci donflituife 9 at eutH in finem litems liberi
pafflu Mfalvi conduSt^- h nobis pefiijfe , acpofiea earundem rerum 'fyarum ac
raiionum ihdemnitatem ctriter ^^ ad nos datas^tum per Sdnditatem
'etiam fuam Reverendijftmumque BMtn*ty CarjUtialem Alceriumf. mediante Nun?
do dpofiolicoad Aulafn 'fibfithm WjtdStitt'Viagnoperb commendafei Etficu't guident
pro fraternd nofttd'erga Mam $efititklmiJum benevolentid atque dmicitta , non
folUm pro cjufderH Mlicis Htfobvrgbm pr<?cefuris,patentes illicb literas liberi paf-
ftis expedivimus , Jed infup&r etiam Circulis Imperialibus , per quos ipfam its diQ*
fuo it mere tranfire contingent 9r refcripfims, ut illam illte tranfituram omrii cult*
atque ajfiftentia profequetentur) it a bodiernis etiam Uteris cum Militia nojlr* in
its paribus agent i, Commijfariifque noftrit Bremam deputafts injunximus* ut quo*
ad ejus fieri poterit* Serenitatis Suae ret atque ratipnes jnta&as jahafque fervent,
turn; F&dtratds' etiam noftros Darila Regtm , Ele&oremque Branderaburgicum^
Jipijcopumque item Monafterienftm, *ac Ducto Brunfwicenfes foUiciti' reguifivt*
mus9 utid futs parite* exerdtibus efficaciter demandent. Et requirimus proindi
Paternitatem fafifam Bkverendijfitqam bifce benevotk9 ut cam refponforias literai
f.ofirdsbk cum Copiis fuis adjunBas {quippt in quibus nos auoadMc ad uberiorem
Reverendifsm* PaterHitatis Veftr* explicationem referimus) fingulas fuis Ms con*
vemefrter <efi exhibit ur a, ifficidt ut indl, nq/lram, auanti facimus cum Paterrid
Vecommendatibnes San&itatis fudt ,' turn nieritorum Q offkiofi requifitionis SereniJ-
ftmce tlli us Regina afiimationem intettiga\n &agnofcant.
Cccter!/m verb etiam quantum Serenitatis Sua intentionem VLimburgurb'proficJf
cendi ibidemque commbtatidi 'attinei, ttdtnt d ReverendiJfimdPaternitate Vefird /fr
tnuf reprejentari velimusy quamfua ibidem fubfifientia rebus fuis copraria potiiis9
quhm prbficuafit futura. CUrH enim ad tjufimdi Emporia bofiilibus Nationibus dc-
cejfus it a interdict pracJudiqae nequeat, ut non fitpius boJlUisfaStionis.bornines clan-
culiim immurentuf) facilb tomem eft9 eos tunc Serenitdtem $uam effe ambituros.,
qw fi ddmifyrit, fe. parti nofirimerUb reddet fu/pe£lam , \imo & Cdnfoederatos nth
Jlros rebus fyis facietoSofos : fiierl repulerit , baud minus Coronam Suecjg, undi
fuflentationem illam babet, fibi averfam redditurd , ut proihdl multb confultii/s cut*
Jtbi turn diSis rebus atque rationibus videatur% ut hoc huidem rerum ftatu Rom»
mils pirmaneat , aut faltem alium. quendam fibi fubfiftentia locum deligat , qui
pradiWs rtffexionibus minUs fit obnbxius. * Quod monitum ex /mcero fiaternovecor~
defrofeBum Serenitatem Suam ponl etiam confylturam tjjje omninb cptrfidimus. Qui*
iu&fuptrefi fifa .Ne6ftadii.af-^/7i676. ; . ' \ J.i . ^ . , .„,
./ V.\ ,,i :. "• / ./ ' V «" '■ . ' * -<-\ •' * S *\ ■- ^ r\ '
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No
A
#<# MEMOIRES CONCIIH'ANT'i
Num. Num°. XXXVI: Tome IV. pag. 23.
&»/&/ <& PAbbe Bourdelot coiffiM fut: la fintf
dcla Reine CHRISTINE (*).
ConfiHum pro tuendi valetudine Serenifllmae Regince.
Btfi vifyatur iflifupervacaneum jam prqfligati morbi bifioriam in medium refirre
coram .Serenijfima Regind Virifque MediciSy fvi ipfips valefudihi redintegranda ope-
ram dederunty ftferendam tamen eljex putaviy aui quid minfts accural anteB&cfue-
tit enarrata 7 aut fortk nunquam fcriptq mandafa. Itaqfiejx re ,ejfex omnhb arbi}
IfoY; fib me confer ibatur diligenter trior bus ilk diuturhus^ at(enj feljciu/ne dicarH
mdgis %e* arte fuerimadortusy & cujus prafidiis Medicis ja'citi&s cejferit ',. ita etiam
ut fi dinub Sereniffima RSgina recidivam pater etur , quod abfit , vel a/iis Media's
Uteretur qubm qui nunc adfunty inter Vlo's pojfet conjtqre de ittius~ temper dmento %va»
ridpartiumintempericy bumtorym indole , morbofifque fynptomatibus quae Warn ex-
ercuerun$. ' . \7- .?. • . ' . \' ' / * v '
* Sereniffima Regina temperamento calido & Jicqo,feh)idiJfirfiU bumoribus\ acriin-
genio pr adit ay vigiliis, curisj & itfiprobo labore calorcm & Jiccitatem par Hum \ fit
adauxit, ut Wee qualitatesjtatura modum excejferint > nfc non etiam pr avis eduHh
t ant am bumbtum farcinam cotlegit > ut corpus evaferit in cacocbymum £f dyfcraton9
undl omnium fere funftionum l&fio : ruit enim primiim appetitus , neque ulteriUs vl-
gerepoteraty quod (cum ahin'a regio multo bumore atrabilari fcateret) ejus portio
in ventriculum reflua fie ipfum infecity ut officii taderet. Alvus. erat pigra cum a*
ridiffimis excrementis , cahre nempe uftulatorio omne bumidum depopuldtiti : palms
cordis Ibborabaty h tetro balitu bumoris atrabilarii \ putris , in cavis bepatis conten*
Si: deliauium animi pattebaiur , dum erat infignis gr'adus putredinis ,' bumoris cor
ferieniis malighdfud exfpiratione y qua etiam exfpiratio dum appelleret ad cerebri
methbtanasy VigiliaSy cur as & marorem inducebat: & acerbijfimis do/on bus in by*
pocbondrio finiftro torquebatur ,. qui acrimoniam & uredhsem bumoris eo hci contents
denotabant. Sed & totum corpus occupabat tile humor , quod colligere erat ex atrtt
cataminiis9 Q? ex nigto fdnguine 9 4 quo janquam ab dtramento , qigrefcebpnt Of*
dufia9 Jiquandb vulnus aliquod ' leve , ab ajficild cuti fuiffet infli£luth\ gingiva ipfdt
putfety laxa, nigro /anguine turgida^ bumpfurp carafterem & morem fatis fuper^
que teflabantur: ficut tempus (antequbm prodirent ipja mmfirud) pery ottiduum la*
boriofum & febrile: aderat perpetua eaque fpontanea corporis laffitudb , quafingula
tbquebdntur infignem corporis cactyxiam , qua ut nullum Jinebat diem abire immu-
ftem A fibre, quern non etiam fecijfet terripcujn alfquo fymptomate calamitofo yputa 9
animi deliauio , vel motu corporis convui/foo ; fie ab an'nis feptem omnia erantjn per*
nictom ifatetudinis Serenijfima Regina comparata\ uifebris^ qua vfc inter mittebat ;
fie fori omne bumidum in corpore ficcijfimo & calhHfiTmo depopulatd\"it* ut qua t-
rat beQica cum cacbexid , jam ad fecundum gradum pervenijfe videretur ; Impo-
tentia ilia dormitndiy profit atus ilk appetitus , fumma virium imbecillitas , tanta
(Unique rerum omnium calamitas me tenuity ita utferi fatiks duxerim 9 fi manus
ab
(*) Ge Manufcrit a M achet£ a I'encan que Madame Mcibom fit fake a IzHaye 175a.
ill tools de Juiliec, des Manufcrit* de feu fon ItfarL
CHRISTINE HEINE DE SUEDE. 409
ab opere tan to al(tinerem\ fid ut vidi Sereniffmam Reginani e£e bono animo% con* ApDenSvca
ftlii Medici capacem, & qua ftrenuh fanitatis redintegrationi velkt incumber e9tan- d?pi«5"Ja-
tus fuit aufus, ut nee imtemperiei altiflsma, nee tot mall firiatis fymptomatis , «*- ftAficatlvcs»^
que tanta morbi perennitati ctdendum efe crediderim , neque etiam omnia adeb con- Nunu
clamataputavi, quin ea poffint intra annum emendari , refarciriy & in integrum XXXVL
reftitui.
to His itaque artibus confumacij/imum morbum gnaviter aggrejfus fitm , vi&umpra-
fcripfi, qui corpus refrigerant & burned aret , bono/que fuccos pravorum in locum
teponerent9 cibos propojui eucbymos & eupeptos , elixos potiUs auhm ajjis9 ita ut of*
fis plurimiim uteretur, abftineret omninb d falfis , piper atis% fumo induratis> buty*
tops &pinguibus , muito potufi proiueretj vel algid* y aut decoQorum contempt- \
rantium9 quacumpomis, timonibus, malis aurantiis & fyrupis convenientibus con-
ficienda curavi ; addidi plerumque bordeum &femina \frigida major a contuja.
Subfiitui etiam decoQum aqueum carnis vitulina9 cum cryftallo minerals ad aliquot
grana diiuto: Curavi bis in bebdomade, ut alvus blando enemate folveretur, & ft*
tnelin menje duceretur fanguis ad %viii9 quirn fuerit ille retorridus niger <^ piceut
omnes te(tebuntur\ fedtujus conditionis fuerint bumores eduQi catbartico femel in
menfe afumto vix credibih eft, ita nigri, ita acres, ut argentea pelvi ferruginem 9
plumbeumque color em ftatim inurerent 9 feditafavi , ut tor minibus atroc\ffmis in-
teftina cruciarent, anumque dilaniarent 9 ad qua fedanda , potus plurimus decoSi
bordei , aqua vitulina9 vel emulfionum fuit inftitutus : Hi fee prafidiis , temper ibut
fo1itis9 velcrebriiis in ufum revocatis, faQum eft, ut poft quatuor menfes de/avire
& mitefeere vifa fiserint; qua gravijfima erant fymptomata9 non ampliUs ab eo temr
pore deliquit animo Regina 9 jamque labra , qua fusrant ficca &flffa 9 cutis qua
fuerai ajpera & lentiginofa novam mollitudinem fibi comparabant , bumoribus bens-
gniorem indolem induentsbus9 neque recurrebat pro more lateris ille dolor importu*
mus9 recreatifque , ab afumtis eauliis cum appetitu , facultatibus , fomnus und vel
alter A bord longior fa&us & pacatior (natura in gratiam redeuntis fignum) ejus
vires mirum in modum refocillabat, jam vi&oria partes ipjius natura fequi videba-
tur9 fid ut boftis ille infenftjfmus jam fufus fugatufque penitils deleresur, ferro feu
cbalybe, medicatas aquas fingulis diebus manl bauriendas conficineus, quaponde*
refuo latebras omnes mefinterii & lienis penetrarent 9 vi eepbrafiied vias obduSas
fofoerent, & bumorem aduftum & contumacem prapararent & edomarenu Hoc
prafidii genus bonis omnibus fuit inftitutum9 bumores enim mitiores fa£ti , corpufquo
, magis etpwv & meabile omni faburra everrenda an/am prabuerunt , catbartkis fa*
tiiis repetitis.
Sic Serenffima Regina ab omni bumorum col/uvie liber at a ^ qua ami languida,
Jbontaneis Ufjitudinibus continebatur , mox vegeta, & absque ullo anbelitu, ut jb-
ttbaty labors' veltnaximo indulgere coepit; fed inter prafidia , quod omne punSum
tuliti fuit Balneum aqua tepiaa, quod fapiUt ingrejfa, & per plures boras Junta
benight bumoris Jyrrboe totum corpus ptrfudit , ut cuti mollitudtnem nativam cum
dxpoiu redonaverit, fomnum ad naturaks leges revocaverit, & ventriculum fua
ditioni penitbs reddiderit :, Sanguis inter ea frequent! prafirtim pblebotomid frugi
faftus, in ipfis cataminiis minimi niger , ut apparebat antea, fed floridus vividufi
Que confpeBus eft 9 &poft annum ita mitts fuit & blandus, ut nulla tormina vel
do/ores' y nullos cordis pahnos , nulks in toto corpore mot us fpafmo tremulos excitaret.
Sic Streniffima Regina intra annum reftituta eft fanitati , qud omninb inculpata u-
tebatur; ter enim in die comedebaty ita ut non appetitus ejfet fed fames > egerebat
liberriml yjpmnus erat phtcidus & kngus* mens bilaris & labor indefejfus, cum
corporis Hppr/* fi? coloris fuavitate 9 tantaque fuit corporis ebstia & alacritas per
tres aut quatuor menfes , ut equitationi alii [que laboribus indulgens de valetudino
non modb contender et cum vaUdiombus , veriim etiam illos fuperaret : cum ecce men*
fi ApriU9 die decimd quint d9 cataminiis juftd periodo fluentibus , apparuit febricu*
la cum exacerbationibus fub vejperam redeuntibus* cum capitis do fore* lafjitudine
Tome IT. - ' «* Fff T fif
40i MEMOIRES CONCERNANT
A^ptwSict& dohre punQork in hypochondria finiftro^ Ule exacerbationes non cum borrore em
fcrita»J"-r(prtf, fed cum insolerabili ardore urine ingruebdnt* erantque graviores diebus
jjitatives. fapgyfom^ fo m atiquandtvomitu, vigilih, enguftid, & palmo cordis , nee non
Hum.- lh*IP* tsridisase & efperifate fiseritU infignes , eb exacerbation* verb fie remiffa
XX* VI. crtttfebrieula^ ut wuttas prefer Jpbygtmeem^ que erat irrita$ay facilitates laderet>
ita enim vires & appetitus valebant , ut omni genere ciborum uteretur^ & pi/d lu-x
firM corpus oxereeret> fed vkfebasttr A premH* fehtis atiquantulUm augers & ah
exerchathne eoncitabantur Jpiritus, ita ut acerbius fub vejperam reduplicasione cor-
tiperetur : febris erat tertiana duplex continua » ad quam expugnandam dieta parcior
feu tenuis eaque refrigerans & bumeQans in ufumfuit revocata* pbkbotomia fuit*
quater repetita & aliquot efffteres injefti , pefi I4*«. diem deficientibus exacerba-
tion i bus propinavimus catbarticum ex caffie extraQ. Jg fenne oriental. Jj Rbei
ekS. 3(J, devorato bolo% tanta fuit atre bitis reserride% acris, mox lucide^ Sf
vifcofe.per inferiora evacuatio^ abfque feri vel bi/is mixturd, us omnes misaren-
<■ turz fed h catbarfi commotio quedam febrilis /uborta eft cum pulfu non magn*
qui Jem Jed eekri & erebro^ eum colore acri & ficco per babisum corporis diffufo*
cum vultfo pallor e fi? virium imbecillisate , nee non cordis palmo frequently Jufpich ^
fuit plurimam atram bilem fuperjtisem in cavis bepafis & lienis% d catbarfi com* ~~
snotam, banc trageediam mover*. Sancitum itaque juit us humor ilk acer $ fcrux
demukeretur , bordeatis emul/ionibufque cum feminibus frigidis & ipfo femine pa*
paveris albi contufis & immixtis : injicerentur queque ciyfttres , emollkndis inteftb-
nis Jubducendijque burner ibus idonei, us illi qui daresur porta rueren$ , precepimut
etiam ut agra penitits abfiineret it crnnd, & us fomno & qtieti fefe commkseret*
Itaque ubi vifus eft humor tepuiffe beneficio diase prefidkrumque d nobis prefcrip*
Serum , de epicatbarfi cogitavimus , cuius operd muha bilisatra eiufdem indolis ac
prior fubducla eft, fed Jub finem Jfiarfd bik porraced & eruginofd, ab hoc affitm*
to.Jblutivo recruduit aliquant ulittn morbus , eommosis nempk fervidiffmis , ne a'tcam
igneis fpiritibusy in corpore calidiffimis vijeeribus predito , Jed mstltopotu fif quiete
eftusilk defeviit% maximi potu aque chalybeate mane ad cyatbos fix propinate*
QuantUm profuerit aqua itta medicata vix credibiJe eft. Corpori enim toti blatP- —
. dum caJorem induxis , cahrem febrilem magnd ex parte extinxit 9 sum facultat*
fud frigid A cum etiam ftegnaskd & gravi quibus datur humor es fur Jim verges
tes co'ircere ipfisaue frenum irtjkere^ Jed prefertim faculSate fiJutivd7 qua valet \
muHam bilem fiavam meramque per inferkra detuthart , mdi apyrexia. Subhtto*
enim fomite quemodb pot eft incendium febrile fuperejfe ? Sed (i quod fis empyrem*
ipfis partibus inufiumy Jpes eft fore h balneo tepide dilutum & deletum irL Spi-
tituum enimftuhus componis, bumorum efturn fedat, [pattffqu* ipfas {vel mardfi
mo labor antes j contemperand* fit* ne&are vivifko in integrum reftiluit; hoc pre*
fidii genus commendo, cut nee mesas pone nee tempera + oris ettyn illud femper §p»
portunum, potejfque fuis viribus dkutam vaksudimm renovate , nwdd cetera con*
fpirenti maximh vifflk ratio^ prefcripta juxta> leges Medica* , babisd rsuione Sem-
per amenti , conftitutionis , & morborum ante aBvrum rque7J$ mgUgatut x ttcsdivm
frequens be&icam febrem minasur.
Itaque Serenijfima Regrna fibi tmfficiet Medicis prefidiis , ftatk temportbu*
edminiftratis , perpetuamque hone jervabis vivendi kgem. Sis aer SfmperaSus, fri*
gidus potiits quhm calidus 9 fed nee butnsdum isnprobemsts , qui babes rasionetm
balnei, corporibus &pctio*ap*$r*?o7i kKtaffmdit, unmaribufque Jbkkibus iwfrit*
gendis aptiffimum , earn eb rem freqemsmn pedeu* kihnem to iepMA9 mox us ajgi?
dd probavi; fed improbevi focum perenuem, am quem fixis oeulis tnteptoaue ant
mo contempletur , out ad quem propibs acceda*+ imehk oem istgeuqmMtccitttenr
& fpiritut hxendi*, jut de catsfd, at ipft umbre e& faluberrima , fie JSl flammei*
pis radiis eft irrftnfiffmut.. Poem {is ptvrimm aqua plu vie y vel fmsa*ey ptifanez
Met BmJtat*% vel dkoffi fru&uum faJtibriwn y vel aque vituHue^ Copious enimpo^
m
CHRISTINE REINE DE SUEDE. 4u
tas maxim* frigidus & nivatus aqui ipfi convent acfi febrkitaret. Cbis utatur Appenflce
iucbymis & eupeptis , clixis potiits quam a£ts% multd ojfd> fruftibus, ut fragis*^******
pomis, pyris, malts aurantiis & aliis ejufmodi, qui valldi funt refrigerando fir <ti*catl,re>»|
bumeQando, , , nee bikm gpnerant ; fed abfiineat h falfis , tiperatis , & fumo indura- Nam: '
tis, frixis* recoQis, fi? h maUs okribus , put* allio, brajped, & ceteris quaca- XXXVL
put tentanti levior fit ceena pnandio, feajentaculum fumat. Cum enim muUlm
labor et, fames non eg toleranda, lac preffum & cafeum recentem non improba-
mus, fed butyrum & lac cane peforq funt & angue, ut funt beUaria multo fac*
cbaro condita & amigdala qua othnia in bikm il/icb f ace f cunt.
Somnus noQumut Taudabilis eft, Jed & diumutjuvat , fi quandb vlgilia no8ur<*
na praccjfermt , debet effe ioneus & placidus: Et at liberi Jequar f fi feptem bora*
rum femnum fibi negaverit , Tandem, aliquandb conqueretur natura de genii defrau*
datione.
Vices gerit fomni quiet , itaque quhm poterit i labore & agitatioue corporis incef
fuque cehri abfiineat; motys enim vebementior artus fatigat * vires frangit , fpiri*
tut inflammat & refolvit , bilem concitat & auget , & totum corpus impenfiiis ex*
ficcat, unihpofieh anxietas, & appetitHs dejt&to , bmumeraque ante* nobis in me-
dium allata fymptomata*
Curis & angoribus animt careat , necnon me&ore & trifiitid. Ilia emtH atUml
patbemata bumores recoquunt , & quemadtnodUm ira bilem agitat & intendit , fit
atra graves in vifcerum officwis Worn adstrum , idem praftsnt mtemperaUt fiudim
qua adebieStamentum repcrtafwst, fed busc mcendic tramquiilitas anivri Q? bilarii
tas opem ftrunt. ■,.
Si boc finguto. obfervaverit Serenijfinm Regma , turn demkm ,fi ohms re/bo**
deat bis out femel in die, neque retrimenta fint atida , cataminia fiuant filith
temporibut, ut par tf , quanta & qualia adminiflratis per vices remedtis mox
proponents, fanitate ufura eft omnibus numeris abfohnd, qua poterit in atbleti*
torn evader e.
Prqponenda remedia ita facilia funt & ad naturam accommodate , us ipfa ethm
pojfint effe in deliciis. Nam quid jucundius babteo? Pbkbotomiaverb, qux femel m
ntenfe vel alternis menfibus eftcelebranda, ab ipfd Ragind defidetatur, neque gram
eft incomrnodum , fi iUam enema pracedat , eamque fequatur catbarfis blanda, * no*
bit btudata, que repetenda eft quater in anno, poft catbarfin aqua mmerMs faSi*
da ex limaturd cbaffbit , qua ixfipida*eft & inodor* , quteaJwm fahit y. ardarem .
axtinguit, appetitum acuit& femnum conciliate nultis nominibus eft rejpuenda.
Omnisferb medendiars in bifee prafidiis pro.tuendd. Sereniffima Regisut vabtm
dine videtur tjfe pofita , in bit faStitandis omnes Medici ad umtm ceufeutiunt. Iter
qua fi Seresriffima Reghta erit vel medketiter obfequens , nullum tants valet u£nk
Video perkvtum^fi verb negligent fit fe geratin ufitremediorum& vi&Csttgt, fuc*
crefcatque morbofa intemperies , bumorumque prater naturam coSe&orum far etna,
fymptomata, qua baQenUsfuere profligata , brevi denub prodibunt in medium , &
ab iliis expedire fefe nen poterit , mfi, umqwtm ad facram ancboram , confugiat
ad aquas miner ales validiJJimas,quapoJfunt bumores altt'As infitos fubducere , partes
deter gere* vifeera ipfa pcnitiffml refrigeraro, quaUs funt Spadenfes , Arrerna,
Saumionenfes , Niverneofes, tftyo* etiavt Forgenfes. , Curabo interea ut exGallid
bhc aclducantdr 9Jii licet , utqda ex Wis taritdf navigation! ferefsda poterunt effe p*rts,
in ufum pojfint revocari. Tutius effet ut agri ex ipfd fcaturigine aquas illas bauri-
rent: illic enim omnibus virtutibus, quas babent i naturd praftantjffimas , funt in*
ftruftijfima 9 neque bic carent fpiritibus fuis , qui intra faucos dies refohuntur &
evanefcunt; fednon bareo in boc confilio proponendo. Non poteft enim SereniJJma
Regina fe ad boc iter accingere , melius itaque fibi confulet Sereniffima Regina fi
confervanda valetudini ftudeat , vivendi legem praftdiaque Medica probet , iifque
utatur ; auod fi fecerit , longavitate fibi vitam tranquillam & gratam, nobis verb
gloriam largietur nunquam intermorituram.
* Fffa toh
4i» MEMOIRES p ON C E R N A N T
troeadice Jw« «" JWW5W ^ ut clientts obfiquentiffim nm modb ex officio con/ilium pr<p+
race* Ju- »/*««, /W fit fupplices pTtcamur y ut ftdub vttitfiwkre fanitati.
BOURDELOT.
JUficatiTM.
Notn.
XXXVlt
Num°. XXXVU. Tome IV.
Lettre de Vinunce a Filicaia a la Reine CHRIS-
TINE (*> : :
-*agr* ac &egia Majeftati CHRISTINA Suetoran Regin»
Ftnuntius i Filicaia folickatem!
* Dubitanti mibi- an tenue bocingenii met fpecimen Sacra ac Regie Tua Maje»
Jfati exbiberem, & mterctdebat ipfa doni exilitas, quominlis accenierem , & ani-
mum dabat egregra bumanitasy qui fe Istcubratiunculis bifte met* nm indele&atam
frequent bic famapercrebuit. Feritm. quid ego audaci obfeqma in afficiofam mode*
fiiam oppono? /rreligiofum profedb fit , nedicam impudent, me quatnquam vulgaris
fame baminem baciibi fiudia nan mancipsre, in cujus leges , ut Regnum Imgi
nobilius ajfeauere, quam qua Te ultrb abaicafti, ipfa fampridem animorum, Liters
rumque Refpublica fpmte juravit. Habe itaaue , SapientiJJima Regina, m boc per"
quam tenui munufcula obfequii erga Te mei fignificatimem ampliffimam , &fi quam
fplendida ambitioni veniam das, patere meas quoque literulas ad Te confiigientes nan
vofamulHii genere in Tua plank admbrdbiUs inauditaque fapientia elientelam com*
rnittu Fidehis bic Chr\ft\r\& pietotis ac fortitudinis exempla nm fanl pauca : Vi-
debts excel fa Tua mentis imaginem in aliis adumbratam , & in tot Principum Fira»~
rum laudibus tuas agnofces. Nam quid per Deum immortakm in toto Or be terra*
rum tarn eximium , tarn fanSum ac religiofum eft , Firtutumque genere omni abut**
A inftru&um.atque refertum , quad nm tarn tui fimile , quhm tuum prorfUs ad pe-
culiar* non videatur? fid qub egafelki error e in laudes tuas diverts I Pulcberrimam
nmeritatem fi/entio redimendam puto. CeterUm auad ad me attinet , ut mibi meif
que Muffs, quale fcunque ea fint, ignofcas ac faveas , ad Regios pedes pravoluttn
enixl obfecro. Five diU fofpes acfeHx ad Orthodox* Fidei tute/am , ad praefidium
Liter arum , ad nqftri Seculi arnamentum atque amplitudinem , ad Futurarum esem»
*lar ac fpecimen t
Florentia pridie Idus qmntilis UDCmXKIF.
gSS88{gl«gSgSOSO!SSSSg83^
(*) CopLe title dca MifeeUanta Ptlitu* dea Wfo de la Reine Cbrijtint pag, 221.
-\:.i
Nam.
CHRISTINE REI'NEDE S U E 6 E. 41 $
Appends*
Nam°. XXXVIH. Tome IV. pag. 5. , ■ ***T\
UOrdormance des P&es, cmfiflant en Butt Tableaux , M&izviu,
un Dialogue & en deux Serenades, dont h Heine
CHRISTINE avcit frrmt Pefquijje a VAbbt ' "
' Guidi (*;
Premier Tableau.
La Beaut6 reprtfcntde cfens rm magtrifique Palais', coucfitfe datia un lupier*
be Lit, reprdfentant ime Accouch^e, qui vient d'accoucher de deux petit*
Amours , qui doivent 6tre reprtfentte comme 4tam de different fexey
entourts des Graces occupies autour d'eux de la manure aue le font Ies
Femmes autour des enfens nouveaux n<s. L'Efpdrance^qui allaitte c»
deux Amonm a »
Second Tableau.
L'Efpgrance Ies ayant nounis, &.£tant flevenus gramfs entre fes maids*
elle les conduit & la Fidflit£, & Ies unit Jf jamais. ~ ' :
Troifiime Tableau.
La Fortune leur fournit des ennemis k combattre* qui font FEnvie, I*
Jaloufie, laCaloranie, le Terns > & ils font reprifentis vi&orieux de too*
ces ennemis. * ......
Quatrtime Tableau.
lis font reprtfent£s dans un dm heureux de jou!flancer dan&:une agr£»*
ble folitude, oft ils font contens & fadfefaits 4*ua de l'autre, \
CinquUme Tableau. -
lis font repr£fent£s dans un tfrat d'abfence , laccompagnds de tout ce qurefc
le a de cruel; leur crainte, leurs foupjons,. leur douleur & leur tendreffir
a'exprinrent par feurs Iarmes.
Sixiime Tableau?. .; . ' ;
La Fortune, apris leur avoir fafciti tant d'enriemfs, quits ont combat- \
tus & vaincus, femble faire la paix avec eux, & yient fe pr^fenter ac*
Compagn^e d'e PAmbition , qui letir offre tout ce que le* Monde a de pr6-
cieux, d'gclataot & de grand, & t^moigne vouloir leur en falre prifentj
opais ils Te ref oivent avec un m^pris & un didain q,ui fait voir q,u'ih compe-
tent pour rien tout le refte du Monde.
Septiime Tableau. \
Us font repr^fentds fur un Char de trioraphe, oi ils trafaent apr£s enr
tous leurs ennemis cnchatn^s, avec une grande pompe- ...,.,. '
fiwtiime Tableau.
Us entrent enfin an Temple de l'Amour* & font couronn& defomafaj
•(f) Sgpie *M* dfa JUmtfcritU; 4ell* jgjgfea diStuzia Tom. IIU- MfyiUm*
iemica i-.2£ i. 4c*
Fffj
;4f4 M E M O I ft-E S CONC'ERNANT. .
Afpendtce D Diahgo del due Amanti y mi pan, the riufcirebbe affai bene fe fi faceffe c*u*
4* Met* Ja- me /* quefiifenfi.
Num M Damone dimandando dice a Cfori; in; che hai paflaee le hore di quelle
ZXXvilX. h giorno? hai penfaco a me? tenfc fei ricordaca con quella tentrezza, e
„ con queliVaraore.che tnerica la jnia fedel* .e lunga ferviti dell* amor
„ mio? hai vifto nefluno che p& di me>ti pfaeelft ? dltamt fe'di quantt tV
„ dpranovi 6 cbi fla quanco me innamorato?, Ahii ch' efler non pud, e
v fd per mia gloria che i taoi begli occhi fdegnanO arder gti altrul cuori
1 „ del bel fuoco ond'io folo mi confumo 9 e che non vi 6 chi pofla farU
„ veder quel che mille volte hai vifto negT innamorati occhi raid.
,, Clorl rifpondendo dice; cha hi paflate le hore in penfar con amor, e
„ tenerezza ai fuo Damone , che quanto vede, quanco feme, ed ode, tut-
f, to non ferve ad altro che ad ktfiamortfta piti di Damone ^ che non fit
„ d'effer amata d'aitri* n4 pud, nfe vuol amar mai akrL
„ Damone la ringrazia, fi duole d'amarla, e vederla fi poco, dice, che
v non fara mai fazio n& d'amarla, nfc di vederla, che vorrebbe pocer mi-
^.rarla con tanti occhi quante ftelle fono in Cielo (+) e defidera d'haver
„ altri tanti: cuori con chckadorarla fempre* ;
„ C/ori rilponde: che le bafta il cuor di Damone ^ che lo {lima piu che.
„ tutte le fortune del mondo^ e che vede fcolpite ne* carl occhi fuoi
„ pift felicit* di quante .nqflbuo. mai piovere dal Cielo ai pi& content* e
„ •feiicimortali. In quef^^tfiKo' deve cominciarla finforfla.,
Serenatd
Shtfonia
M A more • *
„ C/ori - -
* £) Damone «
„ // Tempo •
H La Ragione
» La Foriuna
a
*
Soprano
Dbtona, ofoprano
Soprano
lo.
Tenore
Contralto
/Coro di Cortigiani\ di voci pari Contralto, Tenore t
. Madrigak «< Coro di Fiiofofi / e Baflb,
\Coro d'Amanu y a trfe Soprani. , r
„ Tutto il re£o ftile recitativo, patetico tramezzato con arie gravi, ej
„ patetiche. " ,
r„ B Tempo ft una fpecie di Prologo, che ferve d'introduzione 9 risve-
M gliando il popolo, rinvita ad afcohar la ferenata.
w L'Amore, il Tempo % e la Fortuna contraftando co* loro feguaci inan-
zi al Tribunal della Ragione ogn* uno adduce le fue prerogative e ragioni.
„ VAmore rimprovera agH Amanti le felicici che hi.fatto l6ft>'goderef
gli Amanti fi dolgoiro di Quanto egli hi fatto loro -foflHre* >"
f, La fortuna rjmprovera ai 'Cortigiiani le fue grazie, air incontro loro
*9 fi dolgono della fna iniquiti ed ingiuftlzia-
w U Tempo fi lamenta d'efler mai fpefo da* Filofofi; quefti fi dolgono
della
t>
■-■^->^-^K-n-.
(*) L* lettre de la Heine 4 Luc Sriftntti tk MS^ttptitpet* fi^jeC Voyca cl*
JdfewTojafilV.pag. J. .:- ' ^
CHRISTINE REIN E BE ,£lV JE Q E. 4**
^ dclla fua
1 brevkJ, che ft Joro fi rapid** veloce fene fugger,cte*e-qgU-al- ,A*nwtfi«
tri pare fi luogo, e fi noiofo &c» r ctefitesjii*
» La Ragione ^anfiglia agH Aipnti i'oblio, ai Cortigiani Jl difingaimo, ■™jjjj^ •
„ ed ai Filofpfi la pazienza* diceado, cbe bifogna niar bene del pfefen- ;~Nuin.
„ te, e non inqaietarfi troppo ne del paifato, ne dell* avvenire. XXXVUL
„ I Filofofi ed i Cortigiani ubbedifcono ai decreti della Ragione; ml gli
n Amami proteftano, cbe non pofiono ubbedire*
„ La Ragione , ii 7Vm/>o5 e la J*mm* procuraqo di rqnderli capacu
„ La Ragiant promette gloria, fanwi e quiete a chi vince Y Amort y la for*
„ **«* 9 graadesze , tcfori .&«► '.:.,..
. „ II 7*»pp promette. *. fupi rime4j 1 e fi vaiita differ il verq Medico che
y, guarifce tint* i maii, e particolarmente qpeili &9 Amort, adducendo hifto-
„ rie e favole per provar ie fue forae &€•
v U Amort rtfponde, cbe fono vane le promefie della Ragione, chy e gloria
„ uiaggiore rubbedire* che ii viocer X Amort- Dipe cbe fono ftilaci le pro-'
„ raefle del Tempo % perche la geiofia* lo fdegno, la iontananza, ed il Temp*
„ ifteffo pid nemico air Amore.di tutte U altre cofe non lo poflbno diflru-
w gere; ma che ■ anzi XAmore ne fit trionfo alle fue glorie* cbe lo fennel
,5 ferapre rifotgere maggior idi fefteflb; che le ferice del fuo oonipocence- ,
„ Urate fono immortally ed incurabtli al Tempo, il quale non feppe mar
^ dar rtmedio*. fenon all* ferite cbe jtai volta egli ft per ifcherzo*.
^ Alia Fortuna irfponde* the tutte le grapdezse e cefori del monda no*
yy vagtiano un der fuel mail, e netneno fon degni d'efler compraci * co&>
„ d*un fofpiro, o d*un minimo fuo torroento &c^
„ 11 Tempo minaccia di volerjo avvelanar col godimento ifteflb*
,t UAmore rifponde efler vero che per lui e un mortal periglio it giofre^
„ mk cbe fa render ancbe il fuor gtoire dital tempra* che inveee di fpegner 19
„ feee la fi far crefcere, e trova fempre noova e(ca al fuo ardorcf che f$
99 Tarce di far aider i fuoi fedeli ogp* bora piti tanto nel gioirc come n'el
^ penare : e che quando due cuori feriti dal fuo do^ce iqrale fi trovano^
n (Iretti in un feJice ed amorofo nodo, egli li f-k ftringere in modo che nS
t9 la Ragione 9 n£.ht Forttmj*f nk '1 tempo *. n& la morte iffofla li fapraana
„ nm fciogHere; ne>.chiaqia in teilimoaip CJ&t e £fampnef i quali fannp utf
„ breve raceonco di quanto hanho foffefto e godutt> naojp aani^ne, ringraifa-
n no Amort, e perfuadonor alia Rsgme di confentif ch/^ fi amino in eternolr*
\9 La Ragimt vi decoa^ente t e copjtr>dA al Tsmp* , ed alia Fbrtwta t che
^ non contraftino piii contro Tonnipotenza de\V Amors > lo dichiara vinci-
y9 torer ed agli Anjartii comanda cbe. trionSoo fampr* ^eilit Fort\in*y e del?
w Tempo, e che fi amino e godino fino alia raorte. • -- :t
„ 1 utt* infieme con un madrigale finiscona, dicendo*, che tutto dere ce^
n der zVC Amore, poiche la forza del Deftino, e la Ragione ifteffa vogliono^
n che ft ubbedifca a9 fuoi dolci Decreti % che Clori e Damon* s'ameranno 9. t'
„ goderanno in eterno &c» *
„ IL* neceflkrio che ilCompofitore fappia, che il fogetto di quefta ferena^
n ta *♦ toita da una Canine del Petrarca ,. onde bifogna che la legga per
x, impofieflarfene bene..
„ Comincia cosl la Canaone : Qyel mlo antko empio 9 /ignore, fatomp &
„ tar irunm alia Regina &c.
„ Si e procurato d'arricchirla con llnvenzione il meglio che fi e faputo r
^ il Compofitore per6 fapri valerfi de* penfierir e nobilitarli meglio &c«
„ Strenara a cinque vociT due Soprani* , Contralto* % Tinore e Bajb y accompw
3a gnat i con i foliti mflrumenti r e finfonie*
^JCl&i e Damon* mentre filanno infieme godendo il filenzio v ed il freiccp
w
4itf MEMOUE8 CONCERNANT
Aap«idica» d'una bella e tranquilla notte fopra un balcone, fanno un dialogo pieno
4e pieces ju-f , di tenerezza, e d'amore sfogando le loro reciproche ed amorofe palnoni,
^tficatiTct. ^ infieme fi lamentano della Fortuna che con tanca crudeltA li divide fi fpef-
Num. * f°* e fr*PPone tanci e fi duri oftacoli aile loro felici t&.
XXXVIII. *> Mencre ftanno applicati in queftiaffeti odono, da lontano,una finfonia,
* w che gl* interrompe.
„ Finjta la finfonia, fi canta a tr* voci pari, deile quali il Tenore dice*
f , che per viver felici bifogna faggir YAmere.
; „ It Contralto rifponde , che per efTer felici bilbgna feguir VAmore.
„ II BafTo.dice, che VAmore come la raorte non fi pu6 niggire, che & (kg*
„ gio chi lo fugge, mi che & fortunato chi da lui non refta prefo e vinto:
„ che non fi ama per elezzione, mi per deftino , e fopra quefto Tema con-
„ .ftraftano infieme fin tanto che fono interotti da un* altra finfonia , dopo
99 la quale C/ori 6 Darnone fanno un* alcro dialogo infieme , e cantano hora
99 unid »■ ed hora ciafcuno da perft pateticamente. Fanno coaofcere che la
„ ferenata li hi riempiti di dubbj, e di fofpetti , mi per6 di quelli , che
^obligano, e non offendoao gli Amanti, e conchiudono ringraziando Amo*
3, re di 'quinto hi fktto' loro fofFrire e godere. Stupifcono che Amore, quel
5f Dio fi deeantato, di cui tutti parlano , e tutti ferivono fia fi poco cono-
„ fciuco nel mondo; con quali rifleffioni lo ringraziano di nuovo d'haverll
' 99 traffitci d'un fi nobil ftrale , accefi d'una fi -bella iiamma, Shaver palefaci a
w loro foli i fuoi pi& reconditi tf preziofi mifterj non conofeiuti dal volgo ,
39 e fi vantaoo che non v* b chi pHi di lor penando ed ardendo goda nel re-
„ gno d'Amore.
* „ In quefto tnentte il BafRr entra di concerto con loro ad eflagerar con
3> un recitativo la feliciti che verfa VAmore fopra quelli che fi degna di ren-
„ der felici , ed a quefto propofito fi canta a due foprani ed un BafTo.
„ Dopo fi canta a trfc voci pari ancora in quefta conformity e fanno un'
w altra finfonia , poi all* ultimo fi finifce con un madrigale di cinque voci U
„ piCi tenero e patetico, che pofla far il compofitore.
„ La ferenata deve effer compofta d* una Cantata tenera e patetica a due
$} Soprani. Un* altra Cantata a voci pari dell' ifteffo ftile.
„ Di trfc recitativi , che fanno Clori e Darnone % ed il Baflb ogn* uno da
„ perfc , tutto in ftile tenero e patetico.
„ Un* altra Cantata a due Soprani, ed un Baflo.
3, Si finifce tutta la ferenata con un madrigale pate tic o cantato fopra la
w Lira, e la Viola fola.
„ Tutti i recitativi li devono cantar fopra la Lira, e la Viola fola.
Nam*
Num.
XXXIX.
CHKl ST'l K B RE I N S t) E S U ED E. 417
Nam-. XXXIX. Tom. IV. pag. 54. ftifimhre**
£^>d diduutoire I la Rone CHRISTINE dc
rOuvrage y4ftr^^pmlpgiqtkduDodeur
Matthieir Wafmuth, '(*)
At
CHR1STINAM
$tac9tum Reginam Augufiam
..; „• • ,. , . u. \e:pistql*a 'v, , ■
• ■ . •• •• • <fc \ .. \ ..
>Nm Operis MrooCbronokgisi
-■■.' Aufpicati *•• • •
TABULA S U M M A R I A,
;...; v...:* v,j a NkUA\Tft[i; n. di, •
u. .. •- •-..* CHRISTIN4 Jmpillw: vpertt, . '■>';-
.* » < •"**•• ;t dtluc biwriti 'ftaflaaiii . ,
> Coiendoriu
REGINA, AUGUSTA
DomhaUnge^kmenttJfima^ *
0tf»i» TusiMtjejlatis fplendot &?. c*#5r. //» *# f /mfe a#mirathiba8e#bs repreffit,
cafamwk.fUm confcium tenuhasis; '.turn nunc laxara quodammodb fawns vid*ti#
Cmli (ft temperum ratio ^ nmritcr detefta qnantqcius in confpe&um ac aUoqmum pro*
peratu tank* Regs** , quam alteram velut Palladium SeeuH f sains fufpicit Or bis. Cui
irto apefiti M limine. Majcftatw citiks conventebat ? quam tali ac *4»te R&ROI*
AW&, qu&iRigni uttktii mA^quot Terr<t.p4rtium,dedtgnato pridem angufiiai%
Publicum occupavit Orbis Tbtatrum % qub cubiorem SapUnsia Tfigafajuxti aut Sagq*
m Vnfcmkn * R^id hpphryt. MMefiatu Ad Te magnam ergo Mupdi Incolam ma«
gnus nunc f*r*ctpit Jmbbus mundi 4ftto-Qbronotegicu$ , quo & Qalendarum tif4
Ope rrffkranda cum naiutd Canformitas , Temp/a , Curias 9 & CMcum ordinem
univerfum, nasivis temporum reddat ordinib'us. Sujw mei, iml Communis Orbis
Cbriftiani voti ampliffimi9 interpretem cum fiftat ampliorem Tabula prafens fumma-
rial Earn quidem ab feperorare fatis negotiumttfHm peffe f Cpnfick\ idque arduum
famf Jfti Apparatus Tjpograpbici , qui in tanti cperis editianem infirutndi vp&afk
% • '^ fue*
.«Nv >, 'K'N^.-^V-NN.-NK'N^ .*>» - ^ ~
: (*) Copfe tli^fc 4es X*Af^it»SaUlRigiha ti-Sunid rntov XUL iMfteUtm Afiott*
mica pag. 8s. &V.
Timt IT. G g g
4»o ' M t MOIRES- C ON CERNANT
A^eh^e »&c omnia justs Cannes i^AffMrBanticam pravitatm reftmht &c. 'j
&?««>„ & ideb h Chriftioft ncque promanari > neque denpminari pojjunt. Itaque omnia
ftificatives. w fujpendantur" . v
tuSSol Void encore quelquet obfervations du Sscr&aireXzddenr
bkd Jurcet Ouvragede Wafi^,^^«-
Tmrques ^CHRISTINE en m$rge%:
' L'Auteur die dans fendroit oft it
- parle des Peoples de Stain : Hdudpo-
Jlremb /apt Was Gentes afficiendi ad*
minicuhi quo in communionem prU
mUm Celi * deinde & Jpiritualis per
;. . agnitionem CHRIST ll \tpertrabantufi
' ■■ cum cd ferl fint indole. pleraqtp 9 u$
prafumant) iUbs qui arcanorutn cml?*
ftiutn magisfunt confetti trs a/Us etiam
veritatem religionis feu do&ritue ccel^/lis
caller e.
Si cela fuivoit, dit Galdenblad^ \t
Dr. Wafmutb ne feroic pas Lutbi-
ricn> & peut-fitre que ceci mtSrite un
peu de ^fl«ionVafin qu'il ne yien-
ne A canonifer tacitement fa Religion;
„ Vim met raifon; mats ft ksPeu- d'autant plus tju'il die enfuite, qu'il
m pies de Sizm fefaifoient Chretiens, jgj * nultecomparaifon t fare entre
n :t. 7. f~**Lt cithnWnne* nrm TAftronomie & le Calendner ci-de-
» l I &' Cathobqaes , nm yant en uft. & celui dont „ eft
„ pill IxMencntJMSdwte? 1'Auteur, fi ce n'eft qtfil avoue quod
*• ; . .fit donum gratia concejfum immerenti. .
;- \ Qaldenblad dit de plus# J*ai corrir
,x g$ un Exemplaire juftement Commd
""■ - ' * *• "' ( Votre MajeftATacorrig^, &ilri*y a
point d'erreur.
11 f out V avert ir quil netouebe point Jenvoie rexemplaire-m6me qu$
aufiile, gf ne feroit jamais acceptia V. M. J^gj^ Sge^K
Bone, & j» ne P^mmMlm l^™f™x\?J™T™ Ml
«'y employer: mats tl una i dans mes m *£ £ ^ de- co£ferver Ui
temttreues nw intentions la 4ejfus» aati^sppur 6trerenvoy4s»..
Nam;
Num.
XL. ,
CHRISTINE R.E INE DE SUEDE. 4»
ftificatives.
Nam°. XL. Tome IV. pag. 54.
Epitre du Dotteur Wafmuth a la Reine CHRISTINE
fur fori Ouvrage jl/lro-Chronologique (*J h 23.
Avril 1687.
REGINA AUGUSTA
Domina longfc Clementiffima,
' Magnum fanh Majefias Tua gratia fingularis honor em mibi tribuitj in nuperi
fuo ad me Refiripto clementijjmo , quandb propria id fignavit autoramento mantis t
dt bujus quhm vencraWesi quhm conjpicual turn e Sceptrorum ac laurearum oJim
ira&atione9 dum pubBca Gentium falta difpenfabat^ turn non minori nunc muni*
ficentia glorid> & totius Mundi Temporibus & Cotli Motibus liberalijfimk redemp*
tit* Hoc ipfum igitur tantb mafori me obftrinxit bumiUimi obfequii fide , ad premp*
tb exequenaum figillatim omnia , qua dementi ffimh mibi injunxit corrigenda (b Re*
tigionis momenta) Majeftas Tua^ in Tabu/is Glorhpffimum Tuum Nomen praferen-
tfhus. Simulac ergbterleBa mibi fait ilia Tua Maje/latis Epiftola , ftatim mibi in
mensem venit Mud Po&a veteris:
Tans , 6 Regint, quid opted *
Explorare labor; mibi juflk capeffere tas eft.
Nee mora, cctpi max dekre & exterminare, tarn in Tabu/4 Summarid^ auim ZS-
piftoid Dedicatorid , auicquid minus conveniens (per Religionem) Tua Majeftatii
voluntati ac intentiont cognoveram , i do&iftmorum Cenjorum met Operis Aftro-
Cbronohgfci Animaduerfionibus: idem quoque deinceps ftdulb cauturusin atiis, qua
Tua Majeftatis Nomini facra, Gjufque Jumptibus edenda fuerinu
Ndnpariim verb gratuldtus mibi [urn , aubd alias in re ipfd tot Aflro-Cbronolog**
coram Apodixium nibil invenerint jure de/$derandum , eruditijfimi Cenfores : Sedfio*
Mrs tarn benevolis votis ac bonorificis teftimoniis exceperint tot Temporitm & Mo-
tuarn Cmleftium fyblhniores veritates9 ut (fabd illd faltem correQiuncu/d) pondut
Tanti Nominis CHRISTINIANI easferre ac/uffinere pofe judkarmt. Bt qua-
modbpoterant illi Firi do&iffimi abire hTe, Regina omnium DoQifflmat Qua ip-
fa dudum Cmli & Siderum faftigia , Tuo emen/aes Comite defideratiffimo Domino
Leverft; cujus fane Firi ingenium nonpotefi non admirari fummifque evebere law*
dibus, qui Prodromi ejus abftrufiora Ctrculationum Harmonicarum mjfteria^ pari
mentis capacitate ajfequi vahterit : qua licet Cctlos ip/os nondim fatis attigerint cut
adaquent, nemhtem tamen haBtenhs omnium Gentium (nibi/do auribus Tua Ma-
jefiatii) veiin Afironomid vel in Cbronologid paria cum doStfimo Levert feciffe ter*
turn eft. Quern utinatp fervaffent Fata rirum in hoc ufque tempos ; non fanb ami* '
cius aliud mibi pe&us in bifceextitifet fub Sole , omnibus Tychonibus aut Copef*
niris , Hipparcbit am Ptolom&is , hngi pravaltturunu Banc enim laudum pro*
rogativam ipfipridem tribuerunt Aftronomi celeberrimi Utyfiponeqfes , Paggi & Pi*
men*
(*) Loc cit. pag. $9. &c
Ggg 3
4S» MEM O IRES CONCE R N A If T;
Atpendiee raema : & egomet non deero iisdem fuo loco pabUch confirmandis.
f*/*^**^* Caterum ad juftas ut redeanrrationes fatisfaciendi Tuo% Region y vol mttui ck-
iiificauvej> mentiffimo pro Imperio mibi valenti: San&h tefior, qubd ne ilia quidem9qtta corrfr
jfum# gere nunc clementijfimi jujfus fum^ & correSa mt prodibunt aut <mij/ay (ncm-
XL. Pe Mk verficulus ad imitationem Julii Cafaris: Nee meus aut Julii aut Gregorii L
&c. item Canonica Emendatio quod Gregoriani rcftius debuerant. Fa^fe
denominatio diet aquinodialis in Calendar fo ba&entrs ufitato &c* AhtusSolis in
Gregoriaoo Caletidzrio fesnper funt erronei. Per dies 3a Kpa&ales,, & fios
fiftitios Anoroalia aequino&iorum bypotbefes Aflronomiam borrendis' modie
depravant In fortnd Jutland Qf Gregorian vitiofa prorfus utraque. Et nunc
unius Diei exceflu, fi k tempore Novi Calendarii Grcgoriani, qua omnia ft*
tim delevi & expunxi , quatenUs prajudicare a'iimantur pundo Religionis ) quod*
inquam , ne ilia quidem ulli libidine infuhandi aut obftrependi Decretis aut Placi*
tis Roman* Ecckfia^ aut ipfius Pontificis GREGORI/ Xlll. concepcrim aut f crip*
ferim, cum potiits abfiinere plant ab omni) in bis ad Nationes omnes pertinentibus ,
Religionis negotio prorfiis mibi & fuafum ab aliis, & firmiter couftttutum fuerit ;
pra/ertim quod (§ ingratitudinis alias crimen adver/bs Munificentijfimam Patronam
facifc incurfurus forem : SedfaQum id eft , qubd res merb pbyficas Afironomick Qf
Cbronologici traQanti mibi h veritatis & boni puhlici amort calamus iiberiar y nuf?
piam tamen a/perior, contra Afironomos fiuxerit, fine ulld vol memtone out fu/picoh
ne minimd Religionis btc intercedentis ; cum fint omnia purk A; tro- Chronologic*
ctiam ab ipfo Pontifice G R E G O R i O Xiil. permiffa £? demandaia nan aJicui
Co/legio Clericorum, fed unich ASronomisy ut Median* Do&ori Aloyfio, ejufqu*
Fratri Lilio, Pitta to, £? do&ijfimo Clavio, alii/quo Matbematki\ mfignsorh
bus ad id undique conquifitis. lnfuper verb ex Hifforid Corredionis Grtgoriana cj-
gnoveramy earn Matbematicorum potiits negotium^ quarn Religionis Komano-Ca*
tbolica momentum , tfe babitam vel ipfi Sedi Roman* , cxindl, qubd in ipfo Di*
phmate Pontificis GREG OR II extet % rationed emendanai Calendarii, & Cce-
leftium motuum pericis effe propofitas, licet propter magnas & inextricabl-
ies difficultates, non perennes eflent* & qu6d proindfe ad Chxiftianos Prit>-
cipes & celebriores Univerfitates per Europam, in Specimen miflTum fit exi-
guom Volumen k Pontifice GREG0R10, ut res, quae omnium communis
eft, communi eciam omnium confilio perficeretur , ecu diferU ibidem verbs}
babenu TUm ctiam s qubdfubfinem e/usdem Diploma tis boc fahemt caveator , no
apfu temerarip correftioni illi contradicere ulli hominum liceat. fan/ant ad
aufum temerarium minimi videbitur pertinere talis Gatli & Ttmporum it pun&q
Great mis continua Apodixis, qua per ipja calculi experiment a vel miUena9 Jemper
fatisfaciSy quibufcunque obfervatis Sous, Luna aut rixarumy ut mot u fie tempore y
in aulbusvis Seculis ; quahitur ut ipfi Jenjuum fide certa & cxpkrata tfi r jtc
pottits infervire utiliter poffe defideratifiima Temporum Refiitutioni \ quiun contradi-
cere eidem, baud immetiib cenfebitun Qub accedit ,.qubd & do&jjfyni quixiaw^
Romano- Catbo/iciypracipui celeberrimus PryeJJor Mathematics Brcflaxntn/ts l\ Koj
chansky, {quicum mibi amicijfima fuptr bis commetcia L^teraria antcbac \ interccfi
fere » ad ejus dubia & objeQiones Doftorum y refponfa mea fimui bic inclitdinda dw
m% (*) bona Majefiatit Tua gratid fiquidem Nomina Cenfofum do&ijfimorum mir
bi nonfuerunt cognita) Sedulb mibi caventes alias, de non immijeendo btc imperti*
mentor ullo Religionis momentoi tamen nullum de eo mibi Jn/ecerum dubium; an
otiam Gregoriani Calendarii CorreSio boc ratiocinia Naturd ipfius polite* quat^
ingenii bumani firro p<$t% cum Natura utique nemo temeri repugn*veri$* aut &•
(*) Cette Lcttrc deKntomky aura place ci-deflom.
CHRISTINE RAINS DE SUEDE. 4*3
getponer€ contrariat fuftintat* qui quidem fenfuum fidem non abnuerit concords Append!*
ybaiper Obfirvationibus calcuh. Quamvis interim bee ipfa Nature RjRiechd*% ££&"$*
won nifi interpretem babeant Matbematkam^ auBoritatem verb 6P effe&um publicum J™*™**-
ufuci b fumntis expe&ent Torrarum Poteftatibus , quorum res ea femper fuit9 & Num
bieipfis/uimiffkuuinebit. xu#
- Atque it* arguments me* innocent i a >, clement iffimi percept t Ma je ft at Tua, cir-
ca ea 9 que Relsgioms negotium in bifce prater meam intentionem, attingere vifa
fimt: quibus *deo Ckmeusia Tu* nunc bumilUmi i mefytisfaSum con/too; dum
# correSa 9* in Tabuid & Epiftold apparebmt% que corrigere out delere fufus
Jam. Cetteritm tria adbuc bretnter (ne Tun Majeftatis patientid abutar) bic erani
declaranda circa Cenfirum Operit Do&ijfimorum Sententias^ mibi ad respondendum
prepofitas. (1) Quod libentibs vidiflent Coeleftibus Obfervacionibos ac Ma*
chemattcis Demonftrationibus comprobacam fuifle Tabulaoa fummariam, ut -
& Annos Sabbartcos &c. Ad hoc refpondeo, preter ilia Bxeppla Mathematics*
Demonftrationis, que jam extant clar'tffimk in Tabulae Sett. VIL VIII. & IX.
rrfitai faltem ptfe (infidcm& experimetttum totiut Tabula) calculum ex ed am-
piiorem ab exorfit Mundi conferendum cum centenh & millenis illis Obfervationi-
bm9 qo® in Hiftorift Coelefti Tychonia & aliorum omnium edit* nuper
fimt 9 curd & fumptibus qnatuer fummorum ordine Imperaterum 9 Ratisbona,
Anno 167a) & Demonfirationet fe prodent omni exceptiono majores; dum babita*
rum tot obfervatienum cenftttfus, nullum de babendis in pofteritm permittee dubita-
thnem. Turn & Sabbathici Anne Mundi in Tabuid propoftti, femper concordant
/pout* cum Sabbatbkit Mo/akh: uimirkm turn ingreduaU in Terram Canaan An*
no Mundi 1*555. indique Septenk content* SabbatUcit ; turn (jconfejfc) i3tio Anno
Hiski* feu Szeebie, Anno Mundi 3416. Hun JSncidiali priorit Templi & Hiero-
fitymorum per Nebucadnezarem Anno Mundi 4214. tttm everfivo pofteriorls Tem-
ple & Hierof. per T. Vefpaftanum Anno Mundi 4«4* *um ever/ho pofterioris Templi
& Hterof. per T. Fefpaftanum Anno Mundi 354a; qualiter impoftibile eft ex
etlld olid demouftrare Cnronobgid, fub continue annorum nexuy, ab apodi&ico qui-
Jem Mundi exordio: ceu fuftbt fam probavi in Annal. Special. § 25. Simulac
etiam experiment* fumi prffunt millena9 de continuis illis Feriis Hebdomad* in to-
ti Tabuid cuftodkntibut jSdtffimb J&qnino&iales Solis ingroffus omnes Mundi , &
confifuenter f attorn numer audit , in quolibet femper anno reliauis dub us h datdfic
Ftria ASquino&iali ; conferendo deindi eat cum plurimis adnotatit b Goldafto ,
Londorpio Saurio &c. in A&is puUicit Secubrum It Nato Cbrifto certis diebut
Mcnfis* fimulque ftriit Hebdomadicit que Hifterica femper exaBb concordabunt ,
dum cakulut retto infiituatur9 fub cauteld faltem occaftonum alicubi aberrandi i
ftjB naturalitcum ufuall €enfu0oney de qud in Tabuli Sed. IX. §. a.) Summ*
quot mitten* babontur Zfir* in tot A Tabuid , tot idem document a irrefragabilh cer*
tendinis fe prodent % faltem experturis calculum ^ ubicunque ttbuerit; ft quidem ne
outka illarum omnium eft ex utBut at bi trio bominit, fed h merd neceffitate confe-
Mentis & infolubiUs nexds Temorum & Motuum Ceeleftium continuorum b pun*
ho Creatioms in omne *oum9 & Obfervationibus femper confirtmum\ quibus fa-
ni obniti velle qudcunque aUd interpolation out cerredione, eft contra torrent em
bracbi* etpUcttre. Ut adeb nunc ceffet prorfhs iUa (baSeuis quidem vera jam non
ampliin) querela Gm forum 9 quod unicuique liceatfub incertitudine Temporis
i Mundocreato, initium (eculorum fibi fingere & unufquifque putet fignan-
ter in Chronologic!*, de quibus nulla dari poteft Matbematici Deraonftra-
tio, opinionem Tuam efle veriorem &q. Pro me nunc ergb ntilitabit illud ali-
cubi effatum dodifftmi Riccioli : Si coalum pro nobU quia contra nog? & ma-
gui tepleri odverf us vufgat as flumes; Affirmatum maximi moaeuci, firmiffi*
mo teftimonio indigec.
(a) Qu6d Corredio Grtgot^mconfiderabitur^ extra ReBgionh momentum 9 velut
Matbematkorum in id adbebkerum tyus, utyttb aiffliA id «Im> quoque Uai*
ver*
424* MEMOIRES CONCERNANT
Appcndice verfitates in commune confilium advocatas. Ex bde bypotbefi rejfrendee ad aiii*
icPie'ctt ju-madverfiones illas FirorumdoQiffimorum (per me facik fieri poffe) quod nee penh ma.
rtificatives, paytt ) quicunque Dies* determinetur aquinodialis in Calendars , five 10 fine
N r a i Martii (uti volunt) aut alius; cum meis commodis bde in parte nihil fi*
XU rafur* aut metatur; fed Tabula Cbrifiiana AflroCbronologic* , ah fe etiam, eh
tra tmnem Cakndarii corre&ionem (qua intra unam modo (iabit Tabu/dm, vel ad*
jungendam, vel amovendam Operi, prout juffus fuero) Suum babebunt & ufumy
& tetragonon tobur in ipfd Maturd, infuperabih , quoad Cesium erit & Tempuu
Attamen% quod pace etiam doQiffimorum Cenforum reponere lieeat\ circa futur am
forth Cerrectionem: dum jam non agetur, aut quafiio erit, de qaalicunque Civilis
Calendarii Ufu, (talis enim five Veteri five Novo retlnendo, dudum fufficert
poffet) Sod de tan verfe perpctuo ac univerfali CaJendario, quod (i) omnium
non- modb Seculorum, Annorum, Menfium% Hebdomadum, Djerum, Horarum
& Minuter urn Mundi demonfirationi confeffi adaquatum f& conferme femper fit.
Sed etiam (i) ?»*</ omnium Gentium ac Natiemtm ratlocinia Temporum emendare%
adqul unifirmitatem redigere jure quodam ipfisis Natura poffit ; fiquidem (3) Me*
turn auoqut Solis Luna varii generis & Fixarumperpetuos^ iifdem temper ibus com*
men/urare exaSi tarn ' " "
4it fimul etidm veri O
meri, Littera Dom\
tes% Hits prior thus omnibus ultrb fe adaquent esamuffim : Hie font impofftbiU erit \
cufufquam mortalium ingenio aut placko quicquam deferri aut permitti poffe evarton-
dum vel mo minuto, tie dum die Ca/endalii aut anno vel tyclo , qui* (tatim ma*
nifefib aberretur, & i publioatis jam dudton ante Tr*Batibus meitprodromh , #-
quidb id omne refellatur; tetlus Orbit cenfenfu adfiipulaturo Natura ab fe irre*
fragabili.
Prater banc ergb aut ei adverfam fufcrpere Corre&ionem^ quia laliudforet 1 quhm
femper reccrrigenda dare , aut elencbis perpetuis manere obnoxium? Undh liquere
tandem fatis puto, quhm fongb alia difquifitionum bis fubfint momenta , quAm exi-
SuiflimuiD modb (ceu cenfurafert) tetnporis fpatium 3. aut 4. vel & minutorum
ifferemiam annuam attiriens quod ut incertam & infe&fibile, diffimulari &•
cMjk queat; in quod tamen toe & canti tendant iabores men Non font in mt*
nuta folittn aut boras mtitendunt Iabores (quamvis per bac) fed prattr Ipfhrum Se-
cuhrum Reflitutionem Apodi&icam (aua maxima non conftantfine Wis minimis) in*
tegri f% Dies differentiates {dum ab exorfu Mundi) aut 15. Dies' (indb h Jolii
Cafaris tempore) bsc intcrcedunt , & fallunt i vulgatd Anni quantitate Tropicds
(etiam ft veram teneret Cbronologiam annorum) differentiates \ duplum ver&b quanti*
tale Juliani Anni\ qud utrdque quantitate Men/is Anni t Signis Zodidci prorfus
'dimoventur, nee ulla unquam confiant Cakndarurfi ratio lot paQo pojfibilii fores %
ceu fatis boc omne demonfiratur m Tab: Summ: fpeciatim- Se&* Fy f¥f}'&IX±
nee non in Tabuld Exemplars. Quod enim btc de Exemtione triura BifTexti-
Hum, de 400 femper Anni s ad confervftndum JEquinodium iti 21. Martii
obtenditur prolcorre ftione Gregorlanorum Aftronomofum {nam ex bde bypotbefi
'unich nunc loquor) non foliim idfalleret longi verum Tempus Naturaky (ut quod
intra 336. jam annos pracifb anticipat tridub Tropicos Medio? Annos\ atfexiiduo
Julianos totidem annos ^ utpatet apodi&M 2 Se£k. VII. Tab. Summ.) Jed etimH
turbaret id ac everteret prorfUs ilia fuperiUs memorata quatuor fundamenta/ia prin*
cipia , quorum infolubilis nexus perpetuus & continuus nullatetUiS tahmftrt btatum
aut faitum arbitrarianunc excalationis (in ternls Cetituriis Annorum) ntinc inca/a*
tionis in quartd Centurid \ nedUm continuam permittit quadriemsalem irtealatwnem >
'Ut qud Naturam confeffi excediu Quod omne jampermitto ampltUs ifiutfnandum
candor i & judicio incorrupt 0 ip forum do&iffimorum Cenforum^ obtejlahdo fimul \
'me vefltot inaqualem meam Jbfpicari AnHi quamltatem (ceu nee fequitur ex eo)quod
-non quadriemuUm mUd femper imal&knem fer fit Annus Tropicus term in ipfd Na»
turd\
CHE IS TINE/RE I NE DE S U E D E. 425
mri : tftffcr p^t^aatf^^fintpcf^mimKcwfiare meum Trepkto verum Apoesdia
Mhmm* xdfiendif/mUt^b SeQie L A IXL ut &.1X, Tab* S»mm. Tih» <**/*«• J*
&> Civibsdf mtk&Ktico Ordmperindi omnini erit* vtro am* quateno fewfier, *n ™^«*-
juintfwWfrtii nativb Btfe#itifJDks. a Cedendariograpbit,, intimfiW* vtmpe ip* Nu« '
fa Mmantefyt HieuUmte'sMe ; titter mm bk loqui velii^ gufri? nehifwmkqu*** XlT
tmr Cmli* for* contnadkere Natur*. Nec.poffibile aliter unquam trit, Annum Cfr
vilcm Qrtefti riil covdinatum conftanter fervar* (ita utfas eft urfyperiora) cujut
mduiujn & em&prm Tal>uk& in i<38. annos paratam babw* *d nattm Gfe*
ptMil/immfykm^ ne moleflt ftdvlmvi<kar.:
; Sedqued nmni'W* fortijjimi litem Jfrmat bjpotbefin meam Qje G*ku<krhG*ego+
riant ut \4ftronemofum Open* non Religionit memento) eft ipfius Do8iJfimi CUvii
JSrgodio&a & Defenforis pracipui Calendar* Gregoriani* Jpontanea confejfto* i*
Apologifl Caiendarii Gregoriani Romae 158&. edUlf permiffu Superio*
rum, 8c RUDOLPHO II. dfidieati lib. a. pag. 322. & aifts fepibs; quod
errors in eo fine quatuor, fcilicet* (i) quod ^quinoftium non retirieacur
(etiaok per j3£.g*iatioaem pr*fcriptam in Calendario Gregoriano in die o.u 1
Martii ad quem re?pcatum ell; fed qudd ab eo libera to utramqufe partem.
wetur,ruOjiie ad diem i£. &. *$; quanquam ad 21. diem interim redeat)
fid interim per svagatioijem ill am inftabile JEquinoSium native Cakule omnium
Superiorum prorfils rejragabitur fimper* (2) Quod Novilunia per Epa&as ferlit*
quAm oportet imonftrancur; ac proindfe contingere poteft, ecfi rard, ut
Pfcfcha in quartam Lunaris Mecfia bebdomadem rejiciatur (Hoc ipfum verb eft
aentra-Canones Concilii Nk*ni9 imb contra ipfiusma Calendar ii Gregoriani regu*
4*0* (3) Qu*>d Pafcha nonnunquam fe primo Menfe in ftcuncium, vel ia
duodecimum transferer, licet rard .& id fiat.fifr. (imb nltnis vrebrb , prouni-
werjili* ftrmo ac perpetuo cpnftanti Cafendarb)* .£4) Ou6d Pafchaa £)iea agegub
internum, etfi rarjffim^, in ipQ Lunae Xiv« ai;te Plenilunium five apte Lu-
nam XV; Cat hie error , etiam fatis frequent demonfirabilU ^ eft a& Eccfrjid darnel
natus inQuartadecimanss). Equidem excufare bos er lores confejjbs nititur Dohijfimus
Clavius, loco citato* tbm quod 4 tanttunvnon plures fine errores in Calenda-
rio Gregoriano p. 1223. loco cirato: (at illi dudum nimii, pondere etiam magis%
quhm numero graves) * turn qu6d non eritabiles lint illi errores, & neceflari6
admittendi in Calendario quod quidera per Cyclos & Kegulas capcu faciles
atqufc uniformeg inftituatur: quxmmb & evitari pojfe illos errores* Q? ipJbaSu
evitari tarn illos quhm quojvis alios* in Tabulis Cbriftinianis Lunifolarihus (Mis
yuoquc veri Cyclb & captu facillimis* ceu una ear urn jam fubmiffa eft infpecknen)%
ipfa femper teftatur experientia calculi cum omnium feculorum Obfervationibus pnj^
cis autbodiemis convenientis. Contrh ex ipfis Ramaw-Catbolicis Matbematicis qui-\
dmx Jpeciatim Celeberr. T. Vieti, ob recenfitos errores Calendar ti Novi% dtfer*
tl fcribere baud dubitavit* in fid ad Ecclefiafticos Dd.. Relatione , edit J Anne.
X600. & ipfi Qementf Fill, exhibit d\ illud non efle Gregorii ipfius, niec qui-'
dera dignum eo nomine, led modd Lilianam & Aloyfinam Rcformauoncm,^
eamque tarn vitiofam (cm & fomon/fratumab ipfb&aliis) ut per cujus Cyclos
£pa£tales, aliquandd Novilunia poflint degenerare In Plenilunia, & vicif-;
fim Plenilunia in Novilunia: quofani nihil poterat gravius in id did* & quo nee
abeunt Gregorius Germannus^ &*P. Scnottus Organo Mathem. Lib. 14. k
j^raef. fcribens de Calendarii reformatione dcnuV fufcipiendd ; ardentiHiaiisvo-:
us earn expeti ab ipfis fummis Principibus in Romano lmperio, ad tollen-
das confuiiones, & incommoda multa 6 duplici ftylo in Orbis Cbriltiani
^jniverfi Republic!.
Si verb (3) comparatd jam Re Calendali, tarn vetere illi* quhm nova nmeuni*
verfali, ut citrh omne Religionis difcrimen aut negotium i naturi ipf£\reftitui pop* .
fit utriverfa Temporum & Motuum Caleftium Ratio (Obfervationibus femper confor-*
mis) indeque nativi CjcHa Qfdinatio Fefti Pifcbatis, i Naturtfwul & Concilii
426 MEM 01 RES CONCERN ANT
MmafOUt Nicani Cawnibm, tarn celfa Tue Majeflntb menti arbitrandnmfuimfttiten * jm
4c faces J* gp quanta nunc in ufum & commodum commune Orbts CJ#D, tot vests, kch+
**»*"«* amis, ftjpendik, fotidtat*, ac toti Orbi defideratiffima r procurare tandem Turn*
* Non, Regina , immortal* Gkrite baSenkt maneat reUQmn. Quodfievatoteo amkmtA*
jj^ Jhonomorum Aloyfii, Lilii, ClarH Qfr. cakndakt ratioms (quamvis minimi At
Natttrd fimdata) ut tanto apparatu ad publicum referrentur^guambmagis *****
JbgAr* Majeftas velut b Septentr tone fit* affulgens Cynofura , at* Cfeff gratiam vd
denabit, vol hnpetrabit terris, ut /fyodixes ipjm Natttra permittantur , jhmot
G**/tf Cbrifiianas per Chriftianianas Tabulate in eemmvma Temporum rwkckti**
g? Fefioram concordiam pertrabere* Si verb ne boc quedem per fata temporum aut
hcorum fieri pejfk autdebeat, nonnifium'ca mea Tabula, 'ilia Rxemptam Catoii*
ddrwn fuo fcopo^ aut fpe excidet, ceu fola atiinem 'Catemkrif Goirt&knvemv
facilb per me quidem, (/$ aliter nonpoffit) emittendam plant* Reiiquum nibrkmd*
nut Oput Tabularura Aftro-Chronologicarum nen cefabit ok id, fub ChrtfU*
niani Nominis Regid Tuteld, ac atemaMunificentia Gloria cedere in ufum Liter**
Hum refiituta J$nm\n*i<z & Cbronohgiai ceu peculiari quoque aiid Dedfcaeieua
totius Operis , totiMutodo, ad feros poftctos, fiet tefiatijfimum
Qua alia refiarent etiam fpecialiera momenta in Animadverfionibne DMHffimorsm
Cen forum , ea in Refyonfo meo ad eofdem officiofo plenilts expediunttir (*) , ne X1a~
jtftati Twb longiori Epiflbtd Jim gravis ; defiturut jam vtrborum, ubi uno faUem
Fietatis officio meum teftutut ero bamillimm gratitudinis afi&um; nempb quid in*
defeffis precibus (ceu novitSupremus Cardium Scrutator) non defifiam infink* mi fa
rkordi* Divinaper vuinera Sahatorit dukiffimi ardentijfimb commendare temporal
km & eeternam tarn Benefice Patrons Augufi* Anima Corporifque falutem* fum*
mis optando votir, ut diUUeta bisfuis interfit Bonis Aftro*Cbrmologklss quibus uh
turn jam beat Orbem Qbrifiiamm* cujusut majoribut indies commodis parrb vets*
Jketur Tua Majeftatis bonitas, & ad publish merenduut ndta munifjamU, elm
mentiam Numinis devetijfimb veneratur J '/ I
Majestatis Tuje
Humillhnus Client
Matthias Wafi&mfi D. P. !
' P. S. Jam fcriptd bde EptfioJd cum perpenderem magls Dofcffimits Cen fores ftrf+\
tore, quod fmurum Solftitium & iEquinoctium Aururanale obfervaturi fm«
ad explorandam fidem Tabularum : igitur occupare btc jam antb obfervanda ab ipfir
(falvd modb Meridianorum different! d) & ilia & quavis qlia^confultiUs du*L Ap
proindh , quam fuprd memoravi :, fubtnitttndam fvfibdc v fi f jubiar ,. Tabalatiy
Exemplarem Calendarum iEquino&ialium &' Soifttcfafiuni &c jam nunc mu~
Uto in melilis confilio, defcrihi cur am, fjmulque bis inclaftrm:ifare Vfdui^ Tudt Ma**
jeflatis arbitrio fubmijfam, an adjungi earn \ reliqad QpetpTaliutarum , an amoverf
mavelit: exindb juffis Clementiffimis parebitur obedient f/fimi. ' Defcrtptionh interim
operd, Refponfum boc meum alihs maturius futurum paulhm tardavit : q\tod bine
excujatum baberi bumillimi peto. '
"Num^
Kiloni Holfatonun ; ; ;:*r. !.;/.. •[ - ''*.' ■■<* . - . ,. ^,
/In. 1687. ad diem ' ' lJ% "' < \^'v't
03 /if 1 Uu . ■ ■•.-■':'••*.•• \ : 'I •'■•• ' ,.''.\":i-", -..'/"
. (*) Cette R^poirfo fera aufli toftrfe cideflbus. *
1
C HUtSTJM.U I.N ED E $ If tt D B. 4*7
NumvXLI. Tome IV. pag. 5?.
Plurimtim Reverendo Patri
DttO. ADAMO ADAMANDO KDCIlANSKr Mathematum In Collezi*
. Vratislavlenfi Profeflbri Pf Celeberriffift ' ~
; s. p. d.
Mathias Wafmuth. 55. Tbeol D. £? p;
Pellet omine ex Nomine fed/ft Tuo, Clarijfime ac Do&ijfime Pater Adamande, -
quandb Dlvf nuper Urania bunc honor em babuifti ut me cultorem ejus , non priltt
Tibi eo nomine cognitum aut de Te meritum^ officiofijfimis tamen Uteris amanter ad A
becupare frior inque familiaria amicitia fiudia , mutuos noftros ilfitis Mufit amplexut
Jblkitdre, nihil dubitafti. Beni fit Wis Rtsrawm fiudiis , qutctfuid earum in me
ffiy qua, tim do&a Nomina inclinare mibique fungere volenti quibus animus juxttt
vtecum jit) in Mundi cenfus defcendere* in Siderum curfus numerofque mecum ve-
nire , '& toto quafi Orbe Cbronologico morari. Nee Religionis bic quidem obftabU
momentum , dum ex Afiris, commune Or bis Cbriftiani bonum , communi fludio peti-
tnus; dum in magnum Natura librum nos ducere pragefiit Urania , qui huh tarn
exattl confonum jcriptura librum tantb firmiiis confulamusy aterna poft temporalis
bac Ccslefiia afiecuturi. Atque utinam per fata bominum aut locorum daretur9 thm »
Jincero inque publicum bonum ferib propendente ammo, qualem Liter 'a Tut mibi Jo*
quuntur , propiore frui confuetudine , ac parili affeftu corhm^ Myfteria ilia A*
ftronomico-Chronologica^w^ in Idei ifti meet profejfus fum I Tabularum mea*
rum avro^ta thm candidl Tibi communicare^ thm clartob oculos ponere , ac Solis
ipjius quafi radiis in iifdem fcripta efiey Matbematici nojfri D. Reyheri ivrStn
teftimonium efi. Quim mibi indh multb faventiorem adbuc lubentiam, promovendi
bac noftra inter vefirosj promitterem! utut propenfijpmi jam t&mfavoris Tuifigna
fatis luculenta exprejferint Litera Tua Claritatis amantijfima. Quarum ut argw*
menta x«*i %iZ* nunc legam refpondendo^ pergratum ejl, QuodCekberrimo fine.
Hevelio copiam feceris idea mea: quamvis & ipfemet ante aliquot bebdomadas^
per Bibliopolam ei jam exemplum mijerim , incertus tamen ba&enUs , an refit per la*
turn fit. Multoties optavt animitUs , buic alteri quafi feculi nqftri Ptolomeo , coram
poffe mutud difquifithneproponere^ Warn in Tabulis meis omnium motuum Lunariunt
(g Solarium , cum fracejfione Fixarum , admirandam Revolutionum barmoniam
Pbomomenis & confejfi notoriis Firiif bebdomadicis omnium atatum perpetub respon-
dent em, per exaEtiJfimas fimutque pcrpetuas Mediorum & verorum Temporum &
Motuum iEquationes profthaphasreticas, femper ibidem fimul exprefias: qualia
Cmhrum admhanda vix votis ominari aut credere fitcilh quifquam pojfit^ qui non pro*
prid oculorum fide bic in rem pra/entem venerit ; perjpefta verb eadem tamque octs-
latd fide certa , nemb non fiupere potiits , qudm [admirari babet meritoque ob id
aeterno
- (*) Loc. cit. fcag. U9. fix.
Hhh s*
v *&8 BIEMOIRES C O N CE R N A N T : ',
'*•§*£« feterno illi ftpientiaTFonti ac Largitori graces folvendas, ^oft* ClarbateTut
ierfcesju- ar*/V. 2V<»» wr* rdife i//<ftr, omnia ea runt votia Aftronomorum fuperiora;
ft***1"** prafertim & certante <;um evident?* veritatiti ipJK quoqm facilitate cognofcendi eaf
"" **wf* ^iwit Mimdt ex Epbemeridibus bifce meis perpetuity feri fine omni cola*
*» (S** W* difjfcillvmt flltes* & prorfh tarnen incertisadlfuc^ Scfcmafsm [Trr-
g&nometricorum & fuperfiru&arum bypotbefitm accalculoram cperationibto batknin
tuquirenda moleftiffiml fuerunt. Jnjguibm verb meis, fiadmiratio rei abftrufioris*
nee in Or be Aftronomko unquam fando accept* , fuospajfim adbuc inveniat dubio*
rum fcrupulos (uti vix aiiter potefi) nihil gratius mibi accidit , quim. car Am , pro*
fente Tabularum inJpeEtione+ ea omnia diluere (ceu fapiffimi jam faStum'oportere^
fyciH Prudtntid Tua autumaQ ut etiam peritis talium, ipfa fenjuum tvidentiafi-
dm fecerit ornni exceptione majorem. Quamobrem & vebemetpet optem ;* Clarimi
Tua prafenti me plana eafacere h Tabulis meis corUm poffe , qu» circa poffibilem
fortfe alium jEquino&ialem Vernum Mundi exorfum, indeque pau!6 aliatu
fortfe poffibilem Periodum & A(>ocarafim , aliamve Lunae phafin initialed*
Mundi quam No^ilunialem , Uteris Tuis inje&a funt dubiaz miraretur certt
Tua Claritaiy quatk evrdenter fiatim fe proderent d diStis Tabulis meis argument*
4vpfc/XTtx« ra7a, tanti pracifi (non ampliiis^ aut mintts, extituri aliUs err oris >
guantulumcumque aiiter confiituendi exorfus* vel firm , vel media fpatia ,) quorum*
cunque thm indiffolubiliter cobfrentium in minutis ufque decimis, continue ab initio
Mundi torafumerwtun id quod , citra Tabularum mearum prafentem collationem*
non nifi operofis % nee tamen fat perceptibiSbus deduSionibus ofiendere licet, qui
Epiftola modum longl excedere oporteret.
Qpod verb Claritas Tua objiciti Fixarum k me determinate Progrefllone, non
&qu& coargui aut fentiri, ilia aiiter fortS difponenda, pofle; Refpondeo id
de Fixis quidem Cad exiguam temporis variationem vix fenfibiliter variatis) veram
effe (aut nibilotmnus aliunde fiatim fuos quoque experirenfur elencbos) ill* fuperiUs
tenianda forth variationes aut alii modi, five ad unum , five ad ptures faltem dies
neditm annos:) nentpb partim i Feriarura hebdomad icarum indiffolubili nexu^ a
puticlo Creationis & jEquinoStiorum abindi Retroceflione fiatim turbatd aut
turbandd prorfus , & attend ab experimentis Obfervationum * fi faltem uno quot~
annis minuto mutaretur t partim 6 Nodi Lunaris,. ut £r Apogd Lunaris*
motu prorf its fie interverfo fiatim \ indeque ipfius Lunse Motu Dracontico & A-
nomaliftico /*#& futuro, nee quicquam eorumferente; nunauam etiam re fponfuris
fie ad juffas & experimentales Perias bebdomadicas ab initio Mundi figillatim nume*
ratas Q& aquinoftialiter & intra-annaliter) qua nunc refpondent pracifb omnia 9 h
quotumque dato termino ad quemcunque datum. Ifaaci Voifii autem auas memorar
utut DoftiJJimi alihs viriy Affertiones de -State Mundi, potiUs vigilamis bominte
effe fomma y quhm doSti & cordati rationes folidas % nee etencbum JolidUm merer?*
multorum aliorum etiam Dd. judicio & confenfu pridem cohfiau
Allegati denique it C/aritate Tut Sinici Annales* ad Annum Chrifti 32^
determinantes illam Eclipfin Solis miraculofam, Qua tamen reverh Anno ejus
33i conpletO) ifio die poll aquino&ium Feria ? faSa eft biduo ante PlenilUnium fm*
pernaturaliter') non nifi fejqui-anni differentiam , A vuteari Cbrifiianorum jErd
(edque verd omrtinb) importat; cum biennium vulgb (fed erronet) difceptetur ab
Qptimis Cbronologis , at aberrantibus dd 192 antios tn tori JEtate Mundi vano igi-
tureatenusillolitjgio. '
De coetero imfienfb gavifus fum , quod tu Fir DoSiffmi ac Clarijfimh ab bis if-
teriSy quibus fir publicd inter eft religione^ iff a mea in Specimine y promiflFaradm©*
dum probabflia, eorumque fundamenta non irabecillia, nee levis ad fidem
adftruendam momeoti, in Uteris tuis^ ingenui & vel omnium partium poftba*
kitofiudiOy ex ipfis Ideac'meae contentis vpoQpov ivfim declarare voiueris. Qui*
& fubjunltum b te laudoj quod nifi omnia probfe cognofcas & expendas^ non
pronunciare aufisx vera ac folidiffimfe jafta effe o»aia* ha. red^ & orhntis
j • • Ltd*
XLU
•2tori> radix mn negds vUere hi & de cuhninante tamen jubare anteplmum too* Aw*n*fce
$um (in Tabulis tibtnondum conjpe&s) non prafiftinas judicarex he nibikminbt ex ** Mfcesj*.
itto non obfcuripr*fentiri9 h*a# diffiumlari. Hoc ergo reflat «/*«*, quod &unk* fo*"*1** •
iff voUs babeo* & edito ilh fpecimine meo maximb afe&avi; fcilicet, ut intelligent w^ T
tibus borum fitdi&rtm &\probatis Arti/kitus, quikus par fit artis bufrn per iff a; ^
acjudicandi de alienis candor, committatur d Magnatsbus bac opera tuftrandi co\
ram interiora abdita novarvm inventionum^mearum, ipfumque Tabularmn Syfte*
ma, Methodum, Hypothefe*, Conclofionea & totolefyua unhcum primario
eoiiira<ufu ex fine jfc. gehubk & Joiidb bine demltm reftituend® Concordia
Anni & Feftorum per Orbcm Chriftianum, tot votis ardentijjhnis pridem defide*
rata omnibus bonis & cordtfis. In quam rem fanl plurimim adfumentr turn m
me & bee commoda publica candor afferrepojfet^ fi £? aliorum focietatis veftripe-*
ritiffimorum in bde artevirorumjttt ijalifffl,.Gi|ltJam, Germaniam, Polonian*
&c. Concordes mccum, 1ml f tecum , fudicrorum fenfus & fludia in hoc idemtropo*
fitnr* [elicit are baud gravarhveifa N^ftrathm^ exferorum quorundaeti .Matb*
tnaiicortsm confhntientia indits ad me amvolant fvffrojrta. Quod fi tofrbfk hpud
veftrates quoque fiat ; quim fuerit in preclivii cupk&jjimos jam turn bujus tante rei
Magnatum animos, ad conficiendum porrb totum negotium, & indulgendum toti
Orbi Cbrifiiano tantum bonum babere faciies. Deo tf Ecclefi* funs CMftian* bic
veftrd quoque vefificari vos vel/e operd, minimi dubitate me fount y tot ulfrb dblata
in Uteris tuis ad promovendum hoc. bonum publicum fiuduf teudatijjim*. Quo fine
bic mistere fimul volui ao. Exempt Speciminis Afironomiee^Cl¥6Hol6gici ad Amicoo
& Inteiligentes talium, etidmin Magnatum Aulas faventiores , pro lubitu fubmit-
tenda: cum Seiagtapbiam ejusmodiy qualeni Uteris defignafii tuis, facile ineodem
teperirc fit, nee brevioribus plura concipi queant.r*ecpauciora4t>mmumea£e*ex #fv
futurum videatur0 Monita etiam, qua Jubjecit tutu, in me favor , de mn immifcen*
dis btc imperti venter rebus Tbeologicis, neduin acu/eati petftringendis , quacorrigen*
da fuerint vi/a in Calendario Gregoriano9 tanib mibi gratiora extkire* qub magit
ex meopariter animo eademfunt, ut memorem omninb monuefis* Gredai Mb ua*
ritas Tua, non pacatius ingenium noftram fiver e Holfatiara, rite alfud in firiben*
do masts me propofitum ba$crt> quhm ut mo/fibus verbis, dura exbibedm /trgumenta*
Quoaequidem antepaucos annos Anti-CQriringiana mea Deferifiohe S.- Verita*.
cis Hebraea* in Parte III. Vindiciarum Conringfi innumera in m* (riulh mea
tneriio* t eft an tibus tot publicis Juffragiis VS. fparfa convitia & fcommata in ip-
fius vindication , ego jaiibus faltejn nan injuriofis 4iluerimy aut abfierfcrim: id
nibihminus omnium Dd. confenfus 9 Idngi infrh ialionis modum adbuc fuijfi x ultrb
tefiatus eft. Jliaquin non nifi modefte, & veritate non magis fuadenter qukm ra*
tionibus cogentibus * experiri cum Amicis amo. Dum t Verulamii mdnito reStifiT-
mo\ non excogitandum atu fuigendum, fed inveniendum eft in Mating, quid"
ea faciat aut ferat. Ubi & illud DoSiJfimi Ga/lorum Matbematici Dn. Bulialdi
meum libensfacifi) ex Aftron. Phil. pag. 95; boni viri partes agit, qui non'
ibUim quid reftum fit , oftendit^fed etiara quid pravum, quid diftortum; ut
ab offendiculis, quae interdum reftatn viam obfident, caveatur- Praut fif
ipfe vicijfim mixime detreclo, commuftem banc Scribentium firtem experiri \' ' librart *
penfariy exigii Imb id ultrb depofco , cum Veritas nihil magis wetuat, quhm ab/bon-
<#. Ranc in aUis ego, vos in me9 amabimus rede & uti liter fcribendi ratio'nem*:
Fortunamfeupr&mium, fie quo fct ibis ', longk gf inexplicabilibus meis nonprorfa
indignum , committo prudtnti* & afihnationi eerum Magnatum , qitibus mintnit
obfeurum effepoteft, quhm immenfis fumptibus & mult is Auri talentis, ea fruftrto
attentatajmt omnibus feculis , qua in Tabufio nune meis ex vero-demUm reftimta>
ejfe natural! fwe reditudini, in fa ocuhrum fides facit tefiatijjimum. Edith Ope*
ris fat luculenta, fie tamen adornari potefi% ut 10. forte Imperiaks. pretium Libri
nmexcedati quod fat parabitis oopkefuerih Tu interim > tfir Qariffime* quod
vinculum y amicitia und fcriptione injicere voluifti, arQiits conflringes ,./fr fuamjprbt
Uhh 3. mitm
dc Piccci ja- M/* ; &me*9 imbtUA* ftudia in me quoqve amort & curare pcrgt. Dabam Kitlto
***»«*• oi Hoijawum, &k*i AptiHs Sty/. Fet. Jmtg 1678* . •
XUt- JBf***^ hrttuAaut \med*ffe.videbitvrr . >..vj J% Jfow. ArftAh . »;/•*
fiivofira ambmm Htlra typh publican*. . v.* ;? ••, , • . . ^
**r> me quidem lubentt id fyri poufl y. •. -mat Of. &-4fi
etitque pro ahorum -infimatione de tot* >-. . , r ■-
0^/w. Matthias Wasrttuch D* A. P,^
Ndm°. XLH. Tome IV.* pag. 57.
Epitre du Qofteur W&fmutK \aux Cenjears de Jon Ofr
vrage AfinhChrmiologique (^).
Nominuoi Mun. • •••«•• Ct)
'HonomifluUis Operis Aftro-Chronologuri Chriftinia-
? iii Cenfofibus Daftiffimis
Gratias Vtftris Dignltatibus Peturandis babeo plane fngularef, quod benevoU
toon miniis ac bonorificd compettatione Lit er arid ^ me de abortis titm dubiis9 thm>
jujiis corre&ionibus circa ea9 qua Auguftiffima Regius Immortali Nomini Sacrtt
ijfe volui Aftro-Chronologica9 certiorem reader e volueritis. Parui extemplb^ eaqut
omnia ^ qua minus Cdmmoda vel iqgrata ejfepojfe imellexi, fufiuli, aut alia fubftitui
fsihil ofenfura: ceu fpecialibs obeaientiam debitam teftatus fum + in bumiUimo tneo
ad Reginam CJementiJfimam Refponfb. Nonnulla enim eorum mitiorem adbuc ad*
mittere interpret ationcm mibi vifajuntt verbi gratid9 Cyclum Indiftianis Ra-
man© (delendum) mn intellexi Cyclum aliquem Roman* Ecclefia Pafcbalem9 fed
tantlim ilium Jndiftionis 15, Annorum & Casfare Augufto vel Conftantino ccep*
t<*y & Pofleh alii s Imperatmbus iterate; qua nihil ad Re/igionem, fedadfohen*
da multibus ftipendid fecit : ieitur faltem vocetn Roman© fuftufi, & reliqua ibu
demfhi per Naturam aut aiftoriam certa. Qub & illud pertinet de Annis.33!
iEtate Salvatoris pad! in 4to. Pafchate ; (contejlantibus idem mibi plurimis Rb*
mano-Catbolicls Autoribus) & nati proindfc in Menfe Tifrifive Oftobri; ceu boc
ipfum b LXX. liebdomadum Danielis computo gcnuinoy in Pindiciis meis Hebra'is*
mi plenb planique demon/lrato, atque aliis rationibusy indubiiatl jam con fiat. Hi*
florid bde auoque in parte nihil derogante confuetudini , fif liber tati Ecclefta, ad
diem 1*5. jbecembris Nativitatem Salvatoris celebrantis dudiim & celebratura por*
rb: prout non offendit Anni Cbrifliani initium h Januario^ licet Natura id repetat
femper ab aquino£tio\ ut Q? Dies Dominica feriata Cbrifliani s ^ loco Dies Sabba-
*&• Quorum nihil mutari opus eft, ut quorum nihil turbat ullutn Calendarum no*
iuralium tenorem , /ignis Zodiacs conftanter parem 7 utifas eft. Ita quoquh Bifler-
tili*
{*) Loc. eft. pag. 130. Ac.
(t) Les laomes qui fo trouVent dans cette Lcttre, £toie&t dans la Copie que j'ai r&
(ue de Rpm^ K • ' .,
CHRt&TINfrRBINE D E SUED E. 43,
me Diei inftrtjayiw^ ewdem t&enjn fieri in February , l&uHB Idfom j* APVen<uee
lii .Cmfrxi* :. fid, cjtm M difturbef \ilkt W#*kj qsmerwn dierum Jtfenfis± & nu* iy^Uu-
mra. didttem Arty na$iva (m* dU bis <//fl* Sexto KaUnd.} ipfamque ad*$ J£- «a&tivar.
jmtodi* murverto* Bifwiktwm ^tiva^z.quod fijqm <rgh pkceret deiriceps '-Vn^'
Cbrifiiani QrhfS Capkibue per unwerfa/em Cak*daru*\ rcfiifuthnem ab origin* v LII '
Mkndi uaiivm* MM & Warn fieri bifiextiktippe odjinctn Anni AfiranmicL
(proximt ante ASfumo&ium*, ubi mm turbo* fuicgum^fint id ipfum qttoquc nihil
aeehutret. Mum Meiigiamt di/brim****, WW**** > Jad^fitimi fie ciyijis dierum no*
men* & otd*m Afatfto, iiw^pi jdjaupfus Jmper Aftrenomiv* dierum Ann(
jkmmhMimi fm mc firtaUter ea^uftfm^r cum Nttturd con/enfus demonftra^
dm.tfiinrum.iito ceffifoeffivem* &l<ijffa^Ndfurlcwfiquenti*9 aqui ac ip*
fit NaJu*4^tm »: ^««rA 4/M. /^<^M| *«ifr%V ^/iryWtf liberi eruni
quoad verm *mdbiwui:fo\N*tor4.***tmmiis da Religion*. Interim tamen fufiuq
&^qtKe4hfn(qmMKamkMWidfa) «w><#; rati* denomination Motus
Q in ....... , 4 •» . • • Jam *** magis fiofe [brffimt verbis
dtci aut afferi verm putm, aiqpe fai>...Jw f£ifur ut uefier quoque canckr £#
^httmanitas* Honorasifftmi &d. Cwf&u *t1» alitor jnterpretari vela, per ration*!
Cmli & Temporum invio/abiles rogarem , nifi jam ultrb i vefird integritate fane
mibi affenfum tarn aquum flipularer.
De cotter 0 vebementer gavifus^ mibiqui gratulatus fum9 quod vefirum quoque%
Fh^pldri/fimi dtque DWijfimiy album merer i calculum potuerinf Inyent tones mem
Aftro-Cronologica jam a 16. annis, omnesmibi animi , corporis & fortunarum w-
res^ae bono quod fimtit afiimabitury exbaurientes , fid Divina tamen gratia ac be-
nignimi mieli accept* ferenda; ut fine cujus fpeciali indultd impofibilem plant
banc fuiffe totius Munai ApodiQicam Refiitutitionem uni bomini vefier non minus
ac \alHrwxt prided in' me bttiignus affeftus , etiam apud exteros , pie judicabit. Nee
enim efi, cur minorem mibi addicam favor em a Romanis, Romanus & ipfi, per A-
VfUn waftmttfr+\ b\NMH Roman* gsnfip; 'J?fpfapi4>(t^#0gefitV<tfo 5* fflhntfFum
mtrearum) MatHirftt Zocga, cyjus (ptyotoiw; ipfi futo; qui circa Annum Cbrifi
H 157Q yei Mo^in psregtmatme fitd , debit** ad Aulam Szueri#tttfem>Mt%(i?oIica*
ni Duels Johannis, ibidem Concionatoris Autici M. Stampii qpctd9 R^ligiotiem-
juxta cum filid Annd ejus amplcxus, in eddim Auldfubftttit aliquot annis, h Cubi-
tulis £f pa&bus prjmitm UtHn Qucis, pojfea & llotfatiti Duth >G<*Tw$krrfis Johv
AdoIpM. Ex illo Romahf 2Toiig3e matrimonii + curri Rdmdnam \ Jangufrie 'Ufa-
term attineam gentem^ wn< da^Oj ^ut»t^refvm^§{va/ltntmj peculiari pr<z aliis
favore ampleSi baud deafgnaluri fit is. ~ Quod maximi omnium fiet , fi AuguftiJJimdt
CHRKTINjE* cujus-gratiam mibi,%C(eli favor indinavir ? clemtntijfimum in me
iffeHtMi Orbi eYudito etiaWapud . Rft&os jam decatotafum , vefird quefurcommp**
datione portb mibifervere ftudeeth integrum , burntf/intis obfitjuiis punquam non
demerendum. 'Qua (am fujiut iujaxand^ p/urima fuerant , J circa* ipfa * Afiro-Cbro-
mlogica Epifiola Peflra Capita^J9r/i Houdratifiinlt compendio nunc feu brevi qua-
fimanu me perfungi pofje putavi, admaturandum eh milts meum Refponfum% (jam
turn extrafiius ac volueram, per Tabufc 'fi^tf 'mptgfit titftrjfitianem (fi unit mine* -
rem bic eadem pridem return argument a in utramque partem ventilata y cum Rev.
ffiro /VKochtfnsky Prof, (fiddhtcfttpenefi^ .afopta) Mutbem* Brtfavienfain-
db in, Poleiri$m evecatoi e quiiut plenior omnfum perceptiofacili dtbitur, qui > w<>,
nUtdmga s denuh Commentationes fuper Us prdiri nunc opus firet..
Quid vert Warn atsinet , fubfinem Epifio/^/Jedi^ferMde^e^amdjevhrathne^
Arcam Natttrotis erga NtdwUattm lUgin*> fonfiffit iiktd ip reyelatd firmer per
6&-gcnto.f^arin9*,.Atimarnhl#&fiiK^^ fimui & Syncdijd* (Ma fiiJicetK
Novilvttiati, bievtrb Phafium fimfltrvfrftoitarum) £f quidem ad Grajptm tw^
mddb\eu*de»t) fid ad idetmmimtum Qr^us Anomali** m Vn^b profthflpfiaere^
fea quoque ( non locales , fed ipfie temporalis ) in con(lru£Fis fuper eo TaFu'is fimfr
liter recurrentes , ftatim jucundd facilitate pofiunt qmdvis Ntorfunhtm nleditm Mup-
di,
43* M.EMOIRES CONCERNANT
H] &quam#bit ejus pbafin redden •.•-<•
NlMn bebdomaditas ordine in id ffoceflhas , per totum Mstodum* Non>v*ri AJlhlogicum
XLlll tfiquoi fignifkatum h eb latere dixi , fed tan&m memorable efe talis Pteftbapb^
retic* Revolution's initim circa Nativhatem Regime ;idemque nunc dtnukredw**
#W, prodftvro opere Qhrifthifanb tdRum artNtorVfa derHenftrative. Plura mcm$*
rare erat animus WEfrmpHs Jcmpturlfot-Fifllpm flotoUmadicarumj ad centum
Oatum dim 'MttiWhr Jims M&hrum & preximirum^ (^/h^ecukrummka^
tatfs\ in Goldtffti £l3to^l-M*M&'4 ^iorvmMe4&iiiusfubHeh & SamiL
Cajendario Hiftbfico i qtks'Jtopl* #«%"*' Utkf^rofdemm pe* cattiulum i Tab* fuds«
ejuftmc Camnto in^S&t. Xl argument* utique certiktdmir uUlibet trrefrugabiS*
Sed temperhangufli&plitribvt'nunc- excluder > in aSud tempus differendis. Hifca
igitur pnio, uhimum io& vobh vet urn eneum obfignande , ue in commune OrbJs
Gbriftiani commodity aibmum\ Mri mecUm ajfe&u aafelerti indufirid% contende*
reporrb velith. : Sic £>tus vbs fitm,<meiiimniumq** fomrum promavendit
fiitdiir. ' < ••■■ '• -w- l> '-»-• * -\ *>- c'*' * '. } '<■ •"• ■ • %.'- ^ -•* - '
Kiteni mifi'teruk £ *£ >' '' v -- ■ ■ .y ■ -. .
Jprilis Jn. \6*7* S* Ckrlf. F. Dignkattm
smui officios ftodie
. \; - 4 *ddm§imu* , ;
- Matthias Waaotiuiu P. D#
P. £ Brentorium atiqueA- vttdi fitcdn&um faemoiuaiemlone difignavi^ de Ca*
lendali Emendatiofte Univerfali9 fi placeat ea fieri* fir ma at que fidbilis , ferOrbem
Cbriftianum: non verb aufusfum id flmui mittere 9 ne quid prafefimt mikfumpfiffi
ridear. Sjubear, mini quhm primlan potefi.
• Num*. XLIH: Tome IV; pag/57.
Epitre dcs Cenfeurs Romains aujujet de POuvrage A/lro-*
Cbromlogique du Dr. Waffnuth, i'crittfa la Reine •
crtRisTiNE. ,. ;
ItEGINA O0M*NA, ^ , ; 1
Vidimus ea qua r magiftratiter & eruditijjmt fcripfit nobis D. Mathtat Wafmuth
in Apokgidm fisi magni Opetis ad Majtftatem Tuam die 23. Jprilis proximi lapji3
mh cum bonorificis- Uftiris ad net trahsmiffi}% de quibus tibi & tanto viro gratiat
babemus plani fingntares s & cum* in eh profiteatur ea omnia fafhtltffe qua mhtus
comsnoda vel mgrata SacrofanS* Catholic* Ronton* Fid*i*c]Jipqfe intellexit advert
fbs Gregerianam Cornc&ionetn^ cut ex Build Gregonii XIII. uUi bominumaufiv
temcraftb opponere non licet, nihil reftat ndbit dicmdum prater quhm quod toagis
atfho magis opus & rejjgnattouem tanti vki cotbmcrtdare* Hoc utmm tantum refine
dicen*
<*) Loccitpag. 77*<&c; K ♦» ,.,..,;..
CHRISTINE REINE DE S U E D E, 435
jkendvm, quod apudnos re&i non fomtnt verba fequemia* non admihenda, ubi Apjfemfi*
non prepofha per trmtearcam videlicet: Quo & illud pertinet de annis 33^ seca-dewtesju-
ce Salmons paffi in quarto Pafcbate (conteftantibus idem mini plurimis itiicativc*-
Romano- Catholids Ai»aoribus); & natiproindt in menfe Ttfri^ fciScet Ofip- N
bris\ ecu hoc ipfum fe 70. bebdomadwn Danielis computo genuine in Vindi- XLIUL
ciis meis Hebraifmi plenfc plan&que demonftrato , acque aliis rationibus in-
dubitatfe jam conftat &c« Habemus enimper Teftes omrti exceptione majores Anna
trigefimo ficundo Cafaris Oftaviani, Marco Valerio Meffalfc, Q? Publio Sul-
picio Quirino Coff. defcnptiomm totius Orbit deeretam* de qudfit mentio Cap. \u
fscundim Lucam, & ad finem Anni qvadragefimi primi ejusdem Imperii, Caio
Lentulo Getulico, & Mario Meflalino Cojf. Sexto Kaknd. Januarii, die fcilh
get 2f. Qecembris Chriftum natum in Bethleem, crucifixum autem in CMtate]t+
rufalem in Plenilunio Mentis Ni/a*, cut tunc eemporis rejpondebat 23. dies Men/it
Martii. Utique nobis fummoterb difciplicet Nob. D. Wasmuth in bdc Parte obftativt
comrarium ejfc quondam D. Francifco Lever& , dum in iisdem Ittteris fuis fatetur ne-
minem omnium Gentium cam eo9 vel in Aftronomisl vel in Chronologic pa-
ria feciffe & non fanfe amicius aliud fibi peftus in hifce exftitiflet fub Sole
omnibus Tychonibus, aut Copernicis, Hipparchis, aut Pcolomeis longfc pre-
▼aliturum, fi fata feryaflent &c. Etenim Z>. Francifcus Levera in ejus Opuf*
aulo (quatenus non babeat D. Wasmuth eidem tran/mittendo) de invifta" yeritate
Anqi, Mentis & Diei Paffionis & Refurre&ionis Chrifti Domini, ejufque
Nativitatis ex vetuftiffimis Sanftoruta Patrum Traditionibus & Conftitutioni-
bud Apoftolicis totiufque Ecclefiae Preceptis ; Demonftrationibus Equinoo
tiorum Pleniluniorum & Feriarum certiffimis comprobata, edito Roma Anna
166$. in Coronide Opens fie ait. Igitur ex haftenis Hiftoric& & Aftronomicfc
plenfe demonftratis & fecundiim Evangelicam Veritatem ac San&orum P. P«
vctuftiorum San&iones, Decreta Traditionefque omnin6 venerabiles, quibus
flandum eflet in dubio fecundum Theologorum omnium fententiam , etiamfi
de vericate non conftaret prout evidenter acjpleniflimfe conftat, neceflarid
concludendumeft, quod Chriftus Domtnus crucifixas fuit Anno fuaesetatia
34. labente die Veneris 23. Menfis Martii inter fextam & horsm nonam
diei in Plenilunio , & refurcxifle Die Dominico 25. ejusdem Menfis Martii <
in Aurora:, & in Cap. X. ejus Prodromi ubi de Epocbis & radicibus temporum A
pagind 22. ufque ad 237. probat Natum Chriftum Dominum anno ab Urbe
condica* 752. labente ad ejus fin era. (in quit ille) deficiebant fer6 quacuor Men*
fes, fdlicet quantum eft a die 25. Decembris quandd natus eft Chriftus, ad
diem 21. Aprilis, quandd incipiunt anni conditae Urbis, & ideb probat boe
jeUciffimum Santa nativitatis tempus eveniffe Anno quarto Olimpiadis 194. jam A
fix menfibus incboaft* fcilicet quantum eft hfine Junii feu Solftitio aftivo, quando
Olimpiadum Anni fumunt initium, ufque ad diem 25. Decembris* cum natus eft
Chriftus , & ideb anno 775. ab Epocbd Olimpiadum* ftcut etiam firmat Jo. Lu«
cidus inLibro de Emendatione Temporum in Opurculo^deDiePaflionis Chrifti
Cap. 9, pag. 181 & 182. Item Salianus in Annalibus ab Epocbd Nabonafarii
747. labente 7 1 1. itidem labente ab Epocbd Inftitutionis Anni Nume Pompilii 323*
labente ab Epocbd obitOs Alexandri 311. ab Epocbd Seleucidarum & anno denique
JTuliani 45. ad cujus finem deer ant dies 6. Ideoque die 25. Decembris anni 45.
ulii C&faris , tefte eodem Lucido Cap. 4. lib. 4. de Emendatione Temporum
pag* 39* & Rheinboldo in Tab. Prutenicis poft inirium Canonum pag. u»
& in TabuU direftionum praecept. 20# Eratenim annus 42. Imperii Augufti ,
ficuti affirmant Eufe&ius , Orofius , Eutropius, & Paulus Diaconus , fumentes
annos Imperii ejus h primo Confulatu* qui' annus 42. erat. Juxta finem videlicet
prope ante Kalendas Januarii> quandb OSavianus accepit primum Confulatum ; ft-
cuti babetur apud Orofium lib. 7. Augufti Cafaris ibi, pofteaquam imperaret
propemodiim anno 4*. natus eft Chriftus. IdeopriUstonceptus juxta principium
Tame IF. Iii snni
434 MEMOIRES CONCERNA NT .
Affuriice anni 42. Augofti Csfarit> ut videta etiosn eft in Jo. Lucido in di&o Gpufculfe
4tflScttjii- de Die Paffionis Chrifti Cap- 9. pag. 181 & 182, & Jofephus Scaliger in Life
Sificatms. j je Emendatione Temporum -pag. 237. 2V*« *£ injiitutione Anni Juliani f «•
1 NunL rap// Koiendis Januorii anni 45. *»/* Corr)?j adventum cum differentid fix circiter
XLlli. dierum, perqudm muhi Cbronologi ballucinati funt refpe6k$ continuations Feriarum
ufaue ad primum Confulatum Oftaviani* qui pariter , ficut jam diQum eft s cmpit
Kalendis Januarii, effluxerunt anni tret exa&iy ideoque cmpit regnare Oftavianus
anno 4a. ante Cbriftum d primo Confu/atu cum diQd differentid fix dierum , ficuti
firmat idem Jo. Lucidus de Lib. 4. Cap. 4. de Emendatiope Temporum pag;
39. ubi de Monarcbid Romand efujque initio, & bujut Cbronologi* Veritas patoi,
jn Prodromo d. Levers de Motibus Solaribus &c. & latiits in Dialogo Sa%
vinii Muti & Mercurii i pap. 3a. ufqufc ad 40. atqufe in Clypeo Veritatit
Dionifli Venanelli adverfus Vindicias Michaelis Manfredi, etiam per fuppu*
tationes antiquiffimarum Ecclipfium ab Hipparcho obfirvatarum faftas, tarn per
Cbrifti Domini , turn per Julii Cefaris epocbas, radicefque certiffimas exbibente$
infallibtliter Plenilunia, Novilunia , Equino&ia , & Solliitia omnium ficulorumper
fu<£ demonftratur Chriftus paffus labente ejus statis anno 34. qui fuit 786. ab
Jrbe conditd^ad cujusfinem debcbatur unuscirciter menfis, nimiritm quantum eft £
die 23, Martii, uj'qae ad diem 2U Aprilis* in quo Roma fuit condita, primus
303. Olimpiadis a novem menfibus incboatus, fciticet, quantum eft it fine Juniifi*
ve Soiftitio JEftivo^ ubi anni Oiimpiadum fimpfirunt initium * ufque ad diem 2jv
Martii ubi Chriftus Dominus re/urrexity & proindb annus Z09. labens ad epocbam
Oiimpiadum , ficundUm Jo. Lucidura in d°. Qpufc. de vero die Paffionis Cbrifti
Cap. 9. fag. 181. gf 182. & Saiianum in Annalibus Ecclefiafiicis 78. labens ab
apocbd Nabonaffarii 745. fimiliter labens ab injiitutione Anni Numa PompUii 357.
labens ab epocbd obittis Akxandri Magni & 79. labens epocba anni Juliani It Ju-
lio Co/are injlituta, anno Tiberii decimo oSavo. Hacque omnia probat etiam Dus.
Levera adeb cbarus eidem Dno. Wafmuth exbibitis atteftationibus Patavii Pauli
Epifiopiy Jo. Jacob! Hayulini, Abrabami Bucoluri , Henrici Pbilippi Radery,
S. Anfitmi Buclierii, Poflevini, Salmeronis, & a/iorum muUorum ad faturita-
tern de Synodo fuper bdc controverfid babito Csefareae Paleftinae tempore fan ft i Vic-
toria, & fuper auod fcripfit B. Clemens I. Pontifex Maximus qui anno 59*
poft Cbriftum ad Pontificatum pofl Lini mortem pervenit in Adnotationibus ad Con*
ftitutiones Apoftolicas Cap. 18. lib. 5. neque obftat continuatio continuata Feriarum
fuper qua magnum inyat fundamentum D. Wafmuth ; nam retentd Jutland cor-
rt&ione, vel non retentd \ reftat adbuc in dubium id quod notat Cloccius in Kalen-
dario Gregoriauo Cap. <zr. quod fiilicet Idolorum Sacerdotes tempore Julii C&faris
err or em in Intercalations commifirint, quern Auguftus poftea correxit^ undefiterit
ufqui ad annum Domini quartum inclufivi alia littera DominiCales, fubdens Cloc-
cius. Itaque Dominicales litterae jusea prsefcriptum Kalendaril & Natali
Chrifti ufqufe ad annum quartum inclufiv& diverffc funt ab aliis, quascor-
reftio Augufti Caefaris debet, fed poft annum quartum nulla amplitis varie-
tas intervenit^fif funt qua pro nunc Maj. Tua exbibere pojfumus a Nob. D. Waf-
muth animadvertendn , [per antes ea, qui pollet fiientid \ excellentid atque erudition
tie Tibi ejfi fatisfadurum ; interea dum eidem , fibi incolumen deprocamur felicitm*
tern.
Rom* 20. Junii 1687.
Hum*
/
CJTiRI5TrN£ REIJtfE DE SUEDE.
43*
Numo. XLIV, Tpme] IV. pa$. S7. m^^
Copiede la DMmei la Reine CHRISTINE, mifidemnt Sir
'Matthias Waftiuthi Novum Opus AJlro-Cbronoiogiqm (*V
v ; CHRISTINA
Succor um Regbu*
Augufta,
SecuU miraculo prafentis *
Ftauro Pofterorum ; •
Qjiandbpoft Regios ortus^
EtauSam h multts retrb annis
Literarum juxth ac armorum gloria n
Sceptrorum Ma j eft at em,
Jpfa tot tropais ac triumpbis exfaturata
Bla Regtti Sceptrorum ac Armorum exuit nomina ,'
Ut inexbauft* eruditionis omnifque human* Jqbienti*
Auguftiora inaueret:
yam verb turn Regnum ampliiis aut Mundl partem
Sed Mundum totum tempori ac cce/o fuo reflitutum
m " A ' • Aprlmordio return
{Singulars diviitdt bonitatis grafti nemlnlpript dat*
. ~ Suss nunc donate voluitt
- - Parario
ExceUenttJfmo
Olivekranjb
Regis* fumtibus toti Mundo :
; Atque indl amplius nunc
Arduum Mud
Calendarium Negotium
Summit Terrarum Poteflatibus ufyue propriuml
> Totique pridlm Orbi defidetatiffimum
Pro incontparabili fud prudent id
Etjudtcandi de bis quoque peritid
„ Infejufcepity . .
; Summatibus Orbis Cbriftiani infinuandum ;
Tanttm eterna memoria gJoriam merit orum gratuland*
' :. Sua Majeftati
Htc debitam gratitudinis aram
Suo non magisquhm SecuU nomine ereSam
' Dat% dedicate con feet atque
Auguft* Patron* munifaemij/itna, Domina clementij/tm*
Cliens bumilRmui
Audor
Matthias Wasmuth D* P.
Num.
(♦> Le tltre eneft: MATHJjE WASMUTHI Novum Opus Aftro-Cbmehgicum,
Ilia
Num.
43<J . MEM OIRE S C O N CERN ANT j
Num°. XLV. Tome IV. pag: 114.
*LV' Lettre ae PEmpereur Leopold au Roi Charles XL
' enfaveur de la Reine CHRISTINE en 1683, (V '
Hum in Curt J Romand fubfidia in helium adverf to Ottomannum ftrenui gef en*
dum> per Ablegatum mfirum.flagUaremus^pofiuJata bac nojlra, egregiis SereyiJJi*
me Sued* Reginam CHRISTlNAM officii: fuis fuljtffe^ grato anitno fenfimus.
1 Adeb mnpojfumus non vol a fue Serenitatis viciflim accuratb t>rovebere at que negotia
ftbi cum Serenitate vefirdjntercedentia, commendatione redaere , quo nimirltm faci-
/tare atque optatiore in Ufdem fucceffu potiri ac gaudere queat. DiQe etenim Regh
ne Serenitas infigni affeSHs & caritatis fenfu, feeder at am noftram cum Serenitate
Fefird amicitiam ampjexa mnfolitm eft> Jed eandem enixi fuoque ftudiis fuis fivers
& latito propagare adnititur* ut in fruhuum partem meritb venire deb cat. Qua-
propter h Serenitate veflrd peramanter contendimus , velit voluntatem alioquin in
Regine defideria five jam turn expofita% vel poftbinc explicandaftontb propenfam ,
moftrd bde obteftftionc. invitatam eflcaciore quoquo mocto alacrito eidem ofiendere.
Quod inter ea que grata acceptaque babemus nurneraturi9 Serenitati Feftreoptfr
mam valetudinem & fecundiffimos return CQnJUiorumque eventus comprecamur. Da*
turn Laxiburgi £• 14, jftmii 1683. ...
Kum. Num°. XLVl. Tome IV. pag. 158.
XLVL ' , .
Harangue de Mr. Falaifeau Envoy 6 Extraordinaire dejbn
AlteJJe Eledorak de Brandebourg/»te a la Reine de
Suede le $. Dtcembre 1685. (f)
MADAME,
Le refpedt tic la vdn Oration que S. A. E. mon Maitre a pour la Perfonne
Sacrie de V. M. eft (i. publiquement connue, que je ne doutc point qu'El-
le n'en foic d£j& inform^e de plufieurs endroits. Jepuis n^anmoins dire & V#
M. Madams, que ni la fplendeur de fes Ayeux, ni tain de fang fi no-
ble mftl£ enfemble. pour la former, ni le hauc rang o&Elle ell £lev£e, n'ont
rien contribui & faire naltre ces fentimens en S. A. E. Ce grand Prince ,
fi jufte eftimateur du m^rite & de la verm des Rois, ne fe laifle 6blouir ni
aux dons de la Nature, hi aux prdfeus de la Fortune. Ce font des chofes
*-la-V6rit£ qui peuvent rendre une Reine admirable aux yeux du monde.
Mais pour un Prince auffi Chretien que S. A. E. e'eft peu de chofe , que
ce bruit, que cet dclat, qui ftduit le monde, Ce qu*il regrette, Mada-
iiB, ce qu'il admire en V. M. ce font les triors & les richefles de fon
ame:
• (*) Copie tlr^e des Mfc. della Regina die Suezia. Tom. Xl^MifceUaneo Ptlit. 237,
(|) Tirte fur 4a copie dans PaknMld Vol. Orac
Num.
XLVL
CHRISTINE RETNE D E S U E D E. 437
pmel ces dons pr^clcuK , ces prtfena fi<Jrds 9 dont le Ciet Ta fi heureufement Applet
favorifte. Une grandeur, une Elevation d'efprit , q\ii la rend viftorieufe dtPUcesjn!
des plug tendres lentimens de la Nature: un amour de la vertu, que rien ne *ific>ti™»»
pent ni lafler , oi vaincre ; qui a fix£ ies affeftions, gagn£ tout le cceur d*un """
jeune & grand Monarque, & a fu lui infpirer une averfion invincible pour
cet voluptf s crimineiles, dont la corruption du fiicle a prefque fait des ver-
tus. Ce font *lft, Madame, les glorieufes qqalitls qui obligent S. A. E.
toon Mahre k vous propofer aux Pfincefies de fon augufte Maifon, com*
me le feul module qu*elle9 doiveot imiter,&comme Pexemple que toutes les
Reincs doivent fume. Ceft-li ce qui lui a donn* cette louable curiofic* de
tidier de p*n4trer dans le fecret de ces heureufes reunites , 06 V. M. ne
•V>ccupe qu*i cultiver la raifon ", qu*& enrichir & qu'i purifier fon ame. 11
n'ignore p*s, Madame, que c'eft dans le filence de fon Cabinet, oiift-
parie de tout commerce profane , V* M. a contra&g ces faintes , ces magna-
nimes habitudes, qui lui font regarder avec mtfpris.ces louanges fi juftes
dont Kile eft combine de toutes parts r & fouler am pieds & les Sceptres &
les Couronnes. Ceft-li, Madame, qifon fait que V, M. fait tout fon
plaifir, toutes* fes drflices, de prot£ger les afflig^s : on fait ces foins charita-
ble*, ces bontis fecrttes avec lefquelles Elle les aflifte & les confole. On
eft inftruit des vosux ardens que forme V. M. des foupirs enflammis qu'Elle
pouflTe pour la ddlivrance de la Maifon de Jesus-Christ, pour la confer*
▼ation de ces beaux monumens de la pi&ii dfcs plus illuftres de fes Anc£tres,
Heureufe la Sutde de poffiider une fi bonne, une fi grande Reine! Ceft Tau-
gure le plus certain de fa grandeur & de fa f&icitl. Heureufe S. A. E.
snon Maftre, d'avoir la part que je fais qu'iTa dans l'eftime & dans ramitte
de cette Reine, dont les exemples inftruiront fa Poftdrit^, & de qui la m&-
moire fera un jour en b4n£di&ion k tous les Peuples de ce Royaume ! Ce
font-li, Madame, les vgritables femimens du cceur de S. A. E. Ce font
les expreflions & les m£mes paroles dont il fe fertv quand il s'entretient de
V.M. Celt lui qui parle par ma bouche,je ne fais que fon interprete; & je
fHQts afiurer V. M. que S\ A. S. ne m'a rien command^ fi exprefl&ment,'
que de travailler k cultiver cette eftime & cecte amiti&qul lui font fi chores
& fi prlcieufes, Ceft, Madams, ce que j*efpgre,que V. M. me fera
Thonneur de me permettre , & c'eft k quoi je travaillerai fous fa protection
avec tout le z41e & toute l'ardeur-que je dois avoir pour le fervice & pour
ks ordres d*un fl grand Maftre &c.
Num«. XLVIL Tom. IV* pag. 164.
Lettre de VAfirologue Voigt a la Reine CHRISTINE.
Crofmacbtigfte Jlkrgnadigfie XS/thgitm
Gott gebe
Ewer Kdnigl. Majejlat
in alien felbft w&nfchenden Wollergehen lang ge fun des Leben !
Warn tcb etn fbrtrefflicber Kunflkr und mit boben Wijfcbenfcbaffien reicb begff.
tert ware; fi> batte tcb verlangfl ver/ucbet Ew. Kdnigl. Majeftet mit einigtn et-
ringen Papier btaftern alUruntertbSnigft attfzuwar&n; uiber meitt felbft-maajfe tat
lii 3 mid
Num.
XLVIL
43* <mem:o:i res.cos cbin ant >
. Afttndtet mcb znrtick gtbahen. Jedetsmcb writ tu metmdUmVkbft etfrwUcb &fabm$
IcFilces Ju ztfie E» K» Maijt. glekbwobl dann und Vfann aOergnadigft beliebet zu erfiagen:
flificativev. w$ in voigts Scbriffsm zu lefenfeij\ So bringe icb Ew. Konigl Maf. in tiefft*
N Demutb dieft aUerunSertbanigfle bitte , Eurt Konigl. Majeftet gerubem beij torn*
XLVIL wende wenige Blatter allergnadigfl aufund anzuneEmen, und mir und mtinenflu*
diis , in meinen boben aim Kiniglicbe Gnade wiederfabren lafenx Weilnicb^Gat*.
ses allerwifenbeit vorbebalUn) docb forge, daff'mein Leben linger als das Licit
miner Augen wSbren dorfte: und obwobl in dem Taufend Sexbunders neunimd
aebtzigfien Jabre , die drey erften Monatbe> Januariusi Februarhts und Martiut
Eurer KSnjgl Majeftat gef&brRcbe facben drSuen ; fi boffie icb docb dafXhts (*/•
Urn anfeben nacb) gnadigjl berausreijfsn warde. Solte icb micb unterfteben dUffest
Eurer Konigl Majeftat dan und v>ann mis meinen geringen Scbriften alUruutber*
tbanigft attfzuwarten, binn icb bereit dafficb moge leben smdfierben,
Mergnadigfie Konigim
Ewr Konigl Majeftat
Den & Sept. Jileruntertbanigfter Knecbt
tf 88. /kr "!*' Teutjcbe Voigc
zu Stade*
Soprafcritta*
Der
Griffmacbtifrfte*
Nordijcben Konigin* •
CHRIST 1NAN
Atieruntertbinigft Voigt. (*)
-/
Num. Nmn°. XLVIII. Tome IV. pag. i<59.
Lettre de Charles XI. Roi de Su£de a VEmpereurx
aux Rois & aux autres Etats Souverains , pour
leur notifier la mort de la Reine CHRISTINE,
tcrite a Stockholm le 10. May 1689. (V
Nes Carolu* &c. Exemtam rebus bumanit die 9-19 Afrilis baud ita pridem
elapli Serenijfimam ac PotentiJJimam Dominant CHRISTINA M * Suecorum ,
Gothorum , Waudalorumqtie Reginam (sot ///.) Dm(nam JMatrem noftram bo-
noratiffimatn, allatus nuper Romi nuntius nobis affeveravii. QyantUm excejfu ifto
moveamur, sum ob propinquitatem fanguinity turn praclara, qu& in Domum no*
jftram Regiam & bctc, quibus cum imperio prctfumut+ Regna ejus extittre merisa.9
non difficilh fueris cuivis menSe & cogitatione ajfiquh - Not ut gratam eorumferva-
• mus
(*) Copie firSe des Mifcell. Palit. pa£. 59. &c.
(♦) Dans PtlmsWd. Vo!. E;ift. Viior. i'Juftr.
C H-R:! $.T:I jftft It E; fcN&; Dr $ o3;# % £ E. 439
ifc; mempriam, famfjfaiamj quameki^ fa ntbif. fiSferib • <?fHP MsjtfkftrV* . Apptmfc.
/?ri pro inter ioris amtcitia & fraterna fiducia jure communicare non abs re g^3efite»jq
duximut, nuili dubitantes* quifi in partem illiusf' quo afficimur% mceroris veniat, rtificat<w»>.'
4ty0* # ofrmtf/ dffesjfi/id. mejjri *fijmatione folebat %jk&m defun&a piam recor- Num -
dationem, & ^quod apud omnes excitavit , aefic/erium nunc iefidri baudquaquam VM/Iil
gramtur. De Cdttero Majefiati Pefir* omnigen* felwimtk citmhtm apprecaiitcs, ^
jSandem benb multos in annos divino prqfidio tutam agsre optpmus , &c.
Ca&olus
Job. Bergenhielm.
Kiponfe dts Etats-Gfatfrmx des Provinces-Unies a foe-
cafwn de la mort de la Reine. CHRISTINE. (*)
SERENISSIME ET POTENTISS1ME REX,
GraviJJtmo cum animi do/ore turn Serekiftms ac Potentffima Domina CHRIS-
TINA Suecorum, Gothorum Qfc. Regime internum, turn Regis Fefirs Ma*
jeflatis juflijjimam indb coortam mmftitiam ex Vejtris Uteris , Holmia 10. Menfis
proximb prater iti die datis, intelleximus. Turbare not certb debuit mm !eviteri
Kex Sereniffime , infauflus Hie MAGN.fi CHRISTINjE obltus, quam nobis
amicifflmam qudvis datd occafione experiebamur , meritbaue peculiarem Majeftatit
Fefira ed in re ja&uram do/emus. Quippe, Rex Sereniffime, tot & tarns tamqus
pr<£clar<t cum animi vert Regit, turn ingenii in omni Linguarum Scientiarumque
itiam reconditiffimarum genere excultijimi dotes, qua immortale ifti Regina no*
men ubicumque pepererunt, luElu animos nofiros adeb affecerey ut Magna ilia Re~
gind ingens fui dejiderium nobis reliquerit: quod ut fufiits Regis Veftrs Majefta*
ti Rejiaetis nofler Car. Rumpfius exbonat ipfi in tnandatis damus: fed ifiam 9
quant acunque demit m Jit , jafturam , Deus , Rex We Regum, Dominufque Demi*
hantium, utrinqut , utfperamus, & vovemus , refarciet,- quern ipfurn, ut Re*
giam Mafefiatem Vefiram incolumm fiorentemque diujervate velit, fupplices #ra»
mus & obnixiffimb deprecamur. &c. Hag© Comitis 13* Junii 1689.
Num. XLIX. Tome IV. pag. 160. Num.
XLIX*.
Portrait de la Reine CHRISTINE par Monfieur Biel-
felt. (f>
Je vais faire le Portrait de CHRISTINE. Je l'ai afiez *tudide pour me
flatter de le faire vrai, s'il n*6toit pas i\ difficile de ne fe pas paffionner pour
elle; & de le faire beau, s'il 6toit aifd d'avoir le pinceau de FAuteur da
Statboud&at.
La jeuneffe de CHRISTINE annon^a k fup^riorui de foo efprit & la
gran*
* (*) Palmskdld !. c.
#. (t) Copie tird'e du Mcrcure de Tmnct, May 1752, pag.81 frj.
%4* "'U tMOIRES CON C E R tf A NT j
- ApMndrce grandeur de fonanle: miile talene Hlquift^t avfec die , & prefqu'aotant d«
icftSccsju-foiblefles* ' l
gtficatives. Un certajn CaraA£re d'enthouiiaflne, qui pirott fttre le fceau de rH^roif*
* jjum me, fe manifefta de bonne heure dans toutes fes d-marches, & jufques dan*
XLI2C. ft* paroles.
Pour les plus grandes Princefles la toilette eft une occupation , la parure eft
un plaifir* & le fard peut .«tre un befoin.. CHRISTINE ne favoit pas ttx*
aimable, dddaignoit del'tare, ou ne'vouloit Were qu*£ fa mantere. Cette
Fille 6toit toujours un Homme public
Cesar verfa des larmes , oil le H£ros fe peignoit vivement, k la vue d'un
• Tableau d'A lex andre. Tout ce qui peut Clever la Nature Humaine
au-4eflus d'elle-mfime, enlevoit CHRISTINE d'admiration.
• .Son ame la portoit toujours au grand, maisfon imagination , trop capa-
ble de fortes impreffions , lui faifoit prendre quelquefois Papparence de la
grand eyr pour la grandeur mfime. i
Extraordinaire en tout, elle ne vouloit fe diftinguer que par de grandes
a&ions, & tiQ d&iaigftoit pis. aflez de fe fingularifer par de petjites.
Les Savans, qui cmbelliflent quelquefois 1'efprit, & qui le g&tent encore
plus fouvetft, eurent peut-fitre dans fa jeuneffe trop d'empire fur fon goto
& fur fes fentimens.
Elle aimoit les Sciences avec paffion, les cultivoit avec un fucc&s qui ne
tenoitrien de fon rang; vouloit tout connottre, tout approfondir.
Infatigable dans le travail, affidue aux affaires, executant fes defleins avecr
plus de fermetg que de prudence; incapable de r^voquer une r^folution
qu'elle avoit prife , elle ne vouloit gouvemer que par elle-mfiaie.
Quel plaifir pour une jeune Fille de dominer par la force de fon g£nie
dans un Confeil compote de Vieillards, qui k toute la fagefTc de Inexpe-
rience en joignoit toute la pr£fomtion!
Dans fon efprit la mollefle izoit un vice , & la tecljeti un crime.
Avec le goftt le plus vif pour les plaifirs , elle fuyoit toujours le manage,
parce qu'elle craignoit d'y en trouver qui raflerviflent k quelqu'un.
Quoique fur le Tr6ne elle conntit l'amitid, & fon coeur n'dtoit point in-
capable de tendrelfe ; mais toutes fes paffions dtoient fubordonn^es k l'amour
de la Gloire
Cette paffion, qui ne porte pas toujours les grandes ames au meilleur,
mais fouvent k Textrtme, eft le point d'appui fur lequel roula toute fa vie,
Elle defcendit du Tr&ne par ddgoftt, difent quelques-uns; par politique,
difent quelques autres; & par liber tin age, s'il en faut croire les Libertins.
.. Pour moi, je penfe que Venvie de faire une sftion uniqQe, fut le plus puif-
fanc reifort de fon Abdication. Elle voyoit Syl/a k mille. lieues d'elle.
Alexandre aurof t ' voulu conqu&rir tout TUnivers , CHRISTINE «ea
efit voulu abdiquer PEmpire,
Aprfes avoir donn6 ce fpeftacle furprenant k Y Europe * elle lui en donna
un moins frappant fl-Ia-v^rittf , mais auffi extraordinaire que le premier, en
abjurant la Foi de fes Pdres*
C^toit autant par coquetterie,, que par curioficd, qu'elle voyageoit dans
les Pays Strangers/ ■ . * "
En Su&de, dgpendante des Loix, elle n'en connut plus aucune, dfes quel-
le n*eut plus le pouvoir d*en donner.
Monaldefcbi fut moins immol£ k fa gloire , qu'& la difficult^ de la ven*
gpance , & peut-Stre#au plaifir de faire le plus grand afte d'autoricd dans
le Palais du Prince le plus jaloux de fon autori(£.
Par tout elle penfoit, elle agiflbit en Reine; elle ne pouvoit foufFrir .
qu'on refpeft&t moins fa Perfonne que fa Dignity, & ne croyoit pas le
pouvoir ndceflaire pour fe faire obeir, Les
CHRISTINE REINE DE SUEDE. 441
Les ftvers qui prenncnt tant fur la fiert£ des hommes, ajoutoient i la Awatffta
feenne; elle les fupportoit avec autant d-infenfibilU6, , qu'elle ayoic eu de * TftcSjS
j&lpns pojir Jes Grandeurs. , . f ffiiicitiT es.
Le Prince qai recueillit Ie fruit de fon Abdication, Ten; fit repentir;."
mais ce repentir, il falloit le deviner.
> II y a dans fon caraftSre un contrafte & des traits impofllbles k conci-
lier, comme dans les caradteres de la plupart des H£ros. Les Grands-Hom-
ines ne font point des Dieux , mais feulement de Grands - Hommes,
1 Berlin ce 3. Mars 1752. *
F.G. deB***
\ Num°. L. Tom. IV. p. 257, 258.
Kfyonfe a la Lettre de Mr. k Baron de Holberg, pour.
iclairdr les remarques qtfil afcdtesfwr les Memoir es
cancernant CHRISTINE Reine de Su£de (*>
Suivant la Copie de Caflel mdccliil
*
II a plft i Mr. le Baron de Holberg de porter lbs plaintes au Public con-
tre l'Auteur des Mimokes concernant CHRISTINE Reine de Suhde. Quoi-
que fa Lettre foit datie de Fannie pafl&e 175a, elle n*a pourtant paru,
au-moins dans ces quartiers, que depuis peu de femainee, qu'on l*a rejae
de Leipzig.
En la lifant fai 6t6 viritablement imu dV apprendre la xsiftzjttuationok v. u l«.
Mt. de Holberg fe trouve, par fa vieilUJJe^ &ies infirmHis qui en font Us com* «c pag. #.
tiagnes.
Quand m£me il ne l'edt pas dit, tout Lefteur tant foit peu attentif, au-
, roit dej* remarqui par fa manttre <T6crire i l'heure qu*il eft en comparaifon
de celie du terns jadis, que la mauvaife humeur, compagne ordinaire de la
vieillefle, a fait place chez lui a Thumeur enjouie & folitre, qui faifoit le
fond de fon cara&£re, & qui fe r^pandoit prefque fur toutce qu'il a dcrit.
Quel avantage pour moi* fi mes Mimoiree* qui lui diplaifent tant, euf-
fent 6t6 publics dans fes beaux jours ! II eft apparent qu6 quand mfime il e&c
eu quelque chofe k redire aux remarques qui s'y trouvent fur fon compte,
it n'y aurdit r^pondu que par dds plaifanteries narrles arec Ugtiet6 & agr6*
ibent, par des jeux de mots ou par des traits matins, doritnombre de fes
produ&ions regorgent, pour en faire rire & laCour & la Ville.
Mais comme a ce beau tems il en a fucc&ig ua autre bien different & bien '
morne, od rien ne phut plus & oil Ton fe dlgofite detout, il femble que
Mr. le Cenfeur s'eft laiflB emporter a critiquer mon Ouvrage ; fans Favoir
jamais lu , puisque d£s le commencement de fa Lettre il debute par dire
qu'il n'afait que Itparcourir.
• , Nihra*
.(*) Voyez la Preface du I1L Tome de ces M&noires, pag. XIV*
Tome IK Kick ,
444 MEMOIR ES CONCERNANT
mortftdice Ae CHRISTINE comme des petitefles & des minuties (*), fl doit ftvotf
*tvitct%]n.„ qu* quand il s'agit de k vie d'un illuftre Prince (ou Princefle,) les moin-
yfeativcf. ^ dres circonftances ne font plus indiff&entes. Tous les faits deviennent in-
•TJ T „ t&refTans, ou par ^importance des £v6nemens auxquels ils out M li*s,
Mm. u ou par ^ g^jjdeur nrfme du H6ros (ou de l'H£roine) auxquete ils fe rap*
P6-4*
„ ww par la granaeur meme au neros (ou ae 1 neromej auxqueis us le rap*
„ portent.** G'eft au moins ce que Mrs. les Journaliftes de Paris ont dit i
1'occafion de xnes Mlmofres, en ajoutant 9> que ce Livre fera reeui favora-
„ blement du Public (*).'"
C*eft done k tort que Mr. le Cenfeur conjecture, que mm but unique a pa
ttre une emit de critiquer & defaire voir mes talens en defendant une cau/e dtcriie.
S&rement les a&ions de CHRISTINE ont 6t6 trop £clatantes & trop glo-
rieufes pour qu'il en r£fulte une eaufe dicriie. Le Cenfeur auroit fans-aou»
te voulu que- je fondafle la narration & la conclufion de mes M6moires fur
Je portrait injurieux qu'il fait d'elle dans fon Hifioire de Dannemarc ^ oft il
dit: (b) que parce que le caraBdre de cette Reine itoit^ qtfefle voulut reprifentet
une Reine de ttagidie% ainfi toutb sa vie n'eft autre ebofe qu'un /pedacle renh
pit defcines romapefques^ artificieufis , ou dinaturies. Aprts dea Inonciations
audi fautives que t6m£raires, l'Ecrivain de Ccpenbague peut-il avoir le froqt
de fe flater que le Public ajoutera foi il ce qu'il dit, quand il veut lui faire
accroire , que men but unique n*a M qu*une envie de critiquer. Sans-doute Ten*
vie des Auteurs de m6dire de cette Princefle, que j'ai trouv* dans prefquo
toutes les Pieces pareilles au jugetnent frivole que je viens de citer, ra'a
infpir* l'envie de ddfendre > caufe de CHRISTINE ddcrtee par ee*
Auteurs, en faifant paroitre Tinnocence de la plupart de fes anions. Je
n'ai pu le faire autre merit, qu'en pafTant leurs jugemens par I'&amine de la
Critique t & en les convafnqnant de faufiet6 par les meiUeures preuvet
& autoritis qu'il m'a tt6 poffible de d<couvrir.
fag. 4. 5. Le Cenfeur me fait ainfi grand tort en difarrt enfuite, que kplaidoyi n*eftpat
fi difficile ^puifque je ne me firs que des timoignages de Pan4gyriftes& de Pen/sondreS)
pour ks oppofir U ceux qui ont critique la conduite de cette PrinceJJe. .>.& dont unfevk
de lews timoignages prouve aut ant qu%une centaine de fi$ Panigyrijles. Qu'il eft beau
d'entendre de la bouche d'un Auteur qui a donn6 des Livres d'Hiftoire au
Public, & qui au III. Tome de celle de Dannemarc a public un Avis fenfe
fur les devoirs d'un bon Hifborien, inculquer ici une nouvelle r^gle &fuivre
dans la compofition d'une Hiftotre v&idique ; favoir , que le tlmoignage
d'un Cenfeur malicieux l'emportera, quant aux preuves, fur une centaine de
Pan6gyriftes. PHne t qui a fait le plus beau Panlgyrique, a done mend
dans tout ce qu'il a dit de Trajan? Et au fentitnent de not re Arifiarque, aur-
cun des Princes de nos jours ne fera plus quelque chofe digne de louanges;
&pour s'en convaincre, il faut puifer les preuves dans la fatyre & lacalom*
nie9 qui doivent valoir plus que tout ce que d'aucres ont dit de bien d'eux?
Mr. de Holberg^ qui lui-m£me a public des penf&s de Morale, ne femble
done reconnoitre dans le cctmr de Itiomme que fa malignity Pour moi j'ea
ai une autre id£e , fondle dans l'Huraanitd m6me, laquelle nous y fait
difcerner des principes & du bien & du mal, Ec quoique la d^pravaticm
du coeur humaia. fpu .. univerfelle , I'bumanit^ ooua 4i^le n^anmoins qu*H
fane
(a) V. le Journal des Savans J«ln 1752. (b) At Am. L66a Tom. HI. p. 544.
f. X3x. IS2. Bit*. AU.
(*) Mr.de Holbirg lui-meme, dans fon Uiftoire Ginhale de Dannemarc » en parlant dte.
Christian IV. d<h»Me jufqu'au foio que prenoit ce Roi 4tsfouliers & des bas de ks
. Trinces & de fes Pages. Tom, II. pag. gpfe & 9\6+
J
CHRI&TINfe RBINE DB SVEBE. 44*
•faut avoir de Hndulgencte poor les diifauts d'autrot, plutftc que de scanner wndic*
des traits de la Satire, fous pr&exte de reformer les abas de la Soci£c£ , en de Piioesj*
n*y rtpandant que du chagrin & de ramertume. En confluence je feral ton* ftific*ri*e*
jours plus portd & juger en bien des aftions & des fcndmens d'autrui , qoand ^ .
mfime le dehors ne feroit pas le meilleur, & moins queje n'eufle des preu- JN4mu ^
ves inconteftables du contraire. •
Voili le eas ofc je me fuif troixvrf qrrelqnefais k regard de CHRISTINE?,
oil j'ai raproch£ mon principe de fa conduite , & ai fait tourner celle-ci k fon »
avantage, en prenant fur moi fa dlfenfe contre la m^difimse & la cdomnie,
dont les ennemis & fes envieux avoient tftch* de la noircir aux yenx du Pu*-
blic. Cependant je ne me fuis pas fervi feulement en cela des tlmoignages
des Panigyriftes & des Penfionnaires , comme le Cenfeur le veut faire ao
croire ; mais j'ai auffi produit les autorit£s de bons Auteurs imprimis & da
Manufcrits, ce dont tous eeux qui veulenc examiner mon Ouvrage ayec
quelque attention, peuvent frtre con vain cus,
Mr« de Holberg^ en redoutable Cenfeur de t'Humanitd, ftmbla&le h ce* ~ _ ;
Tyrans dont on ne fupporte le joug qtfautant de terns qu*il en ftut pour fe
preparer & le fecouer, ne fe contente pas que f aye reconnu les foiblefies de
CHRISTINE.^ II voudroit, ce femble, que je les nommafle de* crimes,
des fc£l£rateftcs 9 des forfaits &c. mais il n'ignore pas que c'eft-li le Ian*
;age des haltes , & que toujours il faut parler avec les m£nagemens d&s i la
lignite de la perfonne, 11 die : que fifavois fipcirement avoui qutlques difauts pag. 7-
de cette Reinc% qui font les plus mtoires & dons perfonne aujourcTbui ne difcon*
vionty on auroit pu ajouter foi i tnes 4bf*ts j mats comme je tdche domettre ou dt
color er fes foiblejfes^ on peut dire que fat agi plus6t en Aoocat quen Hijioriem m <
Mais n'en dgplaife k Mr. le Cenfeur, je fori demande qqels fon« done ces d£»
fauts notoires de CHRISTINE, dont perfonne aujoord'hui ne difconvieni N
plus , & que je n'avoue pas ? Le devoir de notre Arifiarque ne feroit-il pas
de les nommer & de les fpiciffer, avaiit que de m-'en reprocher la fopprefr
fion , & de m'accufer de mauvaife foi d'Avocat ?J*ai dit dans la preface de met
M&norres, que Ik oil des Ecrivains de marque, en parlant des difauts &
des foibleflfes de CHRISTINE ,dtoient aflez d'accord, je ne les fupprimerois
pas, comme efFettivement je ne Pai pas fait non plus, taut dans le ccfrps do
mon Ouvrage , que dans les notes dont il eft accompagn& St je n ai pas
bl&mg ouvertement tout ce que certains Auteurs fans aveu ont jug6 MAraable
dans cette Princefle, f'a 4t6 parce que f ai trouv6 leurs t&noignages mal fon-
*A6s & didttt par des gens emport^s par envier par jaloufle ou par d'autres
paflions, & qui n'ont pas fait entrevoir la moindre preuve folide ou mdme
apparence de preuve , de ce qu'ils ont avancd. Cependant je n9ai pas man*
<\u6 d'indiquer en plufieurs endroits de mon Ouvrage nomtoe de difauts &
de foiblefles que CHRISTINE a eu, que jen'ai nullement approuvdes, &
fefquelles, quoique le plus beau naturel en foit quelquefbis fufceptible , md*
ritent pourtant la cenfure. J*ai blftm^ en elle le peu de fentiment de Relir
gion quelle fit entrevoir , fur-tout dans Tdpoque ofr elte m<ditoit dfem-
brafler le Catbolicifme , oil elle Tavoit (Wji embrafl^ (a)i de mAme.je lTai
cenfurde devoir &ti phis port^e pour la Cour de France , que le vdrita*
ble int&ftt de la Sulae & de la Caufe commune des Protefians ne le vou+
loit en ce terns- lit (b): j'ai blftm^ les dlfordres de fa Cour & fa profit
fion, fur -tout envers dea Savans qui le m^ritoient fi peu par leurs mat*
xaifes moeurs & par leurs flateries outrges de vrais Parafites Qz)i je n*ai
pa».
, C«) V* Mim.deChnftmeT.I.pi'no.&d. (c) Ibid. T. £ p. ao*. 205. *ao. 221.
*$p. 4<J3 471. ffi.476. &c. 491. 547- &c. 140/2(52. 283. 305* 437- 438- tffc.7I. IL.
Q>} Ibid. TJ.1 .105. 0fe.i 17.^, iao.Sfr, pi 29. 6). &g,
Kkk 1
44<J . M EMPIRES C QIJC^ R jN A N T .
topendiee P** teu4 ft* emfeoftemfcns & fa paflion-pcmr les Spedade5*& lesDivertifft-
At roeesjn* mens, en rapportant .fiddlemenc ce que des Auteurs graves en ont dit (a);
#i£cative8. eD£„ j»a( condamnd le maflacre de Monaldefcbi, quant k & 0ii<5/?/0» defait,
M L quotque j'aye foutenu r*Zfc <& ^A , comme aflez probl£matique (b) f toujour*
wum* • en laiffant le jugement libre au Le&eur tarn; en ceci qu'en tant d'autres faitf
que i'ai rapportds k fon fujec .
/ Ceciprg(opptif£€omto£d£8'v6rit& qni fe trouvent expoftes plus au long
dans ores M6moires , je ne comprends pas ce que le Cenfeur voudroic de
plfcs ; &3'e lui demand* fi c'eft ddguifer la vititi , quand je relive les d6-
rates en des cas blimables, ou qui ne m&itent pas d'etre Jou^s ? II a done
grand tore de me reprocher de n'^tre pas convenu fincdrement des dgfauts de
cette Rerne: lui, qni n'ayant mferae daign6 lire mes M^moires qu'en Its par*
courant, veuc paffer cctodamnation li-delTus fans connoiflance de caufe
C*eft ici pourtant que le Cenfeur, fe defiant apparemment de fes propres
forces, & fans efpoir de pouvoir prouver les reproches qu'il me fait , ap-
ftg. 7. 12. pelle i'foft fecburs ia plupari des Savant de V Europe , auxquels , felon lui , fat
diclari la guerre , pour laqueke fai ftfit de grands priparattfs , en confeillant A
cbactin eTeux en particuBer que fai attaqud , deplaiaer fa caufe contre mou En rf-
flichiflant un peu fur ces pafiages#du Cenfeur, j'ai eu de la peine k n'en pas
rire, & il nfeft vena dans Tefprit, qu'en fonnant le tocfin (Tune guerre lit*
tlratre contre moi, il m'a peut-^tre fait plus d'honneur qu'il ne penfe.. Car
-tt*eft*te pas flater mon amour-propre , que de me VQir atcaqug , k caufe de
mon Ouvrage, de la plupart des Savans, comme lui, dans la R^publique des
kettres, moi, qui tie me regarde que comme un petit Pygmge en comparai-
flpBg. Z. fon de tons ces Gians de Literature? 11 faut ndanraoins que le Cenfeur far
che, que comme je juge que lachofe n'en vaudroic pas la peine, je n'ambi*
tionnerai pas non plus unhonneur que je ne m£rite pas. Cependant, k tout
£v£nement, fi quelqnes-uns des Savans dont j'airelev6 les fautes hiftoriques
dans mes M£moires, viennent m'attaquer , je me tiendrai k ce que j'ai dit ci-
deflus dans mes Prefaces, & armd comme Ted mon Ouvrage de toures les Pie-
ces requifes, & fond6 fur les allegations & les preuves les mieux aflbrties, je
declare de nouveau que je ne crains pas les menaces de Mr. le Cenfeur ; car ve-
piint k 4tre aflailli par qui que ce foit, je me retrancherai derrtere le dehors de
mes Ouvrages , &je difendrai de mon mieux Fintdrieur de ma forterefle. Je me
flatte m^me qu'il leur cofttera du travail avant que de m'en dgloger , k moins
qu'ils ne me prdfentent des armes plus fortes que les miennes, &^clairies du
flambeau des v&itls qui m'ont 6t6 inconnues jufqu'ici, Je fais foi que je bat-
trai alors la chamade, & que je me rendrai k des conditions honorables, que
j*efpcre que Ton m'accordera, comme k celui qui a fait de fon mieux pour
dlfendre la Place qni lui a iti confide. Si on me lesrefufe,, je leur prometst
ou que je leur rfipondrai fur le mfime ton , ou que je laiiferai parler mon Ou-
vrage, tel qu'il eft, pour moi, en foumettant les chicanes au jugement da
Public , que je reconnois toujours'pour un juge auffi d£fint£reiT<& qu^quitable.
Mr# de Holbcrg^ aprfcs avoir d^clami contre mon Ouvrage en g6n£ral, &
en faveur de ceux des Savans qu'il a envie de m9attirer fur les bras, defcend
psg. 8, {cj i ce qui le regarde en particulier. II fe plaint amdrement, que par rap*
& "• . port& tom ee qu'il a icrit toucbant la Reine CHRISTINE, fe ne le lui attrtbua
qtth la mime envie & animofiti qui om porti les autret Auteurs h midire de cette
pag« 9« Prince ffe9 qaoiquUl n ait r tin avanci que fur des Mitnoires d* autre s Ecrivains quil
afideUement ckis comme fes garands*
_._-..._ ._ „. . . Tme LP. Xi
126. 129* J5*- 134* 145- &*• %l** ^5^ & Tm* lit* 9* &c*
(a) Mhn. de Chriftine T. I. p. 451. fcpr. 262. £Pf.
474. £fr 477. 5ao. 532. 546. T. II. h (*^ JM& Prtfaee du Tme If. XV. ffq,
_jqu'L_. ... . . . . .
ce dans fas Hiftoirea ; car aprfca avoir fouill* fes Ecrits oi il parle de.
QHRISTINE, je n'y ai trouvd qu'un Priolo% un Cbanut9 & un Pufendorf ci-
tizen prewe, & encore afle* i0d&ermin£ment. II refute cependant fort
fouvent lea fentimens da dernier, quand it ne peut les accorder avec lea
fleoe; deforce que let, Ecrits & les Pieces auxquelles il a eu recours pour
porter fan jugement fur les anions de CHRISTINE , fe riduifent au nom-
bre de ces crois ou quatre Auteurs 9 & done je me rgferve la liberty de rele-
ver le mlrite dans la fuite de cette r6ponfe« Celt done ici que je donne k
juger k tout bomme impartial & de bon fens , fi les Ecrivains tanc pr6n£s par
le Cenfeur 9 par les citations. fidelles qu'il dit en avoir faites , font co rap ara-
bles k plus de 800 Auteurs imprimis & 990 Mfc dont je me fuis fervi pour
la competition demes M&noires, & dput j'ai donn£ des lifles complettes,
pour conftater cfaaqoe fait , & pour *lnfi dire cbaque p£riode de roon Ou*
vrage? Mais tel eft 1'efprit & le ccw de 1'bomme , quand il fe lailTe em*
porter par la palBon fans rtfllchir fur ce qu'il avance* Le Cenfeur a avou6
lui*m6me9 qu'il n'a fait que parcourir m?s M£ moires, & dans fa courfe il ju-
Se en Di&ateur (Tun Ouvrage qu'il i»'* pas lu^ en me reprochant un d^faut pag.n.&
ont il eft lutanfime fflrement coupable. Sans ceh, s*il s'itoit donn£ la peine 20.
d'examiner feulement avec tant foit peu d'attention les lilies differences de
ines M£ moires, il y auroit trouvgdes Auteurs par cencaines qui m'ont fer-
vi, au*lieu d9une demi - douzaine tout au plus qui lui ont fourni ce qu'il
a dit de bien & de tnal de cette illuftre Reine , en y ajoutant prefque par-
tout fes propres reflexions 9 qui font le moins avantageufes k CHRISTINE,
comme j'en remarquerai quelques-unes ci-deflous.
Le premier tort que le Cenfeur dit que je lui ai fait , confide en ce que je pag. >
ticbe de le breuiller avec la Nation Suidoife , en foutenqnt qu!il ft dicbatne contre
/rxSuldois, & qu'il mipfife leur Laugue. Je me trouvetbrc^ de m'arriter un
peu comme le Cenfeur l'a fait fur ceci, pour pnalyfer ce paflage. Quant aux
ezpreilions m£mes qu'il m'impute, j'ai dit (implement: „ qu'il fied mal k un
99 Hiftorien comme lui de fe fervir d'expreflions piquantes contre les Suedois,
99 tant ici qu'ailleurs dans fes Ouvrage? CO* J*a preyve ,p'eft pas difficile, & Pa& *•
fen pourrois prod u ire pludeurs. Je le renvoye au portrait romahefque & ma*
licieux qu'il a fait de cette Reine , & que j'ai tin* de fy propre Hijioke de
Dannemarc. Le Cenfeur ponrrart-il s'imaginer qu'aucun Suidoh le pourrok
lire fans fe fcandalifer de la piquanterie & c|e la hardiefle qu'il a eu de nqir-
cir par-lfc la nilmoire d'une Reine 9 qui eft encore & qui fera toujour* en v6>
titration ctaea tous la vrais Suidoh* Ceux-ci eftimerpnt fans-doute la calguqr
tiie rlpandue fur etle comme rejailliflante fur toute la Nation 9 quand p£ Cen-
feur a ie front de dire: quo touts ,la v»4r CJjRIST/NE **a iti autre' clo/f
qu'un fpedacle rembR defcines romanefques, artificieufes ou dinaturieu "Que pour-
roit-il dire de plus choquant d'elie 9 lui qui ne fauroit pas m&me montrer
qu'il a empruncg ce portrait hideux de quelque autre Ecrivaln , mais qu'il l'a
uniquement fabriqu* dans & cervelle?C'eft,jecrains9de lamfrmefource, fe-
conde en traits malins, que font fortis ceux qu'il a avanc£s fur la Langue
Suidoife, qui avoient donu^ occafion k la re marque dans mes Mlmoires k 1»»
(a) V. Mem. de Cbriftine Torn. L fr 420^ fi .. . , ;. . ^
1*6- ix.
448 ME MO IRES CONCERNAMT
Appetitftce quelle il fembte 8tre fttt fenfible. Mais je lui dehumde, quelle id£e s*e(l-(l
A Ficces ju- fa[£ de ia JLangue^ Sutdoife , quand il a dit f«V<fe avoit icorcbi les -ortilks de A
e>> Reine fyy^'fk qu'eft-ce que ces expreflions avoiont de coromun avec leg rai*
•Num. fons qui faifoient defcendre CHRISTINE du Trdne? N'y a t-il done pas fa*
L. jet de foup$onner qu*il n*en a fait mention , que dans l'id£e de fe jouer de la
pag. xo. langue du Pais , que Cette Reine £toit fur le point d'abandonner ? Et quant
h la Langue Danoife qu*il croit que j'ai voulu avilir, ye ti'aurai pas befoin de
m* en expjiqjier autrenlertt: qu*il n'a fait lui-mfime dans Jon Avis far l'Hiftoi*
tv(b). ^ ' • ' - ■
Pour ce qtfil dit d'stbord aprfcs , que tfaydnt jamah fait voir la mtimdne ani*
fnojhi dans fes Ouvrages conire la Nation Su^doife.... nul Peuple n'a park avec
plus de difiinSion de fes Ecrits : mats fi quelqtfun Centre eux a trouvi des endroiH
dans fes Hiftoires qui hut ant diplti, Us les ont attribuis ou i zile pour fa Patrie%
ou h une certaine niceffiti que ie lieu & le terns exigent. Je fuis d'accord avec
nombre de mes Compatnotes, que les Ouvrages d'efpritfe de goftc de Mr«
de Holbergy font fort eftimables. Mais il fait trfes-bien d'avouer ici5 qu'il
y a quelques Suidtns & qui de eertains endroits dans fes Hiftoires ont cUplti,
cfe je puis lui dire que letiombre de ceux-li n'eft pas petit-, par les r^cits
peu favorables qu'il fait des Sutdois* quife fententfort de Tanimofirf & paf-
fent les bornes de la politeffe , quel que foit le foin qu'il prend ici de s'ea
blanchir comme neige. II 1'auroit pu vofr en partie lui-rafime, s'ii avoit pris
garde aux remarques qii'un Savant Suidois (*) a fakes fur quelques pafTages
le fon Hifhire de Dannemarc , qui s'accordent ii peu avec ce qu'il y a dit.
J'ajouterai 4 ceci , que Tan 17479 quand je paflai deraterement par Copenba*
gue9 fans y trouver alors Mr. de Ho/berg qui 6toit abfent , j'en pariai h feu
Mr. le Confeiller Gram , qui me dit tout franchement qu'il Ten avoit averti,
'& qu'il lui avoit confeilte d'y prendre garde, & de ne pas trop ptefler la pu-
blication delbnHiftorre,qui ne fauroit £chapper i lacenfure du Public, com*
me contenant des chofes qui juroient quelquefois avec la v£racit£ d'un Hif*
torien. Mr. le Cenfeur s'tftonnera-t-il done, (I par un mfime z61e pour ma
Patrie j*ai en .paflant relev^ des paflages dans fes Ecrits,, qu'on regards avec
raifon comme peu coirformes k la v£rit6, & comme ctenuds des t&noigna-
fes qui les con ft a tent? Pour moi, au mains j'ai toujours citd mes garands
crupuleufement par livres fe par pages, eflimant que tout Lefteur, en cho*
fes de fait, a droit de prendre de les voir produites , parce que les Hiftoi-
res que je rapporte ne fe font parties nide mon terns, ni fous mes yeuz.
Cependant, en indiquant par-tout mes autoritds, j'ai bien moins eu en vue
la reputation d'avoir beaucoup lu9 que ceile d'avoir bien prauv^ ce que
j'avance.
Ce n'eft ^>as ici Tehdrbit de paffler en revue .PHiftoire de Mr. de Holberg. Jl
rfc me feroit pas bien difficile de lui faire voir entre autres chofes, que dans le
rtrit qu'il fait de la Guerre de l'an 1643 eutreia Suide & le Dannemarc* il
le comporce en Avocat zdte (c) pour colorer les vacs de fa Cour par rapport
% celle de St&de, & pour juflifier 1'AUiance fecr^ce du Roi de Dannemarc a-
yec TEmperenr & fEfpagne* dans un terns oil les affaires des Proteftans en
Jtllemagne p£ricfitoient encore aflez. Je pourrois lui montrer des contradic-
tions
(a) Hift> ie Damiemajic T. UL $. 183. ' £*) V. fm Hijl. T. II. p9 856-863. &
. *(bj Ibid. $. 1$. if 16. pag. B69. &c.
-(+) 'C'eft Mr. de Sticrnman Confeiller de la Chancellerie & Secretaire des Archives
de Suide, qui a public les vies d'£axc juv. 4 de Chaklcs iz> Rpis.de Hujjie. .
CHRISTINE REINE DE SUEDE. 44$
tiofls qui fe trouvent par-ci par-tt dans fes relations , comme il fcft auffi appa- Append**
rent qu'il n'a produic l'extrait ttequelques Letcres vagues du Roi de Dan- deuces j«.
aavrir? , que dans Hncention de bfllmer la conduite du Grand-Chancelier mficativcs» .
Oxenfiierna, & de porter le Lefteur 4 douter de la droiturc & des grands ta- j^um. J
lens de ce Miniftre GO- Dans l'endroit oil le Cenfeur fait le paraltele de jT
Gufiave- Addpbe & de Cbrifiiem IV. ii le finic par ces mots : quand je pife les
a&ions de ces deux Hois enfembk9 fe trouve que celles du Roi Chriftiern emportent
la balance (£)• Mr, 1'Hiftorien peut-il s'imaginer que ceux qui font infor-
jn6s des exploits de ces deux Rois, ne trouveront pas fur le champ coifibied
cette comparaifon cloche 9 & ne s'appercevront pas dans un clin d'ceil que
la partialis a dirig6 fa plume ? D'accord , le Roi Cbrijtiern IV. droit un
grand Roi en terns de paix, mais en cela mfime Guftave-Adolpbe ne lui cldoic
en rien , malgrt les guerres contumelies ou il fut impliqud , & le Cenfeur
doit Atre peu verfiS dans I'Hiftoire de Suhde , s'il ignore que la m^moire do
ce grand Roi fera toujours eii v^n^ration, mfime pour les Loix falutaires &
les Etabllfleraens avantageux qu'il a faits , & qui s*obf<?rvent encore avec
beaucoup dere(£edt Mais , comme je l'ai die, ce n'eft pas ici l'endroit d'en-
trer dans une difcufflon formelle d'autres articles , qui demanderoient d'etre •
reftreints ou re&iftes, pour que fon Hiftoire m&it&t le nom de v^ridique,
fans qu'il ait & craindre d'ttre noirci par*l& aupris des vrais Suidois , plus qu'ij pa* If-
ne reft d*ji.
Jepafle done outre, pour faire voir (i/V me fvisfi fort trompj par-tout ycomm?
~ "eur : qu'il n9y a pas un Jeul endroit critiqui oitje rticboue. Pour
fiure voir tout de fuite que Mr. le Cenfeur accufe ici & faux , il n'a qu'a. lire
deux de mes remarques fur fon Hiftoire CO <Ju*il a pafftes fous filence 5 &
qui fubfifteront toujours malgrd ce qu'il a avanc6 au contraire. Voici un au- \
tre endroit tirt de mes M6moires (d)9 lequelil a pourtantfi bien embrouilte .
qu'il n'en reTulte qu'un problfime ou un galimatbias tout pur. II trouve fort pag. 13.
itrange qu'en parlant de la conduite de CHRISTINE dans l'affaire de Corfitz pag. ,I2#
Ubtfeldi je cberche hjuflifier ks d-marches de la Reine, Jaquelk h Hnjiigation de pag. 13)
ce Comte s*eft fervie de l'erreur de la Cour de Dinnemzrc pour di/famer un des
fneilleurs Rois : qui bien loin d* avoir miriti Sitre traiti tune mdn'Ure ft indigne%
ne lui avoit jamais donni le moindre fujet de mt content ement : c1 eft pour cela, die
le Cenfeur, que cette a&ion de la Reine fut univerfelkment diteftie , & fur- tout pag. j^
jugie malfiante & indigne (Tune Reine rignante. Comme il appuye tout ce
qu'il dit au fujet de cfecte affaire fur l'autoricl des M£moires de Cbanut , dont pag. iz«
je re/pe8e k timoignage, dit-il, dans les affaires qui concernent CHRISTINE,
il faut que je prgvienne le Le&eur l&-deffus9 que je ne recontiois l'auchenti-
cite' du Compilateur desdirs M£ moires, le Sr. Pauciennes9 qu'autant que je
l'ai trouvd d'accord avec d'autres Livres & Manufcrits de bon alloi. J'ai
expofe^ ailleurs aiTez clairemenc ce que je penfe de la mutilation de ces Ne-
gotiations de Cbanut CO 99 qui lui a fait un tort irreparable , (au fentiment
„ m6me de Wicquefort^) y ayant inf£r6 des traits, comme je l'ai mar-
it <\u6, qui ne paroiflTent pas trop 4)oign& de la calomnie, & que Cbanut
99 £toit incapable de dire ou d'^crire fur le compte de CHRISTINE".
Ayant auffi 6te inform^, depuis la publication de mes M&noires, qu'il y a
nne Edition de ceux de Vauciennes fous le nom de Cbanut de l'an 1674, quand
la Reine e'erivit fa Lettre & Bourdclot, oil elle marque aufll „ que le Minif-
tre de Suhde a pone' Hi-defTus fes plaintes k la Cour de France ", comme
r. de Biornclow l'avoit d^ja fait en 1660 fur Ogerii Iter Danicum, Sue*
cicum
ft
(a) V. Jon Hift T. II. pag. 795 £? Zgu (d) Ibid. p. 375. &c.
(fty Ibil pag. 943. 944. {e) Dans mes Mim. T. II. pag. 155. 1 $&
(c) Mim. de Chriftine Ibm, I. P. 62.
Tome IK Lit
'45* MEMOIRES CONCERNANT
Appcndicc cicum & Pobnicum^ comrae contenant des chofes injurieufes k la Subde, ]*
^c Pieces ju- fuis pr^fentement plus que perfuad<S que 9'a iti fur ce m£me Livre de rath
gificatives. ciennes, „ lequel, comme dit la Reine, renfenne tant d'iadi^nitds & de ca»
* „ loninies, que celui qui a 6t6 capable de les publier eft indigne de vivre "
(a). Si Ton eft curieux de favoir comment ces M^moires r£put6s de Cbanut
one encore 6t6 conGd&^s de nos jours k la Cour de Suide, on n'a qu'4 lire ce
qui en eft rapport^ dans Fabri Stats Cantzeley (b)> oil it eft dit entre autre*
„ chofes , que cet Auteur ne doit pas fttre regards comme un Evang6»
„ lifte. * Comme done ni moi, ni Mr. de Holberg mfime, ni d'autres, ne
fauroient les Reconnoitre que fur ce pied-14 (ce que j*ai bien pu remarquer
dans fon Hiftoire de Dannemarc), je ne le refpette pas non plus autrement
dans Taffalre en queftion touchant le Comte d'Ublfe/d: & cela pofii', je
ferai voir en racourci que le Cenfeur a eu grand tort de fe dichainer com-
me il a fait contre la conduite de la Reine CHRISTINE k 1'igard (TUblfeld &
de la Cour de Dannemarc, en d£clamant en mfime terns contre Pufendorf^
duquel >1 dit: „ que puisque cet bortme a eu la barcVteJJe de probofer pour mocUlt
„ le rigne de CHRISTINE , tine miritepas qu'on lui ajoute une foi pliniire en rien
„ de ce qu'H rapporte Qc):& pourtant'Mr.le Cenfeur avoue dans fon Avis fur
j, PHiftoire" „ queperfonne ne peat, fans commettre une grande injuftice , nier
„ que Pufendorf ait coiqpofi fes Hifiaires dfaprhs dse Cbartres fur lesque/les onpeut
» je fier , quoique felon Mr. de Holberg, elks faffent clairement emrevoir en
„ quel Pais Mr. de Pufendorf les a compofies " (a). Mais le Cenfeur ne fau-
roit ignorer que des hommes entendus ne feront pas de fon fentimenu
lis auront plutdt raifon de douter de rauthenticittj de fon Hiftoire de Dan*
fiemarc, s'ils en jugent par le peu de fecours auchentiques qu'il a eus pour
la compofer (e).
]e demande pardon au Le&eur de cette digrefllon, qu*fl m*a falu faire
pour ma d£fenfe contre les accufations intenttfes par mon Cenfeur. Afin
done d^claircir cette mattere, je rdduirai le verbiage qu'il fait de Taffaire
du Comte cFUbfeld pour faire dikefter la conduite de CHRISTINE, k cet-
te Ample que ft fon, favoir: „ Si la Reine avoit raifon & 4toit en droit de
,, prendre dfUblfeid fous fa proceftion, & d'examiner en fa Cour Paffaire
„ des vingt-quatre mille dcus conteft^e entre celle de Dannemarc & ledit
„ Comte? " J'y riponds affirmativement qu*oui, & la preuve en eft incon*
teftable; le cas £tant fond£ en termes expres dans le Traitti folemnel de Stet*
tin conclu en 1570 entre la Sitide & le Dannemarc. Voici les propres paroles
de TArt. XXIV. Qf) „ S'il arrive qu'un ou plufieurs des Vaflaux nobles ou
„ autres , des trois Royaumes , tombent dans la disgrace de fon Roi & Sei-
„ gneur, foit par plainte, delation ou d^nonchtion, & lui ouiceux, de
„ crainte de cette disgrace, contraints & ii6ceflit£s de fe transporter de Vxkk
„ dans Tautre de ces trois Royaumes, veulent s'attendre k V€quit6 & k la
„ juftice qui leur feroit faite dans le Royaume oil ils ie feroient rtfugtes;
„ celui ou ceuK-li, qui ont pris leur refuge au Royaume oil ils fe trouvent,
3, jouiront du fauf conduit, de la f£lret£, de la paix & de la protection
^, dans ce dit Royaume, & le Roi, (la Digniti Royale) dont lui ou iceux
„ font vaflaux, s'y attendra k la juftice requife enfuite de Texamen fait de
„ Taccufation intense contre lui. " C'eftlamfime explication que le Roi
Cbarles-Gufiave , Succefleur de CHRISTINE, fit comprendre dans fa Lettre
au Roi Fridiric UL dont le Cenfeur a rapporti lui-mfime la fubftance (g)
aui!i«
(a) T. JL tag. 156. (0 V. f*P r if aceduTomeI.de Jon Hi/loire.
[b) T. XXIX. pag. 379. J. I?. (/) V. les Archives de Lunig T. X. Pars
(0 Tom. III. pag. 145. . fpec. Cont. IL p. 335.
00 Ibid. pag. 3. (£) Holb. ibid.adann. 1654. r- lH.p. 184.
CHRISTINE REINE DE SUEDE. 45 1
f&fli-bien que U R^ponfe da Roi de Dannemarc, oil il n'eft pas dkun feul Ap^mlUe
dot pour montrer que l'interpr&ation que Cbarles-Guftave donna de cec arti- de««ce*jEl
cle, n'dtoit pas conforme au fens & k Pefprit dudit Traiti de Stettin* Le gificativc»»
Cenfeur rapporte lui-mfime un aucre exemple du terns du r£gne de Guftave- ^N ~
Adolpbe au fujet du Prince h£r£ditaire de Dannmarc & du Rhingrave Otto- ?
Guif/aume(a)iOii le Roi de Dannemarc ne fait aucune difficult^ de reconnoitre
le Tribunal de Suide,o\x le Rhingrave s'Stoit r^fugte , & prie radme Guftavc*
Adolpbe d'affigner & de faire comparoitre au-plut6t ledit Rhingrave devant
lui & le Sgnatde&ffc/*9 pour que leRoidejD*wi*ffwr<r y pfit envoyer fes P16-
nipotentiairesafin d'y porter fes accufations, & attendre la fentence ctefiniti*
ve qui feroit prononc^e contre le Rhingrave enfuite de Taccufation intense
contte lui. Que peut-il y avoir de plus clair & de plus pofitif k oppofer -
aux objections que I'Hiftoriographe de Dannemarc a t&ch£ de tourner au des-
avantage de CHRISTINE, en aimant mieux donner cr^ance au Compilateur
jdes M^moires d'un Miniftre Stranger , peu au fait des Paftes & TraitSs
entre les Cours & les Royaumes du Nord9 que de fe tenir au Traits fo-
lemnel de Stettin , oil le cas en queftion fe trouve decide prdcifement , &
confirmd par l'exemple tir6 de fa propre Hiftoire ? Le Cenfeur doit done
avouer, ou qu'il n'a pas lu le Trait6 de Stettin avec attention, Ccomme en
donnant le precis de ce Trait£ il pafle tout cet Article important fous (Hen-
ce, le jugeant apparemment de peu ou point de confequence) : ou bien
que la paffion de ddcrier la conduite de CHRISTINE l'a emport£ chez lui fur
la v£rit£ de la chofe. Je laifle a lui-mfime k juger du pr£jug6 qu'on formera
contre fon Hiftoire, vu qu'il fe comporte avec fi peu d'impartialiti & de
management dans une affaire fi grave , en s'efibr^ant de mettre la Reine dans
tout le tort, quoiqu*au fond elle eftt tout le droit de proc&ler dans cette af-
faire de la mantere qu'elle avoit fait: la Reine & le S£nat de Suide dcant Ju-
ge immddiat entre le Roi de Dannemarc & le. Comte d9Ub!feld9en vertu dudit
Traiti de Stettin, dont Tune & 1'autre Partie devoient attendre la fentence
definitive (J*). Si la Reine a exc£d£ dans les formalins de la procedure de
1'affaire en queftion, je n'ai pas en cela approuvd fes d-marches; & fi le
Miniftre de Dannemarc en a eu du chagrin, qu'il s'en prenne k lui*m6me:
cela ne fauroit nuilement excufer les expreflions frivoles du Cenfeur , qui
taxe la conduite de CHRISTINE de faufletg , en dtelamant furieufement
contre Pufendorf^ qui nomme cette aftion de la Reine, ginireufe, en ce
qu'elle s'^toit intireflHe pour un homrae perftcutg k outrance (£). Car la
r^folution 6tant prife de le perdre, il femble qu'il importoit peu par quel
moyen on en viendroit k bout. Afin done de priver I'infortuni Comte
(TUblfeld de la protection dont lui & fon Epoufe , (Soeur naturelle du Roi
de Dannemarc*) jouifibient de droit en Svtde , on lui jetta un chat aux jam-
be 8 , & on lui intenta un proc&s qui n'alloit pas k moins qu'i le deshonorer
publiquement, comme ay ant d^tournd une fomme d'argent, quoique dans
Taffaire dont on l'accufa il fftt tout-^fait innocent. II s'agiflbit de vingt-qua*
tre mille £cus deftinls de la part du Roi de Dannemarc au Roi Charles IL
SAngleterre, qu'on Taccufoit d'avoir diverti , & dont il produifit les quit*
tances , en faifant voir qu'il en avoit payg pour le fervice du Roi cTAngleter^
re9 au-deli mfime de ce qui £toit dft k ce Prince, L'innocence du pauvre
Comte
(a) Holb. ad etui. 1660. pag. 601. £fo (b) Ibid. fag. 139. 140. 145.
(*) Depuis que cette R^ponfe a &t6 publite, j'ai eu part de celle que la Reine Cbrif-
tine fit au Roi de Dannemarc f que j'ai produice ci-deflus, Voycz VApptniict Num. XXF.
LIU
4$& MEMOIRES CONCERNANT
• Awwidice Comte fe tronva auffi v&ifWe, comme le Cenfeur ravoue lui-m*me («), &
4eReccsju*i'ann^e aprfcs 1655 le Roi Cbarks II. Tattefttt par fa propre Lettxe inftrie
j***11***- dans Holbergy oi entre autres chofes on lit ces mots remarquables : „ bocve*
* Num „ ritati tefttmonium & grati erga S. F. animi documentum deeffe noluimas9 &
l^ * „ certi dolemus Firum> (Comitem Ulhfeld) propenfie in nos bumanitatis ilk infir*
„ tunio fraudis fuife infimu/atum9 & h S. V. enixi petimus , utedde caufd nuh
„ lum in rebus fuis detriment urn patiatury quin imo ut labes illius bonori ea propter
, „ afperfa deleatur. (£) " Qu'on juge aprfcs cecla , fi le Cenfeur s'eft comport^
en Hiftorien impartial, tel qu'il veut l'fitre, en peignant la conduite de
CHRISTINE en cette rencontre des couleurs les plus noires ; & pour le dire
en pafTant, quand l'Hiftorien Danois dit que le Roi de Dannemarc ne lui avoit
fag. 14. pas donni le tnoindre fujet de micontentement pour ttretraiU de la forte, Mr, le
Cenfeur auroit dft fe fouvenir de l'Alliance que la Cour Danoife avoit faite
•peu avant avec la R^publique de Hollander laquelle CHRISTINE efti-
moit fitre fi peu conforme aux Trait6s paflfcs entre les Royaumes du Norik
11 ne falut que cela pour m£contenter la Reipe, qui avoit alors tout autre
int^rfit & .manager, & qui fit poufler cette affaire prefque plus loin qu'elle
ne le m^ritoit, mSme pour l'intlrfic d'Etat qui s'y rencontroit. Cet 6v6ne-
ment peut done fervir de rdgle , qu'on ne doit pas juger frivolement & par
la conduite ext&rieure de Cour k Cour, de leur amitte ou micontentement.
Celui qui entreprend dMcrire THiftoire politique d'un Etat fans connottro
Tint^rieur des Cabinets & des Cours , & fans favoir comment les affaires s'y
traitent, en combinant les diflferens int^rfits , & les reflbrts fecrets qui les
mettent en mouvement, n'Scrira jamais rien qui vaille fur ces fortes de ma-
tteres. L'affaire du Comte dfUblfeld itoit de cette nature, que la juftice tic
Pint£r£t firent iclater: & comme le Cenfeur l*a voulu feire pafler unique-
ment au defavantage de CHRISTINE^ j'ai t&ch£ de la mettre en racourci
en fon vrai jour, en remettanc au Public la dtfeifion, qui de nous deux a
le mieux foutenu fa th^fe , de droit & de juftice*
Mr. de Holberg m'impute 4 grand blime d'avoir omis les paroles du Chan-
jag. is, celier Oxen/iierna, itant h Ugonie , & difant de CHRISTINE quelle eft folk ,
& qu'au- lieu de cela je n'ai mis qu'un Mais.... J'en conviens fans rougir,
& fi le Cenfeur y avoit pris garde, il auroit remarqu£ plufieurs autres en-
droits femblables, oil pour manager la modeftie du Lefteur j'en ai fait de
mfime. Je cite entre autres une page oil il y a deux pareilles omiffions (c),
mais celle dont le Cenfeur fait fes d&ices, ne me paroit pas affez v£rifi6e
pour ne pas ofer la r^voquer en dbute. Qu'il fe fouvienne de ce que j'ai
ddj& dit du Compilateur des Mdmoires de Cbanuti & quand m£me le Chan-
celier auroit laifUS 6chapper ces mots , Vauciennes y ajoute que le Comte O-
venftierna l'avoit dit itant h Pagonie. Suppofe mfime qu'il efit eu le fens af-
ftz raflis & l*extrdmit6 de fa vie, il ne pdrta fftrement pas ce jugement fur
CHRISTINE , par rapport 4 fa conduite dans Taffaire de Corfitz Ublfe/d,
comme on feroit induit 4 le croire par la combinaifon que le Cenfeuf fait de
Tune & de Taurre hiftoire, Au refte il faut qu'il fache que le mot fou &c folk
eft auffi fufceptible d'un tout autre fens que celui qu'il lui a donn6, tant en Da*
mis qu'en Allemand, (Unfinnig) , qui ne fe dit que des perfonnes privies tout-
fc-fait d'efprit &de fens-cemmun , comme font les fous k Her: ce qui eft trfcs-
impertinemment dit d'une grande Reine. Jl ignore fans-doute, que I'Ejnpe-
reur Cbarles V. difoit fouvent: „ que les Francis paroiflbient fous, mais
„ qu'ils ^tpient fages." Voili done une folie qui vaut bien la fagefle : &
quant & CHRISTINE elle n^toit nullement folle , comme le Cenfeur fem-
ble
(a) Holb. pag. 184 &e, (c) Mtmoires T. L pag. 516.
(t>) Ibid. pag. 189.
CHRISTINE REINE D E SUEDE. 453
\>\e deOrer qu'elle le f&t, & on auroic raifon de lui imputer 1 grande t6m6- Aptumitce
rit6 de vouloir le foutenir. Que le Cenfeur abonde done en fon fens autant d?*^ce« jo.
qu'il voudra, il faut pourtant qu'il reconnoifle que tout le ginie & Pefprit *"*■*"*■•
ae s'eft pas confine chez lui; & fi, quant & fes Ecritshiftoriques,*il s'ima- '
gine y avoir atteint le plus haut degr6 de perfection , ce feroic comme fi
2uelqu'un difoit: que Mr. de Holberg s'efl porti d icrire une biftolre de PEtat
f du Royaume de Dan ne marc Jans avoir eu les fecours reauispour unepareilk en~
treprife, ni avoir manii lui-mtme les affaires de Cabinet: bone fon biftoire doit, ttre
exquife, car il a le ginie naturellement tourni h la critique \ cependant fait-il ajjez
appercevoir, que lit ok le prijugi park , la raifon fe tait'i
Mais ce qui m'&onne encore plus, e'eft que mon Antagonize trouve £«- .
trange que je me comporte avec z£le contre ceux (dont il eft du norabre J,
qui, peu s'en faut, ont voulu faire pafler la Reine CHRISTINE pour une fran-
che ath£e, au moins pour une femme fort irreligieufe. Mais je lui deman-
de s9il connote quelque chofe de plus [important ou de plus d£licat que ce
qui regarde notre dtat aprfcs cette vie? Il me reproche de vetil/er fur des cbofes pag. iff, &
qu'il a avancies de travers dans fes Ecrits, & particulterement fur celles qu'il 22*
a d<Sbit<Ses de cette Princefle dans fon Parallile de CHRISTINE & de Ma-
rie Stuart* J 'en ai citd des endroits dans mes M&noires qui dgcouvrene
leur nudit£ (a), & qui font aflez voir ce qui fe pafle dans fon int£rieur. Que
je pourrois embellir cette rdponfe de traits defa facon dont fon Hifloire de
Dannemarc eft parfemte au fujet de la prctendue irreligion de cette Reine,
en citant i faux lesM&norres deCbanut ! Entre autrea chofes il dit quelque pare
(bj9 que rien ne lui a moins tenu au c<eur que la religion: & on difoit ginirak-
unent quelle n'en avoit point du tout. Mais peut-ii y avoir un £nonc£ plus
approcbant de la calomnie que celui-l&, pour faire entendre que CHRIS*
TINE 6toit, ou i-peu-prfcs,une franche athtfe, & pourtant Mr. le Cenfeur
fe revoke de ce que je ne veux pas reconnofcre fa voix diftatoriale! Je n'ai pag. 17.
pas laifft pafler la lettre dela Reine & la Comrefle Sparre^h laquelle il en ap-
pelle, & que j'ai inftr£e tout du long dans mes M£moir£s; mais j'y ai audi
cenfuni les traits libres qui &'y trouvent (0» de forte qu'il n'avoit plus be-
foin de s*en prgvaloir. Je ne fuis pas non plus difconvenu de fes 6garemens
vers le terns de 1'tSpoque de fon changement de religion; mais perfonne, je
crois, ne fera audi hardi que le Cenfeur & perfifter dans fon fentiment, &
k dire, que le refle de Tbifloire de CHRISTINE montre quelle itoit toujours la w£-pag. 17. ft
me% & que nulle Cour Europienne tf itoit, mfime dans fa vieillefle, plus irrigu* 18.
Hire que crfle de cette Reine? Je le d£fie de conftater ces faits authentique-
inent, fi ce n'eft qu'il les ait trouvis dans fes cent Chroniques , qu'il dit lui-
mSme lui avoir 6ti de fi peu d'utilit£. 00 En attendant il eft admirable de
le voir foutenir des paradoxes contre toute vraifemblance, inventus par lui-
mfime, & qu'il ne pourra jamais prouver comme il faut. Mais que doit-oti
attendre d'un Cenfeur, qui trouvant la Lettre de la Reine au Conue IVa* pag .24^
fanau aflez forte pour le confondre , comme tous cdux qui ont attribug k la
Reine peu ou point de Religion, dit, que faurois mieux fait de n avoir pas
proauit cette* Lettre , enajoutant, quelle prouve trop , parce quelle fait k portrait pag. 25/
d'un efprit itrangement volage, ou, ce qui eft encore pis, d'bypocrijtti dejbrte que .
bitn loin (Ten Sire idifii, on s'enfcandalifel Que doit -on, disje, attendre &
croire d'un horame, Chez qui les fentimens de l'humanitS m£me femblcnt
ttre ^touflfes, en condamnant & faifant pafler CHRISTINE pour une fran-
che libertine, (fur 1'dtiquette de fes Auteurs fans foi & fans loi, qui nV
voient pour tout m£rite que le talent dgteftable de la calomnie & de la fa-
tyre),
(a) T. IL pag. 195. (0 T. I. pag. 474 &? T. U. pag. 195.
(b) T. III. jag. xi?. 179, 180. 00 frifact tie fon Bjt. Tom. L
LH 3
454 ME MOIRES CONCERNANT
ADDtndice tyre), plut6t que d'ajouter crdance aux Lectres authentiques de cette Relne,
demcesju-qui doivent le convaincre du contraire & le raettre dans le tort? Que de-
ftificativcs. vjent done l'homme fenfe, & qu'eft devenu l'Hiftorien? A-t-il jamais pu bi«
p ^ '" tir.fes hiftoires fur un fond plus affur6 que celui qui eft ciment£ par des
*L Aftes originaux des perfonnes mfimes qui les ont dcrites, & des faics done
- il eft queftion? & pourtant va- t-il jufqu'* dire, que la Lettre^ qui paflera
chez tout autre que lui, pour une d^cifion du douce dont il s'agit, prouve
trop & doit (tre regardie comme un effet (Tbypocrijte? A Dieu ne plaife que je
confufle une id<5e auffi Strange demon prochain! Et le Cenfeur luimfime a
reconnu quelque part l'injuftice de cette maxime „ de perficuter oudefaire
„ tort It quelqu'un, de crainte que fes anions ne partem pas du cosur (a) n Par
quelle raifon done peut-tl regarder cette Lettre comme un effet tbypocrijte? Je
croirois par un pareii fentiment m'ingirer dire&ement dans le jugement da
Tout-puiflant, ce Juge redoutabje, qui feul eft le fcrutateur descoeurs, &
qui s'eft r£fervd & lui feul le droit de rdcompenfer ou de punir nos aftions.
Et en-v£rit6 dans une caufe aufli grave que celle-ci, il importe, ce me fem-
pag.r2<5. ble, pour Thonneur de Mr. d? Hotberg dc produire fes foUdifant timoignages
les plus irreprocbables auxquels il en appelle fi fouvent & fi hardiment. Je
Failure en honnfite-homme, que s'il eft capable de le faire , je donnerai fur le
champ un ddmenti public & tout ce que j'ai avancd au contraire, malgri les
recherches & le travail prefqu'infini que j'ai employ^ & tirer au clair tout ce
qui regarde cette illuftre Reine, autant qu'il m'a 6t6 poflible. J'ai eu beau
feuilleter & lire les Livres oil il eft parte de CHRISTINE, je n'ai trouvS
dans aucun Auteur de marque , aucun endroit qui l'ait fait pafler pour une athde
ni pour une perfonne irreligieufe, encore moinsqu'elleait peiHAimSme dans /a
vicillejfe dans de.pareils fentimens. J'ai fur-tout examine les Ouvrages du Cen-
feur, fans avoir 6t6 ^clairci fur ce point; & dans fon Paraltele, od il parle le
plus au long d'elle, il ne fe trouve pas une feule citation d'aucun Ecrivain:
deforte que le tout fe rdduit & ce qu'il lui a plft de ddbiter fur fon propre
compte d'une Princefle qui 6toit morte environ le terns qu'il vint au
monde. C'eft done avoir trop d'amour- propre & trop defuffifance, que
de s'imaginer pouvoir en impofer aux gens qui ont droit d'en appellcr
aux preuves, & aux preuves authentiques en fait d'Hiftoire, par fon auto*
ric£ toute feule. Tant il ell vrai qu'il eft plus facile de prefcrire de^rdgles,
fcomme notre Cenfeur l'a fait fur les devoirs d'un Hiftorien) que de les
fuivre foi • mfime : femblable aux Philofophes , qui le font plus de bouche que
d'eflet : car quand on rapproche leurs principes de leur conduite , la compa-
raifon qu'on en fait, tourne rarement k leur avantage : deforte qu'on n'eft
pas long-tems la duppe de ces fleaux de la Soctet6 & du Genre-humain.
Le Cenfeur parolt fitre extrfimement charmi de fes Paralteles des Dames
- 18 comrac du refte de fes produftions, en me reprochant <Ty relever fes moindres
pag! 22! miprifeu Cependant it fouffrira que je lui dife , qu'une faute , grande ou
petite, dans THiftoire; eft toujours une faute, que je me fuis cm fitre d'au-
tant plus en droit de les remarquer par-tout oil je les ai rencontres par rap-
port & CHRISTINE j que je me fuis propoft d'entrer dans le detail de la vie de
cette illuftre Reine, & de purger les Ecrivains d'une infinite d'erreurs qu'ils
ont d^bities fur fon fujet. Le Cenfeur dit que je vetillefur fes miprifes , & il
nag. 18. f°ut^ent entre autres chofes , que le journal du retour de CHRISTINE de Suide en
*' ' 1667. porte quelle paffa par mer de Helfinbourg a Hambourg: mais il y eft dit ,qu*elle
paffa le Sond & les autres Mers , c'eft-&-dire les deux Belts , & e'eft ce qu'elle
fit , faifant ce voyage incognitb par le Dannemarc (£) : ainfi elle ne prit pas
terre
. (a) Hift. de Dan. T. II. pag. 869. . CO Mim. T. 11 pag. jrfi.
CHRISTINE REINE DE SUEDE. 455
terre k Lubec comme il le veut, encore moins lui vint-H jamais dan9 Tefprit AppemUct
tie faire le long & dangereux trajet par le Categat k Hambourg. frJaT*J**
Si j'ai fait une remarque fur les expreflions du Cenfeur, qui paroiffent rt- Y *
voquer en doute que le Comte fublfeld fuc direftement impliqug dans la ^uin.
confpiration de Malmoe^ ce n*a&6 que pour faire fouvenir le Cenfeur d'une l.
des regies d'un bon Hiftorien , qui eft d'dviter touce ambiguitd dans la nar- pag. ig.
ration : car autre chofe eft de dire : „ quelques-uns ont voulu rivoquer ce
„ faic en doute, & autre chofe de dire," que malgr£ ce qu'en ont die
quelques-uns, Ublfeld itoit aufli complice de cette entreprife, Ceft par-
ler en Hiftorien qui ne doit pas laitfer le Letteur en doute fur une affaire
conftat^e. Le Billet £crit de la propre main ff Ublfeld s'y trouva , & j'ai de
bonnes copies des deux Lectres dlcouvertes en m6me terns , lefquelles par
©enagement je n'ai pas voulu rendre publiques. II en eft de-m£me de ce
que j ai dit fur l'affaire de Scbeftedt9 que Boyle ddtaille aufli dans fon Diftio- pag, 3$«
naire. Mais de pareilles ambiguitis , que jc pourrai relever un jour , fe
trouvent en grand nombre dans les Hiftoires du Cenfeur, oil il laifli le Lee-
teur en fufpens, fur-tout quand Paffaire en queftion ne lui eft pas favorable,
& e'eft ainfi qu'il s'eft expliqu* dans celle dont il s'agit ici O).
La Cenfure de Mr. de Holberg pone k faux quand il veut faire croire au
Lefteur, ici & ailleurs dans fa Lettre, quefe nai pas lu avec attention les ii-PAg. it. n,
vres que fat critiquis. Par les remarques que j'ai fait fur fa propre Hiftoire , 2°* **•
il obfervera bien que je l'ai examine de pr&s, comme je l'ai fait aufli par
rapport aux autres Ouvrages tant imprimis que manufcrits qui ont fervi k
mon but. Le Public en fera le juge competent, & je voudrois que le Cen*
ieur Peflt fait autant que raoi k regard des Auteurs dont il fait parade. 11
eft i prifumer qu'alors il n'auroit pas rdvoqu* en doute ce que des Hifto-
riens de marque , & reconnus pour tels par tous ceux qui favent mettre le '
jnfte prix au mirite . ont donn£ au Public. De ce nombre font fans - doute
les Hiftoires de Pufendorf , dont lacandeur, la netted d'efprit & le ftile no-
ble 8s grave font les quality requifes d'un bon Hiftorien. J'ai d^jA rapport^
ci-deflus le jugement que le Cenfeur de Copenbague , (apparemment par la
jaloufie quMl a de ne jamais lui 6tre compart) a port* de ces Ecrits : mats il
s'en faut beaucoup que la reputation de Pufendorf y perde tant foit peu; car
qui ignore qu'il a compoft fes Commentaires hiftoriques fur des Chartres &
des Manufcrits this des fources mfimes.. 11 ne fuffit done pas & Mr. le Cen-
feur de dire in globo , que tout le monde n% eft pas convaincu de fa bonne-foi & de
fin mpartiafiti. Si Mr. le Cenfeur le penfe atnfi , comme il le fait entendre,
d'ofc vient qu'il n'apporte pas de meilleures preuves pour faire revenir le
monde de feserreurs? Cen'eft pourtant pas ce que j'ai remarqud qu'il ait
fait dans fon Hiftoire, malgriles ftetriflures qu'il tftche par-ci par-1*. d'ap-
porter au m^rite de PHiftorien de Sutde. Le g^nie de Pufendorf 6toit au
refte trop vafte & trop ftcond pour fe borner k travailler fur une Hiftoire
aufli maigre & aufli peu intSreflante , comme le Cenfeur l'avoue lui-mfime,
(£) que Teft celle de fa Patrie , pour s'aflurer que Ji Pufendorf avoit iti au
fervice du Rot de Dannemarc dam le terns qu'il icrivit fes Commentaires , r Hiftoire
tturoit pris une toute autre face.
Je laiflerat Mr. de Holberg fe bercer de ces belles iddes , en attendant que
je t&cherai d'dclaircir ce qu'il a avanci dans le refte de fa Lettre, & qui me
regarde plus particulterement. II dit qu'il n* eft pas difficile d'entrevoir en mot pag. 22.
quelque animofiti contre fa per/onne , & qu'il par olt que je lui reprocbefes Ouvrages
tfcjprit) dont il ne fe repent pourtant pas ; que comme je n'ai pas compofi mon O11-
vragt
M Holb. Hijt.-Z UL pag. 58L 582. (») V, fin Avisjur VHijl. pag. 16. 17.
45^ MEMOIRES COtJCERNANT
Appendicc vrage dam Tefpeir du gain , je dots en ttre d* autant plus inexcufable ; que fdi
iintiVJ* beau con,eJ?er Sue Ia virit& eft runique but o& je vife , tefprit de partiality delate
* fii*i#t*. jourtant par. tout ; qU^un habile Journalifte a dit que fat fait prudemment de nt
point adopter le mm d*Hiftorien , car mon Ouvrage n9eft qu'un plaidoyer de flate-
ries que quant h Mr. de Holberg , le portrait qtfil a fait de CHRISTINE
eft un milange cfihges & de critiques , de louange & de bldme ; que par - IH il lui
fuffit d* avoir montri que je broncbe dam tout let endroits de.mes Mi moires ok je Tap*
. _ . taque, quoiqu'il ne veuille pas me difputer mon mirite, matt qu'ilne comprend pas
pag. 28. pourquoifai voulu fceller ma vie par une apologie, qui ne tend qu9d colorer des di~
fauts > & £ dSmentir des duteurs qui n9ont fait que tranfmettre h la poftiriti ce
qifils ont vu & entendu; qu'ilferoit h foubaiter que cbaque Hiftorienjuivtt lepla*
qu'un Augufte Ecrivain nous a traci^ qui rioubliepas de bldmer & de louer let
objets dignes deff(rey deforte quon peut ajouter foi fifes louanges aufft-bien qith
fes critiques.
Voili des confluences que PEcrivain deCopenbague tire des prgmifles de
la cenfure qu'il a faite de mon Ouvrage. Ses domes & fes objections ayanc
616 9 je me flatte, d£j& fuffifamment Iclaircies & affoiblies, il ne me ferapas
bien difficile de rtfpondre aux reproches quUl me fait perfonnellement >
mais qui font-auffi peu fond^s que les critiques qu'il a lancdes contre la Rei-
ne mfime.
Quant k Tanimofiti qu'il veut que faye contre lui9 je Taflure que je n'en ai
point; & jamais je ne lui ai reproch£ fes Ouvrages d'efprit* le laiflant jouir
en repos des louanges qu'ils m^ritent. Sans doute je ne fuis pas afTez mer-
cenaire pour avoir mis met Mimoires aujour dam Tefpoir du gain: & cela mfi*
me auroit dft le perfuader, que ce que j'aifait n'a 6t6 que pour faire triom*
pher la v£rit6 fur les calomnies , que des Ecrivains plus ou moins modernes
ont t&ch£ de ripandre fur la Vie & les aftions de cette illuflre Reine. Je ne
me repens pas d'y avoir confacr^ des veilles & des recherches, parce que jc
crois qu'elles n'ont pu Sere mieux employees qu'en defendant fon innocen-
ce. Je fuis content d'avoir achevg cette t&che, dont des hommes illuftres
& trfes - c&dbres m'ont fu bon gr£ , & m'ont honor* de leurs fuffrages de Ta*
voir fi bien ex£cut£e. Cell la vraie raifon qui m*a excit6 k cette entreprife,
& comme Mr.de Holberg fait femblant de ne Tavoir pas compris jufqu'ici, j*a-
jouterai que je m'eftime avoir m£rit£ par-l& au moins autant , que fi j'avois mis
des ann6es k compofer des fables & d'autres Ouvrages lagers. Pourletitre
de Mimoires que j'ai donn£ k mon Ouvrage , il ell juflement celui qui lui con-
venoit le mieux. II y a des Mimoires qui valent quelquefois des Hifloires ;
& pour les miens , nombre des meilleurs Journaliltes de divers endroits, en
ont 6t6 contens. Je trouve done Mr. le Cenfeur admirable de vouloir Tern-
porter en jugement fur des gens qui ne lui cedent ni en ggnie ni en favoir,
pag. 8. & de vouloir reller feul Champion de la Chevalerie fur le Theatre, en d6-
pit des Savans de V Europe , lesquels il fouhaite pourtant de m'attirer fur les
bras. Qu*il fe prdvaille done autant qu'il voudra en faveurdu portrait
qu'il a fait de CHRISTINE; tout homme raifonnable le trouvera fort dif-
femblable, finon tout& fait hideuk. La plus grande partie des nuances dont
il ell compofe , ne font apprfitdes qu'avec des couleurs que lui ont fourni des
Auteurs fans aveu, des Brochures auffi imparfaites que partiales, & de mau-
vaifes Pieces volantes, fur lcfquelles fe fondent commundment les Ecrivains
qui fe font un plaifir de mddire & de relever les defauts d'autrui. Qu'il ne
fe rapporte pas non plus zupfan qua trad un Augufte Ecrivain , &que cbaque
Hiftorien devroit fuivre. II ferviroitlans-doute k Mr. de Holberg lui-mfime, fi
ce plan n'avoit pas paru polldrieur k fdn Hiftoire de Danemarc. II ne tient
pourtant qu'A Mr. le Cenfeur de rdfldchir mflrement fur le jugement fublime
que cet augufte Ecrivain a pored fur l'Abdication de CHRISTINE y qui au
fond
CHB/35TLN© REINE DE SUEDE. 457
W mTfc M cara#dre aouvellemwt pjiblfe de cette Reme) (*) ne (bit de-mV fegfe^
tne refbk'&fi *%ott& JfriJh^iU^i^6- q\&. fori pdnrakr^mbte fipifcu au *
fien , & ne s'floigne pas de Wd£e qjie f ftf de cette il]aftre Reine. Je m'aflufe Num.
alanmoins que Mr. de B. . . ♦ mtfpriferacer qu'efi pourrcrtt dire Mr.</* Holberg. ' U "
Ec pour moi, j'eftime que pour bien connoftre cette Princefle & pour la
peindre 'au 'natnrel, il fatit penfe'r en Rdi, eivH&ros, fcn Miniftrc, ou en
perfonne raffife, de grand fens, & en tannine impartial ; carceux qui n'ont
pas rufage.du monde & qui n'onc jamais mani£ les affaires de Cabinet, ne
peuvent pas oowcevoir comment elks -fie font, nijuger par cdnf&quent que
par les dehors, desa&kms 'd'dckt^dunt les reflbrt* fe cacheot quelquefois dea
fidcles emiersr '..*•■.
r Je declare au refte, que mon fentiment de CHRISTINE 9 k la fin de met
Mdmoireg^ eft con forme k ce que 'j'ai rapport^ d'elle dans le corps de mon
Ouvrage. J*y ai fait aflez entendre, que comrae dans les H£ros & les H6-
«5nes ici-bas life trouve un con trade de grandeur & de foiblefle, la Reine
CHRISTINE Mate & portion de Tune & de 1'autre. II g'en faut pourtant
beaucoup q m Afc de Holberg /wi$? pritendre que fe Jut dome, ni aux autres pag. ja;
Cenfears- de laSoci&6 Humaine,gtf/* decaufe pour celt: car j'ai lou£ en elle
tout ce q«i eft tollable, €0nuae j'ai bl6m£ en elle ce qui eft bl&mable. L'd-
quit6 veut done que ceux qui one poit6 la critique & la cenfure fur elle au-
delft, de fes juftes bornes, en faflent amende honorable au Public , pour avoir ,
aVanc£ 4 fa charge des faits non conftat^s , & qu'ils faflent reparation fie
rendent honneur & la m&noire de; cette grande Reine, en rivoquant les in* -
vt&ivesqu'ils ont rtya$duc$ dans leutsEcrtts contre elk. Cela eft fi vrai, que fes
ennemis nifirae*, pour peu qu'ils foient g6n£reux, ne fauroient difconvenir
flu'ilfaudra des Uncles pour reproduce une perfonne de fon fexe .qui legale.
• Arckenholtz.
Apoftille*
' Je demande pardon de ceque fat fab entrer des citations dans cette efitee de Let*
tre. Cell par une habitude contra&ie de longue main ,~ que fe ne parte en fait d'bifi
tOire Of de cbofes paffies que par attorites. Ceux dohc qui eftimeront cette mitboda
jcmme ton dceuvre & juperflue , font priis de les confid/rer comme fi elks nyy
koient point.
A TAppendke Num. L, l
\UEpilogueur Moderns Hiftorique, Galant & Moral
Dujeudi 2& de Juin I75> 3* DiverfiUefi ma
devi/e. (f ) .•
<Ju*on nous permette de parler Literature, pour^ontenter une partie de
tios Lecfceurs , qui ont la bpnt£ de nous en fournir quelquefois des matd-
riaux. T'y rapporte la Lettre fuivante, qui m'a4t6 envoy^e depuis quinze
Jours, de Bruxelles.
Lettre
. (0 V* Mbm. de Chriftine T. L f. 44*8.
«RSSS{SSSm»SS»SSSSSS^^
. ,(*) Mercure de France Mai 1752. p. 81-85, Miri dans V Append. Num. XL1X.
*(t) Cette Ptece fe trouve imprimte dans le X. Tome dc VEpihgueur Modern* , i Am-
(lerdam chez Ifaac Buyn9 Libraiie fur le Dam.
TomelT* Mffiflj
45$ MEMOIR ES C0NCRR8ANT
£$**$. Lettre a» Cmte de FL** h Mr. Arckerihbks, A*ta0>
**"** des M&noires ppur fervir k l'Hiftoire de CHRlS-
*»* TINB> Reme de &Afc
I*
pai to, Monfiew & Ami, avec toute rattention que reus me connoiflen
pour les bonnes chofes, vo* Mdmdres pour fervir i THifloirt de la Rein*
CHRISTINE , quand Us one paru; & je puis voua protcfter que je lesai
trouvis au mieus, jufqu'i. marker ciex mot de pafler pour exeellens. Je
vous avomerai que je a'ai paa &4 pea content de ce jugemeot* qw fen avoi*
porc6 dans mon particulier, quand j'ai vu cous les Journaliftet fe difpttter 4
2ui leur dannerolerit lea doge* dont je les avois j,ug£a dignes* AiUm**sy
•atint, Fravfois, UtaHem* Angjtib* tous one parte ie mtac laogage fur leur
fiijet ; ce qui m'a perfiwute que je ac m'&ois pas trompfc.
Dans cqs uifpafition*, voua pouve* juget quel a &d mon ^tonuement*
quand votre Ami, te SWuaine* m'a communique la Critique qura jug6 * pro-
pos d'en faire u© Savant qui.tiem un rang dans H Ripublique des Lettrea*
Je me fuis empneflS i U Ure^ mats. hie«t&t mdme eropreflemcat i U jettec fur
ma table, ne pafcvant «» perflia<ter qu'tt* borome q^i Ja.it fort monde, •& quir
a'eft donn6 pour Prfaepteur dca M<M**f (ca* le tot de tout ceux qui tra«.
vaillent pour le Theatre* eft d* lea corriger,) fat PAuteur d'uue Satyr*
auffi faufle qu'elle eft impolie* grofltere* impertinente*, je me fuis d'abord
inform* de vocre A»i> fl vans aviez eu ci-devant quelque ddmfite avec cer
Savant; car vous fa vea qu« c eft pour eux, ay taut que pour lea Politique* *>
qu'a iti pen ft le manet abd menu repoftwn: its ne ftvenc ce que e'eft de par-*:
donner. Maisjfai appria qu^uircontraire voua avie* taojoura dt6 unde fe$r
admirateurs.
Quant k mot qui n'entends pas te Danois, je Tai adtnirl comme bien d9au«
tres in ghboy l'entendant louer comme le Plaute, le Tireneey le MeSere da
Theatre Danoi»r dwt il paflfc i U*n droit pour ie P£rt. Mais Mr. de la Bau~
neile m*a appria 4 le. eonnpitre plus particulidrement , quand il dit que-.
„ parmi fts CompiAtriotea^ea d*licats,les gourmets lui reproehent c^ea pla^-
3) fapterifis .tr^R-ba^ai && $f afyilon de ce gros fel qui n$ pique que ie palai^
„ du peuple. lis difent que Mr. de Holberg ria pas le ton de la bonne Gfimpagnjf+t
„ qu'il ne choific que le b|s 6c le trivial des Mceurs : qu'H auroit dd faire-
„ des Ridicules brillans lobjet de fes bons-mob; qu'il auroit pu trouver
,9 dans le grand Rondels pgrfonnagesTdes caraft^res^des travers plu* int^*
„ reflans; enfin ils le comparept k ces Peineres qui expiiment bien h Natfc-
„ re, mais qui n'ant poi«t ^tudi^la ^elle.
Ex ungue leonem^ les Poctes> fur*tauf les Po£tesT)ramatiques, (e trahif*
fent d'ordinaire i leur caraft^re leur. icliappe dans leur Comique ou leur
Tragi que; ainfi fuppofant le Vozie'DanoJ* tel que Mr. de la Bautnelle nous le
peint, y a-t-U lie»u d'etre jfaroon^ qu'it votts aSt fr%t^ fi q^ val^re^cm ? Lea-
Giinies de ce caraft^re ne veuleac pas favoir q^e Je^rft fareafm^s font dom
doges, & vous auritg dA . 4tre. tr4* fichl qu'il lui. e^xpris faataifie de.vou^
loir immortalifer vos travaux: fes £loges alors auroient dt^une er Uiqus f$&*-
glaate, visi>vis de ceux qui auroient connu fbn caraftire; ainff permettez^
moi de vous dire , qu'en homme drefprit vous auriez d& m^prUer la critig^e
de ee Profefleur, qui eft d'un ige k radoter, enforte qu*on peut, eu £gard i*
fa reputation pafleey dire au}our<Thui de lui, aliquandb bonus dofimkat Ehmm
rus: & vous auriez d& vous coutcnter d'ayertir le Public, que. vous ayiez lu»
fa critique, & que vous la lui parddnniez de bon cceur, parce qu*/7 ne faitce
qfCildit^ Celt la fame du Public > done Tencens g^;e entkrement ces fortes
CBK *SX1»E :R :3Ll » E D £ S'tfE^D E. :*$,
gfc&tam ftt ft<^*e«Mo«pfcra*is, parce qu'ihom Widfrevqoete public Apmite
Ifes'Ttgantoie comme des-Savansr oui, Savans pour le Fu^iCi'm^isfouvetit^^oeTS
Jgnorans vis-ft-vis de* j&vaas. Jlftut que ctwc du cant<a*re de votre Anta-**"**^
gonifte s'imaginent $ue "la fcieftcer les fcdtortft It toe impoiis. Ce qui me Nlll. '
xappelle, pu,l>on*fliot iu Paw regnant. Peu aprts fop iUvation fur le St. tl
SWge* av{lr*n^artfcdmtfan Saints* ou.dat* le* Jarilttfc; quttqu'ife quill
avoir conna n'dtaut* que?>rtkrt; oir Cardinal , Hie. faluoit ft i*ordiuairew • quel-
^uetois itifime-il rttt£rt>ftrpOur*ltur parley Un Cardlrifl-pfiMa. lfbertS
de lui rerkomfer .im jdt* , que ce* ftmtliaritds dtoiem an-d^feus 4p ibn ca-
ra&6re. Comment 9 die S. S. 'farce que je fids devenu Papefaut-UqUejefois inci-
vil &impoin La tacto queMefrimpoliteffe* <k ks brutalitis de /,#>/*, de &w-
«*//* & de Scioppius one faite & leur reputation, auroic dft apprendre 4 votre
Baron" de Hotberjg, ft oublier fa Scieaefr poW fe fouttntr dfe fa NobldR;
ceile»ri ne) permet pal ctes -grofitoetis , qui ne conviennefit qu'ft ctes PalFre-
*irers qui ne partem qu*4 des Chevaux, on ft dea Piqueurs de Meute qui
ifant-d'entfetien quVvcc leans Chiefs*
AiN3i, mon cher Monfieur 9 je vou* cotifeflle d'avoit tin lbuverain m£pris
pour des Critiques qui ne vous oppofent que dea brutalic£s , au-lieu de raifons :
fouvenez- vous que pour un Ho/berg qui attaque vos M&noires, vous avez
le Journal des Sfavam, la BibBotbiaue Raifinniey let Sfavans de Leipzig, les
Mttbtim^ les Bmmgaaum^ les 0fyjft fes Qsfuer, qui les otlt approuvAs pour
-dea raifons qui vous font houneur. ' Quant ft Mrs. <TAlembert & FoUalre%
c*eft tout autre chofc; ce Vernier eft tin Chien hargneux qui attaque toua
les Paffans: fon Temple du GoUt en fait preuve, ainfi que fa ConnoiJJane*
des Beautis & des Difiuttsde la Potfie & de PEldquence dans Id Langue\ fa Dia-
tribe contre Mt.de Maupertuh , fuivie de TArt da bien argumenter en Pbilofopble y
& fon Mimwre contre Mr. de la Badmdh , font voir que quel que fois ll ell;
plus que hargneux > & qn'il eft enrag*. UEncyckpidifte a pris une route difffc-
rente;il vous tttique-mititpbi/ifttement, e'eft-ft-dire, avec une ArtiUerie char-
,g*e de granda mots que vous n'emendea pas, ni perfonne, ni lui-m£me;
tfetffc un v&itabte Savant, & e'eft dommage qo'il fe trouve ila t£te d'ua
S6nat9 qui fe croit en droit de prefcrire des Lois & tous ceux qui afpirent
au droit de BourgcoHie dans la RdpuWique des Lettres. Ouelque critiques
que paroiflTent les Reflexions fur les Mimoires de CHRfSTINlS, on entrevoit
nianmoins un certain applaudiffement , & une jaloufie de ne vous avoir pas
prlvenu dans cette pinible & glorieufe carrilre*
-. Votlh ce que je penfe de efiets du foudre que le Critique Danois a lancd con*
tre vous. il reflemble i ces Dragons d'artif ce9 qu9on fait partir (Tune fend-
are pour aller mettre le feu ft un Temple ou it un Palais rempli de fuftes, de
gerbes &c qui apr&s avoir fait fon effet9 retonrne quelquefois au point d'o6
il 6toit parti, <k bleffe celui qui y avoit mis le feo. Contentez-vous d'avoir
imit^ le ftiie de votre adverfaire; ce que je n*spprcmve pas touc-d-fait, par-
te qu*on ne doit jamais fuivre les mauvais exemples. Cette petite faute
pourra apprendre i ceux qui vous attaqueront fur le m6me ton , que vous
tt'^tes pas homme it mauquer ft la rifpofte. Je fuis avec toute Teftime &c.
Le Comte de FLAM.
|vl a to ji Num.
4*> . M Z'M OIRES CO N'C'E RWJl R X
Uppeniice
e Pieces Jti«
!!^t* Nam*. LL Tome IV. pag, sax.
Num.
"* Z^tfr* £ Monfieur G . .\ (*) 0 Poccqfion des Kiflexkns
fc? db Anecdotes fit CHRISTINE &*ie £ Su&- ;
de, pa? Mmfmir tf Alembert , Membre de FA* >
dtink des Sciences de Parisy ' , . ;
04 Ton expofe comblen it eft k cndndre ©our les iitt<rlts de It V&rk*, que
les pr£jug£s. de certains Ecrivains modernes y & les modules qu'ils one
. ..Aanni pour £crire rHiftoire, ayetit la vogue & foient fuivis; aecompah
gn6e de quelcjues remarques fur le fameux Ouvrage de VEncyckpddie, done
Te mftne Mr. dPAkmbert eft DireAeur; & d*6claiflci(Temens farce quM a
avanc<* dans fes Anecdotes de CHRISTINE, (jdfutoans la Copse de Cafel'
MDCCLIK '
Vdus avez 6t& le premier, Monfieur , S me communique*1 Ies> Anecdotes
de CHRISTINE Relne de .&&/* par Mr. dyAkmbmy en demandant raon fen-
timenc 14,-defTus. Rien n'eft plus jufte que de vous dire auffl le premier ce
que j'en penfe 9 aty ayant perfonne qui foic £lus int^reflfc dans cette affaire
que mou Cat Eerie reflembfe parfaitement&ceux de notre terns , ou le bm
ton Temporte fur le refte; mais oh ce qui devroit tenir lieu de preuve dans
le genre hiftorique, ne fe trouve point da tout. En le lifimt, il me vine
dans Fefprit one Difiertatiou qu9un iltuftre Savant avoit nouvellemenc pu^
bli£e & ce fujet, & qui ralrite bien d'fttre plus connve. 11 s*y agitato dan-
ger que courentks mtirits de la vtriti,quand les prirugis de certains Ecrivains mo*
dernety & les modules qu'ils ent donni pour icrire fb^mt^ ont la vogue & fosst
fuivis.
Mais il eft ngeeflkire que Je vow avertifle, que je ne ferai que Pinterprt*
te de la folution du probUrae que je viens d^noncer. Le fujet en queftion
a £i& folidement difcutl par Mr. le Do&eur Baumgarten , c61£bre Profedeut
de rUniver(it£ de Halle en Saxe, reconnu g&n^raletnent pour un des plus
grands Theologies & Hiftorieifs de notre terns. Ecanc entre aunres occu-
py, depuis huit oris* k publjer la trad u (ft ion en Memand de l'excellente Hifi>
toire UnivcrfeUe, compose parune Soctet6 de Savans Anglois, & laquelleil
a ajoutg des Appendices remplisde recfaercbes trfe*- curieufes & trfcs-i«?
ftru&ives, pour mettre cetce parrie de l'Hiftoire ancienne dans uh plus
v grand jour; (car il paroit perfuarte qu'il en feroit biemdt fait & d'el*
le & de toute l'Hiftoire en g£n£ra), fi les nouveaux pr£jug& de perfonnes
cPun nom fameux,. mais mddiocrement verges <frns cette etude, venoienti
*tre .approuvds .& A.gagner.Je deffusQ il n*a.pu fe difpeufer.de s*explt»
<juer fur celar dans la Preface mife au devaat d'une lliftoire de Mecklem*
. : .1 " bowgr
(♦) „ Ceft niluft're Mr. Jean-Mattbieu Gefuer £ Gottingv*. Voyez ce qu*i1 a dit da*
„ ces Mimoires de Christine dans la CaJTtllani Marmoris Explicatio, inf&tte dans leas
,0 Cmmtntarii Societatis Scientiaium RegictGoitingenJis Ann£e 1753. in 4,
Ct) Vo^ez la Preface du lli. Tome de ces W^moires, pag, xiy.
CHRIST LKR :RXJN,fc DE;SUtDE. 4<k
U*rp (*>Cett* **ceHe*t* BHftffctioa tfafyant pare qtfen JttemanA^ je crofs append
que je rendrai fervice au Public, en la faifant parottre dans une Langue plus de rtfces j*
commun&nent entendue. Ma tradudtion n'en renfermera pourtaat que le plus ftificatiy^
eflentiel f afin de ponvoir manager une place & la rtponfe que je me pro- N *
pofe ji'oppofer suz temarques qu'il a pia k Mr. fjkmkrt. dc faire fur mea rj/
Ifemoires concernant CHRISTINE' Reine de St*dc% fous le titre pom-j
peux: d'Jnecjtftt de cette Piiacefle. \(t) Voici I'expofd de mon premier
objet*. .' .i ' ,r ■ -
Le Lord ,2fo4&®totf*,pr£teod dan* fee Lettres fur fHiftotre, <juron ne doia
pas fe mettre en peine de rHiftoireancienne,mais l'abandonner totalemenc*
parqe qtfeHe|n*eft fondle que fur 4ea Ntemoires peu 4tendusr peu authenti-
rques, & feqvent concradiAoire*, Mr. le Dr. Baumgarten, non feulement
jeteve & refute foiidemeat le* niito* fpdcieufes fur lefquelles le Seigneuc v. ft
AngloiL cberobe it appuye* fy tWfe; .roais i{ lui die auID feocir, que THifloi* Pr<& p. 4c.
jre mpdeme eft fujetce am rafimes & A de plu* grandes contradictions que s*&6.p.?^
1'ancienne; que le module d'Hiftojre ^que, tMttgproke a publte du Rggne de
Ja Reine Anns, & de la Paixd,l//r$c&, (oil ilavoit pourtant eu lui-mfime une
fi grande influence) s'lloigne axcrfiqiemeot des rdcits qu'en out fait Burnt >
Oulmimm 9 & d'autrea Aoceurs conteipporaios ; ce que cbacun , qui voudra
^comparer les una avec lea aucrps* remarquera, facilement : que les Biftoires
rde iV/i par Haoito & CUCm po*wfffcieiK fitre plutdt ^conciltees f que ce
.qije Maimhowg flan* fon fiifteire du- fAUbiranifmt a a varied de concraire ft ce
Lque Seckindorfsn a rappertd* ou ,. tHi£ojre de CW/» Xf/. par Voltaire ^ avec pag, &
ce que Nordberg a 4cnt dans la vie de ce Rou 11 ffembte done cKoquer le
Jens-commun* u,faute de ne pas fa voir toutea lea circonftances requifes i
l'enti&e connoiflance d'une Hiftoire, on vouloic laprofcrire touc-a-fait &
la fupprimer totalement. Car quoique la connoiflance d'une chofe foil bor~
n^e par rapport k Wtendue de fon objetr on pent pourtant en combiner lea
lirconftftnces* connues* enforte qp'en fon efplce la relation en devienne
coroplette. Au moins le projet du Lord Bolingbroke neTerviroit qu'k rendre
vqe Hiftoire incomplete raoins coroplette encore: d'oi^fuit que toute itude
de rHiflpire devrok 6tre emi^remenc ray£e d'entre lea autres Sciences. Ce
feroit, die Mr. le Dr. Baumgarten, comme (i Ton vouloic nier qu'il y
etii une Hiftoire Naturellet parce que nous n'avons pas encore dlcouvert
tous les fecrets de la Nature , laquelle ne fe developpera jamais enticement r
^uelques efforts q^ue nous faflions pour cela. . r .
Jl ne feroic done pas raifonnable de n^gliger THifloire anctenne pins quo
la moderne^. faate- de n'en favour pas toutes les partrculiarit^s; parce que
krConnoifiance.de celle-ci depend 11 fort de celle du terns pafi%% qu'il n'eft
pas poffltyle d^ CQmprendre Tune fans l'autre* Par exemple , 1'Hiftoire mo*
derne KEfpagut ne fera pas afiez connue , fans favoir pr^alablement celle
des Maures & des Sargfins> laquelle reftera audi prefqu'inintelligible % fans
avoir connu l'tliftoire des Gbtbty des Vandaks & d'autres Peuplea Septen-
*" trir
(*) Le titre en ef!: David TrancJit Prapofttui zu Sternberg, alt-und neues Mec1denburgr'v
c'eft.J-dire: L'andeh & le nouveau Mtcklenbotirg ^crit par David Franck9 avec la Pr£-
fece de Mr. le Dofteur Shgm. Jhcob Baumganen, Profeffeur Ordinaire en TMologfey
Bireaeurda'S^minaire Royal, & Membre de l'Acad^mte des Sciences de Bbrlin. Im*
ynm^* Quftraub Leipzig en 1753. in 4..
• (t) fiHesfe trouveot an fecond Tome des Mtlanges iff Uttemun, d'&firirt fif di'
BHbfabit ,<&.&>.# Altmbcn pt}bjl£es,a Berlin (a Paris). I7^^>^
Mmmi \
- Appndice trioanaux , qui out "occajp* ces Pa!s pendMrt pf idtaars figctes . Et "vSHHt^
4«Titesjit- pour en avoir una connoiflance plus complete v on ne ftut art fr paflerdfc
Aificatives. ceUe dtg Ejomaim & des Pbiniciens. Car comment developper fans cela F<*.
' N rigitte des noms de Villes qui y fubflftent encore* & lea formes de-Gou-
U. " vernement de R^publfques & de Peuples qui ofht faobitf ces Puts, & don):
on y vofc-eftcore des traces? . . ** j ;— , > •..
' Mr. le Dr. Baumgartcn, allant fcla-fource de*£prijug< eonra fHUltoire^
la derive de l'amour de Taife & de la commodity , pailton dominance de nor.
tre terns; d*ofc ccrtaines gens s'imaginent, & veutent perfbacle* aai aueres
qu'il ne feut que p«u de peine & de travail , pour parvenir i la connoiffira-
ce, finon de toutes, au moins de la plus grande partie des* Sciences. Dana
fag. io. cette id<5e, non feulement ils dtarienc hautement tout ce qulls ne favent pas
comme des chofes pddantefques , poor faire goiter d'autant plus fes minti*
ties de leur propre crfl; mais its tftch*nt atom deoouvrir, oar ces fcrfaflfe-
fies, leor propfe ignorance,, fe dgnner des alts & fe faire tin tarfrite
d'avoir enfeign* le plus1 tbuit ch&min, devenir ftvttot* & pour* 00406-
rir des connoifftnces k pea de frais, en fe vantant d'avoif d^gagd les ^ma-
tferes qu'ils propofent, de tone ce qu*il y a de difficile*
Les deux autres prtjugds, done on parlera ti-deflbui, fe poifent dans
la mdme fource que le premier; mais ils font d'autant; pins dangereux i
fdtude de l'Hiftoire, que non feuleateat ils la prfveot de fes; parties les
phis eflentielles, mais 4u*ils la mettenc m£me dam lMtat de ne plus m£-
Jriter croyance9 en la convertiflant* k pen de chofe prts, en fi&ions touted
pufes. • , - ,ji
Ce fecond prtjug£ confifte dans Tid^e que tes Hiitotiettt de nouvelle ft-
brique fe font formde, que toute Hiftoire doit Acre referrde & racourcie,
& qu*4 cet 6gard on n'aura plus befoin d'apporter des preuves pour confta*
ter les faits dont il s'agit, puifque les reeherches qu'on en feroit pour en
ddmontrer la v6riti$ cauferoient crop de peine tant aux Auteurs qu'au*
Le&etirs* - • •*
Cependant il en rtfiike trois matix au grand defavantage dfe la bonne
Hrftoire. Car bien-qu*un Le&eur, k la premiere leftore de pareils Ou-
- vrages deftituls de preuves, foit agi&Mement entreteriu par tous les pa-
radoxes merveilleux qu9un Ecrivain audacieux lui raconte, il refte pour*
tant dans l'tncertitude, fi ce qu-'il a In eft vrai , ou (i ce n*eft que de)
fonges agr^ables. Par-lil toute l'Hiftoire fe rtfduit k un Scepticifme impaf
donnable. * •
Ces Ecrivains du jour, s^appereevant que la multitude ignorance gobe ft*
glablement ce quails avancent, fe meceentdans Pefprit de dibiter des eho-
s fort au deffus de leur portde; & le moins qu'ils forft, c%eft d'entrbtenir
le Public a vide d'affaires d'Etat & de Religion: chofes quits n'ont eonnu
eux-m6mes que par les rd£es vagues qulls s9en font fornixes, OVft cette
demangeaifon^ qui depuis quelque terns a fait <ciorr6 tant d'Ouvrages fous
tetitre de Mlmolrcs, d'fliftoires Secrites* & de Mimoires Anecdotes , lefquels,
vuides des preuves requifes pour cacher aux ignorans les fources oil ces. Au-
teurs ont fait leur larcin, ne ren ferment ordinairement que des chofes- tri*
viales , cent & cent fois rebattues, & auxquelles tout au plus ils n'one
donng que quelque nouveau tour, mais toujours mfil^es de nomb're de cir-
conftances falfifi^es pour furprendre la bonne-foi du Le&eur.
Ceft n^anmoins par de pareils Ecrits que ces Hiftoriens prdtendent bril-
ler dans la R£publique des Letcres 9 & s'y faire regarder comme de grandes
lumidres par leurs ddcouvertes chimlriques. Telles font entre antres les //-
needoies Uttiraim% publics par Mr. TAbb^ Rajml^ dont Air. leDr. £*u>»-
gartm
CH-&*»'TIN;R;K«IN-K DMUfDE 4<^
**ft eqpiftitf aitr».p«tf*p*4i^eam&t, (*) &4<mtl§ jigeoeotft Appeini**
pu 4e mot* t oecii <jue Toa auroic de la peine idire>.ir quelle fcHicesji*
for-*5*"1*7*1*
*~ >v- <S~ A ->iv- «K - >V-^.- N\->\-
(*)lVoycz fes. Relations des Lines remarquables , P.I. p. 185-187. en 1753. J*y ajeu*
te, que Mr. Pterin ftiicite la Prana d'avoir aftuellement trois Hiftoriens Beaux -Ef-
prits, dont le premier eft ftge A 616gant, le fecund pkilofophe & epigrammatique » Jo
troifleme (qui eft Mr. i'Abb* Aivnai) vrf & brillaot; (1) on n'a pas lieu, je croij,
4'envier ce dernier en cede quatite i fa Nation. Je m'en rapposte a Pfloge ironiquw
tju'gp a fait no Imrae d'efprit tdaaa te&Utttrsfwr quelque/.Ecriu de ce unu (%). Voici
comme il en parle: n Si torn les portrait dans fop Biftoire da Pgrkmmt d9Jngleterre
» & du Stodtboudmt , ue foot pas toujours rcflemblans , rls foot toujour*
* beaux, toujours agr&bles,. toujours approprids aux dvenemens de Ton Hlftok
„ re. S'H ne nous repr^fentoit les hommes que comme ils ont <Jte, nous aurions de
„ la peine a croire tout ce qu'iis ont fait: quand lews a&ions lie sdpondent pas afles-
„a leur cara&ere, il rah a raerveille approprier'leur caractere i leurs a'lttons.r il don*
„ ne * tous ces Perfonnages un eara&ere rentarquable , m£me a ceux qui n'onc jamai*
,» eu de cata&Jre bleu marqu* - - ." & aprtos „ cette multitude d*imagts , de por-
^ traits, de taWsaux - - - caufe ii'efpritiite efpAce d iyreffe , qui lui 6te la connoiP
n faoce fur ce qui devroit fafre Fobjet principal de cet Ouvrage. - - - Ce n'eft pas toutr
4ea Gens graven genteodufront jeprocM a cet Abb£, d* avoir copte dans les deux To-
mes de (es foi-difant Anecdttts Mifioriques9 Militaires & Polhtques de r Europe 9 le*
Biftoires de Vtorilfa, feconnu geoeialcment pour avoir donne" mille entorfes i la verit^
hiftorique. II me vieht entre autre en Pefprit , ce qu'il a die de la Reformation de
-TEglife de Suide Qi): mais cela.m£oie Pa fait appelter par Piiluftre Pufendorf, qui Pa*
voit refute^ Variltas miHe^mcniturs [\)9 D'aucres Savans ont auffi remarque , que Mr*
PAbb£ Rafnaii augment^ fes Me'moires Anecdotes de nouvelles fautes^ nulkment par*-
donnables i on Hiitorten* veridtque. Mrs. les Journaliftes de Gvuingue en ont produie
des exemples (5), en difant que le Public n'ajomera pas plus de foi a la fuite de fea-
M^moires qu'il promet de donner, qu'aux Tomes preeddens, deditu^a de toute preiK
ve 1 car fi m£me les Anecdotes qui y entroient, itoient veritabtcs r on ne fauroit pas ,-
f&x I'elBfqu'il en a deja pubMt au conuaiie; les reconnoitre pour telles flir fa Ample:
parole. II femble done, difent les memes ]ourna4i(lesy que Mr. I'Abbe Raynal ne cher-
ebe par fes Hiftoires» qu'a amufer le Lefteur , fans fe foucier beaueoup de la verite>
mais qu'il parviendroit bien plut6t a ton: but par de purs Romans , que par des Hiftoi-
res travefties* On n'auroie pas alors raifon de regreccer le terns qu'oa voudroit emplo-
yer a toute autre chofe qu'a lire des Hiftoircs Romanefquef. Etpour que je ledife enj
pafiant, au fujet des nouveaux Mimoircs d'Hiftoire, de Critique, &c. de Mr.l'Abb^ £Ar-
tigny, il me fetable que les efforts qu'it a fait pour les corapoferr font de beau-
coup pr^Kaables a ceux que quelques Ecrivains de fa robe ont accoutum^ cPctnploycp
dans lie genre biftorique. Au moins Mr. l'Abb£ fcjait-il faire un aflez bon chois des fu-
jeis^u'iTtraite, en lesmaniantadroicementf & en y ajoutant les agr^mens dontiis font
fiifceptibles. Cependanc des Savans. bien verfes dans ces mati^res , ont-tis trouvg que
quelquefois il a franchi lea bornes' prefcrites i un Hfftorien fidele, en mfiant der
circonftances peu fondees aux faits qu'il rapporte » & en bazardant des conjectures tout-
4»fait tStrang^res aux fujet*, doi}t il devoit amplement rejidre tompte au Lecteur. Car-
pour certain, l'envie de vouloir ^gayer Ta mature, ne doit jamais Pemporter fur la v6-
racirf , qui eft Tame de PBiftoire (6). Audi tout Lefteur eft-il en droit de demander
que PHiftorien produife fes preuves , pour conftater les faits f(6rieux dont il a'agit , &
pour s'afTurer que les circonftances dont Us font accompagn^s r foient telles qu'on le
lui veut faire accroire; C'eft ce qui eft intimemen* uni it tpute djofe de ftit(wr/flff/)t
& on s'y attend (I peu a une nouvelle creation, quit eft ad deflli6 des forces de I'hom.
..... r . mc
fx) V. fes Obfcjcvarions fuc la titt&aturfr mo* f*) V. L'Appendlce 4b foot Hlffbirc de Suhde..
ittme, Tom. I. Art X41. p. 19$. (S) V. Le Journal Lkt^raire de Gvmmgmt tw
[i) Tom. I. Art. Vltf. 1. 117. & m%\ Ailtmand. Dec I7». pag. if to
fi) V Son Hifiot* dtt JUvoloiioM airiVto (6) V. Mm MemoUts de Ckrijiif*. Jd^cr
en Europe eo mature de Religion. JLif, IV. p, Tom. I pag VI. U VU»
11* fcc
Num.
Lir
464 MEMO IRES CdlfcMNARt
'.Appellee forte de Ledteurs fan dirvfage pourroit^e3^qufltiu^titf^tf.-' Qa'i-S^
<£e puces ju-riti FAuceur', tit ne -rapportatit auctmgarinidfes flits qtt*ft¥afce>nte, r/a-w
^fficatives' garde de fe trahir luimfime. Car celui qui connott un peu la Carte du Pais,
r ™um e'appewrevra fans peine que prefque taut-ce qu'il 4it>eft pilli de Nkeron^ de
Li/ #*y&» de Afor/» , de DefmoUti &c. irhprimds ir#' a long -terns. £e titre
d*^ta(v^/^xcoiwient*il^un pareil Reciieil* • -• ? - •• . . • - - ^
Un traifidnae raal eft rftroitement 116 aux, deux. iparquisd^effus* favoir^
que ces Ecrivains n6 fe foucient en rien.de rapportet,dans leurs fiiftqiie*
lee iv6nemens ordinaire*, lis laiflent k la populace des/Hiitoriens,, £omme
ils les eftimerit, le foin de coaftater exa&ement la chronologic, decker le*
fources d'ofc ils one tirt les faits'hiftoriques de fafre TexMien <te$ rapport?
jpag. 12. contradi&oires, de donncr deg 6clairciflemens,:fle ted<kifion des cas dou*
teux. Ils fe croiroiept offends f fi on prttendoit qu'ils dfiflfent prendre gar*
de k de pareilles minuties, qui font au-deffousd'eux. Et comnw ces ef*
fleureurs .de matures hiftoriques, font orcUnairement des faifeurs de Come-
dies & d'autres Pieces de Theatre * ils ne regardent aufli Wtude de VHiftoi^
re, que comme uniquemenc. propre k fournir des fujets, ou cgmiques-, oil
tragiques au Theatre. Si d'autres traiienc i'Hiftoire qomme jiufi Science fe«
rieufe, ils t&chent d'infpirer du d^goAt pour leurs Ouvragas* & ils ne rou*
Siflfent pas mfime de bl&mer & -de taxer ceux qui oat t&chgde s'acqoitter du
evoir d'Hiftorien, comme des gens infipides & faas go4c, -en r ejet tan t leurs
travaux, par la raifbn qu'ils les onttrouv^ trop -exafts.
C'eft prgciftment ce qui eft nouvellement arrive it FAuteur contra des.
Memoir cs concernant la Reine CHRISTINE, auquelcet honorable reproche a
it6 fait, non feulement par un Hiftorien aflez xgtebre, (*) mais aulfl par un
Ecrivain anonyme* lequel en lui oppofaat un Ecrlt particulier., y a donnS
un module de quelle manure il croyoic que de pareilles Hiftokes devroient
itre conftruites felon les regies du £00 ton. Cec Eerie fe trouve dans la fe-
conde partie des Melanges de Uttirature, tTHiftoire & de Pbilofopbie, lefquels
foivanc le Journal des Savans de Paris font affignis k Mr. d'Alcmbert. Cec
abreg*
s->^->K- >^->K-nk->K-N^K-^->>- N^
me de produire les femences pour residence de rUnwers. Ceft par-ia qu'un ricit fi-
ddle de la manure qu'une affaire s'eft pafltee , tient lieu de d&nonftration math^inati-
que dans le genre hiftoiique* ^tant auffi impoffible que la chofe .une fois paffle
puifTe s*S(ref paffde autrement, comme il eft iiupofllble qu'un fait paffe dans ce Monde
ne s"y foit pas paflS. -C'eft i quoi Mr. de la Sornitres, en telicitant Mr. TAbb^ d'Arfi-;
gny furtfes Ouvrages, ne (emble pas avoir pris garde en le d^corant de l^pith^te de"
Createur: £pith£te, qui au fond fait mains d'honneur i un Auteur Hiftorien, que it
Poete aura eu en id^e de.lui donner, quand U dit:
*- - Cbacun te lit , raconte fur ta foi
-Cent traits exquis qu'on igaoroit fans toi - - *,
Jnt^refTant, tu conduis ton Leftcur
Vers les objets que ta main refTufctte;
Et loin des faits que l^rreur accr^dite,
.Sftr de ton chciix^ iavant Rjeftaurateur,
D'Hiftorien tu devitns Createur. ,
.(♦) Ceft Mr. le Baron do HMetg, Danok, dans fa Lettre contenant quelques re- '
marques fur lefdits M&noires, imprim^e yteipzig 1752* PaS- 3o. In- 8. i laquelle
TAuteur a donnd fa rdponfe , qui ^claircit lefdites remarqfles. Cette r«Jponfe fut im*
ptimte 4 CaJJel 1753- in- 8. de 36. pages, A Mr. 4c Holbcrg n'y a xien repliqu^, de
&n viyant, qu'on fache.
CHRISTINE R E I N E D E S U E D E. 463
pendifli
i^ces Jn«
ftificatirei.
Wil a rapportles , en y entremfilant fes faillies , & des jugemens de fa facon Z Ti
fur leg fujets qu'il touche. Num- *-*•
Ces Ecrivains anonymes, fur-tout ceux qui entreprennent de publier des
Anecdotes des Pas Strangers, fans donner la moindre preuve de ce qu'ils
a van cent, ni dire par quel moyen les chofes qu'ils dgbitent ont pu parve-
nir & leur connoiflance , veulent £tre regards comme des Hiftoriens vtiridi-
ques# Tout homme fenfc trouvera cependant, que fi jamais une id£e fi d£*
raifonnable gagnoit da terrein, il en feroit bientdt fait de la v£racu£ de rou-
te Hiftoire ; car rien n'^tant plus facile que de forger telles Anecdotes
qufon voudra, ce qui cofitera toujours moins de peine que de fabriquer
de vieilles Chartres, le Public s'en trouveroit inonda en peu de terns, & la
bonne Hiftoire feroit confondue avec un tas de fables & de fi&ions, Ces PaS« *3«
Faifeurs d* Anecdotes font d'autant plus blimables, qu'ils ne fe foucient pas
&6me de fe rendre familiers les fujets qu'ils trairent, ni de lire avec atten-
tion les Ouvrages qui ont fervi de canevas ice qu'ils dlbitent, s'expofant
ainfi par conftquent & Atre convaincus ou d'ignorance, ou de mauvaife foi.
Ponr faire voir que TAuteur des Anecdotes de CHRISTINE fe trouve
dans le cas, nous ne rapporterons que deux paflages tir£s de fon Ecrit, qui
prouveront ividemment combien peu favorable doit Atre Vidie que des gens
cntendus fe formeront du refte de fon Ouvrage. Dans le premier, il s'agit
du motif qui fit envoyer Grotius en France comme Ambafladeur de Suide.
L'Abbriviateur voulant en faire honneur ilaReine CHRISTINE, remar-
que que le Cardinal de Richelieu, ayant oblige Grotius de quitter la France*
& de fe retirer en Suide, ce dernier y avoit iti bien re^u de GUST AVE*
ADO LP HE \ mais que CHRISTINE, qui avoit fur le champ reconnu fon
m6rite, Pavoit envoys comme fon Ambafladeur k Paris , pour mortifier les
Bollandois qu'elle n'aimoit pas , & pour chagriner le Cardinal duquel die
croyoit avoir raifon de fe plaindre.
La faufletS de ce r£cit fe montre au doigt & & TobiI ; car Grotius n'avoit 6t€
de fa vie en Suide qu'aprfcs fon Ambafiade en France, c'eft-ii dire en 1645.
Jamais CHRISTINE n'avoit vu Grotius avant ce tems-li, & ii ne fut envoys
en France qu'avec le fimple Pleinpouvoir & Lettre de crdance du Chancelier
Oxenftierna, qui ne furent ratifies que deux ans apr^s... Comme tout ceci
a 616 conftat6*par PAuteur des Mlmoires de CHRISTINE, aufli-bien que
par Mr. de Burigny, dans la Vie de Grotius, (*) qui en ont produit fes pro-
pres Lettres & autres monumens authentiques , il ne fe peut que ce d£bue
des Anecdotes en queftion n'en rende le refte fort fufpcft.
La mfirae inexaftifude fe rencontre dans ce que TAbbriviateur ddbite de la
d£poiuion de l'Evftque Matbidt. II attribue la caufe du changement de Reli*
gion de CHRISTINE k ce Pr61at , quoique fans raifon. II auroit dft fentir,
que comme cet Evfique ne fut d6pofe que dix ans apr&s le changement de la
Reine, contfe lequel PEvfique montra beaucoup de z61e, ce ne futaucun
foupfon de favorifer le Papifme% qui 1c fit dlpofer: ce fut le fyncrddfme
vers la Religion Rifarmie.
Ce pr£jug6 dominant fe remarque encore plus gvidemmeiu avec toutes fes
fuites facheufes dans PEcritdu Sr. de Voltaire, public fous le titre de Stick
de Louis XIV. oil Ton ne voit que des chofes extraordinaire s & inouies, que
des
(*) Pag. 2T2. Edit. d'Amfterdara 1754.
Tome IV Non
4<5tf MEMOIRES CONCERNANT
Appeadice des ftits Inc6mpre5henfibles , & des anecdotes de nouvelle ftbrlqne. Git
& vum}*> pendant cet Ecrit, qui doit renfermer 1'efpace de prefque nn fiicle emier,
Sfa»fr«* & qui comprend qnafi toutes fortes d'hiftoires, eft fi concis & 11 incomplete
Nu LI qu'on n*y doit pas chercher une narration H6e, on nne defcription circon-
*1wn* w. ^ancj^e & comprtfienfible des £v6nemens paflfcs. On ne fauroit lc confide
rer que comme un Recoeil de rapports d£tach£s, od 1'Auteur, pins Po6te
qu'Hiftorien, groffit les moindres bagatelles 9 (*) & mfile au rtcit des *v6-
nemeog
(*) Je ne balance pas de placer dans cette clafle de bagatelles & de roinuties , la
d&laroation de Mr, ae Voltaire (i) fur I'omiflion d'un de fes vers, dans la Lettre
qu'il ofa £crire a la Reine de Suide d'aujourd'hui , & qui refiemble aflez & une
autre imprim£e dans les Voltairiana. Peu s'en faut qu'il ne m'en fafle le plus grand
crime du monde , en afFeflant de fe donner la torture pour favoir comment j'ai pa
avoir cette Letrre , comment j'ai pu eftropier les vers au point que" je Pai fait, comme
ii de-U d^penioit le fclut de tout I'Art PoStique. Je lui dirai pourtant que j'ai eu
cette Lettre de la main m&ine de celui qui Pa copile & Berlin fur fon propre original f
ft ou, apris coup, j'ai bten retaarqud qu'une lignc man quoit, mais faute d'etre Pofi*
te, je croyois ptut6t pouvoir admeetre cette lacune, qui importoit aflfez peu an
Lefteux , que de .lui lailfer ignorer la reflfcmblance des Ecrits de notre PoSte avec tou-
tes les fictions des Peintres. Valoit-il done la peine de dire poStiquetnent „ que
„ j'avois falfifi£ ce morceau de fa Lettre, & qu'on ne fe Sit point & ces mains lourdest
„ qui fanent les fleurs qu'elles touchent ." Qui eft-ce qui ne rcconnoitra pas i ces
trails notre Ecrivain & tice ligere. ,, Ce Moulin a Vert, comme quelqu'un de fes
„ Compatriotes I'appelle, dont i'imagination tourbillonnante entralne fous fa plume
i, mille id^es difparaees, qui fe meMent au hazard: cet efprit volatile, qui veut pren-
„ dre la place du veritable g£nie; qui met deta m^taphyfique dans fes Romans, & de
„ la galanterie la plus enjou^e dans fes Trails d'Optique ; qui die lloquemment des
„ injures au Genre humain, & juftitie par fon propre exemple qu'il 7 a loin quelqnew
„ fois d'un grand Pofite a un grand Philofophe (2); a quoi jajoute qu'il 7 a loin d'un
grand PoSte i un grand Hiftorien. Car par les £chantillons qui ont &t& donnis cu
deffus de lui k ce fujet, & par les jugemens que des Perfonnes entendues &
folidement verges en cette Science, ont porte* de lui, on ne I'eftimera non plus,
& regard de fon Hifloire univerfelle, & de fes Annates de I Empire , que comme
un homme qui ne fait qu'effleurer la belle Hifloire. On lui reprocbera toujours
que plus attentif b donner de l'agr£ment i ce qu'il dit, qu*d en d^veloppcr la v*-
rit£, il avance fouvent des faits capables de furprendre !e Le&eur, mais dont la fauf-
fet£ reconnue prouve le contratre. Ce n'eft pas ici le lieu d'entrer dafts le detail. Les
Journaux en diff£rentes langues en parlent aflez. Je lui demande feulement k regard de
a Suide, comment il a pu la confid&er dans le Vlil IX. X.& XL Stales, „ comme
„ entevelie dans fa barbaric, fans guerre & fans commerce avec fes voifins, & comme
„ n'ayant eu pare i aucun grand £v6nement." (3) Lui, Hiftoriographe de France , &
Franpois de nation, n'auroit pasau moins du ignorer, que fous le nom de ces m£tnes
Normans, dont il parle tout au long, non feulement les Daneis, mais aufll les Suidois9
1es GotbSf & les autres Peuples qui habitoient Te Nordt ^toient compris. II I'avoue
lui-meme quelque part dins fon rta't, fans le favoir. II dit que e'etoient les Peu-
ples de Seandinavie qui inond£rent les Pais les plus m^ridionaux de V Europe, & que
Tilluftre Brigand (£pkh£tc qui rtpond de nos jours & peu pr4s au titre de Conqu<5rant)
Rolon ou Raoul raflembla en Seandinavie tous ceux qui vovlurent s'attacber & (h for-
,: tune, & moyennant leur afBfbnbe fubjugoa la Neufhrie & la Bretagne^ en nommant
Nomandie la premiere Province de leur pais natal. „ (4) Or le nom de Seandinavie
6tant en ces fi&les common aux Royaumes du Nord, la Suide avec fes babitans y
^toic
( 1) Dans la Preface de fes Oeuvres, Edit, de is 74* I0,» I0^- 2I5
Dfefde 1752. (i) Hift* Univ. dc Voltaire Tom* L p. 2S5*
(z) V. Lett res Critiques fur les Lettrcs Philo- (4) Yoltailtl. C p. 155, IS;,
fop hi que* de Mi. it Voltaire en 175 J. ia so. p.
C R R ISTIME REINE DE SUEDE. 467
fcraeds des circonftmces contrbuvdes * & des reflexions pft*6ci. Aw*a**
. Le deGr dominant dc mettrfe le Leftefcr en extafe, par des fiuts sttmedetaceij*
deftituis de toute vraifemblaticc , fe fait fi bien retnarqaer d'un bout i rtatre^^1^^
de eet Ecrit, qu'il a fourni mati&e abondante ait Sr. deh Baumelle , d'em- " ' '■
ployer contre lui une foule de traita mordans, dans la nouvelle Edition de NoaitLL
cec Ouvragei Fbancfort* Cependant cet adverfaire de Voltaire eft d'aa-
taot plus blatnable lui-m£me * d'avoir augment^ les faufletes de Veitoire par
d'autret qui lui font propres. Ce qui prouve inconteftablement jup-
qu'oft la contagion de d^biter des faufletes , s'eft d£j£ rtpandue , & a
prtvalu parmi les Etfrivatoa qui fe font laifRs prtaccuper par le gofit 4 la
mode de nos jours ; deforte qu'ils ne peuvent pas fe difpenfer eux*m6mes
de commettre lea fautes qu'ils ont traits de ridicules en d'autres Auteurs , &
cela unlquement pour avoir le plaifir de dibiter des chofes extraordin&ires
& inerovables; de faire nattre de grands gvtaemens de minuties & de peti-
tefles; de combattre des fentimens ggnlralement re$us, & d'exciter la fur- pag. 15;
prife dans les Ledfceurs, en groffiflant les objeta qu'ils pouflent au-deto de
la1 v£rit£. Antrement il feroit inconcevable , comment un Ecrivain , dan*
lea mtmes remarques oil il defaprouve lea paradoxes & les hyperboles de
fo» adverfair* , voudroit, par example , foutenir liii»m6me, que par le petit
Livre de TEvdque Bofuet* connu fous le titre d' Expo/it ion de la Foi Catboti-
que-Rmaine, il v a eujufqu'i cinqcenamille ames qui avoient 6t6 cosvertiea
k r£glife Pnpifte, quoique tout le monde facbe que la plus grande partie de
tea convertis y avoit 6t6 porrfe par de tdut autre* motifs, corame font les
EromefTes flateufes, ou des fommes d'argent comptant; ou bien forces pair
>s cruautds des Dragonades k accepter ext&ieurement la Confeffion Catbo*
lique. Mr* de la Baumelle a remarqu* lui-mfime dans un autre en droit, que
Flntendant de Bavilk , ce champion de l'Eglife de Rome, avoit impitoyable-
ment fait brtiler au-deli de trente Miniftres R4form£s, & par le feu, la
roue & le gibet avoit fait perdre la vie k plus de trente mille Proteflamx
ce qui fait voir quels autres moyens on employoit pour convertir ces bon-
nes gens , fans qu'un petit Eerie de comroverfe, corame celui de Bqfluet, y
e&t en rien contribu^. De la m£me nature eft ce que la Baumelle dit au fu-
jet de la Seftion du Livre de Voltaire^ touchant le Calvinifme, laquelle il re*
garde comme le meilleur morceau qui y foit. Car lui-m£me ayant 4t6 mem-
ore de cecte Egltfe, (ofr il a rofime pr£ch6 ,) il n'auroit pas dfi ignorer qu'fc
beaucoup prts.ee tte mattere n'y eft pas £puif£e; au mo ins n'auroit-il pas dft
appcouver le* calomnies que Voltaire a r6pandues dans cette Seftion contre
UsRdformJs. pag. xtf.
Quant aux points inferos dans le Sidcle de Louis XIV. fous le titre d9J~
nBcaoHS) les trois Sections qui en font remplies, reflemblent plut6t a une
rapfodie de rapports controuvds, & pr&endus m^morables, qu'^ une partie
d'hiftoire fuivie, & m^ritent par confdquent auffipeu le nom d' Anecdotes,
que le Livre m6me celui d'Hiftoire : auffi le Sr. de Voltaire ne perfuadera-t-ii
jamais
4toit principalement comprife fans conteftation; & fi Mr. de Voltaire avoit voulu con-
fulter quelquesuns desHiflorieiis de Suede, d'une date m£me plus fralche, comme
Mejfenius, Pufendorft Wilde , ou Dalin, il auroit trouv£ que la plupart des Chefs de
ces Normands £toient des Snedois. Mais de pareils faits d'hiftoire font regard^s , fe-
lon les nouvelles regies des Hiftoriens Francois, comme des minuties & dei baga-
talles; & Celt en confluence que l'Hiftoriographe de France decide hardlinent, que
la Nation Suidoife ne donna aucun figne de vie pendant quaere fi deles enticrs : temt
auquel elle fit le plus de bruit dans la Pntric m£me de notre Foete*
Nn n a
4ft MEMOIRES CONCERNANT
Aftpaidicc jamais au Lefteur entendu, qu'il ait tir6 les faits qu'il rapporte de la prtf
4c?i6ctt]*-mi6re main, ou de ttaioins oculaires; quoique pour obvier aux reproches
Oificatifef. quton |u£ a fait8 li-deffus, il ait nomm£ dans fon fupptement quelques four*
cea oil ii a puifiS. Et quelles font, je vous prie, ees fources? Des con*
verfations avec des perfonnes du premier rang, dont la frlupart £tant d<j4
mortes, ne peuvent plus s'infcrire en faux contre I'Auteur , «& dont quel-
ques-unes, rcmarquables par une maniire de penfer fimple & unie, mais
ferae & pleine de dignit£ , n'auroient vraifemblablement pas pris pour con*
fident le fabricateur des Lettres Pbibfopbiques.
Pour conftater les faits douteux qu'il aavancrfs, il devroit produire des
preuves plus authentiques, fans quoi il continuera & rendre fa bonne- foi do
plus en plus fufpefte. Au moins auroit-il dfl avoir cette difcrttion pour le
Public, de ne lui en pas impofer, nide lui vendre fa marchandife comma
des Anecdotes jufquMci inconnues; car prefque tout ce qu'il a dibit*
fous ce nom, fi Ton en excepte une partie de ce qu'il pretend recueillir des
converfations dont nous venons de parler, a d6ji paru il y a long -terns
/ dans les Ouvrages pfriodiquea qui one *t£ publics en Holland*. Et pour ce
qui eft du Catalogue qu'il a donni des Ecrivains fhuyrir, on n'a qu'i exa-
pas 17 miner les McSmoires de Nicirtm, pour fe convaincre qu'il les a pilWs, mal-
r ** vc& les proteftations qu'l a Ait d'avoir luirm£me examine ce prodigieux
nombre d'Ouvrages qu'il cite^ afin d'etre en *tat d'en juger d'autant piu»
pertinemment. '
Le troifi6me pr*jug£ dtant prefque une fuite du fecond, comme proventn*
de la m£me fource, nous ne letoucherons qu'en peu de mots. II confide
dans l'erreur oft Ton eft de vouloir non feulement confondre les Ouvrages
d'efprit & d'eioquence charges de reflexions, avec les Ouvrages d'Hiftoi*
re, mais aulfi de les propofer comme des modules pour l'ecrire, C'eft
pourtant par-la ^ue la maoilre d'ecrire naturellement, comme la plus con*
_ _ p*rL
magination a tant d'influence fur les narrations , qu'elles reffemblent tou-
jours, ou i une fatyre, ou & un panigyrique; & etant plernes de tours poe-
tiques, d'expreflions vives & de penftes inattendues, elles ne font quafi ja-
mais propres & former de bons Hiftoriens. C'eft juftemenc pour cela qu'on
doit fitre toujours en garde contre les Auteurs de cette clafle , & qu'on a rai-
fon de craindre qu'ils ne facrifient la v£rit£ de l'Hiftoire & leuw faillies ; ou
qu'ils ne fe laiffent emporter par le feu de leur verve trop echauffite, s'ima*
ginant que les agr6mena du ftile les difpenfent de juftefle r pour faire de
faines remarques; de penetration, pour rtflfchir mflrement; d'attention,
pour examiner des cas contradiftoires; & de folidite, auffi-bien que d*hn«
partialis, pour juger fainement des faits hiftoriques: au-lieu que s'ils vou*
loient, ou pouvoient s'expliquer plus naturellement & plus uniment, les
Lefteurs feroient plutdt pr£venus en leur faveur, & ajouteroient plutdc
foi k ce qu'ils difent.
Mr. le Dofteur Baumgarten xonfirme tout cela par plufieurs exemples t\*
r£s des Ouvrages des Auteurs Franpois nomm£s ci-devant, & il dit qu'il lui
feroit facile d'y en ajouter d'autres pareils. Mats il fe contente pour cette
fois d'avoir indique les fources des erreurs, afin qu'on foit fur les gardes;
& il donne des avis folides pour difcerner les bons Hiftoriens d'avec les
mauvais. .A
Aprfcs 1'expoft que nous venons de faire, I'Auteur des Anecdotes jut
CHRISTINE pourra t-il fe miconnoitre; ou plutdt ne s'appercevra-t-il pas ,
com*
CHRISTINE RETNE DE SUEDE. 4^
totnbien lui & cenx qu'il admire ant (*) * font encore eioignes d'ltre re- - Appeadiee
connus hors de France pour Di&ateurs dans laRlpublique des Le teres, & * pieces ju-
pour donner des modules de la manure dont une Hiftoire doit fitre 6crite? fti*^***V
rat allurement bien des graces & lui rendre de ce qu'il a voulu faire de mes Num "
Mi moires de CHRISTINE l'objet de fa Critique, & m«me les parcourir, LL
comme il le dit lui-mfime , avec quelque foin. Cependant , qu'il me per*
mette de le dire, ce foin doit avoir iti bien 14ger, puifqu'au-lieu du vrai
qu'auroit dft chercher un grand Philofophe tel que lui, il a d£bit6 dans un
Abr£g£ trfcs-court, & qui devroit par conftquent fitre trfes-exaft, des cho-
fes
(*) Entre les autres Mr. de Voltaire , ce g&iie unique, dont lesEcrits, felon Mr*
tAlembert, fuffifent pour immortalifer plufieurs Ecrivains, Ton Stick de Louis XIV.
ft Ton Hiftoire de Charles XI /. &ant des morceaux des plus prlcieux (i). Mais ne
diroit-oti pas que Mr. d'Alembcn n'a rien vu de tout ce qui a €ii 6crit contre Mr. de
Voltaire? ou l'excis de la prevention pour Ton ami, ne viendroit-elle pas de ce que
hiMnfrne fait fes d^lices de la Pofifie, fur quoi Mr. 1'Abb* Fort ft le pr&onife, en
lui adrefTantcet lloge (a) „ que les Mules Tone careflfc d£s le berceau, & qu'il pafle »
„ encore avec elSes des momens pr^cieux , pour reprenure une nouvelle vigueur a*
n pres de p^pibles calculs" Vous „ dit-il M dont les premiers eflais furent des pro-
* diges, & que toutes les Sciences ont choiG pour £tre Porgane, & pour orner le.
„ frontifpice de leur Temple" r^pondez ? — Qu'il n'en d^pJalfe pourtant d Mr.
i'Alembert, qu'on dife ici que tout autre que moi, remarquera fans difficult^, que
quelque bien travailte qu'on eftiinera fa Preface de V Encyclopedic, fuivant le plan que
fui avoit fourni le grand Bacon, il y aura bien des chofes i y dire, & entre autres ,
de ce qu'il rend II peude juftice au favoir des grands hommes des autres Nations, &
de ce que, par exemple, en faifant briller Mr. de Voltaire prefque au deltas de tous,
il ne daigne pas m6me nommer l'illuftre Wolff, lbllve du grand Leibnitz, qui a le
mieux d£vetopp£ fes principes pbilofophiques , ft a M reconnu pour auffi grand
Pbifofopbe Iui-m^me, qu'aucun de fes pr&tecefieurs, 11 feroit fans doute impardon-
nable que tome une Soci4t£ da Savans Frangois , qui publient la quinttflence
de toutes les Sciences & de tous les Arts, ignoraflent le n ombre des Ouvrages
dans la mlthode fcientifique de Mr. de Wolffs qu'il a ^crit en plus d'unelangue, 4
qui lui ont attirl une eftime univerfelle. Mais telle eft la prevention, & quelquefoii
Pignorance de ces Meflieurs, dont un de leurs Litterateurs a fait Taveu, il y a peu
d'ann£es , en portant pour ainfi dire la parole pour la Nation , quand il dit (%) „ Juf-
,,'qu'ici nous n'avons regard les Allemans, que comme un Peuple triftement ab-
9I (orM dans l'Aude du Droit* & cache dans les antres obfeurs de 1 Erudition. Nous
„ ne les foup$onnioos pas de cultiver la PoSOe & la belle Literature. Peutr&re les
* jugeon^nous peu propres dans les genres qui demandent de l'£levation , du gout
9> fir de la cfcHicatefTe. • - •" Que notre Litterateur, apr& ce beau debut, prenne la
defenfe de fes Compatriotes , tput comme il voudra, & qu'il tache de platrer un
vice afiez commun £ fa Nation, il aura de la peine a Ten difculper, & Mr. de Halier
aura toujours rai (on de dire a leur egard: „ D&eftable plaifanterie, fagefle d'une fo-
„ lie rafinee, fille de Pignorance & de la vanite/ e'eft toi, qui la premiere as confon-
,/ du le prix des chofes, en rendint la vertu ridicule, & le vice arable. Depui^
M qu'une jeunefle efFrenee t'a choifi dans Paris ppiir Pantipode de la folidite & de la'
„ vertu , on ne reconhoh plus la nature dans nos Jugemens - - • Non , nous n'en
„ etions pas-li, avant que la France nous cormftt-' - - . Mais, dira Mr. d'Alembert% '
„ tout cela ne le regarde en maniere queksonque. A la- bonne heure, lui repondra-t-
„ on: cela reiTemblera toujours a fon Hiftoire refiicbie% telle qu'il la demande i I'ex-
clufion de tout autre: n'importc que Us rifiexions Joitnt bonnes cu *nauvatfcs> comme
il dit: u)
•fiTSe$ Melanges, Tom. I p. 157. ijt. Sc f§) V. Lemes fur qoetquei Eaitt de ce terns ,
la Preface de 1* En cyclop* die in fol. p. XXXII. Tom. V. p. 194.
{1) V. Mcic. de France, Aout 1753. pag fa. (4) Melanges, Tom, II. pag. 4.
N nn 3
470 MEMOIRES CONCERN ANT
AffMwtfcc fes affez mil fondles. N*a-t-il dotic pas tttft dc Te plstndre qb'on Mfaf
dcFifcesju. rafle crop fouvent rHiftoire de circonftancea inutilea: lui , qui dans lo
jfaficatives. ^j en a publi^, y fourre dea circonftances in ventres &plaifir, 6ga?
Num U *cmeDt &rang£res k la vtfricg qu'au fujet & au but done il s'agitf Avant
' que de me rendre l'objet de fes reproches i cet 6gard 9 n'auroioil pas
mieux fail de fe fouvenir de ce que i'avoi* dit dans la Preface de raes M6»
moires : (a) „ qu'on ne devoic pas lea conikterer comme une Hiftoite dam
n les formes , mais plutdc les regarder comme des maUriaux qui pour*
„ roienc fervir.fc une Hiftoire particuitere de .cptce Prince fle? " Auffi
i cet igard les Journalises* fes compatriotes , ne font-ils pas tout-i-
fait de fon avis; „ car lorfqu'il s'agit, difent ces M^ffieurs (#), de la vie
„ d'un Prince illuftre, ou d'un Conqufrant, il n'y a plus alors de circoiU
„ dances indifferentes. Tous les faits deviennent int&eflans* ou par Tim-
„ portance des £v6nemens auxquels ils font ltes , on par la grandeur m&~
„ me du H6ros auquel ils fe rapportent." Si je fuis defcendu dans un ll
grand detail par rapport k CHRISTINE, e'eft que fai cru qu'un Hift'oriei^
ne doic pas nggliger les petkes chofes, Iorfqu'elles peuvenc fervir k mieux
approfondir les grandes. (c) Mr, Heinfius, (noin fi agr^abie k notre Abr6<
pag. 35. viateur, ) apres avoir parte de Tattacberoent qu'avoit pour les chevaux &
les chiens le Prince Maurice de Naffou, dit par paremhife: Nam miuur<
ta quoque veteres in Jaudibus Herorum maxima cum Auditorum voluptate fee*
tabantur (d). Sur ce pied j'aurois cru que ce qu'il y auroic 4cfitiquer,dana
une Hiftoire g^nirale de plufieurs ftecles, trouve affez Men fa place dans
ttn mbrceau d'Hiftoire tel que la vie de la Reine CHRISTINE , fur-tout
quand les particularity fervent k ^claircir les affaires de poids, L'babile hom-i
pag. 6. me en queftion fe plaint encore „ qu'on aflujettifie THiftoire k la Monoto*
- * " „ nie , & qu'on lar^duife, <//7-/7, k n'fitre plus qu'uue Gazette renforciey au-
„ lieu que les reflexions peuvent feules fa rendre agriable , qttelks foient ben*
„ nesou mauvaifesV* J'emprunterai la r^ponfe que Mrs. les Journaliftes de
Paris lui ont faite li-deffus ,.en difant •*, (*) qu'il en eft des reflexions dam
,, le genre hiftorique, comme desmaximes dans les Ouvrages de Theatre*
9I On leur applaudit Iorfqu'elles font heureufes', mais il eft Evident qu'en
„ g6n£ral elles refroidifTent l*int£r&t". L'Htftorien, dit un homme judi-
cieux (/), doit examiner ayec tout le foin poffible les faits qui moment
d'entrer dans fen Hiftoire f n'y rien mettre, & n'en rien rejetter, que par
de bonnes raifons; mais il ne doit pas en rendre compteau Public par des
digreffions frequences & incommode^ au Lefteur, qui ne cherche que -des
faits - - - Pourquoi prevenir fon Lefteur , & lui dter lapl^ifir de fadre Ju[-
ip£me fes reflexions? Eft ce &THiftorien k juger, k condamner les adliona
des perfonnes qu'il introduit dans fon Hiftoire? Peut-il le faire fans parole
tre juftement fufped , ou fans abonder dans fon fens ? '
Ce que je trouve d'un peu fingulier dans l'Abrtg<* d'Hiftoire r^fl^cbie,
qui a donnd lieu k ces citations, e'eft qu'il porte le titre non feuleitient de
Reflexions, mais auffi d1 Anecdotes de CHRIST/HE. Les occupations (i grandes
& fi varices de notre favant Abbrdviateur lui auroient-elles fait oublier juf-'
qu'a la definition du mot d1 Anecdotes* qui fe trouve inf£r£e dans le premier
Tome de fon Encyclopddie? ou cet article ne feroit-il pa? de fa fafon? Quoi,
qu'il en foic, on y dit, ,, qu' Anecdotes veut dixe qboJes nenpubliiesi que ce
„ mot
(a) Tom. h pag. XIK (d) Tn Panegyr. Principis Mauritii.
(/;) Journ. des Savons, Juin 1742. pag. (e) l. c. pag. 95-
181. " ,(/) Mercure ^France, &ep9 1752. pag9
(c) Amelot de la Houflkye, JVirt. de 'Ta- 139. ;
cite, Ann. IV. n. 33« **
CHRISTINE REINE DE SUEDE. 471
_ ttOt,totJftgedawl*Litt*rarai*v & des Appendict
„ faits qui fe font paffes dans Pinrtrieur du Cabinet ou des Cours dcs Prin* d* &<ce» ju.
]. ces, & dans iea myfirires de ieur Politique:" & cependant il n*y a pas un <*lfic<tiYe'*
fcul paflage qui fkit le fujet de ccs reflexions, qui ne fe trouve diji publi6 "LlNuin '
dans mes Mdmoires. Ce n'eft pas tout. Ces Mlmoires lui donnent de Phu- LI '
Bieur. 11 parok fe ftcher contre cette compilation inorme , c'eft ainfi qu'ii les quali-
fie. Ea v£rit6 je Paorois foup? onn* moins que tout autre d'etre ennemi de*
Compilations, m£me des plus taormes. An-il done oublWla plusprodigieufe
tions du Genre-humain. Mais lorfque PAuteur de la preface de ce rare Ou-
vrage s'eft livr6 avec une complaifance toute paternelle au detail du contenu
de fa fameufe Encickpidk, il a cru fans-douce qu'il trouveroit des Savans af-
fez aguerris aux lectures languiflanees & aftez aflbupis au ton dida&ique.
Qaelque impofant que foit ce ton, il y a des gens d'afTez mauvaife humeur,
pour ne l'avoir pas voulu croire fur fa parole, lis ont paflfe fans 4gard pour
ee grand taomme, & Pexamen de POuvrage mftne, §e ont oft traiter plufieurs
articles de fees & de d6charn6s. Tant6t, difem-ils, PHiftoire de ce qu'on y
cherche ne s'y trouve pas. Tamdt la varied eft abforbde par des relations
qui ne fe foutiendront point. On en excepte pourtant les articles des Arts
& des Metiers, & la plupartde ceux qui regardent les Mathlmatiques. lis
font excellens , & fe font lire g4n6raiement avec plaifir. D'ailleurs on n'a garde
demettre fur le compte de notre illuftre Abbr^viaceur, tout ce qui fe trouve de
faux ou de foible dans plufieurs endroits de POuvrage qu'il dirige. Il fuffic de
lui faire fentir, quepuifque,de fon propre aveu, il a pris fur lui tficlaircir cs
qui lui a par un" avoir pas iti iclaircifuffifamment , ou ne f avoir pas iti du tout (a) , il
s'eft auifi en quelque manfcre rendu refponfable au Public des fautes & des dd-
fettuofitds dont f Encyclopidie eft parfemle. Auffi i cet dgard des gens emendus
ont-ils t^rooign^ leur furprife d'y trouver tant d9inutilit£s & de minuties,
dont on fe feroit bien palte dans un Ouvrage de cette nature, lis demandent
entre autres, ce que les Controverfes Thiologiques, foiblement difcuc^es,
& prefque tou jours d£cid6es en faveur de la Religion que les Auteurs profef-
fent, j avoient k faire? Quiauroit, par exeraple , jamais fong£, difenc-ilsi
que Zuingte, ce fage R^formateur , ait 6t6 Chef de la Sefte des Anabaptifles ? (£ J
Quelle nonchalance, (on pourroit dire impardonnable ) r£gne dans prefque
tout ce qui regarde la Geographic? (0 & quelle torture n*y doune-t on pas
aux noms propres, qui ne dependent nullement de la Langue Franfoifey fi-
tdt que le Pais ou Pendroit n'eft pas du reflbrt du Royaume de France? Les
mSraes d6fe<ftuofit£s fe retrouvent dans ce qui regarde VAnatomie. (d) Mats
ce qui eft encore bien remarquable , e'eft qu6 prefque tout ce qu'il y a de
meilleur & cet *gard, eft emprunt6 des Adteurs Aliemandst ce qui ne juftifie
pas trop bien le m6pris infultant que quelques Ftanfois t^moignent pour les
Allemands , en fait d'Arts & de Sciences; paifqu'eux - m£mes ont 616 obliges
d'avoir recours aux Ouvrages des Allemandsy comine & ceux qui font le plus
folideraent travailtes. On fait auffi les mfimes plaintes de la l£edret£ avec la-
quelle Mrs. les Compilateurs xranent la Botanique & la Cbymie (e). D'une 61ite
de gens iavans du premier ordre, n'a-t-on pas lieu d'attendre les rares d<§-
cou-
(a) Son Difcwrs prilimin. pag. 202. in 80. (0 I. c. pag. 441. £fr, £f Fafc. IF. pag.
ff pug. XLilf. infol. 563.
(b) V. Relau Goetting. de Librit nwts (d) I. c. pag. 4^2.
F. L Fafc. IL p. 439* W A c. pag. 444.
472 MEM 01 RES CONCERN ANT
Appeodice courates, que n« fanroient manqaer de. leur fouf nir lew propre travaii &
dePiVcesju. leurs propres experiences, plutdt que ce qui fc tremve dans des Livres imprji?
Jttficauves. m£3% dont tout le monde eft dej* en poffeffion? (*) Enfin, des gens h&rifi
F K fts SHibreu & de Gw, gens, qui d'ordinaire m6nagent peu les Beaux -Ef*
jfji121* prits, fe croiroient peut-fitre fond£s, s*Us accufoient ces Meffieurs fur ce
# qu'on en trouve dans leur Ouvrage, de n'entendre ni Tune ni l'autre de ces
deux Langues. Les Journal iites aufli modeftes que; fa vans, auxquels j'en ap«-
Selle, n'ont garde de fe prefer a une.accufation fi injurieufe: e'eft aux feuls
nprimeurs qu'ils s'en prennenc. Onauroit, difent-ils, de la peine k croi*
re que cela puiffe fitre forti de deflbu* la preffe k Paris de nos jours* On di*
roit que cela eft imprime; avanc le terns de Frangois L (t) Pour ce qui eft des
articles de VHiftoire, qui font la plupart pleins de fautes, (a) on ne fauroie
les attribuer qu'k une negligence qu*on ne pardonneroit pais k des Ecrivaina
ra£diocres. (§) Qui croiroit que Mrs, les Encyclopidiftes copieroient fans dif»
cernement ce qu'ils trouvent dans les Ouvrages imprimis , jufqu'aux fautes mft*
me les plus groffi£res?(£) Qui croiroit, par exemple , que leur illuftre Direc*
teur, ce Socrate moderne^ qui reclame d'un ton (I touchant & fi patheftique les
droits de la Nature & de l'Humanit£, efit pu laifTer pafler k FArticle de Cah
vln tant de faufTet^s & de durete's qui y font dites, & contre ce R4form*leur%
& contre les Riformis^ en foutenant la juftice de la Revocation de FEdit de
Nantes > & des cruaut£s exercdes contre fes propres Concitoyens ? (**) Se«
roit-
(a) /. c. pag. 447. 448. 6* Fafc. IF. pag. (b) J. e. pag. 448. 5G2. 565*
S64 &c
(*) Sed in alits partibus \ difent Meffieurs les Journaliftes de Gottingue,' I. c. bifto-
ria naturalis repetitions aliquas reperimus, qua omnes nimis frequenter ex Stephano Geo-
froi & Nic. Lemery Lexicon exjeribuntur. A tarn multis enim eruditis 6f de do&ijfimA^
gentefeleSis viris non ea expe&avimus, qua dudum ditta in omnium manibus funt , fcp ed
Jperajfe fas erat, qua propria ah experimento , proprio labors nata, melius quam A prhribur
Scriptoribus traderentur
(f) C'eft k ce propos que Mrs* les Journaliftes difent: E re quorundam LeSorum
erity eos bic motieri, ne fidem bobeant bis qua Ebralcis I uteris expreffa bic leguntur, net
bis qua Gxxci fcripta funt. Fix credit aliquis,nifi oculis fuis* pojfe talia excudi bodii
Parlfiis, qua notis temporum Jublatis aliis f ante regnum Francifci L expreffa jures. Fidem
poftulatis LeQores. En illam... Et apres: Beni eft igitur9 quod nonfape aa iftas Pedan-
terias- Gracas £p Hebraicas fe demifit quifquis eft particalarum buc pertinentium AuQor.
Nam Malletum effe vix credimus prafationi. Jnvenient forti aliquem in pofterum fatis
plumbei vel cordis ve I - • . bominem, qui ad iftos fefaiotes demittat; aut facient viri doe-
tf, quod jam m$x poft initia operis facer e incepiffe videntur , ut plank puritm ab bis talibus
fpinis Mud fervent, & folas fua rathnes lingua cura tantb majore profequantur"
(5) On roe pardonnera bten , . j'efpe* re , fi, comme Suidoisf je remarque b V Article
Academic, qu'on ya pafIS tout-i-fait fous filence les deux des Arts & des Sciences
qui font en! Suide depuis bien des ann£es. Elles ne font inconnues qu'^ Mrs. les Encyclo-
pidiftes. Plufieurs volumes de leurs A&es ont ^t^ publics 9 & font aflez eflime's
des Connoiflfeur6. Mime les Auteurs Francois du Journal Oeconomique en ont adoptl
nombre dans leur Ecrit p^riodique.
(**) Void comment Mrs. les Journaliftes de Gottingue s'expriment. I. c. d. 565. )
Qua de Calvino dicuntur injufta efje% non quidem miramur. Aiiqua monuijfe fuffecerit f
qua vix tolerari pojfunt. Legem Nanetenfem noftri ajunt abfque injuftitid revocari potuif*
jef quamavorum tempore Henrico IV. Reformat! extorjijfent , neque effe aded , cur mife*
ri querantur, quos Ludovicus XIV. omni torminum genet e Religionem deferere coigit. Po-
tefi-ne quidquam minus aqui , minus veri-dici? Quern Regem mijeri fuo fanguine contra
Pontificem, Epijcopos % facrum Fadus defender ant % eum Regem dicuntur coegiffe, ut fe
tolerareU Quam legem &f Ludovicus Kill. & XIV, etiam jurejurando fervandam recem
per ant,
CHRISTINE REINE DE SUEDE, 473
wit * ce pour s*&ttirer lea bonnes graces des RR. PP. de Trivoux* pour mettre Appemto
il'arbri les Articles Ame, Canon, Certitude de foil Encyclopedic 1 Danscecas, de Pi£e« jtt.
c'eft au Public k juger s*il a r£ufli. ftificative*.
Ceci fuffira apparemment pour faire reraarquer au grand homme en quef-
tion, qu*en fe donnanc le loifir de critiquer les Ouvrages d'autrui, il auroit ^
bien raieux fait d'employer fpn terns k nettoyer le dedans du magnifique Pa-
lais oil il pr6fide,dcs monceaux de dgcombres done il ell charge. (*) On eft
.pourtant aflez Equitable pour ne lui pas attribuer toutes les defeftuofu^s
•qu'on y trouve. Mais comme il a pris fur lui ficlairclr ce qui ne Mtoitpas\
& que la v6rit6 eft la meilleure recherche & le meilleur iclairciflTement qu'un
Philofophe puifle faire, je lui donne & penfer , il les Soufcrivans feronc
bien aires d'acheter fi chfrement un Ouvrage, que les Auteurs, avec plus.
de comroiflance d'autres Langues vivantes que la leur, comme auffi avec plus
d'applicatibn & moins d'auurance peut-fitre de leur propre fuffifance*
auroient pu rendre , fous une bonne direction , beaucoup plus complet.
En revenant *ux remarques que Mr. tTAlembert a fait fur mes Mimoitet
de CHRISTINE* je compte de lui faire voir, que non feulement il me faic
dire des chofes que je n'ai pas ditet, mais aulli qu'il en a pa(fi* d'autres fous
filence, qu'il auroit dfl produire. En void la preuve.
Mr. (FAkmbtrt fe mettant en train de cenfurer en plufieurs endroits de fon pag. t. 1*,
Ecrit les a ft ions des Souverains & des Grands, dont en Philofophe il con-
feille d'tiviter laSoci*tf(>),iln\*ftpas <Sconnant queGUSTArE-ADOLPHG
Roi de Suide n'aiepu ^chapper it fa cenfure* II ne trouve pas n^ceflaire que
ce Hdros, pour aflurer le repos de V Empire, ensrahtc en un an les deux tiers
.de VAIIetnagne. Sur quoi je r^ponds que fi Mr. l'Abr^viateur 6toit au faic P*8' «•
de l^tat des affaires g£n£rales du texns que GUSTAVR-ADOLPHE entra en
AUcmagnCy il auroit trouv6, que fans faire ce qu'il fit, le repos mtoe de
toute l Europe, encore moins celui de V Empire, n'auroit pu fitre affiir^. Les
autres reflexions de notre Philofophe, comme fi GUSTAFE-ADOLPHEp*g. 9-lo*
Ji'efit pas ufd de moderation ; qu'il n'e&t pas pratique les vertus, ni eu de
•I'human«t4, ni du goftt pour les Lettres; portent ^galementi faux, & r£pu-
gnent k tout ce que des Hiftoriens veridiques ont ecrit de lui. Ce font ceux-
1& que Mr. (PAIembcrt auroit dft confuher avant que de bazarder une cri« pag. 14;
tique qui ne fe foutiendra jamais , (£) non plus que celle-ci; que la
difficult^ „ de favoir la v£rit£ des faits publics qui fe paflent fous nos
)9 yeux» femble devoir rendre trfes-circonfpe&s ceux qui entreprennenc
99 de debrouilier des faits & des intrigues fecr6tes palftes entre deux ou trois
„ perfonnes , il y a cent ans." A regard de ces derniers mots , il feroic
i fouhaiter que Mr. de Voltaire , grand ami de Mr. cFAlcmbert, eflt pu
conftater la plupart des faits importans rapports dans fes Hifloires , qui ne
tiennent prefque qu'i un oui-dire, ce qui rend fes Ecrits extr6mement fuf-
pedis,
(a) V.fes Mtlanges Tom. ILp. 84-161. (6) V. lesMim. de Chriftine Tern. I pag. 12-20.
perant, earn peter at, cum ftmmd tniferid fideUJfmenm Civium Ludovttus XlV.abrgg**
re: qui vigiliis, omni consumeliarum generet vi publicd, putrid , ben**, Valetudine 9 r>
liW, fide, quam veram credebant, exuebantur abfque ulld caufi, qmm ipfi boftes noni*
narint, ees non decet queru Adeem nunouam dijeent erubejeere ii bmines, qui nikU
aliis infe omnia Hbi in alios licere contendunt?
' (+) Mrs. les Compilateurs de VEncychpidie ont tlch£ depuis de fe difculper de
leur p^che d'om (lion & de comraifllon (i), mais on a lieu de douter que ce qu'ila ont
dit & cet £gard fuifife pour les en excufer.
(1 ) voyez VEntycbptdii Tom. V. Article Encysl^pidU pag. 6+*. r. ICCt
TgmeJK Ooo
474 MEM01RES CONCERNANT
- ippeti(fo*petts, ivnon touti-faft incroyables. Mais aurefte Mr. le Cenfeur ne twch
fe Pieces jo- roitignorer, que quoique les refforts des faits fecrets & mfrme d**elat de
ftificativcs. nQS jourg ne V£cnnent qU»i ja connoiffance de peu de perfonnes, & qtfl
" j^ulJ1# cet igard on ne doit pas juger frivolement des effets fans connofcre les
jj/ caufes; cependam on n'en peut pas dire de-m6me de pareils faits pa(I&
ilya cent ans & plus, qui feront toujours moins difficiles & d6brouil!er>
parce que la plupart fe confervent dans les Archives p obliques & dans let
Ecrits des Auteurs contemporains, & qu'on n'a pas befoin du mime mana-
gement pour en publier les refforts cent ans apr&s, que du terns m6me
gu'ils font arrives.
PH* 9» P°ur ce ^ue Mr. fAUmbert m'impute , en „ traitant de pr£temta le
„ goto de GUST AVE- ADO LP HE pour les Lettres , parce qu'il avoit ltt let
„ Livres de Taftique & d'Art Militaire, " je le foup£onnerois en cela de
peu de bonne-fbi, fi je ne voulois plut&t croire qu'en ce point, comme en
tanc d'autres V H n'a P*s Pris garde , en parcourant mes M^moires , aox
^reuves que j'en ai produit, (a) en difant „ que ce Prince n'^toit pas noil
„ feuleraent mgdiocrement verfe dans les Belles - Lettres , mais qu*il lifoic
3, xn&ne de bons Livres dans fon camp, & pour ainfi dire &la vue de fes en-
„ enmis, & entre autres le Traiti de GROT1US de Jure Belli & Pads. (*)*
•?* ' Or j'en appelle k inon Cenfeur mfime. Je fuis fftr que dans fon Encydopi-
die \\ n'ira pas ranger le Drtit de la Nature & des Gem fous Tarticle Taftique.
• J'ajouterai encore aux remarques de Mr, le Do&eur Baumgarten fur ce
que Mr. (TAlembert die de Taccueil gracieux qee GUSTAVE-ADOLPR&
Rig* 15. fi* » 4 Gr$t$us, en SuMe, oil CHRISTINE, comme lldit, coanut bientfit ee
„ que'ee grand -homme valoit: " que comme le Roi GUSTTAFE fut tuA k
Lutzen prfcs de deux ans avant que Qrotius emr&t r4ellement au.fervice de
Sukde, & que CHRISTINE n 'avoit alops que huit a neufans, fcge peu pro*
pre ii connokre par elle-mfitne le mArite de ce gf and homme, Encore moins
..fag« «• ^toit-elle en ige de le renvoyer comme fon Ambafladeur i la Cour de
France; (c) onVappeifoit,. dis-je, de quelle manWre les Hiftoriens mo*
denies de France pr^fument de traiter THiiloire, en en falfifiant les cirU
conftances vtfritables, pour attraper un bout de quelque fait, ou attacher
»! - une longue ehafne de raifonnemens & de reflexions 6trang£res au fond da
r£cit, qui en devoient rlfulter natureJlement. Non, ce n'eft pas ainfi que
la bonne Hiftofre veut fitre traitAe. Elle demande la m£me application &
la m6me juftefie que les Operations Math^matiques & les Experiences Phy-
N fiques : & le P. Le L$ng en parlant au P. Malebrancbe, ,t qui lui repro-
„ cboit les mouvemens qu'il fe donnoit pour decouvrir une date, ou queL-
„ ques faits ,. que les Philofophes regardent comme des mteuties *' , avoit
„ bien raifon de lui tifpofter fort k propos: (d) que la ririti eft fitiouu
V ble, qu'on ne doit rien nAglig^r pour la decouvrir, m^me dans les plus
y, petites cbofes# (*) Grande le^on pour tous les Philofophes, G£om6tres
&
<a) T. Tm. I. de mes Jtffo. pag.6*& (c) V. mts Mlm. T. I p. 74, & Burigny
513. /. c. p. 294- &c- „
(py V. Let vH de Grtttas far Bwigny (i) V. Rayoal Aneaktes Utit. Tun. 1L
Tarn. I. p. 29U fifr. f- as<5«
• (♦) Combien plus le fain de Mr, TAbbtS Nollet n'eft-il pas i eftimer , qui pour
jllaiTurer de la virit6 ou de.ia fau(Tct£ de quel ques experiences curieufes dans lr£leflri-
cit^, que des Italians avoient publics eotnme tres - veritables , (it expres un. voya-
ge en Italic, & ctecouvrit par-li les tricheries de ces pretendus Savant Voy. FbHofogh
Transa*. V*. XLVi> Mars 173a Art. XX. p.^69. fcfc
CHRISTINE REINE DE SUEDE. 475
4c Poeteft, mils que celui quil** puWtee, femble i plufieufa igards atoir Appeadk*
mis tr£s-peu ca pratique.. (*) . • - . . *• *Wee* j»
. Que Mr. cPAlembert ne fe vance pas;tant,du ra^rite „ de ft Philofopbie* ftificatiy««»
^ comme plus otfceflaire aux Princes , que I'Hiftoire." Quelqu'un dira N ^
peut-fitre qu'il n*en connote pas affez le prix. Car de tout terns FHifioire a jV^
4td proprefflenr eftimte TEcoUdes Princes 9 & la raifon en eft palpable. Le
Chemin au Palais de la Sagefle par des dogmes tout fees, a trop de traverfes, -
& rebqte fouvent : Celui de rHiftoire eft plus court, & nous y conduit
fans detour par des exemples firappans en tout genre 9 qu'elle prtfente aux
Princes fans leur dire des duress. Cell une Philofophie hiftortee, pour
ainfi dire: ce fut audi pour cela que les Etats de Suide 9 dans leur Inflec-
tion pour la jeune CHRISTINE, infift^rent tant fur la lefture de THiftoi*
re facrge & profane, n'oubltant au refte rien d'eflentiel, pour ce terns* 14 1
qui put fervir 4 Clever la jeune Reine conform^ment & fa naifiance.
- J'ai aflTez parte dans mes MSraoires du ftjour de Defcartes en Suide , mait P*g- *$i
je n'ai pas fu que CHRISTINE avoit lu plufieurs de fes Ouvrages f & je
m'aflure prefque que Mr. dAlembert ne fauroit le prouver non plus. Je re-
garde ceci comme un compliment qu'il fait ft Defcartes 9 le meilleur des Phi*
lofophes Francois. Qu'il me foit feulemcnt permis de dire, que Je n'ai pas
trouv6 fort obligeante la Lettre qu'dcrivit ce grand-homme & fon ami Mr. nag. stfr
Cbanut , oil il appelle poliment la Suide , le Pays des Ours: (a) ce qui prou* * *
ve aflez, que ce n'eft pas dans notre ftecle feul que quelques Frangoi* ont
fait montre de leur vanit* k regard des autres Nations. Cependant je re-
marque comme un dtfaut dans mon Cenfeur, d'avoir 6ti encore moins rai-
fonnable que Defcartes mfime, (auquel il ne donne que la thtorie de la con* pag. ay
noiflance des hommes) en ne lui rendant pas la juftice qui lui revient, de .
ce qu'il dit dans cette mfime Lettre : „ A caufe que ce m£me Pays (la Suide)
» eft auffi habitd par des hommes, & que la Reine (CHRISTINE) qui les
„ commande, a toute feule plus de favoir, plus d'intelligence & plus de
„ raifon, que tous les Do&es des Cloitres & des Colleges, que la fertility
„ du Pays ofcfai v6cu, a produits; je me perfuade que la beautg du lieu
„ n'eft pas n^ceflaire pour la fagefTe, & que les hommes ne font pas fern*
„ blables aux arbres , qu'on obferve ne croitre pas (i bien , lorfque la ter-
9, re o\i ils fdnt tranfplant<is, eft plus maigre que celle oft ils avoient 6t&
„ plants". Mr. (FAlembert voit done par • 14, que Descartes , tout Phi-
lofophe & tout Ftanfois qu'il &oit, avoit aflez bonne opinion & des Ours
& des Habitans de Suide f pour ne pas fe rebuter de s'y rendre, aflur^ com-
me fl 6toit qu'ils n'avoient pas accoutum6 de ft vir in propria vifcera. Que
fi
(a) Lettre XLFI. de Defcartes Tm. L pag. 176.
(*) C'eft ce meine P. le Long, Ecrivain exalt & tr£s-laborieuxf qui a donn£ la JM-
llioMque Hiftorique de Ftance, & indiqui xnille belles chofes, qui fe trouvent en Ma-
nufcric dans les Biblioth£ques publiques & chez des particuliers. Ne vaudroit-il done
pas mieux que Mrs. les Hiftoriens Francois en choifillent quelque portion pour leur tra-
vail en fait d'Hiftoire, plul6t que de d^biter leurs propres drogues, qui commun^ment
s^Ioignent autant des fources de la *6rit6, qu'aux d^pens d'elle ils pr£fument de faire
briller leur efprit par des circonftances controuv^es. On voit *-fo-v6rit£ de terns en
terns quelques Mlmoiies de Mwiillrei & d'^mbafladeurs de France rendus publics.
Mais il faut audi dire la-deffus, que .fi ces Auteurs vouloient prendre la peine de lea
r^iger en ordre par un narr£ hiftorique, en en ret ran chant les chofes fuperflues, ou
au moins enajoucant de bonnes tables des Matures 4 ces Recuells,ils rendroient par-U
beaucoup plus de fervice au Public. Auffi fe peuton flatter qu'ils le feront, quand
ils fauront donner moins de terns i leurs diffipations journalises.
Obo %
476 MEMO IRES CONCERN ANT
s
Appendfoe fi Mr. VEncychpidifte en doute, il n'a qu'i s*en informer it Tea eompatrio*
fences ju- tes, qui ont traverft, il n'y a pas longtems, tout ce Pays-li, & palre un an
titotiftt. £ pjug £m$ ja Lappet meme , ou qu'fc lire le Voyage au Nord qu'ilt
Num ont eux-mfifliea public. Peut»fitre cela fera-t-il capable de'le guirir un pen
if * des preventions qui fieent (i mal k un Philofophe.
Mn fAkmbert fait des reproches & CHARLES -GUSTAFE^ dictar* alor*
pag. 30. pr£nce hereditaire de Suide , de s'fitre pare avec oftentation de fentimens qu'il
% n'avoit guire : ce qu*il attribue au defir qu'il avoit de parvenir au Trdne.1*
Philofophe, comme notre Cenfeur affe&e de V&txe en tout & par- tout, it
porte prefque toujours des jugemens peu equitable* du Genre -humain & de
fes aftions. Cependant je m'imagine , que quand mdme CHARLES GUSTAPE
auroit diffimuie fes veritables fentimens , il agiflbit au moins felon les re-
gies de la prudence, ce qui n'eft rien moins qu'4 bl&mer dans un Prince.
pig. 3a. La reflexion de Mr. (PAletnbert , par oil il veut faire „ comprendre qu'u*
5, ne des premieres raifons qui porta CHRISTINE h fe faire CatboHque, t*
„ toit qu'elle avoit 6ti aflez tourraentee par fes Miniftres, pour prendre
„ leurs dogmes en averfion J\ n'eft pas fi finement tournee , qu'on ne s'ap-
perjoive que fous cette fuppofition Cfoncierement fauflfe 4 regard de
CHRISTINE) il a voulu peindre les Prfitres de T Eglife-Catbolique. Car il
WM& ^ n'eft guire i prefuraer, „ que Mr. cTAlembert ignor&t que la Religion Lu*
w* 33* w tbirUnne n'eft pas & beaucoup prfcs auffi eiofgnee de la Rifomie que de
„ l'Eglife Romaine, & que le pouvoirdes Miniftres Proteftam foit tel qu'ils
f, en puiflent abufer comme font ceux de fa Religion* Si Mr. le Philofo-
phe ne s'en trouve pas i fon aife, je n'ai d'autre confeil k lui donner, que
#< celui que l'Ecriture Sainte prefcrit en pareil cas, qui eft de les fair & de
fe garder d'eux : ce qui vient au mime , que quand il confeille aux Savans
de fuir lea Princes & les Grands de ce Monde. Comme cela feroit , ce me
femble, le vrai moyen de fe fouftraire au joug qui lui p6fe tant, cela
ferviroit auffi i les perfuader d'autant mieux du fond de 1'indifference
qu'il veut faire accroire que CHRISTINE avoit alors pour fa Reli-
P*g* 33* 8ion-
Je pafie fous filence les beaux raifonnemens de „ Mr. fAlembert au fujet
n <*es Savans avec lefquels CHRISTINE entretenoit commerce de lettres,
„ ce qu'il n'approuve pas, puifqu'ils n'y avoit pas, il y acentans, dea
„ Philofophes k la mode de nos jours." II faut pourtant qu'elle ait bien
connu leur veritable prix, puifqu'il eft dit d'elle: (a) quaprhs avoir bien 4-
tuclie, pefi & examini les fentimens de sous les Pbilo/opbes9 elle avoit dicify >
„ Que lks sottises anciennes valoient bien les nouvelles.
• Quant aux Savans en usy qui deplaifent fi fort k notre Cenfeur, j'ajou-
terai que s'il avoit voulu prfiter tant foit peu d'attention h la lefture de mea
Meraoires. il auroit dfi convenir que la m£nioire de plufieurs de ces Savans
s meritoit flireAient, du c6te de Thonneur & xle la probite , d'etre plutftt
confervie que celle de Saumai/e, de Bourdelot* de Tticbet du Fretne^ & d'au-
tres pilleurs des Cabinets & des Biblioth<5ques de CHRISTINE, (b)
raff *c * >9 Je n'ai nullement fait un crime i Nicolas Heinfius de s'fitre plaint de
* ■" JD# „ n'avoir pas ete fit6t pay* de ce que CHRISTINE lui devoit", mais j'ai
remarque la mantefe dont il le fit. Si Mr. SAkmbert veut reformer le Geu*
re humain fur le modeie de ce qu'il devroit fitre , & ne pas le fupporter
tel qu'il eft, en n'admettant pas la prudence & la moderation dans fa Philo-
fophie, je lui confeillerois d'acqu^rir au plus vftela bourgeoifie dans la Re-
publique de Platon> ou dans YUtopie de Morns.
(a) K ms Mim. it Chriftinc Tom. L (b) Ibid, pag, 252, 271. &c.
t'6- 345.
CHRISTINE HEINE DE S U E D E. 477
SI l$n s'attache & la Juftefle du rdcit des faits que demande rHiftoire, on Appendltt
trouvera que Mr. cTAlembert s'lgare un peu, quand il dit „ que CHRISTY £«/»*«* J»*
f, NE quitta la Suido le jour mime de fon Abdication^ J*ai olit (a) qu*. **"***
pris, elle refta encore cinq jours it Stockholm \ mais jene dis pas, comme lui, Num
„ que la m£daille avec la ligende, Sedes bee folio potior , avoic 6t£ frapple LI. *
„ avant fon depart." (^) Mr, cTAlembert, pour donner des preuves de fes pag. 43,
progrfcs dans l'£tude des Mldailles Cqui ne font peut-fitre pas bien grands)
„ determine prtciftment le cems oil CHRISTINE avoit pris la devife, fe-
„ Ion lui peu devote, fata viam invenient, ce qui feroic arrive incontinent Pag. 4*.'
„ aprfes avoir abjur6 le Lutbiranifme & Infpruck." Qu'il plaife i Mr. <PA«
kmbert que je lui dife & ce fujet, que des Savans de Sulde\ fort verfts dans
cette tftude , que j'ai cit^s , feconnotcront audi peu fa d&ifion en ceci
qu'en bien d'autres chofes (c). - II n'auroit eu qu'& examiner moins 16g4-
rement Ies explications que fen ai donnles, & il auroit fenti le contrai*
re de ce qu'il avance : ladite devife n*ayant au rede pas 6t6 moins d£vo«
te pour CHRISTINE y que pour la Reine Anno dy Angles er re & pour un
Prglat de France % qui s*en Itoient fervis 6galement,
Mr* le Dr. Baumgarten a fuffifamment relev6 Terreur de Mr. (TAlembert
au fujet de ce qu'il a dit de l9£v£qoe Mattbict, Pricepteur de CHRISTINE:
mais notre Cenfeur auroit bien fait de fe difpenfer d'envelopper dans fa cri-
tique (car c*eft-14 proprement ce qu'il appelle fon Hiftoire rijfccbie^) rintol£«
ranee de 1'Eglife des Riform4s> en difant qu'ils ne hafflent la perftcution Pa8- 4*»
„ que quand elle les regarde, & nullement quand lis l'exercent. " Jamais il
ne produira d'exemples de cruaut£ pareiles & la Journie do la St. Bartbolo*
mt\ ou & celles qui ont 6t6 exerc6es en Irlande, en Hongrie, en Bobhne^ &
fur-tout en Bavidre, oil le Chancelier fe glonfioit que les vrais Croyans
avoiem fait mourir, pour caufe de Religion, au-del4 de cinquante mi lie
ProtoftanS) en moins de trente ans. Je crois que les infortun^s qu'on a fait
p£rir du terns de la Dragonnado en Franc*, pafferont ce nombre de beau-
coup.
Ce que Mr, fAlmbert dit en deux endroits, „ que CHRISTINE n'avoic PJg. 48.
„ jamais eu de go At pour la France, mais avoit toujour* iti animge contre * 7*»
„ elle**, fera peut«4tre regards comme une preuve convaincante, que notre -
Polyhiftor n'afait que peu de chemin dans FHiftoie modern e, lui qui don-
re des modules & des regies comment une Hiftoire doit 6tre icrite , quoi-
que PAntiquit^ les ignore parfaitement. J'ai produit dans mes M^moiret
tadt de preuves de la pridiieftion de cette Reine pour la France 9 (d) en
marquant le terns oil fa Cour n'£toit occuple & gouvern^e que par des
Francois ^ que c'<toit ju dement ce d£faut-l£ qui la fit 4 la fin defcendre Si
Tr&ne, fans quoi elle auroit r£gn< glorieufement toute fa vie, CO Elle
sapperf ut audi, mais trop tard, de la faute qu'elle avoit faite; mais la chofe
<koit fans retour, il lui falut faire bonne mine & raauvais jeu. Cependant il
y avoit des ipoques oi elle 6toit, mftme aprfes fon Abdication, aflez bien
avec la Cour de France, quoi qu'en dife Mr. cTAlembert. J'en ai produit des p 6# 5I*
preuves, en m'en rappdrtant m6me au jugement des Courtifans. (f)
Quant au meurcre de Monaldescbi, il ne fe fit pas, comme Mr. le Cenfeur pag- 5 a.
le veut faire accroire, en pr^fence de CHRISTINE \ & il n'a pas tant de
raifon de fe fUcher contre Leibnitz* qui avoit dlfendu la quefiion du droit de
CHRIS-
(0) V. mes Mtm. Tom. I. pag. 416. du TraHi de Weflpbalie Tom. III. p. 317*
" Ibid p. 417. (e) Ibid. Tom. L Priface pag. 9. ic.
Ibid. pap. 450. &? Tom. 11 pag. 341. (/) Ibid. pag. 538. 547- 55$. & Tom. II.
ib) Ibid p. 417. (e) Ibid. Tom. L Priface pag. 9. }?.
(c) Ibid. pap. 450. &? Tom. IL pag. 341. (/) Ibid. peg. 538. 547- 55$. tf
(d) V. mes Mim. Tom. I.pag. 108. 114. 120. pag. 31. 32. 262. 264. 284* 292*
128. 134 138. tfc. £? J3ougcaut Uifteire
Ooo 3
47* MEMOIRES CONCERNANT
^Mendice CHRISTINE, comiM je lYi fait; car tout le Corps des Jurisconfakes de
4ePUces ju- parjs ravoit approuv^ de-m£me : (a) cette queftion 6tant au refte trop pro*
ftmomvct, bi^aiatique> pour que les lumteres de M*. <TAlemhert% toutes vaftes qu'ellea
4 jlmn. font, fuffifcnt pour la decider en dernier reflbrt, la declamation qu'il fait
Xjl Ut-deflus, n'empficbera pas la Cour, qui le penflonne, d'en faire autant
felon les occurrences, comme rHiftoire en fournic plus d'un exem*
pie. O)
pag. 59. Pour ce que Mr. (TAkmbert die de piquant centre le Clerg6 de Sttide^
$ 6a. f, comme s'il &oit perfuadd qu'il faut croire k Luther pour fttre digne de
„ vivre . . • . que les int£r£ts de Dieu avoient change k la Di<ke de Tan
„ 1664, & que le Clerg<* fut le feul qui 4toit alors favorable i CHRIST/.
„ NE. „ Tout cela, dis-je, & la conclufion au'ii tire de ces faux princi*
pes, n'eft fond6 abfolument fur rien que fur fa propre prevention. C'eft
cbercher l'efprit en perdant le bon-fens. J'en fuis ftchg pour l'amourde lui#
Afind'^viter les contradi&ions oil il tombe k l'lgard de ce qu'il rapporte det
deux Dtetes de Sulde en 1660 & 1664 , il n'avoit qu'i lire ce que fen ai
n*» ** dit au long dans mes Mgmoires* CO H nfa pas- pu nier non plus „ que lea
#> 5* Ewts de Sutde, s'&ant appercu que CHRISTINE avoit form<£ le deflein
n de remonter fur le Trdne, n5agirent k fon tfgardqu'en confluence de*
,, Conltitutions fondamentftles du Royaume " , qui , (non plus qu'en Angle*
terre) n'admettent pas qu'un Catbolique-Romain y polftde la Couronne. Cela
ne doit pas paroitre k Mr. fAkmbert plus Strange , que fi Ton di*
foit qu'aucun Prince Protefiant ne peut raonter fur le Tr6ne de France. Tanc
pis pour celui qui voudra i'entreprendre ; car Henry IF. ayaut iti tu4 fur le
llmple foupfon de Pnaefiantifme , quelle fftret6 pour fa vie s'en pourroit pro-
mettre un autre? Voili done le vrai motif qui porta les Etats de Sutdck
faire ce qu'ils firent k la Dtete de Tan 166a Si l'autre de Tan 1664 & 1668
*toit plus favorable k CHRISTINE , c'eft que Ton n'avoit plus rien *
craindre des intrigues de la Cour de Rome, laquelle, en cberchant k rttablir
le Catboltcime en Snide, y auroit pu exciter des troubles inteftins; (i) &
cette crainte ayant 6t6 diflipde, & le CLergg s'dtant flatt6 qu'en favorifanc
CHRISTINE elle pourroit retourner au giron de l'Eglife Proteftante% 0)
les Etats de Sukde mlritent d'etre lou^s , de ce qu'ils remplifibient les enga-
gemens pafKs entre eux & la Reine, par rapport i fa penlion viagere.
fag. €$. Mr. (TAkmbert tient la lifte des Savans qui compofoient alors TAcad^mid
Arcadienne pour inutile, apparemment parce qu'il ne s'y trouve qu'un Ifran*
fois de nation, qui en fiftt Membre. Je le ddfie pourtant de nier qu'il n'y die
parmi eux de grands hommes & des noms refpeftables , qui firent honneur au
cnotx de la Reine* On voudroit que tous les Acadlmiciens en Ftance le
fuflent autant.
Je ne faurois dire, fi d'autres ont pu lire avec audi peu demotion que
pa* 6q mo^tous les traits humilians & presque fletriflans pour les Papes & le Stege
72. de Rotne, que Mr. dTAlembert a envelopp^s dans fes reflexions. 11 n'eft pour-
tant pas moins vrai, que fi LouUXlV. avoit humilte Alexandre VII. le Pape
Innocent XL ne laifla pas d'humilier Louis le Grand k fon tour, Comme j'en
ai donn6 le detail bien conftat^ dans mes M4moires. (f) Que Mr. SAlem*
pag. 69 bert fafTe done reraarquer comme une chofe fort notable dans THiftoire de
France „ que fa Cour-a le mieux fu tenir tfite aux Eveques de Rome, & ne
'„ leur
(a) V. mes Mim Tom. //. peg. 16. (d) JM. Tom. I. peg. 242. 243. nti.
[b) Ibid. Tern. II. prig. 123, not. (e) Ibid. Tom II. pag. 119. f$ not.
' (0 iW* Torn. I. pag. 24a. & 243. not. (f) Tom. II. p. 78. 186. &c. 248. 2* 5.
•* (0 Ibid. Tom. I. pag. 24a. 6P 243. not.
g Tim. IL p . 47. &c P* 83. 107. fftf. 128.
%6i. &c.
CHRISTINE REINE DESUEDE. 470
*» leaf a fait que des ceffions volontaires ; " il ae ftot prendre ces rfnoncds App^&c*
4jue comme des fleurs de Rhdtorique. Car il y a des fooques dans lTiifloi* ^/J<fccs^
je, oil les Rois de £hr*t9 one pli* le cou fous le joug de Rome, comme d'au- ficailvei>
tres Souverains* II eft au-contraire bien remarquable, qu'on ne connote an- ■— — —
can Pays, comme celai de France, oti, malgrl les pr&endues liberies de
1'Eglife Gallkanc, le Stege de Rome pofftde, depute tant de fiteles, Ave*
gnon & leComtat Fenaiffin en prop re, enclave dans 1'enceinte de la France mfr.
me. C'eft un veritable Status in Statu, dont en n'aura quafi point d'exemple
4ans la CatboHciti.
Mr. (VAlenbert eft da femiment , qu'on aaroit „ dft retrancfaer la Lettre pag, 7*
„ de CHRISTINE %u Comte fi/i*o (il devoit dire Fafanau, qui tenoit & la
Maifon Royale de Suldei) „ comme 6tant peu digne d'elie & de celui k qui
•elie I'avoit dcrite. " Voili toute la raifon qu'il altegue* pendant que d'autres
•que lui trouveront cetce Leccre une des meilleures qui nous reftent de
-CHRISTINE. Pour la confolation de notre Philofophe, je lui dirai pour-
Sant qu'un autre Bel-Efprit Danois, (car il* fe rencontrent toujours, com-
me on le fait) Mr. le Baron de Hoiberg a 6ti du m£me fentiment que lui;
snais ayant fait voir le foible raifonnement de Tun, fy renvoie 1'autre, en
ajoutanc ici quit me femble que Mr. dFAlembert ne raifonne pas conftquem-
snent, quand il die, „ que Lambecim fe fie Catbolique pour prouver qu'il p^ ^
„ n'^toit pas Aeh4e, „ comme s'il ne faloic qu'adopeer le nam de la Reli-
gion CatboUque*R$maine pour n'frtre pas Ath*e.
'■■ Mr. tfAlembtrt, qui k VigSLtd du meurrre de MomUefibi.n tant reclame te peg, jj,
«droit de l'humanhl, fait „ fort bien de difapprouver les ennmtis coram i ft a
,» par fes compatriotes contre leurs propres concitoyens, aprfes ia Rgvoca- pag -^
„ eion de fEdit de Nantes. „ Cependant on s'apperyoit qu'il n\>fe le faire &j%.
qu'en tremblant, & en cherchane des faux- fuyans pour en difculper le Roi
Louis XIK „ 11 blAme la flatter^ des Gens de Lettres d'avolr fare Fapo-
logie de CHRISTINE fur le malFacre d'un feul homing Mais coin-
bien plus Mr. d'Akmbert n'eft-il pas i bl&mer, en ce qu'il faie I'apologie de
ion Roi, qui fk pdrir & mafiacrer au-del* d'un million de fes propres fujets,
par. tous. les tourmens que la barbarie ait jamais inventus? Quelles foibles rai-
•que de dire „ qu'on ne fauroie attribuer ces violences & Louis XIP; quit pag. 72.
„ n'avoit nullement ordonn* cette perflation; quelle ^toit l'effee funefte de 1>
„ ranimofit£ de fes Miniftres. " En bonne foi de pareilles excufes font-
elles dignes d'un fi grand Philofophe? N'eft-ce pas comme ft Von difoix
fit ce nit Bit pas ce grand R$i , mait fit Mniftres qui gouvernoknt fin Rejaume ? &
^ela ^eant dans une affaire de cette confluence, qui di»a piufieurs ann6e»
^de fuite9 oiiil ne s'agiflbit-pas du malheur fl5une feul e per fonne, mats dHu*
million d'infortun^s , dont on s'efFor^ic de coneraindre, par toutes fortea
de tourmens, la confidence 5 feule refponfable au tribunal du Touc-puiflanc r
cela 6 tant, dis-je,.dans une affaire de cette confluence, laquelle, feloa
Mr. d*AIemberti Leuh le Grand ii'avoh pas ordoim^e, ne dira-t-on pas
avec raifon que mille &mille aueres affaires , plus ou moins importantes , fe
font faites de mftme, fans le fu, le concours, & Tordre. de Louis X1P ';
& que de n'^toit pas lui, mars fes Miniftres qui gouvernoient la Fran-
ce, pendant qu'bn le d^coroit de la pompeufe 6pith^te de Grand. Notre
Philofophe ne fait-il done pas, que f argumentation. de major* ad minus eft
fe^ue dans toutes les Ecoles? Tout cela bien confid^r6, il voudra bien per-
mettre que je lui dife „ que le dernier article de la Lettre de CHRISTINE pag« 74
„ fur les horreurs de la perftcudon contre les Proceitans yifeftpas de trop , (a)
„CJU7
' X#) V. met Mem. Tm. it pag. 233. fif e. ' ' «
4$a MEMOIRES CONCERNANT
'Aipendice,, car pour f&r la cruelle conduite de Louis XIF. conrre fes pauvres Sa«
de w^ccs ju. jets Protefians^ dans le terns mfime qu'il infultoit Je Chef de FEgUTa Romnin*-
**C*CI"^ & foutenoic lea Protefians en Hongrie conqre la Maifon d'^r/tf*; liajetTfS-
Num fant dragonner les fiena en France * eft une contradidion, s'il yen euc ia-#
LI/ mais : & c'eft juftement ce que la Reine a voulu faire fentir dans le dernier
article de fa Lectre 4u Chevalier de ierlon.
Nous venons au pins fin de fes Reflexions , qui renferment le portrait qu'ii
nae 73 a fa,!c de caRlSTI^E P*r «» m^ts tr6s-*nergiques, que tout cela doit faire dh
* *' '°# red elle pour tout iloge^ qu'elU avoit vicu 63 ant. Jamais Philofophe Moralifte*
PoSte, Politique <fc Hiftorien tout enfeinblc, n'aurdit pu mieux faifir le ca*
ratore de cette PrincefTe, que l'a fait Mr, rEncychpidifte. C'eft dommage
que fea propres compatriotes n'y ayent pasappJaudt: car en difant „ qu'il nt
9, rifulte rien de fixe des Anecdotes de la Reine AtSuide p*r Mr. tfsVembert
„ (b)\l ne r^fultera non plus riendu caradtere qu'il a donnd de cette Princef*
fe. N'auroit - il done pas mieux fait d'examiner mOrement le nombre de por-
traits, qu'on fait de cette Reine en diflferens terns, dtffdrentes perfonnes, &
en les confrontant enfemble avec ce que fai dit de fes anions, en former ua
tout, en cas qu'il fe fentft aflez de g£nie & d'impartialu^ pour cela; ou plutdc
fe repofer furcelui que Mr. F. G. deB.... fit inftrer, il y a deux ans\dana
le Mercurede France (c) ; ou enfin fe contenter de ceiui que le digne Ambaf-
fadeur de France en Sukde, l'honn&e homme Mr. Cbanut, aprfcs avoir <ku-
dte tant d*ann£es le carattdre de cette grande Reine fit d'elle , en 1'envo*
yant k fa Cour? II y dit entre autres chofes: Qd) „ que non feuiement elle
„ avoit un attachement fiddle au Cbriftianiftne^ mais qu'elle n'avoic auffi rien
„ de plus prdfent t 1'efprit, que l'amour incroyable d'une haute vertu, dont
„ elle faifoit toute fa joie & fes ddlices , k quoi elle joignoit une paflion ex-
„ trfime pour la gloire , & , k ce qu'on pourroit juger , elle fouhaitoit la vertu
„ accompagnde de Thonneur. . . . qu'elle mettoit le premier degrd pour al-
„ leri la vertu , k bien s'acquicer de fa profeffion; qu'auffi ayon>elle de
„ grands avantages de la nature pour y rduflir dignement, ayant une facility
„ merveilleufe k comprendre & 4 ponderer les affaires. . . . qu'elle dtudioit
,: „ tout ce qu'il y avoit de plus curieix dans les Sciences... ... fur lefquel-
„ les elle difoit fon fentiment en peu de paroles, mais le tout fi bien raifon*
„ nd qu'il pouvoit pafler pour une ddcifion formelle & pofnive. # . . Que
f, quant aux aifaires du Gouvernement de l'Etat, elle en delibdroic dans lbn
„ Sdnat, dtant incroyable combien elle y dtoit puifTante; car elle ajoutoit
„ k la quality de Reine, la grace, le credit, les bienfaits & la force de per-
n fuader, jufques-14 que fouvent les Sdnateurs m£mes s'dtonnoient de Paf-
„ cendant qu'elle avoit fur leurs fentimens lequel naiffoit pourcant des
„ bonnes qualitds qui dtoient en fa Perfonne, & qu'on difoit qu'un Roi
„ qui auroit lea mfimes vertus , feroit auffi abfolu dans fon Senat. .... Mr
^ Cbanut ajoute, que pour fes Doraeftiques, ils ne laiflbient pas d'aimer la*
„ Reine ,, parce que , quand elle leur parloit , c'dtoit avec douceur
v & quelle dtoit tr^s bonne Maltrefie, libdrale m*me au-deli de la puiflance
„ de fon Etat. . . . quelle itoitfi avare de fon terns, qu'elle ne demeuroit
„ ordinairement au lit que cinq heures. . . . que fansdoute il y avoit de
„ Texcis dans la negligence de fon habillemenc & de fa parure. • . . mais
„ toutes chofes ne lui 4toient rien auprfcs de cec amour ardent qu'elle avoit
„ pour Thonneur & pour la vertu; & que Ton pouvoit dire que fon ambi-
9> tion
(b) V. mes Mhnjag. tn. £P 231. nt*. (d) May 1752. png. 81 85.
(c; Journal des Savons, Mars 1753 pag. (0 V. ms Mim. Tom. L pag. 424. ffc,
p6.
C'-Bt Kil B T KWiB- R 75 CUD E: I? B ISDUI^SJiC. 48 £
^ Utertebfldik ptns-i tenting 6mcoojM$bt*MiWr uil:jtf^te«wre(Wdi»«ire^ . jimm***
,V Hue p8r.ld&.coflqtt6cefe4}r&;fqtii0U^aimoii miftu^dw^fexifaiftb» i el- ^/^«J^
-; Afa^^/d^tsr^ pour^a•^jKdi^e^dfi;bDonp fai, que jtmaikle P&rtriut de &w*t ]^um,
JJZFf ait renferm£ des perfe&ions fi fublimes & fi £cUU«tte$?/&,jne.<p)ouri!a* ' jj, *
t-on pas, felon fa m^nfcJre/idfcrpwidf&i dire dace SLoippUtJoutiikgc y qu'\l a
vtcu 77. am?
Ce qui me rede encore i dire it Mr. cTAletnbert de la pare de gens enten-
tes, c eft qu'il fei^it, bieri 8e fe cenirl l'EOai qu'il a pubfcWn.ftk dTOiHW-
re, & * la portion de ft traduction de Tacite , aflurt qu'il ne fera giiftes for-
tune ni en ruti1 ^FSS fautre. Auffi lui importe-t-il de manager tout fon
texns. ppur r^ndre. Ton Encyekpidie moins ddfe&ueufe & plus digne de l'idee
que ieTitre * fowe&ce en ont fait concevoir jufqu'ici. Car de profumer
qu'un Auteur avec une facility de ftyle dans fa langue maternelle , foit auffi-
tdt capable d'entreprendre des Ouvrages fur toutes fortes de matures qui
lui viennent en tfite, ou qu'on lui propofe, c'eft un igarement d autant plus
impardonnable i un Ptailofophe , qu'il devoit comprendre que c'eft juftement
le moyen d'avancer la decadence des Arts & des Belles-Lettres. On ofe en-
core affurer Mr. dAkmbert, que toutes les maximes de fon Tacite ne fuffiront
pas pour lui procurer la connoiflanqe pratique de la Politique, cet Art dee
Arts & le Compliment de la Science Humaine. Elle veut Sere manide. Le fp6-
culatif n'y aueindra pas7 fans £tre admis dans le Sanctuaire mfimef fans quoi
on lui dira toujours bardiment: iu y fi ibi fuijfet f alim [/entire*. C'eft auffi k
cet 6gard qu*un Homme de cabinet, rompu dans les affaires, a portd ce ju»
gement fur fes Anecdotes de CHRISTINE: (a) sl que MM' Encyclopidifte m'a
„ attaqud mtltaphyfiqusmcnt , e'eft-a-dire, avec une arcilltrrfe charzte de grands
„ mots, que je n'emends , ni perfonne , T ni lui-miifie: c'eft un veritable
„ Savant, ajoute-t-il, & c'eft dommage qu'il fe trouve a la tfite d'un S^nat
„ qui fe croit en droit de prefcrire des lotxa cous ceux qui afpirent au Droit
„ de Bourgeoife dans laR<£pubUque des Lcttres/*...'...
Voila, Monfieur, desremarques que les ,prif ten dues Anecdotes de Mr. if A*
lembert m'ont fait tairer J'aurois pn y en ajoutefkbon nombre d'autres;
mais il m'importe plus d'averur le Public i ceitc occafion , que je n'ai pas
oublte l'engngement oh je fuis de lui douner un Supplement a mes Mimoires de
CHRISTIrtE. 11 n'a pas tenu a mosque les matdriaux que plufieurs per*
fonnes m'ont fait efp^rer, n'ayent mieux repondu jufqu'ici a mon attente;
eependant on m'a fourni de cdt6 & d'autre des Pieces qui miritent d'avoir
place dans mon Recueil ; je ne manquerai pas d'en timoigner ma recon-
noiflance a ceux qui ont eu la bonti de me les communiquer. En attendant
rien n'igalera les obligations que j'ai i, un Seigneur demeurant a Romef qui
m'a inform^ que le PAPE aujourd'hui regnant Q*)9 & qui unit dans fa per-
fonne les qualit^s d'un grand Prince avec un trfes-profond fa voir, ayant paru
fatisfait de mes M^moires de laReine CHRISTINE, laquelle il a vue
& fr<quent6e dans fa jeunefle, a gracieufement permis de ramafler, tant au
Vatican, que dans d'autres Biblioth^ques de Rome, des Pieces relatives k It
vie & aux aftions de cette Reine, pour faire copier celles qui pourroienc
fervir au Supplement que je me propofe de publier un jour. Auffi puis-
(a) V. I'Epilogueur 1753. Tom. X. pag. 68. &tcideffus.
ggSgQ{^05SSSSO{SSS5SKSSSRSSS8S^
(*) Bendt XIV., mon depots en 1758.
Toihe m Ppp
43» M EM OIRESCONCERNANT&c
AMtftAeeje dire d*atranfce , qu'a&uellement on eft aprAs & ttrer copie de Manefcriti
fefiS**1'^* iorfr*fl*M» done il ? en a rafime de la compoficion de la Reine, incon*
frgctmet, nus jufqU»jcj. deforte que le Public pounra s'atcendre k des nouveautgs, qui
* Num# ne lui feront pas mains de plaifir, que d'bonneur b la m6moire decettegran*
jj/ , de & favance Princefle* . ..
fai l'honneur d'etre avec une parfaite coufid&ation,
MonGenr,
Votre&c.
ARCKENHOLTr
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111
: 'REFLEXIONS
REFLEXION S
SUR LA VIE ET SUR LES ACTIONS
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C E S A R
PAR
CHRISTINE,
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Tome IV. [A]
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RE11E XIONS
SUR LA VIE ET SU R LES ACTIONS
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C E-..S A R.(*)
'Eftun plaifir extreme que de confiderer let
grands hommes, & d'examiner a fond leur nit-
rite - pcrfonel. lis naiifent d'eux-memes pour
donner au Monde de magnifiques fpeftacles, &
il femble que le Deffin ne les mette aux prifesr
tvec la Fortune, que pour lesenfaire triompher, meme en
fuccom-
(*> Nous nous rapportons ici ft Y ' Avertjttemtnt que nous avons donne 44
LeBteur au fojet des Riflexims d» CHRISTINE fur 1* Fie & ks ABim #jt>
Uvmdre k Grand, dans le II. Tome des Memoires de la Reioe.
CA *]
4 REFLEXIONS SUR LA VIE
faccombant. Tout.ce qu'elle leur oppofe de facheux & de
contraire, ne les empeche pas a la fin d'accomplir lagloire
de leur deftin. Tout contribue a les rendre grands: leurs
fantes & leurs forfaits font les crimes de leur tems, qui les
y forcent malgrd eux, mais qui ne les emp£chent pas pour-
tant d'etre toujour* les dignes objets de l'admiration & de
Tetonnement de tous les hotnmes. On ne peut fe donner
une plus belle occupation que celle de les itudier. Cette
etude nous inftruit: elle nous corrige: elle £leVe Tame au-
deiTus d'elle-meme,renflamme, &lui fait connoitre de quoi
elle eft capable. Ce font les nobles fentimens & les gran-
des aclions des 'hommes extraordinaires, qui rempliflent une
ame de vertu&de vigueur par une efp£ce d'heureufe con-
tagion , dont on ne fauroit fe preTerver fans etre malheureux.
Tous les Stecles ont admire CSJar , mais tous les Sie'cles
Font auffi accufe' &\i beau crime d'avoir founds la triom-
phante Rome: cette Rome, dont k gloire & la grandeur;
s'etoit rendue plus infuppertable £ elle-meme, qu'au refte
des Nations. C'eft ce beau crim% dont j'ai befoinde jufti-
fier Cifar.
II naquit d'une famille illuftre. II vint au monde environ
ce qu1i.y^6ka,liifee4ans-cette Vffle* Matoeffe dir'Mon-
de,qui lui donna la naiffance* II fut inftruit dans les belles ma-
nitres du Steele, & il apprit,' des fon enfance, tous les Exer-
cices &xDifciplines qu'on/ enfeignojt alorf a" la Jetih&fle bier*
^lev^e.C ^latta^ d'abgrd a la ^ilofor&ie d'Epi&re, qui
etoit celle ties* plus honnetes gens, perfuade' que la Vertii
a^ft^gas fjr^uchei, niennemie du plaHir. Ceux de fa SecleS
{aifoientf prpfefl[iort de fouffrir ht. douieur avec conftance*
mais de gputer aufli les plaUirs fans' fcrupoie: ': .*
.j .iD'aoord rEloqueTn*ce<i -fir h&feflairejjdfcans lee Republiques'*
occupa &s premieres annexes, II y. excelk, Effort,: que, fuivanfc
la cohfej^on de Gt&w -tneiOCjil'ieuiff^pk'plua.grsmidei
0rateurs,' s*ii eut voulu doorter tout le tems a 1'Art de bien
parlerVqu'il donna a. celui de bien faire.
Dans fa grande jeunefle il fit voir de grandes marques de
$c qil'il deYOM: £(re un jour* a. tel point* que Sylia eut une
■*•"••• •••••■* cj; '"-;.>, .'; , ; ;,. •. .. . - . eft*.
ET SUR LES ACTIONS DE CESAR: *
efpeqede preffentimeirt, qui lui fit Voir en ce jetme horame
plufieiirs 'Ma+i&s.'- B rs'ene3q>liq«a, difdht: craighOns ceijeu-
«e Kbnmie qiiervdus-v6yez fi'iftalin. Cela obligea CV/2rr &
s'&oigner; mais'fa retraite ne lui fut-pas trpp favorable,
rar on cut. foin de femer des bruits desa?antageux : a fa
glbire: & foit qu'ofr I'aCcuftt .a tort ou non, on a dit
tie lui-de fort» Granges chpfes. Mais qaoi qu'oh en ait dit,
Ctfdr fne'rita toute la gloire & toute fa fortune: & axsoi
qu'on dife, Ctfar meiita k rang de H^rbs qu'il a dans
le Monde. On ne s*£tOit'pas encore avife* d'&ablir l'hon-
neur desr honimes dans ces parties du Corps, ou la fage Na-
ture a logd la honte, & on n'^toit pas encore fi fcrupuleuxr
au contraire, c'etoit alors fagefle humaine quede ne refufer
rien a fes defirs. Je pardonne done a Ctfar de n'avoir pas
6t6 chafte, puifqu'il n'en avoit pas fait vceu. Cependant la
fermet^ qu'U t£moigna en refufant d'ob^ir aux ordres de
Sylla , qui vouloit l'obliger a repudier fa femme , parce
dju'elle £toit fille de Cinna, £toit une aftion digne de la gran*
aeur de fon ame,ens'expofant d'avoir les biens defa femme &
les fiens confifaues pour ce fujet. Ce fut alors que Sylla vo-
▼ant fa fermete fe repentit tout de bon, mais trop tard, de
ravoir £pargne% ou plutot de Vavbir oubli£ dans le fatal
nombre de ceux que fa eruaute* avoit immoles & fon ambi-
tion. C(far fut contraint de fauver fa vie par un exil vo-
lbntarre, auquel il fe condamna lui-mfcme, tout malade qu'il
£toit alors, apres s'£tre rachet^ des e^niflaires de Sylla. II
feiiva erifin, par une efpdcede miracle, une vie, qu'em n'a-
voit oubliee que parce que la fortune la reTervoit a quelque
ehofe de plus grand.
II lui arriva au retour de fon exil quelque chofe de
fort remarquabfe. Ce fut qu'il tomba entre les mains de
Pirates, qui lui demandeVent vingt tatens pour rancon. U fe
moqua de leur fimplicite\ & leur en payacinquanter cequi
me femble une Kberalite' hors de faifon. Mads la tran-
auillite* avec laquelle il demeura parmi ces fcelerats, atten-
ant qtfbn lm* eut apporte* fa rancor*, eft tout-a-fait admi-
rable? car il leur impofa frienee aux hettres de fon repos
avec autant d'autorit£, que s'ileut ete* Jeur Maltre, &non
pas leur prifonnier. Il s'exercoit & jouoit avec eux. II
leurr&itoit fes Ouvrages en vers & en profej & quandils
ne lui applaUdiflbienfpas iffez, il les traittoit de-brata&*
& d'ignorans, les menacant de les faire pendre. II leur
tint auffi parole apres s'etre tir6 de leurs mains en payant
(a rancon , qu'il attendit tranquilloment parmi ces gens fans
pitil, durant quarante jours. Cet endroit de la vie de CJ*
far m'a para admirable , quoique i'on puifle l'accufer de
pen de prudence en cette rencontre. Cefar> qui ne man-
quoit pas de diiEmulation, devoit plutot en ufer dans cette
occafion fi legitime, & tout autre que lui n'auroit pas man-
que* de flatter ces malheureux, en attendant l'occafion de les
punir. Mais les He>os, tel$ que C/Jar, r^gnent par -tout
par un afcendant heureux & dominant, & ont feulsle privi-
lege de traiter de haut en bas tout ce qui ne leur reflemble
pas , en quelque etat que le Deftin les mette. Auffi leur
conduite nous repond-elle,que Ton fe tire bienmieux des mal-
heurs de la rie par XWroique intrepidity, que par la timide
prudence; puifqu'on s'eleVe au-deflus de toutes les chofes,
& qu'on fe met en. droit de tout meprifer lorfqu'on nc.
craint pas la mort.
Quand cet accident lui arriva , il avoit deja fait fes canv»
pagnes dans XAfiey au il donna les premieres marques de £otk
courage. II avoit deja m£rit£ la Couronne Civique,Ja recom-
penfe la plus eftimee qu'on donnoit alors au mente. Ce fut
alors que la renomm£e lui fut fi peu favorable, au fujet du
Roi Nicomtde. Mais il nlmporte, Ctffar par la fuite de fa.'
glorieufe vie lui impofa bientdt filence.
La mort de Sylla hata fon retour a Rome. Tous ceux
;rai briguoient dans les factions, tachoient de le gagner, &
ur-toutZ,#/<&,quifit des efforts pour Tengager dans fon parti..
Mais foit que Cifar s'en de^fiat, ou que fon terns ne fut pas
encore venu, il refufa d'entrer dans fa cabale. Peu apres.
il accufa 'DolabelU, homme confiderable dans la Republi-
que ; & apres l'avoir poufle' il fe retira encore a Rhodes, pour
vaquer en, repos aux Lettres fous un fameux Maltre de ce
terns, qui etoit de fes Amis.
Etant de retour a Rome pour la feconde fors, on le fit.
Tribun du Peuple ,. quoique de naiflance Patricienne : ce
qui lui Arriva le premier de tous ceux de fon Ordre. Dans
cet Emploi, dont Sylla avoit fort diminu£ le pouvoir, il
rappella de leur exil fes Beaux-freres, qui avoient 6t6 me*
Us
ET SUR LES ACTIONS DE CESAR. +
tk dans Ie parti de L4pide<, & qui s'etoient refuges en £/&
>**»* chez le fameux S#ttori*s. II ne quitta pas le Tribu-
nal fans le retabjir dans fon premier luftre. H flatta k Peu-
pie par fon Eloquence & par fes profusions, fi Men qu'ii
fe le rendit tout favorable, Prefqu'en m6me terns il haran-
guaaux funerailles de fa Tante, ou fl n'oublia attain de*
advantages qu'il tiroit d'une origins, que Fon croyoit not»
feulement Roy ale, mais Divine. En cette occafion, il jetta
dans les coeurs les femences de cette elevation, a laquelle
le Deftin lui frayoit un chemin fi glorieux, les difpofant
peu-a-peu & cette foumiflion qui lui etoit fi jultement due.
Dans cette pompe funlbre il fit parottre les ftatues de
Mart*/, qui avoit 6t6 banni depuis long-terns, & il reta-
blit apres Tes trophies & fes flatties,, que Sylta avoit ab*
battues par-tout. Cela luireuffit avec tanc de fucces, qu'il
eleva des ce tems-la fes efperances a de plus grands def-
fcins. Peu apres il harangua audit aux ranerailles de fa
Fettune avec appkudiflement y allant apres en Efpsgnt
en quality d'mtendant de cette Province, H arriva que
jettant un jour les yeux fur une ftatue du Grand Alexan-
dre > qu'il vit dans un Temple d'Hercmle, ft pleura & fou-
pira de n'avoir encore rien fait dans un age ou cet incom*
parable Prince avoit domte toute XAJk. Ces larmes e-
toient dignes de Ce/ar, qui feul trouva le fecret dercndre
k jaloufie norr feulement legitime, maisauffi hero'toue.
"' fi etoit affable, careflant* liberal , genereux: qualites qui
eharmoient tous les hommes, 11 etoit magninque en fa
fliaifon & enfatable, comme en toutes fes depenfes. Ceux qui
fe craignoient, fe ftattoient qu'il fe ruineroit par fa prolu-
sion, & qu'il ne fe foutiendroit pas. Cependant il fe rendit ft
puuTant, qu'il ne fut plus en leur pouvoir de le detruire,
quand fls fe mirent ,en devoir de le faire. Environ ce
terns if arriva une avanture a* fa Femme, cfont il fe tir*
aufli glorieufement pour lui, comme chacunlefait. 11 pafla par
fes degres des Charges jufqu'a FEdilite y dans laquelle il don*
na'des Spectacles au Pfcuple, avec une depenfe qui faillit
a le ruiner. Mais il etoit de ceux qui font perfuades* que
Fargent n'eft fait que pour etre depenfe, & qu'il faut tout
cbimer pour tout avoir: ce qui lui reuffit.-
A foa retour tfE/pagne* il fut accufe d'avour confpir*
CO
t REFLEXIONS SUR LA VIS
en diverfes occafions poor fe mettre le fupreme pouvoir
en main. Mais quoi que nous en difent Octroy Sutftone 8c
Tlutarque., il ne leva jamais le mafque Que loriqu'on hu
eat refute le Confulat, qu'il avok demanae, e'tant obfent,
U Te'chappa belle, quand les Gardes dejCicfrott, anime's con-
ire lui> le pourfuivoient l'ep£e a la main, & i'oblig£rent
de fe cacher fous la robe d'un certain Curion, qui le £au«
va de leur fureur. Ces jeunes gens trop anime's jett^rent
les yeux fur CicJron, comme pour lui demander la permif-
fion de l'achever; mais Ciciron tira CJfar de ce mauvais pas,
& ordonna qu'on le laiflat vivre. C'&oit fait de lui en
cette occafion. Ces furieux n'attendoient que fon fignal
pour l'achever. On blama Cicdron de lui avoir fait quartier,
mais le deftin de CV/2rr n'&oit pay encore accompli. II de-
voit p£rir dans le S^nat, mais il n'y devoit p£rir qu'apres s'6-
tre rendu Maitre du Monde. Peu apres il fit mener le fa-
meux Caton\ en prifon ; mais cette a&ion r£uffit fi mal,
qu'il fut oblige' de le relacher. La frbide vertu de Caton
engagea toute la Ville dans fon parti. II fembloit que Caton
entrainoit Rome prifonniere apres lui, & ilre^ut fi peud'ap-
plaudiffement de cet attentat, que s'appercevarit de ft faute
il le fit fortir au-plut6t.
. CUe'ron pr£vit en partie ce qui arriva depujfcjmajs 4e
tres foibles iuppofitions l'erapecherent de fe le peiluader tout-
a- fait, ne croyant pas qu'un homme fi propre en habits,
f»t capable de concevoir un fi vafte deflein. Ses gran-
des profefions ne le rendoient pas moins fufpe& au fe v^re
Caton. Ce grand homme lui &oit contraire en tout. Son
auflere vertu s'accommodoit mal avec les manures de CJJar.
Caton etoit l'inflexible defenfeur de la Liberty ; mais fa vertu
incompatible avec fon Sie'cle, qui s'oppofoit en vain au de-
flin de Ctfar, & fa fortune, le forcerent enfin a fe punir de
fa propre main, pour avoir fi mal re'uffi. L'inflexible Caton
.opina quelque terns dans le S£nat contre Ctfar , voulant
ou'on le livrat aux Alkmands, pour le punir d'un manque
oe parole, ou il n'&oit tombe' qu'apres l'avoir me'riti par
leur perfidie. Mais ce projet re'uflit mal. Cifar e'toit trop
bien appuy^ pour ricn craindre a Rome* ou fes amis, fon
fneYite & fon deftin foutenoient fon parti contre le chagrin
teCakm.
H
. £TSUR LBS; ACTIONS -D&0E&AJK. 9
JQpafla prefque'par toutes les. Charge! del la r'Reptibaiptfj
II efluya divers . accidens, facheux & faarbrables , defquel?
il fe tira comme il put. Tantdt on s'oppofoit a fes defleins,
tantdt on lui accordoit ce qu'il fouhaitoir. Ctfar rut oblige*
plus d'une fois de c£der : il falloit changer de batterie; &
comme un habile Pilote, il rut force" de c^der plus d'une fois
a la tempSte qui s'elevpit contre lui. II n'y a pas de mente
ni fi grand, ni fi eclat ant, a qui l'envie n'oppofe des obita-
cles. La fortune de CJ/ar en eut pmfieurs a vaincre. On
refufa fouvent la juftice qui lui £toit due. II ne fur pas tou-
jour* ni heureux, ni glorieux. II pafla de tres-mauvaifes
heures, & fa gloire lui couta bien des fueurs, des travaux
& des veilles, comme a bien d'aiitres: le chemin dum&itg
n'efl: pasfleuri: il eftrabotteux: mais aubout de la carri&e
on trouve la gloire, qui adoucit tout ce qu'on a efluye' de
pdnible&de facheux. Dans le terns qu'il occupa la Charge d'E*
dile, il fit des dlpenfes li grandes & fi magnifiques, qu'il y fur*
pafla tous fes pr6decefleurs dans les Ouvrages qu'il fit & dans
les Spectacles qu'il donna. Peu apres il obtint le Grand-Pon*
tificat par fes largefTes , & l'emporta fur tous fes pretendans.
il ofa affurer fa M£re qu'il l'auroit, avant qu'il l'eut obtenu.
Dans fa Prettire, il opina en faveur des Conjures, & leur
eut fauve* la vie , fi Cofo* ne s'y fat oppofe\ Ce fut dans
cette occafion qu'il cournt rifque d'etre maflacre^ comme
nous 1'avons dejil dit. Ce rut une des ftcheufes rencontres
de la vie de notre OS/ar* U en fat fi &ourdi, qu'il ne pa-
rut plus a la Cour durant une annee entieYe. Apres il
tenta l'accufation contre CatulU-, mais il y r^uffit mal avec
toute fon eloquence, & il eut la' prudence de ne pourfui-
vre pas ce proces mal entrepris. II ne fortit pas mieux de
1'entf eprife de proteger Metellus. Le Senat les dlpoia tons
deux; mais Ctfar eut I'eftrottterie d'exercer fa Charge apres en
avoir 6t6 d£pouill6, jufqu'a ce qu'il vit qu'on fe preparoit
a employer la force pour le faire oblir. Alors il fe fauva apres
avoir quitti toutes les marques defa Dignitd, s'accommodant
aux terns comme il put. Deux jours apres on vit un grand
concours de peupk dans fa maifon, qui venoit en foule lui off-
dr fon afliftance, pour le retablir; mais il les *ppai& luwn&-
me, & menu du Senat un remerciment, que cet auguiie
Corps lui fit rendre pat deux Deputes iunftrestde kur Corps.
• Tom IV. [B] On
To REFLEXIONS SUR LA VIE, &&
On le rappella dans le Senat, & on le rdtaUit dans fes Hdtv
neurs. Ce proc&le marque affez l'inconitance des appkudifie-
mens du peuple, qui ne fait ni pourquoi illes donne, ni pour-,
quoi il les 6te. On l'accufa auffi d avoir 6t6 complice de la
conjuration de Cati/ina; mais il s'enjuftifia par le t&rioignage
de Cicfron , & fit punir fes accufoteurs.
Quand il alia commander en Efpagne , fes Creanciers
I'arret^rent jufqu'a ce qu'il eut donne caution pour leur pa-
y ement. II ne garda ni mefures , ni coutumes , pour fe rendre
dans fa Province: mais apres l'avoir appaifte, il retourna a*
vec.la meme diligence fans attendre fon Succeffeur, & fe
hata de recevoir le Triomphe & le Confulat, & il fat o-
blige' de renoncer au Triomphe pour obtenir le Confulat,
felon la forme de la R^publique. 11 rut Confiil enfin, & le
fot par feslargefles: & ce qui e'toit Strange, Caton mime
le favorifa , croyant avoir fujet de le faire pour le Bien-
public. Des qu'il fut Conful, il commanda avec une auto-
rite fi abfolue, qu'il offufqua fon Collogue de maniere;
qu'il fut cbmpte' pour rien, & ne fervit qui dire des bons-
mots fur leur fujet; & il eut la finc£rit£ d'en dire lui-mS-
me. Lui feul faifoit tout, & on auroit mieux fait de le
laifTer faire toujours. II agit avec tant de hauteur, qu'il o-
fa faire trainer Caton dans la prifon par fes Archers. Utrai-,
ta Lentulus d'une facon a le forcer a lui demander pars
don agenoux, & tenta de le tuer pour avoir <£& l'adcuferc
du deilein de faire mourir Twnpe'e , & pour fe venger de
Cictron, qui avoit deplore" la calamite pubhque. II fit patter
dans rOrdre Patricien fon mortel ennemi. Sur ces entrefaites
il fe mar ia avec Calf untie, & donna la fille deTifox en mariage
i?fl»/^. Le Beaupdre &leGendre le fortifi&entfi fort, qu'il
eut le choix de toutes les Provinces, & il choifit les Gau-
les pour lui fervir d'un ample champ a lui fournir des Triom-
phes. Le S£nat lui accorda tout ce qu'il voulut, craignant
que le Peuple ne iui donnat ce qu'il lui avoit voulurefufer: de-
quoi il s'applaudit eh pleineaflembtee, & fe vanta. d'avoir tout
obtenumalgre' fes ennemis,£eglorifiantqu'il!fefoumettroit tout.
Quelqu'un lui dit que cela ne feroit pas aife a une femme,
voulant luireprocher la Jionte de fes amours. Mais Ce'far , fans le
&contenancer, repondit qu'on avoit vu VAgyrie commanded
par Sfmir amity & une grande partie de YJJte pur les j4mazo»es„
- ;, sej*-
SENTIMENS
E T
DITS MEMOR ABLES
D E
CHRISTINE,
R E 1 N E D E SUEDE.
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SI NT X ME
RElNEDESUEDE(*j
:. c:E^'T|itj;,iti;E:';^;':£;;::r''
L y a infailHblementutt Dieu, qui eft Tuni-f
qae principe, - & :la< dermere nn de tpwtes
chofes. oiif '
x. Ce Dieureft/jufte» U eft foge, ileft bon,
iljeft jtout-puiflBmtv B me>ite: d'etre admire^
alme\ adore' , cratnt & obel de toutes les Creatures raifofr*
sables, & cela uniquement parce qu-il eft Dieu.
.', 3 • ' Twrt - ce que Ton f>cuf dire de: plus , dtgpe ; de - Dieu,
Bid petit le d^finir: U eft iiaon^pr^hcDiible! &. ineffable: Qflt
rc Tadore digriement «Jue pathla filence^ radjnkation & Va-
J •-■••..','/:. T 4. La
ne a r£dig£ fes fentimens en ordre , du terns du Pape Innocent XI* {V) qti
rtourw qaaore jmofe apris dlqf, ttcftptffcaWjs a*e cet Oomgt-ci eft le
derpier quelle a fait de fa vie, , '
: M .Toyez auffi le Preface du Tome IIL ptg. f . (I) Voyez CCtte I» Ceatorie a. lo*
[B 3]
19© »JKJ\/'V *.""'''•■> :;,' /J**/
&£ ne ^ftfitf ; fifrre : raenl!fle%fos ju&k r ni de~ ^>lus di<-
gne de Dieu, que de fe refigner enticement a lui, pour
ique moyen de n'etre jamais trompe\
7. II faut etre perfuade* ' qu'il difpofe de nous avec line
ftjuyeraine^iagefle, iuijti$e ^bont^. qui ne^peuLerrer.-^.
t-8. Ilf^ttjit d& la Pijbvidepce dejPieu tt'ouvrif-uiie Exofe
Jbrv&ft^-iaux -ftomme*, afifr ^u'ils^'ignbraiTent^al-de qtnfl-
le manure rU feutjefervir &l'honorer. _ . ,r
9. fijen .'tfefcpliqae vfesovolontea. que. par fon-iinifcue QC
racle, qui eft l'Eglife Catholique-Romaine, hors delaquel-
fe>fl .n%:^>*«it: ^avokdefelm; : II fawfelbiiDMctifewfo'gie*
ment & fans renliaue, L tons. fesr P^ejts. r^
10. Cette Sueeenlon^janldsJinterWMnpue-depuis St. Tier-
re, jufques a Innocent XL rend Chretiens tous ceux qui
le font:: On jrimire avec raifon.qu'H -y W"des T2hr<-
tifi&s^ oii fokdifarit itds,;quipuiilpnt:dotttejf de ceChefvi-
fible de l'Eglife. . /.-. j.'il-
r ft*. iDi^uc:«.Wulii:aiiror|reiJ')leoF£pe:^: l'Eglife d'unt^ fi
a&ffiirabl&'ifca&&eV^r? tattt'dei piracies, par :tant de t)on-
qa'ila.fait£defles feire preyaloin fur i'Enfer jufqi
i& des fi^tts.ii II a vorihrqrue le Godveraement de fon Eh
gU'feJfut-Mottah^iqae. -B a.idonnd ^)rt infaiUibilit^ ii Paw
pe & non pas aux Conciles. Le Pape eft tout fans, eux,
& lis; ne font rien fans lui. II ne doit rendre compte qu'k
Dieu feul de fes.aftions..
iz. Tous les Rois, Monarques & Empereurs doivent ve-
if#rattaify' oto#ff«tcey 'fenrfees »'■& : refpeft- au:Pape-j contme
aii':y^a^;^e..,l»Jtf;!:dt': ,qni ils; tiennent ' leur ^etteV&^leu/,
13. L'in vocation & la veneration que nous profeflbns a
la Mere de Dieu, aux Anges & au Tefte des Saints, eft
. H E I N E B E S 0 ?ETff *. J *>
auftrjufte que les blafpfodmes *fes Heretiques foist abbmiflt-
blesfur ces fujets. Nous adororis Efceu & fa mlf^ricorde eti
eux. Nous kremerdonsdetous4es mentes, &des -graces
dont il les a preVenus, de la vertu & de la- gloire dont il
les a cOuronnes. tSfdtis nous eflforcons d'smter leari veitus
& leur exemple , & nous • deratmdons a Dieu >la {grace^'de*
les avoir pour nos interceffeurs aupres deffa> Divide Ma~
jette"; & nous n'adorons en eux que Dieufeur, cornmeru-
nique fource de toutes les graces y miracles. & vertus qu'ils
©parent pour fa gloire. :.
. 14. Le 'fieaht & leipdchdcfont le paitage -de lljomme;
tout le refte eft de Dieu. La gloire lui en foit donnee
dans le temps <8fc dans^TeterniteV ;,»-.. ' - • ?
15". II faut s'effprcer d'agir toujours le mieux qu'on peutV
mais quand on * bronchi, meme quand on eft tombe\ il
lie faut pas croire: tout perdu; il.faut fe relever le plutdt
qu'on peut.avec i'aide deDieu. I . .
16. L'obftination dans le mal eft le crime des Demons,
- 17. En defflandattt' pardon \ Dieu de nos fautes, onde-
vroit le remercier' auffi de toutesrcdles que nous n'avoris-
pas commifes, coiuionTant que c'efl fa pure bonte qui nous-
en a preTerv^s, & nori pas notre force, ni notre vertu*
18. Nous fommes <faks poor aimer, admirer, & adorer
Dieu, & de plus nous ne fommes ner que pour nous oc-.
cupefr . etetfnellehient de lui de cette giorieufc manttr e ;
Quel bonheur! & qu'il eft peu connu!
- 19. La Vertu qui n'a pas Dieu pour foil unique but,
a'eft pas vertu, mais pure vanity
zo. Notre gloire & notre Mcite* ne dependent que de
Dieu & de nous. ' • t
• -XI.- Qu'on examine fon cteur, on trouvera que rien a'eft
capable de le remplir, ni de le confoler que Dieu.
X2. II ne faut fouffrir dans le coeur aucun fentiment dont
on puifTe avoir honte. - . .' ' : >.' '-'•••'''.
x^. II faut etre bien perfuade* que- k verm vapt mieux
que la fortune; •':.;•.. - • •
14. II n'y a point de fentiment crmnnel, qui ne foit bos>
& indigne.
if. tl n'y a point de fortune, quelque grande, quelque
4clatante qu'elle puifle etre, qui nWritc qu'on Xachette awe
pfix d'une m&hante action* .**»
t6 SE.NTIMEKS DE CHRISTINE
. itf. L'atnbkion qui s^tahKt^par des crimes, fe d&ruit,
& ne fauroit arriver a fon but*' qui eft la gtoire.
17. La vie pafle comme un torrent, qui coule toujours
& ne s'arrdte jamais.
x8. Tout ce qui finit ne m£rite ni l'amour, ni yes-
time de la Creature raifonnable.
19. La vie feroit peu de chofe, & la mort ne feroit
rien, fi Tame n'&oit immortelle.
30. II importe pen en. quel eta t, ou de quelle manure
on pafle cette vie : Elle ne vaut ni la peine , ni les
foins qu on s'en donne', fi on la confid£re {implement en
eJle-meme. ,. . :.:'■> '.,>, •.
31. Tout homme qui craint la mort, n'eft capable de
rien de grand.
3%. II ne faut ni craindre, ni defirer la mort.
. 33. II ne faut pasL.&'itohner que les hommes ayent des
foiblefles & des d£fauts. II. faut admirer ceux quin'en ont
pas, s'il sTen 'tronve;; - ' ' -• . .
.34. J'eftime. Cyrus ±> Alexandre* lies deuxj Scipitns, C4fart
jf /man/or, parce.qull me femble que leurs ames Itoient
encore plus grandes que leur grande fortune.
3f, Les Grandeurs font comme les parfumsj ceux qui
les portent, on ne les fen tent pas, ou ne les fenttnt que
pour pen de momen&r .; "
• 36. La confidence eft Tunique miroir qui ne trompe, ni
ni ne flatte pas. Elle. fait tout voir & tout fentir.
, 37. On ne fturok douter de fon infant quand on re-
garde Efieu, & cette vue.produit une veritable & finceVe
DumiHte' dans lame.
38. (Cette humility remplit Fame de joye & de confian-
ce , parcc qu'tm eft rtvi de {avoir qu'on n'eft rien. » &
que Dieu eft tout.
39. On ne fauroit tirer d'auttc profit du pe'che* commis,
qu'une extreme humilite; car le peche" nous humUle enco-
de plus que le niarit. - J, -; ; ; ' .
40. La tranquillity dont fe vantoient les Philofophes,
ctoit fainTe? eux-memtes Itnient des. fanfaron* & des tjom-
peurs.
41. Nos hypocrites * ont mis leur place' dans le Monde;
ils: jouent la. rheme comedip <avcc d'autres grimaces, &
wfcextdrieur different. 41*
REIKE DE SUEDE. 17
41. Souvent il n'y a pas de gens plus fcel&ats au mon-
de, que ceux qui font profeffion d'etre plus gens de bien
qoe le refte des hommes.
43. Si Ton prenoit autant de foin d'etre homtne d'hon-
jneur que Ton enprend de le paroltre, on le deviendroit.
44. Nous avonsunjuge, qui eftDieu, &unt£moin, qui
eft noire confcience; Tun & l'autre ne le peuvent tromper;
il faut compter pour rien tout le refte du monde. .
4jt. La vertu n'a point d'habit ni de couleur qui lui foient
propres; elle n'affefte point d'exteVieur qui la diftin-
gue.
. 46. Le deTefpoir eft l'effet delavanit<£, & de la foiblefle.
47. Tout homme qui a fait une bonne a&ion en doit re-
mercier Dieu qui l'a faite en lui, & il doit £tre le premier
a l'oublier.
48. On ne doit jamais parler de foi-meme ni en bien,
ni en mal. II y a des occasions ou Ton peut etre force* d'en
parler, mais il faut le faire en peu de mots, & fe tirer le plu-
tet qu'on peut d'un pas fi defeat.
49. II faut compter pour rien tout le pafiS, & vivre tou-
jours fur nouveaux fraix.
5-0. II faut fe fouvenir de fes fautes comme les Pilotes,
qui marquent.les leueils ou ils ont fait naufrage, pour les
ivjjter.
51. L'amour-propre n'eft pas fi criminel qu'on le depeint.
Le moyen;de ne s'aimer pas! Dieu veut aue nous nous
aimions, puifqu'il nous ordonne de 1'aimer. plus que nous-
memes, & notre Prochain autant que nous. Cela fuppofe
qu'il faut s'aimer.
5%. On ne doit jamais faire a autrui que ce qu'on veut
bien fpufl&ir des autres: qu'on feroit heureux fi cette maxi-
me £toit en ufage! •
r 5-3. Tout'ce qui plait eft permis, mais rien ne doitplai-
re que ce qui eft jufte, raifonnable & honneie.
. '54. Tout ce qui n'eft pas honn£te ne peut etre utile.
5$. Dieu doit etre notre but, & fa volonte* notre re"gle.
: $6. II faut favoir jouir de tout ce qui eft permis fans (cru-
pule, & s'en pafler auffi fans douleur.
•57. Nous avons a peu de fraix tout ce qu'il nous faut.
*8. Ceux qui ont fait vceu de pauvrete* font riches.
Tom IV. [C] 5>
,8 SENTIMkNS DEiC.HRISTINE
-159, QP«&PH&& Vd!% dfi^ ?^glerqf«s Refits ii.iiniis^oirfne
(Jo. II ne faut envier ni le m^rite, at la verm' aux 'gens*
& encore moins la fortune.
61. Les Grandeurs & les Dignit^s rie font donn^es wqx. gem
qui enfontindignes, que pour nous^<ffabuferde leuf injufte
eftime, ,& deleur faux 6clat; qui ^blbuit commandment les
hommes. , . • '• •. v. ■ '. ■■• ■'■;■■■■• • ::::'i it
6%. On abufe de tout ; it n'y a que la vertu dont on ne
fauroit abufer; elle feule rend heureux & glorieux ceuxquj
lapoflMent. . ...;,:
6$ . Un Prince qtji r£gne r, doit faire regnerDieupar^tput
oil il commande; ildoit rappofteraiDieutoute fa grandjeur
& toute fa gloire , pour lui' eh faire un hommage berl^&uel•.
11 doit lui offrir m£me tous fes foins , fes peines. & let tra-
yaux, & les fouffrir avec joie, uniquement pour la gloire
de Dieu. .....,• ...
64. II faut qu'un Prince fe confiddre comme un Efclave
coiironne du Public , qui . travaille pour des gens qui ne
fauroient jajmais 0tre cbntensfde.lui, quelques mervcilles qu'il
fafle. :.
6$. Les re'compenfes qii'on doit efp&er des hommes font
l'injuftice & l'ingratitude., ilsn'enont point d'autres: ce font
les fruits d'ici-bas: la gloire & la felicite* nous attendent dans
JeCieJ. . -. *. . \ ..;■.. ' 0 \\ ■•■: ; .::<' - ■■■. .-v .\ .♦-<
66. Si les Prince* contfioilToient leur devoir, perfonne'ne
voudroit 1'etre. _. '.,..••!• t .... ;..
. .67. La f&icite' publique & part iculi&e ides Peuples, fait
la grandeur & la gloire des Princes : toute autre gloire eft
faufle; ' -,-.•• - ' ' /— : "' ' • • • ' • . -
_• 68< Les hommes ne nfdritent pas les grands Princes , . & ne
les connoiflent qu'apres les avoir perdus.- : '<
_ 69, Tout homme .qui,n*eft .pas beaucoup au deflus. de fon
rang, quelque 61ey6 qu'il foit > ne peut jarpais le menter.
70. Le plus grand plaiiir de.l'elevatidn eft celui d'avoir de
quoi faire du bien,' m^me au^ enneaiis. & aux ingrats: .'
. >?x. Tout homme qui pretend de- la fecbiiuoiftaacer de fes
bienfaits, mdrite ringratitude, qui en eft prefque inf<£parable.
72,: Le monde n a pas dequoi fatisfaire un grand coeur,
quand perne il fe donneroit tout entier a lui
"'"ICE IN V D E S UrE-EME.: 19
73. On ne fe repent jamais d'avoir pardonne' les oflenfes,
on fe repent prefque toujours de les aVoir ponies, quelque ju£-
te iqu'ait it6 latmnirion.
74. Un grana coeur ne peut fe venger quand il eft foible, &
ne doit pas fe vengar qxand il aft fort. '. . ..
75-. II lie faut fe venger que -par des bienfaits: toute autre
vengeance, qupique jufte, n'eft pas digne d'une ame h^roi'-
que. •
76*. II n'y a point de plaifir plus grand , que celui qu'une
bonne aftion donne , ni de vi&oire plus, glorieufe , que celle
qu'on rempoite fur foi-meme.
• 77. Tdut-homrae raifonnable ne devroitchercher qu'en lui»
memele commencement & la fin de fa Raifon.
• 78; line' faut jamais manquer a fon devoir , ni par int£ret,
»i par crainte.
79. Pour faire tout noblement & dignement, il faut n'avoir
dfawtre but que celui de plait e & d'obeir a Dieu.
-;.;$byiSiltonaimoit bienDieu, on ne Toubtieroit jamais. • ;
81. L'amour efface toutes les fautes &t tons les crimes * des
'qii'bnainie Dieu on eft innocent. • •
• 8x. Quoi qu'on nou& dife* denotfte me'rite, otrde nos de*-
fauts, on ne nous apprendwien de nouveau, & nous en fa*
vons toujour* nous-memes plus qu'on nelious en dit, pour-
vuJqu'onnous-^ifokAre^it^. . ?, "••' ; -> j. ..; ... -
83. La vie reflemble a une belie fymphonie, qui charmfc
-&- qui plait, mafc qui dure peii; .
■ 84. Le paAe" n'eft plus, l'avenir eft incertain ,' le preTent
.tfeft qu'un point, mais de ce terrible point depend notre
bonheuroumalhieurpourr^eernit^. •-;.'-»..,
<- 85-. Les ; homines • ne feroient ni traitres , ni menteurs-,
s'ikh'eltoient .foibles &fots»
86. II faut tacher d'etre effe&ivement ce que Ton veut pa*-
rbltre* ' ' ! ' •
87. La flatterie n'eft pas fi dangereufe qu'on fe 1'imagine^
tU4ieu de d&hner- de la vahit^ i' «lle fait hcmte<a ceux a qui on
donne un encens qu'ils ne miritent pasr & fouvent elle infpire
le deffein de le mdritej*: :' .'. i! ? i.'i. .* .: • . :.
88. Je ddfie tous les flatteufs du monde de faire croire a
Un Tyran qu'il eft aime' , a un Sot qu'il eft habile , a un Pol-
tron qu'il eft brave , a un Ignorant qu'il fait , a une Vieille
-,.' .13 [C x] ' qu'el-
xo SENTIMENS.DE CHRISTINE
jgu'elle eft jeune ,•"& unei Ijemme de; manvaife vie qu'elle eft
daaik^ enfin-iLn'yaxjueiay6rit^.qu(n«us.^ediiade. _ /,:»
89. Tout crime eft une rude penitence pour celui qui l'a
cornmis.
90. II faut unir enfemble la fortune & la vertu poor etr*
faeureux & content ; cependant on peut fe paffer de la fortune,
mais onne fauroit, fans etremalheureux, fe paffer de. la ver-
tu; car on ne peut plaire it Dieu fans elle.
91. II eft plus facile de tromper les autres, que nous-memes
fur notre propre fujet. -
91. Ceux qui ont appelle* la jeunefle une ftevre , ont peut-
etre raifon ; mais je voudrois que cette ftevre me dtarat twi-
te ma vie, quand meme«elle me feroit rever.
93 . II y a fi peu de difference entre la fageffe & la fc4ie>que
cette difference ne m^rite pas d'etre coniideree , vu le pen
de- temps que dure cette vie.
94. Les bienfaits font prefque toujours des ingrats & rare*
ment des amis; cela ne doit pas empdcher qu'On ne fade tou-
jours du bien, quand on ie peut.
95*. L^dSttd'un merits h^Toique^blouit comme le Soleil*
les hommesme le connoifftnt pas, *8? ne fauroient lui donnejr
Ion prix. «►•
96. II faut etre plus avare de fon terns que de fon argent;
cependant on prodigue/pitoyablement cet. ineftimable treV
ibr. .' '• :'.!■•• ..'..". .7 . ' • .
97. II ne faut pas qu'on s'abandonne aux olaifirs & aux df-
rertiffemens au prejudice de fon devoir, ni de fes occupations
|dus fexieufes ; £ celapres , ils font au0i.n£ce0aires dans la
vie que le repos & la nourriture, Les plaifirs & les di-
ventiffemens d'fun honnete homme, §c fur -tout d'un Prince,
doivent etre nobles & honnetes , il n'en doit jamais prendre
<jui foient indignes de ce caradere.
98. On doit favoir les exercices nobles du Corps , mais
& he faut pas en faire metier.
99. Les Rois feuls doivent r^gner ; tout le refte doit obeur,
& ex^cuter leuTS ordres. j .
.100. Pour bien par ler, il faut parler peu.
CEN-
...REI.N.E D ES-UXD E, - %\
C E N f UR I E II.
'•■I
y_i .?u.
i. Toute autoi-iti , & toute force doit toujour? rcgctar &<&
juftic3e.& ilaraifonii;;. . . :.>b Liv" :-.!:•> .... .*,«:
x. On doit avoir aflex dUntvepMieeV&.de courage pour tons
les perils &.tons les malheors de la vie, mais iln'en faut pas
avoir aflez pour oferfe damner.
3. La Renommee eft une raenteufe qui flatte toujours k
fortune, & ne connoit prefque pas le merite. •. .
4. II faut tacher de, meriter une beUe& graude renonlmee ;
mais qu'elle foit favorable on non, il faut toujours la ine>
» prifer.
5. Tous les Siecles & tons fes Pays font naltre de Grarids-
hommes , & meme des Heros ; mais la fortune & les occa-
fions ne les font pas toujours cbnnbitre.
• 6. Quiconque a fait une grasnde action en fa vie n'endohf pas
tirer vanite, il doit la compter pour rien, & tocher de fe
furpafler toujours. On-doit etre toujours mai fatisfait de foi-
merne, quelque contens que les autres paroiifeht de nous.
7. II faut etre attentif aux oocaftons T & n'en lauTer jamais
pafferaucune fans fe fignaler tfilie petit;. :. 1 ..
: •; 8L II ne faut pas taut eiUmertesrgeiis pour feiirsa&kms, que
pour leur capacity r leurs fentimens & leurs deffeins ; la , form-
ne a trop.de part k taut le iefte. ! x •• ■' .•
9. Tout homme qui craint la vue de fon creancier , a Fa-
me ingfate & bafle. . ;..;•
19. II me femble que 1>ioel4tie# avoit raifon de refiner
1'Empire quonhii oftrit apres I'avoi? quitt£ ' ! • i
11. On fait un crime a Ctfar des'etre rendu maitrede
Rme> mais il me femble qtfon a tort ; car pouvoit-il rendre
un plus, grand 8c> phis., important fervice a Rmey que de
daigner lui commander, v . < '.
. ii. Ceux.qiri tuerent Ciffar, firent plus de thai que ne fr-
rent Sylla, Marius ,. mle Triumvir at, -&kt;rnOft de (SUtfkP
fm le pluscgranft desmalheurs de Rom*. '•:-,. . i .
13. On ne faurpit pardonrier * Brutus le meurtre de: CA
>r; ^ cela prfcs c'etoiioin grand & honnete homme que Bru-
**& ' LC 3],, 14,
^
»» SENTIMENS.DE: CHRISTINE
14. On peut etfe un tres-honnete homme , fans etre un
grand -fiomme ■? mate xkt- tie fatirbit efre::: tin : grand homme,
fansdtre.auffiim|res-hQnn6te.hpinme. . . ,.%
if. II vautmieukmehtcr^e{)off^derk fortune.
16. Le m£rite perfonnel met la difference entre les Rois,&
|*>nj8llS'leurREtet& .v>!) --''' '.mx; .: «y.Y--:\3 cj.:« T .1 '
17. La gloire & la fe'lkite' des Royaumca nei dependent a-
fttbi Bieq q«e des qualit& pef^omneDes jdie lours. Roc; ; -
, . f $, Le. caraftere 'ftjikibiadc me plait; inftriment. ;■-._'
1 j. Parmiles Philofophes, Sucratc , • Arifiipfv SctDiogdu
i&ntfort b mori gfe\r; je ne voudrois^pourtant pas e\tre.fait
comme eux. .. '. f (••;;.<. , «.j .: .' .- - :Ci
\ ;»o;flt tft'y a pas au .Monde d'Anhmrir plus fot -j Hi plus. ;or-
g^eill)*ijCfqu[imiP^.dAnti ,«"..-■ mi •. •;.<./■:*, „: : ../. > / nt
xi. Tout Favori ou premier Miniftre qui n'eft pas"aim$
d^ibnMa!trei;ji'eftrpa$tropenfuretd'> , .;.; * . T .
-;.wt.>On:fc'trorope! quand- on ! s'imagine que, les •Prince*
font gouvern£s par lears . Miniitres : quelque fbibk; quer Soft
uir PrifaceV.iL e&toujoufs.le.pl^^art:? jcaf les Minifes. de-
pendent de fes voloht& tff defescapiices.' ''',•>,'•■•. .
- %3, Les Dife&euw des Princes reilemblent fort a ces
gens, qui apprivoifent les Tigres & les Lions ; ils font fai-
xt. aces animaux cent tours & mille jeux. A les voir, il
femble qu'ils foient enticement foumis ; cependant. quaa4
ils -y , penfont le bioiits , un coup de patte k?s nehycrfeT'&
fait. yOnl qu!oJii.ne iauroit les. apprivoneir.. -j\: :
a4. Tout homme qui a le pouvoir en main s'en fert tot ou
taffr: ,7..li... .:.<.- • - . ' . " . •
x$. Quand on a le malheur d'etre ne.Sujet, on eftbien
pl#& '\bfxuabard6i 1'etre/jd'un. grand . 6V habile, homme : rfeft
le dernier des malbeurs. que. d'etre .k la difdrefton d'iip &i
&,w^onne*te.aQrosie.' I> • ( /: .; ?•••> r ■ . 1 •
•_ l^.,Touj^rha^ikt^;&,;l]autQrit6 des Miniftres me, eon*
fiftent gu$. JkvDifi £tudier Ja;>capaciieV.&. le geirie> de djeurs
Princes, & a les bien feconder.* .-.!; .r. tod in' nr ;.- j
- >2,r Les> Pmnetfs fpftf .qselquefois • phis. jcrimipebi -par 4eur
etfesttpleV que: pair :kurs -• -affimift manes... ■'a.'.-'.u*. ,vv ?. jr.-
x8. Tout ce qui de'truit l'eflimof& le refjieft que < les? hbfn-
mj6$ portent aux'Prlnces, leureil.m6rtel..;. -- .?-
- *$. La veritable grandeur' conMe*non pas:^ faire- tout.
file qa>W^ut^Tii^:aite3^^ v o/b
■ 3d QirarcdaupDnbonnfeioBitanni^
gour tout le refte dfe la vie, : on 'ne' doit 'jamais (wfyeMr <&t
P*voir Faite. .■• > - ,...•..;::; . :o ... r •-: .r: ;-oj. ;. / ii .if .
3,*. La-Jxirtune-jiirfBfiejbMik dc?i^6wife ,t m6flse3d« tfflffigs}
mds elle n'en confolfi pas. .drl'mo! ?aq non ~h
\3^;il;eft?du:ideTOHl d^duPife8e^e3Hohwcr:'^ielqufe&a»o-
mens de fon tems a la le&ure des bons Livres : -'<4id Va$-
mens iie ibntppa* perdiif pioue feFublic r 'cat-^s- comgem &
inftruifent les Princes. II faut favoir d^rober ces momeas %
fon romraeil; £ ^ feiyepfife^^il#^rtiffe'men$i^'i[ ^e&iplai-
firs,' mais 4ioir pas. ifesfatFaijes at irfe>ft devoir. . y ■ * -"'
33. M-fautOjUe les Princes emdient fur- tout ie grand Lrfae
du-MoMe ; il Fate qu'i!s fachent lire dans les yeux des hom-
ines , & jufques dans leurs coeurs ,• les fentimens que Tint^ret
& la flatterie leur cachent avec rant de foiiK^cette frience eft
rare, DieuJa dorme apeude gens* maiscguxquiTont, font
faitspour r6&ier. ' • -' * ••"'* -': ■' '->' *•
- ^'C'eften vaib que les 'Princes efperetit dfe fafofr la-x^ri-
t& des-autres, sMlne fe la difent pasfcux^memesv • ,:J ■ - ' > •
"•. -35V L'applicatk>» &; la; defiance- ne -font pas des vertui*
- mais des qualit£s fi n^cefTaires aux Prince* , qu'il eft impoC-
fible qu'ils s'eri puiflejnt rpaSe*. : n / ■ v : ' r*
036, La plupart de beax qui approchent les Princes ', • n'ont
d'atrtre deflein que;deJ&r!pl*ire^pc^tfles<iMeux tromper: -'.->
37. II faut plus fe garderde fes amis ; confidehs & parens,
que de fes enneml^>'f4Ul^tt& !font cplus dattgereux: i pare*
qu'ils-iipns! font plus 'chers. ' • .::.-.•
^ 38. Quelcjue trompeufe que foit la Cour, lesPrinces font
prefque toujours plus truaipeursytfik riefont entie>ementfdts;
ils ne font jamais tromp^s que par eux-memes,')& ce n*eft
que faute d'applkation ;& de defiance qu'Us tombeftt dans les
pieges qu'on leur tend.
39. Les Princes he fauroient etre dimes > s'fls ne font
cfamts & eftim^s. •''■•'•' '' • . «' ' '•>
40. II faut qu'un Prince rende faperfonne plus redoutibfe
cfife fe fortunfev'quelquegrande qimlefolf j mais il n&doit fe
rehdre telqWiux mtf charts & aux ehnemis de fan Etat.
41. Dequelque familiarit£,& de quelque bont£ qu'un Prin*
cfe ufeenvsrS' fes- amis i,ferviteur^0u^ ^«retts,il fate qu'il :fa-
**'■ \ chc
*4 5ENTIMENS DE CHRISTINE
che y meter toujours quelle cfaofe de & £rand , qu'il les faffe
tremoler ; mais ce don vient du Giel : la morgue que les Prin-
ces fubitituent a ce talent , ne fait pas: cet effet.
, 4x. II y a des gens qui croyent fe faire refpe&er en fe trans-
formant en Statues,, mais c'eft le fecitet de fe rendre ridicule,
& non pas terrible.
43. Les Tyrans& les gens cruelsne font jamais craints; ils
font hais.
44. On ne fauroit: ni aimer ni refpe&er ce qu'on n'eftime
pas.
. 4f. Quelque defiant, applique" ou habile que foit un Prin-
ce, ileit expote aux tromperies & aux trahtfons comme les
\ Pilotes aux orages. - - a %
i 45. Quelque fbiipconneux & defiant que foit un Prince, il
faut qu'il ne condamne jamais perfonne fur le rapport d'autrui,
fans 1 avoir ecoutSt & Ton doit. ejre toujours difpote, ou a juf-
tifier les inrtocens , ou a pardonner aux coupfbles , quand ilyt
a lieu dele faire avee juftiee &raifon. ."•.-•■
.47. On doit tenir pour fufpeft tout ce qui fe dit au prejudi-
ce d'un tiers, & bien examiner fi l'envie, la jaloufie , la haine
* & mille autres paifions , & mille fortes d'intirets fecrets , ne
font pas parler les gens.
48. .Quelque dpinion qu'on ait de la probite* des hommes,
il ne faut pas s'y .fier fi fort , qu'on ne doute jamais ni de ce
qu'ils nous difent , ni de ce qu'ils font ; car les hommes
peuvent toujours , ou etre tromp^s , ou tromper ; & s'ils
ne nous manquent pas, ils peuvent nous manquer.
49. L'interet & fes paflions violentes rendent quelque-
fois les plus honnetes gens du monde injuftes & coupables,
malgre eux-memes ; U faut tout pardonner : l'homme eft
un abyme de mife>es.
50 La plus grande offenfe qu'on puifle faire a un Prince,
c'eft de lui dire un menfonge.
Si. II fatit vivre avec les gens d'une manure fi affable
& fi honnete, qu'ils foient prefque forces, a nous dire touf
ce qu'ils favent.
jr.x. II ne faut jamais donner fujet a perfonne de fe re-
pentir avec juftice de nous avoir dit une vente* , ni un fe-
cret.
S3.. Dans la Cour tout eft fufpeft; les carets, leslouan-
ges,
"lEINE DE'SUEDE. **
|ges, 8c les bons offices mSmes quelquefois n'ont pour but
que de nuire.
?4. La Vie eft an trafic ; en ne fauroit y faire de grands
^ains fans s'expofer a de grandes pertes.
SS- La foibleffe eft le plus grand deTaut des Princes.
56. La grande familiarity qui fait mlprifer ies uns , fait
plus refpefter les autres. Ilya des gensV qui plus on les
connoit, plus on les eftime & plus on les craint.
57. II taut favoirj profiter de tout, aufli- bien de nos
|»ropres fautes & defauts, que de ceux d'autrui.
5*8. II faut punir avec regret, & re'comoenfer avec joye.
.- f.9. II faut punir dans la forme de Juflicequand on peut;
mais quand on ne peut pas , il faut toujours punir comme
on peut.
60. H faut laifler rarement impuhis ceux qui me*ritent pu-
nition.
61. II vaut mieux pardonner aux coupables , que de punk
des innocens. .
6-l. On doit le pardon a tout homme qui confefle fa fau-
te, & fe rend a dlicre'tion.
63. II ne faut jamais confier fon fecret a perfonne , que par
n&effite' ou a deffein.
• <J4.Il ae faut pas £tre myft&ieux, ni faire paffer pour
des fecrets^^es bagatelles qui ne me'ritent pas del'etre.
6$. On doit fe mettre en e*tat de ne craindre ni foi-m6-
me, ni perfonne.
66. La plupart des hommes ne fevent ni teuer, ni bla-*
mer avec juftice: il faut avoir une tres-grande indifference
pour- tout. ce qu'iis difent de nous.^
67. La fortune deguife fouvent les gens, mais les occa-
fions les xiemafqucnt. ;.' ..
68. C'eft au prix des terribles travaux & de bien des fueurs
& du fang repandu opt Alexandre & peu d'autres ont me-
rk& lenrs grands noms. .
69. La fauffe gloire s'acqulert a peu de frais, mais la ve-
ritable coaite .cher aux hommes.
70. Quelque effort que fafTent la fortune & la flatterie*
elles ne fauroient faire devenir la fauffe, une veritable gloire.
71. On compare des gens avec Alexandre le Grand, qui
nfciritent a. peine d'etre cojnbartis a fon Bucifale,
■. TmelK [D] 71.
*8 SENTIMENS DE OKRI-SXINE
CE.N TURIE nr, :
i. Tout ce qui plait eft beau, & il faut avob afifez ^Ofute
opinion de foi-meme, pour eh etre perfuadje\. - v r —.
x. Mille chofes peuvent empecher qu'on ne poffSde; 1'ob*
jet de fes defirs, mais rien ne peut empecher qu'on ne Taime;
3, L'amour eft chafte, rien ne lui plait, rien. ne l'^meut,.
<jue l'objet aime\ . -
.. 4. II y a peu des perfohnes fi aimables dans Ie Monde *
qu'elles m^ritent d'etre aim^es d'un veritable amour.
5. Toute perfonne capable d'un grand amour, eft heu-
reufe, fi elle trouve iei-bas quelque chofe qui reponde dh.
gnement a fa paflion. Ce feroit le dernier; des malheurs
que d'en trouver; : • (
•• 6. C'eft mal aimer, que d'aimer aux depens de ta.vertu
& de la gloire, qui doivent etre infeparables du veritable
•amour.
7. La jouifTance n'eft pas neceflaire a l'exiftencede l'a*
mour, mais elleeft prefque n£ceflaire a fa fi61icite\
8. On peut £tre amoureux fans polTeder, mais on ne
fauroit &tre enti^rement heureux fans jouir de fon objet.
9. Bien des Loix de'fehdent la jouiffance, mais auqunf
ne defend l'amour.
10. Quand l'efp&ance de jouir eft perdue* on fouffre cruet-
lement, mais on n'aime pas moins.
11. L'abfence ne d&ruit pas le ve>itabFe amour", §c le
temps qui dftruit tout, n'en,feuroit venir \ ^out.
« . Si l'amour eft uhe foibleffe, c'eft l'unique qu'on puiflTe
pardonner, meme aux H£ro&. ' :
. 13. Que l'ampur foit "heureuxr oUmameureux, frfubfifte.
toujours. . ., /. -.
•- 14: Quand tmcoBur" eft .capable d'aimer ,rjl. :e#,inijaafii--
ble que tot ou tard il n'aime Dieu-, qui feitf; eft capable
de remplir fes defirs. .';. *.: • •. ■:
r i5\ La gloire & la felicite* de DieU eft le'plus jufte &
le plus digne fujet de hotre joye & de hotre confolation.
1 6, Quand Dieu nous auroit formes expr£s pour bruler
■'. '■ : :.n "" &er»
;, , ft £ I.Ji.E)DE SUED & '. <%$
&e^eUemeflt;;c»inmc des tifons dans l'Enfer, il nemeaw*
jroit,paSrmoias,d'^tE€ 4m^ & ador^ de nousi .--
17, ll:y:a grande apparence> que les bienheureus habk
4ans du Ciei,, ^wst.,w.cqmparablement plus heureux par k.
gioirV& la fiShcite' de Dieu, que par celle qu'ils.poflerr
j^ent.cu^-meiJies^^eursmdritcs; •„ •'. j).:-
18. Pour etre heureux dans ce Monde & dan§ J'atitr&»' #
?fauf favoirfe-paflfer ide tout ce qui n'eft pasDieu, :. ;.» ;
:; i5>» Rien ne peut fixer notre coeur; il ne trouvefonre>
.pos qu'en Dieu. ... . ../. • \
xo. II y a des coeurs fi bien ne*s, & fi heureux,. qu'ils
n'ont jamais rien aime* que Dieu; ilyenad'autres.^uiji'y
vierment quapres s'6tre degout^s de tout. Les premie/*
font dignes d'envie, ks feconds font moms , heureux * .mm
il vaut mieux Taimer tard que jamais. .
ax. Dieu feul eft notre mentc, & il doit £tre auifi no^
tre feule recompenfe,
x%. Les hommes ne font ni fqt? pi medians pqur .erte
neYdans tel'ou tel Pais, ni pour etre d'une telle- osteite
profeffion ; Us ne font fots &'me'ch|ans que parce> qtfils font
hommes. : •, .
z$ Le faux Point-d'honneur a produit les Duels : .fi Ton
connobToit le veritable honaeur * on ne fe..battro£t jamais .de
fang froid. ~ - ',.•>■-.'
.. 14.: Rien ne peut nous ofFenfer crap nou>ffleJ&evsous.&a>T
rmes en furete' de tout ce qui notis-yient du dehors^ v<> : •
%$.. Le talent de fe raillerie , eft un talent ^'autanH tojus
dangereux, qu'ilplait a cepxquil'ont: c'eft plutdt un d^Sut
qu'un talent ; if nous attire mille ennemi^ , & on ne s'eft e&$r*t
ge quie-par une efp^ce de miracle. t -..,..• Xl: ._;, ;; <-:>:•-/ rf
*%6. Les fatires ne. doivent ojfeafer perfpnne, fi; eJte§;;dfc
fentla; ferity, ^.en'co^emoiriS'fiieSeSjnela.difentpaso .•'
t x% . Quand eniafc auelque fotdfe , on; ne, doit pas s'&onner
fijes hommes ne fe font pas difficultie.de dire qe qu'pn n-a pa|
eudifficulte':4e'faite); y_ •'-?-; Z:rr\ :••'.•.»' •; :- .-. •-.:•' vj. . ;
^ByiOrt doit yiyre:ftvecles hommes. commeAvec Iesjmajar
de&,:dont,on fouffte tout fans :fe croire< de^honore' .de twt.«©
qu'ils nous difent, ni de tout ce qu'uVnous font ; on doit les
aimer &" ear-avoir pitied , , L
: %% :lyft veritable; g^reM &le vraji courage consent :jk
..-M ' ' [D 3] " "" fouf-
<8o SENTIMENS DE CHRISTINE
foit&ir & i:difl£mulerles' injures, ^nOtt pavales vetigelF*
30. Perfonne ne'fe cfoit deshonord pour avoir recu 'uii
coup de pied d'un cheval, cm d'un ane; il faudroit avoir le
.me"tn<* m£pris pour ceux qui nous infuitent, de quelque m*-
nie>e;Quefce4oifc - • «- ^ - -^ -
31. 11 faut «|tre perfuadd au'il taUt mieix fouffrrr les in*
fultes &les injuf&ces, que den fairel ■■"'.'■'.
3x." Quand on a eu le malheuf d'ihfulter- quelqu'im , Itt
faut etre promt a donner fatisfa&ion & en demander pardon:
rien n'efl plus grand que de rendre juftice aux autres de foi-
m6me. .< ' / .
33. J'admire totite l'Afltiquite' HeWique qui ne favoitpas
l*ufage des Duels $ meme les Turcs, les Terfans & toutes les
autres Nations, qui forte fi Graves, ne favent pas encore ce
que c'eft. Cependantparmi nous autres Chretiens ■, qui avons
le pr^cepte -fi precis d'abandonner la vengeance i Dieu, les
Duels fe font rendus fi familiers & fe font e'tab&sihalgre' tou-
tes les Loii' Divines & Humtines: je ne fal a quoi attiibuer
cette phreneVIe.
3 4. Toute creature a droit de venger fur nous les oflfenfes
que nous faifons a Dieu tous les jours. Perfonne ne fouflre
fans f avoir bienme\rit£; & Dieu eft fibon, qu'ilne nous fait
jamais ibufliir tout ce que nous nie'ritohs.
3/. Savoir que rien n'arrive dans ce Monde, -ni dans k?s
grandson! dans les petits evgnemens, fans fcu'il foit expretTe'-
ment ordonft^ pa* une Providence, qui e« fi jufte , fi fagfe
&^i bonne, doit nous confole? de tout ce qui arrive.
36. Le m^rite qui eft fi expofe* a l'envie & a la calomnie,
feroit fort a plaindre, fi llionneur & la gloire dependoient de
la plume & de la langue des nommes, qui fohtprdque
t^ujou'rt ignofttts, tnjufies & mettteurs.: . t . .
37. C'eft 'Ufiie efp^de itfinjuftice d'efbe'rer des homtttes
desfervicesdesint^reffe'sj &commeil,eu fare d'en trouver,
on ne doit' jamais- resdger. . '
38. Les Maitres doivent plus penfer a la fortune de leure
fervi«ettrs'qttfeuX-l»Snfc?: mais le ^onteaife' arrivd prefque
toujdtffs $ les Maltresfn^y ipeafeht gueV«; '& les-fefvlfeurs s en
m^u*&erfttre|>,- '•■'-'■ < '■ '; :■ :•-...: . • ; ■: t; ~ ' .-•■«..
39. Un ferviteur doit fervir fon Maitre ii fa inode , c'eft
f unique moyen de lui plaire}' mate il ne faut pas pMre ^ fori
•:'-'-- '• *-J.' Maitre
REINE P :El S U E •£;£. • J?
Maitre auxdepens defon Maitre m&me: II faut lew: fairs. c$fc-
noitre leure erreurs avec refpeft; & leur donner leioifir .4e fe
repentit des chafes mal ordonnees: C'eft rendre un grand
fervice a un .N^aitre flue 4e rempecher jde. fajre des fpt-
tifes. " * ,;- ,; .
• 40. Un ferviteur ne ;Peut avoir de ffceret f>pnr ?fon .MzU
tr,e , qu'il lui importe ae favoir , fans . le trahlr. ' f ;
' 41. C'eft un grand malheur a un homme d'etre oblige de
fervir un autre ; ce malheur eft plus grand qu'on ne le
penfe, fur -tout quand on a celui de feryir un njattjQunete
homme. • >- .-.'.'.
4x. Ce Perfan. dans Herodote avoit raifon de deman^er
pour toute r^compenfe aux Mages de la Terfe, le priyitege
de ne commander, ni d'obeir a perfonne; fi cela 6toi$
faifable, onferoit trop heureux dans un telEtat.
43. On ne doit jamais rien exiger de fes plus intimes a-
rms, aupr^ju4ice de leurs autreS; devoirs.
44. On peut avoir des fecrets pour foh ami, Ewis Toflfenr
fer , dpns les. chofes qui ne, le touchent pas , & quj jri-
te'reffent d'autres perfonnes, qui nous les ont conftes i cefci
te condition, que le filence ne pre^udicie pas a nos amis,
11 ne faut pas audi leur confier jamais des fecrets don't
la connouTance leur pourroit: nuire, s'ils venoient k etrc
€us. " • . .- '.'.'..•• '■'.-. : . ■'■ • ■ '■'
" 4f. On ne doit jamais rien take i fon ami des, chofes
qu'il a intent de favoir.
4<J. On ne* doit jamais attendre qu?il nous prie de lejfcr?
vir: On doittouiours le pre'venir quand on peut. ^ •
47. fti Tamitiei ni V&uour- "ne doit pas nous aveugler
jufqu'a ne pas connoitre .les deTauts de nos amis: On
ne doit; pas aimer moins,lqurs perfonnes, avec tous leur$
deTauts : II faut les diffimuler , les foufFrir , pourvu qu'ils
fioient • fupportables , &,non pas eflentiels ; car il y en a
qui font incompatible^, jayeGreflime, f amiti£ & ramour.
48. On ne doit jamais "tromper un ennemi qui fe ne $
nous, & beaucoup moms un ami; Ce feroit un facrilege.
.49. Je nefai s?il eft permis de trahir un ami pour le
fervir ? La queftion veft delicate, & fi .Fon n'eft sriminel,
on eft du moins malheureux quand on y eft forc£.
?o.rAucu» int&et ne doit pr^valojr k l'aspitiii :0ft doit
tout
I
5i SENTIMENS DE CHR'lST?iNE
tout facriner.a fon ami, excepte* fon honneur*& fa cbnfcience.
jri.'Un ami ne doit rien exiger d'injufte, hiais quand il
1'exigeroit, on doit le refofer tout net*, fens renoncer- i ra-
mified; & liuni qui recoit- ce- refus # en doit plus eftimer
fon ami.
- Y%. hi $vi$nfct -des- gens; croyerit-qu'e la grahde habi-
let£ confifte a £rre fourbe, menteur, me'chant & traitre;
inais le coritraire eft fi vfai, que la grande haMlete" confifte
uniquement a ne dire & a ne fiure jamais rien d'indigne d'un
homme d'honneur. -
S3' La foi & la parole. des. Princes doit etrer inviolable:
"G'eft Stre ennemi'defa gloire & de fon pfopfe &' veritable
fnt&fct; que de fe perfuader de ponyoir la viofer: Les Prin-
ces-qui sen difpenfent,ne eonnoiflent pas tout letort qu'ils
fe font a eux-memes. '
~~ 54. Plus un Prince eft grand, plus il doit etreJ religieux
obfervateur de fa- parole ; -mais ph ne~<ldit' rien prdmettre
t|ui ne fofr juftei * ' • .
\'-'SS:' • L'impoflRbifitd dex&uter une prbmeffe, ou fon in-*
juftice peut dilpenfer de l'accoroplir, c'eft en ces occafionS
que Ton Yen peut difpenfer fans ^tre digne de; blame.
?6. Hors de-la, nul £nt£r6t» ni nul avantage ne doit ja-
mais difpenfer hi un Prince, ni- un honnSte-homme d'accom-
Slir fe jwrple; & ii n'y en a point qui puuTe le re'compenfer
e4'avoirenfreinte: »* '--'* *■*•■'.
S7-. On n'eft pas obliged d'qbferver la parole a ceux qui
nans oht trahi,'ou qui ont manque & la leur;
58. TifiWaioit tauon de dire', que tout; rtomme, tjuia,
paflK l£s trente ans* doit etre fon propre m<$decin. ■'•/".
■■' S9' Crtft tine grande foiblefle que de manager frop4a'4lanJ
t^; il en faut jouir & la- mettre a toute £preuvey fur-tput
quand il eft queftion de faire fon devoir.
60. La difficult^ de, la Confeffion ne confifte pas, ^1 mon
greV'4' dire JeHmal qu'<6n a fait, car on ne doit'pa^ avoir*
honk de I£dire.y ^uifqu'bn nVpas eu Honte'de le feire;
mafece qu'iiya dfe plus difficile, eft de nous repem^rtout?
db bon de nos paffioris & de nosplaifirs1, & d1^ renoncer nn-
ceremerit & pour jamais. Cependant Dieu merite ft fort ce
grand fecrifice de nous.
4-i^'H faxii fendre un cerapte exad aux GonfefTeuri de
'- :- toutes
REINEDE SUEDE. 33
toutes flos penf&s, paroles & anions criminelles; le reftc
n?eft pas de leur reflbrt.
6%. Quand un homme fe foumet pon&uellement a la peni-
tence qu'un Confeffeur lui impofe, il s'acquitte de toute
l'ob&iTance qu'il lui doit: je ne crois pas que la jurifdiftion
d'un Confeffeur aille au-dela.
63. Les Princes fur-tout doivent 6tre fort fur leurs gardes;
on fe fert de leurs Confeffeurs pour leur infinuer bien des cho-
fes qui ne viennent pas toujours de la part de Dieu. II faut
fouftrir qu'ils nous parlent avec liberty , mais il ne faut pas
avoir une ob&ffance aveugle pour tout ce qu'ils nous difent;
& il faut £tretres-perfuade' que ce n'eft pas toujours Dieu
3ui Jies fait parler, quelque faints , quelque reTorm^s ou
£tach£s qu'ils nous paroiflent. Enfin le nom de Dire&eur
doitetreinfupportable a tout homme d'ef{>rit.
64. La raifon, & la vente* doivent toujours perfuader de
quelque part qu'elles viennent; ce font les feuls Oracles
par lefquels Dieu nous parle ; tout homme qui ne s'y rend
pas, eft malheureux & lot.
6f.'U n'y a prefque point de Loix, ni de R£gle dont on ne
puiffe fe difpenfer fans etre criminel dans certaines occaiions.
Cette opinion eft KAriftipfe, & i'y foufcris.
66. Les fcrupules font aes foibleffes de Fame, dont il faut
fe gu^rir. . . «
67. II faut tacher, tant qu'on pent, de n'etre jamais la dup-
pe de perfohne; mais fur-tout il ne faut pas l'etre des Bigots.
68. II faut favoir toutes les malices des hommes, fans &tre
malicieux foi-meme. v
69. C'eft une grande erreur que de juger des fentimens
des autres par les Hens, fur-tout quand on les a nobles, ge-
n£reux & grands. .
70. On ne doit jamais rien approuver ni rejetter fans en
avoir fait l'exp£rience.
71. On ne doit pas croke facilement tout ce qui tient du
merveilleux, mais on ne doit pas auffi tout rejetter. Car il
y en a fans-doute, quoiqu'il foit rare; & c'eft une t£me>i-
te* que de vouloir limiter la puiffance de la Nature par no-
tre ignorance.
7^. La Nature , les EtoileS , ni les Demons , n'agiflent que par
les ordres de Dieu, & ne font que les ex£cuteurs de fa voloiue\
. Tme IV. [E] 73. Dc
34 SENTIMENS DE CHRISTINE
7$. De auelque part que nous viennent les biens & Ie$
maux, ils ctecoulent tous de k puiflTaofce main de Dieu, qui
eli eft l'unique maitre & difpenfateur, & qui nous les en-
voy e tantot par des canaux d'or y tantdt par des canaux
de plomb, quelquefois meme par des canaux empoifonn&:
il faut le b£nir, le louer, & le remercier de tout.
74. Le fecret de fe rendre agreables les chofes les plus &-
cheufes du monde, eft d'envifager en ellesDieu & fa feule
yolonte\ II faut compter tout le refte pour rien.
7?. II faut remercier Dieu £galement & du bien & du
Bial; du bien » comme enfant tres-indignes? du mal, pour
en avoir toujours moins que nous n'en mlritons.
76. Quand Dieu nous 6te tout, il faut faire ce que f|t cet
amant aAlcibiade9 qui le remercia comme d'une faveur tres-
grande, non feulement du peu qu'il lui laifla , mais aulfide
tout ce qu'il lui emporta.
7j. Commune^nent on efthnerexpe*rience, & les veillard*
$*en glorifient ; cependant j'en fais peu de cas> & je n'e-
ftime que le jugement & l'efprit.
78. Les affetires & les conjonftures font comme les vf-
fages des hoeomest aucun ne fe reffemWe jamais en tout;. 81
Inexperience ne fert qu'a faire des fames* ft Ton manque d'ef-
prit & de jugement.
79 ► Tout le tems qui fe pafle entre Tenfance & la d£creV
pitude eft jeunefie quand on fe porte bien.
80. II n'y a point d'autre jeunefle que laparfaitefantl, &
ta vigueur de Tame & du corps. Tout homme qui les a
eft jeune, quand il auroit cent ans; & celui a qui ces
qualitds manquent eft vieux, quand il n'auroit que dix-huit
ans.
8r. It n'y a que le fard de la fortune & de la fant£ qui
«mbelliffe tous ceux qui les pofl^dent^
8x. La jeuneffe eft encore un autre fard qui embellit, mais
«lle n€ fulnt pas fans les deux autres.
83. Si nous nations pas ignorans, nous ne feribns jamais
ni vieux, ni malades. Tous ces maux out leurs remedes, mais
nous les ignorons.
84. De tous les deTauts des hommes, il y en a trois qui
ne font les plus infoppor tables ; le blafph&ne, le menfonge
& rivrognerie : tout bomme qui ea eft coupable, ne fauroit
ctrc homme d'honneur.. 8f. II
REINEDE SUEDE, if
8^. II y a des gens a qui les fecrets peTeht autant qu'un
fardeau.
85. U faut &re perfuade* que les gens foibles & vains ne
feufoient &re que rarement fecrets.
87. Les Jeux publics de cartes, de dez, devroient etre
permis comme untrafic: ilfaudroit cependant enbannir les
tromperics & les blafphdmes, les punir fe>£rement, & en
bien re'gler les heures.
88. Si Ton ne gagne pas an jeu , on perd fon argent ;
mais de plus on y perd fon terns, qui eft une perte irrepa-
rable.
89. Ceft une grande folie que de s'expofer a perdre dans
une heure, ce qui fuffiroit a un homme pour vivre trois ou
quatre ans.
90. Les Grands & les Riches ne devroient prefque
jouer que pour enrichir ceux qui en ont befoin, & le
jeu ne devroit leur fervir qu'a dtre libdraux , ou qu'a &£•>
guifer leurs aumones.
91. J'admire les Turcs qui jouent toujours fans autre in-
t£ret que celui de gagner la partie qu'ils jouent: cela me
femble grand & beau. -
jx. II eft vrai que le plus grand mal du jeu eft la perte
du terns ; mais la plupart des hommes font faits de ma-
nure, qu'il eft impoffible qu'ils ne le perdent quand m£me
ils ne joueroient jamais; & le jeu, quand on en bannit les
blafphemes & les tromperies, eft la plus innocente voye de
toutes celles qui font perdre le terns.
93. II en eft ae-meme des Comedies & des Spectacles : les
hommes ont befoin de relache, & ne peuvent non plus
s'en paffer que de nourriture, ni de repos. Les Come-
dies pourroient meme inftruire ; elles devroient rendre le
vice abominable, ridicule & malheureux, la vertu heureufe
& triomphante, quelque combattue, quelque opprime'e qu'el-
le foit. Ces fortes d'inftru&ions s'infinuent agrlablement
dans l'efprit, & cette femence produit fon effet t6t on
tard,quoiqu'il n'y parohTe pas.
94. Si les Comedies portent a Tamour , cela m&me n'eft
pas inutile; il ne faut que rendre le coeur humain fenfible
& tendre; le refte Dieu le fait quand il veut; & tel hom-
me eft forti plus amoureux de Dieu d'une Come'die, que
[E x~] d'un
)6 SENTIMENS DE CHRISTINE
d'iin Sermon. C'eft ce que les Bigots a'entendent pas,, ou
ne veulent pas entendre ; car ils veulent qu'on leur donne
& eux feuls & tout fon argent & toute fon. attention.
95*. Rien ne d^goute plus des plaifirs, que les plaifirs mo-
nies ; & ce n'eft pis en vain que Dieu a meld les Opines aux
rofes; c'eft aim qu'elles fe faflent fentir.
96. La lefture des beaux Romans n'eft pas fi inutile
qu'on le croit; ils font le monde tel qu'il devroit dtre, &
ils ne nous le repreTentent pas tel qu'il eft;, ils infpirent des
fentimens ge*ne*reux & d^goutent de tout ce qui eft contra**
re a' l'honneur, & rendent polis.
97. Les Caroufels, les Danfes & autres F&tes a cheval
& a pied ont le meme avantage; ils tiennent lajeunefle eft
haleine, l'obligent d'employer vertueufement le tems, coiir
tribuent a la fant£&Sa la vigueur, donnent une dmulation ver-
tueufe entre eux, & les' rendent capables detout.
98. Les hommes quittent trop t6t ces. fortes d'exercices*
on devroit les continuer tant que la fantd & la vigueur dure.
99. On vieillit plus par la faineantife que par l'age.
100. 11 faut favoir tourner tout & la te'licite' des hommes ;
les ne'ceffite's du corps comme les habits, le manger, le dor-
mir, les plaifirs, les occupations, les devoirs de la vie, tout
y doit contribuerj & on le pourroit faire, ftonrlgloitbien
le rang de toutes ces chofes.
C £ N T U R I E IV.
r
t. Ce qu'on appelle luxe eft ndceflaire a la R^publique*
& pourvu qu'on ne de*robe -pas, qu'on ne faffe pas de det-
tes qu'on ne puifle payer , on pent y fournir fans fcrupu-
ie , mime avec me'rite ; puifque c'eft une efpe'ce d'aumd-
ne fecrete qui peut £tre fort agre'able a Dieu, quoiqu'elle
ne £6it pas. agreable aux Bigots, qui regardent les gens a-
petit colet, comme les feuls arbitres fouverains des bour-
iesv
a. La propret£, k negligence, la mode, fur-tout la coot-
modite' & l'honnetete', doivent s'obferver dans les habits.
3s II y a des gens aiTez fots pour ferendre efclaves & mar-
tyr*
RE 1NB D E SUEDE. 37
tyrs de leurs habits & des modes; & on eft bien malheureux
quand on n'eft occupe" tout le tems de fa vie qu'entre un
jniroir & un peigne.
- 4, B ne faut pas qu'un honn&te-homme employe un tents
configurable ni a fon manger, niafon ajuftement; unquart-
d'heure fuffit pour cela en vingt-quatre heures; pour le re-
pos, trois ou quatre heures peuvent fuffire a un homme oc-
cupy, quelquefois plus, quelquefois inoins, felon la comple-
xion & les affaires.
5. Dans les F6tes &ies Aflembtees publiques il faut £tre
quelquefois magnifique, mais toujours propre & d'un air
galant.
6. On doit porter les points & le beau linge , le fating
les moires, le velours , les riches brocarts & le pourpre
m£me avec le mepris qu'on auroit pour un fac de grofle toile ;
quelquefois ces fuperbes habits incommodent plus, & cou-
vrent fouvent un coeur fort humble & penitent; au-rlieu que
ks haises & les facs cachent fouvent bien de l'orgueil & de
la preTomption.
7. L'ext6rieur des hommes nous impofe fouvent, il ne
faut pas s'y fieri Dieu feul ne fe trompe jamais.
8. On ne fauroit reuflir en rien fans la juftice & la for-
ce ; U faut Tune & Tautre pour pouffer tous les grands
ddteins; mais les conjondures fontauul- reuffir fouvent, 06
k juftice & la force e^chouent.
9. La feule force reTifte a 1* force, & la fortune en decide:
La force ne confifte pas dans le nombrc, la vi&oire fe donne
aux plus braves, ou aux plus heureux.
iov Ledeftin, la fortune, le hazard, la viftoire, ne font
que les executeurs de la volonte' de Dieu, ou plutot fa vo-
lonte' meme , qui regie & decide toutes chofes :. rien ne--
peut & ne doit lui r^fifter.
11. Je tiens que les Sages de TAntiquite* n'adorbien? qutmr
Dieu tous toutes ces figures & fous tous ces noms diffeVensi'
Macrobe prouve avec beaucoup de favour, qu'on n'adoroit
que le Soleil. 11 auroit mieux fait s'il eut dit, que fous la figu-
re du Soleil mSme on adoroit. le vrai Dieu, Auteur & Cr^a-
teur de;toutes chofes.
ix. L'Education de lajeunefle devroit etre un des prih-
cipaux foins du Prince; de-la depend le bonheur, la1
■ LE3I f&i-
3S SENTIMENS DE CHRISTINE
felicite* , & la gloire d'un Etat.
13. Rien n'eft plus pernicieux que l'oifivet^j il vautpref-
que mieux faire au mal que de ne rien faire dans ce Monde.
14. II ne faut pas croire que les Religieux & Religieu-
fes foient des gens inutiles dans le Monde, ils ont em-
braflS la plus noble de toutes les profeffions. Leur oifivete^
qui ne s'occupe que de Dieu, eft digne d'envie: on doit fai-
re grande eftime de leur vocation.
iy. Sll y en a de medians parmi eux, il ne faut pas s'en
Conner; il y en a trop pour Itre tous bons. U faut eftimer
& honorer ceux qui font bons, & avoir piticS des autres.
1 6. On devroit permettre a tous ceux qui le defirent,
de forth* de Religion, fans blefler ni leur honneur ni leur
confcience. Ce feroit l'unique moyen de fanftifer les Re-
ligions & les Hommes. Telle perfonne feroit fainte fi el-
le £toit dans le Steele , qui ne fauroit le devenir dans la
Religion.
17. De quelque maniere qu'on fe d^guife & qu'on fe
change , rhomme porte par-tout fes foibleffes & fes defirs j
on ne s'en depouille pas pour changer de figure ni d'habit ;
on eft toujours le meme, & fouvent en croyant devenir meil-
leur on devient pire.
18. On devroit tenir pour fufpe&es toutes les nouveaut£s &
fingularite's, & les bien examiner avant que de les autorifer.
19. Les rigueurs & les reTormes de la primitive Eglife
ne font plus de faifon. Ceux qui font entet& de les r&ablir
ne re'uftiront jamais, & feroient plus de mal que de bien s'ils
y rduffiflbient.
xo. Un Prince doit tacher d'enrichir tous fes Sujets autant
qu'ii eft poflible; mais il ne doit jamais enrichir perfonne af-
fez, ni la rendre ft puuTante , qu'elle puuTe former une re-
bellion, ou une guerre inteftine.
xi. Les rebellions s'&eignent mieux en pardonnant qu'en
chatiant.
xx. Les gens qui n'ont rien a perdre font dangereux dans
un Etat, s'ils ont du coeur: il faut ou les employer ou les
perdre: le plus g^nereux, & le plus fur, eft de les employer
pour les rendre contens.
a 3. On doit foutenir les Serviteurs, les Miniftres, quand ils
agiffent felon les ordres qu'on leur a donnes; mais quand ils
font
RE INEDESUEDL 39
font des fpttifes de leur chef, c*eft nae foiMefle aa Prince
de les foutenir ; & Ton doit agir avec eux d'une maoiere a leur
fcire connoitre qu'ils ne fauroient fake des fottifes impu-
n^ment.
%+. Les preTens des Princes doivent enrichir , ou du moins
accommoder les gens qui les recoivent: il eft presque hon-
teux d'en faire d'autres.
%$. L'Or, 1' Argent, les Pierreries, & autres chofes pre*-
cieufes doivent entrer dans les preTens des Princes felon les
quality desfperfonnes a qui on en fait.
16. II faut juger par foi-meme des fervices & des merites
4es homines; leurs propres actions doivent feules leur nui-
*e, ou les fervir aupres des Princes; & Ton doit tenir pour
fufpeft & le bien & le mal que les Mmiftres difent les uns des
autres.
17. LesNains, les Bouftbns & autres fortes de gens fembla-
bles, font des oifeaux de mauvais augure pour les gens d'hon-
neur, quand ils ont acces aupres des Princes.
x8. Ces fortes de gens difent quelquefois des veric^s que
d'autres n'ofent dire ; msas on les fait auifi parler comme on
veut; & ce font toujours des canailles. . • .
x9- Le terns de tous les homines eft pr6cieux> rnais celut
des Princes Feftfi fort, que tous lesmomens qu'ils perdent,
coutent trop cher & a eux-memes & an Public.
30. II y a des chofes qu'il ne faut & faire ni dire f id y en a
qu'il faut faire & ne dire pas; U y «n a qu'il faut dire & ne
pas faire ; il y en a qu'il faut & dire & faire fans balancer.
3 1. 11 feroit a fouhaitter que les Princes s'abfHnuent entid-
rement de l'amour , mais je le crois presque impoffible, &
je fuis perfuad£e que cedeiaut eft le moindre de tous ceux
©a tembent les Princes, pottrvtt qu'ils ne touchent pas aux
ferames d'autrui, & qu'ils ne forcent iperfonne a leur com*
plaire.
3x. II faut pourtant qu'ils fe poffe'dent aflez pour que le*
plaifir de l'amour ne leur fafle pas pexdre le terns, ni les
occafions de vaquer a leur devoir * comme il faut.
33. Quelque amoureux one foit ua Prince, il ne doi«
jamais fouffrir qu'une Maitrefle ait connoiflance out
part * aux affaires ; il ne faut pas qu'elle foit la difpenfatrice
des charges » des. employ »■ ou des graces da Prince. Env
firo
4o SENTIMENS DE CHRISTINE
Ai il faut qu'elle r^gne -dans fe coetir du Prince , mals non
ipas dans fon Etat. : '
34. Une Maitreffe doit encore r^gner dans les Bals, dans
les Aflembldes , dans toutes les Fetes de magnificence & de
galantefie, ou fon re"gne doit &tre borne'.
• . }$ . Un Prince qui eft marid, doit en ufer de-mSme avec fa
Femme, & le nom de Reine ne lui doit donner Hen de plus.
Elle doit r£gner dansle cceur duRoi» partagerfonlit, majs
non pas fon Tr6ne. Elle doit lid tenir lieu d'une Maitreflfe.
II n'en doit pas avoir d'autres fous peine de fe rendre indigne
de fa fortune & de fon rang.
36. La Loi Salique quiexclut ler Femmes duTrdne, eft
tres-jufte: les Femmes ne devroient jamais r^gner, & s*il y
en a, ce dont ]e doute, qui out fait des merveilles fur le
Trone, on ne doit pas compter la-deflus : ce font des exem-
ples £ rares, qu'ils ne doivent pas tirer a contequenee. •
37. Le Sexe eft d'un grand embarras, & un tres- grand
obftacle a' la vertu & au mexite; ce defaut de la nature eft
4e plus' grand qu'on puiflfe avoir; il eft prefque incorrigi-
ble, & peu de perfonnes fe font tiroes avec honneur de cet
embarras. .. • . - ; ;
38. Les vertiis des Femmes font fi incompatibles avec les
vertus & les talens requis pour le Trone, qu'il fauf qu'el-
les ne renoncent pas moins fc toutes leUrs vertus & bonnes qua-
lity, qu'a leurs fbibiefles & a ieurs deTauts, fi elle$;veulent fe
rendre dignes de rdgner*. cela les expofe a miUe inconv£-
niens; mais fi elles n'y renoncent pas, elles rehdent ridk
cules& leurs perfonnes & leur gouvernement.
39. Un Prince qui laifle unPupille, a grand tort de don-
ner la tut&e du Roi & du Royaume & fa Femme; la M£-
re d'un Roi ne :devroit avoir d'autre emploi que celui de*
vaquer a la confervation de la- fante & de la vie » du Roi
fon Fils, & Ton devroit borner toute fon autorit£ i cette
feule occupation. Du refte elle ne doit avoir aucune con-
hoiflance des affaires, ni aucun pouvoir. II faudroit for-
mer un Confeil qui fit tout a la plurality des voix: ceCon-
feil devroit avoir foinde f Education du Prince," & la j>re-.
mi^re chofe qu'il faudroit fsrire, feroit de le* fSparer de fa:
M£re pour lui ihfpirer des fentimens dignes de foil rang,
& lui apprendre fon devoir, ce dont les Mires font incapa-
bles.
a ;•: J ft' ® 1 H}£DE SUEDE,.; it
Wsv tm grand' Roi en ufa ainfi, & Ton s'en trouva Wen. (*>
40. On donne a la plupart des Princes une fi.mauvaife €-
ducat ion, qu'ileft prefque impoffible qu'ils fodcnt honnetes-
gens; & fi, malgre tons les foins qu'on prend paur rendre les
Princes fots,.ils re^iffiflcnt. a devenir grands Princes, ils
adritent l'admiration des homines, comme des miracles de
la Nature &de la Grace. ■;
- 41. Dieu fait quelquefois ces miracles', mais rarement:
heureux le Peuple a qui Dien fait pr^&nt d'un Prince tel qu'U
doitetre!
ijjjx. Toute Femme qui veut fe-divertir, a befoin.d'un rntri ;
ette ne fauroit s'en paffer. . •« .
-.* 4?. Les Fernmpsfsne^e mafient qub pourfe mettre en ;li-
berte, & dies aiment mieux: avoir un vieux marl que de
n'en avoir pas.
: .44. II faut plus de cceur pour s'expbfer aux ttalheurs
4u Mariage, qu'aceux de la Guerre,. &'j'^inire-le cou-
rage de ton?: cpvnc qui fa marten* ? muic on fiiit c.6 terrK
ble cantratt comme toutes les.autreschofes de la vie", dont
on ne confide*re prefque pas l'importanee, ni a quoi Tori
^engage.
.45-. Socrate difoit, fi tu te maries, on que tu ne te ma*
lies pas, tu t'en repentiras. Moi je crois que tout homme:
quite marie *'en repentira infailfiblement; mais je ne vois
pas pourquoi on le repentiroit dene s'&re pas maritSj j'ea
puis juger par.exp^rience.
•. 46. La reputation, la crainte de devenir enceintes, celle des
maux vene'riens qui font fi horribles, fi communs meme parmi
fes hommes de la plus grande quality, refiennentplus de fern-
mes dans l'honnetet^, quels crainte & l'amour de Dieu, qui
devroit remporterjfur toute autre crainte, ' '
47. J'eftime fort tous ceux qui font chaftes par vertu ; mafe.
ceux qui ne le font que par la froideur de leur temperament,
ne font jamais bons a nen.
48. On doit uniquement fair* le bien & s'ahftenir dtt
' '. . .mal
- N^ ->K- ^k-^ - >VVX - W- x K -XV - \v - \v- \V- V ,-NV - Xv - \V- -NV . - - . - \\ ~ \^ - \v - > -\V - N^ - \s> -
*r
(*) La'Reine CMW/wparfe ici du Roi Ton fdre, & ue la nui&e *u*IL
ulut qu'elle fftt &ev^e. .'.:.■'• .:2.--*:i.; l. . '. .... ■■• .
TtoeJV* £F]
44 SE"NT1MJERS:»!: CHRISTINE
£ £ corrige* d£ fefaHfff ;£& d«Baader des prices & des forv
ces a Dieu, fans lequel on,ne fiaroit fake rien de bien. . '':
71. II faut favoir qu'il y a de faufles vertus dans le Mon-
de: il yaune fauffe piete, une faufle geiierofiti, une faufle
bravoure, line faufle modeftie, une faufle Eloquence, une
fauffe -liberalite* &c. IT faut avoir.de Tayerfion pour tout ce
qui eft faux, le fuir; & il faut n'aimer que far veiiti, & ta
vrayevertw.
71. B faut favoir fe fervir des Gens de Lettres commie de.
Biblioth^ques vivantes, les eftimer, etre liberal envers eux",
les employer, les confulter fur ce qu'ilsfavent; mais il faut
jfctre perfuad£ que bors de-lace font pour l'ordinaire de. fort
p«Uvresfujets pour <le Monde & pour les Affaires.
73. U n'y a point de rlgle fi generate qui ne foufrre xmp
exception: II faut que le jugement r^gle tout dans les cas
particuliers.
74. La modeftie eft une des plus belles vertus: EUe
li'emp^che les homtnesifli de fentir , nl de connokre . lews
bonnes quatttes; mais die rapporte tout a Dieu, & }omt
<fe«:taus fe$ dons avec refpe& & reconnoifiance.
75-. Tons les hommqs fe doivent de la iuftice les uns aui
autres ; on la doit fur-tout au m&ite & a la yent6: mais.
les Princes, la doivent de plus aux pauvres &. aux riches »,
3Ux b0ns & aux m&hans.
7& Li'.fftririttf. eft louabte, .& fc defence Teft auflir
l'une doit tempe>er V autre, Si elles doivent contribuer r^*
ciproquement a former une parfaice jufticr, qui ne laifle
jamais k. crime knpunir uuusrU ne feut:pas auffi qu'oi*
nocenoe ni la>_v4rit£, foient i*mais oppnm^es. Quand eel*
-arrive malgrg toute fon application, e'eft unmalhetfr; mais
ce: n'eft p*s un crime au Prince, pourvu .qn'ii ait feit foa
4evoir> &en^Joy^ itout pp«r Vejnpecber. \ - i
77. La Loi de Thtodofe etpjfc>aufli;JHfte qtte;iagfe::il;or-
donn* de a'e^^cute? ja^Ba^,,|a-jiiort peKfonne .q^e t ren-
te joifts apres,]la fentenee 1 ces prf c«ti9AS font neceflkires
^our. met^re h Gc^fcicnqe 4& Ifcprce en. repos; . on pent
; HE I M E 0E 5UEITE. ^
toujours ftire mwirrr: les gens, tnais <m ne fturoit leurwab
dre.la vie,
78. Les Charges de Judicature ne devroieut jamais Sere
venales: hors de-la il faut qu'il y ea ait de venales dans un
79. II ftrat que tootes- chofes aye** jeur prw; le m^rite,
Vinduftrie, la aaiflance & l'argent de$ boflMnes doivent trou-
▼er leur eroploi dans un Etat* maisil faut que chaquecho-
fc foit eitim&cequ'eUeVaut.
80. Les riches dosveat da fecours sux pauvres, & les
fNWvres doivent des Services aux riqhes. Tout doit con-
tribuer a la grandeur, a. la f41icite% &a la gloire de i'Etaf
& da Prince* qui doit h juftice, & la fume* a tout le*
monde, . .
81. Un Prince doit (avoir duTinmler, nou pus par crain-
te, mais par prudence. II faut tacher.de fa voir tout, mais-
3 ne faut pas toujours t^moigner qn'on Je fache. .
•.. %%\> Cevx: qui pr^tendent a. la Mpnarchie univerfefle, ne
confiderent pas llmpoffibilite de leur deffein. C'eft une fo-
•Iie phis grande quVrt ne penfe d"y pretendre ; & s'ils n'e"-
todent aveugils par. leur ambition-, ils ne fe flatteroient ja«
mais d'une telle chime>e. il faut tant, & de fi grandes
-qualifies poor y.parvenir, qu'il eitnrcfaue impoffibJe deles
trouver dans tm! fail homm^ La Maifen Ottom^ote qui y
a tTaimlleVddpuie) quatre fitfoles^n'en a pu venuj encore a
-bout, apres avoir produit taut de grands Pu^es, qui tons
y out apport£ leurs fains & leur travaux; mais dans notte
Jecle le monde eft diipoft de mam-ire que la chpfe eft en-
ttercfneat imgfoifible. : > i, :i,j ,
-: Zi* Si.CSfcr, AtotatdrtUf. C^f**.r&ffiient, autrefois \ fe
*endfeuMaitres d'uncr partie du Motfdev c'eft parce qu'il*
Xfoieat toutes les quautls n6qeffaire$>pour cela, & que le
•Monde e'toit alors tre9-difl£rent de notre S&cle. Je fuis
•Mrfuade' qu'a-pri&nt avec.fioutes.le* grander quality & 1*
•bonne fortune onn'y rriufEroit paa. ,-, .,«* :, i: .
: 84, Quand on oonfid^re que ces grands, horames eftjrveV
m, & font . mom vftns que lew gland* mt®i fpieflt coUr
tm de la ^entidme wrtie 4*jM«ide„ • & qu'ils ont dt<l
iaoonnut a tout le t«tter qu'on ^ ignore qu'ils <2toi$nt nes*,
que a&ae ee«e partie du Monde qui ies.*jepr4n\M,:l#; a
La;.., • ' [F 3] ' ©ublies
SEtfTIMkNS DE CHRISTINE
fage. 'lis etoient auffi grands ap£ Alexandre , maisi&£ pof-
igdoient mieux. Tsmrlim^ Akumfir ettgent auffi grands,
que tons ces gens-la , mais Ahhmjir empfoyoit trop de terns
a des bagatelles, qui font indignes d'un Prince. On lit, avec
plaifir & grand profit, les belles Ties de ces grands homines.
91. Le traitement que TatnerUn fit a Bajazet, n'&oit pas
digue de fes autresgrandes a&octs; Sl ji trouve qnelque cno-
fe de fi barbare, que je ne voudrois pas de toutefa fortune
au prix dune telle a&ion. . ...
91. Parmiles Chretiens, Confiantin le Grand eft un Prince
dHm £rand nitrite, & Th&defcle Granixhienia&M fon ftu>
nom, auffi -bien que Charted Magne, La lecrure de paneil-
fes vies eleve Tame, & lui inspire des fenttmeris nobles &
grands: elles devroient £tre femil&res aux Princes* St a tons
ks honnetes-gens. ■.,...;
93- Je ne faurois pardonner a rEmperear Augufte d'avoir
facrifi^ Cicero* comme il fit a fa grandeur , avec Tesf autres il-
kiftres vidimes qu'oa immola alors au Txiumvirat , & qui fonts
voir les faiielb^ efiets que-prodoit rambititorL .'.
94. L'ac¥ott"de Sextei tpmptc itcdt tout* a -fait he'roi-
que; elle vaut mienx.que la bonne fortune 4e fon P&e, &
par cette feule action U amieux meriti que lui le furoom de
Grand, •■ : :• : . •:.\v/-- .' . , ■ ; ,.-., ■;-:.-.-. r. ; • • ' -
< 9f. Je Ms per&adeviipfe i'liifltoire de Tomstls eft une fa*
ble, &)e<;K>is<nie Qrweft rnor t dans fori Jk, combte d'an-
nees & de gloire,; de.la tnaniere que Xtnopbon raconte fa
mort $ & quand m£mece Roman de Tomiris feroit vrai , je ne
vois pas pourquoi une action fi barbare auroit acquis tant de,
reputation a une fernme, de qui Ton ne fait rien que cette 4e^
tenable aerion de vengeance, qni devrodt rendre fa mftnoire
abominable & odieufe i toutelapofteriti: on doitrefpecfer
le merite dans fes ennehns memfis, vifs ou raorts.
• 96. Le metier de Conque'raht feroit le plus beau de. tons
les metiers, s'il ne contort pas trop cher a tant de mameu-
leax.
.' 97. La g£nlrofitl>la Kbenditi, & la magnificence charment
tout lemonde; tout homme qui les poflfcde ne peut prefque
pas manquer de faire fortune tot ou card ; car rout le monde
confidere ces gens comme des biens- publics, a la fortune- de£
qi^chaduicft iat&eflfc. . . • . l-J.-- ^_
■'-' ~ ■ 98. LIE-
REINEDESUEDE. 49
98. L'Economie eft n&effaire, il en faut avoir, mais il
fautqu'ellefoit noble, & non fordide.
99. II y a des depenfes qui femblent &re des profufions, &
qui ne font en effet au'une veritable Economie; il y en ad'au-
tres, qui font des uiures fines; ilne faut jamais lesplaindre;
il y faut fournir gayement, & e'eft l'Economie des Princes.
100. Les vieux ferviteurs deviennent prefque Maitres, £
on n'y prend garde.
CENTURIE V.
x. Les Serviteurs font comme les balais, ils fervent bien
tant qu'ils font nouveaux; mais il ne faut pourtant pas les trai-
cer comme les balais, au contraire il faut les bien r£compenfer,
& ne les changer que quand ils nous y forcent par ieur infi-
deUite* & leurs mauvais comportemens.
2. Le changement eft un remade a bien des maux de la
vie. '
3. Le plus grand tourment de l'Enfer apres la privation de
Dieu eft le defefpoir d'en fortir.
4. Le plus grand plaifir que l'argent donne eft celui, de le
d^penfer.
f. L'argent des Avares fait rire les heritiers.
6. La confeience nous empeche d'etre nos premiers flat-
teurs; quelque foin qu'on prenne de ne la point £couter, el-
le nous parle pourtant aftez haut pour fe faire entendre malgre*
nous: on eft toujours tel qu'on paroit a foi-meme, mais on
n'eft pas toujours ce qu'on veut paroitre aux autres.
7. Aimer fes enfans, neveux & autres parens d'un amour
injufte & defordonn^, eft la plus grande'de toutes les foiblef-
fes ; cependant on voit meme les grands hommes ft fujets a ce
deTaut, qu'on a raifon de s'en Itonner. L'idee d'une faufle
immortality, qui les pr^occupe pour leurs noms &leur maifon,
produit cet Strange effet, qu'ils aiment quelquefois de mal-
honnetes gens , uniquement parce qu'ils s'appellent comme
eux; leurs ddfauts parohTent des vertus; ils admirent toutes
les fottifes qu'ils difent & qu'ils font. Ce qu'il y a presque
d'infupportable , eft qu'ils aiment fouvent en eux leurs plus
Tom IV. ^ [G] grands
jo SENTIMENS DE CHRISTINE
grands ennemis fans les connoitre, & fans que l'obelflatice
a Dieu y .entre pour rien.
E. Mais le plus Strange effet que produit cet amour, eft
& voir qu'il 6touffe la jaloufie du commandement fi naturel-
le & tous les hommes. On voit les Rois jaloux, avec rai-
fon, de leurs Frfres, de leurs Fils, de leurs Neveux& de
leurs Succeffeurs. Cependant tant de Tapes ont fouffert que
leurs Neveux les ayent d^pouilie" de toutc]leur autorit£, fens
que les mfcmes Tapes fe foient jamais ni plaints ni veng£s
d'eux. Cela femble incomprehenfible ; on ne pent gulre
Fattribuer qu'a leur age avance\
9. On fait les Tapes a un age fi avance" & fi caduc, qu'ils
ne font plus bons a rien. Cependant ce terrible Pofte ne
devroit etre rempli que par des fujets en pleine vigueur d'a-
me 8c de corps.
xo. C'eft une grande foiblefle aux Princes, que de n'ofer fe
d£faire de ceux qui les fervent mal, fous'pr&exte de ne point
caufer de trouble dans leurs Maifons. Tout homme qui
fe croit infaillible, eft un fot; mais un homme quin'ofefe
corriger de fes fautes, par la crainte de les avouer, eft en-
core phis ridicule.
xi. Cependant il fuffit qu'on dife des fottifes d'un ton
magiftral pour etre applaudi & admire" de ceux qui font
affez fots pour n'ofer trouver du ridicule en ceux qu'ils doi*
vent refpefter.
i2. La fobridte* eft une vertu fi neceflaire 4 on honnete-
homme, qu'il ne peut presque etre tel fans la pof&der. On
ne fauroit etre fage , fans Itre fobre. La fobrie'te' contri-
bue a la fant£ de Tame & du corps. II ne faut manger que
pour vivre, mais il ne faut pas vivre pour manger.
15. Rien n'eft plus beau, ni plus honnete que d'ufer da
vin avec la derniere retenue: mais tout homme qui peut
s'en pafler entitlement , fait mieux de s'en abftenir tout-a*
fait. Les lures ont fait de cette abftinence un Point de
leur Religion & de leur Politique, & ont tres-bien fait.
14. On doit etre civil avec difcernement. Cette qualite*
eft n&effaire quand on vit dans le grand monde.
if. On doit avoir de l'honnetetd pour tout le monde »
mais on ne dolt pas rendre plus d'homneur aux gens qu'ils
tCen meritent, ou a peu pre*
16. La
R E I N-E D E S U E D E. - st
. 16. La Civilite* & la Bonte" fieent bien aux Grands.
17. Peu importe comment on nalt, mais il importe fort
comment on meurt.
18. La noble & la grande naiffance eft un fort petit re-
lief pour ceux qui n'ont rien de plus. On doit eitimer les
gens felon leur mente, & non felon leur naiffance.
19. La noble & la grande naiffance confide dans Tame 8c
dans le cceur. Quarid ils font grands & nobles, tout y r6-
pond. II y a des Payfans qui naiifent Princes , & des Rois
tjui naiffcnt Payfans ; & il y a une canaille de Rois comme
il y en a une de Faquins.
xp. Quand la fortune eleve les gens de baffe naiffance ,
d'ordinaire ils craignent de fe familiarifer avec leurs inf£-
rieurs, & de leur etre civils; leur rang leur eft Stranger,
lis croiroient s'abaiffer, & faire rcffouvenir de leur premier
£tat, s'ils ne fe foutenoient par l'orgueil; cependant le con-
traire arriveroit.
xi. Plus on eft grand , plus on peut dtre civil de bonne
Srace. La civilite* 61e>e au-lieu d'abaiffer. C'eft une efpdce
'orgueil noble qui fe de*guife.
xx. La civility n'eft pas une vertu, ni un mlrite; mais elle
orne ft fort la vertu & le mente , qu'ils ne fauroient s'en
paffer.
X3. II ne faut jamais fe laiffer vaincre par l'orgueil, ou par
la civilite* ; on doit tout rendre avec ufure.
X4. Dans la bonne fortune il faut etre civil & honnete;
dans la mauvaife il faut £tre orgueilleux & fier.
xf. On doit du refpeft & de la v£n£ration aux Sup&ieurs,
aux Igaux de l'honnetete* & de la civility , aux infeneurs
de la bont^ & de la compaffion , s'ils en font dignes ; 8c
s'ils ne le font pas , on doit au moins de la charite* a tout
le monde.
3.6. L'Oracle de <Delpbe$ qui difoit , Connois-toi toi-mi-
me9 dont on a voulu faire la fource de la fageffe bu-
maine , eft plutdt celle de fa mifere. C'eft avec une voir
imperative que cet Oracle fut prononce* ; car le Dieu de
la Vente' , repreTente* par le Soleil ou par Apulkn , nous
impofa en naiflant cette fatale nlceftite' de nous connoi-
tre nous-memes, non pour nous rendre plus fages, mais
pour nous rendre plus malheureux. On ne peut s'em-
■ [Gx] p*-
S* SENTIMENS DE CHRISTINE
pecher de fe connoitre, ni d'etre malheureux en fe con-
nouTant.
47. LTiomme eft rai abyme de miferes & d'ignorance t
il'ne connoit rii fon corps, ni fon arae ; cependant il fait qu'il
eft un vrai n£ant. anime , & cette connoiiiance ne fert qu'a
le rendre plutdt malheureux que foge ? car la Philofophie ne
Ie change, ni ne le corrige pas.
28. La plus grande de toutes les Sciences , eft cefle de
favoir hien vivre & bien mourir ; toutes les autres font
inutiles, fi elles n'y contribuent.
29. La moderation eft n£ceflaire dans les Sciences comme
dans toutes les autres chofes ; il faut s'y attacher avec mefure.
Ceux qui s'y aftachent , en font accabtes ; & au-lieU de fe
rendre plus habiles, ils deviennent plus ftupides & plus fots.
30. Le plus grand profit qu'on tire de FEtude & des
Sciences , confifte a fe mettre en £tat de ne rien admirer
& de ne. s'e*tonner de rien.
31. Ce Satyre cru'un Roi de Lydie tint enchain^ jufqu'fc
ce qu'il lui eut dit ce qui faifoit le comble du bonheur hu-
main , lui d^clara avec raifon , que le plus grand bonheur
etoit de ne pas naitre; & te fecond apres celui-la, de mou-
rir auflitdt apres avoir vu le jour.
3x. Seneqxe eft perfuad£ que fi on confultoit les hommes
fur leur fort a l'entr^e de la vie , perfonne n'en voudroit,
& qu'on n'auroit pas moins ;de repugnance fr entrer , que
tons les hommes en ont pour en fortir. Cependant nous
fommes mieux inftruits ; car nous favons que 1'exiftence &
la vie font un bien dont il faut remercier i'Auteur.
33. Ceux qui fe font donne' la mort, 6toient enters d'tr-
ne faufle gloire. Car enfin , que la vie foit un bien , 01*
qu'elle foit un mal, nous y fommes condamnes par une fou-
veraine juftice & bontd, qui ne peut, ni ne veut nous faire
tort. II faut done fouffrir avec rdfignation la vie , & en
jouir avec reconnoiflance.
34. CatoH & Brutus, enters de la double chime're de leur
Kbert£, fe tuent. Quelle et range fagefle! & quel plus fu-C
nefte efFet pouvoit produire la folie? N'auroient-ils pas mieux
f$it de fouffrir la domination de CJ/ar, apres avoir fait inutile-
ment tous. leur s efforts pour s'y oppofer ? Caton naourut craa-
quille fans; fe plaindre de rien. Brwtm plus: •hagrin s-'en;
^ prend
R E I N E D E S U E D E/ r*
prend; & la Vertu , & lui feproche qu'eile n'eft'q^un'ftut
*>rillant, im fantome > un vairi nom: il avoir raifon> cat leuir
vertn 6toit de cette efp£ce.
35*. Epifttte plus fage, tl6 dans l'efclavage, s*y conferva
& s'y rendit fi illuftre , qu'il a rendu fes fers plus glorieux
que des Rois n'ont rendu leurs Sceptres. Cependant on ne
peut lui pardonner la patience qu'il eut avec fon brutal de
Maitre , qui pour fe aivertir lui rompit une jambe. Pour
inoi je lui aurois cafle la tete & la barbe de la Philofophie.
36. Faut-il enfin acheter fi cher un peu de reputation,
gloire imaginaire qui s^vanouit comme un fonge ?* Cepen-
dant il faut avouer que les grands hommes font k plaindre
d'avoir eu des fentimens fi grands pour fi peu de chofe.
37. Qu'auroient-ils fait , fi la v6rit£ les eut £clair£s comme
nous, s'ils euflent pu fe flatter d'un efpoir aufli glorieux que
le ndtre, & s'ils euflent pu fe perfuader qu'U y avoit quel-
que chofe de plus grand que le Monde entier % qui les at-
tendoit apr£s cette vie?
38. Toutes ces chim£res de la Patrie, de la liberty, dela
gloire, de la fortune & de Fambition, oni ont fait faire de
fi belies & de fi grandes chofes & tant de grands hommes »
ne font en effet que des fonges d'hommes qui veilknt.
39. II faut plus craindre le plus petit p£chd que la mort„
40. Je crois que ces fentimens font tous juftes, g£n£reux
& raifonnables ; mais pour les mettre en pratique r il faut de*
mander & Dieu la grace & la force dans les occafions j &
j'ofe afliirer qu'on. ne ferepentira jamais deles avoir fui vis.
41. Notre veritable gloire & notre f&iciti ne dependent que
du dernier moment de notre vie ; tout le refte pafle comme
une fum^e , qui s'^vanouit , & que le vent emporte : mais
c'eft dans ce dernier , heureux ou terrible moment , que
Dieu nous fera connoitre ce que nous fommes & ce que
nous ferons pour l'&ernitd k la vue de tout l'Univers,, & de
Dieu m£me.
4x. Ce Monde eft un grand & magnifique Temple y dont
k Terre, ou nous fommes, eft le fuperbe Autel. Dieu pour
fa gloire tira du n£ant cette beUe & grande Machine, mais.
£1 veut que tout y retourne. Soumettons-nous k fes ker-
nels d^crets ,. & foyons bien perfuades qu'ilj eft jufte que
toutes chofes periflent pour la gloire de w grandeur „,comH
LG al n*
Si SENTIMENS DE CHRISTINE, &c.
me tout ne fubfifte que pour la gloire de fa fonte* ; qu'il
n'y a jpas de jour que la Nature ne doive rendre hommagc
a. fon Auteur par des millions de vi&imes , que le terns &
la mort immolent tous les momens a cet Etre infini & in-
compr£henfible, qui feul eft, & feul doit etre. Quandno
tre tour arrivera , adorons avec une parfaite reTignation cet
Etre infini, & ne craignons pas de mourir, puisque Dieu eft
bon. Vivons cependant d'une manure & pouvoir efp^rer
avec confiance un Itat heureux apres la mort. LauTons i
lui feul le foin de notre deftin^e; & puisque Dieu eft Dieu,
&lefera£ternellement, jettons-nous entre fes bras, &n'ef-
p&ons que de lui feul l'heureufe & glorieufe (kernite' qu'il
nous a m&itee par lui-meme.
TA-
T A B t E
D E S
MATIERES
Contenues dans Ies III. & IV. Tomes de ces M^moires.
Le Cbijre Roman indique le Tome & TJrabt la page. Lorfque cefauci eftfiul,
il indique le Teste. S'il eft fuivi d'une a. il indique les Notes de la mime page f
$u les Citations.
A.
ABraxas, forte <fe pierres ttllsinairfqaea. IV.
*73
Academic des Belles -Lettres de Paris au fujet
de la lettre que Chriftine lui e'crivit. IV. 25ft
Acadcmia del Qmento, que Chriftine avoir en-
couraged. IV. 254.
Academic des Belles -Lettre* de Chriftine a
Stockholm. IV. 233
Acadcmia dello SpirUo Santo it Ferrare. IV. 27
Academic de Mijli dont elle accepte la protec-
tion. ibi±
Academic de F^raKto (Confutations de l1) IV.
28 &c
Academic Clementine k Rome, IV. 28, 32. &c.
Membres de 1'Acad. de YArcadi. IV. 31
Academic de I'lmperatrice Leonore, IV. 47. Le
College Clementin, la meilleure Ecole alors
pour T'exlucation de la jeuneffe. IV. 61
Aaamie (Commiffairede Cbriftine en Suede.) 11
n'jr avanga pas les affaires de la Reine. III.
2<5s* »7<5. 301- 3X6* &C-
Adam (Carlo Phtf.) Lettres de foveur de
Cbriftine pour lui. IV* 79
Adda (Nonce Apoftol.) Cbriftine intercede
pour lui aupresdu RoiGuillaume III. IV. 157
Adelkrans ( Surintendam des B&timens de Su£-
de.) V. la Preface, III. 21
Adclpbc Jean Prince Palatin. Cbriftine lui
recomtnande un bon Gouverneur. IV. 2x5.
Elle lui *crit une belle lettre. ibid. El-
ite. Favoit difpofe* i commuaier avec elle.
IV. 2ld
Miles (Pierfe) Son Mufeuia Antiquarnim Idei-
fonfiaev IV. 273. n.
Aguilar (Doft. Alorrfo d*) libera (feMnquifitioa
par Pinterceffion de Chriftine; IV. 14
Aberbieim (Samuel) Cosfeiller de la Chancell.
. d&Su&te. Deux lettres de Theod*Ryckius £
ce Confeitter. IV. 2410 & Append. N. XXII. (8)
Albani (le Cardinal Alexandre). Permet gra-
cieufement de faire copier nombre de Ma~
nufcrits intereflans au fujet de la vie de
Chriftine. Voyez la Prifacc. III. La D£-
dicace que l'Auteur lui adrefle. ibid*
Albani (le Cardinal) s'interefie ea 16&7. pour
quelques Suedott. III. 461
Alembert (Mr. d') Membre de TAcademie des*
Sciences de Paris , reftifie* en ce qju'H avan-
ce contre la Reine Chriftine 111. 57. ft. IV*
1X2. n. 170. n. de Guftave Adolphe IV. arc i.
Refute en ce qu'il a debite* dans fes r$-
flexions & anecdotes de Chriftine. Voyez;
la lettre IMeffus, a Mr. G. dans I9 Append. N.
LI. il rend peu de juftice aux Savaos des au~
trcs nations r ibid, il eft moins wifonnable?
en vers la Suede que Defcartes. ibid, il
defend les perforations en France par des>
faifons fort foibles, ibid, deTaut de (ens dan*
le caralhSre qu'il fait de Chriftine. ibid.
Alexandre le grand. Ariftote lui reproche de n'a-
voii* rieadir de lui. IV. 25. HOros quireflenv
blent plut6t d Bucephale qu'd Alexandre , IV.-
45. Difcours fur la grandeur de Diogene & d* A-
texandre, ibid. Ses deTauts, felon Cbriftine..
V. fes Sentimens Cent. IV. num. 87. &c. Sur
ce qu'il fe doonoit pour fils de Jupiter , ibial
num. Bp
Alexandre VIL V. Cbigi. Chriftine lui donne*
de grands Ologes. 111. 296. Sa negotiation £
la Cour de Suede, 111. 43** &c. Reflexion*
MdefTus, III. 445. &c L'^tat des Etats Ec-
ettfiaftiques du terns de fon regne, III. 2591 &&
tf Append. XXXII. Ses Pawns caufe de to
querelle avec Louis XIV. ifcX
Alibert (Comte d") Secretaire tfAmbudade de
Chriftine, S'il a drelK 1'^baucte de rBiftoi-
•TABLf DE^MATIERE^S.
re de Chriftine. ITI. 181. II devoit rinftrui.
re detout ce qui fe paflbit i Rome 111. 303.
Lettre que Chriftine lui exrit. III. 284. 303.
11 devoit fournir a la Reine des livres , des
modes & des nouvelles K IV. 17
Allatius (Leo) Auteur, defendant le Concile
de Florence. V. V Append. N. XII.
Allemagne. Les Princes Proteftans inviterentGu-
lltve-Adolphe a leur fecours. III. 14. & ». &
IV. 243. &c. 249. Ce fecours coftta £ Guft.
Adolpbe au-dela de 40 tonnes d'Or. IV. 16. &
18. ft. Reproches de Guft. Adolphe fur les con-
cuffions des Officiers Allemands , JV. 94. n.
Les Generaux Allemands fe foumettent i
Chriftine, encore enfant IV. 32. 83. n. igu
Les Allemands invites pour s'interefler aux
Compagnies des Indes de Suede, IV. 38.
Les Allemands veuient fe defaire de la di-
rection des Su^dois, IV. 75. & n. 78. 82. &c. .
Oxenftierna dirige les affaires a i'aflembtee des
Proteftans a Heilbron , IV. 83. &c. 11 regie les
Confiftoixes a Magdebourg & a Halberftad ,
IV. 127. & ». Le TraitS de paix de Weftpha-
He bien difficile, IV. 160. &c. L'affemblee d*G-
• xenftierna a Heidelberg , a Francfort & a
Halberftad pour la paix , IV. 98. 104. 112. 126.
Le Confeil de Saxe caufe les malheurs
d'Allemagne, IV. 126. &c. Plaintes de nom-
bre de fiefs diftributSs par la Su£de en
Allemagne, IV. 93. & w. Trop d'afpirans a la
mediation de la pauc cr Allemagne, les ex*
- cluent tous, IV. 86.L'infuffifance de la Paix de
Prague , IV7. 1 30. & w. 1 88. ft. Append* X. L'ima- '
jgedesDi&esdel'Empire, IV. 141. 145 Nom-
bre d* Ambjafladeurs & de Princes Allemands
i IaCour de Chriftme, IV. 207. & n. 212. La
Paix de Weftphalie conclue, malgr^les len*
terneries de la France , IV. 211. 215. Ratures
dans l'A&e original decette Paix, IV. 212. ft.
La Su&de ne tire pas les cinq millions
circus felon la Paix de Weftphalie, IV. 218. ft.
&c. Les Etats provinciaux d'Allemagne
jouiffent de peu de privileges, IV. 247. w.De
combien PAUemagne eft redevable1 a la
Suide,lV.245. Dans la guerre tricennale les
Allemands fervent dans Tun & Tautre par-
ti , felon que la fortune des armes fe d£cla-
xoit,IV. 36. Les triors & l'e>£e toujours dree
ae garantiflentpas la liberty de TEmpire,IV.
245. n. Iiy a de faux Savans par - tout , IV. 249*
Piquanteries de Chriftine contre les Allemands
IV. 297. Remarque fur lemot fntereafere dans
la Paix de Weftphalie appellee deMunfterpar
les Catholique9, quoique le principal Trait£
ait 4t6ntgoci6 a Osnabrug, III.. 427. «. En
quoi confiftent les RBmer-mtuabe , III. 503.
jflmerici (le Comte d') Chriftine exrit en fa
faveijr. IV. %6
Attempt y Catalogue des MAT. de fa Bibliotheque
envoys de Rome a Cbriftine. IV. 272 n.
Altieri (le Card. ) Ses intrigues au Conclave
d'Innocent XL III. 495. 499
Alvito (leDucd') Chriftine intercede pour lui,
pour s'dtre battu en duel. IV. 85. Eile en e>
crit au Ducmfime. ibid.
Amatrice (le Prince) Page de la Reine Chrifti-
ne. IV. 87
Amelie Elifabeth. V. Heffe.
Ancbea, Jurifconfulte reconunandl par Chrifti-.
ne IV. 52
Angieterre. V Prince d'Orange. Projnet des
fibfides a la Su&de. HI. 90. Rufdorf vouloit
que la direction des affaires d' Allemagne e%
chut a l'Angleterre, HI. 89. n. Guftave Adolphe
cr£a deux Anglois Chevaliers, III. 190. n.L*Am-
bafladeur d'Angleterre s'intereffe en SuWe
pour Cbriftine, IU.407. Lettres de Chriftine
fur la grande Revolution d' Angieterre. IV.
154. Eile predit la dltronifation du Roi
Jaques, IV. 15$
Anfeatiques. (Villes) Voyez Pille.
Anjlrutber (PEnvoyeV' Robert) ported pourle Roi
de Darmemarc, eft envoys a Heilbron. III.
90. &c. 142. & «.
Apelbom. (Mmifire de Suede) Autre lettre que
Chriftine lui 4cru, IV. 88. Chriftiuelui eyerie au
fujec de POuvrage de fierlingoven. IV. 239
Appehnan publie de faux bruits contre Cbrifti-
ne. III. 31 7* 118. 299. 422. Lettres fortes de
Cbriftine contre lui, HI. 312. 319. 408. 453.
La Reine lui dexonfeillc de fe faire Catholi-
que-Romain. III. 28 1
MrckenbohZy a r£dnit les Manufcrlts de Rufdorf
en forme de Mdmoires. III. 75. n. 11 a ramaf-
fS des Materiaux pour les Me*moires de Gufta-
ve Adolphe, III. 142. n. II remercie ceux qui
lui ont fait part de bonnes chofes pour le
fuppl&nent. IV. 220. 228. n. II reftifie des
fautes de fes Me'moires , IV. 221. &c II pour*
roit publier le fragment de rHiftoire de Gu-
ftave Adolphe, 1 V.221. II pofRde une partie du
crane de Mr. Defcartes , IV. 239. Son commer-
ce de lettres avec Mr. Gering, lV.251.6cc. 253.
Du Traitd de Paix& de Conventions public
par TAuieur,IV. 250. Le Cardinal Paffionn^i
honore TAuteur de fa rgponfe. Voyez la Pre-
face III. pag. 3. & IV. 253. Ses Rfcponfes
aux Remarques de Mr. de Holberg & d'A-
iembert fur les Me'moires de Chriftine. Voyez
VAppendice N. L. & LI. Sur le grand de-
tail , la longueur & le contenu de ces Me'-
moires. V. la Pftfact III. p. 2. (fc* Ce qui
a ported TAuteur a compofer ces Me'moires.
Preface, III. 2. & 16
Arcularius (Docleur en Th.) Zete The'ologien
Allemand Lutherien V. r Append. XV.
Arijlippe, permettoit d'etre flatteur , toleur
par interet, IV. 4
Ariftote , a qui Ton reproche de n'avoir pas
parM d' Alexandre t III. 25
Arnbein
■ 1
fABLEDRS MATIEftES;
Utrnbtim Genital de Saxe. Mai difpofd envers
• la Suede 11 fe laiffe duper par Wallcnftein
fridland, III. 98. 162. 11 crompe 011 fe laitle
' tromper par leg treres avec Wallenftein, 111.
• 103. 1 10. 1 16. ». 114. Son plan coatre la Su4-
de>IIi. 124. n. HbattesAutricbtens, HI. 138
'Arnold. JanfiSnifte dendrite, IV. 26
^Artigny (!'Abb6) appelte mal-A propos Cr&i-
< teur de I'hifloire. Feyez VApmdkt JV,
MJli {Mich. d.j Chriftine fait en fa faveur,
IV. 81
jAflrehgie. V. Pridiftion*. II y avoit ilors des
aftrologues I la Cour de Suede, comme par*
tout aillei^rs. III. 21. & ft. Le Pr. Ragotzi &
ie Cte. Berchini confulwntun aftrologue , ibid.
tine au trdne de Pologne , III; 352. 35s. 3*r.
383« Chriftine dit qu'il avoit Tefprit d'unD£-
mon,U[. 381. Elle rappelleunhommedivln*
III. 478. IV. 22. 46. II ne fera pourtantjrier,
13 elle n'eft pas comente, 111. 478.4 Ses in-
trigues au Conclave d'lnnocent XL III. 494.
499. Lettre que la Reine lui £crit fur fa pea-
fion dedouze mille Scudis retranch^e, III.
i^o. Excius de l'h&itage de Chriftine, IV.
15I
dzzolini (Pomp& , Neveu du Cardinal de ce
nom), Devient h&dtier de ChriQiue, IV,
B.
Chriftfne demande la nativitl du Roi nouvel
lement £lu de Pologne, I H. 390. Si elle avoic JtAntr (Ebbe) Gufbnre Adolphe vouloit dpoa-
*fait tirer l'horofeope du Roi Charles XI. fer cette belle Comtefie, HI. 51. &n.
HI. 281. n, 314 Biner (Axel) Gouverneur de Chriftine , excel-
lent en tous ies exercices , III, 50. Ses bon-
nes & mauvaifes quality. ibid.
Boner Feltmar^chal de Su6de. Ses exploits mi-
litaires, III. 76. 109. ia8. 138. &c. 149.
Grands progres des armes de Suide fous Ba-
ner IV. 205. Le Roi de Dannetnarc voulofc
. d£baucher fon arm£e apris fa mort. IV. 210
Bddc (Seved) Steateur & Gouverneur des Do-
maiues de Chriftine. Reprocbe que la Reine
lui fait que le payement de fa penflon eit re»
tard£, III. 226. Flat* de refter toujours (on
Gouverneur, Chriftine lelicentie, HI. 304.
3^2. 335. 398. 404. & n. Devicut Tr^forier
de Suede. HI. 39*
Barberini (Francis Cardinal) facilite 1 Edition
de Stephanus de Urbibus,lV. 240. Son Epi*
raphe de Luc Holftenius , ibid. Chriftine eft
bien avec lui , III. 272
Bamekau (Baron de) Gouverneur d'une Pro-
vince-en Suede. Lettres qu*il revolt de Chrif-
tine, IV. 104. 106. 117. 120. & Prdf. 6.
Mafilidiens. Leur. wilte fuperftitieu*. IV. 273
Bqfnage refute fur ce qu'il a avancl au fujet de
•Chriftine. r HI. 25%
Baviere, Chriftophle Due de Baviere, Roi de
Su£de, HI. 9. 467. Le vieux Code des Lois
de Su&de compile fous ion xegne. ibid. L'E-
de£eur de Baviere paj'e cher d'avoir recul£
la paix. III. *s3- H fauflfe le Trait* & eft
chftti* pour cela , III. 154. & Apend. VllL Pris
d'un million dtl & la Suede & lev* , mais pas
pay*, que Chriftine pretend, HI. 426. &c
432.434
Baumgarten (Tr*s-c*l*bre Dr. etr Th*ologie.)
a eu la bont* de communiquer £ TAuteur
desletrres anecdotes , IV, 278. n.V. V Apend.
N. XX. Fame d'oubii rcaifi*e, IV. 230. Sa
diflertarion fur les pr*jug£s d'*crirp l'hiftoi-
re. K la Ultra i Mr. G. A} end. N. LL U
parle honorablcment des M^mokea de Chrif-
Jlvaux (Mr. de Mefmes Comte df) Sa lettre &
Chriftine furlatreve avec la Pologne v III.
189. n. & Apend. X. Sa correfpondance
poindlleufe avec Salvius, HL 198. ». &
Apend. V. fif Xlll. Sa lettre i Oxenftiernt
Ap. ibid. n. 5.
Augsbourg (Ville Imperiale) Chriftine lui fait
unpr^fent pour le Mtiment. d'une Eglife, 1JL
217. Y ltant elle verfe des laraes , IV. z6S
Augufie (PEmpereur) blamable d'avoir facrifi^
Cic^ron. Smtimcnsde Chriftine, Cent. W. n.
jfugvjiin (St.) Chriftine *tcrit pour Ies fent*-'
. mens de ce P£re de TEglife IV. 14
, Autricbe V. Lupoid. L'Empereur t^moigne de
la moderatfonna la mort de Guftave'Adol-
phe, 111. 70. *i. Mais U ne veut pas la
paix, ibid. \\ avort fes Creatures dans les
Cours d' A Hera. IH. i«8. n. Les Autrichiens
bien t6t chafes de leurs pays , III.* 5*5. Trait6
fecret entre la Su6dei& TEmpereur , WI.T99 n.
^Chriftine concourt i €\kt Ferdinand IV.
♦Roi deS'Romains pour l^poufer , IV. 223. n.
490.&W.&IV. 257. L'Empereur en envoye fa
reconnoifiance, Apend. XXXV. PafTagere&ifil
au fujet de Ferdinand Leopold IV. IV. 257.
'Remarque fur le mot intercedes par rapport
aux Pa?3h6r£ditairesde4'Autrlche, HI. 240.
L'Empereur eft caufe quo la£u£de s'attache
i la France en 1674. p. 449* 494- Joye de
Chriftine 4 la lev 6a du fi^ge de Vienne IV*
114 &c.
Azzolini (le Cardinal) Chriftine letient pour plus
grand hommequ'AxelOxenftierna, Hi. 47. n.
Elle Tavoit choifi pour fon homme d'affai-
res, IV. 269. II contribue i l^leftiondu Pa-
pe Clement IX. III. 105. 273. 289. 392.
<Chriftinene fe fie pas fur tout en lui, HI. 285*
435- Elle a beaucoup d'eftime pour lui , HI.
1196. 374> 478, U favorife i'cHe&ion de Chflf-
TABLE DES MATIERE&
tine." [Foye* la Rtmfe A la leUre de Mr. dt
Holberg. Apend. N. L.
Borteli (PAbW) Lettre de faveur de Chriftine
pour lui. IV. 89
JBoyle (Pierre), Anecdotes de la lettre qui lui
eftrarite de la part de Chriftine, IV. '128. ftc.
Be&umell* (deMa) a augment^ les erreurs de
Phiftoire de Voltaire. Voyeila lettre a Mr.
. G.. . dans l' Apend. N. LI.
Beauregard (le Cointe de) Lettre de Chriftine •
fur Ion manage , IV. 77.
Beaumont (Mad. le Prince de) Rdponfe a fes
remarques faites fur les M&noires de Chrif-
tine, V. la Preface IV. 4
Jknoit XIV. ( Le Pape ) permet de faire co-
pier A Rome plufieurs Manufcrits concer-
nant la Reine Chriftine. V. la Preface du To--
III. p. 3. & la lettre a Mr. G. Apend, N. LI. II
t&noigne de la fatiafadion de mes M£moi-
res de Chriftine. ibid.
Benferade , Chriftine eftime fes Onvrages, III. 297
Mertb (Conf. de Chancel! erie) publiera bientdt
une hiftoire m£tailique des illuftres Su£dois,
IV. 259. II ma communique une M£dailledo
Chriftine ftc.lV.27 7. & Prifaie du Tome III. 7
Btreeini (Comte Hongrois; confulte ua aftro-
k>gue III. ax. m
Bernard (Doc deSaxe- Weimar) Ambitfeux fans
borne il gice les -affaires de Suede, III. 92.
&c. n. 139. &c. 145. & n. &c. 14$. &n. A*
fend.N. VI. Oienftiernale menace de le pri-
mer de fa charge, III. 92. 11 ell invefti avec
Ir Franconie, ibid. Raifon de Gob degout cen-
tre Oxen (Her na , III. 145. n. 11 eit empoi-
fennl, 111. 148. n. & Apend. 2V. VL Lea
troupes de fon Annie fe retirent chez ceK
Its de Suide , IIL 154. & n. Ses exploits
militaires , III. 79* 114. 133* II balance
cPacctSder au Trait£ de pais de Prague,
III. 131. n. Oxenftierna emptche qu'il
n'ait le titre de G*n6raliflime, ill. 92. Ri-
chelieu , mlcontent de lui , fe prepare i le
perdre. Append. N. VL (a) (*)•
Bernard (Dock en Med.)m'a communique quel*
ques lettres anecdotes* IV. 235 ft 25s. ru
Bemini (le Chevalier) fort eftiml de Chriftine,
III. 295. IV. 17. Sa vie tcrite par Balduci-
ni. IV. 39 ;
Betblem , Prince de Tranfylvanle. Particular^
Us de la Princefle Catherine-, Belle -foeur *
de GufL- Adolphe , III. 105. '*• Teftament
particulier de Bethlem , ibid. Propofttion i
lui faire pour dgalifer la monnoye de cuivre
ft d'argent. III. 194 n.
Bevilaqua (Nonce de Vienne) alors au Con-
gres de Nimegue. lis devoit avoir foin des
affaires de Chriftine , dont elie fut peu fa-
tisfaite. 111. $t6
Bidal (Rlfident de France JHambourg)quoique
peu habile , convient peiptant 4e &»•
ploye
yeul (
er , IIL 234* *44* if 8; 48L II eft i*
yeul du Mar&hal d'Asfsh ~ IV. 61. «.
Bianconi (Conf. Mddecin), Peu favorable aux>
vues de Pautre. - IV. 255 ♦
Bkkfelt (Mr. de)< Sonportrait de Chriftine,.
IV. 169. & Append. N. XL1X.
Bielke (Stenon) Baron. Le foin des affaires dd -
la Pomiranie lui eft commis, IIL 77. A>«-
pres la dtfaite des Suedois pres de Steinon » -
iimet cette Province en ecat de defenfe, IIL
ir3. 11 eft deftin^ par Guftave Adolphe^'
fucc^der a Axel Oxenftierna , III. 192. is. II
eft parl^ de lui. III. 329. 396. 422. 432*
Bielke (Fr. Nic>S&ateur ft Confervateur de
Rome. II a eu la bont£ de me procurer la>
copie de plufieurs Manufcrits a Rome con-
cernant la Reine Chriftine. V. la Preface du ~
Tome III. p« 3. 6f V Append. N. U. fin.
BirkmfeU (Chriftian Prince dcj.. 11 eft pari*
de fes exploits militaires , 111. 79- 93. 9S«*
roi. 132. 11 s'enfuit de la bataille contre
les Lorrain*f 141. 34. &c. 108. & not.
Bifanklou. Impertinences que le Marechal de
Grammont a debits de lui , IV. 259 *
Boibart (Samuel) celebre Profeffeur a Cagn.
Reponfe-que Chriftine lui fait, IV. &*.
BeAogne. La reception de Chriftine en cette
ville, IV. 268. & Append. N. XXX.
Bm/tventure (Guido). Lettre de Chriftine en
u faveur » IV. 96-
Bmde (Bar) Stoateur ft Trtforier de SuWe,
III- 396 •
Bmde (Gonne ft S^nateur) a public la G^n^a*
logie des Rois de Suede. Append. N* IL note
Bcrelli (Jean) Savant Italicn. Chriftine Jul
fournit une penfion fixe , dont il la remer*
de f IV. 252. Elie fait la d^penfe de i'im-
preffionide fon immortel ouvrage , ibid. & 254^
Bes (PAbb6 du) refuti fur ce qu'il a d^bit<£ des
habitans du Nord^ IV. 222
Beuffons^zx quelle raifon ils ont h6 introduits
dans les Cours , IIL 66. ft not. Chriftine
les halObit mortellement, ibid. Ses fend*
mens, Cent. IV. n. 27. 28.
Bougeant (Pere Jlfutte) noti fur ce qu'il dit de
la negotiation de Wallenftein , IIL 207. «.
Critique fur ce qu'il critique la Rlgence de
Su&de, IV. 226. Ce qu'il dit de la Paix de
Prague, IIL xgr. n. Et des lettres inter*
ceptfes contre les Oxenftierna. IV. 255
Bouillon (Card de) devoit faciliter le Catholi-
cifme en Suede. HI. 464. n. 500
Biurdel* (PAbW). Sa lettre fur les exploits
littlralres- des Francois a Stockholm , IV«
233. Lettres que la-Re ine lui fork fur les pi-
Suanteries des Francois contre elie, III. 26^.
:c IV. 295. 492. &c II lui eft redevable de fa
vie, IV. 23. &c. Chriftine le raille comme
PoSte & Violon , HI. 24. 26. Confeil m6*
dicina]deBourdelot.r,^a»rf,^xyXr/. -
Bra*-
-TABLE DE5 MATIE&ES,
ifrsnJUImrg f L'EJefteu* del ofaur teteationni
. pour la Suedeque cdui de fine , ILL ?7-*c-
:*24»&c 141. DUcours fur le manage deChrif-
>4ine avec I'Ele&euf de BranJobouig. UL 88.
k&c Elle le refafe tout nee, UL 107««> *99*
.Manque de fageflfe duConfeil de 1'filefteu 4
^cet egard , III* 89. «. Men indemnify de iapoiw
, tion c£dee de la Pomeranie 9 III. 122, Au
• fond PElefteur n'&oit pas raieux intention-
> d£ envers la Suide que celul de Saxe » UL
a*3% 129* n. 190. «. append. AT. XL L'un
*A l'autre bien battus apris la Paix de Pra-
gue , III. 1 47* Brandebomg oblige* d'ac
*cepter la neutrality, UL 149* Canteftatfon
iur la Pomeranie entre la Suede & le Bran-
..debourg , UL 18. &c m. 143, && 190, n.
Xjes ceffions reglees de part & d'autre, III.
.923. Rupture entre la Su&de & le Brande-
bourg Tan 167s* UL 410. Chriftine reme*-
,cie PEle&eur de la neutrality de Tea Domal-
nes en Allemagne, III. 485- &c. Plufieurs
lettres de Chriftine & Fr£&r* Guill. Voyez
la Hfte des \ettie&£rondebourg.Fx&d6ticGui\-
Jaume change continuellement fes alliances,
IV. 158. Negotiations At la Rctae poor le
faire fon hemier. ibid.
tJkabi (Comte). Mort da-vietrx Pierre BraM,
UL 45. n. Portrait que la Heine en fait.
ibid. 11 partage le fodn des affaires avec
le Chancel. Oxenftierna* 111*322
Sterne (le Duch£ de). Chriftine fouhaite de
le troquer, IV.«o3. Xa ville jwfufe Phom-
mage a la Suede. UL 217
rtremonU Sous quelles conditions ft feroit IU-
fident de Chriftine a la Haye, UL 465. Piu-
fieurs lettres que Chriftine lui dcrit. Vbyez la
Mfie des leures de la Rtine* 11 eft en corref-
pondanceavec le Comte de Brienne , IV.
148* Lettre que Chriftine lui Aarit fur la
'grattde Revolution d'Angleterre. IU. 153
i&rienne (le Gome dc)f Chriftine *ii temoigne
fon eftitie. IV. H9
,£rigitte (Ste.) rirconftances qui cosoernent fon
Monaftere s Rome. 111. 466. & n.
firing (Sveq) etiebre Profefleur a Lund. Re-
lation intfmflBurte quit a communique k
V Anteur . III. *78. &c & la Prifaet 7
>&robttg (Ant) Gontfolleur de Chriftine. 11
eft parade lui, UL 328. II eft a Rome
en 1676* UL 506. 11 eft cong&lM. IV. 24*
&ruffeUes9 Relation de Pentrie folemnelle de
Chriftine en cette ville , IV. 266. n.& Jp*
pend.N.XXX.
3turgsderf% Miniftre de Brandebourg. Ennemi
jurf de ia Suede, tacitoit PEleaeur 4
s'accommoder avec PEmpereur* UL 11$.
•130. n.
Qwrigny (Mr.l'Abbt de), legeres ftutes refli-
fiees dans & belle vie dr Grotius. IV. 226
&*rmm (PieuO lettre de Chriftine qu'iU jiro-
duite, refifOfa. fV. 234. 147
Mwf (da) Offder doRoi Jem Caflmif de Pol.
Chriftine retnptoye pour a? efar rirtriuge a-
pes caRoi. UL 4$f
jQAbelioUt Perede la Maitrefle de Goftare A-
^ dolphe, Diredeur des Compag&ies de
Commerce de Soede, UL 96. ft. Sa firmiNe
annoblie en Suide» ibid. Lettre de fon an-
noblUTemenc Append. N. IU. Quelqaet
lettres du fils & Guttave Adolphe & au Chan*
celier Oxenftierna. ibid.
Celovius (Abr. ) Aueftation d^Axel Ozenftierna
quant aux Proteftans Reformes, UL Jppend.
N. XXI.
Qaneli (Antiquaire de Chriftine). Chriftine le
pr&e au Grand-Due pour arranger fon Cabi-
net de Mldaiiles. IU. 1$
Canalts (Comtefle de) ^pouffie par le Roi Vic-
tor Amed^e en fecondes ndces. IV. 136. n.
Cantillon (homme favant) paffage de fa tra-
duftion de Diogene LaSrce. IV. 3
Capello (Antoine) Noble V^nitien. Son Cabi-
net de Pienes Talifi&anieues xnal conftruit.
IV. 275
Capitame. Voyez Militaire, Hint.
Capoa (Ltonardo di), Savant recommande' par
Chpiftine. . IV. 40
Cardinaux. Voyer Heme 8c CirimonieU
Carpi* ( Vov. Roi de Naples) Chriftine lui re-
commande le favant Capoa. IV. 49
Carton (Savant) Chriftine le remercie de fon
Ouvrage & d'autreg Livres. IV. 63. 144
Caprara (G^n^ral) Chriftine le ftlicitc de fes
exploits hgraiques en Hongrie. IV. 8a
Cafali (Chevalier). Lettre de Chriftine en fa
faveur. IV. 31
Cartel (BibHothequede). De fes Manufcrits.
dont on s'eft fervi. F. Im Prifaet, IV. 7- &
t Append. N. VI.
Cajielmahte (le Comte) Lettre de Chriftine en
faveur de Madame de Nortutnbria. IV. 64
Catherine, four uterine de Guftave Adolphe.
L*£ducation de Chriftine lui eft confile, HI.
•8. &c. Elie eft foupeeno^e du Calvinifme.
ibid.
Cfltier*fie,belle-f(Bur de Guftave Adolphe, B*
poufe de Bethlem Gabor. Le Roi l'affifte 4
la Cour Ottomanne , llf. 105. not Tefta*
ment de fen Eooafc , ibid. BUe fe rema.
Tie. (bid.
CatboHqttes- Remains, fh fouettent tes Eglifes
Proteftantes pour les purifier de Pair her&i*
^ue, IV. 23a. Chriftine defaproute fort tea
perC&cutions des Prottrftani par les Cathoii-
ques f IV. 122. 133. La Reine ihtetefcae
jKHureux aupre^duRoiGuillaume III , IV.
TABLE DES MAT IE RES;
*S7. Seitiment de Guftave Adblphe for les
pofieffions ECcteflaftiques d'Allemagne; Ap*
pend. N. XVII. Chriftine ne fe fioit pas
, trop aux Confeflettrs & Dire&eurs de con*
fciencc. Veyez fes fentimens Cera. IILn\6U
&c. 94. &c. .
Cederkrans (Secretaire tie Chriftine) envojrf
en France & au Congr&s de Nimegue , ill.
- 510. 52^1 & n. Sa negotiation, 111. 510. &c»
Reproche de Ton ingratitude. IV. 10a
Celfius COlave) Bibiiotb*caire du Roi de Sni-
de. II a produic une bonne copie de la let-
tre de Chrifttae a Nic. Heinfius. IV. 234
Ceremonial regie quapd Charles Guftave fuc
declare* Prince de Suede. , III. 163. if. De
la. Confraternitd entre les Rois de Suede &
de Danuemarc, 111. 2 to. n. Chriftine poin-
tilleufe en fait de ceremonial , HI. 255. &
430* &c. Ceremonial de la*vifite que le Pa*
pe rend a Chriftine , 111. 253. Sur la re-
ception des Rcns. & Rcines chez le Pape.
Append. N. XXL (fy L'Envoye de Chrifc
tine prend le pas fur le Miniftre d'Angleter-
re,JU. 331. Comment il devoit fe conduiro
avec les Miniftres Strangers, HI. 422.432.
436. Courtoifie du Pape aux Princes Pro*
teftans , HI. 439. &a CouttoiGe.de Suede
au Pape, au Roi de Perfe, auTurc, ibid.
ft 44f. LtEmpereur Turt appeHe le Pape
tr&s faint Pere* III. 442. lnftruftion cer£-
inoniale de Chriftine , III. 507. 512 515.
Chriftine ne ce'deroit qu'au Pape & a l'Em-
pereur, 111. 512. 517* En d'autres fiecles
on fe moqua du Ceremonial, IV. 108. Chrif-
tine tache d'applanir celui des Cardinaux a*
, vec les Ambaffadeurs , IV. 106, &c Le Due
de Wurtemberg ne baife pas la mule du Pa-
pe, IV. 109. n. Cas du ceremonial de Chrif-
tine » 136. Autre cas, IV. 157. & n. Plu*
fieurs Ambaffadeurs qui out renonce* a un
autre Ceremonial a Rome. IV* 112
Sifar (Jules) Reflexions de Chriftine a fon
fujet. Elle tache de le juftifier-du beau cri-
me d' avoir foumis Rome. V. r Append*
Certani (1'Abbe) fa, Harangue a l'entrfe de
Chriftine dans la Bibliotheque de Bologne.
Append. N. XXXI.
Cicolino, Virtuofo de Chriftine qu'on vouloit
lui debaucher. IV. 10
Cham. Voyez Tartans.
Chanut , Ambafladeur de France* Sas M£moi«
. res publics par la France , III. 402. &c.
Chriftine en demande fatisfaftion , ibid. Vo-
yez ma Riponfe d Id lettre de Stolberg, ibid.
Chanut bonnGte homme, ibid. Chanut fait
venir Defcartes en Suede. IV. 19. &c. not.
Charles tGuftave*. Voyez Adolpbe Jean, &
Jeap Cafimir , pais Roi de Suede. Chrifti-
ne n'avoit pas grande opinion de la ggn&o-
ftdde Gbades Guftave, III, 150 &m. U
court rifque de fe noyer, QtUliL Fefht'dfr
fe marier avec Chriftine, 111. 157. &c. IP
apprend le metier de la guerre fousTorften*
fon, III. 149. 15a. Eft envoys G^ne'ra-
lifliine en Allemagne , III. 157. Combier*
il coftta de peine a Chriftine de le declarer
fon SuccelTeur , HI. i<$2> 210.- & n. 214/ &
r Append. N. II. Fortami de Cromwei , HI.
170. Le Coaronnement de Charles Gufta-
ve , ibid. Sa magnificence au Trait* d'ex£-
cution de la paix de Weftphalie , III. 2^2.
Son mariage:, en fe pjaignant de fon rrraU
beur , 111. 174. & m Sa reponfe a la Rg-
gence dc Suede, en latin, & journal de fon
voyage , IV. 204. & n. Par la jaloufie de la
Regence il avoit^beaucoup a fouffrir , IV.
212. Lettres que la Reine fuie'erit quand elle
penfe abdiquer, IV. 217. &c Louanges &
impertinences du Material de Grammontnm
fujet du Roi Charles Guftave, IV. 259. La
guerre entre lui & Jean Cafitnir Roi de ?o-
logne , HI. 226 Ses funerailles , Append.
N. XXVIIL Particularity a fon fujet, Append.
2V. II. Sans lui elder la Couronne , Chrif-
tine ne l'auroit pas fouffert ft long^tems en
Oelande, III. 279. 11 verfc des larmes au
fujet des Proteftans en FoKeme, til. 240 m
Sans la pretention des grandes fommes d'ar-
gent toutela Famille Palatine auroit 6t6 ren-
voyte de Suede. Voyez V Append. N. II. S'il
s'cit appelil Dei g* Cbriftine gratia. ibidb
Charles XI. Roi de Suede. Retire des bijoux
& antiques de Chriftine engages a Amfter-
dam, III. 274* Son Education fort n^glig^e^
il la gagne par fon- bon naturel , Hi, 437.
«. Familiarity du vieux Rudbeck avec
lui-, IV. 237* Engage dans la guerre en
2674. 111. 472.' 11 r^tablit la Suede par fes
viftoires, III. 522. & par la paix , IV. nr.
Sa lettre aux Princes fur la mort de Chrifti*
ne , IV. 169. & Append. N. XLIX.
Qtarles XII. Roi de Suede , aime les Scien-
ces & connolt les Beaux- Arts, IV. 22 r;
224 Eft expofe* en des rencontres dangereu-
fes 4 pcrdre la vie , 111. 278. Chriftine
dit de lui , qu'il fere brave , fage & heureux ,
IV. ios
Sharks Philippe, frere de Guftave Adolphe.
Sa poftlrite. IIL 45^. n.
Charles I. Roi d'Angleterrev Par fon M£dail-
leur , celui de Chriftine s'accrut con fide' ra-
Wement. IV. 273
Charles IL Roi d'Angleterre. Lettre de la
Reine fa Mere fur la paix de France avec
Cromwei • III. 170. n. Lettre touchante
que Chriftine lui 6crit fur fe malbeur de fon
. Pere t IIL 213. n. £? Append. N. XIV. Chrif-
tine lui donne quelque fecours, ibid. Legofii
de Charles II. pour les manures Fran^oifes
lui poutroit attirer le fort de. fon £ere. HI. 42^
Chat*
TABLE DES MATIERES;
Chrtes 1. Landgfave de Heffe. Feyez Heft:
Cbarles ou Carljon , fils de Charles , frere bi-
tard de Guftave Adolpbe. F. GyldenMem.'
Cbaulncs (le Doc de) Ambaffadeur de France a
Rome* Chriftine lui fait des poKteffes & i
fon Epoufe. IH. 273. *74
Cbejne Copberur (Nicolas) a Phonneurque le
Landgrave Mauritz prdflde a fa Difpute , IV,
^ 239. il devient Chancelicr de la Cour de Su6-
- de. ibid; 240
Cbifletius (Savant), Son Ouvrage * Qrdinibus
Equejlfibus ad Append. iVT ///. (&J.
Cbigi. Lettres de condolence de Chriftine .
iurla raort du P. Alexandre VII* III. 284;
&c. Le Cardinal Cbigi homme de grand*
m^rite. IIL 407
Gbr ijlofle ( Due de Barvfere}\ Ro* de SuWe,
III. 467. n. Feyez Baviere.
CHRISTINE
Urine <fc Suide.
Article I.
At NaiJJanee , fon Education J fes Gmtier-
near*, fes Pricepteurs , fes J&iufei , fon Gwi-
nerce de Lettres &h Relation avec les Savons 9
tant dedans que hors de Suide: fes Academies t
fit Bibliotbique ft fes .CaWnrtJ de Mtdailles^dc
Peintures ft d'autres Raretis*
Les Parens de Chriftine fouhakiotetft qtfell*'
fttgarfon, IIL 21. Guftave fon- Pere dit
qu'elle lui vaudra bien un garqon , , UI. 22.
Elle remercie Dieu d'etre nte tille , III. 23.
Abufte fur. les c^rdmonies de fon Bapttae
ft fur fa Religion, ML ft $0. Aime'e tendre.
ment de fon Pere , mais pas de fa Mere ,111. 24.
27. &c Chriftine penfe ttr« Icrafte d'une
poutre , III. 24. EHe a Paifelle caflite,
ibid. Elle eft llevle par fa Tante & fon
Marl , III. 28. Ell feparfe de fa Mere , IIL 68.
192. QualWs de fes Gouverneura & Pri-
cepteurs, IIL Si. ftc. 61. &c A 14 ans
elle favoit les Sciences , les Langues ft les
Exercices , ibid. Qui lui a appris le Fran-
Sis , IIL 5$. Ses heures .occupies entre
affaires, les Itudes ft les exercices , IIL
54. Ses grands talens, encore enfant , III.
55. Ses grands progris dans les trades, ibvd.
Elle vifite PUniveriW d 'Up fa! ,111. 217. Ses
remarquet font quelquefois fautives , IIL
J67.. Elle apprend- PAnglois de Whitlock.
IIL 168. De fon Acad^mie de Belles-Let-
V tres a Stockholm , & des querelies des Sa-
vans , IV. 233. La c61£brit£ de fa Biblio-
tMqjiC prouv^e par un Vifionaire , IV, 243.
Sa Biblioth£que ft fes Cabinets ouverts altx
Savans, IV. 274. Defer iptioft de fa Bib1fo«
the'que, defes Manufcrits & Cabinets, IV*
271. &c Ses Me'dailles antiques accrues de
celqi du Roi Charles Stuart, ibid. Le Mu-
feum des Antioues de la Reine , nomm6 0-
delfcalebi , mat conftruit , ibid. L'unique
Mddaille de Chriftine par HambrsUs , IV.
275. Quelques-unes de fes lettres Icritfes
dans fon enfance, IV, 190. ftc. Elle vent
affranchlr les terres de fon Prlctpteur,
IV. 190. Elle s'oblige & parler toujour s
Latin , IV. 191. Nombre d'exercices en La*
tin & Francois qu'elle apprend de fon Pr£»
cepteur, IV* 197. ftc. Note de fes lemons
journalteret , IV. 195. Sa lettre Latins a la
R&jence de fa propre compofhioir, IV. i&.
Lts Princefles Marie ft Llonore fe$ Com-
pagnes d'dtudes ,- IV. 193. Son commerce
de lettres avec les Savans Italiens & autre* ,
IV. L ftc. 251. &c. & Append. N. XXIL
EHe prendpart aux querelies des Savans ,'
mais difcrefement , IV. 253. Les belles
chofes que lui dit le fameux fiorelli , ou'cN
le protlgea, IV. %$%. not. Elle les aide 4
perfefttonn^r teur favoir ft leors inftrumens, '
ibid. Son favoir dans la Phyfique , Aftro-
nomie & Aftrologie IV. 255. &c Ce que*
Chriftine penfoic des faux Savans ft des Pe-
dans, IV. 442. & 452. ft dans r Append. W.
I. Elle ne reconnoit pas le bois de la ver-
ge d'Aron pour veritable , IV. 269. Elle
aime les- Sciences ft les Beaux - Arts , IIL
*95< &97* Lettre aflcz Stolclenne fur la foir#
tune ft fur le hazard, IIL 395. Elle fait cb~
pier fes lettres comme Icrites de Hi propre
main, IIL 510. Elle ne veut pas patter
pourfavante, IV. 3. Son intention de fai-
re prlfent de fa Bibliothe'que au Vatican,.
ibid. 6. Cbarme'e d'avoir trouv£ un MS.
rare, IV. 7. Elle fait grand c*s des Virtuo*
fi en rout genre, ft leur e'er it y IV. 8. Elle
▼eut avoir de tons Ltvres , IV. 2r. ftc. El-
le n'aime plus Pencetos , ibid. 49*63. Son
tdmoignage de Defcartes, IV. 19. ft n. ftc.
Elle aime lesOuvrages de Salomon ft la Sa-
pience de PEcriture Sainte, V. V Append. AC
/. Elle ne veut jamais parler Latin, ibid.
EHe eft bien verfle dans PAftronomie. Ap-
pend. N. XL. Efquiflej de Pieces de Mufi-
que ft de Concerts formdes par Chriftine,
Append. N. XXXVIU. Ce que Chriftine dit
des Philofophes anciens ft modernes. Ve-
yezla leUrf h Mr. &... dans I9 Append. N. L,
Les Romains admirent le grand favoir de
Chriftine. Foyez V Append. N. XII. Report-
fe de PA'nteur aux Remarques qui ont e't^
faites fur les Me*moires de Chriftine. Foyez
V Append. N. L. & LI. Sur le grand derail,
la longueur ft le contenu de ces-M<i&oire99
LH-31 Hyp
TABLE DE« MATURES,
Vt^ex 4a Preface , III. a. & 5* Lite com*
plette des Perfonnes avec lefquelles la Rei-
ne a ^ntretcpu commerce de ieures. Voyez
ia Preface iau & apris rAtfendice. Elle xe-
fufe (out p^ne^yrique des Acad^a^s % IV.
129. 3a. 44. Sea Lettres de iecomoaandition
pour des perfonnes de diftin&io/i ,'1V. 69. &c
Elle croic le miracle de la Mer rouge veri-
table, IV 1 116. R^ponfes de Cbriftine aux
xecoinmandations qu'on lui a lakes, IV. 87*
&c. Preuvea que Chridine minutoit fes li-
tres & Merits taat en Fraogois qu'en Italian,
IV. 46. Elle avoit dreflfc eUe-mime les fa-
jets qui devoient fitre traites dans fon A$a-
d&nie, iftitf. 33. N. 111. & f5. lin. 10. Elle
veut achetex les Manufcnts d'Altefljps &
Koine, 1X.Z7Z.
.d'tbdiquer, ibid. %i%. Ea cat 4* too*
de Charles XI. elle veut fe mfiler dc {a fuc*
ceffioB, IIL *8o. EUe gouverne la Su£d*
-plus abfolument qu^ucun de fes Rois , ILL
26<x & Priface 14. Elle juge ti> grairf Po-
litique de la guerre de 1672. $ plaint le fort
de la Hollande , IIL 428. &€ EUe eflime
fon regne le plus glorieux pour la Suede,,
III. 12. fcp Preface 14, La tonne du Gou-
vernement de.Sufcde en 1614. Append. N.EL
Article III
Ce qui sUfl.pafJi +u fujet de fin Mariage, £f
des Princes qui voutoiw Vtpnufer*
JSon averfion naturetle centre le martoge , IIL
58. Append. N. L Ses fentfmens Cent. IV.
n. 45. Son mariage propofe* avec le Prince
Ulric de Dannemarc , IIL 72. & n. Dif-
Son Avinemtnt au Trtne , ft affaires de cours fur fon mariage avec l'EJefteur de
Brandebourg, III. 88. &c & not. Elle re-
fufe tout net le mariage avec les Eledeurs
Falatin & de Brandebourg , III. 193. & n.
197. *. J 99. n. Mariage n£goci£ entre elle
& le Roi des Romaics, III. 223. 490. & n.
Cecir^putd une des raifons de fon abJica-
•tfop* IV. 17*
Article II
Cuerre & d'Etat, qui fe paffoient & Je traitoient
pendant fon Regne* Voyez IIL 34. &c. 79. &c.
£82. &c
Cbriftine eft teute puiflapte au &n?t de Sue-
de, III. 2. n. EUe fexroit quelque droit
iur la Couxonne de Suede apies fon abdica-
tion, IIL 9. ft n. Proclamee Roi i foacopr
xonnement, IIL 32. & n. Mefures prifes
par les Etats pour I'affermiflipment de fon
itrdne, 111. 43. '72. &c. 152. Tous les G6-
nfraux fe foumettent I \a> IWgence de Cbrif-
tine encore Enfant , III. 32, £3. nt 191. El-
- le Ce comporte en Reine i r^ommage qu'qn
lui rend, UL 3^* 4^. & o. '£lle J^prend
d'art de r^gner dans i'Ecole/q^Sln^t de. Sui-
de , HI. 47. 54. 66. & n. 10*. n. 195^ n, gp /^p.
f^ni. iV. £ Magoifique couronnexpent de
£hriilipe , III. i4i. 4c 216. Le fwnopi
d'Jugufte d^cern^ 4 Cbriftine. dfpend, if.
//. Elle revolt les proportions des Miniftres
Arangws, 'fie y repopd elle-^fime, IIL I09-
«, 212. 307. Qoi^biea elle eHjaloqfe de fan
autoritl jufqu*au moipent de fon abdication ,
IIL 267. *k Bile harangue daps le Sdnat qn
^641. quand ellt y encra la premiere ft>i»,
IIL 199* **• Jpf**d* N. L Elle retarde
Ac denx ans la ddclaratiop de fa majori-
ty IIL aogs»- EUe rapporte auSenat doax
axt6mes qu'elle avoit appris d'Oxenftietna^
III. aoi-u. Elle prend les r^cs du Gouveme-
ment & fait ferment de Roi , IIL 202. & nJEUe
iiar^uigue dans le Sennit en declarant Oxen-
j&erna Comte , III. 2Q6. Elle doit con-
firmer toutes les donation* , ill, 202. 203*
(Elle n'efpere plusdepirvfoir au u6nede Sni-
de, IV. 261. Chridine inftruit Oxenftieraa
fur la Paix de Bxtofebro, IV, 211 , &c Ses
bum iJCbail^s GuAavc quand elle peafo
Ankle IT.
De fon Abdication tentie en rf5i* & **tcut4c
en-1655. aves fts fuites.
Ricit de TabdicaUon de Cbriftine, IIL 265. n.
Chriftine laffe du gouvernement en 165*.
JIL 164. n. & 168. «* EUe fe iaiffe perfua-
der en 1651. de retenir le gouvernement %
111. i«4* Remontrtnces du S^nat i Cbrif-
tine fur fon abdication , IIL 224. & VAp.
fenL N. X1F. (b). frlpaiatifs de fon ab-
dication, ibid, ftp ». PaUeport que les Etats
lui dounent , ibid. Les chofes pr^cieuibs
qu'eile retire de Suede, 111. J73. Elle pre-
tend avoir laiflfe 1a Suedo dans un &at fiorif-
fant, III. 175. Jufqu'i ia moit do Charles
Guftave elle n'awut re^u que la plus petite
partie de fa penfion , IV. ft6c Bile auroit
pu dtre re«fer»^e dans quelque Chltcwi ea
-6u^de, ibid. Son abdication rlputleridi*
cale , IV. 065. Si lettre I Chanat en Ita-
lieq for fon abdication, Append. It XXIX.
flfraie date de cette leftre^ ibid. Relation
de TAmbaffitdeur ThurloS fur I'abdlcatron
de Cbriftine fes voyages, ft fa oondnite de-
•puis. 1654. jufqu'i 1660, IV. 264. &c Ce
qui arrive i la Rdne apris avoir qvlttf la
Couronne , HL226.&& Sa peftftonluteftifral
payee, ibid. Elle revolt de la Prance une
partk.dcs bhfide* dte i la 6oMet IIL 1*.
«.Ei-
TABLE DES MATTER E$.
tl Elfe fe brouille S fe reconcilie avec fe
Senatde Su&ie, HI. 395. 398. 401. &c. La
Rdgeoce ne la veuc pas en Suede, de craia^
te qu'elle n*y foit trop aim^e, III. 406: ficc.**
Stes affaires trainees en Suide , III. 408.432.
&c. Sous quelles conditions elle auroit en
SuWe I'eaercke de fa Religion , lit. 41&
fcd. 42 ri Elle veuf conferver fes amis, &
fegagner- fes ennemis en Suide, III. 419.
Que les fujets Su&iois de fes domainer lui
feflent hommagek, III. 4)5. Elle ne veuc
plus envoyer des prefens en Suede, Hr.
434. Ses Chevauxenvoyes, malgrd cequ'el--
k en era ignore, font bien recus, ibid. 438.
Bile n'a pas envje de s'dtablfr jamais en'
Suede, llf. 437. 458. Elle ndgocie en Su4-
de r.u nom du Pape, III. 438. Elle s'em-
porte con ere la Suide, III. 444. &n. Soil
Reces df abdication confirme, III. 452. &c.
Elle poufle le troc du Duche de Breme, HI. •
458.469. Et la converflon des Suedois,
ibid 465. Elle eft fort 6mue des malheurs~
de* fa Patrie, III. 484* 488. S*o. IV. 12.
• Son amour pour la Suide , ibid, & 419.
Accoutum£e aux ingratitudes, elle les fop*
porte , IV; 483? Elle veut accueillir les de-
bris de la Su6de en Allemagne, III. 434.
487.501. Ses fortes pretention* en Sudde,
HI. 502. Ac. 510. 51$. En abdiquant elle
ft referve la Souverainete , ibid* # V Append*
N.Ik&laPriface, 10.
artiva a Chriftine en Suide h fon fecotftf vo-
yage, III. 277. 297. 307. 0x7. 322. &c. Soa
dffcoursremarquable fur Petat pitoyable oir
etoitalors la Su£de,III.278. &c. Elle auroic
rtchang* de Religion poor avoir la Couronne,
III. 280. De fa maifon a Hambourg , III.
464* 479- IV. 167. Bile veut paroltre bonne
Catholique- Romaine , III. 9; n. 26. FoyeX*
fes Jentimens Cent. J. n. 9. ir. Cent. IH.n. 6i.
Elle ne 1'eft pas tant , Cent. III. n. 63* IV.
«. 6. r6. & Cent. V. 8. 9 10. Elle necroic
pas aux Saints qui mangent, IV. 37. Ce qui
la fait pencher pour la Religion Catholic
que , ibid. Son ceiibat la difpofe i la con-
verfion. Foyez fes fentimens Cent. IF. ru 45.
Son entree folemnelle a Bruxelles, Ap*
pend._ N. XXX. Sans Sttfe Catholique, dit
Chriftine , elle feroit neutre en mattere de
Religion, IV. 130* Elle intercede pour les
Gathoiiques aupi it du Roi G wllaume r IV.
Ankle ri:
.Sis voyitget eh Balk 9fonftj*ur i Rome ; to
" , tfcbnteUe s'y annft.
affdlres quelle y traite ,
Ankle K
Son Upon fffon retour en Suldc :fon ctomgen&nt
it Religion, fes voyages hots de fa Patrie , fon
fljour en Brabant, en Prance, en AUemagne, m
AaliK
Elle taxe la Religion de fes Anc&res, III. ft.
& 31. ft. Elle pretend qn'elle avoit quitte la
Couronne pour embracer le Catholicifme ,111.
n. Son voeu dans une maladie pour fe
faireCatholique-Rqmaine, HI. 209. n. Mo-
tifs de fon voyage en Suede en 1660 , IV;
260. Epigramme & Satyre fur fa Catholi-
trite, ibid. 253. Son paffage par HelGnger,
& fon fejour a Hambourg, IV* 264. Les Ef-
pagnols & des Moines menent Chriftine
comme entriomphe par 1' AUemagne, IV.
a<$7. Ses deux voyages & ftjours en Fran-
ce, IV. 269. Arrive en Suide apite la more
de Charles Guftave, III. 228. Elle en re-
vient fort mecoatente, III. 230. Elle tra-
vail le I 1'exercice libre du Cttholicifme en
Dannemarc& a Hambourg 9 ibid &c. F&ch^e
de n'y pas r£u(Er • elle retourne i Rome, III.
246. &c. 253. Reflexions de cette n^gocia-
tton en de*pit centre la Suede , III. 249. El-
le arrive i Hambourg, UI. 2*9. 277, Ce qui
Ceremonial de la vitite que le Pape lui rend,
IH. 353. Elte retourne d Rome, III. 339*
Flufieurs Seigneurs Ten feiicitent par ecrit#
III. 3$6. Elle fait briiler fa Cour aprts la
paix , III. 523. Sa querelle avec le Pape fur
la franchife des quar tiers, IV. 150. Sa let-
tre fur les douze mille Scudi de penflon re-
tires, ibid. Ellefe faic craindre parmi les
Fiwms, IV. 153, Son fejour a Pefaro. IV.x
Article Fit
Sit mdadiesy fa n*rt (ffon enterrment , fon
Teftamem & la difpofitm defes Hens.
Rome allarmee de fa maladie , III. 408. Elte
ne craint pas \z mort, ni ne hah la vie, III.
24. Protedation contre le Teflament de
Chriftine, IV. 16O. Pronoftic de Voigt fur
fa mort ,- IV. 164. Trois dernieres lettree
de Chriftine, IV. 166. &c Elle fe retablit &
en ecrit d'autres.IV. 267. Elle retombc ma-
lade & meurt, IV. ido* Lettre circulaire de
Charles XI. fur la mort dt Chriftine, ibid, if
-Append. JV. XLFllL
Ankle Flit.
Atares panteutqritis de CBxisTnri; fa manu-
re de vivre : fes aceidens : fes nigociations en
diffirentes Cours, & comment elle penfoit parve*
nir au Tr6ne de Pohgne. UOaHlei & Ltfcrip*
tiontfonfujev
Chriftfc
TABLE DES MATIER E S.
Gbriftrne mortellemene malade , 111. 26. 65.
184. »• 192. n. 194. «. 205. 72. 209. n. Si
Ton a voulu faire p<*rir Chriftine, pour con-
verter la Suede en R6publique , ill. 41. & n. '
Et!e £toitn*e courageufe, III. 22. 27. EHe
buvoic , mangeoit & dormoit peu , III. 54.
• IV. 2f . Son averfiott pour le vjn 6c la bte*
re, ibid. & 64. torn IV. 23. &c. Ses heu-
res occupies entre les affaires , ies Etudes &
leg exercices, III. 54. EUe re^oit les pro-
pofitions des Miniltres Strangers , & y re>
Sond elle mfime, HI. 169* w. 212. 307.
lie fait de grandes depenfes en ballets &c.
Hi. 165. n. Eile pleure faute de ne pas pou-
. voir faire affcz de dlpenfes , ibid. n. Sa lct-
tre toucbance au Roi Charles Ji. fur le
roalheur de Ton Pere , III 413. n. fcp Ap-
pend. N. XIV. Description par Chriftine de
J'enterreniem de Charles Guftave , 0,11 die
affifta, IV. 262. fef Append. N. XXVIII. El-
. le penfe dire rnaffacr^e , IV. 218. Les
Italiens la tenoienc pour peu religieufe, IV.
268. Le Pritre Paffen'ni l'avoic portee a* con-
dainner Monaldefchi i morr, IV. 271. Epi-
gramme fur elle en vifitant rimprimjwie Rq-
yale de Paris ,ibid. nop. Demande du fecours
contre le Turc en diverfes Cours , III. 250.
<&c. Ad&tee dans I'affitire des Corfes 4 Ro-
me, III. 253. &c. Si elle a fait tirer Pho-
rofcope de Charles XI, III. 281. n. 314.
Pourquoi l'excrcice de fa Religion dtfendu
en Suede, III. a£2. n. 309. 312. Elle 1'ob-
tient, I1L 323. &c. 326. 338. Relation de
Pinfulte faice & Chriftine * Hambourg , Hi.
290. Elle .en attribue la caufe au Clerge* 6e
..cette.Ville, III. 293. &c. Ce quton penfqit
de cet accident A Paris , III. 295. Elle in-
ftruit fes Miniflres & forme fes Secre-
taires , III. 304. Elle veut poffe'der le
, Ducbe" de Brdtne en Soureraine , III. 305.
*c. 31 s* 3*3- 3*7- 435. Les Etals de Sue-
de affez difpofes pour elle, III. 307.314.
335- &c. 396. Lettres de Chriftine nOn de*
*hi£Wes, III. 308. &c. & «. 313. 319. &c.
329. 43$. .Elle veut ie facrifier pour
le bien de la Suede, III. 317. 419. Son im-
patience fur 1 'expedition de fes affaires en
Suede, 321. 323. 328. 334. Ses negocia*
-tions pour parvenir au Trdne de Pologne,
HI. 338* Ac- Les autres Cours n'en pe^.
Vent jien , III. 341. 392. Elle n'y vent
pas depenfer, comme les autres, de Tar-
gem, fi elle en avoit. III. 343. 374. 37S.
Promeffes qu'elte pouvoit faire i la Repu-
blique , ibid. Raifons particulilres pour 6-
lire la Reine au Trdne de Pologne , III. 347.
Ac. Elle t&che de lever les obftades du
Sexe & du Mariace pour Stre 61ue Reine,
-III- 353- &c. 386. ore. Elle refuferoit plut6t
la Couronne que de fe ©arier, III. 354.
&c. 361. &c. 378. Brefsdu Pape Svelte, -
au Nonce, & aux Etats de Pologne en fa
! faveur , III. 354. &c. 364. 367. 369. 37*. 7
w 374- 393« Eli© ne fe tie pas trop a i'affit '
tance du Pape , III. 346. n. 372. 381. 384.
*• 393« Elle aiTure le Nonce du Pape en
Pologne de fa reconnoiflance en Tinftrai-
fam, III. 339. &c. 355. &c. 364. 3.70- 374-
379. 385. & n. 390. Sans alier d la t&e
d'une Arme'e, elle refuferoit la Couron.
ne, III. 300. &c. 393. &c. Elle veut ap-
prendre la Langue Poionoife pour Pa-
mour de cette Couronne , III. 364. Trejs-
£att^e d'fitre recommand^e au Tr6ne par le
Pape, III. 314. &c. 340. 358: 373. &c. 385.
893- Son beau Memoire aux Seigneurs,
Polonois pour *ue 61ue au Trone, HI.
318. &c. 338. 375. fcc. 384. L'exeiuple
de la Reine Vanda aggrt&e* de Chriftine, III.
377- & «. Elle veut faire courir de fsuf-
fes proph^ties «n Pologne^ 380. fif n. Elle
ne figne ricn fens avoir lu les dep£ches ,
III. 383. Son deftion au TrAne propo-
se i la Diete de Pologne, III. 3S5.
Wie*nowiski e*tant flu Roi , Chriftine ne
s'en chagriiie point, HI. 388. &c. Elle le
ftlicite mdjne, III. 39©. Reiiexions fur le
defir de Chriftine pour parvenir au Trone
de Pologne, III. 391. &c. Lettre affez Stoi-
. cienne fur la fortune & fur le hazard , III.
395. Elle dreflfe fes inftruclions pour few
Kliniftre en Suede, III. 414. 419. &c. Elle
veut vendre tous fes Biens pour i J mill.
ou prendre Breme en ^change, III. 417.
433^ Ses joyaux retired de Hoiiande , Hi.
418. Elle negocie en Suede au nom du Pa-
pe , III. 438. Elle pretend aux biens du
Roi Jean CaGaiir, III. 454. Elle demande
la canonifation du Pape Pie V. HI. 471, Ac-
coutum^e aux ingratitudes , elle les fur.
porte, III. 485. Efle fait briller fa Cour
apres la paix, III 523. EIIe<ft gue>ie d*u-
negrande ebftte, IV. *$. Sa fobrie<e pour
conferver la fante\ IV. 22. & 26. De toute
ft vie elle n'a bu du vin que fix mois, IV.
ti. &c. Elle dormoit rarement cinq heu-
res, IV. 26 Elle meprifoit trop les bien-
feances, Jppend. N. L Elle aflifte aux fu-
ceraille^ de Charles Guftave , Append. N.
XXVIII. Elle eft informed des affaires im-
portances en Europe, v. U Prtface, 11. &c
<Sa fagacM i pr^dire les 6v^nemens en fak
d'affaires'^olitiques, ibid. Elle drefle el-
-le-mfime les depeches & les inftruftions
pour fes Mintftres, ibid. & HI. 169. n. &
IV. 46. Elle fait tout feule: fes Secretaires
ne font I que fes Copiftes , IV. 103. Elle
veut toujours tenir Pargent en fa dif-
poGtion , ibid. 104. Elle t$che d'applanir
k C^monial des Amhgffadeurs avec les Car.
TABLE I> £ & Sl'A T I E & E &
' dfcattK, fV. 166. &e. Stir fes affaires oeco-
:«omiques en SuWe, IV. 138. &c. Conten-
' te fit heureufe , elle fe divertit de la com£-
dieque-le monde lui donne, IV. 153. Elle
fe fait cfaindre parmi les Pirates a Rome ,
sWd. Ses negotiations avec I'Ele&eur de
Brandebourg, 1V1 158. &c. Ses Lettres fur
la more de I'Eledteur de Brandebourg ,• IV.
• i»3- &c. Sa^cojnjplexipn robufte, 4V, 167*
Preuves que Chriftine minutoit ce qu'elle 6-
cilvoit tarn en Francois qu'cnltalien. IV. 46
Ankle IX.
Gink de Cbriftine & fes qualitis perfonelles : fes
fenjies ingenieujes ; fes different portraits £f
utc&erest '
tatatUTement de Chriftine devant l'Et.rc Su-
preme, HI*. 2. & n. Elle £toit n*e cou-
lageufe, III. 21. 27. Etoit jaloufe ties heu-
reux 6v6nemens attribo£s a Ton Pere d£jA
more, III. 30. Etale fon bon naturel &
festaiens, 111. 48. 4c Ses grands talens,
• *tant encore enfant, III. 55. Dtfauts de
Chriftine, qu'elle reconnolt elle-m&ne, ibid.
", A 60. Epoque oil elle fut atteinte d'irr
religion , III. 56. & *. N'avdit pas
frtnchi les homes de l'honneur & de la
modeftie, III. 57. & n. A un pou-
voir ablblu far elle - m&ne , HI. 6o.
Hait mortellement les Nains $ les Bouf-
fons, ill. 6^ & n. fip 4>/>f?*/. N. I. & /«
&n*mw»w Cera. IV. ti. 27.28 £? append. N. L
A pleurei trois fois , IV. 229. 268. A
autanc d'efprit & d'intelligence qu'aucun
en Europe, IV. 26t. : Orandes quality que
lui donne Freinzhemiti? » ibid. Portrait
qu'en fait I'AmbaifadeurChanut , 4tant a An-
vers, IV. 265. Paradoxes de Chriftine &fes
grimaces, ibid. & 267. Sa grandeur d'ame,
m^me dans fes d£trefles; IV, 248. Particu-
larity que le Chevalier Sidney dcritde Chrif-
tine , IV. 26b; &c. Louis XIV. la tiaite
comme (1 elle eftt 4tt fon fujet, IV. 270. Elle
fe d£fie de la France; IH.izep.&c 275.27f8.)
282. 288. Renoue fa confiance avec la Fran-
ce ,-IIL 267 &c. Chriftine aime tes Satyres ,'
m€me celies faites contre elle-mfime , III.
296. Elle ne fe crpic refponfahle de, fes ac-
tions qu'a Dieufeul, III. 298. & la Priface
Jo. IV. !i8. 123. 130. Elk? f^brouiile & fc
r4concMe avec le S6nat de ftrferfe*, IV. 395.
398. 482. &c. Elle inlprife les1 calomnie*
imprimis contre efle & la.Couf de Rome,
- III. 405. &c. Cbriftine contente dans fapau-
*ret£ , HI. 408. : Elfe incline a entrer dans
tin Monaft^re en gardant fa penfipn, ill, 423.
EHe'juge en grand Politique d.e la Guterre de
W & plaint 4e Jfort de 4a! Hoflaode ,- 111.
m erne kv%
428. &c, EUecraint fo^'ponr la SuMe,
- Hi: 430. Je me h\% taire , dit- elle , mats
pas dire des menfonges, III. 431. Preuve
de Gaidenblad qu'elle n'^toit pas hautaine,
III. 460. La France fon'Ennemfc d£clar^e>
III. 482. 495- "• EHe m^prife les calomnies K
s'en confole , III. 4^2. &c. Elle fe ve nge '
; de la France., HI. 494. &c. Elle veut 6cre
ob^ie de fes'Serviteurs, comme quand tile
6toit Reipe rlgnante , III. 49^ &c. Elle a-
voit beaucoup de tendrefle pour fa Patrie,
III. 419. Rebutte de TEmpereur , elle s'a-
drefTe a la France , III. 499. &c Ehe de-
mande les arr^rages des fubfides , 111: 50 r.
510. &c. Elle halflbit fur-tout l'ivrogntrie,
506. & n. Elle ne vouloit pas du TitredeS6re.
niifone ou Cl^mentiiOme, mais bien de celut
d'Abgufte oude Reine tout court , III. 507. &
5 \ 2. &c. IV. 1 32. Elle fe choque du mot de pro-
- tcftion, IV. 51 (J. &c. Elle rougiroit de la pro-
te^ion de la France, ibid. Elle renonceroit plu-
t6t a fes int^rcts que de faire des baffefles , IV.
518. Elle dernande fatisfadion du motde pro-,
teftion, IV.520.&C Pburquoi elle m^prifoit
^s femmes , III. 52. & n. & Jppend. N. L
' Le peu de fens du camft^re que Mr. Alembert
a fait d'elle. Foyez la lettre a G... dans TAp*
pend. N. LI. Le profit du p£ch£ eft Tbu-
railttd , Cent. I. n. 29. L'auie , dit-elle:, eft im-
mortelle, & apris cette vie il y a des peines
' &des r^compenfes, ibid. 41. 65. 84. Cent.IL
n. 77. 89. 94. Cent. V.n.%. 18. 28. 37* 39- 4r*
• 42. & IV. p. 34 *. MP- p. 35- n. LIU. Nos
; juges font Dieu & ndtre confeimee , Cent. L
;'44. Dieu doit fore notre but, & fa volontd
: notre r^gle, Cent. I.n. 55. PiuGeurs de fes ex-
:cellentes lemons aux Princes, ibid. Cent. II.
20. &c. Cent. IV. n. 67-- 100. 11 feut punir
dans les formes de la juftice quand on ie peut,
ibid. 59, Elle abhor re les S a tyres & les Ca~
lomniateurs,Certf. II I.n. 26. 30. 36. 38. Elle
• ne vouloit pas que ies ftmmes r^gnaffent,
. HI, 67. *8. Cent. IV. n. 36. 38. L'excellen-
ce de la vertu , Cent. IV. f 5. L'H^roIfme
ferok, beau , s'il ne cofttoit tant aux inno-
' cens i Cent. IV. 94. II 7 a une canaille de
' Rois auffi.bien que de faquins , Cent. V. n.
- 19. Les blafphintes > les menfonges & Ti*
• vrognerie »itoient des d^feuts que Chriftine
. ne ppuvoit fupporter , Cent. Ill, ». 84. L'ora •
• cle , eenhois-toi toi-mime, fert a*ftire connoltrt
: notre mifere , ibid. Cent* V. n- 46. Le plu^
• grapd bonheur del'h(imind; ibid. n. 31 ]6
' n'ai pu reprfSfenter Chriftlneque comme une
■ Prlnceffe c\iez qui le bon & le bVau pr^va-
lolent. Vbyezl* Pre" face » p. 14. Son caraftere
de ma fa^on, ibid. IV. 169. &c Elle refufe
toot pantfgyrique des Academies , IV. 20 $2.
1 44. R^ponfe qu'elle fit fur ce qVop it frattoit
•fur fon &ge, IV. 6?. EQe craigiwkleTurrA ia
[IJ ftw.
TABLE DES MAT I ^it ESt
France, iy, JH- **§• ***• Elle eftpiqute
contre Lpuis XlVjbid. & 134. Elle defaproiive
forties Dragonnade$,.IV. 122. Ses Lettros la-
deffus a Terlon & au Landgrave de Heffe-Rin-
fels t IV. 124. 132. Le Pape content de
cette Lettre, IV. 133- Elle avoit beaucoup
de foin de.fes fideles ferviteurs , IV, 146.
Elle intercede pour les Cafholiques aupc&s
du Roi Guillaume , IV. 157. Bon-mot 4e
la Rcine pour ne pas affifter aux fuperailjes
de rElefteur de Brandebourg, IV. 161. Son
Portrait par Mr. de Bielfelt. FoyezT Append.
N. XLIX. Celui de Mr. Goervei, IV. 169.
not. Celui de Freinshemius. IV. 236
Article X.
QuyrogU de Ja compojition de Cbrijline*
Sa Vie icrite par elle- mSme , didlie a Di$u >
III. 1 &c. Quel dommage qu'elle ne I'ait pas
pourfuivie ! III. 09. Elle Pa compose en 168 1.
III. 1. &45. n. Suite de Ton Hiftoire , ibid.
70. & 145.fi. Autre Ibauche de fon.HJf-
toire accompagntte de fes uemarques , IU.
182. &c. ^ Append. N. 1. Elle promet cre-
crire la pure v£rit£ , meme a fes ddpens , 111.
4. & 68. Description que fait Chr/ftine.de
renterrement de Charfes-Guftave , oil elle
affifta, IV. 262. £f Append. N. XXVlll. Plan
de Ton Hiftoire M^allique & de celle de Ton
Pere, IV. 179. &c. Quelques Sentences de
Chriftine tiroes d£ feplentimens. VvyezVAp*
pendi Chriftine tient; tp'us fes fentimerisjuftes
& raifdnnables , UjiL Cent, V. n. 40. pes fen-
timena out tti fompoKs peu de terns avaiit
.la more Cent. V. la note de la premiere page
! des Sentiment de Cbriftine. Fragment de la
..vie de.la Heine gcrite pax elle-m£me » tris-
int6reflant, Preface p. 4. Sa negotiation pour
parvenir auTr6ne de Pologne en 1669. ibid.
Grand Recueil de fes Le tires , Hid. & III.
225. &c. Contenu de ces matdn tux', ibid.
Preface p. 4.^ lis ferviroient a ime Hiftoi-
. xe complette, de la Reine Chrii}ine,.,*Wd.
Lifle complette des perfonn^s avec lefquel-
les la Reine a entretenu commerce de let-
tre*. Foyez la Preface , p. 12. & apres Vdpp.
. Efquifle de i'Hiftoire de Cbriftine, Append.
,M L
Qay (le Prudent) fa commiffion pour la Rei-
. ne Chriftine. ' I1L 3*3.. 34°
Clement IX V. Rome, Pape de la familke RoC-
pigljofi. Chriftine .fe fait honneur deselec-
tion de ce Pape, III. 268* 392. . Elle I'efti-
me comme favant, III. 293. & magnilique,
III. 395. Pourquoi 11 fe prfita a fa ire 61ire
Chriflipe pour le Trdne de Pologpe , III.
n. Clyiftine JW fe fioit pas troplhu
, IIL 34^,0. 37M$X* 334. * 3&<
. &c Brefc da P«p« &v TjkHKt ft an Bfrt*
de Pologne en faveur de Chriftine, HL
354. &c. 364- &c. 367- 39*. & Prifoce p# 4,
Chriflioe fort flatde d'&re recommand^e par
ce Pape pour le Tr6ne , III. 372. 3g$. 393.
Elle plaint la port de ce Papq ,111.389. n«Le
College Cle'mentin a Roine , le meijleur $ fe-
lon Cbriftine » pour l^d^cation de la Jeunef-
fe. , IV* 6x
QergL Voyez EtaU de Su^de. Chriftine net fe
fioit pas trop aux Confefteurs & Diredeurs
de confeience. Poyez fes Sentimens Cent. 111.
n. (Si. &c. 94. &c.
Cleuter (Officier de Chriftine) , Lettres de la
Reine. en fa faveur & de fon fils , IV.
, 73- &<?.
Cobajlilli (le Comte) recommandd au Due do
Mantoue. IV. iox
Colbert . Miniftre-d'Etit en France^ Lettre que
. Chriftine lui ^ciit fur un Comte. de Beau-
regard. . IV. 77
Cotonna (Conn^table). Cbriftine le j^lici^ &
lui recommande des perfonnes ei\ fa faveur,
IV. 66, <Jg. 168
Commerce. Compazine de Comn^rce, de Su&de
pour TAGe, i'Amque, r^drique & hfila-
. gellanique. 111. 3$, 20%. & n. 211
Q)?idt (Prince de)9rU r^pare i'^ckec des
Troupes Fxan^oifcs, III. 155. II va voir
Chriftine a Bruxellesj IV. 266. EHe Tefti-
me le plus formidable Concurrent au Trdne
de ?olosie V 1IL 344- 354- 373. 378. 3«4-
La Reine Telu ma toujours . ill. 394. Ca-
rq€ldre des Princes de Cond^r P6re & Fils ,
Hf. 345- 395. Ce Prince , dit Chriftine,
( v-aut plus que toute l'Armta Fra^oife, 11L
429. II pretend aux Biens du Roi Jean«Ca«
fimlr , III. 457- Sa correfpbodance avec le
Landgrave de Hefle, Append. M V1L
Conring (Herman) change Tattacbement qu'il
avoit pQur la SuAde , IVt 228. Eatrafc de
' deux de k$ litres % ibid. Sa querelle avec
. Wasmutfu Append. N. XLL
Corneli (Tomafo), Savant, Chriftine s'intixet
. fe pour fe;s funeraiHes. . IV. 50
Cprnia (la Duch^de de). Chriftine lui promet
fes favors. jy. pg
Cortes. L'affaiie des Corfes a Rome, III. 252.
t &c. El&fe de rEvfiq^e Elechier fur l'in-
. fulte; des Corfes. UVpsfc ftc
Cour., Ceurtifans. Ea vtoti en(?e. difficilement
- . dans les Co'urs , HL 4^ BoufFons entre^e-
a nus alors dans les CoUrs 9 . y^ 66. &, Ap-
' pe'nd. N. J.
Court fie $rr Charles Caton de), Sa grande
application & fon favoir,IV» 49, &a Chrifti-
ne lui envoye fon t^moignage de Defcartes;
ibid. not.
Courtin (Bifideitf dc France en Dannemarc)
•Chriftine lui envoye un t^mpigpage pour
t ABLE DES MA TIER ES.
Jfcfdtrtfes. IV. 20.Tw$.
Vrcfui (leDiifc'de) foil affaire avtec les Corfes i
Rome. III. 253. 255
Crrut* (le Barott' de) charge des affaires duRoi
de Suide k la Maye , a traduit le beau
Po<me de Madame de Nordenflycht Air les
fcMmoires de Chriftine. Foyc* /« Prifact p.
CroClebucde), Chriftine Intercede pour ion
fils natural. III. 469
Crmwel (Olivier). II avdit nente . deux Am-
bafladettrs & MiftiftfeS ftrabgers afcpres de
* lui, III. 169. n. La France brigue Ton al-
liance , ibid. II vouloit 6tte appell£ Frere
du Roi de France, III. 170. o. Sa femme
jaloufe de Chriftine , 111. 169. rt. Les
; gens de Cromwel fanatiques bl&ment Cbrif*
tine (Tafoit abdlque". IV. 267. «.
Ctiivd {Doh Atttonto de la) , lul & Ton epdUfe
fuivoient Chriftine en Italic, IV. 267. Chrif-
tine les congldie tot)* deux I Rome. IV.
269
Cybo (Cardinal). Declaration de Chridine for
la penflon que le Fape avoit retiree. IV. 152
■ .';. .D..
iS Alin (bldf ) Hiftoribgrapbe de Suede. Ex-
*~* cellent Togte SuWois. ' IV. 223
Damme (Pierre van) Libraire & favant Anti-
quaire i Amfterdam, a communique une
Lettre de Chridine, IV. 2. Ses belles' col-
lections de Cpdes anciens , de Livfes rares &
' de Midailles antiques en tout genre, s'fr'4
not.
bannmarc* . Quand le Daanemarc fubjugua la
Norwegue, III. 7. & n. Chriflian IV, en-
treprend la guerre d*AlIemagne par jaloufie
contre Giiitave-,Adolpfie, III. 14. n. Sen-
timent des Danois apres la mort de Gufr
tave- Adbtphe, III. 72. &c/ JVJariage fu
Prince Olrich avec laReine Chriftine , ibid*
£La mediation du1 Dahetnarc fufoe&e i
Suede, III 86. 93- io$*&c no. etc. 192*
Jaloufie du Dannemarc contre la Su&de , III.
. 92. & 93- »• 121. 137- Le Prince Ulrith tue*
par trahifon.ULno. & n. Le Dannemarc
chercboit' toute autre chofe que la pais
SAIlemagne f III. 105. Vent rompre avec
Suede , UL 121. *jftthe de debaucber
rArmee de lianer apre* 4a iriorf , IV. 210.;
Trime du Dannemarc pour faire evader"
la Reine -M<arede Suede , IIL 19$. & ti.
Queue d£c\ix6e au Dannemarc , III. 151.
ioo^&n.IV. 211. La jiaix de fetamfebro
faite avec la Su&de »• UK i$> 205. On*
tenu de cette paix, ibid. Le Dannemarc en-
wye des vaifleauxjau fecowis de l'^fpagn* , &
Ja Suede i la" HolfandeV III* 200. Difiique
iigre contre le dannemarc, iv. LeDinne-
• marc devenu defpotiqlie par la tyrannie de la
Noblefle, IIL 239- n. Le Roi eft brave &
pouvoit fe jouer de la Suide. ill; 481. 482
DavidJonf Secretaire de Chriftine, menace* par
Charles-Guftave pour s'itre fait Catholique,
HI. 226. 264. Chriftine lui tttit de reftgr
ferine , III: 227. II m'eurt i Rome. IIL 264
Ddcartts. 11 n'ftpie pas homme I faftruire
YCtiriftlne dans Tart de rdgnef , IIL 47. H.
L'Aute"ur de ce Supplement pdflted£ one oar-
tie du crane de* ce Phllofophe.IV. 232. Par-
ticularity de fa maladie , fa mort & fon en-
terrement , IV. 23i.T6moignage de Chriftine f
qu'il lui a infpire* des fentimens de Catho-
licifuie, IV. 19. n. II eft plus raifonnable au
fujet des Su^dois que Mr. d'Aleinbert. Fwcx
to lettre 4 Mr. G. <khs Append. N. LI.
Diogene (le Philofophe) , Difcours fur la araA*
; deur de Diogene & cTAIexandre. IV. 4^
Diogene Lairce. Epigramme de fa fajon , dont
Chriftine fe fervit. IV. 3, n.
Dobrzimki ( Marshal de Cour) entretient une
^^gociation fecrete avec Chriftine d Rome.
7 IV. I5fl.&c.
Dobna fie Comte de). Sa Vie par Eze'chiel
Spanheim,lV.236.Un deces Comtes futde
la fuite de, Chriftine qUand etle partit de Sue-
, de. IV. 264
Dudley. Vbyez Nortumbria.
Durmewald{\t Ge"n4ral) , Chriftine ^.le ftlicite de
fes Exploits be*roiques en Hongrie. IV. Z6
Pureus (ie Dodeur Jean) travaillc en Suede I
, tiunlr les Eglifes Proteftantes fans y rluifir,
IV \ alo. Ann^6 de fa mort. IV. 231
Du Ry (I'Architefte; a eu foin de faire copier
4 Rbme plufleurs Manufqrits concernant la
Reine Chriftine. Foyez la Ft if ace , p. 3.
E.
m
Igers (Mr. d') Gouverneurde la Ville libre
de Dantzig. C^l^bre par plufieurs favans
Ouvrages , a audi cohtribui ^ ce Suppl6-
" inent. . IV. asi.,* «. 253
Egiareta (le Do6teur)> Lettre de Ghriftine en
fa faveur- IV. 97
Ekerman (cilebre Profeffeur i Upfal) m'a fait
xem&rquer quelques fautes cjans mes M£*
moires de Chriftine, IV. 23&<<& la Prtfase
P- 7'
Empereur Romaia. Foyez Jutricbe. Pourqiij>i
les Papes les appelfent Empereurs e*lus,»lll.
503. n. Son Jus pimdriartlm pruum , .III*
4^5- P»
Encyclepidie (I')ou Hiftoiro de$. Sciences, d^s
Arts && la plus e^norme Compilation en
France/ oil ily,atde gr'ancks defeduofi^s.
' Foyez td Mire * Mr. G.T&JJpt^^ **-
[I 2] fft
TABLE DES MAT IE RE &
MpiSete Qe Phflofophe)* ppafle fa patience trop
loin. Vrjtz Sentiment de tbrifiine %Cent. P.n.
Eric . . . . (Do&eur ft Aumdnier de !a Conr
de Chriftine). E!Ie die que fes Sermons
Tont rendue Catholique. III. 283
Esberg (Jean) Dofteur Suedois. Sa lettre au
Fape pour devenir Catholique, III. 461. Ap-
pend. N. XXXIF.
Efpagne traite Rome pis que les Goths , III.
10. ft n. ' Joye indigne de la Cour d'Efpa*
gnc k la mort de Guftave- Adolphe , III. 70.
& n. he Commerce mene en Efpagne par la
chetive monnoye decuivre, III.195. n.Chrit
tine fachde du lenternement des Efpagnols ,
III. 232. 234. Ses intrigues a Rome I Y&~
letfion d'un Fape, III. 268. 273. Sonomor-
tii matti Franceji, e t favii Spagnuoli, IV.
269. fh
Stat. Voyez Roi % Prince , Monarchic
Etats de Suide. Voyez Suide , Sinai. lis prA-
tent hommage & Chriftine etant encore
dansle berccau, III. 25. 41. Mefures pri-
fes par les Etats pour rafFermiflement du
Trdne de Chriftine, 43. 72. &c. L'Oi-
' teur des Palfans, IIL 182. &c. La No.
bleffe de Su6de avoit des villes en propre ,
III. 172. n. Elle poflSdok fes terres en
fiefs de la Couronne , ibid. & ii6. Elle re-
gimbe contre ia r£du£tion, III. 151. n. 17a
w. IV. 239. 247. n. Deliberation des Etats
fur la fatisfaftion de Suide en Aliemagne,
III. 122. &c. 184. 388. La Nobleffe pri-
" tend des privileges que Guftave - Adolphe
- ne veut pas accorder , IIL 186. n. &c. La
grandeinOuence duCIerge dans leOouverne*
merit, III. 191. iu Regiment de cavallerie
ctotretenu par la Noblefle , HI. 196. ft ».
Etat militaire de Suide, ibid. Bfens de
Ja Couronne pour 600000 ecus vendus & la
Nobleffe, 198. & n. Si Ie nombre d'anno-
blis en Suide eft bien grand ,111. 204. n. Les
Stats de Suide aflis enfemble la premiere
fois en Dlite, III. 203. n. Comment le$ d£.
liberations s'y font, ibid. La forme de Gou-
vernement de Suide fous le nom de Guftave-
, Adolphe n'eft pas de lui, III, 36. i85-&«* &
Append. N. 7J% Ceux qui font commerce de
Bourgeois en doivent payer les impdts , IIL
209. Explication du mot JVanbyrdig , IIL
214. & rt. Privileges du Clergi, IIL 215.
Epoque de la minority de Suide la plus a-
friable au Sinat & a la Noblefle , IV. 261..
,es Etats de Suide difpofent eux.m&nes de
leur bien-iStre , IV. 247. fi. Jufqu'aux en-
fans des Payfans Suedois peirvent aller
therdier fortune & fe perfeftionner au de-
hors , ibid. Le Pays oh la Nobleffe tyran-
aife, n'eft pas heureix , HI. 23^ n. &
, JJJP. M7. tk .Chrift&e cartffe ia Noblefle,,
III. 282. Comment elle vouloit fake oofler
la jaloufie entre les Etats, HI. 281. Reg*
nicoles de Suide afpirans a Ia Couronne,
ibid. Chriftine eft pour la primogeniture
parmi la Noblefle, UL 282. Elle y veut
redrefler les abus, HI. 281. &c. La mifere
des Payfans enualni la Souveraineti , IIL
283. Chriftine fort piquee de Ton mauvais
traitemeat en Suide, IIL 284- Son embarra*
aprisla mort duPape Alexandre VII. HI. 2 8 5.
Les Etats aflez portis pom Chriftine , IIL
307. 314- 33S* 39<5. 420. &c. Le Senat veut
itre un cinquieme Etat de Suide . jippend,
N. XXriII. n.
Etats-Gtniraux. Voyez Holland*.
EJie (Cardinal d*> , Chriftine fe plaint de fes
mautfais offices. IIL 272
Eftries fie Comte &lc Cardinal d'% Chriftine
mecodtente d'eux* III. 511. IV. 134. 134
F.
PAlaifeau (Mlniflfe de Brandebourg), fa befld
* harangue a Ulrique-Elionore , IV. 15S.
& Append. N.XLVL. .
Falckenbauer (Gentilhomme Saxon) recomman.
di par Chiftine. „ > IV. 69
Farnefe (le Prince de), Chriftine irttoit pas
bien avec le Cardinal , IIL 284. Elle icrit
pourtant au Prince & a la f rincefle de cet-
te Maifon. . III. 28 J
Faveriti ( Savant Italien ) travaille au plan de
i'Hiftoire mitaliique de Chriftine, III. 518.
IV. 113. & J80
Febman% excellent MWaittear Suidois , IV.
Femtne. Voyez Reims ^ Rois. Chriftine tient
que les femmes ne devroient jamais regner,
IIL 67. &c. & fes Sentiment Cent. IF. ru 36*
&c. Plufleurs bonnes & mauvaifes qualites
* des Femmes, ibid. Cetti.lF. n. &c Bonnet
lemons pour les Femmes . ibid. n. 42. &c.
Ferrari (Oftavib) reju Membre de TAcademie
de Chriftine. IV. !8
Feuquieres ( Ambaf&deur* de Prance en Aliema-
gne), faitde grandes promefles & Oxenftier-
na, dontcelui^i fe difie, III. 78 & n. &c.
89. 137* *c Mine fous main le credit du
Chancelier , III. 85. & n. Ses exprefflont
imnertinentes contre Oxenftierna , ibid. Let
Allies n'acceptent pas fes' offres.. IIL iof
Filicaia (Vincenzio) Savant adopts Membre.de
PAcadimie di Chriftine , IV. 42. Sa lettre
I Chriftine, J Append; N.XXXF1L :
Bnaline (Virtuofo), .Chriftine Ie favorifer
1 • IV. 100
FMande y Finnofs.' Privileges pour exploiter
les Mines en Finlande , IIL 211. lis com*
battOiCBt & fe dtfendoient vailiajnment,III.
' ti.
TABLE? DA& MATIiEHUK^
Jfc«W*r (TE?*que Efprit), fon Bl^ie fur
linfelte des Corfes * Rome. HI. 2$*.ftc.
iteming. Son adminiftration controltee pat
Chriftine. III. 332. 397
Florence (Grand-Due de) plufieurs Lettres quer
Chriftine lui 6crit. Veyeh lalifte de Jet Lettres.
. Chriftine lui pr&e fon Antiquaire Catkeli
pour arranger fon Cabinet de M^daillea, IV.
4 ;' ...: . 13
tens (PAbM) Chfrfttoe le remercie <fes £
« vres qu'il lui envoye. IV. <S8
France \ pretend tore le premier] mobile de
tout ce qui fe fait en Europe, III. 15. ft n.
k Se$ Auteurs fe parent fouvent de la ^loire
des autres Nations, ibid. &IV. 221. &c. 260.
-L'4poquerde la guerre triermaleV&oit pas
fi glorieufe & la France , IIL 15. & n. La
_ anc?. oonvertie dans im dangereux def-
, potjfnje , III. x6. n. Elie craiac les trop
grands progrgs des armes.de SuWe, »M*«
La France traverfe les defleins de la SuSde k
I'Aftemktee de Heilbron , III. 38. n. 78. &c
84. &c. L'Aftrologie en vogue & la Cour de
France, III. ax. ft n. La France fe rtjouit
i la moktde Gufiave-Adolphe , lit 70* «•
EHe t&che de gagner le Chancelier Oxen-
uierna par des prdmeffes fpMeufes 9 111. 71,
La France pay e mal fon peu de fu&fides ila
SuWe, III. 10. & n. 73. n. 160. «. & ^
pend. N. XIII. Elle propofe un manage en-
tre Chriftine & le Mis d'Oxenftierna > liL 78.
n. Ses intrigues A Heilbron contre Oxen-
..flieroa, ft la Suide , III. 85.- 8?. 104. 1^7.
£ $c, .: La France mfttee dans lea affaires d'Al*
. • lenfagne.apris la bataille de Nondlingue, HI;
• 89* n. 146. & n. 112. n. La France va Men
ovant dans lei intrigues xle Wallenftein, III.
. jo6. 107, n. 137. EHe recule les avantages
. de Sug'de pour rivancer les Hens proprea,
III. & n. 13d. & r Append. N.XXIK Elte*ft
. jaloufe des fuccis (le la Su&de contre le Dan-
. uemarc, IIL 151. ftc. Les Francois battent
FfiBaemi ft font battus , III. 153. La Fran-
r ce veut mettre garnlfon i Helfmgbourg ft
; ^ UelfiDgoeur , IIL 152.^ Lettre #fieufe
de Chriftine fur la connivence de la France
avec la Baviere,IlL 155. & Append. N. Fill.
. La paix de Nimegue rompue par la France,
' IV. 118. Chriftine defaprouve fort IcsDra
-gonnades , IV. ^22. ftc. 132; Cette pert^ctt-
, don rlfolue deux tns auparavant , IV.. I2K
4c n. ChrHUne dolrne fur lea ftofionairerrJe
France , IV. 126. 135. &c. frritte contre
Us Francis, elle leirr dit bien des ^ricfe,
IV. 127. ftc. Troupes ft G4n£raux Fran-
£is alors en Allemagne, IIL 1,79. &a VU-
1 & Forterefles dbnt la France Itoit alors
cnpbfleffion, UI. 180. La' France m6con«
feme de ne pas recevoir ftolipstomrg, JiL
J04. 118. & n. teileT^i eft c&Me, UL i«f.
La France s'attire les Pr£lats d*AUemagnef
. IIL & n. Elle. tralne la paix de. Weftpbali*
IIL 21 x. n. IV. 250. & Append. N. XXln
Combien les Francois craignentjle 6&i^-
ral Jeau de Wert , 111. 146. n. Mesintelll-
gences entre la France & la SuWe fur le
• TraWavec TEmpereur, 111. 198'. w. Chrif.
• ne fart prtfent d*on Vaiffeau de guerre & I*
Reine de Frante, III. ( 21}.. Elle v^ut
- eqipninter & acheter des Vaifleaux de guer-
re de. SuAde , Append. N. VI. La Relne „
Henriette fe joae de la paix de France avec
Cromwdr III. 170. n. Sur quelques Ecri-
vains Francois. Voyez Hifiorien ft Auteurs.
- La France abonde en bons Maitres ;IV. 223.
• Elle fe-pr&c^rintroduaion du Cathoiicifme
eh Darjn^marc ft a Hambourg , Hi. 234^
Chriftine fort piqu^e contre la Wance., lilt
2f56. Elle tftcbede fe |a,r*concilier , IIL
271. 299. &c. La France ^brarrfe le fyfte-
me paciflque de Suide, III. 410. 451. Chrif-
tine pretend 7 a 800000 milie ^cus de fubfi.
des de la France , III. 421. &c. Du droit d'au*
WneparMpport aux Su&lois , III. 455. »#
La France ppwe la Suide* fa guerre , IIL
. 472. La GciU* fe declare ennemie deChriN
' «tine, UL 482^495^ »# Combien on peut fe
? fer d la France, III. 485. ' Chriftine fe ven-
ge de fa France , III. 494. IV. 126. &c. 135.
148. &c La France en pafle demaltraiter
tout le monde , IV. 517- 522. ft tu Chriftine fe /
joue des hauteurs de la France, IV. 521. La
France foup$onn£e dlhtelligence avec le
• Turc,W. ii3.&«: 120. ftc. i2«i Le rrronde
.' ga&i da mal Francois , IV. lit. Chriftine
\ cmint prtf^u'autant Tefclavage' de la France
que du' Turc, IV. ir S.Sono morti i matti Fran-
cefi, e ifivii SpognoU, IV. 269.*. Les Frar^oit
©•ont pas i fe vawer de leur fecours contre
lesTurcs^ IV. 123. Le« Francis rendenc
peu de juftice aux Savans des auties Nations,
Voyeas la Lettre AG..& Appx N. LI. -
Framkfm{m\\e]xbtt)t Chriftine lui recorrN*
< laande le Colonel Cleuter. IV. 75
Fr*Kimi{\t favant Curxio) veut fe r^concilier
' avec Domingo de Gufmaft. IV. 93
Frehubemius (Jean), invite If.* Voffius de la
Krt de Chriftine pour venir d Stockholm ,
. 235. Par fon interceffion Chriftine re*
: met une bonne fomme d'argent d Ulm > IIL
. ! 2i«y n. Elie le porte 4 ^crirfe le Supplement
. de Quint-Curce. IV. 22<J
MHdlafid (Doc tfe), ^oyez tfrdknfiein. -
Etid4tic*GimlUtumc. Voyez Brandebourg.
Furfimberg(Fr. Egon , Cardinal de) Chriftine lal
< recommande fes affaires a la Cour de Fran*
ce, III, 3x0. IV. 9t Elle fait grand cas de
luL • ibid.
11 33 o.
.TABLEiOiES M>A T I £ R E $.
fi. 296. &c. Les H&os reffemblent pfu-
t6t a Bucephale qtfdT Alexandre, IV. 45. &
Sentimens de Chrfltirie, Cent. ILn. 71. DiP
cours fur la grandeur de Oiogene & d'Ale-
xandre , IV. 45.' Quel plaifir dexamiber
i fond les grands homines ! dit Chriftine
<dantf fon djar. LvH^roifme feroit beau s*il ne
co&toit pas. cant aux innocens. Voyez Semi'
mens de Chriftine. Cenf.lV. 94. LeHeYbs ne
s'imortalife pis. ibid* n. 84. Ac.
Hertzberg (Mr. de) Ses particularity > commu-
nique's fur le manage de Chriitine & le
Prince Eled. de Brandt bourg, £clairdes , JIL
v88. &c. «. & Preface p. 9; Autres parti-
cularity fur l'h£ritage de Chriftine. IV. 158
Hejfe-Cajfel. Voyez Guillaumc VI. fef VII.
Landgrave Ouillaume V. voulut que ta S*&-
de eftt toute la Pom^ranie, III. 143. & ru
Prince vaillant, III. 79. 82. 94- J>6. 109. 115.
&c. Lui &;la Suede n'acceptent point la
Paixde. Prague, 111. 143. 147. & fi. 148. n.
& V Append. N. X. Mariage d'Amflie Eli fa-
beth aVec le Dae de Weimar, 111. 148. n.
Son Traits avec TEmpereur fe rompt , ibid.
Correfpondance de cette Princefle avec le
Prince de Turenrie, III. 153. n. & Append.
N. VIL Le Gln&al toelander malrraitd
par Ame'lie-Elifabeth, III. 155. n. & Append.
N. VL Lifte des. Troupes & G^neraux de
Hefle, alors en Allemagne, III. 180. &c.
Villes & forterefles qu'elie y poflgfioitalors ,
ibid. Le Landgrave Maurice fort favant prefi*
de a une DiQpute Acaddmique , IV. 239* Le
. Landgrave le premier des Princes d'AUema-
. |jne qui in vita Guftave- Adolphe a venir a
leur fecouis,IV* 242. La Landgrave Amelie-
BUfabeth ferine dans fon alliance avec la
Sue.de. Append. N. X. Les Landgraves
Charles & Guillaume embeiiiflent les Cabi-
nets de Caflel , IV. 273. fcntretien de
Chriftine. fur U Cour de Caflel. Append. N.
XV. Le Landgrave Fr<*denc de Hefle-Caflel
Beaufreite de Charles-Guftave eft en Suede r
III. i<52. & 165. n. Chriftine eft fort pour lui ,
IV. 2 13 j Lettre du Landgrave Guillaume a
Chriftine. Append. N. XV. Lettre deChrif-
tine a la Landgrave. IV. 76
Heffe-Darmflsd (le Landgrave George} ne veut
qu'd peine fuivrele perti des Proteuans, III.
1 7. 9^. 104.
Hcjfe'Hombourg. Arckenholtzen recpit des Ma*
nufcriw dafes Archives: . ILL 147. n. &c.
Hfiffe-Rbinfels. Lettre de Chriftine au Landgra-
ve Eroeft , W* 134. Le St. Koehler appel-
le la Hcfle (par pique) le pays cbneele, IV.
245. Cabinet dc pejntures , inedatlles &
bijoux a Caflel. ibid. 21 3
JWJtorien & Hifloire. Voyez Savans. De l'Hif-
t to ire du Siecle, ou des Panegyrises, ou des
. Satires, 1IL 4, • La v&it* , ra»e de I'Hif-
^toire , ibid; De* Hiftor ien«;(gnofans cm tea-
dus, attribuent la primaute i la Fiarifce, Hi.
!$«'& ». Remarque deCttritline. fur urie
bonne HiAoire , III 70. n. Les Francis
brodent ce qu'ils ^crivent «; Preface p. 1 7.
IV. 221. 2391 2<jo. Comaien il importe a uo
Hirtorkn de cpnnoitre Pint^rieur des Cabi-
. nets. Voyez ma reponfe h Mr. de £kibeig9
dant l'Append.*N:\£.Ce que j« penfe-de i'HfC-
toke Sacr^e & r^fl^chie de quelques Ecri-
vaiiis modernes. Vbye^ la Imr* & Mr. &
dans P Append. N. LI. & la Preface p. ?• &
17.
Eoff(MT. de) Minirtre de Caflel. Chrifline
s'entretient avec lui fur les families de la Cour.
- Append. N. XV. 1 ' . .
Holberg (Baron de) , reTut£ fur ce qu'il dit de
Guflave- Adolphe & de Qiri lime, 111^ 14. &c.
56. n. IV. 170. n. & Riponfe d la UUre
- de Holberg dam r Append. N I. II fe flatte
lui-mdme, ibid. S'^gare par rapport a i'af-
faire du Comte d'Ulfelt, ibid. & Append.
N. XXV.
Hdlande , promet des fubfides a la Suede, UL
90. La Suede & la France; atlarm&s desii^-
gociations des. Bollandois avec i'Efpagfie,
ibid. 6c n. Elle vent avoir .B^me, III.
9 1; Son Placard «ontre les Efpagnols , ibid.
. Des troupes auxHkfcea envoyees par les Sue*-
dois & Finnois en Holiande, 111. 102. Les
• Hollandois chanceUans , Oxenflicrna deman-
de qu'iU s'expliquent , III.: 901. & 112. Con-
, tenu de lailiancede /Suede err 1640 avec :1a
Holiande, ULx&t* Auvitieriartkul^re de cec
Etat pour Cbiiftine , . BU 422. Chriftine
plaint le fort die;Ja jfiollaado en: 167^ UL
. 428. &c. Lettre de^coridbl^&oceiur la uiort
. de Chriftine; Append. N: XLVlll.
Holflein (le Due de), le Chanceller. du Due fe
. 'vantoit de gouverner la Suede , ill. 278. n.
Ce Due Beau-frere da Roi Charlts XL ytfe
. au Trdne dr Suede. . ^ • ibid.
flolftenius (Luc) particuhftite& de fa vie , IV.
.241. Repute Tuntqiie ^capable. 4:R^>me dJil-
kr i la rencohtxe.de Cbriftioie t ibid. Be
.; Jft faire £fpion dc Cromwell ^Fenfionriritt,
• ibid. Son Epitaphe par le Cardinal Bafbe-
.. rini, ibid. Belle Lettre que Chriftine: hii
^crjt, .' IV. 3. &C,
Hmmes, fatalitea inevitables, felon Cbriftrne,
, da^ns les af&tres^hnmaities; UlL. 48^ 4&3*
4^8. La veritable paix de Tbomme eft dans
le copur, IV. if: Quel plalfir d'^xaminet.
a fond les grands hommee ! dit Ghriftirje
..dans fon' Cejar. Sur Les' homines, de hatute:
. & de bafle naiflahce. Voyez ks Stntfaefis At
: Chriftine ,; Cent. V. n. i8i;,i9-x20. " De
.quelle importahce eft le mariage, I . ibid.
Cent. IV. n. 44. &c. On eft to u jours tel -
qu'on le parojt i foi - meme , III. 4. Ses Senti-
mens.
TABLE DES MATIERES.
liens Cent. V. n. 6. L'homme a trop de foi-
.. bleffe pour fes enfans & parens, ibid. Cent.
V.n.f. Comment on doit fe condutre dans la
bonne ou la mauvaife fortune , ibid. n. 24
&c. Sentiment de Chriftine fur TOracIe de
De\phe9Camois-tountme,ibid. n. 26*. &c. Les
miferes de 1'homme, ibid, n.. 27. 31. ffc.41
JHopken (S. E. Mr. le Baron Andre* de) S*na-
teur & Prudent de la Chancellerie. Lettre
ttr£e de fes Manufcirits. V. V Append. N.
VIL
HorUman (le Baron) a fait commettre des fau-
tes aux Ecrivalns Strangers, IV. 273. n.
Horn (Guftave Feltmirtchal de Su6de) fes ex-
ploits militaires, III. 35. 79. 95- 100. 107.
113. 134. La France tralne laran^on de ce
Feltmar&hal, 145 & n. 148 6c n. & Append.
N. V. VI. (c\
Horn (Qullave) Neveu du Fcltmarexbal Sous-
Gouverneur de Chriftine, honn&e homme
& adroit dans tous les Exercices. 111. 51
Huguenots. V. Proteftans. Bdfornis.
I.
j Acques II. V. Angleterre.
jean- Cafimir. Quand ce Prince abdiqua la
Couronne de Pologne , III. 34B. &c. La Heine
trame fon abdication, ibid. II fe retire en
France, chicane les Polonois fur fa penGon,
III. 350. Chriftine veut avoir fes Terres de
Naples, III. 352. 453* &*. 457- Chriftine
fliche'e contre lui, III. 477. Efcpofe* de la
Reine pour he'riter de ce Monarque.HI. 453.
&c. V. Pologne 9 Lubmirski, Radzivil.
Jean Cafimir. Prince Palatin, Beaufrere de
Guftave- Adolphe. Pourquoi on lui die" la
dire&lon des Finances de Su&de, HI. 43. IV.
212. Lettres de condolence fur ia tuort de
i la Tante de Chriftine, III. 202. Elle le ha-
rangue en Latin 4 I'occafion du nouvel-an,
III. 192. V. Palatinat.
Jifuites% dependent Tautre partie de Prague
contre les Suldois, IIL 159- lnfcription
H-deffus , IIL ibid. Wallenftein veut les
chaffer tous de I'AUemagne, III. 98. lis in-
qui&ent la Princeffe Belle-fceur de Guftave-
. Adolphe , III. 105. n. Quelques JeTuites
futvent Chriftine par TAllemagne vers l'l-
talie , IV. 267. Cnrifline tente'e par les Je%
• fuites d'introduire le Catbolicifme en Sud-
de, III. 281. Elle n'emme'ne pas de J6fui-
. tes en Su&de, III. 416. Le petit Ne'potifme
des JeTuites eft au plus bas degr£ i Paris,
III. 234. & n. Chriftine confeille d'emplo-
yer le JeTuite Muller, Confefleur de I'Em-
pereur, III. 243. lis font caufe de la longue
guerre en Pologne & en Allemagne, III.
445. Eux & les Moines g&tem tout oh ils
Tome IF.
gouvernent IV. ift|
Jbre , Confeiller de la Chancellerie & Profefleur t
explique les Armes de Wafa par un fagot,
III. 13 n. & Append. N. 2. On veut qu'U
derive I'Hiftoire de Chriftine, Prifncepag. 7
Uiflrtx(Antotne) Savant recommande' par Chrif-
tine, IV. 51
Ingman (PAfleffeur EI. M.) m'a communique
quelques Manufcrits, IV. 226. & Append.
.N. xvin. —
Innocent XI. (le Pape) Chriftine facilite fon 6-
leftion, III. 494. Elle a compofe' fes Sentu
mens du terns du r£gne de ce Pape , V. Cen-
ter. / n. 10. Etat de fon Conclave, IIL
49$. 499. Chriftine fort piqu6e contre lui ,
IV. 148
Italic Savans Italiens qui Itoient en relation
. avec la Reine Chriftine, IV. 257. &c. Les
Italiens reputes faux & rufe>, 111. 447. &
IV. 269. Chriftine fe Jafle d'eux. ibid.
Jujliniani (Marc Antoine) Doge de Venife.
Sa Lettre du Roi Charles XL en faveur du
Gfoiral Kdnigsmarc, IV. 24*
K.
V Aggi , Gfa Jral Suidois , bat l*Arm<e du Due
de Lorraine avec la feule Infanterie Su£~
doife, HI. 34* xo8. & n. Ses autres exploits
IIL 94. 96. 114. II defend Ratisbonne vail*
lamment, HI. 138 &c.
Keller (Secretaire du Baron Adler-Salvius) Sec
de>4ches en original. V. I' Append. N. VU.
Kircberus (Athanaflus) fait, des Obfervatlons
Aftronomiques V. I* Append. N. XII.
Klinge (Do&eur en TWoIogie.) Homme zi\&
pour les matieres de Religion, III. 310
Knfpbaufen (le General.) II eft parte de fes ex-
peditions militaires, Id. 77. 81. 109. 115
Kocbanski (rAftronome Adam.) Lettre queWaf-
muth lui 6crit fur fon Ouvrage Aftro-Chro-
nologique. Append. XL I.
Kabler (ce'le'bre Profefleur) prouve que Chrif-
tine n'avoit pas dlffip^ les millions qui lui
devoient revenlr d'AUemagne , IIL 218. n.
Son explication de la M^dailie n$n exora*
tm exorior, & de quelques autres, IV. 242.
&C R£fut6 fur ce qu'il die de difgracieux
de la Nation Sue^ doife , ibid. II appelle la
Hefle le Pay/ congelt, & Oxenftierna le
Maitre d'Ecole, III. 245.945
Ktnigsmarc (G£n£ral de Su&de). Ses ex-
ploits, 111. 151. 153. 155. &c. 159. 11 fur-
prend. Prague, III. Particularity honora-
hles qui le regardent comme General des
V^niticns en More'e, IV. 262. &c. I^ttte
que Chriftine lui exrit, IV. 86. Lettres de
recommandatloii qui lui font adrefKes, IV.
75- *c-
[KJ Xoshul
TABLE DES M A T IE RE $
fukul ( Gentilhomme Su^dois ) devenu Catho-
iique\ Cbriftine Paccueille gratuitement
comme font Parent, III. 459. & n.
gsus (S&iateur de Suede) Cbriftine a de Pcfti-
me pour- lui, III. 308
gunckel (faraeux Chymifte) Cbriftine veut le
faire venir a Rome, IV. 158
Kurck (Guftave) Sfaateur de SuWe, Cbriftine
. Ie (ait fon grand Gouverneur au d£pit du
Stoat, III. 39<*. &c. 404. & n. 43*>47<5«479
T Angerman (Luc) Savant Hambburgeois, 1ft.
-^ 4«7
Lqfcarus (P.) Son Mufeum Aquarium Idelfm*
fte, IV. 173
Launoy (Savant Francois) Cbriftine fait cas de
fes Ouvrages , III. 297
Ltclmdtr (Jean) SuWois a Rome. Son Po£-
xne a Phonneur de CbriAioe, III. 461. Ap-
pend. XXXI 1L Chriftine Pen gratifie, ibid.
Leger (Miniftre de PEvangile) fauve Charles-
Guftave, qui penfa fe noyer , HI. 150. n.
Lemene (Francefco , Savant) quatre Lettres que
Chriftine lui a Writes, III. 43. &c.
Uonete (PImpiratrice) Chriftine revolt des Li-
vres de fon Academic IV. 47
JUemte (Palatine) Coufine de Chriftine, & fa
Compagne d'&udes, IV. 196. La Reine con-
feille au P4re de la marier. IV. 217
Liopold (PEmpereur) Sa Lettre a Chrifline fur
1'obligation que fa Mai fon iui a. Append.
XXXK Sa Lettre a Charles XL en faveur de
la Reine, Append. XLV. V. Autricbe.
Leyonerene, envoys a Cbriftine pour la perfua-
der, mais en vain. 111. 326. &c
Levera (Savant Math&naticicn ) a obferv6 le
veritable mouvement du Soleil , III. 54.
Append. XLUI.
Ueven. Sa mauvaife adminifl ration. IU. 418
Ligny (Prince de) Lettres que Chrifline lui 6-
crfc & a fon Epoufe. IV. s>t
Lionne (ie Comte de) Miniftre d*Etat de Fran-
. ce. Cbriftine Pinflruit de P6tat de la Cour
de Rome. III. 269. &c.
Liungberg (So&lois) fe fait Cathoiique a Ro.
me. III. 264.
Loccenius (Jean) Profefleur fort eftim£ pour fon
favoir. V. V Append n, XII.
Lecctwitz (le Prince de) Chriftine promet d*a«
- voir foin de fon fils IV. 94
Long (le P. Le) Sa r^ponfe a Malebrancbe
fur Pexaftitude en fait d'Hiftoire. V. La
lettoek Mr. G. Append, n. Lf.
Leermtte. Les Troupes du Due de' Lorraine
battues par la feule Infanterie Su£doife , III.
• 34. 108. Le Due traW en ennemi des Pi o-
teftans , III, 98. 104. II ufe de peu de bonne
foi, III. 98. 102. Comment Eloigner leDuc
de Pdeftion au Trdne de Pologne, III. 345.
351. &c. Cbriftine le ftlicite de fes exploits
h&rolques en Hongrie. IV. 84. & 128.
Louis XIV. (Roi de France) Sa Lettre de con-
dol&nce fur la raort de PEpoufe du Prince
Palatin Jean CaGmir, IV. 204. Cbriftine die
qu'on peutle divertir, III. 282. Les exploits
de ce Roi petits auz yeux de cette Rei-
ne, III. 296. &c. Nuile capacity a dcrire
tme belle lettre, III. 519. & Preface p. 12.
Le Turc & le Parlement d'Angleterre he
craignent point Louis -XIV. IV. 113, & 134.
11 a fait cent fottifes comme Salomon , IV.
127. & 133
Lubmirski ( Prince & Grand-Marlchal de Po-
logne) s'oppofe aux intrigues de fa Cour,
III. 348. Bat & s'accommode avec fon Roi,
ibid. &c.
Lucatelli (le Marquis) recommandl par Chrif-
. tine. IV. 17
Lube (Ie Confeillerprivl ven deiy communique
des Ecrits a PAuteur, IV. 220. w.fi? Append.
N. III. &V.& Priface 7.
Lunebourg (le Due dd) Le Due George vouloit
faire bande a part apris la mort de Guftave*
. Adolphe, III. 7r. Ne devoit pas le faije
fans Paveu de la Couronne de Su£de, IIL
77. Dtfait avec les Su^dois un Corps des
lmpdriaux. III. 81
Lmberiens (Voyez Prote/ians) Les longs Sermona
des LutWriens dlplaifent * ChrilUne, III.
283
M.
JLfAbly (VAbbi de) Ce qu'il dit de ia libert*
xrim de la Nation de Suide, III. 187. n. De
Participation des appointemens de Hugues
Grotius. IV. 419
Macbcra (PAbW) recommandl par Cbriftine.
IV. 52
Macedo (favant Profefleur a Rome.) Veyefi
VAppendic* N. XII.
Magdebcurg. La Liturgte de ce Pays mis en
ordre du terns de Guftave- Adolphe. III.
127. fk
Mattreffes. Lemons pour celles des Princes.
Voyez Sentimens de Cbriftine, Cent. IV. n.
33. &c.
Malqfpina (Alderano) Savant recommand^ par
Cbriftine. IV. 51
Malines (Francois) J^fuite. Sa lettre fur laCon-
verfion de la Reine Chriftine, IV. 258. &
Append; n. XXVI I.
Manderfcbiet (le P^re) pr&ente des lettres i
Cbriftine du Prince de Ligny. IV. 91
Mantoue (Due de) Cbriftine lui demande fads-
fa&k>n d'unGazetierylll. 520. &c. Eft bien
— aife
TABLE DES M ATI ERE $
life de n'ltre pas Francois. IV. 137
Mtarie-EUonere, M&fc de la Reine Chriftine,
• ivoit de boohes-qualitfe ttfflies debeaucoop
de foibleffe, III. a*. 24. 308. n. N'aimoft
point Chriftine. ibid. Guftave • Adolphe ne
veut pas que la Reine ait part ft la Rfeence
IIL 28. 34 » & n. 67. 69* N'abanaonne
pas le corps mart de Ton Epoux jufqu'ft fon
enterrement, III. 39. 62. $s. N'a pas de
talens pour Clever fa fille, UL 64* 67. Trft.
me de Dannemarc pour la Cure gyader,
III. 195. & fi. 198. &c. 201.
Marie Eupbrqfine , Princefle Palatine. Coufine
de Chriftine, &fa Compagned'&udes, IV.
193. Chriftine mtfnage un mariage entre elle
- & le Comte de la Gardie. IV. 217
Mari. Mariage, Veyez Betimes.
MarfcUmo (Comte Bulgaro de) Lettre de Chrif-
. tine en fa faveur. IV. 81
Mariette. Son TraM de Pterrcs gravies. IV.
273
Marana (J, Paulo) Savant. Chriftine le re-
mercte de fon Ouvrage. IV. 67
^retort (Math&naticienlcalien) en relation
avec la Reine Chriftine. IV. 252. &c.
MmteM (Claude) Oapitaine. Lettres de Chrif.
tine en fa faveur. IV. 82
Marfigli (le Comte de) d&tie fon Bofphore a
Chriftine , IV. 254. Ramaffe les Manufcrits
phyfiques de cette Reine, qu'il tegue ft
rAcad^mie de Bologne. ibid. ■
Mafcou (Coufeiller) a la bontl de me faira
part d'une lettre du Chevalier Sidney , IV.
260. n. & Priface p. 7.
Martino (Dofteur) Lettre de Chriftine en fa
faveur. IV.
Mattbia (Jean) Pr^cepteur de Chriftine. Ses
bonnes qualit£s , III. 51. Soup;onn6 de
Syncr&ifme ', IV. 52. 229. & V Append, n.
XXI Chriftine l'affifte & fa famille jufoifft
- fa more, IV. 53. n. & 230. Eft le Confident
de Chriftine, IV. 69. Ce qui luicaufe du
malheur, IV. 55. &«. Admire les grands
talens de cette Reine encore enfant, ibid.
Chriftine veut lui affranchir fes terres, IV.
191. Sa mlthode d'apprendre a la Reine les
Langues & les Sciences, IV. 191. 195. &c.
Ses notes Air les lemons de la Reine , ibid.
Jl lui apprend la Langue Frausoife, IV. 191.
200, &c.
MawocordatQ (ArcbevSque) recommandi par
Chriftine. IV. 62
Mazarin (le Cardinal) Brigue ('alliance avec
Cromwel pour en exclure i'Efpagne , III.
169. Mazarin & la Cour de France excom-
muni^s par le Pnpe, ibid. Chriftine lui fait
pr£fent d'nn Vaifleau de guerre, III. 213.
Mazarin allarml de la vengeance des Oxen-
ftlerna, IV. 25$. &c. Eft men* par Louis
deHaro. III. 311
Mechknbm*rg{\& Dud de) Chriffine lui reptt*
cbe fon manque de Cathoticifme. IIL 464
MidalUes. Quelqaes mgdailies expliqu&s, II.
660 8(5a. ft. 927. & o. Lea Coflnoifleurs prfc
ftrent celles de bronzt , II. 927
Melander (Comte de HolfsJapfcl) Grand Qpi-
taine, G6n*ral de Hcfle, paffe au fervice <fc
PEmpereur, UU 94. 96. 155. &«. Maltrai-
tt, ilen conferve du reiTentiment contre Ma-
dame la Landgrave, ibid, append. N. VI.
Meier (Grand Lac en Sufcde) eftbortede nora-
bre de belles maifons. III. 8. n.
Mercure Francis, Livre rempli de balivernes.
IV. 133
Meffenius, Vtte & fils. Publient une pafqui-
nade contre Chriftine, & en fontpunis, IIL
265. Chriftine ne convient pas du concenu,
ibid. n. Son Ecrit fur la rlduftion des terres
ali4n£es lui coftte la tfite. ibid.
Mezzavacba (Aftrologue Italien) , fans doute
connu de Chriftine. IV. 255
Jftfitotre, Bonnes lemons pour les Militaircs.
Sentimens de Chriftine, Cent. IV. n. 54. &c.
Voyez Hires.
Miniftre. Vi\ convient ft un Miniftre d'uferd'ar*
tifice? V. r Append. N. X. Si le Cardinal de
Richelieu 6toit fi grand Miniftre, IIL 15. n.
11 eft plus difficile d'etre grand Miniftre dans
une Monarchic limitlc , ibid. La Panfophie
nlceflaire a un Miniftre d'Etat, HI. 221. n.
Comment un Miniftre fe doit conduire dans
des cabales,. III. 420. 421. Louis de Haro
cit£ en exemple d'un habile Miniftre, IIL
311. Principe de Machiavel, IV. 158. Trois
qualitfs n^ceffaires i un bon Miniftre, jip-
* pend. XXX II. Les Miniftres fe nourriflent
quelquefois de chim&res, III. 278. ft. Le-
90ns pour les Miniftres, Fejez Sentimens
de Cbrifline, Cent. IV. ». 39. 71. &c. 76. ioo.
Cent. V.n. 1. f$c. 10. Faire de grandes cho-
fes fans train, fans c6r£monics,c'eftle folide
d'un Miniftre; le refte n'eft que bagatelle.
III. 31 x
Mdblman (Seigneur des Mines en Suede.) Fait
part ft 1'Auteur de pluHeurs lettres & exefci-
ces de Chriftine, IIL 67. ». IV. 18^, tTPft*
face p. 7.
olinos. Plufieurs lettres de; Chriftine ft fon fu^
jet, IV. 36. &ct 11 fuccombe aux perftcu-
tions, ibid.
Mmtna (Jaques) Admtidiateur des Domaines
de Chriftine. III. 331. 404. 475.
Mwaldefcbi. LePrdtrePaflKrtniproprement cau-
fe de fa mort, IV. 271. La mort de ce
grand Ecuyer reprochle ft Chriftine par les
Polonois , 111. 386. Elle rtpond qu'ii I'a
trahie. ibid. Reproche ft Heinfius qui cro»
yoit Monaldefchi innocent, IV. 36. Dit qu'il
fautpunir dans la forme de Juftice,quandon
le peut. Vosezfei Sentimens Centur. JLn. 59*
[K]2 M#-
TABLE DES MATIERE&
Mmaldefcbi (Ic P. Antoine, Comte) Chriftine
lui ripond & acceptc la protection de PAca-
d&nie de Mifti H8o. IV. 27.
Monarchic. Penfte de Chriftine fur la Monar-
chic Univerfelle. Foyez Ses Sentiment Cent.
IF. n. 82. &c. Foyez Rqi.
Moldavi (Prince de) Chriftine le met en pof-
feflion de quelques Biens en Pom^raaie , ill.
276
Montojo (Francois) Lettre de Chriftine en fa
faveur , IV. 84
Monte (le Marquis Horace del Monte de Bour.
bpn), n6 de la Faiuille Bourbon -Vend6me,
III. 413. n. Envoys par Chriftine en Suede,
ibid. 502. LaReine lui dreffe les inftru&ions
pour cette AmbafTade. ibid. 415. 418. 431.
Elle le protege en fon abfence, III. 431- le
raille comme grand - p£re avec fa perruaue
blonde, ibid.n. Monte n£gccie en Suede
pour le Pape, III. 438. &c. 470. Doitlaifler
rcpofer cette affaire, HI, 451. Chriftine fort
contente de lui, ibid. Elle lui defend &\i
fon fils Matrjiieu le duel ftPivrognerie, 506.
n. 11 eft promtemcnt rappelte a Rome, III.
509. Sa troiG6me Arhbafikde pour la Suede, -
IV. ior. Le jeune Marquis envoys Miniftre
en Su&de , IV. 242. Son intrigue au fujet
de Ph^ritage de Chriftine. IV. 160
Monte ( Marquis del ) Condolence de Chrifti-
ne fur 1st mort de fon P£re, IV. 42. LaRei-
ne contente de fa conduite, IV. 43. Elle
paye les dettes du F4re, & gratifie fes En-
fans. IV. 144. &c.
Montpenfier (Mademoifelle d'Orteans). La Du-
cheffe de Savoye craint fon arrivle a Turin.
IV. 69
Mofcovie. Foyez Ruffie.
Montecuculi (G£n£ral de PEmpereur). Se pr£-
parant a combattre les Su&iois, eft fait pri*
fonnier, III. 93. 101. Chriftine vouloitqu'il
reconqult Bn*me & la Pom^ranie pour elle f
„ HI. 488. &c. Plufieurs Lettres que Chriftine
lui £crit en faveur de fon fils & d'autres, III.
488. IV. 72. 94. &c. Sa lettre fur Indica-
tion de Chriftine. Append. XXIX. Lou6 pour
fes exploits militaires. HI. 481
Mofer (Confeiller de Legation) procure a
PAuteur quelques Manufcrits, F. r Append.
N. X. & III. 147. «.
Mosbeim, Chancelier de PUniverfit£ de Got-
tingue. Son fentiment fur les M<*moires
concernant la Reine Chriftine. Priface p. 7.
Motb (Jean) Secretaire Dsnois. Lettres que
Ravius lui £crit. Append. XX.
MvlUr (Miniftre de Su6de) n'eft pas au goflt
du Cardinal de Richelieu , Append. VL {c)
Munfter. Foyez Galen.
N.
XTAiJfance.V.NobleJfe.Lz grande naiOancefani
^ v m^rite n'eft rien , Sentiment de Chriftine, Cent.
F. n 17. 1 8. 19* II y a des Pay fans qui naif-
fent Princes & Rois, ibid. n. 19. Les Gens
de baffe naiflance favorites de la fortune fou-
vent orgueilleux, ibid. n. 20. Le Dannemarc
devenu defpotique par les duretls de la No-
bleffe, III. 239. n. L'&lucation delaNobtef-
fe.. V. Sentimens de Chriftine , Cent. IF. n.
57. &c.
Nicole , JanfSnifte de mirite, IV. 2d.
Nitard (Nonce Apoftol. aprSs le Card.) Chrif-
tine le remercie d'avoir llWrf deux Doc-
teurs de PInquificion, iv. 14
Nogbera (Vincenne, Chevalier Portugais) Cata-
logue des Manufcrits d'Altemps, qu'il en?
voye a Chriftine, IV. 272
Nollet (i'AbU4) Son exaftitude dans les rechcr?
ches phyfiques, F. la Lettre aG.... a V Ap-
pend* N. LI.
Nordenflycbt (Madame de) illuftre Pofite Su£«
doife, IV. 223. & ¥riface% 15. Elle a
honors TOuvrage de PAuteur d'une Ptece
de poefie, ibid. 3. au devant de ce, Supr
pigment.
Nortumbria (Due de) Chriftine slnterefle pour
lui & pour fa famille, IV. 62. Son fils Gqx\*
tilhomme de la Chambre de Chriftine , re-
cominand£ au Grand- Due IV. 63
Norwige. Quand & comment elle a it6 fub»
jugu^e par le Danemarc. Hi. 7. n. Excise 4
en fecouer le joug. IV. 211. n.
Nojtradamus. Ses propMties renouveltees ♦ lit
380. n.
O.
QDefcalcbi. F. Innocent XL Mufeum OiefcaU
cum Cbriftinee, IV. 273
Oddi (Marquis d') obtient le G£n£ralat du Pa-
pe a une paye fort chetive, IV. .97
Olivekrans (Gouv. des Domaines de Chriftine)
Lettre de la Reine furl'OuvragedeWafmuth,
III. 53. &c. 57. Chriftine eft fort contente
de lui, IV. 104. &c. De retour de Rome, on
lui reproche de faire le tuteur des revenus de la
Reine, IV. 139 &c. II agit, pour tirer Pb£-
ritage %de Chriftine des mains des Itaiiens.
IV. 158. 160
Olivet (le Sr. d') il s'applique peu raifonna.
blement au fujet du Roi Charles XII. IV.
221. n. On a lieu de douter de la (ign<u
ture de la Lettre de Chriftine qu'il produit,
ibid. 131. & 258
Orange (Prince d') fon trop de pouvoir en
Hollande fera un jour caufe de fa ruine, HI.
429. Chriftine envoye fa Mufique a la Prin-
ceffe dfOrange, IV. 149. Le Prince d Oran-
ge, IV; 149. Le Prince d'Orange lefterdit
Roi
TABLE PES MATURES
Roid'Afigleterre comme l'avok prfditChrif-.
tine, IV. 155. Lettre de la Reine a ce Prin-
ce faveur des Catholiques , IV. 157
Orleans* V. Mentpenjier.
Ottoboni (Cardinal) eftimg grand & habile Mi-
niftre, HI. 407
Duvrages. Que dire des Ouvrages de'die' s a Dieu ?
III. 1. n. Des Auteurs ignorans ou vendus
a la France, lui attribuenc la primaute' dans
la R^publique des Lcttres, ill. 15* &c.
Oxenftierna (Axel) Grand bomme, aime* &
eftime' de Gullave-Adolphe & confulte* com*
me un Oracle, III. 33 44. 46. Son por-
trait de Chriftine a fa louange, III. 46.
&c. 55. IV. 208. II prelude comme Diredeur
* PAffembtee des Etats a Heilbron, IV. 3$..
183. Affifte comme Parrein a Caffel , IV. 39.
hn inftruifant Chriftine dans Tart de regner
il admire fes grands taltns , IV. 53. 66. cfc n.
6c Append, n. I. Ses Lettres de condolence
fur la mort de Guftave-Adolphe , IV. 72. n.
11 regie Pint^rieur du Royaume apres la
more du Roi, IV. 36. 43. &c. Ses envieux
portent Chriftine a le maltraitter, qui en
revienc pourtant, IV. 46.1. iV.255. Ilmeurt,
ne pouvant pas fupporcer Pabdication
de Chriftine, IV. 44. La France veut le
gagner apres la mort de Guftave-Adolphe,
111. 71. II ne fe fie pas aux promefies de
la France, III. 78. n. &c. II dirige les af-
faires des Proteftans en Allemagne, HI. 83.
86. 11 pare les intrigues de la France par
Feuquieres, 111. 85. & n. &c. 137. &c. Sa
fermetS contre le Due Bernard, HI. 92.
146. n. Ec contre le Dannemarc & PEm-
pereur, III. 104. Ses travaux pour rap-
peller les Allemands a leur devoir, III.
128. n. &c. 141. 188. n. 11 Pemportc en
fagacite' fur tous Us Confeils Allemands,
111. 130. n. 189. »• Lettres d'Oxenftierna
fur la Paix de Prague , III. 147. n. & Ap-
pend. X. Bien re;u en France & en Hollan-
de , III. 147* »• Requ en pompe a fon re-
tour en Su&de, III. 192. n. Conteftation en-
tre lui & Chriftine au fujet des terres de la
Nobleffe de Suede, III. 172. n. &c. II juge
les propos de paix de Wallenftein trom-
peurs, III. 97. 106. no. 130. 133. Safer-
met^ a la concluilon de la pernicieufe Paix
de Prague, III. 146 & n. 188. n. II repro-
che aux CommiiTaires de Suede leur noncha-
lance en Prude, 111. 189. n. Son projet
pour mettre lamonnoye de cuivre au niveau
de celle dargent, III. 194. n. II prend Coin
d'inftruire lui-m&ine Chriftine a la grande fa-,
tisfa&ion de Tune & Pautre, HI, 195. n. &
Append. N. I. Chriftine harangue au S6nat,
. en declarant Oxenftierna Comte, III. 206.
Elle Pinftruit fur la Paix de Branfebro , IV.
212. Ses Lettres a Roibovius & Cajovius
fur le Bien-e'tre de TEglffe Proteftante, IV.
229. & Append, n. XXL Trois dc fes Lettfes
a fon 61s Jean. Append. N. X. II entrecienr
PArcheveque Hamilton & fa famille, IV.
250. Epigramme fur Oxenftierna , Append*
N. XXIII. Son fentiment fur les artifices des
Miniftres. Voyez I9 Append. N. X. Le Si>
Koehler Fappelle impertinemment Malrre
d'Ecole, I. 450
Oxenftierna (Eric) Fils du Chancelier Axel * &
Chancelier lui-mfime aprAs: la France pro-
pofe de le marier avec la Retne Chriftine,
111. 78. & ft. 11 devient Chancelier a la place
de fon Pere, III. 173. n. Fournit une pen-
lion a PArcheveque Hamilton & a fa famiU
le, IV. 250
Oxenftierna (Jean.) fait peu de bien dans fon
Ambaffade en Angleterre & en Hollander
III. 132. & 142. &c. Inftruit Chriftine
dans la Politique, HI. 192. n. Son Pere Axel
lui reproche fa nonchalance enPrufle, III.
189 n.& Append. X. 11 devient Grand -Mait re
de la Cour de Suede, HI. 173. n.
Oxenftierna (le Comte Axel) recommande' par
Chriftine, IV. is
Oxenftierna (Gabriel.) Frere cadet d'AxeL Utt
des Tnteurs de Chriftine , homme a grands
talcns, III. 44
Oxenftierna (Gabriel.) Coufin du GranA Chan-
celier. Un des Tutcurs de Chriftinev hom-
me de probitl & de capacity, 'ill. 47
Oxenftierna (Benoit.) Chancelier de Suede,
Eltime particultere de Chriftine pour lui,
IV. 138
P.
p.jix. Voyez Militaire. Paix de Weftphalier
* 1H. 209. Conclue a Nuremberg, ibid. 111.
212. &c,
PalatinaU Voyez Jean Cajimir. Axel Oxen-
ftierna met PEle&eur en poflefiioft de fe*
Pays, III. 87. 90. La Saxe y eft contraire,
III. 88. PEIefteur propofe d^poufer la Rsi-
ne Chriftine, III. 193. & n. Chriftine lui rt-
met fa quote-part qu'il devoit payer a la
Suede, HI. 219* & n. Elle prend I'inteYe't
de cette Maifon il cceur, IV. 217. & Append.
N. XVI. Caraflere de la Maifon PalatineT
. Hi. 343- 365
Palettonio (PAbbe' ) Employe* par Chriftine
dans Paffaire du Dae Radzivild a Rome>
• IV, no
Pallavtcini, declare" TWologien de Chriftine,
IV. 35. 68.
PalnuWd (P£re & Fils.) Importance de leurs
IVJanufcrits. Voyez Preface p. 7.
Pape, Voyez Rome, Cbigiy Rolpiglioji Clement.
JX Benoit XIV. Innocent XI. Papcs depoufl-
[K] 3 les
.A <n JB ju ju iyjuu max i a A.b 0«
/
-lis de Jeur autorit6 fans fc plaindre, ni fe
venger. Voyez Sentiment de Chriftine, Cent.
V. n. 8. Les Papds caducs ne font bons &
lien. toirf. »• 9*
fame (Due de) remercie Chriftine delui avoir
• cidi le grand Poete Guidi, IV. 53
PaJJmii (Cardinal-Bibliothicaire.). promet de
faire pare il'Auteur de Pieces qui intireflent
la Reine Chriftine, III. 253. CcPrtfaeep. 31.
Pajferini > Pf 4tre da Chriftihe , pf oprement cau*
fe de la mott de Monaldefchi t IV. 271
Patrie. L'amour de la Patrie quelquefois chi-
mirique. Sentiment de Chrifline Cent. IL n.
13. Cent. V. «. 34. 38.
Paul (Comte de St.) Lettre que Chrifline lui
ictit & rhonueur du Prince de Condi, III.
394. &c*
fgyhil (Charles, Baron.) Recoinmandi par
Chrifline, IV. 15
Paljans. Voyez. Nuifjanct. Etats de Suide. 11
y a des Paifans qui naiffent Princes & Rois.
Sentiment de Chrifline, Cent. V. n. 19. Les
Enfans des Paifans de Suide peuvent aller
ehercher fortune & fe perfeftionner hors du
Royaume, JV. *47- *•
Pidans. Vbyei Savons. Chrfftine halffoit la
Pidanterte, HI. 32. Foist d'Animal plus
fat & plus orgueilleux qu'un Pidant. Voyez
Sentiment de Chrifline. Cent. IL n. 20. Cent.
IV. n. 89.
Ftruzzi (Vinitien.) Chrifline Ierecommande &
fon fils k la protection de Morofini, IV. 83
Pforze (Fidirico.) Lettre de Chrifline en fa
faveur, ► IV. 78
Pful, caufe une rivolte dans PArmie de Sui-
de , in. 91
Pful (Conrad.) Envoys pour traiter en Suide
de la Pomtfranie, 111. 118
Pie V. (le Pape.) Chrifline demande fa beati-
fication , III. 470
Pignatelli (Ecclifiaftiaue.) Lettres de recora-
. mandation de Chriftine pour lui, IV. 91
Pimentelli ( Antonio ) Ambafladeur d'Efpagne
. arrive A Stockholm , J1L 222. n. Eft obligi
. par une tempite de retourner i Stockholm,
III. 223. n. Eft tremblant & difait 4 fon
audience de congi . aupris de Chrifline,
ibid. & IV. 264. 11 lui recommande le Ban-
quier Juif Texeira, ibid.
Pie (Cardinal.) Lettre que PEmpereur lui icrit
au fujet de Chrifline. append. XXXV. III.
49*
Poetes, rarement propres A icrire PHiftoire.
Voyez la Lettre A Mr. G. . . dans V Append.
N. LL II y a de bond PoStes en Suide. IV.
223
Poblbeim Excellent MachinifteSuidois. IV. 223
Poijpmet (Clairet) Valet de Chambre de Chrif-
tine, envoyi en qualiti de Courier au Mar-
quia del Monte, 111. 508
Poblbeim. Excellent Machinifte Su^dois, IV.
223
Pologneu Voyez Jean Cafimr. Sentimeas de la
Pologne apris la niort de Guftave-Adolphc,
III. 72. &t. Le Roi de Pologne t&che de
parvenir & la Couronne de Suide, III. 119.
190. n. Trdvequi fe f lit avec la Suide, ig&
n. Le Traiti de paix infru&ueux, 111. 217.
& Append. XI. Negotiation de Chrifline
• pour parvenir au Trdne de Pologne, III.
338. &c Les Poionois enclins i fe lait
fer corrompre , III. 343. 374. Avoient
alors une grande averfion pour les Francois.
III. 344. 372. 312. Grand nombre d'Afpi-
rans au Trdne de Pologne. HI. 342. 34&
35*. &c. 364. 373. Chriftine veut aller k
la tfite de FArraie Polonoife, III. 36U 393-
&c. EUe vcut apprendre la Languo Polo-
noife pour avoir cette Couronne. III. 364.
Les Afpirans £ la Couronne diflribuent de
grandes fommes, III. 370. 374. 376. Beau
Mimoire de Chrifline aux Seigneurs Poio-
nois pour parvenir dceTrdne, 111. 375. &c.lls
Hifent'leDucWiesnowiski, III. 388. ftc Son
rigne eft un enchalnement de raalheurs.
111. 394* Binidi&ion de Rome envoyie a
la Pologne in articule mortis, III. 437. Le
Pape nigocie en Suede en faveur de la Po-
logne, III. 438. &c. Chrifline exalte le mi-
rite du Roi JeanSobieski, IV. 120. &c. Le
Prince Cailmir rel&chi de fa prifon en Fran-
ce, Append. VL (rf).
Paneranie. Stralfond revolt garnifon de Gufta-
ve-Adolphe, HI. 17. Contention fur la
Pomiranie entre la Suide ft le Brandebourg,
118. 122. &c. Mort du dernier Due Bogi-
flas, XIV. HI. 193. L* Affaire de la Pomi-
ranie rlgl& fans la Suide & le Brande-
bourg, HI. 223
Pompons (Ambafladeur de France en Suide,,
puis Mintflre d'Etat.) Chrifline peu fatis-
faite de lui n'en veut pourtant pas conve-
ner, HI. 270. 278. 282. 288. &c. Elle s'a-
drefle a lui, III. 453, 499.
Porte Ottomanne. Voyez Turc. Elle travail-
le d la Monarchie Univerfelle, Sentiment de
Oriftine , Cent. IV. n. 82. A produit de
grands Princes, ibid. & n. 90. L'abftinence
des Turcs par rapport au vin. Cent. V. n.
^ H
Portocarero (le Cardinal) Chrift*e le remercie
d'avoir libiri deux Dofteurs de llnquifition
IV. 14
Portugal, Alliance faite entre la Suede & le
Portugal, III. 197. Lettre de Skytte en 164$.
fur Titat d alors du Poitugal , ibid. & Ap-
pend, n. XIL
Poibut (le Baron) Chriftine le congidie hono-
. rablement, IV. 141
Porzio, Savant cftimi de Chrifline, IV. 42
PowA
TABLE DES M A TIEH£_S.
fvsxt (le favant Lac Antoine) Membre de I'A-
caddmie de Chriftine, IV. 42
iW* (Le Sieur de) Chriftine reftifie fon Hif*
toire de Guftave- Adolphe & de Cbarles-Gu.
ftave, III. 145. n* &c. S$ fiftion du Maria-
ge de Charles- Guftave avec Chrifline, III.
157. & «. Ses Wvues dans la G£n£alo£ie
des Rois de Su&de. Voyez append. N. IL
Prague , Jnfuffifance de la Paix de Prague, III.
130* 131* & w. Le Sac de Prague pax les
SuWois, Hi. 159
PridiSms. Voyez Aftrologte. Chriftine ne fait
pas grand cas des Augures, III. 29. Au fu*
jet da la Rivtere de Motala, ibid. FauOes
t prophecies de Noftradamus renouvell^es ,
III. 380 «. Chrifline eu veuc faire cou-
rir en Pologne , ibid*
Princes. Voyez Roi, Heros, Femmes. Lagloire,
die Chrifline i eft la plus grande pallion des
Souverains, III. 236. Comment ia flatterie
peut fervir aux Princes en bien, III. 49.
■La letture des bons Livres n£ceflaire aux
Princes, Voyez Sentimens de Cbrifline, Cent.
IL n. 32. Plufleurs excellentes lemons aux
Princes , ibid. 11 7 a une canaille de Prin-
ces, comme de faquias, ibid. Cent. V. n. 19.
Grandes lemons pour les Princes, ibid* Cent.
IV. n. 20. &c. 39. &c. Combien il eft rare
que les Princes foient honnfites gens, ibid,
n. 40. f$c.
Princeffes. Voyez Femmes , Rois, Reines.
Proteftans. Voyez Lutberiens Riformis d'AHe-
magne. lis invitent Guftave - Adolphe a
venir d leur fecours , III. 14. & n. IV. 243.
•&c. Sont fruflr^s de Ja protection du Roi de
Dannemarc, III. 14. Diiftrens fentimens des
Proteftans a la mort de Guflave-Adolphe,
III.' 70. Mefures d'Oxehftierna prifes alors
avec Jes Proteftans, HI. 74. &c. Combien
la Paix de Prague £toit pemicieufe aux Pro-
teftans, III. 131. & fi. J4<s. L'Eglife Pro-
. teftante en Suede moins change de c^rc-
monies que I'AUemande , IV. 216. n. £f
Append N. XV. Chriftine defapprouve fort
les Dragonnades de France , IV. Axel -Oxen-
ltierna s*int(*reiTe pour le bien^tre de l'Egli-
glife Froteftantc, Append. XXL Sur leur
Religion dans les Pays h£r£ditaires de i'Em-
pereur, III. 240. n. Remarque fur le mot
intercedes dans la Paix de Weffphalie, ibid.
Prytz (Su&iois.) Devenu Catholique. III. 460
Puffendorf (Samuel f Baron dej Remarques in-
tereflantes de Chriftine fur fon Hiftoire de
la. Guerre a* Alienage % IV. 57. &c. Pour
perfeftionner fon Hiftoire, H veut vifiter les
Cours d'AIIemagne, IV. 59. A employ^ dix
• ans a l'gcrire; ibid. Ce qui y d£plut 4 Ro-
me, IV. 58. &«. Holberg r£fut<* fur ''des
- pafiages contre THirtoire de Puffendorf.
Voyez ma RtyonJ* a fa Lettredans lr Append.
; :;V-9.v...- ; ■■
(yjiitifle, Chriftine & le Jape foi»sonn&
K> d'&Ue Qntftittes, IV, 36
RAdziowUti. Grand-ChanceUer de Rologne,
*V >, HI..22I
Radzivil (Prince de) intrigu£ dj\ns l^leftion
d'unRoi de Pologne, 111. 351. A difpute fur
le C£r£monial avec les Cardinaux , que Chrif-
tine applanit, IV. 206. &c.
Ragotzi (Prince de Tranfilvanie ) follicit<£ par
Oxenftierna & rompre.avec i'Ejnpereur, Hf.
105. &c, 20 J. Son rlls confute ies Aftrolo-
gues. III. aj.;n.
Rangoni (la Marquife) Chriftine favorife fa Mai-
fon. IV. 99
Ranzau (!e Comte de) premier Miniftre de
Dannemarc. Chriftine confeille de le gagner
par fon ambition, 111. 241. 243
Ranzau ( le Comte de; en trait£ avec la Cour
de France, H y paflfe pour itu Jioaunt fit*
cheux, Voyez I* Append. N. VI.
Rafcben (Colonel Su&iois) envoys pour enten-
dre les propofitians de Wallenftein , JIL 93
, Rapicanoy fe brouiile avec le Marquis del Mon-
te, III. 431. n.
Ravins (Chriftian) ditqulla la Bible traduite
en Arabe , Append. XX. Se plaint des Tb6o-
logiens Su&tois, *W. Savant fanfaron & vi-
fionaire, IV. 229
Raynal (i'Abb^) jugement fur fes Anecdotes Li- I ^
tit aires , Hiftariques., &c Voyez to Lettre 0) I .
Mr. G... dans I' Append. N. LI. :
Redi (Seigneur ravarit; Membre deTAcad^mi*
de Chriftine. HI. 47
Riformis. Voyez Proteftans. La perte des Pro-
teftans R^form^s en Fiance r6fo)ueau grand
Confeil du Roi avant la grande persecution.
IV. 12a & n.
Ri gale , difpute fur la Regale entre Louis XIV.
& le Pape. ,1V. jia
Renftierna (Gentilhomme Su^dois) avoit admo-
dii des Domaines de Chriftine, HI. 475. &
IV. 105
Rbyzelius(Ar\dt6, Evique d'Oftrogothie) - ci-
t6 en preuve, HI. i2.«». i27> n.
Rebn (Su^dois) excellent Graveur, IV. 223.
& Prifact p. 15, . (
Rbingraves (Jean PbiUppe & Otto-Louis, Frc-
resv GSn^raux Sirfdois. Leurs exploits mi-
litaires, III. 80. 82. 93- P5« ior. 109, 113.
'130
Ribbing, Sea comptes controls par Chriftine
HI. 332- 397
RicbiUeu (!e Cardinal de)s'fl a '6t6.a grand
> Miniilre ? JIL \%* n. &c Defpritiqu^ il
faifoit
TAB L E- DES U AT-'I £ R E S.
feifoit tout i fa ftntaifie, ibid. Infatue* de
lAftrologie, III. tr. n. 11 chicane Hugues
Grotius, III. IJ8. n. & Append. N. VI. II
fait empoifoaner le Due de Weimar , ibid. J&.
Johx des progr&s de SuMe ji fe lie avec
Wallenftcin , III. 137. La prffence de Grotius
% dla Courde France rincommode fort, III.
148. & Append. J\T. VL AMcontent du Due
Bemhard, i\ fe prepare ft le perdre. Append.
N. VI. La pofleflion de Brifac lui tient fore
au ccEur. Append. ibi4.
Rkcioni , Virtuofa que Chriftine favorife.
IV. 100
Rivani (Antoine) Virtuofo qu'on vouloit d6-
baucher de la Reine. IV. 10
Regkr (Mr. de) Autcur des Lettres fur lc
Dannemarc, III. 239 n.
Robault , t£moignage de Chriftine fur Defcar-
tes imprime' dans fa Philofophie , IV. 19
Roi, Retires. Voyez Hiros, Princes. Qui 6-
toicnt les He>os du terns de Chriftine, IIL
19 & a Les Reines de Suede proclamles
Rois & leur Couronnement, III. 32. n. 202.
n. 216. ftw Education des Princes bien ntf-
glig*e , III. 48. &c Sentiment de Chrif-
tine que les femmes ne doivent jamais r£-
gner, III. 67. &c Tlus de Reines louables,
* proportion, que de Rois, III. 68. n. Bon-
beur des Princes qui trouvent des gens qui
• s'expofent pour cux, III. 205. n. 11 n'y a
pas de Princes dont on ne puiflfe dire du bien
& du mal , IV. 249. L'£tat de l'Europe en
1672-1678 *toit tel qu'on en pouvoit rire &
la plaindre, IV* 437. Les Rois n'ont point
de fang , IV. 476. Le parentage des Cours
n'emp£che pas de profiler de la conjon&ure ,
IV. 481
Rois, Reines. [Voyez Hires, Princes, Fem-
mes. Compte terrible que les Rois ont d
rendred Dieu, IV. 123. Importance de la
bonne difcipline militaire. Voyez. Sentiment
.' de Chriftine Cent. IV. n. 54. Une Reine
doit partager le lit de fon Roi, mais non
Jtas fon Trdne, ibid, n. 35- &c. Grandes
e^ons pour les Rois & les Princes, ibid. n.
20. &c. 39. &c. 54. &c. 67. &c. 7<5. &c-
90. 92. &c. 99. Cent. V. n. 1. &c. 7, &c.
Rome. Voyez Cbigi , Rofpiglioji, Climent IX.
Rapport de Chriftine toucbant cette Cour
& le Succeffeur du Pape, III. 270. &c. Por-
trait de la Cour de Rome, dont la Reine
prend la deTenfe , III. 407. La Cour de Ro-
mej facilite Ics pretentions de Chriftine pour
fon profit. III. 454. n, 489. 50S« L'<»co-
nomie y eft fort grande, fur-tout pour le mi-
iitaire . IV. 96. Clrimonial des Cardinaux
' avec les AmbafTadeurs . IV. 106. &c. Le
Dhc de Wurtemberg ne baife pas la mu'c du
Pape , IV.« X09. n. Declaration forte de
Chriftine contre les.Cardiaaux Francois, IV.
118. 134. Qtierelle de la Franchife At*
Quart iers. IV. 150. Etat trifte des Etata
Ecctefiaftiques fous le regne d' Alexandre,
VII. Append. XXXII. Le Ne>otifme alors
& fon comble, ibid. Les Foudres du Pape
ne font plus craintes. ibid.
Rofa (Zitella.) Chriftine la favorife, IV. 98
Roje (le General.) foupfonne^ d'avoir excit6
une rebellion dans les Troupes, III. 154*
Lettre de Chriftine en faveur d'un autre Ba.
ron Rofe. IV, 85
Rofembae (Bernard de) Envoye* de Chriftine en
Suede. Ses ndgociations en cette Cour. IIL
304. &c. Chriftine en eft fatisfaite , III. 314.
322, 333- 404. li refte en Suede pour y fi-
nir les affaires de la Reine, HI. 396. 403.
11 devient Gouverneur en PomeVanie, III.
410.Il eft fort infulte* dans leMecklenbourg/
111. 411. II vient d Rome & y laifle fes
deuxiils, HI. 413 (kn. Chriftine le fait fon
Grand-fiaillif en Pomtfranie, HI. 460. IV.
141
Roflin, excellent Peintre, Su£doisf IV. 222
Rojpigliofiy Chriftine fe fait honneur & au Car-
dinal Azzolini de J^leftion du Pape CMment
IX. qui e'toit de cette famille , IU. 288.
392. Magnificence du regne de ce Pape. III.
395
Rofenbane (Schering,) fesOuvrages, IV. 238.
II accommode 1'affaire de Brlme, III. 174.
Sa Lettre remarquable fur la forme du Gou-
vernement de Suede de I'an 1634, III. 187.
n. Lettre que Laurent Skytte lui lent, Ap-
pend. XII.
Rotbovius (Evfique d'Abo.) Le Chancelier
Oxenftierna s'inte'refle d lui pour la Religion.
Append. XXI.
Roujfet de Mijfy , illuftre Savant qui m'a com-
munique^ une Lettre au fujet de la Reine
Chriftine, IV. 258. n. , Append, n. XXVIL
& Prtface, p. VN. Son jugement fur les
Anecdotes de Chriftine par Alembert V. la
Lettre A G... dans /' Append. N. LI.
Rudbeck (Olave, le vieux,) Quelques remar*
ques fur fon Atlantic** IV. 237. Familiari-
ty dont il «fe avee le Roi Charles XL ibid.
Rufcbelay (le Prieur.) Homme favant , IV. 21
Rufdorf (Joachim de.) Miniftre du Roi Fr£de%
ric de BohSme. Attache* d Guftave-Adolphe,
change de Syft£me apres la mort du Roi
HI, 32. n. Quel £toit fon SyftSme pour par-
venir d fon but, III. 75- n. "83« n. 86. n.
90. n. 129.fi. Eft extreniemcnt jaloux contre
la diredipn des affaires de Suftde , IIL 83.
n. 93. n. II deftine d la Suede une chttive
r^compenfe, III. 26 n. Importance des
Manufcrits de Rusdorf, r^duits en forme
de M£moires par Arckenholt, 75. n. On
s*en eft fervi dans ces Me*moires, ibid. &
dans la Priface p. 9. Sa Lettre en 16a©. fur
. le
TABXE DESiMAtlEOS.
le voyage ie Guftave-Aitatohe netf 'Allema-
pie, IV. 224. & Append., ft XVIL
Rubenius (Nicolas,) va en Su6de, Append.
N XXII. (*).
Jtomp/ (Charles,) Envoy* des Etats~G6n£raui
. enSuide, 4>p**/. N. XLVIU. l .
£t#e. Audience flngultere de$ Ambafikdenrs
de Ruffie aupr&s de Chriftine, Hi. 61. 223.
*• Slle fe comporte en Reine, III. 6%. &c
Ses Ambafladeurs .veuleot voir le corps
jnort de Guftave-Adolphe , I1L 120. Pdters-
bourg biti par Pierre 1. III. 194* Com*
neat Eloigner le Grand-Due de l'61e&ion au
Trine de Pologne, III. 345. 351. 373. Le
• Grand-Due paye en 1649 pr£s d'un million
dVcus i laSuMe, 111. 211
Ryckms (Theodore ,) public Stepbanus Byzan-
Unus de Urbibus par ordre de Chriftine , IV.
. 246. fif 'Append. N. XXII. (A) La Reine
Ten r&ompenfe , ibid Deux Lettres de
JLyckius li-defliis a Ackerhielm,
ibid.
QAcbeui (le Cardinal) Sa Lettre renwrqeable
* fur la corruption de la Cour de Rome,
III. 259. & Append. N> XXXII.,
Salvias (Jean Adier) Chancel ier de la Cour de
Snide v manioit lea affaires de Su&de dans
* la Baife-Saxe, III. 37. 77* aoi. Renvoy£
en 163s en Allemagne , III. 192. Lettres
* pointilleufes enure lui & rAmbaffadeur d'A-
' vaux, III. 199- n. & Append N. V. (f XII.
Sa belle Lettre iCbrifline, en aflurant qu'il
n'avoit pa* prisJe Grade de Do&eur en M£-
decine, III. 221. n. Sa Lettre i Hugucs
Grotius fur les affaires du terns , IV. 226 &
Append. N. XVIII. La Cour de France lui
©ffire une penfion, Append. N. VI. (d) Plu-
• Deurs de fes d£p4ches en original. V. VAp»
r< pend.N. VIL
SaMut (Laurent) Divedeur de l'lmprimerie,
- communique a 1'Auteur quelques Mill V.
• F Append. Ml V. & la Priface. 7.
Stotini (Matthlen) Seaetaire de CbriJHne fait
les d£p£ches de la Reine , quqpd elle eft em-
p£cMe ou indifpofte. III. 314. 390. 408. IV.
' 46. Chriftine le determine & 6crire fa forte
Lettre 4 Louis XIV. HI. 519- Rfyonfe de
• Chridine fur fa gravelle. IV. 63. n.
Santarini (le Chevalier) Offieier de Chriftine.
Lettres en fa fweur. IV. 82
Sapido (Ambaffadeur de Venife.) Lettre fur
I'abdication de Chriftine, Append. N.XXIX.
Sardatgnc. V. Savoy*.
Savons. Vayez Hi/lorien, Pidans. Des Savans
fans Religion infpirent de mauvaifes ma-
limes i Chridine, HI. $6. Des Auteurs
fgnoraas, ou vendus i la France* la parent
de la gloire des autre* Nations, 111. xj. &
gmlF.
n. Les Hiftoriens Francois brodent fes fait*
qu'iis rappoitent, 1IL 15- &». & IV. 221.
&c 2do, Ce que Chriftine penfoit des faux
Savans & des P&lans , IV. 25, 242. 248. Sa-
vans Alleinands qui ddbitentdeschofesqu'ils
favent & qu'ils Be favent pas, IV. 249 Bona
Poeces, Peintres, Architeftes, M&iailleurs
&c. tous Suddois, IV. 222. Commerce de
lettres de Chriftine avec les Savans, IV.
1458. Savans accoutum^s aux flatteries, IV.
21. &c. Geas de Lettres, novices dans les
manures du inonde. Voyez Sentiment is
Cbriftine, Cent. IV. 72. Beaucoup de Sa.
vans approuyent les Memoires de Chriftine
par TAuteur, Veyez la Priface tp.i. ft- j6. fi.
Aujourd'hui on veut devenir favant fans
beaucoup de peine, ibid. 1
Savoye
• tine
fie Due de) Plufieurs Lettres que Chrif-
lui icrit. Voyez la lifte des Lettres de
cette Reine. Elle veut favoir oh elle en eft
avec lui. IV, 136. Sur un Virtuofo que le
Due vouloit debaucher a la Reine , IV. 10.
Viftor Am^d^e £poufe en fecon^es nocesune
Comtefle de Canalis. IV. 136. n*
Saxe.. Feyez Bernard de Weimar. LaSaxeveut*
diriger les aflFaires des Proceftans apris la
mort de Guftave • Adolpbe , t II. 75. & «.
78. 83* &c. L'Elefteur de'tache les Prote*
ltans du parti dela Suede, HI. 75. &c, 123
& n. 141. De combien la Saxe eft rede-
vable a la Su&de, 111. 76. n. Fait toutet
fortes de chicanes aux Su6dois , III. 82. 102.
109. n. &c. & Append. N. X. L'EIetfeur crie
contre la prife de poOedion des Pays pat
celui du Palatinat, ill. 88. Si la diredioa
-' des affaires des Protcftans eft dfie i la Saxe,
III. i23&n. Elle. eft bien battue apres lamau-
vaife Paixde Prague, III. 130. &c. 147. La Saxe
obligee i faire une tr^ve, III. 153. Les Im-
. p^riaux faccagent la Saxe & emportent Leip-
zig, III. 102. 109. Portrait de TEledeur,
Hi. 109 n.Le Confeil de Saxeeft proprement
caufe des malheurs de 1'Allemagne, HI. 126.
. 127. Dexlame contre Oxenflierna & fait la
Paix honteufe de Prague, III. 130. & n. 147.
n. 1 88. n. & Append. N. X.
Saxe-Lawenbourg (le Due de) follicite une Paix
particulilre entre la Saxe& j'Empereur, III*
117. 123* n. &c. 128. n. &c. 130. n. &c.
&arjn.(AIgot) Mention qui en eft faite , Priface
7. & 17. n. •
Scarlati (VAbbi) Miniftrede Bavidre a Rome
protefte contre le Teftament de Chriftine de
la part de la Suide. IV. 160
Scbeffer (Jean) Savant c^l^bre. I( eft parl^ de
fes Ouvrages. Append. N. XII.
Scheldt (Confeiller & Biblioth^caire d'Hanovre)
communique a I'Aiireur quelques lettres
' anecdotes. Append. N. VIII. & XXVI &
IV. 23 1
IL] Scie*
X A'&LIE. DlS.MAt 13 JLE'&x
$ekn*S. Chriftine les aimok fclfes eftimolt,
III. ftps* &c. Sa lectte aj&z ftoacienne fur
rinjttltice de la fortune & du hazard, III.
395. Les Arts & les Sciences pontes afle2
haut ea Suede, IV. 222. II fane de la mo-
deration dans les Sciences comme en tout.
Sentiment de Chriftine, Cent. V. n.,29. &c
Scotti (le Comte) Page.de, la Reine Chriftine.
IV. 88
Scb<ix^2n&erg()eGomte de)Favori de l'Elc&eur
- de Brandebourg, qu'il incite contre la. Sni-
de, III. 129. ft. 11 penfe i de>ofer fon Mai-
tre& & devenir Eledeur luUnfime, HI. 89. tu
Scbweinfurt (Guftave-Adorfphe) y e*tablit uneE-
cole ou Collie illaftre .de . fon nam.. IIL
' 127:0.
Scbmaltze , Secretaire de la CbtnceUerie de
. Sudde. Lettre que Grotius lui 4crit fur lo*
' rigine des Goths &c. IV. 226. ScHmlts in*
. fiddle A la Su&de fe fait Catholiqu&Romain t
IV. 227. Voyez P Append. JV. VI. Las du fer-
. rice de dehors, il deounde k retourner en
Suede , Append, jlf, XIX. Lettre que Sobe-
ring Rofenhane lui tcrk £ur la forme du
" Gouvernement de Sufede de Fan. 1634.. , HL,
t87-jTk
Scbmineke (Archivaire I Caffel). Cbrnmuni-
que & PAuteur une lettre interaflame , LV.
216. n.
Schoenovtr (Marchandde Caffe I) Lettre de Chrif-
tine & fon fujet. IV. 76
ScbSnfeb, Gentilbomme Su&lois recoinmande
par Chriftine. IIL 461
Scbepfiin (Confeiller-Hiftoriograpbeide Francs.}
Son fenciment fur la mani&e d^tudier de
nos jours. Preface p. 1. Propsc a dcrire PHif-
toire de Chriftine , ibid. 7.
Scbreuder (Jean-X Libraire - Imprimeur fait gra*
ver une Carte de la Guerre Trlennaie. III.
176. n.
Semt de Suede. Diffuade Chriftine d'abdiquer,
111. 224. & Append. N. XIV. 16 r. Chicane
Chriftine, HI. 326. 330. 252. &c. Chriftine
le regarde comme en minority, III. 274*
282. II refte toujour* a cette Reine une dent
contre la Regence de Suede, IIL 336. 338.
Le S4nat ignoroit la negotiation de Chrifti*
ne pour le Tr6ne de Pologne, III. 238. 241.
392. Elle fe brouille & fe reconcile avec le
S^nat, HI. 395. 598. 402. &c. 420. &c. Par*
tls oppote* alors dans leSenat, HI.395.Le
Stoat craint que ChriAine ne foit que tropt
aimcecks Su^dois^ IIL 400. Le Sdnats'ba-
bille de rouge au fort de la guerre en 1676*
HI. 483. Remontrances do Stoat fur In-
dication de Chriftine, Append. N. XIV. (*) Le
Stoat veut Stre le cinquitoae Etat de Suddew
• Append. N. XXVlIUn.
Senckenberg ( Gonfeiller-MWecfn &&a&efoft.)
Communique one kttiea PAuteur., HI. 219.
Serenius.{le Do&eufc Jaques) Aneodote cpmnw-
. ntqtite iPAuteur au fujet du vieuxDf. Rudfe
beck , IV. 237. & Prime p* f9
Sarvien (AM de) Atobafla&tff de Faanc*. Ffr
vori du Caadinal Maiarinv Cbrifiine tat fett
. pri6fent d'nne Statue ajaiquc** lYk * 27* *7fc
. Epigwmn»e«la'dcffusr itkL. 1 ..
Sidney (le Chevalier) Panicularil e* qrf & <&rit
* de Chriftine, IV. *6o.<&c. Ut fteiaejui
- parte i Aorta. •.../ :, . • .,W..«s6
SUverkrona (Ir^endant) Chriftine fail ippewiic
de retarder feirevtoua v . IV. 139, 144.
&*tf»«r(Chancelier.& Mintftre.de la CMade
HeOe). Nigocie a cette de Lueebowa.^
j JL^^nA AT. A7.
SJrytte (Jean) Pr^cepfeur de GuOave-Adolpbi
. & S4nateur, aflez pedant, IIL 67. Ertao-
y^ en Dannemarc 6tahlit la Confraternity
entreies Rois, IIL 21a n. De k Chaire de
..BrofeOeur .qu'il a Wg4e A .Upfai, 1Y* 48»
& I* Append. N. XII.
Skytte (Laurent) Minillpe de Suede en Portu-
gal fe faitCapucin , Ittt 197.91. &/' Append. N.
XII* Qualc^ies-unes de- fez litres {Append*
t MXII.) oil il park d? fes Ov^ages v& die
qu'il eft deydtm! NJo^e au lm fc Politique.
S&iifkr. V* fobgn** • f . • i
StbrUU. Coabien ceue vertu eft important©.
V. Sentiment dp Chriftine , Cent. V. n\ 1*. &c.
Soldat. V. mitoire'..
Solm ( Philippe Reiubard, Co»te de) Ambaita-
• deur d^Sdide. Tres*babile il s'acquite biem
; de fe^ commtffions , IIL i%$.m :;
Sptda (le favanc Etieone) fe, r^concilie ayjec
. Domingo de Gufman. IV. py
Sparre (Pierre, Baron de) Envoy6 a la ron-
. contre de Chr i fttae en Scaole ,.lUi27^. Sa
. ntouvaife adminiftrattoo. HI. 4*8
StjUbanske (Colonel Su^dofe) aide i gafinerfla
bataille de Hameln, III. 97; Conduit ua
, corps d'Arme« Sue4otf« aii fervice des Pi^
. virjces-Unie^. III. 102
Struzzenfkdid, Su&iofe devenu Cathaliquev UI.
460. Chriftine, trouvant fon Dom baroq«e»
le nomma St(uzzo. ibid*
Stsegmon (Jean GottL^ ProieQeurw Sa Diflerta-
tion. IVr240
Steinberg (le Comse.de) charge del affair^ de
. Su&dtfjxwr le Due de Brunswyk, UU 77.
. Retire CbdftuSe ..<te laiMerv IIL i72^3Protf»i
re^de la difficult** i i&ttre rd^u Com^-A la
Maifonldes Nobles k Stockholm y ibid, Cg
. 224. Lui oileCouxte deDohna^toieut de la
fuite de la Reine en 1654- *V. Z6i. ChtikU
ne abeaucoup de confiaace.en lui, ilk 3or.,
Stella (le Sieur) Rapporteur du Cardinal de Ri*
• chelieo endifgrace chez les,MiiuftresdeSili»
te.. Va Append. J)ft.VJ»tfy^ ,
w .ft*'
.TAB&E-&ES MATMERE-S.
Stenbocl, Senateur de Suide. III. 432.
Stepbanus Byzantinui^Son Ouvrage de Urbibus
publie par Th&xfore Rykius, IV. 240. Af»
paid. N. XXII. (*)•
Metfblad (Giand-Bfeltre des Ceremonies) c6m*
munique une lettre a l'Auteur.' V. V Append.
N. Xkr.& Pfifi** p. t.
ftiermum (Gonfetiier de ia Chancellerie de
SuAde) communique plufieurs Leltres de
Chriftine' a Wfcuteur, IV. 243. 249* Preface . ■
p. 7.&YJpp<n<L N. XIL :
&ockb*kn. Belle Ville, fitu£e tr£s-avantageu- ..
fement, III. 7. ».
Strasbourg, Mtniftre de Suide en Tranfyl-
vanie & & la Porte , III. 194. ». Y aflifte
la Belle-focur de Guftave-Adolphe , Epoux
deBethtem, ill. 105. n. Excite la Por-
te & Ragotzi contre TEmpereur III.
201. & n. Confeiller- Afliftant du Com-
te de Ia Gvdie dans fon AinbafBde. IV.
217
Suide. V. Etats de Suide. Defcription qu'en
fait la Reine Chriftine, III. p. 6. &c La
Suide mefur£e geometriquement a de beaux
' chemins, III. ibid. w. La Su&de appellee
Scandia, Scandinavia, Thule, ibid. 8 & ft.
Quand le Chriftiatoifme fut introduit en
Suede, p. a. & n. La France retenojt le peu
de fubfidcs qu'elie payoft * la -SuMe, p. 3-
16 & ». 1G6. n. La Suede ne doit- pas tare
traitee en Suiffe pour de Pargent, p. 16. n.
La guerre d'Allemagne coftte a Guftave-A-
dolphe au-de1a de quarante tonnes d'or ea
deux ans, p. 16 & 19- *• Les cinq hautes
• Charges de Subtle, p. 29. £54. &c. LesRei-
. nes de Suide proclamees Rots a Ieur Cou-
' ronnement, III. 3*. n. 202. ». La R6gen-
ce de Suide regiee fur la forme du Gouver-
- nement de Guftave-Adolphe, III. 36. 43. 61.
Difcobrs fur cette forme de Gouvernement,
- III. 185. n. &c. Difpofitioo de9 Cours de
FEurope apris la mort de Guftave-Adolphe ,
III. 76. &c. Combien la Suide en eft attrif-
tie, & fes mefures la-deflus, III. 72 &c.
A la mort de Guftave-Adolphe le Trefor
de Suede n'dtoit pas vuide. III. 73. ft.
Chetive r^compenfe propose a la Suide par
le Dannemarc, III. 85. 86. n. &c. Les avan-
tages de la SuWe recutes par la France , III.
3. &c. & w. 137. &c- & r Append. N. XXIV.
La Tr£ve fe fait avec laPoIogne, III. 190.-
& ft. La Suede eibtient une partie de la Po-
m^ranie, III. ir8- 122 & ft. Eft bien intrw
fie pour la Pais de Prague, III. 146 &c.
n. La MPlce de Suide fe montoit k vingt^
millehommesdu terns deChriftine, III. 158/
ft. Les Princes de Suide afliftentau Confeil
& aux deliberations, III. 163. n. Raifonsde
"la guerre de Suide contre le Dannemarc,
III. 151. & iu La France jaloufe du fuccis
'des armes dfe *Suiil*, lit. 'rj» ft n. Eile
wot racttr* garnifon a Helfingbourg & A
Helfingoer, ibid. Lettre firleufe fur la con-
nivence de la France avec la Ravilre, III.
155. & n. & Append. N. Vlll. Trames de
la guerre avec Br£ine, III. 174. & n. 117.
Raifons de la guerre contre la Pologne, III.
175. Batailles ties Su^dols gagn^esen Aile-
uagne , 1IL 176. &c. Note de fes Glnlraux ♦
Troupes & Villes don! la Su&de 4toic
en pofleffidn, III. 179. &c. La Suede de-
mande fattsfaAfon pour TArm^e Weima-
rienne, Append. N.XllL Les Su^dois obliges
a Steinau de fe rendre aux Imp^naux &c.
III. 116. &c. Sedition excise dans TArm^e
de Suede en Allemagne, III. 91. &c. Pro-
pofition pour egalifer la monno^e de cuivre
& d 'argent, III. 194. n. Difcours fuflamon-
noye de cuivre, ibid. 195. Quatxe Eglifes
baties en 1640 en Lapponie, ill. 196. Sur
PHApital de Danwik, ibid. & n. Verrerie*
etablies en SuMe, III. 209. Les Vaifteaux
Suedois ne veulent point fe laiffer viflter au
Sond, III. 198. Les Vaifleaux batiy en Su6-.
de veulent payer moins a la Douane, III.
2r9. 222. Bfsbtile entre la Suide & la Fran-
ce fur le Trait* avec PEmpereur, III. 198.
n. Le Dannemarc envoye des Vaifleaux au
fecours de TEfpagne, & la SuWe a la Hol-
lande, III. 200. Ordonnances de Chriftine
pour reprimer le luxe, III. 204. & V Append.
N. XV. Mefures pour fa ire fleurir le Payt
& les Villes, III. 199. &c. 206. &c. 2ii#
2T4. 219. Vaifleaux de guerre de Su6Je que
la France achette.III. 207. & n. Compa-
gnie des Indes deSu&de, III. 208 & »• 211
& 224. Vaifleaux de retour rlchement, IIL
208 & n. Comiflaires envov^s pour connot-
tre les terrcins de la Nordlande, III. 2114
La Paix de Weftphalie folemnifte en Suede,
III. 2ir. 213. 216. R£glemens pour rendre
la juftice uniforme par tout le Royaume,
IIL 216 & n. La Suede ne tire pas les cinq
millions d^cus felon la Paix de Weftphalie.
IIL 218 ft. &c. Nombre d'Ambafladeurs *
Princes a ""la Cour de Chriftine , III. 207.
212. 221. Ordonnances pour la confer vation '
du Lutheranifme en Suede, IIL 227 ft. 263.
282. Chriftine auroit bien voulu y introdui-
re le Catholicifme , III. 230. &c 264. 464,
& ft. 500. A fon fecond voyage elle vife au
Trdne de Sufede, III. 264. etc. Etat deiabr6
de Suede fous la Minorite de Charles XL
III. 283. Chriftine veut redreffer les abus
introduits en Suede, III. 281. 310. Elle eft
plus abfolue qu'auctm de fes Rots, III. 1.
n. 360. 387. Le Syfttme pacifrque de la Sue-
de ebranie en 1673 par 1* France, III. 4ro.
429. 449. La Su6de perd fon credit auprea
des Proteftans d'AHemagne, IIL 451. Arti-
[L 2] cles
TABLE DES MATURES,
clet qnUcltlrciflent Vim de la Com de Sub-
tle, UK 432 &c. Prddiftions de Chriftine
fur la guerre de Suede en 1674 » HI. 428
r ^ &c. 481. && Negotiation duPape Alejaa*
\yYv S dre VII. en Suede en faveur de la Pologne ,
III. 438 & 442, Lettre du Pape non d£ca-
chetie en Su6de, III. 442. n. 448. Comb i en
11 importe a la Su£de que la Pologne foic
gouvern£e en Rlpublique, III. 440. , Re-
flexions fur cette negotiation, III. 445* &c«
Elle en cache une autre avec l'Empereur,
III. 447. Iflue de cette negotiation, III. 448.
Droit d'Aubaine par rapport aux Su£dois,
HI. 455* «• Chriftine fort £mue des malh$urs
de la Suede, III. 484. 487. 520. IV. 12. La
France y eft toute puiflante, IV. 502. Etat
de la Suede rtkabli par Charles XI. III. 522.
& IV. 421. La Suede chicaned par la Fran-
ce pour le Ducb£ de Deux-Ponts, IV. 118
& n. Orfgfne des Armes de SueJe, Append.
N. II. Forme du Gouverneme&t de la Suede
de Tan 1634. append. N. IX.
Suidois. Mieux connus p.ir les armes, III. to.
&c. Le deTaut commun du Nor J , eft Mai-
mer le vin, felon Chriftine, III. 20. & n.
& 51. Refpefl: fuperftitieux des Suedois d'a-
lors pour les Morts, III. 40. Lea Su&lo is
tax£s de jurer, III. 59. La politefTe peu
connue alors en Suede, ibid, Les Suedois
hnis des Allemands , parce que ceux-ci ne
peuvent pas s'aider eux-mfimes, III. 128.
n. II n'y a gueres de nouveaux r£glemens de
nos jours en SuWe, III. 207 & n, &c. Bons
FoStes, Peintres, Archice&es, M&iailleurs
&c. tous Su£dois, IV. 222. Iu^e de Grotius
fur Torigine des Goths, IV. 22(5. Origine
des Regimens Suedois an fervice de la Fran-
ce, IV. 2$<S. Peu de profit que la Suede en
a tire\ IV. 257. Abus des Degree Acacteuri-
ques que prennent les Suedois au dehors,
HI. 239. Guftave-Adolpbe veut qu'on les
prenne en Suede, ibid. Seigneur des Finan-
ces qui fond de bonnes Metafiles antiques
en or, III. 274. n. Les Su£dois, felon Chrif-
tine, fe gagnent par de grandes promeffes,
III. 42 t. Elie regardoit les Suedois comme
fort diffiraulds, III. 431. PJufieurs Suidois
protelytes, III. 262 & 458 & 460. L'Eglife
de SuMe peu charged de c&tt monies. Ap-
pend. N. XV.
Swedenborg , s'eft fouvent entretenu famili&e-
ment avecle Roi Charles XII. IV.
Swed-Dieflir. Qui appellees ainfi ? IN. 203.
Swenska (Ebbe.) Chriftine M fauve la vie, III.
277
Suifjis, veulent refter neuyes, II I. 99. Les
Suifles Catholiques retenus par une rupture
contre les Pxoteftans, ill. 107
T.
rpAWsmm. Pferres & Figures d'ua Cube fi*
"* perftlcieux. IV. 27$
Tartares, Reception faite aux Ambaffadeurs
Tartaresen Suede, III. 120. 121. &n. 184.
& n. 193. Sept Ambafladeurs Tartares * la
fois i Stockholm, III. 2x7. Le Cham des
Tartares pretend toe 61u au Tr6n* de Po-
logne. ill. 34S
Temple (le Chevalier) fait de grandes affaires
fans train. III. 311
Terlon (le Chevalier de) Ambaffadeur de Fran*
ce au Nord. Chriftine a beaucoup d'eftkne
pour lui. HI. 235. ^44. 275. 300. U e'toit
plus porte' pour la Cour de Osnnemarc que
pour celle de Suede ^ HI. 235, if. Plufieurs
Lettres que Chriftine lui £cric IV. 120. &c.
126 &c II affifte Chriftine aux funeraiU
les de Charles - Guftave. Append. N.
XXVllh II n'a pas travaill* feul au mariage
du Roi de Suede avec la Princefle de Dan-
nemarc. m. 481
Terferus (Elias)Ev«qued'AbOi Veritable raifon
de fes perfections, IV. 238. Son uhnoi-
gnage jovial a un Etudiahi. Append. N.XX1K
Tejln (le Comte de; P*re & fils grands Archi-
te&es, IV. 222. Adopts la faute que d'au.
. ties ont faite au fujet des peiutures de Chrif.
tine. IV. 27s
Texeira ( riche Juif , Rlfldent de Chriftine d
Hambourg.) que rAmbafTadeur Pimentelli faic
entrer au fervice de la Reine, IV. 264. Sa
querelle avecle Magi ft rat deHambourg, IIL
. 228. Chriftine tient fes avis & fes confeils
pour fages <fc prudens, III. 399 Predictions
politique que la Reine lui fait, III. 428. &c.
481. &c. Confiance de Chriftine en lui, IIL
4 7 6- SOS* De1 charge des comptes de la ReU
ne. IV. 141*
TbuU. Ce nom convieat le mieux 4 la Su&de
HI. 8. & fk
Tkuilletie ( Mr. de la) Ambafladeur de France
en Suide. P. V Append. N. XVL ,
Tturloe (Secretaire d'Etat de Cromwel) Dl»
vers rapports qu'on iui dcric au fujet de It
Reine Chriftine. IV. 264. &C
Tijcbbein (c^l^bre Peintre) V. la Prifate p. 1$+
Tomafo (le Docteur; e*largi de l'lnquifition par
TiDtercefDon de Chriftine, IV. 14
ToriceUi (c^Mbre Math^maticien Italien) en
relation avec la Reine Chriftine. IV. 252
Torflenfon 'le Comte, Felt marshal de Suide.)
ran^onne' contre le Comte de Harrach, IIL
91. Grand Caphaine, fes exploits, IIL 149*
152. &c.
T$tt (le Comte) Chriftine nie d*avoir voulu le
fubftimer en cas de mort de Cbasles Guftaic >
III.
TA^E DE3 MAT IE RES.
HL 167. & ru II &oit pour Chrifline, III.
432. Charge de faire avoir A la Reine l'h6«
ritage apr£s le Roi Jean-Cafimir. ill, 458*
Tour ( Comte de la) Inflruftioa pour fes ope-
rations en Siiefle, ill. 79. Animotiti entre
Jui & Arnheira, Hi. 97. II fe laifle leurrer
par les promeffes de Walleaftein , III. 102.
&c 116. &c
Xttrc. Guftave-Adolphe recommande fa Belle*
four A la pjote&ion de la Porte . III. 105. n.
Ceremonial it r^gler entre la Suede & la
Porte, pour exciter la Pone cortfre rKrope-
reur, liL 201. Chrifline follicite du fe-
cours pour Venife contre le Turc, III;
250. &c. Le Grand Sultanpretend Sere llu
au Trdne de Pologne, 111. s;8. Le Turc,
maltre en Pologne, inonderoit toute I'£u-
rope, 111. 439 441. &c. La France Coup-
Jonn^e dlotelligence avec leTurc,JV. 113.
:c Les Francois n'ont pas & fe vanter de
leur fecours contre le Turc, IV. \z$. La
Ligue Sacrle contre le Turc* ifttt. n.
Turenne (le Vi comte de) rfpare fon echec par
une vifloire importance, III. 153. Attaque
le Due de Bavi^re pour Tobliger d la pais*
ibid. & 155. Sa correfpondance avec Mine,
la Landgrave Amdlie Elifabeth, 111. 153, w.
& Append. N.VII.Lz*&\& Cert comme V«lon-
taire A la guerre en Horde, IV. 263, Tu-
renne dlt: je fuis Calvinifle, mats mon £p£e
•eft Catholique, 111. 2&1. Lettreque Chrilli. "
ne lui ecrit au fujet de fon fils d Rome. IV.
73. Sa lettre fur la more du Vicomte. UL
482. iv. raa.
ZTAlenzant, fait pr£fent d Chrifttne d'un che-
* vak IV. 66
Vainer ( Jean) Aumdnier A Stockholm. 111. 23V
Varefe (le Nonce) a une commiffion de Chrifline
enFrancer HI. r$o
Varillas (HiflOrien Francois) appelte mille Men-
teur par Pufendorf. V. la lettre I Mr. G. .-.
dans V Append. N. Lh
Vauciennes (le Sr. de) Ses Mdmoires de Chanut
xenferment nombre d'indignittJs contre la Refc-
ne Chriftroe. Voyez ma Riponfe & la lettre
de Mr. de Holberg. jons V Append. N. L.
Venife. Chrifline follicitc du fecourjpour Ve-
nife contre >lc Turc, HI. 250. &c Ses Let*
tres 1&- deflus & au Doge. ibid. Lettre du
Doge au Roi Charles XL IV. 2*2
Viriti , elie eft Tame de I'Hifloire, III. 4. On
ne fauroit Taveir pour ce qui n'eft pas A nous
ibid. & n. Sentimens de Carijline 9 Cent. V. n.
9. Cette vertu preferable & toute autre,
Sentimens de. Chriftine,. CenU. I. it. & Cent
IL n. jw
Vertu y Grands motifs pour la cultfver, Senti-
mens de Chrifttne Cent. I. n. 23. Cent. IV.
n. 50. &c 7Xr & 75. &c. Cent. V. n. ii.
&c. 34.
yia/arJ<(leComte^Chritline le fawrife, IV.
99* U lui faif preient dune petature, ibid. 66
Vienne. Joye de Chrifttne & la lev^e du liege
de cette Capitale par le Turc , IV. 1 14.
FUks Anfeatiqttes , Solent arbitres aa Nordv
Append. N. II.
(a) Vtttbum (le Ginixd) U eft parK de luf. III.
. 108. 13*
(0) Piviani (cittbre MatWmaticien ltalien)en
relation avec la Reine Chrifline. IV. 253 &c.
Ulffparre (le Baron) recommande au Marquis
Caftel Rodrigp par Chriftine,. IV. 7d.
Ulm (Vilie Imperial©) Chrifline lui remet la
quotepart qu'elle devoit payer i la Su£de.
III. 21.
Uhrique EMonore. Belle Harangue prononcde
devant elle par l'Eavoye Falaifeau. Append*
Ulfeh {Ebbe tf Corvitz) fe retirent en SuMe,
HI. 221. Chrifline pouvoit leur accorder fa?
protection, IV. 257. Append. XXV. Lettre
de Corvitz Ulfelt aux Ecats Gen£raux fur fe»
defaftres, Append. XXV. XX?L Soo fil« f
Gentilhomnae de la Chambre de Chrifline r
regoit la Soutane d Rome* ILL 230. Lettre
1 de Chrifline en faveur de Chretien Ulfelt.
r 111. 469. Deux filies du Gomte Ulfelt, III.
463. Mr. de Holberg fe trompe au fujet de •
Taffaire du Comte d'Ulfelt. V. ma Reponfe
I fa Lettre, & dans V Append. N.XXV. &
Vogty ceiebre Savant qui rrfa •communique
Ia.notedes Manufcritsd'Altemps, queChrif-
rine vouloit acheter. IV. 272
Voigt (Aflronome) Son pronoflic fur la mala*
die & la snort de Chrifline. IV. 164, & Ap-
pend. N. XLVlI. Galdenblad dupe de cette ^
afEaire. IV. 166,
Vohaire. Son Hiftoirc univerfeih. IV. 166. Sur fes
declamations contre l'Auteur. ibid, Rc6ti(\6
fur ce qu'il dk de Chrifline. III. i69» n. Et
de Guflave-Adolphe & Charles XII. IV. 22 r.
Sur les defedluoutes de fon Siicle de Lotus
IV. Voyez la Lettre I Mr* G. . . dans V Append.
N.LL
VoJJius ( Ifaac) fait de? commiffioin en Livks
fort chers pour Chrifline, IV. 228. Lettre din-
vkation^e Freinshemius de.la part de Cbrif-
tine d Voffius* IV. 237. Chrifline lui pro-
pofc d'&rire fon Hi(toire,& lui en envoye^
une ebauche,. HI. 5^ n. 1*82.. &. IV. v\. &
Priface% p. 9 Elle loue fon favoir, IV. 2u
& V Append. N. XII. Comment Wafmuth ap.
pelle fon JEtas Mundt, Append. N. XLL
Up/al (rUniverfite d') Chriftine va la voir, UL
2 1 7. L'Univerfite ob!>ee de rendre compte ^e
[L] 3 Wdi
TABLE DES MATlERES.
radrointftration de fes xevenus , III. aao. De
la Chaw Skyttienne. Atftnd. N. XII.
Ujbcr (F rimat d'iilande) faute *e&ifi£e i Ton 6-
gard. IV. 250
Ujjelktx (GOlilauine; obtient un Odroi de Gu-
ftave • Adolphe pour une Coinpagnie G£n6-
tale de Commerce de SuWe aux lndes Sucr
III. 208. & n. 211
fCuitdui , Miniftre de la Lau<krave de Heflfe.
w.
TTfXcbtmeifter (Jean) Ses exploits militaires,
#^ III. 100. & lf Append. N% XV.
Wacbtmeifter (le Comte) Grand- Arairal de Su&-
de. Ce qu'il rdpond au Due .de Holftein
Beaufr^rede Roi Charles XI. III. 278. n. Uu
H. Wachtraeifter d^livreun Miniftre de Fin-
. fulte d'un Ours. Append. N. XV,
Wallenfteint Due de Fridland , Gtfn^raliflirae
de 1'Empereur. Ses propos touchant la pais
d'Allemagne, trompeurs, III. 97. &c. 103*
&c no. 116. & n. 130. &c. II confeille a
l'Empereur , i la mort de Guftave-Adolphe ,
de s'appllquer & la paix, III. 70. Eft tu6 k
Pilfen, III. 133. Veut former un troifi&ne
parti foutenu de ia France & du Danne-
. marc, III. 137. La fatisfaftion de Wallen-
ftein mife en paraltele avec celle de Su&de,
111. 86. n Se formalife des dons faits par
les Sagdois dans t'Empire, III. 93. n.
Warmbohz (Confeiller de 'Cour) m'a faic re-
niarquer une faute dans les M^ mo ires de
Chriftine. IV. 236. M'a fait part d'une Let-'
tre de Chriftine, III. 414. n. & Priface p. 7.
Rt de deux Lettres de Ryckius, IV. 240.
Autres £clairciflemens , IV. 459. w.
Wafa, Familie Royale de Sufcde. Diflertadon
de Chriftine fur cette Familie & fur fes Ar-
mes, III. 13 & Append. Num. II. Ces Armes
font plutAt un fagot qu'un bouquet de bled,
ibid. n. Chriftfite reftifie des fautes de cette
Familie commifes par de Prade, HI. 145. n.
Wafaborg. (le Comte) Fils naturel de Guf-
tave-Adolphe. Particularity 4 fon fujet &
de fa familie , III. 96. ft. &c. Son P4re
1'aimoit tendrement, HI. 19. n. 51. n. Ses
exploits fr Lettre A fon P2re, III. 97. n. &
Append. N. III. II hblt fort brave, III. 97« n.
Sa Lettre au Roi fon Plre. ibid. & Append.
N. III.
\, fVafanau (le Comte) Fils naturel du Roi Tp%
t Cafinyft Sa parent^ avec Chriftine, HI. 473.
Envoro pour une coram^flion en Sufede. ibid.
Jaloufie du Cardinal Azzolini & du Marquis
del Monte contre lui. ibid. Chriftine lui &-
ctlt des Lettres bien fortes, III. 474-480.
Lui reproche fon flegqie & fes lenteun, ill.
475* 47** £Ue fe radoacit envers fur, III.
479 508*
Wafinutb. Reraarques de Chriftine & d'autre*
fur fon Ouvrage aux dtyens de la Reine , UK
53. &c. & 768. & Append. N. XL. XLI.
XLU. XLtU. XLIV. Dans ces Ecr its font
contenus lea critiques # fes explications fur
fon AJlro-CbronologiGvm. Sa querelie avep
Coiulngius. ibid. N. XLI. Chriftine corrige
• TOuvrage & ha Didicace de Wafmuth.
Append. N. XXXIX. Sa Grand-mfre *toit
d'ltalie. Ibid. N.XLIL II avoue devoir fait
rhorofcope de Chriftine. ibid.
Weimar (Bernard Due de) V. Saxe. Satisfadlon
que de la France demande pour I'Armge
Weimarienne. Append. N. XIII.
Wert (Jean.de) ,G£n4raL Ses*expIoits militai-
xes, HI. 79. 91. 133. 156. Les Suldois le
traverfent, III. 91. 114. 133. II paflfe au fer-
vice de TEmpereur, I1L 155. Fait pri-
fonnler par les Su&lois, les Francois ne
veulent pas le rellcher, III. 146. n. & Ap-
pend. N. V. Les Francois le craignent extrft-
mement, 111. i4tf.-«.
Wbtokck (AmbafTadeur de Cromwel en SuedeJ
tr^s-bien re^u de Chriftine, III. 169. ru
Sa reflexion fur Fabdication de cette Reine,
HI. 168. «. 11 apprend TAnglois & Chriftine,
HI. 169. n.
JPinckler, Dofteur fameux & qui j'ai commu-
nique quelquea Lettres anecdotes , IV. 229.
n. 251. n.
Winckelman ( Peintre citebre. ) reftifi^ fur ce
qu'il die des peintures de la Reine Chriftine,
IV. 273.
Wkt (Grand- PenfTonnaire de Hollande ) lui
& fon fr£re vidimes de la liberty expirante
en Hollande, 111. 429. Chriftine demapd£
qu'il d^fende les calomnfes pubises contre
la Cour de Rome. III. 405. 407; &c«
Wicquefort, en correfpondance avec Chrifti-
ne, IV. 15. N^gocie pour la Cour de
Caftel en travaillant a un tiers parti, V. Ap-
pend. N. VI. ■ :
Wolff (\e Baron de) le peu de Jufticeque Mr;
d'Alcmbert lui rend. V. la Lettre A Mr. G.. .
dans I* Append. LI.
Wolffenbuttel (le Due de) Chriftine lui fait bien
des complimens, IV. 144. Mfc. de cette..
Biblioth^quedontons'eft fervL VI V Append.
Num. VI.
Wrangel (Charles - Guftave , Felt»mardchal de
Su£de)aide 4 repouffei le G^n^ral Gallas,
III. 147. Ses autres^Bxploits , III. 153. &e.
* ' 15^ 411
Wrangel (Gtiftave, Baron de) Lettres de re-
commandation pour lui, IV. 71. II ufe mai
• de fa fbrtune en Hongrie. ibid.
Wrangel (Helm) il eft parte de lui* III. 100.
152
Wurtz
A A JJ U U IS JLs %J VJ. +m jl +
Wwto (le Marichal) Lettres de Chriftine fur
les calomnies imprim£es contre elle & la
Cour de Rome, III/40S. &c Autre iettre dc
confiance qtfon lui £crit. Ill* 322
X.
Jimenez (le Prteur) Chriftine It remcrcie d'un
-**• envoi de Livrea. IV. 47
5^^firfr*»KMatWmatIcIenItallen) prendladfr
£J fenfe dcl'Ouvrage de Borelli <fe Mtti Ani-
malium. IV. 255
ZA10 ( Apoftolo) cilibrt Savant Italien, parle
d'un Ouvrage rare. HI. 252. tu
Zobcl (Miniftr* de HefTe) folliclte Guftave-A-
dolphe i vcnir au fecouttdeaPrt>teftansd\Al-
lemagnc. IV. 243
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