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Full text of "Memoires pour servir a l'histoire des hommes illustres dans la republique ..."

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^SirXS VRlCMTbllNNlNÔ :' 

BEQUÏST ' 

'^iVJVIVERSITy «MICHIGANi 

^^fcs GENERAL LIBRARY ._^ 



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MEMOIRES 

FOUK SERVIR 

A L'HlSTOIRB 

DES 



H O M M E $ 

ILLUSTRES. 



TOME XXKU 



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) • 






MElvïaÎRES 

A L'HISTOIRE 

H O M M E S ' 

ILLUSTRES 

DANS lA REPUBLIQUE DES -LETTRES*, 

^ r E C 

IIN CATALOGUE RAISONNÉ' 

<l9 leurs Ouvrages. 

TOME XJCyi.: 



A PARIS, 

SSaa. B-ltl A s E o N , Libraire , nië Sv Jicqii^ \ 

à ta Science. 

M. DCC. XXXIV. 



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3 V V ^ 3 



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.* T. • ^ 






.'=»*Hnt9d I^ Franco. 




TAÈLE ALPHABBTIUVE' 
' àtS'Anuwn» 

ALBERTI. (Lcaildrc) f. jof : 
APONO. (Pierre d') joy- 
BÔIVIN. (Jean) 35tf. 

BOURBON l'ancien. (Nicolas) 48' 
BOURBON le jeune. (Nicolas) 51- 
CASTIGLIONE. (Balthaût) jf?, 
CHARDIN. (Jean; : 44 

DORAT. (Jc*i>) ■" IJo? 

FERUS. (Jean) »j8 

GERLACH» (Ericnne>< 401 

GIRAULD. (Silveftrc) 385; 

GOE'S. (Damien de) lox 

^ GRAND. (Joachim le) iij. 

GREVIN. (Jacques) 3}> 

GUDIUSi (Marquard) 175. 

LEUisrCL AVIUS. ( Jean) 153 

10TICHIUS..(Pierrc) x% 

*LOTICHIUS. (Jean Piene) 38 

LOUBERE. (Simon de la) r^v 

LOYER. (Pierre le) 317 
MARSIGLI. (Loui Ferdinand) 112 

MATTHIEU. (Piere) ai8 

MERCURIALIS, (Jçjônie) 17 



i 

« 
« 



TABLS ALPHABETIQPE. 
ÎEUCER. (Gafpar) 
RAYNAUD. (Théophile) 14» 
S ABIN.- (George) 3 17 

SCHOTT. (André) éi 

YALERIANUS BOLZANIUS. 

(Jean Pierius) 34^ 

iVANINU (Lucilio) 371 

YEGIO. (MâfFéef) «j 

i^ANSLEB. (Jean Michel) 2 



[ yiff de ta TaHt Mflu^cti^L 



>.w -t 






•• WEMCmEî; 



\ 



MEMOIRES 

POVR SERTIR 

A l:hist©ire 

DES 

HOMMES 

ILLUSTRES 

DANS LA REWBLI^B 
des Lettres $ 

Avec un Catalogue raifonné 
de leurs Ouvrages. 



1 



RUX^A» 



PAUL M E R U L A. 

lyiVL Merula naquit à p w 
Dordrecht ic i$ Août 
15 5F. de GmlUnine Me^ 
r«/^, Secrétaire duCon- 
feil de cette ville. 
Après avoir fait le cours ©rdinairc 
des études dans fa patrie , il vint en 
France dans Iç déflein de s*y donner 
Tmt XXn. , A 




\ 



î Mm. foHrfirvir à PHiJt. 
P. M£- à rétudc de la Jurifprudcnce. Il f 
kvLA« employa auflî bien qu*à celle des 
Belles-Lettres huit années tant à Or- 
léans qu'à Genève > après lefquels il 
fit un voyage en' Italie , vifita une 
partie de rAlIcmagnc , pafla en An- 

Sleterre , & retourna enfuite à DàW" 
recht après neuf années d'abfence. 
U commença alors à fréquenter le 
Barreau , & à plaider avec fuceès« 
Cette profeffion Toccupa pendant 

Îuatre années ^ au bout defquclles 
H^t Liffe ayant quitté le pofte de 
ProfelTeur en Hiâx>ire qull avoit à 
Leyde ^ Merula fut nommé pour lui 
fucceder» U en prit pofleifion eo 
15^1. & le remplit pendant quinze 
ans avec beaucoup de réputation. 
X En i5^S. les Curateurs de TU- 
nivcrfité de Leyde y ajoutèrent la 
Charge de Bibliothécaire de l'Uni- 
verfite , 4^ns laquelle il fucceda à 
Jdnm Donfa le fils ^ mort à la fin de 
l'année précédente. Il ivoit auffi été 
nommé auparavant Hiftoriographe 
des Etats de la Province. 

U s'étoit marié en 1585. & avoit 
époufé Jfêdith Çryphe avec laquelle 
il vécut X S ans ^ 6c dont il eut plu-^ 



des Hommes Illujlres. "ï 

neurs enfans , qui moururent tous P. i/i%,m 
av;^nt rage de 30 ans^ ^j^l^^ ** 

• Lé peu de ménagement , avec le- 
quel il s'appliqua a rétudc, ruina 
fclentôt fon tempérament. L'état de 
langueur où il le vit en Krby. ren- 
gagea à faire un voyage à ftofl^ch^ 
avec fa femme, pour y voir quel- 
ques parens & quelques innU qull y 
avoit , dans Tefperance qu'il pour- 
roit par-là rétablir fa fanté. Il dciheu- 
ra deux mois dans cette ville , & fc 
trouvant un peu mieux , il ^ngeoic 
à retourner à Leyde.^ lorfqu'il fut 
attaque d'une fièvre violente , ac- ^ 
compagnée d'un vomiffement de 
fang , qui le condiiifit du tdm- 
beau. ' 

Il mourut en ce lieu le 10 Juillet; 
& non pas le 19. comme le dit 2l4eHr'^ 
Jms , de la même année 1^07. ^é de 
49 ans. Il fut enterré avec cette Êpi- 
taphe. 

Tihl ^ Pdutf Mertda, quî^ dttm 
toeus te nobis fHperfiitem volebàt ^ eb 
fingidarem tuam eruditionem , magna^ 
que & multa in emnes bénéficia ^ Doc- 
tijpfnorum audii/ii humanijfimm , hn- ^ 

maniJfmorHm doUtjfimHs ^ hoc qualc- 

Aij 



« * 



V* Mi- èumque mt>nHmemHm mœrem bette mh^ 

fciriA. rit9 F. P.Q^ 

F.D. J. F. Ex. A. D. VIlLCal . 

Ai^. 1^15. 
•jive & Salve , w pauch cowjpa^^ . 
rande. 

S.T.r.L. 
Catalogue de fcs Ouvrages. 
I. Pratique Civile de la Cour de 
'Hollande; (en Flamand) Leyde 15^ z, 

!• Q^Ennit AnnaUuniVibromm 18^ 
Fragmenta^ cotleBà ^ & Commenta- 
riis illHftrata à Panh Mernla. Lu^d^ 

Bat. 1595. /»-4^ 

l.Vita Franc ifçi Junii , BitHricen* 
fis , ab ipfomet Junio Scripta , & édi- 
ta à PaUlo Mernla. Lugd. Bat. 15^5. 

4. jVillerami Abhatis in Cantlcum 
Cantiçorum Parafhmfis Gemina^ prior 
Mythmis Latinis , altéra veteri lingua 
Francica; addita explicatio Lingua 
Bélgicâ , & nota quibus veterum vo- 
cum Francicarum ratio redditur. E dente 
Paulo Merula. Lugd. Bat. 1598. />?- 

5. Butropii Hifloria Romand librf x. 
& PhuU Diaconi libri viix. ex edi" 



des Hommes Itltijîres, 5 • 

ilone Tauli AfernU. Lugd. Bat. 1592. P^^Mt^* 
ih't^. It. Lugd. 1594. /»-8^ RULA^ 

6. Vrhis Rama delineatio & metho-» 
dica ex variis Anthoribus defcrifti$. 
Lugd. Bat. 1599. 

7. Fidelis narratio rertifn adverfiis 
jingelum Merulam iragice geflarwn 
ah înquifitoribus, Lugd. Bat. 1^04. in^ 
4^. jinge Merfda , grand oncle de 
Taul 3 mt brûlé à Mom pour eaule 
de Religion le 17 Juillet i^^-j.Geot- 
ge Atatthiai Konig a crû que cet Ou- 
vrage étoit à* Ange Merula, lui-mê- 
me , & il le lui donne rïdiculcmcnt 
dans fa Bibliotheca vêtus & not/a. 

S. f^ita Defiderii Erafmi ^ ex iffini 
manu fideliter reprafentata. Additi 
ftmt EpifloUrmn ipfins libri duo , col^ 
leHi &- edai à Paulo Merula. Lugd. 
Bat. i^qj. in*â^. 

^.Cofmographia generalU lihrî m; 
Item Geographia panicularis libri ly. 
quibus Euyopa in génère , fpeciatim 
Hifpania^ G allia ^ Italia defcribun* 
tur ^ cum Tabulis Geographicis. Awfie* 
lod. i6q$. in-j^^. ït. Amftelod. i6iïi 
in-fol. It» Ibid. 16^6. in-ii. fix voL 
Cet Ouvrage cft favant , cxad , & 
utile pour ranciefine Géographie i^ 

A • • • 

A n\ 



V 



t Mim.fmfferùirkPHift. 
p. Me-^uc McthU rapporte \ la nouvelle. 
ÀVLA* C'cflr dommage qu'il pe foît pas fi- 
nit 

10. HiftorU EçcUftaftica ac Politics. 
I200. annortm^ quam G ml. MeruU 
eptf filins ad anHnm 16^14. ferânxit. 
' Lu^d* Bat. i <;!$.. 

11. Di4trié4 da flam ReipHiUcéL 
JtatavicéB. Edeme J^açhimo Morfiol 
Lngd. Bat. i^i^». m-^j^^. Imprimée 
|>lufieurs feis depuis. 

12. De Maribus Di/^rtatU. XiUgd^ 
Hat, ié'3 3. /»-&*. 

13. Opéra varia Tofthuma , juxta 
jiHtôgraphiim édita & recenfèa. Lugd. 
Baf. i^$4. /«-4*. On trouve ici cinq 
Traitez de AtemlJ. 1*. De Sacrificia- 
rum ritiliHs apud vâteres Riymanos. i*; 

^ l[>e Sacerdotibns Romaporum. 5*. D^, 
Legièus Romanorum. 4*. De Çomitiis 
RomajtorHm^ j®. De Pramiis mUitari^^ 
bus apnd Romano^. 

V. Joannis Kirchmanni Qratk tn 
fUntre faidi AieruU, Rofiochii Uqj: 
àf«-4*. Il n'y a point de dates. Jean- 
ms Menrfii jithena ^atàva. f^al^rii 
:^ndr^4 BtbHotheùa Bef^iç/t. ^ 



JEAN MICHEL WANSLER 

ÎEj4N Michel Wanfiib mquie le j^ j|^ 
I Ndvcmbre iif^f. à ^K^f cn^j^^^l^ 
Thurtnge^ où Jean Wanfid fon perd sub, " 
koit Csfé é^iihe £gii£^ Liitbetieii*^! 
ne. ' . 

kfnh avoir etu^r cA Philârlbphîe 
^ en Théologie à Kmi^Aei/^^ it 
^zxàthzl hb Ludèlf^ <lans le de£. 
Irin lie fatisfaire auprès de lui la pa^ 
fon cjtt 9 avcMt d'apprendre les fcn- 
gues Orientales. Lndëftxx eHèt kii 
appfit l'EtUopien , âc qoandilly 
vtt fuifiiammettt feabik ^ if Fenvoyap 
à fes frais en Angleterre pour y faire 
imprimer fon Dtâionnârre Ethio« 
pieff y qm parut par ks foins de 
0^émfieèi i Lendres Vaiï 1661. M; 
Ludêlfte plaignit dans la fuite qu'il 
y aréit fourré plufieun chofes £iufl&^ 
& ridicules ^ & en donna lui-même 
une nouvelle édition ^ où il retran* 
eka ces additions* 

Edmond Cafiellm travailfeit alor^ 
à fon Lexicon Hef$dghîton ^ Se ravi 
de trouver en U^atafiet un homone 

A ui j 



i JHim.fêHrfirvirkV^Hifi. 
J. M. capable de Taidcr dans fon travail J 
WAN-il le prit chez lui , lui donna fa ta- 
SLEB. blc^ & une fomme dont ils convin- 
rent , & le retint près de trois ans. 

Wanjlib ne fut pas- plutôt re- 
tourné en Allemagne , ^Ernefi le 
TicHx , Duc de Saxe-Gofha , préve- 
nu de fa capacité , l'envoya en E^ 
thiopie. 

Les Ordres , dont il le chargea ; 
.ctoient d'aller d'abord en Egypte, 
& de paflcr de là dans l'Ethiopie , 
comme par fimple curiofité ,"pour y 
apprendre la langue & THiftoire 
naturelle ^ & s'il trouvoit les Grands 
de cet Empire difpofés à l'écouter, 
de leur dire qu'un Prince d'Alle- 
magne nommé Emrfi , ayant conçu 
de grandes idées des Abyffins ^ (uc . 
ce qu'il a voit entendu dire ^tant de. 
leurs viâoires , que de la fermeté^ 
avec laquelle leurs Eglifes confet'- 
voient leur foy au milieu des Infi- 
dèles 3 qui les environnoient , lui 
avoit donné pour eux des Lettres 
écrites en leur langue , Se étoit dit 
pofé à faire les frais neceflaires pour 
ï faire venir en Europe quelques A-^ 

f byflîns habiles, qui voudraient a'in::. 



; 



des Hmmes Itlu/lrâs. 9 

ftrtnre de l'état des Eglifcs Chré- j^ j^^ 
tiennes Reformées , afin de former ^^n- 
une étroite liaifon entre leur nation ^j^^b. 
Se la tienne. 

Ce deffem^ èxtlMdolf, fut conçu 
avec toute la prudence imaginable ^ 
& Ton ne fait , fi Ton en doit attri* 
buet le peu de fuccès^ à l'épargne dtl 
Prince ou à l'imprudence de IV41U 
fieh. 

WânfUh partit te ij Juin i^^jr 
& arriva au G«/>tf au mois de Jan- 
vier 1^^4.11 employa toute Tannée i 
vifiterune partie de l'Egypte 3 &à' 
copier quelques livres Abyffins. 

Le Patriarche d'Alexandrie , Am^ 
téi Mathieu de Aîir^ qui ajurifdic- 
tion fur les Eglifcs a-'Ethiopie, le 
détourna d'aller dans ce Royaume ^ 
& éaivit fes raifons au Duc Emefl ^ 
dans une lettre Arabe ^ qu'il' lut 
jl adrefTà , Se qu'on garde dans la Bi» 
bliotheque du Due de Saxe-Gotha. 

Ludolf prétend que la véritable 
taifon , qui lui fit manquer ce voya- 
ge, fut qu'il avoir dcpcnfé mal 2 
propos l'argent du Dwc Emefl , & il 
ajoute qu'il laiiTa une mauvaife ré- 
putation dans tous les lieux ; où il 



f 



ter Mfm.pm'fepvirkriiifi. 
J. M» pafla 3 & que ce fut par upc cipecfi 
Van- de dcfefpoir quHl fc fit Moine. 
8H9. Ces paroles pdurmknc parofcrtf 
fufpeAcs dans la bouche d'un Prote- 
ftant, fi les chofâ que IVanfleb rap- 
porte de lui-même dan$ un Journal 
Manufcrit,qu1l a feit d'une partie dtf 
fa vie , ne les içndoit fort croyables. 
Wmfith s'enabarqua à AkyiAndri& 
ait commencement de rahnée i^tf^^ 
& arriva à Uvonme U i6 Février. Il 
palTa à^-Xïz Rme ou ayant abjurô 
le Luthcranifme ,il fe fit Rcligiciw 
4e Tordre d<5 S; Dowiinique Tao 

166 €. 

Quatre ans apfèj , c'cft-à-iirc en 
lê-jo. il fut envoyé i i^^w , eu $"«- 
tant fait connoitre à M. Colbtn, 
ce Mkiiftre jugea à propos de le 
renvoyer en Orient en habit fccu* 
lier , pour y acheter d^vicicas M». 
nufcfits Gtccs , Syriaques , Arabes 
Turcs y & Pcrfan^^ & des Medait 
|e9« 

Il s'embarqu;^ à JMarfiille fc lo 
May 1^71. pour TEgypte, & arriva^ 
m Caire au mois d'Avril de l*annéc 
fuivantc. Il demeura près de 20 mois 
en Egypte , d où il envoya, à la Bi-^ 



bliothcque du Roi 334 Manufcrits, J, M» 
Arabes , Turcs ^ & Perfans. ^ Wai^- 

Ne pouvant plus continuer cçs^RÎîr 
Commerce y à caufe de la jaloufic 
des Mahometans^ il crut ne pouvoir 
mieux faire que d'aller à Conflantino" 
fie y où d*aifleurs il pretendoit être 
obligé d^aller, afin d'obtenir duj 

frand Seigneur un paffeport pour 
Ethiopie. 

11 partit du Caire le 12 Odobrc 
1^73. fon vaifleau eut une tempête 
à efluyer fur mer , pendant laquelle 
le Capitaine j^ fuivant la fuperfti^ 
tîons des gens de mer , demanda aa 
P. Wanfleb yS^'il n*avoit point de Mo- 
mie avec lui. U n*çn avoit pas , mais 
il eut une autre fuperftition -, car 
croyant que la tempefte ctoit peut* r 

être câufée par le Sepher Adam , ou 
Livre (tAdam , qu'il avoit fur lui ^ 
parce que ce livre traite de Magie , 
il le jetta dans U mer \ adion dont , 
par une nouvelle fuperftition il fe 
~ repentit dans U fuite ^ s'imaginant 
qu'il allipit pu par ce livre rétabli^ 
la Science des Talifm^ms & celle de 
la connoîflTançe des Efprits. 

Çn paffai^t ÏSmyrne ^ U y fut fpn 



r 



XI Mèm.pùrfervirkVÈifl. 
J. M. ï^^lrcçude bA. Louis Chambon CoT^ 
"NX^AN- f^l <ïe France -, ce qui fat caufe qu*a 
SLEB. Conftantinople^ où il arriva le 24 Mars 
ié^74. les Marchands François , pour 
^ui il avoit des Lettres de recom- 
mandation , n*^y eurent aucun égard^ 
le regardant comme un Avanturier. 
Cependant ils fuirent defaEufes par 
des letti;es de change , & des Lettres 
de la Cour qui lui furent adreflees 
alors à Canflamttiople. 

Il avoit promis d*aller cherche* 
des Manufcrits au Mont ^thos > mais 
il s'en excufa fur ce que Léon j4llar 
tius en avoît envoyé enlever les meil- 
leurs pour ia Bibliothèque du Vati- 
can, & fur te que les Moines avoiènt 
livré par trahifon aux Corfaires une 
barque Françoife, 

Il fe difpofoit à partir pour l'E- 
thiopie au commencement de l'an- 
née 1^7^. lorfcju'il reçut une lettre 
de M. Colbert, qui le rappelloit 
en France. 

Il s'embarqua 2, Conflamimpleh 
$ Janvier de cette année , & arriva, . 
à Paris le ia Avril fuivant. 

Il y denttura quelque temps avec • 
fou habit de Levantin hors de foB 



I 



des Hammes Ilhflra. ij 

Ordre fous 4iffcrc|i^ pjcetextçs 5 mais J, M: 
les Pcres Hervé $C de Marigny J;ico- Wan* 
bins de la /uë ^, Jacques , Tayant sl^b. 
engagé à venir demeurer parmi eux, 
il s'y retira le 2^ 0<î^obr€ de la mê- 
me année & reprit Thabit de l'Ordre, 
^inq ans & demi après l'avoir quitté. 
Comme il avpit été tout ce temps 
/ans dire la. Mefle , il s'y prépara pax 
uneConfeflîon gencrale,qu'ilfitàM.' 
Chanon , Penitentier de Nôtre-Da* 
me , & par les Exercices fpirituels , 
& la dit le jour de Saint- Martin. . 
Mais rhyvçr il fç trouva dans la 
dernière neçeflité^ & fut réduit à 
emprunter de toutes parts & àvea- , 
dre prefque pour rien les Manu- 
fcrits Ethiopiens qu'il avoit appor- 
tés. 

Il écrivît en v^in à M.. Colbert ppur 
obtenir de lui ce qu il pretendoit lui . * 
être du^ & les recompenfes qu'il 
croyoit mériter : ce Miniftre lui-ré- 
pondit toujours qu'il ne lui devoir 
plus rien ^ & q.u'il étoit troo mécon- 
. tent de fa conduite, pour avoit 
égard à fes demandes. Il favoit ap- 
paremment la vie peu régulière qu'il 
iivoit n?icnée daas l'Orient , & qu'il 



ï 



ï 4 Mim. fourfervir à tj^ifl. 
5. M. lui ctoit arrive à Confiaminople le 17 
W AN- Septembre 1^74. une affaire, qui 
SLEB. lui auroit fait perdre la vie Se rbon* 
neur , s*il n'eût gagne par un pre- 
fent celui à qui la connoifTance en 
appartenoic , . comme il nous l'ap- 
prerid lui-même dans fon Jounul 
Manufcrit y il favoit au(fi qu'il en- 
trctenoit publiquement dans Paris 
un Commerce , dont il n'a pas eu 
'' honte d'écrire dans le même Jour- 

nal lés détails les plus fecret» Se les 
plus particuliers. Les Jacobins mê- 
me n'ignoroient point tout cela j Sc 
ce fut ce qu'ils en apprirent au Pcrç 
de Sainte Marthe , General de TO- 
xatoire , fon Protedeur , qui Renga- 
gea à l'abandonner , & à renoncer 
au detTein qu'il avoit de le faire en- 
voyer à Confiantimfle avec M. de 

<?/«/7/^^^ii«^^Ambâ(radeur de^ Fran- 
ce à la Porte. 

D'un autre côté le Prieur de Saint- 
Jacques voyant qu il ne payoit pas 
la penfian dont on ctoit convenu , 
Se fâchant qu'il depenfoit fon ar- 
gent ailleurs , le congédia* 

JVanJleb fe trouva alors fort em- 
biraffc fur ce qu'il dcviendroit. H 



des Hmmes llluflres. i y 

«lia ci abord le I^ Avril léji. à -^//>X M. 
près de Paris chcx M. Lsugeois Con Wah-z 
feiller au Châtclct. Enfaitc après stEi. 
quelques petites courfcs iffe rendit 
le 5 Septembre à Beis-le- Roy ^ près 
de Melun, dont il Goniioîffoit le 
Curé ; mais Fhumeur tle ce Curé 
f^obligea de le qqittcr le 17 du mê- 
me mois. 

Ne (achant alors où dontier de b 
tête , il prefenta un placet à M. CaW 
bert , pour obtenir de lui quelque 
gratification , qui le mît en état de 
it recirer à Rome ; mais ce Miniftre 
n'y eut point d'égard. 

C'eft par-là que finit le Journal 
de fa vie , qu'il Arivoit chaque jour. 
On y voit qu'il avoit afpîré d'abord 
k un Evcchc^ puis à une chaire Roya- 
le pour les langues Orientales ^ 6c 
çwiite à quelque chofe de moins. 

U^anjle» U retira après cela à Sott- 
ron \ village entre Fontaineblean Sc 
Nemours , & y fervit l'Eglife de ce 
lieu , en qualité de^icaire. La pre- 
mière fon^ion qu'il y fit , fut le 12 ^ 
Décembre" 1^78. qu'il baptifa un 
enfant. Ce fut là qu'il mourut le 12 
Juin 1^79. comme il paroit pat les 



^ I 



i/i^ Mim.pmrferviràrHifi. 
J. M. Rcgiftres de cette paroiffe ^ où fon 
.Wak- inhumation eft marquée Iç 1 3. ck ce 
SLEB. mois. Ainfi les Bibliothecakcs des 
Jacobins fe font trompés ca met- 
tant fa mort en i6iu 11 étoit alors 
âgé de*43 ails. 

Catalogue de fcs Ouvrages. 
I. Relazjone dfllaftato f refente deW 
Egitto. Parigi 16 ji. in- 11. pp. 283. 
Erne(i Salomon Cyprianus dans fon- 
Catalogus ManHfcriptorHm Bibliothe* 
<4t Gothanâ ^. ^ 5 . remarque que cet- 
te Relation n'eft qu'un court abrège 
des Lettres , que IVanfieh avoit écri- 
tes d'Egypte au Duc Erneft en Al- 
lemand 3 & qu'on conferve encore 
jdans la Bibliothèque des Ducs de ce 
nom. Ludolfrious apprend aaflS qu'il 
s'étoit fervi de quelques Jacobins 
pour traduire cette Relation en Ita- 
lien^ mais que lestradudeur^ avoient 
altéré en plusieurs endroits le texte 
de Wanjkh, 

< 2. Nom/elle ReUlien en forme de 
Journal d'un Voyage fait en Egypte en 
i6ji. & 1^75. Pam 1^76*. /»-i2. 

3. Hifloire de PEglife d^Alexan^ 
drie^ fondée par S, Marc ^ que nous 
appelions celle dfs Jacobites - Coptes 

d: Egypte ^ 



éks Himmes ItÏH/trer. 17 

^Egypte , écrite . an Caire même en J. M» 
1^72. & i<^73» Paris H-j-j. in-ti. /WaNt 

Le Journal Kiânufcrit de fes voya- slik. ' 
gesr eft entre les mains de M. Hede-- 
tin , Lieutenant General de Nemours^ 

Cet Article eft tiré J^une Biblierhe^ 
qne Manafcrite des Voyageurs,. 



JEROME MERCURIALIS/ 

^ . " ■ ». . . ■ 

JEROME Mercuriatts naxjmt a j. Mf K^ 
Fir// dans la Romagne te 30 Scp^çm^j^jg^^ 
tenibre'1530. jour de la Fête de 5. 
Jérôme', dfenr on lui donna pour ce 
fojetrle nonr, ^zjean MercHrinlif ^ 
it AéCamilte PungeBe , tous deux 
d'honnêtes famiUcs de cette vilîc. 

Après avoir fait zPadôue fes étu- 
des d'Humanitcz & de Philofophïe^ 
il: s'appliqua à la Médecine^/ & s*y fie 
recevoir Doéîcur en cette Facuké. 

De retour dans là ville natale,, iî 
fe donnai à la pratitjuc avec bca«>- 
cou'p de fiiccès , & s'aquit tellcmcnlt 
par-làf l'cftirae de fes companiotes, 
qu'ils k dïoifirent en ryé?!. nrafgrê 
fa jtuBéffr pour Fcnvoycr cft Amifr 
batfàde ai^ Pape Pie W^^^ 



r 



J. M4R-. Pendant ton (ejouç en cette yiHr;); 

PçQKftçur des gc«$ dq Lettres, le 
pçij eip affe(îtioji ^ & vQiilut le retç- 
nix auprès dç Uû > Çc MtLrcm^is de^ 
i^put^ fe#t aps enti^s dans fa M^i- 
fon , c'eui-i-dire jufqu'à Tan i y(i%^. 
qu'il fut appelle à PdcUne ^ pour 
rcmptiï îa chaire de premier Rofefr 
fçiïir ordiip Wf en Me^cciqqptatique^ 
vacante dçpuis deux ans par la moit 
àfy4ifp!\ùte^ FKOÇOffMmi 

Il e^ gf it poiIèfl]99 kr 2ft Qâo^ 
hi^ djç çwf année ^5^5* 2)C on lui*. 
sdSi^^ fn( ceiis flor ins^ de gc^ges ^ quM^ 
fui^iic ^iig^mçc^és le 20 Jwi r 575^ 
jui^ij^à jiqp^ & te 9 Novembre 158 1* 
jufqfjfà 11^50». 

. U 4qui<< bienjtoc une Ci grande rc- 
put^tiot^ à^ipiS U pratic^ur de la Me-r 
4^i^ç, <}ue rEtnpeseuf Maximi^ 
lien IL attaqua d'u9e f^cheuie OK^* 
i|dic:> h fi^ ire.ntir en AUenaagne e» 
X573* pour Iç: confiiker & fui vrefef 
j^is. Mer^mdis. le tr^ici^ aivec tant 
d^halniec^ & de bonheur , ^ue cck 
l^TCÙicerecou vra la fanté par fes ioLus^ 
^^ il eft Te$|it en reconnoiâànce <ies 



des HêmmeTUùi^s. if 
Comte & de Chevalier, trchr qui J. Msk;; 
net cet evenemetit en 158). n'a pas cuRiAiiisw 
longé que Mdximilien //. étoit mort 
fept ans auparavant, t*eft-à-dire en 
1 57^. Il a copié cette faute du Gynh' 
nafimm Patavinum PhUipfi Tomajîm^ 
ou il y en a plufieurs lemblables. 
Au mois de Juin-^de l'an 157&' 

Mercttnétlii fat zpçclïh if^enifi sLVte 
Jeramc Capêvacca à l'occafion de hk 
pefte , qui commencoit à £t faire fen- 
tk dans cette ville. Ces deut Mede^ 
cinsy malgré leur habileté >pretet»- 
dirent que c^étoit une autre nialiu. 
die que la peflre , &c conduifirent le» 
malades fwvânt les idées qu'ils s^é^ 
toient formés de leur mal Mais rà 
reconnut bientôt qu'il s'étoienttroo^ ^ 
pés , & la furie avec laquelle la con- 
tagion fe communiqua 6c enleva m» 
gnmd nombre de perfonnes 3 foule* 
¥a tout le monde contre eux.. Se 
voyant ainfi* perdur d'honneur , tC 
en dœger de leur vie , il fe bâte* 
Tent de regagner Poétoucy peu- coir- 
•eas d'euTC niemcs Se de eeux qui le» 
;Svotent appelles. 

Cette migrace ne ifiminua ceptfK 
4uc nen^ la réputation de M$9^ 

fiii 



^ . 20 Mem.fùUrJervirkVHifi. 

J. lAt^-cHrialis , qui repara bientôt par dcsr 

CUJB.I-4US. cures finguliercs le mal qu'il a voit 
caufé à F^nife. , 

Après ayoir profcffc plus de 17 ans^ 
àuîs IfUnircEUté de Padoue , il pafTa 
Tan. 1 587. i Bodogne , pour remplir 
une chaire plus lucrative , c'eft-à* 
dire de i loo* Florins. Il ne la garda 
cependant que cinq ans , ^u bout 
defquels le Grand Duc lui fit tant 
d'inftances , pour l'engager à pro^ 
fcfler dans TUniverûtc cle Pifs , qu'il 
ne put s'eiçpêcher de répondre à fcs 
defirs, & ce Prince lui doûna 1700. 
florins de g^ges , avec pron^cfle de 
les augr&entec dans la fuite jufqu'à 
deux mille. 

Cependant plufieurs Princes vou- 
lurent l'attirer auprès deux en qua- 
lité de Médecin , & lui of&irent des^ 
conditions fort avanfageufes -, mais 
il haiflToit trop l'embarras de l^Coux 
pour les accepter , & il leur prcfe- 
%QÔX le repos &. la tranquillité d'une 
vie privée. 

. S/étant fur ta fin de fa vie retiré à 
IPoHi ^ pour y pafler le reftc de fc& 
)purs > il vit bientôt altérer par les 
iki^ku{& de la pierre ia fancé vigoat^ 



des H9mmes tttttftret. li 

fcufe , dont il avoit toujours joiîi, !• MERr 
Ces douleurs le touTmcnterent pen- CVRIALH^ 
dant un mois, &nc fe terminèrent 
que par fa mort. 

Il mourut le ^ Novembre i ^oC: 
âgé de j6 ans , & fat enterré dans* 
la Chapelle de S. MercuriaL Ghilinr 
f^ Craffi fe fqnt trompés , en avan-^ 
çant fa mort à l^nnée i$^6, & M. 
de ThçH en la mettant en 1^04. Je' 
ne fçai ce- que* Tomafini a voulu dire,: , " 
quand il a marque qu'il étoit morr 
ém. lyo^. I j Idibns Novembris, ex- 
-preflîon qui ne fignifie rien •, il au-^ 
toit du mettre 5 Idus , puifque celui 
qui a donné la Relation de fes fu- 
nérailles , marque preCifement le 9- 
Novembre comme le jour de iz 
mort. 

C'étoit un homme bien fait & de 
bonne mine , d'une grande douceur, 
& qui' joignoit à une feience pro-^ 
fonde , une pieté exemplaire. Il vou-- . 
lut que tous fes Ouvrages paruflent 
de fbn vivant par le foin de fes difci- 
pies , afin que s'il étoit tombé dans 
quelque meprifc , il fut ea écat de W 
a<>rxiger.. 



J. Meç- Catailôgue de ics Ouvrages» 

7m S^rifrw'itêif^ & alns LUni tv. Ve^ 
netiis 1571. i»-4^, le. S^HMê» lih^ 
auShp , & m frimbus quatuor locu^ 
pletiùr iditiû. Bàftte^ 157^. i»-8^ \U 
A'ijeBm efi tiberfexms^ ^^}f Nicd. 
Nivellim 1585. /«-S**. Ir. Libri vi^ 
ah j^titore auSi & rtcoffùtix qtt'ém 
^etlafuru C^fita vi. 4fitea num^ 
fUMm. edîM. Vefmik 1 5 8S*'i^4^. Il 7 
2t beaucoup d'érudition dans cet Ou*- 
-VTage^Çc OB y trouve pluficuts point» 
d'Aatiquitc fort bien éeiaircis. 

2. J>eant9 Gymn^icdlibri fix , im 
^uihHs exfr€it4iûwHm omnium veiujht^ 
nwn g4ntra ^, hca ^ mêdi ^facultates ^ 
<^ ^mdjmd dmi^ifc adcorpêris hwna- 
ni exercitationes permet ^ diligenteir 
^licatUr. yen^tii^ ^575- ^-^f It. 
tarif, ^jj^inr^^^. It. i^Editio. ^îp- 
metiis 1587. /»^4^ It. Ibid i6ot. in- 

, 4?. It. Aff^âUdami 1^75- in- 4^. It 
€ampo& cet Ouvrage qui eft cu^ 
«eux ^ pendant fon féjour à R<me^ 
ic c'eft la première produâion de 
fcn cfprit. 

3. De Morbis Mdiebritus Fi^éiec^ 
pQncs.k G^fpéTt Boidiûno 4éu. iaS" 



d^ Hmmts Ittu^m. 2 j 
tcÀï$iz.in-i!'. It. FoJieaperMchae^ J. Miïe=J 
Um ColumiMm ex^ çoUatione fluriwnçj3KLAXi% 
^P^e^fléurium. Uciâflemres & eménda^ 
tims faQ^ renetiis i^ou & i6iU 
in^4^. Ir. Daa& le Recueil d'/frad 
Spachm, , intitule ^ QyMMmim lihrL 
p. 20^ Gc font fes difcipks, qui ont 
publié h plûp^unt de fes Traites. 

4* De Aiojéis. FH€romm ^TraSatup 
locupletiffimK ànobus lihris defiriftLVe^ 
n^tiisi jjg}^ i»-4^. It. In tret lihroidU 
gefti ^ epera hh. ChrofczJeyojoskii. Ve^ 
n0m 158}. & 1^15. i«-4*, lt.yid^ 
dita Alexanân Trdliani de LuimhrU 
w EpiftoU Gv4tea,c9im McreuriaUs^ 
V^rflone Lafina. francrfnrti 1584./»- 
8^ It*^ Avec les traites fui vans : D* 
Venenis & Morbis JTcnenofis TraU^^ 
tHi : Cenfurade Hipfocratis OperikH^ 

. j» De Morbis Cuianeis ^ & tmnibm' 
Corpfiris HnnMni Epccrementis TraBsr 
iajix,. ex ejus on exçepi, & in libros 
^mnqaedigefi: per PaulHtnj^icardium^ 
Venetiiî i jyi. in-j^. It. BaJ3e^tijj€^ 
i»-8®. It. yenetiis i^oi. & 161$. in* 

€. Tr48aiMS de cemppfiicne Medi>> ^ 



24 - Mem. fonrfervir a VBtfl. 
J. Mer- & Aurium , H. Mercmali prdlegefite 
cuaiAEis. olim Patavii dtligenter excepti ; fÎT 
nvmc prlmurifL a A ichaele Columhif 
editi. Fertetiis j^i^o.in-'^^^.ït. Franco^J 
furti 1 5^ I. €^ i6or. i»-8*. 

7. De^Decoratiope liber , ex ejus ex- 
flicamnihus exceptus , & in capita' 
redaQus fer Inlium M^ncinum. Fran- 
cofùrti IJ87. /»-8®.. It. Fenetiis i6aj\, 

8. De Peftitentta LeSTtoner habite 
Patavii 1577. Menfi Januario, In ^ni- 
bus dt Pefle tn univer/nm ^ prafertim: 
vero de Veneta & Patavina ^^fingida" 
ri quadam ertiditiane tr^: Hat tir, f^ené^- 
tiis 1577. /»-4^. Ces leçons ont été] 
rcdlgécs & publiées par J^me 'Zav-\ 
chi. 

9. TraBatus de Maculïs peflîfirir^, ' 
& de Hydrophobia, Patavii i j8o. in^ 



4 • 



ro. De Feneni^ & Morbis VemrtCf-^* 
fil TraBatm in libros dnas digefil opè- ' 
ta Alberti ScheligiL Francofiirti 1 5 84. 
/»-8^ It. Bafilea 1^6. in^i"". It. Fir- 
itetiis 1 58 8. & 160T. in-4^\ 

I ï . * Medicina PraUica , [en dc^ 
cvgncfcendis ^diperjiendis, & curandis: 
. * Se wguYç g Parig^ cbçx Briafibn- 



' des Hmmms IlU^ret. tj 

pnnibfis humani corfmris offeEUhus, eo" J. MeiIL-^ 
tMmefue €aups ineUgandis Ukri y. /«cuRiALiS* 
fucem ediù fiudio & opéra Pétri de 
Spina , Aquijffanenfis. Francofuni 
léoi. in-foL It. Lttgduni . i ^2 3 • ^-4*. 
It. fous le titre de PrédeHiones Pata^ 
vit9s. Fênenii i6iy. 

1 2. * Re/pmjirum ^ Confultatio-^ 
mm Medicinalium Têmus prinms ^ 
nunc primmm à Michaele Columb^ 
cqUcShs . & in lacem editm. Venetii$ 
i^tj.irt'fiL Temus fecHfidns ^ nunç 
prinmm à Mich, Columh edit$u. Ad^ 
Mta Collegiandi , m vocam , ratione. 
V^netiis 1550. in^fel. Tomus tertius. 
yenetiis 1 557. • in^joL Tomus quartus , 
i^unc priniHW k Gfùlieimo Athenio edi^ 
tHs, Feneiiis 1^04. in-foL It. Cum An* 
^etationibus Mundini Mundinii. Ve^^ 
metiis 1 610. in^fol. trois vol. 

13. Uippocratis Opéra Grâce & 
Latine^ cum annotationthns Hier. Mer' 
ÇMrialis. Venetiis j^ii^in-fol. M^ de 
ThoH affurc que cette édition ne ré- 
pondit point à l'attenta des Savans. 

14. Cenfwra & difpojîtio Opertm 
ÏJippjocratis. Venetiis 1 583. in-^^. It. 
FrâncDfiini 158.5. /»-8®. 

^ * Se troinre i Pam à\et Briaflbm ' 
tomiXxri C 



1^ Mhn.fûurferviràl^Hift. 
t MêR- ^S* ^^ ^^^^ Hiffocratis Afhû* 
^rt* T 1 1 Tc rifmànm lihroî frxleBioms Pdtavina. 
Jn (juiPHS tnnumert pêne ifpHS Iftf* 
pûcrath obfcimtMres toei , ac fintentU 
$lucîdantHr\ proklemataque pemmttk 
sh/trtf/hra facitî méthode enedantv^. 
Nmc frimrnn à Ahtximiliam 2Her^, 
tmdi fuhlici jms fa^4^ Ctim PM'» 
êrMis Marcellini mtis margirMlihHt: 
ISomnU 1^15. in-fil. It. Lugdnni 
léit. in*'^: It. Ferêtivii 161$. w- 

fit. ' 

i€. PrdkBicnes Pifané , fin C<mfX 

mentarii in Hippecrâtis ProgmfiiM ; 

Prorrhetics , Epideimcas Hi/torids , & 

de ViBm râtione m morbis aentis. 1^- 

if$s actejjère TraStams de Homims ge^ 

fieratione , de vino & ÀqtM , àe^t 

' Salneis Pifanis , à Marce Camacçhi^ 
nç ex ore ipfius diligenter excefti ; ntmc 
primnm in tucem editi. Vepetiii î597« 

^ in-fiL It. Francofiirti i^oz. in-^fih 
17. PraliBienes Bcnonienfis in Hip-^ 
ptnréttis ftetmdiHmlihmEpiiemierim. 

Porolivii i6%€, in- fil. 

it.De Ratione difiendi Medieiihtm^ 
Ce petit Traité fc ttouYc dans un 
Recueil publié par Jean George 
Schémas feus ee ttctç ; ÏH Forwm^ 



des Hommes iViu^nt. ty 

du Medicins ftudiis ^ & fihùla Aée- J. Mtikr 
dka cw^kmmda EnchiridiênScUSim, cvKiAl4Sc 

19. OftêfèMla aure» & SdiBhra; 
tm ifomfn^hifffd volamme : f^idriket , 
dt Am Gymiafiica lUnr fix i akmor^ 
kis mnlUmm litri fnatuor ; de marUM 
fuerarum libni ms i Varisrim le&h^ 
mtm libri ftx i AlcxMdn TrMiani 
EftiftoU de Ltmbricisi de pefiihntiA 
Lehimts > de Macklis Pefliferis ; d$ 
Hydtêfhekid s & de Venenis éc mortie 
venenôjis. j^lms aeceffli ntnmm Cen^ 
fiHumy de rati9ne difcendi Mede^mmm 
VenetiU 1^44. în-faL 

20. RepHgnâmm, (ffêa frû Gdené 
^nue ft^ntitmr. Venenis 1 571, in-j^^. 
Cet Ouvrage cfl:~ contre AMchio^ 
CnilanMn ^ & eft imprimé avec font 
Commentarms in tria C. Plinii Maié'^ 
ris capita de Papyro. 

. V. // Funerde faH9 dd Majjpmitid* 
m Mercuriale da Fùrli nelP efeqnic 
delP Ece. Sign: Gifolamo fm Padre: ' 
In Pirenzjs 1^07. m-4^. On trouve 
ici \ outrt la defcription des fîinee- 
railles & qiiekjues vers Latins & Ita« 
Ucns , qoi n'apprenent prefque rien;' 
&A Oraif<m nmèl^e ^ prononcée ea 

Çij 



^ I 



it Afm.pourferviriil'ffijf. 

X Mer- Latin par le P. Clément Bonenti &c 

CyiviALis» Pddone , Moine de f^allombreufe , qui 

- renferme pluficurs faits , & Toma^ 

. fini s'en eft fervi. Tomafini iHuflriuM 

Viremm Elogia. Tom. i. p. 1 55. C'cft 

ce que nous avons de meilleur fur 

AtercHrialis, Ejufd. Gymnafinm Pata^ 

vinum. Elogii di horenzji Crajfo. tom. 

1. p. 41. Ghilini Teatro d'Hmmini 

Leturati tom. i. p. 123. Ces deux 

Auteurs n'ont tien que de fort gc- 

xieral ^ fuivant leur coutume ; la 

" feule date qu'ils rapportent , & qui 

çft celle de la mort , cft faufle. Jatti 

Nicii Erythrdi Pinacotheca i\ Les 

JEloges de M, de Thon & les additions 

de TeijJieK Freheri Theatrum Virorum 

DoSçrHm. p. 1315. Lindenius rem^ 

V^HS de Scriptis Midicis^ 



PIERRE LOTICHIUS. 

« 

P. Lo- Hy f£RRE Lâtichius , furnommé 
tiCMius. - ficHndus , ^m le diftinguer de 
fon oncle, Pierre Lotichius , Abbé 
du Couvent de Sehluchter dans le 
Comté de Hanan près de Ftdde ^ na- 
^t djtns le bourg du même 'nom , 



des Hommes Illi^re$. xj 

^m y cflt joint, le i Novembre 1518. P. La-' 

Quoique fils d'un laboureur, il tichivs. 
fut dcftinc aux études \ &c fon oncle, 
qui aimoit beaucoup les gens de lefr» 
tre$, prit foin de ion éoucation. U 
lui fit apprendre les ékmens de la 
hngue Latine dans TEcole de fon 
Monâftcre , te lui ayant trouvé de k 
difpofition pour les Sciences , il ne 
négligea rien pour fon inftruétion; 

Lorfqu*iI fut un peu avancé, U 
l'envoya à Franc firt , où Jacques Mi- 
cyllus enfeignoit les Belles-Lettres 
avec beaucoup de réputation. Les 
progrès qu'il fit fous cet OtccUent 
Maître, furent fi confiderables, qu'en 
peu de temp il furpafia fes com- 
pagnons d'école. 

H apprit de lui \t% langues Latine 
& Gféque ^ & s'inftjruifit fous J^^- 
cjiies PedioneHS des Règles de la Poe* 
fie, pour laquelle il avoir un attrait 
& une difpofition particulière. 

Après fept années de féjour à 
Francfort ^ il quitta cette ville pour 
aller à AiArfowrg , où il fe rendit en 
1544. Jtf4» HUdebrand , Jurifcon- 
fultc , le. reçut chez lui , & il y vCr 
eut avec ]ean Hagius , de Franconic; 



I 

'3^ Mém.fmrjervrrittiift. 
P. Lo- qui fut fon ami partict^iet pendant 
_ :riCHtos. tout le rcftc de fa vie. 

Il fe perfcdionna en ce lieu dans 
la Pocfie & TEloqucncç , & s'appli- 
qua à la Philofophie ; & quand il 
s'y fiit rendu fumfanamcnt habile , 
il palTa à Wittemberg , pour y profi- 
ter des inftrudions de Philippe Me^ 
Unchthm , & de Joachim Caméra^ 
rius, dont la réputation attitoît beau- 
coup de monde. 

Il acquit bientôt Tamitié de ces 
âeui fameux Profelfeurs, celle de 
George Sabinus , qui ic diftinguoit 
alors ^ar fon habileté dans la Poe- 
fie , & celle de plufieurs autres Sa- 
tans. 

La Guerre^ qui s*eieva dans la Sa- 
ie en 154^. ayant obligé les Pro- 
fcffeuts de Wtttemherg à fortir de 
cette ville , Àieianchthon fe retira à 
M^gàcbûurg^ & y futfuivi par La- 
tichms. Mais ayant trouvé auffi peu 
de mnquillite en ce lieu , que dans 
celui qu'ils avoient quitte , ils pri- 
rent, ic'parti d*en fortir j & ce fut 
alors que Lotichins embaraflc de ce 
qii'ii devicndroit, prit parti dans 
les troupes de Jcam Frtderic Elefteut 



\ JtsNonm^, llUiâres» . jx 
île Saxe, à rcxempk dq quelques- P. io« 
iin^ de fes condifciple^. tichius. 

Ce genre de vie n'interrompît 
point entièrement ion commerce 
avec les Mufe$ ^ & il ne le mena 
pas long- temps > csliç voyant la guer- 
re prête a finir , îl obtint foh congé, 
te ic .retira à Erford , d'où quelque 
temps après il retourna a H^ittemberg 
trouver MeUnchthim, à qui la paix 
avoit permis de reprendre iès exer- 
cices,. 

Loticbms y continua ics études de 
rhilofophie , & reçut le degré de 
Mtitrc*èS'Arts« Après quoi rappelle 
par fon oncle , il fe rendit dans fa 
patrie \ mais il n*y demeura qu'au^ 
tant àc temps qu^il lui en falut pour 
fe remettre d'une maladie que lui 
avoient caufée les fatigues de es 
voyftge , fait au milita de Thyver. 

O^nd il Fut rétabli , il alla i 
Wirtzi9urg^ Capitale de Fraaconic^ 
avec des lettres de recommandation 
itJcachm Camcrmus pouor Djuùd 
Stibar , Doyen du Chapitre de cette 
ville 9 qui le £t Précepteur de iès 
Mveux ^ qu'il vouioit envoyer ca 
France* 

C« • • • 
ni) 



3 1 Mèm. fpurferviri VHifi. 
P. Lo- Avant <jue dcles^ y cnvoyef , c^ 
TtCRivs. Doyen fbuhairra que Lotichius y al-* 
iât fcui , pour examiner la manière 
dont on y éfucîioit dans les Univer- 
fifcz ; & ayant été fatisfait de fon 
rapport, il le fit partir de nouveau 
en 1549. avec fes deux neveux , à 
qui il donna pour fous- précepteur 
George f^tfcher , àt Strashottrg ^ hon^ 
me favant & poli. 

Ils partirent de Francfirt avec de j 
Marchands François, qui $'en rc- 
tournoient chez eux; & après avoir 
vu une partie de la France, ils fè 
rendirent à Montpellier^ où ils de- 
meurèrent deux ans. • 

Il leur arriva dans cette ville une 
^vanture , qui leur çanfa de Tembar- 
ras. Ils mangcoient gras en Carême^' 
fuivant le privilège accordé aux E- 
rrangcrs ; mais leur valet, qui leur 

alloit acheter la viande, n ayant pas 
eu aflcz de foin de la cacher en la 
portant dans les rues , fut vu par un 
Ecclefiaftique ; qui les 'défera Tan- 
née fuivante au Dominicain, qui 
faifoit à Montpellier la fondion 
d'Inquifiteur. On les interrogea , & 
fans leur contcfter le privilège des 



des Honmes llltifim. j j 

Etrangers , on ks condamna à caufc P. I-ô t 
.-du fcandale à faire amende honora- Ticôms» 
<ble dans les formes. Cependant fut 
ce qu'ils déclarèrent qu'ils ne fc 
foumcttroient janlais à cette peine 
infamante , ks Juges fe contentèrent 
de leur faire payer une amande !©• 
gefe au profit des pauvres. On croit 
.iqutre fut Charles CIhJîhs , qui-adou- 
cit rinquifiteur , dont il étoit amt 

Uleur prk enfuite envie d'aller à 
Tlonlonfe ; mais s'étant joints dans le 
«chemin à un inconnu , qu'ils &up» 
donnèrent depuis d*être un Gcnois^^ 
Efpion d'-^;;^r^ Doria ^ & qui s'é- 
chappa fccretement de Narbonne^ 
le Gouverneur decette ville les m©» 
iiaça de les faire pendre, s'ils alloieit 
|)lus loin 5 & par cpnfidcration pour 
Rondelet ^îzmçMyi Profeffeur de Mont* 
feUier^ fous lequel Lotichins ctudioit 
alors en Médecine, & dont ils a-^ 
voient des Lettres , il les renvoya 
dans cette villev 

Lotichius étant de retour en Alle- 
magne , & voyant fa patrie affligée 
par les guerres , entreprit un nou'- 
vcau voyage en Italie , aux dépens 
«le Daniel Suùary,qvi voulut bien y 
contribuer libéralement. 



P. Lo- Il le fit avec h^n Hagius , (qH 
7l€H]us. ami ^ qui y cojoduiibtt un jeune Sei- 
gneur de FxancoDie^aonimc<S^m4r^ 
Thwigen, 

Jls deoieurcrent quelque temps i 
Tadoue ^ où JUtkhius tut foin de 
profiter des leçons des iavans Pro* 
fedèurs en Médecine , qui enfei- 
gnoient dans cette Univerfité > mais 
U pefte les en ayant chafles , ils paf« 
(ereût à Bindêgne avec un jeune Gen- 
tilhomme Chanoine de JUnnicI^^ à 
l'occafion duquel il lui arriva ude 
trifte avanrure. 

X'HôtelTe ^ chez qui ils logeoienfi 
enftmble , ayant con^u de Tamous 
pour le Chanoine , & chagrine it 
vit qu'il n'y repondoit point , 6e 
qu'il alloit chercher ailleurs ce qu'il 
auroit pu trouver dans fon logis , 
rdfolut de lui donner un Philtre qui 
le rendit plus traitable. Elle le mit 
lUoa un potage qu'tlk lui fit ier vits 
mais par malheur Lètkhms ^ï qui 
on en avoie fervi un autre , Tayanc 
trouvé trop gras, propofa au Chi* 
noinc^de le changer contre le lîcn , 
qui le paroifTôit moifis. 

LVchange faite ^ il cofltmcn^it à 



des ^fomms Mk/hiff^' )) 
^itie à en manger , qu'il tombft éva- P. Le- 
néui*) dès cu'il fut revenu à lui^ Utichivi. 
courut en nireur j^ndtt fo« épéc , 
dont il voulut tuer le Chanoine ^ 
qu'il croyoit lui avoir |oSé ce mau- 
vais tour. S'étant enfuite adouci , il ^ 
prit de l'huile d'olive , qui lui fit 
vomir une partie du venin ; ce qui 
ne l'empêcha pas d'être attauué dti- 
ne fièvre maligne , qui lui ht tôn%- 
bcr les cheveux & les ongles -, & 
qui changea fi fort fon tcmperam- 
ment , qui avoir été jufques-là très* 
robufte \ que depuis , tous les ans à 
pareille faifon qu'il avoit pris ce 
tunefte potage , c*eft-à*dire tous les 
automnes , il étott attaqué d'un» 
groflc fièvre , accompagnée de de- 
lire. 

Lotichms ayant achevé fes études 
de Médecine , reçut à féuUne le de* 
gré de Dofteur en cette Faculté , & 
fc hâti de retourner en Allemagne , 
fans avoit vu Riime. 

A peine y fut - il arrité que TE*, 
leâeur Palatin , Othm Henri, {t fit 
venir à HeiMherg^ pour être fon 
Médecin , & pour enfcigner la M©^ 
ëccine. U itc remplit guercs ces 



3? Mm. pur fervir k tHi^. 
T^. X.o-^'^P^^^^ que deux axis. Car il trç^ 
T jCHiu s. '"^ ^^ 3 ^ année, d une fièvre maligne^ 
qui étoic une fuite de l'accident de 
Èodogne ^ le 7 Novembre 15^0. âgé 
feulem<?nt de 3^1 ans ^ fans avoir été 
marie. 

C'étoit un homme complaifant l 
"dvii , modefte , fobre , enjoiié dans 
la converfarioft, conftant dans fes 
4imitiés , infatigable dans l'étude , 
^ intrepifde dans les périls s £ plein de 
«candeur ^de bonté & de douceur; 
qu'il étoit impoffible de le connoî- 
^ tre fans l'aimer. 

Il a été un des meilkurs Poètes 
d'Allemagne; il avoit fur tout uft 
talent extraordinaire pour Téiegic, 
j&c quelques-uns prétendent que de^ 
puis Ovide perfonne n'y avoit enr 
<ore mieux réuffi que lui. 
, Catalogue de fes Ouvrages. 

1. Pétri Lffiichii fecundi Elegiamm 
liber, & Carminum libellus ddj^anie^ 
Hem StibarHtn , Eqmicm FrancUm. Pa^ 

2. Elegia ad Renatum Henerwm. A 
U tête des Bucoliques à'Henerns^ 
JParif i^^LinS"^^ 

i 3\ P^/r/ Lotiçhii Peémata chm préh 



det Hommes Ilîuflres: yf 

fktiine Joachimi . Catnerarii._^ Lipjut P. Lo- 
i^éuin-i^. Cette édition cft bien TiCHitrs. 
difTcrcntc de celle qui avoit paru dix 
ans auparavant -à Paris ; dans celle-ci 
LotichÎHs n'étoit qu'un Poète me- ' 
diocre *, mais dans celle qui parui: 
après fa mort par les foins de Came* 
rarius , les pièces qui avoient dcja 
çté imprimées, font fort changées, & 
ii y e« a de nouvelles beaucoup 
meilleures. It. Lipfi^ ^572.. 157^. 

157^.1580. /»-8^. \t. j4ccefftt vita 
P^i Lotichii defcrlpta per Joannem 
Haginm. LtfJÎA 158^. in-V^. It. Hci* 
d^erga 1^03. /»-8^. 

• j^^ Epithalamium Saxâ'Palatinum , 
cftm notis Genealogicis. Heidelbergt 

*5^o. /»-8^ 

5. Elegia GrÂinlatoria in nuftiis 
A4. Georgii Cracavii Pamerani , & 
Sarét filiét D. Bugenhagii Pomerani ^ 
finifna à Petro Lotichio anno 1^49. 
U^itteh. in-Ac^. 

6. Epithalamium in Nuptias M^ 
XJlrici Sitmingeri ,& Affna D. SehaltU 
Munjhri fiUa. Witté. in-j^^. Ces 
deux pièces ne fe trouvent pfis dans* 
le Recueil de fcs Oeuvres. 

7. J)€ CacU McUhioris Zohlii 



à 



jj Mim. pHrfennr k fHifl. 
P. to- Efifcùpi IVHTtxJbHrgenJîs. Dans le fù 
tlCHiiMU volume des Scriftûres rtfwn Gerrn^ 
nicarum Siimnis Schardii. On ctoit 
eue Lotichim écrivit cette pièce à la 
ioUicitation de Fredsrie fuccetTeos. 
de Zobilius dans TEpifcopat de: 
IVirtdfQurg. 

i. Reufmr a inféré dans fon Re«^ 
cueii de Voyages en vers ^ deux pie « 
ces de Lotichim afiez courtes \ Tune 
intitulée : lier Germanicum dans le 
l' livre p. il. L'autre , qui a poue 
'jticre : Iter Patémnum dans le 6\ p. 

9. On trouve !hreize de (es lettres; 
affez courtes pour la plupart , dans 
le Recueil de celles de Pierre Loti* 
chius fon oncle ^ à qui elks (bot 
écrites. 

Pierrt Lêikhius ficHndus n*a pie 
été le feul Poète de û famille. Ckvi-^ 
tien L^ichius ion frère, mort ea 
15^8. fe iTiêla aiifli alTet keureufi:-» 
ment de faire d<s vers 3 & ils ont été 
imprimés avec ceux de Je^n Viirrt 
Lotich'iHs fon petit fils , dont il faut 
dire quelque chpfe. 
, Il fut Médecin de Pr^eifioR , fie 
6. rendit habile dws les BeUes-Let? 



^Jes ff&mmes Ilînfiref: '5 f 
trcs. C*cft tout ce qu'on fait âc lui. P. to* 
Les Ouvrages qu'on a de lui, font les TiCHxur, 
futvans; 

i.'JoMnms Pétri latkhirde Gmnmi 
(ut vocofit) Gotta ^fhc Laxmivo Jif- 
£co , difckffus Th€mc^ -- FraSHctiS. 
Dans le Dijpenfatûrium Ckjmicuim. 
Frmcùfiêrti \6ié. /V-8*. 

2. Paradoxon^ Jhe de Febribusin 
gmere , dijfènati^k Themco-PràRtea ; 
in qua , toÙHS velut Medicina Efko^ 
m , probaMiter àJ^nitHr ^ Pebrem 
0mmwH retitfnorwn morhrHm idiom 
effe. Accejfit ejufdem diffutatio Phyjkd 
de £fnitate & friAfiantiafcienMnâtH* 
rdis. Pféincofitrti 1^17. ^-4^. 

3 • GjftétcoUgia , id ef , de nobili" 
téttt & ferfeSione fexftrfiemimnî, cm^ 
trm Méiftiges. Rintelii 1^30. i»-8*. 

4* Orofio fuperfdMlibus hoc temfore 
'jfeéedemiartm in Gemania periculis ; 
fMice^ recitata in Academiét Rinte^ - 
tenfi. Rintelii étd Fifurgim itf 5 1. m=- 

5. Bona mens , Oratio. Frmettjkni 

e. De Cdfei neqmiid ^tr^étttu Mi-, 
dico - Pbiloh^icHS. Frmcefmi 1^4 j^j 



J^o- Mem.pOHrfirvirk VHift. 
P. Lo- j. 'Confiliùmm & Ohfervaîionum 
TICHius. MedieinÂlium lihri ijuithjHe. In qui'- 
bus plerorHméfHe corporis humant af^ 
feUuim turationes ,frdfertim remédia 
enfmfia , ab ipfrmet Autore fartim 
inventa , fartih^ ab aliis ante exferta 
& mmuata ^ lucidehter & hifiorice , 
tanquam in Diàrio , froponumur. Vl^ 
ma 1^44. & i6$iJn^4?. 

8. Oratio de Opinione. Francofurti 
1^45. in-l^. 

9. In Petronii Satyricon Commenu^ 

rit , Jive Excurfus MedicO'Philofophi- 

ci^ tribus lihellis recens adomati. Fran^ 

'C0^rti 16 tj. in-j^. Ce commentaire 

n'eft cjtt'unc rapfodic tirée de diffe- 
tens Auteurs , qui fait voir ijue Lo- 
tichim avoit beaucoup de leâure & 
de mémoire > mais peu de jugement 
& de pénétration. Fatin en a jugé en 
homme de mauvais goût y lorsqu'il 
i^^it dans une de fes lettres du Xm 
Avril 1^57- que c'étoit un livre ex- 
cellent. 

10. J^ Fetri Lotiehii , /?• Medici Bi- 
bliotheca Poetica partes quatuor i in 
fuibus Pottacelebriores fingulfs Tetra' 
fiiçhis finguli recmfentHr ; unk addita^ 
pe'lut in compendiQ^ eorumdem vita, na- 

talibus'^ 



dss Hùmmes Illufires, 41 
^alibus^ & diehus emortttaHhHi. Tran* p. Lo- 
mofmi in-i^. La i^^ & là 2«. partie tïchiuS, 
•en 1^25. la 3^ en 1616. 6c la 4«, en 
•1^28. pp. J55. eh tout- 

• II. -JJeioferms , Jlve univerfa hifio^ 
fia Sacra Holofemis & Judith a, jux^ 
ta fidem ^ feriem veteris Tefiamenti ^ 
hnoico carminé eonfiripta. Accefftt 
efufdem jlntoris Siudiâfus Miles ^Jhe 
Dialogies ^ Bi^gi^o Carminé froponem 
fuamobrem hoc tempore fludiofl reliliis 
Jiéufis tnilitare cogantnr. Francofarti 
1^1$. in-i^, ff. yz* C'eft une fé- 
conde édition, 

• î2. F'erus Mufarwm jipïïo. Rime^ 
m 11619. in~j^^. 

, 1 5. Super Poëtis Lamis non anti' 
éfuis cenfura ^ five promulfis Critïca* 
ÎFrancofurti \6Af$. in-î^.^ 
' 14. Pomata Joannis Pétri Lotichii 
*& Chriftiani Lotichii^ Srancofimi 
%ézo. in-i\ 

ly Epigrammatum Centurîa dus^ 
Vrancofurti 1625^ '^-8*^. Goldaft nous 
apprend dans mie de fes Lettres,^ . 
<jue Lotichiuf ayant dedic ces Epi- 
gammes à Maurice h^oiàgr^wc de 
ÎHeflc , en reçut pour. toute lecont- 
ff^nfeutte £pigranimeile ce Picincc. 

Tme XXFI, . J> 



41 MkiÊ.fêUrfenirit'Hifi. 
P. lo- i€. R^erimb Fâiris Pttri iMh 
llCVilxitf ^ij jihtéuis SolitMritfnfis ^OpHfoÊlMt 

riola Cafiohii Sêtitériefffis ^ & Refir* 
mmiênis Ecdejunmm. $^« Cûfffiffiâ fi- 
dfi 4id Paiifpam ^ jiU^Mtm , & Prùt* 
cîftm Fuldenfem. 4*. Epifiêtamm /k^ 
ftrfiitum lihtllm. Ntmkfuaw antehaê 
édita i fludiû Jnm. Tetri Lêtichii, D« 
Medici ^ Aembmid MurfHrgenfis Prth 
fiffirit fmtiiâ. Mmfnrgi 1 6/{0. in^i 1: 
ff. X13. Ce quHl y ^ dt Jettn Pier^, 
re LoHMms dans ce Recueil^ canfiftc 
en une Epitre dedicatoire aflfèz km* 
guc 3 & une vie fort ample de Pierre 
LotlchÎHs , fon grand Oncle. VHi* 
ftoite du Monàftcce de Schluchter ^ 
qai la fuit , eft de George fabricims^ 
Ait\fi il n*y a ici de Pierre Létichittt 
^ise £1 confeifion de foy , & quel- 
les Lettres , aufquelles on en a 
joint d'autres 3 qui^lui ont étcécri» 
ccsb 

17. Prê MAria Anna Httngarid & 
B^hemU Reginm Panegjritus , à Joan^ 
Itetfù Letiebiô 1^54. m^j^. 

18. Glmm jit^iacd & Bdli m* 
péri Germdmci fié D. Aistthim , ^ 
JpterdittMMs IL & lll. Imper, ami 



fendimiM ai FerdinéutJum If^. efur- P« Le- 
TMio. Vrancâfwfii x^|}. IV-Iz.CëftTIÇHius* 

un abrceé du li^rt fiiivaat. 

i^.'Rernm Gcrmanicaram jhp Mat" 
ihia , & FcrMnandis IL & II L ni 
^mm idj.ad aîwam 1^4}. Cofism^z 
êérii. Frmc^fHirti tèj^.iff-foLnuSL' 
cre Tomes , qui font deux gros vo«^ 
lûmes. Cette hiftoire n'eft recher- 
chée ^u*à caufe des Plans des villes 
& des batailles gravés par Merlan: 
Car Lotichius, quoique favant , ic 
allèz' bon Poëcc , n'avoir pas les ta- 
lens ncceÛâires pçur bien écrire une 
hiftoire« 

10. f^ita^ oUtus , & memorabilia 

Imferatorum Romanarnin à Jalio Ca^ 

/an ad Fârdinandnm II. 1^13. />i*8^» 

II. SireniJfimaDomHs jinfiriaca Im^ 
firatens « Reges y Impératrices , Rcai^ 
ma , Ar^hi^Ducis item , tam Èlegidsis 
fêiom fiy/a libris qaatuor fmccm6ie de-- 
finfti à Jûh. PâiTô Loeichiê. Franco^, 

V. y^ita Pétri Lûtichii Sectmdi à 
JêOime Hagio , IVittebtrgenJi. A Ja 
ccte de ks Poefies. Melchior Adam 
en a donné un ex,traic fort étendu* 

D \) 



44 Mifn-fotiffirviràP'Hif. 



JEAN CHARDIN. 

J. Char- T-^-^^ Chardin naquit à Paris le 

v»iN. Jf ï^ Novembre 1^45. & fut fils 

d'un tichc JouailIicr,qui l*éleva dans 

Ta Religion Protcftantc , qu'il pro- 

felToit. 

Il commença à voyager de bonne 
lieure-, (^ar il n*àvoit que 22 ans, 
îorfqu'il prtit en i^tf|. pour les In- 
des Orientales. Ce premier voyage 
dura environ cinq ans , & il en rap- 
porta des Mémoires dont il tira fon 
" Hiftoire du Couronnement de ifo/«- 
mon m. Roi de Perfe. 

Il ctoit de retour à Paris à la fnf* 
Way 1^70. Mais il n'y demeura que 
quinze mois , au bout defquels il en 
ïepartit le 17 Août 1^71. pouK re- 
'tourner dans l'Orient. Après avoh: 
demeuré en Pttrfe quelques années', 
. occupé de fon commerce , -& de 
tout ce qu*il pouvoit remarquer de 
curieux & de fingulier dans fes eonr 
linuels voyages , il revint enfin en 
£nropceni^77. 

Il iic détermina enf uitc a aller s^ê-^ 



des Hommes Mlti^t. 4 j 

tablhr en Angleterre , & fc rendit à XChjw* 
Londres \z 14 Avril 1^81. Le 14. du ©in,. 
même mois k Roi Charles II. lui 
conféra de fa ni»n la dignité de Che- 
valier , & le mêînc jour if époufa 
one demoifclfo cfc Rouen , réfugiée 
en- Anglcfïcrre , & Calvinifte comb- 
ine lui» 

r 

Le Roi Charles IL Tenvoya de-* 
puis en .Hollande , & il y étoit ca 
-Léty, Agent des anaixes de la Corn- 
^gnie Angloife des Inàcs Orienta- 
les à la Haye. Ce fut le 28 Juillet 
de cette année qu'il y approuva le 
Tréfor de la langue Pcrlane du P. 
^nge de la Brojfe^^ qu'il: ayoit vu en 
plulieurs endroits de l*Afie , & qu'U 
connoiâbit particulièrement* 

Il mourût près de Londres le y 
Janvier 171 3. âge de 6^ ans. 

Quoique le Commerce des pier-- 
leries ait toujours fait foh prineipal 
ebjer , il n'a pas iaiflfé de s'appliquer 
À l'étude des langues Orrentaks^ esr 
trc autres de la Turque & de la Per-r 
feue, ic àr la iccherchc àc^ Anti- 
quités de toutes fortes d'efpece ^ &• 
c'eft ce qui a rendu les Ouvrages ^ui 
{10U& j:efieiit de lui JS^iu^uXii, ^ 



4g Mim:f^fir»$rkVmjt. 
7- Char» Ûarri^s font ks deux, fuiiritis; 
PIN. \.Le C>our$m»emem de Soltiman 11/^ 

^ ' ttcidt Btrfi 3 & Ci fui ie^ fâgi M 

jdms mimôraUt dàmjes deux prcmie-^ 
ntsmim df fin R^gne. Paris i^-ju 
in^Xt. fp. 4^o. Chardin écrivic ce 
Hvre for le Mémoire Àc MirsM 
Chefi^ Seigneur Perfan /un desplua 
SâVan$ du Royaume , qui cû tvoit 
écrit il Chronologie jt^qu*à 1 an de 
J, C. i6i^> Ce Seigneur avoir été 
dii^raoié , & il avok pour prifon foa 
palais A'Ifi^an ^ où il fe fit on plai** 
fir d'inftroirc C^nr^^i ^ qui d'ail^ 
kurs avoit été témoin oculaire de 
prefque tout ce qu'il dit dans ce li« 
we. On lit dans le CmfmtarianM 
que M. Cihàrfgmiir ravoitrcvû aufll 
bien que le Journal fuivane , Se que 
c'étoit lui qui étoit l'Auteur de l'£^ 
pkre dedicateire au Roi. Il fut Cri* 
tiqué fur TOrtographe fie r£tymo«» 
îogie de quelques mots Perfans 6c 
aimes pat hii Petis de U Creix, dans 
une lettre qu'on tn^iye à la tête du 
itcond volume des Voyages de Tbt^ 
venet le Neveu. Tâivtmitr eh critiqua 
suffi le titre ^ prétendant que Seli^ 
WMM ne poitoit point de Couxoime^ 



J 



^ êes Haïmes fttufim. "iff 
maïs il fut relevé à fon tour fur cela J. CHÀl^r 
par le P. Angs de la BroJJè , qui prit WN. 
la defcnfc de Chnrdifj. 

2. JohyvaI du F'oya^ du Chevalier 
Chardin en Verfe & aux Indes Orient-, 
tiâes fmr la Mer neire & far la CêU 
M de, Londres i6i6. in^fil. ït. ^w* 
fterdam 16%S. jw-ii. It. Lyon 1^87. 
in^iz. deux vol. Toutes ces éditions 
font accompagnées de figures. On 
ft*y voit Que la première partie qid 
contient la relation de fon voyage 
depuis Paris jufqu'à Hifpahan i c'eft- 
à-dire depuis le 17 Août 167 1. juf- 

Îtfau 24 Juin 1^7$. Quoique ce 
ournal fût rempli de chofcs très- 
curicnfes & très-intcrcffantes , & 
qu'il eût été fort bien reçu du Pu- 
blic, on ^ut plufieurs années fans en 
voir la fuite , qui parut enfin Tan 
171 1. avec la première partie à -^w- 
fterdam en 3 vol. in^a^. & 1 0. vol. 
«1-1 !• !é tout accompagné d'un 

Îfrand nombre de figures , qui font 
es mêmes dans ces deux éditions. 
Cet Article efi tiré (tune BthliotU^, 
ftc, Martftfcrite des V'êy agents. 



I 

.^8 Mèm* pmirfcrvir à l^HiJf. 



NICOLAS BOURBON 

l'A n c 1 1 h. 

K. "RovK'^J^ ICOL^S Bawrhon Tancicn na^ 
30N. X^ cjuit Van ijo?. à Vandeitvre , 
village peu éloigné de Bar-fwr^AH^ 
h , danç le Diocèfc de La^gres , de 
Jean BoHrbm y homme riche, qui 
etoit y non point forgeron , comme 
le dit M. PelUpn dans fon Hifloire 
de l'Académie jprançoife ,. & comme 
d^utrcs l'ont dit après lui , mais 
Maître d'une Forge , qui étoit en ce 
lieu ,. & qui mourut en 1 5 5 f. & de 
Marie Gallare* C'eft lui-même qui 
nous apprend toutes ces parciculari- 
. tés dans fes Poëdesv 

Il eut pour Précepteur Jacques 
Tonfan ^ fous lequel il fc rendit fi 
Iniabile dans \ts Belles- Lettres , & 
d^ans la langue Grcque^ que Margne» 
rue Reine de Navarre le choifit, pour 
avoir foin de Tindruâion de Jeannt 
J!Alhm , (k fille. 

Il s'ax^ita pendant pluficurs an- 
nées de cet employ honorâtle 5 maïs, 
«nfin laiTc du tumulte de la Cour^ 

il 



— \ 



des\Hommes llluflres. 45 
fl fe ï-etira (ur la fin defes jours àN. BouR- 
Cande^ petite ville fur les confins bon. 
de l'Anjou Sf de la Tourainc , où il 
avoit un petit'bcncfice. 

Ce, fut en ce lieu qu'il mourut 
après Tannée 1550. dans laquelle il 
cft fur qu'il vivoït encore , mais à' 
laquelle on ne fait ppint combien 
il a furvccu. 

Il s'cft fort appliqué à k Poëfic 
Latine ; mais quelques loiianges que 
Panl Jove &C M. de Sainte- Marthe 
lui ayent donne fur ce fujct , il faut 
s'en tenir au jugement de Jofeph . 
Scaliger ^ qui l'a appelle un t^oëte de 
nul nom & de nulle confideration^ 
& reconnoître que c'étoic un mau- 
vais Pôëte. 

Catalogue de fes Ouvrages. 

I. Nicolai Borhonii Vandoperani 
Lingonenfis ^ Nugarnin libri oElo. Pa^ 
tis 153 J. /»-8**. It. LHgdmi in-%^, It. 
Bafdeét 1546. /«-S®. It. Dans le pre- 
mier tome des Délices des Poètes 
Françoijj p. ']Ce. Joachim du Bellay 
fit fur ce titre de NugA^K^wz Bour^ 
bon donna au Recueil de fes Poefies, 
iiette Epigranime ,* qui eft d'autant 

Tome XXFL E 



^o Mem.fûurfervirkrmfi. 
N. Bouj^- meilleure qu'elle ne dit rien qM^d^ 
TON, vrai. 

' Pauîe tHum infcrihis Nugéfrim m- 
mitifi lihrum 
In totfilihrù nil meltfés titiêio^ 

' ment , celle-ci à'Ouwen (m le jxic* 
me fuiet a pltt$ de fincjTe & de twir, 

g^S tu dixifli Nugas non. efe fHr 
tafli i 
Non dico nngas effe , fei ep pHtK 

%. Tetrsflichorum Joco - Seriortm, 
Sylvuta ex Nie. Borbomi OSIo NnQéh 
rum libris , & AHfcellaned ad Mumr 
lam fuam Nu^ Poétisa, Fmncofkrti 
dd Mmim 16 1^, /»-8°. C«A Mi^ 
chel Gaffar iMndorpiHS qui a e.u fpii» 
dç cette édition d*u»c partie d^ 
Poëfies de DOtrc Auteur. 

3. P^dok^ta^fivc de Pnerorum mo", 
ribus Ukellus. LugdHni 15}^.. /»-4% 
Ce font des diftiquQS Moxaux, qi|c 
leém des Cwres^ d* Amiens , dijt CoU 
têtes dans foioi MfioHrsfur U Foe^ 



y 



mréie^ p. II g. jugea fi. beaux & fi N. D'oui 
utiles à la jeuneflc , qu'il prit uïj bon. - 
foin ndnif areii de les enrichir ct^un 
dodc Commcntaife tmblié à Parisi 
avec le texte de Bourbon ^%x), J571. 

4. On tfouvc une pîecç <}u y*is 
(te 9émém à ta tè«e de la ijraéuftio;^ 
Françoifc du Càwrtifim de Batthafar 
Câfiiglione ^ imprliTiéc à lyonVzn. 

5. Ttm$dHS t ranci foi t. R^^ ^ & 
'dkmwn ejuf Uherorum. Paris i^4t* 

^. TakeUé^ eltmentaria puerîs ing$'* 

Tiîds femeceffaria. Parif. 1559. /«-8^ 

•Je ne fcai ce que c*eft girc cet Ou- 

jrragc. 

V. Lei Ehgts de Sainte-Marthe^ 

Saiiet j Jugmens dei Savons fitr its 

Foétés , & tes Notes de- M., de l4 Mon^ 

peje. 



^^^^W ^^^^r ^^^^^ 






t'<\ 



j i Mm. fovrjervir i PHifl. 



NICOLAS BOURBON 

N. BouR- lOr ISOLAS Bourbon^ furnommc 
BON. I^ le jcunç , pour le diftingucr 
de celui dont je viens de parler , na- 
quit vers Tan 1574. à VandeUvre , 
coitiific il paroît par la qualité de 
Vand^feranns ^ qu*il a prife à la fin 
^e quelques-unes de fes Poefies. 
Ainh M. Pelijfon , & d'autres qui 
après lui l'ont fait natif de -B^ir-y&r- " 
Jinbe ^ fe font trompés. 

Son père , qui étoit Médecin , & 
neveu de Nicolas Bourbon Tancien ^ 
prit un foin particulier de fon in- 
ftrudion , & le jeune Bourbon y re- 
pondit parfaitement. Il vint de bon- 
ne heure 2l Paris ^ & y étudia pen-j 
dant quelque temps les Belles-Let- 
tres fous Jean Pajferat. 

Son premier emplpy public fut 
d*enfeigner la Rhétorique au Collè- 
ge des Graflîns -, il fit depuis la me- ' 
me chofe en celûf de Calvy ^ & en- 
fuite en celui à'Harcùun. Il étoit 
dans un de ces Collèges ^ lorfqu'iï 



des tiùfhmei Iltuflrés.^ y^ 
fit une Satyre Latine y intitulée In- N. Bduïtr 
Mgnatio Vderiana ^ contre un Arrêt bon. 
à\i Parlement , qui avoit fupprimé 
un certain Droit de Landy , que Içs 
Regens prenoient fur leurs Ecolier^. 
Le Parlement , qui y étoit itialtraî- 
te ^ décréta contre lui s ce qui l'oblî* 
gea à fe tenir quelque temps caché \ 
mais ayant été découvert, il tut pris 
& mené en prifon. 

Lorfqu'il eut quitte l'emploi de 
Profeflcur , pour vivre entièrement 
a lai- même , le Cardinal dut Perron, 
qui étoit alors Grand Aumanier de 
France , ayant vu quelques vers de 
(2t façon fur la mort du Roi Henri 
/F. crut devoir le retirer de Tob- 
fcûrité où il s'étoitrenfcrmé, & lui 
donna la charge de ProfelTeur Royal 
en langue Gréque , vacante par la 
mort de George Critton , arrivée le , 
« Avril I ^11. 

11 ne la garda que jufqu'à Tan iSijl 
gu'il s*cn démit en faveur de Pierre 
Valens ; & ce fut après cette démif- 
fion qu'il embrafla Tétat Ecclefiafti- 
[ue , & entra^dans ta Congrégation 
e^ l'Oratoire» M. Pehffon " s'eft 
«rompe (urément , quand il a avancé 



''^ 






f4 Jliim,mrfimif4$WiJI: 

tJ* BovAi' qttc ioMrèon fe letûa dans eett^c CotP. 

99^i gregation fut la fin de &^ )pur$ A; 

. 4aps la vieiUofic ', car il eft certaio 



cpi'il en (cok déjn eci i^i3, 
ye $'eiitbe d'un livro^deM. ^ <S^ 
ri<iif^ j intitnlé W^i Grandeurs de Jefuf^ 
i& imprimé cette 9»Bée , à la tetc du* 
4quel on voit des Vei» de la façon de 
Smrbm ^ oè U âg^e MV^ JS^itrkm ; 
Congregatimis Or^erii Prisifyter. 

C^ £m céttci même diMkée <|u'il 
fîit fait Chanoine de JLang^i > fié^ 
nefice qui l'obligea à allef faire fk 
réiidence dams cette ville , où il 
étoi( encore en î6tS. Il y a appd^ 
|ieace qu'il s'en démit depuis , ftii* 
qu'il &iML{à demeilre i Péris. 

Au refte quoique #etiré chez lei 
Pères de rOcatoiré , il ne voulut fa# 
mais être obligé à riclî, ni même 
£$ul&it ^u'ott l'ftppelltt Pdre^ i(e oon< 
tentant de porter Iç même héhit 
9M9 li$ a|UMi4 II dànmirbk à la 
8»aèfen de f, H^nêft^ eu Méfuigp 
rémoîgae l'âvoiff yu <bn$ aHe cbàiiU' 
b% fi |>et(te ^ qu'il if 7 Atûk fkoè 
f tt^ poîir quatre .{Mtfôfmss ^ dooiw 

re lojtfqu'uâ cinquième furtrèttoi^' 
f^tioit fiif il foYUf i^db^a W p0m 
lui faire M^^ei 



îl fouhtitta être cfc rAcââcmic N. Bowi- 
f rançoifc ^ & il y fcit reçu le z j Sep* bon. 
eembre lé'jy. Il eue toujours loin 
àc ic trouver avec affidulté aux Af^ 
fiamblées , quoiqa^il fe ût chez Im 
conime une efpece d* Académie par* 
ticulicrc , par le concours de toutes 
&rtes ^e pèrlbnnes^ que fon favôiip 
ic fon ttierite y attiraient. ^ 

Le C^dinai de Richelieu lui arvoit 
donné dès Tan i^H* ^^^^ peniion àc 
ûx cens livres , comme on voit paï 
une de {es lettjfts dattée du 4 No- 
vembre de cette année \ & fur la £« 
de fes jours l'Xvpque de Seauvais ^ 
de la Maifon de Fotier ^ qui avoir 
hh fon dilciple ;» Se qui étoit àam le 
Minlftere auprès de k Rieine jR^^ 
gtatte ^, i^T^/f^ d' ^triche , kii en don» 
m «core une autre. Mais il n'en 
joui]B pas long-temps 3 étant xnon 
bientôt après» 

U mourut le ^^ jlout x^. dau 
Ê7«iinn6e. 

On i'a accufè d*ttn peu trop d'^ 
ttchement à r^r^ent^ c^ qucnqufil 
eut quatorze ou quinze miUe livret 
d'argent comptant ^ qa'on lui trou* 
va ^ns un co&e apiés fa mort ^ U 

£ m) 



^'g Mim. foûrfervir à r/fijf. 
N. BouR- fcmbloit ne rien craindre tant quptft 
iHON. pauvreté. Oti le loue d'une excet 
lente mémoire , & on dit entre au- 
tres chofes , qu*il fa voit prefque par 
cœur toute Thiftoire de M. as 7%o» 
Se tous les Eloges de Panl Jove. Mé- 
nage ajoute à ces particularités rap- 
portées par M. PeliJJon^ qu'il étoit 
f rcs-verfé dans Thiftoire des gens de 
Lettres ^ voifins de fon temps. 

Il étoit fort civil , dit encore M. 
Peliffon , grand approbateur des Ou- 
vrages d*autrui en prcfence de leurs 
Auteurs , mais quelquefois auflî un 
>cu chagrin , & un peu trop fenfi- 
dcaux injures qu'il prétendoit avoir 
feçucs. 

C'étoît un grand homme fec, dit- 
on dans 1& MenagUna ^ tom. i. p; 
515. qui aimoit le bon vin. Ceft ce 
qui lui faifoit dire , que lorfqu'il lî- 
foit des vers François , il lui {cxa-^ 
bloit qu*il buvqit de Tcau. Il avoît 
cela de fingulier , que lorfqu'on 
vou.loît le prier à dîaer ^ il ne falloir 
pas le prier le jour d'auparavant , 
cela l'auroit empêché de dormir -, if 
falloit le prier , ou l'aller prendre 
le jour même, comme le pratiquoic- 
M. Henri de Mefmts^ 



i; 



c i^s Hammes lUuflres. yf 
^ Il fût travaillé d'une infomnic N. Bwitr; 
prcfquc continuelle i ce qui donna. BON, t. 
pccafion à ces deux Epitaphes que 
J^, Guyct lui fit après fa mort. 

Pcrvigil-i^ tandem lâxatm cararè 

BorboniHs cârnpos cejjk ad Eh^ 
pos. 
Ittic fofulea ffertit fècums in um^ 

Toflhabitis vatmh Infi^ns atqiêê 
jociu 
Kès , OrpheH , Mufd , viro ne rum: 
fitefomnim^ 
Himc ochlis fwmjftam viderai, 
ante fms, 

m m m 

7r4xit in angufia qui M quinqueffi 
nia sella 
Pervigil infinm corfore Borbo'i 

Extremum média gufiam m imrH' 

•;. fiporef», 

O bene , ait y tandetM^ domio i t^'f . 

Nicêtas Bourbon a été regarde avec 
«ifoa.copune un des xi^cillcurs Poe- 



1 > » 



H^ft*&R-tcs de fôn fiéclç ; on trouve &nl§ 

poN. < " rotis' îés genrei it fa'ëfm , â^ttè fcfî 

cjtfris il a éctrt , de la floileffe, de 

rélevation^ & (fc k vîvàckc. S» 

profe même a.fon mérite. 

Catalogue âe Ûî Oùnagc^. ' 

1 . Indij^patio VderianA ^ five p4-2 
fïpenfis AcadefnîM i^véU. k-t^. fp: 

. *. J'ai-jparlé ci-defTus de èetee pièce; 
qui lui fît dés affaires. 

2. F ides Régi a, Sylvtt e^fïempora^ 
th fraffnmuTH ; dd lîL Vir. hànmm 
Duretum , DoSorem Medicum. Tarif. 
I^CJJ. i»-?*. fp.t. • ^ 

3 . Dirtt in Parricidofn. JtdjtSla fmt 

atiijuât j9mm tptj^anfmdta. farif. 

i^io. in-i\ pp. 14; iSèrte pièce de 
Pocfic , qiè tft fui la m&tt d'Henri 
ir. wft; pcMt le Cbéf d^otftirrè'dc 
Bourhon. 

- ^rÈapêO^ Jiâmibtfh. Tarf.i^m 

in-i''. pp. 11, Ccft une^ttfc pîccc 
AôtWrsf. 

5 . Poematia èxpofita, JÊpfmdix. ?4-; 
nf, ïgi^.iff^ti.fp î•é^^ 

^. 0/?<r4 omnia ; F^atd\ Orétti§2 
nes^ EpiJloU^ Verfknese GrdC9. Pdi 
f^f. l^^i.in-ii.pp.i^àg. 

^ 7. Apôlô^âfiu Cmmenmi9Hifs ai 



fbyttéirchum. Pmf. ic^^. in^^. Vei- N. Bm^! 
ci rOrigine des tt<Âs lettre» de Bout- bon. 
fo« impiimées fotts ce tifsré ^a^aU 
I>ans le temp^ cfue BaUse avek 
ThyU4rqm\ e'çft-à-dife^ le P. &tf/y^ 
/m 3 Ges^^ des Féu^Uani^ ^ Jor les 
bras , ii e^ckok tous fcs aâiità p^M* 
dre fa défenfe. Bêi^rb^n &€ du mem- 
bre de ceux qui eurent la ^ompial** 
fafice de ^'y ctigager. Il lui écmîf 
de Lângres en x^i8. vue lettre I.^ 
(Me 3 fert loogîié & fort étudiaej 
ou ii lui donnoit de grandes loiian*^ 
ges aux dépens de Phyll^r^ue. Mais 
ça même temps il exigea que cette 
lettre ne Ccioic vue que d'un petit 
»<mibrc d^atais cdtnmtâas , & qù'oa 
ne J'impiiftidfoif poiflt. C«|*MaDe; 
liNf<|ti*en 1^3^^ MdsLH donna une 
nouvelle cditton de fes Lettres, cel^ 
le de Bourbon y ^ut inferét. I^ P« 
a#Weétok fiM Jt fircre de Plofe/T^rs 
en kflgtie €f éque tô Qplle^e Rey at^ 
B^méon y rèmMiflQit k meifte Chai>* 
re. ^iafi 1* t>iiUicatîoti d'tine lettflr^' 
f(u i^btvÂM h frère de fen QoUe^ 
fue 3 lui fWt kiiMc\ d'aîlleucs le| 
smis d^ FieHillafis TaccttlbieDt d'in^ 

dàft4fâM ^ dinMttc éciât^ Im ^ 



ï^. BovR- étoît I^rctrc de rOratoirc , contre 
poN» un Gcnctal d'Ordre , en faveur d'un 
homme du monde. Il fè plaignit 
donc vivement de ta perfidie que 
Baltac lui avoit faite. Balx^c de fon 
feôté fe plaignit de loi , comme d'un 
lâche dcfèrteur. Tout cela aboutit 
à une rupture ouverte entre eux , & 
c*cft fur cela que roulent les trois 
lettres qu'on voit ici. Elles font écri- 
tes avec beaucoup de force & d'clc- 
gance. Lai'*^. Pierio Optata^ & la iV 
Fr^ncifco j4ndradd^ c'cft-à-direàM; 
Cuyet , Prieur d^ Sdint jindrade au- 
près de Eourdeaux^ font de l*an 1^30; 
La 3^. Geargio Campetfio Harlemenjt^ 
6Ù il s'eft dcguifé fous le nom de 
Tetrm Mola , & qui ^ft incontefta- 
blement ta pins vive des trois eff 
de Tan 16^6. ChapeUin les rcconci-; 
lia dans la fuite. 

8. EpifioU. A la fuite de Caroli 
Ogerii Ephemerides , five Iter Danir: 
cwm ^ SHpcicim , Polonicum. Parif. 
16$6. in-i^. Uy a cinq lettres àM. 
Claude de Mefmes AmbafTadeur de 
France vers le« Puiffances du Nord 
avec deux petites pièces de vers, qui 
lui font aiUfi adrçflées^ âf une lixi«<*^ 



des MâimnestllHflres. iri 

me Lettre à Charles Ogitr. , N. Bouic^ 

V.L'Hifloire de l^ Académie Vrarir bon. 
foife de M. Pellijfon , <i^ les additions 
de M» tAbbi dOlivet. Son EUge far 
de Garabj la LuzÀrne. Nicolai^ Bor^ 
honii Tumulus. Parif 1^49. iW- 12. • 



V 



ANDRE' SCHOTT. 

ANDRE' Schott naquit \ Anvers A: 
le II Septembre 1552. de f nï^? Schott» 
fois Schott , bourgeois de cette ville. 
Après avoir fait fes premières étu* 
des , il alla étudier en Philofophie à 
LoHvain dans le Collège appelle Pa^ . 
dagogium Caftrenfe , où fon cours fi-; 
ni y il fut juge capable d'y enfcigner 
lui-même la Rhétorique», Il eut alors 
pour difciple Pierre Pantin , qui eft 
connu par .quelques Ouvrages de 
Critique ^ & qui l'accompagna dans 
les voyages qu'il fit enfuite à Donay^ 
à Paris , & en Efpagne. 

La ville è! Anvers ayant été prifc 
jS^mife au pillage Tan 1577. Schott 
fe retira à Douof , où Philippe Lanoy 
U reçut chez lui. Après avoir fait 
.quelque féjoux dans cette ville , il , 



\ 



i'i Mim.foiérfir^ir a tftifi; 
A* vint à Paris , & y trouva une r^tral^ 
ScHon, t€ éans h mailbn ^An^er de Busieq^ 
<}ui y 4emeurok alors ^ & qui le prit 
poui: compagnon àt fes études. 

t)eax ans après, (on pcrc l'en- 
voya en Efpagne. 11 fut d'abord k 
Midirh ^ A'û^ il paila ïAkâla^ oà 
il demeura huit mois 3 occupé appa- 
remment de fes études. U alla eniai- 
Ce à Tolcde en 1 580, & la réputation 

3a'il avoit déjà açquife lui procuri 
c l'emgloi dans cette ville \ car -/À- 
vare Gâmem de Cafiro ^ qui y profet; 
foit la langue Gréque , étant venu 
à mourir cette même ann.ée , il fut 
dioifi pour lui fticcedef dans ce po- 
fte. Le Cardinal Gaf^ar î^tr^^ ^ 
Archevêque de ToUde conçut n^êmç 
tant d*efttme pour lui , qu if voulut 
le loger dans fon Palais , & Sch^tt 
demeura trois ans aupuès de ce Pxé- 
Jât. 

« En i5«4. iïfiit appelle à S'âYAfo^ 
pour y enfcigncr la Rhetp^rique & 
la langue Gréque. Antuine An^in^ 
qui ctoit alors Archevêque de Tkrt 
tagom , ayant eu ocçJfion de le con-: 
noître , le prit en affeftion, lui don-^ 
na 4m logement chez loi ^ 6c ùrBi 



4^s fj0rmei lllufires: fj 

3cpuîs un plaifîr de joiiif de fa gqo- K 
vcrfation dans l€« momens c^uè i^^ SçuQTTp 
occupations lui iaiflbîent libres. ' ^ 
Il ctok cticz ce Savant Ax^ks^vo- 

Îue , lorfqu*a ^^J^m <l'ue la ville 
\Anvm àcojt affiegçç par Jç î)uc di; 
AiW^'. Cette nouvelle Ini iîî; feijrc îq 
vœu de fe ù^m Jefâitç ^ fîcme vill; 
b 3 où il ayoit pris nailTajocp^ .& iÇ 
la (kftince de lac^uelle il^'ihtereiTpilf 
pour cette raifi;)n , wntrpijt fouç ro-: 
péMTançc du Roi dî'Efpagiïe, ; 

H lift fidefle à e^iipufer c? ycpq^ 
çja Anvers ne ik fut pa5 pï&pt rçn- 
duc au Duc de F^arme , qu'il e.ntr»^^ 
dans U Cpmfa^nî^ de J/r/ii le 6 A-* 
yrîl'158^. qvi étoit le jour de Paf- 
^ue$, agc de 34 ans , étant déjà Maî- 
tre- es- Arts, & ayant été ordpnnç 
Prêtre à Saragefe. Ce fut dans ciBttc 
dernière yille qVil fit fpn NoVitiat, 
après lequel il alla étudiex en Théo- 
Içgiiç à yaUncç. 

Cette étude finie , il 6at chatgi 
d'cnfeigner lui-même à G/indie-^ & il 
ctoit occupe de cet emplpy , loit: 
que fou General Tappella en Italijp ^ 
îc le cboifit peut enf(^gnci U Khe- 
tocioue ïMm^.* U JLp fit p^adani: wm 



^1 



^4 Mem.pourferviràt'Htfi. 
'Al ans , au^ bout defquels il retourna 
SCBOTT. dans fa patrie , où tout le reftc de 
fa vie fut employé à compofcr , 8c 
à enfeîgner. 

C'étoit un homme fort laborieux,' 
qui aimoit uniquement l'étude, & 
qui faifoit fcs délices du travail de 
fon cabinet. Il avoit d^ailleurs beaui^ 
coup de candeur , de generofité , de 
politefle , & de pieté , & une paffioh 
toute extraordinaire pour obliger 
tout le rtîôndè , de quelque pays. 8c 
de quelque religion que Ton fût , & * 
pour contribuer à l'avancement & 
a la perfeâion des Sciences. Ainfi on 
ne doit pas être furpris que les Hc- 
therodoxes même fe foient tenus 
fî fort honorés de fon amitié , & lui 
ayent donné tant d'éloges. 1 

Il mourut à jinvers le 23 Janvier 
i€i^é âgé de 7^ ans. 

Catalogue de fes Ouvrages. 
. I. Çommentarins in fcriptorem de 
VirU illufiribHs urbis Romét. Duaci 
1577; /»-4^ C'cft cette année que ce 
commentaire a paru /& non pas en 
1582. comme le marque Sotiud. 

2. Sexti jinrelii F'iUoris Hiftoriâ 
jRùman^ compcndium ' sk nrie condiik 

ufqHC 



' HerBomtei Iltaftreri ' ^j 
npine' Md ConfidatHm X. Confléintii A: ' 
^ugtêfli & Jidiam Cétfaris III. ann.SçnoT-^ ' 
Chrifii 3^2. nmi^Ham antehdc editum 
i Bibliothecs Andrew Schotti^ cnm y m 
mns>. AmnerpU 1 5 75 , /«- g <>. 

3 . D^ ^/M & Moribns ImPeratorum 
Ràmamrum Eptom£ ex lihris Sexti 
jâHrclii ViEloris hCdfare Af^gufto aè 
Theadafinm , 4»». CAri^/ 3^5. ^^^»/r 
Andréa Schotttt cum ejufdein 0* EliéB 
Vineti neth. AntuerpU lyj^. in^ 
8P. Cet Ouvrage eft: différent du» 
précèdent, avec lequel fouvent H, 
ne s'accorde pas; 

^^ Pomponius Mela^ de Jim Orbip 
CàfiigdûonihHs Ferdinandi Nonii Pin^ 
tiani , & mtis HermoUi Barbari ^ & 
André A Schotti ^ qm etUm hca mn^ 
tmlla Heroddti quA exprejfa Meta, 
CHfn ejus verbis conmlit. Antuerpio: 
1582. /»-4^.It. Uelmftadii 1^35. in^ 
^1. FoffiHS prétend que les corrco- 
tions que Schott a faites à Pomponmi- 
Mêla ne font pas heureufes'^ quoi^ 
qu'il rcconnoiile que c!étoit "urr fav-r 
icant homme; , 

5. Latidatio fknebris Antonii An^ %. 
gifi^ini Archiepifcopi Tarraconenfis ^ m 
ÊjiM de ejHs vita firiptifanc differUmrl, 
lomXXTL ' F 






A; of f^fO^ jMrifi^$fid$â & ^C9fij 

Scunr. ^^W ipfiti per i/irûs jMbjr êncmmiu 

Ijugd. Bm. Rsphriingmi 158^. in^^i^i 

k. Avec l'Ouvrage A'Anmim Aitgu^ 

ftin, de minduime Oratmi. PâHfi 

a, N^té m Semcâ géettrk Snéift^i 
riêê & CûHtrpvtyfids ^ êxpU$h Gr^sàtê 
J^mûfus, Dam ks éditions des œ^, 
Yiù$ des é^t Semifuei fakek à Hii^ 
ditkerg chez Cwmmelin en 1587. i2( 

M 

y. E Procli ChreftwmttkU Oram^ 
m0i&M EUHa Phêtii Pairiarthéi Cmi 
ftMUmfdkam , AnirtM S$hùU9 IhA 
ttffreH , ^mn $mmimbus Friderici 
SfilmrgH. Frmêcofimi 1590. in-^^. A 
h fume de k Syntaxe à'Apollùnm 
dAkxsndrie donnée par Sylh$trge. Ir; 
tQii& cet autre titre r Procli Chriftâ-i 
mMtbia Pntica , cmn fcMiit Andrew 
Sshâtii ^ Pétri Joarmis ifmnefii. £f«* 
mvi^ i^ ï 5 . «r-4<*. Jr. Amuérfis 161 f: 
i9$^j{\ On n% phw de l'Ouvrage d« 
Provins que ces fragmens , qui nom 
4 omk été confertés par Photius. . " 
8. Eim4fim SafWMnus de viiis Phi^: 
Iffrfkomm & Svfhifisrmt ^ Adrism 



Jmuo ïnterfrne. Ac^nm 9jufdcm Ai$- :^ 
uris Lcgafiones ex J^iffliefhtMjindrea Schott.; 

%, De P'ita Prattcïfcî iorgU Socie^ 
mis Jefn Pr^p^fiti OeherAlis tertii tiz 
Sri tjHdtHor , ex HïJpAnicQ Pétri Rib^r, 
JtPfeiTd tétine ^ pr Jindream Schotz 
titm. Èomd iç^é. //»- J^ It Ci$m ejnfi 
dem Trancifii Sor^4 Opu/cnlis i 
Schftto Latine verjfis, Aninerfid 159^* 
w-8*. It. Colonie ïi^oj./»-8^ It. Mo^ 
ffmtU x6iy inî^i L*Ouvrâgc £f-' 
pagnol avoit été imprimé à M^drk 
en 159 t. 

iQ. ThèofhylaSi Simcaitd optra ^ 
fiUiçet , Hiporia Syzamina , Q^dfiio-' 
nés ftatHrales , de Legatiomhns ^ &^ 
ÈpifloU Grétce & tatine\ ex titli^- 
theça And, Sehoui. Apud Cttmmeli". 
nrnn 1593. /w-8^ 

1 1. ItinerariHm Antmnî AhihJH & 
inrdi^lenfe ^ cnm Hisronjnu fiiritâ 
cmnmentario ; edente And. Schetto^ qui 
varia ad illH/irationem Itinerarii AH'^ 
tonini adjecit. Colonia Agrip. iio9. 

1 2, Vita Cemparatd Arifiotélis ne 
tié^ojihenis , Oljmpiadiht^ àc fritU-, 

Fjj 



€i Miml pùurfirvir hJ^Hijf. 
A. ^ rh'AthenienfiHin digeft£ éd? An^iéH 
SçHorr. Si:hotto. AHguftA Vind/ léoi* in^/i^K 

I j. Hifpaniét illnfiratét , fen rerum ^ 
VrbtHméjue Hi/pànU ; LufitanUy t^* ' 
thiopi^ & IndUfirift^rcs V4rn > far^" 
' tim editi tinnç prmnm , farti'ài auSii 

éiijHe emendatL Francofurti, in-foL 4^ 
voL Les deux premiers en 1^03. le 
j^ en 1^0^. & le 4^ en i^©8. Ce 
Recueil donne par Schott renferme 
un grand nombre de fieces curicur 
fes \ il eft beaucoup meilleur & plus- 
étendu que celui qui a voit paru eir 
1 57^. par les foins de Robcri^^Bel , 
fous le titre de Rerum Ui/pamcémm^ 
Scrifftores. FrancofimL in-fol. trois 
tomes en deux volumes. 

14. P^iia Jacobi .Laynis Préfofîtr 
Generalis fecundi Soeieutis Jefu , &" 
jilfhonfi Sdmeronis m'ius in primis 
dccem Ign^tii LoyoUfociit ^à P. Ri*] 
béideneira tiifpanice Jcrifta ^ Latine 
vcro verfa ah And.^ Schotto, Cêlâms- 
'Agr-ipp.. 160^. in-iz. La tradudiott 
de U vie de Salmeron fe trouve auflî 
dans la Bibliothèque d'Efpagne dfc 
Schctt p. 273. 

15 . Photii Mytiobihlon -y [tu 'Bibli&^ 
ikcfButk UkrcTHm fHos Ugii & ccnfnk 



Pèotmt , Latine ex vkrGone André et A. t 
Schotti^ CHfn eJHfdem Scholiis. Parif.ScuoXTi. 
\$,oé. in-foL L'Ouvrage àePhetms 
ayoit déjà paru, mais en Grec feu-. 
Içracnt à AHgjbourg l*an i^oi. in-fiU 
par les foins de David HoefchelÎHS ^ - 
qui y avoit joint quelques notes. Les n 

éditipns qui en ont paru enfuite sL 
Genève Tan 1^13. in-foU & à Rêneik 
ca i^jj. tn-fil. n'ont rien de plus;, 
i^ue les deux premières *, on y trou- 
ve la Verfion Latine à côte du tex- 
te Grec, avec les remarques des deu3C 
JEditeurs. » Il faut rcçonnoître de. 
» bonne foy ^ dit BaiJUt dans fè& 
n Jngemem des Savans. , qu^ la gloL- 
» re que ce célèbre Ecrivain a acquit 
a» fe dans la Rcpubliq^ue des Lettres 
» lui vient d'ailleurs que de îts Tra- 
» dudions» U a déclare lui-même 
j> dans fes Prolégomènes fur Photins^^ 
9 que dans la verfion de fa Biblio^ ^ 

» theque il s!e(l plus attache au fens. 
» de cet Auteur qu'à fes propres pa- 
» rôles ,, & qu'il ne s'eft pas foucic: 
s-de le traduire mot à mot». Jeaj^ 
» Pearfon dans fes Prolégomènes fus; 
n Hiérocles , prétend qu''unc des rai- 
^ foiis qui l'ont empêché d!être:&xfi: 



7*^ 'Mltfi.pm'f^t^^fl^. 
'A; » «âft dacri ctptfe vetfiôfi, eft llgftô- 
Scmrtt# * taflee de eettâinc» Scîlences qui " 
^ font fraitées ditts ie$ Aueeuti dtjht 
» l^î»rim tappdf te les âbtcgés -, auè 
»• par etemple 11 â lïial'ttaduit Mv- 
9^ôVles dàni cette Bibliôrtiecnie ^ 
» |nltte qii'il ïi'efttctidott pâs la Phi- 
<*lôfophie Witôfticienne. Il tt'éft 
point inutile d*âveftit id , qtfUhe 
âilufi^tt qtie 5^iS^tf^^ a faite i fon édl- 

tîofl de Hofim àkm ùt»e de fcs let- 
tres , a dôfiîïé iflàl à pr6pôs à 54/7/?^ 

<)ccàfïôû de le métttc daiîs h lifte de 
fcs Auteuts déghffez fôus le wom de 
Ttnebfiù. Void le fait ,.tcl qu'il elt: 
r apporté J>af M. de /<« AiBnmye ^^itii 
fâ ttotc Utf cet ertdfôît ^<?iE?d^/ ccri-î* 
Vâtït Uh jour à ;^«i , fiïîit fa lettre 

pat ces mots t 5ir/«f4îr f^ Tênebriù , 
^/ïi J^*(?//i^ ^.*f ZdtifR. Il eft vifî-: 

blé qu'il n*y â ii qu'un jeu de ttiots^ 
fut ce qu'ayant nom SdhottUS , qu*îl 
rlrolt du Grec *t*r«ç^ uneinsy il 
n^ivôit pas laille de traduire & dlM 
hlftrer de quelques notes la Biblio- 
éieqUe de PhôiiUs , ainfî nommé de 
^ik ^ lumière. Aiiifî Édilléi à eu tort 
de le mettre pour cela feul au nom- 
bre des Auteurs ^déguifés > n'y ayaUt 



ftâmdeftsdttVfâgesyoàilaicpris A^: 
1» nom des TembfiQ. ScttOtîi 

të. Thifamms txmplmtm se Shé^ 
tnHléimfn , ex j^l^mmkHs êftimis ^df^ 
le&Êf- in HmmiM ifMtfêtir divifiiêi 

17. De Claris apud SeHetmn Rhé^ 
tmim. Pms I4^*j. in^%\ 

t«. ffi^anié BMimhe^a , fiu dé 

AcMdimiis m BitU^the^is. loin £l0gt0 

& Nmmétstor clarmm Nijpmà 

fcHffiêfttm ^ ^ iMHrff iifciflinm êm^ 

nés illitlifWkm $ Tmis n^ms d^mS^; 
Fraièeûfkni tûùt. m-4'. Ces trois to-J 
mes ne font qu'un volume de ^49^ 
pages* Ot Ouvrage eft fort peu de 
chofe^en compataifon de la Biblio^^ 
chèque de Nicolas AtHénio i on y 
trouve cependant quelques articles 
foft étendus ^ qui méritent de i*tt-\ 
centioa. Schon n'y a point mis foii 
ntxn , mais a feulement (igné l'Epi^ 
trt dédicatoire par le^ lettres initia*^ 
les de fen nom A. S. auxquelles il 
a /oint le fur nom de Peregrinm ; pour 
sAarquer apparemment quil étoic 
étranger au Pays , dont il donnoit 
la BiUiotheque. Ainfi il ne doit pas . 
proprement être mi§ au rang des Auf 
Mits Pfeudonymes. 



7*^ Mm.pètfrfirvirkVER^. 
A. * i^.. Nou in Çornelii Nef mis fr^g^ 

_ Schott- mcmA & yinrelii ViEloris librum dt' 

viris illHftrihHs. Dans une édition de 
Cornélius Nepos faite à Francfirt Tan: 
];^o8. in-fêL On trouve aufE à U tête 
N la Chronologie des Rois de la Grèce 
par Schatu 

zo. Tulliandrum Quéftionum de in'^ 
fiauranda Ciceronis imitmione likri 
quAtHor.AntuerpU 1610. in-i^. Schott^ 
j joignit depuis un j^ livre fous Ic^ 
titre de Cicero à Calnmmis vindiia*^ 
tus ^ dont je parlerai plus bas. 
. 11. Enmd}i ^ Ticinenfis Epifcopi ^ 
Poémata facra ^ Vitd SanSlotHm Epi^^ 
phanii & Amomi ^ & PanegyricHS^ 
Theâdorico diBns y edeme cnm mtis 
Andréa Schotto.TornAci i^io. in-i^^ 

11. Adagia^five Proverbia Grdco-^ 
rms , ex Zembio ^ Diogeniam ^ & 
, Sniddt ColleSianeis^ p4rtim editd , par^ 
tim ntinc prmum Latine teddita Scho'^ 
liifqHe illnfirata ab Andvea SchoU9-, 
Accedunt Proverhiorum Grdcortm e 
Vaticana Bthlintheca' Appendix & 
Jifjephi Scaligeri Stromatens ^ Gracis^ 
wrfihus ,'midein Latinis verfibns red^ 
ditis, notifjHe aifperjîs ah eodem.Schet^ 
K:,AmHerpi4 16 lit w-4®^: 



X 



45. Z>tf Nodis Ciceronis varUrrnn" k'- 
^ue libri iv. nec non Cicero à Calum- SchotTi 
ffiis vindiaatus. Acceffk Eulogii 2?4- 
wnii in Ciceronis fomnimn Scipionit 
difpHtéttio. j^ntHcrpia 1^13. in^i^: . 
, Jean jilhêrt Fahricins a fait réimpfi- 
ïtier le Cicero vindicatus à la fuite 
4c SifHonis Vallamterti Vtia M. Tni- 
pi Ciceronis filii. tiambursi i^i^ m^ , 

r. ■....• ' 

Z4. Ohfervaûonum Humanarum lU 
hi V. cfuthus Graci Latimcfue Scripo- 
Tes Philologi ,, Poéta \ Hiflorici , Ora- 
tores y & Phiiofephi emendantur & il" 
InfirantHr. Nec non Nodi Ciceroniam 
variortem^m wAihris énoddti. Ediiia 
mtRior. AcceJJère ÙaroULangii in Cir 
ceronem annotationes & Carmina Se^^ 
ItfUiora, Hanovia 1^15. />-4®« 

25. Pauli Orofii Hiflôriarnm libri 
feftem k principio Mmdi ad an. Chri- 
fli 415. cum Annotatioméus Francifci 
Fahritii , & novis Lad. Lautii nom , • 
ex reccnjione And, Schotti. Acceffk 
Ofufdem Orofii Apologeticus de A^i-^ 
tris litertate contra pUagium. Mognn^ 
fia 1^15. /»-8*. 

; 2^. Littera Japonica annis ié'09. & 
it^io. ad R. P. Aqnavivim fcripîa i 

TmoXXFL G * 



^4 Mém.f^urfervir0fB^. 
A. e^ Italico Lmnè fer And. Schoum . 
ScHOTTf çonverl^. AnfuerpU x^ij. '*»-8^ 

xy. Stepham f^inandi Pighii An^ 
nalcs Mé^ijiratuum & Frovimaram 
-J. F\ Q^R. ab Vrhe. Ondit^ 44 4»- . 
njm r. C 8^;. f^i Cmmmarii vU 
nmfnfflem in mnes v^eres HîjîarU. 
MvnanA fcrifUrc^ , tribus tomis di-r^ 
flinML Ricenpti^ m^i,^ & illufirati\ 
epera & flndio And. Schotti. Cnm V^^ 
ftil ÇAffifolimsk fighip^^fiifflm ,£a- 
flis Siadii k Schom emndAtis , &. în^, 
dicikus. AmnerpU i6r$. in-fol tîois 
tomes, M piemiçr avoit déjà ctc\ 
imptimççn 15 ^5v Mais r Autour en 
mourant en 1.^04. cH^ge* ^f^h^^ 
Gui était fou ami, 4c publier Ips. 
d^\i:x autres , en y ajoutant çc qui. y 
manquoit \ ce que: celui-ci exécuta- 
dans la fuite. 

i». Liturjt, Soci^atislefu t Regn»^ 
SinsTum ad R. P. A^U4vivam G^ne-^ 
ralem ^nis itfio. & Uiu ^ Nico- 
laa Trigdutk ejufdcm S^c. cênfcrifU^ 
AmucrfU x^i 5. in^ V^ C'eft Schùtt , 
qui a traduit ces ï-ettrc$ en Latin. 

25. S.Bdfilii Maffû 9pera^MpU 
fioUs & nous auSn. AntuerpU iei6. 
in^fil, Ci«tç,CiiitiQAqui ef^. tpu^^ 



Utînc ,.,à été copiée dans cefle^qui A. 
icft faite à Ci^logne tnx^t g, in'fol. Sçhott. 

30. Tk^n/ie rW NummarU Roma-' 
wnm Grâcortm^ticadBelgicam^GaU 
licam , Hifpamcam & luUcam Mo^ 
netam, revocata , in tJifioria^ Ve^erwm^ -' 
. ^ fcriftii femectffarU , tx GhilleL 
mi^ BnddQ^ Gforgio AgrmU^ C^ p^^ 
ira Çiaçmh^ cufjt bnvi Ç^df^g^, e^^ 
rtm qui 4pHd Gracos Latimf^ut ^rs 

pondmkHs-^mnfum&reNmmiiriA) 
SirHpferim. Anme^U iCU. W'i\ 

L'Auteur a joint à cet Ouvrage ké 

' pkcQs fuivantes. TabulA Mmfii^m 

Rum^^ûrum & jftticûTHW. TabuU ano^ ^' 

V$aUrum verk^ri^m Çrdcorfém, Geqme^ 

tji4^4 & Grom^a vâUifii firJptmi. 

ttiom Hifioria Naturali cstamur. An^ 
tnerpU itfi^. 

3 1. f^alerii F lacet Argmanticcn //- 
iri oiiû ^ çum LncUvici Carrionis^ Atu 
4xtA Sehfû , ac Lauremii Bédbi nous. 
Cûloni^ Allib, I6ïj. in-^^. 

33. Antonii Augyflmi Ami^uitatHm 
X$m/m4mm & HiffiafiarHm m Nnm^ 
mis Vmmm DiMo^ Xi. m: f(ifp49iica 
Latine redMêi 4b An4r€aS^hom, çum 
émdtdm awffim 4^ f^^ Heligi^m ' 



A." ^^ * Diifjue Gentium, jlntiterfU i^iyj 

ScMOT^. in-foL It, /^/W. 1^54. iti'fil. A la fui^ 

te de Cdroli Dncis Arfchotani Nh^. 

mifmata , hevi commentario illuflrata^ 

fiditore Caff. Gevartio. 

34. SieilU & Magné Gràtciét Hîfié-^ 
rid ex amiqm NwnifmÀtibHs ^ Hu^ 
Herfo GoltzÀo autore & frulftore , cum 
mvis fcholiis Andred Schotti. Antùcr-i 

3 5. Catalogus CathàUconm S. ScrifT 
turét Interpretum firie librorum Biblt-i 
ccrnm. Coloniét Agrip. 1^18. m-4^. 

3 ^. Dans la Bihliêtheque des Teret 
imprimée à Cologne Pan i ^ 1 8. en 15 
' tomes tn-fd^ on trouve plufieur^ 
Ouvrages qu'il a eu foin de revoif J 
ic d'éclaircir par fcs notes. En vpîcji 
)ia lifte, ' ^ 

Dans^ le 5^ tome , i*. Partie. 

S, Panlifii ^ Epîfiopi Nolani , Opâ-^ 
rd omnia , pid EpifioU & Poemata/a^, 
ocd , denm recenjîid , Frolfigamtnn 
4iiSld^ notifjHe iHiijlratd. p. 138. 

Eufehii , Epifcopi GaUscahi , Hei:2 
milid dd PopHldtn & Mondchos ^ in, 
lucem primum emijfd per hdnnem GdU 
gneinm Tdrifinmn TbeoUgMm , é^ 
And. Schoi^ recenfid & locHplctétt^^ 
^fcmonibiêf, p. J4?« 



. î. iucherii Lugdunenjîs Epifiop AJ" 
j/ui extam mnnia fia ad S. Scripmram ScHOTXi 
Ôpufeula, illyfirata & recenfita. p. 

739- 

Clandii Mameni ^ Fresiyteri P^ien^ 

nen($s , de flot u Anima lihri très ^ & 

ddverfui vams Poetas, And» Schottus 

frecenjkit , natipiue illujlravit, p. 944, 

. Datisle 5^ toroe. 3 «.partie. 

yigilii i Tridentinarum Èpifçofri ^ 
^ua tktant amnia^ ^nSIa & emendat^; 
DifpHtaiio i, Afhanafii cutn Sabellico 
Thotino ^ & Aria; & advgrfns Emy^ 
.fben lihri tjfiintjue^ Hiatihus in Mroquff 
JxpUtis ac recenfitis. ^. ^87. 

Dans lé 5^ tome, i^ partie* 

Pafchafii Raherti^ Ahhatis Corhiert^ 
Jis , de cor fore & fangnine Cbrifli li^ 
per , e Memhranis melior & anèlior ^ 
^pera And^ Schotti*p, \i^* . 

Dans le 1 x^ 
^.. Michaelis Pfelli in Çanticum Can-* 
pcorHm SaUmênis Paraphrafis , foliti" 
cis verfibus ; Inurpretibus And. Schot- 
to , & Francifco^ Zino Veromnp. jp. 

558- . 
Dans le il*» 1^. partie» 

Aiichaelis Ghca difpHtationes dn^, 
Jmcrvmç Jmèo P§rtMno SoOé Jefi0 

■ Am • • • 



yt MemlpêlérfetviriPHift: 
'Âl' 4x BiUioihecd And. Sûboni p, 7 jy; 
$CilOTT. Hmorii, jiugufiodiiHenfis Vresby^ 
Un , oftrâ. PhUofifhicÂéic TheoUgica^ 
quét reperlri fotuerunt^ omnU^ recenjits 
^ auBa \ fer And. Schottum. p. 9 zj/ 
Dans le 1 2*. 1*. pmîe. 
Amoldi Camotcnfis ^ Ahkatis Bo^ 
'Hd-vâlUs , de feftem verttis Domini in 
Crttce , TraÙatm pins , cwn fcholiis 
.Prancifii TUtelmanni^ HaJJèUenfis , ex 
recogmùoneAnd.Sçhoni.i^.^i^. 
Dans le 1 3^ 

Lucd , Tndénps Epifiêpi ^ de altem 
'mta fideique cmm^vérfiis adverfus Ai^, 
iigen/mm errores Uhi très. p. zz8. 

Dans le XAf^. 
- Andronici CûnftaminopùUtétni , ex 
ïmperatoria CeimenarumfamUia, Dia* 
jogHs contra Jnd^os , ex Interprétations 
Joannis Lhkeei, nb Andréa Schotto & 
Pttro Stevartio editHs.i^. l^'^ 
Dans le 15*. 

Berofi Chddiù aliorum^tte fragment 
fa coUeBa & Latine converfa ai And» 
jtSi^hotto. Cenfitra in tjnemdafn Anto^ 
rem , éjni fnb falfa infcripiom Berofi 
- Chaldai eiratnfert^r ^ Gajpare Far^^ 
yerto Antore. p. 107. GafparBarrei^ 
t»/^ Portugais^ mal zj^pcÛè^amrim 



• dès Homrnis Jlli^sr 75 
dans la SUliàthe^He des Pères, avoir A^ 
compofê lîpCenfurfc en Portugais 3 Sgïtôtî^ 
nais elle n'a pas été imprimée en 
*cette langue, oindre ISthoù la tradui- 
&t en Latin^ & llnfera dans fa ^i- 
bliûthe^Ae itEjpMgne f. ^îi. 

Tidhofiii liher defeftem Replis ab 
lAndreÀ Schûtto collatHS cwn MSf 
Cûd. CUfemarifc. AbbatU. p. 125. . 

Pduli Orojii iiher jip^togeticus C9n^ 
frd Teïapfem de Arbitrii Libertate^ex 
^recognitione Andrew Schotti» p. 144. 

Amobii Afri Annot menés in Evan- 
gelifiantm laces ex recognitime And. 
Scbotti.^, itfi. 

Sermones & vtM S. £lentherii ^ 
^emàcefnJtHm frimi Epifcepi ab And. 
Schem ewc frinmm èx MS. edisi. f. 

Jididni Epifcepi Toletani Contra- ^ 

fejk\mm , pue ccnirariorum infpeciem 
utriu/fue Tejiamenti tôcbrsm libridue, 
eib And. Stheuo rece^iti. p. ï 9 j, 

ThéepBiUâi , Archieplfcopi Bnlgd'i 
fié , EpifleU , k Vincentie Mdrinerh^ ' 
Valentine, de Crdcis Latins fdSd , 
nunc primam db And. SchùM ediue. 

p. 145- 

0dûnis , ex Abhsfe primé Tems^ 

G iiij 



t o Mim> pifurfirvirrÀ VHifi. 
'A. ^^^fi Epifcopi Cawerdcenjis EccUfiéi 
SçHOTT. Opufcula facra ^ nnm prinium fludU 
And. Schotti in lucem eMa. p. 274, 

Engelherti ^ Abiafis Admentenfis J 
^mfnf Rudolpho tfabJpHrgio anU an-* 
nos 30,0 clarnit tihr de ortn ^ p'^ff^f* 
ju, &fine Romani Imperii^ ex r^f^- 
gnkione And. Schotti. ^.^ii\ 

Gmliberti Tomacenjts ^ ï)oSIorîî 
TheoUgi Fmfienfis , Ordinis Minorum 
tinte annos prope, )oo% Opufculufn de 
face animi(jHe tKanquitlitate ^ éih And, 
Schotto ftuncprifkiim editum, p. 703. 

Jl^aphei F'egii , Laudenfis , Optra ^ 
ijùt reperiri potuerunt omnia ^ ex And. 
Schotti recognitione, ^,883. 

37. Pétri Magni ^ Parmen^s^ fJip^ 
folyti Collenfis , d^ Frédéric i Cerio- 
lani ^ VaUntini , TraSiatus de Conjuio 
^ ConJUiarii Senatorifjue officid, Co- 
lonia iCii. /«-8^ C^t^Scbott, ^iii 

' a procuré cette édition. 

38. De bomfilentii Retigiofimm & 
facularinm tibri du». Amnerpia i^ij» 
'/»-8^ 

j^. Joanms Rojmi Antiquitatum 
Romanarnm Corpus , cum additamentis 
Thoma Dempfleri, Huic editioni accef^ 
fer m £UQa varia fiudio Andréa S^hoft 






des Mmmei IlUifinSi ff 
rf; Coloniét itf 19. & 1^45. /«•4®. 1^ A*/' 
idditiofts de Sebon cotififtçnt enScHOit-V; 
erois Chapitres. De prifcis Rtmana-^ 
rum GentwHs ac Familiis. ï>e Tribn^ 
hus Romdnii j 5. Rujlms at^ne VrbAr 
nifé De Lndis ftftifyHû Romammm ex 
Valendaria Vetere^ 

40. Philpthei Rogerii ^ Afigli ^ UbeU 
lus drMnndi contempH., ah And, 
Schoftâ ffimum edims. jiac^JJU Gernr^ 
ai Moringi Oratio de Paufertate Êc^ 
clefiaftica. Coloniét Uif.in-nx^ 

41?. SeleSa- vmorum CommentarU 
in Orationes Ciceronis. CohnU 1611. 
in-i". trois volumes. Ce RcGitcil a 
,cté fait par André Schott , qui y ai 
in-feré des' remarques de fa fa^o». 

42.5. ïfidori Pelujtou EfifljaU i Va^ 
tfcan/i BiblhthcA entu, Gr^e ctm 
notis And^ SchottL AnmerfU 161^. 
in-'î^. It. Latine, And, Schatto Jn^ 
terprete. Romd 1^.14. wr-S®. It. GrdCïï 
'& Latine;^ Fr^incùfmi 1619., infoi. 
Ce font 570 lettres de S. Jfidere^ que 
JSchott tira d'un Manufait du .Yati- 
.can, & qui fonrle ci^uiémé lir 
Vrc de celles de ce Saint, qui avoienc 

idéja paru. ' 

4 j, EpiJioUrféfH Pauli Manm Imf 



A. X 1 V. « illnfirati ptr Ani. Sch^ttim. Ci\ 

jcHOTT. /w/je 1^24. /;7.r2. Uavoit déjà para 

id*autrcs cîmons de ces lettres 5 mais 

^chott y a joint des Argumcns , & 

àz^ notes. 

44. CvmpendiHm Via Francifci Sar^ 
fié^ k Virgilto Cepario Italict fcriptu^^ 
& ah And, Schotto Latine redditmn; 
Colonie 161$. /»-8®. Virgili^ Cefari 
ctoit un jefuitc Italien 3 dont TOir- 
vragc avott paru l'année préccdciitt 
à Rumc. in-%^. 
, 4 j . Il a revu la miatriéme cditîott 
du livre de François Schon , fbn fre»- 
te , intitulé : Itinerarium nobiliorim 
imliât Regioniefn ^ Vrlritm ^ Oppidth^ 
rnm & lact>ruM J faite à Ani/ers Vzti 

4^. LndoviciGranatenfîsOp^m. Çs^ 
loma Agrippin£ 1^28. in-fol. troîi 
"Vol. André SchM s*eft donné la pei- 
ne de raflêrtibier tous ces Ouvrages ; 
•& de Us donner au Public^ avec li 
iric de rAutfcur à la tctc. 

47. Adagidid Snera Novr Ttfia^ 
memi Grâce & Lmine jiltSU & «r- 
f9jùn. Anmerpiu Uzy. m-t^. Ceft 
le dernier Ouvrage de cet Auteut 
jqoi ait TU le jour. 



' )ies fhmmes Ilhfires: l| 
V. AUgdmbe & Sêtwel ^ firiptores 
'Smc. hfu. V^dere André Biktiotheca 
"Btlftc^. On y trouve quelques par- 
ticularités 3 qui ne font pas dans les 
ÎBibliothecàflrcs des Jefuites. Sitfeer- 
jii Athené Bel£ic£. 



A F F £' E y E G I O. 

M.Vi- 

MAFFE'E Vegio naquit à Lodi qiq, 
dans Iç Milanez l'an 1407. 
-de Belhrio f^^gh^ Se de Cdtherme 
Zamerid , tous deux de familles no* 
Wes» 

Après avoir fait fcs premières ctu- 
<ks à MiUin^ il alla à P/tvie , dont " 
rUnîvexfité étoit alors floriflante^ 
pour fe perfèdionner dans les con- 
fioi(&iices qu'il avoir déjà acquifes. 

La Poëfîe eut fur tout des char?- 
mes pour lui , Se il s'y appliqua avet 
îiiccèSé BaiSet Tauroit pu mettre aa 
nombre de fes EHfans cdetres | puif- 
^ju'il n*avoit pas encore feize arfs 
qu'il étoit Auteur. Ceft lui-mèmfe 
ijgùi nous rapprend dans fon Pocmfc "" 
intitulé: Pûmpciérm , qu'il fit cà 
1415. dans lequel il dit; 



$4 Mem.t<itiirfervirafti'é^ 

ïlïo. — ^' Triéi hjtra peregi , ^ 

JV»;?^ ^/i«?» volvens fath dncentu 

bus £VHin i 
€/£tatis meta iSa mé£^ 

Bien plus -, dès l'anncc précédente; 
C'cft-à-dirc en 1422. il s'étoit divef- 
ti à corfipofer quelques élégies & des 
Epigrammes contre la vie champc* 
ère/ 

. Cependant ce gcrût qn'il avoit poiirç 
la Pocfie ne pkifoit pa« à fon perc -^ 
4ui pour l'empêcher de s'y donner , 
voulut qu'il étudiât en Logique. Mais 
«erte Science y telle qu'on l'enfei- 
gnoit alors, ne fit que le rebuter , & 
s'il s^y appliqua pendant quelque 
>exnps par cornplaifance^ il fçut mé- 
nager en fecret bien des momcns 
|>our fon, étude favorite. La Jurif- 
prudence , à laquelle il s'adonna en* 
- fuite ^ eut plus d'attrait pour lui ^ à 
caufc de TElegance du ftile , & de 
l'érudition des Jurifconfultes, qu'on 
lui faifoTt lire s mais il n'en fit ja- 
mais aucun ufage 5 il aimoit trop la 
tran(juiliité & k i^pos , pour te 1I5 



'iJUs Hommes fltHpréf. fj 
¥rer aux difputes & aux chicanes du M. V£t 
BaTreau, Tout .ce. détail fc trouve <5io., 
dans le çh. i. du 3^ livre de foa 
Traite de eJucatione Liberomm. 

Ayant été à Rome (bus le Pontifi- 
cat à' Eugène ir. (a) H fut fait Se- ^ 
eretaire des Brefs , & enfuite Datais 
fc -, dignité à laquelle ^e Pontifa 
ajouta ien 1443. un Canonicat de S#' 
Pierre de Rome. Il aufoit été plus 
toin, s*U avait eu plus <^*ani^ition v 
car le même Pape vouli^t Téiever à 
IfEpifcopat, & lui donner un Eve- 
dié confiderabie , mais f^egio ne put 
fe céfoudre à Taccepter. 

Nicolas V» SuccciTeur à'Eugenoi 
n'eut paâ moins d'eftimp & d'aSec^ 

^a) La plupart de ceiu: 4|ui ont parlé de 
lui 1 ont tait Dacaire du Pape Martin V^ 
Mais ce fait efl furemcnt faux ; car celui 
quia parié le plus exadeinent de luî^' 
c'eS-à-dire FAuteur Anonyme de fa vie» 
Hiarque poiitiycment que ce fut A>us le . 
Pape Eugène IV, qu'il alla à Kome & j^ 
fiit fait Dataire. II eill vr^ que GhiUm ait 
ce que fut fous MÀrtin y, mais on ùàt 
que c*eft im Aiiteur fautif, auquel oji ne 
peut fe fier. D'ailleurs Vegio n'avoît cni, 
^re que 24 ans a^i^ plas , lorfque M^rtii^ 
VI mourut le 20 Février 143 1. âge trop 
. peu avancé pour une Chajrge fembiaMç^ 



8> M^m. p$mfcrvir k tffijl. 
M. Vi- âtion pour f^egU^, qui continua foui 
010. Ton Pontificat à remplir la charge de 
Datairc. 

L'Auteur de fa vie dit au'il mou-: 
xut à Rome la première année du Pon- 
tificat de Pie //. d'où il s'enfuit que 
k Pontificat de Pie IL ayant com- 
çiencc le 15 Août 145 S. ^^j/Vcftmort 
cette année ou la fuivante 145^. 

Ghilifù s'cft déterminé pour cette 
4ernicre , quoiqu'il difc qu'il étoit 
alors dans fa 5 1^ année \ ce qui ne 
s'accorde pas avec la date de fa naif- 
iànce^ qu'il met en 1407. Il falloir 
pour être juftedans fon calcul^ qu'ii 
plaçât fa mort en l'année Hi |. qui 
paroît être véritablement celle où ïV 
mourut. Car s'il n'ctoit mort que la 
fiiivante , Pie IL qui a remarque 
dans fes Mémoires p. yy. de 1 édi- 
tion de Francfort 1^14. que rannçc 
145^. fut fameufe par la mort da 
trois des plus éloquens hommes de^ 
ce temps , favoir lean Aurif^A^ Po^^, 
ge^ Florentin, & lanot Mmetti^ n'aur 
roit pas manqué au lieu de trois ^' 
d'en cemptcr quatre, par rapport à 
Vegto , qu'il avoit connu particulier 
rement ^ & qu'il eftimoit beaucoup. 



F'" 



î&xr Hmms îUuftreù %j * ' 
iM^iffie VcgiQ fut cnitcrté dans une ' M ^t^ 
Cbapcijc de TEglife de ^. 4HgHfHn , oia ' x 
dédiée a 4$"^/»^^ Moniqm , qu'U avoit 
fait bâtir , Çc où U avoit; tait tranf^ 
çoxtcr d'Ofii^ à fo.depcûs Içs Reli.^ 
qucs dç cette Sainte. 
, Catalogue de fcs Ouvrages^ 
î. D^ edue4$4an^. likeroiPitm ^ eu," 

l4m i4^K /;?.4^ It. Pfkrif. i «f ^ r, //«l^ 
'4?- Ay«c quçl^e$ ;wjtr|£& Ouvrage» 
du même Auteuç, It ^^&4 i j^x., 
i»-8^ Avec quelque^: ayfirc& Traites 
4c difFerens Auiteurs fer Iq mêijîe fu^ 
jet. It, Dans la Bihlhécqm des Peres^ 
%.ti9^ ^ xyK tome de TEdiapn dc^ 
Çohgne. Cet Qavr^e de Vegtoiyxt^ 
l*c4ue;^tion des En|ans cft le plui^ 
cpuiplet. que nous ayo^s en çc gen- 
re. Il y traita des devoirs des Percs 
& Mer cs.^ de^; Etudesi des Enfans^ &; 
des vertus qu'on dpit leur infpirer^ ^ 
Il çft rempli d'yj^e morale ti:ès.-Çhré-^ 
tiejine , & d'une fagefle peu corn-* 
xannc.^DHpin^Sihl: desjM. EccU/iy, 

2. D^ Perfevcramia .Religtonis, itbri - 
vir. récognitif cmendati^& edUii 
Jo4ftne de Bmrif , AioKacho CUré^ 
V4llenfi. Parif jj i ujn-/^. It: Dan? 



GIO 



M. V«-la BiklhthcijHe des Pères p. 888. âi> 
10. ij^ tome de l'Edition de 'Cologne, 

Il n'y a proprement que fix livres de 
Tetfeverémiu Religionis , dates de Ro* 
me ic Ji Jnin 144Î. Le feptiçmc a 
jM>ur titre particulier : De quatuor 
Hominis novijfmis , Morte Judicio ; 
Infimo, & f^iridifo Medimiones: 
On trouye dans cet Ouvrage des In^ 
ftrudions folidcs pour avancer dans 
la pieté , 5c pour entretenir 8c con-ç 
fcrvcr les fentimens de Religion. 

3. Mafh^i Vegti , Laudenfis PoeU 
& OratoriSy Dialogus ^ mores vitam* 
que Homlfîum perverfam compeElens ^ 
€ui nomen PhiUlethes ; eum Prxfationâ 
VdalrUiféri, Thorenburgenfis^ Ve^ 
ritatis taudem compleSente. Fiennê 
ip€s in^j^\ It. ArgenùriA 1515, /»-: 
'4\ A la fuite des Dialogues de Lu^ 
cien. It. dans la Bibliothèque des Pe^ 
tes. p. 5J0. du i j« Tome de TEdi- 
tïon de Cologne , fous ce titre : fhi'» 
- Ulethes , feu P'eritas invif4 & exulms^ 
Dialogus. Ce Dialogue, qui eft un jeu 
d'cfprit , ayant été imprimé, comme 
}e l'ai dit 3 à la fuite des Dialogues 
de Lucien ^2. été {)ris par quelqu'un; 
jqui n'y a pas regardé de iî prcs^ poux 



/ 



Mt fimm^i lllufiresl tu 
tlt^ Ouvrage de Lucien même. Cet M,. V*r 
homme, qui s'cftjdefigné feulement oio# 
pat les Lettres initiales D>. V. Z. l'a 
traduit fût et pied-là en François 
Tous ce titre: Le Martire de Vérité ^ 
Didogim de Lucian. Lyon s Pranfois 
jHJte. in-i^. Un autte, nommé Pierrâ 
du Val Ta traduit \ ou plutôt para-; 
phrâfé en vers François dans un li-: 
yre intitulé : Le Triomphe de VeriU^ 
ôH font montre t infinis maHx , conmis 
fous la Tyrannie de VAntechrifi , fits 
de perdition , tiré $Hn Auteur nommé 
Maphdus Vegius ■& mis en vers far 
Tierre du Val ^ humble Membre dei 
VBglife de Chrifl. Ce livre fut impri- 
mé en Angleterre Tan 1551. /»-8*. 
On peut juger par le titre que le 
Ttadudteur n*a pas épargné le Pape, 
ni PEglife Romaine , & qu'il a prê- 
té à fon Auteur tien àts chofes auf- 
quelles il a^avoit pas penfé. Je croîs 

3* ue ce Pierre du Val eft le même j ^ 
ont on a un Jivrc intitulé : Le Puy- 
' du Sowuèrain Amour ^ tenu parla ut^f" 
Ce V allas , an)tc l'ordre du Nuptial 
Banquet , fait à Fhonneur dun de fei 
€nfans , par celui fui porte en fon nof» 

TmXXFl^ tt 



j6 J^^ fàurfervîr n fHiJt: 
M. yh-t(nimi:Vt vrai perdu, oh vray 'PréS 
«lOf lude. iÇa»^^ 1543* in-i^. 

' 4. /wrirr inferim-A corfifra, Ten^am^i 
'Aurwn , <?* ,ppmt>^ , frèjenim fi^ 
4em, €l{ganti]fimd tîr jncundijjima Dif- 
fHtatio. Fa^if. 1^1 1. in^j^^. It. A h 

p. 572. du 15 vol. à^ h SibUothe^ne 
des Pères de PEdkioTi de CoUone. 

5. Françhinus GafkrtHs ^ Famcirtc 
Muficicn , fon Compatriote , fit im- 
primer cti 1521. pluficurs' Pocfics 
. Latities de f^egi9 , avec d'autres dt 
differcns Auteurs. 

€. Afdphti Vegd Afiyianax & VeU, 
lus Aureum , nunc frimum edit4 ^ opeA 
ra Pranvifci Modii , Brngenjis. Colo^ 
nié 1585, ÎH"!!. franfois AiodiiU 
s*cft applaudi dans fa préface d'avoir 
ciré de l'obfcurité ces deux Poèmes 
de f^egiâ^ & de les avoir publié pour 
la première fois. Cependant il y avoit 
déjà deux Editions de VAfyanax^ 
que Ton avoit publié longtemps au- 
. paravant avec Tabre^é de Tlliade en 
vers Latins d'un prétendu Tindare 
de Thebes , 8c quelques Epigrammcs 
de differens Auteurs. La première 
édition eft de Fano ijoc. Elle fut 
procurée par JJmrçrft Ab^cmins ^ Bi* 



des IMmmti Itli^rn: 9lr ^ 
^îî'ôthccaîre au Ûdc ètVrhtn, ta îè- \li. Vi- 
conde fc fit en la même ville en gio» ^ 
1515. Il n^y a rien de dincrcnr de 
la première, (î ce nVft que le nom 
itAbfiemius n'y paroît plus, 6c qu\in 
certain franctjcus Poîyardus ^ qui Ta 
doAnêe , à eu foin acft retrancher 

Suclqucs Epigrammcs. Le Pocmfe 
*Âlljanax^ qui n*cft qu^cn un li vjc^' 
& /^<?//«j aurcUm , qui cft en quatre ^ 
fe trouvent avee les autres Ouvrages 
de 'T'egie dans le 15^ volume de4^ 
Èibliotheciue ^s Ptm , où il ne pa- 
xoiïTcnt pas trop à leur place , non 
iplùs que le Pocmc fuivarit , qui les 
accompagne. 

7. Liùri XII. €/£nfiidos fufplemeri'^ 
tum. pans les Editions de Tirgik 
faites à Taris 1507. in-^fol. à Lyeh 
'\t 5 17. /»-jW. 8cç. Ceft fans fonde- 
ment que y^gi^ s*cft imagine qu*îl 
tnanquoit quelque chofe à l'Enéide 
ie îfirgïle s tout ce qu'il a prétcnda 
' y ameuter dans ce treizième livre cft 
renferme dans l'Ouvrage même par 
anticipation* Ce fupplement lui a - 
cependant fait honneur , & B^rW- 
cfc/w affurc qu'il cft eftimable, quài- 
que Vegto y toit fort éloigné du Mor 

Hij 



/ 



j9 1 Mim. poarfirvir i tHifi. 
M. Vi- dcle qu'il s'ctoit propofc. Il a été^* 
jGiOf duit en vers François par , Pierre de 

MouchémU, Se cette tradudion fe 
trouve avec le texte Latin à la fuite 
des Oeuvres de P^irgUe tradhitep en 
vers François far Robert & Antoine 
te Chevalier ^Agneaux ^ frères , de 
yire en Normandie, Taris 1^07, /»-8*. 

S. Antoniados lihri tjuatiior. Ce 
Pocmc de S. Antoine fc trouve dans 
le 15*^ vol. de h^BibtiOthe^ite des Pe-^ 
res p. ^6t. Il a fait encote quelques 
autres Poèmes , qui font apparem- 
ïnent dans le Recueil de fes Poeiies 
données par Gafarias , que je n'ai, 
point vu ^ & qui eft extrêmement 
rare. 

5). Liber dejignificatîoneverhrtm in 
Jure Civitt. V'icentia 1477. Je ne con- 
çois cet Ouvrage que-par TAbregc 
de Simler, 

V. Sa vie par un Anonyme k U 
fitite de fin Traite de liberorum 'edHca^^ 
tione dans V Edition de Bafie de ij^^i. 
^ dans ta Bibliotheqfte de Pères. Ghi^ 
îini^Teatro d'Hitomini letterati to. 1; 
f. 18S. Cet article eft meilleur qiie 
plufieurs autres du même Auteut ^ 
\^ îl y ^ cependant quelques fautesi^ 



" 4ef Hommes Ûlu/lre^r >| 
^aull Jom Elop4 N^, 107- AMnom 
'éUê Nandsana f» i5|4.;Cc qu'on y 
kroave fur notre Auteur cft curieux; 
jDn Tin Bihliotbe^e des Antewrs £c* 
ftefiafH^Hcsdu i^^^cU. , r^ 



A 



■NM 



3ALtHASAR CAStïGUONÈ. 



BALTHASAR Cafiigli$ne , mal g^ C ASTg 
appelle vulgairement cili Frau- glion*ij 
^is de. Çhatilkn ^ naquk dans* le 
Château de Cafatic^^ dans le Man- 
touan , qui appartenoit à fa famille^i 
le tf Decembre^ « 478- ^e Chriflophe 
Çaftigliene > & de Louife de ConzM^ s 
' gne. 

M fut élevé dans tous les exeïci-i^ 
ces qui conviennent à lin jeune hom- 
me de qualité , & quand il fut c» 
état de fe produire dans le monde;. 
il fe mit au feryice du Duc de -^ir- 
lan , & cnfuïte à celui du Duc iVr-- 
Bin. Ce dernier l'envoya en^ Angle-j 
terre au Roi Henri P'IIt. pour n^- 
gotier quelques affaires , & ce Koi 
fut fi content de lui 3^ qu'il l'hono- 
ra du CoUicx de rQxdjcc deU Jarjçj 

tiercr 

_ 



^4 A^.pffrpyirntÊtifi: 
B, C ASTI- ^ CafligHone Jfe maria â fott tttôm tH 
GtioNir Jtalic , & lÈpoufâ Hipfoiyte TturtUâ , 
'dont il eue piaficim cnfens. 

Le ï^âpc Léon X. l'employa depuîl 
4ans le comMàndcmtnt de fes ttoa* 
4^ y Se. recûmpeo£i Jes ier vices .ea 
lai donnant le Comté de NHVolaura: 
; 11 em en 1 52 J. le^ ehagrin de pèf-: 
drc fa femme qui mourut fort jcune^ 
& à qui Pierre Befnbo fit cette Èpi- 
eaphe. 

* fiippoiytà. TaOretU^ uxèn dulcij^ 
' tiét ^ ejWA ht mhigHo retiquit uïrlm puU 
chrior an ùapiùrffUnt , primés Jùvèn^ 
tA annoi vix ègrejft , Baldaffar CaftU 
Voniiés incrediiiltter fnatrens fofnit; 

On voit parmi les vers Latins de 

' ^ahhafir Caftiglione une Èlegié fort 

|w:{lSbnncc , que cette Hifpotyte Ti- 

relU cft fuppoféc lui avoir écrite ,' 

{rendant quM ctoit à Rome , pour 
ui marquer l'impatience où cUe 
îtoit de fon retour, CœHns Secundàs 
pUrion faifant imprimer a 'Sajle ea 
*5^2. les œuvres à.'OtymfHa Ffihia 
JHoraU , fa vante Ferraroifc , s'avifa 
^ de lui donner pour compagne cette 
mppofyfe ^ dont il fît mettre TEIe- 



Ikn BmmislUufim: >^ 

i^c; qu'il croioit d'elle, à la fin de B. CAm- 
TËdition , y ajoutant de plus fon glîons, 
Epîtapbe^ quil crut hc devoir fâs 
•Tomcttre , fur ce qu'apparemment il 
Vîmâgina que la pauvre femme étoît 
morte de doolexu: de la trop longue 
abferrce de Jbn miiri, Paul Cdomiés^ 
longtemps après, donna dans le më« 
tne panneau , & prenant iTlegre ic 
rEpitapbe pour deux pièces rares; 
cïi compofa le j;^« Chapitre dt fcs 
Xemeliu Limraria imprimez à P^-i 
ris en Xëël. L'Elcgic néanmoins eft 
coûftàmmctit de Cup^iane; ce ti-; 
tre, qui eft à la-tête , dans une cdi-^ 
don de fes Pocfîei faîte à Vetrife cli 
1534. in^V^. Èald. Cdftilmn Elegiâ^ 
Jjuafingit Hifpdytèn fualH ad feiffHûi 
fcribtntem , ne permet pas d'en dou- 
ter. Ainfi il faut rayer cette Hiffâ^ 
îytc du Catalogue des femmes favaa* 
tes , dans lequel quelques Auteurs'; 
& entre autres Chrétien lunchr font 
fait entrer mal à propos. 

Cafliglime ayant perdu fa femme ; 
embraifa l'état Ecclelîaftique ^ & b 
Pape Clément VII. l'envoya auflîtôt 
après en qualité, de Nonce à l'Empc- 
ECttt ChdHéS'SlHm ^ qiû iuî doiuu 



Yé Âtm.fOHrfervir a l^fUJt. 
S. C ASTI- dans b fuite rÊvêché d'Avita ta 
.^ilANo.r Efpâgnc , & lui procura la Noiicia>- 
ture (ïc* ce Royaume. 

Il n'en joiiit pas longtemps *> caïf 
il mourut à Tolède le t Février ifijr» 
âgé feulement de jo ans« 

Catalogue de fes Ouvrages. 

ï. // Cùrte^iano, In Venetia, 15.18.- 
* in-fol. G'eft ïa première édition, ït* 
In Virenzje 15.31. /;7-8^ ft. In Fene* 
$ia 1545, in^'fil. i^i.& i^/^y.in^i^. 
'^ 154^. Ï587. i^'iz^ ît. In Lione 
11553. in- 16. ït. Rivifio da Lodovic9 
Domenicloi. In f^enetU 155^. /»-8®. ït.' 
Éiviflo da Lodovicû Dalce. In X^ione 
.15^2. in^ii. & In f^'megia 1 574, in^ 
il Au rivedhti da Ant, Ciccarelti. 
[In Fenetia x6q6* in-^^. It. traduit ea 
Xatin fous ce titre : De Curiali (he 
Anlico lihri éjuâtHor. Argentoratl 1577'. 
^ léi^. in-i^. Nous avons trois 
traduÂions Françoifes du CùHrtifan 
die Caftiglione^ toutes trois fort furan- 
xiêes. ta plus ancienne t& de Jacques 
Colin ^ d*Aiixerre\ Secrétaire du Roi 
François L MeUtn de S, Gelais prit 
.foin de la revoir^ Sc de la corriger 
après la mort de l'Auteur , qui étoît 
Ion axni^ Se ds^U publier à Lyon 



r ' 



des Hofimes IllHJlres. ^y 
ctîcî Vrançois Jnfie tn Î538. /»-8°. B. Casti-. 
Ccft ce qu'on apprend des Phalcu- glionb, 
qucs de Nicdas Bourbon y^ncitti 
imprimés au devant de cette édition* 
qu'il a omis dans (ts Nngt. Voici 
comme il s'y exprime. 

Hunclibrum bene Galliçe loijusntem 
ColitiHS (Uderat^ ^fidelitercjHe & 
D^He tranftHlerat , fed imf^udenter 
CorrHpfum à Sciolis leglhat AhIu s 
QiiamctadeinpaMHfa SangeUfi 
Indignât^ ^ fm nitori cimdem 
Nupcr reflirnih 

V > ■ ■ _ 

% . 

Ces vers infinuent que rédîtion de 
1538. avoir été précédée d'une autre 
peu correcte. Je fuis furpris que dn 
Verdier n'ait parlé nulle part dans fa 
Bibliothèque de cette tradudion. 
Pour ce qui eft de la, Croix dn Maine 
îl n'en dit rien dans l'article de Jac^ 
ques Colim tnzis il en fait mention 
àafis ceux dt MelUndeS, Celais Se 
éc Jean Câlin, Dans et dernier après . 
avoir tcmoigné ne connoître qu'une 
édition de la tradudion de Colin ^ 
faite à Paris chez Gilles CorroKjet l'an 
19549. il vcitt en doute filetxadu(<i 
TâmXKri, I 



B. C A$Ti- teur , qui n'y cft dcfigné paraucuiî 
«LiONE. nom et batcrac , cft J<?^» Colitr , Li- 
cencié es Droits , Pyailly' du Comte 
de Bcaufirt , & Autcut de quelques 
autres Tradudions , ou lacunes Co^ 
lin. Mais il y a tout lieu de préfumet 
que c'eft ce dernier , qui vivoit à la 
Cour, où Mellin de Saim-GelaU 
^ avoit eu occafion de fairç connoif-! 
fance avec lui i au lieu qu'il n'a voit 
aucune religion avec lea,n Co/i», qui 
dcmeuroit à ChMons en Champagne,' 
& qui d'aiUcufs étant Cnçoye plein 
de vie longtemps après Tan 1558: 
n'auront pas eu bcfoin qu'un autre 
que lui iç fût chargé de revoir fa 
.-vcrfion. 

La féconde traduiîlion Françoifc 
du Courtifan de Caftigliene eft de 
Ican Chaperon , dit le Laffé de Repos ^ 
te a pjour titre ; Le CoHrnfdndh Çom^ 
U Bédthsfar de Caftiglione , au^fiel 
muvre , (ordonné en quatre, livres , efi, 
conçne l*idée dn parfait ÇonnifaH , &. 
les conditions , tUcelm vivement refr0-i 
/entées. Paris. Vincent Sertenm 15 $7^ 
in^î\ 

La troificmc eft de Gabriel Cha^. 

' fms^ic.x&'mmtl^'ôciiff parfit CQHré 



i&/ Hmmes Itlufirâs: 9^ 
tsfan du Comte Baltdfar Caflillomis h j^; C ASTi- 
deux langnes , Italienne & Françoife , glione. 
repondans par deux Colonnes l'une à * 
Vautre. Lyon 1580. /V8^ It. P^ris ' 
XjSy. /»-8*. Chapuis a fort mal àp* 
pcllé l'Auteur Caflillonois. C'eft aufli 
une faute à Naudi p. ^07. de ion 
^Mafiurat de l'avoir nomme Cafta^' 
lion^ Sel du Verdier àc i'avoir qua-i 
lific dans fa Biblmbequefiomte de Ca-f " 
(tillon. 

2. St}hz.e Paftorali' di Baldafaf 
'Cafiiglione. In Venetia 1 5 5 3 . i» 8 V 
avec les Poëfics Italiennes à\Antoine 
Jacques Corfo , & de Cefar de Gonzjt- 
gue. Le peu de vers Italiens^ que Ca^ 
piglione a biffés ^'roulent fui' ramout 
& la galanterie, & ce peu lui a acquit 
ia réputation de bon Poëte Italien. 

il. Ses Poëfies Latines font auflî 
en petit nombre. On les trouve au 
feuillet 61. du premier volume dii 
Reci^eil de Jean Matthieu Tofcan^ 
intitulé- Carmina illuftrium Po'éta'^ 
Tum Italorum^ Parif. 157^. ini^.oii 
elles n'occupent que jo pages. Voi- 
ci la lifte de fe« pièces, i^. Alcon. 
2*. Cleopatra. j**. Profopopaia Ludo^ 

wi tw MrémdHlm. 4*. De EUfa^ 



y 



IO0 Mim.fOHrfiyvîrktffift. 

B. Casti- ^rtib4 Gonzj^g4 canente. ^^. JJippolyte ^ 

jBLiowi. £alt. Caftitim Conjugi. 6^^ Ad PutU 

làm in littore ambulantem. 7**. De 

Morte Rapha^lis PiSiom. 8®. De PahI- 

. h céinente. ^^. Eptdfhmm Gratis 

jntella. Ces Poëfies font cftimécSi 

les Elcgics ont beaucoup d'clegance,' 

4e netteté , & de douceur ^ fuivant 

Jules-Cefar Sealiger , qui donne auflî 

de grandçs louanges à fa CUofatre^ 

Y» Sa vie far Bernardin Martanê 

h la tête de ^ael^ues éditions de fhn 

Courtffan en Italien. Pauli Jovii Eto'^ 

gia N^. 77. Cet Auteur en parle afr 

fez au long , mais fort peu exade-* - 

ment. Jean Mario Crefcimieni ^ Iflo'^ 

ria defta Volgar Poefia, p, 59, Ceftcc 

qu*on a de plus exaâ:. M. de la Moni 

fioye ^ Additions au Menagiana tom. 

%. p. ^6. B^illet^Jugemens des Savans 

fnr les Poètes. Ce que cet Auteur dit 

tie lui , n'cft qu'une fuite de fautes* 

ÏA. et la Monnaye s'eft trompé , ca 

voulant le corriger, lorfqu*il a fait 

tnouf it C^fttglione Tan 1 5 27. âgé de 

( $S anst faute qii'il a fcconpue de- 

ï>ttis. 



* Tbs Hmm$ Uli^si 



mmt 



- DAMIEN DE GOFS. 

DjiMIENde Cois naquit à À^ D. ^% 
Imcjuer , petite ville du Portu* Gm's, 
gai , à fept lieues de Lisbonne^ d'une 
famille noble. Corneille Lqos s'cft 
trompé, quand il a cru fur la rcflcnv 
blance des noms, qu'il ctoit natif ^ 
de Gois en Zelande. 

Il fut élevé à la Cour à'Emmanuà 
Roi de Portugal , dontrii fut valçC 
de Chambre àh fa première jcunef- 
^ fe. Mais la paffion qu'il avoir de 
.voyager ne lui permit pas de demeu- 
rer toujours dans ce Royaume. 
. Ayant trouve moyen de fe faire 
charger des affaii^es de fon Princ€ - 
en différentes parties de l'Europe , 
il profita de Toccafion pour fortir de 
fon p^ys , & fe rendit dans les Pays-; 
Bas y d'où il pafTa en Allemagne , ea 
Pologne & en Pruflc, 

^on amour pour les Sciences lui 
fit chercher dans tous ces voyages 
tout ce qui pouvoit Tinfiruire, & 
il ne manquoit pas dans tous les 
lieux où il palToit de viâter les Sar 

I iij 



D. X>E vans qui s'y diftinguoient par leqi 

^0%% capacitéé Ainfi il vit à DanpzÀc les 

deux frcrcs J44m Mdgnm ^ & Olauî 

• Magnus avec gui il contiaâa une 

étroite amitié , & ^u'U retrouva de- 

, «puis à Vicence i êc pa(Û cinci mois -à 

' tribourg zvtc Erapne. 

Il alla ehfuite en Italie , & arriva 
à Pddoue Tan 1554. Il crut devoir 
profiter de l'occafion qu*il y itrou- 
^ voit de s'inftruire fous les femcux 

Profcfleucs qui y enfcignoient ^ & 
y demeura quatre ans ^ pendant lef- 
quels il étudia fous le favant Laka^^ 
te Bonamico , employant le temps 
âes Vacances à faire df s Courfes en 
- diffcrens endroits de l'Italie. 

Il gagna en ce lieu les bonnes 

grâces de Pierre Bembs , qui fut de- 

f puis Cardinal , de Chrifiofhe Ma^ 

drUce Cardinal de Trente , Se de Jae-^ 

. ^ues SAdàlet. 

De retour en .15 3 8* à Lcuvain^ 
où il avoit déjà fait quelque fcjour i 
fa première arrivée dans les Pays-- 
Bas 3 il s'y attacha à Conrad Glocei 
n'iHS , & à Pierre Nannius , dont le $ 
inftruâions lui furent utiles. ïl s*y 
perfeâionaa auflî teUêment dans la 



Mdïîqoc, qu'il fc rtiit cm c|at d'en D, i^i 
comf ofcr fàat tes Eglifcs , où il fit GoêV» • 
tJPcoutcr des pièces de fa façon. 

Il a voit négligé jtïfqucsnlû la Pô&ï 
fie ^ mais' clic a trop de liaifon avec 
la Mufiquc , pour qa*il ne fentîf 
pas quelque cn^^ric de la favoir -, ît 
commença donc aloïs à s*y appli* 
qucr , quoique daos u« âgé déjà af- 
kz avaîïcé. 

Ce fut atois q« il fc maria l eC 
époufa tinc DcmôifcHc de la Haye 
nommée }M9m d'flargfn, dont i! 
eut un fils qu*il nomma EmmanneL 

Son deffem éteit de fe fixer à tou^ 
vdn , pour* y jotiir du repos , qùMÎ 
n-avqit péritit goûté pcndantqaator- ' 
ist MW qii'il avôit voyagé-, & il y^ 
diemcnra quelque temps ttanquîUc; 
occupé de fes étwlcs,& de lacom- ' 
f ofitionde quelques Ouvrages. Mais 
h giierf c s^ant allumée^ntrc CW-i 
tài^Qmnt «c Minri IL Roi de Fraft-? 
ce ,- au fujet: àe Rin'cén & Freffsji^, 
Ambaffadcurs de Fràtifcc , tjue le 
Marquis thf^^ avoit faitmaflacrcic 
en Italie , Martin de Rofem , Maré- 
chal dç Gueidnis mot affîcgèr Ijôh-^ 
vain Tan 1-541. pour le Roi dcFran-i 

I ta) 



■•\ 



Wé4 JUl^-purfervirkPMiJI. 
D. i)E ce ^ & le tirer de fa tranquillité^ 
faOlCz. Gqés a écrit THiftoire de "ce fiegej 

où il eat lui-même beaucoup de^ 
part , s'ctant mis à la tête dçs Eco* 
liers y 8c ayant beaucoup contribué 
2 la défenfe de la ville. Pendant une 
crevé entre les afliegeans & les affie* 
gez, la ville l'envoya avec Miief 
pour traiter avec les ennemis \ mais 
ceux-ci s'ctant plaints qu'on avoit 
violé la treve,les retinrent tous deux 
prifonnicrs. Se ne les relâchèrent 
qu'après que la ville eut paie deux 
. mille Ducats pour leur rançon, (a) 

Il étoit déjà vieux , lorfque Jean 
fIL Roi de Portugal le rappella en 
ce Royaume, pour en écrire l'hiftoi-i 
fc. I-es faveurs qu'il y reçut de ce 
Prince chagrinèrent fcs envieux , qui 
lui fufciterent des affaires facheufes^ 
& prévinrent tellement fon efpric. 
par leurs accufâtions , qu'il le fit ar-» 
, rêter. u4ndré Schott ne dit rien dtt 
fujet de ces accufâtions, mais Cor^ 
neille IjOos fait . entendre qu'il s'y; 
agi(lbit de fes fen^ime^s fur la Rer 
ligion. 

- (a) I^^^rêi Afmsta Brsfsnfi Tomi U 



Vis f/mmes Ilhfires^ 

Cc])cndant il fe- défendit fi bicn^ D« it 
kqvH'û tut relâché au bout de quelque Goi% • 
Xcmps , & qu'on lui donna feule-» 
tncnt la ville de Lisbonne pour pri* 
ion. 

On le trouva un jour moit dan^ 
Ta maifpn , foit que ce fût un coup 
d'Apoplexie , foit que fcs domcftL' 
ques reuflcnt ciouffè pour le voler. 
Aucun Auteur ne marqua? l'année^ 
où cet accident arriva. * J^^ 
, Catalogue de fcs OHvragcs; 

x.Fides ^ Religio ^ Morefque kM-* 
thiopum fub imferio Fretioji jMnms 
{qHem vnlgo Presbytersm Joannem vo^ 
CMnt} dcgentium » CMm enârratione con* 
federationis , & amicitU inter-ipfiê^ 
t/£thiopHm Imperatores & ^linfitunié 
Reges initâ, Acujferunt diqmt Epi^ 
fiùU Helenà , avié^ Davidis PretioJ! 
Joannis ^ éc ipfins etiam Dévidis ai 
Fomificem Romamm & Enmunuelem^ 
& JoMnnem Lufitanid Reges ^ Paulo Jo^ 
vio Interprète. Ad Panlnm tlh Ponu 
Max. Parif. ^Apud Wekelitem* Ni^ 
* col. Antonio » qui cite cette édition ^ 
n'en marque l'année ni la forme, It. 
lAyOanii 1540. & 1544. '*»-4^ It, 

Çplôma 1574. />-8^ â ia fuitç de 



D* î)ll*Ouvtage éc Pierre Martyr^ intîftf? 
Goi^*s.. i^ i^De rébus OceMnkis & Novo Or^ 
he , Décades tresj, It. dans Yfitfpanim 
&Hfin4ia'à:Anf^S€hott. 

X. DefloraM LafPianét gentis (9^ 
hapfid defcriptio. C'cft un petit 'Ou-- 
vrage , où D^m'ien de Goej rcpréfcn- 
teauPï^pç Icniaihcux des Lappons,^ 
par rapport: -à la Religion , fuy ce 
que lui en avoient dit Jean M^gnus, 
& OUhs 'Magnus. Il fc trouve à la 
fuite de l*Ouvrage précèdent dans 
' pluiietars éditions. 

^.JDienJîs Nohiliffimé CarmanU^ 
fen CambaU Vrbis; Opfngnatio. A 
- la fuite des Ouvrages précedcns. Ce 
fiege dp Di^ ^ <jue Goés décrit ici i 
eft de ran 15 5 S. Sa defcription eil 
adceflec au Cardinal Pierre Eemba^ 
Elle a été imprimée 2, LoHvain fan 
' t^^^.in-^?. fous ce titre: Comment 
tarif rerwn gefinrwn in Indin citra 
Gdngem -à Lufit^nis émno Dom. 15} 8; 
& enfuitC( dans la même ville avec 
la Relation du même fiege par Z)/-. 
dace de Teyve _, autre Portugais , qui 
de J'aveu à* André Schmt eft plus 
élégante qùc^ccllc de Gués, Nicolas 
^mnm, tjui rapporte ces dlffcrcu- 



.tes éditions , a confondu cette def- D. Df 
crtpcion de Goés avec celle qti'ii a Goi'St 
donnée du fécond fîege de Dm fait 
en ij4^. 

4. Dtf rehtés & imferio Lujitanorum 
0td Paulwn Javium DifieputiunciUa. 
Avec les Ouvrages précedcns. On y 
voit . les Etats que le Roi de Portu- 
gal pofTedoit alors dans toutes les 
parties du monde. 

j. De hello CanJ^éica fecHndo Com-^ 
mentéim très. Lovdnii 1 549. ^-4°. It; 
Avec les Ouvrages précedens. Cette 
nouvelle guerre cft de Tan 154^. 

^. Hifpania^ Lovanii 1541. />r-4% 
It. Antuerpié i^^/^,4n-j^. avec \c% < - 
autres Ouvrages de G<iis. It. A k 
fuite des Ouvrages précedens dans 
plufîeurs de leurs éditions. Ceft une 
dcfcriptîon de l'Efpagne , & une dc- 
fenfe de ce Royaume & de fcs habi* 
^ns contre le mal <jae Sebaftiom 
Mnnfier en avoit dit dans fa Coûn^ 

7. Vrbis Oliffipâfiefj/k defcripi§: 
EborA 1554. m-4'. It. dansTif^iH 
nia Illufirata And. SchottL 

S. Vrhis L9V4nknfis Ohjîdiif,faS4 . 



toi M^kn. pènrjirvit i ^ffi/f. 
O. »i & aufficiis. OUffifone 1 54^. in-j^. Xti 
iQoi*5- Dans le fccond volume du Recueil 
des Hiftoires d'Allemagne de Schar^ 
Mm , imprimé en 1 574. i»-y&/. 

j. Chronica do Key Dom Emanuel: 
Zisboa 1^66. in-foL \t. Ibid. 1619: 
in-fiU Cette hiftoirc $*ctcnd depuis 
l'an I495.)ufqu'cn i^iu Nicolas An^ 
tonio témoigne que quoiqu'elle foic 
cxaârc , elle n*eft pas écrite' dans la 
pureté de la langue Portugaifc -, ce 
qui ne doit pas paroître extraordh* 
naire , l'Auteur ayant été fi long* 
temps abfent de fon pays , & ayant 
corrompu fa langue maternelle , par 
toutes les autres qu'il avoit eu occa- 
fion d'apprendre ^ te dé parler datt€ 
fes longs voyages. ^ 

I e. Hifioria do Prencife D. Joaml 
Nicolas Antonio , qui raportc le titre 
. de cette Hiftoire de Jean IL Roi de 
Portugal , où il eft fait mention feu-* 
lement de ce qu'il a fait fous le règne 
A'Alphonfe fon perc , & avant qu*il 
parvint à la Couronne, avoiie' qu'il 
ignore le temps où elle a été impri** 
jnée. 

V. if ^ vie par André Sehott , J<?/«/-; 

H^ dam fin Hiffémié^ £ikliHbfÇé& f^^ 



éUs Hmmei Itluflres. ioy 
S^f eu tJ* dans l'Hifpama illufirata. D. Dt 
Ceft U fpufcc où tous ceux qui ont Gob's,. 
parle de lui ont puifé, Nicolas -^»- 
tonio, Bihlkthea ScriptQrHfn Hi/pa^ 
ma. Auberti Agirai Biklhtheca Ecàle^ 
fiâfiica p. 4j. Frehcri Theatrtm f^ro^ 
mm DôBorum. f. ij^ji. ComelULoos 
Callidii Illn/irium Getnania fcripo^^ 
nm CatalôgHS. L'article que cet Au- 
teur en donne eft rempli de fautes; 
U le fait natif de 21elande^ d'où il 
aetoit pas ^ &: le fait voyager en-A-» 
frique & en Aiîe^ où il n'a jamais 



ete. 



JEAN DORAT. 

JEAN Dorais mal appelle par la X Do5 
plupart des Auteurs Aurat ^ ou RAT. 
iAwrat^ ou D^ivr^^ ^, étoit natif de 
JUmêies , fuivant M.deThou, Lé 
CroiX'd»- Maine , dn^erdier^ Me» 
^^£^ a & plufieurs autres* Sainte^ 
Marthe fe contente de Tappellçr Li-f 
tnoufin s m^is Papire M^ff<ff^ marque 
qu'irctpit né à la fource de UlKien^ 
ne dans le Limoufin^ apparemment 
^Bc im yUJage ?0i&i. Q^iqu'U e^ ' '^ 



tîo Mm.pôurfervir à l^HiJf; 
J- Do- foit , il naquit vers le comniencc-? 
)^AT, încnt du i6^ ficelé. 

Son nom de famille étoit D/w- 
mândj 3 oui en langage Limoufin 
iîgnific Dme-mapin. Mais ce nom 
lui ayant déplu, il le changea en 
celui de Dorât , foit parce qu'un de 
fes ancêtres avoit été ainfi appelle 
par fobriquet , à caufe de fes che- 
veux blonds , comme Ménage dit 
l'avoir' appris de Nicolas BourboirJ 
Profeflcur Royal, homme très- ver- , 
fé dans l'hiftoire des hommes de Let« 
très ^ foit à craufe de la J^Aurance l 
petite rivière du Limoufin , qui fc 
décharge dans Ia Vienne ^ comme 
Taflure Papre Mafon dans (à dc- 
fcription de la France par les. Ri- 
vières 3 p. 87. foit par allufion à la 
ville nommée te Dorât , Capitale de 
la Baffo^Marche , comme l'a remar- 
qué M. BaluzjB. 

La famille des Vinemandy étoit « 
ancienne , auffi bien que celle de 
Bermonelet , mal appellée Bremondais 
par U Croix-dn-Maine , dont étoit 
la Mcre. Cependant il naquit pau- 
vre , & fut toujours -un fi grand dîp 
fîpatcuT, qu'il ne put )affi^s/eyoi|'^ 
4ans l'aboAdance. v 



deî Hommes Illujireî: 1 1 1, 
[Après avoir fai't fes études, il fut J. Dp^ 
ircciuit à être Précepteur à^jintoinc àAT. 
Je Bdif^ fils du fameux Lazare de 
^aif. S'étant acquis de la réputation 
dans cette place 3 llfutchoifi pour 
être . Précepteur des Pages du Roi ; 
& non point des fils du Roî , com-« 
me "ïeiffier Ta fa\t dire nul à propos 
a M. ^ TIjou ^*dzns fa traduâion des 
Eloges tirés de ce fameux Hiftotien. 
Mais il ne conferva cette dernière 
placé qu'un an , comme il le té« 
moigne lui-même dans ces vers à 
JPlerre de Therme part, u de fc$ Poë* 
fies p^.ij* 

"Aulica nam pajpts fajiidia mille fcr 

anniem ^. , 
Hune tandem in pertum vernis jac-i ^ 

taSHS&undis, 
Naufeam m evomerepi tanti maris l 

dterVlyfes 
EvaJL 

Sarcler qui font voir qu*on ne itxt 
ps .content de lui à la Cour, & 
qu'il eut bien des defagrémens à y^ 

U ib cec)^ apcàs ceU au C^Uegé 



îii 'Mim.fonrfervîr7iriTtfl: 
X Do- de Coqueret , dont on lui avoic doti^ 
|LAT. né la conduite ; & il s'occupa à in- 
ftruirc les penûonnaircs qu'il y pre- 
lîoit^ Ronfard y fut entre autres fon 
élevé pendant fept ans. 

La grande connoiflànce que Dor4P 
ivoit de la langue Gréque lui pro*» 
cura en 15^0. une place de Profcf-^ 
feur Royal en cette langue , dans 
laquelle il fucceda à Jean Straz^eel ; 
Flamand , mort l'année précédente. 
Il la remplit avec beaucoup de fé« 
putation & de fuccès ^ & il fbrtit de 
ion école un grand nombre d'ha* 
biles gen& 

Ses Poëfîes lui firent aufli un grand 
nom & lui procurèrent la qualité de 
Poète du Roi , Poita Regins , qtfil 
teçut de Charles tX. qui l'aimoit , 
& fe plaifoit à s'entretenir avec lui. 
$ts vers François l'ont fait mettre 
dans la Pléiade des Poètes Fran* 
fois de fon temps^ qui font avec lui 
Jean Antoine de Baif , Etienne J^- 
deUe ^ Joachirn de Bellay , Rémi BeU 
leau, Pierre Ronfard^ & Pontus de 
Tyar4. Mais il eft à préfumer que 
c'cft leur niultitude ^ plutôt que letts 
honxi, qui lui a fait 9ptciûc cet bon- 



iâs Hommes lUi^ir. ' îij^ 
fiêur ', car ce qui nqys refte de lui en J. jy^i 
ce genre n'çft pas fupportablc. Ses rat^' 
Foëdes Latines font un peu meilleu* » 
les: cependant on trouve dans le Rc- 
cuicil qui nous eh rçftc , quantité de 
pièces négligées, qui n'ont ni force , 
ni dclicateifc, ni purtté de ftile; 
parce que la trop grande facilité 
avec laquelle il les conipt)roit ne 
lui pcrmettoit pas de fe donner le 
eemps de les limer & de les polir. 
On peut même dire qu'il cft diffici- 
le de trouver dans tout Ton livre une 
pièce ou deux qui arrêtent Tefprit , 
& qui puiffent contenter ceux qui 
ont le goût fin & rorcîUc délicate; 
& qu*il n eft jamais fort heuïcux , ni 
dans l'invention , ni dans rcxprcf- 
(îon , ni dans rbarnxonie. ^(iais il 
étoit difficile qu'un homme dont la 
maladie fembloit être de faire des 
vers ; pût y rcuffir mieux.. En effet il 
ne s'imprimoit point de livre , & il 
ne monroit aucune personne de con- 
fequence , que Dordt ne fît des vers 
fur ce fujct , comnpie s'il avoit été le 
Poète banal du Royaume ^ ou com- 
me fi fa Mufe avoit été une pleureu- 
fc à louage. Ainfi il n'^ft pas éton^^ 
7omcXXrL K 



XI4 ^Mem.fâHrfirvlriPfiill. 
3. Do- nant qu'il ait fait plus de cinqui^ûtc 
RAT. mille vers tant en Çrec , qu'en La-r 
tiii , comme Taflure du Ferdier , dm 
met à "part lés François, qui ont etc . 
auflî en grand nombre. 

Le mauvais goût du fiecle , où il 
' viyoit , doit lui faire patdonneç 
celui qu'il eut pour les Anagram-j 
.mes, dont il fut le premier reftaura- 
teur , & dont on prétend qu'il trou- 
va la tablature dans Lycophron. U , 
^ paffa pour un grand devin en ce 
genre, & plufipurs pérfonnes illu-; 
ftrcs lui donnèrent leur nom àana-î 
gramipatifer. U mit même ce badi- 
\ ^ nage puéril tellement en vogue , que 
^out le monde voulut s'en mêler* 

Mais ce qu'on ne peut luipaffer;^ 
cft la folie qu'il avoit de vouloic 
interpréter les fonges , & de s'ima- 
rginer que Nâftradamus etoit un vrai 
Prophète, à qui un Ange avoit di<£té 
fcs prophéties. Ce fut cette dernière 
imagination qui le fit travailler à en 
donner Tcxplication , mais cet Ou-î 
vragc n'cft point palfé jufqu'à nous.' 
Se fentanc fatigue des fonctions 
de la Charge de Profefleur Royal; 
il $*en dénxit en faveur de Nicolas 



GouIh^ qtii en fvkt poinrvô par ferc* J. Do- 
tet iu Roi du « 'NovenArc t$€y^Bixr» 
II ne lâifïà pas dèpub ce temps d^ 
feire ciîcoi* qiacl^ucs leçons ^ du 
moins ^n ^reîculicr, fi 4'on 4'cft 
rapporte à la Croix du Mains ^ qiii 
témoigne dans fa Bibliothcqae^cju en " 
15*4. D^mfçnfeignoit encore à 'Pli: 
fis. Au leftc , quoiqu'il Te fût dôtt-: 
tté un ftîcceflear 3 oiv ki^i conferva 
une penfiqfn , qui lui fut paiée juC-: 
qu'à ^ mort. / 

II a été marié' ^eux fois. De fa 
première femme, nommée C-hipard, 
fille d'un Avocat , il eut un fils, ap- 
pelle Leuis ^ qui fc mêloit de Poë- -^ 
fie, & dont on voit ëàîîs le Recueil 
des vef?s de fon père \înt pièce Fiao« 
çoife , dont le titre pointe qu'ils Oîic 
été^ faits par T Auteur à Tage de diic 
tn s y & deux Mei'^ dévnt Vuni noM- 
méc MadeUins ^ fut mariée -i iV/V^-l 
li^s ^ûhIh 3 dont je viens de pa^ilcr; 

Il époufâ en fécondes »nôces à l'âge 
î8e pins de ^78 ans une jeune fille de 
îli^ftétif , dont il cuc^un fils nom- 
rtA¥^elyo^fff. Comme fe$ amis trou- ' 
voient à tcdirc à un Mariage fi iaé* 
^1 , 41^ leur difoit que (fctoiic une fi-' 



l 



T. D«-ccnce PoctUiuc , & qu'il aiittott 
KAT. mieux y ayant à mourir d'un coup 
d'cpce , que ce fut d'une cpéc polie 
& luifante que d'un mécbant fet 
rouille. On dit auffi que la veille de 
fes noces ayant fait part de la nou^ 
velle de ce mariage à un de fes amis^' 

Iui lui témoignoit de Tétonnement 
e cette nouvelle , à caufe de fon 
" grand âge , & de la jcunçfle de la 
Slle , il fe contenta de lui répondrez 
Elle fera demain femme ^ ce qui cft 
un bon mot de Ciceron. Pierre de S m 
Rotnuaid dans ton] èumM CbronolO'» 
giijue dit qu'il cpoufa une jeune fer* 
vante. Cela cft aflcz yraifemblable ', 
car une jeune fille de meilleure con- 
dition auroit-ellt voulu èpoufer un 
homme de fon âge ^ qui n'ctbit |ias 
riche ^ & qui par confequent n'cfpjt 
en état de lui faire aucun avantage ? 
Mais ce qu'il ajoute , qu'elle n'eue 
point d'enfans\ cft faux^ comme oi^ 
l'a vu ci-^deflTus. 

D0rdt mourut à Paris dans S,. Jean 
de Latraity où. il dcmeuroit, ie„i No<« 
vcmbre 158S. âgé de plu« de qua^ 
tre-yingt ans \ comme il paroîc pal 
ion EpigraQjme fur la mort de JUqi 



..-à 



Utgmus à QuercH , autrement Léger X Do3 
dn Chefne ^ ou après avoir dit queUAT^ 
du Chefne étoit mort à l.'age de plus 
de 85 ans. 

OSloginui smms quo natus quinque 
ftifraque 
Officio fntiSlus ^ fie nus honoris 
okh. 

II ajoute qu'il étoit à . peu près dé 
TOeme âge. ^ . 

ylt tuus Auratus ^ fâre fene étt4t9 
jHperftes^ 
iios Elegostumulo donat habtrs 

Ceci fait voir que U Croix-du-i 
'Maine s'cft trompe de plus de dix 
ans y quand il a dit que Durât avoit 
éj ans feulement en 1 5 S4. étant nh) * 

Ménage s*cft auflî trompé , lorf-' 
qu'il a dit dass fes remarques fur la 
vie ^ç Pierre Ayr4Hlt\ que tous les 
Poètes du tcrnps firent ^s vers im 
la mort de Dorât , &c entr'autres 
Ronfard ion difciple favori s puiP 
gu'il cft fur que Ronfrrd cft mett 



^ 



y 

J. Do- trois ans aranc lui , c*cft-à-dire eil 
KAT. 1585. & que Ton a même une ptccQ 
de vers de D(»M fut cette moi^. 

Dorât ctoit un petit homme, dont 
la. mine grofficre & peu revenante 
nt répondoit ^point à fon efprit ; 
mais d'une converfation agréable,' 
& d^im ènjoueiîitnt qu'il ît çohfer- 
vé jufqu'à la fin de la vie -, il ctoic - 
fort libéral & fe faifoit un plaifir de 
régaler fes amis ; du ««fte peu atta« 
ché à Targcnt , il negligeoit entière- 
ment fcs intérêts-, ce qui Fait qu'il a 
toujours vêrcu dar*s une^ icfpcce- d» 
difettc 3 & que quoiqu'il eût reflcn- 
ti dans fa vieilledè des effets de la 
libéralité du Roi Charles IX. il mout ' 
fut pauvre comnie il àvoit yêcu* 

Catalogue de lt% Ouvrages. 

ï . Joannts Anrm \ Lem^vicii 3 
foëtét tj^ Imerfntis Regii PiématiA2 
Hoç efl: Po'ématHw Itbri quinijue, Epi^ 
frammatum liéri très. AnA^anma^ 
tnm lihr Hmts. Funerum ItkT^ unuK 
Odarum lih»i dm. EpkhaUmiorum //- 
#^r mus, "E^gkm» libri dm.^ Vma-i 
rum rcrnm Ither tinns. P-^rif Gmlelm: 
Limccy^uy 1 5 8tf. /«-S**.'!! n'y a jamais 
«eu 4'autfe édition .dès.Poëfies dç 



I 

Dof at que ccUc-ci, où «lies font im- J. Bo? 

primées fort confiifément & «très-RAXi. - 
peu corireftement, La preraicrc par* 
cie qui contient les cinq livres de 
Poëmes en' 384. pag. cft aflfez en 
ordre 9 mais la féconde où font le^ 
autres pièces né l'cfl: guércs. La lifte 

3ue Teiffier a donnée de ces Poëfies 
ans fes additions aux Eloges de MJ 
de ThoH n'eft rien moins qu*cxaâ:e; 
Il femblc. parler des Arptmenu in 
emnes Tfalmos fingnlis Mftichis eom* 
' fréhenfa , comme d'un Ouvragç à.!>~ 
parr , au lieu qu'ils fe trouvent dans 
le fécond livre des^ Epigrammes* Il 
lui attribue Hipfolytm Enrifidis ,& 
Ph^cylidcs Carminé redditi' , qu'il n'a 

jamais traduits . Toutes ces Poëfies 
de Dorât n'ont -point répondu a U 
réputation qu'il av«it-de fon vivaiit.' 
M. de7hoH en tejeetc la faute fur les - 
Imprimeurs , qui facrifiant là repu-' 
tation à leurs propres intercits , ont 
public des pièces qu'il n'avoit pas 
faites pour être données au Public' 
Mais il fe trompe \ ce ne font pas 
les Imprimeurs rii Libraires qui ont 
ïamaflc les Poëfies de Dorau 11 dé-i 
clarc lui-même dans la Pédlcacè ^ 



V > 
j j 
j 



il* 'Mem. fôwrfervir a PHifi. 
J. Do- qu'il a mifc à la tcte , que ce font 
hxr. ies Difcipks qui les récueiliirent; 
fans le confulter. Cependant bien 
loin de leur en faroir mauvais gté ; 
il les reconnoît toutes pour fon Ou- 
vrage , Se les prcfcnte à Uenri lll^ 
comme des fruits précoces. _ 

Th fHoque rejpficris mea ne prdcocid 
foma. 

Ne faifant pas réflexion que le mot 
pracocia ne convenoit point à ua 
Poëte décrépit , tel qu'il étoit , & 
qu'il péchoit lourdement contre la 
' quantité de frétcmd ^ dont il allon-; 
geoit la féconde fyllabe/qui cft brc-^ 
ve. Mais ce fécond article n'ctoit 
a:ieii pour hn\ car il eft certain qu'il a 
fait en bien d'autres endroits des fau* 
tes centre la quantité. ' 

riuiîeurs Poëfies Latines de l^o^, 
rat , qui fe trouvent dan« le Recueil, 
dont je viens de parler ^ ont aufli ctc 
imprimées fcparément. Voici celles 
qiie je connois; 

TnmulusStrenuiJI^mi&piiffimiPa'^ 
trié prùpHgfidtoris JSnnA Mommoran^ 
tii Connejlabilis 3 Jeanne jiftrato , Lc- 

movice î 



ntévfce, autorc. Parif. i^^y. in^^^. J Do^ 

P^^- RAT. ^ 

ImiBiJfmi Gdlliamm Régis Caroli 
IX. Twnulus Jodnne Awrato , & aUis. 
^Htorihus. Parif. 1574. /Vi-4^ pp. j^. 

Manialis Campant , Medici Bur^i 
^gaUnfis ^ e latronnin tnanthns divi-^ 
nitHS Itberati , Momdia tragica , di 
Henricum IlL Gallia & Poloniét iÇtf- 
gem. Item Parétnefis ad eundem de Jh^ 
ris adminifiràtione in meliùrem fiatnm 
refiituenda. Joan. jlnrato Aiaore. P^:: 
fif. I$'j6.in^i''.pp.^6. 

OdéL triumphàles ad Carolnm Lo-^ 
^ringitêm Cardindem. Parif. 1558. 

Magnificentijpmi fpeEtaculi à Regi^ 
fia in Honis fiîhwrbanis edtti in Hen^ 
rici Régis Polonia nuper renunciati 
gratutationem defcriptio. Joanne Ah* 
rato Amore. Parif. 167^. in-/^^. 

2. Epitaphes fnr le tombeau de haut 
& f biffant Seigneur Anne Duc de 
Mwttmorancy , Pair & Cônèftable de 
France ; par J. Dorât, & autres. 1 j ^7, 
i»-4*. pp. 55. Les piecçs cle Dorât , 
qui font dans le TumuUts Anna Mon^ 
morancii , marqué ci-dciTus , ncfonj 
point ici. 



r 



' ït% Mim.fùurfirvirkV 

J. Do- 3. EfUhdame, m Chant NuptUl^ 

KAt. Jkr le mariage d^Ilhftres Prince &^ 

Princeffe , Henri de Lorraine Duc dâ 

€mfe , & Catherine de Cleves ^ Câm4 

tèffe d^Eu. Paris I57i» /«-4*. 

Jùfiph Scaliger lui a donné la qua- 
lité de i>on Cxitigue s mais nous n'a- 
vons de lui aucun. Ouvrage , qui 
puifle faire juger ^ fî c'eft avec raifon 
^u'il la lui a donnée* 

V. Fapirii Maffenis Elogiorum farf 
fecvnàa f. ^87. Cet Auteur ayan& 
connu particulièrement Derat ^ pa--; 
ïoît plus croyable que tous les au- 
tres ^ qui ont parlé de lui. Scavols- 
Samarthani 'Elogiormt lib. 3. fon ar<4 
ticle 3 quoique fort court , contiene 
des cfaoïes qui ne font pas dans Maf*^ 
fon. Ménage ^ remanjuee fur la via 
de Pierre Ayrault^ p. 1 ié. Ce qu'il 
dit de Derat eft curieux 8c recner^ 
ché. Les BikUtHheques Françoifes de 
du Fîerdier & de fa Creix diê Maine i 
ha Prefipog^aphie de Du F'erdier tom: 
3. p. 2575. hes^ EUges de M. de Tho», 
& les jidditiens de Teiffier. Maillet ^ 
jftigemens des Sofvansfwr les Poètes iV^. 
1337. & les addithns de M. de ta 
Monneye. Le Menagiaan. tm. 3. f^ 



567. SayU ,' DiRimndirâ. Le P^ir* 
najffi François dt M. Ttm du Tdln. 



JQACHIM.LE GRAND, 

JOACHIM le Grand naquit à S^ J. ^^ 
LA au Diocèiè de Cemances cqGrand, 
Normandie , le é. de Février de l'aa 
1^53* de GHU$ le Grand & de M^ 
w F'ioUu Après fcs premières étuv 
'ides il alla a Caën étudier la Philos 
ibphie fous le célèbre Pierre CaUji 
IX eut pour condifciplc Pierre-Fran-^ 
feis de la Tour gui a été dans la fuite 
-CénéralderOratoirc. L'amitié qu'ils 
-cotitraâerent alors n'a eu d'autres 
bornes que leurs vies. 

A l'exemple de ion ami ^ il entra 
Ains l'Oratoire Tan 1^71. & pen- 
dant <ju'tl y demeura ^ il y étudia les 
Selies^Lettres & la Tliéologie. Il en 
-fortit en 1^7^. fe rendit à Paris , où 
•î) fréquenta affidûment lé P» le Coinu 
mï traivailloit aux Aniiales Ecde- 
fiaftiques de France. Ce Içavant hom- 
me trouvant 4ans TAlobé le Grand 
«ne {DeniQÎre iure ^ «rn jugement ttt^ 



XH Mim.p$urfervîrirHifi. 
J. LE *l^i^ 3 ^^^ fagacitc mcrvcillcufe poilif 
Grand. ^ difcuflîon des faits , & un grand 
amour de la vérité & du travail^' 
qualités & talcns propres pour xéuf- 
/ir dans THiftoire ^ n'héfita pas à 
lui perfiKulèr jAc s'y appliquer entié- 
ïcmcnt. Il fit plus \ il voulut lui- 
fhèmè être Ton guide dans une car «i 
ffierç fi vafte & fi difficile. Avec \in 
cel fecours il acquit une grande coa* 
noiflancc des anciens titres & des 
chartes , connoiflance qu'il perfec*-. 
tiônna beaucoup dans la Bibliéthé<<: 
que du Roi ^ par la liberté que M; 
Thevemt qui en avoit la garde , lui 
donna d'en confulter les Manufcrits; 
Au mois de Janvier i^Si. il per«: 
3it le P. le Cointe : vivement péne«* 
tré de reconnoiffancc pour les fer- 
vices qu'il lui avoit rendus, il fit 
fon' éloge. Il donna auflî celui de 
Michel de Maroles Abbé de f^ilU^ 
ioin > ils furent inférés l'un dans U 
JoHrnal des Sfavam du mpi^ de Fé-: 
vriejc , & l'autre dans celui du mois 
d'Avril de la même année. » U nous 
• apprend que le Prêtre de l'Qra- 
ai toire fut fi eftimé à Munfter , que 
•les Fidûpoteociaucs après avotf 



' 'dès fitmmès lUuflreK . tif 
*» bieii difputc , 5'cn rcmettoicnt X tH 
a» quelquefois à fa décifion ; qu'il. GiLàHO./ 
»? travailla aux prélimihatres de la 
» paix , & qu'il fournit les memoi* 
»r es pour ce fameux traité qui fer- , 
» vira toujours de modèle pour tomt 
» les autres. « Il obfervc pour l'Ab- 
bé d^ FtUeloin: » Que s'il n'a pas 
» donné la dernière main à fes Ou- 
» vrages , nous lui avons du moins. 
» cette obligation qu'il a frayé lo 
s chemin à plufîeurs traducteurs qui 
» font vclius après lui , & qui peut-» 
» être ne lui ont pas rcndii toute la 
» juftice qui lui ctoit due : car il eil 
», confiant que c'étoit un homme 
» d'une grande érudition , & qu*il 
» y avoit beaucoup à profiter dans 
» fon entretien. 

: L'éducation du Marquis de Vins 
& celle du Duc à'Ejims dont l'Ab-i 
faé ta Grand fut" chargé* fucccflîvc-? 
'ment , ne dérangèrent xlen dans le 
plan de fes études. Il continua de 
s'appliquer à THiftoirc & à la Cri-5 
tique. 

. L'Hiftoire . de la Réforn^ation 
d'Angleterre cprapoféc parle Doc-: 
feMX ËnmH n^ort E vêquc de Salifhnj 

Liij 



iig Mm.fèitrfervirkVHift. 
J. tï ayant para en François en itfS}> 
€RAHi>. t Abbé le Grand Texammà avec foi» 
& fit part de fcs obfervationsà M*^ 
Thevefiot. 

' Le Dodcut Bumet qui vînt à Pét^ 
ris en 1^85. informe du jugement 
que l'Abbé le Grand fottoit de fon 
Hiftôire , pria M* Thevenot de lui 
ménager une conférence- avec notre 
Abbé 5 ce qui ne fut pas difficile; 
Elle fe tint à la Bibliothèque du Roi 
en prcfence de MM. Thevenot Se ^w^ 

L'Abbé le (7r^»flf propofa fcs diffi- 
cultés d'une manière fimple & plû.- 
tôt comme des doutes , <jue comme 
. de véritables objeâions. Le Dodkeuf 
Bternet parla avec une éloquence qui 
charma les Affiftaris. La conférence 
ne fut pas longue: ils examinèrent 
les trois^fcmîcrcs années, (a) 

- L*Abbé fc ^rji»<rf attaqua d'aboi<d 
l'autorité de Fox & de Parker , & 
foûtint qtse des écrivains fi emportés 
ne méritoient aucune créance. Le 
Podcur Bnrnet répondit qu*il ne les 
âvoîf pas cités Ibuvent. Ce point mé- 

(a) Le Grand Difc. préUoi* fiirfHUL 
lu lôvoricc fl'Ifcnri nilji ~ 



«îtok une longue difcofiîonv mais on J. lb 
|>afld à une autre matière ^ après que Grand. ^ 
TAbbé eût fait obTerver^ que £i le. 
Doâ:eur n*avoit pas d'autres garants 

3ue ces deux écrivains pour i'cloge 
e CrdPimery cet éloge dcvoit être 
examiné de nouveau. 

Il avança enfuite qu'on avoit lieu 
3c douter que le Pape Clemem VIL 
eût donné aucune Bulle dans fa pri- 
Ibn. Il s'appuya même du témoigna- 
ge de fon adverfaire. Le J^oâeur tâ- 
cha de jfe débarrafTer de Tobjeâion en 
répondant que la lettre de U^olfiy 
fauoit mention d'une Bulle. Il fut 
cependant forcé de convenir que la 
difficulté méritoit qoelqu*attention. 
L'Abbé prouva que quand Wolfey 
])ropofa de rompre le mariage à^Heth 
ri VIIL & de Catherine iArragen ; 
il fongeoit moins à aiTûrer la iuc« 
cefiion de ce Prince qu'à le broiiiUet 
^tcChMei V. & cita quelques let- 
tres de M. JIm Bellay fans les ptodui« 
re. Ces lettres l'obligèrent de parler 
de l'AmbafTade de M. de Granment 
£vcqae de Tarkes ^ & du paflàge 
èiAnne de Boiden en Angleterre. Le 

jDoâeui ne répondit que fur l'airti* 

L. • • • 
iiij 



^if Mim.pôUrfervirkl*jFE/f: . 
% clc de rÀmbaiTadc , & avoua n*â5 

CnAN ^^^' P*^ examiner rafikirc qu'apiès' 
SancUras. A quoi VAhhéïcpsLttitqvLç 
Sémderus ne tiroit pas irs mêmes 
confequencos que lui \ & remarqiu 
en paflant que tous lès fcrupules de 
Henri VII I. n'ctoientque dépures 
illuHons. Il parla après de la con-^; 
élufion de la Sorbonne, & trouva 
le DoAeur plus équitable fur ce 
point, & prêt à rcconnoître que Ton 
ne devoit point faire grand rond fut 
celle qu'il produit. Il ajoâta^que (î 
cette Univerfité n'ctoit pas pour 
Henri FIIL il lui en reftoit encore 
iept ou huit autres. 

Enfin TAbbc le GrAnd lui deman- 
da pourquoi Ton fe platgnoit de Clâ» 
fnem Fil. que s'il n'a voit pas pro- 
nonce , ce n'a voit été qu'à la prière 
i^Hcnry^lIL^ & de François L qui 
youloit trouver quelque accommo- 
dement. Le Doâeur répondit que 
le Pape avoit agi trop lentement dès 
le commencement ; que dans la fuir 
te il s'étoit trop pfefle & avoit tout 
g^té. C'eft une longue difcuflîon ^ 
répliqua l'Abbé , qui ne fe peut faire 

Iu'en examinant toutes jes dépêches 
e ce texps-là* 



3; 



^ 



. êks Timmeî Uln/lret: ï i^ 
Comme par cette conférence- il J. tt 
l^aroifToit que le Doâtur Bnrnfft ne (j9i,ÂViO^ f 
- s'étoit mépris que faute de Memob 
fcs , l'Abbé le Grand lui offrit tous 
ceux qu'il avoit entre (es mains ^ s'il 
▼ouloit corriger fon Ouvrage , & y. 
travailler. Il s'excufa de le faire fut 
ce que fes Mémoires étoient cp An-- 
gleterre. On admira 1 érudition , la 
mémoire , & la préfence d'cfprit de 
CCS deux Icavans. 

Cette affaire parut alors terminée; 
mais le Dodbeur Bumei ayant public 
une nouvelle édition de fon Ouvra- 
ge en i6îé. à jimfterdam en 4 vot 
avec un Difcours Apologétique de 
la Réformation , où il combloît 
l'Abbé U Grand de loiiangcs , mais 
fembloit le prendre en garantie da 
fon Ouvrage -, T Abbé , malgré la rfo 
pugnance qu'il avoit à fe produire 
en public , crut qu'il .rte jui étoit 
pas permis de garder le filence , fans: : 
trahir ce qu'il devoit à la vérité, à 
fa Religion , & à fon honneur j & 
comme le DôAeur n'avoit pas ac- 
cepté l'offre qu'il lui avoit faite , il 
crut devoir donner au Public les pie* 
fes qu'il avoit citées daos k confêij 



X iBfcnce. Son Ouvrage parut îoni ce 
iPmUiJS» titre : MJhm àé Dhmrt ttHemj 
VIIL Roi it Angleterre & de Catthri^ 
ne JlArritgen : La Défenfe de Sande^ 
ma & la Rifutamn des deux pre-é 
miers Livres de VHijhire de la Réf&r^ 
matim de M. Bttmet , & les Prew^ 
n^es. A Taris chez. Martin & Bmdù% 
%^%%. i vûl. in-hz. Ce n'cft qu'un 
tifTa de lettres originales que TAb*' 
l>é le Grand a jointes enfemble. If 
ne s*agit pas feulement de quelques 
endroits particuliers de THiftoire de 
la Réfbrmation ^ comme il femble 
le dire dans le titre , mais de TOu-^ 
vtage entier. Car quoiqu'il n'aie 
donné que l'Hiftoire du Divorce^ ic 
qu'il femble fe reftraindre à la réfu- 
tation àes deux premiers Livres , il 

en examine cependant tous les points 
•flentiels. Il a dédié fon Hiftoire à 
lA.Thevenet. 

Le Deâreur Bamet écrivit auflî au 
même une Lettre, 9m il fait une câur* 
te Critique de P Hiftoire du Divorcé 
i Henry VllL II ne parle pas dô 
f Abbé le Grand d'une manière con^ 
venable. Celui-ci fe contenta de pu<< 
l^Hcc -^ de- imi^veaa la même années 



r" 



^é^é cette Xeitn 4vesHn 4verh£^ J* il 
mitt$ qu'il ijdt à là tète , & quelques Gmms^ ' 
Xemanjoes qu'il a^ûtà au das des 
pages* ' j 

L^annèe futviQte le Doâ»mt Jff«r4 
net mit au jour une Critiipée de Vhi^ 
ftoire des Véiriéttiens ^ à Londres eu 
Anglois m'4^ & en François à ^»^ 
fterdéim m-ii. L'Abbc le Grand lui 
écrivit tirois Lettres. La première 
fur les Variations. La fccoode fut /^ 
Reformations La troifiéme enfin fut ^ 
VHifloire dn Divorce, Il mit à la tête 
une longue Préface contenant des oh-» 
fkrvations fçavantcs Se judici^ufcs 
fur FHifloire des Eglifes Riforméfs de 
Bafnage. Le tout parut à Faris in- 1 1. 
Tan i^5^i. 

. Les nouvelles occupations dont - 
1* Abbc le Grand (ut chargé term'me* 
rcnt cette guerre littctairc , dans la-r 

3aellele D^cur Bnmet sneloit btea 
6 Taigreur. 

. M. r Abbé <af£/îri« nommé Am* 
balTadeur en Portugal au mois de Fe^ 
vriet U^i. choifit l'Abbé le Grand 
pour Secrétaire de l'AmbaiTade. Il ^ 

V rendit à Lisbonne vers le mois d' A« 

Comoie les iiégoNsiaÙMs jstké 



Ifî Mm. pur fervîr 4 P^fifl. 

'i. tEtoient pas vives entre la France j? 
fymvD. le Portugal , l'Abbé le Grand prôfi-î 
ta de fon loifit , ^ ramâlTa des Me-i 
moires ou Relations des vaftcs pays 
^uc les Portugais appellent leurs 
Conquêtes , & qui peut-être nous 
fcroicnt encore inconnus, s'ils ne. 

f " nous en avoient pas ouvert le che- 
min. • 

Il demeura ^n Portugal julqucr 
*^crs le mois d'Août 1^97; De rcr 
, tour en France il conçut le deflcin 
d'écrire ià vie de Lonis XL dont 
nous parlerons plus bas. Il fit l'an- 
née fuivante 1^58. un voyage en 
Bourgogne, & en Dauphiné pour 
xamaiïer les Meinoires néceflaires 

Î)our cette Hiftoire. Ce grand deP- 
^in ne l^empêcha pas ^e compofer 
& de publie* de tems c£^tems d'au-5' 
très Ouvrages. 

Il fit imprimer en 1701. à 7Jr^ 
ivouxin-ii. l' Hiftoire de tlJU de Cej^ 
Inn au Capitaine Jean de Riheyro , 
^u'il traduifit du Portugais: il la voit ' 
trouvée à Lisbonne chez Dom Jean 
Louis iAcunha. Il ne fc borna pas 
à une fifnplc tradudion , il augmcn- 
9^ cette Hiftoire de plwfieuxs chapi; 



'des Bmmâî UlaftriK , If^ 
f«c$ fous le nom d'Additioxis , qu'il ï, t% 
-tira de pluficurs manufcrits , queltti G|lak9«' 
communiquèrent |e Marquis de Fon» 
tes , le Comte à'Ériceyra & plufieuts 
autres. Il eft du fentiment que Tiflc 
do Ceylan eft la même que Ic^ Grecs 
& les Romains appeUent l'iflc dp 
Taprphdm'y\i en ab»ne dçs. preuves 
5qu*il confirme par le témo^nage du 
fçavant Bochart ^ qui dans fon Pha- 
Jeg fait un afTez iong parallèle de 
la TaprobMe & de Ceylan. Il dédia 
latfaduâioiià laComtelTe Doiiai* 
j:iere à'Ericeyra , dopt il fait un 
grand éloge. 

• M. l'Abbé flf*JE/frw étant parti à 
•Ja fin de 170 z. pour rEfpagne, TAb- 
Jbé le Grand Vy fuivit. Il y fit les 
fondions de Secrétaire de l-Ambaf- 
UÀc fous le Cardinal A'Eftrées 
jufques à la fin de 1703. L'Abbç 
à'Eflrees ayant pris. la place de foo 
-oncle 3 rÀbbé le Grmd continua. 
ibu$ celui-ci les mêmes fondions 
Jls -accompagnèrent en 1704. le Roi * 
4*£fpagiie aîux frontières 4u Pprtu* 
gai 3 & revwcpt encore cettje année 
iç» France . 

.. A pciac i'Abbc U Grémdj fut-ij 



|}4 Mèn.fâ$êrfer9triTSifi. 
X tE arrive, que les Ducs & Pairs de 
Gaan9. France le choifirent pour leur Secret 
taire général ; eni|doi qui n*avoi( 
point été rempli depuis la mort de 
TAbbé U Lakonreur arrivée en i6jf. 
Si, Commiffion eft datée du 5 De^ 
cembre i704. 

U avoit donné trop de preuves de 
fes talens daos les AmbafTades de 
Portugal fc d'Efpagne , de fes con^- 
noiflfances dans l'Hiftoire & dans le 
droit public , & de la juftelTe & de 
la- folidité defes vues dans ks diffé^ 
irdites occafions qui s'étoient préfen-! 
técs , pour n'être pas employé dax^ 
les aâairès étrangères. Aulfi M. le 
• Marquis de Tony Miniftre d'Etat 
l'attacha à ce travail dès l'année lyoj; 
& ne ceiTa de lui donner dans la 
fuite des manques particulières dt 
. fon eftime & de fa confiance. Il n*f 
eut point d'affiiires de cônféqucncc, 
pendant les dix années qui s'écoule^ 
«ent julques à la mort de tMu XIV^. 
âufquelles TAbbé Xt Grand n'ait eu 
part , & fut lefquelles il n*ait écrit. 
ÎXr a paru dans le pu^c plusieurs 
Mémoires qu'on fçait certainement 
dtre dei lui > queiqu'û ii'7-ait^sas fiiis 



ton nom , Se ces Mémoires ne font: J. ts 
pas les moins interefTans & les moins Giian%\ 
iblide^^dc i:eux <}u'on jugea, à propos 
de publier. Voici les tities de quel^ 
ques-uns. 

Mémoire touchant U fucce^fion a I4 
Couronne JtEffagne. (prctcfîduc tra- 
daâion de TEipagnol) 

Réflexions fur U lettre 4 un Mi^ 
Urd/ur U nice^U & U pffiice de Venm 
tiere Rejiit^twn de I4 Monarchie dEr 
Jfagne > avec Us Extraits, de diver$ 
Auteurs fervams de frenfOes au Mcm 
moirt. ]^e tout imprimé en 171 1« 1/^ 

Bifiowrs fur ce tpâ s^efi fafe dont 
tEmfire gufHJetde U Succeffion dE^ 

L'AlUwoff^ menacée d^kre bientôt 
réduite en Monarchie ahfoluë. Cc$ 
deux dernières Pièces ont été impri* 
mhf auffî h même 4nnée /^4^ 
. i^0rc deM.D^. ..ésMM Docr 
t$Hr M*%*^ Hfucham U R»y4^emo da 
Bohême. Aufi i»-4®. 

1x6 auix<8 Q^vragts fur ces ma* 

l}C9es quà tkOfkX point été imprimée 

. twmnm I^^ jigembUa des Em 



J. tl^fi^^^^^^^ ^^ Couronne ^ & toute! 
Qrand. ^^5 grandes queftions que \ts évenc- 
xncns An dedans & du dehors da 
Royaume lui ont donné lieu d^exa- 
miner pendant le , cours de trente 
ans. 

M. le Chancellier ^Aguejfeau qui 
en faifoit. un cas tout particulier ^ fc 
repofa fur lui en partie de l'cxécijt- 
tion du deflein qu'il forma en 17 ly» 
de faire travailler à une CoUeâion 
Ccnérale des Hiftoriens de France, 
Plusieurs fçavans hommes donne* 
refit alors des projets , mais on peut 
• aflurer que fi TOuvragc avoit eu lieu 
alors, les Mémoires de TAbbc le 
'Grdnd auroient été fuivis préfcrt* 
blemcnt à tous les autres. Ce Ma- 
giftrat Ta voit aufli nommé pour être 
un des Ccnfcurs Royaux, mais 1* Ab- 
bé le GrAnd ti'cti fit pas long- tems 
les fondions , parce que cette occu- 
pation lui enlevoit prefque tout le 
ïoifir qïî'il deftinoit à ki propres 
Ouvragcf. 
Il fur plus agréablement flaté lorf-' 
' qu*il fur choiii en 1720. pour tra-i 

vailler à l'mvcntaire du Ttéfor àe^ 
Chattes. Ce travail in lioit iiaturelle- 

ipcoc 



' &j H&hmèt IllftfireL - i jy 
Inent avec fes études \ auffi s'y livra- J. ib 
c* il avec toute r^pplication & tout Grand. 
le zclc poffibles : ce qui ne i'cmpc- 
cha pas de trouver du tems pour 
mettre la dcrniçre main à fon Hi- 
iloirc de Leuis XI. fon Ouvrage fa* 
<vori. Perfuadc qu'il ne lui étoit paf 
permis d'expofer aux yeux du Pu- 
blic une nouvellb Vie de ce Princc^^ 
s'il ne poulToit ij^ Recherches beau- 
xoup plus loin que ceux qui l'avoient - 
.donnée jufques alors , T^bbé U 
Grand (a) lut avec foin Georges Cha-' 
fielain^ Jean Vawvrin de Foreflel ^ A^ 
melgard$is , Claude Maiipoint, Se pl\i^ 
tfieurs Vies particulières de Philipfe 
& de Charles Ducs de Bourgogne-^ 
^Hettry IF. Roi de Caftille; de Jean 
JD\xc à'Alençon ^ les malheurs & în- ^ 
fortunes de Marguerite d'Anjou Rci- 
«le d'Angleterre , les Recueils du 
Chancelier à'Oriole ^ ceux de Sima^ 
fiete Secrétaire de Fr^joii & Galets 
S force Ducs de Milan^ ': tous Ouvra- 
' ges dont on n'a que ^eu ou point de 
CQnnoifTance. Il fouilla dans les prin- 
..cipales Bibliothèques-» après avoir 

(a) Lé Lfng , Biilmk Hifi. M la ftaih 

TomtXXFL : M ' 



^ 



Y)8 Mhê.^ur fendra PBifi^ 
!• iB travaille très-lông-rcms ï la Cliafii^ 
Gkanp. brc des Comptes de Paris, vifitc les 
Regiftres du Parlement , copié plu» 
(leurs titres du Tréfor A^s Chartes; 
iltira des autres Parlemens & Cham» 
bres des Comptes, Se furtout de 
celles de Dijên & de Grenoble ^ où ti 
avoit été exprès en \€^i. du Châ'*. 
<f eau de Nétntéi , des Hâcels de viUe 
& de tous les fieux où il a fçu qu'iï 
y avoit des Archives , tout ce qu'il a 
pu de Mémoires & d'éckirciflfemens. 
Il a encore tiré de grands fecours des 
Lettres & Inftruâiions de ce Prince^' 
de celles des Ducs de Bourgogne & 
de Bretagne , de celles des Rois de 
Caftille , d'Anragon , & d'Angletcr-' 
re, & de leurs Miniftres. Il en a r»- 
malTé plus de quatre mille. Avec 
tous ces fecours, il a travaillé à THi* 
ftoire dt Lom$ XL Quoique ce Pria* 
. ce foit le Héros de cette Hiftoire ; 
TAbbé le Grand ne k donne pas 
pour un Prince fans défa^its : il con- " 
vient qu'il en avoit beaucoup & de 
très- grands y mais il prétend en mê- 
me tems , que nous avons eu tres-j 
peu de Rois qui ayent eu , en un 
auffi haut point que lui ^ l*efprit de 



IcmvemciiMtit ^ & que c*dl avec rai- J. 1 1 
ion qne Henri IP\ a fait écrire par Ghamd. 
MétthieH la vie de ce Prince poinr 
rinftruftion de Louis XI IL 

Il femble ou'après Philifpis ek 
Cmnines , l'Abbé le Gt^d auroic dâ 
éviter d'écrire cette Vie \ mais il re- 
marque que ce fameux Hiftorien n'a 
commencé l'Hiftoire de Louit XU ' 
qu*à la Bataille de Montlhery la qua- 
rante-cinquième année de l'âge du 
Prince. Il ajoute que l'Hiftorien Ma- 
ihien a eu très-peu de connoifTancc 
de ce Règne. î-'ouvrage eft intitulé: 
Nifloire & Fie de Louis XL Roi d^ 
frétffcei avec les Preuves. 

Les deux premiers livres rcnfer- 
tncnt la Vie de Louis Dauphin , & ^ 
les IIL & IV. le^ quatre prèmiercf 
années de ion règne. La journée de 
Montlhery n*eft rapportée qu'au mi* 
lieu du cinquième s les fuivans ne 
contiennent chacun quHiae année. 
Cette Hiftoire eft divifée en vingts 
tîx livres. Il s'étoit déterminé eft 
172^. à la donner au Public. Ce fut 
daos cette vue qu'il la préfenta à 
Texamen s mais des raifons pârticu* 
4icres^ le ^ent changer ^e réifolutîoii 

Mij 



^4^ Mim. pôùrfirvîr a Pffifl. 
X lE en 1728. & l'Ouvrage tout approu^ 
pRANP. vé eft rcfté US-. Ceft ce qui a obUgç 
d'en donner une idée fi étendue. ". 
Il publia en cette mcriie année 
1728.- deux autres Ouvrages égale-: 
ment folideS , quoique dans un gen-i 
re difFércrifc. Le premier fut une Hi- 
ftoire intitulée :- Relation Hiftorhjut 
d*Ahiffmi€ du /?. P. Jérôme Loho de la 
Compagnie de Jefus , traduite du Por^, 
tugais en franfois , continuée & aug^, 
mentée de plufiewrs Dif^rtathns , Lep^ 
très & Mémoires. Paris , chez, la f^ete- 
ve d'Antoine - Vrkain Couftelier é^ 
Jacques Çuerin , par M. VAbhe le 
Grand ^ Prieur de NtuviUe-lezrUa^ 
mes & de Prevejfm. in-^"*. C'cft la 
première fois qu'on trouve fon nom 
. à la tête de fcs Ouvrages. 

' Il nous apprend qu'étant en Por-? 
^ tugal le Comte d*Ericeyra lui ap»- 
porta la Relation manufcrite d'A-' 
biffinie du R. P. Jérôme Loho. Il au- 
roit pu traduire quelqu'autre Hiftoi- 
re d'Abiffinie , telle que celle de 
Francifco Alvarez. Aumônier de 
Dom Rodrigue de Lima Ambalfa-; 
deur de Dom Emmanuel Roi de Por- 
tugal près du Roi d'Abiflime i à^ 



HédthivCâr Tettet Jefuitle ,• Hiftoircs J. l« 
très-eftimccs *, mais il a préféré celle Gran9« 
<iu P. Loh , parce qu'elle efl: plus 
iimple Se plus de notre goût y & que 
ce Père a plus voyagé que les autres 
dans TAbiflinie. L'Abbé le Grand 
nous donne dans fa Préface ua détail 
icUfieux & intéredant des voyages de 
ce Père & des principales circonfl^ar] 
ces de fa vie. Il a augmenté cette 
{^iftoire très-confiderablement ^ Si 
furtout de plufieurs DllTertations 
qu'on doit regarder comme des OUf' 
Vrages particuliers > dont on ne fçau-; 
Toit fe difpenfer de doimer une couih 
te Analyfe, 

ia première eft fiir l^Hifioire JtA^ 
hijfmie donnée far M. Ludolf, Il fou- ' 
tient que cet Allemand avec toute 
fa grande habileté dans la langue ' 
Ethiopienne nous a donné une fort 
«lauvaife Hiftoire d'Abiflmic s qu'>I 
s'eft égaré lorfqu'il a parJié de la reli- 
gion des Abiflîns fur le témoigna- 
!ge d'un ignorant Abiâin appelle 
Grégoire , & d'un fripon d'Armé- 
nien nommé Murât. Il relevé k 
mauvaife fot de Ludolf, qui noiis 
Kpxcfentc les AbilUns comme don 



î4i MimépùM^fâfviritHI^. 
J. xsLuthérieas & des CUviniftes; flt 
C^AHD* fçus prétexte d*cxcufcr les abus qui 
fe font glifles dans leur Eglife , leitc 
attribue des erreurs qu'ils n'ont pat 
& fait une Eglife imaginaire qui n*a 
de réalité que dans fes idées. On fit 
}>erfuade facilement que les hom^ 
mes ftenfent comme nous le fou« 
liaitons. 

Dans cette même Diifertation on 

^ froqvc PAbregé de la Vie de Jâa»^ 

jMichel IVmjUb natif à'Erfiirt, mort 

Dominiquain , il avoit été Difciplc 

^ LnJolf pour la langue Ethiopien- 

fie ; mais il méritoit d'être le maître 

de Loidolf fur bien d'autres matières* 

Elfe eft précédée d'une Carœ de Vh?, 

biflînie. 

La II. Differtaûon e^fwr l'Ethiàfk 

La ni. Sur U NiU U m fixe k 
fourcc & l'origine dans TAbiffinie 
4u Royaume de Goyi^m , au pays des 
Agans ;--6c prétend qu'il mcnd fa 
fource de deux fontaines , aont l'une 
peut avoir quatre palmes de diamè- 
tre , & l'autre qui eft à i'Oucft de 
la première , n'en eft éloignée que 
•4'un jet de piéride ^ cUes font aflex 



J)ïl* Pline & VtXittt d'une montagne ^. if 
qui tt*eft pas ftwrt élevée. L^Atbé /^ Grand, 
^ni»ii fuit la route du Na jufques 
tn Egypte. On trouve aprè^ une au- 
tre Oitlertation /ivr /^ Co^ OriemaU 
Jt Afrique^ depuis Melinde JHpfH^am 
dé^^it de Babelmandel : elle eft pté^ 
cédée d'une belle Carte intitulée : 
t^arie dt l'Ethiopie Orientale fituie fiir 
la Mtr des, Indes ^ entre W Cap de ^ 

Ûnardafiuin & te Cap de Benne -Êfpe-^ 
Yance. 

La IV. n*eft pas moins curseufe j 
elle ' roule fitr le Prêtre^] ean. . On j 
trouve tbut ce qu'en ont dit tous 
les dif&rens Auteurs. Il a remarqué 
qu^nn Grand-Maître de Rhedes tn 
1448. ayant reconnu le Roi d'Ethio*- 
pie fous le nonti de Prêtre- Jea» , les 
Portugais ne doivent pas être regar- 
dés comme les premiers qui lia 
«yMit donné ce nom. 

Dansk V* il parle des Rois d^A* 
$iffinie ^ de lew cenronnement, des tfua^ 
iités tfH^ils prennem , la manière doni 
ta jufiicefe rend. < v 

La VI. eft j&r la Mer Rmge & [hi^ 
les Flûtes de Salamen, Comme on ne 
ijauroit fixer ks ficuations HOplw, 



î 44 -^^- pffurferviy à f HiJI^ 
î* lE & de Tharfis , non plus que la dc^ 
' Gn AND. » meure de la Reine de Saba , qui fait 
le fujet de la VII. il rapporte les dit 
ferens fencimens àt^ Auteurs 3 & die 
que \^% plus habiles Interprètes fou-^ 
tiennent que cette Reine demeuroit 
dans 1* Arabie heureufe , connue ao-; 
|ourd*hui fous le notti à'Temen , & 
^ue les AbiiHns font fortis de Chu$ 
•éc de la terre des Sabéens. 
* . La Circoncijîên des Ahijfins fait la 
matière de la VlII. Il obferve que 
leur Circoncifion n*eft pas comme 
celle des Juifs; que les Abiffit» 
fuivent en cela une ancienne prati* 
.que , & non pas la Loy de Moïfe j 
qu'ils font maîtres de fc faire circoiv 
cire ou non.' 

La Converfion des Abijfms eft trai- 
tée' dans la IX. Wrmenims & Edc^, 
(ins witkitnt les premiers la con^. 
noiflknce de J. C. en Abiflînic. S; 
jithanafe, qui venoit d'être cclcvc 
au Patriarchat à' Alexandrie , facrt 
Frumemim Evêque , & le renvoya 
. en Abiflînie. Comme cette Eglifç 
ireconnoît celle à* Alexandrie pour 
;fa mère ^ elle lui eft foumjfe d'uilp 
Wamexç ii paiûculiere ^ qu'elle n> 

pas 



"des Sommes Ittu/trèf] r^ j 
pas hîçme là liberté qu'ohÉ toutes ' J. t% 
les autres Eglifes d'élire fon Evêque. Grand. 
Cette coutume , dit l'Abbé le Grande 
cft auflî ancienne que k Convcrfîôn 
de rAbiflkiic. Elle cft auth^rîfé^ par 
un Recueil de Canons , pdur qui les 

Abiffitts nVjnt gûcrcs môin!? de vé- - 
neration que pour' \ts livres Sacrez. 
Notre Abbé remarque que, non feu- - 
Icmcnt les Abiflîns ne peuvent pas 
élire leur Patriarche , mais encore 
qu'il ne leur çA pas permis d-cn 
avoir un de leur N^tibn. Il'n*y a.que 
le feul Patriarche d'^/^*^Wr/> qui 
puiflc le choifîr & le facrer. 

Il examine dans la X» leurs erreurs 
fur V Incarnation. A^th avoir rerhar-ï 

3ué qu'il y a un très-gVatid mélange 
c Judaïfme dans leur Chriftiatiif- ^ 
îne ; TAbbé le Grand Ait , <[n*\U pré- 
tendent n'être pas Eutychiensl Ce 
qui cft^ démenti par leur^profeffiott 
de Foy : ils confeficht à là vérité que 
3. C. cft véritablement Dieu ,& vé- 
ritablement homme-, ^Ue la nature 
taimaine a été unie à U nature di- 
vine fans mélange & fans* con£ufioa; 
Ils traitent Eutycbés d'heretique: 
tnais ils mettent le Patriarche Dioz 
TomeXXFL N 



^ 



T4tf Mim. pêurfirvir k tHifl. 
J. thfcor€^ îélé Difciple d'Eutychés^ aa 
GiUNp, poindre des Sainrs. Jls rejettent la 
Lemçdc $.lée6n à F Ionien: & le 
epnçilc de ÇaUid^im , &c. 

I^e^ autres Piffertations jufqucs £ 
|s( XV,.traitçBt ^^f/ S^çnm^ns , de 
PjfiVQçation four Us Morts , d^s Je A- 
^$ , <fci Ifffagts , ^J ReticjHCS. L'Ab- 
bé l^ Grand prouve contre LudolfU, 
IH^nfoimité des fentimens des Abif- 
£j9s , fur çç$ mati^rç^ , avec les Cars 
•feoliques» 

Enfin la XV. & dernière eftyir /4 
JUifr^rchie on Gowvcrnetnem de l*E'^ 
glife d'Ethiofie. 

Ces DiiTertatlons contiennent de-^ 

puis 11» p^gç 177* J^fqwçs ftla 337* 
okpclMÂV^meçf. M» l'Abbé <!/r 74rf»if 
d|nj$ l^Apptobation <|u'il a^ donnée j^ 
tout rOu vr^ge , dit que , r> Les Dif» 
qs fertafipns de M- TAbbc i« Grdn4 
9fion% remplies d'excellentes Re? 
ai cbçrchçs, ; que VAuteur y. tr;çitc \ 
9 fo^ds dç U Reli;giQn^ & dç U 
é Cray^pcc 4e> Abiffins ^ ic qv<e per* 
« fonne r\t noi|S a mieux inftruit que 
?> lui 3 6ç n'a rendu plus de juftico à 
^ cette Nation. 
Le$ autres ^fldditions dç TAbbé /^ 



des Fimmes lUi^res: 147 

I Crand , confiftcnt en une Relation J. tu 

envoyée pax k fieur MMUet à M. de Grakd, 

Fcrrhl^ Ambafladeur à Conftantino^ 

y fie, fur le dcflTeîn qu'ont les Miffion- 

I naires d'entrer en Ethiopie ^ & tou* 

cbant la conduite d'un prétendu 

.AmbiiTadeur d'Ethiopie nom^ 

I -MQurat. Plufîeurs Mémoires pour & 

I contre fur le nlêmc fiijet. Circon- 

ftances^e.k mort de M. ^ RouJle , 

\ Envoyé du Roi en Ethiopie, Lettres 

t du Roi d'Ethiopie aii Roi de France^ 

f à Clément XL au Roi àt Senr^ar ^X 

MM. dn RqhUc & Maillet. Lettres 

i!E\ias Enoch à ce dernier. Lettres 

du Patriarche Joannes à Louis Xlf^, 

^u Comte de Pontchartrain ; au Pa* 

pe. Inftruâiion du même à Ibrahim 

fjhana (on Envoyé ituprès du Roi; 

& du Papiî. Relation du voyage d7- 

hrahim à Paris , & à Rome ; ^ plu- 

fieurs autres Lettres ou Mémoires. 

Le fécond Ouvrage que l'Abbé le 
Grand donna , a pour Titre : Dr U 
Saccejpon kU Couronne de France fowr 
les Agnats. (C'eft-à-dire , pour la 
Sttcceffion Mafculine direde J avec 
im Atemoine totfchant la ^nccejpon À 
U Conronm dlBCf^g^^* P^^ , Mar^ 

nïï 






148 Mim. foHrfervir k l'Hifl: 
J. tztin& Guerin i-jxi.in-'it.CtàctVù.ei 
Gkand. Mémoire a voit paru en 171 1, 

Comme TAbbc /^ Grand coin- 
mençôic à featir les infirmités de la 
vieilleffe ^ il ne fongcoit plus qu'à 
paffer tranquillement les jours que 
le ^Seigneur lui refervoit encore \ 
depuis long-tems il demeuroit une 
partie de l'année à Savigny avec M.' 
le Marquis & Madame la Marquife 
de F'ins , aufquds il étoit particuliè- 
rement attaché , depuis qu'il avoic 
eu foin de l'éducation de leur Fils 
unique. 

M. le Marquis de Fins étant mort 
le 9. de Février lyji. l'Abbé le 
Grand qui connoilToit toutes fos 
grandes qualités , & qui étoit bien 
inftruit des ciftonftances de fa vie ,' 
fit imprimer dans le Mercure du 
jnois.de Mars , fon éloge. Il ne lui 
furvccut pas long- tems> un accident 
d'Apoplexie, dontilavoit été atta- 
çfué , a voit été pour lui. un avertifle- 
inent de fa mort prochaine. Le dé- 
pôt s'étoit jette fut le côté gauche ; 
S^ l'empêchoit de marcher libre-: 
ment. Il en fut attaqué une féconde 
, fois Iç 30. d'Avril 1733. & mourut 



des Hmimes llluflres. X49 
ilt lendemain premier Mai à Paris J. le 
chez. MM. de Clairamhault , Gcn^Si- Gkahù. 
logiftcs des Ordres du Roi ^ fes an- 
ciens amis^ qu'il a fait fes Exécuteurs 
Teftamcntaires. Il ttoit âge de 80. 
ans, 3 mois, & 7 jours. Il fut en- 
terre fîmplement, & fans cérémonie 
dans le Cimetière de S. Jofefh ^ Pa- ^ 

roiflc de S. Ei^ache-^ ainfi cju'il la* 
voit ordonné. 

11 avoit fait fon teftamcnt le 5 de 
Mars 1732. &un codicile le 20. du ~ 
même mois \ après avoir fait divers 
legs pieux à différentes Eglifés & 
aux pauvres ', il difpofe du refte de ' 
fes biens -en faveur de fes héritiers 
naturels, & fait fa légatricè uriiver- 
fcUe Dame Marie le Grand fa fœur^ 
veuve à* Hervé te Prévôt , Ecuyer 
Seigneur de RoHpville , & à fon dé- 
faut^ JacqueS'Eleonor le Prévôt £- 
cuyer Seigneur de Roujfeville fori fils 
unique. ^ 

C'ctoit un homme plc'm d'hon- 
neur , de probité & de religion , &c. 
des plus habiles du Royaume fur le 
droit public , d'une vafte érudition, 
d'une ' fagacité" admirable. Quel- 
f^u'embroiiillée que fût une affaire il 

Niij 



i-fo Mim.fôtirferviritHifl. 
J. LE en faififfoit Ics^ difficultés , & foà , 
^KAHP* cfprit pénétrant & fécond lui iug« 
geroit des expediens pour les franr 
chir. Rien de plus judicieux que fa 
conduite 3 rien de plus inftruâif que 
fa converfation. Comme il fça>roit 
beaucoup , & qu'il avoit beaucoup 
voyagé \ fa mémoire lui fournitToic 
' à propos fur toutes fortes de fujets 
des faits curieux & interelTatis. Auflt 
la droiture de fon cceur ^ la folidité 
de fon jugement , & k fagede de 
ià conduite lui avoient-elles acquis 
Teftime ^ Tamitic ^ & même la coti« 
fiance d'un grand nombre de pet« 
fonnes les plus diftinguécs , foit pàf 
leur naiffance ^ foit par leurs efi^» 
plois 5 foit par leur mérite* 
Cu AnUU ifi d€ M. B.D. L. 



\ 



no 



lits ffmmes ttlnjlttt: r^t 



m I I T I • ni T 



SIMON ÊE LA LOUÉERB^ 

SIMON de U Léuhfe ^iq^fè i S. de t a 
ToUhufe «i mêh ilé Mar& i*42tifLovBBii;B, 
& y fk fes ctiides au Collège cîes Jc^ 
fuites ^ où il âvéit un ëncle cekbiï 
par fon érudition. 

Son pcre , qui étoît un àti pï\k^, 
dpaux Officiers dû PlréMàî èti^i^ 
te vilte , U qtti étdic àuffi héth^ë d6 
Lettres, n'épargna rien pour lui don- 
ner une bonne éducation ^ mais if 
îîc vécut pas aflez léhg- temps pdtî# 
l^cudllir lé h^\^ qu'il av^it lied^ 
«iVfperèf dé fe» feins. Sa tiiére hérih^ 
méé BMràftd^ & de là même ià^ 
riiillé que le Cardinal BeHrand , qiiJ 
fat premier Préfident-, d'abôtd dii 
I*ârlemcnt dé Tûuloufi , cnfoitè de 
céltû de Paris ^ 8c énfiù Oàrde^drf* 
SiJéaii^ fous firtP'i Itt fuppkà H foty 
défaut; îilé fuiVit fdn fils dàfts tou*^ 
vi% îti étUdéi i à>et uiî« attcètîoh & . 
ithe patience firtgiîticrçs. 

Ce que roiî fëâit dé éei prêiWièri 
«îttpi de M. ^fe Âi hot^ré, é*éft qtt'l 
R^6 dé if i^^# âft^i'fl àV^i« édîii^ 

Niiij . 



1 



15Z' Mem^-pourferviraPHifl. 
$♦ delaP^^^ une tragédie Latine, dont le 
LouBEB.£. "^J^* ^^^^* ^^'^ ^^ rEcriturc Sainte ; 
& une Comédie Françoifc -imitée de. 
Plante , & qu'il les fupprima toutes^ 
deux , lorfque venu à Paris , répan- 
du dans le mondes, & fréquentant 
le Théâtre , le Barreau , & les gens 
de Lettres , il fentit la foiblefTe de 
ces eflais. ^ 

. t'en vie de fe perfedionner, & fur- 
tout de fc polir , rengagea particu-; 
Ueremcnt à faire fa cour aux Darnes^ 
te ce fut dans cet innocent commer-' 
ce qu'il compofa une infinité de vers 
tendres & galants , que les meilleurs 
Muiîciçns.s'emprciroient de mettre 
en air , & que tout le rîit^nde chan- 
toit enfuite > deforte qu'il eut été y 
difoit'il y le plus grand Chanfonniet 
de France , fi les Opéra n'écoient vc-^ 
nus lui en enlever la gloire > mais il 
ia leur céda volontiers , parce qu'il 
çhercboit d'ailleurs a s'occuper de 
quelque çTiofe de plus ferieùx. 

Il s'appliqua' à la connoilTance du 
Droit public 3 & des intérêts des 
Princes. Ce fut pour cette raifon 
que lorfque Mrv ^ Saint^Rtmahi fut 
Dpn;oié A^baû^deux en SullTe^ Ul^ 



r 



' des tirnnms Illi^res. 153 
flcmanda pour Secrétaire de TAm- S. M lA 
baflàde ; & à fon retour il joignit auLouB£&l« 
témoignage authentique des fervices 
qu'il avoit rendus en ce pays-là ce- 
lui de s'y être Fait généralement efti- 
^er. 

Peu de temps après le Roi , qui 
avoit de grandes vues pour l*éta- 
bliflcment de la Religion& du com- 
merce dans le Royaume de Siam , 
y envoya de la Lonhere avec le titre . 
d'Envoyé extraordinaire. 11 partit de 
Brcft le premier Mars 1^87. & arri- 
va à la fin de Septembre à Siam, où 
il demeura jufqu'au mois de Janvier 
fuivant. .... 

Dans cet intervalle , qui ne fut 
que d'environ trois mois , il raflcm- 
bla àts i\otions fl exadlcs fur l'hi- 
ftoire & la nature du Pays 3 fur l'ori- 
gine , la langue » les ufages , les 
mœurs , l'induHric & U Religion 
des habitans , que la Relation, qu'il . 
en publia à fon retour, quoique 
précédée de trois ou quatre autres , 
îc fit rechercher avec empreflement. 

On jetta encore dans la fuite les 
yeux fur lui pour l'envoyer, fan$ 
^aradlexe . exéciitex une coxnmiilîoB. 



1^4 'Mtm.p$ûrfervli^aPHijf. 
S. M tA fecrcttetn Efpagnc & en î^ortugaf J 
L^JIIKB. L'objet principaL de fa commiflioil 
étoit de connoître & de préparer le* 
moyens de détacher ces deux Côu» 
de Talliance 3 qui vefioit de produi- 
re la révolution d'Angleterre, SC 
^ni avoit rallumé la guerre dan$ tou* 
ce l'Europe. Malhcureufement ce 
deffein tranfpira par quelque voye 
indircfte^ 6c peut-être par le fcul 
foupçon. De la Loubére tut arrêté à 
Madrid , & n'eut la liberté de reve- 
nir en France , que parce qu'on y 
ufoit de repréfaillcs lur tous les Es- 
pagnols , qui s'y trouvoient. 

Ce fut au retour de ce voyagé 
' d'Efpagnc , que de la Lmbere , qui 
étoit déjà en liâifon avec M* Icéhâh- 
cclicr àt Pomchàrtrain ^ ^\ot^ Cdn- 
trolleur Général des Finances , Si 
Secrétaire d'Etat de la Marihc , s'at- 
fâcha entièrement à lui , pour être 
. auprès de M» le Comte de Pentchar^, 
train , fôn fils , reçu eft furvivanctf 
de la charge de Secrétaire itut. Il 
l'accompagnoit dans fes tournées ; 
il mêlait à fes travaux particuliers 
des récits inftruâifs &: curieux ^ Se 
4es ie^ure^ûvautes ^ S^ iitî ttnàaït 



Ides Nommes IllH/hei. tf; 
le poids des affaires agréable & léger S. Di iX 
pat le caraâere de fon efprit ^ qui LovbsbJ. 
étoit l'un & l'autre , Se avoit même 
quelque chofe do» iingulier. 

Comme cet attachement paroif« 
foit ne laiffer aucun doute que de U 
JLoubere n'eut deffein de fixer fon 
féjour a Paris , l'Academre Franco!* 
fe le nomma en 1^93- pour y fuc- , 
céder à l'Abbé Tallemsm l'aîné, & ' 
^ il y fut reçu le 15 Août de cette an« 
liée. 

L'année fuivante i^<^4. il fut nom- - 
fné à une. autre place dans TAcadcr 
xnie des Infcriptions , qui n'étoit en- 
core compofèe que de huit Acadé- 
miciens , tous Penfionnaires^ & tous 
de TA^ademie Françoifc. 
^ Cependant le defir de revoir fa pâ-? 
trie le gagnoit peu à peu. L'amour 
qu^il avoit pour fa ville natale , lui 
firent d'abord folliciter le rétabliffe^i 
ment de l'Académie des Jeux Flo* 
faux , qui autrefois fi célèbres à Tin- 
loufe , y avoiemt dégénéré depuis 
plus d'un fiecle eh un petit nombre 
o'aflemblées tumultueufes, où l'on- 
ne diftribuoit plus qise quelques prix 
SBodî^s ^ peu pioptes i exciter 



I •* 



\^6 Mém.fourfirviral'Hifi. 
S. DB L A rémtrfâtion. Il rechercha avec utjf 
LquB£RB. foin extrême l'origine de ces Jeux , 
& en démontra l'utilité avec tant 
d'évidence, que pour les mieux rap- 
peller à leur ancienne fplendcur"^ on 
le chargea d'en drefler lui-^même les 
nouveaux ftatuts , les Lettres paten- 
' tes & jufqu'à la lifte des Académi- 
ciens. Comme fa modeftie Tavoit 
empêché de fe mettre dans cette li- 
Afi, l'Académie en corps répara cet- 
te omiffion , en lui déférant d'unç 
commune voix la première place 
qui viendroit à vaquer ^ honneur 
qu'il accepta avec plaifir. 

Ce fut là comme le fignal de fa 
retraite , à laquelle un autre incident 
\ le détermina entièrement. Etant al- 
lé à Toidoufe ^ il y trouva une de fes 
parentes , iionimce Bertrand , dont 
il devint amoureux ^ il oublia alors 
lu'il avoit près de 60 ans^ & l'épour 
la. ^ ^'^. . 

Depuis ce temps-là il ne revint 
à Paris qu'à diyerfcs reprifes , pour 
y arranger fes affaires ^ & rompre de 
plus en plus les engagemens qui pou- 
rvoient l'y retenir. 
^ De la LQHbcry rendu à fa Proviace^' 



i 



des Hmmei IllHjlres: 157 ^ 

f fit long-temps le plaiiîr des meil- S. dï th 
icurcs compagnies -, il y devint Tar- LovberBj 
bitre de ces Jeiix Floraux , dont il 
avoit été le reftaurateur , & il le 
devint par la feule fuperiorité de Ton 
goût & de fcs connoiffances. 

Plus capable que jamais de don- 
ner des confeils & des règles pour 
la perfciftion de TEloquci^ce & de la 
Poëfie , il en fournifloit encore des 
modèles dans les fréquens difcours 
qu'il prononçoit, & dans les vers 
qui lui échappoîcnt de temps en 
temps i vers qui ctoient toujours 
pleins de fens & de feu , d'une mo- 
rale fage & délicate , fouyent même 
d'une galanterie fine , qui ne fe rcf- 
Icntoit point de fon âge , quoiqu'il 
en parlât volontiers. 

Il favoit non feulement le Latin ; 
& même le Grec , dont il avoit dans 
£1 jeuneflc compofé pour fon ufagc 
une Grammaire & des Racines en 
vers François , dans le goût de ccl-;. 
lés de Port-Royal j il favoit encore 
parfaitement ritalien , TEffagnol,' 
& TAUcmand. • - 

: Son talent pour la Pocfic ne fc 
boraeit pas non plus aux petits vers;. 






15* Mm.fôHrfirvïratHifl: 

S* BE LÀ tels que les cbanfons & les Madrî-t 

Lo9BjiJiE. gau3( ', il â lai(Té un gtos recueil de 

Sonnets , d'Odes , d'Elégies , & d*au* 

très oeuvres Poétiques ^ toutes regu-^ 

lieres en leur genre \ car il ne pou«i 

voit fouffirir les vers irreguliers , & 

'"les appelloit le libertinage des Ri^ 

CeuxqmJcconnoiffbientmedio- - 
crement , croyoient que. c'ctôit là 
route fon occupation •, mais ce n'eJ 
toit qu'une partie de fes amufemens; 
Pendant plufieurs années, il s'exer-f 
ça fans relâche fur ce que les Ma- 
thématiques ont de plus abftrait te 
de plus fublime : mais comme il ne 
cherchoit par cette étude qu'à dc-^^ 
couvrir des véritez utiles , il ne s'en 
çntretenoit qu'avec des perfonnes 
capables d'en juger ^ ainfî c'étoit une 
chofc jjrefqtîc ignorée dans fa Pro- 
vince , & comme refcrvce à un pe* 
fit nombre d'amis favans qu'il avoit 
à Paris. 

Il mourut dans le Château de lé^ 
Xoubere , Diocèfc de Rieux , le i^i 
Mars 1729. âge de 87 ans , fans avdifi 
eu d'enfans de fa femme ^ qui étoiç 
a&orte un an avant lui^ 



If^s ftémms Illnfiresi 15} . 

.Catalogue de fes Ouvrages. S. M 

1, Z)« RoxMtng de Sijm. Parif LouBERïi 
t^^i. in^ii. deux volumes. It. jimr: 
^erdam i^^i. in-ii. deux volumes. 
If. jin^erdam 1700. & 1713, in-iu 
deux vol. Ces deux dernières çdi« 
tîpns prétendues nouvelles , ne font 
que celle èiAmfierdam faite e ji i ^9 1 . 
chez )Abrahm Walfgmg ^ à laquelle 
le fieur Bomn ^ qui a voit acheté ce 
quirçftoit dcç^tte édition après la 
mort de U^olfgang , à fait mettre va 
nouveau titre en 1700. qui a été re- 
nouvelle en 171 3. pat le Libraire qui 
s'eft trouvé le maître des exemplaires 
;eftans. Au refte cette Relation de 
Siam çft éctite a^veç beaucoup de fir 
4elitç & d'exa^itude ^ & renferme 
quelque chofe de plus complet que 
toutes les; relations que l'on a pur 
bliées du même Pays. 

a. DifcoMrs prMP^Çjé dsm VAcOt^ 
demie Frdnçoifi le Mardi 25 Aoàt'^ 
filuL ifi^ S. Loiiis^ 4.f4> r^ccptiou, Paris 

l^^i.in^Ac''^ 

}:. De- 14 Réfalmon des Equations , 



i go Jldm. pôurfemr a l'Mlfil 

V. Son Eloge far M. de BozJ dont 
VHifloire de P Académie des InfcripHon$ 
& BelleS'Lettres tom. 7. 



mttk 



GASPAR PEUCER. 



G; ViV'/^~^y^SPyiR PettcermcnixtàiBaut^ 



CER. VJ zen , ville de .la haute Lufacc 



le g Janvier i j 15. de George Peucer^ 
Bourgeois de cette Ville , & d'Or^ 
tilie Simon, 

Après avoir commencé fes ctu^ 
des dans fa patrie, il alla les conti- 
nuer à Goldberg , en Silefie , donc 
l*Ecole étoit alors fort célèbre, & 
cnfuite en 1 540. à JVittemberg. 

Quatre ans apirès fon arrivée en 
cette dernière ville if prit le degré 
de Maître-cs-Arts, par le confeil de 
Philippe Melanchthon chez qui il lo-» 
geoit , &: qui l'aimoit à caufc de fon 
«application au trayail. 

Il étudia enfiiite les Mathematî-i 
ques & la Médecine, & il profeflî 
l'une & Tautre de ces Sciences. A 
^eine eut-il ccffé, d'être Ecolier, qu'il 
fut jugé capable d'enfeigncr la -prc«*f 
micre , & lorfque Jacques Milichius^ 

Pro^ 



JUs Hûmmes llluftres. j g* i 
Profcffcur en Médecine à W^ittcmb^rg q pg^. 
mourut en 155^. Pemcr fut choilic^n^, 
pour remplir fa place. 

Melanchthon , qui le ccnnoiflToit 
parfaitement, crut ne pouvoir mieux 
Faire que de lui donner une de fcs - 
filles en mariage. Ce Mariage fe fit 
en 1550. & ils vécurent toujours de- • 
puis enfemble , jufqu'en 15^0. que 
Melanththon mourut. 

Peucer zvoit pris le 30 Janvier de 
cette année le degré de Dodcur en 
Médecine ^ & étoit auflStôt entre en 
exercice de la charge de ProfciTeut 
en cette Faculté. 

Il fe fit beaucoup d*honneur dans. 
cette place , & TEledeur de Saxe lui 
témoigna toujours beaucoup dr? con- 
fideration^ jufqu'à augmentera fa 
prière les revenus de TUniverfité , 
a lui confirmer folemnellemenr la 
Surintendance de la même U iver-; 
fité , qui lui a voit été déférée d'il a 
consentement unanime^ & à lui fai- 
re tenir un de fesenfans fur les tonds 
de bateme. 

Mais ces difpofitions changèrent 
bien dans la fuite* U avoit été élc« 
yé par Mèlanchthon , hèmme douX 
TmtXXrii O 



G* p£V-& modelé, &avoît appris pat fi)ic; 
îÇEK% exemple à ne pas donner aveugle- 
Ddent dans tous les fentimens des 
Luthériens. On le foupçonnoit d'ê^ 
tre Calvinifte en plufieurs poiiits^ 
& une affaire , x\m arriva dans ce 
temps^la , fit croire qu'il Tétoit effec- 
tivement. 

On publia alors un nouveau Ca-^ 
techifme , qui fut nommé le Cathe^ 
chifmc de Wktemherg , pour Toppo- 
fer à celui de Chytrée , dans kquel 
ouelqucs Miniftres trouvoient plu« 
ueurs chofes à redire ^ & un livre 
Allemand portant le titre Grec de 
Sr€f^«yu«* On fut choqué de ce que 
dans ce nouveau Catechifme les paf« 
fages de TEcriture étoient cités un* 
vant la veriîon de Be:^e , & cela fof^ 
fit pour faire croire qu'il était in« 
fede d'une doârine contraire au Lur 
theranifme. On porta le même ju- 
gement du livre , qu'on favoit être 
approuvé de' Pencer , qui en avoit 
^ recommandé la le(%ureà TEledeux 
de Saxe. Là-dcÛiis on prévint con-: 
tre lui ce Prince , qui commença à 
Hc refroidir à fon égard. ^ 

Pans ces entrefaites on vit paroî^ 



deî îiêmes Rlufhet: igf 
(ti ùii Ourragé intitulé Cmm/érfié O. fij^ 
de CûfM Dommi Ekè^efi$ , qui ct6itCER* 
ttititttttitrtt Zuinglich. On s'iihâgî ^ 
M attflitôt qu'il httÀt de k façon de 
fettcer , qui reçut le pfcmier Aytil 
€574. ordre dd ic rendre incefTàlil^* • 
«icnt \Dtefde pour y être interi*ogê 
fur ce livre. 

Il obéit , & qucriquéT {a faWc firf 
affez nfiâuvâife, îl partit fur le chantf>, 
pourne point donner lieu de forihéit 
des foupçôns défavantageux à foii 
fujet. Arrivé i Dréfdé il fut ChVoyè 
dans le Château , St arrête priibiï- 
nier. îl fubit divers interrogatoires; 
dans Icfquek cm voulut Tobliger d6 
feconnoitre, qu'il avait eu deflclfc 
d'introduire le CalVinifine àzni k 
Jwiys 3 & qu'il y avoît travaillé for^- 
tanet!t; mais il le refufa lonigteni|ist 
cependant vaincu par le defir àt it> 
couVrcr la liberté , îl figiiâ dans là 
fuite tout ce qu*on voulut. 

Cette démàrcbe ne produifit iScfi 
\ fon égard , cat coiftitie on vouloît 
encore qu'il détailla* la conjutatioîi 
qu*on prétcndoît qu'il avoit formée . 
contre la Religion du Pajrs-, & qu'il 
Aèdarât fcs' cempfiefes -j eé qii^fl aflô- 



^^4 Mm.foHtfi^irkl^Hifl. 
G. Plu-roit ne pouvoit faire , attendu que, 
CEK. cctt^ prétendue conjuration n'avoic. 

rien de réel , il fot toujours retenu 
en prifon en diffcrens endroits , & 
traité aflez rigoureufemcnt pendant 
.plus de onze ans. L'Empereur Ma-* 
' xïmilien II. & Guillaume Landgrave 
de HciTe foUicitercnt vivemcnti'E- 
ledcur de Saxe de leur accorder fa 
liberté i mais ce Prince la leur refu-, 
fa çonftamment, 

Peucer defefperoit de jamais for- 
tir de cette mifere , lorfque Joachim 
Erncfl, Prince à'jinhalt^ maria fa fil- 
le Agnes Hedvige à cet Elcdcur. 
Ce mariage fe fit à Drefde au cora^ 
mencemcnt de Tannée 158^. & le 
Prince à'Anhalt profita de cette oc- 
cafion, pour deniander à TEleûeuï 
réiargiffcment àt^ Peucer. Celui-ci 
ne put le lui refufer , & Pemer for* 
tit.de prifon le 8 Février de cette 
année , après s'çtre engagé par écrit 
à ne jamais rien dire , ni écrire con- 
tre ceux qui avoient eu quçlque part 
a fon emprifonnement. 

Il fe retira enfuite dans les Etats 
des Princes êiAnhalt , &c vécut en- 
core 16, aiis à Z^l^Ji ,_ s'ûk dq ieu|; 



j 



. des Hommes Illuflrn. i^ j 
dépendance ^ aimé > honoré & corn* G. Psv^ 
blé de biens. cer* 

Madelaine Melanchthon ^ fa fem- 
me 3 étoic morte pendant fa prifon 
l'an 1 57^. après luUvoir donné trois 
fils & fcpt filles, dont il vit naître 
^.i. petits-enfans , & fept arricrc- 
petits-cijfans. 

Il fc remaria le 30 May 1587. & 
èpoufa Chriftine Schildin , veuve de 
Jérôme Bergmann , Conful de Baut-- 
Zjsh , qui le dédommagea par le bien 
qu'elle lui apporta, de celui qu il 
avoit perdu dans fa difgrace. . 

Il mourut le 15 Septembre x^oz. 
dans fa 78 année. 

Il faut mettre au rang des Con-^i, 
tts 3 ce que fes Panegyriftes aflurcnt^ 
que dans le temps qu*il mourut, 
une horloge qui étoit dans fa cham-, 
bre enfermée dans un coffre , & qui 
n'avoit pas été montée depuis deux 
ans , fonna , & qu'il rendit le dcr-. 
nier foupir au dernier coup qu'elle 
frappa. 

Il n'y a rien de plus aimabl^e, que 
le caradere qu'il tait de lui-mcme 
dans fon Court ifan , où il paile ainfl. 
» J*4 icfidu Service autant que jç. 



i^^ Mêm.féUrJirvîritM^. 
G. pBtr- » l'ai pu i je n'ai nui « pcrfoEmô î jè^ * 
^£11. » n'ai dénoncé qui que ce fût. Je Ht 
5» me fuis jamais vengé des injtùres 
>y qu'on m'a faites. Je h'afjamais iû^ 
jyfpité aux Princes d'avetfiôn p6ttt* 
a> perfonne , 6t je n'ai jamais ttrfiïh 
^ïkï hs aigrit coirtrc qiïelqm'utï» 
j# J'ai taché de plaire à tout le môrt< 
9» de 3 & même à~mes ennenîis. La 
1» jàloaiie ne m'a jamais fait déehi-^ 
9» ret ceux qui étoicttt élevés au-^def-- 
a» ftw de mcM j & je n'ai point envié* 
3t leur bonheur. Je ne me fuis poinif 
9 réjoiii à&s difgraces à^s autres ^ &é 
» j'ai fouvent eu dans la bouche ^ 
30 qu'on fe read malheureut ^ ttt 
» s'âffligeant de la félicité d*autrui ; 
» 8c qu'il y a de la cruauté ôc de là 
a» folie 3 à fe réjouir de ks difgraces. 
»Jc n'ai point' infulté les affligez; 
» bien loin d'augmenter leurs maux, 
» & de conttibuer à leur perte. Je 
3 n'ai jamais exagéré les fautes des » 
» autres > & fi je n'ai pu les excufer ; 
3> je les ai exténuées autant qu'il m'a 
ai été pofltblc. Je n*ai Regardé 1^ bien- 
» Veiilance des Princes que côrilmc 
» un bien trompeur , &ç letir fav^cuï 
Hsfiç m'a pas enflé, nî ifcndttp-ltB 




^de$ Hcmmês IfyfireK n 
k orgueilleux. Dieu , qui connoît les G. Pk^s 
9 cœurs , m'eft témoin que )e ne cer, ^ 

9 mens point ^ & mes Amis , à qui 
»fai tlcGOuvert tnes penfées ^ peu- 
q» vent en tendre témoignage. 
Catalogue de fcs Ouvrages. 

1. Elément a DoSrind de Circtdii 
ced^ibm & primo mmu. WinembeY^^ 
gê. 1551. 1553. & 157^. />-8^ 

2. j^ppelUtienes Quadn^edNfnj In^^. 
fcS&rHm, FelHcrim, Pifiium ^ FriU 
ffim , LegmmHHm , Olernm , cJ* Fr«ff- 
tumn c&nmiHnifm , ColleSa à PanU 
Ebero , & Cafpare Peucerê, ff^itieber^ 

|ie 155Ï. /;*-8^ It. Lipfiét ijj[j. ^ ^ 

1 5^4, Avec f^océtbfêla rei Nimmétris, 
fonde]:fm ^ &^ Menfurartm , Gf4tca , 
Latina , fiebraica ^^coUeÛa ex Btiàéd^ 
Camerarii ^ & MeUnchthiwis énmta* 

tiombtis, 

:^. C&rnmemariHs ds prêcîmîsMvU 

nationum gmeribus , in (jm d Prophe^ 
ùis divina mtmtate tradhis ^ & Phy*- 
fois prddiSiiombus , feparamuf Dia^. 
hlica frandes &fitperfiimfa obfervd^, 
tiênes ^ & explicantar fontes & can/i 
Phyjkarwn prddi^ionum , Diébolfcâ 
& fHpâffiitiofie cenfittMs damnamm^. 
Urittenthrga 1553. ij^tfo. ij7#. in-i^ 



ra 



1^8 Mm, fùHrfervir à FHifi. 
G. Peu- It. Ibid. 1 5 80. />z-4®, It. Recognitm . 

jClll» ultmo & anSins ab Antore ipfo, Ser-^ 
veflA 1591. i»-4®. It. Vrancofurti 1555» 
in-i^. It. /^/^. i ^07. i»-8^ It, traduit 
en François , fous ce titre. Les De^ 
vins , OH Commentaire des principales 
fortes de Devinations; diftingué en (]mn^^ 
zje livres , h ^uels les riifes& impoflu^ 
tes de S^atanfint découvertes ^ foUder 
ment réfutées , & feparées Jtavec les 
Saintes Prophéties , & et avec les pre - 
diâions naturelles. Ecrit en Latin par 
Ad. GafparPencer ^nouvellement tour ^ 
fié en François par S. G, S. [Simon 
Goulard Senlifien) Lyon. Barthelemi ' 
Honorati^ 1584. m-Ê^^ Il y a une édi- 
tion è^ Anvers chez //. Connix 1 584, 
i»-4^ qui pourtoit bien être la mê- 
me que celle de Lyon^ au titre, près. 
4, Joannis Baptifta Montanilihel-^^ 
lus de gradihus & facultatihus Afedi-^ 
camentorum IVittemherga 1553. /«- 
S^. C'eft Peucer^c^xxi a public cet 
Ouvrage. 

^ De^ dimenfione Terra , & Geo-^, 
metrice nnmerandis locorum particHld-* 

\\ rium intervallis ^ ex doUrina triangu^, 

lorum ffharicorum , & canone fuhten^ 
j4rHm. U^itteberga 1^54. //^-g^. 



' 1:. "De • Principe Friderico, Land- G. Peu- 
grdvio Thuriftgis, & Marchiofse J^-cer. » 
fimm , CHJm fuit À matre admorfa ge* 
nâ. Wittebergéi^^j!^.in-%^. 

7. Prvpofitiones de caufis liberarum 
etBionwn Hominis Ethicis & Phyficis. 
fi^ittebergét 1554. /»-8**. 

t. Propojîtiones de origine & caufii 
Snccini PrHjJtaciWittehergé i$$yin^ 

9. Logiflice jiflroncmica Hexdcon^, 
tddon & ScrupuloTHm fexagefimorum ; 
fHdm Algorithmum minmarHm Phy-, 
ficaliumvoeant , regnlis explicata & 
demonfirationibus. JVitteberg^' i$^6.] 

10. Logiflice ReguU Arithmetics ; 
fuam Cojfam & Algebram quâdrAtam 
vacant. IVittebergdi 155^. i;x-8\ 

11. Propojbiones de frofriis rebui 
Phyfkis. Francofurti 1557. m-8^ 

• 12. Oratio, qua continettir expli^' 
catio Hippocratis Aphorifmi ^u p^r^ 
fisfecunda, qui eftde ApopUxia. JVif^ 
febergé 15^0. in^^. 

i j. Propojkimes de Hydrope , At^ 
thritide & Pleuritide. Francofuni 15 1^3 i 

14. Philippi Melmkhonis Op^rd^ 
TmeXXFL P 



ï7<> IHim.fmfirvirlVBIt: 

j^ER* <^nfkxctoàys$. Peucer ^ <^m 

ec Recistcdl^ a misa la tece de cha^ 

Sue volume des Pfcfeccs fort étea^ 
aes. il ^*mi eft fait une nouYclle 
cditioQ à Wimnétrg en itoi* 

15. Chronicm 'Carioms expafim^ 
& imBâfn vmkh & veuritHS & recin-* 
uhês h^rm in defcHftiombus Kegno^, 
rnm & Gentiwn at exordio MnnM 
ff^pte wi C^dtm V. Imf^eratûrem à 
fhUippo AédmMim» & Cajpare 
Penctr^ fi^jf^trgt 15^5. in-i^. t 
val. Il sfeft fait «m grand nombre 
d^iditions de cet Ouvrage, qui a' 
fon mérite j quoique la Chronolo^ 
git n'en fok pas exaâs. Simon Goti'- 
tanVt tn^nit t» François , avec les 
additions 4e Pam^w , & un fuppk« 
ment de fa façon , jufqua la mort 
de MéximiUtn IL & fa tsraduâion a 
^é imprimée à Genève en zf%Q^ ini 
i\ deux voliiQKS. 

uS. PkUéffi MdMçbéûms E09^ 
U fiUSliorâs aUcfHOt , cam Prafatkm 
Cé^.ftnem. Wttl^^H^^ in* 

17. Bypotypofis Orbiwn Cmlcflitml 
/kn Thcmcêi Jpiâneiarum. Argentùraii 
i^-ji.in^i^. 



vragc que par l'Epicoxne de Xjejmr^ 
qui ixAffeqtie H|utr P^ii^^r n^ a pas mis 
^m nom.: . "^V • -' 

2çi rlàjiUiHim P^tfi^ ^ fin ffifiorm 
^ JRepoms ^ >qiks ciim diSs Prwin» ' 

m Niffm* & NiçM , tmnc Lufiui^^ 
fiipmâr. BHdiffwéi 15^4. ^ 1^0 j» /»- 
4?* ' li comp^ Cet Ouvrage daiûf fl 
prîfbn. '/l ' 

rd & ortu anmi hçfm»is » ftccgnitA k 
i»gléfHB GocUmo, M^Hfgi i$9Q. 
I«*.8** Dao$ un Recueil pupUé pat 
GjQcienius , fWus te titre : ^ux^U } 

tiitiones. 

IX. D99riM fidti-jiêfi^Xlith in 

Màatfchtbms' fim^mh iecmrwcrA 
fia CœM D(^mini \ €Hm iAff^ndict fen 
b^mm EpiftoUmfk'diqu^Philiffi^ 

P ij 



• G. Viv-aliortmifHf virorum de eadcm^ntaief-Ul 
jÇBR. . fiudfiit M. Qumni KtmtrV/A^Urgà, 

; 14. DeMenrhi IV. RegHChriflid^. 
nijjimi fericulis , & Notata- qoàdmn 
ad Sforidrm^ Fpmificss Rémahi ,.Lit^ 

in-i^. Peucer eft l'Auteur de ce ii* 

^c , auquel il ïi'à pas mis fon nom* 

- 15. Defenjîo jujta adverfus male^ 

dictmfcriptHfn^TImlogorum mvitïarttm 

Wmibergenfium , cni titHluanfeeerunt: 

Refmationes hiflorici TfoSatus D. Peu* 

cm , de Philippi Melanchthonis fen-* 

Hnùd m comraverfia Cœni Damni: 

iré^ncofiérfi i^go. w-4®. 

«' x€'. Tj^amentum Latinnm CafparU 

Peufirî 3 /9f carcere ab ^ippf cânfsBumg 

éb Jsdredibus. JHiblicatHm. Strvefid 

i^©5.. i»-4^/;Ce Teftàmcrit cft de 

l'an 1 5 84^ Il fe trouvé au0i à la têtCi 

du livre fuivant. * « 

27. Cdfparis Peuceri Hlforia Car* 

etrum^ lH^erAtiêms dhina ; Opéra €tl 

Studio Chrifiaphori Peielii S. Tfjtdo^ 

gié t>oUm 'y nmc primumiu Jficem 

^ta. Tiguri 1^05. in^i^.' pf. 83 K 

Outre rhiftoire'de la prifon & de la 

délivrance de Pincer^ & les pièces 



'' dei Hommes iHafirès".^ 173 
f|ul y ont Ktppoxt^ on trouvé ici \^^ (SCPeù- 
Ouvrages faivans. . .:f . ; :\ cer... > 

. 5DaTcffeament€niatifti.^.ïête. 

' - .«» 

- - AhUcùs. ' p^ 5 j * . C'cft une b^ftpirt 
3c fe vîc 3 de la. mamete'.dac$nt(U akû _ 
conduit à. la Cour, & de tout ce qui 
s^eft pa({é à fon égard avant &. après 
fon emprifonncmcnt. ^ . ^ 

• I>tdw>bHs^comroverfhAfAcidh(fih 
dJsi ehrifiiand 1 mmirHtn de. Chriflofi». 
liô Deo^ ivera Deo & Homine ^ & ^ 
vera frdfentU Chr'^i in Sacrs Cmna- 
Cenfejfto.i^.j'j^. * 

Orthodoxét Ècclefid ferpetka & can^ 
fentiem doQma. 0'fententia de • Imm*^ 
îf4//fl»rjî/iïDWv-p. 485. • îîi \ 
. , OrthodùXA-EtcUfid prima-:^iffir 
ma & antiquiffima fententU de vera 
frdfentia corpùris & fanguinis Chrifti 
in Sacra Cœna. p. 524. 

MeditationetPeHceriinCairçereDtH 
cewali. p, 79^. . ' \ 

28. PraSiça ^^feu Methoda^ cMran^ 
eli mûrbos interno^ , mm, gen^ralis , ttmi 
fartifidaris^. Frani^afiirti 1^14: /Vi-8®. 
V. 29. TraSams de Febtibns^ Françoi 
farti 1^14. i»-4®. 

30. Deux Lettres écrites de fk frifon 
de Leiffic^ a l'Beficfirde Saxe l'an 

P JIJ 



174 Mèn.)>hurf^mirMHifl. 
'€• Peu- 1579. (en Allcinawi) Làpfic) 155^' 
'<tjui« . in" 8^ It. Z<?r^yî i to j. /«-4^. . 

. ^fi. Or4^ funehâ de ^ù^at^en^ 
f «r, ./Mrr J»^ B^en^Uns (en AUcr 

fiM pHkUc9 m Açddemia^.Heuldter^, 
ginji.y C^^pan Peuceri MakOtm fd^ 
rentatum efi 4 Simone Sunio^ Lonmm 
€wfiy fr^efire ftèUtô^ 20 OBohris 
¥mno t€o^. ServeftsA i&o^. in^j^. ïn 
Obitum Cahms Vmcérl Cïtr^B^a B^ 
fitaphia '^ jUipu ai éiimkis , progenerê 
& Ne fête. Serveftd téoj. in-^^. MfU 
ehiork Adami F'itd A^iScemm G^r^ 
numàrm^ Ce ^u'il* en^ «Lit dV mi àct 
Auteurs ipxkctàçtis. Le^Eh&s de A^ 
de Tkoy: 6^ Us additàns. £ Teiper. 
RefutatiûH' dn Tejhm^t ^ ek^là Cm^ 
feffim^ de Fey , & de- Wra^on fimebrê, 
de Cajpar Peucer ^ fmt fuivam Us 
êfdres de PEleBemr de Saxt par les 
Théologiens de Wittemberg (en Ali^ 
fnftnd) ff^it$0mhng 16^^. i»-4*. Ceft 
une xépoti& àce que Peueer^ Se Bern^ 
delius^ fort Panegyrifte, avoient die % 
Ion avaniage. 







r 



ils Hmams Sltilimi .17 j 



*«ARaUARl> GUDliJS; 

. véritable nom Aileinattd eft^xui, 
Cmde , ktoit au Hdfiein , 6c appaftntv- 
tnent àeSlepu/iCyfmfqptJean^Mit^ 
hr Azm Ses Prolégomènes fur les 
(tieux def niers tomes àa Prijh'^r de 
'Jldorhrf, le met an nombre d^s Sa*^ 
tvans de cette ville , qui étoienr de 
fes amis^ 

On ne içak quelle ctoitfa famil- 
le , ni quand il vint au raronde. l! 
fit fes premières étude&l Remènrg'^ 
dans le Holfhin propre , fou5 Jfân 
j enfin , ou Jonfim , Auteur êt\m Ou- 
vrage MScriftmhm Hf^m^ Philofip 

fhics. 

Il alla cnfiiite à Jtne , où il ^oit 
«n » ^ 54- Ott voit p« quelques Ict- 
trtîs , qui lui ont ctc écrites , qu'il 
demema pendant quelques années 
dansceète ville, qrfil avoJt dcs^Iors 
heêXLcevç d'inclination pour les Bel"- 
les- Lettres , 8c qu'il commençoit à / 
1k mêler de rechercher les ancieimcs 
Iip(csîp«eiif. 

Viuy 



" ife Mim.fmrfirvîrirHif. 
M. Gv' Il ctoit à Francfort au Couronne* 
JDivs» ment de l'Empereur LeopoU ^ qui fc 
fit le IX Juillet 1^58. Il paATaTanf 
née fuivante eh Hollande ^ & J^4M 
Frédéric Gronavius le recommanda à 
NicoUs Heinfius , comme un jeunç 
lomme d'un mérite diftingué , d'un 
jefprit très- poli , d'une érudition 
Cres-rsire , <jui s'étoit déjà fait con*- 
Boître par des Ecrits imprimez^, 8c 
' qui promettoit des chofes encore 
plus confîderables. 

GuMus étoit allé chercher fortu* 
ne dans ce Pays, parce qu'il y avoit 
alors dans fa patrie de grandci 
broiiilleries ^ & que fes affaires do- 
jneftiques en fouffroient. Cependant 
fes Parens vouloient l'y rappeller; 
pour lui procurer , à quelque prix 
que ce fût, un emploi à la Cour,^ 
& lui faire abandonner des études 
auflî fteriles que celles aufqudles ii 
s'étoit adonné , & qui ne leur pa* 
xoiffoient qu un amufement frivole. 
Mais il refufa conftammcnt de fe 
conformer a leur volonté , aimant 
mieux , comme il le difoit lui-mê- 
me , fc contenter d'un revenu mo-î 
iài<iue^ «5 conôpucs à flikiYfiï/fia 



des Hmmes lUu/Irts» ^ 177 
Kpos fes. chères Mufes , que de s^en^ M. Gvfi 
gager an fervice de gens très^orr&mpits. pmu 
' Grdvius lui av^t fait efpetet une 
Condition à Dnisbourg^ icOudins le 
{)ria inftamment dans deux de fes 
Lettres ^ de s*y employer avec ar- 
deur, fans dire ce que c'étoit; il 
paroît feulement que cette condi«* 
cioh n'étoit pas fort avantageufe. 
Mais l'affaire manqua , & il eut fujet 
de s'en confoler. 

Il fe préfenta d'ailleurs ample- 
ment de quoi choidr. Les Magiftrats 
A'Amflerdam^ après bien des délibe- . ' 

lacions y lui offrirent une fomme af- 
fc2 confiderable , popf l'engager à 
mettre en ordre & a revoir les re- 
marques du favant Blondel fur les 
Annales de Baroniùs. On lui en avoit: 
déjà envoyé l'exemplaire , & on lui 
faifoit efperer dans la fuite une chai« 
ire de Profeflcur dans l'Ecole illuftre 
de cette ville. Mais dans ces entre- 
faiteis il reçut une lettre de Grono^ 
wHês ^ par laquelle il lui propofoic 
défaire un voyage en France, en Ita- 
lie & en d'autres pays de l'Europe ; 
en qualité de Gouverneur /d'un .jcU|ig 



M. Gif- Il couru» auâitot à U Haye , potït 
ïiiySj accepter ce parti , & conclure le. 
Marché. On M promit , tous frais 
feits , de bons gages , 8c uti valet il 
fa disposition. Il remevcia alors les 
Magiftrats èi'AmfierddTn , avec <}ui il 
tt'étoit pas^ encore bien engagé , à ce 
qu'il dit 

Lorfquïl fut de retour à Am^r^ 
àam , il y^ trouta une lettre àÀle^ 
xandre Morus , qui lui offroît une 
condition à Séummr ^ où il demeu* 
reroit , chez le célèbre Profcffetif 
Moyfe Amyrauld pour enfcigner 
THiftoire ancietuie à deux jeunes 
Seigneurs dc^ plus confiderables de 
France^, avec iîx cens livres d*ap* 
pointemens , & cent pour le roy^* 
ge. On lui avoir aual mandé di» 
Haljhin d'y revenir , pour une bon»» 
ne occafion gui fe préfentoit de 
voyager. Mais la conoition du jea» 
ne homme de ta N^e t^emportsi. Se 
iifembloit que GudiHi tùt qudqm 

Ïrefleùtiment , que ce fecok pour 
li une fource de fortune. 
Ce îeuhe homme s*appelk>it Sd^ 
muil Schds: Gudm partit avec lui^ 



4es Hûmmts M^im. i^f 
fÈiS9* ^1^ ctoienc à PAris fut la fin M. €in 
4'Avril de Tannée Vivante i6Co. & divs# 
(Vers le commencement éc Mai^ Gu-^ 
tSm communiqua à Mttidgc i^u^l^ 
ques obfer varions fur Diogene Laer^ 
€t ^ fur lequel cet Abbé travailîoit^ 
alors. Ce ne fut pas te feul Savane 
avec qui Gudifts fit çonnoi0ànce etif 
France. Il cherchoit avec foin par- 
tout où il paHoit 3 ceux dont Ten-^ 
tretieh pouvojt lui-ctre utile , & fet 
amis de Hollande ne manquoienc 
pas de lui fournir là^deflus des in- 
ftruélionsr & des recommandations. 

Il arriva à Tbaloufe le 15 Odobrc 
U^i . Sçr il y tomba d*abor<i malade, 
auffi bien que fon êlevç. Giutins en 
fot quitte pour garder le lit cin<j' 
fours ; mais les Médecins dcfefperc-^ 
renr de la vie de Sckas , qui néan^*^ 
noins fe troirva hors d'afbite dairs^ 
ime quinzaine. Peu de jours après ; 
quoique Tun & Fautre ne fulTent 
pas encore tout-i-fait remis , ih^ 
voulurent partir pour Wtalie, oà 
ils aririverenr apparemment bientôt^ 

Us y demctirerent toute Tannée; 
%é(z. 8c uneprciede 166^. Entrer 



I Se Mm. piurfirvir d FHifi. 
' M* Gu- vc à Rome , Onavio Fdlcomm , Zç 
Dnjs^ Léon Mlatius ; à Florence ^^ Antoif9f^ 
Magliabecchi , Se CkarlesD^ii,^^ 
Cafoue , CamiUo Fellegrino , Se Cbar^ 
hs Offredi. * -> 

Etant lepafTé en France en \66i\ 
il y demeura |uf<)u'à la 6n de cette 
^nnée. C'eft ce qui paroît par deux 
Lettres èiEmeric Bign ^ avec qui il 
avoit quelques anpces auparavant; 
fait connoluance en Allemagne. . 
Gudius^ qui penfoit à l'avenir ^ 
âvoit^ en partant de Hollande pout 
ces voyages, prié fes amis d'avoir 
Toeil aux occafions qui pourroienC 
fe prcfenter ^ de lui procurer à foii 
retour quelque nouvelle condition , 
ou quelque ctabliflcment. Nicolas 
Heinfius ^ fort attentif à fes intérêts ^ 
lui avoit ménagé dès l'an I66i. U 
place de Gouverneur des cnfans du 
Chancelier de Suéde ; mais l'incerti-^ 
cude où Ton étoit du temps de foA 
retour fît jetter les yeux fur un aii-» 
tre. L'année fuivante i^^^. pendant 
[uc Cndius étoit à Paris ^ on lui of-. 
rit de Dhisbofirg une chaire de Pro- 
CefTeur dans cette UniverÇté. Hcm^ 
fm , a*4 CR ^lit avis ^ kj^^ l^^ç^ 



% 



'^ 



^ ^'^ 



des ffmms îllfi/friK ifi 
fus ï Gronmm, pour qu'il dilTuadâc M. (Sû<; 
leuTitmicommuh d'accepter ce po-piuSt- 
ftei^ prétendant qu'il valloit mieux 
^ur lui de faire un jfecond voyago 
àvccf quelque- autre jeune Etudiant J 
R en indiquant mêinc un. Grâvins 
iM contraire ptefla^ fort GhMhs d*ac-; 
ceptcr cette Vocation , lorfque cc-j 
iui'ci étant de retour eti Hollande 
en i^^4. fut appelle dans les formes» 
Mais GiidiHs s'en excufa^ en tepré^ 
fentant que Tétat de fes aSkires nt. 
lui permettoit pas de prendre ce par* 
ti , qu'il Tic meprifoit' pas d'ailleurs. 
En effet il fe trouvait alors dans une 
fîtuation , qui lui faifoit concevoûç 
i^efperaHce d'une grande fortune. 

iSr^^jaimoit- beaucoup les LettrérJ 
Crii^//Vi/'n*avoic pas manqué fans dou- 
te de fortifier en lut cette inclina* 
tion 3 Se il avoit fçu d'ailleurs , par 
des manières engageantes , s'inlînuei: 
bien avant dans fon éfprit. Ce jeune 
homme, qùoiquejpuiflammcnlf riche/ 
fèfelutldé paner fa vie dans l'étude « 
& de retenir GuMus auprès de lui ;^ 
t\itant qifil pounoit. U le^difTuada 
d'accepter la Vocation de Duishurg^ 
0c voulue aller avec lui parcourir 



b- 



1^. (S^. toutes Jes Bi^io^hefoes à*Ailç^ 
l^ius^ magne ^ <x>iznne ils *avoieAt £sû|: çeLj 
les de France de d'JuUe. 

Ils partirent ait iqois de JiuIIeC 
1^4. ^vitltJHlolfiimyic en paâani; 
^ Aùênfier^ ils portexene mie lettre 
de tecommanddticm de Cronmius à 
S^méird Rottendorf ^ Savant de iès 
|tmîs ^ 'fjaï avok une belle Biblîo * 
tfaeque. Aufefte^on v<Mtque, dans 
tous ces voyages , Schas s'occupoit 
de fon coté à c6lktionner les Maii 
nujcfîts^ Grdviui faitinention d^nf 
U Préface fur Fiorut^ de quelques 
Collations de la Bibliothèque du 
Roi ^ que ce jeûne homme avoit fai« 
tes ^ & dont il s'était fer vi dans Tç-j 
dition de Cet Auteur. 

Avant qii*ils partiilkiit pour l'AJb 
Jemagne^ tfitac 'Fifffifu ^ jaloux de; 
voir entre leis mains <le S^dins toif* 
tes, les riche&s littéraires^.. qu'il 
jivoit amaflees dans fes preraiett 
yoy^es , joua dqux perfiinnag^ ^4 
ïerens ^ bien indignes d'un bomnie 
ck lettires '^ d'ufib , bonnêtetbomln^ 
'D'un c^ ^afid ^ipMloit ^Gudius^ 
il meprifoit tout- ceia,^ ^ <}uelque9 
ïbis^ en préfea^s ipâme m (^^Z!^* 



bic; 



éUs fimme} lUufim'} iif 
i^ks ^ il difoit d'un aîr dédaigneux ^ M. GrS 
que GuJiiis n avoit lui-mcmc colk- ©ivs, 
f iotmé aucun ManuTcric , qu*ii (e 
lervoft toujours pour cela de copi« 
fles , & que s'il le préfentoic quel- 
que acheteur , il vendroic , même à 
bas prix ^ & pour un morceau de 
pain ^ tout ce qu'il avoit. D'un au* 
cre coté , il dilbit en particulier à 
Schas ^ conune fî celui-ci l'eût igno- 
ré . que c'étoit un tréfctf ineftima-^ 
e 4 & l'exhortoit fortement à ne 
être la dupe de Gudius, & à fe 
lien garder de lailTer en don ^ com-j 
me àts chofes de néant ^ de fi gran^ 
des raretez ^ à un Etranger ^ qui aa 
ncemier jour s'en retourneroit dans 
ta Patrie^ pays de fot&& d'ignorans; 
Comme ScIms lui xépondoit que 
tout étoiir à Gêdms , 6c que pouc 
lui ^ il n'a voit rien à -y prétendre.; 
» Bon , reprenoit F'^^ffuts , en rîanc 
» de toutes les forces ^ c'eft de vo4 
3» tre argent que tout cela a été ache« 
» té. I^ vous laiiTez pas féduuce à 
a» une vaine ambition de témoigner 
» votre amidé ^ & yotft tecoanoifr 
» fance à cet liomme ^ en vous pri- 
» yant ^ & en même temps la Hoirs 



-,-^ 



\^4 M€m.f6urfcrviraVWft. 
A. Gv-^ lande ^ de chofes fi rares & de fi 
t>iV9k 3» grand prix: vous êtes d*ailleuff 
« afTez riche pour fatisfaire votre 
» bonne volonté envers lui de quel« 
» que autre manière* Croiez-moi ^ 
a» aflbcions-nous , &, faifons enfem- 
3»ble une Bibliothèque de Manu* 
to fcrits, dont nous joiiirons en com- 
. 9 mun pendant notre * vie \ Ôc après 
^ notre mort , par un exemple rare 
a» dans ces Provinces , nous lègue-* 
» rons au Public cette belle Biblior 
^ theque^ce qui nous acquerer a beai^^ 
* coup de gloire. 

Mais f^offins eut beau dire , & rc^ 
venir trois ou quatre fois à la char-; 
ge , il n'avança rien. Quand il vie 
que Schas ne donnoit point dans fes 
idées , il s'adrefla à un frère , que ce^ 
lui-ci avoit , & l'avertit de prendre 
garde à lui ; que Schas & Guditis 
tramoient de concert lès moiens de 
faire enforte que cet Etranger cror; 
portât chez lui des chofes auffi prp> 
cieufcs en elles-mêmes , & achetées 
bien cher de l'argent qui lui appât* 
tenbi't auffi bien qu'i fon frère, parcfe 
y^ qu'ils n'avoient pas encore fait lé 
partage de leurs oiens. Mais cela ne 

fervic 



( 



.' des fhnmes lllufim: i0| 
iferviC encore de rien pow le but W. Gx73 

3ue F'offins Xe propofoit : il ne 6 1 qu$ oius,. 
onner lieu à un procès entre Iç; 
deux frères. L'Elevé 4^ Gudim h^ 
.voit que deôx. ans in?pjns que l'au^ 
tre, Cependj^QC çcki-çl fiféttendit ^ 
être le Tuteiir pcrj^tucl de fon fr^- 
te, & ne vouloir ni le laiiTer maîtrf 
jde lui-même , ni lui remettre f^ parc 
Jde tHeréiUté.confimutie* Mais'ijiiuiç 
débouté de fes prétentions ^ if-Gf^j^ 
Wiilf.aida.b€^|icoup 5<?À4f de fe&f9ins 

& de içs'COTfeiko .^ t^ 

Koffim encagé de Voir toutes ii^ 
taiachines démontées ^^efnuât cUL^ 
'terrepouir mettrç. 91^ C?»^/»^ dans 
f efpiit deis Scign<îUïSr de, /^ ./ï^fj^f , & 

âe auielques-!Uni4^ lai.Ccu< 4^ Hol- 
|aiiae>^ai^ ces niauy^ifçs^, ii^pjref- 
£ons, qui éclatèrent dan'fle temp^ 
jque Gudim pa0(>it eti ÂfigieterrC'^ 
js'évahouirent jbicKtçl; (ap^ès. CepçQ* 
'dajait (fM^/<< ^ r^. |Dn E^cve ^ ay^enj: 
regardé /^oj^AM/ ^ comme 4n 4élei||^ 
jneîllcurs aâiis* ' ; ' ; i '^ 
. Il paxoîc par-là q^e ^ndius Se S chas 
'devpienc être allez en Angleterre 
■ffiM JiS (Cenips . aptes ieui tètour àç 



î If Mim. fûurftmir s fiiifl. 
- M. Gv- fut pas long , & Us écoient de rtircm 
Dius, à ta fi^0' au cominencemçttt du 
mois de Décembre i^^4. SchaSiSOM 
alors un autre Procès^ qui écok pmc^ 
être une fuite du précèdent \ Su pduc 
lequel on voit Gidius Ibtiiqitè^ dàftt 
quelques-unes de hs Léttnés» 'U ft 
plaint auffî Tannée fuivamc i6fif^ 
ces occupations que* lui damtoîent 
les cbiîcanes du Bàrrea»^ faîdésiSlfea 
cher Anié. \ . . :«; :\ ; ,/> 

On le trouve toûjontsi JWjVk»^ 
en i^^^. & i^^y. fans' qtt*Mi puiflk 
^ire^ s'il ne fit point quelques. c»ur* 
les pen<Jan^iEe temps-là*' 

En i6e9. il fut appdlf peiil^ être 
Proférfeur dans TEcole illuAt^ dé 
Dr^r^^^r rmais il rduirenqd^ çcHt 
Vocation,& nous avons fa lett y o q#'à 
^rivit aux Curateurs 1& 1 5 de May 
pour les remercien On lui oftrir k 
même année une cbaire' de ProfeiTeuir 
en Belles Lettres è Anfiêrdèm^ 8c il 
la refiïfa dé mênie.' . ^ c 

Il fe difpofoit alors » patl^r avec 
Schas dans le Holftein ^ & ilis parti- 
rent au mois de Mars i66f. Ils ea 
étoient de retour vers la fin àe l'an-"" 
l^eji cat Mmfriif ^^.î^pà efi«>Voî| 



M drk , jccfivit i GtêcUm à Am^^ M. Gv^ 
d^m le 4 Janvier 1 6'jo» diu^^ * 

PeiKknt rEt?é <fc cette ^néc U 
<ttoic à i|i|e maifen de Campagne àé. 
Schas y Mè« de U J^e , ou ilireçut 
.▼ifitc cte Alonhof^ ijut voyageoit 
%lors. Tl (iemeur» apparemment eii 
Hollande jufi^u'à l'année fuîvante 
!t€yi. €m*ii alk k fixer dans & pa-< 
tiie 3 latis fe fipaver cependant d» 
fbffi Eleve^ »vec qui il vivoit depuis 
long'tcmf s ftilp te piè d*ami imime» 

H^tfJlM 3 dan^ une lettve du zS^ 
IU>ât 1 ^71 . donne pour nouvelle it 
Mxjecbiel Sfanhnm, que GmAhs ayoic 
été fait Confeilier ^ Bibliocheca^tri 
dhi Duc de ^Ijhm, I>Mys une &utre ' 
ILetcre du ii Juiii t^i. écrite àJ?idk 
emtieri ^ >1 luir appfcnd que OusUm 

^étoit maf i4 
Il y a q«el^ difliculté , à Tégaid 

tenvps auquel Gudim eut mi em- 
ploi à la Cour de Holfiein, hou 
Sehefftr psàrlîant de lui dans ime hc^ 
tre du é Sbptmibre itf 71. ne lequa- 
Itfie que Cl4friffm9u Çudim. En ]â7;« 
au mois' 4' Avril , Bofan le felici«e 
^e l'emploi tvès-selevé donc il a été 
à la Couf di» l>ttc< J^i^ 



iS8 Mm.pourfirvirkrHifi. 
* A4. Gu- même reçut d'Allçlnflgnc une Lei-* 
pivs. tre datée du 17 Avril 1^73. dans lîh 
quelle on lui deniande des nouvel-^ 
les de Cudius , dans la fiippofkioA 




fon fervice. Peut-être que GtidiHi 
ne fut d'abord que Bibliothécaire^^ 
avec un titre honoraire de Confçii-» 
1er (ce qui eft àfTez commun en Al-i 
lemagne) & qu'enfaite le Duc dé 
Holfiein le fit Confeiller Privé. Qiioi- 
qu'il en foit ^ on trouve GhHhs en 
11^74. envoyé par fon Prince à la 
Cour, de Dànnemarc, 

Au mois de Décembre 1^75. oa 
apprit à la H^yt que Sehas étoil 
mort dans le Holftein.^ Il avoit £itc 
fon Teftament depuis plufîeuris an<t 
nées , & en pâirtant pout le Holftèin^ 
il l*avoit laifTé à un de fes parens, 
nommé Alhm Nirof. Dès qu'on 
eut des avis certains de fa mort , le 
(Teftament fiit ouvert. On y vit qu'il 
donnoit la plus grande partie de fes 
Jbiens à GHdius ^ & qu'il faifoit des 
legs à Gronovius\ mort depuis» à 
ius^l Hmfm > &1 » quelquts 



' skt Hmmii lUtifires. 189 
luttes Savahs , dont chacun devoit M. Ctî^ 
avoir trois mille florins* x>iv$./ ^ 

Heinjms , dans une de fes Lettres^ 
donne à entendre que Nirof avoit 
engaeé Scbas à faire fon Tefbment; 
te à le mettre lui-même au nombre 
de fes principaux Hérkiers s mais 
celui-ci en fut la^ duppe : car Schéis 
^Avoit depuis fait dans le Holftein vA 
ïiutre Teftament ^ où Ton eut lien 
d'abord de foupçonner qu'il avoic 
changé une paicie des difpofitions 
dupremien 

On n'eut pas plutôt ouyert celui 
de U Haye , ou'il vint des Lettres 
du Magiftrat du Holftein ^ par léf* 
quelles on fommoit Nirop , & les 
Parens paternels de Schas, de fe 
rendre dans le Heiftein par cur-mè^ 
mes ou par Procureur , le 6 Janvier 
de l'année fuivante y pour voir ouw 
rvrir le Teftament . du défunt. U ft 
trouva que les 1^5 faits à Grmfim te 
•ii Heinfms^ apparemment aulfi aux 
autres Savans, avoient étérévoquex; 
auffi-bien que la part de l'Hereditè 
affignée à tHirof par le premier Te« 
iftamtat. Celui-ci en fut fi chagrin ^ 
|^*Ucti]Boiuttt^ ditro)) ^apjc^ aaroi 



X9a Mmipmtrftmirkt^B^ 
M. QV" à peine lu la copio 4u TeftaoïnKi 
feius. Le gros lot rdb à. Gnabit^ ({ui 6tt 
. rHcfîtier uaiqtie» 

Cependant le» Paneofi du Déâiofr 
pe lui lailSbmnt pis l'Hereditè £ias 
çooeeflattosi ; Sf ils tacfaereitt de lui 
en eoleiret au iiioin& unc^ partie^ 
Mais ils eurent beau faire , le dern^ 
Teflament fubfifta^ qucôauc les lo^ 
9ctt(Ssz euâènt obtenu ats Leeiores 
des Etats Généraux pour leur Refî^ 
dent à Hâné^rg. lis fiisent feule?» 
xnent des affaires à Guckm:^ aucani 
qu'ils pi|KDC y"^ an fujec des biens de 
U fuccdlîen , qui. k tjrouvoient ett 
HoUsuiide y ^e qui dm, quefe^uoi 
'années. Appatemmenc Seha$ av^ 
«mpoi^tédans le Hpt^inh. meilleuise 
|>artte de £es lidieâes. 

Wmfim, daAS une lettre écrits 
«être nocme anmn i ^7^. où i'aflfaij» 
idu Teftamenc &t débattue^ dit ^ cpie 
.idcpufsqiie Gmdim avoie eu cette riy 
x^ fiiccè(fion<ie ion Elev^^, ilayx>ir 
,lompu tout cDnuncf ça. avec ks S»« 
hircins. d& HoUandr. 
• Au c^nmencentent de IfaiOBéci 
jljtf7S. ii fiit di%r?oié ils Ibn. Pffîncae 
b» «RQW 2 -^ ^^ lui aauUà 1^ 



'4n Kfèmmt libfirif. ' x^n 
j|ibbDcl* chagrin. Il femble ^u'un hom* M. Gif) 
me ; qui aimoîc fi finit les Lettres ^ dius* \ 
{ûen loin d'être vivenpetu; fenfihlc à 
ce f^ vors ; aurait dé âticf i>ien ^fe 
defe voir (ibee ^ te en éar de fatis«> 
Êtiie tranaqillbment fion iiicèinatknii 
fin- tout aepuis nue fiss gmndes rU 
did&s lui fourmlToient k moïen dé 
ie paifer d Wplois Civils , Bc d'^ut 
gHftenter^ autant qu'il vouloii , .fei 
Cféfof s lid«raWe$« Mats les Saixam nf 
ibnt pas toûjoufs au-deCuis de l\uii« 
faittqn 3 non phis qu'aa«de^ jde L'a» 
irîdité du gain» Guâim eut • eofuite 
de quoi ft conibler de fa difgraae^^ 
puifquit paffa aa fer yice d'une tête 
Coaronnée , & qm'ijl' devint Con» 
feillcar .du Roi de Dannemanr. Chine 
£iit en quel temps il fut élevé à cette 
nouvelle digmcé. 

Pendant l'Eté de \e^%'. Gnmm 
fut un vo^e eo AHemagne , ic 
lorfîqu'ii p^£ l//irmi!fei^^ Gudim 
ymÛMi abfokiniènt' qi|*iblogçat;chSB 
Là , conune il en étoit convcmi 
Uâi»fiiês ^ il tachac dfcngagei 
QÊÊdiMs à kur paycf volontaicenenc 
ies Legs ^ ^ur if^ib^vleu» arvok faits 



rj z £êm*'fùiir/ervir À l^Hift. 
,M. Gu- promit de les fadsfaire , dcs'qd'ilie^ 
PlVje. roit debstrafTc des Procès , qu'il avoit 
en Hollande peur les reftês de ù, 
fucceffion: il pria feulei^cntv Grit;» 
vim\ de ne rien dire ,1 non plib 
^xiHcinfmf, de ce qu'il kur m£oit 
cfperer. Gravius ne xomptoic pas 
beaucoup fur ces belles paroles , JBê 
il paroit qu'elles n'eurent aucun ef* 
fet Car en 1^7^. i&ifànt fies com^ 
pHmens à Hinjms de là parc àt^lG.H* 
dius 3 qui les priok mênie Tun Sc 
Tâiitrè de le venir voir, il: parle 
ainfi: » Si vous m'en croïez, vous 
^ ne demcîirerez pas avec lui en refte 
■% d'hontietctez 3 du moins pour le$ 
» complimens \ de peur que vous ne 
» doîmiez lieu de croire 3 que, parcà 
a» Qu'il vous. a enlevé une fommd 
a> d'argent , qui n'eft pas fort con&t 
b» deraole 3 vous avez conçu une bai- 
^ ne implacable contre un booune l 
» qui tient le premier r^ng' parmi 
a^ceux de ce pays là 3 diat]tS>laxoift«>^ ^ 
^> noiffanceL des Uettres 3 >que hoiui 
» cultivons 2f noîis eftiînofts nouft: 
d> mêmes. Ce font là jdesicntimenà^* 
qui font .'boaneur !à Crâpius ^ & demi 

peu 



tks Hommes lllûflrei/ i^j 
peu de generofîté de GhMus cft une Ml 6u' 
fâche à fa mémoire , & confirme ce dius^ 
que Ton croïoit , que c'étoit lui, qui 
pour ne partager avec perfonnc la 
lucccffion de Schas ^ Tavoit porté à 
révoquer fcs premières difpofîtions. 

Cependant il paroît par diverfes 
Lettres , que, comme èudius cher- 
choit à fe racommoder avec ficinjm 
par des civilitez qui ne lui coûtoienc 
rien, Heinfius le païoit auffi de la mê^ 
me monnoyccPour Grtvius , on voie 
par quelques Lettres , que , nonob- 
Aant le fujet de plainte qu'il avoir, il 
rendoit ferviceà G«<af/wen Hollande; 
au fujet des affaires de fa fucceiQlîon.; 

ChMhs fe trouvoit à Murifier en 
1^75. 'dans le temps qu'on élut un 
SuccefTeur à Ferdinand de Fmfiem^ 
terg , Evcquc de cette ville. On ne 
fait plus rien de lui julqu'à fa mort. 
'Il mourut en 1^8^. & laifTa de$ 
enfans. M. le Clerc dit dans fa Bi^ 
bliotheque choifîe, tom. 4. p. xct. 
avoir vu à Amfterdamtn 170^, un de 
f es fils, fut ne mancfuoit pas de honfens: 

Il laiffa une riche & curieufe Bi«* 
bliotheque, dont les Manufcritsonc 
-palTé dans celle du Duc de îVelfsn^ 

TmeXXri, K 



ÏJ4 Mm.pm^fetvlri PHifi, 
M. Gu- BHttel , par les foins du cclebre LeH^ 
Plus» »'V;ç « qui alla' pour cet e^ct dans la 
JHloljtein en 17 ib. 

Pendant qu'il demeura en HoU' 
lande , & depuis qi|*il fut retourné 
dans fa patrie , on attendit toujours 
^ qu'il publiât divers Ouvrages , mais 
îi pafla fa vie à promettri? fans rien 
tenir. Quelques-uns oot dit , qu'il 
ne vouloir ni. publier lui-même it% 
Manufcrits^ ou ;^utres Ouvrages; 
qu'il ayoit entre les mains ^ ni les 
<:ommuniquer à ceux qui étoient en 
- état de le faire \ mais ce dernier atr 
ficle eft faux -, car on voit que î?>v-. 
mvius ^ prévins, f^ojfms ^ Heinjtu^ 
ie font fervis de Manufçrits^ ou dç 
Collations , qu'ils tenoicnt de lui. 
Catalogue de fes Owvr^es. 
I. Ayant lu en 1^54- pendant fou 
fcjour à Jcm , d^ps les obfeivation^ 
de Michel ficcart , quelque chofp 
qui rcmbarraiToit^ au fuj^t d'un paif* 
ftge de S. Grégoire de Nasiia»zc^ 
pu il çft pvlé de la Lance deç Spar'^ 
jiates , il confult^ là-dcflus Jonjfus ^ 
vulgairement Jonfen , fpn ancien 
Maître. Celui-ci lui fit une favantç 
jrt^onfc , dopt il fiit fi çgntcnt , quç 



lies Hcmmes Illuftres. i^f 
l^année fui vante il la fît imprimer à M. GtR 
Jene ^ avec la permiffion de TAu-oius. 
Ceur. Comme il reftoic (Quelques pa- 
ges de vuidcs^ il y joignit un frag- 
ment d'un Ouvrage que le même 
Jwifim préparoit. Ce morceau , qui 
traite de l'ordre des Ihres itArifiote, 
faifoit partie d'une Hiftoirç de U 
thihfoffhie Peripaieticieme , & l*Au- 
teur Tavoit autrefois communiqué ^ 
avec d'autres chofes de fa façon , à 
lin Pifciple ^ pour qui il témoignoit 
par-ià avoir, beaucoup d'çftime SC 
éc confiance. (?ii^/ aédia tout cela 
i Tbomds Reinefiu ^ Kourguemaitrc 
èc Médecin àiAltenbùurg , fort cbn- 
tya, dans la République des Lettres. 
Son Epître Dedicatoire datée du 
mois de Septembre 1^55. fait con* 
noitre le goût & l'inclination qu'il 
aVoit déjà pour les Belles*Lettres. 
' 2. Peu de temps après il envoïa à 
Reinejhês des vers Latins i (a loiîah* 
ge, qu'il avoit fait imprimer. Reine- 
fus Ten remercia par une Lettre du 
«5 Novembre de la même année 
1(^55. en lui témoignant que i^en* 
cens étoit trop fort ^ de qu il ne le 
reccvoit que comme une marque de 

Rij 



i^é Mim. fmrfervîr k Vtiîjl. 

M. Cv- Tamitiè qu'il avoit conçue poui' 

^ivs. lui. 

a • De Clinicis , five Grabatariis ve^i 

teris Ecclefidt, Jen^ i^S?» C'eft une? 

thcfe , qu'il conipofa & foutint fous. 

la Préfidence de Jean André Bojmê.. 

ProfelTeui de Jene. 

4. Hifpolyti , Martyris , de [^«rZ-jc 
ihrifto liher^ Grâce, fer Marquar^ 
dum Gudium editus. Pétri f 1661. in^^r 
%\ Gudms publia cette piccé , qui 
n^avoit pas encore vu le jour , pen«^ 
4ant fon fcjour à Paris. 

5. Marquardi Gadii & DoSennm 
yir&rum aliormn ad eum Eflfi9Ui 
Quibus accedunt ex Bibliotheça Gm^ 
diàna DoSorim f^iromm tfHorumdam j. 
(jHi fi4peri9re & mflrô façdofiorHermt^ 
& ClaadiiSarravii EpifioU ex eadem 
Bibliotheca auHioresi Curante Peir9 

« 

Burmanno. VkrajeBi 169 j. in-^i 
C*cft de ces Lettres que nous appre<« 
nonsla plupart des particularitez dç 
la vie de àudius , qui ont été rap^ 
portées ci-delTus. 

é. Pk^i» Augufli Lïberti, Fa^ 
bularwn t^/opiaram libri.y. cwn in^ 
teffii Cemmemarm Marquardi G»^ 
éU ^ Çonradi Rimrshnfii^ Niçèlai i^« 



j^altii, Nicolai Htinju, Johannis Schef- M, Qjj- 
feri , Joh. Ludovici Pra/chii & Ex^^ pj^s. 
cerpùs aliorum > twrâme Petro Bur-^ 
marmo. yimjlelod. 1^98. in-t?. On a 
ajouté à cette édition quatre hou- 
^velles fables 3 que Cudius avoit tirées 
iâ'un Manufcrit de Dijon. 
\ 7. Amiqud Jnfcriftiones, qùim Çrà* 
€â, tum LAtinét, olim àMar^nardâ 
Çudio C0IUS4 3 nufer à Joanne Koolii 
iigeftdj hortdtH confiio^ue Joatmis^, 
Ceorgîi Guvii ; nunc a Francifca 
^Heffilio édita ^ cttm adnotmonibus é<ù, 
rum. LcHivarMa l'jil* in-fol] On 
attendoit depuis long-temps ce nou'- 
yeau Recueil d'Infcriptions \ s'il ne 
|)aroît pas dans l'état où GhMus au- 
J'oit pu le mettre lui-même ^ il ne 
lailTe pas d'avoir fon utilité ^ par les 
foins que les Editeurs ont pris de le x 
. Tcdiger & de l'cclaircir. 

V. Son éloge dans la Bihliathequê 
îraifinnée tom. lo. fp 245» Il ejQ: fait 
tyec beaucoup de foin , & par un 
Komme intelligent & verfé dans k 
fponnoiffànce des Auteurs» 

oc» 



3j*^ JMim.f9urfirvîri^Vàîp: 



JEAN FERUS. 

X FïRvs. T ^^N ^^^^ j lîômmc en AUe- 
J mand U^ild\ dont la fignific»- 
tion eft la incmctn cette Janguc'; 
tjuc celle de Rms en Latin, s'eft 
xendu fameux de fon temps par fc$ 
prédications, & acncote de ia répu- 
tation en Ajliemagne. 
' On ignore le Keii de fi: ftarffancçi' 

Quelques Auteurs rt)iit fait natif de 
Mayence i ihais c'eft une chofe ^ 
qu'on nie dans la Pré^e de fej Sd> 
monsAliemandsiinpîinie^ IM^ed- 
€9 tti 15^8* Mais s'il tt^eft pas né 
dans cette ville , côinttîe il y à pafl^ 
toute fa^vie , il cft à préfanjc*, qu'il 
a pu naîjtre dans quelque lieu voir 

fin. 

- » 

On n'eft pas mieux înftmit de 
rannéc de fa naiflahce. lï eft vrai 
«que fi l'on $Vn rapporte à là date dà 
M. D» W»3 qui lui donne 6<> ans; 
lorfqu'il mounit en 15 54. on mettra 
cette ©aiflance en 145^4. mais je n*ai 
, pu trouver fur quel autorité il lui a 
4onnc cet â^. Au reftc fi Ton i 



« iXL jttflc rannêe qii'il eft verni «i h î^u|» 
Àotide , il h'ca^ft pas de même dit 
jour ) tdtt il hoiiS apf)reûd Itri-mê* 
tnc , qûli étoit hé le jotir de la Na- 
tivité éc Si Jèah Bafn^e ^ dont il 
âvok reçu ie nom au baptême , c'cft- 
i.dfiè ie 14 Jtiiâi 

Etant entré datt§ l'ordre de Si 
trMpois , il i'y fit bientôt un nom 
j^r (es tàleiis pour là Prédicat;it>nj 
Après s^êtrc diftinguc dans pluficurà 
ëhsiitts de là ville de Mayenti , il 
fut choîfi eft I ji*. pour êtfc Prédis 
éateur ordinale de la Cathédrale dé 
tttte ville pour le foir 5 employ j 
dont il tcmpit les fondions ^ pcn-* 
^ânt 24 sihi , àveé beaucoup de zeld 
te de fruif. /- 

11 à ^té péftdant plufîeùt^ anhéci 
Cardicn de fàn Couvent de Majen-^ 
ii€. \jt% occupations que lui donne-» , 
rtnt cette place , & fe Prédications, 
ie l'tmpêdieréfit point de compôfef 
plufieurs Ouvrages Fut l'Ecriture l 
tçaX étoieht tomme te précis dç fes 
Sermons. 

4lh€n à SrMfhbiéàrf s*étant em- 
^é de Métpnnà tn 1552^ Sc èà 
l»^t«Mlè kCfergé3 pottff teH 

Kiiîî 



Jf. FsJins. ^^" ^ Religion Proteftantc , eutclê 
la cpnfideration poutFerus^À qui il 
permit de rcfter dans h ville , & 
dont il épargna le Monafterc. Il vou- 
lut même lui perfuader de quitter 
l'habit de fon ordre ; mais Rnts lui 
répondit : Il y a tant tt années que je 
féru cet hahit, & il ne m'a Jamais i«-- 
tmmdé ; pourquoi le quittenis-je ? 
^ Il mourut le 8 Septembre i<tAi 
âgé de tfb ans , fclon M. Bu Pin * 
qui fait ainfi le Gara<aere de cet Au' 
Ceur. ' 

^ férus, dit-il, patloit avec faci- 
» hte, & jugeoit làinement des cho-J 
» les. Tl avoit bien |û le& Coramca-* 
» taites des Percs, il les fuit & les 

• mute: U n'étoit point prévenu 
» des maximes de la Cour de Rme^ 
»En expliquant le paflàgc de S. 
■ Matthieu: Kous-ètes Pierre & Cuf 
» cette Pierre f édifierai mon Eglife .a 
» rapporte les explications des Perça 
» fur ces paroles , & conclut en fa- 

• veur de ceUc&tle S. jiug^in, que 

• ;?; ^!T' 'epréfentoit alors toute 
•lEglife, 4 qui lej clth ont été 

» données en fa pcrfonnc. Ilfoûtiene 
^^. ^> ^ftrrc n'A 1^ xe^v, um^ 



1» puiiTance fans bornes ^ ni de pou- J« FsJU;)! 

99 voir fur les biens temporels* Il 

9i explique le Chapitre ^. de TE van- 

m gile de S. Jean^ de ia manducatioii 

»fpirituelle de TEucbariftie^ fans 

9» néanmoins rejetter l'opinion des 

9» autres Commentateurs y qui Ten^. 

» tendent de fa Manducation réelle* 

» Ces fentimens aflez libres lui ont 

» attiré des adverfaires , & ont fait 

a» mettre fes Ouvrages à V Index. Ses 

» Commentaires fur l'Ecriture ne 

» font pas des notes féches , mais 

» des difcoiirs étendus & éloquens ^ 

«dans lefquels il explique néan-* 

9 moins le fens littéral. Oane peut 

a» nier que ces Commentaires ne 

a» ibient d'un grand ufage à ceux qui 

a» veulent avoir un Commentaire ^^ 

» oà la Morale & la Dodrine foient 

a» naturellement jointes à l'explica* 

9 tion> de la lettre. 

Catalogue de fes Ouvrages. 

1. Sermons far les Evangiles âei 
J^imanches de toute tannée (en Alk'^^ 
mand) Majence ijéS. in^foU Deux 
vol. Ces Sermons ont été auffi im^ 
primez en Latin , fous ce titre : P#J 



%• flKVti '^ EvaHgelU <& Epfhlas tfud âb Au 
\ ifcntH ai PafchM , & m die tnfchd dd 
Jtdvintum 9if(jfée^ Èfammicfs DiehuSt 
in Chrifii Èccltfia ficitétmfir Jam prH 
mm LatinitMti doHatâ fer M. JôaiU 
iiHn Gunthel^mn ^ ^fuèhts in Conei&nh 
ins & Êv^mgtliçà veritatis , & tatint 
Chrijfiané Relifftmis doêtrina comintf^, 
iHr. MûgHntié. iff-S^^ Aenx voh Lt 
"iK imprimé rfl 1554. & fc fécond 
tn 1557. If. tugétni ij58/i«-8**. 
deux vol. If. 'Colonie ipx. i»^8*l 
L*Épitrc dcdicatdire an Tradudcuf ^ 
âdrcrfceà T Archevêque de Atétfert^ 
te^ cft figfiéc :■ âevertndiffi^a CelflL 
itulimi i/tftrâ SaceÙan'us M, JoanneM 
Cwithems ^ Éc^tfk CMe^atâ Ûiv0^ 
twn Pétri ^ Alexandri AjfchéjUn-^ 
kwrgi <ioncioyi«mf. L*E pitre dédicaK 
Knre dû fcdond volume de terus^ 
tfii eft dans U fradtt<fbion de Gwp» 
tloerns , eft datée de Métfence le i Js 
Mars 1 j 54. On y veit que la pre- 
inîcrc partie de ^Ouvrage Allemaxk{ 
«voie été imprimée eh 1552^. mai* 
que k prife de Aiafencezsovt hé 
àmfe que la féconde fi'ftvcnc p& 
f àroltre au%it 1554. 
^ t. i^mm fiÊt Us H$s ii$ SUht^ 



4feti ASemaûd) Mayena i|^$,i«^i.FfiK9^ 
^/. ll^tt^y évoir unie édition aàt6f 
-tietire <!e cet SermMS^ qui cntiéi 
^ttffî iinpriîiicas en Eatin; 
- 3f • Ènarratii^s^ in^ Genêfinu Lima* 
«iV 15^4. m-8®. ït, Bditio urtU. Co^ 
4ùm€ Agripf. 1 f 71 . m-$^. Il y jr eu 
"^uiîoirs ftMfcs é<£«bns àe cet Oui^ 
^age, <iti'il fcroii ctifficilc & aflca^ 
intmlie '^e fnotqiim ici; Je dis Iff mi^ 
me chofe de teu» ïcs smtïcs de Fg^ 
fm. Oh en a uni? tràdûéfeon Alle^ 
m^tïiic , hke ipts Jêéft fUmineHs , Se 
mftmtht à M^eme en 1 57^. i^-jSt 
tel Cologne en ij^j. iVi-8^ '. 
- 4. AimpMkfm in Bx^dum^ -ATÎH 

fka , £/*. Jiêdie^m JméHim €^diu.O* 

y. Exflication des 14» 17. jr. 4ji 
47. 4Î. 4^. pi 51. é^^. 7s* ri7- ^ 
«2^ PJiMmes,<onteni9i en lysSer^ 
mons. (en Aûcmand) Ma;^ncet^€^:, 
in^fol. 

* . tf . ExplkétHo ^êS^fmar è» ffdA 
mum } !• f*M afti0md brevnau ^ett^r 
£tur , q$Mm nee^anà fo ftccâm-um 



\ 



Îa4 Mim: pêurfirvif à Ptii/l. 
^•FbKvs, ^^ fi^^ ^^ milijfma imerPtetmiÊi 
MoguntU 1554. iif-8*. La dédicace 
eft du 4«. Août de cette année. lu 
Luginni 155^. /».8^ It. Aniuerpi^ 
1557; m-8^ It* LugdsMÎ 15^7. /»5 

7* Explicatitfn du livre de Jeè en 
ïi 5 Sermons, (en Alleiliand) MéHfen* 
ite 15 j 8. />ï-yj/. It* en Latin. C^Uni^ 
1558. C^ IJ74* /»-8®. Sç jjUgdmi 

* 8.. ExpiiçÀtion desJdifioires ^£w» 
jriE7/4i « //tr Nahuchodomz/ir & de B^U 
/À4;ciir^(en Allemand} M^yençei^^'ji 
in- fol. . 4.^ 

5. Annotaûones in Ecclefiafien atui 
mû 1 5 }4. pro concerne tnarrau, Âio^^ 
p4ntJ4i^jo^& 155^. /»-8®. It. Amuer^ 
pi A 1557. i»-8^ It. Lugduni 15^7; 
J571. i»-8^ It. ^^W. ^« Allemande 
Mayencei^^^.in^^^. 
' xo. Sermones in Threnos Jerem$4f, 
XugdHni i$6y. in-i^^ 

IX. Sermones in tria capitd pofleria* 
m MfdrA. IjHgdnni 1554.^ 'j^Z* 
#i»-8^ 

iz< Sermons fur le premier livr^ 
d^Efdrds* (en AUcmand) MAjencê 
Xij^i.in:^^ 



^des tfàmmés lllst/frâf: T^f 
* T j . Commemaire fur Nehemh. (en j; VtKQ^ 
JAllcm^XïA) Mayence 1^69. ifi-t^. 
. 14. Commentaire fur le livre JtE^ 
fther. (en Allemand) Mé^enceuéy. 

. 15. Jonas Propheta peri^adra^e^ 

finam explicatus* Lugânni 1554. in-i^. 

It. AmnerptA 15 57. /«-8®. It, Venetiis 

ïj^7, m^S*, It. tradHit en Allemand: 

àel^ffee i^éj. /»-8®. 

itf. IVading cite des Commentai* ' 
ire$ fur Tobie , & fur £)?A^r ^ que JQ 
|iç connçis point. 

17, £narrasiones in Evangdium^ 
Matthai. Mogumia 1555, //z-/?/. ^xi>. 
tuerpia & Lngdnm 1559. i»-S^ P^- 
rif. & Venetiis 15^0. /»-8®* Cimplmi 
& Lugduni \^6u in-%^. Tarif, 15^4; 
i»-8®, Antnerpia 1570. i»-8*, -R<?W4I 
1577. l»-8^ Lugduni 1^,04. itfo^; 
ii^io. m- 8^» Ces dernières éditions 
font tronquées. On prétend que les 
Luthériens ont fourré beaucoup de 
chôfes dans; ce Commentaire ^ 6c 
dans les autres Ouvrages de Férus , 
qui ont été imprimés après fa mort* 
Quoiqu'il en foît de ce fait ^ il faut, 
pour cotmoître fes véritables fenti-^ 
î^T^% , consulter le$ Ouvrages qu'il- 



1« Vnm. a pubîiés lui-même. La Faculté nid 
Théologie de tms a ceiifuré ce 
Commentaire fur S. Matthien , & a 
)ugé » qu'il falloic le fiipprimer , 
» comme contenait des erreurs 6c. 
a àts Hétt&cs , & qu*il ne (alloic 
» pas fe contenter d'une corre<ftion , 
9 de peur que ibus prétexte de cette 
^ n correâion , on ne débitât lèse-* 
» xehiplaireS3 qui ne fèroicnt pas» 
» conigez^ im^imez en Allemaene^ 
a» & à Lyon s c'tft ce que M^Sivêê» 
nous apprend dans fa CritiifMe de l^ 
Bibliothèque de$ Auteurs EccUfiafii''. 
jw^i de M. du Pin. 

18. ht SacrofanQum h C. iD. iV; 
^ivangettum fecuM&m héntnem fiétfi* 
erudiu juxta Céttholicam dàBrittam 
euurratiottes , prâ emçiene txflicuté^ 
unno Dtmini i^^é* Mogutttié^ j4c^ 
çejftt operi Ejufdem D, lounnit jfpo^ 
fiûli Epifiûlu prima ^ itetn pro Concio* 
ne enarrata Afoguntid infittntna n^de 
unm 1 5 4y. MogHMtiét 1 5 jo. /» fil. It,. 
farif. rçji. i»-8*. It. Lugâuni i J5J. 
155^. 1558. m-8^. It. Lpvanii 155^* 
in-fil. Cette édition cft la feule , oè 
Ton ait confervc TEpitrc dedicatoiw 
re de Férus à Sehafiien ^ Archevêque 



^Âîéijfence^ qui étoit; dsos U pre- J. FsltVSâf 

tniere ^ iS^ qui renferme des chofes 

2ui mémenc de inattention. It. Lug^ 
«»'* 15^3. /»-8**, \t.Pdrif. i^éf. in- 
S*. It.ix emisndatione AiichuèlisMe- 
MfhL CmflHti 1 5 ^^ . ^ . 1 5 7 8 . /»-y9/^ 
MojlHntid \yji* in-foL Romd ijtj, 
i«-jî/. Dêminiqf^ Soto ^ célèbre Théo- 
logien 4^ rOrdte de S^ Domini^ite^ 
9^ attaqué la Catholicité de Ferui 
ilans 1^ Mvre intitulé : ^nmtationu 
in hhémnis Feri Çm^nentarw fiipisr 
jEvanfflium JoannU^ S^lmaritic^ 15^4» 
iH'4^» où U ibutient que F^ri^;^ a en?* 
feigne le Luthetanilme en 6j en-» 
droite de fon Commentaire, Si celuir 
fi ne réppndit point aux accufàrions 
4e Sot9 , ce rut parce qu'il éroii: 
mort y lorfqu'eUes turent intentées ^ 
(^ non pas , i^omme le dit Nicolas 
^tmio , par^e qu'il avoiioit tacite^ 
ment la dette ^ où qu'il vouloit (sà9 
£p. femblarit de ne point coimoîtris 
ce que Soto av.oit avancé contre iuî^ 
Mai^ il trouva des défenfeurs dan$ 
le pays meipe où il avoit été attaqué. 
Michel Afedina^SxHZVil Religieux de 
l'Ordre de S. François , publia c» f^ 
fjtvfsar vm liyrç |i?u$ pe tiîjre : ^f(h 



ïb? Mim. fntrferv'tr à tlftjl.- 
3> FeAvs. '«JM Soamis Frri , in ^usfiptantT 
fexagim* Itea C<nmtuntdrionm M 
Joétmem , ^Hé antt* Dnatmcus Soto ; 
Segovienfif y Liuhertin* irMiùtxenit , ex 
fanSa firiplitrM , ftt^mtm^ut tio&i~ 
ru refittKumitr. Campluti 1558. in-V. 
Mais cette Apologie fut condamnée' 
par la Congrégation de X'Index , & 
MeditM rendit lui même h foy fu-; 
A>eâe. Ce fnt apparemment la rat- 
fon qui l'engagea ï letrancbci plu<j 
fieurs endroits dans le CommentaiJ 
IC de Ttrus , lorCju'il le fit impri» ■ 
mer de nouveau. Au tefte il uuc 
iTouet que Ftrus avoit donné quel'> 
que lieu aux accufations de Sm , en 
uifant entier dans fon Commentai- 
re plufieurs endroits des Auteurs 
Proteftans , dont il avoue s'ctie fcr-î 
vi , de même que des Catholiques^ 
dans ce qu'il y tiouvoit de bon ; flc 
fur-tout en de certaines exprcflîons; 
que les Luthériens s'étoient lendaëi 
familiaiies. 

ij. EnarrittiBnes in ^£la j4pt^»^, 

lerum. Coltni* 15^7. in-fil. It. F'tnt-- 

xrif, 15^8. 01-8'*. 

tegtfis in Epifielum Pauti dÀ 

P*rif, 155^. w-8*. I(. K*. 

nttii» 



91^ l^4€, in-i\ It« Lugditm ijg^.Ji FiBlivv 
#»-8^ It. C9tKplmi i $ji Jfffil. 
' 11. ExpUcMi^n de la première EpU 
ire de S. Jean, (en Allemand) Mai 
jencu 1 5 50. in- if'*. 
•' ti, C^mmemariHs in Epifiàlai Cai, 
09nicas. C^mptfiti i^jo. in foi. 
•' 'if.QsêadragefimaliadM0; altermit 
in diêo fùjhtma caùîta libri Efdra f!t: 
b^hriam Evangeticam de M$ilien 
féffçatfice; & Mtertem de fili^prodU 
f^^^pejrjoannem Latwnmn è 6ermd4 
nicQ in Hngùam JLatinam tranJUtii, 
jintHerPia 155^. in- 8*. J'ai vu le fc^ 
Cbn^ detces Carêmes imprimé fifpa* 
fément fdtts ce titre t DejUii prods^ 
fa^aèofa canciones emdiûpma ^ e^ae* 
9iffilnam expliçandi fbmum tn finiiS 
megem exhihentes ^ tempwre quadrage* 
-fimali. ae^ fafihali ab iêdeni reci- 
'iota , <y tome primttm Latinitate da^ 
imu. His acceprunt EJnfdem & alid 
itref in Provimiali Syn^d» Megimi^ 
menfi déclamais^ (mnièui defimaié 
cMcclefis* ftktiem reformare ffitentibéti 
mihjfmé. Lngduni 1554. /»-é<>. 

i4. Opufiula varia ^ feu Sertnenes 

h varias parles fcripturd 1 Examen 

'Or4mand4ç^fm ; Eipojâio Canonh 

7me XXri S 



iy. Pmrts Cbntitnms. (cft Allc- 

icBus Vrecatiâhtm R. P. Ji>h^ ttrij; 
foni, iffhm MCterth ai Amt^r^iffii' 

BOtSfis f^ c^igâtm ^ & fet Jpsmfom 

è Fia Apiffi. S.. Theêl^ Dê^â^em l^é^ 
Hffhatè 49Méitm.' Ldigduni tj6j^, m^8^ 
"^ té. Exémen Qrdtnandémm :, in ^fuà 
0d ^êfiiêiKS SéKTvrm Ordinêm Cmt^ 
Ji4^is f^fmi J^ihu -âftà f$'fié^r0ii^ 

*l^«^ .>^- .*:- . •.- 

. 1-7. Hifioria Dmmic0 ^409msl 

dum (1555.) ^*^^* OiunM^i jf 
itk qn'ii avoît fini cette cxpliccâ^B 
de 1» PaffioDle)tHif AsSiljêct^i^ 
V£pitfé di Philifft AffWfU ,. m^: 

jkyfx'd 1^55. qai eft ^ 1» tête") laat» 
qœ ifio^Sems itoit mort ^tpnis pen 
mnft le deâèin de dooncr a» piiMîc 
«et Oteytage^ qui eft lé pcéds de 
ptuiîcurs Serimms ^ Wil avoit ^jro<^ 

u^ On €» a une tnduâicm. ÂHêr 
jDiwdi pat Cbmc» Hxtfmm^ vmi 



ifer Mmfim tSvffrtt. tri 
fiivaxx \ Métf^mx^ F» ifjt.i^* J. Fikd»; 
pi. - 

x%. Strmm ig U Pmhnfct po» 
iesfemps de Cdémité. {eti Ailemaiid} 

^ y, Luc A Wâdding Scriftinres Or* 
îms Mimffm. H ne dit prefi^ue rtciSi 
^è û vie 3 & indique fes Ônvr^ge» 
^upe mametn a0ez vagocr Differta^ 
tio de. JpbMfme fera CfVild) . JHofUcb^ 
^ Coneienatwre Mogumintt^ teftis vg^ 
fitatis JE^a^tics, jilterf. 1723. î«* 
4^ «Cette diiTertatibn , qui cft tf£/* 
àmtiel DietmtH, c& divifee endeut 
{latties^^ dios kpemiere defqwlles^ 
îl reporte ce qti'cm f<^it de m vie 
jfe FiD^iBor ^ & dkmnt 2e Catabgut dç 
les Ouvrées, h toiK aâe^/tRrcitiC'^ 
fei^ent ; U fteonde tend kfaàtt voii 
èae Férus à éti dans les feaetmené 
its Ptoxxfism y mais h$ paiT^^es, 
que l'on rappoTte pour k prouver ^ 
tt fbnc pas fort conduans , - pui£^ 
^a'iis ne difent que ce qiit de oonf 
Catholiques difent cncott tous le^ 
jours , fans rertdre leur foy ivXfz&tL 
ïout ce qu'on en peut . conclure^ ^ 
eïl que c*eroit un homme modéré ^ 
^ui îEtuché ai là doârine de'fEghfè-^ 

Si} 



112 M&n. pmr/ervif- à PSSJt: 
Jr Férus, favoit la diftînguer des abus & dçf , 
fentimcns particuliers des hommcsJ 
JJs Eloges de M. dé TTjoh , €r les 
additions de Teijfter. Bayle^ DiSionm 
noire n Le Long y Bibliotheca frcra^ 



LOUIS^ FERDINAND 

M ARSl GLU 

T F T ^^^^ Ferdinand MarfigH n« 

L. r. JL/quit i Bouhffie le lo Juillée 

MARSi* ^^^g^ ^^ ç,^^jç Charles Françms 

Marfigli , ifTu d'une ancienne Mai4 
fon Patricienne de Sonlogne , & d^ 
Margneriu Cicolanu 

Il fut élevé par fes parens d'uné^ 
manière convenable à la naiffances 
mais il fe donna à lui-même , pa^ 
lapport aux Sciences, une éduca^ 
Cion bien fuperiéure à celle qu*eUç(; 
fembioit demander. 

Dès fa première jeuneflfc , il vou-- 
lut s'inftruire fous les plus illuftreS 
Savans d*Italie > il apprit les Mathe-- 
- matiques de Geminiano Momanari ^ . 
& à'^Alfhonfe Borelli^ rAnatomic 
de Marvel Mdfnéfi , & rHiftoirc. 
I^ttt(eUc d^s obfejcyatipn^ , ^uc %|j 



^ 



|eme lui faifok faire dans (es voya- Lvl?.^ 
gcs. Mamij 

Il alla à Conftântimfle en 1^79* GU. 
avec le Bayle ^ que la Républicjiie 
de Venife y envoyoit. Là , comme 
il fe dcftinoit à la guene ^ il s'infor-* 
ma 3 mais avec toute radrefife & ks 
précautions nêceffaires ^ dé l'état des 
forcesOttomanes^ &en même temps 
il examina en Philofophe le BofphiH 
f e de Thrace & fesiameux Courants;. 
. Il revint de ce Voyage en Italie 
Tannée fui vante i^So. & peu d^ 
temps ^rès , voyant que les Turc^ 
menacoieiit d\ine irruption en Hon^ . 
grie y il alla à t^tenne offrir ks fervi«t 
ces à f Empereur Lc^old, qui le2^ 
accepu. Il lui fut jaife de prouver j^ 
combien il étoit au delTus d'un fxm^ 

{de Soldat, par fon intelligence dans 
es Fortifications & dans la Science, 
de la guerre, en faifant, pour arrêtes 
les Turcs ^ des lignes éc des travautl 
fur le Rab , qui curent l'approbatioti 
des Généraux ) ouvrage 3 aonr il fuc 
recompenfé par une Compagnie 
^'InBinterie en U83. quand les en*' 
nemis parurent pour pafler cette ni 



Li ï^ " Ce iMtrXk qu'après ônic aârion atfdS 
Maiv^ ^ivc , îl tômfca blcflc ^ prcfijuûP 
IH^ '• Aiburant ciittt Ics^ in*in$' cfcs Tarta-- 
fc^le z JuiUct d* cmc année. Aprè^ 
fvoir los^s-temp^ âippfehendé 1;^ 
mort, iî ic €vxx heàreœc d'avoir été, 
acticté p«r deui Tares, frètes, 8d 
trè«-paavi?es , avec qui il foùffirit 
Ifec^ucoupi ^, ittais pfus par lenr mife-f 
re que par letn? dtirete. Enfin ay^nc 
trouvé rtiôycft de donner de fcs ijiottr* 
tettes e^ hatte ^ i^i fut racheté le a j^ 
Mars 1^84^ 

Rcnw eflf Jibetté , il dk à Jîanii 
- hgn fe montrer à fcs^ ;ainis qui Taf 
▼oient pleuré ccimTne mort , & re- 
tourna i î^ienae fe prcfcnter à VEn*-: 
Îércur &: ïeprejwïjie fes cinplôis ini* 
éaîrcjw . ' 

^ H fot afor$€li«gé de fortifier i^/rf^ 
*ww> , & quelques autres places , fiC 
d'ordonner les travaux riéGcflairc* 
|K)ur le fîege à% Smtc ^ que médi-- 
ibicnt les ImperiatHi. 
' ïi fut fait Colonel eh i^ï^. & fe 
inêmé année l'Empeteur 4*cnvoya 
icux fois à Mome aux Papes Innocent 
XL &c Alexandre VHL pour hnià 
lilire part des grands fitccès des Afi!» 



N 



if§t%r&kiéàctkiÈit^ ^ 8i ilc> ftrôj^ for- L. V/ 
Mes 'j)o»îa ftilte. '• Mm 

F£mMr8UT U k R^puli^ti^ue de f^i^ 
mfi a\f«r6 ^m ^ ^ fa Pbrte <fe l^au-^ . 
Cf e 3 ^ifitient à ibn|;er à kpaixyts 
^if fkt^Beftion (l*el?ablir Ici Limi^^ 
ftsiënke Jb ïnts d^ ces tiois PuiH^ 
ftûêè^ 3. le C^ivr Mé^ftfU futênt^^ 
l^ôyé par J^Empereur dlia^ uhe afiai^ 

me der gjwerre, qur €ôïniéîfloit'c*- 
^ 4iV^ totMft iârèntiet^ ^ tom^ . 
as« un SàvaM èeéA kftnitt dés atî^ 
«iéfifOes ^oiTeffîMs ^ & ' eomme ttte 
Italie i4gotiate«r ^^qi iài^:élt-^ 
* Vàftiiffes droite -^'- '' '^ 

^ '^Scfftèuvatit frxtfecé èécàfS^n fiâr 
les eotifift d« k Dafattâfic Y enWteftw 
M ^ il^'rtcmtitit à^liîi»^ <di(bl)^ 
-de Ë^inèMbiitdgfiéytittt^pkè^ela^ 
quelfe haKtoieM i^s^d^thc TiitC9^; 
-dont if àyott étfé £fiskv«. U, fir de-^ 
«laiicbr^dffns fe Ptiys , ^iîs Vivôieiir 
<ïic<nre ^ k'it e«t fe ^iî$î de les ré- 
%ouWf & de feulàigçr leiir mifei^ 
par des préièns. ST nt même plus ^ 
car fea emploi te Hieftant à ^rtéé 
iréctiire au g»tsÀ yi£y^ijtltti dts 



^^ 



1:F.~ nianda pour l*unde ces Tu^t^ ; QUI 

Mahsi- Timariot ^ Bénéfice militaire , bc^m 

iUil* . obtint un beaucoup plus çonfidQra-s 

ble que celui au*ii demandoit^ - * 

. Au n^ilieu aes occupations ^ de^ 

embarras & des fatigues, qu'entrai^ 

iioit après lui le Reglen^çnt djTs Li«^ 

mites ^ le Comte Mar^li idi4<Àt. 

prefque tout ce qu'aurçit; pu faire. 

un Savant^ qui aurçii^, voyagé craiH» 

iqpiUçmcDt ^ pfmjr aéq^i^k 4^$ çoM 

AoiflanceSy: : ) ;. , .\" y-"^- *'' '^^'' 

.,. Les armes | la mamc, ilr.îeYPjf àfif 

Plans , détcf minoîjt des posions pfuf 

le^Metliodcs Aftronpm^aci/^inff^ ' 

f oit la xi icflè des R i vieres ^ ^tudîpkft 

}ts Foflîlcs dc^ chaque Pays . l^Mîf 

n^s^ fes JS4cew» , Icf Oileai|x ^ les 

PoiiTops y^ ^ tout ce q|ii pept meç(i 

ter le^ regards d'iln homme Saivanii) 

Il fatfôit mênne des Epreuves Cbi<r 

Cliques & des Anatomies. ; 

La f^cceffioll d'Efpagne ^y^nt rai; 
luQiéen 1701. )»■ guerre d%n$rE^r 
rope ^ rimportante place de Brifac^ 
fe rendit p;^r capitulation f M« %P 
Duc de Bpurgogne le 6 Septtinb^ 
1703. après ij jours de tranchât oui* 

yeitç. U CQB^dWwXCîHnnia»* 

doit. 



Àis H4mnehIllH[lresi ^ - 217, 
4®ît ,; & fous lui M. MarflgU par-" t F • 

Bataille. L Empereur perfuadé que eu. ' 
tnfac autoit pu fc défen tire plus 
long-temps, & qu'une fi prompte 
capitulation s'étoit; faite contre les 
relies , nomma des Jugespour con- 
noitre de cette affaire. Ils pronon- 
cèrent le'4 Fevrieir lyo^. une fen- 
tcnce par laquelle le Comte ^Ano 
lut^ondanipc a avoir la tète tran- 
^éé;;C€ qui fut exécuté le '18 du 
rficme' mois , & le Comte: Marfigli- 
* etiee'depoje'de toHs honneurs & char- ' 
^^i^:ffcUrHp,Hr?pEpie. ' ^ 



procès! 



*.»'> X >y?,nt été Imit moi?,rans pou- 
voir approcher de ce Prince , il eut 
rfcçours au Public , & remprit l'Eu- 
^m d^ûn grand Mcmoirç imprimé 

çoiJfe éi diffi'çultéii 'd'un AHony.' 
iffe , '4ifflui donna occafion de lever 
jufiju'aux moindres fcrupules que 
ftn Aoologiè auroit pu laiffer. Le 
rond de fa défenfe étdit que long- 
temps avani; le fiegc de BrifAC,\ 
7«w XXFli !C ■ 






lif jMèn. pémffirpir kPH^} 

t. F. avpît rcprcfcnté qqc ji^ PJace ne ft 

Mai;.$z« pourroit défendre |ong-temp$^ c\|. 

PLI,. Igaîd à la foiblefTe de la Garnifbn j' 

&c au peu de Munition$ qu*il y avok^' 

3u'on lui avoie lefufé ^ fûus pf écextp 
'autres befoins ^ tout ce qu*U avoic 
demandé de plus néce{rair& ic de^ 
plus indifpenfable ^ & que d'ailleurs 
i! n'^voif pas été le XJaîtrc , & n\i 
voit fait que fe ranger à lVv|$ i^inaQJj, 
ftic du Confeil de Guerre. 

Au irefte il chercha fa confplatioij 
4^ns les Sciences , dont i^s'étoit me?' 
page le fecours , fans prévoiif qu'ij 
dût lui être un jo^r iî npccffairc^'- 
Confervai^t la pratique d'étudicç 
THiftoirc nàrurdlê par îts Vc 



par it$ Vpy^gcs.^y 
àhût il avôît çontradé Tha j)itude ^ 
it alla d'âtord en Suiffe 1 où la NaJ 
turc fe préfente fpus un afp^â bien 
diflêrtdt de celui 4^5 autres p;^y$, Sc 
vintenfoUe à Paris, ^ où ilne trquv;^, 
p'kS'iïrôîûicfeqtoiWcerfacurio^ . 
lité;, quoique d*i»pc njanjc^çç^i^^^ 
rente. ' ' . ' / '■'."• 

lï n'éâ fortlt que pour parqotirîiîr 

ppur y étudier la Mer.^ 



Itts ffômmes îttuflreï: îi f 
tSi Gaîcricn Turc , qu'il reconnut L* F/ 
pour avoir demeuré avec les ^cux MAiurj 
îTurcs dont il avoit été Efclave , Se gli., 
qui avoient charge celui-ci de l'en- 
chaîner toutes ïes nuits à un pieu* 
planté au milieu de leur Cabane; 
Ce malheureux 3 qui le reconnue 
toffi 3 iè jetta à &s pieds pour im*; 
]dorer fa itiifericorde ; ôc M. //iir-f 
J^li écrivit genereufcment à M. le 
Comte de Pâmchartrain^ pour le 
prier de demaniier au Roi la liberté 
de ce Turc , qui lui ftir accordée. 

En 170 j. lA.Mdffyii fut rappel- 
lé de Marfiilh par ks Ordres du 
, Pape Clément XL qui dans les con« 
) jonâiur^s d'alors crut avoir bélbin; 
de Troupes^ Se lui en donna le Corn* 
\ «Dandement. Le changement dê9 
\\ eonjondures ayant &it finir fou* 
J Cemnfandemem^ te Pape voulut le 
\ tfttenir aupfès de Im parFoÉfe èt^ 
i emplois militlaires les r4u^ irtipor-* 
< tatB dont il put diifpei^r ^^ mai» it 
les refufa pour aller reprendre en 
i Provence les recherches qu- il y aVoit 
f commencées* 

Des attires dotticftlqucs le ni^' 
] peUerettt quelque temps après i 21^^ 

Tij 



îAÔ Mém. fourfervir à FHifl. 
!• F. logne 3 & il y commença TcxccutioS 

MjiB.si- d'un deiTein qu'il meditoit depuis 

CIL long-temps. 

Il a voit un fond très-riche de 
toutes les différentes pièces qui peu-; 
vent ferviï à THiftoirc naturelle} 
d'inftrumens nccelfaircs aux obfer-* 
vations Aftronomiques, ou aux ex« 
périences de Chimie , de Plans pour 
les Fortifications , de Modèles de 
Machines, d'Antiquitcx, d'Armes 
étrangères &c. & il en fit une donar 
tion au Sénat de Boulogne par uti 
K(kt autentiquç du 1 1 Janvier 1712. 
en formant un Corps , qui eut la 
garde de tous les fonds donnés ^ & 
«n fit à Tavantage du Public tous les 
ufages réglés par les conditions du 
Contraâ^ & qu'il nomma Vlnfiim 
4es Sciifices & des Arts de Boulogne. 

Le Sénat acheta le Palais Celefi , 
Jt'un des plus grands & des plus 
beaux de Boulogne , où il fit tranl^ 
porter toutes ces Richeffes , & /'/»- 
ftitm s'ouvrit en 17 14, par une Ha- 
rangue du P. Hercule Cûrazjù , Re- 
ligieux Olivetain , Mathématicien 
de la nouvelle Compagnie. 
.Le Comte Marfi^li mit enfuit^ 



des Hommes lUnJïres. m 
Tuf pied une Imprimerie qui dcvoit L. F. 
être fournie , non feulement de Ca- Marsi- 
rafteres Latins & Grecs , mais en- CLit 
core Hébreux & Arabes , & il fit ve- 
nir de Hollande des Ouvriers habi- 
les pour ks fondre. Il eut des rar- 
fons pour ne pas donner ce grand 
fonds à l'Inftitut dircdemcnt , mais 
aux Pcres Dominicains de Boulogne^, 
à <jui il en fit la Ceflîon par un Adc 
du 16 Juillet 1718. à condition que 
tous les Ouvrages , qui fortiroicnt 
de l'Inftitut, y fcroient imprimes, en 
rembourfant feulement les fraisa ic 
il donna à cette Imprimerie le nom 
d'Imprimerie de S. Thomas ^yi^nin» 

Tous fcs projets heureufemenc 
terminés, il retourna en 1718. en 
Provence , pour y reprendre fes re- 
cherches fur la Mer. Il y eut Tannée 
fuivante 1729. imc légère attaque 
d*Apoplcxie , qui obligea les Méde- 
cins à le renvoyer dans fon air nata). 
Mais il n'y fit que languir jufqu*au 
I Novembre 17 }o. qu'une féconde 
attaque plus violente l'emporta à 
l'âge de 72 ans. 

U avoit été reçu en 1715. à l'A- 
ça^emie des Sciences en qu^itç 

ASM 

T uji 



21% Mim.fùurfervirkt'Hifi. 
L. F. d'Aflbcié étranger , & en d'auttol 
Marsi- temps i la Société Royale de X*a* 
CLU dres & à celle de Montpellier. 

Catalogue de fes Ouvrages. 
I. OJfervaxÀoni intomo al Bûrfiru . 
Tracio , o vero C anale di Conjiantinà^ 
foli ytafifrefimate in Uttera alla Sacr^ 
Real Maefla di Chr0na ^ Regina M 
Suecia. In Rema i6ii. in-j^^. G'eft le 
Éruit de fes premières recherches^ 
faites pendant fon féJQnr à Confiant 
tinefle , où \\ étak allé à h £uitr 
de fierre Cinrani , Saylc de la Ri» 
pubiicfoe de F-enifi. 
X 2. Fotio AfiaticA. Vienne in jiHr 
firia 1^85. Je ne coiiBOdis cet Ouvra» 
ge ^ue :par 4e Jmmd Itinéraire , qui 
^nne tome 19. ip. 3 1*!. la Ufte d'une 
|>artie de ceux duCwfite Aéoff^. 

l^DiffearUixione EfifhUrf M ffis^ 
fira Minérale , ofia délia fPietra Hbti- 
^min^Uh Bdùgneffe^. In Lifffia x^^S, 

4^.J)amAialis O^it PrùdmnmsMd 
Regiam Smetaunt An^licanam, 1700; 
in^J^L U. AmfiekÂ. 0:725. in-i^. Ceft 
le projet du grand Ouvrage xjtfil a 
.donne iicf)|}is fur Jb £>anme. 
; 5 • iSes Apologies pnt partt^cna7J0^^ 



eiei iimmit lliu^isl iij 
Ihâis je né fçai en quelle langue ^ ni t. F. . 
^ quelle fôrme^ • MarSi-^. 

£. Lettre écriie de Cm0s ^ pris deùUé 
^Marfiiile le ît Décembre 17©^. à M. 
i*Afbé Bknony toncham ^uel^ues 
kranchis de Corail ifui -àmfieHri. la- 
ièrée dans le fupplémcnt du Journd 
des Sâfuéms dumôisdcrFevtier 17074 

7. Mémoire esroayi de MarfeilU U 
11. février i^o^. if M. l'Mté Bi^ 
^cn, pous^ fer^ir de cçnjirwénipn À U 
jdécoHverte des tleltrs de.CoréiiLlnkté 
^ans le fuppl^ent du Jorn^néd dtt 
Savons de M^y 47074 M. .Métrji^ 
«ft le 'pretnter qui ait découvext les 
Aeurs du Corail. Etie6 Cont Uaiidlie^ 
ayant diieune ienr {édiciile acthùte 

feiiilles^ le tout enfemblcideila gr«l- 
^dewr ic 4e la figure d'ijtfi ^elou de 
|Gerofle« Elks lont œ is^ -.g^anl 
nombre, fut toute la Plante. EJUei 
ibitent detons des tuhdks.de l'écot- 
iDe., & y. centrent dans rinftam qifoa 
«retire .k Plante ^de reau. Si on ly 
xenKt ^ die xefleucit C0ttte entière 
.en inoins d^une .bcme ^ te qœlque»- 
^fûs elle fe acoofetvc ^ndant .doufeci 
jours .an^it«ftt\deittife tkeintciveiiient 
§S jmaegê . «ifiMt %ue l'on «ei^c ^ 

Jiiij 



224 ^^•pOHrfervtràPfJiJf. 
L. F. après quoi les fleurs prennent la fof- 
M ARSi- nie â^unc petite boule jaune, & tont- 
ftu. bent au fond de l'eau. Suivant Patia- 

logie des autres Plantes , il fçmble- 
roit que cds boules dcvroient conte- 
nir la femence du Corail*, cependant 
M. Marfigli n'y a trouvé , ni graine,' 
ni rien qui en approchât , mais feu- 
lement un fuc gluant femblable à 
celui de Técorce. • 

8. Extrait de VEpiy de Phyjtqui 
fHrVHifloire de la Mer. Inférée dans 
VHiftoire de V Académie des Sciences 
de Tannée 17x0. p. 23. 

9. Obfervati&ns far VAnalyfe des 
Fiantes Marines & frincipalement du 
Corail ^^iig^. Inférée dans la même 
Hiftoire. p. 48, 

10. Obfervations fur tes fiantes di 
ta Mer. Dans la même Hiftoire. p^' 

12. Brie ne Riflretto del Saggio Fifi- 
40 intomo allaftoria del Mare ^fcritta 
alla Regia Societa di Parigi , ora 
tfpofio in una lettera aW EccL Sign^ 
Crifiino Martinelli, Nohile Veneto: 
Annotazjoni intomo alla Grana d^i 
Tintori detta Kermès , in una Letteira 
gll\ m. Sijp* Amoniaf^dlifrierij^ Ji^ 



. des Hommes Ilhi^o.' iif 
Bologna 17 n, /«-4°. pp. 71. Avec L.T.^ 
figures. . Marsi-' 

, 13. Dijfèrtatio de generatione F«w-gli. 
goriMi, 4d Joahnem Mariam Lanci^^ 
fium , ctii accedit eJHfdem Refponjio l 
una, CH'n Dijfertatione de Pliniané 
yUU fuderihus , atqne littoris Oftien* 
fis incrementû. Rom£ 17 14. /V/-4®. pp. \ 
87. fig. 31. Il n'y ici de M. MarJ?- 
glï que la Diflertation fur les Cham-; 
pignons. 

14. Lettera intorno al fonte fatto 
ftil Danuhio fotto VImperio di Traja-i 
m s iftdirizzata al k, P. Z>. Bernardo 
di Montfaucon. Cette Lettre, qui eft 
datée de Rome le 27 Avril 1715* 
fe trouve dans le iz^ Tome du Jour- 
nal de f^enife. p. ii^. AlheH Henri 
de Sallengre Ta traduite en Latin, &. 
l'a inférée en cette langue dans lé 
fécond volume de fon NovUs The^^ 
fauTHs Amifjmtatum Romanamm. 

1 5. Lettera Scritta al Sign. Anto* 
nio Vallifnièri ^ intorno ail* Origine 
deUe Anguille, Ccttre Lettre datée de* 
Boulogne le 21 Juin 17 17. fe trouve, 
dans le 2^ tome du Journal de f^e^ 
isife. p. 20^. 

16. Hifioire Phyfiqm de U M^r^^ 



ÎÂAÉ^i'' ches 4or. Cette hiftoife eft divifée eif 
iSii; 4 pâiftîe^ , qui traitent, la i«. lîc k 

dilpoiîtiorï du fond ou du Baffitï dà 
la Mer , la 2*^. de la nature de l'cau^ 
Ja 3^ de fcs inouvcmens , & la 49 
des Pkrite^ qui y eroiflcnt* Il dc- 
Volt y en avoir une j«. qui traitât 
dies Pbiflioiis , mais elle n'a pas ps^ 
ta , l'Auteur n'ayant apparemmen* 
fzs pu l'achevet. Cet Ouvrage cÛ 
ternpli de recherches curiei^ .85 
jÉngulierei. 

1 7rf DarmhiUs Pérnnériko'AHyficus 4 
êtffervatio^ks Gtog^aphiçis , Aftrù-i 
fi&mms , ffydrogré^icis , Hiftoricis ^ 
Fhyfick ^perit^atHS '& infex tmoi 

Untico. tf vai, CetOux-rage curieuxî 
éft imprime îhagntfi.merrient , tè 
Itmpli ^vtn nombre prodigieux fe 
figures. 

i^. Attite^aîi fer" ta fandaimné 
Ml* ir^imi MU Scimte td ArtiVi} 
kerali , fer Mmmdde^ti Oriini £cJ 
tiiefidfiichi e iecdofi che c^mpongam ta 
0kta ^i idtogîta, Ih Boh^ i^z8v 
in-fol. Le Comte Marfigli ,ç^^ r*- 
t^mk ces pkces « a mis à i^ lètirysiflr 



Ij^pitte dédieatoîro à tous ks Ordres L. t: 
die la ville de Boklognc^- MAUSt' 

16. VEtat Midtaire de PEmpirê gèi. 
Ottonuin , fes propis & ftê décadence 4 
(en François & en Italien) La Haye 
Ï732. in-foU Ceft un des premier^ 
Ouvrages tfufquels il ait travaillé ^ 
& que fon féjouï à Cmftanùmtle lui 
^ donné occa(km d'èntreprenere. 

Le Comte MaffigU a eu uti îtttt^ 
nommé jfnmne Félix Marfi^i , que 
le Pape Clément XL fit Evêque de 
Teroufe , & tfui mourut fc f Juillet 
171 o« dans fa ^i année. Il s'étoie 
appfiqué a THiftoire Naturelle &i 
i*Hiftoire Ecclefiaiïique, fiir lefquél» 
\^ il avoit oompofé ^delqucs Ou* 
-▼rages j mais il n*en a été imprimo 

2u'un feul fous cfc titre : Antonït Fe-^ 
cis , Ahhatis Marfiii ^ de Ovls 
<CpcblearHm Epifiola ad Marcellum 
JUatpighimn. Atfgufla' f^indeU léi/^, 
irr-4^* On ïe trouve auffi parmi les 
•Oeuvres de MalpighL Le Journal de 
f^enife fait fon Éfoge dans fon tom# 
^«•p» 3^. - - 

V. San Eloge far St. de Fomenette 
dans VHiftoire de F Académie desScienf-, 
^sd^l^an 1730» ^ 



Z 2.8 Mim, foHrfervir a V'Iiift. 



PIERRE MATTHIEU.: 

P Ma^-T^^^^"^ Matthien naquit vers 
X Tan 15^. dans quelque endroit 
de la Franche-Comte, dont on igno- 
re le nom. Adorery dit que c'ctoit 
fur les Frontières , fans fpecifier àc> 
quel cote. Jean Imperiali particula^ 
ïife plusJes chofes , lorfqu'il marque 
que c'ctpit dans un lieu de la Fron- 
tière de cette Province , qui eft près 
de Montbelliard^i & dans le Diocèfc 
de Bafle. 

Tout ce qu'on peut dire de fur 
là-dcfTus , c'eft qu'il étoit de Fraa- 
che - Comté , puifqu'il prend lui- 
même la qualité de Se^juarjus. dans 
quelques-uns de fes Ouvrages Lar 
tins. Ainfi le P. le L$rtg^ qui , dans 
fa Bibliothèque Hifloricjue de la Fran^ 
ce , le dit Foreiîen , liioimac qui pré- 
tend qu*il étoit de Lyon , 8c le P* 
Alexandre de Lyon RécoJkt, qui 
dans la vie de la \\tit Matthien , & 
fille , le fait natif de Dijon ^ fç font 
tous trompés. 
Le même RécoUet ajouté ^^ue.Jiô 



Jycre de Matthieu étoit Noble , & P. Mat? 
Porte* Manteau du Roi Henri //^, thiev. 
mais il n'eft pas trop fur de s'en rap- 
porter à cet Auteur, qui a débite 
plufieurs fauffctés , pour illuftrer le 
pcre de celle dont il ccrivoit la vie. 
Il fe peut faire que Pierre Matthien 
l'ait dit ainfi à fes enfans & à la fa* 
mille de fa femme: mais l'affedation 
avec laquelle il femble avoir cache 
le lieu précis de fa Naiffance , dont; 
il ne parle en aucun endroit , donne * 
lieu ae foupçonncr , qu'il y avdit 
quelque chofe dans fon extraâion ; 
dont il avoit honte / & qu'il étoit 
bien*aife qu'on ne pût approfondir; 
Aûfli Morery dit-il qu'il for toit d'u^ 
ne famille obfcure 5 & Imperidi par- 
lant plus nettement affûre-t-il que 
fpn Père étoit TifTeran ^ & gagnoit 
fa vie à ce métier. 

Quoiqu'il en foit , il fupplea pat 
fon efprit à ce qui lui manquoit du 
coti de la NaifTance. Il fit fes études* 
d'Humanités , après lefquelles il fe 
tx>urna du côté du Droit y qb'il ap-: 
prit à V^lenae: Ce fut dans cette vil- 
le qu'il fut reçu Dodcur en cette 
Faculté vers l'an 158^. & il y fit;- 



9. Sf AT-^***^*^ ^* roûtume de ce tcmps-fi J 
TKIE9. ^^^ leçon qu'il donna au public Tan» 
née I5SS. comme je le diài plus 
bas. 

Il alla enfuite à LyôM , où il fui^ 
vit le Batreau ; c'cft pour cela qu'il 
ai pris à la tête de quelques-uns de 
fcs Ouvrages la qualité d'Avocat aa 
Préfidîal de Lyon» 

Cette Profeffion & la Pôëfie Fran- 
^i(e , à laquelle il s'étoit adonne* 
de bonne heure y ^occupèrent poi-* 
dbint qiielî^iies années 

La ville de Lym s'émnt foumife 
l'an I555* au Roi HemilF'. ilfîic 
<in des Députez y qûfelle envoya vers 
ce Prince pour ïzSâxttt de fa fidéli- 
té » & ce fur probablement vers ce- 
temps*là qu'il commença à s'appli^ 
quer particulièrement à THiftoire*' 
^«np;^ , qui fait entendre que l'Hi- 
ftoire fiit fà prermîere occupatioa ^' 
après qu'il eut fiût du progrès dans- 
les Belles*Lettre$.3 s^eft viûblememr 
trompé. Ce qu'il ajoute qu'il voulue 
écrire celle à^Mexandre^ farnefi^ 
Prince de Péirmâ ^ qu'il alla falocf 
dans les Pays-Bas ^ mais qu'obligé 
4eXe retijEcr^ il revint^ ea France^- 



ôà îl fît VHifioire de$ chfcs mem$ra^ p. ._^ 
ffles aurrhies, tant en ce Royaume ^h^mU 'ï^lg,^x 
teurspndant fept années de Paix^foHt 
le Règne de Henri le Grande a encore 
fes diffiçuljté$r Suppo{é qu'il- ait îm 
un vpy âge en Flandres pour offrir (à 
plume au Prince de Parme ^ ce Vl% 
^ être au. plus tard qu'en 1691; 
puifque ce Prince eft mort cette an«> 
née- Or dï^ q^^ revenu çn France; 
il y compo(a K)n Hiftoire des çhofe^ ^ 
inemorabies ^ f'eft &i^€ eptendrç. 
f^u'il y travailla auffîtôt après foil 
wtojur, & comii^ett|:e par çdnfequenc 
une faute gr^effiefif % piiifquer les fepjB 

àjmciBS de Paix d»pr jil^JJ ^gjkt^cio*»! 
mcncent à sçelie àt^f^emni en 15!?^; 

ae j^n$ ;après îa^ iaçïltv4tt P>^«^ce de 
^ame. J- ajoute que le;vpy?g$ dç 
J^éÊ^hif^ «f^ ««o^ç,Ço|t^ doftt^x ; 
Cft il. p-a^»t ju%^::l^ pcicit' Wr 
çuo^ hiftoUe^,?c^rféÉou^|>omt>ç 
ipu^ iû qf;M4ité^xtH4pcicB(5 ^oiahf 
ixient dbni5 autqitrij^çfé i^Ufer fifeîf 
Éi pUwc au Pw€C^4a ^^^^ , *;fe 
ffatt» qî»'citfc gôtv^W? jjîQepfteei 



Vit Mtm.f9UrfervîrkVHiji. .. • 
rP>MAT- Il fc n^aria en i^oo. & époufa 
JHIEU. une demoifellc nommée Lonife de . 
Crochcre; fille d'un Gentilhomme 
Florentin, dont la Mcre étoit Niè- 
ce du Pape Clmem VIIL Elle nV 
voit quetrci2e ans , & ils curent de 
leur mariage deux fils & deux fiU 
les. Nous apprenons ces particulari* 
tez de la vie de la Mcre Matthien. 
n. Il s'ctoit fait connoître au Roî 
Henri IV ^ dès l'an 1595. Içrfque ce 
Prince avoit faitfon entrée à L^^^/f,» 
à l*occafion de TAppareil de fa ré- 
ception dont il a voit étécHargé par 
k, ville-, &ce Prince lui ayoitor-? 
donna d^s-lbrs d^écrirc fon ttiftoif c» 
ïï lui àcèbrda- a\i mois de Seprem-^, 
bré i59«;>iîn PrîVnege pour Km- 
^tcffioîl dfe fcs Otfvrâgcï^ -55 h7fiV 
dans la fuite rcflSfetir des effets dç 
fa libéralité. ' 

t Je ne fçii quand Matthieu eut la* 
«qiAlftc ' d'ftiftbriôgraphe du Roî/ 
Si>retà3in<sf^^ Bihliothe^ue Frafifoifi 
tîit qu'il »cùt cette Charge après Iz 
ïïiofrt de dn HailUn, arrircc Tan 
•i<fio. Mais cela n*cft pas exactement 

'YJfài^i-pHÎfqùëA/4f//A/Vi» en prend lui- 
m^i là^uolké dâns^lïpitrc dèdi-i 

• ' catoirp 



i 



des Ikmmes Illt^res. z 3 3 
caroirc de fon Hifloire de France im- P. Mat? 
primée en 1606, Il fe peut faire ce* THifiU« 
pendant^ qu'il n'en ait couché les 
gages qu'après la mort de du Hdilm 
lan^ quoiqu'il en aiteu le titre plu^ 
fieurs années auparavant. 

L'Auteur de la vie de la Mère 
Matthieu dit qu'Henri IF. le fit, 
Confeiller au Confeil privé ,& qu'il 
lui confia l'inftrudion du Dauphin; 
dont il fut Précepteur > mais tout 
cela eft faux. Cet Auteur a apparem- 
ment voulu donne? d^ relief au Perc , 
de celle dont il ccrivoit l'Hiftoi-; 
re , en amplifiait la qualité de Con- 
feiller Hiftoriographe qu'il avoit ; 
i& quelques petites leçons fur Thi- 
ftoire qu'il aura pu donner- quelque- 
fois au Dauphin. . Il éft certain en 
^Szt qviz Matthieu étoit fort bien 
venu en Cour , & o^ Henri IV. 
s'entretenoit aflez familiairement 
avec lui , & ne dédaignoit pas Tin- 
ftruirc de divers faits , ou de diflFe- 
rentes particularitez de faits , qui 
<ievoicnt entrer dans l'hiftoire de 
fon règne. 

Le Roi Lùuis Xllh ne lui témoi- 
gna pas mçins de bonnç volgnté 

TomeXXn/ ' }L 



ÏJ4 Mim.ffmrfirvirMl'Mifl. 
P. Mat- que fon fercj Matéim fc foffk 
ari«#. «"É*^^ '^^^ ^ Conquêtes , pour 1« 
écrire îplos exactement. îl ccoit awC 
oe Prince «u fi^e ^de Mantauban^ 
^ il y fut attaqué de la Maladie , 

2ui rcgnoit dans ibit Camp. S'étai* 
ât tmnfportct à Ttadoufe , pour s'y 
*iire foigncr , il y mourut peu de 
«emps après le la OAobre i^ai* 
igé de 57 ans. ^ 

Il ittt emerté dans le Clcfttre oe 
A JB«>iï;ïf , Eglifc Catbcdïalc M 
-cette viUc,^vcc cette E^»phe. 

»y^W ^«^ 4f*/« ^ttfue wxurHU 
Emvùhk aéflPetrmille MduhAHs^ 

HifhrU GdlicêtdecHi , fcriptanm fua^ 
^^m , Jarifcorfult^nm pmdemifh^ 
mus , wr fanta fietaU ^wr iw^»f/i /«fi^- 

#w ëkfervdnS fiadiù lAtdovici XllI. 
tafiM fâctêtHS ^ ad JUmMlhanam ^»>i 
fediûtmm , feflifevA fibre fxtMm:; 
hic ufTâo 4€pofit9 tonpôPt y iamwnaUm 
transfin animum fnfra fidira amw 3^ 
^Mtis. 4 Idfu OShbris 1^21* 



'4ts Mùfames t&i^, â^l 
*- Catalogue de ics iQayntges. P, ViK%^ 

C^fi^mh» éttiStm i^Rftro Matrifda 

itfiÛh iâ Judiaofi njfirtndisfintâniiis 

ms.DtdfAiwtus jÊvMihmiL Lugétni 

Cet Oirptâfejavoît Été Jnpciinc auv 
fiasavane ^ Stdamatt^ucnn7i.^y àsi^ 
II?. L'Aocenr , iqnî létek ^an Demt^ 
dûcain Sipagndi , oft ibocc le ayScp 
fftinftice ^9€. LefrKUiothecaîres sief 
JibcRinicaiisis tfvȕent qu'il pa& 
wurdtrop felaciiéad:àis &s jléciwnLr 
^ 1. Pftristk M9Uû JDscûnomia Camtfi' 
é^yifim ée £Mtgmnm Cmb^M^krifii 

mundm julàgm Aiaj^tm £cciifi^a$ 
difiiflinm ^ i» iMf elafis di^fia iarx^m» 
jtmadmmlâ^tiifimis lunûftuin iàlmmm 
vÊnndttmhuilms ., Mpera i^ M^tthài^ 
J»nfflwm^^t. uhf^. Cens éditloOy 
«ttftée ^appaf enunent <âaos iôs Magah 
:&su dut LiWatf e ^ a sépara a^* aB9 
ijpvèg £»tts ce ^tiouveaii «itie ; Mù^ 

'ip. feMm SùUùMmm , tdim mus i^«, 



i 3 ^ Mem. pourfervir aVfiifl. 

P.Mat-^^ Bollo ctoïtwi lacobin àt Charnu 
^uiiM^ beri. 

} . Summa Confiitutiontm fummo^ * 
rum Pontificum & remm in Ecclefia 
Romana gefiamm k GregorU IX, Hpjùë ' 
ad Sixmm V. Lugduni 1588. /1/-4**: 
de plus de mille pages & d*un fort 
petit caraûerc. C'cft une cfpcce de ' 
BuUaire , lequel contient les Bulles 
des Papes; qui ne fe trouvent point . 
dans le Corps du Droit relies font 
accompagnées - d'obfcrvations : , bu 
d'une efpece de Commentaire de P;> 
Matthieu , . qui montre qu'il : a voie 
lu beaucoup , & qu'il s'ctoit fort ap**- 
pliqué au Droit Canonique . 
- 4* ^4//i>iV« s'ctant donné de bon- - 
ne heure à la Poëfie ^ compofa quel^ 
ques pièces dès lage de quinze ans;' 
Il en donna un Recueil en i585>. à 
Lyon in-ii. où il y trois Tragédies -, 
Vaflhi ^ Aman^ Se Clytemn^re ^ l^ 
tout en grands, vers* C'eft ainfi qu'en 
parle M. rAbbc le Clerc. J'en trou- 
ve une marquée dans le Catalogiic 
de la Bibliothèque de M* Bigot fous 

i^ et titre. Efther ^ Tragédie de Pierre 

% MdithieH. • Lyon i j 8 5 . in- 11. Mai'* 

^1 j^hi^H n'a gucjpcs figure parmi leaPoi^^ 



t»s , & fcs Poëfies ne font plus con- P. MiCI? 
nues à préfenr. thi£v«' 

5. L4 Gnifiade ^ Tragédie muvelle^ 
en laquelle an vrai & fans faffion ejt 
reprefente le Majfacre du Duc de Gnif^ 
/r , 3^ édition revâe & augmentée par 
pierre Matthieu^ DoSeur es Drois ^ 
Avocat à Lyon. Lyon 15S9. /Vi-8®. 
L'Auteur s'emporte dans cette pie-J* 
ce , qui eA de 89 pages 430 vers pat 
page y d'une manière furieufè. Je ne 
Içai pourquoi le P. le Long ^ qui ne 
cite que cette édition ^ laquelle pot** 
te . le nom de Matthieu ^ ■. marque 
cependant que cet Auteur s'y eft dcr! 
guifc fous les lettres initiales J. R. " 
p.L. 

6n Stances fur Vheureufe publication 
de la paix & de la Sainte Vnion^^ 
c*eft-à-dire , de la ligue , jurée à 
Lyon en Mars 1^89. in-^i^. pp^ 10. 
Il y a 2£ huitains. Miitthieu paroît 
par cette pièce & la préccdentp 
avoir ctc quelque temps ligueur.' 

7. Je ne fçai , quand il compofa ' 
la première Centurie de fes Qua- 
trains , publiés fous le titre de Ti^ 
Hettes de la Vie & de la Mort, Il .fit 

l$i féconde Centurie en kTio, d'abQi;d 



9. Mat- âpres la mort d» Roi Tfenri If^. dit 
SjWVf les a imprimées ehfenibte à Lyoi^ 
Fan ï^ii. eiî Taf&l«tfcs, c*cft4-dirc; 
en ntï petit Evrtt ^ relie cti long y 
li'ayânt <ju^un Quatrain à chaque' 
|«ge. La 3*. Cetitirrie ne fût împti-- 
«née t|ifitpr^s fa mort ^ par; ks foinf 
^e JtaH S. Matthieu; fcm fib- Ce* 
îàiiletécs , t>â il y -ae a'kffcz Honnc^ 
ihîXe^ erft éfê imprimées htond!e^ 
fois , & fottvcnt avec les Qpatriin^ 
ée^jr^jMir, «c au Préfî&tft !llitrMr^ 
!Voieî ee qtie Céletettn 8k âansfotl 
Di/cofÊTS ik ia Poièfie Hiorde,^ « Le9 
* Tablettes tic T. MmAhm ^ivtxtïit 
^ d'abord il ttcft rtçtics par çout,^ 
, » qa'il n'y eut gueres de bonne vitte 
^ dans te RdyâunijB , qéi tie prit fe 
dv foin de les imprimer^ & fort peut 
"^ de bons efprits , qmii'eii rempli!^ 
<* fent leur themoiré ; & c:e d^aittraor 
«» plus qu'ils codticnnent beaucoup 
^ de nobles ^e n timcn$ , iCfhAexxvê 
m belles vetite2 morales , poiftcfi 
^ datis le 'fond des Hiftoires anciei&n 
9WS fc modernes* Mais quoique 
^ ces fametix Quatrains aryenc ét& 
« traduits en plidîears langues ioraOr 
i^{;erc5^0c siejDctpfu if^^ m^ 



» Avocat du PaTfemciït <îc SoHr^ P.KfÀiF? 
9tdea^^, Bommé Lonis de LafioasrmWm 
»le$ cttt rendus aflfez heureufemene 
-•en vcfs Larifis^ quafi vêts pour 
•vers, j*6ft vofe prefque a«JQur-' 
^d'hui le fiMivenir éteinr. Je ne 
€Onno>9 point cette traduébion' de 
Lafcom , mak f cir trouve unt autre 
lÎMis ce titre : Tetraflicha de Vita & 
Morte kfetrù Mmha» Gdtie^, & i( 
Jûanne ^amnafi^ ^ Adveca^' Paru 

ir. 

J»Cf 3 fia fifptmm JÙecretdim CmfiifJr ^ 
'^uùmutn Jfp^oli^amm f^fi feiemm ^ 
'Clememi9MfJt!t £^Msff$mes. frimf 
^0fimi éd JMmtm i f ^. m-^*. JhÊnr* 
-^èm a tké ee ReGueil , qui & trou-» 
▼e joint au Cerf us Jnris Camniet 
4ai»s éiffef ente» eéitk>n»^ de TOu^ 
•vr^e marqué au iVT*. 3 r Les déci-^ 
âosi% y fént rasigéesfuivanc l'ordbe ^ 
•^efblèrvé &tïs te Drok Csmon* Çé 
iiit là k dermer Ouvrajre que Àtâ^ 
thiem compofa fut ks Matières Cvoi 
noniques ^ qu*i| abandoni^a alofs ^ 
fKmt fe toiv(iic| dtt côté de l'Hift^M 
te* 



240 Aiim. fOHrfirvir à PjHifl» 
P. Mat- 9» Difcours véritable &fam faffim 
.THX£v. far la prife des Arme s ^ & change^ 
mens advenus en la ville de Lyon^ 
foHT la confervation dicelle le 1% Sep^ 
temhre 15^3. Lyon 1553. in'%^. 

10. Idiftoire des derniers troubles 
de France fous les Règnes d! Henri IIL 
& dHenri IF', depuis les premiers 
viouvemens de kt Ligue (en 157^.,^ 
jufcju^a la Clôture des Etats de Blois 
en 1589. en Af livres. Lyon 1594. //sr.-: 
S^. It. Avec une addition de deux an^ 
mes JHpjuaUiJiege de la F ère en 1 5 9 1.' 
Paris I ^97. i»-8^ Cette addition eft 
àc Matthieu, \t. jivec un ^^ livre. ^ 
contenant l*Htftoire des chofes plus met* 
morables advenues en France Jous le 
Règne de Henri IF. jupfu^à la, fin da 
la Guerre de Savoye. (c'eft-à-diic de-; 
puis Tan 1589. juiqu'en x^oo.) i6oo« 
in-S^. Cette édition eft de Genève^ ] 
Le jc livre ajoute aux quatre pré- 
cède ns n'eft pas de P. Matthieu. It 
.Avec un Recueil des Edits accordez» 
par le Roi Henri IF, pour la Réunie^ 
de fes fiijets^ & rHiftoire véritable 
des Guerres entre les deux Maifons de 
France &.d'tfpagne:ièo/^,jn-%^.\t. 
Lyon 1606. & i^io. in-i"". It. Paru 



- eles Tirnmes fltufir^fl -241 
'I(fï3. w-g*. It. Paris 1611. in-/^''. P;MÀT: 
MatthicH s'exprime ainfi fur cet Ou-thieu. 
vragc dans fon Avertiffcment de 
ffjiftoire du Règne de Henri le Grand. 
» J*avois,^it-U, public quatre It- 
» vrcs de THiftoire des derniers 
» troubles , jufqu'à la fin des Etats 
» de Blois en 15 8^, pour voir quel- 

* le Ceroit leur dcftince. Us ont paffé 
» pluiSeurs fois par les Imprimeries 
r» de France ; mais ils ont été maltrai- 
» tez par ceux qui s'en étant fervis 

* pour remplir d'autres Ecrits , les 
^ ont cnçhafTez quafi tous entiers 

* en la continuation d'autres Hiftoi- 
»res. A ces quatre livres ils ont ^ 
•ajoute un cinquième, qu'on ne 

* fauroit lire avec fruit & fans cd- 
.^ 1ère , tant éloigné de mon humeur 
?* & de mon ftile , qu'il . n'y a per- 

* fonne qui n'en connoitfe la diffe^ 

* rcncc •, & pour me donner Thon- 

* ncur d'un Ouvrage qui i>'eft pas 
» de nu main ^ ils ont coufu à leurs 
m baillons un Difcours de fna.fai^on 
> fur l'Hiftoîre des guerres entre b 
» Maifon de France, & la Maifoa 
.» d'Autriche* 

.11. Jas deivc plHSgrgndti yfli$sc4z 



tj^î Mim.fêurfhvsrdP/iift. 
P. Mat- titres & fius MemmrMes RijoàiJfM^ 
THiiu* ces de la ville de Lyon, La première 
four hntrie du Roi Henri If^. à Lyon 
.en 1595. & la féconde pair la paix 
Je Vervins en 1558. Mauhieu avotc 
été chargé pat la villt de tout Tap- 
pareil de ces aâions mémorables. Il 
donna les idées des Arcs de Triom- 
phe 3 à^s Feux icc II compofa les 
Infcriptions , les Dcvifes &c. C'cft 
ce que contient cet Ouvrage , dont 
la première partte pour Tentrée eft 
de 1Ô4, pag. A la p. ^5. & fuiv. il f 
9l une Généalogie de la Maifon de 
Sourion depuis Pb^amond^ j^ffu^i^ 
Henri IV. La a*, partie qui eft £1 
âefctijprion des Re)oin(Iànces de la 
Paix , eft précédée d'un Ouvrage da 
même Matthieu » intitula : Les Cati^ 
fes^ U cours & Us^effets des Guerres 
entre tes deux Maifens de France & 
JfAmriche depuis 15 tyfufyu*eH i^^t. 
C'eft appairemment le même que |b 
luivanf* 

zi. Hifiéirt vhiuAle det Guerree 
mtre les deux Maifinsde France & 
dEfpaffee durant les Règnes des Roh 
François L Henri IL Français M ^ 
Chartes IX. Hem UL & Henriir. 



^ 



des Hommes ItÎHJires. i^j 
^c'cft-à^-dirc depuis Tan 1515.) /«/. P. Mat 
y«'i U fdix de Vervins en 1558. thïEV, 
jivec U Génialogit de la Royale Mai- 
fin de ÈoHrhûn. Ronen n^j. m-8*'. 
It. Avec l'Hiftoire des Troubles de 
Prance dans quelques éditions. ït; 
traduite en Italien par JerSme Canini^ 
Venife 1^15. m-4^. 

1 3 . V Entrée de la Reine Matie dâ 
^Medicis à Lyon le 3 Septembre i^oq* 
Lyon itfoo. /«"S^. V 

14. f/ijhire de France & des cho-* 
ps Mémorables advenues h Provîncet 
£trangores ^duramfept années de Paije 
'du Règne d Henri ÎK depuis i C98. 
jufju^en 1^04^ Paris iëo6. /»-8^. deux 
Vol. It. Rouen 1^15. & 1^24. in-i^ 
ïi>, traduite en Italien par Alexandre 
Cenepo. Brefcia 1^23. /»-4". le. ^r- 
nife 1^14. /»-4®. Cet Oavragc cft 
curieux pour les pièces qu'il con-" 
tient. 

15. Hifloire de Louis XL & des 
leho/es mémorables advenues en Eurtr-^ 
fe dorant vingt -^deux ^années de fin 
règne , enrichie de plufieurs Obfirva^, 
tiens & Commentaires. Paris i ^ 1 0. /»- 

fit. It. Paris T^iS. w-4®. It. traduit^ ^ 

en Italien. H^ria di Lnigi Jtt. e Giu^ 

Xij 



Ï44 ^^' P*^ y>w/r a VMifi. 
l^^tdAr-ditio PoUticofipra la vita diefo Rel 
THi£u. da Pietra Mattei , tradona dal fran^, 
eefe fer Girolamo Canini. In F'enena 
16 li* in- 4^. It. tradmt€ ett Angloii 
far Edouard Grimfton» Londres 1^14. 
in-foL Cette Hiftoire cft cftiméc^ & 
on la regarde comme le meilleur 
Ouvrage que Matthieu ait d^nné au 
Public. 

16. Hifloire de la Mort dephraih 
du Roi Henri le Grand. Enfemble un 
Potme ; un Panégyrique , & une Orair 
fonfunehre drejfez..àfa Mémoire, Pa^ 
ris 1611. in- fol. It. Paris 16 ii. in-i^.' 

17. Etats ^ Offices de là Maifon 
& Couronne de France' ^ recherchez, 
dans les Mamufcrips de S. Denys ^ de 
S. Germain ^ & de S. f^iBor. Paris 
1^16. in-i^. 

1 8.* Remarques et Etat & etHifioire 
fur la vie & les Services de M. dt 
yilleroy, Lyon itfiS. m-ia. fp. ii^m 
It. Rouen i^iy.in^ii. It en Latin fous 
ce titre : Minifier fiattu , feu Confide^ 
rationes Politica fuper vita Nicolai 
Neovilli f^illaregii in Latinum Sermo^ 
nem traduBa à Joachimo Pafiorio. J^j 
M U6j^. in-^\ It. trad, en Italien: 
/s Fenetia i6i%. in-iu le trad. gê 



' des Hommes IUi^ë: ' 14 j 
ifpagnol , far Pierre f^ander.Hau^ P. MAt^ 
men Gomez. y hem. Madrit 1^24. /»- thieu^ '.* 
8*. It. trad. en Flaniand , par ].de 
Decker. Amflerdam 16 éo. in-ii. U. 
frad. en jinglois far Thomas //. Lan^ 
dres 1^38. m-4°. 

19. ÎJifioire de S. Louis 16 li; in-i 

20. t/£lius Sejanus , Hijioire "Rp^^ 
Viaine , récueiWie de divers Auteurs; 
Nouvelle édition augmentée ,d^ l'hifioi^ 
re des Profperiiés malhiureufes et une 
femme Cathenoife , grande Senechallt ^ 
de Nafles , & des Remar^jnes d'Etat • 
& et Hijioire fur la vie & les Services 
de Mi de f^illeroy. Rouen 1^18. //1-12; * 
it. Jiid^ 1^41. m-n. le. trad. en ItA^^ 
iien. In Verrara 1^19. in-ji^. & in Ve* 
mtiaxSYJ.in-É^. 

. zi. Alliances de Trame & de Sa^ 
voye. Paris lé li.in-/^^. _^ 

iz.Hifioire de France fius les Re* 
gnes de François L Henri IL Françoii 
IL Charles IX. Henri UL Henri IV, 
^ Louis XII L & des chofes les fluf 
Mémorables advenues defuis cent ans. 
Paris 1(^51. in-foL deux volumes; 
Cet Ouvrage a été publié pat les 
loiai de Uati-BéUifle Maubie^^^ fili 

X iij 



n 



Z4( Mim. pêurfimrs VHift. 
% Mat- de l'Auteur , qui a ajouté à l'Hiftoî-^ 
jpFVi£v. re de foti père le R^ue de LquU 
XJIL jufqu*en kTzi. Ce Règne avec 
V celub à" Henri IV. occupe tout le fé- 
cond volume > car le premier ^ donc 
la narration eft plus abrégée , cour 
tient les règnes précedcns. L'Auteut 
dit dans fa Préface , qu'il a travaillé 
trente ans à cette hiftoire ^ paf ordre 
du Roi Henri IF. qui lui a fourni 
ks principaux mémoires^ qui étoient 
emrç les mains de» principaux Ofïi* 
ciers de TEtat* Mstthieu ^ dit 1' Ab<* 
be Lenglet^ étoit exaft, grand com- 
pilateur I & médiocre Ecrivain. Il 
p'eft bon que fur l'Hiftoire à'Hemi 
jr. dont il rapporte des faits Sngu* 
lierJ ic pe.u connus , & qu'il ûvoit 
d'Original. Cet Auteur jîouvoii 
ajoûtej: qu'il n'étoit pas moins bon 
pour l'Hiftoijre de Lms XL Rap^ 
portons encore le ji^em^nt que ie 
p. V^mel fait de MéUthien dans U 
Prpf^cie de fon Hifioire de Frmçc. 
p Un Hiftorien , dit-il, doit bien fo 
3^ dpnner de garde d'affedcr de faire 
fpaspître de Térudition , dès-li 
V q u'^4e peut mettre de la confuy 

9 «oAi ^c ï%s^axK^.6c dfi Tobs 



^ des Hmmeillk^ret. 247 
w fcuritc dans fon hiftoirc L'Hifto- P. Ma^ 
3»^rien MatïTjieH c^m a donné au Pu- thieu^ 
^^tdic plûïîcufcs morcsctihc de'ootre 
a» hiftoirc, cft tombe dans ce défaut^* 
>> en wmpiiflknt fcs>OuYragcsd*uoc ' 

3» infinité de ttaiits de l'antiquité 
» qui ne font rien à fon fujct. Il 
39 4oit cependant êne lu p»r ceuitf 
jù qtxf veulent s'inftrttire An Règne- 
à» A'Hinri IK paice qu*il ctoit Hi^- 
3É riogtaphe dfc ce Prince , <}ui ore- 
» noit plaifir à TinAruire lui-même 
3» de diverfes particularifiCK dé fes 
» avantures. 

: V, La BihliâthetlHe du RichêUt 4e 
M* L^Ahté li CUrà. L'Auteur y a 
fort bien raffcfiiblé to\it ce qu'il a 
pu trmivcr fut I^m MaêihieH, hdn^ 
fris ïmferidis Mufmm H^rkum. 
L*articic qu'il en domie , eft rempli 
de fa^uffetés , comni© lorfqu*U dit 
qu*U iiiOttîUt à faris^ Ikc. 






X iii| 



«hjf Mim. pûtirfirvir k VHÏfi. 



lÉh 



THEOPHILE RAYNAUD; 

T. Ray- ^^HEOfHlLE Raynaud naquît 
l^yp, jL- fur la fin de l'année 15 83. à 
Sofpello xlans le Comté de Nice ; 
n^ais comme il a vécu prefque tou*- 
jpurs en France ^ il a paiTé poUc 
François , 6c c'cft la qualité que lui 
donne Alegipnbe., qui a été relevé 
fur cek par Rojfom & par OldoinL 
* \ Il entra dans la Compagnie dei 
Jefus l'an 1601. à l'âge de 18 ans ^ 
comme il nous Tapprend lui-même; 
Çc Sotfwel s'cft tjfompc de beaucoup, 
en avançant cette entrée -à l'année 
1591. & lui donnant alors i^ans. 

On l'envoya à Lyon pour profcfler 
la Philofophie^ ce qu'il fit pendant 
ilx.ans^ après lefquels il palTa en 
1^1^. à la. Théologie qu'il enfeign^ 
pendant huit autres. Il demeura 
' toujours depuis dans cette ville ; 
dans le Collège de la Trinité , & y; 
dirigea la grande Congrégation àvt^, 
tant 10 ans. 

Il pafTa tout le refte de fon temps 



ies Hommes lUi^rei: 149 
^fet des livres , fans fc. mêler. des T. Ray^ 
affaires du dehors , ni du gouverne- MAVdt ^ 
znent de fôn ordre. Ainh fon hi- 
ftoire fe termine à celle de fes Ovl^ 
vrages. 

Sotnifd nous apprend qu'il eut à 
£)uârir quelques traverfes dans fà 
Société > mais il ne nous en dit poinc 
k fujet. Elles ne le dégoûtèrent pas 
cependant de fon état. Quoique lol« 
licite par des offres confiderablcs de 
bénéfices^ & d'autres avantages fem^ 
blables, dc_quitter la Compagnie J 
il ne voulut jamais prêter Toreillc à 
cette pr.opofition , & répondit toû-; 
jours qu'il aimolt mieux mourir en 
(buffrant dans cet habit ^ que de vi- 
vre en repos & à fon aifc ^ en-maii* 
quant de fidélité à Dieu , au fervice; 
de qui il s'étoit confacré. 

Au reftc on peut conjcâurer, que 
e les chagrins qu'il eut à effuyer , ve-* ' 
noient en partie de fon cara^ere & 
de fon humeur. Il étoit peu endu-^ 
Tant ^ & fa plume Satyrique & mor« 
dante déchiroit fans pitié tous ceux 
qui lui déplaifoient; il n'éparenoic 
pas même fes Confrères ^ & h l'oa 
fi'avpit AiJ?P$Uné. dans la.iccQiuk} 



T. Ray* cditioo dé fon Indiculus SanOortmt ^ 

iffAvo. iMgdumnJhm les marques de fon 

emportement cantTe^^//4m&^, qui 

^ a voit foûtenu une opinion- difTeren*^ 

rente de la ïienne touchant un Eve-' 

2ue de Ljm , on y auroit vu un cf-l 
i dé ce qu*il favoit faire en ce gen*» 
re. S'il étoit & cauftique dans fes 
écrits^ il eft à préfumer qu'il ne 
rétoit pas moins dans iés difcours. 
Or des gens de ce Caradere , qui 
^ attaquent tout le monde y & qui ne 

fouf&ent point patiemment qu'on 
les attaque , ne peuvent guercs vi- 
vre tranquilles avec les autres, ni 
manquer de s'attirer de temps en 
temps des chagrins , de la part de 
ceux qui ne font point d%iimeùr à 
endurer leurs caprices. 

Nous apprenons encore de Sot^ 
mfd ^ qu*il étoit fort fobre , qu'il fc 
«ontentctt àc% viandes les plus com<* ® 
ouines^ & qu'il n'étoit pas ordinal * 
fement pits d'un quart-d'heure à 
table. Il fuyoit les longs entretiens; 
particulièrement avec les femmes; 
& lors m^aae, que fon grand 2ge 
fouvoit mettre hors de tout périt 

re riatîoiit 




*vcc cUes , il ne leur parloic que T, 
dans des cas de neceffitc , & finifloit naw;>- 
m peu de mots. Il fc mêloit fort 
peu de ditcftion , ^ ne quittoit & 
thambre , que pour des oeuvres dç 
chatkè , comsiM pour confeffcr le 
nioindre payfan , qui fe piéfcntoit. 

Il folcmnifa la cinquantième àn^ 
née de fa Prêtrife , en c^ebrant le , 
é Janvier i^^?. une grande Meffe j 
au milieu de laquelle le P. Girin^ 
Cordelier de robfervâncc , que M, 
Du Pin a pris mal à propos pour ua 
Jcfuitc , monta en chaire , & pro-» 
nonça un difcours de pieté, où après 
tvoir parte de la dignité du Sacerr 
docc , il fit réloge du ?. Théophile ^ 
jiaynâiêd en fa pteîencc. 

Il mourut: d*apoplexie a LyM I0 
51 Odobrc 166 i^ dans fa 80 année* 
jllegamke & Sâpwtl fe font trom« 
fksy en lui donnant à fa more . l«r 
• premier 77 ans, & le fécond .87* 
. Un pa(àg« de? voyages de Mm^ 
€ânys {Péir$iû 11.) nous inftruit de 
quelques prticuUtité» de fa mort ; 
te des faux bruits qu'on ftt couri* 
i foo occafioa. U 4it qu'étaot à 



îji JUèm.pmrfetvtrkrHiJl. 
T. Ray- lui montra » une Lettre du P. //^«ï 
èïAffP. xfchenitis , par iaquellc il lui écri- 
» voit , qnc les Jacobins av oient 
» fait courir le bruit en Flandres & 
» à Rome\ que le P. Théophile ctoit 
9> mort enrage , que les jifuites Ta-* 
» voient privé des Sacremens , qu'il 
» couroit par leur couvent de Lyorf, 
» criant comme un damné Philiftin 
»fHperf»ei & qu'ayant été enterre 
3» SejmltHra Afini , on Tavoit trouver 
» le lendemain déterré , & fon corps 
» tout livide , parce que les Diabfcs 
» Tavoient battu toute la nuit. Je 
» lui dis 5 ajoute Monconys que c'é- 
» toit une calomnie grodiere, & un 
9 bruit ridicule ; car le bon homme 
» avoit ceflc par foiblcflc depuis 15 
» jours de dire la MeflcySc commu* 
3» nioit tous \t^ joUrs. Il avoit fait 
a» trois Confeffions générales au Pe- 
m re Dh Lien , la femainequ^ilmou* 
0» rut , & même le matin du jour de 
^ fon décès ^ la veilU de tous les 
» Saints , après en 4ivoir eu de vifî* 
9 blés preffentimens , il dit adiea 
7 * trois fois au frcrc , qui l'aidoit à 
»s'babiUcr^ TaiTurant qu'il ne lui 
0»donnearoû:plu5 de peine ^ &.xé^ 



; des Hommes Illi^ref: %ïf 

♦ tournant de la Chapelle ; où il T. Ray4 

* avoit oiii la Meffc & commvinié^KAUD^ 
» il dit à un frère au'il rencontra , 

» qu'il avoit demandé à Dieu d*aliet 
» paflir au Ciel k fête de -^ tous les * 
» Saints , & un moment après , en- 
» viron une demic-heuire après la 
» Communion , il expira , entrant 
» dans fa chambre ', entre \ts mains 
» d'un autre bon frerc; & ainfi s'ac- 
«complit la prophétie qu'il avoit 
» faite qu'il mourroit en la foutane, 
» & dans Ùl chambre , qu'il avoit " 
» tant aimées toutes deux , que niilr 
» le perlècution ne Tavoit pu déta- 

• cher de l'état, quil avo|t em- 

• brafle. 

» On voit par les Ouvrages de 
» Théophile Raynand , qu'il avoit 
a» une grande ledute/ & une me-* 
» moire prodigicufe ^ mais il n'y pa-. 
» roît pas beaucoup de jugement ; 
3>de goût, ni de difçernemcnt. Il 
» n'y (ait aucun choix des Auteurs 
» qu*il cite , & fe conteste de com-r 
^ piler quantité de pailages , & de 
» citer beaucoup d'Auteurs , anciens 
» & modernes , bons & mauvais ; 
» £mi iaiiçuûe critique ^ & ibuveni; 



1^4 Jf^^' fourfervîriVftifl. 
T. Ray- » fans réflexion. Il cft cxtrcmenient 
KAuo. » diftus •, il s'étend prefquc par touf 
a» fur des lieux communs \ il s'éloi- 
» gne fouvent du fujet donc il s'étoîc 
» propofé de parler , Se fait naitreu 
a» quantité de cueftions incidentes $ 
3i il a des peniées ic des tours e}t« 
3» traordinaircs & bizarres. Il avoit 
» la plume extrêmement Satyrique 
3> te mordante , & fes Ouvrages po* 
a» lemique^ ibnt pleins d*aigreur & 
» de termes îrijurieux. Son ftilerfeft 
» pas moins extraordinaire-, il zSt&t 
* de fe fervir de termes hors d*ufage 
a» & de mots tirés du Grec s il enr- 
» ployé fouvent des cxpreflfions tri- 
» viales & plufîeurs termes emprun* 
»té$ des Scholaftiques. Tout cela 
» n'empêche pas que fes Ouvragéf 
^ ne foicnt quelquefois d'ufagc , Se 
a> qu'il ne foit bon de les confulter ^ 
» quand on veut étudier les matiê^ 
» res qu'il a traitées. Tel eft le ju-, 
jçement que Ï/L.àh Pin porte de et 
fameux Auteur, & l'on peut dire 
qu'il efl: plus conforme à la vcritf 
,que celui qu'en faifoit F^nm , lorf- 
qu*il pré&ndoit dans fes Lettres cpt 
ce Pcrc drnrnh à uu$ fis Owursigefl 



fS" 4 t9H$ fes livres un tour de ferfec^ f ^ Ray^ 
tUm , ^m n'apfartemit qn^à tm grand j^^^x), 
Mé&tre. 

. Le nombre des Ouvrages \ qu'il 
a compofes , cft prodigieux. Il en a 
publié la plus grande partie en diffe- 
f et)tes années *, mais comme il y en 
avoit plufiçurs qui ne fe aouvoient 
plus ^ d'autres qu'il avoit augmentez 
aepuis leur impceifiofi , & qu'il en 
xeÂoit encore quelques«*uns qu'il 
s»^ayoit Vf^ mis en lumière ^ il en^ 
treprkfiula fiii de fes Jours de les 
(aire imprimer tous enfemble. La 
mort l'ayant empêché de voht ïtùr 
tiere exécution de ce deifein , un 
Père de la Société ïit achever cette 
édition zLyon en \€6^^ en ij volu- 
mes m-fii. aafquels ojdl ajouta en 
'i^é'^. on 20^ volume. Le Libraire ^ 
qui Tentreprit ^ le fit dans l'efperan- 
ce qu'elle feroic d'un bon débit; 
mak il fc trompai U cette entrepris- 
fe le ruina de tond.cn comble. Boy 
le , qui a alTuré le contraire , a con- 
tredit un Ë^e^ q^ eft notoire à 

Catakigue des Ouvrages conter 
|im ^bms ces vinginroJnaics. , 



II 



i^g 'Atm.fâttrferviral^ffijl, ^ 

T*Ray- Lé i^ contient; 
r^W. i. De Deo Homine 'ThéologU Pa* 

trum ad Temflorum & SchoUrnin «- 
fam aciommodata. Antuérpiét i6$u 

Le 1 1^ volume. 

1. De Afirihutis Chrifii The^ogié 
fatrum nexa Scholafiica, Allegoricà 
& Morali. Cet Ouvrage paroît ici 
pour la première fois. Il y a beau- 
jcoup de penfees extraordinaires dans 
ces deux Traités du Verbe & de fes 
Attributs , de même que dans tous 
les autres Ouvrages de Théophile 
Rajnàud: mais à cela près on y trou-i 
ve d'aflez bons Recueils fur la Ma- 
tière qui y eft traitée. 

Le iii^ • 

3. Moralis DifcipUna adp'é^men- 
dam TheologtA fraSticA ac Jurifprk^ 
iientU viam. Lugduni^ 1^19. in-fal. 
Ce Traité eft fort augnaenté ici, 
comme la plupart des autres Cu- 
ivrages de Roffiâud. 

Le iv«» 

4. De yirtHiibus & vitiis AcctiratM 
'& fioridentit traSlatia , in qua , préUer 
^cholafiicas dijputationes , Jnris prifi" 
€ipia jiahUimtur^ £clog4Ethic£ , ca 

fiofupiHê, 



dâs Hmmes IllHflnts: ijf 
fîûfufjM ad hnmanas C Sacras diffère T.'R A^ 
faùones apparatHS exhibetur^ ex Sanc^ 14 AU0» 
ti^nm Paurmà ^ & fafitntmn Ethnico^ 
rum defloratione. Lugduni 1^31* m— 
yi/. Ces deux Traités de Morale font 
plutôt des Ouvrages Phrlôfophiques 
que Théologiques. L*Auteur y cite 
plus fouvent les Philofophes & les 
Auteurs profanes , que TEcriturc 
Sainte ^ les Canons ^ de les Saints 
Pères i & les raifonnemens y ont 
plus de part que Tautoïitév II faut 
cependant lui rendre cette jufticc , 

Su'il s'éloigne des principes ic des 
écifions de la morale relâchée, qu'il 
condamne par tout le vice 2c qu'il! 
enfeigne la vertu , fans fe fervir de 
détours & de prétextes pour exca<; 
|*ec les crimes* 

Lev^ 

^.TheohguNatHralis ^fîve Emi$ 
sr^ati & increau intra fHpnmat^ ah^. 
firaSionem ex naturd lumine invefiiga- 
tiû. Vbi fcaU a vifibili Creatura ad 
Deum feorfim édita tinnc fuo locorefi'h 
tHta. Lugàuni i6ii, & i^î7- i»-4*. 
Ce Traité , dans lequel il eft pailfc 
dc4*être en général & de Téxiftencc 
^ des attributs de Dieu, eft fort 

Tome XXFL Y 



J|^. R:at- mcuf by&|Ujc. Les Degrés^ quiibttiî 

K^Auj^ AU zv>Tnbre de douze , ont été impi*. 

mé$ féftdrcmcot à Zjn^if en 1^24; 

: tp vi^ volume* 

f, ÇandcUhrum fanSam feftilufiré 
4hm^ Menfi illucens , jn^édelineatym 
ifi ^y^S^l^ 9 cxpreffiém vero in EccU^ 
fi^ » exhwitme ççrpom & fsnguinit 
J^0i^mcu jHfenione 1^45. i«-4^ Ctt 
Ouvrage condent une applicatioa 
^l^ljegoriqufi du chandelier à fep9 
bii^ches 3 qui étoit dans le Templo 
4e| Juifs , à rEuchariftie \ d'où l' Au^ 
tieur prend occafion de traiter toutes 
Ips queftioms qui regardent TEucha^ 
liftie , & de donner uae^fte alphat 
bmqiie des noms , dés épitlietes & 
des éloges qu'on a donnés à ce Myt 
/ ftere. 

7. Dt ApparisUnéiu in Encbari'* 
fti4 S4çr4minto Differtam^ inéidificdts 
Mt^^rioU PohU eQgnamentQ fiennM ^ 
ml^i vifi in Mvina Euchariftia , sd 
, 0)rifii4nmn fidem ex fidei ferficuiùrc 
pwiit^rfi, fcriptore Efiphanio. Graiték^, 
mfdi U40. />-4^ 

H. Exuvi4 pAnis & vim in Eficb^ 
jt\^^ ^ LHiUêk0i9t Th. Eajf9éiidi ^ ^ 



y 



^ nA mr egi c^^ éftkditéim, iam » T. Kki^ 
fifffSrh fenfim iHdificmnihm ^ 49m inAVlI» 
pAftétmm imra f^ros pÈnis es^fifnH'^ 
ins , realiter difiinSas. Théophile Raf^> ' 
mmâ {bûticnt ici ferrement l'exi*- 
ftcncc des accidcm 8c des efpeces- 
Eachariftîqtrcs , & combat cctix qui » 
croycnt que ce ne font 'que des ap-^» 
parcnccs & des impreffiotts 3 qui fof» 
font dans les iêns. * 
' ^. Chr^Mnum Sâcntm Atadoifftm^ 
Judicium de mvo ujh immndi Ca*^ 
fhedras affifkmibns ChrijKam Sécrifi^ 
do. LHgdnni 16^1. in-%^.VAxit<Mt 
Attaque ici Tufage de donner detf 
chaifes^ & de s'afltok pendant lf« 
facrifice de la Mcflfe. 
• i(x De Prima Mlffk, & frarêgà^ 
this Chrifiiana Penteeofhs. Lug^ril 
l$ét.in^î^. L'Auteur ptkend dani 
cetopufculc, que k première Mcflfe 
après ia Cênc a été célébrée !e joué 
de la Pentecôte , & que jofqucsHà; 
tes Aportres n'avoîcnt point offert le 
S. Sacrifice. Il parle à cette occafiod 
de la première Mcflfe de chaque 
Prêtre, 9c de celle que quelques* 
uns célèbrent la cinquantième an* 
net' après cette première ^,flt r*p-5 



itf o Àiim. fùHrfirvir k ff^: 
T; R'AV* porte le difcour5 que le P. GirtH 
|<AUPi prononça , lorfqu'il en célébra une 
iemblable ^ comme je l'ai dit ci* 
deflfus* 

II. De CBmnmnione fro mortuis 
TréRatus , eorreSns juxta, Monita 
Sacrd Cmgregdtionis Indicis ac reçu* 
M fermjjks. iMgdum 1^30. «?-8®. It. 
\ la fuite du livre de Ortu Infantium 
€^mra natwram fer feÛionem C(zfa^ 
ftam, Rajfnaudy foûtient que, quoi^* 
que le Sacrifice de la McfTe & les 
couvres facisfaâoires des fidelles fou* 
lagent les âmes , qui font en Purga-* 
toire , néanmoins là Communioa 
des Vivans eft d'elle-même inutile 
pour cet effet, auflî bien que le Bap<4 
terne , & les autres Sacremens , qui 
n'ont de vertu qu*à Fégard de ceux, 
qui les reçoivent. Ce Traite fîit d'a-^ 
bord cenfuré à Romej mais TAuteu]^ 
Tayant depuis corrigé , eut permif-> 
£on de le. faire réimprimer. 

Le VII. Intitulé : Marialia ^ ^zt-^ 
ce que tous les Traités qu'il renfer^ 
me , ont pour objet les perfedions 
ou le culte de la Vierge, contient 
)es Ouvrages fuivans. 
S a. Dj^ptkha Aiariaoa ^ quitus inâ^ 



Hes R Marié frerogâtiva, plerifjud T. RaÎJ 
mvis fcriptionibus vulgau, i proiatis lAXV^f 
& verts apHd Paires , Theologaf^ue 
receptis foUde & accurate fecemuntur^, 
Gratiampûli 1^4^ in*j^^. It. LHgdmi 
1^54. i«-4*^. On trouve bien de^ 
chofes curieufes & fingulietes d^tos 
ce traité 3 qui eft fort étendu* 

13. Scafmare Marianum iSnfiraA. 
tm&defenfmn. Panf. 1^54. /«-S®., 
Théophile Raynaud entreprît à la 
prière dû Procureur général des Car*; 
mt% y cet Ouvrage » où il foûtient 
fortement la dévotion du fcapulaire 
& les merveilleux effets qu'on, lui 
attribue , contre le livre que M. dâ 
haunoy venoit de publier iur ce fu- 
)et. Il fit par- là beaucoup de plaific, 
à tout rOrdre des Carmes , queK 
ques' uns des principaux d'entre eux 
l'en remercièrent , & lorfqu'il fut 
mort, on lui fit un.fervice lolemnel 
dans tous les Couvens des Carmes. 
Quelquesruns cependant trouvèrent 
qu'il n'en avoit pas afTez dit^ & ceux 
à qui il avoit ei>voyé fon Ouvrage ,' 
& qui furent chargés de le faire im* 
primer 3 l'cftropierent en plufieurs 
Ifiidtoits ^ y entèrent des Membi;s| 



iri A^cm. four finir k PMff. 
T.R'AT^paftiches^ êc k 4(mnffeot en ceff 
jtiAv^ «tat ^ çfeft ^<|Uoi il fe plaint fortCr * 
ment dans le Thiité qu'il nons & 
kifle for fes pf opres^ Ouvrages. 

14. Difirtaûo ds nuntnà» fihdm^ 
immacêdéUé Coneepionis DiiparéFsr^ 
gms» Colonie 1^5 x. in^ii. 

15. NomewUur Marianus t tittè^ 
lis SeltHiorihts , ij9$ilms Beat a Virgù 
i SanQis Pairibus honefioênr , corne x-i 
-ms i Th. Râynaudo. Efufdem ad No^ 
wençlatorem oèfirvaHona & gloffk^ 
rium. Lugdum 1^3^. i^-ii. h. Rome 
1^47. /n* II. C*cft an D^dionnaire' 
des nmns donnés à la Vierge , avec 
dts obfervations fi^r ces noms. ^ 

16» O ParafcevafiicumjfiptidHomf 
"Jântifhonis tnajoribus natale CimfH 
émucurrentihHs frufixitm ^ fitèftantis 
Myft^rii Ineamatioms & omnibus ejuf 
odJHnElis gravidêm , adfifitm escpe^^ 
uuionis faf%us B. Virginis, Lugdmti 
j€6i. ift-^. Rafnand ayant à prêchet 
lut les fept Ariennes feiemneiies^; 
que TEglife chante avant la Fête de 
Noël , & qui commencent par un 
O , ne prit que cette fcufc lettre 

Eour le fujet de fes Sermons ^ dont 
: pr«ci^ coinpofe 6e Traité ^ ou- ilf jf 
g bien des bagatelles. 



•'le vtii. <)tti regarde principale* T.Plk'^ 
Imtnt fËglife de Ljrtfft , a poitr rittc naup« 
général HégMagitm IdÊgMinetift^ 
& contient les pièces fuivintes. 

• i^. IndkidiÊS SMffS^rum LHgduÀ. 
mf^hm > PrmfiJfS M/fcnatitme de Fri* 
n$a$H LngdMnenfiy & fubfmElâ Aian-* 
tigâ de fiis ^mbiifdam LHgt^mtnfibuà 
n9n vindicatif. Lsgdnm léij.in-ii:^ 

Mi. De S. Ambrofi. n^idi filo HifA 
fm^iù ^ ex qua ^udiçMér éin orin 
jkerif LugdHnenfis. Cet OuvragQ 
avoit été auparavant imprimé foo$ 
ce titre: Ambrefi^ , fitccHs eeeUjHs'^ 
mbi Gdlliéenm expreffiis.Lugd/mi lé 3 li 
in-it. Qiielqucs-uns font S. Afiu 
J^wfi natif de Lyon i mais Théophile 
Raynéttêd , quelque prévenu qull 
foit en faveur de cette ville , pré<^ 
tend qu'il eft né à Arles, où demeui^ 
iroit alors le Préfet des Gaules^ 
. 19. S, Jeannes BeneMSus Paftor& 
Pomifex Avenione , an etiam Lugdshè 
duni^ Lucttirjotiû ex ^ua jHdicari J^m 
gefty an SanSlns BenediOus imerfanS^e 
Lugdunenfes recenferi nurito fojfu.A^ 
wnione i ^4 3 . /Vi^ S^. 

10. S. Jeannes filins Zekedai , £-> 
n^angelifta, Lngdnnenjis ChriJhMhai 



1^4 2m>n. parferotr k tBift. 
T. R A Y- ^" Atavu$ fer S. Poljcarfum j4vim^ 
KAUP. ^ ^- Pathinum Futrem. Ce Tmté 
avoit été imprimé fous cet autre ti- 
tre , qu'on voit encore ici : .î. loAtU 
$iâs filmi ZebedM , Evangelifta^ Thto^ 
fhilus ^ Amam , & Amatus ; RHifui 
Theophili cUlibatu Péirif, i66\. in-iu 
Jiaynaud appelle ici S. Jean ^ Thea^ 
fhile par excellence. 

11. Maria immacdate concept 4 

frimos mGallia honores Lugduni covt" 

fecuta, D/Sio yîïfr4. Imprimée fous 

-_ cet autre titre qtfil porte encore ici : 

Pietas IjHgdHnenfis erga B. Virgmêm 

immacHUte conceftam. Lugdmi i6^y. 

w.4^ " 

* 11. S. Georgms Caûfadox Mégalo^ 

Martyr , PtrfonalU & Sjmholiciês, in- 

ter Lugdunenfes ïndigetis frimarites. 

Jjêgduni 1661. in-^^. 

23. Symtola Antoniana ; ConmeH'^ 
fatio de Magno S. Antonio LugdH-^ 
nenfiam Prafide i editio tertia fofi Ra^ 
fnanam ^ auBa, Les deux éditions 
précédentes font celle de Rome de 
Van 1^48. i»-8'. & celle de Gand 
de Tan 1^58. /«-4®. 
* 24. Oratio triplex de S. Ignatio k 
Iffyda. 

ai- Tté 



des Hmmes Illufires. i^y 
J ïj. Tituli quitus LHgdmenfes ad T.Ray*- 
fuoîcœlbes fingnUricultu profequen^ HAud, 
dos affici fojjunt ac debent. PJetas fpe-^ 
cialis erga unum diquem^fanEtum prêt 
dih purgata & ex fuis titulis illufira^ 
ùîLHgéêni i^53,/«.i2. On voit à 
la fin de cet Ouvrage une table des 
Saints difpofés par ordre d'état ,'dc 
condition , d'emploi & de métier. 

2^. Epimetra duo de Martyrihus 

& Officia ecclefiaftiço Lugdunenfi, C'eft 

Yine addition à Vindiculus SanÇlorum 

^JUtgdunenfîumj, ^ 

' Le IX. iatitulé< HAgi9logiumEx9* 

zy. Trinitas Patriarcharum. S. Bru- . 
m Stylita Myjlicus. S. Francifcu^ Pau^ - ^ 
tanus Orowafdes Religi^fus , ex luce & 
veritate compaElus, S. Ignatius Loyo'^ 
la, anima Mundi, Lugduni x^y. 

28. Trias fortium David. i\ Rq^ 
tertus de ArbriJJèllo ^fundator ponte'* 
braldenfis. "^2®. S. Bemardus , jipis 
Catlica , Claréevallenjtum Pater, 3^. ^ 
Homo Dei ^ Cafar de Bus^ jiuMor 
Congregationis DoSbritia Chriftiana. 
XjUgduni 1^57. w-4*. 

2^. S. Maria vSgyptiaea ^ peccans 
. Tome XXFI. Z 



-\ 



T. Ray- & fmtens \ Mufca Myflica ah i^^ 

Domino , tvocatâ^ illf^ata& apta^ 
ta ad Sacras Çqmmf^* G^ffdavi 

lo./Pwitentia fordâs turpkudimm 
fxtergins i Mantijfa ad traSlatiùnc^ 
de S. Maria t/E^yptiaca. Cctt uiM5 
ÎLiftc de Saintes pcnîtcntcs. 

3 1. Mctaffiorùhofis Latronis in yf- 
pQfloluim , Apopilique in l,airmem f 
tibi fplendem Gratta viBrix , & I^im 
bertas fmre volens. Peffima vit a finif 
mimus, optima vita finis peffimm^ 
tugdunii^l^.in'i'^. 

/ 3 2. jlngelas fanBus fiiorum Dtf 
^fadagogm. AngAus nudus hno dwi^ 

pittis confiitutQ jintifirophas ^ hûjinittev^ 

colaphifans. 

Le X. intitule : P^ntificia. 

33. Corona-anna fnper Jfiith'^ 
^omam Pûntifiàs. Fitnna 1^47. /»-4^.' 
C'cft une Jiftc àts titres & des prér 
f ogatives que le$ Couciles 8c les 
$aints Perts ont ^ttibpées au Sou^ 
Veraih Pontife. 

34. Di Bicipki BccUJîa Jkt SS^ 
Petro & Panlo , & unici corpùri$ 
Çkri0i Aijfjei j|^ fmal itç A^liq 



'iksIfâimtslilMp^f* zêf 

Ujfiu difpm^fit^.Komd U47. iff^^: T.KKiFi 

Raynand fc propofc ici de ré%cr naud, 
fopinioa que Ton avoit fQii|:eimc 
v.crs ce tpoips-U^ que ^. Piprre Sç 
S. Paul ctoicnt lc$ deux chefs de 
i'EgJiife^ qui n*eQ fîjifoient qu'un ^' 
comme un fentioiem qui t^t idp 
I^Eglife un inoaftte à deux tèce$« 

Jiliione coffficrams y Sjfmhhém Çhrii 
ftiani fer Bétptijmm ex Chri0 f^tre^ 
^ EccleJU nMn ^ filii Dei ^ expfi^^ 
tim. Gfmamfoli iC/^x. in^i^. 

^. Rof$ Mtdiana , Rommi PûO$hf ^ 
fiels benediEtione CQnfecirata. Ritusjki 
cer Dominiez fiMrt4 Q^adragsJmdU ^ 
efmcUatus ; imenfivs expient ^jt^ 
dragintadiale jejunimn illHftr4t^. I4^*, 
d^ni U6i. in-j^. * 

37. Ndtale Domim Pontificia GU^^ 
dii & Pilei initiatione folemne. 
. Le XI. appelle Crm^ftcra. 

j t. Atinutalià facra y luttera , Syl^ 
lobé ^ PunSia, y/pices ^ iifterroç/mdi 
4IC pronunciandi not^ , Paremhefei^ 
divifiones LàbrQrum ac Capittm, ^mH" 
ti fint ad fcriptura wtelligefitiam , & 
dagmauim CathoUcorum indemniwcm^ 



Ût Mim.f09irfervirMrHifl. 
Tr# Ray- i9'^^ Raymundo Jordano , Catiê^ 
KAtf D. nlco Regtdari ^ éjui haSentu tdiou m^ 
men Pratalit, Cogitationes friores & 
foftertores. FacuU adfHbobfcura cjud^ 
éUmloca. Lugduni 1^33. & 1^38. It. 
Parif. 1(^5 4« i»-4*. Les prcmicres pcn- 
ftcs de Raynaud font que l'Autcut 
des Contemplations -attribuées i T/- 
diot^tA beaucoup plus récent que le 
e fîeclè 5 que c*cft un François , & 
un Chanoine Régulier , & que le 
tïom èi Idiot ne lui a ctc donné que 
dans les derniers ttmps. Les fécon- 
des (ont que cet Ouvrage eft de Ray^ 
fnond Jourdain y Vttvbt à'Vfi^, & 
ènfuitc Abbé de Celles , Chanoine 
Régulier de 5. Augiêfiin ^ Auteur du 
livre de rO^/7 My^icjue, 

40. 5. Anfelmi Çantuaricfijis Epifc^- 

fi OpH/cnlorim Symaxis ^Hadriparti^ 

ta. Dans une édition des œuvres de 

Sn jinjelme ^ faite à Lyon en 1^30. /». 

/«/. par les foins de Th. Raynaud. 

4 1 . t^alerianus \ Cemelienjts Epifio* 
pus y integer doUrina ', Ubipjue parus. 
pipfHtfitio Theologica quâ Ataffilien^ 
fiiim.pveSemipelagianorumerivrcirca 
falutis inîtium açcuratè excmitur, «&• 
Parcm Çharitatis Fderiani tniminator 



4cs Hûmmei lllnfireK- ig^ 
rfpelliîHr. Lugdimi té^i. in-iz. It. XRat^ 
Dans une édition de fçs Oeuvres im- kavj^j 
primées à Lyon avec celles de S* 
Léon & quelques autres , Tan i^j j* 
h' fol. Le P. kaynàud explique dans, 
fon Syntagma de libris propriis ce qujft 
t'cft que ctPéircHS Charitatis ^ qui 
avoit accufé f^almen de Scmipelagia- 
nifme. Il Ta nommé ain(î par un^. 
fade allufion au nom A^ Chichon, 
qu^'l^jnojftoit , & qu'il a rendu par 
Cfilûl'fté ParcHs , & à fa qualité de 
Minime^ dont la devife eft le mot 
Charitas. 

4Z. Cenfuramofficio/dCenfiêrd^^uJi' 
liber de PrAdeflinatione & Gratta i?# 
Tidgentio , Rn/penfi Epifiopo, ajferimr^ 
W nitens pHrufijHe pr^ftatur. Lugdnni 
itfji./;* é^. It. Avec les Oeuvres de ' 

S. Léon de l'Edition du P. Raynaud^ 
I^on 1^53^ ïn-fol. 

4.J. Confiteor Reformatum^ Differta^ 
tio de Patemitate fpirituali , deqH9 
non- abroganda Religiofis SacerdoùbHÈ 
Patram appeUatione. LHgduni 1^54." 
in^ii. Dans cet Ouvrage, où TAu^^ 
teur fe propofe d'abord de ibutenic 
les» exemptions des Religieux , il 
prétend quon ne peut leur refofq;;. 
/ Ziij 



T. AAY-rApprôtatîoft , quand iU loht câ^ 
-HA^tài pâMc^, et (\vLt les ConfeflSdtis qtd 
leur fofit (zitei à Pâques font Valà*- 
elles. Enfuïte il tâche de ptouvèt 
' tfctt y fuivaitt l'ancien ufage , toué 
îés Religieux , qui font j^rêtiesj 
êoîvctit être appelles Perfes. 

4i(r. Erotemata de matis ac bonis ti^ 
iris , dé^aejaffa am ittjùfln eonmdem 
^ tûtiJiHwHe. Lugdnni l€^i. ^^-4^« U 
èohipofa cet Ouvrage à l^olfcafîoti 
flc fon traité de Marîyrio fer Pefiem; 
qui avoit été cenfurè à Rome. Mais 
il fut aufli condamné par la Congré- 
gation de YIndex , apparemment 
poUt lèâ deux taifons qu'il apporte 
dans fon SynUgma de Iwris frofriisi 
La 1^. parce que pour faire* Voit qû'oft 
pouvoit condamner par fantaine les 
ïtttiileurs tivtts , il avoit rapporté à 
la p. 154. une cenfure badine dû 
Symbole des Apôtres ; la 2*. pirce 
qu'il avoit prclcrit aux Cenfeurs leà 
xegles qu'ils doivent obferver danà 
les jugemens qu'ils portent. , C'cft 
pour cela qu'il paroit dans le Re- 
cueil avec quelques corredions Si 
^Hielques chang'emens. C'eft'un'des 
meilleurs Ouvrages de notreAuteu - 



. fccùx qui feront attention à fon ca- T. ftAt- 
iââere fbugtieux 6c hiordànt^ ne fc- ii^v^t 
rottt pas furprîs d*y trouver tin irti- 
cle intitulé : Scrihenti AAiierfus Hà^ 
reticos , innôxia Mordacitas > & cii- 
iuite ùfié Lifté Âlphaoetique des / 

iiomS injurietix (juc les Pères ont 
donné aux Hétérodoxes.^ à laquelle 
îl donne potir titre: AlfhabetHm ht*- 
fiialitatis hmMét ^ ex pMrnm Symtû^ ' 

45. tra^ehta dkâ. Ucfhrafis PfaU 
rnorim , & MômtéJJann Evangeli^ 
tum. Le premier Fragment cft une 
éfpcce de Paîaphrafe abrégée deal 
Weaumcs , qui ne va qUe jufqu'au 
^5t. inclufîvemeftt. 

4^. 7%remdia rei LitterarU^ k bed- 
ia ôlifn forte ddprafemem infelicitatem 
traduRd. Fragment fort courn 

,47. Talfuld Chrofiolegicd. Le P; ^ 

kajnAui fit d*at)ôr4 une table Chra* 
îidlogiquc de THiftôire Ecclcfiafti- 
qûe^ partagée en doùïe colonnes 

1>0ur Tufage de fes Ëcolieis cii Théo- 
ogie. il y eft joignit depuis une fc^ 
éondc partagée ae mcirie poiir THi- 
ftoifc profane , i la prière du P. Varik 
Xf^^M Pnm de la Cbàîtrcufe 4ç 

2 uij 



x-ji Aiim.pôHrferviràfHifi: 

T RjL Y- ^y^^ * ^ cnfuite General de TOrdrcU 
* Ces deux tables , quoiqu*a0cz im-^ 

parfaites 3 plurent tellement au Roi 
d'Efpague , Philippe IF. qu'il les 
fit traduire en Eipagnol ^ & chargea 
le' P. Claude Clcment.^ Jefuite, qui 
profefToit la Rhétorique à Madrit j 
d'y ajouter une troifiéme , qui rcn^r 
, fermât la Chronologie du Vieux Te-? 
ftament. Cette dernière fe (rouvQ 
ici avec les deux autres. 

Le X 1 1 . intitulé ; Mifcella f^ra. 
48. Mala, e bonis Ecclejut maie fivc 
êétptdûs , Jtvc difpenfiuis. Lugduni 
1^44. /»-4*. 

4^. Dijfcxtétio de fobria dteriusfiA 
xus fre^Hentàtione perfacros'& Reli^ 
giofos hominey ^ inddi^ata narrationi 
delirierum , qUeis PuelU Veneta , ÇuU^ 
lelmum Pcftcllnm , feado fHperiorc itti 
fatHoviu Lugduni 1^53. in-i^. 

50. HoplothccA eomra iSum C4^ 
lumniA : robnr & éts triplex circa pecA 
. tfis à patientia &fide funSorim. Lu^. 
euhratio ^ quâ fanSli Dci homihes U'* 
tris ojHibiifjiHe calnmmis , citrs mx/tm^ 
nec nifi cHin labe'temporma ^ patuiffc 
ditnonfiraptur. Lugilnni i^{o. 10-4% 

Ces trpis Jxaités foAC folides ^. 2$ 






des ïfonmes ntu/fresi ±jf 
remplis de bons principes de Mo- T/Ray- 
talc , & d'inftruiàions très-utiles, kaw. 

Le XX 1 1. qui a pour titre : MifeeU 
ÎA Philologica. 

51. De incorruptione CadAverumoC'* 
Sdfione demortm feminei corporis ^ pcfi 
sliéfuot ftcuU incorrupti ^ nuper refiffi 
Carpemoradi , Indicinm. Avenioné 
1^45. in-i**. It. Aràufionc 1^54. i/i* 

- 52. De fiigmati/mo facro & profa^^ 
ftû , divino^ himimo , damoniaeo^ Trxc^ 
t4tio. Gratianopoli 1^47- /»-8^ 

55. yiu ac Mortis humana TermU 
nalia a Deo Metatoré canfiitutd. A^ 
raujione 16^6, in-%^. Ce traité rould 
fhr cette queftion 3 Ci Dieu par une 
volonté antécédente » fixé la durée 
de la vie & le terme de la mortdej^- 
hommes , où s'il l'a feulement pré-'» 
vu en confcquence du cours des cho- * 
fcs naturelles. Raynand croît qu'il . 
n*y a pas lieu de douter que Dieu; 
n*ait fixé le terme de4a vie de quel- 
ques bons & de quelques méchans;' 
plais il foûtienc que dans le cours' 
ordinaire la durée de k vie des bom^ 
tnziic le terme de leur mort dépend 
4es caufes nattveite^: doot Dieu^^T/ 



ij4 Âi&ïï:fmfirwriil'Hiji: 
T. i^A Y- prévu les effets, qtf 3 vetit d'oflc tdfc 
ilAu^; îohté cpûfc<iticntcr 

ij^i>é,4ii9é rêgmhé f^mrim Gifc? 
/i^M»y ^ 4^i( divinum ^ jkofoe fimul ac 
jorie ^ ptfhioààhtm UfntMh & éteipu^, 
i^onis exigeftJè ^ differiaUo. Canmr^ 
Shùritém Ht fit méderath tjmi Jicitkr^ 
^ ^ÉP^ ^dverftu iSim Jkvii. Rmé 

55, Laus Breviiath fer I>my4Cd 
ai hrthmAtt& Im^udine ^Jh divi-s 
h$$ ^ htànàtiis ^ & Néthêralàiu ^ amkré 
rhetiços txfreffit, Gj^iémapoli ié^^i 
iln-»i^. Ce font de courtes maximesf 
ùit h brièveté^ avee des Cûmmeiiof 
éliresw 

; fé, j^Éid£^JffS dd MeciefiaJhcmÊ 
jMtnfam ii^uUnt fylUbo LeBiomm 
éçc Pâtribièt ^iri fingida iotius anni lu 
fld fYimérïû ^ ^aifiie Dùminkas fS'frà'i 
tifm$ Ferias ^ Mafftk vsrms 0ccdà 
fianes, Imgd^i t€j^. ià^ii. Aptài 
pluûtim inftruâions fur là leékure ^ 
qui k ÙlH i Hhlc dahs-les Com^ 
zntiîiatltési^ dn trouvé ici Une Biblia^ 
thequc des fj^cKoielles des PereS J 
^u'on y peut lire ch2K]ùe jotn^- 

. p. TrallaiMi dfi Pileé , céterifipuk 



fmh, Lu^dmii iS^f. in^^\ Rétfnàtêd T. 
fttbliâ ett OïlYfage ions le nômNAVP. 
êtAfifâlmus Sderins Cimméliei^i ^ gc 
U âédh i Fiefrif de MdridéU, Cdn^ 
ûititft àu Gtsitïà Cot^feii. It fut àt*- 
puis réim^rinié fôtis te même notû 
I jlm^tdam l'an 1^:71. in-ii^ inak^ 
^n % tettancfaé àttis cette éditk>u une 
bonne partie ées pàlTages des Pet e9 

Erâr diminutt la grofleor du Vo^ 
me. GfMhêt Ta i^ftré a^iffi dai^ 
te 6^ tome de fes* Amiquitt}^ Romain 
His p. lit J* 

Le xiv. ^ûi a potn titre ^Ofufetk 
là Mêrdiia. 

f 8. Df Hânm JudUis , ftm Hm i 

»niétiâtis feiHektië d9ffihéfÉ{6 , t)iffêt' 
tdth TheolopcM & jHridkd. 11 l'agiir 
ki de fevotr , fi ^n Juge peut ftr 
difpenfet de retraiter 4ine feâtencè 
kijufte 3 dé pedf dt d(»met atteinte' 
i fa répatattôtt. Ké/pifud propofe ee 
tas s à foccaficm de d^ut de ft$ tif« 
yres 3 ^cri avôîeht kxk condamnés ^ 
run par Tliliquifitfon 3 fc faune par 
le Paticment iHAitfi. Le pttâiler étoif 
Ibn Traite di Méttpio ftr Pefim j, 
àvMf été teki iYift(<tor Ay«M 



tjè Mm ffmrfervlrsVHijl. 
iTi Ray* fait dematidet par les CatdiiiâïâÈ 
tlAyi>4 jiltieri & Brancacio , qu'on lui mat* 

2uât ce qui avoit été trouvé dignes 
c cenfurcdans cet Ouvrage^, avec 
p/oteftation qu'il le corrigeroit fui-; 
rvant Tintentiôn de la Congrégation j 
on lui fit réponfe qu'il y avoit quel* 
ques lignes à retrancher à rendroit 
où il foûtenoit , fuivant Ta vis- de 
.plufieurs, qu'on pouvoit foujffrir le 
Martyre pour l'Irainaculée Conçep-- 
4:iôn j Se qu'il faljoit ajouter à la. fin^ 
qu'il nefoutenoit cette dodrinedu» 
Martyre par la pefte j que comme 
problable , & que ce Martyre Théo-ï * 
logique n'étûit pas de n^cme nature 
que le Martyre Ëccle&iftique que. 
taifoient fouffrir le^ Tyrans dans le 
temps des perfccutions. Raynaud fit : 
ce qu'on fouhaittoit de lui , & obtint : 
ainu du Secrétaire de la Congréga-» 
cion du S. QiEce une permifUon de 
publier fon livre avec ces.changci 
mens. Le livre condamné par le Pajr* 
lement èiAix étoit un écrit fait con^ 
tre les Jacobins y intitulé : De imnmà- 
nitate Cyriacorum. Ce Parlement: 
avoit donqé un Arri^ à la Chambre^ 

((Içs y.acatioa^ ^ . fax lequel q% li^« 



eks Hommes HUufirn: tff 

^6ît condamne à être brûle, coin- T.R'Af-? 

«ne contenant plufîeurs propofitions navo. 

impies & facrileges contre Thonneur 

de la Vierge, de S, Thomas, & de 

Sainte Catherine de Sienne. Les amis* 

de Théophile Raynand «'étant remues 

pout faite révoquer ce Jugement ^ 

il y eut un Arrêt, qui ordonna 

iqu'un exemplaire de ce livre feroit 

ftnis entre les mains du Procureur 

Général, pour prendre telles con- 

rluiîons qu'il apparticndroité Dans 

ce« deux occafions , les Juges fcm- 

blent avoir reconnu l'injuftice de 

leur cenfure, fans l'avoir néanmoins 

iblemnellement révoquée , & quel- 
qu'un m$me afiura Théophile Ray^ 

na$id que quand un livre étoit une 

fois condamné, il étoit de l'honneur 

«les Juges , que le Jugement fubfî- 

ftât. Ce Pcre mit auffitôt la main i \ 

la plume , pour faire voir le con- 
traire dans ce Traité. 

59. Qemitus Colittnh^a de Judfciis 

facidi, Meditatio de inJHflitia damna-^ 

iionis inauditi. Lngduni 1553. in-^. 

A la fuite des Erotemata de Malis oc 

ffonislibris. 

^\ 4P. De v£qmvo€Athme & memali 






t7j8 Mim,f$mrfirvir0Pff^. 
T« Ray- lUfin^iwt aèverfus fdfas J/fomiU 
N Aup. B4mefii , Angli \ MofiAchi BenediSi^ 
ni ^ in Lt^narditm Ltfftum crinùnoM'^ 
ms y difccfuuip Theûlogiea^ Th. Réy* 
fumd a d'âbprd mbiié cec Oavjcoi- 
ge (bus U fiom de Stephanns EmQn 
nerius^ & fous le titre fuivant : SfU»f 
iUr verif4tis M9r4lis ,fiu4e licito Hfi$ 
%S^iùv9C4ti9ms ^ fr0 L^mardo Le£k^ 
ûdfvtrfm Jojtmncm Bérnifium. l^gdth 
ni Uij. in-V^. Il a été imprimé de*» 
>ms aptes le taraîté cle Le^ , df Jui 
îitia&Jitre* Lugduni 1^37. &i4S}* 
€i.De OrîH Infamium comra Nsim 
titram^ fer fc^ionem Céfunm Trac^. 
fatiû , ^ reliqi^i ium canfcientia nodi 
ad vuurmin 0lv/ùg€r$mnn dcfiumn^ 
$fufyiu fétHum fpeQémtfs filid^ & ac^ 
cuTéjtte exfeJitinUir. JJtgdimi léjo. mi 
î^. Ce Traité (cft purioux & Gnpk^ 
iicr, 

. £z. Ve'Aimit^ms Ecclefia^isAd 
extor^Hcndam nfiiuufnem aç rczfteUf 
itMem , quid fint ^ qmmQd» li^m « 
fHotnoda fihamur ; qiMm fimudéuir 
dnm eorum comempt&riius fidmen Ex* 
fomnauiicatioffis , Tra&ath bipanUs^ 
lugduni 16^6. /«-S®, 
^3. ËHmchi Nétù ,f4&i^ jMjfiiai 



"des ffmmei lil^jf; iyj 

firéiti ^éçharfas Paf^Holiius pHfnûrvAvi^, ' 
rwn méjçfddtor ûb MHfisimtjmlocQ 

habtndm. Refpmfio ad (juétfoum fn 

^£09l49if 3, fierij^mi Cmelmfis. 

$:àcfac i^ci ions ie iipi|i àc Jtm Hm- 
ken. Il traite d'ancjnjanicise fort drf. 
.fofe 4c toitt çc qui xegar^c les Eoç 
puque^ , notais il aouldié JU queftioxiL 
b plu$ cw&iftfe^ fav0tr fi ks E^u^ni^ 
flucs pçuvcntt fe marier. <)n païf 
potifujter â % défaut fur ce lujc)t 
lin livre de MéarçA Irmcalm ^ De 
AtMimmiê ffaénh mroiiuâ tefiiad^ 
cârmis. Vtnttm 1^05. in-j?.. fc iia 
Trmi des EmH^qmf^r C. etOëm^ 
f^n. (c*eftrà.4i|f^ Çb^frUf ^UUm) 

Le XV. fc XV i; 

^4. Heteroclità ffiritudi^ & Am 
mda Pkfoiis Çmlefifm , Temftrium, 
^ Ii^irmmn. ÇrMén^ifdi 1^47. inr 
i^. Cet OuvKi^ , f^ eftluç» aiv: 

f mente dam le Reaidl ^ l^n&xme 
çaucoup de x^fes fio|ttlic£cs. I| 
roule fur pluiieurs pratiques extra^Xf 
^dinaire^ de devotioa , <}ue laf^^per* 
4^Ww. Kcporaûfe & le s;clMiÇt 



- .»«> — ♦çr 



\ié Mim. fôurfervir d VHifl. . 

IT. Ray- ment ont introduites dans la Rclî- 

niùrP. fcgion. 

Le XVII. contient les opufculcs 

fuivans. 

. ^5. Judé pofieri Afofku k lUli- 

ffûfis ordinibHs.^^Miét i^^ùn-j^. 

'Thcologka, dn ^ quaunus Religio- 
fus , iUdfd fiitate & falvê Reguldn 
âofiiffttû , ncminatim in Pamd ohfidio^ 
-» y drmd trdSdre , & navdr^ in MU 
ifipcram poffk. : - 

: éj.Male^otiergaReligiofos ,A/4^ 
Udiài : Benevoli, henediSli. Atkfp^ 
rid in illnd If44ci de Jdcoko fiéppUn- 
tdtore dc Levi ^ aujneddee Religiofo^ 
rum typo : Ecee odor filii mei , fient 
fdor dgyi fleni cm hnedixit Dens. 

6i.Amor crncifixus , fin TraSdtiê 

de dmore Nationis & CogndtiQnis in 

firvis Dei temperando. 

i, é^. FratHm-ffiritHdle ^ de Vdrid 

'JHiftorid Chrifiiand dvi mflri Centu- 

^rid und. Ccft un Recueil dc quel- 

<^ues hiftoires de nôtre temps , fait 

à Tiinitation du Pré Spirituel de 

JHofchns. 

• 70. De Exçellentid & fretiojbdte 
mti , ddr dijuMcafionem revivifcemis 

recens 



dgs Hmmei lUufires* 
rsans controverju , préBfletm opus bo^^ T. Rat^ 
nmn ex voto exejjHf vil abfjne voto , »* /«j^ '"• 
luitHbratio contra clancularios. fiéitHi 
Religioji fHff>JJbres. 

Le XVI ij. intitulé : PolemicA. 
. 71. Nova Lihertatis exfliçdtio ad 
liîcem ohfcHriJfmts qmbufque Theolo^ 
gicis difficHltatibits affundendam ^ nn* 
fer adinvema & dHobtêS libris prepofi^ 
ta à Gnlielmo GibieHffô , hac antifiroi 
pha traRatione difcuffa. Acceffit exa^^ 
men nova Theologia negantis eoncur-^ 
fum Dei nobifcum ad aSas Uberosm 
Parif 16 il. i^'^' L^ P- Gibieuf^ 
Prêtre die TOrataHrc avoit public qa 
livre intitulé : De libertate Dei & 
Creatura Uhri dm. farïf. 1^30.. //r-' 
4^. où il foûtenoit que la liberté de 
l'homme conflftoit principalement 
eu ce que la volonté étoit fdumifç 
à Dieu, & que l'on étoit d'autant 
plus ou. moins libre , que l'on étoit. 
plus ou moins, infailliblement fou-! 
taiis à fa Volonté v d'où il concluoit 
-que les bienheureux étoient parfai- 
tement libres dans l'adion d'aimec 
Dieu. Th. Raynand fe propofe ici de 
combattre ce fcntiment , ôc de faire 
. Yoir^ue l'eiTence de la liberté co^ 
"îomeXXFL Kz 



iit Mém. pOHrfervîr a tIÈfi. 
' T*KA?-fîfte dans le pouvoir de fc tourner 
iCHiHK vers ùû objet ou un autre ; mais ion 
Duvirage ftit réfuté à fon tour par 
Gmllaitme Xlamerarhêt y Ecoflbis , qui 
accnla ce Pcre d'avoir templi foa 
ccrît d'injures & de fatyres^ nonfcu* 
' lemeût contre le P. Gitieuf^ maiJ 
encore contre la Congrégation de 
l'Oratoire, & même contre lesÇar> 
itïts. Cet Auteur intitula fon livre 
CMfk firibendi , parce qu*il prétcn- 
doit y tendre raifon de ce qu'il avoic 
entrepris d'écrire contre un Ouvra» 
gc, qui à voit paru fous le nom d" Ma- 
gefie Philadelphe , & contre celui du 
P. R/^naud , compdfés tous dcuîc 
ftôlir combattre le livre du P. G/- 
rietif. Ce fut pour lui répliquer. que 
3%. Raynand compofa l'écrit fui-i 
^ .V2nt. 

72. Npn canfa ut caufa , fubjtmS^ê 
vera cmfa. Elenchus Sofhifmatis Gn- 
KelPii "Càfncrarii , Sceti ; eStus ant&^ 
hac fut rnmiffe P. dn Tafquier S. 
f%et>lbgtÉ I>aBoris. Faflembnrgi i ^3 y; 
ï»-.4^. Il prétertd que la vraie caufe ^ 
qui a ^irté ^amerarius à écrire con^» 
tre lui, eft qu'il avoit remarqué que 
le fenciment de Cikicnf n'avait étQ 



* . 



iûivi que par un feul Autear , qui T. _,. 
étoit iorti d'an Côilege Apoftoli* navp. 

2ue , pour fé retîret en £<faflc \ de- 
gifailt par- là CamerariMs , qui après 
avoir porté Tiiabit de Jcfîiitc , étoit 
forti furtivement âvt CoUege der 
'Jefuites de ChMms , pour (c xcttref 
ènEcoflfe. ^ ^ 

75. Jiêdichf^ P. Th. RdynatiJi , dk 
Uip9 Ctemenùs Scm ijnfdem Soc. A 
AptftMs 3 centra iUam iffiim Religh-» 
fum fiuoH. Clemens Scoms yirbins , 
Us nâtm ; bis menms , iis dumnams; 
Cet Ouvrage , qui eiî extrémemenf 
fatyrique & piquant , tend à réfuter 
tm Ectit que le même CamerartHS 
Avoit Compofé fous le nom AtCle^i 
tnem Sch , dans lequel ii prétendoif 
faire voir que la fodcté des JefoitcSi 
«voit beaucoup dégénéré depuis fa 
fondation, qu*îl y.avoit pk^eurs • 
abus à réformer , te qu'il étoit è 
craindre qu'elle ne fût préfddiciable 
àrEglifc. 

74. AmddÈS redhhns , itmHs Bri" 
^Uficuh 11. rtnéitHS in GnliM AUtit 
^cfira. On comprend aifément qu'il 
s'agît ici ^^ntçine Amadd , & ort 
peut juger par le ftile de ce titit^ 

Aaiji 



£84 Mem.pwrfervirk tflifi. 

T. Ray- de quelle manière il cft traite dant 

|^AV0. le corps de rOuv rage. 

75. Exiniii Compofitoris F. Ame^^ 
nii Reginaldi de vero ftnfii csmfoju0 
& divifo Compofitwn ,4 P. Th. RayA 
panda diffolmum. Pulpes farvula caf^: 
ta& ^orio médata. Le P. Amonin (fiC 
non pas Antoine , comme TappeU^ 
le P. Raynaud) Regmddus ayant pu- 
blic an traité fous ce titre : OpufcH^, 
l$m de verofenfiê cimpofito & dk/if0 ^ 
compoJUHm ab uno^ ex ftudiofis fchold 
^olofana Conventus S^ Thomé Aqui^ 
natis, Ord. Pradicatarum. Parifï6} S^ 
in^^^. Notre Auteur entreprit de le 
féfuter dans cet Ouvrage , qui cft 
écrit avec beaucoup de vivacité &C 
d'aigreur. Il y défigna le P. Regind^ 
dus fous le nom de Vulpts , prétcn-* 
dant qu'il s'appciloit originairement 
Renard ; mais il fe trômpoit, il s'ap- 
pcUoit Ravaille , comme nous Tap-^ 
prenons de la Bibliothèque des J>o4 
minicains* 

7^. Miffi Evangelici ad Sinas , J4-; 
foniam., & Oras confines , integri doc^ 
trina lâtifyne furi ^ nec ex admiffk 
locHHonwn viente refiriliarfm honefiatâi 
mfoveanraSi. 



77, D^ exfilittione s vorisReligiom f] 
fHhftdmialihus Dijfertmo apolagetica^j^j^^^ 
fnv S, Ignatio Loyola , (jHem nuper di--. 
qms eatifam /uam- agens in Lmium 
cdmmiofe tran5f9rmavi$. Cet écrie 
tend à juftifier la Société des Jefui-» 
tes fur k liberté qu'ils ont de ren« 
voicr les fujcts de leur Société , & 
de les décharger des vceax iunples* 
de Religion , qu'ils ont faits, ihi 
Raynand y a eu en vue de réfuter un 
endroit de l'Utopie de Thomas Mo^ 
fus. 

78. Herctdes Conmodianus , Joart^, 
nés Launo'tHS repHlfiis ; pro Brevïantf 
Romano^^ pro ftigmaùbus S. Frâncifci^ 
pro tranfiatione vSdis Lawretana, A^ 
tpiis i6j^6. in-i^, Raynand a publié 
ce livre fous le nom àLHonoratas 
Leosardiis. De tout ceux qu'on 2i de 
lui 3 il n'y en a point qui foit plus 
rempli d'cmportemens & d'injures 
que celui-ci : c'eft une Satyredepuis 
le commencement jufqu'à la fin. Il 
.y ^epréfénte M. de Launoi fous le 
j>erfonnage de l'Empereur Commode^ 
qui quoique le plus lâche des hom^ 
mes , ctoyoit fe rendre formidable 
ca s'habyiant en Hcrcdo^^comA 



."»v 



J 



T.KA,T'Xifie Viti homme qui ktt&qaôit fan# 
PkMBé . aucuAi^ tâifôh Its anciennes tt^H* 
fions des Egfifc». 

7>. Ùi Maiiyri^ fer fejtifm ad 
àéanyriuM tw^frivum & frâpriuai 
ifdgAre cvmpdûriam ^ Difyiiifitio Theolo^ 
éica. Lugimi 1^30. />>-8^ Lebutdef 
i Auteur daîïS cetOavr^eeft- iSttt 
extr^YcHaàire v car il s'^jr propofe dof 
montrrr y que ceux qui s'expofeitf 
iroiontâireiUfei]^ à mo<atit ck U pefte, 
en afliftant les peftifetez, font de vè* 
litable^ Marfyr^ > non feulements en 
f^rcDftnt le nâim de Mattyre geiiera^« 
lement pow toutes fbuf&aïKres fupw 
portées pour k vérité , pour la vef^ 
tu ^ oa potifr le devoir v mais auûi 
tn le pretlant proprement podr Ita^ 
tourment & k mort que Ton fora(&e 
i i'occftfiofi de la défenfs dr'iAie ve- 
tiié révélée* J'ai déjà fcmarquc N^^ 
5 S. que ce livre aVoit été mis à T/*-' 
dfix , Se que Tk Réiynanâncit iiA 
tibligé de s'expliquer. 

Le X I X. Volume n*eft qd'ane com^ 
jHiâtbn de 17 Ts^les , la r^uparc 
ftifez îÀutiies ^ fuT tous les <^\xfK^B 
contenus dans les 18 vol^umes r^'^ 
ced»$. Ceik do»iMiiev«es . a^^ de# 




Vfôit étfe k plus âfHpb , & lia plus T, Ra*? 
exaâfemenjt Ëtite ^ eft k pltis courte^ HAuor 
* k plus fcgerc. 

Le XX, cohrieM rfîvér* Wàîtés; 
que TA. KajfMtU n'a voit ofé avoùcr^^ 
parce qu'its èfôktit trop SafeyriqueSy 
tSftc une Critiqué et f«s propres» 
Oiivrage^^ Il eft ifititulé pont ce (vê- 
}èt jifopwmpéms^ qui eft fe nom que* 
ie$ Juifi donnôie^t à cette Vidi*; 
rbb, qu'ils chorgeôicnt de W^afcdic*? 
%iôns ^ & chatoient ettfuke dans \t 
défcrt. Il parut en U^^. Se quoiq^'^ 
feic marqué dam la première feiiiUè 
^u*il eft imprimé à Ct^c^&viê \ il eft 
aîfé de voir , qu'il fort de Vlmpri-- 
fnefîe de Lj^n ^ où touis 4és autres^ 
avwent été imprimés. Oft y ttoaytr 
les Ouvtages luivans. 

80. Syntagna de Litris pnfrih^ 
Oeft une Critique , bU plutôt uncr ' 
idéfebfe de fes Ouvrages» Car en re* 
})ïéfemant te qii'ùn y av«>k trouver 
île repreheiiifible 3 il y défend tout 
avec fa vivadrc o^itiâtrc. 

-& ulffellMà fro Dominite Bànnc 
*CMvini/fni dmrnéuo k FêM Fauh Jk 



'T.KaT' jfpoflata, Per R. P. A. Rivière i 
MAUD. DoS. Parif. Ordinh S. /iHgHfiiffi.Pa- 
rif. 1^50. /«-II. ^. Raynaud, s'eft 
caché ici fous le nom de Riviere% 
Quoiqu'il femble s'être propofé'feur 
lement de prouver que le Calvinif- 
me eft la Religion des bêtes ^, parce 
•que les Calviniftcs nient la liberté , 
Û a cependant en deHein de faire re-f 
tomber fur lt% Tbomiftes une par-^ 
tie des injures qu'il dit aux. Caivir. 
niiles , dans la fuppoûtion que les 
Calviniftes le défendoient par l'au* 
toriré de Bannes^ ©ominicain ^ &: 
que Pierre Paul de Bellts , Dominw 
cain Apoftat, avoir aflurc à Genève 
que le fentiment de Bannes n*ctoit 
pas différent de celui de Calvin. 

81. Theologiafnpplex^ infiruSaLi'^ 
hello^ fro libéra Quàtftionum Schola" 
fticarum inter DoSores difcuffione ^.cunè. 
charitate atcfut modifia. Dans cette 
pièce adreÔee au Pape Alexandrt 
VIL il fe plaiilt de ce que tinqui-. 
fition a défendu par un Décret d'c-r 
crire fur les Matières de la Grâce. 

8j. Ad Théologie fêipplias libel^ 
lum , fro exoranda laxatione Decreti 
Jnferdicemis traSatione AHxiliorwn 

» 

Mvin4 



\ 



'des Éonmes ïtÎHjlreî: tt^ 
'divînd GratU Epimetr'am. Ce nouycl T. Ray:î 
écrit a été fait 1 5 ans après le pre- kaud. ' 
micr i Th. Raynaud y prétend que 
fEglife s'étoit alors relâchée, de la 
figueur delà defenfe. 

84, Thomas finnado , Ctericm Re^ 
pdaris Minor , vhUo Pclofo , in np-» 
/olutione Controvcrfiéi de Communione 
fro Aiçtims , VHlfiés ac depilams k 
\Leâdegdrio Q^nintino ^ t^dno , S,T. 
D. LHgdimi i4$6. in^^. C*eft une 
^^nk contre Hurtado^ qui ayôît 
îawtaqué fon Traité fur ' la Coxnmii- 
ïiion pout les morts. Ce même Au- 
teur ayant auflî attaqué fon livre da 
Alartyre par la pefte dans un gros 
Ouvrage intitulé : Refilnûones Or^^ 
rhâdoxa-Morâles , Stholaftica & Hi^ 
ftmca de ^ero, mico^ & prvprio Aidr^ 
iyrio fidei fiinpiine fanSorwH violenter 
tffiifo ruhricato ^ adverfws qmnmdam 
lUivoA»>/*» de prâprio Martyrio Cha^ 
fitdtis & Mifericerdit. Colonie i^ j 5; 
in-foL Théophile Raynand y oppofa . 
la répottfe ^ fulvante , qu'il publia 
fous le même nom de Leodegarius - 
Quiminns. 

' . 8j. Theologiaànti^uadeyeri'Mar* 
pjffii^aàéfuate fiimptrmmne ^ adfpfhi 

TomcXXri. Bb 



Z5iS Mèmrpmrfinfîrkrtlijl. 

T.KkY'fHofam K«mA9>/«v ^ yr^^^yi»!! 7kr4^ 

WAUP. tantard Thomd Buccafcrrei de Seir-^ 

iterato vulfi ac depilati à Leodeg4nm 

Quintina Heduo, Lugàini i6$6. m- 

.S\ Il a joint à cet Ouvrage trois 

Index ^ Tun des mots barbsiires ^ le 

lecônd des fauffetez 3, & le troifiéme 

des fautes notables, qui fe trouvent^ 

à ce qu'il prétend , dans le livre de 

ii//irf^, Celui-ci répondit auxdeax 

Ouvrages de Raynaud dans un autre 

«ju'il intitula : jintidatum duplex cim^ 

$ra duplex venenum , ^md ex fontM 

Theophylino ehihit Leodegarius Quin^ 

' tinus ^duas \ frocurmte D. Vidacê 

Sanchez. de VAquila ^ D^Sl. Thefol^ 

Bifpali 1^57. i»-.8^ 

8^, DiJ/erf^tio proFrancifcà SuafT^ 
de GratU dgro opprejjo colUta per nt* 
folmionem k Sacerdote prdfeme impe»^ 
fam 3 prdvU peccatorum expofitionê 
BpifiolarL A la fuite du Traité 4e 
Siuires de Gratia. l4Ugd^ni\Ç^\. in^ 
fit. • 

87. jlfologia pro vero & proprh 
Martyrio per pefiemi jiftt9re VrMn 
Joanne de Andrâda , Septenfi^ Ordir, 
nis S S, Trinitatis , fUdemptïùnis Cap^ 



I». Avec pluficurs Approbations. Cet T. Ray-; 
Ouvrage paroît être de Th. Ray-nxvp. • 

ii. Tarétnefis ad Religiofim Ami^ 
^swn Relegarim. 

89. Juaicitm alufHomm d^ libro , 
€m iitulus : Heteroclita Pietatis , & 
'Refpmjk Th. Raynmdi. On y a joint: 
CirreSiô faSa à Congregatione Indi^ 
€is. 1^. Libri infcrifti : De Martyr h 
fer fefiem. z®. Litri infcripti .v Error 
fùpHlaris de Cemtnunione pro Mùrtm. 
5*. EratematHfn de bonis & Malis li^- 
iris. • 

jo, Theofhili Raynaudi MônttUm. 
^Alcnni Epmfi délia difaguaglianzA^ 
€on che i Maefiri del facro Palaz.x.9 
traitam te cofe toccanti aile altre. Re» 
ligioni , rifpetto à quelle che fanm 
nette ft*e proprie. C«^ petit Ecrit Ita- 
lien renferme plufieurs particulari^ 
tcz (ingulieres. 

91. De irnmumtate jfutorum Cyria- 
torwn à cenfara ^ Diatriha Pétri à 
yalle Claufa S. Theologia DoEioris. 
Lftgduni. in-i^. Cet Ouvrage eft des 
plus Satyriques que TAuteur ait 
laits. Il y combat les Dominicains z 
(toute outrance . & n'oublie rien poujt 

Bbij 



29 2 Mim. fêurfervir à VHifi. 
T. Ray- les tourner en ridicules. On y trofiP 
^Ayp, vc un grand nombre d'hiftoricttcs ^ 
qu'il eft difficile de ne pas révoquer 
en doute , & que 1* Auteur parôît y 
avoir inféré pour divertir les Lcc-i 
teurs. Il a été refuté par Jean Cafà^^ 
las dans un livre, où il a itiferé l'Ou* 
yrage entier de 7&. Rajnand^ & qui 
cft intitulé : Candor Lilii fin QfJè 
Iratrum Pradicatorum à Calninniis &^ 
ContHmeliis Pétri a Vdlt Claufa Vinn 
dicams. Parif. iëé/i^ i»-8^. 

52. (Upparchns , de Religiofo Ne^ 
gotiatore Difceftatio Aéediaftinum w2 
Ur ae TUmbtheum. Quà negotiatiù à 
Religtûfê fiatH abhorreat^ Lkcuhratiê 
^enati à Faite ^ Magifiri in Theelû^ 
^a. Franeùfifrti 1^42. ;>?-8P. It. ea 
François : Hipfanjiu dn Religieux 
Marchand , par René de la Rallie , 
<2^ tradhit par nn de fis ^mis. ié^45* 
in-ii, -. 

53. AvT«$ t^a.. Os Domini tocmué 
ifii lingnarium validum damnatis'k 
fede Apofiolka injeBum , & depalfiè 
frivpla declinoiionif ^ ^ua paaci mar^ 
fn tirantes daf^naticni Janfemi ^ perfn* 
pocentium X obtendum defeSum Con^ 
ofii fj^nçrstfs, Lugdum 16 p. ««•'4®. 



'\ 



des Hmmes lllufiref: . ifj 
' V* Svt'wA, fcrlf tores Sùc. Jefu. T. KaY^ 
^tAndreâ Rojfotti Syllahus fcriptorim NAvZ>i * 
fedemontii, Bayle , DiSionnaire. Dh 
fin , Bibltotheque des' Auteurs Eccle-* 
fiafti^Hôs.Hiftoire Littéraire de la vittê 
de Lyon, far le Père Colpnia. 



ÎEAN LEUNCLAVIUS* 

JEAN Leunclavius , où Leoncla^ J. Leun- 
vius naquit vers l'an 1533. à ^-ciÂyius. 
melbueren ville de Wcftphalic d'une 
famille noble. 

Ayant perdu de bonne heure fon 
perc , il trouva un Protcdeur dans 
la perfonnc du Baron Lazare S*wend^ 
Ijui cultivoit les Lettres. Ce Sei- 
gneur l'envoya pour fes propres affaî- ^ 
xes à la Cour de Turin^ où il demeu- 
ira près de deux ans ^ auprès du Duc 
Emmanuel Philibert , & de Charles 
Emmanuelîon dis. 

IJ: entra après cela au fervicc du 
•Baron Charles de Zerotin , qu'il ac- 
compagna dans pluiieurs voyages; 
Il alla en Turquie dont il parcourue 
uile grande partie , & après y avoir 
jEût un féjour confiderable, il retour* 

Bbiij 



254 Mm.pm^fervifàPHi/l; 
p. Xf im- M de Cottfiantimflc à FUnne ÎVtt 
çiAyiys» 1585. . 

Il s'attacha enfuite au Baron dé 
Kiltz. , & mourut enfin à Vienne au 
mois de Juin de Tan 1553- n'ayant 
pas encore 60 ans. 

Ceft à quoi fc rcduifcnt toutes 
lès particuïaritcs que nous pouvoriç 
{avoir de fa vie. 

C'étoit un homme très-favant 
dans les langues Gréque & Latine; 
& très- profond dans la connoiflTan- 
ce du Droit Romain &-Grec. Il cft 
un des plus célèbres Tradudeurs 

Iue r Allemagne ait portés. M. Huet 
ît, que peffonnc* ne s*cft exercé 
dans Tart de traduire avec plus de 
capacité que lui ; qu'il a fçu touriïet 
parfaitement les phrafes & les peti* 
iees de fes Auteurs^ fans y rien re«: 
trancher, ni les eftropier > -~que fon 
Latin répond fou vent au Greb mot 
pour motj qu'il garde la même con- 
ftruâion & le même arrangement 
qtfd trouve dans l'Original, enfcrte 
qu'on retrouve fon Auteur tout en- 
tier dans une autre langue. . Outre 
cela on remarque en lui une grande 
politeâie , beaucoup de netteté^ unç 



3; 



txaâe pureté dans fon Latin , & cet 1. Lmiki 
air naturel , qui eft Ci rare dans les ciAYlv^)^ 
autres traduâions. 

Catalogue de fes Ouvrages. 
. X . Apnnafaris jépoulejmata , fivi 
4c fignificatis & tvtmis fimniorkm ,' 
ex Indorum , Perfarunij ty£gyptio^ 
rumine difcifUnd ^ i GrAC9 -Latine , 
Interprète Jeanne LemcUvio. Fran^ 
Cfifurti 1 577. /»-*®. Leunclavius a. 
ïcconnu depuis qu'il 6'ét6it trompe 
en publiant cet Ouvrage fous le faux 
nom à'y4pomafan Âigault qui l'a 
depuis redonné au public^ augmen- 
té de quelques chapitres , qui man- 
quoienc dans l'édition de. Lf0;rr/4* 
vi^ , Ta rendu à Aehmet ou Acha^ 
met fils de Seirim , qui vivoit yers 
l'an 810. & qui l'avoit compofé en 
iirabe , d'où il a été traduit en Grec. 
Voici le titre de l'édition de Rigault. 
Artemidori & Jichmitis Oneirùcritica^ v 

frn dfi Divinatitmeper fimnia; A-^ 
flrAn^JychL& Nicêfhori'verjks OneU 
rocriticii Grâce & .Latme ex verfioné 
J4m Cemari & Joannis Leundavii^ 
€9m notis Nie. RigAltii. Pârif. 1^03 • 



«^.-4^ 



X. Xenopbmis Q^rs Gr^e & La* 

B b iiij 



x^g Mm. pâj^firwr h tMifil 
H-Ajh-^'^ , Interprète J. LeuhcUvh. Bm/I'^ 
ctAYXut* '^^ ^5^9" ^^'fii' Il dcdia cette édi-^^ 
tion au Prince Cafimir, qui plufieurd 
années après le fit appeller à Heidel^ 
berg , pour y profefler la langue Gre- 
nue 9 vocation cependant qui n'eue 
point de Ueu ^ à caufe de la mort de 
ce Prince, arrivée en 1552. It. Bafi^ 
Ua 1 577. in- fol. It Ex recenflone 
t€r%ia /. Leumlm^ii.. Frétncofurti 
. ^594- ^rt'foL It. Latine ^ ex verfiane 
3 oh. Leunclavii per^ySmilium Ponttm 
recognita. Franc of uni 1595, /»-8®. 
Cette verfion a été encore imprimée 
quelques autres fois dejpuis. 
.3.. Dionis Cajfii HifiorU Romane 
libri , Grâce & Latine ^ ex Guil. Xy^ 
landri Interpretatione à Joanne Lenn^ 
elavio recognita cum ipfius notif. Fran-^ 
cofnrti ad Mmnwn 1592. in-i^. lu 
iHanovia i€o6. in^foL AvccFEpito* 
me de Xiphilin traduit par Blancmj 
âoncla verfion a été revue par Letmi^ 
çlaviHs , & diverfes notes de diflS:-» 
cens Auteurs. 

4. Zqfimi Hiflofia nova libri sil 
Latine. Joanne Ltnnclavio Interprète^ 
jtddita funt Hifioria Procopii Cafa^^ 
rjenjis^ ^athia Myrrinai^ Jornandis 



^ani y Latine ,^ ex recenfiane Leun^ J. Lïmi^ 
cUvii.Itew Léon, Aretini rernfn Go- OLAVit^ 
thicarum Cenmentarii, BafileA i$j6, -^ 
in-foL La verfion de Lennclavius ^ 
imprimée quelques autres fois de* 
|uiis , fe trouve avec les notes è^Hem 
ri Etienne & de Sylhurge dans une 
édition de Zofime donnée par lef 
foins de Chriftophe Cellarius à Zeitê 
en 1^79. in-i^. & réimprimée ea 
17x4. à Jene in-%^. 

5. Annales Sdtanormn Othmani^ ^ 

darum à Tunis lingua fiMfcripti, Hie^ 
ronymi Beck, à Leopoldftrof fludio 
Çpnflantinopoli adveQi 1551.^ Joanne 
Cmdier^ diSo Spiegel, Interprète Tnr-* 
çjco , Germanice tranjlati. Joannes 
Leuficlavins , N oh dis Angrivarius ^ 
Latine redditos Ulufiravit & auxit ^ 
nfyue ad annum ij&S. Francofnrti 
1588. /Vï-4®* It. Editio altéra. Fran-^ 
cofit^rti 15^^. in-foL Les Annales Tur- 
ques finiflent à l'année 1550. & 
Leunclavms y a ajoute THiftoire de 
27 ans. il a mis aufli à la fuite un 
long commentaire, qui renferme 
des chofes curieufes fuf l'état de U 
Turquie , qu'il avoît beaucoup étu- 
dié pendant;, {on féjouc en ^e pap ^ 



\9i ^^' fttrferviriVflifi; 

ïf . LÎEifK- & îl Ta intitule : PandeSes Hifieris 

jCLATlus. Turcicét liber fingidaris ad iHafirandeâ 

Annales , ic un autre Ouvrage, qui 

ûvoit d^ja paru dans le Recueil de 

' Simon Schardius , ira primé à Bafle 

en I J74. & qui a pour titre : Htflih' 

fia Vienne Aufirièa à Tureis ohfejft ; 

€mvtrfa dadum e lingna Germanie^. 

^. Hiflorià Mufiilmann^t Turcpritm 
de Monumemis ifforttm exfcripta libri 
XVIII. OfHs 3 ^Hdd Gémis originem ^ 
frogrejjks -, familias , & Princifatus 
diverfos , Res Ofinaneas a Suleimane 
Scacho ad Snleimamm IL memoria 
m/lrtc , cum aliis maximis , ram\ & 
ha£iemés igriOHs ccntinet. Acceffere Cem- 
mentar'n duo^ qmbus fides Hiftoru ad^ 
firuitttr, cum Onomafiico gemino f^o-^^ 
eabnlorum Turciconm ^ Arabicormn y 
ferficanm & aliorum. Francofkni 
159 1. in-fûL Tout ce que Leuncla^, 
vtHsz donne fur THiftoirc des Turcs^' 
cft bon. 

7. LegatU Imp^. Cafaris Mamtetlt 
Camneni Aug. ad Armeni^s^five Theo^ 
riant cum Catholico di/piuaiiê^ qté^ 
imago fii de ReligiontQoSotjmi refra^ 
fimatur. Adjanximus Leânis Magni 
4fracarLminam Epifiolam ^ reSa fidn 



des Hmmei IttHflns. 2^9 
êoîumnam , JoMnnis Damafieni comm J. LfiTM^ 
Manicheos Vialogum, Leontii Byzan-» CLAYXUSW 
$im SeSàmm Hiftoriam , Confi. Hdr- • * 

menopuU de iifdem. Fidei Confeffionet 
Harmenopuli , Augtêftini , Hilariim 
Omnid nunc prmwn depromfu ex 
^ù. Sambuci F. C. Bibtmheca ^ dit 
Crdcis Latina faciente LeunclMt^i 
Bajtléd i^yi. in-i^. ^ ^ 

8. Bdfilicon Librorum , id efl uni^ 
venf Jnriï Remani Priftâpum Roma^^ 
mmm anSomate Gnece tradnSi Ecla^ 
ga five Symffk ; nec non NoveUarum 
antehàe non evulgatarum liber i Grétce 
& Latine ^, ex Verfione & eum notiê 
Joannis LeHnclavii.BafiUé i iJsJn-foU 

5>. Juris Grdco'Romani tam Cano^ 
nici (jHom Civilis tomi dwf , ex vdriii 
Mdnumemis Enropd & AfU ermi l 
Crdce & Latine ex Verfime Joan; 
ZjeunclavH ; edente Marquardo Fre^^ 
hero , cmn At^uario , Chronologiéê 
Juris, & Prafatione. Francofurtii^^^i 
in-fêl. deux vol. Leuncldvius ct^nt 
mort avant que d'avoir pu donnée 
lui-même cet Ouvrage au Public j 
Freher fc chargea du foin de fop-» 
fléer à ce qui y manquoit & de iQ 
puhticr» 

■ i • ' 



('3 o5 Mirhé fàurfervtt a t'ffifi. 

' îf. Lèbtn-* ïo« Paramlornm libri très ahtiquJ 

JgLAVius. ^^ Grdcis LatimfdBi , ^ Notatorï^ 

, //^ri ^^. Francofurti 1593. /»-8^' 

Ces Paratitles , qui font de Theodo-^ 

feBdfamdn, ont été réimprimés foiïs 

le titre de ColUElio Conflitutiontfm 

EcclefidfticarHin avec la Veriîon de 

Lcunclavius corrigée, dans le 2« vo-' 

lume de la Bihliotheca Juris Camnici 

jTeteris , Gmlielmi P^ùeSi , & Henrici 

jH/ielli. Parifi i6éi.in'fiL « 

11. Imp. Cif. ManHeiis PaUologi 
fréicepta educatioms Regid ad Joannem 
filinm , ex Jo. Sambuci Bibliotheca^ 
Grâce & Latine , Joan, LeuncUvio 
Interprète, BaJIlea 1578. 'V/-8°. 

1 2. Belifarii A^kivhi ^ Neritino^. 
fHtn Ducis \ de Principum liberis edu- 
candis liber. Accefferunt EJHfdeni de 
f^enatione , de Aucupio , de re Mili^ 
tari , & dejtngulari Certantine libri 5 
pec non Aîichaelis Jktarnlli de Princi^ 
fum inflitutiofie F^ematiam ; edeme 
Joanne LeuncUvio, Bafilea 1578. in^, 
8°. Avec l'Ouvrage précédent. 

1 3 . «y. Gregorii Nyjfeni de Opificié 
hominis Liber ^ Grâce & Latine cum 
notis Leunclavii, Bafilea 1 5^7. /;ï-8*. 
l<a traduélion de Leumlavins z ctQ 



des H&nmes îlluflrâf: pï 
kifcréc dans plufieurs éditions des J. Levn^ 
Oeuvres de ce Saint. CLAViys^ 

1 4. EJHjdcfn Expojkio Cantici C4n* 
ticorum , Interprète J. Lennclavio^ Ba* 
filet i^jo. in-i^. 

15. £jufdem aâ Flavianum Epifia^ 
la , CHPi Ferfione J. Leunclavii. Dans 
quelques éditions des Oeuvxcs de 
ce Saint. ^ 

16. S. Gregorii NazÀanzjeniÔpers^ . 
Laime. Ex^ditione J. Leunelaviu 
BàJileA 1 571. in-foL 3 voL LeuncU» 
vins 1 fait plufieurs des traduâions 
qu'on voit ici , tant de «î. Grégaire 
de NaxjAnzje que de fes Conament^*: * 
teurs Grecs. 

17. De ConfoUtione libri du9 , ^m-^ * 
ntmvnor efl J. Leunclavii , 4//^r P/ii- 
tarchi , ejus opéra in Latinam lingtiam 
êênverfm. Bajtlea i j 9 3 . w-8*^. 

1 8. Annales Michaelis Glyca Sic^^ \ 
ti y efHileHori prater alia cognim Jh^' i 
cund^& Htilia^ By^aantinam hifteriam 

univerjam exhibent , nunc primnm Lor \ 

tinam in lingtiam tranfcripti & editi j 

perjoan. Lennclavinm ex lu. Sambu^, 
ci Biblmheca, Bafilea 1571. in*i^^ I 

Ces Annales flniiTent à l'année 1118^ 
LsHnclavins y a joint Ceminmtto Gly^^ 



-^ I 



il. l.ivif-caffarfm Anndium a Joanne ComneM 

iPtATius. HfefHe ad Imferii Byzantim everfa-^ 

nem. Cette continuatioD cft de Leun^ 

clénvms, qui Ta tirée de différent 

'Auteurs* 

19. Armdes Confiantini Manâffu : 

tmnc primum in lucem froUti ,& de 

Grdcis Latini faSii fer Je. Leuncla^ 

m vinm ; ex ]ûan. Samnci BiUiothcca: 

BaJU. is7i. in-V*. 

t&, CimmenUirim de Mofcùrwn bel- 
Us ddveffus fimtimas gefiis. Inféré dans 
le 3« tome du Recueil publié par 
Jean Piftorius (ova le titre de Pahm^ 
C£ tiifimA CorpHs , hoc ifi , PoUnicÂ* 
rwn rerwnjirif tores Latini BaJUeé. 

1581. in- fil. 

XI. Efigranma de Nuptiis hitnms 

Cafimiri Priderici Seftemviri P.Pm^. 
tantis Rhenand Primifis ^ Ducifyise 
Beiarsm , & JElizahthd jingafii Sep^ 
temviri F. Saxonttm, Mifettorum ^> 
THringortem Princifis: Safilea 1 570. 

V. MeUhiêris Adami Fitd Phila^. 
fefhermn. Bayle , Visionnaire. Les 
Eloges de M. de Thon, & les additiom 
es TeiJ/ieri 



\ 



^i/tiUmmn Illufiref, 50I 



LEANDRE ALBERTL 

LEANDRE Mbenin^c[ml r KiT 
Boulogne en Italie le 11 l>^^Jlrr 
ccmbrc 1479. d'une famille bon- ^ ' 
nête , originaire de Flonnce. 

Après avoir fait fes premières étu- 
des avec beaucoup de fuccès , il en- 
tra dans rOrdre de S. Dominique ^ , 
dont il reçut Tbabît à Boulogne le a j 
Mpvembrc 14^5. 

Sa profeffion faite , il s'alppliqui^ 
de nouveau à l'étude avec une arij ' 
deut infatigable, & fembla fc confi-! 
»er pour toujours dans fon cabinet, 
qui faifoit toutes fes délices. Mais h 
P. François Siheftre de Ferrare ayam 
été élu General de l'Ordre en 1 5 2 j. 
fe hâta de l'en retirer. Comme il le 
Cofinoiflibit, 8^ qu'ils avoient ét9 
. liés d'amitié pendant fon féjour ^ 
fiû$dogne , il le choiftt auilitôt pour 
fon compagnon , & l'honora de U 

fualité de Provincial de la Terro 
aintc, 
Alkerti l'accompagna dans les VI- 

(kcs qu'U fit 4qxs des CiMiYens.44 



^' 



• v < » 



fô| ^Jl^im.pôHrfcrvîrdPffflf. 
t: ÀL- Royaume de Naplcs , & paffa avçd 
JIERTi. ^^^ ^^ France , où il eut le chagria 
de le voir mourir à Rennes en Brc-; 
tagnc. Après cette perte , il répaflg 
les Monts , & retourna â Bonlo^nt^ 
dont il ne fortit plus. 
' On ne fait pas au jufte le temps 
3c fa' mprt. Mais comme Vincent 
Jidarie Fontana , Dominicain, rap- 
porte dans fon Sacrum Theatrum Do^ 
fninicanHm], qu'il étoit Inqùifiteu» 
General à Boulogne Tan 1550. ôf 
qi^'on lui donna un Succeneur en 
^ ' ;ï5îz. il eft i préfumer qu'il raourujC 
fette année âgé de 73 ans. 

• Catalogue de fcs Ouvrages. 

i. Dé Vins illufiribHs Ordinis Pré^. 
'^icatorum likri fex in nnum congefti» 
Bononia 1 5 17. in^fol. 
' Invita delid B. Colomba da Rieté 
'detterzjo habito'delUpenitenta delglo- 
ricfo faire S. Domenico ^ Sepotta k 
Perugia. Bononis 1 521. m-4** pp. 48 J 
' 3. D^ Divi Dominïci o6^itu& /epuU 
Utra. Bononia 1535. -^^^^^^^^^ ajoute 
«n Ouvrage De tranfiaûone ejn/dem » 
mais c'eft le même que celùî-ci. 

• 4, Hiftorte di BoUgna, Dtca frimé 
4 libro primo d$Ua D^ca finira fin 

alP, 



, , , des Hùmmei Illt^ei: '^of 
0II* ann0 rij?. In Bologna i^i. & t. At-* 
1 545. /»-4^. Lihro féconde e terzo deU BE&Tt^' 
la Deçà féconda fin aW anno ivji. 
dati in Uice fer opéra M Fra Luch 
Caccianemici, In Botagna^ i j 8 8. in-^?» 
Supplememo fer il cjHarto lihro dclla 
Deçà féconda fin aW anno 1279. daté 
in Incè dd Medefimo, /^/X 1590. w- ' 
4^. Le rcftc de cette hiftpirc , qui va 
jufqu'à Kan 1543. eft demeuré en 
Manufcrit. 

5. Defcrittione di tntta Vltaïia , neU, 
la tjmle fi comiene il fito di effà^ / W- 
gine\ e le jîgnorie délie Citta é delU 
Oajiella ^ ùo i nomi antichi e mpdemi ; 
i cofiumi dé* Popoli ^ le <;onditione à^, 
Taefi ^ t pin gli hnàmini famofi châ * ' 

Vhanno illHJlrata, i Afonti , / lachi, 
ifiiêmi , lefontane , i hagni , le Mine» 
re , con tune Vopre maravigliofe intei 
i dalla Namra prodotte. In BoUgfuè 
15 jo. in-fol. C'eft la première édi- 
tion , qui eft fort belle. It. In Vene-^ 
tia 15 51. in^^. It. Ibid. 1557. 15^8* 
1581. 1588. i59ir. /fi-4*'. Dans ces 
éditions pofterieurcs on a ajouté lihc 
partie de TOuvrage , qui manque 
catis les premières. Elle eft intitulée; 
Ifole appartenenti aW Italia. GfiillaH' 
TomeXXTL Ce 



^o( Àiim.fùwrfervirkPflifi. 
L. Al- mr Kyriander à tra^k en Latin ctt^ 
URTi. te deicription & fa traduâion a été 
imprimée à Cologne Tan 15^7. i/f- 
foL Mais les Ifles y manquent. Cet 
Ouvrage eft eftimable par les chofes 
iingulieres qu'on y trouve , & qui 
ne font point ailleurs ; il feroit ex- 
cellent 3 fi Leanère Alberti n'avoit 
point donné dans les contes àiAn^ 
mus de friterie; il réconnut lui-raê«4 
me fa faute dans la fuite y mais trop 
tard pour y remédier. 

^. Chronichetta délia gloriofd Afa^ 
donna di fan Luca det Monte délia 
Cnardia, e de'fuoi Miracoli , ddfuë 
frincipio , infino ail* anno 1 5 5 1. e delt. 
Origine del conyento délie venerande 
Jiionache difan Manhia , fintta dal 
F. Leandro Alberti , & accrefcinta dék 
tin Reverendù Retigio/o in fin ail* an^ 
no i$7j. In Fenetia 1577. /«-8®. It»' 
Con una aggiunta in fin ail* annQ 159 8« 
In Bologna x J^8. in-V^. pf. ij6. 

V. Scripores Ord. Pradicatoneno 
to. 1. f. 157. Ghilini Teatro dtHno^ 
mini Letteraû to. 1. p. 145* NotizSe 
degli fcrittori Bolognefi dé FHlegrift0^ 
Antonio OHandi. 



du Hommes Siiifhvs^ |ô^ 



PIERRE D'APONa 

« 

PIERRE itjipom Mquit vers Fan p. d'Ato? 
1150, à jlfanê^ village fitué àNQ. 
quatre milles de Padotu , appelle 
maiotcnaYit Aban^ 3 d'où il a tir6 
fon nom ^ de Confiam , Notaire pu«. 
Uic. 

. L'amout , qu'ilYe fentit de bon* 
De heure pour les Sciences , le fit 
bientôt forttr de Tltalie , où» elle^ 
ctoient alors fort négligées 3 & où 
il ne trottvoit pas de quoi le fatis- 
faire. 

Il alla d*abord en Grèce , & à Cm^ 
fiémtinafdi , pour s'y inftruirc d^ps la 
langue Gréque , dans laquelle il k 
irendit alTez habile pour ce temps«i 
là. , 

Voulant enfuite palTer à quelque 
cho& de. plus relevé 3 il vint à Pa^^ 
rr5 3 où il s'appliqua pendant pli»- 
fieurs années à la Philofophie , aiiK 
Mathématiques 3 & à la Médecine i 
£c ce fut en cette ville qnll (e fit re*J 
cevoir Doâeur en ces Sciences. 
LlJntvcriité de P4J0W tCzwoit 

Ccij 



j o 8 Mim. pourfervir k VHift. 

P. d'Apo- point, encore de Profcflcur en Mc^- 

NO. dccine \ mais elle crût devoir pro-« 

fiter de Toccafion pour s'en donner 

un \ inftruite de la capacité de V terre 

** \djtfom^ & des connoiflances qu'il 

. ^ avoit acquifes en France ,*clle s'era-* 

prêtTa de le rappelkr à dés condi«< 

fions fort avantageofes poUr lui. 

Il enfeigna depuis ce temps- là à 
fadoHC avec beaucoup d'applaudilTe- 
ment /fans cepcHdant . négliger la 
pratique de la Médecine. Il faut qnc 
ia réputation ait été bien loin en ce 
genre , fi ce que nous lifons dans JU 
Bibliothèque des Médecins de van 
der Linden cft véritable , qu'appelle 

iiar leJPape Honoré IF. qui étoitma- 
ad^ il ne confentit à l'aller troiK 
.ver qu'après qu'on fut convenu de 
lui donner quatre censécus par jour; 
mais il y a apparence que c'cft un 
xonte , puifque ce fait cft rapporté 
- par diffcrens Auteurs avec des cir^ 
-conftafices toutes différentes , &c qi|e 
.C^amerarius l'attribue dans fes McSi, 
tations Hifiori^ues à un Médecin de 
^Florence , nommé Thadée. 

Au refte la réputation & le favoic 
4de Ficrrc (tjponolui fufciurcQS 



hicn <ies envieux^ on n*étoit pas ac- P. jp'Av(9 
coutume à voir des Sa vans (i uni- no.. 
verfels qu'il paroifToit l'être v & 
quoique fes connoiÏÏances fufleni: 
peu de ctiofe par rapport à Tétat où 
les Sciences font à prcfent^ elles 
caufoient alors tant d'admirition j 
qu'on en vint bientôt jufqu'à l'ac* 
cufcr de Magie. Son attachement à 
l'Aftrologie & aux Mathématiques 
qu'il cultiva toujours , le firent rç- 
garder comme le plus grand Magi-* 
cien de fon temps ^ &fes envieuîc « 
profitèrent de la prévention où l'oa 
étoit à cet églrd^ pour lui faire des 

affaires. 

Un Médecin nomme Pierre 4à 
^^iff^ 1 fut le premier qui l'attaqua: . 
fur ce fujet , & le dénonça à I'Îqt- 
quifition comme coupable d'Her 
jefie & de Necromantie \ mais il 
trouva de puilTans Proteâeurs , qui 
lui donnèrent les moyens de fe jufti- 
fier y & de faire voir fon innocence^ 
AïtÂi il £e tira heureufement de cet-> 
ce première alBFaire ^ qui 'arriva Tan 

Ses ennemis ne fe rebutèrent pas 
âï jsauvais fuçcès de cette attaque^ 



P* D*Af o- & ayant laiflc paflcr neuf années , Ms 
vo. ^ revinrent en 15 15. à la charge con-r 
tre lui. Les Inquificeurs donc exa-; 
îiFiincrene de nouveau cette affaire ,' 
mais pendant le cours de la procé- 
dure , Pierre JlA^m mourut Tan- 
Bce fuivante 131^. âgé de 66 ans, 8c 
fut enterré folemnellement à Vft^ 
élone dans TEglife de S» Antoine^ 
L'Inquifition ne lailTa pas de conti-- 
nuer fes procédures , & s'imaginanc 
qu'il paroiffoit affez coupaMè par fes 
écrits y elle le condamna & ordonna 
fous peine d'excommunication aux 
Magiftrats de Padouede déterrer foa 
corps , & de le faire brûler publU. 
quement. 
Cela ne fut peint exécuté , parce 

3ue Mariete , fa concubine , le fit 
étener fccretcment de nuit, 8c 
tranfporter dans l'Eglifc de S. Pier-- 
r€\ où il fut mis dans un tombeau^' 
qui fe trouva ouvert. Cependant les 
Inquifiteurs n'en demeurèrent pas 
là , & au défaut de fon corps , ils 
firent brûler fon effigie , au milieu 
de la place^publique. Ceft pour ce- 
la que Thomas de Strasbourg à écrie 
quelque part , qu'il a y oit vu brul^ 



t 



des H&mmes lUt^rifi ffT 
\. PadoHC le corps ijlpêno , pourP.D'ApO* 
ccime d'hercfie. ko. 

Pierre ttAfmo ne laiflà qu'un fils, ^ 

nomm4 Benvenuto. Il avoic fait le 
4 May 1315. fon Tcftamenc, qui 
fuffit pour détruire les fau(Iés- idées 

ue fes envieux vouloient dchnex 
lui \ il y témoigne qu'il profeffe 
fincerement la Religion Catholique^ 
& qu'il croit tout ce qu'enfeijçnc 
TEglife , & ce qui eft contenu ^ans 
le Symbole des Apôtres , & danf 
celui de S. j4thanaje. Scardeoni met 
ce Teftament en 130^^^. mais il y a 
pluiîeurs fautes dans les dates de cee 
Auteur , qui fouvent fe contredi-j 
fent^ foit par la faute des Impri-) 
meurs , foit par la iienne ; il eft plul 
jufte de s'en rapporter à Tovtajwi 

aui marque la date que j'ai fuivie j 
ans fon GymnafinimPéttavinHin. pp« 
Ji. &278. 

Le même Tomafini ^^foit le por-3 
trait de Pierre itApono avec cette inr 
fcription , qui fait voir ce qu'ont' 
penfoit autrefois de lui. 

Petrus Aponenfis à rarali leco cogA 
nomen aufficatHs , Fir frétcUrijftmtu 
ingenio ^ doSritfa , meritis ^ 4iv0 infeli^ 



j 1 2 Mim. pâurfirvir à fflifL 

P. ^*AtO'& rudi felicijJhnHS , ac difinijjimia 

KO. medicHS epRus , nuna quoc^ne âttmis 

radiifmicaL CunBartimrftatMrAviriam 

indagator , abdita GrâCA UngiM Lati* 

no idiomate MJfidna pr/ixi , é'JHgi leci 

tiene ptflUns donavit. HerbArum , Z/if- 

fidum virtHte , ceno Cœli a/peUn^ fia* 

tis horis ac momentis mens , a Vulg9 

fafcinare hinnims ferebatnr. Arcina 

Medicind artis afernit , contraria coK" 

çUiavit digladiator ex'mius. Concilia;^ 

torts nomen ^ PhHofiphiam cum^Me-^ 

dicjna^ jiflrplogiam cum natterais Ma^ 

gia ar£lo vinculo coftdans^ firtitus efi: 

^. ^d flndia ortHS , inter findia obiU an^^ 

no Domini 131^. t^tatis 66. 

On voit fa ftatue à une des por- 
tes du Palais de la Jufticc de Poi^ 
doue ^'^w te cette infcription. 

PetrHs Aponns , Patavinus , Philo-^ 
fophia , Medicinacjue ScientiJJhnHS , ob 
ia^He Conciliatoris cognomen adeptes : 
AfirelogU vero adeà piritus, m in Aia^ 
jgia fujpicionem incident , falsoqtu d^ 
/(foreji poftnlatHS y abfolutHS fuerit. . 

Il faut que cette infcription ^ic 
été mifc avant fa féconde affaire , & 
loifqu'il avoit encore la gloire de 
ji'avoir poUit été npté par Tlnquifi-; 

tion î 



^ 



des Homiies Htyflwl , jij 
tïbn*, ou bien qti'elle ne Tait été que P. D'Apti» 
long-temps après ^ lorfqu'on avoitNO. » 
perdu entièrement le fouvenir de ce 
<jui s'éroit pafle au temps de fa mort. 

Un de les principaux. Ouvrages 
lui a fait donner le lurnom de Cok^ 
ciliaUHT , fous lequel il eft fort coa«i 
nu. 

Ceux qui l'ont fait Profcflcur à 
Soulogte ,Vopt fait fans aucun fon-; 
dément', car il ne l'a été qu'à Pd^ 
Àone^ où il a toujours demeuré de-, 
puis fon retour de France ^ jufqu'à 
•fa mort. 

Il a trouvé place dans Vjlpolpgie 

four les grands hommes foupfonnés de 

'Magie, de Naudé \ qui fait voir que ^ 

toutes les accufations intentées con^ 

cre lui à ce fujet ne méritent aucune 

-attention. 

< 

' Catalogue de fes Ouvrages. 

I . Conciliator differemiartem PhiU^ 

fiphorum , & fràcifue Medicêrum^ ^ 

. yenetiis 1483. in-frl, It. T'afU 1450; , 
in-fal. It. Avec le traité de Fenenù. 
Venetiis 149^. in-foL It. Acctffert 
Bjufd, libeUus de Fenenis j Pétri Car^, 
rarii ^uafiio de f^enenis ad terminum » * 

' <^ Èymphdriani Cétnfegii Crih%itio^ 
TomeXXn. ^ D4 



V 



JT4 Mém.p0UrfirviririIifi: 
JP. »'Apo- nés in C9ftciliatorem. Fenttiis i 
;ko, in-fil. Toutes ces cdirions , & d'au- 

tres que j'ignore, font voir Teftinae 
que Ton^aifoit autrefois de cet Ou- 
^rage, qui eft tombé maintenant 
^ns l'ouDli , auâi bien que les au^ 
cres du même Auteur. 

1. Expojitio Prûtlandtam Arifiot^^: 

' lis , cftm trsnJUsiwe dttplici , Mnti^ua 

fcilket, & id^Hém Theodarm Gat4 

-edidit. Fctittiis 1481. ôf*^. It. Ibid* 

n^o^.& i$l9»in'fol.lt.Péirifi^io: 

in-feL 

5. De Venenis eorumejue remedii^ 
Hier. Ace. Joachimi Schilleri de Tefiê 
^Britannica Commentarius. Ba/Seai$ 5;. 
in-i"". It. Edims per hannem DrjoM:^ 
4nm. Marpurgi 1537. /»-ii. It. Ve»^ 
f$etiis 1550. /«-8^ Ir. Acçefere Cm^ 
Jilium de prafervatione k Fenenis Gmi^ 
lielmi Grataroli ; Hermanni à Nmna* 
re^ C^mitis , de S adore Sritamticp li-* 
Meins , Joachimi SchiUeri de Pefie Sri- 
tannicâ Canmentarioltis &c. in-i^. 

.(ans date ni nom de lieu. 

4« QHiffiiones de febribus à la f^ 
il 8. d'un Recueil intitule : De Pê^ 
• ; Mi^ OpHS. Venetiis 1 5 76'. in-foL 
.5. Jodnnis Méfié de nmUs interna 



■*•'-* 



eks JFbmrnesltlufires. j i j 
Mrandis Isterums. Accejfn Pétri A- P. D*Apé- 
^oni ad JiitfHem optr^mciT; cwn vocum no. 
lArahicarum in tato opère content arum 
Imerpretaiione a Joanne Renerio ad- 
jeUét. Lugduni i^^i^in^i^. 

€. Dans le livre intitulé: Supplcr 
.menium infecundum Librmn Compen^ 
dit /ecretomm Medicina Joannis Me^ 
pus. Venetïts 1589. C^ 1^13. m./J/. 
.On trouve a la tête: Pétri jifoni 
funlementum à Aïevérii Ntttritiomr^ 
jifjne adC^r. 

7. jifindabium ftanum ^ in tabdis 
^fcendem^ continens ^ualiht hora at^ 
fHi minuta ét^uationes domorim eati , 

fignific4tiones imagintm , n$oram nati 
M Htero matris , cnm tfuodam TraBa^ 
4U Nativitéttum ^ necnon haras indt^H4- 
Içs pro quolibet Ctimate Adundi. F'ene- 
tiis 1^0%. in-â^^. 

8. Dectfiones Phyfione^ié. 154?, 
iff-8*. It. 6n Italien : Lst Ftfionimia. 

JnPadoua 1474. m-8^ Je ne fçai Ic- 
^quel efl: Toriginal & la traduâion* 
' 9. Gtomantid, dnabtis partit us. Ve- 
jmttit 155^. m.8^ le. en Italien : Imi 
Ceemantia di Pietrô ctAlhano ^ tradot^ 
M dd Latine per il Tricaffo AïantM^ 
Ét0» In F'enetia 45 50. in-t^. 

Ddij ■ \ , 



n 



5 1 < Mim. fourférvir i /' Hljf.' 
P. d*Apo- iô. Heftanieron. Parif. 15^7. ^ 
NO. 8*^. Je ne fçai ce que c'eft que ce lÈ^ 

" vre^ qui cft rapporté dans le Cata- 
logue de la Bibliothèque d^Oxford. 

V. Bernardini Scardeeni ^ de Anti^ 
éjHÏtdte Vrbis Pâtavii libri très. Bafi^ 
hé 1 5^0. in 'fil. Ce qù^il dît de P/>r- 
re e^jlfom cft plus exaâ: & plus cir- 
çpnftantié que ce que nous trou<^ 
vons par tout ailleurs de cet Auteur. 
Tèmafini Elogiatom. l. p. 21. Ejufd» 
^ Gymnafinm Patavinum, Preheri TheO' 

trttm VirorHîH DoHôrUm. Il copie 7^- 
mafim , Caflellanus , 6c Scardeonh^ 
fans jugement & fans choix. Petfi 
"Caftellani Viu illnfirium MedicorfiPh 
f. I j I . Cet article cft plein de fau- 
* tes -, l'Auteur fait moiiriï à^AfétH 

en 1305. & cite fur cela Scardeom*^ 
qui ne dit rien de fehiblablc -, faute 
<5|ui cependant a été copiée ^ysLxF^eher. 
Béiyle^DiSliorinaire : Cet Auteur n'a- 
voit point vu POuvragc de Scarde^- 
ni^ c'eft-à-dirc celui qui parle le plus 
au long de none Auteur. Aïercktini^ 
LindeniHsrenov^Hs.Tritheme de Scrif^ 
imlfHs Ecclefiafticis. Je ne fçai pour- 
quoi il a trouvé là fa place. La Si* 
plMejffc ifU Gefnct &fes Efitcmes^ 



de$ Hmnus Illnfins. 517 



r 1 1 1 1 I I I 



PIERRE LE LOYER. 

■♦ 

PIERRE le Loyer naquit à Hml^ P. n 
U ,• village de T Anjou près de la Lbviiu 
petite .ville de l^Hretail (xxt le Loir 
le Z4Novenibrc 1550. (a) de ;J«4- 
Mm le Ir^o^er^ hajbipant de ce lieu ^ 
& de JâfppePifnchevre. r 

Aprèstfes é^udçf d'Hun^nitcs ; il 
vint à P4r/i, pour y étudier en Droit, 
comme il nous l'apprend lui-même 
dans fcs Boccages de l*Ari ^aimer, H 
y demeura cinq^ aqs^ aprcsi lefqut|s 
^ alla À T^M/ofj/â i QÙ il s'appliqua 
p.endant^ trois autres an^ces tant à 
i'eçudcde Loi3{^,j:ju'a 1^ Poëûp Fran- 
çoife. Les vers qu'il .compofa alors 
Ifii acquirent de la réputation , & il 
xcmpo/ta auf jfvç: Floraux de Tan 

.;. P,e «Kctpuj; çp. Anjou .^.jil fut pottrr 
YÛ ^\vx charge de ÇoiUeiller au 

" fa) MenMgi €ît en t 540» niaîs il cft rî- • 
fible que * c^eft Une faute d'impreffion ; 
fai/[<fx'ïl le:£ait::iiiinn|ir th x^^n^igé de 
S4 ans. BajU a cepen^t copi^ ^^^^ 
^J^f >f^* ^^ ^^Î5^^«. attcnuoa- 

"Ddiij 



P. lE Vti&êàû èlAngtn , dont il a fait Idï 
loYiR. fondions tout le refte de fa vie ; fans 
abandonner pour cek les Lettres,' 
qu'il a toujours cultivées avec foin. ^ 
" ^ • Les vers qu'il avoit faits dans fa 

^ îeune^cavoicnt prévenu tout le mon* 

de en £i faveur , & avt)î«it donné 
Heu de juger qu'il fe feroit par-là un 
lîôm -, mais des études plus fcrieufcs 
lui gâtèrent Te/prit. Il aquit à la vev 
rite* de réruditibn;, & apprit fort 
bien les langues Orientales s mais il 
devint un des plus grand viiionnai- 
res que Ton ait jamais vu , & s'infe* 
tua tellement d'Etymofogies tirées 
. de l'Hcbreu ,' qu'il donna dans ùtt 
ridicule tout à tait (i^gulier , coni* 
ihe je le ferai voir plus ei> détail^ en- 
parlant de fes Colonies Idumeanes. 

Il eft étonnant que Gérard Jeof^ 
Voffias ne Tait pas connu ^ comma 
il paroît pdrfa 530 lettre 3 où ne &^ 
ehant ce que c'étott- que Loerius ek 
Spetlrh, il conjeâure que Loerius 
. avoit été mis pour Lavatems. Colo^ 
Plies ne l'a point connu non plus l 
puifqu'U ne d'à point mis dans ùtt 
€M4 OrkntMis. :" 
• herre' te X^/^r^iioarùt^ \Anffii 



1 



i^ii 1^34. âgé de ^ Ais, & fu« en« f» i% 
terré dans TEglife de S. PUrre. llLoxnir i 
VHÀt cpoufé Uéutne CmrmilUui , fistu^ 
4c Pinrt CmmiiUam^^ Théologal da 
l'Eglife ^Angers , dont il eut deux 
fils , Pierre ^ Confeiller ^ & FraiffoU^ 
Avocat au Préfîdial à! Angers. 

Catalogue de fcs Ouvrages. ^ ^ 

. I. Ld Croix-JH-Adaine , qui d^n» 
fa Bihlmbeque Franftùfe , lui donne 
la qualité de fieut de U Breffi ^ mar- 
que qu'il gagna une des fleurs des 
Jeux Floraux (c'étoit TEgUntine } 
•n 1572. pour avoir compofé ridi* 
be fur le Loir.^ Se autres vers fur le 
Ai|cf qui lui fut propofé v te que ceit 
Pocfiès ont été imprimées à TeuUnfi 
la même année 157a. chez ^rviii^^ 
C^lemiez.. 

2. Erotepegnie, oh Paji-temps A^- 
fnoar,, P4ris i 57^. -/f A^/ PAmgetier. in^ 
%^^ On Itr mal , & apparemment 

par une faute d'impreffion , . j^rf/*- 
fegme au lieu èi Erotofegnie , dans la 
Altii9iy^ue de 4» Verdier, Ot^ un 
Recueil de diverfcs Poëiîes ^ qui ovM 
été.iniciées dans le livre fiilyiinf. 
^ }; JuesQtnvret tà^MèfUn^ P§lk 
iJmeide.Fiem.UjJLopers jinnvjfe4 

Ddiiij 



y2JO Mm. fôurfirt^ k Vififi. 
zrV». iE enfemkle U Camedie Nephilococugîe \ 
%é9^tK» ok U nuée Jcs Cocus ^ non moins doSe 
fue ptcetiemfe.Pdris. Pour Jean Pouff 
1J79. w-ri. JQu F'erdier ait que ce 
Hvrc fut impTimé par j4bel tAmor 
hfcr. On voit à la fin que rimptcffion 
en a ké finie le $ Septentbre ,1578» 
êc TEpitre dedicàtoire eft datée de 
ce jour. Les Oeuvres contenues dans 
ce volume font les fuivantes. 
. . Les, Amours dé Pion ^ qui confi-- 
ftent en Sonnets , Chanfons , Stan- 
ces , Epigrammes , & Idylles. C'eft 
d^ ces Pocfics que fa fœur Morgue'* 
rite le Lofer à voulu parler dans ce 
joli Qi^train^ qui eftl la tête du U? 
,vre. 

Si vos Amours font du tout vroyes]^ 
Vous êtes malheureux vraiment » 
Mais fi elles font pures bayes , 
' ilHf firtfeiuérg tant do tourment i 

Odes. 

. Idylios. Voîci ce flue CoBetet en dit 
dans fon difcours au Poëme Bucoli^ 
que p* 33* a* Piorro le Loyer compo^ 
»fk pareillement des /^/r/^ mais^ 
p que fuivant i'euçaxât U trofnaffo^ 



des Himnmî îBufins: jit* 
« il appelle encore Idylies. Comme P. IB , 
» c'étoit un homme confommé dans? LoY£li> ^ 
di tous les fecrets de Fancienne Poe*. ' 
» fie , il y mêle tarit de traits ècla-« 
«tans de la^ vénérable antiquité^' 
» qu'il y a tout ciifemble de qiïoî 
» apprendre , & de quoi fe dîvertin 
» Car encore que fon ftile n'ait pas 
» toute la delicateffe de notre temps, 
1» le^ juftes eftimateurs des chdfesf 
3> ne làlfleront pas toutcsfois d'en # 
» faire état , quand ils corifidereronf 
» que notre langue n'avoit pas eh-; 
» core ces orncmens & ces grâces 
» qu'elle a maintenant. On voit pat 
là que CMetet n'étoit pas un trop 
bon juge en fait de Poefie , puifqu'il 
approuvoit tout ce fatras d'éruditioni 
<[\xtle Loyer i infère dans fcs vers,' 
fiiivant le goût de fon temps , & 
dont on $*eft dégoûté depuis ^ pout 
venir à qudque chofe de plus iïa«j ' * 
curcl. / 

- BocfiAges de l'An dféimer. Il y ert 
a deux en Stances , ou plutôt eix 
Quatrains , dont le premier en con- 
tient 1 27 & le fécond 1 5^. CottetH \ 
en parle ainfi dtnsic^ Di/tù$trt àt Is 



P. »l » traduit en Quatrains Rrançoîs Uê 
X^OTifi* » deux premiers livres de VA^ Jtsiu^ 
» TMT à'Ovide , les publia d'abord4- 
» Paris in-%^. ( Dans VErûicfegnie > 
» & les fit depuis réimprimer avec 
» fes autres ceuvres Poétiques. Ces 
Boccages ne font point une fini[^e 
traduftion à'Ovide ^ comme le die 
Ccllctn; il y aâla vérité pluiieurs 
endroits imitez d'OviJs^xi^is ils font 
eu petit nombre à proportion de ce 
^ui eft de fon invention. 

Somiets Poliùuucs , m MiUpfgeu 
Efigrammes. 
Ia Mue$ infenfc , Camedie en cinq 
J^cs. Il n'y a aucune intrigue dans! 
cette pièce » qui cependant vaue' 
mieux que la fuivante. 

£4 ComeÀie NefkilococugU ,^U 
Nuée 4ts Cmms^ Cette pièce eft Ans 
di(Un<Stion d'A^s \ elle &mb}e€tt<r. 
tç en dépk. du bon htts > ^ quoi^ 

au'iJ y ait en quelques endroit» 
u Xel £c de fefprie ^ on peue dire 
qjiiç ce qu'il y a de plus remarquât 
ble font les grcrfGçretés & les orr^ 
d^e$« . < 

UiJSL 



i t'^ 



^ On voit auffi (lans ce Recueil P. t» 
quelques Pocfies Latines & Gxé-Lo|nâiU - 
qués^ inais en petit nombre. 

4. Difioitrs & Hifiôires dis Sfnc^ 
très , Vifms , & aj^aritims des £* 
ffrifs , jingss , Démons & j4mes^ fi 
monfirants vijihles aux Hommes. Pa^^ 
ris 160$. in-A^. On voit dans ee li- 
vre une Je<aure prodigicufe. 

5. Edom ^ OH les Colonies Idtmejsnes 
in fj4Jîe& en V Europe avec tesPhe* 
mciennes, Paris 1^10. /«-SV 11 veut 
dans cet Ouvra^ faire voir que le*, 
i^ngevins tirent leur Origine à'Efair, 
4ans cette vue il fait venir de lalan- 
^W Hcbtaïquc ou ChaldajSquc notk 
ïcMiemcnt> les nom^ des villes de: 
I^rance , mais encore ceux des villas 
îjes d'Anjou, àts Hameaux , des 
Maifons, des Pièces de terre de |a 
paroiffc à^Hnilli , lieiî dé fa Naif- 

lance. Cette paroiflfe lui fournir fc* 
noms. de je ne fçai combien d'He^ 
I^reux , qu'il regarde comme les znm. 
cctres des habitais du pays. jD'aiU 
leurs il trouve dans Homeh tout cç^ 
^'il veuti^nfçul yers4e cePo^Ç 
rcèi&rtoc', félon lui / fes noms de 
l>tteme & de famîtfe , C6i«^(rM« 



r 



^ii^^ JUi^. fpwrfervlr a fHifi. 
,P. Kj lagc où il étoit né , dj^ Royaume 5 
Lo)c?K* & de la Province dont il étoit. L*cn- 
droit où il £»it ce détail eft trop 
£ngulier pour ne le pas rappprteic 
icii Voici comme il parle. 

» Après cette grande Prophétie J 
» que Ton me devra toute , Homère 
^ vient à dire ce vers (a) adreffé ^ 
a» en parlant, à VlyJJè.- . 

* Et ferfonne , ce dit TOmbrc à*j1n^ 
i. //W/^ à fon fils Ulyffe , «'^i ^/^r^r^ 
» /tf« /pjdfr^ C^ tome sf ois bien repofe: 
a» & ce qui s'epfuit qui touche uQ 
» autre fçns. En tout ce long vers, 
» vous y lifez entièrement. 

TA8/». 

* Ccft-à-dife , Pierre U Loyer , An^ 
»'gewn,Gaullors,itfAiillé, il n'y a 

* tn plus ni moins •, èoncedant à qui 
A voudra , d'en faire Tcflay. Cela 
» j'offre i ceux qui me liront pour 

^ » tout garafijtagë 5 cofflbich que fe 



i . , 



IJes Momrnef Hbé/frâsi \tf 

^ ne fois tcihi garentir ce qui cft K*H 

» notoirement mien dans J^^^fff^'^* toYlJ^ 

» Il n'y a point de fatifdation que 

3» d'une chofc qui n*cft (îenne , oli 

• doutée d'être fiennc. Et H9mctt 

•a» m'attribue ce vers , qui , ce fat 

»fant, cft mien, {£ non d'autre» 

» En quelque &çon qu'on tourne * 

» le vers d\Hamere, il fera toujoui^ 

» mien , & le puis revendiquer peut 

» mien. Il y a trois lettres , qui re?- 

» fteht de tout ce Ver$ , qu'oïl pouf- 

a» roit à l'aventure dite fuperflucsy 

» & ne lé feroient pourtant. Ce font 

> lei5 lettres Numérales Grcques de 

* « 9 X » H > qui dénotent le temps que 
» feroit révélé le tiom, qui cft poj^ 
» té en ce vers d^Hûmen ^ qui cft 

' a» l'an de Chrifi i ^lo. Et qùefee qu'il 

"31 y a moins ici de fuperflu? Or ce 

» fera affez parlé de ce qui me tou**! 

'échoit, que je ne rapporte point 

• pour gloire que j'en efpere 5 ainfi 
9 parce que je ne pouvois & devois 
3» taire ce qui avoit été révélé à Ho* 
V merc de irioî. Ceci fer vira davan- 
9» tage pour valider mon œuvre des 
9 Origines, migrations^ & Colo- 
^ nies des peuples , qui m'étolenc 



^1l? Mim. purfirvh^k PHîfi. 
r ^«^ L£ » refecvécs« liomerc a. eu beau cachçf 
Iqyeiu » ToTigine de beaucoup de Nations 
» fous Fccorce de fes fables s Ç\ eft 
» ce qu'il y en devoir avoir un es 
» iîecles à venir ^ qui decouvriroû: 
• ce qu'il avoit penle fi bien cacher. 
P' Je ne me vante point pour cela 
9 favoir plus que les autres. Mais 
«» qui voudra impugner la grâce de 
» Dieu coopérante en moi > c'cft ce 
ji qu'à découvert. Htmcre , jufqu'à 
» nonun^ le petit village où je preo- 
» drois ma naiffance y afin que je ne 
a» me glorifiafle point en mon imbc- 
»xillité & ba^fefTe ^ ains en Dieu ; 
» qui me fait ce que je fuis y Se qui 
» me rend aflèz puiiTant ic vig<^Ur 
^ reux , en ce qu'il me conforte*; 

V, Les Remarques de MetMge fur 
la vie de Pierre jiyradt. f. 16%. JUs 
Bibliothèques Françoifes de U Croix^ 
du^Maine & de du f^eréer. BayU 
jPiSiçufJsire. 



«2 



'JUè Smmes lUt^t ^^^ 



'a» 



GEORGE SABIN. 

GEORGE SéAin naquît le aj G. ÎJçi 
Avril ijoS, ï Br4nd$hHrg ^'siH^ ^ 
yille du Mirquifat Ât ce nom , de 
talfbafétr Sclmter ^ . Bourguemaître 
de cette ville. Car lé nom de ià fa- 
mille ^ qui étott diffinguée dans le 
Pays ^ étoit Scbidar> mais on le lui 
^ changea dans un compagnie de Poë* 
. ces ^ ou il fe trouva un jbur à îVit^ 
: tévé^rg , en celui de Sâbin , parce 
qu'il exceiloit dans la Ppefie ^ de 
même que l'ancien Poète Latin ^ qui 
le portoit.^ 

Il commença fes études dans fa 

{)atrie ^ & à Tâge de quinze ans ^ ctfi 
'envoya à IVntttnherg ^ où Philippe 

: MeUncbthM le reçut chez lui ^ & 
prit foin de l'inAruire. Il témoignoic 
des lors tant d'inclination pour la 
Pocfîç, que lorfqu'il lifoit de beaux 

r YCis , u ^verfoit A^ larmes ^ en fc 
plaignant non feulement de ce qa'il 
n'ctoit pas capable de rien faire d'ap- 

. proçbant ^ mais encore de ce qu'il 
pe pouvoic efpecec d'être jamais a/&zi 



G. Sa*^^^''^^ P^*"^ ^^ compofcr ^çf^j^l^^ 
pjjj' blcs. 

MelâHchton lui voyant une paflion 

fi forte pour ce genre d'écrire , Tcx- 

. ' ' horta à s^y exercer , & lui confeilla 

de prendre pcincipàlemenc Ovide 

pour modèle. 

Sdbin fuivit Tes Confeils ^ & de- 
vint par un travail affidu un des plus 
^ , grands Poètes de rAUemagne. Des 
l'âge de lo ans il compofa un'Poë-: 
me fur THiftoire des Empereurs l 
qui lui fit beaucoup d'honneur ^ te 
lui gagna Teftime non feulement des 
Sçavans , mais encorç de plufieuss 
Princes ^ qui aimoient les gens de 
Lettres. ' '•^ 

Pendant le féjottr â4i*il fit auprès 
de Mclanchîhon, il s appliqua à la 
Jurifprudence ^ pour contenter tts 
parens qui le défiroient > mais fans 
perdre de vue Us Belles-Lettres; qoi 
faifoient le ^incipal objet de fçs in- 
clinations. 

Il fuivit auffi ion Maîtte dans 
. Quelques voyages , qu'il fut obligé 
4e faire pou^ les intérêts de fon par- 
ti ^ SCfe trouva à plttfieuxs Collp^ 
^ 4ques de Jleligioo. 

JËnltf 



« Enfin après avoir été dix ans avec G. Sài 
loi ,Tl forma le deffein de paffer en bih« t 
Italie ^ où ici études floriâbiént alo^s ' 

fhis qu'en iittcun autre endroit do 
Europe II ne quitta cependant ^filr- 
Ikmhthwr^ qu'après avoir promiis à 
j4atiff , râînée de fes filles , qui nV 
▼oit alors qu'onze ans , & qui fe dî- 
ftinguoit déjà par fa beauté & par la 
connoiffance qu'elle avoit de ialan* 
gne Latine , qu'il, Tépoufcroit à fon 
fé^our: ce qu'il ne manqua pas dp 
faire trois ans après. 
, Il partit donc vers l'an i J3 j. Ar-, 
rivé a f^emfe , il y trouva Lhç. Pam^ 
fhile , au'ii nomme Bifmphi , & qu'il 
^voit vu à AHgshoHrg , lequel le me* , 
na chez Jérôme Alèander , Archevê- 
que diOria & de Brindes. Ce Prélat; 
3ui conçut de ramitié pour lui ^ lui 
onna la Couronne Poétique , le fie 
Chevalier , & enfuite Comte du Pa- 
lais de Latran^ fuivant le poavoic 
qu'il en avoit reçu du P^. 

Saiin alla enfuite à Padoue ^ où il 
fit amitié avec plufieurs Sçayans, enr 
tre autres Lazare Bonamico , Baptîfie 
£gmce ; Celio Cdcagnini , & fur tout 
avec ^Piem fiitnbo. , qui y étoit alors, 
tom XXn. £ c 



fy.SH" Quelques Auteott rapportent ^^ 
piN. •'- '-<{^ Bemho lui ayant demandé un? 
îôut plusieurs particularités delà vte:^ 
de Melanchthon ^wovdvLt être inftrmt: 
è^ CCS trois chofcs -, i^ quels étdienc 
iks émoiumens. i^. combien il avoic 
d^auditeurs. 3**. quel étoit fon fcn* 
tifUcnt couchant la réfurrcdion de» 
morts & la vie étemelle. A la prc-^* 
mîerc queftion Sahin répondit , fui^ 
tant ces Auteurs , que Melancbtbom 
n-avoitque trois cens florins de ga^ 
ges. Sur quoi Bembo s'écria : O / quA 
VAUmagnc eft ingrau it^merfifea, 
& de recompenfir fi mal les travaui» 
Jtm ferfinnage fi illuflre ! Quant atê 
mrnkre des D^ciples de Melanchtbon^ 
ajouta Sabin ^ il en a ordinairemenÈ 
fuinK^e cens , & fimveni deux mills 
eintj cens. Pour ce qui regarde fitn fin-* 
ûmem fier la réfurreSion des moris & 
fier la vie étemelle , on fem voir dan$ 
fes Ecrits , ^nil efi entièrement fer/nOm 
de de ta vérité de ces deux Dapnes db 
ta Religion Chrétienne. Ce qui ayant 
paru étrange à BcTnbo , faurois ^ dit* 
il 3 meillenr opinion de lui ^ slil aéoii 
mm créance contraire. Mais il y a ap: 
^ence que ç'eft un conte ^ qui| 



'Md^ièr Aâ4m , oui l'a rapporté le 43< 
immier/ débite, uns tippwftt fur fin. 
#ucuhe autdiicé , & £« un ûmfip 
oiii-dire. . > 

Séém vouloir aller de PddPMc 3t 
R^mt , mais^ ayant appris que des 
Marchands ^ à qui il avoir confié fes 
affaires m Alkmagne^le trompoienrjf 
il (uc obligé de reprendre \c chemin- 
de fon pays. Il eut le plaiiîr , tn 
paflfant à Frihùurg , de voir Êréfim \ 
^ulmourut quelques mois aprâ, & 
qui reflentok déjà les infirmités dd 
la viciilcffe. 

■^ En paCTant à Mfftnct ^ îl fit quel- 
que féjour à la Cour de l'Eleâicur ; 
AU^rt'^ ce qui lui donna oçcaficHti de 
faire connoiflancc avec plufieurs per-- 
l&nnes de mérite qui étoient auprès 
de lui. 

Enfin de retour à ï^ï/z^w^^r^ /il 
tpoufa , fuivant fa promcffe , Ann$ 
Melamhhm le 6 Novembre 15}^. ^ 

Deux ans après , c*eft~à-dfa:e efl 
"15 3 8, JoAfhim^ Elei^eur de Bfande* 
h^urg , le choifit pour enfeigncr le» 
Belles-Lettres à francfm fur l*Oder, 
le Satin ayant accepté cet «mj^oJ», 
iComoiença'papexpliqt^cr le premiW 

£e i) 



3«t: Mcm.pàiitfirfHrMtHill. 
G. Sk- ^^^^ ^^ Ciccron de Orat$n dd iQ^r 
BIK* • ^'^'^ Fratrem. Ce qui donna occa^on 
^e mc^ttrc. ce diftiquc fur la Ch^et. 
qu^on lui fit conftruire. 

. IJia Cathedra fiiit frdcUrd extnéc% 
ta Sabino , 
Mdgni frdegerct cum Cicermîê 

« * ' 

Lui-même fit écrire fut la porte de 
la Maifon qu'il habitoit a Frâncfirf 
cet autre diftique. 

tétnm éfuidem dmms efi ifid in baê 
habitante Séibino {' 
Cédliofiftdimgémdet babere fuam^ 

\ L'Eleâeur de Brandebourg ayant 
eu alors occasion de connoitre foa 
mérite , le trouva capable d'autre 
chofe que de prc^eflèr , & l'envoya 
eo 1 541. à la Diète de Raiisbonne^ 
poux y négotier quelques affaires im- 
portantes. Ce voyage lui fournit les 
moyens de fe faire connoître à l'Em- 
pereur Charles -QutM , qui' conçut 
de l'eflime poui lui Se lui en donna 
4ts çiaxques ^ en lui accordant un 



Siplotne foit honorable ^ par lequel G. S A3 
il confirma tous les titres ahonneur bim*. 
que JerSme AUanJer lui avoir don- 
nés pendant ion (é'put à f^enifi. 

Sahin profeflà à Ftsncfirt^ peu** 
4^t fix ans y au bout defauels AU 
hert de Brandebourg , Duc de Pruflc; 
Toulant établir une Académie à Ko^ 
Wi^iherg, & cherchant quelqu'un às^ 
qui il put en donner la conduite ^ 
crut ne pou voit trouver de meilleuc 
fiijet pour cela que Çeorge Ssbin qu'il 
demanda avec inftance àrEledeilc 
de Brandebourg. Ce Prince n'ayant 
pu le lui refufer , Sabin fe rendit à 
Konigsberg , & fut déclaré premier 
Aedeur de l'Académie , dont il fife 
l'ouverture le 17 Août 1 544* 

Il coinferva ce poi^e pendant trois 
M& y & l'auroit confervé plus long-> 
Rmps fans les troubles qui furvin* 
retit dans la PruiTe à Toccafion de$ 
guerres, & des fentimens partica-^ 
liers àlOfiander. Ainfi voyant qu'il 
ne pourroit joiiir dans cette ville da 
repos qu'il louhaitoit , il demanda 
fon congé au Duc Albert. 
, Lorfqu'il l'eut obtenu , & qu'il 
^it prêt à quitter Kmigsberg^ H^ 



t^4 MèÊ^fêmrfinwkrUifi. 
Gj %àr vit tedierchç ptr tmis Académies i 
wi». . mais il leur fMaz ie (cjour de 
Ir^mefm Jurrodir , où il rccoutiui 
prendre fa place èc Proéeflèitr aux: 
BcUcs- Lettres» 

• L'£leâeiir crnittiir ^c k revoir l 
U mit aa nombre de (es Confeiiier»,' 
le chargea de pinceurs affaires de 
CQnlèquence ^ &. lui donna toutes 
forces jde marques de diftinâion. 
' Il avoir perdtt auparavant £i fenf2 
' tne , qui étoit morte à Kofâgsberg Is 
2^ Février 1547. ^p^ onze ans^dd 
Mariage ; & il pafla dans k veuvage 
trois années 3 au bout de£pielles il 
fe remaria en 1550. à une fille de 
Chr^ofhe Cromer ^ Bourgeois de JC^ 
nigshcrg. 

Je ne fçai ^ fi ce iut l'Eleâeur ic 
Brandebotti^ qui Renvoya en Po^ 
iogne ^ où Melobior Adam témoigne 

Iu'il reçut àcs prefèns confiderableS 
u Roi aufli^bten que de Nicolm 
^ Jfiftfcitii/ , Prince de Lithuanie. U eft 
toujours fur que cet EleâeiK ren*.; 
.voya à plusieurs Cours étrangères. 

Au mois de Juillet 15^0. il le 
chargea de pafïêr en Italie. Satw ^ 
{Qit par queli^e préienûment ^ 04 



1 



Jfmnr q vique autre laifon ^ fit ion Qi SM 

ceftatnent avant fon départ \ après bih» 
<jttoi , ii fe rendit à Fenife , d'où fc» 
«aires terminées 5 il (e difpofoit à 
aller à FUrenee , lorfqu'il fut attaqué^ 
d'une fièvre quarte , qui le mit enr 
peu de temps bien bas. Cette nia]a-> 
«ic le détermina à retourner au piu^ 
t&c en Allemagne^ & il fe fittran-2 
feorter à j^ugsbowrg , où il fut mals^ 
^e pendant trois femaines. 

Se fentant enfuite un peu mieux j, 
il voulut qu^on le portât à Vramfm^ 
pour avoir la confolation d'y mou^ 
fir au milieu de fa famille. Il arriva 
dans cette ville le 14 Novembre 3 8ff 
après y avoir lacgui quelque temps^ 
il y mourut le a Décembre de la 
même année 15^0. igé de 52 ans; 
aviron huit mois après MtUmh^ 

Il étoic maigre & d'un tempera^ 
ment foible & délicat '9 mais par fs 
£>brieté fi& par ion bon régime it 
acquit une fanté fi parfaite ^ qu'il 
fupportoit fans incommodité tentes 
les fatigues des voyages. Sa €on4 
duite ne fut pas trop bien réglée 
4a&s fa jeuneiïe^ nuis il içviBt «nf 



c 



33; Mm.pokff€mrÀrjaill. 

-G. Sa* un £ge meur de wos fes égaitmeMjt 
PIN. . & vécut depuis d'une mtnierf (fbct 
STd.ngée. MeUnchthon , fon beau père, 
qui s'étoit borné à l'infiruâion de 
la. jeune/Te y & qui ne portoit pas fes. 
y lies plus htùt » tiouyoit qu'à a voit 
trop d'ambition, & qu'il rechcr*- 
cboit avec trop d'empreiTcment les 
bonneurs & les richeiTes, 6c cela 
caufoic quelquefois entre eux 
des petites brouilleries , qui s'ap-i 
^aifoient bientôt par k douceur fie 
a bonté de MeUnchthon. Il ne mou- 
rut cependant pas riche, & il ne 
laifla prefque a plimeurs enfaiîs ; 
qu'il eut de fcs deux Mariages^ que 
\k réputation de fon nom. 

Catalogue de fes Ouvrages. i 

I. IfacrMs Ordii» de Cûncordi4 d^ ' ' 
•w confiÙHffnda , & Mh in Afiamf 
transferendo etnitra Barharos , Latine 
v$ffa. IJ3T. i»-8°. Sêhin^t cette 
fradwîlion à l'âge de 23 anis, à Toc-; 
4ea(ion des guerres y qui regnoicnt 
dans l'Allemagne. "^ . 

a. Inierfrétéitio in Ovidii FahuUs^ 

. ^. De EUéion^ & Coronatione Ca^- 
rriiJ^.C^arif Biftoria. £çlo^a ^uf^ 

dcfn 



Trf^ffï S'^foW de Gallo adTîtimm capta. G. Sa^î 
'AïogHHtU 1544. /«-II. It. avec plii,- bin. * 
fieurs autres pièces femblables. Fra^f- 
cofurti 1611. in-^,^. It. dians Je i^.to- 
nie des Scrif tores Rerum Germétnica^ 
rum Simonis Schardii. P'afite^ ï 574. 
in-fol. ' • \ , 

^ 4. De Carmlnibus ad Vetemm iml^ ij 

taxionem anijiciofe comfonendis. Tarifa 
1580. /»-8°. It. avec TOuvragc dé - 
^Jacques Micyllus , qiû a pour titre : 
Ratia examinandorHm cbmpbnendorHm" 
fHâ Verfuufn. francofUrti 15^9. /«-8*; 
' j: Ôr^//a ^^ Vtilitate ftudiorHmE* 
loifuemU habita in Gymnafio Franco^ 
fordiènfi. Elle fe trouve parmi les 
jDeciimations de Melapchthon im- 
primées Si Strasbourg en ijjo, in-i^. 
$, Formata & FptfloU, Lifjîa 1^58. 
m- S'^.Cette édition donnée par Sabih 
lui-même eft fort impartaitc. It.' 
Lipfi(t 1597. in-i^. Celle-ci publiée 
par Efifebe Menins ^ RrofelTeur' de 
f^Ww^^rg , fon gendre , eft fort 
itugmentéc. On y trouve B'abord fix 
livres d'Elégies , qui ont.de Tàboni 
'dancé & de la douceur \ cnfuitc Ca^ 
fares Germamci, Poëme, qij'il corn- 
T)o£i à l'âge de zo ans ^ & qui lui 
tmcXXFI, li 



r 



1 

fe %Â- fit beaucoup d'honneur. Il cft fûîvî 
^W, d'un loutre de NhfHns Régis PolonU^ 

Sigifmundi j^HgHfli , & Bliffit Cdféiris 
ferdinAndi jUté &de deux pièces dâ 
Calh ad Ticintm cafto ^ & de Nup^ 
tiis Aiy^^i , frimi Ducis BorHjpâ 
$um Anna Mann, , filia, Erici , Dur 
êis Brunjvicetjfis. On voit Après cela 
^n livre d'Epigrammcs, & un d*Heiv 
dccafyllabes , qui font fuivics àfi 

Ï^luneurs pièces de Poëfies à k 
ouange de Sahwm.Xf:^ lettres & 
te traite de Carmmbm ad vétéran^ 
imitatiomm artificiofe componendis ft^. 
jïîflent le volume, 

7. Dans le Recueil intitule : TJ^ 
dmporicotkm , five ItineruTn totimfin 
^ùis itbri feptem. Opas 4 Nicolas 
JLeufnere ColleSUm. B^filea i^^o^in'^ 
8®, On voit fon voyage d'Italie d't 
i:ric par lui-même en une pièce d^ 
près de mille vers^ 

8. De Mpellatione ^ fitu^ morthns 
0C popuits Marcha Brandenburgica^ 
Avec VHifloria JhlJa Remeri Reinec^ 
fit. Helmfladii i^^j. in-fid. ^ . 

V. Melchioris Adami f^ita Ger* 
fnamrwn Philofiphomm. Obftrvati» 
êf Ftt4 4tfHe fcriftk Qcorgk Sakînu 



r 



^iisHémmetlltufirit.' jjy 
C*cft la 9«. du S«. tome des Obfer* G. Sa% 
VÂtiones Ualetjfis » Joachim Fredem bik. 
JFr//^r dans fes Monumemd varié 
inedita. p. 5^0* ratciibuc à Jaeq9êè$ 
ThomafiHS. Les Eloges de M. de Thon 
^ les additions de Teiffier. 

JACaUES GREVIN. 

JACQVÈS Grevin naquit à CUr^ j, GlL*^ 
^20/7^ en BeoHvaifis vers l'an 1540. y uf^ 

Il s*adonna dès ia première jeu^ 
jnelTe à la Poëfic Françoife qu'il cul- 
tiva toujours jufqu'à la fin de fa vie 
avec affez de fuccès pour fon temps. 
Sa réputation en ce genre lui a pro«-. 
curé de grandes louanges de la part 
de Ronfard^ & a même eiGcité un pe^^ 
la jaloufie de ce fameux Poete« 

Mais Tapplication qu'il donna i 
b Poëfie ne l'empécba pas dre culti* 
yer avec ardeur les Belles-^Lettrcs-^ 
& dé fe rendre habile dans la Me« 
decine ^ en laquelle il fe fit reccvoic 
Doâeur à Paru. . 

Margnérite de W ronce ^ qui\avoill 
Ipoufé «n 1555. Emmanuel Flnliben 
Pue de Savo;^c ^^ ayant eu o^cafifltf| 



'3 4<5 Mim. fûur fervir k VMifi: 
Jf, Gri- de le connoître , fut fi charmée dé 

yiK, . fon cfpîit , de fon mérite & de fe$ 
bonnes qualitcz , qu'elle l'emmena 
avec elle à Thrin ^ auffibien que ft 
femme > & fe fcrvit toujours de lui 
»on Seulement en qualité de Méde- 
cin, mais auffi en celle de Confeillet 
dans les affaires les plus împortan-2 
tes % auffi fe plaignit elle après k 
mort de Grevin ,. qu'elle avoit pcr- 

• . du en même temps fon Médecin 
pout les Maladies du Corps, & forf 
confolateiir pour les inquiétudes de 
l'efprit. C'eft pour cela qu'elfe lui 
fit faire des funérailles magnifiques ^ 
-& que tant qu'elle vécut , elle retint 
toujours auprès d'elle fa vcu^e & fa 
fille, qu'elle avoit tenue fur les 
-foçds de Bâteme , & qu'elle avoîç 
nommée MargHeriteEmmanutlle ^ & 
leur fit toutes fortes de biens. 

Jacques Grevin mourut à Turin le 
,'5 Novembre 1570, n'ayant pas d^il: 
x:ore 30 ans. 

- Catalogue tle fes Ouvrages. 

1. Hymne fur le Mariage de FrafC 
foi$ Dauphin de France & de A4ari^ 
dcStuard Reine (fEcofe. Paris ijc»^ 



î: PdfioraUs fiir les Mariages de J. Glis^ 
fth-excellemes Princeffes ^ Madame ym. ... : 
£iixiaheth fille ainée de France , &^ " 

Madame Marguerite faur unique dti 
Roi Paris 1555- in- 4^. 

3. V Olympe de Jacques Grevin; 
lEnfemble autres mwvres Poétiques du* 
dit Jouteur. Paris» Robert Etienne 

I j^o. m-8^ C'cft un Recueil de piei - 
tes de Poëfie qu'il fit pour Nicole 
Etienne _ fille de Charles Etienne ; 
Médecin , qu'il techerchoit en Ma^ 
riage ^ ôc qui époufa dans la fuite 
Jean Liehaut^ Mcdccin* 

4. Le Théâtre de Jacques Grevîn ^ 
contenant une Tragédie & deux Corne* 
dies^ Plus l'Olympe contenant Sonnets ^ 
Chanfinsy Villanefques ^ Odes ^ Py^ 
ramides ^ Amourettes. Plus Gelodacrie^ 
contenant flufiettrs Sonnets & autres 
çompofitions. . Paris. Vincent Sertenasi 
15^1. in-i^. La Tragédie , qu'oii 
voit ici, cft intitulée Jules Cafar. 
Crevin dit dans le difcours prélimi^f 
naire de fon Théâtre ^ que lorfqu'il 
publia cette pièce , bien des gens 
crurent qu'il Tavott prife du Latin 
de celle de Muret ^nuis qu'ils recons». 
purent bientôt ^ en conférant Jey 

Ffii) 



^4ï I^im.pitrfirvtriPfJtfi. 
-S.Gitl-deux pièces, que cela étoit îvfll 
Il convient avoir ^té auditeur de 
Muret dans les Humanité^ & ne 
jaie pas d'avoir imité fa Tragédie^ 
pour quelques fentimens , mais il 
alTure que la fienne eft fore diffcr 
tente pour la conduite. Les deux 
' Comédies intitulées La Trefiriere 6C 
ks Eskahis ont été rcprefentécs auffi* 
bien que la Tragédie au Collège At, 
Bf cuvais z Paris en 1558. & 15^0. 
41 l'itonnemem & admiréuim des pluî 
, iêStes ^ de voir nne œuvre fi accomplie 
être partie d^un humme fi jeime ^ ^\t 
été f^erdier. Mais cette admiration 
fie fub(îfte plus à prefent ; & on ne 
regarde plus ces pièces de Théâtre l 
& toutes les autres Pocfieç. de Gn^ 
^in I que comme des chofes , donc 
la prétendue beauté s*en eft allée 
avec le faux goût du^ecle où il vi« 
.▼oit. 

. ^,Les Oeuvres de Nicandre Me-^ 
Jecin & Poète Grec traduites en vers 
Fraufois. Anvers. Chrifiophe Plantini 

tf . Poème fier FHifloire des Françoie 
<^ Hommes vertueux de la Maifon de 
^dicis. A la Reine Mère £ Rgi; 



' 



If^iris. RobeH Etietme 1 5^7. iiuj^. j^ q-^ 

7. £if defiriftim du BeoMvaifis.y^^^ * 
f^s ïjjS, m-8*. j1nt9ine Loi/il 

Ams fes Mtmûires fur le BeamMifîs 
fait ciitcndtê que c'cft xm Pocme; 
DnP'erdier. ni U Croix du Main$ 
ne parlent point de cet Ouvrage. 

8. Emittfnes itAdrian ir jeune ^ 
dit Jaftius , iw/w f ;f t^rrj Franpisi 
Jinvêrs. Chrift. Flanfin 1 5 ^7. in- 1 é". 
^ ^. Emblèmes de JtknSamhutusjra* 
duites en vers Frtmfois. envers. Chr'^. 
fUntm i^6i.in'i4. La Croix^du^ 
Maine attribue à Crevin ces dcur 
traduâÎDUS , dont du f^erdier ne dît 
jfcn. 

- iKi.La CrûiX'du-Maine lui don-2 
ne encore .une traduâSon des Pre-* 
ceptes de Plutartfue de U Manière de 
fi gmverffer en Mariage^ impriiûce. 
à Parii chet Martin Vfimine .en 
15 5 S. dont du Verâkr rit parle pas. 

i\,î)e Vimf^re & tromperies des 
Diables , des Enehantemens ;, & fir* ' 
éeBerie ^ irad. du Latin de Jean Vf^er^ 
Médecin du Due de Clevès , far Jac* 
^ues Grevin. Paris .15^7.. /«-S*. 
^ I i. Apdogiefiir les vertus fp' facul^, 
$CKde P Antimoine . au(juèl effl fim^ 

Ffiii) 



"3 44 ^^^^- T^^fi^i^ HHîfi. 
3. Ckë" mairemem trahi de la namre des MU 
IJifjK. neroHX , venins^ p^fi^^ y ^ ^ ftufieun 

autres tjueftiims natHrelles & MedicU 
nales , pour con^pnation de tapis. de$. 
Médecins de Paris contre ce fH^k éefit 
Loys de Launay , Empirique. tari$, 

13. Deux livres des Venins , anf-* 
ifHcls ejl amplement di/conm des . kête 
venimenfes ^.Theriafnes ^ poifqns , &^ 
gontrepotfons. Anvers^: Chrift\ Plamirt 
15^8. y«-4^* Cet Ouvrage & le pré■^ 
cèdent ont été mis en Latin fous ca 
titre : Jacobi G revint de Fenenis libri 
duo , jopera Jeremia Marti i ^Aug/êfia^ 
ni, in Latinum Sermonem conv.erjtji 
Quibtn adjunBm efi cfufdem de An/t-^ 
îQonio tra5lattis , eadem Interprète, An^^^ 
tuerpia 1J71. />i-4®. 

14* Portraits Anatomieji^s de toutei 
Us parties dn Corps htmain , grapé^, 
en taille d^nce.^par.V ordre, dé ^enri 
VllL Roi d' Angleterre ^ avçc V abrégé 
4^Andre Vefal traduit du Latin ^ &, 
Vexplicaiion des figures par Jacfueâ 
Çrevin. Paris. At^é fVcchel 15^9; 
iu^foL 
'V. Les Bibliothèques ^Franfoifis do; 



ÎjC dernier s'cft trompé en le faifant J* GWR 
Mcdecm de la DuchefTc de Ferrare.rm% 
Ifis EUges'deM. de Thou. C'eft l'Aur 
t^ur qui. nous apprend le plus de - 
particuiarités de Grcvin. Antoine Lai^ 
fil , Akmoires de Beanvais & Bean^ 
walfis. " . 



3MN PIEKHJS VALERIANUS 

, ' BOLZ ANIUS. . 

JËAJSi Pierms ValerUnm Bolz^^^^V. Và-î 
n'iHs naquit à Belluno dans la Mar- lirianus. 
chç.Treyilanc vers Tan 1475. de. 
)Laurent Bolz^mio. Ceux qui Tont fait 
ji^c à Bolzano dans le Viccntin ,' 
fc font ' trompes ^' parce qu'ils ont 

{>ris le nom de fa famille pour ce<« 
ui de fa patrie. Il reçut au Daptême 
je nom de Pierre , mais Samlicus i 
fous lequel il étudia quelque temps^^ 
le lui changea , fuivant Tufage de ce 
temps 9 en celui de Pierius ^ qu'il^ ^ 
toujours covifervé depuis. 

Ayant perdu fon père à l'âge dd 
huit ans , il demeura avec fes deux; 
£Êurs fous la conduite de fa mère l 
^ 4.C fon oiiçk paççtnçl ^ Vrkaif^ 



' 



J4Î Aièn. pmrftmri Ff/ift. 
3r. P, Va- f^^eriam S$tzjinh , Mineur C<^ 
M1UAMV5« ventuel . qui apprit 4epai94a iaa« 
guc Grequc à Léon X. Comme fil 
nmille étoit pauvre , cet oncle fe 
chargea de fon éducation , & rem- 
mena arec lui à Ftnife , oà il k fit 
inftruire dans les Sciences par les 
f lus fameux Maîtres. 

Il apprit la Rhétorique & l^Ior 
\ euence \o\xi Benoit Brognolo 6c Marc» 
Antoine Sahellicm > ce dernier lui 
▼oyant du talent pour la Poefic , 
loi changea , comme j'ai déjà dit , 
fon nom de fiem en celui de fit^ 
rinf , par allufion ï celui de Piérides^ 
^ui eft donné aux Mufes* 

Il s'appliqua auflî à l*étude de^ 
BcUcs-L«tr€s fous George VMd^ic 
itequenta T Ecole de ]€an Lafcaris ; 
pour s*y perfeâionner dans la langue 
Grèquc y dont il avoit apprb les 
principes de fon Oncle. 

Après quelque ftjour à P^enlfê; 
fcn oncle l^nvoya à Fddow ^ oà if 
fit fa Philofopbie fous Leonico 7)^ 
iheo , Vénitien , qui y profcflbit avec 
l^aucoup d'appûudiuement 

Etant allé a Rome fous le Pontî(i4 
ert de JiêUs II. U X Ait re^ aycQ 



* r 



N 



ticaucoup d'affcftion par le Cardinal J. P. Va^ 
Jean dé Medicis , qui étant devenu uiuiUn^ 
Pape en ifi}. lui confia lacondui* 
te & rinftrudion de fcs Neveux, 
Hippoipe , qui fut enfuire Cardinal,' 
& AUxandre^ qui fut premier Duc 
Àc Florence en 1531. ^ 

Le Cardinal Juta de Medicis ctane 
parvenu au Pontiflpt l'an 1523. fous 
îc nom de Otment VIL ne lui té- 
moigna pas moins d'affeéHon que 
heon X II le fit mèmt fon Camer iec 
Secret , & eiifuite Protonotaire Apoj 
Aoliqufe. 

A la prife de Rame en ^1527. il fe/ 
TÎt en danger de perdre tout ce qu'il 
avoit , & fes écrits qui lui tcTîoicnC 
encore plus au cœur : mais ce ne fut 
pas-là fon plus grand e;nbarra^. Il 
Youloit tâcher de fauver fes difcH 
pies Hippolyte & Alexandre, quc{ 
Ton chcjrchoit par tout pour les ar-î 
rcter , &ilcutlc bônbeur d'y réuP 
fir , en les conduifanç en (ureté i^ 
plaifance. 

L'année fui vante i ^ aS. fatigué dtri 
iéjour de la Coût, U fe retira à 0W^ 
tHHO , pour y vivre plus tranquille j 
Se s'appliquer uns aucun obiUdic^ |' 



/ 



.§4' Mm.fànrfervlramîft. 

% P. VàtUs études particulicrcs ; mais iltlt 

U&i^Nvs.pût rcfifter aux inftafices du Papc,^ 

qui le rappella bientôt auprès de hih 

tiippolyte de Midicis ayant été 

nommé Cardinal le i ï Janvier 152^.' 

le cboifit pour fon^ Secrétaire , & il 

remplit ce pofte jufqu*à la mort de 

ce Cardinal 3 qui arriva le 13 Aoûc 

Celle du Duc Alexandre , fon au-* 
ttt difciple H qui fut tué deux ans 
après , c'eft-à-dire en 1537. lui caula 
un fi grand chagrin , que renonçant 
a toutes les efperarices d« fortune j 
qu'il pouvoir avoir, il fe retira à 
fétdoue ^ pour s'y occuper unique- 
ment des Lettres. Il eut d'autant 
moins de peine à s'y détermines 
qu'il n'a voit jamais eu d'ambition ^ 
îiyant refufé l'Evêché de Capodiflria, 
& l'Archevêché A* Avignon , dont le 
Pape Clément Fil, avoit voulu ré- 
compenfer fa fidélité & fon med-- 
ce. 

Il mourut à Padoue l'an 1558JI 
dans la ij^ année de fon âge , Sc^ 
fut enterré dans ie Cloître de TE- 
glife de S. Antoine avec cette Epi-^ 
*ipbc. - . 



des Hofmes Illu/h/t: ' J4I 
Pierià raterUffo, ÉeUnnmJf, Poe- J. P. Va:? 
U , Rhétorique amfUJfimo ^ chjhs pU iïriawî| 
mnbra non pdmtendfim hh twHHbm 
firtita efl. Nom ut optabilis in patrid^ 
Ua fpeeioJÎHS Patavii fiipremi effici) 
4^ eus fato amifum vinute "récupéra^: 
vit. PetrusCairmus, ac Joannes Bap^ 
ùfia Rota , Fatavini , unanime^ ^ff'^ti' 
Ifofpiti Pof. 

r Piéridas dum Pierius feQétur ^ #; 
Orci 

Nil timet infidias , hnnc fer 4 
' mors rdpuit. 

llh necem ^ dternét ofiêntdnt hd mun 
nera vitd^ 

Hinc médius vitd Pieriufque ne-i 
ci. 

'^hfiulit hdc annos trifies ; at prd* 
mi A Idudum * > 

jitque animam hdfefvdnt ^'invi'* 
da mors moriîHK 
Catalogue de fcs Ouvrages. 
I. Cohtarenus ^five de LitteréUorurâ 
infelicitate libn duo. yenetiis i6ioJ^ 
w-8°. C*eft la première édition de. 
«et Puvrage , (\\Jk'Aloifio Lollini , E- 
vcquc de Belluno ^ prit foin de don- 
ner au public ic dédia aux habitant- 

lie ccucvUie. le. enm ÇomeliiToUii 



Mauïïvs.je ne f^ii pourquoi Tolluts a x^w» 
Pierius Vdenanui au Dombrc de^ 
Sçavaos malhcttrcux. Il cft vrai qu*U 
cft forti d*unc Éunillc peu aifccw 
^s cela a'a pas nui à les études '^ 
4JJc il s'eft trouve pciKlant tout le 
COI» s de fa vie dans une fituatioa 
affcz agréable. Ce qtfil dit qu'il fut 
obligé dans fa jcuneffc de fe mcttrç 
au fervicc de ûuelqucs Sénateurs de 
Ym^t , pour fournir à fit merç & à 
fes fœurs de quoi fubfiftcr , cft ab- 
Columcnt Éiox i & il n'apporte pour 
garant de ce fait que quatre vers de 
Valmanus , qui ne fignificnt rien àc 
' fcmblable. It. Helmfisdii rf 95. i«-. 
11. Avec l'Appcndix de TqUihs. It. 
dans un Recueil imprimé fous ce 
titre : Pêiri Mcyanii Midices i<fg4- 
9HS , Jhe de Exilh Ubfi dno. jiccefere 
Joannes Pierius raUrianus & Corne^ 
^m Tollius de tnfetieîtâte LitterMf, 
nm ,Ht& Jefephus Barherim de Mi^. 
firia Peetarum Grêcanm , ciem Prdfa- 
tione Jo. Burchdrdi Menckenii. Lipfié 
1707. in-i^. fTéderinnHS a donné à 
fcn Ouvrage le nom de Contarenus, 

|iuEcc ^ae le ptoaoKis \xm fft ui^cft? 



tretîffi de GaffH^ C^mésteno^ Am- J.V.Vi3^ 
baâadeiis: lie Y^mft , avefii quelques fcïïMAKgji 
gens 4ç Lettres de KQm€ ^ iSc qu'il eft 
parlé de Uii dans le fecond. On j 
trouve ui) grand nombre de faits, en» 
rieux ^ qu cm ix*a poiat ûlleur s ; ht 
ç*eft ce que cet Auteur aoui a dûn« 
né de plus înterrciTaitt. U ferott à 
Ibuhaitec qu^il eût mis des dates 
^ux faits quMi rapporte 9 mais c^ 
n'ocoit point Tulagcdeion temps^ ^ 
. z, Caftigatéofiis ft t^êriftMes Fir^ 
gHiétné UUionis perjâén. fierium VAi 
terianum. Pans une édition de Vir^^ 
file donnée par tinbtrî Entnm à /'^^ 
ris Tan 1532. infil. Ces correâions 
ont kur meéite , ^ marquent «nç 
grande fagacité. 

tiinn€ 1^31. w»-8*^. i^^ri/T WcohtX 
IJ3.}. d* ijfS. âf-8*. Ceft une A- -- 
pologie de la barbe des Ptctres , Êt|v 
te i l'occafion de ce qiuc quelt:]uei 
personnes de confidexation voui- / 
loient obliger lé Pape de renouvelr 
le^r UD Décret £ût ^ i ce qu'ils pxér 
tendoicnt , ^ar uo ancien Concile, 
^ conâmé par k P^pc AUsMfftitê 
ML paic:l)Q^e]| U étoifr.<fisfi:n4a vMi, 



le 



Jfî 'Merh. pdur'femr a ffJIJf. 

X V. Va- Prêtres de porter une longue barb'éS 

ÙlUANUSf Cette pièce cft écrite avec beaucoup 

de politeflc & de vivacité , & on y 

trouve des chofes affez curieufcs^ fu« 

le fujct qui y cft traite. Ettc a éti 

rcimprinaé©, accompagnée dç Mh'* 

fonim lÀHtor Grâcm & Hofpinianus 

de rafione Comd & BarU y frior Gr^*, 

ge éditas. Lngd. Bat. iCyi9' ^«-n- 

4. Anti^uitatum BellmenfiHm libri 
tfiumor.Fenetiis i^zo. /»-8^ Publié* 

f)ar les foins â^Aloifi» Lollini avec 
es livres de Litteratam» infeliehate. , 
- 5. Hieroglyfhica^five de facris t^- 
gyptkmm MiarumejHe Gentium litteri^ 
Commentariorum ' lihri ^%. in quihm 
fréuer \AE^yptiacà ^& dU fl^a/pu 
Myflîca 3 varU hiftorU \ ntmifnMa j 
veterefijm ' Infcriftioms explioantur ^ 
loci eêmmuneî -plnrimi , •& locmionh 
facrarwn litterarum exponuntur. ^iifL 
le et 155^. in-fùU \t. A Cdio Auguflin^ 
Cnrione dmhus libris auBi. BafileA 
1^75. in-fol. Je crois qu'il y a eu 
une édition antérieure à celle-là ^ 
avec les additions de Cunm , puif- 
jquc fon Epitre , q«i eft à la tête ; 
cft du 19 Juillet 15^7, & qu'il mour 

tut itti-mêmc le 24 0<îtobrç iw 



des Hommes Illit/lrâS. ') ^J v 
yant. It. Lhid. i J79. tn^fol. It. i*5g- J. Pi Va- 
duni 1610. in fol. On a jeinc àxette i.BIUAMu$f 
édition & à celles qui Tont fuivic. 
les Ouvrages marqués au 2V®. i. j. 
4. Il eft inutile de parler ici des a.u« 
très éditions , qui font en affez grand 
nombre , & dont l'Ouvrage , quoi** 
que rempli d*éiudition & de fçavoir,' 
ne mcritoit guéres la multiplication)^ 
puifqu'on n'y trouve que des cho-^; " 
les , qui ne peuvent être d'àucua 
ufage. Audi eft il entièrement ne-^ 
gligé maintenant. On en a deux tra- 
ductions Françoifes; la i^ fous ce 
titre : Les Commentaires Hieroglyphi" 
cfHes , OH imagés des chofes des Jean 
PiertHS Valerian , efyuelles comme en 
vif tableau efi ingenienfement dépeint 
& reprefenté F état de plufieurs chofes 
antiques , comme de Mennoyes , Me^ 
daiÛes ^ yirmes^ Infcriptions , & Devi- 
fes , Oielifyttes , Pyramides & antres 
Monnmens ; outre une infinité de diver* 
fes & profitables hifloires ^ proverbes 
fî^ lieux communs avec la parfaite in'- 
terpretatiori des Myfieres d Egypte , &. 
de plufieurs pajfages de l'Ecriture Sain-^ 
te, conformes à iceux» Plus deux livres 
de CdtHS Curio touchant ce qui e^ 
TomeXXn. 0% 



5 J4 ^<«w. ftmrfervirk THiJt. 

J. P. V K-fignifii fâr Us diverfes images & pdff^ 
xtsaàxiv^*traits des Dieux & des hommes ^ tra^ 
daits en Franfois par Gabriel ChapuiSm 
Lyon 1 57^. in -fil. La féconde cft in* 
tkuléc : Les Hiéroglyphiques de Jeam 
Pierre Valerian , ou Commentaires det 
heures & figures facries des Egyptiens 

6 autres Nations ^ avec une addition 
de Cdius Curio s le tout traduit^ dus 
Latin par Jean de Montljard. Lyon 
1^15. in- fol. Ces tradudions (ont 
encore moins recherchées 5c moins 
lues que rOriginal* Les Italiens 
Tout auffi en leur langue : Jerogli'* 
fici , vero Contmentari délie occulte 
Jignificazjoni degli Egizi e iaitre No- 
tioni , compofts da Gio, Pierio f^aleria* 
no, accrefciuti di due libri da Celia 
^gofiim Curione^ edoradavari ed 
ixcellenti litterati in que fia noftra lin^ 
gua tradotti. In Venezja léoi. in-foL 
Henri Schualenhergius en a donne 
auffi un abrégé fous lé titre d\ . pho- 
rifini Hteroglyphici , quibus veterum 
Philofophorum Afyfieria quidam decla- 
rarnur , ex Commentariis Hieroglyphi" 
^is Joannis Pierii Faleriani & Calii 
Augufiini Curionis colUSi. Lipjk i^j t^ 



'des fhmmes t^h^tm: ^ff 

■ ?. Didoga delta volgar linffid, nên J. R Va2 
frima ttfcitB in luce^ In Fenetia i^io. xekxanvs. 
i>f-4**. .Ce Dialogue cft trèi-eftimé ^ 
fiiivant le Joirrnal de ^wy?.- 

• j. De Fulminum fignsficatimbns^- 
Rmta 1 5 17. /;^•8^. It. Dans le 5* tb-' 
me des Antiquité!^ Romaines de Gni«3 . 
vias.f. 551., 

8. Poëmata. BaJUea 1538. /»-8*J 
Les pièces contenues dans ce Recueii 
Ibnt les fuivantes. Defindiotwn con^ 
ditiûne Sermo. Epigrammatum liter^ 
Odarnm liher. Carpionis Pifcis lacui 
f^erbano feculiaris fabnla, Lettcippi 
FabMa, Prptefilai ad Laodamiam E* 
pifiola, Vitafua calamitas. In Fran^, 
cifci Grittes cbitum nania. - 

9. Amonan itbri ejuinque & alia 
Poëmata, Fènetiis 1549. w-S". Tou- 
tes ces Toëfics font les moindres 
Ouvrages de Valerianns , & le Pu-^ 
blic n'y auroît rien perdu , quand 
on ne les lui auroît pas données. 

V. Hifioria di SeBano di Giorgîé 
filoni. In Kenetia 1 tf 07. /»-4®. hurn. 
de Venife tom. j. ^. 43. Ceft ce que 
BOUS avons de plus cxaét fur PieriuÉ 
Valerianm i tous les autres Auteu^s^ 
fjui et! ont parlé ^ font pleins de faUr 

Ggij 



35tf Mim.fotirfervirkt^Hifi: 
•J. P; Va- tes. Les Eloges de M. de Thon &let. 
UlUANUS. Additions de Teijfter. Ces Auteurs, 8C 

quelques autres , fc fonç trompes en; 

mettant fa mort en 1 5 50. GhiUni ^ 

Teatro iHwmini Letterati. Tom. i*. 

^* 1 89. han. Imferialis Mafeum Hh 

fiçricHm p* i9* 



JEAN BOIVIN. 

! 

X Boi- 'TEAN Boivin furnommc de Fille^ 
CfiN» J neuve ^ naquit le 28 Mars id^^ji 
à Montreml-Largile ^ petke ville de 
la haute Normandie , dans le Dio- 
ccfe de LizJenx, , de Lonis Boivin ^ 
A vocat , & de Marie f^attier. 
. Ayant perdu fa mère à Tâge de 
trois ans , &t fon père, lorfqu'il n'en 
avoit pas encore neuf, il pafla fous- J 
la tutele de Louis Boivin , fon frère,' ^ 
qui ayant zî ans accomplis , fe trou- | 

voit majeur , fuivant la coutume de. 
Normandie , où on Teft à vingt- 

Ce tuteur tendre & zélé pour foii 

avancement , ne le laifla pas languit, 

^^ dans la Province. Il le fit venir x 

Paris des Tâge de dix ans, & ne vou-; , 

lut partager avec qui que ce . foit I9, 



tph à? Tclcvcr . & de Tinfliruire. J. Bôxi 
• Jean Boivin trouva en lui un mat- yiN, 
trc très-habile , mais qui y grand en-: 
nemi des méthode^ ordinaires, ne 
lui doDriqit. m thèmes à compofer ^ 
ni' lettons a apprendre. Après lui 
avoir explique de vive voix les prin-» 
cipes généraux des langues Gréque 
& Latine ^ il Tenfermoit avec un li-. 
vre Latin ou Grec^ un Diâionnaire 
& une Grammaire, & ne lui ren- 
doit la liberté que lorfqu'il fe trou* 
YOit en état d'expliquer en François 
ce dont ils étoient convenus. Le pri-» 
fonnier raettoit communément fa 
folitude à profit, avec une applica*; 
lion ^ une prudence audeflus de 
fon âge : non content de bien étu- 
dier ce qu'on lui avçit prefcrit , il 
prcnoit toujours fans en rien dire ^ 
quelque avance fur l'Ouvrage du 
lendemain , &c ne marquoit jamais J 
pour fortir de fa prifon, aucune 
impatience qui pût faire foupçonne£ 
la facilité de fon travail- Le prix 
qu'il en recievoit , confiftoit dans les 
beaux jours , en quelques promena^ 
d,eç, qu'on ayoit l'art de diriger vers 
4es X\^\xx écartez y pour )r lixe encoig 



ij^Box- quelques Auteurs , chemin faifa 
2fIN, & le. ibir on lui montroit à jouec 
aux Echecs , jeu 3 auquel il prit tant 
de goût 3 quil en vint bientôt .juf« 
qu'li gagner fen maître. . Mais le 
Maître 3 pour cotifcr ver fa jfapetio«^ 
rite en tout , ne pcrmertoit pas au 
difciple de s'aller coucher 3 jufqu*à 
ce qu'accablé de fommeil , il eût ra- 
pidemenr perdu tout ce qu'il avoit 
gagné. Telle fut la vie que Jean BoU 
vin mena pendant les trois premic- 
it% aimées qu'il demeura auprès d^ 
ion frère. 

U.le PeUner, Miniftrc d'Eftat; 
qui connoi(Tbit depuis long-temp» 
M. Boivm l'aîné , & qui voulok lui 
donner l'infpeâion des études de fe9 
fils 3 s'étant apperçu que le plus 
grand obftacle à fon attâchemcnc 
pour cet emploi 3 étoit l'éducation 
de. fon frère , refoiut de fe charger 
aufli de ce frère ^ & il n'eut pas lieif 
de s'en repentir*, car ce fut un ému* 
' le digne de ceux à qui on TafTocia ^ 
te en quelque forte leur fécond mal« 
frc. 

De la maîfon paternelle , oà Itê 
âls de M. U Pekner^ ôc memic Icf 



Këveux , avoicnt fait jufqu'à leur J,-BcS5 

Rhétorique^ J^4» Boivin les fui vie y ZH^ 

au Collège ^ Pi^jjif » où on les 

mit pour faire un cours de Philofo-^ ^ 

phie s & il y foutiht de$ Thefes enr 

Grec 6c en Latin avec beaucoup de 

fuccès. 

Il fit un peu plus légèrement (bit 
cours de Droit, parce que quittane 
alors Mellieurs te Peletier, qui fe 
difpofoicnt à entrer dans le mondtf 
& dans lès charges, il s'attacha enr 
Ion prticulier , & fous les yeux de 
fon frère , à une étude profonde de§ 
Hiftoricns^ des Poètes, & des Ora-^ 
reurs Grecs & Latins , qu'il fe rendit 
û familiers , qu'il y avoir à Paris pea 
de perfonnes , de quelque nom 6C 
de quelque goût , qui ne fouhai<^ 
tafTent les lire , où Icfs rev^oii avec 

C'cft à ces fortes de répétitions ^ . 
qu'il fut redevable d'une infinité de 
connoiffances 5c de protedkions utif ^ 
les , entre lefquelles il cultiva fut ^ 
tput celles de M. d^^guefeau , au^ 
jourd'hui Chancelier de France , de 
M. l'Abbé Biffton.ic de M. l*Abbà 
dt IfOHVois. 



iio Mèm.fOUrJcrviritMiJi. 
T. Boi- ^^ dernier lui donna d'abord Ulf*- 
iViM. appartement à la Bibliothèque da 
Roi.^ où il commença à travailles 
pour fon propre ulage , fur les Ma- 
nufcrits Grecs , particulièrement fut 
ceux de Michel Pfellns , & fur les 
Epitres de Lthanius , dont M. Big9^ 
lui avoit confeillc d'entreprendre la 
tradùâion. 

Peu de temps après , c'eft-à-diii; 
en 1^92. M. Thevenot , l'un des Gar- 
des de la Bibliothèque , étant mbrt,^ 
M» Clément fut nommé à fa place ,' 
& Jean Soivin eur celle de lA.CUr, 
menti 

Il fit dors une découverte fore 
finguliere. Parcourant un jour I0 
Manufcrit des Homélies de S. £- 
fhrem , il apperçut fous le texte dc^ 
ces Homélies, écrit d*une encre très-- 
noire, vers le commencement du 
i4^fieclc, un autre texte efface ex- 
près, & dont les caraderes ctoienc 
ce qu'on appelle des Lettres Oncia- 
Us. Il s'appliqua à en dechiffrcrqucl-| 
ques mots , & les premiers qu'il lut; 
ébnt 'du Nouveau Teftament , il 
icîiilleta tout le volume avec d'au- 
tant plus de curioûté ^ que la cou* 

leu( 



des Himmes IllHflns. \gt 
leur de Tencre qui reftoit ^ jointe à J. BofH 
la forme des lettres , denotoit une vin. 
antiquité de douze à treize cens ans. 
Il remarqua dans toutes les pages de 
fcmblables vcftiges d'ancienne écri- 
ture , plus ou moins apparente , & 
demeura enfin convaincu que cet 
exemplaire étoit un des plus pre*- 
cieux & des plus vénérables Manu^j 
fcrits qui fuffent dans le monde l 
puifqu'il contenoit d'un caraAerc 
encore reconnoiflTable plus des deux 
tiers du Nouveau Teftament , une 
partie du livre de ]ob , des Prover- 
bes , de TEcclcfiafte , du Cantique 
des Cantiques ^ de la SaeeHe & de 
l'Ecclefiaftique ^ écrits dès les pre- 
miers fiecles de ^Eglife. M. Boivin 
entreprit de faciliter la leâure de 
ce Manufcrit s ce qui étoit d'autant 
plus difficile , que le Copifte , qui 
avoit caché & comme abforbé l'an- 
cien texte fous une efpecc de nuage 
noir, formé par fa nouvelle encre ; 
ne s'étoit pas contenté d'en gâter 
ainfî toutes les pages ;^ il en avoic 
encore dérangé la fuite ^ en tranfpo- 
fant tellement les feiiiUets , qu'il 
fic^ avoit pas laifle trois dans îçm 
Tm^^Xn. Hh 



^4% -A/«w, pourfemr k PHifl. 
J. Boi- ^^^^^ nafiirel 11 en cft cependant vé? 
y jj^* nu à bout par fa patience^ & fa faga^ 

cité , en drcflTant une table , <kmt la 
idifpofeion façUitc rufagc^u Manu-. 
fcrit à ceux qui veulent le coûûil"^ 

ter* 

Quelque occupe qu'il fût par Icff 
travaux intérieurs de la Bibliothèque 
du Rpi , le Public ne laiffoit pa$ 
d'avoir patt à fes veilles , & Ton vit 
croître quelques Ouvrages de £r 
liçon, dont je parlerai plus bas. 

En 1705. il fut reçu à l'AcadcmiiS 
des Infçriptions en qualité d'Eievc \ 
qualité dont il paâa ranncc fui-- 
yante à celle d'Aubcic. 
. La même année ijo€. M. T^h* 
Mhard ayant laiffé vaquer par fa morf 
une chaire de Proft ifeur en langue 
Gréque au Collège Royal , Jean Bo'u 
^in y fut nommé , fans l'avoir de-' 
mandée , êc il Ta remplie avec ap< 
plaudiilèment. 

Il fut reçu à l'Académie Frapçoi* 
j[e en lyai. à la plaipe de M, Jinet^ 
Celle de la Crufca l'a mis auf& ail 
©ombre de fes nacmbres. 

Sa fanté commença à s'afSbiUie 

iur la fin 4p i'by vei de ha ^-jtf. 



1 



I 

dis Hommeî lUi^rer. j ^j. 
]par les mouvejfnens irreguliers d'une 
ficvre lente , à laquelle il ne donna "^^ ^^^^ 
pas aflcz d'attention j il nt diminuir^^^* 
rien de fbn travail ordinaire, & il 
obferva le Carême avec la mèm^ 
régularité que s'il avait joiii d'une 
fanté parfaite. Il fc détermina feule- 
ment vers) les fêtes de Pâques , k 
louer un appartement à Chaillot; 
pour y joiiir pendant la belle faifoA ' 

du bon air ic de la tranquillité de 
la campagne \. mais il en abufa plu- 
tôt qu'il n'en joiiit. Il voulut y re- 
pafTer toutes fes leçons du Collège 
Royal, qui formoicnt une traduâ:ioa 
Wtiere de l'Iliade & de rOdyffée, 
& mettre la dernière main aux tra- 
dudions de VOedipe de Sophocle Se 
àc la Comédie des Oifeaux d'j4rifto^ 
fhane ^ qui ne demandoient plus 
qu'une légère rcvifion , pour être 
données au Public. On tenta vaine* 
jnent de l'arracher à cette applica-* 
tion continuelle , qui detruifant . 
coûtes les efperances qu'on avoic 
conçues du rétabliflèment de fa fan«* 
té , lui procuroit (buvent, outre det 
retours de fièvre plus marquez , deS' 
icccs df un afthme Cuffi:>qaant. Il jgl-; 

' mil 



3^4 -^^- p^f^^fi^'^^ ^ fÉlfil 
3. Bôi- ^"' ^^ laiflTer faire , car les rcprcfcn- 
t^f M* " tarions le fatiguoicnt autant que le 
mal même. 

,H fticcomba enfin , & mouirut lô 
1^ Odobre 172^. âge de ^3 ans. 
' L'exemple defon hère ravoit re- 
tenu dans le célibat jufqu'en 171e'. 
qu'il cpoufa une nièce de la célèbre 
Madame le Hay , plus connue fous 
Je nom de Mademoifelle Cheron. De 
fix cnfans fortis de ce mariage , trois 
feulement lui oiit furvcçû , df ux fit 
les & un garçon. 

Catalogue de fes Ouvrage*. 
I. Mathematifi wetcres Cr^u^e & 
t^tim. Pari fi Typog. Rcgia 1^9 3. • 
in-foL M. Thevemt ayant laifle imJ 
parfaite cette édition , qu'il avoit 
commencée ^ M. Soivin fe chargea 
de Tachever^ il conféra pour cela 
de nouveau le texte des Auteufs 
avec les Manufcrits , recueillit les 
variantes de ceux de JhUs Africéûn , 
dont il éclaircit l'Ouvrage par des 
âotcs , & mit à la tête eu Recueil 
en forme de Prolégomènes , les di- 
vers jugemens que les Sça vans ont. 
Bortcs- des Ouvrages qu'il contient; 
-*it NiçefhQri Gregor^i ty^antin^ 



^s Hûfnmis Illufires. 3 ^5 
f)tfiùria^ TofttHS Primus ^ libri x i . 4^ T n^ ^ 
H'ht. îf^olfio iatn fridem Latini fa^i ^ *^*^ 
& in iHcem editi , iidnn nunc anEliù^ ' 
rts & cafligatiores quam antea. Tomni 
fecHndns ^ libri xiii. nunc frimum i 
Codd. MSS. emt & typis mandati: 
'Ex hii lihrosfire hndjBcim vertitjoan-^, 
nés Boivin , ^jui Codices contHiit ^- n^\ 
tas addidit & alias jippendices, Parif, 
jyot. in-fal. deux vol. Boivin a rét*^ 
bit le texte des onze premiers lîr "^ 

vrcs , qui étoit fort corrompu dan» ^ 
rédition que Jérôme U^olfins en avoit 
donnée à Bajle en 15^2. in-fol. & a 
retouché fa verfion Latine, -qui ii'ér 
toit pas toujours exaâe. Des treize 
livres fuivans , qu'il a publiés d« 
nou V eau , il n'a traduit que les onze 
meniiers, les autres l'ont été par 
M. Capperonnier. Mais il a ajouté à . 

tout l'Ouvrage des notes fçavantes , 
une Préface curieufe fur les autres 
Ouvrages dajnêmc Gregoras^ Se U 
vie de cet Auteur , prcfque toute ti- 
rée de fes propres Ecrits. Il promet» 
toit alors deux autres volumes, donr 
l'un , c'cft- à-dire , le troifîéme , de- 
Toit contenir les quatorze derniers^ 
liYres , qui reftcn-t à publier de Fhi^ 

Hhn| 



\ 



^«f Him.fènrfirvtri mif. 
% Btoi- ftoîïc àe Greg9r4s , & le quatrième 

If Ui. ctoit deftitiê au Recueil de fcs df^ 
vers Opufcufcs , Lettres , Haran-? 
gués 3 Traitez de Grammaire ic de 
Critique , de Philofophic , d'Aftra^ 
tiomic y éc de Théologie. La fcche- 
Teflc du fHle de Gregoras fes decla-] 
mations froides & ennuyfcufcs , fes 
f épctitions fréquentes , & toutes les 
ilgurcs mai afforties , ont rebuté 
Traifêmblablement uni Interprête 
auffi judicieux oue lui^ fur tout 

, <}uand il a fait réflexion que ce mor- 

, ceau de THiftoire Byzantine ctoit 
tvantâgeufemcnt remplacé par ctWt 
, de CantACHZjsne & de quelques au* 
très Auteurs. Ce qu'il j a de cet- 
*ain , c'eft qu*on n'en a plus enten- 
du parler depuis, & qu'il rxt s*en eft 
Tien trouvé dans fes papiers. 
♦ 3, jifologte et Homère , & BoHcîitr 

Jt Achille. Paris lyrj. /»-i2. /»^. 
^87. 5(?/w;f n*a pas mis fon nom \ 
cet Ouvrage , où il prend la dcfenfe 
HHmeh contre M. de la Afotté^ 
iivec beaucoup de figeffe & de mo- 
dération. 

4. Pétri Pithœi vita^ ^logié, Ope^ 
mm MalogHs , BJbliotheca. Accefci 



tîm lExcerfta^ Nms , aliétque 'Afpen- 3. Boit 
dices. Accurante Joame Boivin. /Vi-viN* 

¥if. 171^. /^4*. ff* ïi5* li entreprit 
Cet Ouvrage à la foUicitationde M. 
U Ptletier, qui moufttt pendant Kf£'\\ 
y travailloit -, ce qui fcngâgca à oon- 
fecr en même temps fa vie, cornm^ 
une marque de (a rcconnoifïànce. 

5. CUudiiPeletmi^Regrii Adm^ 
fiîfiri vitd^ P^tri Pithmi efm frtMvi 
ûfiut sdJHn^a. Accâferum Ekgia^ O- 
fufcuU SekBs, Nots, ^iliofue Afpen^ 
iUeis, Acomsmu hanm Rohih. Pari/1 

171^. /»'4^. pp. 7^- 

, ^. Batraehomyomachie d'Hûmerr, 

#M Comhat des Rm & des Grenouilles^ 
^H vers Frârtfois , fitr le DùSeter Jh^ 
mus Siberius Meim , & les Cenfe$ 
temerfses , Poème Herôinfue. Pme 
1717. in-V. pp. a€. Ces deux piecc$ 
font précédées d'une Epitre Dedi- ~ 
catoire , adipelféc par Jean Boivin, au 
fiom de fon 61$ alors ^ âgé de deu* 
mois , à M* ^ Plimon fils de M. le 
Ch««K:elier d^Aguepau âge de qua- 
tre ans. Cet Auteur a déguifc foa 
iHjm dans la traduâion de ta Batra^ 
^hmjomachie fous celui de lunim 
B^rius Me^o., Pour c^ qui ^ft d« 

Hhiiij 



^tï Aé€m.pMrfirwriPfftjl. 
Ht* Boi- Cerifès rerwerfies , c'eft une jpiccc 3^ 
^1^. Madame le Hay. 

7. Préface fur la traduSliân eu veri 
. de U Batrachomymachie. Cette Prc-^ 
iaoe , qui n'a pas été imprimée avec 
cette traduâion ^ a été inférée dans 
les Mémoires de Trevohx du mois de 
Janvier 1718. p. 152. Elle cft eu- 
ricufe & fçavante. 

8* PoJ^s Anacreomlques Grequiê 
de M. Boivin. Paris 1722. /Vz-8^* 
Ceft un Recueil de quatre Odes , & 
de quelques autres pièces Gréques; 
compofécs par M. Boivin. 

9. Oedipe j Tragédie de Sophocle i 

& les Oi féaux , Comédie dAriftopha^ 

ne, traduites par Ai, Boivin. Paris 

172'j^. /»-i2. pp. 405. Cette traduç* 

tion efl: en profe^ à l'exception, de) 

Chœurs , qui font en vers. 

- ' lo. U a fourni à M. D^/preauJi 

des Remarques fur le traité du fubli-; 

me de Longin , & la tradudion dç 

quelques fragmens peu connus dq 

ce Rhéteur , qui ont été impriméel 

avec fa traduâion. 

\ .11. Le p. le Qmen nous af/prcnd 

dans la Préface qu'il a mife â là têt< 

i^ Qtt Y wgc asBÀbus à St han Dé% 




/ HisttmnmiîlîliiJlHs:' i^lf 

^Ulft^ne , que c'cft à lui qu*il cft rc- j^ gg^^ 
AevsLWc de toutes les ungularitcz yj^^ "* 
qu'il y rapporte fur k nom & les ' ^ 
écrits de Michel Sitidith ^ appelle* 
quelquefois Siçcti9fcs , & d'autre» 
tois Glycitis. 

I !• f^ieillejfè Heroitjue , ou Vieillarâ 
gtHemere. Cette pièce fe trouve dans 
les Mémoires d« l' Académie des In^ 
)tions. tom. z. p. i8. 

1*3 • Remarques Hiflmtjuer & Cri^ 
tifUes fiir l Anthologie Manufcrite l 
tfm efi it U Bibliotheqm dn Roi. Ibid^ 

14. La Chronologie de VOdyjJeel 

Ibid. p. 38^. 

. . 1 5. Dtf la Bibïiothtefue du Loufvr& 
fous les Rois Charles F. Charles VH 
& Charles VIL Ibid. - 

. 1^. La Vie de Chriftine de fifan ; 
tf^ de Thomas de Pifitn, fin père. Ibid. 

17. DiJJirtation Hiflorique fur U 
querelle des PhiUfophes du ifjieele ; 
au fujet de la préférence de la doElrin^ 
de Platon à ceUe i Arijfote. Ibid. 

18. Difcours pourfervirde Préfacé 
Si une tradtSion de la Comédie des Oi( 
féaux dTAriftopham. Ibid. tom. 4.. g* 



J; Box- 1$. De quelle mtmkre Paufamdi * 
|riK. entend» m fé^ffuge Jt Homère anfujeê 
de Joeafie. Ibid. tom» p p. i <©• de 
^ l'Hiftoirc. 

23. Memùires peur U vie de GniU 
laume Badé premier Bibliothécaire dm 
Koi. Ibî<l p. ) jo. de rHilloirc. 
, zi. N&tice dnn exemplaire dHâ^ 

mère, de U Bitliothe^e de BfieU. Ihii^ 
p- 3 54- de rHiftoirc. Cet cxcmplaî^ 
» orné de notes marginales de Bn^ 
dé, cft de Flûrence ij^»i. in^foLCzk 
Ù première édition Gréquc ^ qui eft 
très-rare. M* ^ Bote eft poucflcur 
de cet exemplaire. 

2i. DifeoHrsfnr ia Tragédie de Sa^ 
pboeU imitnlée; Oedipe Roi. îbid. 

tMd. 4r« p. 57 1. 

15. Syjieme d^ ttmere fkrl'OlpnpK 
Ibid. tttm. 7, p. 4t I. des Mémoires* 

V. Son Elc^e .par M, de Bozje dam 
le 7^ urne de l^Hifioire de Vj^cademii 
des Infinrif$ions <Sr Belks^Uttres^ 



"§ 




ifix Hmmis lUàfint: ^71 



Ï.UC IL I O V A NIN 1. 

LVCILIO FMini naquit à Tm^ V Va^ 
r^ano , dans la terre à'Otranu^ nini^ 
Uu Royaume de NapUs^ Se non pas 
à Naples même , comme l'ont dit 
iquelques Auteurs ^ de han^Baptijh 
Vanini ^ Fermier ou Intendant de 
Dom Franfms de Céifiro , Duc de 
Taurêfano^ Viceroy de Naples ^ 8c 
depuis A'mbafiàdeut d'Efpagne à Ift 
Cour de Rome^ 8c de Beatrix LopiK 
de Nognera. 

M. de U CrûZje a mis fa naifTance 
ea i579« mais.il cft dair qu'il faut 
la placer en 1585» puifqne dans fes 
Dialogues imprimez en i^i^. il fe 
fait dire par Alexandre fon admira^ 
teur , qu'il a à peine atteint (a tren« 
tîéme année. 

U reçut au bapt&me le nom de 
sLucilio ^ mais il le changea plufîeus) 
fqis ') car étant en Gafcogne^ il fe fai- 
foit appcilcr Pompeio^ 8c en Holian-; 
de il prenoit ceux de ]dio Céfare ^ 
qu'il a ipis au0it la tête de fes Ou^ 
yxages. 



971 Jiim.fénrjervirktr^. 
fJ. Va- II s*adonna à Tétude avec beatt| 
Ijivif ^ coup d'ardeur. Son perc l'ayant en-* 
Toy é à Rome , pour y étudier en Phfr 
lofophic & en Théologie , il y eut 
pour Maîtres deux Carmes, B4rth€'% 
îem yirgotti , & Jean Bacon. 

De Rome il alla à Naples^ où il 
continua fes études de Philofopbie; 
La Phyfique étoit fort de fon goût/ 
& par attachement pour elle, il you« 
lut auflî effleurer la Médecine , qui 
cft une de fes branches. L' Aftrono-? 
^ie l'occupa encore confiderable-3 
"* jment , & le jetta infcnfiblement 
dans 1ers rêveries des Aftrologues» 
Mais il donna Ja meilleure partie dQ ' 
Ion temps à la Théologie. 

La qualité de Dodeur en l'un 8c 
Vautre Droit, qu'il prend dans le 
titre de fes Dialogues , nous fait 
connoître qu'il s'y appliqua quelque 
temps : & il paroît en effet par fes 
Ouvrages qu'il n ctoit pas neuf dans 
cette Science. 

Toutes CCS études étant finies \ 
Tadeue , oCi il fit quelque féjour , il 
fc fit ordonner Prêtre , & s'adonna 
à la Prédication. Ct qui ne l'occupa 
£as tellement^ qu'il ne refervât uni^ 



des Hommes JUn/Ires: ^yf 
partie de fon temps à la leâure d'v^- L. Y^ 
riftote , d'Averroes , de Cardan &c de itiiHXc 
Pomponace , cjui ctoient fes Auteurs 
Éivoris. 

' On prétend qu il y prit des fe- 
îmcnces d' Athéilmc , & qu'il en tira 
les dogmes monftrucux qu'il en«r 
ièigna dans la fuite aux autres. 

V Le P. Merfentfe SiSùtc dans fonT 
Commentaire fur la Genefc, qup 
Vanini ^ avant qûô d'être brûlé à' 
Toféhnfe^ avolia devant le Parlement; 
^u'il s'étoit afTocié à Naples avec 
treize de fes amis , pour fc répandre' 
dans toute l'Europe ^ôc y enlcignct 
TAthcifme^ & que la France lut 
étoit échue en partage. Mais il eft 
à préfumer qu'undeflein fi formé eft 
une chimère ,- d'autant plus que le 
Pïéfident Gramond, qui étoit fur les 
lieux , ne fait aucune . mention de 
cette particularité , lorfqu'il parle 
de fon fupplice. 

Il eft plus probable que le deifeiri* 
de voyager ^ ou peut-être de cher** 
cher quelque part un établiffemenC 

5ui lui convînt, le porta dans les' 
ifferens endroits o^ il paifa \ Se qu'i} 

Y répandit fes (entimcns fuivafit lç| 



J74 ^^* féU^fcrvîrd fB^: 
L, Va- ^cc^fio"^ ^^i ^y cngagcicnt. ' 
ijiïHi. Quoiqu'il en /bit , après avoir tra* 

vcrfc une partie de l'Allemagne , & 
les Pays-Bas, il paffa à Gcncve, ic 
de là à Lyon ^ où. s'écant avifé dç 
dogmatifer ^ fous prétexte d'enfei-^ 

§ner la Philofophie ^ il fe vit en 
anger d'être arrêté , & fut oblige 
de s'enfuir pour Inviter. Etant paUé 
enfuite en Angleterre , il fut mis en 
prifon à Londres en i(>i4.^ pour fes 
lentimens 3 & il y demeura 49 jours; 
içomme U nous l'apprend lui-même 
avec cet air dévot qu'il afFede dans 
tousies Ouvrages , ou il veut fairo 
croire qu?il ne fc propolbit dans fcs 
• çourfes que la converCon des Athées^ 
Se qu'il aipiroit' avec ardeur à U 
couronne du Martyre. 

Sont de prifon il repaiTa la mer ; 
ISc reprit le chemin de l'Italie. U 
V&rrêta i Gènes , où il fe mêla d*cn-» 
- JTeigner la jeunefle ^ mais comme on 
4'âpperçût qu'il gâtoit l'efprit de fes 
dilciples par fes maximes , on fe 
plaignit de lui*, êc ces plaintes lui 
fixant peur, & le déterminèrent i 
abandonner ce. pays. Il retourna à 
1/9» # & tacbi de s'y xesukeies Eç^. 



fcîefiaftiqucs fayorablcs , en çompo- t y^i» 
fant contre Cardan & d'auties fem- ^i^i, ^ 
blables Auteurs , un livre dcftinc à 
rcfiitcr leurs fenthnens, mais où pen- 
dant qu'il fait fcmbknt de les corn» 
fcattre de toutes fcs forces, illeut 
donne en quelque maniéré gain de 
.caufe par la foibleflc de fcs réponfes, 
C*eft ion jinifhi$heatre dont je par» 
Icrai plus bas. 

Cependant appreliendant qu'on 
tïc Recouvrît fon artifice , il pafla de_ 
nouveau en Italie , où accufc encore 
de répandre fes împietcz , il revint 
«n France , pénétra jufqu'cn Guicn-^ 
ne , & s'y fit Religieux , iî l'on s'en 
rapporte au P. Merfinm ^ qui ajoutt 
cju'il fut chaflc de foa Monaftere. 
pour un crime infâme* 

Etant enfuitc venu à Taris , il sin*; 
croduifit chez le Nonce du Pape ; 
qui éteit alors Robert Vbaldini ^ SCj 
«trcprit^ poi» lui faite fa couri; 
l*Apologie du Concile de Trente, r 

Il fe fit auflS pluficurs amis ^ &. 
eut accès auprès du Maréchal de 
i:affmfier€ /qui ic prit pour fon 
Aumônier^ iL lui donna une pen^- 
^OA Àc dcosc j^OM iiàisi^^ fat fji^ 



"yfè Jktem: pourfervlr St VHifl. 
t. Va- ce fujct qu'il dédia à ce Maréchal fc5 
itiMi. Dialogues de la Nature^ Avec tout 
cela il ne fut pas content de ce po- 
fte, que peut être quelque r^ifott 
particulière l'obligea d'abandonner^ 
ic il aima mieux ne dépendre dqi 
perfonne , & courir le monde. 

Ses livres d^venoicnt tous les jours 
|)lus connus & plus fiifpeds. Son 
jlmphitheatre avoit commence à fou- 
lever les Efprits par les paradoxes 
. .^ont il cteit rempli. Mais fes Dia^ 
lo£Hes , beaucoup plus impies , l'a* 
.^^oient entièrement diffamé. On ne 
pouvoit cependant le condamner 
jfur ces livres , il étoient imprimée 
ayec Privilège , & approuvez par 
des DQ<9:curs , & ilfoumettoit lui-» 
même toutes fes penfces à TAutori- 
fc du S. Siège. Cependant le venin 
fdcs Dialogues ctoit ii fenfible, que 

^f a Sorbonne. les fbumit de nouveau 
j^ Fexamen , Se les condam;ia au feu> 
^'eA une particularité que Kojfet nous 

\fepprcnd dans fon Hiftoirc Tragi^ 
flue. 

Nous en trouvons dans le Pati-^ 

. 9fidf7a une autre , qui n'eft guérè$ 

' Jt^i&BÉl^os ^'^A que Fmni la« 



des Hinmes Itlf^res. 577 
de vivfc, parce qu'il ctoit gueux; LV Va-. 
écrivit au Pape Paul F. que fi en ne i^Nit 
lui d$nnoit un bon bénéfice , capable d^ 
h nourrir & de V entretenir , // s^en al^ 
toit dans trois mois renverfer toute la 
Religion Chrétienne. Patin, à qui oa 
fait dire cela , ajoute ^»'/7 connoijfoit 
nn homme d'honneur], qui avoit vu ^eu ' 
te Lettre ,. dans laquelle il y avoit plu^^ 
fieurs autres [otti fis , & même des ch^, 
fes horribles. Il fe peut faire que f^/i-j 
fiini ait écrit efTcâivement cette let- 
tre , pour exhaler fon depic , & la 
montrer à fes amis , mais il n'y a ai*- 
Gune apparence qu'il Tait envoyée à 
Home. 

Ce qu'il y a de certain , c*cft qu*it 
quitta Paris en 1^17. pour fe rcti^ 
ler à Touleuze. Il ne fut pas long'- 
temps fans y dogmatifer , 8c fans f^ 
infpirer aux difciples qu'il inftruir^ 
foit «n Médecine , en PhilofopHic l 
Se en Théologie , fes fcntimcns im- 
pies. La choie ayant été decouvct- 
*e , on lui fit fon procès en forme ; 
& on le condamna à la mort. Il faut: 
rapporter ici ce fait , af^tès le Pséfî*^ 
dent de Gramond , qui étant fur les^ 
lieux y en à été mieux inftruit qui^ 
TmeXXn. li 



L. Va- tout autre. Voici ce qu*il en '&xtl 
î^iNir * » Dans le même temps , c'eft-à-î 

i*dire au mois de Février t6i^. fut 
» condamné à mort par Arrêt da 
fc Parlement de Toidoufe^ Lucilio Fa-^ 
» nini , qui a pafle pour Herefiarqucj 
to dans J'efprit de bien des gens ; 

* mais que /ai toujours regardé 

» comme un Athée. Ce malheureux 

m faifoit le ProfefTeur en Médecine^ 

9» mais il étoit en effet le feduâeut 

ao de la Jeunelfe. Il fe mocquoit de 

•> toutes les chofes de la Religion \ 

9 il avoit en exécration l'Incarna- 

2» tion du Sauveur ^ ne reconnoiflbic 

» point de Dieu , & attribuoit tout 

m au hafard. Il adoroit la Naturq 

9» comme la caufe de tous les Etres ;' 

« c'ctoit là fa principale erreur, à 

^ laquelle toutes , les autres fe rap*- 

-» portoient -, & il avoit la hardiefle 

PÊ de l'enfeigner avec opiniâtreté. I] 

-ào fe fit plufieurs feâ^ateurs parmi la 

» jçuneflc, dont le foible eft de don- 

» ner dans ce qui lui paroît extraor-! 

» dinaire & hardi. Ayant été mis en 

* prifoii , il contrefit d'abord le Ca* 

* tholique^ ce qui différa fon fuppli- 
^ Ce. Il étoit même fur le point d'ê? 



» tte clar^ ^ fiiutc de preuves fafi- 't» VJli 
a* fanrcs , lorfque Francon ^ hommç NlNl. 
3» de naiflancc & de probité , dépoli 
« que y^ini lui a voit fou vent nié 
3» Texiftcnce de Dieu , & s'étpit 
^ mçcqué ciî fa préfcnce des Mp' 
ï»*ftcres de h Religion Chrétienne; 
» Vanini interrogé lur ce point , ré» 

* pondit ijrwV/ adoroit avec VEgliJi un 
« Dieu en trois perfonnes , & qne la 
» Nature dimontrott évidemment Cexi^ 
^flence de la Divinité. Ayant dans lé 
3» même temps apperçu une paille,* 

* qui étoit à fcs pieds , il la prit & 
» fit un long difcours fur la Provi- 
T»dence en laconftruftion de cette 
^ paille de en la produftion du bled,* 
» d'où il conclut que Dicp étoit; le 

* Créateur & l'Auteur de tous Ici 

* Etres. Mais il difoît cela plutôt 

* par craint^, que par une perfua- 

* lion intericifre. D'ailleurs comme . 

* les preuves étoient convainquan- 

* tes contre lui , il fut condamné à 
•mort , après qu'on eut paffc ùû 
*icnieftre entier à inftruîrc fon pro- 

* ces. Je le vis dans le Tombereau ,' 

* lorfqu'on le menoit au fupplice , 
^ fe mocquant du Cordelicr qu'on 

Il IJ 



j s d ^/«. fûurfervir s ^Hifi: 
t. Va- " l^i avoit donné pour l'exhortera 
iiïVU • ^^ repcntance , & infultant à No-; 
3» trc Sauveur par ces paroles impies: 
» Il/ks de crainte & de foiblejji^ tà*, 
» moi je fnenrs intrépide, Ct fcelerac 
^ n'avoit pas raifon de dire qu'il 
» mouroit fans frayeur. Je le vis 
» fort abbatu , & fiiifant très-mau-i 
M vais ufage de la Philofophie^dont 
» il fe vantoit de faire profcffion; 
» Etant prêt de mourir , il avoit Ta-i 
» fpcâ: horrible & farouche ^ & Tef- 
«0 prit embaraflTé , & détouvroit 
» dans toutes fes paroles Tinquietu- 
» de , qui Tagitoit , quoique de 
• temps en temps il s'écria qu'il 
» mouroit en Philofophe. Avant 
3> qu*on mît le feu au bûcher ^ on 
» lui ordonna de préfenter fa langue 
fi» pour être^ coupée , mais il la refu^ 
ia^ & le Bourreau ne put Ta voie 
ju*avee des tenailles. Son corps 
fut enfuîte confumc par le feu, & 

08 fes cendres jcttées au vent. Il avoit 

9 toujours mené une vie déréglée; 
9 lorfqu il fut en prifon , il contre^ 
5i fit le Catholique , & s'approcha 
» fouvent des Sacremens de î'Eglife ; 
^ mais quand il vit qu'il n'jr avois 



t 



S pïas d'cfpcraçce , il leva le maf- £r VaJ 
» que , ic moiitm comme il avoit mihu 



vécu. 



On lit dans le Patinmna , que } 
ouand on lui dit de demander par-, 
don à Dieu, au Rot, & à la Jufti-^ 
ce , il répondit qull ne CToyoit pas 
qu'il y eût de Dieu, qu'il n'avoit 
jamais offenfé le Roi , & qu'il don-l 
noie la Juftice au Diable ,. &*il y cqi 
avoir. 

Catalogue de fcs Quyràges;' 
r; AmphitheatTHm éf^rna Pr^viaU^. 
tid DivinO'MagicHm , Chrifiiam-i 
Phyficmn , nec non AjkroUgo-C^ifhali^ 
iHm , aàverfm veteres Philofifhôs i 
jitheùs ,. Efkkreas ^ Peripateticos , &, 
Stoicos. Amore Julio cèfare P^Mninai 
Fhilofipho- Theologo^ ac Jnris mriuf* 
^fiâ DoShre. Lugdimi 161$-, ifp'i^. ppi 
35^. Cet Ouvrage eft approuvé, non; 

Ï>as par quatre Doreurs ^ comme ori 
it dans la vie de Vïimm , mais pai? 
«n fcul , qui eft JeanCUiidi de Vil*, 
U , Doâieur en Théologie , Chanoîw 
ïie de S.PaHl de Lj/m , & CenfeuU 
des livres au nom de rArchevêque 
de cette ville. Voici les termes dç 
(oa approbation ; FidmfaâmHs ^m$ 



'L.'VA'-hûe 9pm tvolviffè.^ nibil^He in eo k- 
fifiHi. • C4thùlica ft Romana fidt alietmm , 
fed ehm peraattas ^ tùm pcrvaliias vâ^ 
ti04terjté:âtd fanam fitHimidntm in fn^ 
em The^logU Magijh^rmn daSrinam 
(o^fuafA militery contineri^ l'appro-^^ 
bfttiotf eft fuivi&de trois penniifîons 
^'imprimer , l'une <le Prançois duS^^* 
un , Officiai , & Vicaire Général de 
Lyort, la iecônde de Joc^mcs Ds^ 
veyn€ , Procureur du Roi , & la ^e^ 
de M. Stve ^ Oeutenanc Général de 
h même ville« Quelques Critiques 
ont ju^é ce- livre arfcz innocent.' 
Atarhoff' ttonyc qu'on y voit d'a(re!& 
bonnes preuves de rimmortalicé de 
Vstmt y & ne croit point que Fanini 
Vi\t compofc pour attaquer la Re- 
ligion Chrétienne. Bdrlie en dit 
âufli quelque bien dans fes Lettres , 
& Ditcmarm ne fauroit approuver 
qu'on fe fouleve tant contre cet Ou- 
vrage. Cependant le P. Àierfinm ^ 
M. de U Crote , & piufieurs autres 
-font d'un avis contraire. Ils y dc- 
îEouvrenc une impiété d'autant plu« 
dangereufe , qu'elle y eft cachée en 
quelque manière , & l'on peut dire ' 
^uc. leur fentiment eft le plus vrai^ 
iembkble. 



T. JW/V Câfms Vanini , Nâé^li^ t. Va2 
tiWi Theàl$gi , Philo frphi &jHris u-mHU 
triufjae DoSoris ^ ^^ admirandis Na^ 
tfiré Regina De^m Movtalium Arca* 
nis libri ^Hdtuor. Parif. i6x6. in-i\ 
Ce livre cft imprimé âVcc Privifege 
& fur rapprobation fuivante. Nûs 
fuhfigndti DoBûres in aima FAçuUati 
Théologie A P4rijienfifidem facïmhs v/-* 
diffi CT Ugip Didogos Julii Céfarit - 
Vanini^ Philofofhi frdftantijfmi , ifi 
gnihus nlhil Religioni Cdtholicay Âfo^ 
ftolicd & Romana repugnans anê coH-i 
trarinm reperimus , imo ut fubtiliffimoi 
digntfftmofciHt qni typis demandemur» 
Die 20 Menfis Mail i^i^. Francis 
EdmundHi Corradin^ Gnardianus Con^ 
demies Fr. Minorum Parifienf, Fj 
Claudius le Petit , DoSor Regens. If 
cft furprenant qu'il fc Ibit trouvé . 
des gens aflez ignorans ^ pour apH 
prouver ainfi un livre ^ dont l'im-: 
J)ietc faute aux yçux , & f e préfentcJ 
a chaque inftant. f^anini y raifonnti 
u , il raille toujours , & même fur 
es matières les plus reljpe<5tables,< 
fans fe mettre en peine de couvrir 
fes impieter, comme il a voit fait: 
4ans (on premier Ouvrage, On no 



les 



. t. Va- s^ttendr^t pas àrvoir finir un Oa-? 

ïriNir vrage femblable , par cet endroit dç 
VAminte du Taflc. 

terduto t tutto il tempo , 

Che in amar nonfifpenie, 

j. Il a fait un livre d'AftronomîcJ 

îqui a été imprimé à Strasbmrg^ €oni- 

TOC nous l'apprenons d*un endroit de 

it% Dialogues \ mais il doit être fort 

f arc , puifqu'il ne fe trouve perfon-5 

ne , qui en faflç mention- 

. V. Vc Vita & fcriftis famoft Atbei 

Inlit Cétfaris Vanini TraBatns JîffgH", 

laris i in (jhs genns ^ mores , & fiudia, 

fum ipfa morte horrenda , e fcriptis 

^is rarioribus^ & aliis fide dignis auc-^, 

torihus ,fele£ia funt , & ne cui offen-^ 

diculo forent errores UUhs , fimul funt 

refutati i Joanne Mawritio Schramm. 

Cuflrini 171 3 . in-j^. pp. 1 j 5. Entre-^ 

tiens fur divers fujets d'Hiftoire & de 

Littérature pAr M* de la Crçsie. On 

trouve dans ces deux Ouvrages bien 

des chofes curieufes fur f^anini, A^ 

-"^ polùgia pro Julio Cdfare P^anino. Rote- 

trodami 171 2. in- 1 2. UAuteur de cet- 
te Apologie a été bien aife d'cflayet 
^on efprit dans la défenfe d'une mau- 
^aifc catife» Ce qu'il y a de bon dans 

fca 



liei Hvrnnéi IllMjInn ySy 
ifktk livre, c'cft qu'il rapporte le pour L. TiÇ 
£c le contre , ' ôc qu'il apprend des NiMi« 
particularitcz qui avoicnt échappé 
ai M. Schramm , & à M. de la Crozj. 
f^vie & Us fintiimns de Lncilio Va-- 
nini. J^otterdam 17Z7, in- 12. Cet Gur 
"Vï^gc > qui cft de M. Durand , con- 
fient tout ce qu'on- a voit dit avant; 
lui , de /^4«/>7i. 



SILVESTRE GIRAULDJ 

SILJ^ÙTRE Giradd (Gitaldus j S. «A^ 
naquit l'an 1 145. au Château dç RAVï,Pi 
Mainarpir , près de la ville de Pem^ 
hr$€k^^ dans le Pays de Galles^ ce qui 
l'a fait furnomracr en Latin Cambren^^ 
fis. Il é toit Âlsde Guillaume de Bar* 
fi.^ (lont il a pris quelquefois le fur* 
Dom de Barrius ^ & A*Angareth , pe- 
tite fille de Refes , Prince de South-i, 
'walles. Il n*a jamais eu de lui-même 
le. nom de Silvejirc i ce font fes en- 
prieur 3 qui le lui ont donné y corn- 
ine il s'en plaint lui-taême^ foit pour 
l'acculer de groâiereté & de ruftici-; 
té , comme étant né dans le Cantoni 
le plus (àuv^ge S( le plus barUre dp. 
TomXXFlà Kk 



.%. .<;i. ia Grande Brciagnev foit poui^ oè!^ 
jl^vLp. furci la prçvcntion à l^^gard de^p^ê^ 
tendues PtophGcies dcM^fii^j,^^ 
itoit {ntno^eamc Syh^^Js. Qv^ 
icn fok y il lui eft dcn^eaiié , 8i (m 
}e )omt.oi4isK[i^^^^At^<clui 4e!<^^^^^ 

. L'inclinaticm ou'^l têmo^tia Âh 
|a première jeuncflc pour xqm iCc qui 

;«.roii: rapport a^^ifei vice .<kr£g^^ 
engagea fcs parens à le fak^ étudiera 
U« «€ fcs Oncles , nommé Baî/id ^ 
jEvêque de Séiint-DAvid j, prit foia 
Az ib^i cducatio;! , i& le poM(Fa d'ans 
jfes études. 

Lorfijtt'il y lut ^ilTea: gvancé , éMi 
jugea A propos de l'envoyer en f ran-. 
fi€ \ & il cmdia à P^is pendant plu*' 
iiSeurs années eQ Théologb , dant 
jUquellc il cujc cntpre autres pour M#* 
jtre Pierre Camefior , pomme il le té- 
.moigne dans fa Gemma EccUfiéfticâ^ 

Sufiifamment inftrult de cette 
jBciervce ^ il k crut capblc d'efifei* 
^net^ les autres }k fou tôur^ & fit 
(Quelque temp$ des U^afis fur les 
j^Ues-Lenres & fur^ 1% Rhetoctîjuè 
^lip[^ le Cdiege des Aitglois. 

|^« ;]$ fj^ à^ffitM^n dç tempe 



X, 



Ves Hmmis BluflrH. '^ ij 
fttt fon fcjour en cette viûç. Il cft S. G% 
cependant fut qu'il y demeura plus R^virÇU 
Ac fept ans \ car il y étoit déjà ^ loff- 
- que Philiffi AugHfte ^ qui fut depuh 
Roi , y vint au monde le ii Août 
îf I ^ 5 . tem ps auquel il avoir environ 
^ingt ans ,jcomme ii le marque dans ' 
fon livre Manufcrit de Princifis hfm 
firuUione ; d*ailleur^ ii ne sTcn retour^ 
lu en Angleterre qu'en 1171. 

Arrivé en ce Royaume ^ il té- . 
tnoîgna un grand zélé pour les inte--' 
f èts dé l'Eglife s & ce tut pour cette 
raifon que Richard, Archevêque de 
Cantorbery , Lcgat du Pape , le chot- 
fit en 1 175. pour faire payer dans le 
Pays de Gédles les Décimes des Lai* 
sies & des Fromages , qui ne Ta* . 
Yoient point été jafques-là ; emploi 
dont il s'aquita avec beaucoup de 

Tîgueur. . 

En faifant fa tournée pour cela ;; 
ii trouva à Brechcne dans le Diocèib 
de S. David, que TArchidiacre de 
ce lieu entretenojt une Concui^ne ; 

Iu'il aveit même chez lui. Il lui jfit 
e vives réprimandes fur ce fujet ^ 
mais voyant qu'il n'en ténoit point 
compte 2 il le fufpcndit de fon i^^ 

l^kiî 



2 



A I 



^jlS Mim.fourferviràVHlJi. 
s s. Gi- ce , & faifit Ion Archidiaconc & titt 
>LAVLp. Canomcat de S. David ^ qui y ctoit 
joint , entre les mains du Légat. 

Ce Prélat approuva fon zélé , &C 
engagea TEvêquc de S. David \ con- 
férer TArchidiaconc & le Canonicac 
à Oirauld ^ qui en prit auffitôc pofr- 

Ceffion» 

L'année fuivante 1 17^ ; l'Evêquci 
de S. David étant mort , il fut élu 
avec les trois autres Archidiacres ; 
pour être prefentés au Roi ^ afin 
qu'il choifit entre eux celui qui lui 
^lairoit le plus pour lui fucceder* 
On ne doutoit point que fon choix 
ne tombât fur Girauldi mais celui- 
ci , faifant reflexion que quelques 
dé&uts de formalités pouvoient ren- 
dre fa nomination nulle , y renonça; 

Vers la fin de la même année il 
revint à Paris , dans le deflein de s^ 
Appliquer au Droit Canonique. Cet- 
ce étude l'occupa pendant trois ans ; 
après lefquels il fit connoître fi avan- 
Cagèufement fa capacité , qu'on voo- 
^•.\ lut lui donner une chaire de Drmc 

dans i'Univerfité de Parisi mais com- 
me il vouloit allef à BoiUegne pour fe 
^^cxfeâionoer dans cette Science ^ û 



^ Jâs Hâmmei lUttfireL ' ^99- 
Cl tefuia. Il ne fit pas cependatit ce S. fSi^ 
Voyage , en ayant été empêché par KAVISW t 
les citconftances des temps. 
. De retour dans £a patrie vers Tan 
1180. il fut établi Adminiftrateuc 
de rEvêché de S. Détvid^ par TEvc. 
que^ que fes différends avec les peu-*; 
pies de fon Diocèfe oUigeoient de 
s'abfenter. 

Sa réputation l'ayant fait connoS^; 
tre à la Cour de Henri IL Roi d'An- 
gleterre , ce Prince , qui étoit en 
1184. dans le voifinagedu Pays de 
Galles^ pour en pacifier les troubles,^ 
voulut le voir , & le manda. Giranld 
eut quelque répugnance à fe rendre 
auprès de lui , parce qu'il haïfToit le 
féjour de la Cour , mais il ne put fe 
difpcnfer de le faire. Le Roi le reçut 
fort bien ^J&c fe fer vit utilement de 
lui pour pacifier le Pays de Colles i 
cependant quelque bienveillance 6c % 

quelque eftime qu'il lui témoignât^' 
il ne répandit fur lui aucunes grâ- 
ces , à caufe des liaifons étrohes de 
jparenté qu'il avoit avec Refis , Prin^. 
ce de SoHthnjuaUes. 

Ce Roi ayant envoyé Tannée fui* 
yaate 1 185* le Prince Jean , fon filsj, 

Kkiij 



5^55 ' Jl^lm. foiirfirvir i PBljl 
9L Cl- en Irlande ^ avec une Armée ^ pôft 
!|^AtXP« quelques expéditions , lui donna 
pour Secrétaire Giratdd , qui ne le 
tendit pas moins agréable au fils 
qu'il rétoit au père* 

Le Prince Jean retourna en An* 
glcterre fur la fin de Tannée \ mais 
Cirâuld demeura encore quelques 
mois en Irlande, pour recherchée 
les Antiquités , Se drefTer la Topo-; 
graphie ae cette Ifle , qu'il parcou^' 
fut toute entière > & ne fut de re* 
tour dans le pays de Gdlles qu'au 
Printemps de Tannée ii8^. 

Il y paffa quelque temps , occupé 
à mettre en ordre les Mémoires qu'il 
aVoit amalTez en Irlande , & compor 
6'la Topographie de ce Royaume ; 

Su'il lut dans la fuite à Oxford pen- 
ant trois jours , devant un nom^^^ 
breux Auditoire , qu'il régala en« 
fuite chacun de ces joun. 

Il alla en iiSS. avec Baudoin; 
Archevêque de Cantorbery , prêcher 
la Croifade dans le Pays de Géilles ; 
êr fît prendre à une infinité de per- 
fonne la Croix ^ qu*il avoir prife lui* 
xhême auparavant* 
; Cependant les guerres qui fuxvii^ 



1^ 



leiH çn Fïa^ei fofpçûdîfcjit qucii- S. €15 

y. pa|h.^-ye«le Roi d'Atlglctcrrc. 
M^kis il nfy^if rWMr/^ pasrjiong-tcmpiii 
fat ee Prin<ciétapt triorf à Ci/»dif eto' 
Tourainc le 3 Juillet 11%^. Richétré 
h fon fits, qui hii fucccda, l'en* 
voya auflîtôt dan^ le Pays de Gallef ^ 

yout émfîêcheïî %t <ptf pounoit s'yj 
faire à fon dcfeiwiritagr* 

Qpclque tcmfJ^J après Jtkhard 7> 
ayant été courônflé k Londres ^ (c fo-' 
difpofant à repartir pour la Norman- 
die , le mit auprès de Gmllaum E** 
vêque à'Ely , Graiïd Jufticier d'An-- 
glcterre ,'^our Taider dans les fonc^ 
tions de cette charge. 

Ce fut alors que dégoûté de li» 
Çroiûdc ,. à laquçUe il île S'ctoit en* 
Jtagc qu'à la foUicita'tion du Roi' 
Henri IL il s'en fit difpenfcr par Id' 
légat du Pa^e; 

Dégoûté aufli de la Cour , il loft^ 
gea en 1 1 ^z. i s'en t étirer. Son' prc* 
«lier deflfein fut de venir à ?^h ^ 
pour s^y donner tout entier au« 
Sciences ^ qui y flbriffoicnt plui- 
qu'ailleurs 5 & il . fe nrit même e» 
çhçïnki_p<Aii i\ ncndiae. Mais lai^ 



%. èi- guerre tnne le Roi i^^jPtf Jiirjfejfâ 
jmiiyi^j^^ & Richard /. qui avoitcté en quel-' 
que manière auoupie par Une'Trcye' 
de cinq ans , ayant recommencé 
alors , il fut oblige de tournef fcs 
,vûes d*un autre coté. 

Il fc retira donc à Lincdn , où if 
paffa pluficurs années occupé de l'é- 
tude de la Théologie ^ choififfanï 
cette ville préferablement à plufieurs 
autres, parce que Guillaume du Mont^ 
qu'il avoit vu à Paris enfeigner 1^ 
Théologie à Sainte Geneviève du 
Mont , Tcnfeignoit alors en ce lieu. 

L'E vêq ue de S. David étant mort 
en 1 1^8. le Chapitre nomma Giraald 
avec trois autres perfonnes, pour 
-être prcfentez au Roi. L'Archevc-i 
que de Camorbery ^ qui gouvernoit 
en Tabfence du Roi , rcjetta d'abord 
Cirauid , qu'il haïflbit , parce qu'il 
avoit depofé un Abbc de fes amis i 
Se n'admit point non plus les autres^ 
qui lui deplaifoient auffi. Le Chapi* 
f re eut fur cela ordre de faire d'au- 
tres Elcdions , mais il perfifta tou- 
jours à préfenter les mêmes , Se fç 
yabbatit enfuite fur le feul Giranldi 

.. D«s ces cntrcÉiitcs. le Roi s}^ 



As ffmàes lUn/lres: j^j* 
ihétd mourut le ^ Mars 1199. & le $. Ùïi 
JBLûi Jean , qui lui fucce4a s'étuic iC4^l!Sil . 
jrendu à Londres ppur y. être couron- 
né, témoigna êtrp favorable à i*£-^ 
jledion de Giradd. Mais à peine fut^ 
il parti pour la Normandie , au0 
rArchevcquc de Cantorbery ttac^, 
manda l'Eleâion d'une autte per-j 

fonne. 

Sur cela Girsuld prit le parti d'al^ 
Içr à Rome , pour y faire confirme^ 
la fîenne , & il arriva dans cette vil- 
le vers la fin du .mois de NoV£m!< 
bre. 

Il y obtint au mois de Mai de 
, l'année fuivantc izoo, l'Adnliniftra^; 
tion de TEvêché de S. David, tant 
pour le Spirituel que pour le Tem* 
porci^ juîqu'à ce que le Pape > qui 
étoit alors Innocent JIL eût iugc Ion 

affaire. 

, Comme elle paroiffôit dévoila 
traîner en longueur , -il retourna 
quelque temps après en Angleterre.' 
Il fit au Carême de Tannée luivantô 
un nouveau voyage à Rome ^ où i| 
demeura trois mois , après lefqucU 
voyant que les chofes ne finiroient 

t^ encore ficôt ^^ il cetoiuaa dan; 



*_ * 



^ S. Gi- fon Pays, ff y dcmeuïâ flhs à*é$ 

^i**»»- âf! , ^*il employa à diffcccntes prô* 

ecdurcj, & eh ttfiiét le i l^ôvcàfl^ 

tfc 1202. ]^t» i?d«?tf , eu iï antvà 

le 4 Janvier firivatir. 

Enfin îc if Avrif 1103. Ifc Pape 
'donna un Jugement définitif, pa« 
fequel fon Ekârion fiit déclarée 
BuUe. Voyant alors qu'il n*y avoré 
fhxs tien à efpcrcr , il repafla-la Met 
pour fc rendre àins Te Pays de GmI- 
ks , où l'on élut & ro Novembre 
de la même année, Godeft^y^ Evèque 
de S. David. Pende temps après il 
irefigna fpn Archidtaconé à GmUéUê^. 
me 3 fon neveu. 

En I2r5. on lui offrît l'Evcchê 
ée 5. David ^ apparemment après b 
fnort de Gvdefrojp, mais les condi- 
âons Çu'on- joignit à ces of&es le M 
firent refufer. 

La dernière etiofè qu'on fçair de 
fui , eft qu'il coxnpofa en 1120. un 
Kvrc de Princspis infirtiSiene, & quel* 
ques autres Ouvrages. Or comme ii 
avoir alors y f iris ^ 8c que tous les 
Auteurs qui parlent dt lui , (è ton-' 
' écntent de dSife qu'il . avoit pa(R ia 
70 ^dmécj^ii'efti prélumet qu'il ftj^ 



tftcttt pas beaucoup au de-U dé Tan S. èlQ 

On ne peut nief qnfil n%ui dePé^ 
tudition pour fon temps ^ mais Id 
jugement paroSt lut aToir manqué. 
Il étoir d'une crédulité fc^tt Se pue«: 
rile à regard des vifions & des fon^ 
gesr 'y ic tous fes Ouvrages en' finit 
remplis 3 auffî bien qvit des prétend 
dues prophéties de Merlin ^ aufqUet^ 
les il ajoutoit une foy entière. D'ailA 
leurs il n'ctoit pas épargnant fur fe^ 
Iciianees ;*il ne parle dans les livre» 
éb Reim i fe gejiis Coaslç nom d*unù 
tierce perfonnc , que pouT fc loiice 
lans- aucun ménagement , & pouf 
Élire mieux valoir fon mérite^ fft. 
yertu & fa capacité. 

Catalogue de fes Ouvrages-. 

1. TâpographU HihemU , fiuâ iit 
MirdbilibHS ^ & Hdbitafùribus Hib&^ 
m^libri ttes ad Henri cum II.AngliétRè" 
gem. Cette Topographie fe trouve i': 
ia page ^9 1. d'un Recueil publié pat 
CuilUume C'éimden^ (bus le titre à*Jln^ 
glica, Nbrmannica, ^ Camtricd à P^ê» 
teribus fcripta. frmicofwrti i^oi. in^foh 

2. Expuptéuiâ HibemU , Jk^ HU, 
^4ri4 ymkindiêdf exfugmimabjimê 



} 



%9i J^*l»i' pnrfirvtfi PHÎft. 
Se Gi^glis Jiibemia. Giranld a^public é^ 
9i^VLD. - Ouvrage de deux façons. La fecon- 
de , qui cft en certaines chofes plus 
ample , & en d'autres plus abrégée 
que la première , eft dédiée à Jeam 
Roi d'Angleterre, & divifée en deux 
livres. Elle a été imprimée à la p; 
' ! 755. du Recueil de Camden , donc 

|e viens de parler. La première , qui 
cft reftée Manufcrite , & qui fe trou-i 
Tft dans la Bibliothèque de Lambeth\ 
eft dédiée à Richard^ Comte de 
Poitou ^ qui fut depuis Roi d'An-f 
gletcrrc , & partagée en trois livres; 
dont \ti deux premiers font les me* 
m^s que les imprimés à quelques ad- 
ditions & quelques rctranchemens 
près. Le troifiéme eft intitule de Va^ 
itciniis , & contient des chofes fi fri-J 
yoles & fi puériles , qu'on ne Ta pas 
jugé digne de Timpreffion, non plus 
que les endroits retranchés dans \t% 
premiers , qui ne roulent que fur les 
Prophéties de Merlin. Cet^uvra- 
ge & le précèdent ont été compofés 
en II 87. 

5. Itinerariim ÙamhrU , feu Bâti 
'dnvini Arvhiepifcopi Cantuarienfis fer 

WM^m Lt^mmis acçHréUa defirif^ 



1^ l ^um mtis Davidis PowiL Lon^ %, HGt^ 
^ni 1585. w-S^ It. à la p. Siî^duiuyLD»^ ^ 
Recueil de Cttmden. Cet Itinéraire 
cft di vifé en deux livres ^ & dedi^ 
à EtUnne Archevêque de Cantorhtryi 

4. Defcriptio CamtrU^ ad Stepbétm 
fium jtrchiefifeopHm Cantuarimfem; 
lihris dêtohas compp^henfi. Le premier 
livre , qui eft intitulé : de^ Ldudaki^ 
Mus WallU y fe trouve à la fuite de 
ritineraire précèdent dans l'édicion 
de D0vid Pênmcl , & dans le Recueil 
de Cambden p. 880. Le fécond^ qui; 
% pour titre : de llUudahilihHS JVa14, 
tu , a été publié pour la première 
fois par /i^nri Whârton dans le fe-^ 
cond volume de {onAnglia Sacrs; 
Londini 1^91. in^fal. à la p. 447* 

5, De Vita Gdfiidi Archiepifeopi 
Eboracenfis libri duo. A. la p. 375* dit 
fécond volume de VAn^U Sacra. 

6* Legenda S. Remigii , feu de vitii 

S. Remigii & Epifcoporum Linco^en^ 

fiwn iUi fuccedentium ^ & aliorum fix. 

An^ia Epfco forum fui temfmis. Dans 

le kcond volume de ÏAnglia Sacré 

p. 408. 

7. Epiftola ad Stephanum LaHgtmi 
Çân^fMrienfem Archiepijkopum^ d^ ak% 



^-^Prf ^ ds, D»os le mhnt livr« ^ p« 43 5. 

8, Ih Ukris Ajefctifùs Epiftda a4 
ÇApimlsm Htrefordenjft. h% wirio 

^ 9* Catahgus Inttikr libnmm fm^ 
tmn. ihïà. p. 445. 

10. ReiraBatipntJU ïhlà. f. 4ffi 
Ceft on fort.petit écrit , où il parl^ 
^&ot>re <le quelt|ues-ufis <de ic» Oui? 
orages. 

: 11. Eft^êU ad M^MmmEfifcê^ 
fum HerifirMcfifem de Top^aphm 
fiM mientica. Cette lettre £e trouver 
à k p. 114. d'un Recueil publié pat 
JaçfMes "Vjferius fous le titre de Ke^ 
Urum Efiftolarm» Mternicantm Syl^ 
' loge. DÛblini 1^5 2. iif--4^. 

V 12. 2)^ frÂiÉx 4 /} §i^i$ Ubri très: 
, lA la p. 457« du fécond volume de 
l'./Ais^^i4 <f4cr4»L^ Auteur parle ici ea 
tierce perfonne^ afin de fe loiier plui 
librûRient; mais il reconnoit dans 
ïcs Catalogues de fes Ouvrages ce«*! 
I|ii*ci pour le C\tn,. Il y manque 
«quelque chofe ; heureuiement on j 
peut fuppléer par la dernière partie 
jdes Dialogues luivans^ où il raconte 
les fnênies cbofes^ fie s'exprime ptcfp 

jjue en mêmes tcim^Sj^ 



^ /M sommes tlhjtra:' f^ 

.-^^.tfe Jm-e & fi^iM Mmerfenfis S. -Cîlî 

IfM. A la p. 514. dm 1^ volume de 
VAnglié S4çra. On trouve des Ma^ 
l^ti&rks de cet Ouvage , où il eft 
|>e4acQUf oitts abi^é qu'^l û'cA ici* 

14. HiftoriA. de PH$a S. Davidis ^ 

.^^rdneflfpofi Mtmvfnfii. A M p.; 
t%i. du ^^. yoiiime de i'A9gU^ Sa^^ 

; 1 1 . SfecuUm Ècclefid ,Jht d§ MéH^, 

variis Di0inSiwmn lihri f MUt^r. Cet 

Oûvtage ^ eh Manuferit dans la 

Blblicttbeqiie de e9Hw. jGirMkldhwiS, 

ibk fouyerainedEicot le$ Moines ^ S( 

il avok coutume de dire ces mot$ ^ 

«JT AAtHÊibomm mMiiia libéra nos , 

Jhmifi^- Auflî Icmt ils - fort maltrai# 

tés dans Us trois premiers li vires ^ 

qui font presque cnâerement fion^ 

tre f ux.On n^en a.d'iraprimé, quotas 

petite pâme ^ qui fe nouve a la p« 

fift.AvL xe^ volume de VAnglia Sa^ 

jcra. £e fom les Cli^pkies i^fic 24! 

du livre fécond , que f0fdrfa» a pUr 

&lie fous'cef titre" : f^uthêgpnU No^ 

wm , BpfçQpi Çj9Vfntr$nfis 0* Licb^ 

fildcnfi^ r 



SpêS Mem: fôkrferolr a Vffifi: 
S, 6l- i^* SiffAohm EleUorwn , fm Spi-i, 
lULVip. A^ varia. Il n'y a d^imprimé de oà 
Manufcrit , qu'une courte Lettre de* 
Giradd à la loUange de Robert Grûp* 
fetSte , Evêquc de Lincoln , qui fe 
m>uve à la p. 344^ du fécond Volu^ 
me de r--^^^/i4 54r><'4. ^ . ^ 

17. -ti^^r Carmiimm & tfigram^ 
' matitm. Il eft en Manufcrit dans la 

Bibliothèque Cottonicne. Whartom 
en a ciré deux Epîgrammes aflèz pla« 
tes, qu'il a infetçes à la p. 4^4^ dtt 
ic volume de )tj4nglia Sacra. - 

I S. Legs nia S. ZSthelberti, Orient 
faliam Saxonum Régis. Elle eft en Mai 
hufcrit dans la Bibliothèque Cotto^ 
^ \ iîîene. 

^ . i^ iVaBiaMaffa, fin TahuU 

Chorographica. Dans k Bibliothèque 
^tWefiminfier. 
\ la Gemma EcclrfiaJKea ^ in Jhob 

\ fartes divifa , quorum prima agit dt 

Sacramentis magis mceffariis ^fecmid^ 
de Ciericali honejiate & centinemia, 

Manufcrit. de la Bibliothèque 'dof 
iiOmbeth. ; • » 

- '-xù Cémnen'de JMiferia camUiâmii 
immana. ^f anufcric de la tfèmc bii 
tliothcque. . \' . ^ 



• • \ 



des Hommes Illuflres. 4<» t 
\il De Principis InflrHUiom Di^. g^ g^ 
fiinSiioHcs très. Manufcrit de la Bi- 
i)liothcquc Coctonicne. 

V. Whanen , préface du fecêfti. 
Volume de l^jinglia Sacra ^ & p, 374J 
C'eft l'Auteur qui parle le plus exaof. 
Cernent de lui. Giraldus Cambrenjîs ^ 
de rcbus à fe sjsflis. On y trouve un 
grand détail de tout ce qui le regar- 
de. LeUndus^ de fcriptorwus BritanntA 
cis. PitfcHS, & BaleHs^ de iifdem. Tous 
CCS Auteurs , en parlent fort fuper-« 
£ciellement & avec peu d'exaâituH 
de« 



ETIENNE GERLACH; 

ETIENNE Gerlach naquît à £• G 
Knitlingen , village dépendant t ACK* 
de l'Abbaye de MauWrHnn en Suabe 
le x6 Décembre i$^€. 

Ses parens ^ qui étoient d'honno^ 
tes gens de ce lieu , eurent foin dç 
le faire étudier de bonne heure , 8c 
l'envoyèrent à l'âge de douze ans ; 
c'eft-à-dirc en 1558. ïStutgard^ o5 
îl fit de grands progrès pendaB| 

TmcXXri. JL| 



%et Mém. fôurfervîr m PHift; 
E* G^R- deux ans qo*il y demeura foas ti 
^ACH. di£:iplme de Jean IVackgr. 

On renvoya enfuite à Maulknnm, 
où l'Abbé , qui s'étoic fait Prote* 
ftanc^ avoir établi un Collège*, SC 
iï y étudia pendant trois années. 

Il pafla de-la à Tntinge en ij^j* 
8c il y continua fes études d*Huma- 
nitez 3 & s*y appliqua à la Théolo* 
gfe, Lapefte ayant obligé les Pro-^ 
feâeurs de cette Uniyerfité de fe 
retirer ï Efimgen , il les y fuivit , & 
ce fut en cette ville ^ qu'il reçut le 
degré de Doâeur en Philofophic 

Ifan 15^7.' 

En 1573. David Vnfftad SLj^nt été 
nommé par l'Empereur Maximlim 
II. pour aller en AmbafTade à la 
Porte, demanda à l'Uni verfitc de 

f Tabififf un Prédicateur capable ; 

' pour l'accompagner dans ce voya« 

Gerlach fut choifi pour cette pla- 
ce , & il reçut Timpoution des mains 
de Jacques jindri le 5 Avril de cette 
année. Il partit de Tubinge le ^ da 
même mois , après avoir pris de 
•M^lin CriifiMi ^dont il avoit appris 



la langue Gréque, utie leme pofir CL t^ïfç 
le PatrUcche 4e, Cw^émmfU -^h^ 
ajrriva. le 10 à Kiinm, 

Il fe mie err "chemin: le 10 Juiil 
Suivant' avec l'Ainbi^deitr ^ 2i ils 
arrivèrent i^nfembit iCoftfi^nfnt^ 
le ^« AoucJ - 

Ils démeurér^nr dans cette viUo 
pendant près dé cinq ans, Sc&té^ 
partirent le 4 }uiù ijji. GHmk 
emporta ave« lui phifieurs Maim» 
fçrit^ Grecs, qu'il avoit achetés pont 
CrnpHs , & fé rendit iTHUingû le it^ 
peceniî)fe de la- même a-nnéeé 

Ilfc fit recevoir Doâreur en Tbéd*' 
fogie Je 1} Novembre de Tannée- 
lidvattte'. j J.77. & cpoûJEi le lende* 
tnairi Srigidê Sehwartt^ fiUc d'uil' 
M^<^in de Smgarâ , domil eut 4: 
filfir & î filles, . 

. Il fvt aptes cela fait P^ofelTeur 
dès luitux Théologiques , & il rentii' 
plit<3ec€t chaire juiqu a Tan i^tj» 
q[\ie 7%i0'dofio 'Sntffins ©tant mçtt^, 
y foç . ndmn^é à ft - place- ProfefTetff 
or4inaité de» Ecrits Prephctiquèt,. 
JDoyejR. dci'Eglife de Têtbinp^^ fi^: 

^]^fn>l:;[Ye'.dq[ S^^'Acadenaiqaeé- • 

tii^ 



2jo4 Mim.f&HrJervîrkPHift. 
^ E. GiÀ- En 1590. il fut charge d'cxplî-* 
f^AÇHf ^^^ ^^^ Epitres de «f. P^iti ^ & on 
lui donna Tlnfpeâion du Coller 
gc Théologique de Ttihingê. 
■ Il remplit tous ces emplois aveé 
beaucoup d'affiduité , tant que ik 
fanté le lui permit. Car il fut atta- 
qué dans les dernières années de fà 
Yie de plufîeurs infirmiccz 3 entrer 
autres de tremblemens & de verti'* 
ges \ il perdit même entièrement la 
mémoire ^ jufqu'à oublier fon proj 
prc nom. . 

n mourut le 30 Janvier 16 ii} 
âgé de ^5 ans. 

Catalogue de fes Ouvrages. 

I. jinti'Danéuu ^ five Refpûnjt9l 
âué Lamheni Dandi fiffnema & f4« 
tumnié , ^H4s contra Ami « Sturmiwm 
Dê^oris Opandn in cMufa S. Ccmd 
'Domim & Majefiate Chrifti Hominit 
impHcUnter cvmimi^ ex vtrbo Dei de A 
teguMtwr & cenfutêmnr. Tuhingé 1 5 8oj 
irff-4®. On peut voir dans Tarticle de 
Daneau ce qui a donné occafion i 
icet Ouvrage & aux deux fuivsCns. ' 

1. Hyperdjpifles Anti-^Danai^ dt 

gndfmMikm Mnwm^ el$(f. Cir/r#j 



iles Hâmma Rli^K ^ôjf 

yip Méijeflate Çhrifti Hominis àJvtr'- £^ G«K^ 
fiis DofUHm. Tubingé 1581. .i»-4^ ^^t», 
, j. Decerutio cum Lmtmi DMdi 
frofano Milite^ quem ille Clibéiné^^ 
rimn vocau Tubingé 1583. in^-^^. 

4. Bidmm Tubingenfe. Tiéingétf 
h 581. in- 4^. Je ne fçai ce que c'cft 
flue cet Ouvrage. 

5; AJfirtio Do3rMd dt Majefidtâ 
Jivina Chrifii Hominis ^ in ^nan^ 
fpondctur Di/pHUUim Nefiorian^ de 
P^rfifta Chrijii adverfus Orthodoxot 
k Joanm Sftfdo infiimM. Tabingd 
1585. iV4^ La ^(Tertation, quci 
Cerlach pxétend combâtre ici y eft 
intitulée : DifputaM di Perfoné 
Chrifii étdverfiu Vbi^iêetdriêS. Mo^ 
guntU 1585* m-4^ Bn/ee y qui etf 
ctoit l'Auteur y la défendit dans ua 
neuvel Ouvrage , qu'il intitula: 
lAfàhgeticus JUjpmâiionU de fetforki 
Chriftt éidverfks Vbi^isnas éditée ^ 
mffojhus St€fhMê GerUchiê. AfêJ 
gumis 1 5 88. l;^-4®• Gerlscb revint i 
la charge dans TOavrage fuîvapt. 

(. nefis diJfuMionis de PcrfinM 
Chrifii , qupjne tU Hmmis divine 
'Âiétp^ , 0dvp^ Jfohgflifimt 



'40^ Mim. fmitJSf^é^ VH^. 
VE. <Sf%- jMMti Ëmféû y Ai nfiêtMim éA£mt^ 
^A<^. MiMUs édi iffi ^éuûfim ^ff^fid. 7îr- 
iwigf 1591. in^4^. Il fîit refmé de 
nws^ftmst de Bôlik , MefutMth JttpUx 
CdvillMimnÊlt a Stefbmt^ GerUebié 
jfpolfgmcê afjHffitamm. M^fftméL 
1591. nr.4*. 

7. 71&r^/ ip De^^m & Trmê2 

9. DifpUMù de Cbriftù MtSéH^^ 
¥€. Tub'mgé T 5^8. w-4®. 

9. DifptttMûms très de EleShm ; 
JKiAeriMnifm epfe/kd: Tnlringét^6o(^ 

10- He dijèrhkine Legis & EvM^^ 
geliL Ihid. 1^02. w*4^. 

II. DiJ^mtnh ie Perpmdli dduineé 
tJatnrarwh in Chrifh um&ne & r^ffir^ 
mmtitafiwe. Tulrings- Uoi. in- 4^. 
' 1 1. Di/pfitMriâ de Jnfliftcâtione H^ 
¥nms êotém Dee àdvtrfm Bdl^irmh 
^fim. Frâlttofitrfî rtfdj. in-^. 
- fj. De Stier^cfé ÀfifUicé D^ 
MU» Thêetogîcof riSr^fifs B'êtttitf^ 

mm. rdhtgfi 4^04. ifi^^"": •; -^ 

14. Difpmath de Jcjjfjiie, Tn^ingâ 

^^04- m-4*. ' • * 



i 

^ Bmmei ntiifiret: S^:^ 
lêgîcdnm^ de frdtcifms hûYtm tem^ E*G'bb8 
forum Comroverjus. Tûhingé' x^io; LACiH' 

i6.Joumd àeVAwllNt^idetmfijiè 
4 la Partt par les Empereurs Maxi'- 
milien IF. & Rodolphe II. drejje par' 
Etienne Çerlach , avec une Préface ~ 
de Tobie Wagner ( en Allemand ). 
Francfort réjjfi, in-fil. Ceft'ia Rc^ , ' 

lation dt fon voyage de Conjiami^i 
nople. 

17. Martin Chi/ias a inféré dâns^ 
fâ Turco-Gracia une infinité de cho^^ 
fcs curieufes^ non feulement fur 
le voyage de Gèrlach^ mais encore 
fur la Religion ic la Langue des 
peuples qu'il avok vus , & fut plu- 
fîeurs Manufcrits, qui font tirés 
des Lettres que Gerlach lui avoir 
écrites de l'Orient,, auflî bien qu'à- 
Jaccfues André ' , Samuel Hailand, 
Jean Brentius , Jaccfues Heerbrand ^ 
& fes autres amis de Tkhinge. 

V. Son Oraifon fUnekre par Mat^ 
thias Hafenreffir , DoSlenr & Profef- 
feur en Théologie k'Tuhinge ^ impri^ 
mée en Allemand a Francfort l*an 
1611. in^/{^. Mclchioris Adami rit^i 



3joS JMim.fûurf€rvîritHifi. ^ 
E. Cbr- Theolùgorwn Germanorump. }8^. Çé 
tiACH. qu il en dit cft tire de TOraifoir fu- 
nèbre. Panli Freheri Thc^rum Fiz 
rorum DoSlonm, f. i6/^ 



Fin Jh f^tngt'fixiéme Volmti 






TJSIM 



TABLE NEC^OLO'GIiip'É 
des Auteurs comenus lUns ce Fol urne. 

GIRÀULD (Silvcftre) m. aprè« 
i*an I z 20. 
APONO (Pierre à') m. 66151^: 
VEGIO <Mafféc) m. en 1458. 

CASTIGLIONEJ|Balthafâr) m. lé 
8 Février iji^.;-' 

BOURBON l>ncicD (Nicolas) m. 

Afxis l'an ^550. 
ALBERTI (Leandrc) m. en 155t.' 
FERUS (Jean) m. le S Septembre 

Mî4- 
GOE'S (Damien de) m. après l'an 

M54- 
VALER'IANUS B O L Z A N I U.S^ 

(Jean Pierius) m. l'an 1558. 
LOTICHIUS (Pierre) m. le 7 N*^ 

vçmbre ijtfo. 
SABIN (George) m. le z Décembre 

îjtfo. 
GREVIN (Jacques) m. le, 5 No-: 

ycmbre 1570. 
DORAT (Jean) m- le i Novcmbifi 

1^88. 

Tmt ^ar/. M 14 



TAM.1 NECROLOGIQUE. 
tEUNCLAVIUS (Jean) m. en Juin 

ÏEUCER (Gafpar) m. le 25 Sep-: 

tembre Kot. 
liERCURIALIS (Jeiômc) m. le 

j Novembre tioS. 
MERULA (Paul) m. le aa Juillet 

1^07. 
(GERLACM (Etienne) m. le jo Jaa-: 
; vier 1^12. 
tVANlNI (Lucilio) m.enFevriet 

3»4ATTHIEU (Pierre) m. U i» 

Odobre Uti. 
.SCHOTT (André ) m. le aj Jan-; 

vier 1^29. 
LOYER (Pierre le) m. cm «$4. 
BOURBON le jeune (Nicolas) m.; 
' le <' Août 1^44. 
ItAYNAUD (Théophile) m.le ji 

Oâobre i€6i. 
:T7ANSLEB (Michel) m. le 11 Juin 

itf79. 
GUDIUS (Marquard) m. en 1^89.' 
CHARDIN (Jean) m. le 5 Janvici 

^IVIN (Jean) m. le 25 OAobre 



rwLt necrologiope: 

LOUBERE (Simon de la) m. le x6 

Mars 17 ij. 
MARSIGU (Loms Ferdinand) nk 
• le I NovcmiMC 17Î0. 
GRAND (Joachim le) m. le i Majt 

1733» 



Tin de U Toile NeertUglfUl 



•* . 



M n» »i 



>♦ 



T A B LE 

■ ♦ 

'J)es AHtewrs contenus dans eeVoUpnel 
felori P ordre des matières qi^ils (mt 
ïraities dans leurs Ouvrages. 



A. 

Jtnatinnie. 



J 



. Grcvin; Tage 344I 

Jntiquitet. 



1?. IcLoycj^ 32)' 

l.V. Valciwnus; jji 

M'tbliothecaires. 

jA.Scfeott, 66.&fuiv: 

X.Alberti, 304 

Contr9verfe. 

^, Pfiucct ; 171. & fuiv: 

f . G^iach^ 404. &fmv; 






rABLS DES ^AttERESj 





4 '• 


•Df;.' 


• 


Drou Civ'dl 


/ ' 


J. LcunclaYius ; ^ 


■ m 


r 


* 


t, Matthieu, ijj' 


&fHiv\ 


t. 


e 


EcriiHre Skhte; 


• 


f. Ferui ,' . 10}. 


&fuhî 


• G. 


\ 




^ 


P. Mcrula, 
A. Schott , 
^ |t. Albcrti , 

Mmuj 


\ 

r 



4». 



H. 

Ilifoirt VniverptUi ■ 

Ji. Scbott X 7f 
G. Pcucct , . 

P. Menik; |^ 

'A-Schott, i^.ê^- 

P. MeruJa ; ^; ^ 

A. Schott, ^ti^éfuiv. 

'}• LeuncUviuf ; ^f <; 

M. Wanflcb ; -{§ 

A. Scbott^ ^- 

J. le Grand, tjt. 14» 

J. LcuDclavios ; ipy. ff-yj/v, 

J. P» Lotichius; jij 



DE S M AT I E R E S» 

MJhire' de Francis 

J. le Grand, ^ ij^ 

p. Matthieu, 240. ^yiin 

Hiftoire des T^ys-Bas. 

V. Mcrula ; . . ^ 

Hïpin d^Efpdgtie. 
i^. Sjchott, ' tl 

mjhire de Portt^àU 
D. deGoés^ 107. 10 1^ 

J. P. Vahrianus , 551^ 

X k Grand, i atf. ^ fiihK 

, Hifinn dts Inda. 

J. Chardin , ' ^ 4^. 

D. de Cocs , Ï05, <^/w^. 

Mm iiij 



:-<•*■. 



TABLE 

Hifloire iMiUmirc, 

X Ç.^I-otichîus ; 3^» 

J, P. Valerianus y 34f ! 



InfcrifîionSs 
M. Guiîîus , I5î 

LiHns. 



N. Bourbon j 
14. Gttdius^ 


, Icjeuiie. 


« 


X9( 


• 


M., 






* 






C Pcuccr , 
J, Boivin^ 


• 


1^7. 


î^4 


\ 


MtiUilhit 


' 




A. Schott j^ 






ï^ 



Pïs mat; I£ RE s, 



3. Ktercurialis , 
J. P. Lotichius^ 
G. Pcuccr , 
p. d'Apono^ 
§* GrcviB^^ 


11. &ff$hf; 
. 344 


# 

MôTéik: 


-- 


M. Vegio ; 


17/ ^ yîr/tfft 


P. 


/ 


SAtntt-Ptrts., 

/ 


5^, Sçhott, 
Jr Leunchvius, 


74, cJ-yW»;. 

300. 3«J. 


. PbiUfiphii 


• 


V. 4*Apono , 


^13. c^yi/Ve 


* 

PhyJ^tu, 


- 


L. F. Marfigli , 
L. Vanini , 


3S1. 583 



Pff^j- Grifu*. 
X Bol vi» , . Jtf S. ^/«t«» , , 



TABLE : 
Toéfks Léuina: 

p: tôtichiiis ; "^ j*« &fiih: 

J. p. Lotichius ; 41. & [hw. 

N. Bourbon Vancicn J 494 & fmv. 

N. Bourbon le jeune , 58. 

14. Vcgio , jo. ^fim^. . 

B. Caftiglionc; 99 

J. Dorât , 118. &fHiv. 

G. Sftbin^ 35^. & Juiv^ 

P* MâttWett'V. ijtf. 1J7 

P. le Loyer , j î j. ^ fuiv. 

J; Grevin , )4». *^}i/v. 

J.BoiYin« jf; 

B. Càftlglionc^ ^$ 

^rOftlglione, g$ 

S, 



-VES 

T. 

Thcologie; 

S. de k LOttbctt ; «jj 



Fi» «Ir /« TiàU éiMmitrHi 



'u.i ' 



^.» 



n ■ r 



jtPenoBATioif. 

Î^KY lu par ordre de Mofifeîgiieiirle Garde dct^ 
Sceaux le vingt-fîntfnie Vâttaie detMemoi*- 
les pour fervir ^ THliftoiie det Hommes Illuftré9-> 
dans ia République derLemes , & J^ii cràqu^ott-^ 
en poavoit permettre rimpicffion* A Farij ce ii« 



l»<> 



LOUIS « parhgrace^eDîeo» Roî de Franec 
de de Navanet A nof amcï & féaux CônfciU 
%m 9 lei Gens renans nos Cours de Parlement ^ 
Maîtres dea Requêtes ordinaires de notie Hôtel » , 
Grand Confeil, i'revôt de Paris ;Bail)ifs, Séaé- 
dtk»x, leurs LieuteaansjQivils, de autres nos Ju-^ 
fticlets qu'il appaiciendiî; Sâlut. Notre bien am| 
AiiToiNe-CtAVDE BuiAtsoM » Libraire 2i Paris, 
fWtts ayant fait remontrer qu'il lui auroU été mit 
en main un Manufcrit , qui a pour titre : Mtmûirtt . 
fowfirvir à ruifiêire des Hommti Hlufint dâttt U 
Ji/^A(ùpte des Lttfrt$ * mvtt wn C^tâlôtUê râ^wni 
d* imrs Oavraps» qu-il fouhaiteroit feirc impru 
mer & donner au Public » >t*tl nous plaifoit lui 
accorder nos Lettres de Privilège fur ce n^ceflai- 
te» « offrant pour cet effet dele ^re imprimet 
•o bon papier êc beaux caraâéres , fuîvant hi 
feuille imprimée âc attachée pour mo(Jéle fous le 
contre-fcel des préfentes ; A Cts Causes, voulant 
traiter favorablement ledit Expofknt , Nous lui 
svons perAis & permettons par ces Préfentes » àp 
faire imprimer lefdics Mémoires &;.CatalosBe ei« 
^ëlfiis fpecifiés, en un ou plufieurs volumes, €on« 
jointement, ou féparément,^ autant de fois que 
bon lui femblera , fur papiet A: earaâéres confor* 
mes à ladite feuille imprimée & attachée poui 
luodéle foUs nocredit contre-fcel » Ar de le vendre , 
Revendre âc débiter par tout notre Royaume, 
fondant le tems de huit étmn$et confeouu ves , è 
càapiec dtr joui de l»datc defd, Piéfenttf , Faif««| 



iÈifyitdi'l tdfteiYoftef <le'^^tjf(bfifi« le qatttim . 
Qualité ^ condition ^«'eilei Coicm» (fen inu9^ 
éuitt (f impieilion étrtnçéie dans auoin licit 4c 
notre obéïflànce i comme aiifti i toM Libraifcs» 
taprimeurs & aucr9i9 d'imprimci, faire impii** 
mer, vendre, faite vendre, débiter, ni tfoatt«« 
»inre leTditi Mémoires & Catalogue ct-deâûs «t. 
pofé , en tout ni cCn partie , ni d!!en faite aoeuiif 
Extraits, fous <}uel()iic fcétexteijue ce Toit, d'av|« 
meoution , cwraâion, changement de Titre, on 
aatiement , fans la penni/fîon expieflè & par écrie 
'^udit SxpoAnt bu'de <3^tiz'"qiii'^titoni droit de lui, 
à peine de confi&atien ides Exemplaires contres 
âuts y de croîs mille livres d'amende contrrchacun'^ 
4les contrevenant ^ «lont un tien à Nous , on tierf 
à l'Hôtel- Dieu de Paris , l'autre tien audit Expo* 
ifnt^ êe de tous '<iépen^, dommajg^es & interecf* 
A la charge que ces Priéfentes feront enregittréea 
tout au long fur le Rcgiftre de la Communauté 
ées Libraires âc Imprimeurs, de Paris , & ce danf 
trois mois de la date d'iceUes, que Timpreffion de 
ce Livre fera faite dans notre Royaume & non ail* 
leurs. Se quelflmpcuant fe conforroen en tout aux 
Réglemens 4e la Librairie, Se nocaibment à celui 
du 10. Avril 1725. Se qu^avsant de rexpofer en 
vente , • le manuferit ou imprimé^qui . aurji fervt 
de copte a l'impreiEon dodit Livre 'fera remit 
dans le même état ou l'Approbation y aura été 
donnée ,' ér mains jde n<ytre i^^s^her Se fea^ 
Chevalier Garde des Sceaux de France le fieut 
Chauvelin , /& qu'il en fera remis dtux exen« 
plaires dans notre Bibliothèque publique, un dans 
«elle de notre château du Louvre , iSc un dans 
celle de notre très-cher Se féal Chevaliet ijaide 
des Sceaux de Prince le Sr. ChauvcHn , le 
tout i peine de nullité -des Préfêntet ; du cofi« 
tenu defquelles vous mandons Se enjoignons 
et fiûre jouir l'Expofant ou Set ayant cauie 

Jfeineraent Se paiiiblement , fans fouffrir qu'il 
int foit fait aucun trouble ou empêchement* 
Voulons -que la copie defdites Préfentes qui 
fèm imprimée' :tout au long au commencement 
^UHÀ la ^n dudit Livre foit -tenue pout dôëi&cnt 
%ttifiée , Se qu'aux copies coUationnées pv Vua 
4M nos amci A féaiU CMiMlei^ ft iesimitcs^ 



* DONS au çwBÙtt notre -Huiflier o« l«rgent 4e 
Àiie poar l'cxccutioa d'icdUet , tous Aâtts t eqaii 
-A mecedàBia » £tni dcmaiiHer autre pcrmiflioa » 
A nonobAaat Clameur «de Haio» Chanc Nbrmau* 
4e , Se Leettes à ce cootrairei : Car tel ^û notre 
l^aiûr. Donmb' â Paria le z8 Kovembre l'an de 
•^tace «il Cept' cenf mgtiix > dt de notre Reg«c 

' le douzième » Par ie &oi en Ton Confeil. 

D£ & HILAIABii 

^^^M{^ ^ ^'gififf y* de U'Chémkrt JT^We 
éêf Lihrëwtt & itmfrimmri de Jfétris » 9Co. S)0« 
'^•4*>* umfitnnëmtnt Mitx «meiim'ItigUmêMieamfr^^ 
mnt, fâT utui du a;8« FévrUr 17a), •>< P«rtf iSi 

^^/, VIMCfiHT, Adjowti 



fie rimfMrmexie de G I SS £ Y« 



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