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J
Di3iiizedb,G00gle
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MINERALOGIE
LA FHANCE
Di3iiizedb,G00gle
1-e présent volume a été publié en deux fascicules, parus
le premier (pages 1 à 352) en septembre 1896, le second en
ctérembre 1897.
□igitizedbyGoOglc
s
A.^ACROIX
minéralo)[le au Muséum d'hialuîra naturelle
M iXERALOGf
DE LA FRANCE
ET
DE SES COLONIES
DESCRJPTION PHYSIQUE ET CHIMIQUE DES MINÉRAU)
ÉTUDE DES CONDITIONS GÉOLOGIQUES
DE LEURS GISEMENTS
TOME DEUXIEME
PARIS
,^x 1 Mî.xl'dîi !'i:)l,M|.:(:ii.Mnri;, UAroiiV i-i
MAISON A LIÈGB, HUE DE LA RÉfiENCE,
1897
Di3iiizedb,G00gle
DigilizedbyGoOgle
INTROOUCTION DU TOME II
Lorsqu'il y a trois ans, j'ai entrepris la pubJicatioE
Minéralogie de la France et de ses colonies, j'avais un
but.
Je me proposais tout d'abord d'étudier en détail et à
points de vue les minéraux antérieurement signalés dai
pays, en y ajoutant ceux que j'y ai trouvés moi-même
grand nombre. La comparaison des documents publii
mon premier volume, avec ceux qui sont donnés d
ouvrages récents les plus complets, ne laissera, je 1'
aucun doute dans l'esprit de mes lecteurs, sur l'exacti
l'opinion que je formulais en 1893 relativement aux
de la pauvreté minéralogique, tout apparente, du te
français. Je ne doute pas que la lecture de la fin de m(
ne confirme encore cette première impression.
D'autre part, dans tous les traités de minéralogie
jusqu'à présent, les minéraux sont surtout étudiés ai
de vue de leur propriétés intrinsèques. Je ne crois pas q
ait cherché, dans aucun ouvrage d'ensemble, à détermine
façon méthodique toutes les conditions de gisement des «
minérales et à passer en revue les formes sous lesquel
espèces se présentent dans chacun d'entre eux. De plus,
■iiiSilB- " Dig.t.edbyGoOglc
MINERALOGIE DE LA FRANCE
linéraux considérés comme éléments de roche est toujours
maliquement reléguée dans des ouvrages spéciaux.
;st un travail de détermination de /ouïes les conditions de
lent des minéraux d'un grand pays qui constitue la seconde
! de mon plan. Ayant moi-même visité la plupart des
ns dont je parle, il m'a été possible d'apporter sur cette
ion de nombreux documents nouveaux et une réelle
sion dans leur examen.
ipère que les efforts que j'ai faits dans cet ordre d'idées ne
t pas perdus et montreront — ce qui semble presque
i en France — que l'étude des questions rattachant la
■alogie à l'histoire naturelle n'est pas sans offrir quelque
;t général et mérite mieux que l'intérêt restreint qu'on lui
de généralement.Laminéralogieainsi comprise cesse d'être
limple annexe des sciences mathématiques et physico-
ques pour former une science ayant sa raison d'être en
lème et éclairant de nombreuses questions géologiques,
ïécution de ce plan m'a entraîné plus loin que je ne le
is tout d'abord. A l'origine, je comptais pouvoir traiter
les Silicates et Tiianates dans un premier volume et
isacrer un second aux autres classes de minéraux. L'abon-
dé matières me force à réserver la moitié du tome II à la
l'histoire des Silicates et Titanates et à augmenter mon
je d'un volume.
jlupart des personnes qui m'ont aidé de leurs communi-
s pour mon premier volume ont bien voulu les continuer;
s à leur en témoigner ma reconnaissance, ainsi qu'à tous
[ui depuis lors m'ont procuré de nouveaux documents,
mi lesquels je citerai : MM. Bouhard, Berthier, Carnet,
rt, Gentil, Mourgues, Tirlet, Vernières, et tout particu-
ent M. Ncntien.
is, 2 janvier 1896.
A. LACROIX.
□igitizedbyGoOglc
MINERALOGIE DE l
SILICATES ET TU
METASILICAl
{Suite)
Pseudocubique.
LEUCITE
KAISPO"
Formes observées, a" {211} (fig. 2).
Macles. (Voir à propriétés optiques).
Clivages. Clivages b* (110) peu nets. CasBu:
Dureté. 5,5 à 6. Fragile.
Densité. 2,45 à 2,50.
Coloration et éclat. Blanche, grise. Transp
Inclusions. La leucîte présente souvent d
vitreuses, inclusions d'augite, de magné-
tite, etc.) distribuées d'une façon régulière
(fig. 1) en zones concentriques parallèles
a ses contours extérieurs. Tantôt ces
inclusions sont bien individualisées; tantôt,
au contraire, elles forment des couronnes
concentriques continues.
Propriétés optiques. La leucîte, pseu-
docobique h la température ordinaire,
devient rigoureusement cubique h partir
de 500» (Klein, Penfield, Rosenbusch). La
biréfringence est faible, mais souvent appré-
ciable en lames minces. La structure intiro
□igitizedbyGoOglc
MINERALOGIE DE LA FRANCE
les hémitropes croisées a angle droit dans les sections paral-
(001), à 60° et k 120' dans les sections parallèles à l'oclaèdre
faces du dodécaèdre. On peut avec M. Klein interpréter
iriétés en admettant que la rorme cubique extérieure est
par l'interpénétration de trois cristaux rhombiques niaclés
!>* (110); les trois individus constitutifs peuvent être iuéga-
léveloppés, et même un seul cristal peut prédominer, renfer-
; bandelettes qui correspondent aux deux autres orientations,
^rice positive /i, est perpendiculaire à une {acep (100) ; l'écar-
leg axes est petit,
ringence et la biréfringence sont très faibles.
De = 1,509 (Dx.);
Dp = 1,508 ;
Ug — Dp =0,001.
\silion chimique. La formule donnée plus haut correspond à la
ion suivante :
SiO" 55,0
AI'O'.... 23.5
K"0 21,5
100,0
pt/rognosCiques. Infusible au chalumeau. Avec l'azotate de
onne la couleur bleue de l'alumine. Décomposée par l'acide
rique sans faire gelée.
'ions. La leucite est fréquemment transformée suivant deux
ifférents.
ns formation en zéolites [analcime, christianite). Ce genre
omorphose est fréquent dans les roches leucitiques tertiaires
mes.
insformation en feldspath. Ce mode d'altération estréa-
I les leucotéphrites carbonifères dont il sera question plus
leucite y est entièrement transformée en petites lamelles d'al-
iciées à quelques paillettes micacées : dans d'autres régions, le
produit est de l'orthose.
•Stic. La leucite peut être confondue avec l'analcirae, qui pos-
mêmes formes géométriques et présente des phénomènes de
□igitizedbyGoOglc
biréfringence analojçues. Le meilleur procédé de diagnostic c
chauffer au rouj^e le miaéral ou la roche qui le renferme ;r
devient opaque et dégage de l'eau, alors que la leucite reste tram
Les essais microchimiques moDtrcnt le potassium domiaant
cas de la leucite, le sodium dans celui de l'analcime. Enfin ci
minéral fait gelée avec les acides el possède une densité pi
[2,22 à 2,29).
aiSEBCENTS ET ASSOCIATIONS
La leucite se rencontre exclusivement dans les roches érupi
à la considérer dans les deux catégories de roches suivantes ;
1* Dans des roches volcaniques, comme élément essentiel;
2° Dans un basalte feldspalhique, conime élément anormal.
1° Dans les roches volcaniques, comme élément esse
Plateau Centrai. — La leucite n'existe dans aitcune roc
nique tertiaire ou pleistocène du Plateau Central. Jusqu'à ces
temps, la leucite a été regardée comme l'apanage exclusif de
roches volcaniques tertiaires, pleistocènes ou récentes. Dep
on a découvert au Brésil, dans l'ArWansas, en Sibérie, des ro
citiques antéterti aires. Nous avons, M. Michel Lévy et mi
récemment nue roche de ce genre provenant du Mùconnaîs (
n" 45. 1895) ; ce gisement est fort remarquable, eu égard à
rareté de ce type de roche ancienne.
Saone-el- Loire. Entre les hameaux de La Place et des C
Clermain, se trouvent, à la base des tufs porphy-
riques du Cuira et parfois entre les tufs et les
schistes il empreintes végétales [Sagenaria, Slig-
maria, Sphenopteris dissecla), des leiicoléphrites
et des porpkyrites micacées ainsi quedes brèches <
de ces deux roches, comprenant probablement
les débris d'une ancienne coulée.
Les leocotéphrites sont compactes, d'un gris
verdâtre foncé, rappelant celui des phonolites.
A l'ceil nu, on distingue de grands cristaux de ^'^-^
pyroJtène et des trapézoèdres blancs de leucite Tfipi'oer.,
à arêtes vives (atteignant 2°"° de diamètre]. Au microscope
□igitizedbyGoOglc
MINERALOGIE DE LA FRANCE
ju'avec ces minéraux il existe de l'apatite, de la biotite, dissé-
; dans un magma formé de microlitcs d'augite, d'oligoclase (?) et
grande quantité de trapézoèdres de leucite.
grands et les petits cristaux de leucite sont complètement
trmés en albite accompagnée de paillettes de biotite, de grains
ate et d'aiguilles microscopiques d'actinote.
;érle. — Oian. L'existence de roches à leucite a été signalée
a première Fois par M. Vélain ù l'Ile de Rachgoun, à l'entrée de
ta. Des leucititcs et des néphélinites y sont, d'aprbs lui, recou-
par des coulées basaltiques.
. Curie et Flamand {Les roches éruptives ^Algérie, 1890) ont
des leucotéphrites dans les falaises n l'ouest de Nemours et aux
ns d'Aïn-Té mouchent [Djebel-Guerrien, Djebel-Arsa, tuilerie
Tolba). M. Gentil, quia récemment exploré cette région, a rap-
et m'a communiqué de beaux échantillons de ces roches. Celle
itère du lac Ben-Ganah renferme des cristaux de leucite riches
lusions régulièrement distribuées.
dagasoar. — En examinant la collection de roches rapportées
iséum par M. Catat, j'ai trouvé [Les end. des roches vole. 536)
ucitite néphélinique ii olivine provenant du mont Tsiafajavona
d'Imérina). Elle est formée par de grands cristaux d'olivine et
te englubésdans un magma constitué par de gros niicroli tes d'augite
eucttc avec beaucoup de magnétite et de biotîte. Cette roche, qui a
!t extérieur d'un basalte, renferme de petites ségrégations for-
>ar de la leucite et de l'augîte grenue, avec un peu d'œgyrîne, de
^e et d'orthose.
Il-Bé. —M .Vélain a bien voulu me communiquer une intéressante
1 leucite recueillie par leD'Cnssiencn 1882, à AnkoronkarBny,sur
; occidentale de l'île ; il l'a brièvement signalée antérieurement
LXXXIII. 1205. 1876). L'échantillon étudié offre la plus grande
ieavec les leucophonolitesdu Kaiserstuh). Des trapézoèdres nets
cite zéolitisée, atteignant 4""" de diamètre, sont engagés dans
te d'un gris verdâtre. Au microscope, on constate que les grands
X de leucite accompagnés par des rhombododécaèdres de grenat
te (brun à structure zonée) et de l'augite verte, de l'apatite sont
es dans un magma microlittque essentiellement formé par de la
, de l'augite et des microlîtes feldspathiques (orthose et oligo-
La roche renferme de l'iegyrine et de lu calcite secondaires.
□igitizedbyGoOglc
2* Dans un basalte, comme produit de formation an
Plateau Central. — Puy-de-Dôme. J'ai trouve une vi
leucite forinée dans le basalte des plateaux qui couronnent
d'OrdcQche {C. R. CXIII. 751. 1891. et Les end. des roches
pi. III, (ig. 5). L'échantillon que j'ai examiné renferme deu?
blanches de leucite ayant environ 1""° d'épaisseur et 5'" ■
surrace. La leucite, sans formes distinctes, moule les parois di
par places, elle est séparée de celui-ci par du feldspath tricltnii
l'orthose aplatis suivant^ C^l*^) ^^ groupés en rosettes. Il <
outre un peu de pyroxène, de blotite et de magnétitc englo
la leucite ou la moulant. La formation de tous ces minéraux
contemporaine.
La leucite et les feldspaths sont criblés de longs cristt
pyroxène. Au microscope, il est facile de constater, dans cett
les macles et les propriétés optiques caractéristiques de ce mi
Il est extrêniement remarquable de voir la leucite se forn
localement dans un basalte normalement dépourvu de cette si
La structure de la veine leucitique semble indiquer une I
par voie ignée. D'autre part, l'acidité des feldspaths, plus grni
la veine leucitique que dans le basalte, l'existence dans ci
minéraux n'existant pas dans celte roche, prouvent un apport di
étrangère. Il est probable que la leucite et les minéraux qui
pagncnt sont le résultat de la transformation d'une encio
incomplètement résorbée et étirée par suite de la fluidalitéde
La structure des feldspaths est, du reste, celle que l'on obsi
vent dans les enclaves acides en voie de recristallisation au i
basalte. Cette hypothèse est rendue vraisemblable par l'ai
d'enclaves énallogènes dans le basalte de cette région et
d'un fragment de diabase englobé dans l'échantillon même d
étudié.
Une des veines leucitiques montre à l'œil nu, dans sa cas)
surface blanche irrégulière, comme scoriacée, couverte (
octaèdres de spinellîdes et de lamelles de biotite.
□igitizedbyGoOglc
ŒBALOGIE DE LA FBANCE
BÉRYL
CrAl'Si'O"
(=1000 : 498,838. (Dx).
[o .0= 0,49884]
(0001),,» (lOIO), *< (llJO), /.■(2130), a' (1121),
, a,= (II' b'" h') (2m).
lur les cristaux de Ln Villeder ;
ior un criatn) des environs de Chanteloube.
v«*
185- V
135' ^{Lx.)
a'o'adj. 138-38'
f/"*"
ITT'Sff
177'5S-(L..)
~ino,odj. l42Mr 14ï°ï0'(t,O
»"l»
82.21'
™n'odj. 127-43' 137-53' (Li)
pb*
160- 3'
149*65'tLi.)
mi'j.fl' 101-27' 10i-35'(Li.)
h' m
119-57'
120- 5' (Lx.)
a.fl'adj. les-SI'
pm
90-
a'i'adj. 1&G-44' l&6*4S'(Lz.)
fi
1S3-16
1Ï3-1Î'(U')
a'n'.nr/. 104-34' 104-30' (L«')
ek^
W
i*i'iOTp 151* 6'
Tous les cristaux de béryl des gisements fran-
int l'axe vertical et présentent la base. Ils sont
parfois un peu aplatis suivant une face
m (lOTO); les faces de la zone verticale sont
quelquefois striées verticalement (iîg. 1},
d'autres fois elles sont ternes. Les faces du
sommet sont généralement très brillantes,
elles sont souvent dissymétriques comme dans
les cristaux de l'Oural (Voir page 13).
Quelques cristaux du pont de Barost
présentent une structure fibreuse tris nette.
Déformations mécaniques. Les cristaux de
' béryl des pegmatites sont souvent brisés ;
ors cimentés par du quartz. Dans la pegmatite
□igitizedbyGoOglc
du parc de Montjeu, j'ai observé un cristal courbé en arc de ce
n'a subi aucune fracture (Bg. 6], dans d'autres cas, il y a torsi<
coTdale (fig. 10).
Clivages. Clivage p (0001) imparfait. Cassure conchoïdale ou :
Dureté. 7,5 à 8.
Densité. 2,63 h 2,80; 2,690 b. de Miser!, 2,702 b. du )
Barost, 2.719 b. de La Villeder, 2,73 b. rose de Madagascar (M. D
Coloration. Incolore, jaune plus ou moins foncé, vert clair, vc
âtre [aiguë- marine) a vert émeraude {émeraude), rarement vi
rose. Poussière blanche.
Eclat vitreux. Transparent ou translucide.
Inclusions. Le béryl est généralement très ricKe en ini
liquides à bulles parfois mobiles. Quelques cristaux de La Villei
absolument creux ou remplis par du quartz.
Propriétés optiques. Un axe négatif (np). J'ai mesuré les indii
vants par la méthode du prisme (lumière jaune).
L. Vill«l,r IB. iDMlor.) lI.<l>E»c>r |B.
nt= 1.5785 1,582!
np= 1,5735 1.576
Ug — Iïf= 0.006 eo moyeDDC.
Le béryl présente fréquemment des anomalies optiques : une
basique est alors divisée en six secteurs biaxes avec souvent ui
nniaxe. Les cristaux de gisements français que j'ai examinés
sentent pas ces phénomènes d'une façon régulière.
Les cristaux possédant une structure fibreuse(Chanteloube), £
parallèlement à leur base, montrent parfois le phénomène de l'a
etdu cercle parrhélique (échantillon communiqué par M. £■ ^'
Pléochroîame. Le béryl est plus ou moins pléochroïque *
épaisses ;
B. KW» B. jiuiiH B. bkai V-mi
n^ ^ incolore janoe d'or bien verdâtre à incolore vert ja
Hp = rose pâle jaune rougeilre bleu vert bl
Composition chimique, a) Composition théorique correspo"
formule GF AP Si« O" ;
Analyses : b) du béryl de Chanteloube, par Vauquelin ;
c) du béryl de Chanteloube, par Klatzo [Jaht-b. Cheni. l^l'
d) du béryl bleu de Charmoz, par M. Mrazec (Thèse Gcnè
p. 42);
Di3iiizedb,G00gle
MINERALOGIE DE LA FRANCE
béryl rose de Madagascar, par M. Damour (B. S. M. IX. 153.
SiO ...
Al'O',.
FeO...
FeO. .,
MdO. ,
GIO ...
MgO..
CaO.,
Pcrlo
!•)
c)
■*)
e)
67.4
67,78
63,6Ï
66.56
16,1
17,58
19,19
18,66
a
0,27
»
«
0,7
"
5,00
0.21
13,3
13,72
9,94
12,47
99,y5
rcs MM. Pcnfield et Harper {Am. J. of Se. XXXII. 110. I88C),
nd nombre de béryls renrerment des alcalis (K, Na. Cs) ; celui
ogea confient 0,73 de Na^O.
is pyrognosiitiues. Au chalumeau, tes cristaux transparents
lent blancs et opaques, le béryl fond dilïicilement sur les bords
scorie bulleuse. Les béryls riches en alcalis fondent plus faci-
que ceux qui n'en renferment que peu. L'émeraude donne avec
X les réactions du chrome. Inattaquable par les acides.
ations, — Kaolinisation. — Les cristaux de bOryl se fissurent
;, deviennent opaques, et, dans leurs fentes, se développe du
M. Damour a étudié des cristaux de La Vilate qui, tout en con-
leurs formes extérieures, perdent leur éclat, leur transparence
dureté ; ils sont alors constitués par une masse terreuse, douce
her, englobant des grains cristallins non altérés. Cette masse
s est formée par de la kaolinite, dont l'analyse a été donnée,
page 462.
'ansformation s'effectue le long des nombreuses fissures qui
int le minéral. Quand la kaolinisation s'effectue par la périphérie
itaux homogènes et non fissurés, on observe la production de
-ieuses figures de corrosion sur les fragments non altérés et en
très limpides. Dans la zone prismatique, elles ont la forme de
s très allongés suivant l'axe vertical. Sur la base, au contraire,
rai est creusé de profondes cavités de corrosion très régulières
t la forme d'i.soscéloèdrea atteignant plusieurs millimètres sui-
ir axe vertical.
□igitizedbyGoOglc
BERYL
L«s cristaux ainsi altérés présentent fréquemm
barillets représentés par la fig. 2.
Ce mode d'altémtion met en évidence la struc-
ture fibreuse de quelques cristaux de béryl,
certaines Bbres s'attaquant plus rapidement
que d'autres.
Production de bertrandite. — Au lieu
de cette kaolinisation produite par élimination
de la glucine, le béryl de quelques localités
françaises a donné naissance à de petits cristaux Vi
de bertrandite; ces derniers sont implantés '
directement sur le béryl non transformé (Chanlelout
place de cristaux hexagonaux disparus (La Villeder,
Diagnostic. Le béryl a été souvent confondu, dar
l'apatite, qui l'accompagne fréquemment et qui possc
et la même couleur; la dureté plus forte et surtou
l'action des acides constituent un excellent diagnosl
minéral. L'apatite bleue de La Villeder, qui se trouve
collections sous le nom de béryl, possède un clivage
base, qui est également différentiel du béryl.
GISEMENTS ET ASSOGIATIO
J'étudierai successivement le béryl dans les gisemc
1° Dans les Glons stannïfères associés à des granuli
2° Dans lesgranulites et les pegmatites;
3° Dans les micaschistes.
1* Dans les filons stannïfères.
BretaCfnO- — Morbihan. Les plus beaux cristaux
proviennent des mines d'étain de La Villeder près de ]
Ces cristaux aujourd'hui assez rares atteignentparfoi
vertical ; par leur limpidité et la netteté de leurs faces
liser avec ceux de l'Oural. Je dois à l'obligeance de
plupart des cristaux que j'ai étudiés. Un de leurs ca
constant, consiste en ce que toutes les faces de la zo
dépolies, alors que la base et les pyramides sont rema
□igitizedbyGoOglc
MINJÎRALOGIE DE LA FRANCE
Les cristaux transparents sont incolores, mais on
lêrae gisement des cristaux bleus ou tileu verd&tre,
qui sont opaques ou faible-
ment translucides. On
trouve souvent dans les
collections, sous le nom
d' « émeraude de La VU-
teder », de jolis cristaux
transparents vertsou bleus
d'apatite riches en faces,
qui seront étudies tome ni.
J'ai observé dans les crl-
'^*^''* staux transparents de béryl
formes suivantes:/) (0001), m (lOÎO) (fig. 1), ;>/n A'
(fig. 3), pma^ (fig. 13), i' (lOlI) avec ou sans A*
(6g. 4) eti" (1.0.Î.14) (fig. 6). Ces faces sont
souvent réduites à de très petites modifications;
plus rarement, elles sont largement développées
comme dans les cristaux de l'Oural (fig. 5), Les
faces b^" sont toujours petites; les faces a* sont
souvent bordées par de petites facettes arrondies
(fig. 6), que je n'ai pu mesurer avec précision.
Ces cristaux transparents se trouvent dans les
cavités du quartz, de la muscovite; ils sont
parfois implantés avec apatite sur les cristaux
de cassitérite ; on les observe aussi fréquemment
thoïdes de béryl, elles-mêmes engagées dans du
quartz laiteux.
^^ De beaux cristaux p m translucides se
trouvent aussi empâtés dans le quartz laiteux
ou même dans une granulite à mispickel .
Les cristaux de La Villeder présentent sou-
vent des particularîtésintéressantes. L'un d'eux
montre à l'œil nu une division en six secteurs
des plus nettes ; je n'ai pu l'étudier au point de
vue optique.
II n'est pas rare de trouver deux cristaux
face m (lOÎO) ; il y a fréquemment alors aplatisBe-
□igitizedbyGoOglc
ment des cristaux suivant leur face d'accolement. Souvent aussi les
faces a* et i' de ces cristaux aplatis sont inégalement développées ;
quelques-unes d'entre elles manquent ,^ ,^
même complètement : le cristal peut
prendre des allongements variés et
offrir alors une apparence très dissy-
métrique (Kg. 7 et 8).
Les cristaux de béryl transparents
sont rares, relativement aux variétés
translucides ou 1 ithoïdes, qui abondent
dansceffisement. Celles-cisontenfflo- _ , .. "',''. . . ^'.'^''l v^ ,
o o PiojKliou. lur ]* bue. tm d«u oriitiu d* btty\
bées dans le quartz fétide, plus rare- *Mi.m«"dii.jiii«iri<iMi(uviB.icr).
ment dans la granulite; enfin, elles constituent de véritables rocbes
avec de la muscovite et de la cassîtérite.
J'ai trouvé à La Villeder des cristaux de béryl remplacés par de
petits cristaux de bertrandite (Voir page 118 du tome I). Le béryl de
ce gisement se transforme souvent partiellement en kaolinite.
Le béryl transparent de La Villeder, s'il avait été plus abondant quand
lamine était encore exploitée, aurait pu être utilisé dans la joaillerie.
Loire-Inférieure. Le béryl a été rencontré en cristaux d'un blanc
jaunâtre associé à la cassitérite de Piriac.
2" Dans les granulites et les pegmadtes.
Le béryl est assez fréquent dans les granulites et pegmatites françaises ;
il y est partout associé b de la tourmaline, du grenat almandîn, du
quartz, etc. Les pins gros cristaux sont engagés dans les pegmatites à
grands éléments et particulièrement dans leur quartz. Beaucoup de
gisements signalés autrefois dans le Plateau Central comme renfermant
du béryl ne contiennent que de l'apatite.
Normandie. — Ome. Le béryl est très anciennement connu dans
les granulites des environs d'AIençon et particulièrement dans celles
des carrières de Pont-Percé et de Hertré. M. L. de La Foye a
décrit ce gisement {Mém. Soc. Unnéenne du Caloados, 1. 215. 1824) ; il
y a trouvé dans la granulite une fissure de 12*" de large sur 1" de haut
entièrement tapissée de rosaces de cristaux de béryl, atteignant
jusqu'à 8"" de diamètre. Chaque rosace était constituée par des
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•GlE DE LA FRANCE
foncé partant d'un centre. Quelquefois
ents et non fendilles. Les cristaux ter-
minés étaient très rares : il n'était guère
possible d'en isoler d'entiers. Je dois
à l'obligeance de M. Le Tellier un
échantillon de béryl blanc grisâtre
présentant ces groupements bacillaires,
dont le Muséum possède quelques bons
spécimens; ils sont englobés par delà
granulite à grains 6ns (iig. 9). Les
carriers les désignent sous le nom de
« Saint-Sacrement ».
Le même minéral, en cristaux plus
ou moins nets, d'un vert clair, parfois
trausparents, se trouve aussi dans les
filonneis pegmatoïdes de cette granulite,
>it dans le feldspath. Ils n'ont pas, à ma
s les géodes qui dans ces gisements ont
js de « quartz enfumé, a
1« D' Le Hir a trouvé en abondance le
leMorlaix, 6 mai 1842, et Congrès scient.
sont engagés dans les 6lons de pegmatite
>anc de Sainte-Anne en Saint-Pol, de l'ile
ère-ar-Ménez, de la butte du moulin de
nilaîres], de Terenez en Plougasnou, de
igou), de Roscoff, de Coat Crenn et Tro-
z des micaschistes), de TrefQez, etc.
hexagonaux (atteignant parfois plusieurs
aunàtre, rarement vert foncé (émeraude)
-Cheval en Saint-Pol], Us sont fréquem-
a cité quelques gisements de béryl dans
en a découvert de nombreux autres dans
ristaux {op. cit. 49 et B. S. M. X. 131.
oint de vue les localités suivantes : car-
t-Clair (avec tourmaline), Petit-Port et La
m (à 1 km, N. du bourg), Le Chêne- Vert
□igitizedbyGoOglc
ea Saint-Herblain, Orvault (avec iourmnl
Dite, etc.). Dans ces gisements, les cnst
parfois transparents offrent les formes/)
le quartz soit dans le feldspath des pegm
de béryl ont parfois disparu, laissant un
de bertrandîte.
La collection du Muséum reuferme ui
vert émeraade clair engagé dans du qus
de Renues à Nantes. Il n'est pas inutile
gisement, qui a fourni de si beaux min
A Saint-Ctair, M. Baret a trouvé des
pesant plusieurs kilogrammes; elles soi
sation .
A Miséri près Nantes, le même savant
lucides d'un vert pâle, dépassant 15''"' d
formes/* (0001), m (lOÏO), A» (11§0); ils s.
On les trouve dans une pegmatite ^
deux micas avec tourmaline, apatile,
grenat, mispickel, molybdénite, éru-
bescitc, chalcopyrîte, etc. {D. S. M.
X. 131. 1887).
Nous avons signalé, M. Baret et
moi {B. S. M. XII. 531. 1889), dans
les gtandules quartzcux des schistes
micacés de la Noeveillard en Sainte-
Marie près Pornic, un cristal de
béryl p m aplati suivant la base. (
Enfin Dubuisson a signalé les
gisements suivants, que je n'ai pu vis
Nantes même, le cours Henri IV et le Fa
La fig. 10 représente un cristal de h
provenant de La Salle-Verte à Saint-Claî
mécaniques remarquables (torsion hélico
Pyrénées. — Basses-Pyrénées, Le^
grisâtres de béryl dans le quartz du
précise [Descript. géol. de la Haute~Gari
Hautes-Pyrénées. J'ai recueilli de jol
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MINERALOGIE DE LA FRANCE
teux de bëryl dans les glandules de pegmatïte que l'on ren-
ns les schistes, en montant de l'hàteHerie, au pic du Midi. Ces
atteignent 4™. Au lac Bleu et près de rémissaire, j'ai trouvé
! hexagonal basé, d'un bleu verdâtre pâle ; il est engagé avec
orthose dans une géode d'une pegniatite en 61on au milieu des
eldspathisés.
Garonne. Coquand a signalé {B, S. G. IX. 226. 1836) de gros
ie béryl dans les pegmatites de la vallée de Burbe près
-de-Luchon. D'après Leymerie [Descr. géof. de la Haute-
212], François a également recueilli ce minéral dans la même
lieu dit Clôt de Culgo. M. Gourdon a trouvé le même minéral
is d'un bleu ou jaune verdâtre aLucbon même, au Bosquet des
ins une pegmatite b tourmaline.
Les pegmatites traversant les schistes micacés du mont
enferment en assez grande abondance des cristaux de béryl
bservéssurtoutverslccol d'Aigotorto); ce minéral est quelque-
ié 11 de la cordiérite, mais ne se rencontre pas avec l'anda-
andis que celle-ci est particulièrement fréquente dans les filons
n feldspath, le béryl, au contraire, est surtout abondant dans
)ont très feldspathiques. C'est dans les mêmes conditions que
lli un gros cristal arrondi de béryl, au sud d'Ax, sur le bord
au de Gnôles peu avant d'arriver à l'étang de Naguille.
trouvé également des cristaux de 2"" dans une pegmatite
tourmaline et en grenat rose saumon près du confluent de
t du ruisseau descendant de l'étang de Baxouillade.
es-Orientales. J'ai recueilli de gros cristaux de béryl, trana-
'un blanc verdâtre, dans les pegmatites k grands éléments qui
: le granité sur le bord de la route de Sainl-Paul à Saînt-
-Fenouîllet et à peu de distance de ce village. Ces pegmatites
lames de muscovite sont riches en tourmaline.
LU Central. — HatUe~Loire. Le béryl a été trouvé par
ird (C. R. 1283. 1886) dans les veines degranulite traversant
de La Chaise-Dieu à environ 500 mètres su nord du bourg.
al y constitue de petits prismes hexagonaux blancs ou jau-
sociés au grenat almandin, à la tourmaline bacillaire et à
erte.
Vienne. Le béryl se trouve en grande abondance au sud de
□igitizedbyGoOglc
Bessines dans les carrières de pegmatite des environs de Chanteloubc.
Il y a été découvert en 1801 par Lelièvre (Haiiy, op. cit. IV. 512. 1801)
et s'y est même rencontré en telle quantilé dans les exploitations de
feldspath qu'il a servi à une certaine
époque à charger 1^ route entre le
pont de Barost et Chanteloube. 11 est
surtout abondant dans les carrières
situées à droite de la route de Bessines
à Chaoteloube, bien qu'on l'ait aussi
trouvé dans la carrière de La Vîlate
(voir à orthose), oii il formait parfois
le centre d'énormes sphéroïdes feld-
epathiques et micacés. La fig.ll repré-
sente un échantillon de la collection
du Muséum constitué par un de ces
sphéroïdes de moindre taille.
Le béryl decette région se présente p. ,,
d'ordinaire en masses prismatiques, Cri«.id. Mryi(Bi cmour* jqn. g»» dii.
, , , , ■ .. '■'" !'''• P"'» '•'" "•'■'■e' ^' V""- ™
généralement cannelées suivant 1 axe cideniuKorii.(M). dunitioub... fR«du«ion
vertical et atteignant parfois plus de *
100 kg. Elles sont faiblement translucides ou opaques. Les cristaux
n'ayant que quelques décimètres ou quelques centimètres sont
souvent translucides, blancs ou d'un blanc verdâtre. Jaunes de diverses
nuances; leurs faces sont fréquemment
brillantes; leur forme la plus habituelle est
p (0001), m (10lO)(fig. 1).
Cependant on trouve parfois, à l'extré-
mité de gros cristaux translucides, des
facettes larges et très brillantes. Grâce à m^
l'obligeance de M. E. Bertrand et de
M. Guyot deGrandmaison,j'ai pu examiner
quelques pointements de ce genre : ils p„j„,ion,„i.b.«diin crimid.
possèdent un aspect rhomboédrique par wrji d. chimioubt.
suite du développement exagéré de trois fiiccs a'. L'un des cristaux de
M. Bertrand présente la combinaison a^ (1121), b* (lOTl) et a^ (2131)
(fig. 12) ; un autre montre les faces 6" (1.0. 1. 14); les mesures données
plus baut (Lx') sont celles que j'ai prises sur ces cristaux.
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MINERALOGIE DE LA FRANXE
les carrières voisines du pont de Barost, on a trouvé des cri-
e béryl absolument limpides, iucolores ou bleuâtres, atteignant
rs centimètres de longueur et de diamètre; ils sont générale-
eu allongés suivant l'axe vertical et sont engagés dans un kaolin
le neige formé à leurs dépens : ils sont alors corrodés (6g. 2).
irc d'altération a été décrit page 10. M. Damour, comme je l'ai
fait remarquer plus haut, a le premier signalé
ces pseudomorphoses en kaolin dans les peg-
matites de LaVilate. La forme de ces cristaux
est celle du prisme hexagonal (fig. *i), avec
parfois les faces à* (6g. 13).
Des échantillons de béryl incolore ont été
recueillis aussi à Margnac, aux Bureaux et à
Malabard (Barret, Géoîog. du Limousin,
Fig.». 1892.55).
du poui d> Diro.i. Lg béryl transparent du Limousin a été taillé
irni d'assez jolies pierres ; la variété lithoïde est utilisée par
:rie chimique pour l'extraction de la glucinc.
dc-Dôme. D'après M. Gonnard {Jî. S. M. XL 21. 1887. etc.),
rral décrit comme béryl par Bouillet et Lecoq à Anthezat-le-
it, à la Grande-Côte près Saint-Amand-Tallende et à Houre est
ité de l'apatitc. Des cristaux de béryl vcrdâtre, souvent kaoli-
sc rencontrent dans la pegmatite de Binuchaud au nord de
ierrc-ia-Bourlhogne ; ils atteignent 0°32 sur 2''"'5 de diamètre
rd et Adelphe : B. S. M. XVIII. 614. 1894).
!, En 1789, de Bournon signala aux environs de MontbrisoD
ncR de divers minéraux et entre autres de l'cmeraudc (/. P.
:5<I). Quelques années plus tard, Passinges revint sur ce mîné-
\I. XXXVll. 203. 1797), en donna la description et signala notam-
ss cristaux d'émeraude ic (istulcux ou percés d'un bout à l'autre ».
son traité de minéralogie (IV. 361. 1801), Haiiy cite ce
nt d'émeraude avec un point de doute et le fait suivre de Tob-
in suivante : « L'opinion qu'il existe des émeraudes en France
auteur le célèbre de Bournon, qui regardait comme tels de
ristaux en prismes hexaèdres réguliers, qu'il avait trouvés dans
^vant Forez, où ils occupaient le même filon de feldspath qui a
epuis à l'observation de ce minéralogiste la substance que dous
□igitizedbyGoOglc
BERYL
avons nommée feldspath apj're [andalousite]. La dureté de ces
variait beaucoup : les uns, suivant Bournon, avaient celle de Véi
ordioaire et les autres se laissaient facilement entamer. J'en ai i
la collection du cit. Gillet, sur lesquels la pointe d'un couteau
nne trace très sensible. Leur couleur est tantôt uniformément i
et tantôt en partie verdâtre, en partie grise. »
L'année suivante, de Bournon répliqua {Philos. Trans, Londoi
p. 94 du tîra^ à part), en maintenant son opinion.
Enfin, toot récemment M. Gonnard [B. S. M. VU. 467. I(
ebercbant îi retrouver le gisement du minéral en question, re
sur les bords du Vizézy, aux environs de Moutbrison, des fî
pegmatite à cordtérite renfermant de petits cristaux d'apa
répondent assez bien à In description des auteurs précédents.
La collection du Muséum possède l'échantillon qu'Haûy di
examiné chez GilIct de Laumont. Il porte l'étiquette suivante :
raude des environs de Montbrîson en Velay. Bournon. » Il faisi
tie de la collection Gillet de Laumont acquise en 1835 par le M
Il est facile de le reconnaître à la description donnée par Haij^
distingue plusieurs cristaux de la forme m (lOlO), p (0001
non b*'^')\ le plus grand a environ 2 millimètres suivant l'axe
et 1 millimètre de diamètre dans la base.
J'ai pu m'assurer, par un essai chimique, que le minéral
rapatite[5. S. ^. XVII. 41. 1894).
Rhône. Le béryl a été cité aux environs de Lozanne, de Dom
à l'ile Barbe, avec grenat, apatite, tourmaline, etc. (Drian, op. ci
Gonnard : B. S. M. VI. 1889).
La collection du Muséum possède un échantillon d'une pe
rose à tourmaline montrant un cristal de béryl jaunâtre en '
kaolinisation et provenant de Maltaverne sur la route de Cl
LyoD.
A/lier. La granulite de Droiturler près I^ Palisse, employée
pavage de la ville de Clermont, renferme (Gonnard : B. S. M,
1892), dans ses parties pegmatoïdes, de gros cristaux blanc a
opaques de béryl. Le minéral se trouve aussi en petits crista
pides pm transparents (3 à 4"") dans des géodes delà mêm(
qui contient localement un peu de molybdénite.
Saône-et-Loire. Les pegmatites des environs d'Autun sont ri
cristaux de béryl blanc verdâtre, rarement transparents, qui atl
□igitizedbyGoOglc
MINERALOGIE DE LA FRANCE
lécimètre. Ils y ont été découverts pnr Champeaux
du siècle. Le gisemeot le plus remarquable à ce
! parc de Montjeu. Le béryl y est généralement
t2 grisâtre d'une pegmatite à très grands éléments;
énormes cristaux de tourmaline et à de gros trapé-
mandin. Les formes habituelles sont p (0001), m
' (1120), A''{2i30) (ftg. 14 et 15). Quelques crisUux
sont déformés par déve-
loppement anormal de
deux ou plusieurs faces m.
Les cristaux présentent
parfois de remarquables
phénomènes de torsioQ
(fig. 16); dans d'autres cas,
des cristaux brisés en
plusieurs tronçons sont
Fig. is. ressoudés par du quartz,
Le béryl de Montjeu est
ions liquides à bulle mobile.
ents à citer sont : Broyé, Marmagne, Saint-Sym-
ihorien-de-Marmagne , etc. Dans ces derniers
risements, le béryl est très souvent engagé dans le
éldspath, et parfois en voie de kaolinisation.
Lorsqu'on veut extraire de ces roches les cristanx
le béryl, ils se brisent avec la plus grande facilité,
^fin de les obtenir entiers, il est bon de laisser it
'air pendant quelques jours les blocs extraits;
es cristaux perdent alors leur eau de carrière,
irennent de la solidité et peuvent être extraits
ilus aisément de leur gangue.
Vosges- — M. Vélain a trouvé de gros cristaux
ranslucides de béryl associés à la tourmaline et au
^enat dans les pegmatttes à mica palmé de l'Étang
l'Huchère à Saint-Nabord; de petits cristaux du
I rencontrés à Raon-t'Ktapepar le même géologue.
f du mont Blanc. Haute-Savoie. Soret a décrit en
ilomatiqiie), sous le nom de a corindon », de jolis
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prismes hexa^naux d'un bleu foDcé, engagés dans ud grat
gine) trouvé au pied de t'aiguille de Charmoz. M, Spezia
1875 (Alti délia H. Accad. Science di Torino, XI. 82), que le
question était du béryl. M. des Cloizeaux arriva aux mêmes i
par l'étude des propriétés optiques {B. S. M. IV. 94. 1881).
Lévy a décrit la roche et montré sa richesse en épidot»
n" 9. I. 13. 1890). Dans son mémoire sur la protogine du n
M. Mrazcc {Thèse. Genève, 1892. p. 42) a donné une an
ce bérj'l, qui constitue Jusqu'à 10 "/, de la roche qui le con
Le gisement en place est inconnu. Cette roche, très ra
d'huî, se rencontrait autrefois dans les éboulis de l'un <
couloirs descendant de l'aiguille de Charmoz, du côté de
Glace. Ce béryl, d'un très joli bleu, est très pléochroïque;
les formes/) (0001), m (lOTO).
M. BruD a signalé [Z. K. V. 104. 1880) de petits cristau
dans les moraines du glacier de Miage.
Uaclasrasoar. — M. Damour a décrit [B. S. M. IX. 15c
fragment de cristal de béryl rose, fendillé et ressemblant à
par places, il est transparent et constitue une véritable pierre
II a été donné comme provenant de Farafatrana (côte oi
l'ile); il était accompagné de tourmaline, de quartz, de tri
C'est sur un fragment que je dois à la bienveillance de '.
qu'ont été mesurés les indices donnés plus haut.
M. Suberbie a rapporté de Madagascar {rivières descenda
sifd'Aokaratra sur la câte occidentale] des fragments trans
béryl aigue-marine bleuâtre.
3* Dans les micaschistes.
Bretagne. — Loire-Inférieure. Dans la collection du '.
trouve un échantillon de micaschiste à bîotite indiqué c<
venant des environs immédiats de Nantes ; il renferme d<
A'émeraude d'un vert superbe ; ils ont près d'un centimètre s
vertical et sont transparents.
Gisements incertains.
Pyrénées. — Ariège. M. Boubée a signalé {Bull, c
&* section, p. 8) des cristaux d'aigue-marine limpide dans
□igitizedbyGoOglc
MINERALOGIE DE LA FRANCE
gangue quai-tzeuse près de Saînt-Larj daos la Val-
rérifier cette observation, qui demande conârmation.
!. D'après une note de M. Héricart de Thury publiée
i Tableau des Espécet minérahs, 1813. 138, des cri-
parents de béryl blaoc verdfttre auraient été trouvés,
ec quartz, anatase, feldspath, rutile et cblorîte, près
l'Ënversin en Vaujany (Oîsans], Depuis lors, ce
é cité par personne; il n'existe, à ma connaissance,
ctîoD, et il est très probable que la substance à
allusion est la phénacite décrite tome I, page 2031.
icalion du lome I, nom avoni pu, M, des Cloizcaux et moi
93), étudier de beaux crisUux de ce minéral et nous assurer
EODcluaton formulée, page 203 (lome I), an sujet de l'aBainii-
des petits prismes du DaaphiDé, décrits comme Lourma-
tillon de la collection du Muséum que noua arons examiné
ovenant de Sainl-Cbristopbe-en-Oisana.
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FELDSPATHS
POLYSIUCATES
GROUPE DES FELDSPATHS
Les minéraux constituant le groupe des feldspaths présentenl
eux de nombreux caractères communs; leurs formes cristallinf
voisines, bien que les uns soient monocliniques et les autres
niques. Ils possèdent deux clivages faciles Taisant entre eux un anglt
(feldspaths monocliniques) ou voisin de 90° (feldspaths triclin
Leur densité varie de 2,5 à 2,9; leur dureté est de 6 à 6,5.
A l'état frais, ils sont Incolores, vitreux, mais ils prennent fr^
ment par altération une couleur grise, jaune, verte, rouge, etc.
Au point de vue chimique, ce sont des silicates d'aluminiu
potassium, de sodium ou de calcium, avec rarement du baryum.
Les feldspaths ont une importance considérable, non seulen
cause de leurs propriétés intrinsèques et des questions théoriqu
soulève leur étude, mais encore en raison du rôle considérable
jouent dans la nature. Ils forment l'un des éléments essentiels
plupart des roches éruptives et métamorphiques; ils se renco
dans nombre de roches sédimentaires. Vouloir étudier à fond ton
manières d'être des feldspaths serait en somme écrire un tra
pétrographie. Le cadre restreint de cet ouvrage me force k ne d
sur ce sojet que des notions générales, limitées aux catégories dt
ments existant en France.
On peut classer les feldspaths en deux grands groupes, d'aprè
système cristallin :
a) feldspaths monocliniques;
b) feldspaths tricliniques.
Les divisions secondaires établies dans chacune de ces série
basées sur la composition chimique, dont les variations entraîne
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Ç-IINERALOGIE DE LA FRANCE
ces dans les diverses propriétés physiques. Le tableau suivant
id les divers types feldspathiques.
a) Feldspaths monocliniques
Orthose. K Al Si* 0'
" Hyalophane {R% Ba) Al' Si' O
:1dspaths
ipotaBsiques
-monocl iniques)
eldspalhs
[cosodiques
lagioclases)
b) Feldspaths tricliniques
Microcline K Al Si' 0^
Anorthose (Na, K) Al Si* O"
Albite NaAlSi'O*
Oligoclase 1
Andésine i m Na Al Si' 0«
Labrador + n Ca Al* Si* O'
Bytownite 1
Anorlhite* Ca AI' Si^ O*
elatioDs existant entre les propriétés optiques et les propriétés
graphiques de ces divers feldspaths seront exposées dans le
des paragraphes consacrés aux plagioclases.
l'éviter les répétitions et avant d'aborder l'étude particulière
c séries feldspathiques, je m'occuperai d'un certain nombre de
es communs aux feldspaths en général.
I des cristaux. Les cristaux simples des divers feldspaths, biea
résentant avec une abondance très inégale dans chacun d'eux,
irtent tous à un petit nombre de types. Les différences angu-
le l'on observe entre les feldspaths monoclioiques et les feld-
tricliniques sont assez peu considérables pour que tous les
bs présentent un air de famille, qui les fait aisément recon-
■Dorthite de baryle (ceUîan) vient d'être déconvcrtc à Jacobsberg (Suède)
[isemeol de magnélitc. Ce feldspath avait été obtenu autrefois par
que et Michel-Lévy (par fusion ignée des éléments), ainsi que les divera
igioclaBes.
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FELDSPATHS
Je vais énomérer rapidement ces divers types :
jointes représentent la
combinaison la plus pauvre
CD faces; les combinaisons
plus compliquées seront
décrites plus loin dans
l'étude particulière des
gisements des différents
feldspaths.
Type]. CristAUX aplatis
suivant g^ (010), allongés
saivantraxeTertical(fig.i).
Type 11, Cristaux allon-
gés suivant l'arêle/»^ (001) (010); ces cristaux ont l'ap
baguettes quadrangulnires (fig. 2).
TjpB l(ortlnml.
Type m. Cristaux lamelleux suivant g^ et limités le pi
par les faces ;i{001), a"* (501) (fig. 3}
on a* (ÎOl) {fig. 5); ils présentent fré-
quemment des groupements suivant >< •^
l'axe vertical en forme de dents de
«cie(fig. 4 et 6); c'est la forme de beaucoup de microlites feld
□igitizedbyGoOglc
MINERALOGIE DE LA FRANCE
ois types simples existent dans tous les feldspaths; les nutres
bien développés que dans quelques-uns d'entre eux.
Type IV. Cristaux allongés suivant l'axe
vertical, ne présentant dans la zone prisma-
tique que les faces m (110) très développées;
c'est le type habituel de la variété d'orthose
désignée sous ie nom A'adiilaire (fig. 7).
Type V. Cristaux allongés suivant l'arête
de zone /* A' (001) (010); type de certains
cristaux d'albite {pêricliné) (voir fig. 16), très
rarement d'orthose.
Type VI. Cristaux aplatis suivant p (001)
f. T. Tji»iv, et d'ordinaire également développés suivant
les axes o et A (fig. 8) ; ce type est réalisé
those de quelques gisements volcaniques, des calcaires, etc.
Type VII. Cristaux allongés suivant une
\ arête {f- a* (010) (ÏOl) et aplatis suivant une
/ face de la zone ^ a* perpendiculaire à g'; je
ne connais cet allongement que dans l'albite
(voir à cet article).
Ces divers types viennent se compliquer
par l'existence de macles suivant les diverses
lois qui vont élre énumérées.
>.s. Les feldspatlis présentent, en effet, des macles nombreuses.
1". Maclede Carisbad.
— Macle par rotation de
180° autour de l'axe vertical.
La face d'association est
généralement g^ (010). On
verra, aVorthose et à ValbitSy
5^
SïV
que
ta face d'association est
parfois une face perpendicu-
laire à g^ (010) faisant partie
de la zone verticale [M (100)
pour l'orthose] ou une face
perpendiculaire à l'axe verti-
cal. Ces cristaux macles sont
et ne présentent parfois pas d'angles rentrants (orthose) (fig. 9),
□igitizedbyGoOglc
FELDSPATHS
OU interpénétrés (fig. 10); ils sont généralement constitués
îadividus, rarenient par un plus grand nombre (6g. 8 de l'on
2". Macle de Four-la>Brovique ou de Manebach^
[d'aBserablage p (001] et axe de rotation perpendiculaire :
fig. 11).
3". Macle de Baveno. — Plan d'assemblage e*'* (021) (
tbose, i*'* (021) dans les l'eldspaths tricliniques et axe d<
perpendiculaire (fig. 12). Les cristaux maclés suivant cette
toujours allongés suivant p^ et parfois en outre aplatis suivai
Ces macles sont communes à tous les feldspaths sans except
sont généralement simples.
Les suivantes sont par-
ticulières aux reldspaths
tricliniques.
4VMaclede l'albite.
— Plan d'assemblage g^
(010) et axe de rotation
perpendiculaire à cette
même face (fig. 13). La
macle est presque toujours
polysynthétique et déter- 'ig"- Fig. i
mine sur le clivage/» (001)
1. Cette macle a été décrite pour la première fois par Haûy (op. c
1801) d'apr^B de» crislaux provenant de La Clayette {Saiine-el-/-oire)
lois). Le oom den macle de Four-la-Brouque» ai^té propos<> par M. God
rappeler aon extrême abondance dans le giiement auvergnat de ce uoni.
2. Les faces m, a"*, p, g' de la partie Bupérienre de la ligure doivi
g ne barre îb férié are.
^^^3=SSJ '^^^^5
Di3iiizedb,G00gle
ERALOGIE DE LA FRANCE
s h la trace de ^''{010), produites par des angles
;s et saillants; ces cannelures sont caractéris-
elles y sont presque constantes,
xiste aussi dans Torthose, mais, ce minéral étant
rotation perpendiculaire à g* (010) est un axe
macle consiste alors simplement dans l'accole-
semblablement orientés (Rg. 14).
lurné . — Cette macle, qui, en France, n'existe
que dans l'albîte de certains gisements, sera
étudiée eu détail à l'article alhite. Je ferai
seulement remarquer ici qu'elle consiste en
une double macle de l'albite; deux groupes de
cristaux maclés suivant la loi de l'albite sont
macics entre eux à nouveau suivant la même
loi et interpénétrés de telle sorte que l'on
peut considérer la forme d'accolement théo-
rique comme étant la face de la zone ver-
ticale exactement perpendiculaire à g^ (010),
c'est-à-dire une face voisine de A' (100). En
réalité, il n'y a pas accolement suivant un
plan, mais interpénétrations îrrégulières. Les
\ cristaux niaclés suivant cette loi sont toujours
aplatis suivant^ (lig. 15).
ricline. — Le plan d'assemblage présente une
livant les types feldspath iqu es, mais îl reste
à plagioclases). L'axe de rotation est l'axe A
Cette macle est p cl y synthétique comme les pré-
cédentes etn'est généralement visible
qu'à l'aide des propriétés optiques.
Toutefois, les cristaux d'albitc [jièri-
clinc) la présentent parfois à l'état
macroscopique : ils sont allongés
suivant l'arête p k* (fig. 16).
7°. Macle du microoline. —
M- Cette macle se rencontre d'une
! microcline (voir plus loin) : elle ne diffère de
que le plan d'assemblage est très éloigné de
' (010) un angle de 99» avec;» (001) et de 17"
□igitizedbyGoOglc
FELDSPATHS
avec A' (100) [dans l'angle obtus p h* (001) (iOO)] ; il esl par su
voisin de a"* {kOV), car dans l'orthose on a (angles des normoh
/,fl*'* = 99°3', a"* A' = 17''4'.
Cette macle est toujours polysynthétlque; associée à celle de
elle n'est pas visible à l'œil nu.
8°, Macle de l'Esterei. — Cette macle n été signa
M. des Ctoizeaux dans l'andésine de l'Esterei (c'est k cause A
circonstance que je la désigne sous le nom de « macle de ['Es
et dans l'albite d'Ala. Elle o pour face d'association p (001] co
macle de la péricline, mais l'axe de rotation est l'axe a (aréti
les cristaux qui la présentent olTreot une apparenceextérieure ai
à ceux qui sont maclés suivant la loi de Four-la- Brouque. Cetti
sera étudiée en détail à l'article andésine : on y verra qu'au [
vue optique elle possède une particularité intéressante.
Je ne m'occuperai pas des groupements plus complexes et fo:
qui ont été signalés dans des cristaux d'orthose du Saint-Got
qui ne sont pas réalisés dans les gisements étudiés dans cet o
Combinaison de ces diverses macles. — Les cristaux
de feldspath sont souvent fort complexes; cela tient à c
causes :
1" A ce que les formes des éléments constitutifs de la macle j
varier d'un échantillon h l'autre;
2" A ce que les diverses macles peuvent se combiner entre t
la façon la plus variée.
Dans les feldspaths tricliniques, les macles de l'albite, de 1
clioe et de Cartsbad coexistent très fréquemment, sans que pou
structure extérieure soit compliquée, les macles de l'albite
péricline ne constituant alors que des lames poly synthétiques
scopîques.
Je décriraïplusloînles groupements d'orthose des rhyolites(poi
présentant des associations des diverses roaclesde Carisbad, de ]
de Four-la-Brouque, soit entre elles, soit avec des cristaux sim
Dans l'albite des calcaires des Alpes et des Pyrénées, on re
fréquemment des combinaisons multiples des macles de l'ail
Carisbad et du Hoc Tourné dans lesquelles les formes accessi
cbacuo des individus composants peuvent elles-mêmes varier.
Les macle de l'albite, de la péricline et de l'Esterei s'associt
randésioe de l'Esterei.
□igitizedbyGoOglc
MINERALOGIE DE LA FRANCE
■iations régulières des feldspaths entre eux ou avec d'autres miné-
a outre des groupements rétîculaires qui viennent d'être décrits,
ipaths présenteat souvent d'autres genres dégroupements régu-
li peuvent être très variés :
'oupements de deux ou plusieurs feldspaths entre eux ;
'oupements des feldspaths avec d'autres minéraux,
ipement des feldspaths entre eux. — L'étude des roches
ré que les groupements de ce genre sont extraordînaircment
Is. Deux ou plusieurs feldspaths sont associés de telle façon
rs axes cristatlographîques sont sensiblement dans la même
n. Il semble au premier abord qu'il ne puisse pas y avoir faci-
ie groupements réguliers de ce genre entre les feldspaths tricli-
et les feldspaths monocliniques, mois il se passe là un fait
t dans l'histoire des minéraux à forme limite : l'inclinaison des
ei xy des feldspaths tricliniques n'étant pas trcs diSerente de
s paramètres étant voisins de ceux de l'ortbose , ce dernier feld-
irticipe aux groupements au même titre que tes feldspaths trlcli-
Toupemcnts peuvent se produire de trois façons différentes :
r périmorphose. — Ce cas est fréquent pour l'albite qui
e sur l'orthose ou le microcline; sur les cristaux de ces der-
enncnt s'implanter des cristaux d'albîte disposés de telle sorte
faces ^ (flO) des deux minéraux coïncident. Ils sont bient6t
pés par un ou plusieurs cristaux d'alhite semblablement orientés,
les différences angulaires existant entre l'angle/'^'* (*^l) (^iO)
s minéraux permettent d'obtenir simultanément un clivage de
liage. L'examen microscopique fait voir que peu à peu le feld-
itassique est imbibé d'albite, qui finit parfois par l'épigéniser
:nt. Ces groupements sont réalisés en grand dans les pegma-
ils sont généralement d'origine secondaire, l'albite étant formée
ration de l'orthose ou du microcline. Inversement il existe des
lents d'orlhose (adulaire) sur albite qui seront étudiés plus loin
\eorlliose : je les considère comme d'origine primaire,
ait voir [Les end. des roches voh.) que, dans les roches (gra*
ciss) enclavées par les roches volcaniques et notamment parles
s du Mont Dore, etc., les feldspaths (orthosc, oligoclase) ont
vent corrodes par voie métamorphique. Sur leurs débris est
stalliser l'orthose néogène, dont les cristaux renferment ainsi
□igitizedbyGoOglc
FELDSPATHS
un petit squelette ancien qui leur n servi de point de départ e)
miné leur orientation cristallographique (fîg. 17].
tamit fu i. Il .illiminile (41'), de Tindlilaiiiit* (41|. d. I. bimile lit), dilicord)
(li|tt il l'aligocUic (3).OIl<«i Ml p>r plico «Blou rie par <tt l'orlhDi D*og*M.
Iirgo iiTii* m i.pi..«« ds iridjBuH. (Lumiirt pohriiit.]
Des faits du même geure s'observent dans les roches vole
où les grands cristaux intratelluriqiies renferment souvent
centre un fragment corrodé d'une uutrc espèce feldspathique,
ce fragment représente réeïlement une enclave, soit que de 1
changements dans les conditions physiques ou chimiques di
aient amené la dissolution partielle des cristaux déjà formés;
cas, cependant, on observe plus fréquemment les feldspaths
rement zones qui vont être étudiés plus loin.
a) Perthiteet microperthite. — On donne ce nom à
pénétration de deux ou plusieurs feldspaths (feldspaths acides :
microcline, anorthoac, nlbite) qui possèdent lu môme or
j^oroétrique : faces ^'' (010) communes, faces/; (001) aussi
que ie comporte la valeur des angles pg* des individus con
Le feldspath dominant forme en quelque sorte lu charpente
fîce, dont l'autre ou les autres feldspaths constituent le ren
flous forme de facules plus ou moins abondantes et régulières
□igitizedbyGoOglc
[E DE I,A FRANCE
. Dans le gisement classique de Perth
globe l'albite blanche.
Le plus généralement, et c'est le
cas des ieldspaths Traiiçais, ces grou-
pements ne peuvent être décelés que
par l'étude microscopique (Gg. 18).
On peut distingueras divers types
suivants : orthose micropertkitUjue,
microcHne microperthitique, suivant
que c'est l'ortbose ou le microcline
qui englobe les facules d'albite ou
d'anorthose.
M.Broggeradonnélenomde^/y/)-
toperikUe a des groupements sub-
microperthttiques d'orthosu et d'al-
bite qui, aux faibles grossissements,
d bomogène (orthose sodique] et ne
)rts grossissements (voir à microcline) :
pond, du reste, ti cette hypothèse,
aire du type précédent fournit des
si celles-ci sont le résultat direct de
Unique de Pouzac, albitites de la
'andis que les microperthîtes s'ob-
iths acides, les feldspaths zones sont
ique, bien qu'on les constate d'une
} feldspaths.
cristal est formé de zones concen-
E, généralement régulières et embol-
a plus extérieure donne au cristal sa
Bcopique fait voir, d'après la forme de
it, que fort souvent le cristal n'a pas
X divers stades de sa formation, Cer-
des particularités de structure, de
les unes d'inclusions qui manquent
ituées par des feldspaths de composi-
les sont généralement au centre du
□igitizedbyGoOglc
cristal, mais ce fait souffre des exceptioDS.
diverses zones se succèdent régulièrement da
Fisc >• (OtOj d'as friElil faldwilhiqui loiit du Fnx
iruli]-!* .afiliqu» * olLïJn» da L« Mariage (f.y- |h
SOI. DligôcliH-iiidtsLDs, And. aiulétii», L. Iitan- fa
m, L.B. LabMdop-hjMwniKi. lii
croissante en allant de la périphérie au centr
c'est l'inverse qui a lieu (fig. 20). Dans d'à
brusques d'un type basique à un type acide
observe des retours (simples on alternatifs} à 1(
précédente (fig. 22) (voir aussi les deux photo
loin, aux généralités des pfagioc/ases).
Ces variations de structure peuvent être st
par l'altération de certaines zones, alors i
d'autres restent intactes, ou grâce à des es;
chimiques (la facile attaque par un acide
l'anortliite, par exemple, quand elle est nssoc
à un feldspath inattaquable). Mais l'examen
propriétés optiques de ces diverses zones
particulièrement la méthode de t'éclairem
comniun étudiée par M. Michel-Lévy) est
procédé le plos propre à mettre en évide
leur véritable nature (voir ii plagiodases).
L'interprétation théorique du mode de gen
de cet cristaux zones est facile. A mesure q
se produit des cristallisations feldspathiq
dans un magma en voie de consolidation, la i
se transforme, celle des produits formés se
□igitizedbyGoOf^lc
MINERALOGIE DE LA FRANCE
nt très lentes ou quand lacriatallUatioa Teldspa
thique est très rapide, les cristaux Tornaés
sont homogènes ; dans le cas contraire,
ils sont zones. Si les variations de compo-
sition sont faibles, les zones d'accroissement
ont des propriétés voisines; quand, au
contraire, la composition ou la tempé-
rature du magma varie beaucoup, les cri*
staux déjà individualisés peuvent se dis-
soudre partiellement ou être enveloppés
par des espèces feldspathiques de compo-
sition éloignée : ces cristaux produits dans
des magmas de composition et de saturation
.. différentes peuvent en outre donner naîs-
7t sance à des formes éphémères dont la trace
ih n'est souvent laissée que par des traînées
d'inclusions,
iliers de feldspaths avec d'autres sub-
;ments réguliers de feldspaths * avec d'autres
les types fort nombreux. On peut les classer
ipnlh à orieDUlioQ quelcooque
' . ,. . ." . ' Ennp<llien<a aphiliquB.
: miaerala onentalioD unique,
ipalh k oriealalioD quelconque
s) à forme deolclée.
■gmatùjues et micropegmatifiues. — Ce genre de
est bien connu dans la pegmatite graphique.
ts de quartz, allongés suivant l'axe vertical, sont
re dans un cristal de feldspath, de telle sorte
:ulaire à l'axe vertical de l'un d'eux coupe
autres (fig. 23).
es groupemenlR affectent U totalité ou une grande
>che qui lee renrerme, celle-ci est dite posséder U
ique ou ophitique.
Di3iiizedb,G00gle
Daos les syénites né
pegmatites graphiques «
Dans les micropegmatil
mêmes pegmatites grap
se rencontrent, mais dans
microscopique; tantôt ell
distribuées sans ordre c
roche, tantôt elles sont gn
autour d'un minéral plus
(quartz on feldspath] sur
s'oriente l'élément sembla
la micropegmatite {mie
matite à quartz ou fel
auréolé (6g. 24) de M. h
Léïy) : ce genre de group
est très fréquent.
Dans d'autres cas, l'i
unique, mais par des
plages à orientation
différente { micropeg-
matite à êtoilement) (fig.
25, en haut) ; souvent
même le fragment cen-
tral des figures données
plusbautdisparatt et la
micropegmati te forme
des sortes de larges
sphérolites. Le quartz
est alors en éléments
très fins ; souvent même
il ne se voit qu'avec de
fort grossissements, sur
leur bord, et ces grou-
pements (fig. 25, à
gauche eo bas), passent ali
1. Od peut voir, tome I, paj
de tourmaline (fig. 8 et 9);j'aii
logues de qunrtz et de idubcov
Di3iiizedb,G00gle
CE
isiliceux) : ceux-ci sont
i de quartz (fig. 25, h
use. Ces passages des
Riicropeginatites aux
sphérolites pétrosîli-
ceun ont été mis en
évidence par les tra-
vaux de M. Michel-
Lévy(4.3/.Vni.400.
1875 et Struct. et
classific. des roch.
èrnpt. 1889. 21).
Les groupements
micropegmatiques se
rencontrent comme
éléments microsco-
piques des micropeg-
matites, des rhyolites
{porphyres} pétrosili-
istitué par de l'orthose,
ites, diabases, gabbros
. particulièrement dans
ennent de l'orthose.
d'associations de feld-
irtz, il y a lieu d'ajouter
rment le quartz decor-
FouquéetMichel-Lévy)
Jichel-Lévy). Dans une
lique, il se développe
dans les lames minces,
nce de larmes ou de
^.26), BU lieu de préaen-
géom étriqués comme
egmatite. Il existe des
cesdeuxcatégoriea de
es groupements vermi-
ics. — Tandis que le»
□igitizedbyGoOglc
groupements pe^tnatiqoes sont fréq
daDS les roches basiques que se rei
pemeots pcecîlîtiques. Dans Geux-<
englobe un grand nombre de cri-
staux d'un ou plusieurs minéraux
n'ayant entre eux aucune relation
d'orientation, ou bien, inversement,
c'est un autre miuéral qui englobe
des cristaux ou des grains diverse-
ment orientés de feldspath.
Les gneiss à pyroxène montrent
souvent du grands cristaux de
labrador, de byto^vnite ou d'anor-
thite, englobant des grains ou des
cristaux de pyroxène {6g. 27). t!n
faisant miroiter à la lumière un *^'
clivage de feldspath, on voit le
pyroxène formerau milieu de celui-
ci des taches noires'. J'ai décrit de
pyroxène du même genre dans I
Ifaerzolite de l'Ariège.
Les diorites et gabbros de Levi
(Corse) présentent souvent des crista
sieurs ceotimëtres. englobant des ci
feldspath, avec lesquels ils constitue
à voir, même sans le secours du micr
La même structure se rencontre i
des roches (groupements micropœcili
Dans beaucoup de basaltes d'Auvei
au lieu de se produire en microlites, I
grande quantité de microlites d'augit
1. Les groupements pcrcili tiques [tustr
•ont fréquents dans les roches ood felds)
(serpentine) des harzburgites, hornblende
{j4riège),etc. ;eofiD, on en trouve de magnilli
d^rës comme type de celte structure, dans !
qnï ont englobé dea grains de sable quartze
et dans certaioa cristaux de gypse d'Algéri
(iroir à gjrpae et a calcile).
□igitizedbyGoOglc
; DE LA FRANCE
:s rhyolites (porphyres) à quartz glo-
ipements pœcilitiques de feldspath et
1 feldspiithiqucs étnnt englobés dans
ion homogène {quartz globulaire Aa
équents dans les roches niicrolitiquei
>ndairc (trachytes, andésites quartzi-
B nom de ic structure ophitiqtie » a été
i. G. VI. 156. 1877) à la disposition
nées et dans un très grand nombre
iltes, labradorites.etc). Elle consiste
ou moins grand nombre de cristaux
s suivant ^'(010) sont englobés par
Tantôt, cette disposition est visible
is de certaines ophites à grands élé-
les Alpes, du Fallet, etc.); tantôt,
our la déceler (groupements micro-
phitiqnes) [basaltes, la plupart
des ophites des Pyrénées, etc.].
Bien que dans le langage pétro-
graphique la dénomination de
«structure ophttique» soitréservée
aux groupements de feldspath et
de pyroxéne, on peut l'appliquer
aussi à ceux qui sont représentés
par lu fig. 3 de la page 63 du
tome I : on y voit de l'albite aplatie
suivant g^ (010) moulée par des
')< plages de quartz, par de la cassi-
térite, de la topaze, etc. Ces
rôle que le pyroxéne dans lesophiles
les Ae grouppments pncililiqucs non feld-
fre Je conl.icl dos ophites. (Voir a dipyre.)
ites (niicrolilcs d'augile englobt^a dans de
c résullal d'une tranufornialioD lecondaire
es (amphibole englobée par le dipyre).
□igitizedbyGoOglc
FELDSPATHS
c) Groupements dentelliformes. — ,
nom de groupements dentelliforinea e
ciatîons régulières de feldspath etd'un
l'oD rencontre fréquemmeot réalisées^
dans les schistes cristallins. L'élément
coloré (pyroxène , amphibole) est
formé par des cristaux creusés de
cavités qui dans les lames minces se
présentent sous une forme dentelée,
dont les jours sont limités, soit par
des contours anguleux en rapport
avec ta symétrie cristalline du miné-
ral, soit par des contours arrondis.
Le feldspath (généralement tricli-
nique), su lieu de former une plage
unique comme dans le cas de la struc-
ture pegmatique, est constitué par
des plages grenues ne présentant le
plus souvent aucune orientation les i
feldspath remplit tous les jours de la
coloré.
Comme exemple de ces groupementi
et de labrador des amphîbolites de
Marmagne (Michel-Lévy : B. S. M.
1. 41. 1878), ceux d'albite, d'amphi-
bole et de pyroxène, que j'ai décrits,
dans les éclogites, les gneiss amphibo-
liques et pyroxéniques de la Loire-
InféHeore {B. S. M. Xll. 1889; B. Se:
nul. Ouest, I. 1892) (fig. 29).
La figure 30 représente des grou-
pements dentelliformes d'anorthite
et d'amphibole verte produits par
transformation de la Iherzolile du Tue '
d'Ess (voir à anorthite).
Comme variétés de groupements dei
1. Celle Btructure dcDlelliforme s'observe i
de qaartz; d'amphibole, de pyroxène et de qv
□igitizedbyGoOglc
MINERALOGIE DE LA FRANCE
"éridotites
dans les
très, etc.;
b^ant l'axe
diculaire-
le g^renat,
fucs sont
irtnet à
ue de la
lans une
ares aux
tesrepré-
inant des
9 ils pré-
eoce que
;meat est
Lii consti-
□igitizedbyGoOglc
FELDSPATHS
formées pnr de l'amphibole fibreuse. L'emploi du microscope
de déceler leur véritable nature.
Des groupements microscopiques du même geure se renc
dans les gneiss b pyroxène de Bretagne (structure mîcrokélypi
(r,g. 32).
Inclusions. Suivant leur origine, les divers feldspaths peuvent
der des inclusionsmicroscopiques (primaires ou secondaires), ga
liquides ou vitreuses, qui sont parfois régulièrement orient<
leur hôte, sans cependant présenter rien de caractéristique,
est pas de même pour certaines inclusions que peuvent possède
laire, l'albite, l'oligoclase et le labrador, pour l'étude desquf
renvoie ii ces articles.
Ahérations. Les feldspaths présentent un nombre considéra
modes d'altérations. Les uns se montrent indistinctement dans 1
feldspaths ; d'autres, au contraire, sont spéciaux à quelques-uns <
eux. On peut les résumer de la façon suivante :
Altérations atmosphériques. — a) Transformation en mi
phylliteux. — Les minéraux secondaires que je désigne sous <
sont caractérisés par l'existence d'un clivage facile suivant la ba
se présentent sous la forme de petites paillettes ; ce sont la i
vite (damourite), la kaollnite, l'hydrargillite et enfin la chlorite.
a) Damouritisation. — La transformation en mica est fréquenl
tous les feldspaths. Elle se propage le plus souvent dans les c
faciles ' ; peu à peu le minéral est comme rongé et parfois entié]
transforme en paillettes d'un mica incolore. Celles-ci sont souven
tocrislallines, mais elles sont parfois de taille sufDsante poi
l'examen de leurs propriétés optiques soit possible; l'écarteme
axes est généralement très faible, ce qui m'engage à assimiler ur
nombre de ces micas à In variété de muscovite désignée sous I
de damourite.
Les feldspaths transformés en micas deviennent tout d'abord tri
puis ils perdentleuraspect vitreux, pour prendre un aspect cireu:
1. Le mica «ecoDdaire se produiaaat soureat le long dps clivages^ (001),
des feldspBlhR, on comprend pourquoi daos It^s lames inincL's de roche les p
■nicacc^a de Teldspath «Uért< se présentent souvent orientéeB dans deux di
rectaD)^laircB ou voisioea sealement de 90>. Les cliTnges m (110) de Tort
l'Ariêge sont ausii recouverts d'un enduit oncré de dninouritc.
Di3iiizedb,G00gle
MINERALOGIE DE LA FRANCE
mÎDue, leur densité augmente. A l'œil nu, ils apparaissent
l'uD beau jaune. Le résultat de cette transformation a été
lar divers auteurs sous le nom de pinitoïde : le graaite de
le [Snône-et-Loire] donne de superbes exemples de ces produits
'; la prétendue fi/larsUe du granité du Forez et du Morvan,
:té question tome 1, page 194, n'est pas autre chose que du
damouritisé.
ansformation est souvent irrégulière, affectant tantôt le centre,
)ériphérie des cristaux. Dans les feldspnths zones, certaines
: parfois altérées, alors que d'autres sont intactes. On rencontre
anc associé à de l'épîdote, du quartz, de la calcîte.
lans les pegmatites, le développement de muscovite drusique
X dépens des feldspaths est parfois accompagné de cristalli-
quartz et d'albite.
ilogie avec leur composition chimique, on peut supposer que
econdaire formé aux dépens des feldspaths tricliniqucs sodo-
se rapporte dans certains cas à la paragonite. Les pro-
itiques sont impuissantes à démontrer cette hypothèse et les
imiques ne sont guère possibles pour assurer sa vérification.
I a analysé les feldspaths tricliniqucs de beaucoup de roches
16; dans quelques-uns d'entre eux, et particulièrement dans
1 diabase de Ternuay [Haute-Saône], il a constaté la présence
ntité notable de magnésie, de potasse et d'eau. En réunissant
lances h la chaux et à la soude, il a obtenu un rapport
■■ conduisant à une formule intermédiaire entre celle du
'X celle de l'nnorthîte. Considérant ces feldspaths comme une
finie, il l'a désignée sous le nom de voftgite [A. M. XII. 287.
SiO' 49,32
APO'..,... 30,07
Fe'O" 0,70
MnO 0.60
C»0 4,25
MgO 1,96
Na"0 4,85
K'0 3,45
H'0 3,15
99,35
n microscopique montre que le feldspath de Ternuay dont
□igitizedbyGoOglc
FELDSP^
l'analyse vient d'être donoée n'est ai
plètement transformé en mica : le noi
de la nomenclature inlaéralagique.
3] KaolinisntioD. — Un stade
conduit à la Torination de kaolinite ps
apport de magnésie comme dans le c:
l'action des eaux météoriques chargé
les alcalis sous forme de carbonate
feldspath s'effectue suivant la même
tion; le produit altéré est souvent d'i
du feldspath diminue, et sa densil
(distinction d'avec la damouritisation]
feldspaths acides (orthose, microcltm
de décomposition, origine première
Dite ainsi formée par altération des (
concentrer mécaniquement dans des
L'examen microscopique montre <
kaolinite sont de plus petite taille qu
On a vu, à la page 464 du tome 1, q
n'est pas toujours un phénomène d
reviendrai sur ce sujet page 49.
y) Transformation en chlorite. —
n'est pas rare de voir les fcldspaths :
de vue il y a lieu de signaler les trar
phite) de l'orthosede SainteMarîe-
aux-Mines (fig. 33) dont il a été
qaestion page 388 du tomel. Cette
transformation s'effectue pardépart
d'alcalis et apport de magnésie,
de fer empruntés aux éléments
voisins.
Dans qnelquesgabbrosde Corse '
(groupe supérieur de la première
série basique signalée page 590 du
tome 1), les feldspaths tricliniques s
d'un vert clair. Dans ua échantillon
que m'a communiqué M. Nentien, o
de la corroaioD graduelle des feldsp
□igitizedbyGoOglc
MINÉRALOGIE DE LA FRANCE
arîtîsation comme un cas particulier de la aaussuritisation, car
lans la même roche, on voit se développer, dans le feldspath
ritisé, de grands cristaux de zoî'site et même tous les minéraux
i de la saussurite qui se mêlent à la chlorîte. Ces gabbros sont
ment riches en glaticnphane.
nsTormation en glauconie. — Ce genre de transformation ne
I qne dans les calcaires sédîmentatres ou tertiaires, dans Ics-
i grains élastiques d'orthosej de microcline, sont parfois très
tt imprégnés de paillettes de glauconie qui, peu à peu, enva-
omplètement le minéral et le transforment en un agrégat de
vertes excessivement fines. Les calcaires cénomaniens des
du Havre m'ont fourni les plus beaux exemples de ce genre
on.
ansformations se sont opérées dans le fond des mers (voir
page 409), sans l'intervention d'agents chimiques autres que
sont dissous dans l'eau de mer. C'est pourquoi j'ai placé jci
d'altération.
nsformation enhydrargillite. — Cette transformation s'observe
lans les roches basiques et particulièrement dans les basaltes,
microlites sont transformés souvent d'une façon complète en
amelles d'hydrargillite ; ce minéral se distingue aisément des
its par la grande obliquité des extinctions des sections de la
pendiculaire au clivage, par les macles polysynthétiques rap- .
elles des feldspaths tricliniques, par le signe positif de la
ce aiguë oblique au clivage. I.a biréfringence est d'environ
^ 0,019 (voir à hydrargillite). Le même minéral forme gène-
, sur les parois des cavités de la roche, des croates fibrola-
i se prêtant bien à l'examen des propriétés optiques,
nsformation en calcite, épidote, quartz. — I^es pseudomor-
a calcite, épidote, quartz sont fréquentes et ne présentent pas
^ularités bien remarquables.
yrisation. — J'ai décrit avec détail {B. S. M. XÏV. 16. 1891)
amènes de transformation en dipyre des feldspaths triclinîques
des diabascs amphiboliques et des ophites des Pyrénées. La
le cette altération est toujours la même; dans les fentes des
s ou sur la périphérie des plages, on voit apparaître du dipyre,
corrosion gagne de proche en proche et finit par épigéniser
at le minéral aux dépens duquel il se produit. Un même cristal
□igitizedbyGoOglc
de dipyre de grande taille se forme |
grand nombre de cristaux de feldspath,
alors à beaucoup plus grands éléments
qu'à l'état intact. Ce fait est surtout
remarquable quand la dipyrisation n
lieu aux dépens de roches de contact
microlitiqnes ou finement grenues. La
dipyrisation est presque toujours
accompagnée d'ouratitisation du pyro-
Les ophites dipy risées se recon-
naissent aisément à l'œil nu ; l'élé^
ment blanc devient très apparent, d'un
blanc de laît. La roche perd généra-
lement de sa ténacité.
La dipyrisation est un phénomène
qui a commencé à se produire à une ép<
roches pyrénéennes ; elle ne peut cepc
liée nécessairement aux phénomènes dyr
porains des plissements pyrénéens, cat
dans lesquels le dipyre a subi des a
(structure en ciment), alors que souvent
formant aux dépens d'éléments anciens é
n'ayant subi aucune déformation mécanitj
est facile de constater que la dipyrisation
qui se continue certainement à l'heure ac
on voit eu outre nettement que le phén
diaclases, facilitant \a pénétration des eau:
ophitique.
d) Zéolitisatîon. — Dans les gisement
transformations de feldspaths (urthose, a
les syénites □éphéliniques de Poazac(Haiii
homœogènes (syénîte néphélinique ou so
lites néphéliniques du Plateau Central et
phyroîde du puy de Saînt-Sandoux. C<
mésotype, d'hydronéphélite et plus rarer
tiaoitej commence toujours aux dépens d
du groupe de la sodalite, pour se propag
□igitizedbyGoOglc
: LA FRA^■CE
t de ff raoite englobés et métatnor-
ques et acides du PInteau Central,
h. vole) des zéolites (Christian ite,
rant emprunté leurs éléments aux
ilablement fondus : ce n'est donc
imorphose dont il s'agit ici, bien
ion ait pu attaquer les fragments
3 au sujet des zéolites (chabasie
'ophite de Lez près Saint-Béat
ic [Hautes-Pyrénées], etc. ; celles-
1 (labrador) après sa transforma-
éial qui semble avoir été décom-
ance aux minéraux qui viennent
;. — Les gneiss à pyroxène de
n\.{Puy-de-Donie) et de Saint-Féli-
cien [Ardèche) renferment de
la wollastonite, qui, au moins
en partie, est d'origine secon-
daire et produite aux dépens
de l'anorthite de ces roches.
A Roguédas, le feldspath se
remplit peu à peu de fibres de
wollastonite offrant souvent
les macles suivant A* (100) ;
par places elles forment des
faisceaux plus ou moins pa-
rallèles ou divergents, ailleurs
elles s'enchevêtrent de la façon
la plus irrégulière, puis peu à
peu le feldspath est totalement
M épigénisé {fig. 35).
.<*^ Altérations spéciales
isées. — Saussuritisation. — Les
wnite, anorthite] des gabbros des
articulic rement ceux (eupholides)
fent une transformation profonde.
□igitizedbyGoOglc
}
FELDSPATHS 47
Us sont remplacés par une masse finemeDt grenue, à éclat mat, d'uo
blanc bleuâtre, grisâtre ou verdâtre, dont la densité est généralement
plus grande que celle des feldspaths et atteint 3,40. Ce produit fut
d'abofd considéré comme une substance spéciale. H. B. de Saussure
[Voyage dans les Alpes, I. 114. 1787) l'a rapporté au jade; Dela-
metherie l'a désigné sous le nom de lehmanite [Théorie de la Terre,
11.354. 1797) ; enfin Th. de Saussure l'a décrit sous celui de saiissurite
[J. M. \1X. 205. 1806], sous lequel il a été désigné jusqu'au jour où
les études microscopiques ont définitivement montré son hétérogénéité
(voir notamment Cathrein, Z. K. X. 444. 1885).
D'une Taçon générale, les feldspaths saussuritisés sont transformés
en un mélange de zoïsite, d'épidote, de feldspath acide (ordinairement
albite) avec souvent des amphiboles (trémolîte et actinote) incolores
ou peu colorées, et parfois du grenat, dn rutile, plus rarement une wer-
nerite, dn quartz; consécutivement les pyroxèncs sont ouralitisés (sma-
ragdite, glaucophane, etc.). Ces transformations présentent des diffé-
reaces individuelles considérables, et il me parait utile de donner la
description de quelques échantillons de localités françaises permettant
de préciser la nature de ces différences.
Ces phénomènes de saussurttisation se rencontrent exclusivement
dans les gabbros de régions dynamométamorphisées; ils sont souvent
accompagnés par une structure schisteuse rubanée, pseudofluidale, qui
est le témoin des phénomènes mécaniques subis par les roches qui les
présentent.
Dans le gabbro de Villarodin près Modane (5acoi«), le feldspath tri-
clinique primordiai a totalement disparu : il est remplacé par des grains
irréguliers d'épidote et de zoïsite se touchant presque tous et moulés
par des plages globuleuses et irrégulières d'un feldspath non maclé,
qui, par le signe positif de sa bissectrice aigufi, l'écartement de ses
axes optiques (2 V = 75''à80°), parait être de l'albite. Il existe en outre
quelques aiguilles d'une amphibole incolore en lames minces. L'albite
forme souvent une enveloppe relativement pauvre en épidote aux
grands cristaux de diallage en voie d'ouralitîsatîon. Dans d'autres
échantillons, la structure originelle de la roche est à peine visible au
microscope, le diallage est totalement transformé en amphibole verte
ou en glaucophane. Ces deux minéraux sont extrêmement abondants,
mélangés aux produits de saussuritisation, à du sphènc secondaire et
par places à de la calcite (voir tome I, page 581}.
□igitizedbyGoOglc
IINERALOGIE DE LA FRANCE
«.^chantilloD est plus transformé encore que les
le par ses caractères extérieurs il ait conservé
bbro. L'examen microscopique montre qu'il est
istaux d'épidote, des cristaux allongés d'une glau-
i Prusse foncé trèspléochroïque, englobés par de
e; il existe des fragments d'une biotite foncée; le
•mé en sphène.
lions de gabbros (euphotides) du mont Genèvre,
: feldspath est entièrement transformé en grands
:s de zoïsite atteignant plusieurs millimètres,
Iqiies aiguilles d'amphibole incolore et englobés
ts d'albite très rarement maclée. Par places et par-
Isinage de grands cristaux de diallage ouralitisé
libole en petites aiguilles devient extrêmement
lotides) à smaragdite de Corse offrent des trans-
\rvieu {Avet/ron), tandis que la bronzite se trans-
ite, le labrador se décompose en albite grenue,
ictinote, etc.
I pHT fumerolles acides. — a) Transformation
en tourmaline. — J'ai décrit dans le tome I,
page 98, des pseudomorphoses de gros cristaux
d'orthose de la mtcrogranulite deChaludet [Puy-
de-Dôme) en tourmaline fibreuse. Quand le rem-
plissage du cristal d'orthose est incomplet, la
tourmaline y présente des Ibrmes nettes à l'ex-
trémité libre des fibres divergentes {fig. 36).
Ces transformations ont été opérées par voie
de fumerolles et sont comparables aux pseudo-
morphoses d'orthose en ciissitéritc du Corn-
wall; elles sont identiques à celles qui ont été
,1 observées par Breithaupt dans l'orthose de
". Johann-Georgenstadt [in Blum, Pseudomorph.
II. 136).
5du tome I, que beaucoup de gisements de kaolin
issitérite se sont vraisemblablement produits par
;s fluorées sur les feldspaths.
□igitizedby'GoOglc
FELDSPATHS «
p) Transformation en alunite. — Les tuTsandésitiqueset trachytiques
du ravin de la Craie au Mont-Dore ont été traversés par des émanations
sulfureuses (voir à soufre) qui les ont profondément altérés. Les feld-
spaths potassiques (sanidine, anorthose, etc.) ont été, de même que la
niasse de la roche, plus ou moins attaqués et transformés en alunite,
alors que les plagioclases résistaient davantage. An microscope, on con-
state que les feldspaths altérés sont remplacés par de petites plages
d'alunite faciles à reconnaître par leurs propriétés optiques. Le clivage
parallèle a a' (0001) est perpendiculaire à l'axe optique unique positif.
La biréfringence maximum n^ — /ip = 0,020. On peut distinguer dans
les géodes de petits rhomboèdres basés du même minéral. La roche
altérée est souvent riche en soufre natif, qui vient remplir les vides
laissés par la destruction complète de grands cristaux feldspathîques.
Traasformalionspar fumerolles à sels alcalins. — Les roches
feldspalhiques enclavées par les magmas volcaniques acides (trach)'tes,
andésites à biotite ou hornblende) ont subi des phénomènes de résorp*
tion parfois très intenses, souvent facilités par une fusion préalable. J'ai
décrit [Les end. des roches vole. 1893] de nombreux exemples de feld-
spaths monocliniques ou tricliniques de gneiss ou de granité (enclavés
dans les roches trachytiques d'Auvergne) corrodés et nourris par de
l'orthose sodique récente, géométriquement orientée sur les fragments
anciens (lig. 17} : la production de ce dernier minéral est due à l'action,
snr les éléments de l'enclave, des fluides alcalins ayant accompagné
l'émission de la roche volcanique.
Dans les andésites et les trachytes enclavés par les trachytes plus
récents du mont Dore, les grands cristaux de sanidine atteignant
plusieurs centimètres de longueur sont fréquemment plus ou moins
corrodés et remplacés par un agrégat miarolitique de sanidine, de
tridymite, d'aagite, d'hypersthéne, etc. : ces minéraux se sont produits
par le même mécanisme que dans les enclaves énallogènes.
Transformation sous l'action de la chaleur. — Les feld-
spaths des enclaves quartzofeldspnthiques que l'on rencontre en
grande abondance dans les roches volcaniques d'Auvergne ou dans
leurs tufs ont souvent subi des transformations physiques très intenses.
Ils sont étonnés, leurs clivages s'ouvrent largement, puis ils fondentpro-
gressivement et parfois recristallisent en présentant de nombreuses
particularités pour la description desquelles je renvoie a mon mémoire
□igitizedbyGoOglc
MINERALOGIE DE LA FRANCE
. Le minéral se charge d'ÎDclusions gazeuses, vitreuses, qui le
trouble. L'orthose est optiquement déformée [tufs basaltiques
r et en particulier de La Denise prés le Puy (Haute-Loire)].
GISEMENTS ET ASSOCIATIONS
«upe des feldspaths est l'un des plus importants, non seule-
cause des intéressantes propriétés qui ont été exposées plus
|ui seront étudiées plus en détail dans les paragraphes sui-
lais encore à cause du rôle considérable que ses divers membres
ans la constitution des roches.
me paraît-il utile de donner ici quelques indications géné-
r les conditions dans lesquelles on les trouve, ce qui évitera
titions dans les paragraphes spéciaux h chacun d'entre eux.
Idspaths se rencontrent dans tes diverses catégories suivantes
lenls :
1* Dans les roches érupttves.
et. Comme élément essentiel .
dspaths constituant l'élément essentiel et souvent caractéristique
ipart des roches éruptives, je crois devoir rappeler sommaire-
les principes de la classification et de ta nomenclature pétro-
le dont j'ai fait usage dans ce livre. Ce sont, avec quelques
lions, celles qui ont été à diverses reprises exposées par
très, MM. Pouqué et Michel-Lévy [Minéralogie micrographique,
(78, et Michel-Lévy, Structure et classification des roches érup-
39).
incipe de la classification repose sur la considération de la
: et de la composition minéralugique ; la nomenclature qui lui
nd permet de désigner une roche par ses propriétés intrin-
eules, abstraction faite de toute notion extérieure. L'avantage
mblnble classification saute aux yeux, car elle laisse les faits
ition précis en dehors de toute question théorique sur le gise-
l'origine de la roche étudiée. Les roches ainsi minéralogi-
spéciliées peuvent ensuite être groupées en familles géo-
dont l'établissement et l'étude sortent du sujet de cet
□igitizedbyGoOglc
rivEs
Élëmenis colorés
caractéristiques J*^^'*'
CHES NON FELDSPATHIQUES
OHITIQUE
-l
?E OU SEMI-OPHITIOUE
Il e
Dans la série mictii
Le» noms de por/ iradoHtes et basalles aatélertiaii
pour le laog'
Dans la Bérie de i
de leur py"^ -
TOiéQolites diO^reot les unes des autres par la nature
l'olivine {picrites. hanburgiies. ivehrlile. IhertoliUs).
□igitizedbyGoOglc
Di3iiizedb,G00gle
FELDSPATH!
La considération de la structure pern
éruptives en deux grands groupes, ce
cristallines {granités, diorites, gabbros,
roches microtiticjues, dans U cristiillisati'
distÎDguer nettement deux périodes et d
souvent un résidu vitreux non cristallisé
La considération de la composition i
duire dans ces deux groupes des divii
roches à structure grenue, en premier li
en second lieu à la nature du feldspath
roches à structure microlitique, tout d'
du second temps de consolidation (mien
ferrugineux.
Le tableau ci-joint donne une vue d'en:
pétrographiques, dont chacun est sus
divisions secondaires.
Ce tableau est, à quelques modifïcati
celui que j'ai donué dans mes conférence:
plusieurs années et que j'ai publié en
vole). Il fait disparaître cette dualité
même composition suivant quelles son
dualité qui ne peut être admise dans une
En ce qui concerne les roches grenu
indiquée à l'aide d'un adjectif, an giibOrc
dont le feldspath appartient à la série de
sitique est réservée pour désigner les rocl
tiennent aux séries de l'oligoclase et de 1
Dans les roches micro/iliques, quand
qui servent a dénommer la roche sont ac
élément ferrugineux, celui-ci est spécifié
ferrugineux en cristaux du premier temps
énumérés (ils sont précédés de la prépositi<
augiliffue à olivine est une roche dont le
chyte... ») sont accontpagués de microlite
la roche renfermant de grands cristaux d
Dans ce tableau de classification, il n'a
ciale pour les roches à structure ophiti
cales, établissent le passage entre les
□igitizedbyGoOglc
MINERALOGIE DE LA FKANCIÎ
s, ni pour les roches vitreuses qui portent le nom de
>ur tout le groupe des roches qiiartzi Pères, d'obsidiennes
e des trachytes et des andésites, de tachyliles pour les
basiques.
: sous laquelle les feldspaths se rencontrent
dans les roches éruptives.
grenues. Les feldspaths des roches grenues se présentent
mes géométriques ou sans formes distinctes ; dans le pro-
se rapportent ordinairementau type I ou 11 (voir page 25) ;
énéralement pas susceptibles d'être isolés en cristaux nets,
5 roches à structure miârolitique' ; le plus souvent ils se
mutuellement au moment de leur cristallisation et ne
des cristaux arrondis ou même des plages irréguliëres
éléments plus anciens.
rai rapidement, au point de vue de la nature de leurs fcld-
diSerentes roches grenues, pour ne m'occuper, aux para-
Iciaux à chaque série feldspathiquc, que des gisements
uelque particularité intéressante.
— Dans le granité normal, le feldspath caractéristique est
rfois accompagnée demicrocline,d'anorthose. Les feldspaths
istÎDCte (sauf dans les granités porphyroïdes] sont postérieurs
hs tricliniques, qui, dans les granités normaux, appar-
^roupe de l'oligoclase et de l'aiidéaine, mais peuvent dans
à amphibole devenir plus basiques, atteindre le labrador,
et même l'anorthite [granité de Vaugneray (Michel-Lévy,
élermin. des feldsp., 1893)]. Ces feldspaths basiques, géné-
s zones, sont surtout fréquents dans les granités à amphj-
ts par métamorphisme endomorphe au contact de roches
Iles-mêmes exomorphisées. De beaux exemples de faits de
t été mis en lumière par les travaux de M. Michel-Lévy
en ai moi-même trouvé de magnifiques dans les Pyrénées
it au sud d'Ax. Ces granités à amphibole passent à de véri-
ure miaroliliqiic est caractërisûe par l'exisleDce de crisinux a formes
vctrsnt et Inissant entre eux des espaces vides que tapisEent des
cls. Les dons granulitiques, les sanidiniles des trachyles préscnteot
iplcs de cette structure.
□igitizedbyGoOglc
FELDSPATHS
tables dïorites, par l'intermédiaire de diorites quartzifèr
quartz et en orthose.
L'orthose des granités présente de fréquentes associ
perthitiques avec de l'albite et plus rarement de l'aDorth
Granulites. — Danslagronulite, lesfeldspaths, comm
reste, ont une grande tendance à prendre des formes propr
nent extrêmement fréquenteg dans les filons mîarolitiqt
recueillis quelques-uns des plus intéressants cristaux d'ortl
décrits plus loin. Ils y sont accompagnés de cristaux d'ail
généralement enfumé, de muscovite, d'apatite, de tourm
De beaux cristaux d'orthose ou de microcline se 1
engagés dans les liions de quartz de pegmatites. Ce ^
menl produit les plus gros cristaux de feldspath dont
sion de parler plus loin. Leurs poids atteint parfois p
Les feldapaths dominants des granulites sont l'orthosf
cline, seuls ou associés. C'est dans cette catégorie de
microcline atteint son maximum de développement. L
microcline forment fréquemment, dans les pegmatitei
laminaires de très grande dimension, très souvent ii
tilonnets microscopiques de quartz et d'aîbitc.
L'albite se rencontre aussi à l'état primaire dans nom
lites et d'une façon particulière dans celle des gisemen
[Montebras, Limousin, etc.), ainsi que dans tes variété:
grains fins, pauvres en plagioclascs calcosodiques (aplîte
de Nantes, etc.).
Il existe toute une catégorie de granulites dans lesqnel
clases calcosodiques manquent h peu près totalement. (
riches en orthose sodique, anorthose et albite, sont rc
France par les granulites et aplites à rtebeckitc et aegyri
décrites dans le tome I (page 695).
Les plagioclases calcosodiques (oligoclase, andésine, ei
dinaire peu abondants dans les granulites, mais ils :
au contraire, en superbes échantillons dans celles de i
ont été endomorphisées à leur contact avec des roches
liennes ou sédîmentaîres basiques. Nous en retrouverons
exemples aux articles oligoclase, andésine et anorthite. (
analogue à celui qui a été signalé plus haut au sujet du ;>
□igitizedbyGoOglc
MINERALOGIE DE LA FRANCE
— Les, feldspaths essentiels des syénites sont l'orthose
s, seuls ou associés et souvent groupés en niicroperthite
le microcline s'y présente parrois. C'est dans quelques-
roches que se trouvent les groupements submicrosco-
Lose et d'albite désignés sous le nom de « kryptoper-
feldspaths sont aplatis suivant g* (010), enchevêtrés et
5s par du quartz (syénites quartzifères). Quand il existe
s tricliniques, ceux-ci prêtent aux mêmes remarques que
te.
!t l'anorthose de ces syénites tend parfois à prendre des
ilitiques en s'aplatissant beaucoup suivant g^ (010) et en
petite taille : on est ainsi conduit à des types trachytiques
, kératophyres). Ces roches existent soit comme roches
)ît comme forme de contact des syénites.
éphél inique. — L'orthose sodi que, l'anorthose, quelque-
line, seuls ou associés en microperthite entre eux ou avec de
fin l'albite constituent les feldspaths essentiels des syénites
s, dont les filons pegmatoïdes présentent fréquemment de
: leurs larges masses luminaires feldspathiques sont com-
lles des pegmatites granitiques. Dans les syénites néphé-
feldspaths sont fréquemment aplatis suivant g^, leurs inter-
)u1és par de la néphéline ou de la sodalite, qui jouent alors
que le quartz dans le granité. Les plagioclases sont géné-
!9 (oligoclase).
'.& néphéliniques, par aplatissement de leurs feldspaths, et
inution de taille, passent souvent à des phonolîtes(enclavcs
es phonolites de la Haute-Loire) ou même perdent leur
ur se transformer en trachytes (orthophyres) à microlites
is ou sphérolitiqucs (contact de la syénite néphélinique
'autes-Pyrénéesfi.
diabases, gabbros. — Dans ces différentes roche», les
ienticls sont exclusivement constitués par des plagioclases,
t grenus, parfois aplatis suivant g*, le plus souvent dépour-
es géométriques. Toute la série des plagioclases s'y ren-
ant des types andésitiques, labradoriques, anorthiques,
es dans les différentes parties d'un même massif. Les feld-
sont parfois remarquablement beaux (sud d'Ax). Les feld-
□igitizedbyGoOglc
FELDSPATHS 66
spaths basiques de ces roches présentent souvent les phéDomèncs de
Bchillerisatton dont il sera question à l'article labrador.
Toutes ces roches sont susceptibles de présenter des types très
basiques, riches en anorthite, et d'autres, au contraire, relativement
acides passant latéralement au granité par introduction du quartz et
de l'orthose : ces deux minéraux présentent alors la même structure
que dans le granité, c'est-à-dire qu'ils moulent les feldspaths tricltniques.
L'orthose est souvent associée au quartz sous forme de micropegmatite.
Ces types acides de roches basiques peuvent donc se présenter comme
produit endomorphe, soit de roches plus acides au contact de sédiments
calcaires, soit de roches plus basiques au contact de roches elles-
mêmes plus acides [norites quartzil^res du Pallet (Loire'Inférieure)].
Dans les gabbros el les diabases, les feldspaths, au lieu d'être grenus
etd'englober les pyroxènes, sont fréquemment aplatis suivant g^ (0^^) et
moulés par les pyroxënes (structure ophitique) : les roches offrant cette
structure [gabbros (euphotides) de Corse et des Alpes, ophîtes des Pyré-
nées, etc.] établissent le passage avec les roches microlitiques, qui,
elles aussi, offrent des types ophitiques,
b) Boches microlitiques. Dans les roches microlitiques, sauf excep-
tions qui seront indiquées plus loin, les feldspaths existent à deux
états : en grands cristaux macroscopiques (phénocristaux), qui peuvent
parfois (trachytes du mont Dore) atteindre plusieurs centimètres de lon-
gueur, et en cristaux microlitiques (second temps de consolidation).
Phénocristaux. — Les grands cristaux ou phénocristaux sont sou-
vent d'origine întratellurique ; la plupart des microlites se sont formés
dans le trajet filonien ou pendant l'épanchement de la roche micro-
litique .
La forme des grands cristaux peut être rapportée soit au type I, soit
au type II. Les premiers sont généralement maclés suivant la loi de
Carlsbad et en outre dans les feldspaths tricliniques suivant la loi de
i'albite. Leur aplatissement suivant g^ (010) est le plus souvent très
net. Les faces sont peu nombreuses. Dans les trachytes du mont Dore,
l'orthose [sanidine) atteint 3 à 4"" de plus grande dimension. Les
feldspaths tricliniques qui les accompagnent, au contraire, dépassent
rarement 2 à S""", et dans les roches microlitiques françaises les feld-
spaths tricliniques se présentent rarement en cristaux de plus grande
dimension.
□igitizedbyGoOglc
MINÉRALOGIE DE l.A FRANCE
ristatix présentent de très Tréquents phénomènes de
h l'action du magma, qui sont souvent visibles sans le
croscope.
i . — Le magma du second temps des roches qiiarlzifères
tructure tout à fait différente de celle des roches sans
les microgranites et les microgranulites, l'orthose, plus
tes) les fetdspuths tricliDiques, forment des grains arron-
des cristaux nets moulés par du quartz ou accompagnés
ce minéral ; dans les mieropegmatites, le quartz et le
associés sous forme de mieropegmatites.
colites (porphyres) à quartz globulaire, le feldspath a la
il est englobé par les éponges de quarlz globulaire. Dans
étrosiliceuses, le feldspath se présente le plus souvent
sphéroiites imprégnés de quartz dont il sera question a
•,e.
oches non quartzifères, les microlites ont les mêmes
9 grands cristaux, mais ils sont beaucoup plus petits,
•ement 1"™; les cristaux du type I sont beaucoup plus
que les grands cristaux. Dans les trachytes acides de la
'S, les microlites d'orthose ont des formes très nettes qui
iiesd'une façon distincte quand la matière vitreuse abonde ;
i par les faces p (001), a> (lOl) ou «^ '» (201) (Micbel-Lévy ;
I. 721. 1890); ils sont groupés en dents de scie etmaclés
de Carlsbad (fig. 4 et 6, page 25).
honolites, les formes des microlites d'orthose sont les
ils sont pins larges, à bords souvent indécis, Orientés
direction, ils déterminent la fissilité de la roche, nussi, les
!s de phonolile présentent-elles des aspects fort différents
is sont taillées parallèlement à la fissilité [les cristaux se
)rs comme dans les figures 3 et 5) ou perpendiculaiie-
ons offrent alors l'apparence de minces baguettes).
:es de plagioclase des basaltes sont souvent aplatis sui-
Leurs formes sont difficiles à voir quand il n'existe
de verre ; les tachylites basaltiques se prêtent, au con-
\ cette élude ; leurs surfaces exposées à l'air mettent
!rté les grands microlites après décomposition du verre
be. A Perier, près d'Issoire, les microlites aplatis de
limites par les Ibrmcs p (001) et n' (iOl) ; ils sont maclés
□igitizedbyGoOglc
FF.r.DSPATirS
suivant lu loi de l'albite et souvent celle de CarUbad (Michel
B. S. M. X. 69. 1887).
Les microlites appartenant au type II, c'est-à-dire ayant la Te
bâtonnets allongés suivant/» g^ (001) (010), sont trapus (trachytt
vine du mont Dore, enclaves diabasiques delà dacitcde Saiiit-R
des trachytes et andésites du mont Dore, etc.), ou allongés et ]
filirormes. Quand ils sont de grande taille, leur centre est
Ibrmé par de la matière vitreuse.
H existe des roches microhtiques qui renferment deux catégc
microlites de taille diflerente, produits les uns pendant l'asceni
magma dans les cheminées souterraines, les autres pendant \'é\
ment (certains basaltes de la Chaîne des Puys, etc.)
EnEn, il y a lieu de signaler le cas réalisé par le basalte à
cristaux du mont Dore, dit a basalte demi-deuil », qui a été dé
M. MicbeULévy sous le naïnAeh;isa\it se mi-ophili<i ne. Dans eett
les cristaux du premier temps de consolidation sont constitués
l'olivine ainsi que par de l'augite et du labrador en cristau
morphes, groupés ophitiquement et noyés dans un magma i
liqae.
Ces deux catégories de cristaux feldspathiques, phénocris
microlites, ne coexistent pas dans toutes les roches d'épanchi
structure microlitique. Les microlites manquent, en effet, parft
ou moins complètement. C'est ce qui a lieu dans les roches re
brusquement (obsidiennes, scories et ponces). Les grands <
existent alors seuls au milieu d'un verre plus ou moins homogèr
dieune de Ramburtet, de Verrière (Canta/)^ etc.].
Dans d'autres cas, nu contraire, ce sont les phéoocrista
manquent totalement. C'est ce qu'on observe en particulier d
roches basiques (labradorites et basaltes) qui, épanchées en ^
masses et à huute température, se sont refroidies lentement [I
doléritiques (dolentes des anciens auteurs) du Plateau Centra!
zcntès près Saint-Flour, Serieis, Bercheval, Espinasse, G
[Cantal], Battu {Puy'de-Dàmé), andésite diabasique de Beaulieu p
I. Dans beaucoup de peclislcins. de perlitc3 (iDont Dore) d'obsidicn
f^rnnds crislaux iDanquent cuK-m^mcs et In roche est entièrement vitreuse.
n'.ii pas à m'occuper de ce cas dans ce chapitre, cciosacri' exclu si vemcul a
□igitizedbyGoOglc
MINERALOGIE DE LA FRANCE
■du-Rhâne), qui pri5sentent la plus grnnde analogie avec les
anciennes ayant une même origine]. Dans ces roches, les pla-
(andésine, labrador, labrador-bytownite), et rarement l'or-
jociés aux feldspaths tricliniques, Torment de grands cristaux
livant ^ (010), orientés dans le sens de la fluidalité de la
enchevêtrés si la consolidation s'est eiTectiiée dans des con-
arfaites de tranquillité. Leurs intervalles sont remplis parle
, la magnëtîte, et le plus souvent par un résidu vitreux plus
. abondant, qui contient parfois quelques micrnlites. Quand le
forme de grandb cristaux au lieu de se présenter en micro-
roche devient ophitique. Beaucoup d'ophites holocristallines
nées sont à rapporter à ce type pëtrographique : elles éta-
le passage entre les roches microlitiques proprement dites et
ï grenues.
:hes microlitiques filoniennes ne renferment souvent du feld-
à un seul temps de consolidation ; c'est ce qui a lieu notam-
ir les trachytes [orthophyres], les andésites et les labradorites
'tes) micacées et amphiboliques anciennes, si abondantes dans le
Central, le Morvan, les Vosges, etc. Les cristaux feldspa-
e ces roches peuvent être comparés aux microlites des roches
les ; il en est de même pour les feldspaths des variétés à grands
de ces mêmes roches [minettes des Vosges, kersantites de
, etc.).
des formes normales de microlites qui viennent d'être énu-
1 y a lieu de signaler la tendance que ceux-ci ont dans certaines
prendre une forme arborîsée [andésites siluriennes (porphy-
Menez Hom [Finistère), andésites micacées (porphyrites) de
tu à se grouper en sphérolites.
lans les roches vitreuses les microlites présentent très fréquem-
formes cristallitiques et squelettîques fort intéressantes,
olites. — Les sphérolites feldspathiques sont formés par la
autour d'un centre, de fibres ou de lamelles appartenant le
ent à des types acides (orthose, oligoclase). Ce dernier cas est
rement réalisé dans la variolite de la Durance, du Chablais
e], dans les trachytes (orthophyres) et les andésites (porpky-
icces]da Morvan, dans les rhyulites (porphyres) pétrosiliceuses.
ints de ces sphérolites sont le plus souvent allongés suivant
(010).
Di3iiizedb,G00gle
FELDSPATHS
Dans des cas plus rares (rhyolite de ITsclade au Mont Dor
sphérolîtes d'orthose à alIoDgement pg* sont accompagnés pi
sphérolites dont les propriétés optiques impliquent un nllong
suivant A' §■' (100) (OiO) ou p h' (001) (100) (orthose sodique).
Cette disposition palmée ou variolitique des microlites s'o
dans les roches refroidies lentement et dans des conditions de
quillité parfaite. Elle a été reproduite synthétiquement, avec I
grande facilité, par MM. Fouqué et Mîchel-Lévy.
Les tableaux suivants indiquent la nature des grands cristaux
niicrolites de quelques types de roches volcaniques françaises i
ment étudiés par M. Fouqué {B. S. M. 1894). On y verra qi
feldspaths peuvent être très variés, surtout au premier temps de
lidation, et que d'une façon générale les microHtes sont plus
que les cristaux intratelluriques; cette loi, posée pour la premiè
par M. Fouqué, dans son étude des roches de Santorin, a été
lors généralisée par tous les minéralogistes qui ont étudié des
volcaniques.
Ces tableaux montrent, en outre, que la nature des microli
beaucoup moins variée que celle des phénocristaux. Les mie
sont rarement zones, tandis que l'inverse est presque la règle pi
phénocristaux. Ce fait légitime l'importance attribuée par MM. F
et Michel-Lévy aux microlites pour l'établissement de la classifi
des roches microlltiques.
f>es noms écrits en italique sont ceux des feldspaths dominant
Premier lemp» do con«.lidntion
SacoDd temp* de co
'.Pke-nocrUlaux)
{MùroItU
BASALTES
a) Basaltes dolériliques
CtiMtal. BouwDlti.
Andésine, labradar. h
niU, bjtownîle.
Sériera.
*
nffe, moulés par un
acide (oligoclase).
Bercheval. pris Le
a
LabnàoT.lBlrrador-byt
Vanlmier.
nite, puis mîcrolib
de labrador.
E.pi«...e.
■
Andéiini, labrador, b;
Atcyron. Caïaagol, pris Mor-
■
Labrador, bylownite.
de- Barrei.
hs-de-Dâme. Baltu.
Labrador.
LuKlade (nunit .
Hadé,
line, labrador. bytowDite grou-
• OUgoclate-andétine.
Dore). Baealle
péi
,
liiie.
Di3iiizedb,G00gle
MINERALOGIE DE LA FRANCE
b) Basaltes normaux.
Labrador, labrador-bylowaiU , quel- Labrador.
que foi s bylofailt,
Labrador. Labrador.
Labrador, bslownUe. Labrador.
labrador, labrndor-bytownilE. Labrador, labrador- bylowniU.
Labrador, labrador- by tu wni le, by- Labrador, labrador-bj/lotvitUe.
LHbrndor.labrador-bj'lawnite, by- Labrador.
c) Basaltes à hornblende.
Labrador, tabrador-bytowaHe. Labrador.
d) Basaltes andésiliques .
te. Olig^^clasc-andétine, andétlne. Ollgoclate-aadiilne*.
se. Otigoetast-aitdétiBt, andétine. Oiigoclaie-andétlae.
. Anorthote et aanidiae, oligoclnie- Oligaclaie-anditinr.
aadéiine, labrador. labrador*
bjlownile, bylowniU.
LADHADOniTES
Andé«iae, labrador, bytownitr. Andiaine, labrador,
a) Andésites aiigitiques.
a Aadftinr, labrador, a
Oligx>clage-andéaine,aii(léiine, /airs- OUgoclate-andétine.
b) Andésites à aiigite.
Andéginc, labrador, iabrador-bylow- Otigoclaie^aïUâlnr, ondjaine?
nlle, bjrlownile.
c) Andésites à hornblende.
OUgoctate-andétinc, nndfainc. Oligoclair-andriinr.
id. id.
:. Andéaiae, labrador. id.
Labrador. id.
Aadriiae. id.
Aadittne, labrador, lubradar-bylow- id,
oile, bylovrnite.
□igitizedbyGoOglc
Chambeail.
Cheflade.
Combe nègra.
RaTin d'Alagnon.
id.
Crèle de Lapioa.
ViogrntD-
Aaiolle-Haut.
FELDSPATHS
Aadnine, labrador.
Aadéiine. labrador.
Labrador, tahrador-bglawFiiU.
Oligoclaae-BndéBJne, andétint, liibra-
■ andéiii
Oliracla>e
Aadéêitie, labrador.
Oligoclase-andéiine,
Oli^oclase-andéiine, .
Oligocla;
Oligoclai:
d) Andésites à hornblende et bîolile.
Cantai. Lioran. Oligoclase-andésine, andétint. Oliguclat
e) Andésite à biotite.
Cantal. Pcyre-Ari
Andéaine. OI!gocla>e~aii
Cbaatel prit Mnrat. Oligoclase-andtaine, <in</^>He,labrn- id.
dor, labrador-bylowDile.
Hamiac. AnH^tint- fd.
Pied n. da Plomb. Oligoolaie-andéiine. aadéiine,
Ramburtet (obsidiennn]. Oligoclaie-andéaine, aadéiine. id.
Carrière de Leacuno O!igoclaae-andé»ine,anrf(fiine,labra- Oligoclaie-ani
près Marat. dor.
Le Croiiet. Oligoclaae? oligoclase-andéaîne, sn- Olig'ocleae-Qii
Paif-4e-Déme. Ri^tcUHaul Oligoclase-andéaine, andéiiae. id.
(roonl Dore).
f) Andésite micacée à biotite.
Andéiiae, Oligoclaie-aai
Cntal. FraiBse-Haut.
g) Andésite à hornblende et haut/ne [téphrite).
Contai. BaUnillonic. Oligoclase-andësine, nnif(ti(ii«,labrD- Oligoclaie-an<
dor.
TRACHVANDBSITBS
Fnif-de-Dâiite. Pny-Ferrand. Oligoclaie-aadèiint , andétitie, i
dise.
Vuli^ delà Cour. Oligoelaie-aidiiine, lanidiae,
La Morangie. Oligvclaie, oligoclaie-andéiiae, a
ù- Oligoctaic^and
Oligociase, oli
Sommet
Ln ad acte.
tkoi.
Oligoctate-aadé*ine, andéaine, aaor- Oligoch
thoie, laaidine. dine.
Oligocloae-andéaine, aadéaiae, anor- OUgacli
Di3iiizedb,G00gle
MINÉRALOGIE DE LA FRANCE
a) Phonolites feldspathiques.
Oligoclaie-andésine, anorlhoie. Oligvclate-andésine , anorlhi
sanidine.
id. Oligoclaie-andésine, anorthot
Oligoclase-QDdiaine, anorthan. id.
Anorlhaie. id.
b) Phonolites nèphéliniques.
Anortbose et «aDidine. Anorlkoie et lanidae.
p. Comme produit secondaire.
éruptives renferment parfois des feldspaths produits par
re aux dépens d'autres feldspaths. L'albite surtout se forme
ditlons; on la rencontre dans le granité et les granulites,
tdanalesrocheséruptivesbasiques, les leucotéphrites, etc.
ente parfois en très beaux cristaux drusiques. Dans les
les filons de pyroxénolites qui leur sont associés [Pyrénées),
des cas intéressants de production d'unorthite qui seront
loin.
<xns les roches sédimentaires métamorphisées
par les roches e'ruptives
L l'article orthose que le granité et la granulite déterminent
et dans les gneiss, dans les micaschistes, dans les schistes
lans les grès paléozoïques, la formation des feldspaths
renferment eux-mêmes : il se produit ainsi des roches qui
» grande analogie avec les schistes cristallins feldspathiques
ranite : Flamanville, Saint-Léon, Pyrénées — schistes et
granulitisés du Morvan, de Bretagne, etc.).
*es métamorphisés par les mêmes roches sont fréquem-
rmés en roches basiques (amphibolites, cornéennes), dans
i plagioclases basiques abondent.
é que, dans les Pyrénées, les calcaires jurassiques méta-
ar la Iherzolite sont parfois riches en feldspaths grenus, les
;s pouvant présenter associées de l'anorthite et de l'or-
microcline.
t des ophttes des Pyrénées, plus rarement à celui de la
es calcaires renferment de remarquables cristaux d'albite
êmes formes que ceux qui vont être signalés plus loin.
□igitizedbyGoOglc
FELDSPATHS
Les enclaves éDallogèoes des roches volcaniques acides fourr
parfois (mont Dore) des cristaux iiéogènes d'orthose sodique.
Z° Dans les schistes cristallins et les roches sêdimentai
transformés en dehors de l'action de roches éruptiva
Les roches cristallopKjllieDnes qui renferment des feldspath
désignées dans cet ouvrage sous le nom général de gneiss. Les
normaux, les gneiss porphyroïdes, les gneiss amphiboliques, les
pyroxéniques, correspondent respectivement, comme composition
ralogique, sinon comme structure, au granité, au granité porphj
à la diorite, à la diabase. Leurs feldspath» sont généralement j
et dépourvus de formes géométriques.
La formation de roches similaires aux gneiss par l'action de :
éruptives sur des sédiments donne des indications sur le mode i
mation probable de beaucoup de ces roches. Il faut donc donner d
de «gneiss » une signification minéralogique plutôt que stratigrap
Des feldspaths sont aussi rencontrés dans tes calcaires (ci
intercalés dans les gneiss ou micaschistes feldspathisés ; ils y fc
généralement des grains arrondis, très rarement pourvus de co
géométriques.
De nombreux schistes, et calcaires paléozoïquesou moinsancii
contact desquels ne s'observe aucune roche éruptive, renferme
feldspaths dont la formation peut être attribuée au métamor[
régional ; ils seront décrits aux articles orthose et albile. Dans 1
caires (albite), ils forment des cristaux remarquablement nets : d
schistes, ils constituent le plus généralement des masses globi
sans formes géométriques, ils donnent parfois à la roche une t
globulaire ou porphyroîde (Alpes, Corse). La formation de ces ci
est fréquente dans certaines régions où les actions dynamtqu
été énergiques. Mais celles-ci ne sont pas indispensables p(
production de ces feldspaths, qui se rencontrent dans les ca
sédimentaires jurassiques ou crétacés de régions telles que le
de Paris.
4' Dans les fentes de roches diverses, par voie hydrother
Les fentes d'un grand nombre de roches éruptives ou métamorp
sont tapissées de cristaux feldspathiques appartenant exclusivei
l'orthose (adutaire] et à l'albite (et plus rarement à l'oligoclase-i
□igitizedbyGoOglc
MINERALOGlIi: DE I.A t'HANCK
linaire rcmarquaMement nets, et fournissent de beaux
! collection. Le quartz, l'axinite, l'épidote, l'anatase, la
pidolite, l'nsbeste, la calcite les accompagnent gOnéra-
8 gisements français.
5' Dans les roches clastiquts.
;t, d'une façon plus générale, toutes les roches sédimen-
li proximité de massifs de roches éruptives ou niétamor-
ment comme élément clastique les feldapaths de ces der-
rencontrent ainsi comme résidu jusque dans la oruie du
FELDSPATHS MONOGLINIQUES
OIITHOSE
K Al Si^ 0"
]uc. mm ^= lt8''48' (Dx., Kuppfer).
00; 46'i,273. D= 835,128. ^=550,056.
angle plan de /) = liS'lS'SO"
angle plan de m = 114" 0'46"
Ta : 6 : c = 0,G5865 : 1 : 0,5i>593:"|
L zx= 63°53' J
irfées. p (001), m (110). A' (100), g" (010), ^ (130),
201), e*'* (021), b"^{in).
macle la plus fréquente est celle de Carisbad. Elle se
m sans pénétration; elle est généralement formée par
seulement (iig. 9 et 10, page 26).
l'albite ne se manifeste ni par des angles renti-anta, ni
[■ences de propriétés optiques; l'axe de rotation étant
erpendiculaire à ^ (010). Elle consiste donc tout simple-
;roupement à axes parallèles de deux ou plusieurs cri-
icnt qui n'est apparent que grâce à l'iiTégulière dimension
:onstituants ou ii leur ligne de suture (fig. 14, page 27).
de Baveno (fig. 12, pag 27) et de Four-la-Brouque
s, dans certains gisements seulement. Les cristaux sont
illongés suivant l'arête /Ji,-^ (001) (010) et parfois en outre
:r-la-Brouquc, fig. 11, page 27) aplatis suivant p (001).
ic Fuurla-Brouque olfrcnt des aspects différents suivant
□igitizedbyGoOglc
ORTHOSÉ es
leurs gisements, voir à gr a nuUte (page 18) et à microgianulhe (page 84).
Ces diverses macles présentent entre elles des associations régu-
lières, qui seront étudiées page 88 à l'occasion des cristaux de Four-
la-Brouque, dans lesquels elles sont fréquentes.
Les angles observés donnés ci-dessous représentent les moyennes de
mes mesures prises sur de petits cristaux à faces brillantes des pegma-
tites de Batz.
118-48'
118'40-
r>'' "
135-3'
135- 7
iuA<
lft»-a4'
>'«'"
134-57
134-58'
£' m anl.
128-53' 128-50'
«y»
120*36'
1 10-37
L/w'
90-
*" m nnl.
85- 8' 85- 9'
W
160* 0'
160* 2'
[>m anl.
112-16'
112-16-
°î''^'"\,,
45-41' 45-38'
96-47' 96-40'
*V
150*38'
/.*'/' adj.
124'4Î'
124-45' |_i.,,^,^,dj
140-32' 140-32-
-pa' adj.
116' r
^^a.,1.
102-28'
102-31'
^e"V anl.
140-13' 140-10'
12B-40'
129-42'
V **'"
116-53-
116'50' .*"V'P"«l.
125- 0' 125- 4'
•-,•*' «Jj.
114-1 S'
y*"'
90°
«'"S^anl.
66-31' 66-31
/.«•"adj.
W3T
99'38'
_*•" *■".. o'
I26MV
o'^po,t.
101-37'
a' "*' adj.
«'PA'adj.
1W,-16'
170-41'
e'C m post.
95-IS'
96'15'
Macle de Fd
r.la-BrouqDe
160-46'
n' «*• adj.
171>a4'
a'mant.
6»-13'
"' a'
129-40'
Faciès des cristaux. Les cristaux simples d'orthose se présentent
sous quatre formes principales :
!• Cristaux aplatis suivant^* (010) et allongés suivant l'axe vertical
(type I, fig. 1, p. 25). Ils ont parfois un aspect orthorhombique, par
suite de l'égal développement de p (001) et de o* (ÏOI).
2° Cristaux allongés suivant l'arête /?^ (001) (010). tantôt les faces
p et g^ sont également développées (type 11, fig. 2, page 25), tantôt il
y a aplatissement suivant^* (010) (fig. 44, page 98) ou plus rarement
suivant p (001) (fig. 45. page 100).
Ces deux formes se rencontrent dans la plupart des roches volca-
niques.
3" Cristaux lamelleux suivant g* (010) (type 111, fig. 3 à 6 de la
page 25) : c'est la forme d'un très grand nombre de microlites d'or-
those; ils s'enfilent parfois en grand nombre suivant l'axe vertical
(trachytes du Puy-de-Dôme, etc.).
4° Cristaux également développés suivant les axes a et 6 et très
aplatis suivant p (001} (type VI, page 26, fig. 8). Cette forme est
□igitizedbyGoOglc
MINERALOGIE DE LA FRANCE
ux druses des roches volcaniques et ît celles de leurs enclaves,
aux allongés suivant l'axe vertical présentant le plus souvent
I (110), a* (loi), avec ou sans p (001). Cette forme est carac-
de l'adulaire (type IV, page 26). Ces cristaux se groupent
grand nombre à axes parallèles A* (100) (Bg. 51, page 112).
lessphérolites, l'ortbose est le plus généralement allongée
■^(001) (010), elle l'est plus rarement suivant A* ^ (100) (010)
)1) (100).
es des cristaux maclés ont été étudiés plus haut.
is de la zone prismatique, et surtout m (110), ^ (130), sont
iées verticalement dans l'adulaire. Dans cette dernière variété
' (130) sont souvent ternes et recouvertes de ripidolite. Les
01) et a* (loi) sont parfois sirîées parallèlement à leurs
ins mutuelles et passent ainsi insensiblement l'une a l'autre
taux cristaux des sommets arrondis. La face (i*(I01)est beau-
s brillante et se distingue aisément de p (001) dans les macles
id : les deux faces appartenant à deux individus différents se
lors sensiblement sur le même plan.
)e se présente souvent, en outre, bous forme de masses lami-
s contours géométriques.
allons mécaniques. L'ortbose des roches dynamométamor-
ésente de remarquables phénomènes d'écrasement et de
!. Clivage parfait suivant/) (001), moins facile suivant^ (010).
ilus ou moins faciles suivant m (110) (Limousin), souvent aidés
ésence de lamelles de damourite (env. de Vicdessos); parfois
ss clivages est plus facile que l'autre. Plans de séparation
es?) suivant A' (100) et suivant une face o'^^ (701) ou a* "(801)
ede A'(IOO); c'est à l'existence de ces derniers qu'est attribuée
ice de certaines variétés d'orthose (adulnire, pierre de lune,
sanidines, etc.). Les cristaux de sanîdine sont extrêmement
6. La sanidine est très fragile.
2,55 a 2,58; 2,56 adulaire (dôme du Goûter).
Ion et éclat. Incolore, blanc gris, rose de chair, rougeStre,
. Toutes ces colorations sont d'origine secondaire et dues à
ions ou à des altérations.
□igitizedbyGoOglc
ORTHOSE
Transparente [adutaire, sanidine).
Poussière bUocIie. Éclat vitreux, nacré sur le clivage p (001]
cristaux d'orthose des roches volcaniques récentes possèdent un
vitreux très vif; ils sont très fendillés et ont reçu le nom de san
Inclusions. L'orthose ne présente pas d'inclusions caractéristi
les inclusions gazeuses, liquides ou vitreuses qu'elle contient
seulement parfois géométriquement orientées suivant les faces lîn
le cristal.
Dans l'adulaire des Pyrénées et des Alpes, on observe souvc
très grande abondance des inclusions de rîpidolite unifurméme
irrégulièrement distribuées. Elles donnent aux cristaux qui le:
ferment une couleur verte et une surface raboteuse [adiilaire ckk
(fig. 49, page 110). Dans des cristaux translucides d'adulaii
rOisans, j'ai observé un noyau brunâtre (lig. 52) constitué pa
produits chloriteux, entouré par un revêtement extérieur limpidi
Propriétés optiques. Dans la plupart des orthoses, le plan des
optiques est perpendiculaire à ^ (010), sa trace /ip fait dans ^
un angle de + 5' avec p (001).
La bissectrice aigué est négative
(/ip) ; la bissectrice obtuse n^ est
rigoureusementperpendiculaire au
clivage g" (010).
M. des Cloizeaux a fait voir que,
lorsqu'on chauffe progressivement
une lame d'orthose perpendiculaire
à la bissectrice aiguë «p, l'écarte-
ment des axes diminue avec l'aug- Fig. i, tig.i.
mentation de température, devient '*"''"'' "''" déformée. onhoM d*foi
'^, PltDilMmi» <>pllqu(>pir>llil<iif<|01(l
nul, puis les axes s ouvrent dans un
plan perpendiculaire au premier, c'est-à-dire parallèle à g' (010).
Dans les feldspaths à axes presque réunis, le plan des axes est
vent perpendiculaire à ^(010) pour les rayons rouges et parai
g* (010) pour les rayons bleus.
Ce changement de propriétés est réversible, à condition que la
pérature n'ait pas été poussée au delà de 600°, car alors la tra
mation devient permanente. Cette position du plan des axes op
existe normalement dans certaines orthoses appelées orlkoses
mées par opposition au]( orthoses normales {orthoses non défor.
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MINERALOGIE DE LA FRANCE
ns feldspaths présentent même les deux orleatations dans des
. différentes d'un même cristal.
s les orthoses non déformées, autour de la bissectrice aiguë, la
sion horizontale est nette, avec p > v ; dans les orthoses défor-
la dispersion inclinée est peu intense, avec p < c.
artement des axes des orthoses est très variable; il paraît plus
dans les orthoses des roches anciennes (granité, granulite,
rranulite, gneiss) et parfois dans les Bssures de roches diverses
re) que dans celle (sanidine)des roches volcaniques. M. des Cloi-
a observé dans l'adulaire : 2 E = 120°12' (d'où 2 V voisin de 70").
mesuré les angles suivants sur les feldspaths de gisements
; plus loin :
2B (Na)
lae des microgranulUes de Croux (Sa ône-et- Loire) SS^SO
des granulitesde Bati (Loire-inférieure) 79o
isanidine) des tufs volcaaiqnet de Raachgoun 63° (Fq|
_ de l'andësile d'Ayreos (Cnnlal) 62'>
— des trschytes de la Grande Cascade {Pny-dc-Ufime) 60°34' {Dx)
id. 54»
— des lurs Irachyliques de Raulhac (Canlal) 58«30
S les roches d'Auvergne, récemment étudiées par M. Fouqué
\f. XVII. 1894), l'angle des axes de la sanidine est toujours
ibie.
itre part, j'ai pu constater que dans les feldspaths des granités
;iss enclavés dans les roches basaltiques d'Auvergne l'orthose
te un ccartement d'axes très faible, souvent presque nul ; tantôt
ïral est déformé, tantôt, au contraire, il ne l'est pas : cette modifî-
des propriétés optiques est due à l'action de la forte chaleur à
e ont été portées ces roches pendant leur enclavement,
ésumé, dans l'orthose non déformée, l'angle 2V varie de 0" k 70'
n. 11 est toujours faible dans l'orthose déformée. M. des Cloizeaux
nu, pour l'adulaire du Saint-Gothard (rayons jaunes) :
Ilg =1.5260
nn,!= 1,5237
Dp = 1,5190
Ug — H; <= 0,007
''ouqué a donné pour la sanidine sodique de l'île de Raschgoun :
nn,^^ 1.5282 (Na(
1,5253 (Li)
roches sodiques renferment une variété d'orthose riche en
□igitizedbyGoOglc
sodium [orthose aodique, Natronorthoklaa) dans laquelle l'angle d'extinc-
tion atteint -j- 11°. La birérrîngence est plus forte que celle de l'orthose
potassique, qu'elle épigénise parfois dans les syé-
nites népbéliniques. L'écartemeat des axes optiques
parait être plus grand que celui de l'ortbose nor-
male, qui l'accompagne parfois.
Groupements d'ortkose el de divers minéraux. Je
renvoie pour plus de détails à la page .30. Je rappel-
lerai seulement ici combien sont fréquents les grou-
pements micropertbitiques d'orthose et d'albite (ce
dernier feldspath formant dans l'ortbose des trainées
irrégulières, dans lesquelles il est géométriquement
orienté avec elle), d'orthose el d'anorthose (ce der-
nier feldspath se présentant ordinairement en facules au milieu
du premier).
Dans les cavités des pegmatites, il existe souvent des cristaux d'or-
those recouverts par de l'albite géométriquement orientée sur eux :
on verra plus loin que ces périmorphosea sont d'origine secondaire.
M. Brôgger a donné le nom de krypiopertkile à des groupements
submicroscopiques d'orthose et d'albîte [syéniies népkétiniques). L'angle
d'extinction de l'albite dans g* (010) étant d'environ 20" et celui de
l'ortbose 5°, l'extinction du groupement est d'environ 12", et le minéral
examiné aux faibles grossissements parait être une orthose sodique.
Composition ckimie/ue.
a) Composition correspondant il la formule K Al Si^O";
Une petite quantité de potassium est souvent remplacée par du
sodium. On a vu plus haut que Vortkose sadique se rapproche, par ses
propriétés optiques, de l'anorthose, plus riche en sodium qu'en potas-
sium.
Analyses : b) de la sanidinc de la Grande Cascade, par Berthier
{A.M.W. 540. 1834);
c) deTorthosede la microgranulite de Four-la-Brouque, pur Pisani
{in Gonoard, op. cit., 47);
d) de l'orthose de la pegmatite de l'étang du Xénois, par Dclesse
[A. M. XVI. 99. 1849);
e) de l'orthose rose du granité amphibolique du Ballon de Ser-
vanee, par Delesse {A. M. XIIL 671. 1848);
□igitizedbyGoOglc
MINERALOGIE DE LA FRANCE
those blanche de la protogine de Chamoaix, par Delesse
. 233. 1849) ;
:hose des tufs leucitiques de Rascbgoun, par M. Véleia
:X. 250. 1874).
a) b) c] d] e\ f) g)
64,7 66,10 64,65 63.92 64,26 66.48 66,72
18.4
19,80
20.30
20,05
19,27
19,06
19,73
>
»
traces
.
.
»
0.50
.
g
■
0,30
.
*
u
16.9
6,90
12,61
10,41
10,58
10,52
3,71
.
3,70
1.85
3,10
2.88
2,30
7,63
„
o
0.40
0,75
0,70
0,63
2,20
"
1
0.70
0,60
0,41
0,77
0.40
a
0,10
100 .0
98,50
100,51
99,54
99,36
98,99
tOO.09
ici comme document historique l'analyse de Berthier, qui
jr un feldspath impur ; je n'ai pas cru devoir faire une nou-
e de ce feldspath, tous les cristaux de sanidîne du Mont
li examines étant criblés de bandelettes d'aaorthose.
g) semblerait indiquer que le feldspath de RaBch^un est
ose ; on verra plus loin les raisons pour lesquelles je
feldspath à l'orthose.
piiblié {C. R. LCII. 1059. 1881) une série d'analyses d'or-
nicrocline des pegmatitesdela vallée deBagnères-de-Luchon;
X étudiés étaient notoirement impurs.
des nëphélinîtes renferme souvent une petite quantité de
13 pouvoir cependant être rapportée à la hyalophane.
iiognostiques. L'orthose fond au chalumeau en un émail
tant plus facilement que la proportion de soude est plus
ittaquable par les acides ordinaires, très attaquable par
•hydrique.
M, L'orthose présente des altérations nombreuses, et parti-
la damouritisatîon et la kaolinisation. Ces altérations ayant
plus haut, je n'y reviendrai pas, me contentant de rappe-
produits de transformation sont souvent constitués par une
:ée, jaune cirtuse {pinitolde), qui se rencontre en abondance
□igitizedbyGoOglc
dans toutes les régions granitiques. Le quartz, l'épidote ac
souvent ces diverses pseudomorphoses.
La transformation en glauconie est fréquente dans les
atiques d'orthose de certaines roches sédimentaires {voir pi
Ce n'est que dans l'orthose de Sainte-Marie-aux-Miae
servent (page 43) les pseudomorphoses en pseudophite.
J'ai indiqué page 45 les conditions dans lesquelles .
zéolitisation des orthoses des roches sodiques.
Dans un seul gisement français (Chaludet, page 48) j'ai
transformation d'orthose en tourmaline.
Les saoidines des roches volcaniques d'Auvergne présent
exemples de transformation en alunite sous l'influence di
sulfureuses (page 49).
Enfin tes feldspaths potassiques des enclaves des roches
montrent très fréquemment les diverses modifications di
question page 30 (fig. 7).
Diagnostic. La caractéristique de l'orthose, indépendan
composition chimique, réside dans son système cristallin [en
valeur de 90° pour l'angle des deux clivages faciles p (OOi)
et dans ses propriétés optiques. L'orthose est de tous les feld
dont l'angle des axes optiques, la réfringence et la densité s
faibles.
GISEMENTS ET ASSOCIATIONS
La dissémination de l'orthose est très grande. Ce feldspath
dans un grand nombre de gisements comme élément norn
et dans d'autres comme élément accidentel.
Je passerai successivement en revue les divers modes d
suivants :
1* Dans les roches éruptives et leurs enclaves homœogèn
2' Dans les roches sédimentaires modifiées au contact
éraptives;
3* Dans les schistes cristallins;
4° Dans les roches sédimentaires roétamorphisées indéj:
de l'action de roches éruptives;
5* Dans les fissures de roches diverses, comme produit se
6* Dans les roches élastiques.
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MINERALOGIE DE LA FBANCE
1" Dans les roches éruplives.
a) Dans les roches quarlzifères .
a.. Dans te granité.
;onstitue un des éléments dominants des granités normaux.
: des individus sans contours géoraétriques, postérieurs
ses qui enx-mémes englobent les éléments colorés. Le
atérieur à l'orthose.
is, l'orthose du granité est incolore, transparente, et pos-
de l'adulaire; mais, en réalité, ce l'eldspath ne se présente
18 sous cet aspect : il est blanc, jaune, rouge ou vert, plus
aquc, grâce à des produits d'altération nombreux qui se
dépens; la coloration rouge si fréquente, notamment, est
filtrations lerrugineuses.
ions micacées transforment l'orthose en une masse d'un
U moins vif, tendre et plus dense que te minéral intact
Iles se produisent soit par le centre soit par la périphérie ;
d'épidote dans le feldspath n'est pas rare,
du granité est fréquemment maclée suivant la loi de
examen microscopique montre qu'elle renferme souvent
tes d'albite, d'anorthose et que (surtout sur le bord des
litiques, à leur contact avec des roches sédimentaires,
: B. C. F. n" 36. 1894) elle est riche en inclusions de
;ulé (fig. 26, page 36).
inite normal, les divers éléments sont bien calibrés, mais
i des types devenus porphyroïdes, grâce au développement
staux d'orthose ou de microcline qui souvent s'orientent
actions parallèles. Cette orientation, qui n'est parfois pas
les échantillons de collection, est manifeste quand on étudie
lace et en particulier sur le front de taille des carrières.
granités porphyroïdes constituent, dans les massifs grani-
lasses intrusives spéciales, dont l'âge diffère de celui des
es (c'est ce qui a lieu notamment dans certaines parties
;ne, etc.); tantôt, au contraire, ils ne représentent que
rites de granité h grains uniformes ; ce cas est réalisé dans
aitique de Quértgut (Ariège), à La Sorderie prés Roche-
tdée). Le socle de la statue de Napoléon 1*' érigée à La
□igitizedbyGoOglc
Roche-Bur-YoD est constitué par un magnifique bloc de grani
phyroïde provenant de ce dernier gisement; dans la carrière d
été extrait, on ne trouve plus actuellement que du granité norma
Les grands cristaux d'orthose se rapportent à deux types
(type I, fig. 1, page 25) présente les formes p (001), g* (010), a*
m (110) et plus rarement ^(130); ils sont allongés suivant l'ax
cal, aplatis suivant g* et souvent maclén suivant la loi de C
(fig. 9 et 10, page 26); l'autre (type II, fig. 2, page25) estconst
les mêmes formes, mais les cristaux sont allongés suivant
pf^. Ces cristaux sont toujours pauvres en faces.
L'ortbose des granités porphyroïdes est souvent de grande 1
particulièrement dans le premier type. li n'est pas rare de
des cristaux atteignant et même dépassant un décimètre de plus
dimension. Ils se distinguent de ceux des microgranulites, qui
étudiées plus loin, par la rugosité de leurs faces, qui porten
preiote de la biotite, du quartz et des autres feldspaths consti'
roche. Cette particularité permet de reconnaître aisément, au
pour les gisements français, les cristaux d'orthose provenant det
granitiques. Elle s'explique aisément : l'ortbose du granité
l'élément le dernier produit des roches qui le renferment, a i
les nombreux minéraux déjà formés et par suite n'a pu prendre d
rigoureusement planes.
Les granités porphyroïdes sont très développés en France
citerai ici que quelques gisements dont j'ai étudié les grands <
afin de tes différencier de ceux de microcline, dont il sera questi
loin. Je ne m'occuperai pas du granité normal, qui ne prése
grand intérêt au point de vue de l'ortbose.
Bretagne- — Finistère. L'orthosedu granité porphyroïde di
que m'a remise M. Barroîs présente les deux formes habituelles
Vendée. — Les grands cristaux du granité porphyroïde de I
derie prés Rocheservière sont à rapporter à l'ortbose.
Pyrénées. — Haute-Garonne. Toutes les collections pé
phtques renferment des échantillons du granité porphyroïde
d'Oo ; les cristaux d'orthose, d'un beau blanc, y atteignent un déc
ils sont très aplatis suivant g* (010), très abondants et orientés
sorte que la roche présente souvent un aspect gneissique.
□igitizedbyGoOglc
MINÉRALOGIE DE LA FRANCE
■ientales. Les graads cristaux rosés du granité porphy-
Duve entre Amélie-les-6ains et Palndn sont constitués
e riche en bandelettes d'albite.
— Gard. Je dois à l'obligeance de M. Dorlodot d'Arnioot
orthose du type II provenant du granité porpbyroïde de
Ltrémité des Cévennes.
cristaux rougeàtres du mont Lozève près Geaolhac
^s M. Frossard appartiennent au même feldspath.
antraJ. — Haute-Loire et Lozère. Le granité porphy-
cristaux blancs d'orthose atteignant 10 "^^ de longueur
irtie la moitié méridionale de La Margeride (bord sud-
ille du Puy) et se prolonge à l'ouest sur les confins du
la Lozère (Gévaudan) sur les feuilles de Mende et de
l'ai examiné les cristaux de feldspath provenant [Haute-
gués, d'Ardennes, de La Derochade (gros cristaux non
7'^" suivant l'axe a et 4'^'° 5 suivant l'axe vertical). Ils
es par de l'orthose. On peut les recueillir en indi-
lans les arènes granitiques; ils sont souvent orientés
outre du granité porpbyroïde de La Margeride, qui se
le Cantal, la même roche avec grands cristaux porphy-
se se rencontre à l'ouest d'Aurillac aux environs d'Omps
imet (gros cristaux blancs).
le partie de la Corrèze est constituée par le granité à
X porpbyroïdes. J'ai examiné ceux de Mazière; ils sont
de l'orthose; il paraît y exister aussi du microcline.
le. Du granité porpbyroïde à grands cristaux d'ortbose se
canton de Saini-Germain-Lherm et sur le flanc occiden-
ore entre Latour et Saint-Donat. C'est aussi l'orthose
;strès grands cristaux porpbyroïdes du granité de L'Etang
•,eux de la montée de Ceyrat à Berzet.
ollection du Muséum renferme un gros cristal non maclé
enant du granité porpbyroïde de Dardilly; il mesure 7'"*
ertical.
ristaux porpbyroïdes blancs du granité de Noiretable sont
de l'orthose.
□igitizedbyGoOglc
Saône-et-Loire . Les grands cristaux rouges du graaitc de Ri
soDt égalemeot constitués parl'orthose; il «n est de même At
grtDÎte porphyroide de divers gisements du Morvan (et en p
de celui de Bissey, du Binchot en Saiiit-Micaud, que m'a com
M. de Freminvîlle], de Dardon près TouloD-sur-Arroux (M. 1
du MâcDDuais (Saint-Sorlin, Berzé-la-Ville), etc.
Nièvre- J'ai en l'occasion de constater que c'est à l'ortl
doivent être rattachés les cristaux porphyroîdes du granité
sanche à 2 kilomètres du bourg sur la route de Château-Chin
Vosges- — Les cristaux blancs porphyroîdes des granités
bole de La Bresse et les cristaux rouges du ballon de Serv:
constitués par de l'orihose.
^. Dans les granulites et les pegmatites.
L'orthose est l'un des éléments constitutifs de la granuliti
présente le plus généralement avec des formes distinctes;
variétés à grands éléments de cette roche, on l'observe en raas
naires ou en gros cristaux à formes nettes. En6n, dans les ii
miarolitiques ou les fissures des filons pegmatoïdes, on trouv
à l'état libre des cristaux d'orthose à formes très variées (
extrêmement nettes ; ce sont, parmi les gisements étudiés, les
avec ceux des enclaves de trachyte, présentent des faces suff
brillantes pour pouvoir être mesurés au goniomètre de réfl«
sont associés à des cristaux de quartz hyalin ou enfumé, à de
des micas, du béryl, de la tourmaline, etc.
C'est de ces cristaux que je m'occuperai surtout dans ce pai
l'ortbuse en masses laminaires étant tellement abondante
suffira d'en citer quelques gisements bien typiques. Tous lesf
cités aux articles tourmaline, almandin, miiscovite, renlerm
cette forme l'orthose seule ou associée au microcline.
Nonnanclte- — Orne. Dans les granulites du Pont-Percé
Galochère en Condé-sur-Sarthe près Alençon se trouvent d
pegmatoïdes souvent géodiques. Elles renferment, avec les
cristaux de quartz enfumé désignés sous le nom de « diamant
çon » (voir quarlz), de fort jolis cristaux d'orthose à faces b
□igitizedbyGoOglc
:rV
MINERALOGIE DE LA FRANCE
ibservé quelques échantillons qui m'ont été en partie commu-
r M. Le Tellier et M. de la Durandiëre.
(taux, dépassant souvent 6'™ de plus grande diinensioD, appar-
lUX types suivants :
taux sans allongement ni aplatissement marqué, avec les faces
m (110), g' (010), a' (Toi), a"* (201), A*'^ (Tli),
e»'»(021).
2° Cristaux offrant les mêmes formes, mais
allongés suivant l'axe vertical (fig. 4) et parfois
un peu aplatis suivant ^(010); ils sont simples
ou maciés suivant la loi de Carlsbad; les macles
n'ont généralement pas d'angles rentrants (lig. 9,
page 26).
3° Cristaux allongés suivant l'arête /)^(001)
(010), simples ou maciés suivant la loi de Carls-
bad. Ce sont les cristaux de cette dernière forme
ie> curiini qui atteignent les plus grandes dimensions.
4° Plus rarement l'orthose se présente avec
es de l'adulaire (fig. 7, page 26) daus des géodes tapis-
sées de cristaux de quartz enfumé, d'albile
blanche et de muscovitc.
Les cristaux des trois premiers types sont
parfois profondément corrodés le long de leurs
gfp clivages; cette corrosion est fort irrégulière,
elle transforme le cristal en une masse caver-
neuse dans laquelle on peut faire miroiter
les lames de clivage encore intactes. Ces
cristaux sont souvent consolidés par ia
formation d'albite, géométriquement orientée
aur eux ; ils sont aussi recouverts de cristaux
d'apatite bleue, de bertrandite, etc.
:taux maciés suivant la loi de Baveno. Ces cristaux, à faces
(110), g' (010), ^ (130), a' (loi), o"^ (201), b'P (TU) (fig. 5),
iralement de très grande taille.
'os. L'ancienne carrière de La Bellière prés Vire a fourni de
t cristaux d'orthose m (110), ^ (010), ;>(001), a* (lOl), o''»(201)^
livant g^ (010) et allongés suivant l'axe vertical (type L).
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ils sont constitués par d
: d'albite,
ES laminaires blanclies d
avirons de Saint-Malo,
us la même Torme dans
de Siec, etc.
me forme dans les pe,
Pontivy, du golfe du H
a forme de l'adutaire se
LaVilleder.
[uables gîse-
iten France
:z. Dans les
ïodes renfer-
e tourmaline
cuvent être
is et de l'île
ués M. Baret
f.c«,lW»l).
sont aplatis
t tes formes
. Tantôt les
ïDt dévelop-
s symétriques (fig. 1, p:
prend un
■s suivant
alors les
ralement en outre les facei
juentes que les précède
□igitizedbyGoOglc
MINERALOGIE DE LA FRANCE
>ur-la-Brouque. Contrairement à ce qui arrive dans
■granulites, dans ce gisement ces macles sont tou-
ant p (001) ; leurs faces dominantes sont p (001),
plus rarement a*<^ (501) ; les faces m (110), f (130)
absentes (Rg. 11, page 27) ou réduites (fîg. 7).
its complexes. Parmi les cristaux de ce gise-
un certain nombre de groupements complexes for-
IX simples ou mactés.
a. Macle de Carisbad et cristal simple. Assez
souvent on trouve des cristaux de la forme
représentée par la fîg. 8 et maclés suivaot la loi
de Carisbad par accolement. Le groupement est
constitué par trois cristaux, avec cette particu-
larité que les individus de même orientation se
trouvent à l'extérieur. On peut donc considérer
l'assemblage comme constitué par un grand cristal
unique au milieu duquel se trouverait un autre
cristal de même dimension, quoique moins large,
et maclé avec lui suivant la loi de Carisbad.
"- Lorsqu'on fait miroiter la face p du cristal
péripbériqiie, la face a^ apparaît comme une bande
Ile, et, inversement, quand on examine la face a' du
grand cristal, la face p du cristal central se
distingue nettement par son éclat brillant. Il
arrive fréquemment, en outre, que le cristal
péripbérique ne présente qu'une seule face e* '^, ce
qui rend le groupement moins symétrique.
h. Macle de Baveno et cristal simple. La
fig. 9 représente ta projection, sur un plan per-
pendiculaire k p cX-'a ^, d'un groupement du
mOme ordre dans lequel un grand cristal allongé
suivant l'arête />^ et un peu aplati suivant ^
renferme un petit cristal maclé avec lui d'après
> la loi de Baveno.
c. Groupement de deux macles différentes,
ristal constitué par une macle de Baveno maclée
our-la-Brnuque avec un cristal simple (fig. 10).
□igitizedbyGoOglc
Di3iiizedb,G00gle
MINÉRALOGIE DE LA FRANCE
. — Basses-Pyrénées. Dans le Labourd, l'orthoseaccom-
■ocline dans les pegmatites. A Itsatsou, dans la carrière
'ai recueilli, au contact immédiat de ces roches et des
pathiques, des échantillons qui, débarrassés de la calcite
orydrique, présentent des cristaux d'orthose de 1 "" asso-
e brun ; leurs faces sont/> (001), m (110). g* (010), n* (ÎOl) ;
ircis suivant l'axe vertical.
inées. On trouve de grandes masses d'orthose dans les
Loucrup et d'Ordizan près Bagnères-de-Bigorre. A
xiste souvent des plans de séparation suivant m (110)
oduits micacés secondaires. L'orthose se trouve aussi
inaires dans les pegniatites du massif du pic du Midi de
c'est surtout le microcliae qui y domine.
r (tome l)leB gisements de pegmatite signalés à l'article
SDtral- — Les pegmatites sont extrèmementabondantes
'lateau Central. L'orthose en masses laminaires est donc
]uente; cependant peu de gisements sont à signaler par
ularité intéressante (Voir les gisements de grenat alman-
naline).
. De gros cristaux atteignant 7"° de longueur ont été
les pegmatites de Fix, de Saint-Privat-d'Allier (macles
liection du Muséum), de la Roche Rouge près Le Puy.
pegmatites a orthose sont particulièrement abondantes
, etc.
le. Il existe au N.-E. de Limoges, entre les communes
e Saint-Sylvestre et d'Ambazac, des granulites et des
rands éléments riches en minéraux rares,
rai souvent l'occasion de parler des gisements de cette
nnerai ici quelques détails sur leur position exacte. Ils
usités de Limoges. Bessines se trouve à environ 25 kilo-
e ville sur la route de Paris. Tous les minéraux qu'on a
lette région, sous les noms de Chanteloube ou d'environs
it été extraitsde carrières autrefois ouvertes pourl'exploi-
path. Sur la route de Bessines à Saint-Sylvestre, entre
ces villages et le hameau de Chanteloube, se trouvent (à
□igitizedbyGoOglc
orthose
droite de la route) les carrières dites de Chanteloube et not
ceUe da poot de Barost; à gauche de la route, il y a aussi divert
rièrea, dont la plus célèbre est celle de La Vilate.
A.U sud de Saint- Sylvestre se trouve la carrière des Hureaui
Saint-Sylvestre et Ambazac, celle de la Chèze.
Kn outre des feidspaths, les carrières de Ctiantelonbe on
surtout du béryl, plus rarement de Vaulunite ; celles de La Chè
lépidolite, de la topaze et de la cassitérite ; celles des tiureau
La Vilate, des phosphates [iriplite, IripkyîlUe, alluaudite, e
produits d'altération, hélérosite, kiiréauUte, dufrénite, etc.)
cassitérite, du mîspickel, de Vapatite, ainsi que de la ntobite f
tantalite, du wolfram, de la spessarline, du malacon, de Yér
(La Vilate), de la tourmaline, des micas et enfin du quartz. Dep
les carrières sont fermées, la plupart des minéraux qui viennei
éoumérés sont devenus introuvables.
Ces minéraux n'étaient pas distribués d'une façon quelconqi
la pegmatite : ils présentaient des niasses distinctes atteignant
10 mètres cubes (M. Alluaud) et affectant des formes sphéroîdi
noyau d'ortbose ou de béryl étant, par exemple, entouré par de
puis par des enveloppes concentriques de mica et de quar
page 17, fîg. 11.) Je reviendrai, à l'article triplite, sur la st
des masses phosphatées.
L'orthose de la région qui nous occupe ici est en grandes
blanches ou rose clair et parfois en cristaux
distincts, simples ou maclés suivant la loi
de Carlsbad (fig. 9 et tO, page 26), atteignant
un décimètre de longueur. Ces macles sont
souvent aplaties suivant ^ (010), nvec ou
sans allongement très marqué suivant l'axe
vertical.
Les macles de Baveno ne sont pas très
rares; les cristaux que j'ai examinés sont in^b. la.
très allongés suivant pg^ *^i ne présentent à ('™jn:iion,.uriinpi.op.rp
leur sommet que m, m, avec parfois^, g^ (Ciiininoubti,
et plus rarement û"" (lU), a^'^ (201) (fig. 12). M. de Mauroi m"
muniqué uoe macle de ce genre d'un blanc rosé, engagée avec
enfumé et muscovite dans une halloysite d'un blanc jaunâtre.
Tous les cristaux quej'ai examinés étaient étiquetés h Chantel
A-Licuii. — VÙ»nlo{tt.ll.
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MINERALOGIE DE LA FRANCE
ent parrois les clivages m (110) (Dx) et renferment de nom-
lies microscopiques d'albite; ce feldspath l'accompagne,
le façon constante.
st exploitée dans cette région et employée pour la fabri-
âte et surtout de l'émail de la porcelaine,
ents de pegmatite exploités pour leurs feldspaths se
ur la rive gauche de la Briance (Vigen, Solignac, etc.).
indissement de Saint-Yrieix, la pegmatite à grands é)é-
en mica, se trouve au milieu des gneiss et des amphibolitea.
■ ne bande qui s'étend depuis la limite de la Corrèze
ieix et Le Chalard (carrières de Coussac-Bonneval, de Bois-
cognac, de La Seinie, du Clos-de-Barre, etc). Ces pegma-
aurtie kaolinisées (voir kaolinite, tome I) et exploitées h la
feldspath et le kaolin. M. des Cloîzeaux a observé sur
che ou rouge de Saiot-Yrîeix les mêmes particularités que
,a Vilute.
rriére de La Viiate et dans celle du pont de Barost, on a
èodes de cristaux transparents ou translucides d'orthose,
pect de l'adnlaire, associés à des cristaux de quartz enfumé,
ties formes /7 (001), m (110), ^* (010). ^(130), A'« (111),
sont généralement allongés suivant l'axe vertical, bien que
ntre qui présentent un allongement suivant pg*. Ils sont
es par la réunion d'un grand nombre de cristaux groupés
èles et portant, sur leurs faces p (001), des stries paraU
c p h* (001) (100), indice de pénétrations plus intimes
ices prismatiques sont souvent irrégulièrement cannelées,
istaux que j'ai examinés est très allongé suivant l'arête
formé par un grand nombre d'individus accolés suivant
;mble exister une large face h' (100), malheureusement
trop striée pour se prêter à des mesures précises.
Tze, Loire. Voir les gisements de tourmaline, de muscovite.
rmi les gisements de pegmatîtes cités aux minéraux pré-
I lieu de faire une mention spéciale pour les pegmatites
3caunan, d'Irigny (carrière du diable] (belles masses )ami-
rosé translucides recueillies par M. Gonnard). Le granité
., et en particulier celui de Juliénas, deChenas, est traversé
lets pegmatoïdes, formés d'orthose rougeàtre et de quartz,
lis drusiques et renferment des cristaux nets d'orthose,
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MINÉRALOGIEJDE LA FRANCE
tz globulaire], l'orthose est ud des éléments consti-
)graDullte5, elle se trouve en grands cristaux, attei-
int plusieurs centimètres de plus grande dimeDsion,
ux ou en grains microscopiques.
tes [porphyres], ce feldspath existe en grands cristaux
[ des microgranulitcs et en éléments microscopiques,
r des microlites ondes globules, suit par de véritables
ccessivement en revue les grands cristaux porphy-
de la pâte de ces roches.
* Grandi erUiaux porpkyriquta (fihénocrùtaux).
itRux se rapportent aux deux types signalés plus haut
de granité : cristaux simples [type I (fig. 1] et type II
(Rg. 2] page 24 et fig. 13], et cristaux raaclés
suivant la loi de Carlsbad. Ceux-ci se pré-
sentent sous les deux formes représentées
par les figures 9 et 10 de la page 26. La
première présente en général les faces
p (001). m (110), ^(130], ^ (010), û'«(50I),
6'''' (111). Cette dernière forme ne constitue
que de petites facettes triangulaires sur les
angles p a*'* g^ de la fig. 10. La seconde
nhoM dM combinaison est plus complexe ; elle présente,
en outre, a* (ÎOl) et e*'* (021); les faces
9 développées et les faces e"^, au contraire, réduites
, (6g. 37, page 93).
On trouve, en outre, des
cristaux maclés suivant les
lois de Baveno et de Four-
la-Brouque. La forme domi-
nante de ces macles (fig. 14
à 17] est différente de celle
qui est habituelle dans les
j^B^V.'Vrtôûi-ii-B™,;. oranulîtes (fi?. 7).
Toutes ces formes se
i de la façon la plus complexe. L'examen des lames
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MINERAI,OGIE DE LA FRANCE
jme. Le gisement d'orthose le plus remarquable que j'aie à
s les microgranulites est celui de Four-la-Brouque. II est
s le commencement du siècle, mais sa richesse en cristaux
a été mise en lumière, il y a quelques années seulement,
lard (S. .Ç. M. VI. 265. 1883; VIII. 307. 1885 et XI. 177.
le travail va être brièvement résumé : toutes les figures
s loin sont extraites des mémoires de ce savant. M. Gonnard
1 me confier ses nombreux cristaux ; je dois aussi la commu-
itéressants échantillons h M. Bielawski.
ax d'orthose se trouvent sur la rive droite de l'Allier dans
; microgranulite des environs de Four-la-Brouque. Celui
ret en Yronde-et-Buron est proche de l'Allier; d'antres
ints s'observent sur les deux rives du ravin de la Laye, le
nt du ravin ii la grotte de Four-la-Brouque, le second se
Moïdas en Orbeil. Les filons de Prat-Moret et des Moïdas
ces plus facile et sont plus riches que celui de Four-la-
s cristaux de ces gisements sont étiquetés dans les anciennes
Qiinéralogiques : « Saint-Yvoine », « Issoire » {bourg et
de Four-ln-Brouque) ou d'une façon plus vague : « Puy-
« Auvergne «.
K gisements de Saint-Pardoux, de Vic-)e-Comte, du puy
Lade, qui ont été cités comme fournissant des cristaux
s n'en renferment pas, d'après M. Gonnard [op. cit., 45).
aux simples. — Cescristaux présentent les deux formes
type I et II, page 24), possédant parfois en outre les faces
' (201), «•"= (021), A*'^ (TU). Ils mesurent en moyenne 2""
n qu'ils prennent parfois une plus grande taille. D'après
i, les faces a^ et a"* (401), signalées antérieurement [op.
s un cristal de ce gisement, n'existent pas, le cristal étudié
acie de Four-la-Brouque incomplète.
tux maclés. — a) Macle de l'albite. On a vu page 27
icle se réduit à des groupements h axes parallèles de deux
luisant des cristaux à apparence simple.
le Carlsbad. Cette macle est la plus commune; les cri-
ouvent de grande dimension : ils ont en moyenne de 3'"
nt l'axe vertical et peuvent atteindre 7*",
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Di3iiizedb,G00gle
! DE LA FRANCE
s formes p (001), g" (010), m (110),
t"» (Tll). Les faces g" (130) y sont
ïment ii ce qui arrive dans les cristaux
!s carafitéristique de ce gisetnenl.
1 macles. — L'intérêt des cristaux de
lans les combinaisons suivantes de
1 individus simples,
jntre elles suivantlaloi de l'albite. —
nt dans l'accolement suivant^ (010)
que l'axe de rotation de la macle de
culaire à ^ (010); les deux individus
n; la même observation s'applique
les de Carisbad. — M. Gonnard a
' d« in mtcle it Bm.guo.
ctcs de Carisbad dont les faces ^'(010)
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MINERALOGIE DE LA FRANCE
ique il sa face p (001) en coÏDcidence avec
;. (001) de l'un des individus de In
macle de Carlsbad et Bensiblemeiit
avec a* (TOl) de l'autre individu de la
même macle. L'individu I de la macle de
Carlsbad et l'individu II de la macie de
Four-la-Brouque sont donc maclés
entre eux suivant la loi de Carlsbad.
Ç. Macte de Four-la-Brouque et d'un
cristal simple. — Un cristal simple
aplati suivant ^ (010) est maclé suivant
la loi de Carlsbad avec une macle de
Four-la-Brouque (fig. 28).
Dans d'autres cas, une macle de Four-
la-Brouque se continue par un cristal
if^e est allongé suivant l'arète/)^.
uque et macle de Baveno. — Ces groupement»
s'effectuent de la même façon que le
précédent. L'une des extrémités du
cristal est formée par une macle de
Baveno, et l'autre, par une macle de
Four-la-Brouque.
Tous les cristaux présentant le groupe-
ment de ce genre sont allongés suivant
une arête /'^(OOl) (010) (fig. 30 et3l).
Ces groupements sont parfois de grande
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ORTHOSE
taille et ont toujours plusieurs c
caractéristiques du gise-
ment de Four-la-Broaque,
de même que ceux reprë-
tés par les figures 29
et 34.
6. Macle de Four-la-
Brouque et macle de l'al-
bile. — Deux cas peuvent
se présenter; un cristal
■impie est maclé suivant
la loi de Four-la-Brouque
avec deux cristaux maclës
entre eux suivant la loi de
ralbite(fig. 32), ou bien les Fig.3i,
deux composants de la ""p»""" """'"" ^l ^l"^^' """*"' °
macle de Four-la-Brouque sont constitués par une macle suivi
de l'albite (fig 33).
y ^'
f/''
i. Macle deBaveno
et cristal simple. —
Une macle de Ba-
veno se termine Ji
l'une de ses extré-
mités par un cristal
simple, celui-ci pou- ïtf^bt'^fRg'^u*' '"'""' '" '"' "'^a'. «w'.m"u î^
vant avoir ses faces ^ parallèles aux laces ^ (010) (fig. 34) ou
/> (001) de la macle de Baveno (fig. 35).
Les deux cristaux ont en général les
mêmes dimensions et semblent au pre-
mier abord constituer un cristal unique,
ayant la forme d'an prisme quadratique
à extrémités dyssymétriques (fig. 34 et
35).
Lemodede jonction des deux cristaux p„„iio„,ur ij„*™
est souvent invisible {6g. 34) ; mais «W»" •'■'<••" ">•'>' ^' i
dans d'autres cas, on peut constater, grâce à une suture
moins nette, que la jonction se fait par pénétration irrégiilière
□igitizedbyGoOglc
MINERALOGIE DE LA FRANCE
j a lieu de faire une place à part à un groupement que
M. Connard a reocoutré
une seule fois. Deux cri-
staux simples sontassociés
de telle sorte que, l'axe
vertical de chacun d'eux
coïncidant, lafaee^ (010]
de l'un est sensiblement
parallèle à une face m (110)
de l'autre. On peut consi-
dérer l'un des cristaux
comme ayant tourné de
59'26' autour de l'axe ver-
Celui-ci serait donc
h BiTeno grDijpie ■
iiapln Ipini* droîMdsIiGg^ri)' tlCal.
ent un axe quasi-binaire, mais aussi
si-ternaire, et par suite quasi-senaire
^ni. 307. 1885).
de ces groupements réguliers, on
Four-ta~Brouque, en quantité conei-
i associations par à peu près et d'autres,
. curieuses, qui ne paraissent assujel- ^ 3
le régularité. fig. w.
lié, page 97, les cristaux d'orthose de piadicuiVîn t rnxu rr
inulite de Cbaludet à l'ouest de La gisbut ud miid lioipic.
ont parfois complètement disparu et ont été remplacés
mrmaline (lig. 36, page 48).
■Loire. De Dréc a découvert autrefois un riche gisement
ans une microgranulite altérée de La Chapelle près La
les cristaux sont d'un rose chair foncé, qui les fait distin-
ux de tous les autres gisements français; ils sont sou-
et ressoudés par la pâte de la microgranulite. Ils étaient
lauy, qui a décrit pour la première fols la macle de Four-
d'après des cristaux de ce gisement que lui avait remis de
't. 11. 603. 1801). Les cristaux que j'ai examinés ont été
on grand-père par ce dernier. Ils présentent les deux types
is haut à Four-la-Brouque : cristaux simples (types I et II
t 37) et macles de Carisbad : quant aux macies de Four-la-
lles se rapportent aux types des figures 14 à 17,
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MINERALOGIE DE LA FRANCE
M. Nentien m'a signalé notamment les Iscalités suivantes :
jse ; haute vallée du Rouflon ; en aval des mines de Boson, le
Reyran, et li la source de son alTluent le Gargalong.
>hyre renferme en quantité considérable de jolis petits cristaux
hyalins à reflets opalisants n'atteignant que 1 à 2 millimètres ;
; parfois cette roche en blocs altérés dans les tufs; par la
iition de la matière vitreuse de la roche, les cristaux de Teld-
t mis en liberté eu même temps que des cristaux hyalins
bi pyramides.
;hantillons que j'ai examinés m'ont été communiqués par
nd ; ils ont les formes communes ; les cristaux simples,
suivant p ^ (001) (010), abondent; les faces ^(130) y sont
sez développées ; les macles de Carisbad sont fréquentes, celles
a-Brouque s'y rencontrent quelquefois.
3* Don* la p4U dtt iniero/tranulitei et des rkyoliUs.
■ magma du second temps des mîcrogranulites et des micro-
l'orthose se trouve en petits individus, visibles seulement à
microscope : ils possèdent les formes communes des grands
)u sont dépourvus de contours géométriquement définis.
Ispath forme parfois des associations micropeguiatoïdes avec
: celles-ci sont distribuées sans ordre dans la roche {micro-
s] ou orientées sur les grands cristaux [mUropegmatites
ou à étoilemeiits .) Les mîcrogranulites de Cochinchine offrent
it de magnifiques exemples de ces diverses micropegmatites,
s dans le Plateau Central, le Morvan, les Vosges, la Cur.se, etc.
ïrtaines rhyolîtes (porphyres), l'oithose, pure ou imprégnée de
morphe, de quartz, l'orme des sphérolites à croix noire pas-
gradations insensibles à des associations de micropegmatites
:s 35 et 36, hg. 24 et 25). Ces sphérolites feldspathiques sont
uivant l'arête /î g^ (001} (010), et sont par suite négatifs [Voir
ivy : A. M. Vlll. 378. 1875): ils sontparTois macroscopiques
'des). Plus rarement, ces sphérolites sont allongés suivant
i»(001) (100) ou h* g" (100) (010) ; ils sont alors généralement
t leurs fibres élémenfaii'es sont plus individualisées que celles
olites communs.
m Contrai- — Puy-de-Dôme. Les sphérolites microscopùjiies
ites du ravin de Lusclade au mont Dore [Puy-de-Dôme) sont
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Surfu* polit àt iphirolil»! KilP'ii"Kl''" àt micro|MgiB«il., d«> micfos-inulim de di»]»!
s'élève jusqu'aux hautes créles de la l'aglia Orba. du Muute Cii
Monte Padrn. On peut citer notamment les localités suivantes
Partinello, Osnni, Girolata, Galeria, Argentella, Pîrio, etc.
L'examen microscopique de ces gros sphérolites m'a mon
les échantillons du Muséum et dans ceux que je dois à M.
tous les types de passage entre la micropegmatite à étoilemt
sphérolites palmés dans lesquels le quartz n'est souvent plus ii
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MINERALOGIE DE LA FRANCE
nds sphérolites sont le plus souvent formés par de vraies
tites. Ils sont parfois colorés par de fines paillettes de
osées entre les fibres. La roche qui les renlerme est une
ite qui est aux microgranulites normales ce quelagranulite
le Fonnî (Sardaigne) et la diorite orbiculaire de Santa
illano sont respectivement aux granulites et aux diorites
I figures 24 et 25 des pages 35 et 36 ont été dessinées
échantillons de pyroméride compacte à sphérolites violacés
millimètres de diamètre provenant de Calasima.
h) Dans les roches non <fuattzifères.
tes syénites et les syénites néphéliniqucs.
yénites et les minettes, l'orthose est souvent sodique, asso-
iment en microperthites avec tiel'alhite ou del'aiiorthose.
oralement aplatie suivant^' (010) , souvent maclée suivant
Dssède les mêmes propriétés que dans les granités,
^nite néphéliniquede Pouzac, l'aplatissement de l'orthose
)I0) est très marqué, les macics de Carlsbad sont fré-
méme que les associations micropertHitiques d'orthose,
et aussi parfois d'albite (fîg. 18, page 32). Parfois ces
psd'alblte et d'orthose sont tellement fines que l'on peut
loupçonner avec de forts grossissements [kryptoperthite).
1 de cette syénite, j'ai observé [B. S. G. XViri.;521. et
.2. 1890) d'intéressantes modifications endomorpbcs: la
parait, et la syénite se transforme en une sorte de trachyte
olites palmés d'orthose, parfois groupés en rosettes se
ie la bostonile de M. Rosenbusch.
is les diorites, les diabases et les gabbros.
orites passant aux syénites et dans les diorites quarlziféres
ranite à hornblende, on observe de I orthose entourant
ses et possédant la même orientation qu'eux; dans
le feldspath potassique se trouve en plages granitoïdes
rstices laissés par les plagioclases. Il est souvent asso-
en micropegmatites. C'est sous cette dernière forme qu'on
uemment dans les diabases (Bretagne, Plateau Central).
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ProjnttoD aur f> (dlO) d* Ditniilu d'artIuMa, apiiiii luinot {■ (DIO)
1" Cristaux aplatis suivant ^ (010], allongés suivant
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MINERALOGIE DE LA FRANCE
rète p^ et maclés suivant la loi de CarUbnd avec ou
■n. (Type I, fig. 1, page 25, et fig, 9 et 10, page 26.)
;s présenteot les mêmes
a seconde est la plus
extrême aplatissement
f" (MO).
S renferment fréquemment des enclaves à structure mia-
sentieliement formées par de la santdinc. Ces sanidinites
jnsîdérécs comme le résultat de la cristallisntiun intra-
agma épanché sous la forme trachytique. Elles sont sou-
minéraux accessoires [Les encl. des rocit. vole. 352).
: et andésites acides et leurs enclaves homœogènes. —
tes du Plateau Central, l'orthose microlitique est le plus
souvent aplatie suivant ^ (010), formant de
petites lamelles a contours/» (001), o* (TOl) ou
a} 1^ (201), dont les formes se voient très net-
tement nu microscope dans les dômites du
Puy-de-Dôme plus ou moins riches en
matière vitreuse (fig. 40 à 43).
Dans les roches plus cristallines, les
formes ne se distinguent pas nettement, à
cause de la richesse en cristaux et de la pau-
vreté en matière vitreuse. L'examen micro-
niDo"c)'."' scopique permet toutefois de constater que
les mêmes que dans la dômite.
es trachytes et andésites, au contraire, les microlitcs
a forme de la fig. 2, page 25, c'est-à-dire de petites
ngulaires peu allongées suivant l'arête/)^* (001) (010)
îques à olivine du mont Dore). Dans les types vitreux
es formes des microlites sont remarquablement nettes.
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MINÉRALOGIE DE LA FRAN'CE
les mêmes formes que la sanidine d'Ayrens.
a signalé l'existeoce de cristaux nots de sanidine, dans
it leurs tufs, de la vallée du Goul (route entre Raulhac
)njou) {Est d'Aurillac), ainsi qu'au-dessous du village de
près de La Roque (dans un affluent du Goul).
hyte de Menet, j'ai trouvé, en très grande abondance, de
nidinites miarolitiques dont le feldspath est constitué
rthose sodique soit par de l'anorthose. La sanidine y
taux ayant parfois plusieurs centimètres, mais ne mesu-
rai que quelques millimètres. Ils sont aplatis suivant
s friables. Dans les cavités miarolitiques s'isolent rare-
aux transparents à formes nettes g" (010), /*(001), a* (lÔl),
(îll), e*'*(021), associés à du zircon, du sphène, etc.
ne. Une des caractéristiques pétrographiques du mont
[ans l'abondance des grands cristaux porphyroïdes de
e rencontrent dans les trachytes et les trachyandésites de
irariable qui renferment même parfois del'olivine (Michel-
G. XVllI. 812. 1890).
cristaux se recueillent dans les cendres trachy tiques
de la Grande Cascade (coulée supérieure),
dans le ravin des Égravats, au ravin d'Enfer,
au col et au sommet du pic du Sancy et un
peu partout dans la vallée du Mont-Dore,
si riche en blocs éboulés des hauteurs. On
peut signaler aussi La Croix Morand, le
puy de la Tache, le puy Poulet, La Morangie
ta.' en Picherande' (revers sud du pie du
iD dai ÉBHT.H, Saocy). Ce sont ces cristaux qui se trouvent
lections sous le nom de o sanidine d'Auvergne ». On y
ux types habituels de cristaux de sanidine ; les faces sont
liantes, presque toujours recouvertes par un reste de verre
Les macles de Carlsbad sont formées par des cristaux
rant l'axe vertical (fig. 10, page 26) ou suivant l'arête pg*
s toujours aplatis suivant^* (010). J'ai recueilli dans le
i a expliqué la préseacede l'olivine dans quelques-unes de ces roches
en admetlaul qu'ellca sonl consliluées par des andésites à saoîdine
maniées par un épnochemcnt basaltique, (fi. S. M. XVII. 467. )89S.)
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MINERALOGIE DE LA FRANCE
s. — J'ai observé de grandes plages d'orthose dans les
éritiques du puy de Saint-Sandoux [Puy-de-Dôme)
(Bouckes-du-Hhàne) {voir tome I , page 500) ; elles
éline : ce Teldspath est faiblement barytique comme
hes similaires allemandes.
oches basaltiques ou dans leurs tufs, comme
enclaves.
iqoes ou lesroches basaltiques elles-mêmes du Plateau
;nt assez souvent des fragments vitreux et hyalins d'or-
tuent certainement des enclaves énallogènes, c'est-à-
s ayant cristallisé en dehors du magma basaltique.
m semble peu douteuse (Les cncl. des roches vole),
)as très facile de préciser davantage au sujet de l'ori-
paths. Par une coïncidence curieuse, tous les gisements
;e trouvent dans des régions dont le substratum est
oches anciennes et ou les roches basiques ont été
:s éruptions acides. On peut se demander dès lors si
tituent des fragments de sanidinites, à grands éléments,
consolidation en profondeurdu magma épanché sous la
e, ou si, au contraire, elles ne sont pas plutôt des frag-
anciennes granitiques, la grande profondeur à laquelle
;é arrachées permettant d'expliquer leur fraîcheur, à
ation de toutes les roches anciennes aflleurant dans
le prouve, du reste, qu'il faille donner une solution
ème. En ce qui concerne les gisements du Puy-de-
is prononcé pour la deuxième hypothèse dans mon
enclaves; il y a lieu de remarquer en faveur de cette
cristaux oUrent l'aspect de l'adulaire plutdt que celui
tral. — Puy-dc-Dôine. Le gisement le plus important
taudou signalé par M. Jannettaz [B. S. M. XIII. 372.
y est sodique, associée à de l'oligoclase. J'ai trouvé,
es roches grenues à grands éléments feldspathiques ren-
Q, de l'ilménile, minéraux inconnus en place dans la
es laminaires transparentes de 15°™ m'ont été commu-
[lautier et M. Demarty. Ces grands cristaux de feld-
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MINERALOGIE DE LA FRANCE
îs les roches se'dimentaires modifie'es par
les roches éruplives.
i) Contact du granité et de la graniilite.
wy a inontié [fl. S. G. IX. 18t. 1881 et B. C. F. n" 9 et
1 beaucoup de contacts immédiats du granité avec les
lïqucs (Saint-Léon [Allier), Flamanville [Manche), env.
Rhône), etc.), ces derniers sont injectés par la roche
iformés sur une petite distance en véritable gneiss, par
ments de l'orthose et du quartz et développement
itite.
ses schistes micacés se présente en grains arrondis. A.u
es voit envelopper les éléments anciens du schiste. Dans
y a formation de véritables cristaux d'orthose à formes
elant ceux des gneiss porphyroïdes.
dans les Pyrénées de magnifiques exemples de ce mode
me du granité [Cauterels, massifde Néouvielle [Uaulea-
i'Ax, de Quérigut [Ariègé), de Saint-Paul-de-Fenouil-
ientales)], qui a une grande importance théorique, en
le mode de formation probable de beaucoup de gneiss,
laléozoïques présentent aussi de remarquables modifia
ict des granulites, qui souvent les transforment aussi
lées feldspathiques très analogues aux gneiss granuli-
ra question plus loin. L'ortbose y possède les mêmes
lans ces roches [Bretagne, Pyrénées (Ariège), Morvan,
b) Contact de la Iherzolite et des opliites.
— Haute-Garonne et Ariège. J'ai signalé [B. C. F.
fréquence de l'orthose comme produit ncogène dans
lires liasiques métamorphisées par la Iherzolite de la
et surtout de l'Ariège. Dans ces roches, l'orthose est
! et le plus souvent associée à des feldspaths très
niteou anorthite). Cette orthose est surtout abondante
( micacés dt'crits it l'article dipyre.
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ORTHOSE
Les gisements de ces schistes sont énumérés plus loin
dipyrè] ; les plus riches en orthose sont les schistes non tach
ravins débouchant dans le Bastard entre le pont de Massât f
de Lherz. Les grains d'orthose atteignent rarement 1""
mètre.
L'orthose existe aussi dans les calcaires secondaires noirs n
phisés au contact de la Ihcrzolite et imparfaitement silicates,
présente en petits cristaux distincts m (110), p (001), rarement
ne dépassant guère S*"". Ils accompagnent le dipyre à Cap-
{Haute-Garonne) {M. Gourdon), à Seix (des Cloizeaux, op. cit.
Enfin M. des Cloizeaux m'a indiqué de petits cristaux noirs i
minéral qu'il a recueillis en blocs éboulés dans la haute vallée
{Hautes-Pyrénées); ils se rapportent au même type, mais je ne
pas les conditions de gisement des calcaires qui les renfermen
L'orthose de tous ces gisements est sodique.
c) Dons les enclapea énallogènes des roches volcanifjiies contint
néogène.
Flatea.a Central. — a. Enclaves de roches anciennes
gneiss, etc.). — J'ai fait voir [Les end. des roches vole.') que
sodique grenue est un des minéraux qui se forment le plus I
ment dans la transformation des enclaves quartzofeldspathi^
trachytes, des phonolites et des andésites acides du Plateau
Quand il subsiste des restes de leurs feldspaths primordiaux (orti
goclase,etc.],oo voit l'orthose néogène s'orienter sur eux (fig. 1'
Dans quelques gisements, et en particulier au Capucin [Mui
le volume des minéraux néogènes étant plus petit que celui
ments résorbés de l'enclave, il y a produc-
tion d'une géode dans laquelle l'orthose,
latridymite, les pyroxènes(augiteet hyper-
sthène), la magnétite, etc. ont pu librement
cristalliser.
L'orthose de ce gisement est aplatie sui-
vant/) (001) (fig. 46); les cristaux sont tou-
jourstrèspetitsij'ai pucependantconstatcr „ . „ ''' ,
les formes suivantes : p (001), m (110), c.pn.in.
^'(010), A' (100), ^(130), rt'(T01}, «'"(201), e*« (021); ils so
ment maclés suivant la loi de Four-la-Brouque. Cette forme est ■
cristaux d'orthose des litbophyses des rhyolites du Yellowstoi
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MINÉRALOGIE DE LA FRANCE
■méej ils
limiqucs
lU Capu-
;Valette)
X libres
nclaves,
idspaths
s volca-
1 Mont-
bmelles
écrites ;
rstht-nc,
iclaves ;
: dépens
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Di3iiizedb,G00gle
MINERALOGIE DE LA FRANCE
nus à pyroxëne, avec ou sans weroerite (voir à dipt/re),
ie est grenue et dépourvue de formes géométriques,
ites paléozoïques de beaucoup de régioDS (Bretagne, Alpes,
ment parfois de l'orthose développée indépendnininent de
roches éruptives. Tantôt ce minéral n'y existe qu'à l'état
]ue ; tantôt il se présente aussi en petits nodules [massifde la
ifOJ>) (M. Termier)] oumême [côte de Sainte-Marie {Loire-
en gros cristaux arrondis, de plusieurs centimètres, simples
tuivant la loi de Carlsbad, qui offrent les plus grandes ana-
tructure avec ceux des gneiss porphyroïdes.
les calcaires sédimeniaires, comme produit récent
'nde'pendant de inaction de roches éruptives.
i se rencontre assez abondamment répandue dans beaucoup
s sédimentaires d'âge très varié, comme produit néogène
nt microscopique.
1. — Sa6ne-et-Loire. Dclesse a signalé [B. S. G. IX. 137.
[istence de cristaux d'orthose d'un blanc rosé dans le cal-
|ue à Gryphœa arcuata, cristallin et d'un gris jaunâtre
Morat (ou plutôt Champ-Morel) en Saint-Laurent-en-Brion-
erlhier a bien voulu, sur ma demande, faire des recherches
isement, sans pouvoir retrouver le minéral signalé par
1 n'y a rencontré que de petits échantillons de barytine rose
— Isère, Basses-Alpes, Drame, etc. Lory, qui a beau-
é sur l'abondance de l'albite dans les calcaires triasiques
ignalé l'orthose dans les calcaires jurassiques [bajocien,
callovien, oxfordien] de In région subalpine (C.B. CllI. 309.
calcaires ne présentent pas d'apparence extérieure de meta-
; quelques-uns d'entre eux sont oolithiques, et, à Corenc
ble. les cristaux de feldspath se trouvent dans les moules
!S du bathonien. Les cristaux d'orthose, aplatis suivant
mémoire, il cite l'orthose oéog^oe daoi uae argilolile de Ln Poir4e
Di3iiizedb,G00gle
Di3iiizedb,G00gle
MINERALOGIE DE LA FRANCE
hes diverses, comme produit
ndaire.
le gisements tous ceux dans lesquels
'est produite dans des fissures, par
hydrothermale, quelle que soit du
:ure de la roche traversée par elles,
aux que l'on observe dans ces condi-
toujours le même aspect ; ils sont
faces et présentent lesrorniesm(llO),
;c ou sans/>(001};yj, et ^ sont striées
mt it leur intersection mutuelle, les
Qt plus ou moins allongés suivant l'axe
i sont souvent transparents ou forte-
lucides, constituant alors la variété
s le nom d'adulaire.
ite, qui fréquemment les imprègne
(adulaire chloritée), à du quartz
hyalin, du sphène, de l'axinite, de
l'ëpidote, de l'anatase, de la bysso-
lite, etc. L'examen microscopique
fait voir que ces cristaux prt^sentent
des plages ondulées [Alpes) avec
apparence de macles semblant indi-
quer que le minéral est IricUnique :
peut-être quelques adulaires doivent-
elles être rattachées à l'anorthose.
Les cristaux présentent de fré-
quentes torsions hélicoïdales.
Pyrénées. — Hautes-Pyrénées.
• Les fissures des schistes paléo-
zoïques métamorphisés par le gra-
is les environs de Barèges, et particu-
ids, sont parfois tapissées de petits
. formes m (110), a' (lOl), mpa*; ils
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MINERALOGIE bE LA FRANCE
lignnlë des cristaux d'adulaire chloritée, associés à du
quartz, de l'iilbite, de la galène, dans les moraiaes
du glacier de Miage (Z. K. V. 104. 1880).
^^ La collection du Muséum renferme des cristaux
F^^> noirs d'adulaire, n faces très brillantes, accom-
''"'^ pagnes de cristaux de quartz de la vallée de
^^^ l'Arve : ils sont implantés sur du gneiss.
'^ Isère. L'adulairc est abondante dans l'Oisans,
"^ soit dans la zone à axinlte {voir tome i, page
294) (fissures des schistes cristallins granutllisés
I) <^ (les deux rives de la Romanche), soit dans la zone
luLire des gisements d'anatase et d'albite (druses des
granulites et des schistes amphibolîques) des
int-Christophe-en-Oîsans.
lière (Balme d'Auris), ce minéral accompagne l'axinite,
uartz en cristaux souventblanc laiteux : mà^.mpa^de
petite taille. Les macles de Carlsbad symétriques par
rapport à h^ (100) ne sont pas rares; dans la seconde
(S' Christophe, glacier du M' de Lans, les Puits,
etc.), il forme des cristaux plus souvent transparents
•^ associes au quartz, à l'albite, à l'anatase, à la broo-
kite, etc.; ils ont les mêmes formes et présentent sou-
vent des phénomènes de torsion hélicoïdale. Dans un
échantillon de la collection du Muséum formé par
de gros cristaux offrant cette particularité et présen-
n*. tant les faces m, a* et p, l'examen microscopique du
" clivage g* (010) montre que la cristallisation a com-
"l menée par la formation d'un cristal dépourvu des
faces p (001) et possédant une couleur brune qui
la couleur blanche de la périphérie,
ents en dents de scie (iig. 51) et les associations d'adu-
9 (fig. 50) se rencontrent dans l'Oisans : ils me paraissent
s que dans les gisements précités,
de la Selle, l'adulaire en cristaux troubles accompagne
lidote, l'albite, l'asbeste et la calcite en lamelles a* (0001),
qui a montré l'identité de l'adulairc et de l'orthose
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MINERALOGIE DE T,A FRANCE
iSPATHS PSEUDO-MONOCLINIQUES
orthose (Na, K) AI SP O"
irocline K AI SP 0"
se distinguent pns, au premier abord, de l'orthose,
s formes extérieures habituelles, l'angle de leurs
B /> et ^ (001) (010) ne différant de 90" que de
lette valeur de l'angle pf^ ne permet pas de voir
lOl) les stries dues à la macle polysynthétique suî-
ite qui sont si caractéristiques des plagioclases.
optiques qu'il Taut avoir recours pour distinguer
de l'autre et les différencier de l'orthose. Ils ne
s tous les gisements de l'orthose, mais, dans tous
antre, ils sont les satellites ou les remplaçants de
quel ils se groupent fréquemment en microper-
nt aussi associés ii l'albite.
ANORTHOSE
(Na, K) Al Si' 0"
is très voisin de l'orthose.
I°29' Quatre Ribeiras (Açores) (Fouqué).
Afachs et faciès des cristaux. Les formes et les
les observées dans les cristaux d'anorthose sont
'orthose. Les macles macroscopif/ues de Carisbnd,
et de Baveno sont fréquents. L'examen micro-
t parfois d'y déceler l'existence de la macte de
ne et peut-être du microcliiie.
s français décrits plus loin, je n'ai pu isoler aucun
;;es assez brillantes pour se prêter il des mesures
p (001) parfait et ^' facile,
orthose.
,60; 2,5G7 Vidalenc (Fq.), 2,592 Liberté (Fq.).
\t, incolore, rouge ou verdfttre par altération on
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MINÉRALOGIE DE LA FRANCE
iron (d'après M. Rosenbuscfa,ces nombres devraient être
;ds Dégatif).
chimique, L'anortfaose peut être considérée au point de
:oiDine formée par des mélanges en proportions variables
albite; elle est souvent un peu calcique.
] de l'anorthose du trachyte dcVidalenc, par M. Foiiqué;
ihose de la phonolite de Liberté, par M. Fouqué {op. cil.).
a) b)
SiO» 66,9 68.0
Al'O" 19.8 20,1
Na'0....„ -,6 lO.t
K*0 4.5 1,2
C»0 1,3 0,6
101,1 100.0
DcDsilé 2,567 2,592
^nostiques. Comme l'orthose, mais donne une forte réac-
le.
Comme pour l'orthose.
Voir il microcline, page 122.
USEHENTS ET ASSOCIATIONS
est toujours accompagnée d'orthose et forme très fré-
c ce feldspath, des associations microperthitiques. L'exa>
ique augmentera certainement le nombre des gisements
linéral.
n'a été observée jusqu'à présent en France que dans
ptives.
1* Dans les roches quartzifères.
a) Granités et granulites.
iccompagne l'orthose dans un grand nombre de roches
it en cristaux distincts, soîteu associations microper-
ce dernier feldspath; elle se rencontre aussi dans
ites ou pegmatites. Voici quelques gisements particu-
essants à ce puïnt de vue.
— Hautes-Pyrénées. Les graoutites et pegmatites du
lu Midi et notamment celles de la région du lac Bleu
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MINÉRALOGIE DE LA FRANCE
rieures que ceux de sanîdine; ils sont souvent constitues
upements microperthitiques des deux minéraux,
se forme aussi partie intégrante et essentielle des sanidî-
lioiques ou sodalitiques constituant les enclaves homœo-
lonolites de Brocq-en-Menet (Candï/) el du Pertuis [Haute-
oches ont la même structure que la syénite né phéli nique de
les et andésites. Dans les trachytes et lesandésites, l'anor-
lagne souvent la sanidine, avec laquelle elle est très fréqucm-
e en micruperthite ; c'est ce qui a lieu notamment dans les
ides [dôniites] du Puy-de-Dôme et dans la plupart des
trachyandésites à sanidine du Mont-Dore (Michel-Lévy :
'III. 1890; Fooqué, op. cit.) cités page 100. M. Fouqué a
extrait de petits cristaux d'anorthose, du magma scoriacé
•is clair qui s'observe sur la roule de Latour à environ
du mont Dore prés du pont jeté sur le ruisseau de Vida-
istaux, rcndillés, aplatis suivant g* (010) et maclés suivant
Isbad, sont associés ii des cristaux plus petits d'andésine-
il en est de même pour ceux des cendres des tracbyan-
Ivine de Cliergue.
ives homceogénes (sanidiniles) des trachytes du Cantal
:a Haute-Loire {Monac), du Mont-Dore (roc de Cuzeau],dunt
tion au sujet de la sanidine, sont fréquemment très riches
MICROCUNE
K Al Sf 0"
[ue, mais géométriquement très voisin de l'orlhose.
bseroées : p {001}, m (iTO), / (110), A* (100), g^ (010),
(130); a* (ÎOl), «\/^ (201); e"» (051), i'^^(021); A"^ (ITl),
pg' = gClÔ' (Dx). mf ^US-ai' (Dx).
Macles macroscopiques suivant les lois de Carisbad, de
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MINERALOGIE DE LA FRANCE
ait avec cette face un angle d'environ + 99°. Il en résulte
lis que, dans les plagioctases maclég suivant la loi de la pérî-
lames /( (001) ne montrent, en lumière polarisée parallèle, que
rlettes de la macle de l'albite, celles de miciocline font voir,
lire, ces bandelettes croisées à angle droit avec celles de la
crocline. Le quadrillage qui en résulte (fig. 2) est caractéris-
ée dernier feldspath. Suivant les gisements, il est net, ou
irelesbandelettes qui le constituent sont plus ou moins fondues.
le nom de « microcline-anortliose », M. Fouqué a décrit
SCVII. 420. ;i&34) un feldspath de Molompize (CanlaF} difTérant
cline normal par l'écartement des axes optiques, qui se rop-
e celui de l'anorthose. Le plan de la macle du niicroclinc fait
•01) un angle de + 107»
Tiig Sflp
DlompizG 5 à 8" 88i>30' 2 V = 56''8'
chel-Lëvy a montré (S. S. M. II. 135, 1879) que les proprié-
ues de l'orthose pouvaient se déduire de celles du microcline,
osant le premier de ces feldspaths composé d'associations sub-
piques de lamelles de microcline, hémitropes suivant les lois
te et de la péricline.
<ements réguliers de microcline et d'aiilres feldspaths. Le micro-
ssente des groupements réguliers presque constants avec l'al-
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MINERALOGIE DE LA FRANCE
nt le qundrillage caractéristique des macles suivant les lois
et du mîcroclîne et l'extinction de -\- 15" par rapport à la
:livage ^ (010). Cet angle est dislinctif de l'anorthose dont
très Jines s'éteignent dans p (001) sous des angles très voi-
GZSEMENTS ET ASSOCIATIONS
lent principal du microcline est la granulite, la pegmatitc
■ es métamorphisées par elles. On le rencontre toutefois en
s d'autres gisements :
les granulites, les pegmatites, et dans les roches modifiées
chistes cristallins ou paléozoïques) ;
les granités ;
les microgranolites ;
les calcaires métamorphisès par la Iherzolite.
•.s granulites, les pegmatites, les roches modifiées par
elles, et dans les schistes cristallins, etc.
natites et particulièrement les pegmatites graphiques ren-
microclîne, plus fréquemment peut-être que l'orthose. Il s'y
grandes masses clivables, rarement en cristaux distincts.
: minéral constitue, dans les granulites, l'un des éléments
plus souvent postérieur aux autres feldspaths. II n'est pas
^s gneiss et particulièrement dans les gneiss granuiitiques
açon générale, dans les roches granulitisées, où il accom-
lose.
que pour ce dernier minéral, il ne saurait être question
une liste de tous les gisements français de microcline ; je
que quelques-uns pour exemples : à peu près tous les gise-
igmatite cités aux articles tourmaline, miiscovite, a/mandin,
Hre répétés ici.
le. — Ciiles-du-Nord. Les pegmatites de Dinard près Saînt-
iches en grandes masses blanches de microcline.
Le microcline abonde dans les pegmatites graphiques de
r en Loctudy, de Kerien-Ailan en Combrit, etc.
Prieure. Il est de même très abondant dans les pegmatites de
■rieure : Couôron, environs de Nantes, de Saint-Nazaire, etc
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MINERALOGIE DE LA FRANCE
tes et les pegmatites du Plateau Central que dans celles
ss. En voici quelques gisements intéressants :
ïîre. Le microclioe constitue le feldspath de beaucoup de
de la Haute-Loire et en particulier de celle de Fix,
H. Fouqué a décrit sous le nom de microcHne-anorikone un
ilnnc laiteux dont les propriétés ont été données plus haut.
), avec oligoclase, albite, quartz, biotite, dans les filons de
raversant les gneiss amphiboliques de Molompize.
enne. Le mîcrocline accompagne l'orthose dans les pegma-
ivirons de Sainl-Yrieix, de Marcogn:ic et de Chaotcloube ;
e en très grandes masses, ainsi que dans les leptynites du
l'ielie, Limoges, etc.).
)6me. La plupart des pegmatites à tourmaline citées tome I
des masses laminaires de microcline; il faut y ajouter
liauchaud prés Saint-Pierre-la-Bourlhogne, dans lesquelles
ard et Adelphe ont trouvé récemment du béryl et du mica
S. M. XVII. 614. 1894), celle de Berzet {pegmalite gra-
. Gonnard a trouvé, sur les bords du Vizézy (C.fl.LCIX, 711.
kilomètres de Montbrison sur la route de Saint-Bonnet-le-
les pegmatites à mîcrocline renfermant des géodes tapissées
i-al. Ces cristiiux présentent la forme rare /t^ (100); ils sont
les pseudomorphoses de cordiérite en gigantolite.
<e mîcrocline abonde dans les pegmatites du Lyonnais.
1. — Le même minéral est abondant en masses laminaires
gmatitcs de l'Autunois et en particulier dans celles de la val-
svrin (Broyc, Marmagne], à l'Étang [masses rouge chair],
es Autun (gros cristaux maclés suivant la loi de Baveno), etc.
. — Dans les pegmatites vosgiennes, le mîcrocline est sou-
i à l'orthose [voir orlkose).
— Massif du mont Blanc. Haute-Savoie. Des granulites
natites à microcline se rencontrent dans le massif protogi-
lont Blanc.
. — A/ger. Le feldspath laminaire de la pegmatite à tour-
loulevard Bon-Accueil à Mustapha (Alger, porte de l'Agha)
lé par du microcline riche en filonnets d'albite (Delage, Le
;er, 1888, 144).
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MINERALOGIE DE LA FRANCE
ne. — Câtes'dii-Nord, Le granité du Rostrenen renferme
cristaux de microcline.
t. Il en est de même du granité porphyroïdc du moulin
près Siiint'Jacut (gros cristaux aplatis suivant^' (010), maclés
loi de Carisbad et très allongés suivant l'axe vertical).
\bB- — Hautes-Pyrénées. Les grands cristaux du granité
le du (lanc nord du pic du Midi (ravins de Binaros, d'Ardalos)
itués par du microcline. Cette roche se trouve en blocs
s les vallées de Lesponne et de l'Adour.
Aude et Pyrénées-Orientales. Le massif granitique de
résente comme accident un granité à grands cristaux porphy-
aîcrocline, que l'on peut observer dans les ravins descendant
■ inevravers Mijanès, àla sortie de Quérigutsur la route du
; conduisant ii Puyvalador, aux baina de Carcanicres, etc.
Et Central. — CaïUal. Le microcline se trouve en grands
ins le granité porphyroïde des environs de La Roquebrou,
elle Viescamp, etc.
1! en est de même dans un grand nombre de gisements de
et en particulier dans celui de Mazières.
-Loire. M. de Fréminville m'a communiqué de grands cri-
microcline provenant du granité porphyroïde de Saint-
;3 le mont Saint-Vincent.
— Massif du mont Blanc. Savoie. Le granité (protogine) du
mont Blanc est par places porphyroïde (N.-E. du massif du
s grands cristaux rosés appartiennent au microcline.
1 syénile micacée ou le granité amphibolique peu quartzeux du
I dont il est question à l'article ^/j/iènc est riche en microcline.
— C'est au microcline qu'il faut rapporter les cristaux d'un
;é do granité porphyroïde d'Algajoia, riche en cristaux bruns
ainsi que ceux de In plupart des granités porphyroïdes corses,
3° Dans les microgranitlites .
aes. — Le microcline parait être une grande rareté dans les
ulites. Les gros cristaux de la microgranulitc (porphyroTdc)
près Deville sont en partie formés par ce feldspath.
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Di3iiizedb,G00gle
MINERALOGIE DE LA FRANCE
s volcaniques d'Auvergne, a propose d'ÏDterpréler les faits
D différente (B. S. M. XVIII. 607. 1894), d'admettre qu'entre
l'anorthîte il existe un certain nombre d'espèces intermé-
imposition déterminée. Ce seraient ces types déGnis qui, en se
it, donneraient naissance à des composés intermédiaires entre
théorie conduit aux mômes résultats pratiques que celle de
l( ; elle se base sur la fréquence, dans les feldspaths étudiés
uquc, de types bien définis présentant entre eux les associa-
iques des fcliïspat/m zones.
t pas ici le lieu de discuter cette loi au point de vue théo-
! renvoie, pour ce sujet, aux récents mémoires de M. Michei-
(!e sur la détermination des feldspaths. Paris, 1894 et 189C),
lisent à cette conclusion que, pratiquement, les résultats
irésentent, avec le calcul, un accord satisfaisant, bien que
lits^ prouvent que, comme la plupart des lois physiques, la
:hermak n'a pas une rigueur mathématique,
je soit du reste le point de vue auquel on se place, que l'on
a continuité absolue dansia série des plagioclases, ou qu'au
on accepte l'existence de types définis, intermédiaires entre
; l'anorthite, il est nécessaire, pour la facilité des descrip-
,ablir parmi les plagioclases un certain nombre de coupures,
la première hypothèse représentent des divisions arbitraires
lieu de faire remarquer que In présence de la poUsae, signalée duos un
Dombre d'analysei et parfois en proporlioo notable, rend nécessaire
on, daos ces feldspaths. d'un élément potassique (série anorthose-
, doDl il y aurait lieu de tenir compte dans la discustioD de la théorie de
, ce qui complique encore la question.
ceux-ci, il faut citer les résultats fournis par la méthode d'écUîre-
un. M. Michel-Léry a montré que, si la loi de Tschermak était rigou-
Listerait, pour chaque section d'orientation déterminée des plagioclases
igle caractéristique d'éclairemcnt commun correspondant à la disparition
des zones d'accroissement du cristal : dans cette position, ce dernier
'aitre homogène. Le cas particulier le plus sensible de celte propriété
ns lequel l'éclairement commun coïncide avec les directions d'extinction
(sections perpendiculaires à un axe optique de l'une des zones) : or,
'ers cas, M. Micbel-Lévy a constaté que l'éclaireraeDi commun présen-
'érenccB de 3o ù 4° entre les plagioclases basiques et les plagioclases
spaths de la Gaiile, côte d'Algérie), ce qui montre que la loi n'est qu'ap-
S. .V. XVIII. '9. 1895} [Voir aussi la note de la page 134 au sujet du
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MINÉRALOGIE DE LA FRANCE
« es" m" c4" c-î c-î oT <m' c^' cJ c*f ï-T es oT of c^ es" es" -*
wH o" O O oT OD t-^ CD CO lO" ■^* -a*" fO" es es" *■ ■^" O O"
s (O ^_ o^ es rt o *a*_ Oi_ ** 00 fo t> eo eo -a-^ o_ T-^ S
o th" e^" f^' -^ in c-^ 00 00 o" --^ !>«' fo irt" <D t> oo" o ^
in 0)_ (O *j_ -H_ o_ ■* tD -H_ ce (0_ ^^ c^ te •^_ »» 03_ i-^ ■=
oT o -^ c^" fo" **" in to i> ûo oT q" »J' e^ m" "^* v»" co S
■rtesescqesesesesesesesSfOfOcocoe^eîS S
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Di3iiizedb,G00gle
MINERALOGIE DE LA FBAh'CE
e des propriétés optiques en lumière polarisée parallèle.
Rath et de Viik ont montré que le plao de
composition de cette macle n'est
pas le même pour les divers pla-
gioclases, bien que ne s'éloignaot
jamais plus de 22° de p ; elle
est constituée par un plan {^ec-
tion rhombique) dont Tiiitersection
avec m (lIO), ( (110) et g' (010)
PI 3 forme des angles plans égaux (fig. 2
?"■"■"". <>■ 1» ■•«'•"' et 3, d'après vora Rath). Le tableau
itiu. suivant donne, d'après ce savant,
plan fait dans g^ avec la trace de p. Les signes sont
! même sens que les extinctions (voir page 134).
+ 20* à 22"
Oligoclase-albite .... + âO* à + lO»
Oligoclase | _|_ ^ ^ gj^Q,
Oligoclase-andésine (
+ 1' à — \.\
avec 0* pour Ab^ A1I3
- 9- à — iO'
, - 15' à — 18'
éclat. A l'étut frais, les plagioclases sont incolores,
: même que les feldspaths passés en revue plus haut, ils
tt, et particulièrement dans les roches anciennes, des
ies dues k la formation de produits secondaires.
crocine a été proposé par M. Tschermak pour désigner
lagioclases des rocbes volcaniques possédant l'éclat
rthose, la sanidine.
e la page 23 représeole celte maclc d'après M. Schrauf. La trace
(010) y est iaeiactemeDt dessioée ; elle doit faire, en effet, avec
[;lc de 220 d'avaDt eo arrière au lieu de lui être parallèle.
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MINÉRALOGIE DE LA FBANCE
à partir du labrador, une seule des deux hyperboles est
ns le champ du microscope.
e /ip est plus DU moins rapproché de l'arête p g^.
ire 4, due à M. Michel-Lévy, résume les travaux de MM. des
Cloîzeaux, Fouqaé et de Fedoroff surla posi-
tion des Indices principaux des plagîoclases.
Parmi les données caractéristiques des
feldspaths, il y a lieu de citer d'abord les
angles d'extinction sur les faces p et g',
particulièrement étudiées par MM. des Cloi-
zeaux et Max Schuster. Les signes =t indi-
qués dans le tableau donné plus loin vis-à-
vis de ces angles correspondent à la figure 5 ;
les extinctions (direction du plus petit
indice de la section considérée) sont rappor-
tées à l'arête^ ^, le signe -|- étant compté
îns du mouvement des aiguilles d'une montre et le signe —
averse.
e 2 V et le signe de la bissectrice aiguC varient dans le sens
ifioM^lWHjrtf'lOllI).
! «igui positive : aibite
labrador
oligoclase andétine-oligoelaae bylowaife
3 aiguë négative : oligoclase-andétine anorthite
persion des axes est p < <• autour de tig de l'albite aux andé-
p > c du labrador à l'anorthite, avec un mélange de disper-
linée et horizontale ou tournante, dont il sera question aux
agioclases.
dices principaux croissent avec la basicité.
Éfringence (/ig — «p) varie de 0,013 (anorthite) à 0,009 (aibite),
nt par un minimum de 0,0065 pour une andésine.
>leau de la page suivante résume les données fournieaparM. des
^allerant a établi (C. R. CXXl. 740. 1895) let formules AattutM l'aogle 2 V
■clascs en fonction des valeurs de 2 V de l'albite et de l' anorthite et
réfriogeuce, et montré que, xi la loi de Tscbermak était mathématiquc-
te, il ne devrait y avoir qu'un seal plagioclase pour lequel 2 V ^ 0*.
a trois. Toutefois, ea calculant les points intermédiairca de la courbe
int les valeurs de 2 V dans les divers plagioclases, M. Wallerant a
existence d'une înfleiion voisine des oligoclases, qui prouve que, si la loi
naak n'est pas rigoureusement exacte, elle est an moins approchée.
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Di3iiizedb,G00gle
LOGIE DE LA FRANCE
'y ai joint les extinctions (maximum] dans
laire à ^, dont la détermination constitue
Dtique les plus précieux pour la distinc-
s. Ces derniers nombres ont été établis
it mémoire duquel je renvoie pour ce qui
loclases suivant tous les procédés connus,
feldspaths entre eux. — J'ai exposé
page 29 les cas les plus habituels
de groupements de deux ou plusieurs
feldspatlis. Dans les plagioclases ,
les individus zones sont extrême-
ment fréquents : ils présentent les
combinaisons les plus variées.
Aux exemples donnés et figurés
plus baut, je joindrai un cristal de la
t. i granulite à amphibole de La Grandc-
GuHte qui vient d'être décrit par
M. Michel-Lévy :mon savant maître
a bien voulu m'autoriser à repro-
duire les Hg. 6 à 8, extraites de
son mémoire [Détermin. des feld-
^^1^1 spaths, 1896, pi. xix). La section
!"«• considérée est parallèle à g* (010)
et maclée suivant la loi de Carls-
•uit de l'extérieur à l'intérieur (Gg. 6).
Feldipmtbi
11).
oligodase (20o/a d'anorihile)
lahraJor (54»/o id.)
bytownite ("0"/, id.)
oligoclase-aDdéilîne (26<>/o id.)
8] montrent l'importance de l'éclairement
-ci aont copslitnéea par les angles d'extinction
bissectrices, que M. Fouqué a détermioéa et
ir le diagDOBlic : ces sections sont notées S
*eclrice aiguë positive (Sng) ou négative (Sopl]
9 bissectrice obtuse D^galive (Top) ou positive
Di3iiizedb,G00gle
PLAGIOCLASES 137
commun pour mettre en lumière les diverses zones d'un mstal. Dans
la fig. 7, le cristal est placé
dans la position d'éclai-
rement commun de la
macle de Carlsbad (polari-
seur à 45° de la bissectrice
des clivages pp). Les zones
de même nature dans les
deux cristaux offrent les
mêmes teintes : la bande
éteinte est constituée par
le labrador b, de la fig 6.
Dans la lîg. 8, la plaque
est orientée de telle sorte
que la bytownite du cri-
stal II (la zone c) est
éteint, tandis que c'est
l'oligoclase - andésine [d]
qui est éteint dans le PhDiafnpbiiJ'iin>hc<>t> ii>i(iM'°"r<i.i.p>ihioutd<LiGriiHi>-
cristal i.
Le plus souvent les diverses
zones d'un même cristal sont
plus régulières comme struc-
ture que dans l'exemple qui vient
d'être étudié.
Essais pyrognostiques. Les
feldspaths tricliniques sont tous
fusibles au chalumeau, mais
avec une Facilité très inégale,
qui va en décroissant du labra-
dor à t'anorthite, en passant par
l'oligoclase et l'albite.
L'albite, lesoligoclaseset les
andésines sont réfractaires à
l'action de l'acide chlorhy-
drique bouillant (pendant un
quart d'heure); le labrador et Fig. s.
lelabrador-bytowniteposscdent ^''"d°^.^i^!:^^7''.''.L'^/S:."'t«''.î'I'Uf■*uin^""''
□igitizedbyGoOglc
MINERALOGIE DE LA FRANCE
opriétëa, d'après M. Fomjué; les bytownites et l'anor-
ent d'autant plus facilement qu'elles sont plus basiques,
rain de feldspath attaquable se transforme, dans l'acide
e botiillant, en une masse de plus grand volume à aspect
action sur la lumière polarisée : on la distingue alors des
X de feldspath non attaqué qui peuvent l'accompagner,
iierche du degré de résistance aux acides, il faut tenir
I fréquence des cristaux zones, dont les diverses parties,
on différente, se comportent différemment vis-à-vis de
yé.
.Les diverses propriétésqui viennent d'être résumées dans ce
ent facile le diagnostic différentiel des plagioclases, celui-ci
nandé surtout aux propriétés optiques résumées dans le
page 135. Les épures publiées par M. Michel-Lévy {o/>. cit.,
i) donnent d'élégantes solutions des multiples problèmes
l'étude des feldspaths dans les lames minces de roches.
ALBITE
KaAlSi'O'^Ab
je. m ( = (20»47' albite (Dx.).
OOO: 1029,938: 478,107. D = 857,567. rf= 543,106.
angle plan de^ = 115'*19' 8'
angle plan de m = 107* 4'54"
angle plan de ; = 100"28' 5"
■ a: 4 :(;= 0,63331 ; 1 : 0,55716
yz = 94" 3' zx = 116-27 .ry = 88- 9,
X = 93-36' Y = 116-25 Z = 89-56_
serpM». /) (001), m (IJO), ((llOj.g* (010), J=(i20),/ (130))
(150), »' (loi), <r"' (403),a '/• (201), i-"" (021), e'i" (02l)
P(ni), «"• (111).
acies suivant la loi de l'albite presque constantes, parfois
icroscopiques; macles de Carlsbad, de la péricline (variété
1 Roc Tourné, de l'Estercl.
Di3iiizedb,G00gle
Di3iiizedb,G00gle
MINERALOGIE DE LA FRANCE
1 mises en regard des mesures prises par Marignac sur les
lu col du Bonhomme [in Dx., op. c//.3I8); parM.desCloïzeaux
de Modane {id.) ; par M. Sella {R. Ac. Lincei, IV. 454. 1888)
de Gebroulaz, par M. Franck (B. Ac. de Belg. XXI. 606.
' ceux de Revîn, et par moi-même sur ceux de l'Oisans'.
des cristaux. Les faces de la zone prismatique sont très striées
nent à l'axe vertical, a* (101) et a^'* (403) sont souvent arron-
triées parallèlement à leur intersection, h^^ (^^1) ondulée,
lès des cristaux d'albite est fort variable. Ils sont souvent
livant ^* (010) et tantôt allongés suivant l'axe vertical, tantôt
aréle ^ o* (010) (lOl) et très rarement suivant;)^ (001) (010).
bis (Oisans), les cristaux sont aplatis suivant une face de la
ïendiculaire à g^ et voisine de a* (ÎOl) ou allongés suivant p a*
l) (péricline).
es pegmatites, des cristaux de la forme p a^'* g^ (fig. 1) se
it parfois en grand nombre à axes imparfaitement parallèles,
des groupements en gerbes, en éventail qui rappellent un peu
a prehnite,
istaux d'albite sont généralement maclés suivant la loi de i'al-
à l'œil nu, parait souvent binaire ; l'examen microscopique laisse
toujours voir des lamelles hémitropes dans ces cristaux en
e simple. A l'île de Groix, j'ai cependant observé des cristaux
ntant ni macles macroscopiques, ni macles microscopiques :
ssèdent que les faces ^ (010) et / (110) dans la zone prisraa-
iclcs du Roc Tourné sont très caractéristiques de l'atbite des
e se présente aussi en masses lamellaires ou grenues.
îs. Clivages : p (001) parfait, g* (010) parfois moins facile,
mparfait. Clivage ou plan de séparation suivant A*'* (111) (G.
issure inégale ou conchoïdale. Fragile.
. 6 k 6,5.
K 2,62 à 2,63; 2,623 col du Bonhomme; 2,624 Modane,
du; 2,625 Oisans; 2,628 Saint-Denis-Ia-Chevasse et Arnave.
lion et éclat. Incolore, blanche; par altération ou par înclu-
letilCB difTiïreDcee existant enlre les nombres calculés ci-desEus et ceux
:M. des Cloizeaui (op. cit., 317) tiennent i delégèi
tre a bien voulu me communiquer.
Di3iiizedb,G00gle
Di3iiizedb,G00gle
142 MINERALOGIE DE LA FRANCE
e) de l'albite du calcaire du col du Bonhomme, par Marigaac {in des
Cloizeaux, op. cit., I. 323);
f) de l'albite du calcaire du Roc Tourné, par M. Fouqué {B. S. M.
XVII. 395. 1894).
a) b) c) d) e) n
Si O' 68,7 67,99 68.5? 67,9 67,66 68,2
Al' O» 19,5 !9,61 19,67 19,4 20,40 19,0
Na'0 11,8 11,12 11,90 10,9 10,81 13,5
K'O . ■ > 0,3 0,61 1
Cn 0 » 0,66 > 2,i » ■
MgO » . B . 0.07 .
100.0 99,38 100,14 100,9 100,00 100,7
Densité ■ ■ > 2,590 B 2,595 2,633 2,600
Essais pyrognostiques. Fusible au chalumeau en un verre iocolore
ou blauchâtre et colore la flamme en jaune. Inattaquable par les
acides ordinaires.
i4/(era((o/i«. Comme l'orthose 1.
Diagnostic. Voir page i38.
GISEMENTS ET ASSOCIATIONS
L'albite est un des feldspaths les plus abondants en cristaux nets.
Elle est moins fréquente comme élëmeot constitutifdes roches, ou, plus
exactement, on l'a rarement signalée dans de semblables conditions.
Les progrès des études optiques et la connaissance plus approfondie
des propriétés optiques des feldspaths conduira, selon toute vraisem-
blance, à la découverte de nombreux gisements nouveaux de ce mioéral.
Je l'envisagerai successivement dans les conditions suivantes :
1° Dans les roches éruptives, comme élément normal ou secondaire';
1" Dans les schistes cristallinaetlesschistes métamorphiques, comme
élément essentiel;
3° Dans les fissures de roches diverses (éruptives ou métamor-
phiques), comme produit secondaire formé par voie bydrotbermale ;
4° Dans les filous métallifères ;
5° Dans les calcaires sédîmentaires.
1° Dans les roches éruptives, comme élément normal ou comme
produit secondaire.
a) Dans les granulitcs et les pegmatitea.
L'albite est fréquente dans les granulites et les pegmatites, mais il
n'est pas toujours aisé de savoir si elle y existe comme élément normal
ou comme produit secondaire. C'est pourquoi je n'ai pu disjoindre ces
1. Voir H analeime pour les pseudomorphoses parliellee de ce miaéral en albite.
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Di3iiizedb,G00gle
JIE DE LA FRANCE
ils sont riches en faces : m, t, g^, g^, ^g,
accompagnent le quartz enfumé, l'or-
those (adulaire) et la muscovite en
lames hexagonales.
Bretagne. — Loire-Inférieure. La
granulite de Barbin et d'Orvault reu-
fermederalbite comme élément consti-
tutif qui s'isole parfois dans les géodes
en petits cristaux. Dans ce gisement se
trouve une granulite blanche à grains
fins, riche en grenats rouges. L'albite
est aplatie suivant ^ (010) et orientée.
Ke/i(/e'e.M.\Vallerantm'aremi3une
c nacr^, qu'il a recueillie à Saint-Denis-
egmatite traversant les éclogites.
hche. M. Gonnard m'a communiqué un
crêtes indistincts provenant d'un filon
environs de Saint-Félicien (fig. 1).
rès abondante dans les pegmatites de
Saint-Yriex, où elle forme souvent des
ïrthose ; elle y est recherchée pour l'in-
ede la porcelaine; elle sert plus parti-
;ment h la fabrication des boutons.
: se kaolinise à la façon de l'orthose.
is les pagmatites de La Vilate (voir
31), M. des Cloizeaux a recaeillî des
IX d'albite d'un blanc jaunâtre consti-
des groupes crêtes [p (001), ^ (010),
)3) (fig. i)]. Ces cristaux atteignent plu-
centimètres.
signalé (tome I, page 63, fig. 2 et 3)
dance de l'albite, comme produit pri-
des granulites à lépidolite, cassitérite et
azac. L'albite, aplatie suivant ^ (010),
et la topaze par de l'orthose et enfin par
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ALBITE
Creuse. Les graniilUcs à cassitérite des mines de Montebras en I
mans contiennent de l'albite, comme élément normal.
Rhône. M. Gonnard a trouvé, dans lapegmatitc des carrières è
piy près Lyon, un feldspath triclinique altéré en masses roses
d'après l'analyse suivante de M. Damour, est une albite : densité, ".
SiO" 6Î.26
APC 21.58
Na'0 9.51
K'0 1.27
Cb O 0,88
100,50
Alpes. — Massif du mont Blanc. — Hatite-Savnie. L'albite se
contre en petites plages blanches dans la granulite à béryl ble
Cbarmoz (voir p. 20); elle a été étudiée par M. des Cloizeaux
cit., 99) et paraît constituer un élément normal de cette roche.
Isère. Les granulites à albite abondent dans l'Oisans : les min^
qui tapissent leurs fentes ont été étudiés à diverses reprises dan
ouvrage : il en est de même de celles du glacier de la Meije prè
Grave {Hautes- Alpes), voir page 149. M. Michel-Lévy m'a signal
granité à amphibole, dont le feldspath est constitué par de l'i
d'un blanc de lait : il est riche en sphène et constitue un galet rec
par M. Kilian au Ratz-Bernin.
Corse. — Les granulites à riebeckite de Corse (voir tome I,
695) renferment parfois de l'albite associée à l'anorthose.
GnyanS- — La même observation peut être faite au suj(
masses laminaires blanches d'albite provenant d'une pegmatite à b:
et microcline de la crique Boulanger (Dx., op. cit., 118).
b) Dana les microgranulites.
Ardennes. — Le célèbre porphyroïde de la forge de Mairus
Devilie {Ardennes) renferme, à cdté de gros cristaux rosés de m
cline et d'anorthose, des cristaux blancs plus petits d'albite ne di
sant guère 1"° de plus grande dimension. Je n'en ai eu que peu
disposition, mais ils paraissent fort intéressants. Ils sont blam
opaques à cause de la grande quantité de produits secondaires mi
qu'ils renferment. Ils se rapportent aux trois types suivants :
Type L Cristaux simples aplatis suivant p (001) et allongés su
A. Li»all. — V»ml.;n.'u.
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MINERALOGIE DE LA FRANCE
1) (010) ; lei forme» «onl : p (001), m (lIO), t (110), §• (010).
1). .
II. (i) Cristaux de la forme précédente, mais maclés suivant la
>rtsbad; b] Cristaux présentant les mêmes formes, avec souvent
s e*« (021), i"^ (021), 6*'» (lll), c"^[lîl) et maclés suivant ta
!artsbad avec allongement suivantl'axe vertical ((ig. 3, page 181).
istaux ressemblent beaucoup plus par le développement à l'or-
[u'à l'atbite.
ïldspath est depuis longtemps cité comme andèsine. M. Kle-
in a donné [Bull. Mus. kist. nalur. Belgique, V. 168. 1888)
le suivante :
SiO' 60,39
APO' . .. 22,12
Ca 0 5,39
N-i'O. ... 7,73
K'O. ... 0,52
Fe'O'.... 2,24
Mr O . . . . 0,15
H»0 1.24
100,00
imen microscopique montre que ces cristaux sont criblés d'indu-
e calcite, de muscovite et d'tipidote. On s'explique dès lors facile-
iie l'analyse en bloc de tels cristaux ne représente pas la composi-
idc des propriétés optiques de ces cristaux ne laisse aucun
ur leur véritable nature.
lichel-Lévy m'a signalé l'existence de l'albite dansnn autre por-
le de la vallée de la Meuse (gisement n° 7 de M. Gosselet à
très au nord de La Petite-Commune (L'Ardenne, p. 87. 1888).
! parait abondante dans les roches similaires de l'Ardeone :
trouve aussi dans leurs fentes (voir page 157).
c) Dans les syénites et les syénites népkéliniquea .
syénites, et particulièrement les syénites Qéphéliniques(Pouzac],
icnt de l'albite seule ou associée à l'anorthose en microper-
lucuii gisement français ne se recommande spécialement à cet
Cette albite est en partie d'origine secondaire.
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Di3iiizedb,G00gle
MINERALOGIE DE LA FRANCE
peut-être par une formation sur place qu'il y a lieu d'expH-
production d'albtte daDs uoe ophite du col d'Ayré, dans la
'Ossau, à moins que cette albite ne soit un produit drusique à
' page 154. L'unique échantillon que j'aie examiné se trouve
collection du Muséum; il est formé par une masse mîaroli-
mstituée par l'enchevêtre ment de cristaux aplatis suivant
Je n'ai pas visité moi-même ce gisement.
e) Dans les roches microlitiques.
agne. — Mayenne. M. Michet-Lévy a découvert des roches
iques à albite [albitites], en étudiant des échantillons d'une roche
ledu Begon prts Entramnes (Mayenne), que lui avait soumise
ert. Cette roche est noire, compacte, et ne montre à l'œil nu
cristaux vitreux de feldspaths ayant quelques millimètres de
r. Au microscope, on constate que l'albite existe en phéno-
et en micrulttes, accompagnés par quelques microlites d'or-
par des éponges de quartz ; il existe, en outre, de la chlorite,
ignétite, de l'oligisle, etc. [C. R. 1895).
un filon voisin, les phénocristaux sont formés par une micro-
d'albite et d'anorthose.
9au CentrEUl. — Saône-et~Loire. J'ai indiqué page 5 l'abon-
e l'albite comme produit secondaire formé aux dépens de la
it remplissant les cavités des leucotéph rites carbonifères des
I de Clcrmain.
S les schistes cristallins et les schistes mélamorphiques,
comme élément essentiel.
ïrvation faite plus haut au sujet du granité peut s'appliquer
istcs cristallins et aux schistes paléozoïquea transformés par
rphisme général. L'albite accompagne souvent l'orthose des
i la façon de celte des granités; elle entre piobablement dans
}sition de beaucoup d'entre eux.
les Alpes et en Corse, l'albite est notamment abondante, en
cristaux globuleux, comme élément récent des schistes paléo-
et peut-être même plus récents (schistes phylliteux du massif
anoise {Termier, B. C. F. n" 20. 1891) et du point 1514 au N.
get, près Modane, etc., et en Corse, schistes verts de Canari
'se), etc.) [échantillons communiqués par M. Nentien]. Cette
l tiès Iruiche ; elle est souvent non maclûe ou maclée seulenicot
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MINERALOGIE DE LA FRANCE
ens granulitisée (entre La Balme d'Auris et Le Freney d'Oi-
sans] qui supportent les assises liasiquea d'Auris.
Ils se trouvent aussi sur la rive gauche de la
Romanche et au sud de cette rivière, entre le pont
Saint-Guillerme et Le Freney. Les gisements les
plus riches sont: le rocher d'Armentières, qui a
fourni les beaux cristaux d'axinite représentés par
la hg. 32 de la page 298 du tome 1" [l'albite de
ce gisement en cristaux jaunâtres atteignant 2"° ne
se trouve guère que dans les vieilles collections], La
Balme d'Auris, Le Freney (sur schiste amphî-
bolique).
*- L'albite est fréquemment associée à l'axinite,
xi) ' à du quartz, de l'ortbose, de l'épidote; elle est
'cnt chloritée.
nde catégorie de gisements se trouve au sud de la première ;
elle est limitéeau nord par
la Romanche, à l'ouest par
la vallée du Vénéon.
L'albite s'y rencontre, le
plus souvent, dans les fen-
tes d'unegranuliteà grains
fins ^ elleyestassociée à du
quartz, de l'adulaire, du
sphène, de l'anatase, de
l'ilménite (chrichtonite) ,
plus rarement de la broo-
kite et de la turnerite.
Les cristaux que j'ai
les mains sont rarement chlorités, moins gros, mais plus
que ceux des gisements de la précédente catégorie. Les g>se-
plus riches se trouvent aux environs de Saint-Christophe-
(à la montagne des Puys notamment).
ette région, l'albite se trouve plus rarement dans les fissures
es amphiboliques (combe de La Selle), avec adulaire, preh-
ote, quartz, etc.
staux d'albite du Dauphiné présentent une grande variété
bien qu'en réalité ils n'aient qu'un nombre limité de formes :
7^
^
" (Ttp. I).
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Di3iiizedb,G00gle
162 MINERALOGIE DE LA FRANCE
l'action des roches éruptives présenteot les mêmes formes que ceux
qui vieoDcnt d'être étudiés au contact des opliites et 'de la Iherzolite.
Je n'ai à les signaler que dans les Alpes. J'ai fuit remarquer toutefois
[B. C- F. a° 42. 1895) que pour quelques gisements alpins l'absence
complète de liaison entre la production de l'albite et l'action sur les
calcaires de roches éruptives a besoin d'une confirmation, car, aux
environs de Modane et au mont Jovet en Tarentaise, il existe, au voi-
sinage des calcaires à albite, des cuphotides qui semblent leur être
postérieures. N'ayant pas étudié sur place ces gisements, je me borne
à poser la question, qui est intéressante'.
Quoi qu'il en soit, il n'est pas douteux que, dans les Alpes comme
dans les Pyrénées, l'albite de ces roches soit d'origine hydrother-
male et que ce minéral ait pris naissance par les mêmes réactions
chimiques. Ce fait, joint à la communauté du milieu calcaire dans lequel
s'est effectuée la cristallisation, permet de comprendre l'identité des
formes et des macics des cristaux d'albite de ces divers gisements.
Ils sont nplatis suivnnt g* (010) et présentent la macle du Roc
Tourne. Suivant les gisements, ils correspondent au type I ou au
type II établis page 165. Les deux types coexistent quelquefois dans
la m^me localité.
En outre des gisements qui vont être décrits et qui fournissent des
cristaux macroscopiques d'albite, Lory a fait voir que tous les calcaires
triasiques des Alpes françaises renferment le même minéral comme
élément microscopique [B. S. G. XV. 43. 1816). 11 a notamment cité à
ce point de vue le marbre triasîque de l'Étroit de Siex, entre Moutiers
et Anne en Tarentaise; îl a fait voir en outre que la présence de ces
cristanx n'était nullement liée à la cristallinité générale du trias alpin,
car ils existent aux environs de Grenoble, duos les dolomies triasiques
de Vizilie, d'AUevard, dans l'iufralias à Aviciila conlorla recouvrant le
gypse des carrières de Champ près Vizille, dans les septarias oxfor-
diens à géodes de Meylan, dans le lias supérieur à Vilette en l'arentaîse
et enSn dans les calcaires nummulitiques de Montricher près Saînt-
1. La même observatioD peut élrc faite au sujet d'un intéresianl ^sèment
signalé par M. Isael (C. S. CX. 420. 1890) aax enviroDs de Rovegoo. sur 1> Treb-
bia près Pavie : des cristaui d'albite se sont forniés dans des calcaires éocènes,
ahernaat avec des roches vertes (serpcotioe, eupholide). Ils CDglobeot parfois des
foramintféres. J'ai pu en enamiuer des échantillons, grâce à l'obligeance de M. Issel;
ils sont semblables à ceux des Alpes.
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MINERALOGIE DE LA FRANCE
u l'occasioD d'étudier plusieurs milliers de cristaux du Roc
provenant de la dissolution d'uae centaine de kilogrammes
aire qu'a bien voulu me faire ramasser M. le C" Ply. Je n'y ai
lucune face nouvelle, mais j'ai rencontré, dans les macles, de
jses particularités intéressantes à ajouter à celles qui ont été
sa par M. des Cloizeaux et par G. Rose. Les fig. 20, 21, 25 à
empruntées au mémoire de ce dernier ; j'ai dessiné les autres
les cristaux que j'aî personnellement étudiés,
les cristaux de Modane présentent au moins les doubles macles
te et du Roc Tourné. On a vu, page 128, que la macle du Roc
pouvait être considérée comme une double macle de l'albite ;
deux groupes de cristaux maclés suivant
cette dernière loi étant macles entre eux
par rotation de 180° autour d'un axe nor-
mal à g-* (010), avec pénératiun irrégulière
R« Toumt. tliit
ccolement régulier comme dans la fig théorique 21 - tous les iodi-
la macle ont un même axe vertical les fates^ (010) sont sur le
U parallèles entre elles; sur ^ (010), les traces de p (001) de
mpliquer cca liff"
a iodiqué «eulemeat
g', sans projeter sur lo plia g' les faces 6'/*, c'/', p.
Di3iiizedb,G00gle
ALBITE
tous l«s individus soot parallèles. Quand on brise un cristal
on constate que les faces /> et ^ font un angle rentrant ; les fai
un angle saillant; les plana /> et p, petp ont respectÎTement
orientation. La fig. 21 représente une projection sur un plai
dictilaire à l'axe vertical de la iig. 20.
On observe dans les cristaux qui
nous occupent les deux types sui-
vants :
Type I. Les cristaux de ce type
présentent toujours les facesg' (010),
g^ (130) [en gouttière sur g* (010)],
/î(001)et û"» (201); ils ont la forme
de petites lamelles parallélipipédiqucs
(fig. 22 et 23); les faces m (lIO),
'g (130) existent souvent, mais elles
sont très petites. Les cristaux de c
0™5 dans^ {010}).
Parfois OD voit apparaître les faces c*'* (lîl) et fi*'*(ÎIl)
Quand elles deviennent très développées, le cristal s'allon^
une arête ^ c "* (010) (lîl); ces cristaux sont souvent pli
pins épais que les précédents ; ils atteignent 1*™ dans^ (010
Type IL Dans le type II, a*i^ (501) est très réduite et mér
souvent disparaît complètement. Les cristaux ont la forme d<
allongés (fig. 31) ; ils présentent la particularité d'être toujou
d. i' (010). (Ttp. I
: type sont de petite tail
suivant la lot de Carisbad en même temps que suivant celle d
□igitizedbyGoOglc
>G1E DE LA FRANCE
i6 développées et autant que les faces
a Torme de losanges presque réguliers
: ce genre sont ceux qui atteignent les
plus grandes dimensions; ils
dépassent souvent 2"° de lon-
gueur dans ^ (010).
G. Rose a fait remarquer
quedanslamacledeCarIsbad
les deux individus contigus
T<nic>[ d'où de la macle de l'albite sont
généralement peu développés
raitre complètement; ce sont alors les
cristaux extérieurs qui déter-
^ minent l'aspect du groupe-
~^ ment, et, quand les cristaux
intérieurs ont complètement
disparu, on observe la forme
représentée par les fîg. 28
et 29. On constate que la
macle est bien une macte de
Carisbad en regardant le cri-
inicoopinini*. stal par transparence à tra-
vers g^, on voit alors le cli-
couper suivant un angle d'environ 128°.
t de la macle de Carisbad se fait, tantôt
g. 26), tantôt par la face ^ (010) gauche
Fif. 31.
Mou. <D<r. ( 1 «r,..pond.nl .» gnnip* ialïrimr d. I. ..cl.
res des Pyrénées, les cristaux ofirant les
□igitizedbyGoOglc
macVes triples présentent une grande régularité, ceux de Modane, au
contraire, montrent de grandes variations, qui tiennent au développe-
ment inégal de» faces m (lîO), 'g- (130), 6'" (Hl), c*'»(lîl),à l'ab-
sence on à la présence des faces a'^ (201). Enfin les quatre paires de
cristaux maclés suivant ta loi de l'albite n'ont pas nécessairement les
mêmes facea (fig. 30 et 31).
J'ai observé souvent des maclesde ce genre formées par l'empile-
ment, suivant l'axe vertical, de plusieurs de ces groupes, individuelle-
ment variés de forme (fig. 32) et donnant des assemblages en forme de
denïs de scie.
Dans d'autres cas, la partie antérieure du groupement est développée
normalement et la partie postérieure alropliiée (fig, 33).
Macle, suivant la loi du Roc Tourné, d'une macle double
(lois de l'albite et de Carlsbnd) et d'une macle simple sui-
vant la loi de l'albite. — Je n'ai trouvé que peu d'échantillons de
ce curieux groupement; il diffère des
groupements triples habituels en ce que
la partie antérieure est constituée par
une seule macle de l'albite ayant l'épais-
seur du groupement de Carlsbad de
l'extrémité postérieure. En général,
cette macle de l'albite a la forme des Fig, «,
macles simples, c'est-ii-dire que à^'^ y muti* 'doabie °mt^t II l'tXI'c ci''d°
est très développée. Ces groupements
ont an aspect dissym<!'trique représenté par la Og. 34.
Macle quadruple. — J'ai observé un seul cristal atteignant dans
g' (010) 3™ et dont la projection est représentée par la fig. 35.
□igitizedbyGoOglc
MINERALOGIE DE LA FRANCE
s macle triple avec disparition des individus centraux et qui
tie postérieure est composée par trois cristaux dont les deux
a' , , _ j' ^, extérieurs possèdent la
g* ]^ P^ ^yt. même orientation. Le cri-
~f X. P yÇ stal supplémentaire p' est
p- ,j ^ donc macié avec )e cristal/)
' un pi«n perpmdicBiw» 1 1'*» ymicmi d'nni suivant la loi de Carlsbad,
» pir l'xijaDciioo d'un cinqaitn» criitii mmcu mais avcc plan de péné-
ll] d« g>i»£> (en bu) .uiTinl 1. loi d. Orhbid . ,- , .
i»Di >iii»i>t BU plan pnptodieuitiro à g' (010). tratioH pcrpeudiculaire à
Ce groupement apparaît sur la face g* grâce aux clivages,
le H signalé dans l'albite de Modane un clivage suivant b*"{^\i).
istaux d'albite sont distribués dans le calcaire d'une Taçon
ue; on les trouve parfois associés, dans des veines ou filons,
imboèdres de dolomie, des cristaux de quartz hyalin dépourvus
prismatiques. Ils renferment souvent des inclusions de rutile,
lolorent en noir. Dans le résidu du traitement du calcaire par
j'ai trouvé des cristaux de rutile, de sphène, de pyrite,
loonets de quartz ayant quelques centimètres d'épaisseur
:>uverts de cristaux d'albite à leur contact avec le calcaire.
1 microscopique de ce quartz fait voir qu'il englobe des cristaux
it qu'il est très riche en inclusions liquides à bulle mobile et ii
cubiques de sel gemme.
les calcaires jaunes ou noirs du fort de l'Esseillon, j'ai observé
cristaux noirs d'albite offrant une forme différente de ceux
lent d'être décrits : ils sont très allongés suivant l'axe vertical,
ar les faces m (lîO), ( (100), p (001), a* (lOl), avec ou sans^
land cette face manque ils ont l'aspect de l'adulaire.
la a signalé (A. Lincet, IV. 454. 1884) dans le gypse du glacier
lulaz, près du chalet du Saut, des cristaux d'albite associés à
Tf/c, de la fluorine, de Va/i/iydrite, du soufre, de la dolomie, du
de la célesline. Ils sont rares, aplatis suivant g' (010) et pré-
ES macles de l'albite avec les formes : p (001), g" (010), t (110),
r*(120), ^(130), ^g(m),g'r^{i50), a' (101), A*'*(ïll), e"'(lll).
V. Favre a observé dans les calcaires triasiques du mont Jovet
e Moutiers en Tarentaise [Recherches géol. sur la Safoie, III.
7) des cristaux d'albite blancs dans les calcaires blancs, noirs
:alcaires noirs. 11 attribue leur formation à l'action des roches
irpentines) voisines. C'est là le second gisement dont l'étude
□igitizedbyGoOglc
OLIGOCLASES «
devrait être reprise au sujet de la recherche de l'origine de l'albite.
OLICjOCLASES
OUGOCLASE-ALBITE, OLIGOCLASE, I
(Abi, An, à Ab^ n,)
m = 7,7 à 25
Triclinique : m t = l'îO'B^' {oligoclase v. Rath).
b:c:h= 1000:998,95: 466,63. D= 844,86. (^ = 53
angle plan de/» =^ H5''23
angle plan de m=: 106°25'
angle plan de t = lOi" 4'
[a ■,b:c= 0.63206 : 1 : 0.55239
yz = 93»4' zx = 1 16°22' xy = 90»4'
X =93"28' Y = H6"25- Z = 91'37'
Les mesures données par M. des Cloizeaux [op. cit , I. 312)
prises sur l'oligoclase-andésine d'Areudal.
Formes observées et macles. Dans un seul gisement, j'ai obseï
cristaux à forme de péricline : en général, ces feldspaths ue
contrent qu'en masses laminaires dans lesquelles l'examen mi
pique montre les macles de l'albite, de Carlsbad, de la péricline.
Clivages. Clivage/» (001) parfait, moins facile suivant ^(010),
fait suivant m (ITO). parfois (Penfield. Z. K. XXIII. 262. 1894
de séparation suivant (A^ '^P g*) (î^l) : l'angle p x ^ 92°35' ;
la trace de ce clivage fait avec la trace de ^ un angle de 38°!'.
Dureté. 6.
Densité. 2,635 à 2.671; 2.635. ol.-albile du Tue d'Ess.
Coloration et éclat. Incolore, blanc laiteux, rosée, rouge ou v<
(altération). Transparent ou translucide. Eclat vitreux, nacré sur^
Inclusions. La pierre de soleil doit ses reflets à des inclusions
laires d'oligiste régulièrement orientées.
Propriétés optiques. Voir page 135. M. des Cloîzeaux a obser
dispersion assez forte p < c autour de n^ avec dispersion toi
notable d'un côté et faible de l'autre, combinée avec dispersion i
plus ou moins forte.
□igitizedbyGoOglc
MINÉRALOGiE DE LA FRANCE
ées suivantes ont été fournies par des oligoclases étudiées
Tnn Slip iM ïv rinoti «*{Dia) DwuU
Tue d-Eu «" st" > nUi ta «0* s^'iir ■
Vtn«t<tï Lniionoc • ■ > ■■•IS>Ii>*T° ■
Gajl» • ■ «3-90 ■ loti* tfi T> •
Goyinc tis- u° à s>* n-<'i>5<40' > fil- • i.eaTti.«t«
Molomiiiie 0>!«'àfBD'l-iW IH'OïI'IO' • > • •
* 100^'
Sog Tnp
Altgaon VifaO' IVklf . ■ . I.«i0>l.at«
vid4ieDe b'it' Tt' • m°u>. • i,u»ài,6(a
on chimique. Voir page 130.
de t'oligoclase-andésine de la vallée d'Alagnon par M. Foutjué
;3;.
SiO' 62,4
AI'O' 22,8
CaO 7.0
Ka"0 8,*
K»0 0,5
101,1
: comme documents les analyses suivantes faites par divers
des oligoclases de gisements français, que je ne puis clas-
nent en l'absence de propriétés optiques : ces analyses
ont dû être faites sur des matériaux impurs, autant, du
l'on peut en juger par l'examen des feldspatbs de roches
provenant des mêmes régions.
: a) de l'oligoclasede l'Ariëge, par Laurent {in Dx. op. cit.,
iligoclase bleu verdàtre de la protogine des Alpes, par
S. G. VI. 234. 1849);
oligoclase de la kersantite de Vissembach, par Delesse
. 705. 1850) :
") !>) c)
SiO" 62.6 63,25 63,88
kVO' .... 24.6 23,92 22,27
Fo'O' 0.1 B 0,51
Na'0 8.9 6,88 6.66
K"0 B 2,31 1,21
CaO 3,0 3,23 3,45
MgO...,. 0,2 0.32 »
Perle s » 0.70
99,4 99,91 98,68
noie de la page 176.
□igitizedbyGoOgle
OLIGOCLASES 171
Altérations. Les altérations sont les mêmes que celles de l'albite; la
kaolin isation y est moins fréquente.
GISEMENTS ET ASSOCIATIONS
L'oligoclase'albile et Voligoclase paraissent être moins répandues que
l'oligoclase-andésine, au moins dans les gisements passés en revue
ici. Ces feldspaths se rencontrent :
1" Dans les roches érnptives;
2' Dans les schistes cristallins.
i' Dans les roches e'ruptives.
a) Dans les roches granitiques.
D'après des observations que M. Fouqué a bien voulu me commu-
niquer, l'oligoclase-albite et l'oligoclase sont beaucoup moine abon-
dantes dans les granités qu'on ne le suppose généralement; les feld-
spaths tricliniques dominants de ces roches sont surtout l'oligoclase-
andésine et l'andésine-oligoclase.
L'oligoclase-albite a été trouvée notamment dans le granité d'Esquiers
près Perz et de Saint-Exupéry (Corrèze), dans celui du Creach-Saint-
André en Saint-Pol {Finistère); l'oligoclase, dans celui de Flamanville
[Manche), de Huelgoat dans le Finistère (associée à l'albite).
Ces oligoclases manquent souvent dans le granité à amphibole, qui
renferme des feldspaths plus basiques.
Dans les granités, les plagioclascs sont rarement homogènes et les
cas de feldspaths zones sont presque la règle, l'urthose ou le microcline
leur sont postérieurs.
Par contre, dans les granulites et les pegmatites, l'oligoclase est très
fréquente, tantôt seule (Fleurie (/{Aô/ie} etc.), tantôt associée à l'oligoclase-
albite, à l'oligoclase-andésine (Saînt-Prix-sous-Bcuvray {Saone-et- Loire),
etc., Pont-du-Vernet [Cantal], etc.) ou à l'albite.
C'est dans les pegmatites que peuvent être recueillis des échantillons
bien individualisés de ces feldspaths. Je signalerai spécialement à cet
égard les gisements suivants, dont j'ai pu étudier des échantillons.
C'est à cette catégorie qu'appartiennent notamment les feldspaths des
pegmatites è pyroxëne et sphène endomorphisés h leur contact avec les
schistes cristallins basiques.
Breta^e. — Loire-Inférieure. Les feldspaths des pegmatites tra-
□igitizedbyGoOglc
MINERALOGIE DE LA FRANCE
gaeiss à dipyre de la carrière de l'Etang près Satot-Nazaire
par de t'oligocUse ; ceux qui se trouvent dans les mêmes
dans les gneiss à dipyre de la carrière de Roiloup près
n et dans les éclogites de la Rouxière près Saint-Colom-
Dnstitués par de l'oligoclase-albite,
eS' — L'otigoclase-albite paraît être le feldspath triclinique
es pegmatites à microcline bleuâtre si abondantes dans le
lie du Midi de Bigorre (lac Bleu, notamment), dans l'Ariège
ement au sud d'Ax]. Le feldspath étudié par M . des Cloizeaux
!)) et indiqué comme recueilli dans la vallée de Lesponne,
ine pegmatite probablement éboulée de ta région du lac Bleu.
1 Ceatral- — Haute-Loire. L'oUgoclase-andésine accompa-
ine dans les granulites à cordiérite des tufs volcaniques du
W. Fouqué a trouvé de l'oligoclasc en masses blanches dans
le pegmatite traversant des gneiss amphiboliquesde Molom-
Idspath y est associé à de l'anorthuse et de l'andésine.
ase-andésine se trouve dans les mêmes conditions en masses
minaires sur les bords de l'Alagnon (vallée de Bleste, à 2 kilo-
mont de ce village, sur la route conduisant à Molëve] : elle
: à la hornblende.
^es pegtnatites h pyroxène de Duerne renferment de l'oligo-
et de l'oligoclase laminaires.
•Loire. Les oligoclases, et particulièrement l'oligoclase-andé-
ipagnent l'andésine en masses blanchesou d'un blanc rosé
ons de pegmatites traversant les gneiss basiques de l'Autu-
iment à Marmagne.
. — \_Alsace]. Il en est de même des feldspath» des pegma-
ixène et sphène traversant tes cipolins delà carrière Saint-
Sain te-Marie-aux-Mines.
). M. des Cloizeaux a étudié une oHgoclase accompagnant
ae dans une pegmatite de la Guyane.
b) Dans les roches grenues non qtiartzifères.
>clases de ce groupe existent dans certaines diorites, dia-
santites ; je n'ai pas de documents suHlsamment précis
□igitizedbyGoOglc
OLIGOCLASES 173
pour cher des gisements. Dans tous les cas, ces feldspaths n'y forment
que de petites masses grenues ou aplaties suivant g^ (010) dans les ker-
santites et les dinbases ; l'oligoclase-andésine y est la plus abondante.
c) Dans des filons traversant la therzoHte.
Pyrénées. — Haute-Garonne. Au Tue d'Rss en Coulédoux, j'ai
observé au milieu de la Iherzolite des 61ons de quelques mètres con-
stitués par de l'oligoclase-albite blanche ou noirâtre en masses lami-
naires atteignant 20"" de plus grande dimension. Ce feldspath, fine-
ment maclé suivant la loi de l'albite, est associé à de la hornblende et
se transforme localement en dipyre; ses fissures sont parfois tapissées
de larges sphérolîtes de trémolite.
Les lames de clivage sont fréquemment courbes et l'examen micro-
scopique montre des phénomènes de déformation mécanique (structure
en ciment) des plus remarquables.
Ariège. J'ai retrouve ce feldspath dans les mêmes conditions en filons
dans la Iherzolite serpentinisée de Serreing en Sentenac.
Ce genre de gisement est k comparer k celui qui a été signalé,
page 147, dans la serpentine du cap Corse.
d) Dans les roches microlitiques.
Dans les roches volcaniques, rollgoclase-albite etToligoclase ne se
rencontrent que dans les types acides (trachytes et trachyandésitea},
soit en microlites, soit en grands cristaux. Il résulte du travail récent
de M. Fouqué que ces feldspaths y sont rares (voir page 80). En
tous cas, ils ne se rencontrent, dans aucun gisement français, en
cristaux macroscopiques dignes d'être cités. L'oligoclase-andésine et
l'andésine-oligoclase constituent les microlites de la plupart des andé-
sites à hornblende et biotite du Cantal. Ces feldspaths existent aussi
en microlites dans certains trachytes (orthophyresj et andésites (por-
phyrites} anciens.
2" Dans les schistes cristallins.
L'oligoclase-albite, l'oligoclase et l'oligoclase-andésine se trouvent
dans les gneiss acides et dans les roches granitiques de composition
analogue ; ces feldspaths y sont abondants ; ils se rencontrent dans les
gneiss amphiboliques et pyroxéniques (quartzifères), mais je n'ai étudié
spécialement que les échantillons des gisements suivants.
Bretagne. — Loire-Inférieure. A la carrière de la Ménageraie,
□igitizedbyGoOglc
MINERALOGIE DE LA FRANCE
~ Saint-Viaud, se trouvent des gneiss amphiboliques, doot le
)ath est constitué par des cristaux un peu aplatis suivant ^
souvent des formes distinctes, p (001), m (lîO), ( (110), g* (010).
>nt en grande partie constitués par de l'oligoclase souvent for-
it translucide. Ils sont très fendillés, ce qui leur donne leur
ur blanc nacré; les cristaux atteignent un centimètre de plus
le dimension. Ils sont associés à de la Hornblende et parfois à
:istaux a* (111) de magnétite à clivages octaédriqucs faciles.
Baret m'a communiqué des masses laminaires blanches d'oligo-
andésine provenant des gneiss amphiboliques d'Oudon et de la
re de l'Andouillet près Frossay- Les oligoclases se rencontrent,
le élément microscopique grenu dans les gneiss à pyroxène
sifères des environs de Saint-Nazaire et de Saint-Brévin.
rânées. — Hautes-Pyrénées. A la montée du lac Bleu (massif
z du Midi de Bigorre), j'ai recueilli, dans les fentes de gneiss à
ène, quelques cristaux d'oligoclase-atbîte ayant 8 millimètres. Ils
Qtent la forme de la périctine (6g. 1(3, page 28), sont simples ou
s suivant la loi de la péricline : ils offrent les formes p (001)
'03), m(lïO), t{\iO)/g*[0\% A*'* (îïl), f"^ (lîl). La macle de
e est microscopique.
ANDÉSITE
iVNDÉSINB-OLIGOCLASB ET AKDÉSINB
Ab, An, à Ab^ ka^
m = 33,3 à 42,9
riclinique : mt=^ 120"40' {andésine, v. Rath.)
: :A = 1000 : 1000,257 : 46G,2%. D=844,08. (i^53G.464.
angle plan de /> =^ 115" ?■
angle plan de m ^= 106*48'
angle plan de ( = 100°55'
a:b:c = 0,63556 : 1 : 0,55206
yz = 93'^3' 2.C = ii6"29' .xt/ = 89"59-
X = 93046' Y = H6»32' Z = 91''40-_
mes observées. p{00i), m 1T0)^( (110)./(010), V (130), ^ (130),
01), e"^ (05l), i*'* (021), è*/* (111), c"^ (111).
□igitizedbyGoOglc
mt
I20<.i0'
'm g'
118"-25'
'g'
120"56'
.AVg.oche
88''20-
'ph' ant.
He'sa-
«.a""
98"16'
ANDÉSINES 175
Macles. Macles de l'albîte, de la pérîcline, de Baveno, de Carisbad
et de l'Esterel. Les macles de la péricline ne s'observent qu'a l'état
microscopique.
Les cristaux décrits plus loin ne permettent que des mesures au
goniomètre d'application.
Angl» ulcnl«>. Augl» cilcaUi, Anglas ulail4>.
■pe'" nm- [ pi 114°33'
■^y'gauche se"»' L'P''"' laS^lG'
pi"' 133°29' g^c'l' tie°26'
_e'i' i'" gû»;^ 't">yt ll'."40'
pV" ni" 6'
"» fldj. 125" V
Faciès des crUiaux. Les cristaux d'andéaine ne se trouvent isolés
que dans les gisements de l'Esterel; ils ont souvent l'apparence de
cristaux d'ortbose, par suite de l'absence fréquente de la macle macro-
scopique suivant la loi de l'albite. Les cristaux simples se rapportent
au type I [allongement suivant l'axe vertical (page 257}] ou au type II
[allongement suivant l'arélc/»^ (001) (010), avec parfois aplatissement
suivant p (001]]. Les macles de Carisbad et de l'Esterel sont fréquentes.
Ces cristaux, extraits d'une microgranultte à pyroxène, ont toujours
des faces ternes par altération superficielle.
Clivages. Clivage ^ (001) parfait, ^ (010) moins facile, parfois clivage
' (110).
Dureté. 5 à 6.
Densité. 2,671 li (oligoclase-andésiae), à 2,684 (andésine).
Coloration et éclat. Incolore, blanc souvent laiteux, jaune, plus rare-
ment rose ou verdâtre. Éclat vitreux, nacré sur le clivage facile. Pous-
sière blanche. Transparente ou translucide.
Propriétés optiques. Voir page 135. Dispersion autour de n, p > o,
avec dispersions horizontale notable et inclinée faible (Dx.).
Nous avons mesuré, M. Michçl-Lévy et moi, les indices suivants sur
l'aodésine de Rocbe-Sause (N.)
Ugo ].556
Ila = ],553
np= 1,549
Les données suivantes sont dues à M. Pouqué {op. cit.); celles qui
ont été fournies par M. des Cloizeaux [B. S. M. Vil. 313) sont suivies
de la mention Dx.
□igitizedbyGoOglc
MINÉRALOGIE DE LA FRANCE
«PO Z" ="«■
■ f ■ • ;' ■ " î - ; " î î -s s s
. SÈA î'
i î ^ '5 -s ■■
k 4 1 1 i •*
■f s 3 I
Di3iiizedb,G00gle
M. des Cloizeaux a trouvé, sur un feldspath des sables d'Espaly
{Haute-Loire), des nombres aberrants qui ont peut-être été pris sur
des fragments de feldspaths différents.
p S 2 V HliKIion (Dr f> iiliDcUa» ihf ft
111O30' â 114O30' 68o58' (?) — t" a 2o30- — 2» à 3<>30'
Composition chimique. Voir page 130 pour la composition théorique.
Analyses de l'andésine : a) des tufs basaltiques de Rochesauve, par
M. Daniour {B. S. M. VI. 287. 1883);
b) des tufs basaltiques de Chenavari, par M. Fouqué (op. cit.) ;
c) de la microgranulite à amphibole (porphyre bleu) de Saint-Raphaël,
par Ch. Sainte-Claire-Deville(vl. P. C. XL. 285. 1854);
rf)id. par M. Rammclsberg(^a72f/£. d. minerai. Chcmie, 1860, p. 608) ;
e) id. par vom Rath [P. A. C. XLIV. 245. 1871);
/) des gneiss de Francheville, par M. Damour [B. S. A/. VII. 323. 1884) ;
^)dela pegniatite de Marmagne, par M. Damour (in Dx., op. cit.).
h] du porphyre brun du Rimbachthal (Alsace), par M. Osann [Abh.
geol. Specialkarte EUass-LotkrAW. Heft. 2. 1887).
a)
6)
c}
d]
e)
f)
g)
h)
SiO'
. 58.71
58,65
59,07
58.32
58.03
57,23
55.69
54,09
Al'O* ....
25,49
26,50
26,67
26.52
26.64
27.60
27,23
28,98
CaO
9,05
9.41
7,96
8,18
8,07
6,52
8,76
9,13
N.' 0 . . . .
5.45
6.09
4,95
5.27
6,16
7,89
7,34
5,19
K»0
0,78
0,37
traces
2.36
0.97
0,38
.
1,19
MgO
•
>
0,58
0,11
»
■
•
0,94
Perle au feu »
•
0.77
0,60
"
0,90
1.06
■
99.48 101,02 100,00 101,36 99,87 100,52 100.08 99,52
DcDsilë 2.68 3,662à2.685 2,678 2,68 . 3,68 2,67 2,697
Les analyses suivantes ont dit être faites sur des feldspaths impurs.
Analyses : <j) du plagioclase des diabases du Bourg-d'Oisans, par
Lory (in Dx., op. cit.) ;
b) de l'andésine blanche du granité amphîboUque de Servance, par
Delesse(^. M. XIII. 673. 1848);
c) de l'andésine rouge du granité amphibolique de Corarvilliers, par
Delesse [A. M. XIII. 673. 1848);
d) de l'andésine de la diorite de Faymont (val d'Ajol), par Delesse
^A. JU. XVI. 357. 1849);
□igitizedbyGoOglc
MINERALOGIE DE LA FRANCE
a)
*}
c)
rf)
SiO'
59,9
58,92
58,91
59,38
Al'O' ....
25,1
25,05
24,59
25,57
CaO
>
5,64
4,01
6,50
Nn'O
7.4
7,20
7.59
7,30
K'O
1,2
2,06
2,54
Fe=0^ ....
3,7
,
0,99
MgO
0,7
0,41
0,47
H'O
1|'
1,27
0,98
1,25
99,7
99,55
100,00
100,00
Densité
>
2.683
2,651
■is pyrognostiques . Fusible, but les bords seuleoient, en écailles
. Très diUicilement attaquée par les acides.
'ations. Comme oligoclase.
■nostic. (Voir page 135.)
GISEMENTS ET ASSOCIATIONS
désine se rencontre dans un grand nombre de gisements.
>aiis les roches granitiques;
ans les roches porphynques ;
'ans les roches volcaniques non quartzilèrcs et dans leurs tufs;
ans les schistes cristallins.
i° Dans les roches granitiques.
a) Dans le granité.
andésines sont abondnntes dans les granités; elles constitueut
Ifioclases basiques lesplus fréquents des granitesnormaux; dans les
s amphiboliques, elles sont souvent, au contraire, associées h des
ths plus basiques. Les analyses de Delcsse données plus haut
portent à des feldspaths des granités amphiboliques vosgiens.
h) Dans (es granuliles et jieginatites.
indésines se rencontrent dans un grand nombre de grnnutitesetde
;ite8 et, d'une façon toute particulière, dans celles de ces roches
trouvent en filons ou en lits dans les schistes cristallins basiques
bolites, gneiss amphiboliques et pyruxéniques). Elles y résultent
ransformation endoniorphique de la ruche éruptive ; le fait peut
vilement mis en évidence par l'étude comparative des filons de
;ites qui dans une même localité traversent les gneiss acides et
X qui coupent les roches basiques intercalées au milieu des
□igitizedbyGoOglc
premiers. La plupart des andésines étudiées par M. des Cloizeaux
et par M. Fouqué proviennent des pegmatites dans lesquelles elles
forment des masses laminaires de grande dimension. Je ne citerai ici
que les gisements dont les échantillons. ont été examinés optiquement,
en appelant l'attention des minéralogistes sur l'intérêt qu'il y aurait à
multiplier l'examen des feldspaths se rencontrant dans les conditions
qui viennent d'être spécifiées.
Plateau Central. — Haute-Loire. L'andésine abonde dans les
granulitcs avec ou sans cordiérite que l'on trouve en blocs plus ou
moins fondus dans les tufs des environs du Puy (Denise, rochers Cor-
neille et Saint-Michel, Cheyrac, etc.). Les grains d'andésine des sables
d'Espaly ont cette même origine (Dx. : B. S. M. VII. 309. 1884).
M. Jannettaz a analysé {B. S. M. V. 324. 1882) un feldspath de cette
région qui semble être une enclave feldspathique en partie fondue.
Cantal. L'andésine se trouve à Molompize, dans des filons de pegma-
tite, coupant le gneiss amphibolique : elle forme des masses d'un blanc
laiteux, avec anortbose, microcline, oligoclase, quartz et biotite.
Saône-el-Loire. C'est encore un gisement analogue qui a fourni à
MM. Damour, des Cloizeaux et Fouqué les masses blanches d'andésine
de Marmagne, dont l'analyse et les propriétés optiques ont été données
plus haut; elles sont accompagnées d'oligoclase-andésine rosée.
c) Dans les roches értiptivea basiques.
Les andésines sont les feldspaths constitutifs fréquents des kersan-
tites, des diorites; elles sont plus rares dans les gabbros et norites.
Elles s'y présentent en masses lamellaires sans formes géométriques.
Dans les diabases (ophites des Pyrénées), elles sont souvent aplaties
suivant ^(100).
d) Dans les roches porphyrir/ues.
Les andésines se trouvent en grands cristaux dans beaucoup de roches
quartzil^res îi deux temps de consolidation [microgranulitcs, rhyolites,
(porphyres), etc.]. Il s'y présentent parfois avec des formes très nettes ;
ils atteignent même plusieurs centimètres de longueur, mais ils sont
toujours de taille plus petite que les cristaux d'orlhose quand ces der-
niers existent en même temps. Ce sont ces gisements qui présentent les
seuls cristaux nets d'andésine dont j'ai a m'occuper ici.
Vosges. — [Alsace]. J'ai donné plus haut l'analyse faite par
M. Osaon sur l'andésiae du porphyre brun du Himbachthal. Leur
□igitizedbyGoOglc
MINERALOGIE DE LA FRANCE
sur/j (001) est de — 5' à 6°, sur g" (010) de — 19» à20».
Esterel' — Var. La mîcrogranu-
lite il amphibole (porphyre bleu), située
entre Saint-RaphaCl et Agay (voir
Michel-Lévy, B. C. F. 1896), ren-
Terme en grande quantité de l'andé-
sine ; l'une des variétés de cette roche,
provenant de Boulouris (Boulerie)
(derrière le pensionnat) et des Petits-
Caoux, en contient de grands cristaux
dépassant parfois 2°"; ils ont en
moyenne l'^"5. Quand la roche est
altérée, il est possible de les extraire.
I. Souvent analysés (page 177) et étu-
BDaiour». diég optiquement, ils ont été notam-
ce dernier point de vue par M. des Cloizeaux [op.
. M. Vlir. 313. 1885) et par M. Foiiqué {op. cit.). J'en
I nombre de cristaux isolés, que je dois à l'amitié de
X simples ou maclés suivant la loi del'albite. Ces cri-
(uivant^-^ (010), allongés suivant l'arête /Jé-^IOOIJCOIO),
suivant l'axe vertical ou suivant l'arête p g*.
Le plus souvent les seules faces existantes
sont p (001), g* (010), a* « (201), m (lïO) et t (110) ;
les cristaux offrent te type de la lig. 1. D'autres
cristaux correspondent au type II (6g. 2 de la
page 25) avec quelquefois aplatissement suivant
/> (001). Dans les cristaux du type de la fig. 1, les
formes c*^^(lîl), i"' (îîl) peuvent prendre autant
de développement que m ait, et être accompagnées
de g^ (130), et ^g (130). Beaucoup de ces cristaux
ont l'apparence simple : les maclcs de l'albite
n'y pouvant être décelées qu'au microscope.
Type II. Maclc de Carisbad. Oes macles pré-
sentent les deux aspects de celles de l'orthose;
mêmes que dans le type l, c"* et i"' sont absentes
s à de petites facettes, les faces e*'* (021) el i*'*
□igitizedbyGoOglc
ANDESINES 181
|p21) BODt rares et peu développées. Ces macles sodI toujours allongées
suivant l'axe vertical.
La face d'aasociatioD de ta macle de Carisbad n'est pas toujours g*
(010), mais parfois une face de la zone verticale perpendiculaire à^ (010).
C'est là un cas analogue à celui que j'ai cité page 153, dans l'albite. Va
greiq>emeat de ce genre peut se produire entre un cristal simple et une
macle de Carisbad ordinaire (fig. 3.)
Type III. Macle de l'Esterel (fig. 6). Ces
macles ont été décrites par M. des Cloizeaux
' {op. cit., I. 310). Elles sont, en général, for-
mées par des cri-
8tauxm(ll0),r(110),
P (001), ^(010) i'«
(îïl), etc., macles
suivant la loi de l'al-
bite et généralement
aplatis suivant p ou
g'. Deux de ces cri-
staux se groupent
entre eux par rota-
face d'association. Ce
cale HrpvDdictilaiir
de l'EMtrcE (Ggvn thioric
tionde 180° autour de l'arête /ï^ avec/» (001) pi
groupement devrait produire un vide entre les faces/) de deux des indi
vidus composants (fig. 4), mais l'un des individus se développe d'une façon
exagérée, de façon à le combler (fig. 6). L'assemblage oflFre alors quatre
faces m (lIO) d'un côté, et quatre faces t (110)
de l'autre, un angle rentrant entre deux de
ses faces g^, un angle saillant entre les deux
autres, enfin les deux ren-
trants entre ses faces p (001)
supérieures et inférieures.
Le plus souvent, tandis que
l'une des extrémités de la
macle est terminée par les
faces m, l'autre est formée
par un pointement à quatre
faces A''* (ITl), avec ou
(».^ 4. vBM«d). sans a* " (201) : les formes ^i .''d"^"'"""' "' ''
«ont comparables aux figures 14 et 16 de la macle de Four la Brouque
de l'orthose.
dieultJ»'
□igitizedbyGoOglc
MINERALOGIE DE LA FRANCE
. Macle de Baveno. J'ai observé ud seul groupement craci-
aot cette loi, rappelant l'aspect des macles de rtiarmotome.
iments complexes. — Les combinaisons de ces diverses
it assez nombreuses. J'ai observé notamment les suivantes,
it être comparées à celles de l'orthose de Four la Brouque.
I de Carlsbad et cristal simple. La macle de CarUbad, alloa-
t l'axe vertical, reposesurun cristal simple de même épaisseur,
vant l'arête pg*. (Comparer à la figure 27 de la page 90.)
de Carlsbad et macle de l'Esterel. Les relations mutuelles
X macles sont les mêmes que dans la figure 24 de la page 89,
stal simple serait remplacé par la macle de l'Esterel
: de l'Esterel et cristal simple, a) Un cristal simple repose
;le de l'Esterel comme celui de la figure 10 de la page 79
une macle de Baveno. — h) La macle de l'Esterel englobe
plus petit, maclé avec elle suivant la loi de Carlsbad.
e) Dans les roches volcaniques.
a) Comme élément constitutif.
spaths sont ceux qui, dans les roches volcaniques françaises,
la plus large distribution (voir page 59). Dans celles du Plateau
indésine ne se trouve que comme élément accessoire des
irmaux, elle se rencontre en phénocristaux clairsemés dans les
^s, les basaltes andésitiques et les andésites augitiques. Les
sont en partie constituées par de l'andésine-oligoclase, les
itaux macroscopiques par de l'andésine.
ipos, la roche doléritîque de Beaulien {Boucbes-du-Rhône)
mention spéciale : elle constitue une grande masse au milieu
te compact. Elle est, en partie, formée par des feldspaths
ant ^ (010), se présentant parfois avec de petites facettes dîs-
is les nombreuses cavités de la roche, où ils accompagnent
:s d'ilménite, de l'augite. M. Fouqué a fait voir [B. S. M.
,1894) que ces feldspaths sont constitués par de l'andésine
un peu de labrador; ils sont très zones et entourés par de
I (fig..21, page 33). Tous ces feldspaths sont macles suivant
l'albtte, de Carlsbad, de la péricline et parfois de Baveno.
□igitizedbyGoOglc
ANDÉSINES 183
La structure de cette roche k ud seul temps de consolidation rappelle
celle de certaines diabases aaciennes.
Les aodésines sont les plagîoclases macroscopiques dominant des andé-
sites à hornblende et à biotite du Cantal, bien qu'elles soient associées
parfois aux types plus acides ou plus basiques; elles y forment des
cristaux atteignant l'" : je n'ai pu en extraire aucun cristal distinct.
Je renvoie page 60 pour l'indication de quelques gisements.
Ces feldspaths se rencontrent avec les mêmes particularités dans les
roches raicrolitiques antétertîaires : ils y présentent les mêmes altéra-
tions que dans les granités.
P] Dans les tufs volcaniques.
Plateau Central. — Les tufs basaltiques du Plateau Central con-
tiennent dans quelques localités, et particulièrement dans le massif des
Cuirons [Ardècke)et dans la Haute-Loire, des fragments de feldspaths
hyalins à angles arrondis, très variés au point de vue de leur composi-
tion (orthose, anorthose, andésine, labrador, bytownite, etc.).
On peut se demander quelle est leur origine. Sont-ils en relation
avec le magma volcanique qui les a amenés au jour et sont-ce des
enclaves homœogènes, ou bien, au contraire, ne sont-ils que des frag-
ments arrachés de la cheminée volcanique (enclaves énallogènes)? La
première hypothèse est probable pour les deux gisements suivants :
Ardèche. M. Damour a analysé des fragments transparents d'andé-
sine provenant des basaltes de Rochesauve [B. S. M. VI. 287. 1883).
Ce feldspath a été étudié par M. des Cloizeaux et par M. Fouqué; il
est accompagné de labrador, de magnétite, de sphëne jaune, d'augite,
etc. Il se trouve aussi en enclaves dans le basalte de la même localité.
M. Gaubert a trouvé, dans les mêmes conditions, au volcan de Chena-
vari, des fragments arrondis d'andésine, de labrador, de sanidine et
d'anorthose. Dans ces deux gisements se trouvent des enclaves grenues
de norite à grains fins. (Voir a hypersthène.)
2" Dans les schistes cristallins.
Les andésines sont associées à d'autres plagioclases dans les schistes
crîstallina, et leur présence dans ces roches peut donner lieu aux mêmes
observations que dans le granité. C'est surtout dans les gneiss amphi-
boliques qu'elles sont abondantes. Elles y forment des masses laminaires
sans formes géométriques. Je citerai comme exemple la localité sui-
□igitizedbyGoOglc
MINERALOGIE DE LA FRANCE
désiii6 se rencontre en masses blanches très carnctériséos.
[!6ntral. — Rhâne. MM. Damour, des Cloizeaux et Fou-
lié l'andésine du Pigeonnier de Francheville, provenant
iphibolique décrit par Fourmet sous le nom d'oligoklasite
cil., 289). Ce plagioclase y forme des masses laminaires
LABRADOliS
LABDADOn KT LABRADOH-BYTOWMTR.
Ab' An^ à Ab, An^
m^=DO à 66,6
nique, ml = 121";t7' (labrador-bytownite.)
10 : 986,392 : 454,783. D = 8i4,6'i9. d = 522,725.
angle plan dep = 116°29'30' ;
angle plan de m = I05'';i3'l2" ;
angle plan de ( = 100''46'25".
û:è:c:=0,6l859i i : 0,53845
y:= 92-38- Z.X = 1 1 5-32' .xi/ = 90«53
X = 93"20' Y = 1 15'34- Z = 92- 4-
st^rwées. p (001), m (lïO), t (IlO), g' (010), a*'' (20l),
(iïl).
lacles de l'albite et de Carisbad apparentes ; ces deux
constantes dans les cristaux que j'ai eu l'occasion d'étu-
de la périclîne, de Baveno, microscopiques.
121''3-' L p} Tenir. 173o20' p'i'g^
117»30' r /.niant. 110«50' \ c'" g'
120i'53' L pc'-" nAy 125''2fl' p^^,^
125" 0' C pi .-•ni. lia-Si' ,^^ ,
98-5B' f "■'"*' «""'^''^ 90"20- ["^\'[',
93''20' •- o"'' à''" Borl. I79o20' |_'« ' '
gauche
114,44
fçauche
62059
80«52
iof.
136'>41
up.
84H2
f.
135"12
cristaux. Tous les cristaux de labrador qui seront décrits
viennent de roches volcaniques; ils sont aplatis suivant
lés suivant tes lois de l'albite et de Carisbad ; ils présentent
êtres sont ceux de Mari^ac-des Cloizeaux, avec des corrections
oîxeaui ■ bien voulu m'indiqaer : ils différent agaez notablement
Di3iiizedb,G00gle
LABRADORS 185
la forme de lamelles limitées par p (OOi), è^/» (TTl) avec parfois a* '* (501).
Le labrador se préseate aussi en masses grenues ou laminaires.
Clivages. Clivages parfaits suivant^? (001), faciles suivant^-" (010), diffi-
ciles suivant m (lIO) et divers autres prismes, g"^ (150), ^"^ (150),
^" (180), *'^g'(l70) {plans de séparation?).
Dureté. 5 à 6.
Densité. 2,694 à 2,716; 2,698 labrador-bjtownite de La Besseyre
(Fouqué).
Coloration et éclat. Blanc, gris noirâtre, gris violacé. Transparent
ou translucide. Éclat vitreux, nacré sur le clivage p (001). Quelques
variétés en masses laminaires présentent, dans ^ (010), des reflets
chatoyants parfois métalloïdes avec teinte jaune, rouge, verte.
Inclusions. Les labradors colorés et chatoyants renferment, en grande
abondance, des inclusions lamellaires d'oligiste ou d'ilménite. On trouve
aussi parfois des inclusions noires aciculaires rcctilignes ou ondulées,
courbes, etc., régulièrement orientées dans leur hôte (gabbros, norites,
météorites). Les reflets du labrador sont liés à l'existence des inclusions
régulièrement orientées suivant l'axe vertical et l'axe a .
Le labrador renferme fréquemment, en outre, des inclusions de grains
extrêmement petits de divers minéraux plus anciens (augite, amphi-
bole, magnétite, etc.), ainsi que des inclusions liquides.
Propriétés optiques. Voir page 133. Autour de n^, dispersion p > c
avec dispersion tournante notable dans les deux systèmes d'anneaux
et dispersion inclinée faible (Dx.).
Les données numériques suivantes ont été fournies par les cristaux
des gisements étudiés plus loin.
i(L (Ni) I.SSIS 1,53TB I.SjtS W &»• Sn°<D' isa-lô' > ■ 3.nM
Id. <Li| l,3»4 l,»tt I.SilT . ■ . • .
Lal>nilar- UanH]:» ■ l.HtT 1,5«1T 31* S»> Tr.'IO' —3' — IB* a.CM
bjtowpiu |N>]
de cem donnés, page 131, d'aprta M. Grolh; c^s derniers s'accordcDl mieux avec
l> théorie de la continuité et sont probablement plus exacts ; je donne cependant
ceux de Marignac. parce qu'il sont déduits de mesures elTcctné^s sur des cristaux
de composition connue. L'flude cristatlographique de ce minéral e?l du re^le a
reprendre.
Di3iiizedb,G00gle
MINERALOGIE DE LA FRANCE
?n chimique. Voir page 130.
: du labrador-bytownite a) des tufs labradoriqueB de La
rM. Fouqué {op.cii., 333);
idordes labradorites de la Guadeloupe par Cli. Saînte-CIaire-
F. G. Vin. 426. 1851);
►rite d'Arvieu, par M. Pisani [C. R. LXXXVI. 1420. 1878);
ador altéré des labradorites de Bellaby, par Delcsse [A. M.
o)
ft|
«1
à)
0'
54,5
54,25
52,90
52,89
'0'
29,8
29.89
29,40
27.39
*o»
»
..
1,30
1,24
,0
11,14
11,12
11,30
4.28
5,89
5,24
l'O
4,5
3,63
o
0,3
0,33
0.30
4,58
îO
«
0,70
1,20
0,30 (MdO)
rte
■
■
0,43
0,28
100,5
99,92
101. H
99,86
ïDiité
2,698
a
2,72
2.714
Fusible en un verre incolore. Très diffici-
]ué par une longue ébullition dans l'acide chlorhydrique
coup de cristaux zones s'attaquent partiellement, par suite
e de bytownite ou d'anorthite.
s. Les labradors présentent des altérations micacées (c'est
ument, des feldspaths appelés vosgites par Delesse) et la
on en saussurlte décrite page 46 (dans les gabbros); la
y est fréquente dans les Pyrénées, etc. Les labradors des
niques se transforment en hydrargillite.
GISEMENTS ET ASSOCIATIONS
snts des labradors sont moins nombreux et moins variés que
[spaths précédents.
'étudier dans les conditions suivantes :
^s roches éruptives et dans leurs tufs;
!s schistes cristallins.
lors accompagnent accessoirement la bytownite et l'aaor-
) météorites (eucrites), ainsi que dans les roches de contact
it de la Iherzolite des Pyrénées, mais ils n'y jouent qu'un
ire et y sont toujours microscopiques.
□igitizedbyGoOglc
LABRADORS
I* Dans les roches éruptives.
a] Dans les granités.
Les labradors se rencontrent dans les granités à amphibole
quemmeot qu'on ne le croit généralement ; ils s'y trouvent, soi
vidus distincts, soit associés, dans des cristaux zones, à de
clases plus acides ou plus basiques ou même à tous deux.
Les gisements les plus remarquables à citer à ce point de
ceux du sud d'Ax [Ariège], de Vaugneray dans le Rhône (vai
de l'ile delà Grande-Galitte [Algérie).
b) Dans les roches grenues non quartziféres.
Le véritable gisement des labradors est constitué par les roi
nues basiques ; dans les diorites, les diabases, les gabbros
grenus, ils forment de grandes plages sans formes géométri'
tinctes, des masses laminaires de plusieurs centimètres de c<
les diabases et les gabbros ophitiques, ces feldspaths ont la
lames aplaties suivant ^ (010).
Breta^O- — Loire- Inférieure. Le massif de gabbro oph
Pallet {B. S. M. XIL 238. 1889) renferme des roches
éléments dont on peut extraire de belles masses viol:
labrador et de tabrador-bytownite (notamment à la carrière di
Pyrénées. — Le labrador et le labrador-bytownite ce
les feldspaths dominants d'un grand nombre de diabases o
(ophites) des Pyrénées ; ce sont ces feldspaths qui sont
ment dipyrisés (voir page 45). Ils y forment des cristaux ap
vant g^ (010) ; il est fort diflicile d'en extraire des lames atteig
Les mêmes feldspaths se rencontrent aux environs de Saint-
des diabases à hornblende brune : ils y sont souvent dipyris
est de ra£me pour les roches analogues que j'ai trouvées ai
Saleix (Ariège) ; ces feldspaths sont souvent cerclés d'andésic
Le labrador-bytownite, plus rarement le labrador, sont ass
bytownite dans les belles diorites à gros graios du sud d'i
bytoivnite).
Plateau Central- — Aveyron. La norite à grands éléments
renferme un labrador-bytownite en petites masses lamella
blanc laiteux à éclat nacré, dont l'analyse a été donnée en c
□igitizedbyGoOglc
MINÉBALOGIE DE LA FRANCE
ijuentes ahératioDS et il est en partie transformé ea grenat,
lote (voir à anthophyllite, tome I, page 639).
t Corse. — C'est au labrador et au labrador-bytownite
pporter le Feldspath de beaucoup de gabbros et de oorites
ments des Alpes et de Corse (Casaluna, cap Corse, etc.). Ces
ont fréquemment saussnritisés, et, dans beaucoup de loca-
it dans les Alpes, leur transformatiou est complète.
e-Galédonle . — Ces deux feldspaths se trouvent aussi
)broB et norites à grands éléments, en filons dans les serpen-
Nouvelle-Calédonie.
c) Dans fes roches microHtiquea.
dors n'existent qu'en petite quantité parmi les grands cri-
oches volcaniques acides (trachytes de la chaîne des Puys
Dore); leur véritable gisement se trouve dans les roches
plus basiques qui vont être passées en revue par ordre
:e à ce point de vue.
dor et le labrador-bytownite constituent les feldspath»
t caraetéristiques des basaltes du Plateau Central, où les
désitiques sont rares. Suivant les localités, c'est l'un ou
:s feldspaths qui domine (voir page 58)- Quelques gisements
:et égard une mention spéciale : ce sont ceux dans lesquels
est distinct à l'œil nu.
s doléritiques — Sous ce nom, M. Fouqué a décrit (S. S. M.
1894) des basaltes [dolérites des anciens auteurs français)
par l'existence d'un seul temps de cristallisation. Les
très abondants, sont aplatis suivant ^* (010) et enche-
ne dans les diabases, englobantdu pyroxène, de l'olivine, de
B et de l'ilménite; la matière vitreuse est rare ou absente.
;s sont miarolitiques, et dans leurs cavités se présentent
cristaux feldspathiques distincts offrant toujours l'aspect
aplaties suivant ^ (010) avec les formes ^ (010), p (001),
(ÎÎI), c"^ (iTl) et quelquefois « (ITO), i (110), a* " (501). Ces
trèmement minces, sont maclées suivant la loi de l'albite et
si suivant celle de Carisbad.
ipaux gisements à citer sont :
□igitizedbyGoOglc
LABRADORS 189
Plateau Central. — Cantal. Bouzentës près Saint-Flour, Seriers,
Bescheval, Espinasse, Cussagol.
Puy-de-Dôme. Battu, environs d'Ardes.
SSadagascar- — Dans les basaltes doléritiques de Diego Suarez,
j'ai observé des cristaux nets de labrador possédant la forme indi-
quée plus haut. Dans un échantillon recueilli par M. Gautier à Maron-
dava, le plagioclase en grands cristaux est le labrador-bytownite.
La Réunion. — 11 en est de même pour les basaltes doléritiques de
la rivière Satnt-Étienne à la Réunion, d'où j'ai extrait de petites lames de
labrador-bytownite de 0°" 5 se prêtant bien à l'étude optique sur^ (010).
b) Basaltes à feldspaths. — Ces basaltes diS%rent des basaltes nor-
maux en ce qu'ils renferment dans une pâte microlitique une grande
quantité de phénocristaux de plagioclases pouvant atteindre 4"" de
diamètre. Les plus beaux types que l'on puisse citer à ce point de vue
sont ceux du basalte du Mont Dore appelé « basalte demi-deuil » par
Lecoq et décrit par M. Michel-Lévy sous le nom de « basalte semi-
ophitique » {B. S. G. XVIII. 829. 1890). Dans une pùle brune ou noire
se détachent de gros cristaux d'augite aplatis suivant h* (100), des
lames blanches de plagioclases aplaties suivant g^ (010) possèdent
les faces p (001), i»/" (îïl), c '« (lïl) et quelquefois «"» (201). Ces
cristaux sont souvent orientés, et les blocs de la roche montrent dans
certaines directions non plus des lamelles, mais de fines baguettes striées
qui sont constituées par les cassures transversales des premières. L'exa-
men des propriétés optiques a montré à M. Michel-Lévy et à M. Fou-
qué {op. cit.) que la plus grande partie de ces feldspaths est
constituée par du labrador avec (en petite quantité) des types plus
acides et des types plus basiques (labrador-bytownite et bytownite).
Ils sont maclés suivant les lois de l'albite et de Carlsbad. Us sont
associés ophitiquement avec des cristaux distincts d'augite et englobés
dans un magma microlitique.
La Banne d'Ordenche, la Croix-Morand, Mareuge sont les localités
à citer pour ce basalte curieux, dont les cristaux feldspathiques sont
surtout très apparents sur les surfaces exposées à l'air.
Mada^rasoar. — Des basaltes à grands cristaux de labrador se
trouvent aussi à Madagascar.
Antilles. — Des basaltes et labradorites à hypersthène, riches en
□igitizedbyGoOglc
MINERALOGIE DE LA FRANCE
taux de labrador et de labrador-bytownîte, associés parfois
iclases plus basiques, se trouvent ea abondauce à la Guade-
la Martinique. (Voir l'analyse £.)
;8 normaux. — Dans la plupart des basaltes d'Auvergne, la
microlites n'est pas facile à distinguer, à cause de la trop
tallinitéde la roche dans laquelle les microlites sont pressés
itre les autres et de plus gênés dans leur développement
es éléments : augite, magnétite, etc. Il n'en est plus de même
les basaltes très vitreux qui se sont refroidis brusquement
oductioa de gros microlites feldspathiques. Ceux-ci sont
té par la décomposition, à l'air libre, de la matière vitreuse
lobe ; ils apparaissent alors sous forme de petites paillettes
ciles à blanchir à l'aide d'un traitement par l'acide chlorhy-
forme de ces paillettes est celle qui a été signalée plus
les basaltes doléritiques , elle est comparable à celle de
furée page 25 (6g. 5), avec, en plus, la macle de Carlsbad.
ent le plus remarquable à signaler k cet égard est celui qui
é par M. Munier-Cbalmas, et décrit par M. Michel-Lcvy
'.. 71. 1887), à Périer près Issoire, dans le gisement de zéo-
ra étudié n l'article ckabasie. L'angle d'extinction dans
de — 20" à 23*. Ces lames feldspathiques présentent une
ogie avec celles du Schiffenberg près Giessen, étudiées par
elles atteignent rarement l""" de plus grande dimension,
lorites. — Les labradors des labradorites du Plateau Central
les mêmes particularités que ceux des basaltes.
tes. — Dans les andésites augitiques et dans une partie des
hornblende du Plateau Central, le labrador est le feldspath
n pbénocristnux ; il est parfois associé à du labrador-
ilus souvent à de l'andésine, qui domine dans les andésites
le et biotite et surtout dans les andésites à biotite. Dans
es roches, le labrador n'existe pas en microlites ; les
iix de labrador des andésites paraissent être en moyenne de
taille et moins aplatis suivant^'* (010) que dans les basaltes,
suis occupé jusqu'ici que des roches volcaniques tertiaires,
. ou modernes, les labradors se rencontrant, bien entendu,
hes de composition analogue d'âge antctertiaire, mais leurs
I lieu d'être vitreux et frais comme dans les roches plus
int le plus souvent troubles, opaques, ternes, colorés de
□igitizedbyGoOglc
LABRADORS 191
diverses façons et particulièrement en vert; ils possèdent un éclat
cireux. Je ferai une meotion spéciale pour les gisements suivants.
Pyrénées. — Hautes-Pyrénées. Sur la bordure nord du massif
granitique du Néouvîelle, depuis lepic d'Arbizon jusqu'aux environs de
Barèges, ainsi que dans le massif du pic du Midi (lac Bleu), j'ai observé
de nombreux filons minces de roches microlitiques. Ils se trouvent dans
les roches éruptives (granité, granulile), dans les schistes et calcaires
paléozoïques métamorphîsés par elles. Ces filons dépassent rarement
quelques mètres d'épaisseur ; ils n'ont souvent que quelques centimètres.
Leur composition oscille entre celle d'andésites et de labradorites (por-
phyrites) ; leur cristallinité est assez grande pour en faire presque des
diabases. Parfois (ravin d'Escoubous près la Piquette dcras lids en
Barèges, et lac Bleu, massif du pic du Midi), ils renferment des phéno-
cristaux de plagioclases dépassant 1"" de plus grande dimension. Ces
cristaux font saillie sur les surfaces exposées â l'air. Ils sont généra-
lement troubles, d'un blanc laiteux, mais parfois (lac Bleu) ils sont
vitreux et aussi frais que dans une roche volcanique moderne. Ils
sont constitués par des labradors. Leurs altérations consistent en
calcite et en produits micacés.
Vos^S. — Vosges. Haute-Saône. Territoire de Belfort. Les labra-
dorites (porphyrites) , en coulées dans le culm des Vosges à Belfahy
[Haute-Saône), Giromagny ( Vosges) et Le Puix près Belfort, présentent
de remarquables phénocristaux. de labrador.
Ces roches sont très analogues au porphyre vert antique de la Lacooic
utilisé par les Romains. Sur une pâte d'un vert sombre se détachent
des cristaux de labrador d'un vert plus ou moins clair, atteignant 2'^",
ainsi que de petits cristaux clairsemés d'augite. Dans les échantillons
polis, on constate que les cristaux feldspathiques sont zones et qu'ils
possèdent fort souvent près de leur périphérie une zone ayant la couleur
de la pâte de la roche. Ils sont aplatis suivant g^ (010), mais beaucoup
moins que ceux des basaltes récents. Leurs formes sont : g^ (010),
/>(001),a'(ï01),a''*(20I),etc. ; ils sontmaclés suivant les lois del'albile
et de Carlsbad (macles macroscopiques), de Baveno, de la périclinc
^macles microscopiques], et présentent des groupements de plusieurs
individus qui fourniraient des observations intéressantes s'il était
possible de les isoler.
Ils sont criblés de produits micacés, de calcite, etc.
□igitizedbyGoOglc
MINEBALOGIE DE LA FRANCE
d) Dans les tufs volcaniques.
C«6Iltral- — Hante-Loire. Ardèche. Les tufs busiques de la
(notamment à La Besseyre] et des Coirons (Chenuvarî,
renferment des cristaux arrondis transparents de lubra-
s à d'autres feldspath» et à de nombreux types d'enclaves.
1 accolés à de la magnétite, de l'augîte; du sphène, ils
de cristallisations profondes du magma basique.
2" Dans les schistes cristallins.
lors sont extrêmement abondants comme éléments consti-
leiss amphibolîques et pyroxéniques français {Bretagne,
rai, Morvan). Aucun gisement ne mérite cependant, à ma
, une mention spéciale ii cet égard, les feldspaths en ques-
>ntant en grains sans contours distincts et de petite taille.
BYTOWNITES ET ANORTHITES
[Ab, An, à Ab, An«] à [Ab, An à Ab„ An,]
\ie : ml— V%0-W (anorthite, Dx.).
[000:981,358:460,136. D = 836,382. rf=53l,033.
angle plan àe p = H5'*10'50"
angle plan de m^ 106'3r48"
angle plan de t = lOO'AO' 7"
a: b : c — 0,634185 : 1 : 0,5501.
î/3=93M3 Z.V = 115-57' a-t/ = 91
X = 94"i0' Y= 116n8' Z
!-54' J
mnéa. p (001), m (ITO), l (110), g" (010), a'" (501),
(021), 4'»(ni), «'"(lll).
s macles de i'albite et de Carlsbad se rencontrent à l'état
je dans les eristaux d'anorthite étudiés plus loin ; celles
de la périeline y existent à l'état microscopi(]ue.
Di3iiizedb,G00gle
BYTOWNITES-ANORTHITES 19a
J'ai pris les mesures données dans ce tableau sur les cristaux d'anor-
thite de l'île Saint-Paul. Les angles des mncles se rapportent à la
roacle de l'albite.
[/•"'»
f-'"
1Î0»30' 120*35'
117*34' 117'S0'
131-56' 121*50'
87* 6' 87M7'
la'i'SÎ' 124-40'
116- r 116'IS'
133M4' 1Î3-14'
1Î2*36' 13î*38'
85*50' W57'
"g' adj-
i37»sr
137-20'
43-11'
171-40
171-43'
«•48'
110-40'
110-39'
12S*43
1Î5-40'
-««•■'.dj.
™a''.dj.
123-3t' 123-34'
114-14' rin-'adj.
22*» I (r-'ïuro' '
115-7' 116-14'
«1*47'
117*47' 117*40-
Faciès des cristaux. Les cristaux d'anorthite étudiés plus loin sont
rarement développés d'une façon à peu près égale suivant leurs trois
axes cristallographiques : le plus souvent ils sont aplatis suivant^'' (010).
La bytownite et l'anorthite se rencontrent dans les gisements
françaÎB plus souvent en masses laminaires qu'en cristaux distincts.
Clivages. Clivage p (001) parfait,^'' (010) moins facile.
Dureté. 6 à 6,5.
Densité. 2,728 bytownite; 2,736 à 2,749 anorthite de Saint-Clé-
ment (M. Fouqué); 2,737 à 2,758 anorthite pure.
Coloration et éclat. Incolore, blanc plus ou moins laiteux, jaune,
rouf^e par altération. Éclat vitreux. Transparente ou translucide. Pous-
sière blanche.
Propriétés optitjues. Voir page 135. Autour de «p, dispersion p < f,
avec faibles dispersions inclinée et tournante (?) (Dx).
Les donoëes suivantes ont été prises sur des cristaux provenant de
gisements français (Pq-)'
Bjtownite Saiol-Clémeot
57o
43" à 43-
.
Anorthite Xaketj-
57»
49»
ObocL
53"i54-
48'>30'
SaÎDt-ClémeDt
53» i 56»
47» à 48"
— r,'
Siiot-Paal
■
— swa
Dig.zedb/GoOgle
MINERALOGIE DE LA FRANCE
:e de Saint-Clément, nous avons, M. Michel-Lévyetnioi,
îes suivants {C. R. CXI. 846. I890){Na).
n, = 1,S86
IL» s 1,581 (P)
np = 1,574
ng — Dp = 0,012
•■himique. Pour la composition théorique, voir p. 130.
ivnite de la diorite orbiculaire de Santa Lucia de Tallano,
R. XXVII. 4t. 1848);
ite de Saint-Clément [Lx.) ;
ite de la météorite de Juvînas, par M. Rammelsberg,
les impuretés [in Cohen, Meteoritenkunde, 307. 1894).
a) b) c]
SiO' 48,62 46,05 42,84
Al'Oa 34,66 35.10 36.78
CaO 12,02 18.32 18.18
Ha'O 2,55 0,50 1,85
K^O 1,06 . 0,35
MgO 0.33 . .
FeO 0.66 1 ■
H'0 0,49 * 1
100,39 100,07 IM.OO
DensilÉ 2,737 u •
t a donné l'analyse de deux anorthites du val d'Ore;;za
e dissertation inaugurale (Rrlangen, 1889) que je n'ai
1 mains.
lostiques. Fusible au chalumeau en un verre incolore,
[uable {surtout l'anorthite) par les acides, avec résidu
euse.
ans les gisements étudiés pitis loin, l'anorthite présente
licacées la saussuritisation ainsi que la transformation
décrites page 46. La vosgite de Delesse est un labrador
ISEMENTS ET ASSOCIATIONS
se rencontre dans les conditions suivantes :
iches éruptives;
étéorites ;
-oches sédimentaires modifiées au contact des roches
□igitizedbyGoOglc
BYTOW'NITES-AN-ORTHITES 195
4' Dans les roches sédiments ires modifiées par les incendies souter-
5° Dans les schistes cristallins.
1° Dans les roches eruptîves.
n) Dans les roches gianitiqiien.
Les bytownites et l'anorthitenese rencontrent que rarement dans les
roches quartzifëres. Dans les granités amphiboliques, ces feldspaths
sont parfois associés h toute une série de feldspaths tricliniqiies moins
basiques. Ces cristaux sont généralement très zones.
L'existence de ces feldspaths basiques dans le granité amphibolîque
(vaug^nérite) de Vaugneray {Bhâne) explique une observation de Drian
[op. cil., 511) qui indique que les feldspaths de cette roche s'attaquent
à la longue par l'acide sulfurique étendu.
Dans les granulites et les pcgmatites, ces feldspaths se rencontrent
surtout nu contact de roches cristallines basiques (gneiss à pyroxène,
amphibolites, cipolins); ils y sont le résultat de phénomènes d'endo-
morphisme. On s'explique aisément Ips variations de composition des
feldspaths de semblables roches, l'irrégularité de leurs zones et l'exis-
tence fréquente, au centre des cristaux, de types moins basiques que
ceux de certaines zones.
C'est à ce genre de gisement qu'il y a lieu de rapporter une partie
nés de granu-
ii pyroxène,
ierai page 202.
des feldspaths de Saint-Clément {Puy-de-Dôme)
lite de ce gisement sont si intimement associées i
qu'il n'est guère possible de les en séparer : Je les étudie
J'en ai observé aussi de remarquables exemples dans les granités
endoraorphisés au contact des calcaires paléozoïques du sud d'Ax
(Baxouillade en Orhi, Roc Blanc, etc.) [Artège). L'anorthite constitue
fréquemment une zone intérieure entre une zone de labrador et des
zones "périphériques de labrador, d'andésine et d'oligoclase.
b) Dana les roches ènipliocs grenues fiasù/ues.
Les gisements principaux de la bytownite et de l'anorthite dans
les roches éruptives grenues sont les gabbros, les norites, les diabases,
plus rarement les diorites. J'ai observé accidentellement ces miné-
raux dans une Ihcrzolite.
Je ne m'occuperai ici que de quelques gisements dans lesquels ces
feldspaths constituent des masses importantes dont il est possible
d'extraire de gros échantillons.
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MINERALOGIE DE LA FRANCE
Lées. — Haute-Garonne. J'ai signalé [Nouv. Archives du
Yl. 1894] un cns curieux de production d'nnorthîte dans une
du Tue d'Ess en Caulédoux. La Iherzolite k grands éléments
irnie localement en une roche verte compacte, qui, au micro-
rësout en une dentelle de hornblende dont tous les vides
)Iis par de grandes plages d'noorthite, maclées suivant ta loi
■ (lig. 30, page 39).
lalé également, dans les dîallagites de Moncaup, des Iransfor-
nalogues.
II a été question plus haut des dtorites que j'ai trouvées au
;t au pic de Bédeiilat entre la petite vallée de Gnôles (montée
guille) et celle de Paraou en Orhi. Le feEdâpath en grands
atteignant parfois plus d'un centimètre est constitué souvent
ncnt par de l'aiiorlhite ou de la bytownite, qui est en général
ssociée à du labrador-bytownite, du labrador et de l'andé-
même que dans les granités endomorphîsés de Baxouillade
été question plus haut, l'anorthile n'occupe souvent pas le
s cristaux. Il est fort possible, du reste, que les diorites de
lents ne soient que des pointements granitiques entièrement
hisés par absorption d'assises calcaires.
— On a vu à la page 48 que le gabbro à smaragdite iyerde di
Corsica) d'Orezza renferme de
l'anorthite transformée en wol-
Instonite. Ce feldspath, ainsi que
la bytownite associée parfois au
labrador, parait très abondant
dans les divers gabbros, norites et
diorites duN.-E.de la Corse(voir
tome ï, page 589) [Monte Grosso,
au cap Corse) ; ces minéraux y
sont souvent saussuritîsés.
Dans les gabbros et norites de
■''ï' '■ l'iUTondissement de Sartène, la
""(Hf^uriio^d-ir" ° """' bytownite et l'anorthite en cri-
1 est parfois englobée dans de grandes plages pœcîlitiques
;nde (Lcvie, San Gavino). La bytownite est l'élément domi-
diorite orblculaire qui a ren lu célèbre le gisement de Sanla
□igitizedbyGoOglc
BYTOWNITES.ANORTHITES 19?
Lucta de Tallano. Cette roche est constituée pur des orbiculcs attei-
gnant 8 centimètres de diamètre essentiellement constitués par du
feldspath et de l'amphibole. Ils sont réunis par un mélange grenu des
mêmes éléments. Les orbicules se montrent à l'œil nu, surtout consti-
tuées par du feldspath ; ils ont une structure fibrolamellaire divergeant
d'un centre. Des zones concentriques sont dessinées par de l'amphi-
bole verte. Dans certains échantillons à plus gros éléments, le feld-
spath existe presque seul.
Au microscope, on constate souvent une structure parsecteurs : cha-
cun de ces derniers est constitué par l'entassement de grains de bytow-
nite, à axes obliques, offrant une association extrêmement répé-
tée de macles de l'albile et de la pén'clîne (fig, 2). Le plus souvent, ces
maclcs, au lieu de for-
mer deux séries de
bandelettes se cou-
pant régulièrement,
contituent une série
de bandes enchevê-
trées et interrompues
défiant la description.
Tantôt les zones
feldspath iqu es sont
absolument dépour-
vuesd'amphihole, tan-
tôt, au contraire, ce
minéral se rencontre Fig-t.
en petits éléments Lim miii» d'un globul. <■■ U flmr. l. Kn hml, un ïM,hI criiUl J« horn-
Clairseniés. Dans le dMliondom: phologriiAii. Lumière pol.ri.«.)
magma à grands éléments, englobant les orbicules, la hoiblende verte
est souvent ophitique par rapport nu feldspath.
NoUTeUe-Calédonle. — Les péridotiles (dunites) de la Nouvelle-
Calédonie sont traversées par des filons minces de nombreuses roches
feldspatbiques basiques (norites et gabbros), dans lesquelles l'anorthite
se présente parfois en masses laminaires dépassant 5'™ de plus grande
dimension ; cela a lieu notamment à Nakéty, sur la côte nord de l'ile,
d'où provient l'échantillon dont les propriétés optiques ont i^té données
plus haut. Je dois cet échantillon à l'obligeance de M. L. Pelatan.
Dans la même région, les gabbros et norites à grands éléments sont
□igitizedbyGoOglc
MINÉRALOGIE DE LA FRANCE
t par des roches finement grenues, blanches ou d'un vert
mdues dans le commerce sous le nom de jade océanien.
ont des diabases ou des gabbros montrant au microscope
nés d'écrasement, de structure en mortier, les plus remar-
is sont constituées en grande partie et parfois exolusive-
feldspaths Iricliniques (anorlhite, bytownite ou labrador),
un pyroxène qui possède une belle couleur vert émeraude
roche doit sa couleur. C'est dans une diabase de ce genre
ntre l'ouwarovite décrite tome I, page 230.
i travail sur les gneiss à pyroxène [B. S. M. Xll. 348.
gnalé ces roches, en faisant remarquer leur analogie avec
tiros il saussurite. En l'absence de documents stratigra-
la région dont elles proviennent, je les avais citées pour
1 les comparant aux gneiss à pyroxène de Bretagne,
lossëdent la structure. Des indications de M. Pelatan, il
ces ruches forment des dlons minces dans les serpentines
)îveDt par suite ^tre rattachées au groupe des roches érup-
s.
c) Dans les roches nolcanif/ues.
site et l'anorthite ne se rencontrent, comme élément essen-
s un très petit nombre de basaltes du Plateau Central ; c'est
ements coloniaux qu'il faut aller chercher des échantillons
Prisés de ces minéraux. Ces feldspaths se présentent avec
:ax et la structure fendillée de la sanîdine.
— Dans des basaltes envoyés d'.Obock au Muséum par
n, j'ai trouvé des échantillons renfermant de grands cri-
>athiques d'anorlhjte qui atteignent 1''". Dans les cendres
de cette région se trouvent des fragments transparents du
al, qui ont permis à M. Fouqué de déterminer les proprié-
données plus haut. Ces échantillons ont été recueillis sur
ge d'une langue de terre située au fond oriental du Gubhut
it-Paul et Amsterdam- — M. Vélain a signalé [Descr.
presquiïe tTAden, de hi Réunion, etc. Paris. 293. 1878}
de l'anorthite dans les basaltes des iles Saint-Paul et
en cristaux porphyroïdcs, atteignant parfois plusieurs cen-
s roches à anorthite sont remarquablement belles et offrent
□igitizedbyGoOglc
BYTOWNITËS-ANORTHITES 199
la plus grande ressemblance avec les laves à anortbhe décrites par
M. Fouqué à SaDtorin.
Le même feldspath se rencontre en grande
abondance en cristaux, pour la plupart isolés,
dans les tufs accompagnant ces basaltes à Vi\e
Saint-Paul ; il y forme des cristaux jaunâtres très
riches eu inclusions vitreuses, associés à des
cristaux d'augile. Je dois à l'obligeance de M.
Vélain un très Joli petit cristal jaune provenant
de ce gisement; il présente environ 5°" dans la
direction de chacun de ses axes et offre les
(ormes;» (001), «i (lIO). ((110), ^■*(010),û''^(201), Fi„. j.
e*!^ (051), I'*'' (021), bY (TÎI), c'I^ (lll) (fig. 3). *"«"■"">. rn.g^„.-p.„i.
C'est sur ce cristal que j'ai pris les mesures données plus haut. Les
propriétés optiques de cette anorthite sont très voisines de celles de
ï'anorthite de la Somma.
d) Dans les enclaves de roches éruptives.
Plateau Central. — J'ai indiqué, tome I, page 565, l'existence,
dans les basaltes du Plateau Central, d'enclaves grenues, riches en
hypersthéne, augite et plagîoclases. Je les considère comme des
enclaves énallogèncs des basaltes, bien que quelques-unes d'entre
elles puissent être des enclaves homœogènes, c'est-à-dire des produits
de formation du magma basaltique lui-même. La bytownite et Ï'anor-
thite constituent un élément essentiel de quelques-unes d'entre elles.
Ces feldspaths se rencontrent parfois dans les enclaves homœogènes
grenues des andésites, labradorites et basaltes ayant la composition
de dîorites ou de diabases {Les encl. des roches vole).
Esterel. — Var. M. Michel-Lévy m'a signalé l'existence de la bytow-
nite et de Ï'anorthite comme élément essentiel d'enclaves homœogènes
à grands éléments trouvées dans la microgranulite à amphibole (por-
phyre bleu) du Dramont près Agay. J'en ai examiné un bel échantillon
que je dois à l'obligeance de M. Nentien. C'est aux dépens des
feldspaths de ces enclaves que se sont formées les zéolites (analcime,
stilbite, laumonite) dont il sera question plus loin.
2' Dans les météorites.
L'anorlhite et la bytownite constituent un des éléments essentiels
de certaines météorites. Quelques-unes de celles-ci (type eucrite) sont
très analogues, comme structure, à des labradorites h structure ophî-
□igitizedbyGoOglc
MINERALOGIE DE LA FRANCE
es Barbezieux [Charente- Inférieure), 13 juin 1816, et
), chute du 15 juÎD 1821), alora que d'autres [koivar-
! extrêmement déformée par action mécanique, ren-
Terment du pértdotet peu-
vent être comparées à des
diabases à enstatîte et
olivine très dynamométa-
raorphisées (Le Teilleul
[Manche), 14 juillet 1845).
Dans la météorite du
Teilleul, l'anorthite est en
petites plages microsco-
piques ; il n'en est plus de
même de l'eucrite de Juvi-
(cuiriie) A' JoTjnM, criiKi •inpi« nHS, oui cst Irès cristalline,
ralnnlli liHdoGiirlib*d{lig.ï|. ....
miaroJitique, et qui pré-
d'où ont été extraits les cristaux de pyroxèae étudiés
I, et des cristaux d'anorthite qui ont fait l'objet d'une
dlograpliiquc de G. Rose et de M. von Lang [SUzb.
, Wien, I,VI. 1067). La fig. 4 représente un cristal
:nier, tel qu'il a été redessiné par M. Schrauf [Atlna
en, 1864) ; la fig. 5 est une maclc de Carisbad, d'après
lont aplatis suivant g^ (010) et présentent les faces
m(lîO), ((110), a> (T01),c<'*(05l), i"*(02l), A"» (Tll),
t macics suivant les lois del'albite et de Carisbad,
oscopique fnît voir que la roche ressemble à une brèche
I assez brisée. La structure est ophîtique avec de très
s dans la dimension des éléments constituant une même
es feldspaths montrent les deux macles signalées plus
la maclede la péricHne. Quand on les étudie au point
iction dans les sections perpendiculaires aux bissec-
te que le feldspath dominant est l'anorthite associée
! et à du labrador-bytownite. Ils renferment desioctu-
:es analogues à celles des gabbros Scandinaves,
rite de Jonzac, le feldspath se présente en cristaux
formes que dans celle de Juvinas, mais atteiguant de
lensions.
□igitizedbyGoOglc
BYTOWNITES-ANORTHITES 20t
3' Dans les roches sédimentaires mëlamorphîsées par lesroches
éruptives.
a) Contact de la Iherzolite.
Pyrénées. — On trouvera ii l'nrticKe dipyre la description des remar-
quables roches siticatées que j'ai observées au contact des Iherzoliteset
des calcaires marneux jurassiques des Pyrénées, Dans ces roches méta-
morphiques, l'anorthite et la bylownite sont associées à l'orthose. Ces
minéraux sont finement grenus et ne peuvent généralement être décelés
que par le microscope, mais j'ai trouvé aussi [Bois du Fajou près
Caiissou[<4/-iè^e)]des cornéennes blanches presque entièrement formées
par de l'anorthite en plages de plusieurs millimètres, englobant des
cristaux de pyroxène, d'amphibole (structure pœcilitiquc). Dans l'anor-
thite de ces roches de contact, je n'ai observé que la mode de l'albite.
b) Contact du granité.
La bytownite et l'anorthite ne sont pas rares en plages finement gre-
nues dans les cornéennes résultant de la transformation des calcaires
paléozoîques par le granité. Dans tous les gisements étudiés (^'orman-
die, Pyrénées, Plateau Central], ces feldspaths sont microscopiques.
4" Dans les roches houillères fondues par les incendies
souterrains.
L'anorthite en roicrolites abonde dans les roches néngënes formées
par la fusion des schistes houitlers dans les incendies souterrains
(voir tome I, pages 531 et 602}, C'est Mallard qui a signalé le premier
{B. S. M. IV. 230. 1881) ce minéral à Commentry {Allier), où il s'isole
parfois dans des géodes en petites lamelles^»' (010), aplaties suivant
cette face {^^pa^mt). Je l'ai retrouvé à Cransac {Aveyron), Epinac
[Saône-et-Loire) ; enfin M. Vélain m'en a communiqué de jolis cristaux
provenant des mines d'anthracite de Peychagnard (Isère). Ils consti-
tuent des )ames g* (OtO), très minces, limitées par les faces p (001),
a* (loi), a''/* (403), o'" (201), m (iTO), t (110),
5° Dans les schistes cristallins.
L'anorthite et la bytownite sont fréquentes dans les gneiss amphi-
boliques et dans les gneiss pyroxéniques associés ou non à des cipo-
lios. Quelques-uns d'entre eux méritent une mention spéciale; pour
plus de détails sur ces gneiss et en ce qui concerne leur bibliographie,
je renvoie à la description que j'en ai publiée {B. S. M. XII, 1889).
□igitizedbyGoOf^lc
MINERALOGIE DE LA FRANCE
. — • Morbihan. Le gneiss à pyroxène de Roguédas près
DnDu depuis longtemps pour son aaorthite, associée da
es plagioclases. Cette anorthîte est tranarormée en partie
te.
^entrai. — Ardèche. Des gneiss à pyroxèae, à anor-
iteet woilastonite, se rencontrent en bancs minces près
Icien (à la sortie du village dans un chemin conduisant
ne. J'ai donné, dans le mémoire cité plus haut (p. 146],
1 du gneiss à pyroxéne de Saint-Clément, découvert par
Cette roche avait été décrite antérieurement sous le
le « gabbro à anorthite » {B. S. M. IX. 46. 1886). Ce gise-
:-Clément est intéressant, car il reoTerme des roches dont
de composition sont dues à ce qu'aux gneiss à pyroxéne
: des veinules de granulilc qui ont été endomorphisées et
it des feldspaths très divers. M. Gonnard m'a remis des
[ène renfermant des morceaux de feldspaths qui mesurent
timètres de plus grande dimension : ils sont mélangés seu-
peu de pyroxéne, alors que d'autres sont associés à du
mpDsitioD de ces feldspaths oscille entre celle de l'anor-
pure et celle de la bytownitc.. Il paratt probable qu'une
mdie d'un plus grand nombre d'échantillons ferait décou-
roches quartziféres.des feldspaths moins basiques. Cette
le des associations pœcîlitiques d'anorthite et de pyroxéne.
le Chaignon m'a communiqué un superbe gneiss pyroxé-
ids éléments analogue à celui de Saint-Clément. Dans
intillons, la bytownite forme des lames de clivages de plu-
iîtres carrés, riches en cristaux de pyroxéne {structure pœci-
! roche a été trouvée en blocs dans les champs sur le bord
3 Montbrison à Bar, à 300 m. au delà du pont qui franchit
Ile constitue vraisemblablement des bancs dans les gneiss
m.
iire. L'anorthite abonde dans les gneiss amphiboliques
notamment dans ceux du moulin Guissenot près Broyé.
— L'anorthite est le feldspath dominant de quelques
[joliques de Saint-Maxime.
□igitizedbyGoOglc
WERNEBITES 203
GROUPE DES WERNERITES
Le groupe des wernerites est coastitut^ par des minéraux quaJrn-
tiques (avec hémiédrie pyramidale) cUvables suivant les faces du
prisme et présentant entre eux de remarquables relations, analogues
à celles du groupe des feldspaths.
M. Tschermak, en effet, a fait voir {Ber, Akad. Wien, LXXXVlll-
1842. 1883] que leur composition chimique pouvait être interprétée
en admettant qu'ils sont constitués par des mélanges isomorphes des
deux termes extrêmes :
Méionite Ca* AI" Si" O'" = Me
Marialite ... Na* AP Si" O" CI = Ma.
Des noms spéciaux ont été donnés à un grand nombre de ces miné-
raux. On peut admettre, dans leur série, les groupements suivants :
Méionite. ... Me à Mej Ma,
Scapolite . . . Me^ Ma* à Me, Ma^
Dipyre Me^ Ma^ à Me, Mag
Marialite . . . Me^ Ma, à Ma
correspondant aux compositions suivantes :
Me
, Ma, Mp, Ma, Me,
, Me, Ma, Me,
Ma
Si O» 40. 5 46, 10 48, 03 51,90 55, 85 57, 85 63, y
Al» O' . . . . 34. 4 30, 48 26, 16 26, 47 23. 73 22. 35 18. 1
C»0 25.1 19,10 17,04 12,90 8,67 6,53 t,
Na»0 . 3,5i 4.76 7,15 9,62 10,87 14,7
Cl > 1, 01 1, 35 2, 04 2, 75 3, 10 4, 2
100, 0 100, 23 100. 34 100, 45 100,62 100. 70 100, 9
■ déduire O = 2 Cl.
Quelques wernerites renferment en outre un peu d'eau et d'acide
sulfurique.
Eu 1889, j'ai fait voir d'autre part {B. S. M. Xll. 356. 1889), par
les mesures d'indices de réfraction reproduites plus loin, que les
indices des diverses wernerites décroissent d'une façon continue de la
méionite à la marialite, entraînant un décroissement consécutif de \u
biréfringence. En d'autres termes, les wernerites sont d'autant plus
□igitizedbyGoOglc
MINÉRALOGIE DE I.A FRANGE
plus biréfringentes que leur teneur en chaux est plus
oit en même temps avec la teneur en chaux de 2,566
74 (méionite).
HgM DP* lU — Dp
lîllesta (Suède) 1,584 1,557 0.037
:hristiaDsaiid 1,592 1,552 0,037
lomma 1,594 1 ,558 0,036
lolton (MaBs.) l,Sgg 1,552 0,036
latajA 1,588 1.553 0.035
lolton 1,583 1.552 0,031
liikal (glaucoliie) 1,581 1,551 0,030
.Burinkiri (FinUndE) 1,583 1,553 0,030
.rendal (Norwège) 1.583 1,55'> 0,029
.nby (Suède) 1,570 1,547 0.023
ireodal jDi.) 1.566 1,545 0,021
■arga» (Suède) 1.577 1,550 0,017
>ouz«c 1,558 1,543 0.015
■icrrepoint 1,562 l,5'i6 0,016
le de Procida ■ • 0,010
nouveaux seraient nécessaires pour préciser les rela-
iriét<''S optiques et ile la composition, mes recherches
le le sens de la variation. 11 serait indispensable, pour
e genre, d'analyser le cristal même qui a servi aux dealer-
ques, la composition chimique des wernerites d'un
t n'étant pas toujours constante. La question est cepeu-
lie que pour les feldspaths, car je n'ai pas constaté de
isés de groupements physiques de plusieurs des types
laut.
néraux du groupe des werneritcs, seuls le dipyre et la
contrent en France ; c'est d'eux seuls dont j'aurai à m'oc-
DIPYRE
Me, Ha, à He, Ha,
:iue b:h= 1000 : 449.177 D = 707. 107
[a : c=i: 0,63523 (Dx)]
Wm. m (110), A' (100), h^ (210)1, „• (tOl), i* (112).
Goldschmidl, Index d. Krjsl., ill. 130. 1891.
□igitizedbyGoOglc
Mac/es. Dans les roches à dipyre de la Loire-Inférieure, j'ai souvent
observé une macte dnns laquelle l'axe vertical de l'un des individus fait
nn angle de 90' avec celui de l'autre {fig. 4).
~mm 90» 90° ih'h< 153«26' 153033' (G.) l A' 6's./» 133o38'
«*• 135" 134«56' (G.) L*'*' 161''34- a' 6' ISÎ'ii'IS^oSO' (Dx.
m k' 1S3"26' L n' A' 122"25' 122o2- (Di.) \_a' a" 135023 I35»43-
mi' 161''3416M7',15'{G.) [■ 6» m IK"!!' à 136"30'
Faciès des cristaux. Quand le dipyrc se présente en cristaux
distincts, il forme des prismes quadratiques m (itO] avec souvent
de petites facéties A* (100); ils sont très striés verticalement. Les cristaux
terminés par des sommets distincts sont rares et n'ont été trouvés
qu'à Pouzac et à Saint-Béat; le prisme b} (100) y est rarement pins
développé que m (110). Les faces de la zone prismatique sont striées
verticalement (fîg. 7 et 9).
\je plus généralement les cristaux n'ont aucune terminaison géomé-
trique; ils sont souvent creux, arrondis et ovoïdes. Le dîpyre forme
fréquemment des cristaux en forme de grains d'orge ou en globules;
c'est la forme sous laquelle on le rencontre dans les roches de contact
entièrement silîcatées.
Déformations mécaniques. Les cristaux de dipyre des Pyrénées pré-
sentent de nombreuses déformations mécaniques; dans tes calcaires,
on les trouve souvent écrasés et brisés en plusieurs tronçons que
cimentent de la calcite. Dans les roches entièrement silicatées à dipyre,
ce minéral est fréquemment écrasé, il présente des phénomènes de
torsion, des extinctions roulantes ainsi que lo structure en ciment.
Clivages. Clivage suivant m (tlO) plus ou moins facile suivant les
gisements ; traces de clivage ou cassures transversales suivant p (001).
Dureté. 6. Fragile.
Densité. 2,62 à 2,646 (Libarrenx), 2,68 (Pouzac).
Coloration. Incolore et limpide, souvent blanc laiteux ou verdàtre,
gris, noir, violacé, grâce à de nombreuses inclusions (voir plus loin).
Éclat vitreux, un peu soyeux dans les variétés fibreuses. Transparent
ou translucide.
□igitizedbyGoOglc
MINÉRALOGIE DE LA FRA>XÉ
. Le dipyre est très riche en inclusions; leur étude a un
it, car elle permet d'expliquer les différences présentées
yses de dîpyre d'une même localité et de rejeter comme
e nom de couseranile donné n certains dipyres.
le vue des inclusions, il y n lieu de considérer successive-
'redes calcaires et celui des roches entièrement silicatées.
upe ici que des inclusions primaires, renvoyant au para-
ations pour les inclusions secondaires.
les calcaires. — Les cristauiE hyalins les plus purs de
rmeot toujours des inclusions de calcite; îls sont souvent
sentent des irrégularités de structure qui sont bien mises
par les coupes minces des roches qni les renferment,
lifficilc d'obtenir un cristal entier parl'attaque des calcaires
:s.
itaux hyalins, on passe aux cristiux colorés et partïculiè-
iristaux noirs des calcaires noirs de l'Ariège (Seix, port de
; deLherz, port de Massât, etc.), on constate que le pig-
nneuxdu calcaire s'est toujours concentré dans le dipyre;
ié à des paillettes de mica, des grains de quartz. Souvent
is s'accumulent au centre du cristal dont les bords restent
st pas rare de trouver des cristaux de dipyre gris ou noi-
in calcaire blanc ; dans ce cas, au moment de sa formation
ttiré à lui toiit le pigment de la roche.
9 cristaux noirs dont, en 1828, J. de Charpentier décrivit
;s extérieurs (o/;. cit., 225} et qu'il proposa de nommer
, Dufrénoy [A. Pc. XXXVIH. 280. 1828) en fit une nou-
les cnit monocliniques, en donna l'analyse {«) et confirma
Charpentier. It est curieux qu'aucun de ces deux savants
ée de comparer ce minéral au dipyre qu'ils connaissaient
Engoumer, à quelques kilomètres de leur gisement de-
^alcaircs de Prades, j'ai souvent trouve, dans le dipyre, des
i feldspath, d'amphibole ; dans un échantillon du ravin deNa-
cdessos, chaqueaiguillcde dipyre renferme un petit grenat.
si lire de celui de l'nucieDac province du Couserans ; l'orthograpbe
)a a écrit « incorrectement ■ f couzi'rAaile i, ■ couse-
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DIPYRE 807
b) Dans les schistes micacés de contact des ophites. — Dans les
schistes micacés de contact des ophites qui seront décrits plus loin, le
dipyre est crihié de paillettes de mîca, d'aiguilles de tourmaline, de
rutile, d'actinote. On s'explique dès lors les couleurs variées, brunes,
violacées, etc., des soi-disant couseranites des divers gisements et
notamment de Pouzac. Tantôt ces inclusions sont distribuées d'une
façon quelconque, tantôt elles sont orientées suivant l'axe vertical du
dipyre.
c) Dans les roches si/icalres de contact de la Iherzoiite, — Dans ces
roches dépourvues de pigment charbonneux, le dipyre globuleux ren-
ferme en inclusions tous les autres éléments de la roche [mica en pail-
lettes arrondies, pyroxène grenu, tourmaline, etc.) ; soit en fragments
ultramicroscopiques, soit en individus assez gros; il en résulte alors
une structure pœcilitîque (fig. 1, 8, 10).
Dans les schistes micacés et surtout dans les cornéennes, les inclu-
sions sont souvent beaucoup plus abondantes que le dipyre qui les
renferme; celui-ci est réduit à une sorte d'épongé cristalline servant
. de ciment aux autres minéraux. J'ai donné antérieurement de nom-
breuses figures de ces inclusions du dipyre {Noiiv. Arch. du Muséum,
VI.pl. 7.8. 10. 1894).
d) Dans les gneiss à pyroxène et à dipyre. — Dans le dipyre des
gneiss à pyroxène de la Loire- In férié tire, j'ai observé de très fines
aiguilles noires opaques distribuées parallèlement à l'axe vertical de
leur hôte ; elles occupent souvent le centre seulement du cristal ; elles
sont insolubles dans l'acide chlorhydriquc et paraissent primaires, car
on les [rouve aussi dans la calcite associée à ce gneiss h pyroxène.
□igitizedbyGoOglc
INliRALOGIE DE LA FRANCE
Un axe négatif. Les indices mesurés par M. des
>] a) et par M. Lattermann b), sont les suivants :
= 1,558 1,5545
= 1,543 1.5il7
lp = 0,015 0,0128
le. Voir p. 204, pour la composition théorique,
marquer qu'aucune des analyses du dipyre des
e chlore,
ipyre hyalin de Libarrenx, par Delesse [A, M.
tarent du même gisement, par Pisani (voir Dx.,
auzac, par M. Damour ifi Dx. (op. cit., I. 229) ;
îiac, parSchulze.m Goldschmidt{V./.,B«V., Bd
lysc parait avoir été faite sur une substance ren-
de phlogopite incolore ainsi qu'en témoigne la
jOetdeK"0.
(couseranite) du port de Saleix, par Dufrénoy
. 1825).
55,5
56.69
56,22
53,97
52.37
24,S
32,68
0,39
23,05
23,68
24,02
9.0
6,85
9,44
8.76
11,85
9,4
8,65
7,68
3,55
3,96
0,;
0.78
0,90
6.43
5,52
0,49
■races
1,40
1,40
•
4,55
2,41
0.98
"
99^
101,08
99.-0
98,77
99,12
!.646
2,62
2,65
2.613
2,69
lei. Au chalumeau, blanchit et fond facilement
eux; les cristaux noirs colorés par de la matière
>lnrent par calcînation. Diflfîcilement attaquable
□igitizedbyGoOglc
DIPYRE 209
Altérations. Les produits d'altération formés aux dépens du dipyre
sont nombreux; ils se rencontrent surtout dans les schistes micacés
de contact des ophites et dans le dipyre des calcaires. C'est à une
partie de ces cristaux, et notamment à ceux de Pouzac, que l'on a attri-
bué le nom de couaeranite (page 108). M. Frossard a même proposé
récemment [B. S. M. XIIl. 187. 1890) d'employer désormais ce nom de
couseranîte pour désigner le dipyre altéré. Un semblable changement
est contraire aux règles de la nomenclature scientifique; îl serait peu
logique, du reste, les cristaux originaux de couserauite de Charpen-
tier et de Dufrénoy n'étant pas constitués par du dipyre altéré, mais
comme je l'ai dit plus haut, par du dipyre surtout riche en inclusions
variées.
J'ai observé les modes suivants d'altération :
l* Altération sans formation de produits cristallisés. — Le dipyre,
avant de se décomposer, présente des clivages largement ouverts et
prend une structure fibreuse; il est alors blanc soyeux. Au micro-
scope, les clivages sont bordés par une zone monoréfringente et le
. minéral offre, entre les niçois croisés, l'apparence d'un feldspath
triclÎDtque avec bandes alternativement monoréfringentes et biréfrin-
gentes (fig. 2).
Vif. 1.
roliROcliii (t) <t do dipyre (1«)deT<iiiuBbrcuI^pir>ll6[iti<>ii.
2* Transformation en mica. — Cette altération est assez fréquente;
A. LucoR — iiMrmUpt. n. u
□igitizedbyGoOf^lc
MINERALOGIE DE LA FRANCE
st le plus souvent complètement transformé en un agrégat
ullin de fines paillettes micacées très birérringcntes ; l'alté-
iropage souvent le long des clivage». Le minéral devient
6 difHcilement fusible au chalumeau sur les bords,
ibablement à ce mode d'altération qu'il y a lieu de rapporter
livantc faite par M. Pisani sur les cristaux (dits couseranite),
^voir Dx., op. cit., l, p. 234}.
SiO» 58,33
Al'O" 20,20
FeO 1,90
MgO 7,20
CaO 0.99
K'0 8.82
Na'0 0,76
H'0 2,35
100,55
'formation en ieuchtenhergitc. — La pseudomorphose s'ef-
même façon que la précédente, mais les lames de la lench-
sont de plus grande taille et il est facile de déterminer
s propriétés optiques (voir tome I}. Ce mode d'altération
it à Libarrenx, Pouzac, etc. La formatioo de leucbtenber-
vent accompagnée de celle de calcite.
icotion et qiiarlzificalion. — Fréquemment les cristaux de
t transformés en calcite cryptocristalltne, accompagnée ou
irtz. Les plus beaux exemples de ce genre d'altération s'ob-
erde, dont les cristaux de 1 ''" se dissolvent presque cnmplè-
: effervescence dans les acides en laissant un résidu pulvé-
lequel n'existe souvent plus trace du minéral primordial.
^formation en zèolites. — Les gisements de dipyre des
ont souvent riches en zèolites qui se sont formées à leurs
i pu, du reste, constater le fait d'une façon positive dons
Lez oii la chabasie et la stilbite forment des géodes dans
i-méme. Celui-ci montre au microscope l'altération suivant
: c'est dans la matière colloïde d'altération que sont logées
(chabasie et stilbite).
•c. Le dipyre se distingue des autres wernerites par sa faible
ce, du quartz qui l'accompagne souvent par sa biréfringence
□igitizedbyGoOglc
DIPYRË 211
plus Forte, le signé oégatir de son axe optique et enfin par son système
cristallin.
Ainsi que l'a fait remarquer déjà M. des Cloi/.eaux [op. cil., 234), on
trouve souvent dans les collections sous le nom de couseranite les
minéraux suivants engagés dans des calcaires noirs : 1° cristaux noirs
de quartz (Pouzac, pic de Ger près les Eaux-Bonnes); 2" hornblende
noire (cirque de Troumouse, dans la vallée de Héas); 3° orthose noire
m(lfO), p (001) (vallée deHéas, Seix, cap de Mont, etc.). Il faut y ajouter,
en outre, 4° albitc noire m (110), t (HO), p (000), La forme de ces
cristaux ne permet pas cependant de les confondre avec le dipyre.
On a vu en outre (tome I] que M. Charpentier a attribué à l'snda-
lousite (cfaiastolite) les cristaux de dipyre noir de quelques calcaires de
la Haute-Garonne.
GISEMENTS ET ASSOCIATIONS
J'ai montré à diverses reprises la diffusion du dipyre dans tes gise-
ments les plus variés.
I^s Pyrénées sont à ce point de vue fort remarquables en présen-
tant ce minéral en abondance considérable dans toutes ses diverses
conditions de gisement. Je l'ai observé :
1" Dans les schistes cristallins et les cipolins qui leur sont associés ;
2' Dans les roches d'âge secondaire métamorphiséesau contact des
Iherzolites et des ophites ;
3' Dans des roches éruptives comme produit secondaire.
1" Dans les schistes vristallins et les cipolins qui leur sont
associes.
Dans mon mémoire sur ]ea gneiss à pyroxène et les roches àivernerite,
j'ai fait voir, par de nombreux exemples, l'abondance do dipyre dans
les gneiss à pyroxène grenus qui sont souvent associés à des cipolins.
Il existe fréquemment des passages entre ces deux catégories de
roches; ils se produisent par l'intermédiaire de gneiss particulièrement
riches en dipyre (S. S. M. XII. 83-364. 1889 et Bull. Se. nat. de
rOiiest, 1. 173. 1891). Ces gneiss k pyroxène se trouvent en général
à la partie supérieure de la série gneissique; ils sont associés à des
micaschistes granulitisés et i des roches amphiboliques.
Brotagne. — Finistère. Le gneiss pyroxénique à dipyre de Brun-
□igitizedbyGoOf^le
MINERALOGIE DE 1,A FRANCE
isseny [op. cit., 134) est rubané, grâce à l'orientation du
le r.imphibole. Le dipyre est l'cIfîmeDt blanc dominant ;
larPois un peu nllongé suivant l'axe vertical et moule une
é d'oligoclase.
IC, dipjr* iTBD iscluiiono ^rugi»<u»; li, •pbtnc 10. dlop^
eure. Les plus importants gisements de gneiss à dipyre
!6 se trouvent dans la Loire-Inrérieure; l'un s'observe sur
de la Loire, sur la route de Saiot-Brévin à Corsept (de
-es y ont été ouvertes à Roitoup, au moulin de la Crée).
le trouvent sur la rive droite de la Ix)ire près de Saint-
^re de l'Etang, à 5 km. 5 N. de cette ville, sur la route de
les-Ëaux et à 2 km. E. de la ville, et sur In côte de Ville-
pen avant le fort).
ces gisemeuts, les gneiss à dipyre sont des roches
làtre, compactes, d'apparence souvent homogènes; elles
itement quand elles sont riches en dipyre : c'est dans
'ai observé les macles ii angle droit de dipyre (fîg. 4).
ion du pyroxène ou de l'amphibole, suivant des plans
tst pus toujours dtstincle dans la roche fratche, mais
!s altérées on voit toujours l'indication nette du ruba-
b grands éléments que l'un trouve dans ces gisements
□igitizedbyGoOglc
sont eii général des roches exceptionnelles dues à l'action de la granu-
lite sur les gneiss à dipyre.
Quand le gneiss renferme un peu de calcite, ce dernier minéral est
dissous aux aiTleurements par les eaux atmosphériques et laisse à décou-
vert les minéraux qu'il englobe, H en résulte de petites géodes dans
lesquelles on trouve, mais en cristaux toujours arrondis, les éléments
constituants de la roche : dipyre, pyroxène, amphibole, pyrrhotinc,
sphène, etc.
Le plus souvent, le dipyre est grenu, plus rarement allongé suivant
l'axe vertical, mais il ne se présente jamais en cristaux mesurables. 11
est parfois associé à des feldspath» (oligoclase, orthose). Il existe tous
les passages possibles entre les gneiss à pyroxène riches en dipyre,
dépourvus de feldspaths et les gneiss à pyroxène feldspathiques sans
dipyre.
Le gisement de Ville-ès-Martin est fort remarquable, car on y voit
une alternance de bancs minces de gneiss feuilletés, de cipolins et de
gneiss à pyroxène. Les salbandes des cipolins sont constituées par des
gneiss grenus à wcrneritc qui dérivent des cipolins par enrichissement
de ces derniers en dipyre et disparition consécutive de la calcîte. Dans
ces roches de passage, j'ai observé des groupements pegmatoïdes de
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MINERALOGIE DE LA FRANCE
dipyre, avec cette particularité que les individus formant
: sont disposés de telle sorte que l'axe vertical de l'un
! de 90" avecfelui de l'aulre.
t de remarquables modifications métamorphiques subies
ss à dipyre au contact de la granulite [op. cit., 117); ils
à grands éléments et l'on trouve des plages de dipyre
i au milieu de grands cristaux néogènes d'oligoclase.
S. — Ariège. Dans le lit même du ruisseau du Bastard
lu port de Massât pour rejoindre le ruisseau, de Massât au-
tang de Lherz, j'ai trouvé du dipyre formant des masses
i atteignent la grosseur de la tête et sont parfois mélangées
. Ce dipyre se trouve dans des bancs de gneiss amphibo-
alës dans des gneiss grenatil%res eux-mêmes associés à des
ilite. Malheureusement toutes ces roches sont fort altérées
visibles que dans le ruisseau ; il n'est pas possible dès
>ir si le dipyre y est primaire au même titre que celui de
irieure, ou secondaire, formé aux dépens desfeldspaths des
s comme au port de Saleix et à l'étang de Lherz, ou enfin
l'influence de la Iherzolite qui se trouve à peu de distance
t du dipyre dans tous les calcaires du voisinage.
) roches gneissiques du ravin du Bastard sont imprégnées
ï roches d'âge secondaire métamorphisées au contact
des Iherzolites et des opkites.
)8- — La formation du dipyre est l'une des caractéris-
lus constantes de l'action de la Iherzolite et des ophiles
caires, les marnes calcaires et les grès secondaires des
,é deux mémoires sur ce» phénomènes de métamorphisme
[Nouvelles Archives du Muséum, VI. 209-308. pi. 5-10.
C. F. n" 42. 1-140. 1895), les renseignements qui suivent
aits. Je crois devoir entrer dans des détails circonstanciés
à cause de l'importance des gisements de ce minéral dans
s : des phénomènes de ce genre n'ont du reste pas été
i d'autres régions.
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DIPYRE 215
Les phénomènes de contact de la Iherzolite et ceux des ophites
présentent entre eux les plus remarquables analogies ; ils ne ditl^rent
guère les uns des autres que par leur intensilé moins grande dans le
cas des ophitea que dans celui des Iherzolites.
En outre du dipyre, on trouve dans tous ces contacts, comme élé-
ments néogènes, de la tourmaline, des micas, de l'albite, des amphi-
boles, des chlorites, du rutile, du sphène (voir a ces espèces), plus
rarement du quartz. Mais dans les sédiments modifiés par la Iherzolite
ils sont souvent accompagnés d'orthose, de mîcrocline, de fcldspaths
tricliniques basiques, de pyroxènes. L'albite et la chtorîte (leuchtenber-
gite], sont plus communes dans les contacts d'ophtte que dans ceux
de Iherzolite.
L'existence constante du dipyre aussi bien au contact de la Iherzo-
lite qu'à celui de l'ophite rend parfois difficile l'exacte appréciation de
la part due à chacune de ces roches dans les phénomènes métamor-
phiques des régions ob elles existent à proximité l'une de l'autre.
Les transformations métamorphiques ducs aux ophites peuvent être
comparées à celles qui s'effectuent à quelque distance de la Iherzolite
plutôt qu'à celles que l'on observe au contact immédiat de cette roche.
La Iherzolite seule, en effet, détermine la formation de roches entiè-
rement silicatées dont la cristallinitë rappelle celle des schistes cristal-
lins (schistes micacés, cornéennes, roches amphiholiques), tandis que
te plus généralement les schistes micacés de contact de l'ophite sont
constitués seulement par des aiguilles de dipyre et d'amphibole englo-
bées dans une masse de mica microcristallin.
En ce qui concerne plus spécialement te dipyre, on le rencontre
dans les conditions suivantes :
1' En cristaux allongés suivant l'axe vertical atteignant souvent plu-
sieurs centimètres, ils sont engagés dans des calcaires plus ou moins
cristallins ; ils sont blancs si ceux-ci sont blancs; ils concentrent généra-
lement le pigment charbonneux que possèdent souvent les calcaires. On
a vu plue haut que ces cristaux de dipyre noirs ont été autrefois consi-
dérés comme une espèce spéciale (couseranile). Je n'ai à citer que deux
gisements dans lesquels ces cristaux de dipyre présentent des sommets
distincts. Le plus généralement on n'observe que des faces prisma-
tiques nettes- Les cristaux ont subi de nombreuses déformations méca-
niques (voir plus haut] (contact immédiat des ophites et contact à dis-
tance des Iherzolites).
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MINERALOGIE DE LA FRANCE
itaux allongés suivant l'axe vertical pouvant atteindre plus
être et engagés, avec ou sans actinote, pyrite, dans des
itocristallins souvent calciféres. Au microscope, on constate
le ces roches est constituée par on fond de biotite micro-
infermant souvent des grains de quurtz, des aiguilles de
irmaline. L'albite y est plus rare.
es sont, en général, peu cohérents, se délayent dans l'eau,
fait désigner autrefois sous le nom d'argiles talqueuses. Ils
calcaires par acquisition de calcite (contact immédiat des
sont le résultat de la transformation de marnes calcaires,
staux globuleux dans les roches entièrement silicatées de
lédiat de la Iherzolite provenant de marnes calcaires. J'ai
> types suivants parmi ces roches :
nnea. — Ce sont des roches très denses blanches, grises.
unes, tantôt à éléments très fms, tantôt à éléments de pln-
nëtres de plus grande dimension. Par leurs caractères exté-
rappelleut quelques gneiss à dipyre de la Loire-Inférieure,
nts essentiels sont constitués par le dipyre (qui forme sou-
80*/, de la roche), des feldspaths (variant de l'orthose à l'anor-
lyroxènes, des amphiboles, de la tourmaline, du mica, du
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DIPYRG 217
sphène, du rutile. Elles sont fréquemment rubanécs par suite de la
concentration de leurs éléments colorés dans des lits distincts. Les
plus grandes variations existant dans ces cornéennes tiennent à la
coexistence de plusieurs de ces minéraux comme élément essentiel ou
il l'existence de l'un seulement d'entre eux. Parfois les cornéennes riches
en dipyre forment des lits minces au milieu des schistes micacés [fig. 5).
La structure est grenue, mais présente des variations individuelles
considérables. Le dipyre est souvent comme spongieux, englobant une
quantité considérable de grains de pyroxène, d'amphibole, de tourma-
line, des l^paillettes de mica et présentent tous les types possibles de
structure pœcilitique.
b) Schistes micacés.* — Ces schistes ressemblent parfois à des mica-
schistes, tant est grande leur cristallinité. Leur minéral caractéristique
est la biotile ; elle est toujours accompagnée d'un élément blanc, dipyre
ou feldspath (orthose, oligoclase-albite, bytownite ou anorthitc).
Ils peuvent à l'œil nu être distingués en deux groupes. Dans les
schistes micacés tachetés, on observe, au milieu de In biotite riche en
inclusions de pyroxène et de tourmaline, des taches blanches ayant de
m-Mtffnit l>bii.lllï|n)«d(laCDU>ai>liQ<|T).(L^~;<<-> nsiurcUt.)
(mm ^ jem j^ diamètre ; elles sont le plus généralement constituées par
ua globule de dipyre renfermant en inclusions les minéraux précités,
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MINERALOGIE DE LA FRANCE
;inent par un mélange tt'aaorthite, de pyroxëne avec ou
autre catégorie de schistes micacés, il n'existe plus de
les, le dipyre ou les feldspalhs (variant de l'orthose à l'anor-
ouvent ces deux types extrêmes intimement associés),
minéraux réunis sont régulièrement grenus ou générale-
par de la biotite. La structure de beaucoup de ces roches
iblement identique à celle des schistes micacés de contact
alors que dans d'autres, elle rappelle celle des mica-
elques-uns de ces schistes renferment du quartz, de la
schistes micacés à dipyre alternent avec les cornéennes ;
termes de passage entre ces deux catégories de roches.
ampkiho/ù/iies. — Ces roches présentent deux types : l'un
une diorite, il est formé en grande partie par l'enchevé-
ingues aiguilles de dipyre et d'actinote. L'autre offre Tap-
ie amphibolite; mais au microscope, il se montre générale-
en feldspaths basiques grenus, parfois en dipyre, en cal-
liène,
es ces roches de contact immédiat de la Iherzolite, le
'bonneux qui les colorait originellement a disparu ; il n'en
même quand on observe les mêmes roches à quelques
stance de la Iherzolite.
es roches métamorphiques qui viennent d'être énumérées
traversées par des filonnets de dipyre obliques à la schis-
arement par des filonnets de quartz renfermant du dipyre,
ite, de la zoïsite, etc. Enfin, leurs fissures sont tapissées
ies zéolites qui seront étudiées plus loin,
taux allongés dans des quartzites micacés résultant de la
)n des gri-3 d'âge secondaire au contact des ophites.
i rapidement en revue les principaux gisements de ces
de dipyre.
rénéesK Le dipyre existe au contact des ophites dans
de la tranchée du chemin de fer qui précède le tunnel
|ue, sur la voie de Bayonne à Ossès (avecalbite et quartz),
le la mer, entre Biarritz et Caseville.
is à op. cit. sont relalifs à mon m.*moirc B. C. F., a' 12. 1895. J'y
g:rapbie de la question, sur laquelle je ne reviendrai pas ici,
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DIPYRE 219
Le dipyre se rencontre, bien qu'en faible quantité, dans des cor-
néennes à biotite, pyroxëne, sphène, métainorphisées par une syénite
augitique au km. 9 de la route d'Arudy à Saint-Christau (marnes cal-
caires ou Hysch cénomaDien, d'après MM. Seunes et Beaugey, qui ont
décrit ce gisement}.
Le gisement de Libarrenx mérite une mention spéciale, car c'est lit
qu'en 1786, Gillet de Laumonl et Leliévre ont découvert le dîpyre.
J'ai pu étudier leurs échantillons conservés au Muséum (coll. Gillet de
Laumont). Le gisement se rencontre à 2 km. au sud de Mauléon, un peu
en avant du moulin de Libarrenx (com. de Gotcin-Libarrenx) et dans le
lit même du Saison. La stone métamorphisée est actuellement noyée
dans le gave.
Le dipyre se trouve : i" dans un calcaire jaune en cristaux de 2 h
3"", souvent calcifiés avec pblogopile, leuchtenbergite, pyrite et
grands cristaux de quartz; 2° dans des schistes micacés en cristaux
hyalins avec faces m (110) et h* (100) nettes ou en cristaux globuleux n
forme de grains d'orge.
Les pseudoraorphoses en leuchtenbergite sont fréquentes. L'analyse
donnée plus haut a été faîte par Delesse sur le dipyre de ce gisement.
Le dipyre se rencontre aussi, mais rarement dans les calcaires et
gypses à quartz, leuchtenbergite, rutile, tourmaline (voir tome I,
page 105), etc., des carrières de gypse de Lys.
HauteS'Pyrénêes. Le gisement de Pouzac est un des plus célèbres
des Pyrénées. La halte de Pouzac est située sur un petit pointement de
syénite néphélinique entouré par une ophite. Contre celle-ci vient s'ap-
pliquer une épaisse série de couches sédimentaires métamorphisées
qui peut être suivie vers le sud sur te chemin de Bagnères-de-Bigorre
jusqu'à Montloo, sur près de 1200 mètres. M. Frossard, qui étudie ce
gisement depuis plus de 40 ans, a donné )a liste détaillée des minéraux
que l'on y rencontre [Bull. Soc. Ramond 1888).
On peut y distinguer, comme dans les autres, contacts d'ophite [op.
cil. 102), des calcaires à minéraux parmi lesquels domine le dipyre et
des schistes micacés à dipyre.
Le dipyre est particulièrement remarquable dans des calcaires
blancs marmoréens tachetés de jaune qui se trouvent entre l'ophite et
la syénite néphélinique et tout près de cette dernière. Us renferment
de grands cristaux hyalins de dipyre atteignant plusieurs centimètres
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MINERALOGIE DE LA FRANCE
[uels on trouve, bien que rarement, les faces a* (f 01) et
ociéea aux prismes m (110), A' (100) (fig. 7}, A'' ou A* (310). Ils
sont accompagnés par de l'actinute, de la tré-
V5>-.^.,^^ molite, de la phlogopite et de la pyrite. Ce
-^---^*rl dipyre est toujours intact, mais dans les cal-
caires jaunes, il est souvent épigénisé par de la
calcite ; il y est accompagné par du quartz et des
paillettes hexagonales de leuchtenbergite.
Je ne crois pas que le dipyre existe dans les
calcaires renfermant des cristaux d'albite. Près
de la maison Amaré se rencontrent des calcaires
■ p extrêmement riches en dipyre violacé (ancienne
coiiseranife) et en actinote verte; ces cristaux
1'" et sont parfois si abondants qu'en s'enchevètrant ils
squelette de la roche qui est remplie par de la calcite grenue
de la magnétite, de In biotite et de la tourmaline. L'actinote
ieure au dipyre.
aritiun de la calcite conduit à des schistes micacés crypto-
itic, Globulci it dipy» <i)
Diliuel d«lic>lciu {Umù
dans lesquels le dipyre et l'actinote forment de grands cri-
phyroïdes (fig. 8). Fort souvent le dipyre ne forme pas de
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DIPYRE
221
cristaux nets comme dans les calcaires, mais constitue des globules
ovoïdes rappelant la forme de grains d'orge.
Sur la rive droite de l'Adour, ea amont de Bagncres-de-Bigorre, il
existe des calcaires à dipyre, à Gerde et à Asté. Les cristaux de Gerde
se trouvent en grande abondance dans un calcaire jaune sous forme
de longs cristaux quadratiques à arêtes nettes; ils sont totalement cal-
cifiés; il existe aussi des schistes micacés à dtpyre dans ce gisement.
Des roches analogues existent à Argelès-Debat, dans le lit du Sus,
petit affluent de l'Arros; M. Frossard a signalé le dipyre ii Ossun
(route de Pontacq] où je ne l'ai pas observé moi-même.
Haute-Garonne. Le calcaire marmoréen de Saint-Béat renferme, au
Cap de Mont, des cristaux hyalins et incolores
de dipyre atteignant k"° de longueur. DanF la
carrière de Rie, j'ai trouvé de petits cristaux éga-
lement transparents présentant les pointements
a' (101) souvent arrondis. Dans les calcaires noirs
du Cap de Mont, le dipyre est lui-même noir.
Le calcaire de Saint-Béat renferme de très
□ombreux autres minéraux (trémolîte, orthose,
albite, tourmaline, mica, quartz, apatite, fluorine,
etc.), qui sont étudiés dans cet ouvrage.
Tous les calcaires et grès secondaires des
environs de Saint-Béat sont riches en dipyre; il
faut faire une mention spéciale pour les calcai
par la route de Saint-Béat à Boutx, an vois
Lez : ils se trouvent en contact avec rophite;j'y ai décrit notamment des
cornéennes et des grès micacés tachetés (o/j. cit., 98). Le dipyre, associé
au pyroxène blanc jaunâtre, remplit souvent des fentes de ces roches
métamorphiques et forme d'intéressants échantillons de collection sur
lesquels M. Gourdon a appelé mon attention. Des roches analogues à
celles de cette route se rencontrent à Cierp près Marignac, sur le
prolongement de la bande triasique de Lez.
Leymerie {Gêol. de la Haute-Garonne) a signalé le dipyre dans les
calcaires du Ger de Boutx ainsi qu'au contact de l'ophite de Cazau-
nous; on la trouve aussi à Moncaup, à Arguénos, au voisinage de
l'ophite.
Le dipyre est extrêmement abondant dans les calcaires et les schistes
s et les :
lage
Tes coupes
a tour de
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MINERALOGIE DE LA FRANCE
icacés de la route de Sengouagnet à Portet, au voisinage du
. A la Coumc de Bareille, j'ai recueilli des schistes micacés
, très durs, ressemblant, à s"y méprendre 6 l'œil nu,
iennes à andalousite de contact du granité. Sur les surfaces
il l'air, le dipyre forme de petites masses verruqueuses globu-
contact immédiat de la llierzolite du tue d'Ess, les calcaires
les métairies du Tou sont prolbudémenl métamorphisés; on
\op. cit., 80), les calcaires à minéraux, les schistes micacés
souvent quartzifères), les cornéennes et les roches amphtbo-
imérées plus haut. Le dipjre est extrêmement abondant et
vent, dans ces roches métamorphiques, des iilonnets obliques
listosité.
caires jurassiques des environs de Portet d'Aspet (route du
ortet, de Saint-Lary, col de Balagué, etc.), sont extrè-
iches en dipyre blanc ou noir (suivant les couleurs du Gal-
les renferme), parfois associé à de la trémolite, du mica, de
etc. Ces gisements étaient connus de J. de Charpentier et
rie.
Les calcaires à dipyre de Saint-Lary sont le prolongement
je Portet. Les environs d'Enguumer, sur le bord du Lez,
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entre Saint-Gtrons et Caslillon, ont été signalés pur de Charpentier
comme riches en dipyrc. Ce minéral se rencontre dans les mêmes
conditions et les mêmes gangues qu'à Libarrenx.
Les schistes micacés à dipyre de Loutrein (ou Lottringen) et ceux
de la forge d'Engoumer ne se trouvent plus guère que dans les vieilles
collections et ce n'est que dans les calcaires que l'on peut actuellement
trouver le dipyre. Le même minéral existe dans tous les calcaires iia-
siques de cette région au voisinage des ophites, M. Caralp les a
notamment signalés {Et. gêol. sur les Pyrénées Centrales. 279. 1888)
à Cescau près Castilloa, et dans la vallée de Betmale, à Ourjou,
Aulignac-en-Bordes-sur Lez.
J'ai découvert récemment à la ferme de Coumes en Audressein et à
la butte de Castera près Castillon, sur le versant regardant Cescau,
des Iherzolites serpentin isées, associées aux ophites et modifiant d'une
façon intense les marnes liaslques qui sont transformées en divers
types de cornéennes et de roches amphiboliques à grands éléments de
dipyre : plus loin du contact, ces masses se transforment en schistes
micacés noduleux, en schistes tachetés de moins en moins cristallins.
De magnifiques échantillons de calcaires cristallins riches en cristaux
hyalins ou rosés de dîpyre, accompagnés de pyrite, d'actinote, etc., se
trouvent au tue de Coumes, à Salsein, etc.
Le dipyre (noir et blanc) abonde dans les calcaires jurassiques au
voisinage de l'ophite qui se trouve entre Seix et Sentenac (rive g. du
Salât). C'est aux environs de Seix, à environ 2 km. au sud de ce vil-
lage et au-dessus du chemin qui conduit au pont de la Taule, queJ.de
Charpentier a trouvé, pour la première fois, les cristaux noirs de
dipyre qu'il prit pour une espèce spéciale et décrivit sous le nom de
couseranite [Ess. gèogr. sur les Pyrénées. 226). Cette indication géo-
graphique s été inexactement rapportée par les auteurs qui ont suivi
J. de Charpentier et qui indiquent le dipyre au pont de la Taule ; celui-
ci est construit sur les calcaires griottes patéozoïques qui ne ren-
ferment pas de dipyre, minéral exclusivement cantonné dans les cal-
caires secondaires.
Les beaux cristaux de dipyre se rencontrent particulièrement aux
environs de Seix dans les rochers calcaires qui bordent la route du
pont de La Quorre (beaux cristaux hyalins et groupés en gerbes
atteignant un décimètre de longueur). Entre cette route et Sentenac,
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MINERALOGIE DE LA FRANCE
itaux noirs se trouvent dans les calcaires noirs du
;he. J'ai recueilli des cornéennes et des roches amphi-
;rands élémenls de dipyre en Bleychen, sous Sentenac,
Soumères, etc.
Icaire allant de Seix k Aulus renrerme du dipyre ;
:nt signalé nu pic de Géoux (picou de Ceux), au col
abonde à la porte d'Aulus dans toutes les montagnes
minent la route au nord; il y est souvent associé à de
Uns la même zone calcaire depuis Aulus jusqu'au delà
IX. Dans ce dernier gisement, la zone ii dipyre se
s assises des calcaires du lias moyen, intercalées
du lias inférieur qui repose sur le gneiss et la brèche
ssique supérieur {op. cit., 75). Il forme de grands cri-
avec ceux de la région de Lherz dont il sera question
s plus gros qui existent dans les Pyrénées ; ils atteignent
-, Les faces m (110) et A* (100) seules sont nettes. Ces
irtout engagés dans un calcaire noir et ils sont eux-
nent riches en pigment charbonneux. Ils sont parfois
ébris de fossiles {bêlemnites , pecten, uequivali>is, moules
. Le dipyre est associé k la tourmaline et à quelques
ica. Ce gisement de dipyre était connu de J. de
e Dufrënoy, qui citent ces cristaux noirs comme type
ite.
au port de Saleix des calcaires extrêmement riches en
oeuse et en grains ovoïdes de dipyre qui doivent leur
des déformations mécaniques.
nilieu de ces calcaires, se trouvent des schistes et des
es, riches en matière charbonneuse, qui contiennent
ilaire ; ils sont coupés par des tilonocts' minces de
it du dipyre, de l'aclinote, de la muscovite. A leur
stes sont plus cristallins et la matière charbonneuse
en graphite.
; ces schistes sont aussi parfois tapissées de crislaax de zoîsite
^anl S™™ de longueur; \\e présenleDl les faces m (110) et uq
C'est un nouveau genre de gisement de xoiaile à ajouter 1 ceux
ge 133 du lome I.
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DIPTRE 225
Ces roches à dipyre se prolongent à l'est, dans la direction de Vio-
dessos, sur la rive gauche du ruisseau de Saleix. J'ai montré que te
dipyre de tous les gisements de la zone calcaire, située entre Aulus et
le port de Saleix, était en relation avec les importants massifs de Iher-
zolite qui se trouvent sur le flanc nord de cette région montagneuse
(étang de Lherz ; ravins de la Plagnole, de l'Homme-Mort et de Lherz
débouchant dans lé ravin du Bastard; enfin près du port de Massât,
rochers de Bernadouze, de l'Escourgeat et divers autres points de
la forêt de Freychinède sur la rive droite du ruisseau de Suc).
Les plus gros cristaux de dipyre de cette zone se trouvent dans les
calcaires liasiques noirs sur le sentier allant du col d'Eret à l'étang de
Lherz (et tout prés du contact des calcaires jurassiques et des schistes
cristallins), ainsi qu'à la montée du port de Massât, entre la tourbière
de Bernadouze et le port (côté sud du port). Ils atteignent 4'^" de lon-
gueur; les faces de la zone verticale sont particulièrement nettes.
Au voisinage immédiat du massif Iherzolitique de l'étang de Lherz,
des fragments de calcaire ù dipyre se trouvent dans la brèche du
jurassique supérieur dans le ravin d'Artigous.
Au contact de la Iherzolite, dans les ravins de la Plagnole (pic de la
Fontéte rouge), de l'Homme-Mort, j'ai décrit [op. cit., 63) udg grande
variété de roches à dipyre (schistes micacés non tachetés et parfois
amphiboliques, cornéennes souvent feldspathiques, roches amphibo-
liques et enfin calcaires à minéraux). Dans les contacts de l'Escourgeat
et de la forêt de Freychinède, les roches dominantes sont des schistes
tachetés à dipyre, des roches amphiboliques feldspathiques, et enfin
tous les types de cornéennes à dipyre. A l'Escourgeat, j'ai trouvé des
blocs de dipyre fibreux atteignant la grosseur du poing.
Aux environs immédiats de Vicdessos, le dipyre abonde dans les
calcaires liasiqnes en cristaux allongés, associés à de la trémolite. Dans
le ravin de Nadaliss et particulièrement au pic del Picouder, au nord
du bourg, on peut recueillir de forts beaux échantillons de ce minéral;
i) s'y trouve ea cristaux d'un blanc de lait [/n (110), /e* (100)] remarquable-
ment nets et atteignant 1'^™ de longueur; ils font saillie sur les sur-
faces exposées à l'air et sont parfois extraordinairemcnt abondants. Ils
sont accompagnés de biotite et d'amphibole verte, de sphène, de
quartz, etc. Dans un de mes échantillons, chaque cristal de dipyre
renferme des inclusions de grenat, minéral excessivement rare dans les
contacts de Iherzolite.
A. LjtCDOIi. — ITÙHralofiI. 11. \b
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MINERALOGIE DE LA FRANCE
t gisements, j'ai observé des roches entièrement silica-
dipyre (schistes micacés quartzifères, cornéennes,
liques). Il y a lieu de faire, parmi celles-ci, une men-
ur une roche composée de longs cristaux de dipyre et
t foncé rappelant les ophites dipyrisées qui sont étu-
lapitre suivant.
ment fort remarquable est celui que j'ai découvert dans
à la Croix de Saiute-Tanoque, au N.-O. de Lercoul.
dipyre, pyroxène, mica, alternent avec des schistes
is à dipyre ou à feldspath, et avec des cornéennes it
er minéral se rencontre, du reste, sporadiquement dans
tre Sem (mine de Rancié) et Lercoul.
roite de l'Ariëge, il existe de nombreux gisements de
septentrional est celui d'Arnave. Dans les carrières de
: du village ainsi que sur la route de Cazenave (jusqu'au
oute avant d'arriver au Castelet) et près de la chapelle
calcaires du trias sont riches en dipyre, associé à de
! la leuchtenbergite. Sur la route de Cazenave, j'ai
les calcaires jaunes, des cristaux de dipyre ayant plus
leur sur 1"" de largeur; ils sont toujours plus ou moins
calcite et en leuchtenbergite et parfois associés à de
blanc rosé, intercalés dans le gypse d'Arnave, m'ont
ristaux transparents, blanc verdâtre, de dipyre asso-
1 des cristaux d'albite accolés sur ceux de dipyre, etc.
;mes carrières d'Arnave renferment des schistes mica-
auphibole offrant la plus grande analogie avec les
s de Pouzac.
;hes métamorphiques de ce gisement sont en relation
isif de schistes cristallins du pic Saint- Barthélémy et
uve une chaîne de calcaires secondaires du même
i Vicdessos, Lherz, Aulus, Seix, qui a été passée en
; ; le dipyre y abonde partout où il existe à proximité
es Iherzolites.
calcaires situés à la limite des communes de Lordat et
nt fourni non seulement de nombreux exemples de
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DIPYRE 3S7
calcaires blancs à beaux cristaux de dipyre, mais encore une très nom-
breuse série de schistes micacés tachetés, de cornéennes et de roches
a m phi bol i que s à dipyre. Dans ce gisement, les roches métamorphiques
sont très souvent traversées de veinules de dipyre grenu atteignant plus
d'un centimètre d'épaisseur.
Plus BU sud-est, dans le ravin du bois du Fajou près Caussou, se
trouve un remarquable contact de Iherzolite et de calcaire liasique
{op. cû.,45) offrant tous les types de roches métamorphiques décrits
plus haut et particulièrement les schistes tachetés à dipyre, des roches
amphiboliques et une très grande variété de cornéennes à dipyre et à
feldspath.
La bande calcaire que nous venons de suivre s'infléchit vers l'est
pour gagner le département de l'Aude; aux environs de Prades, les
calcaires à dipyre abondent, mais ce minéral ne ï'y présente pas en
très grands cristaux. De même, les roches entièrement silicatées à
dipyre y sont moins développées que dans les autres gisements de
l'Ariège. Le dipyre s'y observe souvent en filonnels ou en nodules
associés à du pyroxèoe, du quartz, de la prehnite.
Aude. Ces mêmes calcaires à dipyre se trouvent sur la route de
Prades à Belcaire et particulièrement aux environs de Camurac; je ne
les ai pas suivis plus loin.
Pyrénées-Orientales. Je cite comme document le dipyre des calcaires
delà vallée de l'Agly; je ne l'y ai pas retrouvé. Durocher considère ces
calcaires comme crétacés et métamorphisés par le granité {A. M. VI.
82. 1844). J'ai montré {B. C. F. a" 53. 1896) que cette opinion est
inexacte, le granité des environs de Saint-Paul de Fenouillet se trou-
vant en galet dans le trias.
Algérie. — Il existe en Algérie beaucoup de pointements ophi-
tiques associés ii des gypses et 9t des calcaires renfermant, d'après
MM. Curie et Flamand (Z^s roches éruptives £ Algérie, 1890], des
mméranx qui offrent une grande analogie avec ceux se trouvant dans
les Pyrénées dans de semblables conditions : dipyre, tourmaline,
alhite, pyrite, etc. (Aïn Nouissy, env. de Dublineau]. Je n'ai person-
nellement pas eu l'occasion de voir le dipyre de ces gisements qui
n'a fait, jusqu'à présent, l'objet d'aucun travail détaillé.
D'après ces deux géologues, la roche à dipyre et amphibole décrite
page 231 ne serait pas une ophite dipyrisée, mais une marne calcaire
□igitizedbyGoOglc
MINERALOGIE DE LA FRANCE
B. L'étude minéralogique des échantillons que j'ai ctu-
i pas de trancher définitivement (a question.
s roches éruptives, comme produit secondaire.
Lii aboode dans les roches métamorphiques des PjrréDées
; la Iherzolite est très fréquent aussi dans les roches
s toujours comme élément secondaire,
!s ophites et Vautres roches feldspalhiques basiques.
iches, le dipyre se produit aux dépens des feldspaths
livant un mode, toujours le même, que j'ai étudié en
r. XIV. 16. pi. 1.1891).
iont constituées, on le sait, par un assemblage holocristal-
1 tnclinique(oligoclase etplus Tréqucmment labrador) et
ossédantia structure ophitique. GéDéraieineatlepyroxène
ins complètement transformé en amphibole parourallti-
ites dipjrisées sont de couleur plus claire que les ophites
hibole est verte, l'élément blanc, d'un blunc de lait,
pyrisatioa commence, on voit, au microscope, se former
des cristaux feldspathiques de minces Blets de dipyre
gagnent toutes les cassures du minéral, forment au milieu
res vermtculées et enfin l'épigénisent complètement (voir
14).
e remarquable de cette transformation est de donner
;taux de dipyre ayant de grandes dimensions, cristaux
pens d'un très grand nombre de petites plages feldspa-
résulte que la roche transformée possède une cristalli-
E que la roche intacte.
initiale reste souvent très distincte, mais souvent aussi
e pyroxéne, au lieu de conserver leurs formes, se
s'ouralitisnot et alors la roche altérée possède une
rente de celle de l'ophite intacte; dans celle-ci lëlé-
julait l'élément blanc, tandis que dans la roche traosfor-
-ci qui englobe le pyroxéne. Les roches de ce genre
grande analogie avec certaines roches amphiboliquesde
erzolite, et,daus quelques gisements pyrénéens dont la
□igitizedbyGoOglc
DIPYRE
239
situation stratigraphique n'est pas cette, je n'ai pu trancher avec cer-
titude la question de l'origioe de ces dernières.
La transformation du feldspath en dîpyre me parait être un phëao-
mëne d'altération comparable à la zéolîtisation. Le dipyre ne doit pas
être considéré, selon moi, comme un produit de dynamométamor-
phisme. On l'observe, en effet, aussi bien dans les régions pyré-
néennes très plissées que dans la plaine, dans des roches extrême-
ment écrasées et dans celles qui ne présentent aucune trace d'actions
mécaniques.
La dipyrisation a dû commencer à une époque relativement
ancienne, car j'ai observé des échantillons dans lesquels le dipyre
avait certainement subi les mêmes phénomènes d'écrasement que les
éléments normaux de la roche; dans d'autres cas, le feldspath
écrasé (structure en mortier) est épigénisé par du dipyre qui est
évidemment postérieur aux déformations mécaniques de la roche,
qu'il tend à masquer. Mais, d'autre part, il me paraît évident que ce
phi'-noméne de dipyrisation se poursuit encore de nos jours et qu'il est
dû 6 uue altération superBcielle : cette opinion reçoit sa démonstration
par les faits suivants que j'ai constatés dans de nombreux gisements
(Pouzac, Lez, sur la route de Saint-Béat à Boutx, CasteretprèsCastillon].
Dans une masse d'ophite, la dipyrisation est irrégulière, elle se pro-
page suivant les diaclases de la roche et gagne de proche en proche
comme par imbibition; de plus, la dipyrisation est superficielle, elle
disparait souvent à quelques mètres de la surface et atteint son maxi-
mum d'intensité aux affleurements immédiats. J'ai pu constater très
nettement ce fait à Lez, oii, lors de la rectification d'une route, la
roche presque intacte a été mise à découvert, après élimination d'une
zone très dipyrisée. Dans celle-ci, le dipyre est intimement associé à des
zéolites (stilbite et surtout chabasie) qui lui sont postérieures et se sont
sans doute formées à ses dépens.
Dans quelques gisements, le dipyre fibreux forme dans l'ophite de
véritables filonnets de plusieurs centimètres d'épaisseur.
Pyrénées. — Les phénomènes que je viens de décrire s'observent
dans deux catégories de roches pyrénéennes.
1° Dans les ophites.Jene citerai que quelques exemples caractéris-
tiques ;
2" Dans des diabaaes à hornblende brune associées à des gneiss et
dans des gneiss amphiboUques.
□igitizedbyGoOf^lc
MINERALOGIE DE LA FRANCE
(renées. L'ophite de Pouzac mérite une mention tout à
à cause de l'intensité de sa dipyrisation.
"onne. La diabase à hornblende brune d'Eup près Saint-
ts riche en dipyre où ce minéral a été signalé par
tch {Mikros. Pkysiogr. IX. 212. 1887)'. Dans les échantil-
i recueillis, le dipyre en grands cristaux souvent altérés
tructure fibreuse qui donne au minéral examiné entre les
s l'apparence d'un feldspath trîclinique.
lePortet d'Aspet et celle de plusieurs des gisements de la
>nt également dipyrisées. Il en est de même des diorites
|ui percent en filons minces la Iherzolite du Tou en
« ophîtes de Castillon, d'Aleu, d'Aulus (entre le village et
aleix, etc.) sont souvent complètement dipyrisées.
a de CastilloD, on peut suivre avec la plus grande netteté
tes carrières la marche suivie par la dipyrisation, chemi-
a roche le long des diaclases. Dans l'ophite de Bordes-
la route], j'ai trouvé un fîlonnet de dipyre fibreux mélangé
te atteignant 3°*° d'épaisseur,
e à hornblende du port de Saleix (versant Est) m'a fourni
u travail précité sur la transformation du feldspath en
t une roche à grands éléments dans laquelle on trouve des
pyre atteignant 1 "° de plus grande dimension.
!s de la forêt de Freychiuède (vallée de Suc) sont presque
lipyrisées. Près de l'Escourgeat, j'ai recueilli des masses
>reax blanc ayant la grosseur du poing et qui provienneot
it defilonnets analogues à ceux de Bordes
s umphiboliques recouverts par les calcaires jurassiques
ibuBch cite les localités de Garraui, BéziuB, Eup et Saiot-Lary
le) ; les trois premièrea ta coDfoadeot, la roche en question se trou-
e des communee d'Eup et de Bezios-Garraux. Je ne connais pas de
e à Sainl-Lary [Haute -Garonne). Les plus ToisioeB deSaiut-Lary
les ophitcs de Porlel d'Aspet [Haute-Garonne). Le mfoie savant
possible un passage eulre ces diabasea et les ophitea par l'înter-
a roche du pic Saint-Moat ; il s'agit probablement ici du cap de
t adossée la diabaae d'Eup. mais alors les deux gisements n'en foDt
I.
□igitizedbyGoOglc
DIPYRE 231
de l'étang deLherz (sur le sentier de l'étaDg au col d'Eret) sont riches
en dipyre secondaire. J'ai parlé, page 214 du dipyre des gueiss du
ravin du Bastard, qui a peut-être la même origine.
AlgéFto. — Alger et Oran. Les ophites sont nombreuses en Algérie;
je n'ai pas eu l'occasion d'en étudier d'échantillons, mais M. Delage
m'a remis des fragments d'une roche grenue essentiellement composée
de dipyre et d'amphibole qu'il a découverte à l'Arba et décrite (le Sabel
d'Alger. Montpellier, p. 153) sous le nom de diorite à wernerite. J'ai
moi-même décrit cette roche (S. 5. Jl/. XII. 167. 1S89] en la considérant
comme une roche éruptive dipyrisée [Id. XIV. 22. 1891). On a vu plus
haut que MM. Curie et Flamand la regardent comme une roche méta-
morphique. L'étude des roches de contact décrites plus haut m'a rendu
moins afHrmatif et je ne crois pas pouvoir trancher définitivement la
question de l'origine de cette roche. Cependant la seconde opinion
qui vient d'être formulée paraft renforcée par la découverte que vient
de faire M. Gentil à Letourneux, à l'Oued Boumann [Alger] et à Noïsy-
les-Bains [Oran], de véritables diorites feldspathiques en relation avec
des ophites et dans lesquelles les feldspaths tricliniques (andésines,
labradors) se transforment en dipyre, suivant le mode habituel.
b) Dans la Ikerzolite,
Pyrénées. — Ariège. Je n'ai trouvé que dans l'Ariège le dipyre au
milieu des Iherzolitcs [op. cit., 26). Il y remplit des diaclases d'une
épaisseur variant de moins del""àl'^" (étang de Lherz, Fontète
ronge, ravin de l'Homme-Mort, etc.). Le dipyre englobe de l'amphi-
bole verte en cristau^ nets ou en groupements dentelUformes appli-
qués contre les parois de la fissure ; ils sont formés aux dépens de
tons les éléments de la Iherzolite.
La présence du dipyre dans de telles conditions implique un apport
riche en alcalis; il est probable par suite que la formation de cesfilonnets
a été consécutive de l'intrusion de la Iherzolite et qu'elle est le résul-
tat d'une action de fumerolles, le dipyre étant le minéral le plus
développé dans les assises sédimentaires au contact de cette roche
éruptive.
□igitizedbyGoOgle
MINERALOGIE DE LA FRANCE
Le caractère dlfîereDtiel da djpyre et <lc la scapolite
a biréfringence plus grande de cette dernière.
ng — Dp =^ 0,024 ii 0,025 (Mercms et Arignac).
0,028 {Cacenave).
GISEMENTS ET ASSOCIATIONS
:e se rencontre en France dans les gisements suivants :
) gneiss à pyroxèae et les cipolias qut leur soDt associés;
9 enclaves calcaires des roches volcaoiques.
Dans les gneiss à pyroxène et les ctpolins.
ï. — Ariège. Je n'ai trouvé {S. C. F. n" II. 1890) la
t dans quelques cipolins de l'Ariège ainsi que dans les
xèoe qui leur sont associés.
e est rare en cristaux microscopiques dans les cipolins
de Mercus. A Mercus, j'ai observé des gneiss grenus à
iB lesquels ce minéral constitue les 3/4 de la roche. Tantôt
rmée de scapolite, de pyroxèoe, d'amphibole, de quartz,
ntraîrc, la scapolite est remplacée par de l'oligoclase ou
Ces roches rappellent les gneiss pyroxéniques du Wald-
passent aux cipolins : dans ceux-ci la scapolite est pris-
te d'Arnave à CazeDuve(à mi-chemin de ces deux villages}
lu dernier, j'ai trouvé au milieu des.gneîss des bancs de
aphite, scapolite, pyroxène, oligoclase dont les salblandes
ées par des gneiss pyroxéniques très riches en scapolite.
résentent des tras de puissantes actions mécaniques.
:ée du lac Naguille, les géodes de diopside renferment
s baguettes m (110), h* (100) de scapolite blanche attci-
imètres, suivant l'axe vertical.
icar. — Parmi les roches intercalées dans les gneiss
ar M. E. Gautier au col d'Helakelaka au N.-O. du fort
rouvent des cipolins et des gneiss à pyroxène riches en
tUastonite et pyroxène; ces minéraux sont englobés par
□igitizedbyGoOglc
SPHÈNE 233
de l'ortfaose sodiqne. Je n'ai reocontré dans aucua autre gisement ce
type de roche à scapoHte et à woUastouitG sans grenat.
2° Dans les enclaves calcaires des roches volcaniques.
Vosges. — J'ai observé {Les end. des roches vole. 152. 1893) la
scapolite comme élément microscopique des cornéennes produites par
la transformation d'enclaves calcaires de la néphélinite d'Essey-la-
Côte. Elle moule de la wollastonite, de l'auorlhite et du pyroxène.
Gisements de nature incertaine.
Pyrénées. — Hautes-Pyrénées. J. de Charpentier (o^. cit., 135) a
signalé, d'après Picot de Lapeyrotise, la scapolite dans les montagnes
granitiques d'Aiguecluse (gorge latérale de la vallée du Bastan, au
sud-est de Barèges. Le minéral en baguettes divergentes m (110),
A' (100) de 4'"™ de longueur est entièrement transformé en micas cryp-
tocristallins (échantillon communiqué par M. Cnralp). La scapolite a
été aussi signalée aux environs de Luchon dans les roches de contact
du granité ou de la granulite (Juzet. Montauban, etc.) : les échantillons
que j'ai étudiés se rapportent ii la wollastonite ou au diopside.
SPHÈNE
Ca Ti Si 0^
Monoclinique : mm = li;i"3r(Dx).
b:h= 1000 : 681,902 D ^ 798,207 d = 602.384
Angle plan de ^ ^ 10.5''5;V 6'
— àe m = 107°2227'
ra % b:c: = 0,75450 : 1 : 0,85429"]
L zx =60» 17' J
Formes observées, p (001) ; m (110), A'(100}; o^ {im), a^/'(502),
«^'^(021); rf*{112), ^"^(111), <f/'«{883}, i*"'^ (3.3.20), 6* (Tl2), i»«
;ïll);« = (t*<i'V)(ï21).
Macles. Macle suivant A' fréquente, donnant aux cristaux groupés
une apparence faémimorphe. Sur aucun cristal français, je n'ai observé
la macle suivant p (001), ni celle suivant A"* (221) (fréquente dans la
greenovite et la léderile) qui est généralement accompagnée de plans
de séparation parallèles à cette face.
□igitizedbyGoOglc
MINERALOGIE DE LA FRANCE
iations M. T. Lx. correspondent aux meEures respective-
parMarignac sur les cristaux de TaléFre, par M. Termier sur
I lac Lovitel, et par moi-même sur les cristaux de sphène
des Puits et de Saint-Brévin.
les'se, les'iyfTj i
(M) rV,/"*Mi.)
iLi)14ï-15'(T) l.rf'" 4'/'
(II.) 1S3-(T) o'^''iti\.)
^t"'
f*.,.
133-20'
llî'iS'
84-30-
151*3S'
o»i'(rij.) 131*33' 121-W (M)
35'iLi.) d"'
•a cristaiij:. Les faces A* (100) et A* (Tl2} sont cannelées
it à leur intersection avec m (HO). Les faces e*''{021) sont
lèlement à leur intersection avec p (001), rf*'^ (111) et i*/*
)t très souvent arrondie et présente des oscillations avec
o"/» (5.0.12) (Dx.) ; p est parfois ondulée.
des cristaux de spbène est très variable, ainsi s'expli-
ombreux noms spéciaux qui ont été donnés aux variétés
al. Dans les gisements qui seront décrits plus loin, les cri-
ât être rapportés aux types suivants :
es cristaux présentent les faces d*/* rf*/^ très développées ; ils
de petites tables rectangulaires formées par les faces d*[*,
c ou sans o^ (fig. 11 ii 13); parfois les cristaux sont plus
ongés suivant une arête rf"* d^P. C'est ta forme dominante
nîtes, les granulites, les gneiss, etc.
.es cristaux sont (granité, gneiss, diorîtes, syénites néphé-
>ngés suivant l'axe vertical (fig. 17). Plus rarement [enclaves
olcaniques, syénite ncphélinique, etc.), ils sont filiformes
: vertical (fig. 20).
Les formes dominantes sont d*'^ et m, les cristaux ont une
; rappelant celle des graines de lin, d'où le nom de sèmé-
r a été donné par Fleuriau de Bellevue (fig. 17 et 18.)
□igitizedbyGoOglc
SPHÈNE 2»
Type IV. Le spinthère d'Hafly offre le même aspect que la séméline,
avec cependant les faces o* (102) constantes, leur présence rt^duit les
faces <^/»(fig. 6).
Type V. Dans la variété pictite, les cristaux sont très allongés sui-
vant l'arête e*/* e"* (fig, 5).
Type VI. Les fentes de granulites et des schistes granulitisés de
rOisans présentent des cristaux à aspect pseudo-rhumbohédrique
caractérisés parla prédominance des faces &*(Î12) et o* (102] à peu près
également développées (fig. 8 et 9).
Type VII. Les cristaux de ce type présentent sensiblemeut les mêmes
formes que ceux du type VT, mais ils sont lamellaires suivant a' et par-
fois minces comme une feuille de papier, bien qu'atteignant 1 centi-
mètre de plus grande dïmcDsion (fig. 10).
Type VIII, Je range dans celte catégorie tous les cristaux (fig. 4)
dépourvus d'allongement et d'aplatissement; ils sont généralement
riches en faces.
D'une façon presque générale, quand les cristaux sont mnclés sui-
vant A* (100) et que cette forme existe, ils sont aplatis parallèlement à
elle.
Clivages. Clivage m (110) distinct, A* (100), A* (Ï12) difficiles; plans
de séparation suivant b^j^ (^^i) accompagnés de lamelles hémitropes.
Dureté. 5 à 5.5.
Densité. 3,4 Ji 3,541.
Coloration et éclat. Jaune de miel, jaune vert, rougeâtre, brun
plus ou moins rougeâtre, gris, noir. Poussière
blanche. Couleur souvent inégalement distribuée.
Éclat adamantin et résineux dans la cassure.
Inclusions. Le sphène des filons alpins ren-
ferme fréquemment des inclusions de ripidolite
identiques à celles de l'adulaire (fig. 49, p. 110), et
de l'albite qu'ils accompagnent : elles sont souvent
localisées au centre des cristaux.
Propriétés optiques. Plan des axes optiques
parallèle à g* (010), bissectrice aiguJ> positive (n^),
presque perpendiculaire à o' (102). La bissectrice
fait par suite un angle d'environ 51° avec l'axe vertical (fig. 1).
□igitizedbyGoOglc
ALOGIE DE LA FRANCE
; très variable. 2 E varie de 32' environ à 88°.
j'ai observé :
; 48" MaroDoe (Spinthëre): 70° Saiol-Brévin.
forte, p > p avec dispersion inclinée à peine
:-Gothard, M. Busz a trouvé pour les indices
1,9987
2.0093
2,0232
1.8839
1,8940
1.9041
1,8766
1,8879
1,8989
57»20'
52''29-
47054'
29'>30'
27°
24W
ques localités (Dauphiné, Grisons, etc.), j'ai
alies qui n'ont pas été signalées et qui sem-
tau dn sphène est en réalité triclinique. La
in o" de sphène du lac Noir. Quand on l'exa-
parallèle, il y a éclairement commun lorsque
lont parallèles ou perpendiculaires aux sec-
s. Les secteurs opposés par le sommet ont
même orientation et s'éteignent sous des
angles atteignant 17** de la ligne de jonc-
tion avec le secteur contigu. Cette extinction
ne peut être obtenue qu'en lumière bomo-
gëne. Cbaque secteur est lui-même formé
par des lamelles bémitropes parallèles aux
contours extérieurs,
(fig. 3] est constituée de même, mais les sec-
possèdent pas de bandelettes et sont indivi-
ent bomogènes.
sciions^' (010) et A' paraissent homogènes,
irtement des axes optiques est très faible et
i se trouvent dans la zone de symétrie de
lupements complexes, qui réapparaissent
9 sections obliques et notamment dans les
A* (Î12), lorsqu'on a eu soin de les faire pas-
s le cristal de telle sorte qu'elles intéressent
istituanl le groupement,
hroïsme du sphène est parfois extrêmement
□igitizedbyGoOglc
SPHENE
intense, particulièrement dans les variétés très colorées. On observe
les teintes suivantes dans les lames minces (0""° 02) de beaucoup de
cristaux de sphène et notamment dans ceux des gneiss à pyroxène :
Dm = rose ïerdâlre.
Dp =: jaUDe verdâtre.
Composition c/iiiiiùjue. Le sphcne ne se présentant jamais dans les
gisements français qu'en petite quantité, je n'ai pu en faire aucune
analyse. La composition suivante correspond à la formule Ca Ti Si 0".
SiO" 30.6
TiO". 40,8
CaO 28.6
100,0
Une petite quantité de la chaux est parfois remplacée par du proto-
xyde de fer. Il existe souvent un peu de fer, de manganèse, d'yttrin
(grothilé).
Essais pyrognostiqiies. Au chalumeau, certains sphènes jaunissent.
Le minéral est fusible en un verre incolore ou plus ou moins coloré
snivant sa teneur en oxyde métallique. Avec le borax, il donne un verre
léfi^èrement jaune verdàtre. Avec le sel de phosphore et dans le feu
réducteur donne une perle violette.
Difficilement et imparfaitement attaquée par l'acide chlorhydrique
bouillant. La solution concentrée et additionnée d'étain métallique
donne une coloration violette (Ti). Attaquable complètement par l'acide
sulfurique.
Altérations. Le sphène en s'altérant perd sa dureté et son éclat. Il
a été indiqué comme se transformant en ilménite, en rutile, en aoa-
tase, en perowoskite, en calcite ; enfin A. Muller a décrit les curieuses
pseudomorphes eu brookite, dont il est question, page 252.
Je dois à l'obligeance de M. de I.imur de petits cristaux jaune
clair de l'Ile de Groix devenus ternes et à aspect terreux ; ils ressemblent
beaucoup par leurs caractères extérieurs au xanihilane de l'Henderson
C» [N. Caroline) décrit par M. Eakins [U. S. G. Survey. Bull. 60. 135.
1890) et considéré par ce savant comme un produit de décom-
position du sphène, sorte d'argile dont la silice serait remplacée
□igitizedbyGoOglc
MINÉRALOGIE DE LA FRANCE
Unique. L'exameD microscopique fait voir que les cri-
très rendillés, sont en partie intacts et imprégnés par
: amorphe.
es formes sont caractéristiques du sphène. Dans les
rai est en outre facile à reconnaître, grâce à sa très
nce. jointe à une biréfringence très élevée, le signe
lectrice aiguS autour de laquelle les axes optiques sont
rISEMENTS ET ASSOCIATIONS
l un minéral extrêmement abondant; l'examen mtcros-
trouver dans presque toutes les roches, aussi ne
ci que des gisements dans lesquels il existe en cristaux
ruses des roches éruptives et cristallins ;
ïment normal de ces roches ;
oduit secondaire de décomposition sur place de miné-
[leucoxène).
catégorie de gisement est celle qui fournit les plus
^s druses des roches éruptives et des schistes
cristallins.
lUX cristaux de sphène, ceux qui présentent la plus
de formes se rencontrent dans les cavités des roches
schistes cristallins. Je renvoie nu paragraphe suivant
quelques rares exemples de production de ce minéral
I des roches volcaniques ou dans celles de leurs enclaves
per ici que des minéraux formés dans les fissures de
is ou de schistes cristallins.
— Basses-Pyrénées. Beaucoup de collections françaises
is le nom de « sphène de Sainte-Colombe », des cristaux
un jaune citron un peu vert, vert clair ou rougeâtre;
a par du gypse et tapissent les fissures de l'ophite
près Sainte-Colome (cette ophite se trouve au milieu
□igitizedbyGoOglc
SPHÈNE 289
du gj'pse il tourmaline décrit à In page 105 du tome I). Les échan-
tillons que je dois à l'obligeance de M. de Limur et de M. de Gramont
ainsi que ceux de la collection du Muséum sont tous formés par un
grenat o' (211), A* (HO), dont les cristaux arrondis et déformés offrent
une biréfringence des plus marquée (type I). Je n'ai pu trouver parmi
eux trace de sphène. Leur aspect extérieur et leur couleur expliquent
dans une certaine mesure qu'un examen superficiel les ait fait prendre
pour ce minérah
C'est probablement dans les fentes d'une ophite qu'ont été trouvés
de petits cristaux de sphène jaune, associés à l'albite du col d'Ayré
(vallée d'Ossau).
Hautes-Pyréttées. Des cristaux de sphène ont été signalés aux
environs de Barège; ils doivent probablement accompagner l'albite,
je n'en ai pas eu à ma disposition.
Alpes. — Massif du mont Blanc. Haute-Savoie. De très beaux
cristaux de sphène se rencontrent dans le massif du mont Blanc, dans
les fentes de la protogine et des schistes cristallins qui fournissent
l'albite, l'adulaire, la ripidolite, la prehnite, l'axinite et le quartz. Le
sphène y est associé au quartz, à l'albite, à l'adulaire, à la ripidolite
et surtout à la calcite. Il se présente avec des aspects très différents.
Rarement ces cristaux sont globuleux et riches en faces (type VIII).
La Gg. 4 donnée par M. des Cloizeaux (op. cit.) montre tes laces
m (110), h* (100), /j (001), o^ (102), e^P (021), d'/» (111), 6* {ÎI2), ^ (Î21)
et représente un cristal du Talèfre.
La forme la plus fréquente consiste en cristaux jaunes ou roses
aplatis suivant o* (102) (type Vil), minces
comme wne feuille de papier et extrêmement
tranchants (Gg. 10). \\s proviennentdu jardin
du glacier de Talèfre, des Courtes, de la
montagne de la Côte près Charaonix, etc.
Ceux que j'ai examinés font partie de la col-
lection du Muséum ou m'ont été communiqués
par MM. Brun et Leroux. Les macles suivant
■ Siib^nc A« Talifre (lype Vlllj.
A sont assez fréquentes.
Dans le massif du mont Blanc il existe une forme plus rare de
sphène (type V). Pictet a décrit, en effet, en 1787 (/. P. XXXI. 308)
comme espèce nouvelle de petits cristaux, d'un hyacinthe pâle, rap-
pelant la couleur de l'axinite et accompagnant la ripidolite, le quartz
□igitizedbyGoOglc
MINERALOGIE DE LA FRANCE
path, dans les fentes d'un bloc de protogine éboulé daDS la
moraine du glacier des Bois au-dessous du Talèfre.
H.-B. de Saussure réunit ce minéral au sphène
en le désignant sous le nom de schort rayonné
en gouUière. [Voij. dans les Alpes. IV. 105. 1796.)
De Lametherie admit l'hypothèse de Pictet
décrivit le minéral {Théorie de ta Terre. II. 282
1797) sous le nom iepiclite. Cette substance parait
avoir été fort rare, car en 1822 Sorct publie sur cf
sujet «ne note {fî/W. Unip. de Genève. XIX, 134.
'■ 1822, et Rapport sur les minéraux rares de la
ViiMrc. collection de Genève. 1828) dont les éléments lui
lis par échantillon de Pictet, ce savant avait trouvé
même substance en meilleurs cristaux à Binnen, dans le
en donne la description cristallographiquc et persiste à con-
pictite comme une espèce distincte. Cette opinion n'a pas
il ne faut voir dans la pictite qu'un sphène présentant un
nent spécial. Les cristaux sont, en effet, allongés suivant
e*i^ (012) (0T2) et terminés par les faces i* (Il2) et m (110)
B n'ai pas eu entre les mains de pictite de cette localité,
ictet, les cristaux étaient très engagés dans la gangue et
mesurer; la 6g. 5 représente, d'après M. des Cloizeaux,
t caractéristique.
te a été aussi signalée dans la protogîne elle-même ii Por-
sphène jaune que j'ai observé dans cette roche appartient
et possède les formes représentées par les fig. 11 à 13 et
de la pictite.
Jans le Dauphlné, le sphène se prouve dans deux régions,
îergroupe de gisements estsituédans la chaîne des Grandes-
se prolonge au sud jusqu'à la Romanche. Il est beaucoup moins
e second ; le sphène s'y rencontre surtout avec du quartz hyalin
Icite. Les filons de quartz de Maronne (entre la Garde et Huez)
rni autrefois de si beaux cristaux de calcite et de quartz enfumé
t comme grande rareté de petits cristaux blanc verdàtre, sou-
^gnés de chlorile qu'IIuiiy désigna sous le nom de spintlière
n au scintillement qu'on observe sur leurs faces quand on
luvoir devant la llammc d'une bougie (op. cit. 398. 1801).
□igitizedbyGoOgle
SPHENE 241
L'analyse o'ayaat pas été faite, Haiiy plaça le spinthère parmi les
espèces incertaines.
Fleuriau de Bellevue, ud précurseur peu connu dans l'étude
microscopique des minéraux, montra la ressemblance de ce minéral
et de la aéméline qu'il avait découverte dans des roches volcani-
ques (/. P. LI. 447. 1800). Dans la seconde édition de sa miné-
ralogie {IV. 510. 1832), Hauy exposa les analo-
gies de ces deux minéraux, sans toutefois se
décider à admettre leur identité qui n'a pas été
mise en doute par les minéralogistes qui l'ont
suivi.
Le spinthère se présente en petits cristaux
aplatis ayant la forme d'une pointe de lancette ;
ils présentent le plus souvent les faces o* (102),
OT(HO),rf*/"(lll), avec rarement A* (100). Cette
forme représentée par la 6g. 6 est celle des
deux petits cristaux de la collection de Haiiy
et d'un très joli cristal de la collection du sptatiie(>piDtii*Hii<>Uaroi>Da).
Muséum. <^="" '^1
M. dcsCloizeaux a donné [op. cit., Atlas, fig. 242), d'après Phillips
[Introd. to Mtneralogy, 1837, 259) le dessin d'un cristal qui présente
en outre les faces A* (100) et a»/* (502) (fig. 7).
Hessenberg [Senck-Abhand. V. 256, 1864} a mis en doute l'exacti-
tude de cette interprétation, et pensé que le cristal en question devrait
être noté de la façon suivante :
Dx.
Al (100) o2 (102)
m (110) ï = (di^fii"V^ (7.17.7)
diiï(lli) <f*'2(ui|
o'(102) A» (1001
a»* (502) p (001)
J'ai pu mesurer le cristal type de la collection d'Haûy (fig. 6) et
constater que l'interprétation de M. des Cioizeaux était correcte.
La face a'/^ qui à la suite du mémoire d'Hessenberg avait été suppri-
mée de la liste des formes du sphène, semble donc devoir être main-
tenue ; je ne l'ai pas observée.
L'examen microscopique fait voir que les irrégularités des faces du
spinthère sont dues à de très nombreuses inclusions vermiculées de
ripidolite d'un vert extrêmement paie.
A. LuRO». ~ Mifiraltfi,. IL le
□igitizedbyGoOglc
MINERALOGIE DE LA FRANCE
ite cette variété de aphéne a Chalanches, près AUemont.
Lévy {Descrip.coll. Heuland. III. 355. 1837) a figuré
un cristal de sphène de Maronne provenant d'ao
groupe de petits cristaux d'un brun clair éclatant
engagés sur du quartz hyalin avec catcîte. La figure 10
de la planche LKXVIII de Lévy montre que rallon-
gement des cristaux a lieu suivant une arête b^b* ; il
semble qu'il faille rapporter ce cristal à mou type VI
(fig, 8) dans lequel l'allongement suivant 6' 6* serait
exagéré. Le cristal offre les mêmes facettes secondaires
que la Gg. 10 avec [t en moios.
Je ferai remarquer en passant que Lévy a pris pour
e forme primitive différente de celle adoptée ici. Voici
:e des deux systèmes :/> = A* (Lévy), o^:^a^. A* = p, d"'
e*, b^ ^ m, en ce qui concerne les faces du cristal ci-
ion Hatty possède, avec la simple indication « Isère »,
)n de quartz hyalin qui semble provenir de Maronne et
de petits cristaux analogues à la fig. 10.
groupe de gisements est constitué par la région située au
partie de la Romanche coulant E, O. avant d'arriver au
ns et la vallée du Vénéon ii l'ouest. C'est celle dont il
lestion au sujet de l'albite et sur laquelle je reviendrai
!ans le tome III aux articles brookite, anatase et turnérite.
s'y rencontre avec albite, adulaire, quartz, ripidolite dans
granulites. Les principaux gisements à citer sont lesenvi-
lontagne des Puits près Saint-Christophe, le glacier du
i, le lac Noir au pied de la Tète du Toura (côté Nord).
IX (type VI) sont de beaucoup plus abondants que dans
les régions précédentes ; ils atteignent
parfois plus d'un centimètre, mais
ils sont généralement pauvres en faces.
Ils ont un aspect pseudorhombo-
édrique par suite de l'égal dévelop-
Pig g. pement des faces o'(102) b*(ïl2) qui
n» vijduiMNoir. les constituent (fig. 8). Leur couleur
e et souvent inégale, le sommet pseudoternaire du cristal
lir que les bords. J'ai observé des cristaux gris de fumée
□igitizedbyGoOglc
SPHENE 243
presque blancs au centre, presque noirs à la périphérie (Montagne
dca Puits), Il n'est pas rare de trouver dans cette région des cristaux
de sphèoe offrant une forme différente au centre et à la péri-
phérie. Le centre, toujours réduit aux
Termes o^ et b*, est coloré par des
inclusions microscopiques de ripido-
lite verte ou jaune pâle. Le plus sou-
vent ces cristaux sont brun rougeà-
tre avec parfois des reflets cuivrés
(cristaux implantés sur quartz avec
ripîdolite bruns à éclat métalloïde du d'm. crimi du ijpovi. (L«Noir.)
lac Noir) : ils sont quelquefois maclés suivant h* (100) ((ig. 9.)
Cette forme n'est pas la seule que l'on trouve dans cette région, j'ai
étudié des échantillons provenant du glacier du mont de Lans, près du
lac Noir; le sphène s'y présente en cristaux minces identiques à ceux du
massif du mont Blanc (type VII),
avecalbite, adulaire, ripidolîte. Ils
présentent (&g. iO) [es mêmes
faces que dans la figure 4, mais
toutes les formes autres que b* et o*
sont réduites à de très petites
facettes. On y trouve parfois des
macles suivant A* constituant des
cristaux cruciformes de deux lamelles.
En6n, la collection du Muséum renferme un échantillon provenant
de Saint-Christophe, sur lequel sont implantés de petits cristaux jaune
d'or (type V) de pictite (fig 5.) : ils sont accompagnés de quartz hya-
lin, d'albite et d'anatase.
2° Comme élément normal de roches.
a) Dans les granités, les granuliles et les syènites.
Le sphène se rencontre comme élément presque constant en cris-
taux microscopiques dans toutes les roches énumérécs ici ; il s'y trouve
parfois en grande abondance eu cristaux macroscopiques qui présentent
des formes remarquablement identiques dans tous les gisements. II
est surtout abondant en beaux et gros cristaux d'un brun cho-
colat dans les roches amphiboliques ou pyroxénîques et particn-
lièreroent dans les granités ou pegmatites endomorphîsëa au contact
d'amphibolites, de gneiss à pyroxène ou de cipolins.
□igitizedbyGoOglc i
MINERALOGIE DE LA FRANCE
taux de sphène coirespoadent au type I ; ils sont aplatis
e la prédomiDance des faces tC^ (1^^) accompagnées de
(100) {fig. 11) quelquefois de m (110) (fig. 12) et de o" (102)
Juand ils sont allongés, c'est suivant l'arête <PI^ d"^. Les
\^ raacles A* (100) sont assez fréquentes, avec apla-
tissement parallèlement à A* {fig, 14 et 15).
Plus rarement, les cristaux correspondent au
type II, ils sont allongés suivant l'axe vertical
(fig.l7)-
Voici quelques gisements particulièrement riches
en cristaux macroscopiquesdespbène, jenem'occu-
perai pas des gisements de cristaux microscopiques,
>. car ils sont innombrables.
i*<<i(M). Normandie. — Manche. Dufrénoy a cité le
granité de Flamanville.
ne. — Loire-Inférieure. Les granulites en fiions dans les
gneiss pyroxéniques à dipyre des environs de
Saint-Brévin (carrière de Roiloup) ont subi
des phénomènes d'endomorphisme intense
qui se sont notamment manifestés par la pro-
duction de beaux cristaux de pyroxéne et de
sphcne ii faces brillantes [B. S. M. XII. 120.
1889).
Les cristaux de ephène, d'un brun rouge,
offrentlesformeshabituelles</*'*(ill),/>(001)
1 (iw»). s««-Br*.i». A* (100) avec parfois les faces o*(102) rédui-
itee facettes triangulaires (fig.ll à 13). Rarement l'importance
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SPHÈNE 345
relative des faces p (011) et o* (102) est renversée. Les macles suivant
A* (100) sont fréquentes. A l'inverse des cristaux simples, ces macles
sont aplaties suivant h^ (100) (fîg. 15).
Ces cristaux à faces très brillantea atteignent exceptionnellement
l"°de longueur; ils ont en moyenne 0"°5 et peuvent aisément se
détacher de leur gangue feld apathique.
Pyrânâes. — Basses-Pyrénées. Dans le massif du Labourd, j'ai
trouvé de jolis cristaux bruns de sphène associés à du zircon de même
couleur {^. S. M. XIV. 324. 1891); ils se rencontrent dans un filon
de pegmatite à microcline en filon dans le cipolin delà carrière d'Itsat-
sou ; ils présentent les mêmes formes que ceux de Saint-Brévin.
Platean Central. — Cantal. La même forme se trouve dans le
sphène des pegmatites en filon dans les gneiss amphiboliques de Molom-
pize.
Loire. C'est également au même type qu'il y a lieu de rapporter tes
gros cristaux de sphène brun des granulites endomorphisées au con-
tact des gneiss à pyroxëne de Saint-Denis-le-Courreau.
Rhénfi. M. Gonnard a trouvé, dans les mêmes conditions, des cri-
staax de 2"" dans les granulites endomorphisées de Duerne (B. S. M.
XV. 235. 1892). Le sphène est très abondant dans le granité du Rhône
et du sud de Saône-et-Loire. M. Drouot avait même distingué à Fleurie
des types excessivement riches en ce minéral.
Vosges. — Vosges. Le sphène est très abondant dans les granités
à amphibole (ancienne syénite) des Ballons (Servance, Corarviltiers,
vallée de Senones, etc.); ils ont été étudiés par Delesse [A. M. XIIL
382. 1845) et Carrière {A. Sac. d'Em. Vosges. 218. 1852). Ses cristaux
varient du jaune au brun foncé ; ils présentent la forme des fig. 11 à 14.
[Alsace]. Le même minéral se rencontre dans le granitc à amphi-
bole du Champ-du-Feu et de la Jxgerthal. Mais le gisement le plus
remarquable à signaler dans cette région consiste dans les filons ou
nodules des granulites à pyroxëne se trouvant dans les cipolîns de la
carrière Saint-Philippe près Sainte-Marie-aux-Mines et à la partie
supérieure de celle du Val de Ville. Ce sphène en beaux cristaux mar-
ron foncé a été étudié par Delesse ; ces cristaux atteignent plusieurs
centimètres de longueur ; ils ont la forme habituelle dans ce genre de
gisement (fig. 11 u 15). (Voir page 252.)
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MINÉRALOGIE DE LA FRANCE
— Massif du mont Blanc. — Haute-Savoie. Le sphène en
ux jaune de miet est fréquent dans U protogine et particu-
ID5 celle à grands cristaux de microcline qui se trouve dans
)Uections sous le nom de protogine de Pormenaz.
1 observé de jolis cristaux de sphène dans des blocs de
phibole (cristaux jaune de miel] erratique à la Placette près
îg, 11 à 15] ainsi que dans un granité k microcline très
staux nets d'amphibole et pauvre en quartz (passage à la
leillis par M. Rouast, sur la rive gauche du lac Lovitel
), prèsle Bourg-d'Oisans.
it de la mise en pages de cette feuille, M. Termier vient de
«^ décrire ce gisement [B. S. M. XIX. 81. 1896).
Les cristaux sont, d'après lui, surtout abondants
à la base des escarpements qui dominent Viva-
ras, au nord-ouest du lac et près du chemin
muletier. Ils dépassent rarement 5 millimètres.
En outre des formes communes que j'ai obser-
vées, M. ïermier a trouvé des cristaux un peu
allongés suivant la zone verticale, et présentant
les faces d* (112) et les formes nouvelles d^'*^
(883) [ou d"* (221)] et h '"/» (3.3.20] [ou b^ïiG)].
'' . La fig. 16 représente ces cristaux d'après l'au-
teur précité : cet aspect est celui qui domine
its cristaux. Les maclcs h* (100] sont rares dans cette com-
— Le granité amphibolique porphyroïde à microclioe rose
!st depuis longtemps célèbre par ses beaux cristaux de
1 atteignant 1*" (fig, 11 a 15) ; ils sont souvent recouverts
d'ilménite.
es indications que M. Nentien a bien voulu me cummuni-
s grande partie du granité de la feuille (carte d'État-Major)
riche en cristaux macroscopiques de sphène; on peut citer
ilièremeut à cet égard le granité de la partie ouest de la
izino, celui coupé par la route de la Haute Balague, entre
apessa, celui d'Aregno.
b) Dans les sj/éniles nèpkéliniqiies.
syénites néphéliniques comme dans la plupart des roches
□igitizedbyGoOglc
SPHÈNE 247
sodiques, la forme dominante du sphène est celle de la séméline
(type III), avec parfois allongement suivant l'axe vertical, surtout quand
les cristaux sont maclés suivant A' (100).
Pyrénées. — Hautes-Pyrénées. Le sphène estasses abondamment
répandu dans la syénite néphélinique de Pouzac. A la partie supé-
rieure de la carrière de ta Sablière, se trouve
une variété très altérée de cette roche, se désa-
grégeant facilement; elle est très amphibolique
et contient souvent assez de sphène (type III}
pour qu'il soit possible d'en extraire en abon-
dance de nombreux cristaux jaune de miel
ayant jusqu'à 3 ""■ et présentant les formes
rf"* (111), m (110) et A* (100), m et rf"" sont
également développées, alors que h* ne forme
qu'une petite facette (fig. 17) ou est absente
(fig. 18). Les macles suivant A' (100) sont rares
dans les cristaux que j'ai observés.
c) Dans les dioriles, les diabasea et lesgabbroa.
Le sphène est fréquent en gros cristaux dans sphto» de u .y<ii)n
», ^ o ntphtlialqut dt Panne,
les diontes, diabases, gabbros. II y présente
généralement les mêmes formes que dans les gisements granitiques.
(Typel), (fig. 11 à 15).
Je ne connais pas d'autres gisements qui méritent une mention spé-
ciale que tes suivants :
Bretagne. -~ Finistère. Dans la diorite du Moulin-Chate), en
Lannilis, M. Barrois a trouvé un échantillon contenant un gros cristal
brun de sphène qu'il a bien voulu me communiquer ; ce sphène est
très pléochroïque ; d'après ce savant, ce même minéral serait très abon-
dant dans les diorites du N.-O. du Finistère et dans celles de l'île de
Batz.
Pyrénées. — Haute-Garonne. Le sphène se trouve en grands cri-
staux d'un jaune foncé dans la diorite d'Eup près Saint-Béat. Je dois
à l'obligeance de M. Gourdon un cristal net présentant la forme de la
Ggnre 19-
d) Dans les roches volcaniques.
Plateau Central. — Certains trachytes, certaines andésites
acides et les phonolites du Plateau Central renferment du sphène en
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MINERALOGIE DE LA FRANCE
ibondance comme élément microscopique ancien. Ce
it parfois macroscopique et peut s'observer en cristaux
: d'or; le type séméline domine (fig. 17 et 18), modifié
;courcissement des faces de la zone prismatique (fig. 19].
; égard les quelques gisements suivants :
Haute-Loire. M. Boule m"a remis de jolis
cristaux bruns de sphène engagés dans la pho-
nolite d'Araules, ils ont de 1 à 2"" et présen-
y tent les formes des figures 17 et 18.
Le même minéral se trouve en cristaux jaune
cilron dans les trachytes d'Ardemais, de Saint-
Pierre Eynac (L. Pascal).
Cantal. M. Fouqué m'a donné des échan-
/ tillons du trachyte de la Font d'Alagnon ren-
/ fermant de jolis cristaux de sphène qui mesurent
de 3 à 4"°". Le gisement précis de ces cristaux
se trouve au nordde l'ancienne routepassantau col
du Lioran, entre l'Alagnon et le col (au-dessus
du sentier allant de la gare du Lioran au puy
Griou.)
. Le sphène se rencontre en petits cristaux jaune de
miel (type III] dans les phonolitcs du Mont
Dore et notamment dana celle de la Sanadoire.
\ On le trouve aussi dans la phonolite de Chaux
Montgros [cristaux jaunes translucides de 2°"°
avec les faces rf*"* (111), m (110) et h^ (100)
(fig. 19).] Le même minéral se rencontre dans
les trachytes à biotite (dômites) de la chaîne des
"^f Poys (puy de Dôme, Sarcouy, puy Chopine,
-ny etc.).
-^ M. Gonnard [op. cit., 82) l'indique en pelits
cristaux à la surface des lames d'oligiste de la
gro.l. dùmitc du puy de la Tache.
î) Dans lea enclaves des roche.i volcaniques.
a) Enclaves humœogcnes.
[entrai. — Le sphène se rencontre fréquemment dans
des trachytes.
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SPHÈNE 249
Cantal. Le gisement de Menet est à ce point de vue très caractéris-
tique. J'y ai trouvé {B. S. M. XIV. 315. 1891) le sphène à deux états,
en grands cristaux de 5'"™ jaune de soufre, fendillés, présentant les
faces m (110) et tî*'* (111) également développées avec A* (100) très
large (type de la fig. 16), et en cristaux transparents 6]iformeg suivant
l'axe vertical, souvent maclés (fig. 20) et terminés par les faces rf"* (111).
Ces derniers cristaux se rencontrent exclusivement dans des géodes où
ils se sont produits par sublimation ; leurs faces sont généralement
caverneuses. Us y sont associés à des aiguilles de zircon rose dont
l'allongement contraste avec la forme trapue des cristaux rouge hya-
cinthe du même minéral qui se présente comme ëlén
sanidinite.
0] Enclaves énallogcnes.
Plateaa Central. — Haute-Loire. C'est éga-
lement par voie de fumerolles que le sphène s'est
produit dans les cavités du trachyte de Montcharret
en La Prade formées par la résorption d'enclaves
quartzofeldspathiques. Il y constitue des cristaux
atteignant à peine 1 """, extrêmement aplatis et
souvent maclés suivant A* (100); ils sont associes
à de l'iegyrine, de la chabasie, du quartz, de la
tridymite, etc. Les échantillons que j'ai examinés
m'ont été communiqués par M. Gonnard.
Puy-de-Dôme. J'ai rencontré de très jolis cristaux
de sphène dans une enclave de gneiss à cordîérite du spi,)„ d.
trachyte du Capucin (Mont-Dore). ''*
y] Dans les tufs volcaniques, en cristaux isolé
Plateau Central. — Hante-Loire. Les scories basnltiqi
nt normal de la
s de la
Haute-Loire et les sables des ruisseaux qui les traversent renferment
fréquemment de gros cristaux roulés de sphène d'un brun rougeâtre
associés à des cristaux de zircon, de corindon; ils proviennent de )a
démolition de roches fetdspathîques arrachées des profondeurs par les
éruptions basaltiques [scories du Croustet, de Taulhac, de Saiozelle,
tables du Riou Pezzouliou (Pascal, op. cit.)]. Les cristaux que j'ai
observés atteignent parfois plusieurs centimètres de longueur, ils pré-
sentent les formes m (110), A* (100), (/*'* (111), b'"^^ (îll) : ils corres-
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MINERALOGIE DE LA FRANCE
[ (fig. 2i) ; quelquefois les faces <i*'* (111) sont extroor-
oppées. le cristal est allongé suivant leur intersec-
autres formes étant réduites k de petites facettes
{Ifft 111). du CrDuilst.
lUX sont allongés suivant l'axe vertical, alors que
ir plus claire, sont à rapporter au type I.
fs basaltiques de Rochemaure et de Chenavari four-
-îstaux isolés de sphène.
•an. Dans les mêmes conditions, M. Gentil a trouvé
e (Type I] roulé, associé à des cristaux d'augite et
is le cratère de Ben Ganah (région d'Aïn Teinou-
otcanique de ce gisement est une leucotéphrite.
■ Dans les schistes cristallins.
icontre abondamment dans les schistes cristallins,
pes amphiboliques. Il y forme des cristaux de beau-
aille que dans les roches éruptîves ; ceux-ci ont géné-
forme que dans le granité. (Type I) {fig. lia 16}.
lolites et les micaschistes, on a signalé des cristaux
aces rf*/^ (111). 6'(Ï12). •
schistes cristallins, se rencontrent d'énormes cri-
itinctes, arrondis et clîvables suivant m (110).
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SPHÈNE SSl
BrotafirnO- — Morbihan. De beaux cristaux de sphène se trouvent
à l'île de Groix et notamment dans les chloritoschistes de l'anse de
Bilhéry; ceux qne.je dois à l'obligeance de M. de Limur sont ternes
et sourent assez analogues comme aspect au xanthitane des gisements
américains (voir page 237). Von I^saulx a signalé [Verhandl. nieder-
rkein. Ver. Bonn^ XL. 271. 1883} dans les fentes des micaschistes de
la baie de Pourroelin dans la même île, de petits cristaux maclés sui-
vant A' (100) et clivables parallèlement à &'.
Le sphène est peu abondant en petits cristaux bruns dans les gneiss
à pyroxène du Morbihan (Roguédas}.
Loire-Inférieure. M. Baret a trouvé un joli cristal transparent de
sphène jaune d'or dans les gneiss de Saint- Viaud \ le cristal n'a pu
être mesuré. Dans les gneiss amphiholiques de la Menageraie près
Saint-Viaud, se rencontrent des cristaux bruns semblables comme
Formes et dimensions à ceux des granulites de Saint-Brévin : dans la
carrière de la Ramée, au contraire, ils sont jaune de soufre et attei-
gnent 1*°; leurs iàces sont arrondies {fig. 19).
Des cristaux (fig. 11) atteignant 1"° se rencontrent dans les
micaschistes granulitisés de Ville-ès-Martin près Saïnt-Nazaire (cri-
staux bruns], dans les amphibolites de la Chaterie en Saint-Herblain
(cristaux et masses clivables jaunes), dans les gneiss amphiboliques
dtt chemin de la Jutîère en Port-Saint-Père, dans les micaschistes de
la Tremissinière (petits cristaux jaune citron) près Nantes, et dans
de nombreux autres gisements des environs de Nantes.
Pyrénées. — Basses-Pyrénées. Dans les cipolins et ampbîbolites
de Cambo, j'ai recueilli des cristaux déformés de sphène brun attei-
gnant 2 "" de plus grande dimension ; ils sont accompagnés de pyrite,
d'actinote, d'épidote,
Hautes-Pyrénées. Des cristaux de sphène brun se rencontrent dans
les mômes conditions et associés aux mêmes minéraux à la montée du
lac Bleu (massif du pic du midi de Bigorre).
Plateau Central. — Le sphène se présente en abondance dans
les amphibolites et gneiss amphiboliques du Plateau Central; je n'ai
pas de documents personnels précis sur cette catégorie de gisements.
Haute- Vienne. La collection HaUy renferme une amphibolite indiquée
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MINERALOGIE DE LA FRANCE
du Pont rompu (Haute- Vienne) et renferinant un cri-
sphène à formes distinctes (Type I, fig. 11).
la même collection, se trouve une amphîbolite
le; elle contient un agrégat de cristaux de sphène
eignant 1'^'" de plus grande dimension. Ce gisement
iauy [op. cil., IV. 359. 1822).
1. Gonnard m'a indiqué de gros cristaux de sphène
la côte de la Pinatelle, a Ârdes.
op. cit., 412) cite des cristaux de sphène dans le
ne du pigeonnier de Francheville. J'ai indiqué plus
^ranulites de Duerne associées à des gneiss a pyroxène,
lages. De gros cristaux de sphène brun dépassant
s par Delesse (A. M. XVI. 361. 1849) dans les gneiss
Val d'Ajol, à Faymont, sur la route de Courupt à
op. cit., 218), dans ceux d'Etival près Raon-l'Ëlape.
al se rencontre en cristaux nets dans les cipolins de
ipal.
a carrière de Saint-Philippe près Sainte-Marie-aux-
le se rencontre pas seulement dans les bancs de gra-
: on le trouve aussi dans les cipolins et dans les
ques transformés en pseudophite, décrits page 43.
extrêmement abondant ; Carrière dit en avoir isolé
oc de pseudophite de la grosseur du poing. Ces cri-
: recouverts d'une pellicule blanche dont il est facile
C'est dans cette gangue que A. Millier a trouvé
udomorphoses de sphène en brookite [Verhandi.
3esell. Base!, 1857. 573) ; les petites lamelles de
bleu épigénisent complètement ou partiellement le
irve sa forme extérieure ; elles sont implantées per-
aux faces du sphène, leurs intervalles étant remplis
;reuse jaune.
édonie. — Des cristaux de sphène se rencontrent
istes de la vallée du Diahot. Au microscope, on
parfois un centre de rutile.
* roches de contact des roches éruptives.
Ariège. Dans les roches scdimcntaires modiGées par
□igitizedbyGoOglc
SPHËNE 253
les roches éruptives le sphène est assez Tréquent comme élément
microscopique. Je ne l'iii observé en cristaux distincts macroscopiques
que dans la forêt de Freychinëde au milieu d'un calcaire jurassique
modifié par la Iherzolite. Il y forme des cristaux distincts, bruns, de la
forme commune (fig. 11). M. des Cloîzeaux l'avait déjà signalé dans
de semblables conditions au milieu de calcaires modifiés par la Iher-
zolite a Engoumer (o/}. cit., I. 151).
b" Dans les roches sédimentaires modifiées en dehors de
l'action des roches éruptives.
Alpes. — Savoie. En dissolvant dans les acides une grande quan-
tité de calcaire triasique de Modane, j'ai trouvé, en outre, des nom-
breux cristaux d'albite décrits p. 163, du rutile et de jolis cristaux
transparents de sphène jaune o" (102), i' (Î12) (type VI, Gg. 8) ; ils ne
dépassent guère 1"° de plus grande dimension. Ils sont rarement accom-
pagnés de petits cristaux transparents de tourmaline, et sont souvent
embrochés par des aiguilles de rutile.
6° Comme produit secondaire dans diverses roches.
Le sphène se rencontre avec une très grande fréquence comme élé-
ment secondaire dans toutes les roches renfermant des minera
□igitizedbyGoOglc
MINERALOGIE DE LA FRANCE
une façon spéciale aux dépens de l'ilménite, de la
re, du rutile, mais toujours comme élément mîcro-
: 23 représente la photographie d'un cristal d'ilménite
me. On recoonatt la symétrie ternaire du minéral ori-
'ariété de sphène qui a été tout d'abord considérée
spécial et appelée titanomorphite, leucoxène.
□igitizedbyGoOglc
SILICATES HYDRATES
ZEOLITES
Les zéolites constituent une nombreuse et intéressante fainille de
minéraux, oITraot entre eux les plus grandes analogies de mode de (or-
matioD et de conditions de gisement.
Leur caractère distinctîT parmi les silicates réside dans une grande
fusibilité au chalumeau, accompagnée d'un bouillonoeraent qui leur a
fait donner leur nom (I|eIv, bouillonner; XtOs;, pierre), dans une faible
dureté, dans une faible densité (2,0 à 2,4] et enfin dans une facile
attaque par les acides avec production de silice gélatineuse, floconneuse
ou pulvérulente.
Les zéolites sont des silicates hydratés d'aluminium, de calcium,
de potassium on de sodium, avec plus rarement du baryum ou du
strontium. On les a depuis longtemps comparées à des feldspaths
hydratés : les rapports atomiques de quelques-unes d'entre elles, déduc-
tion Faite de l'eau, sont ceux d'une anorthite ou d'une albite calcîque,
et ces produits peuvent être obtenus par fusion et recuit de ces
zéolites ; mais là s'arrête l'analogie avec le groupe des feldspaths. Les
zéolites en effet ne forment pas un groupe continu : elles constituent
des espèces ou des groupes d'espèces indépendants les uns des autres,
différant à la fois par leur formule chimique, leurs formes et leurs pro-
priétés optiques. Dans les groupes particuliers de cette famille, il
n'existe pas non plus de série comparable & celle des feldspaths tricli-
niques. Dans le groupe des natrolites, par exemple, le sodium peut
bien se substituer à une partie du calcium, mais l'existence d'un type
exclusivement sodique n'entraîne pas dans celui-ci une élévation de
silice comparable à celle qui distingue l'albite exclusivement sodiquc
de l'anorthite complètement calcique.
L'état dans lequel l'eau existe dans les zéolites a provoqué des travaux
dont la discussion sort du cadre de cet ouvrage : je rappellerai seule-
ment que ces minéraux perdent et reprennent leur eau avec la plus
I. On peu l joindre aux léoliles proprement diles un petit groupe dépourvu d'alu-
miniam, celui de VapophjUite.
□igitizedbyGoOglc
MINERALOGIE DE LA FRANCE
ilîté. M. Damour a fait r cet égard des expériences clas-
P. C. LUI. 438. 1858). Divers auteurs, et notamment
M. Klein et Rinne, oot montré comment, dans beaucoup de
tte perte et cette reprise de l'eau étaient accompagnces
]tea modifications optiques, modifications observées toutes
on cbauffe ces minéraux. Ces modifications dues à ta perte
ent servir à expliquer les anomalies optiques offertes par
is des minéraux qui nous occupent,
ent de la mise en pages de cette feuille, M. G. Friedel a
S. M. XIX. 93. 1896) que l'eau de toutes les zéoHtes peut
lent chassée sans que le réseau cristallin de la substance
: non seulement cette eau peut être reprise avec énergie,
e elle peut être remplacée par divers gaz (gaz ammoniac,
sulfuré, anhydride carbonique, alcool éthylique, hydrogène,
lérique), par des composés volatils du silicium (fluorure et
re) et même par de la silice. Suivant une expression de
us ces corps imprégneraient donc le réseau cristallin des
mme une éponge. M. G. Friedel a pu colorer les zéolites en
absorber, après déshydratation, diverses substances miné-
■ganiqucs, sans pouvoir cependant leur donner du pléo-
:. B. CXXH. 1009. 1896).
de vue de leur mode de formation, les zéolites sont toujours
ts secondaires d'altération formés par voie aqueuse aux
litres minéraux et particulièrement de silicates : elles sont
ntre elles ou avec d'autres produits secondaires : calcite,
quartz, opale, datholite, prehnite, pectotite, épïdote, chlo-
distinguer les genres suivants de gisement :
ïtion actuelle dans les grandes profondeurs des océans. —
a montré {Bull. Ac. Se. Belgique, XIX. 1890), par l'étude
s des sondages du Challenger, qu'une zéolite, la christia-
ue en proportion considérable dans les grandes profondeurs
Pacifique, par la simple action de l'eau de mer à + 2" à 3° C.
luils volcaniques basiques qui en constituent le substratum.
ition dans les sources thermales. — Les travaux de M. Dau-
lontré qu'un grand nombre de zéolites (christtanite, cha-
se sont formées par l'action lente de sources thermales
Usées sur des briques cl bétons romains. Elles ne se pro-
□igitizedbyGoOglc
ZEOLITES 257
duiseiit que dans ces produits calciques, auxquels ils empruntent leurs
élémenls. Lu stilbitc a l'té trouvée aux griffons de la source d'Oletle.
La température de ces sources est inférieure à 100" C. : 78" (Olettc),
70" (Plombières), 68" à 58" (Bourbonne), 46" (Luxeuil).
3° Dans les filons métallifères. — Ce mode de formation se rattache
étroitement au précédent. Les espèces produites (harmotome, chabasie
stilbite, heulandite, laumontite) se trouvent surtout dans des filons con-
crétionnés plombif^res, argentifères ou zincifères h gangue calcaij
plus rarement quartzeuse.
4" Dans les fentes de roches diverses, — C'est encore par circulation
d'eau que les zéolites se forment dans les fentes des roches les plus
diverses — éruptives (granités, diorites, diabases. gabbros) — cristal
lophylliennes (gneiss, micaschistes] ou sédimentaires métamorphiques
(phylladcs et calcaires paléozoïques, calcaires secondaires, etc.). A
cet égard, les gisements décrits plus loin apporteront de nombreux
documents nouveaux sur cette catégorie de gisements dans lesquels
on trouve snrtout : chabasie, stilbite, heulandite, browsterîte, laumon-
tite, analcime, scolécite, thomsonite, etc.
Dans ces gisements, les zéolites se sont formées par altération des
roches qui les renferment, soit sous l'action d'eaux thermales ascen-
dantes, soit plus souvent par ruissellement superficiel des eaux plu-
viales ou de celles des névés : c'est ce qui a lieu notamment dans beau-
coup de gisements des Pyrénées. Les éléments de ces minéraux ont
souvent été empruntés sur place aux roches zénlitifères, dans d'autres
cas, ils ont été en partie apportés, c'est ainsi que ce sont des zéolites
calciques (chabasie, stilbite) et non des zéolilcs potassiques ou sodiques
qui se sont produites dans les fentes des granulites et gneiss acides
de Cambo.
5° Dans les vacuoles de roches éruptives et particulièrement dans
celles des roches basiques. — Ce genre de gisement est le plus généra-
lement connu. Dans les basaltes et labradoritcs nmygdalaires, les zéo-
lites se produisent sur place aux dépens des feldspaths de la roche ou
de ses enclaves; les espèces formées dans ces conditions sont nom-
breuses : c'est le gisement principal de la mésotype et des autres natro-
liles, de la christinnite, de la gismondine, etc. ; toutes les autres espèces
peuvent s'y rencontrer. Les mêmes minéraux se trouvent dans les pho-
nolitea, les trachytes ; ils y sont formés aussi par corrosion sur place.
A. LuKOU. — UntintBii: II. tT
Di3iiizedb,G00gle
MINÉRALOGIE DE LA FRANCE
ZÉOLITES ALUMINEUSES
(zÉOLITBS PROPREMBNT DlTEs)
THOMSONITE
(Ca,Na")Al^Si^0''+2,5H»0
imbique. mm = 90' 25' (Brôgger).
000 : 716,480. D = 709,707. d = 704,487.
[a:b: c = 0,9925 : 1 : i,0095']
'.rvées. p (001}, m (110), h} (100), ^' (010).
■ristaux. Les cristaux de thomsonite sont généralement
nt l'axe vertical, les faces de la zone prismatique sont
lement ; souvent le minéral est lamelleux suivant ^ (010),
>nt parfois terminés par des pointemcnts p (001). Enfin
i\és sont fibreuses et se présentent en masses mamelonnées
[ : ce sont elles qui ont reçu le nom de mésole.
;iivage §■* (010) parfait, k' (100) difficile, trace suivant
lires transversales, cassure inégale.
5,5.
; à 2,4; 2,357 (bois du Fajou).
H éclat. Incolore, blanche, jaune ou rougcûtre. Poussière
isparente ou translucide.
Éclat vitreux parfois un peu narré. Eclat
soyeux dans les variétés fibreuses.
Propriétés optiques. Plan des axes optiques
parallèle à p (001) c'est-à-dire transversal à
^ l'allongement du minéral.
S. La bissectrice uiguO csl positive («g) et perpen-
diculaire il j^' (010). La dispersion est notable,
2 V = 53» environ.
Bg
=
1,525 Dx.
On.
=
1,503;
Hp
=
1,498;
Dp
=
0,027.
s metteDi en évidence le réseau pBeudocubiqae de la thomioaile.
□igitizedbyGoOglc
THOMSONITE 259
Composilion chimitjue. Composition théorique répondant n la futniulc
(Ca, Na") AI- Si* 0" + 2,5 H" 0 : rt) avec Ca O : Na^ 0 -= 3 : 1. ; h)
avec CaO : Na''0 = 1 : 1.
«( il
Si O' 37,0 3G,8
Al^O' 31,4 31.3
K^ O • "
H' O 13.9 i;j,8
100.0 100.0
Les mésoles sont souvent plus riches en silice que la thomsonitc.
Essais pyrognostiqueB. Au chalumeau, fond avec gonflement en un
émail blanc. Décomposée par l'acide chlorhydrique en faisant gelée.
Diagnostic. Parmi les zéolites, la thomsonite possède une place à
part au point de vue du diagnostic, grâce à In position du plan des
axes optiques perpendiculaire à l'allongement de ses libres, et à sa haute
biréfringence. Ce dernier caractère optique est nécessaire pour distin-
guer ce minéral de la mésolite, la difFérenciation n'étant pas possible
par des essais pyrognostiques ou qualitatifs.
GISEMENTS ET ASSOCIATIONS
La thomsonite est toujours accompagnée par d'autres zéolites ou par
de la prehnite. Elle existe en France dans les conditions suivantes :
1" Dans les roches volcaniques basiques.
1" Dans les Gssures des schistes paléozoïques.
3° Dans les calcaires et les marnes calcaires métamorphisées par la
Iherzolile.
1' Dans les roches volcaniques basiques.
Dans ce genre de gisement, la thomsonite se présente souvent sous
forme de mamelons fibreux [mésole).
Plateau Central. — Ardèche. J'ai observé de beaux échantillons
de mésole en globules atteignant \."° de diamètre dans le basalte por-
phyroïde d'Aubenas, riche en enclaves calcaires. Ce minéral y est
intimement associé à delà christianite el plus rarement ii de la cha-
basie. M. Gonnard l'a rrnconlré dans le basalte de Chabane près de
Saint-Agrève.
□igitizedbyGoOglc
260 MINIÎRALOGIE DE LA FRAXCE
Puy-de-Dôme. On verra page 279 que le minéral deGignut({)l.itcau de
la chaux de Bergonne), <[ui a été décrit comme mésole, constitue une
espèce spi)ciale \i\ ^onnardiie. Je n'ai trouve' que rarement les globules
de ce minéral recouverts d'un enduit de thomsonitc oiTrant une stnic-
ture à la fois zonaire el Gbreiise.
M. Gonnard m'n fait savoir que les petits globules blancs du basalte
de Prudelle qu'il a cités autrefois comme mésole [op. cit. 75) sont en
réalité constitués par de la calcite.
Loire. La cbristianite des basaltes du bois de Verrière est accom-
pagnée de petits mamelons de mésole et de cristaux divergents de
thomsonite à formes nettes rappelant celles de la comptonite de Bobème
(Gonnard).
Algérie. — Al^er. Les Inbradorites des environs de Dellys et parti-
culièrement celles du cap Bengut (en face du phare) contiennent de nom-
breuses zéolites parmi lesquelles M. Gentil a trouvé de la thomsonite.
Ce minéral y forme des masses fibreuses divergentes dont les cristaux
constitutifs dépassent 1*^" de longueur : ceux-ci sont blancs, transpa-
rents ou fortement translucides à leur extrémité libre et intimement
associés II de l'uniilcime. Le minéral est très altéré; aussi sa densité
n'est-elle que de 2.25 (B. S. M. XVIIL 374. 1895).
2" Dans les fissures des schistes paléozoïques.
Pyrénées- — Hautes- Pyrénées. Le seul échantillon à rapporter à
ce genre de gisement m'a été signalé par M. Gourdon.
La thomsonite forme de longs cristaux aplatis suivant g* (010) asso-
ciés à de la prehnite dans les fissures d'un schiste paléozoiique n:élamor-
phisé du pic de Sarrouyès (vallée de Louron).
'i" Dans les calcaires et dans les marnes calcaires
métanwrphise's par la Iherzolite.
'*"Ténées. — Ariège. J'ai trouvé la thomsonite dans les fissures
histes micacés tachetés h dipyre du bois du Fajou, prés Caussou
'Escourgeat dans la vallée de Suc (voir à dipyre). Rlie y forme des
s crctées, à surface régulièrement ondulée. Les cristaux sont
eux; ils ne constituent pas de sphérolites, mais sont implanté
Icmcnt il la paroi schisteuse. Les lames de clivage g^ (010) laissent
e petites facettes A' (100) et/J (001).
□igitizedbyGoOglc
HYDRONIÎPHELITE
HYDRONKPflÉUTE
H Na* AI' Si^ 0'= + 3 ff 0
tlexagonal.
Faciès. L'hydronéphélite forme des masses h appni-ence compa
iDODtrant au microscope constituées par des plages cristallines .
leuses ou un peu fibreuses.
Diireié. 4,5 à 6.
Densiiè. 2,263.
Coloration et éclat. Blanche, rosée on d'un gris noir. Eclat vi
Translucide ou opaque.
Propriétés optiques. Uniaxe et posîtil.
Dg — Uf =■ 0.010 «nvtron.
Composition chi/niqiic
r. La formule
donnée plu
s haut correspon
composition suivante :
SiO'....
39,3
AI'O'....
33,4
Na'O....
13,5
H"0
IM
100,0
Une petite quantité de calcium remplace souvent une prop
équivalente de sodium.
Essais pyrognostiques. -VacWemeat fusible en un émail blanc. D
posée par l'acide chlorhydrique en faisant gelée.
Diagnostic. L'hydronéphélite se distingue de la mésotype par]
blanc qu'elle produit par fusion, et par ses propriétés optiqui
unique positif). Les groupements de niésotype décrits page 165
duisant à l'uniaxie, ôtent de sa valeur à ce dernier caractère.
GISEMENTS ET ASSOCIATIONS
L'hydronéphélite est un produit d'altération de la sodalite et
aépbcline. Je l'ai rencontrée dans les roches des gisements sul'
1" Dans les syc'nîtes néphéliniques.
Pyrénées. — liantes-Pyrénées. Dans la syénite néphélinîqu
Sablière de Pouzac, la sodalite et la néphéliue présentent de fréq
altérations qui ont été décrites dans le tome 1. 11 n'est pas rare de v
□igitizedbyGoOglc
MlNÉRALOGrE DE LA FKANCE
ranformés en hydrunéphélite souvent mélangée demcsotype.
soler il l'état de pureté une ([uantité suffisante de matière
les essais chimitjues quantitatifs. Lesprupriétés optiques,
, ne laissent guère de doute sur l'existence de l'hydronéphé-
is pseudomorphoses. A l'œil nu, elles se présentent avec une
: ou légèrement rosée.
2' Dans les ne'p/ie Imites
1 Centrai- — Puy-de-D6ina. A l'article néphéline, j'ai
omarquable roche à grands cristaux de néphéline du puy
indoux (Barneire). L'hydrouéphéUtc y est fréquente comme
londaire formé avec la mésotype cl la chrtstianite aux dépens
iline et des feldspatha.
GROUPE DES NATROLITES
rolites présentent entre elles de remarquables analogies,
;i'istallîsant dans des systèmes différents (ortborhombique,
|ue, tricllnique). Leur forme extérieure est pseudoquadrn-
ï pseudosymétrie est parfois accentuée par des macles' micro-
Tous ces minéraux se clivent facilement suivant les faces
le voisin de 91°.
des axes optiques est compris dans g^ {010) [mésotype), ou
K)} [scolécite) : il est presque perpendiculaire à l'axe vertical
holite; la bissectrice aigué est parallèle à l'axe vertical et
ms la inèsotypc, ou seulement voisine de cet axe et négative
lécite, alors que c'est l'indice moyen qui occupe cette position
■Bolite.
pe comprend les trois types suivants :
tésotïjpe Na^ AP Si" 0*" + 2 H' O
colecile Ca AP Si' O*" + 3 H^ O
.... 1 m Na* Al* Si'' O*" + 2 H^ O
*" / + « Ca AI* Si^ O^" + 3 H-^ O
□igitizedbyGoOglc
MÉSOTYPE
Na^ Al* Si' 0'" + 2 IF 0
Orthorhom bique, mm ^=91"
b: h= 1000 : 251,071 D = 713,250 (/= 700,909
[a:b: c = 0,98270 : 1 : 0,35201]
Formes ohnsrvée», p (001); /i' (100), m (110),/ (010); e' (OU); b"°
(331), A™/* (40. 40. 39), t'/^(lll); x = (i* A*«' h"") {10. 11. 11),
i/^(A"»i*/™/)(34. 36. 1).
J/ac/e«. D'après M. Brogger (Z. A". XVI. 596. 1890) une partie des
mésotjpes seraient monocliaiques {ph^ = 90*5') et présenternient une
symétrie pseudoorthorbombique grâce à des macles suivant /i* (100).
On verra plus loin que la mésotype offre d'intéressantes macles mîcro-
scopiqaea suivant m (110).
Les abréviations G et G* sont mises en regard des mesures prises par
M. Gounard sur les cristaux de roésotype du puy de Marman et de la
tour de Gevillot.
I 4>
91- ff
lU-30'
116-«)'116>M(G)1!(G') 4'v
«in-lft'llîMÎ-vGjSCG'îrjf'*
tWîft' li6*M, (G)
I 4'=4</>a
. lïB-W 126'53'{G)35'(G')iJ
'6.p 125-30' |«
p ll!»53' 113- 8(G) |i
le. U2*W' 14S'4ft'(G)n'(G')'^
lOS'SO' 108>i8' (G") A
mt. 143'20' 143^f(G') »
146*28-
107* S'
.1. 108-M'
US*3S'
loe-51'
in-
108'29-(G)
11>57'(G)
Faciès des cristaux. Les cristaux de mésotype des gisements français
K
ni:
il
\çy
'^/S\ **
/
z
Z *i \
m^ y
FroJHtloaiiiFf |Ml)il'uii poinunnit
de nfcéKIjrpe dia fay de Hflrfbnii.
sont toujours allongés suivant l'axe vertical ; ils offrent un aspect pseudo-
□igitizedbyGoOglc
MINERALOGIE DE LA FRANCE
]ue {iig, 1 et 2) -, [es l'iices prismatiques soat souvent ternes et
s verticalement. La mésotype d'Auvergne présente fréquemment
Ecments dyssymétriques [fig. 9 îi 16),
il a une grande tendance k former des masses bacillaires,
fibreuses ou sphérolitiques (fîg. 2). Les variétés à appa-
rence compacte sont en réalité finement fibreuses.
Clivages. Clivage m (110) parfait; clivage ou plan de
*7 séparation suivant g^ (010) imparfait. Cassure inégale.
Dttrelé. 5 à 5,5.
Ueimié. 2,2 .i 2,2.5; 2,213 (le Pallet); 2,255 (P. de
Marman); 2,27 (Essey-la-Côtc).
Coloration et éclat. Incolore ou blanc, gris jaunâtre
ou rotigeàtre. Éclat vitreux. Transparente ou translucide.
(t.. op- Propriélcs optiques. Plan des axes optiques paral-
"'"■'''• léleà^'' (010). Bissectrice aigutS /wsiïife («g), perpcndi-
p[m\),f<^.
Dr = l.'i887 (rou)(e) Dx.
n,fl= 1,479: (Puy do Marman).
np =1.4768
ng— Dp =0.0119
d'où 2 V = 59"29' cl 2 E = 9'i''2;'
96''28' rouae )
95"5lblo« ("■^«"^^d.recie
instatë que les cristaux du puy de Marmun et de Pnrentignat,
eur apparente homogénéité, présentent d'une façon presque
□igitizedbyGoOglc
coastantc des modes en rapport avei
tique. Qunnd en effet on examine en
leur symétrie pseudo-qundrn-
imière polarisée parallèle une
section parallèle à p (001), on I» croit homogène, mais si on lui supf^r-
pose un mica quart d'oode, on constate que la bordure de la plaque
est criblée de bandes ou de petites plages, irrëgulicres dans lesquelles
le plan des axes optiques est situé sensiblement à 90° de celui du resti*
delà préparation (6g. 5).
La mésotype Gbreuse de Pouzac est formée non par un cristal à orien-
tation dominante renfermant des plages irrégulièies à orientations diT-
férentes, mais par Tenchevètrement en damier irrégulicr d'un grand
nombre d'individus offrant des orientations à angle droit (fig. (S). J'ai
observé une disposition analogue dans la galactite de Bisbopton
(Ecosse). Dans la mésotype de Dellys, le centre des cristaux est homo-
gène, il est entouré par une bande de même diamMre que lui, présen-
tant la structure de la figure 6,
Dans la mésotype fibreuse du puy de la Piquette imprégnant un
fragment de tignite, j'ai constaté l'exis-
tence d'un cristal unique limpide, en-
touré par une zone fibreuse dans laquelle
les fibres sont assez finement et assez
régulièrement entrecroisées pour con-
duire à l'uniaxie complète (fig. 7).
Ces groupements s'expliquent aisément
par une macle suivant m (110), avec l.ok. ;> imI) de i/moairp* d» puy do
rotation de 90° autour de l'axe vertical, * .<[utin. ( umi r. po «.. •
qui est presque un axe pseudoquaternaire. Cette macle a, du reste, otv
□igitizedbyGoOglc
MINÉRALOGIE DE LA FRANCE
s les cristaux de Marburg, maïs avec p (001) comme plan
t (Slndtlander, N. S. 1885. II. 113). Les gisements qui
tre décrits sont remarquables par la netteté et In constance
pcments pseudoquadratiques qui existent également mnis
dans Vedingtonite d'Ecosse. M. 0. Nordenskiold a du reste
norphisme de l'edingtonlte de Suède et de la mésotype.
a étudié {op. cil.) les variations de propriétés optiques
à la perte d'eau par la chaleur signalée plus loin. En per-
I, le minéral devient monoclinique (/néfa/ia^ro/i'/e). Une sec-
n'<^st plus bomogène et se divise en quatre secteurs dans
ixes /tp des deux secteurs contigus font entre eux un angle
<". L'auteur admet que l'axe vertical devient alors l'ortbo-
1 minéral monoclinique. I>cs faces m deviennent o* (101)
t le cristal est maclé suivant h* (100) ou p (001).
m ckÙHÎijue. a) Composition correspondant à la formule
i^APSi^O"'+ 2 H^O.
b) et c) de li^ mésolype d'Auvergne par J. N. Fucbs
,. Ph. Svh^'eiggei: XVIIL 12. 1816).
mésotype du puy de Marman, par M. Gonnard [B. S. M.
891).
ésotype de la tour de Gevillat, par le même (irf.).
a) b) c) rf) e|
4; .4 48.17 47,76 48.03 47.88
■ 26,8 36.51 25.88 26,68 26.12
1 16.:t 16.12 16,21 15,61 15,63
> 0,17 0,13 . 0.45
9,5 9,13 9,31 9,62 9.80
100,0 100,10 99,29 99.94 »9,8«
ira montré [A. P. C. LUI. 438. 1858} que la raésotype
c se déshydrate pas quand elle est placée dans l'air sec,
C. elle perd la presque totalité de son eau en devenant
paque. Par exposition à l'air humide, elle réabsorbe l'eau
cependant reprendre sa transparence. Cette eau réabsorbée
environ 90" C.
rognoslitjties. Au chalumeau, fusible à la flamme d'une
I verre incolore. Dans le tube, blanchit et donne de l'eau.
>ec les acides.
-. La mésotype se distingue aisément des autres zéolitcs
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MESOTYPE 267
fibreuses ; de lu tbomsoDit«, par si) biréfringence, la position du plan
des axes optiques parallèle à rallongement, sa perle incolore au chalu-
meau ; de la Qiésolite et de la scolécite par son système cristallin ortho-
rhombique, le signe positif de son allongement, enfin par sa perle
incolore et l'absence d'une quantité notable de chaux. (Voir à hydroné-
phélite.)
GISEMENTS ET ASSOCIATIONS
Le gistiinent principal de la mésotype en France est le Plateau
Central où elle se trouve dans les roches volcaniques et particulièrement
dans les roches basiques. Les gisements situés en dehors de cette région
sont peu nombreux et plusieurs d'entre eux demandent une confirmation.
1' Dans les roches volcaniques.
Languedoc. — Hérault. Je dois à l'obligeance de MM. Delagc
et de Mourgues la communication d'un fort bel échantillon de méso-
type qu'ils ont recueilli dans le basalte de Montferrier près Montpel-
lier. Ce minéral qui tapisse une cavité de la roche forme des houppes
fibreuses constituées par de très fines aiguilles d'un blanc jaunâtre
de 2"" de longueur, libres à l'une de leurs extrémités. Elles sont, du
reste, peu cohérentes, d'une délicatesse et d'une fragilité extrêmes.
Plateau Central. — Ardèche. Faujas de Saint-Fond a découvert
en 1775 la mésotype fibreuse dans le basalte de Rochemaure (Itech. sur
les volcans éteints du Vîvarais et du Velay. 103 et Minéralogie des
Volcans. 1784). Le même minéral a été signalé dans le basalte de la
source de la rivière de Pouraeille, près Montpezat (Delmas, Descript.
gêol. de FArdéche. 1872. 38).
Il paraît n'être pas rare d'une façon générale dans les basaltes des
Coirons, mais je ne crois pas qu'il y ait été rencontré autrement qu'en
masses fibreuses.
Haute-Loire. Pascal {op. cit., 392) a indiqué la mésotype dans le
trachyte de Gerbison, de Monedeyre oi) elle est associée h la chahasie,
dans les basaltes de l'Aubépin, de Saint-Pierre Eynac, dans les laves
de Farges, de Coubon (avec chabasie).
Elle se trouve en sphérolites dans les cavités de la phonolite de la
ferme de Jacassy sur le sentier allant du village des Estables au sommet
du MézeDc, associée à la néphéline (Bourgeois, D. S. M. IG. 1883).
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MINERALOGIE DE LA FRANCE
dois h M. Rames l'indiciitioD de mésolype en masses
is les cavités du basalte de Coissy, près Aurillnc, dans les
du busalte, au-dessus de Lacondamine, près Aurtllac et
générale dans les vacuoles du basalte des plateaux du
luette région, l'aragonite est très abondante et a été souvent
la mésotype.
le. Le Puy-de-Dôme est la régiou i'
lux de mésotype; ce minéral a été
la première fois par Pasumot à
''aujas de Saint-Fond, op. cit.). H
lors l'objet de nombreux travaux.
a publié récemment sur ce sujet
js {B. S. M. XIV. 164, 1891 et
;02), dans lesquels il a fait la
i>servations anciennes et y a ajouté
y renvoie pour les gisements dou-
accnperai que de ceux dont l'exis- Ptg.s.
une. MéMlTpo do pu; itg HErm.D.
t le plus remarquable pour la beauté des cristaux et par
:e est celui du puy de Marman, près des Martres de
otype s'y rencontre dans les cavités des basaltes ou des
les accompagnent. Ces géodes atteignent parfois plusieurs
les cristaux qui les tapissent plusieurs centimètres. On
e minéral en fines aiguilles ou en masses fibreuses,
iscment que proviennent la plupart des échantillons de
ivergne, que possèdent toutes les collections.
□igitizedbyGoOglc
Les combinaisons de formes tes plos fréquentes sont : m (110),
4'» (111); «1*'*''"; plus rarement m^' 6"V (10. 11. il); m k'b'" x;
iiif^ b'i^ {33i) i"^ J-. M. Goiinaid a signiilé en outre 1» f'rîqucnce
d'une forme très voisine de //''', It^'^ (40. 40. 39); ainsi que la
présence de p (001), e' (OU) (fig. 15) et de i, {.3'.. 36. ^) (lig. Il) sur
quelques cristaux plus ou moins riches en faces.
^
K"//
/
>
I.C8 cristaux de mésotype sont loin de présenter un développement
régulier de toutes leurs formes, les (ignres 9 à 16 empruntées au
dernier mémoire deM. Gonnard montrent l'itrégularité qui est presque
la règle dans leur développement relatif. I-a nuisotype du puy de
Murman est parfois recouverte de cristaux d'analcimc, de chabasie
(phncolitc) et de christianite \ elle forme rarement des sortes de stalac-
tites autouTii'un axe de caicttc, ou se trouve en cristaux liipyramidés
Tlobés dans de
rhomboèdres «' de cnicite (CiO
,r,l).
De beaux cristaux de mésotype ont élé trouvés ii la tour de Cicvilliit,
près de Parentîgnat (ce gisement est quelqueTois appelé tour de Boii-
□igitizedbyGoOglc
MINERALOGIE DE !,A FRANCE
combinaisons que l'on y observe sont m i' ", m A' i' ", m g*
plus rarement J (10. 11. Il) et b ^i'". Ces dernières formes
ns nettes qu'au Puy de Mnrman, les masses fibreuses sont
• (%■ 3).
Les cristaux de ces deux gisements
présentent d'une façon presque constante
les mactes microscopiques suivant m
{I10)(fig. 6).
J'ai trouvé dans la collection du Muséum
(B. S. M. XVII. 46. 1894) un échantillon
de mésotype dont les cristaux peuvent
lutter par leur beauté avec ceux des
gisements précédents ; il est indique
r p (Ml) d-ua criitui ds comme provenant des pépérites du puy de
""" ' °" '* Saint-Snndonx (ou de Barneîre).
' de la Piquette, la mésotype forme des houppes de beaux
transparents, atteignant 2"", .5; leur forme est m (110),
. Ils accompagnent l'apophyllite dans les cavités des blocs de
à phrygancs, englobés dans les pépériles. Ces minéraux
les caviti>s des tubes de phryganes.
otype empâte aussi en masses fibreuses d'un blanc de lait des
> de lignite englobés dans les pépérites : c'est cette mésotype
nte les phénomènes décrits page 265 (fig. 7).
ilte de Buron renferme des nodules fibreux de mésotype sans
lets; il en est de même de ceux de l'eyreneyre, prés Snint-
allende; bien qu'accidentellement, on trouve dans ce dernier
de beaux cristaux analogues à ceux du puy de Marman.
de la Poix, près le puy de Cruiiël a fourni quelques jolis
le mésotype associes à de la calcite.
istianite et la chabasic signalées plus haut dans le basalte de
irès Issoire, sont parfois accompagnées par de la mcsolype
» niésotypc se rencontre encore dans la pépérite de Cournon,
e Mur, de Dallet sur les bords de l'Allier, dans {e basalte du
(larde, au sud de Saint-Jean-des-Oliières près Diliom [B. S
323. 1801). J'y ai signalé dans ce gisement la forme m (110).
C'est t""(lll) qu'il faut lire.
□igitizedbyGoOgle
Saâne-et-Loire. Le busalte du Drevin, près Couches, renTernie
quelques rares nodules de mésotype blanche fibreuse atteignant la gros-
seur d'une ooix.
Vosges. — La néphélinite d'Essey-la-Côte purnit être assez riche
en mësotype fibreuse; elle y n été signalée par Lebrun (basalte d'Essey-
la-Côte, Nancy. 1858]. J'ai eu l'occasion d'en examiner quelques échan-
tillons grùce â l'obligeance de M. Vclain.
Algérie. — Alger. \a mésotype a été signalée au cap DJinet près
Dellys, par M. Delage (Le Sakel (T Alger, thèse); elle y forme des masses
6breu5es dans un basalte. J'ai eu de beaux échantillons de ce gisement,
grâce à la bienveillance de M. Damour : le minéral est intimement
mélangé avec de l'apopbyllite : les maclcs suivant m {110) y sont fort
nettes.
2' Dans les roches éruptives non volcaniques.
Vendée. — Lotre-Infèrieiue. A la limite du département de la
Veudée, le gabbro du Pallet renferme une zéolite blanche, en rosettes
dont les fibres atteignent un centimètre (échantillons recueillis par
M. Baret). Je rapporte cette zéolite à la mésotype. Des essais quanti-
tatifs que je n'ai pu faire seraient cependant nécessaires pour voir si
ce minéral n'est pas une hydronéphélite ; elle est sodique, mais ren-
ferme un peu de chaux; les fibres sont parallèles à un axe optique unique
positif oa k une bissectrice aiguC autour de laquelle les axes optiques
sont presque réunis.
Pyrénées. — Hautes-Pyrénées. On a vu tome I que la méso-
type est associée à l'hydronéphélite comme produit d'altération de hi
néphéline et de la sodalite de la syénite néphélinique de Pouzac. Ces
deux zéolites forment des masses blanches, grises ou roses, visibles
à l'œil nu. Elles sont fibreuses ou compactes. Dans les variétés fibreuses,
les macles suivant /n (110) sont remarquablement nettes et s'étendent
à toute l'étendue d'un même cristal (fig. G). Cette mésotype est impré-
gnée de calcite.
Gisements douteux.
Pyrénées. — La mésotype a été signalée par M. Frossard au pic
du Midi de Bigorr*-, au lac Bleu [B. S. M. VI. 87. 1883); les minéraux
de ces gisements que j'ai étudiés sont a rapporter n la laumontite ou îi
la sGolécite.
Alpes. — Massif du mont Blanc [Haute-Savoie]. F. Sorct a indiqué
□igitizedbyGoOgfc
MINERALOGIE DE LA FRANCE
rpc en libres divergentes comme associée à In stilbite du
: Miage [Soc. l'ht/s. Genève. 179. 1821), sur une roche formée
, d'asbestc et de disthène {?). On verra plus loin que ce minéral
de la mésotype, mais de la scolécite.
SCOLÉCITE
Ca Al^ Si^ 0*" + 3 H^ 0
clinique: mm = *>1''22'.
= 1000:242,765 0 = 715,413 f^= 698,6%
Angle plan de /> = 91''21'i8-
Angle plan de m = 90°48 12'
ra : b: t = 0,97663 .■ l : 0,33934]
] zx = 88'50' .1
.• ohser\>ées. m (110), g^ (010), d"^ (111), t<'» (lU).
[' mm 91"23- r
r'mrf'" ll(i'3'i' r g^< *'.' 107-â!'
mi"' 115.t4' y bi-ty-t 144-16
Lrf"'M" 143*34'
: ei faciès. Les cristaux de sculécitc sont allongés suivant
ical et striés longitudinalemcnt ; leurs formes extérieures sont
la mcsotype. Ils se présentent le plus souvent en masses
plus ou moins divergentes.
. Macles suivant A* {100} fréquentes, se produisant très sou-
int une surface irréguliëre ; rarement macles microscopiques
t (110) semblables à celles de la mésotype.
!s. Clivage m (110) parfait.
. 5 à 5.5.
. 2.16 i. 2.4.
rion et éclat. Incolore, blanche. Transparente ou translucide,
ïtreux ou soyeux dans les variétés fibreuses,
edccko a décrit des scolécitcs tricliniques (A', /. 1881. II.
M. Schmidt(Z. K. XI. 595. 18.30) regarde comme nionocli-
)ans des sections de la scolccîte du glacier de Miagc perpcn-
i à l'axe vertical, j'ai observé une division en quatre secteurs
□igitizedbyGoOglc
SCOLECITE
273
semblables à ceux décrits par les auteurs précédents : ils cor-
respondent h la macle h* (100). Quand on dispose la plaque de façon que
ses diagonales soient parallèles aux- sec-
tions principales des niçois, on n'obtient
pas d'extinction comme cela devrait être
si le minéral était monoclinîque; il y a
égal éclairement commun, et il faut tour-
ner de 3 ou 4" à gauche ou à droite de
la ligne de macle pour obtenir successi-
vement l'extinction des deux paires de
secteurs. Ce fait semble indiquer que le
réseau des cristaux étudiés est en réalité
triclintque. Ces cristaux sont trop petits . ^ „ ii,iir*.r'.iiJicuimir.ir..B
pour ponvoir être taillés dans la zone J£j^;i£r;(mHXttZ^^^^^
verticale. Dans quelques sections de la
scolécite de ce même gisement, j'ai constaté l'existence de plages
maclées avec le reste du cristal suivant m (110) (fig- 1).
Propriétés optiques. Plan des axes optiques perpendiculaire à ^ (010).
La btssextrice aigué négative fait dans ^ (010) un angle
de 15 à 16" (fig. 2] dans l'angle obtus de /.A' (001) (100).
Ds
= 53»»' (Dt.):
= 1,4952 {Schmidl).
Propriétés électriques. Les cristaux maclés de scolé-
cite présentent des phénomènes de pyroélectricité
très nets. Le pôle positif par échauffement est placé
à l'extrémité tenant à la gangue. MM. C. Friodel et de
Oramont ont fait voir en outre [B. S. M. VIII. 75. 1885) f.„ ,
que la scolécite possède deux axes de pyroélectricité '''"' '
s g* (010) : l'un sensiblement parallèle à l'a
l'autre sensible-
ment horizontal. Dans la macle, les faces A* extérieures deviennent
négatives par échaulFement, et les faces h^ intérieures, positives.
Quand on opère sur les cristaux ni.aQlés, on constate, par suite, que
les deux faces A' sont négatives et les deux faces g^ positives par
échauflTement, Ces savants en ont conclu que la macle avait lieu par
rotation suivant l'axe c et non suivant la normale à A* (100).
A. ttaoa. — Uùiirileiii. II. 1S
□igitizedbyGoOglc
MINÉRALOGIE DE LA FRANCE
n chimique. La formule Ca AP Si' 0*" -|- 3 H* O cor-
compositioD suivante :
Si 0" 45.9
Al" O" 26,0
Ca O 14.3
H* O 13,8
100,0
a peut être partiellement remplacé par du sodium (voir
. Damour {op. cit.), la scolécite ne perd son eau qu'au delà
M", il y a une perte de 5 "/oi qui est réparée par exposition
l'air humide. La perte est de 12 "/g au rouge sombre et de
[e vif,
ognostiijues. Au cha^umea\l, blanchit, gonlle et fond facile-
verre blanc bulteux à peine translucide. Décomposée par
lydrique en faisant gelée.
. A l'œil ou, la scolécite fibreuse ne se distingue pas de la
constatation de la chaux en quantité notable d'une part,
t négatif et l'extinction oblique des sections de la zone
de l'autre permettent aisément de diSerencier ces deux
es propriétés optiques de la mésolite données plus loin et
thomsonite exposées plus haut sont distinctives de ia
GISEMENTS ET ASSOCIATIONS
ignalerla scolécite que dans les gisements suivants :
l" Dans les roches volcaniques.
Central. — Puy-de-Dâme. L'existence de la scolécite en
J té admise (DuCrénoy , Minéralogie ; Delafossc, Minéralogie,
52) sur la foi de l'analyse suivante de Guillemin (A. M.
'26).
Si O' 49.0
AI' O» 26.5
Ca O 15,3
H» 0 9.0
99.8
teur fait suivre son analyse de la phrase suivante : « La
; la soude est très facile, ce minéral étant entièrement
□igitizedbyGoOglc
SCOLÉCITE 275
soluble dans l'acide. Les nombres ci-dessus rentrent dans la forniule
Na Si' + 2 Al Si + 4 Aq assignée à la mésotype d'Auvergne ».
Il considère du reste le minéral analysé comme de la mésotype.
Il me parait évident que c'est par une erreur de transcription que
chaux a été mis à la place de soude. En comparant l'aimlyse ainsi
modifiée avec celles de la mésotype de Marman données page 266, il
ne reste aucun doute au sujet de l'exactitude de cette interprétation.
Les recherches faites par M. Gonnard [B. S. M. XIV, 165. 1891) pour
trouver la scolécite dans les natrolitcs Sbreuses d'Auvergne sont restées
sans résultat : tous les échantillons qu'il a étudiés étaient constitués par
de la mésotype. Toutefois c'est, selon toute vraisemblance, à la scolécite
sodique qu'il y a lieu de rapporter une zéolite fibreuse blanche que m'a
communiquée ce savant. Elle tapisse en rosettes blanches les fentes du
basalte de Gergovia, près du domaine de Prat [du côté de Sartiève);
ses fibres sont négatives suivant leur allongement et renferment à la
fois de la chaux et de la soude.
La zone périphérique de la gonnardite de Gignat est formée par
des fibres très minces négatives d'une zéolite qui est sans doute de la
scolécite : elle paraît d'origine secondaire.
2' Dans les fentes des roches ériipti\>es anciennes
et des schistes cristallins.
Alpes. — Massif du mont Blanc Haute-Savoie. Le minéral du gla-
cier de Miage indiqué par Soret comme mésotype est en réalité constitué
par une scolécite sodique en petits cristaux nets implantés dans les
cavités de la stilbite et de la heulandite qui remplissent les fentes d'une
granulite. Ces cristaux sont toujours maclés suivant M (100). lis pré-
sentent les formes m (110). A* (100), g^ (010), d^'^ (111), 6*"(Tll). Leurs
propriétés optiques ont été données plus haut.
3° Dans les fentes des roches sédimenlaires me'tamorphisées
au contact des roches e'ruptives.
Pyrénées. — Haulea-Pyrénées. Les fentes des calcaires paléozoïques
(métamorphisés par la granulite) qui avoisinent l'observatoire du
pic du Midi de Bigorre sont rarement tapissées par de larges rosettes
d'un blnoc de lait formées par des aiguilles de scolécite longues de
2 centimètres. Les essais microchimiqnes y déci-lent de la chaux et de
la soude. Au microscope, j'ai pu constater la macle et les propriétés
□igitizedbyGoOglc
MINERALOGIE DE LA FRANCE
I de la scolécite. Les libres sont en partie transformées en pro-
onoréfringents et imprégnées de caictte : c'est cette zéolitc que
sard a ÎDdiquée comme mésotype [B. S. M. VI. 87. 1883).
e. J'ai recueilli de larges rosettes de scolécite d'un blanc nacré,
u associées à de la chabasîe, dans les fentes des calcaires paléo-
de la vallée de Batbonne (en amont de l'étang] en Mijanès,
ontact avec le granité.
ntes des calcaires et marnes calcaires liasiques mctamorpbisées
lerzolite renferment de nombreuses zéolites. Au bois du Fajou
lou et à l'Escourgeat dans la vallée de Suc, les surfaces tapissées
isie sont souvent recouvertes par des globules de la grosseur
s formés par des aiguilles entrelacées d'une scolécite assez
sonde.
Gisement douteux.
néeS- ~ Hautes-Pyrénées, M. Frossard a rapporté à la
[B. S. M. VI. 87. 1883) une zéolite en masse compacte d'un
se provenant de la syénite uéphélinique de Pouzac. Je n'ai pas
me espèce dans l'étude que j'ai faite de cette- roche iotéres-
. S. G. Xltl. 51 1. 1890) ; les échantillons que je dois à l'obtï-
le M. Frossard sont constitués par delà mésotype (voir p. 271)
êe de ealcite.
MESOLITE
a" Al= Si" 0*" + 2 ff Oj + n (Ca Al^ SP 0" + 3 ff 0)
nique.
s et faciès. Les cristaux toujours groupés intimement possèdent
îs très voisines de celles de la scolécite.
aérai ne se présente que rarement avec des poiotenients
le plus généralement, il ne se trouve qu'en niasses divergentes
fibreuses.
itil a mesuré sur un cristal d'Algérie ;
min 91«22'; m f H5-28'.
. Macle microscopique suivant h^ (100), constante. Elle ne peut
lée que par l'étude optique.
>s. Clivages m (iTO), t (110) parfaits. Les cristaux sont fragiles,
es fibreuses le sont moins.
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MESOLITE 377
Dureté, 5.
Denailé. 2,2 à 2,4; 2,276 Dellys (Geutil).
Coloration et éclat. Incolore, blanche, grise ou jaunâtre ; les fibres très
serrées sont d'un blanc de porcelaine.
Eclat vitreux dans les cristaux. Transparente ou translucide.
Propriétéa optiques. M. des Cloîzeaux a montré, par l'étude des pro-
priétés optiques, que le minéral est trlclinique [op. cit. I. 389); les
sections perpendiculaires à t'axe vertical des cristaux qu'il a étudiés se
montrent Tormés par 2 on 4 secteurs. Dans le cas de deux secteurs
triangulaires, leur extinction se fait à 20* ou 24° l'un de l'autre. Dans le
cas de quatre secteurs, l'extinction des secteurs opposés est la même :
l'extinction de l'une des séries de secteurs se produit ii 11° ou IS'de celle
de l'autre. Dans les faces de la zone verticale, on voit parfois deux bandes
dont l'extinction diSère de 5' à 6° l'une de l'autre.
J'ai pu compléter l'étude des propriétés optiques de ce minéral, grfkce
aux cristaux des FéroC et d'Islande que M. des Cloizeaux a bien voulu
me donner ou quej'aitrouvésdansia collection du Muséum, ainsi qu'aux
cristaux d'un nouveau gisement d'Algérie, que m'a remis M. Gentil.
L'examen des sections perpendiculaires à l'axe vertical de tous ces
cristaux montre les secteurs signalés par M. des Cloîzeaux ; ils sont
identiques à ceux de la macte de la scolécïte décrite page 273, mais
les diagonales de la section ne correspondent plus, comme dans ce
minéral, b des directions d'éclairement commun. Tandis qu'une des
paires de secteurs est presque éteinte quand les diagonales de la section
sont mises en coïncidence avec les sections principales des niçois,
l'autre paire ne s'éteint qu'à 15" ou 18" de cette direction. Dans les
lames très minces, les secteurs présentent des bandelettes très fondues
rappelant celles des macles de certains microclines.
L'examen en Inmière convergente montre que la section est presque
parallèle au plan des axes optiques.
A travers une face prismatique, on voit, en lumière convergente, un
axe centré : l'hyperbole est bordée d'un côté par du bleu foncé et de
l'autre par du jaune bronzé. Ce sont ces couleurs que l'on observe en
lumière parallèle : elles rappellent les teintes de polarisation des pcn-
nines et de l'apophyliite. La bissectrice aiguË est positive (n^) et sensi-
blement perpendiculaire à A* (100). L'écartement des axes est grand
et didîcile à mesurer exactement, à cause des superpositions dues aux
macles. La dispersion p > c est très forte. L'extinction des sections
□igitizedbyGoOglc
MINERALOGIE DET LA FRANCE
res aux deux bissectrices se Tait à S'ou 6° de l'axe vertical.
' ces propriétés que la mésolite se sépare nettement de
très oatrolites. L'allongement est tantôt positif, tantôt
réfringence est plus (ie la moitié moindre que eelle de la
l'on s'explique dès lors pourquoi les mésolites fibreuses
lèlement à leurs fibres dans la zone d'allongement sont
ue monoréfringentes en lames très minces,
ike admet {N. J. II. 28. 188i et ZeiUich. Nat. HaUe.
i90) l'existence de trois mésolites, l'une orthorhonibique
chaux {galactite de Bishopton), une autre monoclinique
la plupart des mésolites (Islande, etc.), une troisième
que, uniquement représentée par les cristaux décrits
loîzeaux [op. cit., I. 389), tandis que M. Schmidt, au con-
tre toutes les mésolites comme monocliniques. Les données
i je viens d'exposer ne laissent plus aucun doute de
lolue de la galactite et de la mésotype (page 265) déjà
M. des Cloiiieaux; elles permettent d'affirmer l'existence
^triclinique, qui, bien loin d'être rare et limitée au cristal
des Cloizeaux, est, au contraire, très abondante dans les
lande, FéroC, Algérie, etc.) ; je propose de réserver le nom
iix cristaux possédant les propriétés que je viens d'établir
Lvec les scolécites toutes les natrolites calcosodîques dans
bissectrice aiguë est négative et voisine de l'axe vertical,
ces derniers minéraux dont M. des Cloizeaux a donné
les axes dans son article mcsoliie {op. cil., 390).
•t chimique. La mésolite peut être considérée comme un
1 Si' 0^" + 2 H* 0) + /i (Ca AHSi'O"» + 3 H* O);
ariables dans les divers échantillons étudiés. Le plussoo-
1 : 2 et l'on a alors la composition suivante :
SiO» 46.4
A1»0» 26,3
Nfl'0 5,3
C« O 9,6
II O 12,4
100,0
gnosfi/jiies. Donne de l'eau dans le matras. Au chalumeau,
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GONNARDITE 279
se gonfle, se tord et fond racïlement en un email blanc. Décomposée par
l'acide chlorhydrique en faisant gelée.
Diagnostic. La mésolite se distingue de la mésotype et de la scolécite
par les propriétés optiques qui ont été exposées plus haut.
aiSEMENTS ET ASSOCIATIONS
Je n'ni ù signaler la mésolite que dans les deux gisements français
suivants :
Dans les roches volcaniques.
Algérie- — Alger. M. Gentil m'a remis un très joli échantillon de
mésolite en houppes formées par de longues aiguilles (2"" de longueur]
terminées par une pyramide surbaissée. Ce minéral a été recueilli dans
une cavité de l'andésite de la rivière de Takdempt près Dellys.
M. Damour m'a communiqué un niinéral provenant des basaltes de
Dellys et formant des masses blanches divergentes très finement
fibreuses, rappelant un peu l'okenite. L'extrémité des fibres est souvent
translucide et possède alors un vif éclat vitreux. Elles ne présentent
pas de sommets distincts, car l'intérieur des géodes de plusieurs centi-
mètres de diamètre qu'elles tapissent est rempli par de l'apophyllite.
L'examen mlcroscopi<{ue montre que cette zéolite, malgré les réac-
tions de la chaux et de la soude qu'elle fournit, n'est pas delà mésolite,
mais de la mésotype normale imprégnée d'apophyllite. Les macles sui-
vant m (110) y sont très distinctes.
Martinique. — Les tufs basiques de la Martinique renferment par-
fois de belles géodes tapissées d'aiguilles capillaires enchevêtrées de
mésolite.
GONNARDITE
(Ca, Na') ' Al^ SP 0"* + 5,5 H* 0 (?)
Ortborhombique (?).
Faciès. La gonnardite forme des mamelons blancs à structure fibreuse
rappelant l'aspect du mésole.
Dureté. 4,5 à 5.
Densité. 2,246 à 2,26 ; 2,357 (Gonnard). Ces variations sont dues
aux mélanges dont il est question plus loin.
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MINERALOGIE DE I-A FRANCE
ionet éclat. Blanche. On voit souvent, à i'œîl nu, des zones
ement plus ou moins blanches. Éclat soyeux; translucide,
ife en lames minces.
tés optiques. Plan des axes optiques parallèle à l'allongement ;
; aiguë positive (/ig) parallèle aux fihres. L'écartement des
Etrêmement faible ; le minéral parait souvent uniaxe.
tients avec d'autres minéraux. Altérations. — Lagonnardite
snt absolument pure. Le plus souvent, quand on examine
œil nu une lame mince du minéral, on constate que le centre
olites est limpide, alors qu'k l'extérieur se trouvent une ou
Eones blanches diSusant la lumière. L'examen microscopique
ue ces zones blanches sont formées par des (ihres entre-
rminant sans solution de continuité celles de la gonnardite,
sont d'allongement négatif, et leur contact avec la gonnar-
it par une zone monoréfrîngente par compensation. Il me
ibable que ce minéral d'allongement négatif est un produit
m de la gonnardite à rapporter peut-être à la scolécite (?),
s en lumière convergente sont trop mauvaises pour qu'il
l)Ie d'être très affirmatif ii cet égard. 11 y a lieu de remarquer
iste jamais de mélange, fibres à fibres, de ce minéral et de la
e. Ces associations par zones alternatives, positives et néga-
ellent celles du quartz et de la calcédoine,
lus rarement, celte zone d'altération est remplacée par une
I fois fibreuse et zonée de thomsonite (mésole) limpide.
ition chimique . La formule (Ca, Na*)*Al*Si^O"'+ 5,5 H^[dans
CaO : Na^O = 5:3] correspondant à la composition donnée
: déduite de l'analyse b); peut-être celle-ci ne représente-t-elle
tment la composition du minéral, les mamelons de gonnardite
ime on vient de le vol r, souvent cerclés de scolécite et de thomso-
produit analysé n'ayant pas été examiné optiquement.
rse du minéral de Gignat, par Ptsani [in Gonnard, op. cit., 75}.
a) b)
Si 0' 41,7 42,30
AI'O" 28,4 2B.10
CaO 9,5 10,00
Na'0 6,3 6,70
K' 0 » traces
H "^ 13,9 14,10
100,0 101,20
oyrognostiques. Comme la mésolite et la thomsonite.
□igitizedbyGoOglc
Diagnostic. La gonnardite se distingue de la thorasODÎtc {mésole) par
sa biréfringence beaucoup plus faible, la position de sa bissectrice
parallèle aux fibres; de ta niésotype, par sa composition chimique et
sa biréfringence plus faible ; de la mésolite, par la position du plan des
axes optiques, la biréfringence plus grande, enfin de la stilbite fibreuse
[pufleritè), par le signe de ses fibres et de sa bissectrice.
aiSEMENTS ET ASSOCIATIONS
Les propriétés optiques qui ont été données plus haut, ainsi que la
composition chimique, permettent d'affirmer que le minéral qui nou»
occupe ici est bien distinct de toutes les zéolites connues. Je proposé
de le nommer gonnardite, en l'honneur de mon ami M. Gonnard, le
savant auquel l'Auvergne doit la découverte d'un grand nombre de ses
richesses minera logiques et qui a le premier appelé l'attention surle
remarquable gisement de Gignat, d'où provient la gonnardite.
Plateau Central- — Puy-de-Dôme. M. Gonnard a décrit, sous le
nom de « mésole », le minéral assez abondant à Gignat (Chaux de Ber-
gone, plateau dominant la vallée d'Issoire) (Soc. agricuU. et hiat. nat.
de Lyon. 1871 et C. R. LXXIII. 1447. 1871) que j'appelle gonnardite,
Cette substance, en mamelons blancs fibreux de la grosseur d'un
pois, y tapisse les nombreuses vacuoles de la partie inférieure d'une coU'
lée de basalte dolérîtique. Elle est recouverte par des cristaux de chri
stianite, de chabasie, d'aragooite, etc., et présente en outre les pro-
priétés et particularités décrites plus haut-
J'aî retrouvé le même minéral dans les échantillons du basalte dolé'
rïtique du puy de Cbalus près Cournon, que m'a envoyés M. Bonhard ;
la zone extérieure de signe négatif est plus large que dans le minéral de
Gignat. Les roches de ces deux gisements sont, du reste, identiques.
ANALCIME
Na Al Si' 0" + H* 0
Pseudocii bique , pseudoquadratique , probablement trlcli-
lique.
Formes obtervées. p (001), a* (211), a"^ (332),
p «"^ adj., 129*46', p a"^ opp., 115»14'.
□igitizedbyGoOf^lc
MINERALOGIE DE LA FRANCE
cristaux. La forme ta plus habituelle est le trapézoédre
1). Parfois le cube domine (6g. 2) et les facettes du tra-
pézoédre sont alors réduites à de petites facettes
sur les angles du cube.
Les cristaux des gisements décrits plus loin
sont quelquefois implantes sur leur gangue, de
telle sorte que quelques-unes seulementde leurs
faces sont visibles et développées d'une façon
anormale.
Clivages. Traces de clivage suivant /; (001).
Dureté. 5 à 5,5.
>■ . , Denailé. 2,22 h 2,278; 2,24 Dellys (M. Gen-
i. i™u™.. ^.|^^ 2264 (Réunion).
Incolore, blanche, jauuc, rose. Les cristaux de Cambo
superficiellement colorés en jaune foncé et irisés. Éclat
sparente ou translucide.
ojitiques. L'analcîme est un des minéraux pseudocubiques
>riétés optiques ont donné lieu aux plus vives discussions,
e les explique par des décroissements de densité dans des
imentaires formant le cristal et ayant leur sommet au centre
pour bases les faces extérieures.
expliqué ces propriétés en admettant que le minéral est
groupement à angle droit de trois cristaux pseudoquadra-
n d'eux étant en réalité formé par deux individus nrthor-
ont les axes a et 6 sont égaux. Les vingt-quatre cristaux
jues qui constituent un cristal d'analcime correspondent
ttre faces d'un hexatétraèdre : il est probable que le réseau
l'est pas orthorhombique, mais triclinique (Brogger).
pour plus de détails aux mémoires des auteurs précités
M. Brauns, les cristaux des gisements français ne per-
porter aucun jour sur la question : j'ai pu seulement
un cristal de Cambo, une plaque parallèle à une face
'oisine de la surface du cristal : elle se divise en quatre
iblement perpendiculaires à une bissectrice aigué négative
tiques presque réunis.
i montré [op. cit.] que la chaleur, en déshydratant l'anal-
isforme en une leucite sodique plus biréfringente que le
□igitizedbyGoOglc
ANALCIME 283
minéral hydraté. Celle-cî est triclinîque; la bissectrice négative est
inclinée de 4' sur l'axe pseudoquaternaire.
M. G. Frtedel, qui a obtenu des résultats analogues sur la désby-
dratation de l'analcime [B. S, M. XIX. 14. 1896), a fait voir que, con-
trairement il l'opinion émise par M. Klein, l'analcime ne devient pas
isotrope quand on la chau&e dans la vapeur d'eau : d'après lui, elle
est peut-être réellement cubique après chauffage au-dessus du rouge.
La biréfringence est très faible et voisine de 0,001 '.
Composition chimique, a) Composition théorique correspondant à
la formule Na Al Si* O* + H' 0 ;
b) Analyse de l'analcime de Cambo (Lx).
"} 6)
SiO' 54,5 54.39
Al*0" 23,2 22,97
Na'0 14,1 13,89
H' 0 8,2 8.78
JOO.O 100.03
Essais pyrognostiques. Donne de l'eau dans le tube. Au chalumeau,
fond en un verre incolore. Attaquable par les acides en faisant gelée.
Altérations. L'analcime se transforme rarement en albite et en
prehnite.
Diagnostic, La forme de l'analcime est très caractéristique ; le dia-
gnostic différentiel d'avec la leucite qui présente les mêmes formes
réside dans l'existence de l'eau et de la soude dHns Tnaalcime, alors que
la leucite est anhydre et potassique.
GISEMENTS ET ASSOCIATIONS
L'analcime est une zéolite relativement peu abondante dans les gise-
l.M.BrAgger. en démantraDiridentilé de l'eudoophile et de l'analcime [Z. K. XVI,
569, note, 1890), conaidère la birëfrîngeace de ce minéral comme égale à celte du
labrador et contredit formellement l'opinion que j'ai formulée {S, S. JT.VIII. 359.
1S85) en disant que la biréfriogence de cette lubstauce esl Irès faible. L'examen
Doateau que j'ai fait de mes échantilloDS me permet de maintenir complèlement le
rétnltat de mes aneienues observationa. Les échantillons que j'ai étudiés sont
ceux qui ont été antérieurement décritt par M. des Cloizeaux, ainsi que de beaux
X d'aoalcime du LangesuDdfjOrd provenant de la collection du Muséum.
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MINERALOGIE DE LA FRANCE
ais. On l'y rencontre exclusivement dans les deux conditions
es roches éruptives d'épanchement et dans leurs tufs;
es fentes des schistes cristallins.
1° Dans les roches éruptives d'épanchement
et dans leurs tufs.
i) Dans les roches basaUû/ues et dans leurs tufs.
Central. — Haule-Loùe. L. Pascal {op. cit.) a cité l'anal-
e basalte de Queyrières.
*6me. I/analcinie se rencontre soit dans les tufs basaltiques
soit dans les basaltes compacts.
es pépérites. Elle a été signalée pour la première fois par
1 {Zeitschr. Heriha. XIV. 22. 1828), dans la pépérite bltumi-
ntdu Château. M. Gonnard a indiqué {B. S. M. X. 296. 1887],
léral dans les pépérites du Puyde la Piquette (revers regar-
ige du Crest); les vacuoles et les fissures de la roche sont
petits trapézocdres translucides souvent accompagnés de
1 est h remarquer que tandis que dans ce gisement, l'apo-
leaux cristaux se rencontre dans les blocs de calcaire à phry-
lés dans les pépérites et n'existe pas dans les pépérites elles-
ihénomène inverse a lieu pour l'analcime.
auteur a trouvé récemment l'analcime en petits cristaux
ociés à de la mésotype ou à de la oalcite dans les pépérites
du puy de Chalus près Cournon.
rvé de petits trapézoëdres Incolores d'analcime accom-
\ cristaux de quartz et de l'opale dans des pépérites impré-
ume, recueillies par M. Gautier au puy Long ; ils existent
elles dupuy de Saint-Sandoux [ou de Barneire] près Cler-
s accompagnent la mésotype.
is basaltes. On rencontre l'analcime dans le basalte du puy
en petits trapézoèdres hyalins et incolores ou d'un blanc
uvrant directement les cavités de la roche. Elle est souvent
nveioppée par de la calcite de formation plus récente. Elle
is se trouver dans les mêmes druscs que la mésotype qui a
re ce gisement. L'analcime existe aussi dans le basalte de
, sous la tour de Gevlllat (rive droite de l'Allier), il Gergovîa
entrée du village de Merdogne) (M. Gonnard).
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Algérie. — Alger. L'aoalcîme se trouve en gros trapézoèdres 0^^(211)
atteignant l*"de diamètre eten niasses dépourvues de formes géométri-
ques, au cap Bengut, près Dellys. M. Gentil l'y a rencontrée intimement
associée à la thomsonite au milieu d'une labradorite très altérée.
Réonion. — L'analcime n'est pas rare dans les basaltes vacuolaires
de la Réunion. Ses cristaux sont parfois parfai-
tement limpides et dépassent un centimètre de
diamètre ; ils se rencontrent notamment avec cha-
basie au cirque de Salazie. La forme dominante
est le trapézoèdre régulier a" [211) avec ou sans
p (100), J'ai observé plus rarement le cube domi-
nant avec de petits poiutements a^(fig. 2).
Ses Kerguelen. — L'analcime est abondante *»*i"™' ^^ '• R^"»»-
dans les cavités des basaltes dolérltiques plus ou moins altérés des Des
Kerguelen (Buchanan : Proceed. Roy. Soc. XXIV. 617. 1876; J. Rotb ;
Ber. Verbandl. k. preuss. Ahad. Berlin. LX. 723. 1875) et particulière-
ment dans ceux de Greenland Harbour, de Sonntagbafen et de Palli-
serhafen.
M. Laspeyrea a décrit (/. K. I. 204. 1877] des cristaux d'analcïme de
1*" provenant des iles Kerguelen, sans gisement précis : ils présentent
la forme des trapézoèdres a^ (211) accompagnés de a^''-' (332) ; cette der-
nière forme est limitée à de très petites facettes.
b) Dans les roches trachytoîdes
(andésites acides, trachytes et phonoliCea).
PSrrénées. — Basses-Pyrénées. L'andésite que l'on trouve près du
village d'Arudy, sur la route de Saint-Christau renferme des trapé-
zoèdres d'analcïme très nets ayant 5 à 6""" de diamètre; ils sont en
général transformés en albite et eu prehnite. Les échantillons que
j'ai étudiés ont été recueillis par M. de Limur : ils sont d'un blanc
Jaunâtre et opaques ; leur véritable nature est facile à déceler au
microscope. La structure de ces pseudomorphoses est fort curieuse :
l'albite forme, avec la prehnite qui l'enveloppe, une véritable sirnctiire
ophiiiqiie. M. Kûhn {Zeitsckr. d. d. geol. Gesellsch. XXX. 396. 1881)
avait déjà cité ce gisement; il signale le même fait dans les diabases de
la butte d'Ogeu et de Bélair.
Plateau Central. — Cantal. L'analcime se trouve en trapézoèdres
□igitizedbyGoOglc
MINÉRALOGIE DE LA, FRANCE
xanslucides, de 5"™ de dinmètre, dans les phonolites du
et dans ses enclaves amphiboliques {B. S. M. XIV. 324. 1891).
les me l'a indiquée en trapézoèdres incolores dans les cavités
lyte que l'on rencontre sur la route de Murât aux Chazes,
r passé le pont de Pey retaillade.
Dame. Constant Prévôt a signalé de petits cristaux d'anal-
la phénolitede la Roche Tuilière xu Mont-Dorc {B. S, G. IV,
tline. De petits trapézoèdres d'analcime se trouvent dans les
: l'andésite quartzifère de Bou Serdonn, pr&s Colio, qui
,t i'apophyllite (Gentil, B. S. M. XVII. 85. 1894<).
^ascar. — J'ai observé de très petits, mais très limpides
res d'analcime dans les druses d'une phonolite néphélinique
entre la baie de Diego Suarez et celle du Courrier.
c) Dans les fentes des imcrogranulites.
il. — Var. De petits cristaux limpides a* (211) d'analcime
[naIésparM.Gonnard{S,^. ^.XV. 231. 1892) dans les fentes
rogranulite à amphibole (porphyre bleu de Saint- Raphaël)
tien m'a communiqué une géode d'une enclave granitoïde
et hornblende) de cette même roche recueillie dans la carrière
mt (voir à andésine). Elle contient avec des cristaux de
! laumonite et d'épidote de jolis trapézoèdres d'analcime.
2° Dans les fentes des schistes cristallins.
ies. — Uasses-Pyrènées. J'ai rencontré de beaux cri-
ulcime dans les fissures des gneiss du tunnel de Camb» ; c'est
-\m y est la moins fréquente ; elle est presque toujours associée
■dite, it la chabasie, à la calcite et b la pyrite. La seule forme
stie trapézoèdre a^ (211). Les petits cristaux de 1 à 2°"° de
ont parfaitement translucides et complets.
;tle iiole M. Gonlil a di^cril, en outre, des crislaui de datholite provc-
Dies roches. C'est uu (psenicnl ù ajouter à ceux que j'ai dotinds â la p>g«
' nt étudiés avec plus de délails dans mon premier
préaeDlent les faces A' (100), A' (210), ;j (001), e' (OU), f = (rf'/' (T/' A')
.•ArA')(211).
□igitizedbyGoOglc
HEULANDITE 287
Des cristaux de plus grande taille atteignant i"^ 5 de diamètre et
d'un blanc laiteux sont appliqués sur le gneiss; ils sont aplatis et
déformés, ils constituent une sorte d'enduit à la surface du gneiss ; de
telle sorte qu'une partie seulement de leurs Taces est visible et qu'ils ne
peuvent être isolés de leur gangue. Quelques-uns de ces cristaux sont
jaunes et présentent souvent un éclat pseudo-métallique, grâce à une
légère pellicule ferrugineuse.
L'analcime recouvre toujours directement la paroi gneissique; toutes
les autres zéolites lui sont postérieures.
GROUPE DE LA HEULANDITE
Le groupe de la beulandite ne comprend que deux espèces, dont la
composition peut être représentée par une même formule ;
Heulandite H* Ca AI* Si' 0" + 3 H* O
Brewsterite H* (Sr, Br, Ca) AI* Si" O" + 3 H' O.
Elles présentent de grandes analogies de formes, de clivages et de
propriétés optiques. Toutes deux sont monocliniques avec fréquents
groupements intimes.
HEULANDITE
H* Ca Al" Si" 0*" + 3 ff 0
Monoclinique : mm = ISG^' (Dx.)'.
b: h= 1000 : 796.195. D = 927,360. d = 379,170.
angle plan de/)^ 136''3'i4";
angle plan de m ^ 90'31'59';
\a: b: c = 0,40347 : I : 0,85858]
l zx = 88»34' J
Formes observées, p (001), m (110), ^ (010), o* (101) a' (TOl).
Les angles mesurés ont été pris par moi sur la heulandite de la
1. J'ai adoptf, pour U henlandîte et pour la brewaterile, les formes et les
paramètres donnés par M, des CloJzeaux. Beaucoup d'auteurs preoDcnt pour c
une valeur moitié moindre : o* |101) devient alors o^ '" |201), etc.
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MINERALOGIE DE LA FRANCE
s l'Étang, près Saint-Nazaire et sur celle de Cambo (Lx.).
A°El» Angl.!
136- 4' 135-54' 1*6" Li Lo< a' sur A' 129-40' 129038' Li
111*58' 111-40' 58' Lx /> m ont. 91'19' 91*12' Li
116-20' 116-28' 24' Lx m o* aij. 147-16' 147*25' Iff Li
114- 0' 114-53' 10' Li mo'ddj. 112*53' 146-50' Lx
es cristaux. Les cristaux de heulandite soDt peu variés de
peuvent être rapportés à deux types. DaDs le premier, les
int plus ou moins aplatis suivant le clivage nacré ^ (010)
s présentent les faces g' (010), p (001), o' (101), a» (ÎOl).
V (110), presque toujours présentes, sont peu développées,
cristaux sont allongés suivant une arête o* a* (101) (ÏOl)
(ace o' est généralement plus développée que p et o^ (101)
)•
second type, les faces m [110), o' (101) et a* (101) sont à peu
ment développées. Les cristaux sont peu aplatis et ressem-
; prismes quadratiques {beaamontite) (fig. 3).
. Clivage j^ (010) parfait.
3, 5 à 4. Fragile.
2,18 à 2,26. 2,25 (Cambo).
j/( cl éclat. Blanche, jaunâtre ou jaune, quelquefois rouge
ferrugineuses). Poussière blanche. Eclat vitreux, nacré sui-
9). Transparente ou translucide.
es optif/nes. Plan des axes optiques perpendiculaires à^(OtO),
ivcnt presque parallèle a p (001), mais quelquefois presque
ilaireà cette face. La bisscxlriccaiguë^osi/ice(/iu)est perpen-
^'' (010). LVcartement des axes est très variable dans l'éten-
méme plage, 2 R ^ 0° à 92". La valeur la plus habituelle
de 52". Dispersion faible, p <Z v quand le plan des axes
le à p (001), p >■ f quand il est perpendiculaire a cette face
jersiou croisée très nette. I^e plan des axes pour le rouge
les axes pourle bleu sont inclinés l'un sur l'autre de 1' à 12°.
^loizeaux a montré {op. cit., 426) qu'en chauQant une lame de
vers 100°, on voit l'écartement des axes rouges diminuer,
1; les axes pour le bleu s'ouvrent ensuite dans un plan perpeo-
celui qui contenait précédemment les axes pour le rouge; puis,
ue la température s'élève, les uns et les autres s'écartent de
□igitizedbyGoOglc
HEL'LANDITE 289
plus en plus de ce plao. Mallard a fait voir {B. S. M. V. 255. 1882) que
ce changement de propriétés optiques est Hé ii la perte de deux
molécules d'eau effectuée vers 150° (la troisième
part à 180°) ; il est réversible quand la hculandtte
les a réabsorbées par exposition à l'air humide.
Quand te chauffage a été porté assez loin,
la normale à la plaque n'est plus une bissec-
trice, mais »„. A ce moment, les secteurs de
la hg. 1 n'existent plus, et le plan des axes
est parallèle a^ (010), M. Rinne [op. cit.), qui a
repris la question, considère le minéral comme p. ,
étant alors orthorhombique. Si la chaleur est Lid» ;Moio) d« konimii»
poussée plus loin, les secteurs réapparaissent;
le plan des axes devient perpendiculaire à ^ et np, perpendiculaire
à a* (Toi). Une nouvelle augmentation de température Tait dîsparaitre
les secteurs et diminue la biréfringence, qui finit par devenir nulle.
D; = 1,503 {M L. et Lx.);
Dm = 1.499;
np = 1.49B;
Hg — Dp = 0.007,
Composition chimique, a) Composition chimique répondant à la formule
H*CaAI*Si*'0" + 3H*0j
b) Analyse de la beulandite de Cambo (Lx.).
")
'-1
SiO'....
. . 59,2
58,27
APOV..
. . 16,8
16,79
C.O....
.. 9,2
8.37
N«' 0 . . .
■
1,45
H'O...
.. IM
15.97
100,0
100,45
Une petite quantité de CaU est souvent remplacée par une proportion
équivalente de SrO.
Basait pyrognostiqices. Au chalumeau, blanchit, se gonfle et fond en un
émail blanc. Décomposée par l'acide chlorhydrique en donnant de la
silice pulvérulente.
Diagnostic. La heulandite se distingue aisément de la stilbite (qu'elle
accompagne fréquemment) par son clivage facile, donnant des
A. LxODix. -~ Minirtltfi: U. ] f
Di3iiizedb,G00gle
MINERALOGIE DE LA FRANCE
) et non ondulées comme celui de la stilbite ; ces lames de
it perpendiculaires à la bissectrice nigue positive et non
u plan des axes, comme dans la stilbite. (Voir page 294 pour
ic d'avec la brewsterite.)
GISEMENTS ET ASSOCIATIONS
1° Dans les roches éruplives,
a) Dans les roches volcaniques.
indite, si abondante dnns les roches volcaniques d'Islande,
etc., manque dans celles du Plateau central. Elle se trouve
mygdales des basaltes des gisements coloniaux suivants :
dt-Paul. — M, Vélain a bien voulu me remettre d'inté-
ressants bnsiiltes vacualaircs qu'il a recueillis à l'Ile
Saint-Paul (baie des Manchots), et dans lesquels
il avait remarque de nombreux et brillants petits
cristaux. Ceux-ci, dans les échantillons que j'ai
examinés, sont exclusivement constitués par de
la keiilandite présentant les formes habituelles
avec aplatissement suivant g* (010) et allongement
suivant l'axe vertical.
iF^elen. — La heulandile se trouve en grande quantité
ssures et les amygdales des basaltes doléritiques des îles
et particulièrement à Greenlnnd Harbour, au montMoseley
)sie et calcite), à Ilafeninsel, entre Sonntaghafen et Palli-
vec chabasie, analcime, calcédoine, quartz) (voir ii analcime).
h) Dans les roches èriiptives anciennes.
ne. — Loii-e-Inférieiire. Nous avons signalé, M. Barct et
M. XII. 533. 1889), de petits cristaux de heulandite iden-
xde Saint-Nazaire décrits plus loin, dans les fentes du gabbro
du Pallet, h la carrière de Liveau, près Gorges; ils sont
a calcite et ne dépassent pas 1"** de plus grande dimension.
2° Dans les fentes des schistes cristallins
et des roches se'dimentaires.
lareraî pas les uns des autres ces divers gisements, qui sont
□igitizedbyGoOglc
La heulanditi
HEULANDITE
les seuls de la France continentale dans lesquels
rencontrée jusqu'à présent.
Bretagne. — Loire- Inférieure. J'ai décrit
[B. S. M. XII. 103. 1889) de petits cristaux de
heulandite d'un blanc jaunâtre, que M, Baret a
découverts dans les fentes du gneiss pyroxénique
à dipyre de la carrière de l'Etang, près Saint-
Nazaire. Elle présente les formes de la beatimon-
tile de Baltimore. Les cristaux n'ont guère plus
de 2""' ; ils sont rares.
Pyrénées- — Basses-Pyrénées.
des faces remarquablement nettes
et brillantes ; c'est elle qui a fourni
les angles donnés plus haut. Les
cristaux ne dépassent guère 4""".
Ils sont toujours associés ii la
chabasie et à l'analcime, plus rare-
ment à la stilbîte. Les échantillons
dans lesquels j'ai trouvé ces quatre
zéolites réunies ne proviennent iiiui»
pas du remplissage de fentes reclilignes comme
dans ce gisement, mais de géodes très irrégulic
décomposition profonde du gneiss, qui est littéra
zéolites, il est par suite devenu très fragile et f<
centimètres.
Les formes les plus habituelles sont g* (010),
m (110), avec souvent allongement des cristaux su
(fig. 4 et 5).
La heulandite de ce gisement est souvent color
imprégnations ferrugineuses. Sa surface est parf<
un éclat pseudo-mctallique. Elle est nettement pos
et quelquefois implantée sur la chabasie.
Hautes-Pyrénées, La heulandite est rare en pcl
fissures de diverses roches métamorphiques des <
(massif du pic du Midi de Bigorre).
Elle se présente en masses laminaires de grande
des calcaires paléozoïques de Rioumaou, sur la rout
(voir à breivslerité).
□igitizedbyGoOglc
MINÉRALOGIE DE LA FRANCE
liii heulaudite accompagne «n petits cristaux du premier
jite de la route d'Arnave à Cazenave.
— Massif du mont Blanc. Haute-Savoie. \a heulandite
ristaux ou en lames sans contours distincts est associée à la
placier de Mi âge.
même minéral, arec ses formes habituelles, accompagne
de rOisans; il y est beaucoup plus rare que ce dernier
, Grotli l'a signalé notamment avec calcite et axioîte à la
ris. {Sitzb. d. k. bayer Akad. 394. 1885.)
BREWSTERITE
W (Sr, Ba, Ca) Al" Si" 0" + 3 H^ 0
MonocUnique : mm = 136° (Brooke.)
A = 1000 : 779,42. 0 = 926,917. ii= 375,267
angle plan dep = 135° S'S"
angle plan de m = 91''22'31-
ra:&: c = 0,40486 : 1 : 0.84084"]
[ zx=86'20' J
bservées. p (001), m (ilO), g" (010), g" (120). <;« (016). J'ai
angles suivants sur les petits cristaux de Rioumaou :
mm
13»* V 186- 6' r /.é»
J58* ly 158- 8' L •'■'"•
176- 0' 176* *■
m h*
rp 17a* <y
'm g*
lis. (y IIS-IO' pm
93-S4' 93-28
VA*
1Î8*5»' laS-SO- e' ma
B3*4ff
at. 94*53'
S cristaux. Les cristaux de brensterite forment des tables
livant l'axe vertical plus ou moins aplaties suivant^ (010).
de la zone prismatique sont striées verticalement ; y> et e" sont
Dndies.
Clivage parfait suivant g^ (010), traces suivant A* (100).
à 5,5.
2,12à2.45. 2,403. (Rioumaou.)
□igitizedbyGoOglc
BREWSTERITE
Coloration et éclat. Blanche, jaune ou verdàtre. Eclat vit
nacré suivant le clivage raoile^(010). Poussière blanche. '
ou translucide.
Incliisiona. A Rioumaou, j'ai observé des cristaux pén<
dolite d'un gris verdàtre. Les lames minces du minéral sa
identiques à celles de l'adulaire chloritée des Alpes repré
fig. 49 de la page 110.
Propriétéa optiques. Plan des axes optiques perpendicula
Bissectrice aigufi positive (ig), perpendiculaire à
cette même face. Dispersion p > c et dispersion
croisée faible. Le plan des axes pour le rouge est
incliné de 1* à 2° sur celui pour le bleu.
La brewsterite de Rioumaou présente souvent une j^f
structure homogène. Dans une lame ^ (010) (dg. 1],
la trace /tp du plan des axes optiques fait un angle
de 21' à 23° avec h*, dans l'angle obtus Acpk* (001)(100)
(rayons rouges), et un angle de 22* pour les rayons
bleus (Dx.).
2 E = 102 il 103% lumière blanche;
94' — ■ (rouge).
La structure de la brewsterite n'est pas toujours auss
plus souvent, les lames^ (O^^) présentent un secteur cunë
une orientation diSérente de celle do reste de la plag
indique l'aspect de ces divers secteurs, d'après M. des Cloi
Les angles d'extinction ne sont pas les mêmes pans le se
que dans la plage qui l'englobe,
mais ils varient avec les localités.
D'après les observations que M. des
Cloizeaux a bien voulu me commu-
niquer et que j'ai répétées sur les
plaques qu'il m'a données ou sur celles
des échantillons recueillis par moi-
même, dans la brewsterite de Stron-
tian et du col du Bonhomme, l'angle
d'extinction du secteur central (fig. 2)
se fait à 14 ou 15° de l'axe vertical ; ""—■">••■ ■"■™". -"'
celle des deux autres secteurs à 19» environ de l'extii
premier secteur, c'est-à-dire il 33 ou 34* de l'axe vertical,
F.Mt'lOIOKdtl.
□igitizedbyGoOglc
MINERALOGIE DE LA PRAXCE
■■ lûmes de Barèges, au contraire, l'angle d'extinction du
tral est voisin de 20° et celui des autres secteurs de 24° ;
Dc plus qu'une différence de 4° entre les diverses orîen-
1 lame/ (010) (fig. 2]. Elle devient nulle dans les cristauK
>u dont les lames/ sont par suite homogènes comme on l'a
t.
nent des axes augmente légèrement par ia chaleur. Le
es optiques se déplace d'environ 4°54 (rouge) entre 21''5 C.
(Dx.).
ion chimique. La formule H* (Sr, Ba, Ca) Al* Si" 0" +
respond à la composition suivante, dans le cas ob le
: Ba 1 Ca =4:2 : 1.
SiO' 54,4
Al'O" 15,3
Sr 0 8.9
H'0 13,6
100,0
'frognoatiqiies. D'après M. Damour, la brewsterite perd
au après un mois d'exposition à l'air sec. A 100°, elle perd
130", 7,7 '/oj â cette température, les cristaux deviennent
et s'attirent mutuellement; ils sont blancs et opaques. Après
d'exposition a l'arr libre, la perte est en partie compensée
ilua que de 2,7 %}- A 190°, le minéral perd 8,2 "/„ et revieut
i initial après 48 heures d'exposition à l'air, A 270°, il perd
ievient opaque; après huit jours d'exposition à l'air humide,
a réabsorbé de l'eau et sa perte est réduite à 1,2 "/,, Au
jre, la perte est de 12,8°/,, et le minéral ne réabsorbe plus
ouge vif, il perd 13,3 "/,.
imeau, la brewsterite fond facilement en un émaîl blanc
le est attaquée par l'acide chlorhydrique, avec dépôt de
irulente.
ns. La brewsterite des Pyrénées se transforme en calcitc.
le. La forme et les propriétés optiques permettent aisé-
listinguer la brewsterite de la heulandite, qui possède en
eosité plus faible; l'existence de la baryte et de la strontiane
ussi un caractère différentiel important de la brewsterite.
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BREWSTERITE 395
GISEMENTS ET ASSOCIATIONS
La brewsterite est un minéral des dnises des schistes crîstntlins, des
roches métamorphiques, etc.
Pyrénées. — Hautes-Pyrènèes. La brewsterite a été signalée par
M. des Cloizeaux, aux environs de Barèges, d'après des échantillons
de la collection du Muséum et de celle de l'École des Mines, recueillis
autrefois par Picot de Lapeyrouse,
J'ai trouvé ce minéral dans un grand nombre de localités de cette
région. Le gisement le plus remarquable est l'ancienne carrière de
calcaire du quartier de montagne Rioumaou, sur la route de Luz à
Gavarnie, peu après avoir dépassé le pont de Saint-Sauveur ; c'est de
là que proviennent certainement tes échantillons de Picot de Lapey>
roDse.
Les parois de cette carrîèru' sont traversées par des diaclases
tapissées de cristaux de brewsterite pouvant atteindre 1 centimètre 5
de longueur ; ils sont intimement associés à de lacalcite, lamellaire sui-
vant a^ (0001) ; les autres zéolttes (chabasie, laumontite) qui se trouvent
dans la même roche s'observent dans des géodes distinctes. Les cri-
staux, très frais, présentent les faces ^* (010), m (110), ^ (120), p (001)
et e* (016) (fig. 4 et 5).
Dans la collection de Gillet de Laumont, conservée au Muséum, j'ai
troavé un groupe de cristaux provenant de ce même gisement et attei-
gnant individuellement 1"° 5 suivant l'axe vertical. Ils présentent les
□igitizedbyGoOglc
MINERALOGIE DE LA FRASCE
(001), h' (100), ^>^ (010) : Us étaient étiquetés « apophyllite
îauveur ». Ils constituent sans doute les plus grands cristaux
teritc qui aient été trouvés jusqu'ici. Quelques-uns d'entre
pseudomorphisés en calcite ; ils doivent leur couleur gns-
1 des inclusions de ripidolite,
vsterite n'est pas rare dans les schistes métamorpfaisés des
granitiques des environs immédiats de Barèges, depuis la
léras lids jusqu'au col du Tourmalet. Les cristaux y sont sou-
mais moins abondants et plus petits qu'à Rioumaou.
Gisements incertains.
— Massif du mont Blanc. Dufrénoy a signalé, d'après
ntillons de l'Ecole des Mines, l'existence de la brewsterite au
nhomme. La forme, l'aspect, les propriétés optiques de ces
ont identiques à ceux de la brewsterite blanc-jaunâtre de
en Ecosse; ils reposent sur la même gangue (gneiss grani-
ssi peut-on se demander si le gisement en question est bien
le, l'origine des échantillons en question étant inconnue. Je
las que la brewsterite du col du Bonhomme ait jamais été
n place ni qu'elle existe dans aucune autre collection. Favre
la Savoie, III. 53. 1867), en citant ce gisement d'après les
ns précités, pense que le minéral en question a pu être
rés des chalets de la Saucé, oii se trouvent des schistes cri-
^. des Cloizeaux signale [op. cil, I. 422) l'existence de la
:e « dans le département de l'Isère? » sans indication plus
! n'at pu recueillir aucun renseignement précis â ce sujet.
GROUPE DE LA CHRISTIANITE
éraux de ce groupe sont au nombre de trois :
•istianite (K% Ca) AP Si* O" + 4,5 H' O
rmotome H" (K% Ba) AP Si'' 0" + 5 H' 0
(àite (Na% Ca) AP Si" 0*" + 6 H' 0
□igitizedbyGoOglc
CHRISTIANITE
Ils présentent entre eux les analogies les plus grandes dans
formes et leurs propriétés optiques. Des groupements intérieurs a
macles macroscopiques conduisent à des formes exlérieitres pseud<
dratiques ou pseudorhombiques : l'étude des propriétés optiques mi
que le réseau est en réalité trlclinîqne, bien que pseudomonoclin
Les macles sont les mêmes dans cea divers minéraux ; leur coi
cation atteint son maximum dans la christianite : elles sont rédui
des groupements microscopiques dans la stilbite. Maltard a montn
ces minéraux avalent des paramètres pseudocubiques et qu'ainsi
pliquent les groupements rectangulaires qui, dans leur état de
fection le plus complet, conduisent au rhombododécaèdre régulie
dernier mode de groupement est fort remarquable en ce qu'il ap
une preuve palpable a l'explication que Mallard a donnée de la t
ture d'un grand nombre de minéraux pseudocubiques.
On peut joindre à ce groupe ta
Gismondine Ca A!' Si* O" + 4 H* 0.
CnmSTlANITE
(K% Ca) Al» Si* 0'^ + 4,5 ff 0
Monoclinique : mm = i20'6' (Dx.)
b: h = iOOO : 9%,999. D = 818,529. d = 574,466
angle plan de m == 109'52'30'
angle plan de m = 109° 8' 8'
^a.è: c = 0,7018 : 1 : 1,21801
Formes observées, p (001), m (110), A* (100), 5* (010), ^ (12(
Les angles suivants ont été mesurés par M. Gonnard sur des cri;
du moot Simiouse.
~mm
lïO* &
r-p A* 124'49' 12S*54- ù 129-18' G. p e' 135-
Ht h'
1W3'
La'Ï* U0>ÏS' IlO-SCG. mS .orL 179-38'
mi^
1W54-
r?»MH. llO-Sff macla. de Harb«
\_mm 120-4!' ™m rentr. 180-22'
t^
isa-y
-*■**
w
macl«> de Périe
Macles et faciès des cristaux. Les cristaux de christianite son
jours mnclés ; ils présentent les types suivants :
□igitizedbyGoOglc
DE LA FRANCE
la tnorvenite) (voir ii harmolome).
^ant/i (001) ; l'assemblage présente une
I pseudorhom bique (fîg. 1).
doubles. Deux macles suivant la loi de
se groupent en croix, de façon à être
le face voisine de e* (011) (c* e* étant
e 90").
)ements peuvent se produire suivant
de Mnrburg, — Les faces ^ (010)
[ sont à l'extérieur du groupement,
ésenter des angles rentrants (fig, 2)
jépourvus (fig. 14). Les faces m (110)
mt présentent des stries parallèles à
tion avec les faces ^ (010) extérieures ;
X individus font entre elles un angle
. faces p (001) sont à l'extérieur. Les
immet permettent de différencier cette
ont perpendiculaires à l'arête d'inter-
•8 extérieures. Les faces m adjacentes
it entre elles un angle saillant à peine
ou ne pas y avoir d'angles rentrants
□igitizedbyGoOglc
On verra ptus loin qu
ment de distinguer ces d
c) Macle de Bowl:
rarement, la macle est di
sorte que les faces ey
constituées à la fois par
(001) et ^ (010) (fig. 4
cette disposition dans
d'harmotome de Bowling
existe dans les cristaux du i
3" Macles triples. Troi
cruciformes de l'un des ty
groupés suivant m (110).
croisés à angle droit. L
de KÔhler [P. A. XXXV:
ces groupements comp
rhombododécaèdre [fig- 7]
Toutes ces macles se p
en revue plus loin.
Clivages. Clivages p (0
/)«re/^.4à4,5.
Densité. 2,2.
Coloration et éclat. Inc
geâtre par suite d'un comi
parente ou translucide.
□igitizedbyGoOglc
MINERALOGIE DE LA FRANCE
optU/ues. Plan des nxes optiques perpendiculaire à
g* (010). Dans g* (010), la bissectrice aiguë po-
sitive (/i, ) fait avec p (001), dans l'angle aigu
AJ de pk' (001) (100), un angle de II» à 30",
■^ suivant les échantillons (Dx.) (fig. 8). Cet
V.AJ angle est le suivant dans les christianites
3/J franfatses :
H'IS' Verrière (Di.);
16«58' Prudelle {Dt.);
H" Pcrier (M L.l.
L'examen en lumière polarisée parallèle
ne l'a déjà signalé M. Langemann, que la christianite est
ue. Surp (001) l'extinction dépasse souvent 10° par rapport
'. Sur les sections perpendiculaires à l'uxe a [voisines
l'extinction des secteurs atteint souvent 5 ou 6" de part et
ligne de macle au lieu de lui être parallèle, comme cela
;i le minéral était monoclinique (fig. U).
étés optiques qui viennent d'être établies font voir qu'il
aide des seules propriétés optiques, de distinguer l'une
macle de Marburg de celle de Périer. En effet, les sections
'^
r
/-M
r
'X
r
ires h l'arête p g*, c'est-à-dire à l'arête d'allongement de
ruciformes, montrent une division en secteurs dont les
lonnent la représentation théorique. En réalité, les lignes
[>nt toujours irrégulières, te contact des individus maclés
pas suivant un plan. Ces sections transversales, étant per-
,à^(010), contiennent l'axe «pqui, dans la macledeMarburg,
□igitizedbyGoOglc
CHRISTIAMTE 301
est dirigé presque perpendicuUîremeDt aux faces extérieures, et, dans la
macle de Périer, parallèlement n la trace de ces faces sur le plan de
figure. Il en résulte que, dans le premier cas (mode du Marburg), la
diagonale des secteurs triangulaire est de signe
négatif [fif^. 9) et qu'elle est de signe positif dans
le cas de la macle de Périer (lig. 10). Ce moyen
de diagnostic est très commode pour l'étude des
cristaux de christianite engagées dans les roches.
La figure 11 montre que les figures précédentes
sont théoriques; en réalité les secteurs sont très
enchevêtrés. II se produit même des croisements SM[i™ii«ii'mnitii»Mirbiirï
de lames conduisant en lumière polarisée pn- ptr|PH-^^a«ni«iM » r.M = isi-
rallèle à des compensations et en lumière polarisée convergente h une
véritable uniaxie (partie pointillée de la
figure).
La macle de Marburg se reconnaît aisé-
ment dans les sections parallèles aux faces
extérieures g* (010), à condition que la
plaque passe à la surface du cristal (fig. 12).
Cette face est en effet peu oblique sur
la bissectrice obtuse Rp (fig. 11). Si la
plaque n'est pas faite près de ta surface
elle intéresse tous les individus du groupe- *■• M"i>n'»
ment, et alors on observe à la fois et souvent enchevêtrées des plaques
parallèles à g* (010) et d'autres parallèles à p (001).
Dans les échantillons de Gignat,j'ai observé decurîeux groupements.
Une section d'un cristal de christianite, perpendiculaire k l'arête pg*,
montre la forme représentée par la figure 13 : elle est entourée par
une zone à fibres positives implantées perpendiculairement à ses faces
extérieures. Tout cet ensemble est englobé par de plus larges fibres
respectivement parallèles et perpendiculaires aux diagonales du cube.
Elles sont de signe positif. On peut mettre en évidence ces deux séries
de fibres en les éteignant successivement.
L'angle des axes est très variable, suivant tes localités et même les
échantillons d'une même localité, ce qui s'explique par les enchevê-
trements décrits plus haut.
2 V = 62° à 80°.
L'indice moyen déduit des mesures d'écartement d'axes présente tes
□igitizedbyGoOglc
MINERALOGIE DE LA FRANCE
variations n„ ^= 1,48 (Sommn] 1,51 (Richmond) (Dx.).
ScO-ion pirpcndiiiiliini 1 l'iK ■ d'iiDV niulcds Slamptl (Glgnit).
après M. Rinne [op. cil.), sous l'influence de la chaleur, les pro-
és optiques changent peu ; le plan des oxes optiques se rapproche
(001) et la biréfringence diminue.
mposUion chimique, a) Composition théorique, correspondant à la
nie (K^ Ca) AP Si* O'' + 4,5 H" 0, dans l'hjpotfaêse Ca : K"= 2 : 1 ;
Analyse de la christianite de Prudelte, par Pisaoi {in Gonnard
rA. 70).
")
6)
SiO'.,..
... 48.8
45,10
Al' 0'. . .
... 30,7
24,10
Cn 0 . . . .
... 7,6
7.80
K-O...
. . . 6.1
7.00
Nb'O...
•
0,74
IPO....
... 16.5
16,34
100,0
101,08
sais pf/rogiiostiijues. Au chalumeau, facitement fusible en uu email
;. Fait gelée dans l'ncide chlorhydrique.
^gnoslic. Les macles constituent le meilleur caractère diflerenticl
christianite. Elles ne permettent pas, cependant, de la distinguer
□igitizedbyGoOglc
CHRISTIANITE -803
de l'harmotome , qui est beaucoup plus rare; mais les propriéti^s
optiques donnent un boa diagnostic; ce dernier minéral possède, du
reste, une densité plus grande : 2,44 à 2,50 ; il s'attaque par l'acide
chlorhydrique sans faire gelée ; enfin, la chaux y est remplacée par la
baryte, et il est plus pauvre eu alcalis que la christianite. Ces deux der-
nières différences sont faciles à constater par un essai roicrochimiquc.
GISEMENTS ET ASSOCIATIONS
La christianite n'avait été rencontrée que dans des roches volca-
niques, et dans des sources thermales, jusqu'à lu découverte récente que
j'ai faite de cristaux de ce minéral au milieu d'autres zéolites produites
dans les fentes de marnes liasiques métnmorphisées par la Iherzulite ;
la chabasie est son satellite le plus habituel. Souvent aussi la chris-
tianite est associée à de la thomsonite (mésole), à de Ja calcite, à de
l'aragonite, plus rarement i de l'apophyllile.
Je l'étudicrai successivement dans les gisements suivants :
1° Dans les roches volcaniques ^ et leurs enclaves;
2' Dans les roches métamorphiques (produit de druses);
3' Dans les sources thermales actuelles, comme produit de formation
récente.
1' Dans les roches volcaniques et leurs enclaves.
a) Dans les roches basiques {basaltes, labradorites, ticphélinites).
La christianite se forme le plus généralement dans les vacuoles ou
les fissures des roches basiques ; parfois, cependant, elle les imprègne
complètement. Les roches acides (granité, gneiss, etc.), enclavées
dans les basaltes sont généralement plus ou moins fondues; le verre
résultant, facilement attaquable, a très souvent donné naissance à des
zéolites et particulièrement ii de la christianite, ce qui s'explique aisé-
ment par la richesse originelle de ces enclaves en orthose, qui a
ainsi fourni la potasse nécessaire à ta production de ce minéral.
LanpiedOC — Hérault. MM. Delage et Mourgues m'ont signalé
l'existence de cristaux de christianite dans le basalte de Montferrier,
près Montpellier.
1, Je rappellerti eo outre l'aboodaDce de In chrislianile en crislaux microsco-
pique* daoB les grondes profaDdeurs de l'Océno Pncifique, surtoul cotre Hawai et
Tahili ; elle abonde «nrlout dam les argiles rouges, clic est plus rare dans les
taset il radiolaires el dans celles à globîgérines (Toirpage 256).
□igitizedbyGoOglc
MINERALOGIE DE LA FRANCE
lau Central- — Ardèche. Les zéolites sont abondantes dans
f basaltique des Coîroas. J'ai observé de beaux cristaux de
christianite (1""°5) dans un échantillon du
basalte constituant la nappe inférieure du
massif, à Saint-Jean-le-Centenier. Je le dois »
l'obligeaDce de M. Torcapel. Les cristaux
maclés, suivant la toi de Marburg te plus sou-
vent sans angles restreints (flg. 14), sont peu
allongés; les faces m (110) sont targemcnt
développées. Parfois, ces cristaux sont enca-
puchonnés de calcite qu'il est facile de faire
disparaître avec une aiguille sans endommager
la christianite. Il existe, en outre, de rares
Mirburg uni hiiel» cTistaux dc chakasic (phacolite). Les vacuoles
renfermant ces zéolites sont étirées suivant la
é de la roche; elles dépassent 3'^"' de plus grande dimension,
lasattes porphyroïdes d'Aubenas sont, par places, criblés de
tes unes vastes, les autres microscopiques, tapissées de zéo-
e frère Euthyme a bien voulu m'en communiquer un grand
d'échantillons. La christianite (macle de Marburg), avec ou
luttière, y abonde, mais forme rarement de bons cristaux,
istitue des croates cristallines incolores et hyalines, tantôt
s et opaques (et ressemblant alors à de la stilbite) par suite
nmencemcnt d'altération. Elle est associée à de la thomsonîte
tique (mésote) et à de rares rhomboèdres de chabasie.
ristianile se rencontre dans le basalte de Rochemaure dans des
atteignant jusqu'à 20 centimètres de diamètre (Gonnard,
r. XH. 54. 1893); les échantillons que j'ai examinés présentent
e de Périer. Elle accompagne (macle de la morvénite) la gis-
e et la thomsonite dans le basalte de Chabane, près Sainte-
(Gonnard, B. S. M. XVII. 31. 1894). Ses cristaux s'accolent
sur de petits prismes allongés de sidérose ; ils sont recouverts
rismondine.
f~Loire. J'ai signalé [B. S. M. XIV. 323. 1891) dc jolis
L de christianite hyalins accompagnant la chabasie dans le basalte
es et les labradorites vacuolaires de la Croix des Boutières, au
Méxenc, que je dois ii l'obligeance de M. Boule [B. C. F., a" 28,
□igitizedbyGoOglc
CHRISTlANllÉ 30â
pp. 89 et 124. 1892). Le gisement il*ArauIes se trouve sur le chemin
allaat de ce village au cot de Courcoules, au point oii il traverse un
petit col creusé dans uo basalte scoriacé. Les cristaux de christia-
nite atteignent 2"°',
D'après M. Gonnard [B. S. M. XV. 28. 1892), la christianite se ren-
contre en très petite quantité dans les basaltes de la rive droite du
Lignon, au-dessous de Fay-le-Froid, â Saint-Jeures (rive gauche du
Lignon), ainsi qu'aux environs du Puy, sur la route de Taulhac : ils
présentent la macle de Marburg.
Cantal. La christianite se trouve en très petite quantité, associée
à la chabasie de la route d'Albepierre, près Murât, qui sera étudiée
plus loin.
Puy-de-Dôme. Le Puy-de-Dôme est ta région auvergnate dans
laquelle j'ai à signaler le plus grand nombre de gisements de christia-
nite : elle a été particulièrement fouillée ii ce point de vue par
M. Gonnard [Soc. agr, et hist. nal. de Lyon, 19 novembre 1869
et 15 décembre 1871; C. R. 18 décembre 1871, 28 avril 1889;
B. S. M. VII. 156. 1884, et op. cit. p. 68).
Les gisements décrits par ce savant sont les suivants :
Puy de Marman, au-dessus de Martres de Veyres, ta christianite, asso-
ciée à de la chabasie, y forme des croûtes sur des cristauxaltérés de méso-
type (fig. 7); le puy de laVelIe, près Champeîx; le cap de Prudelle, les
cristaux de cette localité, souvent très beaux, se sont formés au milieu de
cavités creusées dans des enclaves granitiques imparfaitement résorbées ;
on les trouve aussi dans tes fentes du basalte. Ils sont accompagnés
d'apopbytiite, de catcite et d'aragonite. M. des Clotzeaux y a trouvé
la macle de Marburg avec ou sans gouttière [B, S. M. VII. 139.
1884} ; Gergovia (ravin de Bonneval, prés du petit Perignat) ; au-dessus
du village d'Aubières (avec aragonite); Gignat (Chaux de Bergon ne, vaste
plateau dominant Issoire, au-dessus de Saint-Germaîn-Lambron). Dans
ce gisement, la christianite présente la oiacle de Marburg et plus rare-
ment celle de Stempel ; elle devient fibreuse ; elle accompagne la gon-
nardite, la chabasie, plus rarement la gismondine. Ces zéolites se
trouvent dans la partie inférieure (vacuolaire) d'un basalte à grands
éléments (dolérite). Je dois à l'obligeance de l'un de mes élèves,
M. Bonhard, une grande quantité d'échantillons de zéolites de ce
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IIÎRALOGIE DE LA FRA,NCE
eux que j'ai trouvé les curieux groupements
''■....
nalé à Périer, près Issoîre, un remarqunble gise-
>. M. X. 70. 1887) découvert par M. Municr
ment, trouvé la christianite, la chabasie (pha-
trouvent duna des vacuoles distinctes du basalte
que l'on rencontre dans une petite futaie,
sur le chemin du village de Périer au pla-
\ teau de Pardines. Les macles de Périer
I sans angles rentrants (fig. 15) y dominent
dans les cristaux de quelques niillîmëtres
I que l'on trouve dans le basalte compact.
Elles sont très peu allongées et oBrent
1res fréquemment les macles de Stempel
(fig. 6). Dans les vacuoles du basalte
vitreux du même gisement, se trouvent de
petites aiguilles offrant les mêmes formes ;
, c'est sur elles. que j'ai étudié plus spécia-
lement les macles que je désigne par le
s fournit. Elles sont associées â de petits mame-
.érissés de pointes cristallines,
lis cristaux de cbristianite dans les échantillons
ar M. Micbel-Lévy, dans l'éperon N.-E. de
IX, très allongés, sont incolores et tiansparenls.
M. XIV. 320. 1891), dans la carrière de Mon-
tres jolis cristaux translucides de christianite
l'axe vertical ; ils présentent souvent la macle
au pseudo-décaèdre régulier. Les cristaux ont,
résentée par les fig. 6 et 7. Ce minéral semble
en cristaux macroscopiques; il est accompa-
te, mais il abonde en cristaux microscopiques
is toutes les fissures des nombreuses enclaves
ue renferme le basalte.
lions de la macle de Stempel (avec lignes de
auvent dans les vacuoles du puy de Chatus,
ns que m'a remis M. Bouhard).
p-oïde du puy de Suint-Sandoux (ou de Bnr-
christianite, qui constitue une partie notable
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CHBISTIANITE 307
de la roche comme élément microscopique. Cette roche est une des
plus riches en christianite que j'ai eu l'uccasioD d'étudier.
Loire. M. Gonnard a montré [B. S. M. VU. 156. 1884, et XIII. 70.
1890), que la christianite était très abondante au mont Simiouse, prés
Montbrtson. Au lieu dit k chez Masson -a, le basalte, très vacuolaire,
renferme en outre de ta chabaaie et de Voffrétite.
La christianite se présente sous deux variétés de formes s'isolant dans
des géodes distinctes. La première est constituée par la macle de
Marburg avec les faces /j (001), m (110), g" (010), ^ (120), on trouve
aussi la niacle de Streropel (fig. 5) ; les cristaux, très petits, sont lim-
pides et brillants.
La seconde variété, plus rare, est formée par des cristaux ternes
aplatis suivant^^ (010) et offrant la macle de la mor-
venite, avec seulement tes faces p (001), m (110),
A* (100) (fig. 16); ils présentent, en outre, parfois,
la macle de Bowling (fig. 4).
D'après M. Gonnard, la christianite serait le
minéral que Griiner a décrit dans ce gisement
comme mésotype (Desc. géoL et min, du dépar-
tement de la Loire. 1857. p. 689).
La christianite abonde dans les basaltes qui
s'observent près de la route de Verrière à Saint-
Anthème, et dans ceux du hameau de Robert et de
Bruyère, aux environs de Gummières; ce minéral
y forme des croates cristallines associées à de la mésotype fibreuse et
à de lacalcite. Les cristaux de Verrière, examinés par M. des Cloizeaux
(S. S. M. VII, 1884), présentent la macle de Marburg.
Alg^érle. — Oran. Les roches volcaniques basiques (basaltes) de
nie de Rachgoun, à l'entrée de la Tafna, recueillies par M, Gentil et
étudiées par lui, sont imprégnées de christianite.
b) Dana les rochet volcaniques acides.
Plateau Central. — llaïUe'Loire. J'ai trouvé en abondance
[B, S. M. XIV. 322. 1891) la christianite dans les enclaves de sanidinitcs
du tracbyte du Suc de Monac, près Saint-Julien-Chapteuil. Les cristaux
sont raccourcis et offrent les groupements suivant la loi de Stempcl
(fig. 6 et 7). Le pseudododécaèdre est parfois presque parfait (fig. 8).
Les cristaux sont blancs, laiteux et opaques, dés qu'ils dépassent 0""" 5,
Mltl» At U mon
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308 MINERALOGIE DE LA FRANCE
M. Goanard a signalé de la christiantte blanche, opatjuc et associée
à de jolis cristaux limpides de chabasie, de quartz, etc., dans le tra-
chyte du Montcharret en la Prade, exploité près du hameau de
Bous9oulet{fl.^.i/. XV. 28. 1892).
2' Dans les roches métamorphiques.
Pyrénées. — Ai-iège. Je n'ai trouvé la christianite que dans deux
des nombreux contacts de Iherzolite et de marnes calcaires que j'ai
décrits dans les Pyrénées [B. C. F. n' 42. 1895], au bois du Fajou près
Caussou, et à l'Escourgeat dans la vallée de Suc.
Elle y forme de petits cristaux ayant environ t*"", maclés suivant la
loi de Marhurg, associés à la chabasie, qui sera étudiée plus loin.
Ces zéolites tapissent les fentes de schistes micacés tachetés à dipyre.
C'est lli, à ma connaissance, le premier exemple de christianite for-
mée en dehors d'une roche volcanique.
3° Dans les sources thermales actuelles, comme produit
de formation récente.
Vosges. — M. Daubréc a signalé {C. li. XLVI. 1086. 1858 et B. S. G.
XII. 562. 1859) la formation de cristaux de christianite associés a la
chabasie, dans les bétons romains des sources thermales de Plombières.
Je renvoie à l'article chabasie pour la description plus détaillée de ce
gisement si intéressant au point de vue théorique.
Les cristaux que M. Daubrée a bien voulu me donner sont parfaite-
ment hyalins. Ils présentent la macle de Marhurg et atteignent 2""* ;
ils ont été autrefois mesurés par de Senarmont, et M. des Cloîzeaux a
constaté l'identité de leurs propriétés optiques avec celtes de la chris-
tianite des roches volcaniques.
Champagne. — Haute-Marne. Jura. — HatUe-Saône. Algérie.
— Oran. M. Daubréca trouvé la christianite, la chabasie, etc., formées
dans les mêmes conditions qu'à Plombières [A. M. VlII. 439. 1876), à
Bourbonne-les-Bsins {f/aiite-Marne), a Luxeuil (Haute-Saône) et dans
les environs d'Oran [Algérie].
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;^^^,*?iî^e^'î
BARMOTOME
HARMOTOME
H'(K",Ba)Al'Si»0" + 4H'0
Monoclinique : mm = 120°1' (Dx.)
4 ; A = 1000 : 1007,0 D =818.02 <i = 575,19
angle plan de /> = 109*46'27'
angle plan de m = 109'10'50'
■.b:c= 0,70315 : 1 : 1,2310 l
2X= 55nO'
[•'
Forme, obar,ie>. p (001), m (110), 1' (100), g^ (010).
Aagfei tilniKt An^n silinKa Angln »1cul<a
['mm IW 1' f-^' IJS'SO' r- lt»-S»'
Modes et faciès des eriataujc. Le faciès et les macles de l'harmotome
Bont semblables à ceux de la christiaoîte, tout en présentant un moins
grand nombre de types distincts. On observe :
t* Macle de la morvenite. Groupement de deux individus suivant
p (001), donnant naissance à des cristaux pseu do quadratiques ou pseu-
dorhombiques analogues à ceux de la cbristianîte (Sg. 1, page 298) ;
2° Groupements cruciformes de deux macles de la morvenite avec
disposition caractéristique de la macle de Marburg (faces ^ en dehors)
(fig. 2, page 298, et fig. 14, page 304).
Les faces m et ^ présentent des stries parallèles à leurs intersections
mutuelles.
Clivages. ClÎTage ^ (010) facile, p (001) difficile. Cassure inégale.
Fragile.
Dureté. 4,5.
Densité. 2,44 à2,50; 2,439 Yialas, 2,488 Piquette déras lids.
Coloration et éclat. Incolore ou blanc laiteux, jaunâtre par altéra-
tion. Eclat vitreux. Transparente et plus fréquemment translucide.
Propriétés optiques. Plan des axes optiques perpendiculaire à
^ (010). Bissectrice aiguë aositive (n^), perpendiculaire à la même face
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LOGIE DE LA FRANCE
»Ue). Dans ^f* (010), ta bissectrice obtuse
I angle de 62°30' (rouge) avec l'axe vertical
igle obtus de pk^ (001) {100} et par suite
î de 62"I8' avec la trace de p (Dx.) (fig. 1).
nm=l,5t6(Di.);
n« — Dp => 0,005.
tcte de Marburg prête aux mêmes obser-
que pour la christianite. La fig. 2 repré-
I structure théorique d'une face ^ {010}
stal ntaelé suivant cette loi. La fig. 3 montre
lure réelle d'un cristal de Vialss; les sec-
jvent entremêlés de plages sans extinction,
ion des deux orientations dues a la macle.
Fig. ï.
■lUan P(» ff (010) it l'barmalolH k dlipaaltion
déras lïds (fig. 4] m'a offert une particula-
rité curieuse : le plan des axes, au lieu
de Faire un angle d'environ 63" avec
/)(001), Tait avec la trace de cette face
un angle de 45". 11 en résulte que la
lame ^ (010), examinée en lumière
polarisée parallèle, parait homogène,
car elle possède une extinction presque
unique, avec quelques taches toujours
éteintes el d'autres ne s'éteignant qu'im-
parfaitement.
une lame de mica quart d'onde, on voit
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HARMOTOME 311
apparaître la structure réelle. Dans les plages sans extinction, on
voit, en lumière convergente, des croisements d'hyperboles, avec pré-
dominance d'un système sur l'autre. Dans les plages toujours éteintes,
il y a mélange, en égale proportion, des deux orientations et uuiaxie
complète.
D'après M. Langemann, l'harmotome serait en rénUfé Iricliniquc.
M. Rinne a constaté que le plan des axes optiques se rapproche de
p (OOi) et que la biréfringence augmente, quand on chaufTe le minéral.
Composition chimi//ue. La composition chimique correspondant à la
formule H' (K", Ba) Al* Si= 0*" + 4 H»0 est la suivante.
SiO'....
47,1
AI'O'...
. 16,0
B.O....
. 20,6
K»0....
2.1
H"0. ..
14,2
100.0
Essais p^rognostiques. ku chAiumeuu, l'harmotome s'émiette, puis
lond en un verre blanc translucide. Décomposée par l'acide chlorhy-
drique sans faire gelée. Donne la réaction du baryum.
Diagnostic. Voir à cbristianîte, p. 302.
GISEMENTS ET ASSOCIATIONS
L'harmotome n'a été rencontrée jusqu'ici que dans trois gisements
français, dans des filons plombifères ou zincifères : les cristaux des
deux derniers sont analogues à ceux de St-Aadreasberg, dans le
Harz.
Pyrénées. — Basses-Pyrénées. J'ai ob-
servé quelques superbes cristaux d'harmo-
tome atteignant près de l'" de longueur
sur des échantillons de blende de la mine
d'Anglas près des Eaux-Bonnes. Ils sont
associés aux cristaux d'albite cités page 157,
à du quartz hyalin, de la calcite, de la cala-
mine et de ta chlorite. La formation de l'har-
motome est contemporaine de celle de la
blende dans laquelle ce minéral est implanté. f\g- s.
Ce gisement rappelle celui d'Andreasberg. »"•«" > ■no» («■
L'harmotome d'Anglas possède les formes simples de la morvenite
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NERALOGIE DE LA FRANCE
L, page 298) ; ses cristaux sont légèrement teintés
uits ferrugineux d'altération.
'icot de Lapeyrouse a trouvé, en 1786, à la
Piquette déras lids, un échantillon d'har-
motome engagé dans du quartz renfermant
une trace de galène (l'n. de Charpentier,
op. cit., 277). Il est probable qu'il provient
d'un filon quartzeux traversant le granité.
Malgré mes recherches, je n'ai pu retrouver
ce gisement. Grâce à l'obligeance de M.
Caralp, j'ai examiné l'échaatillon original
de la collection de Picot de Lapeyrouse,
conservée a la Faculté des sciences de Tou-
louse. Les cristaux ayant en moyenne 2'°'°
présentent les macles cruciformes avec sou-
très profondes : la jonction des individus du
ujours la régularité théorique et les pointements
Trent fréquemment des angles rentrants. Ils sont
s à de petits cristaux de calcite.
^ Lozère, Je dois à l'obligeance de M. Garreau
irmotome qui a été trouvé accidentellement, ii
nnées, dans la galerie de Villaret des mines de
cristaux identiques à ceux de la Piquette déras
r de la calcite ferrugineuse lamellaire.
SriLBITE
!ïa% Ca) Al* Si" 0" 4- 4 r 0
m=H8°50-
949,743 D = 795,264 rf = 606,263
;le plan de/> = !05'21'37'
:1e plan dem= liO°57'15'
i:c = 0,762341: 1 : 1,19424 "1
zx = 50'50' J
' (00l),m (110), ^ (010), a» (ÎOl), e' (011).
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Angl«
«•»' ••■ao' r'pm IW»»'!»* 1Ï»*MI'
Les angles ci-contre ont été mesurés sur les cristaux de Superba-
gnères.
[■■•■ 11B>M) 118°»' pt<i'«irf H<W M-ao' r>
rpjk" Il»«t0' !»• »■ l^i' ï* lïS^TJO' »i n lai-ÏIK ISI'13'
La correspondance de cette position (choisie pour mettre en
lumière les analogies de la stilbite avec l'harmotome et la christianite)
et de l'ancienne position admise par M- des Cloizeaux (hypothèse
orthorhombique) {op. cit., L 416) est la suivante :
f' (010) = s' (010) \Dx.) «• (100) = p (001)
m (110} = /.■ " (111) e' (011) = m (110)-
p (001) = h' (100)
Macles et faciès des cristaux. Les cristaux de stilbite sont toujours
maclés d'une façon analogue à la christianite et à l'harmotome [macle de
la morvenite suivant p (001)] ; les cristaux sont aplatis suivant g* (010)
et présentent extérieurement uue apparence orthorhombique.
Ils se groupent très fréquemment ti axes imparfaitement parallèles
pour donner des agrégats en gerbes très caractéristiques.
Clivage. Clivage g^ (010) parfait, donnant des lames plus ou moins
gondolées; traces de clivage suivant/) (OÔl).
Dureté. 3,5 à 4. Cassure inégale. Fragile.
Densité. 2,094 i) 2,205 ; 2,15 (Miage, Cossa); 2,123 Superbagnères;
2,143 Dellys (Gentil); 2,166 (Col de Girabal); 2,167 Barthèque; 2,168
à 2,174 Cambo.
Coloration et éclat. Blanche avec aspect plus ou moins laiteux, parfois
jaune, braoe, ou rouge, grâce à des inclusions ferrugineuses. Poussière
blanche. Eclat vitreux, nacré sur le clivage facile^ (010). Transparente
ou translucide.
/*ro/jrie/e» o/)/iy«es. Plan des axes optiques parallèle à^ (010). La
bissectrice aiguë négative (n ) fait un angle d'environ 5** avec la
trace p (001) dans l'angle obtus ph^ (001) (100) ; elle est donc presque
perpendiculaire à a* (lOI) P "^ ''■
27=33" environ.
n, = 1,500 (ML. et Li.) Kilpatrick (Na) ;
Dm =1,498;
np = 1,494;
ng — Up = 0,006.
Les lames parallèles à^' (O^'^] ^^ divisent en quatre secteurs asscm-
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MINERALOGIE DE h& FRANCE
irallèlement a p (001) et ii a* (lOI) : l'angle d'extinction s'y fait
iviron de part et d'autre de la trace de^ (001) {fig. 1).
. -„ , («10) dt
Fie* ;> (010) (■• Il Xilbite de SouIid. ru< «i liimi«n pola-
d< CmIm. ri>«D pariUtk.
itilbîte en cristaux nets des gisements des environs de Bagnères
hon se comporte comme un minéral orthorhombique quand on
ine en lames épaisses, mais en lames minces la division en sec-
Jevient généralement nette : il existe des plages irrégulières
ant celles de la heulandite avec bandes parallèles aux faces
iui'es du cristal (Kg. 2). Les lames ^r* (010) ont rarement la régu-
.héorique de la iig. 1 : il y a généralement interpénétration de
d'orientation différente,
très une observation de M. Langemann, la stilbitc serait en
triclinique; l'angle d'extinction dansa' (TOI) étant de 5° par
ta l'arête a* ^ (ÏOl) (010). M. Rinne a fait voir que par l'action
chaleur, le minéral devient rigoureusement orthorhombique.
latre secteurs de la face ^ (010) disparaissent et l'extinction
t parallèle à la trac© de p (001).
position chimique, a) Composition correspondant à la formule
", Ca) Al'Si«0" + 4 11*0 ;
lyses ; A) de la stilbîte du glacier de Miage, par Cossa [Alt, Ace,
V. 87. 1880) ;
e la stilbite de formation actuelle de la source d'OIette, par
is(6'. «. XXX. V!l. 234. 1853).
«) l'\ c|
SiO" .s:.4 56,'.: 57,6
Al'O" 16.3 17.06 16.1
CaO 7.7 7,74 8.6
Na'0 1.4 traces i
H" 0 17.2 18.26 17.6
100,0 99,56 99,9
Densité > 2,15 >
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Easaia pyr agnostiques. Au chalumeau s'exfolie, gonfle, puis fond en
an émail blanc. Décomposée par l'acide chlorhydrique sans faire gelée.
Diagnostic. La stilbite se distingue aisément de la heulandite, qu'elle
accompagne si souvent, par la surface ondulée de son clivage facile et
par les propriétés optiques de celui-ci, qui est parallèle au plan des
axes optiques au Heu d'être normal à la bissectrice a.\gaë poaitine, comme
dans la heulandite. Ses formes extéri«ures ne permettent pas de la
coaTondre avec la christianite et l'harmotome, qui ne sont jamais
lamellaires suivant^ (010).
GISEMENTS ET ASSOCIATIONS
Tous les gisements de stilbite que j'ai à signaler se trouvent dans les
fissures de roches ëruptives métamorphiques ou sédîmentairea. Elle
y est généralement associée à de la calcite, à la chabasie, plus rarement
à la heulandite, l'analcime, ou à la laumonite. On la rencontre :
i" Dans les roches éruptives, les schistes cristallins et les roches
paléozoïques métamorphisées ;
1" Dans les calcaires secondaires plus ou moins métamorphisés;
3° Dans les sources thermales actuelles.
1° Dans les roches éruptives^ les schistes cristallins
et les roches paléozoïques.
PjrrénéeS- — Basses-Pyrénées. Le plus remarquable gisement de
zéolites existant en France est celui que j'ai décou- ^ — -^
vert à Cambo (C. R. CX. 967. 1890). Le tunnel du / ^ A
chemin de fer a été creusé dans les gneiss, coupés / / 1
par de nombreux filons de pegmatite riche en mi- /' "/ ^ /\
néraux (cordiérite, siltimanite). A la sortie du tun- / '" / ' ' I
nel, du côté d'itsatsou, le gneiss est parcouru de f—y^-^y' );' ^' j
fissures tapissées de zéoliles. Lorsqu'en 1890 j'ai | X" 1 ■' \ /
visité ce gisement, j'ai pu observer, avant que la r" !■' • y
ligne du chemin de fer ne soit livrée à la circula- \v?' A /
lion, des surfaces de plusieurs mètres carrés entiè- ^^y^-X/
rement recouvertes de zéolites et notamment de
cristaux de chabasie atteignant V" 5. Malheureu- stiibu» (rom* «mmii»)
sèment, les fissures étant presque toujours per-
pendiculaires à la schistosité d'un gneiss très compact, il est souvent
très difficile d'obtenir des échantillons d'une certaine surface.
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MINERALOGIE DE LA FRANCE
stilbitc forme souvent des croules cristnllînes qu'il est possible de
]er en prenant quelques précautions. Ses cristaux ont, eu géné-
e 4 à 5""°; ils atteignent rarement l*"". Ils sont aplatis suivant
D], allongés suivant p g^ (001) (010) ; ils présentent les oiacles habi-
s [Bg. 1). La face a* (TOl) est généralement la seule qui soit très
et encore est-elle le plus souvent arrondie; il y a tendance k la
iction d'agrégiits flobelli formes. La stilbite forme parfois à la
;e du gneiss, lui-même recouvert de calcite, des croûtes presque
lues coostituées par des cristaux implantés normalement à leur
et serrés les uns contre les autres. Souvent aussi les cristaux
moins nombreux et implantés d'une façon quelconque sur le
^ambo, la stilbite se trouve plus souvent seule ou accompagnée de
e qu'associée aux autres zéolîtes : chabasie, analctme, /teiilandile
u contraire, se rencontrent presque toujours ensemble ; ces asso-
ns ont lieu dans les gneiss très altérés et creusés de cavités,
lez rarement, la stilbite s'observe en grains Qabelliformes avec
i' (loi] très large dans les gneiss à pyroxènc de la même localité,
de Gramont m'a communiqué des échantillons de stilbite flabelli-
: qu'il a recueillis dans les fentes de calcaires noirs de Barthèque,
les Eaux-Bonnes. Ils sont d'un jaune foncé et atteignent 3"° sui-
'axe vertical. Ils sont très analogues à quelques échantillons de
te du Dauphiné, bien que de couleur plus foncée.
iites-Pyrénées. J'ai rencontré la stilbite dans les fissures des schis-
calcaires métamorphiques du massif du pic du Midi et notamment
: Bleu et sur le sentier conduisant de ce lac au col d'Aube. Ce
des cristaux blancs, laiteux, offrant la même forme commune et
une tendance a former des groupements flabelliformes.
stsous la môme forme que la stilbite se trouve très fréquemment
les schistes métamorphisés par le granité (de Charpentier, op. cit,
des massifs du Néouvielle et du pic d'Arbizon; il n'est guère
saire de citer de gisements précis, car ce minéral se rencontre un
lartout dans cette vaste région ; j'indique cependant d'une façon
particulière les ravins limitant la Piquette déras lids et le pic
lade, les ravins et les talus même de la route du Tourmalet
oguel), les éboulis des pics de Montfaucon et d'Arbizon.
rsque ces cristaux on t des formes nettes (fig. 3 et 4), ils se rapprochent
ux qui vont être décrits à Luchon, mais ils sont toujours de plus
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STILBITE 3i7 .
petite taille et le plus souvent d'un blauc laiteux, jaunâtres et opaques.
La stîlbite a été signalée (de Charpentier) dans les mêmea condi-
tions à Rioumaou, prés de Luz. Je n'ai observé dans ce gisement que la
beulandite, la lanmontite et surtout la brewstcrite.
M, Frossard a trouvé ce minéral dans les fentes des roches méta-
morphisées par le granité du pic de Péguère, à Cauterets.
Haiile-Garonne. Le gisement des Pyrénées qui a fourni les meilleurs
cristaux de stilbite sur lesquels ont été prises les
mesures données plus haut, est celui du Mail
de Soulan, près Bagoères de Lucboo. Ils se
trouvent dans les cavités d'une granulite. Ils
atteignent 8 n 9™"* et sont souvent parfaits et
très transparents. Ils sont aplatis suivant^* [010]
et présentent les faces p (001), m (110), o* (ÎOl),
e* (011) {fig. 3 et 4).
M, Gourdon m'a signalé de la stilbite colorée
en jaune par un enduit ferrugineux, dans les
fentes des chistes feldspathîsés de Castel-Viel.
La stilbite a été indiquée dans les fissures de
schistes paléozoïques, à Saint-Mamet.
Ariège. Sur la route de Cazenave à Arnave (massif du pic Saint-
Barthélémy) et à 2 km. environ de
fentes de gneiss {B. S. M. XII. 526.
1889) des fissures remplies par de la
stilbite fibrolamcllaire constituant
des surfaces de plusieurs mètres car-
rés. Elle est d'une couleur blanc
jaunâtre; les lames atteignent 1'™ de
longueur. Parfois, dans les géodes se
rencontrent des masses flabelliformes
à surfaces arrondies et brillantes f'e- ï-
(fig. 5). Elles rappellent celles de la
stilbite d'Islande ou quelquefois des globules à fibres serrées analogues
à ceux de la puflérite du Tyrol. Il existe eu outre, dans ce gisement,
un peu de heulandite, de laumonlite.
Le même minéral se trouve en petits cristaux analogues ii ceux de la
région du Néouviellc, ainsi qu'en grandes lames sans formes nettes
' ce village, j'ai trouvé dans les
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MINERALOGIE DE LA FRANCE
schistes graoulitis^ïs du col de Girabal sur le flanc ouest du
t-Barthélemy, où il accompagne la chabasie.
icore rencontré la stilbîte dans les gneiss et les schistes paléo-
de l'entrée du lac Naguille, dans la diorite et les schistes
par elle du col de Terre-Noice et de la ronme de Deilla
(lames blanches et très jolis cristaux transparents, (îg. 3 et 4)
les schistes palëozoïques métamorphisés des environs d'Ax
Savignac, etc.,) où elle accompagne la laumontite, beaucoup
mdante qu'elle.
, j'ai recueilli dans un couloir d'avalanche descendant du pic
eîl, à environ 3 km. de la forge d'Orlu, un bloc curieux jaune,
ir des grains de diopside et de grenat englobés par de la stilbite
s les cavités, s'isole en petits cristaux nets de la forme de ceux
deSoulan; ils sont de couleur jaunâtre et offrent des macles
spiques remarquablement nettes.
S. — Massif du mont Blanc. Haute-Savoie. La stilbite est
depuis longtemps dans les fentes du granité (protogïne) et des
cristallins du massif du mont Blanc (Soret, Mém. soc. phys. et
. Genève, 1822. 479 ; Brard, Minéralogie, 1838. 248, etc.). Favre
mment signalée (Desci: de la Savoie, III. 68) avec fluorine,
îte etscolécite.
onné plus haut l'analyse d'une stilbite en masses fibreuses
i publiée par M. Cossa {Ace. Lincei, V. 87. 1880). Ce minéral
cueilli avec de petits cristaux de hculandîte dans les fissures
s à la schistusité) d'un gneiss du glacier de Miage, sur le versant
u Dôme du Coûter par l'aiguille Grise (ait. 3,700 m.)
La découverte de la stilbite dans l'Oisans est duc à Schreibert
y, op. cit., III, 165). Ce minéral est assez abondant dans
ires des schistes cristallins de la région du Bourg-d'Oisans
celles des granulites des environs de Saint-Chrîstophc-
iis (combe de la Selle, etc.). Il y forme des masses flabelli-
â sommets arrondis et brillants constitués par des cristaux
x atteignant souvent 7"° de plus grande dimension. Ces échan-
ont souvent d'un jaune plus ou moins foncé.
i CCS gUemcDlsil csti^vidcnlque les zéolileB se sont formées par alldralion
de la roche eous l'influence de l'eau des névés (voir k laumontite).
□igitizedbyGoOglc
De fort beaux échaotillons de stilbîte d'un blanc Jaunâtre ont été
recueillis autrefois ii là mine des Chalanches, près Allemont.
EiSterol — Var. Je dois à l'obligeance de M. Nentien un intéressant
échantillon de zéolites qu'il a recueilli dans une enclave bomœgènc de la
microgranuliteà amphibole (porphyre bleudeSaint-Raphael)dela carrière
du Dramont près Agay. Une fissure de la roche est tapinsée par des tra-
pézoèdres d'analcime recouverts par des groupes flabellifornies de
stilbite d'un blanc rosé, associés à de la laumontite et à de l'épidote.
2° Dans les calcaires secondaires metamorphisés au contact
de la Iherzolite et des ophites , ainsi que dans les ophites
elles-mêmes.
Pyrénées- — I^a stilbite accompagne quelquefois la cbabasie
dans les fissures de calcaires et marnes calcaires metamorphisés par la
Iherzolite ; elle y est toujours beaucoup moins abondante que cette
dernière zéolitc. Elle se reorontre aussi dans les fentes des ophites.
Landes. De Charpentier a cité [op. cit.^ 495] la stilbite dans les fentes
de l'ophite des environs de Dax.
Haute-Garonne. Aux environs de Saînt-Bcat, sur la route condui-
sant à Boutx et après avoir passé la tour de Lez, les grès et calcaires
metamorphisés par l'ophite renferment dans leurs fissures de la stilbite
lamellaire et de la chabasie ; les mêmes minéraux se trouvent dans les
fentes de l'ophite elle-même.
J'ai rencontré des masses flabelUrormcs de stilbite dans les calcaires
et les schistes micacés à dipyre de la route du col de Portet à Sen-
gouagnet (non loin de leur contact avec la Iherzolite du Tue d'Ess)
et notamment près de la coume de Bareilles; elles y sont accompagnées
par de la chabasie, de la laumontite et de la calcite.
Ariège. An bois da Fajou, près Caussou, et à l'Escourgcat (vallée de
Suc), la stilbîte se trouve sur les schistes micacés à dipyre en croûtes
fibreuses mamelonnées à surface brillante, rappelant par leurs caractères
extérieurs la puflerite du Tyrol. Ces petits mamelons de stilbite sont
transparents ou translucides.
3" Dans les roches volcaniques.
AlgériO- — Alger. Les labradorites du cap Bengut, près Dellys,
contiennent des filonncts de stilbite lamellaire de 1'^" d'épaisseur envi-
□igitizedbyGoOglc
MIXERALOGIE DE LA FRANCE
ninéral ne se trouve pas dans les mêmes fentes que la thom-
l'aDalcirae (Gentil, B. S. M. XVIII. 375. 1895).
4" Dans les sources thermales actuelles.
léeS' — Pyrénéet-Orienlales. i. Bonis n observé dans la
ermale de la Cascade, à Olette, qui sourd au milieu du granité,
ioD d'une croûte de 1 à 2'°°' d'épaisseur d'un minéral fibro-
i blanc rougeâtre extérieurement, aj'ant la composition de la
malyse c). M. des Cloizeaux, qui a bien voulu ine commuoi-
lantillon original de Bouis, a constaté que ce minéral possé-
jroprîétés optiques delà stilbite {op. ctt.,ï. 553}. La tempéra-
i source d'Olette est de 78",
tbservation a un grand intérêt théorique en ce qu'elle vient
T les conclusions tirées de l'étude des nombreuses zéolites de
Gisements douteux.
léSS- — Ariège. De Charpentier a signalé [np. cit. 495) la
ins les fissures des ophites de Rimont, de Saint-Girons, de la
le Sérou. Le seul minéral que j'y ai rencontré est la prehnite
; : il est probable que c'est ce minerai auquel de Charpentier
ision.
\M Central. — La stilbite, si abondante dans les roches
es d'Islande, des Férue, etc., parait ne pas exister dans les
nihiires d'Auvergne.
î M. Gonnard [op. cit., 75), le minéral qui a été cité comme
ar l'abbé Lacoste au Mont-Dore, par Bouillet k Charade, à
tu et il Gergovia [Puy-de-Dôme), n'appartiendrait pas à cette
inard a bien voulu me faire savoir que les globules du puy de la
il avait attribués avec doute ii la puflérite, sont constitués par
sédoine ; ils accompagnent la mésotype, la giobertite et la
ns une pépérite bituminifcre.
□igitizedbyGoOglc
Ca Al» Si* 0*' + 4 H" 0
Monoclinique, pseudoquadratique,
Macles et formes observées. La forme adoptée ici est celle qui
admise par M. Rinne [Ber. Akad. *
Wissensch. Berlin. 1027. 1890).
Les cristaux extérieurement pseudo-
quadratiques (6g. 1) sont foroiés par
deux cristaux éléroentalres e* (011)
maclé» suivant un prisme voisin de
90". Chacun de ces cristaux élémen-
taires est lui-même constitué par deux
individus maclés suivant p (001).
Les angles suivants ont été mesurés
par M. Gonnard sur les cristaux de Saînt-Agrève :
èi e* adj. 93"3' à93«ll' e» e* opp. 120»24- h tS0"3t'
Faciès des cristaux. Les cristaux de gismondine ont une forme
constante, celle de pseudo-octaèdres quadratiques (fig. 1), dont l'étude
optique montre toute la complexité de structure intérieure.
Fréquemment, l'on constate à l'œil nu que ces cristaux sont formés
par la réunion d'un très grand nombre d'individus ayant la mtïme forme ;
ils sont groupés ù axes parallèles. Leurs faces sont alors rugueuses et
trahissent la nature polysynthélique de l'assemblage. Les cristaux de
gismondine de Saint-Agrève sont souvent empilés suivant leur axe
vertical (Gonnard).
Clivages, 11 n'existe pas de clivage. Cassure inégale.
Dureté. 4,5.
Densité. 2,265.
Coloration et éclat. Incolore ou blanche. Eclat vitreux. Transparente
ou translucide.
Altérations. Les cristaux de gismondine comme ceux d'apophyllite
1. La face «upérienre Ae gauche doit élre notée ë' au liou de e*.
A. LHun. — tlinirëhpt. It. Jl
□igitizedbyGoOglc
322 MI.NEBALOGfE DE LA FRANCE
devicnDeiit parfois troubles, Iait«u\ ou opaques, par suite d'un commeD-
cement d'altération. Cette transformation ne s'observe souvent que sur
une partie des cristaux.
Propriétés optîfjues. M. des Cloizeaux a démontré {B. S. M. VI. 301.
183 et VII. 135. 1884} que la gismondîne est formée par des groupe-
ments d'individus monocliniques.
D'après M. Rinne, la bissectrice aiguC négative (fip) est perpendi-
culaire à g^ (010) i rig est sensiblement normal à fi* (100).
Dans les sections parallèles à la base de la pyramide (Jîg. 1), on
observe quatre secteurs ayant deux à deux la même orientation optique.
Les deux premiers secteurs s'éteignent à 5° des autres.
I^s sections parallèles aux faces de la pyramide montrent des plages
respectivement perpendiculaires à n, et à «p.
2 V = 82» i 83»; nn. = 1,5385 (M. RioDe).
M. Rinne a fait voir en outre que, sous l'influence de la chaleur,
le minéral devient orthorhombique ; la bissectrice aiguC négative {n^
est alors parallèle k l'axe vertical.
2H = 24''57'(vert).
Je n'ai pu avoir à ma disposition d'assez gros cristaux de gismondinc
des gisements français pour pouvoir étudier leurs propriétés optiques.
Composition chimique. La formule (Ca AP Si* 0" + 4 H'^ 0) cor-
respond à la composition suivante :
SiO' 34,3
Al=0" 29,1
CaO 16,0
H 0 20.6
100,0
Une quantité de calcium, variable avec les échantillons analysés, est
remplacée par du potassium.
Essais pyrognostir/ues . A 100°, la gismondine perd un tiers de son
eau et devient blanche et opaque.
Au chalumeau, elle blanchit, gonfle et fond en un émail blanc : elle
est décomposée par l'acide chlorhydrique en faisant gelée.
Diagnostic. La forme extérieure ne permet de confondre la gismon-
dine avec aucune autre zéolite.
□igitizedbyGoOglc
GISMONDINE SS3
GISEMENTS ET ASSOCIATIONS
La gismondîne est une des zéotites les plus rares de l'Auvergne;
elle s'y rencootre exclusivement dans les cavités du basalte : elle y est
le plus généralement associée à la christianitc, a la chabasie, à la sidé-
rose, etc.
Plateau Central. — Ardèche. Le gisement de gîsmondine le plus
remarquable ^ signaler est celui qui a été décrit par M. Gonnard
{B. S. M. XVIII. 30. 1894). Il se trouve à 2 kilomètres de Saint-Agrève,
sur la route de I^bâtic d'Andaure, au lieu dit Chabane (à 500 ou
600 mètres de la route). Le basalte y a été exploité sporadiquement pour
l'empierrement des routes; il renferme de rares vacuoles, toujours
de petite taille, qui sont tapissées de cristaux octaédriques de gismon-
dine, limpides sur les bords et opaques au centre. Souvent aussi, ces
cristaux sont complètement laiteux ; ils n'ont jamais plus de 2""".
La gismondine de ce gisement est associée à la christianite, à la
thomsonite, à la sidérose; elle est de formation postérieure à celle de
la christianite, mais elle est plus ancienne que la thomsonite; elle est
parfois recouverte par de la hyalite.
Puy-de-Dôme. La gismondine est rare à Gignat près Issoire (plateau
de la Chaux de Bergonne) ; elle forme dans les cavités du basalte doléri-
tique des croates cristallines constituées par l'empilement de petits
octaèdres blancs à faces rugueuses. i
Bien que la christianitese trouve abondamment dans la même roche,
ces deux zéolites remplissent des géodes distinctes (Gonnard, C. R,
XCVIll. 1067. 1884).
Loire. C'est aussi M. Gonnard qui a signalé [C'R. XCVIII.841. 1884)
dans le basalte du bois de Verrière (sur la route de Montbrison ii Saint-
Antbème) l'existeiice de cristaux octaédriques rugueux de gismondine,
associés à la christianite, la mésotype, la thomsonite, la calcite. Ils
sont formés par l'empilement h axes parallèles d'un grand nombre de
petits cristaux.
Gisement incertain.
Vosges. — M, Daubrée a signalé avec réserve [lî. S. G. XVI. 579.
1859) l'existence de cristaux de gismondine en petits globules cristallins
recouvrant la chabasie, etc., au milieu des béions romains immergés
dans les sources thermales de Plombières (voir -à cAaiasiV).
□igitizedbyGoOglc
MINERALOGIE DE LA FRANCE
Je n'ai pu trouver de gîsmondine dans les èchaatilloos de i
ment que M. Daubrée a bien voulu me confier.
CHABASIE
(Ca,Na*)AI^Si*0" + 6ffO
Pseudorhomboédrique. /jp=94''46' (Phillips).
Angle plan du sommet du rhomboèdre = 94''24'2'.
[«: f= i : 1,0860]
Formes observées, p (lOll), i* (Oll2), e* (022l), t» (1123), e"^(0223).
Modes. 1° Macles par pénétration très communes avec rotation de
60° autour de l'axe ternaire (fig. 9 Gt 10) : elles donnent parfois des
cristaux à formes très régulières, complètement dépourvus d'angles
rentrants {fig. 7 et 8) [phacoUte] ;
2" Macles par accolement suivant p (lOll) (6g. 6).
Les angles marqués M L. ont été mesurés par M. Michel-Lëvy sur
les cristaux de phacolite de Périer (S. 5. M., X. 69. 1887).
I g< ,' llfU' I fb^ adj.
I p*'opp. «•»»■ I t»M.dj,
L'" •' «ij. Hï-W |_ S' 1" cul"
M-istaux. Les cristaux de chabasie peuvent se rapporter
à deux types distincts. Dans l'un, le rhomboèdre
p (lOTl) e.\iste seul ou domine. Les cristaux sont
simples ou macles [par pénétration ou sui-
vant/j (lOlT)].
Dans le second type, les cristaux sont toujours
macles par pénétration et souvent sans angles
rentrants. Ils présentent les faces b* (1123)
dominantes avec f^ (02^1) (fig. 8 et 9) plus rare-
ment e^ "^ (0223).
rorn» mumana). ^gjj d'évitcr les répétitions, je désignerai sous
de phacolite les cristaux de ce second type; dans les gisements
□igitizedbyGoOglc
français, ils oifrent parfois la plus grande analogie avec la seebachite
de RichiQond (Victoria) ; je o'ai pas observé les cristaux hexagonaux
aplatis suivant a* (0001) du type de la herschelite de Sicile. C'est peut-
être à cette variété qu'il y a lieu de rapporter l'offrétite décrite plus loin.
Les faces p et b^ sont fréquemment striées parallèlement à leur inter-
section mutuelle : A^ est striée parallèlement à son intersection avec
b\
Clivages. Clivage p (lOll) distinct. Cassure inégale.
Dureté. 4 à 7. Fragile.
Densité. 2,08 à 2,17; 2,080 Murât, 2,084 Lherz, 2,087 bois du Fa-
joa, 2,092 Araules, 2,096 Pouzac, 2,097 Montcharret.
Coloration et éclat. Incolore, blanc plus ou moins laiteux, jaune ou
rouge clair. Éclat vitreux très vif. Transparente ou translucide.
Propriétés optiques. L'examen des propriétés optiques montre que
le réseau de la chabasie n'est pas rhomboédrique et que ses rhom-
boèdres sont toujours constitués par des groupements intimes d'indi-
vidus probablement tricliniques.
M. Bccke interprète les propriétés optiques de la chabasie de la
façon suivante : les rhomboèdres sont constitués par un ou plusieurs
individus tricliniques; chacun d'eux est clivable suivant trois plans,
correspondant aux clivages rhomboédrique s et pouvant être notés
p (001), A* (100), ^ {010} pour chaque individu composant. Ceux-ci
sont maclés entre eux, suivant les faces m (lIO) et suivant 1(1 10), faisant
entre elles un angle de IIS'S',
Ces cristaux élémentaires tricliniques peuvent être groupés de trois
façons différentes, suivant que ce sont leurs faces p (001), /i* (100], ou
^ (010) qui constituent les faces extérieures du pseudo-rhomboèdre.
Le dernier cas est très rare.
Dans tous ces cristaux, quel que soit leur type, la bissectrice
aiguë est plus ou moins voisine de l'axe vertical pseudoternaire,
mais elle est tantôt positive et tantôt négative.
L'angle des axes 2Vest variable.
Type I (faces p extérieures). Une section perpendiculaire à l'axe
pseudoternaire montre une division en six secteurs, qui s'éteignent deux
à deux symétriquement par rapport à leur ligne de jonction suivant la
trace du plan des axes optiques (lîg. 2). La bissectrice est positive
(Rinne et Brauns).
□igitizedbyGoOglc
MINERALOGIE DE I.A FRANCE
action parallèle à une face rhomboédrique montre une dtVÎsion
plages avec extinction symétrique de 9° à 10° par rapport à
BtaUlB a> (00011 du lyp« 1. B<Klio> gl (0001} do tjpi II.
e de joQCtioD (fîg. 4). Ce type est te plus fréquent dans les
s françaises, et notamment dans celles des Pyrénées.
7 (faces h* (100) extérieures). La fig. .3 donne la disposition du
axes optiques dans les six secteurs parallèles à leur base. La
ce est négative (Binnc et Brauns).
F>« f (1011) du I^tpo I. Pici r (1011) du lyp< )l.
e d'extinction atteint 24° dans les sections parallèles à une
Tiboédrique (fig. 5).
W/ (faces ^ (010) extérieures). L'angle d'extinction dans les
parallèles à une face rhomboédrique est de 46" environ.
d, puis M, Klein, ont pensé que la variation des propriétés
de la chabasie était en relation avec la teneur en eau.
lue {pp. cit.) a étudié en détail l'action de la chaleur sur les
is optiques de ce minéral. D'après lui, les chabasies positives
nt négatives quand, après avoir été chauffées, elles ont perdu
, Une augmentation de chaleur rend plus grande la biréfrin-
a substance est alors positive. Il serait donc intéressant de
er la quantité d'eau respectivement contenue dans les variétés
aie naturellement positives et négatives.
□igitizedbyGoOglc
Les iodices suivants ont été mesurés par M. K. Bertrand sur une
chabasie positive :
= 1.485;
= 0.003 en
Composition ckimii/ne. La formule {Ca, "Sa.") Al* Si* O'* +6 H* O cor-
respond à la composition suivante : a), si Ca est seul, b), si Ca et Na^
sont dans le rapport de 1 : 1.
a) b)
SiO' 47.4 47.2
AI'O' 20.2 20,0
CaO 11,1 5,5
Nb-O 6.1
H'0 21,3 21,2
100,0 100,0
La composition de beaucoup de chabasies s'éloigne de celles données
par les analyses cï-dessus. M, Streng explique ces variations en
admettant que ces minéraux sont le résultat du mélange i:
deux composés suivants :
phe des
m(Ca, Na*) Al» Si^ 0" + 4 ÏP 0,
n (Ca, Na^) Al» Si" O'" + 8 H* O.
La formule donnée plus haut correspond au c
m:n=i:l.
s particulier
M. Damour a montré que la chabasie perd 7,2 */d ^^ ^^^^ poids après
mois d'exposition à l'air sec ; elle compense sa perte (avec excès
de 0,15 "/b. après quelques mois d'exposition à l'air libre).
Elle perd 2,75 0"/, à 100» C, 14 «/.à 180», 17 -/^à 230", 19 •/„ à 300".
Au rouge sombre, la perte est de 21 "/„ et de 24 "/„ au rouge vif. Le
minéral se gonfle alors et fond.
Ettaig pyrognostiques. Au chalumeau, fond en bouillonnant en un
verre plus ou moins opaque. Décomposée par l'acide chlorhydrîque
avec dépôt de silice floconneuse.
Diagnostic, La forme extérieure rhomboédrique et les propriétés
optiques sont très caractéristiques de la chabasie.
□igitizedbyGoOglc
MINERALOGIE DE LA FRANCE
GISEMENTS ET ASSOCIATIONS
liabasie est, de toutes les zéolites, celle qui, en Fraace, se ren-
dans le plus de gisements différents ; les espèces qui l'accom-
t varient avec la nature de ceux-ci. Je la considérerai successî-
aus les roches éruptives ;
ans les roches sédimentaires métamorphisées au contact des
éruptives ;
ans les fentes des schistes cristallins ;
ans les sources thermales actuelles, comme produit de formation
i" Dans Us roches éruptives.
a) Dans les roches volcanitjues.
: les roches volcaniques, la chabasie est le plus souvent associée
l'istianite. C'est dans les gisements de ce genre qu'elle présente
de formes variées se rapportant à l'un ou à l'autre des types
plus haut.
ans les basaltes, les labradorites et les andésites,
exclusivement dans ces roches que j'ai rencontré la variété
te qui parait n'accompagner que rarement les rhomboèdres
. de chabasie. Dans les gisements français, ces derniers sont les
^quents.
leaa Central. — Ardèche. Faujas de Saint-Fond parle de la
e (zéolîte cubique) de Rochemaure, dans son mémoire sur la
{Descr.géol. du Vifaraia et du Velay, 1778) et dans sa Minera-
a volcans (1784).
encontre ce minéral associé ii la christîanite de Saint-Jean-le-
ier. Elle constitue des cristaux de 2'°'° de diamètre, ofirant la
le la phacolite (f){r. 7); leur sommet est généralement très
. La chabasie existe aussi dans les basaltes des environs
nas.
e-LoU-e. J'ai signalé {B. S. M. XIV. 32^ 1891) les gisements
es (petit col creusé dans les basaltes scoriacés, sur le chemin
ge à Courcoules) et de la Croix des Boutières, au sud du Mézenc
ibradorite scoriacée) découverts par M. Boule (B. C. F. a' 28,
□igitizedbyGoOglc
p. 89 et 124. 1892). Les cristaux sont extrêmement abondants et d'une
limpidité parfaite, surtout dans le premier
gisement, oii la macle suivant /j(lOll) n'est
pas très rare (fig. 6).
D'après les indications verbales que m'a
données M. Boule, la chabasîe est fré-
quente dans les scories basaltiques du
Velay. Pascal l'a signalée à Touraine,
dans te basalte de l'Aubépin, de Saint-
Pierre- Eynac, de Foyes, de Coulon (asso-
ciée il la mésotype).
Cantal. Un des plus beaux gisements de M»ci«pâriccoi.D«oi.ui..oi,(ioii).
chabasie d'Auvergne est celui des environs de Murât (talus du chemin
forestier d'Empalat, à quelques mètres de son point de jonction
avec la route d'AIbepierre) ; j'y ai été conduit par M. Fouquè.
Le tuf basaltique de ce gisement est constitué par des scories rouges
extrêmement huileuses, dont toutes les cavités sont remplies de rhom-
boèdres de chabasie atteignant 4°"° ; ils sont incolores, transparents ou
d'un blanc laiteux et extraordinairement abondants. Je n'y ai reucontré
que le rhomboèdre p (lOTl) avec de très fréquentes macles par pénétra-
tion (Gg. 10).
Un gisement qui mériterait d'être étudié est celui de la descente du
Meynial à la Vaissière, près Murât. J'ai, en eOet, observé sur des
échantillons d'andésite à hornblende, recueillis autrefois par M. Fou-
què, des cristaux de phacolite d'environ 4™'", présentant les combinai-
sons i" (1 153) et e* (0251) {fig. 7), avec
parfois e"^(0223). Leur sommet est
arrondi, les faces triangulaires e*'^
présentent une structure en escalier
trahissant la structure poly synthétique
des cristaux.
D'après les indications que m'a don-
nées M. Rames, la chabasie est abon-
dante dans le basalte miocène des ^'t- '-
Jil -Il ,1^1- Cb«b..it (phicoliu). nucli p.r ptatiHlIou
environs d Aurillac (La Londamine, •■ni «gii nnuwii (Ueyaoïj.
etc.). Dufrénoy et Élic de Baumont l'ont déjà signalée à la porte
d'Aurîllac, sur la route de Vic-sur-Cère, avant d'arriver à la Maison
Neuve. On trouve aussi ce minéral dans le basalte du puy Mary.
□igitizedbyGoOglc
lE DE LA FRANCE
le rencontreque dans un petit nombre de
■esque toujours sous forme de phacolile .
i Issoire, renferment un gisement de
ivert par M. Municr-Chalmas et étudié
. X. 69. 1887). Il se trouve au milieu
des Roches, dans une coulée intercalée
s et les alluvions fluviatiles de la base
asie est associée à la mésotype, h la
cite et à de la hyalite. Elle se présente
;lle est complètement seule, la chris-
tianite remplissant des géodes spé-
ciales. Tantôt les cristaux sont
clairsemés dans les cavités de la
roche; ils ont alors des formes
nettes. Tantôt, au contraire, ils les
remplissent complètement et ils sont
alors enchevêtrés. Dans ce dernier
cas, il arrive fréquemment que la
chabasie recouvre des cristaux ou
des sphérolites de calcite.
Dans ce gisement, la chabasie se prc-
de phacolile (fig. 8), les cristaux ayant
it vifs, ce qui n'a pas lieu généralement
'ergnats. Les formes dominantes sont
s /7{lûTl) accessoire. Les faces i* appar-
tenant à deux individus contigus sont
souvent séparées par une gouttière très
apparente. Ces cristaux atteignent
4"° de plus grande dimension.
La pbaeolite a été signalée par M.
Gonnard à la surface des cristaux
altérés de mésotype du puy de Marnian.
Le même savant l'a trouvée en abondance
dans les géodes du basalte de Gignat
(Chaux de Bergonne), où elle accom-
pagne et recouvre la gonnardite et la
christiiinite {op. cil., 66); plus rare-
on rencontre des rhomboèdres de eha-
□igitizedbyGoOglc
basie.La fig. 9 empruntée à M. Schraufreprésentc la forme de cristaux
qui m'ont été remis par M,. Bouhard.
J'ai observé des cristaux de phacolite semblables à ceux de Gîgnat
dans les échantillons de basalte du puy de Chalus près Cournon,
que m'a donnés M. Bouhard, Les roches de ce gisement ressemblent
beaucoup à celles.de Gîgnat. Les rhomboèdres, très striés, présentent
avec une grande fréquence e* (02^1) avec ou sans b*.
C'est sous la forme de rhomboèdres simples que ce minéral accom-
pagne très rarement la christianiteb la surface des enclaves du basalte
dePrudelies (Gonnard, C. R. CIV. 719. 1887).
La chabasie existe probablement aussi à Montaudou et ii Gergovia.
Loire. La christianite et l'oflrétite du moot Simiouse, près Montbri-
BOD, sont accompagnées de rhomboèdres le plus souvent groupés de
chabasie limpide, parfois maclés suivant/» (1011).
Vosges. Dans la note citée plus haut au sujet de la mésotype, Lebrun
a signalé l'existence de la chabasie dans la néphélinitc d'Essey-la-Côte
(sommet de la Croix).
Réunion. — La chabasie a été signalée pour la première fois en
1776, dans les cavités du basalte de la Réunion, par Pasumot {in Fau-
jas de Saint-Fond, op. cil.y Les échantillons que j'ai examinés ont été
recueillis par Leschenault de La Tour et par M. Vèlain. Ce sont de
gros rhomboèdres incolores et transparents, quelquefois blanc laiteux,
simples on maclés par pénétration. Ils atteignent 8""° et présentent
parfois la hase p (0001) avec (fig. il) ou sans &' et e' (02^1]; ils sont
souvent maclés par pénétration [fîg. 9).
Mad&gascar. — J'ai observé de petits rhomboèdres limpides de
chabasie dans un basalte provenant des environs de Mevatanana. Il est
probable que le même minéral abonde dans les basaltes de l'ile et
particulièrement dans ceux du Nord et du Nord-Est, dans lesquels ont
été signalées des zéolites sans antre spécification.
Iles Kerguelen. ■— Les basaltes doléritiques des lies Kerguelen
renferment de la chabasie (mont Moseley, Hafeninsel, Sonntaghafen,
Palliserbafen), souvent associée a de la heulandite, a de l'analcime, de
la calcite, de la calcédoine, du quartz, etc.
P) Dans les trachytcs.
La chabasie est beaucoup moins abondante dans les trachytes que
□igitizedbyGoOglc
MINERALOGIE DE LA FRANCE
roches volcaniques plus basiques; elle n'a été jusqu'à pt-éseot
■ée que dans ceux de la Haute-Loire,
lau Central. — Haute-Loire. Pascal a indiqué l'existence de
sie dans le trachyte du Gerbison et de Monoedeyre, où elle est
Ignée de mésotype.
onnard a trouvé des rbomboèdres de chabasie parfaitement
i et parfois rosés, de 3 à 4™" de côté, à la surface d'enclaves
ues (en partie fondues) du trachyte de la Prade (dit du Mont-
, près du hameau de Boussoulet. La chabasie y est associée
artz hyalin, de la tridymite, de la christianite, etc.
b) Dans /es roches ériiptiyes non volcaniques.
ranites basiques et les ophites des Pyrénées renferment parfois
labasie dans leurs parties altérées. Dans ces dernières roches,
ition de ce minéral est consécutive de la transformation du
h en dipyre. Il est probable que la chabasie s'est produite aux
du dipyre.
iné6S- — Hautes-Pyrénées. Des rhomboèdres blancs de cha-
t été trouvés par M . Frossard dans les fentes de l'ophite de Pouzac.
■■■Garonne. Le gisement le plus intéressant à ce point de vue se
lur le chemin de Saint-Béat à Boutx. L'ophite qui afQeure au
e de Lez et qui a été entaillée il y a quelques années pour la
tion du chemin, m'a fourni de fort jolis rhomboèdres de cha-
ui sont surtout abondants dans les parties très dipyrisées de la
Is sont parfois accompagnés de lamelles de stilbite.
e. J'ai recueilli des cristaux de chabasie sous les névés du ver-
E. du col de Terre-Noire (entre le lac Naguille et la coume de
Elle s'y forme dans les fissures d'un granité endomorphîsé et
stes modifiés par elle (voir à /aumonlile).
î les roches métamorphtse'es par les roches éruplives.
inées- — Depuis quelques années, j'ai découvert dans les
s un grand nombre de gisements de chabasie dans lesquels ce
, parfois associé à d'autres zéolites (stilbite, laumontite, thora-
rarement christianite), tapisse les fentes, soit des calcaires et
calcaires métamorphisés au contact immédiat de la Iherzolite,
calcaires à dipyre moins transformés et situés à une certaine
! de la roche éruptive. Ce genre de gisement peut fournir de
□igitizedbyGoOglc
très remarquables échantillons de collection {C. R. C\V. 377. 1892 et
3. C. F. n« 42. 1895),
La chabasie est aussi fréquente dans les fentes des calcnires et des
schistes modifiés par le granité.
Haute-Garonne. Les calcaires et schistes micacés, que la route de
Scngouagnetà Portet coupe au voisinage de la Iherzolite du Tue d'Ess,
renferment de très jolis rhomboèdres de 4°"° blanc laiteux de chabasie,
particulièrement entre la coume de Bareille et le col de Portet. Ils
sont associés à de la calcite, de la laumontite, de la stilblte. La chabasie
est plus rare dans les roches métamorphiques du Tou, au contact immé-
diat de la Iherzolite.
Ariège. J'ai recueilli des cristaux de chabasie atteignant 1"° dans les
fissures des schistes micacés et des calcaires à dipyredu port deSaleix.
Le même minéral, en très petits cristaux limpides, y est très abondant,
et l'on peut aisément en recueillir au pied du port oii de profondes
déchirures, creusées dans les assises métamorphiques très fragiles,
apportent de nombreux blocs de roches des hauteurs. Pour trouver
ces échantillons en place, il faut grimper sur les rochers du flanc
nord de ia vallée du Saleix ; la chabasie est presque exclusivement
cantonnée dans les assises noires fossilifères du lias moyen, elle est
accompagnée de calcite.
La chabasie forme toujours des cristaux limpides dans les cornéenncs,
les roches amphiboliques et surtout les schistes micacés au contact de la
Iherzolite de l'Escoui^eat et de divers points de la forêt de Freychinêde
dans la vallée de Suc, de Lordat (à la limite de ce village et de celui
de Lordat], du bois du Fajou près Caussou. Dans ces diverses roches,
il existe des géodes produites par la dissolution de ta calcite ayant
échappé à la silicatisation. La chabasie y recouvre le mica, le dipyre, le
pyroxène, l'amphibole, etc. Dans les schistes micacés, elle tapisse
fréquemment des surfaces continues de plusieurs décimètres carrés ; ses
cristaux ont de 2 à 4""". La forme unique est le rhomboèdre primitil,
quelquefois maclé suivant p (lOTl).
A l'ËscDurgeat et au bois du Fajou, on trouve, avec la chabasie, de
la thorosonite, de la christianlte, de la stilblte. Ces zéolites sont en très
petite proportion relativement à la chabasie ; la stilblte existe seule
avec la chabasie h Lordat.
Enfin, H Prades, la chabasie se rencontre en très petits cristaux
incolores dans les calcaires k dipyre; ils sont associés à de la calcite
□igitizedbyGoOglc
334 MINERALOGIE DE LA FRANCE
uînsi qu'à des cristaux de hornblende et de dipyre. Ceux-ci sont
mis en relief par la dissolution superficielle des calcaires métamor-
phiques.
J'ai trouvé la chubasie en extrême abondance dans les fentes de cal-
caires et schistes paléozoîques métamorphisés par le granité du Paraou,
du roc Blanc, de Baxouillade (montagnes d'Orlu et de Mijanès).
3' Dans les fentes des schistes cristallins.
J'ai découvert quelques remarquables gisements de chabasie dans
les fissures des schistes cristallins des Pyrénées. C'est eux qui four-
nissent les plus beaux cristaux de chabasie que j'ai à citer dans cet
ouvrage. Les zéolites qui les accompagnent ne sont pas celles qui
forment les satellites de la chabasie dans les roches volcaniques du
Plateau Central ; ce sont la stilbite, laheulandîte, la laumontite et l'anal-
cime. La chabasie ne s'y rencontre pas sous forme de phacolite.
Pyrénées. — Basses-Pyrénées. J'ai trouvé en abondance la cha-
basie dans les déblais du tunnel de Cambo :
1" Dans des fentes perpendiculaires
à la schistosité des gneiss peu altérés. Des
surfaces de plusieurs mètres carrés sont
recouvertes de cristaux de chabasie ayant
souvent plus de 1'™ 5. Ces cristaux sont
seuls ou associés à de la calcîte.
2" Dans des géodes très irrégulières creu-
sées dans les gneiss très altérés. Les cristaux
y font de plus petite taille, implantés sur
de l'analcime et accompagnés par de la heu-
> i>iin]>c«<p>rpiD<iniioB. [jm^jj^^ pjyg rarement par de la stilbite, de
la calcite, de la pyrite. Tous ces cristaux quelquefois colorés en
jaune par des infiltrations ferrugineuses sont généralement blancs
et plus ou moins opaques. Leur opacité augmente dans les blocs ex-
posés aux intempéries atmosphériques. Ce fait peut être notamment
constaté dans les déblais du tunnel rejclés sur les bords de la Nive.
Les formes de ces cristaux sont p (lOÎO), avec rarement fi' (OlT2i
(fig- 11)-
3' Dans les fissures de corrosion des cipolins, des gneiss pyroxé-
niques et amphiboliques coupés par le tunnel; on rencontre en abon-
□igitizedbyGoOglc
CHABASIE 835
(tance des blocs de ces roches entre le tunnel et la Nlve. Les lits
minces de calcite des gneiss basiques ont été dissous par les circu-
lations d'eau et ont laissé ainsi des géodes peu profondes, que suivent
les sinuosités du rubanement de la roche.
On y trouve de très jolis rhomboèdres trans-
parents de chabasie ayant en moyenne de
2 à 3°"°, suivant une arête rhomboédrîque ;
ils sont implantés sur les minéraux du
gneiss et associés à de la pyrite cubique, à
de l'épidote, etc. Je n'ai observé que le
rhomboèdre primitif et très rarement les
macles suivant/) (001) (%. 6).
Ariège. I,a chabasie en rhomboèdres accom- ch«hi«« a» c«o.i™.
pagne la stilbite de la route d'Arnave ù Cazenave, ainsi qu'au
col de Girabal (massif du Saint-Barthélémy) ; ils se trouvent au col
même, mais surtout il quelques mètres au-dessous, sur le versant N.-E.
Le ruisseau du Bastard, qui, descendant du port de Massât, vient
rejoindre le ruisseau de Massât un peu au-dessous de l'étang de Lherz,
est creusé dans un gneiss à grenat qui alterne^vec des granulites e
des amphibolites riches en dipyre. Toutes ces roches sont fort altéréei
et, à la hauteur de l'étang de Lherz, absolument imprégnées de chaba-
sie. Les blocs, que l'on fait facilement ébouler des parois du
sont souvent complètement entourés de cristaux de ce minéral, comme
si on les avait laissés séjourner dans uncristallisoîr de sucre candi. Ces
cristaux ne dépassent guère 5""" et sont généralement plus petits; ils
présentent le rhomboèdre primitif avec parfois la macle suivant /> (lOll).
Ce gisement, que j'ai découvert l'an dernier, est le plus abondant de
ceux des Pyrénées. La chabasie y est évidemment de formation
actuelle et produite par l'action du ruissellement des eaux sur les
roches du lit du ravin, en dehors duquel elle n'existe pas.
4° Dans les sources thermales actuelles, comme produit
de formation re'cente.
La chabasie se rencontre avec d'autres zéolites moins abondantes
qu'elle, comme produit de formation actuelle dans les ciments et
briques d'anciens ouvragesromainsimmergésdans des sources thermales.
Elle s'y présente toujours sous forme de rhomboèdres dépourvus de
modîBcations ; les macles par pénétration (fig. 10] sont fréquentes,
□igitizedbyGoOglc
336 MINERALOGIE DE l.A PBANCE
Vosges- — Le gisement le plus célèbre est celui de Plombières, décrit
par M. Daubrée {C. R. XLVI. 1086. 1858 et B. S. G. XIE. 562. 1859).
Il s été découvert au cours de travaux qui ont mis à jour des bétons
romains, destinés au captage de la source tbermale. Sous l'action de
celle-ci, le ciment de ce béton, ainsi que les briques, ont été en partie
transformés. De nombreuses zéolites se sont produites dans les cavités
du béton et dans les soufflures des briques. Les cristaux de chabasie
en rhomboèdres isolés ou maclés par pénétration sont parfois absolu-
ment limpides, tantôt très adhérents à la brique, tantôt formant dans
les cavités du béton des enduits d'une délicatesse extrême. Ils attei-
gnent 2"™ et sont associés à de la christianite, à de la calcite, etc.
Les eaux thermales de Plombières sont chlorurées et sodiques, leur
température est de 70' C,
Clhampagne. — HatUe-Mame. La chabasie et la christianite ont
été signalées par M. Daubrée [A. M. VIIL 439. 1876) dans les cavités
des briques d'un puisard romain des sources de Bourbonne-les-Baîns
(eaux chlorurées et sulfato-alcalîues, température 58" à 68° C).
Vosges. — Haute-Saône, Des cristaux de chabasie ont été trouvés,
dans les mêmes conditions qu'à Plombières (Daubrée, B. S. G. XVllI-
109. 1860), dans un béton romain, aux sources thermales de Luxeuil
(température de 46° C). Les cristaux formés dans les cavités des
briques sont fort nets, mais plus petits que ceux de Plombières.
Algérie. — Oran. Les mêmes associations roinéralogiques ont été
signalées dans les bétons romains des environs d'Oran (Daubrée, C. R-
LXXXIV. 157. 1877).
OFFRETITE
Pseudorhomboédrique ou pseudohexagonal.
Formes observées, a* (0001), m (lOlO).
Machs. Groupements intérieurs faisant penser que le réseau est
orthorhombique. Groupements orthogonaux de deux prismes.
Faciès des cristauj:. L'offrétlte se montre en très petits prismes
hexagonaux. La base est souvent creuse et le prisme arrondi en forme
□igitizedbyGoOglc
OFFRETITE 337
de barillet, rappelant les cristaux de campylite. Les faces du prisme
sont striées verticalement. Le plus sonvent, ces prismes se réunissent
pour former des sphérolites à surface hérissée de pointes cristallines.
Clivages. Clivage prismatique. Cassure vitreuse.
Dureté. Très fragile.
DengUé. 2,13 (Gpnnard).
Coloration et éclat. Incolore. Eclat vitreux. Transparente.
Propriétés optiques. Les cristaux coucbés sur une face prismatique
s'éteignent parallèlement à leur axe vertical. Ils sont extrêmement peu
biréfringents et présentent parfois une structure en sablier ; l'allon-
gement est positif. Les sections parallèles à la base montrent une
division en sïx secteurs rappelant ceux de la herschelite (Gonnard).
J'ai observé, sur de petits cristaux constituant les sphérolites, des
individus dont les deux extrémités sont de signe différent. A leur
point de jonction, il existe une zone de compensation qui reste tou-
jours éteinte entre les niçois croisés. Les cristaux que j'ai eus entre
les mains étaient trop petits et trop peu biréfringents pour que leur
étude puisse être poussée plus loin.
Composition chimique. La formule théorique (K', Ca)* Al* Si" 0™
+ 17 H^ 0 correspond à la composition donnée en a dans le cas où
CaO : K^O = 3 : 5.
b) Analyse de l'ofirétite du mont Simtouse, par M. Gonnard (fi. S. M
XIV. 60. 1891).
Cette composition rapproche l'offrétite de la variété de chabasie
désignée sous le nom d'acadialite [analyse c) de l'acadialite de
Nouvelle-Ecosse, par Hayea {Amer. J. of Se, \. 122. 1846)], dont elle
est probablement une variété potassique. Ses propriétés optiques et ses
formes sont très analogues à celles de la herschelite, autre variété de
chabasie.
a) b\ c)
SiO» 52.13 52.47 52,02
Al'O' 18,99 19.06 17,88
CaO 2,S0 2.'.3 4,24
K'0 7.29 7.72 S,03
Na^O . . 4.07
H'0 18.99 18.90 18,30
100,00 100,58 99,5i
Etsais pyr agnostiques. Au chalumeau, blanchit et fond sans bouil-
lonnement. Difficilement attaquée par l'acide chlorhydrique.
A. L*nau. — irf«n(>p>. U. 11
□igitizedbyGoOglc
MINÉRALOGIE DE LA FRANCE
■. L'offrétîte ne se distingue guère de In herschelite
ir ses propriétés extérieures, sauT cependant par son allon-
matique, alors que la herschelite est géuéraleinent aplatie
ase. La richesse en potasse permet de la différencier de
linéral, dont elle n'est peut-être qu'une variété potassique.
GISEMENTS ET ASSOCIATIONS
Gântral' — Loire. L'offrétitc a été découverte par
I dans les druses d'un basalte du mont Simiouse près
et décrite par lui [B. S. M. XIY. 58. 1891).
nssociée à la christiaoite et à la chabasie. Elle y forme de
IX prismatiques et plus souvent de petits mamelons cristal-
■ents et incolores. Les cristaux n'ont guère plus de 0 "" 75.
1 n'a été trouvé jusqu'à présent dans aucun autre gisement.
LAUMONTITE
H* Ca kV Si* 0'* + 2 H^ 0
lique. mm =86*16' (Dx.)'.
= 1000 : 388,4625 D = 657,777 d = 753.212
angle plan Ae p= 82"15'40'
angle plan dem=: I05'49'37'
Ui:b:c= 1,1459 : 1 : 0,59057]
I zx = 68»46' J
bservces. j, (001), m (HO), g' (010), a'P' (20i), ^!^ (111),
acte suivant A' (100) avec axe de rotation perpendiculaire,
iations G. Lx. sont mises en regard des angles mesurés
' qui a i;ti> prise ici (Mit la moilié de celle «doplée pur M. des
e a l'avaclagc de monlrcr les relalioDS de forme eiislanl cotre la iao-
' pyroxèoct inoDOcHniqueB. Dans ce système, o* |101) (Dx.) devient
:i12i Dx = J'" (lil).i' (112)Di..±zÈ'li")-
□igitizedbyGoOglc
LAUMONTITE 339
par M. Gentil sur I«s cristaux de Bou Serdoun, et par moi-tnéme sur
ceux d'Ax.
Anslïi Aoglw Amgin
U«lt'
M
ly G
>'' IM"»' '«"WT-
mk> 113» »■
lïL.
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f* «Ij. IM" S'
(■rfi.ï IIÎOIC
■."■*<.dj. !»««•
(1 11 •» 1Ï0"1*'
Faciès des cristaux. Les cristaux de laumontîte sont toujours allon-
gés suivaut l'nxe vertical. La forme la plus fréqucnle est m (110) avec
p (001), ou a*!* (201). Leur fragilité et la facilité avec laquelle ils
s'altèrent rendent difBcile la récolte de cristaux intacts de ce minéral.
Les faces de la zone prismatique sont striées verticalement.
Clivages. Clivages parfaits suivant ^'(010)etf/i (110), mauvais suivant
A* (100) et a* /^ (201).
Dureté, 3,5 à 4. Très fragile.
Densité. 2,25 à 2,41; 2,275 Bou Serdoun (M. Gentil), 2,29 à 2,33
Huelgoat.
Coloration et éclat. Incolore, blanc laiteux, grise, jaune et plus
rarement rouge de diverses nuances. Éclat
vitreux, nacré sur les lames de clivage.
Translucide. Par exposition à l'air, devient
opaque et tombe en poussière.
Propriétés optiques. Plan des axes optiques
parallèle h g^ (010). Bissectrice aiguë néga-
tive (/ip) faisant dans ^ un angle de 60° à
65* avec l'arètc h* (100) dans l'angle obtus
de ph* (fig. 1). Dispersion des axes très
notable p < c. Dispersion inc/inée très faible.
2 E = 52-2i- (rouge) Huelgoat (Dx.)
= 56'>15' (bleu) .
Composition chimique, a) Composition théorique correspondant h la
formule H* Ca Al" Si*0" + 2H» O.
Analyses de lalaumontite : b) deHuelgoat, parMulngutîelDurocher ;
c) id. par Lemberg [Zeiuchr. d. d. g. Geself. XXXVII. 987);
□igitizedbyGoOglc
MINERALOGIE DE LA FRANCE
Ile de Courmayeur, par Durrenoy (^. M. VIII. 506. 1835):
lie d'Aï (Lx.).
«)
'';
<■)
rf)
ei
SiO'
51,1
52,47
50.«
50.38
51,13
Al'O ....
21,7
22,56
22,81
21,43
21,32
CaO
11,9
»,41
12,17
ll!l4
11,47
H'O
15.3
15,56
15.74
16,15
18.27
100,0
100,00
101.07
99,10
100,19
DeD«ité
•
2.29
»
2,33
■
iDtile perd souvent une partie de son eau de cristallisation
est exposée à l'air libre ; elle devient alors d'un blanc
tombe en poussière. Les cristaux de quelques localités
t, au contraire, aucun changement. Suivant Durocher et
i laumontite d'Huelgoat perd 26 "/, dans le vide au bout
et 3,85 "/g au-dessus de l'acide sulfurique. Le minéral
>n eau par exposition dans une atmosphère humide. Par
, il perd 3,17 "/„ de 10 à 100», 2,91 de 100 à 200», de 200 k
-li'dire 7,28 °/„. Le reste de l'eau n'est chassé qu'au rouge
yrognoaliqiies. Au chalumeau, bouillonne et fond en on
bulleux. Décomposée por l'acide chlorhydrique en faisant
'c. La forme, les clivages et surtout la facilite avec laquelle
;e s'émiette à l'air, constituent un bon diagnostic différentiel
al et des autres zéolites.
aiSEMBNTS ET ASSOCIATIONS
pal gisement de la laumontite en France se trouve dans les
schistes cristallins des roches sédimentaires ainsi que dans
Dches éruptives. Je l'examioerai successivement :
es schistes cristallins et les roches sédimentaires ;
ES roches éruptives.
ejf schistes cristallins et les roches sédimentaires.
e. — Finistère. La laumontite a été découverte en 1785 par
umont et décrite par llauy {op. cit., Ul. 410} sous le nom
IJîorescente. Ce fut en 1808 que le même savant lui donna
□igitizedbyGoOglc
LAUMONTITE 3«
le nom de laumonite' [Tableau comparatif des résultats de la cristallo'
graphie).
Ce minéral se trouvait en assez grande abondance au milieu des
schistes argileux traversés par les galeries de
la mine de galène de Huelgoat. La laumontite
de ce gisement possède au plus haut point la
propriété de s'altérer à l'air. Les cristaux sont
allongés suivant l'axe vertical et ne présentent
d'ordinaire que les faces m p, ou m a*f*;
plus rarement, on observe les combinaisons :
m h* g* a*"; p m g* a'P; p m g' a"* rf*/* A"*
(fig. 2, d'après M. des Cloizeaux). Pig. ».
Le minéral forme des masses lamellaires ijn"«tit. d. HuiiEut.
associés à de la calcite. Dans les nombreux échantillons que j'ai eu
l'occasion d'examiner, je n'ai observé aucune autre zéoUte.
Les mines du Huelgoat étant aujourd'hui abandonnées, ce riche
gisement doit être considéré comme épuisé.
Pyrénées. — La laumontite est très abondante dans les Pyrénées ;
je ne donne ici que les localités où je l'ai rencontrée en certaine
abondance.
Baaaes-Py renées. J'ai trouvé en petite quantité, mais en cristaux
nets, dans les fissures des gneiss de Cambo, la laumontite associée à la
chabasie et à l'analclme.
Hautes-Pyrénées. La laumontite est assez abondante en cristaux
lamellaires dans les schistes et calcaires métamorphiques de toute la
région du lac Bleu (massif du pic du Midi de Bigorre), et particuliè-
rement sur sa rive sud.
Haute-Garonne. J'ai rencontré cette zéolite avec stilbite, chabasie
et calcite dans les fissures des schistes micacés et calcaires liasiques
métamorpbisës par la Iherzolite du tue d'Ess. Ces zéolites se ren-
contrent particulièrement entre la coume de Bareille et le col de
Portet.
M. Gourdon a bien voulu me communiquer des échantillons de ce
minéral qu'il a recueillis dans les fentes des schistes siliceux de l'Es-
ponne, au-dessus de la vallée du Lys près Luchon,
1. Le nom de laumontite « été adopté au lieu i
forme à l'orthographe dn Dom d'où il est tiré.
□igitizedbyGoOglc
MINERALOGIE DE LA FRANCE
Àu-dessous d'Ax, sur U route de Prade», j'ai trouvé
719. 1889] la laumontite en quantité considérable. Elle y
re les feuillets de schistes paléozoïques métamorphlsés par
:, des croûtes atteignant 6"° d'épaisseur formés par des
chevêtrés dans lesquels s'observent des géodes tapissées
à formes nettes m (110) avec/. (001) et «*'* (201j. L'abon-
!tte zéotite avait déterminé, en 1889, un éboulement de la
iteuse bordant la route; ou pouvait alors ramasser le
I pelle; il était très altérable.
uvé la laumontite dans les mêmes conditions à Ascou, ii
lU lac Naguille, dans le massif du Saint-Barthélémy, sur la
lave à Cazenave (avec stilbite, etc.) et au col de Girabal avec
Btilbîte, etc.
1 Central. — HkSne. M. Gonnard m'a communiqué des
9 de laumontite lamellaire rosée qu'il a trouvée dans les
me granulite intercalée dans les schistes cristallins de
— Massif Jii mont Blanc, Haute-Savoie, La laumontite de
r a été étudiée par Soret, dans une note lue à la Société de
e Genève, le 20 septembre 1821, Elle a été plus tard ana-
ufrénoy. D'après ce savant (^. M. op. cit.), elle formait un
is les schistes cristallins. Elle s'altère moins à l'air que la
de Huelgoat.
;nale aussi la laumontite au glacier de Miage avec mésotype,
iiine, quartz, etc. [Descr. de la Savoie. III. 68).
2° Dans les roches éruptives.
a) Dans les granités basiques et les dtorttes.
eS- — Ariège. Le granité du roc de Bragues et de toute la
ant la vallée d'Orlu de celle de Mijanès est profondément
isé au contact de calcaires paléozoïques eux-mêmes méta-
Voir tome I, à grossulaire). Il se charge de hornblende, de
9 basiques et passe à une véritable diorite. Pendant la
de cette feuille, j'ai exploré cette région, où des recherches
t faites actuellement au petit col de l'Estagnet, sur un pro-
du roc de Bragues dans la vallée de Mijanès. J'y ai trouvé
□igitizedbyGoOgle
LAUMONTITE 343
en très grande abondance de la laumontite formgnt dans le granité
endomorphisé des filonnets atteignant 8 centimètres d'épaisseur. Ils sont
constitués par des cristaux de 3 ou 4 millimètres, enchevêtrés les uns
dans les autres et s'isolant parfois dans des géodes avec les formes
habituelles. Ce minéral s'est évidemment formé aux dépens de la roche
éruptive d'après le mode qui va être indiqué dans le gisement suivant.
En explorant la vallée de Paraou en Orlu, j'ai observé au col de
Terre-Noire (faisant communiquer la coume de Deilla, ou de Bedeilla,
avec l'étang de Naguille) tin intéressant cas de formation actuelle de
laumontite. Ce col est constitué par un granité endomorphisé, injectant
des schistes : cette roche est profondément altérée au col même et
dans un couloir d'avalanche orienté N.-E.; ses multiples fentes sont
imprégnées de laumontite accompagnée de stilbite et de cfaabasie.
Ces mêmes zéolîtes se trouvent également sur les roches en petits
débris que recouvrent les névés de la coume de Deilla.
Il est évident que dans ces gisements les zéolites résultent de l'action
longtemps prolongée de l'eau qui suinte goutte à goutte des névés
pendant le printemps et l'été ^, à la surface de roches déjà désagrégées
par les gelées. Ces zéolites se forment sur place, sans apport, par
décomposition des feldspaths basiques de la roche qui les renferme.
La production de la laumontite favorise la désagrégation du petit col
de Terre-Noire : cette zéolitc, en elTet, pour se former, agrandit les
fissures faites par les gelées. Sous l'influence du soleil de l'été, elle se
déshydrate ensuite, quand la couche de neigeamoncelée pendant l'hiver
est fondue, et alors la partie superficielle de la roche se dégrade plus
facilement encore qu'auparavant.
b) Dans les micrograniilUes .
Esterel. — Var. J'ai signalé plus haut l'association d'analcime, de
stilbite, de laumontite et d'épidote observée par M. Nentien dans les
1. Il est probable qne les zéolites d'ua grand nombre Jei giaeinents pyrénéens
décrit! dans ce volume ont une semblable origine. J'ai élé frappé, depuis longtemps,
notamment delà fréquence des zéolites aur les cols élevés dirigés du N.-O. auN. et
an N.-E., c'est-à-dire aur ccui qui sont recouverts, pendant l'hiver, d'une épaisse
couche de neige, disparaissant lentement. Pour que des zéoliles abondent dans ces
conditions, il faut nalnrellement que la roche du aobslralum soit elle-même faci-
lement altérable comme celles des deux gisements étudiés ci-dessus.
Di3iiizedb,G00gle
MINERALOGIE DE LÀ FRANCE
une enclave dîoritiqiie de la micrograiiulite ti amphibole
bleu) du Dramont près Agay, Les cristaux de l'échantillon
Laminé sont blancbâtres et présentent les formes communes
. (001), a*" (501).
c) Dana tes roches vohaniqites.
e. — Conslantine. M. Gentil a trouvé, an col de Bou Ser-
Collo, avec les beaux cristaux d'apophylite décrits plus loin,
cristaux nets de laumontile blanche de l"" à 1'" de lon-
Ssentanl les faces m (110), a*'» (501) (S. S, M. XVII. 18.
Gisements douteux.
kU Central. — Puy-de-Dôme. La laumontite n'a pas été
'ec certitude dans les roches volcaniques du Plateau Central.
ird a rapproché de ce minéral [op. cit., 68) une substance
;ompacte, translucide sur les bords, ayant l'apparence de ta
lie est incomplètement attaquable par les acides et renferme,
le analyse de M. Pisani :
Si*0' 46,0
AP O" 21,0
CaO 2,2
MgO 1,2
K'0 4.0
Sa'0 5,2
FeO irace»
H'0 19,8
iibstance accompagne diverses zéolites dans les basaltes du
ïme (notamment à Prudelles) et de la Loire (Verrières) : elle ne
pas constituer une espèce minérale définie.
□igitizedbyGoOglc
APOPHYLLITE
ZEOLITES NON ALUMINEUSES
APOPHYLLIÏE
ff K Ca* Si* 0'* + 4,5 H* 0
Quadratique.
b : A= iOOO : 1251,505 D = 707,107 (Dx)
[a: c= i: 1,7699]
Formes observées, p (001), m (110), A' (100), K" (310), a> (101),
a" (103), b* (112), A" (114), 6^(1. 1. 10).
Les abréviations D. G. et Lx- correspondent respectivement aux
mesures prises par DuTrénoy sur l'apophyllite du puy de la Piquette;
par M. Gentil sur celle de Bou Serdoun, par l'auteur sur ceux de ces
deux localités.
Angle. Angl.. Angl»
G. ri'm 12!" ï' 121'57' G.
G. U** 128*38' 1!»*11' D.
149*28' \kfkf G. p*» 165-57' ItH'hV Li. rft' m 141-Ï2'
- - - 12g. ff
104- 0' HW12' D.
[pa' 149*28' t4»-M' G. r>*» 165-57' IW-BV Li. rft' n»
-pa" 119-28' 119-34' G. ft ™' 104- 3' | m a'
«■ o* ISO* 149-58' 6. i/fi' 147-58' 147-50' G. La* a'
Faciès des cristaux. L'existence ou l'absence de la base donne des
faciès variés aux cristaux d'apophyllite qui peuvent être en outre allongés
ou raccourcis suivant l'axe vertical. Les faces m (110) sont ondulées ou
striées parallèlement à l'axe vertical et souvent finement striées parallè-
lement à l'arête p m.
Clivages. Clivages,^ (001) parfait, m (110) moins facile. Cassure
inégale.
Dureté. 4,5 à 5. Fragile.
Densité. 2,3 à 2,4; 2,372 Bou Serdoun (M. Gentil), 2,38 puy de la
Piquette.
Coloration et éclat. Incolore, blanche, blanc laiteux, par altération
[albine), rarement jaune ou rougeâtre. Éclat vitreux, nacré sur p (001).
Transparente; devient trouble ou même opaque par altération.
Propriétés optiques. Double réfraction faible à un axe positif ou qucl-
□igitizedbyGoOglc
MINÉRALOGIR BE LA FRANCE
légalif. Les apophyllites des gisements étudiés plus loin sont
i. La dispersion est forte.
dices mesurés par M. Gentil sur l'apophyllite de Bon Serdoun
suivants :
Na Li
Ht =1,5368 1,5343:
Up =1.5347 1.5328;
nj— Up =0,0031 0,0015.
jetions basiques présentent presque toujours des anomalies
connues depuis les travaux de Brewster, de des Cloizeaux,
et d'autres auteurs.
>hyllite de Bon Serdoun étudiée par M. Gentil ofTre des
ces de lames btréfriiigentes et de lames mouoréfrinj^entes,
s régulièrement autour d'un centre monoréfringent. Dans les
biréfringentes dont l'extinction se fait suivant les arêtes
(110), le plan des axes est tantôt parallèle, tantôt perpendicu-
s arêtes. 2 E =25" environ. Les plages mouoréfringcntes pont
ts M. Doelter, le minéral devient rigoureusement uniaxe à
température à laquelle il perd son ean de cristallisation.
tsitioa chimique. La formule H'' K Ca* Si* 0" -f- 4,5 H* O
nd à la composition a. Un peu de fluor remplace une pro-
équivalente d'oxygène. M. G, Frîedel a constaté en outre
tnéral renferme presque toujours une petite quantité d'ammo-
).38 Y„ Bou Serdoun) [C. R. CXVIIl. 1233. 1895).
lysede l'apophyllite de Bou Serdoun par M, Gentil {B. S. M.
!. 1894).
a) b)
Si O' 53,7 53.32
C« 0 25,0 25,30
MrO >. 0.57
K'0 5,2 4.83
Nb* 0 ■ 0,80
H'0 16,1 16,66
100,0 100.48
ir n'a pas été trouvé dans l'analyse b, a cause du procédé em-
apophyllite de Bou Serdoun est en effet fluorifère comme celle
ïs gisements (A. E. NordenskiÔld).
pyrognoatiques. Dans le tube, s'exfolie, blanchit et donne de
□igitizedbyGoOglc
APOPHYLLITE 347,
l'eau alcaline ammoniacale (Frledcl). Au chalumeau, s'exfolie en colorant
la Bamme en rouge et Tond en un émail blanc bnlleux.
Décomposée par l'acide chlorhydriquc, en donuant de la silice pulvé-
rulente mélangée d'un peu de fluorure de calcium.
La présence du fluor peut être mise en évidence par le procédé sui-
vant dA à Berzelius. Le résidu de fluorure de calcium, laissé inso-
luble après attaque du minéral par l'acide chlorhydrique, est recueilli
ettraitépar l'acide sulfurique, qui met en liberté de l'acide fluorhydrique :
l'existence de celui-ci est décelée par la corrosion d'une lame de verre.
Altérations. Les cristaux d'apophyllîtc sont parfois blancs et opaques
[aJbine] ; ils doivent cette particularité à l'existence de calcite qui les
imprègne.
Diagnostic. La Forme quadratique, le clivage basique facile et les
anomalies optiques, jointes aux propriétés pyrognostiques ne permettent
pas de confondre l'apophyllite avec aucun autre minéral.
GISEMENTS ET ASSOCIATIONS
L'apophyllite n'a été rencontrée que dans un petit nombre de gise-
ments français, dans des roches volcaniques ou dans des roches en rela-
tion avec elles.
1* Dans les roches volcaniques ou leurs enclaves.
Plateau Central. — Puy-de-Dôme. L'apophyllite a été trouvée
en très beaux cristaux dans les blocs de calcaire à
phryganes, englobés dans la pépérite du puy de la
Piquette, au-dessous du Crest.
Dufrénoy, qui l'a décrite [A, M. IX. 172. 1836),
attribue sa découverte à M. de Laizer, qui a donné
au Muséum les beaux échantillons qu'il possède.
D'après Bouiltet, ce gisement aurait été trouvé en
1832 par Launoy.
Les cristaux d'apophyllite de cette localité, qui
atteignent 1°" suivant l'axe vertical, présentent les
faces m (110), a<(ilO](flg.l), plus rarement &'(112):
quelques-uns d'entre eux ne présentent que a*. Ils
sont parfois parfaitement limpides, mais le plus sou-
vent ils sont opaques en tout ou en partie. Ils sont a
houppes de la mésotype et quelquefois traversés par des
minéral.
à de jolies
aiguilles de ce
□igitizedbyGoOglc
INERALOGIE DE LA FRANCE
contre exclusivement daos les tubes des calcaires
tais été recueillie dans la pépérite elle-même. On
:'est l'inverse qui a lieu pour l'analcime de ce
e rencontre à l'ouest de Prudelle, au-dessus de
Clermont, appelé le Grand-Tournant (Gonnard.
\. Elle y est implantée sur la cbriatianite, elle-
dëpens d'enclaves granitiques; l'apophyllite
iplètement celles-ci {Les end. des roches noie,
impides sont aplatis suivant la base et présentent
(110), a> (101) (fig. 2 et 3). Ils sont associés à de
tasie, il de l'aragonite, etc.
d, les cristaux signalés dans diverses autres loca>
sous le nom d'apophylltte seraient à rapporter
. M. Damour a bien voulu me communiquer de
eux d'apophyllite qu'il a trouvés associés à la
alte du cap Djînet, à l'ouest de Dellys. Ils n'ont
létriques distincts.
lentil a décrit (S. S. M. XVII. 12. 1894) un
remarquable gisement d'apophyllite décou-
vert par M. J. Curie au col de Bon Serdoun,
à environ 5 km. de Collo, sur la route de
Cheraia. Au milieu d'une andésite quartziiiée
se trouvent des druses atteignant souvent 50'^"
de diamètre; elles sont remplies de cristaux
enchevêtrés d'apophyllite d'où l'on peut
extraire d'énormes cristaux qui peuvent
atteindre 4"° de plus grande dimension et
Poonah. Les gros cristaux sont d'un blanc laiteux;
sont relativement rares et ne dépassent pas 1™;
□igitizedbyGoOgle
PLOMBIER [TE 349
ils se rencontreot surtout dans les géodes de dimension moyenne
dans lesquelles ils ont pu se former librement.
Les formes observées dans cette localité se rapportent ii deux types,
dont l'un est presque dépourvu de prismes et présente la combinaison
o' (103), û* (101). Dans l'autre, au contraire, le prisme est très
développé et les cristaux plus ou moins allongés suivant l'axe vertical
(fig. 4). Les principales combinaisons sont les suivantes : p (001) m (110)
a' (101) (fig. 5) ;/>nja'fl' ; pma*a* b' (ll4);//mA* A* a^a' a*; ma' (fig. 6);
les formes b* A' J* o' a^ sont toujours réduites à de petites facettes.
Cetteapophyllite est parfais accompagnée par de petits cristaux de lau-
montite, d'analcime, de calcite, et par de l'actinote, de la delessite, du
ApDpbjUit* da Ban Sardonn.
quartz, de la biotite, etc. ; mais ces minéraux se trouvent généralement
dans des géodes distinctes de celles que tapisse l'apopbyllite.
2** Dans les sources thermales actuelles,
Vosges. — M. Daubrée a signalé, dans les bétons de Plombières
avec la chabasie et d'autres zéolitce, de petits cristaux d'apophyllîte
sous forme de pyramides quadratiques [Géol. expér. 1879. 184). Je n'ai
pu retrouver ce minéral dans les très nombreux échantillons de zéolites
de Plombières que M. Daubrée a bien voulu me confier.
PLOMBIÈRITE.
M. Daubrée a donné le nom de plombiérite (C. R. LXVI. 1088.
1858;^. M. Xm. 244. 1858 et B. S. G. XVI. 579. 1859) à une
substance qui s'est formée à Plombières {Vosges) dans les cavités de la
partie inférieure de la couche de béton romain qui lui a fourni de nom-
breuses zéolites (voir chabasie, christianUe, etc.).
□igitizedbyGoOglc
MINERALOGIE DE LA FRANCE
coloration et éclat. Ce produit, au moment oii on le recueille,
eux, incolore, transparent ou translucide. En se desséchant
;, il devient, au bout de quelque temps, opaque et d'un blanc
antillons que je dois à la bienveillance de M. Daubrée sont
une masse mamelonnée à structure concentrique et vaf^uement
> l'œil nu, elle parait homogène : l'examen microscopique
des résultats opposés.
lyrognostiqiies. Le minéral donne de l'eau dans le tube;
leau, il fond avec bouillonnement, en donnant une perle
>nque. Il est décomposé par les acides en faisont gelée et en
de l'acide carbonique.
'(l'on chimique. Les analyses suivantes en ont été faites :
i. Daubrée [op. cit.);
I. Fouqué [in Daubrée. Géol. ex})èr. 186. 1879).
a) b\
SiO'.- 40,6 41,89
CnO 34,1 33.30
MgO t 0.21
■A1'0= 1,3 1,18
Fe' O* ■ trnces
Sa'O + K'Û. » 0,10
CO' \ 11,26
lia dégagée an-dessua de 120» ! 23.2 5,83
— de 120" BU rouge vif ) 6.69
99,2 100,46
position de la zéolite me parait pouvoir être déduite de
|. Si, en eËTet, on en déduit l'alumine, l'acide carbonique et la
orrespondante de chaux, nécessaire pour faire de la calcite,
la composition suivante :
SiO' 56,:8
CaO 26,11
Na>0+ K'O 0,14
H° O 16,95
100,00
pond h celle de Kokcnile.
n microscopique tend à prouver que la substance n'est pas
, mais tri'8 riche en calcite: la zéolite, faisant gelée aux acides,
□igitizedbyGoOglc
CHALCOMORPHITE
n'est que cryptocristalline et ne peut par suite être assimilée à l'okenite,
qui est oettement cristallisée.
CHALCOMORPHITE
Hexagonale.
b: h = 1000: 1909,10
[a:c = i: 1,9091 vom Rath]
Formes et faciès. La chalcomorphite se présente en prismes arrondis,
rarement basés, rappelant l'aragonite ; ils sont parfois groupés en
houppes ou en rosettes.
> b* 114''24' b' b' (adj.) 125"50.
Cfivaget. Clivage p (0001) distinct.
Densité. 2,54.
Coloration et éclat. Incolore, blanc jaunâtre, Ëclat vitreux, parfois
éclat soyeux très vif surtout dans les cristaux imprégnés de calcite
(Gravenoire).
Propriétés optiques, Uniaxe et négative. La biréfringence est assez
élevée, mais n'a pas été déterminée avec précision.
Composition chimique. La chalcomvrphite du lac de Laach est,
d'après une analyse de vom Rath, un silicate de calcium et de sodium
hydraté avec une faible quantité d'alumine.
L'imprégnation par de la calcite des cristaux provenant des gisements
français ne m'a pas permis de faire l'analyse quantitative de ce minéral ;
on peut seulement constater que $a composition qualitative est celle de
la chalcomorphite de Laach.
Essais pyrognostiqiies. Dans le tube, blanchit, devient opaque et
perd de l'eau. Fond sur les bords en se tordant à la façon de la sco-
lécite. Soluble dans les acides en faisant gelée.
Altérations. La chalcomorphite des gisements français, et particuliè-
rement celle de Gravenoire, est imprégnée de calcite, qui forme à ses
cristaux une enveloppe continue. En attaquant par l'acide acétique
(sous le microscope) ces cristaux à éclat soyeux et !i peine transparents,
on voit la calcite se dissoudre avec effervescence et laisser en liberté
la chalcomorphite transparente, qui s'attaque aussitôt elle-même.
□igitizedbyGoOglc
«2 MINERALOGIE DE LA FRANCE
GISEMENTS ET ASSOCIATIONS
Ce minéral ne se trouve jamais qu'en petite quantité, dons les gise-
ments suivants :
1° Dans les enclaves calcaires ou marneuses des roches volcaniques;
2° Dans tes sources thermales actuelles.
1" Dans les enclaves de roches volcaniques.
PlateftU Centrai. — Puy-de-Dôme. J'ai observé en assez grande
abondance la chalcomorphlte dans des blocs d'argile calcaire recouverts
par le basalte ou englobes par lui dans la petite carrière de la
Brenne, ouverte dans la coulée basaltique de Gravenuire.
Cette argile est cuite, transformée en une matière poreuse jaune
rougcàtre dont les fentes renferment de délicates houppes blanches ou
d'un blanc jaunâtre de chalcomorphite. De très belles rosettes du
même minéral ayant 2"" de diamètre sont presque entièrement
imprégnées de calcite : les aiguilles qui les constituent sont souvent
creuses et remplies par le même minéral.
Les nombreux échaattUons que j'ai étudiés m'ont été donnés par
M. P, Gautier ou bien ont été recueillis par moi dans une course faite
avec ce géologue. Ce gisement, qui n'avait que quelques mètres carrés,
est aujourd'hui épuisé ; la chalcomorphite yétait accompagnée d'enduits
blancs et parfois de cristaux distincts de calcite.
2° Dans les sources thermales actuelles.
Vosges. — Vosges. J'ai trouvé le même minéral en belles houppes
soyeuses dans des blocs de béton romain de Plombières que je dois à
M. Daubrvc. Ce minéral se trouve dans des géodes distinctes de celles
des zéolites qui ont été étudiées plus haut.
Champagne. — Ifaule-Marne. Le même minéral en aiguilles
hexagonales basées a été trouvé par M. Daubrée avec chnbasie et
christianite dans les cavités du béton romain de Bourbonne-lcs-Bains
{A. M. VIIL 439. 1876).
□igitizedbyGoOglc
CORPS SIMPLES NATIFS
Métalloïdes
Cubique, tétraédrique ?
Macles. Maclcs de contact ou de pénétration suivant a* (111)- Mnclcs
suivant un axe quaternaire, les individus sont symétriques par rapport
à une face du cube, ils sont entrecroisés.
Formes observées. Le diamant se présente avec des formes variées
dans lesquelles dominent l'octaèdre, le dodécaèdre, des hexoctaèdres,
le cube; les cristaux n aspect tétraédrique ne sont pas rares.
Faciès des cristaux. Les faces des cristaux sont souvent arrondies,
leurs arêtes courbes. Les macles sont fréquemment aplaties suivant
Le bort est une variété, en grains arrondis, à surface rugueuse,
possédant une structure fibreuse ou une cristallisation confuse. Le car-
bone (carbonado) est un agrégat finement grenu et légèrement poreux
de petits cristaux noirs.
Dureté. 10, plus grande sur a' (111) que sur p (100) ; la dureté est
plus grande dans le bon et dans le carbone que dans les cristaux
distincts; elle varie avec les gisements.
□igitizedbyGoOglc
354 MINERALOGIE DE LA FRANCE
Densité. 3.525 (cristaux), 3.503 (bon), 3.293 (carbone).
Coloration et éclat. Incolore, blanc, parfois verdâtre, jaime orangé,
bleu, brun, noir. Éclat adamantin, gras (bort) ou terne (carbone).
Transparent, traDsIucide, opaque.
Inclusions. Le diamant renferme des inclusions variées, gazeuses ou
Holides; ces dernières sont souvent abondantes et constituées par
diverses substances dont les plus fréquentes sont des matières charbon-
neuses noires (crapauds).
Propriétés optiques. Réfringence et dispersion très élevées, n ^^
2,4195 (Dx), (Na). Le diamant présente parfois des phénomènes de biré-
fringence qui ne sont que rarement très nets. Ils sont tantôt régulière-
ment orientés dans le cristal, tantôt localisés autour d'inclusions. Le
diamant est parfaitement transparent pour les rayons Rœntgen.
Phosphorescence. Le diamant devient phosphorescent après exposi-
tion au soleil ou à une décharge électrique dans le vide.
Propriétés électri<juea . Le diamant se charge d'électricité positive
par friction; il n'est pas conducteur de l'électricité.
Composition chimique. Lediamant est du carbone pur ne laissant après
combustion que peu ou pas de cendres. Le carbone laisse un résidu,
variant de 0,24 à 2,03 •/„.
Essais pif rognostiq lies. Le diamant chauffé dans une atmosphère
privée d'oxygène reste inaltéré ; au contact de l'air, il se transforme en
graphite. Dans l'oxygène, il brûle en donnant de l'acide carbonique.
Inattaquable par les acides et les alcalis.
Diagnoslic. La dureté, l'éclat, la résistance à tous les acides et les
alcalis, en même temps que la combustion dans l'oxygène, ne permettent
de confondre le diamant avec aucune autre substance,
GISEMENT DOUTEUX
Algérie. — Constantine. La collection du Muséum possède un dia-
mant oui a été acheté en 1833 comme provenant d'Algérie. Dufrénuy
ta à la Société géologique et le bulletin de celle-ci (IV. 164.
le à cette occasion la note suivante du secrétaire : a Ces dia-
ui ont été trouvés dans les sables aurilèrcs de la rivière de
probablement Oued-Roumel] de la province de Constantine
□igitizedbyGoOglc
GRAPHITE
dans la régence d'Alger, ont fait dernièrement partie de l'exp
d'Alger. Ils ont été donnés en payement à M. Peluzo, négoci
consul de Sardaignc en ce pays. L'indigène qui les lui a doni
demanda quel prix on attacherait à ces diamants dont on p
créer une exploitation « puisque, dit-il, le Goumel, rivière d
pays, les dépose dans les sables avec des paillettes d'or. »
Dufrénoy terminait sa présentation en ajoutant : « Ce fait es
tant plus intéressant que jusqu'ici on avait douté que l'Afriq
jamais fourni de diamants. » La découverte des gisements de 1'^
australe devait être faite 32 ans plus tard ! L'échantillon du M
est un octaèdre verdàtre, à faces courbes, pesant 9i milligraran
Depuis 1833, on n'a plus entendu parler des diamants d'Alg
il est probable que ce gisement n'est pas authentique.
GRAPHITE
G
Rhomboédrique :pp ^= 85°29'
[o : c = i : 1,3859 (Kenogott)]
a'p = 122°
Faciès. Le graphite cristallisé se rencontre généralement soue
de lamelles hexagonales à bords souvent arrondis, elles porte
fois des stries parallèles aux arêtes a' (0001) p (lOÏl).
Le plus souvent, ce minéral constitue des masses foliacées i
géant parfois d'un centre, des masses fibreuses, compactes ou tei
qui ne sont que cryptocristallines [graphitile).
Clivages. Clivage parfait suivant «'(0001), traces suivant y:» (lOÎ
lames de clivage sont flexibles, mais non élastiques.
Dureté. 1 à 2, Toucher gras.
DeasiU. 2.09 à 2.23.
Coloration et éclat. Noir de fer à gris d'acier noir. Éclat méti
* Opaque.
Propriétés èlectriifiies . Bon conducteur de l'électricité.
Composition chimii/iie. Carbone comme le diamant; il contiei
nlement des impuretés (sesquioxyde de fer, argile, etc.).
□igitizedbyGoOglc
»5I> MINERALOGIE DE LA KRA^■CE
EsHais pyrognosliques. Le graphite possède de très curieuses pro-
priétés pyrognostiques. En effet, si l'on projette du graphite dans le
liquide rouge orangé, produit par la dissolution de chlorate de potasse
absoliinient sec dans l'acide azotique fumant, le minéral au bout d'un
temps plus ou moins long se transforme en oxyde graphitique'. Celui-
ci, suivant les gisements, est vert ou jaune et peut même être décoloré
par plusieurs traitements au mélange oxydant. L'oxyde graphitique
détonne par la chaleur en augmentant beaucoup de volume et en lais-
sant un résidu ooir d'oxyde pyrographitique, mélangé aux impuretés
insoluhles que renferme souvent le graphite.
Le graphite possède une autre propriété curieuse sur laquelle ont
insisté M. Luzi et plus récemment M. Moissan [C. R. CXIX. 976.
1894 et CXXI. 531. 1895), elle permet d'établir deux catégories dans
les graphites naturels et artificiels. Quelques-uns d'entre eux, en effet,
imbibés d'acide azotique fumant, séchés, puis chauffés, foisonnent d'une
laçon plus ou moins considérable à partir de 175". D'autres graphites,
traitésde la même façon, ne foisonnent pas. M. Moissan a fait voir que
tous les graphites artificiels produits par cristallisation dans un bain
métallique en fusion (fer, chrome, platine, etc.), foisonnent, alors que ceux
obtenus par volatilisation du carbone, par l'arc électrique ou par simple
transformation calorifique d'autres formes de carbone ne foisonnent
pas. Les relations pouvant exister entre le gisement des graphites natu -
rels foisonnants et celui des graphites qui ne foisonnent pas mériteraient
d'être étudiées ; dans les gisements français, le graphite nettementcris-
tallisédescipolins, seul foisonne, et d'une façon remarquablement intense.
Le graphite est infusible au chalumeau, fondu avec du nitre dans un
creuset de platine, il déflagre; le produit de la fusion est constitué par
du carbonate de potassium, faisant effervescence avec les acides.
Inattaquable par les acides.
Le graphite est la forme de carbone la plus stable à haute tempéra-
turc et à la pression ordinaire. Le diamant et le carbone amorphe se
transforment, en effet, eu graphite par chauffage îi haute température.
Le graphite résiste d'autant mieux au mélange oxydant indiqué plus
haut qu'il a été produit ou porté postérieurement à une température
plus élevée.
1. Celte propriélt^ est assez c»racl<5rialique du grajihitu pour que M, Bprlhelot
ait pu le définir ■ toute variété de carbone susceptible de produire par Oïyîa-
tiOD UD oxyde (graphitique ».
Di3iiizedb,G00gle
GRAPHITE 357
Si au lieu de chauffer le graphite à l'air libre, on le chautFe dans un
courant d'oxygène, il brûle comme le diamant à une température variant
de 600' à 690''{Moissan).
Diagnostic. Voir il molybdénîte.
GISEMENTS ET ASSOCIATIONS
Le graphite se rencontre en France dans un assez grand nombre de
gisements, mais aucun d'entre eux n'est trts considérable, ni suscep-
tible d'exploitation fructueuse. On peut citer particulièrement les gise-
ments suivants qui se trouvent dans les diverses conditions cjui vont
être éonmérées:
1° Dans les roches éruptives et les schistes cristallins;
2" Dans les roches scdimentaires modifiées au contact de roches
éruptives ;
3" Dans les roches sédimentaires;
4' Dans les houillères embrasées;
5° Dans les météorites.
1" Dans les roches éruptives et les schistes cristallins.
a) Dans /es granités, tes granuUtes, les gneiss et les micaschistes.
Bretagne. — Morbihan. I-e graphite s'est trouvé avec quelque abon-
dance dans le quartz des filons stannifëres de la Villeder. On l'u ren-
contré aussi dans les micaschistes des environs de Pontivy et de beau-
coup d'autres points de cette région. Plus au sud, depuis la vallée de
l'Étel jusqu'au golfe du Morbihan, les micaschistes renferment des intci-
calalions de schistes à graphite indiqués par M. Barrois sur la renille
de Vannes de la carte géologique. Les principaux gisements se
trouvent de Landevant it Pluneret, de Locoal-Mendon au sud d'Ami-
don et enfin de PIoémel au château de Kergonano en Baden
et à l'île d'Arz. Le gisement de Kergonano a fait l'objet d'une tentative
d'exploitation. Les échantillons que je dois à M. de Limur sont consti-
tués par ungraphite assez impur mélangé à du feldspath altéré.
Loire-Inférieure. Des lits de graphite ont été observés dans les mica-
chistes entre Mauves et Thouaré, au Portillon prés Vertou, prés
Pornic sur ta côte de Sainte-Marie, etc.
□igitizedbyGoOglc
358 MINEBALOGIE DE LA FRANCK
Vendée. — Dans les schistes à séricite situés à 300 mètres au sud-
ouest de Saint-Maurice le Girard (sur lù route de la Caillère) se trouvent
des lits riches en graphite.
Pyrénées- — Basses-Pyrénées. De Charpentier cite dans le
I,abourd toute une série de gisements, que je u'ai pas observés moi-
même aux environs de Mendionde (au nord-ouest de Lek.burrun et au
Sud de Macnye) sur la montagne d'Ursovia ; le graphite s'y trouve dans
les micaschistes granulitisés en lamelles ou en masses.
[Ai-dgoiî]. De Charpentier signale à la montagne de Barbarisia, au
nord du port de Sahun, du graphite en gros rognons assez purs pour
(juc les charpentiers puissent l'utiliser comme crayon {pp. cit. 138).
Ariège. Le même auteur indique le graphite dans le granité du port
de la Quorre (vallée de Bethmale) au Tal d'Alos ; il l'a trouvé en nids ou
en rognons dans la vallée de Suc et notamment au Tauzal d'Escourgeat,
au lac d'Arbu avec tourmaline, etc. : ces graphites compacts ne foi-
sonnent pas.
Plateau central. — Aoeyron. Le graphite a éxé autrefois exploité
près de Trémouille : il existe aussi à Sagncs près Saint- Cyprîen,
Artiguos, Monpestcls, Saint-Parthem, le Cayla, le Clôt, etc.
Ardèfhe. Le graphite a été trouvé en petits lits dans les micaschistes
de Saint Félicien.
llaiite-Loire. Des lames de graphite se rencontrent dans les blocs de
gneiss granulitique à cordiérite, enclavés dans la brèche basaltique des
environs du Puy et dans quelques roches similaires en place dans la
région.
Canlal. M. Fouqué m'a signalé le graphite à Ronesque près de Mur
de Barès au milieu des micaschistes; il forme dans ceux-ci de petits
amas disposes en chapelet et devient surtout très apparent là ou la
roche est altérée.
Des masses compactes ou schisteuses de graphite m'ont été données
par M. Bouhard qui les a recueillies dans les micaschistes de la
Valette, au sud de Massiac.
Df.ii.r-Shrea. Des schistes à graphite, semblables h ceux de Saint-
Maurice, existent au Bousseau ;*comme dans ce dernier gisement, ils
ont été pris pour de la houille.
Charente. Les micaschistes de la bordure occidentale du plateau cen-
□igitizedbyGoOglc
GRAPHITE 359
tral renfermeat localement du graphite. (La couleur noire que ce miné-
ral donne a la roche a même conduit quelques personnes à y faire des
recherches pour y trouver de la houille!) On peut citer les environs de
l'Age près Montembœuf, Lesterpsct Brigncuil, etc.
fiante-Vienne. Le graphite n'est pas rare dans le Limousin, soitdans
les gneiss ou les micaschistes, oli il accompagne les micas, soit dans les
filons quartzeux qui les coupent (Saint-Laurent-les-Egliscs, Chatenet,
etc.)
VosgBS. — [Ahace]. Des lits de graphite se rencontrent dans les
gneiss d'Urbeis et surtout de Sainte-Marîe-nux-Mines; ce minéral a
été plusieurs fois rencontré en grande abondance dans les exploita-
tions de ce gisement célfebre.
Alpes. — Massif du mont Blanc. Haute-Savoie. Le graphite a été
indiqué dans les schistes cristallins grenatifères des environs de Sainte-
Mnrie de Fouilly, dans la vallée de Chnmonix et en divers autres points
du massif du Mont Blanc, au Mont du Greppon, aux Aiguilles rouges,
à la Fontaine de Caillet.
ITauten- Alpes. Les gneiss des environs de la Grave renferment du
graphite entre le petit tunnel et le Grand-Clos.
Maures- — Var. Le graphite se trouve dans les micaschistes du
massif des Maures et notamment aux Chauvins en Gassin, entre La
Molle et Cavalaire.
b) Dana les cipolins.
\a8 calcaires (cipolins) intercalés dans les schistes cristallins ren-
ferment assez souvent des paillettes hexagonales de graphite y jouant
le même rôle que le mica. Elles atteignent parfois jusqu'à 5 millimètres
de diamètre; leurs contours sont souvent arrondis.
Le graphite des cipolins est foisonnant. Les lames d'itsatsuu et de
Ville-ès-Martin sont surtout remarquables à ce point de vue : quand on
les chauffe, après les avoir humectées d'acide azotique fumant, elles
se transforment en petits boudins vcrmiculés atteignant souvent plu-
sieurs millimètres de longueur : ce foisonnement est bien supérieur
h celui que l'on obtient en chaufiant la vermiculite.
Breta^e. — Loire-Inférieure. Le graphite en lames nettes se
rencontre dans les lits de cipolins de VilIe-ès-Martin, près Saint-
Nazaîre, il y est associé à de la phlogopite, etc.
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:ï60 MINERALOGIE DE I,A FRANCE
Pyrénées- — liasses-Pj/rénées. La bande de cipulins qui se trouve
il la lisière sud du massif ancien du Labuurd entre Itsatsoii et Hélette
est riche en lamelles de graphite ; les meilleurs échantillons se trouvent
dans la petite carrière ouverte sur la route de Catnbo ii Louhossoa
près du village d'itsutsou, non loin du pont jeté sur la Nive. Ces
lamelles hexagonales sont généralement très gondolées.
Ariége. Le graphite n'est pas rare sous la même forme dans les
cipolins de Mercus et d'Arignac.
Plateau central. — Puyde-Dome. De petites lamelles hexago-
nales de graphite se rencontrent dans les cipolins de Savenoes.
Vosges. — Des lames hexagonales de graphite abondent dans les
ripolins de Laveline( Vosges) et de Sainte-Marie-aux-Mînes [Alsace],
Alpes- — Massif du mont Blanc. /faute-Savoie. Le graphite a été
signalé dans les calcaires saccharoides de l'Arpille (entre le Triant el
le château de Bathie, à la Tète-Noire, etc.).
Algérie. — Alger. Les cipolins du Bouzaréah, près d'Alger, ren-
ferment des paillettes de graphite.
1" Dans les roches mélamorphisces par les roches éruptives.
La matière charbonneuse des schistes et calcaires sédimentnîres est
fréquemment transformée en graphite quand ceux-ci sont métamorphi-
sés au contact des roches éruptives. Les gisements français de ce genre
ne présentent rien de bien particulièrement intéressant.
a) Contact du granité, de la graniiUte et de» roches poiphyriqiiea.
Bretagne. — Finistère. Le graphite existe dans de nombreux
scliistes métamorphiques des environs de Morlaix et notamment à
Pliissier, dont le minéral a été autrefois analysé par Vauquelin.
Pyrénées. — /fautes-Pyrénées. Les schistes micacés de la vallée de
Barèges renferment des lames de graphite ; il en est de même pour les
calcaires qui leur sont associés {Pic d'Espade, Piquette déras Lîds, etc.).
De Charpentier signale ce minéral dans les joints des calcairesde Rîou-
niaou près Saint-Sauveur, dans le massif du pic du midi de Bigarre
(partie sud dn bassin renfermant le lac d'Oncet au-dessous de l'hotelle-
rie du pic). Il indique en outre (ofi. cit. 198) dans la vallée de Gistain
[.Ira^'o/ijprès du port do Lapez un schiste micacé aussi riche en gra-
phite qu'en mica.
□igitizedbyGoOglc
GRAPHITE 361
Haute-Garonne. Les schistes métamorphiques de la vnllée de Louron
renferment par places du graphite.
Ariège. Le graphite existe aussi occasionnellement dans les calcaires
paltîozoTques métamorphisés par le granité de ce département.
Rhône. Des lames de graphite se trouvent dans les schistes de Sain-
Bel {Drian, op. cit. 193), métamorphisés pnr le granité.
Alpes. — flaiiles'A/pes. Un gisement intéressant de graphite,
antrefois exploité, se trouve dans la montagne du Chardonnet au nord-
ouest de Briançon. Depuis le col du Chardonnet Jusqu'au milieu de la
pente qui descend dans le vallon de la Ponsonnière, se trouve une alter-
nance de grès anthrucifëres et de couches charbonneuses, entremêlées
de filons couches intrusifs d'une roche éruptive (porphyrite).
D'après les descriptions d'Élie de Beaumont qui a décrit ce gisement
(Anti. Se. nat. XV. 1828) et Lory qui l'a étudié plus tard (Deacr. géol.
du Dauphiné III. 531. 1864), le graphite est le résultat de la transfor-
mation de l'anthracite par la roche éruptive. La couche la plus impor-
tante est irrégulière, elle a environ 2 mètres d'épaisseur ; c'est une sorte
d'argile noire schisteuse, contenant des rognons et de petits lits de gra-
phite. Celui-ci, souvent taché de rouille, ne pourrait guère servir que
pour adoucir les frottements des machines ou pour la fabrication des
creusets. Ëlie de Beaumont a vu la roche éruptive se ramifier dans les
argiles graphiteuses qui passent insensiblement à de l'anthracite ren-
fermant des empreintes végétales. Le graphite le plus pur se trouve au
contact même de lu roche éruptive.
Je n'ai pu visiter ce gisement, mais j'ai examiné des échantillons en
provenant (coll. du Muséum); ils sont constitués par la belle qualité du
minéral qui est un peu lamelleuxet appartient au type non foisonnant.
hère. Lory a signalé comme peut-être identique au précédent, au
point de vue du gisement, un graphite se trouvant au nord de Saint-
Christophe en Oisans dans les hauteurs d'où descend le torrent du
Diable [Descrip. géol. du Dauphiné. 215).
b) Contact de la Iherzolite et des opliites.
Le graphite n'est pas très fréquent dans les roches métamorphisées
par la Iherzolite ; il ne s'y présente jamais en beaux échantillons, sauf
cependant dans les schistes liasiques du port de Saleix [Ariège) au con-
tact de petits (ïlonnets de quartz à dipyre, zoïsite, etc., ainsi qu'à la
□igitizedbyGoOglc
362 MINERALOGIE DE LA FRANCE
Coume de Bareille près de la Iherzolite du Tiic d'Ess en Coulédoux
(Haute-Garonne).
Dufrénoy le cite [Minéral . II. 88. 1856) dans le gypse d'Arignac
{Ari^ge).
3' Dans les roches nédimenlaires .
Le graphite se rencontre comme pigment dans un certain nombre
de roches sédimentaires et notamment dans les schistes carbures
paléozoïques (siluriens, dévoniens et carbonirères). Il n'a pas fait
l'objet d'études spéciales et, dans tous les cas, il ne se présente en
masses isolées que dans le gisement suivant :
Alpes. — Ifautes-A/pes. Des tentatives d'exploitation ont été faîtes
sur des lits d'argile schisteuse graphiteuse, intercalés dans des calcaires
secondaires du vallon de Fréjus près du col de l'Echauda, à l'O.-N.-O.
de Briançon. Ce gisement fournit des rognons de graphite très pur et
c'est peut-être de là plutôt que du col du Chardonnet que viennent les
échantillons étiquetés dans les collections « graphite de Briançon ».
Une exploitation a été tentée infructueusement dans des lambeaux
de schistes noirs (éocënes), intercalés avec grès, dans le massif cristallin
du flanc occidental du Pelvoux à l'Alefroide, dans la vallée de Vallouise.
4" Dans les houillères embrasées.
Le graphite a été cité dans les houillères embrasées à Commentry
[Ailier), Cransac [Aveyron), comme produit de la transformation de la
houille par la chaleur.
5° Dans les kolosidères.
Le graphite se trouve dans un grand nombre de fers nickelés (holo-
sidères). Il y entoure souvent les nodules de Iroilite. Le fer de Caille
[Var) peut ^tre cité comme exemple; le graphite y existe en petites
lamelles. M. Stanislas Meunier qui en a fait l'analyse a trouvé que ce gra-
phite renfermait 2.4 7„ de fer (Météorites. Encijclop. chim. 1884. 21).
6° Dans les produits de rindustrie.
On .sait que le graphite s'isole aisément sous forme de lames hexa-
gonales dans la fabrication de la fonte ; les usines métallurgiques
produisent parfois de beaux échantillons de ce genre.
□igitizedbyGoOglc
SOUFRE 363
Les objets de fontegriseet notamment les boulets, ayant séjourné pen-
dant de longues années dans la mer sont souvent encroûtés de sable
que cimente de la limonite. Sans perdre de volume, ils sont devenus
légers, transFormés en limonite et surtout en chlorure basique de fer,
très oxydable à l'air et riches en lames de graphite. Cet élément de la
fonte s'est concentré dans le produit d'altération de celle-ci par suite
de la disparition d'une partie du fer.
Des boulets offrant ce genre d'altération ont été étudiés, notam-
ment par Vauquelin {A. M. IX. 508 1836) ; ils avaient été recueillis h
Saint-\Vaast-la-Hougue [Manche) et provenaient de l'escadre de Tour-
ville, détruite en 1692. Des échantillons analogues ont été rencontrés
dans la rade de Brest [Finis(ère), etc.
Le soufre est connu dans les laboratoires sous de nombreuses formes
allotropiques. La forme orthorhombique (soufre octnédrique) est obte-
nue par cristallisation dans divers dissolvants (sulfure de carbone, etc.).
On connaît trois formes monocliniques obtenues par cristallisation pnr
fusion {voir Muthmann. Z. K. XVII. 336. 1890), et une forme rhom-
boédrique, sans parler do soufre mou, du soufre insoluble, du soufre
noir pour lesquels je renvoie aux traités de chimie.
La forme orthorhombique parait être la seule existant dans la nature.
Cependant par analogie avec ce qui se passe dans les expériences de
laboratoire, il est certain que le soufre recueilli en masses fonduesdans
les solfatares à haute température et dans les houillères embrasées a di^
originellement être constitué par du soufre monoclinique, mais cette
forme instable a été transformée postérieurement en soufre ortho-
rhombique.
Orthorhombique. mm = 101° 46'
b: h= iOOO : 1476,82. D = 775,889 d = 630.867
[a:b:c= 0,81309 : 1 : 1,90339, (Kokscharofi)]
Mac/es. i° Macles suivant a* (101) offrant parfois un aspect symé-
trique et une apparence prismatique ;
2° Macles suivant m (110) peu communes ;
□igitizedbyGoOglc
364 MINERALOGIE DE LA FRANCE
3° Macles suivante' {011).
Forme* oise/We.f./j(001);/» (110), ^''(OlOj; a' (101); c^ (013), e' (OU);
//•'*(lln), i^^^(113), b' (112), i'/^(Ul), j:= [b*!^ b'I'' g'P) {iZ3).
Les angles suivants ont été mesurés sur les petits cristaux de la cen-
clriére de Trëpail et sur ceux des Malines.
ll)l"46-
101»43'
1Î9» -'
120» ft'
113- 8'
113° 7
WW
46° 1 G'
UT-ae'so-
147°34'
11 5° 13'
t15°10'
11 -"W
t17°45'
55«!6'
h^ir
150O 6'30-
tW 5'
»8'53'30-
148°ao'
117^7-
IM-M'
134<4G'
smo-
123-32'
1S3°28-
68»V
IOB'20'
108°2r
36H0'3O-
1G4-48'
1450Ï2'
139«S6'30'
iis-as'ao-
11S°60'
avanll4t<>5r
14λ
ùvant 1!6°51'
12l>o4'
Ht 116°!3'
llC°3i'
126°4r
143»13'
ayant 106^'
lOC-ÎO'
90°
cité 13î°44'
13ï'47-
vAlé I13°14'
tl3°I7
é 9g°2S'
fl9°25'
137°28'
t60°17'
160°14-
I52°IT'
]62°10-
132.34'
13ï"31-
cftt* HS" 8'
85» 12'
[=r
Faciès des cristaiij:. Les cristaux de soufre présentent généralement
In pyramide i*'* (111), seule ou sissociée à un certain nombre d'autres
formes. Les diiTércnces d'aspect sont dues principalement à la pré-
sence ou à l'absence de la base qui, dans le premier cas, est plus ou
moins développée. Certains cristaux riches en faces ont un aspect glo-
buleux. Dans quelques localités (non françaises), les cristaux de soufre
prennent un développement sphénocdrique très remarquable.
Dans les solfatares, les cristaux de soufre formés par A"'(lll) ont
une structure polysynthétiquv remarquable (fîg. 2); leurs formes
squelettiformes et cristallitiques seront étudiées plus loin.
Le soufre se présente aussi en masses compactes ou terreuses.
Clivages. Clivages imparfaits suivant/* (001), m (110), A»''*(lll). Cas-
sure conchoïdale à inégale.
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SOUFRE 365
Dureté. 1,5 à 2,5. Fragile et peu sectile.
Densité. 2,05 à 2,09.
Coloration et éclat. Jauae île soufre, jaune paille, jaune brun, vcr-
dâtrc, roiigeâtre, gris rougeâtre, blanc jaunâtre. Poussière blanche.
Eclat résioeux. Transparent à translucide ou opaque.
Propriétés optiques. Plan des axes parallèle à g' (010). Bissectrice
aiguë positive perpendiculaire a p. ç <. v.
Ug =2,24052 (raie D, Schrauf)
Il„ = 2,03832
Propriétés électriques. Très mauvais conducteur de l'électricité. Se
charge d'électricité négative par friction.
Propriétés calorifiques. La conductibilité calorifique du soufre est très
faible, ce qui explique la facilité avec Inquelle les échantillons, cristal-
lisés ou non, se fendillent en produisant des craquements caractéris-
tiques, quand on les prend dans la main. Ce fendillement est dû aux
inégales dilatations qui se produisent à l'intérieur de l'échantillon cl
à sa périphérie cchauflëe au contact de la main.
Composition chimique. Soufre pur, contenant parfois des traces di'
sélénium (variété rouge orange) et fréquemment mélangé avec du bitume,
de l'argile, du calcaire, etc.
Propriétés pyrngnostiques . Fusible à 113" C. Brûle à 270" avec uiio
flamme bleue en dégageant de l'acide sulfureux ; bout n 448". Insoluble
dans l'eau et dans les acides. Très soluble dans le sulfure de carbone,
le pétrole, etc.
Altérations. Le soufre s'oxyde sous l'action de l'air humide et de l'eau
riche en oxygène; il se transforme en acide sulfureux, puis en acidi'
sulfurique produisant à son contact des sulfates, et c'est ainsi que dans
les gisements sulfurifères, il disparaît fréquemment aux affleurements.
Diagnostic. Les propriétés physiques et chimiques énumérées plus
haut et notamment la propriété de brâleren dégageant de l'acide sulfu-
reux, sont tuuti) fait caractéristiques de ce minéral.
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MINERALOGIE DE LA FRANCE
OISEBOINTS ET ASSOCIATIONS
Le soufre se rencontre dans des conditions très variées. Dans les
gisements français qui vont être passés en revue, on le trouve :
1" Dans les solfatares ;
2* Dans les produits de l'inflammation des houillères ;
3° Dans les sources thermales ;
4° Dans les gisements sédimentaires par réduction de sulfates
{so/fares) ;
5° Dans des gisements divers oii il résulte de la décomposition de
sulfures métalliques.
1° Dans les solfatares.
Les Tumerolles qui apparaissent dans les régions volcaniques à la fin
des éruptions et qui se prolongent souvent pendant des siècles après
l'extiDction du volcan, sont à une température voisine de 100* ou infé-
rieure et sont essentiellement caractérisées par l'abondance de l'acide
carbonique, de l'hydrogène sulfuré et de la vapeur d'eau. Sous l'in-
fluence de l'air, il se produit des réactions variées, donnant naissance,
suivant les cas et parfois même simultanément, à des dépôts de soufre
et a la formation d'acide sulfureux qui s'oxyde à son tour pour donner
de l'acide sulfurique. Celui-ci attaque violemment les roches au milieu
desquelles se trouve la bouche de sortie des émanations volcaniques et
produit il leurs dépens de nombreux sulfates solubles (gypse, aluns, etc).
Les gisements de soufre produits dans ces conditions sont les solfa-
tares. Le soufre des solfatares est généralement bien cristallisé, le plus
souvenl constitué par de petits cristaux simples de forme
(fig. l) et n'ayant alors que les faces A*^ (111); ils s«
groupent pour former des associations cristallitiques à faces
, creuses (fig. 2).
Parfois le soufre ne tapisse pas de géodes, mais remplit com-
plètement toutes les cavités de la roche volcanique altérée.
A la bouche des solfatares des volcans en activité, obser-
l'iS' I- vés pendant des périodes de repos, la température est par-
di »ii*un>i. fois assez élevée pour que le soufre puisse fondre, formant
alors des masses d'un jaune orange sur lesquelles viennent se former des
□igitizedbyGoOglc
SOUFRE 367
cristaux plus récents. Il est probable qu'au moment de sa formation,
ce soufre était monoclinique et qu'il g'est transformé ensuite en soufre
orthorbombîque comme cela a lieu dans les expériences de laboratoire.
Plateau Central. — Puy-de-Dôme. — Les tufs andésitiques et
trachytiques (cinérites) du Mont Dore ont été dans le ravin de la Craie
(au pied du Sancy) traversés par des fumerolles sulfurées qui les ont
profondément altérés et en partie transformés en alunile(voir à alunite).
Il s'est en outre déposé du soufre qui remplît les cavités de la roche.
Les cristaux de feldspath sont parfois remplacés par ce minéral qui se
présente en petites masses translucides d'un beau jaune très rarement
pourvues de formes cristallines déterminables. La seule forme que
j'ai observée est la pyramide ft*'*(lll).
Antilles- — Guadeloupe. La soufrière de la Guadeloupe a été décrite
par Cb. Sainte-CIaire-Deville {B. S. G. IV. 428. 1846); elle s'observe
sur un cône volcanique situé à 9 kilomètres de la ville de Basse-Terre.
Les fumerolles donnant de la vapeur d'eau, de l'hydrogène sulfuré et
de l'acide sulfureux, se trouvent le long de la grande fente qui traverse la
montagne du nord au sud. Au nord de la grande fente, se trouvait en
1846 une caverne en partie éboulée, -tapissée d'alun, de gypse, etc. Le
soufre n'existe en abondance qu'autour de l'orifiec des fumerolles. Sur les
Hunes de la montagne, on ren~
contre parfois des végétaux en
partie transformés en soufre.
La collection du Muséum ren-
ferme de beaux échantillons de ce
gisement, ainsi que des cristau.x
distincts isolés; ce sont des pyra-
mides i*'*(lll), atteignant par-
fois 1'^" suivant l'axe vertical. Elles
sont elles-mêmes constituées par
un grand nombre de cristaux
plus petits, groupés :i axes paral-
lèles (fig. 2) et dont il est facile r,g. t.
de déceler la structure en les faî- Cn.i.u» [b'f (iiin d. .ouf», cnBii. .uituh
1 «Ht Ti-rlie.l, Soiralare d< Il Cuadcloupi. (Wmb-
sant miroiter au soleil. Ces cris- jrroji*itj™»Jeur >.•».«»(.)
taux polysyntbétiques sont généralement caverneux. Quand ils s'en-
filent en grand nombre à la suite les uns des autres, ils forment de.
□igitizedbyGoOglc
368 MINERALOGIE DE LA FRANCE
longues aiguilles ; celles-ci s'accolent elles-mêmes parfois à axes paral-
lèles pour former des croûtes cristallines poreuses, beaux échantillons
de collection.
Réunion- — Le soufre abonde dans les volcans de la Réunion sous
les mêmes formes qu'à la Guadeloupe; on y voit aussi des échantillons
de basalte celluleux dont les cavités sont remplies de soufre qui parait
avoir été fondu.
Madagascar. — • Le soufre est exploité à Madagascar près d'Antsî-
rabe et dans le nord-est d'Ankaratra au milieu de régions volcaniques.
C'est certainement un gisement de solfatare, sur lequel je n'ai pu recueil-
lir aucun renseignement précis.
2° Dans les produits de sublimaiion des houillères embrasées.
Des enduits jaunes de soufre généralement fondu et associés à de
l'orpiment, à du réalgar et à de nombreux autres minéraux (voir à rénl-
gar] se trouvent â la surface des roches houillères calcinées par les
incendies spontanés. Le soufre de ce genre de gisement ainsi que les
minéraux qui l'accompagnent sont le résultat du grillage des sulfures '
métalliques qui se trouvent dans la houille. Il se forme aussi de l'acide
sulfureux dont l'oxydation donne naissance» de l'acide sulfurique qui
à son tour attaque les roches grillées et forme à leurs dépens les
nombreux sulfates qui seront étudiés dans le tome 111 ; eux aussi
offrent une grande analogie avec les sulfates des solfatares.
Plateau central. — La Ricamaric près Saînt-Élienne {Loire)
est le gisement le plus remarquable à citer à cet égard : on peut
indiquer, en outre, Cransac {AveyroH) et Commentry {Allier).
3" Dans les sources thermales.
Les sources thermales sulfurées ou sulfatées produisent h leurs
points d'émergence du soufre pulvérulent ou concrétiouné, blanc ou
1. C'est par un mi^canisme annlogue qu'en 1811, b'csi produilc une certaine quan-
tité de HOufre it CfacsEy. Los exploitants de la mine eurent alors l'idée malheu-
reuse de griller des pyrites sur des haldes pyritensee dans lesquelles se propagi'ii
le feu qui dura pcnd.-int plusieurs mois cl ne fui éteint que difficilement. Des
caisses en bois furent installées au-dessus des las en combuBlloD el servirent à
recueillir du soufre sublimé (J. M. XXX. 379. 1811).
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SOUFRE 369
jaune pùle: quelques-unes d'entre elles fournissent ainsi de beaux
échantillons de collection (Bagnères-de-Luchon).
Les sources thermales françaises offrant ces particularités peuvent se
grouper de la façon suivante (voir pour la composition de ces eaux :
Jacqiiot et Wilm. Les eaux minérales de la France. 1894):
1" Les eaux sulfurées sodùfites sont remarquables parla constance de
leurs caractères (température élevée atteignant 78° à Olette), minérali-
sation faible Ogr. 25 à 0 gr, 6 par litre {constituée par du sulfure, de l'hy-
posulfite, du sulfate, du carbonate et du chlorure de sodium avec faible
proportion de silice et présence de matières organiques {harégine
glairine) à leur point d'émergence.
En France, ces sources sont concentrées dans la chaîne pyrénéenne.
[CauteretB (Hautes-Pyrénées); Saint-Sauveur, Barèges [Basses-Pyré-
nées) ; Bagnères de Luchon {Ilaiite-Garonne) ; Ax, Carcanières [Ariège] :
Escouloubre (Aude); Olette, Canaveilles, le Vernet, Molîly, Nossn,
Amélie-les-Bains, la Preste (Pyrénées-Orientales); on en trouve aussi
en Corse (Guegno, Guitera, Pietropola)].
Ces eaux renferment parfois une quantité de chlorure de sodium supé-
rieure à celle du sulfure. [Eaux-Bonnes [Basses- Pyrénées) ; GazosI,
Labassëre [Hautes-Pyrénées)].
Sous le nom d'eawjr sulfureuses dégénérées, on désigne des sources
dont les sulfures sont, au contact de l'air, transformées en hyposullïtcs
ou en sulfites ; les sources d'Aix-les-Baios [Savoie] en sont un exemple
caractéristique.
2" Il existe une dernière catégorie d'eaux sulfureuses, ce sont les
eaitx sulfureuses calciipies, minéralisées par du sulfure de calcium
associé parfois a des sels de magnésium, du chlorure de sodium, etc.
Elles sont froides et se trouvent généralement dans les plaines. Elles
paraissent résulter du lavage d'assises triasiques ou tertiaires riches en
gypse. Ces eaux chargées de sulfate de chaux passent ensuite à travers des
couches bitumineuses [Allevard [Isère); Digne, Gréoux [Basxes- Alpes)];
ou même simplement des couches tourbeuses ou riches eu matière orga-
nique [Enghien [Seine-et-Oise), Pierrefonds [Oise]] qui réduisent le
sulfate en sulfure. Souvent, dans ce genre de source, quelques-uns seu-
lement des griffons sont sulfureux, les autres sulfatés.
Toutes ces eaux sulfureuses s'altèrent ii l'air, parfois elles deviennent
opalescentes, bleuâtres [eau bleue d'Ax) par suite de la présence de
soufre très divisé en suspension. D'autres fois, l'eau reste limpide, mais
A. Uaun. - MmirmkgU. 11. n
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MINERALOGIE DE LA FRANCE
t et dégage u
odeur d'acide siillliydrique; il se produit un poly--
B (Baréges],des hyposulfites, des sulfites,
cide carboui<]ue de l'air Joue un rôle important dans l'altéralion
aux sull'ureuses ; il permet la formatioa de l'hydrogène sulfuré
5 décompose bientôt en donnant de l'eau et le soufre dont il a été
ion plus haut. Celui-ci s'oxyde en partie et fournit de l'acide
rique qui, en attaquant la roche au milieu de laquelle sourd l'eau
raie, donne naissance à de nombreux sulfates (gypse, aluns, etc.)
eront étudiés tome III.
précipitation du soufre, au point d'émergence des eaux sulfu-
ses, est aussi produite par un travail physiologique dû à des
s microscopiques ; ce sont elles qui sécrètent ces matières glai-
a dont il a été question plus haut et qui ont été désignées sous
m de glaiiine et de barégine. C'est alors, au milieu de ces der-
s, que l'examen microscopique permet de distinguer de noni-
les espèces de bactériacées qui ont été particulièrement étudiées
I. Wînogradsky au mémoire duquel [Beitr. Morphoi. der Bacté-
rien. 1888) sont emprun-
tées les figures 3 à 5
isi: VanTicghem.
Traité de botanique. il95.
1891).
Les bactériacées thio-
gènes ou sii/fiibaclériées
constituent, comme l'a fait
remarquer M, Van Tie-
ghem, un groupe pure-
ment physiologique,
\u'B^si'nintîu\. renfermant les formes les SBiroi>«i«ri<M pourprea.
j». »u ricb. .,. kïJr^ plus diverses (bactérîa- ' .%'àrf;„T.'ûd«ir^"dïï::
II» MU p™rt d-hyd^r cées rouges et bactéria- , Rh,'îXX«Bâie (fl*.u.r*«-^
'"oni Vi"i '""•i"'™*! c'cs incolores). Toutes "■ '"'"'«)■
"« boon» d* «ijonr ont besoin pour vivre d'emmagasiner du soufre
•ïi'trîtTr"™."'»^ dans leur protoplasme ; pour cela, elles décom-
posent l'hydrogène sulfure, mettant en liberté
ufre qu'elles oxydent ensuite pour l'éliminer a l'état de sulfate;
liydrogène sulfure, elles meurent. Elles pullulent non seulement
>int d'i-mergence des eaux sulfureuses, mais encore elles peuvent
□igitizedbyGoOglc
SOUFRE 371
vivre partout où du sulfRte de chaux est réduit par de la matière
organique en décomposition {voir p. 375). Ce fait peut être mis expé-
rimentale m eut en évidence en plaçant des rhizomes de butome,
souillés de vase, dans une solution aqueuse de sulfate de chaux ; on
voit bientôt les bactériacées thiogènes y prospérer.
Les bactériacées incolores (Ëg. 3} appartiennent à deux groupes, les
Bégiates en filaments libres, flexibles et mobiles, sans gaine, et les
Tkiothrickea en filaments fixés, rigides et immobiles pourvus d'une
gaine. Ces algues ont reçu le nom
vulgaire de au!furaires.
Les bactéries rouges sont beau-
coup plus nombreuses ; elles ne corn- ^
prennent pas moins de douze genres
(Ckromate, Rhabdochromate , Aini-
bobacler, Thiothèce, Tkiodycte, etc.),
dont quelques formes sont représen- Suifobâoiéri<.i poorp™
tées ci-contre (fiff, 4 et 5) : ce sont „ „ , '"''"* ' """»"" " ■"")'
elles qui sécrètent la g/airine. t " c criiui« KcréoDi da i» g,um iji.ivnf).
Puy-de-Dâme. Des dépôts pulvérulents de soufre sont laissés par une
petite source située au pied du ravin de la Craie au Mont Dore, au-des-
sous du gisement d'alunite cité page 367.
La source du mont Cornadore ii Saint- Nectaire dépose aussi du
soufre dont une géode de beaux cristaux a été jadis trouvée dans un
trou de maçonnerie (Lecoq. Eaux Minérales. 53),
De petits octaèdres de soufre sont déposés par la source du puy de la
Poix. Enfin c'est au même mode de formation qu'il y a lieu de rapporter
les enduits pulvérulents ou cristallitiques du même minéral qui tapissent
les fentes du gneiss altéré de Loubarlac près de Dore l'Eglise (à 1 km.
sur la droite de la route de Crnponne) et de diverses sources du Mont-
Dore, de EaBourboule, etc., renfermant de petites quantités de sulfates,
4" Dans les roches sédîmentaires par réduction de sulfates.
b) Dana /es formations gypsettses.
Le soufre se rencontre assez fréquemment dans les assises gyp-
seuses; il est le résultat de la réduction du gypse sous l'influence de
matières organiques ou de gaz ayant traversé la roche. Ce minéral se
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372 MINERALOGIE DE LA FRANCE
rencontre par suite dans ces conditions huk deux grandes époques de
dépôts gypseux, dans le trias et dans le tertiaire. Enfin, je rattache
il ce groupe de gisements la formation actuelle du soufre par réduction
de plâtras.
a) Dans les gypses d'âge secondaire
Dans les gypses trinsiques français, le soufre ne constitue qu!un acci-
dent, sans importance industrielle. Il y forme des masses oristallines,
des cristaux transparents ou translucides dont l'aspect est générale-
ment différent de celui des gypses tertiaires décrits plus loin.
Je rapporte à cette même série les gypses pyrénéens et algériens,
ussociés aux ophites ; l'âge triasique de quelques-uns d'entre eux n'est
pas douteux, la question est discutée pour d'autres (voir à gupsé).
Basses-Pyrénées. Le gisement de Saint-Boès [Basses-Pyrénéen) prôs
Dax [Landes] est bien connu pour les beaux cristaux de soufre qu'il a
fournis autrefois. D'après les recherches de Palassou et de Thore, on
sait que des sondages ont fait découvrir, au-dessous de la terre végé-
tale, une couche d'argile ocreuse renfermant des fragments de lignite,
puis des graviers imprégnés de pétrole, cl enfin un banc calcaire noi-
râtre avec argile gypseuse bleue ou bitinche et dépôt de soufre, en
amas atteignant parfois 100 kg., ainsi qu'en cristaux. Dans toute cette
formation, le pétrole suinte de tous côtés au voisinage d'une source
sulfobitumîneusc froide. Des géodes sont tapissés de très beaux
cristaux de soufre natif, associés à de la calcite et plus rarement it de
la célestinc. M. Seunes attribue cette formation »u trias ; on peut cer-
tainement affirmer qu'elle est antérieure au cénomanien.
Les cristaux de soufre sont souvent imprégnés par du bitume qui
leur donne l'apparence des cris-
taux de Cesena (Romagne) ; ils
sont parfois recouverts d'un en-
\ duit de cristaux de calcite. Ils
atteignent 2 centimètres de lon-
gueur, sont parfois parfaîtement
mpideset peuvent rivaliser alors
avec les cristaux de Sicile. Les
sour™ de siini-itoii. combinaisons de formes que j'ai Soof™ do BiIhi-Bo^l
observées sont assez variées i"^ [lllj (fig. 1); A"* (111) i='" (113) ;
t>(ï ia;. ^1 ^101) ; pb*l^ ; pb'l^ è"^ ; pi,"" b*!'' e' (011) (fig. 6), avec par-
□igitizedbyGoOglc
fois a^ (fig. 7). Les faces p (001) soat généralement peu développées,
ce n'est qu'exceptionnellernent que, par suite de leur très grand
développement, les cristaux sont aplatis.
La collection du Muséum renferme de beaux cristaux de soufre
eoduits de bitume, identiques à ceux qui viennent d'être décrits, ils
sont indiqués comme provenant de Basteones (Landes). Il est pos-
sible qu'ils proviennent de l'une des mines de bitume, jadis exploitées
dans cette localité.
Les carrières de Lys près Saînte-Colomme, dont il a été question a
l'article tourmaline (t. I, p. 105), ont fourni autrefois de magnifiques
lames transparentes de gypse. La collection du Muséum en possède un
cristal incolore et transparent renfermant des cristaux de soufre d'un
beau jaune qui atteignent 1'" suivant l'axe vertical et offrent les
formes b'f^ (lit), P-^ (113}, p (001) avec ou sans a' (101) et e* (OU)
(Gg. 6 et 7). Ces cristaux se voient par transparence h travers le
gypse qui les englobe.
Le soufre natif a été aussi trouvé dans le gypse de Salies de Béarn .
Ariège. De petites masses de soufre ont été recueillies dans les car-
rières de gypse de Betchat et de Lacourt.
liOrralne et Jura. — La plupart des salines de la Lorraine et du
Jura (voir à sel gemme) renferment localement des nids ou nodules de
soufre cristallin.
Alpes. — Savoie. Du soufre en masses transparentes ou translucides
se trouve dans la plupart des gisements de gypse de la Maurienne et
de la Tarentaise. On peut citer notamment les suivants : Pesey,
Laval de Tignes, Modane et enfin le glacier de Gebroulaz près Mou-
tiers, où il est associé à l'anhydrite, t'albite, la sellaîte, etc.
Algérie- — Constantine. I>es gypses triasiques de la région de
Souk-Ahras renferment assez fréquemment du soufre. M. Blayac m'a
notamment signalé ceux du flanc nord du Djebel bou Kebch, à environ
20 mètres de la route du Kef, Des tentatives infructueuses d'exploitation
ont été faites sur ce gisement qui n'a pas fourni de cristaux distincts.
0) Gisements d'âge tertiaire.
Dans tous les gisements qui vont être énumérés sauf un seul, le
soufre ne se trouve pas en cristaux distincts. Dans plusieurs d'entre
eux, ta formation de ce minéral est peut-être moderne.
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374 MINERALOGIE DE LA FRANCE
Bassin de Paris. — Seine. Les marnes du gypse de Montmartre
h Paris ont rourni de petites masses terreuses de soufre, résultant de
la réduction du gypse ; il est possible que ce soufre, soit de formation
actuelle et par suite à rapporter au paragraphe
suivant.
Marne. Grâce à l'obligeance de M. Cout-
tolenc, j'ai pu étudier de très jolis cristaux de
soufre provenant des fentes du lignite de la
Cendrière de Trépail près Reims ; ils sont riches
en faces ; la combinaison la plus fréquente est la
suivante : p (001), e^ (013), e' (OU), b^'^ (115),
A^'*(112), i'(112), i'«(lll),;r(133)(fig.8}. Ces
cristaux sont fréquemment cristallitiques, ré-
duits parfois il un enduit appliqué contre le
lignite et sur lequel on ne distingue que
quelques faces trës brillantes.
Bassin du Rhdne. — Vautluse. Un gisement de soufre est
exploite aux Tapets près Apt. On y observe trois couches de soufre
compact, mélangé de calcaire et de gypse et alternant parfois en lits
minces avec celui-ci. Cette formation appartient à l'oligocène (ton-
grien). Elle présente une particularité curieuse {A. M. XVII, 289.
1879); aux afDeurements le soufre n'existe plus, partout oii les couches
sulfurées ont la iorme de fond de bateau, le soufre a également dispa-
ru et le calcaire gypseux qui lui sert de gangue est devenu poreux et
celluleux comme une cargneule. Il est bien évident que cette dispa-
rition du soufre placé dans ces conditions particulières, est due à une
dissolution eifcctuée par les eaux sauvages.
Le soufre des Tapets est jaune clair, compact; je n'ai observé aucun
cristal distinct dans les nombreux échantillons que j'ai examinés.
La production du soufre des Tapets a atteint 6.400 tonnes en 1890;
le minerai a été utilisé soit pour l'extraction du soufre, soit directe-
ment pour le traitement des maladies de In vigne.
Bouckes-du-Rhône. Le soufre se trouve dans des conditions ana-
logues à celles du gisement précédent aux Camoins, près Marseille.
Alp6S- — Basses-Alpes. Des exploitations de soufre ont été tentées
dans le tongrien de Manosque. Le soufre y est associé à du gypse et à
des lignites. Il forme des mas.ses dans un calcaire et offre la plus
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SOUFRE 375
grande analogie avec celui des Tapets ; de même que dans ce gisement,
il ne se présente pas en cristaux distincts.
Corbléres. — Aude. Des grains de sourrc ont été signalés dans
une plâtrièrede Vidilharn (Tournai. /oMr/i. de Pkarm. 500. 1828). Le
même auteur a observé du soufre retiré du forage d'un puits a Malvézy
près Narbonne; la couche sulfureuse est recouverte par dn gypse
(miocène) exploité, se couvrant d'efQorescence de sulfate de soude.
D'après la description de l'auteur, ce soufre serait jaune pâle, léger,
tendre, à cassure esquîlleuse, happant à la langue et se polissant par
le frottement. Il était englobé dans une argile bleuâtre fissile et bitu-
mineuse.
Alg^érle. — Constantine. M. Blayac m'a signalé de petits nids de
soufre natif dans le gypse des marnes oligocènes des berges de la
Scybouse, non loin d'Héiiopolis (environs de Guelma).
Alger. Le soufre se rencontre dans le gypse d'EI-Kébrita (6 km. 5
ouest, 5° S. du marabout de Sidi-Bou-Zid et 33 km. Est, 10° S. de
Téniet-el-Uâad).
Oran. Des tentatives d'exploitation ont été faites sur deux gisements
de ce département : à Kef-eï-Djir ou Bou-Halloufa (50 km. N., 37» Est
de Relizane et à 2 km. S. de Mazouna). Le soufre est dissémine dans
des marnes tortoniennes (sahélien).
A £I-Bordj (20 km. Nord, 38° Est de Mascara) le soufre est mélangé
à des cristaux de gypse dans une argile noire micacée (hcivëtien).
y) Formation actuelle.
La réduction du sulfate de chaux (plâtras) des produits de démolition
sous l'influence de matières organiques est un fait fréquent.
Seine. Le soufre produit dans ces conditions a été souvent observé
dans le sol de Paris. Je citerai seulement les deux cas suivants :
Haiiy a signalé des enduits et des cristaux de soufre à la surface de
plâtras (recouvrant un ancien dépôt de vidange), mis au jour en 1778
lors de la démolition de la Porte-Saint-Antoine, près la Demi-Lune
[Méin. Acad. Se. 1780. 105 et op. cit. III. 282). La collection du
Muséum renferme des échantillons de ce gisement. On y distingue de
fort jolis petits cristaux i"* (111), cristallitiques, souvent empilés sui-
vant leur axe vertical (fig. 2), Ils présentent des formes en trémies
e le soufre des solfatares.
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MINERALOGIE DE LA FRANCE
ibrée a décrit (C. R. XCM. 101. et 1440. 1881} une véritable sou-
en voie de formation dans le sous-aol de la pliice de la Rëpu-
! (sud-est de la place). Le soufre s'y est produit dans les plâtras
mblayage de l'iincien fossé d'enceinte commencé en vertu d'un
lu 7 juin 1670. Ce fossé fut remplacé par un rempart dontl'em-
nent est devenu le Boulevard Saint-Martin. Le soufre a été
vé sur 50 mètres x 20 mètres, à partir de 0" 20 de la surface
qu'à une profondeur de 3 m. qui n'a pas été dépassée. Il forme
tits cristaux nets b* (112), b^" (111), m (110) cimentant de menus
en(s de plâtre ou imprégnant des morceaux de bois; il est asso-
le la calcite et à du gypse néogêne.
b) Dans les ca/caires.
rénéBS. — [Aragon]. Charpentier signale [op. cit. 463) la pré-
de petites masses de soufre natif dans un calcaire fossilil^re de la
de Biclsa, dans la vallée de la Cînca sur le revers espagnol des
Ignés des Ilautes-Pyrànées.
uie-daronne. Lecalcairemarmoréende la carrière de Bie, à Saint-
voir a tourmaline), renferme assez Iréquemment des masses cristal-
de soufre, translucide ou transparent dont la magnifique couleur
tranche sur la blancheur éclatante du marbre blanc. Dans les fentes
roche, se trouvent parfois des cristaux distincts, difficiles à isoler,
ordinaire ils touchent aux deux parois de la géode. M. Gourdon m'a
luniqué un bel échantillon présentant les formes p (001), i' '^ (11 1).
Formation par décomposition de sulfures métalliques.
soufre se produit fréquemment par altération de sulfures
liques. Ce n'est que dans les gisements métallifères qu'il se pré-
en cristaux distincts, généralement très riches en faces ; dans les
lents sédîmentaires, le soufre de réduction des sulfures ne se
e guère qu'en masses pulvérulentes on cristallines dont la couleur
est très pâle et rappelle celle du soufre des sources thcr-
a) Formation aux dépens de la pyrite et de la marcaaite.
r leur décomposition, la pyrite et la marcasite donnent assez fré-
ment naissance à du soufre (voir à pyrite) ; celui-ci se trouve notam-
□igitizedbyGoOglc
SOUKRE 357
nient dans rintérieur des nodules de marcasîte transformes en limo-
nite, il est parfois associé à du gypse. C'est à la même origine qu'il y
a lieu de rapporter le soufre pulvérulent trouvé parfois dans les silex.
Je me contenterai de citer !i cet égard quelques gisements caractéris-
tiques :
Aquitaine. — Dordagne. Le soufre pulvérulent a été signalé par
Delanoue [B. S. G. X- II. 1838) en petites masses dans la craie (tudeau)
des environs de Périgueux. Il est probable qu'il provient de la décompo-
sition directe delà pyrite; toutefois l'existence de matière bitumineuse
associée à ce soufre peut faire penser que celui-ci a pris naissance par
u^e réaction secondaire (réduction par des matières organiques de
sulfate de chaux provenant lui-même de la décomposition de la pyrite).
Platsau Central. — Corrèze, La pyrite du filon quartzeux de
Meymac se transforme en limonite parfois caverneuse et renfermant de
petits cristaux de soufre (Friedel. B. S. M. XIV 230. 1891).
Champagne. — Aube. Les nodules de mnrcasite (transformés en
limonite) delà craîe blanche de Montgtieux près Troyes sont souvent
constitués par une enveloppe solide, hérissée de pointements cristiil-
lins, qui limitent une cavité remplie par du soufre en poudre incohc-
rente, parfois mélangée de lamelles de gypse (Leymcrie. B. S. (i.
m. 240. 1832).
L'échantillon que possède la collection du Muséum renferme une
quinzaine de grammes de ce soufre en poudre cristalline d'un janne très
pâle.
Vosges. — {Alsace], Daubrée a cité le soufre comme produit de la
décomposition de la pyrite de Bouxviller. (Descr. géologique du Bas-
Rkin. 407. 1852).
Haute-Saâne. Le soufre pulvérulent a été trouvé dans des silex de
Fretigney.
Jura. — Doubs. Les silex jurassiques de l'abbaye de la Charité
près Besançon ont parfois leur centre constitué par du soufre pulvé-
rulent jaune pâle, intimement mélangé avec le silex ; ïl occupe la pince
de pyrite.
Jura. Il en est de même du soufre des silex des calcaires de Poligny
déjà connus du temps d'Haity [op. cit. III. 252).
Des échantillons semblables ont été signalés dans les silex noirs des
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878 MINÉRALOGIE DE LA FRANCE
monts de Revigny, de la forêt de Chaux ; le même minéral a été tiouvé
dans des grains de minerai de fer à HIéger et a la Chapelle Voland
(Ogérien.ffwï. nal. diijura. I. 272. 1865).
Alpes. — Isère. Les filoas des Chalanches ont fourni une petite
quantité de soufre natif pulvérulent, d'un blanc jaunâtre, formé sans
aucun doute par la décomposition de la pyrite.
Algérie. — Alger. C'est à la décomposition de la pyrite plutôt
qu'il la réduction du gypse qu'il y a lieu de rapporter de petits cri-
staux de soufre que m'a remis M. Gentil. Il les a recueillis dans les
carrières de Tiniegheras, à Rovigo: ils tapissent dans le gypse des cavif es
résultant de la disparition de cristaux de pyrite, dont on trouve
fréquemment les fragments entourés par du soufre. Ce dernier miné-
ral se présente en cristaux simples de forme, généralement cristallt-
tiques et déformés.
b) Formation aux dépens de la blende.
CéTennes. — Gard, Les mines des Malînes près Saint-Laurent-Ie-
Minier (voir ù blende) ont fourni, il y a qqelques
années, de fort jolis cristaux transparents de
soufre qu'accompagnent la smithsonite, la cé-
rusite, l'anglésite, te gypse, etc., dans les cavités
de la blende concrétionnée, M. Michel n signalé
dans ces cristaux {B. S. M. XIII. 213. 1890) les
formes suivantes: /î (001), m (110), g* (010), a*
(loi), e='(013), e*(011), i»'^ (115), A"» (113), i*
(112), i'/» (111), X = (A*'* A*'» ^i^) (133). Ces
cristaux offrent la plus grande analogie avec les
cristaux de soufre de la solfatare de Pouzzoles
décrits et figurés par Scaechi (iig. 9). Ce gise-
ment a fourni de beaux échantillons de collection dont j'ai étudié un
certain nombre.
c) Formation aux dépens de la galène.
La galène d'un grand nombre de gisements donne du soufre par sa
décomposition; celui-ci se produit dans les clivages delà galène qui
est- alors cieusée de cavités cubiques tapissées d'un enduit de très
□igitizedbyGoOglc
PWWP
minces cristaux ; ceux-ci semblent quelquefois uoirûtres à cause de leur
transparence qui permet de voir à travers eux la galèae sous-jacente.
Les galènes présentant ce geure d'altération donnent naturellement
. h l'analyse un excès de soufre et ont été désignées sous le nom de
JoknsConile .
.' Les.haldes abandonnées de la plupart des mines, citées h l'article
- galène,-renrerment de ce soufre néogène. Je l'ai rencontré particulière-
ment sur celles des environs de Chcnelettc {Rhône).
Les gisements français de ce genre ne m'ont pas fourni de cristaux
géométriquement déterminables.
Algérie. — Constantine, M. Daubrée m'a donné un échantillon de
galène grenue provenant des environs de Gnelma dont les cavités sont
remplies par de petits cristaux transparents de soufre, ayant la même
fornie que ceux des Mnlines.
d) Formation aux dépens de la stibine.
Dans quelques gisements de stibine, peu nombreux du reste, la
décomposition de ce minéral donne lieu à la formation de soufre. Je
citerai notamment à cet égard les gisements du cap Corse [Corse], du
Djebel Hamlinat et de Sanza {Constantine).
GROUPE DE L'ARSENIC
Les métalloïdes de ce groupe sont rhomboédriques et
Ils présentent entre eux de grandes analogies.
Ce sont les suivants :
PP
'Tellure 86'57'
Arsenic 85" 6'
Allemontite . . . »
Antimoine. . . . 87° 7'
Biamutk 87''40-
Clivage parfait Clivages difficiles
n' b'
«• 6'
Di3iiizedb,G00gle
380 MINERALOGIE DE LA FRANCE
Ils sont volatils à des températures variées; les propriétés pyro-
gnostiques données plus loin permettent aisément de les distinguer
les uns des autres. Le tellure seul ne parait pas se rencontrer dans
les gisements français : Boissc indique bien [A. M. II. 1852) que
Marcel de Serres a trouvé ce minéral à Entraygnes {Aveyron\, mais ce
fait demande confirmation.
Rhomboédrique pp = 85*6'.
[a: c = 1.4013 (Zepharovich)].
Macles. Macles suivant A* {Oll2).
Formes et faciès. Dans les gisements français, l'arsenic se trouve en
masses granulaires, souvent réniformes, botroydes à structure teatacée.
Clivages. Clivage a* (0001) parfait,
i' (0112) ditDcile. Cassure inégale et
finement grenue. Fragile.
Dureté. 3.5.
Densité. 5.63 à 5.73.
Coloration et éclat. Blanc d'étain,
se ternissant très rapidement à l'air
tn devenant noir grisâtre. Eclat mé-
tallique. Poussière blanc d'étain.
Opaque.
Composition chimique. Arsenic ,
souvent mélangé à un peu d'anti-
moine, de fer, d'argent, etc.
Essais pyrognostiques . Sur lechar-
Amnic niiii i.MM*d«siinifrMirie-.u»-Miiiti '*°"' ®* volatilise sans fondrc ;
{piuH,.gr.f),i, fri-d-r n.i„„ti,\ dégage une odeur d'ail caractéris-
tique et couvre le charbon d'un enduit blanc d'acide arsénieux,
celui-ci se volatilise au feu réducteur en colorant la flamme en bleu.
Soluble dans l'acide azotique.
□igitizedbyGoOglc
ARSEXIC 381
Altérations. La croûte noire terne qui s'observe sur les cassures
anciennes de l'arsenic est produite par un mélange d'arsenic et d'acide
arsênîeux ; ce dernier produit (arsénolite) se forme aussi parfois en
enduits ou en cristaux blancs distincts.
Diagnostic. Les essais pyrognostiques, l'altération à l'air de la cou-
leur constituent les meilleurs diagnostics de ce minerai.
GISEMENTS ET ASSOCIATIONS
L'arsenic natif est un minéral des filons argentifères ; il y accompagne
les minerais d'argent, de plomb, de cuivre, etc. II se trouve aussi
comme produit de volatilisation dans les houillères embrasées.
a] Dans les filons ntélallifèrex .
Vosges. — \Alsace\. Le gisement le plus remarquable à citer ici
est celui de Sainte-Marie-aux-
Mines. On y a rencontré dans
les mines d'argent, aujourd'hui
inexploitées, des blocs d'arsenic
pesant plusieurs kilogrammes.
De magnifiques échantillons de
ce genre se trouvent actuelle-
ment dans la collection du Mu-
séum. Ils ont une structure tes-
tacée (fig, 1) et sont remarqua-
blement homogènes. Leur
cassure est finement grenue. :
Cet arsenic est accompagné de
galène, de panabase, d'argent
natif, de proustite et de pyrar- ^"'" ''
gyrite, de cobaltine, de mis- Did<«iFii<. 5(inM-»>ri<>->ui-Mm<>>''.Vw^>pii^n"V''
pickel, etc.
Une autre variété d'arsenic natif fort curieuse est constituée par
des groupements bacillaires de calcite dont les baguettes sont mou-
lées par de l'arsenic natif, La fig. 2 représente un échantillon de
ce genre à gangue quartzeuse, provenant de la collection du Muséum.
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882 MINEHALOGIE DE LA FRANCE
Les fig. 3 et 4 montrent un échantillon dans lequel îl y a formation
d'une véritable pegmatite : les cristaux de calcite à section triangu-
laire jouent le même rôle que le quartz dans la pegmatite
graphique.
L'arsenic natif a été surtout trouvé dans les (iloas de Saint-Jacques
et de Gabe-Gottes (voir argent).
Plateau Central. — (Loire). Griiner (Descrip. géol. de la Loire,
453, 1857) signale l'existence d'arsenic natif testacé dans le 6lon de
mispickel de Saiot-Martin-la-Sauveté.
b) Dans les houillères embrasées.
Plateau Central- — Lnh-e. L'arsenic natif se trouve dans les
effloresccnccs noires qui recouvrent les roches houillères des envi-
rons de Saint-Ëtienne, cnirinées par les incendies spontanés (voir
à salmiac). M. Mayençou a aussi signalé l'existence de petits cris-
taux de ce minéral dans les croûtes cristallines qui recouvrent ces
mêmes roches (6'. R. LXXXVl. 491. 1878) à Reveux en Saint-Jean
Bonnefond. L'échantillon que je dois ii l'obligeance de ce savant
supporte des rhomboèdres p (1011), très nets, d'un blanc éclatant.
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ALLEMONTITE 383
ALLEMONTITE
Sb As'.
Rhomboédrique.
Formes et faciès. L'allemontîte se trouve excluBiverncnt en masses
cristallines formées par des cristaux lamelleuxdont les lames sont fré-
quemment courbes. Elle est aussi parfois très finement grenue.
Clivages. Clivage a* (0001) parfait, b^ (Oll2) dilHcile. Fragile.
Dureté. 3,5.
Densité. 6,203 (Rammelsbcrg).
Coloration et éclat. Blanc d'étain à gris rougeâlre, avec quelquefois
teinte bleuâtre (se ternissant à l'air dans les variétés riches gd
arsenic). Éclat métallique brillant. Opaque.
Composition chimique. La formule SbA.s^ correspond à la composi-
tion donnée eu a).
6) Analyse de l'nllemontite des Chalanches par M. Rammelsberg.
[P. A. LXII. 137. 1844).
La composition de l'allemontite des Chalanches n'est pas fixe et il
paraît exister des passages entre ce minéral et l'antimoine natif qui lui
est associé.
34,8
[62.15]
100,00
Essais pyrognoi' tiques. Au chalumeau, fond en donnant des fumées
arsenicales et antinionieuses, puis un globule métallique qui prend feu
et brûle en laissant un enduit blanc d'acide antimonîeux.
Décomposée par l'acide azotique avec formation d'un résidu blanc
d'acide antimonique.
Altérations. Comme antimoine.
Diagnostic. L'association des réactions de l'arsenic et de l'antimoine
permet de distinguer l'allemontite de ces deux minéraux considérés
individuellement. Sa couleur est du reste d'un gris moins blanc que
celui de l'antimoine, les variétés riches en arsenic tirent sur le gris
□igitizedbyGoOglc
384 MINËRAF.OGIE DE LA FRANCE
bleuâtre et se ternissent d'autant plus rapidement à l'air qu'elles sont
plus arsenicales.
aZSEMENTS ET ASSOCIATIONS
Alpes. — hère. L'allemontite a été découverte dès le début de l'ex-
ploitation de la mine des Chalanches (voir page 409]. Elle fut décrite
tout d'abord par Sage sous le nom de pyrite arsenicale à facettes hej:a-
gones [Elémentit minéral. II. 71. 1777). HaDy la désigna sous le nom
d'artiimaine natif arsenifère et ce fut Haidingcr [Handbuch Minerai.
557. 1845) qui lui donna le nom d'aliemonlite, du nom d'Allemont,
bourg oii était établie la fonderie servant au traitement des minerais des
Chalanches.
L'allemontite se présente dans les mêmes conditions que l'antimoine
natif de ce gisement, en nodules irréguliers, superficiellement oxydés.
La structure est très variée, tantôt elle est finement grenue a la façon
de certaines galènes, tantôt elle présente une texture testncée par suite
de la disposition régulière d'un grand nombre de lamelles à faces
courbes. Suivant que la richesse en arsenic est faible ou considérable,
la couleur se rapproche de celle de l'antimoine natif ou, au contraire, tire
vers celle de l'arsenic en se ternissant alors à l'air, mais en conservant
le plus souvent une teinte bleuâtre. L'allemontite est parfois recouverte
ou mélangée de kermésite fibreuse, d'enduits blancs de valcntinite.
Gisement douteux.
Breta^e. — Finistère. L'allemontite testacée a été indiquée par
Berzélius (Z)e l'e/n/jloi du chalumeau, tiaduct. Fresnel, 1837. 172) it
Poullaouen, mais il me semble probable que ce nom a été mis par erreur
à la place de celui d'Allemont qui n'est pas cité dans l'ouvrage.
ANT/AW/NE
Sb
Hhomboédrique :/»/) = 87°7
[a -.c^l: 1,32362 (Laspejrcs)].
Macles. Macles polysyntbétiques suivant £' (0112).
Formes et faciès. L'antimoine natif se présente dans les gisements
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ANTIMOINE 385
français en masses lamellaires, parfois à grands éléments, dans les-
quelles les clivages sont très distincts.
. C/(Va^es. CHvagc a* (0001) parfait, parfois i'(0lT2) distinct, /(*(ll20)
indistinct. Cassure inégale. Fragile.
Dureté. 3 à 3,5.
Demité. 6,65 à 6,72.
Coloration et éclat. Blanc d'étain. Poussière de la même couleur.
Éclat ntétBlliqne. Opaque.
Composition chimique. Antimoine presque pur, avec une petite quan-
tité d'arsenic, de fer, d'argent.
Propriétés pyrognostifjues. Fusible à 632". Au chalumeau, fond faci-
lement en donnant des fumées d'acide antimonieux, puis brâle (même
si le feu est interrompu) et se couvre d'aiguilles blanches de valen-
tiiiite. L'enduit blanc formé sur le charbon se volatilise en colorant la
flamme de réduction en bleu vcrdàtre. L'antimoine fondu cristallise
par refroidissement.
Attaqué par l'acide azotique avec dégagement de vapeurs nitreuses
et transformé en acide antîmonique blanc.
Altérations. L'antimoine natif s'altère h l'air et se recouvre d'une
couche blanche ou d'un blanc jaunâtre de valeiilinite (voir t. III).
Diagnostic. Voir les essais pyrognoatîques de l'allemontite.
GISEMSNTS ET ASSOCIATIONS
L'antimoine natif accompagne certains minerais d'argent et de bis-
muth dans quelques gisements métallifères.
Alp6S. — Isère. De fort beaux échantillons d'antimoine natif ont été
trouvés dans les filons argentifères delà montagne des Chalanches(voir
à argent); ils y ont toujours constitué une rareté. Ils forment des
rognotfs généralement englobés dans la terre ocreuse des filons ; ils
sont entourés et parfois pénétrés par de la valentinite pulvérulente ou
fibreuse et parfois aussi par de la kermésite fibreuse. L'allemontite
leur est aussi associée.
La structure de l'antimoine natif est éminemment cristalline, sans
qu'aucun cristal isolable ait pu être trouvé. Rarement à grains fins, il
se trouve le plus généralement en grandes lames parfois courbes
pouvant atteindre presque 1"° de diamètre.
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386 MINERALOGIE DE LA FRANCE
Gisements incertains.
La collection du Muséum possède deux échantillons d'antimoine natif,
l'un à très grandes lames indiqué comme provenant du département du
Gard; l'autre, à grains fins, donné comme venant de Corse. Je n'ai pu
recueillir aucune donnée sur le gisement réel de ces échantillons.
BISMUTH
Bi
Rhotnboédrique : pp = 87°40'
[a:c = { : 1,3036. (G. Rose)].
Macles. Macles suivant b* (OtT2) pouvant être obtenues par pression
d'après M. Fletcher.
Formes. Dans les gisements français, le bismuth natif se présente
SOU5 forme grenue ou lamellaire. Les cristaux artificiels constituent
des trémies à formes rappelant des cubes.
Clivages. Clivage a* (0001) parfait, moins facile suivant e* (022l). à
peine distinct suivant b* (DlT2). Scctile et fragile; malléable à chaud
seulement.
Dureté. 2 à 2,5.
Densité. 9,7 à 9,8;i.
Coloration et éclat. Blanc d'argent avec teinte légèrement rosâtre.
Poussière de même couleur. Se ternit à l'air et prend des nuances
irisées avec teintes jaunes et rouges dominantes. Opaque.
Composition chimique. Bismuth pur, avec souvent traces d' aident,
de soufre, de tellure, d'antimoine, d'arsenic, etc.
Analyse du bismuth natif de Meymao (Corrèze) par M. Carnot {€. R.
LXXIX. 477. 1874).
Bi 99,00
Sb.. 0.15
A» 0.09
S , 0,06
Pb 0,41
Fe 0.10
99,81
□igitizedbyGoOglc
BISMUTH Mî
Essais pyrognoattques. Fond à 265° C. et cristallise aistiment par
refroidissement. Sur le charbon, pent être entièrement volatilisé en
laissant un enduit jaune orange à chaud et jaune citron à froid.
Soluble dans l'acide azotique. La solution étendue de beaucoup d'eau
donne un précipité blanc de sous-azotate de bismuth.
Diagnostic ; la structure, la couleur et les irisations superficielles sont
très caractéristiques du bismuth natif qui peut être aisément diagnos-
tiqué par des essais mtcrochimiques.
GISEMENTS ET ASSOCIATIONS
Le bismuth natif souvent associé à d'autres minéraux bismuthifcres
est un minéral des filons argentifères et cobaltifères. Il n'en existe en
France qu'un seul gisement important.
Breta^e. — Finistère. Le bismuth natif a été indiqué par Bron-
gniart {Minéral. IL 132. 1807) dans les mines de Bretagne. C'est de la
mine de Poullaoueu dont il s'agit. Je n'ai pu vérifier cette observation.
Pyrénées. — [Aragon]. J. de Charpentier (o/?. cit. 360] signale le bis-
muth natif, sur l'autorité de Picot de Lapeyrouse, dans le filon cobal-
tifère de Saint- Jean-de-Giataîn non loin de la frontière franco-arago-
naise (province de Huelva). Le bismuth natif serait associé iila bismu-
thinite, à la smaltinc (voir à Smaltine). Cette association du bismuth
natif avec des minerais cobaltifères est analogue à celle qui est bien
connue à Schneeberg en Saxe et dans d'autres gisements.
Plateau Central. — Corrèze. Un intéressant filon quartzeux bis-
muthifère a été découvert en 1867 à Meyniac et a été exploité pen-
dant quelques années. Il se trouve dans une granuUte à grains fins,
elle>même située au milieu d'un important massif de granité porphy-
roïde.
D'après les renseignements publiés par M, Carnot (C. R. LXXIX.
477. 1874), aux afQeurements, le filon était surtout riche en wolfram,
bientôt remplacé en profondeur par de la scheelite et son produit d'al-
tération la meymacite. Le bismuth natif en très grandes lames est asso-
cié h la bismuthinite, à du mispickcl hismuthifère, de la pyrite, de la
limonite. A la partie supérieure du filon, le sulfure de bismuth est très
altéré et transformé en bismite et en bismuthite qui ont été surtout
exploités. Il existait aussi dans ce gisement, aujourd'hui abandonné,
□igitizedbyGoOglc
388 MINERALOGIE DE LA FRANCE
divers produits plombifères oxydés : cërusite, pyromorpbile, wolfé-
nite, etc.
Haute-Vienne. Le bismuth natif a été trouvé en petite quantité dans!
les filons de quartz de Puy-les-Vignes près Soint-Léoaard, qui ont été
exploités pour l'extraction du wolfram ; ces deux minéraux sont asso-
ciés à la scheelite, ii une très petite quantité de cassitérite, etc.
Vosges. — [Alsace]. De petits cristaux lamellaires de bismuth natif
ont été trouvés par Daubrée {B. S. G. VH. 352. 1850) avec cristaux
d'uligiste dans une géode de calcite du gite de fer de Framout. Ces
cristaux riches en faces n'ont pas été mesurés, ils possédaient les pro-
priétés physiques et chimiques du bismuth natif. Ce minéral n'a pas été
retrouvé depuis lors il Framoot.
Gisement incertain.
Pyrénées. — Basses-P>jrénèes. Brongniart(vVi/ie/-(r/. 11. 132. 1807)
signale l'existence de bismuth natif dans la vallée d'Ossau, saus indi-
cation plus précise. Je n'ai pu recueillir aucun document sur ce gise-
ment. Peut-être ce minéral a-t-il été trouvé dans les filons cobaltifëres de
la miue d'Ar anciennement exploitée, ou peut-être aussi cette observa-
valioii cst-ellc tirée de la mention faite par de Dietrîch {Discr. gîtes des
Pyrénées. 405. 1786) d'une mine de bismuth au Turon d'Arcau, quar-
tier de Bartéques, au sud de Laruns (il existe dans ce gisement des
filons de galène).
METAUX
ETAIN
Sn
Dimorphe, Quadratique et orthorhonibique (cristaux artificiels).
Faciès. L'étain natifa été trouvé très rarement en grains roulés, seuls
ou associés à de l'or.
Dureté. Très malléable. Sectile.
Densité. 7,17.
□igitizedbyGoOgle
ETAIN — PLATINE 389
Coloration etéclat. Blanc gris. BrilUat dans la cassure fraîche ; se ter-
nit à l'air.
Composition chimique. Le minéral est formé par de l'étain pur.
Essais pyrognostiques. Fusible à 233' C, Attaqué par l'acide azotique
avec dégagement de vapeurs nitreuses et résidu blanc d'acide stan-
nique.
Diagnostic. La couleur et l'éclat métallique, la malléabilité, le peu de
dureté et l'action de l'acide azotique constituent les caractères dis-
tinctifs de l'étain natif.
GISEMENTS ET ASSOCIATIONS
L'étain natif a été signalé dans les sables aurifères et ptatinifères de
quelques gisements (N"' Galles du Sud, Sibérie, Bolivie}. Le gisement
indiqué ici est curieux à cause de l'intéressante association de l'étain et
delW.
Guyane. — M. Damour a décrit [C. H. LU. 688. 1861) une petite
pépite d'or de l'Approuague englobant quelques grains de quartz et
formés par un mélange d'or natif et d'étain métallique, blanc grisâtre,
très malléable, brillant dans la cassure fraîche; des pépites du même
genre auraient été trouvées à plusieurs reprises dans ce même gise-
ment.
PLATINE
Pt
Cubique.
^acie«. Le platine se trouve rarement en cristaux distincts; le plus
souvent on le rencontre en paillettes ou en pépites.
Clivages. Pas de clivages.
Dureté. 4 à 4,5. Malléable et ductile.
Densité. 2t k 22 chimiquement pur. li à 19 (platine natif).
Coloration et éclat. Gris d'acier. Éclat métallique très brillant.
1. Schreiber a rnoolré {J. M. I. 1.1794) que l'étain mélallique, trouvé aux Pii?ax
(Manche) et donné comme natif, étoh un produit artificiel.
Di3iiizedb,G00gle
MINERALOGIE DE LA FRANCE
triétés magnétiques. Parfois magnétipolaire (variétés riches en
position chimique. Platine allié avec un peu de fer, d'osmium,
im, de rhodium, etc.
>riétéa pyrognostiques. Infusible au chalumeau. Soluble à chaud
eau régale.
moslic. La couleur, la densité, la résistance à tous les acides
que l'eau régale sont caractéristiques du platine natif.
GISEMENTS ET ASSOCIATIONS
tagne. — Morbihan. M . de Ltmur a signalé [Soc.pkH. Morbihan,
'existence de rares paillettes de platine accompagnant l'or natif
s sables stannifères de la côte de Penestin.
ennes. — Gard. D'après GraefT, des paillettes de platine
it été trouvées par Emilien Dumas avec l'or alluvial de la Cèze
Or).
n. — D'après Dœbereiner, l'or du Rhin serait accompagné de
rane. — Le platine natif se trouve dans tes sahles aurifères de la
B. M. Damour a décrit {C. B. LU. 688. 1861) un très curieux
illon provenant d'Aïcoupaï (crique-Hamelin) dans le bassin de
ouague. 11 consiste en une pépite d'un blanc d'argent, du poids
r, 85, ayant une densité de 13,65. Elle se laisse aplatir sous le
n, fond au chalumeau plus diflîcilement que l'or. L'acide azotique
ue aisément en dissolvant du cuivre et de l'argent; il reste un
spongieux d'or métallique brun et des paillettes blanches de
^ La composition centésimale est la suivante :
Pi 41,96
Au 18,18
Ag 18,39
Co 30.56
99,09
acile attaque par les acides montre que cet échantillon est cons-
on par un alliage, mais par un mélange mécanique de ces quatre
□igitizedbyGoOglc
NOIlTelIe-Calédonle. — M. Pelatan a sigaaié{Les mines de la Nou-
velle-Calédonie. Paris, 1892, p. 53) l'exislence de paillettes de platine
natif daos les sables aurifères du ruisseau d'Andam, au delà de Bondé
(vallée du Diahot).
GROUPE DU FER
Je distinguerai dans ce groupe deux types : l'un est formé par du fer
pur, ou ne renfermant que des traces de nickel ; le second, au con-
traire, riche en nickel, constitue les holosidères qui sont en partie
considérées comme d'origine météorique.
FER
Fe
Cubique.
Les cristaux artificiels de fer sont généralement dendritiques, formés
par des chapelets d'octaèdres allongés suivant un axe quaternaire.
Macles. Macles a' (111) avec pénétration et groupements polysynthé-
tiques produisant des lames minces parallèles h a"^ (2^')-
Clivages. Clivage/) (100) parfait et structure lamellairesuivant a'(lll)
el b* (110).
Dureté. 4,5. Malléable.
Coloration et éclat. Gris d'acier à noir de fer. Eclat métallique.
Opaque.
Propriétés magnétiques. Très magnétique.
Composition chimique. Le fer natif est do fer pur renfermant sou-
vent du nickel, du cobalt, une petite quantité de cuivre, de soufre, de
carbone, de phosphore, de silicium, etc.
Propriétés pyrognostiquea. Fusible vers 1500°. Au chalumeau, avec le
borax ne donne que les réactions du fer : perle vert bouteille au feu de
réduction et jaune au feu d'oxydation. Soluble aisément dans l'acide
chlorhydrique en donnant une liqueur jaune.
Altérations. Le fer natif s'altère rapidement à l'air en se recouvrant
d'une croûte de limonite plus ou moins caverneuse.
□igitizedbyGoOglc
MINERALOGIE DE LA FRANCE
GISEMENTS ET ASSOCIATtONS
ir natif a été signalé dans des basaltes, dans les assises sédî-
[■es de divers gisements, mais, en France, je n'ai h l'étudier
iB les conditions suivantes ;
Dans un filon ferrifère.
as. — Is^re. Schreiber a découvert (/. P. XLI. 3. 1792) dans le
Il Grand-Galbert à Oulles une niasse stalacttforme de limonite
ée de quartz et d'argile et contenant à son centre un noyau de
atlique, Schreiber était un minéralogiste trop habile pour que
puisse avoir confiance en son observation. Il est probable que
n question provient delà réduction d'une pyrite. Des Taits ana-
sont du reste connus à Gross-Kamsdorf et ù Eibenstock en Saxe
e la limonite. On a signalé du Ter métallique dans un nodule
s du Keuper de MUhlhausen en Tburinge, etc. '.
Gisement incertain.
;eaa Central. — Allier. On a vu (t. I, p. 467] que le massil
tique d'Échassières est traversé par de nombreux filons quart-
ux alentours desquels la granulîte est très altérée et transformée
lin.
aolin est activement exploité ; la roclie très friable est démolie ii
he, puis lavée; le kaolin plus léger est enlevé par un courant
t va se déposer dans des bassins disposés à cet effet. Les résidus
ge sont lavés ànouveau d'une façon plus complète etl'on arrive
obtenir un concentré, riche en grains d'une cassitérite noire
originellement disséminée dans la roche kaolinisée en parli-
■ lines qu'il est difficile de trouver un échantillon de celle-ci
quel la cassitérite soit visible à l'œil nu.
imen d'une certaine quantité de ces sables denses qu'a bien voulu
lettre M. Morineau m'a permis de constater qu'ils contiennent
ilement de la cassitérite mais encore beaucoup de topaze, d'un
cours de li mise en pages de celle feuille. M. E. T. Allen vient de décrire
itif non nickelifèrc dans Ica ^rès et argile» carbooif^res du Missouri
/. ofsc, IV. 99. 1897).
□igitizedbyGoOglc
niobate jaune pâle en octaèdres réguliers du groupe du pyrochlore
(voir tome IH) et enfin une petite quantité de fer métallique.
Celui-ci, que t'en ne peut déceler que par un traitement à l'aimant,
forme de petits grains irréguliers peu roulés; ils sont souvent oxydés
superficiellement, mais il suffit de tes marteler dans un mortier d'agate
pour fiiire disparaître cette croûte d'oxyde et voir apparaître la couleur
blanche du métal qui est nettement malléable. Ce fer ne contient pas de
nickel.
Il y a lieu de se demander quelle est l'origine de ce fer métallique.
Les dimensions de ses grains sont exactement celles des minéraux
topaze, cassitérite et pyrochlore qui l'accompagnent; il est doné
possible d'admettre qu'il a la même origine qu'eux et qu'il provient de
la granulite kaolinisée. Celte opinion peut du reste s'appuyer sur un
fait analogue, l'existence de petites pépites d'un alliage de fer et de
nickel, l'awaruite (Fe Ni') dans les sables stannilïres et aurifères de
la George River en N"* Zélande. Les échantillons d'awaruite que j'ai
examinés grâce a l'obligeance du baron de Mitller, montrent ce minéral
en petites pépites très roulées comme les autres éléments du sable qui
le renferme. Leur surface est dépourvue d'oxydation, ce qui s'explique
par leur richesse en nickel.
On peut sedemander toutefois si les particulesde fer des Echassières
ne proviennent pas de l'usure des instruments (pioches et pics) dont
on se sert pour abattre le minerai, mais celui-ci est si peu cohérent
qu'il semble dlflicile d'expliquer une quantité aussi grande de fer dans
CGB sables ; de plus, il semble, que dans ce cas, le fer devrait avoir des
formes en rapport avec cette origine et qu'il devrait se présenter
avec des dimensions moins régulières que cellcsque je viens de signaler.
Toutefois, j'ai eu trop peu de matière pour pouvoir me faire une
opinion définitive sur la question de l'origine de ce fer que je considère
comme incertaine jusqu'à étude plus complcte.
Gisements improbables.
Plateau Central- — Puy-de-Dôme. Haute-Loire. Mossier a décou-
vert en 1824 dans les cendres volcaniques de Gravenoire près Clermont
un échantillon de fer métallique qui est cité dans la plupart des traités
de Minéralogie. Ce savant avait envoyé des fragments de son minéral h
Hafly dans la collection duquel je les ai retrouvés.
C'est un fer creusé de cavités; il ne me semble pas douteux que ce
□igitizedbyGoOglc
394 MINERALOGIE DE LA FRANCE
ne soit un produit artîtîclel. Ayant constaté que ce fer ne contenait
pas de nickel et qu'il était carburé, j'en ai fait polir une surface, qui
montre de petites aiguilles brillantes disséminées sur un fond plus
terne. Je l'ai communiqué à M. Osmond, spécialiste bien connu par
ses beaux travaux sur la structure microscopique des métaux. Ce savant
n'a pas hésité à reconnaître, dans mon échantillon, de t'acier de
cémentation et il a bien voulu me donner les indications complémen-
taires suivantes :
H On obtient d'habitude, dans l'industrie, ce genre d'acier en chauf-
fant pendant un temps suffisant des barres de fer it une température
de 1000 à 1050° au contact d'un cément à base de charbon de bois ; on
peut aussi l'obtenir en coulant le fer fondu au contact d'une paroi de
carbone dans des conditions telles que la quantité de carbone dissout
ne dépasse pas les limites voulues.
La teneur en carbone est, en général, de 1,40 à 1,60"/, dans l'échan-
tillon considéré, avec des irrégulurïtés très notables en certaines
régions, notamment au contact de grains d'oxyde.
L'échantillon a été un peu déformé au rouge, comme le prouve la
rupture assez fréquente des aiguilles de cc'me/id'W (Fe^C) (voir s cohe-
nite) ; mais la déformation n'a pas été poussée bien loin.
Il a été trempé, mais très irrégulièrement, soit que le chauffage
avant trempe ait été très inégal, soit que, celui-ci étant uniforme,
on n'ait immergé qu'une partie du morceau dans l'eau. Certaines
régions indiquent une trempe dans l'eau très froide k partir d'une tem-
pérature exagérée voisine de 1050°, alors que la trempe est négative
dans d'autres régions, c'est-ii-dirc que le refroidissement dans ces
dernières régions, tout en étant assez rapide, ne l'a pas été suffisam-
ment pour donner la dureté.
Ce métal a donc subi des traitements qui me paraissent supposer
l'intervention d'un homme qui n'était pas du métier. Les irrégulari-
tés de composition, combinées avec les irrégularités de traitement en
font une véritable carte d'échantillons. Mais les diverses structures
constatées sont toutes connues et peuvent être reproduites artificiel-
lement dans des conditions déterminées. »
La même observation peut être faite pour le prétendu fer natif du
Croustet.
AIpQS. — hère. Un bloc de fer métallique superficiellement oxydé
a été trouvé par Elie de Beaumont au cours d'une excursion faite avec
□igitizedbyGoOglc
FER NICKELE 395
Gtieymard dans les carrières de calcaire jurassique de Grolée entre
Cordon et Quirieu (C. R. LXXIl. 187. 1871). M. Moissenet qui a exa-
miné la composition chimique de l'échantillon n'y a trouvé ni cobnlt, ni
nickel {C. R. LXXIII. 761. 1871) et il a admis que cet échantillon de
fer est un débris d'outil, peut-être cette opinion a-t-elle été basée uni-
quement sur l'opinion, inexacte comme on l'a vu plus haut, qu'un fer
natif devait être nécessairement nickelé ?
FER NICKELÉ
Fe-(Ni,Co)-.
On a vu (tome 1, page 190) que le fer nickelé est un élément presque
constant des météorites et qu'il sert même de base à leur classification.
Dans les unes, il constitue la totalité de la masse [holosidères) ; dans les
autres il forme un réseau englobant des globules pierreux [syssidères],
enfin dans d'autres cas, il est moins abondant et ne constitue que des
grenailles disséminées au milieu d'une gangue pierreuse (sporadosi-
dères). Je ne m'occuperai que des hotosidéres et des sporadosidëres,
les syssidères n'étant pas connues parmi les chutes françaises.
a) Holosidères.
Je rappellerai ici qu'un nombre infime seulement d'holosidères a
une origine météorique indiscutable. La plupart des masses de fer
nickelé, considérées comme météorites, ont été trouvées à la surface
du sol et peuvent être d'origine terrestre; cette origine a été récem-
ment démontrée pour les blocs de quelques gisements considérés
jadis comme cosmiques [Ovifak, probablement CaHon Diablo, Sainte-
Catherine). II est donc possible que bon nombre des holosidères con-
nues soient nettement telluriques (voir de Lapparent. Rev. des quesl.
acientif., 1897).
Quoi qu'il en soit, à ce point de vue, l'examen des fers nickelés, consti-
tuant les holosidères, permet de les diviser en trois grands groupes.
Le premier groupe renferme les fers sans structure cristalline dis-
tincte; ceux-ci paraissent avoir une composition homogène.
Le second groupe {fers cubiques) contient les fers à structure cubique
nette, avec parfois des clivages suivant les faces du cube.
Le troisième groupe enfin {fers octaédriques), constituant la plupart
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396 MINERALOGIE DE LA FRANCE
des holosidères, a une structure octaédrîque, avec souvent plans de
imble montrer que les fers snns
srs cubiques sont homogènes', les
es par des groupements réguliers
ont généralement accompagnes de
de carbures {co/ieniie), de sulfures
[vers autres minéraux accessoires
le renvoie pour leur étude et pour
ur les météorites {Stan. Meunier,
>rUenkunde, 1894, etc.).
t la surface d'un fragmeut de fer
laufTe ou qu'on l'attaque par un
acide, on voit apparaître une
structure complexe, attestée par
des bandes d'un gris de fer, bor-
dées par des lignes plus brillantes
d'un blanc d'argent (fig. 1). Ces
bandes qui, suivant les échantil-
lons, varient depuis 0™"'15 jus-
qu'à 2"""5 s'entrecroisent et leurs
intervalles sont remplis par une
troisième substance métallique.
Ces figures sont désignées sous
le nom de figures de Widman-
sUïtten, du nom du savant qui
inccs qui les constituent ont été
m balkeneisen, twnite ou bandeiaen,
ide, le minéral le plus vite attaqué
plus facilement par la chaleur; c'est
rofonds dans les figures de Wid-
résiste mieux ii l'action de l'acide et
aillies rectilignes ; elle s'oxyde dtf-
a années sur les iciors me donneni à
□igitizedbyGoOglc
FER NICKELE 3W
ficilemeiit. Quant » la plessîte qui coostitue le remplissage de la trame
des deux minéraux précédents, sa résistance aux acid«s et son oxyda-
bilité sont intermédiaires entre celles des deux autres éléments de
météorites octaédriques.
La structure des fers octaédriques peut s'expliquer aisément; la kama-
cite et la taenite constituent des lamelles disposées suivant les quatre
paires de faces d'un octaèdre régulier, parallèlement auxquelles se
produisent souvent (surtout dans les piirties oxydées) des plans de sépa-
ration (fîg. 2). La plessite rem-
plit tous les vides laissés entre
elles par ces lamelles. -
Les figures deWidmanstiittcn
résultent de la section de ces
lamelles parle plan de la plaque
étudiée. Les angles sous les-
quels ces lames se roupent mu-
tuellement dépendent naturel- s<^<^iiD>>.
lement de la position de la
section par rapport aux laces octnédriqi
técB au Lehrbuch der Minéralogie, de.
. Les ligures 3 à 6, emprun-
. Tschermak [189 i, p. 585)
□igitizedbyGoOglc
398 MINERALOGIE DE LA FRANCE
iodiquent l'aspect que prennent ces figures suivant que la section est
parallèle aux faces de l'oc-
taèdre, du cube, du rhom-
boèdre ou d'une face quel-
conque.
Les blocs de fer octaédrîque
actuellement connus sont cons-
titués, soit par un seul cristal,
soit par la réunion des cristaux
SKiiou pan]i»i<* !>•(£■ S), k niui fk» obiiqna (fig. t) Orientés entre eux d'une façon
• nie un I riipit. qucIconquc ; îls Constituent por
suite, dans ce dernier cas, une véritable roche grenue.
fers cubiques. Les fers cubiques sont constitués par de la kamacile
presque pure ou par des alliages voisins, auxquels ils
doivent leurs clivages cubiques. L'attaque par un
acide d'une surface polie donne naissance ii des
lignes interrompues qui, sur une face cubique, sont
paralR-Ies aux diagonales de la face ou à des droites
joignant un angle au milieu d'un des c6tés {figures de
Neumann). Les surfaces attaquées parles acides ont
un moiré métallique, Au, d'une part, aux figures de K>r t.
Neumann et, de l'autre, à des figures de corrosion rM^'r^'^.^VBÎMn™
de Ibrme cubique (fig. 7, d'après Tschermak). «biqne.
La composition de la kamacite est représentée par ta formule Fe'* Ni,
la teneur en (Ni-|-Co) est en moyenne de 6 à 7°/,.
L'analyse suivante a été faite par M. Stan. Meunier sur la kamacite
extraite de In météorite de la Caille.
Fe 9),9
Ni +Co 7.0
98,9
Deosilé 7,652
La composition de la tsoniie est moins bien établie. Reichenbach et
M. Stan. Meunier adoptent la formule Fe" Ni, MM. Flighl et Weins-
cbenk Fe* Ni'^, Shepard Fe* Ni°. La tieiiite de Caille a fourni à
M. Stan. Meunier la cooiposltion suivante :
Fe 85.0
Ni 15.0
100,0
DeDsilf 7,380
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FER NICKELE 399
Quant à la plessile, sa formule exacte est encore douteuse ; sa teneur
en nickel et cobalt parait être intermédiaire entre celle de la kamacite
et de la taenite.
L'état des connaissances actuelles sur les minéraux des météorites
et la description de types moins fréquents de fer nickelé est donné en
grand détail par M. Cohen dans son livre : Meteoritenkunde (1894).
AlpeS'Maritimes. La collection du Muséum possède un bloc de 623
kg. découvert en 1828 par Brard à la porte de l'église de Caille oii il
avait été apporté de la montagne Audîfert située non loin de là. D'après
la tradition, il aurait été trouvé sur cette montagne deux cents ans
auparavant, après un violent orage.
Le bloc de fer représenté par la fig. 2 porte sur un de ses côtés
un clivage montrant des lignes régulières qui se coupent sous des
angles de 60°. Elles indiquent que le fer possède la structure octné-
drique;îl présente dans sa masse de nombreux trous résultant de la
disparition de gros nodules de troïHte. Il existe aussi des grains irrégu-
liers de schreibersite disséminés dans le bloc. La (ig. 1 représente une
surface polie de ce fer, attaquée par l'acide azotique pour mettre en
évidence les figures de Widmanstîitten.
On a vu plus haut la composition chimique de la kamacite et de la
ti-nite de celte holosidère.
Les analyses en bloc de ce fer, faites par de Luynes (a) [[A. M. V,
161. 1844)], par Boussingault (6), {C. R. LXXIV. 1287. 1872), par Rivot
(c et d), (in Boussingault), ont donné tes résultats suivants :
92.7
Ni
Co
Cr
Cu..
11.37
9.76
C
Si
Résidu insoluble
0.12
0.59
99.00
100.00
AlgérlQ- — Alger. Une autre holosidère a été recueillie, en 1865, à
Dellys. Le petit fragment qui se trouve au Muséum pèse 76 grammes.
D'après M. Stan. Meunier, il serait compose par un mélange de tœnite
et d'un alliage nîckelilire qu'il appelle braunite (Fe^^Ni).
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400 MmERALOGIE DE LA FRANCE
b) Dans les météorites sporadosidères.
Dans ces météorites, dont la structure a été étudiée tome I, p. 190, le
fer nickelé forme des grenailles qui sont disséminées au milieu des sili-
cates sans constituer au milieu d'eux une trame continue ; ces grenailles
moulent les éléments silicates. On a vu que les méléorites sporadosi-
dères ont été divisées par Daubrée en polysidères, o/igosidères et
cryfitosidères, suivant que le fer est très abondant, peu abondant ou
indîarevnable à l'œil nu ; cette dernière catégorie [crifptosidères)
n'est représentée dans les cbutes françaises éuuniérées p. 192 du
tome I que par la météorite d'Ornaos (Dottbs), Toutes les autres
correspondent au groupe des oltgosidéres.
Ces grenailles ferrugineuses ont été peu étudiées au point de vue
de leur structure intime. G. Rose a observé cependant sur des grains
de météorites de Barbotan et d'Aussun des figures de corrosion pro-
duites par l'action d'un acide, sans toutefois que leur étude ait été
poussée plus loin.
CUIVRE
Cu
Cubique.
Jtfac/ea. Maclesa^{lU)
Formes observées, p (001), a* (111), b^ (110).
Faciès. Le cuivre natif des gisements français se présente rarement
en cristaux distincts^ le plus souvent, il constitue des masses dendri-
formes, ramuleuses, ou dépourvues de formes régulières Quelquefois
elles sont constituées par des groupements cristallitiques de cristaux
allongés suivant un axe ternaire et groupées suivant des angles de 60°
et de 120". Les cristaux ont souvent des faces creuses.
Clivages. Pas de clivages.
Dureté, 2,5 à 3. Malléable et très ductile.
Densité. 8,8 à 8,9.
Coloration et éclat. Rouge de cuivre, même dans la poussière opaque.
Propriétés électrique» et calorifiijuea. Très bon conducteur de l'élec-
tricité et de la chaleur.
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CUIVRE 401
Composition chimùjiie. Cuivre pur, contenant parfois de l'argent, du
bismuth, etc.
Propriétés pijrognostiques. Fusible \\ 780' C. Par refroidissement, se
couvre d'une couche noire d'oxyde,
Soluble dans l'acide azotique avec un vif dégagement de vapeurs
nitreuses. La solution est verte, elle devient d'un bleu foncé par addi-
tion d'ammoniaque.
Altérations. Le cuivre natif est fréquemment altéré en cnprile, en
malachite, quelquefois en chessylite. Ces minërtiux sont iilors intime-
ment mélangés à lui.
Diagnostic. \.a couleur, la malléabilité et les rcaclions chimiques
constituent de bons caractères diSerentiels du cuivre et des autres
métaux natifs.
GISEMENTS ET ASSOCIATIONS
Le cuivre natif ne constitue à lui seul en France aucun gisement
exploité, mais on le trouve comme accident dans quelques mines. Il
se trouve particulièrement dans les gisements de chalcopyrite, mais
il existe aussi comme rareté Jans quelques filons plombifères ou stan-
nifères. Il y provient évidemment de la réduction aux alïlcurements de
solutions cuprifères, formées par l'altération de sulfures riches en
cuivre.
a) Dans les gisements métallifères.
Pyrénées. — Basses-Pyrénées. Le cuivre natif parait avoir été
une rareté dans les filons cuprifëres de Baigorry (voir à panabase). De
Dietrich l'y a notamment trouvé à la mine Saint-Michel.
Pyrénées-Orientales. Le cuivre natif a été trouvé également comme
accident dans la mine de Canaveilles.
Plateau Central. — Tarn. J'ai décrit il y a quelques années(C S. AJ.
XVII. 37, 1894) un curieux gisement cuprifère découvert dans la mine
de las Costes en Alban la Fraysse. Vers 1892, les travaux ont mis à
jour, au mur du filon d'hématite exploité, une poche rcmjjjie de cuivre
natif, de ouprite, de malachite et de lunnite avec une gangue de quartz
cristallisé. Cette poche, peu importante du reste, a été rapidement
vidée; elle semblait se prolonger suivant la stratification des schistes
encaissants. ,
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M1NERALOGII-; DE I,A FRANCE
cuivre nnUry était intimement mélangé a delà cuprite d'un beau
cochenille et à du quartz. Il est dépourvu de formes géomé-
s et constitue parfois des blocs de plusieurs kilogrammes. La
rinniirdriutritlquBdt Cheny. A droite KDt plicite dti nFoupmen» rMicalti du n<tti» nilntnl
hite et la lunnite (voir tome III) se sont formées aux dépens du
: nnlifet de la cuprite qu'elles remplacent parfois complètement.
associations minéralogiques de ce gisement rappellent celles de
ibreilenbarh dans In Prusse rhénane.
^yroH. Le cuivre natif a été rencontré eu petite quantité dans les
de la Bessière près Najac, avec chalcopyrile, galène, bourno-
jlcndc.
t-de-Diiiiie. Kotirnet a signalé l'existence de petites quantités de
; nalii' dans la niîne de galène de Rosier à Pontgibaud.
treille. Du cuivre en cubes ou en masses irrégulières est signalé
. Barret (6Vo/. du Limousin, 1802. 189) dans la galène du gisc-
le Boryat.
tic-Vienne. C'est comme accident rare que ce minéral a été tronvé
es parties hautes des filons stannifércs de Vaulry avec wolfram,
;kcl, cassitérite, or natif, etc.
□igitizedbyGoOglc
CUIVRE 403
Rhône. Le cuivre n:itir s'est trouvé en cortuine nbonjnnce sous forme
de dendrites ou de petites masses rarauleuses minces dans l'argile de la
mine rouge de Chessy. La fîg. 1 représente un échantillon de ce
genre. A la mine noire du même gisement, il était généralement asso-
cié au quartz.
J'ai rencontré de petites masses mousseusos de cuivre natif dans les
géodes de quartz des haldes des mines de gnlfeae de Monsuls et des
Ardillais près Beaujeu; ce minéral provient de la décomposition de
la panabase fréquente dans ces gisements.
Vosges. — [Alsace]. Le cuivre natif a été trouvé comme accident
minéralogiquedans la mine de Framunt.
Alpes. — Hauies-Alpes. Des masses de cuivre natif pesant Jusqu'à
deux kilogrammes ont été trouvées avec érubescite dans le vallon de
Saint-Véran.
Alpes-Maritimes. Diverses mines de la vallée du Var, Inexploitées
aujourd'hui, se trouvant dans les schistes rouges et les grès bigarrés,
odE fourni autrefois de remarquables échantillons de cuivre nutif.
M. Manhès m'a potammcnt communiqué des masses ramuleuscs pro-
venant des mines de la Roua en Saint-Guillaume et de la mine de la
Cerisaie en la Croix, près Puget-Thénicrs.
M. Nentien m'a signalé une masse de cuivre natif pesant environ
60 kg. trouvée dans 1' une de ces ancii nnes mines.
Corse. — Le cuivre natif en masses compactes ou ramuleuscs cons-
titue un accident dans les mines de sulfure de cuivre (voir ériibestile
et ckakopyrite) qui, en Corse, se trouvent dans les schistes éocènes au
contact des gabbrus et des serpentines. Les loculilcs les phis remar-
quables à cet égard sont les suivantes : Focicchia, Erbajulo et Linguiz-
zetta.
Nonvelle-CalédODie. — Le cuivre natifcstassez nbondantduns les
mines du nord de Tile et notamment aux mines Balade et l'îlou. Il
forme, il Balade notamment, des masses ramuleuscs ou dcndritiques
constituées par des cristaux déformés dans lesquelson )ieut parfois dis-
tinguer les formes^ (100), a'(lll), i* (110). Il est toujours intimement
associé à de la cuprîte dont il supporte parfois de fort jolis cristaux
transparents d'un beau rouge rubis. Ces minéraux sont englobés dans
le quartz des micaschistes grenatifères eux-mêmes imprégnés par les
produits cuivreux. II est probable qu'une reclieiche approfondie per-
□igitizedbyGoOglc
DE LA FRANCE
ment des cristaux intéressants et
celles du Lac Supérieur. Les échan-
le sont pas sulfisantE pour alTirmer
raisemblable.
a quelques années, de très beaux
'Ambohiniarina, au sud de Diégo-
it sur les conditions de ce gisement.
ididier a bien voulu me fournir, ces
loin que cette localité, constituée pur
ce supérieur).
cémetitation.
lines de cuivre sont souvent chaînées
de sulfate de cuivre résultant de
la décomposition de sulfures cu-
prifères. On les recueille dans des
bassins renfermant des rognures
de fer qui réduisent le cuivre et
permettent de l'isoler sous forme
métallique. Ce cuîvie de cémenta-
lion forme rarement des cristaux
distincts; il constitue le plus sou-
vent des rognons ou mamelons en
choux-fleur plus ou moins irrégu-
Une réduction analogue s'efTec-
tue naturellement dans les mines
elles-mêmes, l'agent réducteur
étant constitué par les poutres du
boisage des galeries. Le cuivre se
miiule alors sur elles. Des échan-
tillons de ce genre ont été très
souvent observés à Chessy lors de
l'exploitation de ces mines célè-
bres. La figure 2 représente un bel
as la mine d'Herrengrund (Hongrie)
□igitizedbyGoOglc
CUIVRE — PLOMB — ARGENT 405
c) Dans /es fonderies.
Les fonderies de cuivre fournissent souvent des cristallisations arti-
ficielles de cuivre métallique.
A ce point de vue, la fonderie de Sain-Bel, où était autrefois traité le
minerai de Chessy mérite une mention spéciale. Borné de l'Isle a décrit
des échantillons en provenant ; c'étaient des rameaux flexibles, articu-
lés, formés par le groupement d'octaèdres réguliers (^('rist. III. 308.
1783).
PLOMB
Le plomb natif accompagné d'oxydes a été signalé par de Gensanne
[llist. natiir. da Languedoc, partie minerai, et gi-oponique. III. 186 et
208. 1777) dans diverses localités de l'Ardèche. Il résulte d'une enquête
faite plus tard par le (ils de ce savant que les produits dont il est ques-
tion sont constitués par des résidus de fonderie de plomb et non par
un produit naturel (/. M. IX. 317. 1799).
La collection du Muséum renferme un échantillon de l'un de ces
gisements (l'Argentiëre). Il a été donné autrefois comme plomb natif; il
est constitué par des grains de plomb métallique englobés dans un
laitier verdùtre, translucide.
Ag
Cubique.
Mac/es. Macles suivant n' (111), Fréquents groupements se coupant
sous des angles de 60* parallèlement aux diagonales d'une face octaé-
drique.
Formes observées, p (100), o' {Hl}-
Faciès des cristaux. L'argent natif des gisements français se présente
rarement en cristaux distincts ; le plus souvent, il constitue des masses
aciculaires, fibreuses, contournées ou mousseuses. Dans quelques gise-
ments, on trouve des chapelets d'octaèdres (Huelgoat, Nouvelle-Calé-
donie), soit seuls, soit le plus souvent groupés en assemblages réticulés
□igitizedbyGoOglc
iOG MINERALOGIE DE LA FRA^■CE
ou arborescents (Sninte-Marie-aux-Mines). Fréquemment ces octaèdres
sont allongés suïvunt uu axe ternaire montrant alors une symétrie pseu-
dorhomboédrique.
L'argent natif se présente aussi sous forme de (ils pelotonnés, en
enduits ou en masses pulvérulentes, disséminées dans divers mine-
rais.
Clivages. Pas de clivages.
Dureté. 2,5 à 3. Ductile et malléable.
Densité. 10,1 à 11,1. 10,5 (argent chimiquement pur).
Coloration et éclat. Blanc d'argent se ternissant à l'air, le minéral
devient alors Jaune, gris, puis noir. Eclat métallique. Opaque.
Composition chim'wfiie. Argent; souvent allîé à une petite quantité
d'or, de cuivre, d'antimoine, d'arsenic, de mercure, de platine, etc.
Essais pyrognostiques. Fusible ii 1050" C. en un bouton blanc d'ar-
gent; cristallise par refroidissement ; donne, au feu oxydant, un enduit
muge foncé d'oxyde d'argent. Sohible dans l'acide azotique, l'introduc-
tion d'une lame de cuivre dans la solution détermine la réduction de
l'argent métallique, l'acide chirorhydrique le précipite sous forme d'un
précipité cailleboté de chlorure d'argent, insoluble dans Tiieidc azo-
tique et soluble dans l'ammoniaque.
Altérations. L'argent natif est souvent recouvert d'enduits d'argyrile,
de cérargyrite et de divers sulfures ou sulfosels argentifères.
Diagnostic. L'absence de clivage distingue l'argent natif de la dys-
crasite et de l'amalgame. Il se ternit plus facilement ii l'air que ces
minéraux. Le diagnostic est complété pur les propriétés chimiques et
la structure.
GISEMENTS ET ASSOCIATIONS
Dans les mines françaises, l'argent natif se trouve dans deux catégo-
ries de filons, les uns sont des filons argentifères, cobaltifèrcs et cnpri-
fct-es a gangue calcaire, les autres des filons de galène à remplissage
qiiartzeux*.
' t. On a vu CD outre, pnge 389, que les sables de l'Approuaguc {Guyane) rtn-
ferrueal de pelites pépiles conleiiaut à U fois du plaljne, de l'or, de l'argeut cl du
Di3iiizedb,G00gle
1* Dans les filons argentifères, cuprifères , coballifcres
ou nickelifères.
Pyréttées. — Basses-Pyrénées, hca fiions de hiendu de la minp
d'Ar, près les Enux-Bonnes, sont coupés par de minces croiseurs ii
gangue calcaire, essentiellement consCittics par un peu de Iilendc,
mélangée à de l'uritc (voir à arite), de l'ullmannite, de l;i pyrrhotine et
enfin divers minéraux argenlifères. L'argent natif y a été rencontré en
petites masses capillaires contournées, mais le minerai argentifère le
plus fréquent semble avoir été la dyscrasitr. On peut aisément isoler
ces minéraux en attaquant leur gangue par de l'acide chloihydriquc
faible.
Des tentatives d'exploitation ont été faites à de nombreuses reprisis
sur ces Rions qui sont trop pauvres et situés à nne altitude trop élevée
pour pouvoir fournir quelque bénéfice; ils sont actuellement abandon-
nés.
Vosges- — [Alsace]. Les mines de Sainte-Marîc-aux-Mincs {Mar-
kirch) ont joui autrefois d'une très grande renommée et elles sont
encore célèbres par le grand nombre des minéraux qui y ont été ren-
contrés. Il semble, d'après les anciennes descriptions, que les écbantil-
lons actuclleraentconservés dans les collections sont bien peu de chose,
si un les compare a ceux qui furent jadis trouvés dans ce gisement.
D'après Gobet (Anciens minéralogistes), les mines de Sainte-Marie
étaient exploitées au vu* siècle. La premièie trace certaine de l'exploi-
tation date de 963; celle-ci cessa en 1280 pour reprendre vers 148G.
Les mines furent presque complètement abandonnées vers 1623; puis
elles furent rouvertes par intermittence, avec des allernatives de suc-
cès et d'insuccès; elles sont actuellement inexploitées. Leur histoire
a été faite par Delbos et Koecklin-Schlumbergcr [Descr.géot. dit Haut-
Rhin, 11.407. 1867, voir aussi Carrière, Ann. Soc. èmn!. Saint-Dir, Vif.
18â0). Comme il sera souvent question de ce gisement dans ce volume,
je donnerai dès à présent, pour n'y plus revenir, les renseignements
tnpograpbiqucs qui le concernent.
Les mines de Sainte-Marîe-aux-Mines aboutissent à cinq valions
creusés dans le massif du Brésoir ; ils sont situés au sud de la ville.
Ce sont, en allant de l'ouest vi l'est, le vallon de la petite Liepvre (Lever-
ihal), le vallon de Phaunoux (Rauenthal) qui se réunit au précédent au
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408 MINERALOGIE DE J,A FRANCE
îllage d'Echery cl qui en est séparé par le Rain de l'horloge (Schti-
lenberg), le vallon de Siirlatte (Zillerthul), le Saint-Philippe (Prahegetz)
qui s'ouvre à Sainte-Marie, enfin le vallon de Fertru (Furtelbach).
Il existe h Sainte-Marie deux catégories de filons. Les uns à gangue
de calcite et de quartz sont surtout constitués par de la panabase
argentifère et contiennent en outre de l'argent natif, de l'nrgyrtte, de
la pyrai'gyrite, de la proustile, de In chalcopyrite, de la malachite, de
la snialttne, de la cobaltine, de ta chloanthite, de l'ar&enic natif, de In
pharniucolitc, do la blende (voir a ces espèces), etc. Ce sont ceux qui ont
fourni la plus grande partie de l'argent extrait de Saînte-Marie-aux-
Mincs. Ils se trouvent plus spécialement dans le Rnin de l'horloge et ils
ont été atta<iués pnr les deux versants, dans le val de Lièpvro et dans le
vallon de Phaunoux.
Les antres liions sont plombifèrca et se trouvent surtout dans les mas-
sifs séparant les vnllons de Surlalle, de Saint-Philippe et de Fertru. Ils
renferment de la galène avec une gangue argiloschisteusc, souvent
riche en graphite.
Les principales mines de la région portent les noms de Saint-
Jacques, Chrétien, GIûck-Auf,
Gabe-Goltes, Saint-Guillaume,
Fertru, Saint-Nicolas, Mine des
Trois, Saint-Louis, Saint-Phi-
lippe, Trois Rois, Toussaint,
Surlatte, etc.
Il semble que c'est surtout a
la découverte qui a été faite
autrefois de grandes quantités
d'urgent natif que les mines de
Sainte-Marie doivent leur an-
tique célébi'ité. Les anciens uu-
tcurs citent, en effet, la décou-
verte de blocs d'argent natif
"^'^ 'fil M ■ M- pesant 50 livres en 1530, plus
c™.p.n.e.. r«j.ui* d^.r,.n^^^^^^ "'"' dc 100 iivrcs cH 1539, de 1185
livres en 1581, de 500 Hvrcs en 1606, Rome de l'isle cite [Crialalhgra-
phie, m. 433. 1783) d'après Davila un magnifique échantillon d'argent
natif sur gangue pesant un marc ;0 kg. 25.5] et constitué par des grou-
pements d'octaèdres articulés et enchevêtrés les uns dans les autres.
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ARGENT 409
Les beaux échantillons d'argent natil sont devenus fort rares depuis
[a fermeture des mines. Ceux que j'ai examinés se trouvent dans la col-
lection du Muséum et lui ont été en partie donnés par M. Daubréc.
Je citerai tout d'abord un échantillon de cristaux réunis eu groupe-
ments réticulés représentés par la
fig. 1. Ils sont engagés dans du
quartz qui les moule.
Les fig, 2 et3 représentent deux
beaux échantillons d'argent rainu-
leux et filiformes de la même ori-
gine ; ils sont tout à l'ait dépour-
vus de gangue.
Enfin j'ai vu d'assez nombreux
échantillons d'argent natif capil-
lîiire constitués par de très petits
(Ils entrelacés. Ces échantillons
remplissent les cavités du quartz
hyalin et sont associés ù des té-
traèdres de panabase qu'ils im- *■'*■ * " ^'
prégnenl fréquemment, à de la '''''Tu"ML»Jpt"f^'ph^!"i^°H^^^^^^^
dolomie, de l'argyrite, etc.
On a trouvé aussi l'argent natif associé à de la blende, de la proustite.
L'argent natif n été surtout rencontré dans les filons du vallon de
Phaunoux (Saint-Philippe, Chrétien supérieur, Gliick-auf, Gabe-Gottes,
Saint-Guilliiume] et dans les anciens travaux de la vallée de Fertru.
Alpes. — hère. La mine de la montagne des Chalanches, située ii
2159 métrés d'altitude au-dessus du confluent de l'OlJes et de la
Romanche, est un des gisements minéralogitjues français les plus remar-
quables. Étudiée à de nombreuses reprises par de Bournon, Dolomicu,
Faujas de Saint-Fond, de Dietrich, Guettard, etc., elle a été notamment
décrite par Schreiber, son premier directeur (/. P. XXIV. 380. 1784),
par de Bournon (id. 200 et 430) et par Héricart de Thury (/. M. XX.
1806. 41). Découverte en 1767, concédée en 1776 au comte de Pro-
vence, elle devint propriété nationale en 1792 et fut cédée à des parti-
culiers en 1805. Après des alternatives de fermeture et de réouverture,
elle est aujourd'hui abandonnée.
D'après Gueymard (Slalisl. minéral, de l'Isi-re, 1844, i07), cotte mine
a produit, depuis l'origine jusqu'à 1801, 9453 kg. 470 d'argent. Les
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410 MINERALOGIE DE LA FKANCE
minerais des Chnianchcs étaient traitvs dans les roDdcries d'AIIemonl et
c'est sous re dernier nom que les minériiux que nous allons étudier sont
souvent désignés dans les collections.
Les Tilons s'observent sur une surface d'environ 600 m. sur 500 m.,
au milieu des gneiss et des amphibolîtes : ils sont extrêmement nom-
breux et irréguliers, deux ou trois seulement atteignent 100 mètres et
beaucoup n'ont que quelques mètres de longueur. Leur richesse eu
argent n'est pns moins variable, tels d'entre eux, renfermant par places
30 à 40°/, d'argf^nt, n'en contiennent plus du tout a quelques mètres
plus loin. II existe aussi des filons couches et des rognons de minorai
irrégulièrement distribues.
Les gangues ordinaires sont constituées par de la calcile, une limo-
nite plus ou moins argileuse, de l'épidote, de l'asbeste, parfois du
quartz, du gypse. Le minerai argenliJere principal est l'argent natif,
maison y trouve aussi l'argyrite, la dyscrasitc, la pyrargyrite, la cérur-
gyrite et de nombreux autres minéraux qui seront étudiés ti leur place
dans cet ouvrage : mercure natif, cinabre, amalgame, galène, pana-
base, chalcopyrite, malachite nickéline, chloanthlte, pyrite, mispickel,
lullingite, blende, smaltine, cobnltine, asbolane, érythrine, antimoine
natif, allemonlite, stibine, etc.
L'argent natif n'a jamais été trouvé cristallisé; il est ramuleux, fili-
forme, capillaire, lamelleux, granuleux ou pulvérulent. Les nombreux
échantillons que j'ai eu l'occasion d'étudier proviennent soit des exploi-
talions du siècle dernier, soit de la dernière reprise. Leur gangue la
plus habituelle est une asbolane noire ayant souvent un aspect ter-
reux. Ce minéral est fréquemment mélangé de cinabre (il est alors plus
noir), d'érythiiue, d'annabergite, etc. I>'argcnt natif forme au milieu
de cette substance des masses ramuleuscs ou filiformes; il y est aussi
finement divisé et l'on a cité dus blocs de ce minerai renfermant plus
de 50 °/, d'argent bien que ce métal n'y soit pas visible à l'œil nu.
Ce mélange d'asbolane, d'érythrine, d'argent natif, avec parfois un
peu de malachite, est ce que les anciens nitjiéialogistes appelaient
mine (forgent meitieeroie, « à cause de son peu de consislanrc et des
couleurs variées qu'on y remarque telles que le jaune, le verl, le noîr,
le rougeâtre etc. » (Rome de l'isle, Descripl. mèthod. d'une collection de
minéraux, 1750. lIT.i. p. 32). Ce mineriii est généralement fragile, ii
moins qu'il ne contienne une très grande quantité d'argent nntil qui
lui donne de la cohésion.
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L'argent natif filiforme s'est rencontré aussi parfois dans la calcite,
le quartz, l'épidote, la chlorite, la nickéline, la blende, la panabase,
parfois la cobaltine, l'antimoine natif.
J'ai entre les mains un bel échanlillon, provenant du puitsVausse-
nat, dans lequel de l'argent natif filiforme est intimement mt^'langé à
de l'argyritc lamellaire dans une gangue calcaire.
2° Dans les filons plomhifères à gangue fjuarizeuse.
L'argent, si abondant sous forme de giilène argentifi-re, ne se trouve
il l't'tat natif que dans fort peu de gisements français; il n'y constitue
qu'un accident limité aux parties superficielles des filons.
Bretagne. — Finistère. La cclcbre mine de galène de Hnelgoat,
dont il sera question à l'article galène, a produit autrefuis un minerai
argentifère très riche. 11 était constitué pur du quartz, mélangé à une
lîmonile terreuse, scoriacée ou stalactiformc, toujours très poreuse,
imprégnée d'argent natif, de cérargyrite, de bromyiite. Ces minéraux
y étaient souvent très divisés et invisibles à l'œil nu, mais souvent
aussi ils s'isolaient dans de petites géodes.
Les échantillons d'argent natif que j'ai examinés se trouvent aujour-
d'hui dans la collection du Muséum et m'ont été donnés par M. de
Limur. L'argent natif forme de petites masses mousseuses ou des
aiguilles constituées par des octaèdres empilés le long d'un axe ter-
naire et se groupant sous des angles de GO et 120* environ. Ils rem-
plissent les cavités d'une limunite à faciès ligneux ou stalactt forme.
Ces échantillons d'argent n'adhèrent pas à leur gangue et sont souvent
si délicats que le moindre soulTle les en détache.
Les mines de Iluelgoal sont depuis longtemps abandonnées et ces
jolis échantillons, noircissant rapidement à l'air, ne se trouvent plus
aujourd'hui que dans les vieilles collections.
Plateau central. — Loire. L'argent natif a été trouvé en 1805 et
en 1869 dans la mine de galène de la Pacaudière, associé à la cérusifc
et il divers minéraux plomhifères et cuprifères. M. Mnnhès, qui a fait
cette découverte, a bien vonln me communiquer les échantillons que
j'ai étudiés.
Ils consistent en morceaux de chrysocole verte, compacte, seule ou
associée ii de la cérusite ; l'argent natif y est englobé en larges lamea,
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MINERALOGIE DE LA FRANCE
et dépourvues de forines géométriques. L'argent natif n'a
îonstitué dans celle mine qu'un nccident min^ralogique.
ù. L'nrgenl nulif n été signalé dans le Hlon de Montchonay en
lillatB (voir à panabasé). Je n'ai pas vu d'échantillons de ce
it.
^es- — J'ai obsei-vé de petites masses ramuleuses d'argent
ins les cavités d'un échantillon de quartz du filon de la Croix-
les. Il y est associé ii de la prouslite, de In pnnabuse et de la
hite.
e-Saône. Thirrta signale l'argent natiT comme minerai acces-
Bs anciennes mines de galène de Château-Lambert (.^^af. /w/nc'r,
Çaone, 1833).
irie. — Constantine. J'ai observé de petits filaments d'argent
oupés en masses mousseuses dans les géodes d'un échantillon de
le provenant de la mine de Kef-oum-Théboul [voir cArt/co/>y/7Ve).
fO fk*an{;als. — Parmi les échantillons de dioptase rapportés
douli par M. Thollon (voir tome I, p. 260) se sont parfois ren-
de petits cristaux dargenl natif (Jannettaz, B.S.M. XIV. 68.
Ce sont des octaèdres réguliers empilés suivant un axe quater-
les échantillons que j'ai personnellement observés, l'argent
1 rameaux ou en petites masses cristallines est implanté sur la
e ; les deux minéraux sont recouverts par de la calcile.
velle-CalédOOlB. — Les parties superficielles oxydées de la
[eretrice (rive gauche du Diabot) sont riches en limonite sco-
renfermanten assez grande abondance les cristaux de cénisite
glésile qui seront décrits tome lit. Dans quelques échantillons,
;n cérusile, j'ai observé (S. S. M. XVIM. 53. 1894) une sorte
isse d'argent natif d'un beau blanc ù éclat métallique. Elle est
lée par des fibrilles extrêmement fines et enchevêtrées ; celles-ci
rfois implantées sur des cristaux de cérusite. li y a une grande
e d'aspect et de mode de formation entre cet argent nalif et
t lluclgoat dont il a été question plus haut.
Gisement improbable.
mandie. — Calvados. L'existence d'argent natif en granules,
^s fentes des schistes ardoisicrs de Curcy, a été signalée par
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ARGENT — AMALGAME 413
Ht'rault {A. M. 11. 71. 1826). Bertliier. qui en n fait l'annlysc, a montré
que ce métal avait la composition de l'argent monnayé (Ag ^^ 90,
Cn =; 10). Ce gisement paraît donc apocryphe.
AMALGAME
(ArHg")
Cubique.
Formes observées : p (100), a' (111), // (1 tO), a" (211).
Faciès. I/araalgame se présente soit en cristaux normalement déve-
loppés, p (100), t*(110), a> (111), n^(211), etc., soit cn grains ou en
masses irrégulières.
Clivages. Traces de clivage suivant 6* (110). Cassure conchoïdale ou
inégale.
Dureié. 3,35. Fragile dans les variétés riches en mercure. Malléable
[arqiiérite).
Densité. \Z,n a 14,1.
Coloration et éclat. Le minéral et sa poussière sont blunc d'argent.
Éclat métallique brillant. Opaque.
Composition chimif/iie. La composition ' varie de Ag* Hg' (a) à
Ag** Hg [artfiiérite) (6) et Ag** Ag [kongsbergite) [c). d, analyse de I amal-
gamc de la mine des Chalanches, parCordier (/. M. XII. 1. 1802).
a) U) c) d)
Ag 26.4 86.6 95,1 27.5
Hg 73,6 ia,i '..9 72.5
100,0 100.0 100,0 100,0
Essais pyrognostiijiies. Dans le tube fermé, décrépite, puis le mercure
se sublime en gouttelettes, laissant un résidu d'argent métallique. Sur
le charbon, le mercure se volatilise, laissant un globule d'argent.
Quand ou frotte avec une lame de cuivre un échantillon d'amalgame,
l'argent se dépose'à la surface du cuivre.
Soluble dans l'acide azotique.
Diagnostic. Les essais pyrognosliqucs constituent un bon diagnostic
différentiel de l'argent natif et de la dyscrasile. L':^malgamc ne se ter-
nit pas à l'air comme ces minéraux.
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'ill MINÉRALOGIE DE LA FRANCE
GISEMENTS ET ASSOCIATIONS
L'amalgame est connu dans quelques mines de cinabre et d'argent.
Je n'ai ii citer qu'un seul gisement français.
Je I appellerai que le gisement qui r fourni les plus beaux cristaux
de ce minéral est celui de Moscheliandsbcrg (dans le Puliitinat), qui
n'est pas loin de In frontière de Lorraine.
Alpes. — Isère. Schreiber a découvert, en 1786, dans les fiions
argentifères de la mine des Clialanches (/. M. 432. 1779), un amal-
game mou (et par suite pauvre en argent) associé au mercure niitif,
indiqué plus loin. C'est celui qu'a analysé Cordier (analyse d).
Ce minéral paraît avoir constitué une grande rareté aux Chalanclics
et Héricart de Thury ne le cite même pas dans sa monographie de ce
gisement (/. M. XX. 85, 1803). J'en ai trouvé un bel échantillon
parmi les argents natifs des Chnlani'hcs que possède la collection du
Muséum. Il est forme par de l'asbolane, veinée d'érythrine. Au milieu
de ces produits terreux, s'observent des filets d'argent natif, noircis
par le temps et de l'amalgame se distinguant bien de l'argent natil
par sa couleur d'un blanc très vif et son éclat. Il existe quelquis
petits cristaux arrondis p (100), A* (110), o* (111), a* [211). et surtout
de petites masses clivabies. Le minéral est malléable et donne, dans le
tube, un abondant sublimé de merrurc natif.
Gisement douteux.
Bretagne. — Morbihan. Je citerai avec doute l'existence signalée
parDurocher(6'.rt. XXXII. 902. 1851.) d'amaignme d'or et d'argent
accompagnant le mercure natif dans les alluvions stannîfères de la val-
lée des Haies entre Sérent et Malcstroit.
MISnCURE
Hg
Liquide à la température ortlinaire. Solide et cubique avec
clivages cubiques à — 40" C.
Densité : 13,596 (ii — 40» 14,4).
Coloration et ëiial. Bliinc d'étain. 0])a<[tie
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MERCURE 4t5
Composition chimique. Mercure pur, avec souvent des traces d'ar-
gent.
Essais pyrognostiques. Au chalumcnu, entièrement volatil à 350° C.
Facilement solublc dans l'acide azotique nvec dégagement de
vapeurs nitreuses.
Diagnostic. L'élut liquide du mercure ii la température ordinaire
sulTil, il lui seul, à caraclêriser le minéral.
GISEMENTS ET ASSOCIATIONS
Le mercure natif est un minéral rare, suintant parfois dans les
fentes du cinabre. Il a été signalé dans des geysers et parfois dans
des argiles, des scliJstes de diverses formations géologiques. L'authen-
ticité de beaucoup de gisements de cette dernière catégorie peut être
mise en doute.
1° Dans les gisements de cinabre.
Alpes. — Isère. Le mercure natif a été trouve, en 1786, dans un
filon de la mine des Chalanches (voir page 409}.
Les gouttelettes étaient mélangées à du cinabre, de l'argent natif,
de l'amalgame, de l'asbeste, englobés par de l'asbolane. Le minerai
enveloppant ces minéraux mercurifères renfermait 212 grammes d'ar-
gent par kilogramme (Schrelber, /. M. IX. 431. 1799}.
Nouvelle-Calédonie. — Le mercure natif en gouttelettes suinte
dans les fentes du cinabre de Bourail dont il sera question plus loin.
2° Gisements douleur.
Le mercure natif coulant a été signalé à diverses reprises par plu-
sieurs auteurs dans des gisements français; pour quelques-uns d'entre
eux, il est fort probable que le mercure trouvé a drt y être apporté;
pour d'autres, les observations demandent confirmation. Je n'ai aucun
document personnel sur cette question et suis fort sceptique sur l'nu-
tbenticité de tous ces gisements qui, chose à noter, se trouvent presque
tous dans des lieux habités actuellement uu anciennement.
Bretagne. — Morbihan. On a vu plus haut que Duroclier a
signalé du mercure et des amalgames d'or el d'argent dans les allu-
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MINEKALOGIE DE 1,A FRANCE
i stanniftres et aurifères de la vallée des Haies entre Sérent et
stroit.
irbiëres. — HèraiiU. Le mercure natif a été anciennement
lié à Montpellier (Sauvage, in Hisl. At:ad. Se. MonIpelUer. 1760.
D'après Chaptal [Éléni. Chim. II. 368. 1796), le minéral formait des
telettes dans des grès ferrugineux, ceux-ci appartiennent :i l'asUen
couvrent les sables de Montpellier (plaisancien). Marcel de Serres
î, C. C. IV. 367. 1834) revint sur cette question; en 1830 et en
, d'abondantes gouttelettes de mercure furent trouvées dans une
le calcaire (te divers quartiers de la ville, notamment près du
lin de fer de Celte et au Champ de l'Olivette près le ruisseau de
■ relies. Ce mercure était associé n de petites veinules de calomel
résenlant en cristaux distincts. M. Dclage m'a fait savoir que la
ction de la Faculté des sciences de Montpellier possède un échan-
1 de ce mercure en gouttelettes dans le poudingue plaisancien,
vé dans les fondations du palais de justice. M. Delage le consi-
comnie ayant bien été trouvé en place; M. de Rouville, du reste,
loule pas de l'authenticité de ce gisement (Descr. géol. de Mont-
er. 95. 1853).
existence de mercure natif abondant n été indiquée par M. Tho-
(C. R. LXXXII. 1111. 1876) dans les détritus de la montagne
>ois de Cazilhac [canton de Ganges). sur les versants de la rivière
1 Vis en amont, et de l'Hérault en aval, ainsi qu'à Saint-Jean-de-
^es (canton de Saint-Martin-de-Londres), sur les versants de la
le delà Foux.
. Duchartre a donné au Muséum, en 1867, un échantillon d'une
ie salleuse micacée d'Aureille prés Cnpestang, supportant à sa
ICC un grand nombre de gouttelettes de mercure. L'échantillon
ndiqué comme ayant été Irouvé lors du creusement des fondations
e maison.
évennes. — Gard. Leymerie n rapporté une observation de
Quatrefages [C. II. LXXXIV. 912. 1877) d'après laquelle une
z grande quantité de mercure natif aurait été trouvée au milieu
champs du domaine du Cros, à Vallernugue.
lateau Central. — Aveyron. Le même auteur a longuement
■it (6'. li. XVI. 1313. 1843 et LXXXII. 1418. 1876) la découverte
nercure qui aurait été faîte à Saint-Paul-des-Fonts,' au pied du
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MERCURE U:
massif calcaire de Larzac, dans des marnes liasiques à bélemnîtes. Ce
minéral aurait été recueilli en grande quantité h l'aide de rigoles au
milieu des terres labourées et utilisé par les paysans pour le traite-
ment des maladies de leurs moutons. Les paysans auraient constaté
l'action nocive du minéral sur la végétation. Leymerie considère le
mercure de ce gisement, ainsi que celui des localités qui viennent
d'être énumérées, comme existant réellement en place.
Haute-Vienne. Le mercure natif a été signalé par Alluaud [A. M.
IX. 415. et B. S. G. VU. 203. 1836) à Peyrat-le-Ch3teau. Une dou-
zaine de livres de mercure auraient été trouvées dans des roches gra-
nulitiques altérées, ouvertes pour les fondations d'une maison, située
elle-même sur l'emplacement d'un vieux château féodal. D'après la
description d'Alluaud qui considérait le mercure comme en place, ce
métal se serait trouvé à l'état d'imprégnation irréguliëre sur une sur-
face d'une centaine de mètres- Sur ma demande, un de mes élèves,
M. Bouhard, s'est rendu sur les lieux ; il n'y a pas trouvé trace de
mercure.
Bassin du Rhône. — hère. On a signalé du mercure en grande
quantité à Vienne, sur le quai longeant le torrent du Chères, dans les
fondations d'une maison creusées dans un tuf calcaire poreux. Bournon
considérait ce mercure comme étant d'origine accidentelle (/. P.
XXIV. 207. 1784).
Var. Des gouttelettes de mercure natif ont été signalées par de Vil-
leneuve-Flayosc (Z)esf7r. min. du Var, 509. 1856) dans les marnes juras-
siques entre Ollioules et le quartier d'Alaofon.
AlgéPle. — Alger.V\\\aa cilé (Recherches sur les roches, etc., (TOran,
384. 1852) la trouvaille faite, en 1847, du mercure natif dans une car-
rière de calcaire tertiaire de la ville d'Arzeu : il était disséminé dans
une argile rougeâtre, remplissant les fentes de ce calcaire.
Sénégal- — A plusieurs reprises, du mercure a été rapporté du
Sénégal et indiqué comme provenant de Saint-Louis ou d'autres lieux
habités.
En6n Hellot {L 7) a cité le mercure dans une terre de Bourbonne-
les-Bains [Haute-Marne) et h Langon, à une trentaine de kilom. de
Bordeaux [Gironde) [op. cit., 51).
A. LuuHi. — MiiirtUp: IL SI
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MINERALOGIE DE LA FRANCE
OR
Cubique.
Au
Formes observées, a* (111). Dans les gisements français, l'or n»tif
ne se rencontre en cristaux qu'il laGardette; d'ordinaire, on le trouve
en masses contournées, apintics, en écailles, en petits grains roulés
ou en pi'pites.
Clivages. Pas de clivages.
Dureté. 25 à 3. Très malléable et ductile.
Densité. 15.6 à 19.33. Électrum 12.5 à 15.5.
Coloration et éclat. Jaune d'or, rarement orangé, jaune passant au
blanc d'argent [électrum). Eclat métallique. Opaque.
Composition chimique. Or pur, le plus souvent allié à des quantités
variables d'argent ; l'or natii renfermant plus de 20 '/> d'argent consti-
tue V électrum.
Quelques ors renferment du palladium [porpezite], du rhodium {rho
dite), du bismuth (maldonite). Ces variétés n'existent pas dans nos gise-
ments.
Essais pyrognosîiques. Au chalumeau, fond facilement. Sans action
sur le borax et le sel de phosphore. Soluble dans l'eau régale seule-
ment; l'électrum laisse un résidu de chlorure d'argent.
Diagnostic. La couleur, les propriétés physiques et la résistance à
tous les acides, autres que l'eau régale, ne permettent de confondre l'or
avec aucun autre minéral métallique.
GISEMENTS ET ASSOCIATIONS
L'or natif se rencontre dans deux catégories de gisements.
1* Dans des gisements en place.
2° Dans des formations sédimentaires.
L'or du second genre de gisements provient de la démolition des
roches aurifères du premier.
Les écrivains de l'antiquité (Diodore de Sicile (V. 27. 1), Strabon,
Pline), sont tous d'accord sur l'existence de mines d'or en Gaule {GaUia
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OR 419
aatifera); ils semblent nvoir connu les gisements <Ies Pyrénées et des
Cévennes, ainsi qu'il résulte des indications suivantes que M. Boulier
a bien voulu vérifier sur le texte.
Strabon, notamment, dans trois passages diOerents, nous indique
les principaux gisements exploités à son époque.
D'abord, dans la région centrale des Pyrénées, le pays des Tarbel-
lieus, où il est aisé de reconnaître le nom de Tarbes, renfermait
les mines où le travail était le plus actif. (Strabon, 111. 2. 1. 'E^ouoi
îâ T«p6eX),oi lit xiXicov ; xap o'ç 'im\ ti yp-joeia TS0u6ai:ta-:a icivtwv, elc.
On y trouvait, dit-il, dans des tranchées peu profondes des pépites
presque pures et assez grosses pour remplir la main (?).
Les Tectosages ou Toulousains possédaient un territoire riche en or.
(Strabon, IV. 1. 13 : TcoXi^puoiv îe vijiovTa'. Y^J^)- Comme ils étaient fort
superstitieux, la plus grande partie de ce métal s'entassait dans les
temples ou même sous forme de lingots dans les étangs sacrés dont le
pays était parsemé. Si l'on considère que la cité des Albigeois faisait
partie de ia confédération des Tectosages, on aura de fortes raisons
pour croire que c'était dans leur pays que se trouvaient les mines d'or
citées par Pline l'Ancien et qui fournissaient l'or, pauvre en argent,
appelé metallum aîbicratense (Pline l'Ancîen, XXCIII. 23).
En rapprochant le passage de Pline du texte de Strabon relatif aux
mines d'or de la Gaule (Strabon, III. 2. 8 et /oc. citât.) : « Les mines
les plus riches de la Gaute se trouvent dans la partie des Cévennes qui
regarde le nord et qui appartient aux Volces Tectosages' >i, nous
sommes amené k conclure que les gisements les plus riches connus
par les Romains se trouvaient aux environs de la Montagne Noire
et des Cévennes.
On verra plus loin que les Gaulois ont certainement connu les gise-
ments du Limousin et de la Bretagne. Il est probable du reste qu'ils
n'ont jamais exploité que les alluvions aurifères.
i' Dans les gisements en place.
a) Dans les graniiUlea.
Bretagne. — Loire-Inférieure. L'or natif dans les roches éruptives
est fort rare. J'ai à citer à cet égard un gisement fort intéressant, autre-
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420 MINERALOGIE DE LA FRANCE
fuis trouvé par Diibuisson aux environs de Nantes, dans lu carrière de
Rodières, sur la route de Rennes. L'échantillon que la collection du
Muséum doit à ce savant renferme de petites masses lamelleuses d'or
natif, associées, dans une géode de la granulite, à des cristaux de quartz
et d'apatite violette. Les granulites de cette région (Do u Ion) renferment
de la cassîtérite.
Peut-être est-ce à un genre de gisement analogue qu'il y a lieu de
rapporter l'origine de l'or alluvial, qui n'est pas rare dans divers points
de la Bretagne.
b) Dans les filons quarlzeux.
C'est surtout dans des filons de quartz que se trouve i'or natif (ilo-
nien. C'est là, ou dans quelques cas exceptionnels dans les schistes
cristallins coupés par eux, que nous aurons à l'étudier dans les gise-
ments français.
L'or des filons quartzeux est parfois visible à l'œil nu, formant dans
le quartz des masses cristallines ou feuilletées, mais souvent aussi il
existe en particules extrêmement fines, invisibles même à l'aide d'une
loupe ; comme d'autre part la totalité de l'or de certains filons quartzeux
n'est pas amalgamable, on a pensé qu'une partie de cet or pouvait y être
à l'état d'à u rosi licate.
C'est un fait presque général que les filons aurifères s'apprauvris-
scnt en profondeur. A la surface du sol, l'or y existe à l'état natif,
mais en profondeur, on rencontre des pyrites, des sulfures, sulfoantimo-
niures, sulfoarséniures, parfois des tellurures, beaucoup plus difliciles
à traiter pour l'extraction du précieux métal.
Si l'or existe surtout à l'état natif aux affleurements, c'est parce que
IcE sulfures et surtout la pyrite, à laquelle il est généralement associé,
se sontallérés sous l'action oxydante des eaux superficielles ; il se produit
alors des oxydes de fer et de l'or natif, englobé par le cadavre de la
pyrite. Parfois ces oxydes disparaissent complètement, laissant l'or en
feuilles, en petites masses ou en cristaux dans des cavités du quartz
qui représentent la place des anciens cristaux de pyrite.
Le quartz aurifère offre des aspects variés, il se rapproche parfois
du quartz hyalin, il est alors bleuâtre en profondeur, rosé aux aifleu-
remenls; dans d'autres cas, il est blunc.
du pays des Tarbelliens étnieat les plua sérieusemeat exploitées, mais que cepeD-
danl celles des Tectosages éuieDl les plua riches,
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L'or Datif est toujours plus ou moins argentifère.
L'association de l'or natif à des tellurures n'existe pas dans les gise-
ments étudiés dans ce livre. Nous aurons à citer plus loin des gise-
ments français dans lesquels il existe des mispickels aurifères [Bournac
[CanlaC], Pontgibaud [Pity-âe-Dôme), Saint-Pierre Montlimart (J/rt(/ie-
et-Loire), etc.], des galènes, des panabases, des chalcopyrites contenant
le même métal précieux qui n'y a cependant Jamais été trouvé k l'état
individualisé (voir à ces minéraux).
Je ne m'occuperai ici que des Rions de quartz à or natif libre.
Plateau Ceatral- — Cantal. M. E. Becquerel a signalé l'existence
de paillettes extrêmement fines d'or natif dans le filon de galène de
Saint-Santin-Cantalès qui serait à la fois argentifère et aurifère.
Haute-Vienne. Les filons stannifères de la chaîne de Blond sont auri-
fères surtout à leur partie supérieure. L'or y est extrêmement divisé
(Vaulry et surtout Cieux), mais il apparaît au lavage et se retrouve dans
les alluvions stannifères résultant du démolissage des filons. La pré-
sence de l'or dans les deux gisements précités a été mise en évidence
par les recherches entreprises en 1856; ces mines sont aujourd'hui
abandonnés.
Loire. Un mémoire de Jars le fils, inséré dans la collection des
anciens minéralogistes de Gobet(n. 624. t770), est consacré à une mine
d'or située àSaint-Martin-la-Plaine.EIle aurait été abandonnée à cause
de sa pauvreté, mais aurait donné à un certain moment beaucoup d'or
natif. L'auteur cite notamment ce passage de VHistoire de France de
Pierre Mathieu (t. II. 207. 1709] : « La première production fut admi-
rable; et, entre plusieurs belles pièces qui s'en tirèrent, j'en montrai
une au roi, aux Tuileries, belle, riche et admirable, en laquelle l'or
paraissait et poussait comme des bourgeons de vigne. » L'or de celte
mine aurait fourni la matière d'une coupe contenue daus le trésor de
l'abbaye de Saint-Denis et portant d'un côté l'inscription suivante :
o Vase faicl de l'or de la mine de Saint-Martin » et de l'autre « Offert
à Marie de Médicis » (Rimaud, /iec. du Lyonnais, IX. 140. 1839).
M. E. Milntz,Bicompétent ences matières, a bien voulu, sur ma demande,
faire des recherches dans les inventaires du trésor de l'abbaye de
Saint-Denis, sans rien trouver se rapportant à ce vase dont l'authenti-
cité parait douteuse.
D'après Riraaud, cette mine d'or se trouverait près du hameau de
Bissieux dans la vigne connue sous le nom de la Mine, Les derniers
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OR 433
Provence à l'occasion du premier lingot d'or obtenu à In fonderie
d'AlIemont avec l'or de la Gardette. Plus récemment, en 1831, le
gisement a été à nouveau concédé et l'exploitation ne tarda pas à
être abandonnée (1840) ; malgré ces insuccès répétés, de nouveaux
travaux vont être, parait-il, prochainement entrepris.
Le filon de la Gardette atteint 0'"9 de puissance; il est constitué
par du quartz compact ou confusément cristallisé, renfermant par
places de grandes géodes, hérissées de magnifiques cristaux de quartz
hyalin qui constituent la plus grande partie des échantillons se trou-
vant dans les collections sous le nom de quartz du Daupbiné. Ce filon
est remarquable par la fréquence des surfaces polies, ou miroirs de
glissement, marquées de stries parallèles horizontales. Il présente un
certain nombre de réouvertures dont le remplissage se distingue par
des dilTérences de structure et de composition minéralogique.
Les minéraux accompagnant l'or sont constitués par de la galène, de
la blende, de la pyrite, de la chalcopyrîte, de la panabase, de la Utno-
nite, des oxydes de manganèse, de la pyromorphite qui sont tous auri-
fères (Héricart de Thury, /. M. XX. 110. 1806). L'or natif se trouve
en lames ou en grains, le plus souvent englobés dans un quartz
bleuâtre ; il est particulièrement abondant dans les étranglements du
filon. L'or imprègne parfois aussi de la galène à larges faces; enfin il
existe également dans le quartz, en particules invisibles ïi l'œil nu.
Dans les nombreux échantillons que j'ai eus entre les mains, l'or est
quelquefois accompagné par de l'aikinite avec laquelle il est intime-
ment mélangé et par un autre minéral noir à éclat gras, rappelant
celui du polycrase. Il cristallise en longues aiguilles, aplaties, fortement
striées longitudinalement. Le minéral est infusible au chalumeau,
dii&cilement attaqué par l'acide azotique, décomposé par l'acide sulfu-
rique bouillant : au chalumeau, avec le sel de phosphore, il donne
au feu réducteur un verre jaune à chaud, vert à froid (uraue). La solu-
tion sulfuriqae évaporée à sec, puis additionnée d'acide chlorhydrique
prend une belle coloration bleue. Ilest probable que ce minéral est voisin
du polycrase ; je n'ai pu malheureusement en recueillir que des traces :
il est englobé par la galène et par l'or; c'est sans doute lui ou l'aiki-
nite que Héricart de Thury a indiqué sous le nom de tellure en
aiguilles.
Plusieurs des échantillons du minerai provenant de l'exploitation de
1840 (filon Gueymard), que j'ai examinés, renferment des masses
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MINERALOGIE DE LA FIUNCE
uses d'or imprégnant de la galëoe a larges clivages. Elles sont
s parfois par des cristaux irréguliers caverneux, associés souvent
aléne sous forme de pegmatite. En dissolvant la galène dans
a^Eotique, j'ai pu isoler des cristaux distincts coiistituant des
cristallitiques à symétrie bJoaire, dont l'interprétation exacte est
impossible par le mauvais état des faces qui ne permet aucune
précise.
^mard a découvert, en 1852, un autre filon aurifère, situé près
tenu de Lamotte-les-Bains, au milieu d'un calcaire du lias supé-
L'or natif est disséminé dans les fissures d'un petit filon de
ferrifère et parfois accompagné d'aonabergite (B. S. G. XII.
Je n'ai vu aucun échantillon de ce gisement.
^ane- — On verra plus loin les indications relatives aux placers
uyanc ; l'or se trouve aussi dans cette région au milieu de liions
rtz qui commencent à être exploités avec succès.
6te de la Guyane est formée par une zone très basse d'alluvions
t de laquelle s'élèvent des collines qui ne dépassent guère 300
d'altitude; elles sont elles-mêmes dominées par un plateau
igeux et par d'autres collines inexplorées. Les exploitations
es se trouvent dans la première zone de collines. Le sol parait
ué par des schistes cristallins (gneiss, micaschistes, etc.),
es par des roches éruptives anciennes (granités, granuittes,
s) ; les filons aurifères semblent être en relation avec les diorites.
: dans toutes les régions tropicales, les roches sont décom-
a leurs affleurements et transformées en une sorte d'argile
appelée cascajo. On trouve parfois, uu milieu de celle-ci, des
aurifères restés en relief, mais il y aurait aussi, d'après M. Viala
Ions d'or de la Guyane, 1886}, des veinules aurifères posté-
I au cascajo.
quartz aurifères les plus riches sont d'un gris bleuâtre foncé,
\ blanc laiteux ou rose clair ; ils renferment rarement de petites
I et ont parfois une structure saccharoïde. En profondeur, ces
se chargent de pyrite. L'or y est souvent concentré en larges
i, mais le plus souvent il est extrêmement divisé et invisible
I nu; c'est ce qui arrive fréquemment dans les quartz très
collection du Muséum renferme de beaux échantillons riches
lamclleux, qui forme une trame continue au milieu du quartz.
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OR 425
Les fïlonB aurifères ont été reconnus, sinon exploités, dans la plu-
part des régions à placera, énumérées plus loin. Les placers Elysée,
Enfin, Dieu-Merci, Saint-Élie, le Pottineur, Adieu-Vat et Montaibo
près Caycnne peuvent être cités à ce point de vue.
Madagascar. — D'après des échantillons aurifères provenant des
placers de Mevatanana, échantillons donnés au Muséum par M. Suber-
bie, il semble qu'il existe dans cette région des filons de quartz auri-
fères. Ils sont constitués par du quartz blanc rosé renfermant des nids
d'or, visibles à i'œil nu.
NoUTOlle-Calédonlâ' — Des filons quartzeux aurifères irrégu-
liers et pauvres ont été trouvés dans la vallée du Diahot à la base des
schistes supérieurs. L'un d'eux a même été exploité à Manghine, sur
la rive gauche du Diahot. L'or y est accompagné de pyrite, de chnlco-
pyrite, de galène, de blende, de mispickel. L'échantillon que possède
la collection du Muséum est constitué par un quartz blanc laiteux
offrant quelques mouches aurifères visibles à l'œil nu; l'or est d'une
couleur très pâle ; il est riche en argent {électrum).
M. Robellaz m'asignalé aussi de petites quantités d'or (7 à Sgrammes
à la tonne) dans les serpentines du nord de l'île.
c) Dans les schistes cristallins.
Madagascar. — On verra plus loin que Madagascar renferme un
grand nombre de gisements aurifères sédimentaires. Les recherches
ne sont pas suffisamment avancées pour qu'on puisse préciser d'une
façon bien certaine toutes les conditions du gisement primordial de l'or;
il résulte cependant des observations faites dans la province de Boina
(Boeny) que l'or existe beaucoup plus souvent à l'état d'imprégnation
dans les schistes cristallins (gneiss, amphibolites, etc.) que dans des
filons de quartz. D'après les renseignements que m'a fournis M. Mori-
ncau, directeur de l'exploitation de M. Suberbie, des roches de ce
genre, imprégnées d'or, se trouvent a Ampasiry, Ambodiroka, Man-
draty, Tninanjidina, etc. M. Suberbie m'a en outre communiqué un
très intéressant échantillon de gneiss à biotite absolument imprégné
d'or natif qui moule les grains de quartz et qui parait être tout à fait
contemporain de la formation de la roche.
D'après les observations de M. Chauveau sur le Betsiléo, l'or
est dans cette province finement disséminé dans les terres rouges
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MINÉRALOGIE DE LA FRANCE
ibondantes résultant de la décomposition de roches amphîbo-
>. CftIeS'Ci sont peut-être les équivalents du cascajo de la
le et ces gisements seraient alors à reporter au paragraphe pré-
it. Le métal précieux, associé à de la maguétite, est très inégale-
répandu dans ces roches. C'est dans les alluvions dont il sera
ion plus loin, que se trouvent actuellement les exploitations de
adan. — D'après une communication de M. Robellaz, les schistes
ns du Soudan seraient aurifères, et exploités ainsi que des brèches
a;ineuses analogues à la canga du Brésil.
2° Gisements sédimentaires.
•r natif que l'on rencontre dans les gisements sédimentaires
ent le plus généralement du remaniement des diverses catégories
sements en place qui viennent d'être étudiés. Il est toutefois pro-
que, dans quelques-uns d'entre eux, l'or a pu se déposer sous forme
'rite aurifère, plus tard décomposée, ou que des phénomènes de
lution postérieure aient agi pour modifier des paillettes ou pépites
!lastiqiie.
distinguerai ici deux catégories de gisements sédiraentaires : les
jans lesquels l'or se trouve au milieu de roches sédimentaires
ieures à la période tertiaire ; les autres constitués par les gisc-
s alluvionnaires pleistocènes ou modernes {placers).
a) Dans les roches sédimentaires anletertiaires.
ivennes- — Ardècke et Gard. D'après Simonin (C R. LXII.
, 1886), l'or natif existe dans le ciment argiloschisteux du con-
érat houiller de Bordezac, au nord du département du Gard, vers
imites avec l'Ardèche, et non dans les débris de quartzites mica-
uî constituent les blocs de ce conglomérat. Il y aurait donc là
|ue chose d'analogue à ce qui a été constaté dans les gisements
lentaires du Transvaal.
conglomérat serait ainsi la source de l'or roulé par la Gagniëre,
rend sa source à Bordezac et dont il sera question un peu plus loin.
)Sg6S- — Bottin [Annuaire du Bas-Rhin pour Fan VIÎl) signale
couverte faite par de Dietrich, au sommet du Dooon, d'un galet de
vosgien renfermant des paillettes d'or.
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b) Dans les aîluvions {placera),
La rormatioD des dépôts d'alluvions sur lesquels j'aurai souvent l'oc-
casiOQ de revenir à l'occasion de nombreux minéraux est soumise h
des lois régulières. Elle consiste en une véritable préparation méca-
nique dans laquelle les minéraux sont classés à la fois d'après leur den-
sité et leur dureté.
Les éléments des roches en place sont attaqués par les agents
atmosphériques^ l'action des eaux superficielles leur fait perdre leur
cohésion, puis les entraîne dans les ruisseaux et les rivières. Minéraux
et roches, charriés par les courants, frottent les uns contre les autres
et sont soumis à une usure d'autant plus énergique que leur dureté
est moindre et le courant plus rapide.
1^8 minéraux à la fois tendres et légers, tels que les feldspaths,
le quartz, disparaissent les premiers, usés ou entraînés par le courant ;
les minéraux plus lourds et plus résistants à l'usure, au contraire,
tels que le platine, l'or, la cassitérite, la magnétite, l'ilméiiite, les
gemmes (corindon, grenat, zircon, diamant, topaze, etc.) se réunissent
et se concentrent partout où un coude, un barrage, un trou profond
de la rivière, une fissure du sol ou une cause quelconque déterminent
un arrêt local de l'eau et des remous.
En raison de leur densité, ces minéraux denses s'accumulent dans
parties profondes du lit des rivières et sont souvent arrêtés par
les anfractuosités de celui-ci (lit du Gardon, placers de la Guyane, etc.).
Tous ces minéraux d'alluvions sont d'autant plus roulés qu'ils sont
cueillis plus loin de leur gisement originel ; l'or natif notamment se
rouve fréquemment en paillettes arrondies, aplaties et parfois extrê-
mement minces (Ariège, Rhône, Rhin) lorsqu'elles ont suivi un long
rajet dans le fleuve, alors que dans d'autres cas [{Madagascar,
Guyane)] les grains ou pépites recueillis ont conservé des formes angu-
leuses, des arêtes vives, attestant que leur gisement primitif n'est pas
éloigné des alluvîons qui les fournissent.
Les gisements qui seront énumérés plus loin sont pour ta plupart
des gisements d'alluvions de rivière, provenant eux-mêmes de la des-
truction d'alluvions plus anciennes.
Les gisements d'alluvions sont plus abondants que les gisements en
place : ce sont eux qui ont été surtout et peut-être exclusivement
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MINERALOGIIÎ DE LA FRANCE
crchés par les anciens. I^eur exploitation active a été abandonnée
'rance comme dans presque toute l'Europe occidentale lors de la
uverte du Nouveau-Monde, mais de nos jours il existe encore çà
quelques orpailleurs qui gagnent chichement leur vie.
retagno. — Ille-et-Vilaine. L'existence de sables aurifères fa
t-Perreux près Redon a été constatée en 1863 [B. S. G. XIX.
orbihan et Loire-Inférieure. Les dépôts superficiels de )a zone lit-
e séparant les embouchures de la Vilaine et de la Loire con-
tent de la cassitérite assez abondante par places pour avoir été
;fois exploitée ; il en est de même à la surface et sur les pourtours
lassif granitique séparant les vallées de l'Oust et de la Clavc, au
de Jossclin. L» cassitérite de ces alluvions est en grains arron-
louvant atteindre la grosseur d'une noix ; elle est accompagnée de
)don, de zircon, d'ilménite, et enfin de paillettes d'or natif. Ce
il précieux a été notamment trouvé à Piriac {Loire- Inférieure), à
ïstin [Morbihan) et dans les vallées situées au sud de Josselîn.
)t or provient du démantetlement de filons quartzeux stannifères
e granulite. On a vu plus haut, en efiet, que les granulites des
rons de Nantes renferment en place à la fois de la cassitérite et de
natif.
après Durocher [C. H. XXXIL 902. 1851), un mètre cube de sable
[lifèrede Penestin renferme de 10 à 15kgr. de cassitériteet au moins
50 d'or natif, ce qui est une teneur un peu supérieure â celle
graviers aurifères du Rhin. M. de Limur y a même signalé des
ettes de platine. J'ai eu l'occasion de voir dans la collection de
]e Limur des paillettes d'or provenant de Penestîn ; la collection
rluséum possède un échantillon de sable stannifcre avec paillettes
provenant de Guehenno, situé dans la seconde des régions citées
haut.
est peu douteux que les alluvions aurifères du Morbihan n'aient
ni aux Gaulois la matière des nombreux objets d'or trouvés dans
olmens.
fTânâes. — Ariège. L'Ariège est connue depuis longtemps
l'or qu'elle charrie. Réaumur {op. cit.), Guettard [Afém.
l. Se, 299. 1761), puis de Dietrich {Descripi. des gîtes de minerai
Pyrénées, I. 1, 1786), ont décrit en détail les modes de gîse-
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ment et d'exploitation de ses alluvions aurifères. Les renseignements
qui suivent sont extraits du livre de ce dernier anleur.
L'Ariège et ses afFIuents sont aurifères à partir de Crampagna, au
nord de Foix Jusqu'il Saverdun; dans cet intervalle tous les alHuents
de l'Ariège sont également aurifères (ruisseau de Rieux, de Peyre-
blancjue, de Baron, de la Caramille, de la Gouto, etc.]. Les paillettes
les plus grosses se trouvent entre Varilles et Pnmiers (plaine de
Bénagues, ruisseau de Ferries, de la Grosse Milly, de TrObout) ; d'après
Réaumur, leur diamètre maximum était de 4""" 5, suivant Pailhès (in
Guettard, p. 199), on aurait trouvé des pépites pesant près de 15 gr.
L'or natif se rencontre exclusivement dans les alluvions anciennes
et disparait avec elles, ii la limite des montagnes calcaires qui bordent
la vallée de l'Ariège.
Les paillettes d'or de l'Ariège sont généralement isolées complète-
ment de toute gangue, rarement accolées à de petits fragments qiiart-
zeux. Les parties lourdes résultant du lavage des alluvions sont riches
en petits grains ou galets ferrugineux. J'ai examiné un échantillon de
ce sable provenant de la collection Gillet de Laumont au Muséum; il
est essentiellement formé de magnétîte et d'uligiste avec du grenat
rose, du zircon, du rutile, du corindon, de l'épidote, un peu de musco-
vite, de quartz, de feldspath.
L'exploitation de l'or de l'Ariège était très active dans la première
moitié du siècle dernier, Pailhès raconte que de 1750 à 1761 on a
apporté au bureau de Pamiers 19 kilogrammes 580 (80 marcs) d'or,
sans compter la contrebande; celle-ci devait èlre très active ii cause
du bas prix (72 livres l'once) auquel l'or était payé aux orpailleurs,
obligés de le livrer à des bureaux officiels qu'avait établis la cour
des monnaies de Toulouse. Le même auteur assure qu'antérieurement
à 1750 la monnaie de Toulouse avait reçu jusqu'à 48 kilogrammes 951
(200 marcsy d'or par an des orpailleurs de l'Ariège, du Salât et de la
Garonne.
L'Ariège n'est pas la seule rivière fournissant de l'or dans l'ancien
comté de Foix; de Dietrich cite encore les suivantes dont il a fait laver
les sables et dont il a retiré de l'or : le ruisseau de Pailhès sur la
route de Pamiers au M&s d'Azil, le ruisseau de lu Béouze près la Bas-
tide de Sérou et non loin de !à, ceux de Taliol et de Pitrou (à l'est de la
Bastide), le ruisseau de l'Arize à Durban et celui d'Ordas près de
Durban, le ruisseau de Saint-Martin.
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MINERALOGIE DE LA FRANCE
>alat est également aurifère ; du temps de Dietrich, il était orpaillé
', Soueix etde Saint-Seroin, ainsi que son aIHuent, le Nert, à par-
Riverenerl; mais c'est surtout en aval de Saint-Girons, de Bon-
: à Roquefort que le Salât était exploité.
jourdon possède dans sa collection un peu d'or recueilli dans
it près de la turbine d'une usine. Les paillettes très minces ont
\ 3 millimètres de diamètre.
te-Garonne. La Garonne est, elle aussi, aurifère; M. Frossard a
e orpailler à Martres- Tolosanes et obtenir ainsi quelques pail-
lu précieux métal {Bull. Soc. lîamond. 1894).
inéea-Orientales. L'or a été signalé dans les sables de la Tct et
ch.
'ennes. — Gard et Ardèche. La Gagnière qui prend sa source
e Bordezac (voir page 426) et la Cèze, à partir seulement de son
ïut avec cette rivière, roulent de l'or qui a été autrefois assez
nent exploité, notamment à Saint-Ambroix près le vieux château
ntalet, non loin de Bessèges etde Lalle et enfin près de Borde-
or y est souvent arrêté par les anfractuosités des grès on les
ts des schistes relevés verticalement dans le lit de ces rivières,
lillettes de la Cèze sont parfois de grande taille et atteignent le
.re d'une lentille. L'or natif est associé à du zircon, de la magné-
: l'ilménite. C'est probablement à cette particularité qu'Agricolu
allusion, en disant : « Aiiritm in Cevennis inveniUtr in lapiUïa
alluvions du- Gardon d'Alais et du Gardon d'Anduze sont aurifères
été autrefois activement orpaillés. Ém. Dumas y a signalé en
lu platine. L'Ërîeux est aurifère près de Beauchastel (Ardèche).
n, il y a lieu de signaler une remarquable pépite de 537 grammes
rait été trouvée en 18B9 près du hameau des Avols. Cet échantil-
jourdliui dans la collection de M. de la Bouglisea ta forme d'une
e de terre écrasée; il mesure 94"" de long sur 50"" de plus
( largeur et 8"" d'épaisseur. Sa densité est de 16. L'analyse faite
Riche a fourni 98 d'or, l,8d'argent et des traces de fer. D'après
quête faite par les soins de M. Boussinesq (Stan. Meunier, La
î, 6 juillet 1889), trois pépites plus petites auraient été trou-
itérîeurement dans cette région. La pépite présente des rayures
raissent faites de main d'homme. L'authenticité de-cet échantil-
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OR va
Ion comme pépite naturelle n'est peut-être pas ù l'Hbri de critique.
Plateau Central. — Tam. Ausone {Mosella V. 465) : Et auriferum
poalponet Gallia Tarnein, et Sidoine Apollinaire parlent des lavages
aurifères du Tarn. Massol [Descr. du Tarn. 215. 1818) rapporte
qu'il a vu des orpailleurs vendre le produit de leur travail chez les
orftvres d'AIbi,
Loire. De la Tourette [Voyage au mont Pilai. Lyon. 1770) indique
l'existence de l'or dans les sables du Gier k son embouchure avec le
Rhâne. Drian {pp. cit., 292) cite d'anciens mémoires iodiquaDt la pré-
sence du métal précieux dans les sables de la petite rivière de Chenava-
!et près Saint-Etienne et dans le Garoa, enfin, il a été signalé dans le
Bosançon passant à Saint-Martin-la-Plaine (Grûner. Descrip. géol. de
la Loire. 262. 1857).
Cantal. D'après une indication due à M. Rames, la Jordannc, prés
d'AurîlIac, aurait été orpaillée au siècle dernier.
Puy-de-Dôme. De petites paillettes d'or ont été signalées dans les
sables de l'Allier à son passage dans le département du Puy-de-Dôme.
Creuse et Haute-Vienne. Toutes les rivières qui descendent de ta
chaîne granulitique de Blond renferment dans leur lit des alluvioiis
staimo-aurirëres dont l'épaisseur atteint localement 2 mètres; elles
reposent directement sur les roches granitiques et peuvent être exploi-
tées sur environ 1 mètre, à partir du fond ; la partie superficielle essen-
tiellement constituée par une argile verdàtre est stérile. Ces alluvions
aurifëres contiennent des fragments des éléments des granulites, des
grains de quartz, de la cassitérite, du wolfram et enfin des paillettes
d'or en notable proportion ; la collection du Muséum renferme des
échantillons d'or provenant de la vallée du Grand étang de Cîcux et
de la Glageole à Vaulry. L'or de ces alluvions ainsi que la cassitérite
doit son origine à la démolition des filons signalés plus haut.
Mallard a appelé l'attention (,4. M. X. 321. 1866] sur des fouilles
de la période antéhistorique qui abondent dans le Limousin et la
Marche (Creuse); dans le Limousin, elles ont pris le nom d'Aurières,
celles situées entre Millemilange et Couzeix sont alignées parallèle-
ment à la petite rivière d'Aurance. Or, il n'est pas douteux quele nom
de celle-ci vienne de l'or dont elle roule des paillettes qui étaient
encore exploitées â la fin du siècle dernier.
Les principales fouilles dont il s'agit et dans lesquelles il y aurait
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432 MINERALOGIE DE LA FRANCE
peut-être lieu de Taire des lavages d'or sont les suivantes, en outre des
gisements qui viennent d'être cités et qui sont certainement aurifères
aussi : dans la Creuse, Bénévent, Monrioux, Ceyroux, la Ribiérc prcs
Morsac, la Paye près Chamborand; dans la Haute- Vienne, Lieuras
entre Junailhac et la Roche l'Abeille, entre le Chalard et Lavignac,
Montier, Rozeille entre Aubusson et Fellelin, etc.
Vosges- [Alsace]. Des cbartes de G67 font mentioD de la donation
du droit de lavage de l'or du Rhin, concédée à un monastère par Kthi-
coD, duc d'Alsace. L'exploitation de l'or, active au moyen âge, a été en
déclinant et n'était plus guère active en 1846, lorsque Daubrée a publié
son mémoire sur la distribution de l'or dans la plaine du Rhin (4. M. X.
1.1846).
Le Rhin est particulièrement riche en or depuis Bàle et Mannheim
et surtout depuis Rhinau et Wittenweier, c'est-à-dire à 100 km. environ
au nord de Bàle. Les orpailleurs opéraient notamment sur les deux
rives du fleuve depuis 9 km. en amont de Kehl, vis-à-vis Strasbourg,
jusqu'à Daxiand près Carisruhe. D'après Daubrée, tout le lit du Rhin
est aurifère, maisie métal précieux se concentre dans certains lits (Gold-
grunde), formés à quelque distance à l'aval d'une rive ou d'une île de
gravier rongée par le courant ; l'or se concentre avec de gros cailloux ; il
est accompagné d'il ménite (d'autant plus abondante que l'or est lui-même
en plus grande quantité); le zircon,le grenat, le quartz rose, et d'autres
minéraux lourds leur sont également associés. L'or ne se rencontre
jamais dans le sable lin, privé de cailloux, laissé par le fleuve au moment
de ses crues, pas plus que dans les endroits où le courant est violent.
La zone aurifère s'étend avec les alluvtons anciennes à 10 ou 12 km.
du lit actuel du (leuve. D'après l'auteur précité, le rapport du poids de
l'or au poids du sable varie de 0,000000562 à 0,000000008 avec une
moyenne de 0,000000132 correspondant à Ogr. 234 par mètre cube
pesant environ 1,800 kg. (10 à 12 paillettes d'or au mètre cube). Dau-
brée considère l'or du Rhin comme provenant de la destruction des
quartzites alpins, charriés parle fleuve.
Le même savant a signalé [Minera/, du Bas-Rhin, 408. 1872) la
découverte laite en 1849 à Strasbourg, dans l'Ill, d'un galet de quart-
zilc tr.iversé par une veinule d'or natif.
[Lorraine]. La Moselle à Metz est aussi aurifère (B. S. G. VIII. 347.
1851).
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OR ^33
JUFa- — ' De vieilles chartes indiquent que le Doubs et surtout son
aHlueat l'Ognon ont été exploités par des orpailleurs dès une époque
très reculée. Cette rivière est au nombre de celles citées par Rénumur
comme aurifères. D'après Ogérien [Uist. nat. du Jura. I. 319),
les orpailleurs ont surtout travaillé ù Neublans, au Petit-Noir et à
Ijongwy.
AlpeS- — Haute-Savoie. Le Rhdne a été orpaillé autrefois à partir
de son confluent avec l'Arve et jusqu'à cinq lieues en aval. L'Arve, le
Fier et son afïluent le Cheran (ii partir du détroit de Banges) fournissent
aussi quelques paillettes d'or.
Savoie. La collection minéralogique de la Sorbonnc possède un petit
échantillon de paillettes d'or recueillies dans le torrent de Cassy qui
se jette dans le lac du Bourget.
Bassin du RhAne. — HhSne. 11 faut redescendre dans le Lyonnais
pour trouver d'anciennes recherches d'or dans le Rhône. Rèaumur les
a longuement décrites; le Père Colonia [Hist. Hltér. de Lyon. 39)
indique que les orpailleurs étaient nombreux au commencement du
xviii' siècle ; mon grand-père m'a dit en avoir vu encore vers 1817.
L'orpaillage se faisait surtout à Sainte-Colombe, Saint-Pierre-de-Bœuf,
Givors, Miribel, Condricu, etc.
Drame. L'Isère, au-dessous de La Rocbe-dc-Glun et le Rhône près
de ce bourg roulent des paillettes d'or aplaties, signalées piir GraeR
[op. cit., 202).
Ardèche. Les deux rives du Rhône près La Voulte ri'nferment des
lamelles d'or natif assez larges, associées à de l'ilménilc et à de nom-
breuses gemmes.
Tunisie. — L'or natif existerait, d'après Fuchs (Fuchs et de Lau-
nay, op. cit., II. 986), dans les sables riches en magnetite de Sidi-
Boussaïb près Carthage ; ces sables proviennent de la désagrégation
de conglomérats tertiaires.
Sénégal et Soudan français- — L'or natifest recueilli par les
indigènes dans toute la vaste région située entre le Sénégal et le
Niger et notamment dans le Bambouk (Kenieba, Natakoo, etc.),
chez les Bambaras et plus au sud, chez les Mandiiigues, nu nord
du pays des Achantis et du Dahomey. Cet or provient de la
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434 MINERALOGIE DE LA FRANCE
destruction de filons quartzeux; il se présente généralement en petites
paillettes.
CdtO d'Ivoire. — Cette colonie fournit une certaine quantité d'or
d'alluvions qui est vendu à Grand-Bassam et Assinie ; cette région
aurifère est la continuation vers l'Ouest de celle des Achantis (CAte-
d'Or) et vers le Sud-ouest de cvlle des Mandingues.
Guyane. — Depuis le xvi' siècle, l'or est connu dans la Guyane ;
les premières exploit itions régulières datent de 1856, En 1886, l'ex-
traction de l'or a fourni 1800 kilogr. de métal précieux et, en 1890,
1342 kilogr. On a vu. page 424, l'indication des conditions de gise-
ment des filons dont la destruction a donné naissance aux dépdts riches
des alluvions ; celles-ci se trouvent dans les bassins de la plupart des
fleuves, le Maroni, la Mana, le Sinnamary, le Kourou, la Comté, l'Ap-
prouague, le Couronaïe, etc.
Ces alluvions ont rarement plus d'un mètre d'épaisseur ; on y ren-
contre souvent de très gros blocs de quartz aurifère^ les formes angu-
leuses de l'or en pépites ou en paillettes prouve que le métal précieux
u'a pas été charrié de loin et qu'il se trouve à peu de distance de son
gisement originel. Comme dans les placers de Californie, les ruis-
seaux forment de nombreux coudes (criques), où l'or s'est fréquem-
ment concentré au contact de la roche solide.
La surface occupée pjr ces alluvions aurifères est très grande et se
poursuit dans la Guyane hollandaise et aussi dans le territoire con-
testé. Elle se trouve dans une région fiévreuse et à une assez grande
distance de la mer, dans la zone de collines peu élevées (100 à 300*°)
située entre la plaine basse de la côte et un plateau marécageux d'al-
titude supérieure.
La composition de l'or varie avec les gisements; celui de la Mana
est à 978 millièmes; celui de la Comté et de la Sinnamary n'est qu'au
890 ; le déchet est surtout formé par de l'argent (Fuchs et de Launay.
Trailc des gîtes métallifères. II. 987).
Les principaux placers sont les suivants : entre In Mana et le Maroni
h 200 km. de la côte. Pas-trop-tôt, Enfin, Elysée sur la rive gauche et
à 40 km. de la Sinnamary [h 100 km. de la côte), Saint-Élie, le Potti-
neur, Adieu-Vat, sur la Comté, Placer Bief, etc.
L'examen des sables aurilcres y montre une grande abondance d'il-
ménite, de magnétite, de grenat, de zîrcon, et parfois de staurotide
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(sables d'Aîcoupnïe sur l'Approuague], de tourmatinc, de zircnn,
de chromile, etc.
Le placer Saint-ËMe a fourni de grosses pépites d'or dépassiint
300 gr. On a vu, à la page 390, la description d'une curieuse pépite
provenant d'AïcoupaTe (crique Hamelin) dans le bassin d'Approuague,
qui est formée par un mélange mécanique de platine, d'or, d'argent et
de cuivre natif; l'or y forme avec le cuivre et l'argent une trame spon-
gieuse englobant le platine.
D'après M. Damour, les pépites de l'Approuague présentent souvent
des empreintes en creux de cristaux de pyrite; elles renferment géué-
ralement de 9i à 96 % d'or, plus rarement elles n'en contiennent que
88 à 90 "/o, le reste étant formé par de l'argent et des traces de cuivre.
Leur couleur est alors d'un jaune pâle.
Nouvelle-Calédonie. — Il existe des alluvions aurifères dans le
lit de la plupart des ruisseaux affluents du Diahot et des rivières ou lor-
rents de la câte orientale. L'or provient du démantèlement des Glons
quartzeux, cités plus baut; il est toujours peu obonrlnnt et n'n pas
été exploité. Dans le ruisseau d'Andam au delà de Bondé (vallée du
Diahot), M. Pelatan a trouvé quelques paillettes de platine accom-
pagnant l'or et des grains de cinabre dans Ici sables de la rivière de
Nakéty.
Annam. — Il parait exister, dans le baut Laos, un assez grand
nombre de gisements aurifères, plus ou moins ricbes, exploités locale-
ment par les indigènes.
On peut citer notamment les alluvions du Song-Ca (fleuve passant
par Vinh) et de son affluent de gauche, le Song-Mô, ainsi que celles
de plusieurs affluents de gauche du Mékong, te Nam-Ngoum, le Nam-
Nbiep, le Nam-Sam.
Le cours de ces deux dernières rivières arrose une partie du Tran-
Ninh et a été récemment prospecté par M. Maltel qui a trouvé de l'or
fm notamment aux environs de llat-Liet (sur le Nam-Sam] et de Munng-
Nbiam {sur le Nam-Nhiam, affluent de gauche du Nam-Sam), ainsi
qu'en divers points des environs de Xieng-Khouang.
Cette région est essentiellement constituée par des roches éruptives
(granité, diorite, des schistes crislallins et probablement des schistes
anciens); l'or se trouve dans des alluvions et parait avoir été arraché à
des filons quartzeux.
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436 MINERALOGIE DE LA FRANCE
Je n'ai vu qu'un seul échantillon d'or de celte région rapporté par le
D'' Yersin. Il constitue de petites pnillettes très roulées, recueillies à
Bong-Mieu (Quang-Nahm), au sud de llué. Elles sont acccumpagnées
de grains de grenat, de zircon, de magnétite, de quartz.
Tonkin. — L'or natif se rencontre dans diverses rivières du Tonkin,
M. Cumenge m'a remis notamment un échantillon provenant du Fleuve
rouge Çi'ea Baj).
Madagascar- — Les lois draconiennes des Malgaches concernant
les mines avaient paralysé jusqu'à présent les recherches de gisements
aurifères ; elles sont poussées activement depuis la conquête française,
mais ne sont pas encore sullîsamment avancées pour qu'il soit possible
de présager d'une façon certaine de l'avenir de la nouvelle colonie
ce point de vue. On peut affirmer toutefois que l'or y est extrèmemeni
répandu dans tout le massifcentral. Celui-ci, de forme ovoïde, com-
prenant l'Imérina et le Betsiléo, est essentiellement constitué par des
roches anciennes localement recouvertes par des roches volcaniques
tous les fleuves qui en descendent, au nord, à l'ouest et an sud, son!
Les régions qui paraissent particulièrement riches ii ce point de vue
sont les environs de Mundritsara, la province de Boina (Boeny) {sur la
côte nord ouest), la région du lac Alaotra, celle du lac Itasy dans l'Imé-
rina, le Betsiléo, le pays des Bares.
Des renseignements plus précis m'ont été fournis sur la province de
Boina (Boeny) par M. Suborbie qui m'a communiqué de nombreux
échantillons provenant des placers des environs de Suberbieville et de
Mevatanana-. Les recherches de M. Suberbie ont porté sur te cours
de la Menavava, sur la partie supérieure de l'Ikopa, de la Betsiboka
et de tous leurs afiluents. Ce sont surtout les alluvtons qui sont exploi-
tées actuellement. L'or s'y trouve non seulement en paillettes de
grosseur variable, anguleuses ou très roulées, mais encore en
grosses pépites.
M, Suberbie m'a communiqué des pépites pesant plus de 100 gr.
pruven;int des environs de Mevatanana; elles sont irrégulières, bran-
clnies, souvent à peine roulées, ce qui indique qu'elles ont été recueil-
lies non loin de leur gisement primordial.
L'or natif de la province de Boina se rencontre fréquemment englobé
dans des blocs de quartz dans les alluvîons; il est associé à de nom-
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OR iSI
breuses gemmes : lourmalïnes de toutes couleurs, corindon bleu
(saphir), béryl aigue-marine, zircon, grenat, etc. Il est à haut titre et
d'un jaune foncé.
Le Betsiléo a été exploré par M. Chauveau {Génie civil, mai 1895}
qui y a constaté l'existence d'exploitations plus ou moins rudimen-
taires distribuées dans toute la province, mais dont les centres soitt à
Ambositra (à 120 km. au nord de Fianarantsoa] et surtout à Ambohi-
mandroso, h 60 km. au sud. Cette dernière région aurifère, la plus
importante, s'étend de Vtnanitelo aux monta Andringitra formant une
large bande à l'ouest de la grande forêt et passant par Amboasiiry,
l'Ambondrombe, Itaolana, Valokianja. On peut citer aussi de nombreux
points du district d'itola (Analasampa, Andrîanavo, Amboditanaiiii,
enfin Vobibé, Valokianja, Lomaka).
C'est dans les alluvions remplissant les vallées et formées niix
dépens de ces terres rouges dont il a été question page 425 que l'or
s'est concentré et c'est là qu'on l'exploite; il est toujours très lîri,
les plus grosses pépites ne dépassent pas la tète d'une épingle. On y
rencontre aussi des fragments de roches renfermant de l'or.
Gisements incertains.
Il est peu de régions montagneuses dans lesquelles des traditions
plus ou moins vagues n'indiquent l'existence de mines d'or. Il m'a
paru inutile de relever et d'énumérer le grand nombre des indications
de ce genre que j'ai pu recueillir, mais qui ne m'ont paru reposer sur
aucune donnée précise.
Je rappellerai seulement que MM. Duval et Meillet ont signalé des
enduits d'or natif à la surface de grains de timonite mélangés de pyrite
et englobés dans une argile plastique éocène du mont Sarrans, piès
de Crémant, au sud d'Épernay [B. S. G. XIV. 102. 1842).
Enfin, je citerai la trouvaille faite en 1809 à Tronquay près Saint-
Quentin [Aisne), d'une pépite d'or pesant 9 kilogrammes, et à Relerre
[Creuse), d'une autre pesant 871 grammes, 2o (Lcgris. C. R. XXIV. !)2.')
1842). Ce sont là, sans doute, des lingots du métal précieux et non des
échantillons naturels : ne serait-ce p.is aussi le cas de la pépite des
Avol8?(voir page 430),
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Di3iiizedb,G00gle
CARBURES, SULFURES, PHOSPHURl
ARSÉNIURES, ANÏIMONIURES
SULFURES DES MÉTALLOÏDES
As S
Monoctinique : mm = 74° 26' (Marignac, I>x)
l>:h = 1000:554,860'. D = 570,316 rf= 821,426
angle pian de p = 69° 32' 36'
angle plan de m = 109* 27' 7"
r« ;«:<;= 1,4403 : 1 : 0.9729 l'
L XI/ = 66" 5' J
foymei oherpéei : Il (001) i m (tlO). s' (010), A' (210); e" (012)
(111).
Les angles suivants ont été mesurés sur de petits cristaux (
Guadeloupe et de Moitra.
AnglM Angl.. Ai
im 74''26' 740 20' L **'«"* ÏSS" 58' L ™''"" ISrsr
.A» 160"34' i60"35' r p e* 156M' 30' p k' 109''48'
■A' 113° 17' 113" 10' I
ly' I42''47' 142''40' [
A- 1130 55'
• T /-•
r L e'e» 132''3' P g' i"» 133<'l'
12''40' r pm 104"12' ««"«L i'" è'" 93''58'
I pb*" Seog' me' 123"12'
Faciès, Les cristaux de réalgnr sont généralement peu allongét
vant leur axe vertical (fig. 2 et 3); cependant dans le gisement >
1. Ces paramètres sont ceux qui ont été cnlculés par M. des Cloizeaax I
Di3iiizedb,G00gle
minkralogil; de la frange
plus loin, cet allongetueiit est plus considérable : les faces pris-
es sont striées verticalement. Le réalgar forme très souvent des
masses grenues ou compactes ou dans certains de ces
gisements des enduits vernissés à surface fondue.
Clivages. Clivages ^ (OIC) parfait, faciles suivant
p (001), A' (100), m (110) et h^ (210).
Dureté, l, 5 à 2. Seclile.
Densité. 3, 56.
Coloration et éclat. Rouge orangé,
Poussière de mè
l""i*°i"à neux. Transpare
Propriétés optiques. Plan des axes optiques parallèle
10). Bissectrice aiguC négative, n^, faisant, avec l'axe vertical, un
Je 11" dans l'angle obtus de p /t' (001) (100), Forte dispersion
e, avec p > v.
Jaune orangé,
me couleur, mais plus claire. Éclat rési-
ii translucide.
fringence élevée.
vroïsme. Le rénlg
ninces. Ou observ
position chimirpii
ivante :
2 Hj =
r possède un pléocbroïsme très net même en
ng = rouge vermilloQ
Dm = rouge vermilloa
Ilp ^ rouge orangé
La formule AsS correspond à la composi-
29,9
ÎO.l
triétés pyrognostiques. Dans le tube fermé, le réalgar fond, se
se en donnant un sublimé rouge transparent, Dans le tube
, il donne des vapeurs sulfureuses ainsi qu'un sublimé d'acide
ïux. Sur le charbon, il bràle avec une flamme bleue, en dégageant
eur sulfureuse et arsenicale. Soluble dans les alcalis cnustiquef.
n partaut des
de Marignac; toutefois l'axe vertical a
fli'* lDï(, fri.'*= 6*'* (Dx), etc.
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Altérations. A la lumière, le réalgar se transforme en
vérulent et en arsénolite.
Diagnostic. Par ses caractères extérieurs, le réalgar i
être confondu qu'avec le cinabre dont II se différence ais
forme cristall
a dureté, In
uleur de
I pOUSf
pyrognostiques. Dans les lames minces de roche, il se d
ment par ses propriétés optiques et son pléochroîsme
orthorbombique et non pléochroîque.
GISEMENTS ET ASSOCIATIONS
Le réalgar est généralement associé à l'orpiment, il s
les divers gisements suivants :
i" Dans les solfatares;
2' Dans les houillères embrasées ;
3" Dans des gisements métallifères.
4° Dans des liions spéciaux.
1' Dans les solfatares .
Antilles- — Guadeloupe. Le réalgar accompagne I<
les produits de sublimation des solfatares de la Guade
lection du Muséum possède des
écbantillons provenant de ce gise-
ment. Ils sont constitués par de petits
cristaux transparents d'un magnifique
rouge, et reposent sur des enduits
ou de petites aiguilles d'orpiment
qui recouvrent elles-mêmes des frag-
ments d'une roche volcanique pro-
fondément altérée. Leur structure ^'^' * " '
est un peu fibreuse. J'y ai reconnu R«iig»r d« i. Ou.
les formes suivantes ; p (001), m (110), li^ (210), e" {0:
(fig. 2 et 3).
Les mesures sont souvent mauvaises par suite de l'in
faces et des cannelures de celles de la zone verticale : ces
à rapprocher comme aspect et comme mode de formation
solfatare de Pouzzolcs.
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MINERALOGIE DE LA FRANCE
1" Dans les houillères embrasées.
Central. — Aveyron. Les incendies spootaoéB des houil-
in rournissent de beaux échantillons de réalgar, associé à
ut, à de l'arsénotite octaédrique, à du soufre, à du salmiac
tac), etc. Parfois il colore ce dernier minéral en rouge. Le
ne te plus souvent des enduits minces a la surface des
nées; son rouge magnifique fait le plus bel effet à cdté des
mes et blanches des minéraux qui l'accompagnent.
:\é des échantillons dans lesquels le réalgar fournit des
isparcntes de plusieurs millimètres d'épaisseur. Elles sont
e fendillent rapidement par exposition à l'air,
ar ne se trouve pas seulement sous forme d'enduits
rface vitreuse ou comme vernissée, il se présente aussi en
cristaux transparents, implantés sur les enduits fondus
[ la disposition des cristaux de soufre des solfatares que
implantés sur du soufre fondu. Ils possèdent les formes
la Guadeloupe (fig. 2 et 3) ; la base manque assez souvent.
e réalgar se rencontre ii la Ricamarie (Le Brûlé) dans les
Citions et avec les mêmes formes qu'à Aubin.
Loire. Il se trouve également, mais en moindre quantité, à
-Forges et à Montceuu-les-Mines.
3° bans des filons spéciaux.
— M. Neiitien m'a signalé l'existence de masses de réai-
es schistes lustrés de Matra et d'au-dessous de Porta
ni. L'échantillon qu'il m'a communiqué est constitué
sse de réalgar grossièrement grenu^ creusée de géodes que
es mamelons d'orpiment, des cristaux de calcite qui
elques rares aiguilles transparentes de réalgar, qui pré-
faces p (001), m (110), h!" (210), ^ (010), e» (012) : ces
nt plus allongés que ceux des gisements précédents. Le
je gisement offre la plus grande analogie avec celui que les
lisent pour sculpter les bibelots que l'on trouve fréquemment
illections. Il se transforme superficiellement en orpiment
et par places, il imprègne les schistes.
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RBALGAR 443
L'examen microscopique de lames minces, taillées dans ce réalgar
compact, montre qu'il est bien moins homogène qu'on pourrait le sup-
poser au premier abord. Il est intimement mélangé avec de la calcite
. en rhomboèdres nets et avec de l'orpiment. Ces trois minéraux paraissent
de formation contemporaine, car, suivant les plages considérées, ils
s'englobent ou se moulent mutuellement.
4° D,ans des gisements métallifères.
Vosges. — \Alsacè\. Le réalgar a été trouvé parfois en petites
masses d'un rouge orange, en partie transformées en orpiment et
associées à l'arsenic natif ainsi qu'aux autres minéraux arsenicaux de
Saînte-Marie-aux-Mines.
Nouvelle- CâJédOnle. — Les filons de stibine des environs de
Nakély renferment en petite quantité du réalgar, associé à la stibine,
comme dans les gisements bien connus de Hongrie. Dans les échantil-
lons que M. de Limur m'a communiqués, le réalgar superficiellement
altéré en orpiment pulvérulent n'a pas de formes géométriquement
déterminables ; il est enveloppé dans du quartz.
GROUPE DE LA STIBINE
Les minéraux de ce groupe possèdent une formule chimique ana-
logue et des formes cristallines extrêmement voisines. Tous ont un cli-
vage facile suivant ^ (010) ; l'orpiment est transparent, les trois
autres minéraux sont opaques et possèdent un vif éclat mélallique.
Orpiment As* S''
Stibine Sb*S^
Bismuthinite , . . Bi" S^
'Guanajuatite. , . Bi* Se^
La guanajuatite seule ne se trouve pus dans les gisements étudiés
dans ce livre.
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MINERALOGIE UE LA FRANCE
As*S^
thorhom bique : mm= il7'49'.
b: h= lOOQ: 577,405. U = 856,341. d = 516,408.
[a : b: c = 0,60304 : i : 0,67427 (Mohs)]
dès. L'orpiment se trouve rarement en cristaux nets ; le plus
nt, il est en masses lamellaires, réniformes, en enduits ou en
!s pulvérulentes.
l'Oses. Clivage^ (010) parfoit, micacé, donnant des lames flexibles,
non élasti<]ues. Les lames de clivage sont striées verticalement.
:s de clivage suivant A* (100), plans de séparation, d'origine
daire, parallèles a;^(001).
reté. 1,5 à 2. Seclile.
nsité. 3,4 à 3,5.
îoration et éclat. Jaune citron. Éclat nacré très vif sur le clivage
tO). Éclat résineux. Poussière jaune citron pâle. Translucide ou
parent.
opriétés optiques. Plan des axes optiques parallèle à p (001).
ctrice atgufi positive rig, normale à h' (100). Dispersion forte,
2 E = 70°24' ligne D. Miers (cristaux de Tojona|.
Te^aO' ligne C.
mposition chimique. La composition chimique correspondant à la
jle As* S" est la suivante :
S 39,0
As 61,0
100,0
sais pyrognoaliqiies. Dans le tube ferme l'orpîmenl fond, se vola-
et se sublime (voir pour les autres réactions à rénigar). Soluble
l'eau régale et dans les alcalis.
agnosiic. Les caractères extérieurs permettent aisément de dis-
ler l'orpiment des autres minéraux du groupe; la forme, la cou-
la densité sont également distinctifs d'avec le réalgar.
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GISEMENTS ET ASSOCIATIONS
Dans les gisements français, l'orpiment se trouve dnns les con-
ditions suivantes :
1" Dans les solfatares;
2** Dans les houillères embrasées;
3° Dans les sources thermales ;
4" Dans des filons exclusivement arsenicaux.
1" Dans les solfatares.
Antilles- — Guadeloupe. L'orpiment se trouve parfois à l'état d'cn-
duits dans les solfatares, où il accompagne le soufre et le rëalgar.
Les cristaux, de réalgar décrits p. 442 reposent sur des géodes
tapissées de petites aiguilles d'orpiment d'un jaune un peu verdàtre,
qui, au premier abord, rappellent certaines pyromorphites. Il n'est
pas possible d'en extraire des cristaux distincts.
2° Dans les houillères embrasées.
C'est également associé au soufre et au réalgar que se trouve l'or-
piment dans les produits de sublimation des incendies spontanés des
houillères de VAveyron, de la Loire et de Saône-et- Loire. Ce minéral
n'est pas rare à Aubin et dans les environs de Saint-Etienne (la Rica-
marie), à Perrecy-les-Forges, à Montceau-Ies-Mines. Il n'y forme que
des enduits ou colore en jaune des enduits el des cristaux de salmiac,
3' Dans des filons exclusivement arsenicaux.
AlpâS. — Alpes-Maritimes. Le seul gisement français ayant fourni
de beaux écliantiltons d'orpiment est celui de Luceram. Ce minéral y
a été trouvé en magnifiques masses laminaires à la base do cénoma-
nien ; une tentative d'exploitation a même été faite sur ce gisement,
aujourd'hui abandonné. L'orpiment est englobé par de la barytine et
de la calcite lamellaires.
Corse. — L'orpiment en petites niasses cristallines accompagne le
réalgar de Matra près Moïta, voir p. 442.
Dans l'échantillon que M. Nentien a bien voulu me donner, la masse
est creusée de géodes remplies de calcite et renfermant des sphéro-
lites d'orpiment, associés à des cristaux nets de réalgar.
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MINERALOGIE DE LA FRANCE
'i" Dans les sources thermales.
iateau Central. — Puy-de-Dôme. Les sources thermales de
it-Nectaire-le-Haut qui sont très connues par les incrustations cal-
es, utilisées par l'industrie (voir il ra^iVe), ont autrefois laissé dépo-
des produits d'une tout autre nature. On observe ces derniers dans
K gisements distincts.
'un, signalé en 1831 par Lccoq, se trouve sur le bord de la route
>aint-Nectaire-B3s à Saint-Nectaîre-Ilaut; il est constitué par un
s d'opale résinite d'un gris brunâtre de 13 mètres de longueur sur
iiètres de profondeur et 1 mètre d'épaisseur; il repose sur une couche
crains de sable, elle-même en contact avec le granité. Cette opale
aloppe une grande quantité de roseaux [Artinda phragmilesysWicl-
; sa pâte est riche en diatomées {Pinniilarta, Cocconema, Odonlî-
n); elle renferme des cristaus de quartz et des granules d'orpiment,
e second g'sement se trouve dans les fentes du granité. L'opale y
le des croûtes très adhérentes â la rouhe ancienne. Cette opale a
Bouvent rencontrée dans les travaux de captage de sources. Les
nombreux échantillons que j'ai étudiés ont été recueillis par
des Cloizeaux, lors de travaux effectués en 1877, à quelques cèn-
es de mètres au-dessous de l'établissement thermal du mont Cor-
jre (Assoc. franc, avanc. des sciences, 552. 1878). L'opale est tan-
^ranslucide, et tantôt colorée en jaune orange foncé, elle est alors
itiquc à Uforckérile de Knittelfeld en Slyrie.
ette forchérîte exposée à l'air devient terne et s'altère rapidement,
I elle se conserve bien dans les collections. Les échantillons
icillis au contact de l'eau sont transformés en masses coralliformes
orées en tous sens ou en masses spongieuses et légères. Ils sont
uverts par une sorte de glairine renfermant de l'orpiment. Il est
>able du reste que la précipitation du sulfure d'arsenic est liée à
stence de bactériacées (voir p. 370).
'examen microscopique de la fortihêritc montre qu'elle englobe
ques diatomées beaucoup moins abondantes que dans les dépôts
oseaux. L'orpiment est distribué au milieu de cette opale sous la
ie de grains pulvérulents ou de petites aiguilles (voir i) opale).
ette formation d'orpiment est à comparer à celle du même miné-
lans les geysers du Yellowstone-Park.
□igitizedbyGoOglc
ORPIMENT — STIBINE 447
La collection du Muséum renferme un échantillon de forchërite dont
toutes les cavités sont remplies par de l'aragonite bacillaire qui est de
formation postérieure, car il ne renferme pas trace du minéral arsenical.
Gisement incertain.
Vosges. — [Lorraine]. M. Jacquot a signalé l'existence de l'orpi-
ment dans un filon d'hématite des environs de Creulzwald [Desir. géol.
et min. du dép' de la Moselle. 411. 1868). Le bel échantillon qu'il a eu
eoti'e les mains n'avait pas été recueilli par lui et l'authenticité de ce
gisement n'est pas établie d'une façon définitive.
Orthorhonibique : mm ^= 90"26'
è:k = 1000:722,428. D = 709,739. d =704,465.
[a.-è.-c = 0.99257: 1: 1.01788 (Dana)]
Formes obsenx^es. m (110). A* (100), g' (010), A" (210), g^(130)j A"*
{111}, A*'»(113);T = (<i*6*^^'^(343), <\/={d'"b"^g"^){im).
Les angles suivants ont été mesurés sur des cristaux de la Haute-
Loire et du Cantal.
~ mm
90^ii'
WÏ5'
*■'>*»"
"/
69»22'
69«20'
r *-.*»."
cilc
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mk*
I35't3'
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1<i5°lB'
[ *.i.^
107»56'
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153»31!0-
153"3i'
m^*
153°2r
163'>25'
Tt iir p
60'54'
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r *<"*."
tué
108"35'30-
mg'
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134 "46'
125»i2'
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137M3'
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161»4f30-
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10i"35'
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142»S2'
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161026'
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«'6""
125"24'
rb'"b
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128"34'
128=30'
TT «"■!
03" 5'
93»
ff «w
163«64'
b'i^m
11B"43'
.fi'T
1Ï3-27-30-
Faciès. Les cristaux de stibine sont toujours très allongés suivant
l'axe vertical, parfois un peu aplatis suivant^'', face parallèle au clivage
parfait. 11 n'est pas rare, dans les gisements indiqués plus loin, de trou-
□igitizedbyGoOglc
«ft MINERALOGIE DE LA FRANCE
ver des groupements enchevêtrés d'aiguilles, mais leurs sommets sont
rarement distincts ; les faces de la zone verticale, fortement striées ou
cannelées sont, d'f>rdinaire, seules distinctes.
La stibine se trouve aussi en masses lamellaires, fibrolamellaires,
fibreuses (avec ou sans structure bacillaire), ou même compactes.
Déformation. Les cristaux de stibine sont fréquemment tordus, plies,
présentant des aspects curieux, dont quelques-uns sont reproduits par
la figure 8.
Clivages. Clivage/ (010) parfait, A* (100), m (110) imparfaits; plans
de séparation suivant p (001) se manifestant sur le clivage g* par des
stries perpendiculaires à l'axe vertical. Cassure un peu conchoïdale.
Dureté. 2, Les cristaux sont un peu flexibles et scctiles.
Densité. 4.52 i. 4.62.
Coloration et éclat. Gris de plomb, gris d'acier. Éclat métallique.
Composition chimique. La formule Sb*S' correspond à la composition
suivante :
S 28.6
Sb 71,4
100,0
Quelques variétés sont ferrilïres, argentifères ou aurifères.
Essais pyrognostiques. Fusible à la flamme d'une bougie en colorant
la flamme en bleu verdàtre. Dans le tube ouvert, dégage des vapeurs
sulfureuses et donne un sublimé blanc non volatil d'acide antîmonicux.
Sur le charbon, dégage de l'acide sulfureux, fond en jaillissant et
couvre le charbon d'un enduit d'acide antimonieux qui, au feu réduc-
teur, se volatilise en colorant la flamme en bleu verdàtre. Soluble dans
l'acide chlorhydrique. Décomposée par l'acide azotique avec résidu
blanc d'acide antimonique.
Altérations. La stibine s'altère avec la plus grande facilité : ses cristaux
se ternissent à l'air et deviennent noirs, puis le minéral se transforme
souvent en kermès rouge, en valentinite et enfin en stibiconite. Ces
produits conservent la forme de la stibine et sont généralement com-
pacts ou terreux ; lis se trouvent cependant parfois en cristaux
distincts dans des cavités. Ces altérations sr>nt constantes aux aflleure-
ments des gisements de stibine.
Diagnostic. Voir à zinkenile et h berthiêrite.
□igitizedbyGoOglc
GISEMENTS BT ASSOCIATIONS
La stibine est un minéral très répandu en France ; ii n'est exploité
actuellement que dans queltjues mines seulement. La production du
minerai extrait s'est élevée en 1889 à 2.230 tonnes. On la trouve :
1° Dans des iilons;
2' Dans des formations sédimentaires.
1' Dans les filons.
Les gisements filoiiiens de stibine sont les plus fréquents. Ce mjué-
ral a généralement pour gangue le quartz, la barytïnc, parfois (Algérie)
la calcite. 11 est associé à de la pyrite, de la blende, de la galène, du
cinabre, du réalgiir, etc.; il est alors le minerai dominant des tilons,
mais il existe aussi comme minéral accidentel dans quelques gisements
cuprifères ou plombifères. On a vu plus haut que la stibine à ses affleure-
ments est très fréquemment altérée en stibiconite ou en kermésite.
Bretagne. — Ille-et- Vilaine. La stibine en masses fîbrolamellaires
se trouve dans un filon de quartz a Martigné-Ferchaud (avec mjspickel}
et dans le filon de galène de la Touche, près Pontpéan.
Morbihan. Des travaux effectués, il y aune trentaine d'années, près
de la citadelle de Belle-lle-en-nier, ont mis à découvert des rognons de
stibine fîbrolamellairedont le gisement exact- n'a pas été étudié.
Loire-Inférieure. C'est également sous forme fibrolamellaire que la
stibine se rencontre dans les filons quartzeux du Cellier, des allées de
la Couterie en CouSTé et enfin au bourg de Batz. M. Baret m'a montré
des lames de lO'" de longueur qu'il a recueillies à Batz dans des filons
traversant la granulite. La stibine de ces gisements est recouverte des
enduits habituels de kermésite et de stibiconite; elle ne se présente
pas en cristaux distincts.
Vendée- — D'assez nombreux filons de stibine existent en Vendée.
Les uns n'ont pas été reconnus d'une façon sulTisante et leur existence
n'est décélée que par des blocs de minerai recueillis à la surface du
sol (Mouchamps, Petit Cbaîllou entre le Boupère et la Pierre de Crau],
les autres, an contraire, ont été exploités autrefois avec activité : c'est le
cas des gisements de la Pierre de Crau et surtout de la Ramée eu le Bou-
A. Lias». — iTiatHlofi'.. 11. 3»
□igitizedbyGoOglc
MINERALOGIE DE LA FRANCE
, La gangue de ces liions est le quartz. La collection du Muséum
!rme un bel échantillon de la stibine de ce dernier gisement; elle
breuse et l'on y distingue des baguettes enclievètrées avec formes
ticles»! {110),/(010), 4""(U1), (fig. 1) et quelquefois A' {100).
■ux-Sévres. La stibine a été signalée aux environs de Châtillon.
gênées. — Basses-Pyrénées. }. de Charpentier a signalé {pp. cit.,
Texistencc de la stibine aciculaire dans une druse quartzeuse du
de Berg-op-zoon) des mines aujourd'hui abandonnées de Baigorry
à panabasé) : le même minéral se rencontre accidentellement
le filon de Saint-Martin d'Arrosa avec sidérose, galène, blende,
LIS rarement barytine.
lutes-Py renées. La stibine a été indiquée à la Courette.
lute-Garonne. Des recherches ont été faites récemment sur des
i de stibine à Jurvielle et à la montagne de Poubeau dans la vallée
arboust près Luchon : les filons se trouvent dans le permocarboni-
trblères. — Aude. La stibine en masses hbrolamellaires a été
éc dans divers gisements de l'Aude et notamment à Palairac, Quin-
, Cascatel et à la mine de la Scorbe près Maisons. J'ai trouvé dans
eurs vieilles collections des échantillons de ce gisement inexac-
nt étiquetés zinkénite; peut-être sont-ce des échantillons de ce
; qui sont indiqués dans la collection de Strasbourg (Groth. Mine-
Samml. 227) comme provenant de Corbières {Aude) a moins qu'il
it eu erreur de département et qu'ils ne proviennent de Corbières
(ron)ii la limite de Vfférau/l?
ivenites. — Gard. Des filons de stibine sont connus à Ctauzel
les fibrolamellaires), aux environs d'Uzês. Quelques filons de sti-
se trouvent à Saint-Paul Lacoste. Les filons de Malbosc (Ardèche)
olongent sur le territoire du Gard.
ateau Central. — Il existe un assez grand nombre de filons de
le il gangue quartzeuse dans lePlateau Central et ses dépendances,
iraissent être souvent en relation avec des roches acides (granu-
et microgranulites). Quelques-uns d'i'ntre eux sont aujourd'hui
ités; la plupart de ceux qui étaient en exploitation au siècle der-
ne le sont plus actuellement.
□igitizedbyGoOglc
Lozère. Dans son étude sur les gisements métallîréres de la Lozère
Lan a cité {A. M. VL 492. 1864) toute une série de filons de stibine
dont les principaux sont ceux de Vieijouve, de Moissac, de Saint-Ger-
main de Calberte, de Saînt-Ëtienne-Vallée-française (la Coupelte), du
Collet de Dèze, etc. C'est de ce dernier gisement que provient un
échantillon de stibine fibreuse que j'ai trouvé dans la collection du
Muséum avec la dénomination de zinkénite.
Ardèche. Le gisement antimonil^re de Malbosc a fait l'objet de nom-
breux mémoires (voir notamment E. de Beaumont. Explic. de la carte
géologifjue. 1841. 173), La stibine en masses fibrolamellaires, et parfois
en très fines aiguilles soyeuses, est distribuée très inégalement avec
calcite et barytine dans des filons qui coupent les micaschistes.
La stibine a fait aussi l'objet de recherches h Lagarde en Rompon.
Haute-Loire. A Langeac, des filons de stibine se trouvent dans le
micaschiste ; les cristaux nets sont rares ; ils sont asso-
ciés à de la blende, du quartz hyalin.
De la stibine a été en outre trouvée à Saint-Ilpize,
Blesie, Ally, Fromcnit, Pinols, LavoUte-Chilhac,
Saint'Austremoine, Chastel et Vieille Brioude, Frej-
cenet, Chazelles Haut, Mercœur (La
Licouroe, Monte), Vaindou), Cestroisder-
niers gisements sont exploités.
Le gisement le plus remarquable de
cette région au point de vue minéralogique
se trouve à la frontiëredu Cantal et non loin ^'t- '
de Massiac, à Lubilhac. Les anciennes RunniuDii.
mines de cette localité ont fourni de magnifiques cristaux
de stibine ; ils atteignent plusieurs décimètres de longueur
et sont souvent groupés en belles masses bacillaires se ter-
minant dans des géodes par des cristaux ou pointemcnts
distincts. La collection du Muséum possède notamment
"'!■ plusieurs groupes de cristaux recueillis au siècle dernier
et atteignant 15™ de longueur sur 3™ d'épaisseur; ils
sont uniformément terminés par lo pyramide 6"^ (1 1 1) et présentent dans
la zone verticale de nombreuses faces striées nt (110), g* (010), (figl),
A' (210), ^'(130) [fig. 2), Ces cristaux, conservés depuis plus de cent ans
dans les vitrines sont devenus superficiellement noirs et ternes, ils sont
□igitizedbyGoOglc
^
MINERALOGIE DE LA FRANCE
^couverts d'un enduit de cristaux de quartz hyalin (fig. 4)
eux-mêmes de la blende brune.
La fig. 3 empruntée à Lévy {op. cit.) représente
^^ un cristal de Lubilhac oflVant une combinaison de
^'* formes que je n'ai
pas observée dans
ce gisement. Dans
In mênie mine on
a trouvé aussi
de magnifiques
masses à grandes
iibx. lames.
mine du Dahu (Daij) en
a fourni des géodes d'où
quelques cristaux. Leur
ue réside dans leur poin-
tcment t (343), (fig.5)
parfois accompagné par
■b (146). Les faces de
la zone verticale sont
variées : ,« (110), /
(010), A* (100), h^ (210),
f> ^ I •■ &• I SliMns di Lubilhac rtcouicrlc de quirti. [PholD-
Ces géodes renfer- griphii ■•« rédgeiion d» i/i ccina.)
ment parfois de petites aiguilles remarquablement con-
tournées. La fig. 8 représente quelques-unes d'entre elles
détachées d'un échantillon re-
I. Bouhard.
a région de Massîac est riche en
bine traversant les micaschistes ;
ceux de Lubilhac situés dans la
et dont il vient d'être question,
ceux d'Ouches en Massiac, de
, de Boiinac et surtout de Saint-
n. Les géodes y sont fréquentes ;
de stibine lonirs et souvent "■
..." Slibliiidu Dil.u. (ProjKliaiiHir
d ordinaire intimement mélangés ■• bi».)
artz cristallisé. Ils offrent des forme différentes de ceux
□igitizedbyGoOglc
de Lubilhac, et ils sont de plus petite taille, dépassant rarement 5'°*
de plus grande dimension. Les cristaux que j'ai examinés sont
terminés par i^'^ (113) (flg. 7) : ils présentent aussi parfois
de nombreuses facettes que je n'ai pu
mesurer par suite de leur peu d'éclat. Je
dois à M. Bouhard des groupes de cristaux
de cette même localité dont tous les inter-
valles sont remplis par de la kaolinite en
petites lamelles dont la
cristallinité se distingue
nettement à l'œil nu. Des
filons de stibine se trou-
vent aussi près de Saint-
Poney et â Moulergue près
Pinols.
Corrèze. Des recherches Ai™iiMd-»ibiD.d*rorn.*..,«ir.i,e.
stibiu daSù^-Mirr- ""' ^*^ faîtes sur des filons DXu,^PLÔioi^^ph™,m'o"'^D'l-
it-piain. Je stibine à Labbé près •"•™"* """<"' *"■ o")
Ussel, à Argentat et à Ayen (avec galène), ii Ségur (avec chalcopyrite).
Enfin une véritable exploitation a eu lieu à Channac à 10 km. au sud
de Tulle (Carnot. A. M. XIII. 394. 1878) sur des veines de stibine (0" 40
à 0°'70 d'épaisseur), encaissées dans des schistes argileux noirâtres.
Les échantillons de ce gisement que j'ai eu l'occasion d'étudier sont
constitués par une stibine compacte ou finement fibreuse qui est fré-
quemment mélangée d'une façon intime a de la kermcsite fibreuse,
Haute-Vienne. Il existe d'assez nombreux filons de quartz et de sti-
bine dans ce département. Gruner, qui les a étudiés, les considère
comme en relation avec la granulite. On peut citer notamment les
gisements suivants : Saint-Priest Ligoure, château des Biards près
Sain t-Yriex-la -Perche, Glandon, Coussac-Bonneval. Ils ont été exploi-
tés au siècle dernier; les produits d'altération y sont fréquents (ker-
mésite, stibiconite, etc.)
Des filons du même genre ont été trouvés à Limoges [au N.-O. vers
Montjovis, où on les a trouvés lors de la percée du tunnel des Cha-
rentes ; au S.-E. vers le nouveau pont]. M. B arrêt cite encore Rilhac-
Lastours, Iste près Limoges.
D'après GrQner, le filon de stibine de la forêt de Biaz en Glandon se
□igitizedbyGoOglc
MINERALOGIE DE LA FRANCE
au centre d'un filoD de granulite épais d'un mètre, il est lui-même
ué por deux bandes quartzeuses reofermant des mouches de stibine
lurantune veine de stibine pure de 1 à 2 centimètres d'épaisseur.
rente. La stibine s'est rencontrée dans un filon près du hameau
isac à l'est d'Estagnat ; elle y est accompagnée d'enduits de valen-
et de kermésite. Elle a fait autrefois l'objet d'une exploitation ;
le minéral est cité par Coquand en rognons près de Villechaise,
l de Confolens.
'ise. Des gisements de stibine existent k Anglar, à Villerange
ssac, a Drux en Reterre, a Chîrade en Mainsat, ii Crocq, à Merin-
t à Blaudeix. Ce dernier gisement a été exploité il y a quelques
j (Barret, Géol. du Limousin. 188.)
ilon de Villerange est intéressant au point de vue géologique, car
pe nettement les gruuwackes du culm. Celui d'Anglar renferme
re de la berthiérite (voir plus loin].
i-de-Dome. La stibine a été signalée dans de nombreux gisements
département. Mazoires, Apchat, Chassagne, Courgoul, Lévaux
^hampeix, puy de Clugel (avec galène), Chaumadoux en Messeix,
oupy, Angle-Haut et Angle-Bas en Rochefort, Tauves, Taravant
'pezat, Montaigut en Combraillcs, Malrochc près l'étang de Pécha-
(stibine cuprifère), Saînt-Sauve, etc.
it peut-être de l'un de ces gisements que provient l'échantillon
collection de Strasbourg dans lequel M. Groth signale des cris-
lets A"» (111), /i' (210), ^ (010) et m (110). Il est indiqué comme
nant de Pontgibaud oii ce minéral n'a pas été trouvé i ma con-
nce.
ine. Un filon quartzeux avec stibine et pyrite se trouve au moulin
rrières à Boucivre près Tarare, à Grandris (stibine fibreuse et
aire).
re. D'assez nombreux filons de stibine se trouvent dans la Loire ;
oup d'entre eux furent exploites au siècle dernier : Chagnon,
ères, Montmin en Sainte-Colombe, Néronde (avec kermésite et
onite). Ce dernier filon, d'après GrQner, coupe les schistes et
Icairesnnthracifères, souvent eux-mêmes imprégnés par la stibine
f. XIX. 88. 1841); k Vallleury, des filons de stibine sont,
:s le même auteur, en relations avec la granulite ; ils se trouvent
!e gneiss.
□igitizedbyGoOglc
Allier. Des tentatives d'exploitation ont été fnites sur des filons de
stibine à gangue quartzeuse dans diverses localités de ce département
et notamment à Nades (à 1 km. à l'ouest du bourg), à Montmalard en
Bresnay et à Montîgnat en Petite Marche. Ces deux derniers ont été
exploités au siècle dernier et c'est sans doute de l'un de ces gisements
que provenait la stibine de l'Allier analysée par Vauquelin et indiquée
par lui comme particulièrement pure.
Saonè-et-Loire. L'existence de stibine fibreuse à ChaufTailles est
signalée par Drian [op. cit.).
Vosges- — [Alsace], La stibine est peu abondante dans les Vosges.
ï)aahrée{Descr.géol. du Bas-Rhin. 303. 1852] l'a signalée aux hameaux
de Charbes et de Honilgoutte en Lalaye. Ces liions antimoniféres se
trouvent au nord de ceux d'Urbeis; la stibine y forme de petites
aiguilles et des niasses iîbrolamellaires accompagnées de kermésite et
de stibiconite avec quartz, pyrite, sidérose et à Honilgoutte de ber-
tbiérite.
La stibine s'est trouvée aussi comme accident dans les mines de plomb
et de cuivre d'Urbeis et du Kalbcrhugel près Dambacb, dans la raine
d!hématite de Tcrlingoute à Framont.
Alpes. — Mnsnif du mont Blanc. Haute Savoie. Des filons de sti-
bine ont été autrefois reconnus dans la montagne de Pormenaz.
Savoie. Dans les mines et galeries de Pesey près Moutiers, on a
trouvé des géodes quartzeuses, remplies de très fines aiguilles capiU
ialres et noires de stibine,
hère. La stibine a été signalée dans les filons quartzeux aurifères de
la Gardette dont il a été question page 422. Un filon du même minéral a
été aussi indiqué à l'inferoet dans la vallée de la Romanche, en amont
du bourg d'Oisans.
Gueymard a trouvé, au moment du creusement de la grande galerie
du Freney d'Oisans destinée au passage de la route de Briancon, des
filonnets de stibine en aiguilles capillaires fort longues. Ces Glonnets
traversaient les schistes cristallins [Statist. miner, hère. 447. 1844].
Elle n'a été trouvée qu'accidentellement en forme de rognons ou de
masses fibrolamellaires dans la mine des Chalanches où l'antimoine
existe surtout à l'état d'antimoine natif, d'allemontite et de valentinite.
Au-dessus d'Auris, sur la rive droite de la Romanche, il existe un
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4S6 MINÉRALOGIE DE LA FRANCE
filon peu important de stibine aurifère, accompagnée de galène, de
blende, etc.
Enfin, j'ai observé de petites aiguilles capillaires et noires de stibine
dans les géodes de la mine du Grand-Lac de LafFrey, dont il sera ques-
tion dans l'étude de la blende. Elles recouvrent la galène et la blende
dont les cristaux renferment parfois assez de ce minéral pour être
colorés en noir.
Sfaures- — Var. Des filons de stibine se trouvent au Pas du Cerf,
dans la concession de la Rieille en Collobrières près Hyèrea; le même
minéral accompagne aussi d'autres sulfures (blende, galène, chalco-
pyrite, etc.) dans plusieurs filons de cette même concession.
Corse. — Les filons de stibine sont nombreux et activement exploi-
tés h l'extrémité nord du cap Corse, dans les mines de Luri, de Méria
et d'Ersa, qui fournissent près de la
moitié de la production actuelle de
l'antimoine en France.
Ces filons se trouvent dans les scbistes
sériciteux de la base de la formation
schisteuse constituant tout le nord-est
de l'ile. Ils sont généralement dépourvus
de gangue ou pauvres en quartz (notam*
ment dans le gîte de Pastina en Méria)
et formés par de la stibine pure, parfois
accompagnée de pyrite, de blende, de
soufre et de cinabre qui forme une
gaine régulière autour des cristaux de
stibine, comme dans les gisements algé-
riens qui vont être étudiés plus loin.
La stibine du cap Corse ne se trouve
pas seulement en masses fibrolqjjiel-
laires; elle se rencontre aussi en beaux
échantillons drusiques formés par l'en-
aib- flb b iiiii juC» Cor.. chevctrement de cristaux qui, d'après
(phoiogr.phi.iiiipinigro.tf.), igg spécimens que je dois à M. Nentien,
sont tantôt longs et gros atteignant plusieurs centimètres de lon-
gueur (fig. 9), tantôt formés par de petites aiguilles éclatantes d'un
noir de fer. Les groupements de ce genre sont d'une délicatesse et
□igitizedbyGoOglc
STIBINE 457
d'une fragilité extrêmes. L'eDchevëtrement de ces cristaux «Ht tel
qu'il est difficile de les isoler pour avoir des poiatements distincts.
Les faces de ta zoae verticale sont nombreuses, mais tellement striées
que les mesures précises ne sont ^ëre possibles.
La stibine forme fréquemment entre les feuillets des schistes de la
mine de Lurï des rosaces régulières ayant environ 3 centimètres de
diamètre : elles ne constituent qu'un mince plissage inexploitable qui
explique le nom de fioracce (mauvaise fleur) que leur donnent les
mineurs corses.
Algérie. — C'est peut-être à des imprégnations de calcaire plutôt
qu'à des filons proprement dits qu'il y a lieu de rapporter tous les gise-
ments algériens à gangue calcaire. Ils sont d'un âge plus récent que
ceux de la France continentale puisqu'ils percent nettement le juras-
sique et le crétacé.
Constantine. Le gisement antimonilïre du Djebel Hamimat, à 30 km.
sud-ouest d'Aïn-Beida, est célèbre par les cristaux de senarmontite
qu'il renferme. Le minerai forme des amas sans gangue dans des
marnes et des calcaires que M. Blayac a récemment déterminées
comme appartenant au gault; le minéral est essentiellement constitué
par des oxydes (voir à senarmontite). J'ai observé de très jolies
aiguilles de stibine implantées sur des octaèdres de senarmontite et
sur les sphérolites de calcite qui recouvrent ces derniers. La stibine
est à Hamimat un accident mioéralogique rare.
A Sanza (Sensa), à 4 km. tt l'ouest d'Hamîmat, près Aïn-Bebbonch,
se trouve dans les mêmes conditions un gisement antimonilïre. I.a
collection du Muséum possède un échantillon de cette localité donné
autrefois par de Senarmont à Daubrée et qui est fort intéressant ; il
rappelle ceux fournis par la mine de Guelma. Il est constitué par de
grandes baguettes de stîbiconite provenant de la transformation de
cristaux cannelés de stibine. Chacun de ceux-ci est entouré par une
gaine de cinabre.
La mine du Djebel-Taya près Kammam-Meskoutine, située non loin
des célèbres grottes du Taya, se trouve au milieu de calcaires juras-
siques à Diceras, d'après les renseignements qu'a bien voulu me four-
nir M. Blayac. La stibine est le minéral exploité ; elle est en partie
transformée en oxyde et associée à des mouches de cinabre et de
galène. C'est ce dernier minéral qui a été autrefois exploité à la
□igitizedbyGoOglc
MINÉRALOGIE DE LA FRANCE
e romaine; la gangue est qaartzeuse, calcaire et un peu bary-
La «tibine se trouve dans les joints de stratification et les lis-
irerticales des calcaires ; olle se rencontre aussi en boules radiées
tact du calcaire et des marnes.
i l'Ouled-AU (non loin d'Ënchir-Saïd), à 16 km. N.-N.-O. de
a, des veines de stibine en partie oxydées, recouvertes d'en-
ie cinabre, se trouvent dans les calcaires h Inocéramea du aéno-
environs de Guelma, la stibine se rencontre encore dans les
calaminaires d'El-Guelaa (Djebel-Debar), avec cinabre dans
ngue de quartz et de barytîne, et à Bou-ZîtouD avec barytîne.
tlTelle-Calédonle. — De beaux échantillons de stibine fibro-
)ire ont été recueillis dans les mines de Nakéty. J'ai eu entre les
une géode quartzeuse de ce gisement renfermant de larges
es de stibine pliées qui indiquent que de bons cristaux y pour-
ètre trouvés.
a vu, page 443, que dans ce gisement la stibine est parfois
pagnée de réalgar, comme en Hongrie.
iMn. — Des gisements de stibine ont été indiqués au Tonkin. Je
r eux aucun renseignement précis.
2" Dans les formations sédimentaires,
itagne 6t Anjoil. — Lobe-Inférieure et Maine-et-Loire. Les
es dévoniens de la Loire-Inférieure et de l'Anjou renferment
inules ou des amas de stibine englobés dans la calcite lamel-
:t fréquemment recouverts d'enduits rouges de kermésite. 11 y a
! citer notamment à cet égard les carrières de calcaire d'Erbray
Inférieure) et d'Angers [Maine-et-Loire). La stibine y forme,
e longues baguettes, distinctes dans la calcite ou groupées en
I lamellaires, soit des masses fibrolaracllaires de grande taille.
teau Central. — Ardèche. Les dolomies triasiques des envi-
de Charmes, qui recouvrent le granité, ont été imprégnées de
ts quartzeux et de stibine. Ce minéral se rencontre en amas
liers à gangue de silex brun et de barytine; il forme parfois des
i» et des nodules à structure radiée ; il est associé à des mouches
□igitizedbyGoOglc
STIBINE — BISMUIHINITE 459
Jorft. — La stibine aciculaire a été rencontrée (Ogérien, Hist.
nat. du Jura. t. 273] dans les cloisons d'une ammonite jurassique au
Pontet près Saint-Claude, et aux Piards.
Algérie. — Voir plus haut.
BISMUTHINITE
Orthorhombique : mni= 91''52'.
i:A = 1000: 707,767. 0 = 718,546. <i = 695,480
[a: b: c =0.%79 : 1 : 0. 9850 (Groth)].
Faciès. La bismutbïnite ne se trouve que rarement en cristaux tou-
jours aciculaires ; le plus souvent on la rencontre en masses fibreuses,
lamelleuses ou compactes.
Clivages. Clivages ^ (010) parfait. A* (100) et m (110) imparfaits.
Dureté, 2. Faiblement sectile.
Densité. 6,4 à 6,6. 6,60 (Meymac, M. Carnet).
Coloration et éclat. Gris de plomb à blanc d argent ; le minéral se
ternit à l'air ou devient jaunâtre en prenant de belles couleurs irisées.
Éclat métallique. Poussière de même couleur que le minéral. Opaque.
Composition chimique, La composition correspondant à la formule
6i' S" est donnée en a).
b) Analyse de la bismutbinite de Meymac (Corrèze) par M. Carnot
{C, R. LXXIX. 303. 1874).
"}
*)
g
,
i
81.2
78.'iO
b. . .
0.75
^
0 40
g
,
„
^
ïaogue..
100,0
0,90
99,18
Propriétés pjfrognostiques. Fusible à la flamme d'une bougie. Dans
□igitizedbyGoOglc
460 MINERALOGIE DE LA FRANCE
le tube ouvert, dégage de l'acide sulfureux et dégage un sublimé blanc
qui, au chalumeau, fond en donnant des gouttes brunes a chaud et
jaunes a froid.
Au chalumeau, dégage de l'acide sulfureux, puis fond en jaillissant
et donne un enduit jaune d'oxyde de bismuth. Fondue avec de l'io-
dure de potassium, donne un enduit jaune d'iodurc de bismuth.
Soluble dans l'acide azotique ; la solution par addition d'eau dépose
un précipité blanc de sous-nitrate de bismuth.
Altérations. La bismuthinite se transforme par altération en bismite,
bismuthite, etc.
Diagnostic. La bismuthinite offre souvent une grande analogie de
caractères extérieurs avec la stibine. Ses réactions au chalumeau^ sa
dissolution sans résidu blanc dans Tacide azotique et les carac-
tères de cette dissolution permettent de distinguer facilement ces deux
minéraux.
GISEMENTS ET ASSOCIATIONS
La bismuthinite, associée parfois à d'autres minéraux bismuthifères,
il des minerais d'argent ou de cobalt, se trouve dans les deux catégories
de gisements suivants :
l" Dans les filons métallifères;
2° Dans les houillères embrasées.
1* Dans les filons métallifères .
Pyrénées. — [Aragon]. Picot de Lapeyrouse a signalé la bismu-
thinite associée au bismuth natif [in Charpentier, op. cit., 368) dans
les filons Gobaltil^rea de Saint-Jean-de-Gistain, non loin de la fron-
tière franco-aragonaise (voir à smalline).
Platean Central. — Corrèze. La bismuthinite semble avoir ori-
ginellement constitué le principal minerai bismuthifère du filon de
Meymac. Elle y est associée au bismuth natif, au wolfram, à la schee-
iite (voir à bismuth, page 387). La bismuthinite de ce gisement offre
un aspect un peu spécial ; elle est d'un gris de plomb bleuâtre, rappe-
lant la stibine ; elle forme des masses tibrolamelleuses, parfois rayon-
nées à grands éléments. Elle est généralement transformée en bismite
□igitizedbyGoOglc
BISMUTHINITE — MOLYBDENITE 461
et CQ bismuthite qui constituaient la plus grande partie des matières
qui y ont été exploitées.
Saone-et- Loire. De petites mouches de bismuthinite lamellaire se
trouvent dans le quartz fîlonien des Champs-Carrés près Cluny, Elles
y constituent une rareté miaéralogique.
2° Dans les houillères embrasées.
Plateau Central. — Loire. L» bismuthinite en aiguilles très
brillantes a été rencontrée par M. Mayençon {C. R. XCtt. 854. 1881)
parmi tes produits de sublimation des houillères embrasées des envi-
rons de Saint-Etienne. 11 est probable qu'elle a la même origine que
la galène qui l'accompagne et qui provient, sans aucun doute, de la
volatilisation de sulfures existant en petite quantité dans la houille.
On sait que les galènes sont parfois faiblement bîsmuthifères et c'est
là sans doute qu'il faut chercher l'origine première de ce sulfure de
bismuth plutôt que dans l'existence de bismuthinite, antérieurement
formée dans les gisements houillers.
Gisement incertain.
Pyrénées. — Haute-Garonne. Picot de Lapeyrouse a signalé
[J. P. XXVI. 438. 1785) l'existence de la bismuthinite dans le quar-
tier de Montagne de Raitz, à Melles, ce minéral y formerait des masses
lamellaires ayant l'aspect de la galène. C'est le minéral de ce gisement
qui est signalé par Rome de l'isle avec la mention « dans les Pyré-
nées ; sans indication plus précise {Cristall. III. 117. 1783) » je n'ai pu
recueillir aucun autre renseignement sur lui.
MOLYBDENITE
Ho S'
Hexagonale?
Formes et faciès. La molybdénite se présente en lames ou en cri-
staux hexagonaux, analogues à ceux des micas et du graphite. Il existe
parfois une pyramide px = 105° (Dana). Les faces prismatiques soat
□igitizedbyGoOglc
MINERALOGIE DE LA FRANCE
es parallèlement a leur iatersection avec ta base. En général, le
Tal forme des lames, des écailles contournées, il est plus rarement
u.
ifoges. Clivage a* (0001) micacé, donnant des lames très flexibles,
non élastiques. Sectile.
irecé. 1 il 1.5. Toucher gras.
în«"r^. 4.7 k 4.8.
iloration et éclat. Gris de plomb bleuâtre. Le minéral donne sur la
elaine une trace verdâtre et sur le papier une trace bleuâtre.
imposition chimique. La composition théorique correspondant à la
lute Mo S^ est la suivante :
S 40.0
Mo 60.0
100.0
: minéral est généralement très pur.
ssais pyrognostiques. Dans le tube ouvert, la molybdénite donne des
urs sulfureuses et un sublimé d'acide molybdique jaune pâle. Infu-
!au chalumeau, mais colore la flamme en vert jaunâtre. Sur le char-
te minéral peut être grillé, il donne alors un enduit d'acide molyb-
e jaune à chaud (rouge de cuivre près de l'essai] et blanc â froid;
i volatilisant, celui-ci colore la flamme en bleu azur (feu réducteur).
Scomposée par l'acide azotique avec résidu blanc d'acide molyb-
e qui se dissout aisément dans l'ammoniaque. La solution ammo-
ale, acidifiée à nouveau par l'acide azotique, donne un précipité
e citron par addition d'un fragment de phosphate de soude.
Hérations. La molybdénite est souvent recouverte d'enduits jaune
m de molybdite formée à ses dépens (Voy. tome III).
iagrtostic. Les réactions pyrognostiques permettent de distinguer In
^bdénite du graphite, le seul minéral dont l'aspect extérieur se rap-
he de celui de la molybdénite. La couleur laissée sur le papier ou
ïrcelaine n'est pas la même pour les deux minéraux.
aiSEHENTS ET ASSOCIATIONS
n molybdénite se rencontre comme clément constitutif de quelques
□igitizedbyGoOglc
MOLYBDENITE 463
roches éruptives anciennes (granité, granulite, syénite néphélinî((ue),
des gneiss, des cîpollns; plus rarement on 1r trouve dans des filons
métallifères.
1" Dans les roches granitiques et les schistes cristallins.
Iles aaglo-nomiaildes- — [Jersey.] Des filons de quartz des
Handoîs ont fourni de beaux échantillons de molybdénite lamellaire.
BretaCfne. — Loire-Inférieure. La molybdénîte se rencontre dans
les pegmalites riches en biotite et en moscovite des carrières de Miséri
près Nantes. Elle y accompagne le béryl, la lollingite, ta chalcopy-
rite, etc.
Le même minéral a été rencontré dans le gneiss amphibolique de la
carrière de Coteaux à la Martinière, près le Pellerin.
Plateau Central- — Rhône. De beaux échantillons de molybdé-
nite lamellaire ont été trouvés par Héricart de Thury à Chessy dans la
granulite et dans les filons pyriteux au contact des cornes vertes. Le
même minéral se rencontre aux environs de Beaujeu dans une granu-
lite rouge à grains fins (Coll. du Muséum}.
Allier. J'ai trouvé la molybdénite en petites lamelles contournées,
irrégulièrement distribuées dans une granulite rouge sans mtcas, exploi-
tée à Droiturier près Lapalisse cl employée à Clermont pour le pavage
des rues.
VOS^S. — La molybdénite a été rencontrée dans les filons de
quartz de Thillut, dans la granulite de Remiremont.
Haute-Saône. Le même minéral se trouve à Faucogney dans une
granulite à feldspath rouge.
Alpes. — Haute-Savoie. Massif du mont Btanc. La molybdénite
n'est pas rare dans la protogine ou dans des filonnets de quartz qui la
traversent. On peut citer notamment les localités suivantes : le Talèfre,
le glacier de l'Argentière, les Courtes, la Mer de glace, les Charmoz,
les glaciers de Miage, de la Brenva, la Chapelle d'Orny, l'Aiguille du
Midi, la Bérarde. Elle a été trouvée pour la première fois par de Saus-
sureau col du Géant do côté de Courmayeur,
HauteS'Âlpes. De très beaux échantillons de molybdénite se trouvent
dans la granulite, ou en filonnets au milieu d'elle, au glacier de la Meije
□igitizedbyGoOglc
MINÉRALOGIE DE LA FRA^'CE
M Grave. La molybdéoite y tapisse parfois des surfaces de plu-
décimètres carrés. Elle est superficiellemeut recouverte d'un
jaune de molybdite.
'S6- — La niolybdëiiîtc a été trouvée associée à de la molybdite
les filons de quartz entre Calvi el Argeotella.
llveUe-Calédonle. — L'exposition des colonies renferme un
;illon de molybdénite engagée dans du quartz avec pyrite : il vient
Nouvelle-Calédonie, mais les conditions de son gisement ne sont
diquées.
2° Dans les filons métallifères.
•tfiau Central. — Aveyron. La niolybdénite a été rencontrée
e accident dans tes filons cuprifères et plombifères de Corbières,
nite du département de VHérault.
Ile-Vienne. La molybdénite est l'un des nombreux minéraux
pagnant la cassitéiite dans les filons stanniftres de Vaulry ; elle
icontre dans le quartz et aussi dans le gneiss. Elle existe dans
:mes conditions à Cieux et dans les filons quartzeux wolframï-
le Moudelisse entre Saint-Léonard et Limoges.
'ne. Voir plus haut.
âges. — Les filons GUpriferesde Château-Lambert ont fourni comme
nt des échantillons de molybdénite : ce minéral y est englobé
lu quartz avec de la pyrite.
□igitizedbyGoOglc
CARBURES, SULFURES, PHOSPHURES,
ARSÉNIURES, ANTIMONIURES DES META
SÉRIE BASIQUE
DISCRASITE
Ag» Sb""
Orthorhombique : m/ït = H9°59'.
b:h = 1000 : 581,756. D = 865,988. d = 500,097.
[a:b :c = 0. 5775 ; I : 0.6718 (Haussmann)]
Macles. Macle suivant m (110) conduisant à des formes pseudo-ti
gonales.
Formes observées, p (001), m (110), g* (010).
Faciès des cristaux. Les cristaux sont prismatiques; les faces p i
sont striées parallèlement à l'arête plt^ (001) (100). Les cristaux
sont rares; le minéral se présente le plus souvent sous forme dendriti
lamellaire, grenue on compacte.
Clivages. Clivages/! (001) et e'(011) assez nets, imparfaits suiva
(110). Cassure inégale. Sectile.
Dureté. 3.5 à 4.
i>en*i(e. 9,44à9.85.
Coloration et éclat. Blanc d'argent à blanc d'étain, se ternii
il l'air en jaunissant ou en noircissant. Ëclat métallique. Opaque.
Composition chimique. La composition est discutée et semble ost
entre les deux formules Ag" Sb (compositions) et Ag^Sb(compositio
Ag "2,9 84,3
Sb 27.1 15,7
100.0 100,0
li existe souvent un peu d'arsenic.
□igitizedbyGoOglc
466 MrNERALOGlE DK LA FRANCE
Propriétés pi/rognostiques. Au chaluinciiu, fond en un globule (qui finit
par être formé d'argent pur), avec auréole d'acide antimonieux. Inso-
luble dans l'ncide chlorhjdrique, ce qui permet de l'isoler de ses
gangues calcaires. Soluble dans l'acide azotique avec résidu blanc
d'acide antîmonique.
Diagnostic. Les clivages faciles, les réactions pyrognostiques et le
résidu d'acide nntimonique laissé après attaque par l'acide azotique, cons-
tituent les caractères différentiels de la dyscrasite et de l'argent natif,
GISEMENTS ET ASSOCIATIONS
La dyscrasite est un minéral des filons argentifères et particulière-
ment de ceux à gangue calcaire.
Pyrénées. — Basses- Prf renées. Le filou de blende de la mine d'Ar
près des Eaux-Bonnes, dont il sera question à l'article arite est traversé
pardesfilonnetsminces de calcaire renfermant del'arite, del'ullmannite,
de la blende et parfois des minéraux argentifères qui, à de nombreuses
reprises, ont faitl'objet de tentatives malheureuses d'exploitation. L'ar-
gent natif y a été signalé, mais il est probable que ce minéral y est
^- ^ rare et remplacé par de la dyscrasite dont j'ai étudié
-,^„— [^ un bon échantillon, grâce à l'obligeance de M. Braly,
Il est constitué par de petites masses ramuleuses,
faciles à dégager du calcaire par l'acide chlorhydrique ;
on y voit de rares cristaux prismatiques, allongés sui-
vant l'axe vertical et généralement groupés en grand
nombre, à axes parallèles pour former des masses
columnaires.
D >cr»iud<is io Vosges. — [A/sace]. La collection du Muséum
Hirit-iui-yiuo. possède un bel échantillon de dyscrasite indiqué
comme provenant de la mîne de Saint-Jacob dans le Rauenthal, n
Sainte-Marie-aux-Mines. C'est un calcaire lamellaire dans lequel sont
engagés des cristaux de dyscrasite atteignant V" de plus grande
dimension. Ils sont allongés suivant l'axe vertical et sont creusés de
cavités irrégulières remplies par de la calcite. Ils présentent les faces :
/,(001), ,«(110),^(010)(fig. 1).
Alpes. — Isère. La dyscrasite était l'un des minéraux argentifères
de la raine des Chalanches près AUemont. Elle s'y est présentée en
petites masses grenues, dépourvues de cristaux distincts.
□igitizedbyGoOglc
GROUPE DE LA RHABDITE
Ce groupe renferme des phosphures de fer iiickelifères que l'un ren-
contre dans les holosidères.
Le nom de rkabdile a été plus particulièrement donné à ceux qui se
trouvent en aiguilles et celui de schreibersUe h celui que l'on rencontre
en lamelles ou en grains : il a y a peut-être entre eux qu'une différence
de structure.
Dans ce groupe, se range un miuéral cristallisé trouvé dans les houil-
lères embrasées du Plateau central et qui est une forme exclusivement
ferrifère de ce groupe : c'est lui qui me servira de type.
RHABDITE
Fe'F
Quadratique.
b: h= iOOO : 345,068, D = 707, i07.
[a:c=\: 0,4880 {Maliard)].
Formes observées. A» {100), m (110) ; a* (101).
Les angles suivants ont été mesurés par Maliard sur les cristaux
de Commentry :
Angl» Angl»
cakuU. mtwrA. oIcdU. nainré.
pa* 153»59' 'ma^ XW't a' a" adj. 143''52' 143''42'
Faciès. La rhabdite de Commentrj se trouve en masses cristallines
dans les fentes desquelles se rencontrent parfois des cristaux prisma-
tiques groupés en éventail : les pointements distincts sont rares.
Clifoges. Pas de clivages. Cassure grenue, le minéral est aigre.
Dureté. Difficilement rayée par l'acier.
Densité. 7,14.
Coloration el éclat. Gris d'acier très brillant. Irisée superficielle-
ment. Éclat métallique. Opaque.
Propriétés magnétiques. Très magnétique.
Composition chimique. Le nom de rhabdite a été donné à un phos-
phure de fer et de nickel trouvé par G. Rose dans l'holosidcre de Braunau
(Bohême). Mallard en a rapproché le phosphore de Commentry dont il
est question ici.
La composition théorique correspondant à la formule Fe'' P' est duH-
□igitizedbyGoOglc
468 .MrNKKALOGll-; DE LA KKAXCli:
née en a ; elle se rapproche de celle du minéral de Commentry [ana-
lyse b par M. Carnot (B. S. M. JV. 230. 1881) si l'on suppose le
soufre comme combiné nu fer sous forme de FeS].
La schreibersitc des holosidères parait correspondre plutôt à la for-
mule (Fc, Ni)" P^, correspondant à l'analyse c.
a) b) c)
P 13,7 12.10 15,4
As • 1.65 »
S j. 1,75 «
C « traces .
Fe 86,3 84,28 55,S
Ni «_ _ i> 29.1
100,0 99,78 100,0
Propriétés pyrognostiqiies. Quand on atta([ue le minéral de Commen-
try par l'acide chlorhydrîquc, le sulfure de fer est d'abord décomposé
et ce n'est qu'ensuite que la rhnbdite s'attaque a son tour : il se dégage
d'abord de l'hydrogène sulfuré, puis de l'hydrogène phosphore.
GISEMENTS ET ASSOCIATIONS
Les minéraux de ce groupe se rencontrent dans les deux conditions
suivantes :
1° Dnns les météorites pierreuses et dans les holosidères.
2° Dans les houillères embrasées.
1° Dans les météorites pierreuses et dans les holosidères.
Les types nickeliftres se trouvent exclusivement dans ce genre de
gisement. La variété grenue ou écailleuse [schreibersile] est la plus
répandue; la rhabdite aciculaire ne se trouve guère que dans quelques
fers il structure cubique, elle est parfois régulièrement orientée, suivant
les axes quaternaires de ceux-ci (fer de Brnunau). Ces minéraux sont
toujours de petites dimensions; cela est notamment le cas pour la
schreibersitedu fer de CaiIie{Ka7-),qui n'y existe qu'en faible quantité.
La schreibersite n'est pas localisée dans les holosidères, on la trouve
aussi dans les divers types de météorites pierreuses. Il est possible de
mettre en évidence ces minéraux en traitant a l'ébullition le mélange
de fer nickelé, de schreibcrsiteet de troïtite de celles-ci par une dissolu-
tion de chlorure de cuivre, jusqu'à disparition du fer nickelé : la schrei-
bersite est ensuite débarrassée du cuivre réduit par l'acide azotique, de
la troïlîte par un traitement rapide à l'acide chlorhydrique.
□igitizedbyGoOglc
BHABDITE — COHEMTE 'i69
2" Dans les houillères embrasées.
Plateau Central. — Allier. La rhabdite de Commentry a été
trouvée par M. Fayol et étudiée par Mallard (S. 5. W. IV. 230. 1881);
elle se trouvait dans une roche à faciès basaltique, essentiellement consti-
tuée par de l'anorthite et de l'augite et résultant de la fusion sur place
de roches schisteuses houillères. (Voir tome I, p, 531).
Dans cette roche, le minéral est disséminé en petits globules sphé-
riques, en masses de quelques centimètres de diamètre, ii contours
irréguliers, moulés par la matière fondue, ou enlin en masses irrégu-
guliéres atteignant la grosseur du poing. Elles sont cristallines et leurs
cavités sont parfois tapissées par des aiguilles à formes nettes. Quelques
rares échantillons se sont montrés sous forme de belles baguettes
quadratiques, parfois disposées en masses bacillaires. Lorsqu'il y a cinq
ans, j'ai visité la mine de Commentry, la rhabdite y était peu abondante
et je n'ai pu y recueillir que des échantillons de petites dimensions.
Ce minéral s'est évidemment formé grâce à la réduction par le charbon
des éléments ferrugineux phosphores contenus dans les schistes. C'est
aux dépens de cette rhabdite que se sont ensuite produits les cristaux
de vivianite qui seront étudiés longuement dans le tome IH.
Aveyron. Les houillères embrasées de Cransac ont fourni des échan-
tillons de rhabdite et de vivianite identiques à ceux de Commentry.
COHENITE?
M. Wetnschenk a décrit sous le nom de cohenîle des carbures de
fer qui se trouvent dans divers fers nickelés ; les uns sont représentés
par la formule (Fe Ni)' C (fers de Magura et de Bendcgo)' , les autres
par la formule (Fe Ni)' C {fers du comté de Wichita).
C'est il ce groupe qu'il y a lieu de rapporter un fer métallique
qui a été trouvé en 1804 par Mossicr dans les schistes houillers fon-
dus par les incendies souterrains de Commentry (La Boutche), si toute-
fois l'analyse donnée plus bas est exacte. D'après la description qu'en a
faite Cocq (/, M. XIX. 430. 1806), ce fer constituait un bloc pesant
1. Cette cokenile est par
suite UD type i
lickelé de lu cémentite {Fe" C), le carbui
D Biguilles brillanles qui
consliluc l'un
i des t^lcments coosiitutifs des aciei
idustriels (voir p. 395).
Di3iiizedb,G00gle
MINERALOGIE DE LA FRANCE
n 8 kilogrammes ; il avait une forme tabulaire et renfermait quel-
ulles à sa partie inférieure qui adhérait à des fragments de schistes
scoriacés et de houille en partie brûlée. Le minéral rayait l'acier
i dont il avait l'aspect. Sa densité était de 7,4417.
intyse faite par Godon de Saint-Memin (/. P. LX. 340. 1805) a
les résultats suivants consignés en a.
a] b)
C 4,3 4,14
P 1.2 ■
Fe 94,5 95.86
100.0 100,00
omposition donn<^e en b est celle qui correspond à la formule Fe^C.
«que deux ans après la découverte de Mossîer, Cocq se rendît sur
ux, il ne put retrouver le bloc en question, maïs il rencontra de
globules d'une substance analogue dans les alvéoles de roches
cées ; ces globules étaient accompagnés de vîvianite : c'était prô-
nent la rhabdite décrite plus haut.
ninéral a été désigné sous le nom à'acier natif de la Boidche dans
»ités de minéralogie publiés depuis le commencement du siècle,
it dans le même gisement et exactement dans les mêmes condi-
que 77 ans plus tard, M. Fayol a trouvé la rhabdite.
deux minéraux paraissent avoir une grande analogie de carac-
^xtérieurs. Ils dificrent cependant par leur composition et par
densité, 11 ne serait pas extraordinaire de trouver, dans le
gisement, et dans les mêmes conditions, des composés pré-
it de semblables différences de composition. J'ai fait voir, en
voir tome I, p, 531], que les roches fondues et reeristaliisées de
lentry présentent des différences de composition minéralogiquc
tantes à quelques décimètres de distance ; cela s'explique du
puisqu'elles résultent de la fusion et de la recristallisation sur
sans brassage, de roches originairement élastiques et par suite
igènes. La teneur en acide phosphorique de semblables roches
entaires est variable d'un lit à l'autre, de même que celle des
nls ferrugineux dont la réduction a donné naissance aux produits
ms occupent ici. Je n'ai trouvé de traces de l'échanlillon étudié
lossier dans aucune collection.
□igitizedbyGoOglc
MONOSULFURES
GROUPE DE LA GALENE
Le groupe de la gatône est formé par de nombreux minéraux; tous
ceux qui sont connus en cristaux sont cubiques et hoioédrîques.
Galène .
'Altaîte .
'Claustkalite ,
*Naumannite.
Argyrite.
'Hessiie. .
*Petzite . . ■ . ,
* Berzelianite
*Lehrbachite
*Eucairite .
*Zorgile . .
'Crookesite
PbS
PbTe
PbSe
{Ag^ Pb) Se
Ag^S
Ag^Te
(Ag,Au)^Te
Cu' Se
{Pb, Hg) Se
(Cu, Agf Se
(Pb, Gu*, Ag*) Se
(Cu,Tl, Ag)"Se
La galène et l'argyrite seules se rencontrent dans les gisements qui
vont être passés en revue.
GALÈNE
PbS
Cubique.
Macles. l'Macletrcs Tréquente suivanta* (Itl) (macle des spineilcs),
se produisant soit par accolement(lig. 13), soit par pénétratioD((îg. 14).
Cette macle est parfois répétée.
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472 MINERALOGIE DE LA FRANCE
2» Macles suivant «^(311), û*"(441), a'f (331) se maDifestantpar des
lamelles polysyo-
thétlques et des
stries sur les cli-
vages cubiques. Ces
macles paraissent
secondaires et dues
à la pression.
Formes obser-
vées, p (001), o'
(111); 4* (110), b^
(210); a"= (722),
n^l^ (221) ; a*"
(40.1. 1), fl^(211);
iri..,^,.,^i. réd.i„ i. i«r. «..,™.) ISS'BS' a'" , a*
ISenO-, a^" a* 127'17', ««'û«' sur 6 177"8'.
Faciès des cristaux. Suivant les gisements, la forme dominante est
le cube, le cubo-octaèdre, ou l'octnëdre, imprimant aux cristaux un
cachet caractéristique. Les cristaux de galène présentent parfois des
développements anormaux, allongements suivant un axe quaternaire
(6g. 16), ou un axe binaire (iig. 5 et 6). Leurs faces sont quelquefois
arrondies, ou présentent des particularités étudiées plus loin.
Le plus souvent, la galène se trouve en masses clîvabtes (fîg. 1} dont
les éléments peuvent varier depuis plus de 10"° de côté jusqu'à une
fraction de millimètre. Elle se trouve aussi en masses finement fibreuses,
parfois compactes. Une variété très compacte, fragile, d'uu gris
bleuâtre foncé qui se trouve parfois dans des galènes à plus gros
grains et dont la compacité parait due h des actions mécaniques.
Groupements avec d'autres minéraux. On verra a l'article pyrrkolite
de curieuses pseiidomorphoses de ce minéral en galène, présentant une
disposition géométrique remarquable.
Clivages. Clivage parfait suivant p (fig. 1), rarement suivant a*
(galène bismuthifëre). Ce clivage disparait après cbaufTagc à 200 ou 300°,
il est remplacé par le clivage cubique. Cassure subcunchoîdale ou iné-
gale.
Dureté. 2,5 à 2,75.
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GALENE 473
Densité. 7,4 à 7,6; 7,67 galène bismulhilcre du mont Blanc
(M. Brun).
Coforation et éclat. Gris de plomb. Poussière également grise.
Éclat métatlique. Opaque.
Propriétés électriques. Thermoélectrique -|- ou — suivant les loca-
lités.
Composition chimique. La formule PbS correspond h la compo-
sition :
La galcne renferme presque toujours de l'argent qui peut varier de
plus de 1 7<n à quelques millièmes ou même à zéro. Aucun caractère
extérieur ne permet de distinguer les galènes très argentifëres de celles
qui ne le sont pas; dans certains gisements, les galènes h éléments fins
sont plus riches en argent que celles a grandes lames, mais ce fait
n'est pas général. Les galènes argentifères sont de véritables minerais
d'argent. On trouvera plus loin, aux articles locaux, la teneur en
argent des galènes de quelques gisements français ; elle est souvent très
variable, du reste, même dans un Hlon déterminé.
Les galènes pauvres en argent [alquifottx) sont parfois exploitées
pour faire du vernis de poterie.
Il existe parfois aussi dans la galène de petites quantités de
sélénium, de zinc, de cadmium, d'antimoine, de bismuth, de cuivre,
et, peut-être même de platine (galèue de la Charente, de Roudouhtr
en Hanvec {Finistère) {Bertraud-Geslin. B. S. G. IV. 164. 1833) et de
l'Isère).
Propriétés pyrognostiques. Dans le tube ouvert, donne des vapeurs
sulfureuses. Au chalumeau, sur te charbon, fond en dégageant de
l'acide sulfureux, puis couvre le bord de l'essai d'un enduit de mas-
sicot {PbO] et à quelque distance d'un enduit blanc de céruse, enfin
donne un globule malléable de plomb. Décomposée par l'acide azo-
tique concentré, avec dépôt de soufre et de sulfate de plomb.
Altérations. La galène est très altérable par les agents atmosphéri-
ques, aussi les parties superficielles des filons plombifères sont-elles le
lieu d'élection de nombreux minéraux oxydés. Dans les gisements frao-
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MINERALOGIE DE LA FRANCE
lapyroinorpkile, la inimétUe, la cênistle, plus rarement la n-ulféitife,
esite, la lanarkite, la linarite (dans les gisements plumbocuprî-
sont les espèces que l'on trouve le plus souvent dans de semblables
tions. Elles se rencontrent en général su voisinage et souvent
: h lit place de la galt-ne, aux dépens de laquelle elles se sont
:es.
) minéraux sont parfois aussi enveloppés dans de la llmonite
neuse, résultant de la décomposition de la pyrite qui accompagne
Icne, ou associés à la smithsonîte et à la calamine produites par
composition de la blende. La fréquence de la limonite dans les
!s oxydées de ces filons leur a fait donner depuis longtemps le
Je chapeau de fer.
rgenl mis en liberté par la décomposition de la gaR-ne argeoti-
'isole parfois à l'état d'argent natif, de cérargyrite ou de broniy-
ans le chapeau de fer des filons plombiR'res(Huelgoat).
transformation presque totale d'un gisement de galène en aaglésïtc
n phénomène beaucoup plus rare et dont un seul exemple a été
vc en France, à Pallières {Gard).
I il lieu de signaler en outre la présence assez fréquente de soufre
formé dans les clivages de galt-ne et particulièrement dans celle
séjourné longtemps h l'air sur des vieilles haldes de mines; la
e ainsi altérée renferme naturellement un excès de soufre. Le nom
inslonite a été donné autrefois à ces galènes sursulfurées.
is les gisements où la galène est associée à des minéraux cupri-
il se produit sauvent, à la surface des clivages de galène, des
ts bleus de covelline.
galène forme parfois des psendomorphoscs de pyromorphîle,
laupt les a désignées sous le nom Ae plumbéine, les considérant
lc une espèce distincte. De magnifiques pseudomorphoses de ce
dans tous les stades de leur formation étaient abondantes autre-
Huelgoat.
'.gnoslic. Les clivages, l'éclat, les réactions pyrognostiques ne
;ttent de confondre la galène avec aucun autre sulfure ; les réac-
particulières du tellure et du sélénium différencient aisément le
■al d'avec les tcllurures et séléniures de plomb isomorphes.
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GISEMENTS ET ASSOCIATIONS
Lfi gaR-ne est un des sulfures métalliques les plus abondamment
répandus dans la nature. Elle se rencontre dans les conditions les
plus variées ; je la considérerai successivement :
1' Dans les gisements métallifères ;
2° Dans les roches sédimentaires ;
3° Dans les fentes des roches éruptives ;
4*' Dans les cipolins et les calcaires métamorphiques ;
5° Dans les sources thermales ;
6° Dans les houillères embrasées ;
1" Dans les produits métallurgiques.
La blende, la pyrite, la chalcopyrite, le quartz, la calcite, la bary-
tine, la fluorine sont ses compagnons les plus habituels, la limonite,la
panabase se rencontrent souvent aussi avec elles ; il s'y joint les miné-
raux oxydés dont il a été question plus haut, qui proviennent de sa
décomposition,
1° Dans les gisements métallifères.
Je désigne sous ce titre général tous les gisements dans lesquels la
galène se rencontre seule ou associée à d'autres minéraux métalliques
pour constituer de véritables minerais.
Je diviserai ces gisements en deux catégories : la première comprend
tous les filons à gangue qnartzeuse ; la seconde les filons à gangue cal-
caire et les amas d'imprégnation, dans lesquels la galène est associée
le plus souvent à des minéraux zîncîfi'res; ces amas sont par suite
analogues ou identiques aux gisements calaminaires {yovcasmithsonite),
ils établissent souvent le passage aux gisements d'origine sédimen-
taire.
Cette distinction est intéressante au point de vue minéralogîque à
cause de l'abondance de certains minéraux secondaires plus grande
dans l'une de ces catégories que dans l'autre.
Il y a lieu de faire remarquer que les filons plombifères proprement
□igitizedbyGoOglc
MINERALOGIE DE LA FRANCE
•- trouvent daas les terrains peu attaquables, tels que les roches
ves, les gneiss, les schistes et quartzite» sédimentaires, alors
:s amas cnlaminaires constituent des gites de substitution dans
caires seulement.
Eluence de la roche encaissante sur la richesse des filons est
)a évidence dans quelques gisements français où la galène est
jlièrement abondante quand les filons sont en relation avec des
I éruptives (voir à Pontgibaud et Pontpéan).
is tous les gisements qui vont être passés en revue, le minéral
lifère originel est toujours la galène, et c'est exclusivement ii ses
s que se sont produits les minéraux plombiières oxydés, souvent
abondants pour être exploités.
isociation de la pyrite et de la galène est fréquente, souvent en rela-
yée un enrichissement du minerai en argent. Aux aflleuremeots,
pyrite est altérée, transformée en limonite plus ou moins caver-
On a vn plus haut que c'est dans ce chapeau de fer des filons
itionnés que l'on trouve en abondance les minéraux oxydés :
ie, anglêsite, pyromorphite, mimétUe, wulfénite, etc. Ces derniers
aux paraissent, au moins dans les gisements étudiés plus loin,
»up plus abondants dans les filons à gangue quartzense que dans
gangue calcaire. C'est également dans cette limonite d'oxydation
e concentre souvent, à l'état natif, l'argent contenu dans la
(tluelgoat, Nouvelle-Calédonie, etc.); l'argent s'y trouve aussi
jefois à l'état de chlorure ou de bromure (Huelgoat).
(t) Dans les filons à gangue quartzense .
filons à gangue quartzeuse peuvent être considérés comme le
les filons concrétionnés, ils sont de beaucoup les plus abondants,
isolés, et tantôt .groupés. Enfin, parfois, ils s'entre-croisent en
nombre (Champs de fracture) (Vialas, etc), ou enfin se trouvent
nules éparpillées dans les schistes (Pesey, etc).
barytinc et la fluorine sont souvent associées ru quartz comme
e; quand lu barytine domine, le minerai est généralement pauvre
>buj:). Fréquemment des filons presque exclusivement barytiques
fleurcments, deviennent très quartzeux et plue riches en profon-
llaiite- Loire).
□igitizedbyGoOglc
11 existe une grande variété dans la disposition des maticres miné-
rales dans les filons plombifères. Tantôt elles se sont déposées le long
de leurs parois (épontes), en produisant des zones alternatives de
composition différente plus ou moins symétriquement distribuées par
rapport à un plan longitudiual, tantôt le remplissage du filon est îrré-
gulîer et en partie constitué par des fragments de roches tombées des
parois. Ces fragments sont souvent très altérés, transformés plus ou moins
complètement en argile et cimentés par les sulfures qui forment quel-
quefois des enveloppes régulières autour d'eux. Les mines de Pontgibaud
fournissent de bons exemples de ces filons brécbiformes. Le plus géné-
ralement, la blende est postérieure à la galène ; elle est elle-même recou-
verte par de la pyrite et de la marcasite (Pontpéan).
La galène et les autres sulfures sont inégalement distribués dans les
filons ; parfois ils y forment des filets continus, le plus souvent ils consti-
tuentdesamas, des mouches, ou enfin des colonnes ricbes,plusou moins
inclinées dans le plan du filon : à Pontpéan, par exemple, la galène
est surtout abondante au mur du &lon, les autres minerais à son toit.
Les filons concrétionnés quartziiëres sont riches en cavités que
tapissent de fort beaux cristaux des minéraux constituant les
gangues (quartz, fluorine, barytine, etc.), les minerais (galène,
blende, pyrite, chalcopyrite, etc.), et aux affleurements de cristaux
des produits oxydés.
Les filons de galène des gisements français se rencontrent dans
les diverses roches éruptives anciennes, dans les schistes cristal-
lins, dans les formations paléozoïques, et l'on en connaît qui sont
certainement postjurassiques ; les filons algériens sont plus récents
encore.
La dissémination en France des filons plombifères est extrême.
Il m'a paru inutile de faire le dénombrement complet de tons ceux
qui ont été recherchés, cette énumératîon n'offrant aucun intérêt
général en l'absence de documents minéralogiques spéciaux. Je
ne m'occuperai que des gisements ayant fourni des cristaux étu-
diables, quelques particularités intéressantes, ou un intérêt écono-
mique réel.
Le lecteur qui serait intéressé par cette catégorie de filons trouvera
des documents sur les gites exploités avant la Révolution dans les
ouvrages suivants : Gobet, Les anciens minéralogistes de France, 1779 ;
de Gensaone, Hist. natiir. du Languedoc, 1776-79; de Dictrich, Descr,
□igitizedbyGoOglc
MINERALOGIE DE LA FRANCE
tes de minerais des Pyrénées et de CAIsace, etc., 1786, et enfin
les exploitations de ce siècle dans la partie administrative du
al des Mines et des Annales des Mines qui lui font suite. J'ai, en
dans mon texte, renvoyé à quelques monographies spéciales,
itéressantes, du reste, au point de vue de l'ingénieur qu'à celai
néralogiste.
rmandie. — Manche. Un gisement de galène peu argentilère a
:ploité à Pierreville. D'après les anciennes descriptions (/. M.
1795), il semble que cette mine ait fourni de très beaux échan-
. ; la galène y forme des amas au contact du calcaire et des
es paléozoïques, la variété lu plus commune est h grandes
!s, parfois fibrolamellaires. Des cristaux />, a*, pa^ y ont été
iS, associés à de la blende brune, de la pyrite, de la smlth-
■et-Vilaine. La mine de Pontpéan en Bruz, a 10 km. de Rennes,
i aujourd'hui exploitée, a été découverte en 1730.
filons à gangue quartzoargileuse coupent les schistes siluriens et
;n relation avec une diorite. Les minerais sont la galène, la
i, et des sulfures de fer (marcasite et pyrite).
galène se trouve surtout en incrustations au mur du filon dont
•t séparée par une salbande argileuse ; la blende et la marcasite,
itraire, sont surtout abondantes au toit. La galène se trouve aussi
;nons au milieu du filon, englobant fréquemment des fragments
irois encaissantes.
is les échantillons que j'ai étudiés et que je dois, pour la plupart,
'intendant militaire Pavot, la galène est fréquemment à grandes
dépassant 5 centimètres d'arête : elle est souvent enveloppée
B la blende fibreuse (voir la fig. 4 de la page 526), ou enfin
le croûte de marcasite; ses formes les plus habituelles sont a*,
fig. 2). Les variétés fibreuses et finement grenues sont rares à
éan.
né de l'Isle a décrit autrefois des cristaux de galène provenant
gisement et ayant leurs angles arrondis comme par fusion;
ivot m'a communiqué un échantillon de ce genre recouvert de
cristaux de blende noire.
emble probable que cette mine a fourni, à un moment donné,
inerais d'argent. MM. Fuchs et de Launay ont fait remarquer, en
□igitizedbyGoOglc
. 498), que la richesse en argeot du minerai
e parFois en raison inverse de la teneur en
effet {Traité gîtes miner. 1
n'est pas constante et va
plomb.
On verra plus loin la description des intéressantes
pseudomorphoses de pyrrhotite en marcastte, en pyrite
provenant de cette mine et dans quelques-unes des-
quelles lagalène prend une disposition régulière des
plus remarquables.
La mine de la Touche près Vieuxvy, voisine de
celte de Pontpéan, renferme une galène pauvi
argent avec de la blende, de la stibine et beaucoup c.ijn. [forin. «.mmoBïj.
de pyrite (ou marcasite). D'après M. Lodin, le filon serait pauvre
quand il est encaissé par le granité et très minéralisé quand il suit la
granulite.
Côtes-du-Nord. Des recherches ont été faites sur des filons de galène
et de chalcopyrîte à Carno€t et Plusquellet à l'est des mines du Huel-
goat.
Les anciennes mines de Châtelaudren ont fourni surtout de la
galène, parfois intimement mélangée à de la chalcopyrite, de la pyrite.
On y a trouvé de beaux cristaux de galène {p et p a'), des variétés
fibreuses de ce minéral, de la smaltine, etc.
/^in/stére. Les mines de Huelgoat et de Poullaouen voisines l'une de
l'autre, déjà exploitées sous Louis XIII, ont eu une
grande célébrité au commencement de ce siècle;
elles sont malheureusement aujourd'hui abandon-
nées. Huelgoat compte parmi les gisements français
les plus intéressants au point de vue minéraingique.
A Poullaouen, la galène se trouve dans des filons
quartzeux traversant les schistes et grauwackes
GtièDt (form* cMiim«ii(). dévonîennes. Elle contient de 2 à 5 millièmes d'ar-
gent. La blende accompagnait toujours la galène, mais la propor-
tion de ces deux minéraux était en raison inverse l'une de l'autre.
Les types cubiques {fig. 3) et octaédriques (fig.2) de galène y ont été
trouvés.
La collection Rome de l'Isle renferme un cubo-octaèdre constitué par
le groupement à axes parallèles d'un grand nombre d'individus de
même forme. Un autre échantillon de même origine est constitué
□igitizedbyGoOglc
480 MINKRALOGLE DE t.k FRANCE
également par des cubo-octaèdres groupés à axes parallèles, mais ils
présenteDt en outre la particularité de supporter à chacun de leurs
angles octaédri<]iies un cristal plus petit p a*, tri's aplati suivant une
face octaédrique. Ces petits cristaux ont la même orientation que
le cristal central (lig. 4),
On a trouvé aussi h Poullaouen d'énormes cristaux nplatîs suivant
d' : ils constituent de larges lames gondo-
|| lées â bords déchiquetés.
'] Fort peu de minéraux secondaires (pyro-
morphite, cérusite] ont été trouvés dans
I cette mine (galerie Caraot), contrairement
F à ce qui a lieu à Huelgoat, distant seule-
' ment d'environ 4 kilomètres, 5.
Ij A Huelgoat, les filons de quartz, coupant
3 le granité, la granulile, les schistes dévo-
pi , niens et carbonîR'res, s'enrichissent dans
Orou[»ineDi r*ïd«r de cn.uui de les rochcs durcs, s'appauvrissent dans
(ftijiur numriiii.) Ies sctiistcs. IJs sout riches en géodes
tapissées de gros cristaux de quartz. La galcne est en général à grains
moyens, tenant en moyenne 1 à 2 millièmes d'argent. La blende est
moins abondante qu'à Poullaouen. Dans les filons, on a trouvé des
moules en creux de cristaux de calcite, limités par du quartz, et souvent
recouverts de blende fibreuse ou lamel-
laire, de pyromorphite, etc. La pyrite et
la mareasite sont très abondantes, pos-
térieures à tous les aulres produits.
C'est particulièrement aux affleure-
ments et au voisinage des failles que
l'on a rencontré les terres rouges (oxydes
de fer) très argentifères, contenant des
cristaux d'argent natif, de bromyrite,
de cérargyrite ainsi que la plumbogum-
mite et les magnifiques cristaux de pyro- '^'îl""„^\ *,''£".!«. 'lîT'mi'iiilhîrî "tt
morphite, qui ornent toutes les collée- îl'/j'^^i^X'ïriididmi'^iïi»?"'*""
tiens.
On a vu page 345 que c'est à Huelgoat que la laumontite a été
découverte dans des schistes calcaires coupés par les travaux de
recherche de la mine.
□igitizedbyGoOglc
1
GALKNi; 58!
Des détails intéressants sur cette vieille mine depuis longtemps
ioe:iploitêe se trouvent dans les ^«na/«»rffi* mine* (Perdonnet, X. 253.
I8'i6).
Les combinaisons de formes les plus habituelles des cristaux de
galène de ce gisement sont
p, a', p fl'. Les cristaux attei-
gnent plusieurs centimètres. Les
octaèdres sont quelquefois apla-
tis suivant une de leurs faces.
Ils sont plus rarement allongés
suivant un axe binaire et présen-
tent alors une apparence ortho-
rhombique (fig. 5), ou même
miinoclinique (fig. G), par suite
de la disparition d'une partie
des faces devant exister norma-
*^''' lement '.
Gil^ni^ciiiictiidrMirraiidiidaHudE»».
)p*oio.Mf.t» «rfyin j-.»w>on 1/3.) On a trouvé aussi à lluelgoat
des cubo-octaédres maclés par accolement et allongés suivant un axe
binaire.
La fig. 7 est la reproduction d'une photographie d'un échantillon
de galène du Huelgoat (col- , „
lection du Muséum) supportant
de gros cristaux (/)«') défor-
més et à faces arrondies
par suite de l'existence de
trioctaèdres très surbaissés ; \
il est possible que ces faces se I
soient produites par corrosion
et dissolution partielle des Fig. s.
cristaux qui les présentent. i
La mine du Huelgoat, si
riche en magnifiques cristaux de pyromorphile atteignant parfois plu-
sieurs centimètres de longueur, a fourni de très belles pseudomor-
1. L'exUlence de serablablet. ^,
argument eo faveur d'une iDterprâtiitioi
dimorphe de l'argyrite.
A. La>»<h>. - ilùiirMU-i,. 11.
; gnièae pseudortiombiqui? peut ftri
■mbiable de l'acaalhite, regardée con
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«82 MINERALOGIE Uli LA FRANCE
phoses en gnlène de ce minéral (fig. 8). Tantût le prisme hexagonal de
pyromorpliite est entitTement remplacé par de la galène grenue, tantôt
il acte seulement recouvert d'un enduit de gali'ne, puis il a été posté-
rieurement dissous, de telle sorte que la pseudomorphase est creuse
(voir à /)i/romorpliile). Les échantillons de ce genre sont généralement
associés à de la pyrite ou de la marcasite dont la décomposition a sans
doute joué un rôle actif dans la production de ces épigénies.
La galène de Roudouhir en Hanvec est platinifère, d'après des essais
faits autrefois à Huelgoat.
Morbihan. Des filons quarlzeux renfermant de la galène ont été
explorés sans succès à Saint-Maudez près Baud ; des filons analogues
se trouvent aux environs de Sarzeau et de Pluméliau.
Des mouches de galène ont été rencontrées dans les fîloDS stanni-
fères de la Villeder (voir à cassUéHte).
Loire-Inférieure. Les filons de galène de la Loire-Inférieure sont
peu abondants et inexploités. On peut citer ceux du Crossac et du
Pouliguen qui ont fourni de la galène à grandes lames.
Poitou. — Vendée. Des filons de galène à gangue quartzeuse ont été
exploités en 1780 ii l'Essart-en-Saint-Hilaire-dc-Talmont.
Deux-Sèvrea. Des filonnels de galène ii grandes lames ont été
exploités autrefois à Melle (Montagne de Saint-Pierre) ; ils sont i
gangue quartzeuse et barytique et se trouvent dans les calcaires lia-
siques à Pecten xquivalvis.
Pyrénées. — Hautes-Pyrénées. Des filons de galène se trouvent à
Saiot-Pé (galène, blende et pyrite), h Héas, Gèdre, Gavarnie (concession
de Coumély) (galène peu argentilere dans une gangue quartzeuse et
barytique), k la Géln en Aragnouet sur la frontière espagnole.
Je signalerai comme document l'existence de filons plombïfèresdans
le massif de Néouvielle, à quelques kilomètres au sud de la Piquette
déras lids, car c'est là que Picot de Lapeyrouse a trouvé non seulement
de )a pyro.-norphite, mais encore l'harmotome décrite page 312.
Haute'Garonne. Des filons de galène ont été exploités à Pal de Raz;
la galène y est associée à de la blende, au lac glacé d'Oo (rives N. et
N.-O. du lac). Dufrénoy signale une galène à clivages palmés de
Bagnères-de-Luchon : cette structure est due sans doute à des macles
secondaires.
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Ariège. De très nombreux liions de galène se rencontrent dnns les
vallées du Saint et de ses arHuents. Leur étude a été faite par M. Mussy
[Bull. Indiistr. min. X, 1864). Ils se trouvent presque tous au voisi-
nage du granité : je ne citerai que les suivants :
Dans la vallée du Garbet près d'Aulus, les mines des Argenticres et
de Laquorre se trouvent dans les calcaires paléozoïqnes ou à leur con-
tact avec des schistes métamorphisés par le granité. Le gîte de
Laquorre est remarquable par l'iibondance de la cérusite et par l'exis-
tence de la lanarkite (voir tome 111), minéraux qu'il a fournis autrefois.
On ne trouve plus aujourd'hui sur les haMes que de rares fragments
de galène grcnne, de blende, de calamine et de smithsonite.
Ces gisements, qui sont voisins des filons à ganguf^ calcaire de Pouech
(voir p. 499), ont été exploités des l'époque romaine et ont fait aux
siècles derniers l'objet de travaux très actifs. Ils jouissaient autrefois
d'une très grande réputation qui a fait qualilier la vallée d'Aulus d'Indes
françaises (Malus in Gobet. Anciens mitiérnlogisles. I. 129).
Les filons de CarbouËre, dans la vallée d'Ustou, se trouvent dans
les schistes siluriens, ils renferment de la galène, de la blende, de la
smithsonite dans une gangue quartzense.
Pyrénées-Orientales. La galène, la blende argentifère, la chalcopy-
rite et divers antres minéraux argentifères se trouvent dans des filons
quartzeuxbarytiques, riches en sidérose, à Lamanère. La collection de
l'Ecole des Mines renferme, sous l'indication Prades, une galène
imprégnée de schalenblende et ressemblant beaucoup aux échantillons
de Welkenraedt ( voir à blende).
GorblèreS et Montagne Noire. — Aude. La galène a été ren-
contrée dans les localités suivantes sur lesquelles je n'ai pas de rcnsei-
ments précis : Fadern, Montgaillard, Cascastcl.Lascombes, Escou-
loubre, Massac-Cédeillan, Duilhac, Embres, Davéjean, Les Costeils
(près Maisons), las Corbes (ruisseau de Cotirlillon), le Cardon, Saint-
Pancrasse, la Caunette, Villcneuve-Ies-Chanoinea, Cabrespinc.
Hérault. Des Glons de galène se trouvent dans les localités suivantes :
RoDgas, Riols, Villeveyrac, Lamalou, Colombicre, Le Pradal, Cazillac
(environs de Ceilhes). Dans le catalogue de la collection de Strasbourg,
des cristaux sont indiqués comme provenant de Ceilhes et comme pré-
sentant les formes a* a*'' p.
Tarn. A Lacabarcde, se rencontrent des hlons de galène, blende et
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484 MINEKALOGIIÎ DE LA KRAXCt;
pyrite, remarquables p»r leur stérilité dans le gneiss et leur minérali-
sation au contact de la granulite.
Aveyron. L'Aveyron renferme un grand nombre de Hlons de galène
à gangue quartzcuse; ils ont fait l'objet d'un mémoire de M. Boisse
(.4, M. IL 467. 1852) auquel je renvoie pour plus de détails.
eux filons du district de Viliefranche, la galène est
il éléments très fins, souvent intimement mélan-
gée h la gangue quartzcuse et barytique; elle
est parfois accompagnée de bournonitc (filon
de Cantagrel), de nickelite (Goiirniès, La
urne), de panabase, plus souvent de clial-
iopyrite, de pyrite ; la teneur en argent est
luvent élevée et atteint 0,445 "/„ à Peiiavayre.
Une autre série de filons se trouve aux environs
d'Asprières et de Peyrusse, la galène n'y est
accompagnée que par un peu de pyrite et de
chalcopyrite, de blende dans une gangue quartzobarytique. D'autres
filons existent au Minier du Tarn et k Creissels ; ils sont souvent riches
en minéraux cuprifères (chalco-
pyrite, bournonite, cuprite, etc.).
Gard. Les plus beaux cristaux
français de galène que j'ai eu
l'occasion d'examiner proviennent
des filons de Rouveguère à Mer-
coirol près Alais; ce sont des
octaèdres de 4*" de plus grande
dimension, offrant en outre les
formes p (100), a' (111) et aV*
(221), avec parfois /ji' (fig. 9).
A la frontière de la Lozère se
trouvent les mines de Saint-
Sauveur- de-Pou rc il s, au sud de
Meynieis (Lozère), activement ^^^^^^ ^^ ,ubo-«i.id«. d!!s.iôi-8.nT,nr. (/■t.i.yï,*;.
exploitées au siècle dernier, ce rM.if. j-mw™i/î.)
gisement a produit autrefois de beaux cristaux de cérusite.
La fig. 10 représente un groupe de beaux cubo-octaëdres provenant
de cette mine : il fait partie de la collection dé Sage conservée jus-
□igitizedbyGoOglc
GALËNE 485
qu'en 1825 à l'hôtel de la Monnaie et donnée à cette époque au
Muséum.
Lozère. Les filons de galène argentifère à gangue quartzeuse et sou-
vent barytique sont abondants dans la Lozère; ils se trouvent particu-
lièrement : l" aux environs de Meyrueis et Gatuzières près de l'Ai-
gounl; 2" sur une ligne E.-O. allant de Cassagnas à Collet de Dèze et
Portes (Gard) (notamment filon de Bluech-en-Saint-Privat de Val-
longue); sur une ligne E.-O. allant de Florac à Chamborigaud et
Peyremale [Gard) en passitnt par Cocurès, Bédouès, Pont de Mont-
vert, Vialas, c'est-à-dire longeant le revers sud des monts Lozère ;
4' le long d'une ligne reliant Mende et Villefort (revers nord de la
Lozère, Mazimbert, Peyrelade).
Pour plus de détails, je renvoie au mémoire de Lan [A. M. VI. 428.
i8S4) qui a montré que dans ces districts miniers, le type dominant de
galène était d'un gris d'acier à grains fins, très argentifère (jusqu'à
600 gr. d'argent par 100 kg. de plomb d'œuvre) ; les galènes pauvres
en argent augmentent en même temps que la barytine devient plus
abondante dans les gangues.
Le même auteur a signalé en outre, dans cette région, un grand
nombre de filons de galène à grandes lames (pauvres en argent), fré-
quemment accompagnées de chalcopyrite. Ils sont très riches en bary-
tine.
Je dois à l'obligeance de M. Fabre la communication de très jolis
cristaux de galène irisée provenant du Valat de Challonge à Villefort ;
ils présentent la forme pa^, avec faces courbes. Je n'ai vu aucun autre
cristal de galène provenant de ces gisements. Les mines de Villefort
ont fourni de beaux échantillons de liuorine, de chalcopyrite. On verra
plus loin que les filons de Vialas renfermant la galène riche en argent
sont à gangue calcaire, alors que les filons à gangue quartzeuse qu'ils
accompagnent ne renferment que de la galène pauvre.
Ardèv/te. Il existe dans rf\rdècbe de nombreux filons de galène; les
principaux sont les suivants : le Désert en Mayres {avec barytine},
Mandonne en Jaujac galène à grandes facettes (avec barytine); Bros-
sain(avec chalcopyrite, pyrite, blende, barytine); Lavaud en Vinzieux,
Souiller en Savas, Balais en Talencieux, Gravières, le filon de l'Echalette
Thines (cristaux pa', avec blende), Sainte-Marguerite, Lafigère, les
Noniêres, le Creux de Layre, le Pouznt, Rumpon près les bains de
Celles, etc.
□igitizedbyGoOglc
MINÉRALOGIE DE LA FRANCE
s filons de Notre-Dame de Laval el de Largentiére se trouvent
les calcaires du trias, ceux de Rouverge dans les micaschistes; ce
or gisement a fourni de beaux cristaux dans lesquels la forme
nante était, parait-il, le rliombododécaèdre.
la limite de la Loire, La Combe de Roussin est une arête granî-
allant de Saint-Marcel d'Annonay à Saint-Pierre-le-Bœuf, elle a
ongncur d'une dizaine de kilomètres. Elle renferme de nombreux
i de galène (filons de la Pause, d'Etheizc, des Egats, etc.), exploî-
j siècle dernier. Ils lenfermcnt de la galène, de la blende et de
-itetrès inégalement distribuées dans une gangue de quartz, de bary-
et de fluorine. Ces filons font partie de la concession de Sainf-
n-Molin-Molette (Loire). (Pour l'historique de ces mines, voir
er. Descr. géol. Loire. 210).
'lite-Loire. Les environs de Brioiide, Brassac et Langeac renferment
ombreux filons quarizeux barytiques et plombifèrcs qui ont été
its par Dorihac [Bu//. Soc. Jnduslr. miner. VIIl. 1862) au mémoire
el je renvoie. Ils renferment parfois de la fluorine (Aurouze el
fre) et ont souvent été exploités pour la barytine. Les filons d'Au-
; près Paulhaguct présentent la particularité d'avoir aux afBeu-
nts une gangue presque exclusivement barytique qui devient
tzeuse en profondeur ; ils sont stériles au point de vue de la
le, quand la gangue n'est pas quartzeuse. Le seul échantillon cri-
se de cette région, que j'ai eu entre les mains, provient de
Ate-sur-Loire près Langeac; il est constitué par les formes^n*.
'.niai. La galène de Casaret prés Saiut-Sanlin Cantalès est à petits
is; elle est mélangée d'un peu de pyrite, de chalcopyrite et de
le. Elle est riche eu argent, d'après les essais de Berthier (/l. M.
534. 183fi), elle contient, en eÉFet, jusqu'à 0,0116 "/„ d'argent ;
nt Becquerel, elle serait même aurifère.
rrèze. La galène s'est rencontrée en octaèdres dans les fentes de
aiiultte à deux mïcas coupée près d'Ussel par le chemin de fer de
! à Clermont. Elle est enveloppée dans une argile grise.
s filons de galène de Chabrignac ont une gangue quartzeuse et
ire ; ils coupent les schistes cristallins, le huuiller, les grès pcr-
s ou Iriasiqucs qu'ils ont imprégnés de galène et de pyrite. Ce
nent établit le passage entre les filons proprement dits et les
scdimentaires. La galène de Chabrignac est pauvre en argent,
□igitizedbyGoOQlc .
/
GALÈNE 487
elle u'en renferme que 8 gr. à 30 gr. par 100 kg. de plomb d'œuvre.
De nombreux autres gisements ont été Touillés, sans grand succès
du reste, i> Argentat, Auriac, Ayen, Mercœur, Monestîer du Port-
Dieu, Meilhac, Nonards, Ribeyrol, etc.
Hante-Vienne. D'assez nombreux gisements de galène se trouvent
dans le Limousin, notamment entreGlangee et Vicq (Cibœuf, Fargeas),
etc. (voir i Barrct. Gèol. du Limousin. 180. 1892).
Charente. Aux environs de Confolens, se trouvent les mines de Che-
lonies et d'Alloué dans lesquelles la galène s'observe en iilons dans le
jurassique et les arkoses triasiques^ il existe en outre de la blende
brune, de la cérusite argentifère. A Alloue, on rencontre de la
smithsouite; les cristaux de galène sont des cubes, des cubo-octaèdrea
ou des octaèdres. La gangue est une roche siliceuse noire, A Chelonies,
la gangue est un jaspe ronge, mélangé d'une sorte de montmoril-
lonite; la galène est à grandes facettes. Tous ces gisements sont voi-
sins du granité, il en est de même de ceux du Menet, de Montbron, etc.
Loi. A Combecave près Figeac, il existe dans les calcaires liasiqucs
des iilonnets de quartz et de bnrytine contenant de la galène et de la
smithsonite.
Creuse. Un filon quartzeux de galène avec calcite, pyrite, cérusite
a été recherché à Mornat près Ahun (0,0015 à 0,002 d'argent), et
dans quelques autres localités de ce département (Bellegarde, Babon-
neix, Bosmoreau).
Puy-de-Dôme. La principale région plombifère du Puy-de-Dôme est
située aux environs de Pontgibaud. Les mines forment deux groupes,
le premier, à environ 5 km. au-dessus de la ville, comprend les mines
de Roure, de Rosiers, do la Brousse et enfin de la Goutelle. Le second
à ta même distance de Pontgibaud, mais au-dessous, est constitué par
les exploitations de Barbecot, de Pranal et les anciennes exploitations
de Chalussct et des Combres. M. Lodin, quia décrit ces mines en détail
[A. M. I. 389. 1892), a montré que leurs filons sont toujours stériles
quand ils sont encaissés dans les gneiss ou les micaschistes et qu'ils
deviennent riches dans la micro graiiulî te et la granulite. Ln galène s'y
trouve en cristaux et en masses lamellaires ou grenues.
Les cristaux sont des cubes à Chalussct ; à Pranal, la forme domi-
nante est l'octaèdre régulier«'(lll) souvent assu<:ié ii p, A', «*''^ (^211.
□igitizedbyGoOglc
MINERALOGIE DE LA FRANCE
itnèdres de Pranal présentent très rréquemment la macte du
e par acoolcment ou par pénétration, (fig. 14). Ils tapissent
souvent des géodes de
grande dimension et
fournissent de beaux
échantillons de collec-
tion à faces très réRé-
rhissuntes. Ln fig. 15
représente la photo-
graphie d'un groupe de
ces inacles.
*■ Despseudomorphoses
nt été trouvées à Prnnal.
s argentiOre suivant les filons; 0,1587%
umorphile en galène c
;alène est plus ou moii
ire, 0,22 •/„„ h la
e; 0,1325 7„ à Bar-
(Gonnard, op. cil.,
certains échantillons
m jusqu'à 0,8 7.
principales ganguei
) t|iiartz, la barytinc
uve aussi de la pyrite
re, de la cérusite, de w«i""«i"in.',p.r.c»i™fnMSg. is).pMp*ii«rMioii[fi!:.n).
omorphite, de la mimétite à la Brousse, de la panabase et
bournonite à Pranal ; la blende est abondante à Barbecot et à
, etc.
nombreux autres filons de galène existent dans le département :
\mand-Roche-Savine, Auzelles, Montneboiit, Joursaten Singles,
ides près Jumeaux, Courgoul, Sauriers, Voissières en Chanibon,
de la Mioiizc en Banson (avec chaicopyrïte), La Rochettc, Mas-
et Youx près Montaigut, etc.
■e. Les filons de Saint-Julien-Molin-Moielte (Combe- Noire,
e, etc.), se trouvent sur le prolongement de ceux de la Combe-
issin (voir à Ardèche, page 486) et dans la même concession,
présentent les mêmes particularilcs. Je n'ai examiné qu'un
illon de ce gisement : il est constitué par des cubo-octaèdres de
nssoeiés à des cubes de fluorine jaunùtre.
□igitizedbyGoOglc
GALÈN'Ë 489
GrQner {Descr. géol. Loire. 454) a examiDc de très nombreux filons
de galène existant dans ce département : ils renferment, pour la
plupart, de la blende et de la chalcopyrite.
Ils se trouvent aux environs de Roanne
dans les vallées de l'Aix (Saint-Martin-Ia-
Sauveté, etc.), de Saint-Thurîn et de la
Loire. Leur gangue est le quartz et la
barytine; ils ne présentent rien d'inté-
ressant au point de vue minéralogiqiie
et sont inexploités aujourd'hui.
Drian signale des cristaux p et p a^
recouverts de quariz dans le filon de
Pont- la -Terrasse près Doizieux.
Enfin une mention spéciale est due au vif.ts.
gisement de la Pacaudière, malheureuse- photoiniphic d'un «dnomion lUquinidi
ment abandonné. Il consiste en un puis- gtiënc nitcW par ptntuaiLan. (avi-
sant fdon quarlzeux et barytique traver-
sant la microgranulite; la galène y est associée à divers minerais
cuivreux; chaicosine, éruhescîte, chalcopyrite. Le chapeau de fer du
filon était particulièrement intéressant, a cause de l'abondance de la céru-
sile, de la chrysocole, parfois imprégnées d'argent natif. Les échantillons
que j'ai étudiés m'ont été obligeamment communiqués par M. Manhès.
Rhône. De nombreux liions plombifëres se rencontrent dans le Bi
jolais et notamment dons les localités suivantes : les Ardillats, Mon-
sols, Cheneictte (la Nuissièrc). Claveysolles (Longefa^y), Poule, Pro-
pières, Saint-Didier près Bcaujeu, Vernay, Quincié, Monchamps
Vaux, etc. La gangue est le quartz, associé, soit à de la barytine, soil
enfin à de la fluorine. A Montchonay en les Ardillats, la galène es!
accompagnée par beaucoup de panabasc, par de la chalcopyrite, de
l'argent natif, de la chalcosinc, etc.
Les gisements de cette région que j'ai beaucoup étudiés depuis l'a-
bandon de leur exploitation sont surtout remarquables par l'abondance
des minéraux oxydés, pyromorphite, campylitc, plumbogummite, wul-
fénite, cérusite, etc., qui seront étudiés à leurs articles respectifs.
La galène s'y est présentée tantôt sous forme finement grenue, tantôt
sous forme de mnsses largement clivablos (5 à 6 centimètres suivant
une arête cubique). La teneur en argent dépasse rarement 25 gr. par
100 kilogrammes.
□igitizedbyGoOglc
MINERALOGIE DE LA FRANCE
an a cité dans ce département d'autres gisements moins impor-
: le Vnletier au S. de Tarare (avec mispickel], la Poya près la
ères dans la vallée d'Azergues, Chaponost (mouches duos la
tne, etc.), Enfin la galène s'est trouvée comme accident dans
alcopyrite de Sain-Bel et de Chessy, à Lantigné dans la mine
ignétite, etc.
ine-et-Loire. Dans l'Autunois, les filons abandonnés de Saînt-
•ur-Beuvray méritent une mention spéciale à cause des minéraux
■s (mimélite, cérusite, etc.) que renferment leurs haldea. Les tra-
du tunnel du Bois Clair près Cluny ont coupé des filons quartzeux
a;alène, pyromorphite, wulfénite, etc.
ier. Des filons quartzeux renfermant de la barytine et quelque-
c la fluorine, de la galène, se trouvent à la Prugne près de Nize-
les, à Marcillat et aux moulins de Couteliers en Cusset.
?r. Des Blons de galène et de chalcopyrite ont été explorés autre-
Beaumerle près Cbàteau-Meillant et à Urciéres ; ils se trouvent
les micaschistes.
■vre. Les filons abandonnés d'Arleufont fourni en abondance des
■aux oxydés intéressants, pyromorphite, wulfénite, que j'ai pu
iner, grâce a l'obligeance de M. Bougier. D'autres filons de galène
!nt à Chitry, Saint-Frangy, etc.
>S0es. — [Lorraine], La galène a été trouvée en petite quantité
blende dans les filons d'hématite de Creutzwald.
sace], La galène fait partie constituante des filons d'Urbeis, de
e, d'Orschwiller et du Katzenthal près Lembach. Ce dernier, qui
-se les grrs des Vosges était exclusivement ferrugineux aux
rements; ce n'est qu'en profondeur que l'on a rencontré des
rais plombifères, surtout constitués par de la cérusite argentifère
la pyromorphite, de la barytine, de la cnlaroioe, avec un peu de
e, etc.
tges. La galène était le principal minéral exploité à la Croix-aux-
); les variétés grenues à grands et à petits éléments s'y sont
ntrées mélangées à de lu blende, de la panabase, de la pyrite,
chalcopyrite, de la cbloanthitc.dela sidérose, de la doloniie, de la
c. Les cristaux nets sont constitués par des cubes on des cubo-
□igitizedbyGoOglc j
il
^ GALENE 491
ocUèdres parfois allongés suivant un axe quaternaire (fig. 16); les
mines de la Croix sont célèbres par leurs cristaux de cériisile et de
pyromorphite qui seront décrits dans le tome III : la
collection d'HuiJy renferme un octaèdre isolé provenant
de ce gisement.
Des cristaux cubiques nets de galène se trouvent
à Lusse dans une gangue de barytine et de limonite.
Haule-Saâne. Les filons de Plancher-les-Mines
renferment de la galène dans une gangue de cjuartz
et de fluorine. De forts beaux cristaux cubiques y ont
été trouvés jadis, associés h des cubes de fluorine,
de la pyrite et de la calcite. Le même minéral a été
trouvé à Ternuay, Presse, Saint-Bresson, Faucogney.
Belfort. Les filons de Giromagny et d'Auxelles-Haut rainât
sont riches en galène argentifère, associée à de la "" "? q««i;n«irt
chalcopyritc, de la pyrite, de la blende et de la
fluorine. De beaux cristaux pa* ont été rencontrés, notamment dans
les mines de Saint-Daniel, à Giromagny ainsi qu'à Lepuix.
Dans les recherches récentes d'Auxelles, on a trouvé des cristaux
de galène crîslallitiques, implantés sur du quartz et oQrant la
Uldiille fnpp^c en 1Sa« »ec l'irginl dg !• mine do P»ey.
plus grande ressemblance avec ceux qui sont décrits, page 501. Ils
en dîdcrent cependant en ce que les cavités des trémies sont vides
et ne renferment ni blende, ni smithsonite.
M. Meyer a trouvé sur les haldcs du Solgat (Giromagny) de la galène
altérée riche en soufre libre.
Alpes, Massif dit Mont Blanc. — Haute-Savoie. De très beaux
cristaux cubiques de galène ont été trouvés avec argyrite, bournonite,
□igitizedbyGoOglc
492 MINERALOGIE DE LA FRANCE
chalcopyrite, etc., dans les mines de Roissy ; le luème minéral
accompagnait, en rhombododécaëdres A* (110), la panabasc, la
sidérose et la barytine dans la mine de Pormenaz près Servoz (voir à
bournonile).
La galène s'est rencontrée avec blende et pyrite aurifère dans le
filon quartzeux de Vaudagne, au S.-O. de Servoz, ainsi qu'à Saiote-
Marie-aux-Fouilly.
Les schistes cristallins du massif du Brèvent sont traversés par
des filons contenant de la gaU'oe, de la blende, de la panabase, de
la bournonite, de la ctialcopyrite dans une gangue de quartz, de
barytine et de calcite. Le minerai brut renferme 160 gr. d'argent à la
tonne.
Savoie. La plus célèbre des mines savoyardes est celle de Pesey en
'l'arentoise. Découverte en
1714, elle a été exploitée
jusqu'en 1812.
L'an 10 (t802), on eut
l'idée originale d'y installer
une école des mines dont le
directeur fut Schreiber. Mais
l'école ne fut établie qu'à 20 o.itncdt Pe»j.
à Moutiers, le gisement de Pesey se trouve en
effet à l.')80"' d'altitude, au pîed du glacier de Pépin.
La fig. 17 est la repro-
duction d'une médaille
frappée à la Monnaie de
Paris en 1806, avec l'ar-
gent de la mine de Pesey
et offerte à NiipolOon 1"
par le Conseil des Mines
au nom de I'IlcoIp des
Mines du Mont-Blanc. La mine de Pcscy
K^
mètres en
couche, situé dai
le perm
ien. La gnlèi
iverte sur un filoi
grains fins (ayant jusqu'à
210 gr, d'argent pour 100 kg. de plomb), imprègne une gangue
schisteuse dans Uiquclle elle forme aussi dits filets et des nids.
Cette mine a fourni de belles géodes, tapissées de magnifiques cri-
staux de galène, de barytine, de gypse, de bournonite, de quartz,
de dolomic, d'albitc, de gypse. On a trouvé, en outre, dans ce gise-
□igitizedbyGoOglc
GALliNE 493
ment, de l'anhydrite. de la proiistite. Je renvoie pour la description de
ces minéraux à leurs articles respectifs.
J'ai eu entre les mains de benux cristaux de galène de Pesey attei-
gnant 4™ d'arètc (collection Haiiy) ; les formes dominantes sonl/t (100),
souvent avec !>' (110), a'
(111), «M^ii) (fig- 18 à
20) ; ils sont implantés
dans des géodes avec des
cristaux de quartz, de
dolomie, de gypse.
Je dois à l'oblîgeance
de M. Seligmann la com-
munication d'intéressants
cristaux isolés de galène de
ce gisement. L'un présente nu. n nia.
la forme b^ (210), associée Pi.»WB"i.hi«d'.,«f«.M.i.g.i*«d.p...^!fiw.M).«d=
au cube, ses faces sont î";.*j;^'."^J*'';;i[i*i/iî'i'^V<lûrB"^d^/ts^'™i'«c"
irréguliëres et portent des nidn» oriïnittioDiMUBïurtî.
stries profondes, perpendiculaires a leur intersection avec A* (HO); les
faces de cette dernière forme présentent des stries analogues, mais plus
fines : il existe aussi des faces n^, largement développées et irrégulière-
ment bordées par des faces arrondies plus voisines de a"^ (722),
que de «^ (311) (fig, 21).
Un cristal du même gisement est a faces octaédriqucs brillantes, tan-
dis que les faces cubiques sont ternes et creuses ; elles montrent des
bosselures irréguliëres et des ligures nettes constituées par des trioc-
taèdres très surbaissés. La fig. 22 est la reproduction d'une pholo-
grapbie d'une face cubique de ce cristal grossie deux fois. A droite
(fig. 23) se trouve la photographie d'une face cubique d'un cristal de
plus grande titille (à faces p dominantes avec de petites troncatures a*),
offrant des accidents analogues, mais dont les figures en relief corres-
pondent à des cubes pyramides : cet échantillon vient du Derbyshire.
Quand la mine de Pesey fut épuisée, Schreiber attaqua celle de
Macot près Aime, située à environ 10 km. de la première ; cette mine
n'a été fermée qu'en 1866. Les filons se trouvent dans les schistes lus-
trés; la galène est à petites facettes, elle est mélangée à du quartz, de
la barytine et parfois à de la panabase ; les cristaux de galène de Macot
présentent les (ormes p, b* elpa'.
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494 MINERALOGIE UE LA FRANCE
Les mines de Largenttëre, dnns les cfiiartziles de la gorge dn Four-
nel, ont une gangiie quartzeusc et barytique ; la galène est â graios
fins et renferme 0,003 d'argent.
I.a mine de Sarraztn, au-dessuiia Je Modane, sur la montagne
de N.-D. Charmeix près les Fourneaux, a rourni une galène à
petites facettes (0,0012 d'argent) avec chalcopyrite et panabase,
quartz, calcite, blende. Il existe en Savoie diverses autres mines
notamment aux environs de Saint-Jean-de-Mauricnne (Bouvillard,
etc.), pour lesquelles je renvoie au mémoire de Leiivec (/. M. XX. 460.
1806).
hère. Des galènes aurifères ont été signalées (Gncymard. Statîs.
miner. Isère. 1844.) dans différents gisements de l'Isère. Voici lee
principaux : lîlon de Pontraut au-dessus d'Oz et de Vaujany (244 gr.
572 d'argent et 2 gr. 884 d'or par 100 kg, de plomb) ; filon du Mulard
en Allemont, exploité en 1785 (122 gr. 286 d'argent et 2 gr. 254 d'or
par 100 kg. de plomb).
Le filon aurifère de la Gardette renferme de la galène en très
grandes lames qui est parfois absolument imprégnée d'or natif et con-
tient des aiguilles de polycrase (voir page 422).
D'après Gueymard, la galène de Montjean, au-dessus de Vaulna-
veys, est platinifère.
Les filons d'Oulles ou de l'Infernet renferment un peu de barytine
dans un quartz peu cristallin ; la galène à petites facettes y est accom-
pagnée de cristaux de panabase.
La collection du Muséum possède un échantillon de galène pn*,
associée à des cristaux de pyrite et à du quartz, et provenant d'un filon
situé à Fresney d'Oisans.
Des filons plombifères ont encore été signalés à la Fare, entre le
Buisson et A.llemont, aux mines de Séchilienne (avec blende et pana-
base argentifère), au mas des Ramiettes et de la Genevaisa en 'l'heys,
et aux différentes mines des environs d'Iluez (avec sidérose et blende).
Les grès houiUers de Peycliagnard sont traversés par de petites
veines de quartz et de doloniie renfermant de magnifiques cristaux de
galène [p a'), associés à la bournonite qui sera décrite plus
loin.
Au Pey et au Grand-Tarmet en Lavaldens, la gangue de la galène
est surtout barytique ; à tu Combe de l'Ours en Livet et en Gavet
□igitizedbyGoOglc
GAIJÎNE 495
ainsi qu'à la Combe du Lac et au ravin d'Enlraîguea la galèDC est
associée à de la chalcopyrite.
Enfin je citerai, en terminant, le gisement de Laffrey (la Longe-
rolle, la Peyrére, le Grand I.itc) dans lesquels le minéral principal
est la blende (voir ii
blende). Des filons à
gangue quartzeuse s'y
observent dans les cal-
caires liasiques ; ils
renferment de la
galène, de la blende,
de la panabase, de la
sidérose, quelquefois
de la chalcopyrite (La
Fayolle) ; ces minéraux
se présentent en cris- ^'*' "■
taux très nets, directe- ^''•Jg^Tiu^j jïg°ii«Tn^gri*"rL"n"«"di.1j^
ment implantés sur le *"'"'■
calcaire et associés à des cristaux de dolomie, de calcite, de
quartz. Le type dominant dans les cristaux, parfois fort beaux,
de galène est l'octaèdre régulier avec ou sans p et i*. Ils sont
associés à des cristaux transparents de blende, parfois des aiguilles de
stibine, et constituent de magnifiques échantillons de collection. Le
Muséum possède une superbe géode de ce genre provenant du Grand
Lac, A côté de cristaux brillants de galène, se trouve un octaèdre du
même minéral à faces ternes, couvert de cristaux de cérusite. C'est
probablement de l'un de ces gisements que provient l'échantillon
représenté parla figure 24 (collection de l'Ecole des Mines) , c'est une
galène k grandes lames montrant une pcgmatite de galène dans galèue.
Les clivages p contigus des deux individus font entre eux un angle
de 150° environ.
De nombreux filons de galène, généralement associés à de la blende,
dans une gangue quartzeuse et barytique, ont été exploités à diverses
reprises aux environs de Vienne (fdons de la Poype, de Saint-Just,
de Saint-Christ, etc.). A la Poype, de gros cristaux de galène (/><*')
sont parfois recouverts de cristaux de quartz ; la blende est plus abon-
dante que la galène.
Hautes-Alpes. Les mines de Grand-Clos près la Grave (filons de
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MlNÉKALOGIlî Util LA KKANCK
-Noire, de Grandc-Balme, de l'Escarcelle, de Jnvanelle, de
nbier, etc.), sont célèbres par leur situation. Les fiions, coupés
a Romanche, se dressent en effet avec une régularité schënia-
sur une falaise de micascliistes qui n'a pas moins de 800™ de
■ur. La fjalène argentifire est engagée dans une gangue quart-
:. Les explorations abandonnées en 1880 ont Tourni de magnifiques
ïesde cristaux cubiques {avec ou sans a'). Au Chnzelet près La
e, les calcaires liasiques sont traversés par des filonnets de quartz
calcaire avec fluorine, et galène argentifère, renfermant, d'après
mard, 9"/o de cobalt: la présence de ce métal parait due à un
âge de cobaltine.
ns la haute vallée de la Durancc, se trouvent les mines de Chàteau-
et de l'Argeutière, Cette dernière est dans les quarlzites tria-
is; elle a été exploitée, pour la dernière fois en 1870, elle avait
xplorée dès 1127. Je n'ai en aucun échantillon provenant de ce
nent.
ns le Valgodemar, au sud de la Chapelle (vallon de Navette), est
le filon de galène du Pendillon ; ceux du village de Rip-du-
à gangue de quart?, et de barytine et ceux du Clôt (filons Chan-
le et de la Touisse) se trouvent dans les gneiss.
ïr. La galène a été exploitée à la mine de Vancroy près la Garde-
let, et il celles de Faucon l'Argentière près Cogolin (avec blende,
ine, barytine, quartz) ; a la mine des Bormctlcs près liyères
I blende, bournonite, chalcopyrite), ii celle de Rieille en Collo-
es (avec blende dominante, bournonite, sidérose, chalcopyrite);
les filons barytiques des Mayons de Luc, de Noire-Dame des
mas (entre Grimaud et la GardePreinct) (avec blende), etc.
Bormetles la galène assez abondante h la surface, diminue en
indeur et devient en même temps pauvre en argent (1 kilo-
ime d'argent à la tonne de plomb d'œuvre au lieu de 1500
imes), (voir à blende); elle forme des mouches ou des veinules
la blende.
irse. — Les liions d'Argentella se trouvent dans le granité. Les
les les plus argentifères (490 à 815 gr. par 100 kg. de plomb
vre) sont à grandes lames; elles sont localement (Ogliastrone)
mpagnécs de blende et de pyrite. Ces filons ont été exploités
;fois par les Génois.
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GALÈNE 497
A l'île Rousse, la galène est engagée clans une gangue de quartz et
de fluorine. Le même minéral se trouve aussi dans les vallées du Tar-
taggine et de la Navaccia.
Algérie- — Constantine. Aux environs de Philippeville (Ouled-cl-
Hadj, Oued-Oudina, Oued-Bibi, El Monader), des liions de galène
avec blende se trouvent dans le terrain cristallophyllien. Je n'ai pas
de renseignements précis sur ces gisements que je place ici par ana-
logie avec des gisements connus.
Oran. Les mines de Ghar Rouban (30 km. S. 1° 0. de Lalla-Maghnia
et de Sidi-Aramon), déjà exploitées à la période romaine, se trouvent
principalement dans les schistes paléozoïques. La galène à grandes lames
acconipagnt'e de blende, parfois de chalcopyrite, est contenue dans
une gangue de quartz et de fluorine. On rencontre parfois des cristaux
nets (/'û*).
C'est dans les mêmes conditions que se présente le gUe d'EI-Ary, à
20 km. E.-N. de Nemours.
Congo. Il existe au Congo des liions de galène; je rappellerai ici
que la dioptase de Mîndouli (voir tome I) parait se trouver au cha-
peau d'oxydation d'un filon contenant en profondeur, à la fuis de la
galène et des sulfures de cuivre : elle est du reste accompagnée de
cérusite, de mimétite, etc.
Madagascar. Des filons de galène ont été indiqués dans le massif
central de l'Ile, je n'sti pu recueillir sur eux aucun renseignement précis.
Nouvelle-Calédonie. — Dans la partie nord de l'île (vallée du
Diahot] se trouvent d'épais amas, constitués par un mélange de galène
argentilîire, de blende et de pyrite. On observe aussi la galène en
veinules dans les filons cuprifères (voir à clta'copyriie) de la nicmc
région.
Le gisement le plus intéressant à citer est la mine Meretrice ; dans
les échantillons que j'ai eus entre les mains, je n'ai observé que des
masses clivables ii grains de dimensions variées, mais cette mine fournit
aux affleurements de nombreux minéraux oxydés, souvent très bien
cristallisés, tels que cérusite, angléfite, pyromorphite, et même en
outre de l'argent natif, etc., englobés dans de la limonite terreuse ou
scoriacée.
Tonklll' Des filons de galène i\ gangue quartzeuse ont été reconnus
A. Lieu». — Uifirtheù. M. U
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498 MINERALOGIE DE LA FRANCE
duiis diverses légions du Tonkio, les seuls ëchantilluDS que j'ai vus
sont constitués pnr des galèties it grands clivages ou ii grains fins sans
forme ci'istalline dislincte.
b) Filons à gangue de carbonates.
Pyrénées. — Baxses-Py rénées. Les mines d'Anglfls, au-dessus de
Courette près les Eaux-Bonnes et celles d'Ar (Arre) ont été exploitées
dans les calcaires dévoniens; on y trouve de la galène et de la blende
(voir à blende). Je n'iii pas vu île cristaux de galène dans ce gisement
abandonné aujourd'hui.
Des filons analogues â ceux d'Anglas se trouv nt à Biirtèque, au
S.-O. de Laruns : leur remplissage est surtout formé par de la blende,
de la chalcopyrite et de la pyrite; mais on y trouve aussi de la galène
» grandes lames (fig. 1).
La galène et la blende se trouvent en quantité plus ou moins grande
dans tous les liions de sidérose exploités à In limite des Basses-Pyré-
nt'cs et de l'Espagne (vallées de la Nive et de la Bidassoal [la Bayon-
nette, Saint-Martin d'Arossa, Ainhoa, Baigorry] [soir a sidérose).
Hautes-Pyrénées. Les mines de Pierrefitte (ou de Courtes), au-dessus
de la route de Cauterets et celles d'Estaing, sur le versant ouest de la
même montagne, sont plus riches en blende qu'en galène et ren-
ferment un peu deb:irytine, il y existe aussi de la chalcopyrite : à Pier-
refitte on trouve assez fréquemment une galène très finement fibreuse.
Haute-Garonne. De nombreux filons de galène avec blende domi-
nante ont été exploités à la Coume-de-C^er, à Uls, à Melles, à Argut :
ils appartiennent au même champ de filons que ceux des mines de
Sentein [.irtège] et que ceux qui se trouvent en Espagne dans le Val
d'Aran, notamment à Cancjau (vallée du Toran) et au voisinage du port
d'Urets ; toutes se trouvent dans les mêmes conditions géologiques.
Ariège. Le gisement de Sentein est exploité au quartier de Bentail-
lou, à une altitude de 1900 mètres; il se trouve au contact de calcaires
et de schistes siluriens, les calcaires formant le mur. Il est creusé de
poches remplies de blende, de galène, de calamine, etc. Les sulfures
sont souvent engagés en amas ou en rognons dans des terres carbona-
tces renfcrmunl eu moyenne 35 "/» "le plomb, avec souvent une as»cz
grande teneur en argent. Au contact du calcaire, se trouve de lu
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GALENE 499
smtthsonite ou de ['hydrozincite mamelonnée. C'est dans des poches de
ce genre qu'ont été trouvées nutrefois de magnifiqnes stalactites de
céruslte » structure fibreuse.
Dans la vallée d'Aulus, non loin des filons ii gangue quurtzeuse indi-
qués p. 483, se trouvent, sur les bords du Garbet de nombreux filons
à gangue calcaire, filons de Lauqueillc (Castelminîer) et de Pouech-
de-Guafi", renfermant parfois aussi de la sidérose, de la blende. Des
travaux considérables ont été faits jadis sur ces filons.
Le filon de galène et de blende de Cadarcet (Moncoustant) se trouve
dans les schistes dévoniens, au contact d'un trachyle (orlhophyre). I.a
galène est à très grandes lames ; elle est plus rarement fibreuse ; les
solides declivage atteignent 5'™ de plus grande dimension. Les cristaux
nets sont rares et de grande dimension (/"»'). parfois superficiellement
corrodés etrecouverts de quelques petits cristaux de cérusiteetdepyro-
morphite mamelonnée. La galène est fr<.'qucmment enveloppée par la
blende. Les gangues sont constituées par de la calcite, de la dnlomic
(ankérite), de la sidérose, etc.; il existe aussi un peu de barvtinc et
fort peu de pyrite.
La galène et la blende forment parfois de petits amas aveu sidérose
dans le ghe d'hématite de Rancié près Vicdessos.
Pyrénées-Orientales. C'est dans des conditions identiques que l'on
trouve parfois la galène dans les gisements ferrifères des Pyrénées-
Orientales.
Montagne Noire. — Aude. Les mines de In Caunette, à 14 km.
de Carcassonne, dans la vallée de l'Orbiel (environs de Mas-Cabardès)
sont ouvertes sur une série de filons dont les épais chapeaux de fer
d'oxydation sont enchevêtrés et ontété longtemps exploités pour le fer.
Ils se rencontrent dans les calcaires paléozoïques et ont une structure
bréchiforme (Bernard. A. M. X. 597. 1897). Les plus récents sont
riches en galène, mélangée à des oxydes de fer argentifères, à de lu
blende, de la pyrite, de la chalcopyrite. La galène à grains fins, ou
compacte et rubannée, atteint 3 kg. 320 d'argent (anrii'ère) à la tonne
de plomb. Ces filons à gangue de calcite et de sidérose sont orientés
N. IQf 0. Ils coupent des liions E.-O. remplis, les uns par delà
blende, de la sidérose, de la calcite, de la chalcopyrite, les autres par de
la sidérose blanche, avec quartz, panabase, argent ruuge, etc. Les
oxydes de fer du chapeau de ces filons sont très argentifères, et peuvent
être comparés à ceux de Huelgoat.
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500 MINERALOGIE DE LA FRANCE
CévenndS. — Gard, Ardèche. Dans les départements de l'Ardèche,
de la Drôme et surtout du Gard, se trouve une série de gisements
zincifères, situés au milieu d'assises sédimcntaires, entre le trias et
l'oxfordicn. Ils sont essentiellement constitués par de la smithsonite,
associée à de la galène, de la bleude et de lu pyrite.
Dans quelques-uns d'entre eux, l'exploitation u eu lieu d'abord sur
la galène, qui n'y constitue plus actuellement qu'un minerai accessoire.
Il faut citer, AansY Ardèche : Saint-Cierge ; dans le Gard : les environs
de Saint-Félix de Palliëres, de Saint-Laurent-le-Minier, Les Malines,
Fous, Avinière, et surtout Coste-Durforl, Dans ce dernier gisement,
situé dans le lias, il existe des amas de galène à grandes facettes avec
calamine, quelques mouches de blende blonde et beaucoup de fluo-
rine blanche, rose ou violette.
Les mines de Saint-Félix de Palliëres offrent une particularité
remarquable, signalée par M. Parran [A. M. XV. 47. 1859); la partie
supérieure de l'amas est constituée par de la pyrite, superficiellement
transformée en oxyde de fer. La pyrite est remplacée en profondeur
par de la galène. Au contact des deux sulfures, se trouve une zone
épaisse dans laquelle la galène est transformée en anglésite compacte,
mélangée à une terre jaune ; celle-ci est constituée par de la pastréite
(voir tome III), avec du gypse, des grains de quartz, etc. A la mine
Saint-Félix, la galène renferme des géodes de beaux cristaux d'anglé-
site et de cérusite. C'est cette même mine qui a fourni autrefois la
fibroferrite. La galène de Saint Félix contient environ 130 gr. d'argent
à la tonne de plomb d'teuvre ; l'anglcsite est plus riche.
Lozère. L'étude approfondie du champ de filons de Vialas près
Genolhac a montré à Rivot {A. M. VI. 1863) que dans ce remarquable
gisement, aujourd'hui h peine exploité, il existait des filons de galène
riches en argent (la teneur en argent atteint QjlQ'j^ à gaugue de cal-
cite et de barytine rose, qui sont postérieurs aux liions quartzcux ou
barytiques de la même région, dans lesquels la galène est toujours
pauvre en argent.
Les mines de Vialiis ont fourni de très beaux cristaux de calcite et
debaryline et plus rarement de galène : dans ceux-ci l'octaèdre domine,
avec on sans petites faces cubiques. La mine de VÎUaret faisant partie
de ce district a produit accidentellement les cristaux d'harmotome
dccrils p. 312.
Les filons de Vialas renferment, en outre, de la pyrite, de la blende, etc.
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GALENE 501
Tarn. La mine de Peyrebmne (ou du Dûdou) est située à quelques
kilomètres de Réalmont. D'anciennes galeries ont i:té creusées sur la
rive gauche du Dadou (arUuent de l'Agnet), sur le territoire de
Montredon; celles qui sont actuellement exploitées se trouvent sur la
rive droite de la rivière dans la commune de Lîeux-la-Fenasse.
La galène est intimement mélangée à de la blende ferrifére. f^e
remplissage du filon est formé
par de la calcîte, de la dolomie
rosée, de la sidérose (très abon-
dante} et de la fluorine. On
rencontre de très beaux échan-
tillons montrant bien la nature
concrétionnée du (ilon. Les
couches concentriques ont, en '
général, la composition sui- Kig. ii.
vante, en partant de la paroi phoi<>gr>piiied-iincii><iei d> giitncdgiimined*
du filon : calcite avec zone de «t" n.o«. «n ™r »• u^ e.|
blende, de galène et de sidérose, puis sidérose, fluorine, pyrite, et enfin
calcite en cristaux nets dans les géodes. Celles-ci sont aussi tapissées
de cristaux de fluorine (voir à fluorine), de quartz, etc.
La galène est surtout à très grands éléments: les solides de clivage
de 5 centimètres d'arête ne sont pas rares ;
ils ont souvent une surface palmée due à des
macles secondaires de la zone pa*; les bandes
sont trop plissées pour que des mesures
, précises soient possibles (fig. 25). Los
U" cristaux géodiques ne sont pas fréquents;
tous ceux que j'y ai recueillis sont des octaè-
dres réguliers avec de petites facettes/) (100),
A* (110) et a*'* (211) et plus rarement a*
Fig. M. (211) ; enfin pour quelques-uns d'entre eux,
GiUiH d* PcTnhruns. les faccs p sont remplacées par un trapé-
zoèdre très surbaissé d'" (40. 1. 1) (fig. 26^ ; ils ne dépassent pas 0"°,5
suivant un axe quaternaire.
Il existe aussi à Peyrebrune une variété de galène très compacte
d'un bleu foncé. Enfin j'ai rapporté de cette mine des échantil-
lons constitués par des cubes de galène entièrement cristallitiques,
offrant les apparences curieuses des cristaux de sel gemme figurés plus
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503 MINERALOGIE DE LA FRANCE
loin. Tous leurs iuteivalles sont remplis par de la blende cuocrétionnéc
BuperRciellement, tiiinsforniée en sinîthsonite (voir il blende).
Les fiions de Peyrebrune se trouvent nu milieu des schistes silu-
riens ; ceux-ci sont traversés par des fiions de diabase et des dykes
de microgranulite.
Vosges. — [Alsace], La galène est très fré(|ueDte dans les fdons
argentifères de Saintc-Mnrie-aux-Mînes ; elle est souvent cristallisée
et le plus généralement en cubo-octaèdres à faces irisées. J'ai aussi
observé de petits cristaux de la forme a* 6* a"*. La gangue la
plus habituelle est la ca!cite;à Surlatte, elle est formée par une
roche argiloschisteuse riche en graphite.
Alpes- — Isère. La galène très argentifère a été rencontrée en
masses granulaires, laminaires ou compactes dans la mine des Cha-
lanches. Les cristaux y ont été parfois nets et variés de forme {p,pa',
a*); leur surface est souvent irisée. Les minéraux oxydés {cérusite,
wuifénite, mimétite,pyromorphite) sont peu abondants dansce gisement.
De jolis cristaux à faces brillantes de galène (pà'), associés â de la
blende lamellaire jaune ou verte, se rencontrent dans la sidérose de
Saint-Pierre d'Allevard.
Hautes-Alpes. Des filons de galène à grains fias et à gangue calcaire
se trouvent près de Champoléon (filon de Barbe noire).
Basses-. Alpes. Ce département renferme dans le jurassique quelques
Blons de galène à gangue de enlcite et de barytine, ils sont générale-
ment fort irréguliers et pauvres en argent. Plusieurs d'entre eux ont été
exploités au siècle dernier ; tous sont actuellcmenl abandonnés. On peut
citer les suivants : Nnux en Saint-Geniez au N.-E. de Sisternn, et plus
au S.-E. Auribeau; Neyrac en Piegu, Barles, Curbans au pied de la
montagne .\ujardc, etc. Des filons analogues ont été trouvés dans le
calcaire nummulitiqiie à la Malune près Mourjuan (entre Allos et Bar-
celonnette).
DrAme. Il existe dans la Drôme des filons de galène fort analogues
à ceux des Basses-Alpes et se prêtant aux mêmes observations; on
peut citer les suivants : leRoueten Condorcet, Mcrylan, la Jalaye entre
le Buis et Propiac (avec blende), les environs de Chàtilion, etc. Le gise-
ment de Condorcet est remarquable par une gangue riche en céles-
tine (voir à cèlesline). Il renferme de la blende.
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Algérie. — Il existe en Algérie un grand nombre de gisements de
galène, à noter surtout à cause de leur âge ; tous les gisements métal-
lifères de cette région sont, en effet, récents, souvent même tertiaires.
Aucun des gisements exploités n'a fourni, fi ma connaissance, de
galène intéressante au point de vue minéralogîque. Les localités
citées plus loin n'ont donc qu'un intérêt de statistique; leur liste est
extraite de la notice mtnéralogique publiée en 1889 par le service
des mines d'Algérie, on trouvera dans celle-ci l'indication d'un plus
grand nombre de gisements ; je ne cite ici que les plus importants. Les
renseignements contenus dans cette notice sout insoflisants pour me
permettre de classer avec sûreté la plupart des gisements algériens dans
les divisions adoptées dans mon livre. Je donne ici ceux qui sont sûre-
ment ou probablement dans une gangue calcaire en taisant cependant,
pour quelques-uns d'entre eux, des réserves sur la nature exacte de
cette dei
Conutantine. Au Djebel-Youssef (S. de Sétif], un gisement de galène
se trouve dans l'aptien avec traces de cinabre et de chatcopyrite ; à
Cavallo (ouest du Djidjelli), un filon de galène avec blende et pyrite
a été exploité pendant quelque temps; à Kandek-Chaou (21 km. S.
de Collo), la galène, la blende et des traces de chalcopyrite se trouvent
dans le nummulitique supérieur.
Les gisements du Djebel-Taya près Cuelma sont dans les calcaires
jurassiques, ceux des environs de Souk-Ahras (Ras-el-Arous) dans le
pliocène, celui de Kef-Kanouna (avec calamine et cérusïte, dans le
sénonien, celui du Djebel-Frina, dans l'éucène inférieur et enfin ceux
de Meslouba (à 37 km. 5° N,-E. d'.\ïn-Beïda) (avec bournonite) dans
l'aptien. Les filons de Sidi-Kambez près Phîlippevitle paraissent avoir
pour gangue de la sidérose et de la barytine, d'après les échantillons
que j'ai eus entre les mains.
Alger. Il n'existe pas de gisement de galène important dans la pro-
vince d'Alger ; je citerai seulement l'Oued- Rehane (contact d'une rhyo-
lite et du gault) et Zaccar-R'harbî (dans le néocomien) près Milianah;
rOued-Beni-Aza près Blidah (avec blende et chalcopyrite] dans les
marnes cénomaniennes. La galène est associée à la sinithsonite, la cala-
mine, etc., au Djebel-Ouarsenis. Enfin au Belloua près Tïzi-Ouzou, la
galène associée à la blende et à la chalcopyrite, se rencontre en vei-
nules dans les dolomies cristallophylliennes.
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soi MINERALOGIE DE l.A FRANCE
De jolis cristaux de galène (pa^) ont été rencontres dans les mines
de cuivre de la région de Tenès (Oued-Allelah) ou milieu de géodes de
dolomic et de sidérose en même temps que les beaux cristaux de clial-
copyritc (giii seront décrits plus loin.
Oran. La galène est disséminée dans les calcaires et dolomies juras-
siques de Tazouat près Saint-Cloud, dans les dolomies bathoniennes
des environs de Saïda et de Kseina (à 28 km. N.-O. de Frenda). Des
amas de galène ont été exploités dans les amas calaminaîres du Mazis
(ouest de Lalla-Maglinia}et du Djebel Filhaoucen (au S.-E. de Nemours).
Tunisie. — D'après les renseignements que m'a fournis M. de
Fage, la galène se trouve en boules ou en veinules irrégulières comme
accident dans les diverses mines calamiiiaires de la Tunisie énumérécs
plus loin (voir îi blende), et notamment dans celles du Djebel-Reças
[montagne de plomb] (dans le jurassique], du Djebel-Bou-Yuber et de
Djebel-Slata {dans l'urgo-aptien], du Khanghuet-Kef-Tout et de Sidi-
Youssef. Tous ces gisements ont été exploités pour la galène par les
Romains qui laissaient la smithsonite dans les déblais.
2° Dans les roches sédimeniaires .
a) Dans les assises paléozoïijiies.
La galène existe à l'état d'accident minéralog!quc associée à de la
pyrite dans quelques gisements paléozoli'ques et souvent dans des gise-
incnts houillers ; c'est certainement là qu'il faut chercher l'origine de
la galène sublimée citée p. 507 dans les produits de l'inQammation
des bouillèresde la Ricamarie.
Flandre. — Nord. Des cubes de galène ont été rencontrés dans
des géodes ou dans la masse du calcaire frasoien de la carrière du
Chàteau-Guillard en Trélon. Dans les géodes, ce minéral est associé à
de la blende et à de la pyrite (Cayeux. Ann. Soc.géol. du Nord,W\. 89.
1891). M. Cossclet m'a signalé le même minéral dans des roches car-
bonifères de Givet.
Bretagne. — Mayenne. De petits cubes de galène ont été observés
par M. Kerforne dans les fentes des grès siluriens de Chaffenu au nord
de Saint-Jean de Mayenne.
Anjou. — Maine-et-Loire. La galène se trouve en petite quantité
dans le calcaire anthracifère de Montjean, dans les veinules à calcite,
stibine et blende des calcaires dévonicns des environs d'Angers.
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GALENE SOS
Pyrénées. — [Aragon]. La collection du Muséum possède uo
curieux échantillon étiqueté Bielle {Pyrénées), qui provient probable-
ment des environs de Bielsa, dans la vallée de la Cinca, c'est un grès
(grès rouge?) dont une fente est tapissée par de
trùs jolis petils cristaux de galène en octaèdres
ou cubo-octaèJres simples ou maclés et extrê-
mement aplatis suivant une face octaédrique
(Rg. 27). Ils ressemblent par suite à des rhom-
boèdres basés ; ils sont généralement implantés
sur leur gangue de telle façon que la face d'apla- ^''»- "-
tissement est plus ou moins perpendiculaire a Bieiia.
celle-ci. Il existe bien, dans les Basses-Pyrénées, une mine de Bielle,
mais on n'y trouve que de la sidérose, de la ehalcopyrite et ces miné-
raux se trouvent au milieu de calcaires et non de grés.
Plateau Central. — Lo/re. La galène a été trouvée accidentelle-
ment avec blende et barytine dans les rognons de fer carbonate des
mines du Treuil près Saint-Étienne.
Nièvre. La collection du Muséum renferme un échantillon de houille
des mines de Dccîze à la Machine, contenant de la galène ; les formes
dominantes sont p, p a*. L'échantillon est très altéré par suite de la
présence de pyrite en voie de décomposition.
Vos^S. — Haule-Saâne. La galène a été signalée dans les nodules
de fer carbonate du terrain houiller à Ronchamp et à Champagney,
b) Dans lex assises secondaires.
La galène se rencontre en abondance dans les fentes des arkoses
trîasiques du Plateau-Central, avec blende, quartz, fluorine (voir à
fluorine). On les trouve aussi dans quelques autres gisements.
Maine — Sarthe. Des m'>uches de galène ont été trouvées dans le
calcaire aux environs dn Mans (collection du Muséum).
PoltoU' — Vendée. Les calcaires jurassiques de Foussay, des envi-
rons de Fontenay (Fontaines, le Mazenu], ceux des environs de Chan-
tonnay renferment quelquefois de petits nids de galène.
Vienne. Les calcaires jurassiques de Sauxais près Poitiers renferment
de petites mouches de galène, associées à de la fluorine cubique.
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506 MINERALOGIE DE LA FRANCE
Deax-Sèvres. Le même minéral a été rencontré dans de semblables
conditions à Cours près Chiimpdeniers et aux environs de Coulonges
entre Mayné et Gatebourse, dans le lias des environs de Saint-Maixent
(avec barytine et fluorine), etc.
PlatâfiU Central- — Gard. Dans le gisement de Carnoulès ou de
Saint-Sébastien d'Aigrefenille, la galène imprègne les nrkoses Iria-
siqnes, sur une zone qui a été exploitée sur 5'^" d'épaisseur; elle est
associée à de la pyrite.
Nièvre, Saône-et-Loire. Les arkoses triasiques du Morvan et
du Maçonnais renferment souvent dans leurs Tentes de petits cris-
taux de galène p ou pa*, associés à de la blende, de la pyrite, de la
fluorine.
A Génelard, j'ai recueilli, dans le lias inférieur, des échantillons
ligniteux, imprégnés de calcite a grandes lames, de blende, de galène
et de pyrite.
Côte-d'Or. La galène n'est pas rare avec lluorîne et barytine dans les
arkoses de Sainte-Sabine, Remilly, Monllay, Thwstes, Thoisy-la-Ber-
cbère, Semur, etc. Le même minéral se trouve avec pyrite dans l'infra-
lias de l'Auxois (Beauregard) ; à Locour-d'Arcenay, on trouve des fos-
siles transformés en galène, en blende et en barytine.
Vosges. — {Lorraine]. La galène existe sous forme de mouches
accidentelles dans les marnes du muschelkalk, dans ses dolomies,
ainsi que dans l'oolithe ferrugineuse de Ja Lorraine.
Un gisement plus important, exploité au siècle dernier, se rencontre
dans les assises inférieures do grès bigarré au Bleyberg, à Saint-Avold
et à Hagarten-Ies-Mioes. La galène argentifère y est disséminée irré-
gulièrement en nodules, produits par l'imprégnalion locale du grès ; il
existe aussi dans cesgites un peu de cérusite.
3' Dans les fentes des roches éruptives.
La galène, souvent associée à la blende, se rencontre dans quelques
gisements de roches éruptives en cristaux parfois très nets.
Bretagne. — Loire-Inférieure. Les fentes de la granulite de Miseri
près Nantes, de Chantenay {carrière du petit Saint-Joseph) renferment
parfois de très jolis cristaux/j (100), a* (111) de galène, souvent allon-
□igitizedbyGoOglc
gés suivant un axe quaternaire; ils sont fréquemment accompagoés de
blende et de Quorîne.
Alpes- Slasslf du Mont-Blanc. — Haute-Savoie. M. Brun a
trouvé {B. S. M. IV. 260. 1881) dans les fentes de lu protogine du
pied des Grandes Jorasses, sur le glacier de Leschant, un cristal de
galène {pa^) associé à du quartz hyalin. Ce cristal, du poids de 15 gr.,
possède un clivage octaédrique très net, il contient environ 1°/, de
sulfure de bismuth et une trace de fer.
4" Dans les cipolins et les calcaires mélamorphisés au contact
des roches éruplives.
Les cipolins des gneiss renferment parfois des mouches de galène
qui y sont fréquemment associées à de la blende et jouent le même
rôle que les micas ou les pyruxënes qui les accompagnent. Les cipolins
de Mercus et d'Arignac {Ariège) sont particulièrement à noter à cet
égard.
Les calcaires paléozoïques métamorphisés parles roches granitiques
du pic du Midi de Bïgorre [Hautes-Pyrénées) m'ont fourni, au-dessous
de l'Observatoire, de beaux échantillons lamellaires de galène et de
blende, accompagnés de malacolite et de grossulaire.
5° Dans les sources thermales.
Plateau Central. — Allier. La galène a été trouvée par Daubréc
à la surface de tuyaux de plomb immergés dans le puisard romain de
Bourbonne-les-BaÎHs {voir à panabase) et sur les croûtes de phosgc-
nite, formées par altération de ces mêmes tuyaux. De la cérusite et
de l'anglésite ont été rencontrées dans les mêmes conditions.
6° Dnns les houillères embrasées.
Plateau Central. — Loire. Des cristaux de galène ont été recueil-
lis par Mayençon à la Ricamarie près Saint-Ëtienne dans les fentes
des schistes houillers calcinés par les incendies souterrains (voir à
hiamuthinite). L'échantillon que j'ai examiné est constitué par de petits
cubes mesurant environ O^^S d'arête: le même minéral s'y est ren-
contré en trémies.
□igitizedbyGoOglc
508 MINÉRALOGIE DE LA FRANCE
7° Dans les fonderies, etc.
Les fonderies où l'on traite les minerais de plomb présentent par-
fois de magnifiques échantillons de galène obtenue par fusion ou subli-
mation. Celte galène se présente généralement en trémies. La fig. 28
représente un échan-
tilloD de ce genre,
provenant de la fon-
derie de Couéron près
Nantes : on en a trouvé
aussi autrefois dans
les fonderies de Poul-
laouen.
J'ai examiné des
échantillons de la fon-
derie de Couéron près
Nantes, dans lesquels
le plomb métallique
remplit toutes les ca-
Fis- M. . , , ' ( .
vîtes des trémies de la
Tr<n>iueubiq<i»deg>IÈiic. (PoDileriidi Contran). ICrindaur nilurulM. ,, -, - ■
^ ' ^ '^ ' galène; il joue donc
le même rôle que la blende et la smilhsonite dans les échantillons de
Peyrcbrune décrits p. 502.
De beaux échantillons analogues aux précédents ont pris naissance il
y a quelques années, lors del'iucendie d'une fabrique d'acide sulfuriquc
à Montluçon ; ils ont été produits aux dépens des chambres de plomb
de cette usine. Les cristaux, sous forme de trémies, recouvrait de la
galène lamellaire ou du plomb métallique.
Enfin, M. Gonnard a trouvé, dans de vieux creusets d'une cristalle-
rie de Lyon, de beaux groupements en trémies de galène dont les
interstices sont mouli'S par de la chalcopyrite [B. S. M. II. 186. 1879}.
□igitizedbyGoOglc
ARGYRITE tO».
ARamiTE
Ag,s
Cubique.
Modes. Macles par pénétration suivant a*.
Formes observées, p (100), a* (111), 6* (110), a? (311), û^/î (322).
a'/'a*/» (arêlehorii.} 12l<'58' T/ja' 154''i6' raV' les-aS'
a'i'a'l'- (arêle oblique) 160»i5' Ijja»'' 136H1' U<<i' 150«30'
Faciès des cristaux. Les cristaux sont souvent déronnés', tordus;
ils sont aussi associés à axes parallèles formanl des groupements réti-
culés, dendritiqucs. L'argyrite se présente aussi en masses filiformes
ou compactes et en enduits.
Clivages. Trace de clivages suivant a' (111) et b* (110). Cassure sub-
conchoïdale.
Dureté. 2 a 2,5. Très seclile.
Densité. 7,8 k 7,36.
Coloration et éclat. Gris de plomb noir. Poussière de mèmv cou-
leur. Rayure brillante [argent vitreux). Eclat métallique. Opaque.
Composition chimique. La formule Ag^'S correspond à la composi-
tion :
Ag 8--1
100,0
Propriétés pyrognostiquea. Dans le tube ouvert, dégage de l'acide
sulfureux. Au chalumeau, facilement fusible en se gonflant et en don-
nant un globule d'argent : il n'est pas nécessaire d'employer une tem-
pérature élevée pour obtenir de l'argent filamenteux aux dépens d'un
fragment d'argyrite.
Soluble dans l'acide azotique, avec dépôt de soufre. La solution
donne par l'acide chlorhydrique un précipité caillebolé soluble dans
l'ammoniaque.
Altérations. L'argent natif se forme quelquefois par réduction de
l'argyrite ; le minéral se ternit à l'air et prend un aspect terreux.
1. h'acantkile, considérée comme uoe forme orthorhombique de Ag" S n'est
peut-f tre que de l'argyrile déformée et ailongéc suiraiit un axe binaire.
Di3iiizedb,G00gle
510 MINERALOGIE DE LA FRANCE
Diagnostic. L'argyrîte se distingue aisément des autres minéraux
de ce groupe par sn parfaite sectilité, sa raclure brillante, sa couleur,
son éclat et enfin ses propriétés pyrognostiques.
GISEMENTS ET ASSOCIATIONS
L'argyrîte est un minéral Tréquent dans les filons argentifères, sur-
tout dans ceux à gangue caliaire; il accompagne l'argent natif et
d'autres minéraux argentifères.
Pyrénées. — Bassex-Py rénées. L'argyrite a été rencontrée en
petite quantité avec dyacrasite, etc., dans les lilounets calcaires, à la
mine d'Ar près Laruns (voir à arîte). Elle ne s'y présente pas en cri-
staux distincts.
J'ai trouvé le même minéral en légers enduits, d'un noir de fer, dans
la galène du même gisement.
Plateau Cântra.1- — Puy-de-Dôme. L'argyrite semble avoir été
trouvée récemment dans les mines de galène de Villevieille près la
Goutelle (Pontgibaud).
Vosges- — [Ahace]. L'argyrite a été rencontrée en assez grande
abondance à Sninte-Marie-aux-Mines et particulièrement dans les
mines d'EngeIsbourg, de
Chrétien et de Saint-
Guillaume, dans la vallée
de Phaunoux (Rauenthal)
' et dans quelques-unes de
celles du vallon de Fertru.
Les crislaux trouvés dans
les ancieus travaux parais-
^'g- ' ■' * sent avoir été fort beaux ;
"^^ les lormes étaient assez
variées p (100), a'' (111), /> a'; la (ig. 1 représente, d'après Lévy
{Descr. de la co/lert. Hetiland), un cristal de la forme //n^" (322).
J'ai moi-même observé un très beau cristal donné par Daubrée au
Muséum et offrant les faces a' (111) dominantes, avec é* (110), û^ (31 1)
(fig. 2). Il est associé ii de la proustite et à de la calcite {e' (lOlO),
b* (01 Î2)].
□igitizedbyGoOglc
ARGYHITE 511
L'argyrite de Sainte-Mari*: dans une gangue de calcîte ou de bary-
tîne est généralement associée ù des argeots rouges, ù de l'argent natif.
Alpes. Bfassif da mont Blanc. — Haute-Savoie. L'argyrite
(argent vitreux) a été signalée (/. M. I. 39. 1794) avec galène, bourno-
iiite, etc., dans la mine de Rotssy près Servez (voir à hournonite).
Isère. L'argyrite s'est trouvée abondamment dans les filous des Cha-
lunches. Elle y forme des masses compactes ou lamellaires, engagées
dans le calcaire ou dans le mélange d'argent natif, d'asbolane, d'éry-
thrine, de cérargyrite (dont il a été question page 410}. J'ai examiné
un bel échantillon d'argent natif de ce gisement intimement mélangé
il de l'argyrite noire lamellaire. Des cristaux cubiques n'ont été trouvés
que très rarement.
Gisement probable.
Bretagne. — Il/e-et- Vilaine. La haute teneur en argent de cer-
taines galènes de la mine de Puntpéan fait penser que l'argyrite doit
s'y trouver parfois mélangée au minerai de plomb exploité. En eflèl,
non seulement la teneur en argent deces minerais n'est pas constante,
mais encore elle parait augmenter quand celle du plomb diminue (Fuchs
et De Launay. Trailé des gîtes minéraux. II. 504. 1893).
GROUPE DE LA CHALCOSITE
Ce groupe comprend les deux minéraux orthorhombiques suivants :
Chalcosite . . , . Cu* S
Stromeyerite. . (Cu, Ajç)* S
auxquels il faut ajouter le suivant :
Acanlhite Ag^ S
s'il n'est pas de l'argyrite cubique, allongée suivant un uxe binaire.
□igitizedbyGoOglc
MINERALOGIE DE LA FRANCE
CHALCOSITE.
Orlhorhombique : mm = 119°35'.
b'.h= 1000 : 838,364. D = 864,204. d = 303, 140
\a:h:c'.= 0,5822 : 1 : 0,9701 (Miller)]
Macles. Macles nombreuses. 1* Mnclvs suivant m (110) couduisant
à des groupements pseudohexagouaux ; 2* macles cruciformes suivant
^f^ (032) dans lesquelles les deux individus se croisent sous des angles
de 110' et 69°; 3" macles plus rares suivant A' (112).
Formes observées, p (001); »i (110) ^ (010) ; 4=*/^ (113), A* (112),
*'/*(lll); e^(012), ey (023). e'/'(021).
Les mesures suivantes ont été prises sur de petits cristaux de Bour-
bonne-les-Bains ; les zonespg* etpmseules donnent des mesures, assez
mauvaises du reste, à cause des cannelures des faces.
II*.35'
lî;';:
1Ï0°IÏ'30-
IM» 7'30'
p/.*'"
taip
128°15' 128'
b'fb'
1*
147°6'30"
pb'
t'f
114M3' !»• r
b'b't
136»S2'
pyi'
ilUW 91» 10'
4'/' 4'
ABgl»
117016'
i'i'i';
avant
148-26'
B4°3Ï'
1 14-32'
54-20'
147M0'
b'i'b'i
avant
a«ant
13(f 8'
13K> 3'
136M5'
fi'b"^
ceu
124*17'
92° 6'
117»21'30
U<>49'
117'W
côté
cbU
iM'ir
79-47'
Faciès. Parmi les gisements décrits plus loin, les sources thermales
seules ont fourni des cristaux distincts : ils sont soit allongés suivant
l'axe b et très striés parallèlement à cette direction, soit un peu
allongés suivant l'axe vertical ; ils ont alors une symétrie pseudohexa-
gonale. Les cristaux sont souvent squelettiformes ou cristallitiques.
La cbalcosîte de nos autres gisements présente des aspects exté-
rieurs très différents, suivant qu'elle est très cristalline (Urdos, la
Garde en Oisans), finement grenue (cap Garonne), compacte (la Pacau-
dière), ou terreuse (Nouvelle-Calédonie).
Clivages. Clivages m (110) souvent a peine distincts. Cassure coa-
clioïdale.
Dureté. 2,5 ii 3, Fragile,
□igitizedbyGoOglc
CHALCOSITE 513
Densité. 5,5 b 5,8.
Coloration et éclat. Gns de plomb noir, le minéral s'irise et devient
parfois bleuâtre par exposition à l'air. Poussière d'un gris de plomb
noir. Opaque.
Composition chimique. La formule Cu^S correspond à la composi-
tion suivante :
S 20.2
Cu . . . . 79,8
100,0
Il existe parfois un peu de fer ou d'argent.
Essais pyrognosliques. Dans le tube fermé, la chalcosîte reste inal-
térée. Dana le tube ouvert, elle donne des vapeurs sulfureuses. Au
chalumeau, elle fond tumultueusement en un globule noir.
Le minéral peut être réduit sur le charbon en un globule de cuivre.
Soiuble dans l'acide azotique.
Altérations. La chalcosite s'altère aisément et se transforme nutam-
ment en covellite, puis en inalacbite, en chessylite, etc.; le mélange
intime de chalcosite et de cuvellite a été aulrcfuîs pris pour une espèce
distincte et appelée digenite par Breithaupt.
Diagnostic. Voir à covellite.
aXSSMENTS ET ASSOa&TIONS
La chalcosite se rencontre dans les deux catégories suivantes de
gisements :
1" Dans les gîtes métallifères ;
2° Dans des sources thermales comme produit récent.
i' Dans les gîtes métallifères.
Les gisements cîtés plus loin sont tous des gites filoniens, sauf
celui du cap Garonne dans lequel les minéraux cuprifères imprègnent
des poudÎQgues Iriasiques : la chalcosite y a été exploitée comme
minerai de cuivre.
Pyrénées. — Basses-Pyrénées. De jolis échantillons de chalcosite
ont été rencontrés à In Coussia, au-dessus d'Urdos (vallée d'Aspe]. Ce
□igitizedbyGoOglc
5I'i MINERALOGIE DE LA FRANCE
minéral remplit les fentes de calcaires gris; il se trouve souvent
CD masses d'un noir un peu violet offrant les clivages m (110) plus Faciles
que d'ordinaire. Le minéral est accompagné de chalcopyrite, d'éru-
bescite, de malachite, de chessylite, etc.
CorbièreS- — Aude. Les mines de Saint-Pancrassc en Monthoumet
ont rourni autrefois de la chalcosite d'un gris noir, associée dans du
quartz et de la barytine à un mélange intime de galène, d'érubes-
cite et de chalcopyrite.
Plateau Central. — Loire. La chalcosite a été exploitée à la
Pacaudiëre. Les échantillons que je dois à l'obligeance de M. Mnnhès
sont très compacts et mélangés à de l'érubescite. Ils sont associés à
de la chessylite. Ces minéraux sont atgentifères (voir p. 489),
Vosges. — [Alsace], Les filons de Framont ont fourni un curieux
minerai, essentiellement constitué par de la chalcosite massive inti-
mement mélangée à de l'érubescite à cassure jaune rosée.
De la chalcosite semblable à celle de Framont a été trouvée dans
diverses mines de Sainte-Marie-aux-Mines et notamment dans celle de
Gabe-Gotles, des Trois, à la Petite-Lîepvre.
Belforl. Les mines de Giromngny ont fourni jadis de la chalcosite
compacte.
Alpes. — hère. La mine de la Garde en Oisans a donné de la chal-
cosite. L'échantillon que possède la collection du Muséum est noir,
compact, un peu lamellaire et imprégné de malachite.
Maure. — Var. La chalcosite 5oement grenue est l'un des miné-
raux constituant les imprégnations des poudingues permiens du cap
Garonne prés Toulon.
Algérie. — Constantine. La chalcosite compacte forme, avec la
chalcopyrite, des rognons dans les schistes et conglomérats de l'éocénc
supérieur de i'Oued-Goudi, à 11 km. O.-N.O. de Jemmapes.
Nouvelle-Calédonie. — La chalcosite en masses noires com-
pactes, b cassure d'un gris noir et à éclat métallique, intimement
mélangée de mélaconitc terreuse, a été l'un des minéraux exploités
autrefois dans la mine de Balade près d'Onégou (région du Dlahot] ; elle
y est accompagnée de chalcopyrite, de cuprite, de cuivre natif et de
divers minéraux oxydés. Elle imprègne des micaschistes, parfois riches
en cristaux de grenats qui restent englobés au milieu des sulfures.
□igitizedbyGoOglc
CHALCOSITE 515
Le même minéral est associé a la chalcopyrite, l'énibescile, la
covellite, etc., à la mine Pilou (voir à galène).
2° Da/is les sources thermales ou non.
La chalcosite formée dans les sources thermales ou dans l'eau
douce aux dépens de monnaies romaines, est duc ù l'action sur le
bronze de celles-ci de sulfures solublcs, prove-
nant eux-mêmes de la réduction de sulfates
eSectués par la matière organique (voir à
panabaai^.
Champagne. — Hante-Mamc. La chai-
cosite est un des minéraux les mieux cristal-
lisés qui aient été trouves par Daubrée à la '' °'"'"'" * " ""•-"■
surface des monnaies romaines recueillies dans les griffons de la
source thermale de Bourbonne-les-Bains (-4. M. VIII. 439. 1875).
Elle se présente en petits cristaux; ceux que j'ai étudiés appar-
tiennent à deux types : l'uu est allongé suivant l'axe de zone b. Les faces
de cette zone sont nombreuses : «^(012), e''^ (023), e' (OU), e"*(021).
□igitizedbyGoOglc
516 MINERALOGIE DE LA FRANCE
p (001}; l«s cristaux sont terminés par V^ (^^^)-, quelquefois f (112),
^113 (lllj. Ha sont souvent cristallitiques, leurs fnces sont alors très
striées ou creuses et îrrégiiliéres : ils atteignent très rarement un
millimètre. La 5g. 1 représente leur aspect qui est celui des cristaux
bien connus de Bristol.
Les cristaux du second type ont un aspect pseudohexagonal par
suite de l'égal développement des faces m (110) et^f* (010). J'ai cons-
taté les mêmes formes que dans le premier type ; elles sont en géné-
ral moins nombreuses, mais plus nettes dans un même cristal.
La figure 2 représente des monnaies de bronze épigénisées en cbal-
cosite qui englobe en outre des fragments de bois intact et des
noisettes; celles-ci sont réduites à leurs enveloppes, elies-niémcs
transformées en chalcosite.
Vosges- — La chalcosite a été trouvée dans les mêmes conditions
qu'il Bourbonne-les-Bains ù la surface d'un robinet en bronze romain
de la source thermale de Plombières (Daubrée. A. M. XU. 29i. 1859).
Corse. — C'est probablement :i la chalcosite qu'il faut rapporter
un sulfure de cuivre signalé par Daubrée en épigénie de monnaies
romaines de bronze (Hadrien et Étruacilla], trouvées dans la source
thermale de Baraccî en Olmeto. Des essais qualitatifs seuls ont été
faits et ont indiqué l'existence d'une petite quantité d'étain dans ce
minéral. S'il y existe réellement à l'état combiné, le minéral pourrait
être de la slannine [C. H. XCII. 92. 57. 1881).
□igitizedbyGoOglc
CHALCOSITE 517
Flandre. — Nord. Dana lea gUcraenlB qui viennent d'être cités,
la transformation de monnaies de bronze en chalcosite a été effectuée
dans des sources thermales. Le gisement dont il est question ici en
diffère ; il se rencontre dans une nappe d'eau limpide située à Flines-
lès-Roches, appelée la mer de Flincs (Daubrée. C. H. 93. XCIII. 572.
1881) ; le niveau de celle-ci est stationnaire sans qu'on aperçoive les
sources qui l'alimentent. De nombreux poissons et mollusques y vivent.
Cepetit étang ayant 300 m. de diamètre est utilisé pour le rouissage du
lin. Des statuettes gauloiseset romaines y ont été trouvées, ainsi que
les monnaies en bronze qui sont plus ou moins complètement trans-
formées en sulfures cristallisés. Ceux-ci enlourent parfois un noyau
intact formé par le reste de la monnaie de bronze (Kg. 3). Le
sulfure dominant est constitué par de la chalcosite en lamelles
hexagonales enchevêtrées, très striées et parfois extérieurement
recouvertes de chulcopyrite.
Ces épîgéuies se trouvaient dans une vase noire riche en coquilles
qui sont souvent elles-mêmes emprisonnées par les sulfures comme le
montre la figure 4. Les espèces de mollusques observés dans ces condi-
tions sont assez nombreuses : Vafvata piscinalis, Ancytus fliuntnaUs,
Lymnœa aurkulala, etc. :
Les photographies données ci-dessus, ainsi que les précédentes ont
été faites à l'aide des échantillons légués au Muséum par Daubrée.
STROMEYEHITE
(Ag, Cu)2S
Orthorhombique : mm = iVA" 35'.
b : A =1000:835,512. I) = 86'i,20'(. rf = 503.riO.
[a : à: c = 0,5822 : i : 0,9668. (lîose) j
Faciès. La stromeyerite est rare en cristaux ii faciès pseudohexagonal,
avec macles suivant m (110); le plus souvent, elle se rencontre en
masses compactes, et c'est le cas pour celle du gisement cité plus loin.
Cassure. Cassure plus ou moins conchoîdale.
Dureté. 2,5 à 3.
Denailé. 6,15 h 6,3.
Coloration et éclat. Gris d'acier notr, plus ou moins foncé : poussière
de même couleur ; éclat métallique parfois un peu gras : opaque.
□igitizedbyGoOglc
MINERALOGIE DE LA FRANCE
•position chimique, La formule (Ag, Cuj^ S, avec Cu : Ag = 1:1.
pond à la composition suivante :
Ag.... 53.1
Cu... 31.1
100,0
friétès pyrognostiqites. Dans le tube ferme, fond aisément sans
p de sublimé. Dans le tube ouvert, dégage des vapeurs sulfureuses.
charbon, fond en un globule un peu malléable qui donne les
msculoréea du cuivre, et fournit par coupellation un bouton d'ar-
Soluble dans l'acide azotique avec dépôt de soufre ; la solution
un précipité de chlorure d'argent par addition d'acide chlorhy-
. Il se dissout dans l'ammoniaque en même temps que la liqueur
»re en bleu intense.
^noslic. La stromeyerite se distingue de l'argyrite par sa non
,é et sa cassure; de la chalcosite par l'abondance de l'argent,
lies variétés rappellent la stephanitc par leur cassure : elles s'en
louent par la ri-action dans le tube et la dissolution dans l'acide
lie sans résidu blanc.
GISEMENTS ET ASSOCIATIONS
ïges- — La stromeyerite se trouve dans quelques gisements
ifères et cuprifères. La collection de l'Kcole des mines renferme,
nom d'argent sulfuré de la Croix-aux-Mincs, un échantillon d'un
il répondant il la description donnée plus haut. Sa cassure est
tïdale, l'éclat est métallique et un peu résineux. Il n'est pas sec-
est riche en cuivre et en argent. La gangue est calcaire.
Udin il trouvé (B. S. M, VI. 178. 1883), sur les baldes de l'an-
mine du Roux, prts de Saint-Maurice dans le Valgodemar
s-Alpes), un minéral a structure fibrolamellaire d'un gris bleu
Il est accompagné de chalcopyrite, de blende, de galène et de
ise argentifère dans un filon quarlzeux traversant la granulite.
analyse donnée plus loin a été faite sur une substance réellement
□igitizedbyGoOglc
SULFURE DE CUIVRE ET DE PLOMB 519
homogène, le minéral de Saint-Maurice constituerait une espèce dis-
tincte. N'ayant pas eu entre les mains d'échantillons de ce minéral, je
n'ai pu me faire une opinion à cet égard.
Composition chimique. L'analyse £}, due à M. Lodin, conduit à la
formule 2 Cu' S, Pb S qui correspond à la composition donnée en à),
a) b)
S 17,30 17,51
Cu 45,40 44,52
Pb 37,30 35.87
Ar . 0.11
Sb ■ 0,62
As B Incea
Ke ■» 0.79
Si 0' ... . 1 0.25
100.00 99.70
Deoeité > 6,17
T^ forme cristalline n'étant pas connue, il n'est pas possible de
savoir s'il faut rapprocher ce minéral de la chalcosile ou de la galène,
dans le cas où it constituerait une espèce distincte. I, 'abondance du
cuivre m'a engagé k le placer ici. M. Dana [Sysl. ofminer.bi. 1892}
le range à la suite de la galène avec deux autres produits similaires,
la cuproplumbite (Cu*S, 2 PbS)eira/(soniïe (SCu* S, PbS).
Essais pyrogHostiqiies. Fond au chalumeau et recristallise par
refroidissement. Donne les réactions du cuivre et du plomb.
□igitizedbyGoOglc
MINERALOGIE DE LA FRANCE
GROUPES DE LA. BLENDE ET DE LA WURTZITE
I^ tableau suivant permet de paralléliser les divers termes de ces de
groupes dans lesquels se trouvent plusieurs types dimorphes.
Syalème
Cubique (lélraédriqne).
Blende .
Syalème
Rhomboédriquc ou hei*gooat.
Zn S Wurtzile 1 (heiagooale
C<1 S Greenockite \ hémimorphe)
MnS »
» (Mn, 7.0) S *Erythrozincite (henagoDale)
» Cu S Covellite (rhomboédriquc)
' Métacinabre Hg S Cinabre (id.)
*Tiemannùe , . Hg Se . , . . »
Âlnbandiie ,
Les espèces précédées d'une * ne se trouveut pas da
rraofnis.
GROUPE DE LA BLENDE
s les gisements
Cubique, télraédrique.
Afacfes. Macles suivant <i*. La face de contact est a' (111) ou perpen-
diculaire à a* (111) (6g. 1, 2, 5, 11, 12): les cristaux de ce genre se
rencontrent fréquemment dans les gisements étudiés plus loin. Ces
macles sont souvent polysynthétî(|ues et donnent naissance n des
lames liémitropes répétées. Plus rarement In macle donne par répé-
tition un assemblage pseudo-hexagonal (fig. 6).
Fornifia observées : p (100); i' (110) ; A^'* (520), A"'^ (12.5.0), i'/»
(320). ^"^(970), /r'* (540);
+ l/2«'L«(llI)]- + l/2''"[x(12.1.1)l. + i/a a'''»[x(17.2.2)], +
1/2 a'- [r. (51 1)]. + 1/2 «* [x (411)], + l/â aV^ [x (722)], + i/2 fl" [x
(311)], + V2û'''M«iy'i'i'];
- 1/2 a* X [(lll)] ; - 1/2 a"* [x (22l)], - 1/2 «*'* [x (552), — 1/2
□igitizedbyGoOglc
a' ' « [(331)], - 1/2 a'I- W 881)1 ; - i/a «• l« (611)1. - l/î_»' [x (5ll)],
- 1/2 a'Jx (4ll)], - 1/2 «'/■ [x (722)1, - 1/2 a" [, (522)], - 1/2
«•(• [x (944)1, - 1/2 »■ [x (2ll)l, - 1/2 "'" [x (3Î2)].
Les angles calculés suivants sont ceux des zones principales des cris-
îl a'y a pas îi tenir compte du signe des formes
taux décrits
dus haut
hëmiédriques.
~p °;;^;<»j-
t^s-ir
l'0°33'
pa'
166-W
pa"
164-13'
/"**
160-32'
pà'l'
158-
pa'
]5^»46'
pa'''
150»30-
pa"'
117»51'
pa*
)44«4V
pa""
136'>41'
/">*
125-16'
p a' "sut a
109"28'
pa"'
lOS^iS'
95» 3'
90"
IGiolS'
160»32'
158-
149-1?'
Ui'>44'
109-28'
131''59'
138-32'
141- 4'
144-44'
PP'
t47'>16'
150-30'
154046'
157-15'
I60»32'
16B°35'
158-12'
157-23'
146-19'
Faciès. Dans les cristaux de blende, on peut distinguer deux types
principaux:
1° Type tétraédri-
que ; ce sont les for-
mes hémiëdres qui
dominent; quand le
minéral est très fer-
rifère et noir, il pré-
sente parfois une cer-
taine analogie avec la
panabase (fig. 7 à 9 ^,^__^ «.lll', „. ,„„.
et 20);
2° Type dodécaédrique ; les cristaux de ce type sont souvent très
riches en faces (fig. 16).
Les macles polysynthctiques viennent compliquer beaucoup ces
cristaux de blende et particulièrement ceux du type 11.
D'après M. Beeke, les formes hémiëdres -{- seraient d'une façon géné-
rale moins abondantes que les faces — ; les faces des premières sont
unies, finement striées; celles des secondes fréquemment arrondies
□igitizedbyGoOglc
A FRANCE
oient suHisanimeDt précis pour
ces faces les unes des autres.
ly qui soDt décrits plus haut,
i faces sont unies, il est tou-
lèdre— ~est strié parallèlement
res sans distinction de signe
déformés, leurs faces et partî-
crîstal prend alors des formes
1/2 a' sont, d'après M. Becke,
ief. La forme 1/2 n^, très fré-
masaes ciivables à éléments
plus ou moins grands, en
masses finement grenues,
fibreuses ', concrétionnées,
botroydnies; elle se rencon-
tre rarement à l'état pulvé-
rulent.
La schalenblende est une
variété concrétionnée variant
du jaune clair au brun foncé.
Sa surface est réniforme ;
elle est parfois in ter stratifiée
avec des lits de galène et de
marcasite. Souvent aussi,
elle est concrétionnée autour
de blende lamellaire, de
galène ou d'un fragment de
gangue. La fig. 3 représente
un échantillon de ce genre
. Des concrétions analogues
jais, mais elles sont en géné-
□igitizedbyGoOglc
BLENDE 523
L'examen microscopique mootre que ces schiilenblendes sont con-
stituées par de la blende cubique, parfois mélangée de wurtzite (Noel-
ting. Inaugur. Dissertât. Kîel. 1887).
Clivages. Clivage i* (110) parfait. Cassure conchoîdale.
Dureté. 3,5 à 4,
Densité. 3,9 à 4,1. 3,919 (Pontpéan).
Coloration et éclat. Très rarement incolore [cJeiophane), jaune de
diverses nuances, rouge {ruby-blendé), brune; noire, plus rarement
verte. L'examen microscopique des blendes colorées montre que fort
souvent la coloration est inégale : les zones diversement colorées sont
parallèles ou perpendiculaires aux faces b^ (HO) et parfois disposées
parallèlement à leurs diagonales. Poussière variant suivant la couleur
du minéral, du blanc au jaune pâle et au brun. Transparente à trans-
lucide. Dana quelques localités, les cristaux sont absolument lim-
pides.
Eclat résineux à adamantin.
Propriétés optiques. La blende possède un indice de réfraction très
élevé n = 2,36923 (Na) (Ramsay).
Beaucoup de blendes sont monoréfringentes, mais il en est qui pré-
sentent des phénomènes de biréfringence très nets ; ils ont été récem-
ment étudiés par M, Brauns [Preissckrift Jab/onotvsk, Gesellsch.
Leipzig. 166. 1891). Une lame de clivage b^ peut présenter des bandes
biréfringentes, perpendiculaires à un ou à deux des côtés de la face;
dans ce dernier cas, les deux systèmes de bandes se coupent sous des
angles de 120°. Il peut aussi exister des bandes parallèles à la grande
diagonale de la face b*. Quand ces bandes biréfringentes coexistent
avec les précédentes, elles sont plus larges qu'elles, leur allongement
est tantôt positif, tantôt négatif.
M. Brauns a fait, sur la bicnde de Pico (Santander), une expérience
qui réussit fort bien avec celle des gisements français fournissant des
cristaux transparents (Laffrey notamment). Quand on pique avec une
aiguille une lame b* de blende monoréfringente, on voit apparaître,
autour du point attaqué, deux Hammes biréfringentes perpendicu-
laires au côté de la face; elles sont allongées dans la direction de »p et
persistent après l'enlèvement de la pointe.
□igitizedbyGoOglc
524 MINERALOGIE DE LA FRANCE
Des phénomènes de birérringence analogues sont flétermines par
une pression efiectiiée perpendiculairement aux cotés de la Tace b*.
Propriétés électriques. La blende est pyroélectriqoe (Friedel).
Phosphorescence. Plusieurs variétés deviennent phosphorescentes
sous le choc du briquet, par friction ou par insolation.
Compoailion ckiinit/ue. La composition théorique correspondant à la
formule Zn S est donnée en a. Le plus souvent, le minéral contient du
fer, du manganèse, du cadmium, parfois de l'argent, de l'or, (peut-être du
platine), du mercure, du plomb, des traces d'iridium, de thallium, etc.
C'est dons la blende des minée de Pierrefitte que M, Lecoq de
Boisbaudran a découvert le gallium (6'. fl. LXXXI. 493. 1875).
Les blendes cadmifèree ne renferment jamais plus de 5 "j^ de cad~
mium {Przibramile). D'après M. Damour {A. M. XU. 245. 1837), celle
de Proprîères [Rhône) en contient 1,136 7» = **"e de Cheronies
(analyse é] n'en renferme que des traces, au lieu des 20 °/o annoncés
par Barruel.
Les variétés de blende renfermant plus de iO'/iide fer constituent
la marmatite.
Analyses : b) de la blende écailleuse des Pyrénées (Wertheim. Thèse,
1851.78. Paris);
c) de la blende de Bagnères-de-Luchon (Berthter. A. M, IX. 420.
1824) ;
d) de la blende brune de Cogolin {Var) [ibid.);
e) de la blende de Cheronies, par Lecanu[/. Pharm. IX. 257. 1824);
f) de la blende fibreuse de Pontpéan par M. Fagu {Bu//, indust.
minera/. VIII. 1862).
a
b
t
d
e
f
S
. 33.0
. 67.0
33,4
6'i,3
33,6
63,0
30,3
50,2
33.5
51,0
33.54
Zd
60,41
Cd
.
>
,.
>
0,39
Fe
2,3
3,i
10.8
7,9
3,34
Mn
0,05
Pb
Ar
»
»
6,8
"
0,20
Cu
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0,9
Perte....
„
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1.57
Gangue..
>
•
•
u
0,50
100.0
mô
100.0
98,0
"97T
100,00
Di3iiizedb,G00gle
BLENDE 525
Propriétés pyrognostïques. Dans le tube ouvert, donne des vapeurs
sulfureuses et souvent change de couleur. Sur le charbon, fond diffici-
lement, mais donne un enduit d'oxyde de zinc, jaune clair à chaud et
blanc à froid ; celui-ci, humecté avec de l'azotate de cobalt, devient
vert quand on le chauffe au feu oxydant. Les variétés cadmifères don-
nent en outre un enduit brun rouge d'oxyde de cadmium qui se
produit au delà de celui d'oxyde de zinc. Après grillage, les variétés
ferrif^res donnent, avec le borax, les réactions du fer.
Soluble dans l'acide chlorhydrique avec dégagement d'hydrogène
sulfuré : la blende est décomposée à froid par cet acide plus facilement
que la wurtzite.
Ahérations. Par altération atmosphérique ou sous t'influence de cir-
culations d'eau au voisinage des affleurements des filons, la blende
s'oxyde, donnant du sulfate de zinc soluble [goslarite] et le plus souvent
de la smithsonite et de la calamine qui cristallise in situ ou à dis-
tance (voir à amitlisonite). Les variétés ferrifèrcs donnent, en outre
de la limoDlte, tes variétés cadmifères de la greenockite.
Diagnostic. Les clivages dodécaédriques, l'éclat vitreux, les réac-
tions pyrognostiques rendent facile la distinction de la blende et des
minéraux qui lui sont associés. L'examen, en lumière polarisée, per-
met de différencier les variétés fibreuses de la wurtzite présentant la
même structure.
GISEMENTS ET ASSOCIATIONS
La blende accompagne habituellement la galène ; il est peu de gise-
ments du second de ces minéraux qui ne contiennent le premier. On
peut classer ses gisements de la même façon.
1" Dans les gisements métallii^res;
2° Dans les roches sédimentaires;
3° Dans les roches éruptives;
4" Dans les roches métamorphiques.
Ces diverses conditions de gisement vont être passées en revue.
1° Dans ies gisements métallifères.
Je distinguerai deux catégories de gisements métallifères au point
de vue particulier qui m'occupe ici. Le premier comprend les filons
□igitizedbyGoOglc
' DE LA FRANCE
is calaminnires situés dans les cal-
n'est qu'un minéral accessoire au
s (sinithsonite et calamine). Je ferai
les passages entre ces amas calami-
lements sédimentaires d'une autre.
•is mélalUfères .
me cités plus haut qui ne renferme
inde abondance ; il me parait donc
: de gisements. Je renvoie aux pages
l'indiquer un petit nombre de loca-
lités dans lesquelles la blende
est purticulièrement abondante
ou se présente avec des particula-
rités intéressantes.
Normandie. — Manche. Les
filons de galène de Pierreville
ont fourni de la blende, aux
dépens de laquelle s'est formée
de la smithsonite.
Bretagne. — llh-ct-Vilainc.
La mine de galène de Puntpéan
en Bruz (voir page 478) renferme
de la blende brune cadmifére et
fcrrîfère (analyse f). Les cristaux
paraissent rares : le minerai se
présente le plus souvent en masses
aires. On verra plus loin qu'une
\r de la wurtzite. La blende est
recouverte par de la pyrrhotite
trouve surtout au toit du filon ou
avec la galène des fragments de
gurc 4 représente nn échantillon
]ues entourée par une croûte de
rquabic par sa teneur en argent,
grammes de minerai. Elle est plus
□igitizedbyGoOglc
est fibreuse; sa
BLENDE
M. l'inleiidant mililalrc Pavot vient iJc donner nu Muséum un n
quable échantillon constitué par un nodule ovr.ïde de blende aj'ant
environ 0"'25 de plus grand diamètre ; sa structure
périphérie est hérissée de pointes cristallines
parmi lesquelles domineut des pointements
ternaires de rhombododécacdre. /
I.es cristaux distincts qui recouvrent la
j^nlène ou tapissent les fentes du quartz sont
noirs, très éclatants : i' y domine toujours,
souvent accompagné de -j- 1/2 a*, de p, de
-|- i/-î a'', et plus rarement de -|- 1/2 a*/*
[x (944)1- Les macles se rapportent à l'un ou
l'autre des types représentés par les figures 1 '•«■'>■
et 2. J'ai aussi trouvé des cristaux identiques ««tmuiv.ntaMnil- Bitnda a.
H ceux de Slolberg frgurés par Sadebeck ;
ils sont parfois plus compliqués par suite de l'existence de p, -^- l/â «^
ou-|-t/2 a"''' disposées sur les arêtes ù* du cristal indiqué en poin-
tillé dans la figure ci-jointe.
J'ai observé sur un échantillon de ce gisement
et associés à cette macle, de beaux cristaux offrant
la macle répotée, représentée par la (îg. 6, et
qui conduit à un édifice pseudo-hexagonal.
Cette macle est identique à celle bien connue
dans la sndalite ; je la signalerai plus loin
dans le salmîac. H y a parfois combinaison des
yi^ g figures 5 et (i, le cristal non pointillé dans
Hici* j> irnii indi.idi» di la fig. 5 étunt alors remplacé par une macle
semblable à celle que représente la figure 6.
Côtes-du-Nord . A Chàtelaudren, lu galène est associée à une blende
lamellaire transparente jaune ou rouge grenat; les cristaux que
j'ai vus sont peu nets et appartiennent au type dodécnédriquc ; ifs
sont souvent recouverts de calcédoine mamelonnée.
Finistère. Les mines de Poullaouen et de Iluelgoat ont fourni de
beaux cristaux de blende noire ou d'un brun rouge foncé. Dans l'une
et l'autre de ces mines, on a trouvé des cristaux appartenant aux
deux types dodécaêdrique et tétraédriquc. La collection du Muséum
renferme de jolis tétraèdres ± 1/2 n* avec parfois p (fig. 7 ii 9),
□igitizedbyGoOglc
LA FRANCE
t faces et leurs angles sont par-
ues sont souvent très groupés et
ilus nets reposent sur la galène ;
otces par les figures 1, 2 et 5,
Lq fig, 10 représente un
échantillon concrétionné de
blende lamellaire et de quartz
de Huelgoat.
Anjou. — Maine-et-Loire,
La blende en petits tétraèdres
bruns se trouve avec fluorine
dans les filons de quartz qui
traversent les schistes de la
Grnvelle pr^s Trélaxé.
Pyrénées. — Baases-Py-
rvvif'es. Les filonsdegaièned'Ar
et d'Anglas prts des Eaux-
Bonnes ont fourni une grande
quantité de blende brune
Itimeliaire. (Voir à galène).
]ue rarement trouvés dans ce
, Braly, j'ai pu cependant étu-
ende noire donnant des clivages
inde dimension; les gros cris-
extrémement poly synthétiques
irfois \ji a^. Quand l'octaèdre
l la forme de la macle des
□igitizedbyGoOglc
BLENDE 5S9
spinelles (fîg. 11). Ils son! associés duns des géodes a des cristaux
de qiiurtz, à de la calcite, de la ripîdolite, de l'harmotome. Tous
ces minéraux sont contemporains de la blende qui les englobe ou qu'ils
recouvrent; il y a aussi de petits mamelons postérieurs de smîthsonite.
Des recherches ont été faites sur un filon de blende situé à Bar-
tèque en Laruns, au milieu de calcaires dévu-
niens. Son remplissage consiste eu calcîte,
blende et galène; celle-ci a quelquefois 0" 40
d'épaisseur alors que, dans d'autres cas, elle
forme des rognons dans le calcaire. Il existe
des veines de pyrite disséminées dans le cal-
caire du toit et du mur du filon. On a trouvé
aussi des veines de quartz et de panabase.
I.a blende en très beaux cristaux transpa- BUmi*. M«ie .uiviniû».
rents jaune citron ou rouge hyacinthe a été trouvée autrefois dans
les dlons cuprifères de Baigorry et particulièrement dans celui d'Ou-
daroUes (Dietrich, Descr. gîtes min. Pyrcnées. 489. 1876) ; (Charpentier,
op. cit., 365). Elle était accompagnée de panabase, de chalcopyrite et
englobée par du quartz. La blende se trouve
accessoirement dans les autres mines de la vallée
de la Nive et de celles de la Bidassoa (voir à
sidérose),
Naules-Py/énèes. Les fdons de Pierrefitte (ou
de Coutres), sur la route de Cauterets, et ceux
d'Estaing, dont il a été question plus haut,
'•«■ "■ sont très riches en blende brune lamellaire; c'est
BUndi. Mui> niTuii *i(iii). dans ce minéral que M. Lecoq de Boisbaudran
"'"" ' a découvert le gallium. La blende de Pierrefitte
est cadmtfère, et je décrirai plus loin les beaux échantillons de
greenockite que j'ai recueillis sur elle; je n'ai trouvé aucun cristal
distinct dans les mines de cette région. Elles sont abandonnées
depuis peu de temps : la blende accompagne la galène dans le tiloo
de Coumélie et dans divers autres filons des vallées d'Héas et de
Gavarnie, ainsi que dans ceux de la Géla en Arngnouet.
Haute-Garonne. La blende a été exploitée avec la galène dans les
mines de Meltes, de Coume de Ger, de Pale de Raz, d'Uls, d'\rgut.
Je citerai encore la blende cadmil^re du filon de Huorîne de Cazarilh
A. LA<nan. — ilinirmUfit. II. 3t
□igitizedbyGoOglc
MINERALOGIE DE LA FRANCE
hun, qui, par sa décomposition, donne naissance aux enduits
iQockite connus dans ce gisement.
letits cristaux rouges de blende transparente ont été trouvés
urdon) dans le quartz de la mine de manganèse d'Adervielle,
vallée de Louron.
(TAran], Dans le Val d'Aran, la blende accompagne la galène
ements énumérés dans l'étude de la galène.
f«, La blende se rencontre dans les mines de l'Ariège (Sentein,
l'AuIus, etc.), sans présenter de particularités intéressantes.
ia mine de Cadnrcet (Montcoustant), elle se trouve en très
s lames brunes empâtant parfois la galène, et parfois en gros
)dodécaèdres : de beaux cristaux transparents de blende ont été
s par Mussy dans les filons d'bématite et de pyrite de Ferrières
[.
lende recouverte de greenockite a été trouvée accidentellement
alêne dans des amas de sidérose de la mine de Rancié près
•os.
jiâreS- — Montagne-Noire. Aude. Hérault. Voir à galène.
tule mine de cette région est intéressante au point de vue
lende, c'est celle de la Caunette, à 14 kilomètres de Car-
ie (voir page 499]; elle se trouve surtout dans les filons cupri-
îlle y renferme de 320 grammes à 1 kilogr. 280 d'argent a
e. Elle se rencontre aussi dans les filons plombifères qui
t les premiers.
SnneS- — Gard. Voir à galène.
ollection du Muséum possède un joli échantillon de quartz de
lartin près Alais, supportant de nombreux cristaux rouges
rents de blende. Ils se rapprochent du type dodécaédrique,
iirs faces sont trop courbes pour pouvoir être mesurées.
. Les filons à gangue calcaire de Feyrebrune (en Montredon-
tre et en Lieux-Lafenasse) près Réalmont (voir k galène), sont
en blende ferrif^re associée à de la galène. Elle est générale-
ngagée dans de la calcite ou de la sidérose ; les cristaux sont
nts, généralement très maclés, mais rarement très nets. J'y ai
les formes suivantes : b^ (forme dominante, avec ou sans
^(fig. 1,2, 11), »>.
Di3iiizedb,G00gle
BLENDE 531
J'ai recueilli dans ce gisement les curieux échantillons de galène
en trémies cubiques dont il a été question plus haut. Ils sont empâtés
dans de la blende, se transformant en smithsonite jaune. Quand on
détermine un clivage
cubique de la galène,
on voit celle-ci former
des groupes cristalli-
tiques au milieu de la
blende concrétionnée
qui rappelle par sa
structure, mais en
petit, les échantillons
bien connus de Wel-
kenraedt (fig. 13).
Aveyron. La blende
fie rencontre dans les
Blons de galène étu- '''^' "'
diéS plus baUt. Ceux Bl«.d.ro«r*lionné.. «glol,.uld.>lr*n,i..d.g.Lin..
du district de Ville-
franche (le filon de la Beaume est seul exploité aujourd'hui) paraissent
surtout riches à ce point de vue. Ils fournissent des géodes de blende
brune ferrifère dans lesquelles se trouvent quelquefois des cristaux
atteignant 1 '" ; c'est ie type dodécaédrique qui y domine avec ou
sans p, ± 1/2 a* et 1/3 d'; les macics sont fréquentes.
Lozère. La blende accompagne la galène dans un grand nombre de
filous de la Lozère (voir page 485), et notamment dans ceux de
Mazimbert près Villefort; elle s'y trouve avec pyrite, chalcopyrite,
calcite, barytine, quartz.
Ardèche. Le filon de galène de l'Échelette, à Theys, a fourni d'as-
sez jolis cristau-x jaunes transparents de blende (type dodécaédrique)
et des masses ëcailleuses du même minéral associées à des cristaux de
galène et à de la barytine.
La mine de Largentière renferme aussi de la blende, associée à de la
galène. Son altération donne naissance àdeseillorcscencesde^os/afiïe.
Haute-Loire. Voir à galène^. La blende brune accompagne la stibine
dans les filons de Lubilhac; elle est postérieure k ce minéral et
recouvre souvent le quartz dont elle enveloppe les cristaux.
□igitizedbyGoOglc
532 MINERALOGIE DE LA FKANCE
■ Cantal. Corrèze. Voir à galène.
Charente. Sur la bordure du Plateau Central, la blende se trouve
en grandes lamea ferrugineuses dans les divers gisements de galène
des environs de Confulens. La collection du Muséum possède un petit
morceau de blende concrétionnée cadmifére (schalenblende), tout à fait
identique, comme structure, à l'échantilloa représenté par la figure 3.
Au Grand Neuville près cette ville, s'observent, dans le granité, des
liions de quartz contenant une blende à très grandes lames dans
laquelle ont été signalées des traces de platine. A Alloue, ce même
minéral se trouve aussi en tétraèdres nets (voir à galène).
Puy-de-Dôme. La blende se trouve dans les gisements de galène
cités page 487, mais elle est particulièrement abondante à Pranal
près Pontgibaud en masses lamellaires ou en cristaux d'un brun
rouge. Les cristaux, parfois de grande taille, sont généralement peu
nets par suite des groupements irréguliers. J'ai cependant recueilli
de petits cristaux nets appartenant au type dodécaédrique et offrant
souvent \j% a^ avec des macles polysyatbétiques.
Loire. Voir page 488. La blende est particulièrement abondante
dans les filons de Saint-Julien-Molin-Molette et de Pont-Ia-Terrasse.
Rhône. Parmi les filons quartzeuxplombifères du Beaujolais qui tous
renferment de la blende, il y a lieu de faire une mention spéciale pour
celle de Poule, de Monsola, de Cheoelette, et surtout pour celle de
Propières, qui a une teneur élevée en cadmium (voir page 524). Elle
forme parfois des dodécaèdres avec ou sans 1/2 a*, mais le plus sou-
vent, elle BC rencontre en masses lamellaires d'un jaune brun rou-
geâtre engagées dans le quartz.
La blende se trouve mélangée à la pyrite et à la chalcopyrite de
Sain Bel et Chessy, à la pyrrhotite de Quiocié, etc.
Saône-et-Loire , Allier, Cher, Nièvre. Voir & galène.
Vosges. — [Lorraine], La blende lamellaire constitue avec la
galène un accident minéralogique des filons d'hématite de la plaine de
Creutzwald.
[Alsace], Les filons d'Urbeis, de Lalaye, du Katzenthal près Lem-
bach (avec calamine], de Tliann (gros cristaux />, ûz i/2 a' avec macles
polysynthétiques) peuvent être cités comme gisements de blende,
accompagnant la galène.
□igitizedbyGoOglc
BLENDE 533
La blende s'est trouvée accidentellement dans la plupart des filons
argentifères de Sainte-Marie-aux-Mines, en masses lamellaires ou en
cristaux transparents jaunes ou noirs appartenant an type rhombodo-
décaédrique avec ou sans/», a*, a^ (311) ; les macles y sont fréquentes.
L'argent natif, la panabase, les argents rouges sont associés » cette
blende qui est engagée dans la calciteou ie quartz.
Dans les Blons de galène proprement dits, la blende est lamellaire
et d'un brun noir.
De la blende en lames Jaune citron u été accidentellement trouvée
dans le filon d'hématite de Framont.
Haute-Saône. La blende est l'un des minéraux des filons de Plan-
cber-les-Mines et de Château-Lambert.
Alpes. — Haute-Savoie et Savoie (voir ii galène).
Je citerai seulement ici les anciennes mines des environs de Saint-
Jeau-de-Maurienne, fermées depuis la fin du siècle dernier (La Tan-
nière de l'Ours, Bonvillard, etc.), qui ont fourni de beaux cristaux
(+ a*, b*, p), associés à de la mésitite, du quartz hya)in, de la fluo-
rine, de la chalcopyrite et de la galène.
hère. Les gisements français de blende les plus remarquables par
la beauté de leurs cristaux sont ceux de Laffrey. Des fiions quartzcux
y traversent les calcaires du lias. Souvent la gangue manque coroplè-
temeot et la blende, la galène, en magnifiques cristaux, tapissent des
cavités du calcaire. Ces géodes contiennent en outre quelquefois des
cristaux de quartz, de dotomie, de calcite, etc.
Il y a trois gisements principaux dont les minéraux ont un cachet
spécial.
C'est au Grand Lac de Lafîrey que se trouvent les plus beaux cris-
taux de blende ; ils sont transparents, d'un jaune paie, d'un jaune d'or,
d'un Jaune roiigeàtre, parfois verts ou noirs. Leurs faces sont très
brillantes : ils sont associés ii des cristaux de galène.
Ce sont les plus beaux spécimens de blende que j'ai eu l'occasion
d'étudier. J'y ai trouvé les deux types dodécaédrique et tétraédrique.
J'ai examiné, notamment, un échantillon de calcaire gris dont
les fentes supportent de nombreux cristaux de galène et de
blende atteignant 1 centimètre de plus grande dimension. Leurs
faces sont extrêmement brillantes et donnent de bonnes mesures;
leur couleur superficielle est noirâtre, mais quand on les
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MISEBALOGIE DE LA FRANCE
: de près, on constate qu'ils sont verdàtres et traoslucidcs ;
ite foncée est due à un nombre considérable d'inclusions aci-
de stibine. La (ig. 14 représente la combinaison la plus
simple , constituée par
A' (110) et + 1/2 a' [x
(3il)] ; ces deux formes
ne manquent jamais, elles
sont parfois accompa-
gnées par de très petites
facettes + i/2 a* [n {Hi)]
et par des faces plus
*■*« " " '*■ larges — i/2 a* [% (lïl)].
Bi.«i.d>.grÉndiâ=d. L.(rr=j. Tandis que le tétraèdre
a des faces lisses et brillantes, les faces du tétraèdre inverse
us larges et portent des stries parallèles à leurs càtés, avec
une bordure constituée par — 1/2 a'I^ [i. (221)], — l/2 a*" [r
t plus rarement — 1/2 a'/" [x, (H81)] et — 1/2 a^P [(552)] ; les faces
)e sont fréquentes (fig, 15). Dans ces cristaux, les hémitra-
■es positifs sont assez fréquents et variés -\- 1/2 a" [x {12. 1. 1)],
x(511)], + l/2a' [x (411)]. +1/2»^'' [«
ils sont réduits à de petites facettes et
nt presque jamais complets dans un même
lent ternaire ; ils sont souvent indiqués
enl par des stries, situées entre p et l'extré-
ntigué de 1/2 a' ; enfin de petites facettes
ondant à des tétrabexaédres ne sont pas
1^1^ {520), i"JV12.5.0), 63/^{320), i'"'{970),
0); eux aussi sont rarement complets
d'un même pointement quaternaire. La
-eprésente une combinaison de ce genre dans laquelle les hémi-
dres et les tétrahexaèdres ont été représentés complets, les
ipezaèdres ont été indiqués par des stries afin de ne pas cora-
la figure.
^pe tétraédrique diffère du précédent, qu'il accompagne par-
ir 1» prédominance du tétraèdre — 1/2 a* et par le développe-
bémitrioctaèdres négatifs, alors que les bémitrioctaèdres positifs
précédent manquent complètement. J'ai observé dansées crîs-
i', a'/"^, — i/'ia', quelquefois -j- 1/2 a' ; les formes hémiédriques
te d« LtBVtj.
Di3iiizedb,G00gle
BLENDE
53S
négatives sont — l/2 a*'*, — i/2 a*'^, plus rarement — 1/2 a^'*' [x (883)],
— i/a <!''=> [x (552)) ; 1/2 a" [x (5ll)]. — 'l/2 a* [x (4ll)], — i/i a '/" [x
(722)], — 1/-2 a«'* [x (944)], — 1/2 a» [x (2ll)], — l/a a=/» [x (322)];
elies sont inégalement distribuées et réduites à de fines facettes striées.
Ces combinaisons se compliquent d'interpénétrations à axes împnrraî-
tement parallèles qui rendent souvent difficile l'interprétation de ces
cristaux.
I^s deux catégories de cristaux qui viennent d'être décrites pré-
sentent des macles Tré-
quentes. Elles sont sur-
tout répétées dans le type
tétraédrique et notam-
ment dans des cristaux
jaune d'or transparents,
englobés souvent seuls
dans des géodes de cri-
staux de calcite en rhom-
boèdres contournés. ""*'■ ^' *" ^'^"■
A la Peyrère, les cristaux sont plus gros, d'un jaune pâle : ils sont
transparents ou translucides. Le plus souvent une partie au moins
de leurs Taces sont ternes et recouvertes de smithsonite ; ils sont
fréquemment associés à de gros scaiénoèdres de calcite laiteuse. Plus
rarement, on trouve dans ce gisement des géodes
tapissées de rhomboèdres de dolomie avec cristaux
de galène, de blende jaune verdàtre recouverts
par des aiguilles extrêmement fines de stibine.
Les figures 17 et 18 représentent les formes les
plus fréquentes de ces gros cristaux dans les-
quels on observe aussi les macles habiluelles.
J'ai étudié un cristal tétraédrique (fig. 19) ayant
plus de 2 centimètres de plus grande dimension.
La collection du Muséum possède un bel échantillon, étiqueté Laf-
frey, et provenant sans doute de ce gisement, dans lequel les cristaux
de blende jaune sont recouverts d'une pellicule de smithsonite mame-
lonnée, qui n'altère cependant que peu leur forme extérieure. Quand
on enlève cette croûte superficielle, on trouve une cavité imparfaitement
remplie par la blende corrodée et parfois arrondie: on peut constater
que la corrosion se propage le long des clivages dodécaédriques.
Bliule da la Pijrin.
□igitizedbyGoOglc
MINERALOGIE DE LA FRANCE
1 a Longerolle s'est rencontré un filon de blende compacte,
it grenue, jaune d'or ayant l'aspect de résine; elle se trouve
dëne et bournonîte.
lende se trouve associée Jt de la smithsonite, à de la panabase,
-Arey et à Priinières (Pellancon).
Fayolle en Saint Théoffrey se trouve un filon de blende avec
, chalcopyrite, limonite, panabase ; il a fourni de jolis cristaux
)de rappelant ceux de Lnffrey. Au Grand Roc de Mizoën, il
lin filon de blende à gangue quartzeuse.
très belles macles clivables de blende transparente jaune d'or
le verdâtre se rencontrent avec cristaux de galène [pa') dans les
de la sidérose de Saint-Pierre-d'Allevnrd : je n'y ai pas observé
taux distincts.
< les mines des environs de Vienne et notamment dans celle de
pe, la blende est le minéral dominant, engagé dans une gangue
rtz culcédonieux avec galène, barytine, calcite, dolomie, sraith-
De gros cristaux nets + 1/2 a* et è*{l 10), -f- 1/-2 a' [x (31 1)] , simples
lés, ont été trouvés autrefois dans ce gisement. Drian y a signalé
mies eu creux laissés par des tétraèdres de blende, recouverts
rtz et de calcite.
lende n'a été observée que comme produit accessoire dans les
irgentifères de la montagne des Chalanches, Elle ne s'y trou-
l'en masses lamellaires rouges, brunes ou verdâtres, accompa-
'argent natif, la panabase, la galène, etc.
cristaux de blende transparents ont été autrefois signalés avec
dans les mines de Maronne-en-Oisans, dans celles de Tbeys
ralëne et sidérose], dans celles de Séchilienne (vallée de la
che), etc.
'.es-Alpes. Voir à galène.
te. Les filons de Condorcet renferment un peu de blende et de
associée à de la célestitc (voir à céleslite),
ireS' — Var. La blende accompagne la galène, la fluorine, la
e et le quartz dans la mine de Vaucron près la Garde-Freinet
uc dans celle de Faucon l'Argentière près Cogolîn (avec (luo-
es Mayons du Luc, de Notre-Dame de Miramas (entre Grimaud
irde-Freinet).
line des Bormettes, située à l'Argentière, sur le bord de la
□igitizedbyGoOglc
mer, non loin d'Hyères, est ouvert)
eant la partie supérieure des schistee
permieu qui les surmonte.
Il existe trois veines inégales souv
minéralisation, mais très irrégulière
par une mince salbande argileuse. (E
BormeCtes, Marseille 1895). Le rempl
noire et du quartz avec un peu de gn!
pyrite; tous ces minéraux sont mél:
une roche rubanée. La blende, dam
M. Fonteille, est à grandes lames d
7 à 8°/j de fer et des traces de cadmiu
Les cavités sont extrêmement rares
pas de cristaux distincts.
Dans le iilon exploité à la Rîelle e
fermant pas plus de l,t4'*/o de fer e
nante et à de la bournonite, de la sid^
Algérie. — La blende existe en
comme élément accessoire d'un cer-
tain nombre de filons de galène ou
de cbalcopyrite d'Algérie cités plus
haut. Elle n'y présente d'intérêt
minéralogîque que dans les gisements
suivants :
Consta mine, ha aûaç A' Kia-hathuT,
dans laquelle on exploite In cbalco-
pyrite, a fourni autrefois de magni-
fiques cristaux de blende noire,
atteignant plusieurs centimètres de
plus grande dimension ; ils sont
constitués par des tétraèdres l/â ri*,
associés aux formes/» (100), i '2 a^'* [x (
grande analogie de forme avec la pam
description de la collection de Slrasl
les formes habituelles de ces remarqui
Les mines de Sidi-Kamber (35 kilot
ont fourni de beaux échantillons de I
□igitizedbyGoOglc
MINERALOGIE DE LA FRANCE
iibes de galène. Ils se trouvent dans les cavités de la sidérose
s cristaux de barytine (pm). Ces globules de blende atteignant
îeur d'une noisette dans les échaiitilloDs que j'ai examinés,
int en petit les nodules de Pontpéan. Ils en diffèrent par leur
e intérieure qui est lamelleuse et non fibreuse.
Blons de Kef-Oura-Theboul renferment une très belle blende à
i lames brunes, parfois associées à une variété fibreuse du
linéral dont j'ai constaté la monoréfringence; les minéraux qui
agnent la blende sont la chalcopyrite, la pyrite, la galène, etc.
'. De beaux cristaux de blende jaune ou brun clair, transpa-
I translucides ont été rencontrés dans les mines des environs
;s-, ils recouvrent la chalcopyrite et sont parfois enduits d'un
vernis doré de ce minéral. Ils présentent surtout les formes
' et 6* et sont généralement riches en macles polysynthétiques.
Telle-Calédonle. — La blende accompagne la galène dans
ments de la vallée du Diahot et notamment à la mine Mérétrice
«alêne). Les échantillons que j'ai eus entre les mains ne présen-
:un cristal distinct, mais sont constitués par des masses lamel-
u finement grenues.
b) Amas ca/aminaires.
ace ici toute une série de gisements qui sont intermédiaires
!s filons proprements dits et les gîtes d'imprégnation d'assises
itaires. Ils se trouvent, en France, particulièrement dans le
ais on les rencontre jusque dans l'oxfordien; et en Algérie,
crétacé. Ils seront décrits en détail à l'article smithsonile, ce
étant leur substance caractéristique.
ïDIieS- — Gard. Au nord d'Alais, sur la rive gauche du Gar-
ins les environs de Chirac, des filons de blende brune avec
s de galène et de smithsonite se trouvent dans les calcaires
du lias. A Clarpon près Bessèges, la blende est mélangée de
nite. L'exploitation de toutes ces mines est rendue difficile
bondance de la barytine et de la pyrite ; le gisement passe aux
its pyriteux qui seront décrits plus loin.
ndras près Alais, la blende n'est qu'un accident dans un gise-
jrtout formé par de la culamine : c'est dans cette localité qu'ont
□igitizedbyGoOglc
BLENDE 539
été trouvés autrefois les cristaux de bouroonite dont il sera question
plus loin.
De nombreux filons se rencontrent près du Mas d'Etzas, non loin
de Saint-Félix de Palltëres; Ils percent les calcaires du lias reposant
sur des quartzites en contact avec le granité ; leur remplissage est con-
stitué par de la blende, de la galène, de la pyrite et de la smilhsonite.
La zone la plus riche se trouve aux environs de Saint-Laurent-le-
Minier (Fons, Avinîëres, Bouillans, Mas Rigal, Mandesse, Coste Dur-
fort (blende lamellaire jaune d'or), et surtout les Maltnes, la seule mine
en active exploitation aujourd'hui. Ce dernier gisement consiste en
filons ou amas de smithsonite avec galène, blende, etc.).
La blende est jaune orangé ou brune. C'est dans les cavités d'une
blende brune, finement grenue, tapissée de cristaux de calamine que
se trouvent les beaux cristaux de soufre dont il a été question plus
haut. La blende des Mnlines renferme jusqu'à lO'/g de fer.
AlpeS- — Drame. Le gite de Merglon (montagne de Piémart, en face
Châtillon en Diois, sur la rive gauche du Bez, aiHuent de la Drame) se
trouve dans les calcaires et les marnes oxfordiennes. Les filons sont
constitués par de la calcite et de la smithsonite avec de la galène et
de la blende accessoires.
Plateau Central- — Ardèche. Le gisement de Saint-Cierge est
analogue au précédent.
Algérie. — Les gisements calaminaircs d'Oran et de Constantine
(voir à smiUisonite) renferment presque exclusivement de la smithsonite
avec parfois de la calamine. La blende n'est abondante que dans ceux
du département d'Alger.
Alger. Les mines des environs de l'Arba (R'Arbou et Sakamody,
etc.) et de Palestro (Guerrouma) se trouvent dans les schistes cénoma-
niens (R'Arbou), ou le sénonien ; la gangue est calcaire ii R'Arbou,
constituée par de la sidérose et de la barytine à Sukamody. La blende
forme dans ce gisement des lentilles massives, souvent très pures,
parfois mélangées à un peu de galène, de smithsonite et de cérusitc,
ainsi qu'aux débris des terrains encaissants qu'elle cimente. M. Gentil
a trouvé quelques cristaux de blende (/> A*, avec les faces/» dominantes),
associés à de la galène et de la cérusite dans le gîte calaminaire de
rOuarsenis.
Tunisie. — Il existe en Tunisie d'assez nombreux gisements cala-
□igitizedbyGoOglc
5'.0 MINERALOGIE DE LA FRAN'CE
minaires dont le minerai principal est la smithsonite, mais qui ren-
ferment aussi de la blende abondante ou accidentelle. Les gisements
suivants ont fait l'objet de demandes de concession :
Djebel Bou-Jaber (30 km. E. de la gare de Morsott] ; Djebba (24 km.
S.-E. de Souk-el-Kemis) ; Kanguet-el-Tout (30 km. au N, de Béja);
Sidi-Ahmet (40 km. de Béja); Zaghouan (60 km. au S. de Tunis); El-
Akhouat (32 km. S.-O. de Teboursouk) et enfin Djebel-Reças (25 km.
S.-E. de Tunis). Ce dernier gisement a été étudié par M. Stache
[Verhandt. k. k. geol. Reicks. Wien. 1876. 56) qui y a signalé les miné-
raux suivants : blende, galène, voitzite, smithsonite et calamine, wil-
lemite, kapnite, zincite, hydrozincite.
2" Dans les terrains sédîmentaires.
Dans les gisements qui suivent, la blende se trouve en très petite
quantité, souvent associée à la blende et à la pyrite : elle ne constitue
qu'un accident minéralogtque intéressant.
a) Dans /es assises paléozoïques .
Flandre. — Nord. Des masses de blende d'un jauue de miel rou-
geâtre, atteignant parfois la grosseur du poing, se rencontrent dans
les géodes du calcaire frasnien de la carrière du château Guillard
en Trélon ; ce minéral est accompagné de pyrite et de galène
cubiques (Cayeux. Ann. Soc. géof. Nord. XIX. 89. 1891). La
blende se trouve avec pyrite en dodécaèdres maciés et interpé-
nétrés dans les 6ssures des roches de la formation houillère des
mines d'Anzin (Saint-Mark).
Artois. — Pas-de-Calais. La blende a été trouvée en concrétions
mamelonnées dans un calcaire gris des environs d'Arras (Brongnïart.
Minéralogie. II. 143. 1807).
Plateau Central. — Loire. La blende accompagne la galène et la
bnrytine cristallisée dans les rognons de fer carbonate des mines de
houille du Treuil près Saint-Étienne.
Saône-el-Loire , De petits cristaux [b* (110), 1/2 a' (IH)] ont été
trouvés avec pyrite dans les fentes des schistes houillcrs d'Igornay,
Vosges. — [Alsace]. De petits grains de blende ont été r
trt's dans les grès houillers de Lalayc.
□igitizedbyGoOgle
BLENDE 541
HautS'Saône. Des mouches de blende se trouvent dans les nodules
de fer carbonate lithoïde du houîDer de Ronchamp et de Champagney.
b) Dans les formations secondaires.
Plateau Central. — Rhône et Ardèche. La blende forme des
mouches dans le lias du Mont d'Or lyonnais, duns celui d'Arches
près Saint-Fortunat [Ardèche) (Drian, op. cit. ,515).
SaSne-et-Loire. J'aî recueilli autrefois dans les carrières de calcaire
Itasique de Gcnelard des échantillons de galène, de blende vitreuse
jaune (&*) et de pyrite dans des nodules ligniteux, riches en calcite
cristallisée.
[Lorraine], La blende se trouve avec eélesttte et pyrite dans les
fentes des septarias des marnes liasîques de la Moselle et notamment
à Grimottt. On la trouve aussi dans le minerai de fer oolithique.
Vosges. — [Alsace]. Daubréc a signalé [Desc. géol. Bas-Rhin.
411) l'existence de petits cristaux de blende d'un rouge grenat dans
l'argile verte formant la gangue du minerai de fer pisolitique de Neu-
bourg en Danendorf et sur les pisolites eux-mêmes.
Jura. — De petits cristaux b* rougeùtres transparents de blende se
rencontrent dans des calcaires ferrugineux en amont de Montaigu et dans
l'intérieur même de leurs fossiles aux Piards, à Chevry, à Saint-Romain
de Roches (Ogérien. Hist. nat. Jura. I. 318).
c) Dans les assises tertiaires.
Bassin de Paris. — Seine. La blende a été trouvée, en petits
cristaux associés à de la galène, dans l'argile plastique des environs
de Paris (Meudon, Auteuil, etc.).
Oise. La blende en très jolis cristaux bruns transparents ou translu-
cides tapisse les fentes de l'argile ligniteuse deMîrancourt prèsNuyon :
les formes dominantes sont 6' et \jt a* avec de fréquentes macles poly-
synthétiques.
VoSgeS' — [Alsace]. Dans lu collection que Daubrée a léguée au
Muséum, j'ai trouvé de Jolis petits cristaux du même minéral, implan-
tés dans les fentes d'une argile bleuâtre de Mietesheim ; c'est proba-
□igitizedbyGoOglc
MINERALOGIE DE LA FRANCE
celle dans laquelle ce savant a indiqué [Desc. gèol. Bas-Rhin.
petits lits de lignite et de la pyrite et qu'il attribue à réocëne.
3" Dans les fentes des roches éruplives,
agne. — Loire-Inférieure. La blende accompagne la galène
fentes des granulites des environs de Nantes, à Mîseri, à Bar-
!Ihantenay (carrière du petit Saint-Joseph] ; elle y forme de
istaux d'un brun rouge, parfois très nets, b* (110), ij-l a' simples
" Dans les cipôlins et les calcaires paleozoît^ues.
ïnées. — Hautes-Pyrénées. De la blende brnae en masses
s ou en mouches se rencontre dans le massif du pic du Midi de
et notamment au-dessous de l'Observatoire dans les calcaires
l'queR raétamorphisés par la granulite. Elle est surtout fréquente
s calcaires, entièrement silicates et transformés en agrégats
ns de grossulaire et de diopside.
-e. Les cipôlins des gneiss de Mercus et d'Arignac, dans lés-
ai rencontré une si grande quantité de minéraux intéressants
'lumites), renferment par places de la blende brune lamellaire,
alêne et de la pyrite associées notamment à de la phlogo-
est dans la carrière de Mercus que j'ai trouvé ces sulfures en
ande quantité. Ils sont régulièrement distribués dans le cal-
omme les minéraux métamorphiques.
ALABANDITE.
Hn S
que, tétraédrique.
es. Macle des spinetles.
es observées, à" (111).
'.s. L'alabandite se trouve soit en cristaux nets, soit en masses
lires ou massives.
ges. Clivage cubique parfait. Cassure inégale. Fragile.
□igitizedbyGoOglc
ALABANDITE 543
Dnreté. 3,5 à 4.
Densité. 3,95. à 4.
Coloration et éclat. Noir de fer, se ternissant rapidement à l'air et
devenant brun. Poussière verdàtre.
Composition chimique. La composition théorique est In suivante :
S 36,9
Mn 63,1
Essais pyrognostiques. Dans le tube fermé, le minéral n'est pas modi-
fié ; dans le tube ouvert, il donne un dégagement d'acide sulfureux. Sur
le charbon, après grillage l'alabandite est transformée en oxyde qui
donne les réactions colorées du manganèse. Soluble dans l'acide chlo-
rhydrique, même étendu, avec dégagement d'hydrogène sulfuré.
GISEMENTS ET ASSOCIATIONS
Fyrénéas. — Hautes-Pyrénées. Le seul gisement français d'ala-
bandite se trouve à Adervieille (vallée du Louron). M. E. Bertrand l'y
a trouvé en petits cristaux noirs associés à la diatlogite et à la friede-
lite. Dans les échantillons que j'ai examinés, l'alabandite est englobée
dans la diallogite. Comme celle-ci, elle résulte de l'altération superfi-
cielle d'un gîte profond de rhodonite (voir à friedelite, t. I, p. 302) ;
elle se présente aussi en masses de plus ou moins grande dimension,
possédant un clivage cubique des plus nets.
GROUPE DE LA WURTZITE
Le groupe de la wurtzite comprend deux minéraux isomorphes,
hexagonaux et bémimorphes, qui sont :
Wurtzite Zn S
Greenockile Gd S
On peut rapprocher de ce groupe la poltzite (Zn'^S*0), qui, au point
de vue chimique, est une wurtzite (Zn'' S^) dont une partie du soufre
□igitizedbyGoOglc
5V4 MINERALOGIE DE LA FRANCE
est remplacée pardeToxygène {voir plus loin). L'exameD optique montre
que le minéral est uniaxe et positif comme la wurtzile. La voitzite n'a
pas encore été rencontrée en cristaux distincts.
WURTZITE
ZnS
Hexagonale hémimorphe.
b: h = 1000 : 817,47
[a : c = i :0, 81747 (Friedel)]
Formes et faciès. Les cristaux de wurtzite sont hémimorphes comme
ceux de la greenockite ; dan» les gisements français, ce minéral se pré-
sente non en cristaux distincts, mais en masses fibreuses (spiautèrite).
Clivages. Dans les cristaux, il existe des clivages faciles suivante*
(liSO), et un clivage diflicile suivant /> (0001). Dans les masses fibreuses
que j'ai observées, c'est le clivage/) qui me semble le plus facile.
Dureté. 3,5 à 4,
Densité. 3,98 h 3,919.
Coloration et éclat. Noir brunâtre. Eclat résineux, Poussière brune.
Propriétés optiques. Pléochroîame. Uniaxe positif : la biréfringence
est peu élevée. Les fibres de wurtzite sont constituées par des lamelles
aplaties suivant la base ; leur section est par suite de signe toujours
négatif. Elles sont faiblement pléochroiques dans les teintes jaunes,
avec maximum d'absorption suivant Rp.
Composition chimique et essais pyrognostiqiies. Comme la blende,
mais plus facilement attaquée par l'acide chlorbydrique.
Diagnostic. La forme des cristaux distincts est caractéristique du
minéral; les propriétés optiques seules peuvent permettre de distin-
guer la wurtzite tibreuse de la blende quand celle-ci possède la même
structure.
GISEUENTS ET ASSOCIATIONS
La wurtzite se rencontre dans les filons argentifères et zincifères;
elle y accompagne la blende. Elle constitue une partie des variétés
□igitizedbyGoOglc
WURTZITE — GREENOCKITE 545
de blende fibreuse désignées sous le Dom de schalenblende, celle
notamment dont les fibres sont larges et écailleuses [apiaiitérite] : elle
est parfois intimement associée à de la bleiide fibreuse.
BretElgne. — ■ Ille-et-Vilaine. La wurtzite fibreuse a été signalée à
Ponpéoa par M. Groth d'après un échantillon de la collection de
Strasbourg [op. cil.). Les très nombreux échantillons de sulfure de zinc
fibreux de ce gisement que j'ai eu l'occasion d'examiner, sont monoré-
fringeats et constitués par de la blende fibreuse, (voir page 526).
GHEENOCKITE
CdS
Hexagonale, hémimorphe.
è: k= 1000: 810,91.
[a : c = 1 : 0,81091. (Mûgge)]
Faciès. La greeoockite ne se rencontre dans aucun gisement
français sous la forme de prismes hexagonaux hémimorpbes, si carac-
téristiques des cristaux de ce minéral ; on l'y trouve exclusivement en
enduits pulvérulents.
Clivages. Les cristaux se clivent assez facilement suivant A' (11^),
très imparfaitement suivant/) (0001).
Dureté. 3 à 3,5.
Densité. 4,9 à 5.
Coloration et éclat. Jaune citron, jaune d'or, jaune orangé, jaune de
bronze. Les cristaux ont un éclat adamantin et résineux. Les enduits
sont terreux. La poussière des cristaux varie du jaune orangé au
rouge brique. Transparente ou translucide. Les enduits sont opaques.
Propriétés optiques. Uniaxe et positif.
Dp = 2,688 (Miller).
Composition chimique. La composition théorique est la suivante :
S 22,3
Cd 11,1
100,0
Essais pyrognostitiues. La greenockite devient d'un rouge carmin
A. IflcIUHI. — Minirtliigii. II. IJ
Di3iiizedb,G00gle
5i6 MINERALOGIE DE LA FRANCE
quand elle est chauffée lurtement daus le tube fermé, puis revient à
sa couleur primitive ea refruidissaiit. Dans le tube ouvert, elle dégage
de l'acide sulfureux.
Sur le charbon, au feu réducteur, la greenackite donue l'enduit
brun rouge caractéristique du cadmium.
Suluble dans l'acide chlorhydrique avec dégagement d'hydrogène
sulfuré.
Diagnostic. I,n belle couleur jaune de la greenockite et ses réactions
pyrogD astiques constituent les caractères distinctifs de ce minéral.
GISEBfENTS ET ASSOCIATIONS
On sait que les cristaux de greenockite ont été trouvés dans les fis-
sures de porphyrites d'Ecosse oii ils sont associés à la prehnite.
Dans tous les gisements français, le minéral est le résultat de la
décomposition de la blende cadmifëre. Quand celle-ci s'altère, le zinc
disparaît sous forme de sulfate soluble ou se transforme en calamine
ou en smithsonite; le cadmium s'isole sous forme d'enduit jaune de
greenockite, recouvrant directement la blende ou se déposant dans les
fissures de la gangue. Parfois aussi la greenockite est englobée par les
composés zincifères oxygénés (smithsoDÏte, calamine) qu'elle colore en
beau jaune d'or.
Pyrénées. — Basses-P y renées. Les enduits de greenockite ne
sont pas rares sur la blende ou le calcaire des mines d'Ar et d'Anglas
près des Eaux-Bunnes.
Ilaiites-Py renées. C'est dans les mines de Pieirefite que j'ai recueilli
(B. S. M. VII. 463. 1381) les plus iutércssauts échantillons de gree-
nockite que j'ai à citer ici : les enduits de ce minéral y sont plus épais
que dans les gisements précédents. La blende de Pierrefitte est par
place recouverte d'un enduit régulier de calamine, hérissé de poin-
tements cristallins; ce minéral est parfois extrêmement riche en inclu-
sions de greenockite et possède alors une magnifique couleur jaune
d'or. Il est nécessaire d'employer la loupe ou même le microscope pour
voir la disposition de ce pigment coloré, distribué suivant des zones
concentriques,
Haute-Garonne, De légers enduits de greenockite ont été trouvés
□igitizedbyGoOglc
GREENOCKITE — CINABRE bM
dans le filun de fluorine de la moDtagne de Cnzarilh près Barcugnas
(en face la gare de Luchon). Ils proviennent de la décomposition de
la blende et se trouvent à la surface des divers minerais et gangues
du gisement.
Ariège. J'ai trouvé des enduits de greenockite h la surface de la
blende et de ses gangues sur les baldes de l'ancienne mine des Argen-
tières près Aulus : elle existe aussi sous la même forme dans des
rognons de galène, de blende et de sidérose, trouvés accidentelle-
ment dans la mine d'hématite de Rancié en Sem prés Vicdessos.
Plateau Central. — Dordogne. ha cotlection du Muséum possède
de petits échantillons de blende noirâtre de Saint-Martin-le-Pin prés
Nontron, qui sont recouverts par un enduit jaune de greenockite.
Rhône. J'ai observé des enduits de greenockite h la surface de la
blende cadmifëre de Propîéres.
Hg S
Rhomboédrique, trapézoédrique./i/j =92''37'
{a:c=\.: l , 1 4526 (Schabus)]
Mac/es. Macles avec rotation de 120° autour de l'axe ternaire, se
faisant par pénétration ou par accolement suivant a' (0001).
Formes observées, a' (0001), e' {lOÎO),p (lOll).
pp ^92°37' /jo^=127»6'
Faciès des cristaux. Le type le plus habituel des cristaux de cinabre
est formé par des rhomboèdres. Dans le seul gisement étudié ici qui
ait fourni d'une façon certaine des cristaux distincts, cenx-ci sont con-
stitués par des prismes hexagonaux uHongés suivant l'axe vertical.
Le cinabre se trouve aussi en masses grenues, compactes ou ter-
reuses.
Clivages. Clivage parfait suivant e^ (1010). Cassure conchuïdale ou
inégale.
Dureté. 2 h 2,5. Un peu sectile.
Densité. &'a 8,2.
□igitizedbyGoOglc
548 MINÉRALOGIE DK LA FRANCE
Coloration et éclat. Rouge cocheDilIe, rouge brun à gris de ploinb.
Éclat adamantin, un peu métallique dans les variétés foncées.
Aspect terreux dans les enduits. Poussière rouge écarlate.
Transparent ou opaque.
Propriétés optiques. Uniaxe et positif : le cinabre possède la polari-
sation rotatDire(Des Cloîzeaux}; les cristaux sont plus souvent gauches
que droits, quelquefois on observe les spirales d'Airy, grâce ii des péné-
trations de deux individus de signe contraire. Les enchevêtrements
des cristaux maclés sont souvent très complexes.
Ug — 3,201 (Dx)
Dp = 2.854
ng — Dp = 0,3i7
Com/Msilion chiuiitjiie. Lu formule HgS correspond à la composi-
tion suivante :
100,0
Le cinabre est souvent mélangé à des argiles, des oxydes de fer, des
matières bitumineuses, etc.
lissais pyrognostiques. Dans te tube fermé, le cinabre donne un
sublimé noir de sulfure de mercure; après addition de carbonate de
sonde, il fournit un sublimé de mercure métallique. Dans le tube
ouvert, il dégage des vapeurs sulfureuses et un sublimé de mercure
en gouttelettes. Sur le charbon, il se volatilise, ne laissant que les
impuretés dont il était mélangé.
Soluble dans l'acide azotique.
Diagnostic. Les formes, le pouvoir rotntoire et les réactions pyrognos-
tiques ne permettent de confondre le cinabre avec aucun autre des
minéraux (argents ronges, etc.) possédant une couleur rouge voisine
de la sienne.
GISEMENTS ET ASSOCIATIONS
Je n'ai ii considérer le cinabre que dans les conditions suivantes :
1° Dans des gisements métallifères ;
2" Dans des assises sédimenlaires.
□igitizedbyGoOglc
Dans des gisements étrangers à la France, le cinabre a été trouvé
en outre dans des sources thermales en relation avec des solfatares.
1" Dans les gisements métallifères.
a) Dans des gisements essentiellement mercurifères.
Le cinabre se rencontre parfois dans des filons oii il constitue le
minerai principal fréquemment associé à de la pyrite. La plupart de
ces filons ont une gangue quartzeuse; ceux d'Algérie ont une gangue
de barytine.
NonUftHdie- — Manche. Une mine de cinabre a été exploitée au
XVIII* siècle à Menildot,' environ à 1 km. de la Chapelle-en-Juger,
près de Sainl-Lô. Le cinabre mélangé de pyrite imprègne un filon de
quartz -, il existe aussi dans les schistes paléozoi'quesen contact avec le
filon (/. M. I. 30. 1794). Je ne crois pas que le minéral ait Jamais été
trouvé en cristaux ou même en masses cristallines; les échantillons
que j'ai vus sont constitués pur du quartz compact imprégné par lo
cinabre. Cette mine était déjà abandonnée à la fin du siècle dernier ;
la dernière reprise a eu lieu en 1730.
Plateau Central- — Tam. Des filonnets de quartz, riches en
cinabre, traversent les schistes permiens des environs de Réalmont.
Des galeries de recherches ont été notamment creusées sur le bord du
ruisseau qui longe la route de Réalmont à Albi, à 800 mètres environ
de la sortie du village, ainsi que sur la route de Réalmont à la gare de
Laboutarié (à 3 km. du village).
J'ai visité ce gisemeut sous la conduite de MM. Barbey et Brémond.
Le cinabreforme au milieu d'un quartz blanc jaunâtre des masses très
cristal Unes, facilement clivahles, transi ucides sur les bords. Elles
recouvrent des cristaux (l/2 b^) de pyrite transformés en limonïte. Je
ne doute pas que des cristaux distincts ne se rencontrent dans ce gise-
ment s'il vient à être exploité; la petite galerie de recherche est
actuellement inondée.
Algérie- — Conatamine. Les filons de cinabre de Ras-el-Ma (à
10 km. S.-O. de Jcmmapes) se trouvent dans tes grès de Téocfene
supérieur (ligurien) ; ils sont riches en bnrytine et fournissent un
ciuabre pulvérulent d'un rouge vermillon magnifique.
Le gisement de l'Oued-N'oukhal (à 12 km. N.-N,-E. de Jeinmnpes)
□igitizedbyGoOglc
550 MINERALOGIE DE LA FRANCE
renferme des veines pauvres de cinabre !i gangue de barytine, traver-
sant les calcaires liguriens.
NouveUe-CEtlédoniO- — Des Hlons de cinabre ont été rencon-
très, il y a peu de temps, aux environs de Nakéty, à la mine Fougères
et à Bourail. Les échantillons que j'ai examinés et dont l'un d'eux m'a
été remis par M. de Limur, consistent en quartz, renfermant du cinabre
qui s'isole même dans des géodes; il se trouve en cristaux nets, allon-
gés suivant l'axe vertical et présentant d'ordinaire la combinaison
unique n' (0001), c*(10Î0), raremeni avec/>{10Tl}. Ces cristaux atteignent
4 à 5 millimètres de longueur : leurs faces sont ternes. Le cinabre se
trouve aussi en masses grenues, mélangées a de la pyrite ; du mercure
natif en gouttelettes s'observe dans ses fentes,
b) Dans des gisements anliinonifèrês.
Le cinabre est associé a la stibine de quelques gisements de stibine
se présentant dans diverses conditions géologiques (filons quartzcux,
roches anciennes ou filons calcaires d'âge postcrétacé).
Corse. — Le cinabre accompagne la stibine des mines du cap Corse,
décrites page 4^6- Il abonde surtout dans le gite de Pastina en Méria.
Ce minéral est intimement associé ii la stibine dont il entoure fré-
quemment les cristaux autour desquels il forme une gaine continue. Il
constitue des masses cristallines dépourvues de cristaux géométriquo-
ment distincts. Ce cinabre est accompagné de pyrite, de soufre natif,
etc. La gangue de ces minéraux est du quartz parfois extrêmement
peu abondant.
Je n'ai aucun renseignement précis sur le gisement de Balagna en
Occhia (k l'est de Calvi], cité par Niiggerath (Z. Berg. Hûtten preiiss.
Staat. XD. 386. 1862) comme fournissant du cinabre très pur.
Algérie. — Constantine. Le cinabre se rencontre dans divers
gisements antimonifcres (voir page 457) du département de Constantine.
Il présente, et notamment à Oulcd-Ali, n 16 km. N.-N.-O. de Guelm»,
à Sanza et à Hamimat, au Djebel-Taya près Hamniam-Meskoutîne, les
mêmes particularités qu'au cap Corse. Ce minéral y forme des masses
compactes, finement grenues, d'un rouge foncé, qui se présentent,
soit disséminées dans le calcaire, soit plus souvent disposées sous
forme de gaine autour de cristaux de stibine intacts, ou trans''ormés
en stîbiconite. Dans les échantillons que j'ai examinés, la croate de
□igitizedbyGoOglc
CINABRE 551
cinabre, qu! peut atteindre près de 0'''°,5 d'épnisseur, est hérissée de
pointements cristnilins plongeant dans le calcaire; ils snnt formés par
de petits rhomboèdres, mais je n'ai pu isoler aucun d'eux,
c) Dana des gise/nr^nts cuprifères, plonibifêres, zincifères.
Vosges. — Belfort. \.s\ collection du Muséum possède un vieil
échantillon provenant des mines de Giromagny. Il est constitué par de
la pnnnbase argentifère renfermant un nid de cinnbre en belles lames
rouge rubis, très translucides, qui englobent des rhomboèdres blancs
d'un calcaire magnésien. Le cinabre de ce gisement est remarquable-
ment beau ; je ne crois pas qu'il ait été signalé jusqu'à présent.
Alpes. — Isère. Schreiber a trouvé (/. M. IX. 433. 1799), dans
la mine des Chalanches des masses cristallines de cinabre renfermant
quelquefois de petits rhomboèdres transparents. Ce minéral se trou-
vait dans des filonnets minces à gangue calcaire; il était englobé
dans de l'asbolane avec argent natif, mercure natif, asbeste.
Le même auteur a étudié les recherches de Petlancon en Saint-
Arey (ou Saint-Herey) près Lamure [op. cit., 433), déjà signalées par
de Bournon (/. P. XXIV. 207. 1784); le cinabre piilvéruU'nt s'y trouve
dans un calcaire jurassique avec galène et blende. Il n'y a pas de filon
a proprement parler, le calcaire est traversé par des veinules de cal-
cite apathique de quelques centimètres d'épaisseur imprégnées de
cinabre d'un beau rouge.
A In montagne de Prunièrcs (Combe Guichard, Combe du Merle),
située entre Pellancon et Lamure, on a rencontré, dans les m^mcs
conditions, un peu de cinabre avec de la bournonite, de la malachite,
de la blende, de la galène.
Dans les nombreux échantillons de ces gisements que j'ai eu l'occa-
sion d'étudier, le cinabre forme des enduits rouge foncé dans les cavi-
tés caverneuses de catcite, de smithsonite ou à la surface de blende et
de galène très corrodées.
Algérie. — Constantine. I.e cinabre se trouve à Taghit (42 km.
S., 8° Ouest de Bntna), dans la vallée de l'Oued-Abd, au milieu de
filons traversant le néocomirn et renfermant en outre de la blende et
de la galène.
A Bir-Beni-Salah (à 17 km. S. de Collu), une concession a été
accordée pour l'exploitation d'un filon de cinabre et de galène travcr-
□igitizedbyGoOglc
MlSÉRAi.OGlE DE LA FRANCE
s gneiss. Des mouches de cinabre ont été trouvées, avec galùne
labnse, dans les calcaires de Téocëne supérieur (ligurien) du
'Grcier, à 5 km. E.-S.-E de Jemmapes.
indices de ciuabre existent aussi au nord-est de Batna, à Sarit
laude-Fontaine.
rr. Le cinabre se rencontre mélangé ii la galène et à la blende
; gite de Douar-Gerrouraa, situé près de Palestro, dans des cal-
crétacés.
tisie. — Des mouches de cinubre et de panabnse, accompagnées
essylite, se trouvent daus des filons de fluorine affleurant au
de calcaires jurassiques du Djebel-Oust (contrôle de Tunis].
2" Dans des formations sédimentaires.
itérai ici les deux gisements suivants, bien qu'ils se trouvent en
ue, à cause de leur analogie avec celui d'antres sulfures, tels que
ne, la blende, la pyrite, etc., étudiés plus haut ou plus loin.
Igiqae]- — Le cinabre en lames ou en grains a été trouvé
: accident rare a Dave, dans la dolnmic carbonirèrc et dans une
de calcit '. apathique du calcaire frasnien. M, Césaro l'a rencon-
(//. Ac. Belg. XXX. 56. 1895) au Rocheux en petits rhomboèdres
Is à axes împarraitement parallèles. Ces cristaux dépassent
mètre; ils sont terminés par a' (0001) et sont implantés dans de
rtine. Ils sont superficiellement irisés; ils présentent parfois la
suivant a*.
COVELLITE
CuS
:agonale (rhomboédrique ?).
b:h = iOOO : 1 14.66.
[n:v= 0, 1 1466 (Kenngott)]
lies et faciès. La covellite n'existe pas en cristaux dans les
nts français; elle ne s'y rencontre qu'en masses compactes.
2ges. Clivage a' (0001) facile, donnant des lames minces flexibles
□igitizedbyGoOglc
COVELLITE 553
Dureté. 1,5 à 2.
Densité. 4,59 à 4,64.
Coloration et éclat. Bleu indigo, parfois presque noir. Les cristaux
ont un éclat métalloïde, un peu gras, nacré sur le» lames de clivage,
un peu résineux ou terreux dans la cassure. Poussière d'un gris noïr à
noir opaque.
Composition chimique. La formule CuS correspond à la composi-
tiou suivante :
Cu 66.4
100,0
Essais pyrognostiqiies. Dans le tube fermé, donne un sublimé de
soufre. Dans le tube ouvert, dégage des vapeurs sulfureuses. Au chalu-
meau, brAle avec une flamme bleue, en dégageant une odeur sulfureuse,
puis fond en un globule de cuivre.
Avec les acides, se comporte comme la chalcosite (voir p. 513}.
Diagnostic. Les réactions dans le tube fermé et la façon dont la
covellite se comporte sur le charbon permettent de distinguer ce miné-
ral de la cbalcosite.
GISEMENTS ET ASSOCIATIONS
La covellite se rencontre dans un très grand nombre de gisements
cuprifères et plombifères; elle résulte de l'altération de la chalcopy-
rite, de la chalcosite, etc. Elle est parfois intimement mélangée à celle-
ci {digenile de Breithaupt).
Quelques-uns des gisements énumët-és à l'article chalcopyrile et
beaucoup des mines de galène renfermant accessoirement de la chol-
copyrite, contiennent de la covellite sous forme d'enduits.
Aucjin gisement français ne mérite, îi ce point de vue, une mention
spéciale pour la beauté des échantillons de covellite qu'ils fournissent,
sauf toutefois les deux suivants :
Plateau Central. — Hhâne. La covellite a été trouvée à Chessy
en beaux échantillons irisés.
NOUTelIe-Calâdonie. — La covellite, d'un bleu indigo, accom-
pagne l'érubescite. lu cbalcosinc, la chalcopyritc dans la mine Pilou
[voir à chalcopyrile) ; elle y forme de beaux échantillons de collection.
□igitizedbyGoOglc
MINERALOGIE DE LA FRANCE
GROUPE DE LA MILLERITE
ninéraiix de ce groupe sont hexagonaux ou rhomboédriques
ntent des paramètres voisins. Ce sont les suivants :
Millerite Ni S
Ntckelite Ni As
Alite Ni (As. Sb)
Breilkauplite ..... Ni Sb
TroUitc Fe S
i on peut ajouter l'espèce suivante ^
Pyrrkotite Fe" S" + '
MUXERIIE
Ni S
UhomboéJrique • p p = i)8"4.'i'
[a -.0= { : 0,9883 (Miller)]
I. La mitlcrite se présente en fines aiguilles, parfois groupées
pes délicates. Ces aiguilles sont souvent capillaires, d'où le
harkise qui leur a été souvent donné. Rlle forme aussi des
îbreuses à surface mamelonnée.
-es. Clivages parfaits suivant i"/"' (IOT6), a^^ (Ollfi), a'^'^(10Î3),
)ll3). Cassure inégale.
é. 3 à 3,5.
ê. 5,3 il 5,65.
ition et éclat. Jaune de laiton, jaune bronze devenant gris et
is les surfaces exposées à l'air. Kclat métallique. Poussiï-rc
■. Opaque.
isiiion chimûjiie. La formule Ni S correspond à la composition
S 35/.
Ni 64.6
100,0
□igitizedbyGoOglc
MILLERITE &56
Il existe souvent un peu de cobnit, de cuivre, de Ter, rentplaç<tiit
une proportion équivalente de nickel.
Essais pyrognosUques . Dans le tube ouvert, dégage de l'acide sulfu-
reux. Au chalumeau, fusible en un globule magnétique qui donne,
après dépôt de soufre, une perle violette au feu oxydant, grise au feu
réducteur (Ni). Le résultat du grillage sur le charbon est magné-
tique.
Altérations. Se transforme très facilementen morénosile.
Diagnostic. Les caractères extérieurs de la millerite fibreuse peuvent
la faire confondre avec la marcasitc, mais les essais pyrognostiques
rendent facile le diagnostic. La structure capillaire, si fréquente dans
la millerite, est très caractéristique de ce minéral.
GISEMENTS ET ASSOCIATIONS
Plateau Central. — Dordogne. Des filons de pyrite ont été
exploités dans les contreforts des montagnes du Limousin, à Chabnnne
en Saint-Romain, non loin de Thiviers. Le gîte renferme des géodes,
tapissées de cristaux de calcite dans lesquels M. Barrct a trouvé de la
millerite {Géol. du Limousin. 190. 1892). L'échantillon que je dois à
l'obligeance de M. Barrct renferme quelques aiguilles capillaires de
millerite jaune, excessivement minces, à peine adhérentes à leur
gangue calcaire. Elles sont associées a de petits cristaux de pyrite. La
millerite paraît avoir été peu répandue dans ce gisement.
[Bel^que]. — La millerite a été rencontrée dans des géodes de
dolomie ferrifèrc du charbonnage du Hasard, h Micheroux {Firket.
Ann. Soc. géni. Belgique. 1878, p. cxx) sous forme de longues aiguilles
divergentes.
mCKELlTE
Ni As
Hexagonale.
b: h = 819,/é.
[a\c={: 0,8194 (Breithaupt)]
Formes. Dans les gisements français, la nîckclite se rencontre
exclusivement sous forme de masses, très finement cristallines, ou
□igitizedbyGoOglc
556 MINÉRALOCIE DE LA FBAN'CE
même tout à fuit compactes. Elle forme aussi des masses réni-
formes.
Clivages. Pas de clivage. Cassure inégale. Fragile.
Dureté. 5 à 5,5.
Densité. 7,33 a Ifil.
Coloration et éclat. Rouge de cuivre pâle se ternissant par exposi-
tion à l'air et prenant alors une teinte grise ou noirâtre. Poussière
noire, brunâtre clair. Opaque.
Groupements réguliers avec tCaiitrea miiiéranx. La nickelite est fré-
quemment associée â ta chloanthite; il n'y a pas entre ces deux miné-
raux de relation géométrique, mais ils présentent un mode régulier
d'association La nickelite concrétionnée est recouverte d'un enduit
de chloanthile qui en moule toutes les sinuosités (Rg. 1) et qui se
termine à l'extérieur par des pointements cristallins. Je n'aî jamais
observé une disposition inverse de ces deux minéraux.
Compositian chimique. La composition théorique correspond à la
formule Ni As donnée en a.
Généralement, le minéral renferme un peu de soufre, de fer, de
cobalt : souvent il contient de l'antimoine et il se produit alors
des passages à la breithauptile par l'intermédiaire de Varite sous le
nom de laquelle j'ai rangé toutes les variétés renfermant plus de 10 '/o
d'antimoine.
b) Analyse de la nickelite de la mine des Chalnnclies par Berthier
[A. M. IV. 467. 1819).
48,80
8.00
2,00
39,94
0,16
Propriétés pyrognostitjiies. Dans le tube fermé, donne un sublimé
blanc d'acide arsénîeux. Dans le tube ouvert, verdit et donne des
vapeurs arsenicales avec des traces de vapeurs sulfureuses dans les
variétés contenant du soufre (Chalanches). Sur le charbon, donne les
□igitizedbyGoOglc
NJCKEUTE 557
réactions dv l'arsenic et un globule qui fournit les réuctiona du nic-
kel et des minéraux accessoires qui l'accompagnent. Pour les variétés
antimonilères, voir à arite.
Insoluble dans l'acide chlorhydrique, soluble dans l'eau régale.
Altéraliona, La nickelite s'ultëre superficiellement en se couvrant
d'enduits d'un vert pomme constitués par de l'annabergite [nickefocre
des anciens auteurs) (voir à annabergite).
Diagnostic. Voir à breithaitptile . Les réactions pyrogn os tiques du
nickel et l'absence de magnétisme permettent de distinguer la nicke-
lite de la pyrrhotite qui est plus jaune que ce minéral.
GISEMENTS ET ASSOCIATIONS
La nickelite accompagne les minerais d'argent, de cobalt, de cuivre,
de zinc, etc. ; elle est souvent associée à de la chloanthite qui, dans les
gisements étudiés plus loin, lui est toujours postérieure.
Pyrénées. — Hautes-Pyn'néi's. La nickelite a été trouvée par
de Dietrich [Dexcr. des
glles de minerai des
Pyrénées. 340. 1786) en
filonnets dans les cal-
caires paléozoiques de
la carrière de Rioumaou
(Riémau), sur le bord de
la route de Luz à Gavar-
nie, peu après le pont
de Saint-Sauveur. Il est
aujourd'hui impossible
de trouver en place ce
minéral. Les échanlil- ^^^^^ ^ w. d'mit .iirf.« i'i!d<iii«cb>iiti]ii>n<ieu>*ii^ de
Ions de la collection du ^•:::'J;,^X''ci'^''£\r^''^'ë^^^^^
Muséum un t été recueillis ''" '"" *■ '■ "■*■=' i™"'. («™""<""i J' 'i"' /m.)
par de Dietrich ; ils sont un peu antimoniTcres. Leur couleur est rouge
de cuivre et se distingue bien de celle de l'arite des Basses-Pyrénées
qui tire vers le violet.
La nickelite forme, dans un calcaire très cristallin, de petites veines
□igitizedbyGoOglc
558 MINERALOGIE DE LA FRANCE
ne dépassant pas 6"'" d'épaisseur. Elle est aouvenl recouverte par de
la pyrite et de la chloanthite ou entière ment mélangée it celle-ci. Les
mêmes minéraux associés se trouvent aussi disséminés en petits grains
dans la calcile. Les échantillons exposés à l'air sont généralement
recouverts par de l'annabergite.
[Aragon]. Les gisements de la vallée de Gistain qui seront décrits
plus loin h l'article smaltite renferment aussi de la nickelite concrétion-
née et recouverte de chloanthite. La fig. 1 représente un échantillon
de ce genre.
Plateau Central. — Ai>eyron. La nickelite a été trouvée en petite
quantité dans le filon de la Beaume près Villefranche. Dans les échan-
tillons que j'ai examinés, la structure concrétionnée est très nette; on
voit sur les cassures fraîches la nickelite d'un jaune rouge, enveloppée
de chloanthite bianche, elle-même englobée par la blende grenue et
celle-ci par la sidérose. Ce minéral, découvert en 1868, a été retrouvé
en 1876 au 3* niveau de la mine, à 253™ d'altitude et à environ 126"
au-dessous de l'orifice du puits (Daubrée. A. M. X. 532. 1876]. Il a été
signalé aussi dans la mine de Gourniès.
Puy-de-Dôme. Mossicr aurait, d'après Bnuillet {Topog. miner. 147),
trouvé a Pontgibaud la nickelite associée à la smnitite et à la cobaU
lite.
Jara. — La nickelite a été signalée par Ogérlcn (ffîsl. nat. Jura.
\. 317) dans un filon de la forêt de Frénois.
Alpes. — Isère. La nickelite est un des minéraux abondants des
filons argentifères de la montagne des Ghalanches ; elle se présente
généralement sous forme de rognons h cassure compacte, d'un rouge
jaunâtre, souvent recouverts par do la chloanthite. L'association des
deux minéraux peut être facilement mise en évidence par le polissage
des échantillons qui montre la surface arrondie de lu nickelite recou-
verte par la chloanthite, qui pénètre aussi la masse de la nickelite.
Les mamelons sont toujours de plus grande taille que dans l'échantil-
lon représenté par la figure 1.
La nickelite de ce gisement se trouvait parfois mélangée d'une très
grande quantité d'argent natif. L'analyse b) montre qu'elle renferme
une quantité très notable d'antimoine et qu'elle établit par suite un
passage avec l'arite.
□igitizedbyGoOglc
NICKELITE — BREITHAUPTITE — ARITE 559
La partie superficielle des rognons de nickelite est souvent recou-
verte de croates mamelonuées vert pomme d'annubergite.
C'est probablement aux dépens de lu nickelite que s'est formée
l'aanubergitc signalée par Gueymard dans un filon de blende et de
culcite traversant le lias de lu Salle en Beaumout (canton de Corps)
[rive gauche du ruisseau de la Salle, à 25 mètres de l'église).
11 en est de même pour l'annabergîte qu'accompagne l'or natif duns
un Blon de calcitc ferrifëre traversant les calcaires liasiques du châ-
teau de Lamotle-Ies-Bains (Gueymard. B. S. M. XII. 515. 1855).
Je n'ai pus eu entre les mains d'échantillons provenant de ces deux
gisements.
BREITHAUPTITE et ARITE
Ni Sb Ni (As Sb)
b:h= 1000 : 858,6.
E : 6- = i : 0,858G (Breithaupt')]
Hexagonales.
Formes djs cristaux. Les cristaux de brcithauptite et d'arite sont
de menus prismes hexagonaux basés ; un ne peut les isoler que par
dissolution du calcaire qui les enveloppe ; ils sont plus ou moins cris-
talliques et arborescents. L'aritc forme le plus souvent des musses
compactes.
Clivages. Pas de clivages. Cassure conchoïdale et inégale. Fragile.
Durelé. 5,5.
Deitaité. 7,541 (breithauptite) à 7,19 (urite)
Coloration et éclat. Rouge de cuivre, passant au violet. Les arites
sont d'autant plus violettes qu'elles renferment plus d'antimoine.
Éclat métallique très vif. Poussière brun ruuge. Opaque.
Composition chimu/ue. La breithauptite pure (Ni Sb] possède la
composition théorique <i. Je rauge sous la dénomination d'arite tous les
types dans lesquels lu proportion d'antimoine dépasse 10 "/,. Ceux
1. Bruilhuuplilc,
Di3iiizedb,G00gle
MINERALOGIE DE LA FRANCE
lesquels la composition peut être représentée par la formule
, Sb) avec As : Sb = 1 ; 1 correspondent » l'analyse b.
t d) analyse de l'arite de Balen, par Berthier {A. M. VII. 538.
innlyse de l'arite de la mine d'Ar, par Plsani [6*. R. LXXVI. 239.
As
24.0
32,3
33,0
Sb....
.. 67,2
3S,4
28,0
[27.8]
Ni
. . 32,8
37,6
34,5
33,0
Fc
.
1.4
1.4
Zn . . . .
.
«
1
S
>
2,5
2.8
SiO'..
»
2,0
2.0
100,0
100,0
100,7
100,0
lis pyrognoaliques. Dans le tube ouvert, donne des fumées anti-
les (et arsenicales pour l'arite). Sur le charbon, su feu réduc*
le minéral fond, l'antimoine (et l'arsenic dans l'arite) dispa-
it, en laissant un enduit blanc. Donne les réactions du nickel,
ble dans l'acide chlorhydrique, ce qui permet d'isoler les crîs-
lar l'action de cet acide sur les gangues calcaires. Dans l'acide
lie, aisément soluble avec résidu blanc d'acide nntimonique.
\rnostic. La couleur de l'arite et de la breithauptite, d'un rouge
sur le violet, permet de distinguer au premier abord ces miné-
te la nickelile ; l'action de l'acide azotique permet de déceler
tnce de l'acide antimonique qu'il est facile en outre de mettre
lence par les essais pyrognos tiques.
GISEMENTS ET ASSOCIATIONS
TénéfiS. — Basses-Pyrénées. La breithauptite pure n'existe pas
nce; le minéral qui a été désigné par Adam sous le nom A^arite
jiix minéral. 40. 1869), et parM. Pisani {op. cit.) sous celui d'aarite
ve h la mine d'Ar [Aar, Are), au-dessus des Eaux-Bonnes. Il accom-
l'argent natif, la dyscrasite, l'ulmannite, la blende, la pyrrhotite,
ans de petits croiseurs qui coupent les filons de blende. Le plus
lement à la mine d'Ar, l'arite forme des veinules ou des masses
□igitizedbyGoOglc
BREITHAUPTITE — ARITE — TROILITE — PYRRHOTITE 561
compactes iDÛmement mélaogées à la blende et à l'ullmniinite. On
trouve cependant dans la blende des veines très riches en arite.
J'ai fait polir un échantillon de ce genre sur lequel on voit très net-
tement les formes hexagonales de l'arite se dt'tachant sur un fond
blanc de calcite.
Plus récemment, des échantillons analogues ont été trouvés dans des
tas de minerais extraits des mines d'Anglas au-dessus de Gourette et
non loin du premier gisement; l'arite s'y trouve avec les mêmes
associations minérales, mais quelquefois aussi on la rencontre dans un
calcaire à très grandes lames courbes où elle constitue des cristaux
dendritiques tout à fait analogues à ceux d'Andreasberg dans le Hartz.
En attaquant par l'acide chlorhydrique ces calcaires, j'ai pu en isoler
des associations crîstallitiques. Elles sont formées par de petits prismes
hexagonaux basés, accolés à axes parallèles, pour former des grou-
pements columnaires, creusés de cavités irrëguliêres et profondes que
remplissait la calcite. Ces cristaux sont aussi associés à de l'ullmannite
cristalli tique.
L'ullmannite parait jouer dans les gisements d'arite le même rôle
que la chloanthite dans ceux de nickelitc.
J'ai vu en activité les mines d'Ar et d'Anglas, il y a cinq ans ; elles
sont actuellement abandonnées.
C'est probablement du gisement d'Ar que proviennent les premiers
échantillons qui furent analysés par Berthier (analyse li) et indiqués
par lui comme venant de Balen, localité dont le nom ne se trouve
sur aucune carte; peut-être est-ce un ancien nom de quartier de mon-
tagne de cette région ?
TROILITE et PYHRHOTITE
Fe S Fe „ S "+'
Hexagonales.
b:h= 1000: 870,1.
[a:c=i : 0,8701 (G. Rose)]
Formes observées, p {OOOi); m (lOÏO), A' (Ill20);a' (1121); A' (lOll),
b'P (2021).
A. Ucunx. — Uviérmlati: 36
□igitizedbyGoOglc
olculit meurt.
«l«l«i
)i9"53-
j-È'.'a-
153-24'
134052-
U'i'h^"
ura' 126'>49'
90°16'
lei^is' leo-Si'
A' b' «dj
138»3(C
ii6°27' iie-sr
127» 6'
a' a' sur
iV lîS'aS-
MINERALOGIE DE LA, FRANCE
es. Mucles suivant i' (lOTl) avec axes verticaux des cristaux
'.a angle droit.
ngles suivants ont été mesurés par G. Rose sur la pyrrhotite
de la météorite de Juvinas.
Angle) Angla
ph^'^
S. Les cristaux de pyrrhotite sont des pi-ismes hexagonaux
moins modifiés, allongés suivant l'axe vertical ou aplatis parai-
t a la base ; ils sont rares. Le minéral se présente le plus sou-
masses compactes a structure plus ou moins grenue.
oements réguliers avec d'autres minéraux. Voir page 565.
•;es. Clivage basique, parfois très net. Clivages difficiles sui-
(1120). Cassure inégale ou imparfaitement couchoïdale.
è. 3.5 il 4,5. Fragile.
ïe. 4,58 à 4,64 ; 4,75 à 4,82 (troïlite).
ation et éclat. Jaune de bronze, rouge de cuivre, se teraissant
n brunissant. Poussière noir grisâtre foncé.
•iéli'-s magnétiques. La pyrrhotite est magnétique, mais d'une
es inégale suivant les échantillons. Quelques-uns d'entre eux
gnétipolnires.
ositioii chimique, La formule de la pyrrhotite est douteuse ou
noins ne parait pas constante; elle est toujours cependant de la
is° S""*"'. Les analyses conduisent à des rapports variant de
Pc"' S". Les nombres suivants correspondent ii la formule
. qui représente la composition la plus habituelle.
S 38,4
Fe 61,6
100,0
rrbotite renferme parfois une petite quantité de nickel et de
□igitizedbyGoOglc
TROILITE — PVRRHOTITE 563
La composition des mioéraux analogues k la pyrrliotilc que l'on trouve
dans les fers nickelés et dans les météorites pierreuses n'est pas moins
variable. Ceux des météorites pierreuses se rapprochent de la formule
Fe" S" ■•" ', tandis que ceux des holosidères soni voisins de la formule
Fe S, on les désigne généralement sous le nom de troïlite. La com-
position théorique correspondant à cette formule est la suivante :
S 36.4
Kc 63,6
100,0
Les dilférenccs de composition entre la pyrrhotite et la troïlîte
sont peu considérables ; les diiricultés de purification et d'analyse sont
assez grandes pour laisser douteuse la question de savoir si ces deux
espèces sont identiques ou distinctes, elle a été i(''cemment discutée
par M. Cohen [Meteortlenskiinde). La forme des deux minéraux étant la
même, je ne les séparerai pas.
Essais pyrognostiqiiea. Dans le tube fermé, les pyrrhotites ne subis-
sent pas d'altération. Dans le tube ouvert, elles donnent des vapeurs
sulfureuses. Sur le charbon, elles fondent au feu réducteur en une
masse noire magnétique qui, au feu oxydant, se transforme en oxyde
feriiquc rouge ; celui-ci donne les réactions du nickel et du cobalt dans
quelques variétés.
Décomposées par l'acide chlorhydrique avec dégagement d'hydro-
gène sulfuré.
Altérations. La pyrrhotite se transforme paribis en pyrite et en mar-
casîte ; elle peut être êpigcnisée en galène. Je décrirai plus loin de
remarquables pseudomorphoses de ce genre que j'ai observées à Pont-
péan. Plus généralement lu pyrrhotite se transforme en limonite par
le même procédé que la pyrite.
Diagnostic. La pyrrhotite se distingue de la pyrite par sa couleur,
sa forme cristalline, sa densité, par son magnétisme dans les varié-
tés magnétiques, et enfin par sa décomposition par l'acide chlorhy-
drique.
GISEMENTS ET ASSOCIATIONS
La pyrrhotite est un minéral assez abondamment répandu dans la
nature, mais qui se présente assez rarement en cristaux distincts.
□igitizedbyGoOglc
MINERALOGIE DE LA FRANCE
i rencontre dans les conditions suivantes :
ans les roches éruptivesj
ins tes roches sédimentaires modifiées par des roches érnp-
9ns les météorites pierreuses et tes holosidères;
ans les filons métalliTères;
ans les schistes cristallins.
1' Dans les roches érupUves.
rrrhotite n'est pas r»re dans les roches éruptives basiques (dio-
iahases, gabbros) ; elle y forme le plus généralement de petits
ou (les veinules dépourvues de formes géométriques. Aucun
it français ne mérite de mention spéciale àcet égard, saufpeut-
lui des gabbros du Pallet {Loire-Inférieure) et des diabases du
Bilet près Arudy [Hautes-Pyrénées).
2' Dans les roches sédimentaires modifiées par les
roches éruptives.
schistes et calcaires métamorphisés par le granité renferment
iment de la pyrrhotite, semblable à celle des roches basiques
'es, Beaujolais); ce genre de gisement ne fournit pas de bons
lions, pas plus qje les calcaires secondaires métamorphisés par
olite et les ophites [Seix [Ariège), etc.]
')ans les météorites pierreuses et dans les holosidères.
r'rrkotite est un élément presque constant des météorites pier-
et des holosidères.
lose a décrit de très jolis cristaux de pyrrhotite extraits de In
te (eucrile) de Juvinaa {Ardèche) (A. C. P. XXXI. 81. 1826).
i est la reproduction de celle qu'il a donnée de l'un d'eux,
)1 présente les formes p (0001), m (lÛÎO), h' (ll20), a' (ll3l},
L)et A»«(202l).
lémc minéral ne se rencontre qu'en grains dans toutes les
tes oligosidères françaises énumérées dans le tome I, à la
)2. 11 forme de petites grenailles irrégulières, associées au fer
□igitizedbyGoOglc
TBOILITE — PYBRHOTETE 565
nickelé, moulant les éléments silicates et notamment les chondres ; plus
rarement il constitue de véritables nids comme dans la météorite de
Tadjera près Sélif [Conslanline).
On a vu plus haut que la pyrrhotïte
des météorites pierreuses semblait avoir
une composition voisine de celle des
pyrrhotites terrestres, alors que celle
des holosidères parait se rapprocher
de la formule Fe S. On donne aux der-
nières le nom de troTlîte. La troïlite forme
des masses plus ou moins grosses, sou-
vent séparées du fer nickelé qui les Fig i.
englobe par une zone de graphite. Le pyrriotindiii ii.*i*«i-iiad.jnTiDM
fer de Caille (Var) renferme des nodules
de ce minéral ; la place de l'un d'eux est indiquée par la cavité de
l'échantillon représenté par la fig. 2 de la page 397.
4' Dans les filons métallifères.
La pyrrhotite se rencontre dans un certain nombre de gisements
métallilères de nature variée; C'est là qu'on la trouve en beaux cris-
taux parfois pseudomorphîsés en marcasïte.
Breta^^e. — Ule-el-Vilaine. La mine de Pontpéan a fourni de
magnifiques groupes de cristaux de pyrrhotite, que j'ai récemment
décrits {Bull. Mus. d'Hist. nat. IL 1896. et C. H. CXXIV 1897), d'après
de remarquables échantillons donnés au Muséum par M. l'intendant
militaire Pavot.
Ces pseudomorphoses forment des lames hexagonales dépassant 2'"
de diamètre. Elles sont souvent empilées, à axes imparfaitement
parallèles* et implantées en grand nombre sur la gongue, perpendi-
culairement ou obliquement a leur face d'aplatissement (fig. 2}.
Elfes rappellent souvent par leur disposition les lames de zinnwaldîte
des gisements stannif^res de Bohême. Il existe parfois plusieurs cen-
taines de semblables cristaux sur une surface de l<''"i. Plus rare-
ment, le même minéral forme des prismes hexagonaux de plus grand
diamètre, plus épais (lîg. 3) et quelquefois un peu allongés suivant l'axe
vertical.
□igitizedbyGoOglc
MINÉKALOGIE DE LA FRANCE
iiile de Li disparition complète de la substance Initiale de '
rcasite
iRn de
cepen-
ristaux
lement
a pyr-
tcnlcnt
ilarités
scudo-
ninéral
pyrite
divers
Is.mais
intérêt
n, c'est
ms ces
I plus
□igitizedbyGoOglc
TROILITE — PYRBHOTETE 567
implantés sur In face m (lOTO) de la pyrrhotite et leurs stries, paral-
lèles à leur axe a, sont elles-mêmes parnllcles à l'nrète basique de la
face du prisme hexagonal de la pyrrhotite. Il résulte de ce fait que
l'axe binaire b de la marcaaite est ^
parallèle à l'axe sénairedela pyr- /\
rhotile et que les deux autres axes ^7^ J^
binaires c et d de la marcasite sont irC m.
parallèles à deux axes binaires du ^
prisme hexagonal (îia. 4). Quand '^'
\ . ° ) ^ ' . Di.p».iliD» (k4»r<qa. d. )• m»R..L» .ur un. (.» .
de petits cristaux de marcasite ne (ioTdj d. pyrrhoiî» a g.uchc, ud cri.i.i de ourcii.
sont pas venus s'implanter, en ' '"^ "p"*""'* •'" '■ diwi.on d. «••loi.
outre, irrégulièrement sur la base a* (0001) de la pyrrhotite, celle-ci
présente un aspect moire, dû aux réflexions sur les arêtes mm des
crislnux de marcasite, respectivement perpen-
diculaires aux côtés de la Tace hexagonale (fig. 5).
Sur les faces m du prisme hexagonal, l'ensemble
des stries de la marcasite simule les stries paral-
lèles aux arêtes basiques qui existent normale-
ment dans la pyrrhotite.
Groupements de marcasite et de pyrite sur
Fig. s. pyrrhotite. — Ces groupements, beaucoup plus
Fi« .1 (0001) d> pyrrhoiiu rares que les précédents, n'en diCTèrent que
pHudomorpliil^c an miiTt- i,- ii i ' ^ 1 - l
•iit. naninui II diwtiDK d« parce que I intervalle laissé par les cristaux de
diipoiiM »n»ne>i«iindi<|ii( marcasIte est occupé par de petits cubes de
pyrite, orientés de telle sorte qu'une de leurs
faces est parallèle à la base et une autre à une face du prisme hexagonal
(tig. 6); leurs trois axes quaternaires coïncident donc en direction avec
les axes binaires de la marcasite, avec l'axe sénaire et deux des axes
binaires de la pyrrhotite (fig, 7).
Groupement de marcasite et de galène sur pyrrhotite. — Ces grou-
pements ne se rencontrent que dans les grands cristaux ayant une cer-
taine épaisseur {fig. 3). Le cristal paraît extérieurement formé par de
la galène, souvent recouverte d'une croûte irrégulière de marcasite;
quand on le brise, on voit que la galène ne forme qu'un enduit exté-
rieur et des lames imprégnant le cristal qui est intérieurement formé
par de la marcasite. L'orientation de la galène par rapport à la pyrrho-
tite est la même que celle qui vient d'être indiquée pour la pyrite,
□igitizedbyGoOglc
E LA FRANCE
ite. Ce minérnl ne constitue pas,
ux comme la pyrite; le prisme
ar trois cristaux de galène grou-
pés en croix {fig. 8 et 9); ils
ont tous : 1° une face p com-
mune, parallèle à la base du
prisme hexagonal ; 2° une
face p, parallèle à une face
du prisme hexagonal. Il
en résulte que lorsqu'on
examine un semblable édi-
fice, sur la face basique de la
pyrrhotite, on n'aperçoit pas
sa nature complexe. Si d'au-
tre part on place sur le gonio-
mètre le cristal, de façon à
mesurer l'angle des deux fa-
ces prismatiques contiguës,
après avoir eu soin decor-
,o cher les arêtes verticales du
'"■' cristal, on voit apparaître une
des autres de 60° ou de 30°.
'ïqna de !■ mircatUe et dt II |fyritc dîna l'^hiD-
Id pir ]t fifiar* C. A gaQch«. un crtitil do ppiln «I
ieudomorpbose de galène, rem-
isme hexagonal, sont t'inverse
:s pseudo-hexagonaux dans les-
; symétrie supérieure est formé
ent d'individus de symétrie infé-
le minéral élémentaire qui pos-
la plus élevée.
c et joue, par rapport à celle-ci,
□igitizedbyGoOglc
TROILITE — PYRRHOTITE
un rôle annlogue ii celui de la catcile dans les céli-brcs rliomboèdi
des grès de Fontainebleau, avec cette diffé-
rence toutefois que la marcasite étant ellc-
méme orientée, la structure est pegmatitfiie et
non pcecititique, comme dans les cristaux de
Fontiiinebleau dont les grains de quartz ont, les
uns par rapport aux autres et par rapport à la
calcîte, une orientation quelconque.
Le tableau suivant résume les relations de
symétrie liant la niarcasitc oithnrhomhiqua, la y^^^ loiwDdoioi.
pvrite et la galène cubiques à l'éditice liej:asonal '""' '',^i-i"»>''i''' <■«
*^- 0_ ' C Vlgft cuLiqu« de chique
de la pyrrholite qu'elles ont remplacé : Mur d. g.uBï.
Axe sénaire.
Axe binaire i
Aie binaire de accondr
Axe binnire h.
Axe binaire a.
Axe binaire c.
Axe qualernai
Axe qualernai
Axe qualernai
Pyrénées. — Basses' Pyrénées. De la pyrrhotîte compacte, magné-
tipolaire, se rencontre à la mine d'Ar, au-dessus des F.aux-6onnes,
avec ullmannitc, arite, blende, etc., dans une giinguc quartzeuse et
calcaire; on l'y trouve seule dans le quartz du filon Saint-Pierre. Le
même minéral se rencontre à la mine d'Anglus, notamment à Souri-
née, au-dessus du lac sur la route de la mine d'Ar.
Ariège. J'ai eu récemment entre les mains de beaux blocs de pyr-
rholite associée à de la cbalcopyrite dans un filon situé au-dessus de
Lacour, sur la rive droite du Salât.
Plateau Central. — Rhône. La pyrrhotîte massive a été trouvée
parfois en abondance, associée h la pvrite et à la chalcopyrite de Sain-
Bel, à la pyrite de Claveysollcs.
Alpes. — Savoie. La pyrrhotite s'est rencontrée en masses com-
pactes dans les filons de cbalcopyrite de Bonneval.
Algférle- — Les mines d'Aïn-Barbar près Bône ont fourni des pseu-
domorphoses en marcasite analogues à celles de Freyberg (Groth.
MineraammL Strasb. 45). Elles sont accompagnées de blende, de
galène, etc.
□igitizedbyGoOglc
870 MINERALOGIE DE LA FRANCE
^i° Dans les schistes cristallins.
La pyrrholite est très abondante en petits grains dans les roches
basiques do la série des schistes cristallîas, gneiss pyroxéniques et
nmphtboliques, amphibolitcs, pyroxénites, cipolins; les échantillons
de ce genre de gisement sont généralement plus gros que dans les
roches éruplives et sédimentaîres. J'ai parfois observé dans leur cas-
sure des rudiments de prismes hexagonaux. Voici quelques gisements
particulièrement riches en pyrrholite.
Breta^e. — Loiielnférieure. Les amphibolitcs et grès amphtbo-
liques des environs de Nantes sont depuis longtemps connus par leur
pyrrhotite (Haute-Indre, La Chaterie en Saint-Herblain, etc.) qui
s'isole parfais en niasses à contours géométriques dans des veines
feldspathiques. On la trouve aussi dans les gneiss à pyroxène et dipyre
de Saint-Nuzaîrc et de Saint-Brevin.
Pyrénées. — Hautes-Pyrénées. Des blocs de pyrrholite ont été
rencontrés à Saligos, dans la vnllce de Luz, nu milieu des schistes
cristallins.
Ariège. La pyrrhotite en grains est abondante dans les cipolins de
Mercus et d'Arignac, ainsi que dans les bancs silicates qui y sont fré-
quents (voir à hiimite).
Plateau Central. — Corrèze. Parmi les amphiboliles et les grès
amphiboliques du Plateau Central, ceux des environs d'Uzerche (sur la
route de Brive) se recommandent par leur richesse en pyrrholite.
□igitizedbyGoOglc
BISULFURES
GROUPES ISODIMORPHES DE LA PYRITE
ET DE LA MARCASITE
CnOUPS DE LA
pvniTs
Densité.
RIIOUPK BK l,A
Densité.
Pyrite
4,9à5,l
Fc S"
Atfircasile . . .
.. 1,85 à 4,9
»
Fe As"
LolUiigile . .
.. 7 à 7,4
»
FeAsS
Mispicliel . .
.. 5,9 à 6,2
'Hauerite . . . .
3,163
Mn S"
n
Smaltite ....
6, là 6,5
Co As'
'Sa/florile . .
.. 6,9 à 7,3
Gohaltile
6 à 6,3
Co As S
>
*Ferroc(ibnltil
(Co, Fe)As S
'GUiucodol..
.. 5,9 à 6,01
»
(Co,Fe)(As,Bi
S ' AUoclnsilc .
.. 6,6
Cktoanthite .
6,'ià6,G
Ni As"
' liammelabei
glle 0,9 it 7,2
Gersdorffile .
5,6 à 6,2
(Ni, Fe) As"
>
1,
Ni As S
»
'Coryniie.. . .
5,99 à 6,03 NI (As, Sb)S
•WolfnvhUe.
... 6,372
Uttmannite. .
6,2 6 6,7
NiSbS
n
^Sperrytite. . .
10,6
Pi As'
«
'Ltiurite
6,9!)
Ru S"
»
On voit d'après ce tableau que pour les types pyrite et marcasitc,
c'est la forme cubique qui est la plus dense et que pour tous les autres
type de ces groupes, c'est l'inverse qui a lieu. Le curnctère tiré de la
densité est le seul caractère distinctif qui subsiste en l'absence de
formes f^i^ométriques délerminables. Il existe de nombreux pnssages
entre quelques-uns des types de cette l'amilte.
□igitizedbyGoOglc
MINERALOGIE DE LA FRANCE
ipèces dont les noms sont précédés d'une * n'existent pas dans
nents français.
eut ratlaclier ù ce groupe de minéraux la leucopyrite (Fe' As*),
ie la lullîngite, et possédant la même forme, de même que la
dite (Co As^) qui est cubique et pyritoédrîque comme la smallite
, sa densité est de 6, 7 à 6,86.
GROUPE DE LA PYRITE
FeS^
s. Maclc par pénétration autour d'un axe quaternaire (mac/e
li) avec axes parallèles (fig. 13], rarement macles par contact.
T» observées. p[\.00); a* [iW); b* (110); fl*(411), o^ (311), a'
"* (443), a*'* (221), a"^ (331);
b'i' [X (430)], + 1/2 i* [,: (210)1 ; + 0 i"'' b (530)1, +
x(310)], + 1/2 à' [x (310)], + 1/2 i^" [x (750)1. + 1/2 f»'" [ît
- t/2 ft"^ [x (650)] ;
'■ b' [T. (2m;
X (321)] ; 1/2 ( [x (421)] ; 1/2 „ [x (432)]; l/2 n [x (10.5.1)].
igles calculés suivants sont ceux des principales zones utilisées
détermination des formes des cristaux étudiés plus loin.
144»'.4'
125'16'
• 11>57'
109"28'
103° 16'
161 "34'
! des cristaux. Les cristaux de pyrite présentent des types dia-
iuivant que la forme dominante est le cube, l'octaèdre, les
ph"
pb-i
149° 2' -
l'ie^iï
14'i»28'
pb^
143» 8'
pb'
140" 12'
135"
pt^ày
150»48'
-a'« 164"46
ps
143M8'
a's 157-48
pa'l'
131''49'
a' A' 140-46
/it'opp.
90" 0'
sb* I62'>59
a"= 6»adj
140<'3O'
a' 4' adj.
155°5V
tV adj.
16"''24'
rt(."nclj.
174-53'
Di3iiizedb,G00gle
PYRITE 573
dodéc.-ièdres pentugonaux (fig. 4), les hémilicxoctiiëdres (diploèdres)
(6g, 43], ou enfin le i-hombododécaèdre (Hg. 57); ce dernier type est
extrèmemeot rare.
Les formes hémièdres sont très fréquentes, lenr nature est souvent
caractéristique de certains gisements.
Les cristaux de pyrite sont parfois allongés suivant un axe quater-
naire, ternaire on binaire ; ils présentent alors une pseuJ «symétrie
quadratique, rhomboédnqiie ou rhombique.
Les faces du cube présentent des stries parallèles à une seule des
arêtes basiques, les stries des trois faces cnn-
tigu^s étant perpendiculaires les unes aux
autres [pyrite triglyphe (fig. l)].Dan3 les do-
décaèdres pentagonanx, ît existe des stries
tantôt parallèles, tantôt perpendiculaires aux
arêtes cubiques (voir à thermoélectricité).
Les trapézoèdres sont fréquemment striés j
parallèlement à leurs intersections avec a^ \ stri.< lur i» f.c» du euh..
enfin de nombreuses faces présentent parfois [Pjr.i. ir.eij-pu..)
des particularités qui seront signalées au cours de la description dt's
gisements.
Dans les gypses pyi'énéens, il n'est pas rare de trouver des cristaux
il faces complètement courbes
et arrondies qui, çà et là, oRrent
quelques faces remarquablement
planes et brillantes.
La pyrite se trouve aussi en
masses compactes, finement gre-
nues, en croûtes plus ou moins
grossièrement fibreuses, en
échantillons globuleux, rénifoi-
mes, stalactiformes, etc. Quand
la pyrite se produit dans les
ntDdri de riu.uruIfftaiiie.dc.rhiiK houiii.r fcntcs et roitcs, notamuicnt entre
|W=ioî«(.*..^jiA.ri,«ur./i..i les feuillets des schistes, elle
prend fréquemment des formes cristallitiques arborescentes dont la
fig. 2 donne une idée.
Déformations mécaniques. Les cristaux de pyrite des roches lami-
nées présentent souvent des déformations mécaniques rcmarquable-
□igitizedbyGoOglc
les cubes de pyrite
[ues exemples de ces
^es à peine distincts
al a' (111)- Cassure
égale.
'. Fragile.
5,10.
éclat. Jrudc laiton.
: très brillar.t. l'ous-
re ou aoir brunùlre.
■ite est thermoélec-
ntré {B. S. Af. VIII.
aitc incidemment par
Ion (Rg. 5) sont plus
lombre d'exceptions à
de ces deux types de
quent diins les gise-
([uc correspond it la
titéa d'arsenic, d'anli
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PYBITE 575
moine, des traces de aickel, de cobalt, de cuivre, de thallium. Ce der-
nier corps se concentre dans les chambres de plomb des fabriques
d'acide suliurique ou dans le résidu du grillage des pyrites.
La pyrite est Tréquemment aurilïre; dans les gisements Trançais la
eneur en or est trop faible pour que ce métal précieux puisse en être
extrait.
Enfin, Gueymard a signalé {B. S. G. XII. 429. 1855) des traces de
platine dans des pyrites d'un certain nombre de gisements de i'Isére
(Bourg d'Oisans, la Balme en la Chapelle du Bard et â la Perrière
près Allevard), des Hautes-Alpes (Villard d'Arènes, Rip-du-Sap dans
le Volgodemar), etc.
De nombreuses analyses de pyrite de gisements français ont été
publiées par Mène [C. H. LXIV. 868. 1864) et plus récemment par
MM. Aimé Girard et Morin [A. P. C. VII. 229. 1876) aux mémoires
desquels je renvoie, les analyses ne présentant pas de particularités
intéressantes au point de vue purement miuéralogiquc auquel nous
nous plaçons ici.
Essais pyrognosliques. Dans le tube fermé, la pyrite donne un
sublimé de soufre et un résidu magnétique. An chalumeau, elle dégage
du soufre qui brûle avec une flamme bleue, en laissant un résidu
donnant les mêmes réactions que la pyrrbotîte.
Insoluble dans l'acide chlorhydrique, décomposée par l'acide azo-
tique avec résidu de soufre.
Aftcralions. Les bisulfures de fer naturels {pyrite et marcasile) pré-
sentent l'un et l'autre de fréquentes altérations ; la pyrite cubique est
plus stable que la marcasite ; mais il est des cas où elle se décompose
très aisément. C'est ce qui a lieu notamment pour la pyrite que l'on
trouve dans certains schistes paléozuïques, dans la houille, dans beau-
coup de lignites, etc. Cette altération, plus facile que de coutume,
peut tenir d'une part a l'état de division de la pyrite dans des matières
absorbant facilement l'oxygcne de l'air humide, ou ii une structure
peu homogène, et de l'autre, ainsi que l'a montré M. A. Julien [Ann.
New-York Acad. III. 1887), à de très fréquentes inclusions microsco-
piques de marcasite : ces mélanges des deux sulfures dimorphes
peuvent être originels ou résulter de paramorphoses. Le même savant
a montre, en elTet, à l'aide de nombreuses expériences, que les pyrites
présentent des variations de densité insensibles entre le maximum
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576 MINÉRALOGIE DE LA FRANCE
5,10 fourni par lu pyrite pure et le minimum 4,50 présenté par la
marcasile. Les pyrites sunt d'autant plus blanches qu'elles sont plus
riches en marcastte.
Les modes d'altération de la pyrite et de la marcasite sont les
mêmes, ils peuvent être divisés en deux groupes.
l" Altération hépatique. — Le résultat ultime de ce mode
d'altération est constitué par on oxyde de fer, le plus souvent la lîmo-
nile, parfois la guthite, plus rarement l'oUgiste. Le minéral conserve sa
forme, souvent le poli des faces, mais d'ordinaire, il devient terne,
d'un brun Jaune ou rouge; sa densité s'abaisse. Souvent l'inté-
rieur du cristal est cloisonnt! ou présente des vides dans lesquels on
peut voir apparaître du soufre natif (voir page 377). C'est dans de sem-
blables conditions que des réductions de fer à
l'état métallique ont été signalées précédemment
(voir page 392]. La figure 6 montre une pseudo-
morphose de ce genre, le cristal est réduit à
une enveloppe compacte entourant une cavité au
milieu de laquelle se trouve de la limonite caver-
^ neuse. Quand la pyrite altérée était originellement
PMudomorpUoM d. pjrix aurifère, il est fréquent de voir l'or natif appa-
(/'Aoio-«;.ii.j«.i>j.of.ou«v(..| raitre dans les produits de décomposition, alors
qu'il était invisible dans le minéral intact.
Ce mode d'altération est celui qui domine dans la pyrite cubique;
dans un grand nombre de ses gisements tous les cristaux de
pyrite oOrcnl cette transformation hépatique. Elle n'est pas rare dans
la marcasite, mais ne s'y présente que dans les échantillons enveloppés
dans une argile ou dans une roche qui empêche le contact immédiat
de l'air. Ce (ait peut être aisément mis en évidence à l'aide des [nodule»
de marcasile de la craie qui, dans leur gisement originel, présentent de
très fréquentes attérutîons hépatiques et qui, au contraire, se trans-
forment très rapidement en sulfates (2* mode) par exposition à l'air
libre ou même par simple séjour dans les tiroirs d'une collec-
tion.
La transformation hépatique est due à une oxydation directe de
lu pyrite sous l'action d'eau chargée d'oxygène. Il est probable que
dans certains cas des eaux chargées de bicarbonates solubles ont éli-
miné l'acide sulfurique du sulfate produit, et transformé d'abord le miné-
ral en carbonate; celui-ci perd ensuite son acide carbonique pour
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donner de la limonïte puis de l'oligiste. De la sidérose en petits grains
cristallins se produit dans l'argile plastique des environs de Paris, par
réaction sur du calcaire des produits de la décomposition de la pyrite.
Lorsqu'on expose à l'air un échantillon de marcasite, imparfaitement
transformé en limonite, la décomposition se continue par le second
mode d'altération qui va être étudié.
Ces transformations hépatiques sont extrêmement fréquentes dans
tous les gisements de pyrite, mais d'une façon plus particulière dans
ceux des terrains sédimentaires et au chapean de fer des filons en
amas pyriteux.
2° Altération saline. — Ce mode d'altération est plus particu-
lièrement fréquent dans la marcasite, où il se produit avec une rapi-
dité extrême, même dans les collections.
Pour son développement, la présence de l'air humide est nécessaire.
Quand l'altération a commencé dans un échantillon, aucune précaution
n'est guère susceptible de l'arrêter. On sait quelle difUcullé on éprouve à
conserver certains cristaux de marcasite ou certains fossiles pyrilisés,
malgré les vernis ou enduits les plus divers.
Quand une pyrite ou une marcasite offre ce genre d'altération, elle
se fendille; ses fissures se remplissent de mélantërite en petites
aiguilles blanches qui gagnent peu à peu et transforment bientôt com-
plètement le minéral.
Si celui-ci reste à l'abri de l'eau (dans une collection, par exemple),
l'évolution s'arrête à ce stade ; à peine voit-on çà et là de petits points
jaunes produits par une oxydation de la niélantérite. Mais si l'altéra-
tion s'effectue dansun gisement naturel, sous l'influence de l'air humide,
la mélantérite cristalline se transforme en une masse confusément
cristallisée à texture butyrique ; elle constitue des mamelons, ou des
stalactites d'un jaune de soufre plus ou moins foncé. Elle est généra-
lement formée par un mélange de mélantérite et de sulfates de ses-
quioxyde de fer (copiapitc), de l'halotrichite, du gypse, etc.
Minéraux produits par réactions secondaires. — La
décomposition des pyrites donne naissance, non seulement à de la
mélantérite, mais encore à de l'acide sulfurique libre qui attaque les
roches renfermant ces minéraux et produit ii leurs dépens toute une
série de produits secondaires : ceux-ci disparaissent souvent par dis-
solution, mais parfois ils peuvent être observés en place.
I^e plus fréquent de ces minéraux est \e gypse que l'on trouve cons-
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MINERALOGIE DE LA FRANCE
ment associé, et parfois en beaux cristaux, aux pyrites altérée» des
ncs calcaires (lias, bajocien, callovien, oxfordien, crétacé, argile
ilique des environs de Paris, etc.), et parfois des calcaires,
'ans les schistes argileux, on trouve en abondance des sulfates d'alu-
e [olunogène], des aluns de fer [ka/otrickite] désignés sous le nom
>eurre de montagne, à cause des enduits gras qu'ils forment à la
ace des roches pyriteuses (schistes paléozoïques des Pyrénées, de
tagne, etc.). Dans l'argile plastique la tvebsler'Ue se produit dans
emblables conditions.
nfin, la décomposition de la copiapitc au contact des calcaires et
nos calcaires donne lieu à la formation de gypse et d'un sulfate
que de sesquioxyde de fer, Vapalélile (argile plastique des environs
*aris). La pastréite du Gard doit son origine à une réaction ana-
le.
es divers minéraux seront étudies en détail it leurs articles respec-
[volr aussi mon mémoire sur le gypse de Paris {Nouvelles Ârch.
\fméum, IX. 201. 1897i].
iagnostic. La couleur et les réactions du fer permettent la diSéren-
on aisée de In pyrite et des autres minéraux cubiques de ce groupe.
Dfine cristalline, la densité plus forte, la couleur plus jaune, la
itnnce plus grande n l'altéralîon constituent le mode de distinction
I pyrite et de la niarcasite ; en l'absence de formes géométriques, les
licrs caractères subsistent seuls et ils ne sont pas toujours d'une
ication facile, surtout a cause des fréquents mélanges mécaniques
es deux minéraux.
GISEMENTS ET ASSOCIATIONS
) pyrite se rencontre dans de très multiples gisements; c'est un
minéraux les plus répandus dans la nature où il se présente dans
onditions les plus diverses, aussi ne faut-il pas songer ii en indi-
tous les gisements français, mais seulement ii étudier les princi-
t conditions dans lesquelles il se trouve. Je le considérerai succes-
acnt :
Dans les roches éruptives;
Dans les gisements métallifères;
Dans les schistes cristallins ;
Dans les lormations sédimentaires :
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5** Dans les roches sédimeotaircs métomorphisées par les rochec
éruptives;
6° Dans les sources thermales.
1" Dans les roches éruptives.
La pyrite se rencontre comme élément secondaire dans un grand
nombre de roches éruptives et particulièrement dans les roches
basiques (dioritcs ou diabases) notamment en Bretagne, dans la
Mayenne, dans le Plateau Central ; elle est an contraire rare dans les
ophites des Pyrénées; mais il est peu de gisements dans lescjuels elle
se trouve en abondance on en cristaux dignes d'être cités; elle y est
d'ordinaire disséminée en petits grains parfois microscopiques.
11 y a lieu de faire remarquer l'extrême rareté et presque l'absence
de la pyrite dans les roches volcaniques tertiaires ou plus récentes des
gisements français, à opposer à leur abondance dans les roches pnléo-
zoïques de composition identique ou analogue.
Les gisements cités plus loin se recommandent par quelque particu-
larité.
a) Dans les roches éruptives antelertiatres.
Bretagne. — Loire-Inférieure. Les fentes de la granulitc de
Barbin renferment parfois de petits, mais forts jolis
cristaux de pyrite de la forme/) a' ; ils sont souvent
allongés suivant un axe quaternaire, prenant alors une
allure pseudoquadralique (6g. 7). Ils sont associés à
du quartz hyalin.
Côtes-du-Nord. De gros cubes de pyrite atteignant
1 '" suivant une de leurs arêtes, abondent dans les
schistes verts de Locquirec, qui sont considérés par
M. Barrois comme des tufs volcaniques précam-
briens.
Alpes. — Savoie et Ilaiiies-A/j/es. M. Kilian m'a
signalé de beaux cubes de pyrite dans les labradoritcs
[spiHtes) de Montvernier [Savoie] et du Villar d'Arène [Hautes-Afpes).
Dans le premier de ces gisements, le même minéral se rencontre aussi
dans la dolomie triasîque au voisinage de la roche éruptive.
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MINERALOGIE DE LA FRANCE
g[érle. — Oran. M. Flamand m'a communiqué d'intéressants
tillons d'une roche ophitique très altérée, imprégnée d'slbite
daire, dans laquelle se trouvent en abondance des cristaux fort
le pyrite superficiellement altérés, atteignant 0™ 5 de plus grande
isîon. Ces cristaux, rappelant comme apparence ceux qui seront
;s plus loin dans les calcaires du col de Lnrdé, présentent unifor-
!nt la combinaison suivante : l/2 è^ p a* avec souvent l/à b"'"
0)]. Le gisement de ces échantillons est le Djebel-Melah(Mouilah)
rbaonah, à 25 km. environ O.-S.-O. de Arbah-Fahtani (cercle de
rille). On verra plus loin que la roche ophitique dont il estques-
ci accompagne un gisement de sel gemme.
b) Dans les roches vo/canù/iies tertiaires.
petits cristaux de pyrite se trouvent dans les fissures de certains
ytes et andésites du Liornn et des Gardes, à la base ouest du
b du Cantal, dans le trachyte de Thiézac, à la surface du basalte
cascade de Faillitoux.
Lte pyrite est de formation secondaire, probablement actuelle.
2** Dans les gisements métallifères.
a) Filons ou amas pyriteiix.
existe en France un petit nombre de filons exclusivement pyri-
qui sont exploités assez activement et dont les produits sont uti-
pour la fabrication de l'acide sulfurique. Contrairement à ce qui
jse dans les filons oii la pyrite n'est qu'un minéral accessoire, ces
sont pauvres en cristaux de pyrite et ne renferment guère ce
rai qu'en masses grenues ou compactes, mélangées à de petites
jtés d'autres sulfures : chalcopynte, galène, blende, etc.
> allleurements de ces filons de pyrite sont oxydés et constitués
le la limonite plus ou moins caverneuse.
nature des gangues de la pyrite a une grande importance au point
te de l'emploi de celle-ci dans la fabrication de l'acide sulfurique.
stence de gangue calcaire occasionne une perte considérable en
sulfurique et la présence de la fluorine introduit dans l'acide
que de l'acide fluorhydrique. Une étude sur les gisements pyrî-
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PYRITE 581
teux du Rhàne, du Gard et de l'Ardèche a été publiée par MM, Aimé
Girard cl H. Morin {A. C. P. VU. 1876).
La pyrite filonicDDe est quelquefois aurifëre.
PyréaéâS- — Ariège. Il existe dans l'Ariège de nombreux filons
d'oxyde de fer qui peuvent être le résultat de l'altération superficielle
de pyrites : on peut citer les suivants dans lesquels la pyrite abonde
encore : vallon de Fouillet à 50™ au-dessus du col de la Freychinière
près Aulus, environs de Massât (vallée de l'Oartigous, la Ferrasse),
Ferrière de Foîx (beaux cristaux avec blende, sidérose), etc. (voir
Mussy. A. M. XVI. 547. 1866), celui de Ranet près Vicdessos (avec
chalcopyrite).
Monta^no Noire- — Aude. Les fiions d'hématite cloisonnée de
Salsigne ont pour toit des calcaires paléozoïques et pour mur des
schistes. En profondeur, on trouve des pyrites au toit et il n'est pas
douteux que l'oxyde ne soit un chapeau d'oxydation de ce minéral.
Plateau Central. — Tarn. Un filon de pyrite est actuellement
exploité près de Mazamet, à Lacabarède. La pyrite y est finement gre-
nue, facilement altérable ; les géodes y sont peu fréquentes et ne con-
tiennent que des cubes.
Dordogne. A l'extrémité sud des monts du Limousin, un filon de
pyrite et des schistes anciens imprégnés par ce minéral ont été exploi-
tés aux Chabannes, à la limite de la commune de Thiviers et de Saint-
Romain. La gangue est qunrtzeuse et dolomitique; la pyrile est fine-
ment grenue, elle est souvent associée à de la millérite capillaire et
à de fort beaux cristaux de calcite.
Cantal. De la pyrite aurifère grenue provenant d'un (ilon de quartz
de Ruines m'a été communiquée par M. Manhès.
Rhône. Les principaux gisements pyrîteux de cette région sont
situés dans In vallée de la Brevenne; les filons se divisent en deux
groupes : ceux de Chessy, sur la rive gauche de la Brevcniie se
trouvent dans le précambrien, ceux de Sain-Bel et de Sourcieux, sur
la rive droite de cette même rivière, dans les micaschistes. C'est la
partie sud de ces derniers filons qui est actuellement exploitée et qui
fournit la majeure partie de la production française en pyrite (208,235
tonnes en 1890).
Les âlons de pyrite de Chessy, aujourd'hui abandonnés, ont été
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582 MINERALOGIE DE LA FRANCE
recoDiius au-dessous des anciennes mines de cuivre qui seront étudiées
à l'article chessylite; on les a suivis sur une longueur de 10 km.
Les filons de Sain-Bel sont connus sur une égale longueur ; ils ont
été exploités autrefois pour le cuivre, près de Sourcieux, où ils ren-
ferment de la chalcopyrite et de la blende. La masse du Pigeonnier a
près de 20 mètres d'épaisseur; la gangue est formée par du quartz et
de la barytine. Le filon tendre atteignant 40 mètres d'épaisseur est
constitué par de la pyrite friable très pure avec gangue de barytine et
de quartz.
Les pyrites du Rhône sont de bonne qualité, pauvres en arsenic,
généralement finement grenues. Les petits cristaux cubiques y sont
une rareté. On les trouve, au contraire, dans les cbloritoschistes et
dans les schistes à séricîtc imprégnés de sulfures. Dans les échantil-
lons que je dois ti l'obligeance de M. Lequin, les cristaux cubiques de
ces schistes présentent souvent de profondes déformations.
D'après des essais de M. Mayençon {C. R. XXIX. 152, 1849), la
pyrite de Sain-Bel serait un peu auriffere.
Des filons de pyrite se rencontrent k Thizy, sur les bords du Mar-
manton.
Le chapeau de fer d'un lilon de pyrite a été autrefois exploité
à Claveysolles ; il est constitué par une limonite caverneuse. Les
eaux qui coulent à la surface de ce filon sont très vitrioliques. La
pyrite de Claveysolles est finement grenue et associée à de la
pyrrhotite.
Sa6ne-el-Loire. La montagne de Chizeuil, près Bourbon-Lancy, forme
une butte essentiellement constituée par du quartz et de la limonite,
offrant des variétés de forme très curieuses qui seront décrites dans le
:ome IIL Pendant plusieurs années, cette limonite a été exploitée ; les
ravaux ont montré qu'en profondeur elle renfermait de la pyrite et
22 mètres le filon est exclusivement formé par ce minéral. La par-
ie supérieure du gîte n'est donc qu'un chapeau d'oxydation du filon
pyriteux. La mine de Chizeuil est intéressante à cause des beaux cris-
aux de barytine qu'elle renferme. A 2 km. 5 de Chizeuil, ît Mont-
penoux, se trouvent d'autres filons de pyrite grenue, un peu cupri-
fère : elle ne se trouve pas en cristaux distincts.
Nièvre. Le filon de Prabis près de Champrobert en Chide, aux
nvirons de Luzy, n'a fourni que de la pyrite grenue, sans cristaux
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PYRITE 583
distincts : le chapeau oxydé de ce filon a été exploité pendant quelque
temps ; In gangue est quartzeuse et baryttque.
VoSgeS- — [Alsace], Le filon de Grandrontainc, à Framont, n'est
pas sans analogie avec ceux de Chizeuil, cités plus haut. Les oxydes
de fer, exploités pendant longtemps, font place en profondeur à de la
pyrite aux dépens de laquelle ils se sont formés.
La pyrite est, du reste, souvent mélangée à l'hématite et à ses
gangues. De beaux cristaux ont été trouvés notamment h Terlingoutte
et dans la galerie de la Chapelle ; les formes les plus fréquentes sont
p, p a*, p, i/2 i* ; j'ai moi-même observé de tros gros cristaux offrant
les formes l/2 b' avec de petites facettes p ; enfin Carrière a signalé dans
la pyrite de la Chapelle la combinaison p a*, iji s [x (321)] dans une
gangue de grenat, d'épidole, de magnétite et de calcite.
Alpes. — Isère. Des filons de pyrite aurifère ont été trouvés a
Auris en Oissns. M. Kilian m'en a signalé dans les micaschistes de la
rampe des Commères, sur la rive gauche de la Romanche, vis-à-vis
Auris.
Algérie. — Constantinc. M. Flamand m'a communiqué des échan-
tillons provenant d'une nouvelle recherche ell'ectuée aux environs de
Bougie, sur des affleurements de filons de pyrite probablement en
relation avec des roches éruptives tertiaires. La pyrite massive ren-
ferme des géodes dans lesquelles se trouvent, avec des cristaux de
quartz, des cristaux de pyrite correspondant à deux types. L'un d'eux
est caractérisé par la prédominance de </2 b'^ avec de petites facettes
p et a*, tandis que l'autre présente comme forme dominante l'oc-
taèdre régulier avec presque toujours l/2 i", p et parfois i', l/2 s
[, (321)].
Je dois à l'obligeance du même savant des échantillons provenant
d'Aîn-Sedma ; les cristaux sont cubiques avec de petites facettes a* ;
ils sont accompagnés d'oligiste lamellaire.
b) Amas interslratifiéa dans les formations sédimenlaires.
Cévennes- — Gard. Il existe dans le Gard une série nombreuse
d'amas de pyrite interstratifiés dans des assises jurassiques. Ils
sont situés sur une ligne Sud-Ouest-Nord-Est; ce sont ceux de:
Saint-Martin-de-Pallières, la Baraquette des Adams {à 5 km. d'An-
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MINERALOGIE DE LA FRANCE
puis, au delà d'AIais, Saiot-Jutien-du-Piii, Siiint-Martin-de-
[ues, le Soulier, Sainl-JuIien-de-Valgalgues, Panissiëre, Saint-
tet Meyrpnnes.
deux gisements de Saint-Julien-de-Valgalgues el du Soulier
ont importants ; ils ont été étudiés par MM. A. Girard et H.
i de Saint-Julien-de-Valgalgucs est situé à environ 7 km. N.-E.
; il constitue un amas fusiforme entre le lias et l'oolilhe moyenne,
irtie supérieure du gîte, la pyrite passe à un amas de limonite
:é exploité dans les hauts-fourneaux de Tamaris. Dans la partie
ire, elle est mélangée à de la calcite. A la jonction de la
et de la limonite, la pyrite est tendre et imprégnée de mé-
,e; il est évident que le chapeau ferrugineux provient de
tion de la pyrite. Ce minéral renferme des fossiles, ce qui
f bien que le gîte est dû à une imprégnation de couches sédi-
res.
ai pas eu entre les mains de cristaux de pyrite de ce gisement
ir contre, m'a fourni de merveilleux cristaux de calcite (voir
I). La gangue est formée par de la calcite, de la fluorine et un
;e de grès blanc et d'argile, ce qui donne au minerai de ce gise-
ine moindre valeur qu'à celui du Rhône, étudié plus haut;
ur en arsenic du minerai brut atteint 0,15 "/o d'après les essais
isement de Soulier, situé près de Saint-Julien, se trouve dans
iditions géologiques analogues, en amas indépendants dans le
t l'infralias ; la gangue est constituée par un calcaire magné-
a pyrite de ce gisement est très altérable, mais à peine arséni-
04 "/o d'arsenic).
■c/ie. 11 existe dans l'Ardèche un certain nombre de gisements
X qui sont sur le prolongement de ceux du Gard : Joyeuse,
Soyons, Saint-Peray et Tournon.
line de Soyons seule a eu autrefois de l'importance ; elle se
en face de Valence et à 4 km. de cette ville ; la pyrite forme un
iterstratifîé dans le trias au toit d'un banc dolomitique.
)yrite de Soyons a tin aspect caractéristique, elle est grise ou
e, compacte, très dure. Elle se présente parfois en masses con*
nées à structure fibreuse, très caractéristique. D'après les
le M, Aimé Girard, elle est très arsenicale [0,39 "/„ d'arsenic) et
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coDtteDt parfois jusqu'à 0,47°/, d'antimoine ; la gangue est argilocaU
caire, avec traces de fluorine. Il est possible qu'uue partie au moins
des sulfures de fer de l'Ardëche et du Gard soit constituée par de la
marcasite. Je n'ai pu m'en procurer d'échantilloos cristallisés.
Saône-et-Loire. Voir page 604.
c) Dans des filons métallifères divers.
La pyrite se rencontre comme minéral accessoire dans tous les
filons métallirères, elle y est plus ou moins abondante. On pourrait
donc citer à ce point de vue tous les gisements énumérés aux articles
galène, blende, chalcopyrile, cuivres gris, etc. Je me contenterai de
citer dans ce paragraphe quelques gisements dans lesquels la pyrite est
très abondante ou se distingue par quelque particularité intéressante.
Il y a lieu de signaler la fréquence, on pourrait presque dire la con-
stance des dodécaèdres pentagonaux dans les cristaux de pyrite des
filons ferrifères ou cuprifères à gangue de sidérose.
Bretagne. — llle-et-Vilaine. La mine de galène de Pontpéan ren-
ferme du fer sulfuré, la marcasite semble y être plus abondante que la
pyrite : des cristaux nets (l/2 b^) de ce minéral y ont été cependant
rencontrés dans des croiseurs du filon principal. Les pyrites sont posté-
rieures à la blende. On verra plus loin la description de groupements
réguliers de pyrite et de marcasite épigéntsant la pyrrhotite.
Finistère. Les mines de Huelgoat et de Poutlaouen ont fourni autre-
fois beaucoup de pyrite ; les échantillons que
j'ai eus entre les mains sont conslitués par des
cubes avec de petites facettes 1/2 A^'^ [n [320)]
présentant des stries perpendiculaires aux
arêtes />(fig. 8). Enfin je dois
à l'obligeance de mon col-
lègue, M. Gaudry, un échan-
\ tiUon dans lequel la forme fij. ».
dominante est le diploèdre f'^'^'" ^ ""'s™'-
1/2 t [x (421)J avec (fîg. 9) ou sans l/2 h^ p, a*. Ces
cristaux représentent une forme assez fréquente à
'''«■ •- Traversella.
iVi.. d. H-iso.,. Les filons stannifères de la Villeder (voir h
cassitérite) ont fourni autrefois de la pyrite, surtout abondante en
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MINERALOGIE DE LA FRANCE
cependant M. de Limur m'a communiqué de curieux petits
cristaux reposant sur du quartz et présentant
une forme peu habituelle dans la pyrite, le
trioctafedre a*'^(331) avec de très petites facettes
, <•' (fig- 10).
Pyrénées- — Basses-Pyrénées. De beaux
cristaux de pyrite ont été trouvés autrefois dans
les filons cuivreux de Baigorry et notamment
dans celui d'Orissoii (voir à paitabase). Ils pré-
sentent la forme p, tjîl/' et sont associés à du
mie, de la sidérose, de la galène, de la blende, de
Sme minéral en Jolis cristaux s'est rencontré dans les filons
îs les Eaux-Bonnes (voir à arite). Ils accompagnent le quartz et
ose dans de grandes géodes. Ceux que j'ai examinés sont de
taille ; ils dépassent 3 centimètres ; les seules formes distinctes
b^ et d*, les faces b^ sont profondément cannelées, perpendicu-
;it aux arêtes cubiques ; les cristaux sont parfois aplatis suivant
: A^
e. De petits cristaux cubiques de pyrite se trouvent dans les
; galène de Cadarcet (Montcoustant).
lères. — Aude. Le filon cuprifère d'Escouloubre a fourni des
très nets de pyrite (l/2 A", avecyj et a*) engagés dans de la
:, du quartz et de la calcite. Le fdon de galène de la Caunette
499) renferme de la pyrite argentifère et aurifère qui est
jte l'origine du principal chapeau d'oxydation de ce filon.
rencontre du reste dans les nombreux filons de cette région
>era question à l'article sidérose (voir tome III).
inneS- — Gard. Des filong de sidérose ont été exploités autre-
environs d'Alais diins les micaschistes du Ronvergue {le Valmv
-Roman), et à une vingtaine de kilomètres de là, dans la mine
esalade, à l'Ailénadou-en-Portes ; dans ce dernier gisement, la
forme un amas stratifié dans le houiller de la Grand-Combe.
)breux minéraux cristallisés y ont été rencontrés en même
ue la sidérose dont les rhomboèdres atteignent 2 '", ce sont
ces suivantes ; quartz, galène, blende, panabase, chalcopyrite,
>ournonite, kaolinite. C'est probablement de ce dernier gise-
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PYRITE 587
ment que proviennent des cristaux de sidérose nssociés à de In dolo-
mie (voir tome 111} que possède la collection du Muséum, avec la
seule indication « Gard ». L'un d'eux supporte de très beaux cris-
taux de pyrite l/2 b^ avec de petites facettes A' (tlO)et a* (lU)- Les
associations minérales de ce gisement rappellent celles de Saint-Pierre-
du-Mésage, dont il sera question plus loia.
Plateau Central- — Tarn. La pyrite se rencontre assez abon-
damment dans la mine de galène et de blende de Peyrebrune près
Réalmont (voir à galène). Elle est mélangée à ces sulfures dans leur
gangue de calcaire ou de sidérose ; on la rencontre aussi intimement
associée à la fluorine. Dans les géodes, elle recouvre souvent, sous
lornie d'enduits réguliers, les énormes cubes de fluorine qui constituent
le minéral le plus intéressant de cette mine ; elle est aussi associée
(8 cristaux de calcite. La seulo forme que j'ai observée est le cube,
cristaux généralement enchevêtrés présentent souvent de belles
irisations.
Des cristaux nets {1/2 b^) transformés en limonite sont englobés par
le cinabre des filons quartzcux de Réalmont.
Corrèze. La pyrite est assez abondante dans le filon quartzeux de
Meymac, dont il a été question à l'article du bismuth natif; du soufre
natil a été trouvé parmi les produits de sa décomposition.
Haute-Loire. La pyrite (/; et l/2 l^) est très abondante dans le filon de
stibine du Dahu en Lubilhac. On la trouve aussi dans les filons de
Barlet en Lanjeac oii elle est localisée aux épontes.
Charente. La pyrite est assez abondante dans les filons de galène
des environs de Confolens, de Boyat près Brigneuil, et dans celui de
stibine de Lussac près Etagnat.
Puy-de-Dôme. De petits cubes (/), t/2 6^) de pyrite se rencontrent à la
surface de la blende et de la galène des mines de Pranal et de Rosiers ;
à Pontgibaud, à la Brousse, on trouve aussi de petits octaèdres du
même minéral présentant aussi de petites facettes iji b^.
La pyrite a été également abondante dans le filon Satnt-Georges, à
Roure où ce minéral a fourni à lui seul des colonnes compactes.
Les mines d'Auzelles ont donné de curieux échantillons de calcite
(rhomboèdres è'), épigénisés par de petits cristaux de pyrite {1/2 b^) ;
ces minéraux sont implantés sur quartz avec de la blende.
□igitizedbyGoOglc
588 MINÉRALOGIE DE LA FRANCE
Des cubes de pyrite d'une assez grande taille accompagnent le
mispickel du filon quartzeux de Boberty.
Loire. Les filons métallirères de la Loire sont tous plus ou moins
riches en pyrite ; on peut citer à ce point de vue le massif du Pilât,
les filons de Saint-Julîen-Molin-Molette, de la Valla, de Saint Feréol,
etc.
Des filons pyriteux, oxydés superficiellement, se trouvent, d'après
GriJner, à Joncieux et au col de Saint-Meyras, entre Saint-Sauveur et
Riotort, entre Boën et Noirétabie.
La pyrite se trouve dans les filons de galène de Pont-la-Terrasse,
soit en cubes, englobés par du quartz, soit en cristaux qui, dans les
géodes, recouvrent le quartz. Us sont souvent eux-mêmes recouverts à
leur tour par du quartz plus récent : leur forme est p 1/2 b*.
Vosges. — \_AUace\. Les mines de Sainte-Marie-aux-Mines ont
fourni parfois de bons cristaux de pyrite (mine de Gabe-Gottes, de
Tîrliugoutte et de Toussaint), mais ils ont toujours été peu abondants ;
les principales combinaisons sont p, p iJ2 b^, l/â b^. Ils sont souvent
associés à la calcite et recouverts d'un léger enduit brun rouge d'oxy-
dation.
Belforl. Le même minéral se trouve avec les mêmes formes dans les
filons plombiféres et cuprifères de Giromagny.
Ilaule-Saone. La pyrite, parfois aurifère, abonde dans les filons
cuprifères et plombiféres de Château-Lambert et de Plancher-les-
Mines.
Alpes. — Massif du mont Blanc. Haute-Savoie. La pyrite auri-
fère a été trouvée dans les mines des environs de Servoz (voir à bour-
nonile) : mines de Roissy et de Vandagne, dans celles de Sainte-Marîe-
de-Pouilly ; les cristaux de ce dernier gisement, que j'ai examinés,
sont constitués par des dodécaèdres pentagonaux (iji b") engagés dans
du quartz.
Savoie. De jolis cristaux de pyrite ont été trouvés jadis dans les
mines de galène de Pesey près Moutiers. M. Dinetti a bien voulu me
signaler un échantillon de ce genre que possède la collection de l'école
des ingénieurs du Valentino, à Turin ; les cristaux implantés sur dolo-
mie et quartz présentent les formes/?, t/2 i*, 1/2 6*'* {■s [430}], l/-2 b^'^
[-. (530)], iji s [r, (321)], a* (211), a'I^ (221).
\k
Di3iiizedb,G00gle
PYRITE 589
hère, La pjrite s'est rencontrée dons les liions argentifères de la
montagne des Chalanches et dans les schistes cristallins au milieu
desquels se trouvent ceux-ci. Le» formes sont p, a>, iji A*, l/3 It^p,
1/2 b' o*.
Mais c'est dans les filons de sidérose de l'Isère que la pyrite s'est
surtout rencontrée en magnifiques cristaux qui font l'ornement des
collections minéralogiques; les gisements des environs d'Allevnrd et
de Vîzille sont particulièrement intéressants à ce point de vue. La
pyrite s'y trouve en cristaux implantés sur le quartz, la sidérose, la
dolomîe; elle y est parfois associée h de la panabase, de la bourno-
nite, de l'oligiste, etc.
Aux environs de Vizillc, le gisement pyriteux le plus intéressant est
celui de Saînl-Pierre-de-Mésage. La pyrite y est engagée dans la sidé-
rose (voir il sidérose), ses cristaux atteignent un centimètre de dia-
mètre ; ils sont brillants, parfois superficiellement recouverts d'une
pellicule rouge foncé d'oxyde; leurs formes les plus communes sont
1/2 6', avec 1/2 è*'* [it (650)] et fréquemment o* (111) plus ou moins
développée.
La 6g. 11 représente un cristal plus complexe décrit par M, Groth
[Miner. Sainmt, Univ. Strassb. pi. IH,
Bg. 21) ; il offre la combinaison de 1/2 i*
[t. (210)], 1/a b""' [ic (650)], 1/2 A'^/* [t. (540)],
1' (111), a" (211) et s [:t (321)].
C'est certainement de ce même gise-
' ment que proviennent deux cristaux im-
plantés sur sidérose qu'a décrits vom Bath
(P. A. CXLIV. 582. 1872). Ils ont été
indiqués par lui comme provenant de Chi-
cbiliane ; l'un d'eux est du même type que
^'^ "■ les cristaux précédents et présente la forme
pyH« -. B.iM-p.«,^..Mé»î.. ^ j^^ jj_ i/ofcor.^aS a^>>(fig. 12); l'antre
est remarquable par ce fait que la forme dominante y est le rhombo-
dodécaèdie &* (liO) accompagné par les mêmes faces que dans le
cristal précédent, avec en outre 1/2 b^ [it (310)] (fig. 13). Cette opinion ',
1. D'après les reoseignemeDlB <ja'a bien voola
loire de ChichiliaDDe est constitué par des muroi
teUK ; il n'y existe pas de liions susceptibles dt
vom Rath.
ne fournir M. Kilîan, le torri-
s valaDginieDDeB ù fossiles pyi'l-
ronroir les cristaox décrits par
Di3iiizedb,G00gle
10 MINERALOGIE DE LA FRANCE
Tiise déjà par M. Groth, trouve sa confirmation di
faîte d'un bel échantillo
l'étude que j'ai
de Saint-Pierre-de-Mésage, dans lequel de
gros cristaux de pyrite sont implantés sur quartz hyalin et sidérose.
Ils présentent la forme iji b' dominante, avec tantôt 6* ('1^*).
tantôt l>°'^.
Les autres cristaux de ce gisement que j'ai étudiés se rapportent au
même type, mais ne présentent pas Â*.
Les cristaux de Saint-Pierre d'Allevard sont très analogues à ceux
de Saint-Pierre-de-Mésage; ils offrent
les mêmes associations minéralogiques.
La fig. 14 représente, d'après Des Cloi-
zeaux, un cristal de ce gisement offrant
les formes p, 1/2 i*, l/-2 b*!' [x (430)1,
(]', a^ : c'est cette forme que j'ai
u))servée dans les nombreux cristaux
de ce gisement que j'ai examinés : a* et
'''"■ '*■ a' manquent parfois ; les cristaux offrent
PjriK d'Allt.Énl. , V- ■ - . - I
les combinaisons représentées par les
figures 15 et 16. Dans un gros cristal de ce même gisement, j'ai
trouvé les combinaisons i/i i^ l/2 i'^' [x (750)], 1/2 f'^ [x (650)J,
J'ai observé un curieux échantillon de pyrite en gros dodécaèdres
□igitizedbyGoOglc
penfagonaux l/-2 b^ allongés suivant un axe quatcrnairi
faces i" sont irrégiilicres, creusées de cavités
arrondies, tandis que des faces a* et t/2 s \j:
(321)] sont fort brillantes {fig. 16).
Tous les dodécaë<Jres pentagonaux des cris-
taux des gisements dauphinois sont striés parallè-
lement il une arête cubique.
C'est peut-être de l'un des gisements précé-
dents que provient le cristal représenté par la
Gg. 17, empruntée à Lévy [op. cit.) qui l'indique
: celle d'un cristal de pyrite de l'Isère, engagé dans un gros
cristal de quartz. Il diQ%re cependant des cristaux
précédents par la prédominance du diploèdre iji a
[z (321)]. J'ai observé un échantillon de sidérose
' d'Allevard supportant de petits cristaux ayant le même
faciès que ce cristal, mais la forme dominante au
lieu d'être s, est un diploèdre dont les faces font
avec b"^ des angles voisins de 180" qui n'ont pu être
déterminés avec précision; les faces p et a^ sont très
pjrriti dAiii'.rd. réduites, ou même manquent complètement.
Les cristaux dont il vient d'être question se trouvent dans des
géodes de sidérose avec crîslaux de quartz
hyalin et parfois de panabase, de galène,
de blende, etc.; on rencontre aussi le
même minéral engagé dans la sidérose;
les cristaux de ce genre sont réduits aux ,
faces 1/2 i*, généralement plus striées
que dans les cristaux des géodes.
J'ai vu de beaux cristaux de la forme
p a* indiqués comme provenant de Fres-
nay d'Oisans; ils ont été probablement
trouves dans le filon qui a fourni les Fis "
cristaux de panabase décrits plus loin. ^^'
\a pyrite existe dans les fiions concrétionnés de la Poype, d'Es-
tressin (voir à galène).
□igitizedbyGoOglc
MINERALOGIE DE LA FRANCE
%ns les schistes cristallins et les schistes paléozoïqites .
a) Dans les gneiss, les micaschistes et les amphibolUes.
•rmandle- — Manche. Les schistes précambriens des environs
lerbourg renferment en assez grande abondance de la pyrite en
: cubes nets et plus rarement en dudëcaèdrcB pentagonauic.
es-du-Noid, j'ai eu entre les mains de beaux cubes de pyrite
nant des amphibolites de Jugon.
re-lnfèrieiire. De gros cristaux de pyrite (l/2 J') se rencontrent
les gneiss de Couëron ; dons les amphibolites de la Martiniëre,
trouvent, soit dans la roche elle-même, soit dans ses fentes ; la
dominante est />«'. M. Baret a trouvé en outre de gros octaèdres
iers dans les veines tjuartzeuses du Grand Auverni ; elles tra-
it des roches quartzeuses dans lesquelles la pyrite ne se trouve
cubes.
yenne. De gros cubes de pyrite ont été trouvés, il y a quelques
s, dans les schistes précambriens lors de la construction d'un
I Saint-Praimbault-dePrières.
i/te. Les fentes du gneiss de l'Ile Barbe, près de Lyon, sont par-
npissées de croûtes cristallines constituées par des cubes de
•ite-Loire. Les gneiss et micaschistes de In Haute-Loire sont loca-
t pyriteux ; les cristaux iji b"^ et plus souvent p ont été signalés
. Pascal dans les localités suivantes : Servissac, AUeyras, Vieille-
Je, Le Brignon, Saint-Germain, Saint-Just, Allègre, Saint-Pierre-
;, Vergougheon, Pont-du-Lignon, etc.
}es. — Isère. De jolis cristaux de pyrite l/2 b^ se trouvent dans
listes talqueux de la chaîne des Grandes-Rousses, près du Bourg
[■se- — La pyrite est abondante dans les schistes lustrés de l'île ;
:i sont, par place, tellement imprégnés de ce minéral qu'ils en
incnt exploitables ; c'est ce qui a lieu notamment ii Gardo près
, à Lancone près la gorge de Bevinco, à Vezzani, à Frangone,
lette pyrite est souvent assez riche en cuivre pour qu'on ait pu
titer pour l'extraction de ce métal (Cardo, Frangone). La pyrite
□igitizedbyGoOglc
PYRITE 593
de Vezznni, que j'ai vue, forme de grosses masses coostituées par des
cristaux 1/2 P de plusieurs centimètres de diamètre portant de petites
troncatures de l'octaèdre a* (111) et de diploèdres indéterminables.
C'est probablement de ce gisement que viennent les cnslnux compli-
qués de forme que DufrèDoy a cités en Corse, sans indications plus
précises.
Algérie. — Constantine. M. Flamand m'a communiqué un chlo-
ritoschiste dePendek renfermant des octaèdres nets de pyrite,
b) Dans les cipoUns.
La pyrite est plus ou moins abondante dans tous les cipolins Iran-
çais {voir à biolite, tome I, page 332). Les gisements „_---'^~/7~~~~>,
suivants m'ont seuls fourni de beaux cristaux. f^ \"'f \
Pyrénées. — Basses-Pyrénées. Les cipolins, qui
forment une bande presque continue au sud du massif
cristallin du Labourd, renferment des cristaux de pyrite
nets, mais généralement de petite taille. Dans la car-
rière d'Itsatsou, j'ai notamment recueilli de jolis cristaux
pa* qui, par allongement suivant un axe quaternaire,
prennent un aspect quadratique (fig. 19).
Ariège. La pyrite se présente dans les cipolins d'Ari- *'ï"" 'l■^^■•l"•"■
gnac et de Mercus sous forme de cubes avec souvent a' (111) et 1/2 b',
5° Dans les formations sédimentaires.
La pyrite abonde comme produit accidentel des formations sédimen-
taires. Dans beaucoup de cas, elle peut être considérée comme con-
temporaine du sédiment, mais dans d'autres, sa formation est évidem-
ment secondaire; c'est ce qui a lieu particulièrement pour tous les
cristaux formés dans les fentes.
Les gisements français dignes d'intérêt a ce point de vue vont être
successivement passés en revue par ordre chronologique.
a) Dans les
Dans les assises sllu
palèozoïfjues.
unes et dévontennes.
Dans les schistes siluriens et dévoniens, la pyrite se trouve parfois
A. Licuoii. — Mùtirwhtiê. 11. U
□igitizedbyGoOglc
594 MINERALOGIE DE LA FRANCE
en cristaux très abondants et remarquablement nets : ce sont le plus
souvent des cubes sans modifications.
Normandie- — Calvados ei Orne. La pyrite forme de petits amas
à la partie supérieure des grès armoricains (Bagnoles) ; elle se trouve
aussi en nodules au milieu des courbes de limonite qui séparent les
grès armoricains des scbistes à Calymene (May-sur-Orne), Dans ces
derniers, la pyrite se trouve en cristaux cubiques généralement plus
petits que ceux des scbistes précambriens de la Manche,
Manche. De la pyrite en cristaux cubiques ou eu masses se trouve
dans la magnétite exploitée à Dîélette.
Bretagne. — lUe-et-Vilaine. Les schistes ardoîsiers siluriens de
Fougeray, du Pré-Cbatel renferment de beaux cubes de pyrite : dans
ceux de Bain, ce minéral se rencontre plutôt sous forme de nodules
fréquemment entourés ou pénétrés par du gypse fibreux. Dans les
ardoises de Riadan, la pyrite se trouve non seulement en cristaux
cubiques, mais encore en nodules et en épigénies de divers fossiles
{cyslidées, iriniicleus, etc.). Ces épigénies sont souvent recouvertes de
c.ilcite fibreuse.
Côtea-du-Nord . La pyrite abonde dans les ardoisières siluriennes
de Caurel ; elle s'y trouve en cubes.
Finistère. Les srbistes dévoniens de la rade de Brest renferment de
beaux cristaux cubiques de pyrite ou des sphéroïdes aplatis du même
niinérnl qui s'oxyde facilement aux ulBeurements.
Loire-Inférieure. Des cristaux cubiques de pyrite souvent aplatis et
groupés en masses testacées se rencontrent dans le calcaire dévonlen
d'Erbrny ; j'ai observé dans les belles géodes de calcite du calcaire de
Cop-Choux des cristaux de ce minéral entièrement recouverts par un
enduit mince très brillant de pyrite.
Des cristaux cubiques de pyrite atteignant l'^™5 d'arête m'ont été
signalés par M. Davy dans les grés siluriens qui s'éteudent d'Erbray
à Saint-Julien de Vouvantès et notamment au voisinage de cette dernière
localité.
Mayenne. La pyrite, souvent en cristaux cubiques nets, est assez
abondante dans le silurien de la Mayenne. Je dois à l'obligeance de
M. Qiihiert l'indication du niveau précis des gisements suivants :
schistes ordoviciens à Calymene rr/s/a/ii (Andouillé, Mootsurs, etc.);
□igitizedbyGoOglc
PYRITE • 595
schistes ordoviciens à Triniicleus Pougerardi [Reniizé), la pyrite s'y
trouve, soit en cubes distincts, sott en épigénie du tégument de tri-
lobites, des tiges d'encrine^, etc.]; grès du silurien supérieur (la
Croixille, Le Geoest, etc.) ; schistes ampclitcux du silurien supérieur
(Loupfuugères, Briassé en Entrammes [cubes et nodules]).
La pyrite se reneonlre en outre en cubes nets dans le calcaire dévo-
nien inférieur de Saint-Germuin-le-Fouilloux, de Saint Généré, etc.
Je rappellerai que ce minéral forme parfois entre les feuiltels des
schistes ardoisiers, de curieuses dendrites qui ont été prises pour des
restes de végétaux [Eopteris Morierî).
AnJOU- — Maine-et-Loire. Les ardoises d'Angers (Angers, Tré-
lazé, La Forêt en Combrié, elc), sont célèbres pur les beaux cubes
de pyrite triglyphe (6g. 1] qu'ils renferment. Ils sont parfois associés
a de la calcite. La pyrite s'y rcncontie aussi dans les filons de quartz
(cordes de chat) qui traversent les schistes ardoisîers; elle est parfois
accompagnée par un peu de galène, de blende, de sidérose, dechlo-
rite, etc. Des cristaux cubiques et des rognons atteignant i5*'" de dia-
mètre se trouvent aussi dans les calcaires du silurien supérieur de
Ghaudefonds et dans les calcaires de la Mctgnanne : la pyrite de ces
gisements est souvent oxydée.
Pyrénées. — Les schistes paléozoïques des Pyrénées sont riches
en pyrite, ainsi qu'en té-
moignent les fréquentes
concrétions de sulfates de
fer, qui se forment à leur
surface. Les suivants seuls
cependant méritent d'être
cités pour la beauté de
leurs cristaux.
Basses-Pyrénées. M. de
Lîmur m'a communiqué de
beaux cubes de pyrite re-
cueillis dans les schistes
ardoisîers de Louvie près
Laruns. *''»■ **■
P,vr;ii> ciibli|iie JiDi icl.iili irduiilcr d< Lourd».
Hautes - Pyrénées. Les ipi,i>ii>s"phii ««p^ .-.ju»-.)
ardoises siluriennes de Lourdes sont riches en beaux cristaux cubiques
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596 MINÉRALOGIE DE LA FRANCE
de pyrite qui se trouvent dons toutes les collections (fig. 20). Il en
■ existe «également à Labassère, à Saint-Créac (carrière Majesté).
Dans ces gisements, la pyrite dc se rencontre pas seulement en
cristaux distincts, elle tapisse aussi des joints, formant des placages
ayant plusieurs mètres carrés.
Haute-Garonne. La pyrite cubique est fréquente dans les schistes
siluriens des environs de Bagnèrcs-de-Luchon. On peut notamment
citer ceux du Pont dc Cubèrc où M. Gourdon l'a trouvée dans les
schistes à Orl/ioceras (Poubeau dans la vallée de Larboust, Juzet, la
Casseyde près Luchon, etc.).
Ariège. Les calcaires métallifères siluriens de Rancic en Sem ren-
ferment de gros cristaux t/2 i^ de pyrite, souvent en partie transfor-
més en limonitc.
Corbiéres. — Hérault. Dans le dévonien supérieur de l'Hérault,
les gonialites sont souvent transformés en pyrite (Neffiez, Vaiihan) qui,
elle-même, est épigénisée en limonite.
ArdonneS- — De magniGques cubes de pyrite abondent dans les
ardoises vertes cambriennes de Monthermé, Deville, Rimogne; ils
sont souvent concentrés dans des lits distincts et présentent de remar-
quables phénomènes de déformation et d'étiremeut. Les cristaux de
Rimogne ont souvent plusieurs centimètres d'arête.
b) Dans les assises permo-carbonifères.
D'une façon générale, la pyrite se rencontre dans tous les bassins
houillers sous forme dc cristaux, de lentilles, de veinules, de minces
placages aussi bien dans la houille elle-même que dans les schistes,
grès, elc, qui l'accompagnent. Je ne citerai que les gisements dont
j'ai pu examiner des échantillons. 1,'oxydation de cette pyiile, souvent
très finement divisée a, dans certains cas, une influence sur les inflam-
mations spontanées de la houille, soit dans les gisements souterrains,
soit dans les déblais de |mines extraits et amenés au jour. On verra ii
l'article sahinac que dans beaucoup de cas, ces incendies spontanés
paraissent dus à une autre cause (voir aussi à marcasite).
Les cristaux de pyrite de la houille appartenant aux types cubiques,
octaédriques ou dodécaédiiqucs, sont souvent remarquables par leur
structure polysyuthétique.
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PYRITE 597
Flandre et Artois. — Nord et Pas-de-Calais. Bien que la pyrite ne
soit pas rare dans le bassin du Nord et du Pas-de-Calais, peu de gise-
ments se recommandent d'une façon particulière par l'abondance ou la
beauté des échantillons de ce minéral. D'après les renseignements que
je dois à l'obligeance de M. G. Léon, il existe dans le Pas-de-Calais,
entre la base du houiller productif et du calcaire carbonifère, une zone
de schistes stériles qui, au voisinage du calcaire, devient riche en
petits grains de pyrite; cet horizon pyriteux paraît très constant. On
peut citer comme gisements oii il a été notamment reconnu : Fléchi-
nelle en Ligny-lès-Aire, Auchy-aux-Bois, Douvrin, Carvin, Vendin,
Lens {Pas-de~Cafais), Annœulin [Nord].
M. Domézon m'ii communiqué d'intéressants échantillons de pyrite
des mines de Courrières : ce sont des cubes avec ou sans l/2 i^ présen-
tant les formes des &g. 25 à 27; ils dépassent 2 centimètres de plus
grande dimension. Ces cubes présentent en outre parfois de curieuses
déformations, très analogues à celles de la fluorine de Romanéche :
ils sont étirés suivant un axe ternaire à l'une des extrémités duquel
les arêtes p sont rectilignes, alors qu'à l'autre les laces sont courbes
et déformées.
M. Léon m'a remis des échantillons de pyrite cubique de la con-
cession d'Anzin [Nord}, Saint-Mark, La Grange, Haveluy. Dans ces
gisements, il existe aussi du sulfure de fer dans les veinules de calcite
traversant les couches houillères; il est possible qu'une partie de
celui-ci soit constituée par de la marcasite ; les échantillons que j'ai
étudiés sont insuflisants pour que je puisse l'allîrmer. A Saint-Mark,
la pyrite est 'parfois associée à de la barytine et à de la blende.
La pyrite se trouve aussi dans cette région en très mince placage
dans les diaclases de la houille ; celles-ci sont irisées et c'est à leur
abondance que In Veine bleue de l'Escarpelle doit son nom.
Normandie. — Calvados. La pyrite est abondante dans le terriiin
houiller de Littry. Les écailles des poissons ganoïdes des schistes per-
miens de la même localité sont souvent transformées en pyrite
(M. Bigot).
Bretagne. — Mayenne. Des cubes très nets de pyrite ni'ont été
signalés par M. Œhlert dans le calcaire carbonifère d'Argentré (niveau
de Sablé), de Rouessé près Laval (niveau de Laval), dans les schistes de
la Couidre en Entrammes ; dans l'anthracite (carbonifère moyen) de la
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598 MINERALOGIE DE LA FRANCE
Biizouge, de Chûmérc, dans celui (ciirboniftre supérieur) de Lhuisse-
rie, MoQtignc, Le Gcnest, Sablé, etc.
Corbiëres- — Hérault. La pyrite esl peu abondante dans le bas-
sin houiller de Graissessac; elle se rencontre, au contraire, en assez
grande quantité plus à l'est, dans celui du Bousquet d'Orb. Grâce à
l'obligeance de M. Parisse, il m'a iHé possible d'étudier un certain
nombre d'écbantillons de pyrite de ces deux centres houillers ; ils pré-
sentent les mômes particularités.
Cette pyrite est toujours cristallisée en cubes avec rarement
de petites facettes \ji i*, n* et plus rarement
M^ "^^^^^ encore avec le diploèdre i/2 s [x (321)] (fig, 21).
' V Ces cristaux piésenlent au plus haut point la
, structure polysynthétîque qui se retrouve dans
presque tous les cristaux de pyrite de la houille.
/ Chaque cube est constitué par le groupement b
axes parallèles d'un très grand nombre de petits
'''*■ *** cristaux de la même forme. Les individus élé-
mentaires de ces groupements ne sont jamais
rigoureusement parallèles, il en résulte que les faces très brillantes
des cristaux présentent une série de réflexions voisines quand on les
regarde devant une lumière ; de plus, les lignes de suture des
individus sont fort nettes. Quelquefois les individus constituant les
groupements sont disposés de telle sorte que les faces cubiques sont
concaves et rappellent celles des cristaux de smaltite des Cha-
lanclies.
Ces groupements présentent des déformations plus intenses condui-
sant à des cubes ii faces contournées qui rappellent tout à fait comme
forme les rhomboèdres en selle de la dolomie. Dans aucun autre gise-
ment, je n'ai observé d'exemples aussi nets de ces déformations.
Ces cristaux de pyrite ne forment pas seulement de volumineux
nodules ; ils sont souvent isolés dans la houille en petits groupements
ne dépassant pas quelques centimètres de diamètre.
Câvennes. — Gard. J'ai eu entre les mains de fort beaux cristaux
de pyrite provenant des mines de Ruchebelle; ils sont constitués par
les deux formes o' et 1/2 i* seules ou associées (fig. 22 k 24).
D'assez beaux échantillons de pyrite (l/2 b^ et p, avec ou sans a* et
l/2 i*) se rencontrent aux mines de Salles et Montalet à Gagnières ; ils
□igitizedbyGoOglc
sont engagés dans la houille, les schistes ou les grès. Les cristaux que
m'a remis M. Nagel dépassent 1 "" de plus grande dimension .
Dans la concession de la Grand-Combe, la pyrite se présente en
cubes ou en dodécaèdres pentagonaux l/2 b^, d'après les échantillons
que je dois à l'obligeance de M. Bouquet. Il existe aussi, dnns les
fentes des grès et des schistes houillers, des géodes tapissées de
petits cubes striés, à faces très brillantes, groupés en grand nombre
h axes plus ou moins parallèles. '
Plateau Central. — Parmi les nombreux bassins ou lambeaux
houillers du Plateau Central, il y a lieu de faire une mention spéciale
pour les suivants au point de vue de la pyrite.
Ardèche. Les mines de Prades, Nieigles et Sumène sont à citer
pour les cristaux de pyrite qu'ils renferment : ce sont des cubes
avec ou sans petites facettes i/-Z b' et a' ; ils sont réunis parfois en
grand nombre; ceux que m'a remis M. Couderc dépassent souvent
1 "" d'arête.
Tarn. Les mines de houille d'AIbi renferment de très beaux cris-
taux de pyrite, présentant des particularités curieuses ; ils atteignent
4"" 5 d'arête, mais sont rarement entiers ; ils sont constitués par l'ag-
glomération il axes parallèles d'un très grand nombre de cristaux
ayant la même forme ; ce sont des cubes avec de petites facettes a' et
1/2 b' (fig. 31). Toutes les faces du cristal présentent des décroissements
en escaliers. Quelques-uns de ces cristaux sont réduits à trois faces à
peu près régulières, formant un pointement trièdre, qui surmontent une
masse îrrégulière. On rencontre aussi des nodules arrondis, a surface
moirée qui, dans certaines positions, montrent une série de réflexions
sur des plans parallèles en escaliers correspondant à des faces p ou
a*. Les cristaux nets de ce gisement sont patfois saupoudrés d'une
grande quantité de petits cristaux du même minéral, ayant la même
forme.
On trouvera plus loin la description de la marcasite qui se ren-
contre dans la houille de Carmaux. Parmi ces cristaux, j'ai trouvé
quelques échantillons de pyrite. Ce sont des cubes groupés à axes
imparfaitement parallèles. Leurs faces et leurs arêtes sont souvent
courbes', des facettes a* (111) et plus rarement ijî b^ les acconipagnent.
Ces cristaux sont associés k la pyrite sans se grouper gcuinétriquement
avec elle.
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MINERALOGIE DE LA FRANCE
?yron. La pyrite est rare en cristaux distincts dans le bassin
1er d'Aubin. Elle s'y rencontre dans les fissures de la houille et des
!S houillères en octaèdres petits, mais Tort nets, dont les sommets
généralement tronques par des facettes cubiques; de très petites
es 1/2 b^ sont plus rares [tig. 22 et 28). Les échantillons que j'ai
es m'ont été donnés par M. Masson ; leurs (entes sont tapissées
Ire par des cristaux de gypse et par de la kaolinite pulvérulente.
?nse. La pyrite est abondante dans le houiller de la Creuse et
:ulièrement dans le bassin d'Ahun. Griice à l'obligeance de
afTard, j'ai pu examiner une série d'échantillons pyriteux, recueîl-
ms la mine de Lavaveix-les-Mînes ; ils constituent des nodules
rmant parfois de petits lits interstratifiés de houille ; dans d'autres
ils sont constitués par des groupements de cristaux atteignant
eurs centimètres. Quand on les frappe superficiellement, il est
ble de faire sauter une enveloppe schisto-charbonneuse, envelop-
des faces souvent fort nettes. Ces cristaux appartiennent n deux
1 : les plus gros sont des dodécaèdres penlngonaux (1/2 h^) (fig. 24,
t 30), souvent déformés et dont l'éclat moiré traduit la structure
synthétique. Dans les autres cristaux, l'octaèdre est très déve-
é, tantôt il est seul et tantôt il est accompagné des faces i/2 A* et
)is p (fig. 22 et 28). Il n'est pas rare de rencontrer des pseudo-ico-
res, formés par l'égal développement de <z* et de l/2 t* (fig. 23).
ly-de-Doine. Les mines de Brassac sont aujourd'hui pauvres en
te. On y a trouvé autrefois des cristaux de ce minéral particulière-
t nets ij) et 1/2 b"^).
BS lentilles de pyrite compacte se rencontrent dans la couche
■icure de la houille exploitée à Mcsscix ; le même minéral se ren-
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PYRITE 601
contre à l'état très divisé dans les houilles Triables et dans les schistes.
Je n'ai observé aucun cristal distinct dans la série d'échantillons que
m'a communiquée M. Patelin.
Loire. Ln pyrite est assez fréquente dans le bassin de Saint-Etienne,
mais ne s'y trouve pas en très beaux cristaux.
Dans les mines de ta Roche-ln -Molière et de Firminy, elle se trouve
surtout en mince placage dans la houille : cependant M. Voisin m'a com-
muniqué d'intéressants nodules de fer carbonate lithoïde renfermant,
dans leur masse, de nombreux petits cristaux de pyrite, qui se trouvent
également en abondance à leur périphérie. Ces cristaux ont des faces
très brillantes et sont fréquemment irisés. Leur structure polysynlhé-
tique est remarquable ; les plus réguliers sont constitués par des grou-
pements à axes parallèles d'un grand nombre d'individus à faces p,
très cannelées, présentant en outre des facettesl/2 t^ et n' très planes
(fig. 25 à 27 et 30). Souvent aussi ces cristaux se groupent d'une façon
quelconque pour constituer des globules de quelques millimètres de
diamètre, limités de tontes parts par de brillantes facettes.
Les cristaux de pyrite des houillères de Montrambert et de la Bérau-
dière, que m'a remis M. Murgue, sont très disséminés dans la houille :
ils se concentrent dans les laveurs. Ce sont des cubes, groupés à axes
plus ou moins parallèles ; leurs faces sont fréquemment courbes et les
groupements selliformes ne sont pas rares. Une particularité curieuse
réside dans les groupements constitués par l'enfilement d'un grand
nombre de cristaux de taille décroissante le long d'un même axe ter-
naire. Ces assemblages offrent une grande analogie avec les (igures de
décroissement télraédrique d'HaOy.
La pyrite des mines de la Perronière ii la Grand-Croix, que j'ai étu-
diée, m'a été communiquée par M. Charousset. Elle est abondante,
en masses compactes dans lesquelles ne se rencontrent qu'en petite
quantité, des cristaux cubiques.
Allier. Dans le bassin houiller de Commentry, la pyrite, seule ou
mélangée avec de la sidérose, forme quelquefois l'axe de troncs
d'arbres fossilisés. De bons cristaux cubiques, parfois associés à
de la kaolinite, ont été trouves dans les fentes des diverses roches
houillères.
On ne rencontre plus aujourd'hui les gros cristaux de pyrite de pins
d'un centimètre d'arête qui ont été trouvtis autrefois dans la houille des
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MINERALOGIE DE LA FRANCE
mines de Commentry et de Montvicq. C'étaient des cubes, souvent très
groupés h axes imparfititement parallèles, avec ou sans iJ2 b" et a*.
Par suite de développement inégal, les cristaux présentent parfois
un aspect pseudorhomboédritjue.
D'après les docum
l'obligeance de M. Buissoa, la
pyrite ne se retrouve aujourd'hui dans ces mines que sous forme de
minces placages ou de nodules constitués par de très petits cristaux ii
faces éclatantes, dans lesquels c'est tantôt le cube et tantôt l'octaèdre
régulier qui domine, ils sont surtout associés l/2 6" {fig, 22 à 30), Ces
nodules ont parfois une structure miarolitique dont les vides sont«ou-
venl remplis par de la sidérose.
La pyrite n'existe pas en beaux cristaux dans les mines de Doyet ;
les échantillons que m'a communiqués M. Obé sont de petits cubes
avec facettes a* ; ils se trouvent d'ordinaire dans les fentes de la houille
ou des schistes, touchant à leurs deux parois et ne pouvant par suite
être dégagés que très dilTicilement.
Dans les mines de Ferrières, la pyrite constitue de gros nodules
grenus à la surface desquels ne se trouvent que de très petits cristaux
a' iJ2 5*. Il en est de même à Bczenet. Dans cette mine, le type
cubique domine avec souvent l/2 i* a' ; les échantillons que j'ai étu-
diés ont été recueillis par M. Lévy.
Nièvre. La mine de la Machine près Decize renferme de beaux
échantillons de pyrite. Ceux de la houille et des schistes houillers
offrent une grande analogie avec ceux du bassin d'Ahun. Dans les
échantillons que j'ai pu examiner, grùce à M. Busquct, j'ai observe
divers types :
1" Cubes très déformés à faces bombées à arêtes courbes par suite
d'oscillation avec i/a i* (fig. 25 et 26) ; 2" cristaux avec 1/3 fc* dominant.
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PYRITE 603
présentant en outre parroisy; et a* (Gg. 24,27 et 30); les faces a* et p
sont très brillantus niors que celles de iji H^ sont ternes ; dans d'autres
cristaux, toutes les faces sont égiitement brillantes; 3° cristaux avec
l'octaèdre dominant, mais toujours associé kij-lb^ età/)(fig. 28ct29).
Les cristaux de ces divers types dépassent souvent 2'^" de pins
grande dimension ; ils se groupent à axes parallèles pour former des
nodules de plus grande taille, creusés de cavités plus ou moins pro-
fondes.
Les fentes des grès houillers sont parfois recouvertes d'une croûte
de pyrite grossièrement Ëbreuse ayant 5 à 6"™ d'épaisseur; leur sur-
face libre est formée par un encbevètrement de faces dans lesquelles
on peut recounaîlre/}, a', 1/2 b^, avec prédominance des deux pre-
mières formes ; elles sont recouvertes par de très petits cristaux de
calcite.
Saâne-el-Locre. Les gisements houillers de la Chapelle-sous-Duo
près la Clayette renferment, d'après Driau, des cristaux de pyrite (/» a*).
D'après les échantillons que je dois h l'obligeance de M. Gardon,
ce minéral ne se trouve pas aujourd'hui en cristaux distincts, mais en
masses constituées par l'empilement de lames minces formant parfois
des masses cloisonnées, dues nu remplissage par la pyrite de minces
fissures du charbon.
Les mines de Montceau fournissent de beaux cristaux de pyrite dont
j'ai étudié quelques échantillons communiques par M. Suisse. Ce sont
des cubes avec ou sans iji IP' et o', formant souvent de beaux groupes ;
fréquemment leurs arêtes sont courbes et les cristaux sont réunis en
éventai); ils dépassent 1 "^ de plus grande dimension. Des cristaux
plus petits, à faces arrondies, sont accompagnés de marcasite.
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G04 MINERALOGIE DE LA FRANCE
M. PilTaut a bien voulu me recueillir, dans les mines de Perrecy-les-
Forges, une série d'échantillons de pyrite ; les cristaux sont peu abon-
dants ; ce sont des cubes atteignant 1'" d'arête, les faces iji b^, u* et
ijt s [% (321)] existent aussi quelquefois {fig. 31 à 33).
Dans cette même mine, se rencontrent des groupements de cubes
disposés en éventail, remarquables par leur régularité; ils peuvent être
comparés comme aspect à l'échantillon de prehnite représenté par la
fig. 8 de la page 275 du tome 1.
Je dois à l'obligeance de M. Schneider une série des cristaux de
pyrite provenant du Creusot (puits Saint-Paul] (i/2 h^) et de Montcha-
nin (puits Wilson et concession de Longpendu) ; ils sont assez variés
de forme {fig. 25 à 30). Ils ont la structure polysynthétique habi-
tuelle, sont souvent groupés en éventail, en associations selliformes
rappelant celles de Graissessac. Ils se réunissent fréquemment
pour constituer de petits nodules ayant plusieurs centimètres de dia-
mètre.
Les travaux effectués autrefois entre cinq et six cents mètres dans le
puits de la Drée, à Ëpinac (houiller inférieur), ont fait découvrir un
amas de pyrite, ayant quatre à cinq mètres d'épaisseur. Il a été
exploité pendant quelque temps,
Vosges- — Haiite-Saone . La pyrite n'est pas rare en cristaux, en
rognons et en enduits dans les roches houillères et dans la houille de
Ronchamp et de Champagney. M. Luc m'a communiqué quelques
échantillons de cette mine ; les cristaux sont petits, mais très éclatants,
parfois associés dans des géodes à des rhomboèdres de dolomie. Ce
sont des cubes très striés avec ou sans a* et \ji b^. Dans quelques cris-
taux, c'est cette dernière forme qui domine.
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?YBITE 605
Alpes. — Savoie. De très Itenux cubes de pyrite, parfois engagés
dans le quartz, se trouveut dans le houiller de la Tarentaise et notam-
ment aux environs de Moutiers.
Isère. Le même minéral est abondant dans les mines d'anthracite
(base du carbonilère supérieur) des environs de Laniure (Peychagnard
en Susville, La Motte d'Aveillans].
II s'y présente sous les deux types dodécaédrique et cubique. Les
dodécaèdres pentagonaux (iji b^] sont parfois associas ù des facettes
cubiques et octaédriques (fig. 23, 27, 29 et 30) ; ils se groupejit en
grand nombre pour former dans les schistes des veinules atteignant
2"™ d'épaisseur; celles-ci sont hérissées de pointements cristallins,
englobés par les schistes et possèdent une structure grossièrement
fibreuse. Dans les échantillons que je dois ù l'obligeance de M. Bou-
vier, ces libres n'ont pas d'orientation géométrique constante, car
si quelques-unes sont bien sur le prolongement d'un pointement
ternaire de cristaux (l/-2 b^] faisant saillie extérieurement, le plus grand
nombre semblent orientées d'une façon quelconque par rapport à
ceux-ci. Les cubes, souvent très déformés, atteignent 3*^" suivant un
axe quaternaire. De très petits cristaux [pa^], â laces brillantes, sau-
poudrent de jolis rhomboèdres selliformes qui accompagnent le quartz
hyalin dans des filonnets traversant la formation aolliracifère. La
pyrite de ces gisements est très altérable.
Le même minéral abonde aussi en blocs dépassant la grosseur du
poing dans les schistes du houiller supérieur de Communay.
c) Dans /es assises secondaires.
La pyrite abonde dans les terrains secondaires, soit en cristaux dis-
tincts, soit souâ forme d'épigénies organiques.
Je m'occuperai tout d'abord des principaux niveaux dans lesquels
se trouvent en grande quantité des fossiles et surtout des céphalopodes
transformés en pyrite, pour étudier ensuite les gisements donnant des
cristaux indépendants de pyrite.
Il est à remarquer que ces épigénies de fossiles se trouvent surtout
dans les sédiments à faciès vaseux, qu'elles manquent dans ceux à
faciès oolitbique ou corallien. La pyrite résulte évidemment de la réduc-
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606 MINERALOGIE DE LA FRANCE
tion du gypse pur tles matières orgaQÎtjues en présence d'oxyde de fer.
C'est cette même réaction qui, aujourd'hui encore, dans les vuses de
aos côtes, donne naissance à de la pyrite cristallisée.
Dans \c jurassique, la pyrite sous forme d'épigénie de divers fos-
siles est particulièrement abondante à certains niveaux dans les marnes
du fias {moyen et supérieur), du bajocien, du batkonien, du cal/ovien,
de Vo-tfordien.
Dans le crétacé, il existe aussi des niveaux de marnes à ammonites
pyriteuses dans le valanguùen, le haicterivien, le barréini'en, Vaptien
et enfin le cénoiitanten.
Dans un grand nombre de gisements, ces fossiles ne se trouvent
aux affleurements qu'à l'état de limonite, produite par altération hépa-
tique de la pyrite ; ils sont souvent alors accompagnés de cristaux de
gypse.
Il est fort probable qu'une partie de ces épigénies organiques sont
constituées par de la marcasiteet non par de la pyrite. Il n'est guère
possible d'établir la distinction certaine entre ces deux formes du sul-
fure de fer, en l'absence de formes cristallines déterminables, quand il
s'agit d'échantillons trop impurs pour que la détermination précise
de la densité puisse être faite. J'ai donc rangé tous ces gisements à
l'article pyrite, beaucoup d'entre eux fournissant accessoirement des
cristaux de pyrite cubiques, en même temps que les pseudomorphuses
dont je m'occupe ici.
Il serait sans intérêt de citer les innombrables localités où se
trouvent ces fossiles pyriteux. Je me contenterai de citer quelques
gisements typiques, intéressants par l'abondance ou la belle conserva-
tion de ces épigénies ; ces noms de localités ont été relevés dans
diverses publications géologiques ; j'ai étudié personnellement quel-
ques-uns de ces gisements et d'autres enfin m'ont été obligeamment
signalés par MM. Arnaud, Blayac, Breton, Bigot, Collot, Fournier,
de Grossouvre, Haug, Kiliau, l'uquier, Péron, Petitclerc, Welscb.
Jurassique .
Lias moyen.
Calvados. (Tilly-sur-Sculles, Fontcnay-le-Pesnel, Subies, et en
général tout le Bessin.)
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PYRITE 607
Cher. (SaÎDt-Amand, Sancoîns.)
Corrèze. (Brîve.)
Avetjron. (Villefranche, Millau.)
Dordogne. (Nontron, 'l'hiviers.)
Jura. (Salins.)
Doiiùs. (Besançon.)
Belfori. (Belfort.)
Haute-Saône. (Environs de Vesoul, entre Grallery et Vaivre.)
Côte-d'or. (Veraney, Pouillenay, tout l'Auxots.)
Yonne. (Environs d'AvulIon.)
Nièvre.
Saône-et-Loire. (Génelard.)
Lias supérieur.
Vienne. (Environs de Poitiers, entre Ligugé et Smarves, pont de lu
Bournigale, Bénasse près Couhé, Civray.)
Haute-Vienne. ^Saint-Barbant.)
Aveyrim. (Fressac, Millau.)
Lozère. (Lauvéjols.)
Lot-et-Garonne, Tarn-el-Garonne. {Vallée de la Bonnette et bordure
méridionale du dôme de la Grésine.)
Saàne-et- Loire. (La Croix-Blanche, Chevagny, Solutré.)
Yonne. (Vassy-lès-Avallon.)
Ardennes.
Doubs. (Valentin.)
Haute-Saône. (Motte de Veaonl.)
Niènre, Cher, Indre, Deux-Sèvres ■
Savoie. (Saint-Colomban-lès-Villard.)
Bajocien.
Hautes- Alpes. (Gap.)
Basses-Afpes. (Beaumont près Digne.)
Basses- A/fjes. (Digne.)
Bouches -du- Rhô ne. (Saint-Marc près Aix.)
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MINERALOGIE DE LA FRANCE
Callovien.
^as-de-Calais . (Le Wast près Boulogne.)
Calvados. (Villcrs, falaises de Diveset des Vaches noires.)
Irdèche. (La Voulte.)
faute-Marne. (Bologne, LiiToI.)
'lira. (Palente près Besançon,)
iasses-Alpes. (Les Blaches près Castellane, Dourbes.)
ieiise, Vosges, Doubs, Cher, Deux-Sèvres, Vendée.
Oxfordien.
ura. (Champagnole, Andelol, La Biissiére.)
)oulis. (Tarcenay, Epeugney, Arc-sous-Montenot, Trepot, Palente
s Besançon.)
Un. (La Chartreuse de Sélignat près Amans, Suint-Rnmbert-en-
^ey, NiiDtua.)
'ker. (Chàteauoeufsur Cher.)
'aéite-et- Loire. (Ftacé-lès-Mûcou.)
leuse, Vosges, Hauie-Marne, Deux-Sèvres, Vendée.
Basses-Alpes. (Col de Font Freye, près le Poil.)
iouches-du-Rh6ne. (Vallée de Vauvenargues, près Aix.)
^as-de-Calais. (Le Wast, près Boulogne.)
Crétacé.
Vnlanginion.
>s Alpes françaises depuis la Savoie jusqu'aux Alpes-Maritimes et
animent r Visère (Grande-Chartreuse, Chlchiliane), la Drôme (Cha-
}n-en-Dlois,)
iasses-Alpes. (Montagne de Lure, Huut-Chàteau près Novante, Lioux
s Senez, Pont-Julien près St-André de Ts'éouilles, Cheiroo près
tellane.)
iard. (Saint-Hîppolyle.)
Hauterivien et Bnrrémien.
>râine. Basses- Alpes .
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Conslantine. (Djebel-OuHch, la Taya, Medjez, SHi près Duvivier
Djebel Djaffa.)
Aptien.
Yonne. (Gurgy.)
Haute-Marne. (Saint-Dizier.)
Vauclnse. (Gargaa près Apt.)
Baases-Afpes. (Carnîol, Hyëger près Muriez, Prnmatou près Vergons,
Lioux près Senez, Blieux, Btmime, etc.)
Z)/-(ime. (Environs deSailhins, Rovans.)
Constantine. {Oued Chéniour.)
AlbieD (gault).
Haute-Marne. (Montiérender.)
Ardennes, Haute-Saône.
Aube. (La Villeneuve-aux-Chènes, Dienville.)
Càte-d'Or. (Bèze, Pontailler.}
Constantine. (Oued Chéniour, Djebel Amar Kaddoi
Alger. (Oued Chéniour.)
Constantine. (Berrouagnia, Boghar.)
Gisements de
istaux de pyrile.
Corbiëres. — Aude. De très jolis cristaux de pyrite (1/2 1*) avec made
de Lurdé (fig. 43) se rencontrent dans le gypse de Fitou (voir a epsomile).
Pyrénées. — Les calcaires, les marnes et les gypses qni, dans
les Pyrénées, sont attribués au trias sont généralement riches en cris-
taux de pyrite; ceux-ci seront décrits page 619, car ils se trouvent
surtout en abondance là où les roches dont nous nous occupons ici
sont métamorphisées par les ophites ou la Iherzolite.
Vosges. — Haute-Saâne. Les assises gypseuses et salifères keu-
périennes de la Haute-Saône sont recouvertes, it Gouhenans, par
des couches de houille très pyriteuse, associée a des schistes argileux.
J'ai pu examiner une série d'échantillons de ce genre, grâce à i'obli-
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610 MINÉRALOGIE DE LA FRANCE
geancc de M. Baissac. La pyrite est dissémioée dans la houille dure
et dans In houille tendre ) mais c'est dans cette dernière seulement que
se rencontrent les cristaux dislincta [pa^) avec parFois de petites
facettes a' (311) (forme semblable a celle de la Gg. 59). Le gypse ûbreux
ne se rencontre rjue dans la houille dure, à un niveau inférieur à celui
de la houille tendre. Les schistes qui forment le toit de la couche de
houille renferment de gros nodules globuleux ou arrondis de pyrite un
peu blanche, rappelant par leur forme ceux de la craie ; ils sont formés
par des cubes enchevêtrés,
La pyrite de Gouhenans est extraite par séparation mécanique de la
houille (2,5 à 3 "/g) et utilisée pour la fabrication de l'acide sulfurique.
Vosges. — [Lorraine.] La pyrite s'est trouvée en grande quantité
au milieu de lits de combustibles minéraux subordonnés aux grès du
keuper de Lorraine. Deux concessions ont même été accordées pour
l'exploitation de ces combustibles pyriteux qui ont servi à la fabrica-
tion de l'alun et du vitriol (Valmunster, Ottouville, Velvinget Hestrofi',
Saint-Bernard, Piblange, Villers-Bettnach dans l'ancien arrondissement
de Metz.)
AlpflB. — Les schistes lustrés et les gypses triasiques des Alpes
sont parfois assez riches en cristtiux de pyrite ; jeciterai notamment les
gisements suivants :
Savoie. Le gypse des environs de Modane renferme parfois de beaux
cristaux de pyrite. La collection de l'école des Mines possède un
cristal provenant d'Aussois, à l'est de cette ville : sa forme dominante
est le diploèdre 1/2 s [a (321)], avec de très petites facettes a*, p, et
i/2 ft».
Hautes-Alpes. M. Paquier a trouvé dans le gypse de Montrond près
Serres, des cristaux de pyrite (l/£ b^ et /j\ associés à de la galène et à de
la célestite.
Basses-Alpes. \ Vcrdachcs près Digne (Basses-Alpes), de jolis octa-
èdres réguliers de pyrite de O™ 5 sont distribués dans un schiste
quartzomicacé et calcaire. Des filonnets de quartz traversant le schiste
renferment des poches tapissées de gros cubes striés, très altérables.
Provence. — M. Foumier m'a signalé de beaux cristaux cubiques
de pyrite dans les marnes gypseuses du keupcr des Caillols, près
Saint-Julien.
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PYRITE 611
Algérie- — Conslantine. Les marnes irisées et le gypse de Souk-
Ahras renferment en abondance de beaux cristaux de pyrite accompa-
gnant le quartz bipyramidé. Les cristaux, dont la forme est l/â &'avec
de petites facettes/} et o*, sont généralement limonîtiscs et atteignent
un centimètre de plus grande dimension.
DaBi U> atihtt /uraiiiquei.
Normandie- — Cahados. Les marnes calloviennes de Villers-siir-
Mer, de Dives, des Vaches Noires, etc., renferment des nodules de
pyrite fnrmés par des octaèdres associés aux faces dn cube; ils
sont fréquemment enchevêtrés et cmboités les uns dans les autres,
donnant des formes polysynthétiques souvent très complexes.
Artois- — Pas-de-Calais. Des exploitations de lignite pyriteuse ont
été faites autrefois à la base du bathonien à Leulinghen, près
Marquise. Le kimméridjien et le portlandien moyen du Boulonnais
renferment aussi de semblables lignites pyriteux.
Anjou. — Maine-et-Loire. Des cristaux de pyrite fort nets (pa*) se
trouvent dans l'Anjou au milieu des calcaires bajociens des carrières
du Chalet et des Garennes.
Poitou. — Deux-Sèvres. M. Bizard m'a remis de jolis cristaux (/»rt')
de pyrite, transformés en limonite provenant des calcaires (banc pourri)
d'Échiré près Niort.
Vienne. Je dois à l'obligeance de M. Welsch des échantillons de
pyrite provenant des calcaires marneux du lias supérieur du pont de la
Bénasse près Couhé, ce sont des cubo-octaèdres. Dans les géodes de ce
gisement, les cristaux de calcite sont parfois saupoudrés de petits
cubes de pyrite. De belles pseudomorphoses de pyrite cubique se
trouvent dans les calcaires jurassiques de Londun.
Des masses stalactiformes de pyrite couvertes de cristaux {pa^) se
trouvent à la surface des calcaires de la gare d'Avanton.
Charente. Le même géologue m'a communiqué de jolis cristaux
(0*,/"^*) provenant du calcaire bajocien de In Grange de la Péranche près
Pleuville, à la limite de la Vienne.
Pyrénées {Voir page 619)- — Basses-Pyrénées. Les calcaires
jurassiques qui bordent le massif du Labourd renfermeut parfois de
beaux cristaux de pyrite ; dans ceux d'Hnsparren se trouvent des
dodécaèdres pentagonaux (i/2 A'j atteignant 1 "°, 5 de diamètre.
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613 MINERALOGIE DE LA FRANCE
De très gros cristaux de ce genre ofTrnnt la macle de Lurdé et géné-
ralement transformés en limonite ont été rencontrés à Louvie Juzod.
Hautes-Pyrénées. Les calcaires jurassiques des environs de Bagnères-
de-Bigorre renTerment des cristaux de pyrite généralement trans-
l'orniés en limonite ; dans quelques gisements,ils constituent de magnîR-
ques échantillons. Ln collection du Muséum possède un superbe groupe
de cristaux (i/2 b^) ntteignimt individuellement 10 '^'° de plus grande
dimension et provenant d'Estrémes de Salles en Agos {Vallée dArgelèa).
M. P'rosiard m'a communiqué de beaux cristaux provenant du
Castel en Gerde (1/2 b^) et atteignant la grosseur du poing, de Cot
de Ger à Bagnères [la forme ordinaire est le cube, on trouve aussi
de très gros cristaux (l/2 b'^) présentant la macle de Lurdé] et de
Sulut en Bagnères (cubes plus ou moins décomposés).
Ariège. Les blocs de calcaire bleuâtre constituant la brèche que l'on
rencontre sur la route d'Ax à Prades, peu après avoir passé le col de
Mîirmnre, renferment en abondance des octaèdres réguliers de pyrite,
atteignant 2°"" de plus grande dimension ; ils sont légèrement cupri-
fères et, par leur décomposition, ils s'entourent d'un enduit verdàtre
de malachite.
Plateau Central. — Ardéche. Les couches du minerai de fer oolithi-
quequi estexpinité entreSaint-
'_ Prîest et Privas dans le lias sont
traversées par des Gssures rem-
plies de calcite ; à leur contact
ivec le minerai, on observe de
■ petits amas de pyrite, qui sont
' loci-lisés dans cette position.
Aveijroti. Les marnes liasi-
ques de Millau renferment non
seulement des fossiles pyri-
teux, mais encore de jolis cris-
taux (1/2 t' fl'j de pyrite
•' Z,r>t/'d. Des filonnets de pyrite
^'^- "*■ se trouvent dans les calcaires
i.^clï'SL,\s"6^',f\«Sl^'{R'^°'!iZ''j'''^^^ jurassiques de la Rivoire, près
SnôiiL-L-t-Loifc. L'oxfordien des environs de Màcon est localement
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PYRITE 613
riche en énormes cristniix de pyrite, formant des groupes de cnbo-
octnèdres de toute beauté. J'en ai recueilli un bel échantillon dans le
jardin de l'école normale de Màcon et de nombreux autres dans les
carrières actuellement exploitées à Crèches {fig. 34).
Côte-£Or. Des cristaux de pyrite se trouvent parfois <lans les joints
de lumachelle de Saulieu.
Yonne. La pyrite en beaux cubes se rencontre dans 1er. veinules
de calcite spathique qui traversent les calcaires loarciens de Vassy-lés-
Avallou ; le mémo minéral en nodules à poîntemenls octaédriqiies
s'observe (avec gypse) dans les marnes kimmeridjiennes de Vilon, au
nord de Cruzy.
Jura- — Les calcaires bajociens de Saint-Jean d'Étreux renferment
de beaux groupes d'octaèdres de pyrite limonitîsée, atteignant 1 '"
de plus grande dimension.
Ain. Des rognons de pyrite hérissés de cubo-octaèdres ont été trouvés
dans le minerai de fer oolithique de Villebois et de la Verpillière.
Alpes. — Isère. De gros cubes striés, avec ou ssna 1/2 A*, ainsi que
cette dernière forme isolée, se renrontrent dans les marnes liasiques
dn col de Serre en Saint-TheofFrey et Lavaldens. Les dodécaèdres pen-
tagonaux de ce gisement présentent parfois de curieuses déformations.
M. Kilian m'a signalé de très beaux cubes de pyrite dans les calcaires
liasiques de ThoUonges, et des cubo-octaèdres dans l'oxfordien de
Meyian.
Hautes-Alpes. La pyrite abonde en dodécaèdres pentagonanx dans
le calcaire tithonique de Barret, d'Orpierre, etc. (M. Paquier).
Drame. La pyrite se trouve en cristaux 1/2 Ir dans les calcaires litho-
niques du col de Cabre, etc.
Les sulfures de fer cristallisés que l'on rencontre dans les assises cré-
tacées et particulièrement dans celles du snpracrétacé sont surtout for-
més par de la marcasite (voir plus loin); des cristaux de pyrite cubi-
ques se trouvent cependant dans les gisements suivants :
Charente-Inférieure. Les assises sénonienncs (santonien) de Cognac
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614 MINÉRALOGIE DE LA FRANCE
renferment de la pyrite {pa') en groupements complexes, transformés
en hcmatite ou en limonite : les échantillons que j'ai exuminés m'ont
été communiqués par M. Arnaud.
Pyrânées- — Hautes-Pyrénées. Les marnes bleuâtres crétacées
de Capvern renferment de très curieux
échantillons de pyrite ; ils sont groupés
en nodules aplatis ayant la forme d'une
pièce de monnaie ; ils mesurent en
moyenne 2 "° 5 (fig. 35). Ils sont con-
stitués par de petits cristaux distribués
sans ordre dans lesquels on distingue
parfois les faces ^ et 1/2 i*.
Ardennes , Yonne , Aube , Haute -
Nodui» de |.jrii. dina ni»™* dt caprern. Marne. Lcs lignites aptîens (cendres
(««„«., w. .n.,,« .n»™,). noires) de Liart et de la Folie Not
[Ardennes) et les sables verts altérés de cette région sont très souvent
pyriteux. De gros nodules pyriteux avec facettes cubiques ont été si-
gnalés à Jauglesà l'ouest
de Rou ve ray (avec gypse) ,
à Villefarjeau (Yonne). -^
L<* marcasite de la
craie de Creney, près
Troyes {Aube), est ac-
compagnée de pyrite en
octaèdres avec ou sans
faces du cube. lU sont
fréquemment empilés
, Fie. M.
suivant un axe quater-
/" P,ri.= d= C™.7, pri. Troy« (.(.t.), (C™.J.„, »«,r,H..(
naire et rappelent les
groupements de martite qui seront figurés dans le tome ITI.
Ces cristaux s'enchevêtrent aussi pour former des groupements que
j'ai étudiés dans les échantillons que m'a communiqués M. de Mauroi
(fig- 36).
Ils présentent fréquemment une grande analogie avec les maeles
pseudo-octaédriqiies de la marcasite qu'ils accompagnent et il n'est
pis toujours facile de les distinguer les uns des autres quand les mesu-
res précises sont impossibles; les cristaux sont toujours limonitisés.
□igitizedbyGoOglc
Alpes. — ■ Haute-Savoie. Les calcaires grîs compacts de Giezprès
Faverges renferment de petits Dodules de pyrite à surface lisse, affec-
tant parfois des Formes fort bizarres.
Drame, On trouve la pyrite en cristaux 1/2 P dans les calcaires valan-
giniens du Diois.
Provence- — Bouches-du-Wiêne. Les lignites du sénonien supé-
rieur [fuvélienj exploités à Voldonne et à Gardanne, renferment la
pyrite sous forme d'enduits ou délits minces avec cristaux /jo^ géné-
ralement peu distincts dont j'ai pu examiner des échantillons grâce à
l'obligeance de M. Domage.
Des rognons noduleux de pyrite se rencontrent dans les marnes de
l'aptien de la Bédoule où ce minerai se trouve plus rarement en
épîgénie de fossiles,
Algérie. — Oran, De gros cristaux de pyrite en cubes groupes
comme ceux de la fig. 34 se trouvent dans les calcaires crétacés (nêo-
comiens 7) de Sidi Fintous (Aïn Trid) dans le Djebel Tessala.
Constantine. J'ai examiné de jolis cristaux de pyrite provenant des
calcaires crétacés (gault, d'après M. Blayac), du Djebel A.mar Kaddou,
sur la bordure N.-O. du Chatcl Gueleff, à mi-chemin entre les lignes de
chemin de fer Constintîne-Biskra et Constantine-Aïn-Beida. Ils offrent
h forme l/2 b*, avec la macle de Lurdé constante (fig. 43) ; ce sont de
fort jolis cristaux non oxydés. M. Brive a recueilli, dans les marnes
sénoniennes de Sidi Saïd (Dahra), de gros échantillons de pyrite
formés par des octaèdres et des cubo-octaëdres enchevêtrés. De gros
cubes groupés, épigénisés en limonîte, se trouvent dans les mêmes
conditions à El Kantnra (M. Ficheur). Ce sont encore de gros cubes
qui se rencontrent dans les calcaires noirs, compacts (cénomnnîcn)
des Portes de Fer et de la région de l'Oued-Cherf.
Le sulfure de fer est abondant dans certaines assises tertiaires, mais
il semble que dans la plupart des gisements il est constitué par de la
marcasitc et non par de la pyrite cubique. Dans les gisements suivants
existe la forme cubique.
Bassin de Paris. — Seine. J'ai observé des dendrites de pyrite
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616 MINERALOGIE DE LA FRANCE
sur le bord de cristaux maclés de gypse (gypse en fer de lance), des
marnes intragypseiises du ludien de Pantin près Paris, mais je les con-
sidère comme d'origine secondaire {Nouvelles areh. Muséum, i897)
et probablement de formation tictuelle.
Alp6S' — Basses-Alpes. Les calcaires ardoisiers gris du flysch
(éocène supérieur) de la vallée de l'Ubaye renferment tout près et au
sud de la ville de Barcelonnette des cubes de pyrite extrêmement nets
qui, par leur aspect et leurnbondance, rappellent les cristaux similaires
des ardoises siluriennes de la Bretagne et des Pyrénées ; les plus gros
atteignent 1 "" d'arête, le cube est toujours simple. Les déformations
mécaniques ne sont pas rares. Ces calcaires sont appelés dans le pays
pierres de carrelets. Je dois à MM. Arnaud et Haug ces renseigne-
ments précis sur leur gisement.
Le sulfure de fer se produit fréquemment dans les milieux renfermant
à la fois des oxydes de fer, des sulfates, tels que le gypse, et enfin des
matières organiques capables de déterminer une réduction de ce der-
nier minéral. C'est ainsi que Malaguti a signale un sulfure de fer dans
les vases bleuâtres de Saint-Malo {Itle-et-Vilnine) [C. R. XXXIV. 696.
592), que Cbevreul a indiqué un semblable produit sous le pavé de
Paris et dans la vase de la Bièvre (C. R. XXXVl. 553. 1853), que Ber-
thier l'a trouvé sur une ancre retirée de la Seine (A. if. XIII. 664,
3° série), mais ce sulfure qui n'a pas été isolé est décompoaable par
l'acide chlorhydrique; il est sans dunte formé par du protosulfure et
non par de la pyrite. De même, les arbres, recueillis a marée basse à
Cherbourg (Manche) et provenant de forêts submergées depuis la
période bistorique, ainsi que la tourbe de nombreux gisements, sont
fréquemment recouverts d'efllorescenccs de sulfate de fer, indiquant la
présence de sulfure de fer finement distribué dans leur masse, mais
généralement invisible à l'œil nu.
Il n'en est pas de même pour la pyrite moderne des gisements sui-
vants qui ont fourni de beaux échantillons.
Normandie. — Orne. Je dois à l'obligeance de M. Le Tcllier un
très intéressant échantillon de pyrite de formation moderne. H y a
environ iO ans, lors de la construction du viaduc d'Ozé jelé sur la Sar-
the aux environs d'Alençon, de grandes tranchées furent faites dans la
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PYRITE 617
prairie à 10 ou 15 mètres du thnlweg de la vallée. Les fondations du
viaduc durent être laites sur pilotis, car à 10 mètres, les travaux étaient
toujours dans des alluvioos tourbeuses, riches en débris végétaux et
notamment en troncs de saules. C'est au milieu de ces alluvions que
furent trouvés d'énormes blocs de pyrite. L'échantillon que j'ai entre les
mains a été détaché par M. Le Tellier d'un bine d'un demi-mètre cube ;
il est constitué par de petits cubo-oclaédres {pa') ayant en moyenne 2
millimètres; ils sont enchevêtrés pour donner une masse à apparence
scoriacée qu'il est dillicilc de débarrasser complètement de l'argile.
Ces cubo-octaèdres sont eux-mêmes formés de lames superposées dont
l'ensemble rappelle les figures de décroissenient d'IIaûy ; ils sont par
places couverts par de la pyrite finement grenue et mamelonnée.
La fraîcheur et l'abondance de ces échantillons ne permettent pas
d'admettre qu'ils ont été formés autrement que sur place.
Bretagne. — Finistère. M. Davy m'a signalé l'existence de nodules
pyriteux de formation actuelle dans la vase de l'anse de Toulven,
à l'estuaire de l'Odet, au sud de Quimper.
Alg^érie. — Oran. M. Gentil m'a communiqué une intéressante
géode qu'il a recueillie dans le lac Karar, près Montagnac. Elle est
constituée par de la pyrite compacte, lisse et brillante à l'extérieur,
mamelonnée et concrétionaée à l'intérieur. Cette pyrite se dépose dans
des eaux artésiennes h la température de 30° C. ; fréquemment, elle
agglomère un sable siliceux ou encroûte des haches préhistoriques;
on la trouve plus rarement en cristaux cubiques.
Un curage du lac a permis récemment l'extraction d'une grande
quantité de ce minéral qui en s'altérant il l'air, donne de jolis cristaux
de mélantérite.
5° Dans les roches sédime maires modifiées par les roches
éruptii'es.
a) Dans les roches métamorphisées par les roches granitifiiies.
Les schistes, les grès elles calcaires métamorpbisés par le granité ou
la granulite renferment fréquemment de la pyrite en plus ou moins
grande abondance ; on pourrait citer à cet égard beaucoup de gisements
de la Bretagne, des Pyrénées, du Plateau Central et des Alpes, mais
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618 MINERALOGIE DE LA FRANCE
ils ne présentent pas ce minéral avec des particularités intéressantes,
et ne fournissent pas de niasses susceptibles d'exploitation; le suivant
seul mérite d'être cité :
Pyrénées. — Arîège. J'ai trouvé de curieux cristaux de pyrite
yk dans les carrières de talc, exploitées à Trimounts
y^\ gtk. /-' i et à Pitourless en Lordat, dans le massif du
^i^£3 j^^ ■noi* Saint-Barthéicmy. Ces gisements sont in-
^ÊW ^^r ^P^ téressants car ils montrent l'influence du milieu
Txt- i'- sur la forme des cristaux.
^''"*\'na\^vhaùÂl™ "" ^ Trlmounts, les couches de talc blanc (silu-
Moio-n.pdrf gniiu imj fmi.) pig^j reposcut SUT Ics micaschlstes et sont tra-
versées par la granulile h tourmaline. Elles renferment des cristaux
cubiques de pyrite toujours intacts.
Le talc blanc exploité est recouvert par une alternance de lits de
talc impur d'un gris jaunâtre et de calcaire ;
les uns et les autres sont riches en pyrite,
toujours plus ou moins transformée en limo-
nite. Je n'y ai jamais trouvé de cubes,
seulement l'octaèdre régulier, seul ou associé
à de petites facettes p, l/2 i^. Ces cris- l'yi"""»-**"-''"""""»'*":
taux atteignent 1"" de plus grande dimen-
ine alternance ae iits ae
présentent de fréquents allongements anormaux; ils
alors tantôt allongés suivant un axe tei
nant des cristaux pseudorhomboédri
(fig. 37), et tantôt allongés suivant un axe binaire, affectant alors d<is
formes pseudorhombiques {fig. 38). Dans quelques lits, tous les cris-
taux octaédriques sont traversés par une baguette aplatie de même
composition; leur surface rugueuse est terminée par des facettes cris-
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PYRITE 619
tallines ayant respectivement la même orientation que l'une des faces
du cube ou de l'octaèdre (fig. 39].
Les couches de calcaire qui, h Pîtourless, recouvrent tes IJU tal-
queux, sont traversées par des filons de quartz, au contact desquels
s'est développée la trémo-
lite étudiée tome 1, p. 650.
Ces filons et le calcaire
lui-même sont riches en
gros cristaux de pj-rite
limonitisés, atteignant 3"°
de plus grande dimension;
leurs formes sont celles
d'un octaèdre à faces cour- p. 4, ,, jj
bes et arrondies, oscillant p^^ib d> PiiouHt».
verslcIrapézoèdre«'(2H)
(fig. 40); celui-ci se rencontre quelquefois aussi en cristaux très striés,
mais nets (fig. 41), avec souvent des faces ^ et 1/2 i* {fig, 42).
b) Dans les calcaires et les gypses métamorphisés par la Iherzolite et
les opkitea.
Les calcaires, les gypses et les couches de sel des Pyrénées et d'Al-
gérie, métamorphisés au contact de la Iherzolite et des ophites, con-
stituent un gisement riche en beaux et intéressants cristaux de pyrite.
Pour indiquer toutes les localités oii j'ai recueilli ces cristaux de pyrite,
il me faudrait citer sans exception toutes celles que j'ai éuumérées k
l'article dipyre auquel je renvoie (page 214). Je me contenterai de
citer ici les gisements qui se recommandent par la beauté ou l'abon-
dance de leurs cristaux de pyrite. Quand ces derniers sont englobés
dans les calcaires, ils sont souvent transformés, au moins superficiel-
lement, en limonite; dans les gypses, ils sont au contraire d'ordinaire
intacts.
Landes. Je dois à l'obligeance de M. Nentien, un petit cristal
de pyrite (l/2 A" a*) provenant du sel gemme de Saint-Pandelon, asso-
cié à une ophite.
Pyrénées. — Basses-Pyrénées. J'ai recueilli en très grande nbon-
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INERALOGIE DE LA FRANCE
pyrite dans les calcaires métamorphisés par la
ou en Louvie-JuzoQ. Ce sont des octaèdres avec
petites Tacettes l/2 i* : on les trouve par mil-
liers dans le gisement d'albite (voir page 100),
mais ils se rencontrent surtout dans des blocs
distincts de ceux qui contiennent ce feldspath.
Les calcaires jaunes triasiques, métamorphisés
au contact de l'ophite des cols de Sieste,
d'Iseyre et surtout de Lurdi, renferment en
abondance des cristaux de pyrite ijî b', avec
ou sans p, présentant les inacles que j'ai dési-
gnées plus haut sous le nom de h macle de
I. Ces cristaux ne dépassent tjue rarement 5"""
souvent trans-
iperficiellement
rfois accompa- |
i
nux identiques,
le gypse d'Es- 1
). de Lys. C'est j
dernier gisc-
un fragment ^
nta?onal avec y<g- «.
Ue possède la d» Lurd* rcnrerm.DI ui» irucl. d. p^rilo.
les Mines avec iCr«.^»-."< •" *'- («'.)
re {Basses- Pyrénées). Les cristaux de Lys, que
extraits soit du gypse, soit du calcaire à grandes
n blocs au milieu de ce dernier. Dans le gypse,
omine avec de petites facettes p, ij'i A*, i/2 a
calcaire, au contraire, c'est généralement le cube
nantc, généralement associée à a', a', a% a*!',
'îstaux rappellent ceux d'Arnave, mais ils sont
parfois accompagnés (le beaux octaèdres de
m relation avec les ophites de Villefr-inehe, de
ne des «cristaux de pyrite analogues à ceux des
es gisements les plus riches en pyrite sont ceux
□igitizedbyGoOglc
PYRITE 62i
de Pouzac, de Gerde; les crislaux épigénisés en limonite offrent les
Formes suivantes : p avec on sans l/2 i*; ou bien i/2 b^ avec ou sans
p et a*; '^à Gerde ils atteignent 2 centimètres de diamètre : dans ce
gisement, )es calcaires à dipyre renferment parfois des cubes très can-
nelés, aplatis suivant une face cubique (voir page 612).
Haute-Oaronne, Les calcaires métamorphiques de Saint-Béat (car-
rière de Rié et surtout carrière du pic de Mont) renferment de magni-
Gqnes cristaux de pyrite qui y sont distribués d'une façon irrégulière;
en 1895, j'ai pu en recueillir un grand nombre,
La forme dominante dans les grands (3 centimètres) et les très
petits cristaux est l'octaèdre, avec presque
toujours d/2 A^ (fig, 22). L'égal développe-
meut de ces deux formes donne aux cris-
taux l'apparence d'icosaèdres (Gg. 23); les
faces ^ sont fréquentes (fig. 28 à 29). Les petits
cristaux ont généralement leurs faces très ^
brillantes et arrondies : j'ai observé en outre
des formes précédentes lj-2 s [it (321)] (fig. 45),
fl^(211)(fig. 53), plus rarement 1/2 ([7c(42i)]:
le plus Ëouvent, du reste, les faces sont
tellement arrondies que des mesures précises p,ri,. d. B>iDt-B«>t.
sont impossibles.
Les cristaux de dimensions moyennes sont généralement des cubes à
stries triglyphes ou des dodécaèdres pentagonaux l/2 A*; ces deux
formes se combinent
, entre elles de façons
. très variées (fig. 24
25, 27, 30).
Les cristaux du ^
„ . ''.'"' **' .. premier type
rarement dévelop-
pés d'une façon normale; les faces l/2 ù^ sont de
grandeur très variée, manquant souvent à l'une
des extrémités de l'axe vertical ; le cristal pré-
sente alors l'aspect de la fig, 47. La fig. 46 repré- Fig. «.
sente une torme assez fréquente des cristaux du '"''"' ^ s.ini-w«i.
troisième type, allongés suivant un axe quaternaire. Quand on isole
ces cristaux de pyrite en attaquant le calcaire par un acide, on cons-
□igitizedbyGoOglc
MINERALOGIE UE LA FRANCE
u'ils sont creusés de cavités profondes et réduits n un squelette
i par de la cnicite.
magnifiques cristaux de pyrite transformés en limonite ont été
is aux environs de Portet d'Aspet, à la montée du col de Bala-
gué (montagne à Colas de Charpentier, op. cit ,
228). Ils sont engagés dans le calcaire ou tapissent
des géodes de limonite massive, englobée dans le
\ calcaire. La collection de Hauy renferme un cristal
de ce gisement mesurant 7 centimètres : il a été
recueilli autrefois par de Charpentier. C'est iin
dodécaèdre pentagonal l/'2 b^ avec de petites fa-
F'«- "■ cettes a' (111), et l/2 s [t. (321)] (Kg. 48)
ift. ^^ ^^j ggjj^i^^ trouvé dans les sondages de
i de Salât (voir à sel gemmé) renferme quelques cristaux de pyrite,
., mais fort nets ; l'ootaèdre domine, accompagné par a^(211) et
i21), plus ou moins développées. Ces cristaux se présentent dnns
èmes conditions que ceux qui vont être décrits plus loin dans
:ge ; le gisement de ces derniers est le même, avec cette difiTérence
fois que le gypse n'y est pas accompagné de sel.
iège. Les gypses métamorphiques de l'Ariëge sont riches en
ifiques cristaux de pyrite qui se concentrent souvent dans des
les calcaires. Je citerai notamment k cet égard les trois gisements
nts situés, l'un dans la vallée du Salât, celui de Betchat [Betchat
mitrophe de Marsoulas [Haute-Garonne], aussi les cristaux de
c de ce gisement se trouvent-ils souvent dans les collections avec
cation Marsoulas, ou encore Salies du Salât, station balnéaire
le], les autres, dans la vallée de l'Ariège, ceux d'Arignac et d'Ar-
giscraent de Betchat, que j'ai récemment étudié, peut être com-
ii celui de Traversella, en Piémont, pour la beauté des cris-
dont la richesse en faces est remarquable. Il existe du reste une
le analogie de combinaisons de formes et de développement entre
■pes octaédriques de ces deux gisements et plusieurs des figures
ntes ont pu être empruntées à la monographie de ce gisement
ée par M. Strûver {Afcad. Se. Torino. XXVL 1869).
s cristaux de Betchat peuvent atteindre quelques centimètres,
li plusieurs centaines de cristaux de toute taille que J'ai étudiés, je
rouvé que rarement des individus entiers, normalement développés;
□igitizedbyGoOglc
le plus souvent, leurs faces sont arrondies, leurs arêtes courbes (surtout
daos les types riches en faces], comme si le crîstai avait subi ud commen-
cement de dissolutioD ; les cristaux de petite taille deviennent globuleux
et leur surface est si brillante que quand on les porte sur le gonio-
mètre, ils donnent, dans une position quelconque, une série ininter-
rompue de réflexions. Parfois une partie du cristal est ainsi arrondie,
tandis que le reste présente des arêtes vives, des faces admirablement
planes et brillantes donnant des images irréprochables. Dans d'autres
cas, les cristaux sont en quelque sorte cristalHtiques et quand on les a
détachés du gypse, mécaniquement ou par dissolution, on obtient un
squelette creusé de cavités, avec parfois çà et lii de nombreuses faces
brillantes. Ces diverses particularités, jointes à des développements
anormaux de quelques faces
aux dépens d'autres, rendent
parfois l'interprétation de
ces cristaux quelque peu dif-
ficile au premier abord. '
Une particularité qui se
retrouve dans tous les cris-
taux de pyrite des gypses
pyrénéens, réside dans la
fréquence du trapézoèdre a* ''^"' " "" "'
(211) et dans celle du trioctaèdre a^'^ (2tl) qui s'observent aussi bien
dans le type cubique que dans l'octaédrîque ; le dodécaèdre pentagonal
1/2 b^ ne s'y trouve pas, au contraire, isolé, bien
qu'on le rencontre, au moins à l'état d'indica-
tion, dans presque tous les cristaux.
Les cristaux que j'ai recueillis peuvent être
rapportés h trois types qui sont esseotiellement
caractérisés par la prédominance de l'octaèdre,
du cube et de diploèdres.
Le type oclaédrîque est le plus fréquent, c'est
'''»• "■ lui qui présente les plus grands cristaux. L'un
de ceux que j'ai recueillis ne mesure pas
moins de 5 centimètres suivant un axe quaternaire; l'octaèdre seul
n'est pas fréquent, il est le plus souvent combiné au cube (fig. 49), au
cube et il a" (211) (fig. 50), à <i"^ (2U) (fig. 51), îi I/2 i^ (Hg. 22 et 28),
à p, t/2 i' et l/2« [-' (321)] (fig. 45 et 52) avec très souvent a' (211)
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62S MINÉRALOGIE DE LA FRANCE
(Cg. 53) et quelquefois en outre 1/2 1 r. [{421)] ; la forme i* (110) est plus
rare (fig. 54 et 55) ; celle-ci
n'est souvent indiquée que
par l'arrondissement ou
par la corrosion des arêtes
a' fl*. La fig. 56 repré-
sente une combinaison
que j'ai observée assez
fréquemment ; les faces
a*'*, «" et 1/2 s prennent
souvent un plus grand
développement que dans cette figure, de façon à lairc presque complëte-
mentdisparaitre les faces
a* ; leurs arêtes d'inter-
section avec cette forme
sont fréquemment cour-
bes.
La fig. 57 représente
un très beau cristal dont
les faces a* portent des
stries fines et serrées
qui disparaissent au ^3"" •■• ^•^^"■
centre de la face et sont remplacées par des figures triangulaires
dont les côtés sont respectivement pa-
rallèles aux trois directions de stries.
Les cristaux de ce type présentent de
fréquentes déformations et des allon-
gements variés dont les plu» fréquent»
ont lieu suivant un axe quaternaire
comme dans les fig. 46 et 47, ou suivant
une arête s s; ces allongements sont
généralement accompagnés du dévelop-
pement inégal de quelques faces et de
l'arroDdissementdecellesdelazoned'al-
^'^' *"■ longement.
Pyri« de B<lch.l. " .
Les cristaux a torme cubique domi-
nante sont rares parmi les échantillons que j'ai recueillis moi-même;
ils existent seuls, au contraire, dans un bel échantillon que je dois à
□igitizedbyGoOglc
PYRITE (
l'obligeance de M. Sem. Le cube est rarement seul, ses arêtes sont gén
raleoient arrondies ou remplacées par de
petites facettesl^2 ^^[Gg- 25). J'aien outre
observé les formes a' (111), i/2s[ïc (321)]
{fig.21et38), a*(211)(fig.59),o'/»(221}.
Un cristal m'a présenté la combinair
son plus complexe de p, a' (211), a^ ,
(311), a" (411), a^l^ (221), l/2»[,t(321)],
l/-i H [ic (432)], i/2 i*. Dans un autre,
les deux diploèdres ijis et \ji t [r. (421)]
sont combinés avec a^(211) et a*'^(221),
1/2 i*, d' et p qui dominent.
Dans le type diploédrique, les cris- '''"■ ^''■
taux ne sont généralement pas entiers; ^""
ils sont très déformés par aplatissement suivant une de lei
faces. Les fig. 60 à 62 représentent la forme
théorique de ces cristaux qui, à l'inverse de
e qui a lieu à Traver-
sella, sont rares à Bet- |
chat.
Enfin pourtermini
il y a lieu de signaler
quelques cristaux dé-
formés pour la plupart, '''«- '*■
pjriw d> B*u)i4i. qui sont à comparer ''^'"'" '*'
nux fig. 4i et 42 et par suite analogues à ceux de Pitourlès en Lordat ;
mais à Betchat les faces a* et o' sont brillantes, au lieu d'être striées
comme dans ce dernier gisement.
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626 MINERALOGIE DE LA h'RANCE
Dans ces gisements, la forme a^ qui est très fréquente, mais
rarement assez développée pour dominer, joue le même rôle
quelediploèdre iji. t [te (421)} dans les crist»ux de pyrite de Tra-
versella.
A Arlgnac et surtout k Arnave, les cristaux de pyrite sont très
abondants; le plus souvent, ils sont de petite taille et à faces très
arrondies, A Arnave, j'ai cependant recueilli, dans un bloc de calcaire
gypseux, de fort beaux échantillons, la forme dominante y est le cube.
Les combinaisons que j'ai observées sont
nombreuses et riches en formes/; a* o' 1/2
-[^(321)], i/2([:.(421)](fig.66)«"^,,>a*
ifl* a*i^ ij-l s, iji. b^ (lig. 63). J'ai examiné
notamment un fragment de cristal attei-
gnant l^"" ; il est très riche en faces dont le
poli est remarquablement parfait; il pré-
sente la combinaison p, a', l/2 b^, a^, a*
tt^'^ (221), a^'* (443) avec les diploèdres \jt
^ s, l/a u [k (432)]. Les faces octaédrique»
pyr.iD d-Ainiio. sont quelqucfois très réduites ou absentes
dans les cristaux de ce type.
Quand dans ces cristaux les laces du cube se réduisent ou dispa-
raissent, on est conduit à des types dans lesquels les faces i/2 s, a', a"^
et a* sont à peu prcs également développées. Parmi les cristaux que
j'ai examinés, s'en trouvaient deux forts intéressants; dans l'uu
(fiff, 65) la combinaison
de forme est 1/2 s, a",
a^l', a\ h*, ij-l 6^ avec,
entre les faces a^l^, de
, petites facettes i' fllO)
' ctenfin — l/2A=(i:(2Î0)]. '
Ce cristal est le seul dans
•''"• ^*- lequel j'ai observé les
Fjrin dArnxii. Jeux formcs conjuguées pjri« aAmivt.
de A^ (210\ Dans l'autre cristal, la combinaison est /> l/2 A", a', a^,
a*, «*, a"^ avec les trois diploèdres 1/2 s, iji t et 1/2 h [7:(432)1. Les
trapézoèdres sont, dans ce cristal, réduits à de petites facettes
linéaires, «* n'a pas été dessiné dans la figure 64.
Les petits cristaux d'Arnave et d'Arignac présentent le type octué-
□igitizedbyGoOglc
drique et j'y ai observé 1» plupart des formes signalées plus haut à
Betchat.
Parmi les combinaisons compliquées les plus fréquentes, il y a
lieu de citer notamment les suivantes : a' a' tz^'^ ij-î s également déve-
loppées avec p et l/î A' réduites, et enfin à* i' n^ a"^ ij-2 s l/a i' p.
D'une façon générale, on voit donc que les cristaux de pyrite d'Arnave
et d'Àrignac offrent la plus grande analogie de formes avec ceux de
Betchat; les formes a^ (211) et a*'^ (-^^1)< notamment, y sont surtout
fréquentes.
Algérie' — Alger. On a vu page 227 que les gypses métamor-
phiques d'Alger présentent une grande analogie minéralogique avec
ceux des Pyrénées, On y rencontre également la pyrite avec des carac-
tères analogues. Les gisements les plus intéress.ints à ce point de vue
sont ceux de l'Arba, des environs de Rovigo(carrièresde Timegheras).
J'ai pu étudier quelques bons cristaux de ce gisement, grikce à
l'obligeance de MM. Delage, Gentil et Guyot de Grandmatson.
Des cristaux provenant de l'Arba offrent, avec le cube dominant, les
faces a' (111), «'/^ (221), a» (211) et parfois i/2 6=' qui n'est le plus sou-
vent décélée que par l'arrondissement des arêtes cubiques.
Les cristaux des plàtrières de Timegheras se rapportent à trots
types : 1° le cube avec des arêtes et des angles arrondis et traces
des faces \jl b^, a', a}, etc. ; les cristaux de ce type atteignent 3 cent,
de plus grande dimension; 2° le cube avec les faces a*, a' très déve-
loppées. Ces cristaux offrent des aspects très variés, dus aux dimen-
sions relatives des faces appartenant aux formes a* et a^\ 3° cristaux
de grande taille, avec les formes 1/2 6^, a* et a' également dévelop-
pées et avec des déformations fréquentes : p n'apparaît qu'en fines
facettes.
Oran. Le gypse et le calcaire de Noisy-les-Bains renferment des
cristaux de pyrite souvent limonïtisés; dans ceux que m'a remis
M. Gentil, l'octaèdre régulier domine.
6° Dans les sources thermales.
Du sulfure de fer se forme actuellement dans un certain nombre de
sources thermales sulfatées, où il est le résultat de la réduction de
sulfates en présence de matières organiques (voir page C16 pour lu
□igitizedbyGoOglc
628 MINERALOGIE DE LA FRANCE
pyrite de formation actuelle dans les sédiments). Je place ici tous les
gisements de ce sulfure; la séparation de la pyrite d'avec la marcasite
est impossible, le minéral ne se trouvant qu'en enduits dépourvus de
formes géométriques.
Plateau Central. — Cantal. La formation actuelle de pyrite a été
signalée par Lonchamp {A. C. P. XXXIII. 260. 1826) dans la source
thermale de Chaudesaigues.
Puy-de-Dôme. Lecoq a indiqué la formation de la pyrite dans les
sources de Saint-Nectaire (on a vu plus haut qu'il se forme aussi de
l'orpiment dans ce gisement) ; la pyrite a été trouvée dans les mêmes
conditions à )a Bourboule et au Mont-Dore, ainsi que dans les sources
du Tambour, au puy de la Poix (avec bitume et barytine, aragonile,
calcédoine) et dans les pépérites calcaires du puy de Cournon, oii elle
cEt associée à du bitume, à delà calcédoine.
Allier. La pyrite de formation actuelle a été observée par de Gouve-
nain dans les thermes de Bourbon l'Archambault (C R. LXXX. 1297.
1875i à la surface d'un fragment de fer métallique.
Saône-ct-Loire. La pyrite forme daus la source thermale de Bour-
bon-Lancy des enduits vernissés, servant de ciment à des cailloux
quartzeux ; cette pyrite, dont j'ai examiné quelques échantillons dans la
collection du Muséum, est très facilement altérable.
Champagne. — Haute-Mame. Daubrée a trouvé des enduits de
pyrite dans les fentes de briques du carrelage de puisards romains à
Bourbonne-les-Bains. Cette pyrite est accompagnée de cristaux de
calcite ; elle agglomérait aussi de petits galets quartzeux dans l'argile
du puisard, situé au-dessous de la zone à panabase dont il sera
question plus loin.
Algérie. — Conslantiiie. La source thermale de Hammam Meskou-
tine (température 95° C.) donne naissance aux remarquables pisolites
calcaires qui seront décrits tome III ; parfois ils sont imprégnés de
pyrite néogène (Daubrée. C. ft. LXXXI. 854. 1875). Dans les échantil-
lons que j'ai examinés, cette pyrite forme à la surface des pisolites des
enduits uniformes et brillants, d'un beau jaune d'or.
□igitizedbyGoOglc
PYRITE _ SMALTiTE
Co Asz
Cubique, parahémiédrique.
Formes observées, p (100), a* (111).
Faciès, La smaltite se trouve en cristaux distincts, leurs fuces sont
souvent creuses, surtout lorsqu'ils sont
de grande dimension ; ils présentent
quelquefois des groupements réticulés
à symétrie quaternaire (fig, l). On
rencontre aussi ce minéral en masses
compactes ou finement grenues.
Dureté. 5,5 à 6.
Denaité. 6,1 à 6,5.
Coloration et éclat. Blanc d'étain,
gris d'acier parfois irisé, se ternissant
à l'air et devenant grisâtre. Poussière
noire griafttre. Opaque.
Propriétés électriques, pyroéleclri- SmiUiu r«itui«e.
qttes, thermoélectriques. Les variétés [PM^ffUi p*i,4t,r -êUrtUt.)
-|-et — sont connues.
Composition chimique. La composition chimique, représentée par la
formule Co As', est la suivante ;
100.0
La substitution de nickel ji une partie du cobalt conduit à la chloan-
thite. Il existe en outre souvent une petite quantité de nickel et une
proportion plus ou moins grande de fer. L'examen microscopique
montre que la smaltite et la chloanthite sont souvent zonées ou irré-
gulièrement tachetées de produits de composition difTérente dont l'exis-
tence explique les variations de composition.
□igitizedbyGoOglc
630 MINERALOGIE DE LA FRANCE
Essais pyrognostifiues. Dans le tube ferme, la stnaltite donne un
sublimé d'arsenic métallique. Dans le tube ouvert, elle donne un
sublimé blanc d'acide arsénieux et parfois des fumées sulfureuses.
Sur le cburboQ, elle fond en dégageant des vapeurs arsenicales; le
globule offre les réactions du cobalt et souvent celles du fer et du
nickel.
Altérations. Ln smaltite se transforme par altération en érythrite
rose.
Diagnostic. La smaltite se distingue aisément de la cobaltite par la
façon différente dont elle se comporte dans le tube fermé ; elle donne
en effet un sublimé d'arsenic métallique, alors que la cobaltite reste
intacte ; les réactions du cobalt peuvent en outre aider à distinguer ce
minéral de In chloanthite; il existe du reste de nombreux types de
passage entre la smaltite et la chloanthite. La densité seule, en l'ab-
sence de formes géométriques, peut faire distinguer la smaltite (densité
de 6,1 à 6,5) de la safflorite orttiorhombique (densité 6,9 à 7, .3).
OISEUENTS ET ASSOCIATIONS
La smaltite accompagne d'autres minéraux cobaltîfères dans des
gisements argentifères ou des filons spéciaux.
Bretagne. — Côtes-dn-Nord. La smaltite a été signalée parCavil-
lier(/, P. XXXI. 33. 1787) dans la mine de Chatelaudren. Ce savant l'y
a trouvée en masses d'un gris blanc d'argent, avec de )a galène ii grandes
facettes et de la blende dans une gangue quartzeuse; elle était alors
assezabondantedansce gisement. Par altération, le minéral se recouvre
d'efïlorescences d'érythrite rose, avec des enduits verts semblant indi-
quer la présence de chloanthite. Je n'ai pas eu à ma disposition de
smaltite de ce gisement.
Pyrénées. — Haule-Garonne. D'après les échantillons de la col-
lection du Muséum, c'est surtout la smaltite ferrifère compacte, d'un
gris noir, qui parait avoir constitué le minerai recherché en 1784 dans
les filons quartzeux du Juzet près Montauban-dc-Luchon.
Les produits de cette mine, ainsi que ceux de la vallée de Gîstain,
dont il sera question plus loin, étaient traités dans une usine établie à
□igitizedbyGoOglc
SMALTITE 631
Snint-Mamet (de Dietrich. Deac, gît. rninrral. Pijrénèes. I. 295. 1786).
Les échantillons de Juzet, aujourd'hui fort rares, sont fréquemment
recouvert» d'un enduit d'érythrite,
[Aragon], Des gisements cobaltifères, exploités nu siècle dernier,
se trouvent non loin de la frontière française, dans ta vallée de Gistain
(province de Huescn). Les Rions cobaltifères ont été rencontres à envi-
ron 5 km. du village de Saint-Jean de Cîistnin ; ils sont à gangue cal-
caire et se trouvent au contact des schistes et des calcaires paléo-
zoïques. Le minéral principal est une smnltite ferrîfère, compacte
accompagnée de nickélite, de chloanthite, et d'après Picot de Lapey-
rouse (de Charpentier, op. cit., 368), de bismuth natif, de bismuthi-
nite, etc. L'éi-ythrine et l'annabergite abondent oomme produit d'al-
tération.
Ces mines ont été reprises en 1872, puis abandonnées à nouveau.
Les principales portent les noms suivants : Baronia, San Pedro, San
Benito, Emîlia, Provîdencia, Esperanza, San Barbara, Theresa.
Vosges. — [Alsace]. La smaltite a été autrefois exploitée à Sainte-
Marie-aux-Mines. Le filon le plus célèbre à ce point de vue est celui
de Chrétien, dans le vallon de Phaunoux (Bauenthal). Le minéral s'est
rencontré également dans des filons du vallon de Fertru et dans la
mine de Gabe-Gottes.
La gangue est de la calcJte ; la smaltite est associée à de la chloan-
thite, de l'argent natif, de la panabase, etc. Les cristaux atteignent
parfois un centimètre de diamètre; ils sont d'un blanc d'argent écla-
tant. Leur forme dominante est le cubo-octaëdre avec les faces octaé-
driques plus ou moins développées. Elles sont souvent irrégulières.
Ces cristaux sont tellement identiques à ceux des Cbalauches qu'il
est difllcile de distinguer les échantillons sur gangue provenant de ces
deux gisements. La smaltite a été trouvée aussi en masses compactes,
coDcrétionnées.
Alpes. — Isère. La smaltite est l'un des minéraux trouvés dans les
filons calcaires de la montagne des Chalanches ; elle n'y est qu'acces-
soire, peu abondante et généralement peu argentifère. Le plus sou-
vent, elle s'y est présentée sous forme compacte, mais cependant on a
rencontré parfois de très beaux cristaux d'un blanc d'argent engagés
dans de la calcîte lamellaire un peu jaunâtre et présentant les formes
□igitizedbyGoOglc
632 MINÉRALOGIE DE I.A FRANCE
p, p^, pa^ ; ceux que possède la collection du Muséum ont
1 "" de plus grande dimeasion, leurs faces sont on-
dulées et UD peu coDcaves; comme il vient d'être
\dit, ils ressemblent beaucoup à ceux de Sainte-
/ Marie-aux-Mines.
J'ai examiaé un curieux échantillon de smallite
recueilli dans le puits Vaussenat, lors de la dernière
exploitation ; il est constitué par un groupement
smiiiiii d« ubiiuchM. çj, chou-fleur d'un très grand nombre de cubes de
smaltite ferrifère d'un gris noir, enfilés en grand nombre suivant un
axe ternaire. Ces cristaux ne sont groupés qu'à axes imparfaitement
parallèles; chaque branche de ce groupement estterminée par un pseu-
doi-homboèdre formé d'écaillés régulières et tient à sa gangue par un
grêle pivot. Ces groupements de cubes déformés rappellent ceux qui
seront décrits plus loin dans la fluorine de Romanëche et surtout
dans le sel gemme.
CHLOANTHITE
Ni As'
Cubique, parahémiédriquc.
Mncles. Macles a* (111) par pénétration.
Formes observées : p (001) ; a" (111) ; b* (110).
Faciès des cristaux. Les cristaux cubiques de chloanthîte se réu-
nissent souvent en grand nombre pour former des groupements en
chou-fleur ou des groupements réticulés. Les cristaux sont fréquem-
ment contournés, arrondis.
Dureté. 5,5 a 6.
Densité, 6,4 à 6,6. 6,411 Chalanches (Rammelsberg).
Coloration et éclat. Blanc d'étain, gris d'acier, parfois irisé, se ter-
nit à l'air en devenant grisâtre. Poussière noir grisâtre. Opaque.
Propriétés électriques, ïhermoélectrique. On trouve les variétés -\-
et —
Composition chimique, La formule Ni As* correspond à la composi-
□igitizedbyGoOglc
CHLOANTHITE 633
tion donnée en a. Beaucoup de chloanthites sont cobalttfères et éta-
blissent ainsi le passage avec la amaltite \ les variétés ferrirères sont
désignées sous le nom de chatkamite.
b) Analyse de la chloanthite de la mine des Chalanches par Ram-
ineUberg(/. Prakt. Chem. LV. 486. 1852).
L'analyse c a été faite par M. Volkhardt {Z. K. XIV. 408. 1888) sur
une chloanthite de Sainte-Marie-aux-Mines. Cette analyse conduit à la
formule Ni As^; ce minéral serait donc une sorte de skutterudite nicke-
lifère.
a) b) c)
A 71,9 71,11 Î7,9'.
S » 2,29 »
Ni 28,1 18,71 12,01
Co .. trace» 3.69
Pc .. 6,82 5,07
100,0 98,93 98,71
Deasité « n 6.32
Essais pyrognoatiques. Ils ne diffèrent de ceux de la smaltîte que
parce que les réactions du nickel sont remplacées ( ou accompagnées
dans les types de passage] par celles du cobalt.
Altérations. La chloanthite, de même que la nickélite, se recouvre
superSciellement par altération d'un enduit vert clair d'annabergite.
Diagnostic. La chloanthite possède une densité plus faible (6,4 à
6,6) que la rammelsbergite qui a la même composition (6,9 à 7,2] ;
en l'absence de formes déterminables, c'est le seul caractère dis-
tinctif de ces deux espèces. Les réactions du nickel permettent de
différencier la chloanthite de la smaltite et de la cobaltite (voir à
gersdorffite).
GISEMENTS KT ASSOCIATIONS
La chloanthite se trouve dans les mêmes gisements que la nickélite
qu'elle accompagne fréquemment. Quand ces deux minéraux sont asso-
ciés, la chloanthite est plus récente que la nickélite.
Bretasrne. — C6les-du-Nord. La chloanthite a dû se rencontrer
autrefois à Chatelaudren, ainsi que l'attestent les enduits d'annaber-
gite, associés à ceux d'érythrine qui ont été signalés à la surface de la
smaltite de ce gisement (voir à amaltite).
□igitizedbyGoOglc
634 MINERALOGIE DE LA FRANCE
Pyrénées. — Hautes-Pyrénées. On a vu page 557 que la chloan
thitc est intimement associée à la nickelito de Rioumaou près Saint-
Sauveur. Les échantillons du calcaire qui leur sert de gangue, traités
par les acides, metteut en liberté de petites veines de nickelite grenue,
recouvertes par une zone mince et irrégulière de cristaux cubiques ou
de grains impurs de chloanthite blanche, généralement associés à des
cubes striés de pyrite.
\Aragon\. Le gisement cobaitiTère de la vallée de Gistain (voir
page 631) a faurni de la chloanthite tout à fait identique à celle qui
sera décrite plus loin à la mine des Chalanches. Elle entoure des
mamelons de nickelite; sa surface extérieure, engagée dans le cal-
caire, est souvent hérissée de petits cristaux cubiques. La Rg. 1, de
la page 5.57, représente la photographie d'un échantillon poli d'un
groupement de ce genre. Ces minéraux sont recouverts d'annaberglte.
Plateau Ceatral. — On a vu, page 558, que la nickelite du
filon de la Beaume près de Villefranche est toujours entourée d'une
zone extérieure de chloanthite blanche, que recouvre de la blende
grenue plus récente.
Vosges. — Vosges. En étudiant un échantillon de panabase de la
Croix-aux-Mines, faisant partie de la collection du Muséum, j'ai
observé de petits rhombododécaèdres de chloanthite, à faces courbes
qui sont englobés dans le cuivre gris comme ceux de geradorflile
de Mouzaïa. Les deux minéraux sont intimement mélangés et se dis-
tinguent à peine de la panabase par leur couleur d'un gris plus clair.
La gangue de ces minéraux est du quartz blanc dont les géodes
renferment également quelques cristaux de prousiile.
[Alsace}. La chloanthite en cristaux nets/) (100), a* (111) a été ren-
contrée avec les minéraux cobaltifères à Sainte-Mnrie-aux-Mines
(mines Saint-Jacques et Gabe-Gottes). M. Volkardt a trouvé parmi
eux des cristaux de même forme dont l'analyse donnée plus haut (ana-
lyse c) conduit à la formule (Ni, Co, Fe) As^ qui est celle d'une shutte-
rudile, avec nickel dominant.
Alpes. — Isère. La chloanthite a été rencontrée ii ta montagne des
Chalanches. L'analyse b) montre qu'elle est exemple de cobalt et assez
ferrifère. Les nombreux échantillons que j'ai examinés se rapportent
il deux types.
Le plus fréquent est d'un beau blanc d'argent, les cristaux ont des
□igitizedbyGoOglc
CHLOANTHITE — COBALTITB 635
faces éclatantes ; ils présentent la forme de cubes ou de cubo -octaèdres.
La chloantbite enveloppe des mamelons de nickelite; elle est elle-
oiètne recouverte de quelques petits cristaux de quartz et de calcitc.
Cette calcite englobe des cubes et cubo-octaèdres très nets de chloan-
tbite ; par dissolution postérieure, la calcite a, par places, disparu,
laissant libres des géodes tapissées par les cristaux distincts de chloan-
tbite. Ceux-ci sont généra-
lement çii et là recouverts
de mamelons vert pomme
d'nnnabergite. Les cristaux
de ce type ne dépassent
guère 1 "■" déplus grande
dimension.
J'ai observé le second
type de chloanthite dans
un des échantillons de la
collection du Muséum. Il
est formé par un bloc à p. ,
structure mia roi i tique, con- ptaoïo^mpiu* du» <ci»i>tiii<>ii poii de »]«ib d» ch>iawhH
stitué par des rhomboèdres d"™» • b™
contournés de calcite magnésienne, englobant des groupements réti-
culés de chloanthite. La fig. 1 représente une surface polie de cet échan-
tillon. Les groupements de chloanthite y sont creux; il est probable
que, comme à la Beaume, leur partie centrale a été prlmordialement
remplie par un minéral aujourd'hui disparu (probablement nickelite).
Ce type de chloanthite rappelle les groupements réticulés de smal-
tite de Schneeberg.
COBALTITE
Co S', Go As^
Cubique, parahémiédrique.
Formes observées, p {{(30), a' (111), 1/2 6* [' (210)].
Faciès des cristaux. Les faces du cube sont striées comme celles de
la pyrite. Le minéral se trouve aussi en masses grenues on compactes.
Clivages. Clivage p (100) parfait. Cassure inégale. Fragile.
□igitizedbyGoOglc
636 MINERALOGIE DE LA FRANCE
Dureté. 5,5.
Densité. 6 à 6,3,
Coloration et éclat. Blanc d'argent, gris d'acier teinté de rose, grU
noir dans les variétés très ferrifères. Poussitre noir grisâtre.
Propriétés électriques. Thermoélectrique, la variété + et la variété
— se rencontrent : leur relation avec les stries sur les faces Â^ est moins
nette que pour la pyrite (voir page 374).
Composition chimique. La forniiile Co S^, Co As^ correspond à la
composition a). Certaines variétés contiennent jusqu'il 28 "/g de fer
[ferroco balt ite) .
S 19,3
Ab 45,2
Co 35,5
100,0
Propriétés pyrognostiques. Dans le tube Terme, la cobaltite reste inal-
térée ; dans le tube ouvert, elle donne des vapeurs sulfureuses et un
sublimé d'acide arsénieux. Surle charbon, elle dégagedes vapeurs sul-
fureuses etarsentcales et fond en un globule magnétique. Mêmes réac-
tions colorées que la smnitite. Soluble à chaud dans l'acide azotique
avec dépôt de soufre.
Altérations. La cobaltite donne, en s'altérant, de l'érythrite rose
pulvérulente.
Diagnostic. Voir à smaltite. Les réactions du cobalt et l'absence
d'altération dans le tube fermé permettent de distinguer la cobaltite
de la gersdorflite.
GISEMENTS ET ASSOCIATIONS
Pyrénées. — Hautes-Pyrénées. De Dietrich et de Charpentier {op.
cit., 280) ont indiqué la cobaltite comme associée à la nickelite de
Rioumaou près Saint-Sauveur ; de Dietrich parle d'enduits rosés
constatés à la surface du calcaire de ce gisement. Dans tous les
échantillons que j'ai examinés, le minéral blanc accompagnant la
nickelite est la chloanthite (voir page 634).
Vosges. — [Alsace]. La cobaltite a été signalée à Sainte-Marie-
□igitizedbyGoOglc
COBALTITE - GERSDORFFITE 637
aux-Mînes par Voltz {Aperçu des miner, des deux départements du
Rhin. 9). Daubrée a indiqué le même minéral à Lalaye dans les car-
rières de Noire-Goutte {Descr.géoL du Bas-Rhin. 410).
Alpes. — Isère. D'après les anciens auteurs, la cobaltîte aurait
été le minéral cobaltifére le plus fréquent des filons argentifères de
la montagne des Chalanches ; elle s'y serait présentée le plus géné-
ralement sous forme compacte, mais on y aurait trouvé aussi quelque-
fois des cristaux nets. Cette cobaltite, d'un gris noir, est indiquée
comme fréquemment associée a la nickelite, quelquefois à l'argent
natif. Dans les nombreux échantillons que j'ai examinés, le minéral
accompagnant la nickelite est de la chloanthite et non de la cobaltite.
Hautes-Alpes. C'est très probablement la cobaltite qui est l'origine
du cobalt signalé par Gueymard daos la galène de Cbazelet près la
Grave.
Aigrie. — Oran. La collection du Muséum possède une série de
très jolis cristaux éclatants de cobaltite, donnés comme provenant du
département d'Oran sans indication plus précise. Ces cristaux sont
semblables comme forme et comme aspect 'a ceux du gisement célèbre
de Tunaberg en Suède ; ils présentent les formes p, l/2 b^, avec ou
sans a* (Gg. 22 à 31 de la pyrite).
D'après une indication que je dois à M. Flamand, la cobaltite
(^cobalt gris) a été signalée (Papier. BuU, Acad. Hippone, n" 11. 145.
1873], au Djebel-Touîaia, dans la région de Lourmel, associée à de la
chalcopyrite et de l'oltgiste. Il est possible que ce soit de ce gise-
ment que viennent les cristaux que j'ai étudiés.
GEnSDOnPFlTE
Ni S% Ni As'
Cubique, parahémiédrique.
Formes obsen-ées. p (100) ; û* (111) ; l/2 i" [r. (210)].
Faciès des cristaux. Les cristaux de gersdorflite ne sont pas sou-
vent distincts; ils se présentent le plus souvent en masses lamellaires
ou compactes.
□igitizedbyGoOglc
638 MINERALOGIE DE LA E-BANCE
Clivages. Clivage p (100) assez facile. Cassure inégale.
Dureté. 5,5. Fragile.
Densité. 5,6 à 6,2.
Coloration et éclat. Blanc d'argent à gris d'acîer. Éclat métallique.
Le minéral se ternit à l'air et noircit. Poussière gris noir. Opaque.
Composition vlnmiquc. La formule NiS^NiAs^ correspond à la
composition suivante :
S 19,3
As Î5.3
Ni 35.4
Le nickel est souvent remplacé par une quantité équivalente,
parfois considérable de fer. Il existe presque toujours un peu de
cobalt.
Essais pyrognosliques. La gersdorlKte décrépite dans le tube fermé,
en donnant un sublimé jaune brun de sulfure d'orsenic. Dans le tube
ouvert, elle donne des vapeurs sulfureuses et un sublimé blanc d'acîdc
arscnicux.
Snr le charbon, elle dégage des vapeurs arsenicales et fond en
unglobule qui, avec le borax, donne les réactions du fer, puis par
addition d'une nouvelle quantité de borax, celles du nickel et du
cobalt.
Altérations. Ln gersdorlfite s'oxyde ii l'air et se transforme en anna-
bergite, généralement terreuse et d'un beau verl clair.
Diagnostic. Voir li cobaliite.
GISEMENTS ET ASSOCIATIONS*
Pyrénées. — Haute-Garonne. Parmi les échantillons de la raine
de Juzet près Montauban-de-Luchon (voir page 630] que possède la
1. M. Br6on a signalé [B.S. G. Vni.291. 1880) rciciateiice d'uD soiroarsënjurc de
nickel dans le qiinrU du filon de Cliizcuîl {Saôae-et-l.oire) : d'après une com-
municalion que ce savant a bien voulu me faire, l'échanlilion étudié doit i^tre
rapporté à la paoabasc.
Di3iiizedb,G00gle
GERSDORFFITE — ULLMANNITE 639
collection du Muséum, se trouve un échantillon très compact, à c»s-
Bure d'un gris noir recouvert d'une effloresceuce verte {morénosUé],
Ce minéral possède toutes les propriétés pyrognostiqucs de la gers-
dorflite.
Algérie. — Alger. Les vieilles collections renferment des échantil-
lons de gersdorffite, provenant des mines de Mouzaïa (voir à panabase);
on en trouve aussi indiqués comme provenant de Tenès. Le minéral
est le plus généralement compact, englobé dans de la barytine ou dans
de la panabase, elle-même massive. Parfois il se trouve en cristaux
distincts, enchevêtrés, présentant les formes /j [100), a' (111) avec ou
sans 1/2 b^.
Quand l'ordre de succession est visible, on constate que la gers-
dordite est postérieure à la panabase et antérieure à la barytine.
Dans les échantillons de la collection du Muséum, la gcrsdorflftte
est localement recouverte d'un enduit vert d'annabergite.
ULLMAN.SITE
Ni S*, Ni Sb*
Cubique, parahémiédrique (Klein), tétraédrique (Zepharo-
vich).
Formes observées, p (100).
Faciès des cristaux. Les cristaux présentent parfois, sur les faces
du cube, des stries semblables à celles de la pyrite. D'après Miers,
les cristaux de Sarrabus possèdent une double série de stries montrant
la combinaison des deux hémiédries. Le minéral se trouve soit en cris-
taux distincts, soit en masses grenues ou compactes.
Clivages, p {iWf) parfait. Cassure inégale. Fragile.
Dureté. 5 à 5,5.
Densité. 6,2 à 6,7.
Coloration et éclat. Grîs d'acier, blanc d'argent. Poussière noir gri-
sâtre. Opaque.
□igitizedbyGoOglc
MINERALOGIE DE LA FRANCE
Composition chimique. Lt> formule Ni S^, Ni Sb* correspond à la com-
position a). Il existe souvent une petite quantité d'arsenic,
«I
S 15.2
Sb 57,0
Bi 27.8
100,0
Essais pt/rog/tostitfues. Dans le tube Fermé, l'utlmannite donne un
sublimé blanc d'acide antîmonieux. Dans le tubeouvert, etledégage de
l'acide sulfureux et des vapeurs antimonieuses qui se subliment. Au
chalumeau, elle fond, bouillonne en dégageant des vapeurs arsenicales.
Le bouton donne les réactions du nickel.
Insoluble dans l'acide chlorhydrique, ce qui permet d'isoler les
cristaux engagés dans le calcaire. Décomposée par l'acide azotique avec
dépôt d'acide antimonique et de soufre.
Diagnostic. L'ullmannite se distingue facilement de la gersdorllite,
de la chloanthite, etc., par ses caractères pyrognostiques et par le résidu
d'acide antimonique qu'elle laisse après attaque par l'acide azotique.
Les clivages cubiques sont plus faciles dans l'ullmannite que dans
la gersdorÛite.
GISEMENTS ET ASSOCIATIONS
L'ullmannite se rencontre dans des mines d'argent à gangue calcaire
et dans quelques gisements plombifferes.
Pyrénées. — Basses-Pyrénées. L'ullmannite se trouve à la mine
d'Ar près des Eaux-Bonnes oii elle accompagne l'arite (voir karile), la
dyscrosite, la blende, la pyrrhotite, le quartz, dans des filonnets à gangue
calcaire traversant des filons de galène et de blende. Le minéral
forme des masses compactes ou clîvables, plus rarement des cristaux
cubiques nets. L'ullmannite a été rencontrée non loin de là, à la mine
d'Anglaa ; M. Braly a bien voulu m'en remettre des échantillons ren-
fermant des cubes d'ullmannite qui atteignent 1""5 d'arête ; ils sont
difficiles a dégager, se clivent avec la pins grande facilité; ils sont
associés a de la blende. L'attaque par les acides du calcaire, qui lent
□igitizedbyGoOglc
ULLMANNITE 641
sert de gangue, permet de les dégager; ils ont toujours leurs faces
creusées de profondes cavités.
Dans l'échantilloQ de calcaire renfermant les cristaux d'arite décrits
plus haut, j'ai trouvé des cristaux cristallitiques d'ullmannite, formés
par des empilements de cubes, allongés suivant un axe quaternaire.
AlpeS' — hère. Un sulfoantimoniure de nickel en filon dans le
gneiss a été signalé par Gueymart! {B. S. G. XII. 516. 1855) ii Péchau-
den en Valbonnais ; l'analyse parait avoir été faite sur une matière
impure. C'est de ce gisement ou de la mine des Chalanches que pro-
vient un échantillon d'ullmannite grenue, renfermant des cristaux à
clivages cubiques, qu'a bien voulu me donner mon collègue M. Gau-
dry ; cet échantillon est indiqué comme provenant des environs de Gre-
noble.
Gisement incertain.
Plateau Central- — La collection de Strasbourg possède un
échantillon d'ullmannite compacte associée it de la galène, de la
blende dans de la barytine et indiqué comme provenant de Corbières
[Aude) (Groth. Strasb. miner. Samml, 43). 11 est probable qu'il y a
erreur de département dans cette indication et que cet échantillon
provient de l'une des mines de Corbières situées à la limite de V Hérault
et de YAveyron, mines qui renferment tous les minéraux associés à
l'ullmannite dans l'échantillon en question (voir à bournoitite).
GROUPE DE LA MAnCASITE
M ARC A SITE
Fe S*
Orthorhombique mm = lO»"»'
b: h = 1000 : 979,690. D = 793,789. d = 608,199.
[a-.b : c = 0,7662 : 1 : i,2342 (Saclebeck)]
Macles. Les macles de la niarcasile sont extrêmement fréquentes et
caractéristiques, elles sont au nombre de deux.
A. Laooii. — Xitin-htif. II. *>
□igitizedbyGoOglc
6Ï2
MINÉRALOGIE DE LA FRANCE
1° Macle suivant m. Cette macle est la plus commuoe ; elle pré-
sente des types variés suivant la forme élémentaire des cristaux élé-
mentaires qui la constituent.
Macle en crèle Je coq. Dans cette macle les individus constiluanls
possèdent toujours les faces m et des clinodûmes avec ou saaa p (001)
[type II étudié plus loin). La macle est rarement formée par deux indi-
vidus seulement ; le plus souvent, il en existe un grand nombre, la
rancle donne lieu à des groupements polysynthétiques rappelant ceux
des feldspaths trîcliniques ; quand tous les angles rentrants se trouvent
du même côté, on a alors les groupements crètés que montre bien la
%. 10.
Il arrive, assez rarement du reste, que cette macle se produise par
entrecroisement, de telle sorte que l'on observe des angles rentrants
aux deux extrémités du groupement et pas d'angles saillants,
Macle de la aperkise. Cette macle est surtout fréquente dans la mar-
casile de la craie et de la houille ; elle est caractérisée par l'abscoce
presque complète d'angles rentrants; les seules faces normalement
développées sont celles de la zone pg^ ; tantôt les cristaux sont aplatis
suivant p (001) ou présentent des dômes obtus, tantôt au contraire
les faces e* étant seules développées, le groupement conduit à des
formes pseudo-oclaédriques régulières.
Souvent aussi la macle est plusieurs fois répétée, constituée par 4,
(fig. Va), 5 (fig. 1), G (flg. 2) individus donnant dans ces deux derniers
cas un solide fermé en forme de roue. C'est surtout quand la niaclc
est constituée par 4 ou 5 individus, qu'un grand nombre de semblables
groupements s'cnlilent suivant une arête pm et forment ainsi les solides
□igitizedbyGoOglc
MARCASETE 6Ï3
en pointe de flèche qui ont fait donner le nom de (speeikies) îi cette
variété de marcasite.
Macle prismatique. Les cristaux de Pontpéan décrits plus loin offrent
un aspectspécini dans leurs macles. Cesontde longs prismes hexnj^onaux
dont deux des faces sont remplacées par une gouttière verticale (fîg. 7),
2*Macle suivant a*. Dans cette macle beaucoup plus rare que la
précédente, les cristaux se croisent sous un angle voisin de 60°.
Les angles suivants ont été mesurés sur les cristaux de Carmaux, de
Pontpéan et du cap Blanc-Nez.
105° a-
14Ϋ3Î'30'
1S7"Î7'30'
1!1*5(>'
«Soie
167*51'
155'W
157=39'
141*10'
151*!1'
15S»t7'
127-32'
113°53'
89°l!t'
13S°M'
rasilc piésentent quatre
Faciès des cristaux. Les cristaux de i
types principaux :
1° Le premier type est formé par les cristaux peu allongés suivant
l'axe vertical, présentant toujours les fxces a' (101) et g* (011) avec
très fréquemment p (001), m (HO) et i"^ (111)
(fig. 3). Ils offrent au premier abord l'apparence
de cristaux de pyrite qui seraient formés par les
faces de l'octaèdre régulier, d» cube et du
rhombododécaèdre. Des mesures permettent {
aisément d'établir la distinction qui n'est cepen-
dant pas toujours facile quand ces cristaux, au
lieu d'être isolés, sont groupés et ne présentent
quequelquesfacettesdistinctes se mesurant mal.
2' Le deuxième type est caractérisé par l'apla-
tissement, suivant p (001) (fig. 4), de cristaux
qui présentent les faces m; c'est lui qui fournit la macle en crétc de
coq. Une variété de ce type est constituée par des cristaux pseudc-
U.rc.«U l.jp. I).
□igitizedbyGoOglc
6ii MINÉRALOGIE DE LA FRANCE
hexagunaux dans lesquels les faces m el g' sont également dévelo}>-
pées ; ils sont aplatis suivant la base.
3" Le troisième type (fig. 12) est surtout réalisé dans la macle de la
sperkise ; les cristaux qui le présentent sont aplatis suivant p (OOt) et
allongés suivant une arête y? g* ; le plus souvent ils ne montrent dans
leurs groiipemeuts que les faces de la zone /j^ (001) (010) et i'^, avec
rarement de petites facettes m, en gouttière.
4" Le quatrième type que j'ai observé pour la première fois dans le
gisement lie Pontpéan est constitué par des prismes /^ (001) m 1,110)
(fig. 5 ut 6), très allongés suivant l'axe vertical et identiques par suite
aux cristaux de mispickel de Munzig en Saxe.
Les faces de la zane /Jg^ sont très fortement striées, parallèlement à
leurs intersections mutuelles; ces stries correspondent a des oscilla-
tions entre p (001) et des dames très obtus. Les faces de cette zone
sont souvent aussi disposées en escalier.
Les cristaux de marcasite sont fréquemment cristallitiques, creusés
de cavités plus ou moins irrégulières, les mncles y sont plus abondantes
que les cristaux simples ; ii Pontpcan les cristaux de marcasite sont
très souvent formés par le groupement h axes parallèles d'un grand
nombre de petits cristaux conduisant ainsi des sortes de barillets.
Les macles prismatiques oITrent aussi des décroissements réguliers
donnant à l'édiBce une section qui rappelle celle des macles du gypse
de Paris, dites eu fers de lance.
La marcasite a une grande tendance à former des masses fibreuses,
des rognons globulaires, fibreux du centre à la périphérie, parfois
bérissés à l'extérieur de pointes cristallines rappelant celles du type I
ou du type III. Ces rognons sont quelquefois allongés, botroydes, sta-
lactiformes, ils affectent les formes les plus variées et les plus bizarres.
On trouve en outre ce minéral en masses grenues ou compactes, en
enduits scoriacés, etc.
Enfin une variété bien connue de ce minéral est la marcasite cloison-
née représentée par la fig. 11. Elle résulte du développement dans les
clivages de galène de petits cristaux de marcasite, orientés d'une façon
quelconque ; la galène a postérieurement disparu, laissant une masse
caverneuse, cloisonnée d'une façon régulière.
Clivages. Clivages m (110) distincts, traces de clivage suivant e* [OU).
Dureté. 6 à 6,5. Fragile.
□igitizedbyGoOglc
MARCASITE (145
Densité. 4.85 h 4,9
Coloration el éclat. Jaune de bronze, fonçant par exposition » l'air ;
les variations arsenicales sont presque blanches, parfois grises ou noir
br&niitre. Eclat métallique très vif dans les cristaux non altcrës.
Opaque.
Groupements avec d'autres minéraux. La marcasite se groupe par-
fois (l'une façon régulière avec les cristaux de pyrite. Le plus souvent
alors, la pyrite a une face/j (100) parallèle à une facem (liO) de la mar-
casite, et une autre face p parallèle à p (001) de ce dernier miné-
ral. Ce genre de groupement se trouve notamment dans les macles de
la spcrkise. Plus rarement, la pyrite estdisposi'e dételle sorte qu'une
de ses faces 6* (110) est parallèle n ^* (010) de la marcasite.
J'ai décrit page 565 les remarquables associations de la marcasite
dans des pseudomorplioses de pyrrhotite ; je n'y reviendrai pas, je
ferai seulement remarquer que dans le cas où la pyrite ou la galène
participent à ces pseudomorphoses, leurs axes quaternaires coïncident
avec les axes binaires de In marcasite.
Composition chimique et essais pyrognoslîques . Comme pyrite.
Altérations. Comme pyrite. Toutefois, la marcasite s'altère beaucoup
plus rapidement que ce minéral.
Diagnostic. Voir à pyrite.
GISEMENTS ET ASSOCIATIONS
La marcasite est un minéral abondant se trouvant dans les trois
catégories suivantes de gisements.
1" Dans les roches éruptives ;
2' Dans les gisements métallifères;
3° Dans les formations sédimentaires.
Il est probable que la marcasite est beaucoup plus répandue en
France qu'on ne le suppose. Je ne citerai ici que les gisements dans
lesquels ont été trouvés des cristaux permettant d'affirmer que le miné-
ral étudié est bien orthorhomblque.
1" Dans les roches éruptives.
Bretagne. — Loire-Inférieure. La granulite de Barbin près Nantes
renferme non scolrment de la pyrite cristallisée, mais encore des cris
□igitizedbyGoOglc
MINERALOGIE DE LA FRANCE
rcasite se présentaDt sous forme de petites lamelles hexn-
101), m (110), ^ (010) à surface généralement terne, d'un noir
Iles sont associées à des cristaux de quartz hyalin, d'apalitc,
llte, etc.
2° Dans les filons métallifères,
itioD faite pour les gisements suivants' de marcasite s'ap-
ux des filons métallil^reg. Ce minéral y est certainement
int ; il est souvent confondu avec la pyrite en l'abBence de
tallines. J'ai observé des cristaux distincts dans tous les
luivants :
ne. — lUe-el-Vi/aine.La marcasite est très abondante dans
Puntpéan en Bruz, elle est postérieure à la blende qui olle-
obe la galène. Elle existe soit pour elle-même en cristaux
n masses réniformes ou concrétionnées à structure fibreuse,
jdomorphoses complexes de pyrrhotite.
pseudomorphoses régulières, je renvoie à la page 565, rap-
ement que les cristaux élémentaires de marcasite qui les
constituent appartiennent au type II (fig. 4) ; ils
jO;i^^T~r~7~~s.^ offrent des groupements réguliers avec galène
/7<^^__J et pyrite qui ont été également décrits plus
haut.
I Les cristaux libres offrent généralement
un aspect différent (type IV) (fig. 5), bien qu'ils
ilituéspar les mêmes formes simples. Ils sont très allongés
ixe vertical ; leur structure est
lujours polysynthétique ; ils sont
par le groupement a axes presque
d'un grand nombre de petits îndi-
léme forme. Assez fréquemment,
fsultant, au Heu d'avoir un déve-
régulier, présente une forme en
it la ligure 6 évite une plus longue
I ; les cristaux de ce type attei-
ieurs centimètres.
es cristaux sont maclés suivant m,
la forme d'un prisme hexagonal irrégulier dont deux
i^~:
Fig. iMt.
□igitizedbyGoOglc
MARCASITE
6«7
faces sont remplacées par une profonde goiiltière verticale (fig. 7
et 8). Souvent ces macles oiTrent des décroissements réguliers
donnant à leurs sections la forme en fer de lance repré-
sentée par la lig. 9. Les décroissements ne sont pas
seulement réguliers dans la direction de la ligne de
macle; le cristal devient de plus en plus large dans la
direction de l'axe vertical pour se fondre insensiblement
dans la marcasite qui supporte les cristaux libres.
La marcasite de Pontpéan est blanche et prend une
teinte verte livide par altération; les pscudomorphoses
ont parlois une couleur superficielle jaune de laiton. ■''b ^-
Touteslesvariétésde marcasite de ce gisement s'altèrent |!(ri""l(>°i<™i-
avec une très grande facilité et il est fort dtlTicile de conser- "" " '"*''
ver des échantillons en
collection. Cette grande
altérabilité est peut-être
^ dueenpartieâlastructu-
< re bétérogène du minéral
qui, grâce a cette parti-
■" *' cularité.ofTre une grande
Praj»tioD. .ur . (Ml) d. I. m«b .uitl.l . (110) r
df 11 m>R»te d* PoBipiEii. suriace a J oxydation.
Finistère.Cest à la marcasite qu'il y a lieu de rapporter une partie
des pyrites des vieilles mines de Huelgoat et de PouUaoueo. D'après
les descriptions datant de l'exploitation de la mine, il semble que ces
pyrites étaient les derniers minéraux sulfurés formés; on les trouvait
fréquemment sur les cristaux de quartz des géodes si fréquentes dans
ce célèbre gisement. La marcasite de ces mines est extrêmement alté-
rable; elle est fréquemment associée à la pyromorpbitc, à la plumb-
gummite et c'est sa décomposition qui produit si fréquemment la des-
truction de ces êcbantillons conservés dans les collections.
Céveniies. — Gard, ha collection de l'Ecole des Mines possède un
échantillon de marcasite stalactil'orme qui est indiqué comme venant
de Tamaris; il provient sans doute de l'une des nombreuses mines des
environs d'Alais, dont il a été question page 583. Il est probable
qu'une partie du sulfure de 1er de ces mines est formée par de la mar-
casite et il en est peut-être de même pour celles de Soyons [Ardèche).
□igitizedbyGoOglc
648 MINÉHALOGIE DE LA FRANCE
Je n'ai pu malheureusement avoir â ma disposition d'cchautillons de
ces mines aujourd'hui abandonnées. C'est h la marcastte qu'il y a lieu
de rapporter le sulfure de Saint-Jean-dc-Valeriscle près la Grand-
Combe ; il se trouve dans une gangue quartzo-calcnire en masses con-
crétionnées, testacées, a structure fibreuse.
Plateau Central' — Puy-de-Dôme. La marcasitc, en petits cristaux
le plus souvent indistincts, accompagne la galène et In blende dans la
raine de la Brousse (Pnntgibaud) et parfois la pyromorphite n Pranal.
Loire. La marcasite en roi^nons de la grosseur du poing a été signa-
lée par Drian [op. cit. 16G) dans les filons de quartz plombifère de
Pont-la-Terrasse. Ce minéral s'altère facilement.
VosgeS' [Ahacc-I J'ai trouvé dans la collection du Muséum quel-
ques jolis échantillons de marcasite provenant des anciennes mines de
Sainte-Marie-aux-Mines ;
les uns sont en voie de
décomposition , les autres
sont entièrement transfor-
més en limonite. Les cris-
{P/tal^S^phi, i-«rf«,r ha/.«H..) {Phaugriph!, g^ajtur -«««II..)
taux n'offrent que les faces/» (001) et m (110) ; ils présentent la dispo-
sition en crête de coq représentée par la fig. 10.
D'autres échantillons également très altérables présentent une struc-
ture cloisonnée (fig. 11) : ils constituent une épigénie partielle de
galène ; les cloisons de marcasite correspondent aux directions de cli-
vage de cette dernière.
La collection du Muséum possède un échantillon de marcasite pro-
□igitizedbyGoOglc
MARCASITE 649
venant des Rions du Val de Villers d'Urbeis ; des cristaux brillants
offrant la macle de la sperkise sont engagés dans du quartz qui ne laisse
libre qu'une étroite bordure brillante formée par des faces c* (011).
AlgérlB. — Constantine. J'ai indiqué page 569 l'existence, dans les
mines de l'Aîn-Barbar, de pscudomorphoses de pyrrhotite en marca>
site.
3° Dans les assises sédimentaires.
a) Dans les assises paléozoïijues.
Il est possible qu'une partie des sulfures de fer des scbistes et autres
assises paléozoïqucs soient constitués par de la mnrcasitc. Ces roches
et surtout les schistes s'altèrent en effet avec une grande facilite à l'air
et il est souvent diflicile de conserver par exemple les fruits ou autres
fossiles pyritisés du peimien ou du houîller (Autunois, bassin de Saint-
Etienne, etc.}, qu'ils contiennent.
Toutefois dans tous les gisemenis dont j'ai examiné des cristaux dis-
Cincls, le minéral est constitué pur de la pyrite cubique ; ceux qui
sont étudiés plus loin font seuls exception. Cette facile altération du
sulfure de fer quel qu'il soit est liée à l'état de division extrême dans
lequel il se trouve au milieu de roches plus ou moins poreuses ayant
une grande tendance à absorber l'oxygène do l'aîr.
Il est fort probable du reste que dans nombre de ces gisements la
pyrite et la marcasite sont associées ; ces minéraux ne peuvent être
distingués qu'en présence de cristaux distincts ; le gisement de Car-
maux est à citer h cet rgard.
Flandre et Artois. — Pas-de-Calais. Nord. La marcasite en
cristaux existe probablement dans les géodes calcaires de quelques
fosses houillères du Pas-de-Calais et du Nord ; les échantillons que
j'ai eus en mains sont insuffisants pour que je puisse l'alliimer.
ArdenneS' — La collection de l'École des Mines renferme un
échantillon de marcasite en cristaux crêtes [pm] (du type I) prove-
nant du calcaire cnrbonifbre de Givet. Ils sont associés à de la bary-
tine et à de la calcite.
Plateau Central. — Tarn. On a vu, page 599, que la houille
de Carmanx renferme de la pyrite en cristaux cubiques. Dans les
□igitizedbyGoOglc
LNCE
[lier M. Ch. Perës, se
castte ayant extérieure-
mais possédant une cou-
I la cassure fraiche. Les
es de marcasite sont rares
dimension ; ils appar-
II et sont aplatis suivant
p sont striées paralléle-
; on observe en outre les
■fois ft"»(lll).
lacle de la sperkise; les
nontrant quelquefois de
représentés par la
fig. 21, avec cette diffé-
rence, toutefois, que les
faces e* (011) sont pla-
nes, brillantes, que p
manque souvent et que
6* "est très développée.
Quelquefois les macles
de marcasite sont sau-
poudrées de petits cris-
taux {p a*) de pyrite
distribués sans ordre
et ne laissant libre que
casite.
curieux échantillon de
□igitizedbyGoOglc
MARCASITE 651
marcasite stnlactiforme trouvé récemment dans les mines de bog-
head des Thélots-lës-Autun ; il m'a été communi(]ué par MM. Ber-
thier et Bayle. Sa couleur est le blanc jaune verdâtre; les baguettes
qui le constituent sont hérissées de pointements cristallins non déter-
minables. Cet échantillon s'est formé par concrétion dans une cavité
de la roche dont il englobe des fragments. Je dois â l'obligeance de
M. de Limur un bel échantillon de marcasite du même gisement,
formé dans les mêmes conditions : il est constitué par des cristaux
groupés en crête de coq tout à fait analogues ii ceux que représentent
la figure 10, mais ils sont peu épais, fragiles et d'une grande délica-
tesse.
J'ai rencontré un échantillon de marcasite parmi la série des cris-
taux de pyrite des mines de Muntceau dont il a été question page 603,
Ils mesurent seulement un à deux millimètres de plus grande dimen-
sion et ont les mêmes formes que ceux de Curmaux.
b) Dans les assises secondaires.
J'ai énuméré page 607 les divers niveaux de fossiles pyrîteux, ne
pouvant, en l'absence de cristaux nets, établir dans ces épigénics orga-
niques de distinction certaine entre la pyrite et la marcasite. Je n'ai
eu du reste entre les mains qu'un petit nombre d'échantillons prove-
nant de quelques-uns seulement de ces gisements. Dans la plupart
de ceux-ci, ces pseudomorphoses sont accompagnées de cristaux de
pyrite cubique ; il est néanmoins fort probable qu'un certain nombre
de ces épigénies organiques, et notamment les types facilement
altérables du crétacé, sont en réalité constituées pur de la marcasite.
Je ne m'occuperai donc ici que des gisements fonrnissant de In mar-
casite nettement caractérisée.
a Dans le jurassique.
Plateau Central. — ArJècke. Je dois à l'obligeance de M. Iloh
d'intéressants échantillons de marcasite provenant de Crussol, vis-à-vis
Valence; ils forment des nids dans une marne calcaire duséquanien.
Il est facile de les isoler par un lavage à l'acide chlorhydiiqne étendu.
Les cristaux sont très aplatis (type I), présentant les faces m (liO),
e (011), ^ (012) et surtout e^ (013] ; ils sont un peu allongés suivant
□igitizedbyGoOglc
INERALOGIE DE LA FRAXCE
lëlement r iRquelle ils sont fortement striés.
Les macles de deux ou plu-
sieurs individus sont fré-
quentes, se produisant soit
par accollement, soît parpé-
^ nétration, comme dans la
fig. 5 de la page 668 [mispi-
kel). II n'est pas rare de trou-
ver des cristaux dépourvus
d'angles rentrants et offrant
les divers aspects présentés
"■ par les figures 15 et 16.
icCruuai. Aveyron. La collection du
X cristaux isolés de marcasite indiqués comme
dans le lias).
[ninerai de fer oolithique qui forme des lentilles
angiens â Mazenay renferme des nodules de mar-
is que je dois à l'obligeance de M. Schneider
du poing. Ils sont finement fibrenx, leur surface
, parfois terminée par des poinlcmenls cris-
ngtobés par une calcite lamellaire, ressemblent
le plastique d'Ivry, qu'a ceux de la craie; ils
Itérables.
tns les assises crétacées.
le les ammonites pyriteuses du crétacé sont pro-
pigénisées par de la marcasite, mais le véritable
il est le supracrélacé où on le trouve, avec une
l'ant les gisements, dans le cénonianien, dans le
nien. La marcasite s'y présente rarement en cris-
le plus généralement des boules de grosseurlrès
arrivera peser phisicurs kilogrammes, leur struc-
mt de vrais sphérolites souvent hérissés de poin-
17 et 18). Plus rarement ces boules sont constt-
igglomérés sans ordre (fig. 20 et 23).
rcasile, désignés en général par les paysans sous
>udre, subissent dans leur gisement originel l'al-
□igitizedbyGoOglc
MARCASITE
térutiun hépatique, maïs ils se transforment très rapidement en mél»a-
térite (altération saline) dès qu'ils sont exposés à l'air libre, lis sont
souvent imprégnés de gypse lamellaire qui se développe entre leurs
fibres. Leur association avec les silex, les fossiles, n'est pas rare ; ils
les englobent ou sont implantés sur eux.
La marcasite se rencontre dans toutes les régions françaises consti-
tuées par le supracrétacé. Comme elle se présente avec les mêmes
formes dans les divers niveaux, je ne considérerai pas ceux-ci dans des
paragraphes distincts. Les gisements suivants se recommandent par
l'abondance ou la beauté des écbanliJIuns qu'ils fournissent.
Artois. — Pas-de-Calais. La région qui fournit en France les plus
remarquables échantillons de maicasiteest le bas Boulonnais. Ce miné-
ral abonde dans toute la ceinture de craie céuomanienne qui lui sert
de limite.
Le gisement le plus intéressant au point de vue de l'abondance et
de la beauté des cristaux est le cap Blanc-Nc/. La marcasite s'y trouve
particulièrement dans la zone ;i Ammonites cenomaniensis ; elle offre
divers aspects : dans les niveaux les plus bas, elle forme des rognons
irrégviliers et volumineux, parfois mamelonnés el hérissés de cristaux
mal formés, enchevêtrés (fig. 17 et 18).
Plus rarement, on rencontre, non plus ces boules ii structure
fibreuse, mais des agrégats de cristaux enchevêtrés, laissant entre
eux des vides qui permettent de distinguer nettement leurs formes
qui vont être étudiées plus loin (fig. 20 et 23).
□igitizedbyGoOglc
654 MINÉRALOGIE DE LA FRANCE
Le second aspect de la mRrcasite est fourni par des rognons de toute
grosseur, arrondis ou cylindriques, de couleur foncée, sans trace de
cristaux; leur structure
est rayonnée dans la cas-
sure. Ces rognons s'al-
tèreut avec la plus grande
facilité, donnant des pseu-
domorphoses en lîmonite
désignées par les paysans
sous le nom Ae fer bouilli.
Les échantillons bien
cristallisés que j'ai étu-
diés, proviennent de la
collection du Muséum, ou
m'ont été obligeamment
communiqués par M. Sau-
Pi.. I». ,1 ■
vage. Ils appartiennent
aux trois types suivants :
r quatre individus e* (011),
Uid> d> tu (puklM. (PA'Ufrapkù (rn
l''Macles de la sperkise constituées j
p (001), souvent enfilés en plus ou
moinsgrand nombresuivant l'axe i
de macle (fig. 13) ;
2° Macics de la sperkise avec
groupements réguliers eu roue de
5(fig, l],plus rarement de6(fig.2)
individus. Elles se réunissent en
grand nombre pour former, par
leur enchevêtrement, des boules
dépassant la grosseur du poïng.
11 est possible de les dégager par
lavage de la craie marneuse qui
les englobe. La fig. 20 représente ~
un bel échantillon de ce genre.
Fréquemment les macles de la T«r»qi.ii
sperkise sont individuellement [P'.."r';'*'"^"'" ^' "■""■ ■"«"■•)
constituées par l'empilement parallèlement à p ^001) de plusieurs
individus semblables ; quand ces empilcmenls se font ii axes impar-
faitement parallèles, il se produit des groupements en gerbes :
Rg. M.
□igitizedbyGoOglc
MARCASITE 655
3° Macles de la sperkise cunslituées par deux individus seulement,
allongés suivant une arête^ m. Ces macles sont généralement squelettî-
formes. Elles sont Tonnées pnr le croisement de deux lûmes aplaties, l'une
suivant/) et portant latéralement deux faces m,
l'autre suivant m et limitée en outre par deux
faces/'. L'extrémité libre du «rroupement est
constituée par quatre faces c' îrréguliiires et
souvent unegouttière mm,
avec ou sans i'/* ï'^. Les
fig. 21 et 22 montrent ,.
celte macle vue parallè-
lement à p ainsi qu'une
section perpendiculaire à Prnjecii»n mr un pii-. p<rp<n-
Fi(. ti .
''7(L"d".T;.Ai.?:'C; rarête/^Ai. La fig.23est ^ „ .
la reproductron d une pho-
tographie d'une boule formée par la réunion d'un grand nombre
de macles de ce type.
Tous ces échantillons, par la netteté de leurs formes, peuvent être
comparés à ceux qui se trouvent
de l'autre côté du détroit du Pas-
de-Calais, à Folkeatonc; ils s'en
distinguent par leur altération plus
grande; tous les échantillons que
j'ai examinés sont en effet au moins
recouverts d'une mince couche
ronge d'oxyde et parfois entière-
ment transformés en hématite.
C'est également dans le cêno-
manien que se trouvent les amas
(le sulfure de fer quî ont été ex-
ploités autrefois sous le nom de
mine de Saint-Pol près Wissant, ji^ ^a
On y a trouvé des masses iné- Nodoio d» m.rc.iiii du c.p m.nc-^« formi oir
gales, hérissées de pointes cristal- àinia: {Phaair-phù t-"<i'-r "••"'li'-)
lines et des globules de la grosseur du poing, cloisonnés à l'intérieur
et associés à de la phosphorite. La niarcasite abonde aussi dans les
nodules phosphatés du Boulonnais.
On peut citer encore les localités suivantes ofi la marcasite se ren-
□igitizedbyGoOglc
OGIE DE LA FRANCE
ry, les environs de Montrcuîl-sur-Mer.
Collache des nodules de marcasite trouvés
n [tourtia] coupé à 125 m. de profondeur
•■léchinelle, à Ligny-les-Aire. M. Doiué-
es provenant des mines de Courrières.
argiles luroniennes, désignées par les
n de dièves, rciirerment de la marcasite
formes qui sont parfois hérissés de poin-
Dorignîes près Uonai). Le même minéral
is dans le sénonien de Lezennes.
marcasite, en fort beaux rognons sou-
:arligny.
irieure. De très beaux échantillons de
ontrent d;ins le turonïen et le sénonien
ocalitéssur la côte de la Manche (Dieppe,
;hantillons, avec pointemeuts cristallins
■uns.
rencontre dans la craie sénonienne de
1 Villette près Louviers, etc.
lomanien que la marcasite se trouve en
uville ; il n'est pas rare de voir de larges
es de ce minéral qui existe aussi dans le
se. La craie turonienne et sénonienne
des environs de Beauvais (le Becquet et
Goincourt, HardiviUiers, Margny-lès-
Compiègne},est riche en nodules de ma r
casitc.M. Janetabien voulu mccummu
niquer l'échantillon représenta par la
lîg. 24. C'est un silex englobé par iin
rognon de marcasite ; il a été recueilli
dans la craie à Marsupites de Goin-
court près Beiiuvais. On trouve aussi
des oursins dans ces mêmes conditions.
Seine-et-Oise. Dans ce département,
I la marcasite n'est pas rare dans la
craie sénonienne, notamment aux en-
i-Gnyon, Dennemont, etc.
□igitizedbyGoOglc
MARCASfTE 657
Seine. Les rognons de marcasite sont rares et de petite taille dans
la craie de Meudon ; ils sont souvent recouverts de cristaux de gypse,
formés par leur décomposition.
Aisne. Les grès verts du ganlt sont riches en marcnsite, notamment
R Besumé, Leuze, la Folie-Hut, Aubenton. Il en est de même de la
craie à belemnites phnits (Autreppos) et de la craie sénonienne de
Belcnglîse prés le Catelet. Les échantillons que j'ai examinés m'ont été
communiqués par MM. Barrais et Gosselet.
Champagne. — Marne. Des boules de marcasite de très grande
taille se trouvent dans la craie de Champagne et notamment à Eper-
nay, aux environs de Chillons-sur-Marne (Camp de Chàlons), à Chepy,
il Reims (zone iiiférieure de la craie à Beleinnitella t/iiadrata).
Aube. Les carrières de craie des environs de Troyes fournissent de
très beaux échantillons de marcnsite en boules et parfois des cristaux
distincts (Creney, Montgeux, Saint-Parres-aux-Tertres), souvent associés
il des octaèdres de pyrite également limonitisés. Je dois à l'obligeance de
F)g. 15 II M.
UikhIu impliniti >nr idi lirtbriiiiU it U enie d. Sitnt-Pimi-iui-Ttrlni
IftipIPirtphu an pta riiaiu.)
M. de Mauroi les échantillons que j'ai étudiés. C'est dans le premier de
ces gisements qu'on a trouvé du soufre natif au milieu de boules de
marcasite évidées et transformées en limonite. Les fig. 25 et 26 repré-
sentent un curieux échantillon provenant de Saint-Parres-aux-Tertres ;
il m'a été communiqué par M. Stan. Meunier; on y voit des cristaux
de marcasite limonitisée, groupés sur une térébratule.
Ardennes. — La marcasite imprègne les grès verts du gault de
l'Ardenne (Aubigny, Lognybogny, Marlemont, Vaux-Vilaine, Faleul,
A. LioMiu. — iriWnlifil. II. 4J
□igitizedbyGoOglc
MINERALOGIE DE LA FRANCE
te.) ; des nodules, ny.iiit parfois uoe grande taille, se trouvent
;raie blanche de l'arrondissement de VouzierH.
grogne. — Yonne. Les boules de niarcasite sont plus abon-
nns le cénomuuien (Aillant) et le turonien (Turny, (Dracy),
que dans le séoonien (Brion).
— Ogérten signale des nodules de roarcasite dans la craie,
et de Saint-Julien.
I. — M aine- et- Loire. Des nodules de niarcasite ont été
dans le tufleau turonien de Baugé, de Charcé, etc.
an et Berrl- — Niènm et C/ier, La craie marneuse cénoma-
les environs de Vailly et la craie glauconiuse de Vicrzon, le
la Nièvre et du Cher renferment des nodules de marcasite que
[ués M. de Grossouvre.
inteS- — Charente et Charenle-Infcrieiire . Grâce à l'obligeance
rnaud, j'ai pu examiner des échantillons de marcasite pro-
ss divers niveaux crétacés, si bien étudiés par ce géologue.
isite en rognons fibreux, très altérable et souvent accom-
e gypse, de résine fossile, abonde dans les argiles ligniteuses
ic du cénomanien l'gardonienj, [île d'Aix, Fouras, Piédemont,
t, etc ] : elle se présente parfois sur les canaux de teredos
)gments de bois silicifié qu'ils accompagnent. Au pont des
on constate au milieu des calcaires â Anoj-thojiygns orùicu-
istcnce d'une traînée de petits nodules de marcasite altérée.
e sénonien (santonien) du Cognac, il existe de beaux groupe-
! marcasite (macie de la sperkise à faciès octaédrique) : les
ms étudiés sont accompagnés de pyrite ip, a*i altérée ; ils pro-
de carrières détruites pour la construction du chemin de fer.
rcasite se rencontre encore dans le campanien d'AngouIème;
is le maestrichtien idordonien), elle existe dans la partie
des marnes à Clypaolainpas Lukci.
le. — Conslantine. D'après les renseignements que je dois h
r, la marcasite en nodules librcux est assez abondante dans
gisements crétacés de Constantinc.
□igitizedbyGoOgle
Dans les assises tertiaires.
Bassin de Paris. — Seine. La mnrcasite abonde duDS l'argile
plastique (notamment dans les sables constituant le niveau moyen de la
formation et dans les fausses glaises qui les surmontent) de la base de
l'éocène des environs de Paris. Elle y forme des rognons, des masses
irrégolièrea à aspect bizarre, parfois tuberculeuses. Leur structure est
finement grenue ; elles sont parfois riches en moules de mollusques et
en empreintes végétales (Issy, à la porte de Versailles). On voit aussi
des rognons à utruclure fibreuse se distinguant de ceux de la craie par
leur surface polie et par la finesse de leurs fibres; le plus souvent ces
nodules sont irréguliers (Ivry, Arcueil). Cette marcaslte est très alté-
rable. Dans les carrières d'issy, le sol des parties, où abonde le minéral,
est couvert d'elHorescencea blanches de niélantérite s'altérant en
copiapite, etc.; des réactions secondaires sur l'argile donnent nais-
sance ft des cristaux de gypse, à de la webstérite, à de l'apatélite, etc.
(voir à ces minéraux).
Marne, Oise, Seine-et-Oise, Aisne. Les lignites [cendres noires) du
Laonnais et du Soissonnais (sparnacien) qui sont les équivalents de
l'argile plastique des environs de Paris, sont parfois imprégnés de mar-
casite qui s'eflleurissent avec la plus grande facilité. Aussi ces lignites
sont-ils utilisés soit comme amendement agricole, soit comme minerai
j'aluQ et de sulfate de fer. On les exploite particulicremeot dans les
cendrières de VAtsne (Chaillevct, Mailly, Urcel, Festieux, Montaigu,
Suzy, Soissons, Saint-Quentin, Laon, Château-Thierry), dans VOtse
(Arcy, Beaurains), et en Seinn-el-Oise, a Bonafie etc. ; dans la Marne
(Bcrru, Trépail, forêt de Verzy, etc.). Dans ces lignites, la pyrite est
extrêmement divisée; elle donne par décomposition de la mélantérite,
parfois du soufre et fréquemment du gypse.
Sologne. — Loir-et-Cher et Loiret. Les argiles de Sologne renfer-
ment des nodules de marcasite que m'a signalés M. de Grossouvre.
CliaronteS- — Charente. Les argiles noires tertiaires de Lafaye en
llonac sont riches en nodules ovoïdes de marcasite à structure fibreuse.
Plateau Central. — Cantal. Les assises (tertiaires ou quater-
naires?) de randanite (voir tome III) exploitées a Auxillac en Vîrargues
□igitizedbyGoOglc
MINERALOGIE DE LA FRANCE
s petits nodules aplatis de marcasîte compacte. Je n'ai pas
istaux nets dans les échantillons que je dois à l'obligeance
•d.
me. Les marnes lîgniteiises aquitanienncs de Menât (voir
ferment en grande abondance des nodules un peu aplatis
: leur structure est fibreuse. J'ai étudié une nombreuse
échantillons qui m'a été communiquée par M. Gontrulct.
[in. M. Deperetm'a signalé l'existence de gros nodules de
s altérable dans les mines aquitanicnDes de Pyrimoot.
Dans les assises thermales.
ge 628 que du sulfure de fer se produit dans un certain
>urces thermales françaises oii il provient de la réduction
Il est possible que dans quelques-uns de ces gisements
it constitué par de la marcasîte. La démonstration de celte
est pas possible, la substance en question ne formant
lits très minces, dépourvus de cristaux détermîoables.
LÔLLINGITE ET LEUCOPYRITE
Fe As, Fe' S*
Orlhorhombique : mm = HS'S/'
= 1000: 1024.95. I) = 831,-200. </ = 555,97;i.
[a:b:c^- 0,6689 : 1 : 1,2331 (Brogger)]
icles suivant a} (101) de deux ou trois individus.
serrées. p (001), m (110), e" (013).
suivants ont été mesurés par M. Schraufsur des cristaux
des Chalanches.
Angle Kut\n
•27' ■ 113-iO' r «*«• Xik'W
•IS' 102»35' \_ e't" sur/i tSWlfl' 133'jO'
livage p (001) parfois net. Cassure inégale.
i 5,5. Fragile.
à 7,4.
et éclat. Blanc d'argent à gris d'acier. Poussière noire
que.
□igitizedbyGoOglc
LOLt-lNGITE ET I.EUCOPYRITE 661
Composition chimique. La formule Fe As* [lôllingilé] correspond ù la
composition a, la formule Fe^ As* [leutopyrite) h la composition b.
Quelques variétés renferment une quantité notable de cobalt {glaitco-
pyrite) et établissent le passage à la safflorite; c'est le cas du minéral
de la mine des Chalanches dont l'analyse est donnée en cd'après Fren-
zel [N.J. &11. 1875). Ce minéral renferme aussi une quantité notable
d'antimoioe. Certaines variétés {geyerile) sont sulfureuses et passent au
mispickel; leur densité est plus faible, 6.2 ii 6.8.
*)
^)
64,1
63,66
)
5,61
100.0 100,0 100,59 100,0
Essais pyrognostiqitea. Dans le tube fermé, donnent un sublimé
d'arsenic métallique, dans le tube ouvert un sublimé blann d'acide
arsénieux; les variétés aotimonilères donnent en outre un sublimé
d'acide aotimonieux avec, dans la geyerite, des vapeurs sulfureuses.
Sur le charbon, donnent les vapeurs de l'arsenic (et parfois les réac-
tions de l'antimoine], et un enduit btanc, au feu oxydant; au feu
réducteur, un globule magnétique qui, dans les variétés cobaltilères,
fournit les réactions du cobalt en plus de celles du fer.
Altérations. Comme le mispickel.
Diagnostic. La liJllingite et la leucopyrite se distinguent du mispickel
dans le tube fermé ; elles donnent immédiatement un anneau noir
d'arsenic métallique et pas de sulfure d'arsenic comme ce dernier
minéral.
aiSEBIENTS ET ASSOCIATIONS
La lôllingite se rencontre en France dans des pegmatites et dans des
filons métallifères,
1° Dans les pegmatites et les schistes cristallins.
Bretagne. — Loire-Inférieure. La liillingite se présente en masses
blanches compactes dans les pegmatites de Mîseri près Nantes et en
□igitizedbyGoOglc
662 MINERALOGIE DE LA FRANCE
petits cristaux dans celles d'Orvault. Dans un échantillon de la collec-
tion du Muséum, j'ai observé de petits cristaux [mè') de lûllingite ;
ils ont environ 1 millim. et sont engages en grand nombre dans un
micaschiste tourmalinifère des Douves Saint-NIcoUs à Nantes.
Plateau central- — Haute-Vienne. La lolHngite se trouve en niasses
compactes d'un blanc grisiitre dans la pegmatite de la Vilate pK-s Chan-
tcloube, elle acompagne la nlobite, la spessartine, le wolfram et les
autres minéraux dont il a été question page 81.
2" Dans des gisements métallifères.
Pyrénées. — Hautes-Pyrénées. De la lollingite en fines aiguilles
que je n'ai pu dégager de leur gangue de quartz compact, u été
trouvée avec chalcopyrite par M. de Limur dans des filonnets traversant
le granité du pic d'Arbizon.
Plateau Central. — Hante-Vienne. J'ai observé de la lollingite
lamellaire dans une masse jaune de la mine d'étain de Vaulry; elle
accompagne la molyhdénite et la cassitérite ainsi que la moscovite.
Alpes. — hère. L'analyse b est celle d'une lollingite trouvée
par Frenzel dans la mine des Chalanches ; elle établit le passage de
la lollingite à la danaïte ; elle est remarquable en outre par sa forte
teneur en antimoine. M. Groth en donnant l'analyse du mispickel de
ce gisement a fait remarquer (Ber. Akad. Milnchen. 384. 1885) que
les cristaux m (110) é' (011) mesurés par M. Schrauf (A^. /. 677. 1075)
et indiqués par lui comme lollingite appartiennent sans doute, eux
aussi, au mispickel. La collection du Muséum renterme plusieurs
échantillons de lollingite, en cristaux malheureusement indistincts;
dans l'un d'eux, la lollingite se trouve sur de l'allemootite ; dans un
autre, les cristaux sont engagés dans de la smaltite. Chauffés dans le
tube fermé, ils donnent immédiatement une auréole d'arsenic métal-
lique sans trace de sulfure d'arsenic.
Algérie. — Conslanline. De petits cristaux de lollingite se rencon-
trent dans le gisement plombifère de Kef-Oom-Theboul ; les géodes
qu'ils tapissent renferment parfois de l'argent natif filiforme.
□igitizedbyGoOglc
MISPICKEL
Fe S*, Fe As*
Orthorhombique : mm = ■H'-'iô' (Dx).
b : h= 1000 : 991,529. 0^827,815. <;= 561.0.
[a:b:c =0,67750: 1: 1,19804.]
Macles. Les macles les plus Tréquentes sont les mêmes que dans la
marcasite.
1° Macles suivant m (110) simples ou polysynthétiques donnant des
groupements formés de cinq individus semblables à ceux de la sperkise.
2° Macles cruciformes suivant a^ (101) de deux ou trois individus se
coupant sous des angles voisins de 60°,
Formes observées, p (001) j m (110) ; a* (101) ; e' (013) ; e* (012) ;
eVoii).
Dans le tableau d'incidence qui suit, les abréviations Dx et Lx
sont mises en regard des mesures prises par M. Des Cloizeaux sur des
cristaux de la mine d'Ar, et de moi-même sur les cristaux de Saint-
Prix.
Angl« Angl» Angl»
'mm m«15'
nt«40'(Di)
•(■'("aur/. tIS'IO' mf" ndj 102" ff
/«• 129051'SO-
pa' na-ao'
e'e'»iir/> TS-iï' 7ff50'(Dx) ""'' •>^i "»°*5
n'a'-ur/. 59» 0'
5a"65' (Di)
'Sl'^r „, ^, ,„ 9
a' a* inrA- lïl- 0'
1ïl'15'(Lï)
e».' 160-46V(r ^
/«' 158°14'
■ ™«<Bdi 136-6' -•-" 117-23
e'e'iur/. ISe-ÏS'
a'*' 1OB-23'30'
p^ 149» 5'
me' adj 115'30'3O-|14-J0'(Di)
Faciès des cristaux. I,es cristaux de mîspickcl se présentent avec des
faciès variés, suivant qu'ils ont ou non les faces m (110) et, dans le
premier cas, qu'ils sont allongés suivant l'axe vertical (lig. 8} ou sui-
vant l'axe a (fig, 5). Quand il n'existe pas de faces hj (110), les cristaux
sont allongés suivant l'axe b (fig. 7). Les faces de la zone pg^ sont
striées parallèlement à l'axe de velle-ci.
Le mispickel se trouve aussi en masses lamellaires, grenues ou
compactes.
□igitizedbyGoOglc
MINERALOGIE DE LA FRA^'CE
^es/n (110) assez nets, tracée suivant /; (001). Cassure
, Fragile.
î,2.
lai. Blanc d'argent à gris d'acier. Le minéral se ternit
^B cobaltifères deviennent alors rosées. Eclat mctal-
loîre grisâtre. Opaque.
triques. Tliermoélectrique. Les variétés -\- f^i — se
imique, La formule Fc S', Fe As' correspond à la com-
lartie de l'arsenic peut être remplacée par de l'anti-
th. Dans quelques variétés désignées sous te nom de
ie du fer est remplacée par du cobalt (4 à 10 0/0).
tion de cobalt est plus élevée, le minéral passe au
['autres cas, une partie de l'arsenic est remplacée par
:t du bismuth. Enfin beaucoup de mispickels sont
ntiféres; celui de la Miouse {P. de D.) renferme de
r à la tonne {B. S. M. IX. 241. 1886).
aispickel de la mine des Chalanches par Zimmermann
kad. Mimcken). 385. 1885);f)rf}c)* de Meymacpar M.
4IX. 479. 1874), Ce mispickel renferme environ 8 gr.
kil. et des traces d'or non dosable.
a) b) c) d) e)
'i6,0 45,78 40,15 39,96 39,80
1.70 1,90 1,00
» » 1,62 4,13 6,58
19,7 19,56 16,34 15,92 14,60
34,3 34.64 31,90 30,21 28,71
• . 0,16 0,76 1,07
> • 0,10 traces 0,10
■ 1 6.10 4,90 5,70
rie • n 1.93 2,22 2,44
100.0 99,98 100,00 100,00 100,00
astiques. Dans le tube fermé, le mispickel donne un
: réalgar, puis un anneau noir d'arsenîc. Dans le tube
bismulhiftreB soni à comparer à Valloclasite d'Orawitza (Co,
Di3iiizedb,G00gle
MISPICKEL G65
ouvert, il dégage des vapeurs d'ucide sulfureux et Iiiisse un sublimé
blanc d'acide autimonieux. Sur le charbon, il se comporte comme la liil-
lîngite ; les variétés contenant de l'antimoine, du bismuth ou du cobalt
donnent en outre les réactions de ces corps. Fait feu sous le briquet
comme la pyrite en dégageant une odeur aillacée. Décomposé prir
l'acide azotique avec dépôt de soufre.
Altérations. Le mispickel s'altère facilement à l'air , il se ternit d'a-
bord, puis donne naissance h de la scorodite et à de la pharmacosidé-
rite, plus rarement h de la symplésite qui cristallisent souvent à
la place même du minéral aux dépens duquel ils se sont produits.
Diagnostic. Voir à lôflùigite. La couleur et les réactions de l'arsenic
permettent aisément la distinction du mispickel et de la marcasîte.
GISEMENTS ET ASSOCIATIONS
Le mispickel se rencontre dans les divers gisements suivants :
1" Dans des roches éruptives ;
2° Dans des filons métallifères;
3° Dans des schistes cristallins.
Le second de ces genres de gisements est de beaucoup le plus
important.
1° Dans des roches éruptives.
Sret&gnB. — Loire-Inférieure. Des cristaux nets de
macles en roue
suivant m (110)
(fig. 1) ont été
trouvés par M.
Baretdansla gra-
nulite de Bnrbin
près Nantes,
Pyrénées. —
■''«■ ^- Ariège. J'ai re- ^'*- *■
"^ cueilli des masses '
cristallines de mispickel avec rares cristaux m (100), e* (011), et quel-
quefois a* (fig. 2) dans les grnnniites des carrières de talc de Tri-
mounts en Lordat. Ils y sont accompagnés de quartz.
□igitizedbyGoOglc
ÈRALOGIE DE LA FRANCE
-f Tarn. Je dois à l'obligeance de MM. Brc-
ristaux de mispickel (m e') trouvés pur eux dans
Montredon. Ces cristaux atteignent 2 """ de
is les filons métallifères.
lions stannifêres et wol f r ami f ères.
s satellites habituels de In cassiti^rite et du wol-
esque tous les filons français renfermant ces
han. Le célc-bre gisement stannifère de la Vil-
I a fourni autrefois de très beaux cristaux de
ié de nombreux échantillons, grâce à l'obli-
geance de M. de Limur. Ils sont générale-
ment engagés dans du quartz laiteux fétide ;
ils peuvent atteindre 4''" de plus grande
dimension ; leurs formes sont : a* (101),
é (011), e^ (012). Ils sont plus ou moins
allongés suivant l'arête e* e* (ilg. 3) et leurs
faces de la zone d'allongement sont forte-
ment cannelées suivant leur intersection
mutuelle, alors que les faces a' (101) sont
s. Par leur altération, ces cristaux donnent
cryptocristallins mal définis,
lispickel a été trouvé en masses grenues dans
Piriac.
- Haute-Vienne. Le mispickel se rencontre dans
s de la chaine de Blond, h Vaulry et à Cieux
cassitcrite, wolfram, lollingite, molybdénite,
Vignes, près Saint-Léonard (avec wolfram, cas-
ù Mondelisse, entre Saint-Léonard et Limoges
lite et scheclite) el dans les filons de quartz
la Creuse et du Limousin dont il a été parlé
gisements, le mispickel forme des masses cris-
pas vu de cristaux distincts dans les échantîl-
n d'étudier. C'est par la décomposition de ce
□igitizedbyGoOglc
MISPICKEL 667
mispickel que se sont formés les beaux cristaux de scorodite et de
pharmncolite qui seront décrits dans le tome II!.
Corrèze. Dans le filon bismuthifcre et wolframifère de Meymac, on
a trouvé en abondance un mispickel en niasses compactes ou cristal-
lines offrant une teinte rosée sur les cassures oxydées a l'air. M. Car-
nol en a fait les analyses données en c) d) e) qui montrent une compo-
sition exceptionnelle rapprochant ce minéral de VaKoelasite.
Puy-de-Dôme. Le mispickel a été trouvé dans un filon de quartz,
contenant du wolfram et signalé en 1861 par Fournet au pont de la
Miouse en Gelles près Pontgibaud (derrière l'hôtel). D'après M. Gon-
nard {B. S. M. IX. 243. 1886), ce mispickel renferme de 40 à 100 gr.
d'or à la tonne ; les échantillons que je dois à l'obligeance de ce savant
sont formés de masses cristallines d'uD blanc d'acier superficiellement
irisées, dépourvues de formes géométriques. Des recherches ont été
faites à Madras (1 km. S- E. de Pontgibaud) sur un filon quartzeux de
mispickel aurifère et argentifère qui est probablement le prolonge-
ment de celui de la Miouse. Des recherches ont été tentées en 1860 h
Argentellc au-dessous du hameau de Mont-la-Côte sur un filon de
quartz traversant le granité et renfermant avec beaucoup de mispickel
quelques mouches de cassitérite.
b) Dans tes filons quartzenx.
Je réunis Ici un certain nombre de gisements dans lesquels le mis-
pickel a été trouvé engagé dans des filons de quartz n'ayant fourni ni
cassitérite, ni wolfram. I( est possible qu'une étude approfondie
sur le terrain permette de rattacher ces filons soit au groupe qui vient
d'être étudié, soit au suivant. Les mouches de mispickel sont assez
fréquentes dans les filons de quai-tz ; je ne cite que les gisements
dans lesquels ce minéral se présente avec quelque abondance ou en
cristaux distincts.
Anjou. — Maine-et-Loire, l.e mispickel est connu depuis longtemps
dans les environs d'Angers, h Saint-Pierre Montlimart au milieu d'un
filon quartzeux de 0™ 80 de puissance, situé sur la grande route (près du
village) à Jallais au Champ de Mars et au Lion d'Angers. Le mispickel
de Saint-Pierre de Montlimart est aurifère; d'après les essais de
MM. Cumenge et Rebellas le quartz ferrugineux de ce gisement
contient 17 grammes d'or à la tonne.
□igitizedbyGoOglc
ALOGIE DE LA FRANCE
ent trouvé ce mioéral {Bull. Soc. Se. nal.
I Desit-re (ou Desine) près Avrillé, dans un
>ité pour l'empierrement près d'uDc ancienne
'y observe eo masses cristallines ou en cris-
:ié à de la sidérose. J'ai observé les formes
m (110) et e' (013) {fig. 4 et 5), les cris-
taux sont quelquefois allongés suivant
^ e^ et présentent des macles fort nettes
(fig. 6).
Les cristaux sont souvent brisés et res-
soudés par du qiiartz ; ils sont difficiles à
isoler.
La décomposition du mispickel a donné
naissance à des enduits cristallins de «co-
de petits mamelons fibreux de dufrénite.
1 possède des mosses cristallines de mispie-
s à de la galène et provenant du petit Mon-
-Floront-Leviet ; ce mispickel a une gangue
Pyrénées. Un filon de quartz avec mispickel
;. Je n'ai pu extraire de cristal d'un échan-
geance de M. Nentien.
cts de quartz, riches en mispickel grenu, se
; les schistes modifiés par lui, dans les ravins
collection du Muséum renferme deux échan-
gé dans du quartz sur le gisement exact
aucun renseignement précis. L'un est indi-
la montagne de la Lnjade près la Preste,
□igitizedbyGoOglc
MISPICKEL 669
l'autre du col de la Galiuc dans le massil' du Canîgou. Ce sont des
masses cristalliaea s'nltéi'ant facilement.
CorblëreS- — Aude. Le mispickel de la Farenque prî'S Carcas-
sonnc a ^té autreruis analysé par Vauquelin. Je n'ai pas de rensei-
gnements sur son gisement. Aux mines de Mas Cabardès, se trouvent,
dans les micaschistes, deux puissants filons de mispickel, celui de
Roqueffere et celui de Carrus (avec pyrite).
Plateau Central. — Ardèche. Le mispickel a été signalé dans
des filons de quartz à Saint-Cierge-la-Serre et Saint-Vincent-dc-Dur-
fort (Delmas. Miner, dans FArdèche. 341. 1872); à Flaviac, le même
minéral est également engagé dans le quartz avec pyrite.
II me parai't probable que l'étude de ce gisement permettrait d'y
découvrir de bons cristaux.
Lozère. Du mispickel massif a été rencontré dans des filons quart-
zeux aux environs de Villefort. Le même minéral, seul ou associé à de
la pyrite, abonde dans les petits filons quartzeux de la région antimonî-
1ère de la Lozère et particulièrement aux environs de Moissac, de
Saint Germaîn-de-Calberte, de Saint-Martin-de-Bobaux et dans toute
la région comprise entre Saint-Privat-de-ValIongiie, le Collet de Doze
et Saint-Andéoi-de-Clerguemort,
Caillai. C'est dans une gangue quartzeuse qu'a été exploité à Bon-
nac près Mnssiac, un mispickel aurifère. Ily forme des masses cristal-
lines dans lesquelles je n'ai pas vu de cristaux distincts. Un filon de
quariz avec mispickel se trouve dans les environs de Saînt-Mary-le
Plain.
Puy-de-Dôme. Le mispickel a été autrefois exploité dans le filon
quartzeux de Bosbarly (Bauberty) en Anzat-le-Luguet. Les échantillons
que j'ai examinés sont constitués par du mispickel fragile, intime-
ment mélangé à du quartz blanc. Je n'ai pu un extraire que des frag-
ments de cristaux; ils sont allongés suivant l'axe vertical, rappelant
ainsi par leurs faciès les cristaux bien connus de Munzig (Saxe).
Le même minéral a été trouvé à Taillefer en Tortebesse ; il renferme,
d'après Baudin, 0,0005 "/o d'argent.
Haute-Vienne. Des filons quartzeux renfermant du mispickel auri-
fère et argentifère sont connus dejiuis longtemps à la Mértnc, entre
Saint- Yrieix et Coussac-Bonneval.
□igitizedbyGoOglc
MINERALOGIE DE LA FRANCE
e-el-Loire. Des travaux effectués, il y a quelques années, dans
t de Saint-Prix (montagne de la Brûlée ou du Haut-Folîn), ont
lécouvert un filon de nlîspickel. Il est essentielicineat constitué
mélange de chlorite et de quartz, englobant des cristaux ou des
grenues de mispickel, associé à un peu de pyrite cubique,
cristaux de mispickel atteignent 1 centimètre. Ils sont fragiles et
diSïciles kisoler. Cependant j'ai pu extraire quelques très bons
t à faces brillantes d'un échantillon que je dois à l'obligeance
^ de M. Bougier et dans lequel la gangue chlo-
riteuse est remplacée par une muscovite cry-
ptocristalline.
Tous les cristaux de ce gisement ont la
même forme a* (101), é^ (013) et m (110)
Fig -T. p (001) (fig, 7); les faces yj, e" sont striées
pe a « •ini- ni. parallèlement h leurs intersections mutuelles.
;e9 prismatiques sont généralement petites et les cristaux offrent
ne de fuseaux allongés suivant l'arête a* a* ; ils ont parfois
ect dissymétrique par suite du faible développement de deux
r* (101) parallèles. Ces cristaux rappellent, par leurs formes,
e Hohenstein près Schemnitz.
nispickel de Saint-Prix est d'un beau blanc d'argent, ou d'un
unâtrc dans les échantillons à gangue chloriteuse. Les cristaux
it mesurés sont fréquemment recouverts d'une poussière blanche
lement mince qu'il est facile d'enlever par la simple friction du
igeS- — [A/sace], Un filon de mispickel a été exploité dans
ntagne d'Ober-Pers près de Sternensee (Delbos et Kochlin-
nberger, op. cit., 345).
;) Dans des filons anlimonifèies, plombifèreu, argentifères,
cuprifères, etc.
nispickel se rencontre parfois en très bons cristaux comme éié-
iccidentel dans un grand nombre de filons métallifères dans les-
il se présente.
itagne. — Ille-el-VUaine. Je dois à l'obligeance de M. Davy la
unîcalion de jolis cristaux de mispickel, trouvés par lui à
□igitizedbyGoOglc
MISPICKEL
Martîgné-Ferchaud. lis se trouvent dans uo schiste argileux ,
contact immédiat des filons quartzeux, riches en
stibine. Ils sont extrêmement nets et Atteignent
8 millimètres ; ils s'isolent Tncilentent de leur gangue ;
leurs formes sont m [ilfi], e' (013); généralement
elles sont également développées
(Gg. 4), mais parfois les cristaux
sont allongés suivant l'axe vertical
{fig. 8).
Pyrénées- — Basses-Pyrénées. '''
Le mispickel est assez abondant dans la mine d'Ar
près des Eaux-Bonnes (voira arite); il s'y présente
P'B' »- d'ordinaire en masses compactes; on l'y trouve cepen-
de u i^^ne d'Ar. dant aussi en jolis cristaux m (110), e* (OH) (fig. 9).
Plate&U Central. — Aveijron. Le mispickel est rare dans les
luiacs de l'Aveyron, II a été signalé dans un filon allleurnnt sur le
bord de la route de Villefranchc â la Guépie vers le km. 5.
Haute-Loire. Les filons de galène à gangue quartzeuse de Deau-
moDt renferment du mispickel en masses cristallines ; je n'ai pas pu en
isoler de cristaux déterminables.
Pay-de-Dome. Le mispickel a été rencontre dans les mines de Pont-
gibaud en cristaux cuatournés, associés ii la galène, la pyrite et la
barytine.
Loire. A Valsonne, ce minéral a été autrefois exploité pour l'extrac-
tion de l'arsenic ; il est mélangé à de la galène et à de la chalcopyrite
dans une gangue quartzeuse.
Vosges. — Belfort. Le mispickel se trouve dans les mines de Giro-
magny, ainsi qu'il Auxelles ; il ne parait pas s'y rencontrer en cristaux
distincts.
M. L. Meyer a récemment signalé [Bull. Soc. helfortaise d'Enud.
1805) sur les anciennes haldes du Solgat, à Giromagny, un mispickel
cobaltifère [danaïté) d'un gris noir foncé qui, par sa décomposition,
donne naissance à de petites houppes d erythrite.
[Alsace]: Le mispickel, eu petits cristaux m (HO), c^ (014)? et en
masses grenues, a été rencontré autrefois avec smaltite, arsenic natif,
panabase, dans les filons arsenifères de Sainte-Marie-aux-Mines
□igitizedbyGoOglc
MINERALOGIE DE LA FRANCE
jf) ; je n'ai pas eu entre les maias de mispickel de cette loca-
. — Isère. Le mispickel se rencontre assez fréquemnient à la
Chalanches et toujours en cristaux petits, mais nets. Ils sont
nent engagés dans l'asbolite argentifère; leurs faces sontbrit-
combinaison la plus habituelleest /;j (110), e' (0L2) ete' (Oil),
letites facettes a* (101).
le. — Le mispickel a été signalé dans lu mine de blende
rbar.
Blle-CalédontC — Le mispickel se rencontre en petite
ivec galène, blende, pyrite, or natif dans les filons quRrtzeux
liine, sur la rive gaucbe du Diaho'.
les schistes cristallins et les schistes métamorphiques.
.gne. — Loire-Inférieure. Le mispickel est as.ez commun
micaschistes plus ou moins granulitisés des environs de
a de Nantes même. Sur les bords du ruisseau de Gèvres près
lière, M. Barel a recueillî des cristaux atteignant 1'™ avec
5 individus (Hg. 1). Les autres gisements à citer sont : le Pé
) eu Pallet, la carrière des Sœurs ii Petit-Port, celle des deux
Nantes (masses grenues], la carrière de Gigont, à Plessis-de-
près Nantes (masses compactes dans les veinules des mica-
ail Central. — Loire. Le mispickel a été rencontré, avec
t, andalousite et grenat dans les lentilles quartzeuscs des
stes de Rive-de-Gier.
I. — Savoie. La collection de Strasbourg possède un échantil-
histe de Pesey renfermant des cristaux de mispickel [m (HO),
allongés suivant la zone verticale. Le même minéral a été ren-
ins les schistes du mont Yalézan-sur-Seez.
□igitizedbyGoOglc
SULFOSELS
SULFOFERRITES
ÉRUBESCITE
3 Cu*S. Fe^S^
Cubique.
Macles. Macle suivant a* (111). par péDétrHtîon.
Formes observées, p {\m), «'(111), b* (110).
Faciès. L'érubescitc cristallisée ne se trouve parmi les gisements
français que dans les produits de sources thermales. Dans les autres
gisements, elle ne s'observe qu'en masses compactes ou grenues,
Clwagea. Traces de clivage suivant a* (111) dans les cristaux. Cas-
sure inégale.
Dureté, 3. Fragile.
Densité. 4,9 à 5,4.
Coloration et éclat. Rouge de cuivre à brun tombac dans la cas-
sure fraîche. Le minerai prend, à l'air, de magnifiques irisations
bleues et rouges. Poussière d'un gris noir. Opaque,
Composition chimique. La composition théorique répondant ù la for-
mule 3 Cu*S, Fe* S^(Groth) est donnée en a).
b) Analyse de l'érubescite de Monte-Lucia (Corse), par Ch. Mine
{C. R. LXIII. 54. 1886), déduction faite de 81 •/, de quprtz ;
A. Umaa. — JTw^tofH. II. 43
□igitizedbyGoOglc
MINEBAtOGIE DE LA FRANCE
ubescile de Saint-Pancrasse [Aude), par Berthicr {A, AI-
fi).
a)
b)
e)
S
28,1
S8.0
22,8
Cu
55,5
55,5
59,2
Fe
16.1
16.5
13.0
Gangue .
•
-
5,0
100,0 100,0 100,0
s compactes présentent des variations de composition,
'e à des mélanges mécaniques de chalcopyrite, de chalco-
Dsi que l'analyse suivante a été faite par Bertbier {A. M.
sur un minéral de Nadaud {Haute- Vienne).
S 20.0
Cu 70,0
Fe 7.9
Quarti 0,2
98. 1
;e est parfois argentifère. Celle dont l'analyse est donnée
ne 0,0075 d'argent.
}gnostiques. Comme pour la chalcopyrlte.
L'érubescitc se distingue de la chalcopyrîte par sa cou-
le cuivre et ses irisations qui l'ont fait souvent appeler
GISEMENTS ET ASSOCIATIONS
e est un excellent minerai de cuivre; elle se rencontre
minerais cuprifères dans les gisements suivants :
:s roches éruptives;
s filons métallil^res ;
s sources thermales.
1° Dans des roches éruptives.
. — Loire-Infcrieure. De belles masses irisées d'érubea-
gnées de chalcopyrîte se trouvent dans la pegmatile à
□igitizedbyGoOglc
ERUBESCITE «75
grands éléments de Miseri près Nantes. Cette roche renfernie, en outre,
de la biolite, de la muscovite, du béryl, intimement mélangés aux
deux minéraux métallîqueB.
Pyrénées. — Haute-Garonne. M. Gourdoo m'a indiqué l'existence
de l'érubescîte associée à de la fluorine dans la gronulite de la car-
rière du pont des Mouaquères près Bagnères-de-Luchon.
2° Dans tes filons métalli/ères.
Dans les filons métallifères, l'érubescîte est le plus souvent associée
à la chalcopyrite, parfois à la galène et it la blende.
Pyrénées. — Pyrénées-Orienlatea. L'érubescîte « été rencontrée
avec chalcopyrite et malachite dans une gangue de quartz à Roques
des Albéres près Sparregueri, non loin de Collioures.
CorbièreS. — Aude. Le filon de Saînt-Pancrasse en Monthoumet a
iburni un minerai essentiellement constitué par un mélange intime d'é-
rubescite, de chalcopyrite et de galène. Ce mélange renferme U,02 '/,
d'argent, alors que l'érubescite seule en contient 0,0075 (Berthier. A.
M. Vil. 1875), le même minerai renferme de la chalcosite. L'érubescîte
se rencontre aussi dans le lilon de Limousin (près Mas Cabardès) avec
oxyde de fer et carbonate de cuivre.
Pl&teau central. — Aveyron. L'érubescîte est rare dans les filons
cuivreux de l'Aveyron; elle n'a été trouvée que dans celui de Coibières,
n la limite de l'Hérault, nvec chalcopyrite, panabase, blende,
sidérose, etc.
Loire. L'érubescite mélangée à de la chalcosite » été trouvée
dans le filon de la Pacaudière, les deux minéraux sont intimement
mélangés.
Haule-Vienne. Berthier a analysé {A. M. 111. 48. 1833) une érubes-
cite compacte amor{>he, à cassure raboteuse provenant du bois de Nadaud
en Saint-Sylvestre qui possède la composition donnée plus haut. Ce
minéral, d'un jaune métallique, nuancé de rouge et de violet, est pro-
bablement un mélange mécanique d'érubescile et de chalcosite. Je n'ai
pu me procurer d'échantillons de ce minéral, indiqué par Berthier
comme s' étant trouvé en très petite quantité.
□igitizedbyGoOglc
MINERALOGIE DE LA. FRANCE
L,e gisement français d'érubescite le plus important est celui
:r près La Prugne qui a fait, il y a quelques aDoées, l'objet
oitation. Ce filon se trouve sur la rive droite de la Besbre
roche chloriteuse (schiste paléozoïque métamorphique) vert
e liion est aussi en relation avec un filon de microgranulite
, B. S. G. l. 407. 1873).
jclte forme des masses compactes à cassure d'un brun vio-
istitue parfois dans la roche verte des veinules dont la cas-
inéralement rosée. Il n'a pas été trouvé du cristaux daos ce
lujourd'hui abandonné ; l'érubescite y est accompagnée d'un
nlcopyrite ; la pyrite se rencontre aussi en cubes dans les
Infin le filon cuprifère est traversé par des filons minces de
le barytine.
les. — [Belgique], De petites masses d'érubescite ont été
vec chalcopyrite dans les filons quartzcux traversant les
iléozoïques de Vieil-Salm.
|. — [Alsace], L'érubescite a été rencontrée à Framont, inti-
élangée à de la chalcosite massive. Sa couleur est le rouge
L'érubescite compacte a été trouvée au Tillot ; elle est mé-
B la pyrite.
— Massif du mont Blanc, Haute'Savoie. L'érubescite accom-
lialcopyrite dans le (ilon de Roissy près Servez (voir à hour-
e petites veines d'érubescite ont été trouvées dans les cal-
ques de Prunières près LafTrey (voir à blende),
il/tes. L'érubescite en quantité peu notable s'est reucontrée
on quartzeux situé dans la protogine au sud-est de l'hospice
t, vers la source de la branche droite de la Guisane.
beaux échantillons du même minéral, ne constituant malheu-
que des veinules peu importantes, ont été trouvés dans la
du vallon de Saint- Véran dans le Briançonnais; ils étaient
lés de cuivre natif.
icite se présente sous forme de petits nodules avec chalco-
) les spilites de la mine du Chapeau en Champoléoo (voir k
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ERUBESCITE 677
Alpes-Maritimes. L'érubcscite est l'un des minerais de cuivre des
anciennes mines de cuivre des environs de Puget-Théninrs (Mines de
La Cerisaie en La Croix, de Val-de-Btore, etc.).
Corse. — Il existe à Ponte Alla Leccia un gisement cuprifère ana-
logue à celui de Monte-Catini. Le gabbro de cette localité est traversé
par des filons remplis par du quartz, de l'érubescite et de la chalcopy-
rite. Ces minerais imprègnent aussi les roches chloriteuses et serpen-
tineuses du voisinage et forment même des nodules dans les parties
argileuses de celles-ci. L'érubescite se rencontre, en quantité plus ou
moins grande, dans la plupart des gisements corses de chalcopyrite :
Castifao, Vallica, Canavaggio, Lento, etc. (voir page 686).
NoilTeUe-GalédOnle. — L'érubescite en masses compactes à sur-
faces irisées est associée aux autres sulfures cuprifères exploités à la
mine de Pilou, dans la région du Diahot (voir à chalcopyrite).
3° Dans les sources thermales,
L'érubescite a été trouvée comme produit néogfene dans quelques
sources thermales avec chalcosite, chalcopyrite, panubase. Ces sulfures
y sont formés aux dépens du bronze de monnaies romaines (jetées
comme offrandes dans les sources), par les sulfures solubles résultant
de la réduction du sulfate de l'eau par les matières organiques.
Plateau Central. — Allier. [On verra plus loin la description
des monnaies romaines transformées en érubescite et en chalcopyrite
par la source thermale de Bourbon-l'Archambault.
diampagne. — Haute-Marne. L'érubescite en petits ci'istaux
nets p (100), a* (111), à faces courbes, a été rencontrée assez abondam-
ment parmi les sulfures néogënes, formés aux dépens de monnaies
romaines dans les thermes de Bourbonne-Ies-Baîns (voir à panabase).
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Di3iiizedb,G00gle
C a ALCO PYRITE 679
conjuguée (fig. 2) ; parfois celle-ci est réiuite à de petites facettes bril-
lantes non striées, alors que celles qui donnent au cristal son principal
aspect sont larges, ternes ou oxydées et portent des stries parallèles
à leur diagonale. Les deux formes conjuguées sont parfois également
développées (fig. 3).
Le minéral se présente soit en cristaux distincts, soit en masses sans
formes géométriques ou en masses mamelonnées, botroydes, stalacti-
formes.
Clivages. Clivages a*^ (201) quelquefois nets, clivages indistincts
suivant p (001).
Dureté. 3,5 à 4. Cassure inégale. Fragile.
Deruàé. 4,1 à 4,3.
Coloration et éclat. Jaune de laiton, se ternissant à l'air. Le minéral
est brillamment irisé dans les teintes rouges et bleues. Eclat métal-
lique très vif. Poussière noir verddtre. Opaque.
Groupement» réguliers avec d'autres minéraux. La chalcopyrite et la
panabase présentent parfois des groupements réguliers qui seront dé-
crits à la panabase.
Composition chimie/ne. La formule Cu* S, Fe* S^ correspond à In
composition a).
b) Analyse de la chalcopyrite de Sain-Bel par Guenîveau (in Brard.
Miner. 366. 1824).
«1
*)
35.0
3Î,0
34,5
30,2
30,5
32,3
100,0
99,5
Les analyses montrent souvent une teneur en fer supérieure qui
parait due à des mélanges mécaniques de pyrite. Il existe parfois des
traces de thallium, de sélénium, etc.
Breithaupt a donné le aoïaA'komicklin (Berg. u. Huit. Z. XVII. 385.
1858 et XVIll. 65. 321. 18S9) à un minéral d'un jaune bronzé, ressem-
blant à de la chalcopyrite, mais renfermant plus de cuivre (S = 30,21.
Fe = 25,81. Cu = 43,76 = 99,78), il l'a notamment signalé en
Algérie sans indication précise. Peut-être est-ce une chalcopyrite,
en partie altérée en érubescite (Dana).
□igitizedbyGoOglc
MINÉRALOGIE DE LA FRANCE
iriétés pyrogiiosliquea . Dans le tube fermé, la chalcopyrite
ite et donne un sublimé de soufre; dans le tube ouvert, dégage
leurs sulfureuses.
halumenu, elle fond en un globule magnétique qui, avec la soude,
un bouton de cuivre ferrifère.
ble dans l'acide azotique avec dépôt de soufre. La liqueur verte
nnée d'ammoniaque devient bleue et donne un précipité de ses-
de de fer.
-ationa. La chalcopyrite, par son altération, donne de nombreux
ux. Elle est souvent recouverte d'un enduit bleu de covellite,
; chalcosite ou de mélaconite; elle se transforme aussi en chal-
,e, en malachite et en chessylite, etc.
•nostic. \.a forme cristalline, la couleur et la densité permettent
inguer la chalcopyrite ' de l'érubescite qui possède la même com-
n qualitative. Les réactions du cuivre, la couleur jaune plus do-
nstituent un bon diagnostic différentiel de la pyrite.
GISEMENTS ET ASSOCIATIONS
dierai successivement la chalcopyrite dans les trois conditions
ans les roches éruptives ;
ans les gisements métallifères ;
ans les sources thermales.
i° Dans les roches éruptives.
tagne. — Loire-Inférieure. Les pegmatites à grands éléments
eri et de Barbin renferment des nids de chalcopyrite qui, dans
lier de ces gisements, est associée ii de l'érubescite.
cubanite (CuS. Fe* S^) de couleur jaune Isiton a jaune de bronze (densité
M) possède la compositian suirsnte: S= 35, ^. Cu = 23,3. Fe —41,3 =
e oITi-e des caractères extérieurs très analogues à ceux de la chalcopyrite,
t! est cubique, avec clivage suivant p très net.
□igitizedbyGoOglc
CHALCOPÏRITE
2° Dans les filons métallifères.
La chalcopyrite se rencontre dans des (îlons proprement dits à gan-
gue de quartz ou de sidérose, dolomie, calcaire. FJIe y est souvent
associée à de la panabase. On la trouve aussi dans des gîtes d'impré-
gnation.
Elle constitue l'un des minéraux qui accompagnent fréquemment la
galène dans les filons concrétionnés. Pour cette dernière catégorie de
gisements, je n'ai cité que quelques exemples, In plupart des localités
énumérées à l'article galène fournissant au moins des mouches de ce
minéral.
Bretagne. — Finistère. De la chalcopyrite se trouve avec blende
et galène dans le filon quartzeux de Kervoal près Huelgoat.
PyrénâeS- — Basses-Pyrénées. On trouvera à l'article panabase
des indications sur les mines de cuivre de Baigorry ; la chalcopyrite a
été l'élément constitutif de certains filons; elle
accompagne généralement la panabase. On
trouve en magnifiques sphénoèdes 1/2 A*'" [x (111)] ^
(fîg. 1) avec souvent la forme inverse (fig-2) r par
fois l'une et l'autre sont également développée
(fig. 3); les formes o^/» (201) (fig. 4), p (001), c
(101), ne sont jamais représentées que par de très
petites facettes. Ces cristaux sont remarquables par "*
leurnetteté; ils présentent fréquemment les grou- chiicopiriit.
pements réguliers avec la panabase qui seront """' °'""""'"°'
étudiés plus loin (voir à pa-
nabase). Les macles suivant
6'/= (111) sont fréquentes
(Bg. 5 et 6).
Les cristaux de chalco-
pyrite de Baigorry sont gé-
néralement implantés dans
des géodes de sidérose avec
quartz, dolomie, panabase,
etc.
Les fiions de sidérose à gangue quartzeuse d'Ainhoa (Perlamborda)
sont imprègnes de minéraux cuivreux, chalcopyrite, érubescite, pana-
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682 MINERALOGIE DE LA FRANCE
base qui (ornieat, dans la sidérose, des grains, des cristaux ou même
de petits (ilonDels. Le quartz et la sidérose constituent dans le filon
des bandes alternantes ; quelquefois les cristaux de quartz sont rayon-
nés autour d'un noyau central de sidérose (structure en cocarde). L'im-
prégnation de cette sidérose par les minéraux cuprifères ia rend
impropre à l'exploitation du fer.
Des filons analogues se trouvent à Lisqueta près Saint-Etienne-de-
Baigorry, au sud de Lescun, à Aspeich (en Gëre-Belesten, Bielle et
Bilbère). La chalcopyrite s'est rencontrée dans les filons de blende de
la mine d'Ar.
Hautes-Pyrénées. De petits filonnets de chalcopyrite h gangue cal-
caire ont été rencontrés par M. de Limar dans les carrières de marbre
de Campan, près Bagnères-de-Bigorre.
Ariège. La chalcopyrite se rencontre parfois en très beaux échantil-
lons dans les filons de quartz traversant le silurien de divers points de
l'arrondissement de Saint-Girons (Escalatozte, Mede, etc.) ; ces filons
sur lesquels des tentatives d'exploitation furent faîtes au siècle
dernier, sont aujourd'hui abandonnés.
Pyrénéea-Orienlalea. Il existe dans ce département quelques filons
de chalcopyrite : celui de Roque-des-A Ibères près Sparregueri (non loin
de Collioures), a fourni de bons cristaux ; ce minéral y est associé à de
l'érubescite, du quartz et de la malachite. Je ne crois pas qu'on ait
trouvé de cristaux distincts dans le filon de Canavieille, riche, au con-
traire, en malachite et en chrysocole.
Corbiéres et Montagne Noire. — Aude. Les filons de Saint-
Pancrasse en Monthoumet, renferment, dans une gangue de quartz et
de barytine, de la chalcosite et un mélange intime de chalcopyrite^,
d'érubescite et degalêne, renfermant 0,02 '/s d'argent, d'après les
essais de Berthier. La chalcopyrite compacte est engagée dans de la
calcite (6*), à Mas Cabardès.
Aux environs d'Escouloubre, on a exploité autrefois un filon de
chalcopyrite, en partie transformé aux affleurements en une masse
rouge foncé, enduite de malachite dans laquelle Berthier a trouvé
24,7 "/o d'oxyde de cuivre et 57 "/o de sesquioxyde de fer [A. M. \\\.
46, 1833). Enfin ce minéral se rencontre à La Fayole, Missègre. Cas-
catel, le Cardon, Bouissc.
Les assises paléozoïques de Mas-Cabardës et de Labastide-Espar-
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CHALCOPYRITE 683
beirenque sont traversés par des filons quartzeux renfermant de la
fluorine et de la chalcopyrile.
Dans les mines de la Caunette (voir page 499^, il existe un peu de
chalcopyrite dans les filons plombifères, mais ce minéral existe surtout
dans les filons cuivreux, orieutés E.--0. ; il y accompagne la blende
dans une gangue de sidérnse et de calcaire.
Hérault. La chalcopyrite a été exploitée à Cabrières, dans un filon
de quartz (avec panabasc), ramifié dans les schistes paléozoïques ; on
la connaît aussi à Lunas, au Bousquet d'Orb, à Villecelle, Vieussan,
Boussagues.
Cévennes. — ■ Gard. Des filons cuprifères se trouvent aux envi-
rons de SaInt-Jean-du-Gard, notamment au mont Briou, à la Valmy
(à 6 ou 800 mètres des Gardons et du hameau du Serre, au sud du
Bec-du-Jo). Ce minéral s'y présente souvent en jolis cristaux rb l/2 A*'*,
simples ou maclés, implantés sur de ia dolomie, recouvrant elle-même
le granité. Près Saumane, se trouve un filon de mispickel et de chal-
copyrite, avec magnétite et gangue de sidérose et de quartz.
Plateau Central. — Aveyron. La chalcopyrite abonde dans
l'Aveyron où on la trouve en filons dans les formations les plus diverses
et Jusque dans le lias. Dans le district métallifère de Najac, elle
accompagne la galène, la bournonite, la blende, etc., dans ce
quartzeux. Elle est moins abondante aux environs de Villefranche, du
Minier du Tarn et de Creissels; elle est plus fréquente, au contraire,
à Corbicres et à Sylvanès, à la frontière de l'Hérault. Je ne crois pas
que des cristaux distincts aient été trouvés dans les nombreux filons
de cette région étudiés par Boisse (.4. M. II. 453.).
Lozère. Les mines de galène de Villefort ont fourni de la chalcopy-
rite, parfois bien cristallisée (formes communes) associée à de la fluo-
rine cubique, de la pyrite, de la blende ; un véritable filon de chalco-
pyrite existe à Freissinet près Villefort. Aux environs de Meyrueis et
de Florac, se trouve un vaste réseau de filons quartzeux ; les uns sont
riches en galène, les autres en chalcopyrite et panahase avec ou sans
galène et barytine. Ces filons sont dans les schistes cristallins. Au
Causse-Mejean près Florac, la chalcopyrite se trouve dans des assises
liasiques silicifiées.
Ardècfte, La chalcopyrite s'est rencontrée abondamment en masses
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684 MINERALOGIE DE LA FBANCE
compactes dans le filon de galène de l'Argentière et particulièrement
dans celui des Sablières.
Haute-Loire. De belles masses de chalcopyrite compacte ont été
rencontrées dans des filons quartzeux des environs de Lnngcac.
Puy-de-Bome. Des filons de chalcopyrite avec gangue de barytine,
de quartz associé à un peu de galène, se trouvent dans ie gneiss du
ravin de la .Miouse, au-dessous du village de Baason (Tournaire. il. .1/.
XVII. 1860).
Le même minéral a été trouvé en filon dans le granité du Pégu près
de Champagnat-le-Jeune.
Rhône. La chalcopyrite a été rencontrée en grande abondance à
Chessy ; c'est l'oxydation de ce minéral qui a donné naissance au
gisement célèbre de chessylîte qui sera étudié dans le tome 111 ; elle
existe du reste dans tous les gisements pyriteux de Sain-Bel, Sour-
cieux, etc., décrits page 581. La chalcopyrite, dans ces mines, est
associée à la pyrite, constituant parfois avec elle des masses rubanées.
Les cristaux sont rares; ils présentent les formes habituelles avec
macles fréquentes (fig. 1 à 6}.
La chalcopyrite existe aussi à Savigny et dans la plupart des filons
de galène de la région ainsi que dans la mine d'oligiste, inexploitée
aujourd'hui, de Lantigné.
Loire. Un filon pauvre de chalcopyrite compacte, n gangue de quartz,
se trouve à Gumières; ce même minéral se rencontre comme accident
dans les filons plombiféres de Saint-Julien-Molin-Molette.
Vosges. — Haute-Saône. La chalcopyrite a été exploitée autre-
fois dans les filons de Château-Lambert et de Plancher-Ies-Mines.
Belforl. La chalcopyrite a été abondante dans les mines de Giroma-
gny (filon de Saint-Daniel, du Solgat, de Saint-Pierre, de Teutsch-
grund), de Lepuix {Sainte-Barbe, Saint-André, Saint-Nîcolas-des-
Bois), d'Aiixelles (Saint-Jean, Sainte-Barbe, Scheenmittte, Saint-Mar-
tin, Bagralle). Elle s'y est le plus souvent rencontrée en masses com-
pactes dans une gangue de quartz et de fluorine, mais on l'a aussi
observée en cristaux simples ou maclés ± i/2 b*'^ (fig. 1 à 6).
{Alsacel. La chalcopyrite a été trouvée dans la plupart des filons
de la région de Sainte-Maric-anx-Mines ; tes cristaux [zh l/2 i'''
simples ou maclés] ont été surtout fréquents dans le ravin de Phau-
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CUALCOPYRITE 6S6
noux (Rauenthal) et particulièrement dans les anciennes mines de Saint-
Guillaume, Glûckauf, Saint-Nicolas et de Gabe-Gnttes ; ils sont parfois
fort beaux, implantés sur du quartz ou de la barytine, de la calcite,
de la dolomie.
Delbos et Schlumberger signalent en outre ce minéral sous forme
compacte dans un grand nombre de mines alsaciennes du Sîlberthal,
des vallées de Guebwiller, de Munster, etc. {Desc. géol. du Haut-
Rhin. II. 352. 1867).
La chalcopyrite était peu abondante à Framont, dans la mine du
Donon, en veinules associées à la panabase, dans la mine jaune (avec
blende et galène), et enfin dans la mine de Grandfon laine.
Alpes. — Massif du mont Blanc. La chalcopyrite a été exploitée
autrefois dans les mines des environs de Servoz (voir à boiirnonite),
dans les filons de Sainte-Marie-aux-Fouiily, de Roissy, de Pormenaz.
Savoie. Des filons de chalcopyrite ont été jadis exploités à Doncy
(avec panabase), à Fougère en Fessons (avec panabase et blende), aux
Rognots en Beaufort, au Bourget, à Malrocher-en-la-Table (avec
panabase), à 1h mine de Presle, au-dessus du Bourget (avec panabase),
et surtout à Saint-Georges d'Heurtières (gangue de quartz, de calcite
ferrifère, de sidérose avec pyrite, galène, etc.).
hère. Il existe dans l'Oisans un assez grand nombre de filons con-
tenant de la chalcopyrite comme élément essentiel ou accidentel ; il y
lieu de citer notamment ceux du col de la Cochette, entre Vaujany
{Isère) et Saint-Sorlin [Savoie], de Theys et de la montagne des Cha-
lanches (filon Saînt-Louis), qui sout aurifères (Gueymard. Slalist.
miner. Isère. 1844).
La chalcopyrite, associée à la panabase, est un accident 'des mines
d'Oulles, de Séchilienne. On la trouve dans les gUes du Ravin en
Entraigues (avec galène), des Sables en Livet et en Gavet, de Ridort
en Mizoèns, etc.
H au les 'Alpes. Les environs de la Grave renlerment de nombreux
filons remarquables par les hauteurs considérables sur lesquelles on
tes voit apparaître sur les deux parois de la gorge de la Romanche; il
y a lieu de citer notamment les filons de chalcopyrite à gangue quart-
zeuse de Riftord (rive droite) et de Combe de Courbette (rive gauche)
le 61on de Pontlong (rive droite) (avec galène, blende, etc.)
□igitizedbyGoOglc
MINERALOGIE DE LA FRANCE
B Briançonnais, je oiterai un gisement de chalcopyrite et
ise, nu Chardonnet, des lïlonnets des inéraes minéraux près
Christoul, au-dessus de la Salle.
: Valgoderaar, se trouvent divers filons de chalcopyrite à
Liartzeuse [l'Échailion (avec pyrite), ta Molière], en relation
pîlites, elles-mêmes en contact avec les calcaires liasiques.
aussi un filon de ce minéral dans un lambeau lÎBsique pincé
eiss sous le glacier descendant du col du Loup et de la mon-
Jarroux (Garroux).
tarilimes. Les gisements des environs de Puget-Thénier (le
etc.), renferment de la chalcopyrite.
Un filon de chalcopyrite à gangue de barytine et de sidérose
vé dans le lias de Propiac près le lieu dit La Jalaye (Stobieski.
IL 40. 1844). La chalcopyrite est associée à la chessylite.
ÎB, — Var. La chalcopyrite se trouve en petite quantité
artie très quartzeuse et pauvre du filon des Bormettes (voir à
ille accompagne la panabase à Nolre-Dame-des-Maures.
nés de Vidaubao et du cap Garonne près Toulon renferment
ilcopyrite, associée à de la galène, de la panabase, dans des
tzeux blancs de la base du trias (gîte d'imprégnation).
. — La chalcopyrite accompagne la panabase dans de nom-
eroents de contact (schistes éocènes au contact de gabbros et
itine), et notamment dans les suivants : Castifao, Moltifao
ccia, Soveria, Corle (et principalement sur le versant sud du
i-Quilico), Linguizelta, vallées de la Casaluoa et de la Navac-
cchia, Erbajolo, etc.; on la trouve encore dans les schistes de
avec pyrite), dans ceux d'Argentelia.
le. — Constantine. Des filons cupriit-res sont exploités sur la
tunisienne, à environ 12 km, ii l'est de la Galle, à Kef-Oum-
ïls traversent des marnes et des grès tertiaires ; leur remplis-
le la chalcopyrite, de la pyrite, de la blende, de la galène
re et aurifère avec une gangue de quartz et de barytine. Les
sont intimement mélangés et ne se présentent pas en cristaux
; la pyrite est antérieure à la chalcopyrite et celle-ci à la
>aiis le gîte, la teneur en argent diminue avec la profondeur,
e un certain nombre de gisements cuprifères aux environs de
□igitizedbyGoOglc
CHALCOPYRITE 6i1
Bône ; ceux d'Aïn-Barbar renferment de la chalcopyrite et de la blende
(voir à blende) dans une gangue quartzeuse ; ils traversent Téocèue
supérieur; ceux de Mellaha renferment les mêmes minéraux, mais sont
dans les schistes cristallins.
Aux environs de Philippeville, à l'Oued Meçadjet, des filons de
chalcopyrite ont été autrefois exploités dans les schistes éocènes;
ils renferment divers minéraux cuprifères : oligiste, pyrite, galène,
blende.
La chalcopyrite se trouve dans les filons de Jemmapes [Ras-Pharaoun
(avec panabase et galène), Souk-es-Sebt (avec oligiste). Oued Goudî
(avec chalcosite)] et dans ceux des environs de Khenchelo [Bled-el-
Hammam (avec panabase)], des environs de Collo [Cheraïa, Achaïchs],
de Bougie (Igzer-el-Bghall), etc.
Alger. De nombreux filons cuprifères se rencontrent dnns le miocène
des environs de Tenès (DJebel-Hadid, Sidi-Bou-Aïssi, Oued Bou-
Hullou, Oued Allelah, Oued Taffilès, Cap Ténès). La chalcopyrite y est
associée à la sidérose et à l'ankérite. Les trois dernières mines ont été
concédées, mais celle de l'Oued Allelah a été seule exploitée jusqu'en
1858. Elle a fourni de magnifiques échantillons de chalcopyrite cristal-
lisée.
Ils sont constitués par la réunion d'un nombre considérable de cris-
taux, le plus souvent enchevêtrés et dilficîles à isoler, mais au milieu
desquels se rencontrent ça et là des cristaux très
distincts atteignant souvent près de 0*'"8; tes faces
sont simples + 1/2 6'", avec parfois a*/" (201) et c'
(101), p (001) (fig. 7). Ils sont presque toujours maclés ^
par accolement ou par pénëtrution et présentent de
nombreuses macles (Gg. 5 et 6).
Les cristaux de ce genre se groupent parfois en très '''«- ^'
grand nombre !t axes plus ou moins parallèles pour ««pj'i».
former le squelette de grands cristaux ayant plusieurs centimètres de
diamètre.
La chalcopyrite de l'Oued Allelah est souvent superficiellement
irisée et recouverte de rhomboèdres contournés d'ankérite ou de sidé-
rose. Parfois c'est elle qui est implantée sur ces mêmes minéraux.
Dans les environs de Milianah (Aïn-Kerma, Ai'n-Soltan, Oued Adelia
Hammam Bhir), la chalcopyrite forme dans le miocène des nodules ou
des amas à gangue de calcite ou de sidérose; elle est associée à de la
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688 MINERALOGIE DE LA FRANCE
mélaconitc, de la mnlachite, etc. ; aucun de ces gisements o'a été
exploité.
C'est encore dans une gangue de calcaire, d'ankérite, de sidérose et
de quartz que se trouvent les mines abandonnées de l'Oued Merdja et
de l'Oued Keblr, au sud de BlidRh ; ces filons se trouvent dans le cré-
tacé. A l'Oued Bouman et à l'Oued Ouradzgea, la chalcopyrite et la
pnnabase se rencontrent en nodules ou en Glonnetsdans des filons d'hé-
matite qu'encaisse le cénomanien.
Oran. Des recherches ont été faites sur des filons de chalcopyrite à
Abla, au sud-est de Lalla-Maghnia (avec galène et blende) et au Djebel-
Mzaïta a l'ouest d'Oran. La chalcopyrite compacte accompagne la
galène, la malachite à Gar Rouban (.30 km. S.-O. de Lalla-Maghnia).
Nouvelle-Calédonie. — La pointe nord de l'ile est assez riche
en gisements métallifères. D'après M. Pelatan {Génie ci fù 1892), ceux-
ci se rencontrent, soit à l'état d'amas intercalés dans des micaschistes,
soit en filons recoupant les phyllades et les schistes ardoisiers qui
leur sont superposés. Ils présentent des remplissages à gangue
quartzeuse, avec des sulfures et particulièrement de la chalcopyrite,
associée a de l'érubescite, de la chalcosite, de la covellite, de la pyrite;
ils sont souvent parcourus par des veinules de galène et de blende. Ces
gisements ïont probablement subordonnés à des diabases.
Les mines les plus anciennement exploitées sont celles de Batade
près d'Onegoa (versant droit du Diahot); celles qui fournissent actuel-
lement les échantillons rapportés en France sont celles do Pilou, au
nord-ouest de la mine de Meretrice, qui a produit beaucoup de miné-
raux intéressants. Les produits de ces deux mines arrivent générale-
ment mélangés en Europe.
J'ai observé (B. S. M. XVII. 49. 1894) les minéraux suivants parmi
les produits de ces diverses mines. Ils seront étudiés à leurs articles
respectifs.
Mine de Balade r chalcopyrite, chalcosite, pyrite, cuivre natif, eu-
prite, chessylitc, malachite.
Mine Pilou : chalcopyrite, érubescitc, chalcosite, covellite, galène,
chessylite, malachite, linaritc, anglésite, cérusite, buratite, atacamite,
cuivre natif, cuprite.
Mine Mérétrice : galène, blende, chalcopyrite, argent natif, angle-
site, cérusite, pyromurphite, barytine.
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CHALCOPYRITE 689
Les minéraux oxjdés de ces diverses mines sont généralement englo-
bés dans de la limoaite terreuse ou caverneuse.
La chalcopyrite est rarement cristallisi^e (l/2 A*'^i, maclëe et accom-
pagnée de quartz. Le plus souvent, elle forme des masses compactes
jaune de laiton, irisées superriciellement.
3" Dans (es sources thermales.
La chalcopyrite se trouve dans diverses sources thermales chlorurOcs
cl sulfatées où elle résulte de l'action sur des monnaies romaines de
sulfures produits par réduction des sulfates dissous dans l'eau. Elle
constitue seulement des enduits à la surface d'autres sulfures (chalco-
site) ou sulfoantimoninies [panabase).
FlandrO. — Nord. On trouve la chalcopyrite dans de semblables
rouditiuns dans la mer de Flines [voir à chalcosité].
Pyrénées. — Haule-Oaronne. Daubrce a signalé (S. S. G. XIX.
5'i9. 1862) la lormatîon de chalcopyrite aux dépens de monnaies
romaines trouvées dans la source thermale de Bagnères-dc-Bigorre.
Plateau central. — Allier. D'intéressants minéraux secondaires
ont été observés par M. de Gouvenain [C. R. LXXX. 129. 187r>) au
cours de travaux de captage de la source chlorurée sodique (52" C.) de
Bourbon l'Archambault, émergeant au milieu du granité. Des monnaies
romaines de Licinius et de Constance Chlore sont recouvertes d'une
carapace de sulfures ou même sont entièrement épigénisécs par ceux-
ci. Au centre, se trouve de l'érubescite et a la périphérie de la
chalcopyrite ; parfois à la limite de séparation de ces deux minéraux
s'observent de petites lames de cclestite. Dans la même fouille, on a
extrait un fragment de fer mélallicjue recouverl de pyrite et de petits
cristaux de sidérose.
Champagne- — Haute-Marne. La chalcopyrite en petites musses
cristallines et en enduits est un des minéraux formés aux dépens des
monnaies romaines trouvées dans les thermes de Bourbonne-les-Bains
(voir apanabasc).
4° Dans les produits d'usines.
M. Gonnard a trouvé de petits enduits de chalcopyrite dans des
creusets d'une cristallerie de Lyon; elle y moulait des cristaux di
galène (voir page 508j.
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MINÉRALOGIE DÉ LA FBANCE
GROUPE DE LA ZINKENITE
ferme un certain nombre de minéraux orthorhom-
types les plus communs: zinkenite, emplectitc, ber-
;ontrent plus souvent sous la forme fibreuse qu'en
lëces suivantes:
inkenite Pb S, Sb* S*
irtorite Pb S, As" S^
mplectite Cu' S, Sb' S^
hnlcostibîte . , . Cu^ S, Sb' S'
ilenobismuiite Pb S, Bi* S'
^rthiérite Fe S, Sb" S^
athildile Ag* S, Bi" S=
rgyrite qui possède la même formule {Ag* S, Sb* S^,
ique.
: la berlhicrite sont les seules espèces dont j'ui à m'oc-
ZÎNKENITE
3rthorhombique :m/n = 121°43'.
000 : 554,874. D= 873.404. rf= 486,923.
» : c= 0,5575 : 1 : 0,6353 (G. Rose)]
s. La zinkenite ne se trouve pus en cristaux distincts
le y a été rencontrée seulement en masses fibreuses,
impactes.
e clivage net. Cassure inégale.
j,35.
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ZINKENITE 691
Coloration et éclat. Gris d'acier. Eclat métallicjuc. Opaque.
Composition chimique. La formule Pb S, Sb'S^ correspond à la com-
position suivante :
S 22,:{
Sb 41.8
Pb 35,9
100,0
Une petite quantité de l'antimoine peut être remplacée par de l'ar-
Benic.
Propriétés ptfrognosliqites. La zinkenîte fond très facilement en dë-
crépitant. Dans le tube fermé, elle donne un sublimé de soufre et de
kermès. Dans le tube ouvert, elle donne des vapeurs sulfureuses et un
sublimé blanc d'acide antimonieux. Au chalumeau, elle peut être
presque entièrement volutilisée, il se forme un enduit, jaune foncé sur
le bord de l'essai, blanc à l'extérieur (Pb). Avec In soude, au feu réduc-
teur, elle fournit un globule de plomb.
Soluble dans l'acide chlorbydrique chaud, avec dégagement d'hydro-
gène sulfuré et dépôt de chlorure de plomb par refroidissement.
Diagnostic. La zinkenite et les autres sulfoantimoniures de plomb,
décrits plus loin, se distinguent delà stibine par le résidu de chlorure
de plomb qu'ils donnent:) froid après traitement par l'acidv chlorby-
drique, ainsi que par les réactions du plomb au chalumeau. Ils se dis-
tinguent les uns des autres par leur densité d'autant plus grande que
la teneur en Pb S est plus élevée ; enfin leur couleur est une bonne
indication.
GISEMENTS ET ASSOCIATIONS
Plateau Central. — Puy-de-D6me. Des recherches ont été faites
à Peschadoirc près Pontgibaud sur un hlon quartzeux renfermant un
sulfoantimoniure qui, d'après M. Connard [B. S. M. V. 49. 1882),
contient 4.5 "j^ d'antimoine et 0,5 '/„ d'argent.
Le minéral en masses d'un gris d'acier est altéré en bieiniérite, jaune
brun à brun châtaigne, à éclat résineux.
Vosges. — Beffort. Des recherches récentes faites à Auxelles près
Giromagny ont fait découvrir un sulfoantimoniure de plomb en appa-
rence assez homogène, d'un gris bleuâtre, que je n'ai pu purifier ; il
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692 MINERALOGIE DK LA FRANCE
est en effet intimement niclangé îi de la blende Ininellairc et englobé
par de In culcite et du quartz ; l'examen microscopique montre que
ccâ deux minéraux sont beaucoup plus abondants que ne le fuit suppo-
ser l'exiimen à l'œil nu. Je rapporte, sous toutes réscivcs, ce minéral
à la ziiikcuite.
Gisement douteux.
La collection de Strasbourg renferme un éi-Uantillon étiqueté zi»-
kenite de Corbiërcs (Aude) (Groth. Miner. Sainml. Strtissùurg. 58). Il
est possible que cet échantillon ne soit autre chose que la stibine de
La Scorbe (Hérault), citée page 450. J'ai, en effet, trouvé ce minéral
dans diverses collections, étiqueté sous le nom de zinkenite de La
Scorbe, dans les Corbièrcs (Aude). Si le minéral en question est bien
de la zinkenite, il est possible qu'il provienne des filons plombeux
de Corbières [ÀPeyroii], mais je n'ai pas connaissance que l'on y ait
trouvé de «inkenite.
La même collection renferme, avec la même indication de gisement,
un échantillon étiqueté plagionitc ['J. 59) qui se prête aux mêmes ob-
servations.
JÎERTI HÉRITE
Fe S, Sb^ S^
Orlliortiombique ?
Forinisel finies. La berthtcrite ne se rencontre pas en crrslaux dis-
tincts ; elle forme des fibres très allongées, des masses constituées par
des aiguilles entrelacées ou enfin des masses finement grenues.
Clivages. Clivage dillicile faisiint partie de la zone d'allongement des
fibres.
Dtiretc. 2 ii 3.
Densité. '1 il 4,:î.
Cri/nratiim et étial. Noir ou gris d'acier. Éclat métallique. Par expo-
sition à l'air le minéral se ternit, noircit, puis prend des irisations
superficielles. Opaque.
Coinpositiim chiiaû/ae. Les berthicrites du Plateau Central semblent
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BERTHIERITE 693
ne pas avoir toutes In même composition, aussi Nordenskiuld n-t-il
proposé de les désigner sous des noms différeiits : aitg/nrtie, cka-
ze/lite el marloiirite [Ato/H. Chem. Miner. System. 1848).
a) Composition théorique correspondant à la rormule FeS, Sb* S'*
[anglarite).
b) Analyse de la berthiérite [anglarite) à' Kn^ar [Creuse] parBerthier
{.-l. M. III. 49. 1833). déduction faite de 70 "/, de gangue.
c) Composition théorique correspondant k la formule 3 Fe S, 3 Sb"
S' (cknzel/ile).
d) Analyse de la berthiérite {chazellile) de Chazelle [P. de D.) par
Berthier [A. P. C. XXXV. 35t. 1827).
e) Composition théorique correspondant à la formule 3 Fe S, 4 Sb' S^
/} Analyse de la berthiérite {martourite) de Marl«uret(P. de D.) par
Berthier (^. M. III. /j9. 1833) déduction faite de 60"/, de gangue.
a) b) c) d| 0) f)
S 30,2 30,0 30,8 30,3 29,9 29,81
Sb 56,6 57,7 51,3 52,0 59,7 60,21
Fe 13,2 12,3 17,9 16,0 10,1 9,98
100,0 100,0 98,6 100,0 100,00
Essais pyragnnstiques. Dans le tube fermé, fond en donnant un subli-
mé de soufre ; à haute température, fournit un sublimé de kermès noir
àchaud, brun rouge II froid. Dans le tube ouvert, le minéral donne les
mêmes réactions que ta stibine.
Au chalumeau, sur le charbon, la berthiérite donne les fumées sul-
fureuses et antimoniules avec enduit blanc; il reste une scorie noire
magnétique, présentant les réactions du fer. Facilement soluble dans
l'acide cblorhydrique avec dégagement d'hydrogcuc sulfuré. Décom-
posée par l'acide azotique avec résidu d'acide autimonique, la couleur
jaune de ce résidu est d'autant plus foncée que la teneur en fer du
minéral est plus élevée.
Diagnostic. La berthiérite se distingue de la stibine par le résidu
jaune qu'elle laisse par évaporation de la liqueur d'atlaque par l'acide
azotique, la stibine donnant un résidu blanc d'acide antimonique, et
par la scorie noire magnétique qu'elle abandonne surlc charbon après
volatilisation de l'antimoine.
□igitizedbyGoOglc
MINÉRALOGIE DE LA FRANCE
GISEMENTS ET ASSOCIATIONS
liérite est un minéral des filons concrétionnés, qui a Hé trouvé
emière Tois dans les gisements auvergnats suivants :
.U Central. — Puy-de-Dome. La berthiérîtc fut découverte,
par Berlhier [A. M. XXXV. 351. 1827), à Chazelle; il la
DUS le nom d'haidingerùe. La même année, Haldinger dési-
>uvelle espèce sous le nom de berthièrite, en l'honneur du
iste français qui venait de le décrire [Edtnb. J. of. Se,
1827). On a vu plus haut que Nordenskiold l'a appelée cha-
istitue des mnsses confusément lamellaires, mêlées de quartz,
ferriftre, de blende et de cubes de pyrite,
ne minéral a été trouve par Berthier dans la mine de Mar-
M. Ml. 49. 1833). La composition centésimale n'étant pas
it la même que pour le minéral de Chazelle, Nordens-
lésignée sous le nom de martourite . Ce minéral parait homo-
ne sulfoantimoniure, mais il est très mélangé de quartz. II est
par des libres parallèles; la cassure transversale est grenue,
ate, la couleur est le gros bleu, moins vif que dans la stibine.
Le nom d'anglarite a été donné par Nordenskiold ii la
d'Anglar, analysée par Berthier. D'après celui-ci, dans les
iglar, les parois sont formées par de la pyrite compacte, puis
tterthiérite ; enfin, le centre du filon est constitué par de la
ire, renfermant des nids de berthièrite. Celle-ci est d'un
: bronzé, à cassure grenue fibreuse et à fibres minces paval-
îrrées, tandis que la stibine pure est d'un gris bleu il grandes
ngées, éclatantes et lamellaires.
!)es blocs de bertliiérilc ont été trouvés dans les champs prés
lléand (Griitier. Descripl. géol. de ta Loire. 259. 1857) : le
en place n'a pas été observé.
S. — [Alsace], Daubrée a signalé la berthièrite dans les
Honilgoutte en Lalaye {Desrrtpl. gcol. du Bas-Rhin. 303.
minéral est un peu arsenical et zincifère. Les échantillons
:ment, légués par Daubrée au Muséum, sont formés par des
I surface irisée, engagées dans le quartz.
□igitizedbyGoOglc
BOULANGERITE 695
GROUPE DE LA FREIESLEBENITE
Le groupe de la freieslebenite ne comprend que trois minéraux,
dont l'uD était jusqu'à présent rattaché au groupe de la bournonite.
M. Sjogren vient de faire voir {Geol. Foreiting. Stockholm. XIX. 153,
1897] que la composition chimique de laboulangérite est représentée,
non par la formule (3 PbS, Sb' S^, mais par celle donnée plus loin ;
la mesure des cristaux a montré en outre que la forme se rapprochait
de celle de la diaphorite.
Deux des minéraux de ce groupe sont orthorhom biques et isomorphes
laboulangérite, diapkorité), le troisième, la freieslebenite, est monuoli-
nique.
Boulan^érile 5 PbS. 2 Sb^ S^
' Diaphorite
* Freislebenit
La boulangérite seule a été rencontrée en France.
BOULANGERITE
5 Pb S, 2 Sb* S'
Orthorhombique : m m = 122° 8'.
é : /t = 1000 : 654,486. D = 875,214. ^=483,732.
[a:b: c = 0,5527 : 1 : 0,7478 (Sjogren)].
formes et faciès. La boulangérite des gisements français forme des
masses fibreuses, plumeuses, granulaires ou compactes.
Dureté. 2,5 à 3.
Densité. 5,97 (Molières) à 6,18.
Coloration et éclat. Gris de plomb bleuâtre, se ternissant rapide-
ment par exposition à l'aîr. Opaque.
Composition chimique. La composition théorique correspondant à la
formule S Pb S, 2 Sb^ S^ est donnée en a).
b) Analyse de la boulangérite de Molières, par Boulanger [A. M,
□igitizedbyGoOglc
ftALOGIE DE LA FRANCE
n faite de 5,6 "j^ de pyrite et de 0,6 "/, de
18.88 18,5
b 25.75 25,5
b 55,37 53,9
e g 1,2
u . 0.9
100.00 100,00
Comme pour la ziukenite (p. 690).
gérite s'ultëre t^^s facilement à l'.iir; elle se
:aches ou d'un enduit régulier j»uiie de />/ei-
en'Ue).
NTS ET ASSOCIATIONS
^e minéral a été découvert en 1835, b Molières
ît par Boulanger sous le nom de snlfui e double
l. M. VII. 575. 1835). Son nom actuel lui a
[P, A. XLI. 216. 1837). Ce minéral forme
cassure Bbreuse et contournée d'un gris
le. Il est recouvert de taches de limunitc et
Iniéi'ite, Ln gangue est cunstîtuée par du
ué autrefois comme abondant à M(diëres ;
J"
e est-ce à la boulangérite qu'il y a lieu de
nifèrc e
s rayonnees, signa-
iit. d'Auvergne. 1882) dans un fd on de sidé-
Bourg-Lastic, a Joursat et au Cros-eii-Vol-
îxamlner aucun échantillon de ces divers
□igitizedbyGoOglc
JAMKSONITE
GROUPE DE LA JAMESONITE
Pnrmi les minéraux de ce groupe, un seul, lii jiimesonite, se ren-
contre en Frnnce : tous sont orthorhombiques et, sauf la duTrénnysite,
se présentent plus souvent en masses compactes ou fibreuses qu'en cris-
taux distincls. Ces minéraux sont les suivants :
' Dufrénoysite ... 2 PbS, As" S^
*CosaUle 2 PbS, Bi" S^
'Schapbachile. . . 2 (Pb, Ag*) S, Bi" S^
Jamesonitt 2 PbS, Sb" S^
'KobeUite 2 PbS, (Bi, Sb) 2 S^
Il faut ajouter la * brongniardite [2 (Ag*, Pb)S, Sb" S'] qui est
cubique.
JAMESONITE
2 PbS, Sb' S^
Orthorhombique. m /w = iOI' 20'
[a .-*= 0,915 : 1]
Faciès. La jamcsonite forme des aiguilles souvent capillaires '.j'Iii-
rnoaile, antimoine sulfuré capiZ/aire), des masses fibreuses, Rbrolamcl-
laires, compactes.
Clipages. Clivage/) (001) parfait, m (110) et ^-^ (010) moins faciles.
Cassure inégale et conehoïde.
Dureté. 2 à 3. Fragile.
Densité. 5,5 ii 6.
Coloration et éclat Gris d'acier à gris de plomb. Poussière gris noir.
Opaque.
Composition chimique, La formule 2 PbS, Sb" S^ correspond h ta com-
position a). Il existe souvent un pen de fer, d'argent, b) analyse de la
jamesonite de Ponlvieux près Tauves (déduction faite de 23,5 0/0 de
pyrite et de 20 0/0 de quartz, par Berthier (.4. M. XV. 634). II existe,
□igitizedbyGoOglc
MINERALOGIE DE LA FKANCE
etite quantité d'arf^ent aurifère. Cette composition est
ntre celle de la jamesonite et celle de la plagionite,
1 est trop impur pour qu'il soit possible d'en tirer
certaine.
a)
i)
-)
S....
19,î
20,7
21,5
Sb...
29,5
34.8
37,8
Pb...
50,8
44.5
40.:
100,0
100,0
100,0
léral a été étudié par Baudin qui y a trouvé (minéral
!6 0/0 d'argent et 0,00007 d'or.
toslù/ues et diagnostic. Voir à zinkenite.
:SEMENTS ET ASSOCIATIONS
— Finistère. Grâce à l'obligeance de M. Dorlodot
u examiner des échantillons provenant d'une recherche
Kervoal en Huelgoat. Ils renferment de la jamesonite
s d'un beau noir de fer, remplissant de leurs groupe-
DUS les interstices d'un quartz blanc laiteux en cristaux
zinkenite est associée à de la blende.
— Hérault. M. Daniour possède dans sa collection un
umcsonite fibrocompacte de la mine de la Bouisso (La
de la ciilcite, du quartz et de la
•se a signalé ce même minéral à las Parets (côte de la
Millau), dans un calcaire magnésien.
itral. — Puy-de-Dôme. La jamesonite a été trouvée au
Tauves et des recherches ont été faites à diverses
filons à gangue quartzeuse dans lesquels la jamesonite
es compactes ou fibreuses. Dans les échantillons que
Bouhard, la jamesonite constitue de petites masses
intimement mélangées à du quartz et à de ta pyrite
la stibine.
□igitizedbyGoOglc
BOURNONITE
GROUPE DE LA BOURNONITE
Ln composition des minéraux du groupe de la bournonite est repré-
sentée par la même formule générale que celle des argents rouges
étudiés plus loin 3 RS, (Sb, Bi, As]^ S^ ; tous paraissent orthorhom-
biques, mais la bournonite est la seule de ces espèces qui soit net-
tement cristallisée. Les minéraux dont les noms sont marqués d'une '
ne se trouvent pas dans les gisements français*.
Bournonile . . 3 (Ph, Cu") S, Sb" S'
•SlylotypUe . . 3 (Cu", Aj^, Fe)S, Sb" S
'Witlichenile . 3 Cu" S, Bi" S"
Aikiaile 3 (Pb, Cu") S, Bi" S'
'Lillianite. ... 3 PbS, (Bi, Sb)" S"
BOURNONITE
3 (Pb, Cu") S, Sb" S'
Orthorhombique. m/rt^93°40'
4:/i=1000: 6.54,141. 0=729,368, rf=684,123.
[n : « : c = 0,93797 : 1 : 0,89686 (Miller)J
Mnplea. Macles suivant m (110; très souvent répétées, avec plans de
jonction parallèles ou perpendiculaires à cette face: elles donnent des
assemblages cruciformes. Il existe aussi, fréquemment, dans les cris-
taux des lames hémitropes.
Formes obserncs. p (OOli; h' (100), ^ (010), m (110), A' (430), *'"
(950), A" (210), A"(310). g' (340), j"" (380), /(120), j^{t30), g" (140),
f (1.50), ^'1 (160) [et peut être f (230), g" (780)];
a"ll02), »""(304),o'il01), <i""i203)i e*» (034),e»'"(023), e<(011),
e"»(0.32), «""(OSl);
1. Voir page 695 pour la boulangérile.
Di3ilizedb,G00gle
-00 MINÉRALOGIE DE LA FRANCE
i' (112), b-"' (123), b'^r^SSi], b"\mt. A»'* (5541, A*" (221).
, = (6' A' '" g^l") (568\ e^,^ (134), = = {Ù'P b'I' A'/») (ll.3A\ a.^
(211); e3 = (i*6'V){121)'.
Les abréviations T et Lx indiquent les angles mesurés par M. 'fer-
mier et par moi-même sur les cristaux de Peychtignard et de Ceilhes.
mm
B3«40-
1 P «•■'
44-2r
m /••
136°50'
136°58' T
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48«1D'
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117' 8
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144°55'
125-27'
125*24
Li
144«33'
144-35
l\
142.21'
12Ï.57'
1S2>50
U
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II
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T
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T
1I6»32'
101»13'
90»
153»28'
tS3o 5
«154
164«41'
165023
ii9°5i'
150-45
128'i2'
lia-lï'
128-5Ï
no- 3
Faciès des cristaux. Les cristaux de bournonîte, souvent compliqués
par des niacles se rapportent à divers types, les uns sunt aplatis sui-
vant la base, les autres un peu ou très allongés suivant )'»xe vcr-
ticaL Les cristaux aptatts suivant la base offrent eux-mètnes diverses
variétés d'aspect, suivant que les faces de la zone prismatique existent
ou n'existent pas ; ils peuvent èlre allongés suivant l'axe <i ou suivant
l'axe b.
Les faces prismatiques sont généralement très cannelées parallèle-
ment à l'axe verticLil. La bonrnonite se présente aussi en masses com-
pactes ou grenues.
Dureté. 2,5 Ji 3. Cassure conchoïdale ou inégale.
Densité. 5,7 à "»,9; 5,78 i Peychagnard).
1. Voir page 705 pour liuili-uti
M. GoDnard nu moment du IJrago àe
I de quelijiiï
Uc rcuillc.
□igitizedbyGoOglc
BOURSONITE 701
Coloralion et éclat. Grïs d'acier ii gris de plunib noirâtre, noir di'
(er. Éclat mélallique 1res brillant. Opaque.
Composition chimitjiie. La formule 3 {Pb, Cu*)S, Sb" S^) correspond
à la composition donnée en d].
£) Analyses de la bournonite d'Alais, par Dnfrénoy [A. M. X. 371.
18361.
c) de Peychagnard, par M. Pisani {B. S. M. XIX. 102. 1897).
d] des Bormettes, parM. Fonteilles [Notice sur la mine de Bormelles.
Marseille. 1895).
«)
A)
c)
rf)
19.8
19,4
20.2
20,15
2i,7
29.4
24,7
24.54
42,5
3B.9
40,0
41,83
13.0
12,3
13.7
13,48
100,0
100,0
98.6
100.00
Essais pyrognosl tîntes. Dans le tube ferme, décrépite et donne un
enduit rouge foncé d'oxyde de fer et d'antimoine. Dans le tube ouvert,
donne des vapeiirâ sulfureuses et un enduit blanc d'acide antimo-
nique. Au chalum au, facilement fusible en donnant tout d'abord un
enduit blanc d'acide antimonique, puis un enduit plombifère jaune.
Le résidu réduit par la soude fournit un globule de cuivre. Ln bour-,
nonite est décomposée par l'acide azotique, elle laisse une solution
bleue et un résidu blanc contenant à la fois de l'antimoine et du
plomb.
Ahéraliona. La bournonite s'altère avec grande facilité en donnant
le plus généralement des produits jaunes, luarbrés de vert qui sont en
partie formés par de la bletniérite, mélangée de malachite. La trans-
formation s'eiTectue souvent sans que les faces des cristaux perdent
leur netteté; quand elle est presque complète, le minéral non altéré
reste en grains au milieu des produits secondaires.
Diagnostic. La forme de la bournonite est coractérislique de ce miné-
ral; les variétés compactes ou grenues ne peuvent guère être distin-
guées des variétés plombifcres de panabase que par des essais quanti-
tatifs destinés h mettre en évidence une grande quantité de plomb.
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702 MINÉRALOGIE DE LA FRANCE
GISEMENTS ET ASSOCIATIONS
La bourDoiiite est un minéral tilonien qui accompagne généralement
la galène, parfois la blende, la pyrite. In panabase, les minerais d'ar-
gent, etc.
Corbidres. — Hérault et Avfyron. De nombreux filons métalli-
fères, aujourd'bui inexploités, se trouvent à la limite des départements
de l'Hérault et de l'Aveyron, à Ceilhes (filon de la Barre), a Avesne
(filon de la Bouisso, désigné inexactement dans quelques collections
sous le nom de filon de la Boussole) {Hérault) et à Corfaières {Aveyron).
Les beaux cristaux de bournonite de ces gisements, engagés dans la
barytine lamellaire, sont quelquefois indiqués comme provenant de
Mourgts ; le Grand Mourgis est une montagne dont le signal se trouve
sur ia liniite des deux départements. La bournonite de la Bouisso
est associée à de la blende et de la calcitc.
Les cristaux de ces gisements présentent toujours les formes/) ;0<)1),
m (110), A* (100), é'' (010), souvent accompagnes de : a» (102), a' ilOl',
e" lOll); b*{in), 6''» (111), et parfois de i*'^ (554), iV* (221i. et de
divers prismes, A^ (210). A» (310), g' (340), g> (120), g^t^ (ISO),^' (130) ;
les fig. 1 à 3 représentent lespectivenient, d'après M. Schrauf, des
cristaux de bournonite de Redrulb, de Nagyag et de Neudorf, elles
montrent les divers aspects des cristaux provenant des gisements qui
nous intéressent : quand ils sont allongés, l'allongement se produit
soit suivant/^ /('(fig, 2), soit suivant pg* (dg. 3). Ces cristaux atteignent
1"" de plus grande dimension. Les niacles suivant m (110) y sont
fréquentes et souvent complexes.
La bournonite a été rencontrée dans divers autres filons de la même
□igitizedbyGoOglc
BOURNOMTE Î03
région (Lastioiiscs, Puy de Rostes), ainsi que loin de la montagne
Noire dans le Rouergue aux environs de Villefranche (Cantagrel. la
Baume) dans des filons quartzeux et barytiques qui ont été exploités
pour galène, blende, etc. Enfin, Dufrénoy l'indique {Minéral. 111. 239.
1856) à Cransac.
GévenneS- — Gard. Les mines de galène des environs d'Alais ont
fourni jadis de la bournonite. Dufrénoy a décrit et analysé [A. M. X
371. 1836) les cristaux trouvés par Brard à la mine de Cendras.
M. Miers a fait remarquer dans son mémoire sur la bournonite {Miner.
Magazine) que les angles donnés par cet auteur sont dilTicilemcnt Intel
ligibtes; il est probable que les faces qu'il signale sont /> m h* a^ b* 6"^.
La collection du Muséum possède plusieurs échantillons de ce gi
ment. Les cristaux de bournonite, implantés sur du quartz avec de la
pyrite, sont très altérés, fendillés; leurs faces sont noires, ternes et ter-
reuses, les mesures au goniomètre d'applica-
tion sont seules possibles. Le type le plus
fréquent est celui de la figure 4 et paraît cor-
respondre aux cristaux étudiés par Dufrénoy;
les formes que j'y ai observées sont p (OOi), kir. *,
a*(10i), e'(Oli), A*(112), i"*(lll). Quelques B=urn™« (.tp« "-■"■■l-
petits cristaux ont la forme de tablettes rectangulaires exclusivement
constituées par p (001), a' (101) et e* (101).
Le même minéral a été aussi rencontré à la mine de Mercoirol prés
Alais (filon de Rouverguc); l'échantillon que j'ai examiné renferme des
cristaux d'un centimètre environ; ils présentent des macles très répé-
tées avec les faces p (001), a* (101), e* (OU), ù* (112), i*/» (111); les
faces sont assez brillantes. Ils sont associés à de la dolomic et à de la
barytine dans une géode quartzcuse.
D'après une indication que M. Miers a bien voulu me donner, la col-
lection du British Muséum possède un échantillon de bournonite indi-
qué comme provenant d' Alais, sans indication plus précise; il contient
de grands cristaux tabulaires suivant p (OOlj, associés à de ta dolomie
et de la pyrite sur du quartz; ces cristaux présentent les formes p mg^
e\ e«" (023). «'"•(031), a» (1021, i' (112), i^'* (223), fc"^ (111), «3(121);
ils sont maclés avec plans de macles parallèles et inclinés.
La bournonite en bons cristaux a été trouvée avec panabase, chai'
copyrite, quartz, etc., dans les filons de sidérose de Palmesalade en
Portes. Je n'ai pas vu d'échantillons provenant.de ce gisement.
□igitizedbyGoOglc
704 MINKRALOGIE DE LA FRANCE
Hanle-Loire. Des lentilles de bounionite, de blende, de g.-ilcne, se
renconlient dans les filons de fluorine de Bnriet en Langeac; d'après
les renseignements que je dois à M. Bouhnrd, ces minéraux se trouve-
raient dans l'axe du filon alors que les épontes sont riches surtout en
pyrite et en chalcopyiite. Les cristaux de bournonite que j'ai vus sont
de grande taille, mais peu nets {p m h* g' a' e' A* i*'^).
Plateau Central. — Pmj-de-Dôme. Grâce n l'obligeance de M. P.
Gautier, j'ai pu examiner quelques cristaux de bournonite qu'il a
trouvés avec barytine, quartz byalin, pyrite et limnnite dans les
tissures des micaschistes des bords de la Dordogne, au-dessous du
château de Chapelle près Avèze. Ces cristaux, simples ou maclés sui-
vant/» (110), sont aplatis parallèlement a p (001). Les uns présentent
les faces m (110) très développées, avec ^'* et e*, les autres ne pos-
sèdent pas de faces de la zone prismatique mais ont les faces e^ ^0*0)
très développées avec parfois a}, a^ et fi* (112j (fig, 4). Ces cristaux se
transforment en un mélange de bleiniérîte et malachite.
La bournonite a été trouvée par Fuurnet à la mine de Barbecot
pris Pontgibaud [Ann. Se. Auccr^rte 1828) en masses compactes ou
en cristaux atteignant rarement 3"°. Dufrénoy a figuré {Minéralogie,
1856, pi. 98, fig. 277 et 278) les combinaisons p a* h* b* e*, et p k*
fi' e* nu sujet desquelles il y a lieu de faire la même observation que
pour les cristaux
d'Alais. Cette mine
est depuis long-
temps fermée.
Des cristaux p
(001), A' (100), g'
[OlOl, e* (011), i*
(112) ont été ren-
contrés à la mine de
Roure(Gonnard.S.
S. M. V. 47. 1882)
dans la barytinc ;
''' ils ont des faces
BouroaniK d* Pfia.l. (P*c.i^g™,*ù rii«i» un f«« "-.«».)
ternes et rugueuses.
A Pranal, la bournonite forme de beaux cristaux, atteignant souvent
plusieurs centimètres. Ils sont fréquemment irréguliers et déformés :
leurs faces sont planes, maïs surtout ternes. On les trouve â la surface
□igitizedbyGoOglc
BOL'RNONITE 705
de géodes de quartz, associés à des octaèdres de gnlène. La fig. 5
reproduit un fort bel échantillon de ce genre que j'ai récemment acquis
pour la collection du Muséum.
Les cristaux que J'ai examinés, peu nombreux du reste, sont unifor-
mément aplatis suivant p (001) : ils aSectenllos formes de tables rec-
langulaires par suite du développement de A' (100] et de g' (010),
accompagnés de m (110), et parfois A" (310), h^ (210) : les faces m
prennent qnelquefois un grand développement; lc$ autres formes les
Bonrnonlta da PoDlgibiud.
plus habituelles sont A* (112), A»'»(lll), é{^\-i], a' (102), a' (101),
Og (211). Les macles sont fréquentes et souvent complexes.
Au moment ob celte feuille allait être tirée, M. Gonnard a bien
voulu me communiquer les premiers résultats qu'il a obtenus sur des
cristaux beaucoup plus compliqués que ceux que j'ai étudiés. Son Ira-
A. Unon. - MMrtltpÊ. H. *>
□igitizedbyGoOglc
MINÉRALOGIE DE LA FRANCE
iraitra dnns le Bulletin de décembre de la Société française de
ilogie, auquel je renvoie pour plus de détails. En outre des
signalées plus haut, M. Gonnard a observé : A* (970), o"^(301),
i»A*/^A"*) (214) ; U = a.;, (314), e^ (121), 9 = a^,, (213),
formes nouvelles suivantes : k^" (18.5.0). e,,^ = 0 (5.7.12).
li/4 i,u'- ^Ai") ^9T8), F, {b'i"''b*l"'g'r^j (50.66.59), S= (t'A''* A'")
Dans quelques cristaux, la zone § (214), S (212), a, (211) est
éveloppée.
es. — Massif du mont Blanc. Haute-Savoie. Les mines des
is de Servoz, exploitées en 1791 (/. M. 1. 39.1794) et fermées
longtemps, ont fourni de nombreux et beaux minéraux qui ne
ivent plus que dans les vieilles collections. Elles sont situées
is vallées de Servoz, de Cbamonix et de Valorsîne.
line de Sninte-Marie aux Fouilly (à l'extrémité occidentale de
ie de Chamonix) se trouve au bas de l'Aiguillette (chaîne du
t); elle a fourni de la panabase, de la chalcopyrite et de la
dans une gangue quartzeuse et calcaire. Les filons de In mon-
le Pormenaz, dominant Servoz, traversent le granité et ont
nngue le quartz et la barytine; ils ont été attaqués des deux
e la montagne, au nord par la mine de Pormenaz, au sud par
; Roissy. C'est dans cette dernière que l'on a trouvé le plus de
jx intéressants : chalcopyrite, érubescite, pyrite aurifère, bour-
malachile, galène, argyrite.
irmenaz, on a rencontré de magnifiques cristaux de barytine, de
se, de galène, ainsi que de beaux cristaux lenticulaires de
ne de Vnudagne, située au S.-O. des anciennes fonderies de
à la base de la pointe de Saix, a produit de la pyrite aurifère,
de la blende et de la galène dans une gangue
quartzeuse.
La bournonite est le minéral le plus remar-
quable des mines de Servoz; les cristaux sont
fort beaux. Ils sont parfois un peu allongés sui-
vant l'axe vertical, et présentent souvent en plus
'*' des faces représentées par la figure I, a" (102),
,.,,. d. s.rToz. ^3(210), etc.
liers a bien voulu me signaler, dans la collection du Bn'tish
n, l'existence de gros cristaux de bournonite offrant, les nos.
□igitizedbyGoOglc
BOURHONITE 707
les combinaisons p m h'- k^ h^f^ g^ ^ a> a''^, lA , les autres, p m h^ g^
d'e'A' fc*'^, etc. C'est aussi sur une macledc ce gisement que le même
savant a trouvé le prisme g''"'' (160).
Lm collection du Muséum renferme un ëchantîlloD indiqué comme
provenant de la mine du glacier de la Gria (vallée de Chamonix); ii
présente quelques petits cristaux de bournonitu, très allongés et très
cannelés parallèlement à l'axe vertical ; ils sont accolés sur leur
gangue de quartz par une face prismatique et associés à de la blende.
Je n'ai pu isoler de cet échantillon des cristaux délerniinables.
M. Damour possède un cristal de bournonite indiqué comme pro-
venant de la Combe Taneau près la Bérardc. Les faces dominantes
sont p (OOi), m (110) et un dôme indéterminé.
Savoie. La bournonite a été rencontrée autrefois dans la mine de
Pesey, près Modane. M. Dinetti m'en a signalé de bons cristaux que
possède la collection de l'École des ingénieurs (Vitlentino) de Turin;
ils ont 3 à 4 cm. de grosseur et sont implantés sur de la chalco-
pyrite et du quartz. Leurs formes sont les suivantes : p(fiOi),k' (100)
g* (010), m (110), a' (101), e' (Oil), h* {112), b ■'* (111). La bournonite
compacte (aurifère et argentifère) a été rencontrée aux environs de
Saint-André, près Modane.
Isère. Les mines de sidérose de Saint-Pierre du Mésage, près Vizille,
ont fourni de bons cristaux de bournonite; ils accompagnent des
cristaux de dulomie, de sidérose et de
pyrite. Dans un échantillon de la col-
lection du Musenm, la bournonite est
implantée sur des cristaux de ce der-
nier minéral; ses faces sont ternes, pù. ii.
un peut y reconnaître toutefois les Boumomi.. mki» luiv.nt «.
formes /» (001), m (110), A' (100), g' {Oi% A* (111), a' (101), e< (OU);
dans la zone prismatique, les faces h* et ^-^ dominent : il existe des
macles polysynthétiques nombreuses.
La collection du Muséum renferme uu échantillon de bournonite,
indiqué comme provenant de Lallrey. Il présente des cristaux de
1 centimètre associés à de la sidérose et à du qnariz, de la pyrite.
Cette association rappelle beaucoup celle de Saint-Pjcrre du Mésage.
Les prismes {m, g' /(') sont réduits à des facettes linéaires. Les formes
dominantes sont p (001), n* (101), e* (OU), b* (112), à peu près égale-
□igitizedbyGoOglc
MINERALOGIE DE LA FRANCE
i. Ces cristaux oifrent des macles et des pénétrations
[ées. M. Gonnard m'a signait! l'existence du même
idérose de Saint-Pierre d'AIlevaid.
i cristaux de bournonite ont été trouvés autrefois à
:teignent 9 centimètres et sont généralement en
\s en un mélange de bleiniérite et de malachite,
ticvètrés forment de petites veines dans les calcaires
blende); ils renferment environ 0,0018 % d'argent,
'ai examinés sont des macles offrant les faces y; (001),
'i* (112), avec des traces de ^ (010). A Senepî, dans
le, la bournonite se rencontre dans la sidérose ; à la
, elle est associée au cinabre et à la smtthsonite.
trepris il y a quelques années dans la mine d'anthra-
lard ont coupé une veine de dolomie, avec galène et
cristaux de ce dernier minéral ont été décrits par
>.M. XIX. 101.1897); ils atteignent 2™ 5 de plus
11 et sont riches on formes ; on y observe: p (001),
m (110), A* (310), h" (210), A"» (950), ^*'- (380),
334),«=[i*'«A^^"«) (568), <',/,(t34), i = lb';' b'i*
' (034), e ^/3 (032), a^'* (203), avec quelques prismes
is n'ont pas été établis avec une absolue certitude:
, g^ (120), g^ (230). La caractéristique de ces cristaux
and développement de la zone [A* i*P e*/^J-
'ar. La bournonite accompagne la blende et la galène
Bormettes. Elle y apparaît irrégulièrement (surtout
ïst du filon) (environ 3 "/, du minerai bnit) en mouches
D gris de fer, un peu lamellaire dans les échantillons
bligcance de M. Fonteilles : elle renferme environ
à la tonne (voir ù blende). On n'a pas trouvé dans ce
«taux distincts de bournonite : le même minéral est
ne de la Ricille en CoUobrières (voir a galène).
?onstantine. La bournonite a été signalée dans l'amas
Mesboula (37 km. d'Aïn Beïda), se trouve dans les
□igitizedbyGoOglc
3 (Pb, Cu') S, Bi' S'
Orthorhombique. mm = 91" 38'.
A: A=1000: x, D = 717, il. rf = 6%,96.
[a: b:€= 0,9719 : i : x (Miers)]
Formes. L'aikinite forme de longues baguettes allongées suivant
l'axe vertical, parallèlement auquel elles sont striées.
Clivages. Pas de clivages, c;assure inégale.
Dureté. 2 à 2,5.
Densité. 6,1 à 6,8.
Coloration et éclat. Gris de plomb se ternissant ^ l'air et devenant
alors rouge de cuivre. Opaque.
Composition chimique. La formule 3 (Pb, Cu*) S, Bi' S' correspond
à la composition suivante dans le cas où Pb ; Cu ^ 2 = 1.
36,2
100,0
Essais pyrognostiques. Dans le tube ouvert, donne des vapeurs sulfu-
reuses et un sublimé blanc fusible en gouttes claires devenant blanches
et opaques par refroidissement. Au chalumeau, lond très facilement en
un enduit blanc bordé de jaune foncé sur le bord du minéral. Avec le
sel de phosphore, donne les réactions du cuivre ; après réduction com-
plète donne un globule de cuivre métallique. Attaquée aisément par
l'acide azotique avec dépôt de soufre et de sulfate de plomb.
Altérations. L'aikinite se décompose facilement en bismite, en hismii'
tite terreuses, mélangées de cérusite, de mulachite, etc.
GISEMENTS ET ASSOCIATIONS
Alpes. — Isère. J'ai trouvé dans un échantillon de quartz anril^re
de la mine de la Gardette (voir or), près le Bourg d'Oisans, de fines
aiguilles métalliqnes tout à fait identiques comme aspect et propriétés
□igitizedbyGoOglc
MINERALOGIE DE LA FRANCE
czowsk dans l'Oural. Elles sont intimement mélan-
parfois de pyrite. La proportion du minerai que
itble; j'ai pu y constater la présence du soufre, du
> et du cuivre. Il semble que ce dernier métal soit en
ion que dnns te minéral de Berezowsk; il est donc
substance soit intermédiaire entre Vaikinile et la
me aikinite non cuprifbre. L'analogie de caractères
1 minéral et de l'aikinite de Berezowsk est trop
on pnisse penser à une cosalite {2 PbS.Bi^S'} cupri-
DUPE DES ARGENTS ROUGES
ipaux minéraux de ce groupe, ayant la même for-
la bournonitc, sont la proustile et la pyrargyrite.
I que la xanthoconite et la pyrostilpnite devaient être
e des espèces dimorphes des précédentes.
^es sont donc constitués par les espèces suivantes :
MonacliniquoB
.... 3 Ag* S. As^ S^ . . . . Xanthoconite.
.... 3 Ag^ S, Sb* S'. . , . Pyrostilpnite.
la sangiiinite, voisine de la proustite, et prubable-
ue.
rognostiques suivantes permettent de distinguer les
iénicaux des argents rouges antiinonieux.
Proustite et Xanthoconite Pjrargyrite et Pyrostilpnite
Fusibles en donnant un su- fusibles en donnant UP su*
iliinc brun rouge de snifurc blimé rauge foncé <je Itermcs.
Donnent des vapeurs aulfu- Donnent de» vapeurs buITu'
cuses et un ■ublimc volatil reuses et un sublimé non ro-
l'acide nrsénieux. latil d'acide antimoniquc.
Fondent en jnillitsaut, déga-
gent une odeur sulfureuse et
donnent un enduit blanc de
Sb' O' avec un globule de sul-
fure d'argent.
Di3iiizedb,G00gle
ARGENTS BOUGES 711
Au feu oxydant ou au Teu réducteur, avec de la soude, donnent un
bouton d'argent. Pour trouver des traces d'arsenic diuis les pyrar-
gyrites, fondre le minérul au feu réducteur sur le charbon, avec du car-
bonate de soude (odeur aillacée).
dépôt Décompoaéee avec dépôt de
Action de taeide
Décomposée!
de soufre.
lufre et du
La couleur de la poussière snflît à elle seule pour distinguer 1»
proustitede la pyrargyrite; celle de la proustîte est rouge vermillon,
celle de la pyrargyrite d'un rouge pourpre.
Les cristaux de proustite et de pyrargyrite présentent de nombreuses
variétés d'aspect, suivant que le
prisme ou les scalénoèdres domi-
nent : ils possèdent aussi divers
types de pointements. Les figures
1 à 8 représentent diverses com-
binaisons signalées par Lévy dans
la description de la collection
Heuland ; elles donnent une idée
des principaux aspects qu'oiTrent
ces minéraux. Lévy n'ayant pas
distingué la proustite de la pyr-
argyrite, il n'est pas possible de ig- * « s.
savoir auquel de ces deux miné-
raux correspondent ses diverses figures. M. Miers, dans sa monogra-
phie des argents rouges, Tait remarquer, du reste, après examen des
échantillons étudiés par Lévy, que si les figures sont fort bien faites.
□igitizedbyGoOglc
MINERALOGIE DE LA FRANCE
mbient peu aiix échaulillons, actuellement dans la collec-
vant rejette les formes ë* (4041) et e*/* (OlTl). )e ne m'occu-
■-Mlrlc-tDI-Uinel.
loin que des formes trouvées dans ce gisement par les
is récents et par moi-même et je ne donne ces figures que
umects, appelant de nouvelles recherches sur les minéraux
lent.
PROUSTITE
3 Ag" S, As' S*
ihomboédrique hémimorphe, p p = 107°48'.
[a •.€={ : 0,80393 (Miers)J.
L" Maclcs fréquentes suivant a^ (10l4) ne se présentant sou-
lus forme de lames hémitropes.
s suivant p (1011) également fréquentes. Les cristaux se
esque à angle droit.
s suivant n' (0001) assez rares,
s suivant b* (0112).
)Asfi/feM : «* (0001) ; /» (lOll) ; e' (lOjO), d* (IlSO), r, (4150);
a*(10Î4); A*(1123); A^{2134); rf»(2131); n' = [è'^ d' d"*)
E = (rf'/^d'"i"^}(2573).
166"56'
-b'b^
leo'K'
a'a^
157"25-
137" 8'
b'p
14'.»19'
<f d'au
r e' 105«61'
90"
p<P
155'>26-
d'd'Miir
e' 164012'
155" 6-
,,d'
126" 6-
EE,ar
e' 15f29'
107"S8'
d'à'
150O40'
1».
m^'
ifie^ar
b'b'
I37"i4'
staiix. Les
ristau
se trouvent
urtout en
scalénoèdrcs
Di3iiizedb,G00gle
PROUSTITE 713
et en rhomboèdres aigus, mais de nombreux cristaux affectent la forme
prismatique. Le minéral est souvent massif, compact.
Les faces de la zone p b^ d^ sont particulièrement striées parallèle-
ment à leur intersectioD ; les faceap et b^ sont souvent courbes.
Clhages. Clivages p (lOTl) distincts. Cassure conchoïdale à inégale.
Dureté. 2 à 2,5. Fragile.
Densité. 5,57 à 5,64 (variété antimoniale].
Coloration et éclat. Vermillon ou écarlate, noircissant à la lumière;
ce n'est qu'en lames minces que la couleur est absolument caractéris-
tique, rappelant celle du cinabre, mais tirant un peu plus sur le rouge
brique. Eclat adamantin.
Propriétés optiques. Uniaxe et négatif.
L» Na
ng = 2,9789 3.0877 fFiz»a)
Dp = 2,7113 2,7921
ns — Dp =0,2676 0,3956
Pléochroîsme. Le pléochroïsme est faible.
ng = rouge aang.
np = rouge cocheoille.
Composition chimique. La composition correspondant à la formule
3 Ag'S As'S'est la suivante :
S 19.'.
AS t5.2
Ag 65.4
100.0
Une très petite quantité d'arsenic est parfois remplacée par de
l'antimoine.
Altérations. A la lumière, la proustite noircit et se transforme en
argyrite.
Essais pyrognoatiques et diagnostic. Voir page 710.
GISEMENTS ET ASSOCIATIONS
La proustite est un des minéraux des liions argentifères oJi elle accom-
pagne généralement la pyrargyrite, l'argyrite, la panabase, l'arsenic
natif, etc.
□igitizedbyGoOglc
MINERALOGIE DE LA FRANCE
llectîon du Muséum renTerme un échantillon de
>ix aux Mines engagé dans du quartz : ses cavités
s cristaux de proustite d'ua beau rouge rubis ; ce
xagonaux enchevêtrés dont les extrémités ne sont
ents rouges ont été trouvés dans un grand nombre
res de Sainte-Marie-aux-Mtnes et notamment dans
es, de Giuck-Auf, de Saint-Jean, d'Cngelsbourg,
c. It semble qu'à une certaine époque ces minéraux
y nient été extrêmement abondants et qu'on les
ait trouvés en magnifiques cristaux. Depuis la
fermeture des mines, on n'en observe plus
guère d'échantillons que dans les vieilles col-
lections.
La figure 1 représente la projection sur la base
d'un petit cristal de proustite de ce gisement.
La fig. 2 montre la forme de jobs petits cris-
taux que j'ai observés dans des géodes de quartz,
associés à de la panabase. Ils sont parfois très
xe vertical. J'ai observé aussi de petits cristaux
la forme de la figure4 {page 711), avec en outre A*,
tudié des cristaux prismatiques suivant </*, ter-
; c'est notamment la forme
UR M. Seligmann m'a com-
'oulu me donner la descrip-
itillnns de proustite qui se
1 Muséum. L'un d'eux est
■os cristaux prismatiques d'
rminés par des faces arron-
re /;' (1153) et t» (2114), p„„..i,. [.\i.,^i,.«.
nie natif et à de la barjline. .ui-hîhm.
fréquemment maclés suivant p (1011) et pré-
s lames polysynthétiques de la macle suivant
autre échantillon présentent les mêmes macles,
snts sont constitués p»r les formes b* (0lT2) et
s a' sont ternes et striées ; ils sont implantés
1
Di3iiizedb,G00gle
PROUSTITE — PYRARGYRITE 7(5
avec quartz, calcite (e* b*) sur dolomie, quartz et panabase, la calcîte
est en partie postérieure à la proustite.
Dans le mémoire cité plus haut, M. Miers signale les combinaisons
d* (1120), ■n (4150). A' (0112), E (2573), n' (8. 3. ÎI. 2).
Enfin un dernier (échantillon oITre des cristaux de proustite,
implantés sur calcite, quartz et arsenic natif botroyde ; ils sont accom-
pagnés par de la Tanlhocoiiite ; leur pointement est constitué par la
forme b*- (01Ï2) dominaute avec, en outre, l/^ (11^3).
PYRARGYHJTE
3 AgT S, Sb' S'
Rhoraboédrique, hémimorphe pp = lOS'SS'.
[a ■.€={: 0,78916, (Miers)]
Mactes. 1" Macles très communes suivant k* (1120) avec l'axe verti-
cal comme axe de rotation et la base a' (0001) comme face d'accolement.
2° Macles suivant a^ (1014) communes, avec plan d'association per-
pendiculaire à a^, les axes des cristaux font entre eux un angle de
25*40'; quelquefois le plan d'association est (10l4). Cette macle ne
se manifeste parfois que par des lamelles hémitropes.
3° Macles rares suivant /< (1011).
4* Macles rares suivant A* (OlT2).
/b/-m«soAse/'i'(;ea./)(10ll); e*(10Î0,rf'(ll50); A*(01Ï2); A^(il23),
A' (2134) (voir ù proustite);
6' h^ >.r A' 153-5', A* b^ »T b' UO-SO".
Faciès des cristaux. Le type prismatique domine dans les cristaux de
pyrargyrite. L'hémimorphisme est souvent caché dans les cristaux bipy-
ramidés par des macles, mais il est parfois très net; il se manifeste aussi
dans la zone verticale par l'existence du prisme e', réduit à 3 faces
et par des stries dissymétriques sur d* (1120), correspondant à la forme
(1671) (Miers). Le minéral se trouve aussi à l'état massif ou compact.
Clivages. Clivages p (lOll) distincts, A' (0ll2] imparfaits. Cassure
conchoïdale ou inégale.
Dureté. 2,5. Fragile,
DensUé. 5,77 à 5,86.
□igitizedbyGoOglc
MINERALOGIE DE LA FRANCE
tforation et éclat. Rouge de diverses nuances devenant noir à l'air,
^e pourpre foncé par transparence. Eclat métallique et adamantin,
sière rouge pourpre rappelant celle de la kermésite. Transparente
imes minces.
'ûpriétés optiques, Uniaxe et négatif.
ng ^ 3.08^ (FUeau)
Dp = 2,881
ng — np = 0,203
•mposition chimUjtie. La formule 3 Ag^ S, Sb^ S^ correspond à la
>08ition suivante :
S 17,8
Sh 22.3
Ag 59.9
100,0
existe parfois ud peu d'arsenîc remplaçant une proportion éqtii-
ite d'antimoine.
■opriétès pyrognostiqiies et diagnostic. Voir page 710.
térations. Comme pour la prouslite.
GISEMENTS ET ASSOCX&.TIONS
I pyrargyrite accompagne la proustite et divers autres minéraux
ntifères dans certains Glons métallifères.
yréïïées. — Basses-Pyrénées. Je dois à M. de Limur la commu-
:ion d'un échantillon de pyr.-irgyrite de la mined'Ar (voir à ariie) :
incral forme de petites masses cristallines dans de lacalcile lamel-
renfermaat en outre de la blende, de la pyrite.
DSg^es. — [Alsace]. La pyrargyrite parait plus rare que la prous-
Jans les filons de Sainte-Marie-aux-Mines. M, Miers a bien voulu
ignaler la forme des cristaux de ce gisement qu'il a observés dans
illection du British Muséum. Ce sont des prismes d^ (11^0), avec
010) terminés par des faces arrondies et striées, oscillant entre
l23) et b^ (21^4). Ils sont associés à des prismes hexagonaux de
te sur de l'arsenic natif et de la galène.
est possible qu'une partie des cristaux décrits par Lévy, appar-
ie à la pyrargyrite.
□igitizedbyGoOglc
PYRARGYRITE — XANTHOCONITE 717
Alpes. — Savoie. Je dois à l'obligeance de M. Seligmann la com-
munication d'un échantillon de pyrargyrite provenant de la vieille mine
de galène de Pesey, près Moutiers. Il est constitué par de petits
cristaux rouge rubis, engagés dans du gypse, et prét>entant les lormes
£^, p et b* avec allongement suivant l'axe vertical.
hère. La pyrnrgyrite est un. des minéraux argentifères rares des
filons des Chalunches; elle offre diverses associations. La collection
du Muséum possède un échaotillon de quartz grenu renfermant ce
minéral en particules très fines. J'ai examiné des cristaux d'environ
3""° implantés sur les parois d'une géode de quartz. Ils oETrent la
forme rf* (1120); p (lOTl), A' (0lT2) et (f^{2131}, moins développés que
dans la figure 2 de la page 714.
Enfin, j'ai étudié, également dans la collection du Muséum, un vieil
échantillon de smaltite ferrugineuse, mélangée à de l'asbolane, des
cristaux de lullingite et de l'érjthrine. Il renferme des masses cristal-
lines fortement translucides de pyrargyrite sur lesquelles je n'ai pu
trouver aucune forme distincte. Il est curieux que cet échantillon si
riche en arséniures renferme de la pyrargyrite et non de la proustite.
CorbièreS- — Aude. Dans un récent mémoire sur les mines de la
Caunette [voir h galène) M. Bernard a signalé l'existence de cristaux
allongés d'argent rouge (pyrargyrite ou proustite?} ayant 2 à 3 milli-
mètres de longueur associes à la panabase. Ils se trouvent dans les
filons cuivreux, orientés E.-O., qui coupeut les liions de galène.
XANTHOCONITE
3Ag' S, As* s*
Monoclinîque mm = SâM'.
A : ^ = 1000 : 900,266. D = 462,182. ^=886,787.
[a: ù: c = 1,9187 : I : 1,0152 (Miers)]
ont/ = 88°47'
Mac/es. Macles suivant p (001) fréquentes.
Formes observées, p (001); h* (100) ; o*'" (501), o'" (701) ; rf*/* (111),
rf'/»(443), b*P{ïil).
□igitizedbyGoOglc
MINERALOGIE DE LA FRANCE
es suivnnts ont été mesurés par M. Mîers {op. cit.)
Lpb'"
131 »28' 131 HS'
117°3r I pd^' 123'>3e' 123»57'
91=13' go-Il.' Lpli^'" t30°50' t30o38'
po^" 111»45'
îs cristaux. Les cristaux de xanlhoconite de Sainte-Marie-
sont caractérisés par )e développement des pyramides de
(001) (110) : ils ressemblent au premier abord à des rhom-
sidérose.
Clivage/) (001) distinct. Cassure conchoïdale.
! à 3. Fragile.
5,54.
71 et éclat. Brun rouge orangé (jaune citron par transpa-
at adamantin à nacré. Poussière jaune orangé. Transpa-
■s optitjiies. Plan des axes perpendiculaire à g^ (010). Bissec-
négative («p) presque perpendiculaire à p (001) 5 < c.
2 E = 125o environ (Mîers)
ion chimique et essais pyrognostiques. Comme la proustile.
^cent travail de M. Mters la formule attribuée â la xantho-
; 3 Ag^ S, As^ S\
ic. Voir page 710. La xanthoconite se distingue de la
ar sa forme monoclinique et sa couleur.
OISEBfENTS ET ASSOCIATIONS
I. — [Alsace]. Des cristaux de xanthoconite, rappelant ceux
g ont été trouvés par M. Mîers {Miner. Mag. X. 194. 1893.)
lantillon provenant de Sainte-Marie-aux-Mines et faisant
i collection du British Muséum. Ils sont d'un jaune orangé,
ts, et recouvrent de la dolomie avec jolis cristaux de protis-
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XANTHOCOMTE — CUIVRE GRIS 719
tite et de calcîte sur de l'arsenic natif bolroyde. La xanthoconile
parait être contemporaine de la proustite.
M. Miers a observé des groupements de cristaux dans lesquels l'un
d'eux a tourné de 180° autour de la normale à g^ (010); les faces p et
p sont sensiblement parallèles; les formes observées sont p (001),
A* (100), o'f (501), oV'(701), (^7^111), d^," (443), A7^ (111): les formes
rf*/* et rf^* sont surtout très développées.
GROUPE DES CUIVRES GRIS
Les cuivres gris présentent entre eux une grande ressemblance exté-
rieure. Ils cristallisent dans le système cubique, avec hémiédrie tétrué-
drique. La prédominance habituelle du tétrnèdre régulier, seul ou
associé à diverses autres formes, les a fait souvent désigner sous le
nom de tèlraéârite.
La formule générale de ces minéraux est 4 R S (Sb, ASj^ S^. Les
types aotimonifères constituent lapanaùase, les arséniféres, la lennan-
tite ; il existe de nombreux passages entre eux. Le métal est essen-
tiellement constitué par du cuivre, mjîs d'autres métaux, argent,
mercure, zinc, fer, plomb, peuvent exister en quantité considérable,
on y trouve rarement du platine; le bismuth peut remplacer une
partie de l'antimoine ou de l'arsentc. Ces variations de composition
chimique entraînant des variations consécutives dans la couleur,
l'éclat, la densité, etc., ont conduit à la création de nombreux noms
de variétés. Le tableau suivant donne la liste des principaux d'entre
eux, pouvant se légitimer jusqu'à un certain point par de grands
écarts dans la teneur en cuivre et la nature des métaux qui le rem-
placent en partie.
Panabase 4 Cu* S, Sb* S''
Freibergiie 4 (Cu', Ag*) S, Sb^ &'
Sch^tzile 4 (Cu% llg') S, Sb^ S"
MalinowikU,^ 4 (Cu', Pb)S, Sb* S^
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720 MINERALOGIE DE LA FRANCE
Tennaniite 4 Cu* S, As* S^
Sandbergerite 4 (Cu", Zn) S, As* S^
tiionite 4 Cu" S, (As, Bi, Sb'f S=
Il exisle deux minéraux plombifères possédant la même formule, la
jordanile [4 PbS, As» S^] et la meneghinite [4 PbS, Sb* S*], mais ils
cristallisent dans le système orthorhombique et ne peuvent par suite
être parallélisés avec les cuivres gris.
Essais pyrognostiques. Les essais pyrognostiques des cuivres gris
sont naturellement très variables suiviint la composition du minéral.
Dans le tube fermé, les cuivres gris fondent, ils donnent un sublimé
rouge foncé de kermès [panabasé) ou de sulfure d'&rseuic [lennantite);
la schwalzite donne aussi un sublimé ji^ris noir de mercure.
Dans le tube ouvert, ils fondent en dégageant des vapeurs sulfureuses
avec un sublimé d'acide antinionîeux [panabasé) ou d'acide arséuîeux
(len/ianlile), coexistant dans les types intermédiaires.
Sur le charbon, ces minéraux fondent en donnant, suivant )a compo-
silion, les endiiils caractéristiques de l'antimoine, de l'arsenic, du bis-
muth, et ceux du zinc, du plomb. La présence de l'arsenic est déce-
lée en parkie par l'odeur d'ail. Le globule qui reste sur le charbon,
fondu avec du carbonate de soude, donne un bouton de cuivre.
Solubles dans l'acide azotique avec résidu de soufre et d'acide antïmo-
nique (panabasé).
Réactions spéciales à certaines variétés. La freibergite après
dissolution dans l'acide azotique et décantation du résidu du soufre et
d'acide antimonique donne par addition de chlorure de sodium un
abondant précipité blanc, soluble dans l'ammoniaque (Ag).
La schwatzite mélangée à trois fois sou poids de soude sèche et
chauffée dans un tube de verre donne des gouttelettes de mercure, se
sublimant dans les parties froides du tube. La maliuowskite donne les
réactions du plomb.
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PANABASE
PANA BASE
A Cu^ S, Sb' S'
Cubique, tétraédrique.
Mac/es. Macles suivant a'; le plan de eoDtacl se fait suivant a* ou
perpendiculairement ù cette l'ace; ces macles se produisent aussi par
pénétration, elles sont IVéquemment polysynlhétiques. Il existe des
macles a axes parallèles, symétriques par rapport à une face cubique :
elle» sont rares.
Formes ob^LTi'èes.jj [100); A' (111), i^ (210), A'' (310) ;
+ 1/2 «' [x (111)]; + a" [x 1,8111], + l/2 a"'* [x (13. 2. 2.)]. + «' [x
(41l!], + 1/2 «Mx (211)], + i/2 a''' [X (221)] ;
— l/-2«'[Mlll)];
1/28 =i/-2(i* i^/^A^'--^ [x (321.].
Faciès. Les cristaux sont généralement caractérises par la prédo-
minance des formes tétraédriques qui ont fait donner à ce minéral le
nom de tètraédrite. Ce n'est que très rarement que la face dominante
est le rhombododécaèdre. Les tétraèdres et les hémitrapézoèdres posi-
tifs ont d'ordinaire leurs faces brillantes, les formes inverses sont sou-
vent ternes.
Le minéral se présente aussi en masses compactes ou tout au moins
dépourvues de formes géométriques nettes.
Clivages. Pas de clivage. Cassure subconchoïdale ou inégale. Fragile,
Dureté. 3 à 4,5.
De/isité, La densité varie avec la composition 4,75 à 4,9 [panabase),
K. Lumoa. — Uiairmhfâ. 11. Il
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MINERALOGIE DE LA FRANCE
5,1 {freibergile), [5,04 frcibergite de Pranal (Gonnard)], 5,10
•jpzite).
^ration et éclat. La coloration n'est pas moins variable : cite
du gris d'acier au noir de fer; la freibergite possède les eou-
es plus claires (gris d'acier clair), les plus foDcées (noir de fer)
résentëes par la schwatzite. La poussière est de même couleur
minéral; quelques variétés (freibergite) ont la poussière rouge,
métallique très vif. La schwatzite est souvent plus ou moins
Opaque ou translucide en lames excessivement minces et dans
rouge.
ipements réguliers avec d'autres minéraux. La létraédritc se
: à axes parallèles avec d'autres minéraux, la blende et la chalco-
position chimiijue. On a vu plus haut que l'antimoine est souvent
ce en partie par de l'arsenic (passage il la lennantile), qu'une
du cuivre peut être remplacée par de l'argent (freibergite), du
e [ackivalzite), du plomb [malinoivskiie), du zinc, du fer; tous
l'res gris antimonifères, dans lesquels ces corps n'existent qu'en
unntité, constituent les panabases proprement dites dont la com-
1 théorique est donnée en à). La richesse en argent de certains
gris en l'ait parfois de véritables minerais d'argent,
stence de traces de platine a été signalée par Gucymard [il. M.
95. 1849) dans les panabases de divers gisements alpins [mine
peau [Hauies-Alpes], Saint-Arey [Isère], Blons de Cavallcs dans
Jsses (Oisans) et Presie (Savoie)]. Les essais ont été en partie
lés par Ebelmen [id. 505), mais il semble résulter des études
ar ces chimistes que la distribution du platine dans ces mioé-
est très variable et très irrégulière,
lyses
la panabase de Corbièrcs, par Berthier (.4. M. IX. 529. 1836).
— ~ de Mouzaïa, par Ebelmen (.1. M. XL 51. 1817).
— — de Sainte-Murie aux-Mines, par Rose (P., A XV.
576).
— — de Moncbonay en les Ardillats, par Grûner [in
{„n. Iniustr. miner. XIIL 422. 1869,)],
la freibergite de Pranal (Pontgibuudj (in Gonnard. Met». Ac
CXVl. 1882).
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PANABASE 723
g) de la panabase néogène des thermes de Bourboiine ^Jn Daubrée
C. R. LXXX. 461. 1875).
h) du cuivre gris des Ardillats, par Ch. Mène [C. H. 41. 4f>3. 1860).
La teneur en argent est de 0,0005 à 0,021.
i) du Valgodemar, par le même {C. R. 411. 1326). La teneur en
argent est de 0,0008 à 0,0011.
a) b) c) d) e) f) g]
23,1 2.5,3 27,25 26,83 26.37 21.36 23,44
> 1.5 9.12 10,19 7,88 • traces
24,8 25,0 14,77 12,46 9,97 22,30 26.40
52.1 34.3 41,57 40.60 42,92 23,56 43,20
■ 0,7 • 0,60 0.65 19,03 » »
> 1,7 4,66 ^.66 4,69 6,53 4.00 3,0
6,3 2,24 3,69 5,70 2,3i ImceENi .
• 3,2 > » Iraces * Ira ce s Sa 12,0
23,0
22.0
32,0
21.7
10,0
21,5
30.8
100.0 98,0 99,61 99.03
Densité
)8.11 97,24 100,0 100.0
> . 5,04 5,137
Les analyses h et * sont données ici comme document, il est possible
qu'elles aient été faites sur des mélanges riches en galcne (voir p. 728).
Altêrotions. Par décomposition, la panabase donne de la malachite,
de la chessylite. On rencontre des pseudomorphosos de ce minéral en
chalcopyrile, bournonile, rovellite, cinabre, etc.
Diagnoslic. La panabase se dislingue des autres sulfoantimoniures
par sa forme tétraédrîque; les variétés compactes se différencient de
la bournonite par l'absence de quantités notables de plomb : la mall-
nowskite ne peut guère toutefois se distinguer de ce dernier minéral
que par une analyse quantitative.
GISEMENTS ET ASSOCIATIONS
La pauabase constitue le minéral dominant de beaucoup de filons
cuprifères; dans quelques-uns, elle est associée à la chalcopyrtte; enfin
elle accompagne fréquemment la galcne dans les filons concrétionnés.
Je n'ai pas cru devoir séparer ces divers gisements n'ayant pas vu
beaucoup d'entre eux et ne pouviint pas toujours définir exactement
les conditions dans lesquelles ils se trouvent.
Enfin on a rencontré la panabase dans quelques sources thermales
françaises.
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MINERALOGIE DE LA CRANCE
1° Dans les filons mélallifères.
rrénéeS- — Basses-Pyrénéen. Les mines des Pyrénées les plus
rtjuables au point de vue des minéraux que l'on y trouve soûl
\ de Buncu, ou de Biiigurry, dont Dîetricli a donné uue longue
îption {^bescri/jt. des gis. des minerais des Pyrénées. 461. 1786).
9 filons ciipiifères de Baieorry, aujourd'hui inexploités, se trouvent
il. au-dessus de Saint-Etienne de BHÎgorry, près du hameau de
irielta, oii étaient installées les unciennes usines. Ils sont pour la
irt suv le (tanc ouest de la vallée de la Nive, au milieu de schistes
tant avec des quartzites; les principaux liions sont ceux des Trois
de Sainte- Marthe, de Berg-op-Zoom, de Sainte-Elisabeth, de
e-Marie, de Saint-Louis, de Saint-Antoine, de Philipsbourg.
s filons peu épais sont constitués par du quartz, de la dolomie, de la
ite, de la sidérose, de la calcite avec divers minerais dont les
importants sont lu panubase, la chiilcopyrite, le cuivre natif
: Saint-Michel), parfois accompagnés de pyrite; la blende est
m beaux cristaux trouvés seulement dans le filon quartzeux d'Ou-
darnlles; la stibine a été rencontrée par de Char-
pentier dans une drose de quartz du filon de Berg-
op-Zoom.
II existe, dans le voisinage, d'autres mines
iinalogues dont uue des
principales est celle
d'Escourleguy (filons de
Fig. f. sidérose avec panabase,
Au. d. B.ip,«j. chalcopyrite et pyrite),
ces mines, on trouve souvent des frag-
ï anguleux des roches encaissantes englo-
ans les gangues ou dans les minerais,
collection Gillet de Laumont, fondue kjr. s.
celle du Muséum, et la collection d'Hatty °™'';".'l"p^5;'""if " /h'.^Pi^^
t fourni d'importants matériaux d'étude. *** '" i»'"'!"')'
panabase et la chalcopyrite formaient le minerai exploité. La
Jase constitue à elle seule des portions du filun, mais le plus
ut, elle se trouve mélangée au quartz et à la mésitite. Dans la
des Trois Rois, on a découvert une masse de panabase et de chal-
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PANABASE 725
copyrite atteignant environ 98 mètres x 5 mètres, 93 X 0 mètre, 98,
presque uniquement composée par le mélange de ces deux minéraux.
Les cristaux de panabase de Baîgorry sont généralement isolés
dans des géodes de sidérose lenticulaire, et associée à des cristaux de
chalcopyrîte, de quartz, de dolomie; leurs faces sont très brillantes,
les tétraèdres positifs et négatifs ne possèdent pas la différence d'éclat,
si fréquente dans les cristaux d'autres gisements. J'ni observé diverses
combinaison» de + a', +o*,i*:le8 formes — a' et — a' n'existent pas
toujours (fig. 4 et 5) et sont généralement réduites ii de petites Tacettes.
Les groupements réguliers de panabase et de chalcopyrîte sont fré-
quents; ils ont été
décrits par Sade-
beck {Z. d. d. geol,
Gemllschaft. XVI.
443. 1872) : les figu-
res 5 et 6 emprun-
tées à son mémoire
permettent de cons-
tater la loi simple
qui les régit.
La collection du
Muséum possède de
gros cristaux de pa-
nabase (t/2 «*, \\-l a"
recouverts d'un en- p , - f — «d i ^ b d' ir* uiicrdo
duit mince de chai- p»inb«n •■ d» ch.icopjTiie [r. Fhiiiopvcii<«iciipDiiitm«i.
copyrite qui rappellent les cristaux bien connus du Cornwall; ils sup-
portent de petits cristaux de dolomie.
Les filons de sidérose d'Ainhou, de Lisqueta (près Saint-Etienne de
Baigorry) de Lescun (quartiers d'itosque, de Cambouetet de Sabatou);
d'Aspeîch (en Gère Belesten, Bielle et Bilbère) renferment aussi de la
panabase associée à de la chalcopyrite.
La panabase a été rencontrée dans les filons de blende de la mine d'Ar.
Ariège. — Des filons cuprifères se trouvent dans la Vallongue à la
Soquette, au fond de la gorge du Riverot d'Augirein; ils ont été cités
par de Charpentier {op. cit. 359} qui avait donné a Hady un petit
échantillon de panabase compacte que j'ai examiné dans sa collection.
Aude. La panabase a été exploitée autrefois dans divers filons de
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7-26 MINÉRALOGIE DE LA FRANCE
l'Aude; il ne semble pas que ces exploitntions aient fourni de cristaux.
Berthier a essayé des minerais (À. M. VII. 1835) provenant des gise-
ments suivants : Quintillan (0,003 d'argent aurifère), il existe dans le
gisement un peu decérusite; Moisans (mine de Caueilles), la gangue de la
panabase est la barytine avec un peu de quartz. Dans la mine de Sainte-
Marie, aux minéraux précédents se joint la caleite ferrugineuse.
M. Delagc m'a signalé en outre la panabase dans les gisements sui-
vants : Padern, Montgaillard, Auriac, Massac-Cédeillan, las Cannes,
Davcjean. Les mines de la Caunette dont il a été question page 499,
servent à l'exploitation d'un filon de sidérose blanche, superâcielle-
ment oxydée qui renferme des mouches et des rognons de panabase
contenant jusqu'il 3,60/0 d'argent : elles sont associées a des cristaux
d'argent rouge.
La collection du Muséum possède un bel échantillon de panabase
compacte, associée ii un peu de blende, provenant de Palairac.
Uonta^e Noire- — IférauU. La panabase a été exploitée avec
chalcopyrîtc à Cabrièrcs. Elle s'y trouve dans un filon quartzeux
traversant les schistes paléozoi'ques. C'est probablement de ce gisement
que provient un magnifique échantillon de pa-
nabase que possède la collection de l'école des
mines. La fig. 7 représente la projection de
ce cristal sur une face — a* ; la panabase de Ca-
brières est accompagnée de quartz et de chalco-
pyrite.
Cévennes. — Gard. M. de Mauroi m'a
^'•K- '- communiqué un échantillon de panabase corn-
d'iin"iw!!i"dt 'p™w' d» pacte englobée dans de la baryline et provenant
csbfKHs («(rnr.io. jg [g i-omg jg Montdardier à Saint- Laurent.
J'ai eu entre les mains de jolis cristaux {-|- l/2 a^) provenant de Saint-
Félix Pakiers près Caduz; ils sont recouverts de pyrite et implantés
sur du quartz. Des tétraèdres de panabase ont été rencontres avec
bournonite, quartz, chalcopyritc, etc., dans les filons de sidérose de
Palmesalade en Portes.
Plateau Central- — Avcyron. Le cuivre gris a été trouvé dans
un grand nombre de filons cuprifères et plombifères à gangue quartzeuse
de l'Aveyron. Voici les principaux gisements cités par Boisse {pp. cit.) :
A la limite de l'Hérault, à Corbières et à Fonserènc, avec érubescite,
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chalcopyrite, blende, sidérose, malachite et chessylite; h Lnstiouses et
à la Barre avec bouroonite, blende et pyrite; à Ooyre, avec malachite
et chessylite ; à la Baume près Sylvanès avec calcite, stibine et enfin an
Mas d'Andrieu avec calcite ; à la mine de Falgayrolies (dans les envi-
ron» de Najac), où les filons de quartz se trouvent dans les gneiss, ils
renrermcnt en ontre, de la chalcopyrite, de la malachite et de la ches-
sylite ; dans les environs de Villefranche à Maguols, avec galène dans
une gangue de quarts, de barytine et de calcite; à Gaudiës, avec chal-
copyrite dans le quartz; à la Bessière, avec, en outre, blende et quartz,
i) Viallurdet avec chalcopyrite et blende; au Minier dans la vallée de
TAnialou aiTluent de droite du Tarn (avec galène).
J'ai eu à ma disposition des échantillons de que]ques>uns de ces
gisements notamment de ceux du Minier et d'Ouyre : ils sont constitui.'a
par de la paoabase compacte, sans cristaux distincts. L'analyse A] a été
faite par Berthier sur une pnnabase de Corbîères.
Piiy-de-Dâme. La panabuse a été signalée par Fournet dans la galène
du filon Saint-Denis, i) Rosiers près Pontgibaud.
A la mine de Pranni (voir à^a/è/jc), situéeà 5km. au-dessus de Pont-
gibaud, sur la rive
gauche de la Sioule,
on a trouvé de ma-
guiâques cris-
taux de cuivre gris,
atteignant 7 "" 5
d'arête ; ils sont
implantés sur ga-
lène, et consti-
tuent les plus beaux
échantillons cristal-
lisés de panabase
trouvés en France. >
La fig. 8 représente t
un échantillon que Pig. s.'
j'ai récemment ac- p»iuiiMie j» Pr.mi.
quis pour la collée- '•'•>s'"p
tion du Muséum. Ces cristnux appelés burins par les mineurs du pays
sont rares. L'analyse donnée plus haut montre qu'ils constituent une
freibergite par leur haute teneur en argent. Les faces dominantes sont
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728 MINERALOGIE DE LA FRANCE
-|- 1/2 a^[v. (211)] (fig. 9) av«c souvent les faces -|- j/2 a* plus ou moins
développées et plus rarement des facettes linéaires -{• )/2 a*'* [x (221)]
qui remplacent les arêtes a' a' aboutissant aux poïntemcnts ternaires.
M. Gonnard a signalé de petits té-
traèdres de panabase sur la stibine acicu-
laire des environs d'Anzat le Luguet.
Ce même minéral a été trouvé dans des
filons de quartz de Chalameyroux avec
chessylite provenant de son altération
(Lccoq et Bonillet, Vues et coupes 206).
li/iiine. La panabase se rencontre duns
'' ' la plupart des filons plombifères à gangue
P.n.b«i. (Form. i!oi.niuiie.) '^ ^ - , r. O &
quartzeuse des environs de Beaujeu et par-
ticulièrement dans ceux de Monsols, des Ardillats, de Cheneictte; elle
s'y présente en masses compactes, rarement en tétraèdres réguliers,
Ch. Mène a décrit sous le nom de fournelite {C. R. LI. 463. 1860) une
variété de panabase d'un gris d'acier se trouvant avec galène et quartz
aux Ardillats, dans un filon qui, contrairement à ceux du voisinage ne
renfermait ni barytine, ni fluorine. Fournet dit n'avoir pas trouvé ce
minéral qui serait d'après lui un mélange de panabase et de galène
(C. R. LIV. 1099. 1862 et LU. 311). La composition donnée par l'ana-
lyse h peut être rapprochée de celle de la malinowskite et il est
possible que le minéial en question soît homogène, toutefois aucun
des échantillons que j'ai recueillis dans cette région n'est plombil^re.
Le filon de Montchonay en les Ardillats est particulièrement riche
en panabase et en magnifiques cristaux de fluorine : il a fourni aussi de
la chalcotrichite, de la cérusite, de la malachite, etc. La panabase et
la galène scmt rarement mélangées; quelques variétés friables ren-
ferment jusqu'à 2 kg. d'argent par 100 kg. de minerai.
Saâne-et- Loire. La panabnse en petites mouches se rencontre dans
le quartz des filons de pyrite de Chizeuîlprès Bourbon-Lancy. L'échantil-
lon que je dois a l'obligeance de M. Bréon ne renferme pas de cristaux.
Vosges. — La panabase argentifère a été rencontrée en petite
quantité dans la mine de galène de la Croix-aux-Mines (1/2 a').
[Alsace]. La panabase s'est trouvée en magnifiques cristaux,
comme minéral accessoire assez rare, dans les géodes du minerai de
fer de la mine grise et de la mine de Grandfontaine à Framont. Les
□igitizedbyGoOglc
irement 6'°" de plus grande dimension, ils sont
eiirs faces sont très réfléchissantes. Les cristaux
,^^>,
sont généralement assez
compliqués. Ils appartien-
nent soit au type tétraédri-
que, soitau type dodécaé-
drique. Dans letypetétra-
riquej'nî observé le plus
souvent^ l/2 a*, avec ou
sans± i/3(i^;-)-)/2n^se»l
^'^- '*■ {fig.9),avec80uveutdelrès p,n.bi«
P.n.b.». Mn=l. .Ul«n. ,■. ^^jj^^^ focCtleS -|- l/2 a^ '*-''° P""'"-™"n..nt.
La collection du Muséum posst^de un superbe échantillon de cristaux
de panabase tapissant une géode d'hématite
rouge : les cristaux ii faces éclatantes présentent
les formes suivantes r + '/- "'t i V^ "*• /'
(100), b' (110), A* (310) : ces dernières faces
sont remarquablement nettes (fig. 15).
Les macles par entre-croisement sont très
fréquentes (lig. 10 et fig. 11, dans laquelle
le tétraèdre dominant seul a été dessiné). La
fig. 12 reproduit la photographie d'une macle
( de ce genre, vue perpendiculairement à
Fi|. 11.
1* FrmmDut. (Mule p.
liHinaiii.] L> nicla .
.IKItmcnt à UD plan
Dans le type dodécaédrique
cependant pas observé i^{3iO).
Ces cristaux sont fréquemment
allongés suivant un axe ter-
naire, prenant alors une symé-
trie pseudorhomboédrique (fig.
13 et 14). Ils ont été quelque-
fois indiqués comme tennan-
tite, sans doute à cause de leur
forme ; tous ceux que j'ai exa-
minés se rapportent sans aucun
doute n la panabase. P«nibi..
La panabase était un des principaux
axe binaire commun aux deux tétraèdres
sont les
pes en croix.
, les foi
mêmes : je n y ai
[nii/ie d'argent ^
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730 MINERALOGIE DE LA FRANCE
exploites ù Sainle-Marie-aux-Mines pour l'extraction de l'argent. Elle
était surtout abondante dans les filons de Saint-Nicolas, d'Engels bourg,
de Grosser Hsldes et de Gott-Hil(ï-Gewis dans lé val de Liepvre, dans
les mines de Chrétien, de Gabe-Gottes, de Saint-Guillaume et de Saint-
Jacfjues dans le vallon de Phauuoux (Rauenthal).
L'analyse d) donne la composition de ce minéral, parlois accompagné
de tennantite.
Lh panabase de Sainte-Marte est d'un grîs d'acier plus ou moins clair;
on la trouve associée dans le quartz aux argents rouges, à l'argent
natif, à la dolomie, etc.
Les cristaux sont remarquablement nets et assez variés de formes :
± {1/2 a', ± 1/2 a', *'. p, t").
Dans la description de la collection de Strasbourg, M. Groth a
signalé (op. cit. 66) des cristaux présentant les (aces i/2 o^ l/2 u^, b*
avec en outre de petites facettes i^ (210) et probablement b' 1^310).
La panabase a été trouvée à Urbeis en masses compactes, associée
à la chalcopyrite, à la sidérose et au quartz. '
Belfort. Les anciennes mines de Giromagny (Giromagny, Lepuix,
Auxelle-haut] ont fourni jadis beaucoup de panabase argentifère. Ces
gisements qui se trouvent sur le prolongement de ceux de Sainte-
Marie-aux-Mines ont été longuement décrits par Guiltot-Duhamel
(/. M. VII. 213. 1798). D'après M. L. Meyer [Bull. Soc. belfortaUe
d'émulation 1895), leur panabase renferme une petite quantité d'ar-
senic; aujourd'hui, on ne rencontre guère que de médiocres échan-
tillons sur les haldes de la mine de Saint-Daniel.
Autrefois les filons de Fanitorne (Pfennigthurm), Saint-Pierre, Saint-
Daniel, Teutschgrund, Ssint-Kicolas, Saint-Georges ont fourni des
cristaux nets offrant les mêmes formes que ceux de Sainte-Marte-aux-
Mines ; ils étaient associés à la chalcopyrite sur du quartz.
liaiite-SaÂne. La panabase accompagne la chalcopyrite et la galène
dans les filons de Loury et du Crémailint à Plancher-les-Mines.
Alpes. — Hante-Savoie. Les mines des environs de Servez {voir à
botirnonilé) ont fourni jadis de la panabase associée ii la chalcopyrite
et à la galène .mine de Saintc-Marie-aux-Fouilly), ainsi qu'à la bary-
tine, à la sidérose (mine de Pormenaz), à la dolomie, etc.
J'ai trouvé dans la collection du Muséum des échantillons de
ce gisement supportant un grand nombre de jolis cristaux de pana-
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PANABASE 731
base d'un noir de fer éclatnnt. Ils sont géoéralement riches en faces;
les combinaisons les plus compliquées sont constituées par l/2 a'
(striée), zt l/2aV21l), /•' (110) et p ,100) avec
parfois f (310) et plus rarement + V3a'[« (108)].
Ces cristaux sont iniplantés sur quartz, avec de
lu galène, etc.
Savoie. Des (ilons quartzeux renfermant de/
la panabasc argentifère, de la chalcopjrile, deHrfj
la sidérose, de la pyrite ont été exploités^
autrefois à Bonnevsl au nord du Bourg Saint-
Maurice (avec pyrrbotite), près de Grnnicr au- ^''' '■''■
dessus de la forêt de Mial (gangue de sidé- ""^ '" C''""'""- """I
rose), dans la mine de galène de Macot et de Thermigntm, enfin n
Presle aux environs du Bourgel ,0,0043 d'argent et un peu d'or), à
Doucy, pi'ès Moâtiers (avec chalcopyrite), à Fougères en Fessons
(avec chalcopyrite et blende), à Rognots en Beaufort (avec chalcopyrite
dans quartz blanc), h Malrocher en la Table (avec chalcopyrite; la
pannbase de ce dernier gisement est riche en argent), au mont de la
Flèche en Lans-Ie-Villai-d.
J'ai examiné un échantillon de la mine de la Presle, 11 présente des
cristaux nets de panabase (-|- l/i a* avec petites facettes -|- ijîa*), asso-
ciés à de la sidérose crélée.
Isère. La panabase abonde dans les filons métallifères de l'Isère.
Elle existe généralement avec chalcopyrite dans une gangue de quartz
et de barytine; tandis que la chalcopyrite ne renferme d'ordinaire pas
de métaux précieux, la panabase au contraire contient parfois jusqu'à
220 gr. d'argent par 100 kg. Héricarl de Thury a donné (/. M. XXII.
130, 1807) d'intéressants détails sur les anciennes mines de plomb et
de cuivre de la chaîne des Rousses; celles des environs de Huez, de
Brandes sont a gangue de barytine fétide et de quartz : dans cette der-
nière mine, le filon descend du haut de la montagne jusqu'à la rive
droite de la Sarenne, le minerai est constitué par de la panabase
argentifère et de la galène; celui du Lac Blanc, au nord-est d'Huez,
a la même constitution, de même que celui de l'Herpie à l'est de
Brandes; dans ce dernier gisement la gangue est exclusivement quart-
zeuse; la mine était riche en cérusite. EnHn la panabase a été exploi-
tée au Grand Galbert au-dessus de Livet, non loin du filon de galène
d'OulIes qui contient aussi de In panabase.
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732 MINÉRALOGIE DE LA FRANCE
Un échantillon provenant de l'une de ces mines et portant la seule
indication de montagne des Rousses (Oisans) se trouve dans la collec-
tion du Muséum. Il est constitué par des cristaux nets (-|- l/2 a*, -|- 1/2
a^, b', p), implantés sur du quartz et recouverts en partie par une croate
de chessylite. La même collection renferme des échantillons de pana-
base {-]- i/2 a* i*) indiqués comme provenant de Fresney d'Oisans.
La panabase argentifère était un des minéraux assez communs des
filons des Chalanches ; elle ne s'y est trouvée qu'en masses compactes,
souvent associées à de l'asbeste soyeuse.
La panabase se rencontre assez fréquemment dans la sidérose des
mines d'ÂlIevard associée à de la pyrite, etc. ; celles des mines du
Buisson sont remarquables par leur teneur en or (0,003158) qui les a
lait considérer par Gueymard comme un véritable minerai d'or. Les
cristaux de ce gisement que j'ai examinés ont été pour la plupart
recueillis par M. Gaubert dans les minerais de Saint-Pierre d'AlIevard.
On y trouve les deux tétraèdres parfois isolés, l'un terne et l'autre brillant.
Quand ils sont réunis, c'est le tétraèdre terne qui domine, l'autre
constituant seulement de très petites facettes brillantes accompagnées
de J* ; les faces a^ accompagnant le tétraèdre à faces ternes, sont très
éclatantes, de même que celles de p. Les combinaisons communes de
ce gisement sont représentées par les figures 1 à 3.
La panabase se trouve aussi, mais plus rarement, dans les Ëlnns de
Saint-Pierre du Mésage.
J'ai examiné un échantillon, indiqué comme provenant de Laffrey,
et contenant de jolis petits cristaux brillants de panabase associés à du
quartz hyalin et de la pyrite. La forme dominante est l'hémitrapézoèdre
+ 1/2 à^ [* (211)], accompagné de + l/^ «\ + "/^ «T [* (13.2.2)],
/) (100). Ces pointements sont constitués par b* et — 1/2 a*.
Des masses de panabase argentifère (0,0028 '/o d'argent) ont été
trouvées autrefois dans les calcaires liasiques de la Combe Niveuse en
Saint-Arey (Saint-Harey); la collection du Muséum possède un magni-
fique échantillon de ce gisement. Il est formé par une masse homogène
il cassure conchoïdale d'un beau noir extrêmement brillant; il est
entouré de malachite et de chessylite et englobe un cristal de quartz.
La panabase a été rencontrée plus rarement à la mine de la Fayolle
en Saint- Theoffrey : elle accompagne en beaux cristaux -(- l/â a',
-|-l/2 a', la blende transparente et le quartz hyalin dans une gangue
de sidérose.
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PANABASE 733
Hautes-Alpes. Le gite du Bas du Pic en face de Villard d'Arène ren-
ferme surtout de la panabase avec de la chalcopyrîte dans une gangue
quartzeuse; il se trouve au contact du calcaire jurassique et d'une roche
granitique. Des filonnets de panabase, érut>escite, gaiëne, chalcopy-
rite se trouvent dans le vallon de l'AIp aux sources de la Romaoche.
Dans le Valgodemar se rencontre, à l'ouest de Saint-Maurice, le
filon de panabase à gangue quartzeuse des Roux. Peut-être est-ce de là
que provient l'échantillon analysé par Mène (analyse §■); si cette ana-
lyse est exacte, le minéral est une malinowskite .
Un gisement intéressant est celui du Chapeau en Champoléon, à
environ L km. au-dessus du Cliatelard. U se trouve au contact du gra-
nité et des dolomies liasiqnes, elles-mêmes traversées par des filonnets
de spilîte. Dans le granité, les filons renferment surtout de la galène,
avec un peu de panabase, mais dans les dolomies, le minerai dominant
est une panabase compacte, altérée en malachite. Elle possède une
cassure un peu conchoïdale, d'un beau noir; la teneur en argent de ce
minéral varie de 0,5 à 6 "/g. C'est dans cette panabase que Gueymard
a trouvé une teneur notable en platine. Ce minéral formait des rognons
irréguliers distribués dans un sable fin siliceux.
D'après Gueymard, la panabase de la Chapelle en Valgodemar ren-
fermerait de ] à 2 millionième de platine.
Alpes-Maritimes. La mine du Cerisier, près Puget Théniers, est un
gisement d'imprégnation des jjrès triasiqucs, analogue à celui du Cap
Garonne. Il a fourni de la panabase.
ProVBDCO. — Var. La panabase est associée à la chalcopyrîte
dans les filons de Notre-Dame des Maures (concession de Rieille, en
Collobrières, près Hyères). On la trouve enfin dans les gisements
d'imprégnation de la base du trias de la Provence (Vidaubau, Cap
Garonne, près Toulon). Elle y accompagne la galène, la chalcopy-
rîte et divers minéraux oxydés.
Cor86- — La panabase n'est pas rare en Corse dans les schistes
éocènes au contact des gabbros et des serpentines. M. Nentien m'a
notamment signalé les gisements suivants : Castifao, Moltifau, Ponte
Leccia, Soveria, Corte {principalement sur le versant sud du col de
San Quilico); Linguizetta, vallées de la Casaluna et de la Novaccia,
Focicchia, Erbajolo, etc. Elle y forme des masses peu importantes
associées à de la chalcopyrîte, de l'érubescite, etc.
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734 MINERALOGIE DE LA FRANCE
Alg^ériO' — La panabuse est très abondante en Algérie, mais sur-
tout dans la province de Constanline et dans une partie de celle d'Al-
ger; elle s'y rencontre soit comme élément dominant, soit comme
produit accessoire accompagnant la chalcopyrite. Presque partout,
elle est argentifère. Tous ces gisements sont postjuraseiques.
Constanline. La panabase abonde dans les filons des environs de
Bougie, à l'ouest de cette ville, à Tagma dans le cénomanien et h l'est
au Djebei Azarar et au Djebel-Dib (Tizi-el-
Kramis), à Tadergount et à Sidi Djeber dans
les calcaires liasiques.
J'ai étudié de remarquables cristaux prove-
' naut de Tadergount. Us présentent une forme
peu habituelle dans la panabase. Leur forme
dominante y est en effet i' (110), accompagnée
de -f- a* (211) et parfois de + il2s[>. (321)],
Fie. w. de— 1/2 a' (111) et de — 1/2 fl*(411) (fig. 16).
Pinibui d> T.jurgomii. Qçg cristaux sont d'un gris noir de fer, ils
atteignent 2 ''" de diamètre; leurs faces sont ternes et se mesurent
dilficilement.
Des filons de panabase se trouvent ii El Hamma (à 52 km. S. 5° 0.
de Sétif), ainsi qu'à une centaine de kilomètres de Djidjelli, aux Béni
Mcraï et au Grand Babor (El-Anasser); ces gisements sont, comme les
précédents, dans les calcaires secondaires.
Au Djebel-Touggourt (à 13 k. 0. 3° S. de Batna), le même minéral
imprègne le jurassique.
La panabase accompagne la chalcopyrite (en liions dans l'aptien) à
Bas Pharaoun et ii Ghil-oum Djinn, à Bled-el-Hammani (avec galène),
à .\zerou-An)ellal (avec galène) près Khenchela; on la trouve à Sîdi-
Rgheïss également dans l'iiptien, au Djebel-Guereier, près Jemmapes
(avec galène et cinabre) dans les calcaires de l'éoccne supérieur.
Alger. Il existe à l'ouest d'Alger une intéressante zone cuivreuse
essentiellement cunstituée par des filons de panabase; elle s'observe
sur près de 150 kilomètres entre Ténès et Mouzaïa (massif de Milianab) ;
les principales recherches ont été faites aux environs de Mouzaïa, de
Milianab et de Ténès. Cette zone se prolonge au sud de Bougie entre
Aït-Abbès et le Djebel Babor sur près de 50 kilomètres ; la principale
mine à citer est celle de Téliouïne.
Ces gisements sont constitués pur dos filous de panabase argentifère
□igitizedbyGoOglc
PANABASE 735
et de chalcopyrile, avec gangue de sidérose, de barytiiie et de calcite.
Ils se trouvent daos le crétacé, lui-même en contact avec des
ophites.
Duns les environs de Ténës, les mines de Oued Bou-Hallou et de
Sidi Bou-Aïssi rournissent surtout de la chalcopyrite avec de la pana-
base argenlilere; dans celles de Béni Aquil, la panabase argentifère
se trouve seule en filon dans le sénonien avec hématite, barytine et
sidérose. Ce sont les niètnes gangues qui renferment la panabase de
Mouzaïa, en filon dans le calcaire et les marnes crétacés.
La panabase de ce gisement a été souvent analysée (voir les analyses
citées plus haut); elle se présente en magnifiques cristaux à faces bril-
lantes qui font l'ornement des collections. Ceux que j'ui observés pro-
viennent de Mouzaïa, de Beni-Aquil et de l'Oued Bou-Hallou; ils pré-
sentent les mêmes formes et atteignent parfois 3 centimètres de plus
grande dimension. La plupart d'entre eux l'ont partie depuis longtemps
de la collection du Muséum; quelques-uns m'ont été communiqués par
M. Gentil : ils sont uniformément constitués par -|- l/2 a*, -|- t/2 a^
également développées et de i* (110) (fig. 5 sans — 1/3 a'). Ce n'est que
rarement qu'existe le tétraèdre inverse, sous forme de très petites
facettes; — o* est plus rare encore, Les gros cristaux ont parfois une
structure polysynthétique par suite de l'embultement suivant un axe
ternaire de plusieurs individus de même forme. Ces cristaux ont sou-
vent les faces -|- a' bombées. Quand ils sont implantés dans leur
gangue par un pointement ternaire et bien engagés dans la gangue, ils
ont l'aspect de rhomboèdres basés d'hématite. M. Fiajolot a décrit
[A. M. III. 852. 1853) des cristaux de ce gisement, allongés suivant
un axe ternaire. Les uns dans lesquels b^ (110) domine ont le faciès
des fig. 13 et 14; les autres, au contraire, conservent un pointement
tétraédrîque, mais avec un allongement extrême. Je n'ai pas observé
ces divers aspects dans les cristaux que j'ai étudiés.
Au delà de Blidah, la panabase se rencontre en filon dans le céno-
manien des Ouled Abed (13 km. 5 Sud, 48° Est de Blidah) avec hématite,
galène, etc.; a l'Oued Bouman et a l'Oued Ouradzgéa (au Sud de
Rovigo), avec chalcopyrite, dans le cénomanïen; enfin à Tarazeouïne et
à Azeroun {à 8 k. S. de i'Arba), avec galène, blende et gangue ferrugi-
neuse dans le cénomanien.
Tunisie. — La panabase se trouve avec Quorine dans la mine du
DjebeUOust près Zaghouau.
□igitizedbyGoOglc
736 MINERALOGIE DE LA FRA.NXE
2" Dans les sources thermales.
ChampUgne. — Haute-Marne. Des travaux de captage effectues
en 1875 duos les sources thermales de Bourbonne-les-Bains ont mis à
découvert un puisard romain qui a éti^ asséché. On a découvert au fond
de celui-ci une^boue argileuse noire, renfermant à la partie supérieure
des morceaux de bois, des noisettes, etc., et plus bas près de 4600
monnaies de bronze,
256 monnaies d'ar-
gent et 4 pièces en
or (portant les efïi-
giesde Néron, d'Ha-
drien, de Fanstine
et d'Honorius] ainsi
que des statuettes et
divers autres objets.
Ces monnaies
étaient en partie
transformées en sul-
fures cristallisés. Au-
i7,g, ,; dessous de la couche
PholDgripbi» d'un ëchliitlIlDD de piD>bl>t dn Huns» de BonrbonDi-lei- ar^ileUSC, SC trou-
Bail». «piK'Diient une moDueie loaiui» •! lîmealent de pMili eeiUoui ? ,.
qnirxeuk. (firW.-r e«i.«H«.) A droit. I. p.fiit cri.ulli.é* d« r*:heo. vait UD ht gréseux
de 5 *" d'épaisseur
dont les éléments étaient cimentés par des sulfures métalliques; il
renfermait également beaucoup de médailles extrêmement sulfurées.
Tous ces minéraux ont été étudiés par Daubrée {C. B. LXXX. 46L et
604.1875 et LXXXI. 182.834.1008).
Les sulfures observés isolément ou réunis sont la chalcosite, la chal-
copyrite, l'érubesctte et surtout la panabase.
La panabase forme des cristaux exirêmement nets-{- 1/2 o* avec ou
sans -|- 1/2 a' [211); leurs faces sont brillantes, mais un peu arrondies.
Ce minéral ne se distingue en rien des cristaux naturels (analyse i].
La fig. 17 représente un des nombreux échantillons que j'ai pu exa*
miner dans la collection léguée par M. Daubrée au Muséum.
Dans ce même gisement, on a observé de la cuprite, de la malachite,
de la cbessylite, de l'alacamite et des minéraux plombifëres : galène,
cérusite, angtésite.
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TEN.VAKTITE
TENNANl'ITE
4 Cu-... S, As^ S'
Cubique, tétracdrique.
Macles. Comme la punabase.
Formes observées, p (100), «' (Ul), 6' (110).
Faciès. La tt:Dnaritite et ses variétés se préseiitinl souvent
forme de rhonibodudécacdres seuls ou associés à des rurmes ti
driques : celies-ci s'observent aussi distinctes.
Clivages. Traces de clivages suivant b^ (HO,.
Dureté. 3 à 4,5.
Densité. 4,37 à 5,12.
Coloration et éclat. Gris de plomb noirâtre, à iioir de l'cr.
métallique. Opaque.
Composition chimique. La formule 4 Gu* S, As* S" correspom
composition donnée en a).
Le cuivre est souvent remplacé eu partie par du fer, du zin
l'argeut; l'arsenic peut être aussi partiellement remplacé par de
timoine (passage à la panabase), du bismuth [annivilé)
h) analyse de la tennantite de Saiute-Maric'Uux-Mincs par Be
[A. M. 1" série XI. 121.).
a) b)
S 23,5 22,8
25,0
39,2
4,5
Essais pyrognostifjues. Voir à panabase.
Diagnostic. Voir à panabase. La tennantite se distiugui
panabase par la prédominance des réactions de l'arsenic sur ci
l'antimoine qui manquent complètement dans les types purs.
A. Uogii, — i/»^i>fù. a.
□igitizedbyGoOglc
MIKERALOGIE DE LA FRANCE
GISEMENTS ET ASSOCIATIONS
B tenn.intite se trouve dans les mêmes gisements que la panabase
: laquelle elle présente de nombreux passages.
lateau central. — Rhône. La tennantite a été trouvée en petits
jles dans le quartz et la pyrite cuivreuse de Sain Be! [voir Four-
{Ann. Soc. A^ric. Lyon. VI. 320) pour la description des cristaux
ide arsénieux produits par grillage de ces minerais].
OSges. — [AUacé\. L'analyse b) faite par Berthier montre que la
antite accompagne la panabase à Sainte-Marie-aux-Mînes. L'échan-
a analysé présentait les mêmes caractères extérieurs que la pana-
du même gisement. L'analyse d) de la page 723 montre, du
!, que celle-ci renferme une quantité d'arsenic presque égale à
: de l'antimoine.
Igérie. — Alj^er. L'analyse c) de la page 723 lait voir aussi que
uivre gris de Mouzaïa possède une composition intermédiaire
e celle de la panabase et celle de la tennantite.
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OXYSULFURES
Sb' S' 0
Monoclinique.
[a : c = l : 1,4791 (Kenngotl)]
X y ■= 77°51'
Formes et faciès. La kermésite constitue tantôt des aiguilles à
rarement nettes, allongées suivant l'orthodiagonale, tantôt de
masses fibreuses.
Clivages. Clivage A' (100) parfait. Sectile. Flexible en lames i
Dureté. 1 à 1,5.
Densité. 4,5 à 4,6.
Coloration et éclat. Rouge cerise. Éclat adamantin et mél
Poussière brun ronge. Transparente en laraes minces.
Propriétés optiques.
Composition chimique. La formule Sb^S^O que l'on peiH
2 Sb* S^, Sb^O^ correspond à la composition suivante :
100,0
Essais pyrognostiques. Dans le tube fermé, la kermésite noiri
et donne un sublimé blanc d'acide antimonique. Si ta tempérii
très élevée, la kermésite se sublime. Les autres réactions sont c
la stibine (voir page 448).
Diagnostic. La coloration, les réactions pyrognostiques et !
tion constante avec d'autres minéraux antimonifères permc
reconnaître aisément la kermésite.
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7'iU MINÉRALOGIE DE LA KBANCË
GISEMENTS ET ASSOCIATIONS
Lu kermésitc accompagne très fréquemment la stibine aux dépens
de laquelle elle s'est formée. Presque tous les gisements de stibine
énumérés page 4'i9 et suivantes renferment à leurs afileurements, en
quantité plus ou moins grande, des enduits terreux rouges de kermésite
générLiIcment méliingée à de la stibiconite, de la valentinitc. Il me
semble donc inutile de répéter cette longue liste de gisements, d'autant
plus que j'ai déj'i indiqué à cette place les gisements les plus riches
en kermésile. Je me contenterai de parler ici de trois gisements dans
lesquels le minéral se trouve en échantillons nettement cristallins.
Plateau central. — Conéze. La stibine de la mine de Cliannc
est parfois intimement mélangée k de la kermésite en houppes soyeuses
d'un beau rouge cerise, qui semble être de formation contemporaine,
Alpes. — Isère. La kermésite se trouve à la mine des Cha-
ianches en petites houppes à éclat très vif, engagées dans l'antimoine
natif; plus rarement, on la trouve associée à l'allemontite.
Alg^érie. — Constantîne. Le gisement d'Hamimate, célèbre par
les magnifiques cristaux de aenarmontite (voir tome III) qu'il renferme,
a fourni quelques échantillons intéressants de kermésite. Les spéci-
mens que j'ai examinés m'ont élé donnés par M. Moreau ; ils con-
sistent en un agrégat de fines aiguilles de stibine, creusé de nom-
breuses géodes que tapissent des croûtes fibreuses, des spliérolites ii
structure lâche ou des houppes d'aiguilles de kermésiti-. Elles ren-
ferment en outre parfois de fort beaux octaèdres incolores et lim-
pides de senarmontite. Ce minéral est, au moins en partie, postérieur
à la kermésite qu'il englobe parfois en prenant alors une coloration
rouge.
Ces associations minérales donnent lieu ii de fort remarquables
échantillons de collection.
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VOLTZITE
zr s;o
Hexagonale ?
Les propriétés optiques données plus loin montrent que la «
est uniaxe : par uDulogie avec la wiirtzitc, on peut supposer
minéral est hexagonal. On ne le trouve qu'en globules ajantparli
structure zonaire très nette, grâce à laquelle on peut enlev
écailles concentriques : u ce point de vue la vnitzite est à com[
la plumbogummite (voir tome III).
Dureté. 4 à 4,5.
Densité. 3,66 à 3,80.
Coloration et éclat. Rouge rosé sale, brun jaunâtre. Opaque,
lucide en écailles très minces. Transparente en tanies minces.
Propriétés optiques. M. E. Bertrand a montré que la voltï
Joachimsthal est uniaxe et positive (S. S. M. IV. 39. 1881).
Composition chimique. La formule Zn^'S^Gou 4 ZnS, ZnO t
pond à la composition donnée en a).
b) analyse de la voitzite de la mine de Rosiers près Pontgibau
Fournet(A. jtf. m. 519. 18331.
a) b\
ZdS 82,7 82,82
ZoO 17.3 15.34
Fe"0' »_ 1.64
100.0 100.0
Essais pyrogiiostiqnes. Dans le tube, décrépite vîolemmenl
faible chaleur dégage un peu d'eau avec une odeur aromatique, t
le minéral noircit, puis prend une teinte vert brunâtre, et enfin
Infusible. Les autres réactions sont celles de la blende pure. 1
azotique versé sur le minéral pulvérisé l'attaque violemment avec
gement de chaleur et de vapeurs rutilantes. L'acide chlorhy
attaque le minéral avec effervescence.
Diagnostic. La densité, l'action de la chaleur et la compositio
tésimale permettent seules de distinguer la vultzite de la wtirtzit
□igitizedbyGoOglc
MINERALOGIE DE LA FRANCE
GISEMENTS ET ASSOCIATIONS
1 central- — Puy-de-Dôme. La voitzite a été trouvée pour
e Tois par Fournet {A. M. III. 519.1833) dans la raine de
es Pontgibaud.
•al s'est présenté dans les fentes d'un quartz noir ou brun
le en pyrite très divisée. Il forme des mamelons de la
un petit pois, accolés et se recouvrant les uns les autres. Le
mamelons est cristallin, le reste de leur masse est testacë et
n calottes concentriques à cassure conchoTde qui possède
reuK, parfois résineux. Les calottes vues à plat ont un éclat
le couleur rnsâtre saie ou jaune.
u trouver dans aucune collection d'échantillons français de
. Celui que possède M. Damour et celui de la collection
taraissent provenir du même fragment sont très tibreux et ne
ent qu'imparfaitement à la description de Fournet; de plus,
; est de la calcite blanche lamellaire alors que le minéral des
it implanté sur du quartz noir. Ces échantillons sont mono-
et semblent provenir de Raibel en Carinthie.
I. — M. G. Stache a cité sans description [Verkandl, K. K.
\sanst. Wien. 1876.56] l'existence de la voitzite dans le
alaminaiie du Djebel Reças, à 25 km. sud-est de Tunis; ce
accompagne la blende, la galène, la smithsonite, la cala-
le n'ai pas eu l'occasion de voir d'échantillons provenant de
□igitizedbyGoOglc
SELS HALOÏDES
CHLORURES, BROMURES, lODURES,
FLUORURES
[SEL GEMME ET SEL MAR/.V)
NaCl
Cubique.
Maclespulysynthùtîques suivant a'' '^(20.20. 7) signnléegparM.Brauns
sur UQ cristal provenant probablement de Stussfurlh (voir plus loin).
Formes obserpées. — p {100], a* (111), A* (210).
Faciès des cristaux. Les cristaux des salines sont des cubes offrant
très rarement des modifications; ils sont parfois de très grande taille.
Les cristaux qui sont produits par l'évaporatïon rapide, naturelle ou
artificielle d'eau salée, prennent, au contraire, des Tornies cristal-
litiques dont le type le plus fréquent est constitué par les trémies
des raarais salants. Ce sont des cubes ii faces creuses constitués par
une série de gradins décroissants dont l'ensemble limite une cavité
pyramidale ayant son sommet au centre du cristal [fig. 1).
L'influence des conditions de la cristallisation sur la forme des
cristaux de sel gemme est mise en évidence par un magnifique échan-
tillon que possède la collection du Muséum. Il consiste en un madrier
de bois, long de 1 mètres qui a séjourné pendant 18 ans dans une gale-
rie des salines deDieuze où circulait un filet d'eau salée. Il est couvert
de plus de deux milles cubes de sel gemme, absolument réguliers attei-
□igitizedbyGoOglc
7ii MINERALOGIE DE LA FRANCE
gnant 3 centimètres d'arête (fig. 2). Ces cristaux sont identiques à
ceux qu'on trouve normalement dans les mines de sel et ils difï!.'rcnt
par suite des cubes en trémies
qui, seuls, se produisent par
cristallisation artificielle rapide
des enux salées traitées dans ce
m^me gisement. Des formes
dendritiques, remarquables,
produites par la réunion à axes
parallèles d'nn très grand nom-
bre de cristaux, sont aussi oblc-
enues artificiellement par l'éva-
poration des eaux salées des sa-
lines. On verra plus loin que ces
Fig. I. groupements sont allongés sui-
Trémi» de >s] miriD d« mirai. ••i*iii. de Outra ado. vaut Un nx<- ternaire ((îg. 8 à 10).
I oi^gr^p u s^ii't '<•'[<'<•■) i^g ggj gçm^g gg présente
aussi en masses clivables, largement ou finement cristallines, en masses
fibreuses, bacillaires, stu-
lactiformes on compactes.
Fif{rireit de corrosion.
Pur exposition ii l'air hu-
mide, les cristaux de sol
gemme se creusent de
ligures de corrosion ayant
la formede pyramides qua-
drangiilaircs, correspon-
dant à des cubes pyrami-
dfa (%. i2).
Clivages, Clivages p '^•t?-
(100) parfaits, sur lesquels '^•'^' ^' "' ï™"" ''"■°*' * " """" ■*■"" p""'" Mi«d,
^ '^ , '. , P^ Dieu... lfWr.p*.. .«..»-.. ,^« .w™.)
on peut obtenir des ligures
de percussion parallèles aux axes binaires. Cassure conchoïdale.
Durcie. 2,5. Fragile.
Densiii'. 2,1 il 2,6.
Coloration et éclat. Incolore, blauc, parfois jaune, rouge, bleu. La
coloration rouge est due à des inclusions ferrugineuses. L'origine de
□IgitizedbyGoOglc
SEL GEMME ET SEL MARIN 745
la couleur bleue a donné lieu à de nombreuses discussions. Dans uii
récent travail {6*. H. Acad. Se. Cracovie. 1892), M, Kreutz a montré
que les hypothèses proposées (phénomène optique spécial, existence
de sous-chlorure de sodium, de composés sulfurés, etc.), étaient inex-
actes et que cette coloration était due à un sel de fer, à déterminer plus
exactement, qui se décolore par chauffage au feu oxydant et redevient
bleu par chaulTnge dans l'hydrogène en présence de vapeurs réductives
de sodium.
Éclat vitreux. Transparent ou translucide.
Saveur. Saveur salée caractéristique.
Inclusions. Le sel gemme renferme des inclusions d'argile, de gypse,
d'anhydritc, de se! gemme de couleur différente (sel bleu de Dax),
etc., on observe aussi des inclnsions liquides avec bulles mobiles on
non. Ces inclusions sont souvent d'assez grande taille pour être vues à
l'œil nu, elles atteignent même plus d'un centimètre de diamètre.
Propriétés optiques. L'indice de réfraction est de 1,5442 (Langley).
Le sel gemme présente parfois des phénomènes de biréfringence
plus ou moins nets.
Propriétés calorifiques. — Fortement diathermane.
Compo.^ition chimif/iie. Lu halite de sodium pure a pour composition :
Cl... 39,4
Na . . 60,6
100,0
Le minéral est généralement impur, il est souvent intimement
mélangé à divers chlorures (de calcium, de magnésium), à du sulfate dn
magnésium qui le rendent hygrométrique et déliquescent, à du
gypse, de l'anhydrite, etc. Les analyses ci-jointes donnent la compo-
sition de quelques-uns des sels utilisés en France pour l'alimentation.
Analyses :
a) du sel marin de Marcnne (sel desséché], par Berthicr.
b) de l'Etang de Berrc, par Naville.
c) du sel recristallisé des salines de Gouhenans (Ilaute-Sa6ne), par
MM. Lange et Naville.
d) de Yarangéville (Meurlhe-et-Moselle), parMM. Lange et Naville.
□igitizedbyGoOglc
746 MINERALOGIE DE LA FRANCE
e) de Art-sur- Moselle, par MM. Laoge et Naville.
a) b) c) d] e)
Chlorure de sodium 97,20 97,10 90.05 96,20 94.61
Chlorure de magnéaium. . . 0,40 0,10 0,75 » ■
Sulfflle de magnésium 0,50 0,22 1,45 0,21 0,37
Sulfate de cslcium 1,20 1,12 0,95 0,42 0,37
Eau ,. 1,40 6,65 3.07 4,59
Résidu insoluble 0,70 0.05 O.IB 0.10 0.06
100,00 99,99 100,00 100,00 100,00
Essais pi/roff/tostiques. Dans le tube fermé, la halite décrépite par
suite de In mise en liberté de liquides et de gaz contenus à l'état d'in-
clusions. Elle fond au rouge (et cristallise par refroidissement), en
colorant la flamme en jaune intense. Il est volatil au rouge blanc.
La halite, ajoutée a une perle de sel de phosphore, saturée d'oxyde
de cuivre, colore la flamme en bleu d'a^tur foncé (chlorure de cuivre).
Soluble dans trois fois son poids d'eau-, la solubilité est presque la
même à 1° C. qu'à 100° C.
Altérations. Le sel gemme ne s'altère pas, mais il est hygromé-
trique quand il est impur; il disparaît de ces gisements par dissolution
avec la plus grande facilité. Quand il est englobé dans des argiles, il
laisse souvent alors un moule qui, postérieurement, peut être rempli
par de l'argile, du quartz, du calcaire, par des cristaux de gypse
(fig. 14, 16 à 18). Ces moules oflrent toutes les particularités des tré-
mies décrites plus haut (marnes du trias).
Dans d'autres cas, c'est l'inverse qui se produit, les trémies de sel
gemme se remplissent d'argile, puis, le minéral disparait par dissolu-
tion, laissant ainsi l'empreinte en relief de ses trémies (fig. 15) sous
forme de six pyramides réunies autour d'un centre (environs de Paris),
Diagnostic. La saveur salée constitue le caractère essentiel de In
halite et permet de la distinguer de tuus les autres minéraux solubtcs;
les réactions du chlore et la coloration de la flamme en jaune intense
constituent aussi des caractères complémentaires précieux.
GISEMENTS ET ASSOCIATIONS
La halite provient essenliellemcnt de l'évaporation de l'eau de mer
ou de la concentration d'eau salée ayant lavé des terrains riches en
chlorure de sodium. Je le considérerai successivement :
1' Dans les gisements où il cristallise actuellement [sel marin);
2° Dans diverses assises géologiques [sel gemme).
□igitizedbyGoOglc
SEL MARIN
1" 5e/ de cristallisation actuelle.
Il y a lieu de distinguer deux principales catégories de giseï
sel actuel.
La première est constituée par les marnis salants, la seconde
lacs salés des régions désertiques.
a) Dans les marais salaiitt.
L'évaporation spontanée de l'eau de mér dans dos bassins s
ment aménagés pour l'exploitation du sel faurnit une quantité
de la production annuelle du sel eu France : elle s'est i
352.000 tonnes en 1890. Ces bassins portent le nom de marah
sur les côtes de l'Océan, de salins sur celles de la Méditerrané<
On sait que l'eau de mer ne contient pas seulement du chic
sodium en dissolution. D'après Usîglio (-4. P. C. XXVII. 2
1000 gr. d'eau de la Médilerranée prise au large de Cette, ren
tes éléments suivants, en ne tenant compte que de ceux qui
quantité notable :
Chlorure de sodium 29.424
— de polassiuiD . . . 0,505
Bromure de sodium 0,556
Chlorure de magnésie 3,219
Sulfate de calcium 1.357
Sulfate de roagoésium 2,477
Carbonale de calcium 0,1 1'>
Oxyde de fer 0,OQ3
37.(165
Soit prèsde 30 kg. de chlorure de sodium par mètre cube. I
ration de l'eau de mer permet aux sels qu'elle tient en dissoli
cristalliser, suivant leur ordre décroissant de solubilité. Quand
de saturation est atteint pour l'un des sels dissous, celui-ci cri
A partir d'un cerlaiu degré de concentraliun, le phénomène
pliquc par la formation de sels doubles. Le carbonnte, puis \>
de calcium commencent par se déposer (entraînant des tr
strontium), cela a lieu pour le second quand IVau salée a été
de 37 0/0; le chlorure de sodium ne cristallise que lorsque 9
l'eau a été évaporée, puis, un voit apparaître le sulfate, le chl<
magnésium, celui de potassium , les bromures, des (races de born
Les salins et marais salants sont essentiellement constitués
□igitizedbyGoOglc
7S8 MINERALOGIE DE LA FRANCE
triple scrie de bassins du profondeur décroissante. Ils communiquent avec
la mer par un réservoir dans lequel IVau se clarifie. Celle-ci passe ensuite
dans la première série de bassins oii elle laisse déposer son carbonate de
cbaux et son oxyde de fer ; elle se concentre davantage dans la deuxième
série oiielle perdson suirutedecbaux (gypse), et enfin laisse déposer son
sel marin dans lu troisième. Ces bassins sont réunis entre eux par de nom-
breux canaux; les eaux mères sont versées delà troisième série h la mer;
dans les salins du Midi, elles sont recueillies et traitées pour l'extraction
des sels qu'elles renferment (sulfate de sodium et cblorure de potassium}.
L'existence (Océan) ou l'absence (Méditerranée) de marées nécessite
des particularités spéciales dans la construction et l'exploitation des
marais salants; leur détail sort du cadre de cet ouvrage.
L'établissement de marais salanls exploitables nécessite non seule-
ment l'existence d'une température sulTisamment élevée, mais encore
celle de vents secs, c'est pourquoi ce genre d'exploitation ne peut pas
réussir indistinctement sur toutes les côtes plates olFrant la disposition
topographique nécessaire. L'influence de ces conditions climatériques
sur la production du sel dans les marais salants est mise en évidence
par le tableau suivant emprunté à MM. Fuchs et de Launay et don-
nant la production annuelle moyenne du sel par hectare.
Portugal (Setuba). Rio Sndo} ... 250 loonea.
Camargue 80 à !00 lonnes.
Ouest de In Fronce 25 à 30 tonnes.
En France, les principaux centres de salines se trouvent sur la cfile
de la Méditerranée près de l'embouchure du Rhône et sur les côtes de
l'Océan autour de celle de la Loire, de la Charente, etc.
Sur les côtes de la Méditerranée, le peu de fréquence des pluies per-
met de ne faire que rarement la récolte du sel (en moyenne tous les qua-
rante jours et parfois une fois par an), celui-ci forme alors des couches
épaisses de plusieurs centimètres; il est très pur, d'un beau blanc.
L'abondance des plnîes dans l'ouest au contraire, force les saulniersà
écumer avec un râteau la surface des eaux concentrées, et cela tous les
jours quand le temps le permet. Le sel ne se trouve alors qu'en petits cris-
taux fréquemment souillés par un peu d'argile qui lui donne une teinte
grisâtre. Il est ensuite disposé en tas recouverts et laissé ainsi à l'air de
façon à permettre aux sels de magnésium déliquescents de disparaître.
Les cristaux de sel formés dans les salins et les marais salanls ont
toujours la forme de trémies dont la figure 1 représente les princi-
□igitizedbyGoOglc
paux types. Dans les mar
généralemeot isolés; dans
d'ordinaire de plus grandf
ayant plusieurs centimètres
dans leurs débris de ciuieii
représente un exemple.
Ces trémies sont consti-
tuées par l'emboîtement
le long d'un axe ternaire
d'un grand nombre de
trémies élémentaires ré-
duites h trois faces. Le
cristal qui se trouve à
l'extrémité de ces grou-
pements à symétrie rhom-
boédrique a des arêtes
vives et des faces géné-
ralement planes. Les au-
tres sont cristallitiques et
vont en augmentant de '
taille il mesure que l'un s'élc
terminal seul est libre à la i
b) Dans h
Les salines naturelles ou
mioéralogiques intéressante
fonds en voie d'évaporation,
lavage des terrains plus ou
graphique. Leur évaporatior
ciaux donne pendant l'été ui
a été exploitée depuis la pit
Les eaux de ces lacs renft
chlorures de magnésium, di
taine quantité de carbonate
Le sel de ces gisements |
graphiques que celui des sa
Constantine . Des salines
S. de Bordj-bou-Arréridj), i
□igitizedbyGoOglc
"50 M[NERAL0G1R DE LA FBAXCE
Melloul, El-Hamiel, El-Harbine, EI-Bazer, El-Beîda), à Chol-Melrir
(80 km. S.-E. de Biskra), au sud de Constantine (Mzour! et Tiuoilt),
Djendeli, El-Meursel, Ank-el-Djemel, El-r.iiellif),à EI-Tarf(28 km. O.
33" S. d'Aïn Beïda) et a Sbikra {16 km. E. S.-E. de KhcDcheia).
Alger. Les salines onturelles sont abondantes dans le département
d'Alger; on en exploite à Zahrez-R'arbi (42 km. N. 55" 0. de Djelfa) et
à Zahrez-Ghergui [64 km. N. 35» E. de Djelfa).
Oran. Les salines du Grand lac d'Oran, d'Arzeu (14 km. de cette
ville), de Bou-Zian (14 km. N. 37° E. de Relizane), de Bordjia près
Moslaganem sont exploitées.
La saline d'Arzeu a été spécialemeat étudiée par Ville [Recherches sur
les roches, les eaux, etc., de la province d'Alger et d'Oran. 82.1852);
la cristallisation du sel commcuce en avril; tous les corps faisant sail-
lie au-dessus de l'eau s'entourent alors d'une enveloppe de cristaux
cubiques de sel, ayant de 1 à 2"" d'arête. Le fond du lac se couvre de
boursoufllures (ayant de 4 à 5""" de flèche sur 20 à 30*" de diamètre)
supportant de beaux cristaux de sel. La couche saline ne dépasse pas
10'" d'épaisseur. Ce sel renferme en moyenne 2 0/0 de chlorures ter-
reux, dont on peut le débarrasser en l'exposant aux eaux de pluie.
M. Flamand m'a signalé des gisements de sel dans la région saha-
rienne comprise entre les plateaux de Lammadas et l'Erg. (Daîa-Melah-
Mta-Zirara et Haci-el-Morr). Le sel de Zîrara est gris, très cristallin; il
forme des couches de 20 h 30"", alternant avec des bancs gypseux et
des bancs de gypse ; il s'étend sur 2 km. 5 de long sur 700 mètres de
large. Il est recouvert par des dépôts à Cardium edule, il est proba-
blement quaternaire récent. C'est » ces dépôts qu'appartiennent les
gisements de sel du Touat et du Gourara et la célèbre sebkha d'Amad-
gliar des itinéraires Flatters. A Haci-el-Morr le sel est très magnésien
et par suite de mauvaise qualité.
Soud&n AranpaiS- — Des gisements de sel sont exploités par les
Maures dans le Sahel soudanais; ces gisements, signalés récemment
par M. de Larligue [Afrique française, a" 3), se trouvent dans deux
centres principaux.
La sebkha la plus occidentale est celle d'EI-Khadera, ii 20 jours de
marche au N. de Chinguitti. C'est une vaste dépression dont le centre
est occupé par une sorte de lac rectangulaire, mesurant environ
50 km. de côté (ce lac est complètement à sec pendant l'été]; pour
□igitizedbyGoOglc
SEL GEMME 751
l'exploiter, les Maures enlèvent tout d'abord la couche superficielle de
snble apportée par le vent, puis ils détachent sous forme de bnrres \c
sel grenu, disposé par couches successives, ayant de 5 à 8 '" d'épais-
seur; il est parfois d'un beau bleu d'azur. A une profondeur d'environ
I mètre, l'exploitation cesse par suite de la rencontre de l'eau. Les
cavités artificielles ainsi formées sont remplies d'eau pendant I9 saisiiii
des pluies; il suiTit de deux ou trois ans pour qu'elles soient de nou-
veau remplies par du sel cristallisé.
Le centre de l'exploitation le plus oriental est la sebkha de Tara/.'
(à deux journées au nord de Taodenit) située sur la route de caravunu
de Tombouctou au Maroc; elle fournit un sel très blanc dans les mènu's
conditions que la sebkha précédente.
Notons enfin que l'évaporation spontanée de toutes les marcs du
Sahel fournit un sel impur, exploité par les indigènes.
2* Dans les formations sédimentaircs antérieures au quaternaire .
Les dépôts de sel que l'on rencontre dans les assises géologiques
{sel gemme) doivent leur origine k des phénomènes spontanés analogues
à ceux qui sont réalisés artificiellement dans les marais salants et qui
se produisent spontanément aujourd'hui encore sur les bords de la mer
Caspienne et de la mer Noire.
Leselgemmeest associé à du gypse, àdel'anhydrite, à de la polyhalitc,
à de la carnallite, à de la glauberite, à des carbures d'hydrogène, etc.
Les conditions de formation de semblables dépôts ont été analyséo-i
par M. Ochsenius (Congrès géof. intern. Berlin, 1885; voir anssi de
Lapparent, Géologie. 324. 189't). Il faut tout d'abord que le bassin d'évii-
poration soit séparé de la mer par un barrage qui gène sa commuuir;i-
tîon avec elle, sans l'interrompre toutefois; il faut que le climat soit sec.
afin que l'évaporation soit possible et enfin que le bassin ne reçoive que
peu d'eau douce. Quand ces conditions sont réalisées, l'évaporiition se
produit et la cristallisation commence dans l'ordre indiqué plus haut :
elle débute par des dépôts de gypse ', puis le sel gemme se forme. Si \.\
communication avec la mer est possible et si la densité de l'eau métc
(sulfates, chlorures, bromures, iodures, etc.) lui permet de vaincre hi
I. Telle est l'origine de la plupart des gisemenla de gjpsc fraoçaii qui scrmil
éludiét dans le tome III; je ne m'occupe ici que des giHcmcnts dans Icsqiii'l-
révaporalion de la lugune a élé poussive assez loin pour donner du sel.
Di3iiizedb,G00gle
752 MINERALOGIE DE LA FRANCE
force du courant apportant l'eau du large, tous les sels très solubles
disparaissent du bassin d'évaporatioa. L'eau de mer eu arrivant dans
celui-ci laisse précipiter son sulfate de chaux qui, d'après M. Ochse-
nius, peut se déshydrater dans ce milieu riche en sels dissous et former
ainsi, k la surface du sel gemme déjà cristallisé, un dépôt d'anhydrite.
Le même savant explique la production de la polyhalite par l'attaque
de l'anhydrite, consécutive de l'évaporation complète de l'eau de mer,
quand un accident orogénique vient interrompre d'une façon définitive
la communication avec le large. Ainsi s'expliquent le dépôt des sels
variés, généralement déliquescents, qui surmontent les dépôts de sel
gemme du célèbre gisement de Stassrurtb en Prusse, mais qui ne se
rencontrent dans aucun des gisements étudiés plus loin.
En même temps que ces phénomènes de cristallisation se produisent
dans les bassins d'évaporatîon, des vases se déposent et viennent alter-
ner avec les dépôts salins. Les principaux gisements salil^res se trou-
vent dans le trias et ii divers niveaux du tertiaire.
La production française a atteint 491.000 tonnes en 1890.
a) Dans les assises Iriasùji/es.
Le principal niveau dans lequel on trouve en France du sel gemme
est constitué par le trias et notamment par sa partie supérieure, le
keuper (marnes irisées). Il est toujours associé à du gypse avec lequel
il forme généralement des alternances de couches, maintes fois
répétées.
Tous les gisements étudiés plus loin, sauf ceux d'Algérie, n'aflleurent
pas h la surface du sol, mais se trouvent en profondeur; un petit
nombre d'entre eux sont exploités dans des mines, le plus grand
nombre le sont par dissolution à l'aide de sondages qui atteignent la
masse gypseuse et y font pénétrer les eaux des niveaux aquifëres
traversés. Ces eaux sont ensuite pompées et évaporées artificiellement.
Je citerai daus ce même paragraphe quelques sources chlorurées
sodiques, très riches en sel, qui proviennent, â l'évidence, du lavage
naturel de gisements analogues â ceux dont il vient d'être question. Le
lecteur que celte question intéresserait, trouvera l'étude de tontes les
sources chlorurées françaises dans le livre de MM. Jacquot et Wilm
(Les eaux minérales de France. 1894).
Le sel gemme ne se présente pas comme le sel marin en trémies,
□igitizedbyGoOglc
SEL GEMME 75a
mais en cristaux à faces plaDes, facilement clivnbles et dépassant
souveot un décimètre de plus grande dimension. Il lorme aussi
des masses lamellaires, fibreuses,
grenues, etc. Il ne peut être em-
ployé à cet étal, sauf pour le bétail ;
il est donc ensuite dissous et traité
comme les eaux salées naturelles.
Les eaux résultant de sa dissolu-
tion sont évaporées ; dans les
gisements français, on a presque
complètement abandonné le vieux
système de première concen-
tration, consistant à faire tomber
l'eau à travers des tas de fagots
disposés dans la direction du Fi«. i.
vent principal de la région (bâti- (fLw^Jd'r m'^V j^T^ù.)
ments de graduation); ce procédé permet d'obtenir non seule-
ment une concentration, mais encore une purification de l'eau salée
qui laisse déposer son carbo-
nate et son sulfate de calcium
ainsi que son oxyde de fer. Au-
jourd'hui ces eaux salées (parfois
purifiées par addition d'un lait
de chaux qui précipite du sul-
fate de calcium et de la magné-
sie hydratée) sont concentrées par la chaleur artificielle.
On fait varier à volonté la grosseur du sel d'après la façon dont est
conduite l'évaporation. Si celle-ci est lente, les petits cristaux qui se
forment à la surface du liquide se réunissent pour former des trémies
A. LxcRDii. ~ uiBirmi'gii. II. ta
□igitizedbyGoOglc
75i MINERALOGIE DE LA hRANCE
qui tombent iiu fond de la dissolution quand ils ont pris une certaine taille.
Si, au contraire, on Tait cristalliser le sel à l'cbullition, les petits cubes
ne peuvent se souder
et l'on a alors le sel fin
ou sel à la minute.
La fig. 4 représente
de gros cristaux cubi-
ques de sel, avec indi-
cation de trémies obte-
nues par cristallisation
à 40 ou 55' C : leurs
dimensions varient de
5""° il 3 centimètres.
Les f]g. 5 a 7 sont
laites d'après des photographies de ti-émies obtenues entre 55 à 65° C.
Pour obtenir des trémies de grande
taille, atteignant 10 centimètres
d'arête, ïl est nécessaire d'ajouter
à la dissolution une petite quantité
d'alun. Les photographies ci-
jointes montrent bien la struc-
ture de ces trémies, et font voir
comment elles s'accroissent par
l'adjonction de petits cubes,
groupés à axes parallèles. Je dois
les beaux échantillons photogra-
phiés à l'obligeance de M. Mau-
gras qui les a obtenus à Varan-
géville.
Au cours de l'évaporation, il est
nécessaire d'enlever les sels moins
solubles que le chlorure de sodium
qui se précipitent avant lui; cette
opération du sc/ihllage précède
bien entendu la récolte du sel, -- ,
ou salinage. Umup» de «iitm d> ••! (SiUhh dtStii»).
Les eaux mères sont conservées {PkaufnfkùrM-iuMt ««^mw •■»«..)
et utilisées pour l'extraction de quelques-uns des sels qu'elles tiennent
en dissolution.
□igitizedbyGoOglc
SEL GEMME
La fig. 8 représente un groupement de sel obtenu ii Salins pur
cristallisation spontnnée d'une solution coocentrée. Il est constitue
par des groupements de cubes, disposés à axes a peu prés parallèles
pour former de grands squelettes cubiques.
La (ig. 9 représente un fragment grossi du même échantillon.
Enfin, la fig. 10 donne un exemple de l'allongement suivant un axe
ntproduil pir I* lig. S.) {Pholii^phir granJti
I groupements de cubes; on ;
voit en petit la disposi-
ternaire de
tion représentée par la fig. 2,
Dans beaucoup de gisements triasiques, on ne trouve plus de sel
gemme, mais la présence de ce minéral au moment du dépôt dce
marnes irisées est attestée par l'existence de cubes en forme de tré-
mies (fig. 12), résultant de l'cpigénic de ses cristaux par de la marne,
du calcaire, du quartz, etc.
□igitizedbyGoOglc
756 MINERALOGIE DE LA FRANCE
Pyrénées. — Il existe dans le sud-ouest de la France de nombreux
gisements salif^res en reliitîon avec des ophîtes et des marnes bariolées
qui sont attribuées par beaucoup de géologues au trias, alors que
d'autres y voient des sédiments du crétacé ou même parfois du ler-
. Je le!
inge 1
i le trias pai
alogie
: les gisements
ophitiques triasiques de l'Ariège que je connais, sans préjuger du
reste de la question sur les gisements salifères en particulier que
je n'ai pu étudier persounellement avec assez de détail. M. Nentien
m'a fourni de nombreux renseignements sur cette région.
Landes. Le bassin salifëre de Dax s'étend de Dax, au nord, ii Fouil-
Ion, au sud. 11 comprend les concessions de Dax, de Lescourre, de
Montpeyroux et de Saint-Pandelon, Les travaux de la première mine
sont actuellemeut suspendus : ils s'étendaient sous la ville de Dax et,
après quelques affaissements, on a jugé prudent de les suspendre. Ceux
de Saint-Pandelon sont aujourd'hui à la profondeur de 135 mètres.
Les concessions de Lescourre et de Montpeyroux n'ont jamais été
exploitées.
Le sel se trouve (Dax, Saint-Pandelon, Montpeyroux, etc.) en
masses lenticulaires, plus ou moins mélangées avec des argiles bario-
IcfS. Il renferme en outre des fragments d'ophite, de gypse, d'anhy-
prite, de calcaire. Les argiles bariolées au milieu desquelles se trouvent
ces gites de sel sont stratifiées comme le sel lui-même et renferment eu
abondance des lits de gypse (parfois fibreux) et de l'anliydrite, des
cristaux de dolomîe noire (Saînt-Paudelon), de l'aragonite (type
Bastennes) (notamment entre Dax et Pouillon] et plus rarement
(Sutnt-Pandelon], des cristaux de pyrite, etc. Les terrains voisins
appartiennent au crétacé supérieur. L'argile bariolée salifèie et le
sel lui-même renferment de jolis cristaux de quartz rouge bipyra-
midés qu'on trouve en abondance au fond des cuves de dissolution
et mieux encore sur les lialdes où l'on dépose les boues de disso-
lution ; la pluie en délayant l'argile les laisse en saillie. Quelquefois
le gypse devient assez abondant au milieu des argiles pour être
exploitable (carrières à l'ouest du cap de Montpeyroux).
11 existe une source salée naturelle à mi-chemin entre Mimbaste
et Pouillon.
Le sel de Dax présente de grandes variations d'aspect. A côté de
roclics il grains uniformes, se trouvent de nombreux types, rendus
porphyroïdes par suite du développement de cristaux de grande taille
□igitizedbyGoOglc
SEL GEMME 757
pouvant atteiadre plus d'un décimètre. Les variétés fibreuses sont assez
fréquentes.
Les variiitions de couleur ne sont pas moindres; les types incolores,
blancs, jaunes, rougeàtres, rouge vif et enfin bleus se rencontrent soit
seuls, soit mélangés, donnant ainsi des échantillons d'un très bel
effet.
Une mention spéciale doit être faite pour le sel bleu. Tantôt
la coloration est répandue d'une façon irrégnlîère au milieu d'un
bloc de sel gemme, tantôt elle est localisée dans de petits cristaux
d'un bleu pouvant devenir presque noir; ces cristaux sont distribués
d'une façon quelconque au milieu de la masso grenue ou même au
milieu d'un gros cube de sel.
L'examen microscopique montre que dans ces cristaux bleus la
matière colorante est distribuée sans ordre, sous forme de flammèches
irrégulirres se fondant insensiblement sur leurs bords.
J'ai examiné quelques cubes de clivage présentant une légère teinte
opaline. Au microscope, on voit que celle-ci est due à des inclusions
bleuâtres renfermant parfois une large libelle.
A Saint-Pandelon, se trouvent dans les argiles de magnifiques cris-
taux transparents atteignant plus d'un décimètre de plus grande dimen-
sion. Les échantillons de ce'te région m'ont été obligeamment com-
muniqués par M. Favre.
Dans le même département et à la frontière des Basses-Pyrénées,
il faut citer, comme très analogues aux précédents, les gisements de
gypse de Bastennes-Gaujacq dans lesquels se trouvent quatre anciennes
concessions de bitume (Armantieu, l'Échalassière, Labourdette, Pozat) ;
on y trouve des sources salées, mais les sondages n'y ont pas encore
fait trouver de lentilles de sel. C'est dans le gypse de Bastennes que
se rencontrent les cristaux bien connus d'aragonitc (voir tome III).
Basses-Pyrénées. Le bassin salifére de Salies de Béarn est le plus
anciennement connu dans les Pyrénées; il a été longuement décrit par
deDietrich quia donné d'intéressants détails sur le curieux régime éco-
nomique de son exploitation, régime qui s'est en partie conservé jusqu'à
nos jours- Ce bassin renferme du Nord au Sud les trois concessions de
Salies (eau salée) [Puits du Griffon, de la Trompe, de Baudat et Fon-
taine de Boyàa, cette dernière très ancienne], d'Oraas {eau salée] et de
Sauveterre-de-Béarn (sel gemme). Dans ce dernier gisement deux son-
dages ont rencontré le sel gemme sur plus de 150 m. de puissance
□igitizedbyGoOglc
758 MINERALOGIE DE LA FRANCE
snns en atteindre la limite. Il se trouve dans les mêmes conditions
que dans les précédents gisements, mais l'ophite y afîleure plus rare-
ment.
Les bancs de gypse de Caresse sont » lapporter a la même bande
salif^re. Il existe d'ailleurs des sources salées h Caresse et à Léren, loca-
lités situées à l'ouest de Salies-de-Béarn.
Les gisements de Salies paraissent prolonger vers le Sud celui de
Bnstennes-Gaujacq. Il faut rapporter à la même bande les gisements
de bitume de l'arrondissement d'Ortliez [Baigts, Bérenx, Sainte-
Suzanne, Cistagnède) et aussi le gisement de soufre de Saint-Boës.
Signalons enfin ici les sources salées de Camou et de Larrau, dans
1» Soûle, et celles d'Aincille et d'Estércncuby près de Saitit-Jenn-
Pied-de-Port. Ces dernières étaient exploitées du temps de Dietrich,
elles sont aujourd'hui complètement abandonnées.
Le bassin salifëre de Bayonne-Briscous renferme de nombreuses
concessions de sel gemme (Brindos, I.arralde, Eyhart/ia, Saint-Jouan,
Urcuit, Bidart) et de sources salées {Harretchia, si.\ concessions réu-
nies de Briscous, Urcuit, Gortiague ; enfin d'autres sources salées non
concédées : Urgatia, etc.).
Le centre des sources salées est la dépression de Mouguerre-Bris-
cous, mais le sel gemme existe ii peu près partout et l'ensemble du
bassin orienté de t'Est à l'Ouest occupe une partie des collines basses
située au Sud de l'Adour, et forme une bande de largeur variable
(maximum i km.) allant de l'Océan (au Nord de Bidart) à Urt.
Les conditions de gisement sont identiques à celles de Dax : au
milieu des calcaires, schistes et quartzites du cénomanien (flysch à
silex], on trouve des dépressions occupées par des argiles bariolées à
quartz rouge bipyramidé et aragonite (type Bastennes), enlremêlées de
lits plus ou moins minces de gvpse et d'unhydritc. Le sel, bien stratifié,
forme des lentilles au milieu de ces argiles et renferme comme elles des
fragments d'ophite, de gypse et d'anhydrite. Ce gisement salifèrc est
en relation évidente avec des pointements d'ophite qui en jalonnent la
direction, et dont le plus important est celui du tunnel de Villefranque,
entre les deux mines de Brindos (Bassusarry) et de Larralde(Villefrunque},
M. Detroyat a bien voulu me communiquer une intéressante série de
sels de Brindos; ils sont à éléments moyens, plus rarement porphy-
roides qu'à Dax; les belles variétés rouges rappellent celles du sel de
la Lorraine: les grands cristaux cubiques ne sont pas rares; mais,
□igitizedbyGoOglc
SEL GEMME
c'est surtout à Larralde (Ville franniip^ n
quemment, engagés dans l'argile,
gemme absolumejit transparents,
donnant par clivage des solides
d'une limpidité et d'une transpa-
rence parfaites. Ces cristaux pré-
sentent souvent des figures de
corrosion (fig. 11) remarquable-
ment nettes (voir plus haut).
Le gypse en masses importantes
est exploité à Lahonce dans deux
grandes carrières situées ou pied
d'un escarpement ophitique, au
voisinage du chemin de fer,
Haute-Garonne. A Salies du Si
sel gemme dans les mêmes cond
exploite depuis 1884 par dîssolutioi
existe aussi une source chlorurée
30 gr. de chlorure de sodium par li
Les premiers sondages ont renco
arrêtés à 250 mètres de profondeur,
mètres. Les échantillons de ce n
l'obligeance de M. Hue, sont const
gris blanc, rouge ou violacé, il est
gypse et de pyrite, A 261 mètres, '
formée par du sel incolore englobar
quelques cristaux de pyrite. L'exam
tater, en outre, l'existence de gypse
des lamelles blond clair de phlogoj
tourmaline et de rutile. Tous ces
grandes plages de sel gemme à cHi
parfois pour former dans le sel des
cette roche ne fait pas penser au f
gène, mais les échantillons exposa
un filet d'eau permettent de distinj
insolubles qui restent en relief à sa s
sont ceux que j'ai signalés dans U
de cette région, métamorphisées pai
□igitizedbyGoOglc
760 MINERALOGIE DE LA FRANCE
Ân'ège. Les sources salées de Camarade et de Gausseraing, près le
Mas d'Âzil se trouvent également dans les mêmes conditioas; celles de
Camarade étaient déjà conoues du temps de Dietricb.
Corbiëres. — Aude. Près de la petite station thermale de Rennes-
les-Bains, sont situées les sources de la Salz, à Sougraine, qui
sourdent à 707 mètres d'altitude au milieu de marnes bariolées h
quartz bipyramidé; elles renferment 66 gr. de sels par litre (56 gr. de
chlorure de sodium); elles ont été exploitées autrefois.
Plateau Central. — Rhône. Les argiles bariolées de Chessy, de
Poleymieux au Mont d'Or, de Blacé,
prés Villefranche, renferment des
trémies cubiques, épigénies de sel
gemme.
Saâne-el'Loire . Les marnes bario-
lées de la Grange-du-Bois, près
Solutré et Leynes renferment en
assez grande abondance des trémies
PMDd<m.arph«..d.cni».d.Mig«,m.<i«»..rû<. cubiqucs argilcuses, pseudomor-
birioUei du iri«. (p*«sp-v*"r<a»ii..i,ii,ri.i p^oges jg cHstaux de sel gemme.
Câle-d'Or, Des pseiidomorphoses du même genre m'ont été signa-
lées par M. CoUot dans les arkoses trîasiques de Malain et dans les
grès de Thoreille près Arnay-le-Duc.
[Alsace]- — Des pseudomorphoses de sel gemme se rencontrent
aussi dans le trias de Saint-Avold.
Lorraine. — Meurthe-et-Moselle. Les gisements salil%res de la
Lorraine se trouvent dans la partie supérieure dn keuper gypseux. Le
sel gemme conslitue de très nombreuses coucbes, associées b du
gypse rcnferm.-int parfois des cristaux bipyramidés de quartz.
Les concessions exploitées se rencontrent dans les vallées de la
Meurthe et du Sanon, depuis Nancy jusqu'à Rosières-sur-Salines et
Einvilie-au-Jard : ce sont les suivantes que j'énumérerai en allant du
Sud-Ouest à l'Est : Sainte-Valdrée, les Aulnois, Pontde Saint-Phlin, la
Madeleine à Laneuveville, Art-sur-Meurttie, Saint-Nicolas et Rosières-
en-Varangéville, Dombasle, Portieux, Flaînval, Crévic, Sommcrviller,
Maixe, la Sablonnière et Saint-Laurent-en-Einville.
Du sel gemme a été trouvé aussi dans des sondages à Lunéville.
□igitizedbyGoOglc
SB
Les lentilles de sel sont el
superposés qui se distinguent U
structure ou de couleur. Le sel
cubes de diverses dimensions, t
mètres. En général, le sel est
l'argile et il n'est que transluci
baucs marneux dans lesquels so
parents pouvant atteindre plus
Certaines couches sont fin
bacillaires. Celles-ci sont alloi
de clivage p montrent desnngb
des feldspaths tricliniques. Ci
polysynthétique suivant un octi
L'exploitation de toutes ces
Varangéville et à Sainl-Laurent
des mines souterraines. C'est
viennent la plupart des beaux
collections; ceux qne j'ai exami
Le sel de Lorraine est accon
encore d'anhydrite,. de polyhnli
[Lorraine]. Les célèbres mîi
Salin et de Dieuze situées
dans la vallée de la Seille,
non loin de lo frontière fran-
çaise, sont sur le prolonge-
ment septentrional des gise-
ments de la Meurthe-et-
Moselle. Le sel gemme s'y
trouve dans les mêmes con-
ditions, il se présente en
magnifiques échantillons. La
collection du Muséum pos-
sède un cube de ael prove-
nant de Vie qui atteint 8'^"'
d'arête; il montre une large ,
face a* {111), La collection
de l'École des mines renferme
sel recuetllî dans une galerie (
□igitizedbyGoOglc
7«î MINERALOGIE DE LA FRANCE
aplatis suîviint une face p, avec des faces l>' (210) et a* (111); celles-
ci présentent dans leur développe-
ment une tendance à l'bémiédrie
tétraédrique.
A Dieuze, les couches fibreuses de
sel ont souvent plus de 20 "" d'épais-
seur dans la direction d'allongement
des fibres [dg. 13]; les échantillons
rouges y sont très abondants.
J'ai décrit page 744 le curieux
échantillon (fig. 12) de cristaux de
Fif. ». sel de Dieuze que possède la collée-
Cub< d* «1 Kcnn». maDinnt d» loiifi d'ic- tiott du Muséum, cristaux formas
RprtMf,i«p.ci>Eg. 1. MinedoUieo». lentement dans une galerie abandon-
«<»-rif I. frai,., («r f-,.) ^^^ Q^^ cristaux cubiques sont zones
(tîg. 14) et présentent sur les faces cubiques des reflets chatoyants
bleuâtres rappelant ceux de la pierre de lune.
Vosg^eS- — Haute-Saône. Des salines existent à Gouhenans et à
Melecey; elles sont exploitées par sondages.
Jura. — Les gisements du Jura se trouvent à un niveau inférieur à
celui des gisements lorrains; ils s'observent à la base du keuper.
Doubs. Plusieurs salines sont situées aux environs de Besançon et
notamment à Pouilley-les-Vignes, à Miserey, à Chàtillon. Elles sont
exploitées par dissolution, le niveau salifère est à 150 ou 200 mètres
au-dessous du niveau du sol.
Jura. Dans ce département, l'industriesaulnière est assez active aux
environs de Lons-le-Saulnier (salines de Montmorot, de l'Étang du
Siiloir), à Salins et à Arc et enfin à Grozon entre Arbois et Poligny.
L'exploitation se fait par dissolution; les sondages ont rapporté des
blocs de sel gemme blanc, gris, jaune, rouge ou noir, parfois cristal-
lisé en cubes nets, mais constituant le plus souvent des masses lami-
naires ou fibreuses. D'après Ogérien, les variétés fibreuses sont mélan-
gé<'S de polyhalite.
Par évaporation des eaux riches en sel, il se produit parfois de magni-
fiques cristallisations. Les figures 8 à 10 représentent un échantillon
de ce genre provenant de Salins. Il est formé par des groupements
cristallitiques de cubes offrant une grande analogie avec ceux qui
□igitizedbyGoOglc
SEL GEMME 763
ont été signalés dans la galèac. Ils sont ici d'une remarquable régulurilé.
A Salins, des sources salées sont utilisées pour l'usage balnéaire;
elles renferment 23 gr. de chlorure de sel par lilrc.
AlpeS- — Savoie. Les calcaires du musclieikalk de la Tarentaise sont
recouverts par de puissantes couches de gypse et d'anhydrite qui sont
localement imprégnées de sel gemme (Bourg Saint-Maurice, Moûtiers).
A Salins, localité située à 1,600 m. au sud de Moûtiers, se trouve
une source minérale, aujourd'hui utilisée pour la thérapeutique, mais
exploitée comme saline jusqu'en 1866. La densité de son eau est de
34° C ; elle renferme 16 gr. 69 de résidu par litre dont 12,49 de chlorure
de sodium.
Algférle- — II existe en Algérie un grand nombre de gisements de sel
gemme qui, grâce au climat chaud et sec de cette région, peuvent affleu-
rer à la surface du sol. Des sources salées, exploitées par les indigènes
pour l'extraction du sel, sont le résultat du lavage de gisements ana-
logues, situés en profondeur. Ces gisements, renfermant des marnes
bariolées (avec parfois des cristaux bipyramidés de quartz) et de gypse
ont été rapportés par la plupart des géologues algériens à divers
niveaux du crétacé et même du tertiaire. M. Marcel Bertrand et plus
récemment MM. Blayac et Gentil ont attribué quelques-uns d'entre
eux au trias. Je les réunis ici tous ensemble sans rien préjuger de la
question d'âge que je n'ai pas élé personnellement à même d'appré-
cier (Voir à ce sujet, Ville. Recherches sur les roches des provinces
d^Alger et d'Oran 1852 et 1857 et la Notice minéral, publiée en 1889
par le service des mines d'Algérie).
Constanline. Une énorme masse de sel gemme se trouve à El-Outaïa
(25 km. N. 20° O. de Biskra], dans des masses bariolées à cristaux de
quartz, associées à des cargneules et des gypses (triasiques d'après
M. Marcel Bertrand) ; il est rare, au contraire, dans les mêmes condi-
tions au Djebel-Zouabi, près Sedrata (trinsiquc d'après MM. Blayac et
Gentil), au Djebel Metlili (66 km. 0. 28° S. de Batna), à l'Ouleb-Kobbcb
(18 km. O.-S.-O. deMilah).
De nombreuses sources salées se trouvent aux environs de Bougie
(Mont Sissa, Béni Ourtillan, El Metlaha, Dra-el-Arbaa), de Sétif (Ain-
Kronna, Béni Ismaïl), de Batna (Ouled-Ali, Djebel Touggourt, Kraïm-
Saïd}, de Milah (Aïn-Radjcradja, Aïn-Serzokra), de Constanttne (Djebel-
Zrouabî).
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76Î MINERALOGIE DE LA FRANCE
Alger. Le rocher de sel (Djebel Sahari) de Rang-eUMelah, ii 23 km.
N.-N.-O, de Djelfa, forme des escarpements, atteignant 35 mètres de
hauteur. 11 est formé en grande partie par du sel gemme d'un gris
bleuâtre, veiné de diverses couches d'argile gypseuse. Sa surface e&t
très ravinée ; les circulations d'eau souterraine y ont creusé de grandes
cavités, tapissées de stalactites de sel. De beaux cristaux et de larges
lames de clivages cubiques, transparentes, ont été trouvées au Djebel
Sahari.
Ville et les auteurs qui ont écrit sur cette région ont considéré ce
gisement salif^re comme éruptifet postérieur au miocène. Des sources
salées sortent de ce rocher de sel.
A Aïn-Hadjera {44 km. 0. de Djelfa) se trouve un gisement analogue,
mais moins important.
Des sources salées se rencontrent à El-Melah-Mlà-el-Habeth (10 km.
0. de Tenès sur le bord de la mer), à Anseur-el-Louza (21 km. N.
36" E. de Teniel-eUHaàd), k l'Oued Melah {25 km. E. 3' S de Feniet-
el-llaàd), à l'Ouled-Hcdim et à Rebaïa (au snd de Médéah), à l'Oued
Sebka (29 km. E. 30''S. de Bouïra). Elles affleurent dans le crélacc et
sont exploitées par évaporatîon pour l'extraction du sel.
Oran. Des amas de sel gemme associés à du gypse, dans des
marnes bariolées renfermant des paillettes d'oligiste et du quartz bipy-
ramidé, se trouvent à l'Ouled-Khalfa (11 km. 0. d'Aïn-Tenoouchent),
à Aïn-Ouerkal {41 km. E. 2» S. d'Aïn-Sefra), k l'Oued Cheria (40 km. S.
de Gerj-ville), au Djebel Malah (52 km. S. 15» 0. d'AHou), à Khang-
el-Metah (au sud d'AHou, sur la route de Laghouat), à El-Zerga (4 km.
N.-O. du poste de Djenien-Bou-Resk). Les échantillons de ces gise-
ments, que M. Flamand m'a communiqués, sont constitués par du sel
gemme à grands clivages gris ou blancs : ils renferment parfois des
géodes avec cristaux cubiques.
Une source salée est exploitée à Teilout (34 km. E, 15' N. de
Tlemcen).
b) Dans les assises tertiaires.
Bassin de P&rls- — Seine. Les marnes du gypse de Paris ont
fourni des moulages de trémies de sel gemme qui ont donné lieu à de
nombreuses discussions. Découvertes par Desmarets et Constant
Prévost {/. P. CXIX. 158.1809) dans les marnes jaunes à Pho/adomya
□igitizedbyGoOglc
SEL GEMME
hidensis (voir à gypse) de la Hutte-aux-Gardes
été rencontrées depuis dans toute la ceintun
Passy jusqu'au faubourg du Temple (notam
Saint-Louis); à Montreuil, ainsi qu'à Argentei
forme parfois un décimètre de plus grande di
Constant Prévost les a retrouvées aussi da
marneux et dans des marnes supérieures au gy
moreney, Monlignon et Saint-Prix. La collt
sëde un échantillon de Monlignon ne se dis
forme de ceux des marnes du gypse {B. S. S.
Notons enfin que M. Munier CKalmas a trou
identiques dans l'éocëne moyen du bassin de 1
lasses, dont i! sera longuement question dans
Des moulages identiques ont été rencontré!
étrangers en même temps que des pseudomorpl*
(lig- 12) reproduisant le cristal de sel lui-m
de ses cavités régulières.
Ces moulages sont constitués par des pyramid
tant des stries en escaliers parallèles à leur
base (fig. 15). Elles se fondent insensiblement
dans la marne argileuse qui les renferme et
dont elles possèdent la composition; elles
sont souvent emboîtées 6 par 6, leur sommet
étant au centre de l'assemblage : elles coii^;-
tituent ainsi un cube dont les faces ne sont pas
distinctes.
La disposition régulière des 6 pyramides,
si fréqueule dans la constitution des sub-
stances pseudocubiques et qui est un des
meilleurs arguments que l'on puisse mettre
en avant pour défendre l'hypothèse d'un mi-
néral cubique originel en général, et du sel gi
une des raisons qui conduisirent Constant I
à imaginer l'hypothèse des fentes de retrait pr
longtemps dans la science, est aujourd'hui r<
{B. S. G. VIIJ. 320. 1837, IV. 455. 1847).
Les particularités de ces échantillons pei
fagon suivante : le sel gemme a ciislallisé dam
□igitizedbyGoOglc
766 MINERALOGIE DE LA FRANCE
sous forme de gros cubes en trémies, réduits ii leurs arêtes et a de
minces cloisons. Dès l'origine, la marne qui englobait ces trémies a eu,
par suite, la forme de six pyramides, réunies autour du centre et por-
tant l'empreinte de toutes les irrégularités de la structure des trémies.
Quand plus tard, le chlorure de sodium a été dissous, ces pyramides
ont conservé leur position mutuelle. La continuité de la matière de ces
pyramides et de la marne ambiante s'explique aisément, puisque ces
pyramides ne sont autre chose que la marne elle-même ayant pénétré
dans le cristal en voie de formation.
Il est facile, du reste, de reproduire des pyramides tout à fait iden-
tiques a celles qui viennent d'être décrites, en remplissant avec de la
parafEne les grandes trémies de sel semblables à celles qui sont repré-
sentées par la figure 7, et en dissolvant ensuite le sel dans l'eau.
Provence. — Bonches-du-Rhône. Les figures 16 à 18 sont la
iunl-Miln 1 1» GfiuHi
1. \PliMsptf>iit rH.iu
reproduction de photographies de curieuses pseudomorphoses de sel
marin qui se rencontrent dans les marnes gypseuses aquitanienoes de
Saint-Mitre, entre Aix et Eguillet.
Ce sont des cubes à faces creuses entièrement constitués par des
cristaux lenticulaires enchevêtrés de gypse jaunâtre. Ces pseudomor-
phoses atteignant 15 centimètres d'arête n'ont pas toujours la régula-
rité de la lig. 16 ; le plus souvent elles sont déformées, prenant une
.ipparcnce rhomboêdrique ou monoclinique {fig. 17 et 18). Ce sont ces
cristaux déformés qui avalent frappé Coquand qui les compara à des
cristaux de caicite quand 11 les découvrit {B. S. G. IX. 220. 1838).
NOggerath leur a assigné Itiur véritable origine {N. J. XIV. 309. 1846).
□igitizedbyGoOglc
SALMIAC
AzH'Cl
Cubique. Plagiédrique (hémiédrie holoaxe).
Macles. Maele suivant a' (^lO-
Formes observées, p (100), a^ (111), i' (110), a^ (211).
Faciès des cristaux. Les cristaux de salmiac des gisements décrits
plus loin sont parfois normalement développés, mais le plus souvent
ils sont déformés, allongés suivant ud axe ternaire, binaire ou quater-
naire, et groupés pour former des masses stalacliformes, des croûtes
cristallines, des elSorescences, etc.
Le rhombododécaèdre est la forme la plus commune, mnis on trouve
aussi p, a*, o',
L'h«!miédrie holoaxe du salmiac a été mise en évidence par
M, Tschermak qui a ob-
servé sur des trapézocdres
les stries et figures de
corrosion représentées
par les ligures 1 et 2,
correspondant à l'hé-
raihexoctaèdre(875)(r.j1/.
IV. 533 1882). Dans le
seul échantillon de sal-
I ]« Mri» ut ]« liKDm miac de la Ricamarie
offrant la forme a^, que
j'ai eu l'occasion d'étudier, les faces sont profondément corrodées,
mais d'une façon tout à lait irrégulière.
Clivages. Clivage p (100) imparfail. Cassure conchoïde.
Dureté. 1,5 à 2. Fragile.
Densité. 1,528.
Coloration et éclat. Incolore, gris, jaune. Éclat vitreux. Transparent.
Propriétés optiques. L'indice du salmiac est, d'après Grailich, ii ^
1 ,6422.
Saveur. Saveur piquante.
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768 MINERALOGIE DE LA FRANCE
Composition chimique. L.i composition théorique coiTespondaat à la
formule Az H*C1 est donnée eu à).
L'existence de l'iode dans le salmîac de Commentry a été îadiquée
par Bussy (/. Pharmacie XXV. 718.1839); le brome n'y a pas été
recherché. D'après ce savant, l'iode disparaît assez rapidement par
exposition à l'air.
Le salniiac de la Ricamarie, près Saint-Étîenne, renferme à la fois
du brome et de l'iode (M. Mayençon]; d'après une analyse de M.
Damour, la teneur en bromure et en iodure d'ammonium s'élève à
0,26 "/„ [B. S. M. VIll. 347.1884).
La coloration janne est due b des traces de chlorure de fer.
100.0
Essais pyiognostiijues. Dans le tube fermé, le salmiac se volatilise
sans fondre. ChaufTé dans un tube, avec de la chaux hydratée, il
dégage des vapeurs ammoniacales. On peut constater l'existence de
l'iode et du brome de la façon suivante : on ajoute à la solution aqueuse
concentrée du minéral un petit fragment d'amidon, puis deux gouttes
d'ocide azotique, l'amidon se colore bientôt eu bleu (iode) ; par une
nouvelle addition d'acide azotique, la coloration bleue disparaît et
fuit place à une coloration orangée (brome).
Sohible dans trois fois son poids d'eau froide.
Diagnostic. La saveur piquante et le dégagement d'ammoniaque
dans le tube, quand le minéral est chauffé avec de la chaux, per-
mettent facilement la distinction du salmiac et du sel gemme.
GISEMENTS ET ASSOCIATIONS
Plateau GentraL — Le salmiac est l'un des produits les plus abon-
dants qui se forment soit dans les houillères embrasées par des
incendies spontanés', soit dans les déblais des puits en exploitation
1. L'iaflauimBlioii spoolancc da la houille a été pendant longlempB attribuée à
la seule oxydation des pyrites. M. Fayol > moutré {Bull. m. indasir. minéral.
VIII. 64Ï, 1879) que ce phénomène était easeutiellemcat d'un autre ordre, qu'il était
□igitizedbyGoOglc
qui preanent feu après leur sortie au jour et brâtcnt leDtcment en
développant une très grande chaleur, de la fumée et des flammes
visibles la nuit. C'est surtout dans les déblais qu'il est possible
d'étudier la formation de ces minéraux doDt le mécanisme de produc-
tioQ rappelle celui des fumerolles volcaniques.
Les houillères des environs de Saint-Etienne {Loire), et notamment
celles du Brulc, à la Ricamarie, de la Mine en Montrambert, de la
Béraudiére au puits des Rosiers (côte Chaude, au quartier Gaillard),
sont celles qui ont fourni ces produits en plus grande quaDtité. On
peut citer encore : Commentry [Allier], Cransac [Aveyron], Perrecy-
les-Forges (Saone-et- Loire), etc.
Entre les blocs de roche qui recouvrent l'incendie, on voit se former
de véritables fumerolles dont l'ouverture est garnie de délicates cristal-
lisations et d'enduits concrétionnés plus ou moins durs.
Les produits cristallins sont surtout formés par du salmiac en
cristaux incolores, blancs, rouges, jaunes, suivant que le minéral est
pur ou associé à du réalgar, de l'orpiment ou du soufre. On observe
aussi des octaèdres d'arsénolite. M. Mayençon qui a étudié ces produits
a signalé aussi des efilorescences noires, constituées par des produits
arsenicaux et même des cristaux distincts d'arsenic natif (Reveux eu
Saint- Jean-Bon nefonds}, de galène (La mine), de bismuthinlte (puits
des Rosiers, etc.) {C. H. LX XXVI. 491.1878).
Les croûtes cristallines sont essentiellement formées par des sul-
fates d'aluminium et de fer, mélangés à du sulfate et du chlorhy-
drate d'ammoniaque, de l'arsenic natif, parfois de la galène, et divers
produits arséDifères, etc.
Tous ces minéraux proviennent directement de la combustion du
charboD et des pyrites qu'il renferme ; des réactions secondaires inter-
viennent, en outre, pour produire l'oxydation du soufre, la formation
d'acide sulfurique, puis l'attaque par celui-ci des roches calcinées.
Les nombreux échantillons du Brûlé que j'ai examinés et qui ont
été recueillis il y a une quinzaine d'années, présentent des particula-
rités intéressantes; ils se rapportent à trois formes ; la plus commune est
le rhombododécaèdre, les cristaux sont souvent déformés, ils sont
le résultat de l'abBorption de l'oiygène atmosphérique par la houille : les
meilleures coadiltons pour l'échaufTeiaent d'une houille donnée, eont : un mélange
de fraj^ments et de poussière avec température élevée, une graude inasBe et une
certsiae quantité d'air.
A. Lummx, — Mln^nltp,. IL i»
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770 MINËKALOGIE DE LA FRANCE
implantes sur leur gangue par un mînce pédoncule à l'extrémité
duquel quelques faces du cristal sont normalement développées. Cet
axe d'allongement est le plus souvent un axe ternaire, plus rarement
un axe binaire ou un axe quaternaire. Quand de semblables cristaux
sont accolés à côté les uns des autres, il se produit de véritables
masses fibreuses. Les cristaux sont souvent aussi squelettifoinies.
J'ai observé quelques niacles intéressantes par pénétration rappe-
lant celles de l'érubescitc, et des macles par accolement. Tantôt
' il n'existe que deux individus, tantôt, au con-
traire, il y on a trois et la macle est alors
identique aux macles pseudorhombiques de la
sodalite de la Somma et de la blende de Pont-
péan (fig. 3).
Beaucoup plus rarement, on observe des
cubes à faces planes ou en trémies, des octaèdres
siinii»^ de ■• Kicuinir». avec ou sans faces du cube et des rhombododé-
!»>• iD ... u.. cnêdres : ces derniers cristaux sont parfois
aplatis parallèlement à une face cubique.
Enfin, pins rarement encore, le salmiac des environs de Saint-
Etienne se présente en Irapczoëdres a' (211), assez fréquemment sque-
lettifurmes et réduits à quelques-unes seulement de leurs faces.
Vosges. — [Alsace], Des cristaux de salmiac ont été trouvés parmi
les produits de la combustion des lignites d'L'ttwilIer.
La collection du Muséum possède de beaux écbantillons de salmiac,
qui ont la nièmf origine, mais qui ont été produits artificiellement. La
mine de lignite de Bouxwiller n été pendant longtemps exploitée pour
la fabrication du sulfate de fer et de l'alun. Le lignite pyriteux disposé
en tus était brûlé lentement (voir à mé/anlérite) ; après 12 à IS mois
de grillage, la masse était reprise par l'eau qui dissolvait tous les sels
solublcs. C'est dans le traitement de ces eaux mères que se sont formés
les gros cubes que j'ai examinés; les uns ont des faces planes et rap-
pellent les cristaux de sel gemme des salines, alors que d'autres sont
creusés en trémies et sont identiques aux cristaux du sel marin des
marais salants; ils sont colorés en brun par une matière organique
bitu]
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CERARGYRITE
GROUPE DE LA CERARGYRITE
Les minéraux de ce groupe sont les suivants :
"Cérargifrile Ag Cl
'Embolite Ag (Br, CI)
Bromyrile " . Ag Br
'ïodohromiie Ag {CI, Br, 1)
*îodyrUe Ag 1
Les quatre premières espèces sont cubiques, l'iodynte est hexago-
nale et hémimorphe. Le tableau suivant donne les réactions pyrognoa-
tiqucs des chlorures, bromures et iodures d'argent, permettant aisé-
ment leur diagnostic diiTérentiel.
Cirargjrite Bromyrile lodyrite
Dana le tube fermé. FuEÎbles sbdb df corn position. Food, puis de-
gé à. chaud el re-
prend «a couleur
jaune i froid.
Sar le eharhoi». Fusibles eo' laissant un globule d'argent.
Dégage dei va- Dégage des va-
peurs de brome, peuri d'iode.
Héaclions générales. Placés sur une lame de zinc humide, noircis-
sent, puis donaeot de l'argent qui prend l'éclat
métallique par le frottement.
Réaciioiii spéciales. Le mîoéra I Fondu avec du j,c\ de phosphore
ajouté à une pcr- dans un tube fermé, le minéral dé-
le de sel de phos- gage :
phare , suturée Des vapeurs Des vapeurs
d'oxydcde cuivre jaune brun de violettes d'iode,
colore la flamme brome,
eu bleu d'azur.
Action de taeide atolique. iQaolublcs
Action de l'ammoniaque. Très facile- DifRcilemenl eoinblcs.
meut soluble.
Dans les gisements français on ne trouve que la cérargyrite et la
bromyrite.
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773 MINÉRALOGIE DE LA FRANCE
CÉRARGYRITE
Ag Cl
Cubique.
Mactes. Macles suivant a^ (lil)-
Formes observées, p (100), a' (111).
Faciès, Les cristaux sont relativement rares. Le plus souveot, ta cérar
gyritc est compacte et constitue des croates plus ou moins cristallines.
Clivages. Pas de clivages. Cassure conchoîdale.
Dureté. 1 à 1,5. Parfaitement sectile.
Densité, 5 à 5,55.
Coloration el éclat. Incolore, gris perle, jaune verdâtre; le minéral
devient brun violet par exposition à l'air. Eclat résineux et adamantin.
Transparent ou translucide.
Propriétés optiques. L'indice de la cérargyrîte (Na) est 2,0611
(M. Wernicke).
Composition chimique. La composition correspondant n la formule
Ag Cl est la suivante :
CI.... 24,7
Ag... :5.3
100,0
Altérations. La cérargyrîte devient violette, puis noire par exposition
ù la lumière; par réduction complète elle donne de l'argent métallique.
M. de Limur m'a communiqué un curieux échantillon de ce genre
qui s'est produit accidentellement dans sa collection. Un fragment
de cérargyrite de Huelgoat avait été placé sur une griffe de laiton ; au
bout de quelques années, celle-ci était couverte d'un enduit vert de
chlorure de cuivre, et la cérargyrite a été transformée en une masse
d'argent métallique.
Essais pyrognostiques et diagnostic. Voir page 771.
GISEMENTS ET ASSOCIATIONS
La cérargyrite se trouve, avec divers autres minerais d'argent, sur-
tout dans les parties superficielles de certains filons métallifères. Elle
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CÉRARGYRITE — BROMÏRITE 773
y est d'ori^ne secoodaîre; elle est souvent alors engagée dans de la
timontte.
Bretagne. — Finistère. La cérargyrite n été trouvée à Huelgoat en
petits cristaux cubiques h éclat très brillant, parfois associée à la bro-
myrite, dans les oxydes de fer terreux ou scoriacés dont il a été ques-
tion page 480. Ce minéral semble avoir aussi existé, très finement
divisé, dans les mêmes gangues dont la teneur en argent est souvent
élevée. Les mines d'Huelgoat étant aujourd'hui fermées, ce minéral ne
se rencontre plus que dans les vieilles collections.
Montagne Noire. — Aude. La cérargyrite parait exister à l'état
finement divisé dans la limonite du chapeau de fer d'oxydation des
filons plonibifètes de la Caunette (voir page 499) : d'après les
essais de M- Bernard, ces minerais renferment, en effet, une quantité
très notable d'argent qui peut être en partie extraite par l'ammoniaque ;
il existe peut-être aussi des traces à^iodyrite. Ces minéraux ne sont
pas disceruahles à l'œil nu.
Vosges. — [AUacél. La cérargyrite a été trouvée autrefois en cer-
taine abondance dans les filons argentifères de Sainte-Marie aux-Mines ;
elle est aujourd'hui très rare dans les collections. Le seul échantillon
que j'ai vu est constitué par une masse compacte, recouvrant un frag-
ment d'argile ferrugineuse; il a été donné au Muséum par Daubrée;
ce minéral a été cité » Sainte-Marie en petits cubes confusément
groupés.
Alpes. — ■ Isère. La cérargyrite s'est rencontrée en assez grande
abondance dans les filons argentifères de la montagne des Chalanches
sous forme d'enduits ou de croates minces, associées à l'argent natif
et surtout à l'asbolite argentifère qu'elle imprègne parfois [voir à
argen(\. Schreiber l'a trouvé une fois en cubes nets.
BROMYRITE
Ag Br.
Cubique.
Formes observées, p (100), <i* (lil).
Faciès. Les cristaux sont rares, le minéral forme le plus souvent des
masses compactes ou concrétionnées.
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774 MINERALOGIE DE LA PRANCE
Clivages. Pas de clivages. Ciissure inégtile.
Dureté. 2 .i 3. Sectile.
Denailé. 5,8 h 6.
Coloration et éclat. Jaune vif, jaune d'ambre verdâtre, parrois vert
olive par exposition à l'air. Éclat résineux k adamantin. Transparente
à translucide.
Propriétés optiques. L'indice mesuré parM. Wernicke(Na) est 2,2533.
Composition chimique. I,a composition correspondant à la formule
Ka Br est la suivante :
Br... 57,4
Ag... 42.6
100,0
Essais pyrognostiques. Diagnostic. Voir page 771.
GISEMENTS ET ASSOCIATIONS
Bretagne. — Fiuisière. Les oxydes ferrugineux, caverneux du cha-
peau de fer des filons de Huelgoat ont fourni non seulement ta cérar-
gyrîte dont il a été question p. 773, maïs encore de jolis petits cristaux
d'un vert olive de bramyrite. Ils ont été signalés pour la première fois
par Berthier {A. M. XIX. 741. 1841]. Les échantillons que j'ai examinés
m'ont été communiqués ou donnés par M. Daubrée et par M. de Limur;
leurs faces sont très brillantes; on observe/» (001) avec ou sansn' (111)-
Il est possible que certains de ces cristaux renferment du éhlorc et
soient constitués par de VentboUte. La rareté de cette substance ne m'a
pas permis de faire d'essais convaincants à cet égard, d'autant plus
qu'elle est souvent associée ii la cêrargyrite.
CALOMEL
HgCl.
Quadratique,
b: h = 1000 : 1218,27. D = 707,i07.
[a : c = 1 : i, 72291 (Schrauf)}
Clivages. Clivage suivant h* (100) et i"" (111). Cassure conchoïdale.
Dureté. 1 à 2. Sectile.
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CALOMEL — FLUORINE *75
Densité. 6.482.
Coloration et éclat. Blanc ou gris jaunâtre brun. Eclat adamantin très
vif. Poussière blanc jaunâtre. Transpurent ou translucide.
Propriétés optif/iies. Uniaxe et positif.
Ug ^^ 2,60 (SenarmoDl)
Dp = 1.96
iif — np = 0.64
Composition chimique, La formule Hg Cl correspond n la composition
suivante ;
CI.., 15.1
Hg.. 84.9
100,0
Essais pyrognostiqiiea. Dans le tube fermé, le calomel se volatilise
sans fondre et se condense dans les parties froides. ChaufTé avec de la
soude, il donne des gouttelettes de mercure. Insoluble dans l'eau,
soluble dans l'eau régale, noircit sous l'influence des alcalis.
Diagnostic. La forme, l'éclat, joints à la réaction dans le tube, avec
la soude permettent aisément de distinguer le calomel.
Gisement Incertain.
Corbières. — Hérault. D'après nne note publiée dans le Bulletin
de la Société géologique (IV. 367. 1837), le calomel aurait été trouvé
dans les marnes tertiaires de Montpellier en petites veinules et en
cristaux distincts dont la forme se rapportait ii celle d'un prisme à
base carrée modifiée sur ses bords, Je renvoie à cet égard h la discus-
sion de la page 416 coneernautle mercure natif de Montpellier.
FLUORINE
Ca r.
Cubique.
Macles. Macles par pénétration suivant a* (110) (Rg, 1).
Formes observées, p (100); a* (111); è' (110); a^ (311); 6* (310);
/ = (ftiii'»i<'*} (421); «' = (*' b^P i''^)(731).
Faciès. Les cristaux de fluorine sont en général normalement déve-
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776 MINERALOGIE DE LA. FRANCE
loppés; les faces du cube présenteut souvent des pyramides quadra-
tiques très surbaissées dues à l'existence de cubes pyramides très
obtus. Parfois, la fluorine prend des formes
cristallitiques allongées suivant un axe qua-
ternaire ou un Hxc ternaire; leurs faces sont
alors généralement courbes (Romanèche).
Il n'est pas rare de trouver des cubes ou
des octaèdres à structure polysynthétique,
rappelant les célèbres figures de décroisse-
ment d'Hagy {6g. 5).
Les faces des cristaux de fluorine pré-
fig- *■ sentent parfois des figures de corrosion cor-
uonno. I idd par |>«o*ifti.on.) pespoudanl à diverses formes et notammeut à
0=* (311) et à è' (310).
La fluorine se présente aussi en masses clivables, à éléments plus ou
moins gros, etenmasses fibro-
lamellaires généralement à
grands éléments et à structure
concrétionnée (fig. 2).
Clivages. Clivages parfaits
suivant n* (111), donnant sou-
vent des surfaces gondolées
ou mêmes hémisphériques.
Coloration et éclat. Inco-
lore, jaune, verte, violette, Kij. ».
parfois presque noire, bleue
de différents tons, rarement
rose ou rouge. Les variétés vertes et violettes sont les plus communes.
La distribution du pigment coloré est souvent très inégale. Les sec-
tions des cristaux montrent alors des bandes alternativement colorées
ou incolores (Hg. 3). La fig, 3 reproduit la photographie microscopique
d'une lame parallèle à ^ de la fluorine violette de Qulncié.Les par-
ties colorées sont noyées dans des plages incolores. Parfois un même
échantillon offre les couleurs les plus diverses.
Quplques variétés présentent une fluorescence bleuâtre : les cristaux
sont bleus par réflexion et verts par transparence.
Eclat vitreux très vif; éclat parfois un peu nacré sur les lames de cli-
vages. Poussière blanche.
\Phi:ttfrtfUi if 'ui Kkimatm ptli niùl
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Phosphorescence. La fluorine est phosphorescente après avoir été
chaufTée légëremeut. Les couleurs Ae phosphorescence sont variées et
indépendantes de la couleur
propre du rainéraL On a donné
le nom de chlorophane aux
variétés phosphorescentes
dans les teintes vertes.
Propriétés optiques. L'ÎD-
dice de la fluorine pour les
rayons jaunes est de 1,4339
(Sarrazin). Beaucoup de fluo-
rines présentent des phéno-
mènes nets de biréfringence.
Les petits cristaux de fluorine
du calcaire grossier supérieur p^^ ,,1, j.„„ ^„, '^i,^ j, -y, b„„^^ ,i«i«,, t,
(éocène moyeiilde Paris mon- Oninci» {p.r.Uii. à ^i. ncninm rii.(|.i. *«ra.uiioii
trent, en lumière polarisée pa- ''■ ** -"""im.)
rallèle, dans les sections parallèles aux faces cubiques, une biréfrin-
gence très faible. II existe un cadre biréfringent entourant un centre
mouoréfringent ; l'extinction a lieu suivant les côtés de la face parallèle-
ment auxquels se trouve disposé le plus petit indice de la section étudiée.
D'après M. Hussak, les phénomènes de biréfringence de la fluorine
ne sont pas détruits à la température du rouge.
Propriétés électriques. Les angles et les arêtes des cubes de fluorine
présentent des différences notables de potentiel électrique sous l'action
de la chaleur et de la lumière.
Composition chimique. La formule CaF* correspond à la composition
suivante :
F... 48,9
Ca.. 51,1
100,0
Dans les variétés colorées, il existe de petites quantités d'oxyde de
fer et de manganèse. La coloration violette n'est toutelois pas toujours
due à du manganèse, ainsi qu'en témoignent les essais faits sur
la fluorine de Quincié dont la coloration violette est extrêmement
intense. D'après M. Wyrouboff [Bull. Soc. Ckim. V. 334. 1866), le
pigment coloré habituel de la fluorine serait constitué par un mélange
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778 MINERALOGIE DE LA FRANCE
de carbures d'hydrogène. Dans une fluorine verte du Beaujolais, il a
trouvé 0,012 7, d'un carbure renrermaiit C = 0,0095 et H = 0,0025 ;
il existe aussi 0,0065 de F*'<y.
MM. H. Becquerel et Moissan ont montré que la variété d'un violet
presque noir de Qulncié [Hkâne], identique à fantozonîte de WoUen-
dorf en Bavière contient du fluor libre (6'. R. CXI, 669. 1890). Cette
fluorine, quand on la choque avec le marteau, dégage une odeur péné-
trante, rappelant celle de l'ozone et du fluor; cette particularité est due
à la propriété que possède le fluor de décomposer Tair humide en déga-
geant de l'acide fluorhydrique et de l'oxygène ozonisé.
La fluorine de Quincié mouillée par une solution étendue d'iodure
de potassium et d'empois d'amidon, puis examinée sous le microscope,
dégage, quaud on l'éorase, des bulles gazeuses autour desquelles se
produit une coloration bleu intense, due a l'action sur l'amidon de l'iode
mis en liberté. Le minéral, broyé avec du chlorure de sodium, dégage
du chlore. Chauffé au rouge sombre, il se décolore, prend une teinte
ocreuse et perd la propriété de dégager de l'ozone. Réduit en poudre
et chauffé dans nn tube de verre, il dépolit la surface interne de
celui-ci.
La fluorine de Quincié, pulvérisée et absolument sèche, chauffée avec
du silicium en poudre, dégage une odeur piquante, due à du fluomre
de silicium qui, au contact de l'air, donne un résidu de silîce.Enfin, le
minéral, placé dans l'eau, donne au bout de quelque temps à celle-ci
une réaction acide; cette eau évaporée dans un verre de montre cor-
rode ce dernier. Toutes ces réactions qui ne sont partagées par aucune
autre fluorine prouvent que, dans In fluorine de Quincié, il existe une
petite quantité de (luor libre.
Essais pi/rognostiques. Dans le tube fermé, la fluorine décrépite et
devient phosphorescente. Au chalumeau, elle fond facilement en colo-
rant la flamme en rouge, et en donnant un émail à réaction alcaline.
Fondue sur le charbon avec du gypse, elle se transforme en un verre
transparent qui devient opaque par refroidissement.
Fondue avec du sel de phosphore dans un tube ouvert, elle donne
des vapeurs qut corrodent le verre. Le minéral traité par l'acide sul-
furique dégage des fumées d'acide fluorhydrique attaquant violemment
le verre.
AUèrations. La fluorine est légèrement soluble dans l'eau chargée de
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FLUORINK f}9
bicarbonate de calcium; l'action des carbonates alcalins n pour résnl-
lat de la transformer en calcite; ce mode d'altération est sans doute
celui qui a précédé la transformation de la fluorine en quartz. On verra
plus loin que cette transformation quarlzeuse de la fluorine n'est
pas rare en France. Quand la fluorine est accompagnée de quartz,
ce dernier minéral lui est postérieur; la disparition de la fluorine
laisse des moules en creux de cubes ou d'octaèdres.
Diagnostic. La forme cristalline, les faciles clivages octaédriques,
l'éclat vitreux, les réactions pyrognusttques et notamment la fusibilité
[spath fusible), sont les propriétés caractéristiques de la fluorine qui
ne permettent de la confondre avec aucun autre minéral.
GISEMENTS ET ASSOCIATIONS
La fluorine est un minéral assez commun se présentant dans les
diverses conditions suivantes :
1" Dans les roches éruptives et les schistes cristallins;
2° Dans des liions;
3* Dans dos roches sédimentaircs ;
4" Dans des sources thermales.
1° Dans les roches e'ruptives et les schistes cristallins.
La fluorine se trouve rarement dans ces roches comme élément nor-
mal; le plus souvent, elle tapisse leurs fentes de cristaux nels et leur
mode de formation peut être alors comparé à celui des filons. La fré-
quence de la fluorine dans la granulite fait cependant penser que dans
beaucoup d'entre eux ce minéral est le résultat de fumerolles, en
relation d'origine avec la roche qui les renferme.
Dans ces gisements, la fluorine est associée a du quartz, parfois à de
la barytine et à quelques sulfures : pyrite, hlcnde, galène.
Normandie. — Orne, Les granulites des carrières de Pont Percé
en Condé sur Sarthe sont par places kaolinisées. Le kaolin y est tra-
versé par des veinules d'un quartz gris, ii éclat pierreux, parfois un
pen gras; elles sont tapissées d'octaidres réguliers de la même couleur,
dépassant rarement 1 centimètre de plus grande dimension; ils consti-
tuent des pseudomorphoses de fluorine. It est probable que la lorma-
□igitizedbyGoOglc
780 MINERALOGIE DE LA FRANCE
tioD de la fluorine ainsi que celle de ces pseudomorphoses est con-
temporaine de la kaolinisation de la granulite.
La fluorine octaédrique verte se rencontre aussi dans les géodes de
In granulite du mèroe gisement, elle moule le quartz; elle y constitue
du reste une rareté.
Breta^e^ — Loire-Inférieure. Les fentes de la granulite des envi-
rons de Nantes (Miseri, la Contrie, Villeneuve-Lalande et Petit-Saint-
Joseph en Chnntenay), sont fréquemment tapissées de jolis cristaux de
fluorine. A Miseri, ils sont incolores, blancs ou jaunâtres, souvent
fournis par l'emboîtement à axes parallèles d'un grand nombre de
cristaux plus petits; ils forment des enduits ou des croûtes sur de la
fluorine compacte d'un violet foncé; celle-ci se résout au microscope
en petits cubes. La fluorine est fréquemment recouverte par de la bary-
tine crétée. Dans les fentes du gneiss de la carrière du Clos a Saint-
Herblain, la fluorine se trouve en cubes violets avec ou sans petites
facettes i* (fig. 4).
Pyrénées. — Haute-Garonne. La granulite et les schistes granu-
s de Luchon renferment parfois dans leur masse de
la fluorine verte ou violette lamellaire [pont de
Ravi, carrières du pont des Monsquères (avec
érubescîte] et de la Picadère].
Plateau Central- — Ardèche. De jolis
cristaux de fluorine violette de la forme p b*
(fig. 4], parfois épigénisés en quartz, ont été
trouvés dans les fentes de la granulite sur la
"'*' route d'Aubenas à Lazuel; des octaèdres violets
du même minéral se trouvent avec cristaux de
quartz dans les fissures des gneiss granulitiques de Saint-Laurent-les-
Bains.
Alpes. — Massif du mont Blanc. Haute-Savoie. La fluorine d'un
beau rose constitue l'un des minéraux les plus intéressants et les plus
recherchés des fentes de la protogine du massif du mont Blanc. Elle
est connue dans un assez grand nombre de localités : Mer de Glace,
Charmoz, AiguDIe-Verte derrière le Dru, Glaciers du Talèfre, de Mïage,
d'Argentiëre (on y trouve aussi de la fluorine bleue], mais dans aucun
d'entre eux le minéral ne se présente en abondance. Ses octaèdres
réguliers sont implantés sur du quartz hyalin ou du quartz enfumé
□igitizedbyGoOglc
FLUORINE 581
et accompagnés de divers autres minéraax : prehnite, sphène, adu-
laîre, etc.
hère. Les feotes du granité de Pont-l'Évèque, près Vienne, sont
localement tapissées par des cubes nets de fluorine violette,
2° Dans des filons.
La fluorine constitue, presque à elle seule, des liions dans lesquels
elle est associée au quartz et à la barytine; elle y esl localement
exploitée comme fondant pour la verrerie ou la métallurgie. Dans
beaucoup de cas, ces filons quartzofluorés sont en relation intime avec
des filons concrétionnés plombifères ; il existe tous les passages entre
ces deux catégories de filons de même qu'avec les gisements des
arkoses triasiques dont il sera question page 792.
On trouve aussi la fluorine dans divers filons métallifères ferrugineux
ou manganésileres.
a) Dana des filons essentiellement fluorés.
le citerai ici quelques filons de fluorine paraissant indépendants de
filons métallifères ou tout au moins dans lesquels les sulfures ne jouent
qu'un rôle tout h fait subordonné; c'est sur quelques-uns de ces filons
que des exploitations de fluorine ont été tentées.
Bretagne- ■^Morbihan. La fluorine octaédrique verte ou violette a
été trouvée à Caden, près do Mélansac; une variété lamellaire a été
exploitée pour l'empierrement des roules à Botcouarh, près Vannes :
on l'a trouvée (o*) a Saint-Avé, près la même ville.
De belles pseudomorphoses quartzeuscs de ce minéral ont été
recueillies par M. de Limur (op. cil. 4) à Luscannen et à Botcouarh. Les
échantillons que ce savant a bien voulu me remettre atteignent parfois
3''°° de plus grande dimension; ils présentent la forme a* avec ou sans
fi*.
Loire-Inférieure. M. Baret m'a signalé au coteau de Haute-Indre en
Saint-Herblain l'existence d'octaèdres de fluorine, transformés en
quartz : ils se trouvent dans un filon de quartz.
Pyrénées. — Basses-Pyrénées. Un important gisement de fluorine
a été découvert par Des Cloizeaux {B. S. G. XIX. 418.1662] dans
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Î82 MINERALOGIE DE LA FRANCE
L) prairie de Roumiga (commune espagaote de Saiieut) sur le chemin
de Gabas à Pentîcosa et à 200 ou 300 mètres de la frontière. Le filon
est essentiellement constitué par de la fluorine incolore; il traverse des
schistes siliceux dont les fentes sont tapissées de cristaux de quartz et
de fluorine cubique.
La fluorine de Roumiga est parfois assez limpide pour être travaillée.
La collection du Muséum possède une lentille de 2 centimètres, 3 de
diamètre, absolument limpide et sans défauts qui a été taillée dans un
bloc de ce minéral. Les clivages octaédriques de cette fluorine sont sou-
vent gauches et irrégulîers.
C'est à la surface de l'un de ces cristaux et engagés dans sa masse
que se trouvent, très rarement du reste, de petits cristaux de topaze
qui seront étudiés dans le supplément de cet ouvrage.
Haute-Loire. La fluorine et In barytine se rencontrent dans les filons
de la région de Langeac, de Paulhaguet signalés plus haut au sujet
de la galène; beaucoup d'entre eux renferment ce dernier minéral en
plus ou moins grande quantité, mais quelques-uns eo sont à peu prés
dépourvus.
La fluorine est notamment exploitée à Barlet, ii 7 kilomètres au sud
de Langeac. Cette mine a fourni de magnifiques géodes de gros cristaux
cubiques, verts de différents
tons, parfois remarquablement
limpides que j'ai pu examiner
grâce à l'obligeance de M.
Bnuhard. Il n'est pas rare d'y
trouver des groupements de
cristaux rappelant les célèbres
figures de décroissement
d'tlaiiy et notamment Aes
groupes de cubes conduisant
à un édifice octaédrîque [fig. 5).
La fluorine de cette mine est
Pis. G. remarquable par les varia-
Cuini it iidorii» conitiiuiDi un groupcmani «ixiiriquB. tions dc coulcur (violacéc, vio-
' ' ' lette, rose, verte) que 1 od
trouve dans un même échantillon : ce gisement renferme en pelîie
quantité de la stibine, de la bournonite, de la galène, etc.
On peut citer comme gisements ayant fourni de beaux cristaux de
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FLUORINE 783
fluorine souvent violette, verte ou incolore dans un même échantillon :
les environs de Paulhaguet (la Tourelle et Saiote-Marguerite, près
Josflt, Chnvagnac, Aurouze), La Dérochade, la Besseyre, Saint-Haond.
La forme octaédrique, avec ou sans/', domine; les cristaux, parfois très
nets, sont souvent englobés par du quartz ou de la barytine. A AurouKC,
â la Tourette, etc., ils sont quelquefois pseudomorpbisés en quartz;
ces gisements ont fourni de beaux échantillons de ces épigénies.
Charente. La fluorine d'un beau vert émeraude forme un filon dans
les schistes cristallins du Vignaud en Saint-Germain de Confolens.
Puy-de-Dôme. L'un des gisements français de fluorine fournissant
le plus de cristaux est celui de la Roche Cornet en Saint-Jacques
d'Amburg. Tla sont octaédriques [avec b* (Bg. 6)
et parfois p\ généralement verts, plus rarement
violets; ils atteignent jusqu'à 12 centimètres
de plus grande dimension, leurs faces sont son-
vent ternes et courbes. Ces cristaux sont par-
fois formés par des interpénétrations à axes paral-
lèles de plusieurs individus. Ils sont implantés
sur un quartz jaunâtre se détachant en pla-
quettes et permettant aisément d'obtenir des
échantillons de collection de très grande taille. FiuoriM. (Fonm coromuiif.)
Ils sont associés à de la barytine et englobés par de l'argile d'où il
est facile de les isoler.
Il existe aussi un autre type de cristaux de fluorine à la Roche
Cornet : ce sont des cubes avec parfois dé petites facettes d'hexoctaèdres :
ils sont vert pâle, vert bleuâtre ou bleu de ciel et fréquemment de
grande taille. Enfin plus rarement, on rencontre à la Roche Cornet
des cristaux, p b', violacés, avec maximum de coloration sur les faces
cubiques. Les cristaux de ce gisement sont quelquefois recouverts d'une
pellicule quartzeuse.
Au sommet du village de Cornet, se trouvent parfois aussi, avec
quartz et barytine, des cubes verdâtres de fluorine qui tapissent des
cavités constituées par le même minéral. La fluorine fibrolamellaîre
est rare dans ce gisement. Le même minéral se rencontre encore a La
Vernède (beaux cristaux cubiques jaune d'or].
Loire, Un grand filon de quartz et de barytine se trouve à
Ambierle, aux roches de Monteneau : il renferme de la fluorine zonée
□igitizedbyGoOglc
784 MINERALOGIE DE LA FRANCE
verte, violette ou rougeàtre (Gg. 2), occupaot son cèDtre ; ce minéral
est d'une abondance très variable.
Rhône. Un puissant filon de fluorine (verte et violette) a été exploité
à Vauxrenard (il passe au-dessous du télé^aplie de Chirouble), il ren-
ferme du quartz et de la barytine. A Juliénas, sur la route de la Cha-
pelIe-de-Guincbay, se trouve dans le granité un filon de fluorine dont
les cristaux sont zones de violet, de vert et de blanc.
Le granité de Lantigné est traversé par des lîlonnets de la fluorine
cristallisée d'un violet presque noir, dégageant du fluor par le choc,
dont il a été question page 778 (fig. 3).
A Doirieu, entre la Maison Blanche et Yzeron, la fluorine forme un
filon dans le gneiss ; on y trouve de gros cubes brunâtres englobés dans
la barytine, A Mercruy, les filons quartzeux de fluorine violette
empâtent souvent des fragments du granité encaissant. Des filons de
fluorine violette parfois mamelonnée se trouvent aussi à Vaux.
Allier. Les sources thermales de Néris sont en relation avec des
filons de quartz, riches en fluorine et en barytine, qui traversent le
granité. Ils sont surtout abondants au Nord-Est de la ville, l'un d'eux
situé sur le chemin de Néris, à Serclier (an delà du ruisseau qui longe
le Billoux), a même fait l'objet d'une exploitation. La fluorine de ces
gisements est verte ou violette, ses cristaux (p) y atteignent 1 centi-
mètre : elle se présente aussi en masses concrétion né es fibro-lamelUires
dont les zones sont alternativement violettes, vertes ou blanches.
Sur le chemin de Néris, à Commentry, des recherches ont été faites
autrefois sur des filons de fluorine violette dépourvus de barytine.
La collection du Muséum possède un magnifique échantillon de
fluorine jaune en cubes atteignants centimètres d'arête, et provenant
d'un filon du mJme genre qui a été exploité à Capitan, prés Cusset.
Des filons analogues eoupent les micaschistes, le granité, la granu-
lite et le pennien de Commentry; la barytine est souvent au centre du
filon et la fluorine sur ses bords; de semblables filons se trouvent aux
Grivats, près Vichy.
Nièvre. Des filons de fluorine bleue avec quartz et parfois un peu
de chalcopyrite se rencontrent aux environs de Luzy, d'autres ont été
exploités à Las près Chides, au sud de Grury, h AIligny-en-Mor-
van, etc. Ceux de Las ont fourni de belles pseudomorphoses quart-
zeuses : à Grury, les lames de clivages sont souvent hémisphériques.
□igitizedbyGoOglc
FLL'ORLM; 785
Sadne-et-Loire. La fluorine verte ou violette (/? dominante) se ren-
contre dans des filous de quartz à la Selle, Mesvres, Siûut-Pierre-de-
Varenne, la petite Verrière, etc. A Voltenne eu Petitt-Verriére, on
trouve parfois des octaèdres formés de couches alternativement vio-
lettes et incolores. La fig. 7 représente la coupe d'un échantillon de
ce genre que m'a donné M. Stanislus Monnier.
Haijy a cité des rhombododccaèdres de fluorine, provenant d'un filon
situé entre le Breuil et Charrecey, sur la route du petit Montcenis à
Chàlon {op. cit. II. 262.1801), ce gisement porte le nom de Chalancey
(et non Chniucey comme l'a indiqué Dulrénoy).
Des pseudomorphoses qtiartzeuses de cristaux \p et «'] de fluorine se
trouvent dans beaucoup de filons de l'Autunois et notamment à la
Boulaye en Roussillon, à la Petite Verrière.
Les filons de cette région donnent parfois de beaux échantillons de
masses lamellaires dont les clivages sont très courbes (fluorine testacée)
{Petite Verrière).
Vosges. — Le granité de Plombières est traversé par des filons de
quartz renfermant de la fluorine verte en cristaux cubiques très nets,
plus rarement en jolis rhumbodudécaèdres. Des filons analogues se
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786 MINERALOGIE DE LA FRANCE
trouvent à Saint-Nabord. Au bas d'Herival (Cluse de la vallée des
Roches), près de Val d'Ajol, existe un filon à structure bréchiforme
renfermant du quartz, de la (luorine, puis de la barytiue et de l'héma-
tite; ces minéraux éuumérés dans leur ordre de formation sont parfois
cimentes par un jaspe rouge. La fluorine a quelquefois disparu, laissant
des vides cubiques.
[A/sace]. Des filons quartzeux et barytiques riches en fluorine
s'observent îi Orschwiller et se prolongent à Bergheim et Rîbeauvilié
(notamment entre Sainl-Hippolyte et Oberbergheim, derrière le châ-
teau de Reichenberg et an Schiusselsteio , près Ribeauvillé); ils ren-
ferment de la calcite et localement un peu de galène. La collection du
Muséum possède de magnifiques cubes de fluorine d'un violet foncé
provenant de ces derniers gisements; ils ont jusqu'à 1 centimètre, 5 de
plus grande dimension et sont associés à de la barytîne blanche
lamellaire. Des filons analogues se trouvent aux environs de Trûtten-
hausen.
Alpes. — Sanoie. Un filon de fluorine a été rencontré sur la rive
gauche de l'Arc au sommet de la montagne du Roche ray-en-M au -
rien ne.
Hauies-Alpea. C'est probablement d'un filon analogue que provient
la fluorine en belles masses blanches on gris de fumée de Roche
Courbe, près la Grave.
UaureS et Esterel- — Var. Des filons de quartz et de fluorine
avec barytine se trouvent an hameau des Adrets, à l'Esterel, à Baume
de Coutéun et enfin entre le vallon de Vaux et le château de Guignes.
b) Dans les filons ploiiibifères.
La fluorine est une gangue fréquente des filons quartzenx plombï-
fères, elle accompagne généralement la barytine. Je ne citerai que les
filons ayant à ma connaissance fourni de beaux cristaux ou renfermant
une très grande quantité de fluorine. Fréquemment, dans une région
plombifère donnée, quelques filons seulement sont riches en fluorine
à l'exclusion des autres, c'est ce qui a lieu notamment dans le Beau-
joUi..
Pyrénées. — Hautes-Pyrénées. De beaux cubes de fluorine jaune
□igitizedbyGoOglc
FLrORINR 787
se trouvent duns les filons de gHlène de Gela, près d'Arngouet sur
la frontière de l'Aragon.
Haute-Garonne. Le filon de galène de Moustajon, près Luciion, n
pour gangue une fluorine compacte d'un blanc verdàtre ; la fluorine
a été trouvée aussi dans les fllons pauvres en blende de la montagne
de Cazarîlh près Barcugnas, en face de la gare de Luchon [ffaiitna-
Py rénées).
Ariè{;e. La fluorine se rencontre en petite quantité dans les filons
de Laquorre et des Argentières, près Aulus.
Montagne Noire. — Aude. Les filons de Mns Cabardès et de
Labastide Esparbeirenque, situés dans ta partie sud de la Montagne
Noire renferment des filons de quartz et de chalcopyrite qui con-
tiennent de la fluorine.
Cévennes- — Gard. La fluorine de couleur très variée, blanche,
rose, violette, etc., est très abondante dans les filons de galène, blende,
etc., de Cosle Durfort. Ce minéral s'y présente parfois en cubes.
Plateau Central. — Tam. La fluorine n'est pas très abondante
dans les mines de Peyrebrune, près Réalmont (voir à galène), mais elle
s'y présente en magnifiques échantillons. Le minéral est généralement
transparent, jaune d'or, jaune pâle, plus rarement bleuâtre ou ver-
dâtre. La fluorine est très souvent recouverte de cristaux de quartz
transparents ou d'une fine croûte quartzeuse brunâtre constituée par
de très petits cristaux; on la trouve parfois aussi enduite de cristaux
de calcite, de pyrite, etc.
Le gisement de Peyrebrune est celui qui, en France, fournit les plus
beaux cristaux de fluorine, ils peuvent rivaliser avec ceux des gisements
classiques du (!umberlnn<i et de Saxe. La collection du Muséum
possède un magnifique échantillon mesurant 0'",55 sur 0*°, 50
qui lui a été donné par M. Soulages. II est constitué par un amas
de cubes de fluorine dont les arêtes dépassent 10 centimètres de plus
grande dimension. Ces cubes sont zones, alternativement incolores
et gris de fumée avec une légère teinte superficielle violacée. De petits
cristaux de quartz blanc laiteux les recouvrent.
Dans le filon, la fluorine est postérieure à la sidérose, elle est
moulée par le quartz qui en renferme souvent des empreintes en creux.
Lozère. De très jolis cristaux de fluorine limpide ont été trouvés
dans les filons plombitères de Villefort. Ils sont fréquemment associés
□igitizedbyGoOglc
788 MINÉRALOGIE DE LA FRANCE
à de la chulcopyi-ite et recouvrent parfois le graoîte. Un même êchan-
tilloD présente souvent de grandes variations de nuances d'un très joli
elTet : incolore, violet, vert pâle. La forme habituelle est le cube, avec
parfois de 1res petites faces a^ .^^^ • t" [310).
Puy-de-Dôme. La lluorine en cubes jaunes atteignant 5 à 8'" d'arête
et souvent recouverte de cristaux de quartz se trouve dans les (îlons
plombileres de la Goutellc, près Pontgibaud; on la rencontre aussi à
Youx et Masboutia, près de Montalgut (cristaux cubiques jaunes ou
violets' .
Loire. La fluorine associée au quartz et à la barvline est l'une des
gangues habituelles des filons plombileres traversant le terrain de tran-
sition de la Loire. On peut citer notamment les gisements suivants qui
ont fourni de bons cristaux : Juré, Grézolles, Saint-Martin-la-Sauveté
beaux cristaux jaunes ou vert pâle , Sainl-Julien-Molin-Molette [filons
d'Etheize et de la Pauze, crislaux jaunes), Pont- la-Terrasse en Saint-
Just en Doizieux. La forme habituelle de la fluorine de ces gisements
est le cube. A Pont-la-Terrasse, de gros cubes de fluorine sont empâtés
parle quartz ou recouverts d'une pellicule quartzeuse; ils renferment
parfois à leur centre un cube de galène.
Rhàne. \a fluorine est abondante dans quelques-uns des Sloos
coocrétionnés plombif^res des environs de Beaujea et notamment dans
ceux de Chenelette et des Ardillats. Celui de Montcbonay en les Ardit-
lats surtout, riche en panabase, a fourni de magnifiques groupes de
fluorine verte dont les cubes atteignent 3 ou 4 "" d'arête. Ils sont par-
fois couverts d'une croûte d'oxyde de fer et saupoudrés d'aiguilles de
cérusite. Toutes ces mines sont aujourd'hui abandonnées : sur leurs
haldeSfj'ai fréquemment recueilli des échantillons de quartz constituant
des empreintes en creux de cubes de fluorine.
Allier. Des liions de quartz plumbobarytique renfermant de la
fluorine se trouvent au moulin de la Rt\ière sur la rive gauche du
Sichun, à 2 km. en amont de Cusseli de beaux échantillons de fluorine
ont été trouvés aussi dans les filons de galène de la Prugne, près
Nizerolles.
Indre. Aux environs de Saint-Benoit-du-Sault, sur le chemin de
Chaillac aux Brosses en Rossignol se trouve un lilon de barytine et
de fluorine avec galène, chalcopyrîtc, etc.
Nièvre. La fluorine est l'une des gangues du filon quarlzeux plombî-
□igitizedbyGoOglc
FLUORINE 789
ftre de Chitry-les-Mines. Elle s'y est rencontrée eu beaux cristaux
cubt(|ues.
Saône-et-Loire. Le filon de galène de Sainl-Prix-sous-Bciivray est
riche en fluorine cubique; le tunnel du Bois-Clair, près Cluny, a coupé
des iîlonnets de quartz renfermant de la galène et de ta fluorine en
beaux cristaux cubique!-.
Vosges- — Haule-Sa6ne. La fluorine se trouve comme gangue
dans les filons métallifères de Plancher-les-Mines, de Presse, de Sainl-
Bresson, près de Faucogney, de Château-Lambert. Rome de Lislo a
décrit [Cristallogr. III.) un magnifique échantillon de galène, suppor-
tant de gros cubes de fluorine, eux-mêmes recouverts de pyrite, puis
de cristaux de calcite. Cet échantillon provenait de Plancher-lcs-
Mines.
[Alsace]. La fluorine cubique de couleur généralement pâle se ren-
contre dans les filons de Sainte-Marie-aux-Mines et notamment dans
tes filons de Kleingrùbendinn (fluorine verte, bleuâtre, incolore^ de
Saint-Guillaume Supérieur {fluorine rosée). La fluorine y est associée à
la calcite an quartz, à la barytine et aux minerais argentifères et
plombifères étudiés plus haut.
Le même minéral se trouve aussi en cubes dans les filons de T hann,
de Schletzenbourg, du Schlâsselstein, etc.
Be]fort. La fluorine est l'une des gangues fréquentes des filons plom-
bocuprileres de Giromagny, du Puix (Gy) et d'Auxelle-Haut; elfe s'y
présente parfois en très beaux cristaux cubiques, offrant des couleurs
variées, mais particulièrement les couleurs vertes, jaunes, parfois vio-
lettes, bleues.
La fluorine est souvent recouverte de cristaux de quartz qui la
moulent; par disparition de la fluorine, il reste des vides cubiqurs
dans lesquels sont souvent venus se déposer des cristaux de blemle
noire.
Alpes. — Savoie. La fluorine se trouve comme gangue de quel-
ques filons plombifères des environs de Saint-Jean-de-Maurîeniio
(Tannièrc de l'Ours); les cristaux sont cubiques.
Isère. La fluorine abonde dans les filons de galène d'Estressin, de
Scyssuel, près Vienne. Elle y est associée a du quartz et de la barytine,
de la blende, de la chalcopyrile ; le cube est la forme dominante; li's
couleurs sont extrêmement variées.
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790 MINERALOGIE DE LA FRANCE
Jlaiiles- Alpes. La fluorine cubique se rencontre dnns les lîluns de
galène de Chazelet, près Lu Grave.
Maures. — Var. On trouve ce minéral dans les filons de galène
et de blende de la mine di: Vaucron, près la Garde-Freinet (avec bary-
tine et quartz) et dans ceux de Faucon l'Argentière, près Gogolin. Des
filons presque purs y ont été exploités pour fondaut.
Corse. Les filons de galène de l'Ile Rousse renlermcnt <le la fluo-
rine verte parmi leurs gangues.
Algérie. — Conslantine. Les mines de galène de Gar Rouban sont
riches en fluorine qui, dans les géodes, forme parfois de beaux cristaux
cubiques limpides et incolores.
Tunisie- — La fluorine se trouve avec panabasc, cinabre, etc., nu
Djebel-Oust, près Znghuan.
Congo. — J'ai trouvé de très petits cubes jaunes de fluorine
implantés sur la dioptase de Mindouli. Ce minéral parait être une
rareté dans ce gisement, car je ne l'ai observé que sur un seul des très
nombreux échantillons que j'ai eus entre leu mains (Voir à dioptase,
tome I. 260).
c) Dana ha filons ferrifères et manganésifères.
Plateau Central- — Tarn. Des cristaux cubiques de fluorine d'un
blanc verdâtre ont été signalés dans un filon d'hématite à Brassac et
duns celui de Kaïmar, près LuncI; dans ce dernier gisement il existe,
en outre, de la barytinc dans la gangue quartzeuse.
CévenneS- — Gard. De beaux cristaux de fluorine ont été ren-
contrés dans le gisement de pyrite de Saint-Julien-de-Valgalgues;
ils sont associés aux cristaux de calcite qui seront étudiés dans le
tome m.
Rhône. J'ai recueilli autrefois sur les halde» de l'ancienne mine de
magnétite, de I^antigné, près Beaujeu, un échantillon de fluorine jau-
nâtre dont la forme mérite d'être signalée.
Les cristaux ont environ 8'"'" de plus grande dimension; la fo'me
dominante est le cube, presque toujours accompagné dutrapézoèdre a^
(311) il faces brillantes, et souvent de deux hexoctaëdres dont les faces
sont au contraire courbes et ne peuvent se mesurer avec précision; il
□igitizedbyGoOglc
FLUORINE
est cependant peu douteux que ce ne soient les formes ( t^ (
1/.*/=*"^)
(421). ei m = (ft* i"^ft*/') (731).
Saône-eC-Loire, La fluorine abonde dans les filons mnnganéstieres de
Romanèche, elle y sert de gangue à la psilomélane, elle est violelte et
parfois verte. Les géodes y sont peu abondantes contenant des cubes
nets et des cristaux octaédriques, formés le plus souvent par la réunion
de petits cubes. Ces octaèdres sont donc construits comme ceux repré-
sentés par la figure 5 (page 782], mais leurs éléments constitutifs sont
plus petits, de telle sorte que leur nature polysjnthélique n'est sou-
vent révélée que par drs quadrillages ou des escaliers sur leurs faces.
Leymerie a signalé dans ce gisement des cristaux en rhombododé-
caèdres {B. S. G. IX. 279, 1838) que je n'y ai pas rencontrés.
A côté de cette fluorine de formation ancienne, rarement en cristaux
distincts, se trouve une autre venue plus récente du même minéral.
Elle est toujours en crislaux ,
généralement incolores el /^^ ^^'j^^^^ /^ .^ô^
limpides, parfois teintés de '' A\t I l 7 1
jaune ou de rouge (dans les
gangues ferrugineuses). Ces
cristaux de fluorine sont tou-
jours des cubes; parfois ils
présentent de petites fa- ►■*g- s « *-
cettes ( (421), des cubes riuori». d. h™.*.i...
pyramides, b' (310), ou d'autres formes très obtuses qu'il n'est pas
possible de déterminer avec précision. Ces cristaux sont presque tou-
jours déformés, trois de leurs faces aboutissant à un axe ternaire sont
normalement développées, mais courbes, le reste du cristal est cristal-
litique et souvent réduit à un long pédoncule par lequel le cristal est
attaché ii sa gangue. Ces cristaux ressemblent ù ceux de gaU-ne, de
sel gemme et de salmiac qui ont été décrits plus haut. Ils sont im-
plantés dans les géodes de psilojnélanc, de limonîte; ils sont quelque-
fois associés à du quartz ou implantés sur de la fluorine ancienne cor-
rodée dont ils ne possèdent jamais la couleur.
Vosg'OS- — [i4/s(iee]. M, Carrière a signalé comme rareté l'existence
de cristaux de fluorine bleuâtre dans les géodes de dolomie ferrifire de
Framont (mines de Grandfoiitaine). Ce sont des cubes, avec ou sans b^
(310).
Di3iiizedb,G00gle
792 MINERALOGIE DE LA FRANCE
Jura. — Un filon ferrugineux riche en fluorine et barjrttne se
trouve à Chailinc.
3° Dans les assises sédimentaires.
La fluorine se rencontre dans quelques roches sédimentaires, où elle
parait résulter de la concentration des traces de fluorures contenues
dans la niasse de la formation. Dans d'autres cas, le même minéral
se trouve exclusivement dans des fentes et parait avoir une origine
fîlonienne, c'est le passage aux filons concrétionnés.
a) Dans les assises palt'ozoîques.
AqJOU- — Maine-et-Loire. De jolis échantillons de fluorine, d'un
violet foncé ont été trouvés dans les filonnets de calcaire spathique qui
sillonnent les calcaires dévoniens des environs d'Angers, de la Mei-
gnanne (carrière de la Rocanne), de Lire, etc.
Ardennes- — La fluorine violette et parfois blanche a été signalée
dans le calcaire carbonifère de Givet. M. Gosselet me l'a indiquée dans
les calcaires givetiens et frasniens deTrélon.
b) Dans les assises triasiqiies et Jurassiques.
Poitou- — Vienne. De jolis cristaux de fluorine cubique accom-
pagnent des mouches de galène dans les calcaires jurassiques de
Sauxais près Poitiers.
Plateau Central. — l-es arkoses triasiques de tout le Plateau
Central et de ses annexes sont fréquemment sillonnés par des fentes
que tapissent de jolis petits cristaux cubiques de fluorine, associés à de
la baryline, de la galène, de la blonde, du quartz; ces minéraux
imprègnent même parfois la masse de l'arkose.
Le mode de formation de ces cristaux est comparable à celui des
filons quartzcux si nombreux que l'on trouve dans In même région et
qui sont pour la plupart à'à^e triasique.
Ces imprégnations minérales peuvent être considérées comme de
véritables filons avortés.
De bons types de cette catégorie de gisements de fluorine dans les
arkoses triasiques se trouvent dans le Morvan [Mièvre, Saône-et-Loire,
Yonne, Ciife-d'Or), Fragny, les Croliers en Antully [Saône-et-Loire)
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FLUORINE 793
environs d'AvnlIon (Yonne), Sainte-Si)bîne [Côte-d'Or), Serre-les-
Mouliéres {Jura), etc., de même aussi que sur le revers ouest et sud-
ouest du Plateau Central (Bressuîre, Saint-Maixent [Deiix-Sèvres). Les
iormes des cristaux sont simples; ce sont le cube avec l'octaèdre et
le rhombododécaèdre réduits à de petites facettes.
Des cubes jaunes de fluorine ont étt' trouvés aussi dans les fentes du
calcaire à gryphées de Courcelle Fremoy en Auxoîs {Càle-eTOr).
Vosges. — La collection Daubrée renferme de petits cubes violets
de iluoriiie associés à du calcaire doloniitique dans une géode du grès
rouge de Robacbe près Saint-Dié.
Alpes. — Savoie. L'anbydrite du glacier de Gebroulaz (roc du
Soufre près du chalet du Saut) renferme de la fluorine blanche ou vio-
lette en eu bo- octaèdres de 7 à 8 millimètres, associés au gypse lamel-
laire, à la sellaïte, au soufre, à la célestine, au quartz et à l'albite.
c) Dans les assises crétacées.
Alpes. — Haute-Savoie. Les calcaires urgoniens de l'extrémité
septentrionale du Salève, de la côte d'Etrembières près du Trou de
Taoabara renferment dans leurs cavités de jolis cristaux incolores ou
jaunes de fluorine de forme variée />, p f>', p a*, p a', ils ont été
signalés autrefois par Soret (jl/em. Soc. phys., Genève. 11.476. 1822),
d) Dans les assises tertiaires.
Bassin de Paris. — Seine. La fluorine se rencontre en très jolis
cubes incolores ou plus souvent jaunâtres dans les géodes de cristaux
de calcite [e* (0221)] qui abondent à la partie supérieure du calcaire
grossier (lutétien) de Paris et de ses environs immédiats. On verra
dans le tomelM,» l'article gypse, que ces agrégats minéraux résultent
de la pseudoraorphose de coucbes de gypse sur le bord de la vallée
de la Seine. Le premier gisement oii ce minéral ait été trouvé est le
Marché aux chevaux, à côté du Jardin de Plantes; on l'a rencontré
ensuite en beaux cristaux à Neuilly, à Gentilly, à Arcueil, etc. Les
cristaux sont souvent formés de plusieurs cubes emboîtés ii axes paral-
lèles; ils sont, soit implantés sur les rhomboèdres de calcite, soit
englobés dans une masse miitroli tique et fragile de calcite. Ils ncdépas-
□igitizedbyGoOglc
TM MIXÉ&AUMIC DE LA FRANCE
Bent guère 2 adGmfttres et offrent géoéralenient dea phénomènes de
biréfringence fort nets; ils sont accompagnés de quartz hyalin,
recouvert de lutécite.
Seine-et~OUe. Les caillasses d'Herblay renferment des cristaux de
fluorine jaune pâle, tout k fait identiques à ceux de Paris.
Plateau Central. — Haute-Vienne. M. Barr^-t [Géol. du Limou-
sin. 158) signale l'existence de fluorine violette granulaire ou cristallisée
et de calcédoine dans le ciment d'un conglomérat (oligocène?) de
Morterolles.
é) Dana les calcaires mctamorphitiiien,
Pyrénées. — Haute-Garonne. Les calcaires jurassiques de Rié à
Saint-Béat, métamurphisés au contact des ophites et transformés en
marbre blanc, renferment de petits nodules verts bordés de violet, à
structure finement compacte ou grenue dans laquelle on constate au
microscope une composition complexe; la partie verte est colorée par
de la fuchsite, la bordure violette par de petits cubes de fluorine mélan-
gés à du rutile, de l'albite, de l'apatite, de la pyrite, du quartz et de la
calcite. La fluorine est postérieure â tous ces minéraux et les moule.
4" Dans les sources thermales.
Vosges. — Parmi les nombreux minéraux néogènes observés par
Daiibrée dans le puisard de la source thermale de Plombières (voir à
chabasie), il y a lieu de citer I» fluorine qui y forme des enduits pul-
vérulents blancs ou violacés tapissant des cavités du béton romain.
Dans les griffons de la source, le même savant a vu des fragments
brisés de quartz et de fluorine ressoudés par de petits cubes peu cohé-
rents de fluorine de formation actuelle.
□igitizedbyGoOglc
MgF
Quadratique.
« ; A = 1000 : 8:t'i,"55. D = 707,107
[a : c= 1 : 0,65963 (Sella)].
Forme, otiemta : m (110), 4' (100), A" (210), ft= (.320) ;
a' (101), o"« (605), o«" (502), »•'• (301) ;
*• (112), }•» (558), f" (334), 4"" (1111, 4'/' (221), 4'»" (551);
,= (*"» 4'/' /,'!•) (525) ; . = (4'" 4"'" A'") (7331 ; 2 = (J''» 4"" A'")
(944);S=(i' *'" A'»)(212) ; Y=(*' *"» A"') (323); t = (4» 4"'A') (972).
Lea angles suivants ont été mesurés par M. Q. Sella (o/j. ciV.) qui
signale en outre quelques faces arrondies voisines de la zone pris-
matique (17.5.1), (16.5.1) et (971).
Anglf.
161"34'
lGt"34
I68°il
168"39
113-il'
103-17'
62-28-
53-27'
130° 11'
Ul^'lV
Î6;"10
17I-58'
171»59
I (,'/-«"»
93»59'
161M2'
145» 7'
145" l
163"J5'
IGS-SO
lee^ss-
166''29
171''19'
i:i°2o
142° 6'
142>>10
141'' 6'
141" 0
163-32'
163"35
Faciès des crlslatix. La sellaïte ne se rencontre qu'en cristaux
allongés suivant l'axe vertical et parfois un peu fibreux.
Déformations mécanit/iies. Les cristaux de sellaïte sont souvent bri-
sés et un peu tordus par suite de l'augmentation de volume de l'iin-
hydrlte incluse dans le minéral et postérieurement transformée en
gypse.
Clivages. Clivage parfait suivant m (110) et A' (100).
Dureté. 5,
Densité, 2,972 (Strûver) à 3,15 (Sella).
□igitizedbyGoOglc
795 MI.-SERALOGIE DE LA FRANCE
Coloration et éclat. lacolore. Éclat vitreux très brillaDt. Transpa-
rente; opaque qnand les cristaux renrerment des inclusions de gypse
ou de soufre.
Propriété» optiques. Unîaxe et posïtif. Les indices ont été mesurés
par M. Sella et par Mallard B. S. M. XI. 303. 1888).
Sella Msllird
ll(^ 1,3897 1,389
Ila.= 1,3780 1,379
Dj — np= 0.0117 O.OtO
La sellaîte est de tous les minéraux connus le moins réfringent.
Composition chimique. La formule Mg F correspond à la composition
donnée en a).
b) Analyse de la sellaîte de Gebroulaz, par M. Sella [op. cit.''.
Mg..
a)
i)
38,6
38,42
61,4
61.58
Essais pyrognostiques. Au chalumeau, la sellaîte fond en se gonflant.
Insoluble dans l'eau et les acides, saufTacide sulfurique qui détermine
un dégagement d'acide fluorhydrique.
Diagnostic. La sellaîte pourrait être confondue avec le dipyre à cause
de sa forme, de sa couleur et de son mode de gisement à comparer à
celui du dipyre pyrénéen. Elle s'en distingue par ses clivages faciles,
son signe optique, sa densité et le dégagement d'acide fluorhydrique
qu'elle donne par traitement à l'acide sulfurique.
GISEMENTS BT ASSOCIATIONS
Alpes. — Savoie. La «ellaïte a été trouvée par M. Striîver sur un
échantillon d'anhydrite de la collection de l'École des Ingénieurs au
Valentino de Turin et indiqué comme provenant des Altues (glacier de
Gébroulaz) près Moutiers {Au. R. Accad. Torino 35. 1869 et XII. 59.
1876J; ce n'est qu'en 1887 que M. A. Sella, le fils de l'illustre miné-
ralogiste auquel ce minéral est dédié, put le retrouver en place
[Accad. Lincei C.CLWWS . 1887); il l'a rencontré ou glacierdeGébrou-
□igitizedbyGoOglc i
SELLAITE — AÏACAMITE 797
az prés du (Chalet du Saut, là où le commencement de la inornine
rorme une cîme plus élevée (Roc du soufre).
La sellaïle se trouve dans l'anhydrite avec des
** cristaux de dolomie, de la giobertilo {voir tome III)
du soufre, de la fluorine, de l'albite, du quartz
et de la céleslite; elle est parfois engagée dans le
soufre.
Les cristaux de sellaïte sont de petite tiiille,
allongés suivant l'axe vertical, parfois (ibreux; ils
sont souvent brisés ne présentant que inh*, h^; la
combinaison de formes la plus commune est h' ni
^'* '■ a' et A"^, avec prédominance de a* sur i*'*({ig. 1).
' ™" '■ Les autres formes sont associées aux précédentes,
généralement en petit nombre sur un même cristal.
A TAC A MIT F.
Cu* Cl ff 0'
Orthorho0ibiquemm= liS'S'.
b:h= 1000 ; 626,8'40. D = 834,130. rf= 551,577
[a:b:c = 0,fi6l26 : 1 : 0,75149 (Zepharovich-Klein)]
Mac/es. Macles suivant m (110).
Formes obserfées. m (110), e* (011).
Le. angle,
vallée du Diahot.
Anglu
mm 113° 3' 113° 0'
Ruts ont été mesurés sur de petits cristaux de la
irp lOe» 9' 106" 4'
Faciès des cristaux. Les cristaux d'atacamite sont allongés suivant
l'axe vertical, leurs faces prismatiques sont striées parallèlement à leur
intersection mutuelle. L'atacamite se présente plus souvent sous
forme d'agrégats cristallins, constitués par des aiguilles enchevê-
trées, ou en masses Bbreuses, granulaires, en6n sous forme de sable
rristallin.
□igitizedbyGoOglc
798 MLNËRAI.OGIB DE LA PRAN'CE
Clivages. Clivage g^ (010) parfait. Traces de clivages difficiles sui-
vant d' (101). Cassure conchoîdale.
Dureté. 3 à 3,5. Fragile.
Dentité. 3,75 à 4,31.
Coloration et éclat. Vert de diverses nuances, allant du vert éme-
raude presque noir au verl clair. Eclat adamantin ou vitreux. Poussière
vert pomme. Traosparente ou translucide.
Propriétés optiques. Plan des axes optiques parallèle à h* (100). Bis-
sectrice aigui^ négative {np) perpendiculaire au clivage ^ (010). Disper-
sion p < i*.
2 H = 91"50' rouge, 94- 11' jaune. 100*23' bleu (Chili) Dx.
Plèockrolsme. Le pléochroïsme est faible dans les teintes vertes :
H) ^ vert d'berbc
nu = lerl jaunâtre
Dp = verl d'berbe plus pâle
Composition chimique. La formule Cu'ClH^O^, correspond à la
composition suivante :
Cl 16.6
Cn n.9
CuO 55,8
H'O 12.7
100,0
Essais pyrognostiques. Dans le tube fermé, dégage de l'eau et donne
un sublimé gris. Sur le charbon, fond en colorant la flamme en bleu
azur (feu oxydant) bordé de vert, donne un enduit brun et un autre
vert, qui au feu réducteur se volatilise en colorant la flamme eu bleu
uzur. Quand la réduction est complète, on obtient un bouton de
cuivre métallicjuc.
Facilement solubledans les acides.
Diagnostic. L'atacamite peut être au premier abord confondue avec
In malachite ou la brochantite. Elle s'en distingue aisément, au chalu-
meau, par la couleur bien d'azur qu'elle communique à la flamme qui est
au contraire colorée en vert émeraude par les deux autres minéraux.
VMg se dissout dans l'acide azotique sans elTervescence (distinctif ou avec
de la malachite) ; sa dissolution dans les réactions de chlore (distinctif ou
nvec de la brochanlite dont la solution donne de l'acide sulfurique).
Les propriétés optiques sont aussi difiereutcs dans ces divers minéraux.
□igitizedbyGoOglc
ATACAMITE
GISEMENTS ET ASSOCIATIONS
L'atucamite accompugne d'autres minéraux cuprifères et, cou
résulte de la décomposition de sulfurés cuivreux; on l'a trou'
comme produit réceot formé dans des sources thermales.
a] Dans les filons cuprifères.
NouvellO-GalédOnie. — L'atacamite ne se trouve pas
gisements cuprifères continentaux français, elle a été rappor
Nouvelle-Calédonie oii elle accompagne dans la mine Pilou,
chite, la chessylite, etc. Les échantillons que j'ai étudiés soi
tués par des masses très cristallines à structure miarolitîque
cavités desquelles s'isolent de petits cristaux allongés suivi
vertical et ne présentant que les faces m (110) et e* (011).
i) Dans les sources thermales.
ClUUlipagne. — Haute-Marne. Dans le puisard des sourc
maies de Bourbonne-les-Bains dont il a été question à l'artici
base, Daubrée a trouvé des enduits cristallins verts d'utacamit
à la surface des tuyaux de bronze ayant servi à capter la sou
poque romaine.
□igitizedbyGoOglc
Di3iiizedb,G00gle
TABLE DES MATIEUES
DU DEUXIÈME VOLUME
A
Aduloire 26, 66
Aikinile 708
Alabandite 542
Albine 345
Albiie 138
Allemoniite 383
Alloclaaite 664
Ainphigëne (leucîle] 3
Amalgame 413
Analcime 28t
Andésine 174
Anglarite 693
Anorthite 192
Anorthose 114
Apophylliie 345
Antimoine 384
Antimoine natif arsénifère (al-
lemontite ) 383
Antimoine sulfuré (stibine) 447
Antozonite '
Argent 405
Argent aniimonial (discrHsite). '
— chloruré (cérargyrite).. '
Argents rouges (Groupe des).. '
Argent sulfuré (argyrile) 504
Argent vitreux (argyrile) !
Argyrite '.
Argjrythroae (pyrargyrite). . . '
Arite i
Arsenic [Groupe de 1'] I
Arsenic sulfuré jaune(orpiraeii
— — rouge (réalgar
Atacamile
B
Balkeneisen
Bandeisen
Barégioe
Berthiérite
Béryl
Bismuth
— sulfuré (bismulhinite
Bismuthinite
Blende
Bornile (érubescite)
Bort
Boulangériie .
Bournonite (Groupe de la) . ,
Breithauptite
Brewsterite
Bromyrite
By townile
G
Calomel
Carbonado
Cémentite
Cérargyrîte (Groupe de la). .
Chahasie
Chalcomorphite
□igitizedbyGoOglc
MIJfLHXL'jfAE XtF. LA FtJLXCC
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512
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719
— panai^h érob*»-
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gsntdurH'ite. ,
»cilr;
710
T. (panat)Bfii:,
»illji. 'Gro.ipe (l<-H^ .
lUlliN iiKinoclî niques.
>nlli>> irir]iriii|u«i>. . .
P(iii|n: diij
KfrriiruI/lr.tlinKii'^;..
itkdi'- :wr.
Ifiiri' (|>yriti-].. . 572
mo
FUuriu
Fnnb«T;pt«
Fi!l*i»«i
Gal«De Groupe de 1j .
tivnàoritut
OUnKiodÏD«
Gbirioe
32i
GoananJil* 279
GrspfaUe 3ôâ
Graphilite 355
Greenockile 545
H
Halile 743
HarkiM 'millerite, 554
Harmotoroe 300
IleoUndile 'Groupe de la) ... . 287
Homichlin 679
Hydronéph*li(e 261
Jai
Kamacile 396
Kermésiie 739
Kr>-]itoperlhîle 69
Laumonite (laumontite) 338
I.aumontite .
Labrador
Leucite. .
Leucopynie bbO
Lcucoxène (8|ihène) 254
Lrillingile 660
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TABLE DES MATIERES
M
Magnetkise (pyrrholite)
Manganèse sulfuré (uliibanilite)
Marcasite (Groupe de tn)
Martourite
Mercure
— argental (amalgume) . . .
— chloruré (calomel}
— sulfuré (cinabre)
Mésole (thomsoniteî. .
Mésolite
Mésotype
Microcline
MUlerite (Groupe de la)
Mispickel
Molybdénite
N
Natrolites (Groupe des)
Nickel <intinionial(breithauptitej
Nickel arsenical (chloiintliite),.
Nickel antîmonié sulfuré (uU-
mannite]
Nickel sulfuré (millerilel
Nickelite
0
Offrétite
Oligoclases .
Or
Orpiment
Orlhose. . . .
Panabase
Péricline
Phacolite (chabasie). . . .
Phillipsite (chrislinnite;.
Philtipsite (érubescite) .
Pictîte (spbène)
Plagioclases
Plombiérite
Platine
Plessite
Plomb
— sulfuré
Plumbéine
Proustite
Pyrargyrite
Pyrite (Groupe de la). .
— magnétique (pyrrl
Pyrrhotite
R
Réalgar . .
Rliabdite .
Salmiac
Sanidine (orthose)
Scapoltle
Schreibersite
Scolécite
Seebachite (chabasie). . ,
Sel ammoniac (salmiac) .
Sel gemme
Sein
Sellalie
Séméline (sphène] . . .
Smallite
Soufre
Spath fluor (nuorine].
Sperkise (marcasite) .
Sphalérite
Sphène
Spinthère (sphènej...
Stibine
Stilbite
Stromeverite .
□igitizedbyGoOglc
MINERALOGIE DE LA FRANCE
390
379
737
nabase) 721
258
e) 233
(aphène; 254
'. 561
U
630
\'
741
W
Wernéi-ites (Groupe des) 203
Wurtziie (Groupe <ie la) 544
X
Xunthiune 237
Xanlhoconite 717
Z
Zéolites 255
Zéolites ulumineuees 258
Zéolites non alumiaeuscs .... 345
Zinc sulfuré 520
Zinkenile (Groupe de îa) ttno
□igitizedbyGoOglc
Di3iiizedb,G00gle
Di3iiizedb,G00gle