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Full text of "Mires de la Soci impale des sciences naturelles de Cherbourg"

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MÉMOIRES 


DE LA SOCIÉTÉ IMPÉRIALE 


DES SCIENCES NATURELLES 


DE CHERBOURG. 


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ATÉMOIRES 


DE LA 


SOCIÉTÉ IMPÉRIALE 
DES SCIENCES NATURELLES 


DE CHERBOURG, 


PUBLIÉS SOUS LA DIRECTION DE 
M. ze Dr. AUGte LE JOLIS, 


ARCHIVISTE-PERPÉTUEL DE LA SOCIÉTÉ. 








PARIS, 
J. B. BAILLIÈRE er Fics, LIBRAIRES, RUE HAUTEFEUILLE, 19. 


CHERBOURG, 
BEDELFONTAINE £T SYFFERT, ImPr., RUE NAPOLÉON, 1. 


1864. 


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LISTE 


ALGUES MARINES 


DE CHERBOURG, 


Par M. Auguste LE JOLIS. 


La côte de Cherbourg est exposée au nord, et pré- 
sente des amas de gros rochers et de rochers plats 
alternant avec des plages sablonneuses ; elle est battue 
par la mer ouverte, excepté dans la rade protégée par 
la Digue, où la mer est plus tranquille et Le fond un peu 
vaseux en certains endroits. L'ensemble de la végétation 
sous-marine se compose donc principalement de plantes 
pélagiennes, et peut se caractériser par certaines 
espèces, rares ailleurs, et remarquables ici par leur 
abondance sur tout le littoral; telles sont : le Calli- 
thamnion floridulum qui recouvre presque toutes les 
localités d’un tapis serré s'étendant depuis la limite des 
hautes marées jusqu’à celle des basses mers, les diverses 
espèces de Punctaria et d’Asperococcus, les Phyllitis 
cϾspitosa, Ralfsia verrucosa, Chordaria flagelliforms, 


ÿ ALGUES MARINES 


Dictyosiphon fœniculaceus, Bifurcaria tuberculata, 
Tilopteris Mertensii, Rhodomela subfusca, Polysi- 
phonia urceolata et atrorubescens, Melobesia Lenor- 
mandi, Lithothamnion polymorphum, Physactis pili- 
fera, Cladophora repens, glaucescens, flexæuosa, ete. 

Quelques algues sont intéressantes à signaler au point 
de vue de la géographie botanique. Ainsi les Chor- 
daria flagelliformis, Dictyosiphon fœniculaceus, Ralf- 
sta verrucosa, Phyllitis Fascia, Desmarestia viridis, 
Cladophora gracilis, Conferva collabens, plantes du 
nord de l'Europe, paraissent avoir ici leur dernière 
limite d’abondance vers le sud, car elles manquent déjà 
ou sont rares sur les côtes de Bretagne. Par contre, on 
peut regarder notre presqu'île comme étant üne des 
dernières stations vers le nord de certaines espèces 
méridionales, telles que : Bryopsis Balbisiana, Derbesia 
marina, Cladophora repens, Giraudia sphacelariorides, 
Liebmannia Leveillei, Padina Pavonia, Carpomitra 
Cabreræ, Bornetia secundiflora, Gracilaria compressa, 
Chondria tenuissima, Nitophyllum uncinatum, Lau- 
rencia obtusa, Gigartina pistillata et Teedii, dont 
quelques-unes se rencontrent encore sur les côtes les 
plus méridionales de l'Angleterre. Il faut enfin citer 
quelques espèces inédites dont on trouvera plus loin la 
description : Protococcus crepidinum Thur., Oscillaria 
colubrina Thur., Phormidium versicolor Kütz., Phy- 
sactis atropurpurea Kütz., Vaucheria piloboloides 
Thur., Punctaria Zosteræ Le Jol., Streblonema fasci- 
culatum Thur., Ectocarpus elegans, glomeratus et 
Crouani Thur., Castagnea cæspitosa et contorta Thur., 
Porphyra leucosticta Thur., Bangia Leolisii De Not., 
Chantransia corymbifera Thur., et diverses formes ou 
variéiés notables non encore signalées. 


ER DE CHERBOURG. 7 


L'ARNNEENEE 


La liste suivante comprend seulement les algues 
marines qui croissentaux environs mêmes de Cherbourg, 
depuis les rochers des Flamands à l’est, jusqu'aux 
rochers de Querqueville à l’ouest, c’est-à-dire sur un 
littoral d’un myriamètre environ d’étendue. Une indica- 
cation sommaire des localités et des algues les plus 
intéressantes que l'on y rencontre, présentera peut-être 
quelque utilité pour guider dans les herborisations. 

A Cherbourg même, la plage de sable vaseux qui 
s’étend sous le quai Napoléon depuis la Jetée de l’ouest 
du Port de Commerce jusqu’au Port militaire, et fait face 
au centre de la rade, offre en abondance, parmi les 
Zostères, les Cladophora gracilis, diffusa et rectangu- 
laris, Ulva latissima, Ectocarpus hyemalis, Punctaria 
latifoha et Zosteræ, Asperococcus bullosus, Castagnea 
Zosteræ, Ceramium pellucidum, Spyridia filamentosa ; 
on y rencontre plus rarementles Ectocarpus insignis et 
elegans, Cutleria multifida, Antithamnion Plumula et 
crispum, Polysiphonia elongella, et une forme remar- 
quable de Bryopsis plumosa (var. pyramidalis Nob.). 
Sur les rochers de Longlet croissent les Lyngbya luteo- 
fusca, Rhizoclonium Xochianum, Cladophora expansa, 
Vaucheria piloboloides, Ceramium Deslongchampsti, 
Polysiphonia insidiosa. On trouve sur les murs du quai 
Napoléon et de la Jetée de l’ouest, les Protococcus 
crepidinum, Palmella adriatica, Oscillaria colubrina, 
chalybeia et subuliformis, Spirulina Thuretii, Clado- 
phora Bruzelii, Ectocarpus sphærophorus, Ceramium 
flabelligerum, Catenella Opuntia, Gelidium pusillum. 

A l'entrée du Port militaire, j'ai recueilli les Crouania 
attenuata, Thamnidium Rothii, Schizymenia Dubyi, 
Peyssonnelia atropurpurea, Polysiphontia elongella; et 
sur les bois immergés dans l’avant-port, les U/othrix 


8 ALGUES MARINES 


collabens, Bryopsis plumosa, Phyllitis Fascria et cæspi- 
tosa, Punctaria plantaginea, Desmarestia viridis, 
Bangia Lejolisii, Callithamnion versicolor, Antitham- 
nion cruciatum et Plumula, Polysiphonia Brodiæi. 
Les murs des fossés du Port militaire sont tapissés en 
divers endroits par des plaques étendues de Rhizoclo- 
nium salinum. 

A l’est de Cherbourg, la plage sablonneuse des Bains, 
qui s'étend de la Jetée de l’est au Fort des Flamands et 
est aussi renfermée dans la rade, présente à peu près 
les mêmes espèces que la plage Napoléon; on y ren- 
contre encore les Chœtomorpha fibrosa et gracilis, 
Giraudia sphacelarioides, Sphacelaria Sertularia, 
Elachista stellulata, Castagnea contorta, Mesogloia 
Griffithsiana, Ceramium tenuissimum, Rhodophyllis 
appendiculata, Chondria tenuissima, Jania rubens. 

Les rochers des Flamands, situés plus à l’est à quatre 
kilomètres de la ville, présentent une végétation très 
variée; on y trouve plus spécialement les Taonia ato- 
maria, Zonaria parvula, Asperococcus compressus, 
Dictyopteris polypodioides, Tilopteris Mertensui, Phyl- 
lophora rubens et palmettoides, etc. — J'ai récolté l'Ulo- 
thrix tenerrima sur le talus du Port des Flamands, et, 
dans le ruisseau d’eau saumâtre qui se jette dans ce 
Port, les Monostroma quaternarium et Enteromorpha 
-percursa. Cette dernière espèce est plus abondante dans 
les fossés au-dessus du Fort de Nacqueville. 

A l’ouest de Cherbourg, les gros rochers du Hommet, 
situés au-dessous des fortifications nord du Port mili- 
taire, fournissent les Cladophora Magdalene et Hut- 
chinsiæ, Ectocarpus simplex, pusillus, Hincksiæ, glo- 
meratus et fasciculatus, Callithamnion Borreri, Wran- 
gelia multifida, Nemalion multifidum, Callymenia 


DE CHERBOURG. È 9 


microphylla, Phyllophora palmettoides, Champia par- 
vula, Hydrolapathum sanguineum, Nitophyllum Hilliæ 
et ocellatum, Polysiphonia obscura, pulvinata, simu- 
lans et rigidula, etc. ; mais la végétation est devenue 
moins riche depuis l'établissement des glacis des fortifi- 
cations, qui ont recouxert une partie de ces rochers. 

Sur les rochers plats et sablonneux d’'Equeurdreville 
et de Hainneville, dans la baie Sainte-Anne, croissent 
les Schizosiphon scopulorum et Lenormandi, Physactis 
atropurpurea, Cladophora glaucescens, flexuosa et 
repens, Bryopsis hypnoides, Ectocarpus Crouani et 
Griffithsianus , Sphacelaria radicans, Asperococcus 
compressus, Tilopteris Mertensii, Gloiosiphonia capil- 
laris, Cordylecladia erecta. 

Les gros rochers situés sous le Fort de Querqueville 
(à environ 6 kilomètres de Cherbourg) et battus par la 
mer ouverte, offrent la localité la plus riche de notre 
rayon; outre les espèces indiquées déjà au Hommet et 
qui se retrouvent en plus grande abondance à Querque- 
ville, on y remarque les Symploca Harveyi, Schizosi- 
phon parasiticum, Rhisoclonium tortuosum, Chœto- 
morpha implexa, Cladophora Macallana, Bryopsis 
Balbisiana, Derbesiamarina,Petrospongium Berkeleyr, 
Castagneacæspitosa, Liebmannia Leveillei, Desmarestia 
ligulata et aculeata,, Érytrotrichia ciliaris, Bangia 
fuscopurpurea, Chantransia virgatula, Ceramium 
acanthonotum, Cordylecladia erecta, Nitophyllum unci- 
natum, Delesseria ruscifolia, Dasya arbuscula, ete. — 
Les rochers de Nacqueville, situés encore plus à l’ouest, 
possèdent à peu près les mêmes espèces que ceux de 
Querqueville. 

Dans un fossé d'eau saumâtre, dépendant des anciennes 
fortifications de Querqueville et récemment comblé par 


10 ALGUES MARINES 


suite de l'établissement du Polygone, croissaient, en 
compagnie des Ruppia et Zannichellia, les Monostroma 
orbiculatum et oxycoccum, l'Ectocarpus brachiatus 
(Conferva brachiata Engl. Bot.!), et une forme gigan- 
tesque et rameuse d'Enteromorpha intestinalis. 

La Digue de Cherbourg fournit de magnifiques échan- 
tillons de Nitophyllum Hilliæ, Hydrolopathum san- 
guineum, Peyssonnelia atropurpurea, Schizymenia 
Dubyi, Ectocarpus Hincksiæ, Callithamnion brachia- 
tum, Desmarestia aculeata, ligulata et viridis. 

L’Ile-Pelée produit les plus belles espèces péla- 
giennes ; les Zonaria parvula, Liebmannia Leverller, 
Gloriosiphonia capillaris s'y font remarquer par leur 
abondance, et M. le D' Bornet y a recueilli le Nemalion 
purpureum. 

Enfin, il est quelques plantes que je n’ai pas encore 
‘ rencontrées sur place, mais seulement jetées à la côte ; 
ce sont les Arthrocladia villosa, Sporochnus peduncu- 
latus, Microcladia glandulosa, Griffithsia barbata, et 
Bonnemaisonia asparagoides. 

Pour compléter le tableau de la végétation sous-marine 
de notre presqu'ile, il faudrait ajouter aux algues de 
Cherbourg les espèces particulières aux rochers de 
Barfleur et à la plage vaseuse de Saint-Vaast-la-Hougue, 
parmi lesquelles on remarque les Chætomorpha Mela- 
gontium et Linum, Codium Bursa, Streblonema inves- 
tiens et volubile, Stilophora Lyngbyei, Carpomitra 
Cabreræ, Callithamnion interruptum, Ceramium gra- 
cillimum, Halymenia liqulata, Scinaia furcellata, 
Gracilariacompressa, Nitophyllum Gmelini, Bostrychia 
scorpioides, Polysiphonia furcellata, variegata, fœtr- 
dissima, etc. 

Un assez grand nombre d'algues provenant de notre 


DE CHERBOURG. 1t 


littoral ont été publiées dans les Exsiccata de MM. 
Chauvin, Desmazières, Lloyd, HohenackeretRabenhorst; 
j'ai moi-même commencé à réunir en fascicules les 
Algues marines de Cherbourg, et M. Maille a bien voulu 
se charger de leur distribution à Paris. D'autre part, la 
présence à Cherbourg de plusieurs espèces intéressantes 
a été signalée par M. Duby dans le « Botanicon galli- 
cum » ; et, dans les Mémoires de la Société Académique 
de Cherbourg, on trouve trois articles de M. P.-A. Dela- 
chapelle, dont le premier [1833] ne renferme que des 
généralités et dont les deux autres [1835-1838] contien- 
nent la description abrégée de 170 espèces et variétés, 
dont une trentaine au moins font double emploi ou sont 
indiquées par erreur ou n’appartiennent pas aux algues 
proprement dites. 

La liste que je publie aujourd’hui, quoique loin d'être 
complète en ce qui concerne les algues inférieures, 
renferme environ 350 espèces et variétés notables, dont 
les plus intéressantes sont dues principalement aux 
recherches de MM. Thuret et Bornet qui, pendant cinq 
années, ont exploré notre littoral à toutes les saisons et 

“m'ont admis à partager leurs herborisations et leurs 
récoltes. Pour la rédaction de ce catalogue, M. Thuret 
a mis obligeamment à ma disposition et ses belles 
collections et de nombreuses notes manuscerites qu'il 
m'a autorisé à insérer dans ce travail, où elles sont entre 
guillemets et suivies de la signature de leur auteur; il 
m'a en outre offert quelques planches extraites de son 
portefeuille et gravées sous sa direction en 1859. Je 
dois encore des remerciements à MM. J. Agardh, Harvey 
et Kützing, qui ont examiné la plupart de mes types et 
m'ont communiqué des renseignements précieux, ainsi 
qu'à MM. Areschoug, Bailey, Blytt, De Notaris, Dickie, 


1 ALGUES MARINES 


Greville, Lenormand, Lloyd, Montagne, Ruprecht, Solier 
et Zanardini, qui, en enrichissant mon herbier de 
types authentiques, m'ont mis à même de comparer les 
algues de nos côtes avec des échantillons de provenance 
étrangère. 

Afin de ne pas grossir inutilement ce catalogue d’une 
synonymie que l’on peut trouver dans les ouvrages 
classiques, je me suis borné, sauf les cas où de plus 
amples détails étaient nécessaires, à citer les synonymes 
du Species plantarum de M. J.-G. Agardh, du Phyco- 
logia britannica de M. Harvey, et du Species plantarum 
de M. Kützing, et parmi les Exsiccata, ceux de MM. 
Chauvin, Crouan, Lloyd et Rabenhorst, ainsi que les 12 
premiers fascicules de mes « Algues marines de Cher- 
bourg ». | 

J'ai emprunté à M. Thuret la classification suivie dans 
ce travail, Quoique l’auteur lui-même la regarde comme 
très imparfaite, il m'a paru qu’elle offrait assez d’avan- 
tages sur celles qui ont été proposées jusqu'ici, pour 
mériter d'être admise, au moins provisoirement. Ce 
serait en effet une prétention chimérique, dans l’état 
actuel de nos connaissances, que de vouloir donner une 
classification définitive des algues. Mais d'autre part, il 
est devenu impossible de conserver sans modification 
des systèmes-qui ne sont plus en rapport avec les faits 
acquis à la science, surtout en ce qui concerne les algues 
olivacées (Melanospermeæ Harv., Fucoïdeæ, 3. Ag.). 
Cette considération m'a décidé à adopter la série des 
familles et des genres établie par M. Thuret, et dont je 
présente ici le tableau en le faisant suivre de quelques 
explications communiquées par l’auteur. 


DE CHERBOURG. 
- Orno I. — CRYPTOPHYCEZÆ. 


Palmelle +. 


Cryprococcus Kiz. 
Prorococcus Ag. 
ParmELLA Lyngb. 


NostochineÆ%. 


SPIRULINA Turp. 
BEGGIATOA Trevis. 
OscicLaRIA Bory. 
Paorminiuum Ktz. 
LEPTOTHRIX Ktz. 
LyNGBYA Ag. 
SYMPLOCA Ag. 
SPHÆROZYGA Ag. 
LEIBLEINIA Endl. 
SCHIZOSIPHON Ki. 
Paysacris Ktz. 
Dasvacris Ktz. 
Euacris Ktz. 


Orpo II. — ZOOSPOREZÆ. 


SuBORDO I. — CHLOROSPOREZÆ. 


ConferveÆ. 


MonosTRoMA Thur. 
Ucva (L.) 

Urortarix (Ktz.) Thur. 
CaæromorpxA Ktz. 
RuizocLoniumM Kitz. 
CLapopHora Ktz. 


13 


1% ALGUES MARINES 


Bryopsideæ. 
Bryopsis Lamour. 


Vaucherieæ. 

VaucHERIA De Cand. 
Derbesieæ. 

DERBEsiA Solier. 
Spongodieæ. 

Copium Stackh. 


SuBoRDO IL. — PH ÆOSPOREÆ. 


Scytosiphonex. 


SCYTOSIPHON Ag. 
Payzuiris Ktz. 


Punctarieæ. 
LrrosiPaon Harv. 
PUNCTARIA Grev. 

Desmarestieæ. 


DESMARESTIA Lamour. 


Dictyosiphone æ. 
DicryosiPHON Grev. 


Aglaozonieæ. 
AGLAOZONIA Zanard. 
Ectocarpeæx. 


STREBLONEMA Derb. et Sol. 
MYRIOTRICHIA Harv. 
Ecrocarpus Lyngb. 
GirauprA Derb. et Sol 


DE CHERBOURG. 


Sphacelariex. 


SPHACELARIA Lyngb. 
CLADOSTEPHUS Ag. 


Arthrocladieæ. 


ARTHROCLADIA Duby. 
Myrionemeæ. 


MYRIONEMA Grev. 
EracnisTaA Duby. 
PETROSPONGIUM Næsg. 
LEATHESIA Gray. 


Chordaricæ. 


CASTAGNEA Derb. et Sol. 
LIEBMANNIA J. Ag. 
Mesocrora Ag. 
CHORDARIA Ag. 
Cnorpa Stackh. 


Asperococceæ. 


RazrsrA Berkel. 
AsPEROCOCCUS Lamour. 


Sporochneæ. 


STILOPHORA J. Ag. 
SPOROCHNUS Ag. 
CARPOMITRA K{z. 


Laminarieæ. 


LamiINARIA Lamour. 
HaALIGENIA Dene. 


45 


146 ALGUES MARINES 
Cutleriex. 


CUTLERIA Grev. 
OrDo III? — TILOPTERIDEZÆ. 


TrcoprEeris Ktz. 


Orbo IV. — FUCACEZÆ. 


HimMANTHALIA Lyngb. 
BiFURCARIA Stackh. 
PeLcveria Dene et Thur. 
Fucus (L.) Dene et Thur. 
AscoPHYLLUM Stackh. 
CYSTOSIRA Ag. 
Harimrys Lyngb. 


Orpo V. — DICTYOTEZÆ. 


Dicryora Lamour. 
TaonrA J. Ag. 

PapiINaA Adans. 
DicryoptEeris Lamour. 


OrDo VI. —FLORIDEZÆ. 


Porphyreæ. 


PorPHYRA Ag. 
BanGra Lyngb. 
? ERYTHROTRICHIA Aresch. 


?? GONIOTRICHUM Ktz. 
Chantransieæ. 


CHANTRANSIA Fries. 


DE CHERBOURG. 
Batrachospermeæ. 


NEMaALION Daby. 
HELMINTHORA J. Ag. 


SCINAIA Biv. 


Cruoriex. 


CruoRiïA Fries. 


Wrangelieæ. 


SPERMOTHAMNION Aresch. 
BornETIA Thur. 
WRANGELIA Àg. 
? NaccartA Endl. 


2? Monospora Solier. 


Ceramieæ. 


THAMNIDIUM Thur. 
ANTITHAMNION Næg. 
CALLITHAMNION Lyngb. 
GRIFFITHSIA Àg. 
Hazurus Kiz. 
CROUANIA J. Ag. 
Dupresnaya Bonnem. 
GLorosiPHonIA Carm. 


PTILOTHAMNION Thur. 
PTILOTA Ag. 


CeramioM Lyngb. 
MicRoOCLADIA Grey. 


Spyridteæ. 


SPYRIDIA Harv. 


17 


18 ALGUES MARINES 


Dumomntieæ. 


DumonTiA Lamour. 
CATENELLA Grev. 


Crypionmemeæ. 


SCHIZYMENIA J. Ag. 
GRATELOUPIA Ag. 
FASTIGIARIA Stackh. 
? HALYMENIA Ag. 


Gfigartimezæ. 


Caonprus Stackh. 
GIGARTINA Stackh. 
CALLYMENIA J. Ag. 
CazcopayLcis Ktz. 
Cysrocconium Ktz. 
? AHNFELTIA Fries. 
GymnoconGrus Mart. 
PHYLLOPHORA Grev. 
PHyLLoTyLus Ktz. 


Squamarieæ. 


PerTRocELIS J. Ag. 
PEYSSONNELIA Dene. 


Rhodymemieæ. 


Caampia (Ac.) Harv. 

_ CORDYLECLADIA J. Ag. 
RHODYMENIA J. Ag. 
LOMENTARIA Gaill. 
Procamium Lamour. 
HYDROLAPATHUM Stackb. 


? Ruoporuyzris Ktz. 


DE CHERBOURG. 


Sphærococcofideæ. 


GRACILARIA Grev. 
CALLIBLEPHARIS Kiz. 
Spxærococcus Stackh. 
NiToPnyLiuM Grey. 
DELESSERIA Lamour. 


Gelidieæ. 
GELIDIuM Lamour. 
Spongiocarpeæ. 
PoLyipEs Ag. 
Chylociadieæ. 
CHyYLoCLADIA Grev. 


Rhodomeleæ. 


PoLYsIPHONIA Grev. 
RHODOMELA Àg. 
BONNEMAISONIA Ag. 
RYTIPHLÆA Âg. 
LauRENCIA Lamour. 
ConpriA (Ag.) Harv. 


Dasyeæ. 


? BosrrycaiaA Mont. 
Dasva Ag. 


Corallinmesæ. 


HiLDENBRANDTIA Nardo. 
MeLcogesrA Lamour. 
LiTHOTHAMNION Philippi. 
JaAniA Lamour. 
CoRALLINA (L.) Lamour. 


49 


2() ALGUES MARINES 


NOTES SUR LA CLASSIFICATION PRÉCÉDENTE. 


PHÉOSPORÉES. — « J'ai donné autrefois la liste des 
genres que je rapportais aux Phéosporées (Ann. des Sc. 
natur., #° série, T. IL, p. 14). Dans la répartition par 
tribus que je propose aujourd’hui, j'ai cherché surtout à 
grouper ces plantes d'après leur fruclification, en com- 
mençant par celles où les sporanges sont le moins 
localisés, pour arriver aux genres où ces organes sont le 
plus nettement isolés du reste de la fronde. Aucune 
Phéosporée ne présente une organisation aussi simple 
que celle de quelques Zoosporées vertes, où toutes les 
cellules du tissu peuvent se convertir en sporanges. Ici, 
au contraire, les organes fructifères sont toujours bien 
distincts; mais ils peuvent être plus ou moins circonscrits 
dans certaines parties de la plante. — En second lieu, 
j'ai eu recours pour la formation des tribus aux carac- 
tères tirés de la fronde, et j'ai séparé les plantes où l’on 
trouve un axe principal pourvu ordinairement de ramules 
latéraux, de celles dont la fronde étalée, plane, ou vési- 
culeuse, ne présente aucune apparence de ce genre. 
Quoique ce caractère n'ait pas une grande valeur et ne 
soit pas toujours bien précis, il m'a paru généralement 
s’accorder assez bien avec les affinités naturelles de ces 
plantes, pour qu’il convint d’en tenir compte. 

» La première tribu renferme deux genres (Scytosiphon 
et Phyllitis) qui ne diffèrent, comme plusieurs autres 
genres d'algues, qu'en ce que le premier a une fronde 
cylindrique et le second une fronde plane, mais dont la 
fructification est d’ailleurs absolument identique. Elle 
consiste en trichosporanges qui forment une couche 
continue à la surface de la fronde (Voy. mes Rech. sur 
les Zoosp., Ann. Sc. nat., 3° sér., T. IV, pl. 29, fig. 1, 2). 


DE CHERBOURG: 21 


» La tribu suivante des Punctariées présente déjà une 
organisation plus élevée, et'la fructification commence à 
se localiser sur certains points de la fronde. On y trouve 
de plus les deux sortes de sporanges que j'ai signalés 
dans les Phéosporées. Ils proviennent tous deux de la 
transformation des cellules corticales. Les sporanges 
uniloculaires, ou oosporanges, consistent en de grosses 
cellules éparses, dont la cavité est remplie de Zoospores; 
ceux-ci s’échappent par une déchirure de la membrane, 
qui est facile à reconnaître sur les sporanges vides du 
Punctaria, où elle forme une ouverture à peu près 
quadrangulaire. Les sporanges pluriloculaires sont de 
petites cellules groupées ensemble irrégulièrement, et 
divisées en compartiments rectangulaires par des cloisons 
très délicates ; ils font à la surface de la fronde une 
petite saillie, souvent presque tubuleuse, par où sortent 
les zoospores. 

» Dans les Desmarestia ce sont aussi les petites cellules 
de la couche corticale qui deviennent-autant de spo- 
ranges uniloculaires (Voy. Mém. de la Soc. des Sc. 
natur. de Cherbourg, T. I, p. 343). Mais d’ailleurs la 
structure de la fronde et la présence d’un axe bien 
distinct motivent suffisamment l'établissement d’une tribu 
particulière. 

» Dans le Dictyosiphon j'ai trouvé des sporanges unilo- 
culaires épars, immergés dans la zône corticale ; mais je 
ne les ai point vus saillants et superficiels, comme les 
représente M. Harvey. 

» Dans l’Aglaozonia parvula, ces organes se montrent 
sous la forme de petits tubes cylindriques serrés, qui 
forment des plaques saillantes sur la fronde. 

» La tribu des Ectocarpées se compose d'algues fila- 
menteuses, oùles deux sortes de sporanges sont presque 


22 ALGUES MARINES 


toujours de forme bien distincte : les sporanges plurilo- 
culaires sont généralement lancéolés, et dans quelques 
Ectocarpus ils s’allongent au point de prendre la forme 
d’une petite silique. Je dois dire d’ailleurs que le genre 
Ectocarpus ne peut ètre maintenu que provisoirement 
dans les limites trop étendues qu’on lui accorde aujour- 
d'hui; car il renferme beaucoup d'espèces qui ne se 
ressemblent que par leur structure confervoïde, mais 
dont la fructification est trop différente pour qu'on 
puisse les confondre sous une même dénomination géné- 
rique. Quelques-unes d’entre elles même, d'après mes 
observations, n’appartiennent pas aux algues zoosporées, 
et devront, lorsqu'elles seront mieux connues, être 
rapportées aux Tiloptéridées. 

» Les Sphacélariées possèdent aussi deux sortes de 
sporanges, et d’après M. Pringsheim on y trouverait de 
plus des anthéridies ; mais j'avoue que malgré la juste 
confiance que m'inspire cet habile observateur, je con- 
serve quelques doutes sur la vraie nature des organes 
qu'il a décrits sous ce nom. 

» La fructification du genre Arthrocladia consiste en 
petits filaments toruleux, implantés sur les poils qui 
entourent l’axe de la plante. Chaque article de ces fila- 
ments est un sporange uniloculaire. Les sporanges se 
vident tour à tour, et les ouvertures par où sortent les 
zoospores sont généralement toutes tournées du même 
côté. Cette disposition des sporanges en chapelets n’est 
pas sans analogie avec celle que l’on trouve dans l’Ecto- 
carpus firmus. Mais d'ailleurs la fructification mieux 
localisée et la présence d’un axe bien distinct ne permet- 
tent pas de réunir l’Arthrocladia aux Ectocarpées. 

» Dans les tribus dont il me reste à parler, la fructifi- 
cation diffère de celle des tribus précédentes par la 


DE CHERBOURG. 23 


présence des paranémates qui accompagnent les spo- 
ranges. — Les Myrionémées ont une fronde étalée, plane 
ou vésiculeuse. — Dans les Chordariées la fronde pré- 
sente un axe simple ou rameux. — Dans ces deux tribus 
les sporanges, soit uniloculaires, soit pluriloculaires, 
sont disséminés à peu près uniformément. Il n’en est pas 
de même dans les tribus suivantes, où ces organes sont 
agglomérés sur certains points de la fronde. 

» Les Aspérococcées ont une fronde plane ou vésicu- 
culeuse. J'avais cru autrefois pouvoir rapporter les 
Asperococcus aux Punctariées. Mais ce rapprochement 
ne saurait être admis; car les sporanges tout-à-fait 
exsertes et accompagnés de paranémates qui constituent 
les sores fructifères des Asperococcus, indiquent évidem- 
ment un degré d'organisation plus élevé que la fructifi- 
cation très simple des Punctariées. Les Asperococcus ne 
m'ont offert que des oosporanges, tandis que je n'ai 
jamais trouvé que des trichosporanges dans le Colpo- 
menia sinuosa Derb. et Sol., et je soupconne que ces 
deux genres ne représentent que les deux formes de 
fructification propres aux Phéosporées. 

» La tribu des Sporochnées se distingue par la présence 
d’un axe et la localisation très marquée des organes 
reproducteurs. 

» Dans les Laminariées nous trouvons la structure la 
plus complexe à laquelle atteigne la fronde des Phéo- 
sporées. Les sporanges cachés entre les paranémates 
forment des sores bien distincts. Je n’y ai jamais trouvé 
que des sporanges uniloculaires. 

» Enfinles Cutlériées diffèrent detoutesles autres tribus 
que je viens d’énumérer, par la structure particulière de 
leurs sporanges, et la présence d’anthéridies, dont je 
n'ai retrouvé les analogues que dans le Tilopteris. » 


24 ALGUES MARINES 


FLORIDÉES. — « La disposition des Floridées adoptée 
dans ce catalogue s’écarte un peu de celle qu’a établie 
M. J. Agardh dans son Species algarum. J'ai exposé 
ailleurs (Mém. Soc. sc. nat. Cherbourg, T. IL; Ann. Sc. 
nat., 4°sér., T. II) les motifs des principales modifica- 
tions introduites ici, et je crois inutile d’y revenir. Je 
rappellerai seulement que l'emploi trop exclusif de la 
structure du fruit capsulaire ne pouvant, à mon avis, 
conduire à un arrangement vraiment naturel, il m'a paru 
que le meilleur moyen d'atteindre ce but serait d'em- 
ployer concurremment les caractères tirés des cysto- 
carpes, des tétraspores et des anthéridies. Mais eette 
méthode exige la connaissance exacte de ces trois 
organes dans les plantes qu’il s’agit de classer, et la 
science offre encore trop de lacunes à cet égard pour 
qu’il soit permis d’en fsire dès à présent l’application à 
la généralité des Floridées. Ce n’est que par des recti- 
fications partielles et successives que l’on pourra, je 
pense, arriver à bien grouper les genres et les tribus de 
cette famille. Je me suis borné dans ce travail à celles 
que j'ai cru. les plus nécessaires et les mieux fondées ; 
j'ai conservé d’ailleurs les tribus de M. J. Agardh 
toutes les fois que je n’ai pas cru pouvoir les rem- 
placer par des groupes mieux circonserits ; mais il est 
à peine besoin de dire que ces changements me parais- 
sent loin d’être suffisants, et que la classification des 
Floridées devra subir un remaniement beaucoup plus 
complet que celui que je propose ici. » — G. THURET. 


ALQUES MARINES DE CHERBOURG. 


A  — 


Orpo I. — CRYPTOPHYCEZÆ. 
Palmellesæ+. 


CRYPTOCOCCUS Krz. 


Cr. roseus KTz. Phyc. gen.; Spec. alg. p. 146 (ex ipso 
Kützing). 
Sur les algues amassées par les coups de vent dans 


les flaques exposées au soleil, au-dessus de la ligne de 
haute mer. Août. — RR. — Querqueville (M. Thuret). 


PROTOCOCCUS Ac. 


Pr. crepidinum Tuur. in Mém. soc. sc. natur. Cherb. 
vol. IL, p. 388; Le Jo. Alg. mar. Cherb. n° 16. 


« Pr. strato gelatinoso olivaceo ; gonidiis sphæricis flave- 
scentibus, homogeneis, interdum simplicibus, plerumque ge- 
minatis aut quaternatis aut pluries quadripartitis, rarius in 
glomerulos parvulos coalitis. Diam. gonid. singul. circiter 
1/150 millim. » Taur. lc 

Cette algue forme pendant la pluie des masses gélatineuses 
olivâtres, qui disparaissent quand le temps redevient sec. 


Sur les murs des quais, à la limite supérieure de la 
marée. Avril, Mai. — R. — Quai Napoléon et Jetée de 
l’ouest ; remparts nord du Port militaire. 


PALMELLA Lyxes. 


P. pallida KTz. Phyc. germ.; Spec. alg. p. 212 (ex ipso 
Kützing). 
Sur les Cladophora, dans les flaques des rochers, 


près la ligne de haute mer. Août. — R. — Rochers de 
LEonglet, Querqueville. 


26 ALGUES MARINES 


P. adriatica KTz. Tab. phyc. vol. I, t. 14, f. 2; Spec. 
als. p. 213 (ex ipso Kützing). 


Sur les murs de quai. Mai. — RR.— Quai Napoléon. 
Nostochimeæ. 


SPIRULINA Tuer. 


Sp. Thuretii Crouan in Mém. soc. sc. natur. Cherb. 
vol. I, p.39; LE Jo. Alg. mar. Cherb. n° 199. — 
(PI. I, fig. 1). 


Rochers vaseux, à mi-marée. Hiver. — R.— Rochers 
de Longiet et du Hommet ; quai Napoléon. 


BEGGIATOA TREvis. 


B. Lanugo Taur. in herb. — Leptomitus Lanugo AG. 
Syst. alg. p. 49? 
Dans les flaques, sur Ceramium rubrum, à mi-marée. 
Hiver. — RR. — Nacqueville (M. Thuret). 


OSCILLARIA Bory. 


©. subuliformis Harv. Phyc. brit. pl. 251, B.; Le JoL. 
Alg. mar. Cherb. n° 174. 


Rochers vaseux, à mi-marée. Automne, hiver. — 
R.— Quai Napoléon ; Hommet, fossés des fortifications. 


©. colubrina Taur. mscr.; LE Jo. Alg. mar. Cherb. 
n° 216.— (PL. I, fig. 2). 

« ©. strato nigro (exsiccato virescente), filamentis 
circiter 1/66 millim. crassis, regulariter undulatis, 
obtusis, obscure olivaceis (exsiccatis ærugineis), arti- 
culis diametro quadruplo brevioribus.» THUuR. mscr. 


Espèce distincte, suivant M. Kützing. Elle est remarquable 


DE CHERBOURG. 917 


par ses filaments flexueux, caractère qui reparaît sur les 
échantillons secs, quand on les mouille. 


Rochers vaseux, à mi-marée. Été, automne. — R.— 
Rochers de Longlet et mur du quai Napoléon. 


©. limosa  chalybea Krz. Spec. alg. p. 244 (ex ipso 
Kützing); Le Joc. Alg. mar. Cherb. n° 133. 
Murs et rochers vaseux près la ligne de haute mer. 
R. — Quai Napoléon; fossés des fortifications nord 
du Port militaire. 


O. percursa & marina Krz. Spec. alg. p. 247 (ex ipso 
Kützing).—0. flavo-fusca Crouan Alg. Finist. n° 328. 

« Cette espèce forme des masses muqueuses d’une belle 
couleur brun-jaune, qui viennent flotter à la surface de l’eau 


et ressemblent à des Schizonema. Elle devient verdâtre en 
séchant,comme le font remarquer MM. Crouan.» Taur. in litt. 


Flaques des rochers peu profonds et exposés au soleil, 
près la limite de haute mer. Août.-—-R.—Querqueville, 
sous le Fort (M. Thuret). 


PHORMIDIUM Krz. 


Ph. Kützingianum. — Ph. versicolor Krz. in litt. 1859 
(non WarTM. in RABENH. Alg. Eur. n° 1090). 


« Ph. strato nigro, trichomatibus ærugineis vel cha- 
lybeis vel amethysteis, 1/250 — 1/150" crassis, arti- 
culis diametro triplo brevioribus ad genicula pulchre 
granulatis. » KTrz. mser. 


M. le profr Kützing, en me communiquant en 1859 Ia 
diagnose de cette espèce nouvelle que je lui avais soumise, 
m'avait proposé le nom mser. de Phormidium versicolor; 
mais je me trouve actuellement obligé de changer ce 
nom par suite de la priorité de publication d’un autre 
Phormidium versicolor WarTM., distribué en 1861 sous 
le n° 1090 des « Algen Europa’s » de M. Rabenhorst. 


Murs de quai. Hiver. — R. — Remparts nord du 
Port militaire, en face les rochers du Hommet. 


28 ALGUES MARINES 


Ph. lyngbyaceum Krz. Spec. alg. p. 255 (ex ipso Küt- 
zing). 
Murs de quai. Juin. — RR. — Murs des fossés du 
Port militaire, en face de l'Hôpital de la marine. 


LEPTOTHRIX Krz. 


L. rigidula KTz. Spec. alg. p. 263 (ex ipso Kützing). 


Sur Cladophora hirta. Printemps. — RR.— Hommet. 
LYNGBYA AG. 


L. Stragulum Krz. Phyc. gen.; Spec. alg. p. 280 (ex 
ipso Kützing). 
Rochers vaseux, sur Callithamnion floridulum. Hiver, 
printemps. — R. — Hommet, baie Ste-Anne. 


L. luteo-fusca J. AG. Alg. mar. medit. p. 11 ; KTz. Spec. 
alg. p. 282 (ex ipso Kützing); LE JoL. Alg. mar. 
Cherb. n° 114. 


Dans les petites flaques des rochers nus, à très haute 
mer. Automne. — R. — Au-dessous du fort de Quer- 
queville. 


— var. subviridis KTz. in litt.; LE Jor. Alg. mar. 
Cherb. n° 193. 


Rochers plats sous le fort Longlet. Automne. — KR. 
L. æruginosa AG. Syst. alo.; Krz. Spec. alg. p. 282 (ex 
ipso Kützing). 


Rochers vaseux, à mi-marée. Automne. — R. — 
Hommet (M. Thuret). 


DE CHERBOURG. 29 


L. majuscula (Dizzw.) Harv. Phyc. brit. pl. 62; Krz. 
Spec. alg. p. 283; CrouAN Alg. Finist. n° 337; LLoyD 
Alg. de l'Ouest, n° 135 ; LE JoL. Alg. mar.Cherb. n° 94. 


Dans les flaques péu profondes des rochers vaseux, 
près la ligne de haute mer. Été, automne. — AC. 


SYMPLOCA Krz. 


S. Harveyi Le JoL. Alg. mar. Cherb. n°139.—Calothrix 
semiplena Harv. Phye. brit. pl. 309 (ex ipso Harvey! 
non aliorum). — Cal. hydnoïdes CrouAN Alg. Finist. 

-n° 345 (non HARv.). — Lyngbya australis ? Krz. in 
litt. 
Dans les flaques vaseuses, sur Rytiphlæa pinastroides 
dont il empâte les cymes. Été. — R. — Querqueville. 


Cette plante, distincte du S. fasciculata Kütz., en est 
cependant très voisine, et pour ce motif j'ai cru devoir la 
placer provisoirement dans le genre Symploca, bien que ce 
genre, tel qu’il est composé par M. Kützing, paraisse réunir 
des espèces hétérogènes. M. Harvey a reconnu l'identité de 
la plante de Cherbourg avec celle qu’il a décrite sous le nom 
de Calothrix semiplena, mais ce n’est pas le véritable C. 
semiplena Ag.; je propose donc de donner à cette espèce le 
nom du célèbre algologue qui l’a figurée le premier. 


SPHÆROZYGA AG. 


Sph. Carmichaelii Iarv. Phyc. brit. pl. 113, A; 
CrouaN Alg. Finist. n° 331; Lioyn Alg. de l'Ouest, 
n°19%.— Cylindrospermum Carmichaelii Krz. Spec. 
alg. p. 294. — Anabaina marina Brés.; Krz. Spec. 
alg. p. 287. — (PI. I, fig. 3). 


Dans les flaques, à mi-marée, sur le sable et les 
algues. Juillet-septembre. — AC. 


30 ; ALGUES MARINES 
LEIBLEINIA Enpr. 


L. æruginea Krz. Spec. alg. p. 276. 


Sur les Cladophora, dans les flaques des rochers, 
près la ligne de haute mer. Eté. — R. — Hommet, 
Querqueville (M. Thuret). 


L. chalybea Krz. Spec. alg. p. 277; Le Jo. Alg. mar. 
Cherb. n° 152. — Calothrix confervicola (Dizzw.) 
AG.; Harv. Phye. brit. pl. 254; Crouan Alg. Finist. 
n° 340 ; LLoyp Alo. de l'Ouest, n° 50. 

Sur les Ceramium, Enteromorpha, etc., à mi-marée. 
Eté. — CCC. 

L. amethystea Krz. in litt. — L. purpurea amethystea 
Krz. Spec. alg. p. 277. 

Sur Cladophora læœtevirens, Chœætomorpha gracilis 


et fibrosa. Eté-automne. — KR. — Hommet, plage des 
Bains. 


L. sordida KTz. Spec. alg. p. 278 (ex ipso Kützing) ; 
Le Jor. Alg. mar. Cherb. n° 232. 


Petites flaques des rochers sablonneux, àla limite supé- 
rieure de la marée. Automne. —RR. — Nacqueville. 


SCHIZOSIPHON Krz. 


Sch. parasiticum (CHauv.) LE Jo. Alg. mar: Cherb. 
n°237. — Rivularia parasitica Caauvin Recherch. 
p. #1 ; Desmaz. PI. crypt. Fr. (nouv. série) n° 142. 

Sur Nemalion multifidum. Eté, automne. — R. — 
Querqueville. 

Sch. lasiopus Krz. Spec. alg. p. 328 (ex ipso Kützing); 

Le Joc. Alg. mar. Cherb. n° 219. 


Dans les petites flaques des rochers, à haute mer. 
Automne. — R. — Nacqueville ; Landemer. 


DE CHERBOURG. 31 


Sch. scopulorum (Wes. et Mour) Krz. Spec. alg. p. 
329 (ex ipso Kützing); LE Jor. Âls. mar. Cllerb, 
no 158. — Calothrix scopulorum 1e Harv. Phyc. 
brit. pl. 58, B. 


Sur les rochers, à haute mer. — R. — Talus du Port 
des Flamands, Nacqueville. 


Sch. Lenormandi Krz. Spec. alg. p. 330 (ex ipso 
Kützing); LE Jor. Alg. mar. Cheb. n° 178. 


Sur les rochers vaseux, à haute mer. Automne. — 
AR. — Baie Sainte-Anne, Querqueville. 


Sch. fasciculatus Krz. Spec. alg. p. 330 (ex ipso 
Kützing). — Calothrix fasciculata AG. 


Dans les flaques des rochers, à haute mer. Automne. 
RR. — Equeurdreville. 


PHYSACTIS Krz. 


Ph. pilifera Krz. Spec. alg. p. 332; HoHENACKER Alg. 
mar. sice. n° 51; LE Jo. Alg. mar. Cherb. n° 97; 
RABENH. Alo. Eur. n° 15081 — Rivularia nitida AG.; 
Harv. Phyc. brit. pl. 68; Crouax Alg. Finist. n° 332. 


Sur les rochers à Balanes, à mi-marée. Automne. — 
C. — Hommet, Querqueville, Nacqueville, ete. 


Ph. atropurpurea KTz. mscr. 


«€ Ph. plana, irregulariter orbicularis, atra; tricho- 
matibus laxe dispositis, rectis, strictis, cito acumi- 
natis, piliferis, amethystinis, pilis achromaticis. » 
Krz. in litt. 


C2 


Sur Ulva Lactuca, à basse mer. Eté, automne. — 
R. — Baie Sainte-Anne, Querqueville, Flamands. 


33 ALGUES MARINES 


DASYACTIS Krz. 


D. salina Krz. Phyc. gen.; Spec. alg. p. 338 (ex ipso 
Kütz.). — Rivularia pellucida Ag. Syst. alg. p. 25. — 
Rivul. hemisphærica AREscH. Alg. Scand. n° 47. 


Sur diverses algues, Ceramium, etc., à mi-marée. 
Automne. — R. — Querqueville, Flamands. 


EUACTIS Krz. 


Eu. Lenormandiana Krz. Spec. alg. p. 340 (ex ipso 


Kütz.); Le Jo. Alg. mar. Cherb. n°° 129 et 189. — 
Rivularia atra Auct. (pro parte). 


Sur les pierres etles rochers vaseux ; à haute mer.— 
C. — Une forme plus petite est abondante sur les 
Balanes des gros rochers (Alg. mar. Cherb. n° 189). 


Orpo II. — ZOOSPOREZÆ. 


SuBoRDo I. — CHLOROSPOREZÆ. 


Conferveæ. 


MONOSTROMA Taur. 
(in Mém. Soc. sc. natur. Cherb. vol. IT, p. 29.) 


M. orbiculatum Taur. 1. c. p. 388 ; DEsmaz. PI. crypt. 


Fr. (nouv. série) n° 3161; LE Jor. Alg. mar. Cherb. 
n° 173. 


« M. fronde natante, viridi, ampla (interdum ultra 5 decim. 


lata), radiatim plicata, plus minusve lobata, ambitu subro- 
tundo, margine undulato. » Taur. 1. €. 


Eaux saumâtres ; Avril-Juin. — Dans un fossé à 


l’ouest du Fort de Querqueville (localité maintenant 
détruite). 


DE CHERBOURG. 33 


M. oxycoccum (KTz.) Taur. 1. ©. p.29; DEsmaz. PI. 
crypt. Fr. (nouv. sér.) n° 602. — Ulva oxycocca Kz. 
Phyc. germ.; Spec. Alg. p. #74. 


Eaux saumâtres. — Même localité que l’espèce pré- 
cédente. 


M. quaternarium (Krz.) DEsmaz. PI. crypt. Fr. (nouv. 
sér.) n° 603. — Ulva quaternaria KTz. Tab. phyc. 
vol. VI, p. 6, tab. 13, fig. 2 (ex ipso Kütz.). 


Eaux saumâtres, Eté. — R. — Ruisseau à Tour- 
laville. 


1 


Le M. laceratum Tnur. se trouve à Saint-Vasst. 


ULVA (Linn.). 


Une étude spéciale des Ulves de nos côtes, en me 
faisant acquérir la preuve de l'extrême polymorphisme 
de ces plantes, m'a conduit à restreindre notablement 
le nombre des espèces admises de nos jours et à grouper 
celles-ci autour de quelques types principaux ; et même 
après ces réductions, ce n’est pas sans hésitation que j'ai 
fixé la place de certaines formes ambiguës. Quelque 
défectueuse que soit encore la disposition suivante, j'ai 
cru devoir présenter ici le résultat actuel de mes recher- 
ches, comme un essai du travail plus complet que je 
poursuis sur ces algues. 

Et d'abord, j'ai réuni les Ulva et les Enteromorpha, la 
distinction établie entre ces deux prétendus genres ne 
reposant sur aucune base sérieuse et présentant à peine 
une valeur spécifique suffisante. L’Enteromorpha Gre- 
villei d’une part, de l’autre l'Ulva Linza (auct. recent.), 
se jouent de ces limites arbitraires, et peuvent avec un 
droit égal réclamer une place soit parmi les Ulva, soit 

3 


34 ALGUES MARINES 


parmi les Enteromorpha. Le genre Zignoa est tout aussi 
fictif que l'Enteromorpha; et je n'ai pas admis davan- 
tage le Tetranema Aresch., car la disposition des cel- 
lules en séries longitudinales régulières ne saurait être 
regardée comme un caractère générique ; on la retrouve 
en effet dans les ramuscules de plusieurs Enteromorpha, 
et j'ai vu des frondes d’Enter. Ralfsi se terminer sur une 
assez grande longueur par deux seuls rangs de cellules 
bisériées comme dans l’Enter. percursa. — Quelque peu 
naturelle que puisse paraître la réunion, en un même 
genre, de plantes aussi disparates d'aspect que les Ulva 
Lactuca et percursa par exemple, je ne pense pas qu'il 
soit possible, dans l’état actuel de nos connaissances, de 
préciser des caractères assez importants pour moliver 
des coupes génériques, quand il est déjà si difficile de 
limiter convenablement les espèces, reliées qu'elles sont 
les unes aux autres par des séries continues et paral- 
lèles de formes intermédiaires. 

L'Ulva Greviller est la seule espèce qui, sur nos côtes, 
ait une stabilité spécifique bien constante et ne puisse 
donner lieu à aucune équivoque; mais peut-être n'en 
est-il pas partout ainsi, et les Ulves monostromatiques 
signalées par M. Areschoug dans les mers du Nord pa- 
raissent bien voisines de cette plante. L’'Ulva Greviller, à 
- membrane formée d’une seule couche de cellules comme 
les Monostroma, mais présentant un tissu semblable à 
celui des Ulva, est le lien qui rapproche ces deux 
genres. 

La synonymie des Ulva Lactuca, latissima et Linza 
a subi d’étranges vicissitudes, et en même temps que 
ces noms étaient détournés de leur acception primitive, 
la confusion a fait de tels progrès et donne lieu à tant 
d'équivoques, qu'il devient indispensable de remonter à 


DE CHERBOURG. 35 


l'origine des espèces et de les rétablir d'après les bases 
posées par nos vieux maîtres. Déjà M. Thuret a démon- 
tré que l’Ulva Lactuca des auteurs modernes (Entero- 
morpha Greviller Thur.) n’est nullement la plante de 
Linné et des anciens auteurs; mais en reconstituant 
cette dernière espèce, il en a exclu l'Ulva rigida, qui, 
selon moi, ne peut être séparée. La tradition s’est trou- 
vée également interrompue pour l'Ulva Linza, et, par 
suite d’un déplacement de noms, la plupart des algolo- 
gues modernes ont pris, pour type de cette espèce, une 
plante qui n’était pas le véritable Ulva Linza des anciens 
auteurs. Quant à l’Ulva latissima, la nomenclature de 
M. Kützing a été cause d'étonnantes méprises dans cer- 
tains ouvrages modernes, en faisant attribuer un carac- 
ière monostromatique à l’une de nos Ulves les plus vul- 
gaires. — Bien que certains traits généraux paraissent 
différencier les trois plantes qui composent le groupe 
des Ulves diplostromatiques à cellules soudées dans 
toute l'étendue de la fronde, cependant l'existence de 
formes intermédiaires et ambiguës m'a engagé à les 
réunir en un même type. 

Sous la dénomination d'Ulva enteromorpha, je réunis 
de même l'Ulva lanceolata (Ulva Linza auct. recent.) 
aux Enteromorpha inteshinalis et compressa; et, en 
voulant conserver ces espèces classiques au moins com- 
me variétés nominales, je me suis trouvé encore fort 
embarrassé de savoir à quelle variété plutôt qu'à telle 
autre certaines formes devaient être rapportées de pré- 
férence, tant ces plantes passent facilement par une 
foule d’états transitoires. La distinction entre la fronde 
simple de l’'Enter. intestinalis et la fronde rameuse de 
l'Enter. compressa, si elle existe dans tous les livres, est 
loin d'exister dans la nature, et, en passant des eaux 


36 ALGUES MARINES 


douces dans les eaux saumâtres et de celles-ci à la mer, 
j'Enter. intestinalis revêt les principaux caracteres de 
l'Enter. compressa, dont on ne peut alors la distinguer 
que d'une manière empirique et peu assurée. Quant à 
l'Ulva lanceolata, elle se fond d’un côté avec l'Enter. 
intestinalis, de l’autre avec l'Enter. compressa, tandis 
que d’autres formes, à peine distinctes à première vue 
des formes rubanées de l’Ulva Lacluca, établissent un 
lien intime entre les Ulves diplostromatiques et celles 
où l'adhérence des deux couches de cellules n’est que 
partielle et bientôt nulle. 

L'Enteromorpha compressa est devenu un chaos inex- 
tricable, et, pour distinguer cette espèce de FÆnter. 
clathrata, on en est généralement arrivé, dans la prati- 
que, à appeler Enter. compressa tout échantillon ayant 
des frondes d’une certaine largeur, et à considérer com- 
me Enter. clathrata les seules formes dont toutes les 
frondes sont uniformément capillaires. Peut-être y a-t-il 
plusieurs espèces réelles qui se cachent à l'abri de cette 
confusion ; toutefois, jusqu’à ce qu'on soit parvenu à les 
reconnaître d’une manière satisfaisante, je crois qu'il 
faut revenir aux limites posées par C. Agardbh, et qui sont 
tirées à la fois de la ramification et de la forme, non du 
diamètre, des frondes. Alors l'Ulva compressa Ag. 
rentre, à titre de variété, dans mon Ulva enteromorpha, 
et l’'Ulva clathrata Ag. devient le type d'une autre 
espèce, à laquelle se rattachent l'Enter. ramulosa et 
l'Enter. erecta. 

Enfin, il est une série de plantes encore trop peu 
connues et dont la synonymie est des plus douteuses : ce 
sont les Enter. crinita, marginata, Ralfsii, Jurgensui, 
percursa, etc., parmi lesquelles existent certainement 
des espèces bien distinctes; mais il est à désirer que 


DE CHERBOURG. 37 


des études sérieuses sur le vif dissipent l'obscurité qui 
enveloppe encore leur histoire. 

En présentant l'essai suivant d’une disposition des 
Ulves de Cherbourg, il m'a paru utile d'énumérer les 
principales formes que j'ai observées vivantes et d’en 
donner de courtes diagnoses, qui permettront de jugez 
de la facilité avec laquelle ces plantes polymorphes 
échappent aux limites qu’on cherche à leur imposer. 
Mais pour arriver à une classification plus satisfaisante, 
il faudrait connaître les diverses formes qui abondent 
dans les autres mers, et pour cette étude je n'avais pas 
à ma disposition des matériaux suffisants ; des recher- 
ches ultérieures m’obligeront sans aucun doute à modi- 
fier la disposition et les diagnoses suivantes, qui, je le 
répète, ne sont qu’un simple essai tenté sur les Ulves de 
notre littoral. 


U. Grevillei (Taur.) LE Jo. Alg. mar. Cherb. n° 140. 
— Enteromorpha Grevillei Tuur. in Mém. soc. sc. 
natur. Cherb. vol. IE, p. 25; Desxaz. PI. crypt. Fr. 
nouv. sér. n*% 309 et 3101; RaBenn. Alg. Europ. 
n° 1518! — Ulva Lactuca AG. Spec. alg. E, p. 409; 
GREv. Scott. crypt. fl. VI, t. 313; Harv. Phyc. brit. 
pl. 243; Krz. Spec. alg. p. 47h; Tab. phycol. VI, 
t. 12, f. 1; Arescu. Phyc. scand. mar. p. 188 ; CROUAN 
Alg. Finist. n° 386; LLoyp Alg. de l'Ouest, n° 13.— 
(non Lann., nec Tuur.). 


Sur les pierres, lès graviers et les algues; à mi- 
marée et à basse mer. Février à Avril. — C. 


Cette espèce présente deux états extrêmes, reliés dureste par 
de nombreux intermédiaires. Tantôt le sac qui constitue la 
plante dans sa première jeunesse, est globuleux ou sphéroidal 
et, après sa rupture, la fronde est ombiliquée ou du moins à 


38 ALGUES MARINES 


laciniures arrondies et élargies à la base ; tantôt le sac est 
pyriforme, en cornet allongé, et alors les lambeaux de la 
fronde sont lancéolés et rétrécis inférieurement. Quelques 
exemplaires de cette dernière forme n'ont offert assez exac- 
tement la figure de l’Enteromorpha Cornucopiæ du « Phyco- 
logia britannica, pl. 304 », et je soupconne que cette plante 
n’est qu’une forme locale de l’Ulva Grevillei. 


U. Lactuca (Linn.). — Ülva Lactuca, latissima et 
Linza Lin. et Auct. veter. — U. latissima et rigida 
AG. et Auct. recent. — U. latissima GREV.; HARvV. — 
U. Lactuca et rigida Tnur. — Phycoseris gigantea, 
myriotrema, australis, Linza, etc. KTz. 


— a. rigida (AG.). — U. Lactuca Lanx. Spec. plant. IE, 
p. 1163; Licurr. FI. scot. IL, p. 970 ; DC. F1. fr. I, 
p. 9 (pro parte). — U. plicata Rorx Catal. bot. I, 
p. 208. — U.rigida Ac. Spec. alg. I, p. 410; J. AG. Alg. 
mar. med. p. 17; LE Jor. Alg. mar. Cherb. n° 239. — 
U. latissima GRev. Alg. brit. p. 171; DE Nor. Alg. 
mar. ligust. p. 26; Harv. Phyc. brit. pl. 171 (pro 
parte); CHauv. Alg. Normand. n° 39 ; Lroyp Alg. de 
l'Ouest, n° 24.— Phycoseris australis Krz. Spec. alg. 
p. 471 (non Ulva australis Arescx. Phyc. nov. p. #4). 


Fronde crassiori rigida, plerumque in lacinias pro- 
fundiores fissa proliferaque, laciniis irregulariter lace- 
ratis erosis margine autem planiusculis, substantia ad 
basin subcornea coloreque intensiori. 

Sur les rochers et les pierres; à basse mer. Toute 
l’année. — C. 


J'ai compris ici l’Ulva rigida dans le sens des auteurs 
modernes, car la phrase de C. Agardh « Ulvé Lactucd multo 
minor » ne convient nullement à cette plante, ou plutôt, 
s’adressait sans doute à quelque forme de petite taille. Je n’ai 


DE CHERBOURG. 39 


pu voir de différences entre la plante de l'Océan et celle de la 
Méditerranée ; et les mêmes échantillons de nos côtes, étique- 
tés Ulva rigida par M. J. Agardh, ont été nommés Phycoseris : 
australis par M. Kützing. L'Ulva rigida était certainement 
compris dans l’Ulva Lactuca palmata prolifera de Linné et 
des vieux auteurs, et de nos jours encore, les algologues 
anglais la confondent avec les deux variétés suivantes sous 
l'appellation générale de Ü. latissima. Bien qu’il n'existe pas 
entre ces trois plantes de caractères nettement tranchés qui 
permeltent de les séparer spécifiquement, toutefois l'Ulva 
‘vigida présente un tissu plus serré, une consistance plus 
rigide et coriace surtout à la base ; elle forme le plus souvent 
des touffes prolifères en tous sens, à frondes irrégulièrement 
laciniées et érosées sur les bords ; mais ces bords sont planes 
ou peu plissés, et non régulièrement ondulés comme dans la 
89 variété. La couleur de l’U. rigida est d’un vert intense et 
bleuâtre à la base, lorsqu'elle croît à très basse mer. 


— 8. latissima (Linn.) DC. F1. fr. I, p. 9; Taur. in Mém. 
soc. sc. natur. Cherb. IE, p. 24. — Ulva latissima 
Lin. Spec. plant. IE, p. 1163; Esper. Ic. fuc. p. 2, 
t. 1; Roru. Tent. fl. germ. ILE, p. 533; Wuzr. Crypt. 
aquat. p. 4; AG. Syn. alg. Scand. p. 41; ARESCH. 
Phyc. scand. mar. p. 186; LE Jor. Alg. mar. Cherb. 
n° 200 (non Krz. Spec. alg. p. #7k, nec Tab. phyc. 
VI, t. 14). 


Fronde simplici, junioris plantæ integra plana rigida 
crassiori, basin versus plerumque cuneato-substipitata, 
dein undique latissime expansa papyracea fragili, 
lacerata, sæpe perforata. 

b. myriotrema : fronde foraminibus crebrioribus pertusa. 
— Ulva myriotrema DEsmaz. PI. crypt. Fr. n° 852. — Phy- 


coseris myriotrema LENoRM. in KTz. Spec. alg. p. 477; 
Tab. phyc. VI, t. 23, f. 1. 


Plages vaseuses. Printemps, été. — CC. sur la plage 
Napoléon et dans les fossés du Port militaire. 


k0 ALGUES MARINES 


Les anciens auteurs appelaient Ulva latissima toute Uive 
offrant de larges expansions membraneuses; ce nom fut 
ensuite étendu aux autres formes de l’Ulva Lactuca et même 
de l’U. rigida ; puis enfin, M. Kützing le restreignit à une 
plante monostromatique entièrement différente et qui n’appar- 
tient pas aux Ulves proprement dites. — L’Ulva latissima 
présente, dans sa jeunesse, une fronde simple, entière, plane 
sur les bords, le plus souvent rétrécie à la base en une sorte 
de stipe cunéiforme, d’une consistance assez épaisse et rigide; 
par ces caractères elle se rapproche davantage de l’Ulva 
rigida, dont on devrait peut-être la considérer comme une 
simple forme. Plus tard elle s'étend en tous sens et finit par 
acquérir d'énormes dimensions; elle est alors fortement ridée, 
papyracée, fragile, se lacère aisément, et ses lambeaux flot- 
tent sur les plages vaseuses. Dans .cet état il est presque 
impossible de la distinguer d’une autre forme (amplissima) 
tout aussi grande, mais qui, dans sa jeunesse, offre les prin- 
cipaux traits de la variété suivante. 


— y. Lactuca (LINN.). — Ulva Lactuca Lanx. Spec. 
plant. II, p. 1163 (partim); Esper Ic. fuc. p. 3, t. 3; 
Smiru. Engl. Bot. t. 1551; Tuur. in Mém. soc. sc. 
nat. Cherb. IT, p. 23. — U. latissima à palmata Ac. 
Spec. alg. I, p. 409 (pro parte etexcl. syn. plurim.). 
— U. latissima GRev. 1. c.; HaRv. 1. c. (partim). — 
U. lattuca marina « Nacc. Algol. adriat. p. &9. — 
Phycoseris gigantea KTz. Spec. alg. p. #76 (partim). 
— Ulva Linza Auet. veter. (forma peculiaris). 


. Fronde orbiculari vel oblonga vel elongato-fasciata, 
simplici, integra vel parce lobata vel rarius multüifida, 
sæpissime spiraliter contorta, ambitu plerumque inte- 
gro, plicato-undulato ; substantia molliori. 

a. multifida : fronde planiuscula plus minusve profunde 


palmato-fissa, laciniis elongatis subflabellatis, apice non- 
nunquam spiraliter tortis. 

b. simplex : fronde integra orbiculari vel oblonga, basi 
sæpe cordata subumbilicata, marginibus undulatis vel 
crispatis. — LE Jo. Alg. mar. Cherb. n° 180. 


DE CHERBOURG. k1 


c. amplissima : maxima, fronde suborbiculari margine 
radiatim plicata. — {. latissima Auct. partim. 


d. contorta : fronde lincari elongata spiraliter contorta, 
integra vel rarius apice expanso lobata, marginibus valde 
crispato-undulatis. — U. Lactuca 6 contorta Lyncs. Tent. 
hydr. dan. p. 31; Lx Joc. Alg. mar. Cherb. n° 220. — 
U. Linza JurG. Alg. aquat. dec. 8, n° 5. — U. Lactuca e 


longissima Mont. F1. Boliv. p. 5? 


e. linearis : minor, plerumque parasitica, fronde lineari- 
lanceolata, spiraliter torta. — U. Linza var. spiralis Sur 
(ide specim. authent.). — Phycoseris Linza B spiralis 
RagEenu. Deutschl. crypt. fl. IT, p. 136. 


f. Dillenii : fronde simplici integra oblonga, longitudi- 
naliter conduplicata, flexuosa, in stipitem brevem attenuata. 
— Tremella marina fasciata Di. Hist. muse. p. 46, t. 1x, 
f. 6. — Ulva Linza Lin. Spec. plant. Il, p. 1163 (partim); 
Licurr. F1. scot. II, p. 973; Woopw. Observ. in Trans. 
soc. Linn. Lond. EF, p. 51; RoTu Catal. bot. II, p. 246. 
(nec Auct. recent.). — Phycoseris Linza KTz. Spec. alg. 
p. 475 ; Tab. phyc. VI, t. 16, f. 1. 


Sur les pierres et les algues, à haute mer et à basse 
mer. Toute l’année. — CC. — La forme c sur la plage 
Napoléon ; les formes d et f/ dans les endroits sablon- 
neux ; la forme e presque toujours parasite. 


Les diverses formes du 3° groupe /Lactuca) se distinguent 
en général par une consistance plus molle, un tissu moins 
serré, une couleur d’un vert moins intense et tirant sur le 
jaunâtre, et surtout par leur fronde à bords entiers et ondu- 
leux, ayant une tendance bien prononcée à s’allonger en 
rubans tortillés sur leur axe. Tantôt les plis marginaux 
débordent largement le point d’attache de la fronde et celle-ci 
paraît ombiliquée ; tantôt au contraire elle est rétrécie à la 
base en une sorte de pédicule. La forme multifida est souvent 
plane sur les bords et se rapproche ainsi de l’Ulva rigida ; 
mais sa consistance est molle et ses laciniures conservent une 
tendance manifeste à s’enrouler; elle ressemble parfois à 
certains échantillons de la Méditerranée que l’on rapporte 
à l’Ulva fasciata. La forme amplissima, distinguable de 


=" 


2 ALGUES MARINES 


V'U. latissima seulËment dans sa jeunesse, présente alors une 
fronde suborbiculaire à bords entiers et à larges plis rayon- 
nants. La forme simpleæ, souvent d'apparence ombiliquée, est 
plus ou moins plissée sur les bords qui sont entiers et con- 
tinus, et, en s’allongeant, passe à la forme contorta. Celle-ci, 
dans son entier développement, présente de longs rubans 
tuyautés et régulièrement tordus en spirale ; on la voit assez 
souvent dans les herbiers sous le nom d’Ulva Linza, ainsi du 
reste que les autres formes rubanées de l’U. Lactuca. Quant 
à la forme Diüllenü, c’est bien, selon moi, la plante figurée 
par Dillen sous le nom de Tremella marina fasciata et d'après 
laquelle Linné a établi son Ulva Linza; elle offre le passage 
des Ulves diplostromatiques dans lesquelles les deux couches 
de cellules sont soudées dans toute l'étendue de la fronde, 
aux Ulves tubuleuses au moins à la base et qui pour ce motif 
sont comprises dans l’espèce suivante. 


Ü. enteromorpha. — Ulva Linza Auct. recent. plur. 
(nec veter.) — Enteromorpha crispata, intestinalis, 
compressa, complanata, etc. Auct. plur. 


A cause de la signification précise et consacrée par l’usage 
du nom de chacune des trois espèces classiques réunies ici 
en un seul type, je n’ai pas cru pouvoir prendre l’un ou 
l’auire de ces noms pour l'appliquer à l’espèce ainsi étendue; 
et, pour plus de clarté, j'ai préféré employer le nom géné- 
rique ÆEnteromorpha comme épithète spécifique, d'autant 
mieux que l'espèce renferme toutes les plantes regardées par 
quelques auteurs comme étant les seuls véritables Entero- 
morpha. Les motifs de cette réunion, déjà indiqués plus haut, 
seront plus facilement compris après examen des principales 
formes de nos côtes, dont l'énuméralion suivante suflit pour 
montrer le passage presque insensible d’une variété à l’autre. 


— x. lanceolata (Linn.). — Tremella marina porrifolio 
Dir. Hist. musc. p. 46, t. 9, f. 5 (cfr. Turn. Remarks 
on Dillen. herb.).— Ulva lanceolata Lanx. Syst. nat. 
ed. 1% , p.719; Roru. Tent. fl. germ. IIE, p. 537. — 
Solenia Linza AG. Syst. alg. p. 185. — Ulva Linza 


DE CHERBOURG. k3 


AG. Spec. alg. p. 412; GREv. Alg. brit. p.173; Hanv. 
Phyc. brit. pl. 39 (non Linx.). — Phycoseris lanceo- 
lata et crispata Krz. Spec. alg. pp. #75 etLT6, 


a. latifolia : fronde oblonga undulata in stipitem brevem 
fistulosum sæpe abruptius desinente. 


b. undulata : fronde lanceolata elongata sæpe longissima, 
spiraliter contorta, marginibus eximie plicato-undulatis. 
— Ulva Linza Harv. Phyc. brit. pl. 39; GREv. Alg. brit. 
p. 173 (fide specim. a cel. auct. miss.); CRouAN Alg. Finist. 
no 388; LE Jo. Alg. mar. Cherb. n° 1460. — Phycoseris 
lanceolata KTz. Spec. alg. p. 478 (fid. spec. a cel. auct. 
determ.). 


c. crispata : fronde simplici vel ramoso-prolifera, hinc 
inde constricta, marginibus inæqualibus valde crispatis. — 
Ulva crispata BErTOL. Amoœænit, ital. p. 93. — Solenia 
Bertolonti AG. Syst. alg. p. 185. — Phycoseris crispata 
Krz. Spec. alg. p. 476 ; RABENH. ‘Alg. Europ. no 1552. — 
Phycos. lanceolata + ramifera Krz. I. c. (fid. spec. a cel. 
auct. determ.). — Ulva Linza Lioyn Alg. de l'Ouest, 
n° 102. 


d. angusta : fronde angusta lineari, undulata vel contorta 
vel planiuscula, ad basin sæpe prolifera. — Phycoseris 
lanceolata B angusta Krz. Spec. alg. p. 476. 


e. plana : fronde lanceolata marginibus planis integris. — 
Ulva lanceolata Linn. — Solenia Linza B lanceolata Ac. 
Syst. alg. p. 185. — Phycoseris lanceolata Krz. Tab. 
phye. VI, t.,17, f..1. 

? f. smaragdina : fronde lanceolata vel obovata, subinflata, 
marginibus planis, colore intensiori. — Phycoseris smarag- 
dina KTz. Spec. alg. p. 476 ; Tab. phye. VI, t. 19, f. 2 (fid. 
spec. a cel. Kützing et Zanardini determ.); FRAUENF. Alg. 
Dalmat. p. 19. 


Sur les pierres et les cailloux ; à mi-marée et à basse 
mer. Printemps, automne. — C. — La forme b la plus 
répandue sur toute la côte ; la forme d sur les pierres à 
haute mer ; les autres formes plus spécialement sur les 
plages Napoléon et des Bains. 


PA ALGUES MARINES 


Sous le nom de Linza, les anciens auteurs italiens avaicnt 
surtout en vue l’Ulva fasciata, et ceux du Nord, des formes 
rubanées de l’Ulva Lactuca; il me paraît done préférable 
d'abandonner ce nom ambigu pour celui de lanceolata, 
lequel, adopté de nouveau par M. Kützing, exprime le prin- 
cipal caractère qui distingue cette première variété des 
suivantes. En effet les diverses formes de l’U. lanceolata ont 
en général une fronde lancéolée, atténuée aux deux extré- 
mités, plus ou moins longuement tubuleuse à la base ; le reste 
de la fronde présente deux couches de cellules appliquées, 
mais pouvant toutefois se séparer plus ou moins facilement. 
La forme latifolia ne diffère de l'Ulva Lactuca Dillenii que 
par son stipe distinctement creux; du reste même consis- 
tance et mêmes formes extérieures, et cette ressemblance 
montre combien il est diflicile, si ce n’est empiriquement, de 
trouver des limites tranchées entre les espèces. La forme 
undulata est le type de l’Ulva Linza pour la plupart des 
botanistes modernes ; ce sont de gracieux rubans ondulés et 
enroulés qui peuvent atteindre jusqu’à un mètre de longueur. 
Si les bords se crispent tandis que le centre de la fronde reste 
plane, elle devient Ulva crispata, et se montre quelquefois 
rameuse (forma ramifera). Au premier printemps les pierres 
et les blocs, à mi-marée et à haute mer, sont habituellement 
tapissés par une forme étroite et linéaire, plane ou tortillée, 
parfois rameuse à la base, et qui est souvent appelée Ulva 
compressa. Enfin la fronde peut être plane sur les bords, et 
c’est alors pour beaucoup d’auteurs le véritable U. lanceolata. 
Une de ces dernières formes, qui m’a paru identique aux 
échantillons de Phycoseris smaragdina que j'ai reçus de 
l’Adriatique, est d'une couleur beaucoup plus intense que le 
vert-jaunâtre qui distingue en général les plantes de ce groupe, 
offre une plus grande tendance à se dédoubler et à devenir 
bulleuse, et se confond d’une manière embarrassante soit 
avec l’Enteromorpha compressa complanata, soit avec 
l'Enter. intestinalis crispa. 


— Ê. compressa (Lin). — Ulva compressa Linx. Spec. 
plant. IE, p. 1163 ; AG. Spec. alg. I, p. #20; Icon. alg. 
europ. n° xvI. — Ænteromorpha compressa Auct. 
partim. — Enter. complanäta Krz. Spec. alg. p. #80: 


DE CHERBOURG. &5 


Fronde tubuloso-compressa, sæpius ramoso-proli- 
fera, ramis subconformibus, simpliciusculis, basin ver- 
sus atienuatis, apice obtuso plerumque latiusculis, 
colore obscuriori. 


a. complanata : major, compressa, frondibus plus minusve 
ad basin ramosis, ramis sursum dilatato-complanatis obtu- 
sis. — Ulva compressa Aa. Icon. alg. europ. n° xvi. — 
Enterom. compressa GREV. Alg. brit. p. 180, t. 18. — 
Enter. complanata KTz. Tab. phye. VIE, t. 39, a; LE Jo. 
Alg. mar. Cherb. no 167. 

b. falcata : minor, ramosa, frondibus hinc inde constric- 
tis, ramis faleato-curvatis. —- Enteromorpha compressa 
Crouan Alg. Finist. n° 382. 

c. cæspitosa : parasitica, frondibus eæspitosis angustiori- 
bus linearibusve, plerumque apice latioribus. — LE Jor. 
Alg. mar. Cherb, no 148. 

d. nana: diffusa , frondibus eapillaribus latioribusque 
sursum dilatatis intricato-intermixtis. — ÆEnterom. com- 
pressa var. nana J. AG.; CROuUAN Alg. Finist. n0 383; 
LE JoL. Alg. mar. Cherb. n° 186. 

e. Cornucopiæ : gregaria, simplex, frondibus valde abbre- 
viatis clavatis, fauce aperto dilatato. — LE JoL. Alg. mar. 
Cherb. no 1449. —Scytosiphon intestinalis B Cornucopiæ 
Lyc. Tent. hydr. dan. p. 67. — Solenia intestinalis 
3 Cornucopiæ AG. Syst. alg. p. 185. — Enter. intestinalis 
& Cornucopiæ KTz. Spec. alg. p.478. — Ulva intestinalis 
LLoyp Alg. de l'Ouest, n° 264. — (non Phycoseris Cornu- 
copiæ KTz. Tab. phyc. VE, t. 30, f. 1; nec Enter. Cor- 
nucopiæ Car. in HaARv. Phyc. brit. pl. 304). 


Sur les pierres, les rochers, les algues et les bois 
immergés. Toute l’année. — CCC. — Les formes a et b 
dans les rigoles et les flaques, à mi-marée ; la forme c 
parasite sur diverses algues ; la forme d revêtant d’un 
tapis étendu les murs des quais, etc.; la forme e dans 
les flaques peu profondes des premiers rochers à l’en- 
droit où les ruisseaux se jettent à la mer. 


46 ALGUES MARINES 


L'Ulva compressa, restreinte aux limites ei-dessus indi- 
quées, me paraît un simple état intermédiaire entre l'U. lan- 
ceolata et l'U. intestinalis. Distincte de la première en ce 
que les deux couches de cellules constituant la fronde ont 
perdu leur adhérence et sont devenues libres dans toute son 
étendue, elle diffère à peine de la seconde par ses tubes 
comprimés et sa consistance plus rigide; or j’ai vu que l'Ulva 
intestinalis revêt de plus en plus ces caractères lorsqu'elle 
croit dans une eau plus salée et par conséquent plus dense. 
Les plantes de ce groupe sont cependant remarquables par 
leur couleur d’un vert sombre et terne. Je raltache à cette 
variété l’'Enteromorpha Cornucopiæ, qui n’en est, selon moi, 
qu’une simple forme locale; en effet, croissant sur les rochers 
plats à l'endroit où les ruisseaux se jettent à la mer, et ny 
trouvant pas une hauteur d’eau suffisante pour se développer, 
elle reste naine, et la partie supérieure de la fronde, décom- 
posée par le soleil, est promptement déchirée par le courant; 
mais lorsqu'on descend le cours du ruisseau vers la mer, on 
la voit, à mesure que l’eau devient plus profonde, arriver 
bientôt à la forme complanata, dont elle présentait dès l’ori- 
gine la même couleur et la même consistance. 


— y. intestinalis (LINN.). — Ulva intestinalis Lixx. 
Spec. plant. IE, p. 1163; AG. Spec. alg. E, p. #18. — 
Solenia intestinalis Ac. Syst. alg. p. 185. — Entero- 
morpha intestinalis Link. Epist. in Hor. phys. bero- 
lin. p. 5; Harv. Phyc. brit. pl. 454; Krz. Spec. alg. 
p. #78. — Enterom. compressa Auect. nonnull. pro 
parte. 


a. crispa : marina simplex bullosa subcompressa margi- 
nibus sæpe crispatis; Ulvæ lanceolatæ crispatæ necnon 
U. compressæ complanatæ propinqua, sed magis tubulosa, 
simplex, substantiaque tenuiori.—Ulva intestinalisB crispa 
AG. Spec. alg. [, p. 419. — Enterom. intestinalis B crispa 
GREV. Alg. brit. p.179; LE Jo. Alg. mar. Cherb. n° 229. 


b. ventricosa : marina vel submarina, major, ad basin 
longe attenuata, hine inde constrieta, sursum dilatata 
(usque ad 10 centim. vel 3”), compressa, laxe plicato-bullosa. 


DE CHERBOURG. k7 


— Ulva ventricosa DC. Fi. fr. V, p. 2. — Uiva Linza 
Engl. bot. t. 2755 (quoad figuram). — ÆEntérom. intestinalis 
var, maæima CROUAN Alg. Finist. no 385. — Ulva intesti- 
nalis LLoyp Alg. de l'Ouest, no 227. 


c. maxima : fronde irregulariter expansa difformi rugoso- 
crispata. — Ulva intestinalis y maxima AG. Spec. alg. f, 
p. 419. — Solenia intestinalis y maxima Ac. Syst. alg. 
p. 185; Cnauv. Alg. Normand. n° 90. — Enterom. 
intestinalis : mesenteriformis Krz. Spec. alg. p. 478. 


d. procerrima : major, fronde tubulosa valde elongata 
(usque ad 2m vel 6”) plerumque ramosissima, æquali vel 
crispata. — Enter. inlestinalis 4 tubulosa KTz. Spec. alg. 
p. 478 (partim). 

e. bullosa : frondibus natantibus crispato-bullosis intri- 
catis intestiniformibus. — LE J0L. Alg. mar. Cherb. n°427. 
— Solenia intestinalis CHauv. Alg, Normand. n° 115. — 
— Enterom. intestinalis B crispa KTz. Spec. alg. p. 478. 
RaBENn. Alg. Eur. n° 1418. — Enter. intestinalis CROUAN 
Alg. Finist. n° 38%; Lioyp Aig. de l'Ouest, n° 357. 

f. capillaris : fronde tubulosa filiformi simplici vel proli- 
fera. — Enterom. inteslinalis 4 capillaris Krz. Spec. alg. 
p. 478; LE Jo. Alg. mar. Cherb. n° 207. — Enterom. 
pilifera Krz. Tab. phyce. VE, t. 30, f. 3. — Enterom. tubu- 
losa KTz. Tab. phyc. VI, t. 32, f. 2. — Enterom. percursa 
Crouax Alg. Finist. no 377 (non Hook.). 


g. flagelliformis : marina, elongata, subcompressa, basi 
ramoso-prolifera, ramis conformibus elongato-flagellatis 
apice obtusis. — LE JoL. Alg. mar. Cherb. n° 187. — 
Enteromorpha compressa Auet. partim. 


? h. micrococca : marina, pusilla, intricato-diffusa, fron- 
dibus tubulosis tortuoso-crispatis; cellulis minoribus. — 
Enterom. micrococca Kzz. Tab. phye. VE, t. 30, f.2; 
Le Jo. Alg. mar. Cherb. n° 168. 


Les formes €, d, e, f, dans les eaux saumâtres ; les 
autres dans la mer. La forme À abondante sur les 
murs de clôture des pares aux huîtres. Toute l’année. 
PT 


48 ALGUES MARINES 


J'ai déjà dit combien la forme crispa, la plus vulgaire sur 
le littoral, ressemble soit à l’U. lanceolata soit à l’U. com- 
pressa, dont elle se distingue seulement par sa fronde bul- 
leuse et sa consistance plus fragile ; sous ce dernier rapport 
elle est intermédiaire entre l’Enter. complanata et les indi- 
vidus d’Enter. intestinalis qui croissent dans l’eau douce. 
Parmi ces dernières, Ja forme capillaris n’est sans doute 
qu’un état moins développé de la forme bullosa; celle-ci, 
détachée du fond et flottant à la surface des fossés du littoral, 
se boursouffle sous l’action des gaz que la chaleur fait dégager 
dans l’intérieur des frondes, et devient maxima lorsqu'elle 
se distend en tous sens d’une façon monstrueuse. D’autres 
fois, demeurant immergée, elle peut atteindre jusqu’à deux 
mètres de longueur, tout en conservant un diamètre assez 
étroit (f. procerrima), et se divise quelquefois en rameaux 
très nombreux.Une autre forme |flagelliformis), semblable à 
certains égards, mais plus petite et vivant dans la mer, est 
souvent très rameuse à la base et pour ce motif est habituel- 
lement appelée Enter. compressa; elle tend à prendre les 
caractères de ramification de l’Ulva clathrata Agardhiana et 
se trouve sur la limite des deux espèces, mais sa consistance 
fragile et ses frondes obtuses et élargies la rattachent évidem- 
ment à l’'U. intestinalis. — Quant à l’Enterom. micrococca, 
qui forme des tapis serrés et crépus sur les pierres recouvertes 
pendant peu d’instants à chaque marée, je suis très incertain 
sur la place qu’elle doit occuper dans la série des Ulves. 


U. clathrata AG. Spec. alg. I, p. 422 ; Icon. alg. europ. 
n° xvu. — Enteromorpha compressa, Linkiana, cla- 
thrata, ramulosa, erecta, paradoxa, etc. Auct. partim. 


Fronde tubulosa filiformi pluries ramosa, ramis 
apice attenualis, sæpe tenuissimis, membrana seria- 
tim cellulosa. 


Pour différencier l’Ulva clathrata de VU. compressa, j'ai 
dû reprendre les caractères établis par C. Agardh dans ses 
« Icones algarum europæaram ». Il suffit de jeter un coup- 
d’œil sur la planche de cet ouvrage, pour voir qu’en outre des 
formes à frondes exactement capillaires que maintenant on 


DE CHERBOURG. 49 


regarde seules comme appartenant à l'Enterom. clathrata, le 
type de GC. Agardh comprenait des plantes à frondes d’un 
diamètre assez large et que de nos jours on raitache d'une 
façon purement arbitraire à l’Enterom. compressa. Il est 
cependant de toute évidence qu’on ne peut accorder la moindre 
valeur à une simple différence dans le diamètre des tubes d'un 
Enteromorpha, et qu’il faut chercher ailleurs des caractères 
spécifiques. Je crois les trouver : 1° dans la forme générale 
des frondes qui, élargies au sommet dans les diverses variétés 
de l’Ulva enteromorpha, sont au contraire longuement atté- 
nuées à l’extrémité dans l'Ulva clathrata ; 29 dans le mode 
de ramification : tandis que les Ulva compressa et intestinalis 
sont plutôt prolifères que rameux dans la véritable acception 
du mot, — leurs rameaux étant ordinairement conformes aux 
frondes lorsqu'ils partent de la partie inférieure de la plante 
(de sorte que le plus souvent il n’existe pas pour ainsi dire 
d’axe principal) et étant réduits à de simples prolificaiions 
lorsqu'ils sont implantés vers l'extrémité des frondes, — dans 
l’'Ulva clathrata au contraire, il existe une ramification bien 
déterminée, les frondes ou axes primaires donnant naissance 
à de nombreux rameaux secondaires qui produisent à leur 
tour des ramuscules d’un ordre inférieur. 


— «. Agardhiana.— Ulva clathrata AG. Icon. alg. europ. 
n° xvii.—Ænteromorpha compressa et clathrata Auct. 
(partim). — Enterom. Linkiana GREv. Alg. brit. 
p.182; Harv. Phyc. brit. pl. 344. 


Fronde crassiori substantiaque rigidiori interdum 
exsiccatione subcornea, ramis plerumque ascenden- 
tibus, colore pallido. 


a. nudiuscula : robusta, fronde latiori ramisque subcon- 
formibus ascendentibus elongatis flageilatis plerumque 
denudatis. 

b. abbreviata: minor, cæspitoso-fasciculata parasitica in- 
vestiens. 

c. ambigua : diffusa, fronde primaria latiori, ramis autem 
ramulisque sæpe tenuissimis, modo ad var. Rothianam 


modo ad var. uncinatam accedens. 
4. 


50 ALGUES MARINES 


Sur les pierres et les algues , à mi-marée et à basse 
mer. — AC. 


Les plantes de ce groupe ont une consislance rigide et une 
couleur pâle d’un vert jaunâtre ou blanchâtre , — caractères 
attribués par M. Greville à son Enferomorpha Linkiana, 
laquelle me paraît appartenir à cette variété, bien que je n’aie 
pas encore trouvé d’échantiflons absolument identiques à la 
figure du « Phycologia britannica ». La forme nudiuscula pré- 
sente un diamètre large parfois de plusieurs millimètres, et 
pour ce motif est ordinairement rapportée à l’Ulva com- 
pressa; ses rameaux sont ascendants, d’un diamètre presque 
égal à celui de l'axe principal et sont le plus souvent nus. En 
se ramifiant davantage, elle arrive à la forme ambigua , qui 
est ordinairement d’une consistance moins rigide , à ramus- 
cules souvent très déliés, et sert de transition à la fois aux 
deux variétés suivantes. ; 


— B.Rothiana.— Conferva clathrata Roru Catal. bot. IF, 
p. 178. — Scytosiphon clathratus Lynes. Tent. hydr. 
dan. p. 66, tab. 16, À, f. 1.—Enteromorpha clathrata 
Hanv. Phye. brit. pl. 340; KrTz. Spec. alg. p. 479; 
Tab. phyc. VE, t. 33, f. 1; Arescu. Phyc. scand. mar. 
p. 190. 


Fronde capillacea ramosissima ramis ramusculisque 
conformibus patentibus. 


a. fæniculacea : cæspitosa rigida plerumque parasitica ramo- 
sissima, ramuseulis sæpe brevioribus. — ÆEnteromorpha 
clathrata LE Joc. Alg. mar. Cherb. n° 110. 


b. gracilis: frondibus natantibus tenuissimis, ramulis 
elongatis, siccitate albido-sericea nitens. — Enterom. cla- 
thrata ArRescu. Alg. scand. exsice. n° 12. 


c. prostrata: frondibus intricatis diffuso-prostratis, inter- 
dum spinescentibus. — LE Joz. Alg. mar. Cherb. n° 185. 


La forme a parasite sur les algues; la forme b flot- 
tante sur les plages Napoléon et des Bains ; la forme c 
sur les rochers vaseux ; à basse mer, — C. 


DE CHERBOURG. 51 


Cette plante, qui est pour la plupart des botanistes modernes 
le type de l'Enterom. clathrata, se reconnaît à ses frondes 
exactement capillaires et très rameuses. La forme gracilis, 
que l’on rencontre flottante dans la rade, est d’une ténuité 
extrême et presque transparente dans l’eau; en séchant, ses 
filaments deviennent blanchâtres et soyeux. La forme pro- 
strata tapisse les rochers vaseux; quelquefois elle présente de 
très petits ramuseules spinescents, et se confond ainsi avec la 
forme uncinata tenuis. 


— y. uncinata (Monr) AG. Spec. alg. I, p.423.—Ulva 
ramulosa Engl. bot. tab. 2137. — Scytosiphon cla- 
thratus Buncinatus Lynes.Tent.hydr. dan. p. 66, t. 46, 
À, £. 2. — Enteromorpha clathrata  uncinata Grev. 
Alg. brit. p. 181. — Enterom. ramulosa Hook. Brit. 
fl. LE, p. 319 ; Harv. Phyc. brit. pl. 245; Krz. Spec. 
alg. p. 479; Tab. phyc. VI, t. 33, f. 2. — Enterom. 
clathrata b. ramulosa AREscH. Phyc. scand. mar. 
p. 190. — Enterom. spinescens Krz. Tab. phyc. VI, 
PAT 3 D. 


a. tenuis : fronde capillari ramisque elongatis subflaccidis 
diffusis. — Enterom. ramulosæ LE Jor. Alg. mar. Cherb. 
n° 90. 

b. robusta : firmior, fronde primaria latiori subcompressa 
ramulis creberrimis rigidioribus obsita, colore intensius 
viridi. 

Sur les algues, à basse mer. La forme a en été, la 
forme b plus spécialement en hiver. — C. — Abon- 
damment rejetée sur les plages Napoléon et des Bains, 
où elle atteint souvent des dimensions considérables. 


Bien que cette plante, dans son état le mieux développé 
{robusta), puisse paraître suffisamment distincte comme 
espèce, cependant sa forme éenuis la relie par de nombreux 
intermédiaires, soit à la forme prostrata de la variété précé- 
dente, soit à la forme aimbigua de la première variété, de 
telle sorte qu’on ne peut la séparer de l’Ulva clathrata. 


52 ALGUES MARINES 


— ? 5 erecta (LYNGB.). — Scytosiphon erectus LYNG. 
Tent. hydr. dan. p. 65, t. 15, C. — Ulva clathrata 
B confervoidea Ac. Spec. alg. I, p. 493. — Enterom. 
clathrata B erecta GREV. Âlg. brit. p.181. — Enterom. 
erecta Hoo&. Brit. fl. Il, p.318; Harv. Phyce. brit. 
pl. 43; WyarT Alg. Danmon. n° 166. — Enterom. 
plumosa Krz. Phye. gen. p. 300, t. 20, f. 1. — Ente- 
rom. paradoxa Krz. Spec. alg. p. #79; Tab. phyc. VE, 
(FRE 2e D { 

Sur le gravier vaseux, à très basse mer. Été.—RR.— 
Plages Napoléon et des Bains. 

N'ayant vu à l'état vivant qu’un très petit nombre d’échan- 
tillons de cette plante, je conserve des doutes sur ia place 
qui lui convient le mieux dans la série des Ulves. Elle est d’une 
consistance molle et adntre strictement au papier, tandis que 
les autres formes de l’Ulva clathrata présentent au toucher 
une certaine sécheresse et sont plus ou moins rigides. 


Auct. plur. (pro parte). — Enterom. compressa var. 
procerrima LENoru. in herb.; KTz. Spec. alg. p. 480. 


U. cæspitosa fasciæformis compressa angusta line- 
aris parce ramosa, frondibus ramisque in fasciculos 
elongatos coalitis, ad apicem sensim attenuatis ple- 
rumque subulatis, membrana clathrata cellulis oblongis 
subrectangularibus. 


Je suis loin d’être fixé sur la valeur spécifique de cette 
plante , ne l’ayant pas retrouvée depuis quelques années et 
n’en ayant pas fait autrefois une étude suffisante sur le vif; 
cependant, autant qu’il est permis de juger d’après des échan- 
tillons desséchés, elle ne me paraît pas pouvoir être réunie 
soit à l'U. enteromorpha, soit à l’U. clathrata. Elle s'éloigne 
en effet de la première par <a struciure aréolée et par ses 
frondes longuement atténuées à l'extrémité ou même subuli- 
formes ; et de la seconde, par sa consistance, ses frondes 


DE CHERBOURG. 53 


planes, peu rameuses et à ramification entièrement différente. 
On la voit quelquefois dans les herbiers sous le nom de Ente- 
rom. compressa var. crinita ; mais, d’après des échantillons de 
Mertens, le Conferva crinita de Roth appartient à l’'Enterom. 
ramulosa. — L'Enterom. compressa 7 procerrima de M. 
Kützing est une forme remarquable par ses grandes dimen- 
sions et dont les échantillons types, récoltés sur les côtes du 
Calvados par M. Lenormand, mesurent de 5 à 6 décimètres 
de longueur. 


U. marginate. — Enteromorpha marginata LE Jor. 
Alg. mar. Cherb. n° 208. — Enterom. marginata 
J. AG. Alg. mar. medit. p. 16? — Enterom. compla- 
nata à confervacea Krz. Spec. alg. p. #80 ? 


U. capillaris in stratum intricatum late effusa, 
fronde e callo parvo exeunte, filiformi tubuloso-com- 
pressa tortuoso-cirrhosa simplici vel rarius breviter 
prolifera, ad basin apicemque obtusum sensim atte- 
nuata, eximie marginata, cellulis minutis rotundo- 
quadrangulatis subordinatis. Color nigro-viridis, sub 
microscopio autem smaragdinus, marginum intensior. 


Sur les murs de quai et les pierres vaseuses, à la 
limite supérieure de la marée. — AR. — Fossés du 
Port militaire. 


Cette plante m'a paru répondre en partie à la description 
que M. J. Agardh a donnée de son Enteromorpha marginata; 
toutefois , n’ayant pas vu d'échantillon authentique de cette 
dernière , et ne reconnaissant pas ma plante dans l’Enterom. 
marginata des « Tabulæ phycologicæ » de M. Kützing, j'ignore 
jusqu’à quel point l'identification des deux espèces est cor- 
recte. Je n'ai pas en effet remarqué ce mélange de frondes 
d’une grosseur et d'une structure si différentes, indiqué dans 
la planche citée et aussi dans la diagnose de M. J. Agardh; 
et les filaments d’un diamètre beaucoup plus petit figurés en 
b (Tab. phyc. 1. c.) me semblent appartenir à une toute autre 
plante, Les cellules ne sont pas non plus alignées en séries 


54 ALGUES MARINES 


longitudinales parfaitement régulières, bien qu’elles aient 
une tendance à prendre cette disposition; elles sont sans ordre 
dans le sens de la largeur et assez nombreuses, même dans 
les plus jeunes frondes ayant à peine quelques millimètres de 
longueur. Du reste elle présente les autres caractères indiqués 
dans la diagnose de l’Enterom. marginataJ. Ag., etentr'autres 
la bordure marginale parfaitement limitée qui a motivé le nom 
spécifique. J’ajouterai cependant que cette apparence margi- 
née existe souvent aussi , quoique à un moindre degré et 
d’une façon moins régulière et plus obscure, dans certaines 
frondes filiformes de l’Enterom. complanata. — D'un autre 
côté, la courte description de l’Enterom. complanata à con- 
fervacea Ktz. (Spec. alg. 1. c.) peut s'appliquer également à 
ma plante ; mais la figure I, pl. 42, du 6€ volume des «Tabulæ 
phycologicæ » ne lui convient pas mieux que les figures 4 et 
2 de la planche 41 du même ouvrage; la synonymie reste done 
pour moi des plus obscures.En tout cas, la plante signalée ici 
est une espèce bien tranchée, et très distincte des autres Ulves 
de notre littoral. 


U. Ralfsiüi (Harv.). — Enteromorpha Ralfsii Harv. 
Phye. brit. pl. 282 ; Le JoL. Alg. mar. Cherb. n° 230. 


Dans les endroits vaseux. Été, automne. — R. — 
Rochers de Longlet; fossé des fortifications nord du 
Port militaire. 


Malgré les précautions que j’ai prises en récoltant cette 
plante, toujours j’ai trouvé sous le microscope un étonnant 
mélange d’Enteromorpha d’apparences diverses, associées à 
des filaments de Rhizoclonium et autres algues de même dia- 
mètre et de même couleur. Parmi ces objets, j'ai constaté le 
véritable Enteromorpha Ralfsii du « Phycologia britannica », 
parfaitement caractérisé par ses énormes cellules hyalines 
renfermant un gros et unique granule d’un vert d’émeraude ; 
mais j’ai vu souvent l'extrémité de ces frondes composée 
d'un nombre de plus en plus petit de cellules , et se terminer 
sur une assez grande longueur par deux rangs disposés 
alors exactement comme dans l’Enterom. percursa. Dans 
d'autres filaments, identiques sous tous autres rapports , la 
chlorophylle était répartie en globules plus nombreux et par 


DE CHERBOURG. 55 


conséquent plus petits, tantôt agglomérés en une masse cen- 
trale, tantôt dispersés sur les parois de la cellule. D'autres 
frondes, plus larges et prolifères, m'ont offert exactement la 
figure du gros filament situé au milieu de la planche du 
« Phycologia britannica » destinée à illustrer l’Enterom. 
percursa, c'est-à-dire une fronde composée de plusieurs rangs 
de cellules dans le sens de son diamètre, et dont les ramus- 
cules sont réduits à deux rangées seulement. Enfin d’autres 
filaments ressemblent à divers Schizogonium figurés par 
M. Kützing dans ses « Tabulæ phycologicæ ». — Ce groupe 
de plantes exige encore de longues recherches sur le vivant, 
avant que leur histoire se trouve élucidée d’une manière 
satisfaisante. 


U. percursa AG. Spec. als. I, p. #24. — Conferva per- 
cursa AG. Syn. alg. Scand. p. 87. — Scytosiphon 
compressus y confervoideus Lyn&B. Tent. hydr. dan. 
p. 65, t. 15, B, £. 6. — Enteromorpha percursa J. Ac. 
Alg. mar. medit. p.15; Hook. Brit. fl. IT, p.319; Harv. 
Phyc. brit. pl. 352 (partim quoad figuram) ; LE Jo. 
Alg. mar. Cherb. n° 198. — Schizogonium percursum 
Krz. Spec. alg. p. 351; Tab. phyc. Il, t. 99, £. 3. — 
Tetranema percursum AREscH. Phyc. scand. mar. 
p. 199, t. 2, À. 


Murs des quais et eaux saumâtres. Eté, automne. — 
R. — Quai Napoléon (M. Thuret) ; fossés au-dessus du 
fort de Nacqueville, et près de la mare de Tourla- 
ville. 


Dans ces deux dernières stations, j'ai trouvé la plante très 
pure et sans mélange d’autres algues ; mais j’ai toujours vu 
la fronde formée de deux seuls rangs de cellules, et n'ai pu 
apercevoir les quatre cellules décrites par M. Areschoug et 
d'après lesquelles il a établi son genre Tetranema, genre déjà 
proposé autrefois par Bory sous le nom de Percursaria (Dict. 
class. d'hist. natur. T. IV, p. 393 et T. XIII, p. 206). 


56 ALGUES MARINES 


ULOTHRIX (Krz.) Tacur. 


U. tenerrima KTz. Phyc. germ.; Spec. alg. p. 346 (ex 
ipso Kützing). 
Sur les pierres, à mi-marée. Printemps. — RR. — 
Glacis du port des Flamands. | 


U. Cutleriæ (Harv.) Taur. mser. — Lyngbya Cutle- 
riæ Harv. Phyc. brit. pl. 336. 


Sur les pierres où coule l’eau douce, à la limite de 
la marée. Printemps. — RR. — Equeurdreville (M. 
Thuret). 


Ü. flacca (Diczw.) Taur. mser.—Conferva flacca Dixzw. 
Brit. Conf. tab. 49. — Hormotrichum flaccum Krz. 
Spec. alg. p. 381; CrouaAN Alg. Finist. n° 347; LE Jor. 
Also. mar. Cherb. n°° 113 et 169. —— Lyngbya flacca 
Harv. Phyc. brit. pl. 300. — Lyngbya Carmichaelii 
Hanv. Phyc. brit. pl. 186, A. — Hormotrichum Car- 
michaelii Krz. Spec. alg. p. 382; Crouax Als. Finist. 
n° 348. — Hormotrich. fasciculare Krz. Spec. alg. 
p. 382. 


Sur les algues et les pierres. Printemps. — C. 


D'après M. Thuret, les Hormotrichum flaccum, Carmi- 
chaelii et fasciculare ne sont que des formes d’une même 
espèce, établies sur un état de développement plus ou 
moins avancé. — Le n° 169 de mes Algues marines de 
Cherbourg est le Lyngbya flacca Harv. et présente les petits 
ramules figurés à la planche 300 du Phycologia britannica ; 
le n° 113 est la plante que M. Harvey a distinguée sous le nom 
de Lyngbya Carmichaelii. J'ai trouvé le Hormotr. fasciculare 
Kütz. (ex ipso auct.) sur une chaîne en fer à l’entrée du Port 
militaire. 


DE CHERBOURG. 57 


U. speciosa (CArM.) Krz. Spec. alg. p. 348. — Lyngbya 
speciosa CaRM.; Harv. Phyc. brit. pl. 186, B. — Hor- 
motrichum speciosum Crouan Alg. Finist. n° 349. 


Sur les pierres, à la limite supérieure de la marée. 
Printemps. — R. — Hommet, Digue. 


U. isogona (Engl. bot.) Taur. mscr. — Conferva isogona 
Eagl. bot. tab. 1930 [1808]. — Conferva Youngana 
Dizw. Brit. Conf. tab. 102 [1809] ; Harv. Phyc. brit. 
pl. 328 (non Crouan Alo. Finist. n° 350).—Hormotri- 
chum isogonum Krz. Spec. alg. p. 382. 


Sur les pierres, à haute mer. Printemps. — R. — 
Quai Napoléon et quai des Flamands (M. Thuret). 


U. collabens (AG.) Taur. mscr.; LE Jo. Alg. mar. Cherb. 
n° 159. — Conferva collabens Harv. Phyc. brit. 
pl. 327. — Hormotrichum collabens Krz. Spec. alg. 
p. 383. 

Sur les bois immergés. Printemps. — RR. — Port 
militaire. 


Cette plante très rare, qui n’avait pas encore été indiquée 
en France, est remarquable par la grosseur et l’inégalité de 
ses filaments muqueux. Je l'ai trouvée, en mars 1863, sur la 
chaîne de bois qui ferme l'entrée du Port militaire, c'est-à- 
dire dans une station semblable à celle où elle avait été vue 
en Angleterre en 1808. 


CHÆTOMORPHA Krz. 


Ch. implexa KTz. Spec. als. p. 376. — Conferva sutoria 
Crouan Alg. Finist. n° 352 (non Harv. Phyc. brit. 
pl. 150, B, ex specimine authentico). 


Dans les flaques des rochers, près la limite de haute 
mer. Printemps. — RR. — Querqueville (M. Thuret). 


58 ALGUES MARINES 


Ch. gracilis KTz. Spec. alg. p. 376 (ex ipso Kützing). 


Plages sablonneuses. Été, automne. — AR. — Rejeté 
sur la plage du quai Napoléon ét sur celle des Bains. 


Ch. fibrosa KT. Spec. alg. p. 376 (ex ipso Kützing). 


Plages sablonneuses. Automne. — AR. — Plage des 
Bains. 


Ch. ærea (Dicw.) Krz. Spec. alg. p. 379. — Conferva 
Ͼrea Dizzw.; Harv. Phyc. brit. pl. 99, B; CRrouaAn 
Alg. Finist. n° 351. — Chætomorpha gallica Krz. 
Spec. alg. p. 378. 


Sur les pierres dans les flaques, et sur les murs des 
quais, à haute mer. Toute l'année. — AC. 


Le Chætomorpha Melagonium KTz. se trouve à la pointe de 
Gatteville auprès du Phare. — Le Chætomorpha Linum KTz. 
croît dans les fossés d’eau saumâtre de Réville et de Quiné- 
ville. 


RHIZOCLONIUM Krz. 


Rh. tortuosum KTz. Spec. alg. p. 384 (ex ipso Kützing); 
Le Jo. Alg. mar. Cherb. n° 136. — Conferva implexa 
Harv. Phye. brit. pl. 5%, B (ex ipso Harvey); WyATT 
Alg. Danmon. n° 142. 

Rochers, murs des quais, à mi-marée. Été, automne, 


hiver. — AR. — Quai Napoléon, Querqueville, Ile 
Pelée. 


Rh. salinum KT. Phyc. germ. ; Spec. alg. p. 384 (ex 

ipso Kützing) ; RaBENH. Alg. Eur. n° 1416; LE Jo. 

» Alg. mar. Cherb. n° 38. — Rh. riparium HaRv. ; 
HoHENACKER Alg. mar. sice. n° 353. 

Sur la terre mouillée par l’eau salée ou saumâtre, et 


sur les murs des quais. Toute l’année. — C.— Fossés 
et remparts du Port militaire, quai Napoléon, etc. 


DE CHERBOURG. 59 


La plante exondée forme un tapis ras; lorsqu'elle est 
immergée et flottante, elle acquiert souvent une longueur 


considérable. 


Rh. Kochianum Krz. Phyc. germ.; Spec. alg. p. 387 
(ex ipso Kützing) ; Le JoL. Alg. mar. Cherb. n° 236. 


Rochers vaseux, sur Callithamnion floridulum, à 
basse mer. Automne. — R. — Rochers de Longlet. 


CLADOPHORA Krz. 


CI. repens (J. AG.) Harv. Phyc. brit. pl. 236; Krz. 
Spec. alg. p. #16; CrouaN Alg. Finist. n° 358 ; Le Jor. 
Alg. mar. Cherb. n° 24. 

Sur les parois des rochers vaseux, à mi-marée. 
Automne-hiver. — AC. — Hommet, Querqueville, 
Nacqueville. 


CL fracta (F1. dan.) KTz. Phyc. gen.; Spec. alg. p. #10; 
Harv. Phyc. brit. pl. 294; LE Joc. Alg. mar. Cherb. 
n° 93. | 

Eaux saumûtres. Printemps, été, automne. — C. — 
Ruisseaux et fossés du littoral. 


CI. Magdalenæ Harv. Phyc. brit. pl. 355, A (ex ipso 
Harvey); LE JoL. Alg. mar. Cherb. n° 85. 


« Cette plante est très voisine du Clad. fracta, mais n’a 
aucun rapport avec le Clad. retroflexa Crouan Alg. Finist. 
n° 359 que MM. Crouan donnent comme synonyme. » THUR. 
in litt. i 

Rochers vaseux, sur Callithamnion floridulum. 
Hiver. — RR. — Hommet. 


CL. albida (Hups.) KTz. Phyc. gen.; Spec. alg. p. 400 ; 
Harv. Phyc. brit. pl. 275; WyATT Alg. Danmon. n°96 ; 
Crouax Alg. Finist. n° 373; LLoyp Alg. de l'Ouest, 
n° 96. 

Rochers à basse mer. Printemps, été. — AC, — 
Sainte-Anne, Querqueville, Nacqueville, Ile Pelée. 


60 ALGUES MARINES 


— s.-var. refracta Taur. mser. — Cl. refracta Harv. 
Phyc. brit. pl. 2%; WyaTT Alg. Danmon. n° 228; 
Cocxs Alg. fascic. n° 89. 

« Cette plante ne me paraît être qu’une forme à rameaux 
réfléchis de la précédente. Les touffes de Clad. albida exposées 
au choc des vagues prennent en vieillissant les caractères du 


Clad. refracta, et l’on trouve tous les passages d’une forme à 
l’autre, quelquefois sur le mème échantillon. » Taur. in litt. 


Mêmes localités que le type. 


CI. glaucescens (GR1FF.) HARv. Phyc. brit. pl. 196; 
Krz. Spec. alg. p. #03 ; WyaTT Alg. Daamon. n° 195; 
Cocxs Alg. fascic. n° 35 ; LE Jo. Alg. mar. Cherb. 
n° 66.— Clad. pseudo-sericea Crouan Alg. Finist. 
n° 367. 


Dans les flaques, sur diverses algues,à mi-marée et à 
basse mer. Printemps, été. — AC. sur toute la côte. 


CI, flexuosa {Grirr.) Harnv. Phyc. brit. pl. 353; WYyATT 
Alg. Danmon. n° 227; Cocxs Alg. fascic. n° 174; 
Lioyp Alg. de l'Ouest, n° 363; LE Jo. Alg. mar. 
Cherb. n° 65. 

Dans les flaques des rochers plats , dont elle tapisse 


le fond , près de la ligne de haute mer. Hiver, prin- 
temps. — AC. — Hommet, Sainte-Anne, Querqueville. 


— s.-var. Bruzelii Taur. mser. — Cl. Bruzelii KTz. 
Phyc. germ. ; Spec. alg. p. 404 (ex ipso Kützing). 
Murs du quai Napoléon et de la Jetée de l'ouest , à 
mi-marée. Hiver, printemps. — R. 


CI. hirta Krz. Phyc. germ. ; Spec. alg. p. 395 (ex ipso 
Kützing) ; LLoyp Alg. de l'Ouest, n° 286 ! — CI. flexi- 
caulis (KTz.) LE Jo. Alg. mar. Cherb. n° 84. 


Flaques des rochers, près la ligne de haute mer. 
Hiver, — R. — Hommet, Sainte-Anne, Querqueville. 


DE CHEREOURG. 61 


« La figure et la description du Conferva flexuosa de Dillwyn 
(Brit. Conferv. pl. 10) conviennent très bien à cette espèce, 
etil ne me paraît guère douteux qu'on ne doive les yrapporter. 
Mais celles de l'English Botany (pl. 49%4) me semblent plutôt 
appartenir au Clad. gracilis. » Taur. in litt. 


C1. gracilis (GRiFr.) Krz. Phyc. germ.; Spec. alg. p. 403; 
Harv. Phyc. brit. pl. 18; WyarT Alg. Danmon. 
n'07. 

Plages vaseuses , à basse mer, entre les Zostères. 
Été, automne. — Abondant sur ja plage du quai Napo- 
léon ; rejeté souvent sur la plage des Bains. 


— var. $ tenuis Taur. mser. — Conferva vadorum 
ARESCH. Alg. scandin. cxsice. n° 19. — Clad. Thore- 
ana KTz. Spec. alg. p. 402. 


Mèmes localités que le type. 


CI. expansa KTz. Tab. phyc. III, p. 27. 


Flaques des rochers vaseux , exposées au soleil, 
près de la ligne de haute mer. Eté. — R. — Rochers 
de Longlet. 


— s.-var. glomerata THUR. mscr. 


Plages vaseuses , sur les cailloux et les coquilles , à 
basse mer. Été. — R. — Plage Napoléon. 


CI. diffusa (Rora) CrouaN Alg. Finist. n°566 (non Harv.); 
LE Joc. Alg. mar. Cherb. n° 10%. — Clad. utriculosa 
Krz. Spec. alg. p. 393. — Clad. pectinicornis (Krz.) 
LLoyp Alg. de l'Ouest, n° 336. 

Rochers; plages vaseuses. Été , automne. — AR. — 
Querqueville ; plage Napoléon. 


« La forme des rochers est beaucoup plus petite que celle 
que l’on trouve sur la plage Napoléon entre les Zostères 
(Alg. mar. Cherb, n° 104); celle-ci est très diffuse et atteint 
jusqu’à 60 ou 80 centimètres de longueur. » THUR. in litt. 


62 ALGUES MARINES 


CL. Iætevirens (Dizzw.) Harv. partim (non KTz., nec 
Crouan); WyaATT Alg. Danmon. n° 143; LLoyp Als. 
de l'Ouest, n° 87. 

Flaques sablonneuses, à mi-marée. Été. — AC. 


— var. 8 glomerata Taur. mscr.— Cl. lœætevirens. HARv. 
Phyc. brit. pl. 190; Cocxs Alg. fascic. n° 93. — CI. 
distans CrouaAN Alg. Finist. n° 365 (excl. syn.). 


Rochers, à basse mer. Juillet-avril.— AR.— Hommet, 
Querqueville, Nacqueville. 


CI. Macallana Harv. Phyc. brit. pl. 84; KTrz. Spec. alg. 
p. 392. 


Rochers, à basse mer. Automne, hiver. — AR. — 
Flamands, Hommet, Querqueville, Nacqueville. 


CI. Hutchinsiæ (Dizzw.) Krz. Phyc. germ.; Spec. alg. 
p. 391; Harv. Phyc. brit. pl. 124; WyATT Alg. 
Danmon. n° 226; LLoyp Alg. de l'Ouest, n°269; Le Jor. 
Alg. mar. Cherb. n° 203.—Clad. diffusa Harv. Phyc. 
brit. pl. 130; WyaTtT Alg. Danmon. n° 144.—Clad. 
Hutchinsiæ 6 distans Krz. Spec. alg. p. 392. 

« Cette espèce est plus ou moins rameuse, suivant l’époque 
et les conditions de son développement. M. Harvey distingue 
sous le nom de Clad. diffusa une forme allongée à rameaux 


presque nus, qui ne me paraît pas pouvoir être séparée du 
type, même à titre de variété. » Taur. in litt. 


Rochers, à basse mer ; plages vaseuses, où elle 
atteint de grandes dimensions. Toute l’année. — AC.— 
Hommet, Querqueville, Nacqueville, Ile Pelée ; plage 
Napoléon, entre les Zostères. ï 


C1. rectangularis (Grirr.) Harv. Phyc. brit. pl. 12 ; Krz. 
Spec. alg. p. 395; WyATT Alg. Danmon. n° 145; 
Lioyp Alg. de l'Ouest, n° 123; Le Jor. Alg. mar. Cherb. 


DE CHERBOURG. 63 


n° 46. — Clad. Crouanr Crouax Alg. Finist. n° 361 ; 
HouenACcKER Âlg. mar. sicc. n° 302. 


Plages sablonneuses et vaseuses, parmi les Zostères. 
Automne. — Abondant sur la plage Napoléon et sur 
celle des Bains ; fréquemment rejeté en pelottes in- 
triquées, entremèêlées de Plocamium uncinatum et de 
Spyridia filamentosa. 


CL. rupestris (Lin.) Krz. Phye. gen.; Spec. alg. p. 396; 
Harv. Phyc. brit. pl. 180 ; CRouAN Also. Finist.n° 369 ; 
LLoyp Alg. de l'Ouest, n° 43; HoRENACKER Alg. mar. 
sicc. n° 102 ; LE JoL. Alg. mar. Cherb. n° 47. — Con- 
ferva rupestris Linn.; CHauv. Alg. Normand. n° 4. 


Sur les rochers et les murs des quais, à haute mer. 
Toute l’année. — C. 


CI. pellucida (Huvs.) Krz. Phye. gen.; Spec. alg. p. 390; 
Harv. Phyc. brit. pl. 174; CrouaAn Ale. Finist. n° 360. 
— Conferva prolifera Cuauv. Alg. Normand. n° 106. 

Dans les flaques profondes des rochers, à basse mer. 


Toute l’année. — AR.— Sur tous les points de la côte, 
mais toujours en petite quantité. 


Ch. lanosa (Roru) Krz. Phyc. gen.; Spec. alg. p. 420; 
Harv. Phyc. brit. pl. 6; CrouaAN Alg. Finist. n° 374; 
LLoyp Alg. de l'Ouest, n° 212; LE Jo. Alg. mar. Cherb. 
n° 3. 

Dans les flaques, sur diverses algues, particulièrement 


sur  Polyides rotundus, à basse mer ; sur les feuilles 
de Zostère. Printemps. — C. 


— $s.-var. uncialis THur. mser. — C[. uncialis Harv. 
Phyc. brit. pl. 207; Krz. Spec. alg. p. 420; Lioyn 
Alg. de l'Ouest, n° 337; LE Jo. Alg. mar. Cherb. 
n° 105. 


Rochers sablonneux , à basse mer. Été. — AC. — 
Équeurdreville, Querqueville, Nacqueville. 


6% ALGUES MARINES 


Ci. arcta (Dizzw.) Krz. Phyc. gen.; Spec. alg. p. 417; 
Harv. Phye.brit. pl. 135; Crouax Ale. Finist. n° 375; 
Lioyp Alg. de l'Ouest, n° 266; LE Jor. Alg. mar. 
Cherb. no 145. 


Sur les rochers et les pierres , à mi-marée. Février, 
avril. — C. 


Bryopside #. 
BRYOPSIS Lamour. 


Br. hypnoides LaMour.; Harv. Phyc. brit. pl. 119; 
Crouan Alg. Finist. n° 401; Lioyp Alg. de l'Ouest, 
n° 188 ; LE JoL. Alg. mar. Cherb. n° 61. — Br. plu- 
mosa B hypnoides Krz. Spec. alg. p. 493. — Br. 
arbuscula Caauv. Alg. Normand. n° 164. 

Sur diverses algues, contre les parois verticales des 
rochers , à mi-marée et à basse mer. Septembre, octo- 


bre. — AC. — Flamands, baie Sainte-Anne , Quer- 
queville, etc. 


Br. plumosa (Hups.) AG.; HaRv. Phye. brit. pl. 3; Krz. 
Spec. alg. p. 493 (« arbuscula); Crouan Alo. Finist. 
n° 400 ; Lioyp Alg. de l'Ouest, no 271 ; RABENH. Alg. 
Europ. n° 1134; LE JoL. Alg. mar. Cherb. n° 82. 


Sur les rochers, dans les flaques. Toute l’année. — 
AR. — Abondant sur les bouées dans l'intérieur du 
Port militaire, où il atteint de grandes dimensions. 


— s.-var. pyramidalis. 


Cette plante, d’ailleurs semblable au Br. plumosa par la 
taille, la couleur et l'aspect général, en diffère cependant 
d’une manière remarquable par ses ramifications insérées 
pyramidalement tout autour de l’axe principal, et souvent 
aussi par ses pinnules disposées de la même façon autour des 
rameaux. 


DE CHERBOURG. 65 


Plages vaseuses , sur les cailloux et les tubes d’Am- 
phitrite. Printemps. — R. — Au-dessous des rochers 
de Longlet et à l’entrée du Port militaire. 


Br. Balbisiana Lamour; J. AG. Alg. mar. medit. p. 19 ; 
Krz. Spec. alg. p. 490. 


Sur la paroi des fentes de rocher, à mi-marée. 
Hiver. — RRR. — Querqueville (M. Thuret). 


Vaucherieæ. 


VAUCHERIA DE Can. 


V. piloboloides Taur. in Mém. soc. sc. natur. Cherb. 
vol. IT, p. 389 [1854]. — V. fuscescens KTz. Tab. phyc. 
vol. VI, p. 20, tab. 55, fig. 1 [1856]. — Derbesia 
marina CRoUAN Alg. Finist. n° 398 (non SOLIER). — 
(PI. T, fig. k, 5). 


« V. marina, cæspitosa, filamentis erectis flaccidis 
2-4 centim. longis, fructu triplicis generis : 1° Spo- 
rangio terminali cylindraceo-clavato ex apice tumido 
filamenti formato, materia nigro-viridi (demum in 
zoosporam abeunte) fareto ; 2° Sporangio laterali glo- 
boso pedicellato, massam viridem lenticularem (00- 
sporam, Pringsh.) ad superiorem partem sporangii 
adfixam fovente ; 3° Antheridio terminali cylindraceo 
acuminato, ex apice filamenti cui sporangium laterale 
insidet formato, rostris lateralibus (i. e. processubus 
conicis brevibus duobus suboppositis) sæpius in- 
structa, materia grisea (demum in antherozoidia ab- 
eunte) farcta. » THUR. mscr. 

« Lorsque la figure de ce Vaucheria a été gravée en 1859, je 


n’en connaissais pas encore les anthéridies. J’ai eu plus tard 
l’occasion de les observer à Saint-Vaast, où cette espèce est 


is) 


66 ALGUES MARINES 


abondante. Elles naissent au sommet des filaments qui portent 
les sporanges latéraux et à la même hauteur que ceux-ci, en 
sorte que les deux organes sont très rapprochés l’un de l’autre. 
L'anthéridie arrivée à son complet développement consiste 
en une grande cellule oblongue terminée en pointe, remplie 
de matière granuleuse grisâtre ; elle présente généralement 
sur les côtés deux petites protubérances coniques disposées à 
peu près en croix. C’est par le sommet de la cellule et par les 
protubérances latérales que sortent les anthérozoïdes. Ceux-ci 
sont de très petits corpuscules hyalins, bacilliformes, un peu 
renflés vers la base, pourvus de deux cils dirigés en sens 
inverse, l’antérieur très long, l’autre beaucoup plus court, 
inséré latéralement, mais dirigé en arrière pendant la marche 
de l’anthérozoïde. Le contact des anthérozoïdes avec l’oospore 
m'a paru se faire au sommet du sporange, dont la membrane 
semble se dissoudre en ce point au moment de la fécondation; 
mais l’opacité de la masse oosporique ne m'a point permis 
d'arriver à cet égard à une certitude complète. » Taur. in litt. 


Sur les rochers vaseux, à basse mer. Août-novembre. 
— R. — Rochers de Longlet, Hommet, Sainte-Anne, 
Nacqueville. 


Le Vaucheriaornithocephala AG. (KTz. Spec. alg.p. 488) croît 
dans les fossés d’eau saumâtre du littoral, à Saint-Vaast-la- 
Houguc (Le Joc. Alg. mar. Cherb. n° 119). 


Berbesiceæ. 


DERPESIA SoLiEr. 


D. marina SOL. in Ann. se. natur. 3° série, vol. VIL, 
p. 158 (non Crouan Alg. Finist. n° 398). — Bryopsis 
tenuissima DE NoTaR.; J. AG. Alg. mar. mediterr. 
p. 18 ; Krz. Spec. alg. p. 490. 

Sur les Cystoseira, etc., dansles flaques des rochers. 


Septembre. — RR. — Rochers de Longlet et de Quer- 
queville. 


DE CHERBOURG. 67 
Spongodieæ. 
CODIUM Sracxx. 


C. tomentosum (Hups.) SrackH. ; HarRv. Phyc. brit. 
pl. 93; Krz. Spec. alg. p. 500; Caauv. Als. Norm. 
n° 89; CrouaAN Alg. Finist. n° 402; Lroyp Alg. de 
l'Ouest, n° 29 ; Home. Alg. mar. sicc. n° 59 ; RABENH. 
Alg. Eur. n°1294; LE JoL. Alg. mar. Cherb. n° 204. 


Sur les rochers, à basse mer, et dans les flaques 
profondes, à mi-marée. Toute l’année. — AC. 


Le Codium Bursa AG. a été trouvé à Saint-Vaast-la-Hougue 
par M. Areschoug. 


SUBORDO II. — PHÆOSPOREÆ. 


Scytosiphonez. 
SCYTOSIPHON AG. 


Sc. lomentarius (LyNG8.) J. AG. Spec. alg. [, p. 126 ; 
Crouan Alg. Finist. n°78; LE Jor. Alg. mar. Cherb. 
n° 198. — Chorda lomentaria LynGs.; Hanrv. Phyc. 
brit. pl. 285 ; LLoyp Alg. de l'Ouest, n° 33. — Scyto- 
siphon Filum var. fistulosus AG.; CaAuv. Alg. Norm. 
n° 122, — Chorda Filum € lomentaria Krz. Spec. 
alg. p. 548. 


Sur les pierres, à mi-marée. Toute l’année. — CC. 


— $.-var. Zostericola Taur. in herb.; LE JoL. Alg. mar. 
Cherb. n° 80. 


Sur la Zostère. Printemps. — AC. 


ALGUES MARINES 


PHYLLITIS (Krz.) LE Jor. 


{in Nov. act. acad. natur. curios. T. XXV, et in Mém. soc. se. 
nat. Cherb.T. III, p. 301.) 


Ph. F'ascia (F1. dan.) Krz. Phyc. gen.; Spec. alg. p. 566; 
Le Jo. Alg. mar. Cherb. n° 175; RABENu. Alg. Europ. 
n° 1514 1 — Laminaria Fascia J. Ac. Spec. alg. E, 
p. 129. 


Sur les bois immergés ; sur les Patelles à basse mer. 
Printemps. — R. — Port militaire; Querqueville. 


Ph. cæspitosa (J. AG.) LE Jo. Lamin. 9° édit. p. 61 ; 
Alg. mar. Cherb. n° 154. — Laminaria cæspitosa 
J. AG. Spec. alg. I, p. 130. — Lamin. Fascia Harv. 
Phyc. brit. pl. 45. — Phycolapathum cuneatum Krz. 
Spec. alg. p. 483? — Lamain. debilis Crouan Alg. 
Finist. n° 81; LLoyp Aig. de l'Ouest, n° 4. — Lamin. 
Phyllitis Honenack. Alg. mar. sicc. n° 317. 

Sur les pierres dans les flaques, et sur les bois 

immergés. Hiver, printemps. — AC. 


Cette plante, reconnue par M. J. Agardh pour être son 
Laminaria cœspitosa, varie à frondes étroites ou élargies. 
Une forme, très large, ovale, papyracée et verdissant plus 
facilement par la dessiccation, se rapproche du Laminaria 
debilis J. Ag., mais n’est pas, à mon avis, le véritable Phyl- 
litis debilis (Petalonia debilis Derb. et Sol.) de la Méditer- 
ranée. 


Punmecéarieæ. 
LITOSIPHON Harv. 


L. pusillus (CARM.) Harv. Man. ed. 2°, p. #3; LE Jor. 
Alg. mar. Cherb. n° 12. — Asperococcus pusillus 


DE CHERBOURG. 69 


Carm.; Harv. Phyc.brit. pl. 270 ; J. AG. Spec. alg.E, 
p.78; CrouaN Alg. Finist. n° 63; Lroyp Alg. de 
l'Ouest, n° 77. — Chlorosiphon pusillus Krz. Spec. 
alg.p.484. — Bangia Laminariæ Caauv. Alg. Norm. 
no 132 (non LyNGs.). 

Sur diverses algues, principalement sur Chorda 


Filum, Scytosiphon lomentarius et Haligenia bulbosa. 
Eté. — CC. 


PUNCTARIA GREv. 


P. latifolia GREV.; HARv. Phyc. brit. pl. 8; J. AG. Spec. 
alg. 1, p. 73; WyaTT Alg. Danmon. n° 9 ; CROUAN 
Alg. Finist. n° 59; LE Jo. Alg. mar. Cherb. n° 235 ; 
Dons Alg. Europ. n° 1516 | — P. plantaginea 
Crouan Alg. Finist. n°58; LLoyp. Alg. de l'Ouest, 
n° 5 (non it angl.). — Phycolapathum debile Kxz. 
Spec. alg. p. #83 (partim). 

Plages sablonneuses, sur les pierres, les souches de 
Zostères et diverses algues, à basse mer ; et aussi dans 


les flaques des rochers, à mi-marée. Printemps. — 
AC. — Plages Napoléon, des Bains, Equeurdreville. 


— var. Zosteræ LE Jor. Alg. mar. Cherb. n° 176. — 
P. tenuissima Harv. Phyc. brit. pl. 248 ( partim 
quoad descript.). — P.undulata J. AG.'Spec. alg. I, 
p. 72 ? (non Crouan Alg. Finist. n° 57). 


Fronde tenui papyracea lævissima pallida lanceolata 
utrinque attenuata margine undulata. 


Cette plante, qui se trouve également dans le sud de 
l’Angleterre et est figurée par M. Harvey, me paraît, comme 
à Mre Grifliths, n'être qu’un état stérile du P. latifolia et 
constituer une simple variété locale de cette espèce, variété 
remarquable d’ailleurs par sa fronde lancéolée, atténuée aux 
deux extrémités et ondulée sur les bords, deverant verdâtre, 


70. ALGUES MARINES 


papyracée et cassante par la dessiccation. Bien que M. J. 
Agardh ait rapporté à son P. undulata les échantillons que je 
lui ai envoyés, je doute cependant que notre plante soit 
identique à l’espèce septentrionale que j'ai reçue de M. J. 
Agardh lui-même et de MM. Areschoug et Gréville; celle-ci 
est toujours infiniment plus étroite et exactement linéaire, 
ondulée dans le sens de la longueur, de couleur brune etd'un 
tissu beaucoup plus serré. 


Sur les feuilles de Zostère. Printemps.— CC. sur la 
plage Napoléon et sur celle des Bains. 


J'ai trouvé, sous les rochers de Longlet, quelques échan- 
tillons que je rapporte également au P. latifolia, et qui 
étaient remarquables par les grandes dimensions de la fronde 
brusquement élargie et subcordiforme à la base, à bords 
ondulés-crépus, de couleur brun-foncé;, et ayant l'aspect du 
Laminaria saccharina. 


P. plantaginea (RoTx) GREV. ; HARv. Phyc. brit. pl. 128; 
WyATT Alg. Danmon. n° 206; J. Ac. Spec. alg. I, 
p.73; LE Jor. Alg. mar. Cherb. n° 135 (non CrouaAnN 
nec Lioyp). — Phycolapathum plantagineum Krz. 
Spec. alg. p. 483? 


Plages sablonneuses, sur les pierres, les tubes d’Am- 
phitrite, etc., à basse mer. Printemps. — AC. — 
Plages Napoléon, des Bains, Flamands, Sainte-Anne. 


— var. Crouani Taur. mscr.; LE Joc. Alg. mar. Cherb. 
n°197. — P. undulata Crouan Alg. Finist. n° 57 
(non J. AG.). 


« Fronde minori lineari aut lineari - lanceolata, ex- 
siccatione virescente. » THuRr. mscr. 
Sur Bifurcaria tuberculata, dans les flaques des 


rochers, à basse mer. Printemps, été. — AC. — 
Hommet, Querqueville, Flamands. 


DE CHERBOURG. 
Becsmaresticæ. 


DESMARESTIA Lamour. 


D. viridis (F1. dan.) Lamour.; Krz. Spec. alg. p. 570; 
Harv. Phyc. brit. pl. 312; LE Jor. Alg. mar. Cherb. 
no 26.— Dichloria viridis GREV.; J. AG. Spec. alg. I, 
p. 164; Crouan Alg. Finist. n° 90 ; Lioyp Alg. de 
l'Ouest, n, 166. 

Sur les pierres, à très basse mer, et sur les bois 


immergés. Printemps. — RR. — Digue; bouées du 
Port militaire. Quelquefois jeté à la côte. 


D, aculeata (Lin.) LAmx.; Harv. Phyc. brit.pl. #9; J. AG. 
Spec. alg. I, p. 167; KTz. Spec. alg. p. 571; CROUAN 
Alg. Finist. n°° 91, 92 et93 ; LLoyp Alg. de l'Ouest, 
n° 62.—Sporochnus aculeatus AG.; CHauv. Alg. Norm. 
n° 46. 

Sur les rochers, à très basse mer. Printemps, été. — 
RR. sur place: Digue, Querqueville; AC. jeté à la 
côte. — L'état plumeux (Alg. Finist. nos 92 et 93) se 
trouve au printemps, et l’état épineux (Alg. Finist. 
n° 91) à la fin de l’été. 


D. ligulata (Licarr.) Lamx.; Harv. Phyc. brit. pl. 115; 
J. AG. Spec. alg. I, p.169; Krz. Spec. alg. p. 572; 
CrouAN Ale. Finist. n° 94; LLoyp Aloe. de l'Ouest, n° 35. 

Sur les rochers, à très basse mer. Printemps, été.— 
R. sur place : Digue, Querqueville ; quelquefois rejeté 


sur le rivage. Abondant sur les côtes de la Hague et 
de Barfleur. 


— s.-var. angustior TURN. Fuci, vol. IL, p. 74. 


Plus communément rejetée sur le rivage que la forme 
précédente. Eté, automne. 


72 ALGUES MARINES 
Dictyosiphoneæ. 
DICTYOSIPHON GRrev. 


D. fœniculaceus (Hups.) GREV.; J. AG. Spec. alg. I, p. 82; 
Krz. Spec. alg. p. 485; Harv. Phyc. brit. pl. 326; 
LLovp Alg. de l'Ouest, n° 360 !; LE JoL. Alg. mar. 
Cherb. n° 86.— Scytosiphon fœniculaceus Ac.; CHAUv. 
Alg. Norm. n° 99. 


Sur les Fucus, dans les flaques près la ligne de haute 
mer. Eté, automne. — CC. 


Aglaozonieæ. 
AGLAOZONIA Zanarp. 


À. parvula (GREV.) ZANARD.; KTz. Spec. alg. p. 566. — 
Zonaria parvula GREv.; J. AG. Spec. alg. I, p. 107; 
Harv. Phye. brit. pl. 341. — Aglaozonia reptans 
Krz. Spec. alg. p.866. — Zonaria reptans CRoUAN 
Alg. Finist. n° 74. 

Sur les parois des rochers exposés au levant, à basse. 


mer. Automne, hiver, printemps. — AR., mais sur 
toute la côte. 


Ectocarpexæ. 


STREBLONEMA Ders. et SoL. 
{in Casr. Cat. pl. Marseille, suppl. p. 400 [1851/). 


« Algæ parasiticæ, in aliis Algis tenuem lanuginem 
fuscescentem oculo nudo sæpius vix perspicuam for- 
mantes. Frons filiformis articulata monosiphonia , 
filamentis irregularibus inter cellulas Algæ gestatricis 


DE CHERBOURG. 1 


repentibus constiiuta. Sporangia utriusque generis : 
a. unilocularia sphærica vel elliptica ; b. plurilocularia 
siliquæformia.» THUR. mscr. 

« M. Pringsheim (Beiträge zur Morphologie der Meeres- 
Algen, p.13), croit que le caractère essentiel du genre Streblo- 
nema consiste dans la ramification des sporanges plurilocu- 
laires (trichosporanges), qu’il suppose exclusivement propres 
à ce genre. Mais on trouve des trichosporanges rameux dans 
les Castagnea et Liebmannia, tandis qu’ils sont parfaitement 
simples dans plusieurs espèces de Sfreblonema.» Taur. in litt. 


Str. sphæricum THur. mscr. — Ectocarpus sphæricus 
Ders. et So. in Cast. Cat. pl. Marseille, suppl. 
p. 100. 

Sur Liebmannia Leveillei. Eté. — RR. — Querque- 
ville (M. Thuret). 

Str. fasciculatum Taur. mscr.; LE JoL. Alg. mar. Cherb. 
n° 100.— Sér. volubilis PRINGSH. (non Taur.) Beitr. 
z. Morph. d. Meeres-Alg. p. 13, t. 3, fig. B (bona). 

« Sporangiis siliquæformibus fasciculatis, plus mi- 
nusve ramosis. » THUR. mscr. 
Sur Castagnea virescens. Eté. — R. — Hommet, etc. 


? Str. velutinum (GREV.) THuR. mscr.; LE Jo. Alo. mar. 
Cherb. n°9238. — Sphacelaria velutina GREV.; CHAUY. 
Alg. Norm. n° 138. — Elachistea velutina ArEsCu.; 
Harv. Phyc. brit. pl. 28, B (mala); J. AG. Spec. alg. I, 
p.10 ; CrouaAN Alg. Finist. n° 4; LLoyD Alg. de l'Ouest, 
n° 246 ; Honex. Alg. mar. sicc. n° 209. — Ectocarpus 
velutinus KTz. Spec. alg. p. 458. 


Sur Himanthalia lorea. Automne. — C. 


Le Sfreblonema volubile Taur. (Cylindrocarpus volubilis 
Crouax Alg. Finist. n°11) se trouve à Saint-Vaast sur Dudres- 
naya coccinea. — Le Streblonema investiens Taur. (in LLOyD 
Alg. de l'Ouest, n° 281; LE JoL. Alg. mar. Cherb. n°138) 
se trouve aussi à Saint-Vaasf. sur Gracilaria eompressa. 


74 ALGUES MARINES 


MYRIOTRICHIA Harv. 


M. filiformis (Grirr.) Harv. Phyc. brit. pl. 156; J. Ac. 
Spec. alg. I, p.14; KTz. Spec. alg. p. 470; CROUAN 
Alg. Finist. n° 12; Lroyp Alg. de l'Ouest, n° 241; 
LE Jor. Alg. mar. Cherb. n° 153 et 214; RABENH. 
Alg. Eur. n° 1517 ! 

Sur la Zostère et diverses algues, principalement sur 
Scytosiphon lomentarius. Printemps. — C. 


M. clavæformis HARV. in Hook. Journ. bot.; Phyc. brit. 
pl. 101; J. AG. Spec. alg. I, p. 13; Krz. Spec. alg. 
p. #70. 


Sur Scytosiphon lomentarius, mêlé avec l'espèce 
précédente dont il n’est peut-être qu’un état plus 
développé. Printemps. — KR. 


ECTOCARPUS Lynas. 


E. simplex CRouAN in DEsmaz. PI. erypt. Fr. n° 1806; 
Alg. Finist. n° 13 ; Le Jor. Alg. mar. Cherb. n° 228.— 
Ect. Codu Lioyp Alg. de l'Ouest, n° 332. 


Sur Codium tomentosum, dans les flaques des gros 
rochers. Printemps, été, automne. —RR.— Hommet, 
Querqueville. 


E. insignis CROUAN Alg. Finist. n° 144; LLoyp Alg. de 
l'Ouest, n° 288! 


Plages vaseuses, sur la Zostère, les tubes d’Amphi- 
trite, et sur diverses algues, notamment au sommet des 
frondes décomposées de Laminaria Phyllitis. Eté, au- 
tomne. — R. — Plages Napoléon et des Bains, Sainte- 
Anne. 


E. pusillus GRiFFr.; HARv. Phyc. brit. pl. 153 (mala); 
J. AG. Spec. alg. FE, p. 17; Krz. Spee. alg. p. #50; 


DE CHERBOURG. ‘ 75 


Crouan Alg. Finist. n° 15; Desmaz. PI. erypt. Fr. 
(nouv. série) n° 478 ; HoHENACK. Alg. mar. sicc. n° 422. 
Sur les Corallines, dans les trous des gros rochers , 


près de la ligne de haute mer. Printemps, été, automne. 
R. — Hommet, Querqueville. 


E. tomentosus (Hups.) LYNGB.; HARv.Phyc. brit. pl. 182 ; 
J. AG. Spec. alg. I, p.23 ; CRouAN Alg. Finist. n° 31; 
LLoyp Alg. de l'Ouest, no 25. — Spongonema tomen- 
tosum KTz. Spec. alg. p. 461. 


Sur les Fucus, à mi-marée et à basse mer. Été. 
— AC. 


E. Crouani Taur. mscr.; LE JoL. Alg. mar. Cherb. 
n° 206. — Ect. fenestratus CrouAN Alg. Finist. n° 28 
(non BErk. nec HAaRv.). 


« E. filis parce ramosis, ramulis alternis, sporangiis 
siliquæformibus numerosis, inferioribus sæpe longe 
pedicellatis, superioribus subsessilibus.» THur.mscr. 

Sur Scytosiphon lomentarius, et autres algues, dans 
les flaques des rochers près la ligne de haute mer. Hi- 


ver, printemps. — AC. — Baie Sainte-Anne, Hommet, 
Querqueville. 


E. confervoides (RoTu).—Ceramium confervoides RoTu. 
Cat. bot. I, p. 151 [1797]. — Conferva siliculosa 
Dizzw. Brit. Conf. p. 69 [1809]. — Ectocarpus silicu- 
losus LynGs. (partim); Harv. Phyc. brit. pl. 162; 
J. AG. Spec. alg.I, p.22; Crouan Also. Finist. n° 25; 
Le Jor. Alg. mar. Cherb. n° 51. 


Sur diverses algues, à mi-marée. Été, automne.— C. 


L’Ectoc. pseudo-siliculosus CROUAN, est commun à Saint- 
Vaast. 


76 ALGUES MARINES à 


E. hiemalis CROUAN Alg. Finist. n° 26; Le Jor. Alg. 
mar. Cherb. n° 109. — Ect. siliculosus Lyncs. Tent. 
hydr. dan. tab. 43, fig. C. 

Sur le gravier des plages vaseuses. Hiver, printemps. 


— AC. — Plages de la Jetée de l’ouest, des Bains et 
des Flamands. 


« Dans cette espèce, les siliques sont souvent prolongées 
en un poil plus ou moins long. Les rameaux qui portent ces 
siliques (sporanges pluriloculaires) présentent fréquemment 
aussi des oosporanges ( sporanges uniloculaires ) obovales 
assez nombreux, comme Lyngbye le représente dans la figure 
citée. Beaucoup d’Ectocarpus offrent des sporanges unilocu- 
laires et pluriloculaires de forme plus ou moins différente 
(Ect. glomeratus, granulosus, firmus, etc.); mais d'ordinaire 
ces deux sortes de fructification se trouvent sur des individus 
séparés. » Taur. in litt. 


E. fasciculatus Harv. Phyc. brit. pl. 273 ; J. AG. Spec. 
alg. I, p.22; Krz. Spec. alg. p. 4#51?; Crouan Alg. 
Finist. n° 23; LE Jo. Alg. mar. Cherb. n° 88. 

Surdiverses algues, particulièrement sur Himanthalia 


lorea, Laminaria, etc. Été, automne. — AC. — Hom- 
met, Querqueville, Nacqueville. 


— var. draparnaldioides CRouAN Alg. Finist. n° 24. 


Sur Laminaria Phyllitis et Haligenia bulbosa. Été, 
automne. — KR. 


E. glomeratus Taur. mscr.; LE Jo. Alg. mar. Cherb. 
n° 108. — Ect. fasciculatus Krz. Tab. phyc. V, t. 50 
(non Harv.). 


«E. filis ramosissimis inferne implexis; ramis ramu- 
lisque sæpius oppositis, ramulis elongatis numerosis 
ad apicem filorum valde congestis ; sporangiis ad 
basin ramulorum subsessilibus, unilocularibus sphæ- 


DE CHERBOURG. 71 


ricis, plurilocularibus ovato-conicis. Species distinc- 
tissima, habitum Nitellæ fasciculatæ sub microscopio 
quodammodo referens. » THUR. mscr. 

Cette espèce est souvent confondue avec la précédenté, à 


laquelle elle ressemble d'aspect ; mais elle en est très diffé- 
rente, quand on l’examine au microscope. 


Sur Bifurcariatuberculata, Rhodymeniapalmata,etc. 
Printemps, été. — AR. — Hommet, Querqueville, 
Nacqueville. 


E. elegans Tuur. mscr. — (PI. IT, fig. 1, 2). 


«E. filis ramosissimis, ramis subsecundis, ramulis 
eleganter pectinato-secundis ; sporangiis sessilibus 
ovato-conicis paululum incurvis numerosis, interiore 
latere ramulorum secundis.» (an Ect. Sandrianus 
ZanarD. in Krz. Tab. phyc. V, pl. 52 ?).— Taur. 
mscr. 


Sur le gravier des plages vaseuses, à basse mer. Eté, 
automne. — RR. — Plages de la Jetée de l’ouest et des 


Bains. 


E. Hincksiæ Harv. Man. p. 40; Phyc. brit. pl. 22; 
J. AG. Spec. alg. I, p.22; Krz. Spec. alg. p. 451; 
Crouan Alg. Finist. n° 21 et 22; LLoyp Alg. de 
l'Ouest, n° 289; LE Joc. Alg. mar. Cherb. n° 28. 


Sur les stipes et les frondes de Haligenia bulbosa. 
Printemps. — AR. — Hommet, Querqueville, Digue. 


E. granulosus (Engl. bot.) AG.; Harv. Phyc. brit. 


pl. 200 ; J. Ac. Spec. alg. I, p. 21 ; CRouanN Alg. 
Finist. n° 20 ; LE Jor. Alg. mar. Cherb. n° 27. 


Sur les graviers, les tubes d’Amphitrite et sur diverses 
algues, à mi-marée et à basse mer. Printemps, été, 
— C. 


78 ALGUES MARINES 


E. sphærophorus CanM.; Harv. Phyc. brit. pl. 126 ; 
3. AG. Spec. Alg. LE, p. 17 ; CrouAN Alg. Finist. no 16; 
Lioyp Alg. de l'Ouest, n° 290!; LE Jo. Alg. mar. 
Cherb. n° 166. 


Sur Cladophora rupestris et Ptilota elegans, à mi- 
marée. Mars, mai. — RR. — Musoirs des Jetées est et 
ouest du Port de commerce. 


E. firmus (AG.) J. AG. Spec. alg. I, p. 23; Crouan Alg. 
Finist. n° 30 ; LLoyp Alg. de l'Ouest, n° 169 ; LE Jor. 
Alg. mar. Cherb. no 68. — Ect. littoralis Harv. Phyc. 
brit. pl. 197 ; Krz. Spéc. alg. p. 458. — Ect. silicu- 
losus Cauv. Alg. Norm. n°* 10 et 86 (var. ferrugineus). 
— Ect. Thuretii Le Jo. in Mém. soc. se. nat. Cherb. 
II, p. 206 (planta sporangiis unilocularibus). 

Sur les Fucus, à mi-marée. Printemps, été, au- 
tomne. — CC. 


— var. compactus (AG.).— Ect. compactus CHAuv. Alg. 
Norm. n° 162 !; Le Joc. Alg. mar. Cherb. n° 87. 
Sur Ascophyllum nodosum. Été. — AC. 


E. brachiatus (Engl. Bot.) Harv. in Hook. Brit. flor. 
(non Phyc. brit.). — Conferva brachiata Eng]l. bot. 
tab. 2571.—Ect. crucratus C. AG. Spec. alg. p. #4 (non 
Krz. nec CrouAn). — Ect. brachiatus Crouan Alg. 
Finist. n° 18 ?? (non C. AG. nec J. AG.) 

Cette espèce est certainement le Conferva brachiata de 


l’'English Botany ; mais elle parait différente de la plante 

publiée par MM. Crouan sous le n° 18 des Algues du 
Finistère. 

Sur les pierres couvertes de vase, dans les eaux sau- 

mâtres. Printemps. — RRR. — Fossé près du fort de 

Querqueville (M. Thuret): localité maintenant détruite. 


E. Griffithsianus LE Jo. in Trans. bot. soc. Edinb. vol. 
VIE, p. 37; Alg. mar. Cherb. n° 6. — Ect. brachiatus 


DE CHERBOURG. 79 


Grirr.; HARv. Phyc. brit. pl. 4 (mala); J. AG. Spec. 
alg. I, p. 20; LLovn Als. de l'Ouest, n° 232 (non 
Conf. brachiata Engl. bot.). — ÆEct. cruciatus Krz. 
Spec. alg. p.450; CrouaAN Alg. Finist. n° 17; DESMA7. 
PI. crypt. Fr. (nouv. sér.) n° #77 (non C. AG..). 


Sur Rhodymenia palmata, à basse mer. Mai, juin. 
— AC. 

Les motifs qui m'ont fait adopter la synonymie des deux 
espèces précédentes et donner un nouveau nom à la dernière, 
sont développés dans ma note ayant pour titre « On the 
synonymy of Ectocarpus brachiatus », publiée en 1861 dans 
les Transactions de la Société botanique d'Édimbourg ; je les 
résumerai ici en quelques mots. Le nom spécifique « brachia- 
tus» d’abord imposé à la plante des eaux saumâtres de 
Norfolk, retrouvée à Cherbourg dans une station semblable, 
doit évidemment être conservé pour cette espèce, — à laquelle 
C. Agardh donna plus tard le nom de Ectoc. cruciatus, 
tandis qu’il appelait Ect. brachiatus une plante de la Baltique 
appartenant, suivant M. J. Agardb, à l’Ect. littoralis. — Ces 
deux épithètes « cruciatus » et « brachiatus » ne peuvent donc, 
ni l’une ni l’autre, être appliquées à la plante marine parasite 
du Rhodymenia, et en conséquence j’ai proposé de dédier 
cette dernière espèce à Mme Griffiths qui l’a observée en pre- 
mier lieu. 


GIRAUDIA Ders. et Soz. 


G. sphacelarioides DERg. et Sor. in Casr. Cat. pl. Mar- 
seille, suppl. p. 101; Lioyp Alg. de l'Ouest, n° 291 !; 
Desmaz. PL. crypt. Fr. (nouv. sér.) n° 711 ; LE Jor. 
Alg. mar. Cherb. n° 52. 

Plages sablonneuses , à la base de la Zostère et de 
diverses algues, particulièrement du Castagnæa con- 
torta. Automne. — AR. — Plages Napoléon, des Bains, 
des Flamands, etc. 


80 ALGUES MARINES 
Sphacelariexæ. 


SPHACELARIA Lyxes. 


Sph. radicans (Dizzw.) AG.; Harv. Phyc. brit. pl. 189; 
Krz. Spec. alg. p. #63 ; LLoyp Alg. de l'Ouest, n° 292. 
— Sph. olivacea var. radicans J. AG. Spec. alg. E, 
p. 31; Crouax Alg. Finist. n° 32. 

Roches sablonneuses, à basse mer. Fruct. hiver. — 
AR. — Baie Sainte-Anne, Flamands, etc. 

Sph. cirrhosa (RoTn) AG.; CHauv. Alg. Norm. n° 56; 
Harv. Phyc. brit. pl. 178 ; J. Ac. Spec. alg. E, p.34; 
Krz. Spec. alg. p. 46%; CrouAN Alg. Finist. n° 33; 
Lioyp Alg. de l'Ouest, n° 113; LE JoL. Alg. mar. 
Cherb. n° 39. 


Sur diverses algues. Toute l’année ; fruct. été. —CC. 
— s.-var. nana GRIFF.; CROUAN Alg. Finist. n° 34. 


Cette forme appauvrie se trouve sur Desmarestia 
aculeata. Jeté à la côte. Eté. 

Sph. Sertularia BONNEM.; Harv. Phye. brit. pl. 143; 
J. AG. Spec. Alg. E, p. 35; CRouaAN Alg. Finist. n° 37 ; 
Lioyp Alg. de l'Ouest, n° 348. — Halopteris Sertu- 
laria KTz. Spec. alg. p. #62. 

Plages sablonneuses, à la base de la Zostère. Eté. — 
RR. — Plage des Bains. 

Sph. scoparia (Lin.) LynGs.; CHauvin Alg. Normand. 
n° 87; Harv. Phyc. brit. pl. 37; J. AG. Spec. alg. I, 
p. 36; Crouan Alg. Finist. n°° 38 et 39; LLoyp Alg. 
de l'Ouest, n° 101 et 293 ; LE Jor. Alg. mar. Cherb. 
n° 179. — Stypocaulon scoparium KTrz. Spec. als. 
p. 466; RABENH. Alg. Eur. n°° 1019 et 1138. 


Sur les rochers sablonneux, à basse mer. Toute 
l'année. — C. 


DE CHERBOURG. sf 
CLADOSTEPHUS AG. 


CL spongiosus (LiGuTr.) AG.; CHauv. Alg. Norm. n° 12 ; 
Harv. Phyc. brit. pl. 138 ; J. AG. Spec. alg. [, p. #3; 
Krz. Spec. alg. p. 469; CrouanN Alg. Finist. n° 43 ; 
Liovp Alg. de l'Ouest, n° 318; Le Jor. Alg. mar. 
Cherb. n° 146. 


Rochers sablonneux, à mi-marée. Fruct. hiver. —AC. 

CI. verticillatus (LIGHTF.) AG.; Harv. Phye. brit. pl. 33 ; 
J. AG. Spec. alg. [, p. #3; CRouaAN Alo. Finist. n° 44 ; 
Lioyp Als. de l'Ouest, n° 76 et 309 ; Le Jo. Alg. 


mar. Cherb. n° 48. — CI. myriophyllum AG.; CHAUv. 
Alg. Norm. n° 37 ; Krz. Spec. alg. p. 468. 


Rochers et pierres, à basse mer. Fruct. hiver. — C. 


Arthrocladiez. 
ARTHROCLADIA Duy. 


A. villosa (Hups.) Dus.; HaRv. Phyc. brit. pl. 64; J. AG. 
Spec. alg. I, p.163 ; CrouAN Alo. Finist. n° 89 ; LLoyD 
Alg. de l'Ouest, n° 64. — A. septentrionalis Krz. 
Spec. alg. p. 573. 


Rejeté sur le rivage. Été. — RR. 


MI y r Ê Oo n € m € æ. 


MYRIONEMA GREv. 


M. Leclancherii (CHAUv.) Harv. Phyc. brit. pl. #1, À ; 
J. AG. Spec. alg. [, p.48; Krz. Spec. alg. p. 540; 
Crouan Alg. Finist. n° #5; LLoyp Alg. de l'Ouest 
n° 242 ; DEsmaz. PI crypt. Fr. (nouv. sér.) n° 701; 


6 


82 ALGUES MARINES 


Houenacx. Alg. mar. sice. n° 495 ; LE Jor. Alg. mar. 
Cherb. n° 57. 


Sur les vieilles frondes de Rhodymenia palmata. 
Été, automne. — C. 


M. vulgare THur. mser. — Myrionema strangulans, 
M. maculiforme et M. punctiforme, Auct. 


Parasite sur diverses algues. Été. — CC. 


« Cette plante a été divisée en plusieurs espèces, suivant 
l'apparence qu’elle présente à l'œil nu. Mais lorsqu’on exa- 
mine ces prétendues espèces au microscope, on reconnaîi 
qu’il n’existe entre elles aucune différence de structure ni de 
fructification, et que leur diversité d’aspect s'explique par la 
nature de la fronde sur laquelle elles sont implantées. Ainsi, 
quand notre Myrionema se développe sur les Ulves filamen- 
ieuses, il forme un petit bourrelet autour du tube dela plante; 
c’est alors le M. strangulans Grev.(Harv. Phyc. brit. pl. 280; 
J. Ag. Spec. alg. 1, p.48; Kiz. Spec. alg. p. 540 ; Crouan, 
Alg.Finist. n° 46; Lloyd, Alg. de l'Ouest, n°243; Le Jol. Alg. 
mar. Cherb. n° 75). Sur les Ulves à fronde plane, le même 
Myrionema forme des taches orbiculaires et devient le Zf. 
maculiforme Ktz. (Spec. alg. p. 540; Le Jol. Alg. mar. Cherb. 
no 74). Enfin, sur la fronde filiforme des Ceramium, il est ré- 
duit à de petits pulvinules, qui constituentle Zf. punctiforme 
Harv. (Phyc. brit. pl. 41, B ; J. Ag. Spec. alg. I, p. 49; Ktz. 
Spec. alg. p. 540; Crouan Alg. Finist. no 47; Le Jol. Alg. 
mar. Cherb. no 116). L'on pourrait facilement étendre cette 
nomenclature ; car cette espèce croît encore sur beaucoup 
d’autres algues. » Taur. in litt. 


ELACHISTEA Dusy. 


E.stellulata Grirr.; Harv. Phyc. brit. pl. 261; CRoUAN 
Ale. Finist. n° 1; Lioyp Alg. de l'Ouest, n° 244. — 
Myrionema stellulatum 3. AG. Spec. alg. E, p. #9. — 
Phycophila stellulata Krz. Spec. alg. p. 541. 


Sur les frondes de Dictyota dichotoma. Automne. — 
R. — Plage des Bains. 


DE CHERBOURG. 83 


£. stellaris (Anscrr.) J. AG. Spec. alg. E, p. 9; CrouAN 
Alg. Finist. n° 2. — Phycophila stellaris Krz. Spec. 
alg. p. 541. 


Sur Arthrocladia villosa. Automne. — RRR. — Jeté 
sur la plage Napoléon (M. Thuret). 


E. pulvinata (Krz. Phyc. gen.) Harv. Phyc. brit. syn. 
p. xvii; LE Jor. Alg. mar. Cherb. n° 69. — Æ. atte- 
nuata Harv. Phye. brit. pl. 28, À; J. AG. Spec. alg. I, 
p.9; CrouaAn Alg. Finist. n°3; LLovp Alg. de l'Ouest, 
n° 354.— Myriactis pulvinata Krz. Spec. alg. p.539. 


Sur Cystosira discors, C. ericoides et C. granulata. 
Eté, automne. — C. 


E. scutulata (Engl. bot.) Dus.; Cnauv. Als. Normand. 
n°163!; J. Ac. Spec. alg. I, p. 11; Harv. Phye. brit. 
pl. 323 ; Krz. Spec. alg. p. 540 ; CRouAN Alg. Finist. 
n° 5 ; LLoyp Alg. de l'Ouest, n° 245. 


Sur Himanthalia lorea. Automne. = Le 


E. flaccida (Dircw.) ArescH.; J. AG. Spec. als. E, p. 11 ; 
Harv. Phye. brit. pl. 260 ; CRouAN Alg. Finist. n° 7; 
Lioyp Alg. de l'Ouest, n° 208; LE JoL. Alg. mar. 
Cherb. n° 7. — Phycophila flaccida Krz. Spec. alg. 
p. 541. 

Sur les Cystosira fibrosa, C. ericoides, C. granulata. 
Printemps. — C. 


E. fucicola (VELLEY) FRies ; J. AG. Spec. alg. E, p. 12; 
Harv. Phyc. brit. pl. 240 ; CrouAN Alg. Finist. n°8 ; 
LLoyp Al. de l'Ouest, n°48 ; Le Jor. Alg. mar. Cherb. 
n° 89. — Phycophila Agardhii et Ph. fucorum Krz. 
Spec. alg. p. 541. 


Sur Fucus serratus, F. vesiculosus et F. platy- 
carpus. Automne, hiver, printemps. — C. 


84 ALGUES MARINES 


E. Grevillii AR. in Hanv. Nat. hist. review, IV, p. 209, 
pl. XIE, B. 
Sur Cladophora rupestris. Eté. — RRR. — Mur du 
quai Napoléon (M. Thuret). 


PETROSPONGIUM Nxc. 


P. Berkeleyi (GREV.) N&G.; LE Jo. Alg. mar. Cherb. 
n°78.— Leathesia Berkeleyi Harv.Phyc.brit. pl. 176; 
J. AG. Spec. alg. IE, p. 51; Krz. Spec. alg. p. 543; LLoyp 
Âlg. de l'Ouest, n° 267; RABENH. Alg. Eur. n° 1509! 
— Cylindrocarpus Berkeleyi CRouAN Alg. Finist. 
n° 10. 

Sur les gros rochers exposés au choc des vagues. 
Été, automne. — AR. — Hommet, Querqueville , Ile 
Pelée. 


LEATHESIA Gray. 


L. difformis (Lin.) AREsCH.; LE JoL. Alg. mar. Cherb. 
n° 56. — L. tuberiformis (Engl. bot.) Gray; HaRv. 
Phye. brit. pl. 324. — Corynephora marina AG.; 
Cæaauv. Ale. Norm. n°103.— Leathesia marina J. Ac. 
Spec. alg. [, p. 52; Krz. Spec. alg. p. 543; CRouAN 
Alg. Finist. n° 48; Liovp Alg. de l'Ouest, n°72. 


Sur les algues et les rochers, à mi-marée et à basse 
mer. Été. — CC. 


Chordarieæ. 


CASTAGNEA Ders. et Sor. 


« Genus sporangiis plurilocularibus filiformibus ex 
apicibus filorum periphericorum ortis bene notatum; 
ceterum quoad habitum et sporangia unilocularia 
ovoidea Mesoglææ simile. » Taur. mscr. 

« La distinction que M. J. Agardh établit entre les genres 


DE CHERBOURG. 85 


Mesoglæa, Myriocladia et Cladosiphon, est basée sur de légè- 
res différences de structure qui ne me semblent avoir aucune 
importance entre des plantes aussi voisines, et qui d’ailleurs 
sont loin d'être assez tranchées pour motiver une séparation 
générique. Je crois que la fructification de ces plantes peut 
fournir des caractères distinctifs beaucoup meilleurs. En 
effet, dans un certain nombre d'entre elles les filaments qui 
entourent le sporange uniloculaire (oosporange, Nob.), se 
transforment eux-mêmes à leur sommet en sporanges pluri- 
loculaires (trichosporanges, Nob.).Voy.Thuret, Recherch. sur 
les Zoosp. des Algues, Ann. des Sc. nat., 3e série, vol. XEV, 
pl. 27, fig. 4. — Derbès et Solier, Mém. sur la phys. des 
Algues, supplém. aux comptes-rendus de l’Acad. des Sc., 
T. I, pl. 15, fig. 17, 18, 19. — MM. Derbès et Solier ayant 
créé le genre Castagnea pour une Algue méditerranéenne qui 
offrait ce caractère, il me paraît convenable d'adopter ce nom 
pour toutes les espèces où l’on retrouve le même mode de 
fructification pluriloculaire, et de ne laisser dans les Meso- 
glæa que celles où les filaments périphériques ne subissent 
pas cette transformation.» THur. in litt. 


C. Zosteræ (Mour) Tuur. mscr. — Myriocladia Zoste- 
ræ J. AG. Spec. alg. I, p. 53; Crouan Alg. Finist. 
n° 49. — Mesoglæa vermicularis + Zosteræ Krz. Spec. 
alg. p. 545. — Mesogloia virescens 6 zostericola 
Harv. Phyc. brit. pl. 82; LLioyp Alg. de l'Ouest, 
n° 99. 

Sur les feuilles de la Zostère. Printemps, automne.— 
AC. 


C. virescens (Carm.) Taur. mscr.; LE Jo. Alg. mar. 
Cherb. n° 103. — Mesogloia virescens Car.; Harv. 
Phyc. brit. pl. 82; J. AG. Spec. alg. I, p. 56; KrTz. 
Spec. alg. p. 545 ; CRouAN Alg. Finist. n° 52; LLoyp 
Alg. de l'Ouest, n° 128 ; Desmaz. PI. crypt. Fr. (nouv. 
sér.) n° 705. 

Sur le gravier et les pierres, dans les flaques et les 


rigoles des rochers, à mi-marée. Fin du printemps. 
Pre Ce 


86 ALGUES MARINES 


€. cæspitosa Tuaur. mser.; LE Jo. Alo. mar. Cherb. 
n° h4. 


« C. fronde cæspitosa, tri-quinquepollicari, ramo- 
sissima, gelatinosa, sordide olivacea. Axis tubo cellu- 
loso primum vacuo, demum filis radicantibus sparsis 
occupato constitutus. Sporangia filiformia et ovoidea 
in eadem fronde intermixta. » THur. mser. 

Sur les pierres, dans les flaques peu profondes des 


rochers, près la ligne de haute mer. Automne. — KR. 
— Querqueville. 


G. contorta THur. mscr.; HonEnAcKER Alg. mar. sicc. 
n° 424!; LE Jo. Alg. mar. Cherb. n° 63. — Myrio- 
cladia Castagnei Crouan in Desmaz. PL crypt. Fr. 
(nouv. série) n° 708 ! 


« C. fronde pedali et ultra, ramosa, firma , fusco- 
atra, ramis elongatis contortis. Axis tubo celluloso 
vacuo constitutus. Rami sæpe ramulis brevissimis 
crebris obsiti. » THUR. mscr. 

Sur les souches de la Zostère, à -très basse mer. 


Automne. — AR. — Plage entre les Bains et le fort 
des Flamands. — Saint-Vaast. 


LIEBMANNIA J.AG. 


L. Leveillei J. AG. Alg. medit.; Spec. alg. FE, p. 61; Le 
Jo. Alg. mar. Cherb. n° 93. — Mesoglæa vermicu- 
laris « australis Krz. Spec. alg. p. 545. — Mesoglora 
vermicularis var. major CROUAN Alg. Finist. n° 55. 


Sur les gros rochers, à basse mer. Eté. — RR. — 
Querqueville, Ile Pelée. 


« Dans cette plante, ce que M. J. Agardh décrit comme un 
périspore hyalin renfermant un ou plusieurs sporanges, n’est 
autre chose qu’un sporange vide, à l’intérieur duquel de nou- 


DE CHERBOURG. 87 


veaux sporanges se sont développés, phénomène qui n’est 
point rare dans les Algues zoosporées. Il est fort possible 
d’ailleurs que le genre Liebmannia ne représente que la fruc- 
tification pluriloculaire des Mesoglæa. » Taur. in liit. 


MESOGLOEA A6. 


M. vermiculata (Engl. bot.). — Rivularia vermiculala 
Engl. bot. tab. 1818. — Alcyonidium vermiculatum 
Lamour. — Mes. vermicularis AG.; Harv. Phyc. brit. 
pl. 31; J. AG. Spec. alg. I, p.58; Crouan Alg. Finist. 
n° 54; LLoyp Alg. de l'Ouest, n° 127; LE Jor. Als. 
mar. Cherb. n° 32. — Mes. vermicularis B septentrio- 
nalis Krz. Spec. alg. p. 545. 


Sur diverses algues, à basse mer. Eté, automne. — 
AC. — Flamands, Sainte-Anne, Querqueville. 


M. Griffithsiana GREV.; J. AG. Spec. alg.I, p.57; KTz. 
Spec. alg. p. 545; Harnv. Phyce. brit. pl. 318 ; CROUAN 
Alo. Finist. n° 53; Lioyp Alg. de l'Ouest, n° 277; 
Le Jor. Alg. mar. Cherb. n° 115. . 

Sur les pierres et les souches de la Zostère, à basse 
mer. Eté, automne. — AR. — Plage des Bains, Fla- 
mands, Sainte-Anne. 


CHORDARIA AG. 


Ch. flagelliformis (F1. dan.) AG.; Caauv. Alg. Normand. 
n° 173 !; Harv. Phye. brit. pl. 111; J. Ac. Spec. alg. T, 
p.66; Krz. Spec. alg. p.546; Lioyp Alg. de l'Ouest, 
n° 335 !; Desmaz. PI. crypt. Fr. (nouv. sér.) n° 710. 


Sur les pierres, à mi-marée et à basse mer. Eté, 
automne. — AR. 


88 ALGUES MARINES 
CHORDA STACKH. 4 


Ch. Filum (Lin.) Srackn.; HaRv. Phyc. brit. pl. 107 ; 
Krz. Spec. alg. p.548 (« genuina); LE Jor. Alg. mar. 
Cherb. n° 45. — Scytosiphon Filum C. AG.; J. AG. 
Spec. alg. I, p. 126 ; Crouax Also. Finist. n° 79; LLoyp 
Alg. de l'Ouest, n° 51. 


Endroits sablonneux, à mi-marée et à basse mer. 
Eté, automne. — CC. 


Asperococceæ. 
RALFSIA BERKEL. 


R. verrucosa ARESCH.; J. AG. Spec. alg. I, p. 62; LE Jor. 
Alg. mar. Cherb. n° 37; RABENH. Alg. Eur. n° 1510! — 
R. deusta BERK.; Hanrv. Phye. brit. pl. 98; Krz. Spec. 
alg. p.544 (partim). 


Sur les pierres, à mi-marée. Fruct. automne. — C. 


ASPEROCOCCUS Lamour. 


A. echinatus (MERT.) GREv.; Harv. Phyc. brit. pl. 194 ; 
J. Ac. Spec. alg. I, p. 76 ; CrouAN Alg. Finist. n° 60 ; 
LLoyp Alg. de l'Ouest, n° 34; LE Jor. Alg. mar. Cherb. 
n°1. — Encælium echinatum AG.; Krz. Spec. alg. 
p. 552. — Asp. rugosus Lamour. 


Sur diverses algues dans les flaques des rochers, à 
mi-marée. Eté. — C. 


—s.-var. vermicularis (GRIFF.) Harv.Phyc.brit. pl. 194, 
var. 6; J. AG. Spec. alg. I, p. 76 ; LE JoL. Alg. mar. 
Cherb. n° 181. — Encœlium echinatum B setaceum 
Krz. Spec. alg. p. 552. 


Aussi commune que le type avec lequel cette forme 
croît mêlée. 


DE CHERBOURG. 89 


À. bullosus Lamour. Ess. Thalass. [1813]; J. Ac. Spec. 
alg. 1, p.77; CRouaAN Alg. Finist. n° 61; LE Joz. Alg. 
_ mar. Cherb. n° 41.— Encœlium bullosum AG. ; KTz. 
Spec. alg. p. 552. — Ulva Turneri Dirzw. in Engl. 
bot. tab. 2570 [1? novemb. 1813]. — Asper. Turneri 
‘Hook.; Harv.Phyc. brit. pl.11; LLoyp Alg. de l'Ouest, 
n° 164. 

Plages sablonneuses et vaseuses, à très basse mer. 
Eté. — C. sur les plages Napoléon et des Bains, où elle 

est souvent rejetée en abondance. 

A. compressus GRIFF.; HARv. Phyc. brit. pl. 72; J. AG. 
Spec. alg. [, p.77; CRouAN Alg. Finist. n° 62; LLoyn 
Alg. de l'Ouest, n° 276; LE Jor. Alg. mar. Cherb. 
n° 121; RABENH. Alg. Eur. n° 1513! — Haloglossum 
Griffithsianum KTrz. Spec. alg. p. 561. 


Sur les pierres dans les flaques sablonneuses où il 
existe un cours d'eau, à mi-marée et à basse mer. 
Hiver, printemps. — AR. — Flamands, Ste-Anne. 


Sporochmnezx. 


STILOPHORA J. AG. 


St. rhizodes (Exrx.) J. AG. Spec. alg. 1, p. 85; Harv. 
Phye. brit. pl. 70; Crouan Alg. Finist. n° 67; LLoyp 
Alg. de l'Ouest, n° 21; Homenacx. Alo. mar. sice. 
n°216 ; LE Jos. Al. mar. Cherb. n° 19. — Sporochnus 
rhizodes AG.; CaHAuv. Alg. Norm. n° 149.— Sperma- 
tochnus rhizodes KTrz. Spec. alg. p. 549. 

Sur Cystosira ericoides, dans les flaques, à mi- 
marée et à basse mer. Eté, automne. — AC. 

St. Lejolisii THUR. mscr. 


« St. fronde subregulariter dichotoma, ramis elon- 
gatis parce ramellosis, apices versus sensim attenuatis ; 


99 ALGUES MARINES 


apicibus tenuibus, acutis, coma filorum peripheri- 
corum destitutis; soris fructiferis vix prominulis, 
peue confluentibus. » THur. mser. 


Jeté. à la côte, sur des débris de Cystosira. Eté. — 
R. — Baie Sainte-Anne. 


« N'ayant trouvé à Cherbourg que des échantillons rejetés 
à la côte, j'avais considéré cette espèce comme une variété du 
St. rhizodes. Mais plus tard j’ai eu occasion de l’observer sur 
place à Saint-Vaast, et la comparaison que j’ai pu faire entre 
les deux plantes, qui eroissaient dans le voisinage l’une de 
l’autre, m’a convaincu qu’elles étaient bien distinctes. C’est 
sur les cailloux à peine submergés, dans les petites rigoles 
. par où l’eau s'écoule, que se trouvait le Sf. Lejolisii, mêlé 
avec le MesoglϾa Griffithsiana ; et il fallait quelque attention 
pour ne pas le confondre avec cette plante, tandis que la diffé- 
rence de son port le faisait distinguer à première vue du 
St. rhizodes. Il en diffère en outre par sa consistance plus 
molle, sa fronde moins ramifiée et plus régulièrement dicho- 
tome, ses sores beaucoup moins saillants et qui forment une 
couche presque continue; enfin par les extrémités des ra- 
mules qui sont très ténues et ne sont jamais revêtues de ces 
filaments, dus au développement des cellules périphériques, 
que l’on observe dans les St. rhizsodes et St. Lyngbyei. » 
Taur. in litt. 


SPOROCHNUS Ac. 


Sp. pedunculatus (Hups.) Ac.; Harv. Phye. brit. pl. 56; 
J. AG. Spec. alg. I, p. 174; Krz. Spec. alg. p. 568; 
Crouax Alo. Finist. n° 96; LLoyp Alg. de l'Ouest, n°44. 


Jeté à la côte. Eté. — RAR. - 


Le Carpomitra Cabreræ Krz. a été trouvé à Réville (sur 
place) par M. Benoist, et à Saint-Vaast par M. Areschoug. 


DE CHERBOURG. gi 
L aumimamrmieæ. 


LAMINARIA Lamour. 


L.saccharina (Lin.) LAmour.; J. AG. Spec. alg. FE, p. 132; 
Krz. Spec. alg. p. 574; Hanv. Phyce. brit. pl. 289 ; 
Crouan Alg. Finist. n° 83; LLoyp Alg. de l'Ouest, 
n° 19; LE Jor. Alg. mar. Cherb. n° 55. 


Sur les pierres et les rochers, à LES mer. Fruct. 
automne, hiver. — CCC. 


— var. Phyllitis, — Lam. Phyllitis (Srackn.) Lamour; 
Cuauv. Ale. Norm. n° 71; Hanv. Phye.brit. pl. 192; 
J. Ac. Spec. alg. E, p. 131 ; Krz. Spec. alg. p. 575 ; 
Crouan Alg. Finist. n° 82; Lrovp Alg. de l'Ouest, 
n° 82; LE Joc. Alg. mar. Cherb. n° 132. 


Plages sablonneuses, sur les pierres, à mi-marée. 
— CC. 


L. flexicaulis LE Jon. Lamin.; Alg. mar. Cherb. n° 151. 
— Lam. digitata Auct. partim.; Cauv. Alg. Norm. 
n°150; Arescu. Alg. scand. exsice. n° 64; HonENAcx. 
Alg. mar. sicc. n° 97: LLoyp Als. de l'Ouest, n° 20. 
Pr digitata var. ile Harv. Phyc. brit. 
pl. 338. — Lam. digitata var. brevipes Crouan Ale. 
Finist. n° 84. 

« L. fibris radicalibus inæqualiter dispositis; stipite flexili, 
lævi, tereti vel subcompresso, subæquali, interdum basi 
subconstricto, subfusiformi, sursum complanato, in laminam 
integram vel multifidam sensim abeunte.» LE JoL. in Compt.- 
rend. de l’Acad. des Sciences, févr. 1855, et in Nov. Act. 
Acad. natur. Curios, T. XXV, P. IT, p. 578. 

Sur les roches, à basse mer. Fruct. automne. — C. 
— Plante de formes très variables, dont j'ai énuméré 
les principales dans mon travail sur les Laminaires. 


92 ALGUES MARINES 


L. Cloustoni (Epu.) LE Jor. Lamin.; Alg. mar. Cherb. 
no 170.— Lam. digitata Auct. partim.; Harv. Phyc. 
brit. pl. 223; Desmaz. PI. crypt. Fr. no 1821 ; CROUAN 
Alg. Finist. n° 85; Lioyp Alg. de l'Ouest, n° 300. — 
Hafgygia digitata Krz. Spec. alg. p. 577 (exel. varr.). 

« L. fibris radicalibus verticillatim radiatimque dispositis, 
stipite erecto rigido cylindrico rugoso, ad basin valde incras- 


sato, apicem versus sensim attenuato, in laminam multifidam 
abrupte expanso. » LE JoL. Il.cc. 


Sur les rochers, à très basse mer. Fruct. hiver, 
printemps. — C. 


HALIGENIA DCxe. 


EH. bulbosa (Hups.) DexE ; KTz. Spec. alg. p.578; Le 
Jo. Alg. mar. Cherb. n° 211.— Laminaria bulbosa 
Lamour.; CHaAuv. Alg. Norm. n°124; Harv. Phyc. 
brit. pl. 241 ; LLoyp Alg. de l'Ouest, n° 260. — Sac- 
corhiza bulbosa DE LA Py£.; J. AG. Spec. alg. [, p.138; 
Crouax Alg. Finist. n° 86. 


Sur les rochers, à très basse mer. Fruct. automne. 
— AC. 


— S.-var. punctata. — Laminaria punctata Bory. — 
Saccorhiza elliptica CrouAn Alg. Finist. n° 87. 


Sur les pierres, dans les flaques sablonneuces, à mi- 
marée. Printemps. — KR. — Flamands, Equeurdreville. 


Cutlericeæ. 


CUTLERIA GREv. 


C. multifida (Engl. bot.) GREv.; HARv. Phye. brit. pl. 75; 
J. AG. Spec. alg. I, p. 10%; KTz. Spec. alg. p. 558 ; 


DE CHERBOURG. 93 


Crouan Alg. Finist. n°72; Lioyp Alg. de l'Ouest, 
n° 146. — Zonaria multifida var. penicillata Cnauv. 
Alg. Norm. n° 48. 


Plages vaseuses, à très basse mer, entre les Zostères. 


Automne. — RR. — Au-dessous des rochers de 
Longlet. 


Onrpo III? — TILOPTERIDEÆ. 
TILOPTERIS Krz. 


T. Mertensiüi (Engl. bot.) Krz. Spec. alg. p.462; Le Jor. 
Alg. mar. Cherb. n° 20. — Ectocarpus Mertensii AG.; 
Caauv. Alg. Norm. n° 113 ; Harv. Phyc. brit. pl. 132; 


J. AG. Spec. alg. LE, p. 20 ; CrouaAN Alo. Finist. n° 19 ; 
LLoyp Alg. de l'Ouest, n° 334! 


Roches sablonneuses, à très basse mer. Avril! — 
AR. — Flamands, baie Sainte-Anne, Hommet, etc. 


Orpo IV. — FUCACEZÆ. 


HIMANTHALIA Lys. 


H. lorea (Lin.) LynG8.; HARV. Phyc. brit. pl. 78 ; J. AG. 
Spec. alg. I, p. 196; Krz. Spec. alg. p. 587; CRoUAN 
Alg. Finist. n° 97; Lioyp Alg. de l'Ouest, n° 40; 
HonenAcK. Alg. mar. sicc. n° 166; LE Jor. Alg. mar. 


Cherb. n° 72. — Fucus loreus Lin.; CHAUv. Alg. 
Norm. n° 74. 


Sur les rochers, à basse mer. Fruct. automne. — C, 


9% ALGUES MARINES 
PBIFURCARIA SrAcKx. 


B. tuberculata (Hups.) Srackn. Tentam. p. 90 [1809]; 
LE JoL. Alg. mar. Cherb. n° 81. — Fucus tuberculatus 
Hups.; CHauv. Alg. Norm. n° 175! — Pycnophycus 
tuberculatus Krz. Spec. alg. p. 604; Harv. Phyc. 
brit. pl. 89; Honenack. Alg. mar. sicc. n° 117 ; 
RaBenu. ÂAlg. Eur. n°1577! — Fucodium tubercula- 
tum J. Ac. Spec. aïig. I, p. 204; Crouan Also. Finist. 
n° 99. 

Sur les rochers et dans les flaques, à basse mer. 
Fruct. hiver. — CC. 


PELVETIA Dene et Taur. 


P. canaliculata (Lin.) Dons et Taur.; LE Jos. Alg. mar. 
Cherb. n° 33; RaBenu. Alg. Europ. n°1556! — Fucus 
canaliculatus Lin.; Cæauv. Alg. Normand. n° 195 ; 
Harv. Phyc. brit. pl. 229; Krz. Spec. alg. p. 590; 
Liovp Alg. de l'Ouest, n° 59. — Fucodium canali- 
culatum J. Ac. Spec. alg. I, p. 204; Crouan Als. 
Finist. n° 98. 


Sur les rochers, au niveau des hautes mers. Fruct. 
été. — C. — Hommet, Querqueville, etc. 


FUCUS (Lix.) Dene et Taur. 


F. serratus Lin.; CHauv. Alg. Norm. n° 100 ; Harv. 
Phyc. brit. pl. #7; J. AG. Spec. alo. I, p. 211 ; Krz. 
Spec. alg. p.590 ; Crouan Als. Finist. n° 106; LLovD 
Als. de l'Ouest, n° 60; HonenACx. Alg. mar. sice. 
n° 32; LE Jo. Alg. mar. Cherb. n° 111. 


Sur les rochers, à mi-marée et à basse mer. Fruet. 
hiver. — CCC. 


DE CHERBOURG. 35 


F. platycarpus Taur. in Ann. sc. natur. 3° série, XVE, 
p. 9, pl. 2; Lioyp Algs. de l'Ouest, n° 311; LE Jor. 
Alg. mar. Cherb. n° 8. — F. vesiculosus var. spiralis 
Auct. partim ; CHAuv. Alg. Norm. n° 73 ; CrouAN Alg. 
Finist. n° 103. — F. vesiculosus var. evesiculosus 
Crouan Alg. Finist. n° 104. 


Sur les rochers et sur les murs des quais, à haute 
mer. Fruct. toute l’année. — CCC. 


F', vesiculosus Lin.; Harv. Phye. brit. pl. 204; J. Ac. 
Spec. alg. [, p. 210 ; Krz. Spec. alg. p. 589; CRouaAN 
Alg. Finist. n° 402; LLovn Alg. de l'Ouest, n° 199; 
Honenack. Alg. mar. sice. n° 31. 


Rochers à mi-marée. Fruct. hiver. — CCC. 


Parmi les nombreuses formes que présente celte espèce, 
l'une des plus fréquentes est : 


— var. laterifructus GREV. Scoit. crypt. FI. VE, pl. 319. 
Avec le type. — CCC. 


F. ceranoïdes Lin.; Cnauv. Alg. Normand. n° 49 ; J. Ac. 
Spec. alg. I, p. 209; Krz. Spec. alg. p. 590; Harv. 
Phyc. brit, pl. 271; Crouan Alg. Finist. n° 101; 
LE Jo. Alg. mar. Cherb. n°° 91 et 190. Ks 


Dans les eaux saumâtres et dans les ruisseaux d'eau 
douce, à haute mer et à mi-marée. — AR. — Canal de 
retenue de la Divette ; cà et là sur la côte et principa- 
lement au pied des falaises de la Hague. 


Dans les localités ci-dessus indiquées, j'ai toujours vu cette 
plantedioique (Alg. mar. Cherb.n0190),tandis que les échantil- 
lons qui croissent à l'embouchure de la Saire, à Réville, sont 
hermaphrodites {Alg. mar. Cherb. no 91); du reste je n’ai pas 
remarqué d’autres caractères assezimportants pour distinguer 
les plantes de ces deux provenances. 


96 ALGUES MARINES 
ASCOPHYLLUM SrTacxu. 


Dans mes « Remarques sur la nomenclature générique des 
Algues » (Mém. soc. sc. natur. Cherb. T. IV, pp. 81 et 82), 
j'ai montré la nécessité d’adopter les trois genres Bifurcaria, 
Ascophylla et Hydrolapatha, établis par Stackhouse dans son 
« Tentamen marino-cryptogamicum.» Toutefois, la désinence 
de ces deux derniers noms ne saurait être conservée telle 
qu’elle a été écrite par Stackhouse ; et, à mon avis, l’on doit 
dire Ascophyllum et Hydrolapathum. 


A. nodosum (Lin.) LE Joc. Alg. mar. Cherb. n° 101. — 
Ascophylla lævigata Srackn. Tentam. p. 66 [1809]. 
— Ozothallia vulgaris Dexe et Taur.; Krz. Spec. 

. alg. p. 591. — Fucus nodosus Lin.; Harv. Phyc. 
brit. pl. 158; LLoyp Also. de l'Ouest, n° 120. — Fuco- 
dium nodosum J. AG. Spec. alg. I, p. 206; CRouAN 
Alg. Finist. n° 100 ; HonENAcx. Alg. mar. sice. n° 30. 


Rochers à mi-marée. Fruct. hiver. — CC. 


CYSTOSIRA AG. 


C. ericoides (Lin.) AG.; J. AG. Spec. alg. I, p.221; Harv. 
Phye. brit. pl. 265; Crouan Also. Finist. n° 108; LLoyn 
Alg. de l'Ouest, n°° 79, 198 ; Le Jor. Alg. mar. Cherb. 
n° 25. — Halerica ericoides Krz. Spec. alg. p. 594. 


Sur les rochers, à basse mer. Fruct. printemps. 
— C. 


C. granulata (Lin.) AG.; CuAuv. Alg. Norm. n° 25; HaRv. 
Phyc. brit. pl. 60 ; J. AG. Spec. Alg. I, p.217; CRoUAN 
Alg. Finist. n° 107; Lioyp Alg. de l'Ouest, n° 18; Le : 
Joc. Alg. mar. Cherb. n° 126. — Phyllacantha granu- 
lata Krz. Spec. alg. p. 596. 


Dans les flaques, à mi-marée. Fruct. hiver. — CC. 


LA 


DE CHERBOURG. 97 


C. discors (LIN.) AG.; J. Ac. Spec. alg. 1, p.224; Krz. 
Spec. alg. p.601; Crouan Alg. Finist. n° 110 ; LE JoL. 
Alg. mar. Cherb. n° 67. — C. fœniculacea Harv. 
Phye. brit. pl. 122; Lioyp Alg. de l'Ouest, n° 119. — 
C. barbata Crouax Alg. Finist. n° 109. 


Dans les flaques, à mi-marée. Fruct. automne. 
— CCC. 


C. fibrosa (Hups.) AG.; CHauv. Alg. Norm. n° 59; J. AG. 
Spec. als. I, p.226; HaRv. Phyc. brit. pl: 133; CROUAN 
Alo. Finist. n°111; LLoyp Alg. de l'Ouest, n° 80; LE 
Jo. Alg. mar. Cherb. n°4. — Phyllacantha fibrosa 
Krz. Spec. alg. p. 598. 


Dans les flaques profondes des rochers, à basse mer. 
Fruct. hiver. — AR. — Hommet, Querqueville. 


HALIDRYS Lyxes. 


H. siliquosa (Lin.) LynGs.; Harv. Phyc. brit. pl. 66; 
J. Ac. Spec. alg. I, p.236; Krz. Spec. alg. p. 604; 
Crouan Alg. Finist. n°112; LLoyp Also. de l'Ouest, 
n°75; HOHENACK. Alg. mar. sicc.n°33; LE JoL. Alg. 
mar. Cherb. n° 231. — Cystosira siliquosa AG.; 
Cuauv. Alg. Norm. n°75. 


Sur les rochers, à très basse mer. Fruct. hiver.— C. 


J'ai rencontré sur la côte une sommité de Sargassum bacci- 
ferum apportée jusque-là par les courants ou par les navires. 


Orpo V. — DICTYOTEZÆ. 


DICTYOTA Lamour. 


D. dichotome (Hups.) Lamour.; Harv.Phyc.brit. pl. 103; 
J. AG. Spec. alg. I, p.92 ; Crouan Alg. Finist. n°° 68 
et 69; LLoyp Also. de l'Ouest, n° 36; RABENu. Alg. Eur. 

7 


98 ALGUES MARINES 


n° 1318.— D. vulgaris, dichotoma, etc. KTz. Spec. 
alg. pp. 353, 554.— Zonaria dichotoma AG.; CHAUV. 
Alg. Norm. n° 47. 


Sur les algues, à mi-marée et à basse mer. Fruct. 
été, automne. — C. 


— var. implexa (LAmour.) J. AG. Spec. alg. p.92; CROUAN 
Alg. Finist. n°70; LE Joc. Alg. mar. Cherb. n° 50.— 
D. dichotoma 6 iniricata Harv. Phyc. brit. pl. 103; 
Lroyp Als. de l'Ouest, n° 37. 


Sur les algues, à mi-marée. — CC. 


TAONIA J. AG. 


T. Atomaria (Woopwarp) J. AG. Spec. alg. [, p.101; 
Crouan Alg. Finist. n° 71; RABENH. Alo. Eur. n° 1399. 
— Zonaria Atomaria var. cuiata Caauv. Alg. Norm. 
n° 24. — Dictyota Atomaria Harv. Phyc. brit. pl. 1; 
LLoyp Also. de l'Ouest, n° 145. — Siypopodium Ato- 
maria Krz. Spec. alg. p. 563. 


Roches sablonneuses, à basse mer. Automne. — RR. 
— Flamands, Nacqueville. 


PADINA ADANS. 


P. pavonia (Lin) GaiLcon; Harv. Phyc. brit. pl. 91; 
3. Ac. Spec. alg. I, p. 113; Crouan Alg. Finist. n°76; 
Lroyp Alg. de l'Ouest, n°145; LE Jor. Alg. mar. 
Cherb. n° 77.— Zonaria pavonia AG.; Caauv. Alg. 
Norm. n° 93; Krz. Spec. alg. p. 565. 


Sur les pierres, dans les flaques peu profondes, à mi- 
marée. Eté, automne. — C. 


DE CHERBOURG. 99 


DICTYOPTERIS Lamour. 


D. polypodioides (Desr.) Lamour.; Le Joc. Alg. mar. 
Cherb. n° 107.—Halyseris polypodioides AG.; GREV.; 
Caauv. Alg. Norm. n° 70; Harv. Phyc. brit. pl. 19; 
J. AG. Spec. alg. I, p. 117; Krz. Spec. alg: p. 561; 
Crovan Also. Finist. n°77; Lroyp Alg. de l'Ouest, 
n° 30 ; RABENu. Alg. Eur. n° 1132. 

Dans les flaques profondes, à basse mer. Fruct. au- 
tomne, hiver. — KR. — Hommet, Sainte-Anne, Quer- 
queville, Flamands. 


Orpo VI. — FLORIDEÆ. 
Porphyreæ. 
PORPHYRA AG. 


P. laciniata (LiGRTr.) AG. 


1° forma linearis (planta junior). — P. linearis 
GREv.; KTz. Spec. alg. p. 691; Harv. Phyce. brit. 
pl. 211, fig. 2; WyarTrT Alg. Danmon. n° 163 ; CROUAN 
Alg. Finist. n° 395; Homenacx. Alg. mar. sice. n° 57; 
Le Jo. Alg. mar. Cherb. n° 96. 


2° forma vulgeris. — Ulva purpurea Roru Catal. 
bot. [, p. 209, tab. 6; Juercens Alg. aquat. dec. T, 
n° 2. — P. purpurea Caauv. Alg. Norm. n° 66. — 
P. vulgaris Harv. Phyc. brit. pl. 211, fig. 1; Krz. 
Spec. alg. p.692; CrouaAn Alg. Fiaist. n° 396; LE JoL. 
Alg. mar. Cherb. n° 196. 

3° forma laciniata. — Ulva umbilicalis Eng]. bot. 
tab. 2286. — P. laciniata Harv. Phyc. brit. pl. 92; 
Krz. Spec. aig. p.692; WyaTT Alg. Danmon. n° 32; 


190 ALGUES MARINES 


Lioyp Alg. de l'Ouest, n° 134; LE Jor. Alg. mar. 
Cherb. n° 234 (non CrouaAN). 


Sur les rochers, un peu au-dessous de la ligne de 
haute mer. Toute l’année; mais la forme linearis seu- 
lement en hiver. — C. 


P. leucosticta Taur. mscr.; LE Jo. Alg. mar. Cherb. 
n° 156. — P. laciniata Crouan Alg. Finist. n° 397 
(non AG.). — P. vulgaris Lioyp Alg. de l'Ouest, n° 7; 
Erbario crittog. ital. n° 218 (specim. mediterranea) ; 
RABENx. Alg. Sachs. n° 900 (specim. adriatica); — non 
Harv. nec CRouaAN. 


« Fronde oblonga aut rotundata, parum lobata, 
undulata, tenui, gelatinosa, purpurascente ; antheri- 
diis in soris maculiformibus dispositis. » THuRr. mser. 


Sur les rochers et les algues, à basse mer. Hiver, 
printemps. — AC. 


« Les Porphyra laciniata et P. leucosticta sont faciles à 
distinguer sur le vivant. Dans le P. laciniata la fronde est 
d'une consistance plus ferme, d’une couleur plus livide. Les 
jeunes individus que l’on trouve en hiver ont une forme 
linéaire (P. linearis Grev.), qui s’élargit à mesure que la 
saison s’avance (P. vulgaris Harv.), et quand la plante a 
atteint tout son développement, elle forme de larges expan- 
sions irrégulières, plus ou moins lobées ou laciniées (P. laci- 
niata Ag.). Elle est commune sur les rochers, un peu au 
dessous de ja limite de la marée, mais je ne l’ai point vue 
parasite. — Le P. leucosticta se distingue par sa consistance 
plus molle, sa couleur plus pourprée, sa fronde moins lobée 
et qui n’est point linéaire, mais arrondie ou ovale dans les 
jeunes individus. Cette espèce croît sur les rochers ou sur les 
autres algues, beaucoup plus près de la ligne de basse mer que 
le P. laciniata. Elle disparaît avant la fin du printemps, 
tandis qu'on trouve le P. laciniata pendant toute l’année. — 
Mais c’est surtout la disposition des anthéridies qui permet 
de reconnaître aisément ces deux espèces, même sur des 
échantillons secs. 


DE CHERBOURG. 101 


Dans les Porphyra (comme dans les Bangia qui en sont à 
peine distincts), les anthéridies naissent de la transformation 
des cellules colorées de la fronde, qui se divisent en nom- 
breuses petites cellules incolores. Cette division commence à 
se faire du côté du bord de la fronde et se continue graduelle- 
ment vers l'intérieur, en sorte que la partie incolore dans 
laquelle les anthéridies sont déjà complètement formées, se 
confond par une nuance insensible avec le tissu non encore 
modifié du reste de la plante. Dans le P. laciniata la présence 
des anthéridies se révèle par une zône d’un blanc jaunûtre qui 
borde la fronde sur une longueur plus ou moins grande, et qui 
peu à peu devient comme déliquescente ; c’est cette partie de 
la membrane qui renferme les anthéridies. Le mode de for- 
mation des tétraspores est le même, et souvent on trouve sur 
le même individu une partie du bord de la fronde transformée 
en tétraspores, une autre en anthéridies. Plus ordinairement 
la même plante produit exelusivement soit des anthéridies, 
soit des tétraspores. — Dans le P. leucosticta les anthéridies 
et les tétraspores sont toujours réunis. La transformation des 
cellules en anthéridies est limitée à de petites portions du 
tissu, plus ou moins rapprochées du bord de la fronde, mais 
souvent isolées de ce bord par le tissu tétrasporique. fl en 
résulte qu’au lieu de former une zône marginale continue, les 
anthéridies sont dispersées autour de la fronde en petites 
taches distinctes, de forme allongée, mais très irrégulières, 
quelquefois très nombreuses et formant comme des stries 
parallèles, dont la teinte blanchâtre tranche nettement sur le 
tissu coloré de la plante. 

C’est évidemment la forme allongée et encore simple du 
P. laciniata que Roth a décrite et figurée sous le nom de 
Ulva purpurea , devenu le type du P. vulgaris. Borrer avait 
déjà fait cette observation (Engl. bot. tab. 2286), que confirme 
encore l’échantillon des Décades de Jürgens. C'est aussi cette 
même forme que M. Harvey a représentée sous lenom de P. vul- 
garis, et en général les algologues du Nord ont appliqué ce 
nom à des formes analogues du P. laciniata, qui est en effet 
beaucoup plus commun sur les côtes de l'Océan que le P. 
leucosticta. Mais il n’en est pas de même sur les bords de la 
Méditerranée, où celle-ci au contraire est lespèce la plus 
répandue et où elle a reçu en conséquence le noin de P. vul- 


102 ALGUES MARINES 


garis. Pour mettre un terme à la confusion qui règne à ce 
sujet dans la synonymie des auteurs, je pense qu'il convient 
de renoncer au nom de P. vulgaris, qui a servi à désigner 
tantôt un état transitoire du P. laciniata , tantôt une es- 
pèce différente. Le nom plus ancien de P. laciniata doit être 
maintenu pour la première espèce ; pour la seconde , je pro- 
poserai celui de leucosticta qui est tiré de l’aspect remarqua- 
ble que présentent les anthéridies et qui ne laissera place, 
je l’espère, à aucune équivoque.— Les autres espèces de Por- 
phyra indiquées dans l'Océan et dans la Méditerranée , ne 
sont probablement que des états plus ou moins développés 
de l'une ou l’autre des deux plantes dont je viens de parler. » 
Tœaur. mscr. 


BANGIA Lynos. 


B. fusco-purpurea LynGs.; Harv. Phye. brit. pl. 96; 
Krz. Spec. alg. p. 360; Crouan Alg. Finist. n° 393; 
LLioyp Alg. de l'Ouest, n° 210. 

Sur les rochers lisses exposés au choc des vagues, 


à la limite de la haute mer. Printemps. — R. — Hom- 
met, Querqueville, Digue. 


B. Lejolisii DE Norar. mscr.; LE JoL. Alg. mar. Cherb. 
n° 161.— B. fusco-purpurea DEsmaz. PI. crypt. Fr. 
(nouv. sér.) n° 465! 


« B. sicca fusco-amethystina, nitens; frondibus 
elongatis, dense confertis fasciculatisve, bipollicari- 
bus longioribusque, teretibus ; initio tenuissimis læ- 
vissimisque, gonidia læie amethystina simplicia dis- 
coidea cylindraceave recta vel obliquata foventibus,. 
margine laie diaphanis; demum capilli crassitiem 
conspicue superantibus, torosis, gonidiisque temno- 
genesi repelita biaatim quaternatimve divisis, irre- 
gulariter rotundatis, innumeris farctis, superficieque, 
ex gonidiis ipsis protuberantibus, bullatis.— À B.atro- 


DE CHERBOURG. 103 


purpurea differt colore amethystino gonidiorum, 
frondibus insigaiter crassioribus, gonidiis innumeris 
demun farctis. » De NorTar. in litt. 


Sur des bois immergés à l'entrée du Port militaire. 
Automne, hiver. — RR. 


ERYTHROTRICHIA ARESsCH. 


E. ciliaris (Carmicu.) Taur. mscr.; LE Jo. Alg. mar. 
Cherb. ac 188.— Bangia ciliaris Cara; Harv. Phyc. 
brit. pl. 322; CrouAN Alg. Finist. n° 392. — Porphyra 
Boryana Monr. F1. Alger. p. 150, pl. 13; Krz. Spec. 
alg. p. 691. 

Sur les petits individus de Laurencia pinnatifida et 
L. hybrida qui croissent sur les gros rochers, à la limite 


de la haute mer. Printemps. — AR. — Hommet, 
Querqueville, Nacqueville. 


E. ceramicola (LyNG8.) ARESCH. — Bangia ceramicola 
Cuauv.; Harv. Phyc. brit. pl. 317. — Callithamnion 
simplexæ Crouan Alg. Finist. n° 113. — (PI, III, 
fig. 1,2). 


Sur diverses algues, et particulièrement sur Polysi- 
phonia nigrescens et Ceramium rubrum. Eté. — R. en 
beaux échantillons, mais C. en filaments isolés. 


GONIOTRICHUM KrTz. 


« Genus ad Palmelleas aut Nostochineas forsan referen- 
dum. » Taur. in litt. 


G. elegans (CHAUv.) ZanarD. Notiz. p. 69. — Bangia 
elegans Caauv. Alg. Norm. n° 159 ; Harv. Phyc. brit. 
pl. 246. 


Rochers de Longlet. Eté (M. Thuret). — RRR. 


10% ALGUES MARINES 


Batrachospermeæ. 


CHANTRANSIA FRies. 


« Le genre Chantransia n’a pu être conservé dans les 
limites que lui assignait De Candolle ; car il renfermait 
des espèces appartenant aux Lemanea, Batrachosper- 
mum, Cladophora et OEdogonium (F1. fr. IL, p. 49 et 
suiv.). M. Fries le rétablit plus tard (1825) sur une 
meilleure base (Syst. orb. veget. p. 338) en lui don- 
nant pour types les Conferva Hermannt et chalybeia 
de Roth. Ces deux plantes, propres aux eaux douces, 
ont une extrême analogie avec quelques petites espèces 
marines qui font partie des Callithamnion de Lyngbye. 
M. Harvey a depuis longtemps signalé cette ressem- 
blance , qui l'avait même engagé autrefois (1836) à réu- 
nir les espèces marines et d’eau douce dans le genre 
Trentepohlia (Harv. in Mackay Flor. hibern.). Plus tard 
cependant le célèbre algologue a changé d’avis et reporté 
les espèces marines dans les Callithamnion ; il a même 
décrit et figuré dans plusieurs d’entre elles de véritables 
iétraspores (Phyc. brit. pl. 313, 314). L'existence de ces 
organes justifierait la place qu'il assigne à ces plantes, 
si elle était bien démontrée. Mais je pense qu’il y a là 
quelque erreur, provenant de l'étude d'échantillons secs. 
Du moins je n'ai pu trouver de tétraspores dans aucune 
de ces espèces et je me rallie complétementsur ce point 
aux excellentes observations de M. Areschoug (Phyc. 
scand. marin. p.115), confirmées récemment par M. 
Pringsheim (Beitr. z. Morphol. d. Meeres-Alg. p. 26). 
Jamais je n’ai vu dans ces plantes que des spores indi- 
vises, ayant plus où moins de tendance à se grouper sur 
de courts ramules latéraux, de manière à former dans 


DE CHERBOURG. 105 


LS 


certaines espèces de petits glomérules qui sont quel- 
quefois remplacés par des bouquets d’anthéridies. Que 
ces glomérules ou groupes de spores représentent l'état 
le plus simple de la fructification conceptaculaire des 
autres Floridées, c'est ce dont on ne peut guère douter, 
surtout quand on les compare aux organes de même 
nature que l’on observe dans d’autres genres. En effet, 
des glomérules analogues se retrouvent dans les Batra- 
chospermum et les Nemalion, beaucoup mieux limités 
d’ailleurs et plus localisés, comme on doit s'y attendre 
dans des plantes d'une structure beaucoup plus com- 
plexe. Ces organes atteignent encore un plus haut degré 
de développement dans le genre Helminthora, où ils 
sont recouverts d'une enveloppe mucilagineuse qui 
montre leur analogie avec la favelle des Céramiées. 

M. Areschoug place les Chantransia marins dans le 
genre Trentepohlia, et M. Pringsheim a suivi son 
exemple. À cet égard je dois dire que je ne vois aucun 
motif de séparer ces plantes des Chantransia Hermanni 
et chalybeia. Celles-ci ont une couleur plus ærugineuse, 
des spores un peu plus arrondies, et croissent dans 
l’eau douce ; mais il n’y a pas là de quoi établir une dis- 
tinction générique. — J'ajouterai qu'en aucun cas le nom 
de Trentepohlia ne peut leur être appliqué. Car M. de 
Martius a établi ce genre depuis longtemps (1817) spécia- 
lement pour le Byssus aurea L. (F1. cryptog. Erlang. 
p. 351). Plusieurs années après (1824), C. Agardh a 
dénaturé ce genre en y faisant entrer les Conferva Her- 
manni et chalybeïa, et en même temps il a créé le nom 
bizarre de Chroolepus pour un assemblage de diverses 
productions, les unes de nature douteuse, les autres 
analogues au Byssus aurea (Syst. alg. p. XXI, XXII, 
34 et suiv.). De cette confusion il est résulté par une 


406, “3 ALGUES MARINES 


erreur sinoulière que le nom de Chroolepus a seul sur- 
vécu, et que celui de Trentepohlia a été fort injustement 
rayé de la nomenclature. Ces mutations arbitraires ne 
sauraient être admises. Aucun des autres genres créés 
sous le nom de Trentepohlia n'ayant été adopté, il est 
évident que le genre de M. de Martius, basé sur une 
bonne description d’une plante bien connue, doit êire 
maintenu de préférence au genre postérieur et mal 
caractérisé de C. Agardh. » Taur. mscer. 


Ch. secundata (LynGs.) Taur, mscr.; Le Joc. Alg. mar. 
Cherb. n° 124. — Callithamnion secundatum LYNGs. 
Hydr. dan. p.129 , tab. 41; Krz. Spec. alg. p. 639; 
J. AG. Spec. alg. Il, p.13 ; Crouan Alg. Finist. n° 117. 
— Call. Lenormandi Suur; Krz. Spec. alg. p. 640 ; 
HoenaAcK. Alg. mar. sicc. n° 170. 


Sur la Zostère, les Chætomorpha ærea, Codium 
tomentosum, etc. Printemps-automne. — C. 


Ch. virgatula (Harv.) Taur. mser.; LE Joc. Alg. mar. 
Cherb. n° 201. Callithamnion virgatulum Hary. 
Phye. brit. pl. 313; Crouan Alg. Finist. n° 116. — 
Call. Daviesii J. AG. Spec. alg. IL, p. 11; Krz. Spec. 
alg. p. 638, partim (non Engl. Bot.). 

Sur Ceramium rubrum et autres algues, dans les 


petites flaques des rochers exposés au soleil. Août, 
septembre. — R. — Hommet, Querqueville. 


Ch. Daviesü (Dizw.) Taur. mser. — Conferva Daviesir 
Engl. Botan. tab. 2529. — Callithamnion Daviesir 
Lynes.; Cuauv. Alg. Norm. n° 160; Harv. Phyc. brit. 
pl. 314 (non J. Ac. Spec. alg. IL, p. 11, nec CROUAN 
Alg. Finist. n° 115). — Call. luxurians Desmaz. PI. 


DE CHERBOURG. 107 


erypt. Fr. n° 1041; CrouAN Alg. Finist. n° 118 (non 
J. AG. Spec. alg. IE, p. 14). 


Sur diverses algues, et plus particulièrement sur 
Rhodymenia palmata, à très basse mer. Automne, 
hiver. — AR. 


Ch. corymbifera THUR. mser. 


« Fronde nana, cæspitosa, infra medium decompo- 
sito-ramosa, ramis elongaiis longe attenuatis erecto- 
patentibus ; sporis ovatis, ad basin ramorum inferio- 
rum in corymbis densis hemisphæricis agcregatis ; 
antheridiis glomerulos subglobosos in ramulis supe- 
rioribus seriatim dispositos formantibus. » Tuur. 
mscr. , 


Sur Ceramium rubrum, à très basse mer. Automne. 
— RRR. — Querqueville (M. Thuret). 


NEMALION Duay. 


N. purpureum CHauv. Recherch. p. 57; Harv. Phyc. 
brit. pl. 161 ; KTz. Spec. alg. p. 713; LLoyp Alg. de 
l'Ouest, n° 47. — Helminthocladia purpurea 3. Ac. 
Spec. alg. If, p. 414; Crouax Alg. Finist. n° 221. — 
Dumontia Calvadosii Lamour. 


Rochers, à très basse mer. Automne. — RRR. — 
Ile Pelée (D' Borne). 


N. multifidum (Wes. et Mour) J. AG. Spec. alg. Ii, 
p. #19; Harv. Phye. brit. pl. 36; Krz. Spec. alg. 
p. 712; Lioyp Alg. de l'Ouest, n° 46 ; CrouAx Al. 
Finist. n° 224 ?; Le Jor. Alg. mar. Cherb. n° 58. 


Sur les Balanes et les Patelles fixées sur les rochers 
battus par les vagues, à mi-marée. Août, septembre. 
— AC. — Hommet, Querqueville, Nacqueville, Ile 
Pelée. 


108 ALGUES MARINES 


HELMINTHORA J.AG. (non FRies). 


H. divaricata (AG.) J. Ac. Spec. alg. II, p. 416 ; CROUAN 
Alg. Finist. n° 222. — Dudresnaya divaricata Hay. 
Phye. brit. pl. 110 ; LLoyp Alo. de l'Ouest, n° 63. — 
Nemalion divaricatum Krz. Spec. alg. p. 713. 

Sur Polyides et Fastigiaria, à basse mer. Juillet- 
septembre. — AR. 


Le Scinaia furcellata Biv. se trouve à Saint-Vaast. 


Cruorieæ. 


’ CRUORIA FRIEs. 


Cr. pellita (LyNGs.) FRies ; J. AG. Spec. alg. IE, p. 491; 
LE Jor. Alg. mar. Cherb. n° 106 (non Harv. nec KTrz.). 
— Cruor. adhærens Crouan in J. AG. Spec. alg. IE, 
p.491; Alg. Finist. n° 234. — (PI. IV, fig. 1, 2, 3). 

Sur les rochers, à basse mer. Fruct. hiver, prin- 
temps. — AR. — Entrée du Port militaire, Hommet, 
Querqueville. 


WrangeliezÆ. 
SPERMOTHAMNION ARrEscH. 


Sp. Turneri (MERT.) ARESCH.— Callithamnion Turneri 
AG.; Krz. Spec. alg. p.649; Harv. Phye. brit. pl. 179; 
J. AG. Spec. alg. IL, p. 23; Crouax Alg. Finist. n° 124; 
Lioyp Alg. de l'Ouest, n° 109. — Wrangelia Turnert 
SOLIER. 

Sur diverses algues, à mi-marée. Été. — AC. 


DE CHERBOURG. 109 


— var. repens (DizLw.). — Callithamnion repens Auct. 
angl. — Call. Turneri var. variabile J. AG. Spec. als. 
IL, p.24; Crouan Also. Finist. n° 125. 


Sur les Fucus et autres algues, à très basse mer. 
Été. Fr AC 


BORNETIA Taur. 
{in Mém. soc. sc. natur. Cherb. vol. IIF, p. 155). 


B. secundifiora (J. AG.) Taur. L. e.; LE Jor. Alg. mar. 
Cherb. n° 221. — Griffithsia TR J. AG. 
Spec. alg. Il, p. 86; Krz. Spec. alg. p. 660; HaRv. 
Phyc. Be pl. 185 ; CrouaAN Alo. Finist. n° 160; LLoyn 
Alg. de l'Ouest, n°238. — Griff. intermedia LENORM.; 
HoHENACK. Alg. mar. sice. n° 172. 


Sur les rochers, à très basse mer. Automne, hiver. 
Toujours stérile. — AC. 
LL 


WRANGELIA AG. 


Wr. multifida (Hups.) J. AG. Spec. alg. If, p. 705 ; HARv. 
Phye. brit. pl. 27; CrouaAN Alg. Finist. n° 266 ; LLoyp 
Alg. de l'Ouest, n° 31; LE JoL. Alg. mar. Cherb. n° 120. 
— Griffithsia multifida AG.; Caauv. Alg. Norm. n°7. 
— Callithamnion multifidum Krz. Spec. alg. p. 651. 

Sur les rochers, à très basse mer. Été, automne. — 
AR.—Entrée du Port militaire, Hommet, Sainte-Anne, 
Querqueville, Flamands. 


NACCARIA Enr. 


N. Wiggü (Turx.) ENDL.; HARv. Phye. brit. pl. 38; Krz. 
Spec. alg. p. 714; J. AG. Spec. alg. IT, p.714; CROUAN 
Alg. Finist. n° 267; Lioyp Alg. de l'Ouest, n° 88. 

Un seul échantillon de cette plante à été trouvé par 


M. le Dr Bornet, en septembre 1856, sur le mur de 14 
Jetée est du Port des Flamands, à mi-marée! 


110 ALGUES MARINES 


- MONOSPORA $SoLrer. 


« La fructification de ce genre anomal ne’ ressemble 
à celle d'aucune autre Floridée. La spore solitaire et in- 
divise du Monospora se détache de son pédicule avec 
la membrane qui lui sert de périspore, tombe au fond de 
l'eau et germe avec son enveloppe. La partie de la spore 
qui était fixée au pédicule, se développe en radicelle ; à 
l'extrémité opposée le périspore se dissout peu à peu 
pour permeitre l'allongement de la jeune plante. Dans 
les autres Floridées au contraire les spores s’échappent 
de leurs périspores et ne se revêtent d’une membrane 
qu'en commencant à germer. Je ne connais aucune algue 
de ce groupe qui présente des spores semblables à ces 
singuliers corps reproducteurs, les seuls d’ailleurs que * 
l'on trouve dans le Monospora : d’où il résulte que la 
place de ce genre estextrèmement douteuse.» THUR.mss. 


M. pedicellata (Engl. Bot.) Soc. in CasrT. Cat. pl. Mar- 
seille, p. 242, tab. 7; supplém. p.119; LE Joc. Alo. 
mar. Cherb. n° 213. — Callithamnion pedicellatum 
AG.; Caauv. Alg. Norm. n° 109; Harv. Phyc. brit. 
pl. 212; Krz. Spec. alg. p. 641; LLoyp Alg. de l'Ouest, 
n° 138.— Corynospora pedicellata 3. Ac. Spec. alg. 
IL, p. 71 ; Crouax Alg. Finist. n° 156. 


Sur les rochers, à basse mer. Été, automne. — AC. 


Leramieæ. 
THAMNIDIUM Taur. mscr. 


« Frons filiformis articulata, monosiphonia, repens, 
acaulis (filis nempe primariis ramisque consimilibus). 
Ramuli fructiferi ad apicem filorum congestis, tetra- 
sporas cruciatim (!) divisas foventes.» THUR. mscr. 


DE CHERBOURG. 113 


Th. Rothü (Engl. bot.) Taur. mser. — Callithamnion 
Rothii Lynes.; CHauv. Alg. Norm.n°110; Harv. Phyc. 
brit. pl. 120, B ; Krz. Spec. alg. p. 640 ; J. AG. Spec. 
alg. IT, pl. 17; Crouan Alg. Finist. n° 120 ; LLoyp Alo. 
de l'Ouest, n° 226; LE Jor. Alg. mar. Cherb. n° 42. — 
(PE VW, fig. 1, 2). 

Sur les murs dés quais, à la limite de la haute mer. 
Fruct.: printemps. — KR. — Musoir sud du Port mili- 
taire ; Jetée est du Port de commerce.—Abondant sur 


les rochers de la caverne de Sainte-Colombe, à Gré- 
ville. 


Th. floridulum (DizLw.) THur. mscr. — Callith. flori- 
dulum AG.; Harv. Phyc. brit. pl. 120, À; Krz. Spec. 
alg. p. 640; J. AG. Spec. alg. IL. p. 19; CRouAN Alg. 
Finist. n° 122; Lioyp Alg. de l'Ouest, n° 225; LE Jor. 
Alg. mar. Cherb. n° 102. — (PI. VI, fig. 1, 2). 


Sur les rochers vaseux, les murs des quais, etc., à 
mi-marée. Fruct. : décembre à février. — CCC. 


ANTITHAMNION (Nzc.) Taur. 


(Antithamnion et Pterothamnion Nc.) 


« Rami ramulique oppositi aut verticillati. Tetra- 
sporæ cruciatim divisæ. Getera ut in Callithamnio. » 
THur. mscr. 


À. cruciatum (AG.) NxG. — Callithamnion cruciatum 
AG. ; Harv. Phyc. brit. pl. 164; Krz. Spec. alg. 
p.649; J. AG. Spec. alg. IE, p. 27; CrouaAN Alg. Finist, 
n° 127. 


Sur les rochers (Querqueville), et sur les bouées dans 
le Port militaire. Automne, hiver. — RR, 


112 ALGUES MARINES 


A. Plumula (ELLis) Taur. mser. — Callithamnion Plu- 
mula LyNGB.; HaRv. Phyc. brit. pl. 242; Krz. Spec. 
alg. p. 647 ; J. AG. Spec. alg. IT, p. 29 ; CrouAN Al. 
Finist. n° 129; LLoyp Alg. de l'Ouest, n° 211; LE JoL. 
Alg. mar. Cherb. n° 2. 

Plages vaseuses à très basse mer. Fruct.: été, au- 


tomne. — KR. — Plage Napeléon, sous les rochers de 
Longlet; sur les bouées dans le port militaire. 


A. crispum (DucLuz.) Taur. mser. — Callithamnion 
refractum Kiz. Spec. alg. p. 650. — Call. Plumula 
var. B crispum J. AG. Spec. alg. IE, p. 29 ; CROUAN 
Alg. Finist. n° 130. 

Plages sablonneuses, entre les Zostères, à très basse 


mer. Automne, hiver. — AR. — Plages Napoléon, des 
Bains et des Flamands. 


CALLITHAMNION Lyxes. 


C. corymbosum (Engl. bot.) LyxGs.; Harv. Phyc. brit. 
pl. 272 (partim) ; J. AG. Spec. alg. IE, p. #1 ; CROUAN 
Alg. Finist. n° 139 ; Lioyp Alg. de l'Ouest, n° 254 ; 
RaABENu. Alg. Eur. n° 1080. — Ceramium corymbosum 
Cnauv. Alg. Normand. n° 33. — Phlebothamnion 
corymbosum KTrz. Spec. alg. p. 657. 


Sur diverses algues, à mi-marée et à basse mer. 
Printemps, automne. — C. 


— var. amphicarpa THURr. mscr. 


Dans cette forme curieuse, les tétraspores et les favelles 
sont réunis sur les mêmes individus. 


Plages vaseuses, à basse mer. Automne. — AC. sur 
la plage Napoléon et sur celle des Bains. 


— var. secundata Harv. Ner. bor.-americ. IE, p. 237. 


Mèmes stations que la précédente. Automne. — R. 
— Au dessous des rochers de Longlet. 


DE CHERBOURG. 113 


C. versicolor (Draparn.) AG.?; J. AG. Spec. alg. IT, 
p. #1. — Phlebothamnion versicolor Krz. Spec. alg. 
p. 657.— Call. seirospermum var. miniatum CROUAN 
Alg. Finist. n° 141. 

Plages vaseuses, à basse mer. Automne, hiver. — 
RR. — Plage Napoléon, sur les tubes d’Amphitrite ; 


bouées du Port militaire. — Abondant à Saint-Vaast- 
la-Hougue. 


— Var. B seirospermum HAarv. in Hook. Journ. I, 
p- 302; WyaTtT Alg. Danmon. n° 91. — Call. seiro- 
spermum GRIFF.; Harv. Man. p. 113; J. AG. Spec. 
alg. IE, p. 42; CRouAN Alg. Finist. n° 140. — Phlebo- 
thamnion seirospermum Krz. Spec* alg. p. 657. — 
Seirospora Griffithsiana Harv. Phyc. brit. pl. 21 ; 
Krz. Spec. alg. p.896. 


” Sur Arthrocladia villosa jeté à la côte. Automne.— 
RRR. — (M. Thuret). 


C. gracillimum Harv. Phyc. brit. pl. 5; Krz. Spec. alg. 
p. 644; J. AG. Spec. alg. IT, p. #3; CrouAN Alg. Finist. 
n° 142; Lioyp Alg. de l'Ouest, n° 187. — Phlebo- 
thamnion gracillimum Krz. Spec. alg. p. 655. 


Rochers, à très basse mer. Été. — RRR. — Nacque- 
ville (Dr Bornet). — Cette espèce n’est pas rare à 
Saint-Vaast-la-Hougue. 


C. byssoideum ARn.; Harv. Phyc. brit. pl. 262. — 
Phlebothamnion byssoides Krz. Spec. alg. p. 657. — 
Callithamnion byssoides J. AG. Spec. alg. IE, p. 40; 
Crouan Alg. Finist. n°138; LLoyp Als. de l'Ouest, 
n° 236. 


Sur Codium tomentosum et Corallines, à basse mer. 
. Été, automne. — R. — Hommet, Querqueville. 


8 


114 ALGUES MARINES 


C. roseum (RoTx) Harv. Phyc. brit. pl. 230; J. AG. 
Spec. alg. IT, p. 36; Crouan Alg. Finist. n° 135; LE 
Jor. Alg. mar. Cherb. n° 162. — Phlebothamnion 
roseum KTz. Spec. alg. p. 653 ? 


Sur les Fucus, dans les endroits vaseux, à mi-ma- 
rée. Printemps, automne. — R. — Plage Napoléon. 


C. polyspermum AG.; Harv. Phye. brit. pl. 231; J. AG. 
Spec. alg. IT, p. #8; CRouaN Alg. Finist. n° 147. — 
Call. Grevillit Harv.; Krz. Spec. alg. p. 644. —Phle- 
bothamnion polyspermum Krz. Spec. alg. p. 653. — 
Ceramium scopulorum Cuauv. Alg. Norm. n° 84. — 
Callith. scopulorum Crouan Alg. Finist. n° 146; 
Lioyp Alg. de l'Ouest, n° 52. (non AG., sec. specim. 
authent. a cel. J. Agardh missa). 


Sur les Fucus et les murs des quais, à mi-marée. 
Mars-mai. — AC. 


C. Hookeri (Diczw.) Harv. Phyc. brit. pl. 279; J. AG. 
Spec. alg. IE, p. 51; Crouax Alg. Finist. n° 149; 
Lioyp Alg. de l'Ouest, n° 157. — Phlebothamnion 
Hookeri Krz. Spec. alg. p. 653. 


Sur diverses algues, à basse mer et à mi-marée. 
Été, automne. — R. 


C. Borreri (Engl. Bot.) Harv. Phyc. brit. pl. 159 (excel. 
fig. antheridiorum quæ ad quamdam aliam speciem 
pertinent) ; Krz. Spec. alg. p. 643; J. Ac. Spec. alg. 
IL, p. #9; Crouax Alg. Finist. n° 148; LLoyn Alg. de 
l'Ouest, n° 39; Le Jo. Alg. mar. Cherb. n° 143.— 
Callithamnion seminudum AG.; Caauv. Alg. Norm. 
n° 136. 


Sur la paroi des rochers, à basse mer. Automne. — 
AR: — Hommet, Querqueville. 


DE CHERBOURG. 115 


C. tetricum (DiLLW.) AG.; Harv. Phyc. brit. pl. 188 ; 
J. AG. Spec. alg. IE, p. 52 ; CrouaAN Alg. Finist. n° 151; 
Lioyp Alg. de l'Ouest, n° 41; LE JoL. Alg. mar. 
Cherb. n° 43. — Phlebothamnion tetricum Krz. Spec. 
alg. p. 652. 

Sur les parois perpendiculaires des gros rochers, à 
basse mer et à mi-marée. Été, automne. — C. 


C. tetragonum (Wiru.) AG. Spec. alg. Il, p. 176; Harv. 
Phyc. brit. pl. 136 ; J. AG. Spec. alg. IE, p. 53; CROUAN 
Alg. Finist. n° 152; Lioyp Alg. de l'Ouest, n° 159. 
— Ceramium tetragonum Cuauv. Alg. Normand. 
n° 60. — Phlebothamnion tetragonum Krz. Spec. 
alg. p. 654. 

Sur les rochers et les Fucus, à très basse mer. Été, 


automne. —R. — Hommet, Querqueville, Nacqueville, 
Flamands. 


C. brachiatum (BOoNNEM.) Harv. Phyc. brit. pl. 137. — 
Callithamnion Harveyanum J.AG. Symb. E, p. 45.— 
Call. tetragonum var. B brachiatum J. AG. Spec. alg. 
IL, p. 54 ; Crouan Alg. Finist. n° 153. 


Sur les frondes des Laminaires et sur. Desmarestia 
aculeata. Hiver. — R. — Digue. 


C. granulatum (Duccuz.) AG.; J. AG. Spec. alg. If, p. 61; 
Crouan Alg. Finist. n° 155 ; Le Jo. Alg. mar. Cherb. 
n° 62; RasEnx. Alg. Eur. n° 1398. — Callith. spon- 
giosum Harv. Phyc. brit. pl. 125; LLoyp Ale. de 
l'Ouest, n° 67. — Phlebothamnion granulatum et 
spongiosum Krz. Spec. alg. p. 658. 


Sur les rochers, à mi-marée et à basse mer. Été, 
automne. — C. 


416 ALGUES MARINES 


GRIFFITHSIA AG. 


Gr. corallina (LicuTr.) AG.; Krz. Spec. alg. p. 659; 
Harv. Phyc. brit. pl. 214 ; J. Ac. Spec. alg. IT, p. 78 ; 
Crouan Alg. Finist. n° 157; LLoyp Alg. de l'Ouest, 
n° 141 ; LE Jos. Alg. mar. Cherb. n° 71. 

Sur les parois des rochers, à basse mer. Juin à 
septembre. — C. — J’en ai trouvé des échantillons de 
très grande dimension croissant surles tubes d'amphi- 
trite, plage Napoléon. 


Gr. setacea (ELLIs) AG.; Cuauv. Alg. Norm. n°8 ; HaRv. 
Phyc. brit. pl. 184; Krz. Spec. alg. p. 660; J. Ac. 
Spec. alg. IL, p. 8%; CrouAn Alg. Finist. n° 159; 
Lioyp Alg. de l'Ouest, n° 3 ; LE Jo. Alg. mar. Cherb. 
n° 53. 

Sur les rochers, les pierres, etc. Toute l'année, 
mais surtout en automne. — C. 


Gr. barbata (Engl. bot.) AG.; Krz. Spec. alg. p. 660 ; 
Harv. Phyc. brit. pl. 281 ; J. AG. Spec. alg. IT, p. 80; 
CrouAN Alg. Finist. n° 158. 

Plages sablonneuses. Été. — RRR. — Plage des Fla- 


mands, où je ne l’ai rencontré qu'une seule fois. — AR. 
à Saint-Vaast-la-Hougue. 


HALURUS Krz. 


H. equisetifolius (Licarr.) Krz. Spec. algar. p. 662; 
J. AG. Spec. alg. Il, p.90 ; CrouAN Alg. Finist. n° 161 ; 
Le Jor. Alg. mar. Cherb. n° 54; RABENH. Alo. Eur. 
n° 1553! — Griffithsia equisetifolia AG.; CHAUv. Alg. 
Norm. n° 34; Harv. Phyc. brit. pl. 67; Lioyp Alg. 
de l'Ouest, n° 49. 


Sur les rochers, à très basse mer. Toute l’année. 
— AC. 


DE CHERBOURG. 147 
CROUANIA J. AG, 


Cr. attenuata (BONNEM.) J. AG. Spec. alg. IE, p. 105; 
Harv. Phyc. brit. pl. 106 ; Crouan Alo. Finist. n° 163; 
Lioyp Alg. de l'Ouest, n° 275, LE Jor. Alg. mar. 
Cherb. n° 147. — Callithamnion nodulosum Krz. 
Spec. alg. p. 651. 


Sur diverses algues, à très basse mer. Automne. — 
RR. — Entrée du Port militaire, Flamands. 


DUDRESNAYA Bonnex. 


D. verticillata (Wiruer.).—Rivularia verticillata Eng. 
Botan. tab. 2466 [1812]. — Mesogloia coccinea Ac. 
Syst. alg. p. 51.[1824]. — Nemalion coccineum Krz. 
Spec. alg. p. 713.—Dudresnaya coccinea CrouAN Alg. 
Finist. n° 165 ; Harv. Phyc. brit. pl. 244 ; J. AG. Spec. 
alg. IL, p. 108; LLoyp Alg. de l'Ouest, n° 92. 


J'admets cette plante parmi les algues de Cherbourg 
sur l'autorité d’un échantillon de mon herbier, donné 
par Chauvin et étiqueté par lui comme étant recueilli à 
Cherbourg, mais sans indication de localité précise. On 
la trouve assez abondamment à Saint-Vaast-la-Hougue. 


GLOEOSIPHONIA Carmicu. 


GI. capillaris (Hups.) CARM.; Harv. Phyc. brit. pl. 57 ; 
Krz. Spec. alg. p. 714 ; J. Ac. Spec. alg. IF, p. 161; 
Crouan Alg. Finist. n° 182; Lroyn Alg. de l'Ouest, 
n° 209 ; LE Jor. Alg. mar. Cherb. n° 210. 

Flaques sablonneuses, à basse mer. Avril à juin. — 


AR. — Équeurdreville, Querqueville, Flamands, Ile 
Pelée. 


118 ALGUES MARINES 
PTILOTHAMNION Taur. mscer. 


« Frons filiformis articulata, monosiphonia, repens, 
pinnatim ramulosa, nana. Tetrasporæ triangule divisæ. 
Favellæ subinvolucratæ, sporas paucas intra pericar- 
pium gelatinosum crassum foventes. » THuR. mscr. 


Pt. Pluma (Dircw.) Taur. mser. — Callithamnion 
Pluma AG.; Krz. Spec. alg. p. 647; J. AG. Spec. 
alg. Il, p. 25; Harv. Phye. brit. pl. 296; CRouUAN 
Alg. Finist. n° 126; Lioyp Alg. de l'Ouest, n° 256. 


Sur les stipes du Laminaria Cloustoni. Fruct. : été. 
— AC. 


PTILOTA AG. 


Pt. elegans Bonnem.; KTz. Spec. alg. p. 670; J. AG. 
Spec. algar. IE, p.94; Crouan Alg. Finist. n° 162. 
LE JoL. Alg. mar. Cherb.n°17.—Pt. plumosa ytenuis- 
sima AG.; CHAUv. Alg. Norm. ne 166; HOnENACK. 
Alg. mar. sicc. n° 129 ; Lioyp Alg. de l'Ouest, n° 38. 
— Pt. sericea Harv. Phyc. brit. pl. 191. 


Sur les rochers et les murs des quais, à mi-marée. 
Fruct. : hiver. — CC. 


CERAMIUM Lryxes. 


C. rubrum (Hups.) AÂG.; Cnauv. Alg. Norm. no 111; 
Harv. Phyc. brit. pl. 181; J. AG. Spec. alg. IL, p. 127; 
Crouan Alg. Finist. n° 174 et 175. 

Partout et toute l’année. — CCC. — On rencontre les 
formes suivantes énumérées par M. J. Agardh : 
B proliferum J. AG. Spec. alg. II, p. 127. — C. lanciferum 


KTz. Spec. alg. p. 686. 
7. tenue (AG.) J. AG. 1. c. p. 128 ; CROUAN Als. Finist. n0 175. 


DE CHERBOURG. 119 


d. virgatum (AG.) J. AG. I. c.; CRouaN Alg. Finist. n° 174 ? — 
Hormoceras siliquosum Krz. Spec. alg. p. 676 ? 

€. corymbiferum (BONNEM.) J. AG. I. c. 

n. pedicellatum Dugy ; J. AG. 1. ce. — C. rubrum Harv. Phyc. 
brit. pl. 181; LLoyp Alg. de l'Ouest, n° 184. 


La variété la plus remarquable est : 

— var. decurrens (HARv.). — Cer. decurrens Harv. 
Phyc. brit. pl. 276 ; LE JoL. Alg. mar. Cherb. n° 83. 
— Hormoceras decurrens & majus Krz. Spec. alg. 
p. 675.— Cer. rubrum var. diaphanum Crouax Als. 
Finist. n° 173; Lroyp Alg. de l'Ouest, n° 342. 


Dans les flaques des rochers, à mi-marée. Été.— Gt: 


C. diaphanum (Licurtr.) Roru.; CHauv. Alg. Norm, 
n° 135; HARv. Phyc. brit. pl. 193 ; J. AG. Spec.'alg. IT, 
p. 125; WyaTT Alg. Danmon. n° 87, pro parte (1); 
Cocxs Alg. fascic. n° 95 (non CrouAN nec LLoyp). — 
Hormoceras pulchellum Krz. Spec. alg. p. 676. — 
C. circinnatum Crouan Alg. Finist. n° 172 (excl.syn.). 


Sur diverses algues et sur les pierres. — RRR. — 
(M. Pelvet, M. Simon). 


C. strictum (Krz.) Harv. Phyc. brit. pl. 334; J. AG. 
Spec. alg. IT, p.123; Crouax Alg. Finist. no 170. — 
Gongroceras strictum Krz. Spec. alg. p. 678. 


Plages sablonneuses, à basse mer. Avril, mai. — 
RR.— Plage Napoléon ; rochers de Longlet. 


(1) « Dans mon exemplaire des Algæ Danmonienses, il ya 
sous le n° 87 trois échantillons de Ceramium appartenant 
à deux espèces différentes. L’échantillon inférieur est le 
C. diaphanum Harv.; les deux autres appartiennent au 
C. strictum Harv., et l’un d'eux en effet porte ce nom écrit 
à la main, probablement par Mne Griffiths.» THur. in litt. 


120 ALGUES MARINES 


— var. Zostericola Tnur. mscr.; LE JoL. Alg. mar. 
Cherb. n° 193. — C. diaphanum var. minor CRouAN 
in DEsmaz. PI. crypt. Fr. n° 1008 ; Alg. Finist. n° 171; 
Lioyp Alg. de l'Ouest, n° 205. 


Sur les feuilles de la Zostère. Août à décembre. — 
C. — Plages Napoléon, des Bains, et des Flamands. 


C. Deslongchampsii CHaUv. Alg. Norm. n° 85; Harv. 
Phyc. brit. pl. 219; J. Ac. Spec. alg. IL, p. 122; 
CrovaN Alg. Finist. n° 169 ; Lroyp Alg. de l'Ouest, 
n° 283! — Gongroceras Deslongchampsii KTz. Spec. 
alg. n° 677. 


Rochers vaseux, murs des quais, à mi-marée. Mai, 
juin. — R. — Rochers de Longlet; Jetée de l’ouest. 


C. tenuissimum (LyNGs.) J. Ag. Spec. alg. II, p. 120; 
Crouan Alg. Finist. n° 168. — Ceramium nodosum 
Harv. Phyc. britan. pl. 90; LLioyn Alg. de l'Ouest, 
n° 152. — Gongroceras pellucidum Krz. Spec. alg. 
p. 678. 


Sur diverses algues, dans les endroits sablonneux , 
à basse mer. Automne. — R. — Plages des Bains et 
des Flamands. 


Le Ceramium gracillimum AG. croît à Saint-Vaast. 


C. flabelligerum J. AG. Advers.; Spec. alg. IL, p. 134 ; 
Harv. Phyc. brit. pl. 144; Krz. Spec. alg. p. 688; 
CrouAN Alg. Finist. n° 179; Liovp Als. de l'Ouest, 
n° 3431; LE Jo. Alg. mar. Cherb. n° 64. 

Rochers et murs des quais, à mi-marée. Fruct.: 


juin-août. — AC. — Abondant sur les murs du quai 
Napoléon. 


C. echionotum J. AG. Advers.; Spec. alg. II, p. 131; 
Harv. Phye. brit. pl. 141 ; CrouaN Ale. Finist. n° 176; 


DE CHERBOURG. 192$ 


ELoyp Alg. de l'Ouest, n° 186; LE JoL. Alg. mar. 
Cherb. n° 223.—Acanthoceras echionotum Krz. Spec. 
alg. p. 684. — Cer. diaphanum var. pilosum Cuauv. 
Alg. Norm. n° 5. 


Sur les algues, à basse mer. Automne. — C. 


C. acanthonotum CarM.; HaRv. Phyc. brit. pl. 140; 
J. AG. Spec. algar. IE, p. 132 ; Crouan Alg. Finist. 
n°177 ; Lioyp Alo. de l'Ouest, n° 203 ; LE JoL. Alg. 
mar. Cherb. n° 22. — Acanthoceras Shuttleworth- 
tanum Krz. Spec. alg. p. 684. 


Sur le sommet des gros rochers à Balanes. Fruct.: 
hiver-printemps. — AR. — Hommet, Querqueville. 


C. ciliatum (EzLis) Duczuz.; Harv. Phyc. brit. pl. 139 ; 
J. AG. Spec. algar. IL. p. 133 ; CrouaAN Alg. Finist. 
n° 178; Lioyp Alg. de l'Ouest, n° 163. — Echinoceras 
ciliatum Krz. Spec.’alg. p. 680 ; RABENH. Alg. Eur. 
n°1017. — Echinoceras Hystrix Krz. Spec. alg. 
p. 681; Houenack. Alg. mar. sicc. n° 330.— Echin. 
nudiusculum Krz. Spec. algar. p. 682; LE Jor. 
Alg. mar. Cherb. n° 163. — Æchinoceras armatum 
Krz. Spec. alg. p. 681; Le Jor. Alg. mar. Cherb. 
n° 182. 


Sur les algues, dans les flaques à mi-marée, et sur 
les plages sablonneuses parmi la Zostère. Printemps, 
été. — AC. 


MICROCLADIA GREv. 


M. glandulosa (SOLAND.) GREV.; Harv. Phyc. brit. pl. 29; 
KTz. Spec. alg. p. 689 ; J. AG. Spec. alg. IL, p. 151 ; 
CRoUAN Als. Finist. n° 180; LLov» Alg. de l'Ouest, 


122 ALGUES MARINES 


n° 140.— Delesseria glandulosa AG.; CHauv. Alg. 
Norm. n° 172 ! 


Rejeté dans la baie Sainte-Anne. Printemps, au- 
tomne. — KR. \ 


Spyridiceæ. 
SPYRIDIA Harv. 


Sp. filamentosa (WuLr.) Harv. Phyc. brit. pl. 46 ; Krz. 
Spec. alg, p. 665 ; J. AG. Spec. alg. IL, p. 340 ; CHAUv. 
Alg. Norm. n° 161 ; Crouax Alg. Finist. ne 207; LLoyp 
Alg. de l'Ouest, n° 234; RABENH. Alg. Eur. n° 1296 ; 
Le Jo. Alg. mar. Cherb. n° 60. 


Plages sablonneuses, sur les souches de Zostère, 
etc., à très basse mer. Toute l’année ; fruct.: au- 


tomne-hiver. — C. sur les plages Napoléon et des 
Bains ; croît aussi sur les rochers à l’entrée du Port 
militaire. 


Dumontieæ. 
DUMONTIA Lamour. 


D. filiformis (F1. dan.) GREV.; HARv. Phyc. brit. pl. 59 ; 
Krz. Spec. alg. p. 718 ; J. AG. Spec. alg. IF, p. 349 ; 
Crouan Alg. Finist. n° 208 ; Lioyp Alg. de l'Ouest, 
n° 6; Le JoL. Alg. mar. Cherb. n° 5. 


Dans les flaques et les courants d’eau, à mi-marée. 
Printemps. — C. 


—- s.-var. erispata GREV.; J. AG. 1. c. p. 350; Harv. L c.; 
Krz. Spec. alg. p. 719 ; Lioyp. Alg. de l'Ouest, n° 177. 


Cette forme se rencontre dans les mêmes localités, 
mêlée avec le type. 


DE CHERBOURG. 193 
CATENELLA GREv. 


C. Opuntia (Goon. et Woopw.) GREv.; HARv. Phyc. brit. 
pl. 88; Krz. Spec. alg. p. 724; J. Ac. Spec. alg. IF, 
p. 352; Crouan Alg. Finist. n° 209 ; Lioyp Alg. de 
l'Ouest, n° 57; LE Jo. Alg. mar. Cherb. n° 21; 
RagEeny. Alg. Eur. n° 1519 ! — Halymenia Opuntia 
AG.; CHauv. Alg. Norm. n° 119. 

Sur les rochers et les murs des fortifications et des 
quais, à la limite de la haute mer. — R. — Quai 
Napoléon, Hommet, etc. 


Cryptomemeæ, 
SCHIZYMENIA J. AG. 


Sch. Dubyi (Cuauv.) J. AG. Spec. algar. II, p. 171 ; 
CrouAN Alg. Finist. n° 183 ; Lioyn Alg. de l'Ouest, 
n° 352; Le Jor. Alg. mar. Cherb. n° 18 ; RABENH. 
Alg. Eur. n° 15151 — Halymenia Dubyi Cnauv. 
Alg. Norm. n° 148! — Kallymenia Dubyi Harv. 
Phyc.brit. pl. 123. — Euhymenia Dubyi Krz. Spec. 
alg. p.743. 

Sur les rochers plats, à très basse mer. Toute 
l’année. — R. — Entrée du Port militaire, Hommet, 
Digue. 

Sch. edulis (Srack.) J. AG. Spec. alg. IE, p. 172; CRoUAN 
Alg. Finist. n° 184; LE Jor. Alg. mar. Cherb. n° 137. 
— Halymenia edulis Ac.; Caauv. Alg. Norm. n° 68. 
— Îridea edulis Harv. Phyc. brit. pl. 97; Krz. Spec. 
p. 724 ; Lioyp Also. de l'Ouest, n° 249. 


* Sur les rochers et les pierres, à très basse mer. 
Toute l’année ; fruct.: hiver. — AC, 


124% ALGUES MARINES 


GRATELOUPIA AG. 


Gr. filicina (Wur.). AG.; Harv. Phyc. brit. pl. 100; 
Krz. Spec. alg. p.730; J. AG. Spee. alg. IL, p. 180 ; 
Crouan Alg. Finist. n° 186; Lioyp Alg. de l'Ouest, 
n° 160. 


Rejeté sur la plage Napoléon.— RRR.—(Dr Eychenne). 


! 


FASTIGIARIA Sracxu. 


Le nom générique Fastigiaria, publié en 1809 par Stack- 
house dans son « Tentamen marino-cryptogamicum » est 
antérieur à Furcellaria Lamour., et d'autre part l’épithète 
furcellata à été employée par Linné. La simple transposition 
de mots que je propose ici, d’après Stackhouse, est donc exigée 
par les lois de la priorité, et ne peut d’ailleurs apporter de 
confusion dans la nomenclature. 


F. furcellata (Lin.) Srackx. Tentam. p. 91 [1819]; 
LE Jor. Alg. mar. Cherb. n°° 130 et 209. — Furcel- 
laria fastigiata Lamour. Ess .thalass. [1813]; CHauv. 
Alg. Norm. n° 1#1 ; HaRv. Phye. brit. pl. 94 et 357, 
A ; Krz. Spec. Alg. p.749 ; J. Ac. Spec. alg. IE, p.196; 
Crouan Alg. Finist. n° 487; Lioyp Alg. de l'Ouest, 
n° 78, 299 ; RABENu. Alg. Eur. n° 1257. 


Sur les rochers, à basse mer. Fruct.: novembre à 
février. — C. 


Le Halymenia ligulata AG. se trouve à Réville et à Saint- 


Vaast. 


Gigartineæ. 


CHONDRUS Srackx. 


Ch. crispus (Lin) SrAckH.; Harv. Phyc. brit. pl. 63 ; 
Krz, Spec. als. p. 735; J. Ac. Spec. alg. IL, p. 246; 


DE CHERBOURG. 125 


“CrouAN Alg. Finist. n° 189; LLoyp Alg. de l'Ouest, 
n° 117, 312, 313; Le Jor. Alg. mar. Cherb. n° 164, 
224. — Sphærococcus crispus AG.; CHauv. Ale. Norm. 
n° 144. 


Sur les rochers et les pierres, à mi-marée et à basse 
mer. Toute l’année. — CC. 


Les formes à frondes élargies (Alg. mar. Cherb. n° 164) 
-croissent de préférence sur les plages vaseuses, et les formes 
découpées en laciniures très.-étroites (Alg. mar. Cherb. n° 224) 
sur les rochers battus par la mer ouverte. 


GIGARTINA STAcKH. 


G. Teedi (Roru.) Lamour.; J. AG. Spec. als. IT, p. 266 ; 
Harv. Phyc. britan. pl. 266; CrouaAn Alg. Finist. 
n° 192; Lioyn Alg. de l'Ouest, n° 143. — Spheæro- 
coccus Teedir AG.; Cnauv. Alg. Norm. n° 1701 — 
Chondroclonium Teedii Krz. Spec. alg. p. 740. 


Sur les rochers de Longlet, où M. Pelvet l’a recueilli 
autrefois en abondance, mais où je n’ai pu le retrouver. 


G. acicularis (Wuzr.) LAmour.; Harv.Phye. brit. pl.104; 
Krz. Spec. alg. p. 749 ; J. AG. Spec. alg. IE, p. 263; 
Crouan Alg. Finist. n° 190 ; Lzoyp Alg. de l'Ouest, 
n° 201; HonenaACK. Alg. mar. sicc. n° 133; LE Jor. 
Alg. mar. Cherb. n° 112. — Sphærococcus acricularis 
AG.; Caauv. Alg. Norm. n° 169. 


Rochers sablonneux, à mi-marée et à basse mer. 
Fruct. : novembre à février. — C. 


G. pistillata (GMEL.) SrAcku.; KTz. Spec. alg. p. 749; 
J. AG. Spec. alg. IT, p.264; Harv. Phyc. brit. pl. 232 ; 
Crouax Alg. Finist. n° 191; LLoyp Alg. de l'Ouest, 


126 ALGUES MARINES 


n° 74; LE Jo. Alg. mar. Cherb. n° 70 ; RABENn. Alo. 
Eur. n° 1558 ! 


Dans les flaques sablonneuses, à basse mer. Au- 
tomne. — RR. — Équeurdreville, Nacqueville. — Je 
l'ai trouvé assez abondamment à Urville-Hague sous les 
rochers de Landemer. 


G. mamillosa (Goo. et Woopw.) J. AG. Alg. medit.; 
Spec. algar. IT, p. 273; Hanv. Phye. brit. pl. 199 ; 
Crouan Alg. Finist. n° 193; LLoyp Alg. de l'Ouest, 
no 71; LE Jo. Alg. mar. Cherb. n° 9; RABENHORST 
Alg. Eur.no 15111 — Sphærococcus mamillosus AG.; 
Caauv. Alg. Norm. n° 118. — Chondrus mamillosus 
GREV. — Mastocarpus mamillosus Krz. Spec. alg. 
p.733. 


Rochers el murs des quais, à mi-marée. Fruct.: été, 
automne. — C. 


CALLYMENIA J. AG. 


C. reniformis (Turx.) J. AG. Alg. medit.; Spec. alg. IL, 
p. 286 ; Harv. Phye. brit. pl. 13 ; CrouaAx Ale. Finist. 
n° 194; Lioyp Alg. de l'Ouest, n° 351. — Jridæa 
reniformis Boy. — Euhymenia reniformis Krz. 
Spec. alg. p. 743. 

Sur les rochers, à très basse mer. Fruct. : automne. 
— RR. — Hommet, Digue, Ile Pelée; rejeté quelque- 
fois dans la baie Sainte-Anne. 


€. microphylla J. AG. Spec. alg. IE, p. 288; Crouan Als. 
Finist. n° 195 ; LE Jo. Alg. mar. Cherb. n° 30. 


Contre les parois verticales des rochers, à très basse 
mer. Toute l’année. — KR. — Flamands, Hommet, 
Sainte-Anne, Querqueville. 


DE CHERBOURG. 127 


CALLOPHYLLIS Krz. 


‘C. laciniata (Hups.) Krz. Spec. alg. p. 744 ; J. AG. Spec. 
alg. IL, p. 299 ; CRouAN Alo. Finist. n° 196. — Sphæ- 
rococcus laciniatus ÂG.; CHAUv. Alg. Norm. n° 96. — 
Rhodymenia laciniata Harv. Phyce. brit. pl. 121; 
Lioyp Alg. de l'Ouest, n° 253. 

Sur les rochers, à très basse mer. Toute l’année. — 


R. sur place : Hommet, Querqueville, Digue ; fréquem- 
ment rejeté sur le rivage. 


CYSTOCLONIUM Krz. 


€. purpurascers (Hups.) Krz. Spec. alg. p. 756 ; J. Ac. 
Spec. alg. IE, p. 307 ; Crouan Alg. Finist. n° 198 ; LE 
Joc. Alg. mar. Cherb. n° 226. — Hypnæa purpura- 
scens Harv. Phyc.brit. pl. 116 ; LLoyp Alg. de l'Ouest, 
n° 149. 


Dans les flaques, à basse mer. Fruct. : juillet à oc- 
tobre. — C. — Souvent jeté sur le rivage. 


AHNFELTIA FRres. 


A. plicata (Hups.) Fries ; J. AG. Spec. alg. Il, p. 311; 
Crouan Alg. Finist. n° 199; HoneNaACcKER Alg. mar. 
sice. n° 191; LE Jor. Alg. marin. Cherb. n° 141. — 
Sphærococcus plicatus AG.; CHauv. Alg. Norm.n°146! 
— Gymnogongrus plicatus Krz. Spec. alg. p. 789; 
Harv. Phyc. brit. pl. 288; LLoyp Alg. de l'Ouest, 
n° 115. — Gigartina plicata RABENH. Alg. Europ. 
n° 1258. 

Sur les pierres, dans les flaques sablonneuses, à 


basse mer. Toute l’année. — AC. — Hommet, Sainte- 
Anne, Querqueville, Flamands. 


198 ALGUES MARINES 
GYMNOGONGRUS MarTius. 


G. Griffithsiæ (TurN.) MaART.; Harv. Phyc. brit. pl. 108 ; 
Krz. Spec. alg. p. 788; J. AG. Spec. alg. IL, p. 316; 
Crouan Alg. Finist. n° 200; LLoyp Alg. de l'Ouest, 
n° 257. — Sphærococcus Griffithsiæ AG.; CHAUV. Alg. 


Norm. n° 145. 


Sur les pierres, dans les flaques sablonneuses, à mi- 
marée. — R. — Hommet, Sainte-Anne, Querqueville. 


G. norvegicus (GUNN.) J. AG. Spec. algar. IE, p. 320; 
Crouan Alg. Finist. n° 201 ; Le Jo. Alg. mar. Cherb. 
n° 150. — Sphærococcus norvegicus AG.; CHAuv. Al. 
Norm. n° 168.— Chondrus norvegicus LYNGs.; HARv. 
Phyc. brit. pl. 187; Lioyp Alg. de l'Ouest, n° 232. 
— Oncotylus norvegicus Krz. Spec. alg. p.789. 

Dans les flaques des rochers, à basse mer. Fruct.: 
hiver. — C. 


PHYLLOPHORA GREv. 


Ph. rubens (Goop. et Woopw.) GREv.; Harv. Phyc. brit. 
pl. 181 ; Krz. Spec. alg. p. 791 ; J. AG. Spec. alg. IE, 
p. 331 ; CROUAN Alg. Finist. n° 203; LLovp Alg. de 
l'Ouest, n° 268 ; Le JoL. Alg. mar. Cherb. n° 13#. 

Dans les flaques, entre les rochers, à basse mer. 
Fruct.: automne. — AR. — Flamands, Querqueville, 
Nacqueville, Ile Pelée. 


PHYLLOTYLUS Krz. 


Ph. palmettoides (J. AG.) Taur. mser. — Phyllophora 
palmettordes 3. AG. Spec. algar. II, p. 333; HaRv. 
Phyc. brit. pl. 310 et pl. 20, fig. 2, k; CrouAN Alg. 


DE CHERBOURG. 129 


Finist. n° 205; Liovp Alg. de l'Ouest, no 346; LE 
Joc. Alg. mar. Cherb. n° 13; RaBEeNn. Alg. Europ. 
n° 1520 ! 


Sur les rochers sablonneux, à basse mer. Hiver. — 
AR. — Hommet, Sainte-Anne, Querqueville, Fla- 
mands. 


Ph. membranifolius (Goop. et Woopw.) Krz. Spec. alg. 
p. 790.— Sphærococcus membranifolius AG.; CHAUV. 
Alg. Norm. n° 94; RABENH. Alg. Europ. n° 1440. — 
Phyllophora membranifolia J. AG. Spec. algar. IT, 
p. 334; Harv. Phyc. brit. pl. 163; Crouan Alg. Finist. 
n° 206; LLoyp Alg. de l'Ouest, n° 356; LE Jo. Alg. 
mar. Cherb. n° 34. 


Sur les parois des rochers, à basse mer. Toute l’an- 
née. — AR. — Hommet, Querqueviile, Flamands. 


Sqnamarieæ. 
PETROCELIS J. AG. 


P. cruenta j. AG. Spec. alg. IE, p. #90 ; CRouAN Alg. 
Finist. n° 233. — Cruoria pellita Harv. Phyc. brit. 
pl. 117; Krz. Spec. alg. p.533; Liovp Alg. de l'Ouest, 
n° 233 (non Fries). — (PI. III, fig. 3, 4). 


Sur les rochers, à mi-marée. Fruct.: hiver. — R. — 
Querqueville, Flamands, Ile Pelée. 


PEYSSONNELIA Dcxe. 


P. atro-purpurea CRouAN Alg. Finist. n° 237; LE JoL. 
Alg. mar. Cherb. n° 95. 


Sur les rochers, à très basse mer. Fruct.: automne, 
hiver. — R. — Entrée du Port militaire, Hommet, 
Querqueville, Digue. 


9 


r 


130 ALGUES MARINES 


Rhodymemnmieæ. 
CHAMPIA (Ac.) Harv. 


Ch. parvula (AG.) Harv. Ner. bor.-americ. IT, p.76; 
Lioyp Alg. de l'Ouest, n° 285.— Chylocladia parvula 
Hanv. Paye. brit. pl. 210. — Lomentaria parvula 
GaïzL.; Krz. Spec. alg. p. 864; J. AG. Spec. alg. IF, 
p. 729 ; CrouAN Also. Finist. n° 273. 

Sur les parois des rochers, à basse mer. Été, au- 


è tomne. — R. — Hommet, Querqueville, Nacqueville, 
Flamands, Ile Pelée. 


CORDYLECLADIA J.AG. 


C. erecta (GREV.) J. AG. Spec. alg. II, p.704. — Graci- 
laria erecta Grev.; HARv. Phyce. brit. pl. 177 ; CROUAN 
Alg. Finist. ne 247 ; LLoyp Als. de l'Ouest, n° 330. — 
Sphærococcus erecius Krz. Spec. alg. p. 774. 

Flaques des rochers sablonneux, à basse mer. Hiver. 
— R. — Hommet, Sainte-Anne, Querqueville, Fla- 
mans. 


RHODYMENIA (GREv.) J. Ac. 


Rh. palmata (LiN.) GREvV.; Harv. Phye. brit. pl. 217 et 
218 ; 3. AG. Spec. alg. Il, p. 376 ; Crouanx Alg. Finist. 
n°%® 211,219 ; Liovn Alg. de l'Ouest, n° 15; LE Jo. 
Alg. mar. Cherb. n° 157. — Halymenia paimata A6.; 
Cuauv. Alg. Norm. n° 20, 42, 120. — Sphærococcus 
palmaitus Kyiz. Spec. aig. p. 781 ; Houwenack. Alg. 
mar. sicc. n° 347. 


° Sur les roches et les algues, à basse mer et à mi- 
marée. KFruct.: novembre à février. — CCC. 


DE CHERBOURG. 131 


Cette piante présente les formes les plus diverses ; la var. 
simpleæ AG. n'est que l’état jeune ; la var. marginifera Harv. 
Phyc. brit. pl. 217 (CHauv. Alg. Norm. n° 42) est l'état le plus 
commun. On trouve aussi souvent la forme suivante, qui mé- 
rite à peine d’être distinguée comme variété. 


— $.-var. sarmiensis (MERT.) GREV.; J. AG. I. c.; HaRv. 
1. c.; Caauv. Alo. Norm. n° 120 ; Crouax Alg. Finist. 
n° 212; Lroyp Aic. de l'Ouest, n° 179. — Sphærococ- 
cus sarniensis KTz. Spec. alg. p. 779; IoRENACK. 
Alg. mar. sice. n° 348. | 


Sur diverses algues, à mi-marée. — C. 


Rh. Pelmetta (Esp.) GREv.; Harv. Phyc. brit. pl. 134; 
J. AG. Spec. algar. Il, p. 378; Crouax Alg. Finist. 
n°* 213,214; LLovp Alg. de l'Ouest, n°° 344, 345. — 
Sphærococcus Paimetia AG.; Caauv. Ale. Norm. n°75; 
Krz. Spec. als. p. 782. 

Dans les fentes des rochers à très basse mer, et sur 
les stipes du Laminaria Cloustoni. Fruct. : automne. 


— RRK. sur les rochers : Hommet , Querqueville, 
Digue ; AR. sur Laminaria Cloustoni. 


LOMENTARIA GaILL. 


« Ce genre est remarquable par la disposition des tétra- 
spores qui occupent de petites cavités creusées dans la couche 
corticale. Outre les espèces citées , il faut y rapporter le 
Chrysymenia rosea Harv. ( Lomentaria rosea Nob.). » 
Taur. in litt. 


EL. articulata (flups.) Lyn@s.; Krz. Spec. algar. p. 863; 
J. AG. Spec. algar. II, p.727; Crouan Alg. Finist. 
n° 274; Liovo Alg. de l'Ouest, n° 32; HOHENACKER 
Alg. mar. sice. n° 135 ; LE Jor. Alg. mar. Cherb. n°31. 
— Chondria articulata Ac.; CHAuv. Alg. Norm. n°117. 


132 ALGUES MARINES 


— Chylocladia articulata GRev.; Harv. Phyc. brit. 
pl. 283; RaBenn. Alg. Eur. no 1140. 
Sur les rochers, les murs des quais, et diverses 


algues. Toute l’année, mais atteignant son plus grand 
développement à la fin de l'hiver. — C. 


L, clavellosa (TurN.) Gaizz.; Le Jo. Alg. mar. Cherb. 
n° 172. — Chondria clavellosa AG.; CHauv. Alg. 
Norm. n° 41.— Chrysymenia clavellosa Harv. Phyc. 
brit. pl. 114; LLoyp Alg. de l'Ouest, n° 154.— Chon- 
drothamnion clavellosum Krz. Spec. alg. p. 859. — 
Chylocladia clavellosa GREv.; J. AG. Spec. alg. IE, 
p. 366 ; Crouan Alg. Finist. n° 210. 


Sur diverses algues, à basse mer, principalement 
sur les plages sablonneuses. Automne, hiver, prin- 
temps. — AC. 


— var. pyramidelis THUR. mscer. 


« Frondibus cæspitosis, uni-bipollicaribus, compla- 
natis , ambitu lanceolatis, distiche pinnatis, pinnis 
oppositis, inferne nudis, apice pinnulatis. » Taur. 
mscr. 


Sur les Patelles et les Balanes fixées aux rochers 
battus par la mer, à mi-marée. Hiver, printemps. — 
R. — Hommet, Querqueville. 


PLOCAMIUM (Lamour.) Lynes. 


PI. coccineum (Hups.) LynGs.; Harv. Phyc. brit. pl. 44; 
Krz. Spec. alg. p.883; J. Ac. Spec. alg. II, p. 395. 


— a latifrons LE JoL. Alg. mar. Cherb. n° 217. — PI. 
coccineum LynGs. Hydr. dan. tab. 9, fig. B ; Harv. 
Phye. brit. pl. #4 ; CRouaAN Alg. Finist. n° 218 ; LLoyp 


DE CHERBOURG. 133 


ÂAlg. de l'Ouest, n° 144. — Delesseria Plocamium Ac.; 
CHauv. Algs. Norm. n° 98. 

Sur diverses algues, à très basse mer. Toute l’année; 
fruct. : automne. — CC. — Abondamment rejeté sur le 
rivage. 

— $ angustifrons LE Jo. Alg. mar. Cherb. n° 195. — 
WxarTT Alg. Danmon. n° 20. 


Sur les rochers, dans les endroits sablonneux, à 
basse mer. Toute l’année, mais surtout l'hiver. — CC. 


— s.-var. uncinatum (AG.) Harv. Phyc. britan. pl. 44, 
fig. 9; Krz. Spec. alg. p. 884; J. Ac. Spec. alg. IF, 
p. 396 ; CrouaAN Alg. Finist. n° 219; HonENaACK. Alg. 
mar. sice. n° 397; Le Jor. Alg. mar. Cherb. n° 155. 

Plages sablonneuses, entre les Zostères. — C. — 
Plages Napoléon et des Bains ; fréquemment rejeté en 


pelottes intriquées, mêlé avec le Spyridia filamentosa 
et divers Cladophora et Chætomorpha. 


HYDROLAPATHUM Srackn. 


H. sanguineum (Lin.) SrackH. Tentam. p. 67 [1809]; 
Le Jor. Alg. mar. Cherb. n° 29. — Delesseria san- 
guinea Lamour.; Harv. Phyc. britan. pl. 151; Krz. 
Spec. alg. p. 878; Lioyp Alg. de l'Ouest, n° 216. — 
Wormskioldia sanquinea SPRENG.; J. AG. Spec.alg.If, 
p. 408 ; CrovaAN Alg. Finist. n° 220. 


Sur les rochers, à très basse mer. Mars-mai; fruct.: 
hiver. — AR. — Hommet, Digue, Querqueville, etc. 


RHODOPHYLELIS Krz. 


Rh. bifida (Goon. et Woopw.) KTz. Spec. alg. p. 786 ; 
J. AG. Spec. algar. II, p. 388 ; Crouan Alg. Finist. 


134% ALGUES MARINES 


n°215 ; LE Jor. Alg. mar. Cherb. n° 98. — Sphæro- 
coccus bifidus AG.; CHauv. Alg. Normand. n° 19. — 
Rhodymentia bifida Harv. Phye. britan. pl. 32 (exel. 
var.); LLoyp Also. de l'Ouest, n° 265. 


Sur Codium tomentosum et autres algues, à basse 
mer. — AR. — Cette espèce varie-à frondes élargies et 
à frondes très étroites et même filiformes. 


Rh. appendiculata J. AG. Spec. alg. IT, p. 389 ; CrouUAN 
Alg. Finist. n°216. — Rh. bifida var. ciliata Harv. 
Phye. brit. pl. 32, fig. 3. 


Jeté sur la piage des Bains et des Flamands. Au- 
tomne, hiver. — KR. 


S phærococcoeideæ. 


GRACILARIA GREv. 


« Les anthéridies du Gracilaria confervoides m'ont 
offert une disposition remarquable. Les cellules hyalines 
qui constituent ces organes dans les Floridées, sont ren- 
fermées ici dans de petites cavités ovoïdes ou pyri- 
formes, sortes de conceptacles, dont elles tapissent la 
paroi. Ces cavités sont placées immédiatement au-des- 
sous de la surface de la fronde, et communiquent au 
dehors par un étroit orifice. Elles sont quelquefois si 

‘ nombreuses que la fronde, examinée sous un faible gros- 
sissement du microscope, semble toute ponctuée de 
petites taches claires. J'ai cru devoir mentionner ces 
anthéridies, d’abord parce qu’elles diffèrent de toutes 
celles que j'ai eu occasion de décrire dans mes précé- 
dents mémoires, et ensuite parce qu’elles s'éloignent 
beaucoup de celles des Delesseriées, qui forment de 
petites plaques saillantes à la surface de la fronde. Cette 


DE CHERBOURG. 1435 


diversité de structure fournit un argument de plus 
contre la réunion peu naturelle des Sphérococcoïdées 
avec celle des Delesseriées, et me semble confirmer 
ainsi l'importance que j'attribue aux anthéridies pour la 
classification des Floridées. » Taur. mscr. 


Gr. confervoides (Lin.) GREvV.; Harv. Phyc.brit. pl. 65; 
J. AG. Spec. alg. II, p. 587; LLoyn Alc. de l'Ouest, 
n° 31, 282 ; LE JoL. Alg. mar. Cherb. n° 192.— Sphœ- 
rococcus confervoides AG.; CHAuv: Alg. Norm. n° 97; 
Krz. Spec. algar. p. 772. — Plocaria confervoides 
Monr.; Crovan Alg. Finist. n° 248 et 249. 


Dans les endroits sablonneux, à basse mer et à mi- 
marée. Toute l’année. — C. 


Le Gracilaria compressa GREv. est abondant à Saint-Vaast. 
(LE Joc. Alg. mar. Cherb. n° 131), 


CALLIBLEPHARIS Krz. 


C. ciliata (Hups.) Krz. Spec. alg. p.755; J. Ac. Spec. 
alg. IE, p. 619 ; Crouan Alg. Finist. n° 245. — Sphæ- 
rococcus ciliatus AG.; Caauv. Alg. Norm. n° 17. — 
Rhodymentia ciliata Harv. Phyc. brit, pl. 127 ; LLoyp 
Alg. de l'Ouest, n° 1. 

Sur les parois des rochers, à très basse mer. Fruct : 


hiver. — R. — Hommet, Querqueville, etc.; souvent 
rejeté sur le rivage. 


C. jubata (Goop. et Woopw.) Krz. Spec. alg. p. 756 ; 
J. AG. Spec. algar. 1H, p. 620 ; CrouAN Alg. Finist. 
n° 246; Homenack. Alg. mar. sicc. n° 147; LE Jor. 
Alg. marin. Cherb. n° 142. — Rhodymenia jubata 
Harv. Phyc. brit. pl. 175; LLoyp Alg. de l'Ouest, 
n° 2 et 182. 


Sur diverses algues, dans les flaques, à mi-marée. 
Fruct.: été. — C. 


136 ALGUES MARINES 


SPHÆROCOCCUS Sracxn. 


Sph. coronopifolius (Goon. et Woopw.) Srackn.; HARv. 
Phyc. brit. pl. 61 ; J. AG. Spec. alg. IX, p. 64; Ho- 
HENACK. Alg. mar. sicc. n° 48; CRouAN Alg. Finist. 
n° 252; Lioyp Also. de l'Ouest, n° 218 ; Le Jor. Alg. 
mar. Cherb. n° 40.— Rhynchococcus coronopifolius 
Krz. Spec. alg. p.754. 

Sur les rôchers, à très basse mer. Fruct.: élé, 


antomne. — AC. — Hommet, Querqueville, Digue ; 
rejeté assez fréquemment sur la côte. 


NITOPHYLLUM Grev. 


N. uncinatum (TURN.) J. AG. Spec. aig. IE, p. 654. — 
NN. laceratum var. uncinatum GR&v.; Harv. Phyc. 
brit.; LLoyp Alg. de l'Ouest, n° 294. 


Rochers de la pointe de Querqueville. Été. — PR. 


N. laceratum (GMEL.) GREV.; HaRv. Phyc. brit. pl. 267; 
J. AG. Spec. alg. II, p. 657; Crouan Alg. Finist. 
n° 258 et 259 ; LLoyp Alg. de l'Ouest, n° 142; LE JoL. 
Alg. marin. Cherb. n° 76. — Delesseria lacerata 
Lamour.; CHAUV. Alg. Norm. n° 45. — Cryptopleura 
lacerata KTz. Spec. alg. p. 870. 


Sur les rochers et les algues, à basse mer. Fruct.: 
été, automne. — C. 


Cette plante varie à frondes très larges et à frondes très 
étroites, tantôt atténuées à l'extrémité, tantôt, au contraire, 
brusquement élargies ou cunéiformes. — Sur diverses 
algues , telles que Aglaozonia, Cystosira , Fastigiaria, 
Chondrus, on trouve une forme rampante et peu dévelop- 
pée, qui paraît être le Nilophyllum reptans CRouaN. 


DE CHERBOURG. 137 


— var. carnosum. 


Fronde crassiori subcarnosa enervi vernicata ex- 
siccatione chartæ stricte adhærente, segmentis apice 
cuneato-expansis subtrilobis, ad basin in petiolum 
prehensibile attenuatis. 


Cette plante est remarquable par ses frondes épaisses et 
charnues, adhérant fortement au papier, entièrement dé- 
pourvues de nervures, à lobes élargis cunéiformes à l’extré- 
mité et rétrécis à la base en une sorte de pétiole s’enroulant à 
la façon des pétioles de certaines plantes grimpantes. 


Sur AAnfeltia plicata. Printemps. — R. — Au- 
dessous du fort du Hommet. 


N. punctatum (STACKH.) HARV. — « ocellatum (LAMOUR.) 
J. Ac. Spec. als. IE, p. 659; Harv. Phyc. brit. pl. 203. 
— Delesseria ocellata Ac.; Cuauv. Alg. Norm. n° 121. 
— Nitophyllum ocellatum Grev. — Aglaophyllum 
ocellatum Krz. Spec. alg. p. 867 ; RABENu. Âlg. Eur. 
n° 1058. | 


Sur les algues, à basse mer. Hiver. — AR. — Hom- 
met, Sainte-Anne, Querqueville, Flamands. 


N. Bonnemaisoni GREV.; Hanv. Phyc. brit. pl. 93; 
J. AG. Spec. algar. IE, p. 665; Crouan Alg. Finist. 
n° 255 ; LLoyp Als. de l'Ouest, n° 327 (non Cnauv. 
Alg. Norm. n° 22). — Cryptopleura Bonnemaisoni 
Krz. Spec. alg. p. 871. 


Rochers de la pointe de Querqueville. Juin. (M. 
Thuret). — RRR. 


N. Hilliæ GREvV.; HaRv. Phyc. brit. pl. 169; J. Ac. Spec. 
alg. ÎE, p.667; Crouan Alg. Finist. n°256; LLoyp 
Alg. de l'Ouest, n°228; LE Jor. Alg. mar. Cherb. 


138 ALGUES MARINES 


n° 215. — Cryptopleura Hilliæ Krz. Spec. algar. 
p. 871. — Halymenia punctata Dus. 


Sur les rochers, à basse mer. Toute l’année. — AR. 
— Entrée du Port militaire, Hommet ; abondant sur 
les bloes artificiels de la Digue ; se trouve quelquefois 
sur les tubes d’Amphitrite, au dessous des rochers de 
Longlet. 


Le Nitophyllum Gmelini Grev. (Delesseria Bonnemaisoni 
Cuauv. Alg. Norm. no 22) se trouve à Révilie. 


DELESSERIA Lamour. 


D. sinuosa (Goo. et Woopw.) Lamour.; Harv. Phyc. 
brit. pl. 259 ; J. Ac. Spec. alg. II, p. 691; CROUAN 
Als. Finist. n° 265; Lioyp Alg. de l'Ouest, n° 158 ; 
Le Jor. Alg. mar. Cherb. n° 49. — Phycodrys sinuosa 
Krz. Spec. alg. p. 874. 


Sur les siipes du Laminaria Cloustoni, et sur les 
rochers (Digue). Hiver, printemps. — R. 


D. alata (flups.) Lamour.; Cauv. Alo. Norm. n° 44 ; 
Harv. Phyc. brit. pl. 247 ; J. Ac. Spec. alg. Ii, p. 683; 
Crouan Alg. Finist. n°* 263 et 264; Lioyp Alg. de 
l'Ouest, n° 151 ; LE Jo. Alg. mar. Cherb. n° 227. — 
Hypoglossum alatum Krz. Spec. alg. p. 877. 


Contre les parois des rochers et les murs des quais, 
sous les Fucus, à° mi-marée, et sur les stipes du 
Laminaria Clousteni. Toute l’année. — AC. 


D. Hypoglossum (Woopw.) Lamour.; Caauv.Alg.Norm. 
n° 21; Harv. Phyc. brit. pl. 2; J. Ac. Spec. alg. IF, 
p. 693; Crouax Alg. Finist. n° 260 et 261; Lioyp 
Alg. de l'Ouest, n°° 28, 148; RABENy. Alo. Eur. n° 1139; 


DE CHERBOURG. 139 


Le Jot. Alg. marin. Cherb. n° 205. —- Hypoglossum 
Woodwardir Krz. Spec. #ig. p. 875. 

Sur les rochers et les algues, à basse mer. Toute 
l’année. — C. — Varie à frondes iancéolées et assez 
larges (Ulva lingulata DC.; Cuauv. Alg. Norm. no 21), 
et à frondes linéaires très étroites; cette dernière forme 
est la plus vulgaire sur nos côtes. 


— var. glomerata Cuauv. Alg. Norm. n° #3. 


Cette variété se distingue par ses frondes intriquées, à 
folioles courtes, élargies, obtusiuseules, souvent ondulées- 
crépues (Del. crispa Zanard.?), et esi intermédiaire entre 
le D. hypoglossum et le D, ruscifolia. 


Mêmes stalions que le type. — R. » 


D. ruscifolia (Turn.) Lamour. ; Harv. Phye. brit. pl. 96; 
J. Ac. Spec. algar. If, p. 695; Crouan Alg. Finist. 
n° 262 ;LLovp Alg. de l'Ouest, n° 147. — Hypoglos- 
sum ruscifolium Krz. Spec. alg. p. 875. 


Conire les parois des rochers , à basse mer. Toute 
l’année. — R. — Hommet, Querquevilie, Nacqueville. 


Gelidieæ. 


GELIDIUM Lamour. 


G. corneum (Hups.) Laux.; J. AG. Spec. alo. IE, p.469. 
— var. clavifera GREV. Harv. Phye. brit. pl. 53; Krz. 
Spec. alg. p. 765; Crouan Alc. Finist. n° 230 ; LLoyn 
Alg. de l'Ouest, n° 105; LE Jor.. Alg.Cherb. n°191. 
Rochers , à basse mer. Automne, hiver. — AC. — 


Rochers de Longlet et de Saint-Martin , Flamands, 
Hommet, Querqueville, Nacqueville. 


G. pusillum (Srackn.) LE Jo. Alg. mar. Cherb. n° 92; 
RABENg. Alg. Eur. n° 1555! — Gel. corneum var. 


140 ALGUES MARINES 


clavatum Harv. Phyc. britan. pl. 53, fig. 6; LLovo 


Alg. de l'Ouest, n° 70. — Gel. corneum var. cæspi- 
tosa J. AG. Spec. algar. If, p. 470; Crouan Ale. 
Finist. n° 231. — Acrocarpus pusillus Krz. Spec. 


alg. p. 762. — Acrocarpus spinescens KTz. Spec. 
alg. p.761 ; Honenack. Âlg. mar. sicc. n° #46. 
Sur les murs des quais. Hiver, printemps. — AC. — 


Quai Napoléon, Jetées de l’est et de l’ouest, et fortifi- 
cations du Port militaire. 


Spongiccarpeæ. 
POLYIDES AG. 


« La structure du cystocarpe du Polyides et les par- 
ticularités qui en accompagnent le développement, ne 
me paraissent pas justifier la place que M. 3. Agardh 
assigne à ce genre parmi les Chondriées. On sait que 
les cystocarpes du Polyides rotundus sont renfermés 
dans des excroissances particulières du tissu (spongioles 
J. Ag.), qui sont formées de filaments agglomérés, nés 
du prolongement des cellules corticales. Ils se com- 
posent d'une rangée de spores ovoïdes, rayonnant au- 
tour d’une petite masse celluleuse qui constitue le pla- 
centa. Chaque spore est renfermée dans un périspore 
particulier. Mais les périspores sont étroitement soudés 
entre eux, et la masse entière du cystocarpe est revêtue 
d’une enveloppe générale transparente très distincte et 
semblable à celle qui recouvre la favelle des Céramiées. 
Les cystocarpes sont implantés sur un pédicelle formé 
d’une cellule allongée, dont le sommet aboutit au centre 
du placenta. J’ai trouvé quelquefois cette cellule in- 
sérée directement sur un des filaments de la spongiole. 
Mais ce n’est pas toujours le cas, et il se présente ici un 


DE CHERBOURG. Ë 1k1 


mode de développement singulier dont je ne connais 
aucun autre exemple dans les Floridées. La cellule qui 
sert de pédicelle au cystocarpe se ramifie à la base et 
donne naissance à un ou plusieurs filaments tortueux, 
composés de cellules irrégulières, qui rampent à travers 
le tissu de la spongiole, et sur lesquels il naît de distance 
en distance de nouveaux cystocarpes. — Quant aux 
anthéridies du Polyides , elles forment au sommet des 
rameaux des excroissances analogues aux spongioles qui 
renferment les cystocarpes, mais beaucoup moins sail- 
Jantes et de couleur blanchâtre . Elles consistent de même 
en filaments articulés rameux, qui portent à leur sommet 
des groupes irréguliers de cellules hyalines. Ces cellules 
sont globuleuses et plus grosses qu'on ne les trouve or- 
dinairement dans les anthéridies des Floridées. » Taur. 


P. rotundus (GMEL.) GREV.; Harv. Phyc. brit. pl. 95; 
Crouan Alg. Finist. n° 268; LLoyp Alg. de l'Ouest, 
n° 298; LE Jor. Alg. mar. Cherb. n° 117 ; RABENH. 
Alg. Eur. n° 15121 — P. lumbricalis Ac.; Cauv. 
Alg. Norm. n° 92; J. AG. Spec. alg. IE, p. 721. — 
Furcellaria lumbricalis Krz. Spec. alg. p. 748 (non 
Lamour.). 


Sur les rochers sablonneux, à basse mer. Fruct. : 
octobre à janvier. — C. 


Chylocladieæ. 


CHYLOCLADIA GREv. 


Ch. kaliformis (Goop. et Woopw.) Hook.; Harv. Phyc. 
brit. pl. 145.— Lomentaria kaliformis GAILL.; Krz. 
Spec. alg. p. 862; J. AG. Spec. alg. II, p. 731. 


142 À ALGUES MARINES 


1° forma vernalis. — Lom. kaliformis CRroUAN 
Alg. Finist. n° 270 ; Lioyp Alg.'de l'Oucst, n° 167. 
Sur les pierres et les souches de Zostère, à mi-marée 


et à basse mer. Printemps. — AR. — Entrée du Port 
militaire ; plages Napoléon, des Bains, etc. 


2° forma æstivalis LE Jo. Alg. marin. Cherb. 
n° 165.—Chyl. kalifornis var. patens Harv. Phye. 
brit. pl. 358, B. — Chondria kaliformis Cnauv. 
Als. Norm. n° 15. 
Dans les flaques des rochers, à mi-marée. Été. — 
C.— Hommet, Ste-Anne, Querqueville, Flamands. 


— var. helminthoides LE Jor. Alg. mar. Cherb. n° 202. 


Fronde lubrica fere eylindracea, ramis filiformibus 
ramulisque aitenuatis haud torulosis , sphærosporis 
minoribus. 


Dans les flaques sabionneuses, à basse mer, souvent 
en compagnie de la forme précédente, dont elle se dis- 
tingue facilement par son port et sa consistance. — AC. 


Ch. squarrose (Haxv.) LE Jo. Alg. mar. Cherb. n° 444 ; 
RABENH. Alg. Eur. n° 1554! — Chyl. kaliformis var. 
squarrosa Harv. Phyc. britan. pl. 358, B, fig. 3. — 
Lomentaria squarrosa Lroyp Alg. de l'Ouest, n° 284. 
— Lomentaria kaliformis var. tenella Crouan Aig. 
Finist. n° 271. 


Sur Polyides et Fastigiaria. Automne, hiver. — C. 


Ch. ovalis (Hups.) Hook.; Harv. Phyc. brit. pl. 118 ; 
Le Jor. Alg. mar. Cherb. no 195. — Chondria ovalis 
AG.; CHauv. Alg. Norm. n° 93. — Gastroclonium 
ovale et G. subarticulatum Krz. Spec. alg. p. 865 et 
866.—Lomentaria ovalis ENDL.; J. AG. Spec. alg. IE, 


DE CHERBOURG. 143 


p. 736 ; CRouAN Alo. Finist. n° 269; Lroyp Alg. de 
l'Ouest, n°° 171, 190, 206. 

Sur les rochers, les pierres et les algues. Hiver, 

printemps, élé. — La forme subarticulata, qui ne peut 

être distinguée du type même à titre de simple variété, 


se trouve surtout au printemps; la forme microphylla 
se rencontre habituellement en juillet et août. — C. 


Rhodemeleæ. 
POLYSIPHONIA Grev. 


P. pulvinata (Rorn.) SPRENG.; HaRv. Phye. brit. pl. 102, 
B?; Krz. Spec. aig. p.806; Crouan Alg. Finist. n° 288; 
LiLoyp Ale. de l'Ouest, n° 235. 


Sur les rochers à Balanes. Automne, hiver. — AR. 
— Hommet, Querqueville, Nacqueville. 


P. urceolata (Dr w.) GREV.; HaRv.Phye. brit. pl. 167; 
Krz. Spec. alg. p. 8%; Crouan Alg. Finist. n° 290; 
LLoyp Alg. de l'Ouest, n°174; LE Jo. Alg. mar. Cherb. 
ne 15 ; J. AG. Spec. aig. II, p. 970. 

Sur les rochers, les murs des quais, les tubes d'Am- 


phitrite et Ia Zostère, à basse mer et à mi-marée. 
Printemps. — C. 


P. insidiosa Crouan Alg. Finist. n° 293 ; LLoyp Alg. de 
l'Ouest, n° 296.—Polys. havanensis à insidiosa J. Ac. 
Spec. alg. Il, p. 960. 

Sur les Fucus, dans les flaques des rochers vaseux, 


à mi-marée. Automne.—RR.—Rochers de Longlet.— 
Abondant à Saint-Vaast. 


P. fibrata (Dizcw.) Harv. Phyc. brit. pl. 208 ; Krz. Spee. 
alg. p. 826; CrouaAn Alg. Finist. n° 294; Lroyp Alg. 


14% ALGUES MARINES 


de l'Ouest, n° 193; LE Jor. Alg. mar. Cherb. n° 59; 
J. AG. Spec. alg. II, p. 965. 


Sur les rochers, les Patelles, les Corallines, les Cla- 
dostephus, Chondrus, etc. Été, automne. — C. 


P. fibrillosa (Dizzw.) GREv.; Krz. Spec. alg. p. 827; 
Harv. Phyc. brit. pl. 302; CrouAx Alg. Finist. n° 296 ; 
Lioyp Alg. de l'Ouest, n° 136 ; J. AG. Spec. alg. II, 
p. 991. 


Sur la Zostère, Rhodymenia palmata,Chorda Filum, 
etc. Fruct.: toute l’année. — C. 


P. Brodiæi (Diczw.} GREv.; Harv. Phyc. brit. pl. 195 ; 
Crouan Alg. Finist. n° 299; Lioyp Alg. de l'Ouest, 
n° 237 ; Le JoL. Alg. mar. Cherb. n° 14; J. Ac. Spec. 
alg. Il, p.993. — Pol. Brodiæi et P. penrcillata Krz. 
Spec. alg. p. 827. 

| Sur les rochers exposés au choc des vagues, à basse 
mer. Toute l'année. — AR. — Pointe de Querqueville, 


Digue; abondant sur les bouées et les bois immergés 
dans l’avant-port militaire. 


P. elongata (Hups.) GREv.; KTz. Spec. algar. p. 828; 
Harv. Phye. brit. pl. 192 et 193 ; Crouan Alo. Finist. 
n° 301 ; Lioyp Âlg. de l'Ouest, n° 55 et 305 ; LE Jor. 
Alg. mar. Cherb. n° 233 ; J. Ac. Spec. alg. IT, p. 1004. 


Sur les pierres, les coquilles, etc., dans les endroits 
sablonneux à basse mer. Fruct. : toute l'année. — C. 


P. elongella HaARv. in Hoox. Brit. fl. EE, p. 334; Phyc. 
brit. pl. 113; Krz. Spec. alg. p. 829; J. Ac. Spec. 
alg. IL, p. 1802. 

Plages vaseuses, à très basse mer. Printemps, au- 


tomne. — RR. — Au-dessous des rochers de Longlet, 
et à l'entrée du Port militaire. 


DE CHERBOURG. 445 


P. obscura (AG.) J. AG. Alg. medit. p. 193; Spec. alg. IL, 
p.943; arv. Phyc. brit. pl. 102; Krz. Spec. als. 
p. 808; Lrovp Alg. de l'Ouest, n° 229. — Pol. ascen- 
dens Crouax Âlg. Finist. n° 303. 


Sur les rochers, à mi-marée. Automne. — RR. — 
Hommet. 


P. simulans Harv. Phyc. brit. pl. 278; CRouAN Als. 
Finist. n° 304; LLoyp Alg. de l'Ouest, n° 279 ; J. AG. 
Spec. alg. IT, p. 1051. 


Sur les rochers à basse mer. Été, automne. — R. — 
Hommet, Querqueville. 


P. fastigiata (Rorx) GREV.; KTz. Spec. alg. p. 809; 
Harv. Phyc. brit. pl. 299 ; Crouan Alg. Finist. n° 307 ; 
Lioyp Alg. de l'Ouest, n° 10#; LE Jor. Alg. mar. 
Cherb. n° 79; J. AG. Spec. alg. IE, p. 1029. — Hut- 
chinsia fastigiata AG.; Cauv. Alg. Norm. n° 35. 


Sur Ascophyllum nodosum. Fruct. : été. — C. 


P. atro-rubescens (Dizzw.) GREv.; HARv. Phyc. brit. 
pl. 172 ; Krz. Spec. alg. p. 821; Crouan Alg. Finist. 
n° 308; Lioyp Alg. de l'Ouest, n° 16 ; Le Jor. Alg. 
mar. Cherb. n° 35 ; J. AG. Spec. alg. IT, p. 1035. 


Roches sablonneuses, à basse mer. Hiver. — C. 


— S.-Var. Agardhiana. — Polys. Agardhiana GREY; 
Krz. Spec. alg. p. 811. — Huichinsia Agardkiana 
Cuauv. Alg. Norm. n° 137. — Polys. Deschampsti 
Crouan Alg. Finist. n° 309. 

Cette forme se trouve à la fin du printemps dans les 


mêmes localités que l’espèce précédente , dont elle pa- 
raît n’être qu’un état plus avancé. 


10 


146 ALGUES MARINES 


P. nigrescens (DizLw.) GREV.; KTz. Spec. alg. p. 813; 
Harv. Phyc. brit. pl. 277 ; CRouAN Alg. Fmist. n° 310; 
Lioyp Alg. de l'Ouest, n°93 ; Le Jo. Alg. mar. Cherb. 
n° 218 ; J.AG. Spec. alg. IL, p. 1057. — Hutchinsia 
nigrescens AG.; CHAUv. Alg. Norm. n° 62. 


Endroits sablonneux et murs des quais. Fruct. : hi- 
ver, printemps. — AC. 


— var. affnis (Moore) Harv. Ner. bor.-amer. IE, p. 49 ; 
J. AG. Spec. alg. IE, p. 1058. — Pol. affinis Moore ; 
Harv. Phyc. brit. pl. 303. 

Plages vaseuses, entre les Zostères, à très basse mer. 


Printemps. — RR. — Plage Napoléon, au-dessous des 
rochers de Longlet. 


P. fruticulosa (WuLr.) SPRENG.; Krz. Spec. alg. p. 836; 
Crovwan Alg. Finist. n° 312 ; LE JoL. Alg. mar. Cherb. 
n° 36; J. AG. Spec. alg. IF, p. 1028. — Rytiphlæa 
fruticulosa Harv. Phyc. brit. pl. 220 ; LLoyp Alg. de 
l'Ouest, n° 153. 


Sur les cailloux et diverses algues, dans les flaques 
à mi-marée. Fruct. : été, automne. — C. 


P. thuyoides HaRv. in Mack. F1. hibern.; Krz. Spec. alg. 
p. 838 ; LE JoL. Alg. mar. Cherb. n° 118 ; J. AG. Spec. 
alg. IL, p. 938. — Rytiphlæa thuyoides Harv. Phyc. 
brit. pl. 221 ; LLoyp Alg. de l'Ouest, n° 261. — Pol. 
rigidula CRouAN Alg. Finist. n° 313. 

Sur les gros rochers, à mi-marée. Fruct. : été, au- 


tomne. — AC. — Hommet, Querqueville, Nacqueville, 
Ile-Pelée. 


P. byssoides (Goop. et Woopw.) GREv.; KTz. Spec. alg. 
p. 834; Harv. Phyc. brit. pl. 284; CrouaAN Alg. Finist. 
n° 316; LLoyD Alg. de l'Ouest, n° 247 ; J. AG. Spec. 


DE CHERBOURG. 147 


alg. IT, p. 1042. — Hutchinsia byssoides AG.; Caauv. 
Alg. Norm. n° 9. 
Sur les parois des rochers, à basse mer. Eté, au- 


tomne. — AR. — Hommet, Querqueville, Nacqueville. 
Souvent rejeté sur le rivage en automne. 


Les Polysiphonia variegata AG.; P. furcellata Harv.; P. 
fœtidissima Cocks, etc. croissent à Saint-Vaast-la-Hougue. 


RHODOMELA AG. 


Rb. subfusca (Woopw.) AG.; Harv. Phyc. brit. pl. 264 ; 
Crouan Alg. Finist. n° 318 ; Lioyn Alg. de l'Ouest, 
n° 361; J. AG. Spec. alg. IL, p. 883; LE Jor. Alo. 
mar. Cherb. n°177. — Lophura gracilis et cymosa 
Krz. Spec. alg. p. 850. 


Flaques et plages sablonneuses, à basse mer. Hiver, 
printemps. — C. 


BONNEMAISONIA AG. 


B. asparagoides (Woopw.) AG.; Harv. Phyc.brit. pl. 51; 
Krz. Spec. alg. p. 843; J.AG. Spec. alg. IT, p. 779 ; 
Crouan Alg. Fin. n°276; LLoyp Alg. Ouest, n° 156. 

Jeté à la côte. Été. — RR. 


RYTIPHLÆA Ac. 


R. pinastroides (GMEL.) AG.; Harv. Phyc. brit. pl. 85 ; 
Crouan Alg. Finist. n° 319; Lcovp Alg. de l'Ouest, 
n° 114; Homenacx. Alg. mar. sicc. n° 233; LE Jor. 
Alg. mar. Cherb. n° 99; J. Ac. Spec. alg. p. 1088; 
RaBenx. Alg. Eur. n° 1576! — Rhodomela pinastror- 
des AG.; CHaAuv. Alg. Norm. n° 167. — Halopithys 
pinastroides Krz. Spec. alg. p. 840. 


Dans les flaques des rochers, à mi-marée. — C. 


148 ALGUES MARINES 


LAURENCIA Lamour. 


L. obtusa (Hups.) Lamour.; Harv. phyc. brit. pl. 148; 
Krz. Spec. alg. p. 854; J. AG. Spec. alg. IT, p. 750 ; 
Crouan Alg. Finist. n° 280 ; Lcoyp Alg. de l'Ouest, 
n° 306. 


Dans les flaques des rochers, à mi-marée. Été, au- 
tomne. — AR. — Hommet, Querqueville, Flamands. 


— Var. pyramidata J. AG. Spec. alg. If, p.751; LLoy» 
Alg. de l'Ouest, n° 85; Honenacx. Alg. mar. sice. 
n° 185. — L. pyramaidalis Krz. Spec. alg. p. 85k; 
Crouan Alg. Finist. n° 279 ; Le Jo. Alg. mar. Cherb. 
n° 73. 


Dans les flaques des rochers, à basse mer. Été, au- 
tomne. — C. 


L. hybrida (DE Canp.) LENORM.; KTz. Spec. alg. p.856; 
J. AG. Spec. alg. If, p. 761 ; LE Jor. Alg. mar. Cherb. 
n° 10. — Chondria hybrida Cuauv. Alg. Norm. n° 40. 
— Laur. cœspitosa HARv. Phyc. brit. pl. 286; CROUAN 
Alg. Finist. n° 278; LLoyp Alg. de l'Ouest, n° 12. 


Plages vaseuses, sur les pierres et les rochers , à 
basse mer. — AR. — Plages Napoléon et des Bains, 
Flamands. 


Une forme naine de cette espèce est très abondante sur les 
gros rochers à Balanes, à la limite de la haute mer, où elle 
croît pêle-mêle avec une forme analogue du Laur.pinnatifida, 
dont elle est toutefois parfaitement distincte. 


L. pinnatifida (Gmer.) Lamour. ; Hanv. Phye. britan. 
pl. 55; Krz. Spec. alg. p. 856; J. Ac. Spec. alg. IT, 
p.764; CrouAN Alg. Finist. n° 277; LLoyp Alg. de 


* DE CHERBOURG. 149 


l'Ouest, n° 11; RaBenn. Alg. Eur. n° 1136; LE JoL. 
Alg. mar. Cherb. n°171. — Chondria pinnatifida Ac. ; 
Caauv. Alg. Norm. n° 67. 


Sur les rochers,entre les limites de la marée. Fruct.: 
hiver, printemps. — CC. 


CHONDRIA (Ac.) Harv. 


Ch. dasyphylla (Woopw.) AG.; LE Jor.. Alg. mar. Cherb. 
n° 183. — Laurencia dasyphylla GREv.; Harv. Phyc. 
brit. pl. 152; KTz. Spec. alg. p. 853; CrouaAN Als. 
Finist. n° 281; Lioyp Als. de l'Ouest, n° 23. — Chon- 
driopsis dasyphylla 3. Ac. Spec. alg. IE, p. 809. 


Dans les flaques des rochers sablonneux, à basse 
mer. Été, automne. — AC. 


Ch. tenuissima (Goon. et Woopw.) AG.; Cnauv. Alg. 
Norm. n° 14. — Laurencia tenuissima GREV.; HARV. 
Phyc. brit. pl. 198 ; CrouAN Alo. Finist. n° 283; Lioyp 
Alg. de l'Ouest, n° 22 et 181. — Alsidium tenuissi- 
mum KTrz. Spec. alg. p. 8h3. — Chondriopsis tenuis- 
sima J. AG. Spec. alg. IT, p. 804. 


Sur les pierres, dans les endroits sablonneux, à 
basse mer. Été, automne. — AR. 


Dasyeæ:. 
DASYA AG. 


D. Arbuscula (Diczw.) AG. ; Harv. Phyc. brit. pl. 224 ; 
Crouan Alg. Finist. n° 285; Lroyp Alg. de l'Ouest, 
n° 132 ; J. AG. Spec. alg. II, p. 1221. — Eupogonium 
Arbuscula Krz. Spec. alg. p. 798. 


Sur les rochers à Corallines, à basse mer. Été. — 
KR. — Hommet, Querqueville, Nacquewille, 


150 ALGUES MARINES 


D. coccinea (Hups.) AG.; Cnauv. Alg. Norm. n° 112; 
Harv. Phyc. brit. pl. 253 ; CRouaAx Alg. Finist. n° 287; 
Lioyp Alg. de l'Ouest, n° 95; Le Jor. Alg. mar. 
Cherb. n° 184 ; J. AG. Spec. alg. IT, p. 1185. — Tri- 
chothamnion coccineum Krz. Spec. alg. p. 800. 


Sur les rochers, à très basse mer. Fruct.: automne. 
— C. — Rejeté abondamment sur le rivage. 


Le Bostrychia scorpioides MonT.(Rhodomela scorpioides AG. ; 
Cuauv. Alg. Norm. n° 142) est abondant à Réville et dans la 
baie de Saint-Vaast-la-Hougue. (LE Jor. Alg. mar. Cherb. 
n° 122, cum stichidiis!). 


Coraïilinex. 


HILDENBRANDTIA Narpo. 


H. rosea KTz. Spec. alg. p. 694; J. Ac. Spec. alg. IF, 
p. 495 ; Crouax Alg. Finist. n° 235. . 


Sur les pierres et les cailloux roulés, dans les fla- 
ques, à mi-marée. — C. 


MELOBESIA Lamour. 


M. farinosa Lamour. Polyp. pl. 12, fig. 3; Krz. Spec. 
alg. p.696 (non J.AG. nec Harv.).— M. membranacea 
J. AG. Spec. alg. IE, p.512; Harv. Phye. br. pl. 347, A. 
(non Lamour.). 


Sur les feuilles de Zostère, — AC. 


Dans cette plante, les conceptacles sont déprimés et l’ostiole 
bordé de poils; dans la suivante au contraire l’ostiole est nu, 
infundibuliforme, et les conceptacles sont hémisphériques. 


M. membranacea Lamour. Polyp. p. 315 et in herb.! ; 
Krz. Spec. alg. p.696; Crouan Alg. Finist. n° 244 ; 
Lioyn Alg. de l'Ouest, n° 339; Le Jor. Alg. mar. 


DE CHERBOURG. 151 


Cherb. n° 194. — M. verrucata 3. AG. Spec. alg. IT, 
p.513?; Harv. Phyc. brit. pl. 347, C? (non Lamour. 
fid. spec. herb.). 

Sur la Zostère, les Cystosira discors, Laminaria 


Cloustoni, Rhodymenia palmata, Calliblepharis ciliata, 
etc.— C. 


M. pustulata Lamour. Polyp. p. 316, pl. 12, fig. 9, et 
in herb.! ; Krz. Spec. alg. p. 696 ; J. AG. Spec. alg. IE, 
p. 513; Harv. Phyc. brit. pl. 347, D; Lioyn Ale. 
de l'Ouest, n° 338. 


Sur Chondrus crispus, Phyllophora rubens et palmet- 
toides, etc. — AC. 


M. Lenormandi ArEsCH.; J. AG. Spec. alg. IT, p. 51%; 
Desmaz. PI. crypt. Fr. (nouv. sér.) n° 6231; LLovp 
Alg. de l'Ouest, n° 319. 


Sur les rochers, les cailloux, les murs des quais, 
entre les limites de la marée. — CC. 


M. lichenoides (ELL. et Soi.) HaARv. Phyc. brit. pl. 346 ; 
J. AG. Spec. alg. IT, p. 515.—Mastophora lichenoides 
Krz. Spec. alg. p. 697; Crouan Alg. Finist. n° 243 ; 
LLoyp Alg. de l'Ouest, n° 317. 


Sur les algues, à basse mer. — AC. 


LITHOTHAMNION Parxppi. 


L. polymorphum (Lin.) ARESCH. in J. AG. Spec. alg. II, 
p. 524; Desmaz. PL crypt. Fr. (nouv. sér.) n° 695 !; 
Lioyp Alg. de l'Ouest, n° 320; LE Jo. Alg. mar. 
Cherb. n° 11. — Spongites polymorpha Krz. Spec. 
alg. p. 699. — Melobesia polymorpha Harv. Phyc. 
brit. pl. 345. 


Sur les rochers, à mi-marée, — C. 


452 ALGUES MARINES 


JANIA Lamour. 


JT. rubens (ELL. et Soc.) Lamour.; KTz. Spec. alg. p.709; 
Harv. Phyc. brit. pl. 252 ; J. Ac. Spec. alg. IL, p.557 ; 
CrouaAN Alg. Finist. n° 240; Lroyp Alg. de l'Ouest, 
n° 196. 


Plages sablonneuses, entre les Zostères. Automne. 
— KR. — Plage des Bains. 


3. corniculata (Lin.) Lamour.; KrTz. Spec. alg. p. 710; 
Harv. Phye. brit. pl. 234 ; J. Ac. Spec. alg. IE, p. 558; 
Crouan Alg. Finist. n° 241; Lioyp Alg. de l'Ouest, 
n° 340; LE Jor. Alg. mar. Cherb. n° 212. 


Sur Cladostephus verticillatus, ete. Fruct.: été.— C. 


CORALLINA (Lin.) Lamour. 


C. officinalis Lin.; HaRv. Phyc. brit. pl. 222 ; Krz. Spec. 
alg. p. 705 ; J. AG. Spec. alg. IF, p. 562 ; CrouAN Als. 
Finist. n° 238 ; Lroyp Also. de l'Ouest, n° 258; Le Jor. 
Alg. mar. Cherb. n° 395. 


Sur les rochers, dans les flaques, à mi-marée et à 
basse mer. — C. 


\ 


C. squamata ELrzis ; Harv. Phyc. brit. pl. 201; Krz. 
Spec. alg. p.706 ; J. Ac. Spec. alg. IT, p.567 ; CROUAN 
Alg. Finist. n° 239; Lioyp Alg. de l'Ouest, n° 259. 


Dans les flaques des rochers, à basse mer. — R. — 
Hommet, Querquexille. 


DE CHERBOURG. 453 


TABLE ALPHABÉTIQUE 


Les Synonymes sont imprimés en lettres italiques. 


Acanthoceras 
echionotum Kiz. 121. 


Shuttleworthianum Kz.121. 


Acrocarpus 
pusillus Kiz. 140. 
spinescens Ktz. 140. 
Ægagropila 
repens KTz. 59. 
Aglaophyllum 
ocellatum Ktz. 137. 
AGLAOZONIA. 72. 
parvula Zanard. 72. 
reptans Kiz. 72. 
AHNFELTIA. 127. 
plicata Fr. 127. 
Alcyonidium 


vermiculatum Lmx. 87. 


Alsidium 
tenuissimum Kiz. 149. 
Anabaina 
marina Bréb. 29. 
ANTITHAMNION. 111. 
crispum Th. 112. 
cruciatum Næg. 111. 
Plumula Th. 112. 
ARTHROCLADIA. 81. 


septentrionalis Kiz. 81. 


villosa Dub. 81. 
Ascophylla 
lævigata Stackh. 96. 


ASCOPHYLLUM. 96. 


nodosum LJ. 96. 


ASPEROCOCCUS. 88. 


bullosus Lmx. 89. 
compressus Griff. 89. 
echinatus Grev. 88. 

v. vermicularis Harv. 88. 
fistulosus Hook. 88. 
pusillus Carm. 68. 
rugosus Lmx. 88. 

Turneri Hook. 89. 
vermicularis Moore. 88. 


BANGIA. 102. 


ceramicola Chauv. 103. 
ciliaris Carm. 103. 

elegans Chauv. 103. 
fusco-purpurea Lgb. 102. 
fusco-purpurea Desm. 102. 
Laminariæ Chauv. 69. 
Lejolisii DNot. 102. 


BEGGIATOA. 26. 


Lanugo Th. 26. 


BIFURCARIA. 94. 


tuberculata Stackh. 94. 


BONNEMAISONIA. 147. 


asparagoides Ag. 147. 


BoORNETIA. 109. 


secundiflora Th. 109. 


BOSTRYCHIA. 150. 


scorpioides Mont. 150, 


154 ALGUES MARINES 


Bryopsis. 64. 
arbuscula Chauvy. 64. 
arbuscula Kitz. 64. 
Balbisiana Lmx. 65. 
hypnoides Lmx. 64. 
plumosa Ag. 64. 
v. pyramidalis LJ. 64. 
tenuissima DNot. 66. 

CALLIBLEPHARIS. 135. 
ciliata Ktz. 135. 
jubata Kitz. 135. 

CALLITHAMNION. 112. 
Borreri Harv. 114. 
brachiatum Harv. 115. 
byssoideum Arn. 113. 
byssoides J.Ag. 113. 
corymbosum Lgb. 112. 


v. amphicarpa Th. 112. 
v. secundata Harv. 112. 


cruciatum Ag. 111. 
Daviesii Lgb. 106. 
Daviesii J.Ag. 106. 
floridulum Ag. 111. 
gracillimum Harv. 113. 
granulatum Ag. 115. 
Grevillei Harv. 114. 
Harveyanum J.Ag. 115. 
Hookeri Harv. 114. 
Lerormandi Suhr. 106. 
luxurians Desm. 106. 
multifidum Kiz. 109. 
nodulosum Ktz. 117. 
pedicellatum Ag. 110. 
Pluma Ag. 118. 
Plumula Lgb. 112. 

v. crispum J.Ag. 112. 
polyspermum Harv. 114. 
refractum Kiz. 112. 
repens Harv. 109. 
roseum Harv. 4114. 
Rothii Lgb. 1411. 


CALLITIHAMNION. 112. 


scopulorum Cr. 114. 
secundatum Lgb. 106. 
seirospermum Harv. 113. 
v. miniatum Cr. 113. 
seminudum Ag. 114. 
simplez Cr. 103. 
spongiosum Harv. 115. 
tetragonum Ag. 115. 

v. brachiatum J.Ag. 115. 
tetricum Ag. 115. 
Turneri Ag. 108. 

v. variabile J. Ag. 109. 
versicolor Ag. 113. 

v. seirospermum Harv. 113. 
virgatulum Harv. 106. 


CALLOPHYLLIS. 127. 


laciniata Ktz. 127. 


CALLYMENIA. 126. 


microphylla J.Ag. 126. 
reniformis J.Ag. 126. 


Calothrix 


confervicola Ag. 30. 
fasciculata Ag. 31. 
hydnoides Cr. 29. 
scopulorum Ag. 31. 
semiplena Harv. 29. 


CARPOMITRA. 90. 


Cabreræ Ktz. 90. 


CASTAGNEA. 84. 


cæspitosa Th. 86. 
contorta Th. 86. 
virescens Th. 85. 
Zosteræ Th. 85. 


CATENELLA. 123. 


Opuntia Grev. 123. 


CERAMIUM. 118. 


acanthonotum Carm. 121. 
barbatum Dub. 116. 
Casuarinæ DC. 109. 
ciliatum Duel. 421. 


DE CHERBOURG. 


CERAMIUM. 118. 
circinnatum Cr. 119. 
clavægerum Bonnem. 110. 
coccineum DC. 150. 
corallinum Bory. 116. 
corymbosum Chauv. 112. 
crispum Ducl. 112. 
decurrens Harv. 119. 
Deslongchampsii Ch. 120. 
diaphanum Roth. 119. 
v. minor Cr. 120. 

v. pilosum Chauv. 121. 
echionotum J.Ag. 120. 
elongatum Duby. 144. 
equisetifolium DC. 116. 
filamentosum Ag. 122. 
flabelligerum J.Ag. 120. 
gracillimum Ag. 120. 
granulatum Duc]. 115. 
nodosum Harv. 120. 
pedicellatum DC. 110. 
Pluma Dub. 118. 
Plumula Dub. 112. 
repens Dub. 109. 

Rothii Dub. 111. 

rubrum Ag. 118. 

v. corymbiferum J.Ag. 419. 

. decurrens LJ. 119. 

. diaphanum Cr. 119. 
. pedicellatum J.Ag. 119. 
. proliferum J.Ag. 118. 
. tenue J.Ag. 118. 

v. virgatum J.Ag. 119. 
scopulorum Chauv. 114. 
setaceum Dub. 116. 
strictum Harv. 119. 

v. zostericola Th. 120. 
tenuissimum J.Ag. 120. 
tetragonum Chauv. 115. 
tetricum Dub. 115. 
Turneri Dub. 408. 


de ee), ee 


Ga 


CHÆTOMORPHA. 57. 
ærea Ktz. 58. 
fibrosa Ktz. 58. 
gallica Kitz. 58. 
gracilis Ktz. 58. 
implexa Ktz. 57. 
Linum Ktz. 58. 
Melagonium Ktz. 

Chætospora 
Wiggii Ag. 109. 

CHAMpra. 130. 
parvula Harv. 130. 

CHANTRANSIA. 404. 
corymbifera Th. 107. 
Daviesii Th. 106. 
secundata Th. 106. 
virgatula Th. 106. 

Chlorosiphon 
pusillus Ktz. 69. 

CHoNDRIA. 149. 
articulata Ag. 131. 
dasyphylla Ag. 149. 
clavellosa Ag. 132. 
hybrida Chauv. 148. 
impleæa Chauv. 130. 
kaliformis Ag. 141. 
ovalis Ag. 142. 
parvula Ag. 130. 
pinnatifida Ag. 149. 
tenuissima Ag. 149. 

Chondriopsis 
dasyphylla J.Ag. 149. 
tenuissima J.Ag. 149. 

Chondroclonium 
Teedii Ktz. 125. 

Chondrothamnion 
clavellosum Kitz. 132. 

CHONDRUS. 124. 
crispus Stackh. 124. 
mamillosus Grev. 126. 
norvegicus Lmx, 128. 


58. 


156: ALGUES MARINES 


CHorpA. 88. 
Filum Stackh. 88. 
lomentaria Lgb. 67. 
CHORDARIA. 87. 
flagelliformis Ag. 87. 
Chrysymenia 
clavellosa Harv. 132. 
rosea Harv. 131. 
CHYLOCLADIA. 141. 
articulata Grev. 131. 
clavellosa Grev. 132. 
kaliformis Hook. 141. 
v. æstivalis LJ. 142. 


v. helminthoides LJ.142. 


v. patens Harv. 142. 


v. squarrosa Harv. 142. 


v. vernalis LJ. 142. 
ovalis Hook. 142. 
parvula Harv. 130. 
squarrosa LJ. 142. 
CLADOPHORA. 59. 
albida KTz. 59. 

v. refracta Th. 60. 
arcta Kitz. 64. 
Bruzelii Kiz. 60. 
Crouani Cr. 63. 
diffusa Cr. 61. 
diffjusa Harv. 62. 
distans Cr. 62. 
expansa Kiz. 61. - 

v. glomerata Th. 61. 
flexicaulis Ktz. 60. 
flexuosa Griff. 60. 

v. Bruzelii Th. 60. 
flexuosa Dillw. 61. 
fracta Ktz. 59. 
glaucescens Griff. 60. 
gracilis Harv. 61. 

v. tenuis Th. 61. 
hirta Ktz. 60. 
Hutchinsiæ Ktz. 62. 


CLADOPHORA. 59. 
lætevirens Harv. 62: 
v. glomerata Th. 62. 
lanosa Ktz. 63. 
v. uncialis Th. 63. 
Macallana Harv. 62. 
Magdalenæ Harv. 59. 
pectlinicornis Ktz. 61. 
pellucida Ktz. 63. 
pseudosericea Cr. 60. 
rectangularis Harv. 62. 
refracta Harv. 60. 
repens J.Ag. 59. 
rupestris Ktz. 63. 
Thoreana Kitz. 61. 
uncialis Harv. 63. 
utriculosa Kitz. 61. 
CLADOSTEPHUS, 81. 
myriophyllum Ag. 81. 
spongiosus Ag. 81. 
verticillatus Ag. 81. 
Copium. 67. 
Bursa Ag. 67. 
tomentosum Ag. 67. 
Conferva 
ærea Dillw. 58. 
collabens Ag. 57. 
flacca Diliw. 56. 
implexa Harv. 58. 
isogona E.B. 57. 
percursa Ag. 55. 
prolifera Chauv. 63. 
rupestris L. 63. 
sutoria Cr. 57. 
vadorum Aresch. 61. 
Youngana Dillw. 57. 
CORALLINA. 152. 
oflieinalis L. 152. 
squamata ElIl. 152. 
CORDYLECLADIA. 130, 
erecta J.Ag. 130. 


DE CHERBOURG. 


Corynephora 
marina Ag. 84. 
Corynospora 
pedicellata J.Ag. 
CROUANIA. 117. 
attenuata J.Ag. 117. 
CRUORIA. 108. 
adhærens Cr. 108. 
pellita Fr. 108. 
pellita Harv. 129. 
CRYPTOCOCCUS. 25. 
roseus Ktz. 25. 
Cryptopleura 
Bonnemaisoni Kiz. 137. 
Hilliæ Kiz. 138. 
lacerata Kitz. 156. 
CUTLERIA. 92. 
multifida Grev. 92. 
Cylindrocarpus 
Berkeleyi Cr. 84. 
volubilis Cr. 73. 
Cylindrospermum 
Carmichaelii Kiz. 29. 
CYSTOCLONIUM. 127. 
purpurascens Kitz. 127. 
CYsTOsIRA. 96. 
barbata Cr. 97. 
discors Ag. 97. 
cricoides Ag. 96. 
fœniculacea Harv. 97. 
fibrosa Ag. 97. 
granulata Ag. 96. 
Dasya. 149. 
Arbuscula Ag. 149. 
coccinea Ag. 150. 
DasyacTis. 32. 
salina Ktz. 32. 
DELESSERIA 138. 
alata Lmx. 138. 
Bonnemaisoni Chauv.138. 
glandulosa Ag. 122. 


110. 


DELESSERIA. 138. 
Hypoglossum Lmx. 138. 


15 


v. glomerata Chauv. 139. 


lacerata Lmx. 136. 
lingulata Dub. 139. 
ocellata Ag. 137. 
Plocamium Ag. 133. 
ruscifolia Lmx. 139. 
sanguinea Lmx. 133. 
sinuosa Lmx. 138. 
DERBESIA. 66. 
marina Sol. 66. 
marina Cr. 65. 
DESMARESTIA. 71. 
aculeata Lmx. 71. 
ligulata Lmx. 71. 
v. angustior Turn. 71. 
viridis Lmx. 71. 
Dichloria 
viridis Grev. 71. 
" DICTYOSIPHON. 72. 
fæniculaceus Grev. 72. 
DicTYOPTERIS. 99. 
polypodioides Lmx. 99. 
DicTyxoTA. 97. 
Atomaria Harv. 98. 
ciliata Dub. 98. 
dichotoma Lmx. 97. 
v. implexa Lmx. 98. 
v. intricata Grev. 98. 
laciniata Dub. 92. 
vulgaris Kiz. 98. 
DUDRESNAYA. 117. 
coccinea Cr. 117. 
divaricata Harv. 108. 
verticillata LJ. 4117. 
DumonTia. 122. 
Calvadosii Lmx. 107. 
filiformis Grev. 122. 
v. crispata Grev. 122. 
incrassata Lmx. 122. 


158 


Echinoceras 


armatum Ktz. 121. 
ciliatum Kiz. 121. 
hystrix Ktz. 121. 
nudiusculum Kitz. 121. 


EÉCTOCARPUS. 74. 


brachiatus Hook. 78. 
brachiatus Griff. 79. 
Codii Lloyd. 74. 
compactus Ag. 78. 
confervoides LJ. 75. 
Crouani Th. 75. 
cruciatus Ag. 78. 
cruciatus Cr. 79. 
elegans Th. 77. 
fasciculatus Harv. 76. 

v.draparnaldioides Cr. 76. 
fasciculatus Kiz. 76. 
fenestratus Cr. 75. 
firmus J.Ag. 78. 

v. compactus LJ. 78. 
glomeratus Th. 76. 
granulosus Ag. 77. 
Griflithsianus LJ. 78. 
hiemalis Cr. 76. 
Hincksiæ Harv. 77. 
insignis Cr. 74. 
littoralis Harv. 78. 
Mertensii Ag. 93. 
pseudosiliculosus Cr. 75. 
pusillus Griff. 74. 
siliculosus Harv. 75. 
siliculosus Lab. 76. 
siliculosus Chauv. 78. 

v. ferrugineus Ch. 78. 
simplex Cr. 74. 
sphæricus Derb. 73. 
sphærophorus Carm. 78. 
Thuretii LI. 78. 
tomentosus Lgb. 75. 
velutinus Kiz. 73. 


ALGUES MARINES 


ELACHISTA. 82. 
attenuata Harv. 83. 
flaccida Aresch. 83. 
fucicola Fr. 83. 
Grevillii Arn. 84. 
pulvinata Harv. 83. 
seutulata Dub. 83. 
stellaris J.Ag. 83. 
stellulata Griff. 82. 
velutina Aresch. 73. 

Elaionema 
villosum Berk. 81. 

Encælium 
bullosum Ag. 89. 
echinatum Ag. 88. 

v. setaceum Kiz. 88. 

Enteromorpha 
clathrata Auct. 48-50. 

v. uncinata Grev. 51. 
complanata Kiz. 44. 

v. confervacea Kitz. 53. 
compressa Auct. 44-49. 
v. crinita Auct. 52. 

v. procerrima End. 52. 
Cornucopiæ Harv. 38. 
crispata Mont. 43. 
erecta Hook. 52. 
Grevillei Th. 37. 
intestinalis Lk. 46. 

v. capillaris Kiz. 47. 

. Cornucopiæ Ktz. 45. 

. crispa Grev. 46. 

. crispa Kitz. 47. 

. maxima Ag. 47. 


4 4 << 


v. mesenteriformis Kitz. 47. 


Linkiana Grev. 49. 
marginata J.Ag. 53. 
micrococca Kiz. 47. 
paradoxa Ktz. 52. 
percursa J.Ag. 58. 
percursa Cr. 47. 


DE CHERBOURG. 159 


Enteromorpha 
pilifera Ktz. 47. 
plumosa Ktz. 52. 
Ralfsii Harv. 54. 
ramulosa Hook. 51. 
spinescens Ktz. 51. 
tubulosa Kiz. 47. 
ERYTHROTRICHIA. 103. 
ceramicola Aresch. 103. 
Ciliaris Th. 103. 
EuacrTis. 32. 
Lenormandiana Ktz. 32. 
v. Balani LJ. 32. 
Euhymenia 
Dubyi Kitz. 123. 
reniformis Ktz. 126. 
Eupogonium 
Arbuscula Ktz. 149. 
FASTIGIARIA. 124. 
furcellata Stackh. 124. 
Fucodium 
canaliculatum J.Ag. 94. 
nodosum J.Ag. 96. 
tuberculatum J.Ag. 94. 
Fucus. 94. 
canaliculatus L. 94. 
ceranoides L. 95. 
loreus L. 93. 
nodosus L. 96. 
platycarpus Th. 95. 
serratus L. 94. 
tuberculatus Huds. 94. 
vesiculosus L. 85. 
v. evesiculosus Cr. 95. 
v. laterifructus Grev. 95. 
v. spiralis Auct. 95. 
Furcellaria 
fastigiata Lmx. 124. 
lumbricalis Dub. 124. 
lumbricalis Kiz. 141. 
rôtunda Lgb. 141. 


Gastroclonium 
ovale Kiz. 142. 
subarticulatum Kiz. 142. 
GELIDIUM. 139. 
clavatum Lmx. 140. 
corneum Lmx. 139. 
v. cæspitosum J.Ag. 140. 
v. clavifer Grev. 139. 
coronopifolium Lmx. 136. 
pusillum LJ. 139. 
‘GIGARTINA. 125. 
acicularis Lmx. 125. 
compressa Harv. 135. 
confervoides Lmx. 135. 
erecta Hook. 130. 
flagelliformis Lmx. 87. 
Griffithsiæ Grev. 128. 
mamillosa J.Ag. 126. 
pistillata Stackh. 125. 
plicata Lmx. 127. 
purpurascens Lmx. 127. 
Teedii Lmx. 125. 
Ginannia 
furcellata Mont. 108. : 
GIRAUDIA. 79. 
sphacelarioides Derb. 79. 
GLOEOSIPHONIA. 117. 
capillaris Carm. 117. 
Gongroceras 
Deslongchampsii Ktz. 120. 
pellucidum Kitz. 120. 
strictum Ktz. 119. 
GONIOTRICHUM. 103. 
elegans Zan. 103. 
GRACILARIA. 134. 
compressa Grev. 135. 
confervoides. Grev. 135. 
erecta Grev. 130. 
purpurascens Grev. 127. 
GRATELOUPIA. 124. 
filicina Ag. 124. 


160 ALGUES 


GRIFFITHSIA. 116. 
barbata Ag. 116. 
corallina Ag. 116. 
equiscelifolia Ag. 116. 
intermedia Lnd. 109. 
multifida Ag. 109. 
secundiflora J.Ag. 109. 
setacea Ag. 116. 

GYMNOGONGRUS. 128. 
Grifüthsiæ Mart. 128. 
norvegicus J.Ag. 128. 
plicatus Kiz. 127. 

Hafgygia 
digitata Ktz. 92. 

Halerica 
ericoides Ktz. 96. 

HALIDRYS. 97. 
siliquosa Lgb. 97. 

HALIGENIA. 92. 
bulbosa Dene. 92. 

v. punctata LJ. 92. 

Haloglossum 
Griffithsianum Kiz. 89. 

Halopithys 
pinastroides Kiz. 147. 

Halopteris 
Sertularia Kiz. 80. 

HaLurus. 116. 
equisetifolius Kitz. 116. 

HALYMENIA. 124. 
bifida Lmx. 133. 
ciliata Lmx. 135. 
Dubyi Chauv. 123. 
edulis Ag. 123. 
filicina Lmx. 124. 
filiformis. Ag. 122. 
impleæa Dub. 121. 
lacerata Dub. 136. 
laciniata Dub. 127. 
ligulata Ag. 124. 


membranifolia Lmx. 129. 


MARINES 


HALYMENIA. 124. 
ocellata Lmx. 137. 
Opuntia Ag. 123. 
palmata Ag. 130. 
Palmetta Lmx. 131. 
punctata Dub. 138. 
reniformis Ag. 126. 
rubens Dub. 128. 
sarniensis Dub. 131. 

Halyseris 
polypodioides Ag. 99. 

Helminthocladia 
Griffithsiana Harv. 87. 
purpurea J.Ag. 107. 
vermicularis Harv. 87. 

HELMINTHORA. 108. 
divaricata J.Ag. 108. 
multifida Ktz. 107. 

HILDENBRANDTIA. 150. 
rosea Ktz. 150. 

HIMANTHALIA. 93. 
lorea Lgb. 93. 

Hormoceras 
decurrens Kitz. 119. 
pulchellum Ktz. 119. 
siliquosum Ktz. 119. 

Hormotrichum 
Carmichaelii Ktz. 56. 
collabens Kiz. 57. 
fasciculare Ktz. 56. 
flaccum Ktz. 56. 
isogonum Kitz. 57. 
speciosum Cr. 57. 

Hutchinsia 
Agardhiana Chauv. 145. 
byssoides Ag. 147. 
Deschampsii Ag. 145. 
fastigiata Ag. 145. 
nigrescens Ag. 146. 

HYDROLAPATHUM. 133. 
sanguineum Stackh. 133. 


DE CHERBOURG. 


Hypnea 
purpurascens Harv. 127. 
Wiggii Lmx. 109. 
Hypoglossum 
alatum Kiz. 138. 
ruscifolium Ktz. 139. 
Woodwardii Kitz. 139. 
Tridæa 
edulis Harv. 123. 
reniformis Bory. 126. 
JANIA. 152. 
corniculata Lmx. 152. 
rubens Emx. 152. 
KALLYMENIA. 126. 
Dubyi Harv. 123. 
microphylla J.Ag. 126. 
reniformis J.Ag. 126. 
LAMINARIA. 91. 
bulbosa Lmx. 92. 
cæspitosa J.Ag. 68. 
Cloustoni Edm. 92. 
debilis Cr. 68. 
digitata Auct. 91-92. 
v. brevipes Cr. 91. 
v. stenophylla Harv. 91. 
Fascia J.Ag. 68. 
Fascia Harv. 68. 
flexicaulis LJ. 91. 
Phyllitis Lmx. 91. 
punctata Bory. 92. 
saccharina LEmx. 91. 
v. Phyllitis LJ. 91. 
LAURENCIA. 148. 
cæspitosa Harv. 148. 
dasyphylla Grev. 149. 
hybrida End. 148. 
obtusa Lmx. 148. 
v. pyramidata J.Ag. 148. 
pinnatifida Lmx. 148. 
pyramidalis Kiz. 148. 
tenuissima Grev. 149. 


161 


LEATHESIA. 84. 
Berkeleyi Harv. 84. 
difformis Aresch. 84. 
marina J.Ag. 84. 
tuberiformis Harv. 84. 
LEIBLEINIA. 30. 
æruginosa Kitz. 30. 
amethystea Kitz. 30. 
chalybeia Ktz. 30. 
purpurea y Ktz. 30. 
sordida Ktz. 30. 
Leptomitus 
Lanugo Ag. 26. 
LEPTOTHRIX. 28. 
rigidula Ktz. 28. 
LEIBMANNIA. 86. 
Leveillei J.Ag. 86. 
LITOSIPHON. 68. 
pusillus Harv. 68. 
LITHOTHAMNION. 151. 
polymorphum Ar. 151. 
LOMENTARIA. 131. 
articulata Lgb. 131. 
clavellosa Gaïill. 132. 
v. pyramidalis Th. 132. 
dasyphylla Gaïll. 149. 
intertexta Chauv. 130. 
kaliformis Gaill. 141. 
v. tenella Cr. 142. 
Opuntia Gaill. 123. 
ovalis Endl. 142. 
parvula Gaill. 130. 
squarrosa Lloyd. 142. 
tenuissima Gaïll. 149. 
vermicularis Gaill. 142. 
Lophura 
cymosa Kiz. 147. 
gracilis Kiz. 147. 
LynaBya. 28. 
æruginosa Ag. 28. 
Carmichaelii Harv. 56. 


11 


162 ALGUES MARINES 


LynGByA. 28. 
Cutleriæ Harv. 56. 
flacca Harv. 56. 
luteofusca J.Ag. 28. 
v. subviridis Ktz. 28. 
majuscula Harv. 29. 
speciosa Harv. 57. 
Stragulum Ktz. 28. 
Mastocarpus 
mamillosus Kiz. 126. 
Mastophora 
lichenoides Ktz. 151. 
MELOBESIA. 150. 
farinosa Kiz. 150. 


Lenormandi Aresch. 151. 


lichenoides Harv. 151. 
membranacea Lmx. 150. 
membranacea J.Ag. 150, 
polymorpha Harv. 151. 
pustulata Lmx. 151. 
verrucata J.Ag. 151. 
MESOGLOEA. 87.1 

attenuata Ag. 117. 
capillaris Ag. 117. 
coccinea Ag. 117. 
divaricata Ag. 108. 
Griffithsiana Ag. 87. 
multifida Ag. 107. 
purpurea Harv. 107. 
vermicularis Ag. 87. 

v. australis Ktz. 86. 
v. major Cr. 86. 


v. septentrionalis Ktz. 87. 


v. Zosteræ Kitz. 85. 
vermiculata LJ. 87. 
virescens Carm. 85. 


v. zostericola Harv. 85. 


MicROCLADIA, 121. 
glandulosa Grev. 121. 

Moxospora. 110. 
pedicellata Sol. 110. 


MoxosTRoma. 32. 
laceratum Th. 33. 
orbiculatum Th. 32. 
oxycoccum Th. 33. 
quaternarium Desm, 33. 

Myriactis 
pulvinata Ktz. 83. 

Myriocladia 
Castagnei Desm. 86. 
Zosteræ J.Ag. 85. 

MYRIONEMA. 81. 
Leclancherii Harv. 81. 
maculiforme Kiz. 82. 
punctiforme Harv. 82. 
stellulatum J.Ag. 82. 
strangulans Grev. 82. 
vulgare Th. 82. 

MYRIOTRICHIA. 74. 
clavæformis Harv. 74. 
filiformis Harv. 74. 

NACCARIA. 109. 

“Wiggii Endl. 109. 

NEMALION. 107. 
coccineum Kitz. 117. 
divaricatum Kitz. 108. 
multifidum J.Ag. 107. 
‘purpureum Chauv. 107. 

NITOPHYLLUM. 136. 
Bonnemaisoni Grev. 137. 
Gmelini Grev. 138. 
Hilliæ Grev. 137. 
laceratum Grev. 136. 

v. carnosum LJ. 137. 
v. uncinatum Grev. 136. 
ocellatum Grev. 137. 
punctatum Harv. 137. 
v. ocellatum J.Ag. 137. 
reptans Cr. 136. 
uncinatum J.Ag. 137. 

Oncotylus 
norvegicus Ktz. 128. 


DE CHERBOURG. 163 


OSCILLARIA. 26. Phycolapathum 
colubrina Th. 26. cuneatum Ktz. 68. 
flavofusca Cr. 27. debile Kiz. 69. 
limosa chalybea Ktz. 27. plantagineum Kiz. 70. 
percursa marina Ktz. 27.  Phycophila 
subuliformis Harv. 26. Agardhii Kiz. 83. 
Ozothallia flaccida Kitz. 83. 
vulgaris Dene. et Th. 96. fucorum Kitz. 83. 
PADINA. 98. stellaris Kiz. 83. 
deusta Hook. 88. stellulata Kiz. 82. 
pavonia Gaill. 98. Phycoseris, 
PALMELLA. 25. australis Ktz. 38. 
adriatica Ktz. 26. crispata Kiz. 43. 
pallida Ktz. 25. gigantea Kitz. 38. 
PELVETIA. 94. lanceolata Kiz. 43. 
canaliculata Dene et Th. 94. v. angusta Kiz. 43. 
PETROCELIS. 129. v. ramifera Kiz. 43. 
cruenta J.Ag. 129. Linza Kiz. 41. 
PETROSPONGIUM. 84. myriotrema Kiz. 39. 
Berkeleyi Næg. 84. smaragdina Kiz. 43. 
PEYSSONNELIA. 129. Phyllacantha 
atropurpurea Cr. 129. fibrosa Ktz. 97. 
Phlebothamnion granulata Ktz. 96. 
byssoides Kitz. 113. PHYLLITIS. 68. 
corymbosum Kitz. 112. cæspitosa LI. 68. 
gracillimum Kiz. 115. Fascia Ktz. 68. 
granulatum Kiz. 115. PHYLLOPHORA. 128. 
Hookeri Kitz. 114. membranifolia Grev. 129. 
polyspermum Kiz. 114. palmettoides J.Ag. 128. 
roseum Kitz. 114. rubens Grev. 128. 
seirospermum Kitz. 113. PHYLLOTYLUS. 128. 
spongiosum Kiz. 115. membranifolius. Ktz. 129. 
tetragonum Kiz. 115. palmettoides Th. 128. 
tetricum Ktz. 115. PHysACTIS. 31. 
versicolor Kiz. 413. atropurpurea Ktz. 31. 
PHoRMiIpIuM. 27. pilifera Ktz. 31. : 
Kützingianum LJ. 27. PLOCAMIUM. 132. 
Iyngbyaceum Ktz. 28. coccineum Lgb. 132. 
versicolor Kiz. 27. v. angustifrons LJ. 133. 
Phycodrys v. latifrons LJ. 132. 


sinuosa Kiz. 138. v. uncinatum Ag. 133. 


16% ALGUES MARINES 


PLOCAMIUM. 132. 
amphibium Lmx. 150. 
asparagoides Lmx. 147. 
plumosum Dub. 118. 

Plocaria 
compressa End. 135. 
confervoides Mont. 135. 

POLYIDES. 140. 
Griffithsiæ Gaïll. 128. 
lumbricalis Ag. 141. 
rotundus Grev. 141. 

POLYSIPHONIA. 143. 
affinis Harv. 146. 
Agardhiana Grev. 145. 
ascendens Cr. 145. 
atrorubescens Grev. 145. 

v. Agardhiana LJ. 145. 
Brodiæi Grev. 144. 
byssoides Grev. 146. 
Deschampsii Cr. 145. 
elongata Grev. 144. 
elongella Harv. 144. 
fastigiata Grev. 145. 
fibrata Harv. 143. 
fibrillosa Grev. 144. 
fætidissima Cocks. 147. 
fruticulosa Spreng. 146. 
fucoides Grev. 146. 
furcellata Harv. 147. 
insidiosa Cr. 143. 
nigrescens Grev. 146. 

v. affinis Harv. 146. 
obsecura J.Ag. 145. 
penicillata Ktz. 144. 
polymorpha Dub. 145. 
pulvinata Spreng. 143. 
rigidula Cr. 146. 
simulans Harv. 145. 
thuyoides Ktz. 146. 
urceolata Grev. 143. 
variegata Ag. 147. 


PoRPHYRA. 99. 
Boryana Mont. 103. 
laciniata Ag. 99. 

v. linearis Th. 99. 
v. vulgaris Th. 99. 
laciniata Cr. 100. 
leucosticta Th. 100. 
linearis Grev. 99. 
purpurea Chauv. 99. 
vulgaris Lloyd. 100. 

Prorococcus. 25. 
crepidinum Th. 25. 

PTILOTA. 118. 
elegans Bonn. 118. 
plumosa Chauv. 118. 
sericea Harv. 118. 

PTILOTHAMNION. 118. 
Pluma Th. 118. 

PUNCTARIA. 69. 
latifolia Grev. 69. 

v. Zosteræ LJ. 69. 
plantaginea Grev. 70. 
v. Crouani Th. 70. 
plantaginea Cr. 69. 
lenuissima Harv. 69. 
undulata J.Ag. 69. 
undulata Cr. 70. 

Pycnophycus 
tuberculatus Kitz. 9%. 

RALFSIA. 88. 
deusta Berk. 88. 
verrucosa Aresch. 88. 

RHIZOCLONIUM. 58. 
Kochianum ‘Ktz. 59. 
riparium Harv. 58. 
salinum Kiz. 58. 
tortuosum Kiz. 58. 

RHODOMELA. 447. 
pinastroides Ag. 147. 
scorpioides Ag. 150. 
subfusca Ag. 147. 


DE CHERBOURG. +6 


RHODOPHYLLIS. 133. 
appendiculata J.Ag. 
bifida Ktz. 133. 

RHODYMENIA. 130. 
bifida Harv. 134. 
v. ciliata Harv. 134. 
ciliata Harv. 135. 
jubata Harv. 135. 
laciniata Harv. 127. 
palmata Grev. 130. 

v. marginifera Harv. 131. 
v. sarniensis Grev. 131. 
Palmetta Grev. 131. 
reniformis Hook. 126. 

Rhynchococeus 
coronopifolius Ktz. 136. 

Rivularia 
atra Auct. 32. 
nitida Ag. 31. 
parasitica Chauv. 30. 
pellucida Ag. 32. 

RYTIPHLÆA. 447. 
fruticulosa Harv. 146. 
pinastroides Ag. 147. 
thuyoides Harv. 146. 

Saccorhiza 
bulbosa Delap. 92. 
elliptica Cr. 92. 

SARGASSUM. 97. 
bacciferum Ag. 97. 

Schizogonium 
percursum Kitz. 55. 

SCHIZOSIPHON. 30. 
fasciculatus Ktz. 31. 
lasiopus Kitz. 30. 
Lenormandi Kitz. 30. 
parasiticum LJ. 30. 
scopulorum Ktz. 31. 

SCHIZYMENIA. 123. 

Dubyi J.Ag. 123. 
edulis J.Ag. 123. 


134. 


Ce 


SCINAIA. 108. 
furcellata Biv. 108. 

SCYTOSIPHON. 67. 
clathratus Lgb. 50. 

v. uncinatus Lgb. 51. 
compressus Lab. 44. 

v. confervoides Lgb. 55. 
intestinalis Lab. 46. 

v. Cornucopiæ Lgb. 45. 
erectus Lgb. 52. 
lœniculaceus Chauv. 72. 
Filum Ag. 88. 
fistulosus Chauv. 67. 
lomentarius J.Ag. 67. 
v. zostericola Th. 67. 

Seirospora 
Griffithsiana Harv. 115. 
Solenia 
Bertolonii Ag. 43. 
clathrata Ag. 49. 
compressa Ag. 44. 
intestinalis Ag. 46. 
Linza Ag. 42. 
Spermatochnus 
rhizodes Ktz. 89. 
SPERMOTHAMNION. 108. 
Turneri Aresch. 108. 
v. repens LJ. 109. 
SPHACELARIA. 80. 
cirrhosa Ag. 80. 

v. nana Griff. 80. 
olivacea B J.Ag. S0. 
radicans Ag. 80. 
scoparia Ag. 80. 
Sertularia Bonn. 80. 
velutina Grev. 73. 

SPHÆROCOCCUS, 136. 
acicularis Ag. 125. 
bifidus Ag. 134. 
ciliatus Ag. 135. 
confervoides Ag. 135. 


166 ALGUES MARINES 


SPHÆROCOCCUS. 136. 
coronopifolius Ag. 136. 
crispus Ag. 125. 
erectus Kiz. 130. 
Griffithsiæ Ag. 128. 
laciniatus Ag. 127. 
mamillosus Ag. 126. 


membranifolius Ag. 129. 


norvegicus Ag. 128. 
palmatus Ag. 130. 
Palmetta Ag. 131. 
plicatus Ag. 127. 
sarniensis Ktz. 131. 
Teedii Ag. 125. 
SPHÆROZYGA. 29. 
Carmichaelii Harv. 29, 
SPIRULINA. 26. 
Thuretii Cr. 26. 


Spongites 
polymorpha Kiz. 151. 
Spongodium 
dichotomum Emx. 67. 
Spongonema 


tomentosum Ktz. 75. 


SPOROCHNUS. 90. 2 


aculeatus Ag. 71. 
ligulatus Ag. 71. 
pedunculatus Ag. 90. 
rhizodes Ag. 89. 
SPYRIDIA. 122. 
filamentosa Harv. 122. 
STILOPHORA. 89. 
Lejolisii Th. 89. 
rhizodes J.Ag. 89. 
STREBLONEMA. 72. 
fasciculatum Th. 73. 
investiens Th. 73. 
sphæricum Th. 73. 
velutinum Th. 73. 
volubile Th. 73. 
volubile Pringsh. 73. 


Stypocaulon 
scoparium Kiz. 80.. 
Stypopodium 
Atomaria Ktz. 98. 
SYMPLOCA. 29, 
Harveyi LJ. 29. 
TAonIA. 98. 
Atomaria J.Ag. 98. 
Tetranema 
percursum Aresch. 55. 
THAMNIDIUM. 1410. 
floridulum Th. 111. 
Rothii Th. 111. 
TILOPTERIS. 98. 
Mertensii Ktz. 93. 
Trichothamnion 
coccineum Ktz. 150. 
Tylocarpus 
Griffithsiæ Kiz. 128. 
ULotTurix. 56. 
collabens Th. 57. 
Cutleriæ Th. 56. 
flacea Th. 56. 
isogona Th. 57. 
speciosa Ktz. 57. 
tenerrima Ktz. 56. 
ULva. 33. 
clathrata Ag. 48. 
v. Agardhiana LJ. 49. 
v. erecta LJ. 52. 
v. Rothiana LJ. 50. 
v. uncinata Ag. 51. 
compressa L. 44. 
crispata Bert. 43. 
enteromorpha LJ. 42. 
v. compressa LJ. 44. 
v. intestinalis LJ. 46. 
v. lanceolata LJ. 42. 
fistulosa Dub. 67. 
Grevillei LJ. 37. 
intestinalis L. 46. 


‘ 


DE CHERBOURG. 467 


Uzva, 33. 
Lactuca L. 38-40. 
v. latissima DC. 39. 
v. rigida LJ. 38. 
Lactuca Ag. 37. 
lanceolata L. 42. 
latissima Grev. 38. 
latissima L. 39. 
Linza L. 41. 
Linza Ag. 42. 
Linzsa Jürg. 41. 
marginata LJ. 53. 


myriotrema Desm. 39. 


oxycocca Kitz. 33. 
percursa Ag. 55. 
plicata Roth. 38. 
purpurea Roth. 99. 
quaternaria Ktz. 33. 
ramulosa E.B. 51. 
Ralfsii. LI. 54. 


ULva. 33. 
rigida J.Âg. 38, 
umbilicalis E.B. 99. 
ventricosa DC. 46. 
VAUCHERIA. 65. 
fuscescens Kiz. 65. 
ornithocephala Ag. 66. 
piloboloides Th. 65. 
Wormskioldia 
sanguinea Spreng. 133. 
WRANGELIA. 109. 
multifida Ag. 109. 
Turneri Sol. 108. 
Zonaria 
Atomaria'Ag. 98. 
dichotoma Ag. 98. 
“multifida Ag. 93. 
parvula Greva 72. 
pavonia Ag. 98. 
reptans Cr. 72. 


EXPLICATION DES FIGURES. 


PLANCHE I. 


Fig. 4. — Spirulina Thuretii CrouAN. (grossiss. de 330 diam.). 
Fig. 2. — Oscillaria colubrina Taur. (gross. de 330 diam.). 

Fig. 3.—Sphærozyga Carmichaelii Harv. (gross. de 330 diam.). 
Fig. 4, 5. — Vaucheria piloboloides Tuur. (gross. de 90 diam.). 


PLANCHE II. 


Fig. 1, 2. — Ectocarpus elegans Tnur. — 1. Extrémité d’un 
rameau. (gross. de 25 diam.). — 2. Ramule garni de spo- 
ranges pluriloculaires. (Gross. de 250 diam.). 


468 ALGUES MARINES DE CHERBOURG. 


PLANCHE III. 


Fig. 1,2. — Erythrotrichia ceramicola AREscn. — 1. Fila- 
ments à divers états. Celui de droite est représenté au mo- 
ment de la sortie des spores. — 2. Germination des spores. 
(Gross. de 330 diam.). 

Fig. 3, 4. — Petrocelis cruenta J. AG. — 2. Fragment de la 
coupe transversale de la fronde. (Gross. de 75 diam.). — 
2, Filaments à divers états. Dans celui de gauche, la cellule 
où naîtra le tétraspore commence à se renfler. Dans celui de 
droite, le tétraspore est complètement formé. Dans celui 
du milieu , la cellule est vidée, et les quatre spores se sont 
répandues dans l’eau. (Gross. de 250 diam.). 


PLANCHE IV. 


Fig. 1, 2, 3. — Cruoria pellita FRiEs. — 1. Fragment de la 
coupe transversale de la fronde. (Gross. de 75 diam.). — 
2. Deux filaments fructifères, l'un portant un tétraspore, 
l’autre un sporange vide. (Gross. de 250 diam.). On voit 
que les tétraspores sont latéraux et insérés immédiatement 
sur les filaments. Je ne les ai jamais trouvés pédicellés , 
comme les représentent MM. Harvey (Nat. Hist. Review, 
IV, pl. XIII, B) et Crouan (Ann. sc. natur., 4° série, 
T. IX, pl. 3, fig. 3, B). — 3. Anthéridies. (Gross. de 250 
diam.). Elles naissent au sommet des filaments qui compo- 
sent la fronde. à 


PLANCHE V. 


Fig. 1, 2. — Thamnidium Rothii Taur. — 1. Rameau fructifère. 
(Gross. de 75 diam.). — 2. Groupe de tétraspores à divers 
états. (Gross. de 250 diam.). 


PLANCHE VI. 


Fig. 1, 2. — Thamnidium floridulum Taur. — 1. Rameau 
fructifère. (Gross. de 75 diam.). — 2. Tétraspores à divers 
états. (Gross. de 250 diam.). 

(G. THURET, 1889). 








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1. Jptrulina Thureti, Crouan 2. Oscilaria colubrina, Thur. 
3. Sphæroxyga Carmichaelit, Haro. 4,0%. Vaucherix puloboloites, Thur. 
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Imp. Ceny-CGros r. S' Jacques. 33. 








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Imp. Ceny-Gros, r. SlJacques, 33. 








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ESSAZ GÉOLOGIQUE 


SUR LE 


DÉPARTEMENT DE LA MANCHE, 


Par M. BONISSENT. 


SUITE (1). 


SE ——— 


4° Époque. — SOL SECONDAIRE. 


TERRAIN DÉVONIEN. 


Synonymie : Terrain de transition supérieure ; vieux grès rouge (Old-red-sand- 
stone des Anglais); Formation paléo-psammérythrique de M, Huot ; Étages des grès 
pourprés de M. Cordier; Grauwac-Kebirge des Allemands ; Partie de la période 
paléozoïque, etc. 


L'étage inférieur du terrain dévonien est le seul re- 
présentant de ce terrain dans la Manche. Il consiste en 
grès, schistes et calcaires, et doit être regardé comme 
l'équivalent du terrain rhénan (2), systèmes Abhrien, 
Coblentzien et Gédinien. 


(4) Voir : Mém. Soc. imp. se. nat. Cherb. T. VI, p. 73, 
T. VILLE, p. 57; T. IX, p. 1 et 249. 

(2) Bulletin de la Société géologique de France, tome 12, 
2e série, page 1176. 

Depuis la publication de notre dernier mémoire, nous avons 
reconnu en statification concordante sur le grès silurien de 
Brix, des schistes en tout point semblables à ceux de Sideville, 
offrant comme eux le même degré d’altération, les mêmes prin- 
cipes constituants et les mêmes fossiles ; ils sont situés dans le 
triage du moulin de Brix. 


11° 


170 ESSAI GÉOLOGIQUE SUR, LE 


Nous ne devons donc point nous attendre à rencon- 
trer, comme en Écosse, dans l’Eifel, et aux environs de 
Saint-Pétersbourg, ces poissons, dont les caractères 
anatomiques ont fait dire à M. Agassiz, qu’ils représen- 
tent l’âge embryonnaire du règne des poissons. Chez 
eux, dit-ii,les corps des vertébrés manquaient et étaient 
remplacés par une corde dorsale, comme dans l’em- 
bryon ; le crâne avait un développement incomplet; la 
peau était recouverte d'énormes plaques osseuses, les 
nageoires avaient une disposition toute particulière, 
en forme de deux ailes placées vers l'articulation de la 
tête et du tronc, enfin ils avaient une petite nageoire 
sur la queue. Les genres Psammolepsis, Pterichtys 
cornutus, Chephalapsis, etc. (1), nous en offrent des 
exemples. 

Le terrain dévonien est bien éloigné d'atteindre lé- 
tendue du terrain silurien ; il est, au contraire, très-res- 
treint. Sa plus grande longueur, du Nord au Sud, en 
ligne droite, ne dépasse pas 25 kilomètres, à partir de 
Valognes à la Haye-du-Puits ; sa largeur de Bretteville- 
sur-Ay à Saint-Jores est de 20 kilomètres et de 23 de 
Surtainville à Valognes, mais de Portbail à Canville elle 
n’est pas de 8. 

Avant de décrire ce terrain, nous allons donner les 
limites qui le circonserivent, en partant du cap du Rozel 
pour revenir au même point. Nous le trouvons au N. 0. 
du cap, d’où il suit une ligne brisée qui, passant par l’é- 
glise de Pierreville, toucherait, à une portée de fusil au 
Sud le hamean du Vivrai, sur Saint-Germain-le-Gaillard; 
contournerait les petits monticules des villages Labbé 
et Le Pigeon, sur Quettetot ; descendrait au pont de Îa 


(1) Agassiz. Poissons fossiles de l’Old-red. p. 6, pl. 1 à 5. 
Pictet. Traité de paléontologie, tome 2, page 221. 


DÉPARTEMENT DE LA MANCHE. 171 


Venouerie pour remonter au lieu dit la quarre du Neuf- 
Clos, sur Bricquebec. De ce lieu, il inclinerait vers le 
Sud, suivrait le grès silurien de la Toterie, sur le Vretot, 
de la Rogiérerie, sur Bricquebec, et de Lépiney, sur les 
Perques, pour se diriger vers le Pont-d'Aisy, par le 
petit ruisseau des Prises-Varon. De ce pont, nous aurons 
sur la rive droite de la rivière d’Aizy, le dévonien 
jusqu'au petit filet d’eau de la Planche-aux-Cadets, 
qui nous conduira, par sa rive droite, sans quitter 
le même terrain, à la lande du Foyer, en tournant 
par celle du Meilleret. Nous laisserons sur la gau- 
che du Foyer le terrain silurien, composé de la 
Grosse-Roche, etc., visible de l’autre côté du petit ruis- 
seau du Pont-Durand. Nous quitterons la grande route 
pour entrer dans le chemin qui passe par la ferme du 
Dézert etconduit aux Riolleries. Toute la partie à gauche 
à quelques centaines de mètres à l’est de la Grosse- 
Roche, est occupée par le silurien ; à droite, le sol va 
toujours en s’abaissant jusqu'à ce qu'il ait atteint le 
niveau des prairies. Il appartient au keuper et aux allu- 
vions anciennes et recouvre, comme nous le verrons 
plus tard, le terrain dévonien dont on apercoit çà et là 
affleurer quelques pointes derocher. Le dévonien repose 
sur le pied des hauteurs dominées par la Grosse-Roche, 
hauteurs qui, comme cette dernière, font partie du ter- 
rain silurien. Après avoir traversé la voie ferrée, au pont 
de Six, il arrive directement au Valguetteloup, d'où il 
rayonne faiblement vers le N. O.; dans la direction de 
l'Est, il se rend, par le Pont-du-Planchon, à 2,000 me- 
tres à peu près de Valognes, sur la route de Sottevast, 
pour aller se terminer au Pont-à-la-Vieille, sous la ferme 
de Beaumont. 

De Valognes, nous suivrons ses limites en cotoyant le 


472 ESSAI GÉOLOGIQUE SUR LE 


rivage du keuper, d’après une ligne qui, passant à 50 
mètres Est du pont de Négreville, se projetterait 
vers Golleville et Sainte-Colombe, en traversant Magne- 
ville. Ensuite, il contourne les bords Nord, Ouest et 
Sud de notre quatrième île silurienne, à partir de Sainte- 
Colombe aux Moitiers-en-Bauptois, où nous le retrou- 
vons. Le chemin qui, partant de l’église, conduit au 
Plessis, donne assez exactement sa ligne de démarcation 
vers l'Est, en appuyant un peu, cependant, sur la droite, 
jusqu'à l’église de Prétot, et un peu sur la gauche, 
jusqu'au Plessis. Au Sud, il est limité par les arkoses 
et métaxites cumbriens. De Bretteville-sur-Ay au Rozel, 
le dévonien n’est interrompu que l'espace de 3,500 
mètres environ sur les Moitiers-d’Allonne. 

Nous avons dit que l'étage inférieur du terrain dévo- 
nien consistait en trois assises. L’inférieure est formée 
de grès de couleurs variées, mais plus particulièrement 
verdâtres, alternant avec des schistes de même nuance. 
L’assise intermédiaire renferme du calcaire grisâtre ou 
noirâtre et des schistes aussi noirâtres, souvent micacés, 
qui alternent avec le calcaire. Enfin, l’assise supérieure 
se compose de schistes et de petits lits de grès tendres, 
contenant beaucoup de mica et alternant quelquefois 
avec le calcaire. 

Nous diviserons ce terrain en trois zones : zone du 
Nord , zone du Centre et zone du Sud. 

La zone du Nord part de Baubigny et se rend à 800 
mètres Ouest de l’église de Néhou; celle du Centre est 
limitée au Sud par la route de Portbail à Saint-Sauveur, 
et la troisième est bornée par le terrain cumbrien du 
canton de la Haye-du-Puits. La mer dévonienne battait 
son flot au pied des montagnes siluriennes et prenait 
possession de l’espace que ces dernières lui avaient 


DÉPARTEMENT DE LA MANCHE. 173 


aissé libre. Le dévonien s’est déposé, sans solution de 
continuité, depuis Surtainville jusqu’à la Haye-du-Puits, 
si nous en exceptons un très petit lambeau que nous 
avons découvert à Siouville et que nous reverrons après 
avoir décrit les zones que nous venons d'indiquer. 

Au N.-0. du cap du Rozel, se présente un grès quart- 
zeux grisätre renfermant une petite quantité de matières 
schisteuses, des Orthis, Spirifer et Productus. La 
fraidronite et le porphyre rouge, qui se sont injectés 
dans les phyllades cumbriens et dans les roches dévo- 
niennes, ont soulevé ces masses minérales et distrait ce 
lambeau de grès du massif principal de Surtainville au- 
quel il était uni, et l'ont rejeté au Nord. De l’autre côté 
des phyllades, sur Surtainville, le grès prend des teintes 
très variées , telles que le brun-verdâtre , le gris-ver- 
dâtre, le gris-cendré ; quelquefois il est rubané rouge et 
jaune ou tout à fait verdâtre. Des Orthis et de petits 
Spirifer sont les seuls fossiles que nous y ayons trou- 
vés. Ces divers grès, tous un peu micacés, se rencontrent 
sur le bord de la mer aux Roquerets et aux Longs- 
Rochers, recouverts chaque jour par la marée montante ; 
ils inclinent généralement vers le S. 10° E. On voit 
aussi, à Surtainville, un grès blanchâtre , maculé de jau- 
nâtre, renfermant des Leptæna Murchisont ; il repose 
sur le grès verdâtre alternant avec lui ou bien y consti- 
tuant des espèces d’enclaves. Ce grès, parfois blane-sale 
ou blanc-jaunâtre, se reconnaît facilement , lors même 
qu'il emprunte une couleur plus foncée ou tout autre 
que celle qu'il prend d'habitude. Voici quels sont ses 
signes caractéristiques : Il est ordinairement pétri de 
plaques d’encrinites de près d’un centimètre de dia- 
mètre, et comme repliées sur elles-mêmes dans le 
sens de leur axe. Ce crinoïde ne s’est jamais offert à 


174 ESSAI GÉOLOGIQUE SUR LE 


nous dans les grès de l’assise supérieure. Chaque fois 
que nous aurons occasion de citer ce grès, nous le dési- 
gnerons sous le nom de grès-blanc à encrinites. 

Des grès grisâtres, blanchâtres, verdâtres et même 
noirâtres se montrent à la mare du Parc. Ils appar- 
tiennent à l’assise inférieure et ressortent de dessous le 
calcaire. Cette commune possède plusieurs carrières de 
carbonate de chaux, toutes situées à 500 mètres à peu 
près de l’église. Elles sont au nombre de sept, dont trois 
seulement sont exploitées. Leur gisement se voit à la 
falaise, dans les côteaux marins, et Beauchamp, dans la 
fosse du Puits, à la Godaillerie, dans le côteau des Ma- 
rions, le long du chemin du Rey et au mont de la Croix. 
Un minerai de galène était exploité à la Godaillerie et se 
trouve encore dans plusieurs des carrières à chaux, mais 
seulement en nœuds ou en petits nids. Après plusieurs 
tentatives d'exploitation, ce minerai a été abandonné, 
puis repris en 1831. Cette dernière semblait promettre 
de brillants succès qui ne se sont point réalisés. 

Le calcaire alterne, à plusieurs reprises, tantôt avec 
des schistes noirs charbonneux, tantôt avec des schistes 
brunâtres à gros spirifers associés à des grès de même 
couleur. Dans les carrières qui sont au N. et au S. du 
petit ruisseau qui coule dans cette commune, l’ineli- 
naison des lits est S. 10 à 15° O., comme celle des 
couches de la falaise. Les grès à gros spirifers que nous 
avons sous les yeux en superposition sur le calcaire sont 
aussi, en l’absence du calcaire, en recouvrement sur les 
grès verdâtres et jaunâtres du cap du Rozel, et sur ceux 
qui sont sur les versants Ouest des monts d’Odin et du 
Quesney. Le porphyre rose qui constitue ces monts a 
porté, à une assez haute élévation, en les redressant, les 
lits de l’assise inférieure, ce qui permet d'étudier la 


DÉPARTEMENT DE LA MANCRE. 175 


position relative des roches qui les composent. Les grès 
à gros spirifers sont visibles au village de Hauteville, 
d'où on peut les suivre, jusqu'à 100 mètres environ, au- 
delà de l’église de Pierreville, en passant par la croix de 
Bonsecours. Ils sont placés sur le calcaire, au pied de 
l'église, et même ils alternent avec le carbonate de chaux 
et s'imprègnent de calcaire à son contact. 

Le calcaire apparaît à la Ferrière, au hameau Bavent 
et près du hameau Mahieu, dans des pièces de terre 
attenantes au chemin de grande communication de Bar- 
neville aux Pieux. Comme à Surtainville, le calcaire 
contient des nids de galène que l’on a exploitée sans plus 
de succès. Le carbonate de chaux existe à Saint-Ger- 
main-le-Gaillard, au hameau des Plains, au Chuquet et 
au Prieuré de Sainte-Marguerite, à peu de distance de 
Viacou. Le redressement de ces roches vers le Sud 
résulte de l'arrivée au jour du porphyre rose d’une 
puissance de plus de 50 mètres, qui a traversé les grès et 
calcaire, depuis la croix de Bonsecours jusqu’à plusieurs 
centaines de mètres à l'E. de l’église de Pierreville. 
L’'assise inférieure recouvre, au Nord, tout le sol qui 
s'étend jusqu’au Vivrai, et, au Sud, une partie de la 
commune du Vretot et de Sénoville, dans les environs 
du Pont-des-Mares. Nous arrivons à la Croix-Morin, où 
le grès blanc à encrinites est en stratification concor- 
dante sur un grès grisâtre, appelé Pierre brülée par les 
habitants. Au milieu de ces grès, nous avons remarqué, 
à cinq mètres de profondeur, lors du creusement d’un 
puits, des enclaves d’un porphyre verdâtre altéré. On 
suit le grès blanc sur la route de Saint-Germain, au 
moulin du Vretot. Ge grès a presque toujours ses fentes 
et fissures entourées d’une croûte d’hydroxide de fer. De 
la Croix-Morin à la quarre du Neufclos, par le chemin 


176 ESSAI GÉOLOGIQUE SUR LE 


d'intérêt collectif de Surtainville à Bricquebec, les grès 
verdâtres et les schistes grisätres se présentent en 
couches puissantes remplies d'empreintes d'Orbicules, 
d'Orthocères, d'Encrinites, d’Orthis et de Leptæna 
(Sp. n.). Ce sont les mêmes roches qui sont placées sous 
le calcaire de Surtainville et des communes que nous 
venons de parcourir. A la Paperie, sur le Vretot, au lieu 
nommé l’Entre-deux-Eaux et le long du chemin de l'Eau- 
de-la-Lande, en longeant le pied des côtes du Vretot 
jusqu'aux Perques, on marche constamment sur le même 
terrain ; cependant, à partir du chemin de l'Eau-de-la- 
Lande et même 100 mètres avant d'arriver à ce chemin, 
le dévonien ne se voit qu'à droite, le côté opposé appar- 
tient au grès silurien. Quelques-uns de ces grès ont le 
grain tellement serré qu'ils passent à l’état de quartzite. 
Nous arrivons à Bricquebec, sur le bord Ouest du bassin 
silurien supérieur. 

Si nous nous dirigeons sur la route de Carteret, nous 
aurons sur toute la ligne à gauche le dévonien que nous 
retrouverons sur la droite à deux kilomètres et demi, à la 
suite du silurien supérieur sur lequel il repose en stratiti- 
cation discordante.A partir dela maison du Pont-d’Aizy, le 
grès blanc jaunâtre à encrinites avec Orthis Monrert est 
enclavé dans les grès verts le long du chemin qui conduit 
au pont Saint-Paul. 

Ce grès est très riche en orthis, spirifers, modioles, 
Pterinea et en Avicula spinosa. La commune des 
Perques que nous traversons est en grande partie 
composée de ce grès vert offrant, avec les fossiles pré- 
cédents, des empreintes végétales ?, des polypiers, le 
Pleurodictyum problematicum à calices ronds, une 
Nucula (Sp. n.), des Sanguinolaria soleniformis, des 
orthocères, la Grammysia hamilionensis, des térébra- 


DÉPARTEMENT DE LA MANCHE. 177 


tules, dont une voisine, pour la forme, de la T. concen- 
trica, des modioles, de petits spirifers, une Cypricardia 
ayant beaucoup d’analogie avec la C. Mariana, etc. Ces 
grès alternent avec des schistes verdâtres, grossiers, 
micacés, contenant, sur quelques points, des amandes 
de la même matière que le schiste et recouverts d’une 
pellicule d’oxide de fer. Ils rénferment des orbicules et 
appartiennent, comme les grès, à l’assise inférieure.Quel- 
quefois ils alternent avec un grès de plusieurs millimètres 
d'épaisseur, micacé, azoïque, de nuance gris-noirâtre et 
d’un grain très serré, que l’on voit au bas du hameau des 
Tollemers. Dans la partie Ouest de la même commune, 
le grès blanchâtre à encrinites commence à se montrer 
au bas du hameau de la Tollemerderie, en face des rues 
de Malassis et s’étend jusqu'au hameau Racine sur les 
Perques. Cette bande, de près d’un kilomètre delargeur, 
suit la pente du côteau Sud de la commune, s'enfonce 
en partie sous le grès vert, plonge au fond de la vallée, 
sous le calcaire du Bosq-de-la-Haye et du Valdecie, et 
se relève ensuite dans les landes de Sortosville et des 
Maresquières. En approchant du Vavacou, sur les Per- 
ques, ce grès perd la couleur qu’il a habituellement, 
pour prendre la nuance rosâtre. Nous ajouterons au 
nombre des fossiles, déja reconnus dans ce grès, une 
Dalmania (Sp. n.) et une Leptæna (Sp. n.). Les joints 
de stratification sont aussi quelquefois recouverts de 
dendrites de manganèse. Les mêmes grès blancs ont 
un caractère constant qui n'existe point dans les grès 
verts: ce sont des taches noires répandues irrégulière- 
ment dans la pâte et affectant souvent la forme de petits 
tubes plus ou moins allongés, composés d’une matière 
schisteuse, grisâtre, micacée. Elle à rempli, en coulant 


sur les grès qui se solidifiaient, les vides occasionnés 
12 


178 ESSAI GÉOLOGIQUE SUR LE 


dans ceux-ci par les gaz qui s’échappaient de leur 
inférieur. Les roches de ces assises présentent, comme 
les grès du terrain silurien, des stries de glissement et 
un poli occasionné par le frottement de la roche sur 
elle-même, ainsi que nous l'avons dit en décrivant le 
terrain silurien. 

Une couche de fer hydroxidé quartzifère concré- 
tionné de quelques centimètres d'épaisseur recouvre 
quelquefois, notamment au Vavacou , à Pierreville et à 
Bricquebec, au Val-Hue , les grès verdâtres et rosâtres 
auxquels il communique une teinte rougeâtre ocracée. 
Nous avons aussi remarqué au Vavacou et à 300 mètres 
N.-E. du pont des Perques , un grès noirâtre à silicate 
de fer et à mica jaune d’or, avec empreinte de trilobite : 
c’est une espèce de chamoisite qui se réduit, au chalu- 
meau, en une petite boule attirable à l’aimant. Les 
roches éruptives, qui ont donné à cette commune son 
relief actuel, sont des porphyres rouges et la fraidronite 
à grain fin. La direction de ces espèces minérales est de 
V'E. à l'O. à peu près, mais leur inclinaison est variable. 
Sur la route de Carteret , versant N. de la montagne sur 
laquelle est assise la commune des Perques, elle est N. 
un peu O. par 50°, tandis qu'au Val-au-Loup, versant 
opposé, elle est de 50° au S. un peu E. 

La commune des Perques et la partie de la falaise de 
Carteret qui regarde le Havre n'ont point de calcaire 
dévonien, comme l'indiquent la earte géologique de la 
Manche de M. de Caumont, et celle de M. Paul Dalimier 
(limites approximatives du terrain dévonien dans le Co- 
tentin). Nous avons reconnu seulement, que, à Carteret, 
les phyllades azoïques cumbriens étaient souvent, dans 
les lits inférieurs, très imprégnés de caleaire, que même 
le carbonate de chaux se montrait en bourrelets dans les 


DÉPARTEMENT DE LA MANCHE. 179 


fentes des fissures, mais nous n'y avons jamais reconnu 
le calcaire dévonien (1). 

Nous allons retourner sur nos pas pour étudier le 
grès que nous avons laissé, il y a un instant, sur la droite 
. de la route de Bricquebec à Carteret, à deux kilomètres 
et demi du bourg. Ce grès est très solide, grisâtre, lé- 
gèrement micacé, et renferme un grand nombre de fos- 
siles, souvent indéchiffrables, des Orthis, des spirifers, 
des térébratules et des fragments de cabochon. A la 
nuance près, c’est le même grès que celui qui est blan- 
châtre à encrinites ; il repose sous le grès verdâtre qui 
est sur le talus de la route départementale et se pro- 
longe sur les Perques et le Vretot. Dans cette dernière 
commune, le grès verdâtre, parfois nuancé de jaunâtre, 
alterne avec des masses considérables de schistes bru- 
nâtres et verdâtres visibles sur tout le parcours de la 
route qui mène au Pont-Neuf. Ces roches se retrouvent 
sur le versant des côtes du Vretot jusqu’au Nord de l’é- 
glise, où elles sont exploitées pour l'entretien des che- 
mins. Les grès seuls sont fossilifères ; des avicules très 
variées, des orthocères, des térébratules, de petits spi- 
rifers, le Sp. Rousseau, des Dalmania, en un mot, tous 
les fossiles que nous avons vus aux Perques y sont réu- 
nis. Sous ces grès, nous avons remarqué le grès blanc à 
encrinites. Le petit sentier creux qui conduit au moulin 
du Vretot nous fournit encore un exemple de l’alter- 
nance des schistes brunâtres et verdâtres avec les grès 
de même nuance. Ils sont les mêmes que ceux de la 
route départementale, 100 mètres avant d'arriver à la 
Helleterie, et dans lesquels on rencontre de petites en- 
crinites. On pourrait croire que l'on a sous les yeux, 
dans le petit sentier dont nous venons de parler, les 


(4) Page 12 de notre mémoire sur le terrain cumbrien. 


180 ESSAI GÉOLOGIQUE SUR LE 


schistes de l'étage silurien supérieur, d’autant mieux que, 
sur ces schistes, il existe quelques rognons de l'argile 
ampéliteuse du pont du Vretot; mais ces boules ou ro- 
gnons sont mêlés à des cailloux roulés et anguleux du 
dévonien et du silurien, dans des argiles brunâtres et 
noirâtres placées horizontalement sur des schistes et 
grès à petites encrinites , très redressés et analogues à 
ceux de la Helleterie, ce qui empêche de se méprendre 
sur l’âge de ces roches. En remontant vers l’église pour 
se rendre sur la route départementale, nous avons à 
droite et à gauche les mêmes grès et les mêmes 
schistes. 

Près du Pont-Neuf, le terrain dévonien est assis en 
stratification presque concordante sur les argiles ampé- 
liteuses de l'étage silurien supérieur. Les argiles plon- 
gent de 50° vers le N.-E., et le grès dévonien de 46°. 

Au-dessus du Pont-Neuf, à la carrière de la Boissel- 
lerie, les grès sont verdâtres ou vert-jaunâtre, et con- 
tiennent les fossiles déjà énumérés, auxquels nous devons 
ajouter l'Orthis Beaumonti. Ce terrain est constamment 
le même jusqu’au moulin de Vousges, où il est en recou- 
vrement sur le grès silurien, au pied de la crête de Sor- 
tosville-en-Beaumont. À partir de ce moulin et en suivant 
une courbe qui, passant par le bas de la lande Lanchon 
et par le Ruault, remonterait le long de la Grande-Lande 
et des Bavents, on voit le silurien sur la gauche et le 
dévonien sur la droite, jusqu’à Baubigny. Au Ruault, 
nous avons découvert avec les fossiles de ce terrain, une 
encrinite (tête et tige), analogue à celle de Belgique (1). 

Le carbonate de chaux traverse la commune du Vretot, 
notamment au Pont-Danais, à l'hôtel Mouchelle, à Malas- 
sis, dans la Grande-Lande, à la Perruque, où il a été mis 


(1) Nous l’avons donnée au Muséum de Paris. 


DÉPARTEMENT DE LA MANCHE. 181 


au jour en creusant un puits, enfin à l’huilerie de cette 
dernière propriété. À Malassis et à la Perruque, il est 
souvent réticulé et offre parfois une brèche de calcaire, 
de schiste noir bitumineux, et de spath calcaire. IL est 
aussi, aux mêmes lieux, schisto-compacte, noirâtre, 
quartzifère, très micacé, et recouvre les grès de l'assise 
inférieure, qui sont fort abondants dans le pays. Il con- 
tient souvent de la stéatite blanche (1). 

Les communes de Baubigny et de Sénoville ne nous 
ont appris rien de nouveau concernant le terrain dévo- 
nien. Le calcaire y repose sur les grès et schistes ver- 
dâtres, et alterne, à la partie supérieure, avec des 
schistes noirs charbonneux. Les grès et schistes à gros 
spirifers recouvrent le carbonate de chaux et confondent 
ensemble leurs éléments, de manière à donner naissance 
à des schistes plus ou moins imprégnés de matières 
calcaires. 

Les rochers du Perron, qui découvrent à toutes les 
grandes marées, et le Haut-de-Caumont, près de l’église 
de Baubigny, les environs de la Sauvagerie et du Pont- 
Desmares, à Sénoville, sont composés de calcaire dont 
les fossiles sont les mêmes que ceux de Barneville et de 
Surtainville. Toutes ces roches ont éprouvé les mêmes 
perturbations géologiques, par l'effet de l’éruption des 
porphyres et des fraidronites, qui forment dans ce ter- 
rain, tantôt des enclaves, et tantôt l'ont traversé pour 
sortir de terre. Quelques-unes de ces roches d’épan- 
chement se montrent en masses considérables qui pré- 


(1) La stéatite blanche, compacte et écailleuse, se mêle sou- 
vent avec les roches des Lerrains siluriens et dévoniens, tantôt 
en pelits filets, tantôt en petites masses, tantôt en pelites cou- 
ches. Quelquefois, elle prend une nuance gris-noirâtre, lors- 
qu'elle est unie à des argiles de celte couleur. 


182 ‘ ESSAI GÉOLOGIQUE SUR LE 


sentent des monts assez élevés, tels que les monts Odin 
et Quesney, à Surtainville. Dans la même commune, elles 
se sont répandues en nappes d’une faible élévation, par 
exemple à la Decaucherie ; au hameau la Fosse, à Pierre- 
ville; à Sénoville, dans le taillis des Rogueries ; à Bau- 
bigny, dans la vallée et sur le haut du chemin qui conduit 
à l’église; au Vretot, à la Paperie, au Pont-Danais, au 
hameau Barrière, dans un jardin au N. de l’église, près 
du château de Malassis et aux Perques (porphyre et 
fraidronite), au Pont-Saint-Paul. À ces roches éruptives, 
nous ajouterons le pétrosilex, qui a surgi dans quelques- 
unes de ces localités. 

Le terrain dévonien doit encore, en partie, son soulè- 
vement sur la commune de Sortosville-en-Beaumont, à 
la mimosite qui a percé le sol près d'un petit chemin 
creux, situé entre la croix du Bosq-de-la-Haye et . 
pont de Malassis. 

De Baubigny, nous suivrons la rive droite de la Cie, 
et nous traverserons les communes de Sénoville et du 
Vretot, avec lesquelles nous avons fait connaissance, et 
nous arriverons sur la lande du Bosq-de-la-Haye, qui 
appartient à Sortosville-en-Beaumont, à Saint-Pierre- 
d’Arthéglise et au Valdecie. Cette lande est entière- 
ment dévonienne, moins le versant Nord de la chaîne, 
qui appartient à notre troisième île silurienne. C’est sur 
ce côteau que s'appuient les grès et schistes de l’assise 
inférieure dévonienne, qui supportent le calcaire de la 
Chevalerie et du Bosq-de-la-Haye. Le caleaire de ces 
deux localités est gris-bleuâtre, mêlé, dans les lits supé- 
rieurs, de parties spathiques et argileuses et renferme 
beaucoup de térébratules, d’encrinites, de Calamopora 
et plusieurs autres polypiers plus ou moins brisés. Les 
couches sont parfois séparées par des schistes terreux, 


DÉPARTEMENT DÉ LA MANCHE. 188 


‘ brunâtres ou jaunâtres, d’une épaisseur de quelques 
centimètres. Les lits les plus rapprochés de la surface 
du sol sont composés d'argile jaunâtre sableuse, solide, 
se brisant sous le marteau en carrés plus ou moins volu- 
mineux, contenant, à leur centre, du calcaire bleuâtre à 
grain fin, très dur et magnésifère. L’argile s’y voit aussi, 
assez souvent, en couches concentriques, au milieu 
desquelles on remarque un noyau calcaire de même 
espèce que le précédent. L’inclinaison de ces roches 
varie, selon les carrières : à la Chevalerie, elle est ©. 
35° S.; plus à l'Ouest, elle est soit au Nord soit au Sud ; 
ailleurs, elle est O. 15° S. Les fossiles y sont les mêmes 
que ceux que nous trouverons à Néhou, mais ils sont 
moins variés et plus rares. Les grès et schistes du Bosq 
sont recouverts par le grès blane à encrinites, grès qui, 
comme nous l'avons dit, est très ferrugineux sur les joints 
de stratification. Quelques-uns de ces grès sont tellement 
imprégnés d'hydroxide de fer qu’ils constituent un véri- 
table minerai dans lequel sont des encrinites et des 
orthis. En quittant le Bosq, ce grès se jette sur la com- 
mune du Valdecie ; puis il disparaît quelque temps sous 
des masses schisteuses brunâtres, pour reparaître dans 
la petite lande des Maresquiers, dans laquelle il alterne, 
à sa partie inférieure, avec des grès noirâtres, micacés, 
à grain très serré, de peu d'épaisseur, analogues à ceux 
du hameau des Tollemers, aux Perques. 

Les schistes brunâtres avec petits lits de grès de même 
nuance, les uns et les autres micacés, existent au N.-O. 
de l’église et dans le chemin de Montrond à Saint-Mau- 
rice. Les mêmes roches constituent presque tout le sol 
de la partie Est, sur une étendue de près d’un kilomè- 
tre; de là, elles vont s'installer immédiatement, sans 
arrêt aucun, sur la portion de la commune de Néhou, 


184 ESSAI GÉOLOGIQUE SUR LE 


nommée Montrond. On a ouvert, dans ces dernieres, 
plusieurs carrières, dans lesquelles le schiste verdâtre 
offre, à la Landelle particulièrement, des alternancesavec 
des grès verdâtres contenant entre autres fossiles des 
Orthis, de petits spirifers, des avicules et la Grammisya 
hamiltonensis . Ces roches passent aux Forges-Vardon, 
traversent la route départementale de Bricquebec à 
Saint-Sauveur et vont s’éteindre à 800 mètres environ à 
l'Ouest de l’église de Néhou, sous des terrains plus 
récents. Le grès blanc à encrinites rejoint ces dernières 
au Sud de la lande du Bois-du-Pare où il plonge sous le 
calcaire de cet endroit si renommé par la grande abon- 
dance et la grande variété de ses trilobites, annélides, 
céphalopodes, gastéropodes, brachiopodes, échinoder- 
mes et polypiers. Tous les grès et schistes que nous 
avons rencontrés depuis la Croix-Morin, appartiennent 
à l’assise inférieure de l'étage du dévonien inférieur, à 
peu d'exception près, et sont recouverts par l’assise 
du carbonate de chaux ou par celle des schistes supé- 
rieurs lorsque l’assise moyenne vient à manquer. 

Si nous voulons trouver l’assise supérieure qui est en 
recouvrement sur le calcaire, nous serons obligé de 
retourner au pont Saint-Paul, sur la commune du Val- 
decie et au Pont-aux-Bouchers, sur Néhou, seules loca- 
lités où l’on puisse étudier les superpositions de ces 
roches. 

Nous donnerons, à peu de chose près, les coupes pri- 
ses au Pont-aux-Bouchers, en 1850, par M. Hébert, le 
savant professeur de géologie à la Sorbonne, et celle 
du Valdecie en 1860, par M. P. Dalimier (1). 


(1) Stratigraphie des terrains primaires dans la presqu'île du 
Cotentin, page 95. 


Nous sommes allé visiter avee M. P. Dalimier, en 1859 et 


DÉPARTEMENT DE LA MANCHE. 185 


Coupe prise au bord de la Cie, sur la commune du Valdecie, 
au Sud du Pont-Saint-Paul. 

14. Schistes bruns sans fossiles, inclinant légèrement au 
S.-S. 1/4 E. 

2. Filon de fraidronite globuleuse, altérée. 

3. Schistes noirs, charbonneux, offrant des efflorescences 
blanches, d’un goût très astringent, là où le soleil les a 
desséchés. Ils alternent à leur partie supérieure avec de 
petits lits de calcaire gris-verdâtre. 

4. Calcaire formant un banc presque vertical et dirigé de 
E. 250 N.à O. 250$. . 

5. Schistes et lits calcaires analogues à ceux du n° 3. 

6. Schistes décomposés, d’un jaune-verdàire, à surface d’un 
noir bronzé, brisés en nombreux petits fragments à la 
surface du sol. 

7. Bancs peu épais de calcaire. 

8. Schistes noirs très alumineux. 

9. Filon de fraidronite. 

40. Banc calcaire avec orthocère, au contact d’un filon de 
fraidronite. 

41. Schistes noirs très calcaires. 

12. Schistes alternant avec petits filons de la roche éruptive. 

13. Forts filons de fraidronite. 

14. Au haut de la côte, bancs nombreux de schistes à gros 
spirifers. 

15. Grès blanchâtres à encrinites, ressortant de dessous les 
précédents. 

16. Schistes noirs alumineux, reposant sur le n° 18. 

17. Grès verdâtres et schistes à petits spirifers. 

18. Grès silurien. 


L'inclinaison générale des bancs est à peu près au 
S..S. 1/4 E.; cependant, elle est quelquefois contrariée 


1860, ces deux localitée et une partie de la commune du Vretot, 
distantes de notre habitation de 1, 2 et 5 kilomètres. 

M. P. Dalimier, depuis un certain temps, venait chaque 
année aux vacances, étudier notre collection composée de près 
de 4000 échantillons de roches et fossiles recueillis de 1834 
jusqu’à ce jour. 


186, ESSAI GÉOLOGIQUE SUR LE 


par l’éruption de la fraidronite qui l'a fait varier sensi- 
blement sur quelques points. 

En allant vers l'Est, le carbonate de chaux se montre 
aux fermes de Gonneville, du Beau-Quesney et de la 
Bellegarde. Il est recouvert par des schistes charbon- 
neux d’un bleu noirâtre parsemés d’une grande abon- 
dance de paillettes de mica argentin. Ces roches, qui 
inclinent de 30 à 40° vers le S.-0., alternent ensemble 
à la partie supérieure, en stratification concordante, et 
reposent sur les grès et schistes gris-verdâtres de l’as- 
sise inférieure de la Lande-aux-Vaux. Dans les diffé- 
rentes carrières exploitées, on voit des orthis, des 
orthocères, des ceyrtocères et quelques Grammisya 
Hamailtonensis. C’est particulièrement au Beau-Quesney 
et à la Bellegarde, que dominent les orthocères et les 
cyrtocères, à l'exclusion, à peu de chose près, des autres 
fossiles. | 

Les roches de l'escarpement que l’on gravit en partant 
du Pont-aux-Bouchers , sur la rive droite de la Cie, re- 
couvrent les calcaires de la lande du Bois-du-Pare , et 
font partie de l’assise supérieure ; elles inclinent au 
S.-0. 

Coupe prise par M. Hébert en 1850 (1) : 


4. À partir du bas de la côte : schistes de diverses couleurs, 
noirs, jaunes, grisâtres, ces derniers contenant quelques 
petits bancs sableux. Ils renferment de larges encrinites, 
le Pleurodictyum problematicum à calices aigus ayant 
presque toujours un tube serpuliforme. Les schistes noirs 
sont très chargés d’oxides ferrugineux. 

2, Grès blanc-grisätre avec spirifers. 

3. Schistes bigarrés souvent bruns, très micacés , ayant tous 
les caractères de la grauwacke du Rhin, pétris de fossiles, 
telsque Homalonotus Forbesi, Grammisya Hamiltonensis» 


(4) Bull. de la S. g. de F., 20e série, tome 12, p. 1178. 


DÉPARTEMENT DE LA MANCHE. 187 


térébratules et spirifers avec des encrinites analogues à 
celles de Belgique (tête et tige de deux décimètres de lon- 
gueur. La périphélie est ornée de fins tubercules). 

4. Sables jaunâtres et ferrugineux. 

8. Schistes micacés bruns, bleus et roux avec de petits bancs 
gréseux et des encrinites. 

. Calcaire noir-bleuûtre en bancs minces, peu épais et peu 
nombreux, identique avec celui des carrières du bois du 
Parc. 

7. Schistes et petits bancs de grès tendres associés. 

. Carrière de calcaire en banes épais alternant avec des 
schistes noirs renfermant des nodules calcaires. 

9. Grès blancs et grès verdâtres de l’asisse inférieure, res- 

sortant de dessous le calcaire, en allant à Saint-Sauveur. 


[=] 


@ 


La plupart des couches sont séparées par des argiles 
qui varient du gris bleuâtre au blanchâtre, au jaunâtre, 
au noirâtre et au roussâtre, provenant de la décom- 
position des petits lits de schistes. Les schistes et 
les grès, qui sont les plus chargés d’oxide de fer, 
sont aussi les plus riches en fossiles. Les grès de cette 
assise, qui sont frappés par le marteau ou brisés par 
d’autres moyens , se réduisent en petits fragments cu- 
biques, plus ou moins bien prononcés, et sont envelop- 
pés par un schiste noirâtre ou blanc jaunâtre micacé. 
Trente mètres plus haut, avant d’entrer dans la lande du 
Bois-du-Parc, se présentent des grès brunâtres super- 
posés au calcaire, dont ils contiennent quelques por- 
tions très chargées de magnésie à leur partie supérieure ; 
quelques mètres plus loin, le calcaire, de nuance gri- 
sàtre, affleure le. sol de la route et à 200 mètres vers le 
S.-E., il est recouvert par des masses d'argile de près 
de 5 mètres de, puissance. Du Bois-du-Parc, on descend 
au pont de Raumare sur lequel on passe la Douve, pour 
entrer dans la commune de Magneville, où nous retrou- 
vons, aux hameaux Girard, Valavoine, au moulin de Ma- 


188 ESSAI GÉOLOGIQUE SUR LE 


gneville, à Beauval et à la terre des Essards, le calcaire 
dévonien. IL est fossilifère et incline vers le $. 25° E. 

Reprenons le dévonien que nous avons laissé sur la 
rive gauche de la Cie. A partir du pont de Gonneville et 
en suivant le petit chemin du Bigard, on apercoit les 
schistes et grès bleuâtres, brun-verdâtres et jaunâtres 
reposant sous les masses argileuses du Long-Bosq. Il 
existe, dans cette portion de l’ancienne forêt de Brie- 
quebec, une veine de carbonate de chaux dévonien. 
Elle paraît venir du N.-E. et se diriger vers le Beau- 
Quesney, en passant sous le jardin du Pré-Philippe. Son 
exploitation serait très dispendieuse, eu égard à la pro- 
fondeur qu’elle acquiert de plus en plus, par son plon- 
gement vers le S.-0., sous des argiles d’une très grande 
puissance. Au nord du jardin du Pré-Philippe, toujours 
en suivant le Long-Bosq, le calcaire est grisâtre, micacé, 
quartzifère et à grain fin. Il alterne à sa partie supé- 
rieure avec un grès brunâtre, micacé. Parmi les rares 
fossiles qu’il renferme, on voit une tige d'Encrinites 
dont la moitié est dans le calcaire, et l’autre dans le 
grès. Nous y avons aussi remarqué un fragment de fos- 
sile qui a beaucoup d’analogie avec un os de poisson ? 
Ici, la fraidronite a fait son apparition dans le grès et le 
calcaire, dont la grande teneur en quartz le rend peu 
propre à l’agriculture. 

Les schistes et grès du Moulin-du-Bosq, de la Vente- 
aux-Saulniers et du Bigard sont gris-verdâtre, tandis 
qu'au Plavé ils sont jaune-verdâtre et blanc-jaunâtre à 
encrinites, rougeâtres à petits spirifers et criblés par une 
infinité de trous travaillés par des vermiculaires. Ils sont, 
au Plavé, associés à des schistes de même nuance qui 
prennent parfois un ton plus foncé et sont tous inférieurs 
aux calcaires. Le carbonate de chaux est noirâtre et 


DEPARTEMENT DE EA MANCHE. 189 


traversé, en tous sens, par du calcaire spathique blanc 
ou brun-verdâtre ; il est peu fossilifère et alterne avec 
des schistes noirs carbonifères, micacés, très luisants, 
dans lesquels il est souvent en rognons allongés ou en 
plaques plus ou moins volumineuses. Sa direction est 
très difficile à saisir, et l'on pourrait même dire qu'il 
n’en à aucune ; les bancs sont tantôt verticaux, tantôt ils 
inclinent au Nord; tantôt au Sud, enfin, ils affectent 
la forme d’un cône de volcan. Ce défaut de direction 
assurée rend souvent son extraction très pénible. Le 
calcaire reparaît à quelques centaines de mètres vers le 
Sud et à Sainte-Anne. Les roches d’épanchement qui ont 
opéré le redressement des grès et calcaires vers le 
N.-E. sont visibles sur deux points principaux. La 
première est une fraidronite sur laquelle est bâtie la 
boulangerie du moulin du Pont-aux-Bouchers; la deu- 
xième est un porphyre pétrosiliceux, quartzifère, micacé, 
qui se montre à la ferme des Petits-Près, dans la pièce 
de terre à droite, sur le bord du chemin qui conduit au 
Pont-Rault. 

: En montant la côte du Pont-aux-Bouchers pour se 
rendre à Bricquebec, on marche jusqu’au pied de la rive 
gauche du ruisseau de la Planche-aux-Cadets, sur un 
grès gris verdâtre ou brunâtre, avec petits lits de 
schistes renfermant de petits spirifers et le Pleurodic- 
tyum problematicum à calices ronds; leur direction 
est la même que celle de la rampe opposée que l’on 
gravit pour se rendre au bois du Parc, avec cette 
différence, que les premiers plongent sous le calcaire, 
tandis que les autres le recouvrent. À moitié chemin du 
Pont-aux-Bouchers et du Val-Hue, le grès blanchâtre à 
encrinites est enclavé dans les grès verdâtres. On le voit 
aussi sur la route de l'Etang-Bertrand, à la fieffe Sainte- 


190 ESSAI GÉOLOGIQUE SUR LE 


Anné, où il est exploité pour l'entretien de la voie de 
grande communication. Sa nuance passe du blanchâtre 
au gris-blanc et même au grisâtre ; il est peu micacé, 
friable à la surface, et très solide à une certaine profon- 
deur. Des schistes grisâtres , bleuâtres presque en dé- 
composition, lui sont superposés à la partie supérieure, 
et des schistes argileux, grossiers, mouchetés de rou- 
geâtre et de bleuâtre, de un à deux millimètres d’épais- 
seur, sont interposés entre les lits inférieurs. En outre 
de l’encrinite, qui le caractérise presque toujours , il 
contient des empreintes d'Homalonotus, d'Orthis Mo- 
nieri , d'orthocères et d’orbicules. Ce grès, sur le côté 
droit de la route, suit la direction de l'E. S.-E. jusqu’au 
village de Grandcamp ; puis il disparait, sous des ter- 
rains de transport, dans le fond du vallon où coule la 
Douve. Sur la rive gauche de la rivière , il reparaît et 
constitue toute la lande de Magneville. De là il continue 
sa marche vers le Sud pour rejoindre le hameau Val- 
Avoine. Cette roche ressort de dessous le calcaire de 
ces deux localités.Elle est d’une texture analogue à celle 
du quartzite , à Grandcamp et à Magneville , texture 
que nous avons déjà remarquée dans les grès de ce 
terrain et qui provient de l'injection, dans ces roches, 
d’un porphyre rouge et d'une fraidronite visibles sur la 
rampe qui descend au moulin de l'Etang etle long du petit 
sentier bordant les prairies vers Le Nord. Ce grès, de cou- 
leur grise, jaunâtre, grisätre, violâtre ou de blanc maculé 
de rouge, forme des couches alternatives de deux déei- 
mètres d'épaisseur, séparées par de petits lits d'argile 
schisteuse verdâtre, jaunâtre et rougeâtre. Contraire- 
ment à ce que nous avons vu jusqu'alors, le grès ne con- 
tient plus, à Grandcamp et à Magneville, les encrinites 
qui le caractérisent partout ailleurs. Sa grande compa- 


DÉPARTEMENT DE LA MANCHE. 191 


cité a détruit entièrement toute trace de fossiles, car, 
après des recherches assez répétées , nous n'avons pu 
mettre la main sur aucun vestige d'êtres organisés. II 
appartient bien cependant au terrain dévonien, puis- 
qu'on le suit, sans interruption, depuis le chemin du 
Pont-aux-Bouchers au Val-Hue jusqu’à la lande de Ma- 
gneville et qu'il plonge, dans ces différentes localités, 
sous le calcaire dévonien dont il conserve la direction 
et l’inclinaison. En approchant de l’'Etang-Bertrand , il 
se révèle de temps à autre, sous les cailloux roulés du 
keuper. De ce hameau, il accompagne la Douve sur les 
deux rives pour se rendre, par la rive droite, vers la 
ferme de Banoville et à l'hôtel du Petit-Pied, après avoir 
préalablement traversé le Rouge-Bouillon et Loraille 
sur Bricquebec et Négreville; mais dans ce parcours, il 
est souvent caché sous les marnes irisées; de l’autre côté 
il se rend au Pont-de-Négreville.Tout le sol resserré dans 
l'espace que nous venons d'indiquer, à partir du Val- 
Hue, appartient «au même grès. Au Foyer et au Pont- 
Durand, sa nuance est le rosâtre, nuance dont le ton 
devient plus foncé à mesure que l’on avance vers le 
Nord, pour traverser la voie ferrée. Au Dézert, et dans 
toute la partie nommée les Riolleries, les grès sont gri- 
sâtres, blanc-rosé, brunätres , friables à la surface et 
remplis de petites encrinites semblables à celles du Vre- 
tot et du chemin du Val-Guette-Loup, ils alternent avec 
des schistes de mêmes nuances très chargés de pail- 
lettes de mica argentin. À un mètre de profondeur, le 
grès acquiert une assez grande dureté, qui permet de 
l'utiliser. Ici, comme sur la ligne que nous venons de 
parcourir, depuis l'Etang-Bertrand , les roches dévo- 
niennes sont cachées sous les marnes du keuper; quel- 
ques-unes cependant, telles que les schistes rougeûtres 


: 


192 ESSAI GÉOLOGIQUE SUR LE 


très pailletés, affleurent le sol. Ces roches sont super- 
posées en stratification discordante au terrain silurien, 
sur le penchant E. de la Grosse-Roche, de la Roche-au- 
Chat, du Saut-du-Cerf, du Haut-de-la-Bruyère et de la 
Tombette, établissant ensemble une petite ligne de faîte 
courant N.-$., qui s’en va s'inclinant jusqu'à une petite 
distance de la Douve entre les Forges et Rouville. Les 
fraidronites qui ont surgi, dans le jardin de la ferme du 
Dézert, près du moulin de la ville et au chemin de fer, 
près des Forges, sont encore les agents puissants qui 
ont soulevé ces espèces minérales (1). 

À un kilomètre du moulin de la Haye, route de Valo- 
gnes, sur le chemin de fer, on remarque des grès rosâ- 
tres très solides, recouverts, sur quelques points, d’une 
faible pellicule de baryte sulfatée, blanche et d’un éclat 
nacré. Ces grès passent souvent au brun-rougeûtre, avec 
cristaux et plaques de spath calcaire blanc, quelquefois 
jaunâtre opalin; ils sont schistoïdes, micacés, grossiers, 
se revêtant de nuances très variées, parmi lesquelles le 
rosätre et le brun-rougeûtre sont dominants. Ils renfer- 
ment du fer carbonaté brunâtre, devenant rouge foncé, 
et reposent en grande partie sous le keuper qui forme 


(4) Dans une nouvelle étude que nous venons de faire de ce 
terrain sur les lieux mêmes, nous avons reconnu, sur le grès 
silurien, une couche de fer hydroxidé analogue à celui de Ruf- 
fosse, de la Pierre-Buttée, de Siouville, de Mortain, etc., et 
recouvert lui-même, sur quelques endroits, par des schistes 
bleuâtres. C’est ainsi que se trouve ce minerai dans les gise- 
ments précités. Cet hydroxide est-il abondant ? C’est ce que des 
sondages ultérieurs nous dévoileront. 

Les Riolleries ont été fouillées autrefois dans toutes les di- 
rections pour découvrir le minerai qui servait, avec celui que 
l’on y apportait de Saint-Maurice, etc., à alimenter les forges 
établies sur le lieu qui porte encore ce nom. 


DÉPARTEMENT DE LA MANCHE. 193 


ici un des bords du golfe du Cotentin. Les schistes bru- 
nâtres, jaunâtres, rougeâtres, etc., sont très abondants, 
particulièrement depuis le moulin de la Ville jusqu’au 
Pont-du-Valguetteloup. Au-dessous de la Croix-Jacob, ils 
sont grisâtres, et les grès qui alternent avec eux sont 
gris-Verdâtre, et renferment des encrinites, comme au 
Vretot. Les mêmes roches se dirigent vers le Pont-du- 
Planchon, dans les environs de Valognes, sur la route de 
Sottevast; puis elles s'étendent vers le Pont-à-la-Vieille, 
sur la ferme de Beaumont et près de la Roche-aux-Fées, 
et sont représentées par des grès brun-rougeâtre avec 
orthocère et avicule. Le grès est parfois très micacé, 
schistoïde, rougeûtre, solide ; d’autres fois, il est très 
argileux, rougeâtre, s'égrenant avec la plus grande faci- 
lité sous la simple pression des doigts. En approchant de 
la ville de Valognes et vers le Nord, le grès gris-blanc 
alterne avec les schistes et contient des Orthus, de 
petits spirifers et le Leptœæœna Murchisoni. Le dévonien 
ne s'éloigne point des bords de la mer des marnes irri- 
sées, d'ici où nous sommes, jusqu'aux environs de Golle- 
ville. | 
Transportons-nous à Carteret, commencement de notre 
zone centrale dévonienne. La pointe qui s’avance dans 
la mer au N.-0. de Barneville est composée de phyllades 
cumbriens azoïques, sur lesquels reposent des grès et 
schistes gris-brunâtres dévoniens que l’on aperçoit sur 
les deux côtés du petit chemin qui monte au phare. Ces 
roches renferment des Cyatophyllum, des Leptæna de 
plusieurs espèces , des polypiers variés, des Spirifers 
Rousseau, S. Bellouint, des Orthis grande espèce (sp.n.), 
etc. L’élévation du dévonien a subi le mouvement du 
cumbrien, à la falaise, et tous deux se perdent sous 
les argiles et les sables du hâvre. Les grès et schistes, 


13 


19% ESSAI GÉOLOGIQUE SUR LE 


que nous venons de voir sur les phyllades azoïques, se 
retrouvent le long du petit chemin qui, de Carteret, con- 
duit à Quinnetot. Ils renferment les mêmes fossiles qu'à 
la falaise, et, en plus, de très gros spirifers globuleux 
inédits, et des Atripa; ensuite ils se dirigent vers le 

moulin de Graffard, en côtoyant les grès et schistes 

verdâtres de l’assise inférieure de l'entrée du bourg de 

Barneville, côté gauche, en venant de Bricquebec. Les 

calcaire, grès et schistes des assises moyenne et supé- 

rieure, constituent en tout ou partie le sol des communes 

de Barneville, de la Haye-d’Ectot, Saint-Maurice, Fier- 

ville, Saint-Jean, Saint-Georges-de-la-Rivière, du Mesnil, 

de Gouey, Ourville et de Canville. Le calcaire existe 

particulièrement à Barneville, au bas du bourg, en venant 

de Carteret, à Graffard et à la Cour ; à la Haye-d’Ectot, : 
près la ferme dite de la Cour, sur la ferme des Es- 

sards et au hameau Mesnage ; à Saint-Maurice, à l'hôtel 

Fauvel. Il est exploité à l'hôtel Saint-Jean sur Saint- 

Martin-du-Mesnil ; à Saint-Jean et à Saint-Georges-de- 

la-Rivière, il est sous la vallée située entre le chemin de 

grande communication et les communes de la Haye- 

d’Ectot et de Saint-Maurice, en suivant la même ligne 

jusqu’à Saint-Lo-d’Ourville, après avoir traversé la com- 

mune de Portbail. Le calcaire de ces différentes loca- 

lités a été ramené au jour par des plissements assez 

nombreux que l’on remarque au pied de la colline de 

Barneville à Saint-Lo-d'Ourville, et le long du cours de 

la rivière du Gry. 

Les rochers du littoral, de Barneville à Ourviile, sont 
aussi en grande partie composés de carbonate de chaux ; 
ce sont, à Saint-Georges, le rocher Bonvalet ; à Portbail, 
la Sente et le rocher à l’Ane ; à Ourville, le Grand-Ro- 
cher, la Beaugette et les Juments. On peut les visiter à, 


DEPARTEMENT DE LA MANCHE. 195 


l'époque des grandes marées. Ils courent à l'O. 30° N., 
mais en tournant au Sud, pour remonter la rivière, les 
roches se dirigent E. 25° $.; ensuite elles prennent la 
direction de l'Ouest en suivant les sinuosités du Gry.” 
Ces ondulations ou plissements de terrain, que nous 
venons d'indiquer , ont déterminé des directions et des 
inclinaisons variées, occasionnées par la iraidronite, 
dont on voit poindre les pics sur plusieurs endroits. Les 
fossiles contenus dans ces roches, grès et calcaires, sont 
très nombreux; ce sont des spirifers, parmi lesquels 
on distingue le S. Rousseau, des térébratules, des tri- 
lobites , de grandes encrinites, des Orthis et des poly- 
piers. 
Les grès et les schistes de Quinnetot renferment des 
Pleurodictyum problematicum à calices ronds, des 
Grammisya, etc. ; ils sont redressés de manière à don- 
ner un angle presque droit avec l'horizon. Ces roches 
s'appuient sur le grès silurien des Moitiers-d’Allonne, 
traversent les routes de Barneville aux Pieux et de Bric- 
quebec à Barneville, pour se réunir aux grès et schistes 
de la même assise, qui passent à une faible distance du 
moulin neuf de la Haye-d'Ectot. Elles vont, de là , re- 
joindre les grès verdâtres qui sont à l'entrée du bourg 
de Barneville, côté gauche; leur inclinaison est à peu 
près au N.-0.; ensuite, elles se réunissent aux mêmes 
roches, qui composent le sol de Saint-Maurice, Fierville, 
le Mesnil et des environs de Besneville. Le calcaire les 
recouvre au N.-E.; au S.-E., ils suivent le petit ruis- 
seau du Gry jusqu'à Canville et Omonville. Ils appar- 
tiennent à l’assise inférieure, de même que ceux qui, à 
l'Est, tournent le silurien du mont de Besneville, pour 
se reudre dans le voisinage du Pont-Jacquet , où ils tra- 
versent le bois de Hérique et une portion des bois de 


196 ESSAI GÉOLOGIQUE SUR LE 


Saint-Sauveur, pour se terminer à zéro, à peu près au 
moulin du Héquet. Le calcaire reparaît dans le bois de 
Denneville, sur Néhou ; de là, il passe sous la rivière, au 
petit Vey, et se montre dans le bois de Saint-Sauveur, 
à un kilomètre du Pont-du-Héquet, à l'Ouest, et s'étend 
sur trois kilomètres dans la même direction; il renferme 
des Avicula, des Pterinea et des orthocères. Les 
schistes noirâtres, qui alternent avec lui, sont quelque- 
lois fossiliféres. Les grès et schistes inférieurs à ce cal- 
caire sont jauntres, verdâtres, parfois gris-blanchâtres, 
et constituent une espèce de bassin, dans lequel le car- 
bonate de chaux s’est déposé. Ces roches contiennent 
des Orthis, des orthocères, mais plus particulièrement 
des Grammisya dans les carrières de Landelles et de 
Hativet, la première dans la lande de Montrond, et la 
seconde sur le bord du chemin de Bricquebec à la Haye- 
du-Puits, avant d'arriver à la Roquelle. Ces grès et 
schistes se relient à notre première zone, à l’église de 
Montrond et à la Lande-aux-Vaux. 

Dans ces divers lieux, le terrain dévonien a été re- 
dressé par la fraidronite, qui s’est épanchée à la Viran- 
derie, à la Renouarderie et à la Guéranderie sur Besne- 
ville, et à la carrière des Pelletiers , près de l'église de 
Montrond. 

Les schistes et grès de la troisième zône prennent des 
nuances tres variées et se rattachent à ceux que nous 
avons quittés pour un instant à l'O. de Besneville et au 
S. de la rivière du Gry, et, comme eux, appartiennent à 
l'assise inférieure. 

À Olonde, sur la commune de Canville, les grès sont 
de couleur brun-rougeàtre, très ferrugineux, passant 
même, assez fréquemment, au fer hydroxidé ; ils con- 
tiennent des Orthis, des Grammisya, des trilobites et 


LU 


DÉPARTEMENT DE LA MANCHE. 297 


des polypiers ; leur inclinaison est vers le N.-0. Tout le 
pays que l’on parcourt jusqu'à Bretteville-sur-Ay est 
recouvert de grès fossilifères associés à des schistes 
analogues à ceux que nous avons eu occasion de ren- 
contrer dans la zône précédente. Des grès blanchâtres, 
d’autres bleuâtres, identiques à ceux de Surtainville, se 
présentent à Saint-Maurice, à Surville et à Glatigny ; ils 
plongent au Sud et alternent, à Surville, avec des grès 
‘fins, grisâtres, micacés, et renferment des Leptœæna et 
des Pleurodictyum. À Glatigny, ils sont associés à de 
petits lits de schistes gris très micacés et se brisent avec 
la plus grande facilité en petits polyèdres. Nous re- 
trouvons, à Saint-Remy-des-Landes, à Bolleville, route 
de Saint-Nicolas-de-Pierrepont à la Haye-du-Puits, les 
grès verdâtres avec schistes de même nuance remplis 
d'Orthis, de Grammisya et de quelques anneaux de 
trilobite. Ces grès sont relevés, à Montgardon et à la 
montagne Sainte-Catherine (à la Haye-du-Puits) de près 
de 95 mètres, au-dessus du niveau de la mer, par la 
fraidronite qui forme, dans ces roches, des enclaves, sur 
le bord du chemin du village de la Surellerie-de-Haut. 
Une partie du sol de Saint-Symphorien, de la Haye-du- 
Puits, de Neufmesnil, de Varenguebec est composée du 
même grès verdâtre que celui des Perques, et, comme 
lui, renferme les mêmes fossiles y compris les petits 
spirifers qui ne manquent jamais dans les grès de l’assise 
inférieure. Les communes de Prétot, des Moitiers-en- 
Bauptois, de Vindefontaine, spécialement la lande de 
Morte-Femme, nous offrent des carrières ouvertes dans 
le grès dévonien. Au pied du château et près de l'église 
de Prétot, aussi bien que dans les lieux que nous venons 
d'indiquer, les grès sont d'abord peu solides, micacés, 
schistoïdes, mais insensiblement ils acquièrent de la 


198 ESSAI GÉOLOGIQUE SUR LE 


solidité, perdent leur schistosité et deviennent de grosses 
masses divisées par de nombreuses fissures. Leurs cou- 
leurs dominantes sont le rouge, le brunâtre, le lie de vin 
et même le blanc, bariolées de nuances très variées. 
Quelquefois ils renferment des lits de sanguine schis- 
teuse et quelques amas d’hématite brune mamelonnée, 
dont l’intérieur est fibro-rayonné. Ils inclinent de 38° 
vers le N. 10° O. et contiennent des orthis, orthocères, 
encrinites, térébratules, Grammisya H., petits spiri- 
fères, Leptæna, Avicula, Sanguinolaria soleniformis 
et plusieurs autres fossiles dans un état tellement fruste 
qu'il est difficile de les déterminer quant à l'espèce. Ces 
roches se continuent sur Sainte-Suzanne et dans la lande 
de Saint-Jores. Dans la première de ces communes, le 
grès, avec Pleurodictyum à calices ronds, est recouvert 
par un calcaire dévonien, d’une très faible puissance, 
alternant, à sa partie supérieure, avec de petits lits de 
schistes grisâtres, micacés à gros spirifers. En allant vers 
le Plessis, les grès et schistes sont rouges, jaunâtres, 
violets, couleur lie de vin, brunâtres, verdâtres, souvent 
unicolores, parfois bigarrés, à grain fin , plus ou moins 
solides, micacés, avec inclinaison par 80° au N. 15° E. 
Nous avons les mêmes roches jusqu'à 30 ou 40 mètres 
du Catelet, où elles sont recouvertes par des masses 
d’argiles souvent schisteuses , au-dessous desquelles on 
aperçoit des métaxites que nous regardons comme fai- 
sant partie du terrain houiller. Nous pensons que ces 
grès et schistes, qui ont la plus parfaite analogie miné- 
ralogique avec ceux de Valognes et de Vindefontaine, 
doivent être rapportés, comme eux, à l’assise dévo- 
nienne inférieure ; les fragments d'Orthis et d'Homalo- 
notus et même de petits spirifers , quoique mal conser- 
vés, que l’on y remarque, nous font pencher vers cette: 


DÉPARTEMENT DE LA MANCHE. 199 


opinion. Nous en exceptons, cependant, les schistes et 
grès à gros spirifers sous lesquels repose le calcaire à 
Saint-Jores. 

Cette troisième zone nous montre également du car- 
bonate de chaux associé aux grès et schistes inférieurs 
au Nord de la commune de Canville et du château d’O- 
londe ; mais, à partir du rocher les Juments, il n’existe 
plus dans les terres, il n’est visible que sur le bord du 
rivage à Omonville, à Saint-Remy, Denneville, Surville, 
Glatigny et Bretteville-sur-Ay. Dans cette dernière loca- 
lité, il ne se voit que sur les limites de Glatigny. Après 
une absence de quelque temps, le carbonate de chaux 
reparaît aux Moitiers-en-Bauptois , au hameau du Bosq, 
à la commune et à la Maslière; à Varenguebec, près de 
la lande de la Morte-Femme ; à Prétot, au pied du chà- 
château et à la lande Duprey ; à Sainte-Suzanne, près du 
château ; et, au Plessis, sur la ferme de la Royauté, aux 
maisons Bagot et d'Equillebec, près du bois du Coudray 
et dans la lande de cette commune. 

Il nous faut retourner dans le Nord de notre presqu'île 
pour étudier un lambeau du terrain dévonien, que nous 
avons découvert, il y a plusieurs années, à environ 10 
kilomètres de distance, dans le N.-0. de notre première 
zone. Son gisement est à Siouville, sur le rivage, au pied 
du Mont Saint-Pierre, au lieu dit les Cuves, distant de près 
de 300 mètres du corps-de-garde. Il consiste en nodules 
calcaires gris, sublamellaires, enveloppés dans des schis- 
tes micacés gris-bleuâtre, recouverts de schistes gros- 
siers, finement pailletés et violacés. Le carbonate de 
chaux, par l'effet du voisinage des roches éruptives, a 
subi, sur quelques points seulement, un commencement 
de métamorphisme. Il prend la nuance blanche et gris- 
blanchâtre à texture saccharoïde. Nous y avons reconnu 


200 


ESSAI GÉOLOGIQUE SUR LE 


des Ciatophyllum, une Terebratula(sp.n.), des Atripa ? 
le Spirifer Belouini et un Retepora curieux, mais inédit. 
Ce lambeau dévonien repose sur les schistes à grapto- 
lites, de l’assise placée entre la faune de May, et les 
schistes à Calymenes Tristani. 


LISTE DES PRINCIPAUX FOSSILES DU TERRAIN DÉVONIEN 
DU COTENTIN. 


Os de Poisson ? 

Dalmania Calliteles, Gren. 
sublaciniata, Vern. 

Homalonotus Gervillei, Vern. 
Forbesi, M.R. 
Haussmanni, M. R. 
Brongnarti. 
Buchii, Vern. 

Proteus Cuvieri, Stein. 

Bronteus flabelliformis, Barr. 

Leperditia britannica, M. R. 

Orthoceratites calamiteus, M. 
Buchii, Vern. 

Cyrtoceras, Goldf. 


Murchisonia intermedia, d'Arc. 


Loxomena, d'Orb. 
Pleurotomaria Bacbhilieri. 
Turbo. 
Macrocheilus Murchisonii. 
Natica cotentina, d’Orb. 
Bellerophon Sæmanni. 
Gervillei, Vern. 
Capulus scalarius, M. R. 
Lorieri, d'Orb. 
cassideus, Vern. 
Cabochon (Pileopsis). 
Evomphalus. 
Conularia Gervillei, Vern. 
Serpularia. 


Pterinea spinosa, Phil. 
lævis. 
Avicula (plusieurs espèces in- 
déterm.) 
spinosa. 
Modiola. 
Nucula (Sp. n.) 
Sanguinolaria soleniformis, Gol. 
Leda (Sp. n.) 
Redonia (Voisine de R. Desh.) 
Grammisya bamiltonensis, Ver. 
Conocardium clathratum; d’Orb. 
Orbicula, 
Terebratula concentrica, Buc. 
ezquerra, Vern. 
hispanica, Vern. 
undata, Def. 
Archiaci, Vern. 
reticularis, Lino. 
eucharis, Barr. 
Wilsoni. 
subwilsoni d'Orb. 
prominula, Rœm. 
Guerangeri, Vern. 
Pareti, Vern. 
ypsilon. 
porrecta. 
Blacki. M.R. 
strygiceps, Rœm. 


DÉPARTEMENT 


Pentamerus galateus, Dalm. 


Spirifer Rousseau, M. R. 
subspeciosus, Vern. 
heteroclytus, Def. 
Davousti, Vern. 
Pellico, Vern. 
Belouini, M. R. 
Dutemplei, M.R. 
macropterus, Rœm. 

Orthis Beaumonti, Vern. 
striatula, Schlot. 
orbicularis, Vern. 
Gervillei, Barr. 
Trigeri, Vern. 
hipparionix, Schn. 
Eifelensis, Vern. 
Monieri, M. R. 


Chonetes Boulangeri, M. KR. 


Rhynconella. 
Strophomenà. 
Productus. 
Atripa. 


Leptæna Murchisoni, Vern. 


subplana. 
laticosta, Conrad. 
Sedwicki, Vern. 


DE LA MANCHE. 201 


Leptæna Phillipsi Barr. 
depressa, SOw. 
Bouei, Barr. 

Calceola (Sandalina?). 

Pentremites. 

Encrinites. 

Padocrinus Baylæi. 

Tentaculites. 

Caryophyllites. 

Heliolites interstincta, M. Edw. 

Alveolites. 

Favosites Goldfussii, d’Orb. 
polymorpha, Goldf. 

Calamopora. 

Cyatophyllum celticeum, d'Orb. 
Bouchardi, M. Edw. 
cæspitosum. 
turbinatum. 

Madrepora. 

Aulopora cucullinea, Mich. 

Retepora. 

Fenestrella. 

Pleurodictyum problematicum, 

à calices ronds, 
à calices aigus, serpuliforme (1). 


(1) Le Pleurodictyum problematicum se monire également 


dans l'étage inférieur et dans l’étage supérieur et jamais dans 
le calcaire. Ce fossile ne présente pas les mêmes caractères 
dans les deux étages. Dans l'étage inférieure, il offre des calices 
ronds, et dans l’étage supérieur, les calices sont aigus et re- 
posent sur un tube serpuliforme. Quelques géologues ont vu 
dans le Pleur. un fruit d’équisetacée et dans le tube serpuliforme 
une espèce de ver qui rongeait le centre du fruit. Les Pleuro- 
dictyum forment un type en apparence anormal et dont les aff- 
nités ont été controversées. On ne l’atrouvéqu’à l’état de moule. 
Il est sous la forme d’un disque un peu concave, formé de cones 
tronqués polygonaux, dont la plus petite base est sur la surface 
libre et qui sont liés par des appendices filiformes. Pictet. 


202 ESSAI GÉOLOGIQUE SUR LE 


Notes. — Les grès inférieurs du terrain dévonien ne 
sont pas tous aussi purs que ceux du terrain silurien. 
Ceux-ci sont généralement composés de débris de quartz 
arrachés aux roches éruptives et aux filons quartzeux qui 
les ont précédés ; ceux-là joignent, à ces éléments, des 
parties plus ou moins fines, quelquefois même de 1 à 
2 centimètres de largeur, de phyllades cumbriens et 
de schistes siluriens, ce qui leur a fait donner par 
M. Cordier le nom de grès quartzeux avec schistes. Il 
arrive cependant que quelques-uns de ces grès, par 
l'effet du métamorphisme, prennent une texture très 
serrée et arrivent ainsi à l’état de quartzite. 

Les schistes de la même assise sont composés de pâte 
assez grossière et d'apparence simple, dont l'argile, 
mélangée de matières phylladiennes, fait la base; il s'y 
joint aussi quelques parties impalpables de feldspath, 
de quartz et parfois de paillettes de mica. Les grès et 
schistes de l’assise supérieure sont plus grossiers et 
offrent la même composition. Ces derniers alternent 
souvent à leur base avec le calcaire et passent des uns 
aux autres par des séries de passage qu'il est impossible 
de saisir. Cet amalgamme de calcaire et de schistes 
donne naissance à de nouvelles roches qui prennent le 
nom de calschiste et de calcaire réticulé, suivant la dis- 
position des matières constituantes. 

Le calcaire est bleuâtre, grisâtre, noirâtre, rarement 
blanchâtre, mêlé de lames de calcaire spathique, à grains 
plus ou moins fins, plus ou moins cristallins, uni à envi- 
ron un vingtième de parties étrangères, sédimentaires, 
argileuses, terreuses, quartzeuses ou feldspathiques. 
Cette roche, non translucide, lamellaire ou sublamel- 
laire, alterne avec des schistes noirs, très pailletés, 
spécialement à Sortosville-en-Beaumont ; à Malassis, 
commune du Vretot; au Plavé sur Bricquebec; au 


DÉPARTEMENT DE LA MANCHE. 203 


Pont-Saint-Paul sur le Valdecie, et à la ferme de Gon- 
neville sur Néhou. Le calcaire est schistoïde en grand 
et forme presque toujours de vastes amandes, souvent 
de plusieurs mètres, en lits non interrompus, envelop- 
pées dans les feuillets de schistes noirs. Ce schiste et 
le calcaire noirâtre laissent échapper, à chaque coup de 
marteau, des gaz fétides, produit de la décomposition 
des anciens habitants de la mer dévonienne, qui se 
dégagent de leur prison séculaire. On y rencontre des 
amas souvent considérables, de spath calcaire blanc, 
verdâtre, rosâtre, noirâtre, bleuâtre, et même rougeûtre, 
tantôt compacte ou cristallisé, accompagné de pyrites 
compactes ou cubiques. Le carbonate de chaux est 
presque toujours quartzifère ; le quartz y est en grains 
intimement unis à ceux du calcaire et ne peut être re- 
connu qu'au moyen de l’étincelle qu'en fait jaillir le 
choc du briquet. Cependant, dans les environs de Port- 
bail, le quartz gras, grisâtre, à cassure très brillante, y 
existe en petits grains ronds qui donnent à la roche 
l'aspect oolitique. Lorsque des plaques de ce calcaire 
ont été exposées longtemps à l'air, les agents atmosphé- 
riques ont enlevé une très grande partie de l'argile que 
contiennent les lits supérieurs et laissent en relief des 
fragments d’encrinites très variées qui ysontreprésentées 
par des portions de tiges, de rameaux et par des disques 
percés au centre d’un petit trou rond. Avec les encrini- 
tes, on remarque de nombreux polypiers, des Terebra- 
tules, des Orthis, ete. Le nombre des fossiles est tel, 
que les plaques en sont littéralement recouvertes. 

Le calcaire dévonien est très développé et donne, à 
Néhou, une épaisseur de plus de dix mètres. On l’ex- 
ploite ici, à Baubigny, à Surtainville et dans la plupart 
des autres localités, pour en fabriquer de la chaux qui 
sert à l'amendement des terres. Enfin, on le voit dansles 


20% ESSAI GÉOLOGIQUE SUR LE 


cantons des Pieux, de Bricquebec, de Barneville, de 
Saint-Sauveur-le-Vicomte, de la Haye-du-Puits et de 
Périers. C’est en général au milieu de ces roches qu'est 
creusé le lit des rivières de la Cie, du Gry, de Gerfleur, 
de la Saudre et une très minime partie de la Douve. 

Nous n'avons pas toujours tenu compte, dans notre 
étude du terrain dévonien, des masses, quelquefois con- 
sidérables, d’argiles qui sont associées aux grès et 
schistes des diverses assises de ce terrain. Nous dirons 
seulement que celles qui accompagnent les grès blanc- 
jaunâtres ou rosâtres à encrinites, sont de même nuance 
que les grès sur lesquels elles reposent. Les nuances ne 
sont pas toujours unicolores ; elles sont le plus souvent 
bariolées et coupées en tous sens par des filets d'argile 
d'une autre couleur, de sorte qu’elles ont tout à fait l’as- 
pect des marnes bigarrées. Celles des étages inférieur 
et supérieur qui se trouvent à la surface du sol et qui 
sont assises sur les grès et schistes autres que les précé- 
dents sont brunâtres, jaunâtres, rosâtres et rougeâtres 
et même blanchâtres , traversés, comme les premières, 
par de petites veines d'argile d’une autre couleur. Les 
argiles qui sont sur le calcaire prennent une teinte noi- 
râtre, gris-noirâtre, grisâtre, très souvent onctueuse. (1) 

La distance (10 kil.), qui sépare le massif dévonien du 
petit lambeau du même terrain à Siouville, nous annon- 
cerait que le dévonien occupait autrefois une grande 
partie de l’espace compris entre les petites îles Anglo- 
Normandes et le littoral Ouest de la Manche : Ce qui 
nous prouve que la configuration actuelle de nos côtes 
n’a pas toujours été la même et qu’elle a changé avec les 
différentes mers qui les ont baignées. 


(1) Nous les reverrons en décrivant les terrains d’alluvion. 


DÉPARTEMENT DE LA MANCHE. 205 


° Époque. — $0L SECONDAIRE. 


TERRAIN CARBONIFÈRE. 


Synonymie : Calcaire carbonifère et terrain houiller de MM Dufrénoy et Elie 
de Beaumont; Groupe carbonifère de M. de la Bèche; Terrain houiller de M. 
d'Omalius d'Halloy ; Groupe carbonifère ; Partie de la période anthracifère de 
M. Cordier; Mountainlimestone (calcaire de montagne) Phillips; Formation carboni- 
fère et houillère de Huot ; Terrain houiller de M. Beudant; Partie de la période 
paléozoïque. 


Dans la Manche, le terrain carbonifère comprend 
deux étages : 1° l’étage du calcaire carbonifère ; 2 l’é- 
tage houiller. 

Le premier étagese compose généralement de cal- 
caire, soit subcompacte ou sublamellaire, gris-noirâtre, 
soit cristallin gris-d’ardoise , soit presque noir ou d'un 
blane-jaune , de jaunâtre, soit enfin de blanchâtre et 
même de très blanc tachant les doigts particulièrement 
à la partie supérieure. Il est fréquemment traversé par 
des veines de carbonate de chaux spathique blanc, 
quelquefois rougeâtre. Sa pâte renferme parfois des 
portions de phtanite noir compacte écailleux, parfaite- 
ment soudées et comme fondues au milieu du calcaire. 
Ces roches sont associées tantôt à une argile rougeûtre, 
grisätre, vaine et légère, sans consistance, tantôt à une 
argile onctuense , très tenace ; comme le calcaire est 
déposé dans le fond des vallées du grès eumbrien, il 
en résulte que les pluies très abondantes qui descendent 
des hauteurs, vont s’y perdre comme dans des gouffres. 
En s’infiltrant dans les rochers, ces eaux se sont im- 
prégnées de carbonate de chaux qu'elles ont déposé 
en stalactites et en stalagmites , dans les petites grottes 


2 


206 ESSAI GÉOLOGIQUE SUR LE 


de ce calcaire, et ont tapissé de chaux carbonatée, ma- 
melonnée, fibro-radiée de nuance blanchäâtre, les fissures 
et les joints de stratification de ces roches. Les bancs 
sont très-épais, leur direction très irrégulière et leur in- 
clinaison, quoique très variable, est spécialement vers 
le N.-O. 

L'espace occupé par le calcaire est à peine de huit 
kilomètres de longueur, de l'E. à l’'O., et de un kilomètre 
dans sa plus grande largeur. Il est circonscrit par les 
communes de Grimouville, Montchaton, Orval, Saucey, 
Ourville, Hienvilie et Montmartin-sur-Mer, et borné au 
N. parles grauwackes et phyllades cumbriens, à VE. et 
au S. par les grès soit rougeâtres, soit blanchâtres du 
cumbrien et à l'O. par l'Océan. La mer du terrain du 
carbonifère a formé des dépôts dans le fond de la vallée 
de la rivière la Malfiance qui prend sa source à l'E. du 
hameau de la Quélinière, sous Ourville, et va se jeter 
dans la Sienne, au pont d'Hienville. Le calcaire, en effet, 
commence à se montrer au hameau que nous venons de 
citer, suit la vallée dans toute sa longueur jusqu'au ha- 
meau dela Trinquardière , d’où il disparaît sous les 
sables du havre de Regnéville. 

Ses fossiles sont des Evomphalus , espèce indéter- 
minée; des Productus semireticulatus, P. gigantea; des 
Caninia ; des Pleurotomarium; des Terebratula; des 
Conocardium hibernicum, Sow.; la Possidonomya ve- 
tusta, Sow.; des Avicula; le Spirifer striatus ; le Pro- 
ductus punctatus, Mart.; le Chonetes papihonacea, 
Phillips; Ch. conoïdes, Sow.; Ch. dalmaniana, de Kon.; 
Orthis resupinata, Sow.; Leptæna depressa 2; Cya- 
tophyllum mitratum, Sch].; C. plicatum, Goldf.; enfin, 
des débris de crinoïdes et des polypiers, en très-grande 
abondance. 


DÉPARTEMENT DE LA MANCHE. 207 


Le calcaire est exploité dans plusieurs communes, 
mais plus spécialement à Montmartin, où il est travaillé 
comme marbre. Ici, comme dans les autres endroits, la 
majeure partie est employée à la fabrication d’une chaux 
dont la qualité est très avantageusement connue des 
cultivateurs qui la viennent chercher, pour l'amendement 
des terres, souvent de plus de soixante kilomètres de 
distance. 

Plusieurs géologues ont parlé du calcaire qui nous 
occupe, mais aucun, jusqu'en 1854, ne lui avait assigné 
sa véritable place dans l’ordre chronologique des ter- 
rains. Ce n’est qu'à cette époque que M. Eudes-Des- 
longchamps fils, préparateur du cours de géologie à la 
faculté des sciences de Paris, a, dans une excursion faite 
sur les lieux, fixé, d’une manière certaine, la position que 
cette roche doit prendre dans l'échelle géognostique. 
Les fossiles qu'il y a découverts l'ont guidé à regarder ce 
calcaire comme synchronique du terrain carbonifère (1). 
Mais il ne nous a pas été possible, après avoir parcouru 
plusieurs fois ce pays dans toutes les directions, d'y 
découvrir la moindre trace de houille ou d’anthracite. 


ÉTAGE HOUILLER. 


La distance qui sépare le calcaire carbonifère de la 
formation houillère (32 kilomètres, à vol d'oiseau) nous 
porte à croire que le terrain carbonifère était répandu 


({) Au retour de son excursion, M. E. Deslongchamps 
nous fit savoir que le calcaire de Montchaton, etc., appartenait 
irrévocablement au terrain carbonifère. 11 nous envoya, dans 
le même temps, avec un Spirifer striatus, quelques autres 
fossiles du même terrain, qui ne permettaient plus de doute 
à ce sujet. 


208 ESSAI GÉOLOGIQUE SUR LE 


très probablement sur une assez vaste étendue, et qu'il 
a été, pour ainsi dire, balayé par les flots des mers ulté- 
rieures. Après ce travail de dénudation, il ne nous sera 
resté que le calcaire de Montchaton et la formation houil- 
lère du Plessis, entre lesquels il y a, comme nous l'avons 
vu, une assez grande distance. Ne pourrait-on point 
attribuer aussi l'absence de la houille, sur le calcaire car- 
bonifère, à l’exhaussement, soit lent, soit subit de ce 
dernier, entre les deux formations, ce qui aurait rejeté 
les grès et arkoses avec la flore houillère dans les dé- 
pressions des phyllades cumbriens qui forment les bas- 
sins de Littry et du Plessis ? 

En allant de Périers au Pont-Labbé, nous avons, à 
Saint-Germain-la-Campagne, des argiles roses ou lilas du 
trias, alternant avec des argiles de nuances blanchâtres 
ou grisâtres du même étage; mais lorsque nous arrivons 
au Plessis, nous trouvons des schistes rouge-violacé, 
jaunâtres, rosâtres, ete., alternant avec de faibles cou- 
ches d’un sable feldspathique, provenant de la décom- 
position des arkoses houillères que nous remarquons en 
approchant de l’église. Ici les schistes et arkoses à grain 
fin, renfermant de la houille, inclinent vers le Sud-Est et 
affleurent sur les accotements de la route départemen- 
tale. À une faible distance vers le Nord, l’arkose est à 
grain plus gros et prend des directions très variées. Il 
ne nous est pas possible de donner de coupes de cette 
formation par la raison que nous ne sommes jamais 
descendu dans les puits d'exploitation. Nous allons 
donner seulement la description des roches qui ont été 
déposées sur le bord de ces puits : Arkose à grain plus 
ou moins fin, passant à un grès arkosique, contenant une 
substance charbonneuse altérée ; schistes noirs avec 
empreintes de fougère (Nevropteris rotundifolia) et des 


DÉPARTEMENT DE LA MANCHE. 309 


calamites. Ces schistes offrent des empreintes circulaires 
bombées de près de un centimètre de circonférence qui 
ont quelques rapports avec un fruit d'Équisétacée. Quel- 
quefois les schistes noirs présentent du gypse en rose 
abondamment répandu sur une assez grande partie de 
leur surface. Les schistes alternent souvent avec une 
argile endurcie, noire ou grise, à empreintes de cala- 
mites entre lesquels sont des petites couches de houille 
souvent terreuse. La houille de ce bassin est de l'espèce 
que l’on nomme houille maigre. Elle est schistoïde, très 

” éclatante, laissant apercevoir, entre ses fissures, un lit de 

, quartz d’un millimètre d'épaisseur et de la gélaquitte de 
carbonate de chaux. Nous avons recueilli aussi des 
rognons de fer carbonaté, de l’argilite compacte rose, de 
blanche, et de l'argile noire pyriteuse sur laquelle sont 
disséminées quelques macules verdâtres qui pourraient 
bien être de la chlorite. 

Auprès du Vieux-Château, avant de passer le pont, 
il existe une roche massive résonnante entre les doigts. 
Elle est de couleur bleue à l’intérieur, brunâtre à la sur- 
face; sa cassure est conchoïde et elle est attirable au 
barreau aimanté. Au chalumeau, elle fond en émail blanc 
avec squelettes grisâtres : nous la regardons comme un 
pétrosilex amphiboleux. Son plongement est vers le Nord 
à peu près. 

De l’autre côté de la rivière et dans la pièce de terre 
qui tient au Vieux-Château, nous avons vu une roche 
d'une certaine puissance ; elle est tantôt grisâtre, d’au- 
trefois rosâtre, souvent même blanchâtre mouchetée de 
noirâtre. C’est un porphyre en décomposition, dont la 
pâte renferme quelques cristaux de feldspath rose très 
bien conservés ; les autres sont changés en argile kaoli- 
nique jaunâtre ; elle contient aussi des parcelles bril- 


14 


210 ESSAI GÉOLOGIQUE SUR°LE 


lantes de talc ou de mica talqueux de forme cubique. 
Vingt mètres plus loin, toujours en avançant vers le Nord, 
on retrouve sur la route des affleurements de houille 
avec métaxites. Au puits Sainte-Barbe (abandonné de- 
puis longtemps), on rencontrait à 300 pieds de profon- 
deur le grès rouge tendre, analogue à celui du Catelet 
et de Gorges, ce qui annonçait la pauvreté du charbon 
minéral dans cet endroit. 

Un sondage pratiqué en 1858 et 1859, à une profondeur 
de plus de 80 mètres, a rapporté, à la suite des couches 
schisteuses houillères , des conglomérats et des schistes 
violets, un grès fin qui, par le contact du porphyre, a 
acquis une demi-fusion qui le ferait prendre, au premier 
abord, pour un véritable silex. 

Coupe du puits percé en 1858 : 1° Argile jaunâätre. — 
2° Sables jaunâtres. — 3° Conglomérat consistant quel- 
quefois en galets de quartz teintés en rouge par l’oxide 
de fer. Souvent blancs à l’intérieur, ces galets varient de 
grosseur et deviennent très petits. D'autrefois on y voit 
de l'argile rouge endurcie ayant presque la consistance 
d’une roche dure ; elle entre ordinairement pour les 
deux tiers dans la composition de cette roche. Cette es- 
pèce de conglomérat est jaune-rougeûtre, brunâtre, gri- 
sâtre, cendré, d'un gris-verdâtre ou bleuâtre. Le feld- 
spath y est aussi en cristaux assez gros, mais toujours 
kaolinisé. Le mica y est abondant et donne conséquem- 
ment un conglomérat micacé. — 4° Porcelanite rose, 
grise , blanchätre, etc., nuances souvent rubannées et 
variant du gris-blanc au rosâtre. Elle happe fortement à 
la langue, surtout la partie grisätre. — 5° Arkose et quel- 
ques faibles lits de houille.  ‘ 

Des sondages opérés dans ces dernières années, sur 
différents points, dans la direction du Plessis à Littry, 


DÉPARTEMENT DE LA MANCHE. 211 


notamment sur la commune de Méautis (1), ne permettent 
pas de bien augurer de l'avenir de l’exploitation de ce 
combustible dans notre presqu'île. Effectivement, cette 
exploitation a cessé complétement depuis deux ans envi- 
ron et n'existe plus aujourd’hui que de nom. 

On a fait, dans des temps fort éloignés de nous, et 
même il y a une soixantaine d'années, des recherches 
de charbon minéral toujours infructueuses. Les fouilles 
avaient lieu dans des terrains dont les schistes ou les ar- 
giles noirs, comme ceux du terrain houiller, induisaient 
en erreur ceux qui étaient chargés de la direction des 
travaux. C'était dans le graphite tendre écailleux, à Sé- 
milly ; dans les argiles noirâtres provenant de la décom- 
position des schistes noirs du terrain cumbrien, au 
Mesnil-Aubert, à Montreuil, à Airel et à Tamerville ; dans 
le silurien supérieur à Ouville, Saussey, Carteret, Moon, 
Bricquebec, MontebBurg, Saint-Sauveur-le-Vicomte et à 
Saint-Martin-d’Audouville dans les marnes noires pyry- 
teuses du lias. 

La pioche du mineur s’usait en vain à la recherche du 
précieux combustible ; après avoir pénétré à des pro- 
fondeurs de 33 à 50 mètres, elle n'avait à offrir pour 
résultat que quelques petits amas d’anthracite cristallisée, 
spécialement à Saint-Sauveur. 


(4) La sonde a, pendant plusieurs mois, constamment fonc- 
tionné sur le trias et ne rapportait que des galets et des marnes 
rouges de ce terrain. 


212 ESSAI GÉOLOGIQUE SUR LE 


6° Époque. — SOL SECONDAIRE. 
TERRAIN PERMIEN. 


Synonymie : grès rouge, Zechstein, grès des Vosges ? de MM. Dufrénoy ct Élie 
de Beaumont; Partie du grès rouge et du Zechstein de M. de la Bèche; Terrain 
Penéen de M. d'Omalius-d'Halloy; Partie de la période salino-magnésienne de M. 
Cordier; Système Permien (Magnésian-limestone, calc. magnésien) Zowen-red- 
sandstone de M. Murchison; Terrain psammérithrique de M, Huot; Alpen-Kalstein 
des Allemands; Partie supérieure dela période paléozoïque. 

Lesmammifères manquentcomplètement encore à cette 
époque aussi bien que les oiseaux ; les reptiles, au con- 
traire, y prennent un plus grand développement qu’àl'é- 
poque dévonienne et carbonifère. Ce terrain n'étant point 
représenté dans notre presqu'ile, nous n’en dirons pas 
davantage à son sujet. 

Nous venons de terminer la description des terrains 
désignés par plusieurs géologues sous le nom de période 
paléozoïque ou de terrains primaires. Nous alloñs 
maintenant décrire ceux que les mêmes géologues nom- 
ment deuxième, troisième et quatrième grandes pério- 
des, comprenant les terrains triasique, jurassique, 
crétacé, tertiaire, quaternaire et moderne. Ces ter- 
rains se sont déposés dans un espace assez circon- 
scrit, espèce de demi-cerele dont l'ouverture peut 
avoir cinq myriamètres, de Lestre à Littry, et deux my- 
riamètres cinq kilomètres, à peu près, de profondeur 
moyenne. Cet espace, dont la ville de Carentan paraît 
occuper le centre, peut très bien prendre le nom de 
golfe du Cotentin. Il est entouré par des crètes et par 
des chaïnons de roches anciennes contre lesquelles se 
sont adossés des terrains plus modernes, et c'est aussi 
sur ces roches que se sont déposées les couches suc- 
cessives de ces derniers. Les terrains anciens qui ont 
servi de base aux nouveaux sédiments présentaient 
alors de petites déchiquetures que les terrains plus 


DÉPARTEMENT DE LA MANCHE. 213 


récents n'ont pas entièrement recouvertes. On en voit 
des exemples aux environs de Montebourg, de Valo- 
gnes, de Lieusaint, de Rauville-la-Place, dans la lande 
de Magneville, où le grès silurien forme des îlots ; à 
Sainte-Colombe, c’est le porphyre quartzifère qui laisse 
percer son sommet; à Cavigny, à la Meauffe, c’est le 
calcaire cumbrien qui montre ses collines à pentes dou- 
ces ; au bas du Scy, près d'Amfreville, c'est le quartz 
en filons, dont les pointes affleurent le sol, etc. Ce golfe 
est borné à l'Est par la mer, au Nord par le cumbrien et 
le dévonien, à l'Ouest par le dévonien, le silurien et le 
carbonifère, enfin, au Sud par les roches cumbriennes. 

Voici les communes sur lesquelles on peut suivre et 
reconnaître ses rivages : en partant de Lestre, il passe 
par Morsalines, Videcosville, le pied de Montaigu-la- 
Brisette et Tamerville ; il touche Valognes aux Fosses- 
Premesnil ; entoure d’une espèce de ceinture le calcaire 
de Valognes jusqu’au dessus du Pont-de-Néoreville ; se 
dirige vers l'Etang-Bertrand; passe par Magneville, 
Golleville, Néhou, Saint-Sauveur, près de la Saudre, 
Rauville-la-Place; traverse la Douve ; arrive aux Moi- 
tiers, à Vindefontaine, à Prétot, Saint-Jores, Baupte ; 
se retrouve à Gorges, Gonfreville, Nay, Saint-Sébastien- 
de-Raids, au Bosq-d’Aubigny; de là il se rend au Mes- 
nil-Vigor, à Montreuil, Amigny, Pont-Hébert, Moon, 
Clouay et Littry. 

Nous décrirons chacun des terrains qui le composent 
d'après l’ordre indiqué ci-dessus, en commencant par 
le terrain du trias; et comme chacune des mers qui 
ont concouru à le remplir de leurs dépôts ont eu leurs 
rivages particuliers, nous ferons eu sorte de les déter- 
miner avec la plus grande exactitude. 





214 ESSAI GÉOLOGIQUE SUR LE 


7° Époque. — SOL SECONDAIRE. 
TERRAIN DU TRIAS. 


Synonimie : Terrain triasiques de M. d'Omalius; Terrain de trias de MM. 
Dufrénoy et Elie de Beaumont; Newredsandstone; Trias de M. Murchison; Partie 
de la période Salino-magnésienne de M. Cordier; Partie du groupe des grès rouges 
de M. de la Bèche; grès vosgien de M. Rozet ; ete. 


Ce terrain se divise en trois étages : 

1° Etage des grès bigarrés (nouveau grès rouge des 
Anglais) ; 2° Etage du Muschelkalk (calcaire conchylien ; 

- calcaire à cératites de M. Cordier; 3° Etage des argiles 
irrisées (keuper des Allemands ; redmarle des Anglais). 

Le département de la Manche ne possède que les pre- 
mier et troisième étages de ce terrain. 

Le grès bigarré repose sur le penchant des grès silu- 
riens à Montebourg et disparaît dans les autres direc- 
tions sous le keuper et sous la formation du lias. Il se 
compose de métaxites à grain très fin et à grain moyen 
qui alternent avec de petits lits d'argile blanchâtre et 
verdâtre. A la partie supérieure , la roche passe quel- 
quefois au poudingue quartzeux. Sa structure est sou- 
vent massive dans les bancs inférieurs, mais elle devient 
parfois lamelleuse en approchant de la surface du sol. 
Ces métaxites sont un peu micacés, blanc-sale, très ra- 
rement rosàtres ou bleuâtres. Les seuls minéraux qu'il 
renferme sont de la baryte sulfatée, soit compacte, 
soit en petits cristaux et de la galène en petits nids. 
Nous n’y avons remarqué aucuns restes fossiles animaux 
et la flore de cette assise n’y est représentée que par un 
arbre pétrifié qui était couché au milieu des lits de méta- 
xites, dans la commune d’Éroudeville, à une très petite 
distance ouest de Montebourg. Il mesurait à peu près 


DÉPARTEMENT DE LA MANCHE. 215 


six mètres de longueur sur vingt-deux centimètres de 
diamètre; des portions de ses branches et rameaux 
sont dispersées dansle corps des roches de cette localité. 

Le troisième étage présente une étendue beaucoup 
plus considérable et ses roches forment à elles presque 
seules tout le bord extérieur du golfe du Cotentin. Sui- 
vons donc pas à pas ses limites, en ayant soin de nous 
écarter de temps en temps dans l'intérieur des terres 
pour rendre son étude plus complète. Prenons-le à son 
point de départ, sur la commune de Lestre. Ici, appa- 
raissent, sous les galets remaniés de ce terrain, des 
marnes rouges, blanches, verdâtres, couleur lie de vin, 
auxquelles succède un conglomérat composé de frag- 
ments de schiste verdâtre, tendre, micacé, quelquefois 
rougeûtre et de caléaire jaunâtre peu solide réunis à des 
débris de quartz et de quartzite roulés. Au conglomérat 
succède une brèche calcaire quartzifère à texture subla- 
mellaire de nuance gris-bleuâtre. Sous les roches pré- 
cédentes existent des grès quartzeux calcarifères gri- 
sätres, analogues à ceux que nous retrouverons dans le 
canal de Carentan. Ils sont souvent rouges ou amarantes, 
micacés,. plus ou moins solides, quelquefois friables ; ils 
reposent sur un calcaire compacte violàtre, rougeàtre et 
jaunâtre. Dans quelques-unes de ces roches, particuliè- 
rement dans celles où domine le calcaire, on apercoit 
de petites géodes tapissées d'assez beaux cristaux de 
carbonate de chaux blanc ; souvent aussi les roches sont 
remplies de cavités qui leur donnent l'aspect d’une 
meulière caverneuse. C'est dans les carrières de Duval 
et d'Alexandre, à Lestre, et dans la pièce de terre les 
Monts, à Crasville, que ces roches sont le plus commu- 
nes. Ce terrain se montre jusqu'à Valognes, et nous ne 
rencontrons, sur tout ce parcours que des argiles et des 


216 ESSAI GÉOLOGIQUE SUR LE 


marnes rouges mêlées à des graviers. Le côté gauche 
de la route, qui est situé sur le bord du golfe offre 
de un à cinq décimètres de terre végétale, ensuite 
des sables argileux, micacés, nuancés de vert, de rouge, 
de jaune, associés à des galets de plus de trois mètres 
de profondeur (carrière de Videcosville). Les galets et 
les poudingues incohérents que l'on y voit sont recou- 
verts d'un enduit d’oxide qui nous paraît être du man- 
ganèse. Les bancs de ces dépôts ont une légère tendance 
à incliner vers la plaine au milieu de laquelle coule la 
Synope qui se jette à la mer à Quinéville. La mer Keupé- 
rienne battait ce rivage de son flot et arrachait continuel- 
lement aux arkoses et métaxites cumbriens les galets qui 
les composaient pour en constituer de nouvelles roches. 

À Valognes, les marnes et argiles rouges unies aux 
galets recouvrent des grès à grain fin, très solides, 
calcareux et bigarrés de nuances diverses. Des grès 
blanchâtres polygéniques aussi calcarifères reposent sur 
un calcaire compacte violâtre, rougeûtre, grisâtre et jau- 
nâtre, au Pont-à-la-Vieille, à la Fosse-Premesnil et à la 
Croix-Morville (1). De Valognesau Viaduc,nommé le Pont- 
de-Six, sur le chemin de fer à Négreville, nous avons, 
après une faible solution de continuité, provenant d’une 
petite pointe du calcaire infraliasique, nous avons, 
disons-nous, reconnu les mêmes marnes et argiles 
d’un beau rouge foncé," vertes, blanches et lie de vin, 
au milieu desquelles sont des bancs de sable qui mé- 
riteraient jusqu'à un certain point le nom de tangue, 
tant ils ont de ressemblance avec celle qui est à l’em- 
bouchure de nos rivières, à la mer ; quelquefois le ter- 
rain est composé de véritables sables blanc-sale conte- 


(1; Dans un puits (puits Le Querquier), de 6 mètres de pro- 
fondeur, creusé en 1842. 


DÉPARTEMENT DE LA MANCHE. 217 


nant des masses de gravier et des blocs assez volumineux 
d’une marne endurcie de nuances rougeâtre, jaunâtre et 
verdâtre. La roche qui supporte celles-ci est un calcaire 
tantôt fragmentaire, tantôt solide, ayant des couleurs 
très vives et très variées ; c’est le même que celui de la 
Fosse-Premesnil. Les argiles rouges, jaunes, verdâtres, 
etc., forment une lisière de 2 à 450 mètres plus ou moins, 
qui est visible aux environs de Valognes, sur la route de 
Saint-Vaast, de Sauxemesnil, de Cherbourg, de Monte- 
bourg, et qui se rend, en contournant le terrain infra- 
liasique, à trois kilomètres au-dessus du Pont de Négre- 
ville, à l'Ouest, d’où elle s'étend en nappe vers le S.Æ., 
sur les communes de Morville, Lieuxaint, Magneville, 
Colomby, Hémévez, Urville, Flottemanville, Sortosville, 
Eroudeville, Saint-Floxel, Huberville, Vaudreville et 
Tourville. Des argiles, galets et marnes sableuses, en- 
durcies, de couleurs variées, ont été déposés par la mer 
du Keuper jusque sur les Riolleries et sur une bande de 
terrain qui, de l'endroit que nous venons de désigner, 
traverse le Rouge-Bouillon et va se rendre à l'Étang- 
Bertrand. Il existe des traces du même terrain dans les 
environs de Néhou, à Gouberville, aux Moitiers, à Vin- 
defontaine, à Prétot et au Plessis, sur le terrain houiller. 
Ces dépôts semblent ici être, pour un instant, interrom- 
pus; en effet, ils sont masqués par des terrains très 
récents. Pour retrouver ce terrain, transportons-nous à 
Carentan, où il constitue en grande partie le sol de ce 
canton et de celui de Saint-Jean-de-Daye. 

Carentan est assis sur le terrain du keuper. Il est 
reconnaissable à ses cailloux roulés, mêlés à une grande 
quantité de sables ou d'argile tantôt rougeûtre, tantôt 
jaunâtre sableuse. Sous ces dépôts, qui ont été remaniés 
par le diluvium (alluvions anciennes) et qui le représen- 


218 ESSAI GÉOLOGIQUE SUR LE 


tent, on voit les grès du keuper; ils sont souvent friables, 
argilifères, rosâtres, grisâtres ou blanchâtres, calcari- 
fères sur quelques points; quelquefois ils renferment 
du mica et des débris de feldspath rose grenu et sont 
la plupart du temps souillés par des marnes rouges. 
Sous ceux-ci repose un poudingue composé d’une pâte 
de grès, d'argile et de calcaire enveloppant des frag- 
ments de marne rouge ou verdâtre, de quartz, de 
quartzite et de différentes autres roches. Ce poudingue, 
connu sous le nom de poudingue polygénique, prend 
quelquefois une texture un peu cariée lorsque les 
fragments de marne laissent vide la place qu’ils occu- 
paient. Ces différentes roches constituent le fond et les 
bords du canal qui, du port, conduit à la mer. 

Si de la ville nous nous dirigeons vers Saint-Côme-du- 
Mont, nous arriverons au pied d’un escarpement de plus 
de 30 mètres d’élévation. Cet escarpement, composé de 
roches appartenant à la formation du lias, repose sur le 
keuper, dont les galets ont été nivelés par les courants 
des alluvions anciennes et modernes. En allant de Caren- 
tan vers l'Ouest, nous marcherons sur les communes de 
Méautis et d'Auvers, dont le sol est composé, comme on 
peut le remarquer à l'entrée du chemin de grande com- 
munication de la ville à Baupte, de fortes masses de 
sables blanchâtres ou jaunâtres, micacés, généralement 
argileux. Sur plusieurs points, les sables sont remplacés 
par des argiles rougeâtres, jaunâtres bariolées de vert, 
de gris, etc., associées à des galets de quartz et de grès 
variés. Les marais nous cachent la jonction de ce terrain 
avec celui que nous avons vu sur l'étage houiller du 
Plessis. Nous retrouvons à Nay, sur la route de Périers 
et près d’un moulin à vent et d’un moulin à eau, sous le 
terrain pliocène, un calcaire brun-rougeâtre quartzifère, 


© 


DEPARTEMENT DE LA MANCHE. 219 


recouvert par les galets et les marnes rouges de ia même 
formation. En suivant la direction de Raids, nous arri- 
vons à l’église de cette commune, située sur le pliocène, 
au milieu duquel coule un petit ruisseau qui va déverser 
ses eaux dans la Sève, après avoir préalablement arrosé 
le pied de l’église. Par suite d’un très long espace de 
temps, les eaux ont corrodé entièrement le terrain plio- 
cène, de manière que le lit actuel du petit ruisseau est 
creusé dans le terrain triasique qui nous montre des grès 
maculés de rouge et de vert, alternant avec des marnes 
schisteuses de même nuance que les grès. 

Retournons à Carentan pour examiner la partie Sud 
de la campagne de cette ville. Cette partie présente une 
petite élévation qui contourne à l'Est les marais jusqu'au 
pied de Saint-Georges-de-Bohon. Elle prend naissance 
au lieu nommé les Fontaines et sert d’assise à plusieurs 
fermes parmi lesquelles nous citerons le Mont-Hallay, la 
Billonnerie, Beaumont, l'Eau-Parti, la Galoche-Cleret, la 
Galiotterie-Sivard, la Joubardière et le hameau Rouge- 
val. Tout ce terrain appartient au keuper et nous offre 
partout ses galets et ses argiles jaunâtres et rougeûtres ; 
cette dernière est dominante dans le petit vallon qui 
porte à juste titre le nom de Rougeval. C’est le même 
terrain que celui des communes de Méautis et d’Auvers, 
et qui, pris en masse, constitue un petit plateau de 6 kilo- 
mètres carrés. Dans cette partie Sud, nous rencontrons 
les grès blanchâtres, grisâtres, quelquefois calcareux , 
que nous avons déjà vus dans le canal, ou mieux, c’est 
la continuation des mêmes roches. 

Les carrières de l'Eau-Parti nous donnent la petite 
coupe suivante : d'abord, le gravier et les argiles de 
couleurs variées, ensuite, un poudingue polygénique 
quartzo-calcareux légèrement magnésifère, auquel suc- 


390 ESSAI GÉOLOGIQUE SUR LE 


cède une marne endurcie rouge, nuancée de blanc ; sous 
le poudingue, on aperçoit un grès grisâtre peu calcari- 
fère, souvent même ne contenant aucune trace de car- 
bonate de chaux ; la pénultième roche est un grès poly- 
génique calcareux, et la dernière est une marne endurcie, 
très solide. À l'Ouest de l'étang, conséquemment du côté 
opposé à la carrière, la terre végétale recouvre un lit de 
cailloux roulés de quartz, de métaxite, de grès, etc., 
mêlés à des sables ferrugineux ; vient ensuite un lit d’ar- 
gile et de grès, tantôt rougeûtres à grain moyen, tantôt 
noirâtres ou grisätres, au-dessous desquels sont des 
galets, dans de nouveaux sables ferrugineux. Les grès 
noirâtres ou grisètres sont peu cohérents, et nous font 
l'effet d’appartenir aux sables précédents, colorés par 
des oxides de fer ou de manganèse, et affectant la tex- 
ture des grès. 

A l'Est de Carentan, le keuper est très développé sur 
les communes de Saint-Hilaire-Petit-Ville, de Catz, de 
Saint-Pellerin, et sur une portion de Beuzeville-sur-Vey. 

À Saint-Hilaire, il existe sous un pied de terre végé- 
tale à laquelle succède un lit, de plusieurs centimètres 
d'épaisseur, de cailloux roulés d’arkose , de métaxite, 
de quartz, de quartzite avec débris de jaspe rouge, de 
silex gris et de grès du lias; sous ce dépôt, on en voit 
un autre d’égale puissance, consistant en argile et cail- 
loux roulés, semblables à ceux que nous venons de dési- 
gner. Immédiatement au-dessous de ces assises appa- 
raissent les argiles rougeâtres, grisâtres, avec ou sans 
cailloux roulés, formant des ondulations de l'Est à 
l'Ouest, s’enchevêtrant avec une argile blanche kaoli- 
nique. Cette coupe a été prise sur le talus de la route 
impériale, au pied de la maison de l'instituteur, lors de 
l'abaissement du niveau de celte route. Dans le lieu dit 


Le 


DÉPARTEMENT DE LA MANCHE. 291 


lie Cavé, et à 3 mètres au-dessous du niveau de ce che- 
min, on aperçoit des sables et des argiles rougeûtres, 
blanchâtres, verdâtres, etc., qui reposent sur de gros 
blocs de grès calcarifères polygéniques, quelquefois 
poudingiques, de plusieurs mètres cubes, parvenus à un 
état très avancé de désagrégation. Les parties élémen- 
taires de ces grès se composent de calcaire, de grès 
micacés, de quartz, de calcédoine, etc., dont les angles 
sont faiblement arrondis. Les lits qui les surmontent 
sont horizontaux avec une tendance très prononcée à 
incliner vers la vallée de la Taute. Ils appartiennent en 
partie au keuper et en partie aux alluvions anciennes. 

Dans la tranchée du chemin de fer qui traverse Saint- 
Pellerin et Montmartin-en-Graigne, on reconnaît, sous 
les galets, des argiles rouges endurcies et finement 
pailletées, parsemées de beaucoup de points ronds, de 
la grosseur d’un pois, formés d’une argile d’un gris- 
cendré. Ces masses argileuses sont souvent schistoïdes 
en grand, et ont une puissance de plus de vingt mètres. 

Les mêmes argiles et cailloux roulés se continuent 
depuis la commune de Catz jusqu’à un kilomètre et demi 
de distance de la route impériale, en suivant le chemin 
rural qui conduit, à droite, aux carrières de Montmartin, 
où se fait l'extraction du gravier pour l'entretien des 
chemins. La partie inférieure de ces galets offre des 
poudingues à pâte de silice. Il semble que cette matière 
tenue en suspension au milieu du dépôt caillouteux se 
soit condensée à l’état gélatineux, et, en prenant de la 
solidité, ait empâté les galets sur lesquels elle se trou- 
vait. Le keuper constitue le sol des communes de 
Graignes, Mesnil-Veneron, Saint-Jean-de-Daye, Mesnil- 
Angot, Tribehou, Saint-Martin-des-Champs, le Dézert, 
Saint-Fremont, Moon, le Hommet, Clouay, Saint-Pierre- 


2992 ESSAI GÉOLOGIQUE SUR LE 


d’Arthenay, Amigny, Mesnil-Eury et une grande partie 
de la Meauffe, Pont-Hébert, Esglandes, Montreuil, Saint- 
Ebremond, Saint-Louet, etc. 

De toutes les localités que nous avons parcourues, 
une seule présente des coupes qui permettent de juger 
des successions des roches du troisième étage du 
keuper; ce sont les carrières de Montmartin-en-Graignes 
exploitées de temps immémorial pour les consructions. 
Ailleurs, les carrières sont sans importance aucune. 

Cet étage est assez variable dans sa composition. 
Voici la succession générale des couches : 1° Sables 
quartzeux soit jaunâtres, soit blanchâtres à grain fin, 
souvent argileux et contenant de petites paillettes de 
mica. Ces sables alternent quelquefois avec des cailloux 
roulés de toute grosseur. On remarque, dans les alter- 
nances des lits de galets, des traînées de sable très fin, 
sans aucune immixion de pierres roulées, et une espèce 
de glaise jaunâtre, douce au toucher, reposant sous les 
galets; 2° poudingues à pâte de silice; 3° argiles rouges, 
verdâtres unies ou bigarrées de blanc, de jaune, avec 
ou sans cailloux roulés; 4° marnes compactes, endurcies, 
schistoïdes en grand, rouges, vertes, jaunâtres, lie de vin, 
ete., contenant parfois des veinules de sables blanc-jau- 
nâtre et souvent traversées par de petits filets de spath 
calcaire blanc. Quelques bancs laissent apercevoir, 
comme à la tranchée du chemin de fer, de petits points 
ronds de la grosseur d’un pois et de nuance gris-cendré. 
Le calcaire n’a pas toujours une grande part dans la 
composition de ces marnes qui sont parfois refractaires 
aux acides; 5° reparaissent les sables micacés blan- 
châtres ; 6° calcaire magnésien fragmentaire de nuances 
variées ; 7° sables et argiles ; 8° poudingue composé de 
galets de quarizite et d’argile blanche très solide, reliés 


DEPARTEMENT DE LA MANCHE. 293 


par du quartz sédimentaire formé par voie humide. Ce 
quariz s'est agrégé avec le quartzite et l'argile blanche 
dans le même liquide. La roche est fréquemment cellu- 
laire ou carriée à l'instar de la pierre meulière ; parfois 
elle est compacte ; 9° calcaire violâtre, grisâtre, jau- 
nâtre compacte, plus souvent sublamellaire ou subgra- 
nulaire, quelquefois rouge-grisâtre avec dendrites de 
manganèse et quelques paillettes de mica semées dans 
la pâte. On voit, subordonné à ce calcaire, du carbonate 
de chaux grisâtre et rosâtre ou rougeâtre, ou brunâtre 
quartzifère compacte avec spath calcaire blane en 
petites veines ou en parcelles disséminées. Sous ces 
roches existent des conglomérats de phyllades micacés 
verdâtres et de calcaire jaunâtre violacé, d’autres com- 
posés de spath calcaire adamentin, de calcaire compacte 
rougeâtre, de phyllades talqueux verdâtres et de calcaire 
rougeàtre marneux. 
10° Grès quartzeux calcarifère grisâtre renfermant des 
nodules de calcaire rougeâtre ou jaune-verdâtre com- 
pacte intimement soudés avec le grès ; viennent ensuite 
des grès gris-rougeâtre ou blanchâtres ou verdâtres, soit 
très solides, soit friables. Les uns sont calcarifères, 
d’autres ne le sont nullement. Parfois ils sont pseudo- 
fragmentaires et passent aux poudingues par l'admission 
de fragments plus volumineux des parties constituantes. 
Quelques-uns des grès sont argilo-calcareux, rougeâtres 
polygéniques. Les poudingues et les grès sont quelque- 
fois bigarrés de bleu, de jaune, de gris, de verdâtre et 
de rougeàtre. Parmi ces roches se montre un poudirgue 
qui renferme des rognons de jaspe rouge, provenant des 
filons du terrain cumbrien. 
L'assise inférieure consiste en marnes soit uniment 
rouges, soit rubannées de jaunâtre, de gris-cendré, de 


294 ESSAI GÉOLOGIQUE SUR LE 


brunâtre et de gris avec banes subordonnés d’un calcaire 
marneux-rougeàtre. La puissance de tous ces bans ré- 
unis donne à peu près 77 à 80 mètres (1). 

Dans la coupe précédente, chaque lit est presque tou- 
jours séparé par une couche plus ou moins compacte 
d'argile rougeâtre ou de marne de même nuance, le plus 
souvent accompagnées de quelques débris des roches 
préexistantes. 

Nous ferons observer que les parties calcaires jaune- 
verdätres et même rosâtres, formant, les unes, des 
amygdaloïdes et les autres donnant naissance à un cal- 
caire pseudofragmentaire, contiennent une certaine 
quantité de magnésie. M. Dufrénoy, dans l’analyse d’un 
de ces noyaux, a trouvé 48.60 de carbonate de chaux, 
44.20 de carbonate de magnésie, et 7.20 d’argile et de 
sable (2). 

Malgré des recherches minutieuses et souvent répé- 
tées, nous n'avons pu découvrir, dans ce terrain, que 
des débris de tiges végétales entièrement pétrifiées et 
indéterminables, quant à l’espèce, et encore ne se sont- 
elles rencontrées qu'à Eroudeville. 

D'après M. Pictet, les mammifères auraient fait leur 
première apparition, dans ce terrain, par un petit insec- 
tivore encore mal connu, Microlestes antiquus (3). 
L'existence des chéloniens et des oiseaux n'y serait 
représentée que par les empreintes de pas que ces êtres 
auraient laissées sur le grès. 


(1) D'après cette coupe, il est facile de savoir à quelle assise 
appartient le keuper des localités que nous avons étudiées. 

(2) Explication de la carte géologique de France, tome 2. 

(3) Pictet. Paléontologie, tome 4, page 612. 


REMARQUES 


MÉTÉOROLOGIQUES ET NAUTIQUES 


FAÏTES PENDANT UN 


VOYAGE DE FRANCE A LA NOUVELLE-CALÉDONIE 
ET DANS LA 


PARTIE SUD-OUEST DE L'OCÉAN-PACIFIQUE, 


Par M. H. JOUAN. 


E. 


En février 1860, le transport à voiles la Bonite quittait 
la rade de Cherbourg à destination de la Nouvelle-Calé- 
donie. Les ordres du Ministre de la Marine prescrivaient 
au capitaine de faire route par le cap de Bonne-Espé- 
rance et le sud de la Nouvelle-Hollande ; cette route est 
la plus naturelle à cause de la continuité presque con- 
stante des vents de la partie de l'Ouest dans les mers 
Australes. J'étais autorisé à toucher au Cap et à Sydney, 
et même ailleurs, si une relâche paraissait nécessaire 
pour la santé du nombreux personnel embarqué. 

| 15 


296 REMARQUES 


Tout le monde sait, même les personnes étrangères 
aux choses de la marine, quels avantages ont générale- 
ment procurés aux navigateurs les patientes et minutieu- 
ses études du L'. Maury. Plusieurs officiers distingués de 
notre marine, parmi lesquels je citerai MM. Tricault, 
Julien, Vanééchout (1), ont popularisé chez nous les tra- 
vaux du savant directeur de l'Observatoire de Washing- 
ton, soit par des commentaires, soit par la traduction 
dans notre langue des originaux anglais. Si les théories 
de M. Maury sur les lois qui régissent les grands courants 
de l'atmosphère et de l'océan, théories qu’il ne présente 
du reste le plus souvent que comme de pures hypothèses 
sur lesquelles il est tout prêt à revenir devant des infor- 
malions plus précises, si ces hypothèses, dis-je, ont eu 
à soutenir des attaques sérieuses, entre autres celles d’un 
de nos plus savants marins (2), il n’en est pas moins vrai 
que les navigateurs, qui ont suivi les indications des 
Sailing directions, y ont presque toujours trouvé un bé- 
néfice marqué. Des voies nouvelles et plus rapides ont 
été ouvertes ; ainsi on est parvenu à économiser une se- 
maine sur la traversée de New-York à l’Équateur, et plus 
d’un mois sur celle de New-York en Californie. Frappés 
de ces résultats, et dans le but de compléter les cartes 
de Maury, d'obtenir les éléments de leur construction 


(4) M. le capitaine de vaisseau Tricaultest l’auteur d’une expli- 
cation des Sailing directions de M. Maury, qui est donnée régle- 
meptairement aux bâtiments de la flotte, de même que la traduc- 
tion du même ouvrage par M. le lieutenant de vaisseau Vanéé- 
* chout. M. Julien, lieutenant de vaisseau, a publié en 1860 les 
Courants et Révolutions de l'atmosphère et de la mer, ouvrage 
des plus remarquables, non seulement par les connaissances 
étendues dont l’auteur fait preuve à chaque page, mais encore 
par l'élévation des pensées et le style. 

(2) M. le capitaine de vaisseau Bourgois. 


MÉTÉOROLOGIQUES ET NAUTIQUES. 2% 


pour tous les océans, les représentants des nations mari- 
times, réunis en conférence à Bruxelles, en 1853, sur 
l'invitation des États-Unis, ont adopté un plan uniforme 
de journaux de bord dont la rédaction a été prescrite 
par les différents gouvernements sur leurs navires; en 
même temps on invitait les bâtiments marchands à s’y 
conformer. 

Le commerce américain fréquente peu l'Australie. Les 
quelques navires américains qu'on rencontre dans les 
colonies anglaises de cette partie du monde, y viennent, 
presque tous, de l'Est du Pacifique où ils sont entrés en 
doublant le Cap Horn : aussi, dans les instructions et sur 
les cartes de Maury, les documents sur la navigation 
dans les parages du Cap de Bonne-Espérance, et entre 
ce dernier point et la Terre de Van-Diemen, font pres- 
que complétement défaut. Les autorités pour cette navi- 
gation sont par ordre chronologique : Daprès de Man- 
nevillette, Horsburgh et ses continuateurs, le capitaine 
Philippe de Kerhallet, et le Routier d'Australie, récem- 
ment publié par l’Amirauté d'Angleterre (1). On doit 
aussi au lieutenant Jansen, de la marine Néerlan- 
daise, des remarques importantes sur le Sud de l'Océan 
Indien, citées et reproduites en partie dans les Sailing 
directions de Maury. Les clippers anglais, qui vont cher- 
cher les laines d'Australie, sont presque les seuls sur 
cette route qu’ils franchissent quelquefois dans le court 
espace de 75 à 85 jours, d'Angleterre à Sydney, opérant 
leur retour, par le Cap Horn, en 90 ou 100 jours. Plu- 
sieurs capitaines semblent s’écarter des routes prescrites 
par les auteurs cités plus haut; mais, à l’époque de mon 
départ, il n’y avait, à ma connaissance, rien de publié 

(1) Traduit en français par M. le capitaine de frégate Le Gras, 
Dépôt de la Marine. 


228 REMARQUES 


spécialement là dessus, ni en Angleterre ni en France. Il 
faut dire qu'avant notre prise de possession de la Nou- 
velle-Cilédonie, c’est à peine si quelques baleiniers fran- 
cais et quelques rares navires de l'Etat prenaient cette 
voie, à des années d’intervalle,et encore les bâtiments de 
guerre, qui jetèrent les fondements de notre établisse- 
ment, étaient tous venus d’abord à Tahiti, par le Cap 
Horn. 

Bien qu'un voyage autour du monde soit aujourd'hui 
la chose la plus commune, j'ai pensé cependant qu’un 
résumé du Journal Météorologique tenu sur la Bonite, 
pendant la traversée et les différentes excursions de ce 
bâtiment dans la partie S.-0. du Pacifique, pourrait offrir 
quelque intérêt au point de vue de la physique du globe : 
de toutes manières un pareil résumé serait moins 
aride à lire que les tableaux du Journal. (1) 


IE. 


Traversée de Cherbourg aux iles du cap Vert et au Cap 
de Bonne-Espérance ; du Cap à Sydney et à la 
Nouvelle-Calédonie. 


Le 12 février 1860, une belle brise de N.-N.-E. ayant 
remplacé les vents d'Ouest qui régnaient depuis plu- 


(4) Pendant toute la campagne, le baromètre a été observé à 
4 heures du matin, à midi et à 8 heures du soir. Aux mêmes 
heures on notait la température de l’air et celle de la mer à sa 
surface, la force du vent, traduite par une série de numéros de 
0 à 10 l'état du ciel, la forme et la direction des nuages, l’état 
de la mer, les différents phénomènes météorologiques, pluie, 
brume, etc., la vue d'oiseaux, de poissons, etc. Le baromètre 
observé était un anéroide, genre d’instrument qui est bien cer- 
tainement le mieux adapté aux navires, où, en fait d’observa- 
tions, on ne peut arriver qu’à des à-peu-près. 


MÉTÉOROLOGIQUES ET: NAUTIQUES. 229 


sieurs semaines, la Bonile appareilla de Cherbourg, à 
10 heures 1/2 du matin. La brise ne tarda pas à prendre 
les proportions d’un fort coup de vent, variable du N.-E. 
à l'E. N.-E., avec des grains de neige, qui ne mollit que 
par le travers du Portugal (1). Le 19, nous passions à 
quelques lieues dans l'O. de Madère, avec un temps 
magnifique et une douce température qui remirent sur 
pied les passagers rudement éprouvés par le mal de 
mer. 

Cependant quelques soldats semblaient avoir des dis- 
positions morbides. Cette circonstance, jointe au besoin 
de mettre un peu d'ordre, après un premier départ, dans 
un navire encombré et assailli par du mauvais temps au 
sortir du port, me décida à relâcher aux îles du Cap- 
Vert. Dans cette saison, le climat de ces îles est selubre, 
les rafraichissements abondants, et, comme elles se trou- 
vent sur la route, ce n’était qu'un retard peu sensible 
sur une traversée de plusieurs mois. En conséquence, 
après avoir pris connaissance des Canaries, je dirigeai 
la route entre les îles du Cap Vert et la côte d'Afrique, 
et le 26, la Bonite mouillait à la Praïa, dans l’île de 
Sao-Thiago. C'était une jolie traversée pour un lourd 
bateau qui, dans les circonstances favorables, n'avait 
jamais eu un sillage de dix nœuds. 

Je ne dirai rien de ce trajet tant de fois fait. Nous 
pûmes vérilier l'existence du courant signalé entre les 
iles et la côte d'Afrique, qui porta le navire dans l'Ouest 
de 24 milles environ en 24 heures. 

À cette époque de l’année, les vents de N.-E. règnent 


(1) Le temps devint très mauvais à Cherbourg dans l’après- 
midi du jour de notre départ. Un navire américain, chargé 
d’émigrants, parti du Havre et n'ayant pu doubler Barfleur, se 
perdit à la côte et cinq personnes seules échappèrent à la mort. 


3230 REMARQUES 


presque constamment dans l'archipel, souvent avec vio- 
lence (n° 9). Mais avec la température de 20 à 22°, qui 
avait brusquement succédé au froid de Cherbourg, nous 
trouvions ces fraîches brises agréables. Pendant les 48 
heures que dura notre séjour à la Praïa, le baromètre 
oscilla entre 0" 763 et 0" 765. 


De la Praïa à la baie de la Table (Cap de Bonne- 
Espérance). 


Le 28 février, dans la matinée, nous quittâmes la Praïa, 
faisant route de manière à couper l'Equateur entre 27° 
et 28° de long. Ouest. La grande brise d’E. N.-E. dimi- 
nua par degrés les jours suivants, demeurant néanmoins 
assez sensible pour permettre de gouverner en route et 
de faire toujours un peu de chemin. Jusqu'au 6 mars, 
par 1° 30’ de lat. N., parallèle sur laquelle nous trou- 
vâmes les vents alisés du S.-E., notre plus courte journée 
fut de 60 milles. Nous n’avions eu que quelques heures 
de calme plat, et à l'exception d’une matinée de pluie 
torrentieile, le 5 mars, nous avions été quittes pour 
quelques petits grains. C’est dans un de ces grains que 
le vent sauta au S.-E., augmentant graduellement jus- 
qu'à devenir une jolie brise qui nous fit passer à 80 lieues 
dans l'Est de l’île Fernando-Noronha, et à 120 du cap 
San-Roque. 

De la Praïa à l’'Equateur, la température de l'air avait 
varié entre 22° et 27°, à midi; celle de l’eau, entre 21° 
et 27° ; la hauteur barométrique entre 0" 753 et 0" 759. 
La plus haute température observée fut 33°, tandis que 
celle de l’eau était 28° 5’: la brise était jolie, le ciel beau, 
sauf, de temps en temps, un haut-pendu donnant quel- 
ques gouttes de pluie. 

La comparaison du point estimé avec les observations 


MÉTÉOROLOGIQUES ET NAUTIQUES. 231? 


astronomiques n’a accusé aucun courant un peu sensible, 
si ce n’est du 29 février au 1° mars où nous en trouvons 
14 milles portant au S. 69° O. (Latit. N. 8° 12°; Long. 
O. 26° 16). 

Au Sud de la Ligne, la brise fraichit, nous permettant 
de faire, en moyenne, 50 lieues en 2% heures (1) et 
halant l'E. S.-E. et l’E.. Cela permit de redresser la 
route de manière à faire de l'Est, non pas que je crusse 
que faire de l'Est, en ce moment, fût avantageux, mais 
parce que le désaccord de plus en plus grand entre 
les deux chronomètres (2) m’engageait à prendre con- 
naissance de l’île de la Trinité, pour les régler tant bien 
que mal. En tenant le plus près du vent grand plein, 
nous n’approchâmes jamais à moins de 70 lieues de la 
côte du Brésil. Le plus fort courant observé en 24 heures 
fut de 33 milles au S.-0., à 80 lieues dans l'E. N.-E. de 
Fernando-Noronha. Les autres jours, le courant observé 
était, tout au plus, de 13 à 14 milles, entre le $.-0. et le 
S. De l’'Equateur à la Trinité, la brise fut presque tou- 
jours maniable, franche de l'E. S-.E. et même de l'E., 
telle en un mot qu'un navire passable n'avait rien à 
redouter de courants aussi peu violents. Cela fait voir, 
une fois de plus, combien étaient chimériquesles craintes 
des navigateurs de toutes les nations, pour lesquelles le 
cap San-Roque était un épouvantail, que le courant 
équatorial et les vents d'Est ne permettaient de fuir 


(4) Un navire fin voilier en aurait fait de 65 à 70, dans les 
mêmes conditions de vent et de mer. 


(2) La Bonite avait un chronomètre de Motel (n° 156) et un 
compteur de Dumas (n° 282). Cette dernière montre était un 
excellent chronomètre, tandis que l’autre, dans laquelle on eût 
dû avoir plus de confiance, était tout à fait médiocre. Au bout 
de quelques mois, je ne me fiais guère qu’au compteur. 


232 REMARQUES 


qu'avec les plus grandes difficultés. On ne se croyait en 
sûreté que lorsqu'on en était au moins à 200 lieues dans 
l'Est, et pour passer de l'hémisphère Nord à l'hémisphère 
Sud, on se tenait le plus près possible de la côte 
d'Afrique, s’efforcant de ne pas couper l'Equateur plus 
à l'Ouest que le 20"° méridien. Je me souviens d’être 
resté plusieurs fois, sur des navires très bons marcheurs, 
plus d’une semaine sans faire, pour ainsi dire, de 
chemin, au milieu du calme, des orages, des pluies tor- 
rentielles, les Doldrums des Américains et des Anglais, 
dans cette zône que nos marins ont si bien caractérisée 
par le nom de Pot-au-noir (1). Il a fallu les recherches 
de Maury pour renverser un préjugé enraciné depuis 
trois siècles, pour démontrer que la route la plus directe 
est la plus sûre, et qu'aux approches du cap San-Roque, 
l'absence des calmes et la direction favorable du vent 
font plus que compenser l’action nuisible du courant. La 
Bonite, en gouvernant au S. 1/4 S.-0. vrai, à partir de 
la Praïa, a franchi l'Equateur presque sans calmes, et 
probablement le passage eût été plus court si nous avions 
été de deux, et même de trois degrés de longitude plus 
à l'Ouest. 

Le 17 mars, à 20 lieues dans le N.N.-0. de la Trinité, 
communiqué avec un grand navire anglais allant à 
Simon’s Bay (Cap de Bonne-Espérance) et parti de Ply- 
mouth , le 6 février. 

Le 19, à midi, nous étions en vue de la Trinité qui 
restait dans l'Est, peut-être à 10 lieues. Plusieurs navires 
étaient venus, comme nous, reconnaître cette île. 


(4) 11 faut lire les récits des navigateurs du XVIe et même du 
XVITe siècle, pour se faire une idée des misères qu’on éprouvait 
alors au passage de la Ligne, alors que la longueur des tra- 
versées sur de mauvais navires, forçait d'économiser les vivres 
et surtout la provision d’eau, pour ainsi dire goutte à goutte. 


MÉTÉOROLOGIQUES ET NAUTIQUES. 233 


Petits temps. Le 2%, coupé le tropique du Capricorne 
par 28° 30° de long. O. 

Maury, ai-je dit, s'occupe peu du Cap de Bonne- 
Espérance ; M' Philippe de Kerhallet, (Navigation dans 
l'Océan Atlantique), prescrit, pour aller au Cap, de cou- 
per le 20"° méridien occidental par 30° de latitude et 
ensuite de faire le plus d'Est possible sur le parallèle 
du Cap. Je tenais à suivre ces recommandations pour 
en vérifier l'exactitude, mais je ne tardai pas à être 
obligé d’aller plus au Sud pour fuir les calmes et cher- 
cher des vents favorables. Ce ne fut qu'après avoir fait 
plusieurs crochets, que nous atteignîimes la latitude de 
34° 30°, par 26° 45 de long O. Il est plus que probable 
que, si au lieu de chercher à faire de l'Est tout de 
suite en quittant la Trinité, j'avais (sans même m'être 
occupé de reconnaître cette île) franchement couru au 
Sud, j'aurais évité des détours allongeant beaucoup le 
chemin, et sans doute eu toujours une jolie brise qui 
aurait fait gagner tout le temps perdu dans les calmes. 
Cinq ou six navires, presque tous des Hollandais allant 
dans l’Inde, faisaient la même manœuvre que la Bonite ; 
deux d’entre eux, auxquels nous parlâmes, avaient 
quitté la Manche à la même époque que nous. 

L'aspect du ciel n’est plus du tout le même que dans 
la zône intertropicale. Nous commencons à voir quel- 
ques oiseaux des hautes latitudes, des Albatros de la 
grande espèce, (Diomedæa exulans, L.), des Cordon- 
niers (Larus Catharractes, Gm.), des Alcyons, etc. (1). 

Le 5 avril, par 34° 45° de latitude et 22° de long. O., 


(1) Voir, dans les tomes VIII et IX de Mémoires de la Société 
des Sciences naturelles de Cherbourg, les Notes que j'ai pu- 
bliées sur les animaux observés en pleine de mer pendant les 
différentes traversées faites par la Bonite. 


23% REMARQUES 


le ventétait N. N.-E., bon frais, la mer un peu dure, le- 


temps couvert de nuages en couches (Stratus) d’un gris 
uniforme, plaqué, si je puis rendre ainsi le mot anglais 
hazy (1), qui manque dans notre vocabulaire nautique. 
Quoique le vent fût N. N.-E., bonne brise par rafales, les 
nuages chassaient rapidement du N.-0. La veille, par un 
très beau temps, nous avions vu une baleine sauter plu- 
sieurs fois entièrement hors del'eau. Un baleinier ex- 
périmenté, faisant partie de l'équipage, me ditque quand, 
dans ces parages, on voyait les baleines faire cette ma- 
nœuvre, on devait s'attendre à du mauvais temps, du 
gros vent de la partie de l'Ouest. Est-ce un effet du 
hasard ? Toujours est-il que cette prédiction s’accom- 
plit en tous points (2). Le vent passa au N. N.-0., puis 
au N.-0., grand frais, avec beaucoup de pluie. Le 6 avril, 
dans la soirée, on voyait un violent orage dans le S.-O. 
et à minuit, dans un fort grain, le vent sauta presque 
subitement à ce rhumb. La mer, battue par tous ces 
vents différents, était très grosse, démontée. Il est juste 
de dire que le coup de vent nous paraissait peut-être 
plus fort au sortir des beaux parages que nous venions 


(1) Haze n’est pas de la brume ni du brouillard : c’est cet 
espèce de voile qui couvre quelquefois tout le ciel, quand il fait 
chaud, même avec du vent. Le temps semble être clair, et en 
réalité l’horizon est très peu étendu. Souvent de grosses terres, 
des montagnes élevées, peu éloignées,sont entièrement invisibles. 
Cet effet est assez commun à l’attérage de la Nouvelle-Cadé- 
donie. 


(2) Depuis que les instruments, et par suite l’art nautique, 
ont été considérablement perfectionnés, on ne tient plus aucun 
compte des signes naturels que ne négligeaient pas les anciens 
navigateurs. Sans ajouter une foi aveugle aux pronostics tirés, 
par exemple de certains oiseaux, peut-être est-ce un tort de 
laisser ces avertissements entièrement de côté. 


MÉTÉOROLOGIQUES ET NAUTIQUES. 235 


de traverser. Le mauvais temps dura jusqu’au 9 avril et 
fut remplacé par une jolie brise d’O. N.-0. 

Si ce coup de vent nous avait fait faire un bon bout 
de chemin dans l'Est, d’un autre côté, nous avions été 
obligés, pour fuir les grosses lames du $.-0., de faire des 
arrivées fréquentes, de sorte que nous fûmes jetés très 
loin dans le Nord du groupe de Tristan d’Acunha, dont 
j'avais grande envie de prendre connaissance. 

À partir du méridien de Tristan d’Acunha, nous nous 
maintinmes autant que possible sur le parallèle du Cap. 
Sur tout ce parcours, entre 31° et 33° de latitude, nous 
avons remarqué une grande constance dans la manière 
dont se comporte le vent. Il prend à l'Est, beau temps 
maniable, passe au N.-E.et au N. N.-E. où il fraïchit, 
ensuite au N.-0. très grand frais avec de la pluie, puis 
saute au S.-O. dans un grain : une fois là, il se fixe pen- 
dant quelque temps, souvent deux ou trois jours ; le 
ciel s’éclaireit et à mesure que le vent tourne vers le 
Sud, il devient plus maniable. Quelques heures de 
calme suivent son passage au Sud et au S. S.-E., puis 
les mêmes évolutions recommencent. 

Le 14 avril, par un très beau temps, passé tout près 
de la position attribuée à l’écueil Kattendike, sans que 
rien indiquât la présence d'un danger. 

Le 22, le temps étant très couvert, pluvieux, le vent 
N.N.-O.,on vit la terre dans une éclaircie, mais sans pou- 
voir rien distinguer. Un violent coup de vent qui ne tarda 
pasàse déclarer, suivant la marche queje viens de décrire 
plus haut, nous forca à tenir le large en compagnie de 
plusieurs autres navires. Le 24, le temps étant redevenu 
beau, nous reconnûmes parfaitement les différents 


points, si remarquables, des environs de la Baie-de-la- 
Table. 


336 REMARQUES 


Depuis le tropique du Capricorne jusqu'à l'attérage: 
du Cap, le baromètre n'avait jamais été plus haut que 
0" 765 et plus bas que 0" 757. A l’attérage, la tempéra- 
ture de l’eau et celle de l’air étaient, en moyenne, 
de 18°. 

La comparaison, entre l'estime et les observations, sur 
ce parcours, n’a accusé que des courants très faibles 
portant à l'Est et quelquefois au S.-E. 

À cette époque de l’année, le mouillage de Table-Bay 
commence à être dangereux ; aussi, mon intention était- 
elle d’aller relâcher à Simon’s Bay (1). Mais, pendant le 
mauvais temps, les courants et la dérive avaient jeté la 
Bonite dans le Nord ; pour doubler le cap de Bonne- 
Espérance et atteindre False-Bay, il fallait louvoyer 
contre une fraîche brise de S. et de $S. S.-0.;le courant 
suivait la direction du vent. Voyant qu'il était impossible 
de rien gagner, je me décidai à aller à Table-Bay, avec 
l'intention de n'y rester que le moins de temps possible. 
Ce ne fut que le 26, après mille contrariétés , que je 
mouillai devant la ville du Cap, où il y avait une qua- 
rantaine de navires, la plupart arrivés depuis peu de 
temps d'Europe, et ayant eu aussi de très longues tra- 
versées. Le bâtiment anglais avec lequel nous avions 
communiqué près de la Trinité, n'arriva à Simon'’s Bay 
que deux jours après que nous étions au Cap. 


Du Cap de Bonne-Espeérance à Sydney. 


Le temps fut magnifique pendant notre séjour au Cap, 
calme, sauf quelques petites fraicheurs d'Ouest. La 
montagne de la Table était entièrement dégagée de 
nuages. (Barom. 0" 760 ; temp. de l'air, 15°; id. de 

(4) Simon’s Bay est une anse formée dans la partie N.-0. de 
la grande baie appelée False-Bay. 


MÉTÉOROLOGIQUES ET NAUTIQUES. 234 


l’eau, 14° 5). Le calme nous retint le 30 avril et le 1°° 
mai. Dans la nuit du 1°’ au 2, le vent se leva du N.-O., 
par risées assez fraiches (Barom. 0" 755), et finit par se 
fixer à l’état de jolie brise, avec une brume très épaisse. 
- Profitant d'une éclaircie qui se fit vers 8 heures du ma- 
tin, je sortis de la baie en deux bords. Le vent devint 
grand frais dans l'après-midi, accompagné de pluie, 
puis passa à PO. N.-0. et à l'O., de sorte qu'il fallut 
forcer de toile pour nous élever de la côte et gagner la 
_haute mer. 

Le Routier de l'Australie, publié par l’amirauté an- 
glaise et le lieutenant Maury, diffèrent complètemeut 
d'opinion, sur la route à faire du Cap en Australie. Le 
Routier prescrit, qu’on veuille donner dans le détroit de 
Bass, ou passer au S. de la terre de Van-Diémen, de sui- 
vre le 39° parallèle jusque par 105° ou 110° de long. E. 
Maury veut, au contraire, qu'on gagne la plus haute la- 
titude que la saison permet d'atteindre. Du reste, il re- 
connaît que le petit nombre de renseignements obtenus 
ne lui donne pas le moyen de tracer une route certaine. 
Il est de plus évident que l’état . du navire, la santé de 
l'équipage et des passagers, doivent, suivant la saison, 
influer sur le choix de la route à suivre. Dans le cas de 
la Bonite, navire ras sur l’eau, encombré de gens dont 
la plupart n'avaient pas de vêtements convenables pour 
affronter le froid des hautes latitudes au cœur de l'hi- 
ver, et parmi lesquels quelques-uns montraient une ten- 
dance marquée au scorbut, la route prescrite par l’Ami- 
rauté anglaise était celle qui offrait le plus de chances 
d'une traversée, sinon rapide, du moins exempte de 
grandes misères. 

Les instructions de M. le capitaine Philippe de Ker- 
hallet (Manuel de la navigation à la côte occidentale 


238 REMARQUES 


d'Afrique), sont un excellent guide pour le passage du 
Cap, et elles peuvent s'appliquer à toute la partie des 
mers australes traversées par la Bonite depuis Tristan 
d’'Acunha jusqu’à la Terre de Van-Diémen. Le baromètre 
doit être consulté souvent, et, en tenant compte de ses 
indications, on épargne de grandes fatigues à l'équipage. 
J'aitrouvé, dans une zône comprise entre 34° et 46° de lati- 
tude, le baromètre oscillant entre 0" 760 et 0® 752, bais- 
sant avec les vents de la partie du Nord, montant avec 
ceux de Ja partie du Sud; son niveau le plus bas 
est quand le vent est du N.-0. à l'O. Dès que le vent 
tourne vers le Sud, le baromètre remonte. Il est quel- 
quefois haut (0% 757 — 0"760) avec une jolie brise de 
N. N.-0. et de la brume, mais si le vent est N.-E. ou N., 
et que le baromètre vienne à baisser, on peut s'attendre 
à du mauvais temps, du grand vent de N.-0. et d’O. avec 
de la pluie, passant au S.-0., comme il a été dit plus 
haut. 

Les orages sont fréquents, et souvent très forts, depuis 
le Cap jusqu'au delà du méridien de Madagascar. 

Dans cette zône, onressenttoujours une grosse houle 
d'O. ou de S.-0., mais la mer y devient promptement 
très grosse sous l'influence du vent, de quelque côté 
qu'il soufile. 

Pendant cette traversée, nous eùmes constamment 
une grande humidité. Les gros vents de N.-0. et d'O. 
amenaient do la pluie ; le vent de S.-O. était bien see, 
mais la grosse mer, en nous couvrant d’eau, rendaitcette 
sécheresse illusoire. Quand il faisait calme et doux, le 
temps était presque toujours très brumeux. La plus 
basse température de l'air observée dans la traversée 
ne fut pas au-dessous de 8°; la température de l'eau 
était ordinairement plus élevée d’un degré que celle de 
l'air. 


MÉTÉOROLOGIQUES ET NAUTIQUES. 239 


Le 24 mai, passé en vue et dans le sud de l'ile Saint- 
Paul. 

La longueur des nuits et le manque d’une carte détail- 
lée me décidèrent à contourner la terre de Van-Diémen 
au lieu de passer par le détroit de Bass. Au sud de la 
Tasmanie, par 46”, le temps était plus doux et plus fixe 
que par une latitude moins élevée. Dans la soirée du 11 
juin, à 60 lieues. environ de terre, nous observâmes une 
aurore australe qui, bien qu’elle ne fût pas très brillante, 
était parfaitement caractérisée (1). 

Du Cap au S. de la Tasmanie, les courants portaient 
généralement à l'E., quelquefois au N.; mais la compa- 
raison entre les observations et l'estime n’a jamais accusé 
20 milles en 24 heures, et, le plus souvent, il n’y avait 
qu'une différence insignifiante, dûe probablement à l'im- 
perfection des observations. 

Le long de la côte orientale de la Nouvelle-Hollande, 
depuis le cap Howe jusqu’à Port-Jackson, j'ai trouvé, 
dans la première quinzaine de juin, de belles brises 


(1) Je renvoie au Tome VIIL des Mémoires de la Société des 
Sciences naturelles de Cherbourg, pour la description de ce phé- 
nomène. Le même volume renferme des notes sur les animaux 
rencontrés en pleine mer pendan!i la traversée, principalement 
sur les Oiseaux pélagiens, Albatros, Damiers, Pétrels, etc., etc. 
Les différentes espèces d’Albatros offrent ceci de remarquable, 
qu'elles paraissent cantonnées entre certains méridiens. Nous 
avons remarqué que chaque fois qu’on prenait des Albatros à la 
ligne, nous étions à peu près certains d’avoir du mauvais temps 
le lendemain. Cette coïncidence, qui parait extraordinaire, est 
pourtant toute simple. Ces oiseaux ne peuvent guère pêcher que 
par beau temps, et comme le beau temps est rare dans ces pa- 
rages, ils sont le plus souvent affamés et se jettent sur l’hamecon 
avec avidité. Aux environs du cap de Bonne-Espérance, c’est 
un fait acquis que, quand on voit les oiseaux à la pêche, on doit 
s'attendre à avoir bientôt du mauvais temps. 


2%0 REMARQUES 


variables de l'O. N.-0. à l'O. S.-0., fraîches surtout 
pendant la nuit : les étoiles brillaient comme par un 
temps de gelée, sans qu'il y eût un nuage au ciel. Dans 
cette saison, les brises d’O. sont quelauefois de véri- 
tables coups de vent qui repoussent les navires de la 
terre. Nous avons éprouvé aussi quelques orages pendant 
lesquels le vent changeait fréquemment de direction. Sur 
cette côte, le baromètre monte avec les vents de Sud et 
baisse avec les vents de Nord. Pendant les brises d’O. 
N.-0. que nous eûmes à l’attérage, il se tenait entre 0" 756 
et 0" 760, suivant que le vent était plus Nord ou plus Sud. 
Les orages n'avaient pas sur lui d'influence sensible. 

Le 95 juin, nous étions, à la tombée de la nuit, en vue 
des phares de l'entrée de Port-Jackson. Le lendemain 
matin, un remorqueur nous conduisit, par calme plat, 
au mouillage de Farm-Cove, une des nombreuses anses 
qui découpent l’intérieur de ce port, peut-être le plus 
beau du monde. On était au solstice d'hiver : le thermo- 
mètre, à midi, marquait 45 ou 16°, mais les matinées et 
les soirées étaient fraiches. 

Du cap Howe à Sydney, j'ai pu vérifier l'existence des 
courants signalés dans le Routier, portant au Nord le 
long et près de terre, et au Sud, au large jusqu’à une 
distance de 20 lieues de la côte. J'ai trouvé ces courants, 
portant au Sud, de 18, 30 et même 40 milles, en 24 
heures. 

J'eus l’occasion de voir à Sydney plusieurs capitaines 
faisant régulièrement les voyages de Londres à la Nou- 
velle-Galles du Sud, et tous m'ont affirmé, qu'en hiver il 
n’y avait pas d'avantages à passer par le détroit de Bass. 
Mais ils n’étaient pas d'accord sur la meilleure route à 
suivre pour traverser la partie Sud de l'Océan Indien : 
les uns étaient partisans de la route sur Le 39° paralièle ; 


MÉTÉOROLOGIQUES ET NAUTIQUES. 211 


les autres remontaient beaucoup plus haut vers le Pôle, 
sur le parallèle des îles du Prince-Edouard, de la Terre 
de Kerguclen et même encore plus Sud. L'un de ces 
derniers aurait même rencontré, par 52° 40’, un archipel 
qui n’était indiqué sur aucune carte(1). Dans ces parages, 
on trouve des vents d'Ouest plus fixes, mais le temps est 
très mauvais. En été, cette route est rendue dangereuse 
par les glacons flottants, détachés de la banquise aus- 
trale au printemps, et que les courants polaires et les 
vents poussent vers le Nord. Les avis étaient partagés, 
avec d'autant plus de raison que de belles traversées 
avaient été faites par les deux routes. Tous s’accordaient 
à dire qu'il ne fallait pas se tenir entre le A@%et le 42° 
parallèle, parce que, dans cet intervalle, le temps n’est 
jamais bien fait et qu’on y est exposé à des calmes et à 
du vent debout. 

Trois cents et quelques lieues nous restaient à faire 
jusqu'à Port-de-France, chef-lieu de la Nouvelle-Calé- 
donie et destination définitive de la Bonite. Les instruc- 
tions nautiques, que je possédais, prescrivaient d'aller 
attérir sur l’île des Pins, au S. E. de la Nouvelle-Calé- 
donie, pour gagner ensuite Port-de-France par l’intérieur 
des récifs. [l y avait, ou il était censé y avoir, des pilotes 
à l'ile des Pins. Le mouillage de cette île est difficile à 
trouver, de plus, par cette route, on a près de 25 lieues 
à faire dans les terres, entre les récifs, au milieu des 
dangers. Il me semblait plus naturel d’aller attaquer le 
grand récif qui entoure la Nouvelle-Calédonie, en face 
de Port-de-France, et d'y pénétrer par la coupure de 
Numea où Dumbea. Les renseignements pris à Sydney, 
pres de personnes qui avaient fait le voyage, me don- 
nèrent raison. Comme la navigation entre Sydney et 


(4) V. note À à la fin du mémoire. 


16 


242 REMARQUES 


notre colonie sera examinée à part, je ne parlerai pas de 
notre traversée pour le moment. Je dirai seulement que 
le {1'juillet, la Bonite quitta Farm-Cove, mais le calme la 
força à mouiller à Watson-Bay, près de l'entrée de Port- 
Jackson. Le 12, le vent se fit du S. S.-E au S.-E., grand 
frais ; dehors, c'était un coup de vent battant en côte ; 
vue du phare, la mer paraissait affreuse au large. Ce ne 
fat que dans la matinée du 13 que nous pûmes sortir 
avec une belle brise de Sud. Le 22 juillet, nous mouil- 
lions à Port-de-France. 

De tout ce qui précède, je tirerai les conclusious sui- 
vantes : le meilleur moyen pour faire une traversée ra- 
pide d'Europe à la Nouvelle-Galles-du-Sud ou à la Nou- 
velle-Calédonie, pour un navire qui n’a pas à faire de 
relâches, c’est de couper l'équateur par 28° ou 30°, au 
moins, de long. Ouest, de ne pas chicaner le vent pour 
faire de l'Est, mais de faire franchement du Sud, jusque 
par 35° de latitude Sud, en un motjusqu'à ce qu'on trouve 
les vents de la partie de l'Ouest bien établis : passer à 
159 ou 200 lieues dans le Sud du Cap de Bonne-Espé- 
rance, et se diriger ensuite sur la terre de Van-Diémen, 
soit par le 39° parallèle, soit beaucoup plus Sud, suivant 
les circonstances que j’ai dites plus haut, en évitant l’es- 
pace compris entre le 40° et le 42° parallèle. Mais nos 
bâtiments de guerre allant à ia Nouvelle-Calédonie, por- 
tant toujours de nombreux passagers, peuvent difficile- 
ment faire le trajet tout d’une haleine. Quelques relàches 
sont nécessaires pour prendre de l’eau et des vivres 
frais. La reläche du Cap, quelque bonne qu'elle soit par 
les facilités qu’elle offre pour ces opérations, me semble 
occasionner une grande perte de temps, surtout en hiver, 
alors que le mauvais temps rend latiérage diflicile. 
Depuis deux ans, les frégates armées en flûtes, qui font 


MÉTÉOROLOGIQUES ET NAUTIQUES. 243 


régulièrement les transports dans nos établissements de 
l'Océanie, vont généralement d’abord à la Réunion; ne 
serait-il pas plus avantageux de les faire relâcher à quel- 
que point de la côte du Brésil, à l’île Sainte-Catherine 
par exemple, ce qui les dérangerait très peu de leur 
route, et de brüler la relâche du Cap ? C’étaità peu près 
ce que faisaient il y a quelques années, les bâtiments de 
l'Etat allant à la Réunion'; ils s’arrêtaient généralement à 
. Rio-Janeiro. Il est bien entendu que je ne parle là qu’au 
point de vue de la navigation, et que des considérations 
qu'il ne m'appartient pas d'apprécier, peuvent faire 
prescrire une relâche plutôt qu'une autre. 


IL. 


Navigation entre la Nouvelle-Calédonre et Sydney. 


De Sydney à Port-de-France, on compte environ 340 
lieues marines en ligne droite. Notre colonie naissante 
a des rapports continuels avec la capitale de la Nouvelle- 
Galles du Sud d’où elle tire beaucoup de choses. La 
Bonite a fait sept fois le trajet, à différentes époques de 
l'année. 

À mi-chemin se trouve un groupe de récifs, compris 
entre 29° et 32° de latitude, terminé par deux terres 
élevées, l’île Howe (800") et la Pyramide de Ball, gi- 
gantesque obélisque, un peu penché, que de loin on 
prendrait volontiers pour un navire sous voiles vu par 
l'avant ou par l'arrière. Les récifs sont plus ou moins 
exactement placés sur les cartes, et même l'existence de 
quelques-uns est douteuse. Un certain nombre de bancs 
et d’écueils isolés sont marqués sur les cartes entre les 
parallèles de 22° et 29°, mais l'existence de la plupart 


24% REMARQUES 


d’entre eux n'est rien moins que certaine. Les anglais 
ont fait disparaitre de leurs cartes l’île ffiddleton, signa- 
lée à la fin du siècle dernier, et qu'on n’a jamais revue, 
malgré son élévalion et son pic remarquable. Elle 
figure sur la carte francaise (n° 1156), par 28° 12° de 
latit. et 158° 10° de long. Au mois de juillet 1862, j'ai 
passé et repassé plusieurs fois sur cette position sans 
rien voir. 

Dans le trajet de Sydney à la Nouvelle-Calédonie et 
vice versä, on fait route indifféremment par le.Nord ou 
par le Sud du groupe de récifs jetés à moitié chemin. 
Cependant il est d'usage, quand le vent le permet, de 
prendre par le Sud pour aller de Sydney à Port-de- 
France, et par le Nord pour venir de Port-de-France à 
Sydney. Dans les mois d'hiver, je crois la route par le 
Sud bien préférable en partant de Sydney. A cette épo- 
que de l’année, des vents d'Ouest frais règnent sur la 
côte extra-tropicale de l'Australie, et conduisent rapi- 
dement à la rencontre des vents alisés. En partant de 
Port-de-France, il vaut mieux passer par le Nord. On 
attrappe généralement la côte d'Australie du côté de la 
baie Moreton; une fois là, on a la chance d’avoir du 
vent de N.-0. et, si on est contraint de louvoyer, on a 
pour soi le courant qui porte au Sud et aide considéra- 
blement au louvoyage. 

Dans tous les cas, je ne conseille pas de s'engager, 
dans l'espoir de faire une route plus directe, au milieu 
des récifs Élisa, Seringapatnam, Elizabeth, ete., etc. 
Leurs positions ont bien été tout dernièrement rectifiées 
par le capitaine Denham, mais malgré cela, c'est un voi- 
sinage incommode. Rarement le temps est fait aux envi- 
rons de ce groupe qui est comme le point de partage 
entre les vents de la Nouvelle-Calédonie et ceux de 


MÉTÉOROLOGIQUES ET NAUTIQUES. 245 


la côte d'Australie. Nous avons généralement trouvé, aux 
environs, des courants forts et irréguliers. 

Dans la première traversée, je fis route par le Sud, à 
15 lieues environ de la Pyramide de Ball. Du 13 au 21 
juillet, les vents varièrent de l'O. S.-O. au S., très beau 
temps, le baromètre se tenant entre 0" 766 et 0" 761. 
Le 21, à 40 lieues environ dans le S. S.-O. de Port-de- 
France, le vent prit au S.-E et à l'E. S.-E., sa direction 
ordinaire, à cette époque de l’année, à la côte S.-0. de 
la Nouvelle-Calédonie. Le lendemain, après une nuit 
de grains et de rafales, nous vimes, vers 9 heures, les 
récifs qui s’avancaient au large de la côte. Les hautes 
montagnes, très embrumées, ne se montrèrent que long- 
temps après. Cette côte est souvent cachée par des nua- 
ges ; aussi les instructions nautiques ne sont-elles pas 
toujours d'un grand secours aux capitaines qui viennent 
là pour la première fois, les points saillants, faciles à 
reconnaître à des descriptions, étant le plus souvent 
cachés. C'est pour cela qu’il est utile de gouverner de 
manière à se mettre au vent afin de ne pas manquer les 
passe de Bularé ou de Dumbea, car une fois sous le vent 
de ces passes, il est difficile de les regagner en louvoyant, 
le courant portant d’une manière sensible au N.-0., le 
long du récif. 

Quoique la Nouvelle-Calédonie soit située dans le 
parcours des vents alisés, ces derniers sont fréquemment 
interrompus, principalement pendant les mois d’hiver- 
nage, de novembre en avril. C’est un fait acquis aujour- 
d'hui que le cours des vents alisés est loin d’être constant 
dans la partie occidentale du Pacifique, et qu’on ne peut 
compter sur eux à l'Ouest du méridien des îles de la 
Société. Je puis dire, après une expérienee de trois ans, 
que les vents de la partie de l'Ouest règnent, au moins 


246 REMARQUES 


pendant un tiers de l’année, à la côte Ouest de la Nou- 
velle-Calédonie, à des intervalles à peu près réguliers. 
Quand les grandes brises d'E.S.-E. ont soufflé par raffales 
amenant des gouttes de pluie, pendant deux ou trois jours 
(Barom. 0" 757 à 0" 760), le vent passe à l'Est avec un 
ciel couvert, puis au N.-E., avec de la pluie continuelle, 
au N., au N.-0. et à l'O.; le temps ne redevient beau que 
quand le vent est repassé au S.-0. et au S. S.-0., et 
alors le vent de S.-E. variable à l'E. S.-E., ne tarde pas 
à reprendre. Avec le vent de N.-O., le temps est incer- 
tain, quelquefois mou, avec du calme et une chaleur 
accablante, quelquefois par grains violents (1). 

La partie S.-0. de l'Océan Pacifique est soumise à des 
ouragans, des cyclones, qui prennent naissance dans les 
environs de l'archipel Tonga et viennent se terminer du 
côté de la Nouvelle-Calédonie. Ces tempêtes sont ordi- 
nairement moins redoutables dans le Sud de l’île que 
dans le Nord: à l'île des Pins, on n’a jamais, dit-on, 
ressenti que des coups de vent ordinaires. 

Les orages sont assez rares à la côte O.; il n’en est 
pas de même sur la côte orientale. 

La portion de mer qui s’étend entre la Nouvelle-Calé- 
donie, l'Australie et l'archipel Néo-Zélandais, c’est-à-dire 
l’espace compris entre les méridiens de 150° et 175° de 
longitude orientale et les parallèles de 20° et de 40°, est 
peut-être une des parties du globe les plus exposées à 
des perturbations atmosphériques. Presque toute l’an- 
née, les vents de la partie de l'O., principalement du 


(4) V. les Instructions sur la Nouvelle-Calédonie, par M. le 
capitaine de vaisseau Tardy de Montravel, Dépôt de la Marine, 
1857, les Renseignements nautiques sur la Nouvelle-Calédonie, 
par M. Grimoult, lieutenant de vaisseau, 1839, etc.. V. NoteB, 
à la fin du présent mémoire. 


MÉTÉOROLOGIQUES ET NAUTIQUES. 247 


N.-0., soufflent en tempêtes sur les côtes occidentales 
de la Nouvelle-Zélande. Pendant les mois d'hiver, de juin 
en septembre,les vents d'Ouest (0. N.-0. et O. S.-0.) 
grand frais dominent sur la côte orientale de l'Australie 
et, à leur rencontre avec les alisés qui, dans cette saison, 
sont assez réguliers au Sud de la Nouvelle-Calédonie, il 
se produit des calmes et quelquefois des orages très- 
violents. Pendant les mois d'été, le vent de N.-E., beau 
temps, est ordinaire sur la côte de la Nouvelle-Hollande; 
mais il arrive quelquefois , à cette époque, qu’on a 
deux ou trois jours d’un vent de N.-0. qu'on appelle le 
vent chaud (hot wind), qui produit sur l’organisation les 
mêmes effets que l'Harmattan du Sénégal ou le Khamsin 
de l'Egypte. Ce temps lourd et insupportable se termine 
par une brusque saute de vent au Sud, avec des éclairs. 
Ces sautes de vent, connues sous les noms de southerly 
bursters ou de brickfielders (1), sont si subites qu’elles 
peuvent causer de graves avaries et démâter des navires 
qui n’y sont pas préparés. 

Sous l'influence de ces vents divers, la mer est presque 
toujours battue dans ces parages. Il est rare de faire un 
voyage de Sydney à la Nouvelle-Calédonie, ou récipro- 
quement, sans éprouver un coup de vent, et cela quelle 
que soit la saison. 

En hiver, on à des chances de faire de belles traver- 
sées de Sydney à la Nouvelle-Calédonie, à cause de la 
prédominance des vents de l'O. au S.-0. jusqu'à une 
bonne distance de la côte d'Australie. Par la même rai- 
son, les traversées de Port-de-France à Sydney sont 
très longues dans cette saison, quelquefois d’un mois. 


(1) Ainsi nommées, parceque ce vent, à Sydney, vient par des- 
sus la colline de Brickfield-Hil. 


248 REMARQUES 


1° Voyage de Port-de-France à Sydney et retour, du 
23 novembre 1860 au 11 janvier 1861. 


Partis le 23 novembre et hors des récifs à 6 heures du 
soir, le vent de S.-E. nous permet tout juste de nous 
mettre assez au large des brisants pour être en sûreté, 
et passe à l'O. S.-0., c'est-à-dire presque debout, petite 
brise. Deux jours de calme au tropique du Capricorne 
sont suivis par 48 heures de vents d'E. et d’'E. N.-E. 
qui nous conduisent jusqu'aux environs de l’île Middle- 
ton : là, le temps devient mou, variable, mais avec une 
certaine régularité : règle générale, la brise de N.-0. 
plus ou moins fraîche, tombe vers deux heures de 
l'après-midi et est suivie par du calme ; le temps est 
incertain dans la soirée avec un orage dans le S., le 
S. S.-E. ou le S. S.-0. Dans la nuit du 3 au 4 décembre, 
vers minuit, nous recevons un brickfielder ; le vent 
saute au S. $.-E. par violentes rafales; malgré cela, les 
nuages supérieurs continuent à chasser du N.-0. (Bar. 
0%, 755 ; therm. air: 23°, id. eau: 23°). Ce mauvais 
temps ne dure que quelques heures. En approchant de 
la côte d'Australie, trouvé de jolies brises de N.-E. 
Mouillé le 7, après 13 jours de traversée. | 

Le 22 décembre, quitté Port-Jackson dans l'après- 
midi, avec une bonne brise de Sud (Bar. 0", 758), qui a 
succédé à un coup de vent pluvieux de la même partie 
pendant lequel le baromètre était à 0", 754. Le vent 
tourne au S. S.-E., grande brise; la mer houleuse. Gou- 
verné pour passer dans le Nord des récifs, Etixabeth, 
Middleton, etc. 

Le 25, le point de midi (latrt. estèmee : 29° 28", long. 
des chronomètres: 156° 7’) nous place à quelques milles 
de la position de l’écueil Elizabeth sur les cartes an- 


MÉTÉOROLOGIQUES ET NAUTIQUES. 249 


glaises, sans que rien indique un danger voisin. À # h. 
du soir, l’estime nous met sur l’écueil Middleton (1) 
de la carte française, et à 10 milles dans le N.-0. de la 
position de ce récif sur la carte anglaise d’Imray, de 
1856. 

Le 28 décembre, la Bonite n’était plus qu'a 60 lieues 
dans le S.-0. de Port-de-France, lorsque le temps se 
mit à l'orage, et, à partir de ce moment, nous n’eûmes 
plus que des brises variables, le plus souvent une petite 
brise de N. Le thermomètre se tenait presque constam- 
ment à 26", et, tous les soirs, il y avait de l’orage dans la 
partie de l'Est. Le 3 janvier, nous vimes la terre, mais, 
par suite du temps incertain des jours précédents et du 
manque d'observations, nous nous trouvions un peu sous 
le vent et il fallait louvoyer pour gagner la passe de 
Dumbéa. La brise était à V’'E. S.E., très lourde, par 
rafales, la chaleur accablante. Bien que le navire fût 
couvert de voiles, il fut impossible de rien gagner. A la 
nuit, Le temps ayant très mauvaise «apparence, le baro- 
mètre qui, dans la journée, s'était maintenu à 0" 756, 
baissant rapidement, je me décidai à mettre à la cape, 
les amures à babord, courant au Sud, en attendant le 
lendemain. Le vent redoubla de fureur après le coucher 
du soleil, accompagné d’une pluie torrentielle ; le baro- 
mètre était descendu à 0", 746, en quelques heures. Je 
ne puis comparer la violence du vent qu’à celle des oura- 
gans de la mer de l'Inde. 

Cette tempête, qui ne fut terminée que le 6 janvier, 
nous avait jetés à 180 milles de Port-de-France. Après 
un répit de deux jours, nous eûmes à subir un nouveau 


(1) Ne pas confondre l’écueil Middleton, qui serait un récif 
+ * . : . 
bas, avec l'Île du même nom qui, au contraire, serait une terre 
haute. 


230 REMARQUES 


coup de vent, mais beaucoup moins fort ; ce ne fut que 
le {4 que nous pûmes atteindre le mouillage. La traver- 
sée, qui s’annoncait sous de si favorables auspices, avait 
duré 20 jours. 

Le temps avait été très mauvais à Port-de-France, 
mais le vent avait gardé une direction à peu près con- 
stante, l'E. S.-E. Les nouvelles de la côte orientale de 
l’île annoncaient, au contraire, que le coup de vent s’é- 
tait fait sentir avec tous les caractères d’un cyclone. 
Pendant les deux jours de calme que nous eûmes après 
le mauvais temps, nous ressentimes une forte houle de 
N.O.et de N. N.-0. qui pouvait faire supposer que le 
vent venait de cette partie de l'horizon, à peu de dis- 
tance de nous. 


2 Voyage à Sydney en mars et avril 1862. 


Le 26 février 1862, sorti de Port-de-France avec une . 
faible brise de Nord, mais, à peu de distance de la passe 
Dumbea, le vent passe au S.-0. et nous force à mouiller. 
Le lendemain, une nouvelle tentative pour sortir du récif 
ne réussit pas d'avantage. Ce vent contraire nous retient 
là pendant trois jours : le temps est incertain, orageux, 
avec des grains fréquents dans toutes les directions. 
Dans l'après-midi du 27, une grande trombe paraît au 
large et, suivant le contour des récifs, va se perdre dans 
le N.-0., du côté du port de Saint-Vincent. 

Le 1° mars, le vent se faisant du N.-0., nous en pro- 
fitons pour sortir : une fois que nous sommes hors du 
récif, il passe successivement à l'O. et au S.-0. À mesure 
que nous nous éloignons de la côte, le temps, jusqu'alors 
à grains, devient magnifique. Malgré cela, le baromètre, 
ordinairement haut avec les vents de Sud, baisse jusqu'à 


MÉTÉOROLOGIQUES ET NAUTIQUES. 251 


0" 751: les étoiles sont brillantes, la mer très phosphores- 
cente, ce qui, dans ces parages, a toujours précédé un 
changement de temps. Dans l'après-midi du 3, le calme 
se fait avec une grosse houle du S.-E., et tout-à-coup le 
vent souffle très violemment de cette partie, soulevant 
une mer monstrueuse (1). Le 5, le temps était redevenu 
beau, le baromètre remontait graduellement de 0° 758 
à 0" 765 ; petite brise de S. S.-E. et de S.-E., passant à 
l'E. et au N.-E., à mesure que nous approchions de la 
côte d'Australie. Le 10, étant à 70 lieues dans le N.-E. de 
Sydney et à 40 lieues dans l'Est du cap Hawkes, le vent 
passa au N. N.-0. grand frais (Bar. 0" 760. Th. 25°.). Le 
ciel, dans cette partie, était d’une pureté admirable et 
chargé dans l'Est. La brise tomba peu à peu au jour, nous 
laissant en calme à l’entrée de Port-Jackson, et ce ne fut 
qu'après une pénible journée de touline que nous mouil- 
Jâmes à Farm-Cove, au moment où éclatait un brick- 
fielder. 

Un ami, que je rencontrai à Sydney, me dit qu'il avait 
passé la nuit précédente au bord de la mer, près du 
phare de Macquarie, et que, toute la nuit, il avait fait 
calme. À quelques lieues de là, nous avions presque un 
coup de vent ! Il paraît que ce phénomène n’est pas rare, 
sur la côte d'Australie. 

* Quitté Sydney le 26 mars. Au large trouvé de petites 
brises variables de l'E. N.-E. au N. N.-E, très beau temps. 
Nous sommes presque toujours entourés de ces balei- 
noptères que les pêcheurs connaissent sous le nom de 
Humpbacks. Pendant quelque temps j'essaie de prendre 
la route du Sud, mais un petit coup de vent de $. S.-E. 


(1) Une goëlette, arrivée à Sydney à la même époque que nous, 
a rapporté qu'à la même date et par la même latitude, mais au 
Sud de l'ile des Pins, elle avait éprouvé un véritable ouragan. 


2 


» 


252 REMARQUES 


m'y fait renoncer. Le 6 avril, au coucher du soleil, les 
terres de la Nouvelle-Calédonie sont en vue, à grande 
distance. Dans la nuit le vent devient successivement 
N.-0., O. et O.S.-0. Couru sur la terre,àtoutes voiles,avec 
une grande brise, le temps très couvert. Ce n’est qu'à 3 
heures 1/2 de l'après-midi que nous tombons tout-à-coup 
sur les récifs, sans avoir vu les terres de toute la journée. 
Elles se dégagent peu de temps après, mais faute d’obser- 
vations depuis plusieurs jours, nous sommes tombés dans 
l'espèce de golfe que forment les récifs au Sud de la passe 
de Bularé, et nous ne pouvons pas les doubler pour aller 
chercher cette passe ou celle de Dumbea. Pris la bordée 
du Sud sous toutes voiles possibles pour nous écarter des 
récifs, le temps se chargeant dans l'O. et prenant une 
mauvaise apparence. Grains violents pendant la nuit, 
la mer très grosse; ce n’est que le 10, le temps étant 
redevenu maniable, le vent à l'E. S.-E., que nous pouvons 
entrer. (15 jours de traversée.) 


3° Voyage à Sydney, juillet, août et septembre 1862. 

Le 2 juillet, franchi la passe de Dumbea, à 9 heures 1/2 
du matin, avec une petite brise de N.-0. La mer brisait 
affreusement sur les récifs, sur celui du côté Nord prin- 
cipalement : jamais je n'avais vu les brisants si terribles, 
même un jour (24 avril 1861) que nous passions dans la 
coupure de Dumbea, avec un quasi-coup de vent de 
N.-0. Une heure après notre sortie des récifs, le vent 
tournait à l'Ouest (1). 

A cette époque de l’année, les vents d'Ouest règnent 

(4) Iest à remarquer que presque toutes les fois que la Bo- 
nite sortait par la passe de Dumbea, c'était avec des vents de N. 
O., passant bientôt à l’O. 


MÉTÉOROLOGIQUES ET NAUTIQUES. 253 


presque constamment dans l’espace de mer compris 
entre la Nouvelle-Calédonie, l'Australie et la Nouvelle- 
Zélande ; aussi les traversées sont-elles ordinairement 
longues. A l'exception de deux jours de calme et de 
petites brises, variables du $S. S.-E. au N. N.-E., la tra- 
versée, qui dura 24 jours, ne fut guère qu’une série de 
coups de vent, à peine séparés par de courtes intermit- 
tences, avec de petites brises, presque toujours de la 
partie de l'Ouest. Presque toujours, la recrudescence du 
vent était annoncée par des éclairs fréquents du côté de 
l'horizon d’où il devait souffler. Comme je l’avais déjà 
observé sur la côte d'Australie, le baromètre montait 
quand la direction du vent se rapprochait du Sud (de 
0% 755 à 0" 760), et baissait (0" 751) quand le vent 
halait le Nord. En approchant de Sydney, le thermo- 
mètre marquait 12°, ce qui nous paraissait très froid. La 
température de la mer était en général, de 3° plus élevée 
que celle de l’air. Le temps était sec, si ce n’est lorsque 
les grains amenaient de la pluie. 

La comparaison du point estimé avec le point observé, 
pendant cette traversée, accusa des différences assez 
fortes (35 milles en 24 heures) dans diverses directions, 
mais il est probable que beaucoup de ces différences 
étaient plutôt dues à l’'imperfection de l'estime, pendant 
le mauvais temps, qu'à des courants. 

Nous avons passé et repassé plusieurs fois sur la 
position attribuée à l’île Middleton sans rien voir. Le 6 
juillet, à midi, le point nous mettait par 26° 30° de latit. 
et 161° 1° de long., tout près d'une île marquée tres 
douteuse, sur les Cartes anglaises, et que nous ne vimes 
pas davantage. 

Unbrig-goëlette anglais, dontle capitaine était un vieux 
pratique de ces mers, parti de Port-de-France quelques 


254 REMARQUES 


jours après nous, eut une traversée de plus d’un mois et 
fit des avaries. 

La traversée de retourse fit en 11 jours et n’offrit rien 
de remarquable. Nous primes la route du Sud. Le temps 
fut presque toujours beau, excepté le 26, à 50 lieues de 
Port-de-France, que nous eûmes très forte brise d’Est, 
avec une grosse mer. Depuis quelques jours, le baromè- 
tre se maintenait entre 0" 767 et 0" 768, hauteur à la- 
quelle nous ne l’avions pas vu depuis le départ de Cher- 
bourg. 


IV. 
Navigation à l'Est de la Nouvelle-Calédonie. 


Le temps est peut-être un peu plus fixe à la côte 
Orientale de la Nouvelle-Calédonie qu’à la côte Occiden- 
tale : les vents de la partie de l'Ouest semblent y être 
moins communs. La brise d’E. S.-E. enfile ordinaire- 
ment le canal qui sépare la Nouvelle-Calédonie des îles 
Loyalty. Cependant, dans les nombreux voyages que 
nous avons faits de ce côté à diverses époques de l’an- 
née, nous avons remarqué du vent de tous les points du 
compas, du calme, des folles brises, etc. Les orages me 
paraissent être plus fréquents de ce côté que de l’autre. 

Dansles premiers temps de l'occupation de la Nouvelle- 
Calédonie, alors que l’hydrographie en était très impar- 
faite, quand on voulait aller d’un point à un autre, on 
sortait des récifs, puis on faisait route par le large pour 
y pénétrer de nouveau par la coupure la plus voisine du 
port de destination. Ainsi, pour aller de Port-de-France 
à la côte Est, on sortait du récif par la passe de Dumbea 
et on doublait l’île des Pins,le plus souvent enlouvoyant, 
le vent étant presque constamment du S:-E. à l'Est dans 


MÉTÉOROLOGIQUES ET NAUTIQUES. 255 


cette partie. Ce louvoyage est pénible; la mer est presque 
toujours grosse au Sud de l’île des Pins,quelque temps qu'il 
fasse, mais on est aidé par un courant qui porte à l'E. S.- 
E., du moins, j'ai cru reconnaitre l’existence de ce cou- 
rant chaque fois que j'ai fait ce trajet. 

Aujourd'hui que le pays est mieux connu, on navigue 
presque toujours en dedans des récifs pour aller d’un 
côté de l’île à l’autre, passant par le détroit de Woodin 
(détroit de la Constantine, de M. de Montravel) et le 
Canal de la Havannah. On raccourcit la distance et on 
trouve la mer plus belle; mais d’un autre côté, on ne 
gagne pas beaucoup de temps, car on est, presque dans 
tous les cas, obligé de mouiller chaque nuit à cause de la 
difficulté de se diriger au milieu d’un dédale d'îles, de 
bancs, d’écueils de tout genre. Souvent on a de la peine 
à atteindre un mouillage convenable avant la nuit, car il 
ne faut pas croire que l’intérieur du grand réecif, qui en- 
toure la Nouvelle-Calédonie, offre partout un ancrage 
ainsi qu’on le trouve écrit dans quelques rapports. Quel- 
quefois la profondeur y est très grande (60,70 et 80 m.); 
généralement la tenue y est mauvaise, souvent le fond 
est composé de coraux sur lesquels on a mille chances 
de casser ses ancres. Les récifs, quelquefois très éloi- 
gnés, n'offrent qu'un abri très insuffisant contre le vent 
et la mer. 

C'est tout ce que peut faire un navire bon marcheur 
que d'atteindre dans sa journée le canal de Woodin, 
avec les vents ordinaires du $S.-E à l'E. S.-E. Quelque- 
fois on ne peut aller jusque là, et on est obligé de mouil- 
ler en pleine côte, ce qui pourrait être dangereux si le 
vent venait à passer à l'Ouest. Reserré entre des terres 
élevées, large d’un demi-mille au plus dans certaines 
parties, le canal de Woodin forme un entonnoir que le 


256 REMARQUES 


vent enfile tout droit, soit qu'il vienne de l'Est ou de 
l'Ouest. Les courants de flot et de jusant se font vigou- 
reusement sentir dans ce détroit ; aussi, quand on les a 
pour soi, le louvoyage est facile, mais il faut y renoncer 
dans le cas contraire. 

Les marées sont aussi très sensibles tout le long du 
chenal de la Havannah, surtout à son débouquement 
dans l'Est. Lorsque le vent dépend un peu du N.-E. et 
qu'il y a jusant, le courant refoulé par le vent produit 
une barre, une sorte de mascaret où la mer brise exac- 
tement comme sur des récifs,et si on ne connaissait pas la 
cause de cet effet, on ne passerait certainement pas par 
là. Le fond est inégal et mauvais dans le chenal : si 
on est obligé d'y séjourner, il faut absolument entrer 
dans un des ports qui sont sur le côté Nord, et dans 
deux de ces ports on peut rester bloqué,leur entrée étant 
orientée dans le sens du vent régnant, et la brise de 
terre ne se faisant pas toujours sentir. 

Une fois hors du chenal de la Havannah, on suit or- 
dinairement la route du large jusqu’à la coupure dans 
les récifs la plus voisine du port de destination : cepen- 
dant on commence maintenant à fréquenter l'intérieur 
des récifs où la mer est plus belle. 

On voit donc que, pour aller de Port-de-France à 
l'Est de la Nouvelle-Calédonie, la route par l’intérieur 
des récifs offre bien des inconvénients pour un navire 
mauvais marcheur qui peut se trouver pris par la nuit 
au milieu des dangers où l’œilest le meilleur guide, avant 
d’avoir pu trouver un mouillage convenable (1). Il n’en 


(1) Il est bien évident que tout ce qui est dit là ne s'applique 
qu'aux navires à voiles; les bâtiments à vapeur, à peu près 
libres de choisir leurs étapes, auront toujours de l'avantage à 
passer par en dedans. 


MÉTÉOROLOGIQUES ET NAUTIQUES. 257 


est pas de même pour revenir de l'Est de la Nouvelle- 
Calédonie à Port-de-France : il y aura presque toujours 
grand avantage à passer par la Havannah avec la brise 
ordinaire de l'Est au S.-E., car, si on ne peut aller du 
premier coup jusqu'à Port-de-France, ily aura beaucotp 
de chances pour qu'on puisse attrapper dans la journée 
la baie d’/ré dans la partie O. du détroit de Woodin, 
et on a, en cas de presse, la ressource des ports in- 
termédiaires. Cependant il m'est arrivé de me trouver 
gêné dans le chenal, la brise ayant manqué. J'ai remar- 
qué que lorsque le vent est N.-E., petite brise, presque 
toujours il tombe à mesure qu'on s'approche du gros 
cap N’dua, le pointle plus Sud de la Nouvelle-Caiédonie, 
et est remplacé par du calme et de petits vents de N.-0. 
et d'O. Il n'y a pas de mouillage en cet endroit, et à 
cause du courant, on a souvent beaucoup de peine à 
atteindre la Baie du Sud, et ces vents ne permettent pas 
d'entrer dans les Ports Boisés. 

Presque toujours, quand on revient de la côte de l'Est 
à Port-de-France, qu’on veuille donñer dans le chenal 
de ia Havannah, ou contourner l’île des Pins, il faut Jou- 
voyer contre la brise qui enfile le canal entre les îles 
Loyalty et la Nouvelle- Calédonie. 

Revenant de Kanala à la fin d'août 1860, j'ai trouvé, 
dans ce canal, une petite brise variant du S. S.-E. à l'E. 
S.-E. (Bar. 0" 760-0" 762), la mer très belle, clapoteuse 
quelquefois, sans doute par le fait du courant de jusant 
qui porte au S.-E. le long des récifs. Pendant ce Iou- 
voyage j'ai remarqué, surtout la nuit, que, quand nous 
étions près des îles Loyalty, la brise était beaucoup plus 
ronde que près de la Nouvelle-Calédonie, ce qui s’ex- 
plique assez bien par la différence du relief de ces 
terres ; les îles Loyalty, petites et peu élevées, ont une 

i7 


258 REMARQUES 


influence bien moins grande sur la direction du vent 
que les hautes montagnes de la Nouvelle-Calédonie. Le 
matin du cinquième jour, malgré une nuit de calme, 
nous nous trouvions tout près de l'entrée de la Havannah, 
le courant nous ayant drossés au S.-E., de 16 milles en 
12 heures. 

. Souvent les brises de S.-E. et dE. S.-E. qu’on trouve 
dans le canal entre la Nouvelle-Calédonie et les îles 
Loyalty sont très fraiches ; la mer alors est dure, ce qui 
rend le louvoyage pénible. Du 14 au 17 mars 1861, ün 
violent coup de vent balaya cette partie de la mer du 
Sud ; la goëlette de l'Etat la Calédonienne faillit périr et 
vint en relâche à Kanala avec de très graves avaries ; le 
schooner anglais J'essie fut jeté à la côte à Anatom 
(Nouvelles-Hébrides), ayant cassé ses chaînes, quoiqu'il 
eût déjà coupé sa mâture. La Bonite recut ce mauvais 
temps dans le sud de l'ile des Pins et en souffrit beau- 
coup. 

Il arrive quelquefois que le vent est N.-E. et même 
N.-0., ce qui mène promptement à l’entrée du canal de 
la Havannah, mais une fois là, si le vent ne revient pas 
de la partie de l'Est, on est exposé à perdre par des 
retards le temps qu’on a gagné. En pareil cas, quand je 
trouvais du vent de la partie de l’O. à l'entrée de la Ha- 
vannah, je n’hésitais pas à faire le tour de l’île des Pins 
pour retourner à Port-de-France. À la suite d’un grand 
nombre de voyages à la côte Est de la Nouvelle-Calé- 
donie, j'ai été amené à conclure que, pour le retour, il 
vaut mieux avoir du vent de S.-E. ou d’E. S.-E., bien 
franc, que du vent de N.-E. ou de N.-0. Avec un navire 
de marche ordinaire, c’est une affaire de trois à quatre 
jours pour attrapper l'entrée de la Havannah, et si on 
donne dedans le matin, on peut être à Port-de-France 


MÉTÉOROLOGIQUES ET NAUTIQUES. 259 


dans l'après-midi. Avec les vents de N.-E. ou de N.-0., 
qui ne sont jamais bien francs, on est repoussé quand 
on veut entrer dans le canal, ou bien on ne peut pas le 
franchir dans toute sa longueur.Avec ces vents,on estde 
plusexposé à des orages et à des calmes, qui vous lais- 
sent soumis à l'influence des courants dont la direction, 
à ce qu'il paraît du moins jusqu’à présent, n’est pas tou- 
jours constante, et que le voisinage des récifs rend 
encore plus dangereux. 

J'ai déjà dit que la régularité qu'on remarque, le plus 
souvent, dans le temps sur le parcours des vents alisés, 
n'existe pas à la Nouvelle-Calédonie, et cela quelle que 
soit la saison. En mai et juin 1862, nous fimes un deux- 
ième voyage aux îles Loyalty (1); pendant que nous 
étions mouillés dans le lagon d'Uvea, nous eûmes des 
temps orageux, des grains violents, depuis le N. N.-E. 
jusqu'au $. S.-E. par l'Est, avec une grosse mer qui fai- 
sait chasser nos ancres, malgré des trouées de 100 
brasses par cinq brasses et demi de fond. Le temps ne 
redevint beau que quand le vent eut passé au S.-0. Nous 
quittèmes Uvea le 1° juin, avec une bonne brise de 
N.-E., un temps brumeux, sale, et une chaleur acca- 
blante. À la nuit, des éclairs très fréquents sillonnaient 
tout le ciel du N.-0. au S.-0., au-dessus de la Nouvelle- 
Calédonie. Le lendemain matin, au moment où nous fai- 
sions route pour donner dans le canal de la Havannah, 
l'orage, un des plus violents que j'eusse jamais vus, nous 
enveloppa et dura jusqu’à deux heures de relevée. Le 
vent était tombé tout-à-fait, pour faire place à des frai- 


(1) Les renseignements nautiques que j'ai pu recueillir aux 
îles Loyally, au premier voyage que je fis dans cet archipel, ont 
été publiés, par ordre du Ministre de la marine, dans les 
Annales hydrographiques, 1561. 


260 REMARQUES 


cheurs dont il fallait profiter pour nous éloigner à tout 
prix des récifs sur lesquels nous jetait la houle. La foudre 
tomba plusieurs fois autour du navire : une fois même, je 
ressentis un Coup sec sur la joue, au moment même où un 
petit éclair éclatait tout près de moi, entre le grand mât et 
le mât d’artimon, avec un bruit pareil à celui d’un pétard. 
Cet orage fut suivi par des temps variables et inconstants 
qui durèrent jusqu’au 5 ; le vent se fixa au S.-O. et au 
S. S.-0., de sorte que je pris le parti de faire le tour de 
l'île des Pins, ce qui confirme ce que j'ai dit plus haut ; 
la brise de N.-E. qui m'avait conduit rapidement à l’en- 
trée de la Havannah ne me fut d'aucun secours pour 
abréger la durée de la traversée. 

Le canal entre la Nouvelle-Calédonie et les îles Lo- 
yalty est large de 12 à 15 lieues et paraît être très sain. 
Nos cartes et les cartes anglaises portent un large écueil, 
appelé le banc Simpson, sur le chemin de l’île Maré à 
Kanala. J’ai passé et repassé vingt fois sur l'emplacement 
de ce banc sans que rien pût faire soupconner l’exis- 
tence d’un danger. Plusieurs autres navires de l'Etat ont 
fait la même remarque. Cependant des capitaines sanda- 
liers prétendent qu'il existe, non à la place où il est 
marqué, mais plus près de la Nouvelle-Calédonie. Leur 
dire mériterait confirmation. Il y a une chose certaine : 
c’est que, dans le canal, il doit exister de grandes iné- 
galités de fond; la mer battue, les directions variées des 
courants semblent le démontrer. Beaucoup de haut 
fonds, de patés de coraux sont encore à signaler : ainsi 
le 26 octobre 1862, étant par le travers de Jaté (port 
qu'on rencontre au Nord du canal de la Havannah), 
peut-être à trois milles de terre, nous sommes tombés 
tout-à-coup sur un récif coulé, dont nous ne soupcon- 
nions pas l'existence, ayant passé très souvent par là 
sans rien Voir. 


IÉTÉOROLOGIQUES ET NAUTIQUES. * 261 


Navigation de la Nouvelle-Calédonie à la Nouvelle- 
Zélande. e 


La Bonite a fait deux voyages de Port-de-France à 
Auckland, capitale des établissements anglais de la Nou- 
velle-Zélande, le premier du 11 novembre 1861 au 25 
janvier 1862, le second du 16 novembre 1862 au 3 fé- 
vrier 1863. 

La première traversée de Port-de-France à Auckland 
fut marquée par une série de vents de $. S.-E. à l'E. N. 
E. qui atteignaient presque toujours les proportions d'un 
coup de vent, avec de la pluie etune mer très grosse. Le 
2 décembre, je me décidai à relâcher à la Baie des Iles, 
où j'espérais trouver les bois que j'allais acheter à Auc- 
kland; mais il n’en fut rien, et je fus obligé d'attendre un 
moment favorable pour gagner cette dernière localité. 
Dans ce court trajet, j’éprouvai encore une série de 
bourrasques qui me retardèrent pendant quelquesjours. 

Nous étions alors au milieu de l’été,et le temps, sauf le 
froid, était aussi mauvais que pendant l'hiver. D'Urville 
a eu bien raison de dire (voyage de l’Astrolabe) que, si 
les anciens avaient connu la Nouvelle-Zélande, ils en 
auraient fait la demeure d’Eole. C'est certainement un 
des points les plus tempêtueux du globe. On ne peut 
compter sur rien : le ciel a la plus magnifique apparence, 
mais quelques heures après tous les éléments semblent 
être déchaïnés. 

Sur la côte N.-E. de la Nouvelle-Zélande, pendant les 
mois d'été, le temps n’est cependant pas généralement 
aussi mauvais ; on a, le plus souvent, des brises du large 
et des brises de terre régulières ; mais il arrive quelque- 
fois que celles-ci manquent, et alors la brise de N.-E., la 
brise du large ordinaire, tourne au N. N.-E. et au Nord, 


262 , REMARQUES 


ce que les naturels appellent le vent de Marangaï, et 
alors il y a, pendant plusieurs jours, du gros vent de 
cette partie, avec une pluie torrentielle. Cette année 
là (1861), les vents de la partie de l'Est au Sud prédo- 
minaient; aussi la considérait-on comme une année excep- 
tionnelle. It paraîtroit que les grands vents d'Est persis- 
tants reviennent périodiquement, pendant l'été, tous les 
sept ou huit ans; en se reportant en arrière, cette 
remarque serait confirmée par ce qui a été observé. En 
1827, pendant les mois de janvier et de février, Dumont 
d'Urville eut à souffrir de ces tempêtes qui mirent 
plusieurs fois l’Astrolabe en danger de périr. On à 
observé les mêmes effets en 1834, 1841, 1848, 1855 et à 
la fin de 1861. 

Dans cette longue traversée de 21 jours, de Port-de- 
France à la Baie des Iles, et de 6 jours de ce point à 
Auckland, la marche du baromètre n'avait rien de ré- 
gulier comparée aux vicissitudes de l'atmosphère : les 
oscillations allaient de 0" 755 à 0" 763. 

Pendant notre premier séjour à Auckland, du 11 dé- 
cembre au 17 janvier, nous eûmes presque constamment 
des vents d'Ouest très frais, avec un ciel pur, quelque- 
fois du gros vent avec de la pluie. Le jour de Noel, bien 
que nous fussions au solstice d'été dans cet hémisphère, 
il faisait presque aussi mauvais qu'à pareille époque 
chez nous. Les brises régulières du large ne reprirent 
que le jour de notre départ, de sorte que ce ne fut pas 
sans peine que nous sortimes du golfe de Hauraki. Sept 
jours de jolie brise, variable du Sud à l'Est, nous recon- 
duisirent à Port-de-France. à 

Nous fûmes autant favorisés dans notre second voyage 
à Auckland que nous avions été contrariés dans le pre- 
mier. La grosse brise d'Est, avéc laqueile nous avions 


MÉTÉOROLOGIQUES ET NAUTIQUES. 263 


quitté Port-de-France, fit place à de petits vents de N. 
N.-E. et de N., avec un temps superbe ; le soir du on- 
zième jour nous mouillions à Auckland. Aux environs 
de la Nouvelle-Zélande, nous avons observé des rosées 
abondantes ; le matin, le pont du navire était mouillé 
comme si on y avait jeté de l’eau à sceaux. Pendant cette 
traversée, le baromètre se maintint constamment entre 
0" 761 et 0" 765, la température de l’air entre 24° et 20°; 
celle de l’eau était égale à celle de l'air, excepté dans le 
voisinage de la terre, où elle était d’un degré plus basse. 
‘Les courants portaient ordinairement au S.-E., avec 
une vitesse de 17 milles en 24 heures. 

Dans le premier voyage, nous avions trouvé des cou- 
rants beaucoup plus forts et dans des directions variées; 
mais cela doit sans doute être mis sur le compte de l’in- 
correction de l’estime, par suite du gros temps. Cepen- 
dant ces mers sont sillonnées par des courants, comme 
le démontrent de grands paquets de goëmon arrachés 
au rivage de la Nouvelle-Zélande, et qu'onrencontre, en 
grand nombre, à 30 ou 40 lieues de terre. 

Notre deuxième séjour à Auckland fut de plus de 
deux mois, à cause de la sécheresse prolongée qui ne 
laissait pas assez d’eau dans les creeks pour faire flotter 
les bois qui devaient composer notre chargement. Nous 
eûmes presque toujours un temps magnifique, du calme 
peudant la nuit ou une petite brise de terre, et pendant 
le jour une jolie brise du large. À deux reprises seule- 
ment, le vent passa au Nord avec de la pluie, suivi de 
fraîches brises d'Ouest. Certes on n'aurait pas cru que 
c'était le même pays que celui où nousétions l’année pré- 
cédente à la même époque. 

Partis d’Auckland le 22 janvier 1863 avec une petite 
brise de N.-E., par conséquent contraire, nous ne pû- 


26%: REMARQUES 


mes, à cause des marées très fortes au milieu de 
ces terres découpées, quitter définitivement le golfe de 
Hauraki que le 25 au matin, avec un grand vent d’Est 
(Bar. 0" 764,5) qui nous poussa jusqu'au 24° degré de 
latitude où nous eûmes du calme et de l’orage. Dans 
l'après-midi du 2 février, nous vimes le récif de la Nou- 
velle-Calédonie, et ce ne fut qu'à sa forme que nous 
pümes reconnaître à peu près notre position, car la terre 
était complètement invisible dans le brouillard (haze). 
Le soir, favorisés par un peu delune, nous pûmes donner 
dans la coupure de Dumbea. 

Les temps orageux, que nous avions éprouvés pendant 
plusieurs jours, avaient eu très peu d'influence sur la 
marche du baromètre qui, pendant toute la traversée, 
une fois hors de vue de la Nouvelle-Zélande, se tint 
entre 0% 759 et 0" 762,5. Les courants observés por- 
taient, en général, au Sud, de 20 milles en 24 heures. 


VI. 
Voyage à Tahiti et retour. 


Du 2 août au 2 octobre 1861, la Bonite fit un voyage à 
Tahiti. Je ne puis mieux faire que de placer ici le rap- 
port que j'adressai, au retour, au chef de la colonie. 

« Sortis des récifs le 2 août, à 4 heures du soir, nous 
avons eu très beau temps jusqu’au 5 (barom. 0" 763), le 
vent halant successivement le S.-E., l'E. et le N.-E. Le 6, 
il tourne au N. N.-0. et au N.-O., le temps très pluvieux. 
La route nous fait passer, dans la nuit du 6 au 7, à petite 
distance dans le Sud de l’île Norfolk. Le vent vient alors 
du $. S.-0. puis du S. et du $. $.E., belle brise. 

» Mon intention était d'aller reconnaître l'ile Raoul, 


MÉTÉOROLOGIQUES ET NAUTIQUES. 265 


la plus septentrionale de l'archipel Kermadec (Latit. 29° 
15° $S., long. 179° 45° E.); mais dans la nuit du 11 au 12, 
après avoir eu constamment de forts éclairs dans l'Est, 
le vent passa à l'E. S.-E., ce qui nous rejeta beaucoup 
plus dans le Nord. 

» Le 13 (latit. 26° 49", long. 178° 2 O.), voyant que je 
ne faisais pas plus d’'Est que de Nord, et sûr de doubler 
au vent les îles Kermadec, je repris la bordée du Sud 
jusques par 31° 80° de latit., les vents passant successi- 
vement à l’E., au N.-E. et au N.-0., avec de la pluie, la 
mer très grosse, puis ensuite à l'O. et au S.-O. 

» Le 20, le vent paraissant bien fait de cette partie, 
je voulus essayer de couper droit au N.-E., en gouver- 
nant sur l’île Vavitu; mais le vent, reprenant de la partie 
de l'Est, me forca bientôt à revenir au Sud du 30° 
parallèle, presque jusque par 150° de long. O. 

« Le 25, dans la matinée, apercu l’île Rapa dans le 
N. N.-E., à plus de 14 lieues’de distance. » (Latit. 28° 
16° long. 147° 12 O.). 

« L’estime (pure et simple, sans y faire intervenir les 
observations astronomiques) depuis Dumbea place la 
Bonite de 1° 26, c’est-à-dire 76 milles trop à l'Est, ce 
qui ferait une moyenne de 3 nœuds, 4 centièmes, de 
courant dans l'Ouest, par 24 heures. » 

« À partir de Rapa, les vents variables de l'E. au N.-E. 
ne nous ont plus quittés. Le 1% septembre, dans l’après- 
midi, aperçu l'île Mehetia (Pic de la Boudeuse). Bien 
que j'eusse, depuis Rapa, gouverné de manière à en être 
un peu au vent, nous avions été drossés un peu sous le 
vent, ce que j'atiribue au courant causé par la prédo- 
minance des vents d’Est. » 

« Le lundi 2 septembre (dimanche 1°", suivant le com- 
put de Tahiti) mouillé à Papeete, » 


266 REMARQUES 


« Plusieurs personnes, pratiques de la navigation entre 
Sydney et Tahiti,ont trouvé belle la traversée de la Boni- 
te. Avec les temps qu'elle avait eus, un navire de mar- 
che aurait fait ur passage rapide; mais il ne faut pas ou- 
blier que, dans les cas les plus favorables, la Bonite n'a 
jamais fait plus de neuf milles à l’heure, et encore ces 
lochs sont bien rares sur son journal. Cependant, je crois 
que j'aurais gagné au moins quatre jours si, au lieu de 
chercher à voir l’île Raoul, ce qui m’exposait à trouver 
des vents au Nord de l'Est, j'avais fait route par le milieu, 
et même au Sud, de l'archipel Kermadec et suivi le 30° 
ou le 31° parallèle jusque par la longitude de Rapa, au 
lieu de céder à la tentation d'aller directement par Vavi- 
tu. » 

«Dans ce voyage, j'ai trouvé, entre le 29" et le 32° 
parallèle, que les variations du vent étaient pareilles à 
celles de la partie méridionale de l'Atlantique et de 
l'Océan Indien, le baromètre suivant la même marche. » 

« Le 13 septembre (12 suivant le comput de Tahiti), 
quitté Papeete au point du jour. Belle brise de N.-E. jus- 
qu'au 17.» 

«Dans la nuit du 93 ou 24, j'ai eu connaissance de la 
petite île de Pylstaart, que nous perdimes de vue dans 
le N.-E. 1/4 N., le 24, à 9 heures du matin. » 

« Le beau temps, qui nous avait accompagné jus- 
qu’alors, cesse pour faire place à des grains, de la pluie 
et des brises variables. » 

« Le 29, passé près de l’île Fearn, gros rocher aride 
qui paraît être très sain tout autour. Le soir, au coucher 
du soleil, vu le volcan Mathew. Le 30, à la nuit, apercu 
a toute vue l’île Walpole. » 

‘« La brise, très faible et très variable pendant la nuit, 
ne m'a permis de voir la terre de Calédonie que dans la 


e 


MÉTÉOROLOGIQUES ET NAUTIQUES. 267 


journée du 1°" octobre. Après avoir passé la nuit à petits 
bords, j'ai donné dans le canal de la Havannah le 2, vers 
10 heures du matin. Bien que le jusant fût près de sa fin, le 
courant était très violent et la mer très clapoteuse à l’en- 
trée du canal. Malgré une belle brise d’Est, la Bonite, 
couverte de toutes ses voiles, mit 3/4 d'heure à faire un 
mille. A midi, aidé durenversement de la marée, je donnai 
dans le détroit de Woodin, et à 5 heures, je mouillais à 
Port-de-France. » 

« J'ai bien regretté que la pluie et un ciel évuvert ne 
m'aient pas permis de faire de bonnes obervations au- 
près des îles Fearn, Mathew et Walpole, dont les posi- 
tions sont marquées douteuses sur toutes nos cartes. L'île 
Mathew ne figure même pas sur la carte n° 1538 du Dé- 
pôt de la Marine. Mes deux montres, réglées à Tahiti, 
s’accordaient parfaitement et auraient pu assigner à 
ces îles une position presque certaine. » 

Le jour de mon arrivée, on me donna connaissance 
d’une note adressée par le Commodore W. Beauchamp 
Seymour, de la corvette de S. M. B. le Pelorus, au 
commandant de la Noavelle-Calédonie. 

Le Commodore signale, à 37 milles dans le S. 23° O.(du 
monde) de l'ile Pylstaart, un récif inconnu jusqu’ à pré- 
sent sur lequel il était tombé le 12 juillet 1861,et où il n'y 
avait pas plus de 3 mètres et demi d’eau. Ce danger serait 
situé par 22° 5515" delatit. S. et 178° 48° 07” de long. 
O. A son arrivée aux îles Fidji, le Commodore apprit 
du consul anglais dans cet archipel, qu'un haut fond 
sur lequelil y avait 40" d’eau, avait été découvert en {860 
par trois baleiniers américains naviguant de conserve; 
la moyenne de leurs observations placerait ce haut fond, 
par 22° 43 latit. et 176° 11’ long. O. La Bonite a dû 
passer entre ces deux bancs, dans la nuit du 23 au 24 


268 REMARQUES 


septembre, vers k heures du matin. Le temps était su- 
perbe, la lune brillante. Rien n’indiquait un changement 
brusque de fond ; la mer était très belle. 


VII. 
Retour en Europe par le Cap Horn. 


Le 23 mars 1863, je partis de Sydney sur un clipper 
anglais, le Damascus, qui se rendait directement à 
Londres. La route fut mise au Sud, de manière à trouver 
le plus tôt possible les vents de la partie de l'Ouest. Le 
1% avril, nous étions dans le Sud de la Nouvelle-Zélande, 
à peu près à mi-distance entre les Snares etles îles Au- 
ckland, par un temps brumeux et froid, le vent au 
N.N.-0. Une petite hirondelle, venant probablement 
des Snares, s’abattit à bord (1). La route fut dirigée à 
l'Est du monde, passant à 15 milles dans le Sud de 
l’île Antipode, par 59° environ de latitude, et fut main- 
tenue sur ce parallèle jusqu’à la rencontre du 155"° 
degré de longitude occidentale. On commença alors à 
l'obliquer de manière à rejoindre le Cap Horn, à 12 
lieues dans le Sud duquel nous nous trouvions le 23 
avril; malgré un temps gris, on distinguait très bien la 
terre. 

Du méridien de la Nouvelle-Zélande au cap Horn, 
sans que ce fût du mauvais temps sérieux, nous eûmes 
presque toujours du gros vent, de la pluie etun temps 
couvert qui nous empêchait de profiter de la bonne 
marche du Damascus, dont on était obligé de réduire la 


(1) V. Tome IX des Mémoires äde la Société des Sciences 
Naturelles de Cherbourg, etc. Animaux rencontrés en pleine 
mer, ete. 


MÉTÉOROLOGIQUES KT NAUTIQUES. 269 


voilure pendant la nuit, dans la crainte des glaçons flot- 
tants. Le temps ne devenait un peu clair que quand le 
vent halait le S.-O. ou le S., mais il ne fut de cette partie 
que deux ou trois fois pendant ce trajet. Aux environs 
du cap Horn, le temps était variable ; nous eûmes là une 
très mauvaise nuit. Je ne connais rien de plus triste que 
cette navigation des mers Australes, sous un ciel toujours 
gris, n'ayant pour compagnons de route que des Alba- 
tros et des Pétrels. 

Dans le Sud du Pacifique, nous ne rencontrâmes des 
glacons qu’une seule fois, par 53° de latit. et 113° de 
long. O. Dans deux voyages précédents, le Damascus 
avait fait plus de 900 lieues, sur la route que nous sui- 
vions, au milieu de glaçons, surtout dans la partie de 
mer qui est un peu à l'Est du méridien de la Nouvelle- 
Zélande. Ceux que nous vimes semblaient être à la mer 
depuis longtemps, à en juger par leur aspect déchiqueté, 
leurs profils terminés en pointes et en aiguilles. L'opi- 
nion du capitaine Murray, pratique consommé de cette 
navigation, est qu'il faut aux glacons peut-être cinq ans 
pour être fondus, après qu'ils ont été détachés de la 
banquise et poussés, par les courants polaires et les vents, 
vers des latitudes moins froides. Il est arrivé assez sou- 
vent de rencontrer des glaces flottantes entre le cap 
Horn et les îles Malouines. 

Après qu'on a contourné le cap Horn, on trouve Île 
plus souvent dans l'Atlantique des vents du Sud à l'Ouest, 
qui permettent de remonter rapidement le long de la 
Patagonie ; mais nous eùmes des vents de N. N.-0. et de 
Nord, qui nous jetèrent dans l'Est, à moins de 80 lieues 
de la Georgie Australe; pareille chose m'était arrivée à 
la fin de mars 1857. Nous vimes là, le 28 avril, des gla- 
cons flottants, probablement détachés de cette terre 


270 REMARQUES 


désolée. Ils pouvaient avoir de 40 à 50 mètres d’élévation. 
Ïl est probable que ce sont des masses de glaces pareilles, 
détachées de la Georgie Australe, qui ont fait croire à 
l'existence des îles de l’Aurore et des Shag-rocks. 

A partir de là, le vent redevint plus favorable, mais 
halant l'Est à mesure que nous approchions du Tropique, 
que nous coupâmes le 13 mai par 27° de long. O. Du 
20 au 21, nous coupions l'équateur par 31° de long. O.; 
la route nous faisait passer à environ 15 lieues ii 

vEst du Penedo-de-San-Pedro. 

Je n’ai rien à dire de plus sur la traversée, si ce n’est 
que les vents alisés de l'hémisphère septentrional, dé- 
pendant un peu du Nord, nous forcèrent à aller (le 6 juin) 
jusque par 47° de long. O. et 36° de latit. N., par consé- 
quent à plus de 200 lieues dans l'O. $S.-0. des Acores. 
A partir de là, on put redresser la route et metire le cap 
sur la Manche, à l'entrée de laquelle nous eûmes de gros 
vents de N. et de N.-E. avec de la pluie, suivis de calme. 
Le 22 juin, 90 jours après son départ de Sydney, le 
Damascus entrait dans les docks de l’East-India-Com- 
pany, à Londres. Un autre grand navire anglais, le Tip- 
Tree, parti de Sydneÿ sept ou huit jours après nous, 
était arrivé quelques heures auparavant. Empêché par 
de grands vents de $.-0. de doubler la Nouvelle-Zélande 
par le Sud, il avait passé par le détroit de Cook, et 
s'étant présenté plus tard que nous au cap Horn, ül 
n'avait pas eu les vents de Nord qui nous avaient rejetés 
vers la Georgie Australe. Dans l'hémisphère Nord, 
le vent lui avait permis de faire plus d’Est, et de ne pas 
être jeté si loin dans l'Ouest des Acores. D’un autre côté, 
plusieurs bâtiments partis avani le Damascus n'étaient 
pas encore arrivés. 

Dans le tome IX des Mémoires de la Société des Scien- 


MÉTÉOROLOGIQUES ET NAUTIQUES. 271 


ces naturelles de Cherbourg, on trouve toutes les remar- 
ques que j'ai pu faire sur les animaux rencontrés à la 
mer, dans le S.-0. du Pacifique et pendant la traversée 
de retour en Europe : je n'en dirai donc rien ici. 


Note À. — Vers la fin de 1858, le Journal du Havre, le Mo- 
niteur et plusieurs autres grands journaux enregisirèrent la dé- 
couverte faite le 22 février 1858, par le capitaine Cubins, se 
rendant de Liverpool à Melbourne, d’un petit archipel situé 
par environ 520 40’ de latitude S., et 73° de long. E. Ce groupe 
se composait d’une île principale, longue peut-être de 12 lieues, 
élevée de 170" au-dessus de l’eau. Plusieurs navires américains 
étaient mouillés dans une vastebaie. Le eapitaine Cubins com- 
muniqua avec l’un des capitaines qui lui apprit que, dix mois 
auparavant, il avait découvert ces îles où, avec plusieurs de ses 
collègues, il avait établi une pêcherie d’éléphants de mer don- 
nant de magaifiques résultats. Les américains appelaient l’île 
principale, île Kurdes. 

Le capitaine Cubins n'avait sans doute que des cartes an- 
ciennes, ou du moins antérieures à 1854. Il résulte d’une 
rectification insérée dans le Moniteur, que les îles en question 
ne sont autre chose que l’archipel Mac-Donald, découverten 1854 
par le capitaine anglais de ce nom, revues peu après par d’autres 
marins de la même nation, et signalées, en France, dans les 
Annales hydrographiques. Le capitaine J. Meyer, du navire 
hambourgeois la Rochelle, allant de Hambourg à Melbourne, 
et ayant avec lui le D' Neumayer, crut également avoir vu ces 
îles le premier. Elles furent nommées Iles du roi Max, en 
l'honneur du roi de Bavière. (V. Mitheilungen de Petermann, 
année 1858, p. 17), mais l’honneur de leur découverte appar- 
tient au capitaine Mac-Donald,et sur les cartes françaises des mers 
australes publiées depuis 1854, on les fait figurer sous son 
nom. ; 

Quant à moi, je n’en avais nullement connaissance, n'ayant à 
bord ni la collection des Annales hydrographiques, ni docu- 
ments d'aucune sorte sur les mers australes. Les cartes en ma 
possession étaient toutes antérieures à 1854. Je pensais, ainsi 


«“ 


que plusieurs de mes collègues à qui j'avais parlé de ces îles, 


972 REMARQUES MÉTÉOROLOGIQUES ET NAUTIQUES. 


qu'il y avait là quelque méprise, par suite d’une erreur de posi- 
tion, très-explicable, quand on sait le peu de soin que certains 
navires de commerce apportent à leur route, les navires anglais 
principalement, quand ils sont en pleine mer, se croyant loin 
de toat danger. Je pensais qu’on pouvait bien, comme cela 
est arrivé très souvent, avoir fait un double emploi en prenant 
la terre voisine de Kerguelen pour une terre inconnue. Mais M. 
Richard-Cortambert, de la Bibliothèque impériale, membre de 
la Société de Géographie, a levé tous mes doutes à cet égard, 
en me donnant avec la plus grande obligeanee, les indications 
qui précédent sur l'histoire de ce petit archipel. 

Note B. — On a dit que les orages étaient rares à la Nou- 
velle-Calédonie. Il-est vrai qu’il n’y sont pas aussi fréquents 
que dans certains pays intertropicaux ; Cependant nous en avons 
vu de très forts à la Baie du Sud et surtout à Kanala, pendant 
l’hivernage. Ils sont plus rares à Fort-de-France. Je n'ai vu 
qu’une fois la foudre tomber, près de l’île aux Lapins, en février 
1863. 

La configuration et le relief des terres de la Nouvelle-Calédo- 
nie causent quelquefois des variations étranges dans le temps, 
à de très pelites distances. Nous étions mouillés depuis plusieurs 
jours à Uitoë, à 7 ou 8 lieues dans le N.-0.de Fort-de-France, 
ayant débarqué là une colonne expéditionnaire destinée à opérer 
dans l'intérieur. Le vent était continuel S.-E. ou E. S.-E., 
grande brise. Le 6 février 1861, au coucher du soleil, le temps 
se chargea dans l'Est de petits nuages pommelés, avec des tein- 
tes métalliques de mauvais augure. (Barr. 0,755). Presque 
tout la nuit, nous essuyâmes un très fort coup de vent avecune 
pluie torrentielie ; je m'attendais à chaque instant à voir nos 
ancres chasser. Pendant ce temps, la colonne expéditionnaire, 
campée à quelques lieues de nous, avait un temps magnifique, 
‘un ciel étoilé; seulement de notre côté, le ciel était chargé et 
sillonné d’éclairs. : 

Pendant qu'à Uitoë nous avions des vents de S.-E. et d'E.-S.- 
E., le transport la Ressource, mouillé dans le grand Port-de- 
France, à la pointe E. de l'ile Nu, avait failli aller à la côte 
avec du vent d'Ouest. 


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NOTES 


BOIS DE LA NOUVELLE-ZÉLANDE, 


Par [M. H. JOUAN. 


Les pages qui suivent contiennent le résumé des 
observations que j'ai pu faire pendant deux voyages à 
Auckland, capitale des établissements anglais de la Nou- 
velle-Zélande. Mon premier séjour dans cette contrée, y 
compris une relâche à la Baie des Iles, dura du commen- 
cement de décembre 1861 au milieu de janvier 1862 ; le 
deuxième, du 26 novembre 1862 au 23 janvier 1863. 
J'étais venu là pour acheter du bois de charpente, pour 
le compte de l'administration de la Nouvelle-Calédonie, 
et l'opération ayant eu un plein succès la première fois, 
on m'y renvoya de nouveau l’année suivante. Le bois le 
plus employé, et dont la Nouvelle-Zélande fait un grand 
commerce d'exportation, estle Kaurt; mais, outre celui- 


18 


27 k NOTES SUR LES BOIS 


là, le pays produit d’autres essences précieuses que Je 
in’attachai à connaître, par mes propres observations dans 
les forêts voisines d’Auckland et par les renseignements 
obtenus de personnes compétentes, ou tirés des voya- 
geurs qui ont parcouru l'archipel Néo-Zélandais à diver- 
ses époques. 

Les différents auteurs ne sont pas toujours d’accord. 
Parmi les ouvrages qui s'accordent le mieux entre eux et 
avec ce que jai pu voir par moi-même, je citerai :. 

« Les voyages de Dieffenbach. 

» New-fealand, South-Australia, etc., par Jameson, 
Londres, 1840. 

» Gatherings of a Naturalist in Australasia, etc., 
par le D' G. Bennett, 1860. 

» Manners and customs of the New-Zealanders, Po- 
lack, 1840. 

« Te Ika-a-Mawi, or N.-Zealand aud itsinhabitants, 
parle R°. Taylor, 1855. » Ce dernier ouvrage surtout 
contient beaucoup de documents sur l'Histoire naturelle 
du pays. 

Le rapport que j'adressai à l'administration de, la 
Nouvelle-Calédonie, et dont cette note n’est guère que la 
copie, avait surtout trait à l'emploi des bois dans les 
arts. D’éminents botanistes, MM. A. Richard, A. Les- 
son, Âllan Cunningham, Hooker, Raoul, chirurgien de 
la marine francaise, et d’autres encore, ont décrit un 
grand nombre de plantes de l'archipel Néo-Zélandais. 
Il y a sans doute une certaine témérité de ma part à 
venir, avec mes faibles connaissances en botanique, 
après les savants que je viens de citer ; mais comme ils 
ne disent rien, ou presque rien, de l'usage des différents 
bois, j'ai pensé que mes notes, bien que très incomplètes, 
pourraient offrir quelque intérêt. 


DE LA NOUVELLE-ZÉLANDE. 975 


Cook a le premier signalé les richesses forestières de 
quelques cantons de la Nouvelle-Zélande, principale- 
ment les baies de la partie sud-ouest de l’ile du Milieu 
ou Tewai-Poenamu, le Sound de la Reine-Charlotte et 
la rivière Tamise. La grande famille des Conifères est 
largement représentée par les genres Dammara, Podo- 
carpus, Dacrydium, etc., dont quelques espèces par- 
viennent à des dimensions colossales, et fournissent des 
bois résineux, droits, propres à la construction des 
édifices, à certains détails de celle des navires et à la 
mâture. 

Les bois dürs et courbants sont moins communs; 
cependant, quelques espèces, fournies principalement 
par la famille des Myrtacées, sont utilisés avec avan- 
tage pour la marine. 

Malheureusement, depuis trente-cinq ans que les Eu- 
ropéens ont commencé à se fixer à la Nouvelle-Zélande, 
on a coupé des quantités considérables de bois. Quoique 
certains districts aient encore de belles forêts, on peut 
cependant prévoir le moment où le pays sera épuisé, si 
on continue à suivre le même système. Aujourd'hui, 
tous les beaux arbres ont été coupés dans le voisinage de 
la mer, de sorte que l'exploitation et le transport devien- 
nent de plus en plus difficiles. 

Le tableau suivant contient la liste des principaux 
bois de construction, avec leur force de résistance, en 
prenant pour terme de comparaison le Puridr (1), qui 
peut être mis de pair avec notre chêne. 


(1) D’après les règles adoptées pour l'écriture du Maori, ou 
langue des indigènes de la Nouvelle-Zélande, il faut prononcer 
e comme notre é fermé, «w comme ow, au comme g-0, a 
comme aïe, ei comme ee, elc. 


276 NOTES SUR LES BOIS 


Familles. Noms des arbres dans le pays. Force de résistance. 

Conifères. Kauri 99 

— Totara 61 

— Tanekaha 103 

— Kahikatea 681, 

—— Matai, Mai 67 

—- Rimu 81 
Myrtacces. Rata 103 

— Pobhutukawa 109 
Saxifragees. Tawero 96 
Verbenacces. Puridi 100 
Protéacées. Rewa-rewa | 69 (1) 


BOIS DE CONSTRUCTION. 
KaurwË, Æaori. Conif.-Abiét. 


Dammara australis, À. Cunningh. 
Podocarpus zamiæfolius, À. Rich. Voy. de l’Astrolabe. 
Yellow-pine, des premiers colons anglais. 


Podocarpus foliis alternis, opposilis aut ternis, elliptico- 
oblongis, sessilibus, subacutis, margine integerrimis, coriaceis, 
glabris, aveniis. À. Rich. 


Le Kauri est celui des bois de la Nouvelle-Zélande 
qu'on emploie le plus. Ni trop dur, ni trop tendre, se 


>. (1) J'aivu, à Auckland, des échantillons des bois du pays 
disposés avec beaucoup de goût et d'intelligence pour l’Expo- 
sition de Londres de 1862. Chacun de ces échantillons était de 
la grosseur et de la forme d’un gros volume in-8° relié. Le dos 
portait en lettres d’or le nom Maori de l'arbre ; un des côtés 
était poli et verni, pour faire voir le parti que l’ébénisterie pou- 
vait tirer du bois ; l’autre côté était simplement raboté. Les 
tranches étaient disposées d’une manière analogue. Le morceau 
de bois était creusé comme une boîte, renfermant les fleurs, 
les feuilles et les fruits, avec une note disant les principaux 
caractères de l’arbre, son emploi, etc. 


DE LA NOUVELLE-ZÉLANDE. 277 


travaillant aisément, il est bon à peu près à toutes sortes 
d’usages. Il a été d’une immense ressource aux premiers 
colons, et encore aujourd’hui, les villes de la Nouvelle- 
Zélande sont presque toutes composées de maisons en 
planches de Kauri. Assez léger, flottant très facilement, 
on l’emploie à la mâture et à la construction des navires; 
les nombreux caboteurs sont presque tous faits avec ce 
bois ; des débris des grosses pièces, on tire des bardeaux 
légers, mais néanmoins résistants. 

La durée du Kauri est considérable ; ainsi, dans les 
premiers mois de 1861, on a débité, à la Baie des Îles, 
les deux arbres que le navigateur français Marion avait 
abattus, en 1772, pour faire des mâts au Castries, et 
quoiqu’ils fussent depuis 89 ans abandonnés sur le 
sol, l'extérieur de ces arbres avait seul subi quelque 
altération. 

On ne rencontre cet arbre que dans la partie septen- 
trionale de l’île du Nord ou Zka-a-Mawi, depuis la Baie 
d'Abondance, dans l’est, jusqu'au Manukau, de l’autre 
côté. Ilne dépasse pas, vers le Sud, le 38° degré de lati- 
tude, formant des forêts dans les vallées et sur les ver- 
sants des collines dont le sol argileux retient les eaux et 
est toujours un peu humide. Si on juge par les amas de 
résine qu'on trouve, en couches épaisses, dans des 
endroits où les dernières générations n’ont jamais vu de 
Kauris sur pied, cette partie de l’île devait en être cou- 
verte dans un temps plus ou moins reculé (1). Aujour- 


(4) Non-seulement on trouve de la résine de Kauri dans la 
partie Nord de la Nouvelle-Zélande, mais on en a rencontré 
dans l’île du Milieu, à la Baie du Massacre, à la rivière Moly- 
neux, au milieu des dépôts de houille, et sur plusieurs autres 
points situés beaucoup plus au Sud que ceux où ce géant des 
forêts vit aujourd'hui. La résine qu’on trouve dans l’île du 


278 NOTES SUR LES BOES 


d’hui, les forêts où ils dominent sont sur la presqu’ile 
de Hauraki et sur les deux versants de la chaîne qui 
s'étend dans le sens de la longueur de l'ile, depuis le 
port de Manukau, vers Kaïpara et la rivière de Ho- 
kianga. Dans ces dernières localités, à la côte occiden- 
tale, le bois est, dit-on, meilleur, plus résistant, les 
grands vents d'Ouest, qui règnent presque constamment 
dans cette partie, empêchant sans doute l'accroissement 
trop rapide des arbres. 

M. A. Richard, n'ayant vu que des échantillons sans 
fleurs ni fruits, avait rangé le Kauri dans le genre Podo- 
carpus ; MM. À. Cunningham et Hooker, sur un examen 
plus complet, l'ont placé parmi les Dammaras, sous le 
rom de Dammara australis (1). 

On le reconnaît dans les forêts à son tronc tout droit, 


Milieu a l’air d’être aussi fraîche que celle qu’on recueille dans 
le Nord. Il est probable que l’espèce vivait là à une époque rela- 
tivement peu reculée. Ges faits tendraient à confirmer l'opinion 
des auteurs (entre autres le Rd. Taylor) qui veulent que l’île 
du Milieu ait subi une élévation au-dessus des eaux, ce qui 
aurait amené un refroidissement ne permettant plus au Kauri 
de végéter au Sud du 38e parallèle. 


(1) Le genre Dammara (de Dammar, nom donné à la résine 
de ces arbres par les naturels d'Amboine), est représenté dans 
quelques îles de l'Océan Pacifique par plusieurs espèces : 

Dammara orientalis, Rumph., d’Amboine. 
. australis, À. Cunningh., Nouvelle-Zélande. 
. obtusa, Lindley, I. Annatom, Nouvelles-Hébrides. 
. macrophylla, Lindley. F. Vanikoro. 
. Moorii, Panchet. Nouvelle-Calédonie, partie N.-E. 
. ovata, Moore. Nouvelle-Calédonie, partie Sud. 

D. lanceolata, Vieillard. Kanala, Nouvelle-Calédonie, (rare). 

Trois espèces aux îles Viîti, appelées par les naturels N'dakua 
n'damu, N'dakua n'dinu malavu et N'dakua n’dinu leka. Il paraî- 
trait que les deux dernières ne sont que des variétés de la pre- 
mière, et que celle-ci est la même que celle d’'Amboine. 


SOS SS 


DE LA NOUVELLE-ZÉLANDE, 979 


légèrement cônique, s’élançcant d’une sorte de monticule 

haut de 2 à 3 mètres et formé par les feuilles tombées 

et la résine, jusqu’à une hauteur de 30 à 40 mètres sous 

branches, sans un seul nœud, terminé par une énorme 

cime de branches relevées en l'air, portant à leur extré- 

mité des bouquets de petites feuilles coriaces, égale- 

ment relevées en haut. Le tronc a de 5 à 10 mètres de 

circonférence à la base, mais il y en a de beaucoup plus 

gros. Un voyageur, Marjoribanks (Travels in N.-Zea- 

land, 1846), en cite un, dans la Baie Mereury, ayant près 

de 22 mètres de tour. Les plus beaux sujets se trouvent 

dans les endroits abrités où les rayons du soleil ne pé- 

nètrent que difficilement. L'écorce est lisse, d'un gris 

argenté, épaisse de 0" 03 environ, se détachant très faci- 

lement quand l'arbre est fraichement coupé; plus tard, 

elle est très adhérente. L’aubier, dont l'épaisseur varie 
de 0" 08 à 0" 90, est ordinairement plus épais du côté 

qui est le moins exposé au soleil. Quand l'arbre est 

abattu, l’aubier se décompose très promptement, et 
cette décomposition est hâtée par la présence d’un petit 
ver. 

L'auteur anonyme d’un article sur les bois de la Nou- 
velle-Zélande, inséré dans le New-Zealand-Wagazine, 
Déc. 1862, cite un jeune Kauri planté dans son jardin 
et n'ayant pas plus d’un pouce de circonférence, quoique 


Les Dammaras de la Nouvelle-Calédonie que j'ai eu l'occa- 
sion de voir, bien qu’étant de beaux arbres, étaient loin d'ap- 
procber des dimensions de ceux de la Nouvelle-Zélande. 

D'après sir G. Grey, gouverneur de la Nouvelle-Zélande, qui a 
beaucoup étudié les questions d’acclimatation, le Æauwri aurait 
de grandes chances de réussir dans-les départements méridio- 
naux de la France. 


280 NOTES SUR LES BOIS 


âgé de dix aps ; ce qui, si la proportion est exacte, don- 
nerait plus de 4000 ans d'existence à ceux qui ont 40 
pieds de tour, et qui sont assez communs. 

L'arbre tout jeune est très élégant. Les feuilles sont 
alors alternes et lancéolées ; mais, sur les vieux arbres, 
elles sont oblongues et même elliptiques. 

Le bois est à grain serré, quelquefois veiné, mais le 
plus souvent d’une couleur uniforme jaunâtre, quelque- 
fois tirant sur le rouge ; aussi, dans les arts, en recon- 
naît-on deux sortes, le blanc et le rouge ; mais c’est la 
même espèce qui les fournit, et les différences ne pro- 
viennent, sans doute, que de l'exposition des arbres et 
très probablement aussi de l’époque à laquelle ils ont été 
coupés. Le bois exhale une odeur résineuse particulière. 
Susceptible de poli, en le vernissant simplement au 
pinceau, on en fait de jolis meubles, de beaux lambris, 
ete. Quelquefois l'arbre est atteint d’une sorte de ma- 
ladie; le bois est alors parsemé, ca et là, de taches et de 
veines plus pâles, à reflets pour ainsi dire soyeux : dans 
cet état (mottled Kauri), c’est un très beau bois d’ébé- 
nisterie. 

J'ai déjà dit avec quels avantages on employait le 
Kauri pour la construction des maisons et des navires. 
Son grand défaut est le manque de souplesse et de 
flexibilité, quand il provient de gros arbres et qu’il est 
très sec : il est alors très cassant. Ce défaut disparaît dans . 
les jeunes arbres, et alors on l’'emploie avantageusement 
pour faire des mâtures, surtout de magnifiques bas-mâts 
sans un seul nœud. L’amirauté d'Angleterre a fait 
prendre, pendant longtemps, de grandes quantités 
d'espars dans le district de Hoikanga : ces espars 
devaient avoir de 22 à 25 mètres de longueur, sans un 
seul nœud, sur un diamètre de 0" 55 à 0" 60. 


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DE LA NOUVELLE-ZÉLANDE. ‘ S 


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Le Kauri blanc est le plus facile à travailler et le moins 
cassant ; le rouge est plus dur, mais ses fibres sont plus 
courtes, moins résistantes ; sa cassure ressemble beau- 
coup à celle du hêtre bien sec. 

Un autre défaut commun aux deux variétés, c’est que 
le bois travaille quelquefois considérablement au soleil : 
aussi doit-on avoir soin de le garder à l'ombre avant de 
l’'employer, surtout si toute la résine n’en est pas sortie. 
A la Nouvelle-Zélande, où les rayons du soleil ne sont 
jamais bien ardents, cet inconvénient n'est pas bien 
grand; mais nous avons vu des planches de Kauri, frai- 
chement sciées, et épaisses de cinq centimètres, que 
nous avions apportées à la Nouvelle-Calédonie, se 
courber, sous le soleil de cette contrée, comme des 
cercles de barrique. 

Il est probable que ces défauts et le manque d’élasticité 
proviennent non-seulement de l’âge des arbres, mais en- 
core de la coupe. Dans l’état primitif où est encore pres- 
que toute la Nouvelle-Zélande, sans routes, sans chemins 

“praticables, on est obligé de profiter des cours d’eau 
pour transporter ces énormes troncons de bois, de sorte 
qu'on fait l'abattage avant les pluies, pendant l'automne 
alors que la sève est en mouvement; il arrive souvent 
qu'elle sèche dans le bois, quand l'arbre est abattu, ce 
qui le rend très cassant. 

On a fait périr beaucoup d’arbres en mettant le feu 
aux herbes : le bois n’est pas perdu pour cela, mais alors 
il est de qualité inférieure. Avant que les Neo-Zélandais 
n’eussent recu des Européens des outils de fer, c'était, 
en les brûlant par le pied, qu’ils abattaient des arbres 
énormes, pour en faire de grandes pirogues, creusées 
par le même procédé. On en a coupé considérablement 
depuis trente-cinq ans ; il n’y en a, pour ainsi dire, plus 


2892 NOTES SUR LES BOIS 


à la Baie des iles ; à Wangaroa, où l’on en a pris beau- 
coup dans les premiers temps, les beaux arbres ont tous 
été coupés dans le voisinage de la mer : aux environs 
d’Auckland, là où l’on ne voit plus que des tea-tree, 
(Leptospermum ericoïides), les premiers settlers avaient 
trouvé des forêts de Kauri. 

Le principal marché est à Auckland, le chef-lieu de la 
colonie. Il est approvisionné par les forêts du fond du 
Waitemata, par celles des environs de Cabbage-Bay, du 
port Coromandel, de lapresqu’ile de Hauraki, et encore 
par les gros bois équarris provenant des différents points 
de la côte. 

Pour faciliter l’embarquement, les scieries où l’on dé- 
bite le bois sont, autant que possible à portée de la 
mer, sur un ruisseau quisert à les mettre en mouvement. 
Les bois, tronçonnés au lieu d’abattage, fendus souvent 
au moyen de la mine quand ils sont trop gros, sont 
amenés, à grand renfort de bœufs, jusqu’au creek (ruis- 
seau, torrent) où l’on a fait, de place en place, des bar- 
rages afin d’avoir assez d’eau pour les faire flotter jus- 
qu'au moulin. (1). 

Au pied des Kauris, on trouve de grands amas de 
gomme ou de résine qui coule de ces arbres. À sa sortie 


\ 

(1) Le Kauri est vendu, à la Nouvelle-Zélande, au pied super- 
ficiel, c’est-à-dire, un pied carré anglais, sur un pouce d’épais- 
seur : 42% pieds environ (423,8) font un mètre cube. En jan- 
vier 1862, nous avons payé le mètre cube de bois, débité sur 
mesure, 63 fr. 16 : le gros bois simplement équarri, 53 fr. 04: 
les bardeaux, 17 fr. 70 le mille. L'année suivante, les prix 
avaient beaucoup monté, à cause des demandes et surtout de la 
sécheresse prolongée qui empêchait, faute d’eau dans les creeks, 
d’amener les bois aux scieries. Le mètre cube de bois débité cou- 
tait alors plus de 80 fr., en tenant compte du chauge sur les 
mounaies qui est très onéreux. 


DE LA NOUVELLE-ZÉLANDE. 283 


du trone, cêile résine est opaque, un peu épaisse, de 
couleur blanche, mais, en vieillissant, elle devient trans- 
lucide et couleur d’ambre plus ou moins foncée. Les 
naturels la mâchent comme les Levantins mâchent le 
mastic de Chio ; elle laisse ua goût un peu amer dans 
la bouche. Assez légère, elle brûle en exhalant une forte 
odeur detérébenthine et en produisant une fumée noire. 
Négligée pendant longtemps, on la recueille aujourd’hui 
et on l’exporte pour l’apprèt des étoffes de coton : elle 
remplace assez bien aussi la gomme copale. 

L’atiention du gouvernement anglais se porta, vers 
1820, sur les bois résineux de la Nouvelle-Zélande. 
Deux grands navires de transport furent envoyés dans 
ce pays pour charger des espars de Kauri, signalé com- 
me propre à faire des mâtures. Malheureusement, au 
lieu de Kauri, les deux navires ne prirent guère que 
des pièces de Kahikatea, espèce de pin gigantesque 
dont il sera parlé,qui est mou,cassant et se détériore très 
vite en plein air. Cette méprise jeta pendant quelque 
temps du discrédit sur le Kauri. Cependant, après de 
nombreux essais, on reconnut que ce dernier pouvait, 
dans beaucoup de cas, remplacer les sapins du Nord. 


Kofara. Conif. Tax. 


Podocarpus totara, Hooker. 
Taxus australis, Polack. 
Red pine, des colons. 


Le Totara, qui a le port d’un If, atteint de 20 à 30 
mètres sous branches, et une circonférence de 5 à 6 mèe- 
tres. Le tronc est droit et cônique. L’écorce est souvent 
fendue par le soleil, comme si on avait frappé dessus à 
coups de hache. Les racines, très volumineuses, s’éten- 
dent de tous les côtés au-dessus du sol. 


284 NOTES SUR LES BOIS 


Le bois est rougeûtre, quelquefois brun, facile à fen- 
dre quand il est frais coupé, et à mettre en œuvre quand 
il est sec. Il a le défaut des autres arbres résineux de 
Ja Nouvelle-Zélande, de se contracter et dese gondoler 
au soleil; cependant, quand il est bien sec, il résiste 
bien aux changements de temps et à l’immersion dans 
l’eau de mer: aussi est-il beaucoup employé pour 
faire des poteaux et des pilotis. 

Le Totara croit dans les mêmes forêts que le Kauri, 
principalement sur les versants qui descendent vers les 
rivières, mais il est moins commun. Les plus beaux 
échantillons sont, dit-on, dans la partie occidentale de 
la Nouvelle-Zélande, mais les bords du Waiho, ou 
Tamise, en fournissent la plus grande quantité. Les na- 

turels de ce canton font leurs pirogues avec ces arbres 
dont quelques uns ont près de 10 mètres de tour à la 
base. j 

Les ébénistes tireraientun grand parti d’excroissances, 
de sortes de verrues venant sur le trone, qui sont 
dures, d'un rouge sombre parsemé de taches blanchà- 
tres. Nous avons vu, à Auckland, quelques pièces sculp- 
tées et ciselées dont la matière avait été fournie par les 
verrues de Totara,et qui étaient réellement remarquables. 


Rläro®. Conif. Tax. 


Podocarpus ferruginea, Don. 
Maïri, des indigènes de quelques cantons (Raoul). 


Le bois de Miro est le plus durable des bois résineux 
de la Nouvelle-Zélande : il est à grain serré et de couleur 
rouge. L'arbre atteint une hauteur de 10 à 15 mètres, 
sous branches, sur 2 mètres à 2 mètres et demi de tour. 
Assez répandu sur les collines, il demande un sol de 


DE LA NOUVELLE-ZÉLANDE. 285 


bonne qualité. I en sort une résine d’un rouge sombre, 
extrêmement amère. Les pigeons sauvages sont très 
avides de son fruit qui les fait beaucoup engraisser. 


Hahikaten, HKalhika, Horofñ. Conif. Tax. 


Podocarpus dacrydioïdes, A. Rich. 
P. excelsus, Taylor. 

Dacrydium excelsum, A. Cunningh. 
White pine, des Colons. 


P. foliis linearibus, parvulis, subdecurrentibus, trifariam 
imbricatis ; fructibus terminalibus, solitariis, inversis, pisifor- 
mibus. Crescit in Nova-Zelandia, præsertim in locis humidis, 
sylvas densas formans, etc. À. Rich. Voy. de l’Astrolabe. 


Le Kahikatea atteint des dimensions aussi considé- 
rables que le Kauri, avec lequel il était arrivé de le con- 
fondre dans les premiers temps. Il en diffère cependant 
beaucoup par son feuillage plus sombre, aux petites 
feuilles très étroites, et par sa cime pointue et irrégu- 
lière. Cet arbre magnifique affectionne les terrains hu- 
mides, le fond des ravins et le bord des rivières. Il est 
superbe à voir, vers la fin de novembre, alors qu'il est 
couvert de ses petits fruits rouges, que les naturels 
appellent koroe, et qu’ils partagent avec les kukupa, ou 
gros pigeons particuliers à la Nouvelle-Zélande (Co- 
lumba princeps, Vig.). Ces fruits renferment une graine 
très dure ; la partie charnue est sucrée, sans avoir goût 
de résine. 

Le Kahikatea diffère encore davantage du Kauri, par 
la qualité du bois qui est mou, avec beaucoup d’aubier, 
et se détériorant très vite en plein air : aussi son usage 
est-il à peu près restreint à quelques ouvrages à l'abri : 
on ne peut même guère s’en servir pour cela, parce qu'il 


386 NOTES SUR LES BOIS 


travaille continuellement, s’allongeant ou se contractant 
au moindre changement atmosphérique. Quand le temps 
est pluvieux, c'est un vérilable hygromètre. Sa couleur 
est jaune très pâle, quelquefois veiné de brun-verdâtre. 
Les veines semblent produites par des amas de résine; 
le bois est plus dur et très cassant dans ces parties. 
Lorsque les veines manquent, le bois est très facile à 
scier. Il en sort une résine rougeâtre que les naturels 
mâchent comme celle du Kauri. 

La qualité inférieure du Kahikatea et le voisinage des 
cours d’eau, sur les bords desquels il croît souvent, et 
qui facilitent le transport, rendent son prix beaucoup 
moins élevé. Quoique ce soit un bois mou, l'arbre ne 
s'accroît que lentement. À mesure qu’on gagne le Sud 
de l'archipel, ses qualités augmentent, et on dit même 
que celui de l’île Stewart est presque aussi bon que le 
Kauri. 


Réemuu. Conif. Tax. 


Dacrydium cupressinum, Soland., Forst., A. Cunningh. 
Spruce fir, de Cook. 


Le Rimu arrive à une hauteur qui varie de 20 à 
22 mètres, sur une circonférence de 4 à 5. C’est un très 
bel arbre, l'un des plus gracieux de la Nouvelle-Zélande, 
remarquable par ses branches pendantes comme celles 
du saule pleureur, et chargées de nombreuses feuilles 
filiformes d’un vert vif. La couleur des fruits varie de 
l'oranger au cramoisi; ils contiennent des graines noi- 
res; les naturels mangent la partie charnue. Le Rimu 
affectionne les terrains humides, les marais ; on le ren- 
contre partout, mais il parait être plus abondant dans 
certains endroits, entre autres dans la partie S.-0. de 


DE LA NOUVELLE-ZÉLANLE. 287 


la Nouvelle-Zélande, où il forme, suivant M. Archibald 
Menzies, de vastes forêts. Cook fabriqua, avec les jeunes 
pousses qui donnent un suc amer et résineux, une bierre 
ressemblant à la bierre de spruce. La résine, peu abon- 
dante, est dure et sent fortement ja térébenthine. L’é- 
corce est rude et couverte de bosses. Le bois est rou- 
geâtre, veiné de brun, de jaune et de noir, d'une grande 
dureté, cassant et assez difficile à travailler ; il trouve 
son principal emploi dans la fabrication des meubles. 


NEataë, Häaä. Conif. Tax. 


Dacrydium matai, À. Cunningh. 
D. taxifolium, J. Banks. 
Podocarpus spicata, Hooker. 


Le Matai a de 25 ou 30 metres de hauteur sous- 
branches, et de 3 à k mètres de tour. Il est assez rare 
au bord de la mer, mais plus commun dans l’intérieur 
des terres. Son feuillage ressemble à celui du Kahikatea, 
les feuilles sont petites et d’un vert un peu jaunâtre. Le 
fruit est de couleur pourpre foncé, légèrement acide, 
mais cependant agréable au goût. Le bois a le grain 
irès serré, est dur et lourd, un peu cassant, jaune-rou- 
geûtre avec des veines plus foncées, facile à travailler, 
se polissant bien, ayant beaucoup de rapports avec le 
Totara. Il exhale, ainsi que la résine qui en sort, une 
odeur très agréable. 


Kawaka, Konka. Conif. Tax. 


Dacrydium plumosum, Don. 
Thuja Doniana, Hooker. 


Le Kawaka a 20 mètres de hauteur, sur2 mètres à 2 
mètres 4/2 de circonférence : le bois est rouge, lourd, à 


‘288 NOTES SUR LES LOIS 


grain très serré. il n’a guère été employé jusqu'à présent 
que pour quelques petits ouvrages d'ébénisterie. 


anekaha, Hawañwai, Eoatoea. Conif. Tax. 


Phyllocladus rhomboïdalis, A. Rich. Voy. de l’Astrolabe. 
Phyllocladus trichomanoïdes, À. Cunningh. 
Podocarpus aspleniifolius, Labill. Nouv. Hoil. 


Il est assez difficile de se reconnaître dans la syno- 
nymie du Tanekaba, dans les différents auteurs. Suivant 
le docteur G. Bennett (Gatherings of a naturalist in 
Australasia, 1860), le Tanekaha, le Tawai et le Toatoa 
ne seraient qu'une même espèce, Phyllocladus tricho- 
manoides, À.Cunningh.M. A.Richard (loco citato) semble 
faire du Toatoa un arbre à part, sous l’appellation de 
Phyllocladus rhomboïdalis (Podocarpus asplentifolius, 
Labill.) et, en cela, ilest d'accord avec le R* Taylor qui, 
dans son livre, distingue le Toatoa, Podocarpus asple- 
niifolius, etle Tanekaha, Ph. trichomanoïdes. 

Le Toatoa serait un bois d’'ébénisterie remplaçant le 
cèdre. M. A. Richard n'en donne aucune description, 
n'ayant eu à sa disposition que des échantillons dépour- 
vus de fleurs et de fruits; cependant il n'hésite pas à le 
rapporter à l'espèce Ph. rhomboïdalis qui n'avait été 
trouvée qu’à la Nouvelle-Hollande. 

Les différents auteurs ne sont guère plus d'accord sur 
l'aspect général du Tanekaha. Le D’ Bennett dit qu'il 
arrive à 20 ou 23 mètres de hauteur, mais que sa circon- 
férence dépasse rarement 5 mètres. D’après Polack, il 
aurait rarement 15 mètres de haut sur 4 mètres de tour. 
Jameson lui donne 15 mètres de hauteur avec seulement 
0" 60 ou 0" 70 de circonférence. D’après l’article cité 
du « New-Zealand-magasine, » déc. 1862, il aurait de 


DE LA NOUVELLE-ZÉLANDE. 289 


15 à 16 mètres de haut, sur 2" 95 de tour. Il me serait 
impossible de trancher la question, n'ayant vu que de 
jeunes arbres et des pièces débitées, mais je crois cepen- 
dant la dernière appréciation la meilleure. La cime de 
l'arbre ressemble assez à celle du mélèze. On remarque 
sur l'écorce des bourrelets saillants, écartés de 0" 15 
environ. Il n’y à que très peu d’aubier. Le bois est à 
grain serré, blanc, ressemblant un peu au frêne, difficile 
à mettre en œuvre, sans pourtant être très dur, modé- 
rément lourd quand il est bien sec. Il exhale une forte 
odeur de térébenthine. La résine est moins abondante 
que dans les autres Conifères de la Nouvelle-Zélande. 
Le Tanekaha n’est pas beaucoup employé ; cependant 
on s’en sert pour faire des colonnes, des bordages de 
pont pour les navires,etc.,etc.Les jeunes arbres fournis- 
sent de beaux mâts, quoiqu’un peu lourds, aux petits 
bâtiments. Les vers se mettent très vite dans ce bois 
quand il est enfoncé dans l’eau ou dans un terrain 
vaseux. 

L’écorce écrasée, soit fraîche, soit sèche, et traitée 
par l’eau chaude, donne une belle teinture rouge ou 
noire, suivant les procédés de manipulation employés ; 
les Maoris s’en servent pour teindre la filasse de Phor- 
mium avec laquelle ils font des nattes et des manteaux. 


Kowaïi. Legum. 


Edwardsia microphylla, Salisb. et DC. 


D'après le R Taylor, ces arbres, assez communs au- 
jourd’hui au bord des rivières de l’île du Nord, provien- 
draient de graines jetées par Marion à la Baie-des-Iles, 
ily 89 ans. Cependant on voit des arbres de cette es- 
pèce hauts de 15 mètres, rarement droits,sur une circon- 

19 


290 NOTES SUR LES BOIS 


férence d’un mètre et demi à la base, lançant leurs bran- 
ches dans toutes les directions. En septembre, époque 
de la floraison, le Kowai est magnifique à voir, tout 
couvert de grappes de fleurs d’un beau jaune d’or. Aux 

gfleurs succèdent de longues gousses dont les graines 
servent de nourriture à certains oiseaux, surtout au gra- 
cieux Philédon à cravalte (Parson bird, des colons; Tui, 
des naturels.) Le bois n’a que peu d’aubier, est fort et 
durable. On l’emploie pour les meubles. Les naturels 
en font des pagayes pour leurs pirogues. La présence 
du Kowai indique un bon terrain. 


Rata. Myrt. 
Metrosideros robusta, Taylor. 


Le Rata est très commun dans les forêts, où sa cime 
s'élève de 15 à 20" au-dessus du sol et ombrage une très 
grande étendue de terrain. Le tronc n’est, à vrai dire, 
qu’une énorme liane qui finit par étouffer l'arbre autour 
duquel elle s’enlace, et par devenir elle-même un arbre 
de grande dimension. Du tronc et des branches inférieu- 
res partent des racines aériennes qui se fixent dans le 
sol et supportentla cime et la partie supérieure du tronc, 
dont la partie inférieure semble n'avoir plus de vitalité. 
Le bois est très dûr, à grain très serré, à fibres entrela- 
cées, et ressemble, quand il est poli, à de l’acajou foncé. 
Les branches, contournées de toutes les facons, portent 
le feuillage à leur extrémité. Leur courbure naturelle 
fournit des pièces de membrure pour la construction des 
navires. 

Nota. — C'est au milieu des racines du Rata qu'on 
trouve, à moitié enfouie en terre, une des plus curieu- 


DE LA NOUVELLE-ZÉLANDE. 291 


ses productions dela nature, l’aweto hotete des naturels, 
chenille végétale, bulrush caterpillar, des colons. Par 
le fait, c'est une plante (Sphæria Robertsia, Hooker), qui 
a poussé sur une chenille et s’est substituée à l’animal en 
lui laissant ses formes extérieures. La chenille a de 6 à 
7 centimètres de longueur. De la nuque, jamais d’ail- 
leurs, part une mince tige fibreuse, longue de 20 à 25 
centimètres, portant les semences à l'extrémité qui est 
pointue. L'intérieur de la chenille est converti en une 
substance ayant la consistance d'une noisette. ILest pro- 
bable qu'au moment où la chenille creuse un trou pour 
seretirer et se métamorphoser en chrysalide, quelques 
semences imperceptibles s’introduisent entre les pla- 
ques de la nuque, végètent et font périr l'animal avant 
que la plante ne prenne son développement. (Taylor). 


Pohutukawa. Myrt. 


Metrosideros tomentosa, À. Rich. Voy. de l’Astrolabe. 
Metrosideros robusta, Raoul, ex A. Cunningh. 


M. ramulis tomentosis, calycibus capsulisque albo-tomento- 
sis; foliis oppositis, ellipticis, coriaceis, brevissimè petiolatis, 
subacutis, subtüs albo-tomentosis ; floribus terminalibus pani- 
culato-corymbosis. À. Rich. 


Le Pohutukawa est un grand arbre branchu, aux for- 
mes irrégulières. D’après le R‘. Taylor, il ne se trouve- 
rait que dans l’île du Nord. 

Les branches principales sont aussi grosses que le 
tronc ; le feuillage est abondant. Il affectionne le bord de 
la mer, poussant sur les versants les plus raides des 
falaises, dans les anfractuosités des rochers, là où il y a à 
peine de la terre. On se demande comment un arbre de 
cette dimension peut résister, avec d'aussi faibles sou- 


292 NOTES SUR LES BOIS 


tiens, aux vents tempètueux dela Nouvelle-Zélande. Vers 
la mi-décembre, époque dela floraison, il est magnifique 
à voir, chaque rameau portant, au milieu du feuillage 
vert, un bouquet de longues étamines couleur de carmin. 

Le bois manque de liant, est très lourd et très dür, à 
grain très serré, couleur lie de vin quand il est frais 
‘coupé, plus pâle au bout de quelque temps. On en fait 
des meubles solides, mais sa dureté le rend difficile à 
travailler. On y trouve de belles pièces courbes pour 
les constructions navales. Pendant notre premier séjour 
à Auckland, on y construisait un beau navire de 500 
tonneaux dont toute la membrure était en Pohutukawa. 


REaïee. Myrt. 
Eugenia maïre, A. Cunuingh. 


Hauteur de 8 à 10 m. sous branches, sur une circon- 
férence de 47 à 1" 30. Le bois est dur, très lourd, à 
grain serré. Les naturels en faisaient des pagayes et des 


massues. On l’emploie pour les dents d’engrenages. 


Puxridi, Pamäri. Verbén. 
Vitex littoralis, A. Cunningh. 


Le tronc atteint 40 m. sous branches, ayant de 4 à 5 
mètres de tour à la base. La cime, composée de grosses 
branches, s'étend au loin en parasol, arrondie comme 
celle d’un pommier. Les fleurs sont de couleur rose ten- 
dre, les fruits rouge éclatant. Le cœur del'arbre est 
souvent mauvais ; le bois est ordinairement perforé par 
des vers (1) qui y creusent des sillons obliques, ayant 


(1) Les larves d’un grand coléoptère du genre Cerambyx. 


DE LA NOUVELLE-ZÉLANDE. 293 


plus d’un centimètre de diamètre, mais cela ne semble 
pas lui ôter de sa force; seulement on ne peut l'employer 
scié en plateaux ou en planches. Il a très peu d’aubier,le 
grain très fin, et presque la consistance et la couleur 
olivâtre du tek, un peu plus foncée cependant. Lourd et 
dur, de même que le tek, il n’est pas altéré par l’immer- 
sion dans l’eau de mer : des pieux ont été retirés de la 
mer au bout de vingt ans, sans qu'ils eussent subi de 
détérioration; aussi s’en sert-on pour faire des quais 
({wharves), des membres de navires, des charpentes 
exposées à l'humidité. Il est bon aussi pour faire des 
poulies. Le bois, frais coupé, a une odeur particulière. 
Le Puridi croît généralement au bord des creeks et non 
loin de la mer. 


Rewarewa. Protéac. 


Knightia excelsa, A. Cunningh. 


Arbre de 10 à 15 m. de hauteur, quelquefois plus 
élevé, qui'croît oraäinairement sur les versants des col- 
lines. Le tronc est droit, les fleurs eramoisi, les capsu- 
les du fruit brun rouge. Le bois est rougeûtre avec de 
petites fibres longitudinales plus foncées, à grain fin, 
ressemblant un peu à l’érable, quand il est poli. Il est 
facile à mettre en œuvre, mais sujet à travailler quand 
il n’est pas bien sec. On en fait des manches d'outils et 
de petits meubles. 


Wharangipiro. 


Je n’ai pas vu cet arbre sur pied: je n’ai eu entre les 
mains que des échantillons du bois. C’est, dit-on, un ar- 
bre de 5 m. de hauteur, sur un diamètre de 0 m., 25 à 
0 m., 30. Le bois est d’un beau jaune d’or, agréablement 


294 NOTES SUR LES BOIS 


veiné : on le débite en planchette minces pour plaquer- 
des meubles. 
Titoki. Sapind. 


Alectryon excelsum, DC. 


Dans le New-Zealand Magazine,n° de novembre 1862, se 
trouve une petite notice sur le Titoki. Je n’ai jamais vu 
cet arbre qui, d’après ce journal , remplacerait le frêne, 
pour tous les ouvrages auxquels celui-ci est propre. Le 
Titoki croît à une hauteur qui varie entre 5 et 8 m., sur 
un diamètre de 0 m. 30. Les feuilles ressemblent à celles 
du pêcher, et sont d'un vert pâle : le fruit, qui a l'aspect 
de la framboise, est un peu acide et âpre au goût. Il ren- 
ferme un petit noyau noir dont on extrait une huile 
excellente, après lavoir grillé. 


BOIS DE TEINTURE. 
On a déjà parlé de l'écorce de Tanekaha. 


Hinau. Elæocarp. (1). 


Dicera dentata, Forst. 
Elæocarpus hinau, id. 

Grand arbre qui vient dans les sols riches et les ter- 
rains d’alluvion. L’écorce, réduite en poudre et infusée 
dans l’eau, fournit une teinture noire, ou brun foncé, 
qui résiste assez bien aux lavages. 


Tatu, Tapakiki. 


Coriaria sarmentosa, Forst. 
Wine-berry shrub, des colons. 


Le bois et l’écorce donnent une teinture noire. On 


(1) Hinau est le nom que donnent les Neo-Zélandais aux dif- 
férentes espèces d'Elæocarpus. 


DE LA NOUVELLE-ZÉLANDE. 295 


fait une sorte de vin avec les baies noires globuleuses 
qui forment le fruit. La graine est un poison, quelque- 
fois mortel, après trente-six heures de convulsions et de 
délire. 

Mako. Elæocarp. 


Friesa racemosa, A. Cunningh. 


Teinture bleu foncé. 


Outreles végétaux énumérés ci-dessus, qui sontles plus 
remarquables pour leur emploi, on peut encore citer les 
suivants qui peuvent être utilisés plus ou moins, dans 
les arts ou pour l’ornementation : 

Ramarama, Rohutu. Myrt. 
Myrtus bullata, Hooker. 

Commun dans le sud de l'Ile du Milieu; on en fait des 

pieds de chaises, de petits meubles. Les naturels fai- 


saient avec ce bois de petites boîtes ciselées pour mettre 
leurs ornements. 


Tawero. Saxif. 
Leiospermum racemosum, A. Cunningh. 


Arbre de 7 à 8" de haut; feuillage très. sombre. Bois 
lourd, à grain serré, couleur d’acajou, susceptible de 
poli. Peu employé jusqu’à présent. 

Kohekohe, Kohikohi. Méliac. 
Hartighsea spectabilis, A. Cunningh. 


De 15 à 16 mètres de hauteur. Feuillage semblable à 
celui du laurier. Bois rouge foncé. Palissades. 


206 . NOTES SUR LES BOIS 


Akeake. Sapind. 


Dodonæa spathulata, Smith., A. Cunningh. 
D. viscosa, Forst. 


Bois très dur, très lourd, rouge avec des veines noi- 
râtres. Ebénisterie. 


Aki. Compos.? 


Shawia paniculata, Forst.? (1). 
Lignum vitæ Novæ-Zelandiæ, Polack. 


Arbre contourné et branchu, haut de 3 à 4 mètres. — 
Bois très lourd et très dur, rouge sombre. Ebénisterie, 
membrure de canots. 


Mangiao. Myopor. 
LA 


Myoporum lætum, Forster. 


Peut remplacer le frêne; avirons, instruments ara- 


toires. 
Miapau, Kipau. Myrsin. 


Myrsine Urvillæa, A. Cunningh. 
M. civaricata, id.? 


Employé par les tourneurs. 


(1) Je n’ai jamais eu entre les mains que de petites planchettes 
d’Aki; il ne m’est pas arrivé de voir l’arbre sur pied, ni d’avoir 
des échantillons des fleurs et des feuilles. Aussi ce n’est que 
sous toutes réserves que je le rapporte aux composées et à l'espèce 
Shawia paniculata, Forst. Ce qui m'y a décidé, c'est la des- 
cription de cette dernière plante par M. Raoul, qui lui donne le 
nom vulgaire Aki, description qui répond assez bien à tout ce 
que j'ai lu sur l’Aki des différents voyageurs. D’un autre côté; 
M. Raoul cite, avec le même nom vulgaire Aki, un Myrte, 
Myrtus buxifolia, A. Cunningh., qui pourrait bien être celui 
qui fournit le bois en question. 


DE LA NOUVELLE-ZÉLANDE, 997 


Kaïkatoa. Mort. 


Leptospermum scoparium, Forster. 
Tea-tree, des colons. 


Ce Myrte, haut d’un ou deux mètres, est très com- 
mun. L'infusion des feuilles et des jeunes pousses a été 
conseillée aux personnes de faible constitution. Cook; 
qui en fit usage pour ses équipages, la compare au thé. 
Dans les forêts abritées, le Kaïkatoa atteint une hauteur 
de 8 à 10 mètres. Les naturels en font alors des épieux, 
des pagayes, etc. Le bois est très dur, presque sans 
aubier et couleur de chêne. Les tourneurs pourraient en 
tirer parti. 

Manuka. Myrt. 


Leptospermum ericoïdes, A. Riche 
Tea-tree, des colons. 


Confondu avec le précédent sous le même nom vul- 
gaire, arbre d thé, tea-tree, ce Myrte couvre tous les 
terrains argileux, les plateaux les plus arides, les falaises 
et les promontoires exposés à tous les vents. Il a l’appa- 
rence d’une belle bruyère, haute d’un à deux mètres. 
Dans cet état, il n’est guère bon qu'à faire des balais. 
A l’île du Milieu, il atteint, dit-on, de plus grandes di- 
mensions et on l’emploie comme le précédent. La couleur 
des fleurs est un peu rosée. Les fleurs, les feuilles et les 
graines exhalent l'odeur particulière aux Myrtes. On en 
fait également une infusion qui rappelle le thé. Malheu- 
reusement, on l’emploie depuis quelque temps dans la 
fabrication de la bière, à laquelle il communique une 
saveur très amère. Il est très facile de le détruire au 
moyen du feu; mais le sol où il pousse n’est, le plus sou- 
vent, propre à aucune culture. 


298 NOTES SUR LES BOIS 


Huatu. Conif. Tax. 


Phyllocladus hutu, Taylor. 


Towai. Urtic. 
Epicarpurus microphyllus, Raoul. 


Bois à grain serré. On ne le trouve jamais, dit-on, dans 
les mêmes forêts que le Kauri. 


Taua, Taua, Towa. Laurin. 


Laurus taua, A. Cunningh. 


Arbre de grande taille, aux branches irrégulières. Le 
bois pourrait être employé à l’intérieur des édifices, 
mais il a peu de durée. 


Taraïri. Laurin. 
Laurus taraïri, À. Cunningh. 


Arbre d'ornement ressemblant au laurier. Les baies, 
couleur pourpre foncé, sont très recherchées par les 
pigeons sauvages : on dit qu'elles sont un poison pour 
l'homme. 


Manawa (Tuputupu?). Myopor. 
Avicennia resinifera, A. Rich. 


Espèce de Manglier, qui pousse dans les terrains bas 
du rivage, les marais couverts à la mer haute. Le bois 
fournit de bonnes pièces pour la construction des canots. 
Les cendres provenant de la combustion de ce bois sont 
utilisées pour la fabrication des savons. 


DE LA NOUVELLE-ZÉLANDE. _ 299 
Mahoe. Flacourtianées. 


Melyctus ramiflorus, Forst. 


Arbre élégant, haut de 15 m. Bois léger, rougeûtre, 
susceptible de poli. 


Karaka Maori. Myrsin.? 
Corynocarpus lœvigata, Forst. 


Arbre d'ornement. On pourrait tirer parti du bois qui 
a le grain fin, maïs jusqu’à présent, cet arbre a été res- 
pecté à cause de ses fruits. 








INDEX. 

Espèce. Page. Espèce. Page. 
Akeake 296 Eugenia maire 292 
Aki 296 Friesa racemosa 295 
Alectryon excelsum 294 Hartighsea spectabilis 295 
Avicennia resinifera 298 Hinau 294 
Coriaria sarmentosa 294 Hutu 298 
Corynocarpus lævigata 299 Kahikatea, Kahika. 285 
Dacrydium cupressinum 286 Kaïkatoa 297 
Dacrydium matai 287 Karaka maori 299 
Dacrydium plumosum 287 Kauri, Kaori 276: 
Dacrydium taxifolium 287 Kawaka, Koaka 287 
Dammara australis 276 Kanightia excelsa 293 
Dicera dentata 294 Kohekohe, Kohikohi 295 
Dodonæa spathulata 296 Kohikohi 295 
Dodonæa viscosa 296 Koroi 285 
Edwardsia microphylla 289 Kowai 289 
Elæocarpus hinau 294 Laurus tarairi 298 


Epicarpurus microphyllus 298 Laurus taua 298 


300 NOTES SUR LES BOIS 


Espèce. Page. 
Leiospermum racemosum 295 
Leptospermum ericoïdes 297 
Leptospermum scoparium 297 


Mahoe 299 
Maire 292 
Maïiri 281 
Mako 295 
Manawa 298 
Mangia0 296 
Manuka $ 297 
Mapau : 296 
Matai, Mai 287 
Melyetus ramiflorus 299 
Metrosideros robusta 290 
Metrosideros tomentosa 291 
Miro 284 
Myoporum lætum 296 
Myrsine divaricata 296 
Myrsine Urvillæa 296 
Myrtus bullata 295 
Phyllocladusrhomboïdalis 288 
Phyllocladus hutu 298 


Phyllocl. trichomanoïdes 288 
Podocarpus aspleniifolius 288 
Podocarpus dacrydioïides 285 
Podocarpus ferruginea 284 
Podocarpus spicata 287 


DE LA NOUVELLE-ZÉLANDE. 


Espèce. 
Podocarpus totara 


Podocarpus zamiæfolius 


Pohutukawa 
Puridi, Puriri 
Ramarama 
Rata 
Rewarewa 
Rimu 

Rohutu 
Shawia panicufata 
Tanekaha 
Tarairi 

Taua, Towa 
Tawawai 
Tawero 

Taxus australis 
Thuja Doniana 
Tipau 

Titoki 

Toatoa 

Totara 

Towai 
Tupakiki 
Tuputupu 
Tutu 

Vitex littoralis 
Wharangipiro 


Page. 


283 
276 
291 
292 
295 
290 
293 
286 
295 
296 
288 
298 
298 
288 
295 
283 
287 
296 
29% 
288 
283 


ADDITIONS À LA FAURE 


DE 


LA NOUVELLE-CALÉDONIE, 


Par NE. A. AOUAN. 


Les tomes VIII et IX des Mémoires de la Société con- 
tiennent plusieurs Notes sur l’histoire naturelle de la 
Nouvelle -Calédonie, principalement sur les oiseaux 
- et les poissons que j'aisurtoutétudiés. J'ajouterai encore 
quelques remarques, faites en passant, sur les autres 
classes d'animaux, qui peuvent être ajoutées aux généra- 
lités que le RP .Montrouzier a mises dans sa Notice sur 
la Nouvelle-Calédonie, publiée dans la Revue alyérienne 
et coloniale, avril et mai 1860. 


MAMMIFÈRES. 


La classe des mammifères est très pauvrement repré- 
sentée. La Nouvelle-Calédonie, sous ce rapport, tient 
plus de l'Océanie centrale et orientale que du continent 
voisin, l'Australie. J'ai signalé (Tome IX des Mémoires 
de la Société des Sc. nat. de Cherbourg) deux Rousset- 
tes, Pteropus rubricollis Lath., P. Vetula, Montrouzier 
et quelques Cétacés. Le P. Montrouzier cite une Souris 


902 ADDITIONS A LA FAUNE 


qui, dit-il, se rapproche du Mus indicus, et deux Rhino- 
lophes qu'il ne décrit pas. L'un d’eux, dont j'ai vu la 
peau dans la collection de M. E. Marie, à Port-de- 
France, est une toute petite espèce de l’île des Pins, où 
elle vit dans les cavernes creusées dans les escarpe- 
ments calcaires du rivage. Les gros rats, les chiens, les 
-moutons, les chevaux, les bêtes à corne, les pores, ani- 
maux qui prospèrent tous plus ou moins, ont été tout 
‘récemment introduits. 


REPTILES. 


J'ai nommé (T. IX), deux tortues de mer, la Tortue 
‘franche, que les naturels du Sud de l’île appellent Ouoh, 
-et le Caret. Le P. Montrouzier signale deux autres espè- 
ces que je ne connais pas et dont la chair serait un ali- 
ment très agréable et très sain. 

Dans le Sud, on appelle Maora, le Platurus fasciatus 
décrit Tome IX, p. 101, et Deba, l'Hydrophis décrit 
sous le n°2, à la page 102. 

Le grand Gecko (T. IX, p. 101) est appelé Paït par 
les naturels de Ilienghen, et Tint par ceux de Belep, 
petite île enclavée dans les récifs du Nord. (Montrou- 
zier.) 

MOLLUSQUES. 


. Les eaux tranquilles, les abris formés par les récifs, 
sont favorables au développement des Mollusques. Le 
P. Montrouzier'en signale 650 espèces quise retrouvent, 
pour la plupart, dans l’Inde, aux Philippines, en Aus- 
tralie et dans les archipels Polynésiens. La plus grande 
partie de ces espèces appartiennent aux Gastéropodes ; 
cependant, j'ai remarqué que les coquilles bivalves sont 


DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE. 303 


beaucoup plus communes et plus variées que dans la 
Polynésie. Le P. Montrouzier et M. Souverbie ont publié 
plusieurs espèces nouvelles dans le journal de Conchy- 
liologie, Tomes VIT, VII et IX. Il faut que la reproduc- 
tion et l’accroissement des mollusques soient bien 
rapides pour subvenir à la consommation qu'on en fait. 
Tous les jours, à la marée basse, on voit les femmes 
occupées, sur les bancs etles récifs découverts, à remplir 
des paniers de coquillages pour la nourriture de la 
journée. On trouve, même à de grandes distances de la 
mer, des amas de vieilles coquilles, tels qu’au premier 
aspect on serait tenté de croire que leur présence en 
ces endroits est dûe à quelque fait géologique, si tous 
les jours on n’en voyait des tas nouveaux à côté de feux 
à peine éteints. Les mollusques, qui entrent principale- 
ment dans l'alimentation des Néo-Calédoniens, sont une 
grande espèce de Trochus, le Ptérocère araignce, des 
Peignes, un Spondyle très commun (Spondylus gædero- 
pus, Sw.), des Bénitiers, un grand Jambonneau, des 
Marteaux, une Vénus, etc. 

Sur les rochers qui sont sur le côté Est du grand port 
de la Baie du Sud, nous avons trouvé des Huïtres excel- 
lentes. Les deux valves sont irrégulières, généralement 
allongées ; la gauche est très bombée. L'intérieur est 
d’une belle nacrebleuâtre, bordé d’une bande d’un beau 
noir brillant comme le manteau de l'animal. Je n’ai vu 
ces huîtres qu'à la Baie du Sud, et au grand Port 
Boisé. 

Toutes les roches sont couvertes d’une autre espèce 
d’huître, à la coquille plissée et allongée transversale- 
ment. (Crista galli Lam*?) Elles sont bonnes à manger, 
mais trop petites pour compenser la peine qu’on a à les 
décoller des rochers. 


JU 4 ADDITIONS À LA FAUNE 


De petites Huitres perlières, larges de 9 à 10 centimè- 
tres, croissent par bouquets, surtout dans les ports inté- 
ricurs de la Baie du Sud , où l’eau est plutôt saumâtre 
que salée. Elles doivent être comestibles, à juger par les 
nombreuses coquilles qu’on trouve auprès des bivouacs 
des naturels. Je n'ai jamais vu à la Nouvelle-Calédonie, 
ni entendu parler, de perles ayant de la valeur. 

Les coquilles vides d’un Nautile (Nautilus macrom- 
phalus, Gwen) sont souvent jetées à la côte, en assez 
grande quantité pour que leur nacre soit déjà l’objet 
d’un petit commerce. L'animal vivant a été trouvé plu- 
sieurs fois à l’e des Pins. 

Les mollusques sans coquilles sont aussi nombreux. 
Le genre Doris surtout y est représenté par plusieurs 
espèces richement coloriées. (1) 


ARACHNIDES. 


Je citerai l'Eperira edulis, Labill., que les naturels 
mangent, mas dont ils ne se nourrissent pas, et une 
Araignée dont l'abdomen est déprimé, allongé de droite 
à gauche, corné, en forme de mitre renversée, anguleux 
et garni d’aiguillons aux angles, de couleur blanche, avec 
deux bandes d'argent soyeux. Je ne crois pas que cette 
espèce ait été encore déterminée par les naturalistes. 
Depuis quelques années, cependant, des échantillons en 
sont parvenus en Europe. Pour ma part, j'en ai adressé 


(1) M. Gassies, de la Société Linnéenne de Bordeaux, a publié 
dans le tome IV des Actes de cette compagnie (décembre 1863), 
la Faune conchyliologique terrestre et fluvio-lacustre de la 
Nouvelle-Calédonie, sur les recherches du P. Montrouzier et les. 
récoltes de plusieurs officiers de la marine; le nombre des espè- 
ces qu'il signale est de 136. 


DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE. 305 


plusieurs exemplaires à un entomologiste de Colmar, M. 
l'abbé Umhang (1). Une espèce de Micrommate noire, 
tachetée de rouge de sang, passe pour être dangereuse. 
Une autre grosse araignée tendeuse est très commune 
aux environs de Port-de-France, où l’on rencontre des 
toiles composées de fils résistants, d’un jaune luisant ; 
elle m'a rappelé l'espèce qu’on trouve à Bourbon et à 
Madagascar. 


INSECTES. 


Le P. Montrouzier a étudié tout spécialement l’entomo- 
logie du groupe Néo-Calédonien : d’après lui, elle est 
d'une richesse peu commune et a un caractère particu- 
lier. Le grand genre Cimex de Linné y est surtout repré- 
senté par de nombreuses espèces ou variétés, qui présen- 
tent toutes les nuances et tous les degrés de coloration. 

Je ne me suis pas occupé, pour ainsi dire, des Insectes 
pendant mon séjour en Nouvelle-Calédonie : mon atten- 
tion ne s’est guère portée que sur ceux qui l’appelaient 
par leurs qualités nuisibles, malheureusement ils sont 
nombreux. Pendant les chaleurs de décembre en avril, 
les Moustiques redoublent de vigueur et d'énergie. Heu- 
reusement que la Sand fly des Anglais (le Nono des îles 
de la Polynésie), petite mouche grosse à peine comme 
une tête d'épingle, estencore inconnue dans cette île. A 
cette même époque , de grosses Mouches bleues, des 
mouches à viande (Calliphora.....), attaquent en grand 
nombre les moutons et les font périr en quelques heures. 
Ces mouches seront un grand obstacle à la propagation 
des moutons. Les Cancrelas (Blatta americana,L.)foison- 


(4) Elle à une grande ressemblance avec le Gasteracantha 
Madagascariensis, Vinson. Revue et mag. de zool.Oct.1862. 


20 


306 ADDITIONS A LA FAUNE 


nent. Les Puces sont très communes: on ne les connais- 
sait pas, dit-on, avant l’arrivée des Européens. Les na- 
turels sont couverts de Poux, et suivant le P. Montrou- 
zier, ceux de la tête sont tout différents de ceux qu'ils 
ont aux cils. 

Un fléau contre lequel auront aussi à lutter les colons, 
ce sont les gros Criquets qui s’abattent par nuée sur cer- 
tains cantons où ils détruisent tout. L'introduction de 
quelques oiseaux, les Martins de Bourbon par exemple, 
serait sans doute un palliatif du mal. Les dindons détrui- 
sent un nombre considérable des jeunes criquets qui 
grouillent sur le sol, ne pouvant pas encore s'envoler ni 
sauter bien loin, mais le remède pourrait être aussi dan- 
gereux que le mal pour les cultures. Suivant une com- 
munication du P.Montrouzier, insérée dans le Bulletin en- 
tomologique, 3° trimestre 1859, l'apparition de ces 
criquets, appelés Ulek par les naturels, ne daterait que 
de quelques années. Les navires d'Australie, contrée où 
les criquets abondent, ont pu apporter les œufs à la Nou- 
velle-Calédonie. Le savant missionnaire a remarqué que 
plusieurs fois des épidemies de fièvre bilieuse avaient 
coïncidé avec le passage des criquets et causé une grande 
mortalité ; mais il a soin d'ajouter qu'avant l’arrivée des 
criquets, on avait constaté des maladies pareilles, qu'elles 
avaient même un nom. Les naturels mangent ces insectes: 
il paraît que c’est assez mauvais ; cependant j’ai connu 
des Européens qui faisaient comme les sauvages, com- 
parant ce mets à la crevette. 

Une énorme Sauterelle verte (Locusta amperialis, 
Montrouzier), longue souvent de 15 à 20 centimètres, 
est moins commune et fait peu de ravages comparative- 
ment à ceux des criquets. On la trouve souvent dans les 
plantations de bananiers. 


DE LA NOUVELLE-CALEDONIE. 307 
CRUSTACÉS. 


J'ai donné (T. IX des Mém.), la liste de 20 Crustacés 
marins, mais ce pelit chiffre est bien loin de représenter 
les nombreuses espèces auxquelles les récifs de coraux 
et les marais du bord de la mer offrent des retraites. Le 
P. Montrouzier énumère une quarantaine de genres qui 
sont représentés, dans les mers de l'Inde, par les mêmes 
espèces qu'en Calédonie. Il en signale plusieurs nou- 
velles et « nul doute, dit-il, qu’un savant ne fit, dans 
cette branche de l’histoire naturelle, de nombreuses 
découvertes. » 


ANNÉLIDES. 


Les récifs abritent aussi de nombreuses Annélides, 
parmi lesquelles nous avons remarqué une gigantesque 
Eunice, longue quelquefois de plus d’un mètre et demi. 
Les naturels la redoutent. 


ANIMAUX RAYONNÉS. 


Mais c’est surtout le grand embranchement des Ani- 
maux Rayonnés qui est richement représenté dans 
l'archipel Néo - Calédonien. Les récifs qui entourent 
l'île principale, sur un développement de 300 lieues 
marines, offriraient déjà un champ de recherches iné- 
puisable. Vouloir seulement indiquer, même sommai- 
rement, les différents Polypiers de ces récifs, serait 
déjà un travail immense. Je me contenterai de signa- 
ler quelques-uns des Rayonnés qui ont le plus attiré mon 
attention. Beaucoup de ces espèces font sans doute aussi 
partie de la Faune Indo-Pacifique, mais je n'avais à ma 
disposition aucun moyen de détermination. 


308 ADDITIONS A LA FAUNE 


Siponcle. — Les naturels de Kanala appellent Gom- 
buah,un Siponcle, long de 0" 25 sur 0" 015 de diamètre, 
qui vit dans les marais baignés à mer haute, dans la vase 
desquelles il s'enfonce rapidement. Le corps est cylin- 
drique, terminé en avant par une sorte de col. C'est sans 
doute le même que le Sipunculus edulis que mangent 
les Chinois. Les Néo-Calédoniens les mangent également; 
mais je puis dire, par expérience, que c’est un triste 
mets. 

Diverses Stellérides, Astéries, Ophiures, Euryales, 
sont très répandues. 

Astéries. — 1° couleur gris-verdätre: diamètre du 
cercle occupé par les cinq rayons étendus : 0" 25. Le 
corps très épais. Le rebord externe des rayons arrondi: 
la surface supérieure des rayons et du corps granuleuse. 
Sur chaque rayon, une rangée de cinq ou six bosses 
coniques, également granuleuses, mais à grain plus fin 
que la surface du corps, et surmontées d’un aiguillon 
acéré. Le milieu du corps est entouré de cinq ou six 
bosses semblables, mais plus élevées que les autres. 
(Port-de-France). 

2° Diamètre 0" 25.Couleur rouge brûlé, jaunâtre, pour- 
pre,ouvermillon.Lasurface supérieure granuleuse etcom- 
me enfermée dans un réseausaillant. Le corps épais,déve- 
loppé. Les bords des cinq rayons garnis presque en- 
tièrement de bosses coniques surmontées de piquants. 
Cinq bosses semblables au milieu du corps, quelquefois 
émoussées au sommet, disposées de manière à laisser 
entre elles une dépression circulaire. Une rangée d’ai- 
guillons sur la ligne médiane de chaque rayon. Me bai- 
gnant un jour, à N fin de janvier 1861, et ayant remué 
une de ces Asteries (couleur vermillon) avec le pied, il 
en sortit une liqueur mucilagineuse, un peu bleuâtre, qui 


DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE. 309 


troubla l’eau. Je ressentis sur-le-champ comme une 
brûlure à toutes les parties du corps qui vinrent en con- 
tact avec cette malière, et il se forma de petites cloches, 
comme à la suite d’un vésicatoire. La douleur diminua 
promptement, mais persista cependant, encore assez 
sensible, pendant plusieurs jours. 

3° Diamètre 0" 93. Couleur lie de vin. Le corps épais; 
la surface supérieure granuleuse, couverte d’un réseau 
saillant. Les bords des rayons garnis de bosses coniques 
à surface très finement granulée. Une troisième rangée 
de bosses semblables sur les lignes du milieu de chaque 
rayon. (Port-de-France). 

k° Diamètre 0" 07. Le corps pentagonal aplati: les 
rayons ne sont indiqués que par les canaux inférieurs 
qui se rendent de l’orifice du milieu du corps aux cinq 
angles saillants du pentagone. Le dessus du corps 
tacheté de brunet de gris. Asteria tessellata , Lamk.? 
(Ile aux Lapins). 

5 Le milieu du corps peu développé. Cinq rayons 
épais, longs de 0"15, presque cylindriques, réunis à leur 
base. Couleur bleu de cobalt. (Grand Port Boisé). 

6° Six rayons granulés presque cylindriques, unis à la 
base, le milieu du corps éiant peu développé. Couleur 
vermillon. (Ile Nu). 

Oursins. — 1° Une espèce très commune à Port-de- 
France, dont les aiguillons noirs, très longs et très min- 
ces, distillent une liqueur corrosive qui en rend la 
piqûre très douloureuse. 

2° Corps hémisphérique;gros piquants pierreux,arron- 
dis, émoussés par le bout comme des tuyaux de plumes. 

3° Corps hémisphérique, plus bombé même ; tout pe- 
tits piquants rougeäâtres. 

4° Le corps oblong, ellipsoïde (long. 0" 13); piquants 


310 ADDITIONS À LA FAUNE 


pierreux, pointus, très enchevêtrés, ayant la longueur du 
corps. 

Plusieurs espèces de Clypéastres et de Spatangues qui, 
vivants, montrent de belles teintes roses et bleues, ont 
été trouvées sur les récifs du grand Port-Boisé (1). 

Holothuries. — 11 y en a au moins quatre espèces, 
dont l’une courte, épaisse et charnue, de couleur jau- 
nâtre avec des tubercules bruns, est séchée à la fumée et 
vendue en Chine sous les noms de Tripangs, de Bicho 
do mar, ete. Cette Holoturie est recueillie et préparée 
par quelques individus répandus le long de la côte de la 
Nouvelle-Calédonie ; elle fait déjà l’objet d’un petit com- 
merce. J'ai entendu dire à des personnes très compé- 
tentes que, dans les récifs du Nord, il y en avait assez 
pour suffire à une exploitation en grand, et rapporter de 
beaux profits pendant plusieurs années. Cette espèce 
me semble habiter à une plus grande profondeur que les 
autres. 

Une deuxième espèce très commune dans les récifs du 
bord de la mer ; peu estimée , couleur noir-violet. 

Une troisième espèce, grise. 

Une quatrième, noir en dessus, rose en dessous, plus 
rare que les autres. 

J'ai remarqué au moins huit espèces différentes 


(1) La « Revue et magasin de zoologie » 4862, contient la 
description, par M. H. Michelin, de quelques Echinoïdes de la 
Nouvelle-Calédonie, rapportés par M. Deplanche, chirurgien de 
la marine, savoir : 

Cidaris Thouarsii, Valenc., qui se trouve aussi (Néboux) en 
Californie et aux îles Gallapagos. 

Laganum Tonganense, Quoy. et Gaim. Moluques, Vanikero, 
Nouvelle-Guinée, Nouvelle-Calédonie, Tonga. 

Lobophora Deplanchei, Michelin. 

Clypeaster Saisseti, Michelin. 


DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE. 311 


d'Eponges, dans un espace très petit à l’île Nu, que la 
mer, en se retirant, laissait à découvert ; souvent la 
drague a rapporté des morceaux d’autres espèces tou- 
jours immergées ; mais jusqu'à présent, on n’en a pas 
trouvé que l’industrie puisse utiliser. 

Il faut joindre à ce qui précède des Actinies, des 
Sertulaires, toutes les formes possibles de Madrépores, 
des Corallines, etc., etc., pour terminer cette énuméra- 
tion bien incomplète, mais qui peut cependant, avec les 
autres notes publiées dans les Mémoires de la Société, 
donner une idée de la Faune Néo-Calédonienne. 


ANALYSE 
DES TRAVAUX DE LA SOCIÉTÉ. 


JANVIER-SEPTEMBRE 1864. 


ZOOLOGIE. 


Additions à la Faune de la Nouvelle-Calédonie. — 
Sous ce titre, M. Jouan donne lecture d’un mémoire 
qui complette jusqu’à un certain point les notions sur la 
Zoologie de la Nouvelle-Calédonie, publiées à diverses 
reprises dans les Mémoires de la Société. Inséré dans le 
présent volume, p. 301. — (Séance du 14 février 1864). 

M. Jouan présente un travail sur la Faune de la Nou- 
velle-Calédonie destiné à être lu à la réunion des délé- 
gués des Sociétés savantes.—(Séance du 11 mars 1864). 

Ce mémoire, analysé par l’auteur à la Sorbonne, le 3f 
mars, à été imprimé in-extenso dans la Revue des So- 
ciélés Savantes, tome VI, p. 97, n° du 15 juillet 1864. 

Cétacé échoué sur les côtes de Provence. — Dans les 
premiers jours de mai 1864, les journaux avaient annon- 
cé la capture d’un cachalot aux environs de Cannes. Les 
poissons contenus dans l’estomac du Cétacé en question, 
la rareté des cachalots dans toutesles mers et a for- : 


ANALYSE DES TRAVAUX DE LA SOCIÉTÉ. 313 


tiori dans une mer aussi resserrée que la Méditerranée, 
(quoique, en 1850, on en ait pris une bande de petits 
dans l’Adriatique), avaient fait douter M. Jouan que 
l'animal, pris à Cannes, fût réellement un cachalot. En 
effet, il résulte des renseignements fournis par M. le 
docteur Bornet, entre autres une description de M. 
Vérony, directeur du musée de Nice, que ce Cétacé est 
un Rorqual, humpback des baleiniers, probablement 
Rorqualus musculus, L. — (Séance du 13 mai 1864). 

Poissons de mer observés à Cherbourg. — M. Jouan 
signale comme devant être ajoutées à la liste des Poissons 
de mer de Cherbourg, publiée dans le tome VII des Mé- 
moires de la Société, deux espèces rares: la Raie Rhino- 
bate (Raïa rhinobatos, Gmel., Ange des pêcheurs), et la 
Raie coucou (Raïa cuculus, Lacép.). 

Dans la liste des Poissons citée plus haut, M. Jouan 
avait mis en doute la réalité, comme espèce, de la Raie 
Coucou ; aucune, parmi les nombreuses Raies de notre 
côte qu’il avait examinées, ne répondant à la description 
de la Raie Coucou donnée par Lacépède, et que cet au- 
teur dit être commune du côté de Cherbourg. N’était-ce 
pas tout simplement une jeune Raie blanche (Raïa batis, 
L.)? Mais la vue.de deux Raies, au marché de Monte- 
‘bourg, a levé toute espèce de doute. La partie supérieure 
du corps bleuâtre sur les côtés, brun fauve au milieu, le 
dessous blanc sale, la bouche petite, les orifices des 
narines très dilatés, faisant paraître la partie antérieure 
du corps très élevée, un cartilage dentelé, transversal, 
au-delà de la mâchoire supérieure ; ce sont là les carac- 
tères de Raïa cuculus, Lacép. Les marchands appelaient 
Coucous ces deux poissons provenant du Val-de-Saire ; 
il est très rare, d’après eux, d'en prendre de cette 
espèce. Le plus grand avait 0" 30 dans son plus grand 


31% ANALYSE DES TRAVAUX 


diamètre ; mais il y en a de plus forts, pesant jusqu’à 
15 kilogrammes. — (Séance du 8 juillet 1864). 

Dans la séance du 14 août 1864, M. Jouan signale 
encorele Raniceps raninus, Cuv., déterminé par M. Gui- 
chenot sur un individu pris au large de la Digue et 
envoyé au Museum d'histoire naturelle à Paris. Les 
pêcheurs ne lui donnaient pas de nom vulgaire. 

Monographie des Scaridés. — M. Guichenot adresse 
à la Société un mémoire étendu contenant les descri- 
ptions des Scaridés de la collection du Museum d'histoire 
naturelle de Paris. Ce travail sera publié dans le tome XI 
des Mémoires. — (Séance du 8 juillet 1864). 

Kagqu (Rhynochetus jubatus, J. Verr. et O. des Murs) 
de la Nouvelle-Calédonie. — M. Jouan donne lecture 
d’un extrait de l’{llustrated London news, du 13 août 
1864. Suivant le docteur Bennett, de Sydney, auteur de 
l'article malheureusement très concis, il y aurait deux 
espèces du genre Rhynochetus à la Nouvelle- Calédonie; 
une grande qui vit dans les halliers et qu'il appelle 
Bush-kagu, une autre plus petite Grass-kagu, que l’on 
trouve dans les grandes herbes. D’après les quelques 
détails donnés dans l’article du docteur Bennett, ce 
serait la seconde espèce qui est décrite dans le tome IX 
des Mémoires de la Société, p. 235. —(Séance du 9 sep- 
tembre 1864). 

BOTANIQUE. 


Etude sur les Ulvacées. — M. Le Jolis entretient la 
Société de ses études sur les Ulvacées, et annonce qu'il a 
l'intention de présenter le résultat de ses recherches à la 
réunion des délégués des Sociétés savantes convoquée 
par M. le Ministre de l’Instruction publique. — (Séance 
du 8 janvier 1864). 


DE LA SOCIÉTÉ, 315 


L'analyse de la communication faite par M. Le Jolis à 
la Sorbonne le 30 mars 1864, est publiée dans la « Revue 
des sociétés savantes: sciences mathématiques, phy- 
siques et naturelles, T.V, page 308, n° du 29 avril 1864. 

Du pollen par rapport à l’hétéromorphisme chez les 
Primulacées. — M. Lebel communique à la Société le 
travail qu’il compte présenter à la réunion des sociétés 
savantes à la Sorbonne. — (Séance du 11 mars 1864). 

L'analyse de cette communication, faite par M. le D' 
Lebel le 31 mars 1864, est insérée dans la « Revue des 
sociétés savantes » T. V, p. 296, n° du 22 avril 1864. 

Plantes présentées. — M. le D' Lebel présente à la 
Société des échantillons de plusieurs plantes intéres- 
sanies et en particulier diverses formes de Primevères ; 
ce sont : 1° Primula variabilis Goup. recueillie à Lestre 
et à Négreville, localités dans lesquelles cette plante ne 
peut être considérée comme hybride ou provenant d’une 
plante cultivée, le Primula officinalis n'ayant jamais été 
rencontré qu'à une distance variant entre 6 et 18 kilom.; 
2° Primula officinalis grandifiora récoltée à Montmirel 
près Bayeux; 3° Primula grandifiora, forme caules- 
cente, à fleurs rouges, de Négreville ; 4° Primula officr- 
nalis, à fleurs rouges très foncées, provenant ‘de la 
Roche-aux-Fées près Valognes ; Erythræa dentata Lebel 
in herb., des paturages salins, aujourd’hui mis en cul- 
ture, près du Pont-de-Saire, à Saint-Vaast; 6° Nitella 
intricaia var. glomerata, d’Yvetot, près la mare Saneau. 
— (Séance du 17 avril 1864). 

M. Le Jolis présente des échantillons de Veronica 
Buxbaumi, plante nouvelle pour nos environs et qu’il 
a vue cette année pour la première fois dans des terrains 
cultivés à Urville-Hague. — (Séance du 13 mai 1864). 

M. Bertrand-Lachènée présente des échantillons de 


316 ANALYSE DES TRAVAUX 


Scrophularia pyrenaica Benth., plante des plus rares en 
France, qu'il a trouvée à Cherbourg près de Tivoli, dans 
les terres remuées par suite des travaux du chemin de 
fer du Port militaire, — exemple des plus frappants de 
la végétation tout exceptionnelle que les terrains de 
cette nature offrent fréquemment. — (Séance du 9 sep- 
tembre 1864). 

Introduction a Greville du Cochlearia officinalis. — 
M. Le Jolis rappelle qu’il a montré antérieurement 
(T. IX, p. 337), que la plante signalée en Normandie et 
ailleurs sur les côtes de l'Océan, comme étantle Cochle- 
aria fficinalis, n’est qu’une forme robuste, à feuilles 
caulinaires sessiles, du Cocklearia danica, et qu'il s’est 
assuré en particulier que le véritable Cochl. officinalis 
ne croît sur aucun point des falaises de la Hague. Mais, 
pour pouvoir comparer sur place les deux espèces, il 
a semé, à la fin de l’automne dernier, au pied des falai- 
ses de Gréville, des graines de Cochlearia officinalis, 
recues du prof" H. Balfour et recueillies par le D' Sadler 
aux environs d'Edimbourg ; ces graines ont parfaitement 
levé et ont produit plusieurs touffes robustes que M. Le 
Jolis a vues en pleine floraison, il y a quelques jours. Ce 
fait doit être signalé, afin que, si cette espèce subsiste 
dans celte station des falaises de Gréville, on sache bien 
plus tard que sa présence est dûe à une introduction par 
le moyen de graines de provenance étrangère, et n’est 
nullement une preuve de son indigénat sur nos côtes. — 
(Séance du 13 mai 1864). 

Arbres de la Nouvelle-Zélande. — M. Jouan lit un 
mémoire sur les principaux arbres de la Nouvelle-Zé- 
lande, dont le bois est employé à l’industrie. Ce mémoire 
est imprimé dans le présent volume, p. 273. — (Séance 
du 8 juillet 1864). 


DE LA SOCIÉTÉ. 317e 


Fougères de la Nouvelle-Calédonie. — M. Le Jolis 
présentelalistesuivante des fougères etlycopodesrecueil- 
lis par M. Jouan à la Nouvelle-Calédonie, et qui ont été 
déterminés par M. le prof" Mettenius, de Leipzig. Parmi 
ces plantes figure une espèce entièrement nouvelle, le 
Lyndsaya flavicans Mett. (in litt.) — (Séance du 14 août 


1864). 

Vittaria zosteræfolia W. 
Polypodium glabrum M. 
— subauriculatum BI. 
— Vieillardii M. 

— iridioides Poir. 

— diversifolium KR. Br. 
Aspidium molle Sw. 

— obliquatum M. 

— aristatum M. 

— sinuatum Lab. 


Asplenium nodulosum KIf. 


— laserpitiifolium Lan. 
— sororium M. 

— Vieillardii M. 
Woodwardia lunulata M. 
Blechnum orientale L. 

— Vieillardii M. 

— diversifolium M. 
Pteris crenata Sw. 
Cheiïlanthes tenuifolia Sw. 


Adianthum hispidulum Sw. 


Lindsaya flavicans M. 

— elongata Lab. 

Saccoloma campyleurum M. 
Davallia solida Sw. 

— pusilla M. 

Dicksonia straminea Lab. 
Trichomanes Milnei v. d. B. 
Gleichenia dichotoma W. 
Schizæa lævigata M. 

— intermedia M. 

— cristata W. 

— dichotoma W. 

— fistulosa Lab. 
Angiopteris erecta Hffm. 
Nephrolepis hirsutula Prsl. 
Marattia attenuata Lab. 
Stromatopteris moniliformis M. 
Psilotum triquetrum Sw. 
Lycopodium cernuum L. 

— mirabile W. 
Selaginella.…. 


GÉOLOGIE. 


Essat géologique sur le département de la Manche.— 


M. Bonissent adresse à la Société la partie de son travail 
comprenant la description du terrain dévonien. Imprimée 
dans ce volume, p. 169. — (Séance du 11 mars 1864). 

Excursion géologique. — M. Levieux lit une note sur 
les résultats d'une excursion géologique qu'il vient de 


518 ANALYSE DES TRAVAUX 


faire dans quelques parties du nord du département ; 
il présente en outre divers échantillons de fossiles, qui 
seront déposés au cabinet d'histoire naturelle de la ville. 
— (Séance du 12 juin 1862). 

Découverte de l’oolithe inférieure dans le départe- 
ment de la Manche. — M. Bonissent écrit qu'il vient de 
découvrir l’oolithe inférieure, banc blne, reposant sur 
l'étage supérieur du lias, dans les communes de Bout- 
teville et Sainte-Marie-du-Mont ; il y a recueilli divers 
fossiles, entre autres, des ammonites. — (Séance du 
9 septembre 1864). Dern? S'Gmf 9. velognss 44 PEINE. 


PHYSIQUE DU GLOBE. 


Observations nautiques et météorologiques.—M. Jouan 
présente un mémoire étendu sur les observations qui 
peuvent intéresser la navigation et la météorologie, faites 
pendant une traversée de France à la Nouvelle-Calé- 
donie, par la voie du Cap de Bonne-Espérance, dans les 
parages de la Nouvelle-Calédonie, de l'Australie, de la 
Nouvelle-Zélande, etc., etc., et pendant le retour en 
Europe par la voie du Cap Horn. Imprimé dans le présent 
volume, page 225. — (Séance du 13 mai 1864). 

Aurore Polaire Australe. — M. Jouan entretient la 
Société d’une aurore polaire australe dont il a lu la des- 
cription dans les n°’ du 20 et du 25 août du Moniteur 
de la Flotte. Le phénomène a été observé par la frégate 
l'Iphigénie, le 27 avril 1864, dans le Sud de la Terre de 
Van-Diemen, exactement au même point où M. Jouan 
en a observé un pareil le 11 juin 1860 (décrit dans le 
tome VIII des Mémoires de la Société, p. 378). L’aurore 
observée par l’{phigénie présente les mêmes caractères 
que celle qui a été vue par M. Jouan. — (Séance du 
9 septembre 1864). 


DE LA SOCIÉTÉ. 319 
GÉOMÉTRIE. 


M. Fleury communique un théorème sur les relations 
qui existent entre les distances d’un point quelconque 
d'une section conique et trois points arbitraires situés 
sur une même ligne droite. L'auteur reviendra sur ce 
sujet. — (Séance du 14 février 1864). 


MÉCANIQUE APPLIQUÉE. 


Typhlographe. — M. Passart soumet à l'examen de la 
Société un appareil qu'il a ainsi nommé, et qui permet 
aux aveugles d'écrire aisément. Une commission, com- 
posée de MM. Jouan, Henry et Fleury, est chargée d’exa- 
miner l'appareil en question.—(Séance du 12 juin 1864). 

Au nom de la commission chargée d'examiner le ty- 
phlographe de M. Passart, M. Jouan dit que l'appré- 
ciation de l'instrument dont il s’agit n’est pas dans les 
attributions de la Société. Mais il pense que la Société doit 
des remerciements à M. Passart, qui ne fait pas de son 
invention un objet de Spéculation, et qui, au contraire, 
s’est efforcé, par le prix de son appareil, lequel ne 
dépasse pas 25 francs, de le rendre accessible à tous. 
La proposition du rapporteur est adoptée à l'unanimité. 
— (Séance du 8 juillet 1864). é 


RÉCOMPENSES 


ACCORDÉES À LA SOCIÉTÉ IMPÉRIALE DES SCIENCES DE CHERBOURG 
PAR SON ExcC. M. LE MINISTRE DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE, 
A L'OCCASION DES CONCOURS INSTITUÉS 
ENTRE LES SOCIÉTÉS SAVANTES. 


4er Concours. — 25 Novembre 1861. 


Médaille de bronze commémorative décernée à la 
Société. 


9e Concours. — 11 Avril 1863. 


Médaille de bronze décernée à la Société. 
Médaille d'argent décernée à M. LE Joris, pour ses 
travaux de botanique. 


3° Concours. — 2 Avril 1864. 


Médaille de bronze décernée à la Société. 
Médaille d'argent décernée à M. BONISSENT, pour son 
ouvrage sur la géologie de la Manche. 
L | 


Par arrêté en date du 10 août 1864, S. Exc. M. le 
Ministre de l’Instruction publique a conféré le titre 
d'Officier d'académie à MM. Le Jours, président, et 
Jouan, vice-président de la Société. 


(ei re Le 


BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE. 


OUVRAGES REÇUS PAR LA SOCIÉTÉ  « 
DE JANVIER A SEPTEMBRE 186%. 


dos 


$ 1%. Ouvrages donnés par le Gouvernement. 


MINISTÈRE DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE. — Revue des Sociétés 
savantes, 3° série, T. ILE, in-8°, Paris, 1864. — Sciences: 
mathématiques, physiques et naturelles, T. V, in-8°, 1864. 
— Distribution des récompenses accordées aux Sociétés 
savantes le 11 avril 1863, in-89, Paris, 1863. 


$ 2° Publications des Sociétés correspondantes. 


France. 


Amiens. Société médicale. — Bulletin des travaux, 1'° année 
1861, in-8°, Amiens, 1862 ; 2° année 1862, in-8°, 1863. 
ANGErs. Sociélé industrielle. — Bulletin de la Société indus- 
trielle d'Angers et du département de Maine-et-Loire, 

T. XXXIV, in-8°, Angers, 1863. 

AuXERRE. Sociélé des sciences. — Bulletin de la Société des 
sciences historiques et naturelles de l'Yonne, T.X VIT, (n0 4), 
in-8°, Auxerre, 1863 ; T. XVIIL (n° 1), in-8°, 1864. 

Besançon. Société d’émulation. — Mémoires de la Société 
d’émulation du département du Doubs, 3e série, T. VII, 
1862, in-8°, Besançon, 1864. 

Borpeaux. Académie. — Actes de l’Académie Impériale des 
sciences, belles-lettres et arts de Bordeaux, 25e année (nos 
3 et 4), in-8°, Bordeaux, 1863. 

BorpEaux. Société Linnéenne.— Actes de la Société Linnéenne 
de Bordeaux, T. XXIV (n°5 1 à 4), in-8°, Bordeaux, 
1861-1863. 

21 


522 - BULLETIN 


Bonpraux. Société des sciences physiques et naturelles. — 
Mémoires de la Société des sciences physiques et naturelles 
de Bordeaux, T. I, (n° 2), in-8°, Bordeaux, 1863. 

CAEN. Académie.— Mémoires de l’Académie Impériale des scien- 
ces, arts et belles-letires de Caen, in-8°, Caen, 1864. 

Can. Société Linnéenne. — Mémoires de la Société Linnéenne 
de Normandie, T. XIHIT, in-40, Caen, 1864. — Bulletin 
de la Société Linnéenne de Normandie, T. VIT, in-8°, 1864. 

CAEN. Institut des provinces. — Annuaire de l’Institut des 
provinces, 2° série, T. VI, in-80, Caen, 1864. 

CHAmBÉRY. Académie de Savoie. — Mémoires de l’Académie 
Impériale des sciences, belles-lettres et arts de Savoie, 
2e série, T. VI, in-8°, Chambéry, 1864. 

CLERMONT-FERRAND. Académie. — Mémoires de l’Académie des 
sciences, belles-lettres et arts de Clermont-Ferrand, T. VII, 
in-8°, Clermont-Ferrand, 1861. 

Cozmar. Société d'histoire naturelle. — Bulletin de la Société 
d'histoire naturelle de Colmar, 1'e année, 1860, in-8c, Col- 
mar, 1860 ; 2e année 1861, in-So, 1862 ; 4° année 1863, 
in-8o, 1863. 

Dison. Société d'agriculture, — Journal d'agriculture de la 
Côte-d'Or, 1863 (nos 8 à 12), in-8°, Dijon, 1863. 

LA ROCHELLE. Académie. — Annales de la section des sciences 
naturelles, 1862-1883,-n0 6, in-8, La Rochelle, 1864. 
MerTz. Académie. — Mémoires de l’Académie Impériale de 

Metz, 1863, 1° et 2e parties, in-8°, Metz, 1863. 

Muzuouse. Société industrielle. — Bulietin de la Société in- 
dustrielle de Mulhouse, 1863 (n°5 10 à 12) ; 1864 (n°s 1 à 8), 
in-8°, Mulhouse. 

Nantes. Société académique. — Annales de la Société acadé- 
mique de Nantes et du département de la Loire-Inférieure, 
1863 (n°5 4 et 2), in-8°, Nantes, 1863. 

Paris. Société d’acclimatation. — Bulletin de la Saciété impé- 
riale zoologique d’acclimatation, T. X (n°5 11 et 12), in-8o, 
Paris, 1863 ; 2° série, T. L (n°5 4 à 8), in-8°, 1864. 

Paris. Société botanique. — Bulletin de la Société botanique de 
France, T. IX (no 9), in-8°, Paris, 1862; T. X (nes 5 à 8), 
1863 ; T. XI (Revue bibliographique A. B.), 1861. 

Paris. Société chimique. — Bulletin de la Société chimique de 
Paris, 1863, in-80, Paris, 1863. 


BIBLIOGRAPHIQUE. 323 


Paris. Conservatoire des arts et métiers. — Annales du Conser- 
vatoire Impérial des arts et métiers, T. IV, in-8v, Paris, 
1863-1864. 

Paris. Société de géographie. — Bulletin de la Société de 
géographie, 5e série, T. VI (n° 35 et 36), in-8°, Paris, 1863; 
T. VII (nos 1 à 8), in-8°, 1864. 

Privas. Société des sciences. — Bulletin de la Société des 
sciences naturelles et historiques de l'Ardèche (n° 1), in-8o, 
Privas, 1861-1862. 

RENNES. Société des sciences. — Mémoires de la Société des 
sciences physiques et naturelles du dépt d’Ille-et-Vilaine, 
T. I (nc 1}, in-8°, Rennes, 1863. 

Rouen. Académie, — Précis analytique des travaux de l’Aca- 
démie Impériale des sciences, belles-lettres et arts de 
Rouen, pendant l’année 1862-1863, in-8°, Rouen, 1863. 

TouLouse. Académie. — Table alphabétique des matières 
contenues dans les 16 premiers tomes des mémoires de 
l'Académie Impériale des sciences, inscriptions et belles- 
lettres de Toulouse, in-8°, Toulouse, 1854. — Table alpha- 
bétique des matières contenues dans les 12 derniers tomes 
(4e et 5° séries), in-80, 1864. 

Troyes. Société d'agriculture, etc. — Mémoires de la Société 
d'agriculture, des arts, sciences et belles-lettres du dépt de 
l'Aube, T. XIV (2e semestre), in-8o, Troyes, 1863. — Orga- 
nisation de la Société d'agriculture, etc., in-8, Troyes, 
1864. 

Angleterre. 


Lonpres. Société Royale. — Proceedings of the Royal Society, 
T. X{X (no 87); T. XUIL (nos 59 à 62), in-8&, Londres, 
1863-1864. 

LiverpooL. Société littéraire et philosophique. — Proceedings 
of the literary and philosophical Society of Liverpool, 
no XVII ,in-80, Liverpool, 1863. 


Belgique. 
Lièce. Société des sciences. — Mémoires de la Société royale 


des sciences de Liège, T. XVII et XVIII, in-80, Liège, 
1863. 


324 BULLETIN 
Pays-Bas. 


GRONINGUE. Société des sciences naturelles. — Drie-en-zes- 
tigste Verslag over het natuurkundig Genootschap in Gro- 
ningen gedurende het Jaar 1863, in-8°, Groningue, 1863. 

MippEeLBurG. Société des sciences. — Verslag van het Veran- 
delde in de algemeene Vergadering van het Zeeuwsch Ge- 
nootschap der Wetenschappen gehouden op woensdag den 
4 november 1863, in-8°, Middelburg, 1863. 


Suède et Norwège. 


CarisTiAniA. Université. — Det kongelige Frederiks Universitets 
halvundredaarsfest september 1861 Beretnungog Aetstykker, 
in-8°, Christiania, 1862. — Det kongelige norske Frede- 
riks Universitet Aarsberetning for Aaret 1861, in-8, Chris- 
tiania, 1862. 

CurisTiantA. Société des sciences. — Forhandlinger à Viden- 
skabs Selskapet à Christiania, Aar 1862, in-8°, Christiania, 
1862. 

CHRISTIANIA. Société physiographique. — Nyt Magazin for 
Naturvidenskaberne, T. XIL (livr. 1 à 3), in-8°, Christiania, 
1863. 

STOCKHOLM. Académie des sciences. — Ofversigt af Kongl. 
Vetenskaps-Akademien Fôrhandlingar, T. XIX, in-8, 
Stockholm, 1862. 


Russie et Finlande. 


HELsiINGrOoRs. Société des sciences. — Acta societatis scientia- 
rum Fennicæ, T. VIII, in-4°, Helsingfors, 1863. — 
Ofversigt af Finska Vetenskaps-Societeten Fürhandlingar, 
T. V,in-80, 1863. — Fôrteckning dfver Finska Vetenskaps- 
Societetens Boksamling: Aar 1862, in-8°, 1862. — Bidrag 
till Kännedom af Finlands Natur och Folk (livr. 5, 8, 9), 
in-8°, 4862-1863. 

Moscou. Société des naturalistes. — Bulletin de la Société 
Impériale des naturalistes de Moscou, 1863 (n°5 1 et 2), in-8°, 
Moscou, 1863. 


BIBLIOGRAPHIQUE. 325 
Allemagne. 


BELGRADE. Société littéraire. — Glasnik drouchiva serbske 
Slovesnosti, T. XVI et XVII, in-8°, Belgrade, 1863. 

BERLIN. Académie des sciences. — Monatsbericht der k. preus- 
sischen Akademie der Wissenschaften zu Berlin, 1863, in-So, 
Berlin, 1863. 

BERLIN. Société de physique. — Die Fortschritte der Physik 
im Jahre 1861, 17° année, in-8°, Berlin, 1863. 

BERLIN. Société d’horticulture. — Wochenschrift des Vereines 
zur Befôrderung des Gartenbaues in den kôüniglich preus- 
sischen Staaten für Gartnerei uud Pflansenkunde, 1863 
(nos 49 à 52) ; 1864 (n°5 1 à 33, 36 et 37), in-40, Berlin. 

Bonx. Société d'histoire naturelle. — Verhandlungen des natur- 
historischen Vereines der preussischen Rheinlande und 
Westphalens, T. XX (nes 1 et 2), in-8°, Bonn, 1863. 

Brun. Société d'agriculture, ete. — Mittheilungen der k. k. 
mährisch-schlesischen Gesellschaft zur Befürderung des 
Ackerbaues, der Natur-und Landeskunde in Brunn, 1862 
et 1863, in-4°, Brunn. 

CRACOVIE. Société impériale des sciences. — Statut cesarsko- 
krolewskiego Towarzystwa Naukovego Krakowskiego, 
in-8°, Cracovie, 1860. — Dodatki do Rocznika Towarzy- 
stwa Naukowego Krakowskiego, in-8°, 1863. 

DRESDE. Académie impériale des Curieux de la Nature. — 
Novorum actorum Academiæ cæsareæ Leopoldino-Caro- 
linæ germanicæ naturæ curiosorum, T. XXX, in-4°, 
Dresde, 1864. 

FRANCFORT. Société des sciences naturelles. — Abhandlungen 
herausgegeben von der Senckenbergische naturforschende 
Gesellschaft, T. N (4er livr.), in-4°, Francfort, 1864. 

FRANCFORT. Sociétézoologique. — Der zoologische Garten, T.IV, 
in-8°, Francfort, 1863 ; T. V (nos 2 à 6), in-8°, 1864. 

G1ESSEN. Société des sciences naturelles et médicales. — Erster 
Bericht des Oberhessischen Gesellschaft für Natur- und 
Heilkunde, in-8°, Giessen, 1847 ; Zweiter Bericht, in-80, 
1849 ; Zehnter Bericht, in-8°, 1863. 

GOETTINGUE. Société des sciences. — Nachrichten von der 
Georg-Augusts-Universitäts und der kon. Gesellschaft der 
Wissenschaften zu Güttingen von Jahre 1863, in-8, 
Gœttingue, 1863. 


326 __ BULLETIN 


HazLe. Société des sciences naturelles. — Abhandlungen der 
Naturforschenden Gesellschaft zu Halle, T. VIX(livr. 3), 
in-40, Halle, 1863. 

HgipeLBerG. Société d'histoire naturelle et de médecine. — 
Verhandlungen des naturhistorisch-medizinischen Vereins 
zu Heidelberg, T. HE (n° 2), in-8°, Heidelberg, 4862. 

HERMANNSTADT. Société des sciences naturelles de Transsyl- 
vanie. — Verhandlungen und Mittheilungen des siebenbürg- 
ischen Vereins für Naturwissenschaften zu Hermannstadt, 
T. XIV (n°51 à 6), in-8°, Hermannstadt, 1863. 

KÔNIGSBERG. Société physico-économique.— Schriften der küni- 
glichen physikalisch-ükonomischen Gesellschaft zu Künigs- 
berg, 3° année 1662 (livr. 1 et 2), in-4°, Kônigsberg, 1862- 
1863 ; 4° année 1863 (livr. 1 et 2), in-40, 4863. 

Muxicx. Académie des sciences. — Sitzungsberichte der k. 
bayerische Akademie der Wissenschaften zu Munchen, 
4863, T. E'(n0 4); €. EL (n°s 1 à 4), in-8°, Munich, 1863; 
1864, T. I (n°5 4 et 2), in-8°, 1864. 

NurEmMBERG. Société d'histoire naturelle, — Abhandlungen der 
naturhistorischen Gesellschaft zu Nürnberg, T. HI (n° 1), 
in-8°, Nuremberg, 1864. 

OrFrENBac. Société des sciences naturelles. — Vicrter Bericht 
der Offenbacher Vereins für Naturkunde, in-8°, Offenbach, 
1863. 

RATISBONNE.. Société royale de botanique. — Denkschriften der 
k. bayerischen botanischen Gesellschaft zu Regensburg, 
T. V (livr. 4), in-4°, Regensburg, 1864. 

RATISBONNE. Société de zoologie et de minéralogie. — Corres- 
pondenz-Blatt der xoologisch-mineralogischen Vereines in 
Regensburg, T. XVII, in-8°, Regensburg, 1863. 

VIENNE. Académie des sciences. — Sitzungsberichte der kaïs. 
Akademie der Wissenschaften, mathematisch-naturwissen- 
schaftliche Classe, 1°e section: T. XLVI (n°5 3 à 5), in-8°, 
Vienne, 1862; T. XLVIIE (n°s 1 à 5), in-8°, 1863; T. XL VIII 
(nos { et 2), in-8°, 14863 ; — 2e section : T. XLVI (nos 4 et 5), 
in-8°, 1862; T. XLVIT (nos 4 à 5), in-8°, 1863; T. XLVIII 
(nos 1 à 3), in-80, 1863. 

Vienne. Institut impérial géologique. — Jahrbuch der k. k. geo- 
logischen Reichsanstalt, ‘TT. XEX (n° 8 et 4), in-#°, Vienne, 
4863 ; T. X1V {n° 1), in-40, 1864. 


BIBLIOGRAPHIQUE. 327 


VIENNE. Sociélé de géographie. — Mittheilungen der k. k. geo- 
graphischen Gesellschaft, T. VI, in-4°, Vienne, 1863. 

Vienne. Société impériale de zoologie et de botanique. — 
Verhandlungen der k. k. zoologisch-botanischen Gesellschaft 
in Wien, T. XIII, in-8°, Vienne, 1863. 

WurzBOURG. Société physico-médicale. — Würzburger natur- 
wissenschaftliche Zeitschrift, T. AV (no 1), in-8°, Wäürz- 
bourg, 1863. 


Suisse. 


GENÈVE. Société de physique et d'histoire naturelle. — Mémoires 
de la société de physigue et d'histoire naturelle de Genève, 
T. XVII ({re partie), in-40, Genève, 1863. 

NEUFCHATEL. Société des sciences naturelles. — Bulletin de la 
société des sciences naturelles de Neufchätel, T. VI (2° livr.), 
in 8°, Neufchâtel, 1863. 


Ktaïie. 


FLORENCE. Académie des géorgophiles. — Rendiconti delle adu- 
nanze della R. Accademia dei Georgofili di Firenze, V, I 
(n°5 3 à 7), in-8°, Florence, 1863. 

MiLan. Institut royal de Lombardie. — Atti del Reale Istituto 
Lombardo di scienze, lettere ed arti, T. XEX (fasc. 17 à 20), 
in-40, Milan, 1863-1864. — Rendiconti. Classe di scienze 
mathematiche e naturali, €. L(n°s 1 à 5), in-8°, Milan, 
1864. — Memorie del Reale Istituto Lombardo di scienze 
lettere ed arti, T. IX (fase. 5), in-40, Milan, 1864.—Annua- 
rio del R.Estituto Lombardo di scienze lettere ed arti, 1864, 
in-8°, Milan, 1864. 

MiLan. Société des sciences naturelles. — Afti della societa ita- 
liana di scienze naturali, T. V (nos 5 et 6), in-8°, Milan, 1863- 
1864 ; T. VI (n°s 4 à 3), in-8°, 1864. 

NAPLes. Association de secours mutuels entre les savants ita- 
liens. — Bulletino dell'associazione nazionale italiana di 
mutuo soccorso degli scienziati letterati edsartisti (n°5 6 à 8), 
in-8°, Naples, 1863-1864. 

NaPLes. Académie royale. — Rendiconti della Reale Accademia 
di archeologia, lettere e belle arti, in-4°, Naples, 1863. 


328 : BULLETIN 


PALERME. Institut royal d'encouragement. — Giornale del Reale 
Istituto d’incoraggiamento di agricoltura, arti et mani- 
fatture in Sicilia, 3e série, T. I (n°5 1 à 4), in-8°, Palerme, 
1863-1864. 

PALERME. Société d'acclimatation. — Atti della societa di accli- 
mazione e di agricoltura in Sicilia, T. XET (n°s 9 à 12), in-8v, 
Palerme, 1863; T. IV (n°5 1 à 6), in-8°, 1864. 

Rome. Académie des sciences. —— Atti dell’ accademia pontificia 
de’ nuovi Lincei, T. XIV ,in-40, Rome, 1861 ; T. XV, in-40, 
1862 ; T. XVI (n° 1), in-4°, 1863. 

SIENNE. Académie des sciences. — Atti della R. Accademia de’ 
Fisiocritici di Siena, 2e série, T. IE (n° 1), in-8, Sienne, 
1864. 

VENISE. Institut des sciences, lettres et arts. — Memorie dell’ 
I. R. Istituto veneto di scienze lettere ed arti, T. X (n° 2 
et 2), in-%o, Venise, 1862 ; T. XI (n° 1 et 2), in-4°, 1863. — 
Atti dell I. R. Istituto veneto di scienze lettere ed arti, 
T. VIT (n°55 à 10), in-8°, 1861-1862; T. VIIE (nos 4 à 10), 
in-8°, 1862-1863; T. IX (nos 1 à 7), in 8°, 1863-1864. 


Espagne. 


MapriB. Académie des sciences. — Memorias de la real Aca- 
demia de Ciencias de Madrid, T.1IX (1* serie: ciencias exac- 
tas, T. I, parte 2%), 1863 ; T. III (22 serie : ciencias fisicas, 
T. I, part. 2 et3), 1859-1863 ; T. 1V (32 serie: ciencias 
naturales, T. II, parte 32), 1859 ; T. V (32 serie: ciencias 
naturales, T. IX, parte 12), 1861; T. VI (22 serie: ciencias 
fisicas, T. II, parte 142), 1864, in-4°, Madrid.— Resumen de 

. las actas de la real academia de ciencias de Madrid en el 
ano academico de 1853 a 1854, in-40, 1857; de 1854 a 1855, 
in-40, 1857; de 1855 a 1856, in-4°, 1857 ; de 1856 a 1857, 
in-40, 14858 ; de 1857 a 1858, in-40, 1859; de 1858 «a 1859, 
in-4°, 4860 ; de 1859 a 1860, in-4°, 1862; de 1861 a 1862, 
in-4°, 14863. -— Libros del saber de Astronomia del Rey Don 
Alfonso X de Castilla, copilados anotados y comentados 
por Don Manuel Rico y Sinobas, T. Feet 11, in-folio, 
Madrid, 1863. 


BIBLIOGRAPHIQUE. 329 
Portugal. 


LisBONNE. Académie royale des sciences. — Portugaliæ monu- 
menta historica. Leges et consuetudines, T. I (fase. 3), 
in-folio, Lisbonne, 1863. — Lendas da India por Gaspar 
Correa, T. IX (parte 3), in-4°, Lisbonne, 1863. — Historia 
e memorias da Academia real das sciencias de Lisboa. 
Classe de sciencias moraes, politicas e bellas lettras, 
T. JIX (part. 1), in-40, 1863 ; Classe de sciencias mathe- 
maticas, physicas e naturaes, T. III (part. 12), in-4°, 1863. 


Asie. 


BaTavra. Société des arts et sciences. — Verhandelingen van 
het Bataviaasch Genootschap van Kunsten en Weten- 
schappen, T. XXIX, in-4°, Batavia, 1862. — Tydschrift 
voor Indische Taal-, Land. en Volkenkunde, T XI (n°S1 
à 6), in-8°, Batavia, 1861; T. XII (nos 1 à 6}, in-8°, 1862. 

BarTavia. Société des sciences naturelles. — Natuurkundig 
Tydschrift voor Nederlandsch Indiè, T. XXIV (nos 1 à 6), 
in-8°, Batavia, 1862 ; T. XXV (n°5 1 à 6), in-80, 1862-1863; 
T. XXVI (nos 1 et 2), in-8°, 14863. 


$ 3. — Ouvrages offerts à la Société. 


Les noms des membres de la Société sont précédés d’une astérique *. 


ASTRAND (J.J.).— Om astronomiske og geodetiske Observationer 
à sommeren 1861, in-8°, Christiania, 1863. 

* Bazrour (J. H.).— Lescription of the fruit and seed of Clero- 
dendron Thomsonæ, in-8°, Edimbourg, 1863. 

* BARRESWIL. — Répertoire de chimie appliquée, année 1863, 
in-8o, Paris. 

* Barurri (G. F.). — Di alcuni recenti progressi delle scienze 
fisiche, delle Loro applicazioni e specialmente delle pubbliche 
communicazioni, in-8°, Turin, 14863. — Giardini d’acclima- 
zione, in-80, Turin, 1864. — Saluzz0o, Manta, Verzuolo, 
nell’ottobre dell’anno 1863, in-So, Turin, 1863. 

Bôcx (Georg). — Vorläufige Uebersicht der während der Reise 
der k. k. Fregatte Novara von den Herren Naturforschern 
gesammelten Spinnen, in-8°, Vienne, 1861. 


330 BULLETIN 


BRAUER (Friedr.) — Monographie der Oestriden, in-80, Vienne, 
1863. 

BRUNNER Von WATTENWYL. — Üeber die von der k: k. Fregatte 
Novara mitgebrachten Orthopteren, in-80, Vienne, 1862. 

* CaspaRyY (Robert). — De Nectariis, in-4°, Bonn, 1848. 

* CuzENT (G.). — Traitement radical de la rage par les alca- 
loïdes végétaux, in-80, Pointe-à-Pitre, 4864. — Eau ther- 
mo-minérale de la Ravine-chaude du ELamentin, in-80, 
Pointe-à-Pitre, 14864. 

* De CANDOLLE (Alph.).— Géographie botaniqueraisonnée,2 vol, 
in-80, Paris, 1855. 

D'HéricOURT (Achmet). — Annuaire des Sociétés savantes dela 
France et de l'étranger, 4° vol., in-80, Paris, 1863. 

* FRAUENFELD (G. von). — Eine für Oesterreich neue Trypeta, 
in-80, Vienne, 4861. — Beitrag zur Insektengeschichte aus 
dem Jahre 1861, in-80, 1862. — Ueber ein neue Hiôhlen- 
Carychium und zwei neue fossile Paludinen, in-8°, 14863. — 
Ueber die sogenannte Sägspän-Sce, in-80, 1862. — Versuch 
einer Aufzählung. der Arten der Gattung Bithynia und 
Nematura, in-80, 1862. — Verläufige Aufzählung der Arten 
der Gattungen Hydrobia und Amnicola, in-80, 1863. — 
Beitrag zur Metamorphosengeschichte aus dem Jahre 1862, 
(nos 1 et 2), in-8°, Vienne 1863. — Bericht über eine Reise 
durch SchwedenundNorwegenin Sommer1863,in-80, Vienne, 
1863. 

* GasparRiNt (G.) — Memorie botaniche. Embriogenia della 
Canape. Malattie degli Agrumi. Modificazione di cellule ve- 
getali, in-#°, Naples, 1862. — Ricerche sulla embriogenia 
della canape, in-4°, Naples, 1862. — Sopra la melata o tra- 
sudamento di aspetto gommoso dalle foglie di alcuni alberi, 
in-40, Naples, 1863. — Osservazioni sopra talune modifica- 
zioni organiche in alcune cellule vegetali, in-4°, Naples, 
4862. — Prelezione all’insegnamento della Botanica nella 
R. Universita di Napoli, in 8°, Naples, 1861. 

GuiLLory aîné. — Le marquis de Turbilly,in-8°, Angers, 1862. 

Haasr (Julius). — Bemerkungen über Strigops habroptilus, 
in-8°, Vienne, 1863. 

HauEr (K. von). — Ueber das Verhältniss des Brennwerthes der 
fossilen Kohlen in der üsterreichischen Monarchie zuihrem 
Formationsalter, in-49, Vienne, 1863. 


BIBLIOGRAPHIQUE. Sa | 


HEeLLer (Cam.) — Neue Crustaceen gesammeit während der 
Weltumseglung der k. k. Fregatte Novara (n°2), in-8°, 
Vienne, 1862. 

Heuzé (Gust.) — Cours d'agriculture pratique. Les matières 
fertilisantes, engrais minéraux, végétaux et animaux, 
solides, liquides, naturels et artificiels, in-80, Paris, 14862. 
— Les assolements et les systèmes de culture, in-8°, Paris, 
1862. 

Hocu(F.) — Supplementer till Dovres flora, in-80, Christiania, 
1863. 

HoLMBoE (C. A.) — Norske vægtlodder fra fjortende Aarhun- 
drede,in-4%, Christiania, 1863. 

Hozzner (Georg) — Ueber die Krystaile in den Pflanzenzellen, 
in-80, Munich, 1864. 

* Jozy (N.) — L'agriculture aux prises avec les insectes, ou im- 
prévoyance et châtiment, in-8°, Toulouse, 1864. — Con- 
férence publique sur l’hétérogénie ou génération spontanée 
faite à la Faculté de médecine de Paris Le 28 juin 1864%,in-80, 
Paris, 1864. 

" LAVOCAT (A.) — Nouveau fait tératologique démontrant la 
construction vertébrale de la tête, in 8, Toulouse, 1864. 

* LE CaNu. — Observations sur les hanneions communs, in-8°, 
Paris, 1864. 

* Le Jozis (Aug.). — Liste des Algues marines de Cherbourg, 
in-8°, 1863. 

LiHARzIK (F. P.). — La loi de la croissance et la structure de 
l’homme, in-4°, Vienne, 1862. 

MOoE (N.).— Veiledning til Dyrkning af glaciale, alpinske og 
arctiske Planter, in-8°, Cbristiania, 1862. 

SARS (M.). — Geologiske og zoologiske Iagttagelser an stillede 
paa en Reise i en Deel af Trondhjems stift i Sommeren 1862, 
in-8°, Christiania, 1863. 

SARS (O0. G.). — Om en i Sommeren 1862 foretagen zoologisk 
Reise à Christiania og Trondhjem Stifter, in-8°, Christiania, 
1863. 

SCHRADER (H. L.). — Ueber gallenbildende Insekten in Austra- 
lien, in-8°, Vienne, 1863. 

* SENONER (Ad.). — Enumerazione sistematica dei mineralidelle 
provincie venete, in-8°, Venise, 1863. 

SIRBKE (H.). — Om en à Sommeren 1861 foretagen entomologisk 
Reise, in 8°, Chrisliania, 1863. 


332 BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE. 


* SÔcuTING (E.). — Die Fortschritte der physikalischen Geo- 
graphie im Jahre 1860, in-8°, Berlin, 1862 ; — im Jahre 
1861, in-8°, Berlin, 1863. 

* VINCENT (A. J. H.). — Note sur la messe grecque qui se chan- 
lait autrefois à l’abbaye royale de Saint-Denis, in-8°, Paris, 
1864. ; ; 

“ VoLpicELLI (Paolo). — Determinazione di alcuni integrali 
definiti, in-4°, Rome, 1862. 

WEINLAND. — Der zoologische Garten. Zeitschrift für Beo- 
bachtung, Pflege und Zucht der Thiere, 4° année, in-80, 
Francfort, 1863. 

* ZANTEDESCHI (Franc.). — Lettera del prof. Francesco Zante- 
deschi a’ suoi colleghi-amici, intorno alle forze che solleci- 
tano le molecole de’ corpi, la loro risoluzione, il loro 
aggregamento ed ai momenti meccanici delle irradiazioni, 
in-80, Padoue, 186%. — Lettere del prof. F. Zantedeschi al 
dotto Camillo Flammarion, intorno all origine della rugiada 
e della brina, in-8°, Padoue, 1864. 


LISTE DES MEMBRES 


DE LA 


SOCIÉTÉ IMPÉRIALE DES SCIENCES NATURELLES 
DE CHERBOURG. 





ep0e3e 


Bureau de la : Société. 


* Fondateurs. 
MM. 
Cte Th. Du MONCEL %X, directeur-perpétuel. 
Dr Aug. LE JOLIS, archiviste-perpétuel. 
Emm. LIAIS *, secrétaire-perpétuel. 


Bureau électif pour 1864. 


Dr Aug. LE JOLIS, président. 
H. JOUAN %, vice-président. 
L. L. FLEURY, secrétaire. 
LEVIEUX, trésorier. 


Membre honoraire. 


L 


Gust. THURET, membre de l’Institut, à Antibes. 
Membres titulaires. 


49 Section des sciences médicales. 


D' LEPBEL, à Valognes. 

D' MONNOYE, chirurgien en chef de l’hospice Napoléon. 
D: EYCHENNE %, médecin-major de la guerre, 

Dr VIGIER DE VARENNES, à Valognes. 

Dr LEVÉEL, à Valognes. 

Dr VIGUËS, à Cherbourg. 


334 LISTE DES MEMBRES 
20 Section de zoologie, botanique et agriculture. 


Aug. LE JOLIS, docteur ès-sciences, officier d'académie. 

BERTRAND-LACHÊNÉE, naturaliste. 

EYRIÈS 3%, capitaine d'infanterie de marine, 

Ct: H. De TOCQUEVILLE %, président de la société d’agri- 
culture, membre du conseil général. 

DUBOIS x, sous-intendant militaire. 

J. DUPREY, professeur, président de la société d’horticulture. 

GILLES, maire de Flamanville, membre du conseil général. 

PÉRIAUX, maire de Querqueville, secrétaire de la société d’agri- 
culture. 

BAIZE, percepteur à Bricquebec. 

A. MACÉ, naturaliste, à Colomby. 


30 Section de géologie et de géographie. 


BONISSENT, membre de la société géologique de France. 

H. JOUAN :X, capitaine de frégate, officier d'académie. 

DE BARMON, O.%, capitaine de frégate. 

LEVIEUX, membre de la société géologique de France. 
D'ABOVILLE, C.%x, contre-amiral. 

ROBINET DE PLAS, O.%, capitaine de vaisseau. 
MARTINEAU DES CHESNEZ, O.:%XK, capitaine de vaisseau. 
HENRY, conservateur du musée d’histoire naturelle. 

Cie Dx BÉRENGER, ancien officier de marine. 


40 Section de physique et astronomie. 


Cte Th. Du MONCEL %, ingénieur électricien des lignes télé- 
graphiques. 

Emm. LIAIS :%x, astronome. 

L. L. FLEURY, physicien. 

GEUFROY, architecte de la ville. 

JOYEUX X, ingénieur de la marine impériale. 

VIBERT, principal du collége. 

NAGUET DE SAINT-VULFRAN %X, capitaine de frégate, 
directeur de l'observatoire de la Marine. 


DE LA SOCIÉTÉ, 335 
Membres correspondanéis. 


ABRIA, professeur à la faculté des sciences de Bordeaux. 
AGARDH (J. G.}), professeur de botanique, à Lund. 
AGASSIZ, professeur à Cambridge, (Massachusetts.) 
AIRY, directeur de l’observatoire de Greenwich. 
ANDERSSON (N. J.), membre de l'académie de Stockholm. 
ARESCHOUG, professeur de botanique, à Upsal. 
BABINET, membre de l'Institut, à Paris. 

BALFOUR (J. H.), président de la soc. botanique d'Edimbourg. 
BARRESWIL, chimiste, à Paris. 

BARUFFI, professeur à l’université de Turin. 

BARY (Anton de), professeur, à Fribourg-en-Brisgau. 
BECQUEREL, profr au Conservatoire des arts et métiers, Paris. 
BENNETT (Georges), naturaliste, à Sidney. 

BENTHAM, président de la société Linnéenne de Londres. 
BERTHELOT, professeur à l’école de pharmacie de Paris. 
BERTOLONI (Ant.), professeur émérite, à Bologne. 
BESCHERELLE (E.), botaniste, à Paris. 

BIANCHI, directeur de l'observatoire de Modène. 
BLACHE, directeur de la santé, à Marseille. 
BLANCHARD, membre de l’Institut, à Paris. 
BLEEKER, zoologiste, à Amsterdam. 

BOISDUVAL, entomologiste, à Paris. 

BOISSIER (Edm.), botaniste, à Genève. 

BOREAU, directeur du jardin des plantes d'Angers. 
BORNET (Ed.), botaniste, à Antibes. 

BOUTSKOY, directeur de l’école navale de Russie. 
BRAUN (Alex.), directeur du jardin botanique de Berlin. 
BREBISSON (Alph. de), botaniste, à Falaise. 
BRONGNIART (Ad.), membre de l’Institut, à Paris. 
BUBSE, botaniste, à Riga. - 

BUNGE, directeur du jardin botanique de Dorpat. 
BUNSEN, professeur de chimie, à Heidelberg. 
BURMEISTER, professeur de zoologie, à Halle. 

BUSSY, directeur de l’école de pharmacie de Paris. 
BUYS-BALLOT, directenr de l'observatoire d’Utrecht. 
CALIGNY (marquis Anatole de), à Versailles. 
CANDOLLE (Alph. de), professeur, à Genève. 

CARUS, professeur, à Dresde. 


336 LISTE DES MEMBRES 


CASPARY, directeur du jardin botanique de Kônigsberg. 
CASTORANI, médecin, à Paris. 

CATTELOUP, médecin principal militaire, à Versailles. 
-CAUMONT (de), membre de l’Institut, à Caen. 
CHACORNAC, astronome à l’observatoire de Paris. 
CHATEL (Victor), à Aunay-sur-Odon. 

CHATIN, professeur à l’école de pharmacie de Paris, 
CHESNON, naturaliste, à Evreux. 

CIALDI, commandant la marine pontificale, à Civita-Vecchia. 
CLOS, professeur à la faculté des sciences de Toulouse. 
COELHO (J. M. Latino), secrétaire de l’académie de Lisbonne. 
COOPER, astronome, à Markree. 

CORNALIA, président de la soc. des naturalistes de Milan. 
COSSON (Ërn.), botaniste, à Paris. 

COSTE, membre de l’Instilut, à Paris. 

CREPIN (Fr.), professeur de botanique à Gand. 
CROUAN (H.), botaniste, à Brest: 

CROUAN (L.), botaniste, à Brest. 

CUIGNEAU (Th.), botaniste, à Bordeaux. 

CUTANDA, directeur du jardin botanique de Madrid. 
CUZENT, pharmacien de la marine, aux Antilles. 
DARWIN (Charles), botaniste, à Down, Bromley (Kent.) 
DAUBRÉE, membre de l’Institut, à Paris. 

DECAISNE (Jos.), membre de l’Institut, à Paris. 

DE LA RIVE, professeur, à Genève. 

DELESSE, ingénieur en chef des mines, à Paris. 
DESSAIGNES, chimiste, à Vendôme. 

DESSAINS, professeur de physique, à Paris. 

DICKIE, professeur de botanique, à Glasgow. 

DONNY, chimiste, à Gand. 

DOVE, membre de l’académie des sciences de Berlin. 
DROUET (Henri), naturaliste, à Troyes. 

DUBY DE STEIGER, botaniste, à Genève. 
DUCHARTRE, membre de l’Institut, à Paris. 

DUFOUR (Léon, membre de l'Institut, à Saint-Sever. 
DUMAS, sénateur, membre de l’Institut, à Paris. 
DUMÉRIL (Aug.), professeur au muséum de Paris. 
DUMORTIER, botaniste, à Tournay. 

DUPONT, président dela soc. médicale d'Amiens. 


DE LA SOCIÉTÉ. 337 


DU RIEU pe MAISONNEUVE, dir. du jardin bot. de Bordeaux. 
DUTREUX, naturaliste, à Luxembourg. 
DUVAL-JOUVE, inspecteur d'académie, à Strasbourg. 
EHRENBERG, membre de l’académie des sciences de Berlin. 
ELIE DE BEAUMONT, secrét. de l'académie des sc., à Paris. 
ENCKE, directeur de l’observatoire de Berlin. 
ENGELMANN, professeur de botanique, à Saint-Louis. 
ERMAN, membre de l’académie des sciences de Berlin. 
ESLER, membre de l'académie des sciences de Vienne. 
ETTINGSHAUSEN (C. von), membre de l’académie de Vienne. 
EUDES-DESLONGCHAMPS, doyen de la fac. des sc. de Caen. 
FAIRBAIRN, membre corr. de l’Institut, à Manchester. 
FAYE, membre de l’Institut, à Paris. 
FÉE (A. L.) professeur, à Strasbourg. 
FENZL, directeur da jardin botanique ée Vienne. 
FISCHER de WALDHEIM, prés. dela soc. des natur. de foscou. 
FLOURENS, secrétaire perpétuel de l’acad. des sc., à Paris. 
FOURNIER (Eug.), secrétaire de la soc. botanique, à Paris. 
FRAUENFELD (G. von), secrétaire dela soc. zoolog. de Vienne. 
FRIES (Elias), professeur de botanique, à Upsal. 
FRIES (Theodor), botaniste, à Upsal. 
FUNCK, professeur, à Luxembourg. 
GASPARRINI, professeur de botanique, à Naples. 
GASPARIS (de), astronome, à Naples. 
GAUGAIN, physicien, à Paris. 
GEMMELLARO (G. G.), géologue, à Catane. 
GIRARDIN (J.), doyen de la faculté des sciences de Lille. 
GISTEL, naturaliste, à Munich. 
GLOESENER, professeur de physique, à Liége. 
GODRON, doyen de la faculté des sciences de Nancy. 
GOEPPERT, professeur, à Breslau. 
GRAELLS (M. de la Paz), botaniste, à Madrid. 
GRAHAM, astronome, à Markree. 
GRATIOLET, professeur à la faculté des sciences de Paris. 
GRAY (Asa), secrétaire de l'académie de Boston. 
GRENIER, doyen de la faculté des sciences de Besançon. 
GREVILLE (R. Kaye), botaniste, à Edimbourg. 
GROENLAND (Joh.), botaniste, à Paris. 
GROVE, physicien, à Londres. 
GUBLER, professeur à la faculté de médecine de Paris. 

29 


338 LISTÉ DES MEMBRES 


GUÉRIN-MÉNE VILLE, naturaliste, à Paris. 

GUICHENOT, aide-naturaliste au Museum de Paris. 
GUSSONE, directeur du jardin botanique“de Naples. 
HAIDINGER, directr de l'Institut imp. géologique de Vienne. 
HARTING, directeur du jardin botanique d’Utrecht. 
HARVEY, professeur de botanique, à Dublin. 

HÉBERT, professeur à la faculté des sciences de Paris. 
HEER (Oswald), professeur, à Zurich. 

HELDREICEH (von), directeur du jardin botanique d'Athènes. 
HENRY (Jos.), secr. de l’Inst. Smithsonienne, à Washington. 
HERBICH, médecin militaire, à Cracovie. 

HERBICH, ingénieur des mines, à San-Domokos. 
HERSCHELL (Sir J.F. W.), astronome, à Londres. 

HÉTET, pharmacien de la marine, à Toulon. 

HEUFLER (L. von), botaniste, à Vienne. 

HIND, directeur du Nautical-Almanach, à Londres. 
HOELZL, botaniste, à Vienne. 

HGFFMANN (Hermann), professeur, à Giessen. 
HOFMEISTER (Wilh.), botaniste, à Leipzig. 

HCOKER (Sir William), directeur des jardins royaux de Kew. 
HOOKER (J. Dalton), botaniste, à Kew. 

IRMISCH (Thilo), botaniste, à Halle. 
JAEGER (G. F. von), professeur, à Stuttgart. 

JAUBERT (Comte A.), membre de l'Institut, à Paris. 

JOLY (N.), professeur à la faculté des sciences de Toulouse. 
JORDAN (Alexis), botaniste, à Lyon. 

JOURDAIN, docteur és-sciences, à Bayeux. 

JOUVIN, professeur à l’école de pharmacie de Rochefort. 
JURATSKA (Jakob), botaniste à Vienne. 

KAEMTZ, professeur de physique, à Halle. 

KILLIAS, président de la société des sciences natur. de Chur. 
KIRSCHBAUM, secrét. de la soc. des sciences de Wiesbaden. 
KOTSCHY, conservateur du musée botanique de Vienne. 
KRAUSS, professeur de zoologie, à Stuttgart. 
KREMPEZLHUBER (von), botaniste, à Munich. 

KUETZING, professeur de botanique, à Nordhausen. 
KUHLMANN, chimiste, à Lille. 

KUPFFER, direc. Ge l'observatoire phys. de Saint-Petersbourg. 
LAMPRECHT, pharmacien, à Bamberg. 

LAMY, professeur à la faculté des sciences de Lille. 


DE LA SOCIÉTÉ. 339 


LANCIA (Duc de BROLO), secrét. de l’académie de Palerme. 
LANDERER, pharmacien, à Athènes. 

LANGE (Joh.), botaniste, à Copenhague. 

LASSEL, astronome, à Liverpool. 

LAUGIER, membre de l’Institut, à Paris. 

LAVOCAT, professeur d'anatomie, à Toulouse. 

LAWSON (Georg), professeur de botanique, à Kingstown. 
LEBOUCHER, professeur de physique, à Caen. 

LE CANU, professeur à l’école de pharmacie de Paris. 

LE CONTE (John), secr. de l’acad.des sc. nat. de Philadelphie. 
LE MAOUT, botaniste, à Paris. 

LENORMAND (René), botaniste, à Vire. 

LEPAGE, chimiste, à Gisors. 

LEREBOULLET, professeur de zoologie, à Strasbourg. 
LESPINASSE, botaniste, à Bordeaux. 

LÉVEILLÉ, botaniste, à Paris. 

LE VERRIER, sénateur, directeur de l’observatoire de Paris. 
LÉVY, professeur de mathématiques, à Rouen. 
LICHTENSTEIN, membre de l’académie des sciences de Berlin. 
LIEBIG (J. von), professeur de chimie, à Munich. 
LINDERMAYER, président de la soc. des sc. nat. d'Athènes. 
LITTROW fvon), directeur de l’observatoire de Vienne. 
LORIÈRE (de), géologue, à Paris. 

LUCA (de), professeur de chimie, à Pise. 

LUCAS (H.), secrétaire de la soc. entomologique de Paris. 
MAKOWSKY, professeur d'histoire naturelle, à Brunn. 
MALBRANCHE, botaniste, à Rouen. 

MANGON (Hervé), professeur, à Paris. 

MARTINS (Charles), professeur, à Montpellier. 

MARTIUS (Ph. von), secrét. de l’académie de Munich. 
MASSON, professeur de physique, à Paris. 

MIATTEUCI, sénateur, à Turin. 

MAURY, officier de marine des Etats confédérés. 
MENGE, secrétaire de la soc. des naturalistes de Daazig. 
METTENIUS, professeur de botanique, à Dresde. 

MERKEL, professeur de zoologie, à Riga. 

MILDE, professeur de botanique, à Breslau. 

MILLARDET, botaniste, à Paris. 

MILNE-EDWARDS, membre de l'Institut, à Paris. 
MIQUEL, professeur de botanique, à Utrecht. 


340 LISTE DES MEMBRES 


MOHL (Hugo vou), professeur dè botanique, à Tubingen. 
MONTAGNE, membre de l’Institut, à Paris. 
MONTROUZIER, missionnaire, à la Nouvelle-Calédonie. 
MOORE (Charles), dir. du jardin botanique de Sydney. 
MORIDE, chimiste, à Nantes. 

MORIÈRE, professeur d'histoire naturelle, à Caen. 
MORIS, professeur de géologie, à Luxembourg. 

MORIS (J. H.), sénateur et professeur, à Turin. 
MOULINS (des), présidentde la soc. linnéenne de Bordeaux. 
MUELLER (Karl), professeur, à Halle. 

MULSANT, entomologiste, à Lyon. 

NÆGELI, directeur du jardin botanique de Munich. 
NATALE (de), professeur de géologie, à Messine. 
NEILREICH, botaniste, à Vienne. 

NOTARIS (de), direcieur du jardin botanique de Gênes. 
NYLANDER (W.), professeur, à Helsingfors. 

OLMSTED, astronome, à New-Haven. 

OUDEMANS, professeur de botanique, à Amsterdam. 

: PALAGI, professeur, à Bologne. 

PARLATORE (Filippi), professeur de botanique, à Florence. 
PASSERINI, professeur d'histoire naturelle, à Parme. 
PASTEUR, membre de l’Enctitut, à Paris. 

PAYEN, membre de l’Institut, à Paris. 

PELLETIER, secrétaire de l'académie d'Orléans. 
PELOUZE, membre de l’Institut, à Paris. 

PETERS, directeur de l'observatoire d’Altona. 

PETIT, directeur de l’observatoire de Toulouse. 
PÉTREQUIN, médecin en chef de l’hospice @e Lyon. 
PIERRE (Isidore), professeur à la faculté des sciences de Caen. 
PLANCHON (J.E.), professeur à la faculté de Montpellier. 
PLANTAMOUR, directeur de l’observatoire de Genève. 
PLUCKER, professeur, à Bonn. 

POEY, directeur de l'observatoire de la Havane. 
POGSON, directeur de l'observatoire d'Oxford. 
POISEUILLE, membre de l’académie de médecine, à Paris. 
POUCHET, membre de l’Institut, à Rouen. 

POUILLET, membre de l’Institut, à Paris. 

PRESTEL, météorologiste, à Emden. 

PRINGSHEIM, professeur de botanique, à Berlin. 
PURKINIE, professeur, à Breslau. 


DE LA SOCIÉTÉ. 34 


QUATREFAGES (de), membre de l’Institut, à Paris. 
QUÉTELET, directeur de l'observatoire de Bruxelles. 
RADLKOFER, professeur de botanique, à Munich. 

RAULIN, professeur à la faculté des sciences de Bordeaux. 
REICHENBACH, professeur de botanique, à Dresde. 

REIN VILLIERS, médecin, à Paris. 

RENARD, secrétaire de la société des naturalistes de Moscou. 
REUTER, professeur de chimie, à Luxembourg. 

REY, entomologiste, à Villié. 

RIDOLFI (Cosimo), prés. de la soc. des géorgophiles, à Florence. 
ROEPER, professeur, à Rostock. 

ROSSE (Lord), astronome, à Londres. 

ROSSMANN (Julius), botaniste, à Giessen. 

ROUX, chirurgien en chef de la marine, à Toulon. 
RUPRECHT, membre de l'académie de St-Pétersbourg. 
SABINE, vice-président de la société royale de Londres. 
SANGUINETTI, professeur de botanique, à Rome. 

SA VI (Pietro), professeur de botanique, à Pise. 

SCHACHT (Herm.), professeur de botanique, à Bonn. 
SCHIMPER (W.9J.), membre de l'Institut, à Sirasbourg. 
SCHLECHTENDAL (von), direct. du jardin botanique de Halle. 
SCHLEIDEN, professeur de botanique, à Eéna. 
SCHOENBEIN, professeur de chimie, à Bâle. 
SCHOENEFELD (de), secr. de la soc. botanique, à Paris. 
SCHULTZ (C. H.), président de la « Pollichia », à Deidesheim. 
SCHWARZ (W.), au consulat d'Autriche, à Paris. 

SECCHI, directeur de l’observatoire de Rome. 
SELYS-LONGCHAMPS (de), naturaliste, à Liège. 

SENONER, géologue, à Vienne. 

SERRES, membre de l’Institut, à Paris. 

SIEBOLD (von), professeur de zoologie, à Munich. 

SKOFITZ, botaniste, à Vienne. 

SISMONDA, secrétaire de l’académie de Turin. 

SOECHTING, secrétaire de la société degéologie de Berlin. 
SOUBEIRAN (Léon),professeur à l'école de pharmacie de Paris. 
SOYER-WILLEMET, botaniste, à Nancy. 

SPACH, aide-naturaliste au muséum de Paris. 

STEINHEIL, professeur, à Munich. 

STIZENBERGER, botaniste, à Constance. 

STUR (Dionys), naturaliste, à Vienne, 


342 LISTE DES MEMBRES 


STURB£ (J. W.), naturaliste, à Nuremberg. 

TASSIT, directeur du jardin botanique de Sienne. 
TCHIHATCHEFF (prince de), naturaliste, à Paris. 
TEMPEL, astronome, à Marseille. 

THEDENIUS, botaniste, à Stockholm. 

TIEDEMANN, professeur de zoologie, à Halle. 
TIMBAL-LAGRAVE, pharmacien, à Toulouse. 

TODARO, directeur du jardin botanique de Palerme. 
TOMMASINI (M. J. de), botaniste, à Trieste. 
TORNABENE, secrétaire de la soc. des se. natur. de Catane. 
TREVISAN (comte Vittore), botaniste, à Padoue. 
TRENTOVIUS, médecin de la marine russe, à Helsingfors. 
TRIANA, botaniste, à Paris. 

TULASNE (L. R.), membre de l’Institut, à Paris. 
TYNDALL, professeur à l'institut royal de Londres. 
UNGER, professeur de botanique, à Vienne. 
UNGERN-STERNBERG (Baron de), à Saint-Petersbourg. 
VAHEL, directeur du jardin botanique de Copenhague. 
VAILLANT (le maréchal), membre de l'Institut, à Paris. 
VALENCIENNES, membre de l'Institut, à Paris. 
VALERIUS, professeur de physique, à Gand. 

VALZ, directeur de l’observatoire de Marseille. 
VERNEUIL (de), membre de FAnstitut, à Paris. 

VILLAR Y MACIAS, professeur de chimie, à Salamanque. 
VINCENT, membre de l’Institut, à Paris. 

VISIANTI (Rob. de), directeur du jardin betanique de Padoue. 
VOLPICELLI, secrétaire de l’académie des sciences de Rome. 
WARTMANN, professeur de physique, à Genève. 

WEISS (Adolf), naturaliste, à Vienne. 

WEITENWEBER, professeur de botanique, à Prague. 
WELCKER, professeur de physique, à Giessen. 
WHEATSTONE, physicien, à Londres. 

WIED (Maximilien prince de), à Neuwied. 

WIRTGEN, botaniste, à Coblentz. 

WOEHLER, professeur de chimie, à Gôttingue. 

WOLF, directeur de l'observatoire de Berne. 

WURST, professeur à l’école de médecine de Paris. 
ZANARDINI, professeur de botanique, à Venise. 
ZANTEDESCHI, professeur de physique, à Padoue 


DE LA SOCIÉTÉ. 343 


Membres correspondants decédés. 


Amici, Florence. 
ARAGO, Paris. 
Bailey, New-York. 
B1oT, Paris. 
Biscaorr, Heidelberg. 
BLume, Leyde. 
BLyrr, Christiania. 
Boxp, Cambridge. 
Bosca-BUSCHMAN, 
BRavais, Paris. 
Browx (Rob.), Londres. 
CASTAGNE, Aix. 
CHAUVIN, Caen. 
CoRDIER, Paris. 
CosTA DE BEAUREGARD, Cham- 
béry. 
DALIMIER (Paul), Paris. 
De Jussieu (Atrien), Paris. 
DESMAZIiÈREs, Lille. 
D’HomBre-FirMas, Alais. 
DuranD, Caen. 
DurAND-DuQuESNEY, Lisieux. 
Durocugr, Rennes. 
EscuricaT, Copenhague. 
Fiscuer (F.E.L.), St-Pétersb, 
FiscneR (G.), Moscou. 
FuErNrour, Ratisbonne. 
GatüDicHAUD, Paris. 
Gay (Jacques), Paris. 
GAYMARD, Paris. 


Luxembsg. 


GEOFFROY-St-HiILAIRE (Isid.), 
Paris. 

GougJon, Paris. 

GuemBez, Landau. 

HAEGRENS, Versailles. 

Haussmann, Gôttingue. 

HOLANDRE, Metz. 

HuwBoLpT (de), Berlin. 

JAmEsON (Rob.), Edimbourg. 

KIESsER, léna. 

LE Gaz, Rennes. 

LEHMANN, Copenhague. 

LEHMANN, Hambourg. 

LESAUVAGE, Caen. 

LinDLEY, Londres. 

MELLONI, Naples. 

Meyer (C. A.),St-Pétersboursg. 

Morren (Ch.), Liège. 

MoQuin-TAnDoON, Paris. 

Nes von EseNBECK, Breslau. 

Rerzius (A.), Stockholm. 

SENDTNER, Munich. 

SOUBEIRAN (Eug.), Paris. 

TEMMINCK, Amsterdam. 

TENORE (Mich.), Naples. 

TREVIRANUS, Bonn. 

TILLETTE DE CLERMONT, Ab- 
beville. 

Turner (Dawson), Yarmouth. 

WazLicu, Londres. 


FES 


LISTE DES PRÉSIDENTS 


DE LA 


SOCIÉTÉ IMPÉRIALE DES SCIENCES NATURELLES 


DE CHERBOURG. 


MM. 

1853-5% — TH. DU MONCEL. 
1854 — |À LE JOLIS. 
41853 —  D'PAYERNE. 
41856 — DE LAPPARENT. 
4857 —  G.THURET. 
4858 —  BESNOU. . 
1859 —  H.JOUAN. 

48696 —  D'A.LE JOLIS. 
ASGTI —  GOUVILLIEZ. 
4862? — JOYEUX. 

1863 — D: MONNOYE. 
4864 — Dr. A. LE JOLIS. 


D 


TABLE MÉTHODIQUE 


DES 


MATIERES CONTENUES DANS LES 10 VOLUMES COMPOSANT 
LA 1'° SÉRIE (1852-1864) DES MÉMOIRES 


DE LA 
SOCIÉTÉ (MPÉRIALE DES SCIENCES NATURELLES 
DE CHERBOURG, 


RÉDIGÉE PAR 
M. le D' Aug. LE HOLIS, 


ARCHIVISTE-PERPÉTUEL DE LA SOCIÉTÉ. 


Nora. — Les chiffres romains indiquent le numéro du volume, et les chiffres arabes 
le numéro des pages. — Une astérique * indique les communications 
qui sont mentionnées sans développements. 


A 


Sciences médicales. 
HYGIÈNE. 


Considérations sur le vin et l'alcool, considérés au point de vue 
chimique et médical, par M. DeLioux de Savianac. E, 77. 

Influence de l’air comprimé sur l’homme sous quelques points 
de vue inétudiés, par M. PAYERNE. I, 145. 

Sur la présence de l’ammoniaque dans les eaux de la ville de 
Cherbourg, par M. LE Jours. I, 181. — Analyse de ces eaux, 
par M. Besnou. I, 181 ; IV, 213. 

De la présence du plomb dans les eaux de mer distillées à bord 
des bâtiments, par M. Besnou. III, 153. 

Recherches chimiques sur l’Oïdium aurantiacum, ou moisissure 
rouge qui se développe sur le pain, par M. Besnou. EV, 19. 


346 TABLE MÉTHODIQUE 
PATHOLOGIE et THÉRAPEUTIQUE. 


Des propriétés fébrifuges et antipériodiques du chloroforme, et 
formules de médicaments à base de chloroforme, par M. DE- 
LIOUX de SAVIGNAC. E, 129. 

*" De l’emploi des fumigations éthérées contre certaines formes 
de paracousie et contre l’otalgie, par M. DELroux de SAvIGNAC. 
I, 349. 

Sur les maladies périodiques, par M. DELioux de SaviGNac. 
1, 358. 

Quelques remarques pratiques sur la pathologie et la thérapeu- 
tique chirurgicale des tumeurs en général, par M. Durour. 
IX, 353. 

Sur les eaux des sources minérales de Vichy, par M. Besnou. 
VI, 361. 

Sur les inconvénients de la substitution du calomel à la vapeur 
au calomel ordinaire dans la thérapeutique, par M. Besxou. 
VI, 276. 

* Sur la séparation étiologique de la dyssenterie et de la fièvre 
intermittente, par M. CaTreLoup. IX, 335. 


* Observations sur le service médical des armées en campagne, 
par M. CarreLour. Rapport par M. LecoQ. VIII, 389. 
* Parallèle entre Broussais et Laennec, par M. Massreu. [, 80. 


PHARMACOLOGIE. 


Considérations pharmacologiques sur le chloroforme, par 
M. Besnou. I, 322. 

Remarques sur l'essai des quinquinas Calisaya jaunes, pour 
évaluer leur valeur en quinine, par M. Besnou. IF, #4. 

De quelques préparations pharmaceutiques imparfaitement faites 
ou de leur sophistication (sous-azotate bismuthique, protoxide 
d’antimoine), par M. Besnou. III, 233. 

Préparation du lactate ferreux, par M. Besnou. HIT, 382. 

Observations sur la préparation de la digitaline, par M. Besnou. 
III, 388. 

Essai de l'huile de foie de morue, par M. Besnou. IV, 219. 

Préparation de la dextrine, par M. Besnou. V, 354. 

* Sur de nouveaux procédés de concentration des eaux minérales 
employées en médecine, par M. P£rrequex. IX, 335. 


DES 10 PREMIERS VOLUMES. 3h77 


MÉDECINE LÉGALE et TOXICOLOGIE. 


Constatation des empoisonnements par la strychnine et la mor- 
phine, par M. Besnou. IT, 202 ; IV, 325. 

De l’action des pâtes phosphoriques sur l’organisme, et recher” 
ches pour arriver à constater l’intoxication, par M. BEsxou. 
II, 209. 

Recherches médico-légales sur une intoxication phosphorique, 
par M. Besnou. III, 341; VI, 385. é 

Sur un cas d’empoisonnement par quelques plantes abortives, 
par M. Besnou. VI, 365. 

De la nécessité d'éviter la présence des suifocyanures dans la 
recherche de l’arsenic, par M. Besnou. VI, 389. 

Constatation d’une parcelle microscopique d'acier dans l’os du 
doigt d’un remplaçant soupçonné d’ampulation volontaire, 
par M. Besnou. III, 227. 

Examen de débris de tissu brûlé et de portions charbonneuses 
et fragments d’os, dans une affaire d’infanticide par combus- 
tion, par M. Besnou. HI, 228. 


Zoclegie. 


Zoologie de l’'Archipel de Mendana ou des Marquises, par M. 
JARoIN. VI, 161. 

Sur quelques animaux rencontrés en pleine mer dans le Grard- 
Océan, par M. Jouax. VI, 373. 

Animaux observés pendant une traversée de Cherbourg à la 
Nouvelle Calédonie, par M. Jouax. VIII, 163. 

Notes sur quelques animaux observés à la Nouvelle-Calédonie 
pendant les années 1861 et 1862, par M. Jouan. IX, 89. 

Notes sur quelques animaux observés en pleine mer dans l'O- 
céan Pacifique, et pendant une traversée d'Australie en Eu- 
rope, par M Jouan. IX, 188. 

Adäitions à la Faune de la Nouvelle-Calédonie, par M. Jouax. 
X, 301, 312. 


348 TABLE MÉTHODIQUE 


Note sur la patrie primitive et l’origine du bœuf domestique, par 
M. N.Jozx. 1113 

Note sur un squelette de Gorille, par M. Jouax. IX, 328. 

Mémoire sur les Baleines et les Cachalots, par M. Jouax. 
\T PE 

Observations au sujet d'un Cétacé échoué sur les côtes de 
Provence, par M. Jouax. X, 312. 


Catalogue des Oiseaux observés dans l'arrondissement de Valo- 
gnes, par M. BENoIsT. II, 231. 

Note ponr servir à la nosographie des Pigeons, par M. PAyYERxE. 
1,346; 

Notes sur quelques oiseaux habitant les îles du Grand-Océan, 
par M. Jouax. VI, 49. 

Faune ornithologique de la Nouvelle-Calédonie, par M. Jouax. 
IX, 197. 

Note sur le Casoar de la Nouvelle-Bretagne /Casuarinus Ben- 
nettii/, par M. Jouan. IX, 322. 

Note sur le Rhynochetus jubatus, par M. Jouax. X, 314. 


Catalogue méthodique de la colleetion des Batraciens du mu- 
séum d'histoire naturelle de Paris, 1"e partie : Céciloïdes, par 
M. Aug. DumériL IX, 295. (1 planche). 


Poissons de mer observés à Cherbourg en 1858 et1859, par M. 
Jouax. VII, 116. 

Additions à cette liste, par M. Jouax. X, 343. 

Note sur les poissons du département de la Manche, par M. G. 
SivaRD de BEAULIEU. IIT, 375. 

* Sur la multiplication et la fécondation artificielle des poissons 
de mer sur les côtes de la Manche, par M. G. Sivarp de 
BEAULIEU. 1, 188. 

Note sur une petite Lamproie / Petromyzon Planeri?), par M. 
Jouax. VII, 367. 

Notes sur quelques Poissons de la Nouvelle-Calédonie, par M. 
Jouax. VIII, 241. 

Supplément à la description des Poissons de la Nouvelle-Calé- 
donie, par M. Jouan. IX, 177. 

* Scaridés de lacollection du Muséum de Paris, par M. GUICHE- 
NOT, X, 314. 


DES 10 PREMIERS VOLUMES. 3#9 


Genus familiæ Apidarum {eriades, quod synopsi monographica 
exponit W. NyLanper. IV, 105. 

Observations sur le Morpho idomenœus, par M. Eyriës. VI, 68. 

Insectes recueillis à Cherbourg par M. BERTRAND-LACHÈNÉE. 
11, 97, 296 ; IV, 207 ; VI, 383. 

Sur une variété nouvelle de la Pachyta! decempunctata, par M. 
GUIFFART. VI, 384. 

Note sur le Bolbocerus mobilicornis, par M. EyriÈs. VIF, 370. 

Découverte d’uneespècenouvelle d’'Ochthebius marin, et des lar- 
ves de cet insecte, par M. Le Jozis. VIII, 390. 

Description d’une espèce nouvelle d’Ochthebius /Ochthebius 
Lejolisiü), par MM. MursanrT et Rey. VIII, 181. (1 planche). 

Etablissement d’un nouveau genre parmi les Théléphorides 
(Pygidia), par MM. Muzsanr et REY. VIII, 190 (1 planchei. 

* Description d'insectes nouveaux, par M. GisrTeL. VIII, 383. 

" Education à Cherbourg des vers-à-soie de l’Ailanthe et du 
Ricin, par MM. Dugois et LEVIEUXx. VIIE, 389 ; IX, 336. 

* Sur le développement des Huîtres, par M. Joyeux. VIII, 384. 

* Sur la matière colorante des Aplysies, par M. LE Jorzis. 
VIII, 381. 

Coincidence de la rareté de certains poissons et crustacés avec 
l'abondance des Poulpes, par M. Jouan. VII, 371. 

Phénomène observé aux Antilles sur une Holothurie, par M. 
JarDiN. IX, 336. 


Observation sur le développement d'Infusoires dans le Vatonia 
utricularis, par M. Borner. VE, 337 (2 planches). 


Botanique. 


ANATOMIE €l PHYSIOLOGIE. 


Phanérogamie. 


Anatomie des plantes aériennes de l’ordre des Orchidées, par 
M. CHATIN. 197 mémoire : Anatomie des racines. IV, 5. — 
2e mémoire : Anatomie du rhizome, de la tige et des feuilles. 
V, 33 (2 planches). 

Du bourgeon dans le genre Lythrum, par M. LeBeL. IT, 179. 


350 TABLE MÉTHODIQUE 


Sur les bractées des Marcgraviées, par MM. J. E. PLANCHON et 
Trians. IX, 69. 

Esquisse monographique sur les Callitriche, par M. LeBEL. 
IX, 129. 

” Sur l'accroissement en diamètre des arbres dicotylédonés, par 
M. HÉTET. VI, 367. 

" Du pollen et du stigmate par rapport à l'hétéromorphisme chez 
les Primula, par M. LeBeL. IX, 338 ; X, 314. 

Observations de floraison hors saison de diverses plantes, par 
MM. BERTRAND-LACHÈNÉE, Dupré, LE Jozis et LEVIEUX. 
VII, 363 ; VIII, 387 ; IX, 339. ; # 


Phénomène observé sur le Rosa eglanteria var. bicolor, par 
M. Le Jozis. E, 73. 

Cas tératologique observé sur le Valerianella carinata, par M. 
LE Jozis. I, 188. 

Disjonction des éléments pétaloïides du Digitalis purpurea, par 
M. LE Jouis. E, 349. 

Observation sur un Taraxacuri densleonis, par M. BERTRAND- 
LACHÊNÉE. Ë, 361. 

Observation sur un Angelica sylvestris, par M. BERTRAND- 
LACHÈNÉE. II, 256. : 

Note sur des fleurs anomales de Cytisus Adami, par M. LE Jours. 
VI, 157. 

Note sur des fleurs anomales de Phormium tenax, par M. Le 
Joris. VI, 333. 

Monstruosité observée sur l'Hypochæris radicata, par M. BEr- 
TRAND-LACHÈNÉE. VI, 389. j 

Ombelles anomales du Daucus carota, par M. BERTRAND-LA- 
CHÊNÉE. VIII, 384. 

Fascie du Carlina vulgaris, par M. BERTRAND-LACHÊNÉE. 
VIII, 385. 

Tiges souterraines fasciées du Jasminus fruticans, par M. 
DuPrey. VIII, 386. 

Sur une corolle éperonnée de Digilalis purpurea, par M. LE 
Jouis. IX, 338. 

Cryptogamie. 


Note sur la fécondation des Fucacées, par M. THURET. Ï, 161. — 
Deuxième note. V, 5 (1 planche). 


DES 10 PREMIERS VOLUMES. 351 


Sur la fructification du Desmarestia viridis, par M, TuureT. 
1, 342. 

Examen des espèces confondues sous le nom de Laminaria 
digitata, par M. Le Jozis. INF, 241. 

Observations sur la reproduction de quelques Nostochinées, par 
M. Taurer. V, 19 (3 planches). 

Observations sur le développement d’infusoires dans le Falonia 
utricularis, par M. BorNeT. VI, 337 (2 planches). 

Sur les anthéridies du Fegatella conica, par M. Tuurer. IV, 
216. 

De la nature de l’Ergot des Graminées, par M. Borner. Ï, 337. 


BOTANIQUE DESCRIPTIVE €t NOMENCLATURE. 


Phanérogamie. 


L 


Observations sur les Ulex des environs de Cherbourg, par 
M. LE Jos. I, 263. 

Sur une variété à fleurs blanches du Linaria vulgaris, par 
M. Besxou. VI, 379. 

Plantes vasculaires des environs de Cherbourg, par M. Le Jois. 
VII, p. 245. 

Constatation de stolons souterrains dans le Cirsium anglicum, 
par M. Le Jozuis. VITE, 382. 

* Rapport sur les travaux de M. Ph. Müller sur le genre Rubus, 

par M. LE Jozrs. VIII, 382. 

Sur une forme de Carex panicea, par M. BERTRAND-LACHÈNÉE. 
VIII, 389. 

Sur une forme de Cochlearia danica confondue avec le C. offici- 
nalis, par M. LE Jours. IX, 337. 

Esquisse monographique sur les Callitriche, par M. Lepez. 
IX, 129. 

Cryptogamie. 


Observations sur le Lunularia vulgaris, par M. Le Jos. F, 191. 


Essai d’une nouvelle classification des Lichens, par M. W. 
NYLANDER. 1er mémoire: IT, 5. — 2e mémoire: IIT, 164. 

Etudes sur les Eichens de l'Algérie, par M. W. NyLANDER. 
IE, 305. 


352 TABLE MÉTHODIQUE 


Synopsis du genre Arthonia, par M. W. NyLaxDer. IV, 85. 

Description de trois Lichens nouveaux, par M. BorNer. IV, 225 
(4 planches). 

Enumération générale des Lichens, par W. NyLANDER. V, 85. 
— Supplément. V, 322. 

Lichens des environs de Cherbourg, par M. LE Jozis. VI, 225. 


Description de deux espèces de Sphacelia, par M. BoRNer. 
I, 342. 


Observations sur les diverses formes du Laminaria digitata qui 
croissent sur les côtes de Cherbourg, par M. LE Jozis. 
I, 283. 

Note sur la synonymie des Ulva Lactuca et latissima L.,suivie 
de quelques remarques sur la tribu des Ulvacées, par M. 
TaurerT. Il, 17. 

Note sur le genre Spirulina, par MM. CRouaAN. If, 38. 

Sur quelques espèces du genre Ectocarpus, par M. LE Jours. 
II, 206. 

Note sur quelques Diatomées marines rares ou peu connues du 
littorai de Cherbourg, par M. DE BRÉBISSON. IE, 241 (1 plan- 
che). 

Description d’Algues nouvelles découvertes aux environs de 
Cherbourg, par M. Taurer. Il, 387. 

Note sur un nouveau genre d'algues de la famille des Floridées 
(Bornetia), par M. Taurert. HI, 155 (2 planches). 

Examen des espèces confondues sous le nom de Laminaria 
digitata, suivi de quelques observations sur le genre Lami- 
naria, par M. Le Jouis. HI, 241. 

Liste des Desmidiées observées en basse-Normandie, par M. 
de BréBisson. 1V,1413 .—Additions et explications des figures 
IV, 301 (2 planches). 

Liste des Algues marines de Cherbourg, par M. LE Jours. 
X, 5 (6 planches). 

* Etude sur les Ulvacées, par M. Le Jours. X, 314. 





Quelques remarques sur lanomenclature PER des Algues, 
par M. Le Jouis. IV, 65. 

Instructions sur la récolte, l’étude et la états à des Algues, 
par M. Borne, IV, 163. 


DES 10 PREMIERS VOLUMES. 339 
GÉOGRAPHIE BOTANIQUE. 


De l'inflaence chimique des terrains sur la dispersion des 
plantes, par M. Le Jozis. VIII, 309. 

De l'influence particulière des terrains ferrugineux sur la végé- 
tation, par M. LE Jozis. VEIE, 394. 


Herborisations dans le nord du département de la Manche, par 
MM. BERTRAND-LACHÊNÉE, BESNOU, JARDIN, LEBEL et LE 
Jos. 1, 184-360 ; 11, 97-390 ; III, 217-402 ; IV, 200-323 : 
V, 352-366 ; VI, 358-383 ; VII, 371-375; VIII, 386-395 ; IX, 
340 ; X, 315. 

* Catalogue des plantes phanérogames de l'arrondissement de 
Cherbourg, par MM. Besxouet BERTRAND - LACHÈNÉE. VII, 
363. 

Herborisations aux environs de Coutances et de Bayeux, par 
M. Le Jozis. VII!, 385. 

Plantes vasculaires des environs de Cherbourg, par M. LE Jours, 
VIL, 245. 

Remarques sur la végétation des falaises de Greville, par M. 
Le Jours. I, 354. 

Introduction à Gréville du Cochlearia oficinalis, par M. LE 
Jours. X, 316. 


Découverte de l’Enthosiodon Templetonii à Jobourg, par 
M. LED'EN. VII, 370. 

Lichens des environs de Cherbourg, par M. LE Jours. VI, 225. 

Liste des algues marines de Cherbourg, par M. Le Jouis 
X, 5 (6 planches). 


Sur la floraison à Cherbourg des Phormium Cookianum et Ph. 
tenax, par M. Le Jours. VI, 378. 

Sur la fructification à Cherbourg du Hoya carnosa, par M. LE 
Jours. IX, 339. 


Liste de quelques glumacées des côtes occidentales d'Afrique, 
par M. LE Jozis. II, 392. 

Quelques algues marines du Cap de Bonne-Espérance, par 
M. Le Jouis. VIII, 390. 

* Sur quelques plantes du détroit de Magellan, par M. DE BARMON. 
IX, 337. 

Botanique des îles Marquises, par M. JARDIN. V, 289. 

23 


Bh17 TABLE MÉTHODIQUE 


Supplément au « Zephyritis taitensis » de Guillemin, par 
M. Jarpin. VII, 239. 

Liste de fougères de la Nouvelle-Calédonie, par M. LE Jouis. 
X, 317. 


BOTANIQUE APPLIQUÉE, AGRICULTURE. 


Sur la maladie des pommes de terre, par MM. Besnou et Luis, 
I, 358. 

Maladie de la vigne ; observatiqns faites en 1851, 1852 et 1854 
en France, Suisse, Etats Sardes, Lombardie et Allemagne, 
par M. Cain. Il, 33. 

Sur la culture de la Renouée tinctoriale, par M. Besnou. IV, 240. 

Mémoire sur les bois de la Nouvelle-Zélande employés dans 
l’industrie, par M. Jouan. X, 273. 


* Discours sur l'étude de la botanique, prononcé dans la séance 
publique du 29 octobre 1852, par M. LE Jouzis. E, 77. 


Géolegie et Minéralegie. 


Essai géologique sur le département de la Manche, par 
M. Bonissent. Introduction et roches plutoniques. VIE, 73.— . 
Terrains primitifs. VIIE, 87. — Terrain cumbrien. IX, 4. — 
Terrain silurien. IX, 249. — Terrain dévonien. X, 169. 

Observations sur la nature des actions métamorphiques qu'ont 
subies les roches des environs de Cherbourg, par M. DAUBRÉE. 
VIII, 52. 

* Empreinte de Trilobite trouvée à Cherbourg, par M. Lrais. I, 73. 

* Sur un schisie argileux traçant, par M. Davin. I, 73. 

Notice géognostique sur Tollevast, par M. BERTRAND-LACHÊNÉE. 
LG, 

Notes géologiques et minéralogiques sur les environs de Cher- 
bourg, par M. Lespos. I, 347 ; 11, 111, 379; IV, 328, 332. 

* Sur divers minéraux existant dans les granites de la côte estde 
Cherbourg, par M. Lespos. Il, 98. 

Note sur quelques roches siluriennes du nord du département 
de la Manche, par M. Lespos. II, 373. 

Sur quelques minéraux trouvés lors du creusement du bassin 
du port militaire, par M. Lespos. If, 379. 

* Sur les talcites de Gréville et les schistes du Rozel, par 
M. BonissenT. III, 217. » 


DES 10 PREMIERS VOLUMES. 35 


Notes sur le gisement de quelques roches du département de la 
Manche, par M. BonissenT. IV, 281; V, 341. 

Sur un gisement considérable de sulfate de baryte à Sideville, 
par M. Lespos. VI, 372. 

Découvertes de fossiles et observations géologiques, par 
M. BonissenT. VII, 372; VIII, 392, 394. 

* Sur la stratigraphie du département de la Manche, par M. Le- 
vieux. VIII, 393. 

* Coprolithe trouvé dans le lias de Valognes, par M. BoNiIssENT. 
IX, 341. 

* Excursions géologiques, par M. Levieux. X, 317. 

Découverte de l'oolithe inférieure dans le département de la 
Manche, par M. BONISSENT. X, 318. 


Géologie et minéralogie de l'archipel de Mendana ou des Mar- 
quises, par M. Jarpin. IV, 49. 

Note sur les îles basses et les récifs de corail du Grand-Océan, 
par M. Jouan. VIT, 148. 

Note sur le guano des îles Chinchas, par M. Jouan. VIE, 364. 


Chimie. 


Question des corps simples, par M. FLeurvy. IX, 342. 

De l’état de l’iode dans l’atmosphère et possibilité de la forma- 
tion d’iodure d’azote dans les orages, par M. BEsnou. E, 108. 

Formation des composés oxygénés de l'azote, par M. PAYERNE. 
IX, 343. 

“De l’action de l’eau de mer sur les chaux et mortiers, par M. 
BEsnou. I, 188. 

Note sur les sulfocyanures alcalins et ferriques, par M. Besxou. 
1,127: 

Sur une réaction du sulfocyanure potassique, par M. Besnou. 
III, 248. 

Sur la coloration du papier en violet par le contact avec diverses 
algues, par MM. LE Jozis et BEesnou. IF, 296. 


Chimie analytique. 


De l'emploi du microscope dans les analyses chimiques, par M. 
BESNOU. I, 183, 345. 


356 TABLE MÉTHODIQUE 


* Sur un minéral considéré commeune Strontianite, par MM. 
Davip et BESNOU. I, 73, 182. 

Examen d'un nouveau minerai de mercure (sublimé corrosif 
natif),par M. Besnou. IE, 41, 

Essai du mercure et exemple de dimorphisme du bioxide et du 
biiodure, par M. Besnou. Il, 386. 

Analyse des limonites de Sauxmesnil, par MM. Lespos et BESs- 
nou. III, 387. 

Analyse du minerai de fer de Haineville, par M. Besnou. V, 
351. 

Sur la présence du zinc dans la fonte, par M. Besnou. HIT, 219. 

Examen d’une couche blanche qui se forme sur les clous zingués 
exposés à l'air, par M. Besnou. III, 220. | 

De la composition et de l’essai du blanc et du gris de zine, par 
M. Besnou. III, 389; VI, 374. 

Analyse des cuivres à doublages, par M. BEesnou. V, 342. 

* Analyse de la chaux hydraulique de Doué (près Nantes), par M. 
Besnou. I, 184. 

* Note sur des analyses de ciments de Portland, Boulogne, Parker 
brun et Parker jaune, par M. Jouvin. EI, 189. 

Analyse des coquilles, par M. BEsnou.IIE, 380. 

Analyse d’un guano du Pérou, par M. Besnou. I, 361; V, 350. 

De la sophistication des farines, par M. Besnou. I, 108. 

Dosage du gluten des farines à l’état humide et sec, par M. 
Besnou. 1, 125. 

De l'altération des farines, par MM. BEsnou et de LAPPARENT. 
IX, 339. 

Sur l'essai des vinaigres, par M. Besnou. IF, 188. 

Des moyens de constater la pureté des principales huiles fixes, 
par M. Dr LaPPaRENT. IF, 313. 

* Essai des huiles fixes, par M. Besnou.IV,214. 

Analyse d’un sédiment d'urine, par M. Besnou. V, 340. 

Nouveau procédé pour reconnaître les faux en écriture, par M. 
Besnou. 11, 203. 


Chimie appliquée. 


Production de la vapeur d'eau à l’aide d’un fourneau herméti- 
quement clos, par M. Payerne. IE, 374. 

Moyen de prévenir les dépôts dans les chaudières à vapeur, par 
MA. Versus, FLeury et Besnou. IV, 223; 328 ; V, 353. 


DES 40 PREMIERS VOLUMES. 357 


Sur le dosage de l’acide sulfureux dans l’acide chlorydrique et 
sur le mode de purification de cet Aeie, par M. BEesnou. Vi, 
359. 

* Fusées incendiaires, par M. TremBLay. VII, 373. 

De la possibilité de fabriquer en grand l'alcool artificiel, par M. 
FLEURY. VIII, 383 ; IX, 342. 

Réoxygération de l’air par un peroxide alcalin dans les appareils 
sous-marins, par M. PAyeRNE. VIII, 393. 


Physique. 


Modifications à la loi de Mariotte, par M. Lrais. IT, 238. 

* Recherches sur l’action moléculaire des gaz, par M. FLEURY. 
VIII, 382, 386. 

Solubilité de l’air dans l’eau de mer, par M. PAyERNE. II, 345; 
JII, 362 ; IV, 340. 

Sur la Fur détonation et la double secousse des mines sous- 
marines, par M. PAYERNE. IX, 345. 

Appareil pour mesurer le volume des gaz produits par la combus- 
tion de la poudre, par M. PAYERNE. IX, 346. 


Appareil destiné à puiser de l’eau de mer à une profondeur 
connue pour en étudier la salure et la densité, par M. Lrais. 
IV, 289 (figures). 

Des moyens de constater la pureté des principales huiles fixes, 
par M. DE LAPParRENT. III, 313. 

Procédé physique pour reconnaître le mélange de diverses huiles, 
par M. FLeury, IV, 218. 


MÉCANIQUE. ÿ 

Action des moteurs sur la durée des oscillations des pendules, 
par M. Lrais. IV, 205. 

Sur la production de mouvements uniformes pour les appareils 
chronographiques, par M. Lrais. V, 356. 

* Appareil pour reconnaître la vitesse des corps en mouvement, 
par M. MENANT. IV, 224. 

Appareils de sauvetage, par M. TREMBLAY. I, 95; VII, 373. 


338 TABLE MÉTHODIQUE 
HYDRODYNAMIQUE et HYDRAULIQUE. 


* Forme de la veine liquide dans un tube à étranglement, par. 
M. Du MoxceL. I, 187. 

Note sur l'écoulement des gaz, par M. DE PEYRONNY ; rapport de 
M. Lrais. III, 218. 

Sur la construction de digues contre l’envahissementdes torrents, 
par M. DE MOnTROND. I, 186. 

Appareils sous-marins, par M. PAYERNE. I, 97; KIT, 365 ; IV, 
273; V, 70 (5 planches); VIIL, 193. 


ACOUSTIQUE. 


Expériences sur la production du son dans les anches, par M. 
FLEURY. VI, 382. 


OPTIQUE. 


Analogie entre l’accord des couleurs et l'harmonie musicale, par 
M. Lrais. I, 78. 

Sur les sources de lumière et les causes de non-interférence, 
par M. Lis. I, 175. 
Relations entre la vitesse de la lumière et le mouvement absolu 
de translation du système solaire, par M. FLeurvy. I, 332. 
Sur un nouveau niveau établi d’après le système des interfé- 
rences, par M. Lrais. III, 378. 

. Description d’un nouveau cyanomètre, par M. Liais. 1, 352. 

Sur la projection du spectre solaire avec les raies 1e Fraun- 
hôfer, par M. Du MoxnceL. III, 396. 

Appareil pour obtenir des. vues panoramiques sur me plane 
cellodionnée, par M. Liars. VI, 220. 

Sur la vision stéréoscopique, par M. Liais. VII, 361. 

Sur la perspective apparente, par M. Du Moncez. I, 350. 


CALORIQUE. : 


* Sur les relaiions qui existent entre les chaleurs latentes de 
dissolution des sels incompatibles et les chaleurs spécifiques 
des dissolutions des mêmes sels, par M. FLEURY. IV, 218. 

De l'emploi de l’air chauffé comme forme motrice, par M. Lrais. 
IY, 113 (1 planche). 


DES 10 PREMIERS VOLUMES. 359 


Sur les moteurs à air chauffé d’Ericeson, par MM. Mann et 
Lrais. I, 190 ; IX, 97 ; III, 216. 

Production de la vapeur dans un foyer hermétiquement clos, 
par M. Payerne. III, 374. 


MAGNÉTISME €@t ÉLECTRICITÉ. 


Magnétisme statique et magnétisme dynamique, par M. Du 
MoxceL. I, 1 (figures). 

Considérations sur la manière dont il convient d’envisager les 
effets statiques et dynamiques des aimants, par M. Du MoxceL. 
1, 152. 

Phénomène observé sur un aimant persistant, par M. FLEURY. 
I, 351. 

Explication dans la théorie d'Ampère de divers phénomènes 
nouveaux de magnétisme, et modifications à faire à cette 
théorie pour qu'elle explique le diamagnétisme, par M. Lrais. 
II, 201. 


Identité de l'électricité de la pile et de celle des machines élec- 
triques, par M. Du MonceL. III, 230. 

Invraisemblance de la théorie de la condensation dectadquel par 
AI. FLEURY. VII, 374. 

" Lois des courants greffés, par M. Du MonceL. I, 76. 

Méthode pour déterminer la vitesse de transmission du rayon- 
nement électrique, par M. FLeury. IE, 197. 

Sur la vitesse de transmission des courants électriques, par M. 
Du MonceL. Il, 299. 

* Erreurs des anciennes déterminations de vitesse de l’élec- 
tricité, par M. Du MonceLr. VIII, 384. 


Sur l'établissement des communications entre un courant élec- 
trique et le sol, par M. Du MonceL. II, 102. 

Transmission des courants dans les conducteurs humides, par 
M. Du Moxcez. IV, 214. 

Recherches sur les constantes des piles voltaïques, par M. Du 
MonceL. VIII, 209 (figures). 

* Recherches sur la résistance des lignes télégraphiques, par 
M. Du Moncez. VIII, 393. 

Transmission des courants électriques dans les câbles sous- 
marins, par M. Du Moncez. IX, ve 





360 TABLE MÉTHODIQUE 


* Rôle de l'électricité dans la nitrification, par M. Daviv. 
I, 183. 

Energie électro-lytique des électro-aimants, par M. FLEURY. 
V, 359. 


Note sur les effets qu’exercent les courants de différentes ten- 
sions et de sens différents sur les corps magnétiques, par M. 
Du MonCEL. À, 121. 

Expériences sur les réactions magnétiques des courants suivant 
la nature de la pile et la composition du cireuit, par M. Du 
MonceL. I, 168. | 

Expériences sur la force aspirante et la force portante des élec- 
tro-aimants, par M. Du Moncez. 1, 187; V, 346. 

Sur la force portante et la force aspirante des aimants, par M. 
FLeury. IV, 332. 

Sur la puissance magnétique de la pile, par M. Lrars. I, 190. 

Expériences sur l'influence des dimensions des armatures des 
électro-aimants sur les poids supportés, par M. Lrars. 
1283. 

Nullité de laimantation du fer rouge dans une spirale, expé- 
rience de M. Du MonceL. I, 347; remarques de M. FLEURY. 
I, 348. 

Sur les réactions des courants d’induction à travers des lames 
isolantes, par M. Du MonceL. II, 207. 

* Sur les dérivations du courant pour la télégraphie, par M. Du 
MonceL. II, 300. 

Méthode pour déterminer la propension de divers métaux à 
l'induction, par M. FLEURY. III, 223. 

Sur les courants d’induction, par M. Du Moncer. III, 23, 237. 

Transmission de deux dépêches en sens contraire par un seul 
fl, par M. Du MonceL. III, 400. 

Sur le développement des courants d’induction, par M. Du 
MonceL. IV, 202. 

* Sur la longueur des fils propres à donner aux électro-aimants 
leur maximum de force, par M. Du MonceL. IV, 204. 

Recherches sur la non-homogénéité de l’étincelle d’induction, 

. par M. Du MoxceL. VII, 1. (figures). 

Mémoire sur les courants induits des machines électro-magné- 
tiques, par M. Du MonceL. VIII, 1. (figures). 

Suppression du magnétisme rémanent des électro-aimants, par 
M, Du MoxceL. VIII, 382. 


DES {0 PREMIERS VOLUMES. 361 


Attraction produite sur l'eau par l’étincelle électrique à dis- 
tance, par M. Du MonceL. II, 199. 


Appareils. 


* Modifications à la pile de Bunsen, par MM. Lrais et FLEURY. 
T, 182. 

Substitution de la fonte de fer au zinc amalgamé dans la pile 
de Bunsen, par MM. Lrais et FLEURY. |, 284. 

Substitution du fer en éponge au zinc de la pile et suppression 
de l'acide nitrique, par M. Du MonceL. I, 288. 

Substitution du protoxide de manganèse et de l’acide sulfurique 
au charbon et à l’acide nitrique de la pile de Bunsen, par M. 
PAYERNE. Ï, 347. 

Dispositions nouvelles des piles de Bunsen, par M. Du Moncet. 
II, 300; IV, 212. 

* Groupement des piles en séries, par M. Du MonceL. VII, 
284. 


Nouveau condensateur de l'électricité, par M. FLeuny. IT, 391. 
Appareil pour mesurer l'électricité à grande tension, par M. Du 
MonceL. III, 228. 


Notice sur la machine de Ruhmkorff, par M. Du MonceL. III, 1 
(figures). 

Nouveau système de relais rhéotomiques, par M. Du MonceL. 
2V, 210. 

* Sur plusieurs nouveaux appareils de M. Du Moxcez. I, 74. 

Dispositions diverses des électro-aimants usitées dans les 
applications de l'électricité, par M. Du MonceL. If, 259. 
(1 planche). 

Commutateur disposé de manière à empêcher les courants d’in- 
duction de traverser la pile, par M. Du MonceLz. — Commu- 
tateur disposé dans le même but et dans lequel l’effet utile de 
la pile est continu, par M. Lrais. I, 189. 

Commutateur pour un appareil d’induction destiné à charger un 
condensateur, par M. Du MonceL. I, 284. 

* Commutateur destiné à interrompre le courant à travers un 
circuit présentant une grande résistance, par M. Du MoxceL. 
IV, 331. , ' 

Nouvelle disposition des armatures des électro-aimants, par M. 
FLEURY. VIII, 391. 


362 TABLE MÉTHODIQUE 


Sur l’emploi de Ja lumière électrique et description de nou- 
veaux régulateurs, par M. Lrais. I, 185. 

De la régularisation de la lumière électrique, par M. Du MoxceL. 
I, 308. 

Appareil pour l'éclairage électrique appliqué à la chirurgie, par 
M. Du MonceL. VII, 382. 

* Eclairage électrique desfphares, par M. Du MonceL. VII, 373. 


Sur les enregistreurs électriques (anémomètres, asémographes, 
etc.), par M. Du MonceL. I, 193 (figures). 

Moyen de faire enregistrer le calme aux anémomètres électri- 
ques, par M. Lrais. I, 282. 

Baromètre électrique à maximaet à minima, par M. Lrais. 
IT, 98. 

Thermomètres électriques à mercure à maxima et à minima 
donnant l’heure des limites extrêmes, par M. Lrais. IE, 101. 

Psychromètre électrique à maxima et à minima, par M. Lrais. 
II, 101. 

Anémoscopes électriques, par M. Du MonceL. II, 103. 

* Baromètre et sphéromètre électriques, par M. Du Moncez. 
IV, 198. 

Régulateur électro-solaire, par M. Du Moncez. IV, 331. 


Sur les électro-moteurs, par M. Du MoncEL. 1, 289 (figures). * 
* Electro-moteur à mouvement de rotation direct, par M. Du 
MonceL. I, 184. 

Moyen de doubler la puissance des moteurs électro-magnéti- 
ques à mouvement de rotation direct, par M. Lrais. 1, 183. 
Electro-moteur sans renversement de pôles, agissant par attrac- 

tion et répulsion, par M. Du Moxcez. II, 197. 


* Nouveau compteur d'horloge électrique, par M. Du MonceL. 
1, 76. 

Nouvel appareil de sonnerie électrique, par M. Du MonceL. 
1, 181. 

* Sur l'horlogerie électrique, par M. Du MonceL. I, 358.° 

Sur l'horlogerie électrique, par M. Lrais. II, 294 ; HIT, 381. 

* Perfectionnements à son horloge électrique, par M. Lraïis. 
I, 358. } 

* Emploi de l'électricité pour la répétition des heures, par M. 
Du MoncsL. II, 200. 


DES {0 PREMIERS VOLUMES. 363 


Transmission électrique de l’heure par les horloges ordinaires, 
par M. Lrais. V, 358. 

Nouveau système d’horloges publiques, par M. FLeury. V, 361. 

Dispositions pour ménager le contact des horloges électriques, 
par M. Lrais. IV, 199. 

Horloge électrique se réglant elle-même d’après la marche du 
soleil, par M. Du MonceL. IV, 209. 

Sur les chronoscopes et les chronographes électriques, par M. 
du MonceL. I, 222. 

Distributeurs électro-chronométriques pour la galvanoplastie, 
par M. Du MoxceL. II, 380. 

Moyen de soustraire en temps convenable un objet à une action 
physique et chimique, par M. Du Moncez. IV, 333. 


Nouveau télégraphe imprimeur, par M. Du Moncez. III, 224. 

* Nouveau système pour accroître la force aspirante des électro- 
aimants dans les appareils télégraphiques, par M. Du MoxceL. 
V, 352. 


Moniteurs électriques pour les chemins de fer, par M. Du 
Moncez. I, 237; Il, 208; III, 233, 376, 398; IV, 259 
(4 planche). 

Mise en mouvement par l'électricité des disques à signaux sur 
les chemins de fer, par M. Du Moxcez. II, 199. 

Appareil électrique à signaux pour les chemins de fer, par M. 
Du MonceL. II, 303. 


Description d’un nouveau loch électrique, par M. Du MonceL. 
I, 234, 343. 

Moniteur électrique pour les hauts fonds, par M. Du Moncez. 
IV, 197. 

Maréographe électrique, par M. Du MonceL. IV, 198. 


Application de l’électricité aux instruments de musique, par M. 
Du MonceL. [, 243. 

Substitution de la pile de Daniell à la pile de Bunsen dans les 
appareils électro-médicaux, par M. Du MonceL. II, 299. 

Sur les serrures électriques, par M. Du MonceL. II, 389. ' 

Sur l'explosion des mines à distance au moyen de l'électricité, 
par M. Du MonceL. II, 104, 196, 383. 

Fusées pour l’explosion des mines par l'électricité, par M. Du 
MonceL. If, 384. 


364 TABLE MÉTHOPIQUE 


Calendrier électrique, par M. Du MoxnceL. III, 397. 
Mesureur électrique, par M. Du MonceL. IV, 221. 


Physique du Globe. 


Recherches sur la température de l’espace planétaire, par M. 
Lrais. I, 248. 

Loi de la tension de la vapeur d’eau dans l’atmosphère suivant 
la latitude, par M. Lrais. I, 285. 

Loi de la variation de la pression moyenne du baromètre au 
niveau de la mer suivant la latitude, par M. Lrais. F, 344. 

* Sur la stabilité de l’état thermométrique actuel de la surface de 
la terre, par M. Lrais. IV, 340. 

Sur la verticale, par M. Lrais. V, 358. 


MAGNÉTISME TERRESTRE. 


Détermination de la déclinaison absolue en mer, par M. Lrais. 
III, 408. 

Influence de la torsion sur la détermination de la déclinaison 
magnétique, par M. Lrais. IV, 211. 

Sur la détermination du centre de gravité du barreau aimanté, 
par M. Liais. IV, 220. 


AURORES POLAIRES. 


Considérations sur l’aurore polaire, par M. Eaais. FE, 456. 

Sur les aurores boréales, par M. Liais. 11, 105, 20%. 

Observation d’une aurore polaire australe, par M. Jouax. 
VIII, 378. 

Sur une aurore polaire australe, par M. Jouax. X, 318. 


ÉLECTRICITÉ ATMOSPHÉRIQUE. 


Théorie des éclairs, par M. Du MonceL. IF, 49. 

Sur la cause des zigzags des éclairs, par M. Du MonceL. 
II, 381. 

Sur la polarisation des éclairs de chaleur, par M. Lrais. 
III, 382. 

Sur la coïncidence des raz-dé-marée avec les orages, par M. 
Liais. 1, 301. — Observations sur le même sujet, par M. 
FLEURY. IV, 208. 


DES 10 PREMIÉRS VOLUMES. 365 


MÉTÉOROLOGIE. 


Sur la mesure de la radiation solaire et du rayonnement vers les 
espaces célestes, par M. Lrais. IIT, 203. 

Méthode nouvelle pour déterminer la hauteur des nuages, par 
M. Lrais. II, 377.- 

Influence de la mer sur les climats, par M. Lrais. VII, 171. 

Sur la détermination de la température de l’air, par M. Lrais. 
II, 390; IV, 206. 

Influence de la lune sur la pluie, par M. Lrais. [, 286. 

Sur la correction des indications du pluviomètre, par M. 
FLeury. IV, 339. h 

Sur le retour périodique des astéroïdes au mois d'août, par M, 
Lrais. III, 399. 


Observations météorologiques. 


Résultats des observations météorologiques faites à Cherbourg 
de 1848 à 1851, par M. Lrais. VII, 171. 

Phénomènes physiques observés pendant l’éclipse de lune du 
7 février 1860, par M. ZAnTEpEsCcHiI. VIII, 33. 

Phénomènes physiques observés pendant l’éclipse de soleil du 
18 juillet 1860, par M. Zantepesci. VIII, 97. 

Climat des Iles Marquises, par M. JARDIN. III, 399. 

Note sur l'éelipse partielle de soleil observée à Tai-0-Haé 
(Marquises), le 30 novembre 1853, par M. Jarpin. IIS, 369. 
Note sur la température de l'hiver 1859-1860 à Cannes, par M. 

Buse, VIT, 96. 
Résumé des observations udométriques diurnes et nocturnes 
faites à Cherbourg en 1856, par M. FLeury. IV, 297. 
Observation d’une chûte de grêle remarquable, par M. Aix. 
IV, 337. 
Sur le nombre des orages à Cherbourg, par M. FLEURY. IV, 209. 
Voir : Bolides, p. 368. 


Appareils. 


Sur un baromètre à indications continues, par M. Liais. 
III, 232. 

Appareils de l’observatoire météorologique de Lébisey (près 
Caen), par M. Du MonceL. III, 384. 


366 TABLE MÉTHODIQUE 


Nouveau pluviomètre, par M. FLeury. III, 404. 
Anémomètres à indications continues, par M. Du MonceL. 
IV, 201. 
Sur un nouveau thermomètre, par M. Lrais. IV, 206. 
Description de l’anémographe de l'observatoire de Lébisey, par 
M. Du MonceL. VI, 345 (figures). 
Voir: Appareils électriques pour ia météorologie, p. 362. 


GÉOGRAPHIE PHYSIQUE. 


Observation d’une fissure remarquable dans un glacier, par 
M. Du MonceL. III, 401. 

Sur les raz de marée, par MM. Lrais et FLeury.I,301; IV, 208. 

Appareil destiné à puiser de l’eau de mer à une onde 
connue, pour en étudier la salure et la densité, par M. Lras. 
IV, 289 (figures). 

* Observations thermométriques sur le Gulf-Stream, par 
M. JARDIN. IX, 346. 

* Sur l'unification du zéro des marées, par M. PAYERNE. IX, 346. 

Voir : Géologie, p. 335, et Navigation, p. 368. 


Mécanique céleste et Asirenmomie. 


Fragments astronomiques et physiques, par M. Lrais. VI, 201. 

Sur une erreur de la mécanique céleste de Laplace, par 
M. Liais. VI, 216. 

Du rôle du magnétisme des astres dans leurs perturbations mu- 
tuelles, par M. Crais. VI, 370. 

Sur la détermination de l'orbite des comètes, par M. Lrais. 
III, 221. 

Sur l'accélération de la comète d’Encke, par M. Lrais. VI, 204. 

Sur les causes de l’accélération des comètes, par M. FLEURY. 
VI, 363. 

Détermination de la trajectoire des bolides, par M. Lrars. IV, 
305. 


De l'atmosphère du soleil, par M. Lrats. V, 366. 

Sur la lumière zodiacale dans le voisinage du soleil, par M. Lrais. 
VI, 201. 

Sur la théorie dynamique de la chaleur du soleil, par M. Lrais. 
VI, 208, 369. 


DES 10 PREMIERS VOLUMES. 367 


Sur le moyen de déterminer la loi de distribution de la chaleur 
à la surface du soleil, par M. FLeury. VI, 362. 

De la constitution physique du soleil, par M. Lrais. VI, 368. 

Note sur l’éclipse partielle de soleil observée à Tai-o-Haé (Mar- 
quises), le 30 novembre 1853, par M. Jarpin. III, 369. 

Phénomènes physiques observés pendant l’éclipse de soleil du 18 
juillet 14860, par M. Zantepescai. VIII, 97. 

Observations sur l'éclipse totale de soleil du 7 septembre 1858, 
par M. Lrais. VF, 383. 

Remarques sur la constitution des étoiles changeantes, par 
M. Lrais. Ï, 360. 

Changements d'intensité et de coloration à la surface de la lune 
pendant les éclipses de ce satellite, par MM. Gousox et Lrais. 
III, 385. 

Phénomènes physiques observés pendant l’éclipse de lune du 7 
février 1860, par M. ZANTeDEsCcHiI. VIII, 33. 

De la nature probable des queues cométaires, par M. FLEURY. 
VII, 376. 


Première approximation de la comète de Dien, par M. Varz. 
MER TT. 

Éléments de la comète de Juin 1861, par M. SEELING, commu- 
aiqués par M. PerTir. VIII, 393. 

Sur une observation de la planète Pomone, antérieure à sa 
découverte comme planète, par M. Cnacornac. III, 2925. 

Sur les cartes écliptiques de M. Chacornac, par M. Lrais. III, 
226. 

Carte uranographique, par M. Boursxkoy. IV, 334. 

Nouvelle planète découverte par M. CHACORNAC. IV, 208. 

Éléments de la planète Galathée, par M. Frischauf, communi- 
qués par M. TEMPEL. IX, 347. 


Méthode expérimentale propre à déterminer le mouvement 
absolu de translation du soleil, par M. FLEury. 1, 332 ; IT, 108. 

Sur la mesure de très petites fractions de temps, par M. Lrais. 
IE, 109. 

Moyen de s'affranchir" des erreurs de graduation des cercles, 
par M. Lrais. IE, 194. 

Sur un nouveau chronographe, par M. Lrais. II, 379. 


368 TABLE MÉTHODIQUE 


Méthode pour déterminer le diametre des étoiles, par M. Lrais. 
«III, 247. 

Sur le principe de la répétition des angles, par M. Lrars. III, 379. 

Sur la détermination des erreurs instrumentales; construction 
d'un instrument à la fois parallactique, méridien et azimutal, 
par M. Liais. II, 391. 

Éclairage des fils du réticule pour le pointé au nadir, par 
M. Luis. III, 394. 

Méthode pour faire rapidement un catalogue d'étoiles au moyen 
des chronographe et micromètrographe électriques, par 
M. Lrais. III, 395. 

Détermination des longitudes indépendamment de la verticale, 
par M. Lrais. IV, 334. 

De l’emploi des observations azirautales pour la détermination 
des ascensions droites et des déclinaisons des étoiles, par 
M. Lrais. V, 147. 

Sur les équations personnelles et les moyens de les faire dispa- 
raître, par M. Lrais. VI, 218. 

* De l’emploi de la photographie instantanée pour déterminer la 
durée de l’occultation des étoiles, par M. FLeury. I, 353. 


Bolides. 

Mémoire sur un bolide observé dans le département de !a Manche 
le 18 novembre 1851, par M, Lrais. I, 81. 

Description du bolide du 12 décembre 1851, par M. Liais. IV, 
309. 

Observation d’un bolide le 22 juillet 4853, par M. Lrais. I, 351. 

Description d’un bolide observé à Paris le 7 septembre 1854, 
par M. CnacoRNacC. IT, 215. 

Sur le retour périodique des astéroïdes au mois d’août, par 
M. Liais. IIT, 399. 


Géographie et Navigaéion. 


Détermination de la déclinaison absolue en mer, par M. Lrais. 
III, 403. 

Moyen de s'affranchir des erreurs de graduation des cercles, 
par M. Lrais. IT, 194. 

Détermination des longitudes indépendamment de la verticale, 
par M. Lrais, IV, 334. 


DES 10 PREMIERS VOLUMES. 369 


Sur la verticale, par M. Liais. V, 358. 

Sur l'apylication de la photographie aux triangulations et relève- 
ments, par M. Liais. VI, 221. 

Sur l'expédition du Nil blanc et la détermination des positions 
géographiques, par M. Liais. IV, 336. 


* De l'existence probable d’un nouveau passage au Nord de 
l'Amérique, par M. GEORGETTE DU Buisson; Rapport de M. 
DE LAPPARENT. V, 349. 

Sur la navigation dans l’Arch'pel des Marquises, par M. Jouax; 
Rapport de M. JaRDIN. V, 365. 

* Traduction des mémoires du lieutenant Maury, par M. Jouax. 
VI, 362. 

Note sur les Iles basses et les récifs de corail du Grand-Océan, 
par M. Jouan. VII, 148. 

Remarques météréologiques et nautiques faites pendant un vo- 
yage de France à la Nouvelle-Cal-donie et dans la partie Sud- 
Ouest de l'Océan Pacifique, par M. Jouan. X, 225. (1 carte). 


Nouveau loch électrique, par M. Du MoxceL. I, 23%, 343. 
Moniteur électrique pour les hauts fonds, par M. Du MonNCEL. 
IV, 197. 
Maréographe électrique, par M. Du MonceL. IV, 198. 
voir : Physique du globe et Astronomie. 


Niathématiques. 


Caractères de divisibilité des nombres entiers, et preuve des 
règles fondamentales, par M. DE LAPPARENT. IV, 235. 

Nouvelle démonstration des théorêmes sur le nombre et la na- 
ture des racines d'une équation algébrique d'un degré quel- 
conque , par M. FLeury. VIII, 373. 

* Théorême sur les relations qui existent entre les distances 
d’un point quelconque d'une section conique et trois points 
arbitraires situés snr une même ligne droite, par M. FLEURY. 
X,319. 


Industrie. 


Navigation sous-marine, par M. PAyYERNE 1,97; V, 341. 
Bateau à air de Coulomb et bateau sous-marin du D PAYERNE. 
111, 365. 


24 


370 TABLE MÉTHODIQUE 


Pyroscaphe sous-marin, bateau plongeur et cloche hydraulique, 
par M. PAYERNE. IV, 373. 

Cloche hydraulique ; substitution de son emploi à celui du ba- 
teau plongeur, par M. PAYERNE. V, 70 (5 planches). 

Pyrhydrostats ou hydrostats pyrotechuiques, par M. PAYERNE, 
V:11, 493. 

Production de la vapeur dans un foyer herméliquement clos, 
par M. PAYERNE. 11f, 374. 

“De l'emploi de l’air chauffé comme force motrice, par M. Lrais, 
IE, 113 (1 planche) 

‘Sur les moteurs à air chauffé d'Ericeson, par MM. MaxGin et 
Liais. 1, 190 ; LE, 97; IE, 216. 

* Sur la machine à air de Lobereau, par M. PAYERNE. I, 190. 


Moyens de prévenir les dépôts dans les chaudières à vapeur, 
par MM. Verius, FLeuny et BESNOU. LEE, 223, 328. 


Mémoires sur les bois comprimés, par M. DE LAPPARENT ; Rap- 
port par M. Liais. IF, 221. | 

Noureau procédé pour enfoncer les gournables, par M. DE Lar- 
PARENT. IL, 373. 


Des moyens de constater la pureté des principales huiles fixes, 
par M. DE LAPPARENT. [1F, 313. 

Procédé physique pour reconnaître le mélange de diverses 
huiles, par M. FLEURY. IV, 218. 


Mode de rafraîchissement pour les farines d'armement, par M. 
Dg LAPPARENT. IV, 329. ; 


De la fabrication industrielle de l’alcoo!, par M. Freury. VII, 
382 ; IX, 342. 


Typhlographe de M. Passant (Rapport sur le), X, 319. 
voir Chimie, Mécanique, Electricité (appareils). 


. 


371 


TABLE ALPHABÉTIQUE 


DES NOMS D'ESPÈCES, GENRES ET FAMILLES DES ANIMAUX ET DES 
VÉGÉTAUX DÉCRITS ET FIGURÉS DANS LES 10 VOLUMES 


DE ‘LA 


Are SÉRIE DES MÉMOIRES. 


* 


L'astérique * indique les espèces et genres décrits pour la première fois, 
et la lettre (F.) les espèces figurées. 


Acanthinion...VIll, 260, 261; 
IX, 111. 

Agyrium. HET, 187. 

Alectoria. IE, 171. 

Alectryon excelsum. X, 294. 

Amphiloma. IF, 176. 

Amphiprion.... IX, 117. 

Amphiteiras antediluviana. IE, 
256. 

Amphora” suleata. IE, 286 (F.). 

Anabaina. V, 25. — licheni- 
formis. V, 29, 32 (F.). — 
major. V, 27,32 (F.). 

Anas... IX, 100. — punctata. 
IX, 100, 242. — superci- 
liosa. IX, 242. 

Ankistrodesmus ‘contortus.EV, 
138 (F.). 

” Anous stolidus. VE, 66. 

“Antithamuion. X, 111. 

Aplonis caledonicus. IX, 219. 

Aplerichte.... IX, 108. 

Ardea. 1: IX, 234. — albo- 
lineata. IX, 234. 

Arenaria Llosdii. Vif, 272. 

Ââriamus leucorhynchus. IX, 
212. 


Artemisia gallica. VIT, 302. — 


maritima. VII, 302. — " me- 
diterranea. VII, 303. 


Arthonia.ÏIl, 189; IV, 85, 88. 


— * albopulverea. IF, 326. — 
aphanocarpa. IV, 90. — as- 
troiiea. IV, 95. — * cæsiella. 
IV, 101. — * calcicola. IV, 
100. — cinereopruinosa. EV, 
94. — cinnabarina. IV, 88. 
— * diformis. V, 144. — 
dispersa. IV, 93. — epipasta. 
1V,96. — galactites. IV, 101. 
—  glaucella. IV, 97 — 
® glaucomaria. IV, 98. — 
gyrosa. IV, 96. — lurida. 
IV, 91. — * marginella. IV, 
400. — melaleucella. IV, 101. 
— melanophthalma. FT, 326; 
IV, 9% —" miautula. IV, 
402. — * parasemoides. IV, 
98. — * patellulata. IV, 102. 
— * phlyctiformis. FIV, 93. — 
pruinosa. IV, 90. — puncti- 
formis. 1V,99.— *ramulosa. 
Il, 333. — rubella. IV, 89. — 
“ruderalis. HF, 201 ; IV, 400. 


372 


— stictoides.IV,97. — Swar- 
tzinna. IV, 95. — trachyl'o- 
ides. EV, 99.— * variiformis. 
11, 326. — velatn, LV, 91. 
Arthiodesmus ” bililus. IV, 
135 (F.). 
Ascophy lum. X, 96. 
Asteria.... X, 308. 
Atherina togar. VIIT, 305. — 
wWaigensis. VIIT, 305. 
Avicennia resinifera. X, 298. 
Bæomyceæ. I, 11. 
Bæomyces. III, 168. 
Balæna antarctica. VE, 45, 44. 
— australis. VÉ, 15, 4%. — 
capeusis. VI, 45. — gibbo a. 
Vi, 16, 43. — glacialis. VI, 
42, 4%. — mrystlicetus. VI, 
42, 4%. — nodosa. VI,16, 45. 
— physalus. VI, 29, 45. — 
rostrata. VI, 45. 
Balænoptera..... IX, 91. — 
_ astrolabæ. VI, 453; IX, 91. 
— boops. VI, 28, 45. 
gibbar. VI,29,45.-— jubartis. 
VI, 4%. — musculus. VE, 55. 
Balistes... VIII, 245 ; IX, 104. 
Bangia” Lejolisii. X, 102. 
Belone crocodilus. VITE, 303. 
Biatora. III, 182. — flexuosa. 
11, 34%. — sanguineoalra. 
JI, 34%. — vernalis v. mixta. 
I, 344. 
Blennius... VITII,233 ; IX, 106, 
1407, 180. 
Eodianus... VI'I, 174, 273. 
Bolboceras mobilicornis. VII, 
370. 
Bolbophyllum Careyanum. V, 
33 (F:). 
*Bornetia. III, 159 (F.). 


TABLE MÉTHODIQUE 


Buteo.:.. 1X,211° 

Bryopsis plumosa * v. pyrami- 
dalis. X, 63. 

Cæcilideæ. IX, 295. 

Cæcilia. IX, 311. — albiven- 
iris. IX, 313 (F.). — gracilis. 
IX, 313. — oxyura. IX, 316 
(F.). — pachynema. IX, 313. 
—Serapbini. IX, 314.—squa- 
lostoma. IX, 314. 

Cæsiomorus... VIIT, 268. 

Calappa....1X, 126. 

Calicioideæ. IF, 10. 

Calicium. ET, 167. — lenticu- 
lare v. debile. FF, 321. 

Callith mnior corymbosum * v. 
amphicarpa. X, 112. 

Callitriche. IX, 129, 169.— au- 
tumnalis. IX, 170. — hamu- 
lata. IX, 174; “ v. pseudo- 
autumnalis. IX, 175 —obtus- 
angula. IX, 175. — pedun- 
culata. IX, 173 ; ” v. sessilis. 
IX, 174. — platycarpa. IX, 
172. — stagnalis. X, 172. — 
vernalis. IX, 173. 

Caimpylodiseus * decorus. IT, 

251 (F.).—" limbatus. IF, 230 
(F.).—" Thuretii. 11, 251 (F.). 

Eancer:...421X, 423. 

Cantharus griseus. VIT, 123. 

Caranx.... VIII, 293,294, 29%. 
— puapok. VITE, 294.—serio- 
linus. V HI, 294. 

Carex panicea. VIIT, 390. 

Carlina vulgaris VIII, 388. 

Carpophaga goliath. IX, 95, 
230. 

“Castagnea. X, 84. — ” cæspi- 
tosa. X, 86. — * conlorta. X, 
86. 


DES 10 PREMIERS VOLUMES. 


Casuarinus Bennettii. IX, 322. 

Catodon.... IX, 91. 

Centropomus.... IX, 182. 

Certhia.... IX, 224. — Iunu- 
lata. IX, 224. 

Cetrarieæ. II, 12. 

Cetraria. III, 172. 

Chætodon.... VIII, 258, 259, 
260; IX,111. — triangularis. 
VIII, 257. 

Chalcites lucidus. IX, 226. 

Chalcophaps.... IX, 232. 

“Chantransia. X, 104. — 
rymbifera. X, 105. 

Charadrius.... IX, 233. 

Chiodecton. III, 190. — * pe- 
træum. IV, 104. 

“Chlorea. 111, 170. 

Chylocladia kaliformis * v. hel- 
minthoides. X, 142. 

Cibium.... IX, 184. 

Circus assimilis. IX, 211. — 
Jardinii. IX, 210. 

Cirsium anglicum. VII, 306; 
VIE, 382. 

Cladonia. IT, 169. 

Cladonioideæ. II, 10. 

Cladophora diffusa. X, 61. — 
Hütchinsiæ. X, 62.—Magda- 
lenæ. X, 59. — refracta. X, 
60. 

Closterium acerosum * v. elon- 
gatum.IV, 152.—"* arcuatum. 
IV, 149 (F.). — Baillyanum. 
IV, 151.—costatum * v. cur- 
tum. IV, 148. — * decorum. 
1V,151 (F.).—* elegans. IV, 
456 (F.). — * gracile. IV, 155 
(F.). — * incurvum. IV, 150 
(F.). — * Kützingii. EV, 156 


* co- 


373 


(F.). — ianceolatum * v. ma- 
jes. EV, 152. — lineatum ‘ v. 
sublæve. IV, 152. — lunula. 
IV, 150.—° macilentum. EV, 
153 (F.). — moniliferum * v. 
Thuretii. IV, 149. — * obtu- 
sum. IV, 154 (F.). — * præ- 
longum. IV, 152 (F.).—" pro- 
num. IV, 157 (F.). —" regu- 
lare. 1V,148(F.).—rostratum 
v.lævigatum. IV, 156.—<seta- 
ceum. 1V, 156.—" strigosum. 
IV, 153 (K.).— “subtile. IV, 
155 F.). 

Clupea.... VII, 307. — dorab. 
VIII, 306. 

Cocconeis adriatica. IF, 252. — 
diapbana v.cruciata. JE, 252. 
— Grevillei. Il, 251. 

Cochlearia danica * v. sessilis. 

DOME ET 

Collema. IIT, 164. — aggrega- 
tum. [, 318. — chalazaoum. 
11, 319.—decipiens * v. diffu- 
sum. V, 338. — * diffractum. 
IT, 198. — myriococcum. IT, 
319. — * nummularium. II, 
319. 

Collemaceæ. IT, 8. 

Collocalia.... IX, 220.— fuci- 
phaga. VI, 58.— troglodytes. 
IX, 220. 

Columba....1X, 95,96.—ocea- 
nica. IX, 96. — vitensis. 1X, 
231. 

Conger.... VIII. 250. 

Coniocybe. III, 168. 

Coniophoreæ. II, 10. 

Coriaria sarmentosa. X, 294. 

Coriphilus dryas. VI, 60. 


374 


Cornicularieæ. IE, 12. 
Corvus moneduloiïdes. IX, 221. 
Corynocarpus iævigata. X, 299. 
Cosmarium * angulosum. IV, 
427 (F ). — biretum ” v. tri- 
quetrum.1V,130(F.).—com- 
missurale ” v. acutum. EV, 
131. — corbula. IV, 303 (F.). 
— ” cruciatum. IV, 129 (F.). 
—cucurbita.IV,132.—"gem- 
miferum. ÎV, 301 (F.). 
"latum. [V,128 (F ). —"no- 
tabile. LV, 129 {F.).—" palan- 
gula. IV, 132 (F.). — ‘ par- 
vulum. IV, 133 (F.).—" præ- 
morsum. V, 128 (F.). 
“punetulatum.IV, 129 (F.).— 
” sportella. IV, 430 (F.):. — 
tinctum ‘ v. aggregatum. EV, 
127.—Turpinii. IV, 127 (F.). 
* Cosmocladium.fV,133.—" pul- 
chellum. IV, 133 (F.). 
Coturnix.... IX, 233. 
Crenilabrus.... VII, 130, 131; 
VIII, 271.—melops. VIF, 130. 
— conchii. VIT, 131. 
Crocynia. IT1, 182. 
Cruoria pellita. X, 108 (K.). 
Cuculus bronzinus. IX, 225.— 
nitens. IX. 94. 
Cyanoramphus Saissetii. IX, 
228. 
Cylindrospermum. V, 
licheniforme. V, 29, 3: 
— majus. V, 27, 32 (K.) 
Carmichaelii. X, 29 (F.). 
Cyrtulus serctinus. VI, 195. 
Cytisus Adami. VI, 457 
Dacrydium cupressinum. X, 
286. — matai. X, 287.— plu- 


TABLE MÉTHODIQUE 


mosum. X, 287.—taxifolium. 
X, 287. 

Dactylopterus orientalis. VEEI, 
296. 

Danmara australis. X, 276. 

Daption capensis. VIII, 169. 

Daucus carota. VIII, 380. 

Delesseria hypoglossum * v. 
glomerata. X, 139. 

Delphinus albicans. VI, 43. — 
beluga. VE, 43, 45. — feres. 
VI, 45; VIT, 164%. — novæ- 


zelandiæ. IX, 189. — orca. 

VI, 45. — tursio. VI, 42, 

45. : 
Dentex.... VIII, 262. 


Desmarestia. I, 343. 

Desmidieæ. IV, 113. 

Diacope.... VIIT, 273-276: 

Diatomeæ. IT, 241. 

Dicera dentata. X, 91. 

Digitalis purpurea. E, 349 ; VIF, 
320 ; IX, 339. 

Diodon atinga. VIIT, 173. 

Diomedæa  chlororbynchos. 
VII1,169.—fuliginosa. VIH, 
168. 

Dirina. IIT, 180. 

Docidium * asperum. IV, 148 
(F.). 

Dodonæa spathulata. X, 296.— 
viscosa. X, 296. 

Dafourea. TITI, 171. 

Dugong. FX, 90. 

Echeneis.... VIIT, 254. 

Ectocarpus * Crouani. X,75. — 
“elegans. X, 77(F.). — * glo- 
meratus. X, 76.—*Giiffiths- 
ianus. X, 78. — hiemalis.X, 
76. — * Thuretii IT, 206. 


DES 10 PREMIERS VOLUMES. 


Edwardsia microphylla.X, 289. 

Elæocarpus hinau. X, 294. 

Eleotris.... Vill, 25%; IX, 
109. 

Endocarpeæ. IT, 14. 

Enudocarpon. 11, 339 ; ETE, 191. 
— cinerascens * v. subcrus- 
tosum. 11, 340, — pallidum. 
If, 339. — ‘* tenellum. IE, 


339. 
* Endococcus. TT, 193. 
Engrau'is.... VIII, 307. 


Enteromorpha. 11, 28 ; X, 33. 
nn DOMIDAESSA V. procerrima. 
X, 52. — * Grevillei. IT, 25 ; 
X, 37. — marginata. X, 53. 
— Ralfsii. X, 54. 

Eopsaltiia flavigastra. IX, 216. 

ÆEphebe. III, 163. 

Ephebeæ. 11, 8. 

Epicarpurus microphyllus. X, 
298. 

Epicrium. IX, 319. — glutino- 
sum. IX, 320 (F.). 

Erythræa pulchella. VIT, 314. 

Erythrotrichia ceramicola. X, 
103 (F.). 

Euästrum circulare * v. Hassa- 
li 1V, 122. — crassuim * +. 
appendieulatum., IV, 122. 
"lobulatum. IV, 124 (F.). — 
" pittacium. FEV, 125 (F.). 

* pulchellum. EV, 124(F.), — 
" pusillum. IV, 125 (F.). 
sublobatum * v. pileolatum. 
IV, 124. —" venustum. IV, 

124 (F.). 

Eugenia maire. X, 292. 

Eupodiseus”tenellus.[E,257(F.) 

Evernia. III, 471. 


375 


Exocetus Commersonii. VITE, 
Altide 
Fegatella conica. IV, 216. 
Fierasfer.... VIII, 252. 
Fistularia Commersonii. VIIE, 
300. — faribar. VIII, 300. 
Friesa racemosa. X, 295. 
Frigilla psittacea. IX, 221 
Fucaceæ. 1,161; V,5(F.). 
Fueus coranoid:s. X, 95. 
Galeus.... VII, 245 ; IX, 103. 
Gasterosteus.... VIIF, 2 
Gelasimus..,. IX 1925. 
Gelastes Gouldi, IX, 239 
Genista tinctoria var. VIF, 278. 


Gurres.... VIII, 263. 
Glæocapsa ” insignis. IF, 388. 
Glyciphila chlorophæa. IX, 


293 ASCIA LA Xe 223: 
Glyphis. IT, 190. 
“Glypholecia. IF,326. — 

didissima., IT, 327. 
Gobioides.... IX, 108,180. 
Gohiomorus.... IX, 108, qe 
Gobius.... IX. 117. 
“Gompbhillus. FT, 185. 
“Gonionema. HIT, 165. 
Gonoplax.... IX, 124. 
Gracilarin. X, 134. 
Graphideæ. L1, 14 
Graphis. II, 187. — anguina. 

IV, 104. 
Graucalus cæsius. 
Gyalecta. ITT, 182. 
Gygis candida. VI, 67. 
Gyrophoreæ. IE, 13. 
Gyrothecium. HI, 186. 
Halcyon sanctus. IX, 225. 
Haliaster.... IX, 209. 
Halicore australis. IX, 90. 


*can- 


IX, 213. 


L 


376 


Haligenia. TIE, 312. 

Hartigh-ea spectabilis. X, 293. 

Helianthemum guttatum var. 
Vil, 266. 

Helicina marchionessa.VI, 192. 

Helix hapa. VI, 191. — tais. 
VI, 191. 

Hemiramphis moar. VIII, 394. 

Heniochus drepanoides. VIII, 
258. 

Heriades. IV, 105. — breviu- 
scula. IV, 111. — campanu- 
lärum.iV,111.—"crenulata. 
IV, 111. — * emarginata. 
IV, 109. — grandis. IV, 107. 
— maxillosa. IV, 107. 
nigricornis. IV, 108. — ro- 
busia. IV, 109. — trunco- 
rum. IV, 110. 

Hippocampus... VIIT, 250. 

Holacanthus... IX, 114. 


Holocentriwm..... VIII, 286- 
290. — jaroua IX, 116. 
Hydrophis.... IX, 101. 


Hyvalotheca dissiliens. LV, 118. 

Inachus.... IX, 125. 

Indicator....1X, 94. 

Julis.... VIII, 270. 

Knightia excelsa. X, 293. 

Labeus.... VIII, 268, 269. — 
bergilta. VIT, 127. — Dono- 
vaui. VII, 127. — macrodon- 
tus. VIII, 268. — mixtus. 
VII, 128. — trimaculatus. 
VII, 129. 

Lalage Montrouzieri. IX, 215. 

Lamivaria. III, 310. — *Clous- 
toni. III, 296; X, 92. — ” fle- 
xicaulis. HIT, 297: X, 91. 
—"Ruprechtiana.]1f, 308. 


TABLE MÉTHODIQUE 


Lamna.... VIII, 245. 

Lamprotreron  holosericeus. 
IX, 230. 

Larus.... IX, 240. 

Lourus tarairi. X, 298. — 
taua. X, 298. 

Lecanactis stictica. IT, 335. 

Lecanora. Ifl, 178. — atra v. 
discolor. 11, 325. — auran- 
tiaca v. erythrella et ochra- 
cea. IT, 325.—"constans. ILE, 
199. — endocarpea. 11, 326. 
—glaucomaria *v corrugata. 
11,324. — mutabilis. 11, 324. 
— sophodes. 11, 325. 

Lecanoreæ. IT, 13. 

Lecidea. 11, 181. — aromatica. 
II, 328. * atropallens. 
V, 338. — atrosanguinea VW, 
330. — chalybeïa. I1, 333. — 
cinereovirens. II, 328. 
* eladoniaria. V, 339. —* col- 
lematoides. III, 200. — con- 
tigua ” v. subdispersa. II, 
329. — disciformis, et v. sti- 
gmatea. II, 331. — epigæa. 
IT, 327. —” fuliginata. V, 
339. — fuscoatra. II, 332. — 
 incana. IF, 200. — * lepto- 
spora. V, 338. — * Iævigata. 
V, 143. — ‘ patellarioides. 
II, 333. — parasema, et v. 
enteroleuca et lutosa. IF, 
329, 330.—pruinosa. II, 332. 
— tabacina. 11, 328. — *tra- 
chylina. III, 200. — * xan- 
thella. HIT, 199. 

Lecidineæ. IT, 14. 

Leiospermum racemosum. X, 
295. 


DES 10 PREMIERS VOLUMES. 


Leptocephalus.... IX, 106. 
Lepiogium. III, 165. — * mi- 
crophylloides. V, 338. — pal- 
matum. ]E, 317. — Schraderi 
“v. cæspi-e'lum. JT, 318. 
Leniorn's Aubryanus. IX, 221. 
Leptospermum ericoides. X, 
297. — scopar um. X, 297. 
Lepiurus filiformis ei incurva- 
tus. VIT,:355. 
Letbrinus.... VIII, 265, 266. 
— mambo. IX, 156. 
Lichenaceæ. 11, 10. 
Lichina. JII, 163. 
Lichinaceæ. II, 8. 
L'ebmann'a Leveillei. X, 86. 
Limboria. III, 1493. 
Linaria vulgaris var. VI, 379. 
Liparis lanceolata. V. 33 (F.). 
Lomentaria. X, 131. — clavel- 
losa ” v. pyramidalis. X, 132. 
Lota kamunikar. VIII, 295. 
Lunularia Dillenii et Michelii. 
I, 192. 
Lupea....1X,121. — sangui- 
neolenta. IX, 122. 
Lythrum. IT, 179. 
Macrophthaimus.... 
Marcgravia. IX, 69. 
Marcgravieæ. IX, 69. 
Matuta sanguineolenta.IX,123. 
Medicago apiculata. VII, 279. 
Melanotheca”gelatinosa.V, 145. 
Melaspilea * dimorpho. V, 144. 
Meletta venenosa. VIII, 307. 
Melobesia farinosa. X, 150. 
Melyctus ramiflorus. X, 299. 
Metrosideros robusta. X, 290. 
— tomentosa. X, 291. 
Micrasterias Itzigsohni. 
121 (F.). 


IX, 124. 


IV, 


377 


Monospora. X, 110. 
*Monostroma. FF, 29.—" Jace_ 
ratum. II, 32. — ”orbicula- 
tum. II, 388 ; X, 32. 
Morpho idomenæus. VE, 68. 
Muræna.... VIII, 251; IX, 
105, 178. — cœca. IX, 105. 
Murænophis grisea. VIIT, 251; 
IX, 183. — variegata. VIII, 
251 ; IX, 183. 
Muscicapa pomarea. VI, 55. 
Muscylva.... IX, 218, 219. 
Myagra caledonica.IX,217. 
Mycoporum. I!I, 186. — * mi- 
serrimum. V, 145. 
Myoporum lætum. X, 296. 
Myriangiaceæ. II, 9. 
Myriangium. III, 166. 
Myrionema * vulgare. X, 82. 
Myrsine divaricuta et Urvillæa. 
X, 296. 
Myrtus bullata. X, 295. 
Myzomela sanguineolenta. IX, 
224. 
Narcissus pseudonarcissus.VIl, 
338. 
Natica ” nukahivensis. VI, 193. 
Navicula * apiculata. IT, 254 
(F.). — * pandura. II, 253 
(F.). — * retusa. II, 254 (F.). 
— * Smithii. 11, 253. 
Neritina hapa. VI, 193. 
Nephroma. III, 172. 
Neuropogon. III, 170. 
Nitophyllum laceratum *v. car- 
nosum. X, 137. 
Norantea. IX, 69, 
“Normandina. IIf, 194. 
Nostoc vesicarium. V, 21, 31 
(F.). 
Nostochineæ. V, 19. 


378 


Nucleiferæ. I1, 14. 

Nycticorax caledonicus.IX, 234. 

Obryzum. III, 166. — cornicu- 
latum. }f, 318. 

Ochthebius hibernicus. VIH, 
488. — * Lejolisii. VIII, 181 
(F.). — punclatus. VIIF, 187. 

Ocypoda.... IX, 123. 

“Odontotrema. V, 143. —* pha- 
cidioides. V, 143. 

Omphalaria. III, 164. — Gi- 
rardi. If, 320.—nummularia. 
I1, 320. —”" numimularioides. 
II, 321. 

Opegrapha. IT, 188. — ” albo- 
cincta. 11,325. — grumulosa. 
* v. dirinaria et platycarpa. 
IT, 334. — ‘ lutulenta. HIT, 
201. — * monspeliensis. HIT, 
201. — * saprophila. IIF, 201. 
— stict:ca. IT, 325. — varia 
v.elevata. II, 334. 

Orca....IX, 90. 

Orchideæ. 1V,5; V,33 (F.). 

Oscillaria” colubrina. X, 26 (F.). 
— percursa v. marina. X, 27. 

Osmerus saurus. VIII, 300. 

Pachycephalaassimilis'IX,245. 
— morariensis. IX, 214. 

Pachyta decempunctata. VI, 
384. 

Pagrus.... VIII, 263. 

Pagurus....1X, 126. 

Pannaria. II, 323 ; IE, 176. — 
triptophylla v. nigra. I, 323. 

Parmelia. III, 174. 

Parmelieæ. IF, 143. 

Patellaria * mixta. II, 344. 

Pediastrum. 1V, 160. 

Peltigera. JET, 173. 


TABLE MÉTHODIQUE 


Peltigeræ. II, 13. 

* Peliula. 11, 322. — ‘radicata. 
II, 322. 

Penium ”* lamellosum. IV, 146 
(F.). — * navicula. IV, 146 
(F.). 

Perca adscensionis. VIII, 174. 

Percnopterus.... VIII, 167. 

Pertusaria, III, 480. 

Peirocelis cruenta. X, 129 (F.). 

Petromyzon Planeri. VII, 367. 

Phaeton.... VI, 62. — phæni- 
curus. IX, 241. 

Phelipeacærulea var. VIT, 321. 

Phiyctis. If, 181. 

Phormidium * Kützingianum. 
Xe 

Phormium Cookianum. VI, 378. 
— tenax. VI, 333. 

* Phyllaria. LIT, 312. 

Phyllisceæ. IT, 9. 

Phylliseum. JT, 166. 

“Phyllitis. II, 301. — c æspi- 
tosa. X, 68. 

Phyllocladus hutu. X, 298. — 
rhomboïdalis.X, 288. — tri- 
chomanoides. X, 288. 

Physaclis” atropurpurea. X, 31. 

Physcias IIT, 174. 

Physeter macrocephalus. VI, 
30, 45. — polycyphus. VI, 
31, 45. 

Placodeæ. IF, 12. 

Placodium. IIE, 177. 

Plantago sphærostachya. VIH, 
326. 

Platycercus cornulus. IX, 227. 

Platydactylus.... IX, 101. 

* Platygrapha. IIE, 488. —” diri- 
nella. IV, 104. 


DES 10 PREMIERS VOLUMES. 


Plaiysma. III, 172. 

Plectropoma.... VIIF, 282-284. 

Pleuronectes argus. VIIT, 256. 
— lunulatus. VIT, 256. 

Pleurosigma decorum. 11, 2558. 
—* naviculaceum.11,255(F.). 

Plotosus lineatus. VIIE, 305. 
—Thunbergianus. VIIE, 305. 

Podiceps.... IX, 99, 229. 

Podocarpus aspleniifolius. X, 
288. — dacrydioides. X, 285. 
— ferrugineus. X, 284. —spi- 
catus. X, 287. — toiara. X, 
283.— zamiæfolius. X, 276. 

Podosira hormoides. IE, 250. 

Polygala vulgaris. VII, 269. 

Polyides. X, 140. 

Pomarea nigra. VI, 55. 

Porina. IL, 192. 

Porineæ. Il, 14. 

Porphyra laciniata. X, 400. — 
* leucosiicta. X, 100. — vul- 
garis. X, 100. ; 

Porphyrio melanotus. IX, 229. 

Portunus....IX, 120. 

Porzana leucophris. IX, 228. 

Poterium guestphalicum. VIH, 
289. 

Primula grandiflora. VII, 312. 

Pristipoma.... VIIT, 265, 286. 

Procellaria.... VILT, 171 ; IX, 
196. — cœrulea. VIII, 170. 

Protococcus * crepidinum. II, 
388 ; X, 25. 

Prunus spinosa var. VII, 283. 

* Pseudographis. ITF, 190. 

Psittacus.... IX, 94. — iai- 
tianus. VI, 60. 

Psitteuteles diadema. IX, 94, 

Psoroma II], 175. 


379 


Pteropusrubr:collis. IV, 89, — 
velula. IX, 90. 

* Pierygium. JLT, 163. 

Ptinilopus Grayi. IX, 95, 229. 

* Ptülothamnion. X, 118. 

Panctaria * Crouani. X, 70. — 
* zosteræ. X, 69. 

Purpura madreporarum. VI, 
194. 

Pycnothelia. III, 169. 

* Pygidia. VIII, 491. — hypo- 
crila. VEII, 491 (F.). 

* Pyrenopis. 111, 164.—" fusca- 
tula. V, 143. 

“Pyrgillus. V, 334. 

Pyxine. IE, 183. 

Raia batis. VII, 123. —clavata. 
VIT, 140. — cuculus. X, 313. 
— rubus. VIT, 141. — undu- 
laia. Vif, 144. 

Railus.... 1X, 99. — philip- 
peasis. IX, 228. 

Ramalina. It, 171. 

Ramalineæ. IF, 12. 

Ranunculus. acris v. Vil, 258. 

Rbhaphoneis. 11, 251. 

Rhinatrema, IX, 320. — bivit- 
tatum.IX, 321(F.). — ‘ uni- 
color. IX, 321 (F.). 

Rhipidura albiscapa. IX, 218. 

Rhombus.... VIII, 256. 

Rhynochetus jubatus. IX, 97, 
2a55,X, 512: 

Riscasolia. IIT, 173. 

Roccella. III, 170. 

Roccelleæ. IT, 41. 

Rorqualus boops. VI, 28, 45.— 
musculus. VI, 28. 45. — no- 
dosus. VI, 45; IX, 91. 

Rosa eglanteria. }, 73. 


380 


Ruyschia. IX, 70. 

Sagedia. III, 191. 

Salangana fuciphaga. IV, 58. 

Salarias rotundifrons. VIII, 
253. 

Salix repens var. VII, 535. 

" Sarcogyne. II, 337.— peiræa. 
Il, 337. — simplex. II, 337. 

Sargus.... VIII, 265, 266. 

Saurus synodus. VIII, 300. 

Scarus.... VIII, 267. 

Scenodesmus antennatus. IV, 
160.—" dispar. IV, 159 (F.). 
— * Nægelii. IV, 158. 

Sciana.... VIII, 274. 

Scincus.... IX, 101: 

Scolopax undulatus. IX, 233. 

Scomber.... VIII, 292, 293.— 
— thyanus. VIII, 174. 

Scorpæna...IX,110.—horrida. 
VIE, 255. 

Scyllarus.... IX, 126. 

Serranus.... VIII, 271, 277- 
281; IX, 115. — cabrilla. 
VII, 118: —Gaimardi. VII, 
283. 

Serresius galeatus. VI, 50. 

Shawia paniculaia. X, 296. 

Sillago.... VIII, 272. — dio- 
don. VIII, 272. 

Silurus.... VIIE, 305. 

Sipbonops. IX. 317. — annu- 
latus. IX, 317(F.).—brasilien- 
sis. IX, 517. — indisiincius. 
IX, 3518 (F.). — mexicanus. 
IX, 318 (F.). 

Sipunculus.... X, 308. 

Sitta otatara. VI, 57. 

Smaris.... VIII, 265. 

Solea.... VIII, 174. 


TABLE MÉTHODIQUE 


Solorina. III, 172. 

Sparus.... VI, 177; VIII, 261, 
262, 262, 268; IX, 111-115, 
185. 

Spergularia rubra var. VII, 273. 

Spbacelia paspali. I, 242, — 
iripsaci. I, 542. 

Sphæria Robertsia. X, 291. 

Sphærophoreæ. 11, 10. 

Sphærophoron. 1{T, 168. 

Sphærozyga Carmichaelii. X, 
29 (F.). 

Sphincirina, 111, 168. 

Sphyræna.... VIII, 302. 

“Spilonema. IV, 226.— ” para- 
doxum. IV, 226 (F.). 

Spirotænia * minuta. IV, 157, 
303 (F.).— obscura. IV, 157. 

Spirulina. IT, 38.—"* oceanica. 
IT, 39. — pseudotenuissima. 
IL, 39. — * Thuretii. II, 39; 
X, 26 (F.). 

Spondylosium depressum. IV, 
302 (F.). 

Squamaria. IIT, 177. 

Squalus... VIII, 245; IX, 103. 

Statice occidentalis. VII, 327. 

Staurastrum aculeatum * y. 
proboscideum. IV, 138. — 
acutum,. IV, 443 (F.).—" api- 
culatum. IV, 142 (F.).—" ar- 
migerum. IV, 136 (F.). 
“ brachycerum. IV, 139 (F.). 
— brevispina. IV, 143. — 
* coarctatum. IV, 144 (F.). — 
* dispar. IV, 144 (F.). 
enorme. IV, 158. — ‘*era- 
sum. JV, 143 (F.). — furci- 
gerum. IV, 136.—" inflexum. 
IV, 140 (F.).—furcatum. IV, 


‘DES 10 PREMIERS VOLUMES. 


436.— muricatum * v. deau- 
datum. IV, 141. —mucrona- 
tum. IV, 142. — * pilosum. 
IV, 141 (F.).—punctulatum. 
IV, 144 (F.).—pungens. IV, 
437. — pygmæum. IV, 145. 

Stauroceras. IV, 155. 

Stauroneis pulchella. IT, 255. 

Stellifera.... VIII, 290. 

Stenocybe. III, 167. 

Stephanophorus. I1F, 166. 

Stereocauleæ. IT, 11. 

Stereocaulon, 111,170. 

Sterna... IX, 240. — stolida. 
VI, 66. 

Sticta. III, 173 ; V, 335. 

Stigmatidium. III, 188. —* leu- 
cinum. V, 144. 

Stilophora * Lejolisii. X, 89. 

Streblonema. X, 72. — * fasci- 
culatum. X, 73. 

Strigula. III, 194. 

Sirix delicatula. IX, 212. 

Sulas... VI, 645"1X, 99: — 
parva. IX, 240. 

Symploca * Harveyi. X, 29. 

Synalyssa.111,163.—* conferta. 
IV, 230 (F.). — * micrococca. 
IV, 231 (F.). 

Syngnathus... VIII, 250; IX, 
177, 178. — acus. VII, 136. 
— ophidion. VII, 137. 

Tachypetes.... VI, 63. 

Taraxacum densleonis. I, 361. 

Tatara taitensis. VI, 87. 

Taxus australis. X, 283. 

Teirodon .. VII, 248, 249. — 
lagocephalus. VIII, 248; IX, 
183. 

Thalamis.... IX, 122. 


381 


* Thamnidium. X, 110. — flori- 
dulum. X, 111(F.). — Rothii. 
X. 111 (F.). 

* Thelenella. III, 193. 

* Thelocarpon. Il, 538; III, 190. 

* albidum. IE, 338. 

* Thelopsis. TITI, 194. — * ru- 
bella. III, 202. 

Thelotrema. IIT1, 1841. 

Therapon servus. VIIT, 287; 
ECTÉ6: 

Theutis.... VIII, 297-299. 

Thouarsistreron leucocephala. 
VI, 53. 

Thuja Doniana. X, 287. 

Thynnus..... MIT 11294: — 
vagans. VIII, 171. 

Trachylia. IIL, 167. — * leci- 
deina. III, 199. — * subsi- 
milis. IT, 199. 

Trach:notus morabi. VIIT, 260. 

Trapezia fusca. VI, 183. — hir- 
tipes. VI, 182.—miniata. VI, 
482.—rufopunctata. VI, 181. 
— serratiirons. VI, 183. 

Triblyoaella punctata. Il, 251. 

Tricroglossus Deplancheiï. IX, 
226, 229. 

Trigla gurnardus. VIT, 120. — 
pæciloptera. VIT, 120. 

Troglodyies goril'a. IX, 228. 

Tropidornynchus Lesson::. IX, 
222. 

Trypethel'um. IIT, 194. 

Turdus xanthropus. IX, 249. 

Ulex. I, 263 — europæus. I, 
267, 278 — Gall'i et varr. 
Babingtoniiethumilis. I, 267, 
268, 273. — nanus et v. ma- 
jor. 1, 267, 279. 


382 TABLE MÉTHODIQUE DES 10 PREMIERS VOLUMES. 


Ulothrix collabens. X, 87 — 
flacca. X, 56. : 

Ulva. 11, 28: X, 32, 52. — 
clathrata et varr." Agardh- 
iana (abbreviata , ambigua, 
nudiuscula), erecta, * Roth- 
iana (fœniculacea, gracilis, 
prostrala), uncinata(robusta, 
tenuis), X, 48-52; — * enle- 
romorpha, et varr. compressa 
(cæspitosa-complanata,cornu- 
copiæ, falcata, nana), intes- 
tinalis (bullosa, capillaris, 
crispa, flagelliformis, maxi- 
ma, microecocca, procerrima, 
ventricosa), lanceelata (an- 
gusta, crispata, latifolia , 
plana, smaragdina,undulata) 
X, 42-47. — Grevillei. X, 
37. — lactuca. II, 23, 24; et 
varr. lactuca (amplissima, 
contorta, Dillenii, linearis, 
multifida, simplex),latissima 
(et myriotrema), rigida, X, 
37-41. — * marginata. X, 53. 
— percursa. X. 55. — Ralfsii. 
X, 54. 


Ulyaceæ. II, 17 ; X, 33, 314. 

Umbilicaria. III, 175. 

Upeneus vittatus. VIII, 295. 

Urceolaria. JIT, 180. 

Urospiza.... IX, 210. — haplo- 
chroa. IX, 209. 

Usnea. III, 170. 

Usnezæ. II, 11. 

Valerianella carinata. I, 188 ; 
VII, 300. 

Valonia utricularis. VI, 327. 
(F.). 

Vaucheria * piloboloides. IT, 
389; X, 65. (F.). 

Verrucaria. 11, 340; III. 191. 
— *amphibola, II, 340. — 
areolata. II, 340. — * gibba. 
II, 342. — * halodytes. V, 
442 ; VI, 360. — nigrescens 
y. fuscella. 11, 341. 

Viola gracilescens. VIT, 267. 
— subcarnea. VII, 266. 

Vitex littoralis. X, 292. 

Xanthidium antilopæum. IV, 
135. 

Xylographa. Ill, 187.— * hys- 
terella. III, 200. 


* 


TABLE, 


Liste des algues marines de Cherbourg, par M. le 
D' Aug. Le Jolis (6 planches gravées)......... 
Essai géologique sur le département de la Manche, 
(5° article: Terrain dévonien), par M. Bonissent. 
Remsrques météorologiques et nautiques, faites 
pendant ua voyage de France à la Nouvelle-Calé- 
donie et dans la pariie sud-ouest de l'Océan 
Pacifique, par M. H. Jouau (1 carte)......... 
Notes sur les bois de la Nouvelle-Zélande, par 
LU OU AE (ON EU SRE SREAEREUOrE SRE RARE 
Additions à la faune de la Nouvelle-Calédonie, 


PER Joan on. ne EUR 
Analyse des travaux de la Société (de janvier à 
SEDEMDreMS Ces tes LR ON 
Récompenses accordées à la Société, par S. Exec. 
M. le Ministre de l’Instruction publique...... 
Ouvrages reçus par la Société (de janvier à sep- 
ont Men peu den 
Liste des Membres de la Société............. 


Table méthodique des matières contenues dans 
les 10 volumes composant la 1'° série des 
Mémaires dela Société”. nn ue. 


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| DES SCIENCES NATURELLES 


DE CHERBOURG, 











PUBLIÉS SOUS LA DIRECTION DE 
M. LE Dr. AUG'e LE JOLIS, 


ARCHIVISTE-PERPÉTUEL DE LA SOCIÉTÉ. 
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BEDELFONTAINE Er SYFFERT, Iup., RUE NAPOLÉON, 1. 








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