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NEW  YORK  UNIVERSITY  LIBRARIES 
INSTITUTE  OF  FINE  ARTS 


SERVICE   DES   ANTIQUITÉS   DE   L'EGYPTE 


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CATALOGUE  GENERAL 


DES 


ANTIQUITÉS    ÉGYPTIENNES 

DU  MUSÉE  DU  CAIRE 


r^  44001-44102 

MIROIRS 

PAR  M.  GEORGES  BÉNÉDITE 


LE  CAIRE 

IMPRIMERIE  DE  L'INSTITUT  FRANÇAIS 

D'ARCHÉOLOGIE   ORIENTALE 

1907 


r  r 


CATALOGUE  GENERAL 


DES 


ANTIQUITÉS  ÉGYPTIENNES 

DU  MUSÉE  DU  CAIRE 


MIROIRS 


SERVICE   DES   ANTIQUITÉS  DE   L'EGYPTE 


r  r 


CATALOGUE  GENERAL 


DES 


ANTIQUITÉS    ÉGYPTIENNES 

DU  MUSÉE  DU  CAIRE 


N"^  44001-44102 


MIROIRS 

PAR  M.  GEORGES  BÉNÉDITE 


LE  CAIRE 

IMPRIMERIE    DE   L'INSTITUT   FRANÇAIS 

D'ARCHÉOLOGIE    ORIENTALE 

1907 


01 

M.Zl 


INTRODUCTION. 


Les  iiiiioirs  é};\ [)tiens  nous  sont  connus  [)ar  de  nombreux  exeuiplairos  dispersés 
dans  la  plupart  des  collections  d'antiquités  égyptiennes  et  par  des  représentations 
multiples.  Ces  deux  ordres  de  témoij>na{jes  nous  le  montrent  composé  d  un 
disque  réiléchissant  et  d'un  manche  dont  la  forme  et  la  matière  sont  variables. 
L'assemblajje  en  est  pratiqué  au  moyen  d'une  tige  qui  fait  le  [)lus  ordinai- 
rement partie  intégrante  du  disque  et  vient  s'engager  dans  un  canal  [)ercé  au 
sommet  du  manclie. 

On  ne  connaît  [)as.  [)Our  la  période  pharaonique  —  la  seule  dont  nous  avons, 
à  une  ou  doux  exceptions  près,  à  nous  occuper  ici  —  d'autres  matières  réllé- 
chissantcs  mises  en  œuvre  que  les  métaux. 

Miiioius  EN  vEiutE  ÉTAMiî.  —  Les  miroirs  en  verre  étamé  n'apparaissent  pas 
avant  ré|)0(jue  chrétienne,  sans  toutefois  qu'on  puisse  alllrmer  qu'ils  soient  dus 
à  une  iniluence  étrangèi'e'''.  Ils  rentrent,  au  contraire,  dans  la  donnée  des  pro- 
cédés tels  que  la  dorure,  l'argenture,  les  alliages  métalliques,  les  fausses  pierres 
et  les  fausses  perles  que  le  papvrus  X  de  Leyde  et  les  plus  anciens  écrits  alchi- 
mi(|ues  mettent  au  com[)te  des  orfèvres,  fondeurs  et  verriers  égyptiens  si  habiles 
à  imaginer  et  à  fal)n([uer  des  substituts  aux  matières  naturelles  et  les  premiers 
créateurs  de  ce  que  nous  appelons  aujourd  hui  les  procédés  à'imilation.  Toujours 
esl-il  ([u On  n'en  connaît  [)as  encore  qui  soient  antérieurs  à  l'époque  chrétienne. 

Métaux  employés  poi  n  i.i:s  Mir.oiiis.  —  Les  mélaux  employés  sont  le  cuivre,  le 
bionzi'.  I  argent  et  les  alliag(.'S  de  bronze  et  d'argent.  L'or  massif  et  h'hjctruin 
ont  pu  (Hi'c  pareillemeuL  employés,  surtoul  pour  les  miroirs  votifs  déposés  dans 
les  tem[)les;  mais  aucun  disque  d'une  matière  aussi  précieuse,  la  raison  en  est 
facile  à  comj)ren(lro,  n'est  encore  parvenu  jusqu'à  nous.  A  la  vérité,  l'or,  l'élec- 
Inim  et  l'argent  étaient  à  ce  point  les  mélaux  fondamentaux  que,  à  leur  défaut, 
on  avait  eu  recours  à  la  doiiire  cl  à  rai'jn'ului'e  du  bronze,  lequel  ainsi  déguisé 

'"'  I/o[)liiloii  (11'  l'Iiiii'  ( //.  .\.,  WWI.  (iC),  nlliiliiKiiil  relie  invt'iilion  aux  Slddiiiciis,  (Ktivc 
vraisonililalili'iiu'iil  di-  l;i  iih'iiic  mmiici'  (|iic  la  iéjjciiiin  di"  ritnpiilioii  ilii  verre  par  les  iiièmes 
Sidoiiiens. 


jouait  le  rôle  de  substitut,  de  siuiulacre  de  l'or,  de  rélectrum  et  de  l'argent. 
Existait-il  des  miroirs  eu  fer  ou  en  alliages  de  fer?  La  question  en  dépend  du 
degré  de  perfectionnement  qu'avait  pu  atteindre  en  Egypte  la  métallurgie  du 
fer.  Est-il  besoin  de  rappeler  cjiie,  à  cet  égard,  nous  sommes  très  mal  renseignés. 
Les  objets  en  fer  parvenus  jusqu'à  nous  sont  des  ustensiles  ou  parties  d'ustensiles 
d'un  travail  grossier  et  nullement  comparable  au  travail  du  bronze  et  nous  avons 
toutes  raisons  de  croire  que  l'industrie  des  miroirs  fut  et  resta  étroitement  liée 
aux:  progrès  de  la  métallurgie.  Il  ne  semble  pas,  en  effet,  que  le  besoin  de  mirer 
son  image  en  la  tournant  vers  une  surface  réfléchissante  constitue  cliez  l'homme 
une  curiosité  innée.  Pendant  longtemps  il  n'en  a  eu  connaissance,  comme  l'ex- 
prime la  poétique  fable  de  Narcisse,  qu'en  se  penchant  sur  le  bord  d'un  cours  d'eau 
et  l'eau  seule  put  lui  sembler  douée  de  cette  merveilleuse  propriété,  qu'elle  conser- 
vait d'ailleurs  dans  des  vases  de  faible  contenance.  Entre  cette  période  tout  à  fait 
primitive  et  celle  des  miroirs  de  cuivre  (les  plus  anciens  miroirs  métalliques), 
il  faut  nécessairement  supposer  une  époque  où  1  homme  découvrit  la  propriété 
réfléchissante  des  corps  polis  et  mit  peut-être  à  profit  dans  ce  but  certaines 
pierres  dures  telles  que  l'obsidienne''';  mais  de  toute  cette  époque  et  de  ces 
primitifs  procédés  il  ne  reste  nulle  trace  et  nous  sommes  obligés  de  convenir 
que  le  miroir  n'existe  pas,  archéologiquement  parlant,  avant  l'âge  des  métaux. 

Matières  emploi ées  pour  les  manches.  —  Pour  le  manche,  le  choix  de  la 
matière  était  encore  moins  limité.  On  en  connaît  en  bois  d'essences  diverses,  en 
os,  en  ivoii'e,  en  pierre '"■'',  en  bronze  et  même  d'une  composition  plus  complexe 
tels  que  ceux  qui  sont  décorés  d'orfèvrerie  et  de  mosaïque. 

Noms  égyptiens  du  miuoir.  —  Les  anciens  Egv[)tiens  donnaient  au  miroir  les 
noms  de  ^jk  V  «da  chose  où  est  vue  la  face  5^,  de  Ag^.  rr  la  chose  qui  ouvre 
OU  révèle  la  face,  de  l^>~~-^'^)  rrle  disque».  Les  légendes  des  sarcophages  du 
Moyen  Empire  et  les  textes  religieux  d'époque  gréco-romaine  font  aussi  mention 
(l'un  vocable  "r  y  '  T^  y '*'  dont  le  sens  se  rattache  peut-être  à  l'une  des  valeurs 

'"  PliiK!  [H.  A'.,  XXXVI,  G7),  parlant  de  celle  pierre,  quem  in  Etkiopia  itnenil  Obsidiiis,  ajoulc  : 
Aigerrind  coloris,  aliqnando  et  Iranslucidi ,  rrassiore  risii ,  nique  in  spendix  pnrielum  ^jm  iwnginc  uinbras 
rcddcntc.  Mais  Pline  ne  nous  dit  pas  si  le  procédé  fut  emprunté  aussi  aux  Ethiopiens. 

'-'  (iommunication  de  M.  J.  Garstanff,  ipii  a  trouvé  à  Abydos,  on  1906,  un  miroir  à  manche 
en  pierre  noire  (pas  autionient  sj)écirié). 

'''  l]nuf;scii,  Dirl.  siipjd.,  p.  i56. 

('''  Ibid.,  )i.  a/17. 


—  m 


du  mot  A»~*-A^.  très  voisine  du  mot  ^^,  aperire,  aperluin  ease,  et   (|u  exprime 
le  copte  OY<^l>fl2,  OYAri2,  oppairre,  pal(facrr(;'''K 

Les  disquks  coxsidiîués  dans  lkih  coNTOun.  Trois  classes  de  disques.  —  Les 
disques  ne  se  ramènent  pas  à  un  type  unique.  Si  on  les  envisage  sous  leur  prin- 
cipal aspect,  c'est-à-dire  leur  contour,  on  peut  les  faire  rentrer  dans  trois  classes: 
les  circulaires,  les  solaires  et  les  cordij'ornws. 

Miroirs  eircalaires.  —  Les  miroirs  circulaires  constituent  —  et  cela  peut 
paraître  singulier  au  ])remier  abord  —  l'espèce  la  plus  rare,  dans  les  musées 
tout  au  moins.  Birch  allait  même  jusqu'à  prétendre  qu'il  fallait  descendre  pour 
en  trouver  aussi  bas  que  l'époque  romaine*-'.  Le  vrai  est  qu'ils  se  présentent 
très  rarement  sous  la  forme  d'un  cercle  parfait;  mais  ils  s'en  rapproclient  si 
sensiblement  que  le  nom  de  cercle  est  celui  qui  les  définit  le  moins  inexac- 
leiiient  (pi.  I,  n"  hkooky  Comme  la  confection  des  disques  fondus  ou  découpés 
comportait  de  toute  manière  un  travail  de  retouclie,  la  pureté  géométrique 
du  contour  |)ouvait  très  bien  s'en  ressentir. 

Miroirs  solaires.  — Le  modèle  le  plus  ordinaire,  on  peut  même  dire  de  j)ré- 
dileclion,  du  miroir  égyptien  est  le  solaire.  Par  là  il  faut  entendre  cette  disposi- 
tion oblongue  qui  n'est  ni  circulaire  ni  elliptique''^',  mais  qu'il  n'est  pas  nécessaire 
détre  grand  observateur,  pour  reconnaître  comme  l'aspect  sous  lequel  se  présente 
le  soleil  au-dessus  de  la  ligne  de  l'horizon,  soit  qu'il  y  rentre,  soit  qu'il  en  sorte. 
Les  Egvptiens  v  avaient  à  ce  point  retrouvé  la  forme  propre  du  disque  solaire, 
1  O,  que  tous  les  dieux  solaires  depuis  Râ  et  ses  dérivés  jusqu'aux  divinités 
(jue  les  théologiens  solarisèrent  pour  les  faire  entrer  dans  le  cadre  de  l'ennéade 
liéliopolitaine,  le  portent  comme  coiffure  ou  comme  principal  accessoire  de  leur 
codliii'c.  L(!  bien-fondé  de  cette  remarque  échappera,  est-il  besoin  de  le  faire 
remar(|uer,  à  ceux  qui  en  chercheront  la  V('rifl('a(ion  sur  les  reproductions  liahi- 
luelles  des  monuments  égv[»liens.  Là,  d  une  manière  presque  invariable,  le  dessi- 
nateur moderne  a  substitué  une  circonférence  exécutée  au  couipas  à  celte  ligure 
courbe  caractérisée  par  l'aplatissement  des  p()les,  (|ui  est  propi'ement  le  (lis(|ue 

'''  Cesl  ropinion  do  Hnifiscii,  f)irt.  anpjA. ,  p.  l'x-^.  V.  Lorol  \oil  dans  \c  sijjne  ■?■  la  (oriiip  |iii- 
inilive  du  miroir,  avaiil  ICinpIoi  des  iiirlaiix.  Sjiliui.v,  (.  V,  p.  liiS-i'iO. 

'-'   Dans  WiLKiNsox,  Mninicrs  and  Cusloiiis,  éd.   1878,  t.  II.  p.  .'Î.'jo. 

>''  l'our  ne  cilfr  (|ii(!  les  plus  caraclérisés,  n°'  /i/ioi5  (pi.  11),  /l'ioSi  (pi.  111),  VioiS  ^|ii.  IV), 
44o2o  (pi.  V),  'i'.o3/i  (pi.  VII),  4/io'.?8  (pi.  VIII),  /.Ao35  (pi.  I.\),  /i/.o;{8  (pi.  X),  /l'io'iC.  (pi.  XI), 
/i'i.)'i8  <■!  Vk.'u)  (pi.  XV).  /i'io8>  cl  yn.S/,  (pi.  XXI)  ol  /i'io8:i  (pi.  XXIH. 


solaire  selon  la  conception  égyptienne.  Quant  à  la  raison  qui  paraît  avoir 
déterminé  les  anciens  Egyptiens  à  en  faire  choix,  il  n'y  a  aucune  présonifition 
à  dire  qu'elle  n'est  pas  de  celles  qui  nous  écliappent.  On  saisit  facilement  le  rap- 
port que  l'esprit  peut  établir  entre  le  soleil,  source  de  lumière,  foyer  d'irradia- 
tions, et  le  miroir  dont  le  pouvoir  réllécliissant  est  doué  des 
mêmes  propriétés.  Il  était  donc  assez  naturel  que  le  miroir 
passât  aux  yeux  des  Egyptiens  pour  le  plus  exact  des  sym- 
boles solaires,  en  ce  sens  que  non  seulement  il  émettait  des 
rayons  aussi  ardents  que  ceux  du  dieu  Râ,  mais  qu'il  avait  le 
pouvoir  mystérieux  de  reproduire  toutes  les  formes  de  la  vie 
soumises  à  son  action  réilécbissante,  ce  qui  pouvait  et  devait 
très  vraisemblablement  passer  pour  un  caractère  divin.  Le 
miroir,  microcosme  du  soleil,  était  un  jeu  d'esprit  tout  indi- 
qué, en  laissant  même  de  côté  les  raisons  mystiques  qui  sont  inséparables  de 
tout  ce  qui  est  symbole  en  Egypte.  Nous  en  trouverons  la  confirmation  quand 
nous  aurons  à  nous  occuper  de  la  couleur  consacrée  du 
disque  (p.  x),  de  sa  dorure  (p.  xi)  et  des  principales 
formes  adoptées  pour  le  manche  (p.  xvi-xxiv).  Une 
association  d'idées  toute  naturelle  avait  également 
amené  l'identification  du  miroir  avec  le  disque  lunaire  et 
les  conséquences  qu'on  en  tira  se  développèrent  parallè- 
lement aux  précédentes  ou  même  se  fondirent  avec  elles. 


Fiîr.  A. 


Miroirs  cordiformes.  —  La  troisième  classe,  je  dois  le 
reconnaître,  est  la  plus  imparfaitement  définie,  car  elle  com- 
prend divers  types  qui  n'ont  qu'un  trait  de  commun,  à  savoir 
l'amincissement  progressif  du  bord  inférieur,  qui  s'abaisse  et 
])ai-fois  s'étrangle  vers  la  tige.  Ils  se  subdivisent  eux-mêmes  en 
deux  groupes  :  les  larges  et  les  longs.  Si  l'on  considère  les  pre- 
miers, on  voit  qu'ils  sont  susceptibles  d'une  certaine  variété. 
Nous  connaissons  le  disque  à  bord  supérieur  surélevé  (pi.  IV, 
n"  44o3G),  le  dis<[ue  à  bord  supérieur  surbaissé  (pi.  IV,  n°  hkoi'j),  le  disque 
à  bord  inférieur  étranglé,  plus  rare  (fig.  A)'''. 

Les  types  longs  sont,  bien  entendu,  susceptibles  des   mêmes  dispositions: 
mais  un  caractère  leur  est  commun  :  le  profil  en  raqtielle.  Ils  sont  assez  rares  et 


(i) 


Musée  de  Turin,  n°  C/iag.  I^'élianglemenl  affocle  ici  la  forme  dun  profil  campaniforme. 


je  n'ai  d'autres  exemples  à  citer  que  le  miroir  n"'  91  du  British  Muséum  monté 
sur  un  manche  en  forme  de  Bès  (Hg-.  B)  et  les  représentations  {graphiques  tirées 
du  sarcopha{>e  n°  1908  du  Musée  de  Bologne  (fig.  G  et  D)  et  de  [ilusieurs 
sarcophages  du  Musée  du  Caire'''. 

Quelle  tendance  a  pu  se  manifester  dans  cette  fauiille  de  disques  si  dillérente 
des  autres?  Peut-être  Tintenlion  d'appropriei'  dans  une  certaine 
mesure  la  forme  du  miroir  à  celle  du  visage,  mais  peut-être 
aussi  rien  de  plus  que  la  pure  fantaisie  qui  ne  perdait  pas  ses 
droits  ainsi  que  le  prouve  le  miroir  n°  44o5i  imitant  de  la 
manière  la  plus  naturaliste  la  feuille  d'une  nymphéacée.  11 
fiîî-  c.  est  évident  qu'en  pareille  matière  le  goût  individuel  de  l'ar- 
tisan pour  telle  ou  telle  courhe,  la  tendance  ordinaire  de  son  tour  de  mai  a  ou 
au  contraire  la  recherche  de  la  singularité  prévalaient  sur  toute  autre  consi- 
dération. Autre  hypothèse  :  nous  avons  peut-être  là  la  survivance  de  lune  des 
formes  primitives  du  miroir. 

DfSQUES  CONSIDÉRÉS  SOUS  LE  RAPPOUT  DE  l'optique.  —  Si  maintenant  nous  con- 
sidérons les  disques  sous  le  rapport  optique,  nous  constatons  qu'ils  sont  de  trois 
espèces:  les  plans,  les  convexes  et  les  concaves. 

Miroirs  plans.  —  Les  disques  plats  sont  parfois  minces  jusqu'à  la  flexibilité, 
mais  le  plus  ordinairement  rigides;  les  épais  sont  les  moins  nombreux.  Sur 
soixante-douze  miroirs  entiers  ou  fragmentaires  composant  la  collection  du 
Musée  du  Caire,  on  en  compte  trente-cinq  plats,  c'est-à-dire  plans,  sinon  dune 
manière  rigoureusement  mathématique,  du  moins  sensible  à  Tanl  et  au  toucher. 
La  plupart  mesurent  un,  un  et  demi,  deux  millimètres  d'é[>alsseur.  Les  disques 
de  3  millimètres  sont  un  pou  moins  nombreux  :  on  en  compte  cinq.  Deux 
seulement  vont  jusqu'à  5  millimètres  (n"'  i'10'18  et  Mioïi'j)  et  deux  jusqu'à  6 
(n"^  44oo/i  et  4^073). 

Miroirs  convexes.  —  Ces  miroirs  n'avaient  d  autre  prétention  que  de  rendre 
normalement  l'image,  c'est-à-dire  de  reproduire  les  dimensions  réelles  des  corps, 
comme  nos  miroirs  ordinaires.  Les  Egvptiens  ne  s'en  tinrent  pas  là.  Ayant  con- 
staté la  propriété  qu'ont  les  surfaces  convexes,  quand  elles  sont  douées  du  pouvoir 
réfléchissant,  de  réduire  limage  non  dans  une  mesure  constante,  mais  variable 
et  progri'ssive,  tirèrent  parti  de  cette  découverte  pour  construire  des  miroirs 
convexes;  mais  ils  s'avisèrent  aussi  que  la  forme  lenticulaire,  tout  en  réduisant 

''    P.  I^Ar.Ai',  Calai,  (fi'ii.  Sarropltafres  iinlcrieiirs  au  Mouivl  Empire .  [il.  XXXVIt,  n"'  i  .33 ,  i  39  cl  1  hk. 


l'image,  produisait  des  anamorphoses  et  ils  s'ingénièrent  à  les  corriger.  Le  pro- 
cédé qu'ils  employèrent  ne  pouvait  guère  sortir,  nous  l'admettons  a  priori,  de 
l'empirisme  qui  caractérise  les  créations  de  leur  génie,  il  n'en  atteste  pas  moins 
leur  ingéniosité. 

On  serait  tenté  de  supj)oser  qu'ils  attaquèrent  principalement  le  centre  de  la 
surface  lenticulaire  par  une  retouche  à  la  meule  ou  de  façon  analogue  :  ils  firent 
autrement.  Avant  remarqué  que  certaines  différences  dépaisseur  ménagées 
symétriquement  dans  le  corps  du  miroir  rétablissaient  non  les  dimensions 
réelles,  mais  les  proportions  de  l'image  en  atténuant  la  réductibilité  des  derniers 
plans,  ils  appliquèrent  ce  principe  avec  plus  ou  moins  de  bonheur  et,  dans  ces 
conditions,  la  valeur  du  résultat  dépendit  toujours  de  l'habileté  du  tour  de 
main.  Un  disque  réussi  servait,  par  le  surmoulage,  de  matrice  à  toute  une  série, 
et  il  ne  tenait  qu'à  l'ouvrier  de  ne  pas  compromettre  le  fragile  équilibre  de  ce 
résultat  dans  les  retouches  multiples  que  comportait  nécessairement  la  galette 
de  métal  après  la  fusion. 

En  attendant  qu'un  spécialiste,  attiré  par  lintérèt  de  la  question,  nous  donne 
la  formule  mathématique  du  procédé,  je  vais  exposer  ici  très  brièvement  les 
observations  que  j'ai  faites  en  maniant  les  miroirs  du  Caire  et  du  Louvre.  Je 
prendrai  comme  exemple  un  disque  appartenant  à  ce  dernier  musée.  Si  l'on 
observe  par  la  tranche  les  miroirs  convexes,  on  remarque  que,  indépendam- 
ment du  centre  qui  présente  un  renilement  bien  caractérisé,  le  pourtour  n'a 
pas  sur  toute  son  étendue  une  épaisseur  uniforme,  qu'il  est  généralement  plus 
fort  aux  deux  pôles,  comme  si  la  protubérance  du  centre  se  prolongeait  en 
s'atténuant  bien  entendu  suivant  l'axe  vertical.  Ce  détail  est  rendu  d'autant  plus 
sensible  que  c'est  précisément  dans  le  voisinage  immédiat  de  celle  plus  forte  épais- 
seur, que  se  manifeste  la  moindre  épaisseur.  Considérons  donc  le  miroir  n°  2  i  6^  du 
Louvre  (fig.  E  et  F).  Ici  le  renflement  du  centre  mesure  7  millimètres;  il  se  réduit 
progressivement  jusqu'à  h  millimètres  trois  quarts,  presque  5,  mesurée  aux 
deux  pôles,  c'est-à-dire  tout  en  haut  et  tout  en  bas  du  disque;  mais,  si  l'on  part 
du  haut,  celte  épaisseur  tombe,  en  parcourant  le  pourtour,  à  3  millimètres, 
pour  se  relever  légèrement  d'un  demi-millimètre  (3  millimètres  et  demi), 
puis  se  fixe  à  quatre  et  ne  s'accroît  légèrement  (/i  millimètres  et  (juart) 
qu'en  se  rapprochant  de  la  tige.  Une  légère  dyssymétrie  provenant,  sans  invrai- 
semblance, des  retouches  consécutives  à  la  fonte,  s'observe  sur  l'autre  côté.  Le 
miroir  ayant  conservé  son  pouvoir  réfléchissant,  on  peut  s'assurer  que  le  résultat 
obtenu  est  satisfaisant:  car  on  aperçoit  son  visage  sensiblement  réduit  avec  un 
minimum  de  déformation  qui  choquait  les  Egvptiens  beaucoup  moins  ([ue  nous. 


Au  reste,  pour  porter  un  jugement  définitif  sur  la  valeur  réelle  de  ces  résultats, 
il  faudrait  restituer  leur  teinture  d'or  ou  d'argent  et  leur  poli  à  un  nombre  suf- 
fisant de  miroirs  convexes;  or,  nous  sommes  loin  de  compte  avec  la  collection  du 
Caire  dont  le  seul  exemplaire  ayant  conservé  nettement  son  pouvoir  réllé- 


p'"  00^70 


C"  Q032S. 


O""  OOh. 


.0"'  003 


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E. 


chissant,  est  non  pas  convexe,  mais  plan  (n"  khoh%).  Des  miroirs  ternis  et 
oxydés  comme  le  sont  presque  tous  ceux  que  l'antiquité  nous  a  transmis  consti- 
tuent une  documentation  trop  imparfaite  pour  que  nous  nous  attardions  sur 
cette  partie  pourtant  si  importante  de  notre  sujet.  Il  me  reste  à  ajouter  qu'il 

/•enflement  du  milieu  O"'ooy 


F!,.:.  Y. 


existe  des  miroirs  où  l'épaisseur  la  plus  forte  s'observe,  à  l'inverse  de  l'exemple 
du  Louvre,  sur  les  côtés,  et  la  plus  failile  à  la  partie  supérieure  du  dis([uo.  Tel 
est,  [)iu'  exemple,  le  n"  iq5o8. 

Miroirs  concarca.  —  Les  miroirs  concaves  répondent  à  un  liesuiii  opposé  :  ils 
agrandissent  et  exagèrent  l'image.  Mais  leur  action  grossissante  peut  remplir 
son  rôle  dans  la  toilette.  Nous  voyons  par  la  collection  du  Caire  que  les  Egyptiens 
les  ont  connus.  Trois  de  ses  miroirs  rentrent  dans  cette  catégorie,  le  n"  /i'1073, 


concave  des  deux  faces,  les  n°'  4io66  et  UfiojS,  concaves  d'un  cote  et  convexes 
de  l'autre.  Il  faut  dire  pourtant  que  dans  tous  les  trois,  la  dépression  est  extrê- 
mement faible  et  ne  dépasse  pas  un  millimètre  au  centre;  on  pourrait  même  la 
considérer  comme  accidentelle'''.  Il  nen  est  pas  de  même  d'une 
série  toute  différente,  dont  un  exemplaire  est  au  Musée  de 
Turin  et  plusieurs  autres  au  Musée  du  Louvre.  Ici  le  disque 
(fig.  G.)  est  intentionnellement  plus  déprimé  dans  le  centre 
que  sur  les  bords  et  la  cavité  ainsi  formée  se  traduit  sur  le 
revers  par  une  convexité  qui  achève  de  donner  à  l'objet  l'aspect 
d'une  cupule.  C'est  d'ailleurs  sous  ce  nom  ou  son  analogue 
que  Devéria,  trompé  par  la  forme,  a  enregistré  les  exem- 
plaires du  Louvre,  sans  prendre  garde  qu'ils  ne  différaient  en 
rien  dun  dernier  spécimen,  encore  pourvu  de  son  manche  en 
bois,  dans  lequel  s'enfonce  la  longue  tige  métallique  et  qu'il 
n'a  pas  hésité  à  qualifier  de  miroir  (fig.  H). 


Fi!'.  G. 


Miroirs  combines.  —  Dans  ce  qui  précède,  nous  avons  raisonné  comme  si  les 
miroirs  étaient  à  double  face,  ce  qui  est  le  cas  pour  la  généralité.  En  dehors  des 
miroirs  d'une  certaine  catégorie  qui  portent  des  représenta- 
lions  sur  une  des  deux  faces  ainsi  transformée  en  revers, 
les  disques  étaient  polis  et  réfléchissants  sur  leurs  deux 
faces.  Cependant  comme  la  remarque  vient  d'en  être  faite, 
il  pouvait  arriver  que  toutes  deux  ne  fussent  pas,  au  point 
de   vue    optique,    construites    de    la   même    manière.   Le 


n' 


tiho'jb    est  plus   renflé  sur  lune  que   sur  l'autre;   le 


»   f,'t 


n"  /l'ioyc),  qui  est  un  miroir  gravé,  est  [)lan  du  côté  face  et 
convexe  du  côté  revers;  les  n"*  ^'io66  et  '1^078  ont  une  face 
concave  et  l'autre  convexe,  mais  d'une  manière  moins  prononcée 
que  dans  les  miroirs  de  Turin  et  du  Louvre.  Ces  observations 
gagneraient  à  être  continuées  sur  les  disques  des  autres  collections. 


Fi,T.  II. 


Tige  du  disque.  —  La  tige  qui  fait  presque  toujours  partie  inté- 
granle  du  disque  est  une  languellc  de  9  à  i  centimètres  de  long.  Le  moins 
quelle  puisse' avoir  est  10  ou  16  millimètres,  sa  force  résidant  principalement 


'"   CVsl,  en  eiïcl,  ce  que  nous  révèle  un  passa<;e  de  Pline  (H.  N..  XXXIII,  45)  où  il  est  ques- 
tion de  miroirs  qu'un  fréquent  polissage  a  rendu  concaves. 


dans  sa  largeur  (près  de  2  cenlimèlres  à  sa  naissance)  et  son  épaisseur  (|ui 
est  ordinairement  égale  à  la  plus  grande  épaisseur  du  disque.  Quand  elle  dépasse 
5  à  6  centimètres  de  long,  elle  change  de  forme  et  samincit  en  soie  de 
couteau  (n"  i4o3G).  Les  trous  de  cheville  ne  s'observent  en  général  que  sur  les 
tiges  les  plus  courtes  :  encore  est-il  qu'aucun  des  disques  séparés  de  leur 
manche,  dans  la  collection  du  Caire,  ne  présente  cette  particularité. 

MiÎTAL\  DES  DisQiEs  :  Cuivic.  —  Une  des  questions  les  plus  essentielles  (pii  se 
posent  au  sujet  des  miroirs  est  celle  des  métaux  dont  ils  sont  formés.  Cest 
malheureusement  une  de  celles  sur  lesquelles  les  archéologues  sont  encore  le 
plus  mal  renseignés.  Il  n'en  a,  jusqu'à  présent,  été  fait  aucune  analyse  métho- 
dique. Il  ne  suflisait  pas,  en  effet,  d'envoyer  occasionnellement  dans  le  labora- 
toire d'un  chimiste,  comme  cela  a  toujours  eu  lieu,  un  échantillon  isolé!  Ce  qui 
aurait  dû  être  soumis  à  son  examen,  cest  une  série  suivie  d échantillons  des 
divers  alliages  accomjiagnée  autant  ([ue  possible  de  dates  et  de  certificats  d'ori- 
gine. Cette  expérience  est  donc  encore  à  faire.  Les  fouilles  entreprises  ces  der- 
nières années  sur  les  emplacements  archaïques  de  la  Moyenne-Egvpte  et  de  la 
région  abvdénienne  ont  produit  un  certain  nombre  de  disques  de  miroirs  qii  on 
nous  atteste  être  non  en  bronze,  mais  en  cuivre  pur.  Tels  sont  les  disques 
n"'  /i/io54,  4-^io6i,  4^o64  et  /i4o68''',  provenant  des  fouilles  de  Garstang  à 
Mahasnèh.  Pétrie  et  Mace  reproduisent  pi.  XXXI  de  leur  Dio.spolii^  Pavra,  quatre 
disques  trouvés  dans  un  groupe  de  tombes  de  la  région  et  qui  sont  donnés 
comme  étant  également  en  cuivre.  On  en  peut  dire  autant  des  disques  n"'  5  et  6 
de  la  planche  XXII  de  VAbijdos  de  FI.  Pétrie  (t.  II)'-'.  Tous  ces  disques  renhvnl 
dans  la  première  classe,  c'est-à-dire  celle  des  miroirs  circulaires  :  ils  sont  plans  ou 
très  faiblement  convexes.  Ce  ([ui  caractérise  cette  série,  c'est  qu'elle  ne  présente 
aucune  trace  de  dorure.  Disons,  en  passant,  que  le  fait  de  miroirs  non  dorés 

'"  Meiilionné  en  bronze,  par  erreur. 

t-'  Un  miroir  allribui'  à  la  XI' (Ixnasiic  et  f'nv(>\(''  par  M.  de  Morjjan  à  Berlliclol,  a  foui-ni  à 
l'analyse  les  n'-sullals  suivants  (Hkhtiiki.ot,  lùiiilc  mr  les  mi'laii.r ,  clc,  clans  Foinlirs  à  Ditlirlioiir. 
p.  139)  : 

ttlt"  Miroir  d'Ament,  XI'  dynaslie. 

rCe  miroir  est  conslilué  par  du  cuiNre  pres(|uo  pur,  exempt  d'élain.  de  ploinh.  de  zinc,  mais 
(rconicnant  des  traees  d'arsenic. 

r L'absence  de  i'élain  dans  ce  iniioir  mérite  d'être  notre;  car  aux  (■'pO([U(S  posléiieures  les 
rmiroirs  onl  été  généralement  l'abricjués  en  bronze  ou  en  argent,  ces  métaux  étant  susceptibles  d  un 
trplus  beau  jioli  cl  se  conservant  mieux  (|ue  le  cuivre  au  contact  de  l'air. -^  Celte  élude  a  été  réim- 
primée par  lîerllielot  dans  sa  public;ilion  Arrhi'nloi'ir  et  llisinire  îles  iSrieiires ,  Paris,   if)o(). 


et  avant  la  coiileLir  rougeàtro   du   cuivre  natif  est   prouvé,   au   surplus,    par 
quelques  rejjrésentations  anciennes'''. 

BioiKo.  —  Les  disques  en  bronze  sont  évidemment  les  plus  nombreux,  mais 
ici  que  de  distinctions  à  faire.  i°  La  proportion  de  cuivre  et  d'étain  devait  sensi- 
blement varier  si  Ton  lient  compte  des  diverses  nuances  de  la  patine  qui  passent 
du  marron  sombre  à  toute  une  gamme  de  tons  clairs;  a"  de  l'oxydation  qui  n'est 
pas  du  même  vert  uniforme  d'un  miroir  à  l'autre  et  qui  tourne  tantôt  au  noir, 
tantôt  au  vert  cendré;  3°  de  la  sonorité  qui  varie  d'un  disque  à  l'autre  pour  des 
raisons  qui  ne  sont  pas  seulement  de  poids  et  de  volume'"-'.  Rien  de  plus  suggestif 
à  cet  égard  que  la  lecture  des  recettes  du  papyrus  X  de  Leyde.  Bien  qu'aucune 
ne  se  rapporte,  à  proprement  parler,  au\  miroirs,  le  catalogue  des  alliages  que 
le  fondeur  ég\ptien  avait  su  combiner  nous  montre  par  la  comparaison  avec 
les  recettes  de  l'industrie  moderne,  qu'il  n'avait  plus  grand  chose  à  a[)prendre'"''. 
Une  des  teintes  les  plus  habituellement  recherchées  et  dont  les  miroirs  du 
Nouvel  Empire  nous  ont  conservé  d'excellents  spécimens,  est  cette  couleur  jaune 
sombre,  un  peu  rougeâlre,  qui  est  aussi  celle  des  miroirs  chinois.  Lue  analyse 
comparée  de  ces  deux  tvpcs  élaborés  sans  aucune  inlluence  de  l'un  sur  l'autre 
serait  des  plus  instructives. 

Mclal  rose.  —  J'a|»[)elle  aussi  l'altention  sur  l'alliage  auquel  j'ai  donné,  faute 
don  connaître  la  composition,  le  nom  de  métal  rose.  Il  semble  bien  que  l'argent 
joue  un  rôle  dans  cet  alliage  de  nuance  pâle  comme  certains  laitons,  mais  avec 
je  ne  sais  quoi  de  précieux  dans  la  nuance  qui  les  rapproche  de  l'électrum.  On 
sait  par  les  documents  magiques  auxquels  j'ai  fait  allusion  que  la  contrefaçon  de 
Vasovios  ou  électrum  fut  précisément  une  des  préoccupations  les  plus  obsédantes 

'"  rll  disoo  0  coloialo  di  rosso,  modo  usalo,  come  altra  voila  dissi,  pcr  indicaio  il  ramc.i 
r.osKLLiM,  Moiiiiiii.  mil.,  t.  U,  p.  4-i8,  et  pi.  LXWI,  n"  29.  Voir  aussi  Lepsils,  Les  Métaux  dans  ks 
insrriiJliniis  égupùcnnes  (irad.  Berend),  pi.  11,  n"  ao. 

'-'   Voici  (luolqucs  analyses  de  bronze  à  miroir  : 

1°  Leilre  de  \'au(]uelin  à  Passalacqua,  dans  le  Catalogue  raisonné  cl  historique  des  antiqaiiés  décou- 
vertes en  I^gili>ti',  par  M.  Joseph  Passalacqua,  dcTricste,  Paris,  iSaG,  p.  238  :  «Le  miroir  n"  Côg 
est  composé  sur  100  parlics  :  1°  de  cuivre,  85;  2°  d'étain,  1  4  ;  3°  de  fer,  environ  1.-  Le  miroir 
n"  G60  esl,  de  même,  composé  de  cuivre,  d'étain  el  d'un  peu  de  i'er. 

2"  Miroir  rdalant  du  xvii''  ou  du  xvni°  siècle  avant  noire  èren,  c'est-à-dire  du  Nouvel  Empire, 
anaivsé  par  Oerlhelot  en  18O7  sur  la  demande  de  Marlelle  :  9  parties  d'étain  et  9 1  de  cuivre. 
lÎKiiTiiKLOT,  Alchimistes  grecs,  I.  1,  p.  220-221  el  du  même,  .Irc/ic'o/og-te,  p.  60. 

3°  Autre  miroir  tfd'époquc  incertaine-  :  cuivre  78.67;  élain  11.27.  Archéol.,  p.  Oo. 

<^'  C.  Lekmans,  Papijri  Grœci,  t.  Il  (Leyde,  Brill.  1880);  Berthelot,  Alchimistes  grecs,  I.  1. 
p.  1-73  et  Archéologie  {lc\\e  el  liaduction),  p.  2O6-307. 


Je  ces  pères  de  lalchiinie.  11  ne  serait  pas  surpreiuuiL  (jue  linduslric  du  miroir 
ail  été  le  point  de  départ  de  ces  recherches.  Le  miroir  n"  fido'iH  dont  il  a  été 
déjà  [larlé  a  toutes  les  apparences  d'être  en  argent  plein,  malgré  quelques  elllo- 
rescences  imperceptibles  d'oxydation  verdàtre  que  présente  l'une  de  ses  faces  et 
qui  peuvent  être  attribuées  à  la  présence  d'une  certaine  quantité  de  cuivre'"'. 
Mais  d'autres  qu'on  serait  tenté  de  considérer  comme  étant  également  en  argent 
sont  des  combinaisons  plus  ou  moins  argentifères  qui  rentrent  pi-obabh^nent 
dans  la  catégorie  des  bronzes  blancs  du  papvrus  de  Levde'"-'. 

Melati.r  précieux.  —  Les  trois  métaux  précieux  des  Egyptiens  étaient  l'or, 
l'argent  et  réiectrum.  Les  listes  d'objets  votifs  des  tombeaux  du  Moven  Empire 
nous  apprennent  qu'il  existait  des  miroirs  en  ces  métaux  et  (piils  étaient  de 
ceux  dont  on  souhaitait  la  possession  au  mort'^'.  Les  tombes  n'ont  conservé 
que  les  miroirs  d'argent''*',  mais,  en  revanche,  une  importante  série  de  miroirs 
dorés  par  lesquels  nous  voyons  :  i°  que  l'or,  métal  consacré  au  Soleil,  est  le  métal 
préféré  pour  les  miroirs;  2°  que  la  dorure  appliquée  non  seulement  par  pla- 
cage, mais  encore  par  teinture,  était  un  des  vieux  procédés  métallurgicjues  des 
Egyptiens,  nouvelle  confirmation  que  l'industrie  du  miroir  est  au  premier  rang 
de  celles  où  se  sont  exercées  le  plus  constamment  ces  corporations  d'artisans  à 
la  fois  forgerons,  fondeurs  et  orfèvres  qui  sont  les  vrais  précurseurs  des  alchi- 
mistes'^'. Parmi  les  miroirs  dorés,  les  uns  ont  conservé  à  peu  près  intégralement 
leur  dorure;  les  autres,  et  c'est  le  plus  grand  nombre,  n'en  ont  gardé  que  des 
traces,  comme  si  le  procédé  avait  été  dans  un  cas  beaucoup  plus  superficiel  (|ue 
dans  l'autre  et  susceptible  de  s'altérer  sous  l'action  décomposante  du  sol'"'.  I^es 
traces  d'argenture  ne  mont  paru  pouvoir  être  relevées  que  sur  trois  miroirs'"', 


'•'  Il  est  parfois  si  dillicile  dV-lablir  une  déniarcalioii  entre  l'alliajje  que  j'ai  appelé  mi'Uil  rose  et 
Tarifent,  que  pour  le  miroir  u"  /i'ioqô  j'ai  involontairenieni  eu  recours.  ;i  quelques  lijjnes  d'inler- 
valles,  aux  deux  dénominations. 

'-'   .Notamment  h'  i\"  hhçi~j'\  que  le  Joiinud  d'enln'e  du  Musi'e  (pialilic  de  miroir  en  argent. 

'^'  tll'.  loml)eau  de  llorliolop,  Maspkro,  (Jiiidc  dn  Mimée  de  lîindiiq ,  i88i5,  p.  îfâS;  du  même. 
Trois  (inni'cs  de  fouilles ,  dans  les  Mémoires  de  la  Mission  fraiirnise  du  Caire,  t.  I,  p.  i3C,  et  planche 
non  numérotée  mais  représentant  la  paroi  nord ,  côté  de  In  porte. 

'^'   Cl",  le  miroir  n"  6'io'i8  et  la  série  des  miroirs  de  Dalislioùr,  n"'  MxoS^.-UlioSIt. 

'^'  Les  miroiis  dorés  du  Musée  du  (iaire  portent  les  n"'  /i'ioi5,  A'ioiS,  if).')o8,  Itlto'iÇf.  .'i'io3C 
et  4/1070. 

'^'  Pour  la  dorure  sans  nieicure  (on  .sait  que  le  mercure  n'apparaît  pas  avant  l'époque  jjrercpie), 
voir  papyrus  de  Levde  X,  38,  et  IÎkrthki.ot.  Mrltiniistcs  ffrers.  |i.  ?>■]  et  fiS. 


et  (le  façon  très  inégale.  11  n'y  a  pas  à  en  être  surpris  :  largent,  métal  très  alté- 
rable, flevait,  appliqué  on  couche  légère,  offrir  moins  de  résislance  (jue  lor. 

ïiicii.MQUE  :  Dis/iaes.  —  Les  disques  de  miroirs  comptent  parmi  les  produits 
les  plus  pleinement  réussis  de  l'industrie  des  anciens  Egyptiens.  La  main-dVeuvre 
en  est  si  parfaite  qu'il  faut  un  œil  très  averti  pour  y  retrouver  la-  trace  du 
procédé.  Tel  est,  par  e\em[)le,  le  cas  de  ces  disques  épais  et  lenticulaires  au 
centre,  llexibles,  au  contraire,  sur  les  bords,  dont  on  ne  saurait  dire  avec  certi- 
tude s'ils  ont  été  découpés  dans  une  plaque  de  métal,  ou  fondus  au  moule. 
D'une  manière  générale,  il  y  a  grande  chance  pour  que  les  disques  ne  mesurant 
pas  plus  dun  milliniètre  et  demi  d'épaisseur  soient  découpés  de  la  sorte.  Au 
delà  de  ce  degré  d'épaisseur  la  fonte  était  préférable''',  sans  pourtant  qu'on 
puisse  assurer  que  l'usage  n'en  souffrît  pas  d'exception.  Les  Egyptiens  étaient 
passés  maîtres  dans  l'art  de  fondre  le  bronze  et  les  métaux  précieux.  Les  figurines 
de  bronze  gâtées  par  des  souillures  sont  l'exception  et  rien  ne  nous  prouve  que 
la  plu[)art  de  ces  ol)jets  tarés  ne  soient  pas  des  pièces  de  rebut.  11  en  est  de 
même  des  miroirs  :  je  ne  me  souviens  pas  d'avoir  constaté  sur  aucun  de  ceux 
que  l'oxydation  a  épargnés,  la  moindre  trace  de  ce  défaut.  11  fallait  les  réussir 
du  premier  jet,  car  le  bronze  ne  supporte  pas  le  recuit.  Aucun  des  creux 
destinés  à  la  fonte  des  miroirs  ne  nous  est  jusqu'à  présent  parvenu,  mais  par 
les  moules  d'orfèvrerie  qui  ne  sont  pas  aussi  rares,  nous  pouvons  nous  en  faire 
idée.  Ils  devaient  être  en  deux  pièces,  soit  en  terre  cuite,  soit  en  cette  pierre 
saponaire  spéciale  à  ce  genre  d'appareils. 

Ti<>cs.  -r—  La  tige,  ainsi  qu'il  a  été  déjà  dit,  fait  presque  toujours  pièce  avec 
le  disque.  Le  Musée  possède  plusieurs  disques  où  elle  a  été  rapportée  et  brasée'"'^'. 
H  ne  s'agit  pas  ici,  est-il  besoin  de  le  faire  remarquer,  de  ces  tiges  surajoutées 
et  grossièrement  rivées  qui  ne  sont  que  des  raccommodages. 

Rclouches,  polissage  et  ciselure.  —  Avec  quels  instruments  procédait-on  ensuite 
aux  retouches  et  au  polissage,  nous  lignorons.  Pour  cette  dernière  phase  de  la 
main-d'œuvre,  l'Egyptien  disposait  de  pierres  dures  qui  faisaient  d'excellents 
polissolrs.  La  ciselure,  quand  l'une  des  faces  était  décorée,  venait  après  coup. 
Les  seuls  motifs  connus  de  nous  sont  des  scènes  d'olTrandes  et  se  rapportent  au 

'''  Un  argument  en  faveur  de  la  fonte,  nous  est,  en  outre,  fourni  par  le  miroir  n°  hhohh ,  dont 
le  disque,  ainsi  qu'il  est  dit  en  son  lieu,  résulte  du  surmoulago  d'un  vieux  disque,  présentant  près 
de  la  bordure  un  changement  de  niveau. 

'-'   Voir  notamment  le  miroir  n"  hhoi^. 


caractère  volil  dune  certaine  catégorie  de  miroirs'"'.  Mais  rien  ne  prouve  que 
des  miroirs  dépourvus  de  tout  caractère  religieux,  n'aient  pas  reçu  une  déco- 
ration exclusivement  profane,  inspirée  des  motifs  ordinaires  dans  les  objets  de 
toilette.  La  décoration  de  la  boîte  à  miroir  de  la  reine  Honttouï  est  très  sug- 
gestive à  cet  égard.  Le  miroir  de  la  dame  Hâthor-hotep,  prêtresse  dllàthor 
(n"  hho']^)  est  orné  au  burin  d'une  bordure  imitant  la  natte  qui  ne  s'explique 
que  par  l'imitation  d'une  catégorie  de  miroirs  pourvus  d'un  encadrement  natté 
en  cuir  ou  toute  autre  substance  appropriée. 

Paline.  —  Le  pouvoir  réllécliissant  n'était  [)as  uniquement  o])lenu  par  le  poli 
du  métal  sous  son  aspect  le  plus  brillant.  On  savait  aussi  l'obtenir  d'une  patine 
sombre.  Les  Egyptiens  appréciaient  au  moins  autant  que  nous  la  beauté  dont 
une  patine  naturelle  ou  artificielle  pare  les  métaux.  En  cela  comme  en  tout  ce 
qui  touche  à  la  métallurgie  du  cuivre  et  à  l'orfèvrerie,  ils  étaient  passés  uiaîtres. 
Us  en  faisaient  principalement  usage  dans  les  bronzes  incrustés  de  métaux 
précieux.  Toutes  ces  patines  n'avaient  ni  le  même  caractère,  ni  la  même  com- 
position :  les  unes  étaient  mates  et  résineuses,  les  autres  luisantes  et,  pour  ainsi 
dire,  incorporées  dans  l'épiderme  du  métal'"-^'.  Tel  devait  être  le  cas  des  miroirs. 
Le  dis({ue  n"  ^^079  est  un  bon  spécimen  de  ce  procédé. 

Miroir  fouin'.  —  Le  miroir  n"  ^i4o8o  présente  tous  les  caractères  d'un  objet 
fourré.  C'est,  à  ma  connaissance,  l'unique  exemple  de  ce  procédé  dans  les  miroirs. 
Le  métal  de  l'enveloppe  extérieure  qui  est  du  bronze  et  non  de  l'or  ou  de  l'argent, 
exclut  ridée  d'une  supercherie.  Ce  qu'on  semble  avoir  poursuivi  dans  ce  cas,  c'est 
l'allégement  du  poids.  L'habileté  avec  laquelle  le  noyau  d'étain  est  habillé  de  sa 
feuille  de  bronze  montre  que  l'ouvrier  n'en  était  pas  à  son  coup  d'essai'''. 

Dimensions.  —  Les  dimensions  des  miroirs  sont  sans  relation  avec  la  forme 
ou  la  matière.  11  y  a  cependant  quelques  principes  fixes  qui  se  di'gagent  d  un 
examen  comparé  des  dimensions.  Celui  qui  soulfre  le  moins  d'exception,  cest  (jue 
la  dimension  prédominante  du  miroir  égyptien  est  la  largeur'"'.  Le  dis(|ue, 
quel  (jue  soit  son  tvpe,  circulaire,  solaire  ou  cordiforme,  est  jdiis  largo  que  haul. 

'"  Deux  disques  de  miroirs  représeiilés  sur  des  sarcophages  du  Moyen  Rnipire  porlent  un  o^il  -»>-. 
Cf.  Laçai;,  op.  rit.,  pi.  XWVII,  n"  i35  et  i45. 

'^'   Cf.  Bkrtiiklot,  Archéologie ,  ]i.  8761  seq. 

l^'  Voir  Pline,  U.  N.,  XXXIII,  G;  Beiitiielot,  Alchimistes  ffirm,  t.  I,  p.  5-'i. 

(*'  Nous  mettons  à  pari  les  miroirs-raquettes  dont  le  Musée  du  Caire  ne  possède  d'ailleurs  aucun 
exemplaire. 


XIV    

Chez  le  circulaire  celle  différence  est  faible,  5  à  6  millimètres;  chez  les  autres 
elle  dépasse  lo  millimètres  et  va  même  jusqu'à  ^o  millimètres  (n°  A^oaS).  Les 
six  plus  grands  miroirs  du  Caire  sont  les  suivants  : 

MMtnO.  HiCTElR.  LABGEIR.  ÉP.»ISSEIR.  FORME. 

/j'i05"2 o^aôô  o"'284  o"'oo2  convexe. 

fx!iOC>3 o"'2io  o"'2i8  o"'oo9  plan. 

àfiOlà .«.  .  o"'30()  o"'23o  o"'oo2  convexe. 

/i/i070 o"'ao3  o"'227  flexible  convexe. 

MOQfi o"'202  o^aiG  llexible  convexe. 

/i4075 o"'200  o"'222  o"'oo3  convexc. 

A  une  exception  près,  ils  sont  tous  convexes.  On  observera  en  même  temps 
(juils  comptent  parmi  les  disques  à  bordure  mince.  En  somme,  les  dimensions 
moyennes  des  grands  miroirs  sont  grosso  modo  22  centimètres  de  haut  sur  2  5 
de  large.  Les  petits  sont  ceux  qui  mesurent  moins  de  1  o  centimètres  de  haut 
et  de  i3  de  large.  La  liste  des  disques  remplissant  ces  conditions,  à  l'exception 
des  simulacres  de  miroirs  qui  pouvaient  descendre  très  au-dessous,  mais  sans 
but  pratique,  peut  être  ainsi  donnée  en  partant  du  plus  petit. 

NIMÉRO.  IIALTELR.  URiiELB.  ÉPAISSEIR.  FORME. 

h'i()'2\ '^"'(^11  o"'o9G  —  pian. 

à'iO-23 o"'o8o  o'"i2o  o°'ooi  plan. 

/(/)028 o"'oc)0  o"'i20  o"'oo3  convexe. 

ààOiS o^ogi  o'"i9o  o"oo3  plan. 

i^OSO o'-'ogS  o"'io5  o"°oo3  convexe. 

ii/iO"29 o^oqa  o'"i  10  o"'oo3  convexe. 

/i/i020 o™09.j  o'"ioo  o'°oo3  convexe. 

/i/i031 o'"o97  o"'ii5  o"'oo2  plan. 

hà0'21 o"'o99  o"'io5  o™oi5  plan. 

Ils  se  départagent  en  nombre  presque  égal  en  convexes  et  en  plans,  ce  qui 
prouve  amplement  que  les  dimensions  ninfluaient  pas  sur  la  construction  opti- 
que et  réciproquement.  Ce  qui  est  non  moins  évident,  c'est  quils  ont  tendance  à 
plus  dépaisseur  que  les  grands  miroirs.  Mais  sous  ce  rapport,  ce  sont  les  disques 
de  la  catégorie  intermédiaire  chez  qui  cette  tendance  est  le  plus  marquée  : 

XlMtRO.  BiLTECR.  LARGEUR.  tPAIfSElB.  FORME. 

19508 o"i2'i  o"'i/i5  o"'oo9  convexe. 

h!iOo!i o"'ii8  o""i33  o'^ooS  convexe. 

/i/i032 o'"iio  o"'iC)S  o^ooy  convexc. 


XV    

SLSIcnO.  HACTELT..  LAr.<;ELR.  Él'AlSStin.  FOr.ME. 

h'iOl-2 o'"iô5  o'-'iGS  o-'ooG  concave. 

iiOO'i o'"i3o  o""i52  o"'ooG  plnii. 

^1073 o"'iio  o"'ii5  o^ooG  plan. 

i'iOBS o"'ii8  o"'i38  o'ooâ  convexe. 

àiOM o'"i7i  o"'i37  o"oo5  convexe. 

à'iOiS o"i29  o'"ii5  o"'oo5  plan. 

i4057 o'^iji  o"'i33  o^ooo  plan. 

Puisque  nous  somuies  sur  ce  chapitre,  nouieltons  pas  Je  répoiulre  à  une  ques- 
tion qui  vient  tout  naturellement  à  1  esprit  :  la  collection  du  Caire  possède-t-elle 
deux  disques  avant  les  mêmes  dimensions?  Le  cas  se  présente  deux  fois.  i°  Les 
n*"  'i^ooâ  et  i^oi4  (plans  l'un  et  l'autre ),  qui  ont  respectivement  iBa  milli- 
mètres de  large  sur  1-20  millimètres  de  haut;  9°  les  n"'  ^^006  et  /i^io55  qui 
ont  respectivement  iS.'j  nnllimèlrcs  de  large  sur  1G7  de  haut.  Pour  conclure 
à  l'identité,  il  faudrait  satisfaire  à  d'autres  conditions.  Les  deux  derniers 
numéros  présentant  des  différences  de  structure  (l'un  étant  plan,  l'autre 
convexe)  et  d'épaisseur,  la  question  d'identité  ne  se  pose  pas  pour  eux.  Pour 
les  deux  premiers  qui  sont  plans  l'un  et  l'autre,  je  ne  dispose  pas.  au  mouient 
où  je  rédige  cette  introduction,  des  éléments  complémentaires  et  la  ([uestion 
reste  en  suspens.  En  se  reportant  au  tableau  qui  suit  ([).  xvi-wii),  on  se  rendra 
compte  qu'il  est,  par  contre,  très  fréquent  que  deux,  trois,  quatre  miroirs  aient 
une  dimension  commune,  la  hauteur  ou  la  largeur,  mais  non  l'autre.  Pour  la 
largeur,  les  chiffres  les  plus  fréquents  sont  1  20  millimètres  (cinq  fois),  1  3:^  mil- 
limètres (quatre  fois),  12.")  et  i3o  millimètres  (trois  fois);  pour  la  hauteur, 
1  i5  millimètres  et  lio  millimètres  (trois  fois).  Mais  ce  qui  domine,  c'est  la 
diversité.  11  n'v  a  d'ailleurs  aucune  conclusion  à  eu  tirer  si  Ion  songe  avant  tout 
que  ces  soixante-neuf  miroirs  sont  de  provenances  diverses  et  correspondent  à 
une  période  d'entrée  au  Musée  du  Caire  de  près  d'un  demi-siècle.  Lintérèt 
de  ce  tableau  est  uniquouient  de  fournir  aux  archéologues  des  termes  de  couipa- 
raison  qui,  je  1  espère,  les  incitoroul  à  mesurer  les  disques  contenus  dans  les 
autres  collectious. 

Les  mv.m:iii;s  :  Gciicralilcs.  —  Daus  un  uslensilt!  qui.  comme  le  uiii-oir,  est 
composé  de  deux  parties  bien  distinctes,  l'esprit  inventif  de  l'artisan  égy[ilicu 
devait  èti-e  d'autant  uioins  (eulé  de  subordonner  absoluuient  la  secondaire  à  la 
principale,  que  celle-ci.  [lar  destination  même,  excluait  presque  toute  décora- 
tion. Non  seulement  il  les  a  exactement  et  harmonieusement  adapté-es  1  une  à 


TABLEAU 
PAR  ORDRE  DE  LARGEUR  DES  DISQUES  DE  MIROIR  DU  MUSÉK  DU  CAIRE'". 


NUMÉRO. 

LARGEUR. 

HAUTEUR. 

ÉPAISSEUR. 

FORME. 

/i/in2i 

iiiillinictres. 

96 
100 
io5 
io5 
1 10 
ii5 
120 
120 
120 
120 
120 
121 
122 

123 
125 
125 
125 

128 

128 

i3o 
i3o 
i3o 

l32 
l32 
l32 
l32 

i35 
i35 
i35 
137 
137 
i38 
lia 
ilxlx 
i45 
1/.5 

niillimclres. 

77 
95 
93 
99 
95 

97 
80 

90 

9' 

100 

ii5 

io5 

1 10 
ii3 
io5 
1 12 
ii4 
11/t 
ii5 
ii5 
117 

'>9 

1 1 1 

1  20 
120 

123 

1 12 
118 
121 

123 

171 
118 

i3i 
i3/i 

124 
129 

IlIiilim^t^es. 

3 
3 

,"""5 
3 
2 
1 
3 
3 
5 

2 
2 

3 
3 

1 

2"''"5 

1 
1 

3 
8 
5 
2 
5 
5 
1 
3 

9 
5 

plan, 
convexe, 
convexe. 

])lan. 
convexe. 

plan. 

plan, 
convexe. 

plan, 
convexe. 

plan. 

plan, 
convexe. 

plan, 
convexe. 

plan, 
convexe. 

plan, 
convexe, 
convexe, 
convexe. 

]ilan. 

plan. 

plan. 

plan, 
convexe, 
convexe. 

j)lan. 

plan, 
convexe, 
convexe, 
convexe, 
convexe, 
convexe. 

plan. 

Z|/i020 

/i/iOSO 

/i/i027 

i/i02'J 

/i/i031 

iZiO->3 

àà028     

Zi/t018 

Zi/i019       

àliOOô 

iiO/jC 

liàOHi 

A/i009     

hà(\\l 

/i/i022 

440S/1 

Zi/iOSG     

Zi/i083               

Zi/i025 

ZiZi0r)8 

hàO'i'ô 

i/i015 

hà002  

Zi/iOI/i 

/i/i038 

4/ÎO/45 

/i403/i        

Zi/i057 

A/,Or)0                       

Zi/iO/i/i     

/i/i033 

ZiZi068 

4/iOG9 

19508  

440/18 

(1) 


Les  disques  Iragmcnlaires  n'y  fiffureni  pas. 


MMÉRO. 

LARGEUR. 

HAUTELR. 

ÉPAISSEUR. 

FORME. 

/ao73 

iuillim'''tres. 

1/.5 
i46 

1  52 

i54 
i55 
i58 
i58 
i6o 
iG3 
i65 
i68 
i68 
170 
170 
172 
178 
i85 
i85 
i85 
192 

19'' 
200 
200 
202 
2o5 

2l4 
2l5 

216 

218 

222 

237 
23o 

28^1 

iiiillim^tros, 

i4o 
i36 
i3o 
137 
i4o 
,37 
i43 
i5o 
i58 
i5o 
i4o 
i55 
i53 
i65 
167 
172 
,67 
1G7 

200  avec  la  nioiil. 
172 

i83 
1S7 
192 
i85 
187 
i85 
190 
202 

910 
200 
203 
209 

255 

luillimètres. 

C 

i"""5 
G 
1 
i-"'5 
1 
1 
moins  de  1 

2"''"5 

3 

7 
C 

4'"'i'5 
3 
1 
.j 
0 

t 

5  au  centre 

1 
3 

moins  de  1 
1 

moins  de  t 
a 
3 

2 
2 

plan, 
convexe. 

plan, 
convexe. 

plan. 

plan. 

plan, 
conv.  et  conc. 

plan. 

conv.  et  conc. 

convexe. 

concave. 

convexe. 

plan. 

pian, 
convexe. 

plan, 
convexe, 
convexe, 
convexe. 

plan. 

plan. 

plan, 
convexe. 

plan. 

plan. 

plan, 
convexe. 

plan, 
convexe, 
convexe. 

plan, 
convexe. 

/|/jOG7 

/i'iOOi 

MOii-2 

/j'iOGO 

4/j049       

/i40<)l 

/i/iOOG             

/i/i080 

fl^01S 

A'i03-2 

li'iOl'i 

44037  

'i'i079 

/liOÛG 

44055  

44071  

44003  

4'iOG5 

44024  

4'i007 

440G4  

440G3 

44075  

44070  

4'i07/i 

4'i052 

laiilrc,  de  manière  à  conslitiior  une  de  ces  créations  qui  ont  à  la  fois  leur  lypo 
{■■éni'rique  et  leur  individualité,  mais  encore  il  na  pas  manqué  l'occasion  qui 
s'olFrail  à  lui  d'accentuer  le  caractère  d'amulette  qu'il  lui  avait  plu  (rallribuer 
au  disque.  Le  manche  du  miroir,  dans  ses  diverses  manifestations,  tantôt  sou- 
ligne et  complète  le  sens  alléjrorique  du  disque,  tantôt  ajoute  une  idée  à  celle 
(jui  se   trouve  exprimée   en   lui.  Je  ne  vois  que   peu  d'exemples  où   il   nous 


Fig.  J. 


héraldique  de  la  Haule-Eoypte.  Il  est  beaucoup  moins  répandu  que  son  con- 
génère. Le  Musée  du  Caire  n'en  possède  qu'un  exemplaire,  le 
manche  n"  /lioiG  (pL  III),  qui  provient  d'une  tombe  de 
Cheikh  Abd  el-Qournah.  On  y  retrouve  le  collier  qui  enserre 
la  tige  a  la  jonction  avec  le  chapiteau,  mais  non  les  feuilles 
engainantes  à  la  base  du  bulbe.  Un  exemplaire  du  Musée  de 
Turin  est  intéressant  en  ce  qu'il  souligne  la  parenté  avec  le  î 
par  une  reproduction  anormale  des  sépales  à  la  base  du  cha- 
piteau (fig.  J). 

Que  certains  dérivés  du  I  n'aient  plus  qu'un  vague  rapport 
de  silhouette  avec  ce  signe,  c'est  ce  que  montre,  entre  autres, 
le  manche  du  miroir  n"  /iioi5  d'un  décor  assez  barbare  dans  sa  géométrie  par 
trop  rectiligne  et  qu'on  serait  tenté  de  considérer  comme  très  bas  d'époque, 
presque  copte,  si  le  lieu  de  la  trouvaille  et  d'autres  objets  similaires  ne  le  pla- 
çaient au  temps  de  la  reine  Tii. 

Manche  en  forme  ih  \^-  —  Le  dérivé  le  plus  important,  celui  même  qui  est 
devenu  le  modèle  le  plus  caractéristique,  la  forme  par  excellence  du  manche  de 
miroir  égyptien  est  la  colonnette  T^,  dont  le  chapiteau  s'évase  jusqu'à  former 
deux  cornes  retombantes.  Comment  cette  hypertrophie  du  chapiteau  a-t-elle  pris 
naissance?  La  meilleure  explication  qu'on  en  puisse  donner  est  tirée  de  la  forme 
même  du  miroir.  La  tendance  des  disques  du  type  solaire  étant  de  s'élargir  outre 
mesure,  il  est  bien  évident  que  le  chajùteau  ordinaire  devait  paraître  trop  grcle 
et  qu'on  s'efforça  de  le  mettre  en  harmonie  avec  la  forme  oblongue  du  disque 
en  lui  donnant  un  peu  plus  d'ampleur  de  chaque  côté.  Il  en  résulta  \\n  type 
hvbride  (jui  est  rare  dans  les  collections  modernes,  car  le  Caire  n'en  possède 
aucun  exemplaire ''^  mais  qu'on  peut  voir  frécjuemment  représenté  sur  les  sar- 
cophages et  stèles  du  Moven  Empire'^'.  On  reconnut  dès  lors  que  l'exagération  de 
ce  principe,  bien  loin  de  nuire  à  l'effet  cherché,  y  contribuait  de  la  manière  la 
plus  heureuse  et  le  type  fut  consacré. 


'"  Ce  Ivpc  de  cliapileau  apparaît  dans  le  miroir  du  Louvre  n"  I.  fJiâo,  dans  le  miroir  n°  ihhi 
de  la  collection  Hillou  Price  (/l  catalogue  of  llie  Effijpliau  Antiquities  in  tlie  posscssiun  oj  E.  L.  Hilton 
l'rirc,  London,  (Juariich,  1897.  p.  i4i)  ainsi  que  dans  le  miroir  à  manche  de  pierre  inédit  et 
déjà  cité  (p.  Il)  que  M.  Garslanjj  a  découvert  à  Abydos. 

'-'  Cf.  Lacau,  Catalogue  général,  Sarcophages  antérieurs  au  \ouvcl  Empire,  pi.  XXWII,  n"'  i33  et 
i3i  et  pi.  XXXVIIl,  n"'  1/19  et  i5o  et  même  publication,  L.vNfiE  et  Schâfer,  Grabstcin  der  M.  R., 
pi.  LXXXVIlLn"'5oo,  5o2. 


L'avantage  en  devenait  surtout  manifeste  dans  la  position  renversée  qu'occu- 
pait le  miroir  dans  son  étui.  Les  ornements  sépaliformes  habituels  du  chapiteau 
et  du  bulbe,  ainsi  que  le  collier,  complètent  ordinairement  ce  manche.  Il  arrive 
aussi  que  ces  ornements  essentiels  soient  oubliés  ou  remplacés,  surtout  dans  les 
manches  en  bronze,  par  un  travail  de  ciselure  imitant  le  treillis  de  cuir''',  ou 
une  façon  de  cordonnet  enroulé  en  petites  boucles  irrégulières  '"-'. 

Manche  en  forme  de  Y.  —  Telles  sont  les  formes  aniconiques  les  plus  ordi- 
naires. Leur  caractère  d'amulette  trouvera  une  confirmation  indirecte  en  deux 
autres  tvpes,  moins  usuels,  mais  plus  caractéristiques.  Le  premier  est  le  manche 
en  forme  de  Y.  C'est  en  réalité  une  adaptation  au  manche  T,  de  l'idéogramme  Y, 
dont  le  sens  est  bien  connu.  Il  exprime  particulièrement  la  protection  magique, 
lellluve  magnétique,  a  dit  M.  iMaspero,  reçue  à  la  nuque  et  émanée  de  la  femme, 
sœur,  épouse  et  mère,  personnifiée  dune  manière  si  touchante  et  si  belle  par 
Isis-Hâthor.  Le  Musée  du  Caire  en  possède  un  bon  exemplaire'^', 
le  Musée  de  Turin'''  est  encore  mieux  partagé,  car  son  exem- 
plaire (en  ivoire)  est  aussi  remarquable  par  le  fini  de  l'exé- 
cution que  par  la  beauté  de  la  matière  (fig.  K). 

Manche  en  forme  de  ^  .  —  Le  second  est  l'enseigne  en 
forme  de  potence,  qui  est  l'un  des  éléments  graphiques  servant 
à    écrire  les  noms  des   nomes   et  ceux    de    quehjues   dieux 

m,  7^;~Y"'  ^^'^  support  dhonneur,  comme  on  l'appelle  quel- 
quefois, ne  peut  avoir  de  raison  dètre  comme  manche  de 
miroir  (ju'autant  que  le  disque  rentrera  dans  la  catégorie  des 
signes  qui  sont  ordinairement  munis  de  ce  support.  Or,  c'est 
précisément  le  cas  du    disque  solaire   qui  est  spécialement  désigné    par  les 

inscriptions  comme  posé  rrsur  son  enseigne  7:Oj      fV  iK.        '^'*  ^^  (*îii"actère 

H'   Pi.  IX,  fi};,  iioog. 

(2)  PI.  VII  et  Vlll,  fig.  UlioZo  el  ^iio3i. 

(»'  N"  UUq^-]  ([À.  XIV). 

'*'  Rossi,  CfiUiloff.,  n"  6i.'$i.  L'auteur  a  confondu  le  nœud  Q  avec  le  nœud  ^.  Il  eslà  reniar(|uer 
que  dans  les  deux  manclics  ci  lés,  le  signe  9  conserve  la  forme  arcliaïque,  c'est-à-dire  trî-s  allongée 
el  dépourvue  d'appendices  sur  la  boucle  que  révèliMit  les  inscriptions  au  nom  du  roi  Y^^^^-  *■!•  tiAit- 
Stam;,  Mahàma  and  Bi't  A/irt//(j/' (pi.  .\I.\). 

(^'  an  i)ar\'.Lov.v.T,  Revue  éffiiptologiqiic,  lo"  année  (1902),  p.  1  i5  du  lirageà  part.  Sur  lorigine 
du  signe  ~^,  voir  le  même  aiticle  intitulé  Les  Enseignes  militaires  des  tribus  el  ks  mjmholes  hiérogly- 
phiques (1rs  diriuilrs. 


Fig.  K. 


mvstiijue  et  talismanique  de  l'ustensile  ainsi  compris  est  souligné  par  la  présence 
de  l'œil  ^^  qui  ne  fait  pour  ainsi  dire  défaut  à  aucun  de  ces  manches'''. 

L'agencement  du  disque  et  du  support  donne  lieu  à  quelques  observations. 

Tantôt  la  tige  métallique  senfonce  dans  larbre 
de  l'enseigne  formant  la  poignée  proprement 
dite,  et  ce  doit  être  le  cas  des  miroirs  ayant  un 
caractère  usuel  comme  le  miroir  du  Brilish  Mu- 
séum représenté  ci-contre  (fig.  L),  tantôt  elle 
s'enfonce  au  milieu  de  la  traverse  horizontale  de 
manière  à  former  un  assemblage  entièrement 
conforme  au  groupe  ^^.  Mais  là  ne  se  bornent 
pas  les  particularités  dont  ce  genre  de  miroirs  est 
susceptible.  Il  en  est  peu,  au  contraire,  qui  com- 
portent une  aussi  grande  variété  de  types,  variété  qui  tient 
surtout  aux  diverses  formes  que  peut  prendre  l'assemblage 
<|ui  constitue  ce  bizarre  support.  Déjà,  les  trois  exemplaires 
du  Musée  différent  entre  eu\'-'.  Cette  diversité  s'accentue  bien 
davantage  dans  les  exemples  relevés  par  Lacau'"*'.  Leur 
étrangeté  est  le  fait  d'objets  ayant  un  rôle  exclusivement 
funéraire  et  par  conséquent  un  caractère  d'amulette  plus  marqué  que  sur  les 
autres  miroirs. 

Manche  à  lêlc  iVHâllior.  —  Cette  prédilection  pour  les  formes  tirées  du  réper- 
toire des  amulettes  se  retrouve  dans  le  choix  des  figures  enrôlées  dans  Torne- 
menlation  des  manches  de  miroir.  Elles  ne  sont  pas  nombreuses;  je  n'en  connais 
jusqu'à  présent  que  deux  qui  soient  à  peu  près  constantes  :  la  déesse  Hâthor  et 
le  dieu  Bès.  Bès  est  le  bon  génie  de  toutes  les  choses  de  l'alcôve  et  de  la  toilette  : 
il  figui-e  sur  les  chevets,  les  ])ols  à  kohol,  les  boîtes  à  fard.  Hâthor,  l'Aphrodite 
égvptienne  a,  parmi  des  attributions  plus  étendues,  le  privilège  d'être  aussi  la 
divinité  dont  l'image  sert  à  estampiller  les  boites  à  fard''"'  et  les  peignes'^'.  Les 


FiiT.  L. 


'"  Lacau,  C(itali)giw  (ri'néral,  Sarcophages  antérieurs  au  Nouvel  Empire,  n"'  iSa,  lio,  lit,  lia 
(pi.  XXXVII). 

(2)  Voir  11°'  iio48  et  khoU^  (pi.  XV)  et  4/io5o  (pi.  III). 

W  O^.nV.,  pi.  XXXVII. 

''■'  Voir  entre  autres  la  Loîle  à  fard  trouvée  à  Méiiinet  el-Gorab  et  actuellement  au  Musée  du 
Louvre.  Ciiassixat,  Une  tombe  inviolée,  etc.,  Bulletin  de  l'Institut  français  il 'archéologie  orientale,  t.  I, 
pi.  III. 

(^'  Voir  le  peigne  n"  iiSig  du  Musée  du  Caire. 


ÏS.1II    


formes  simples,  c'est-à-dire  tlaiis  lesquelhis  la  tète  de  la  divinité  tient  lieu  de 
chapiteau  sans  insertion  d'un  autre  élément  sont  rares.  Le  Musée  du  Caire  n'en 
possède  aucun  exemplaire;  le  plus  caractéristique  par  sa  simplicité  est  reproduit 
par  FI.  Pétrie  parmi  ses  découvertes  de  Kahoun'''.  Il  est  à  tète  d'Hâtlior.  Par 
contre,  la  combinaison  des  deux  figures  divines  avec  les  types  de  manclies  déjà 
énumérés,  i)av  jiu-laposilion  ou  insertion  est  des  plus  fréquentes.  La  tète  grima- 
çante de  Bès  se  superpose  au  chapiteau  de  la  colonnette  T  (n"  Aio  1 7).  La  double 
face  d'Hàthor  aux  oreilles  de  vache  s'incorpore  dans  le  chapiteau  en  sorte  que  le 
cintrage  de  la  garde  paraît  la  coiffer  d'une  paire  de  cornes  (n"'  'i/io35  et  klioic^). 

Manche  en  forme  de  T^  surmonté  des  deux  Ik  .  —  Un  autre  arrangement 
assez  fréquent  qui  fait  intervenir  une  troisième  divinité,  est  celui  qui  consiste  à 
percher  sur  le  dos  de  chacune  des  grandes  volutes  l'oiseau  d'Horus,  le  bec  tourné 
en  dehors  et  par  conséquent  adossé  au  disque.  Sur  l'un  des  miroirs,  les  faucons 
vont  même  par  paire.  Il  semble  bien  qu'il  y  ait  là  une  allusion  au  *JU  et  à  Horus 
l'horizonien,  Harmachis,  représenté  graphiquement  parles  deux  horizons  ouïes 
deux  Horus'"'.  C'est  donc  son  amulette  qui  est  attaché  au  miroir.  La  tète  de 
faucon,  de  même  ([ue  la  tète  d'Hâtlior,  entre  dans  la  décoration  d'un  mode  de 
monture  qui  ne  nous  est  connu  jusqu  à  présent  que  par  deux  miroirs  de  la  trou- 
vaille de  Mît-Rahînèh  (n"'  ^1^076  et  4/1077)'^'  et  par  le  miroir  du  Louvre 
n°  E.  io5c)8,  provenant  vraisemblablement  du  même  endroit*''.  Mais  il  se  poui-- 
rait  qu'ici  nous  eussions  affaire  à  un  autre  dieu,  à  une  forme  hiéracocéphale  de 
Khonsou.  La  monture  en  question  consiste  en  effet  en  un  croissant  métalli([ue 
dans  lequel  vient  s'engager  le  bord  de  la  moitié  inférieure  du  disque,  ce  ([ui  est 
la  manière  ordinaire  de  représenter  la  lune  dans  les  emblèmes  divins'^'.  Tous 
les  miroirs  de  cette  série  ont  perdu  leur  poignée'*^'. 

Manche  h  poignée  plaie.  —  Pour  faire  suite  à  ce  qui  vient  dêln;  dit  des 

'"  Il  a  t'ié  trouve  à  Kalioiiii.  Fl.  I*KTniE,  Illaliun ,  Knhuii  and  Gurob,  i  cSSg- 1890,  publié  eu  1891, 
pi.  XFII,  u»8. 

'-'  D'apW's  1(>  Ivpe    |§,  «"le. 

'*'  Pour  la  bibliojjrapliic,  voir  p.  37. 

'''  A  un  assez  grand  inlervalle  de  temps,  car  le  miroir  liu  [.ouvre  a  été  donné  à  ce  Musée;  par 
M""  la  vicomtesse  dAunav  en  i8f)fl,  c'est-à-dire  onze  ans  avant  les  loiiilics  de  Daninos  (1901). 

'*'  C'est  la  représentation  du  croissant  de  la  Nouvelle  Lune  surmonté  de  la  iiimiùrc  cendrée.  11 
est  bon  de  noter  que  le  signe  liiérogUphiejue  de  la  lune  est  la  représentation  de  la  lune  renaissante, 
comme  celui  du  soleil,  le  discjuc  oblong  sortant  de  l'iiorizon,  c'est-à-dire  renaissant. 

'"  La  poignée  du  miroir  du  Louvre  est  des  [ilus  suspectes. 


miroirs  de  Mit-Raliînèli,  nous  constaterons  dans  les  numéros  qui  ont  conservé 
une  partie  de  leur  monture,  qu'au  point  de  jonction,  la  section  présente  la  forme 
d'un  anneau  écrasé  (j'écarte  avec  intention  l'expression  d'ellipse)  analojjue  au 
limbe  du  cartouche  royal,  ce  (jui  suppose  une  poignée  à  deux  faces  plates  se  rejoi- 
gnant par  des  côtés  arrondis.  Cette  anomalie  tire  son  explication  du  caractère 
même  de  l'objet,  et  qui  plus  est,  d'une  représentation  gravée  sur  le  revers  du 
disque.  On  y  voit  très  nettement  que  le  manche  du  miroir  offert  par  l'oranle  à  la 
déesse,  est  un  support  coudé  à  angle  droit,  ou  (dans  les  exemplaires  les  plus 
détaillés)  posé  sur  (c'est-à-dire  enfoncé  dans)  un  socle  rectangulaire  de  forme 
très  oblongue  et  analogue  à  celui  des  statues  et  statuettes.  Ce  socle,  consé- 
quence du  caractère  votif  de  l'objet,  excluait  le  profil  bulbiforme  et  traditionnel 
du  manche  et  réclamait  au  contraire  une  disposition  analogue  à  celle  dun 
tenon,  destiné  à  être  assujetti  dans  sa  mortaise. 

Manche  décové  d'aintilelles.  —  Dans  cette  pénurie  de  formes,  le  manche 
ouvragé  du  miroir  n"  /i^oi8  vient  nous  avertir,  sans  nous  surprendre,  que  le 
caractère  d'amulette  recherché  dans  certains  objets,  bien  loin  de  faire  obstacle 
à  la  fantaisie  décorative,  s'y  prêtait  tout  particulièrement.  Dans  une  sorte  de 
carcasse  ajourée  et  reproduisant  extérieurement  la  silhouette  du  signe  j,  un 
ouvrier  habile  a  tiré  un  parti  décoratif  d'idéogrammes  dont  on  trouvera  le  détail 
ailleurs  (p.  7  et  8).  Cet  objet  était-il  le  seul  de  son  espèce?  C'est  peu  probable. 
Combien,  au  contraire,  ont  pu  nous  échapper  de  ces  petites  merveilles  d'ingé- 
niosité et  d'habileté  manuelle,  et  enrichies  en  bien  des  cas  de  toutes  les  res- 
sources de  l'orfèvrerie. 

Manche-slalHelle.  —  A  côté  de  ces  motifs  combinés,  il  existe  des  jnanches 
non  seulement  ornés  de  figures  symboliques,  mais  constitués  plus  ou  moins 
intégralement  par  la  figure  elle-même,  mythologi({ue  ou  non  :  en  d'autres 
termes,  le  manche  prend  la  forme  d'une  statuette.  Ln  miroir  déjà  cité  du  British 
Muséum  est  monté  sur  une  statuette  de  Bès''^.  Une  splendide  statuette,  de  la 
même  divinité,  privée  malheureusement  de  son  disque,  est  peut-être  le  plus 
artistique  des  manches  de  miroir,  de  même  que  lun  des  plus  beaux  ivoires''^ 
Mlalhor  en  pied  nous  manque,  mais  on  peut  bien  dire  qu'il  en  existe  jusquà 
un  certain  point  l'équivalent  dans  ce  type  de  jeune  femme  ou  de  jeune  fille 
entièrement  nue,  debout,  les  jambes  réunies,  les  bras  collés  au  corps,  à  moins 
que  l'un  (le  gauche)  ne  tienne  blottie  sous  la  gorge  une  colombe,  inspirée, 

"1  Voir  p.  IV  (fijj.  B).  —  P'  Voir  pi.  XIII. 


pourrait-011  penser,  des  Astarlés  chakléennes,  ce  qui  est  dautant  plus  vraiseni- 
l»lal)le  que  les  manches  de  ce  type  ne  remontent  pas  au  delà  de  la  deuxième 
époque  thébaine.  Inutile  d'insister  sur  les  différences  de  coiffure;  elles  ne  nous 
apprennent  rien  que  nous  ne  sachions  déjà.  Observons  seulement  que  la  fi^jurine 
est  souvent  surmontée  du  chapiteau  à  oreilles  et  que,  dans  certains  e\eiiq)laires, 
elle  en  saisit  les  pointes  des  deux  mains,  les  hras  levés  dans  un  geste  de  cané- 
phore'''.  On  voit  par  là  que  ces  petits  thèmes  sculpturaux  ne  présentent  pas 
jusqu'à  présent  une  grande  variété. 

Matière  des  manches.  —  Sur  les  cinquante  manches  de  miroir,  en  y  compre- 
nant les  isolés  et  les  fragmentaires,  que  contient  actuellement  le  Musée  du  Caire, 
vingt-cinq  sont  en  bois,  seize  en  bronze,  huit  en  ivoire  ou  en  os,  un  en  terre 
émaillée.  Celte  proportion,  due  à  l'effet  du  hasard,  ])eut-ellc  être  considérée 
comme  représentative  de  la  réalité? 

Il  ne  serait  pas  surprenant,  en  effet,  que  la  moitié  environ  des  manches  de 
miroir  fussent  en  bois,  un  tiers  en  bronze,  un  sixième  en  ivoire.  Pour  ce  qui  est 
(le  la  terre  émaillée,  je  doute  qu'on  en  trouve  un  seul  sur  cin([uante.  Non  moins 
rare  est  le  manche  en  pierre,  connu  jusqu'à  présent  par  l'unicjue  de  la  trou- 
vaille de  Garstang'-'. 

Bois. —  Le  bois  le  plus  ordinairement  employé  est  l'acacia,  une  des  essences 
les  plus  favorables  par  sa  dureté,  le  serré  de  son  grain  susceptible  d'un  poli 
quasi  métallique,  et  son  aptitude  à  prendre,  en  s'oxvdant,  une  patine  sombre.  La 
plupart  des  manches  sont  tournés;  cependant,  même  parmi  les  fusiformes,  c'est- 
à-dire  les  plus  propres  à  être  traités  au  tour,  il  en  est  d'exécutés  à  la  main  avec 
celte  habileté  qui  fait  rarement  défaut  à  l'Egvptien.  Un  bois  du  Soudan,  très  dur, 
non  identifié  et  ne  devant  pas  être  confondu  avec  l'ébène  proprement  dit, 
nous  apparaît  dans  le  manche  n"  ^lAoïO.  Le  bois  du  n"  igSoB,  de  teinte  plus 
sombre  (jue  l'acacia,  est-il  aussi  d'une  essence  exotique,  question  encore  en 
suspens.  Le  sycomore  et  le  cèdre  sont  généralement  employés  pour  les  manches 
(II'  miroir  purcmenl  funéraires,  tels  qm;  les  ^  ,  recouverts  d'une  couche  d'ocre 
jaune,  tandis  (pic  l'acacia  se  passe  aisément  de  couleur,  l'usage  et  le  temps  lui 
donnant  sous  le  pull  une  patine  qui  se  sullisait  à  elle-même.  La  couleur,  en 
j)areil  cas,  n'intervient  qu  à  l'étal  de  mastic  bleu  ou  de  pâte  d  incrustation. 

Le  bois  parait  être  la  matière  que  les  Égyptiens  choisissaient,  toutes  les  fois 
qu'ils  recherchaient  un  effet  de  richesse  (nous  ne  parlons  ici  <pie  des  miroirs), 

I"   N"  liltolxG.  —  '"-'Voir  p.  ii.'t  x\. 


ou  une  décoration  polychrome  quelque  peu  compliquée.  Nous  en  avons  la  preuve 
parles  manches  n"'  iqooS  et  /i6o35.  Le  premier  est  rehaussé  avec  beaucoup 
d'apparat  d'un  placage  partiel  d'or  travaillé  au  repoussé  et  dont  le  caractère 
barbare  n'est  pas  sans  beauté.  Le  contraste  entre  l'or  appliqué  en  bandes  larges, 
rectilignes  et  sans  découpures  et  le  bois  simplement  poli,  est  évidemment  un 
peu  déroutant  pour  notre  esthétique.  Pour  lui  restituer  sa  vraie  beauté,  il  faut 
rétablir  par  la  pensée  cet  objet  dans  son  cadre,  c'est-à-dire  parmi  ces  insignes  et 
parures  d'une  orfèvrerie  brutale,  destinés  à  produire  tout  leur  effet  dans  la 
pouipe  d'un  cérémonial  africain.  Le  second  manche  n'est  pas  non  plus  e\empt 
d'une  certaine  étrangeté  ni  de  quelque  sauvagerie  par  ses  effets  sans  transition. 
Le  bois  ne  joue  dans  cet  exemple  que  le  rôle  de  noyau  et  un  placage  d'argent 
en  recouvre  toutes  les  parties  qui  ne  sont  pas  réservées  auK  pâtes  vitrifiées.  Des 
miroirs  de  Dahshoûr  il  ne  reste  que  les  accessoires  métalliques  (en  or).  En 
quelle  matière  était  le  support?  Toutes  les  présomptions  sont  plus  en  faveur 
du  bois  que  de  l'ivoire. 

Ivoire.  —  L'ivoire,  en  effet,  se  suffisait  à  lui-même,  soit  qu'il  eût  été  rehaussé 
d'un  léger  travail  de  ciselure  (n°  /i/ioaG),  soit  qu'une  main  habile,  le  traitant 
en  ronde  bosse,  lui  eût  donné  les  diverses  figures  ci-dessus  énuméi'ées.  On  se 
bornait  en  pareil  cas  à  le  polir,  et  c'est  tout  au  plus  si  les  tailles  et  incisions 
géométriques  qui  agrémentent  certaines  parties  (j)erruques,  colliers,  bracelets, 
pubis)  sont  rehaussées  de  ces  niellures  vertes,  bleues,  rouges  ou  noires  qui  ne 
sont  qu'une  sorte  de  mastic.  Ce  n'est  pas  que  les  Egyptiens  aient  eu  scrupule  de 
colorier  l'ivoire  (bien  au  contraire  :  témoins  ces  rehauts  d'un  admirable  vert 
malachite  si  fréquents  sur  les  débris  de  cuillers  à  parfum  et  autres  objets  de 
toilette  en  cette  matière),  mais  aucun  des  manches  connus  de  moi  n'a  bénéficié 
de  cette  ressource  décorative.  Le  manche  n°  hhoh']  longuement  décrit  ''',  peut 
passer,  au  point  de  vue  technique,  pour  lun  des  plus  beaux  ivoires  connus  de 
l'ancienne  Egypte.  Etait-il  colorié?  On  serait  tenté  de  le  supposer,  vu  la  nature  de 
son  épidémie  d'un  poli  qui  n'est  pas  conduit  jusqu'au  luisant;  mais  de  couleurs, 
pas  d'autres  traces  qu'un  nuage  rose  (du  rouge  décoloré)  sur  les  lèvres  et  la  langue. 

Bronze.  —  Le  bronze  fournissait  un  complément  de  solidité  que  les  Egyptiens 
ne  dédaignaient  pas,  si  on  en  juge  par  le  nombre  et  la  variété  des  manches 
fondus,  car  ils  ont  étendu  son  usage  à  toutes  les  formes  créées.  Il  en  est  même 
qu'ils  ne  semblent  avoir  créées  que  pour  le  bronze;  tel  est  le  cas  du  manche 

'''  \oir  pajjes  ai-oS. 


n"  Aio  1 8.  Les  fontes  sont  toujours  d'une  seule  pièce  et  sans  noyau,  comme  celles 
des  petites  statuettes.  Cette  opération  faite,  la  toilette  de  l'objet  était  complétée 
par  le  décapage  et  la  ciselure.  Aucun  des  manches  en  bronze  possédés  par  le 
Caire  et  Paris,  et  je  crois  bien,  si  mes  souvenirs  ne  me  trompent  pas,  par  aucun 
des  grands  musées  dEurope,  ne  porte  d'incrustation  en  forme  de  filets  d'or, 
d'argent  et  d'électrum,  à  la  manière  de  certaines  statues  et  statuettes  de  bronze 
cl  autres  objets,  tels  que  l'étui  de  la  reine  Shapenapil.  Mais  c'est  là  une  question 
de  l'ait,  plutôt  qu'un  principe  d'art.  Un  point  à  ne  pas  oublier  est  que  le  bronze 
des  manclies,  dans  la  majorité  des  cas  tout  au  moins,  diffère  sensiblement  et 
même  à  première  vue,  du  métal  des  disques.  L'alliage  en  est  certainement  dif- 
férent et  doit  principalement  résulter  d'une  tout  autre  teneur  en  étain.  La  for- 
mule n'en  doit  guère  différer  de  celles  du  bronze  des  statuettes.  Le  métal  n'avait 
pas  à  remplir  les  mêmes  conditions  dans  les  deux  cas.  La  dureté,  l'aptitude  au 
poli  absolu,  étaient  plutôt  des  qualités  contre-indiquées  pour  la  fonte  des  manches 
qui  s'opérait  en  des  creu\  de  forme  plus  ou  moins  compliquée  et  même  pour  la 
ciselure'''. 

Manche  fondu  à  la  n'ir  perdue.  —  On  a,  en  son  lieu,  appelé  l'attention 
sur  les  diflicultés  que  le  manche  n"  /i-'ioiS  a  présentées  à  la  fonte.  L'exécution 
en  est  inexplicable  sans  le  procédé  dit  à  la  cire  perdue.  Par  ce  procédé,  au  contraire, 
elle  devient  d'une  extrême  sim[)licité.  En  voici  les  diverses  phases  :  tout  ce  qui 
est  bronze  était  cire  modelée  sur  un  noyau  de  matière  sableuse,  puis  enveloppé 
de  la  quantité  de  la  même  matière  destinée  à  former  le  creux.  La  fonte  obtenue 
par  substitution  de  la  coulée  métallique  à  la  cire,  il  ne  restait  qu'à  détruire  le 
novau,  ce  qui  était  aisé  grâce  au  jeu  des  découpures.  C'est  d'ailleurs  pour  y  aider 
que  la  base  du  manche  est  repercée  comme  le  reste.  La  patine  a  certainement 
eu  sa  part  dans  la  mise  en  état  de  ces  manches  de  bronze,  mais  comme  le  temps 
a  accompli  son  œuvre  et  modifié  plus  ou  moins  par  l'oxydation  ou  le  frottement 
l'œuvre  de  la  main  égvptienne,  nous  n'en  pouvons  rien  dire.  Le  manche  en 
céramique  n"  h'io'M)  ne  présente  aucune  particularité  intéressante;  son  [)rin- 
cipal  mérite  est  sa  rareté. 

Modes  d'assesmîlvi;!:.  —  Je  résumerai  en  quelques  mots  les  observations  faites, 
au  cours  de  ce  travail,  au  sujet  des  procédés  d'assemblage  des  deux  j)arties 
constitutives  du  miroir.  Ils  sont  fort  simples  :  i"  l'enfoncement  pur  et  sinq)le  de 
la  lige  dans  la  cavité  du  manche,  le  forçage  en  assurant  la  solidité;  :>"  même 

("  Li  iiiiMiii'iiro  |)iiMi\c  (Ml  isl  fournie  par  la  yravure  (]iii  (hVorc  les  disques  de  Mil-llalifnèli.  Le 
Irail  on  csl  (l([]i)iir\u  (iii  s()U|iloss('.  Iiarin'. 


opération  dans  une  cavité  tapissée  au  préalable  d'un  mastic  calcaire;  3°  enfon- 
cement avec  serrage  à  coins,  ceux-ci  étant  en  bois;  dans  les  manches  en  deux  par- 
ties (poignée  et  chapiteau),  une  encoche  était  faite  dans  le  tenon  de  la  poignée''' 
et  la  tige  métallique  du  disque  s  y  engageait.  Enfin  ces  précautions  étaient  par- 
fois complétées  par  le  chevillage  :  une  petite  broche  de  métal  (bronze  ou  or,  selon 
le  cas)  à  grosse  tète  traversait  chapiteau  et  tige  et  venait  se  river  du  côté  opposé. 

MinoiR  EX  FORME  DE  ^.  —  Je  nai  donné  aucune  place  en  ce  (|ui  précède,  à 
un  miroir  d'une  fantaisie  assez  inattendue,  unique  en  son  genre,  et  que  sa  forme 
exclut  de  tous  nos  classements.  Il  s'agit  du  miroir  en  feuille  de  lotus  n"  ^4.o5i. 
En  se  reportant  à  ce  qui  est  dit  pages  27  et  28,  on  sera,  je  pense,  sullisamment 
édifié  sur  la  structure  et  la  technique  de  ce  curieux  objet.  A-t-il  été  jamais  doué 
d'un  pouvoir  réfléchissant  intense"?  On  peut  se  le  demander.  L'aspect  mat  et 
presque  rugueux  de  la  partie  plane  du  disque  permet  d'en  douter,  mais  il  faut 
compter  avec  une  couche  de  vernis  d'or  ou  d'argent  qui  aurait  disparu  empor- 
tant avec  elle  la  vertu  réfléchissante. 

Poids  des  miroius.  — J  ai  dû  réserver  jus(ju'à  la  fin  de  cet  examen  la  question 
relative  au  poids  des  miroirs.  Faute  d'avoir  pu  séparer  les  disques  des  manches, 
les  pesées  opérées  ne  m'ont  donné  pour  la  pluralité  que  le  poids  total.  Aussi 
ai-je  renoncé  à  recueillir,  pour  toutes  les  pièces  de  la  série,  une  donnée  d'une 
utilité  si  peu  immédiate.  Mais  les  résultats  partiels  obtenus  suflîront  à  nous 
montrer  d'abord  la  diversité  de  poids  d'objets  en  apparence  assez  semblables, 
ensuite  l'écart  considérable  existant  entre  le  plus  léger  et  le  plus  lourd;  enfin 
quel  invraisemblable  degré  de  lourdeur  pouvait  atteindre  un  ustensile  dont  il  ne 
semble  pas  au  premier  abord  que  ce  puisse  être  une  de  ses  caractéristiques.  Sur 
vingt-huit  miroirs  mis  dans  la  balance  : 

3  pèsent  moins  de  200  grammes; 

U  —  3oo  — 

1  —  Aoo  — 

4  —  000  — 
3  —  600  — 

5  —  700  — 
1  —  800  — 
1  —  900  — 

'"  Voir  les  n"'  iioig,  iio25  et  4io96. 


IJI\  — 


Si\  pèsent  plus  d'un  kilogramme  : 

le  n"  64oo/i  pèse  i  kilogr.  080; 

—  'i^o33    —    1  kilogr.  809; 

—  44o53    —    1  kilogr.  872  ; 

—  /iio'ii    —    1  kilogr.  ^35; 

—  19008    —    1  kilogr.  721; 

—  liUo^h    —    1  kilogr.  81^. 

Un  pèse  plus  de  2  kilogrammes  :  le  n"  44o32  pèse  2  kilogr.  825. 

Entre  ce  dernier  miroir  et  le  plus  léger,  le  n"  /i/1021,  qui  ne  pèse  ([ue 
187  grammes,  on  voit  la  différence.  Il  est  juste  de  reconnaître  que  sur  les  sept 
miroirs  pesant  plus  d'un  kilogramme,  cinq  ont  leur  manche  en  bronze.  Quant 
aux  deux  autres,  on  observera  que  l'un,  le  n"  likooti  possède  la  poignée  la  plus 
massive  de  la  collection  qui,  emmanchée;  à  un  disque  de  i3  centimètres  sur 
i5  avec  6  millimètres  d'épaisseur  réunissait  toutes  les  conditions  requises  pour 
remplir  aussi  aisément  le  rôle  de  masse  d'armes  que  celui  d'objet  de  toilette; 
tandis  que  l'autre,  le  n"  igSoS,  rachète  les  faibles  diamètres  de  son  disque  par 
la  plus  forte  épaisseur  observée  :  9  millimètres  et  a  le  bois  volumineux  et  natu- 
rellement peu  léger  de  son  manche,  couvert  d'une  quantité  d'or  qu'un  connais- 
seur pourrait  approximativement  évaluer. 

Etuis  à  miroirs.  —  Les  miroirs  métalliques  des  Anciens,  malgré  leur  solidité 
apparente,  étaient  doués  d'un  pouvoir  réllécbissant  plus  fragile  que  celui  de 
nos  miroirs  étamés,  car,  tandis  que  ceux-ci  ne  seraient  vulnérables  qu'au  revers 
de  la  glace,  dans  la  couche  d'amalgame,  si  elle  n'était  protégée  d'une  manière 
permanente  contre  tout  contact,  les  miroirs  des  Anciens  étaient  exposés  non 
seulement  à  perdre  plus  ou  moins  la  netteté  de  leur  poli  dans  les  chocs  multi- 
pliés de  l'usage  quotidien,  mais  encore  à  subir  toutes  les  altérations  dues  aux 
agents  almosphéri(}ues.  Il  y  avait  donc  certaines  précautions  à  prendre  pour  les 
empêcher  de  se  rayer,  de  s'iriser,  de  se  ternir.  Platon'*'  nous  parle  d'une  éponge 
attachée  à  certains  miroirs  et  destinée  à  les  poncer  et  aviver  leur  poli.  Il  semble 
toutefois  que  le  moyen  le  plus  efficace  était  de  les  munir  de  couvercles;  tel  est 
le  cas  de  ces  miroirs  grecs,  étrusques,  romains,  ([ui  nous  sont  parvenus  emboîtés 
dans  un  couvercle  de  bronze  en  forme  de  patère,  fixé  sur  le  côté  au  mo\en 
d'une  charnière.  Ni  les  monuments,  ni  les  séries  île  miroirs  npparlonaiit  au 

"'    Timi'c,  |).  79  r. 


mobilier  funéraire  des  tombes  ou  trouvés  en  des  emplacements  non  exclusive- 
ment funéraires  ne  nous  font  rien  connaître  de  semblable  en  Egypte,  où  les 
miroirs  sont  tous  pourvus  d'un  manche  et  rentrent  précisément  dans  la  catégorie 
qui  exclut,  même  chez  les  Gréco-Latins,  le  dispositif  en  question.  Mais  on  voit 
souvent  représenter  sur  les  stèles  funéraires  parmi  Tattirail  qui  accompagne  le 
plus  ordinairement  le  portrait  du  défunt  assis  sur  sa  chaise,  le  miroir  enfoncé 
jusqu'à  la  garde  dans  une  gaine  semi-circulaire  qui  est  placée  sous  le  siège'''  ou 
même  suspendue  par  une  bretelle  au  côté  du  siège'""'.  Cette  gaine  est  d'ailleurs 
l'accessoire  si  habituel  du  miroir''''  qu'elle  figure  encore  parmi  les  très  nom- 
breux objets  de  toute  sorte  représentés  à  l'intérieur  des  cercueils  du  Moyen  Em- 
pire. P.  Lacau  qui  en  fait  le  relevé  pi.  XXXVII  et  XXXVIII  de  son  Calalop-m  des 
sarcophages  n'est  pas  tombé  dans  l'erreur  commise  par  d'autres  de  la  confondre 

avec  un  objet  dune  forme  très  voisine,  léventail.  Le  miroir  en  sa  gaine  •![■' f^ 

I    '*'  forme  un  assemblage  j)lus  long  que  large,  invariablement  muni  de  sa 

bretelle  de  suspension;  l'éventail,  au  contraire,  de  son  nom  '^'  '^ ,  (racine 

NGH,  JJare,suffJare''''^),  est  un  objet  tout  en  largeur,  si  l'on  peut  dire,  et  dépourvu 
de  tout  cordon  ou  lanière  die  suspension.  L'un  et  l'autre,  la  gaine  comme  l'éven- 
tail, paraissent  à  première  vue  confectionnés  par  des  procédés  semblables,  d'une 
part  en  vannerie,  c'est-à-dire  en  fibres  de  feuille  de  palmier  ou  de  tige  de 
papyrus  tressées,  d'autre  part  en  peau  non  dégarnie  de  son  poil  (reconnaissable 
à  ses  tachetures)  tendue  sur  une  carcasse  en  bois  de  la  forme  appropriée.  Pour 

nous  en  tenir  au  seul  Yi,  nous  observons  que  son  volume  paraît  sensible- 
ment plus  grand  que  le  grand  diamètre  du  disque  reconstitué  hvpothéliquement 
d'après  la  forme  et  les  dimensions  du  manche  et  qu'il  est  oiné  d'une  large 
bordure  qui,  dans  les  deux  cas,  vannerie  et  peau,  est  d'une  technique  et  proba- 
blement d'une  matière  autre  que  celle  employée  dans  le  corps  de  la  gaine.  Il 

C'  Cf.  Lanok  uiid  ScHAFKR,  Op.  cit.,  ïlicil  I\,  les  sièles  n"'  9o5i5  (miroir  n"  ^97),  2o'i70 
(u"  498),  9o6G4  (n"  igg),  etc.  On  trouvera  la  suite  de  ta  liste  p.  1 1  de  celte  puldicatioa. 

!-'  IbicL,  stèle  n°  aooia  (n°  5o5).  Un  miroir  dans  son  étui  (lequel  est  peint  comme  s'il  était 
couvert  d'une  peau  tachetée )  est  suspendu  par  sa  bretelle  à  l'épaule  d'une  porteuse  d'offrandes 
dans  G.  STKnboiiKF,  Giab  îles  Mcnliihotrp  -Mitllieilunjjen  aus  den  orient.  Saminl.,  Mil-,  pi.  \t,  llj;.  i. 

'^'  Le  miroir  est  représenté  hors  et  à  côté  de  sa  gaine,  également  sous  le  siège  du  défunt,  sur 
une  stèle  du  Musée  de  Florence  au  nom  de  't*  J-  •  • 

(''  I^ACAi-,  op.  nt..  Index  t.  11.  p.   108  et  siib  voce  "v^  J',  p.  iCi. 

(*'   UmL,  p.  iC/i. 

'^'  IjC  déterminatir"  supplique  aux  objets  en  peau  non  tannée  :  ri",  le  mol  j^^— '  ^  "  qui  se 
trouve  dans  la  même  liste. 


XXXI 


serait  malaisé  de  s'en  représenter  complètement  la  structure,  si  le  Musée  du 
Caire  ne  possédait  précisément  les  débris  de  deux  de  ces  accessoires  fabriqués  en 
vannerie  (n*"  ^^099  et  44 100,  pi.  XXIV).  L'étroite  bordure  de  cuir  cousu  en 
ourlet  sur  ces  fragments  correspond  au  large  galon  des  objets  figurés.  En  second 
lieu,  l'effet  de  polychromie  à  trois  et  quatre  tons  ol)tenus  dans  les  fragments  du 
Caire  par  le  treillis  de  fibres  diversement  teintés  nous  rend  exactement  compte 
du  décor  linéaire  qui  garnit  le  centre  des  modèles  envisagés.  Reste  la  question 
de  la  structure  intérieure.  On  serait  tenté  de  croire  la  poche  rigide  de  manière 
à  serrer  le  disque  du  miroir  et,  de  plus,  rembourrée  intérieurement  en  vue 
d'un  frottement  doux;  mais  ces  précautions  de  notre  minutie  ne  venaient  même 
pas  à  l'esprit  des  anciens  Egyptiens.  On  verra  en  se  reportant  à  la  descri[)tion  de 
ces  deux  gaines  fragmentaires,  qu'elles  n'ont  conservé  trace  de  rien  de  semblable, 
les  deux  parois  étaient  cousues  l'une  contre  l'autre  sans  la  moindre  doublure. 
Ces  gaines  d'un  usage  courant  pour  les  miroirs  usuels,  semblent  avoir  fait 
place  à  des  écrins  d'une  tout  autre  espèce  pour  les 
miroirs  de  prix.  Aucune  représentation  n'en  subsiste 
sur  les  monuments,  mais  les  musées  de  Florence  et  du 
Caire  en  possèdent  chacun  un  exemplaire,  provenant 
l'un  et  l'autre  d'un  mobilier  funéraire  de  la  fin  de  la 
deuxième  époque  ihébaine.  L'exemplaire  de  Florence 
(fig.  M),  publié  par  Champollion'''  et  parRosellini'-', 
est  un  écrin  en  bois  épousant  approximativement  la 
forme  d'un  miroir  du  type  W  et  muni  d'un  couvercle 
plat  à  pivot '''.  Pour  toute  décoration  extérieure,  il  est 
badigeonné  d'une  couche  de  lait  de  chaux.  L'exem- 
plaire du  Caire  est,  tout  au  contraire,  dans  cet  ordre, 
l'une  des  plus  belles  pièces  dont  puisse  s'enorgueillir 
ce  musée.  Nous  ne  reviendrons  pas  sur  la  description , 
(|iii  en  esl  faite  pages  5o-5a,  et  nous  nous  bornerons  à  retenir  que  la  lidiesse 


'•'S- 


'"   CiiAMPOLiiox,  Monitmenls,  I.  IV,  pi.  (IDXXXIV. 

(2'  IJosKi.i-iM,  Muniim.  Civlll,  |>1.  LXWI,  a"  37  et  toxle,  l.  II,  p.  '159. 

'3'  HosF.u-iM,  /.  /.  :  -Il  più  perlello  (spccc-hio)  clie  llnor  si  conosca  ô  .[m'IIo  clie  (la  me  lu  lro\alo 
a  Tebc,  nclla  loinba  della  nuliice  di  una  fi|jlia dell^araone  Tabiaka  (cf.  vol.  t,  De' Mon.  Civ.,  [t.  lo'i 
e  sc{j.  ).  l'osava  presse  la  cassa  della  inummia,  cbiuso  in  una  cuslodia,  0  asluccio  di  lejjiio,  laUo 
esallanienU!  per  eoiilcncilo,  roii  il  roperciiio  clic  per  aprirsi  jjirasi  daireslrcmilii  al  vcrlice  :  di 
leyno  è  pure  rele{;aiilc  iiianiro;  e  le  due  l'accie  del  iiiclallo  coiiscrvansi  ancora  abbaslanza  Ibrbile  e 
lucide  da  polcrvisi  speccbiare.  n 


de  cet  objet  est  extérieure,  l'intérieur  n'y  montrant  ni  plus  de  soin,  ni  plus  de 
confort  que  celui  de  Florence.  Le  miroir  auquel  il  était  destiné  a  disparu  et  tout 
ce  qu'on  en  peut  dire  c'est  que  son  manche  n'était  pas  du  même  type  que  le 
précédent. 

A  côté  de  ces  deux  écrins,  il  convient  de  citer  un  objet  qui  me  paraît  avoir 
joué  un  rôle  analogue.  C'est  la  planchette  n"  6^109  (pi.  XXV).  Plus  je  la  con- 
sidère, plus  elle  me  semble  avoir  formé  un  petit  nécessaire  de  toilette  compre- 
nant un  logement  pour  le  miroir  et  deux  pour  les  pots  à  kohol  :  c'est  là 
rbvpothèse  vers  laquelle  j'incline  le  plus.  La  disposition  est  d'ailleurs  conforme 
à  celle  des  nécessaires  de  la  cérémonie  de  l'embaumement  et  de  Vouap-ro  et  par 
conséquent  répond  bien  à  la  nécessité  de  réunir  sur  une  même  tablette  tous  les 
ustensiles  ou  instruments  destinés  à  une  même  opération  ou  un  même  usage. 

Age  des  MiROir.s.  —  Peut-on  fixer  1  âge  des  miroirs?  Si  l'on  fait  abstraction 
des  données  fournies  par  la  provenance,  il  faut  reconnaître  que  les  miroirs  ne 
comptent  pas  parmi  les  antiquités  d  un  classement  facile  et  que  l'on  peut  dater 
à  première  vue.  Les  caractères  plus  ou  moins  permanents  qui  sont  de  vérita- 
bles indices  d'époque  manquent  à  un  tro[)  grand  nombre  d'exemplaires  et  même 
(le  types,  pour  légitimer  dans  un  catalogue  un  autre  classement  que  le  classe- 
ment par  forme  et  par  matière,  quitte  à  le  compléter  par  un  exposé  chrono- 
logique. C'est  ce  que  nous  allons  faire  ici. 

Les  plus  anciens  miroirs  connus  sont  représentés  par  les  disques  de  cuivre 
trouvés  par  Garstang  dans  la  nécropole  située  entre  les  villages  de  Mnhasnch  et 
de  Maslahct  Hantn''^^  et,  en  particulier,  dans  une  série  de  tombes  que  l'investi- 
gateur place  dans  une  période  pouvant  s'étendre  de  la  IV*"  à  la  V*"  dynastie.  Peut- 
être  même  serait-il  permis,  à  quelques  indices,  de  faire  remonter  ses  débuts  à 
la  111''  dynastie.  C'est  de  cette  nécropole  que  proviennent  les  disques  portant  les 
n°'  kho^k,  /i4oGi,  MxoGh  et  /i'io68.  Deux  de  ces  miroirs  sont  plans  et  les 
deux  autres  légèrement  convexes.  Ils  ont  la  tige  très  courte  sans  traces  de  cheville 
et,  en  somme,  ne  présentent,  en  ce  qui  concerne  leurs  dimensions,  aucune  par- 
ticularité; de  même  en  ce  qui  concerne  la  prédominance  du  diamètre  horizontal 
sur  le  vertical.  Les  débris  des  manches  de  bois  trouvés  dans  les  tombes  M  too 
et  M  386  n'ont  pas  été  reproduits  dans  la  publication  :  c'est  une  regrettable 
omission.  Quoi  qu'il  en  soit,  nous  constaterons  que,  dès  la  période  mempliile,  le 
miroir  ne  peut  être  considéré  comme  étant  à  ses  débuts,  à  moins  qu'on  n'admette 

'"   Voir  J.  Gaustaxg,  MaluUna  ami  Bèt  Kltallàf,  1908,  p.  ag,  3o,  3-2  et  pi.  XLIII,  XL,  XXXVII. 


que  les  Egyptiens  en  aient,  du  premier  coup,  trouvé  la  forme  définitive.  Jus(|u"où 
devons-nous  remonter?  Les  tombes  d'Oum  el-Qa'ab  n'ont  rien  fourni,  mais,  de 
ce  seul  fait,  on  ne  peut  rien  conclure.  Il  ne  faut  pas  perdre  de  vue,  en  effet,  que 
les  tombes  lliiniles  ont  relativement  peu  donné  de  métal.  Violées  dès  l'antiquité 
et  même  dès  une  liante  antiquité,  elles  ont  été  dépouillées  de  la  plupart  des 
objets  portatifs  et  usuels  en  cuivre,  en  or,  on  électrnm 
et  en  argent. 

On  peut  faire  le  même  raisonnement  pour  les  tombes 
royales  de  Beît  Kliallaf  (jui  sont  dans  le  même  cas. 
Cependant,  en  admettant  sou  existence  dès  cette  époque, 
ce  qui  n'a  rien  que  de  vraisemblable,  on  ne  saurait 
remonter  beaucoup  au  delà.  Ln  fait  conti-e  lequel  on  ne 
peut  pas  aller,  c'est  que  le  miroir  ne  fait  pas  partie  de 
ce  vieux  répertoire  de  signes  hiéroglyplii([ues  qui  forme 
comme  l'ancien  fonds  de  l'écriture  égyptienne.  Il  n'apparaît 
pas  dans  les  inscriptions  de  l'Ancien  Empire,  et,  aux  époques 
où  il  existe  comme  signe,  il  est  sans  valeur  j)lionétique.  Son 
absence  des  textes  l'eligieux  des  Pvramides  et  du  Livra  des 
Morts  est  non  moins  significative.  On  a  peine  à  s'expliquer 
son  oubli  dans  le  rituel  de  la  Table  d'Offrandes,  à  côté  du  kobol 
et  des  onguents  qui  ont  chacun  leur  foniiulo.  Il  v  a  donc 
grande  chance  pour  qu'il  n'ait  pas  été  connu  des  Egyptiens  à  l'époque  loin- 
taine où  fut  fixé  ce  cérémonial.  Le  manclie  en  forme  d'amulette  |  qui  apparaît 
dans  les  plus  anciennes  représentations ''',  semble  indiquer  la  Basse-Egypte 
comme  berceau  de  son  invention  (fig.  N). 

Les  miroirs  les  [)lus  nombreux  non  seulement  en  tant  que  pièces  de  musée, 
mais  dans  les  représentations,  sont  ceux  du  Moven  Empire.  Les  tombes  de  celte 
époque  en  ont  été  prodigues.  Il  semble  (|ue  ces  ustensiles  se  soient  alors  vulga- 
risés et,  en  quelque  sorte  industrialisés,  sil  on  en  juge  par  la  (jualité  inférieure  de 
la  main-d'd'uvre  en  beaucoup  d'exemplaires.  Les  disques,  plus  épais  (|u  à  1  é[)0([ue 
antérieure,  indifféremment  plats  ou  lenticulaires,  sont  le  plus  oïdinaii-fiinenl 
très  oblongs.  Dans  les  manches  prédomine  le  chapiteau  campaniforme  avec  garde 
peu  prononcée  (n*"  hho^o,  hko'.M-> ,  ^1/1082,  .'i6o83,  A'108^1.  V'io8G).  Le 
caractère  d'amulette  se  manifeste  dans  les  manches  en  forme  de  ^^  Y-  H-   '''^ 


Fig.  N. 


"    \olr  le  h.is-rclicf  du   Iniiilicnu  Ai-  \  ■  \  (VI'  (l\nastie)  au  Miisôc  du  Cairo  sur  Iimjui'I  a  i-Xv 
rolcvr  If  miroir  ropréscnh-  d.'iiis  la  (ijurc  \. 


lête  dHàllior,  la  déesse  la  plus  en  vogue  de  celte  époque,  combinée  avec  le 

manche  en  forme  de  |  répond  au  même  ordre  d'idées.  Le  manche  ouvré,  garni 

d'ornements  hiéroglyphiques,  du  miroir  n"  'l'ioiS,  trouvé  à  Drali  Abou'l- 
Neggah,  est  un  joli  spécimen  de  l'industrie  thébaine  à  la  même  époque.  Le  soin 
et  même  le  luxe  apporté  alors  dans  ces  objets  apparaît  dans  le  miroir  n°  .'i^o35 
qui,  malgré  sa  fragilité,  nous  est  parvenu  dans  un  état  satisfaisant  de  conser- 
vation et  dans  les  miroirs  de  la  trouvaille  de  Dahslioùr,  dont  nous  ne  possédons 
malheureusement  que  les  débris. 

Aucune  forme  nouvelle  n'appartient  en  propre  au  Nouvel  Empire;  il  semble- 
rait même  que  la  variété  qui  est  l'un  des  signes  distinctifs  de  l'époque  précédente, 
se  restreint  notamment  en  ce  qui  concerne  les  manches-amulettes.  Le  "^ ,  anté- 
rieurement si  fréquent,  disparaît  complètement.  Ce  qui  caractérise  les  miroirs 
de  la  seconde  époque  thébaine,  ce  sont  certaines  particularités  de  style  tenant  à 
la  fois  aux  proportions  des  formes  et  au  tour  de  main  de  la  technique.  Les  oreilles 
du  chapiteau  ^fi  s'accentuent  (n"*  Uhoi^,  (xho^a,  etc.);  une  prédilection  pour 
les  manches  forts  et  parfois  même  en  disproportion  avec  le  disque  se  constate  en 
bien  des  cas,  et  notamment  dans  les  miroirs  n"'  i  gboS  (pi.  VI),  ^i^o  i  g  (pi.  VII), 
liko'à^  (pi.  IX).  On  alîeclionne  aussi  les  miroirs  lourds;  les  disques  épais,  très 
convexes,  les  manches  tout  en  bronze  sont  nombreux.  Les  manches  à  ornements 

nattés,  ceux  qui  sont  surmontés  de  l'oiseau  \k    sont   tous  des  produits  des 

tombes  de  la  XVIII"  et  de  la  XIX*"  dynastie.  Enfin  pendant  toute  la  durée  de  la 
deuxième  époque  thébaine  se  généralise  l'emploi  des  manches-statuettes  en 
ivoire,  en  bois  et  en  bronze,  dont  les  orig-ines  sont  peut-être  aussi  anciennes 
que  celles  des  miroirs.  Avec  ces  figurines  et  principalement  avec  celles  qui  repré- 
sentent des  jeunes  filles  ou  jeunes  femmes  en  un  déshabillé  à  peu  près  complet, 
s'introduit  un  précieux  élément  de  classement  fourni  par  la  perruque  (n*"  ^^o3o, 
/i/io4G). 

Les  seuls  miroirs  de  lépoque  saïte  portant,  en  quelque  sorte,  avec  eux,  leur 
date  sont  les  disques  de  Mît-Rahinèh  (n"'  i^ioyô-^'ioSo);  mais  comme  ils  ap- 
partiennent à  une  catégorie  très  spéciale,  celle  des  miroirs  votifs,  ils  ne  nous 
apprennent  rien  d'appréciable  sur  les  tendances  de  l'époque.  Il  est  vraisemblable 
(jue  le  goût  de  l'archaïsme  qui  domine  toutes  les  créations  de  l'art  saïte  remit 
alors  à  la  mode  des  formes  anciennes,  c'est-à-dire  de  l'Ancien  et  du  Moyen 
Empire;  il  est  vraisemblable  aussi  <{ue  la  technique  de  l'incrustation  en  métaux 
précieux  qui  joue  un  si  grand  rôle  dans  le  bronze  de  cette  période,  trouva  aussi 
son  emploi  dans  la  décoration  des  manches  de  miroirs. 


Les  scènes  lituryiquos  de  l'offrande  des  miroirs  de  lu  [ïe'riode  gréeo-roinaine 
(temples  do  Pliihc,  dEdfou,  de  Denderah,  dEsiièli,  etc.)  nous  mettent  on 
présence  d'un  type  représenté  dans  la  collection  du  Caire  [)ar  le  n"  Vioo'i  : 
dis(|ue  petit,  circulaire,  monté  sur  un  manche  de  proportions  démesurées  en 
forme  de  f .  Voilà  dans  t[uelles  limites  on  peut  déterminer  lâge  des  miroirs  : 
plus  de  précision  serait  tomber  dans  larLitraire. 


/■  r 


CATALOGUE  GENERAL 


DES 


ANTIQUITÉS  ÉGYPTIENNES 

DU  MUSÉE  DU  CAIRE. 


MIROIRS. 

44001.  Miroir.  —  Métal  jaune  et  ivoire.  —  liant,  o  m.  4o9  niiH.  (o  m.  a  i  cent. 

pour  le  manche),  largeur  du  disque  o  m.  20  cent.  —  Akhmîm. 

Disque  plat,  llexibie,  sans  ornement. 

Manche  fusifomie  à  deux  faces  :  le  devant  très  renllé,  le  clos  presque  plat.  La  base, 
circulaire,  est  rapportée.  A  sa  jonction  avec  le  manche,  ipiatre  filets  incisés. 

Technique.  Le  disque  est  découpé  dans  une  feuille  de  cuivre  jaune  ou  de  laiton,  battue 
au  marteau  et  polie.  Le  manche  est  poli  :  aucune  trace  de  l'emploi  du  tour. 

Conservation.  Disque  :  patine  bistrée  avec  des  croûtes  d'oxydation.  La  tige  ou  soie 
manque.  Pour  remonter  la  pièce,  on  a  rapporté,  de  nos  jours,  une  tige  de  cuivre.  — 
Manche  :  jauni  et  maculé  de  bitume.  La  matière  est  éclatée  et  fendue  par  endroits. 

BiBL.  :  Journal  d'entrée  du  Musée,  q°  25782. 

44002.  Miroir.  —  Bronze  et  bois.  — Haut,  o  m.  29B  mil!.  (0  m.  170  mill.  pour 

le  manche),  largeur  du  disque  o  m.  182  mill. 

Disque  plat,  rigide,  sans  ornement. 

Manche  en  forme  de  f,  sans  ornement. 

Technique.  Le  disque  est  découpé  dans  une  feuille  de  bronze  ou  peut-être  fondu;  la 
tige,  courte  (0  m.  02  cent.),  était  sertie  dans  le  manche  par  des  lamelles  de  bois 
enfoncées  en  coin.  Le  bois  (acacia)  est  poli.  Aucune  trace  de  l'emploi  du  tour. 

Conservation.  Disque  intact ,  mais  couvert  d'une  croûte  d'oxydation.  —  Manche  légè- 
rement fendillé. 

BiDL.  :  Maspero.  fiche  n'  Zoo-3. 

Calai,  du  Mutée,  n*/i'<ooi.  • 


2  CATALOGUE  DU  MUSÉE  DU  CAIRE. 

44003.  Miroir.   —  Bronze  et  bois.  —  Haut,  o  m.  982  niill.  (o  m.  ogB  mill. 

pour  le   manche),  iargeur  du  disque  o  m.   20  cent.,   épaisseur  du 
disque  0  m.  002  mill.  —  Abydos,  1862  (?)  (pi.  1). 

Disque  plat,  rigide,  sans  ornement. 
Manche  fusiforme,  trapu,  sans  ornement. 

Technique.  Le  disque  est  fondu  et  poli  sur  les  deux  faces.  La  tige,  longue  de 
0  m.  082  mil!.,  était  maintenue  dans  le  manche  par  un  serrage  avec  coins.  Le 
bois  du  manche  (acacia)  est  poli. 

Conservation.  Disque  intact,  mais  oxydé  par  places.  —  Le  manche  est  fendu  et  ne 
serre  plus  la  tige. 

BiBL.  :  Journal  d'entrée  du  Musée,  n°  i854i  (?);  Maspero,  fiche  n°  2835. 

44004.  Miroir.  —  Bronze  et  bois.  —  Haut,  o  m.  3d2  mill.  (o  m.  222  mill. 

pour  le  manche),  largeur  du  disque  0  m.   iSa  mill.,  épaisseur  du 
disque  0  m.  006  mill.;  poids  1  kilogr.  080  gr.  (pi.  I). 

Disque  i^\at,  épais,  sans  ornement  apparent. 

Manche  fusiforme  à  pied  de  vase,  très  massif,  sans  ornement. 

Technique.  Le  disque  est  fondu.  Le  manche  (acacia),  parfaitement  fuselé  et  poli,  semble 
avoir  été  travaillé  au  tour.  La  tige  est  fortement  assujettie  dans  le  manche  et  l'assem- 
blage a  résisté  au  temps. 

Conservation.  Le  disque  est  couvert  d'une  épaisse  croûte  d'oxydation  mêlée  de  sable  et 
de  parcelles  de  gravois.  —  Le  manche  est  fendillé  et  fortement  éclaté  à  la  base. 

BiBL.  :  Maspero,  fiche  n°  282/1. 

44005.  Miroir.  —  Bronze  et  bois.  —  Haut.  0  m.  210  mill.  (0  m.  090  mill.  pour 

le  manche),  largeur  du  disque  0  m.  120  mill.;  poids  i/to  grammes. 
—  Gàdra. 

Disque  plal,  un  peu  flexible,  sans  ornement. 

Manche  fusiforme,  aplati  et  à  pied  rapporté,  sans  ornement. 

Technique.  Le  disque  est  fondu  ou  plus  vraisemblablement  découpé  dans  une  feuille 
de  bronze.  Tige  assujettie  dans  le  manche  au  moyen  de  coins.  Manche  en  sycomore 
pob.  Aucune  trace  d'emploi  du  tour. 

Conservation.  Le  disque,  oxydé,  porte  encore  des  débris  de  toile  de  momie.  Les  traces 
du  reste  de  la  toile  sont  imprimées  dans  l'oxydation.  —  Le  manche  est  rongé  :  son 
pied  manque. 

BiBL.  :  Journal  d'entrée  du  Musée,  n°  29770. 


MIROIRS.  3 

44006.  Miroir.  —  Bronze  et  bois.  —  Haut,  o  m.  889  mill.  (0  m.  in  fi  niill. 

pour  le  manche),  largeur  du  disque  0  m.  i85  mill.,  épaiss. 
cm.  002  mill.:  poids  665  grammes.  — Abydos,  fouilles  de  FI.  Pétrie 
[Egifpt  Exploration  Fund,  igoS). 

DisjMcplat,  rigide,  sans  ornement. 

Manche  en  forme  de  y,  légèrement  aplati  mais  sur  base  ronde,  sans  ornement. 

Technique.  Le  disque  est  fondu  et  poli.  Le  manche  d'acacia  est  façonné  à  la  main  et 
poli.  Assemblage  à  coins,  sans  cheville,  ni  mastic. 

Conservation.  Intact  dans  l'ensemble.  Le  disque  est  oxydé  vert.  Débris  de  linge 
momifiés  sur  les  deux  faces. 

Observation.  Trouvé  dans  une  tombe  de  la  XII'  dynastie  avec  un  méianje  d'objets  de  la 
XVUI'  dynastie. 

BiBi.  :  Journal  d'eiilrêe  du  Musée,  n°  86209;  Abydos,  t.  III  (Ayrlon,  Ciirrelly,  Weigall  et  Gardiner), 
Spécial  extra  public,  of  ihe  Egijpt  Exploration  Fund,  p.  5o,  pi.  XVII,  X. 

44007.  Miroir.  —  Bronze  et  bois.  —  Haut,  o  m.   882  mill.  (0  m.  ih-2  mill. 

pour  le  manche),  largeur  du  disque  o  m.  2i5  mill.  —  Akhnu'm(?). 

Disque  plat,  flexible,  sans  ornement.  Tige  longue  et  mince. 

Manche  en  forme  de  y,  sans  ornement,  avec  panse  à  section  ovale  sur  base  ronde. 

Technique.  Le  disque  est  découpé  dans  une  feuille  de  bronze  à  miroir  (sonorité  argen- 
tine), laminé  et  doré.  Le  manche  est  grossièrement  façonné  à  la  main;  polissage 
sommaire,  assemblage  à  coins. 

Conservation.  Intact  dans  l'ensemble.  Le  disque  est  couvert  d'une  fine  croûte  d'oxyda- 
tion qui  découvre  parfois  la  dorure  :  par  endroits,  couche  d'une  substance  grasse  qui 
s'étale  au  frottement.  Les  coins  de  serrage  ont  disparu. 

BiBL.  :  Journal  d' entrée  du  Musée,  n°  25781  (?). 

44008.  Miroir.  —  Bronze  et  bois.  —  Haut,  o  m.  355  mill.  (o  m.  188  mill.  pour 

le  manche),  largeur  du  disque  0  m.  172  mill.,  épaiss.  0  m.  001  mill. 

Disque  plat,  rigide,  presque  circulaire,  sans  ornement,  monté  sur  large  tige(o  m.  023). 
Manche  en  forme  de  y,  sans  ornement,  avec  panse  à  section  ovale  sur  base  ronde. 
Technique.   Le  disque  est  fondu.  Le  manche  est  soigneusement  façonné  à  la  main  et 
poli;  assemblage  à  coins. 

Conservation.  Le  disque,  très  oxydé,  a  perdu  toute  sa  dorure;  il  porte  des  traces  de 
toile.  —  Le  manche  est  fendu  et  très  éclaté  sur  l'une  de  ses  faces.  Les  coins  de 
serrage  manquent. 


4  CATALOGUE  DU   MUSEE  DU  CAIRE. 

44009.  Miroir. —  Bronze,  bois  et  ivoire.  —  Haut,  o  m.  9  35  mill.  (o  m.  122  mill. 

pourie  manche),  largeur  du  dis(jue  0  m.  i93  mill.;  poids  299  grammes 
(pi.  I). 

Disque  légèrement  renflé  au  centre,  sans  ornement. 

Manche  fusiforme,  aplati,  à  pied  en  bouton  de  lotus,  rapporté,  sans  ornement.  Le  bouton, 
de  plus  grande  proportion,  paraît  avoir  primitivement  appartenu  à  un  autre  miroir. 

Technique.  Le  disque  est  fondu  et  soigneusement  bruni  sur  l'une  de  ses  faces,  l'autre 
ne  paraît  pas  avoir  été  traitée  avec  le  même  soin.  La  tige  est  encore  solidement 
assujettie  dans  le  manche  sans  qu'on  puisse  constater  l'artifice  employé  pour  le 
serrage.  Le  manche,  d'acacia,  est  soigneusement  fuselé  ;  la  partie  amincie  près  du 
bouton  a  été  probablement  arrondie  au  tour.  Le  boulon  en  ivoire  ou  en  os  est 
tourné;  il  est  assujetti  au  manche  au  moyen  d'un  tenon  enfoncé  dans  les  deux 
membres. 

CôNSEnvATioN.  Patine  verdâtre  du  disque  très  légèrement  encroûtée;  par  endroits,  sur 
les  deux  faces,  sous  forme  d'empreinte,  traces  d'une  toile  de  momie.  —  Manche 
en  bon  état,  sauf  le  bouton,  fendu  et  éclaté  sur  l'un  des  côtés. 

BiBL.  :  Maspero,  fiche  u"  8171. 

44010.  Simulacre  de  miroir  (à  la  matière  près,  ce  simulacre  est  constitué  comme 

un  miroir  ordinaire).  —  Bois  peint.  —  Haut.  0  m.  202  milL 
(o  m.  to5  mill.  pour  le  manche),  largeur  du  disque  o  m.  110  mill, 
—  Bibân  el-Moloùk,  tombeau  du  roi  fol^i     (pi.  II). 

Technique  et  conservation.  Le  disque  est  découpé  dans  une  planchette  de  sycomore 
de  3  millimètres  d'épaisseur  et  sa  tige,  prise  dans  le  même  morceau,  s'enfonce  en 
coin  dans  la  tête  du  manche  légèrement  fendue  et  y  est  maintenue  solidement  par  un 
mastic  calcaire.  Le  manche  est  en  forme  de  y,  façonné  au  tour.  Le  tout  est  enduit  de 
couleur  blanche  qui,  en  s'effaçant  par  places,  laisse  réapparaître  le  grain  du  bois. 
L'objet,  plus  soigné  que  beaucoup  de  miroirs  réels,  est  en  bon  état  et  l'union  entre 
les  deux  parties  encore  solide,  malgré  la  perle  d'une  grande  partie  de  mastic. 

BiBL.  :  Journal  d'entrée  du  Musée,  n°  26887. 

44011.  Manche  de  miroir  fragmentaire.  —  Ivoire.  —  Haut.  0  m.  187  mill.  — 

Qaou  el-Kébir  (E.  Brugsch). 

Il  est  en  forme  de  y,  la  panse  à  section  ovale,  sur  pied  rond.  La  cavité  destinée  à 

recevoir  la  lige  métallique  du  disque  a  5  centimètres  de  profondeur  et  environ  1  cen- 
timètre de  diamètre. 

Technique.   Ce  manche  est  façonné  à  la  main  et  ensuite  poli  au  tour.  La  cavité  a  été 


MIROIRS.  5 

percée  à  la  mèche,  mise  en  mouvement  par  un  violon,  ainsi  cpi'on  peut  s'en  rendre 
compte  à  la  déviation  de  l'axe  de  rotation.  La  tige  devait  être  maintenue  au  moyen 
de  mastic  ;  aucune  trace  de  trou  de  cheville. 

Conservation.  L'ohjet,  fendu  depuis  son  orifice  supérieur  jusqu'à  3  centimètres  de  la 
hase,  a  perdu,  par  éclatement,  près  d'une  moitié  de  son  volume;  encoches  à  la  base. 
L'ivoire  est  jauni. 

BiBL.  :  Journal  d'entrée  du  Musée,  n°  3oq/i3. 

44012.  Manche  fragmentaire  de  miroir  (il  est  en  forme  de  y  ).  —  Bois.  — 

Haut.  G  m.  10  cent.  —  Qournah(?)  (pi.  XXV). 

Technique.  Finement  tourné ,  en  bois  d'acacia.  La  tète  est  arrondie  ;  une  large  fente  y 
recevait  la  tige  du  disque  maintenue  par  une  cheville  transversale  du  même  bois, 
dont  un  débris  est  encore  en  place. 

Conservation.   Fendu  par  le  milieu,  il  a  toute  une  joue  enlevée. 

44013.  Fragment  de  manche  de  miroir.  —  Ivoire.  —  Haut,  o  m.  loa  mill.  — 


Qaou  el-kél)ir,  188; 


Ce  fragment  est  la  moitié  inférieure  d'un  manche  en  forme  de  y  qui  a  subi  au  cours 
des  temps  quelques  modifications. 

Technique  et  conservation.  Cette  moitié  de  manche  est  encore  fortement  réduite  par 
une  entaille  verticale  qui  découvre,  au  cœur,  le  fond  de  la  cavité  destinée  à  recevoir 
la  tige.  D'après  le  galbe  du  fragment  on  peut  supposer  que  ce  canal  avait  environ 
de  G  à  7  centimètres  de  profondeur.  La  cassure  remonte  aux  temps  anciens,  ainsi 
que  le  prouve  lutilisation  qui  fut  faite  de  ce  débris,  comme  manche  d'un  autre 
miroir  ou  d'un  outil  quelconque.  Un  trou  de  îî  centimètres  de  profondeur  a  été,  en 
effet,  creusé  après  coup  dans  la  base  ainsi  transformée  en  tète.  De  plus,  la  partie 
éclatée  a  été,  au  moins  en  un  endroit,  égalisée  au  couteau,  de  manière  à  ne  pas 
blesser  la  main.  On  y  a  même  introduit  un  rudiment  de  décor  formé  de  deux  lignes 
parallèles  incisées  à  la  pointe. 

BiBi..  :  Journal  d'entrée  du  Musée,  11*  Soais. 

44014.  Miroir.  —  Bronze.  —  Haut,  o  m.  ûG  cent.  (0  ni.  l 'i  cent,  pour  le 
manche),  lar^jeur  du  disque  0  m.  i3-2  mill.;  poids  lioz  ^n-ammes.  — 
Saqtjârah,  1898  (pi.  II). 

Disque  mince,  plat,  rigide  et  prescjue  rond,  sans  ornement. 

Mancliv  en  forme  de  colonnctie  J.  Le  chapiteau,  aplati,  porte  le  décor  papyriforme 
ordinaire.  A  la  jonction,   collier  de  trois  traits.  Au  bas  de  la  poignée,  les  sépales 


6  CATALOGUE  DU  MUSÉE  DU  CAIRE. 

rendus  par  une   seule  rangée   (le   type  ordinaire  en  comporte   deux)  de   quatre 
ornements  chevronnés.  A  la  base  est  enfoncé  un  clou  de  bronze  à  large  tête. 

Tecunique.  Le  disque  est  découpé  dans  une  feuille  de  métal  où  un  alliage  d'une  nature 
spéciale  se  trahit  par  une  sonorité  dont  je  n'ai  pu  trouver  l'équivalente  dans  aucun 
autre  miroir  du  musée.  Sous  la  patine,  légère,  peu  tenace,  apparaissent  des  traces 
de  dorure.  Le  manche  est  fendu;  les  ornements  sont  poussés  au  burin.  Assemblage 
ordinaire  :  rivet  et  mastic. 

Conservation.  Intact.  Patine  vert  sombre,  plus  sombre  sur  le  disque;  quelques  croûtes 
d'oxydation. 

BiBL.  :  Journal  d'entrée  du  Musée ,  n°  807^9. 

44015.  Miroir.  —  Bronze  et  bois.  —  Haut,  o  m.  aSa  mill.  (o  m.  i  4i  mil],  pour 

le  manche),  largeur  du  disque  o  m.  182  mill.  —  Médînet-Gorâb, 
fouilles  Loat.  190/1.  numéroté  0  5  A  (pi.  II). 

Disque  plat,  flexible,  sans  ornement. 

Manche  en  forme  de  colonnelte  |  très  interprétée.  Le  chapiteau,  le  collier  et  la  base 

sont  ornés  de  lignes  géométriques  entaillées  profondément  et  larges  de  près  de  2  mil- 
limètres. 

Technique.  Le  disque  est  découpé  dans  une  feuille  de  bronze  et  doré.  Le  manche,  en 
sycomore ,  est  grossièrement  taillé  sans  emploi  du  tour  et  n'est  pas  poli.  Assemblage 
ordinaire  :  cheville  et  mastic. 

Conservation.  Sous  la  patine  vert  sombre  du  disque  apparaissent  de  grands  lambeaux 
de  dorure  ;  manquent  la  cheville  et  le  mastic. 

BiBL.  :  Journal  d'entrée  du  Musée ,  n"  36842. 

44016.  Manche  de  miroir.  —  Bois  et  ivoire.  —  Haut,  o  m.  o  i  5  mill.  —  Cheikh 

Abd  el-Qournah,  tombeau  de  --^l\^U  ^  (p^-  IH)- 

Sa  forme  est  celle  d'une  colonnette  d'une  seule  pièce,  peinte  en  rouge,  avec  chapiteau 
à  volutes  rondes  (la  fleur  emblématique  de  la  Haute-Egypte?).  Pour  toute  ornemen- 
tation, quatre  boutons  d'ivoire  plantés  deux  à  deux  dans  le  cœur  de  chaque  volute, 
plus  deux  fleurettes  de  la  même  matière  plantées  sous  les  coussinets  et  les  cinq  filets 
incrustés  du  collier. 

Technique.  Bois  du  Soudan  façonné  avec  une  précision  qui  suppose  l'emploi  du  tour; 
polissage  et  peinture  en  pourpre  sans  stuc.  Assemblage  au  mastic. 

Conservation.  Intact  dans  l'ensemble.  Le  chapiteau,  éclaté  en  deux  morceaux,  est 
recollé.  La  couleur  pourpre  ou  cochenille  a  tourné  au  brun  rouge. 

BiBL.  :  Journal  d'entrée  du  Musée,  n"  3i388:  Daressy,  Rapport  sur  la  trouvaille  de  ^^  i  jk  ^  |  M^, 
dans  Annales  du  Set-vice  des  Antiquités,  t.  II  (1901).  ]).  12  el  fig.  i3. 


MIROIRS.  7 

44047.  Miroir.  —  Bronze  et  bois.  —  Haut,  o  m.  2 5b  miU.  (o  m.  1  b  cent,  pour 
le  manche),  largeur  du  disque  o  m.  120  niill.,  épaiss.  0  m.  oo3  mill.; 
poids  Û56  grammes.  —  Saqqàrah,  tombeau  de^^^*^,  janvier 
i863(pi.  IV). 

Disque  épais,  plat,  sans  ornement. 

Manche  en  forme  de  colonnetle  T  surmonté  de  la  tête  de  Bès.face  grimaçante  et  tirant 
la  langue  qui  était  rapportée  en  une  autre  substance.  Dans  chaciue  oredle  était 
pi([ué  lin  bouton  d'ivoire.  La  perruque,  visible  seulement  sur  le  revers,  est  formée 
de  stries  longitudinales  réunies  par  paire  et  emboîtées  l'une  dans  l'autre.  La  déco- 
ration de  la  colonnette  est  conforme  au  type  régulier.  On  y  constate,  pourtant, 
comme  particularité,  une  côte  ou  arête,  non  sur  les  côtés,  mais  sur  le  devant  et  le 
derrière  de  la  tige  végétale.  Au  bas.  un  petit  tenon  cylindrique  servait  à  fiver  un 
bouton  terminal,  sans  doute  en  ivoire. 

Technique.  Le  disque  est  fondu.  Le  manche  est  façonné  à  la  main,  sans  emploi  du  tour, 
et  poli,  sauf  la  partie  destinée  h  être  peinte,  c'est-à-dire  le  visage  de  Bès.  Les 
entailles  du  dessin  géométrique  étaient  garnies  de  mastic  de  couleur.  L'assemblage 
suppose,  indépendamment  du  mastic  visible,  une  cheville  de  métal  enfoncée  dans 
la  bouche,  mais  n'allant  pas  jusqu'à  la  surface  opposée.  La  tête  de  cette  cheville  est, 
dans  l'état  actuel,  masquée  par  l'enduit  sur  lequel  était  posée  la  langue. 

Conservation.  Intact  dans  l'ensemble.  Le  disque  est  fortement  oxydé;  il  porte  sur  le 
revers  un  lambeau  de  toile  de  momie.  Le  manche  n'a  conservé  que  de  très  rares 
traces  de  couleurs.  Manquent,  en  outre  :  le  l)Outon  d'ivoire  de  l'oreille  droite,  la 
moitié  du  haut  de  l'oreille  gauche,  la  langue  et  l'ornement  terminal  du  bas  du 
manche. 
BiBL,  :  Journal  d'entrée  du  Musée,  n°  aoSsi;  Mariette,  Catalogne,  186/1,  p.  iSg,  n"  353.  avec 
l'indicalion  :  -Mempliis-Saqqài-ali,  trouvé  dans  une  tombe  de  rAneien-enipire^  ;  Catalogue,  1876, 
p.  191,  n"  '176,  avec  la  surindication  :  -rSérapéum'-;  Maspero,  fiche  n'  33a6:  Guide,  i883, 
11°  332(3,  p.  110  (Gbébaut,  Catalogue,  p.  i43,  même  numéro);  Guide,  1908,  11°  8/17,  p.  a/16 
et  1906.  même  numéro,  p.  23 1. 

44018.  Miroir.  —  Bronze.  —  Haut,  o  m.  222  mill.  (o  m.  i3i  mil),  pour  le 
manche),  largeur  du  disque  o  m.  12  cenL,  épaiss.  0  m.  oo3  mil!.; 
poids  61 B  grammes.  —  Qournah.  juillet  18.59  (P^-  ^^^)- 

Disque  épais,  plat,  sans  ornement. 

Mande  en  forme  de  colonneltc  |,  orné  de  ligures  sur  fond  ajouré,  en  sorte  que  l'infé- 
rieur du  manche  est  complètement  évidé.  Chapiteau  :  le  même  motif  y  est  repré- 
senté sur  les  deui  faces,  consistant  en  deux  rois  affrontés,  dans  la  même  attitude. 
Ils  sont  à  demi  agenouillés  sur  le  signe  -c^,  tenant  d'une  main  la  massue  J  à 
l'épaule  et  de  l'autre  le  sceptre  |;   leur  coiffure   est   une  perruque,  longue   par 


CATALOGUE  DU  MUSÉE  DU  CAIRE. 

derrière,  sans  aile  sur  le  devant  el  découvrant  l'oreille;  pas  d'urœus  au  front.  Par 
contre,  l'urœus  fait  de  chaque  côté  du  chapiteau,  avec  sa  tête  lovée,  un  ornement  en 
forme  d'anse.  La  poignée  est  à  peu  près  cylindrique  :  immédiatement  au-dessous  du 
collier  (cinq  Tdets),  elle  est  divisée  en  quatre  bandes  ou  fuseaux  garnis  des  quatre 
divinités  ^^.  \^ ,  t  J  et  ^p.  superposées  et  tournées  invariablement  vers  la  droite. 
Ces  divinités  sont  posées  sur  le  signe  -^w  et  forment  la  combinaison  suivante  :  (» — ►) 
A  la    base,  motif  floral  des  sépales,    très   réduit;    le 

dessous  en  est  perforé.   L'emmanchement  des  deux  ^^^     .^^    ^^^^    ,^^ 

parties  du  miroir  est  obtenu  au  moyen  d'une  gaine  j|||     j|^      j|     J^ 

intérieure  abritée  dans  le  chapiteau.  Cette  gaine  se  ^^^     '^^ 

détache  de  la  voûte  du  chapiteau  et  n'a  pas  d'autre  jk^     '"J      j^     '  J 

contact  avec  le  manche '•'.  '^^     "^^     "^^ 

Technique.   Le  disque  est   fondu   et  doré.  Le  manche  SJ_      Jct      SI       Jg 

a  été  fondu  à  cire  perdue  en  une  seule  pièce,  car  ,^j^     ^       ■"ï^\     ^ 

il  est  impossible  de  découvrir  la  moindre  trace  de  J||      {Jl       ^^      {Jl 

soudure.  Si  l'on  tient  compte  de  l'appendice  que  forme 
à  l'intérieur  du  chapiteau  la  gaine  ci-dessus  men- 
tionnée, on  reconnaîtra  que  cette  fonte  n'était  pas  sans  présenter  de  sérieuses 
difficultés.  Il  n'est  donc  pas  surprenant  que,  çà  et  là,  on  constate  quelques 
adhérences  dans  les  parties  ajourées.  Le  travail  de  ciselure,  par  contre,  ne  semble 
pas  avoir  été  poussé  très  loin  ;  les  traces  les  plus  manifestes  en  sont  visibles  dans  le 
chapiteau  :  perruques  des  rois,  détails  ordinaires  des  deux  têtes  d'urœus.  Cependant 
il  se  pourrait  que  ces  traces  aient  disparu  ailleurs,  par  suite  d'usure.  En  effet, 
dans  les  parties  abritées  du  contact  de  la  main  et  très  dilliciles  à  atteindre  dans  le 
nettoyage,  on  constate  que  les  entailles  du  burin  sont  les  plus  nettes.  Assemblage 
ordinaire  :  rivet  et  mastic. 

Conservation.  Intact  dans  l'ensemble.  Disque  marbré  d'une  jolie  patine  à  reflets, 
beaucoup  plus  accentuée  sur  l'une  des  faces.  —  Manche  :  patine  bronze  florentin 
sombre.  A  l'intérieur,  oxydation  verte. 

BiBL.  :  Journal  d'entrée  du  Musée,  n°  601 3:  Notice  du  Musée  de  Boidaq,  i864,  p.  209;  Maspero, 
fiche  n°  33oo;  Notice  Gizek,  1899,  p.  i43,  n*  33oo;  Virey,  Catalogue,  n°  85o;  Maspero,  Guide, 
1902,  p.  168.  n°  85o;  édit.  igoS.  p.  266  et  1906,  p.  a3i,  mt'me  numéro. 


44019.  Miroir.  —  Bronze  et  bois.  —  Haut,  o  m.  26  cent.  (0  m.  16  cent, 
pour  le  manche),  largeur  du  disque  o  m.  12  cent.,  épaiss. 
o  m.  oo5  mil!.;  poids  667  grammes.  —  Drah  Abou'l-Neggah, 
février  i863  (pl.V). 

Disque  épais,  très  renflé   au  centre  (le  plus  lenticulaire  de  la  série),  sans  ornement. 

'"  Cette  curieuse  disposition  a  été  malheureusement  sacrifiée  dans  le  diclié  do  la  planche  IV.  J'y  reviendrai 
dans  l'introduction. 


MIROIRS.  9 

Manche  en  forme  de  r olonnette  ^T"*  avec  une  décoration  sommaire  :  les  sépales  du 
chapiteau  sont  figurés  sur  chaque  face  par  un  ornement  unique  consistant  en 
cinq  filets  disposés  en  chevrons;  le  collier  se  compose  aussi  de  cinq  filets.  A  la  base 
du  manche,  répétition  du  motif  des  sépales  traité  de  la  même  manière. 

Technique.  Le  disque  est  fondu  et  bruni  avec  le  plus  grand  soin  sur  les  deux  faces  et 
la  tranche.  Le  bronze  doit  contenir  un  fort  alliage  d'étain.  La  disposition  lenticu- 
laire réduit  sensiblement  l'image  reflétée.  Pas  de  trace  d'argenture  à  la  surface.  La 
tige  est  assujettie  dans  la  mortaise  du  manche  :  i''par  l'exactitude  de  l'assemblage; 
9°  par  une  cheville  en  bois  qui  traverse  le  chapiteau  en  haut  et  dans  l'axe;  3°  par  un 
mastic  dont  les  traces  sont  encore  apparentes.  Le  manche,  d'acacia,  est  en  deux 
pièces  :  le  chapiteau  et  le  fût  ou,  si  l'on  aime  mieux,  la  Heur  et  sa  tige, 
assemblées  au  moyen  d'un  tenon  de  q  centimètres.  Une  particularité  de 
ce  tenon  est  qu'à  son  sommet  il  est  entaillé  pour  emboîter  le  bout  de 
la  tige  métallique  du  disque  (fig.  i).  Les  filets  de  l'ornementation 
étaient  garnis  d'une  pâte  aujourd'hui  décolorée  qui  devait  être  verte 
ou  bleu  turquoise.  D'une  manière  générale,  le  manche  n'est  pas  d'une  p.     ^ 

technique  aussi  précise  et  soignée  que  le  disque. 

Conservation.  Le  disque  a  conservé  son  poli  et  presque  son  pouvoir  réfléchissant; 
nuages  d'oxvdation  très  légère  et  irisée  qui  sont  peut-être  les  restes  de  l'argenture. 
—  Dans  le  manche,  fissures  et  brisures  en  divers  endroits. 

BiBL.  :  Journal  d'entrée  du  Musée,  n°  ai 'ni;  Maspero,  fiche  n°  3i84. 

44020.  Miroir.  —  Bronze,  bois  et  argent.  —  Haut,  o  m.  a  i  cent,  (o  m.  1 15  mili. 
pour  le  manche),  largeur  du  disque  o  m.  i  o  cent.,  épaiss.  o  m.  oo3  niill.  ; 
poids  36o  grammes  (pl-V). 

Disque  épais,  renflé  au  centre,  sans  ornement. 

Manche  en  forme  de  colonnette  J^,  décoré  sommairement  de  quelques  filets  :  un  vers 
le  milieu,  quatre  autour  du  bulbe.  De  ces  quatre  derniers  filets,  deux  sont  ou  étaient 
incrustés  d'un  fil  d'argent  plat;  les  deux  autres  sont  recouverts  et  en  même  temps 
accusés  par  une  feuille  d'argent  enveloppant  la  base.  Une  petite  bandelette  du 
même  métal,  large  de  li  millimètres,  est  clouée  le  long  du  manche  sur  une  lon- 
gueur de  k  centimètres  et  d'un  seul  côté. 

Technique.  Le  disque,  fondu,  est  de  l'alliage  propre  aux  miroirs  de  cette  espèce.  11  a 
été  ensuite  doré  et  poli.  11  est  fortement  assujetti  dans  son  manche  par  une  cheville 
et  du  mastic  encore  en  place.  Le  chapiteau  est  formé  de  deux  morceaux  superposés; 
la  tige  du  manche,  autrement  dit  le  fiit,  est  d'une  seule  pièce,  travaillée  au  tour. 
La  feuille  de  métal,  probablement  d'argent,  qui  enveloppe  le  pied  est  grossière- 
ment martelée,  et  maintenue  sans  soudure.  Les  fils  plats  de  la  garniture  qui  sont 
du  même  métal,  sont  maintenus  dans  leurs  filets  en  point  de  couture,  c'esl-à-dire 
par  leurs  deux  extrémités  qui  se  réunissent  et  se   pi([uenl  ensemble   dans  le  bois. 

Catal.  du  ^futée,  n°  4iooi.  * 


10  CATALOGUE  DU  MUSÉE  DU  CAIRE. 

La  petite  bande  longitudinale  est  clouée  par  neuf  petites  pointes  enfoncées  et 
rivées  très  irrégulièrement.  En  examinant  de  près  cette  petite  bande,  on  constate 
qu'elle  est  l'arrachement  d'une  feuille  de  revêtement  régnant  sur  toute  cette  partie 
du  manche,  ce  que  révèle  d'ailleurs  la  différence  de  couleur  du  bois  en  cet  endroit. 
L'argent  employé  devait  contenir  une  forte  proportion  de  cuivre.  Sur  le  chapiteau, 
deux  clous  d'un  côté  et  un  de  l'autre,  consolidant  l'assemblage,  sont  modernes.  11  ne 
serait  pas  impossible  que  le  chapiteau,  dont  le  bois  est  rugueux,  ait  été  également 
revêtu  d'une  feuille  d'argent. 

Conservation.  Le  disque  a  perdu ,  avec  son  poli ,  son  pouvoir  réfléchissant.  —  Le  manche 
est  dépouillé  de  la  plus  grande  partie  de  sa  feuille  de  revêtement  :  quelques  menus 
éclats  et  des  trous  d'épongé  déparent  le  chapiteau. 

BiBL.  :  Maspero,  fiche  n°  8169. 

44021.  Miroir.  —  Bronze  et  bois.  —  Haut.  0  m.  t  72  niill.  (0  m.  oc)5  mill.  pour 

le  manche),  larjifeur  du  disque  0  m.  096  mill.;  poids  187  grammes. 

Disque  plat,  rigide,  sans  ornement. 

Manche  en  forme  de  colonnetle  T  ,  sans  ornementation  ni  autre  particularité  qu'un 
raccommodage  et  des  traces  d'ocre  jaune  sur  le  chapiteau. 

Technique.  Le  disque  est  fondu  ou  découpé  dans  un  métal  qui.  sous  l'oxydation  qui  le 
tapisse  presque  entièrement  d'une  couche  verdâtre,  laisse  transparaître  des  îlots  de 
dorure.  Le  manche,  malgré  sa  nudité,  est  soigné  :  il  a  été  fait  au  tour.  Assemblage 
ordinaire. 

Conservation.  Le  disque  est  fortement  oxydé;  il  joue  dans  son  manche  dont  le  chapiteau 
détérioré  au  passage  de  la  cheville,  a  été  raccommodé  dans  l'antiquité,  à  l'aide 
d'une  colle  résineuse,  preuve  ajoutée  à  tant  d'autres,  que  le  mobilier  funéraire  ne 
se  composait  pas  exclusivement  d'objets  neufs. 

44022.  Miroir.  —  Bronze.  —  Haut,  o  m.  :23o  mill.  (0  m.  118  mill.  pour  le 

manche),  largeur  du  disque  o  m.  lab  mill.,  épaiss.  0  m.  oo3  mill.; 
poids  698  grammes  (pl-V). 

Disque  légèrement  renllé  au  centre,  sans  ornement. 

Manche  en  forme  de  colonnette    j    d'une  seule  pièce,  orné  de  trois  filets  à  la  ligature 

du  chapiteau.  La  tige  du  disque  est  assujettie  par  une  cheville  en  bronze. 

Technique.  Le  disque  est  fondu.  L'alliage  a  produit  une  patine  bistrée  différente  de 
celle  du  manche.  Le  manche  est  fondu,  les  filets  sont  tirés  au  burin.  La  cheville  en 
bronze  est  enfoncée  au  marteau  et  sommairement  rivée.  L'assemblage  a  dû  être 
complété  par  du  mastic. 


MIROIRS.  11 

Conservation.  En  bon  état.  Assemblage  des  deux  parties  résistant.  Croûtes  d'oxydation 
et  traces  de  toile  de  momie  sur  les  deux  faces  du  disque  et  sur  celles  du  cha- 
piteau. 

BiBL.  :  Maspero,  fiche  n"  SaSG. 

44023.  Miroir.  —  Bronze.  —  Haut,  o  m.  i65  mill.  (o  m.  080  mill.  pour  le 

manche),  lar^jeur  du  disque  o  m.  120  mill.,  épaiss.  o  m.  001   miil.; 
poids  176  grammes.  —  El  Amrah,  novembre  189/1. 

Disfjitc  plat,  rigide,  sans  ornement;  le  contour  supérieur  très  surbaissé  et  presque 
horizontal. 

Manche  en  forme  de  colonnette  j  dune  seule  pièce,  sans  ornement.  La  tige  du 
disque  est  assujettie  par  une  cheville  en  bronze. 

Technique.  Le  disque  est  fondu  ou,  plus  vraisemblablement,  découpé  dans  une  feuille 
de  bronze  d'un  alliage  qui  parait  sensiblement  le  même  que  celui  du  manche.  Le 
manche  est  fondu  et  ne  porte  pas  trace  de  travail  au  burin.  L'assemblage  est 
obtenu  au  moven  d'un  rivet  et  probablement  aussi  de  mastic  introduit  dans  la 
mortaise. 

Conservation.  En  bon  état.  Assemblage  résistant.  Croiites  d'oxydation  et  nombreuses 
traces  de  toile  de  momie  sur  les  deux  faces  du  disque  et  diverses  parties  du 
manche.  Aucune  trace  de  dorure  ou  d'argenture  sur  le  disque. 

RiBL.  :  Journal  d'entrée  du  Musée.  n°  SogSS. 

44024.  Miroir.  —  Bronze  et  bois.  —  Haut.  0  m.  876  mill.  (0  m.  190  mill. 

pour    le    manche),    largeur    du    disque    o    m.    91^    mill.;    poids 

698    grammes.    —    Deir   el-Bahari,   cercueil    de    la  ^  Sl'^T'i 


Disque  plat,  flexible,  sans  ornement. 

Manche  en  forme  de  colonnette    j   .  sans  ornement. 

Techniqce.  Le  disque  est  découpé  dans  une  feuille  de  bronze.  Le  manche  (acacia)  en 
deux  pièces  (chapiteau  et  poignée)  est  exécuté  avec  soin;  la  poignée  est  tournée;  le 
tout  est  poli.  Assemblage  à  coins  avec  addition  de  mastic. 

Conservation.  Intact  dans  l'ensemble.  Croules  d'oxydation  et  trace  d'érosion  dans  le 
disque.  Petite  pièce  rapportée  dans  le  chapiteau. 

Observation.  Provient  île  l'assemblage  qui  constiluait  la  lausse  momie  de  la  princesse. 
BiBL.  :  Maspero,  Guide,  i883,  n"  .TaOo,  p.  33o;  Virev.  Catalogue,  1897,  n"  85q. 


12  CATALOGUE  DU  MUSÉE  DU  CAIRE. 

44025.  Miroir.  — Argent  et  bois.  —  Haut,  o  m.  236  mill.  (0  m.  110  mill.  pour 
le  manche),  largeur  du  disque  o  m.  i3o  mill.,  épaiss.  0  m.  001  mill. 

—  Berchèh. 

Disque  très  légèrement  renflé  au  centre,  sans  ornement. 

Manche  en  forme  de  colonnelte  T^ sans  ornement  (fig.  a)  :  chapiteau  court  et  ramassé; 

la  poignée  à  quatre  côtes  ou  nervures  donnant  en  section  un  losange. 

Technique.   Le  disque  est  fondu  dans  l'alliage  spécial  d'argent  et  de  cuivre  que  j'ai 

appelé  métal  rose.  Le  manche  (sycomore)  est  en  deux 
pièces  selon  la  règle.  Façonnage  à  la  main  sans  polissage, 
ce  qui  suppose  l'emploi  de  la  peinture  dont  quelques  traces 
à  l'ocre  jaune  sont  visibles.  Assemblage  à  coins;  mais  ici, 
les  coins  ou  coussinets  sont  formés  par  les  tenons  de  la 
poignée  engagée  dans  la  mortaise  du  chapiteau  et  fendue 
de  manière  à  pouvoir  mordre  la  tige  en  métal. 

Conservation.   Le  disque  est  intact.   Une  couche  de  bitume  noir  l'a   protégé  contre 
l'oxydation.  Dans  les  parties  découvertes,  le  métal  a  la  teinte  rosée,  avec  irisation. 

—  Le  manche  est  en  moins  bon  état  :  le  chapiteau  est  éclaté  dans  toute  sa  lon- 
gueur et  la  perte  d'une  des  deux  faces  découvre  le  mode  d'assemblage;  la  poignée 
est  fendue  dans  toute  sa  longueur. 

BiBL.  :  Journal  d'entrée  du  Musée,  u"  82857. 

19508.  Miroir.  — Bronze,  bois  et  or.  —  Haut,  o  m.  Bac  mill.  (o  m.  196  mill. 
pour  le  manche),  largeur  du  disque  o  m.  i^b  mil!.,  épaiss. 
o  m.  009  mill.  sur  les  côtés,  allant  jusqu'à  0  m.  008  mill.,  volutes  du 
manche  d'une  extrémité  à  l'autre  0  m.  1  35  mill.;  poids  1  kilogr.  72  1  gr. 

—  Drah  Abou'l-Neggah ,  cercueil  de  la  reine  (^  —  ^^  ,  janvier  iSSg 
(pi.  VI). 

Manche  en  forme  de  colonnette  T  ,  décoré  de  feuilles  d'applique  en  or  et  de  deux  têtes 
de  clous  du  même  métal,  par  lesquelles  s'accuse  la  cheville  métallique  qui  lie  les 
deux  parties.  Le  placage  est  réparti  de  la  manière  suivante  :  Chapiteau  :  1°  étroite 
bordure  ourlant  les  deux  arêtes  supérieures;  2°  gaines  habillant  les  oreilles  des 
volutes;  3°  autre  gaine  recouvrant  la  campane  depuis  le  collet  jusqu'à  la  naissance 
des  volutes.  —  Pointée  :  i"  Manchon  de  o  m.  027  mill.  recouvrant  le  collet  et  le 
prolongeant  0  m.  i5o  mill.  plus  bas;  2°  calotte  ogivale  tronquée  par  un  méplat 
recouvrant  le  bulbe  de  la  tige.  Sur  ce  placage  masquant  la  plus  grande  partie 
du  bois,  les  ornements  habituels  de  la  colonnette,  à  savoir  les  sépales  de  la  campane 
et  du  bulbe  et  les  cinq  anneaux  du  collier  (ici  quatre),  reproduits  au  repoussé, 
contribuent  à  la  richesse  de  l'effel. 


MIROIRS.  13 

Technique.  Le  disque  est  fondu,  poli  et  doré  au  bain.  Dans  le  manche,  la  poignée 
façonnée  et  polie  au  tour,  endjoîte  hermétiquement  son  tenon  cylindriciue  dans  la 
douille  du  chapiteau,  lequel  est  façonné  à  la  main.  Ce  tenon  est  probablement 
entaillé  de  manière  à  mordre  la  tige  du  disque,  comme  cela  a  été  observé  dans  le 
miroir  n"  'lAoïiô.  La  réunion  des  trois  parties  est  ainsi  plus  intime  et  il  suffisait 
d'un  peu  de  forçage  pour  maintenir  la  solidité.  Le  placage  est  d'une  orfèvrerie 
quelque  peu  barbare.  Sans  doute  la  feuille  est  soigneusement  laminée  et  découpée 
avec  une  précision  géométrique,  le  repoussé  des  ornements  correct,  enfin  la 
soudure  difficile  à  découvrir;  mais  la  juxtaposition  de  l'or  nu  au  bois  nu  est 
barbare  et  rentre  dans  la  donnée  de  l'orfèvrerie  africaine  ;  plus  barbare  encore  et 
plus  gauche  est  la  façon  dont  les  gaines  des  deux  oreilles  chevauchent  sur  les  extré- 
mités de  la  double  bordure  métallique  qui  orne  le  dessus  du  chapiteau.  Chacune 
de  ces  pièces  de  placage  a  été  traitée  séparément  et  mise  à  son  point  sur  un 
gabarit  métallique  de  la  forme  du  manche.  Les  ornements  incisés  ou  repoussés 
sur  le  placage  ne  font,  probablement,  que  reproduire  des  ornements  gravés  sur 
le  novau.  Pour  les  anneaux  du  collier,  repoussés  profondément,  le  fait  n'est  pas 
douteux. 

Conservation.  Intact  dans  l'ensemble.  Le  disque  a  consei'vé  sa  dorure,  mais  s'est  terni 
et  a  perdu  son  pouvoir  réfléchissant.  Le  bois  du  manche  est  intact,  à  un  petit 
accident  près  survenu  à  l'extrémité  de  l'une  des  oreilles.  L'or  du  placage  est  légè- 
rement bosselé.  11  V  a  rupture  à  l'endroit  où  s'est  produit  l'accident  et  aussi  dans  le 
manchon  formant  collier. 

RiBL.  :  Journal  d'entrée  du  Musée,  n°  iG64  ;  Mariette,  Cnliihifue ,  186/1,  n°  27,  p.  22G;  Cata- 
logue, 1876,  n"  836,  p.  aSi:  Album  du  Musée  de  Boula-],  pi.  XXX;  Maspero.  Guide,  i883, 
p.  83, 11°  3628:  Grébadt,  Catalogue,  1899,  p.  ia5  ,mème  numéro;  Notice  Gizeh,  1892,  p.  210, 
n°  9^;  ëdit.  1897,  p.  qi8:  Maspero,  Guide,  1902.  p.  429,  u°  9Û9:  Guide,  1903,  p.  821. 

44026.   Manche    de    miroir.   —    Ivoire   et   hois.  —  Haut,   o    m.   117    niill. 
(pi.  111). 

11  est  en  forme  de  colonnette  fasciculée.  A  son  sommet,  où  manque  le  chapiteau, 
mobile,  est  fixé  un  tenon  en  bois  dans  lequel  est  pratiquée  une  mortaise  où  venait 
s'engager  la  tige  du  disque;  le  chapiteau,  formant  virole,  maintenait  avec  sa  che- 
ville transversale  l'assemblage  des  deux  parties.  Au  collet,  cinq  rainures;  à  la  base, 
quatre  sépales  montant  jusqu'à  la  naissance  du  bulbe  et  du  sommet  de  ces  orne- 
ments chevronnés  jusqu'au  collet,  quatre  cordelettes  gravées  au  trait  comme  le  reste 
et  divisant  ainsi  la  surface  de  la  colonnette  en  quatre  fuseaux. 

Techniolk.  Le  manche  est  façonné  au  tour  et  poli;  le  trait  des  incisions  est  mené  avec 
régularité.  Le  tenon  porte  des  traces  de  colle. 

Conservation.   Etat  intact  ;  patine  jaune. 

BiBi..  :  Parait  correspondre  au  n"  287/10  du  Journal  d'entrée  du  Musée,  iadi(|iiaDt  comme  provenance 
Katioùn. 


14  CATALOGUE  DU  MUSEE  DU  CAIP.E. 

44027.  Miroir.  —  Bronze.  —  Haut,  o  m.  198  mill.  (o  ni.  099  mill.  pour  le 

manche),  largeur  du  disque  o  m.  io5  mill.,  épaiss.  o  m.  oi5  mill.; 
poids  2  I  5  grammes  (pi.  VIII). 

Disque  plat,  rigide,  sans  ornement. 

Manche  en  forme  de  colonnctle  T  ,  surmonté,  des  deux  côtés  du  chapiteau,  de  l'oiseau 
d'IIorus.  A  la  ligature  du  chapiteau,  trois  fdets.  Au  centre  du  chapiteau,  trou  de 
cheville. 

Technique.  Le  disque  est  fondu  ou  découpé  dans  une  plaque  de  bronze  du  même 
alliage  (jue  la  tige.  Le  manche  est  fondu  d'une  seule  pièce,  y  compris  les  deux 
oiseaux.  Travail  rudimentaire.  aucune  trace  de  ciselure.  Assemblage  ordinaire  : 
rivet  et  mastic. 

Conservation.  Bon  état.  Assemblage  flexible  ;  croûtes  d'oxydation  ;  débris  de  toile  encore 
adhérents  jusqu'à  la  bordure  du  disque.  Aucune  trace  de  dorure  ou  d'argenture. 

BiBL.  :  Maspero,  ficlie  n"  8299. 

44028.  Miroir.  —  Bronze.  —  Haut,   o  m.  19  cent.  (0  m.  10  cent,   pour  le 

manche),  largeur  du   disque   cm.    12    cent.,   épaisseur  du   disque 
0  m.  oo3  mill.;  poids  /i8o  grammes  (pi.  VIII). 

Disque  épais,  renflé  au  centre,   sans  ornement. 

Manche  en  forme  de  colonnette    j   ,  surmonté,  des  deux  côtés  du  ciiapiteau,  de  l'oiseau 

(l'Horus. 
A  la  ligature,  filets  habituels.  Le  chapiteau  et  le  bas  de  la  colonnette  sont  décorés  des 

ornements  en  chevrons  figurant  les  sépales. 

Technique.  Le  disque,  fondu,  est  de  l'alliage  spécial  (jui  se  traduit  par  une  oxydation 
noirâtre.  —  Le  manche,  avec  son  chapiteau  et  les  deux  oiseaux  qui  le  surmontent, 
est  fondu  d'une  seule  pièce.  Les  filets  de  la  ligature  et  les  chevrons  sont  incisés 
au  burin.  Assemblage  ordinaire  :  rivet  et  mastic. 

Conservation.   Fortement  oxydé. 

44029.  Miroir.  —  Bronze.  —  Haut.  0  m.  9o5  mill.  (0  m.  11   cent,  pour  le 

manche),  largeur  du  disque  0  m.  11  cent.,  épaiss.  o  m.  oo3  mill.; 
poids  898  grammes  (pi.  IX). 

Disque  épais,  renflé  au  centre  et  doré,  sans  ornement  sur  la  face  nue. 

Manche  en  forme  de  colonnette  T  ,  surmonté,  des  deux  côtés  du  chapiteau,  de  l'oiseau 
d'IIorus,  perché  lout  à  fait  sur  le  rebord  de  la  volute.  La  poignée  du  manche  est 
décorée  d'un  treillis  natté  qui  s'arrête  au  bulbe,  non  décoré.  Aucun  ornement  sur  le 
chapiteau. 


MIROIRS. 


15 


Technique.  Le  disc|ue.  fondu,  est  de  l'alliage  spécial.  Il  a  été  doré  à  la  surface.  Le 
manche  a  été  fondu  d'une  seule  pièce  et  relouché  au  hurin.  Assenihlage  ordinaire  : 
rivet  unique  et  niaslio. 

Conservation.  Bon  état.  Assemblage  branlant  par  suite  de  la  disparition  du  niasti:.  Le 
disque  est  encore  en  très  grande  partie  couvert,  sur  l'une  de  ses  faces,  de  la  toile 
et  de  la  substance  momilianle.  mal  tendue  et  formant  des  nodosités.  La  toile  et  la 
substance  débordent  légèrement  sur  l'autre  face.  D'autres  débris  de  même  nature 
sont  visibles  sur  le  chapiteau  et  la  poignée.  Une  grande  partie  de  celte  dernière, 
précisément  du  côté  opposé,  est  recouverte  de  toile  de  momie.  L'exemple  est 
frappant  pour  démontrer  cpie  l'ustensile  était  entièrement  emmailloté.  Le  miroir, 
bien  conservé,  est  encrassé  par  le  bitume.  Oxydation  de  surface.  La  dorure  du 
disque,  découverte  par  place,  est  d'un  jaune  d'or  franc,  qui  fait  contraste  avec  le 
rouge  du  cuivre  du  manche. 

BiBL.  :  Le  Journal  d'entrée  du  Musée  porte  aux  n"  18971  à  la  tiale  de  mars  18G2  et  a8858  sans  date 
nienlion  de  deux  miroirs  coiTes[)ondant  au  type  décrit,  avec  i'indicalion  de  provenance  de 
Oournali,  dans  les  deux  cas.  l'eut-èlre  un  de  ces  deux  numéros  se  rapporte-t-il  au  miroir 
n°  ii'jo-jg. 


44030.  Miroir.  — -  Fironze.  —  liant,  o  m.  :!  i  8  mil!,  (^o  in.  m')  niill.  pour  le 
manche),  largeur  du  disque  o  m.  loô  niill.,  épaiss.  o  in.  oo3  mill.; 
poids  U^o  grammes.  —  Abousîr  (pi.  Vlll). 

Disque  épais,  rende  au  centre,  sans  ornement. 

Manche  en  forme  de  colonnette     j    ,  avant  le  chapiteau  surmonté  des  deux  côtés  de  l'oi- 
seau d'Horus.  L'ornementation  du  manclie  consiste  en  (juatre 
bandes  longitudinales  ou  fuseaux  sur  lesquels  ondule  un  filet. 
Les  bandes  sont  séparées  de  deux  en  deux  par  un  ornement 
natté  (fig.  3). 

Technique.   Le   disque  est  fondu.  Le  manche  a   été  fondu  d'une 
seule  pièce.  Assemblage  ordinaire  :  rivet  et  mastic. 

Conservation.    Inlacl  dans  son  ensendjle  et  bien  conservé  sous  la 
gangue  épaisse  dont  un  décapage  récent  l'a  débarrassé. 

BiBi..  :  Journal  d'entrée  du  Musée,  n°  291  3G. 


I 


) 


Fig.  3. 


44031.  Miroir.  —  Bron/o.  —  Haut,  o  m.  î>2o  mill.  (o  m.  198  mill.  pour  le 
inanolu!).  largeur  du  disque  o  m.  1  1  h  inilL,  ('qiaiss.  o  m.  002  iiiill.: 
poids  5io  grammes  |j)l.  Vil). 

Dis(jiie  épais ,  mais  plal,  sans  ornement. 

Manche  en  forme  de  colonnelte     j   .  ayant  le  chapiteau  surmonté  des  deux  côtés  de 


16 


CATALOGUE  DU  MUSÉE  DU  CAIRE. 


deux  oiseaux  d'Horus  assemblés  par  paire.  Comme  dans  le  miroir  n°  /lioag,  les 
oiseaux  sont  perchés  sur  le  rebord  de  la  volute.  La  décoration  du  manche  est 
complétée  par  la  figuration  des  sépales  du  chapiteau  gravés 
au  trait.  Le  collier  est  nu.  Au-dessous  commence,  pour 
s'arrêter  à  la  naissance  du  bulbe,  un  système  d'ornements 
consistant  en  quatre  bandes  longitudinales  ou  fuseaux,  sé- 
parés de  deux  en  deux  par  l'ornement  natté  déjà  observé  dans 
le  miroir  précédent;  les  bandes  sont  décorées  de  rinceaux 
linéaires  en  vrille,  en  serpentins  et  en  bouquets  (fig.  It). 
Tous  ces  ornements  sont  en  relief  :  le  fond  champlevé 
semble  avoir  été  garni  d'une  pâte  colorée. 

Technique.  Le  disque  est  fondu.  Sous  la  patine  verdâtre  et 
rougeâtre  apparaissent  des  taches  couleur  d'ardoise  qui  révèlent  un  alliage  dif- 
férent de  celui  du  manche.  Le  manche,  fondu  d'une  seule  pièce,  a  été  sobrement 
retouché  au  burin.  Assemblage  ordinaire:  rivet  unique  dont  la  pointe,  trop  longue, 
a  été  arrachée  au  marteau,  et  mastic. 

Conservation.   Intact  dans  son  ensemble  pour  tout  ce  qui  est  métallique;  le  mastic  et 
les  parties  colorées  ont  disparu. 

BiBL.  :  Maspero,  fiche  n"  8229. 


Fig.  ti. 


44032.  Miroir.  —  Bronze.  —  Haut,  o  m.  B22  mil!.  (0  m.  182  mill.  pour  le 
manche),  largeur  du  disque  cm.  168  mill.,  épaiss.  o  m.  ooy  mil!.; 
poids  2  kilogr.  826  gr.  (1  kilogr.  707  gr.  pour  le  disque  et 
1  kilogr.  068  gr.  pour  le  manche)  (pi.  IX). 

Disque  épais,  renflé  au  centre,  sans  ornement. 

Manche  en  forme  de  coionnette    j    hathorique;  la  tête  d'Hàthor  à  oreilles  de  vache, 

sans  perruque,  surmontée  d'un  bandeau,  décorée  de  plumes  ou  d'ornements  penni- 
formes,  est  figurée  sur  les  deux  faces.  Collier  formé  de  trois  rainures  annulaires.  A 
la  base  de  la  poignée,  décor  ordinaire  des  sépales,  la  rangée  extérieure  garnie 
d'un  semis  de  petits  traits.  Au-dessous  de  la  base,  fleuron. 

Technique.  Le  disque  est  fondu  dans  l'alliage  spécial  et  poli.  Le  manche,  du  même 
alliage,  est  fondu  d'une  seule  pièce  et  poli,  puis  repris  très  soigneusement  au  burin. 
Les  ornements  penniformes  du  bandeau,  les  sourcils,  les  yeux  et  les  oreilles,  sont 
traités  comme  dans  les  plus  beaux  bronzes,  avec  beaucoup  de  régularité  et  de 
sûreté  de  main.  Le  même  soin  s'observe  sur  les  deux  faces,  et  sur  les  sépales  de  la 
poignée.  Un  peu  plus  négligé  est  le  fleuron.  Assemblage  ordinaire  :  mastic  et  che- 
ville centrale  d'un  fort  calibre  (/i  millimètres  et  demi  de  diamètre  pour  le  trou  de 
la  cheville). 

Conservation.  Intact  dans  son  ensemble.  Oxydation  presque  nulle.  Couleur  tirant  sur 


MIROIRS.  i7 

ie  bronze  florentin  clair;  le  disque  un  peu  plus  pâle.  Aucune  trace  de  mastic; 
cheville  moderne. 

BiBL.  :  Mariette,  Catalogue,  i86i,  p.  109.  n'  352;  Catalogue,  1876,  p.  191,  n"  !i-]b;  Maspero, 
(iche  11°  S-iS;:  Grébait,  Catalogue,  189a,  p.  l'iQ,  iiu'rae  numéro;  Virey,  Catalogue,  n"  8i6; 
Maspero,  G'uiWe,  1902,  p.  168,  n°  846;  édit.  igoS.  p.  q4G  :  édit.  1906,  p.  281,  même  numéio. 

44033.  Miroir.  —  Bronze.  —  Haut,  o  m.  29  cent.  (0  m.  172  mill.  pour  le 
manche),  largeur  du  disque  0  m.  i38  mill.,  épaiss.  o  m.  o5  cent.; 
poids  1  kiiogr.  809  gr. 

Disque  épais,  renfle  au  centre,  sans  ornement. 

Manche  en  forme  de  colonnette  ^T'  hathori(iue;  la  tête  d'Hâthor  à  oreilles  de  vache, 
sans  perruque,  surmontée  d'un  étroit  bandeau  à  ornements  penniformes,  est 
figurée  sur  les  deux  faces;  collier  formé  de  cinq  filets  au  burin.  Aucun  autre 
ornement. 

Techniqie.  Le  disque  est  fondu  dans  l'alliage  spécial.  Le  manche,  fondu  d'une  seule 
pièce,  laisse  paraître  dans  les  Ilots  non  couverts  d'oxydation,  une  patine  noire  et 
luisante  semblable  à  celle  de  l'argent.  Les  ornements  ont  été  repris  au  burin. 
Assemblage  ordinaire  :  rivet  unique  et  mastic. 

Co>SERVATioN.  Intact  dans  l'ensemble,  mais  fortement  oxydé.  Assemblage  résistant.  Le 
flou  des  parties  saillantes  (une  des  Hâtlior  en  particulier)  témoigne  d'un  long  usage. 
Empreintes  de  toile  dans  les  croûtes  de  l'oxydation. 

BiBL.  :  Journal  d'entrée  du  Musée,  n°  3 102 8  :  achat  iSgS. 

44034.  Miroir.  —  Bronze.  —  Haut,  o  m.  25  cent,  (o  m.  182  mill.  pour  le 
manche),  largeur  du  disque  0  m.  i35  mil!.,  épaiss.  o  m.  008  mdl.; 
poids  1  kiiogr.  81  4  gr.  —  Qournah. 

Disque  épais,  renflé  au  centre,  sans  ornement  apparent. 

Manche  en  forme  de  colonnette  ^  hathorique;  la  léle  d'Hâthor  à  oreilles  de  vache,  avec 
la  perruque,  surmontée  d'un  étroit  bandeau  à  ornements  penniformes,  est  figurée 
sur  les  deux  faces.  Collier  formé  de  trois  rainures  annulaires.  A  la  base  du 
manche,  figuration  des  sépales. 

Technique.  Ordinaire;  fonte  et  polissage  du  disque,  fonte  en  une  seule  pièce  du 
manche,  repris  au  burin.  Assemblage  ordinaire. 

Conservation.  Oxydation  très  intense  de  toutes  les  parties.  Aspect  corrodé  et  galeux. 
Absence  de  la  cheville  et  du  mastic. 

BiBi,.  :  Journal  d'entrée  du  Musée,  a°  28809. 
Cfilal.  du  Mutfe,  n°  i'iooi. 


18  CATALOGUE  DU  MUSÉE  DU   CAIRE. 

44035.  Miroir.  —  Bronze,  bols,  argent  et  pâtes  d'incrustation.  —  Haut. 
0  m.  269  mlll.  (0  m.  i3  cent,  pour  le  manche),  largeur  du  disque 
0  m.  i3  cent.,  épalss.  o  m.  001  mill.;  poids  286  grammes.  — Deir 

el-Bahari,  cercueil  de  la    |  T  ^  I  ^-v-v  J  (  Lacvu  ,  Sarcophages,  n°  2  802  5) 


(pi.  IX). 

Disque  piat,  presque  rond,  rigide,  argenté,  sans  ornement. 

Manche  en  forme  de  colonnelle  j  hathorique;  la  tête  d'Hâtbor,  à  double  face,  sans 
perruque  et  sans  oreilles,  faisant  corps  avec  les  deux  volutes  du  chapiteau  par 
lesquelles  se  prolonge  son  front.  La  poignée  qui  en  est  indépendante  est  ornée 
d'abord  du  collier  à  cinq  filets,  puis,  sur  chatjue  face,  de  trois  bandes  longitu- 
dinales émaillées  de  rectangles  bleu  turquoise,  rouge  cornaline  et  vert  turquoise, 
disposés  en  zones  :  la  bleue,  la  rouge,  la  verte  et  une  dernière  rouge  très  réduite. 
Le  bouton  terminal  est  nu. 

Technique.  Des  plus  délicates.  Le  disque  paraît  avoir  été  découpé  dans  une  feuille  de 
l'alliage  spécial;  il  a  été  non  doré,  mais  argenté,  ainsi  qu'en  témoigne  la  patine 
ardoise  d'un  ton  uniforme.  Le  manche  est  formé  de  deux  pièces  :  le  chapiteau,  dans 
lequel  la  poignée  vient  s'engager.  L'une  et  l'autre  sont  en  bois  revêtu  d'un  placage 
très  mince  en  argent,  de  pâtes  de  verre  et  de  cornaline.  Dans  le  chapiteau,  les 
pâtes  de  verre  découpées  en  petits  carrés  d'environ  5  millimètres  de  côté,  sont 
incrustées  sur  le  dessus  de  la  volute  dans  l'ordre  suivant  (le  môme  de  chaque 
côté)  :  vert,  bleu,  cornaline  rouge,  l)leu,  vert  sombre,  bleu  et  sur  le  dessous  en 
rectangles  très  allongés,  selon  une  bande  qui  forme  jugulaire  à  la  tête  et  dans 
l'ordre  suivant  :  bleu,  rouge,  bleu  lapis,  vert  turquoise,  rouge.  Les  yeux  sont  en 
calcaire  cristallin  incrusté  de  pastilles  noires.  Le  collier  qui  fait  partie  de  la  poignée 
est  plaqué  d'argent.  Le  même  placage  recouvre  le  dos  des  cloisons  entre  lesquelles 
est  distribuée  la  mosaïque  décrite  ci-dessus.  Ici,  comme  dans  le  chapiteau,  les 
petites  plaques  de  pâtes  de  verre  et  de  cornaline  sont  posées  sur  un  lit  de  mastic. 
La  base  est  coiffée  d'un  chapeau  du  même  placage  d'argent.  Assemblage  à  coins. 

Conservation.  Le  disque  est  en  bon  état.  Il  a  gardé  sur  ses  deux  faces  et  dans  sa 
patine  l'empreinte  d'une  toile  très  fine.  Nulle  trace  de  dorure.  Patine  uniforme 
gris  ardoise  de  l'argent.  Le  manche  a  beaucoup  souffert;  le  placage  y  est  soulevé 
par  endroits  ;  par  endroits  aussi  il  est  tombé.  La  mosaïque  a  encore  plus  souffert. 
Les  pâtes  de  verre  ont  perdu  pour  la  plupart  leur  émail  et  leur  couleur,  de  ce  fait, 
a  subi  de  l'altération.  La  fragilité  de  ce  travail  a  eu  aussi  pour  résultat  la  chute  de 
deux  rectangles  dans  les  volutes  et  de  deux  dans  les  cannelures  de  la  poignée, 
plus  trois  petits  carrés  de  cornaline  dans  la  dernière  zone.  Les  sourcils  des  têtes 
d'Hâthor  qui  étaient  peut-être  incrustés  d'argent  ou  d'or,  sont  dégarnis.  Assem- 
blage disjoint. 

BiBL.  :  (inÉBAiT,  Catalogue,  189Q.  n"  6601.  p.  79:  Maspero,  Guide,  1902,  p.  1G9,  n°  916  bis: 
édil.  1908,  p.  a 47,  n°  91 5  bis  ei  ëdit.  jgoG,  p.  281,  même  numéro. 


MIROIRS.  1^ 

44036.  Miroir.  —  Bronze  et  terre  émalllée.  —  Haut,  o  m.  2  2  6  mill.  (  o  m.  1 1  cent, 
pour  l'e'tat  actuel  du  manche),  largeur  du  disque  o  m.  128  mill., 
épaiss.  o  m.  001  mill.  —  Hawaret  el-Gourob.  fouilles  de  Daninos, 
novembre  1900  (pi.  IV). 

Disque  mince,  légèrement  renflé  au  centre,  sans  ornement  et  muni  d'une  tige  longue 
(0  m.  o85  mill.)  et  ténue  comme  la  soie  de  nos  couteaux. 

Manche  en  forme  de  colonnette  dont  on  ne  peut  déterminer  le  chapiteau,  entit-rement 
manquant.  Ce  manche  est  en  terre  émaillée  hleu  tuniuoise  avec  la  décoration  des 
sépales  hrun  manganèse. 

Technique.  Le  discpie,  fondu,  a  été  doré.  Il  est  diflicile  de  dire  si,  dans  le  manche, 
le  chapiteau  faisait  corps  avec  la  poignée  ou  s'il  était  assemhlé.  On  ne  peut  citer  à 
l'appui  aucun  exemple,  ce  miroir  à  manche  en  céramique  étant  unique ,  à  ma  connais- 
sance. Mais  il  y  a  toute  raison  de  supposer  que  si  le  chapiteau  était  du  type  ordi- 
naire des  colonnetles  T,  il  devait  faire  corps  avec  sa  lige.  Le  long  canal  dans  lequel 
s'engage  la  soie  de  hronze  a  été  creusé  après  la  cuisson.  L'assemhlage,  dans  ces 
conditions,  réclamait  l'usage  du  mastic. 

Conservation.  Disque  empâté  de  croûtes  d'oxydation  verdâtre.  A  la  naissance  de  la  soie 
apparaissent  des  traces  non  équivoques  de  dorure.  —  Le  manche  a  perdu,  avec 
son  chapiteau,  toute  la  partie  correspondant  au  collier. 

BiBL.  :  Journal  d'entrée  du  Musée,  b°  35o6j. 

44037.  Miroir.  —  Bronze  et  bois.  —  Haut.  0  m.  29  cent,  (o  m.  126  mill.  pour 
le  manche),  largeur  du  disque  o  m.  17  cent.,  e'paiss.  o  m.  oo3  mill.: 
poids  828  grammes.  —  Abydos,  1898  (pi.  XIV). 

Disque  épais,  plat,  sans  ornement. 

Manche  en  forme  de  nœud  Y.  L'idéogramme  est  gravé  à  la  surface  de  la  poignée  et  sur 

les  deux  faces,  sans  qu'aucune  partie  en  soit  évidée. 

Technique.  Le  disque  est  fondu  dans  l'alliage  usilé  :  il  devait  être  argenté.  Le  manche, 
en  hois  d'acacia,  est  façonné  à  la  main,  avec  soin;  les  iilets  sont  nets,  hien  conduits, 
et  arrondis  de  manière  à  modeler  les  ornements  en  forme  de  ligaments;  la  surface 
est  polie.  Assemhlage  à  coins,  très  hermétique. 

CoNSEiwATioN.  lutact  daus  l'ensemble.  Patine  verdâtre,  sur  le  fond  violet  sombre  de 
largenlure. 

BiBL.  :  Journal  d'entrée  du  Musée,  n°  8087 1. 


20  CATALOGUE  DU  MUSÉE  DU  CAIRE. 

44038.  Miroir.  —  Bronze.  —  Haut,  o  m.  2i5  miH.  (o  m.  092  mill.  pour  le 
manche),  largeur  du  disque  o  m.  i3:2  mill.;  poids  aAS  grammes, 
—  Akhmîm  (pi.  X). 

Disque  mince,  rigide,  presque  rond. 

Manche  formé  par  une  figurine  de  jeune  femme  aux  formes  très  graciles ,  dans  i'attitude 
de  la  marche,  le  bras  droit  pendant,  le  gauche  replié  pour  soutenir  contre  son  sein 
un  oiseau  (?).  Perruque  lourde  du  genre  thébain.  La  figure  a  pour  base  une  petite 
semelle  triangulaire.  L'intervalle  entre  les  jambes  estévidé;  ce  qui  donne  au  manche, 
dans  cette  partie,  une  extrême  ténuité. 

Technique.  Le  disque  a  été  découpé  dans  une  feuille  de  bronze  ;  le  manche  a  été  fondu. 
Les  deux  pièces  ont  été  réunies  par  la  soudure.  Pour  consolider  la  tige,  on  a 
appliqué  au  battage  un  ruban  de  cuivre.  Le  manche  a  été  repris  au  burin. 

Conservation.  Intact  dans  l'ensemble.  Patine  mate.  Le  bas  du  manche  est  tordu.  Le 
visage  de  la  figurine  sur  lequel  le  pouce  de  la  main  qui  faisait  usage  du  miroir 
prenait  son  point  d'appui  est  flou. 

BiBL.  :  Journal  d'entrée  du  Musée,  n°  ag^gg. 


44039.  Manche  de  miroir.  —  Ivoire.  —  Haut.  0  m.  176  mill.  (pi.  XII). 

11  représente  une  femme  debout,  les  pieds  alignés,  le  bras  gauche  pendant,  la  main 
fermée  et  collée  à  la  cuisse,  le  bras  droit  replié  et  ramenant  la  main  sous  les  seins, 
dans  Tatlitude  de  la  porteuse  de  colombe.  Elle  est  nue,  sans  autre  parure  que  sa 
lourde  perruque  et  son  collier.  Le  triangle  du  pubis  est  accusé  au  pointillé.  La 
perruque  est  ceinte  d'un  bandeau  décoré  de  fleurons,  sans  doute  primitivement 
incrustées  de  pâles  de  verre.  Au-dessus  du  bandeau,  les  crins  de  la  perruque  sont 
indiqués  par  des  traits  verticaux,  et  au-dessous,  par  des  traits  quadrillés  en  losange. 
La  perruque  est  surmontée  d'un  calathos  bas ,  au-dessus  duquel  s'ouvrait  la  mortaise 
ou  cavité  d'assemblage.  Le  dessus  est  également  décoré  de  traits  au  quadrillé. 
La  cavité,  profonde  de  0  m.  o56  mill.,  débouche  par  une  ouverture  large,  irré- 
gulière, excentrique.  Le  visage  est  plat,  émergeant  à  peine  de  la  perruque,  presque 
traité  en  bas-relief.  Le  collier,  en  grande  partie  masqué  par  les  ailes  de  ia 
perruque,  est  simplement  formé  de  cinq  filets  tirés  au  burin.  Les  pieds  posent  sur 
une  rondelle  faisant  saillie  de  1  mdlimètre  à  peine. 

Technique.  La  pièce  est  polie,  rehaussée  de  noir  dans  les  incisions.  Les  fleurons  du 
bandeau  étaient  garnis  de  mastics  colorés  ou  de  pâtes  de  verre. 

Conservation.  Intact  dans  l'ensemble.  Quelques  éclats  :  l'un  ancien,  au  coude  gauche, 
l'autre,  récent,  à  la  rondelle  de  la  base.  Fissures  habituelles  à  la  matière. 

BiBL.  :  Maspero,  fiche  u"  2750. 


MIROIRS.  21 

44040.  Manche  de  miroir.  —  Ivoire.  —  Haut,  o  m.  17  cent.  —  Qénèh(?). 

Même  type  que  le  précédent,  mais  d'une  exécution  plus  sommaire.  Ici,  c'est  le  bras 
gauche  qui  est  pendant  et  le  bras  droit  replié;  les  extrémités  des  membres,  pieds 
et  mains,  sont  à  peine  ébauchées.  Le  bras  pendant,  qui  n'est  qu'un  rudiment,  vient 
se  perdre  dans  la  cuisse. 

Technique.   Sommaire.  Le  poli  seul  donne  l'impression  du  fini. 

Conservation.  Dégradé.  Cassures  et  éclats  :  au  sommet,  où  les  trois  quarts  du  calathos 
et  le  haut  de  la  perruque  ont  été  emportés:  en  plusieurs  autres  endroits  de  la 
perruque,  aux  deux  seins,  à  la  main  gauche,  au  pied  gauche.  Le  visage  est  in- 
forme. 

BiBL.  :  Journal  d'entrée  du  Musée,  a°  SoGU. 

44041.  Manche  de  miroir.  —  Ivoire.  —  llaul.  0  m.  1  92  mill.  —  Mahasnèh(?), 

acquis  en  mai  1897  (pi.  XII). 

Même  type.  Le  cahilhos  est  entouré  à  la  base  d'un  bandeau  décoré  d'une  ondulation 
^^^^^^^.  La  perruque  est  ceinte  d'un  bandeau  uni.  Au-dessus,  les  crins 
sont  indiqués  par  des  traits  verticaux,  au-dessous,  par  des  quadrillés  en  losange.  Le 
visage  est  nettement  dégagé  des  ailes  de  la  perruque  qui  tombe  obliquement  sur 
les  seins.  Les  prunelles  et  les  sourcils  sont  incisés  et  ont  dû  être  rehaussés  d'une 
pâte  colorée.  Les  paupières  supérieures  font  saillies  sous  l'arcade  sourcilière, 
comme  dans  l'art  de  l'époque  d'Horembeb.  Tout  le  reste  du  visage,  correctement 
traité,  rospire  la  grâce  :  le  nez  et  le  menton  petits,  la  bouche  ronde  et  charnue, 
mais  d'un  dessin  très  délicat.  Une  dépression  au  sommet  de  la  gorge,  qui  n'est 
ornée  d'aucun  collier,  donne  à  supposer  que  ce  collier  était  rapporté  en  mastic 
coloré.  Il  est  à  noter  pourtant  ([u'ici  comme  ailleurs  règne  le  poli.  Les  seins  sont 
proéminents;  les  bras,  traités  rudimentairement,  ne  se  dégagent  pas  du  corps. 
Tout  le  reste  concorde  avec  le  n"  Ai 089,  sauf  en  ce  qui  concerne  un  petit  cerco- 
pithè([ue  debout,  portant  ses  mains  à  son  museau  et  collé  à  la  jambe  droite  de  la 
dame. 

L'ouverture  destinée  à  recevoir  la  tige  du  disque  est  largement  creusée  en  entonnoir. 
L'assemblage  devait  donc  se  faire  au  tamponnage  avec  deux  forts  coussinets  de 
bois. 

Technique.   La  pièce  est  polio.  Aucune  trace  de  couleurs. 

Conservation.  Intact  dans  l'ensemble  :  deux  fissures  légères  à  la  tète;  une  plus 
accentuée  aux  pieds  ;  un  éclat  sur  le  derrière  de  la  semelle  ronde  formant  socle. 

BiBl,.  :  Journal  d'entrée  du  Musée,  ii*  3 1709. 


22  CATALOGUE  DU  MUSÉE  DU  CAIRE. 

44042.  Manche  de  miroir.  —  Bois.  —  Haut,  o  m.  i58  mill.  —  Drah  Abou'i- 
Neggali(|.l.  XllI). 

Même  type.  La  perruque,  ronde  et  courte,  est  décorée  de  stries  longitudinales;  le 
modius  ou  calatlws  n'est  pas  aplati  mais  forme  un  cylindre  d'un  fort  centimètre  de 
haut.  Les  bras  sont  dégagés,  la  main  pendante  (la  droite)  a  les  doigts  ouverts  :  le 
pubis  n'est  pas  souligné. 

Technique.  Travail  poli  et  élégant.  Le  bois  d'acacia  est  poli.  La  tête  est  en  deux 
pièces.  La  partie  antérieure,  depuis  le  haut  jusqu'à  la  gorge,  est  rapportée  et  fixée 
à  la  partie  postérieure  par  une  cheville  à  droite  et  à  gauche.  H  semble  qu'il  y  ait  là 
la  réparation  antique  d'un  accident  dû  au  frottement  de  la  lige  métallique  du 
disque. 

Conservation.  Intact  dans  l'ensemble.  La  main  gauche  est  éclatée;  visage  Hou.  Ouelques 
taches  lie  de  vin. 

BiBL.  -.Journal  d'entrée  du  Musée,  n°  2i53i  avec  la  mention  :  frDrah  Abou'i-Neggahn  ;  Maspero, 
fiche  n°  3i85,  avec  la  mention  :  tGournahn. 


44043.  Manche  de  miroir  fragmentaire.  —  Bois.  —  Haut,  o  m.  1 18  mill.  — 
Louqsor,  mai  i886  (pi.  III). 

Il  représente  une  jeune  fille  debout,  les  jambes  réunies,  les  bras  pendant  sur  les 
côtés.  La  perruque,  courte,  est  formée  d'une  calotte  hémisphérique,  entourée 
d'un  bandeau  de  crins  d'où  pend  une  rangée  de  naltilles  de  même  longueur.  La 
jeune  fille,  nue,  n'a  pour  toute  parure  qu'un  large  collier  noué  par  derrière, 
composé  de  trois  zones  de  perles  représentées  ici  par  des  rangées  de  traits  et  une 
ceinture  posée  au-dessous  des  hanches  et  passant  au-dessus  du  pubis.  Le  visage  est 
celui  d'une  fillette  aux  traits  indécis,  l'arcade  sourcilière,  l'œil  et  la  joue  sur  le 
même  plan,  le  nez  court,  la  bouche  ronde.  La  tête  était  surmontée  non  d'un 
calathos  mais  du  chapiteau  à  deux  volutes. 

Technique.  Inégale.  Le  modelé  est  bon,  les  ondulations  de  la  perruque  incisées  avec 
régularité.  Le  collier  et  la  ceinture  sont  traités  plus  librement;  les  mains  sont 
informes.  Surface  du  bois  (acacia)  polie;  les  parties  des  ornements  gravées  ou 
cbamplevées  étaient  garnies  de  cette  pâte  bleu  turquoise  qu'on  observe  dans  tous 
les  objets  civils  de  la  même  matière. 

Conservation.  Manquent  les  deux  volutes  du  chapiteau  et  le  bas  des  jambes  de  la 
figurine. 

BiBL.  :  Jownal  d'entrée  du  Musée,  n*  -37332. 


MIROIRS. 


23 


44044.  Miroir.  —  Bronze.  —  Haut,  o  m.  3.")i  mill.  (o  m.  18  conl.  pour  le 
manche),  largeur  du  disque  0  m.  187  mill..  opaiss.  0  m.  oo5  mil!.; 
poids  1  kilogr.  435  gr.  —  Saqqârali,  1860  (pi.  XI). 

Disque  épais,  renllé  au  cenlre,  sans  ornement. 

Manche  formé  par  une  figurine  de  femme  surmontée  du  chapiteau  à  volutes  ordinaires. 
La  figurine  est  droite,  entièrement  nue,  les  bras  pen- 
dants, les  mains  collées  aux  cuisses,  les  pieds  alignés  sur 
un  petit  socle  ou  tablette.  Perruque  (du  type  ci-contre, 
fig.  0)  avec  deux  grandes  ailes  retombant  au-dessus 
des  seins  et  fermée  derrière  par  un  triple  catogan  qui 
pend  du  sommet  de  la  tête.  Par  devant,  deux  petites 
nattes  indépendantes,  encadrent  le  front.  Pas  d'autre 
parure  que  le  collier  sommairement  indi([ué,  ni  d'autre 
particularité  que  l'indication  du  se.xe  à  la  fourche  du 
pubis.  Sous  le  socle  est  ménagée  une  cavité  rectangulaire 
qui  a  simplement  pour  but  de  l'alléger.  Assemblage  ordi- 


Fig.  5. 


naire:  cheville  et  mastic. 

Technique.    Dis([ue    fondu,    particularité   bonne    à    noter, 

dans  un  creux  moulé  sur  un  vieux  miroir;  lequel  portait  un  placage  d'or,  d'argent  ou 
d'électrum  qui  subit  une  déchirure  sur  une  partie  du  rebord  longue  de  3  centimètres. 
Cette  solution  de  continuité  du  placage  est  nettement  marquée  dans  l'enqireinte.  Le 
noyau  apparaît  à  undemi-millimèlre  au-dessous.  La  fonte  du  manche  présente  maintes 
défectuosités.  Trou  de  souillure  au  menton  et  au  sein  gauche.  Ciselure  rudiinentaire. 

Conservation.   Intact  dans  l'ensemble.  Oxydation.  Manque  la  cheville. 

BiBL.  :  Journal  d'entrée  du  Musée,  n"  10888  ;  Maspeiio,  fiche  n°  2768. 

44045.  Miroir.  —  Bronze.  —  Haut,  o  m.  20  cent,  (o  m.  i38  mil!,  pour  le 
manclio),  largeur  du  disque  o  m.  i35  mill.,  épaiss.  0  m.  oo3  uull.; 
poids  763  grammes.  —  Abousîr,  puits  des  chiens,  1888  (pi.  X). 

Disque  épais,  renflé  au  centre,  sans  ornement. 

Manche  formé  par  une  figurine  de  femme,  surmonté  du  chapiteau  ordinaire.  La  figu- 
rine présente  les  mêmes  caractères  que  le  miroir  précédent,  avec  celte  différence 
(|ue  la  perru([ue  est  du  tvpe  court  et  évasé.  Le  socle  sur  lequel  posent  les  pieds  est 
une  plaque  de  a  à  3  iiiiliiinètres.  Sur  le  chapileau,  indication  des  sépales.  Assem- 
blage ordinaire. 

Technique.  Disque  fondu  sans  aucune  particularité;  manche  fondu  d'une  seule  pièce  et 
retouché  au  burin. 

CoNSEnvATioN.   Intact  dans  l'ensemble. 

BiBL.  :  Journal  d'entrée  du  Musée,  u'  28676. 


24  CATALOGUE  DU  MUSÉE  DU  CAIRE. 

44046.  Miroir  fragmentaire.  —  Bronze.  —  Haut,  o  m.  196  mill.  (o  m.  09  cent. 

pour  le  fragment  du  manche),  largeur  du  disque  intact  o  m.  121  mil!., 
épaiss.  0  m.  002  mill.  (pi.  XI). 

Disque  un  peu  épais,  presque  plat,  sans  ornement. 

Manche  formé  par  une  figurine  de  femme  surmontée  du  chapiteau  ordinaire.  La  jeune 
femme  est  debout  dans  l'attitude  déjà  décrite,  mais  au  lieu  d'avoir  les  bras 
pendants,  elle  les  relève  à  droite  et  à  gauche,  pour  saisir  les  deux  extrémités  de  la 
volute.  Le  mauvais  état  de  conservation  ne  permet  pas  d'observer  d'autres  détails. 

Technique.  Le  disque  et  le  manche  ont  été  fondus  et  traités  séparément.  Assemblage 
ordinaire. 

Conservation.  Le  disque  entier  est  couvert  de  scories  qui  font  corps  avec  la  matière. 
Le  manche  est  incomplet.  Parties  manquantes  :  la  moitié  du  bras  droit  et  la  volute 
du  même  côté;  les  jambes,  rompues  au  genou.  Les  parties  restantes  sont  devenues 
informes  sous  l'épaisseur  de  la  croûte  qui  les  recouvre. 

44047.  Manche  de  miroir.  —  Ivoire.  —  Haut,  o  m.  i5i   mill.  —  Thèbes 

(pi.  XIII). 

Il  est  formé  par  une  statuette  du  dieu  Bès  ou  Bisou.  La  coiffure  ordinaire  du  dieu,  ici 
basse,  très  évasée  et  dépourvue  d'ornements,  joue  le  rôle  de  chapiteau.  Le  dieu  est 
debout  dans  l'attitude  grimaçante  qui  le  caractérise,  les  bras  vaguement  pendants, 
les  jambes  fléchissantes.  Il  tire  à  demi  la  langue;  les  rides  qui  sillonnent  son  front 
et  entourent  ses  yeux,  le  poil  de  ses  oreilles  de  bête,  ses  mamelles  pendantes,  les 
veines  de  ses  bras  et  de  son  corps,  son  sternum,  ses  côtes,  son  nombril,  sont 
devenus  autant  de  thèmes  bizarres  dans  lesquels  s'est  complue  la  virtuosité  de 
l'artiste.  La  tête,  la  musculature  des  deux  jambes  tordues  avec  les  genoux  en 
dehors  et  les  mollets  en  dedans,  la  cambrure  du  torse,  la  ligne  nettement  marquée 
de  la  colonne  vertébrale  que  vient  continuer  la  queue,  cette  combinaison  d'homme 
et  d'animal  si  plaisamment  trouvée,  sont  d'une  remarquable  précision  anatomique. 
L'espèce  de  cape  qui  enveloppe  la  tête  du  monstre  et  qui  appartient,  comme  la 
paire  d'oreilles,  à  une  dépouille  de  léopard,  vient  s'étaler  en  deux  étages  sur  les 
pectoraux.  Le  petit  socle  ovale  sur  lequel  il  pose  est  évidé  elliptiquement  par 
dessous,  et  du  milieu  s'en  détache  un  tenon  qui  devait  pénétrer  dans  une  sorte  de 
pommeau  terminal. 

Technique.  Exécution  très  fine  :  les  intervalles  entre  les  bras  et  les  jambes  sont  évidés. 
Demi  poli  :  tout  le  travail  du  burin  est  visible  sur  l'épiderme  comme  dans  les 
ivoires  modernes.  Peut-être  v  avait-il  des  rehauts  de  couleur  ;  on  n'en  voit  d'autres 
traces  qu'un  nuage  rose  sur  la  lèvre  et  la  langue.  Assemblage  à  coins. 

Conservation.   Intact  dans  l'ensemble  et  parfaitement  conservé  au  point  de  vue  des 


MIROIRS.  25 

formes,  mais  amené  à  un  étal  de  frajjililé  pulvérulente  qui  en  rend  le  maniement 
dillicile.  Peu  de  fissures  pourtant.  Le  rehord  de  la  coill'ure  est  écorné  du  côté 
gauche. 

BiBL.  :  Catalogue,  iSyy.  n"  i383:  Maspero.  Guide,  1902.  p.  i()5,  même  numéro;  édition  anglaise , 
1903 ,  p.  ihh. 

44048.  Miroir. —  Bois  et  argent  massif.  —  Haut,  o  m.  277  mill.  (o  m.  168  niill. 
pour  le  manche),  largeur  du  disque  o  m.  i65  mil!.,  épaiss. 
o  m.  000  mill.:  poids  du  disque  678  gr.  5  décigr. — Deir el-Baliari, 

cercueil   i\(^    ^''^    |  I  ^  I  a>vw^  J  (  Lvovu.  iSarcop/ifl^'p-s,  n"  28026)  avec 


le  n"  /i/ioS.")  (pi.  \V). 

Disque  très  épais,  plat,  sans  ornement. 

Manche  droit  avec  potence  d'enseigne  supportant  le  signe  «^  .  conformément  au  tvpe 
représenté  dans  les  sarcophages  du  premier  Empire  thébain.  Il  est  peint  en  ocre  jaune 
et  porte  en  haut  de  la  poignée  et  sur  ses  deux  faces  l'œil  ^^,  dirigé  du  côté  de 
l'enseigne.  Au  milieu  de  la  poignée  est  un  collier  de  six  filets  formant  ligaments. 
Le  dessous  de  la  poignée,  plat  et  sans  ornement. 

Technique.  Le  disque  est  fondu  en  argent.  J'avais  d'abord  supposé  qu'il  était  argenté 
au  bain  ou  plus  vraisemblablement  plaqué.  Ce  qui  m'avait  incliné  vers  cette  dernière 
supposition,  c'est  l'épaisseur  relative  du  disque.  Grâce  à  une  line  couche  de  bitume, 
le  disque  avait  été,  sur  lune  de  ses  faces  au  moins,  protégé  à  ce  point  contre  l'oxv- 
dation,  qu'en  opérant  un  léger  frottement  avec  un  linge  humide,  j'ai  mis  à  nu  une 
parcelle  de  la  surface  argentée,  si  nettement  polie  et  si  clairement  réfléchissante, 
(ju'on  aurait  dit  une  glace  étamée.  Invité  par  W.  Maspero  à  poursuivre  l'expérience, 
j'ai  pu,  en  emplovant  tour  à  tour  l'éther,  l'alcool  et  l'eau  savonneuse,  débarrasser 
l'une  des  faces  du  vernis  noirâtre  et  lui  restituer  son  pouvoir  réfléchissant.  Poursui- 
vant l'investigation,  j'ai  séparé  le  miroir  de  son  manche,  gratté  la  tranche  inférieure 
de  la  lige  et  constaté  alors  que  le  disque  était  en  argent  massif.  Mais  le  titrage 
comprenait  une  partie  de  cuivre  assez  forte  pour  donner  une  teinte  légèrement 
pailleuse  au  métal  et  en  même  temps  pour  produire  à  la  surface  des  taches  d'oxyda- 
tion verdâtre.  Les  deux  faces  el  la  tranche  sont  polies.  Le  manche,  en  bois  de  cèdre, 
fuit  le  plus  grand  contraste  par  la  simplicité  de  sa  facture  avec  le  disque.  Il  ne 
saurait  faire  de  doute  qu'on  doive  le  considérer  comme  une  adaptation  funéraire. 
C'était  le  cas,  pour  certaines  statuetles-porlraits,  auxquelles  on  adaplail,  en  temps 
voulu,  une  base  à  inscription  funéraire  à  l'usage  de  la  sépulture:  on  a  procédé  ici 
de  la  même  manière.  Ce  manche  est.  en  effet,  très  sommairemonl  façonné.  La 
poignée,  arrondie  à  la  main  sur  section  ovale,  est  munie  d'une  entaille  dans  laquelle 
viennent  s'enijager  les  deux  pièces  de  la  potence  :  ce  sont  deux  réglettes,  faiblement 
chevillées  el  formant  une  armature  des  plus  fragiles.  Au-dessous  de  l'entaille,  les 
filets  du  collier  ont  été  poussés,  à  l'outil,  d'un  seul  tour  de  main.  Le  tout  a  été 
badigeonné  d'une  couche  d'ocre  jaune  à  même  le  bois.   Les  yeux  ^^^^  sont 

Catal.  (lu  Mtiaei',  n'  'l'iooi.  ' 


26 


CATALOGUE  DU  MUSÉE  DU  CAIRE. 


■jJSt»'- 


exécutés,  au  pinceau,   en  noir  avec  relouche  de  blanc  à  la   cornée.  Assemblage 
hermétique,  sans  coin,  ni  mastic,  par  le  forçage  de  la  lige  dans  la  mortaise. 

Conservation.  Intact  dans  l'ensemble.  La  l'ace  ([ui  avait  conservé  son  bitume  est 
intacte  comme  au  premier  jour;  l'autre,  qui  ne  la  conservé  qu'en  partie,  s'est 
jaunie  ou  oxydée  de  vert  dans  les  endroits  découveris  et  a  perdu  son  pouvoir  réflé- 
chissant. Le  métal  est  très  net  et  très  poli  sur  la  tranche.  La  potence  joue  dans  son 
assemblage.  Un  des  yeux  est  à  demi  effacé.  Débris  de  toiles  de  momies  sur  les  deux  faces. 

44049.  Miroir.  —  Bi-onze  et  bois.  —  Haut,  o  m.  hq'i  inill.  (o  m.  i  i  7  mill.  pour 

le  manclie),  largeur  du  disque  o  m.  i58  mill.,  épaiss.  o  m.  001  mill. 

—  Assioiit.  cercueil  du  prince  Ji  ~**~9*l  (p'-  X^)- 

Disque  plat,  rigide,  sans  ornement;  reflet  d'argenture  à  la  surface. 

Manche  en  forme  de  potence  d'enseigne  du  type  archaupie,  orné  sur  la  traverse  hori- 
zontale et  sur  chaque  face  de  l'œil  ^^  tourné  vers  l'extrémité  de  l'enseigne.  Toutes 

les  pièces  de  l'enseigne  sont  prismatiques.  Le  disque 
est  planté  non  sur  l'arbre  conmie  dans  le  numéro  pré- 
cédent, mais  au  milieu  de  la  traverse  (fig.  6). 

Techmque.  Le  disiiue  est  découpé  dans  une  feuille  de 
bronze  (alliage  spécial)  et  argenté  au  bain.  Le  man- 
che est  découpé  dans  une  planchette  de  cèdre  de 
18  millimètres  d'épaisseur;  la  banderoUe  et  le  sup- 
port oblique  sont  retaillés  en  retrait  de  1  millimètre  ; 
le  tvmpan  n'est  pas  ajouré,  mais  retaillé  en  retrait  de 
ï!  millimètres,  sur  le  support  obli(iue.  A  l'extrémité  de  l'enseigne  les  diverses 
parties  sont  en  retrait  les  unes  sur  les  autres.  Les  yeux  ^^  sont  incisés  légèrement 
à  la  pointe  et  relevés  d'un  trait  d'encre.  Pas  d'autre  trace  de  couleur.  Assemblage  à  coins. 

Conservation.  Intact  dans  l'ensemble.  Le  dis(jue  n'a  conservé  de  l'argenture  qu'une 
patine  irisée.  Pas  de  croûtes  d'oxydation.  Le  manche  est  incomplet:  à  l'extrémité  de 
la  potence  se  détache  un  appendice  avec  cassure  sur  la  tranche,  et  peut-être  faut-il 
restituer  là  le  signe  habituel  ï.  Les  coins  de  l'assemblage  manquent. 

BiDL.  :  Journal  d'entrée  du  Musée,  n"  80967;  Cnlalogue,  1892.  supplément,  n"  i35!i:  Catalogue, 
1897,  même  mention.  Cf.  aussi  Catalogue  général  des  Antifjuités  égtjptiennes ,  Laçai.  Sarcophages 
antérieurs  au  Nouvel  Empire,  n°  281 18. 

44050.  Manche  de  miroir.  —  Bois  de  cèdre  peint.  —  Haut,  o  m.   178  mill., 

larg.    0   m.    182   mill.  —  Deir  el-Bahari,    Einjpt  E.rplornlion  Fmiil, 
fouilles  de  M.  Ed.  Naville,   i8()G,  parmi  le   mobilier  funéraire  d\in 


Fig.  6. 


Il  est  en  forme  de  potence  d'enseigne  avec  le  signe  ^  vaguement  formé  à  son  extré- 
mité. L'arbre  est  cylindrique,  les  deux  autres  pièces  quadrangulaires.  Au-dessous 


MIROIRS.  27 

de  la  pailiL'  de  la  traverse  qui  sup|)orte  le  signe  symbolique  est  un  ornement  hori- 
zontal demi-cvlindrique  en  forme  de  mutule.  Le  dis([ue  n'était  pas  planté  au  sommet 
de  l'arbre,  mais  vaguement  vers  le  mdieu  de  la  traverse.  L'ensemble  est  recouvert 
d'ocre  jaune. 

Technique.  La  partie  cylindrique  est  façonnée  à  la  main.  Assemblage  des  trois  parties 
à  mortaise,  consolidé  par  des  chevilles.  La  peinture  à  l'ocre  jaune  est  en  couche 
épaisse  sans  stuc.  Mais,  sous  la  peinture  on  constate  que  tous  les  joints  ont  été 
mastiqués.  L'asseml)iage  avec  le  disque  est  à  coins;  les  deux  coins  de  serrage 
adhèrent  aux  parois  de  la  mortaise. 

Co>"SERVAT10N.     LltaCt. 

BiBL.  :  Journal  d'entrée  du  Musée,  n°  3i35i. 

44051.  Miroir.  —  Bronze.  —  Haut,  o  m.  1G7  rnill.  (cm.  108  inill.  pour  le 
manche),  liauteiir  du  disque  o  ni.  09  cent.,  largeur  du  disque 
0  m.  09  cent.,  plus  grande  épaisseur  0  ni.  009  inill.  —  Abydos, 
juin  1 858  (pi.  XIV). 

Le  disque  et  le  manche  ont  ensemble  la  forme  dune  feuille  de  uijmpha-a  lotus  sur 
sa  tige.  Le  disque,  cest-à-dire  la  feuille,  rond,  mais  écbancré  en  bas,  offre  d'un 
côté  une  surface  plane  et  sans  ornement,  et  de  l'autre  une  surface,  d'abord  très 
bombée  au  point  d'attache  de  la  tige ,  ensuite  côtelée  de  nervures,  rayonnant  du  centre 
à  la  périphérie ,  exactement  comme  sur  le  dos  de  la  feuille  aquatique.  Le  manche 
qui  est  la  parfaite  image  d'une  tige  de  lotus  et  qui  s'y  rattache  en  se  recourbant, 
est  terminé  par  une  boule,  dans  lacpielle  aussi  on  peut  voir  un  autre  emprunt  aux 
caractères  botaniques  de  la  même  plante  (la  graine).  Aux  deux  côtés  de  l'endroit  où 
ia  tige  prend  naissance,  sont  percés  irrégulièrement  six  trous  du  dedans  au  dehors. 
Font-ils  partie  de  la  décoration?  c'est  un  point  à  vérifier.  Sur  le  dos  de  la  feuille, 
apparaissent  les  tètes  des  deux  rivets  par  lesquels  est  fixée  la  tige,  et  tout  autour  le 
rebord  de  la  plaquette  rondi'  du  discpie  (pii  s'y  rabat  en  ourlet. 

Technique.  Le  disque  est,  en  effet,  composé  de  deux  plaquettes  :  l'une  absolument 
plane  (la  face  du  miroir)  et  l'autre  ridée  de  nervures  (le  dos  de  la  feuille);  toutes 
deux  ont  été  découpées  dans  une  feuille  de  bronze  de  même  épaisseur.  La  première 
a  été  soigneusement  planée  ;  dans  la  dernière  les  ramifications  des  nervures  ont  été 
travaillées  ou  repoussées  du  dedans  au  dehors  et  sans  retouche  au  burin.  On  y  a 
ensuite  engagé  par  un  opercule  de  7  millimètres  de  large,  la  partie  supérieure  de 
la  tige,  ([ui  est  une  liarelle  de  bronze  fondu  et  irrégulièrement  cylindri(|ue  coninii' 
la  lige  de  la  plante,  mais  aplatie  au  marteau  en  forme  de  languette  du  côté  (|ui 
nous  intéresse  en  ce  moment.  Une  fois  engagée  dans  l'opercule,  elle  a  été  assujettie 
contre  la  placpielle  au  moyen  de  deux  rivets.  Il  semble  (|ue  c'est  seulement 
après  celte  opération ,  qu'aient  été  percés  du  dedans  au  dehors  les  deux  groupes 
de  six  trous,  a|)proximativ.'menl  de  1  millimètre  de  large  et  tels  que  peut  les  laire 


28  CATALOGUE  DU  MUSÉE  DU  CAIRE. 

l'extrémité  d'un  poinçon  sur  lequel  est  exercée  une  forte  pesée.  Les  deux  plaquettes, 
ainsi  préparées  ont  été  rapprochées  l'une  de  l'autre,  et  le  bord  de  la  plaquette 
plane  qui  excédait  d'au  moins  2  millimètres  celui  de  la  plaquette  ouvragée ,  a  été  rabattu 
au  marteau  puis  soudé  sur  cette  dernière.  (Jeci  fait,  on  a  pratiqué  l'échancrure  de  la 
feuille,  au  moyen  d'un  instrument  tranchant  dont  l'action  s'est  exercée  du  côté  de  la 
surface  plane,  car  c'est  elle  dont  la  section  est  la  plus  rectiligne;  la  section  de  l'autre 
présente  au  contraire  quelques  bavures.  Dernière  opération:  la  boule  terminale,  qui 
est  une  perle  vaguement  spbéricjue  en  bronze  battu  d'environ  1  5  millimètres  de 
diamètre,  a  été  enfilée  à  l'autre  extrémité  de  la  lige,  rivée  et  soudée  pour  plus 
de  solidité.  Un  dernier  point  qu'il  m'a  été  impossible  de  vérifier  était  de  savoir  si  le 
disque  était  fourré  d'une  pâte  ou  mastic  destiné  à  lui  donner  plus  de  fixité  et  de 
poids.  Ce  qui  s'en  échappe  par  l'opercule  et  par  les  douze  trous  est  une  poussière 
calcaire  dont  le  caractère  est  dilFicile  à  déterminer. 
Conservation.  Il  est  intact  dans  lensemble.  La  surface  plane  du  dis<|ue  a  perdu  sa 
dorure  et  son  poli  ainsi  que  son  pouvoir  réfléchissant;  elle  est  oxydée  en  plusieurs 
points  de  la  périphérie.  La  surface  rugueuse  offre  de  légères  bosselures  acciden- 
telles, mais  qui  sliarmonisenl  avec  le  large  travail  au  repoussé  des  nervures.  11 
n'est  pas  jusqu'à  la  patine  d'un  vert  rougeâtre  qui  n'ajoute  encore  un  élément  natu- 
raliste à  l'objet.  La  tige,  bien  que  solidement  fixée,  joue  sur  ses  rivets. 

BiBL.  :  Journal  (Teiitrce  du  Musée,  n"  aoaS:  Maspero,  Guide,  i88.3,  p.  1  i5,  n"  2791  ;  Grébaut, 
Catalogue,  1892.  p.  i3o,  mniie  numéro. 

44052.  Disque  de  miroir.  —  Bronze.  —  Haut.  0  m.  296  milL  (0  m.  o4  cent. 

pour  la  tige),  larg.   o  m.   aS'i   iniH.,   épaiss.    o  m.  02   cent.;  poids 
1  kilogr.  872  gr.  —  Abousir. 

Le  plus  grand  dis(jue  de  la  série.  Légèrement  bombé  au  centre,  sans  ornement  ni 
inscription.  Contour  ordinaire  :  disque  solaire. 

Technique.  Fondu.  La  tige,  probablement  rapportée  et  brasée,  est  plus  épaisse  que 
le  disque  (0  m.  oo'i  mill.). 

Conservation.  Sur  les  deux  faces,  épaisses  croûtes  d'oxydation  verte  et  d'un  dépôt  sili- 
ceux jaunâtre.  Pas  de  trace  visible  d'argenture,  ni  de  dorure. 

BiBL.  :  Journal  d'entrée  du  Musée,  a°  agSyi. 

44053.  Disque  de  miroir.  —  Bronze.  —  Haut,  o  m.  218  milL  (o  m.  o3i  mill. 

pour  la  tige),    larg.    0  ni.  20.^  mil!.,  épaiss.    0  m.   001    mill.    — 
Abydos.  i88i('?). 

Plat  et  rigide,  sans  ornement  ni  inscription. 
Tecunioue.   Fondu;  la  lige  fait  corps  avec  le  disque. 

Conservation.  Oxydation  galeuse  sur  les  deux  faces.  Pas  de  trace  de  dorure,  ni  d'argen- 
ture. 
BiBL.  :  Journal  d'entrée  du  Musée,  11°  2r)i53(?). 


MIROIRS.  29 

44054.  Disque  de  miroir.  —  Bronze   ou  cuivre.  —  Haut,    o   m.   211    mill. 

(om.  o38  mill.  pour  la  tige),  larjj;.  o  m.  19/1  mill..  épaiss.  cm.  ooSmill. 
—  Mahasnèh,  fouilles  de  Garstang,  igoi-iqo!?. 

Epais,  plat,  sans  ornemeni  ni  inscription. 

Technique  et  conservation.  Fondu.  Tous  les  autres  caractères  techniques  impossibles  à 
constater  par  suite  de  l'oxydation.  Faciles  bleues  intenses  parmi  les  croûtes  vertes. 
Peut-être  en  cuivre  pur. 

lîiBL.  :  Journal  d'enlréedu  Musée,  n°  .TiSSS. 

44055.  Disque  de  miroir.  —  Métal  rose'''.  —  Haut.  0  m.  1  87  inill.  (0  m.  03  conl. 

pour  la  tige),  larg.    o   m.    i8ô    mill.,   épaiss.   o    m.   001    mill.   — 
Qournal).  1 858. 

Légèrement  bombé  au  centre;  sans  ornemeni  ni  inscription. 

Technique  et  conservation.  Koiulu  et  poli.  Pus  de  trace  de  brasaijc  pour  la  tijje.  Enduit 
de  bitume  auquel  était  superposée  une  feuille  de  toile  encore  adhérente  par  endroit. 
Malgré  le  bitume,  (juelques  elllorescences  d'oxydation  verte  sur  un  des  côtés.  Le 
jaune  mat,  couleur  vieil  or,  qui  recouvre  le  métal  rose,  n'est  probablement  pas  de 
la  dorure,  mais  l'action  du  bitume.  A  vérifier. 

BiBL.  j  Journal  il'enlrée  du  Musée,  a°  2188. 

44056.  Disque  de  miroir.  —  Métal  rose.  —  Haut,  o  m.  i  y6  mill.  (o  m.  os 3  mill. 

pour  la  tige),  larg.  o  m.  i  7  cent.,  épaiss.  o  m.  060  mill.  —  El-Robaï(?). 

Légèrement  bombé  au  centre;  sans  ornement  ni  inscription. 

Technique  et  conservation.  Fondu  et  poli.  Pas  de  trace  de  brasage  pour  la  tige.  Enduit 
de  bitume  auquel  était  superposée  une  toile;  une  des  faces  en  est  encore  couverte, 
l'autre,  simplement  noire  sur  les  bords,  présente  au  centre  l'aspect  rose,  irisé  qui 
caractérise  ceux  de  ces  miroirs  (|ui  n'ont  ni  patine,  ni  croûte  d'oxydation. 

BiBL.  :  Journal  d'entrée  du  Musée,  n°  35 196  (?). 

44057.  Disque  de  miroir.  — .Métal  rose.  —  Haut,  o  m.  l 'n  mill.  (o  m.  02  cent. 

pour  la  tige),  larg.   o    m.   i35   mill..  é[)aiss.   0    m.   oo5   mill.    — 
Qournali,  i858. 

Plat,  épais  et  sans  ornement  ni  inscription. 

Technique  et  conservation.  Fondu  et  poli,  tige  non  rapportée.  Endnil  di-  bitume  sur 

deux  faces;  irisations. 
Bini,.  :  Journal  d'entrée  du  Musée,  11°  2189. 
"'   Voir  rinlrodurlion. 


30  CATALOGUE  DU  MUSEE  DU  CAIRE. 

44058.  Disque  de  miroir.  —  Métal  rose.  —  Haut,  o  m.  iBa  mill.  (o  m.  oi  5  mill. 

|)Our  la  tige),  larg-.  o  m.  i3  cent.,  épaiss.  o  m.  002  mill.  —  Assouan, 

1898,  tombeau  de  la  dame  (cOiiaït"(  VI  f^l  ^*(^)) 

Légèrement  bombé  au  centre;  sans  ornement  ni  inscription. 

Technique  et  conservation,  l'indu  et  pob;  tige  non  rapportée.  Recouvert  de  toile  de 
momie  étendue  sur  une  petite  quantité  de  substance  momifiante,  qui  est  proba- 
blement, bien  que  l'aspect  en  soit  difTéivnt,  du  bitume  comme  dans  les  numéros 
précédents.  Oxydation  verte  et  poussiéreuse. 

BiBL.  :  Journal  d'entrée  du  Musée,  a°  SooGa.      • 

44059.  Disque  de  miroir.  —  Cuivre  (?).  —  Haut.  0  m.  1 43  mill.  (0  m.  02  cent. 

pour  la  tige),  larg.  o  m.  iBy  mill..  épaiss.  0  m.  002  mill.  —  Abvdos, 
FI.  Pétrie  [Egtjpl  Exploration  F  and),  1908. 

Plat;  sans  ornement,  ni  inscription  apparente. 

Technique  et  conservation.  Fondu  et  poli.  Les  autres  caractères  altérés  profondément 
par  l'oxydation  qui  a  recouvert  le  métal  de  scories  et  métallisé  la  toile  d'enveloppe. 

BiBL.  :  Journal  d'entrée  du  Musée,  n°  36109. 

44060.  Disque    de  miroir.  —  Cuivre  ou  bronze.  —  Haut,   o  m.  li    cent., 

larg.  o   m.  i55   mil!.,  épaiss.  o  m.  oiô  mill.  —  Deir  el-Berchèh, 

fouilles  de  Ahmed  bey  Kamal,  tombeau  de  8-*^  m^^"^- 
Plat;  sans  ornement  ni  inscription. 

Technique  et  conservation.  Fondu.  Les  autres  caractères  techniques  sont  masqués  par 
l'oxydation.  La  lige  est  cassée  au  ras  du  disque. 

BiBL.  :  Journal  d'entrée  du  Musée,  n°  86076. 

44061.  Disque  de   miroir.   —  Cuivre   ou  bronze.  —  Haut,   o  m.    178   mill. 

(0  m.  08  cent,  pour  la  tige),  larg.  o  m.  1  58  mill.,  épaiss.  0  m.  00  1  mill. 
—  Mahasnèh,  fouilles  de  Garstang,  1901-1902. 

Plat,  sans  ornement  ni  inscription.  La  tige  est  faite  de  deux  pattes  juxtaposées, 
longues  de  A  5  millimètres  qui  mordent  le  disque.  L'oxydation  recouvre  le  tout 
d'une  couche  épaisse. 

BiBi..  :  Journal  d'entrée  du  Musée,    n"  3688 1. 

Cl  Ce  nom  pour  lequel  le  Journal  d'entrée  ne  donne  qu'une  Iransciiplion  es!  reconstitué  hypothétiquement 
d'après  Lieblein  [Diclionnnire  des  noms  propres ,  t.  I,  m"  228). 


MIROIRS.  31 

44062.  Disque  de  miroir.  —  Bronze.  —  Haut,  o  ni.  162  mill.  (om.oaô  mill.  pour 

la  lif,o),  larg.  o  ni.  1  o't  inill.,  épaiss.  0  m.  00  1  inill.  —  Qournali(?). 

Légèrement  renllé  au  centre,  sans  ornement  ni  inscription. 

Tfxiinique  et  conservation.  Fondu  :  aucun  autre  caractère  particulier.  Patine  vert  olive, 
mate. 

BiBL.  :  L'objet  porte   un    numéro  imprimé  ('176)  ne  corrcspoudant  à  aucun   calaioguo:  il  rentre 
peut-être  dans  la  série  des  n"  18206  à  18208  «lu  Journal  d'entrée  du  Musée. 

44063.  Disque  de  miroir.  —  Bronzo.  —  Haut,  o  m.  28  cinit.  (0  m.  02  cent. 

pour   la  ti}je).  larg.   o   m.    :>  1 8  inill..  épaiss.   0   m.  oo:î    mill.   — 

AssioiU.  sarcophage  de  ^^^      ♦• 

Plat,  sans  ornement  ni  inscription:  le  contour  prescpie  circulaire. 

Technique  et  conservation.  Fondu  avec  sa  tige  d'une  seule  pièce.  L'oxydalion  et  le  linge 
conservé  sur  une  plus  grande  étendue  que  dans  les  autres  miroirs,  masquent  les 
autres  caractères  techniques. 

44064.  Disque  de  miroir.   —  Cuivre  ou   bronze.   —  Haul.    o   m.   2  33  inill. 

(0  ni.  o3i  mill.  pour  la  lige),  larg.  o  m.  21G  mill.,  épaiss.  moins 
d'un  millimètre  à  la  tranche.  —  Mahasnèh,  fouilles  de  Garstang, 
igo  1-1  902. 

Mince  et  légèrement  renflé  au  centre,  sans  ornement  ni  inscription:  même  forme  que 
le  précédent.  Oxvdation  et  traces  de  toile. 

BiBi..  :  Journal  d'entrée  du  Muxée ,  n°  36884. 

44065.  Disque  de  miroir.  —  Métal  rose.  —  Haiil.  o  m.  22  cent.  (0  in.  o3o  mill. 

pour  la  lige),  larg.  0  m.  202  mill.,  épaiss.  moins  d'un  imlliinètre  à 
la  tranche.  —  Ahydos,  1881  (?). 

Mince  et  légèrement  rcnlli;  au  centre,  sans  ornement  ni  inscription;  contour  presque 
circulaire. 

L'oxydation  qui  couvre  l'une  des  laces  d'cflloresccnces  verdàtres,  est  très  légère  sur 
r-inU-e  et  laisse  apparaître  les  irisations  et  les  taches  jaune  d'or,  restes  soit  de  la 
dorure  primitive,  soit  de  Taclion  du  hitumc.  Fondu  d'une  seule  pièce  avec  sa  lige. 

BiBi..  :  Journal  d'entrée  du  Musée,  n'  î-.ôiS'm?);  Maspbho,  liclie  d'  a8/lo. 


32  CATALOGUE  DU  MUSÉE  DU  CAIRE. 

44066.  Disque  de  miroir.  —  Métal  rose(?).  —  Haut,  o  m.  17  cent.  (0  m.  09  cent. 

pour  la  tige),  larg.  0  m.  1  (>  cent.,  épaisseur  de  la  tranche,  inférieure 
à  un  millimètre. 

Mince,  concave  d'un  côté  et  convexe  de  l'autre,  sans  ornement  ni  inscription.  Fondu 
d'une  seule  pièce  avec  sa  tige.  Contour  presque  circulaire.  Scories  d'oxydation  et 
encrassement  de  matières  momifiantes.  Rongé  et  écliancré  par  l'oxydation  sur  une 
partie  du  Lord. 

44067.  Disque  de  miroir.  —  Bronze.  —  Haut,  o  m.  lO  cent.  (0  m.  02 4  mill. 

pour   la  tige),   larg.   0  m.   1/46   mil!.,  épaiss.  o  m.  001  mill.  5  et 
o  m.  oo3  mill.  à  la  tige.  —  Eléphantine,  1808. 

Légèrement  renflé  au  centre,  sans  ornement  ni  inscription;  contour  presque  circu- 
laire. Complètement  oxydé. 

BiBL.  :  .Journal  d'entrée  du  Musée,  il"  2333;  Maspero,  fiche  n°  aSiS. 

44068.  Disque  de  miroir.  —  Bronze.  —  Haut,  o  m.  iô8  mill.  (o  m.  027  mill. 

pour  la   tige),    larg.    0   m.    1/12   mil!.,  épaiss.   0   m.   001   mill.   — 
Maliasnèh,  Garstang,  1901-1902. 

Légèrement  renflé  au  centre,  sans  ornement  ni  inscription;  contour  presque  circu- 
laire. Couvert  sur  les  deux  faces  d'une  épaisse  croûte  d'oxydation  dans  laquelle 
s'est  imprimée  la  trace  des  bandelettes. 

BiBL.  :  Journal  d'entrée  du  Musée,  a°  34882. 

44069.  Disque  de  miroir.  —  Bronze.  —  Haut,  o  m.  162  mill.  (0  m.  018  mill. 

pour  la  tige),  larg.   0   m.   ikh   mill.,   épaiss.   o  m.    oo3  mill.    — 
Saqqârali,  1860. 

Epais  et  légèrement  renflé  au  centre,  sans  ornement  ni  inscription;  contour  presque 
circulaire.  Couvert  d'une  épaisse  croûte  d'oxydation  qui  s'est  amalgamée  avec  le 
tissu  funéraire. 

BiBL.  :  Journal  d'entrée  du  Musée,  u"  10171. 

44070.  Disque  de  miroir.  —  Bronze.  —  Haut,  o  m.  2^6  mill.  (o  m.  od'i  mill. 

poui'  la  tige),  larg.  0  m.  227  mill. 

Légèrement  renflé  et  rigide  au  centre,  flexible  sur  les  bords;  contour  vaguement  cordi- 
forme,  c'est-à-dire  ayant  la  courbure  du  bord  plus  prononcée  que  celle  du  haut.  Il 
est  à  remarquer  <[ue  les  miroirs  de  ce  type  ont  la  tige  mince  et  longue  en  soie  de 
couteau.  Ici  la  tige  paraît  avoir  été  fondue  avec  le  disque. 

Technique  et  conservation.  Patine  vert  sombre,  poussiéreuse;  déchirure  du  bord  sur  un 

des  côtés. 


44071.   Disque  de  miroir. 


[jour  la  lige),  larg.  o  m.  192  mi 

iiiillllliëS 


Légèrement  renflé  et 
les  bords;  contour 
méro  précédent.  Tige  primitive 
par  une  autre  tige  rapportée 
de  deux  rivets  placés  côte  à 
marteau)  (fig.  7). 

Patine   vert    sombre    et    rouge, 

BiBL.  :  Maspero,  fiche  n"  2  83 y. 


MIROIRS.  33 

Bronze.  — Haut.  cm.  21  cent.  (0  m.  o38  mil!, 
épaiss.  0  m.  001  niill. 


rigide   au   centre,   flexible  sur 
du    même   type    que    le    nu- 
cassée  au  ras   du  disque,   et    remplacée 
sur  un  des  côtés  et  maintenue  au  moven 
côte  (sur  la  tête  de  la  tige   écrasée   au 

mate  et  poussiéreuse. 


44072.   Disque  de  miroir,  —  Bronze  ou  cuivre  jaune.  —  Haut.  0  m.  ig'y  miH. 
(o    m.    0^2    miil.  pour   la    tige),    larg.    0    m.    168    niill..    épaiss. 


o    m.   006   mill. 
612  grammes. 


sur   les  ailes,    0    m.    006    mill.    en   haut;    poids 


Légèrement  concave  au  centre  sur  les  deux  faces,  c'est-à-dire  plus  épais  à  la  périphérie 
qu'au  centre;  contour  du  même  type  que  les  deux  précédents.  Sans  ornement  ni 

inscription. 

Technioce  et  conservation.   Fondu  avec  sa  tige,  mince  et  longue.  Dépoli  et  rugueux, 
patine  jaune  sale,  sans  oxydation  verte. 


44073.  Miroir  fragmentaire,  consistant  en  un  disque  accompagné  de  la 
monture  métallique  du  manche.  —  Bronze.  —  Haut.  0  m.  19  cent. 
(0  m.  1 /i  cent,  pour  le  disque),  largeur  du  disque  o  m.  l'ib  mill., 
épaiss.  o  m.  006  mill.,  circonférence  à  la  base  du  chapeau  métallique 
o  m.  20  cent.;  poids  826  grammes.  —  Qournah  (pi.  XV). 

Le  disque,  très  épais,  plat  et  sans  ornement,  ménage  à  sa  partie  inférieure  un  ressaut 
conmie  transition  à  la  tige.  A  celle-ci  adhère  encore  une  calotte  également  en  bronze, 
de  forme  ovoïde  et  sans  ornement,  qui  servait  de  chapeau  ou  de  chapiteau  au 
manche;  dans  le  premier  cas,  la  partie  supérieure  du  manche  en  bois  ou  en  cuivre 
épousait  intérieurement  la  forme  de  cette  pièce  métallique;  dans  le  second  cas,  elle 
en  était  indépendante.  Le  manche  volumineux  du  miroir.  11°  /i/ioo/i ,  dont  la  panse 
a  plus  de  1  5  centimètres  de  circonférence ,  permet  d'admettre  la  première  hypo- 
thèse. 


ÏECHMOUE.   Le  disque  est  fondu  dans  l'alliage  spécial;  mais  le  cliapeau  est  également 
Calai,  du  Mutée,  n"  hltom.  ' 


3i  CATALOGUE  DU  MUSEE  DU  CAIRE. 

fondu  en  bronze  ordinaire.  A  l'intérieur  adhère  un  mastic  calcaire  tenace  qui 
assujettit  fortement  ensemble  les  deux  pièces.  Aucun  trou  de  cheville  ou  de  rivet 
dans  la  tige,  qui  probablement  s'enfonçait  entre  deux  coussinets  dans  le  manche  du 
bois  ou  d'une  autre  matière.  A  l'extérieur  le  chapeau  était  poli;  on  ne  trouve  aucune 
trace  d'un  pareil  travail  à  l'intérieur. 

Conservation.  Le  disque  est  recouvert  d'une  patine  noire  uniforme;  çà  et  là  de  minus- 
cules taches  d'oxydation  verte.  Par  contre,  le  chapeau  est  très  galeux  et  a,  d'un  côté, 
son  bord  rongé  jusqu'au  tiers  de  la  hauteur. 

BiBL.  :  Journal  (l'entrée  du  Musée,  n"  /i653. 


44074.  Disque  de  miroir.  —  Métal  rose(?).  —  Haut,  o  m.  281  mill. 
(0  m.  22  cent,  pour  la  tige  de  métal),  larg.  0  m.  2,3  cent,  (la  tige 
est  engagée  de  0  ni.  016  niill.  dans  le  distjuo),  épaisseur  au  bord 
0  m.  002  mill.;  poids  1  kilogr.  56  gr.  — Meir,  189^. 

Renflé  au  centre,  sans  ornement.  Sur  le  côté  face,  en  bas,  en  regard  de  la  tige, 
inscription  horizontale  d'un  tracé  à  la  pointe,  très  malhabile  et  donnant  le  nom  de 
la  princesse  qui  en  était  possesseur  : 


rAUhï), 


SIC 


Technique.   Fonte  dans  l'alliage  rose,  brasage  de  la  tige,  polissage,  argenture.  Aucun 
trou  de  rivet  dans  la  tige. 

Conservation.   L'argenture  n'a  laissé  (jue  de  rares  traces;  elle  devait  être  très  super- 
ficielle. Patine  jaspée  vert  et  rouge  sur  la  face;  croûte  d'oxydation  sur  le  revers. 

BiBL.  :  Journal  d'entrée  du  Musée,  n"  3o8i3. 


44075.  Disque  de  miroir.  —  Bronze.  —  Haut,  o  m.  262  mill.  (o  m.  0^2  mill. 
pour  la  tige),  larg.  o  m.  222  mill.,  épaiss.  0  m.  oo3  mill.;  poids 
1  kilogr.  lySgr.  —  Mit-Rahînèh,  1892. 

Renflé  au  centre,  principalement  sur  le  côté  face;  le  côté  revers  est  moins  bombé.  La 
comparaison  est  facile  à  faire  en  posant  successivement  chaque  côté  du  disque  sur 
une  table  absolument  plane.  Les  deux  côtés  sont  décorés  au  burin  d'une  bordure 
simulant  une  tresse  en  cordelette  ou  en  sparterie  indiquée  sommairement  par  deux 
cercles  concentriques  dans  lesquels  se  poursuit  un  double  jeu  de  hachures  en  sens 
inverse  (fig.  8).  En  regard  de  la  tige,  ce  tracé  s'interrompt  pour  faire  place  à  des  traits 


MIROIRS. 


35 


verlicaiix  imitant  une  ligature.  Des  deux  bouts  de  ce  lien  s'échappent,  comme  d'un 
nœud,  les  deux  extrémités  de  la  bordure  repassant  en  biais  sur  le  premier  dessin. 
Peut-être  faut-il  voir  là  le  souvenir  des  miroirs  bordés  en  réalité  d'une  lisière  nattée 


l-ig.  s. 

en  cordelettes  de  lin,  en  cuir  ou  en  fibres  de  papyrus.  Sur  la  face,  en  bas  et  par 
conséi[uent  au-dessus  de  la  ligature  sont  gravés  en  hiéroglyphes  les  titres  et  nom  de 
la  propriétaire  du  miroir  : 


li'-')t:m\WTi 


Technique.  Le  dis(jue  est  fondu  dans  l'alliage  spécial  (sonorité  argentine);  la  face  a  été 
soigneusement  polie  et  dorée;  le  revers  a  été  simplement  poli,  mais  on  y  remarque 
tout  un  travail  de  pointillé  exécuté  à  la  roulotte  (|ui  sable  la  surface  par  mou- 
vements ondulés  et  qui  n'a  de  raison  d'être  que  comme  préparation  pour  recevoir 
une  feuille  de  revêtement  en  or  ou  en  argent.  En  examinant  les  deux  faces  de  très 
près,  on  y  constate  des  joints  non  complètement  effacés  par  le  travail  du  polissage 
dans  le  prolongement  de  la  tige,  laquelle  avait  été  rapportée  et  brasée.  La  partie 
de  la  lige  ainsi  engagée  est  longue  de  2 G  millimètres.  Pas  de  trou  de  rivet  dans 
la  tige. 

CoNSEiiVATiOiN.  La  dorure  de  la  face  apparaît  par  intervalles  dans  les  éclipses  de  la 
patine  verte.  Légères  croûtes  de  vernis  de  momie  du  même  côté.  Sur  le  revers, 
patine  très  sombre,  uniforme. 

BiBi..  :  Jounml d'entrée  du  Musée,  n'  uooG.");  Viui-v,  Cnlaloffue,  tSga^n'SSi;  Maspero.  Guide,  igoS, 
p.  a4G,  n°  85i  ai  édil.  1906.  |i.  t'it,  mi'iiie  numéro. 

5. 


36  CATALOGUE  DU  MUSEE  DU  CAIRE. 

44076.  Disque  de  miroir,  muni  d'une  partie  de  la  monture.  —  Bronze.  —  Haut, 
o  m.  20  cent.,  larg.  o  m.  i85  mill.,  épaiss.  au  milieu  o  m.  oob  niiii.; 
poids  877  grammes.  —  Mît-Rahinèh,  fouilles  de  Daninos  pacha, 
1901  (pi.  XVII). 

Le  disque,  du  type  cordiforme,  légèrement  renflé  au  centre,  est  décoré  sur  le  revers 
d'une  scène  figurée  et  d'inscriptions;  la  face  est  recouvert'  d'une  gangue  épaisse,  à 
laquelle  adhèrent  par  place  les  débris  d'une  feuille  de  revêtement  en  argent  appar- 
tenant à  un  autre  objet  et  qui  s'est  amalgamée  au  miroir  sous  l'action  décomposante 
du  sol  :  cet  objet  est  d'ailleurs  facile  à  déterminer  pour  peu  (ju'on  examine  l'ensemble 
de  la  trouvaille  Daninos  dont  le  miroir  faisait  partie.  On  distingue  sur  ces  débris  le 
bas  d'une  robe  et  deux  pieds  posant  sur  une  natte;  d'une  scène  d'offrandes  ayant 
décoré  un  coffret  ou  tout  autre  petit  meuble,  et  qui  était  du  même  format  et  du 
même  bronze  que  le  Nil  porteur  d'offrandes  reproduit  dans  les  Annales  du  Service 
des  Antiquités,  t.  111,  pi.  I,  n°  4,  du  mémoire  Daressy,  p.  i3cj-i5o.  Ce  fragment 
de  placage  nous  prouve  que  quelques-uns  des  bronzes  de  la  trouvaille  de  Mît-Rabî- 
nèh,  peut-être  un  grand  nombre,  étaient  revêtus  d'argent. 

La  scène  du  revers  consiste  en  un  édicule  ou  naos  vu  de  face  avec  sa  perspective  de 
colonnettes,  de  colonnes  et  de  trois  corniches  superposées,   couronnées  par  une 

rangée  d'urœus  *    au-dessus  de  laquelle  est  gravé  le  disque  ailé,  flanqué  de  sa 

légende  ordmaire      ~^  plus  deux  signes  verticaux  qui  d'un  côté  sont  I      et  de 

l'autre  Tl.  Chacune  des  trois  corniches,  qui  sont  censées  représenter  une  enfilade  de 

trois  portes  est  décorée  du  disque  ailé  sans  légende.  Les  deux  colonnettes,  aux 
extrémités,  supportent  le  motif  de  couronnement  qui  forme  l'auvent  du  naos  et  par 
conséquent  sont  censées  être  à  un  pian  plus  avancé  que  les  deux  colonnes  qui 
viennent  ensuite  et  qui  sont  fasciculées  et  à  chapiteau  campandorme  surmonté  de 
têtes  d'Hâthor.  La  cella  qui  forme  l'arrière-plan  abrite  la  déesse  Maout  assise  avec  ses 
attributs  ordinaires;  devant  elle  est  un  autel  sur  lequel  sont  posés  un  pain  d'offrande 
et  des  fleurs;  de  l'autre  côté  de  l'autel  et  face  à  la  déesse,  se  tient  debout  une  femme 
présentant  des  deux  mains  un  miroir.  Tout  est  tellement  confondu  dans  ce  dessin  que 
l'un  des  bras  qui  élève  le  miroir  ressemble  au  manche  et  le  manche  lui-même,  avec 

son  extrémité  coudée,  à  un  bras  !  Légende  de  la  scène  :  (■ — >-)  I     |   "^  j 

De  chaque  côté,  l'édicule  est  flancjué  d'un  Des,  de  face,  et  au-dessus  du  dieu,  de 

l'œil  ^^  (les  deux  yeux  dans  le  même  sens).  Enfin,  une  légende  hiéroglyphi([ue 

de  deux  lignes  horizontales  remplit  le  bas  du  dis([ue  :  (-« — •)  il       ^ 


Tout  ce  décor,   figuré  et  épigraphique,  est  d'une  exécution    hâtive  et  grossière.   La 


MIROIRS.  37 

monture  consiste  en  un  ckapiteau  hiéracocéphale  sur  le  revers  et  hathorique  sur  la 
face  d'où  partent  des  cornes  très  prononcées  munies  d'une  glissière  dans  laquelle 
vient  se  sertir  la  moitié  inférieure  du  disque.  Sous  le  chapiteau  s'ouvre  une  mortaise 
dans  laquelle  s'engage  la  tige  du  disque. 

Technique.   Le  disque  fondu  et  décoré  au  burin.  La  lige  ou  soie  venait  regagner  la 
poignée  après  avoir  traversé  le  chapiteau. 

Conservation.  Patine  fauve,  tigrée  de  vert  sur  le  revers;  gangue  épaisse  sur  la  face; 
les  écaillures  de  cette  gangue  découvrent  la  surface  du  disque  en  bon  état. 

BiBL.  :  Journal  d'entrée  du  Musée,  n*  35 107:  G.  Daressy,  Une  trouvaille  de  bronzes  d  Mit  Rahinek, 
dans  les  Anmd.  du  Serv.  des  Ant.,  1.  III,  p.  iSg-iSo  el  pi.  II,  n°  5. 


44077.  Disque  de  miroir  fragmentaire,  muni  d'une  partie  de  sa  monture.  — 
Bronze.  —  Haut,  o  m.  -200  niill.,  largeur  mesurée  entre  les  deux 
extrémités  des  coins  de  la  monture  0  m.  188  mil!.,  épaisseur  au  milieu 
0  m.  003  mill.  5.  —  Mit-Raliinèh,  fouilles  de  Daninos,  1901 
(pi.  XVI). 

Le  disque,  du  mt'nie  type  que  le  numéro  précédent,  est  décoré,  sur  le  revers,  d'une 
scène  analogue  à  celle  (jui  a  été  décrite  ci-dessus;  on  y  relève  quelques  difTérences 
de  détails,  indépendamment  des  qualités  d'exécution.  Les  chapiteaux  des  deux 
colonnes  halhoriques  montent  jusqu'à  la  toiture  légère  qui  est  le  couronnement  de 
l'auvent,  ce  qui  n'est  pas  le  cas  dans  le  miroir  précédent.  De  même,  pas  de  disque 
ailé  ni  d'inscription  au-dessus  de  celte  toiture.  Par  contre,  au  lieu  de  trois  corniches, 
la  superposition  est  ici  de  cinq.  Dans  l'intérieur  de  la  celln,  la  scène  déjà  décrite. 


La  lét'ende  s'y  réduit  au  nom  de  Forante  .  Les  deux  Bès,  de  proportion 

tout  à  fait  réduite,  sont  perchés  chacun  siy  un  support;  celui  de  droite  est  presque 
invisible.  Aux  deux  extrémités  de  la  ligne  de  terre  sur  laquelle  est  posée  la  scène  est 
un  ibis.  Au-dessous,  légende  de  deux  lignes  horizontales  :  (•« — «) 


I    A»s«~A    I   *  ]      Il  ^w~.A    ,<   ji      1  C      3        "        Il  I   I  ..^-  -= 


I  I  I 


Le  chapiteau  de  la  monture  est  hathoricpie  sur  les  deux  faces. 

ThxiiMQUK.  La  même  <pie  dans  le  miroir  précédent.  Un  peu  plus  de  minutie  dans  le 
trait  de  la  gravure;  les  particularités  décoratives  de  la  prêtresse  sont  plus  nettes;  le 
troue  de  la  déesse  est  plus  détaillé.  A  cela  près,  la  main-d'œuvre  n'y  est  pas  très 
supérieure.  Les  têtes  d'Hàlhor  du  chapiteau  de  la  monture  n'ont  pas  l'inqjortance  de 
In  tête  d'Horus  dans  le  miroir  précédent. 


38  CATALOGUE  DU   MUSEE  DU  CAIRE. 

Conservation.  Le  disque  est  en  deux  fragments  (jui  se  subdivisent  eux-mêmes  en 
plusieurs  autres  recollés  entre  eux;  tel  (|uel,  il  est  encore  incomplet,  la  partie  man- 
quante, bien  (uie  formant  environ  un  cinquième  ou  un  sixième  de  la  surface  du 
disque,  n'alïecte  pas  sensililement  la  scène  représentée.  Patine  très  sombre,  scories 
qui  semblent  provenir  de  l'action  du  feu  du  cùté  de  la  face.  \  a-t-il  eu  incendie?  ou 
simplement  mise  au  feu  |)our  en  séparer  les  appbcations  de  métaux  précieux?  La 
disparition  de  l'argent  cpii  n'a  laissé  que  de  rares  traces  dans  la  trouvaille  de 
Daninos  donne  du  poids  à  cette  dernière  hypothèse. 

BiBL.  :  La  même  que  pour  le  n"  fxko'jQ. 


44078.  Disque  de  miroir.  —  Bronze.  —  Haut,  o  lu.  206  mill.  (o  m.  o.^G  mill. 
pour  la  tige),  larg-.  o  m.  iGo  mill.,  épaiss.  0  m.  oo3  mill.;  poids 
ûio  grammes.  —  Mit-Rahinèh,  fouilles  de  Daninos,  1901  (pi.  XVIII). 

Le  disque,  de  même  épaisseur  dans  toute  son  étendue  et  légèrement  concave  du  côté 
de  la  face  et  par  conséquent  convexe  de  la  même  quantité  du  côté  du  revers,  porte 
de  ce  côté  une  représentation  analogue  à  celles  des  deux  numéros  précédents.  Dans 
un  naos  llan(|ué  de  deux  colonnes  hathoriques,  qu'encadre  l'architecture  légère  de 
l'auvent,  et  dont  le  couronnement  comporte  une  superposition  de  trois  disques  ailés, 
plus  la  corniche  à  têtes  d'urœus ,  trône  la  déesse  Maout  avec  ses  attributs  habituels. 
De  l'autre  côté  de  l'ordinaire  table  d'offrandes,  posée  devant  la  déesse,  se  tient  une 
jeune  femme  dont  les  formes  très  accentuées  se  profilent  dans  la  transparence 
d'un  long  vêtement  à  franges;  elle  fait  l'offrande  du  miroir  à  manche  coudé. 

La  netteté  du  dessin,  à  défaut  de  la  correction,  rend  ce  disque  intéressant.  Il  est  curieux 
de  noter  que  dans  les  colonnes  hathoriques  du  type  campaniforme  à  fût  fascicule, 
les  petites  liges  surmontées  d'un  bouton  qui,  dans  la  structure  réelle  de  la  colonne, 
sont  insérées  symétriquement  dans  le  faisceau  des  tiges,  en  sont  ici  nettement 
séparées  en  vertu  de  la  formule  scripturale  du  dessin  égyptien  qui  donne  une  valeur 
autonome  au  détail  dans  toute  représentation.  De  cette  manière,  d'ailleurs,  les 
boutons  concourent  plus  efficacement  à  la  décoration. 

La  légende  de  la  scène  est  :   (- — >■)  ^m  1  ^^  (-• — ■)  A  T  ^  I     i  J  ■ 

La  dédicace  en  deux  lignes  est  :  (— )  3;  ^  P  ill^  ^  ^I  ^  f]  /^  ^  ^  P  ~  f 

Technique.   Le  disque  fondu  est  très  librement  gravé. 

Conservation.  Patine  noire  uniforme  sur  le  revers;  sur  la  face,  quelques  croûtes 
d'oxydation. 

BiBL.  :  Journal  d'entrée  du  Musée,  n'  35 107:  G.  Daressï,  o/).  cit.,  pi.  II,  n"  h. 


MIROIRS.  39 

44079.  Disque  de  miroir.  —  Bronze.  — Haut,  o  m.  22  cent.  (0  m.  o5  cent, 
pour  la  tige),  larg.  0  m.  178  mill.,  épaisseur  au  centre  0  m.  oo/i  mill. 
et  0  m.  oo3  mill.  sur  les  côtés;  poids  599  grammes.  —  Mit-Rahînèh, 
fouilles  de  Daninos,  1901  (pi.  XIX). 

Le  disque,  entièrement  plat  du  côté  de  ia  face,  est  renflé  au  milieu  sur  le  revers.  La 
représentation  qu'il  porte  de  ce  côté  est  d'un  meilleur  style  et  d'une  meilleure 
exécution  que  dans  les  miroirs  précédents.  L'édicule,  simplifié,  n'ayant  que  deux 
corniches  à  disques  solaires,  y  est,  de  ce  fait,  d'édielle  un  peu  plus  grande,  et  par 
suite,  la  scène  d'adoration  apparaît  très  nette.  La  déesse  a  pour  légende  :  (■ — >■) 

^^  .  L'orante,  aux  formes  indiquées  d'un  Irait  sûr,  dans  sa  robe,  réduite  à 

un  simple  contour,  s'avance,  le  corps  légèrement  incliné  vers  la  déesse,  le  sem 
très  arrondi,  la  tète,  forte  pour  le  corps,  comme  dans  la  réalité,  le  bras  gauche 
présentant  le  miroir,  l'autre  tournant  vers  Maout  la  paume  de  la  main  dans  l'altitude 
de  l'adoration.  Le  miroir,  dessiné  avec  autant  de  soin  que  le  reste,  est  intéressant  à 
observer  parce  (pi'on  y  trouve  l'exacte  notation  de  ses  parties  constitutives.  Ainsi, 
on  se  rend  compte  que  la  partie  coudée  avait  pour  but  de  le  poser  debout  sur 
une  table,  de  quel([uc  façon  qu'on  procédât  pour  cela;  en  outre,  le  dis(|ue  est 
représenté  enchâssé  à  sa  partie  inférieure  dans  une  monture  qui  rappelle  celle  des 
n"'  /4/1076  et  4/1077.  Il  n'est  peut-être  pas  téméraire  d'en  inférer  que  les  miroirs 
(le  la  série  de  Mit-Rabfnèh  avaient  des  manches  du  type  ici  représenté.  Les  deax 
colonnes  du  genre  halborique  qui  llanquent  le  naos,  ont  le  fût  aminci  au  sommet  et 
renflé  vers  le  bas,  sans  indication  de  fasciculage.  Les  chapiteaux  supportent  direc- 
tement la  toiture  horizontale,  ([ue  surmonte  ici  une  rangée  d'urœus  très  espacés. 
Pas  de  colonnettes  ni  d'auvent.  La  légende  dédicatoire  est  :  (■ — >■) 

Techmi.le.  Le  disque  est  fondu  et  soigneusement  poli,  11  est  recouvert  d'une  patine 
marron  très  sombre  (bronzes  japonais) qui  ne  parait  pas  accidentelle  et  l'on  peut  se 
demander  s'il  n'existait  pas  une  catégorie  de  miroirs  non  dorés,  ni  argentés,  mais 
pourvus  d'une  patine  polie  et  douée  du  pouvoir  réilécbissant.  La  gravure  du  revers 
est  faite  par  im  artiste  consommé  :  pas  d'hésitation  dans  le  tracé  qui  est  en  même 
temps  très  fin.  Là  où  le  trait  est  multiplié,  par  exemple  dans  les  plumes  des  ailes, 
dans  les  ornements  imbriqués  du  siège,  nulle  confusion.  Les  hiéroglyphes  sont 
détaillés. 


CoNSF.iiVATioN.    L'actiou   du  sol    ne   s"e>t   pas   fait    sentir   par   empâtemeni,    mais   p.i 
érosion.  Dans  les  endroits  intacts,  la  patine  est  très  luisante  et  réiléchissantc. 


RiBi,.  :  La  même  que  pour  !.•  nniinM-o  précédent. 


60  CATALOGUE  DU  MUSEE  DU  CAIRE. 

44080.  Disque  de  miroir.  —  Bronze  fourré  d'étain  ou  de  fer.  —  Haut. 
0  m.  i58  niill.,  larg.  o  m.  i63  miH.,  épaiss.  o  m.  002  niill.  5:  poids 
3oi  grammes.  —  Mît-Rahînèh,  fouilles  de  Daninos,  1901  (pi.  XX). 

Le  disque  entièrement  plat  est,  malgré  son  épaisseur  relative,  doué  d'une  certaine 
flexibilité  et  peut  se  redresser  à  la  main.  Il  est  en  même  temps,  d'une  légèreté  très 
sensible  comparativement  aux  autres.  La  représentation  du  revers  présente  les  varia- 
tions suivantes  :  L'édicule  est  surmonté  d'une  architrave  supportant  une  corniche 
au-dessus  de  laquelle  est  le  couronnement  ordinaire  des  urœus.  Par-dessus  tout,  est 
la  ligne  infléchie  de  la  toiture  reposant  à  ses  deux  extrémités  sur  deux  fines  colon- 
nettes  hathoriques  d'un  type  essentiellement  décoratif,  d'inégale  hauteur,  celle 
de  droite  supportant  la  partie  surbaissée  du  toit.  Ajoutons  que  ces  colonnes 
sont  flanquées  sur  le  côté,  à  mi -hauteur,  de  bouquets  analogues  aux  chapi- 
teaux, détail  qui  s'observe  sur  les  colonnes  réelles,  mais  d'autre  façon  qu'ici,  où 
nous  retrouvons  la  loi  ordinaire  du  dessin  égyptien,  relative  à  la  fonction  du  détail. 
Les  urœus  du  couronnement  forment  une  gamme  ascendante  de  gauche  à  droite 
de  manière  à  garnir  le  vide  inégal  compris  entre  le  toit  rampant  et  le  listel  horizontal 
de  la  corniche.  Celle-ci,  de  même  que  l'architrave,  est  meublée  d'un  disque  ailé. 

Celui  de  l'architrave  est  seul  muni  de  l'inscription  d'usage  :  (■< — ■)     H  I, 

mutilée  du  côté  droit.  La  déesse,  indépendamment  de  son  sceptre  j  tient  de  la 

même  main  (la  gauche),  une  fleur  de  lotus.  Sa  légende   est  :  (» — >-)  ^|à . 

Pas  de  table  d'ofîrande.  La  prêtresse,  qui  a  ici  les  traits  d'une  jeune  fille,  présente 
du  geste  accoutumé  le  miroir.  Quelques  particularités  sont  à  relever  dans  la  repré- 
sentation de  cet  objet  :  1"  le  disque  repose  dans  le  croissant  comme  dans  le  numéro 
précédent;  on  y  voit  en  outre,  tracé  d'une  façon  sommaire,  mais  reconnaissable,  un 
signe  rectangulaire  cpi  ne  peut  être  que  la  reproduction  de  la  scène  du  naos  qui 
décore  les  miroirs  de  cette  série;  9°  la  partie  verticale  du  manche  sommairement 
indiquée  se  ramène,  pour  qu'on  l'analyse  de  près,  à  une  colonnette  hathorique; 
3°  la  partie  horizontale  n'y  est  plus  le  retour  coudé  de  la  partie  verticale,  mais 
une  sorte  de  tablette,  ce  qui  confirme  l'opinion  que  nous  avons  là  un  dispositif 
desfiné  à  poser  droit  le  miroir.  Rien  de  plus  naturel  dans  le  cas  des  miroirs 
votifs  que  l'on  consacrait  à  la  déesse  Maout  et  qu'on  dressait  sur  la  banquette 
d'offrande  de  sa  chapelle.  L'orante  est  vêtue  d'une  robe  transparente,   plissée  et 

frangée.  Au-dessus  est  la  légende  :        \  |\  =î=*^ ^B^W'  P"^^  ^^^^  signes  O  O 

qui  peuvent  passer  pour  des  fleurs  posées  sur  sa  coifl^ure.  De  chaque  côté  de  Pédi- 
cule est  le  dieu  Dès,  de  face,  posant  sur  la  ligne  de  terre,  et  au-dessus,  régnant 
à  hauteur  de  la  toiture,  les  deux  yeux^^^^. 

La  légende  dédicatoire,  à  la  base,  est  ainsi  conçue  :  (m — *■)  *    fi  M    * 

°  '  to.  I  ^— ^  X  *    I    I    1 1 1   I   I 


MIROIRS.  49 

44099.  Gaine  de  miroir  fragmentaire.  — Vannerie.  — Haut,  o  ni.  i/iô  mill.. 
largeur  prise  de  la  bordure  du  haut  o  m.  20  cent.,  largeur  reconstituée 
0  m.  9. 1  ô  niill.  (pi.  XXIV). 

Elle  se  compose  de  deux  pièces  semi-circulaires  en  papyrus  tressé  de  brins  de  trois 
couleurs  :  jaune  ou  couleur  naturelle  de  la  fibre,  bleu  et  rouge.  Une  bordure  en 
cuir,  plate  en  haut,  en  boudin  sur  le  pourtour,  consolide  la  juxtaposition  des  deux 
pièces,  réunies  en  outre  par  une  couture  de  sac,  laissant  par  conséquent  ouverte  la 
partie  supérieure,  orifice  par  lequel  le  disque  du  miroir  était  enfoncé  dans  la  gaine, 
le  manche  en  l'air,  comme  le  représentent  de  nombreux  monuments. 

Technique.  On  a  procédé  comme  pour  une  natte.  Une  trame  faite  de  petites  baguettes 
plates  en  fibres  de  papyrus  est  couverte  en  sens  contraire  par  des  brins  en  fibres 
tordus  d'un  millimètre  au  plus;  une  partie  des  brins  étant  colorés,  comme  il  a  été 
dit,  en  rouge  et  en  bleu,  on  a  obtenu  des  alternances  de  tons  rouges  d'une  part  et 
bleus  sur  jaune  de  l'autre.  Puis  la  natte  a  été  découpée  suivant  le  modèle  voulu, 
avec  la  précaution  de  laisser  les  brins  assez  longs  pour  les  tresser  autour  d'une  fine 
armature  de  jonc  ou  de  bois  de  papyrus.  On  a  ensuite  cousu  en  surjet  cette  armature 
en  se  servant  d'une  fibre  végétale  très  souple.  Une  lanière  de  cuir  cousue  à  l'aiguille 
recouvre  ce  boudin.  En  haut,  on  a  simplement  usé,  pour  la  bordure,  d'une  double 
lanière  plate  d'un  centimètre  de  large,  formant  lisière  sur  le  bord  de  chaque  face. 

Conservation.  Un  des  côtés  a  perdu  fa  partie  supérieure  sur  une  hauteur  de  6  centi- 
mètres, mais  sa  bordure  circulaire,  quoique  bien  endommagée,  est  sufiisammenl 
conservée  pour  dévoiler  la  technique.  L'autre  côté  a  gardé  toute  sa  hauteur;  mais  la 
plus  grande  partie  de  la  bordure  a  disparu  et  la  pièce  est  presque  effrangée  tout 
autour.  Il  reste  cependant  environ  3  centimètres  et  demi  du  bord  supérieur,  qui 
manque  à  l'autre  pièce  et  grâce  à  cela  on  peut  reconstituer  l'objet  presque  en  entier. 
Il  faut  encore  y  ajouter,  en  se  basant  sur  les  représentations,  une  courroie  de 
suspension. 

BiBL.  :  I/olijel  porte  sur  une  e'iiquetle  le  nombre  i58  ou  i5o  (?). 


44100.  Deux  fragments  de  gaine  de  miroir.  —  Vannerie.  —  Hauteur  des  deux 
fragments  réunis  o  m.  12  cent.,  larg.  0  m.  91  cent.,  largeur 
reconstituée  o  ni.  2  i  ô  niill.  (pi.  XXIV). 

Ils  se  rajoutent  pour  former  le  côté  qui  reste  encore  très  incomplet,  d'une  gaim'  de 
miroir.  Décor  en  damier  coupé  par  deu.\  bandeaux  transversaux. 

Technique.  Même  technique  que  dans  le  numéro  précédent;  les  couleurs  vont  également 
par  trois  :  le  jaune  naturel  de  la  fibre,  le  rouge  britpie,  et  un  ton  noisette  ([ui  n'est 
autre  que  du  vert  décoloré. 

Catal.  du  Mutée ,  n°  4ioo  i .  7 


50  CATALOGUE  DU  MUSEE  DU  CAIRE. 


Conservation.  La  bordure  en  cuir  du  cintre  est  conservée  d'une  manière  pius  continue 
(jue  dans  le  numéro  précédent;  ceile  du  haut  a  disparu  avec  le  bord,  qu'il  faut 
suppléer  sur  une  hauteur  de  près  de  i?  centimètres  pour  reconstituer  la  surface 
complète  du  côté. 


44101.  Boîte  à  miroir.  —  Bols  et  ivoire.  —  Long,  o  m.  28  cent.  (0  m.  16  cent, 
pour  la  partie  tlu  manche),  largeur  de  Técrin  du  disque  0  m.  1  3  cent., 
haut,  (y  compris  le  couvercle)  0  m.  io5  niill..  épaisseur  du  couvercle 


0  m.  008  mill.  —  Deir  el-Bahari,  cercueil  de  la  reine  f  |^  ^ >f  =  J 
(pi.  XXIII). 

Sa  forme,  conçue  de  manière  à  emboîter  exactement  les  deux  parties  constitutives  du 
miroir,  comprend  un  corps  cylindricpe  et  un  prolongement  rectangulaire,  ayant  l'un 
et  l'autre  leurs  parois  verticales.  Le  couvercle,  simplement  posé  à  même,  est  plat 
et  n'a  pas  de  feuillure  ipii  le  maintienne  engagé'  dans  l'mtérieur  de  la  boîte;  mais 
la  présence  d'un  troude  pivot  à  l'une  des  extrémités,  et  d'un  bouton  de  prise  à  l'autre 
attestent  un  mode  de  fermeture  analogue  à  celui  des  boîtes  à  parfum,  où  le  couvercle 
se  meut  en  plan  liorizontal  autour  d'un  pivot.  L'intérieur  est  des  plus  rudimentaires. 
Le  bois  est  simplement  enduit  d'une  couche  de  stuc,  grossièrement  appliquée,  là  où 
l'on  attendrait  une  doublure  en  basane  ou  tout  au  moins  un  stucage  soigné.  Comme 
pour  le  coffret  de  l'Orient  musulman,  toute  la  richesse  de  la  décoration  a  été  réservée 
à  l'extérieur. 

BoUr.  —  Par  le  peu  (ju'il  en  reste,  on  constate  (jue  le  décor  se  composait  d'un  placage 
d'ivoire  sur  lequel  étaient  tracés  et  peints  les  ornements  floraux ,  très  simples  dans 
la  partie  rectangulaire,  plus  riches  dans  l'autre.  Le  motif  en  est  une  frise,  bordée, 
en  bas,  d'un  étroit  bandeau  décoré  en  dents  de  scie,  procédé  géométrique  employé 
ici  pour  schématiser  une  rangée  de  campanes  renversées.  Ces  campanes  sont  peintes 
alternativement  en  vert  et  en  rouge;  dans  les  intervalles,  un  rond  schématisant  par 
le  même  procédé,  une  baie  d'arbre  fruitier.  Toutes  les  baies  sont  rouges.  La  frise,  nue 
dans  la  partie  quadrangulaire,  était  remplie,  dans  l'autre,  d'un  motif  lotiforme 
consistant  dans  l'alternance  d'une  ombelle  épanouie  et  d'une  ombelle  entr'ouverte 
d'où  l'on  voit  pendre  la  tête  d'un  bouton.  Le  motif  est  renversé  :  les  bouquets  ont  la 
tête  en  bas. 

Couvi'rcle.  —  Le  dessous  présente  l'aspect  grossier  déjà  constaté  à  l'intérieur  de  la  boîte; 
de  plus,  le  stuc  qui  le  recouvre  est  ici  enduit  de  matière  momifiante.  Le  dessus,  par 
contre,  est  très  élégamment  décoré  et  c'est  précisément  là  qu'est  concentré  tout  l'in- 
térêt artistique  du  monument.  Le  motif  principal  est  une  figure  de  jeune  fille,  les 
motifs  secondaires  sont  des  arrangements  décoratifs  de  fleurs  et  d'oiseaux.  La  façon 
dont  ils  ont  été  combinés  est  très  ingénieuse.  Le  rectangle  correspondant  au  manche 
du  miroir  forme  un  panneau  qui  se  prolonge  jus([u'à  peu  près  le  milieu  de  la  partie 
circulaire  coupée  par  une  bande  écpialoriale  décoré  du  motif  (campanes  et  baies) 


MIROIRS.  51 

observé  sur  la  hoîlc.  Cette  coupure  forme  ainsi,  d'une  part,  un  tympan  semi-circulaire 
et,  d'autre  part,  deux  secteurs  de  cercle  de  chaque  côté  du  panneau.  Les  deux 
secteurs  sont  garnis  d'une  Heur  de  lotus  irradiant  ses  pétales,  en  rose  des  vents. 
Sur  le  tympan ,  s'épanouit ,  au  centre ,  un  liouquel  de  papyrus  |  f  vers  lequel  volette , 
de  chaque  côté,  un  canard  au  plumage  hariolé.  Un  nid  garni  de  trois  œufs, 
complète  l'arrangement  au-dessus  de  chacun  des  oiseaux.  Le  panneau  rectangulaire 
se  subdivise  en  un  tableau  principal,  au  centre  de  la  composition  et  un  panneau 
secondaire,  faisant  à  l'autre  extrémité  pendant,  par  sa  décoration,  au  tympan  ci- 
dessus  décrit  :  on  y  retrouve  en  effet,  mais  en  variante,  la  touffe  de  papyrus  et  les 
deux  canards.  La  touffe  est  ici  un  bouquet  de  cinq  campanes  haut  sur  tige,  et  les 
canards  volent,  la  tête  en  bas,  dans  des  directions  contraires. 
Le  tableau  paint  est  en  même  temps  le  principal  attrait  de  la  composition,  non  par  sa 
nouveauté,  car  le  sujet  en  estl'uii  des  plus  fré([uemment  représentés,  mais  par 
le  charme  et  la  délicatesse  de  l'exécution.  Une  jeune  tille,  nue,  parée  seulement  d'un 
collier  cl  de  bracelets  aux  poignets,  aux  bras,  aux  avant-bras  et  aux  chevilles, 
s'avance  tenant  de  la  main  gauche  le  long  rameau  qui  parait  être  l'une  des 
formes  du  bouquet  égyptien,  celle  même  qui  était  usitée  dans  les  rites  religieux, 
tandis  qu'elle  présente  de  la  main  droite  un  non  moins  bizarre  arrangement 
végétal,  en  forme  de  gousse  plus  renflée  à  la  base  et  très  amincie  et  infléchie  à 
l'autre  extrémité,  qui  se  termine  par  une  campane,  représentation  aussi  conven- 
tionnelle que  celle  du  | .  L'abondante  chevelure  de  la  jeune  égyptienne  est  cerclée 

par  un  bandeau  d'où  s'échappe  la  tresse  dislinclive  des  princes  et  des  princesses, 
rejetée  sur  l'épaule.  Sur  la  tête  s'épanouit  un  boucjuet  de  lotus.  De  la  chevelure  se 
détache  un  énorme  pendant  d'oreilles.  La  narine,  de  même  que  les  lèvres,  n'est  pas 
indiquée,  de  manière  à  laisser  au  profil  plus  de  délicatesse.  Le  pubis  est  accusé.  Le 
tout  est  bordé  de  l'ornemenl-lisière  habituel.  Sur  la  tranche,  court  un  lilet  d'ivoire 
entre  deux  filets  d'ébène. 
A  l'intérieur  de  la  boîte  est,  encore,  un  petit  disque  de  miroir  dépourvu  de  son  manche. 
Il  est  en  bronze,  mesure  o  m.  i-j5  mill.  de  long,  y  compris  les  2  centimètres 
de  la  tige,  sur  1  1  centimètres  de  large.  Son  épaisseur  n'est  pas  même  d'un  milli- 
mètre; il  est  plat,  rigide  et  ne  présente  aucune  autre  particularité. 

Teciimqie.  Le  corps  de  la  boîte,  en  bois  de  sycomore,  est  formé  d'une  planchette  de 
fond  découpée  à  la  forme  voulue,  et  de  planchettes  latérales  de  h  à  ô  millimètres 
d'épaisseur  assemblées  avec  de  la  colle  de  boyau.  Pour  la  partie  ronde  de  la  paroi , 
on  a  tendu  la  ou  les  planchettes  par  un  moyen  qui  ne  devait  pas  difl'ércr  de  ceux  de 
nos  jours.  La  partie  ligneuse  du  couvercle  est,  comme  le  fond  de  la  boîte,  une 
planchelle  uni(pie  de  5  millimètres  d'épaisseur,  découpée  suivant  le  contour  voulu. 

Le  placage  de  la  boite  donne  lieu  aux  observations  suivantes  :  le  seul  panneau  rectan- 
gulaire encore  en  place  montre  qu'on  a  eu  recours  à  une  lame  d'ivoire  pour  la  frise, 
qui  est  nue,  de  manière  à  ne  pas  altérer  par  les  joints  cet  aspect  uni,  tandis  (|u'on  a 
rapporté  des  pièces  pour  la  bordure  qui  est  décorée.  De  même  pour  le  corps  cylin- 
dri(|ue,    où   l'on  constate   encore   par  le  peu  qu'il   en   reste,   l'emploi  de  petites 


52 


CATALOGUE  DU  MUSEE  DU  CAIRE. 


placiuelles  trenviron  2  centimètres  de  large,  assemblées  en  douves  et  épousant  très 
convenablement  la  convexité  du  bois.  Dans  ia  bordure  de  celle  même  partie,  on  voit 
encore  en  place  un  fragment  de  ,")  centimètres  de  long  appliqué,  après  avoir  été 
courbé  par  un  procédé  industriel  probablement  très  simple,  l'action  de  l'eau.  Le 
placage  du  couvercle  a  réclamé  l'emploi  de  grands  morceaux  :  un  pour  le  tympan, 
un  autre  pour  le  tableau  central;  mais  ici,  avec  celte  inconséquence  constructive  que 
Ion  relève  à  tout  instant  dans  l'art  et  l'industrie  de  l'Ancienne  Egypte,  on  a  tiré 
partie  d'un  excédent  de  matière  pour  amorcer  l'un  des  secteurs  de  cercle,  celui  de 
droite,  complété  par  deux  morceaux  rajoutés  bout  à  bout;  l'autre  secteur  est  fait  de 
deux  pièces;  enfin  le  panneau  du  bas,  d'une  pièce.  Dans  le  panneau  central  dont 
il  vient  d'être  question,  deux  petites  pièces  rapportées  aux  angles  inférieurs, 
résultent  peut-être  d'un  raccommodage  antinue.  Les  trois  réglettes 
(pii  recouvrent  la  tranche,  sont  d'une  mar([ueterie  très  solide; 
elles  n'ont  joué  nulle  part,  reposant,  comme  le  reste,  sur  un  lit 
de  colle  très  tenace.  Le  dessin  a  été  partout  repassé  à  la  pointe. 
On  a  fait  ensuite  emploi  de  deux  tons,  dont  l'alternance  suifit  à 
donner  un  effet  assez  riche  à  la  décoration  :  l'ocre  jaune  et  le 
rouge  sombre;  les  parties  jaunes  sont,  par  endroits,  repiqués  de 
rouge.  Un  troisième  ton,  le  vert  malachite,  apparaît  dans  les 
lleurs  de  la  paroi  circulaire  de  la  boîte.  Ces  couleurs,  insolubles 
dans  l'eau  pure,  sont  résistantes  ;  elles  paraissent  fixées  à  l'aide  d'un 
mordant.  Le  tout  a  été  poli  après  coup. 


Conservation.  11  ne  reste  du  corps  primitif  de  la  boîte  que  la  partie  de  la  planchette 
du  fond,  et  le  côté  indiqué  ci-contre  où  le  pointillé  indi([ue  la  restauration  (fig.  10); 
mais  cela  suffit  pour  se  représenter  intégralement  le  décor,  car  un  côté  entier  de  la 
partie  quadrangulaire  et  le  commencement  de  la  partie  courbe  sont  encore  en 
place. 

Le  couvercle  est  heureusement  beaucoup  plus  intact.  Les  deux  brisures  qui  déparent  ia 
bordure,  à  droite,  dans  la  partie  circulaire  et  à  l'angle  du  panneau  reclangidaire 
sont  modernes  et  doivent  remonter  à  l'époque  de  la  trouvaille.  Dans  ces  deux 
brisures,  on  constate  aussi  deux  encoches  do  forme  régulière  enduites  de  substance 
momifiante  :  elles  correspondent  avec  des  mortaises  ménagées  dans  la  partie  de  la 
boîte.  Il  y  avait  donc  là  un  mode  de  fermeture  au  moyen  de  chevilles  plates  ou 
tenons  en  bois,  que  je  ne  considère  pas  comme  primitif,  mais  qui  a  été  employé  lors 
des  préparatifs  du  mobilier  funéraire,  pour  assujettir  le  couvercle. 

Il  est  difficile  de  dire  à  quel  point  les  couleurs  primitives  se  sont  modifiées  :  ce  qui 
paraît  certain,  c'est  que  le  rouge  sombre  a  tourné  au  Ijrun  très  foncé,  presque  au 
noir. 


BiBL.:  Journal  d'entrée  du  Muace .  n"'  26278  et  26279  •'^^''  '•'  menlion  :  'Trouvé  en  juin  1S86,  au 
moment  flu  dépouillement,  sur  la  poitrine  delà  reine  Honl-loui  (  XXI'  dynastie  h  ;  Calalogue ,  1892, 
n°  1209;  Calalogue,  1897,  même  numéro. 


MIROIRS.  53 

44192.   Moule  gabarit  pour  manche  de  miroir  ou  écrin  de  miroir.  —  Bois.  — 
honp-.  0  m.  3i3  mill..  lar^.  o  m.  it>5  mill.,  épaiss.  o  m.  oi  cent. 

—  Drah  Aboul-Neggah,  toinbeau  du  Mj^ "Si»^J        ■  janvier  i86o. 

Cet  objet  est  une  tablette  d'acacia  faite  de  deu\  lais  longitudinaux  assemblés  à  la  colle. 
On  y  a  {;ravé  ou  sculpté  en  creux  dans  la  moitié  inférieure,  un  manche  de  miroir  en 
forme  de    T  ,  mesurant  o  m.  i  i  cent,  de  long  et  o  m.  oi  cent,  de  profondeur  dans 

les  parties  les  plus  creuses.  Sur  l'un  des  côtés  de  l'espace  libre  sont  également  taillés 
deux  godets  coniques  ayant  à  la  partie  supérieure  aô  millimètres  de  diamètre  et  au 
fond  i5  millimèlres.  Ce  fond  qui  est  rapporté  est  uni.-  languette  du  même  bois, 
poussée  dans  une  glissière,  peut-être  en  vue  de  la  mobilité,  de  manière  à  pouvoir 
retirer  ou  rétablir  le  fond  des  godets  à  volonté.  Enfin,  particularité  à  noter,  toute  la 
moitié  supérieure  de  la  tablette  est  entièrement  unie.  Trois  trous  de  cheville  percés 
sur  les  côtés  (^uncn  haut  du  côté  droit,  deux  aux  deux  extrémités  de  l'un  des  petits 
côtés),  et  portant  encore  des  débris  de  cbevdle,  soni  à  négliger.  Ils  montrent  simple- 
ment (|ue  l'ustensile  a  été  fabriqué  avec  du  bois  ayant  eu  antérieurement  un  autre 
usage. 

Celte  tablette  a  pu  servir  de  creux  à  mouler,  moitié  par  moitié,  des  manches  de 
miroirs  en  matière  plastique,  en  fritte  sableuse  ou  terre  à  émailler;  elle  a  pu 
également  servir  de  matrice  à  battre  les  placages  d'or  ou  d'argent.  Les  godets  à 
paroi  évasée  jouaient-ils,  en  pareil  cas,  un  rôle  analogue  et  complémentaire?  11  est 
à  remarquer  que  leurs  deux  diamètres  ne  correspondent  ni  au  diamètre  du  collier, 
m  à  celui  de  la  partie  la  plus  renllée  du  bulbe,  ni  à  celui  du  manche  en  question. 
Peut-être  servaient-ils  à  broyer  ou  à  malaxer  les  poudres  colorantes  dont  se 
composait  l'émail.  Des  traces  de  bleu  y  adhèrent  encore.  Le  vide  de  la  partie  supé- 
rieure de  la  tablette,  qui  paraît  intentionnel,  devait,  en  pareil  cas,  servir  à  sup- 
porter le  disque  dans  l'opération  de  l'emmanchement. 

Autre  hypothèse.  Peut-être  l'objet  en  question  n'est-il  qu'une  sorte  d'écrin  destiné  à 
recevoir  un  miroir  et  constituer  aves  ses  deux  godets  un  petit  nécessaire  de  toilette 
réduit  à  sa  plus  simple  expression. 

BiBL.  :  Journal  d'entrée  du  Miisée,  n'  6162  ;  Maspero.  fiche  n°  3827  ;  Guide,  j883,  même  numéro, 
p.  111. 


INDEX  I. 

CONCORDANCE  DES  NUMÉROS. 


A.  JOURNAL  D'ENTREE  DU  MUSEE. 


202D 

2188 

2189 

2  2  33 

/i653 

/i()6/i 

6oi3 

Gi/ia 

10171 

10888 

Entre  1 390/1  et  i32o8(?) 

i854i  (?) 

18971   (?! 

2059/1 


2i53i .  .  . 

9/1887.  ■  • 
90153  (?V 
25i5/i  [1). 
25781  (?). 
26782 .  . . 
26978  ) 

2<>279i      ' 

97339  .  .  . 

28G75. . . 

987Ao(?). 
98859. . . 
2  9 1  3  () .  .  . 
2937/1.  .  . 

2y''i)0-  ■  • 
99770. . . 

3oo65 . . . 


3  0  9  .'i  2 


'i'i051 
/i'i055 
V1O57 
/i4067 
/1/1O73 
19508 
/i^OlH 
'l 'il  0-2 

vioey 

/i/iO/i/i 
'i'i06-2 
/l'JOOS 
/i'i029 
'l'iOn 
/i'i0l9 
/|'i0'i2 
/|/i010 
V1O53 
ViOtio 
V'i007 
'lAOOl 

/i/ilOl 

'i/i0/i3 
/.'i0/i5 
/i/i0-26 
'i'i03'i 
/i'i030 
Vi05-2 
'i'i()38 
'(/i005 
/i'i075 
^  'i/i()ll 
/  yi()13 


3o362 /4/i058 

V'i037 


Û007 1 

SoG/i/i /l'iO'iO 


.)0 


7^9 


/j'iOl'i 

3o8'i3 'i/i07'i 

3oS8G /i'i087 

30887 V.089 

3o888 'i'i093 

3o88y V1O9/4 

30933 'i'i082 

3093/1 'i'i083 

30936 /i'i088 

309G7 /•/1O/49 

30983 A/iO-23 

31098 'i'i033 

3i35i 'l'iOôO 

3i388 /i/iOI6 

31739 ^'AOU 

39857 à!i0'25 

3/1881 /i'iOGl 

3/,889 'i/i068 

3/i883 /i/iOo/i 

3/188/. 'l'joe/i 

35o6i V'.036 

35076 V'iOGO 

/i'i076 
.'i'i077 

35107 {'i'i078 

'1/1 07  9 
'i'i080 

35196  (?) 'i'i056 

3  (")  1 0  9 


V'i059 


>>()9  01 


'l'I 


OOC) 


3G8/19 'i'iOl5 


56 


CATALOGUE  DU  MUSEE  DU  CAIRE. 


B.     CATALOGUE  MARIETTE,    186^. 


P.  i59  (n"352) /i/j03-2 

P.  169  (n"  354) /i/4017 


P.  209  (sans  numéro). .    /i4018 
P.  22G  (n"  27) 19508 


P.  191  (n"  /175) /i/i03-2 

P.  191  (n"  A76J 44017 


CATALOGUE  MARIETTE,    1876. 

P.  o5i  (n"  836). 


19508 


D.  MASPERO,  FICHES. 


9760 44039 

2768 44044 

9791 44051 

2824 44004 

2835 44003 

2839 44071 

984o 44065 

2845 44067 

3o32 44002 

3169 44020 

3171 44009 


3i84 44019 

3i85 44042 

3999 44031 

3286 44022 

3287 44032 

3299 44027 

33oo 44018 

3326 44017 

3327 44102 

3628 19508 


E.  MASPERO,  GUIDE,   1883. 


P.  83  (n°  3698).. 

.  19508 

P.  ii5  (n"  2791).  . 

.  44051 

P.  110  (n°  3396).  . 

.  44017 

P.  33o  (n°  5260).  . 

.  44024 

P.  111  (n°3327).. 

.  44102 

F.  CATALOGUE  1892  (grÉBAUt). 


9791  (p.  i3o) 44051 

3987  (p.  i49) 44032 

33oo  (p.  i43) 44018 


3396  (p.  i43) 44017 

3698  (p.  125) 19508 

6601  (p.  79) 44035 


G.  CATALOGUE  1892  ALIAS  1895   (vIREy). 


846 44032 

85o 44018 

85i 44075 

859 44024 


1909 44101 

i354 44018 

Supplément,  R(p.36o).   44082  seq. 


MIROIRS. 


57 


H.    CATALOGUE  1897. 


1209 AHOl 

i354 ^4049 


i383 UO!il 

Mention  générale  (p.  3  5  6)  liàOS'2  seq. 


I.    MASPERO,  GUIDE  1902. 


8/16  (p.  168) /»/(032 

85o      —      44018 

910  (p.  169) 44035 


9/19  (p.  499) 19508 

i383  (p.  i65) 44047 

Mentiongénérale(p.4i8)  44082  seq. 


J.    MASPERO  (^ÉDITION  anglaise).,  1903- 


347  (p.  346) 44017 

85o       —      44018 

85i       —      44075 


915  (p.  947) 44048 

9i5èîs  —      44035 

i383  (p.  944) 44047 


K.  MASPERO  (ÉDITION  ANGLAISE).,   1906- 


847  (p.  93i) 44017 

85o   —   44018 

85i   —   44075 


859  (p.  23i). 
915  —  . 
9  1  5  61s  — 


19508 
44048 
44035 


INDEX  II. 


TYPES. 

Miroirs  à  manche  en  forme  de  J  :  44ooi-44oo9. 
Simulacre  de  miroir  du  même  type:  44oio. 
Manches  de  miroir  du  même  type  :  44oii-44oi3. 
Miroirs  À  manche  en  forme  de  J  :  ^i4oi4-/i4oi5. 
Manche  de  miroir  avec  chapiteau  à  volutes  :  44oi6. 
Miroir  à  manche  en  forme  de  ]  surmonté  de  la  tète  de  Bès  :  44017. 
Miroir  à  manche  en  forme  de  ]  ajouré  :  44oi8. 
Miroirs  à  manche  en  forme  de  'J'  :  44o  19-44096. 

Miroirs  à  manche  en  forme  de  *^  surmonté,  des  deux  côtés  du  chapiteau,  de  l'oiseau^ 
4  4  0  9  7  -  4  4  0  3  6 . 

Miroirs  à  manche  en  forme  de  "^  hathori([ue  :  44o39-44o35. 

Calai,  du  Mutée,  n°  iiooi .  8 


58 


CATALOGUE  DU  MUSEE  DU  CAIRE. 


Miroir  à  manche  en  forme  de  J  fragmentaire  :  /i/io36. 
Miroir  à  manche  en  forme  de  ^  :  /i/ioSy. 

Miroirs  à  manche  formé  par  une  figurine  de  femme  :  !ilio3S-hlioli3. 
Miroirs  à  manche  formé  par   une  figurine  de   femme  coiffée  du  chapiteau  /- 
/i/io46. 

Manche  de  miroir  en  forme  de  Bès  :  lilioh'j. 

Miroirs  à  manche  en  forme  de  "^  :  /i4o/i8-/i/io5o. 

Miroir   en  forme  de  feuille  de  lotus  :  /i/io5i. 

Disques  de  miroir  en  forme  de  ^  :  A4o5 2-/1/1062. 

Disques  de  miroir  en  forme  de  ^  :  A/io63-/i/io6c). 

Disques  de  miroir  en  forme  de  ^  :  hho']o-khoqi. 

Disque  de  miroir  avec  monture  métallique  :  /i/ioyS. 

Disques  de  miroir  avec  inscription  :  lihojh-hlioji. 

Disques  de  miroir  avec  figures  et  inscriptions  :  /i/ioy6-/i  A080. 

Simulacre  de  disque  :  /1/1081. 

Disques  et  fragments  de  monture  de  la  trouvaille  de  Dahshoùr  :  /i/io82-/i/iog8. 

Gaines  à  miroir  en  vannerie  :  /i/i 099-/1/1 100. 

Boîte  à  miroir  en  marqueterie  :  /i/i  1 01 . 

Moule  ou  nécessaire  de  miroir  :  /1/1102, 


:   /lAo/i/i- 


INDEX  III. 
PROVENANCES. 


Âbousîr  :  /i/iooo,  /t/io/i5,  4ùo52. 

Abydos  :   likoo'i  ("?),  44oo6,  hkod'],   4/io5i, 

4/io53(?),  i/ioBg,  /i/io65  (?). 
Akhmîm  :  /i4ooi,  hkoo-]['ï),  hko'iS. 
El-Amrali  :  /i/io23. 
Assioùt  :  /i/ioag,  /i/io63. 
Assouan  :  /i/io58. 
Berchèh  :  /i4o35,  /1/1060. 
Cheikh  Abd  el-()ournali  :  /1/1016. 

Dahshoùr  :  /1/1082-/1/1098. 

Deir    el-Bahari    :    /1/102/1,    /i/io35,     /i/io/i8, 

/i/io5o. 
Drah  Ahou  1-Neggah  :  19608,  /1/1019,  /i/io/i2, 

/1/1102. 
Éléphantine  :  /1/10G7. 
Gàdra  :  /i4oo5. 
Hawaret  el-Gourob  :  /i/io36. 


Kalioùn  :  6/1026  I  .'). 

Louqsor  :  àhok2. 

Maliasnèh  :  hkohi[1),  /i/io5/i,  /1/1061,  /1/109/1, 
/i'io68. 

Médinet  el-Goral)  (probablement  autre  appel- 
lation de  la  localité  dite  Hawaret  cl-Gorab)  : 
Ulioi  5. 

Meir  :  /1/107/1. 

Mît-Bahînèh  :  4/1075-/1/1080. 

Qaou  el-Kcbir  :  /i/ioi  1-/1/101 3. 

Qénèh  :  Mioko  (?). 

Qournah  :  /i/ioi2(?),  /i/ioi  8,  '1/1029  (?), /i/io3/i, 
/i/io55,  /1/1057,  /1/1062  (?),  /1/1073. 

El-Robaï  :  /i/io56(?). 

Saqqàrah  :  /i/ioi/i,  /1/1017,  khohh ,  /1/1069. 

Tht'bes  (sans  spécification)  :  /1/10/17. 

Thèbes  (Bibàn  el-Moloùk)  :  /lùoio. 


MIROIRS.  59 

INDEX  IV. 

NOMS  PROPRES. 


l"    NOMS  I1SSCRITS  SUR  LES  MIROIRS. 

_  *(.  f.  :  4Ao8o. 


CZIEI^r^"-/(z:):ao7.-      s:ï1"./-(+-tsi!):^^075. 

-3iTAP'"-/-^^o7(5.  ~:3iS^.??ii^  »•/••• '''^079. 

11°    iVOMS  DES  PROPRIÉTAIRES  DES  TOMBEAUX  D'OÙ  PROVIENNENT  LES  MIROIRS 
ET  NE  FIGURANT  PAS  SUR  LES  OBJETS. 


^liioi . 


K^;^,;,.  /,.  :  ',/io5o.  ^^f?'"-/'-  =  ''''oi?- 


MIROIRS.  ^^ 

Tecumque.  La  Ikxibililé  de  ce  disciue,  jointe  à  sa  légèreté  et  en  même  temps  à  son 
manque  de  sonorité,  donne  l'impression  d'un  objet  fourré.  Un  autre  détail,  facile  à 
observer  sur  la  l)ordure,  confirme  cette  impression;  sur  un  point,  le  bord  extrême, 
légèrement  détaché,  forme  une  boutonnière  qui  n'aurait  jamais  pu  se  produire  si  le 
métal  de  l'enveloppe  avait  fait  corps  avec  l'intérieur.  Il  faut  donc  supposer  qu'on  a 
coulé  dans  une  sorte  de  gousse  en  bronze,  argenté  ou  non.  un  noyau  d'étain  ou, 
au  contraire,  qu'on  a  revêtu  un  disque  de  fer  doux  d'une  feuille  de  bronze;  mais 
la  raatité  du  son  me  fait  tenir  pour  Télain.  Le  trait,  au  burin,  est  d'assez  bon  style. 
La  tige,  dont  il  ne  reste  que  des  adhérences,  était  soudée.  L'empâtement  grossier 
(ju'on  y  observe  est  le  fait  de  raccommodages. 

Conservation.  La  tige  manque.  Patine  brun  sombre  voisine  du  noir;  érosion  comme 
dans  le  miroir  précédent.  Sur  le  bord,  d'un  seul  côté,  petite  cassure  formant  bou- 
tonnière. 

RiBL.  :  La  même  que  dans  le  numéro  précédent. 

44081.  Petit    disque    de   miroir.    —    Argent.    —   Haut,     o    m.    061    mill. 

(0  m.  008  mill.  pour  la  tige),  larg.  0  m.  06  cent.,  épaiss.  un  demi- 
millimètre  environ:  poids  ik  grammes  (pi.  III). 

Cet  objet  qui  faisait  partie  d'un  simulacre  funéraire  ou  d'un  ex-voto  de  fondation 
d'éditice  est  découpé  dans  une  plaque  d'argent  mince,  mais  rigide,  et  parfaitement 
conservée,  bien  que  les  deux  faces  soient  ternies  par  l'oxydation.  A  la  tige  adhère 
encore  du  mastic  et  des  parcelles  d'or  en  feuille. 

44082.  Disque  de  miroir  muni  d'une  partie  de  sa  monture.  —  Argent  et  or.  — 

Haut.  0  m.  lacent,  (cm.  0  3  cent,  pour  la  tige),  larg.  o  m.  122  mill., 
épaiss.  o  m.  002  mill.,  largeur  de  la  plaque  de  garde  o  m.  06  cent.; 
poids  total  172  gT.  5.  —  Dahshoûr,  fouilles  de  M.  de  Morgan,  189^ 
(pi.  XXI). 


Il  est  plat  et  muni  de  la  pièce  de  recouvrement  de  la  garde  en  or  très  Oexible. 

Technique  et  conservation.  L'argent  contient  une  forte  proportion  de  cuivre,  ainsi 
qu'en  témoignent  les  einorescences  verdâtres  dont  le  disque  est  couvert  et  les  nom- 
breuses nodosités  galeuses  et  adhérences  de  scories  provenant  d'objets  en  argent 
enterrés  dans  le  même  sol.  La  pièce  de  garde  en  or  est  tordue  et  bosselée. 

B.BL.  :  Journal  d'entrée  du  Musée,  W  3o933;  Troucaille  de  Dahsehour,  u"  loi  ;  Fouilles  a  Dahchour, 
p  08  n°  20.  Ce  disque  ou  le  suivant  esl  montioauc  dans  Catalojue,  ,895  .  supplément,  p.  36o,  k. 
et  Cataloifuc,  .897,  p.  350.  Même  n.enlion  généralisée'pour  la  série  dans  Maspero,  Guide,  190a, 
p.  ii8. 

CataL  du  Musée,  n"  iùooi. 


ia  CATALOGUE  DU  MUSÉE  DU  CAIRE. 

44083.  Disque  de  miroir  muni  d'une  partie  de  sa  monture.  —  Argent  et  or.  — 

Hauteur  du  distjue  sans  l'accessoire  o  m.  i  i  5  mill.,  larg.  o  m.  i  28  mill., 
épaiss.  o  m.  003  mill.  5,  largeur  de  la  plaque  de  garde  o  m.  069  mill.; 
poids  total  333  grammes.  —  Dahshoùr,  fouilles  de  M.  de  Morgan, 
1896  (pi.  XXII). 

H  est  piat  et  muni  de  la  pièce  de  recouvrement  de  la  garde  en  or. 

Technique  et  conservation.  Même  technique  que  pour  le  précédent.  Au  disque  adhèrent 
des  scories  et  des  perles  provenant  de  la  décomposition  et  de  la  désagrégation 
d'ohjets  enterrés  dans  le  même  sol.  La  pièce  de  garde  en  or  est  bien  conservée.  Il 
y  adhère  des  paquets  de  mastic  et  dans  la  rainure  une  parcelle  de  bois  qui  témoigne 
que  le  squelette  était  en  bois  et  par  suite  la  poignée.  La  tige  métallique  est  brisée 
au  ras  de  la  garde. 

BiBL.  :  Journal  d'entrée  du  Musée,  n'  SogSi;  Trouvaille  de  Dalischour,  n°  loo:  Fouilles  à  Dahschour, 
p.  68,  n'  27. 

44084.  Disque  de  miroir  muni  d'une  partie  de  sa  monture.  —  Argent  et  électrum. 

—  Haut.  0  m.  i35  mill.  (o  m.  ofii  mill.  pour  la  tige),  larg. 
cm.  12  5  mill. ,  longueur  de  la  pièce  de  garde  0  m.  06  cent.  ;  poids  total 
2  56  grammes. — Dahshoùr,  fouilles  de  M.  de  Morgan,  189^  (pi.  XXI). 

Il  est  plat  et  muni  de  la  pièce  de  recouvrement  de  la  garde  en  électrum. 

Même  technique  que  pour  les  précédents.  Au  disque  adhère  encore,  parmi  les  scories,  les 
débris  de  toile  d'emmaillotement.  Oxydation  verte  due  à  la  présence  d'une  grande 
quantité  de  cuivre  dans  l'argent.  A  la  partie  supérieure  du  disque,  encoche  provenant 
d'un  éclatement  du  bord.  A  la  plaque  de  garniture  de  la  garde  adhère,  dans  l'ourlet 
du  rebord,  une  couche  notable  de  mastic. 

44085.  Disque  de  miroir  entièrement  scorifié.  —  Argent.  —  Haut,  environ 

o  m.  i5  cent.,  larg.  environ  o  m.  iG  cent.,  épaiss.  0  m.  002  mili. 

—  Dahshoùr,  fouilles  de  M.  de  Morgan.  189^. 

Tordu  et  ayant  les  contours  rongés,  il  est  informe.  On  peut  néanmoins  rétablir  sa 
hauteur,  son  diamètre  et  son  épaisseur. 

44086.  Garde  de  miroir.  —  Or.  — Longueur  de  l'arc  0  m.  102  mill.,  longueur 

de  la  corde  o  m.  082  mill.,  largeur  au  centre  0  m.  02 5  mill.,  épaiss. 
une  fraction  de  millimètre;  poids  i3  gr.  5.  —  Dahshoùr,  fouilles 
de  M.  de  Morgan,  1  896  (pi.  XXI;  l'objetestnumérotéparerreur /i4o^6). 

C'est  une  pièce  arquée ,   flexible ,  fondue  ou  découpée  dans  une  feuille  d'or  sur  un 


MIROIRS.  43 

patron  ayant  la  forme  dune  ellipse  très  allongée,  percée  en  son  milieu  d'une 
fente  et  ourlée  sur  tout  son  bord  de  manière  à  enchâsser  la  pièce  d'ivoire,  de 
pierre  dure  ou  de  verre  opacjue,  ou  même  de  bois  qui  le  complétait  et  qui  formait 
avec  la  tète  d'Hâthor  ou  de  lion  le  couronnement  du  manche.  La  fente  centrale 
correspondait  à  l'ouverture  de  la  mortaise  dans  laquelle  s'engageait  la  tige  du 
disque. 

Technique.  Le  métal,  mat  et  brut  au  revers,  est  bruni  à  la  surface.  Aucune  trace  de 
soudure.  11  est  possible  (jue  la  pièce  ait  été  fondue. 

Conservation.  Etat  intact.  A  l'intérieur  adhèrent  encore  des  traces  légères  de  mastic 
coloré  en  ocre  rouge  par  l'oxydation  de  l'or. 

BiBL.  :  Trouvaille  de  Dahschour,  11°  35:  Fouilles  à  Dahschour,  p.  67,  n°  aS. 

44087.  Pièce  de  chapiteau  de  manche  de  miroir.  —  Or,  argent,  quartz  et  pâtes 
d incrustation.  —  Haut,  o  m.  o3i  inill.,  larg.  0  m.  o34  mill.,  épaiss. 
o  m.  02  5  mill.;  poids  12  grammes.  —  Dahshoiir,  fouilles  de  M.  de 
Morgan,  189^  (pi.  XXII). 

Elle  représente  une  tête  de  lionne  à  double  face,  tronquée  au  niveau  de  la  gueule.  Le 
front,  les  oreilles,  les  sourcils,  les  yeux  et  les  naseaux  étaient  et  sont  encore  garnis 
de  pièces  d'incrustation.  La  racine  des  moustaches  autour  du  mulle  est  indiquée  au 
pointillé.  Sur  les  côtés,  une  dépression  dans  le  modelé  règne  à  la  ligne  de  jonction 
des  deux  faces.  Le  front  est  cintré ,  les  oreilles  minuscules  et  stylisées  en  forme  de 
cœur. 

Technique.  Orfèvrerie  fondue,  puis  traitée  au  repoussé,  le  métal  battu  en  feuille  très 
fine.  L'intérieur  est  poli ,  l'extérieur  mat.  Pas  d'autre  travail  de  ciselure  que  les  plis 
autour  des  naseaux,  formant  ici  deux  espèces  de  gousses  sablées  d'un  pointillé;  sou- 
dures invisibles.  Les  découpures  sont  dune  netteté  absolue;  les  extrémités  de  la  leuille 
d'or,  en  haut  et  en  bas,  dans  les  parties  repliées,  sont  simplement  ébarbées.  Les 
pièces  d'incrustation  encore  en  place  sont  :  les  sourcils  en  pâte  de  faux  lapis  avec 
des  tailles  régulières  d'une  grande  finesse;  les  yeux  d'une  vitre  de  verre  ou  de  quartz , 
arrondie  et  polie,  à  laquelle  adhère,  par  derrière,  pour  être  vue  en  transparence, 
une  parcelle  de  substance  blanche,  peut-être  de  l'ivoire,  figurant  la  cornée;  la 
prunelle  est  représentée  d'api-ès  le  procédé  ordinaire  :  l'iris  est  un  petit  cercle  de 
couleur  brune  peint  sur  la  cornée,  et  le  cristallin  un  point  gravé  en  creux  et  enduit 
de  noir.  L'œil  est  serti  dans  une  bordure  d'argent  enchâssée  dans  la  découpure. 
Cette  structure  renforcée  par  derrière  par  un  cordon  en  argent  qui  épouse  le  contour 
de  l'œil,  forme  dans  l'intérieur  de  la  tête,  surtout  dans  l'état  actuel  d'oxydation, 
une  nodosité  de  3  millimètres  d'épaisseur.  Les  narines  (il  en  reste  encore  une), 
étaient  de  petites  parcelles  de  pâte  de  verre  opa(jue,  bleu  lapis,  découpées  en  forme 
de  graine  de  fève,  polies  à  la  surface  visible,  brutes  et  mates  à  l'intérieur  où  elles 
s'enfonçaii'iit  d'un  millimètre.   Le  dedans  de  la  tête  est  encore  tapissé  d'un  enduit 

6. 


Uh  CATALOGUE  DU  MUSÉE  DU  CAIRE. 

jaune  très  cliiir,  pulvérulent,  restes  du  mastic  qui  non  seulement  avait  pour  but  de 
fourrer  ce  travail  fragile,  mais  encore  de  mamtenir  la  liaison  de  la  tige  du  dis(jue 
et  du  tenon  de  la  poignée. 

Conservation.  La  partie  métallique  est  intacte;  patine  rougeâtre  très  friable.  La  mon- 
ture d'argent  des  yeux  est  couverte  de  croûtes  d'oxydation  et  d'elilorescences  blan- 
châtres. Les  pièces  d'incrustation  entièrement  manquantes  sur  les  deux  faces  sont 
celles  du  front,  des  oreilles,  des  deux  sourcils  et  des  deux  narines  d'une  face,  plus 
une  narine  de  l'autre;  il  en  reste  à  l'état  fragmentaire  sur  les  deux  sourcils  de  l'autre 
face. 

BiBL.  :  Journal  d'entrée  du  Musée,  u'  3o886;  Trouvaille  de  Dahschour,  n°  30;  Fouilles  à  Dahschour, 
p.  67,  n°  21  et  fig.  189. 

44088.  Pièce  de  chapiteau  de  manche  de  miroir.  —  Or,  argent,  quartz  et  pâtes 

d'incrustation.  —  Haut,  o  m.  02 4  mil!.,  larg.  0  m.  027  mill.,  épaiss. 
0  m.  019  mil!.;  poids  4  gr.  5o.  —  Dahshoûr,  fouilles  de  M.  de 
Morgan,  189^1  (pi.  XXII). 

Elle  représente  une  tête  de  lionne  conforme  au  style  ci-dessus  décrit,  d'un  travail  un 
peu  plus  sommaire  et  d'une  conservation  moins  bonne.  Le  modelé  en  est  très  sim- 
plifié, la  ciselure  réduite  à  un  pointillé.  Les  découpures  destinées  à  recevoir  les 
pièces  d'incrustation  ne  sont  pas  régulières. 

Pour  la  technique,  se  rapporter  à  ce  qui  vient  d'être  dit. 

Conservation.  Le  métal  porte  des  déchirures  sur  l'une  des  faces  (oreille  et  œil  gauche); 
il  est  couvert  d'elilorescences  blanchâtres  produites  par  la  décomposition  de  l'argent 
qui  sertit  les  yeux.  Un  de  ces  yeux  est  complètement  dégarni,  les  trois  autres  ont 
leurs  pièces  d'incrustation  réduites  à  des  croûtes  informes.  Les  oreilles,  le  front  et 
les  narines  sont  vides. 

BiBL.  :  Journal  d'entrée  du  Musée,  n°  SogSô;  Trouvaille  de  Dahschour,  n°  io3;  Fouilles  à  Dahschour, 
p.  C7,  n°  22. 

44089.  Pièce  de  chapiteau  de  manche  de  miroir.  —  Or,  argent,  quartz  et  pâtes 

d'incrustation.  —  Haut.  0  m.  o^k  mill.  (0  m.  023  mill.  pour  la 
tête),  largeur  mesurée  des  deu^c  extrémités  des  oreilles  0  m.  o5  cent., 
épaiss.  0  m.  02 5  mill.:  poids  36  grammes.  —  Dahshoûr,  fouilles  de 
M.  de  Morgan,  189^  (pi.  XXII). 

Elle  représente  une  double  tète  d'Hâthor  à  oreilles  de  vache.  Pour  obtenir  un  motif  bas 
et  évasé,  on  a  pris  le  masque  sans  front  ni  menton,  la  section  du  haut  arquée, 
épousant  la  courbure  des  sourcils,  celle  du  bas  plane,  de  manière  à  poser  sur  la 
virole.  Les  oreilles  lines  et  joliment  repliées  sont  très  dégagées  de  la  tête;  l'intérieur 


MIROIRS.  45 

en  est  complèleiiicnt  rofouiHc  ul  perforé  et  l'on  y  aperçoit  des  {jouîtes  ligées  de  mastic 
blanc  coulô  pour  assujettir  l'assemblajje.  Les  yeux  sont  faits  à  la  manière  des  yeux 
de  statues  :  contour  en  argent,  cornée  en  ivoire,  prunelle  en  quartz  derrière  lequel 
transparait  le  petil  trou  de  la  pupille  placé  dans  le  fond.  Les  sourcils  étaient  en  pâte 
de  verre  couleur  lapis.  De  la  tète,  encore  garnie  de  son  mastic,  émerge,  par  en  haut, 
un  morceau  de  métal  scorifié  et  complètement  informe;  c'est  la  tige  du  disque, 
enveloppée  encore  d'une  substance  très  friable  qui  est  aussi  du  mastic  maculé  par 
l'oxydation  de  la  pièce  de  métal  avec  laquelle  d  était  en  contact.  Du  côté  opposé,  à 
la  section  du  menton,  on  voit  encore,  engagé  dans  la  douille,  ici  pres([ue  carrée, 
l'extrémité  de  la  lige  qui  parait  être  en  argent  et  de  chaque  côté  des  débris  ligneux 
qui  sont  les  deux  lamelles  ou  dents  du  tenon  aménagé  au  sommet  de  la  poignée, 
entre  lesquelles  venait  s'engager  la  lige. 

Teciiniouk.  Ici,  l'épaisseur  de  l'or  est  d'un  fort  demi-millimètre;  d'où  sa  rigidité  et  son 
poids.  Les  deux  faces  (moins  les  oreilles)  ont  été  fondues  séparément:  elles  ont 
été  ensuite  soudées  partie  par  partie  :  les  lignes  de  jonction,  quoique  d'une  extrême 
finesse,  sont  très  apparentes,  principalement  à  la  réunion  des  deux  faces.  La  délica- 
tesse du  modelé  a  été  parachevée  par  un  travail  de  ciselure  exempt  de  mièvrerie, 
l'effet  recherché  étant  principalement  dans  la  pureté  du  poli.  Les  yeux  n'offrent  rien 
de  particulier  au  point  de  vue  de  la  technique.  Le  mastic  employé  réclamerait  une 
analyse',  il  est  blanc,  d'un  grain  extrêmement  fin  et  blanchit  les  doigts  comme  de  la 
craie.  L'oxydation  gris  ardoise  qui  le  recouvre  par  place  témoigne  que  le  disque  du 
miroir  était  en  argent. 

Conservation.  L'orfèvrerie  est  intacte.  La  monture  en  argent  des  yeux  est  presque 
informe.  Les  pâles  d'incrustation  des  sourcils,  tombées,  ont  laissé  une  poudre 
bleuâtre  au  fond  de  leurs  canaux. 

BiBL.  :  Journal  d'entrée  du  Musée,  n'  30887;  Troucaille  de  Dahschour,  11°  .Sy:  Fouilles  à  Dahschour, 
p.  67,  n'  ai. 


44090.  Collier  de  manche  de  miroir.  —  Or  et  argcnl.  —  Haut,  o  ni.  oi  cent., 
(Jiam.  o  ni.  oai  mil!.,  poids  16  prainnios.  —  Dalislioùr,  l'ouiUes  de 
M.  de  Morgan,  189/1  (pi.  XXII). 

Le  motif  filigrane  consiste  dans  l'alternance  d'un  filet  lisse  très  menu  (d'une  fraction 
de  millimètre)  avec  deux  iilels  granulés,  le  tout  enroulé  autour  d'une  douille  en 
argent.  Ce  motif  se  répète  huit  fois. 

Thciinkiih:.  La  douille,  |)arl'ailemi'nt  cylindriipie,  est  une  feuille  d'argent  d'une  extrême 
ténuité,  à  latpielle  adhèrent  intérieurement  qualre  petites  pièces  de  renforcement  sou- 
dées à  égale  distance  et  destinées  à  guider  autant  de  rainures  gravées  dans  le  bout 
de  la  poignée  (\m  v  était  engagé  et,  par  suite,  à  empêcher  la  rotation  de  la  douille 
autour  de  ce  bout.  Celle  dis|)ositiou  ingénieuse  n'existe  dans  aucun  autre  miroir 
de  la  collection.  Plus  ingénieux  encore  est  le  procédé  employé  pour  le  revêtement 


A6 


CATALOGUE  DU  MUSEE  DU  CAIRE. 

filigrane   qui,    en  réalité,   n'est  que  filigranifornie.  Chacun  des  filets  n'est  autre 

chose  que  la  tranche  extérieure  d'une  bague,  ou  rondelle 
d'un  tiers  de  millimètre  d'épaisseur  (fig.  g).  Les  unes  ont  le 
bord  uni,  les  autres  ont  le  bord  dentelé  de  festons  minuscules 
(deux  par  millimètre).  La  largeur  du  ruban  dont  se  com- 
pose chaque  rondelle  étant  de  a  millimètres,  le  revêtement 
en  or  ainsi  formé  par  leur  superposition  constitue  une  pièce 
de  montage  solide. 


Fig-  9- 


Conservation.   Or  intact;  argent  gravement  oxydé. 

BiBL.  :  Trouvaille  de  Dahschour,  ii°  79  ou  80;  Fouilles  à  Dahschour,  p.  67,  n°  ai  (  2*J  attribue  ce  collier 
au  même  manche  de  miroir  que  le  chapiteau  n'  iioSg. 


44091.  Collier  de  manche  de  miroir.  —  Or.  —  Haut,  o  m.  007  mil!.,  diam. 

0  m.  018   mill.;   poids  8  gr.  o5.   —  Dahshoûr,  fouilles  de  M.   de 
Morgan,  189/1  (pi.  XXII). 

Même  type  et  même  structure  que  le  numéro  précédent  avec  les  différences  suivantes  : 
la  douille  est  une  feuille  d'or  pâle  ou  d'électron  sans  contreforts  intérieurs,  l'alter- 
nance des  rondelles  est  d'une  rondelle  lisse,  d'un  millimètre  de  hauteur,  et  d'une 

'  rondelle  dentelée  d'un  demi-millimètre.  On  en  compte  cinq  lisses  et  quatre  dentelées, 
l'épaisseur  des  rondelles  est  d'un  millimètre. 

Technique.  Aucune  particularité  nouvelle. 

CoNSEBVATioN.  Etat  intact. 

BiBL.  :  Troumille  de  Dahschour,  n°  79  ou  80. 

44092.  Autre  bague  ayant  pu  servir  de  collier  de  manche  de  miroir.  —  Or.  — 

Haut.  0  m.  007  niill.,  diam.  o  m.  018  mill.;  poids  1  gramme.  — 
Dahshoûr,  fouilles  de  M.  de  Morgan,  189^1  (pi.  XXII). 

C'est  une  lame  d'or  décorée  en  creux  de  trois  filets,  simulant  quatre  anneaux  super- 
posés. L'épaisseur  de  la  feuille  est  peut-être  d'un  dixième  de  millimètre. 

Technique.   La  soudure  est  visible.  Le  métal  débordant  est  rabattu  et  ébarbé. 

Conservation.  Etat  intact. 


44093.  Ornement  de  base  de  manche  de  miroir,  —  Or  et  pierres  d'incrustation. 
—  Haut.  0  in.  022  mill.,  diam.  0  m.  o3  cent.;  poids  12  gr.  5o.  — 
Dahshoûr,  fouilles  de  M.  de  Morgan,  1896  (pi.  XXII). 

Il  se  compose  des  huit  sépales  entourant,  à  la  base,  le  bulbe  de  la  tige  papyriforme.  Ce 


MIROIRS.  47 

sont  huit  petites  cellules  ogivales  dressées  en  rose  des  vents  sur  le  bord  d'une  table 
ronde  de  i  i  millimètres  de  diamètre,  quatre  principales  et  quatre  entre-deux, 
ces  dernières  plus  étroites  et  ayant  la  pointe  plus  aiguë.  Les  quatre  sépales  prin- 
cipaux sont  garnis  de  cornaline  et  de  lapis,  la  cornaline  découpée  en  chevron  sur 
le  bord,  le  lapis  au  centre,  les  quatre  intermédiaires  étant  garnis  en  bordure  de 
malachite  et  probablement  aussi  de  lapis  au  centre,  bien  que  la  planche  XX  des 
Fouilles  ù  Dalisclioiir  ail  reproduit  conjecturalemenl  la  cornaline.  La  profondeur  des 
cellules  va  de  h  à  3  millimètres.  Leurs  cloisons  latérales  s'engageaient  dans  des 
rainures  de  même  forme  irradiant  autour  de  la  partie  du  manche  (jui  y  était 
enfoncée. 

Technique.  Les  cellules,  dont  les  cloisons  ont  un  demi-millimètre  d'épaisseur,  ont 
été  fondues  séparément,  puis  soudées  entre  elles  et  sur  la  tablette,  qui  est  un  bouton 
d'or  plat  un  peu  moins  épais.  Les  pièces  d'incrustation ,  taillées  géométriquement  à 
la  demande  et  polies  du  côté  extérieur,  sont  maintenues  dans  les  cellules  sur  un  lit 
épais  de  mastic.  Ce  travail  d'incrustation  a  été  fait  en  dernier  lieu,  la  pièce  d'applique 
encore  à  l'état  de  carcasse,  ayant  été  mise  en  place  à  la  base  du  manche.  11  est  aisé 
de  s'en  rendre  compte  à  la  présence  d'une  petite  cheville  de  bronze  encore  intacte 
et  de  la  trace  de  quatre  autres  encore  visibles  sur  le  revers  et  d'autant  de  cellules. 
Or,  ces  chevilles,  qui  avaient  pour  but  de  fixer  celte  monture  en  or  à  la  base  du 
manche  (en  bois  ou  en  ivoire),  n'ont  pu  être  enfoncées  qu'avant  le  travail  de 
mosaïque.  L'intérieur  de  la  cuvette  formée  par  la  réunion  des  sépales  est  enduit  d'un 
mastic  épais,  solide,  auquel  n'adhère  plus  aucune  trace  de  la  matière  du  manche. 
Les  débris  rassemblés  dans  la  tète  d'Hàthor,  qui  faisait  probablement  partie  du 
même  objet,  donnent  à  supposer  que  c'était  du  bois;  mais  il  faut  aussi  admettre  le 
cas  où  le  bois  était  seulement  réservé  à  la  partie  de  la  virole;  le  reste,  c'est-à-dire  la 
partie  principale  du  manche,  étant  en  ivoire. 

Conservation.  Le  métal  est  intact.  La  mosaïijue  est  en  grande  partie  détruite;  un  seul 
des  quatre  grands  lobes  est  intact;  un  autre  a  sa  cornaline  cassée  en  deux  endroits; 
les  lobes  intermédiaires  sont  tous  dégarnis,  à  l'exception  d'un  seul  qui  a  gardé  sa 
pièce  de  bordure  en  malaciiite. 

BiBL.  :  Journal  d'entrée  du  Musée,  a°  3o888;  Fouilles  «  Dahschour,  p.  O7,  n"  ik  [Z°)  et  pi.  XX 
allribue  cet  ornement  au  raèine  manche  de  miroii-  que  le  chapiteau  u"  kho8<j. 


44094.  Ornement  de  base  de  manche  de  miroir.  —  Or.  —  Haut.  0  m.  o3 1  mill. , 
(liaiiiètru  de  la  base  o  m.  01."]  inill.:  poids  10  gr.  5.  —  Dahshoûr, 
fouilles  de  M.  de  Morgan,  i8(ji  (pi.  XXllj. 

Cet  ornement,  composé  de  huit  sépales,  est  découpé  dans  une  feuille  d'or  épaisse  d'un 
demi-millimètre.  L;i  décoration  géométrique  y  a  donné  lieu  à  un  travail  de  ciselure 
d'une  extrême  finesse.  Dans  chacjue  sépale,  les  chevrons,  au  nombre  de  trois,  sont 


48  CATALOGUE  DU  MUSÉE  DU  CAIRE. 

faits  chacun  d'un  doultle  filet,  et  le  champ,  entre  chacun  deux,  est  modelé  avec  une 
perfection  extrême.  Le  fond  est  formé  d'une  tahlette  ronde  absolument  plane. 

BiBL.  :  Vraisembial)lcnient  Journal  d'entrée  du  Musée,  n'  SoSSg:  Trouonille  de  Dalischour.  n'  38: 
Fouilles  à  Dalischour,  p.  67,  n"  21,  rattaché  au  même  manclie  de  miroir  que  le  chapiteau  11°  66087. 


44095.  Ornement  de  base  de  manche  de  miroir.  — Or.  — Haut,  o  m.  oa  i  mill., 
diamètre  de  la  base  o  m.  oi3  mil!.;  poids  h  grammes.  —  Dahshoûr, 
fouilles  de  M.  de  Morgan,  1896  (pi.  XXll). 

Il  est  semblable  au  précédent,  aux  dniiensions  près;  la  feuille  d'or  étant  ici  moins 
ténue,  il  en  résulte  que  la  pièce  n'est  ni  déformée  ni  désoudée,  et  qu'elle  a  encore  sa 
base. 


44096.  Ornement  de  base  de  manche  de  miroir.  —  Or.  —  Haut.  0  m.  0  9  /i  mill. , 
diamètre  de  la  base  o  m.  oi3  mill.;  poids  3  grammes.  —  Dahshoûr, 
fouilles  de  M.  de  Morgan,  189 4  (pi.  XII). 

Il  est  semblable  au  précédent  et  dans  le  même  état  de  conservation.  La  feuille  d'or 
amincie  comme  dans  le  n°  hk(n^U. 


44097.  Ornement  de  base  de  manche  de  miroir.  —  Or.  —  Haut,  o  m.  0 1  cent. , 

diamètre  à  la  base  0  m.  02 3  mill.,  poids  3  grammes.  —  Dahshoûr, 
fouilles  de  M.  de  Morgan,  189^  (pi.  XXH). 

C'est  une  déformation  du  type.  Les  sépales  sont  découpés  en  dents  de  scie  égales  et 
très  basses.  Néanmoins,  pour  accuser  l'alternance,  on  a  gravé  trois  chevrons  sur 
une  série  et  deux  dans  l'autre.  Le  fond  manque. 

44098.  Ornement  de  base  de  manche  de  miroir.  —  Or.  —  Haut,  o  m.  o33  mill., 

poids   1   gr.   5o.  —  Dahshoûr,    fouilles   de  M.    de  Morgan,   189^ 
(pi.  XXH). 

Il  est  découpé  dans  une  feuille  d'or  épaisse  d'une  infime  fraction  de  millimètre  et  par 
conséquent  n'a  aucune  fixité.  Le  fond  est  tombé  et  une  complète  déchirure  sur  le 
côté  permet  à  l'ornement  de  se  dérouler. 

BiBi,.  :  Fouilles  à  Dahschour,  p.  68,  n"  28. 


ERRATA  ET  ADDENDA. 


Paf;e     5,  ligne  g,  supprime:  :  (pi.  XXV). 

6 ,  ligne  'jS  ,  ajoulei  à  la  hihU(i(rraphw  :  Guroh ,  jjy  Loal ,  publié  à  la  suile  do  Saippinih  MasUilitis, 
by  Miss  A.  iMurray,  Egijptian  Fh'senrch  Account,  t  90/1 ,  pi.  IV.  o5A. 
32,  ligne  li,  au  lieu  de  :  Bronze,  lisez  :  Cuivre. 
53,  après  la  ligne  3,  ajoutez  :  (pi.  XXV). 
58,  dans  la  liste  dos  Provenances .  au  mol  Maliasnéli,  au  lieu  de  :  /i/i()()6,  lisez  :  hlioGU. 

En  outre,  ([uelques  fautes  d'impression    dans   la    notation  en  uiilliinrlros  d('    l'épaisseur   des 
disques  el  corrigées,  du  reste,  dans  les  tal)leaux  des  dimensions  que  contient  Ylntroduction  : 

.Miroir  hllOU ,  épaisseur  du  disque 1  mill.   5 

_     /,',033                —                5  mill. 

—  /i'i05:2                —                Q  mill. 

—  4i056                —                '1  mill.  ^ 

_     /,Zi060                —                1  raiil.  5 

et 

Miroir  'j'i()7'i,  hauteur  de  la  lige aa  mill. 

Planche  XXV,  n"  de  l'objet  représenté  6/1 102  et  non  ùùoia. 


8* 


TABLE  DES  MATIERES. 


Introduction i 

Miroirs  en  verre  ctauié i 

Métaux  ein[)lo\és  pour  les  miroirs i 

Matières  emplovéos  pour  les  mauclies ii 

\oms  égyptiens  du  miroir ii 

Miroirs  circulaires m 

Miroirs  solaires m 

Miroirs  cordiforuies iv 

Miroirs  plans v 

Miroirs  convexes v 

Miroirs  concaves vu 

Miroirs  combinés vin 

Tige  du  disque viu 

Métaux  des  disques  :  Cuivre ix 

Bronze x 

Métal  rose x 

.Métaux  précieux xi 

Tedinique  :  Disques xii 

Tiges xii 

Retouches,  polissage  et  ciselure xii 

Patine xin 

Métal  fouiré \m 

Dimensions xiii 

Les  manches  :  Généralités xv 

Manche  en  forme  de  j \\  ni 

Manche  en  forme  de  T xix 

Manche  en  l'orme  d(>  T  avec  suhslilutioii  de  la  ileur  du  Siiil  à  la  ileur  du  Xoril .  .  xix 

Manche  en  forme  de  T xx 

.Manche  eu  forme  de  V xxi 

-Manche  en  forme  de  ^r >:^i 

Manche  à  tète  d'Hàthor  et  de  Bès xxii 

Manche  en  formi;  de  T  surmonté  des  deux  \. xxiu 

Manche  à  i>oignée  plate xxiii 

Manche  décoré  d'amulettes xxiv 

Manche-statuette xxiv 

Malii'ii'  (les  mau ilies  :  Hois xxv 

Ivoire xxM 

Bronze xxvi 

Manche  fondu  à  la  cire  perdue \\\n 


64  CATALOGUE  DU  MUSÉE  DU  CAIRE. 

Modes  d'assemblafye x.vvn 

Miroir  en  forme  de  fouille xxviii 

Poids  des  miroirs xxviii 

Etuis  à  miroirs xxix 

Age  des  miroirs xxxii 

Miroirs  (Catalogue  des) i 

Index  I.      Concordance  des  numéros 55 

Index  II.    Types 57 

IxDEx  III.  Provenances 58 

Index  IV.  Noms  propres 59 

Errata  et  addenda 61 


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Catalogue  du  Musée  du  Caire.  —  Miroirs. 


Pl.  XV 


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Catalogue  du  Musée  du  Caire.  —  Miroirs. 


Pl.  XVI 


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Catalogue  du  Musée  du  Caire.  —  Miroirs. 


Pl.  XVII 


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Phololypie  Borthaud 


Catalogue  du  Musée  du  Caire.  —  Miroirs. 


Pl.  XMII 


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Phoiotypio  Diirthoud 


Catalogue  du  Musée  du  Caire.  —  Miroirs. 


Pl.  XIX 


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Catalogue  du  Musée  du  Caire.  —  Miroirs. 


Pl.  XXIV 


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Catalogue  du  Musée  du  Caire.  —  Miroirs. 


Pl.  XX\' 


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PUBLICATIONS 

nu    SEIWICE   DES    ANTIQUITÉS    DE    [.'KGVPTE. 


Guiut:  Dv  VisiTKun  au  Musée  dv  CiAine ,  par  G.  Maspero.  —  !n-8',  Caire,  igoa. —  Prix  :  P.  T.  iG  (4  francs). 
—  Le  même  traduit  en  anglais,  par  (JiinELL  et  Pirie.  —  o'  édit.,  avec  ligures  dans  le  texte,  in-8\  Caire, 
1906,  —  Prix  :  P.  T.  ao  ('1  sli.).  —  Le  niènie  traduit  en  arabe,  par  Aiimku  bev  Kam.al.  —  In-8°,  Caire, 
1906.  —  Prix:  P.  T.  i3. 

Catalogue  dks  xioxuMKyrs  et  iiiiscrii'tious  de  l'Egypte  axtiqve.  —  Ouvrage  publié  sous  les  auspices  de 
S.  A.  Abbas  II  Hilmi,  Khédive  d'iîgypte  : 

PREUliiRE   SÉRIE  : 

Tome  L  —  De  la  frontière  de  Nuiie  à  Kom-Ombos,  par  J.  de  .Morgan,  U.  Boukiant,  G.  Legrain,  G.  Jéqoier, 
A.  Babsanii.  —  ln-4°.  Vienne,  1896.  —  Prix  :  P. T.  200  (5a  francs). 

Tome  IL  —  Kom-Ombos ,  i"  partie,  mêmes  auteurs.  —  In-4°,  Vienne,  1895.  —  Prix  :  P.  T.  200  (5a  francs). 

Tome  IIL  —  Kom-Ombos,  2*  partie,  mêmes  auteurs.  —  1"  livraison.  —  In-4",  Vienne,  190a.  — 
Prix  :  P.T.  100  (2G  fiancs).  —  a'  livraison.  —  In-A",  Vienne,  igoS.  —  Prix  :  771  niill.  (20  francs).  — 
La  ti'oisième  livraison  est  sous  presse. 

Carte  de  la  sbcropolk  meiiphitii  :  Dalicbour,  Sakkarah,  Abousir,  par  J.  de  Morgan.  —  Iu-4°,  12  planches 
coloriées.' — Caire,  1897.  —  Prix  :  771  mill.  (20  francs). 

FoviLLES  ï  Dahchouii  (mars-jniu  189/1),  par  J.  de  Morgan,  avecla  collaboration  de  .MM.  Berthki.ot,  G.  LiiGRiiN, 
G.  Jéquier,  V.  I/OUKT  et  D'  Fodquet.  —  In-4°,  Vienne,  1896.  —  Prix  :  P.T.  iy5  (5o  fr.  5o). 

Fouilles  À  Dabchoor  (1894-1895),  pai- les  mêmes.  — In-4°,  Vienne,  1908. —  Prix  :  P.T.  aop  (59  francs). 

Notice  svn  le  temple  de  LovQson,  par  G.  Daressv.  —  In-8",  Caire,  i8g3.  —  Prix  :  P.  T.  8  (s  francs). 

Notice  sbr  lbtbvplk  deMédixet-Habou ,  par  (i.  Daressy.  —  In-8%  Caire,  1897.  —  Prix  :  P.T.  1  a  (3  francs). 

Fragments  d'un  MA.yvscRiT  de  Mésandre,  découverts  et  publiés  par  G.  Lefebvre.  —  ln-4*,  Caire,  1907.  — 
Prix  :  P.T.  97  (25  francs). 

AxuALES  DV  Service  des  Antiquités,  loines  I  à  VIL  —  Iu-8°,  Caire,  1900-1906.  Le  huitième  volume  est  sous 
presse. 

[Les  k:iji\\,Fsfortneroiil  chaque  année  un  volume  dc'iS  à  2-2  feuilles,  avec  planches.  Chaque  volume  sera  vendu 
au  pn",r  rfe  P. T.  97  1/3  [26  fr.  2Ô|.j 

Le  MesÉF.  égtptikn.  — Tome  L  —  Tn-4°  avec  40  planches.  Caij-e,  1890-1900.  —  Prix  :  Sa  fr.  5o. 

Tome  II,  1"  fasc.  —  In-4'  avec  17  planches,  Caire,  1904.  —  Prix  :  22  francs.  —  Second  fascicule.  — 
In-4°  avec  an  planches,  Caire,  1906.  —  Prix  :  2(1  francs. 

Plan  des  nécropoles  thébainbs,  par É.  Baraize.  —  i" livraison,  feuilles  9,  20,  21,  3i  et  32. —  In-f*, Caire. 
1904.  —  Prix  :  P.T.  aS  (7  fi-ancs).  —  a*  livraison,  feuilles  ia,  53,  61.  —  In-f",  Caire.  1907.  — 
Prix  :  P.T.  20  (5  francs). —  La  3' livraison  est  sous  presse. 


Catalogue  GÉyÉnAL  du  Musée  do  Caire  : 

Ostracà,  par  G.  Daressv.  —  In-4°  avec  O7  planches,  Caire,   1901.  —  Pi-ix  ;  P.T.  aao  (Sy  francs). 
DiB  Metallobfsssk,  parFR.  de  Bissinc.  —  ln-4°  avec  ligures  dans  le  texte,  Vienne,  1901.  —  Prix  :  P.T.  80, 
(ao  fr.  75). 

Die  FatenCeoef^sse ,  pai>  Fr.  de  Bissixg.  —  ln-4°  avec  fifjnrcs  dans  le  texte,  \'ionMe.  1  ()0o,  -  -  Prix  :  P.T.  97  i/a 
(aSfr.  aS  ). 

DiK  Steixoef ESSE ,  pat'  Fr.  bt;  Liissixu.  —  hi-'i"  .imc   planches  oL  ligures  diiiis  le  texlo     ^  '',)<''•  — 

Prix:  P.T.  100  (26  francs). 

Fouilles  de  la  vallée  des  rois,  par  G.  Dare.ssv.  —  1"  parlie  :  Tombes  de  Miiherpru,  Ameimiiliis  IL  —  In-4" 
avec  57  planches,  Caire,  190t.  —  Prix  :  P.T.  200  (3-3  fiaiirjij.  —  2*  parlie  :  7om/(f<  U'Aménophis  II  el 
de  Thoulmâsis  III.  —  [n-4',  Caire,  190a.  —  Pri\  11.  (20  francs). 


PUBLICATIONS 
DU    SERVICE   DES    ANTIQUITÉS  DE   L'EGYPTE   {Suùe). 


Catalogue  sénéràl  du  Muske  du  Caire  (suite)  : 

CoPTic  MoxuiiBMs,  par  W.  E.  Cnusi.  —  lii-4°  avec  h-j  planches,  Caire,  1901.  —  Prix  :  P.ï.  270  (70  fr.). 

Ghab-  vhd  Denkstbine  des  uittleren  Rbichss,  par  Lange-Sciibfek.  —  1"  partie  :  Te.rl  zii  N"  oooot-aoâQo 

r-  ^"n°V  f^'"'-  'J'r'-  ~  ''''''  ■  ''■'^-  ''°  ^^7  francs).  -  h'  partie  :  Tafeln.  -  Iu-li%  Berlin,  igoS.  - 
Prix  :  P.  1 .  3oo  (78  francs).  '  ^ 

Textes  t-T  dessins  magiques,  par  G.  Daressv.  —   In-4"  avec  planches,  Gaii-e,   1Q02.  —  Prix  •  P  T    70 
(18  fr.  i5).  ■   ■  ' 

Sahcophages  axtÉrievrs  au  muvEL   EMPIRE,  par  P.  Lacau.  —  Tome  I,   1"  fascicule.  —  ln4°  avec  planches 
Laire,  »9o3-  —  Prix  :  P.  T   ai  2  (55  francs  ).  —  9-  fascicule.  —In-tx'  avec  planches,  Caire,  190/i.  —  Prix! 
F.  1    lào  {àb  ir.  2j).  —  Tome  II,  1"  fascicule.  —  In-4°  avec  planches,  Caire,  iqo5.  --  Pnx  :  771  mil!- 
(90  francs).  —  2'  fascicule.  — ^In-'4",  Caire,  1907.  —  Prix  :  P.T.  100  (26  francs). 

Grebk  Papyri,  par  Grenfell  et  Hcnt.  —  \a-U',  Oxford,  1908.  —  Prix  :  P.T.  70  (18  fr.  i5). 

Koptisce  KuNST,  par  Strzvgowskv.    —  ln-/.°  avec  planches  et  figures  dans  le  texte.   Vienne.  iqoS.  — 
Prix  :  P.  1.  3oo  (78  francs).  ^ 

Greek  Moulds,  par  G.  G.  Edgar.  —  In-il°  avec  planches,  Caire,  1902.  —  Prix  :  P.  T.  96  (q/i  fr.  60). 

Greek  Sculpture,  par  C.  C.  Edgar.  — In-i"  avec  planches,  Caire,  igoS.  —  Prix  :  P.  T.  i55  (io  fr.  20). 

Greek  Bronzes,  par  C.  G.  Edgar.  —  In-li'  avec  planches,  Caire.  1906.  —  Prix  :  P.  T.  100  (a6  francs). 

GRAEco-EorpriAX  GiJss,  par  C.  C.  Edgar.  —  In-i"  avec  planches.  Caire.  1900.  —  Prix  :  P.T.  80  (20  fr.  76). 

Graeco-Egyptun  Coffins,  par  C.  C.  Edgar.  —  In-i"  avec  planches,  Caire,  iqo5.  —  Prix-  PT  281  6 
(60  Jrancs).  ?  •         , 

ScuiPToRs'  sTVDiESAND  UNFiNisHED  WoRKs ,  par  C.  C.  Edgar.  -  In-4»  avec  planches.  Caire,  1906.  -  Prix: 
P.  T.  174  (45  francs).  ^ 

Die  DEMOTiscHEN  Denkmeler,  par  W.  Spiegelberg.  —  1"  partie  :  Die  demotischen  Inschrifm.  —  In-h'  avec 
planches  et  hgures  dans  le  texte,  Leipzig,  igoi.-Prix  :  P.  T.  120  (8.  fr.  10).  -  2' partie.  (Sous  presse.) 

The  TOUS  of  Thutmôsis  IV,  par  Carter-Newberrv.  —  In-4'  avec  planches,  Londres,  1  qo4.  —  Prix  ■  P  T  200 
(02  Irancs).  ' 

Greek  Inscriptions,  par  J.  G.  M.ine.  —  In-i'  avec  planches,  Londres,  igoS. —Prix  :  P.T.  192  (5o  francs). 

Stèles  niÉROGLYPHiQUEs  "'Jpoque  ptolémaîque  et  romaine,  par  Abmed  bey  Kamal.  —  Tome  I,  texte.  — In-i' 

(sTfran^?'"  '''*  (65  francs). -Tome  II,  planches.  — In-4-,  Caire,  igoi. —  Prix  :  P.T.  212 

Tables  d'offrandes  par  .4hhed  bey  Kamal.  —  Tome  I,  texie.  (Sons  presse.)  -  Tome  II.  planches.  —  In-4« 
Caire,  190b.  —  Prix  :  P.T.  )54  (4o  francs).  ^  r         7  i 

Archaîc  orjects  par  Qb.bei.l.  _  Tome  I.  texte.  _  \n-h\  Caire,  .905.  -  Prix  :  P.T.  200  (52  francs). 
—  lome  II,  planches.  —  In-4°,  Cau-e,  190/1.  —  Prix  :  P.T.  189  (36  francs). 

^'Pri" :  P.ÏTsT^^rfrancTr'  ^""''  ^"  '^'"''''"'  ''  '^"""'  ~  ^""^°  '"'^  ^^''"'^'''  ^'''''  '^''^-  " 

^'Z^lZ?'''''r''  ^iT  ?•  ^*«^'*«^-  -Tome  I,  texte.  -  In-4",  Caire,  1906.  -  Prix  :  P.T.  260 
(60  francs).  —  Tome  II,  planches.  —  In-4-.  Caii-e,  igoS.  -  Prix  :  P.T.  212  (55  francs). 

Statues  et  statuettes  de  rois  et  de  particuliers  (a"  partie),  par  G.  Legra.n.  -  Tome  I.  —  In-4'  avec 
ligures  et  planches,  Caire,  1906.  —  Prix  :  P.  T.  270  (70  francs). 

^Ts'XncsT  ^'''''  '"'  ''■  ^'  ^''"'""''-  ~  ^"■''°  '^"^"^  Pj«"':'»es,  Londres.   1907.  -  Prix:  P.T.  200 
Amulets,  par  G.  A.  Reisner.  —  In-/.°  avec  planches,  Caire,  1907.  —  Prix  :  P.T.  lià  (4o  francs). 
Miroirs,  par  M.  G.  Bénéoite.  —  la-W  avec  planches.  Caire,  1907.  —  Prix  :  P.  T.  "120  (3i  fr   10)  ' 
La  seco1,de  trouvaille  de  Deir  el-Babari,  parÉ.  Cuassinat.  -  î"  partie.  -  In-/.«  avec  planches.  (Sous  presse.) 


EN  VENTE 


Au  MUSÉE  DU  CAIRE  et  chez  les  principaux  libraires  du  Caire; 
Chez  Ernest  LEROUX,  éditeur,  98,  rue  Bonaparte,  Paris; 
Chez  Bernard  QUARITCH,  i5,  Piccadilly,  Londres;. 
Chez  Kari.  w.  HIERSEMANN,  3,  Kônigsstrasse,  Leipzig.