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MÉMOIRES
DE LA
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SOCIETE D'ARCHEOLOGIE
D'AVRANCHES ET DE MORTAIN
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MÉMOIRES
DE LA
SOCIETE D ARCHÉOLOGIE
LITTÉRATURE, SCIENCES & ARTS
DES ARRONDISSEMENTS
D'AVRANCHES ET DE MORTAIN
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Années 1900-1902
AVRANCHES
UITKIMERIE TVPOGRAPHiatre ET LITHOGRAPHIQUE DE JULES DURAKD
EUES BOUDRIE, 2, ET QJJATBE-ŒUFS, 24
DÉCEMBRE 1902
LA NOBLESSE DE 1'
(ÉLECTIONS D'AVRANCHES ET DE MORTAIN)
D'APRÈS LES RECHERCHES OFFICIELLES
INTRODUCTION
Dans son bienveillant et trop élogieux compte-rendu de notre
Armoriai, de la fin du xvn e siècle, pour la noblesse, le clergé,
la bourgeoisie, les villes, communautés, corps et corporations
des élections d'Avranches et de Mortain, M. Hippolyte Sauvage,
le fidèle historien du Mortainais, exprimait le désir de nous
voir aussi publier, pour ces mêmes élections, une nomen-
clature des familles trouvées dans les Recherches nobiliaires
des commissaires royaux : Montfaut, de Roissy, d'Aligrç et
Chamillart. Les noms que ce catalogue ferait connaître, disatf*H>
contiendraient un grand enseignement moral et philosophique
en démontrant combien de familles ont disparu de notre sol.
Nous nous rendons à une si excellente raison, malgré l'ingra-
titude de la besogne. On sait, effectivement, combien il est
long de faire de semblables relevés par ordre alphabétique ;
mais aussi, quelle commodité ensuite pour les chercheurs !
Nous ne répéterons pas ce que nous avons déjà dit de toutes
ces Recherches dans notre Introduction à celle de Jean Guilloches,
laquelle doit aussi entrer en ligne de compte pour ce Catalogue.
La Recherche de Montfaut, de 1463, et, la première en date
pour toute la Normandie, est divisée par élections et par ser-
genteries sans aucun ordre alphabétique ; mais ce qui en reste
1
— 2 —
ne comprend que neuf élections sur les seize d'alors. La seule
élection d'Avranches, pour les pays d'Avranches et deMortain,
contient 117 personnes trouvées nobles et 32 autres qui,
n'ayant été trouvées nobles, furent renvoyées payer la taille.
Ces 149 personnes appartenaient à 94 familles différentes.
Louis XI ayant bientôt fait défense de se prévaloir du rôle de
son commissaire pour ou contre ceux qui y étaient compris, nous
devons aussi bien mentionner les renvoyés que les maintenus.
Nous indiquons seulement les premiers par la lettre R, n'em-
ployant la lettre M, pour plus de clarté, que lorsqu'il y a à la
fois des maintenus et des renvoyés dans la même famille. Pour
les autres Recherches, nous ne signalons de la même manière
les renvoyés que quand nous n'avons pu trouver aucun ano-
blissement quelqu'autre part à n'importe quelle époque. Il ne
faut pas, effectivement, trop tenir compte de ces renvois, qui
montrent seulement que l'on ne put faire suffisamment ses
preuves, tout en pouvant être de parfaite noblesse.
La Recherche de Jean Guilloches, élu de Mortain, en 1523,
était complètement inconnue dans notre pays avant que nous
l'ayons publiée avec une préface et de nombreuses notes, en
1898, d'après un manuscrit de la bibliothèque de Rouen. Elle
est divisée, pour la seule élection de Mortain, par sergenteries
et par paroisses, sans suivre aucun ordre alphabétique. Elle
contient 70 articles pour 71 noms et 55 familles différentes.
Dans la Recherche de Roissy, pour toute la Généralité de
Caen K qui comprenait alors les 9 élections de Caen, Bayeux,
Yirei Çoutances, Carentan, Valognes, Avranches, Mortain et
Falaise, laquelle neuvième fit plus tard partie de la Généralité
d'Alençon, on suit uniquement l'ordre chronologique, c'est-à-
dire les jours et les lieux où Ton prononça les jugements de
maintenue ou de condamnation. Ces lieux furent Valognes,
Carentan, Coutances, Saint-Lo, Vire, Bayeux et Paris. — Les
décisions pour la noblesse des élections d'Avranches et de
Mortain, à part une seule déclarée à Valognes, le 3 décembre
1598, furent toutes prononcées, en 1599, à Vire, à Bayeux et
à Paris. Nous avons donc relevé à Valognes, 1 ; à Vire, 165 ; à
Bayeux, 9 ; et, à Paris, 18 ; au total 193 articles intéressant
128 familles de l'Avranchin d'alors.
La Recherche de d'Aligre, aussi pour toute la Généralité de
- 3 —
Caen, a été dressée par élections et par ordre chronologique
sans suivre aucun ordre alphabétique. Elle commença pour
l'élection d'Avranches, le 18 janvier 1635, et pour celle de
Mortain, le 16 avril suivant. Ladite Recherche contient pour
ces deux élections 122 + 100 = 222 articles qui' intéressent
145 familles différentes.
Les Recherches de Roissy et ded'Aligre sont encore inédites.
La Recherche de Chamillart, de 1666 et années suivantes,
également pour toute la Généralité de Caen, est divisée en sir
parties :
i re partie. — Anciens nobles trouvés dans Montfatrt.
2 e partie. — Nobles qui ont prouvé leurs quatre degrés safts
anoblissement connu.
3 e partie. — Anoblis avant le i ff janvier ifiri.
4 e partie. — Anoblis par l'édit du Canada en i62B*i668.
La famille de Vaufieury, de la paroisse du Teilleul, daris
l'élection de Mortain, est de ce petit nombre.
5 e partie. — Anoblis depuis le I er janvier 161 1 et supprimés
par la déclaration du Roi d'août 1664, qui ont
été confirmés depuis lors par lettres ou brevets;
Ils se trouvent indiqués dans notre Catalogue par de'
doubles dates, au 17* siècle, pour leur anoblissement et
leur confirmation.
6 e partie. — Eut des Usurpateurs avec metitiôtt de ceurqu
sur appel, ont été maintenus ultérieurement.*
A ces six parties, il faut encore ajouter un Supplément et un
Appendice.
Dans chaque partie, les noms se trouvent à peu près par
ordre alphabétique.
Par exemple, on n'attachait pas à la particule, dite nobiliaire,
l'importance qu'on veut lui donner aujourd'hui. Ainsi, les
plus vieilles familles de notre pays, les d'Amphernet, les
d'Auray, les de Signy se trouvent à la lettre D.
Nous avons déjà dit autre part ce qu'il fallait penser de cette
division en plusieurs parties. Ainsi les Avenel ne se trouvent
que dans la seconde. Les Payen, les Poret, les de Verdun sont
à la fois dans la première et dans la seconde ; les Cochard et
les Martin, dans la seconde et la sixième ; les Gaudin dans la
troisième et la sixième.
Nous avons relevé, dans toutes les parties de la Recherche de
Chamillart, les noms de 171 familles habitant l'Avranchin ou
élections d'Avranches et de Mortain.
Le nombre des degrés généalogiques est très variable dans
chaque Recherche. Il n'y a que celle de Montfaut qui ne donne
aucune filiation pour les présentés.
Toutes les Recherches indiquent les paroisses habitées par
les gentilshommes, vrais ou prétendus, et les exempts de la
taille.
Toutes aussi, excepté celle de Montfaut, donnent leurs
surnoms de sieuries ou de seigneuries, sans faire connaître la
situation de celles-ci.
Dans notre Catalogue, nous mettons donc, entre parenthèses,
les noms de ces sieuries et seigneuries, qu'elles soient ou
qu'elles ne soient pas dans la paroisse habitée par les titulaires
et inscrite en premier lieu. Nous avons de nous-même souvent
indiqué où se trouvent celles de ces sieuries qui ne sont point
de ladite paroisse. Si la seigneurie possédée est celle de la
paroisse même, cela se trouve marqué par le mot idem, afin
d'éviter la répétition du nom.
Ce Catalogue contient 280 familles, dont on ne
retrouve guère plus d'une vingtaine aujourd'hui, dans les mêmes
limites de notre vieil Avranchin comprenant pour les élections
d'Avranches et de Mortain, 10 1 + 83 = 184 paroisses, à une
certaine époque.
- s —
INDEX DES ABRÉVIATIONS
1463 R. M. — Recherche de Montfaut.
1523 R. G. — Recherche de Jean Guilloches, élu de Mo r tain.
1599 R. R. — Recherche de Roissy.
1635 R. A, — Recherche de d'Aligre.
1666 R. Ch. — Recherche de Chamillart de 1666 et années
suivantes.
A. D. — Annales du pays d'Avranches par l'abbé
Desroches.
V. B. — Victor Bouton, qui a publié une copie de la
Recherche de Montfaut dans le Tome I du Héraut
d'Armes.
Les millésimes entre parenthèses, à la suite des noms, indi-
quent les dates des anoblissements connus.
— 7 ~
LA NOBLESSE DE LAVRANCHIS
(ÉLECTIONS D'AVRANCHES ET DE MORTAIN)
D'APRÈS LES RECHERCHES OFFICIELLES
'* < <
CATALOGUE
xx.
Allard
1463 Brécey.
d'Amphernet
1523 Seigneur de Brécey ; demeurant à Montchauvet,
élection de Vire.
1666 Vergoncey.
Angot (1584)
1666 Avranches.
d'Argennes (1471)
1599 Avranches (la Chatière, à Marcey). — Juilley (Crépon
au Grand -Celland. — Plomb (la Champagne).
1635 Juilley (Crollon, paroisse voisine). — Marcey (la
Chatière).
1666 Marcey (le Franc-Fief, probablement i Saint-Sénier-
sous-Avranches ; Montmirel).
On trouve la terre d'Argennes au Val-Saint-Père,
d'Argouges
1463 Argouges.
Artur (1647-1666) (1)
1666 Pontorson (le Ronceray). — St-Laurent-de-Terregatte
(la Morinière), où se trouve aussi l'Arturais.
(4) Voir ce que nous avons déjà dit du réanoblissement de cette
famille & la page 41 de notre Armoriai.
— 8 —
AUBERT
1666 Ardevon (ChampSeury).
Famille de Saint Aubert, évêque d'Avranches et
fondateur de l'église collégiale du Mont Saint-Michel.
d'Auray
1463 Saint-Pois.
1523 Brécey (la Tourelle). — Saint-Pois (idem, baron de).
1599 Les Cresnays (les Landes, en Brécey). — Saint-Pois
(idem, baron de).
1635 La Chaise-Baudouin (les Abbayes ; Gouvets, sic ;
Montjoie, paroisse ; Saint-Pois, paroisse). — Les
Cresnays. — Saint-Pois (idem ; Govey, sic).
1666 La Chaise-Baudouin. — Coulouvray (les Abbayes à
La Chaise-Baudouin). — Cuves (la Fouasserie). —
Saint-Pois (idem, baron de).
d'Auteville, voir de Hauteville
AVENEL
1463 Chalandrey, M. — Les Cresnays, M. — Fontenay,
R. — Moulines, R.
1523 Chalandrey (idem ; la Touche-Boissirard à Fontenay),
— Le Mesnil-Thébault (Avalis).
1599 Chalandrey (idem). — Fontenay (La Touche). —
Lapenty (la Cocherie). — Le Mesnil-Thébault (Avalis).
— Mortain (la Cocherie à Lapenty). — Romagny (la
Cocherie à Lapenty).
1635 Le Buat ; un curé. — Fontenay. — Le Mesnil-
Thébault (les Touches, sic ; il y a bien aussi la
Touche au Mesnil-Thébault). — Mortain (la Cordouzière,
à Saint-Cyr-du-Bailleul. — Romagny (la Bourdonnière ;
la Cocherie, à Lapenty). — Saint-Laurent-de-Terregatte
(baron de Virey, sic, pour Dorière)(i).
(1) Il s'agit de François Avenel, fils unique de Jacques Avenel,
seigneur de la paroisse de Chalandrey et gentilhomme ordinaire de
la Chambre da Roi, pour lequel Louis XIII érigea Dorière en baronnie
l'an 1633. (Voir notre étude sur La Baronnie et Us Seigneurs de
Dorière en Saint-Laurent-de-Terregatte.) Gomment a-t-on pu faire de
— 9 —
i666 Fontenay (la Touche-Boissirard). — Heussé. —
Le Rocher (Cordouzières, à Saint-Cyr-du-Bailleul où
se trouvent la Haute et la Basse-Cordouzière et encore
une autre Cordouzière). — Saint-Clément (les Fontaines).
AVENETTE, R.
1666 Les Chéris, R. — La Lucerne-d'Outremer, R.
ÂZE
1463 Le Mesnil-Adelée, M. — Le. Mesnil-Tôve, R.
1666 Avranches, R.
Le Badays
1523 Les Loges-sur-Brécey.
du Bailleul, voir Grandin
du Bailleul, voir du Jardin
Le Bannois
1635 Lolif.
1666 Lolif (le Pont-Sorel).
de la Barberie, voir Gaultier
Baril (1470)
1635 Tirepied.
1 666 Tirepied (la Barillière, le Hamel). — Vernix (Chante-
loup).
de Baudry ou Bavery (0
1599 Le Mesnil-Thébault (Asnières).
Dorière, Virey? Gela montre combien les noms propres sont souvent
estropiés et étonne d'autant plus que ni la seigneurie de la paroisse
de Virey, ni celle da fief de Virey à Brécey n'ont jamais été érigées
en baronnie. Cependant la môme erreur se retrouve dans Le Diocèse
d'Avr anches, par Pabbê Pigeon, p. 455.
(1) Le sienr d' Asnières, demeurant au Mesnil-Thébault, a deux
articles distincts dans la Recherche de Roissy, l'un, du 9 février
1599, à Vire, et l'autre, du 12 juin suivant, à Paris. Le premier est
au nom de Bavery, et le deuxième à celui de Baudry. M. Gh. Guérin
dit de Bancry, d'après les registres paroissiaux, dans sa Monographie
dû Mesnil-Thébault. Revue de VAvranckin, Tome Vil, p. 320.
— 10 —
de la Bazoge, voir Sauvé
de Beaumont
1599 Maisoncelles-la-Jourdan (La Petitière), sergenterie de
Tinchebray, élection de Mortain, d'après Roissy,
Le Bellier, R.
1666 Tinchebray, R.
DE LA BELLIÈRE
1599 Saint-Pierre-Langers (idem ; Brécey, fief ou terre).
1635 Bouillon. — La Rochelle (idem). — Saint-Pierre-
Langers (idem). — Subligny (Lorye).
1666 Bouillon et Champeaux (Chanoy-lez-Reno et Rain-
fray).
Berthune, Bertin ou Bertine, R.
1463 Saint-James, R.
DE LA BlGNE
1666 Bernières-le-Patry (la Rochelle), sergenterie de Tin-
chebray, élection de Mortain, d'après Chamillart et par
erreur sans doute, car pour cinq autres gentilshommes
de cette paroisse il dit élection de Vire. Mais comme
le nom de la Bigne n'est point étranger au Mortainais,
nous le maintenons. Voir notre Recherche de Jean
Gui Hoches, note (1), p. 96.
DE BlLLEHEUST
1523 Montgothicr (idem, le Bois). — Saint-Laurent-de-
Cuves. — Saint-Pois.
1599 Saint-Pois (le Manoir et le Bois).
1635 Cuves (Tangouet). — Saint-Pois.
1666 Les Loges-sur-Brécey (Argenton à Beaumesnil, sergen-
terie de Saint-Sever, élection de Vire). — Saint-
Laurent-de-Cuves (Gourgoux, Saint-Collerin). — Saint-
Pois (la* Guerrière, le Manoir).
— II —
DE LA BlNOLAYE
1463 Saint- James, à la limite duquel se trouve, en Saint-
Sénier-de-Beuvron, la Binolais.
1599 Saint- James (la Polinière).
1635 Saint- James.
1666 Sacey (idem, les Vallées). — Servon (Astre, à Saint-
James ; le Gault, à Argouges ; les Masures).
du Bois, ancien (0
1 463 Saint- Aubin-de-Terregatte.
1599 Avranches (la Fresnaye).
1635 Saint-Quentin (la Fresnaye).
1666 Saint-Quentin (idem).
du Bois, (1470) (*)
1463 Le Mesnil-Tôve, R. ; à cause de ce renvoi, on doit le
supposer plutôt de ceux-ci que de ceux-là.
1666 Tinchebray (les Barres).
DE BOISYVON, ANCIEN (3)
1463 Champeaux. — Dragey.— Saint-Laurent-de-Tcrregatte.
(I) du Bois, ancien : d'or à VaigU de noble , armée de einople ou
becquée et membres de einople.
(S) du Bois, anoblis aux Francs-ûefe : cFaxur, à troie trèfle* d'argent.
(3) Les de Boisyvon, anciens, blasonnent dans l'Armoriai, de 1396,
do Héraut Navarre : Paie d'argent et d'azur de êix pièces, à une bande
de gueules.
Les Jallot, de l'élection de Valognee, dans la Recherche de Chamil-
lart :<f axtir, au chevron cYargent, chargé de troie merlettee de table et
accompagné de troie trèfles eTor.
Mais les Jallot, devenus seigneurs de la paroisse de Boisyvon,
prirent les armes des anoiens Boisyvon, sans bande, c'est-à dire sans
brisure, suivant l'expression de Julien Pitard. C'étaient peut-être,
d'ailleurs, les armes de la seigneurie.
Ghamillart a donné aux Boisyvon nouveaux, anoblis aux Francs
fiefs, les armes des anciens et les a classés dans la 1" partie de son
ouvrage, c'est-à-dire parmi les nobles trouvés dans Montfaut. Par
contre, les anciens ne se trouvent que dans la seconde partie (nobles
sans anoblissement connu) avec les armes des nouveaux.
Voir ce que nous avons déjà dit à la page 18 de notre Introduction
à la Recherche de Jean Guilloches
— 12 —
1599 Angey. — Bacilly. — Juilley. — Sartilly (Claquerel).
1635 Juilley. — Moidrey. — Poilley (la Fosse). — Sartilly.
1666 Sartilly (Champ-Osmond ; le lieu, sic (1 ) ; le Lomboy,
les Ormeaux)
de Boisyvon (1470 ou 1471), voir Jallot
de Bordeaux
1635 Tinchebray (la Rivière).
de Bordes
1599 Cbalandrey. — Marcilly (idem).
1635 La Bazoge ; un curé. — Chalandrey (la Corbelinière
à Naftel). — Le Mesnil-Thébault (la Duquerie). — Naftel
(la Bottelière). — Saint-Brice-de-Landelle (Tissey).
1666 Beauchêne (idem). — Chalandrey (Chalendon, Délaye
Fossey).
du Bosc
1666 Saint- Aubin-de-Terregatte (Beauchesne; la Cour, c'est-
à-dire la Cour-Bourneville à Etreville, élection de Pont-
Audemer). — Sourdeval-la-Barre (idem).
Le Bottey
1463 Chalandrey.
1523 Le Mesnil-Gilbert (le Vauborel). — Montgothier
(idem y en sa partie).
Boudier (1585)
1666 Montviron.
Bourdon
1523 Parigny {idem^n moitié).
de Brécey, ancien (2)
1463 Brécey. — Isigny-le-Buat.
1 63 s Isigny-le-Buat (Apilly, à Saint-Sénier-sous-Avranches ;
Montigny, paroisse).
1666 Isigny-le-Buat (idem).
(1) Les seigneurs de Boisyvon étaient alors les nouveaux et non
les anciens de Boisyvon.
(S) De Brécey, ancien : d?or, à la croix de sable, cantonnée de trois
merlettee de gueuUs.
— ÎJ -
de Brécey (1616-1670) 0)
1666 Brécey (la Sémondière\
DE BRÉQUIGNY
1463 Sartilly, où se trouve Bréquigny.
DE BRESLE
1599 Pontorson (Beau dévie) ; morte-paye, privilégié. Beau-
dévie ressemble bien à un sobriquet de soldat.
Le Breton (1470-1473)
1523 Lingeard (idem, le Parc).
1599 Le Buat. — Lingeard (idem ; la Guelipière, proba-
blement pour les Guéripières, à Perriers-en-Beauficel).
— Le Mesnil-Gilbert (là Motte). — '• Perriers-en-Beauficel
(Beauchesne, le Gage). — Saint-Quentin (la Boschon-
nière). — La Trinité (Fougère).
1635 Lingeard (idem). — Le Mesnil-Tôve. — Perriers-en-
Beauficel, — Rouffigny (Fougeray). — Saint-Barthélémy
(la Boulaye, Brûlais ; la Motte, au Mesnil-Gilbert).
1666 Lingeard (les Gauteries, à Perriers-en-Beauficel). —
Perriers-en-Beauficel (Fougeray, la Guilippière, proba-
blement pour les Guéripières). — Saint -Jean-du-Corail-
des-Bois (la Risseautie).
DE BREUILLY
1463 Chavoy.
DE LA BRISSAYE
1 5 99 Saint-Brice-de-Landelle (Beauchesne).
DE LA BROÏSE
1463 Le Mesnil-Adelée, où se trouvent la Basse-Broïse et
la Haute-Broïse, R.
1523 Beauficel (la Graverie). — Juvigny, absent.
(1) De Brécey, de la Sémondiôre, à Brécey : de gueules à deux
badelaires d'argent, placés en sautoir.
— 14 —
1599 Beauficel (l'Auberdière, le Chastelier, la Giffardière,
la Herpinière, la Plantière, la Tournerie). — La Cha-
pelle-Urée. — Le Mesnil-Tôve (Launay) — Perriers-
en-Beauficel (la Graverie, le Haut-Manoir-du-Bois). —
RefFu veille (la Grippière, le Rosay, les Touches). —
Romagny. — Saint-Pois.
1635 Beauficel (la Graverie ; le Mesnil-Ozenne, paroisse).
— Le Mesnil-Tôve (Launay).
1666 Beauficel (la Giffardière, la Herpinière). — Lx Cha-
pelle-Urée (idem, le Boullevert). — Juvigny-le-Tertre
(Callenge ?) — Le Mesnil-Adelée (la Basse-Broïse). —
Perriers-en-Beauficel (la Villenière). — Romagny.
Brossart
1599 Bion; verriers, privilégiés, exempts de toutes tailles.
Voir Dodeman.
Brouault
1599 Angey (idem). — Sartilly.
1635 Angey (la Motte).
1666 Saint-Michel-des-Loups (la Motte).
DE BRUCAN, R.
1666 Saint-Brice-de-Landelle, R.
de Brun ville
1666 Le Petit-Truttemer.
DU BUAT
1463 Le Buat.
1523 Le Buat (Francières, à Saint-Cyr-du-Bailleul).
1599 Bourguenolles. — Le Buat.
1635 Le Buat (idem, la Guéronnière et Gulpichere).
1666 Le Buat (idem, la Guéronnière).
Le Bûcher (1471)
1599 Bacilly (Beauroger).
BUDES
1635 Boucey (idem). — Sacey (idem, baron de).
— is —
DU BUR
1463 Saint-Christophe-de-Chaulieu .
£ I Saint-Christophe-de-Chaulieu (idem).
Caignon
1635 La Lucerne-d'Outremer.
DE CàMPION
1635 Les Chambres.
DE CAMPROND
1599 Avranches (la Transportière, à Saint-Sénier-sous*-
Avranches, aujourd'hui en Saint-Oven). — Marcilly.
— Saint-Martin-des-Champs.
1635 Marcilly (Camprond, paroisse de l'élection de Cou-
tances). — » Saint- Sénier-sous- Avranches.
1666 Avranches (les Ifs). — Marcilly. — Poilley (les
Domaines). — Pontorson (la Porte). — Saint-Sénier-
sous-Avranches (Saint-Loup, paroisse voisine).
DE CàNTILLY
1463 Angey, R.
1599 Angey (la Fauvellière). — Dragey.
1635 Dragey (Cantilly) (r). — Marcey.
1666 Dragey.
DE CARBONNEL
1463 Aucey.
1523 Seigneur de Chasseguey, absent.
1635 Chasseguey (idem), veuve.
1666 Avranches (le baron de Marcey ; un abbé de Canisy,
et le chevalier de Canisy).
de Carnet
1463 Carnet. — Sacey (Marigny à Argouges).
1599 Carnet (la Renaudaye).
1635 Carnet (la Binolaye à Saint-Sénier-de-Beuvron).
(I) Outre cette terre de Gantilly, située à Dragey et à la limite de
Genêts, il y a encore le village des Gantilly, à Bacilly, paroisse voisine,
et une antre terre de Gantilly à Braflais dans le canton de Brôeep.
- ré -
de la Cervelle
1463 Villiers.
1599 Aucey. — Pontorson. — Villiers (idem),
1635 Aucey (Pontorson).
1666 Aucey (idem, le Breuil).
de la Chambre
1463 Le Mesnil-Gilbert, R.
1523 Le Mesnil-Gilbert (le Vauborel).
1599 Le Mesnil-Gilbert. — Mortain.
1635 Le Mesnil-Gilbert, (la Sertaye, la Vallée, Vauborel).
1666 Le Mesnil-Gilbert.
Champion
1463 Sourdeval-Ia-Barre. R.
1523 Saint-Quentin-les-Chardonnets.
DE CHANTELOUP
1660 Reffuveille (Chanteloup, paroisse ; la Lande).
DE CHANTEPIE
1463 Les Chambres R., où se trouve Chantepie.
DE CHARNACEY
1635 Macey ; ajourné.
du Chastel, ancien (0
1666 Vains (la Grésilière).
du Chastel (1470) (2)
1523 Saint-Laurent-de-Cuves (le Haut-Saint^Laurent).
1666 Avranches ; maintenu en 1669.
DE CHAUNE
1599 Lapenty (la Cocherie) ; originaire de Bretagne.
Voir Avenel.
(1) Du Chastel, anoien : un château d'or, en champ de gueules.
(2) Du Chastel, cT Avranches : de gueules, à la tour d'or, donjonnée de
trois pièces.
- 17
Cheval
1463 Le Mesnil-Rainfray. — Romagny.
1523 Le Mesnil-Rainfray (le Chaure-du-Bois ; Gathemo,
paroisse ; le Moutier).
1 S 99 Juvigny-le-Tertre (TOisellière).
1635 Juvigny-le-Tertrq (l'Oisellière) . — Le Mesnil-
Rainfray; veuve.
Le Chevalier, R.
1635 Marcilly, R.
Le Choisne (1401 ou 1461)
1523 Saint-Pois (Cottigny).
1599 Chérencé-le-Roussel. — Ger. — Les Loges-sur-Brécey.
1635 Chérencé-le-Roussel (la Mazure).
1666 Chérencé-le-Roussel. — Ger. — Les Loges-sur-Brécey.
Cholet
1463 Tirepied.
DE CUNCHAMP
1463 .Montanel.
1599 Montanel (la Pigacière). — Le Teilleul (Lourcy)i
6A6 I Montanel a Pigacière). — Précey.
D'Aligre et Chamillart disent, au lieu de Précey,
Brécey, qui était pourtant de l'élection de Mortain,
tandis que Précey était, comme Montanel, de celle
d'Avranches.
COGHARD
1463 Husson, R.
1523 Le Teilleul (la Cochardière).
1599 Husson (la Picaudière). — Saint-Georges-de-Rouelley
(idem). — Le Teilleul (la Cochardière, la Croix).
1635 Husson (Saint-Sauveur, Soulles). — Saint-Gedfges-
de-Rouelley (Langle). — Le Teilleul (la Cochardière).
1666 Husson (la Picaudière, Soulles). — Le Teilleul»
Collardin, voir Le Large
2
— i8 —
Coquet, R.
1666 Saint-Laurent-de-Cuves, R. ; -fermier, dérogeant (1).
CORBELIN
1463 Martigny.
Le Cordier
1463 Rully, sergenterie de Tinchebray, élection d'Avran-
ches, dans Montfaut.
1666 La Bigne, sergenterie du Teilleul, élection de Mortain,
d'après Chamillart, qui place, cependant aussi et immé-
diatement après, cette paroisse de la Bigne dans la
sergenterie de Bray, élection de Caen, et autre part dans
la sergenterie d'Evrecy, même élection.
Cordon (1593), puis de la Faucherie en 1627
1599 Le Mesnillard.
1635 Martigny (la Lande). — Le Mesnillard (la Faucherie).
1666 Martigny. — Le Mesnillard.
Avant d'être anobli, en 1593, Gilles Cordon était
déjà exempt de la taille comme élu de l'élection de
Mortain.
COUVEY
1463 Romagny.
1523 Romagny (la Touche-Bouteloup, devenue la Touche-
Cou vey).
1635 Romagny.
1666 Romagny (la Touche). — Villechien.
DE CRUX
1463 Lolif. — Tirepied.
1635 Bellefontaine (idem). — Coulouvray (Andillou à
Ponts). — Tirepied (Crux).
Daubert (1637-1664)
1666 Pontorson (l'Angevinière, le Dézert).
(1) La prise à ferme des biens d'un particulier et l'état de dômes*
ticitô faisaient perdre la noblesse. Mais un gentilhomme pouvait
cultiver ses terres sans perdre sa qualité. Quelques-uns ont prétendu
que, dans ce cas, le noble lorsqu'il labourait, plantait sjn épée sur
sa charrue. Cet usage parait n'avoir existé que dans l'imagination de
quelques poètes.
- i 9 -
Dancel(1574)
1666 Saint- Jean-dn-Corail-des-Bois (idem, Dancel, la Londe).
Danguy
1463 Heussé, R.
Danzolles
1635 Saint-Pierre-des-Champs (la Pantholie), sic, dans la
Recherche de d'Aligre.
Saint-Pierre-des-Champs est l'ancien nom du Va!-
Saint-Père qui devrait donc s'écrire le Val-Saint-Pierre
et surtout pas le Val-Saint-Pair, lequel saint Pair n'a
rien à voir ici. Il y avait donc près de la vieille ville
d'Avranches les trois paroisses voisines de Notre-Dame-
des-Champs, Saint-Martin-des-Champs et Saint-Pierre-
des-Champs.
Davy (1470)
1523 Vezins (idem).
1599 Les Biards (le Perrey). — Saint-Sénier-de-Beuvron
(idtm, le Hamel). — Vezins (la Pommeraye).
1635 Les Biards. — , Céaux. — Saint-Aubin-de-Terregatte
(Moros). — Le Teilleul. — Vezins (idem). — Virey.
1666 Macey. — Parigny (la Princière). — Saint-Aubin-de-
Terregatte (le Bourg, Bourgueil, le Manoir). — Le
Teilleul (Belhusson). — Vezins (idem).
Desmier
1599 Saint-Aubin-de-Terregatte (Villebois en Angoumois) ;
né à Dignac sous la châtellenie de Villebois.
1 666 Saint-Aubin-de-Terregatte.
• Destanger
1635 Romagny (Coquantel).
1666 Heussé (les Brosses), — Romagny (Heussé, paroisse).
Le Devin (de 1380 à 1422)
1463 Tinchebray.
1523 Tinchebray (Montbahier à Yvrandes).
1599 Sieur de Montbahier.
1635 Tinchebray (Saint-Clair).
1666 Tinchebray (Montbahier).
-- 20 —
DûBÉ OU DOBEY
146) Saint-Loup, R.
1523 Brécey ; Dobey, veuve de Fontenay ; elle parle bien,
dans sa déclaration devant l'élu de Mortain, de sa
famille propre, de l'élection d' Avranches.
DODEMAN
1599 Avranches ; peintre-vitrier, exempt de la taille.
Voir Brossart (1).
Le Doucet
1399 Ronthon (Launay).
Douessey, voir d'Ouessey
des Douetils (1595 ou 1596)
1635 Nom de la paroisse resté en blanc dans notre extrait
de la Recherche de l'Aligre. Il s'agit d'Hélène de la
Paluelle ? veuve d'Olivier des Douetils, fils d'Henri
des Douetils, sieur des Roches, dont la Recherche de
Roissy dit : « est de Granville, partant ne peut être
imposé, est anobli sans finances ».
Mgr Deschamps du Manoir nous a fait connaître 'cette
famille dans son article sur Granville, Tome VIII des
Mémoires de la Société d'Arcéhologie d' Avranches, p. 312
et 321.
Le Duc
i6&> Avranches, paroisse Saint-André, sic (Angey, pa-
roisse).
L'église cathédrale Saint-André d'Avranches n'était
plus paroisse depuis bien longtemps.
L'article de ces Le Duc n'étant point marqué
comme les autres, à la table alphabétique de la
Recherche de Chamillart, nous avions indiqué pour
leurs armes possibles celles des Le Duc, de l'élection
(1) Les articles Brossart et Dodeman font voir que la profession de
verrier exemptait seulement de la taille et qu'elle n'anoblissait aucu-
nement ; on a souvent dit le contraire, ce qui est une erreur. Mats
c'était néanmoins une noble profession puisqu'elle n'entraînait pas la
dérogeance pour le gentilhomme qui 1'exerçaiU
— 21 —
de Vire : <Ta%ur, à l'aigle d'or ëployêe, R. Ch. p. fcô8. Le
chanoine Pigeon dit à h page 707 de son Diocèse
d'Avranches : d'azur, au chat-huaht iïor ; d'Hozier :
de gueules, à trois molettes (For. Tout cela est inexact. Les
armoiries de nos Le Duc, seigneurs d'Angey, étaient :
de gueules au dauphin d'argent, R. Ch. p. 362. Quoique
Tune et l'autre d'ancienne extraction, les familles Le
Duc, des élections d'Avranches et de Vire, semblent
donc parfaitement distinctes.
DE TEPINE
1666 Le Rocher. — Famille venue du Maine.
Ernault, ancien (0
1599 Saint-Sénier-sous-Avranches (le Hardouin).
1635 Saint-Laurent-de-Cuves (Verval). — Saint-Sénier-
sous-Avranches.
1666 Le Petit-Celland (Rocquancourt, paroisse de l'élec-
tion de Caen). — Saint-Laurent-de-Cuves. — Saint-
Sénier-sous-Avranches (le Hardouin, aujourd'hui i Saint-
Oven).
Ernauï-t et Regnaut (1579 et 1582), (2)
1599 Bacilly (Chantore). — Saint-Quentin (les Enaudières).
— Vains.
1635 Bacilly (Chantore). — Vains.
1666 Bacilly (Chantore),
Les Ernault, de Chantore, à Bacilly, et ceux des
Enaudières, à Saint-Quentin, ont été anoblis, les uns
et les autres, suivant l'édit de juin 1 576, les premiers en
1579 et les seconds en 1582. Nous avons démontré, aux
pages 191 et 192 de notre Armoriai, que les Regnault
des Regnaudières étaient des Ernault, des Enaudières.
Cela vient bien à l'appui de l'article de M. Eugène dé
Beaurepaire démolissant de main de maître l'absurde
légende de la fondation chimérique, au septième siècle,
(!) Eroaolt, ancien : d'azur, à Uois rotes d'argent, au chevron «for.
(2) Ernault de Chantore : d'argent, à la croix ancrée de sable.
Ernault des Enaudières » : mômes armes, la croix cantdûiée de
quatre étoiles de gueules.
— 22 —
de l'église Saint-Gervais d'Avranches par les frères
Gervais et Protais Regnault des Regnaudières. Cela,
dit-il, a tout le merveilleux d'un roman. (Tome IV des
Mémoires de la Société d'Archéologie d'Avranches,
p. 143 à 150). Cependant, l'on n'a pas craint der-
nièrement de faire entrer, dans la composition des
armoiries de la basilique de Saint-Gervais, les prétendues
armes de ces chevaliers non moins imaginaires, qui
sont : « trois feuilles de quercus d'or, en champ d'azur,
au chevron d'argent, rompu au milieu desdites
feuilles d'or, qu'on appelle feuilles de chesne ». Nous
proposons de les remplacer par les armes de la
famille de saint Aubert, évêque d'Avranches et
fondateur du sanctuaire du Mont Saint-Michel, dont
cette basilique possède le chef. (Voir notre Armoriai,
p. n, n« si).
Dans ses Etymologies, l'abbé Masselin dit que les
anciens Renault de l'Avranchin se nommaient Ernauld,
à'Arnaldus, nom donné au baptême et devenu patrony-
mique, et que dans le peuple on dit encore souvent
Ernault pour Renault. (Voir les Tomess XI et XII desdits
Mémoires, p. 187-188 et 166-167, 211-212).
d'Estanger, voir Destanger
de la Fadcherie, voir Cordon
Féré ou Ferey
1463 Les Biards.
1599 N..... — Virey (A. D. ne cite que Virey, p. 387).
163 s Les Biards (Bellestre).
Fermin, Firmin, Frémin
i$99 Mortain.
1635 Mortain (Argouges, à Husson ; le Clairel).
1666 Mortain.
DE LA FERRIÈRE
;»> | pou*.
i€66 Husson. — Yvrandes (Paille- Jorey ?), sergenterie de
Tinchebray, élection de Vire, dans la Recherche de
Chamillart.
- 23 -
Fleurye dit Mahias
1463 Vcrnix.
DE FOKTENAY
1523 Bréccy.
1635 Bréccy. — N — Romagny.
1599 Moulines, A. D. — Romagny, A, D., p. 389-390.
1666 Le Mesnil-Rainfray (la Riffaudaye, à Romagny). —
Moulines (le Bois).
Le Forestier
1599 Marcey (la Courserie ou la Torterie).
1666 Marcey; au service et pauvres, ils renoncèrent & la
noblesse.
Fortin, ancien (0
1666 I branches (Lyvernière).
Fortin (1592) (2)
1599 Mortain (Beaupré à Cuves),
1635 Mortain (la Ferrière).
1666 Mortain. — Saint-Hilaire-du-Harcouèt.
DU Fresne
y" } ^ L°g es "Marchis.
1666 Les Loges-Marchis (le Fresne, la Vallée).
DE FRÉVAL
1463 Bernières-le-Patry, sergenterie de Tinchebray, élection
d'Avranches, dans la Recherche de Montfaut.
DE GAALLON
1666 Les Biards (les Carreaux dans le pays de Caen). —
Saint-Laurent-de-Terregatte (Dorières).
(1) Fortin, ancien : de gueules, au chevron eYor, accompagné do trois
molette* f éperon du mémo métal.
(S) Fortin, anobli en 1592 : o? azur, à la faut endentée forgent,
accompagnée do six merleUes do même, rangéeo trois on chef et trois on
pointe.
— 2 4 —
Le Gager (1470>
1523 Virey (la Championnière au Teilleul).
1666 Le Mesnil-Thébault. — Virey.
Gallouin (1463-1464)
1523 Saint-Quentin-les-Chardonnets (Le Mesnil-Tôve, pa-
roisse).
1599 Le -Mœiûl-Tôve (àfe* ; Coulouvray, paroisse).
1635 Le Mesnil-Tôve.
Gambier (1544) t puis de Savigny en 1598
1666 Le Mesnil-Rainfray (idem).
Le Gascoing
1599 Dragey.
1635 Dragey (la Chapelle).
Gaumn (1587)
1599 La Godefroy (idem).
1635 La Godetroy (idem). — Le Mesnil-Thébault.
1666 Ger. — La Godefroy (idem).
Gaultier, ancien
1463 Boisyvon, R.
Î63' I Bois y von -
1666 Boisyvon (la Rivière, la , Rousselière). — Saint-
Jean-du-Coraii-des-Bois (la Bretonnière).
Gaultier (1611), puis de la Barberie en 1617
1635 Chalandrey (la Blanchardière). — Refiuveille (la
Barberie).
Gauquelin ou Vauquelin
1463 Le Petit-Celland : Gauquelin.
1599 Le Petit-Celland (la Sauguère) : Vauquelin.
Gavaret
Ms$f Avranches (Toste ou la Taste),
1666 Avranches ; venu de Toulouse.
Famille de Capitouls de Toulouse et de Majors
d'Avranches.
— 25 —
Le dernier Gavaret cité dans la Table générale alpha-
bétique, publiée par Le Héraut d'Armes, des Consuls et
Capitouls de Toulouse, où l'on en trouve quatre, était,
eu 1787-1789, marquis, capitaine de frégate et colonel,
d'infanterie. — Tome II, p. 470.
Le Gay ou Le Guay
1463 Poilley, R.
GlRAULT OU GlROULT (1576)
1463 Saint-Quentin, R.
1599 Ronthon (Hotot).
1635 Ronthon (idem, Hotot).
GODEFROY
1666 Pontorson (Ponthou, alias Pouyan ou Poyan).
GûMBERT
1599 Notre-Dame-de-Livoye ; valet de pied du Roi,
exempt de la taille.
Gosselin (1519)
J599 | Martigny (idem).
j DE GOUÉ
1
1599 Le Mesnil-Bœufs (Saint-André au Maine).
Gouin (1653)
1666 Avranches.
DE GOUVETS
1599 Vernix (idem).
1635 N... (la Vanière). — Le Rocher. — Vernix (la
Fleurière).
1666 Avranches (la Lande-Vernix ; Vernix). — Bion
(Loiselière, May). — Heussé (le Port). — Vernix (la
Dossaye, la Fleurière, Rougemare).
Le Grand
1 599 Précey (Lurienne).
1635 Précey (la Réauté). — Saint-Aubin-de-Terregatte.
3
— 26 —
lé66 Juilley (Crollon, paroisse voisine). — Précey (Châ-
millart dit à tort Brécey qui était de l'élection de
Mortain).
Grandin (1575), puis du Bailleul aussi en 1575
1599 Mortain.
1635 Saint-Cyr-du-Bailleul (les Bailleuls).
1666 Saint-Cyr-du-Bailleul (idem).
DE GRIMOUVILLE
\ 6 à\ I Tire P ied -
du Grippon, voir Le Marchand
Groult ou Guéroult
1463 Mortain.
, " J Le Mesnil-Rainfray (le Chesnay).
Groult est évidemment une contraction de Guéroult.
du Guey de Nerée
1463 l Le Mesnil-Ciboult où se trouve le fief du même nom
1523 l ou de Nerée.
1599 Le Mesnil-Ciboult (idem, le Ruel).
1635 Le Mesnil-Ciboult.
1666 Saint-Quentin-les-Chardonnets (le Hubert au Mesnil-
Ciboult), sergenterie de Tinchebray, élection de Vire,
dans la Recherche de Chamillart.
Guichard (1610)
666 | Villiers (idem).
GUITON
1463 Saint- James, où se trouve la terre des Guitons, érigée
en majorât au titre de vicomte, Tan 1826.
1599 Montanel (les Biards, à Argouges (1); la Villeberge).
— N pour Carnet, A. D., p. 388. — Saint-James.
1635 Montanel (Biards à Argouges) (1).
1666 Montanel (la Villeberge).
(1) Voir pour cette sieurie des Biards notre Note (1), p. 71, de la
Recherche de Jean Guilloches.
- 27 —
GUYON
1666 La Lucerne-d'Outremer.
de la Hache
1463 Champeaux.
1599 N (1). — Reffuveille (Magny).
A\ I Boucey (la Hacheric). — Champeaux.
du Halley
1633 Argouges.
du Hamel (1543) (2)
1599 Lapenty, où se trouve le Hamel. — Moulines (le
Bois-Ferrant). — Villechien (idem).
Gomme nous le pensions bien déjà alors, il s'agit ici évidem-
ment d'un fief de la paroisse d'Argonges. La preuve trouvée depuis
en e6t dans un rapport dressé sous Louis XIII, par Jean de Clin-
champ, écuyer, sieur de la Pigacière, à Montanel, lequel fait connaître
l'importance du grand fief d' Argouges dont le château s'appelait
Montaigu. 11 cite au nombre des autres fiefs qui en dépendaient :
« Les fiefs des Biards et de la Villeberge appartenant à François
» Guiton, écuyer, sis es paroisses d'Argouges et Montanel, qui se
» relèvent chacun par un huitième de fief. »
Nous avons donné, à la page 67 du Tome XI des Mémoires de la
Société d'Archéologie d'Avrancbes et de Mortain, la série des sei-
gneurs de la paroisse des Biards. Les Guiton n'y figurent à aucun
titre. Dans sa Notice sur la Baronnie des Biards, insérée dans les
Mémoires des Congrès de France, M. Guiton de la Villeberge dit lui-
même qu'après deux procès ses ancêtres furent déboutés de leurs
prétentions pour la présentation du curé et les honneurs de l'église
des Biards. Il est à remarquer qu'il ne dit pas un mot de ce fief des
Biards à Argouges, qui fut réellement possédé par sa famille ; il
parle seulement et sans donner aucun détail d'un petit fief des
Biards, aux Biards, pour lequel il ne cite non pins aucun aveu.
(1) N.,sergenterie Pigace, élection d'Avranches, d'après notre exem-
plaire de la Recherche de Roissy, p. 268. ; Bouceyet Curey, d'après les
Annales de l'abbé Desroches, p. 387, et le Tome X des Mémoires de la
Société d'Archéologie d'Avranches, p. 268. Bouceyet. Curey étaient de
h sergenterie de.Pontorson et non de la sergeuterie Pigace.
(2) Chamillart dit 1578 ; Roissy, 1543 ; c'est ce dernier qui doit
avoir raison d'après les dates qu'il cite aussi pour l'enregistrement
aux Comptée et aux Aides.
— 28 —
163 S Lapenty. — Villechicn (idem).
1666 Lapenty (la Fosse). — Milly (idem, voir Saint-Ger-
main). — Moulines (le Bois-Ferrant). — Vezins (la
Saudraye). — Villechien (idem).
Harel, R.
1666 Saint-Hilaire-du-Harcouët (Grandcourt dans le manus-
crit de Julien Pitard), R. Il venait de Bernay.
Le Harivel (1470)
1599 Tinchebray.
1666 Tinchebray (le Bocage).
DE HAUTEVILLE
1599 Le Mesnil-Thébault (les Genêtais, le Régal).
1635 Cormeray (idem). — Le Mesnil-Thébault (les Genê-
tais).
1666 Cormeray (idem, Cauvilly ; Hauteville en Char-
chigné au Maine). — Le Mesnil-Thébault (Hauteville
à Charchigné ; Launay).
DE LA HAUTONNIÈRE
1599 Buais (l'Estang, les Quatre-Masures).
DU Hennot
1635 LeLuot.
1666 Bourguenolles (la Vallée).
Hérault
1463 Dragey, R. — Plomb, M.
1599 Le Luot.
1635 Dragey (les Croix). — Le Luot.
1666 Dragey (la Croix). — Le Luot (la Bassetour, peut-
être pour la Basse-Cour ; la Benoisière, sic, pour la
Benatière ou les Benoitières). — Sartilly (la Roulée).
du Homme
1463 La Lucerne-d'Outremer, R. — Poilley, M. — Sacey
(le Gault, à Argouges), M.
1523 Saint-Quentin (idem), à l'article de la paroisse de
Bréccy, dans la Recherche de Jean Gui Hoches.
— 29 —
IJ99 Seigneur de Chassilly, en Saint-Sénier-de-Beuvron,
demeurant à la Suhardière, élection de Caen.
666 1 Saint-Sénier-de-Beuvron (Chassilly).
DU HOMMÉEL
1666 Sartilly (idem et le Homméel, paroisse aujourd'hui
succursale de la commune de Gratot, près de Coutances).
DE LA HOUSSAYE (1501)
1523 Sourdeval-la-Barre (Airon ou Airou).
1599 Montigny (le Repas). — Saint- Barthélémy (la Saison-
nière). — Sourdeval-la-Barre (Airon).
1635 Le Mesnil-Rainfray (Airon à Sourdeval-la-Barre).
1666 Le Mesnil-Rainfray (idem, Airon et la Houssaye à
Sourdeval-la-Barre). — Sourdeval-la-Barre.
t Hue (1470)
1666 Saint-Sénier.
Hullin (1595)
7 5 99 Avranches.
1635 Les Cresnays. — Cuves. — Vezins.
1666 Cuves (la Berrîère). — Saint-Saurent-de-Terregatte
(les Brières). — Vains (le Neufbourg).
Jacquet (1467), puis du Plessis en 1560
1523 Le Mesnil-Rainfray (le Plessis).
1599 Le Mesnil-Rainfray.
Jallot (1470-71), puis de Boisyvon
1599 Boisyvon (idem ; Fontenermbnt, paroisse de la ser-
genterie de Saint-Sever, élection de Vire).
1666 Boisyvon (idem). — Le Mesnil-Thébault (LeMesriil).
Voir Boisyvon.
Entre les anciens de Boisyvon et les Jallot, les
Gaultier furent seigneurs de la paroisse de Boisyvon,
Janvier
1463 Montjoie, de l'élection d' Avranches.
Le chanoine Pigeon écrit Leverrier, à la page 458 de
son Diocèse d' Avranches, mais c'est bien Janvier dans
- 30 -
les publications de Labbey de la Roque, l'abbé Desroches
et Victor Bouton.
du Jardin, puis du Bailleul
1463 Saint-Cyr-du-Bailleul .
1523 Saint-Cyr-du-Bailleul (Torcé au Maine).
des Jardins
1463 Poilley.
JOUAULT
1523 Brécey ; privilégié, exempt de la taille comme messa-
ger de l'Université de Caen.
Jourdain
1599 La Rochelle (idem y Ambleville) ; issu du Poitou.
JUHÉ
ÎS99 ! Le TeiUeuL
1666 Le Teilleul (Vaufleury).
DE Ju VIGNY
1463 Lapenty. — Le Neulbourg. — Saint-Nicolas-des-
Bois.
1523 Lapenty (idem).
1599 Lapenty (idem y la Chesnaye). — Les Loges-sur-
Brécey (la Hiaulle). — Romagny (la Boutonnière ;
Saint-Barthélémy, paroisse). — Saint-Nicolas-des-Bois.
1635 Lapenty (idem). — Les Loges-sur-Brécey. — Romagny
(idem). — Saint-Nicolas-des-Bois (idem).
1666 Saint-Nieolas-des-Bois (idem y Bréville).
DE Keraly ou Queraly
1635 Aucey (Taillide).
Breton qui ne put justifier suffisamment.
Ce nom est écrit de Queraly dans la Recherche de
d'Aligre ; mais on trouve dans le Nobiliaire de
Bretagne de P. de Courcy : de Keraly portant : d'a%ur y
à la fleur de lys <£or y accompagnée de trois coquilles chargent.
Le surnom de sieurie de Keraly, qui se rapproche le
plus de Taillide dans le Nobiliaire de Bretagne est
Talhouet.
— 31 -
Lambert
1463 Dragey, R.
Lancesseur
1463 Bacilly, R. — Saint-Michel-des-Loups, R.
1599 Bacilly (la Polinière).
1635 Bacilly.
1666 Bacilly et Vains (la Polinière et Saint- Jean, qui
désigne évidemment la paroisse de Saint- Jean-lc-Thomas
où se trouve l'Ancessourie).
de Lancize, voir Lozières
de la Lande
1599 (
1635 < Saint-Jean-du-Corail-des-Bois (idem).
1666 (
Langlois
1635 Saint-Jean-du-Corail-près-Bion (la Bragetière, le
Buisson).
Langlois (1644-1665)
1666 Avranches (la Bouderie).
Le Large, puis Collardin
1599 La Trinité (la Pinsonnière).
1666 La Trinité.
de Launay
1599 Romagny (la Touche).
1635 Le Luot (idem; la Villarmois à Trans en Bretagne).
1666 Genêts. — Le Luot (la Villarmois).
Legier ou Ligier
1463 Saint-Sénier-de-Beuvron.
Lempereur (1654-1669)
1666 Avranches.
DE LESPINASSE
1635 Saint-Cornier-des-Landes.
— 32 —
DE LÉZEAUX
1599 (
1635 \ Saint-Pierre-Langers.
1666 (
Lézeaux à Bouillon, à la limite de Saint-Pierre-Langers.
Liepvre ou Le Lièvre, R.
1666 Mortain, R.
Le Lièvre
1666 | Bouce y-
DE LlTEREY OU LlTREY
1463 Le Luot.
des Loges
1463 Saint-Laurent-de-Terregatte.
LOUVAT
1635 Champcey (Boisluzé).
LoziÈRES (1597) puis de Lancize en 1618
1635 Saint- Michel-des-Loups (Lozière).
1666 Saint-Michel-des- Loups (le Hamel). — Saint-Pierre-
Langers (la Juliennière).
DE LUISIÈRE (1480)
1599 Buais. — N... (la Cherpelais, à Buais).
1635 Buais.
1666 Buais (la Cherpelais).
A Buais se trouvent aussi les Luisières près de la
Cherpelais.
DE LA MAGEANTIÈRE, R.
1666 Saint-Cyr-du-Bailleul, R ; bâtard d'un Doynel, sieur
de la Mageantière à Bion.
Mahé
1599 Moulines (idem).
1635 Vezins (la Saudraye).
1666 Moulines (les Moulins, sic),
Mahedst
1463 Le Luot, R.
- tt -
MAtaAS, VôirFLÉuftVÉ
Le Maignen
1599 Mortain ; avocat du roi i déclaré noble eu 1593, par
arrêt contradictoire aux Aides.
DE MAIGNEY (0
1463 Brécey, R., où se trouve Maigney.
1523 Brécey (Maigney).
1399 Les Cresnays. — Le Mêsflîl-Tôve.
1635 Les Cresnays.
1666 Les Cresnays (la Garlière).
DE MAINGOT
1463 Saint-Martin-de-Landelle.
Le Malenfant
1523 Fefrièrfes (idem> en partit ; lé manoir de Mantilly»
paroisse du pays de Dëmfront \ Saiitt-Georges-cfe-
Rouelley, paroisse).
Malherbe
1635 Htesdn (la Réuaùdiêre): — Montifcnjr (le Montier);
1666 Angey (la Malaisière). — Reffu veille (Gàthëttio, pa-
roisse).
MALLE* (UIÔ)
1523 Le Neufbouig (lé Bdhiftotwt à Romagny ; lès Mé ri ar-
dais à Fontenay ; la Penellière).
1S99 Le Neutbourg (la Riftaudàye à Romagny). — Saint-
Jean-du-Corail près Bion (le Heuzé, sic> pour Heu&éé,
paroisse).
DE Margeul (1593)
1635 Les Loges-sur-Brécey (idem). — Saint-Laurent-dé-
Cuves.
1666 Le Mesnillard (la Vespillière). — Montigny (la Bazi-
nière).
Le Marchand, puis du GtupPON en 1616
1599 Chavoy (idem). — Le Grippon (idem).
(i) Ce nom est aussi écrit Aagay ou Itaigny.
- H -
1635 Les Chambres (Cavigny). — Chavoy (idem). — Le
Grippon (idem).
1666 Chavoy (idem).
Le Grippon a ,écé réuni aux Chambres.
Marette ou Mariette (1595)
1599 Avranches (les Monts).
1635 Avranches.
Marie
1 46 3 Saint- Aubin-de-Jerregatte .
Le Marié (1466)
1463 Rully, R.
1523 La Mancellière (Livoye ? aux Loges-su r-Brécey ; la
Mallardière).
1635 La Mancellière. — Parigny ou Virey (sic).
1666 La Mancellière. — Parigny.
Marquetel de Saint-Denis
1666 Noirpalu {le Tanu, paroisse). — Tirepied (Gri-
mesnil).
de Marsbaudin ou Marsbodin (1653-1664)
1666 Avranches (la Rollaye, Vauvert).
DE MARTIGNY
1463 Ctirey, R.
Martin
1463 Boucey. — Saint-Jean-de-la-Haize.
1599 Bouillon (idem). — Lolif.
1635 Bouillon (idem). — Les Chambres (Chantepie). —
Les Cresnays. — Dragey (la Haye). — Genêts. — Lolif.
1666 Bouillon (idem 9 la Forest). — Chavoy. — Lolif. —
Montigny (Sàint-Manvieux).
de Mary
*666 Notre-Dame-de-Livoye (le Domaine).
— 35 —
DE MATHAN
IS99 r
1635 ) Vains (ûfaft).
1666 )
DE MAUTAILLY
1 $2} Sourdeval-la-Barre.
DE MÉHÉRENG
1635 Saint-Christophe-de-Chauiieu (Fairiilley)*
1666 Saint-Christophe-de-Chaulieu (idem).
Le Mercier (1542 ou 1543)
1599 Avranches. — Bacilly.
1635 Avranches. — Marciily, sic (la Touche).
1666 Bacilly (Lentilley pour Lentille à Poilley).
de Mésange
1635 Saint-Georges-de-Rouelley (Launay, Moulins).
1666 Saint-Georges-de-Rouelley (Saint-André).
du Mesnil, ancien (0
1635 Saint-Martin-des-Champs (Pival ; Saint-Romain).
1666 Saint-Martin-des-Champs (Pival).
du Mesnil (1544) (?)
1599 Montigny (la Gondinière).
1635 Le Buat. — Cuves. — Montigny.
1666 Le Buat. — Cuves. — Montigny (le Domaine ; la
Gondinière ; la Goulière, peut-être Gaudière).
du Mesniladelée
1463 Brouains. — Chérençé-ie-Rousse}.
1523 Brouains (idem). — Chérenc£*le-Ro«ssel (te Forg^
la Prévôtière).
1 599 Brouains (idem, et Saint-Maur-des-Bois, paroisse de
(1) Du Mtooil, aooUa : <P*t% à troU moUUss tféptr e n de gueulu,
(2) Du Jfesoil, de la Gondinière, à Montigoy : d§ wtul* & trm
croissants SsurgifiL
- 3 6-
l'élection de Vire). — CWreoçé-le-Roussel (la Prévô-
tière).
163 s Brouains (idem). — Chérencé-le-Roussel (la Provos-
tière). — Saint-Quentin (la Baronnière).
1666 Brouains (idem). — Cbirençé-le-Roussel (la Prévô-
tière). — Saint-Georges-de-Rouelley. — Saint-Quentin
(la Barberye, la Bellière, la Ganterie, du lieu, sic) (1).
Le Messager, R.
1635 Champeaux, R. — Ronthon, R.
Mezanget ou de la Mezengère, voir de Mésange
MïLLARD
1599 Moidrey (le Bois-Durand),
Mlreleau, R.
1666 Moulines, R.
Le Moine
1 463 Sourdeval-la-Barre.
1523 Sourdeval-la-Barre (idem, la Gabolanriière).
du Mont-Gaulxiér
1463 Montgothier.
DE MONTGOMMERY
1666 Ducey (ideta).
DE LA MORÏOÈRE
1599 Saint-Quentin .
163 s Saint-Quentin (la Motte ; Vicques, paroisse de
l'élection de Falaise).
1666 SaimXiuentin(Vicques).
Mqrin
1599 Le Grand-GeUand. — Vains.
**>35 Vains (Le Puis).
de la Motte
1463 Saint- Jean-de-la-Haize, où se trouve la Motte. — Saint-
"Quentin.
m~*****^^— ww^^^i^«WWaw^*a
<(1) Lawiguenoe du MeenilrAdelôe m'appartint gflasàiajutttllede
ce nom depuis environ Tan 1881 (Manuscrit de
=r 37 —
de Ner$P, vpiç pu Goey
DE LA Noe (1593 ou 1596)
J635 Les Pas.
1666 Avrancheç (fo Frçsnaye). — Ifis P$s (la Bastille).
QSBERT
1666 Barenton (Alibus ?)
Le chanoine Pigeon a pris Osbert pour un prénom.
Il cite à la p. 530 de son Diocèse d'Avranches : Osber de
V^borel. Il s'agit en réalité de François Osbert, écuyer^
qui épousa en troisièmes noces Yvonne de Vauborei ;
mais il y avait bien en même temps, à Barenton, un de
Vauborçi, 4.u prénom de Jean.
d'Ouessey
1463 Notre-Dame-du-Touchet. — jLe ?ejUeul.
1 s 9} Le TriHesl (Qbnennr).
1599 Saint-Brice-dc-Landelle (Silly).
X 6 j $ for emoa (Bouçseatiej).
DE LA PaLUELLE
14^3 Sapey IQmtnél). *- SainL-Japic^ ç£ sç «ouve la
Paluelle.
i*99 Aneey <C*ugé à #>ucey). ^ Sacey (Çharruel). —
SwW al »es {la Paille).
i$$i Auç$y (Cwg.é à JÎQu.cey). -r- Sjrint- James ÇÇorbéon,
la Paluelle).
1666 Aucey (Rouel ou Rouelle). — Saint- James (marquis
de la Paluelle ; comte du Pontavice dans la paroisse de
Tremblay près d'Antrain en Bretagne) (r).
Le Pannetier
1635 Le Rocher.
(I) Charlotte de la P*U*eUe,4iUe unique çlu dernier marquis de la
Paluelle, épousa Claude-Gaspard de Garbonnel-Canisy, son eousin,
en 1076.
-38-
du Parc
1463 Les Crgsqays.
Parrain (1471)
1523. Chakrçdrey (le Corp, au Mesn illard).
1599 Chalandrey.
1635 Avranches (les Coutures). — Chalandrey ; veuve.
Payen
1463 Les Biards.
1523 Les Chéris (lePlantis).
1599 Chalandrey, où se trouvait le fief Payen (la Mauditière,
Montchouet). — Les Chéris (la Pinchonnière aux Ché-
ris et à Chalandrey). — Genêts (la Besnardière ; Cam-
pagnolles, paroisse de l'élection de Vire). — Les Pas
(les Beaulinges pour Vaulinge, à Saint-Sénier-sous-
Avranches ; il y a aussi les hautes et les basses Beau-
linges à Chalandrey).
1635 Ducey (la Lande). — Chérencé-le-Roussel. — Genêts.
— N...
1666 I. — Sieurs de Chavoy, paroisse; de la Fresnaye aux
Chéris ; de la Garanderie à Marcilly ; du Poncel, de
Saint-Sauveur (Saint-Sauveur-la-Pommeraye, paroisse de
l'élection de Coutances), de Saint- Vimer, sans aucuae
indication de résidence.
IL— ? Le Buat (la Lahde). — Chalandrey (Mon tchouet,
la Pinchonnière). — Les Pas (Chavoy, paroisse). —
Saint»Sénier-sous-Avranches (Beaulinge pour Vaulinge,
aujourd'hui à Saint-Oven).
DE PERCY
1463 Parigny.
Le Pesoul ou Le Prinsoul, voir Le Prestel
Philippes
1635 Lolif (Vaudrée, Vaux-Pattin).
1666 Saint-Michel-des-Loups (Glatigny).
d&Philiponneau
163 s Ducey (la Ponargies) ; ministre.
- 39 -
PlC<JUOD OU PtCQUOT
1 666 Saint-Martin-de-Landelle (Rommilly) .
DE PlERtŒ
1599 Saint- Jean-de-la-Haize.
PlGACE OU PlGACHE
1463 Vcrgoncey (Boucéel, A. D.).
DE LÀ PlGANNIÈRE (1653-1670)
1666 Avranches.
PlHOURT
1523 Le Mesnil-Rainfray (le Plessis en sa partie).
Piton
1599 Les Chambres.
1635 La Lucerfte^d'Oûttemer. — Saint-Pierre-Langers (le
Domaine).
1666 Cuves (le Bois-Fligny à Sartilly). — Saint-Pierrè-
Langers (le Manoir). — Sartilly (le Claquerel, Fligny).
Pithon ou Piton, R.
1666 Vessey (les Fossés, la Fouquetière), R.
Ils se rattachaient peut-être aux précédents, dont ils
prenaient les mêmes armes.
do Plessis
1463 Poilley.
du Plessis, voir Jacquet
de Pocras
1599 Sacey (la Martinière).
163 s Sacey (Marigny) ; veuve.
Roissy dit Pocras ; d'Aligre, Poiras. Dans ses Défen-
seurs du Mont Saint-Michel, le Vicomte de PoK citfc
Guillaume Forças, l'un des notables du Mont en 1441.
ALolif se trouve la terre du Pocrassou.
DE POILVILAIN
1Ç99 Lolif (ïe Misouard, maintenant i Montvinfti). —
— 4& —
1635 Lolif (le MisbiUrti). — Lé M^àil-Adelée (idem).
1666 Les Crésnàys {idem). — Lolif (lé Misouard). —
Montviron (Montrabais) . — La Rochelle (idem). —
Saint-Laurent-de-CbVés : Nicolas, soupçonné de bâtar-
dise.
DU PONTAVIGE
1599 Saint-Laurent-de-Terregitte (idem).
1 63 5 Bion. — Rouffigny (idem). — St-Laurent-de-Terregatte .
1666 Bion (là Mangeaddètt). — Ferrières (la Genouillère).
— Rouffigny (idem). — Seigneur et patron de Saint Lau-
rent-de-Terregate, demeurant à la Dorée (Maine). —
Saint-Sénier-de-Beuvron (les Préaux).
du Pont-Bellanger
1463 Saint-Brice-de-Landelie.
DE ÊôNTFOL Ôti PôNTFÔUt
1463 LoKf.
ÔE PONTROGER
1666 Les Biards j famille Sbvenue très pauvre.
PoilET
1523 Le Mesnil-Gilber: (le Fresne au Ffesnè-Pôret).
1599 Le Fresne-Poret (idem, Montchâmp, JPrèaux).
1635 Le Fresne-Poret (Tïéssètel).
1666 Le Fresne-Poret (idem, les Préaux). — Saint^Brice-de-
Landelle (la Hayké).
Potier
1(66 Le Teilleul (Saint-André).
DE PRA(iOMTAL
itll \ Saint-Hilairc-tiu-Harcoilêt.
Famille originaire du tteùphirié. Elle était connue
dans l'Avrahchin, bien avant là Recherche de d'Aligre,
car on cite de père en fils : i° Louis de Pracomtal,
lieutenant-civil à Avranches, en 1480. — 2 Imbert,
àrchéf morte-pâyé du Mont-Sàint-Michel. — 3 Jéah,
- 41 —
valet de chambre du Roi. — 4* Robert, lieutenant-
criminel à Avranches, reconnu noble le 10 janvier 1633.
Ce nom s'écrivait aussi Percontal, Percontas,
Précontal, et on dit encore dans le pays : faire son
Pricanta ou Percontas pour faire le personnage.
DU PRAEL
1463 Avranches; élu.
du Pray ou du Pré
14363 Bouillon, R.
Le Prestel
1463 Aucey.
Le Prévost ou Proyost
1463 La Trinité.
1599 Saint-Georges-de-Livoye (le Vifel). — La Trinité.
1635 Tirepied. — La Trinité.
1666 Saint-Barthélémy (la Feste-Corbière ?). — Tirepied
(le Vittel).
Quentin
1635 Bacilly (Goupigny).
1666 Husson:
DE QUERALY, VOÎF DE KERALY
DO QUESNOY
1635 Saint -Martin -des -Champs (la Chaussonnière ; le
Quesnoy olim Chambure).
1666 Saint-Martin-des-Champs (le Quesnoy)-
QUESTÏL OU QUETIL
1635 Avranches.
1666 Saint-Brice-de-Landelle (Valdemare)i
des Ras ou des Rats
1463 Saint- James, R.
Regnault, voir Ernault, anobli
~4* -
Richer (1472)
1599 Chavoy (le Voulge). — Subligny.
1635 Chavoy (la Chesnaye, les Monts, le Voulge).
1666 Chavoy (la Chesnaye; Forges, à Curey).
Dans son Nobiliaire de Bretagne, Pol de Courcy dit
les Richer, de la paroisse de La Boussac, èvêché de Dol,
d'ancienne extraction ; il les fait descendre des Richer
du Cotentin (seigneurs de Cerisy-la-Salle, paroisse de
l'élection de Coutances ; de Colombières, à Hiesville,
élection de Carentan ; du Fresne, audit Cerisy-la-Salle) ;
puis, il leur donne les armes des Richer, de l'Avranchin,
anoblis en 1472 pour services.
On devait donc croire d'après cela, comme nous
l'avons dit à la page 193 de notre Armoriai, que Pol
de Courcy s'était simplement trompé de blason. Mais
il n'en est rien puisqu'il a bien indiqué celui de la
Réformation de la Noblesse de Bretagne de Ï668-71,
dont nous devons un extrait i l'obligeance de M. le
baron de Saint-Pern, Directeur des haras de Libourne,
qui possède deux exemplaires de ce manuscrit et en
a commencé la publication dans la Revue historique de
l'Ouest.
Mais ces Richer bretons furent maintenus de simple
et non d'ancienne extraction, comme le dit Pol de
Courcy, lequel avait l'habitude de rectifier, de sa propre
autorité, les arrêts de la Réformation, quand il jugeait
une famille assez ancienne pour ne pas être de simple
extraction. Le baron de Saint-Perna vérifié le fait bien
souvent. Dès lors tout s'explique.
Les Richer, du Cotentin, portaient : De simple, à la
bande chargent, accostée de deux cotices de mime, et sommée
d'un lion d 9 or passant. — R. Ch., i re partie, p. 232.
Les Richer. de l'Avranchin et de Bretagne, portent :
D'or, à trois chevrons (Ta%ur, chargés chacun de trois
Usants d'or. — R. Ch., 3 e partie, p. 708.
RlLLET OU ROEILLET
1 J Sacey (le Gault à Argouges).
— 43 —
de la Roque
« 1463 Les Cresnays.
1599 Bernières-le-Patry (le Mesnillet), sergenteric de
Tinchebray, élection de Mortain, sic, dans la Recherche
de Roissy.
1666 Bernières-le-Patry (idem). — Saint-Coraier-des-Landes
(Neufbourg).
Le Rogeron (1489)
1599 Saint- James (les Préaux à Saint-Sénier-de-Beuvron).
1635 Céaux (le Mézeray). — Saint-Sénier-de-Beuvron (les
Préaux).
1666 Céaux (le Mézeray).
DE ROMMILLY
1463 Les Loges-sur-Brécey. — La Mancellière. — Saint-
Màrtin-de-Landelle où se trouve Rommilly.
1599 Hamelin (idem). — La Mancellière. — Montjoie, près
Saint-James. — Saint-Clément. — Saint-Martin-de-
Lan délie (la Motte).
1635 Montjoie, près Saint-James (le Bois-Mainfray). —
Saint-Georges-de-Rouelley (la Chapelle-Hamelin, pa-
roisse). — Subligny (la Motte à Saint-Martin-de-Lan-
délie).
1666 La Chapelle-Cécelin, sic, pour La Chapelle-Hamelin.
— Les Loges-Marchis. — Marcilly (la Colovraye). —
Montjoie, près Saint-James (Saint-Denis). — Saint-
Aubin-de-Terregatte (le Bois-Mainfray, à Montjoie). —
Subligny (la Motte à Saint-Martin-de-Landelle).
ROUAULT OU RUADLT
1523 Brécey ; la veuve Le Bottey, née Rouault ou Ruault.
Roussel
1463 Chalandrey. — Le Mes n il- Bœufs. — Le Mesnil-
Rainfray. — Saint-Laurent-de-Terregatte.
1523 La Bazoge (les Cours ou le Tocq). — Chalandrey
(Montchouet).
— 44 —
LeRôy (1471)
1599 Les Pas (le Dézert). — Tanis (le Manoir à Macey),
1635 Macey (Brée à Tanis). — Tanis (le Manoir à Macey).
1666 Macey (idem, Brée à Tanis). — Tanis (le Manoir de
Brée).
de Saint-Clair
de Saint-Genys (1653-1667)
¥666 Pontorson.
de Saint-Germain
1 46 3 Isigny-le-B uat .
1523 Seigneurs de Juvigny-le-Tertre, mais absents, demeu-
rants à Courson, élection de Vire. — Parigny {idem ; le
Fléchet au Mesnillard ; Maupertuis, paroisse du
Cotentin).
1599 Fontenay (idem). — Parigny (idem).
.1635 fuvigny-le-Tertre (idem). — Parigny (idem). — Saint-
Hilaire-du-Harcouët ; veuve.
1666 Fontenay (idem, Melleray). — Milly (idem, voir du
Hamel). — Parigny (idem).
de Saint-Gilles
1635 Martigny (la Bretonnière).
1666 Brécey. — Martigny (les Aulnées).
de Saint-Manvieu
j" j Saint- Jean-du-Corail-près-Bion.
1666 Ferrières (la Morlière).
de Saint-Pair
1599 Saint-Brice-de-Landelle (le Plessis).
1635 Saint-Brice-de-Landelle.
1666 Saint-Brice-de-Landelle (les Glaumcts, la Logerie,
la Trépellerie).
de Saint-Paul
1666 Lingeard (idem).
1HJ Sadbsey
1666 Saint-Àubin-de-Terregatte • (le Sauœy, -paroisse lie
l'élection de Coutaaces, dont le seigneur et patron était
alors Louis du Hamel, d'une autre famille que son
homonyme de l'Àvranchiq).
Sauvé (1593), puis de la Bazo&e
1 599 La Bazoge (idem).
1635 Sieur de La Bazoge et de Chèvre ville.
de Savigny, voir Gambier
DE SlGNY (i)
1463 Les Cresnays. — Saint-Aubin-de-Ten^gatte.
1523 Le Mesnil-Ciboult (Maisoncelles à Saint-Clément et
aujourd'hui à Rancoudray ; Signy à Reffuveille).
IS99 Les Cresnays (le Bois).
1635 Brécey. — Saint-Barthélémy. — Saiût-Laurent-de-
Terrqgatte.
1666 Brécey (Maigney). — Cuves.
DE SlRIEUL
15 99 Romagny (la Cochardière).
Sonnet
1666 Le Mesnil-Tôve.
Le Soterel
1463 Les Biards (idem, baron des).
Nous avons démontré, en note, «aux *pages 72 «t 73
de la Recherche de Jean Guilloehe$quele / Gtiyon > t battm
des Biards, de la Recherche de ' Montfeat, ne pouvait
être qu'un Le Soterel, ayant le prénom de Guyon.
DE SUSA
1599 Saiiit-Sénrer-soas-'Avranches ; portugais.
(1) On trouve ce non* — i ti éodt cte Signé; da Ofrara i U le Sig^y.
_ 4 6-
Tahourdin
1463 Saint-James, R.
Tàillefer
1463 Saint-Laurent-de-Terregatte (le Châtelet, À. D.).
1599 Les Chéris (le Plantis). — : Cuves (le Plantis aux
Chéris). — Saint-Laurent-de-Terregatte (la Lande).
1635 Chalandrey. — Les Chéris. — Saint-Laurent-de-
Terregatte (la Lande).
1666 Chalandrey (le Bois-Garnier, la Mauditière). — Les
Chéris.
DE TALLEVENDE
1 463 Saint-Quentin-les-Chardonnets .
1599 Le Mesnil-Tôve.
Tesson (1470)
1523 Le Grand-Celland (la Guérinière). — Reffuveille (la
Pasturelière).
1599 Le Grand-Celland (la Guérinière). — Lolif (le Mes-
nil-Balisson). — La Mancellière. — Virey.
1635 Le Grand-Celland» — Lolif. — La Mancellière. —
Sartilly. — Virey.
1666 Le Buat (l'Estang). — Le Grand-Celland (la Guéri-
nière). — La Mancellière (idem, omis ; la Hercendière ;
la Perrière à La Chapelle-Urée). — Sartilly (Martigny
à Lolif). — Virey.
Thébault ou Thibadt (1451 ou 1508)
1523 Barenton.
IJ99 Mortain (le Mestey).
1635 Mortain (Saint-Georges).
TlREL
1463 Le Mesnil-Thébault.
1523 Le Mesnil-Bœufs (la Bahonnière).
«
DE TONNETOT (1536)
1599 Chalandrey (Lery en Lorraine).
- 47 *-
de la Touche (1468)
1523 Ferrières (ûfem, en partie). — Villechien où se trouve
la Touche.
1599 Ferrières. — Rouffigny (le Rocher). — Villechien
(la Touche).
1635 Ferrières. — Rouffigny. — Villechien (la Touche).
1 666 Buais. — Ferrières (le Bois, la Boussaudière, la Galle-
berie ? la Garenne, Saint-Maur). — Villechien.
DD TODCHET
\\l\ j Le Teilleul.
1635 Le Teilleul. — Romagny.
1666 Romagny (la Rourie).
Le Vannier ou Vasnier, R.
1666 Le Mesnil-Gilbert, R.
DE VASSY
1635 Brécey (idem; La Forêt- Auvray, paroisse de l'élection
de Falaise).
1666 Brécey (idem, marquis de).
DE VAUBOREL
1463 Le Buat. — Lapenty. — Sainte-Marie-du-Bois.
1523 Le Buat. — Heussé. — Sainte-Marie-du-Bois (ykm;
Lapenty, paroisse). — Le Teilleul (Longuèves).
1599 Chalandrey (les Cours au Buat). — Lapenty. —
Saint-Symphorien .
1635 Barenton (la Chevrenaye). — Bion (la Vallée). —
Le Buat (les Cours). — Husson (Asnières). — Lapenty
(la Chature). — Saint-Symphorien (Lapenty, paroisse).
— Le Teilleul (Longuèves).
1666 Barenton (la Chevrenaye). — Bion (Romilly). —
Husson (les Domaines, les Moulins). — Lapenty (la
Chaslière). — Naftel (la Bahonnière). — Sainte-Marie-
du-Bois. — Saint-Symphorien (Digosville, paroisse de
l'élection de Valognes; Lapenty, paroisse). — Le Teilleul.
— Villechien (Lhermitier).
~* 48 —
Leur comté ne fut pas de longue durée. Erigé pour
le père dans lg seconde moitié da xvn c siècle, il fut
décrété sut le fils au commencemenrdii xvni*: Il corn-
premit dans le Mortainais, les terres de Lapenty, de
Saint-Symphorien et de Buais. Cela passa aux Géraldin.
Voir notre Armoriai, p. 217. C'est peut-être ce qui
a fait composer par raillerie cette singulière épitaphe :
Ci»gisent sous ces tombeaux,
Les illustres Vauboreaux.
de Vaufleury (1628)
1666 Le Teilleul.
Vauquelin, voir Gauqueun
des Vaux
1 63 5 Saint-Laurent-de-Cuves.
1 666 Saint-Laurent-de-Cuves (Marnes) ,
de Verdun
1463 Aucey. — Saint-Laurent-de-Terregatte (le Tertre,
A. D). — Saint-Quentin.
1523 Barenton. — Les Biards (la Masure). — Le Teilleul.
1599 Aucey (la Crenne). — Ferrières (idem). — Saint-
Laurect-de-Terregatte (Barenton, paroisse ; Rièfes). —
Vérins*
1635 Aucey (la Crenne). — Barenton (la Fougère). —
Vezios (la Cour-du-Bois).
1666 Aucey (la Crenne). — Barenton (la Fougère; Passais).
Carnet. — Vessey (^allant). — Vezins (UCour-dur
Bois).
Dans -sa coirte notice sur le château de la Crenne,
en Aucey, insérée dans le Tome' III de la Revue de
VÂurancbiti, p. S 75-576, M. Le Héricher dit : « l'intérêt
se concentre sur les portraits des ancêtres ; une figure
snwcère, raide et rébarbative, c'est un de Verdun, pre-
mier président du Parlement de Paris, un de ces magis-
trats: des co*ra suprêmes, le corps le plus compact, le
plus instruit et le plus moral de l'ancienne France, »
— 49 -
Nicolas de Verdun, premier Président au Parlement
de Paris, après l'avoir été en celui de Toulouse, et pré-
cédemment Président aux Requêtes du Palais audit
Paris,, puis Président aux Enquêtes, portait : « Ecartelé,
au premier et quatrième, d'or à la croix ancrée de
gueules, accompagnée de trois merlettes de même ; au
deux, d'azur à un casque d'argent ; au trois, de gueules
à trois fleurs d'aubifoin d'argent (La Vraie et Parfaite
Science des Armoiries, 1660, par Palliot, p. 299-300).
On voit combien ses armes ressemblaient peu à celles
des de Verdun, de l'Avranchin, qui ont toujours porté :
« d'or ou d'argent fretté de sable », mais auxquels
Ch. d'Hozier a précisément donné d'office pour blason
le premier et quatrième quartier du président de Verdun.
C'est là sans doute l'origine d'une confusion qui donne
lieu de surprendre de la part même des de Verdun de
la Crenne.
Dans l'Indicateur imprimé de l'Armoriai Général
manuscrit dudit Charles d'Hozier, on trouve des Verdun
dans neuf gouvernements différents.
Le Verrier
1666 Saint-Brice-de-Landelle (Brémorin et non Prémorin,
à Louvigné-du-Dézert en FougeraisJ.
DE LA VlLLETTE
1599 Saint-Martin-de-Landelle (le Bourg- Avenel, probable-
ment pour le Bois-Avenel) (1).
Vivien
1463 Avranches, M. — Rouffigny, R. — Saint-Loup, M.
1 5 99 Avranches (les Chommes ou les Echommes à Saint-
Sénier-sous-Avranches).
163 s Avranches (Plomb, paroisse).
1666 Avranches.
(1) Nous connaissons deux terres du Bois-Avenel ; Tune aux
Chéris, l'antre à Saint-Martin-de-Landelle, près du bourg.
6
- $0 —
RÉPARTITION DES FAHLL6S FAR PAROISSES
Les deux Tableaux ci-après indiquent, pour chaque paroisse
des élections d'Avranches et de Mortain, les noms des familles
nobles, ou. se croyant nobles, ou simplement exemptes de la
taille, trouvées dans les Recherches officielles des Commis-
saires royaux, de 1463 à 1666 et années suivantes.
Ces Tableaux montrent, encore mieux peut-être que le Cata-
logue qui précède, comment l'Avranchin fut habité, de façon
marquante, pendant plus de deux siècles, s'étendant du règne
de Louis XI à celui de Louis XIV, à une époque où il faisait
bon avoir ses papiers et ses parchemins parfaitement en règle
pour éviter la forte amende en parant aux poursuites enragées
du fisc, lancées le plus souvent à tort et à travers, sans rime
ni raison.
Oh remarquera combien les citadins étaient peu nombreux,
relativement, parmi les gentilshommes (1). Leur devise était :
Ense et aratro. C'est toujours la bonne. Il faut savoir détendre
et cultiver la terre nourricière : Primutn vivere, deindè philosophari.
(1) Pour s'en bien rendre compte, il faut observer qae les familles,
ainsi répartira par paroisses, arrivent au nombre total d'environ
six cents, chiffre encore au-dessous de la réalité, puisqu'il pouvait
y avoir plusieurs familles du même nom dans la même paroisse.
— SI -
TABLE ALPHABÉTIQUE
DBS
PAROISSES DE L'ÉLECTION D'AVRANCHES
%Avec V indication pour chacune d'elles, des familles trouvées
dans lesdites T{echerches officielles , de Louis XI à Louis XIV
ANGEY : de Boisyvon ; Brouault ; de Cantilly ; Malherbe.
ARDEVON : Aubcrt.
ARGOUGES : d'Argouges ; du Halley.
AUCEY : de Carbonnel ; de la Cervelle ; de Keraly ; de la
Paluelle ; Le Prestel ; de Verdun.
\ Notre-Dame-des-Champ* (i) ( Angot ;
AVRANCHES > Saint-Gervais j d'Argen-
) Saint-Saturnin ( nés; Azc;
du Bois ; de Camprond ; de Carbonnel ; du Chastel ; Dode-
man ; Leduc ; Fortin ; Gavaret ; Gouin ; de Gouvets ; Hullin ;
Langlois ; Lempereur ; Marette ou Mariette ; de Marsbaudin ;
Le Mercier ; de la Noë ; Parrain ; de la Pigannière ; du Praêl ;
Quétil ; Vivien.
(1) Notre-Dame-des-Champs a été considérée, avant la Révolution,
comme la première paroisse d'Avranches, attendu qu'elle était celle
delà vieille ville fortifiée» où se trouvait la cathédrale Sainte André,
qui cessa de bonne heure d'être son église paroissiale.
Cependant, dans l'Armoriai de 1696, Registre de la Généralité de
Caen, on trouve au f° 503, n° 1, Louis Demouy, prêtre, curé (de N.-D-
des -Champs) et subdélégué (de l'intendant Foucault) à Avranches, et,
avec d'autres armes, au f» 784, n* 198, N..„ prêtre, curé de la paroiéto
d'Avranches. — Voir notre Armoriai de l'Avranchin, p. 36-37 et
116-117.
Après la Révolution, la première église d'Avranches fut sans
- 51 _
BÀCILLY : de Boisyvon ; Le Bûcher ; Ernault ; Lances-
^eur ; Le Mercier ; Quentin.
BEAUVOIR.
BOISYVON : Gaultier ; Jallot de Boisyvon.
BOUCEY : Budes ; de la Hache ; Le Lièvre ; Martin.
BOUILLON : de la Bellière ; Martin ; du Pray ou du Pré.
BOURGUENOLLES : du Buat ; du Hennot.
BRAFFAIS.
CARNET : de Carnet ; Guiton ; de Verdun.
CAROLLES.
CÉAUX : Davy ; Le Rogeron.
CENDRES (aujourd'hui â Pontorson pour la partie nor-
mande).
CHAISE-BAUDOUIN (La) : d'Auray.
CHAMBRES (Les) : de Campion ; de Chantepie ; Le Mar-
chand ; Martin ; Piton.
CHAMPCERVON.
CHAMPCEY : Louvat.
conteste, celle de Saint-Gervais, érigée en basilique mineure en
4895.
L'église de la commune de Ponts, située sur la rive droite de la
Sée, mais sur le territoire actuel d'Avranches, lui sert de quatrième
église paroissiale pour le faubourg commençant au ruisseau de
Bouillant et à l'Hospice.
La paroisse de Ponts, plus étendue que la commune, se compose
effectivement de ce qu'on appelait autrefois la bourgeoisie de Ponts
et la campagne de Ponts, et, de ce qu'on appelle aujourd'hui Ponts-
ville et Ponts-campagne, Ponts-ville formant à présent un faubeurg
d'Avranches et Ponts-campagne la commune de Ponts.
— 53 -
CHAMPEAUX : de la Bellière ; de Boisyvon ; de la Hache ;
Le Messager.
CHAVOY : de Breuilly ; Le Marchand ; Martin ; Richer.
CHÉRENCÉ-LE-HÉRON .
CORMERAY : de Hauteville.
COURTILS.
CRESNAYS YLesï ! Notre-Dame-de-Cresnay ; l d'Auray ;
LKtbNAïb (LESj j Saint . Pierr e-de-Cresnay. ( Avenel .
Hullin ; de Maigney ; Martin ; du Parc ; de Poilvilain ; de la
Rocque ; de Signy.
CROK-AVRANCHIN (La).
CROLLON.
CUREY : de la Hache ; de Martigny.
DRAGEY : de Boisyvon ; de Cantilly ; Le Gascoing ;
Héraalt ; Lambert ; Martin.
DUCEY : de Montgommery ; Payen ; de Philiponneau.
t
GENÊTS : de Launay ; Martin ; Payen.
GODEFROY (La) : Gandin.
GOHANNIÈRE (La).
GRIPPON (Le), (aujourd'hui aux Chambres) : Le Marchand
du Grippon.
HAMELIN (autrefois La Chapelle-Hamelin) : de Rommilly,
HUBNES.
JUILLEY : d'Argennes ; de Boisyvon ; Le Grand.
LOGES-MARCHIS (Les) : du Fresne ; de Rommilly.
LOULF : Le Bannois ; de Crux ; Martin ; Philippes ; de
Poilvilain ; de Pontfol ou Pontfoul ; Tesson.
— 54 —
LUCERNE-D'OUTREMER (La) : Avenctte ; Caignon ;
Guyon ; du Homme ; Piton.
LUOT (Le) : du Hennot ; Hérault ; de Launay ; de Literey ;
Maheust.
MACEY : de Charnacey ; Davy ; Le Roy.
MARCEY : d'Argennes ; de Cantilly ; Le Forestier.
MESNIL-ÀDELÉE (Le) : Aze ; de la Broïse ; de Poilvilain.
MOIDREY : de Boisyvon ; Millard.
MONTANEL : de Clinchamp ; Guiton.
MONTJOIE (autrefois Saint-Martin-de-Montjoie) : Janvier ;
de Rommilly.
MONT-SAINT-MICHEL (Le).
MONTVIRON : Boudier ; de Poilvilain.
MOUCHE (La).
NOIRPALU : Marquetel de Saint-Denis.
NOTRE-DAME-DE-LIVOYE : Gombert ; de Mary.
PAS (Les) : de la Noë ; Payen ; Le Roy.
PEÏTT-CELLAND (Le), (autrefois Saint-Ouen-de-Celland) :
Ernault, Gauquelin.
PLOMB ; d'Argennes; Hérault.
POILLEY : de Boisyvon ; de Camprond ; de la Ferrière ;
Le Guay ; du Homme ; des Jardins, du Plessis.
PONTAUBAULT.
PONTORSON : Artur ; de Bresle ; de. Camprond; de la
Cervelle; Dalibert; Godefroy; de Saint-Genys.
PONTS.
PRÉCEY : de Clinchamp; Le Grajid.
— S5 —
ROCHELLE (La) : de la Bellière ; Joutdam ; de Poilvilain.
RONTHON : Le Doucet; Giraultou Giroult; Le Messager.
ROUFFIGNY : Le Breton ; du Pontavice ; de Saint-Clair ;
de la Touche ; Vivien.
SACEY : de la Binolaye ; Budes, baron de Sacey ; de Carnet ;
du Homme; de laPaluelle; de Pocras; Rillet ou Roeillet.
SAINT-AUBIN-DE-TERREGATTE : du Bois ; du Bosc ;
Davy ; Desmier ; Le Grand ; Marie ; de Rommilly ; du Saussey ;
de Signy.
SAINT-BRICE.
SAINT-BRICE-DE-LANDELLE : de Bordes; de la Brissaye ;
de Brucan ; d'Ouessey ; du Pont-Bcllanger ; Poret ; Quétil ;
de Saint-Pair ; Le Verrier.
SAINTE-EUGIENNE.
SAINTE-PIENCE.
SAINT-GEORGES-DE-LIVOYE : Le Prévost ou Provost.
SAINT- JAMES : Berthune, Bertin ou Bertine ; de la Bino-
laye ; Guiton ; de la Paluelle ; des Ras ; Le Rogeron ;
Tahourdin.
SAINT-JEAN-DE-LA-HAIZE : Martin ; de kt Motte ; de
Pierre.
SAINT-JEAN-DU-CORAIL-DES-BOIS : Le Breton ; Dancel ;
Gaultier ; de la Lande.
•SAINT-JEAN-UE-THOMAS.
SAINT-LAURENT-DE-TERREGATTE : Artur ; Àvenel,
baron de Dorière ; de Boisyvon ; de Gaallon ; Hullin ; des
Loges ; du Pontavice ; Roussel ; de Signy ■; Taillefer ; de
Verdun.
SAINT-LOUP : Dobey ; Vivien.
- S 6-
SAINT-MARTIN-DE-LANDELLE : de Maingot ; Picquod ;
de Rommilly ; de la Villette.
SAINT-MARTIN-DES-CHAMPS : de Camprond ; du Mesnil ;
du Quesnoy.
SA1NT-MICHEL-DES-LOUPS : Brouault ; Lancesseur ;
Lozières de Lancize ; Philippes.
SAINT-NICOLAS-DES-BOIS : de Juvigny.
SA1NT-OVEN.
SAINT-PIERRE-LANGERS : de la Bellière ; de Lézeaux ;
Lozières de Lancize ; Piton.
SAINT-QUENTIN : du Bois ; Le Breton ; Ernault ; Girault
ou Giroult ; du Homme ; du Mesniladelée ; de la Moricière ;
de la Motte ; de Verdun.
SAINT-SÉNIER-DE-BEUVRON : Davy ; du Homme ;
Legier ou Ligier ; du Pontavice ; Le Rogeron.
SAINT-SÉNIER-SOUS-AVRANCHES : de Camprond ;
Ernault ; Hue ; Payen ; de Susa.
SARTDLLY : de Boisyvon ; de Bréquigny ; Brouault ;
Hérault ; du Homméel ; Piton ; Tesson.
SERVON : de la Binolaye.
SUBLIGNY : de la Bellière ; Richer ; de Rommilly.
TANIS : Le Roy.
TTREPIED : Bariî ; Cholet ; de Crux ; de Grimouville ;
Marquetel de Saint-Denis; le Prévost ou Provost.
TRINITÉ (La) : Le Breton ; Le Large ou Collardin ; Le
Prévost ou Provost.
VAINS : du Chastel ; Ernault ; Hullin ; Lancesseur ; de
Mathan ; Morin.
— 57 —
VAL-SAINT-PÈRE (Le), (autrefois Saint-Pierre-des-Champs)
Danzolles.
VERGONCEY : d'Amphernet ; Pigace ou Pigache.
VERNK : Baril ; Fleuryc dit Mahias ; de Gouvets.
VESSEY : Piton ; de Verdun.
VILLIERS : de la Cervelle ; Guichard.
_ ,8-
TABLE ALPHABÉTIQUE
DES
*
PAROISSES DE L'ÉLECTION DE MQRTA1N
%Avee Y indication y pour chacune Celles , des familles trouvées
dans Usdites Recherches officielles, de Louis XI à Louis XIV
BARENTON : Osbcrt ; d'Ouessey ; Thébault ou Thibault ;
de Vauborel ; de Verdun.
BAZOGE (La) : de Bordes ; Roussel ; Sauvé de la Bazoge.
BEAUCHÊNE : de Bordes.
BEAUHCEL : de la Broïse.
BELLEFONTAINE : de Crux.
BIARDS (Les) : Davy ; Féré ; de Gaallon ; Payen ; de
Pontroger ; Le Soterel, baron des Biards ; de Verdun.
BION : Brossart ; de Gouvets ; du Pontavice ; de Vauborel.
BOULOUZE (Là).
BRÉCEY : Allard ; d'Auray ; de Brécey ; Dobey ; de Fontenay ;
Jouault ; de Maigney ; Rouault ou Ruault, veuve Le Bottey ;
de Saint-Gilles; de Signy; de Vassy, marquis de Brécey.
BROUAINS : du Mesniladelée.
BUAIS : de la Hautonnière ; de Luisière ; de la Touche.
BUAT (Le) : Avenel ; Le Breton ; du Buat ; du Mesnil ;
Payen ; Tesson ; de Vauborel.
— S9 —
CHALANDREY : Avcnel ; de Bordes ; Le Bottey ; , Gaultier
de la Barberie ; Parrain ; Payen ; Roussel ; Taillefer ; de
Tonnetot ; de Vauborel.
CHAPELLE-URÉE (La) : de la Broïse.
CHASSEGUEY : de Carbonnel.
CHÉRENCÉ-LE-ROUSSEL : Le Choisne ; du Mesnila-
delée; Payen.
CHÉRIS (Les) : Avenette ; Payen ; Taillefer.
CHEVREVILLE.
COULQUVRAY : d'Auray ; de Crux.
CUVES : d'Auray ; de BiUeheust ; Hullïn ; du Mesnil ;
Piton ; de Signy ; Taillefer.
FERRIÈRES : Le Malenfant ; du Pontavice ; de Saint-
Manvieu ; de la Touche ; de Verdun.
FONTENAY : Avenel ; de Saint-Germain.
FRESNE-PORET (Le) : Poret.
GER : Le Choisne ; Gaudin.
GRAND-CELLAND (Lb), (autrefois Saint^ié4ard-de*Cel-
land) : Morin ; Tesson.
HEUSSÉ : Avenel ; Danguy ; Destanger ; de Gouvets ; de
Vauborel.
HUSSON : Cochard ; de la Ferrière ; Malherbe ; Quentin ;
de Vauborel.
E5IGNY-LE-BUAT, (autrefois Isigny-les-Bois et Isigny-Pain-
d'Avène) : de Brécey ; de Saint-Germain.
JUVIGKY-LE-TERTRE : de la Broï$e ; Cheval ; de Saint-
Germain.
— éo —
LAPENTY : Avenel ; de Chaune ; du Hamel ; de Juvigny ;
de Vauborel. .
UNGEARD : Le Breton ; de Saint-Paul,
LOGES-SUR-BRÉCEY (Les) : Le Badays ; de Bilieheust ;
Le Choisne ; de Juvigny ; de Marceul ; de Rommilly.
MANCELUÈRE (La) : Le Marié ; de Rommilly ; Tesson.
MARCILLY : de Bordes ; de Camprond ; Le Chevalier ;
de Rommilly.
MARTIGNY : Corbelin (i) ; Cordon de la Faucherie ;
Gosselin ; de Saint-Gilles.
MESNEL-BŒUFS (Le) : deGoué; Roussel; Tiret.
MESNIL-OBOULT (Le) : du Guey de Nerée; de Signy.
MESNIL-GILBERT (Le) : Le Bottey ; Le Breton ; de la
Chambre ; Poret ; Le Vannier ou Vasnier.
MESNILLARD (Le) : Cordon de la Faucherie ; de Marceul.
MESNIL-OZENNE (Le).
MESNIL-RAINFRAY (Le) : Cheval ; de Fontenay ; Gambier
de Savigny ; Groult ou Guéroult ; de la Houssaye ; Jacquet du
Plessis; Pihourt; Roussel.
MESNIL-THÉBAULT (Le) : Avenel ; de Baudry ou Bavery ;
de Bordes ; Le Gager ; Gaudin ; de Hauteville ; Jallot de
Boisyvon ; Tirel.
MESNIL-TOVE (Le) : Aze ; du Bois ; Le Breton ; de la
Broïse; Gallouin; de Maigney; Sonnet ; de Talle vende.
(1) Nous pensons que Corbelin devrait plutôt figurer à Ifarcilly
qu'à M artigny en 1483 (voir notre Monographie de la paroisse de la
Mancellière, p. 3). Effectivement, quoique Labbey de la Roque et
l'abbé Desroches disent bien Martigny, Victor Bouton écrit, d'après
son manuscrit, Martilley, dont l'orthographe moderne doit être pour
nous Marcilly de préférence à Martigny.
— 6i —
MILLY : du Hamel ; de Saint-Germain.
MONTGOTHIER : de Billeheust ; Le Bottey ; du Mont-
Gaultier.
MONTIGNY : de la Houssaye ; Malherbe ; de Marceul ;
Martin; du Mesnil.
MONTJOIE (autrefois Saint-Michel-de-Montjoie).
MORTAIN : Avenel ; de la Chambre ; Firmin ; Fortin ;
Grandin du Bailleul, Groult ou Guéroult ; Le Lièvre ; Le
Maignen ; Thébault ou Thibault.
MOULINES : Avenel ; de Fontenay ; du Hamel ; Mahé ;
Mireleau.
NAFTEL : de Bordes ; de Vauborel.
4
NEUFBOURG (Le) : de Juvigny ; Mallet.
NOTRE-DAME-DU-TOUCHET : d'Ouessey.
PARIGNY : Bourdon ; Davy ; Le Marié ; de Percy ; de
Saint-Germain.
PERRIERS-EN-BEAUFICEL : Le Breton ; de la Broïse.
REFFUVEILLE : de la Broïse ; de Chanteloup ; Gaultier de
la Barberie ; de la Hache ; Malherbe ; Tesson.
ROCHER (Le), (aujourd'hui à Mortain) : Avenel ; de
l'Epine ; de Gouvets ; Le Pannetier.
ROMAGNY : Avenel ; de la Broïse ; Cheval ; Couvey ;
Destanger ; de Fontenay ; de Juvigny ; de Launay ; deSirieul ;
du Touchet.
SAINT-BARTHÉLEMY : Le Breton ; de la Houssaye ; Le
Prévost ou Provost ; de Signy.
SAINT-CHRISTOPHE-DE-CHAUUEU : du Bur ; deMéhé-
renc.
- 62 —
SAINT-CLÉMENT (comprenant autrefois Rancoudray) :
Avenel ; de Rommilly.
SAINT-CORNIER-DES-LANDES : de Lespinasse ; de la
Rocque.
SAINT-CYR-DU-BAILLEUL : Grandin du Bailleul ; Jardin
du Bailleul ; de la Mageantière.
SAINTE-MARIE-DU-BOIS (autrefois Notre-Dame-du-Bois) :
de Vaubotel.
SAINT-GEORGES-DE-ROUELLEY : Cochard ; de Mésange;
du Mesniladelée ; de Rommilly.
SAINT-HILAIRE-DU-HARCOUET : Fortin ; Harel ; de
Pracomtal ; de Saint-Germain.
SAINT-JEAN-DES-BÔIS.
SAINT- JEAN-DU-CORAIL (autrefois Saint-Jean-du-Corail-
jouxte-Bion) : Langlois ; Mallet ; de Saint-Manvieu.
SAINT-LAURENT-DE-CUVES : de Billeheust ; du Chastel ;
Coquet ; Ernault ; de Marceul ; de Poilvilain ; des Vaux.
SAINT-MARTIN-LE-BOUILLANT.
SAINT-POIS : d'Auray, baron de Saint-Pois ; de Billeheust ;
de la Broïse ; Le Choisne.
SAINT-QUENTIN-LES-CHARDONNETS : Champion ;
Gallbuin ; du Guey de Nerée ; de Tallevende.
SA1NT-SYMPHORIEN : de Vauborel.
SAVIGNY-LE-VŒUX.
SOURDEVAL-LA-BARRE : du Bosc ; Champion ; de la
Hbussaye ; de Mautailly ; Le Moine.
TEILLEUL (Le) : de Clinchamp ; Cochard ; Davv ; Juhé ;
(TOuessey ; Potier ; du Touchet ; de Vaaborel ; de Vaufleury;
de Verdun.
-é 3 -
*, n ( Le BeHierî do Bais; de
TINCHEBRAY \ ™ tT *~„ e \ Bordeaux ; Le Dévia ;
j Saint-Pierre | Le Hariyel
TRUTTEMER-LE-PETTT : de BronvUle.
VENGEONS.
VEZD4S : Davy ; du Hamel ; Hullin ; Mahé ; de Verdun.
VILLECHIEN : Couvey ; du Hamel ; de la Touche ; de
Vauborel.
VIREY : Davy ; Féré ; Le Gager ; Le Marié ; Tesson.
YVRANDES : de la Ferrière.
Dans les Recherches historiques de l'arrondissement de
Mortain, par M. Hipp. Sauvage, il est dit, p. 253, que l'élec-
tion de Mortain comprenait 85 paroisses au xvi e siècle. Nous
n'en comptons que 83, n'admettant pas la bourgeoisie et le
village de Tinchebray, qui n'étaient que des divisions de la
sergenterie de ce nom. Tinchebray n'avait que deux paroisses :
Notre-Dame et Saint-Pierre.
Mais le nombre des paroisses, de ladite sergenterie, faisant
partie d'abord de l'élection d'Avranches, puis de celle de
Mortain, a dû varier suivant les époques, car nous avons
trouvé en plus dans les Recherches des Commissaires royaux :
BERNIÈRES-LE-PATRY (1463, élection d'Avranches) : de
Fréval, p. 23. — (1599, élection de Mortain) : delà Rocque,
P- 43)- — (1666, élection de Mortain) : delà Bigne, p. 10.
Cependant, en 1666, Chamillart dit cinq autres fois la
paroisse de Bernières-le-Patry, de l'élection de Vire.
MAISONCELLES-LA-JOURDAN (1S99, élection de Mor-
tain) : de Beaumont, p. 10.
- 64 -
RULLY (1463, élection d'Avranches) : Le Cordiez p. 18 ;
Le Marié, p. 34.
Et, en moins :
SAINT-QUENTIN-LES-CHARDONNETS : (1666, élection
de Vire) : du Guey de Nerée, p. 26.
A. de TESSON.
*%&
ASSISES DE CAUMONT
i^^^^f^V>Ai
PREMIÈRE SESSION QUINQUENNALE
Tenue A CJkXM
Les 28, 29 et 30 Décembre 1893
PROCÈS - VERBAUX ET RAPPORTS
Imprimés a Caen, chez Delesques, en 1899
•♦■
SUR LE
MOtJYSMXMT ARTISTIttUX * IiITT*RAIRX
Par M. E. de Robillard de Beaurepaire (i)
(p. 368-384)
MANCHE
La Société d'archéologie, de littérature, sciences et arts
d'Avranches fut fondée le 16 juillet 1835 et autorisée le 9 avril
1(36. L'honneur de cette création revient en grande partie à
M. Gustave de Qinchamp, qui en fut le premier président, et
(1) Le rapport de M. E. de Beaurepaire s'arrête au Tome IX des
Mémoirtê (voir p. 71 9 note (3), et 73, 3« §). Noos avons donné,
à la fin du Tome XTV, la liste exacte, par noms d'auteurs, des
natteras contenues dans ces quatorze volumes et dans les anciens
bulletins annuels. Pour la Revue de VÂtranchin (voir p. 73, 2* g),
aous avons dressé une liste analogue, à la fin de son Tome IX,
pour les cinq derniers volumes seulement, les quatre premiers ne
comportant pas de tables.
— 66 —
aussi au sous-préfet de l'arrondissement, homme bienveillant
et ami des lettres, M. Gaudin de Saint-Brice.
En 1844, la Société subit une transformation complète : un
nouveau règlement fut délibéré et les changements qu'il
consacrait furent autorisés par arrêté ministériel du 30 Juin
de cette année.
Dans la première période de son existence, la Société n'avait
publié qu'un seul volume, qui parut en 1842. Dans l'intro-
duction, après avoir tracé l'aperçu succinct de l'histoire de
l'architecture, M. de Clinchamp concluait en ces termes :
« J'ai voulu vous faire voir, messieurs, combien l'on doit
attacher de prix à ces anciens monuments, à ces ruines précieuses
auxquelles se rattachent nos faits historiques.
« J'ai voulu également vous faire voir combien l'on doit
applaudir au dévouement et au zèle des personnes qui, comme
vous, veulent bien faire de généreux efforts pour arrêter les
coups du temps et détourner la main du vandalisme, qui,
chaque jour, sape et détruit notre vieille gloire monumentale ».
Ces lignes, lues à la séance du 4 juillet 1836, répondaient
à l'appel adressé à tous les hommes de bonne volonté par le
gouvernement, en vue de la protection desmomiments historiques.
A la suite de cette préface viennent un certain nombre de
mémoires, dont quelques-uns n'ont pas perdu encore tout leur
intérêt : Notice sur Vhospice (FAvranches, par M. Boudent, aîné ;
Recherches historiques sur GranvilU, par le docteur Follain ;
Avr anches, ses rues et ses environs, par M. Alexandre Motet ;
Notes statistiques sur F arrondissement de Mot tain, par M. Le-
maistre ; Notice sur la ville de Pontorson, par M. Tanguy ;
Mémoire sur le camp romain, dont les ruines couronnent la hauteur
dite le Chitellier, dans la commune du Petit-Celland, par M. Ful-
gence Girard ; Mémoire sur le château de Charruel, par M. Guiton
de la Villeberge ; Essai archéologique et artistique sur l'ancien
monastère du Mont Saint-Michel, par M. de Clinchamp ; Notice
biographique sur Fépiscopat de Tierre *Danid Huit, ivêque
d'Avranches, par M. Lucas-Girardville ; Notice archéologique sur
Téglise de Saint-Tair, par M. l'abbé Hantraye.
Sans doute, quelques-uns de ces travaux sont d'une rédaction
un peu sommaire, mais ils sont en général bien choisis et ils
.1
- 67 -
appelaient l'attention sur des problèmes historiques et archéolo-
giques que des recherches ultérieures auraient plus complètement
élucidés.
Au début de la réorganisation de la Société, en 1844,
M. Mangon de la Lande, qui en était le vice-président, en
devint le président. Son rôle au sein de la compagnie est ainsi
précisé par M. Le Héricher :
« Du Mont-Saint-Michel, M. Mangon de la Lande vint
habiter Avranches, où il devint vice-président, et, en 1844,
président de la Société d'archéologie. Grâce à son zèle et à son
activité que n'affaiblissait pas l'âge, grâce à son usage des
Sociétés savantes, à l'expérience d'une longue carrière et aux
trésors de ses longues études, il a laissé une trace éclatante de
son passage parmi nous et les souvenirs de son président sont
trop vifs et trop récents pour avoir besoin d'autre chose que
d'une rapide esquisse. Ses travaux scientifiques dans cette
période portent encore généralement sur le moyen âge... ce
sont deux rapports sur la verrière de Martigny, dans lesquels il
reconnaît les Gosselin pour les personnages représentés dans
cette splendide peinture, le Rapport sur la chapelle de Bouilli, la
Notice sur V expiation de Henri II à la porte de la cathédrale
iï Avranches, les Rapports sur les fouilles de Saint-Gervais. On vit
reparaître l'antiquité dans les observations relatives à la géogra-
phie ancienne et à la topographie des villes gauloises, dans les
nonces sur les médailles de M. Martin, dans les recherches sur
Legedia » (1).
M. de la Lande fut président du I er janvier 1844 au mois
d'avril 1845 ; à cette date, il alla se fixer à Paris, où il mourut
le 10 juin 1847. Après son départ, M. de Clinchamp reprit la
direction de la Société et il eut d'abord comme collaborateur
en qualité de vice-président, et plus tard comme successeur,
M. A.-M. Laisné.
Pendant ces trois présidences, de 1835 à 1879, la Société
publia quatre volumes de mémoires qui lui font grand honneur
(1) Aucun des travaux ci-dessus de M. Mangon de la Lande, citée
pu M. Le Héricher, et après lni par M. E. de Beanrepaire, ne se
tram dans no» publications.
I
— 68 —
et qui attestent la coopération active de MM. de Clinchamp et
Laisné, et le zèle intelligent qu'ils mirent à stimuler leurs
confrères titulaires et correspondants et à provoquer de leur
part de nombreuses et profitables communications.
De même que M. Le Héricher avait rendu justice à
M. Mangon de La Lande, M. Laisné à son tour a payé un juste
tribut d'éloges à M. de Clinchamp. Il convient de dire aussi
quelques mots de M. Laisné.
Professeur de sciences au collège Rollin, M. Laisné s'occupa
d'abord de recherches mathématiques et de questions d'éco-
nomie politique et sociale. M. Terquem a fait l'éloge de ses
notions élémentaires d'algèbre ; ses explications sur la forme
habituelle de la grêle et sur l'indication calculée à l'avance de
la hauteur des marées avec un appendice sur leur théorie,
furent favorablement accueillies par M. Le Verrier.
Mais quelle que soit la variété de tous ces écrits, ce n'est ni
à la Société d'Agriculture, ni au cercle horticole, ni dans les
diverses associations scientifiques que M. Laisné a montré sa
véritable supériorité, mais bien à la Société d'Archéologie,
Sciences et Arts d'Avranches. Il figurait au nombre de ses
membres correspondants dès 1835, date de la fondation, alors
qu'il était professeur à Paris, et c'est pour elle qu'il a composé
plus tard ses travaux les plus estimés.
Il débuta par de sagaces explications sur la détermination de
certains noms de lieux , voisins du Mont-Saint-Michel, qui lui
valurent les éloges de M. de Gerville, et donna successivement
Recherches sur les nu-pieds (1) ; Notice sur Guillaume de Saint-Pair :
Notice sur le psalterium juste litigantium de Jacques de Campront ;
Notice bibliographique sur François Desrues ; Notice bibliographique
sur Alexandre de Villedieu ; Notice sur le dicton : Etre tout évéque
d'Avranches ; Explication des mots : per cultellum cum missali,
employés dans les chartes de donation au moyen âge ; Etude sur
Robert Cenau ou Cœnalis, évéque ÎAvr anches (1) ; Notice sur
Vabbé Fleurye, fondateur des maîtresses iïécole dites Bonnes sœurs
dans V arrondissement d'Avranches.
Tous ces petits mémoires, sans exception, sont utiles à
(1) Ces trois articles ne se trouvent pas dans nos poblicatioos.
-69 -
consulter ; les plus curieux sont ceux qui ont trait au Psautier
de Jacques de Campront, à François Des Rues, à Alexandre de
Villedieu.
Ce dernier écrivain, Alexandre de Villedieu, était tout à la
fois grammairien et mathématicien, et à ce double titre il devait
plaire singulièrement à l'ancien professeur du collège Rollin.
Aussi s'est-il étendu avec une certaine complaisance sur son
lieu d'origine et sur ses différents ouvrages, depuis le fameux :
Doctrinale puerorum 9 qui compta tant d'éditions, jusqu'au traité
du Comput et au traité de YAlgorisme (i).
François Des Rues était un géographe dans le genre pitto-
resque, je dirais volontiers, si je ne craignais de commettre un
anachronisme, dans le genre archéologique. Après avoir donné
au public sa Description de la France, ouvrage très remar-
quable pour le temps, il ne dédaigna point d'y joindre les
Marguerites françaises ou les Fleurs du bien dire, sorte de parfait
secrétaire, que M. Laisné nous paraît avoir jugé avec un peu de
sévérité et qui n'est pas sans agrément :
« Les Marguerites françaises, nous dit-il, sont un recueil,
» assez singulier pour un prêtre, de phrases toutes faites, prin-
» cipalement à l'usage des galants, peu exercés dans l'art
» d'écrire, pour les situations où ils peuvent se trouver et les
» sentiments les plus importants qu'ils ont à exprimer, le tout
» rangé par ordre alphabétique. On conçoit difficilement
» comment il peut exister de cette futilité au moins sept
» éditions différentes, dans les bibliothèques de Paris, qui sans
» doute ne contiennent pas toutes celles qui en ont été faites.
» Cela ne donne pas une haute idée de la capacité des élégants
» d'alors, qui en faisaient une si copieuse consommation (2) ».
Quant à Jacques de Campront, gentilhomme et curé de
Vergoncey, il est l'auteur d'un livre des plus singuliers que
(i) Notice bibliographique sur Alexandre de Villedieu. Mémoire*
de la Société d'Arch. d'Avranches, t. II, p. 87.
(S) Notice bibliographique sur François Des Rues, par André-Marie
Laisné.
Mémoires de la Société d'Arch. d'Avranches, t. II. p. 77.
— 7° —
Dupin a cité dans sa Bibliothèque du Droit et qui est intitulé le
Psautier du juste plaideur.
« Ce n'est point au hasard, nous dit M. Laisné, que les
» invocations de Fauteur se succèdent, mais bien suivant un
» plan régulier exposé tout d'abord dans une pièce de distiques
» latins. Il y passe en revue, en vingt-huit points, pas un de plus,
» pas un de moins, toutes les phases de la procédure, toutes
» les situations, tous les sentiments dont devra se préoccuper
» le plaideur jusqu'au jugement , au salut et au triomphe (i)».
Ces derniers mots révèlent clairement que l'innocence de
Jacques de Campront fut solennellement reconnue, et que,
malgré les attaques, les calomnies et les embûches, il put revenir
occuper paisiblement, dans l'Avranchin, sa maison presbytérale.
On doit encore à M. Laisné : De l'état ancien de la baie du
Mont-Saint-Michel ; Résistance héroïque du Mont-Saint-Michel
contre les Anglais (2).
Il ne s'était pas borné aux travaux que nous venons de passer
rapidement en revue. A des dates différentes il avait commu-
niqué aux Sociétés dont il était membre, ou publié dans les
journaux de Normandie, un nombre infini d'observations,
rédigées dans la forme brève et succinte qui lui était habituelle :
Recherches sur les armes de la ville d'Avr anches ; Origines de V im-
primerie dans VAvranchin ; les chronogrammes et les chronographes ;
Sur V auteur de V éclaircissement de Vabysme du flux et reflux de la
mer ; Le Roman de la conquête de Bretagne par Cbarlemagne ; de la
réalité de la pénitence publique de Henri II à Avranches ; Reprise
du Mont-Saint-Michel par de Vicques ; Siège et capitulation dans la
ville d'Avr anches, etc., etc. (3).
On a dit quelquefois, avec une nuance de critique, que
M. Laisné était, avant tout, l'homme de la notice, de la note, de
la notule ; il faut ajouter, pour être juste, que personne n'a
poussé plus loin que lui la conscience dans la recherche» le
respect absolu des textes et l'amour de la vérité.
(1) Notice sur le Pialterium junte litigantium de Jacques de Cam-
pront. Mémoires de la Société d'Archéologie d'Avranches, t. II, p. 71.
(2) Articles non parus dans nos publications.
(8) Tous articles non parus dans nos publications.
— 71 —
M. Laisné mourut au mois d'août 1879 : H eut P our suc "
cesseur (non immédiat) M. Le Héricher, qui prit la direction
de la Société.
M. Le Héricher, qui fut pendant plus de vingt ans la person-
nification la plus brillante de la Société d'Archéologie, était à
la fois archéologue, naturaliste et philologue. Comme archéo-
logue, il se fit connaître par la publication de VAvranchin
monumental, deux volumes in-8°(i), auxquels il en ajouta plus
tard un troisième (2) d'une composition moins soignée, suivi de
quelques mémoires se rattachant à la vie et à l'arrondissement
d'Avranches: Le graphite de V éviché ; Destouches ; Esquisse de la vie
de Leberryais, horticulteur ; Sobriquets des environs d'Avranches ;
Dictons et proverbes ; Les fouilles du Chdtellier ; Le monastère de
Maudune ; La flore du littoral de VAvranchin.
On peut y joindre un splendide volume sur le Mont-Saint-
Michel avec illustrations de Bouet, qui n'est guère qu'un
chapitre détaché de VAvranchin monumental, un mémoire sur
les insurrections normandes (3), dont nous ne saurions
admettre les conclusions, et un petit volume imprimé par
M. John Ahier sous le titre de Jersey monumental.
Quelques années plus tard, n'estimant plus assez à notre
sens les études qui avaient fait sa réputation, il s'engagea dans
une autre voie en abordant, avec une sorte de passion, la phi-
lologie.
D débuta dans ces études spéciales par un Essai sur la flore
populaire de Normandie et d'%Angleterre. La brochure, qui date de
1858, attira l'attention et fut rapidement épuisée.
Cette publication fut suivie, en 1861, de la Normandie Scan-
dinave ou glossaire des éléments Scandinaves du patois normand ;
en 1870, du Glossaire étymologique des noms propres de France et
(1) Paras en 1845-46 ; M. Le Héricher était alors secrétaire de la
Société d'Archéologie.
(î) Paru en 1866.
(3) Ce dernier travail, qui parut dans le t. IX des Mémoires de la
Société d'Archéologie, p. 305-343, est intitulé : Une prétondue insur-
rection en Boue-Normandie (XV siècle). M. Armand Gasté, dans une
étode solidement motivée, s'est attaché à en présenter la réfutation.
_ 72 —
^.Angleterre ; en 1871, <fe F Histoire et glossaire du normand, de
F anglais et de la langue française.
Il convient de joindre à cet important contingent : Histoire
et Glossaire de deux préfixes (1871) ; Philologie de la Flore scien-
tifique et populaire de Normandie et d' ^Angleterre (1880) ; Ety-
molqgies familiales des noms de lieux de la Manche (1881) ;
Glossaire germanique Scandinave et hébraïque (1884) ; Histoire de
la langue anglaise, Glossaire anglo-normand ou V anglais ramené à la
langue française (1883) ; Les étymologies difficiles ou celles que
Littré a déclaré inconnues ou ri a pas bien résolues (1886).
De tous ses travaux, le plus important, non seulement par
son étendue, mais encore par son intérêt intrinsèque, est i coup
sftr V Histoire et glossaire du normand, de T anglais et de la langue
française S après la méthode historique naturelle et étymologique. Ces
trois volumes sont le développement d'un mémoire couronné
par l'Académie de Rouen.
M. Le Héricher a été autre chose qu'un antiquaire et un
philologue ; il a été, pendant tout le temps qu'il est resté au
collège d'Avranches, un très brillant et très utile professeur.
Ses aptitudes pédagogiques, attestées par les ouvrages qu'il nous
a laissés (1), le seraient encore au besoin par le témoignage de
ses élèves.
Son] enseignement pratique, élevé et éminemment suggestif,
il ne le donnait pas seulement dans sa chaire. L'été, il emmenait
volontiers avec lui ses meilleurs élèves dans des courses à travers
la campagne à la recherche de plantes rares et des monuments.
Tous les ans, il conduisait une nombreuse bande d'écoliers au
Mont-Saint-Michel, merveilleux musée architectural dont il
connaissait tous les secrets et qui se prêtait aux plus profitables
démonstrations.
Quelques archéologues de ma connaissance ont dû en partie
leur vocation à M. Le Héricher. Beaucoup de botanistes distin-
gués ont été formés par ses soins.
A la Société d'Archéologie, il fit preuve du même zèle, et
déploya la même activité ; il exerça la même influence.
(fl) Bêiët iê morëU ptpuléirê, Esthétique eteritigue Kttfrrirt, cto
— 73 —
Sous la direction de ses premiers présidents, la Compagnie
avait publié quelques volumes de Mémoires. Sans abandonner
les Mémoires, M. Le Héricher y joignit des Bulletins trimestriels
constituant une Revue littéraire et historique de l'Avranchin.
En même temps, grâce à ses nouvelles ressources, sans aide de
TEta^ de la ville ni du département, la Société put encourager
les Beaux-Arts par l'acquisition de tableaux, participer i des
œuvres de bienfaisance et doter l'église Notre-Dame-des-Champs
d'un vitrail, destiné à rappeler aux générations oublieuses le
passage et l'enseignement de Lanfranc. C'est par ce témoignage
de foi et d'attachement à la science, dont l'initiative lui appar-
tient, que se clôt la carrière de M. Le Héricher.
On trouvera peut-être que nous nous sommes beaucoup
étendu sur la vie et les œuvres de M. Le Héricher, mais quand
on y réfléchit il est impossible de ne pas reconnaître la part
prépondérante qui lui appartient dans les publications de la
Société d'Archéologie. Le Bulletin n'est rien autre chose que sa
correspondance avec les savants avec lesquels il était en relation
en France et i l'étranger, un compte-rendu plus ou moins
détaillé des ouvrages qui passaient sous ses yeux, une sorte de
prédication trimestrielle destinée à entrenir le feu sacré dans
l'arrondissement d'Avranches et à tenir ses habitants au courant
du mouvement historique, littéraire et archéologique.
Quant aux volumes de mémoires, sans doute on peut y
signaler des considérations philosophiques de M. Louis de
Tesson d'un tour élevé et original, une description curieuse
d'un cadran astronomique (i) de M. Alfred ' è de Tesson, des
monographies de MM. Mauduit, H. Moulin, des documents
intéressants envoyés par MM. Gasté, Ch. de Beaurepaire, l'abbé
Pigeon, Trochon, mais aucune de ces communications ne
peut entrer en comparaison, ni pour l'importance, ni pour
l'étendue, avec les travaux insérés par M. Le Héricher dans les
tomes VII, VIH et IX.
La Société d'Archéologie non seulement publia des mémoires,
mais encore elle a créé un musée d'histoire naturelle, d'anti-
quités et de tableaux. Comprenant ce qu'elle devait aux
(1) Avtc un cadran aiderai anntxe.
— -74 —
•hommes distingués qui ont été successivement à sa tète, elle
a placé dans la salle de ses séances les portraits de ses quatre
présidents, MM. de Clinchamp, Mangon de La Lande, André-
Marie Laisné, Edouard Le Héricher. Si nous avions un vœu
i émettre, ce serait d'y voir placer ceux de son premier secré-
taire, Fulgence Girard, et l'un de ses vice-présidents, M. Louis
de Tesson, ce grand homme de bien et ce penseur d'une
fantaisie si originale dont M. Oscar Havard, dans le Monde,
a fait revivre la physionomie avec un grand charme et un grand
bonheur d'expression.
Aujourd'hui, la Société d'Archéologie a pour président M. le
commandant Alfred de Tesson, très versé dans les questions
héraldiques, historiques et généalogiques. La compagnie est en
bonnes mains, et sous cette direction intelligente, sa vitalité
s'affirme tous les jours par de nombreuses et intéressantes
publications.
Il convient de joindre aux mémoires de la Société d'Ar-
chéologie un travail fort imponant publié à Avranches chez
M. Durand en 1891, par le vicomte de Potiche et intitulé :
La bmt du Mont-Saint-Michtl et ses approches. — Création histo-
rique de la baie établie par Farcbéologie, la géographie, Yhistoire,
Ut géologie, ainsi que par les voies romaines et les lies delà Manche,
avec 46 cartes explicatives.
Ce volume de xvi et 307 pages in-8° est précédé d'une lettre
de M. Arthur de La Borderie, membre de l'Institut, à laquelle
nous empruntons quelques lignes :
« Vous avez bien voulu, écrivait de Rennes à l'auteur le 1 5
janvier 1 891, M. de La Borderie, me communiquer avant sa
publication votre important ouvrage sur la baie du Mont-Saint-
Michel, je vous en remercie, cet ouvrage étant d'un vif intérêt
pour la Bretagne comme pour la Normandie, et en général
pour l'histoire du littoral de la France.
» Malheureusement ma santé, assez mauvaise ces temps-ci,
et diverses occupations fort absorbantes ne m'ont pas permis
d'étudier votre livre dans tous ses détails avec toute l'attention
qu'il mérite. Néanmoins ce que j'en ai lu me permet d'en
apprécier le £lan, la méthode, les conclusions les plus impor-
tantes en connaissance de cause.
— 75 —
» A première vue, il y a un énorme effort de travail vigou-
reusement mené ; l'enquête la plus complète qui se soit
jusqu'ici produite sur la question. Vous avez tenu à faire
connaître les opinons de tous les auteurs sans exception qui se
sont avant vous occupés de votre sujet, encore bien que vous
différiez souvent d'avis avec eux. Rien de plus louable qu'un tel
scrupule. Seulement cette grande affluence de citations n'est
pas toujours sans inconvénient, car entre les auteurs cités, il en
est au point de vue de la critique de valeur fort inégale.
s Vous avez aussi tenu à réunir tout ce qui se rattache i la
baie et à ses abords : les textes et les traditions, la géographie
et l'histoire ancienne de cette contrée, remplissent votre livre I
{archéologie) ; les documents géographiques forment votre livre
n (géographie) ; le livre III (voies romaines) nous donne la
topographie et l'archéologie itinéraires ; les notions géologiques
figurent dans le livre IV (géologie) ; le livre V est spécialement
consacré aux objections et réponses ; le livre VI contient les
conclusions, et le tout est suivi de la liste générale des auteurs et
autorités consultés. Enfin 46 cartes géographiques (ont connaître
non seulement la baie et les côtes avoisinantes sous tous leurs
aspects, avec toutes les îles et les localités intéressantes, mais
encore tous les systèmes historiques, topographiques et itiné-
raires qui ont été produits sur la question.
» Impossible assurément d'être plus complet et plus
consciencieux, mais permettez-moi de vous indiquer dans cette
vaste encyclopédie Montoise le point qui me touche le plus.
Les nombreuses découvertes d'arbres sous-marins ou couvrons
Eûtes dans les grèves du Mont Saint-Michel ne permettaient
pas de douter que le sol de la baie n'ait été dans le principe
un terrain boisé plus ou moins élevé au-dessus du niveau de la
mer. A quelle époque s'est-il affaissé de manière à être couvert
par l'Océan ? Telle est pour l'histoire de notre littoral et de
notre pays la question la plus intéressante. »
M. de La Borderie estime que M. de Potiche a péremptoi-
rement démontré que l'affaissement du sol, qui forme aujour-
d'hui la baie, s'était produit entre la rédaction de l'itinéraire
d'Antonin et l'apparition de la table Théodosienne, dite carte
de Peutinger, c'est-à-dire de 286 à 390. Il conclut ensuite en
ces tonnes ;
« Malgré quelques imperfections, le livre dans son ensemble
n'en garde pas moins son importance qui est grande et il a le
mérite spécial d'avoir déterminé d'une façon qui me semble déci-
sive, l'époque (essentielle pour l'histoire) de ce grand fait géo-
logique : la formation de la baie de Cancale et du Mont-Saint-
Michel. »
L'ouvrage de M. le vicomte de Potiche devait être dédié à
M. Le Héricher, mais la mon de celui-ci détermina l'auteur à
placer son œuvre sous le patronage de l'amiral de Libran ; c'est
ce que nous apprend la dédicace définitive. Cette pièce, datée
de Granville du i" mars 189 1, est ainsi conçue ;
A Vomirai de Libran, major général à Brest :
« Mon cher Henri,
» Cet ouvrage, le premier et le dernier de ma vie, est dû
aux instances bienveillantes et réitérées du vénérable président
de notre Société d'archéologie d'Avranches, M. Le Héricher ;
mon devoir était de lui en offrir la dédicace, et il l'avait accep-
tée gracieusement après l'avoir lu, ce qui était d'autant plus
flatteur pour moi que mes conclusions étaient tout diamétrale-
ment opposées à celles de son grand ouvrage : YAvrancbin
monumental et historique en trois volumes. La fin récente et
regrettable de ce savant me rend ma liberté et me permet de
revenir aux droits sacrés de l'amitié.
» Marin éminent, fonctionnaire éclairé, homme de cœur,
caractère élevé, tout en toi mérite la haute carrière que tu suis
si honorablement. En mettant mon livre sous ton patronage,
j'ai la conviction profonde qu'il s'en ira bravement, escorté de
pronostics favorables. J'éprouve donc à tous les points de vue
une véritable joie à te le dédier.
« Vicomte T.-M. de Potiche. »
— 77 —
Nous avons tenu à citer cette curieuse dédicace parce qu'elle
montre bien les liens étroits qui unissent ce travail aux
Mémoires de la Société d'Archéologie et qui en font comme
une sorte d'annexé et de complément.
:*
- 7 8-
HOTES le V Desckimps 11 lanoir
au sujet de X Armoriai de VAvranchin
Par M. Alfred de Tesson (i)
Cher Monsieur le Président,
Vous aviez conclu, non sans motif, de l'assertion que le nom
de Clinchamp était écrit sans s final, que mon exemplaire des
Mémoires de Foucault devait être récent ; mais j'avais menti
sans le vouloir. A la paroisse de Montanel, on lit Clincbamps.
Ce bel exemplaire, sans nul doute officiel, vous aurait épargné
beaucoup de recherches, puisque la plupart de vos judicieuses
rectifications sont d'accord avec lui. Les noms erronés sont
relativement peu nombreux.
Les paroisses, qui vous ont manqué, sont ainsi mentionnées :
Le Bois, p. 203.
Paroisse joignant celle de Hûsson. Gilles de Vaufieury,
écuyer, en est seigneur patron et présentateur à cause de la
Dame sa femme.
Il y avait un concistoire.
Marcilly (après Vezins, p. 207, tome XIII des Mémoires).
La veuve du sieur de la Varignière en est Dame, et l'Evèque
d'Avranches présente alternativement au bénéfice avec le
Chapitre d'Avranches.
Le Neufbourg (après Romagny, p. 210).
Petite paroisse de la bourgeoisie de Mortain sur la rivière
de Cances.
La Dame Abbesse de l'Abbaye-Blanche en est Dame et
présente au bénéfice.
(t) Voir te Tomo XIII doo Mémoiru, p. KO, note (3).
- 7* -
SiMT-BAitTHSUMT (aptes Le Neufbourg).
Parroisse joignant le Neutbourg.
Le Sieur Doyen de Mortain, à présent Martin Cochard,
en est seigneur patron et présentateur. .
Juvigny (après Saint -Barthélémy).
Parroisse joignant Saint-Barthelemy.
Julien Henry de Francière en est seigneur.
M. le Prieur du Rocher présente au bénéfice.
H y a un bon marché le lundy dans le bourg.
Brouains (après Bellefontaine, p. 213).
Les héritiers de François Sauterel en sont seigneurs patrons
et présentent au bénéfice.
Beauchesne (après Saint- Christophe, p. 214).
Jacques Le Harnel (Le Harivel, p. 155), écuyer, en est
seigneur, et l'abbé du Plessis présente au bénéfice.
A Saint-Jean-des-Bois, page 213, comme à N.-D.-de-Tinche-
bray, page 215, le présentateur est Jacques de Courseulles,
écrit Courseule.
Vous vous demanderez peut-être pourquoi et comment cette
tardive vue rétrospective sur les Mémoires de Foucault.
En ces jours d'été, qui retiennent à la maison, j'ai relu ces
Mémoires, et j'ai indiqué en marge les différentes pages où Ton
retrouve les mêmes familles. Naturellement, j'ai mis à profit
votre publication pour rectifier les noms.
Mon exemplaire a laissé des noms en blanc.
A la fin de l'Election de Mortain se trouvent 30 pages de
détails sur les juridictions, les fiefs, les abbayes et prieurés, le
chapitre, les curés, les familles nobles, le commerce, les foires
et marchés.
Page 793. « Le Doyen jouit de 4 ou 500 livres de gros ».
En marge il est écrit : « jouit de 900 » .
« Le chantre de 7 à 800 livres ». En marge : « jouit de
1.400.
Page 798. — « Il y a environ cent familles de nobles parmi
» lesquelles il y a des personnes de mérite, qui cependant n'ont
— 8o —
» eu aucun honneur à la Cour qui les ayt distingués depuis un
» siècle ou deux. La plupart ne sont point riches, et il n'y en
» a point au-dessus de 15.000 livres de rente ».
On lit en marge de la même écriture ancienne que les deux
annotations ci-dessus : « Leur noblesse n'est que de deux siècles » •
. Veuillez, etc.
J h Deschamps du Mànoul
RECEPTION D'UN ECUYER DU ROI
Le Comte de TESSON
ÉCUYER ORDINAIRE DE LOUIS XVI
»»«
TESSON
1778
JÎCUIER DU J^OI
I" DEGRÉ
PRODUISANT
Julien Jean Tesson
1745
Nous Denis Louis d' HOZIER
Certifions au Roy
Que Julien Jean Tesson, seigneur et patron de Monteil (i),
châtelain de Montfort Mont de la Vigne (2), la Vieville (3),
Bois herbert (4) et la Teillaye (5), né le huit décembre
mil sept cent quarante cinq (6) et batisé le dix des mêmes
mois et an, a la noblesse requise pour être reçu ecuyer ordinaire
(i) Monteille, commune du canton de Mézidon dans l'arrondisse-
ment de Lisieux (Calvados).
(3) Le Mont- de- la- Vigne, aliàt Montfort, château en ladite commune
de Monteille.
(9) La Vieville ou la Vieuville, en la commune de La Mancellière,
canton dlsigny-le-Buat, arrondissement de Mortain,
(4) Le Bois-Herbert, en la commune du Mesnil-Gilbert, canton de
Saint-Pois, arrondissement de Mortain.
(5) La Teillaye, en la commune de Chêrencé-le-Rouasel, canton de
Jimgny-le-Tertre, arrondissement de Mortain.
(6) Au manoir du Grand-Aunay, commune du Mesnil-Tôve, dans le
canton de Javigny-le-Tertre, arrondissement de Mortain.
8
1
— 82 —
de Sa Majesté (i) et que les actes qu'il nous a représentés
justifient incontestablement qu'il est fils de feu
H« DEGRÉ
Père et Mère
Etienne Julien Tesson, seigneur de la Vieville
Elisabeth de la Chambre sa femme
1731
Messire Etienne Julien Tesson, écuyer, seigneur de la
Vieville, du Bois herbert, de la Tillaye (2), etc., et de Dame
Elisabeth de la Chambre (3) son épouse, mariés le douze
décembre mil sept cent trente et un (4) ; ladite Dame fille
d'Henry de la Chambre, écuyer, et de noble Dame Charlotte
Guesdon (5) son épouse, que ledit seigneur de la Vieville,
né le vingt-huit juillet mil sept cent deux (6), ensemble
Germain René Tesson, écuyer, seigneur de la Mancellière (7)
son frère aîné et Dame Jeanne Marguerite Tesson, leur sœur,
épouse du seigneur de Longuève (8) eurent pour père et mère
HP DEGRÉ
Ayeul
Robert Tesson Seigneur de la Mancellière
Suzanne Caillot sa femme
1690
(1) On n'exigeait que deux cents ans de noblesse.
(2) La Tillaye pour La Teillaye, voir plus haut.
(3) De La Chambre : de sable, à la fasce d'or frettée de gueules et
accompagnée de trois rotes oVer.
(4) Au Mesnil-Tôve.
(5) Voir notre Armoriai de VAvranchin, p. 176 à 179, n" 61 et 63.
(6) A La Mancellière.
(7) La Mancellière, eomnmne du canton d'Isigny-le-Bnat, dans
l'arrondissement de Mortain.
(8) Gabriel-Olivier d'Avenel, écuyer, seigneur de Nantrey, à Henssé,
près Le Teillenl, fils de feu Jean et de Sosanne de Vanborel, dame
de Longuève au Teillenl, chef-lien de canton de l'arrondissement de
Mortain.
- 8 3 -
Robert Tesson, écuyer seigneur et patron de La Mancellière,
et Dame Suzanne Caillot, sa femme, fille de Germain Caillot,
écuyer (i), sieur de la Frictière (2) et seigneur et patron
présentateur du Mesnil Adelée (3) et de Demoiselle Léonor
Legeard (4)/ Que ledit Robert Tesson, décédé le 6 juin mil sept
cent vingt et un et dont le mariage avec ladite Dame Caillot
avoit été arrêté le vingt sept juin mil six cent quatre vingt
dix (s) étoit fils de
IV e DEGRÉ
BlSAYEUL
Jean Tesson seigneur de Pontesson
Marguerite le Provost
1646
Jean Tesson, écuyer, seigneur de Pontesson (6) seigneur et
patron de la Mancellière et Dame Marguerite le Provost (7)
sa femme, mariés le sept novembre mil six cent quarante six (8),
ladite Dame fille de Messire Nicolas le Provost, écuyer, seigneur
et patron de Grand Champ (9), conseiller du Roy et son pre-
mier avocat général en la Cour des Aydes de Normandie et de
(1) Ledit Germain Caillot figure sans le titre d'écuyer dans Y Armo-
riai général de 1696. Voir notre Armoriai de l'Avranchin, p. 124-125,
n u 10, où Ton trouvera le blason de Germain et celai de sa famille.
(2) Probablement La Frictière, en la commune de Caligny, dans le
canton de Fiers, arrondissement de Domfront (Orne).
(3) Le Mesnil-Adelée, commune du canton de Jnvigny-le-Terlre,
dans l'arrondissement de Mortain.
(4) Legeard, de la Bélonzerie, an Mesnil-Àdelée.
(5) Date du contrat passé an manoir seigneurial du Mesnil-Adelée.
(6) Le Pontesson, à Montigny, commune du canton d'Isigny-le-
Boat, dans l'arrondissement de Mortain.
(7) Le Provost on Le Prévost : de sinople, au faucon cYor, empiétant
une perdrix du même ; au chef cousu de gueules, chargé d'un croissant
d'argent.
(8) Date du contrat passé an manoir seigneurial de Grandchamp.
(9) Grandchamp, commune du canton de Mézidon, dans l'arron-
dissement de Lisieux (Calvados).
•J^-**»
84
Dame Gillonne Sallet (1) ; que ledit Jean Tesson qui dans sa
jeunesse avoit servi le Roy dans ses armées navales et servent
encore en 1674 en qualité de maréchal des logis des gentils
hommes de la vicomte de Vire et bailliage de Mortain fut
reconnu noble par M. de Chamillart intendant de Caen le
vingt sept mars mil six cent soixante et onze et eut pour père
et mère
V e DEGRÉ
Trisayeul
Jean Tesson Seigneur de la Poulinière
Anne du Mesnil sa femme
1609
Jean Tesson, écuyer, sieur de la Poulinière (2), et Anne
dq Mesnil (3), sa femme, fille unique de Jean du Mesnil,
écuyer, sieur du Pont (4) et de Demoiselle Eléonor le Mai-
gnen (5). Que ledit Jean Tesson dont le mariage avec ladite
Dame du Mesnil fut accordé le trois septembre mil six cent neuf
et qui fut reconnu noble le vingt trois aoust mil six cent vingt
quatre par les commissaires députés par le Roy pour le régale-
ment des Tailles en la généralité de Caen, ensemble Julien
Tesson son frère, écuyer, sieur de le Bliaye (6), marié en premières
noces avec Demoiselle Suzanne du Buat (7) et en secondes
le vingt sept janvier mil six cent vingt sept avec Demoi-
selle Renée de Gouvetz (8), fille d'Antoine de Gouvetz, Ecuyer,
(1) Sallet : éC argent, à deux roses de gueules en chef et un cœur de
même en pointe.
(2) La Pollinière ou Poulinière, à La Maacellière.
(3) Da Mesnil : de gueules à trois croissants d'argent.
(4) Le Pont, devenu le Pontesson, à Montigny.
(5) Voir notre publication sur La Noblesse de VAvranchin, d'après
les Recherches officielles, p. 33.
(6) La Bliais, à Yirey, commune du canton de Saint-Hilaire-dn*
Haroouôt dans l'arrondissement de Mortain.
(7) Du Buat : d'argent, à la bande dentelée de gueules, accostée de six
tnerlettes de même.
(8) De Gouvets ou Gouvetz : oVazur, au lion d'argent, armé et
kmpassé de gueules ; au chef oV argent.
- 8$ -
sieur de Vernix (i) et de Demoiselle Anne le Hericy (2) et
François Tesson aussi son frère, écuyer, sieur de la Poulinière,
marié le quatorze janvier mil six cent vingt avec Demoiselle
Marguerite de la Broize (3), fille de Gilles de la Broize, écuyer,
sieur de la Goutelle (4) et de la Chapelle (5) et de Demoi-
selle Jacqueline de la Ferrière (6) étoient enfans de
VI- DEGRÉ
4 e Ayeul
Julien Tesson Sr du Plessis
Marguerite le Gager sa femme
15..
Julien Tesson, écuyer, sieur du Plessis (7) de la Poulinière
et de la Pichardière des Bois (8) et de Demoiselle Marguerite
le Gager (9) sa femme. Que ledit Julien Tesson qui partagea
le vingt un décembre mil cinq cent quatre vingt deux avec ses
cohéritiers la succession de Jacques Tesson son oncle, écuyer,
prêtre, curé de la Chapelle (10), ensemble Martin Tesson, écuyer,
sieur de la Retournerye (11) marié à Demoiselle Françoise
(i) Vernix, commune du canton de Brécey dans l'arrondissement
d'Avranches.
(2) Le Héricy : d'argent, à trois hérissons de gueules.
(3) De la Brolse : d'azur, à deux fasces d'or ; au chevron d'or bro-
chant, accompagné en chef de deux molettes d'éperon et en pointe
iïune molette d'éperon : le tout d'or. — Voir notre Armoriai de l'Avran-
*hin, p. 141, n° 36, pour une petite modification, les deux fasces se
trouvant remplacées par un pignon à deux montants.
(4) La Goutelle, à La Chapelle-Urée.
(5) La Chapelle-Urée, commune du canton de Brécey dans l'arron-
dissement d'Avranches.
(6) De la Ferrière : de sable, à six fers à cheval d* argent, 3, f et i.
(7) Le Plessis, à Virey. Voir plus haut.
(8) La Pichardière-des-Bois, à Yirey.
(9) Le Gager : d'azur, au chevron eVor, accompagné de trois aiglettes
au vol abaissé de même.
(10) La Chapelle-Urée. Voir pins haut.
(11) La Retournerye, probablement à Mortain même, où fat passé
l'accord, cité plus bas, du 6 décembre 1535.
\
— 86 —
Abraham (i) et Guillaume Tesson, écuyer, sieur de Cellant (2)
du Flechay (3) et de la Hersendière (4) marié à Demoiselle
Anne de Romilly (5) fille de noble Mathurin de Romilly, sieur
du manoir d'Huisnes (6) ses frères aînés étoient enfans de
VII e DEGRÉ
5 c Ayeul
Thomas Tesson Sk de la Hersendière
Michelle Lucat sa femme
1535
Thomas Tesson, écuyer, sieur de la Hersendière et de
Cellant en partie et de Demoiselle Michelle Lucat sa première
femme mariés avant le six décembre mil cinq cent trente cinq ;
ladite Dame fille de Georges Lucat, sieur de la Retournerye,
et de Demoiselle Jeanne de Verdun (7) son épouse. Que ledit
Thomas Tesson marié en secondes noces avec Demoiselle
Françoise d'Argennes (8), ledit Jacques Tesson son frère, curé
de la Chapelle, Demoiselle Denise Tesson, sa sœur, mariée
le vingt quatre février mil cinq cent vingt trois avec Gaston de
Chasteauvieulx, écuyer, sieur de la Besnardière, et Demoiselle
(1) Abraham, famille possédant fiefs dans le Ifortainais.
(2) Celland, en Saint-Médard-de-Gelland, paroisse de l'élection de
Mortain, formant aujourd'hui la commune du Grand-Gelland, dans le
canton de Brécey, arrondissement d'Avranches.
l3) Le Fléchet, an Mesnillard, commune du canton de Saint-Hilaire-
du-Harcouôt dans l'arrondissement de Mortain.
(4> La Hercendiôre, à La Mancellière.
(5) De Rommilly : d'azur, à deux léopard» d'or, couronnés de même.
(6) Haisnes, commune du canton de Pontorson dans l'arrondisse-
ment d'Avranches.
(7) De Verdun : d'or ou d'argent fretté de sable.
(8) D'Argennes : dFazur, à la croix dfor cantonnée de quatre aigles
à deux têtes de même.
\
-8 7 -
Gillette de Tesson aussi sa sœur femme de Jean le Mariey (i),
écuyer, sieur de la Malardière, eurent pour père et mère
VIIP DEGRÉ
6 e Ayeul
Guillaume Tesson Sr de Cellant
Hélène Gallouin sa femme
1504
Guillaume Tesson, écuyer, S r de Cellant en partie, de la
Hersendière et de la Bretonnière (2) et Demoiselle Hélène
Gallouin (3) mariés avant le trois décembre mil cinq cent
quatre, ladite Dame fille de noble homme Thomas Gallouin,
seigneur du Mesniltout (4). Que ledit Guillaume Tesson
partagea le sept mars mil cinq cent six avec Jean Tesson, écuyer,
sieur de la Guérinière (5) et Guillaume Tesson, écuyer, sieur
de la Planche (6) ses frères aînés la succession de leurs père
et mère qui furent
K« DEGRÉ
7 e Ayeul
Jean Tesson Sr de la Guérinière
Perrine Maigney sa femme
148.
Jean Tesson, écuyer, sieur de la Guérinière et Demoiselle
Perrine Maigney (7) sa femme et que ledit Jean Tesson lequel
fit différentes acquisitions dans la paroisse de Saint-Médard de
(1) Le Marié : chargent, à trois mains de gueules, une dextre et une
senestre m ehef et une dextre en pointe.
(1) La Bretonnière, à La Mancellière.
(3) Les armes des Gallouin se voient encore distinctement sur leur
pierre tombale dans le chœur de l'église da Mesnil-Tôve.
(4) Le Mesnil-Tôve, commune du canton de Juvigny-le-Tertre,
dans l'arrondissement de Mortain.
(5) La Guérinière, an Grand-Gelland.
(6) La Planche, à Brôcey.
(7) De Maigney, à Brôcey : forgent, à trois fasces de gueules.
— 88 —
Cellant les huit février mil cinq cent et treize novembre mil
quatre cent quatre vingt dix huit étoit fils de
X* DEGRÉ
8 e Ayeul
Thomas Tesson S* de la Guérinière
1471
Thomas Tesson, écuyer, seigneur de la terre fief et seigneurie
de la Guérinière en la paroisse de Saint Medard de Cellant,
vivant le vingt deux octobre mil quatre cent soixante onze.
En foy de quoy nous avons signé à Paris le premier may mil
sept cent soixante dix huit.
Signé : d'HOZIER.
Nous Denis Louis d'Hozier certifions au Roy que Julien
Jean Tesson, seigneur et patron de Monteil, châtelain de
Montfort, Mont de la Vigne, la Vieuville, Boisherbert et la
Teillaye, né le huit décembre mil sept cent quarante cinq du
mariage de Messire Etienne Julien Tesson., écuyer seigneur
de la Vieville, du Boisherbert, de la Teillaye, etc., et de Dame
Elisabeth de la Chambre a justifié par devant nous sa noblesse
par titres originaux jusqu'à Thomas Tesson, écuyer, seigneur
de la Guérinière, son huitième ayeul vivant en mil quatre cent
soixante onze et qu'en conséquence il a la noblesse plus que
suffisante (i) pour être reçu écuyer ordinaire de Sa Majesté.
En foy de quoy nous avons délivré le présent certificat
à Paris le premier may mil sept cent soixante dix huit.
Signé : D'HOZIER.
Source : Nouveau Fonds d'Hozier, dossier de Tesson,
n° 7.247, Bibliothèque Nationale, Cabinet des titres.
(1) Plus que suffisante, en effet, puisqu'il faisait la preuve de plus
de trois cents ans de noblesse taudis que deux cents étaient seule-
ment exigés.
— 89 -
Son brevet d'écuyer du Roi est ainsi mentionné dans le
Mémorial pour Tordre de Malte de son second fils, Adrien-
Charles-Germain de Tesson, présenté de minorité en 1787 :
Brevet donné à Versailles le seize mai mil sept cent soixante
dix huit signé Louis et plus bas par le Roi, Amelot, et scellé ;
par lequel Sa Majesté retient le sieur Jean-Julien de Tesson en
la charge de son écuyer ordinaire, vacante par la démission
du sieur Bertout d'Hendreville, pour par lui l'exercer et en
jouir aux honneurs et prérogatives qui y appartiennent.
En marge dudit brevet est fait mention de la prestation de
serment dudit sieur de Tesson entre les mains de son altesse
sérénissime monseigneur le Prince de Condé, prince du sang,
Pair et Grand maître de France, le vingt-trois mai suivant,
signé : Félix.
Nous ne connaissons d'autres documents officiels sur ledit
comte de Tesson, écuyer ordinaire de Louis XVI, notre arrière-
grand-oncle à la mode de Bretagne, que les trois extraits
suivants de La Galette de France, qui fut, par le fait, le Journal
officiel de l'ancien régime, extraits dont nous devons la commu-
nication à l'obligeance de notre aimable confrère, M. Paul
Lecacheux, ancien membre de l'Ecole française de Rome,
archiviste-paléographe aux Archives nationales, où existe une
cellection complète de La Galette.
M. le marquis de Granges de Surgères, de Nantes, est en train
de publier un Répertoire historique et biographique de La Galette
de France, depuis l'origine jusqu'à la Révolution, c'est-à-dire
de 163 1 à 1790, ouvrage appelé à rendre les plus grands
services aux travailleurs.
EXTRAITS DE t LA GAZETTE DE FRANCE »
j° Extrait du numéro du Vendredi 16 Février 1776, p. 127
De Versailles, le 14 février 1776
Leurs Majestés, ainsi que la Famille Royale, ont signé, le
— 90 ~
même jour (c'est-à-dire le n février 1776) le contrat de
mariage du Marquis de la Pal lu, capitaine de Dragons au
Régiment de la Reine, avec Demoiselle de Ville-Savin, et celui
du Comte de Tesson avec Demoiselle Dufour (1), petite-fille de
la nourrice de feu Monseigneur le Dauphin
2° Extrait du numéro du Vendredi S Jwn *77&> P» 39)*
De Marly, le 3 juin 1778
Le Roy ayant permis au Marquis d'Heudreville, Ecuyer
ordinaire de sa petite Ecurie, de se démettre de sa charge, dont
Sa Majesté a bien voulu lui conserver les honneurs du service,
en faveur du Comte de Tesson, ce dernier a eu le même jour
(c'est-à-dire le 31 mai 1778) l'honneur d'être présenté à Sa
Majesté et ]de lui faire ses remerciements en cette qualité.
Extrait du numéro du Vendredi 12 Mai 1780, p. 18 j
De Versailles, le 10 mai 1780
Le même jour (c'est-à-dire le 7 mai 1780) Leurs Majestés
(1) C'était son second mariage, par lequel il semble s'être mis bien
en Cour. Il avait épousé en premières noces une riche orpheline,
demoiselle Marguerite-Françoise Harel, Dame et patronne de Mon-
teille.
Sur l'acte de son premier mariage à Saint-Jean-de-Gaen et sur la
dispense de deux bans pour le second à Saint-Rooh de Paris, il est
dit de la paroisse et ville de Mortain.
— 9i —
et la Famille Royale ont signé le contrat de mariage du Comte
de Tesson, Ecuyer ordinaire duRoi,avec Demoiselle Daguin(i).
L'écuyer ordinaire venait immédiatement après le premier
écuyer qui était alors le duc de Coigny, nommé en 1774. Le
marquis de Coigny, fils du Duc, fut nommé premier écuyer en
survivance en 1783.
Dans les petits calendriers de la Cour, on ne trouve plus
le nom de Coigny, comme premier écuyer, à partir de 1788 ;
mais, le Comte de Tesson continue toujours de remplir les
mêmes fonctions d'écuyer ordinaire, c'est-à-dire de second en
quelque sorte du premier écuyer.
On lit dans le Dictionnaire Héraldique, par Ch. Grandmaison,
archiviste-paléographe, col. 277-278 :
Le premier écuyer commande la petite écurie du roi, c'est-
à-dire les chevaux dont Sa Majesté se sert le plus ordinaire-
ment, les carrosses, les calèches, les chaises à porteurs ; il
commande aux pages (2) et valets de pied attachés au service
(1) C'était son troisième mariage par lequel il assura sa postérité,
tombés en quenouille.
Daguin de Launac. — Aguin, barons de Laonac, Toulouse, dans
VArmorial Général de Rietstap : d'azur, au chevron oVor 9 accompagné
de trois oiseaux d'argent ; au chef de gueules chargé de trois épies
«far, la pointe en bas.
Ces oiseaux sont des canettes dans VArmorial de la Chambre des
Comptes, p. 229 et 248, n<>» 69 et 70, et p. 234, n° 101 du Tome II du
Héraut d'armes.
Voir pour les Dagaio, capitouls de Toulouse, ledit Tome II du
Héraut d'Armes, p. 454.
(J) Au nombre des pages de la petite écurie du temps du comte
de Tesson, il faut citer son neveu à la mode de Bretagne, Louis*
Auguste de Tesson de La Mancelliôre, devenu capitaine de cavalerie,
chevalier de Saint-Louis, mort en 1848, à l'âge de près de 82 ans.
— 9 2 -
de la petite écurie, desquels il a le droit de se servir, comme
aussi des carrosses et -chaises du roi.
Cest le premier écuyer, lorsqu'il se fait quelque détachement
de la petite écurie, pour aller sur la frontière conduire ou
chercher un prince os une princesse, qui présente au roi l'écuyer
ordinaire de Sa Majesté, ou un écuyer de quartier pour être
commandant de ce détachement.
Sous le premier écuyer, sont un écuyer ordinaire comman-
dant la petite écurie, deux autres écuyers ordinaires, des écuyers
cavalcadours, et vingt écuyers en charge, qui servent pour la
personne du roi par quartier
Les écuyers du roi ont seuls les fonctions du grand et du
premier écuyer, en leur absence pour le service de la main.
Le Mémorial pour Malte, précité, donne l'analyse de trente
pièces du côté paternel et de dix-sept du côté maternel y compris
les deux du Supplément.
Ces dix-sept dernières pièces nous permettent d'établir la
filiation d'Ànne-Agnès-Catherine-Thérèse Daguin de Launac,
comtesse de Tesson, ainsi qu'il suit :
Elle était fille de Messire Charles-Jean Daguin de Launac,
chevalier, Conseiller du Roi, Maître ordinaire en sa Chambre
des Comptes de Paris et de Dame Anne-Henriette Le Grand
de Vaux.
Petite fille de Messire Jean Daguin, chevalier, baron de
Launac, Conseiller du Roi, Maître ordinaire en sa Chambre des
Comptes à Paris, et de Dame Marie-Léonie ou Léonore de la Rue.
Arrière-petite-fille de Messire Nicolas Daguin, chevalier,
seigneur, puis baron de Launac, Conseiller du Roi, Président
Trésorier de France de la Généralité de Toulouse, Capitoul
en 1705, et de Demoiselle Jeanne de Crozat, fille de noble
- M -
Antoine de Crozat, Capitoul de Toulouse, seigneur de Préser-
ville (i) et de Demoiselle Catherine de Saporta (2).
Pour rétablissement de ce Mémorial, il fut délivré, le 6
avril 1786, par les Capitouls Gouverneurs de la ville de
Toulouse, chefs des nobles, juges des causes civiles et crimi-
nelles de la police et voirie en ladite ville et gardiage d'icelle,
un certificat par lequel ils attestaient que ledit noble Nicolas
Daguin, écuyer, Conseiller du Roi, président trésorier de France
de la généralité de Toulouse avait été Capitoul de ladite ville
au Capitoulat de la Daurade en l'année 1705, et, qu'en cette
qualité, il était peint avec ses noms et armes dans les livres
d'histoire de la ville et que lui et ses enfants, nés en légitime
mariage, avaient le droit de jouir de la noblesse et de toutes
les prérogatives dont jouissaient les nobles d'extraction et de
race. Certificat, signé plus ou moins lisiblement, puisque
quelques noms ont été estropiés sur le Mémorial : de Belestat,
de Bonfontan, Merle, Duroux, Goumou, Loubem et Manem,
Capitouls.
Ces qualités de gouverneurs, chefs des nobles, juges, montrent
suffisamment de quelles hautes fonctions étaient revêtus les
magistrats municipaux de la ville de Toulouse, appelés Capi-
touls ou li senhors de Capitol, parce qu'ilj tenaient leurs
séances au Capitole.
La ville de Toulouse était divisée en huit Capitoulats, chacun
contenant un certain nombre de moulons. On entendait par
moulon les maisons renfermées dans un carré plus ou moins
parfait, formé par quatre rues ou chemins. Le Capitoulat de la
Daurade, précité, était celui qui comptait le plus de moulons
en ville, soit quarante-deux, plus sept dans le faubourg et vingt-
cinq dans le gardiage ou banlieue.
(1) Crozat (Antoine), marchand, banquier, seigneur de Présenrille
et Bertecave, fat Capitoul de Toulouse en 1674 et 1684.
(9) Cette famille fournit aussi un Capitoul de Toulouse, en 1646 :
le sieur de Saporta, avocat au Parlement.
— 94 —
Chacun des huit Capitoulats avait son représentant au Conseil
pour prendre à cœur ses intérêts directs.
Cette organisation municipale nous semble autrement sérieuse,
pratique et rationnelle que celle de nos jours.
Les huits Capitoulsde Toulouse, en 1786, étaient en suivant
Tordre des signatures ci -dessus :
De Gardouch, marquis de Belesta (François), mestre de camp
de cavalerie ; — de Bonfontan (Philippe), chevalier, seigneur
et baron d'Endoufielle, comte du Puy, seigneur de Lissac,
Labattut et autres places ; — Merle (Bertrand- Joseph- Augustin),
avocat au Parlement, co-seigneur de Calomiès ; — Du roux
(Joseph-Marie), avocat au Parlement ; — de Gounon (Joseph-
François), écuyer ; — Dubernard (Guillaume), professeur de
médecine; — Manen (Marie-David-César- Auguste), écuyer et
avocat ; — et Gary (Pierre-Alexandre), avocat au Parlement,
I er de justice, dont la signature manque.
Nous avons relevé ces noms dans Consuls et Capitouls de
Toulouse, table générale alphabétique, publiée par le vicomte
de Juillac. Tome II du Héraut d'Armes, p. 469-449-485-466-
471-465-483 et 470.
Non seulement les Capitouls de Toulouse avaient ipso factê
la qualité de nobles, mais ils avaient aussi celle de chefs des
nobles, comme le prouve, sans aller plus loin, leur certificat
de 1786, ci-dessus mentionné.
Cil de noblesse a grand titoul,
Qui de Toulouse est Capitoul.
L'édit de Louis XIV, donné à Versailles, au mois de
septembre 1692. rappelle que les descendants des Capitouls
ont toujours été admis dans tous les ordres de chevalerie,
même dans celui de Malte.
Cela dit pour compléter nos notes au Mémorial en question,
publié par nous en 1895.
— 9S —
Voici encore qui vient à l'appui de notre note finale :
EXTRAITS
du Registre original intitulé : Ordre de Malte. — Chapitre de Paris
0787't79*)
Coté M. M. 53, aux Archives Nationales
Folio 105 SÉANCE
du Mardi 16 Juin 1789
Président ;
Vénérable M. le Bailly de Champigneulles ( 1), grand Trésorier
A été présenté le Mémorial de noble Adrien Charles Germain
de Tesson admis de minorité requerrant qu'il lui soit nommé
Commissaires pour la confection de ses preuves.
Sur quoi le Vénérable Chapitre a préalablement nommé
Commissaires pour examiner Ledit Mémorial M re les chevaliers
de Montcanisi et de Camp ion, lesquels s'étant retirés l'ont
après un tems suffisant rapporté pour bon et valable remar-
quant que la Vénérable Langue s'est conformée à la relation
de M" les Commissaires qui exigent la précaution d'enjoindre
à M™ les Commissaires Compilateurs d'examiner avec une
attention scrupuleuse les pièces qui leur seront présentées pour
prouver la noblesse.
Le Vénérable Chapitre a nommé Commissaires M" les
Chevaliers de Geraldin, de Boniface du Réel, de Lombardon ?,
de Rassent, de Montcanisy et de Campion ou deux d'iceux,
auxquels il a recommandé l'injonction de la Vénérable Langue.
<f) Rogrss de Ghampigi
Saint-ADaifl, p. 322, 346.
- 9 é_
Folio 152 SÉANCE
du Mercredy 30 Juin 1790
Président :
Vénérable M r le Bailly de Champigneulles, grand Trésorier
A été demandé un renouvellement de Commission pour
noble de Tesson.
Sur quoi le Vénérable Chapitre a nommé les mêmes
Commissaires,
CHAPITRE PROVINCIAL
Tenu et célébré dans la Salle des tours du Temple à Paris
le mardy dix neuf Juin 1792
Trisident : Vénérable Monsieur le Bailly de la Tour Saint
Quentin, lieutenant de S. A. R. Monseigneur Duc d'Angou-
lême, grand Prieur de France.
A été demandé un renouvellement de Commission pour
noble Adrien Charles Germain de Tesson.
Sur quoi ont été nommés les mêmes Commissaires.
Le Chapitre Provincial du 19 Juin 1792 est le dernier qui ait
été tenu ; le restant du Registre est en blanc.
Alfred de Tesson,
Capitaine de FrigaU en retraite.
A Monsieur le Commandant Alfred de Tesson
Cher et vénéré Monsieur le Président,
Merci de l'amabilité et de l'amitié, qui vous font river de
me revoir un jour à Avr anches. Ces Réminiscences vous prouvent
que si j'en suis absent de corps, j y vis souvent par le cœur avec
vos regrettés parents, avec ceux qui continuent leurs nobles
traditions, et avec d'autres amis pour la plupart disparus. Ma
solitude de Tété dernier fut charmée par ces souvenirs d'une
ville si aimée, mais hélas ! vide de tant d'anciennes relations,
qui m'en rendirent le séjour délicieux. Nouveaux vœux de
santé et de bonheur à vous et à tous les vôtres, spécialement au
jeune marin, qui, je l'espère, recouvrera vite toute sa vigueur.
A vous de cœur avec respect.
20 Janvier 1902.
9
RÉMINISCENCES AVRANCHOISES
Le gracieux accueil que reçurent à Granville mes Notes pour
servir à Vhisloire ' locale m'a porté à rédiger ces Réminiscences,
M. de Lamartine a écrit, dans la préface de Geneviève, que chacun
devrait recueillir ses souvenirs parce que ces récits vécus présen-
teraient d'utiles enseignements. Ces articles appartiennent à
cette littérature intime, chère à l'auteur des Confidences, et
chacun peut y contribuer sans que le sujet s'épuise. Un ouvrage
de ce genre n'est pas plus complet en cent volumes qu'en peu
de pages : autant d'hommes, autant de souvenirs.
La grande histoire d'Avranches est celle de ses Evêques, et
autour de la cathédrale se groupent les faits importants du passé.
Ces chroniques ont été écrites par divers auteurs de talent. Il
s'agit ici de l'œuvre plus modeste de sauver de l'oubli les
miettes de la vie sociale.
Cette promenade aura pour fil conducteur le plan d'Avran-
ches du Tome X de la Revue. Je ne répéterai pas ce que
M. Alexandre Motet, bibliothécaire municipal (j- 65 ans,
5 août 1849), a rapporté dans son artic'e sur Avranches, ses
rues et ses environs (^Mémoires, I, 43), ni ce qu'on lit dans la
Chronique anonyme de 1624 à 1723, publiée par M. le
Chanoine Pigeon ^Mémoires, VII, 193). Par amour de brièveté,
je me borne à indiquer les pages des Mémoires et de la %evue
relatives aux personnes nommées ici. Ces détails sont épars çà
et là, et les plus étendus sont les suivants : Mémoires. Mono-
graphie de Saint -Martin-des-Champs, par M. S. Mauduit (VIH,
243). — Les Suspects Avranchinais (X, 238). — Armoriai de
1697, la Noblesse de VxAvranchin par notre Président (XIII et
XV). — Revue. — M lle Le Dieu de la Ruaudière (VI, 326); —
^Argenterie des églises du district d'Avranches, par M. l'abbé
— toô
Laveille (VII, 201) et le Collège d'Avrancbes, par le même (X,
147); M. Lesplu-Dupre (VII, 394); M mt de Lèyart (VIII,
252) ; — M m * de Coetlogon (IX, 5) ; — et la Chouannerie
Avranchine (X, 296).
Rue de Lille
Jusqu'à la Révolution, elle s'appela la rue des Prêtres,
parce que ses maisons étaient possédées et habitées par le Clergé
de la Cathédrale. Les maisons du côté du midi ont des jardins
en terrasse au-dessus du boulevard du Nord, qui remplace
l'ancien rempart, et jouissent de la vue du pittoresque Val-de-
La première maison en entrant par le Promenoir appartenait
à M. Guellet de la Bréardière, conseiller du Roi, puis venaient
l'hôtel de M. de Saint-Quentin et rétablissement des Frères,
qui, en 1802, devint le presbytère de Saint-Gervais, et lors de
l'acquit du presbytère actuel, fut vendu à M. Maufras, avocat.
Les autres maisons appartenaient à la Cathédrale.
N° 13. (1). — Fut habité par M. Léopold L'Espagnol de
Chanteloup, inspecteur des télégraphes, jusqu'en 1848.
N° 15.— Appartenait à Mme Lebourlier, née Purée (f 1852,
88 ans). M. Jean Porée fut payeur au bailliage, doyen des
procureurs et second échevin en 1788.
N° 16. — Mme Lemonnier, née Nicolle(f 1885, ^72 ans).
M. Chevrel, ancien percepteur.
N° 18. — M. Barbé, avoué et ensuite receveur des finances.
N° 19. — M. Alexandre Bénard, avocat et publiciste. Il y
perdit sa jeune femme de 22 ans en 1859.
N° 22. — Mme Elisabeth Couture de Lafosse (f 1838,
(1) Je donne les N oi d'il y a trente ans. Ils ont été changés dans
plusieurs mes par suite de maisons démolies on construites.
— 101 —
nonagénaire), veuve de M. Le Sourd, maire, et sœur de Mme
Ferrey de Montitier, que M. Anatole Olivier rappela dans le
Journal d'Avr anches du 9 décembre 1849 : « Le petit nombre de
» ceux qui ont survécu se rappellent, je n'en doute pas, avec
» charme les soupers sans recherche, et pourtant délicieux,
» auxquels nous conviait, en 1810 et 1811, une femme déjà sur
» l'âge, mais si séduisante encore parla finesse de son bon sens,
» les grâces de son esprit et l'aménité de son caractère. Depuis
» bien des années, Mme Montitier n'est plus. Mais le souvenir
» de ses qualités chamantes vit encore et vivra toujours dans
» le cœurs de ses vieux amis, et qu'il soit libre à celui dont
» elle accueillit la jeunesse, que si souvent elle guida de ses
» sages conseils, de jeter, en passant, quelques fleurs sur sa
» tombe, d'offrir un dernier tribut à sa mémoire, de gratitude
» et de respect. » (1). Après Mme Le Sourd sa maison passa par
ventes à Mme Hardy, puis à M. Gauquelin, maire (f 1862,
65 ans) et à Mme Gauquelin, née Blanchet (1802-51).
N° 24. • - M. Louis Guérin, receveur des douanes (1784-
1867).
N° 26. — M. André Laisné, inspecteur des vivres de l'armée
(1765- 1839), et Mme Laisné, née Davy (f 1865, 88 ans),
parents de notre ancien Président.
N° 28. — M. Couillard-Vicomterie, ancien conservateur des
hypothèques à Coutances (-J- 1859, 77 ans), et Mme Vicom-
terie, née Marie-Thérèse Vray, nièce du Prince Lebrun, Duc
de Plaisance, auquel Coutances a dressé une statue. Elle mourut
le 13 octobre 1869, 83 ans.
N° 30. — M. Lahougue (f 21 janvier 1863, 77 ans), maire
et bâtonnier de l'ordre des Avocats, dont il fut une des
illustrations les plus estimées. Mme Lahougue, bonne et pieuse,
avait conservé près d'elle sa mère Mme Rihouet, veuve d'un
contrôleur des subsistances de la marine (f 1861, 87 ans).
M. Louis Lahougue, notre collègue, vint Président du Tribunal
en 1881.
N° 32. — - M. Bongard, secrétaire de la Mairie.
(1) Voir note B à la fin.
102 —
N° 32. — Le capitaine Casimir Lahougue (f 1857, 70 ans).
M. César Lebeurier, avoué (1808-52). Mme Lebrun, née Morin,
(1816-62).
N° 36. — Mme Charlotte Jouenne (1789-1855) et son frère
M. Guérin-Duchemin, inscrit au tableau des Avocats en 1808,
bâtonnier de l'Ordre, Conseiller municipal pendant trente ans,
(f 30 juillet 1864, 85 ans). Sa parole incisive lui avait acquis
une grande réputation au correctionnel.
N° 38. — Cette belle demeure fût bâtie vers 1850 par M.
Louis Roger, ancien négociant à Paris et fervent chrétien
(f juin 1861, 58 ans), et par Mme Roger, née Grenet (f 185 1,
36 ans), parents de notre collègue le D r Jules Roger, du
Havre. Elle tut habitée jusqu'en 1866 par M. Fillioux-Lacombe,
receveur des Finances. A côté, maison de Mme Lelièvre, sœur
de M. Roger. Là, demeura, jusqu'à sa mort en 1875, Mme
Jeanne Couesry, veuve de M. Alexis Vincent, Conseiller à la
Cour Royale de Rennes (f 1837). (%evueX, 311).
N° 44. — Propriété entourée de murs et ombragée de grands
arbres appartenant à Mme Hallais-Marion, qui tenait un
magasin de meubles et d'antiquités, rue Pomme-d'Or,
n° 10, et garnissait du mobilier nécessaire les maisons louées par
des Anglais. Elle était ronde en affaires, trop même, car on
abusa souvent de sa confiance. En 1846, elle vendit son fonds
de commerce à Mme Bocher de Y Hôtel de Londres ; mais ce
marché dut être résilié, puisqu'elle continua les affaires avec
peu de succès. Elle avait perdu ses enfants ; la vieillesse était
venue, et, vers 1854, elle se retira à Saint-Pierre-Eglise chez un
de ses descendants. Cette maison fut vendue.
Les terrains en contrebas de la rue de Lille appartenaient
à MM. Lecourt, Guérin de Vaugrente et du Vivier, Prével, de
Beaubigny, Lesplu-Dupré, de la Cornilière et Postel.
Plate -Forme
Cet ancien planitre de la cathédrale fut embelli en 1708 par
les soins de Charles de la Pigannière, vicomte d'Avranches. La
10*
Sous-Préfecture ne remplace guère, au point de vue esthétique,
l'antique cathédrale. On inaugura sur cette place, le 22 mai 1842,
un encadrement de granit entourant la pierre, sur laquelle
s'agenouilla à pareil jour en 1172 Henri H, Roi d'Angleterre
et Duc de Normandie, pour recevoir l'absolution apostolique
des censures dont il avait été frappé à l'occasion du meurtre
de Saint Thomas Becket, archevêque de Cantorbéry. En 1901,
on éleva à côté un monument du Souvenir Français en l'hon-
neur des soldats et des marins morts pour la patrie.
L'Evêché fut acheté nationalement par Mme Delaplace, née
Marc, de Paris, qui y donna des fêtes, et installa une salle de
spectacle au second étage, dans les pièces destinées au musée
en 1837. Elle le revendit et le tribunal s'y établit. Un incendie
le détruisit le 17 décembre 1899. (Revue VII, 425). Il ressort
de ses cendres plus artistique que jamais ; mais qui nous rendra
un musée ?
— Maison de M. Victor Duchemin-Hullin (1778-1859).
— Mlle Renaudeau, de Gran ville, transporta ses pénates en face
de ce splendide horizon. Quelle existence mouvementée !
Suivant un caprice à la mode au commencement du xix e siècle,
on avait changé son nom d'Elisabeth en celui d'Hortense, alors
en vogue. C'était une charmante enfant, mais dont les dents
laissaient à désirer. Sa mère n'eut-elle pas la lumineuse idée
de les faire arracher dans l'espoir d'une meilleure dentition !
Le résultat de cette opération douloureuse fut de lui mettre la
bouche de travers, et de lui laisser une grande surexcitation
nerveuse. Quand elle eut perdu sa mère, elle s'en alla à Saint-
Malo, et après plusieurs années elle revint près de son père,
resté seul. Elle n'avait qu'un frère Conseiller à la Cour de
Rouen. Lorsque son père eut terminé sa longue carrière, elle
se créa une jolie habitation à La Houle, pleine de fleurs et
d'oiseaux. Elle eut maille à partir avec un voisin, qui se trouva si
offensé de ses chansons et de ses procédés qu'il la cita, en
1854, au correctionnel, dont elle se tira avec une légère amende.
Ce fut alors qu'elle se fixa à Avranches. La vieillesse la rappela
àGranville près de ses cousines, et elle y atteignit presque
90 ans.
104 —
Rue d'Auditoire
N° i. — M. Guillaume Littré (1778-1859), père de l'aca-
démicien.
N° 2, à l'angle de la rue Engibault. Demeure des Artur du
Plessis, dont une branche, établie à la Martinique, vendit le
domaine du Plessis à Saint-Laurent-de-Terregatte le 17 novem-
bre 1849. (Revue VIII, 115. Mémoires VIII, 301). Mme Caroline
Malicorne, née Artur du Plessis, mourut octogénaire à Régné-
ville en 1865. Catte maison passa par ventes à M. Dubois,
avoué, au D r Pinel en 1852, et au colonel Olivier en 1858.
N° 3. — Hôtel de Gaallon de Brémorin, vendu vers 1856 par
M. Hippolyte de Gaallon et par Mme de Gaallon, née Lamarzelle
du Coudray. (JRjvue VIII, 144).
N° 4. — Hôtel Olivier. Après la mort du maire (5 juin 1852,
62 ans), son frère le Colonel Constantin Olivier (1797-1866),
notre collègue, le restaura, et abattit le n° i er pour le changer
en parterre. Le maire, amateur de fleurs et de jardinage,
entretenait de beaux jardins à la Tourfaudière. (Revue X, 298).
N° 5. — Famille de Pierres, qui avait sa maison de campagne
à Subligny. Mlle Anne de Pierres (1765-1842) avait grandi à
une époque de philosophisme. Tout en pratiquant la religion
catholique, elle jouait à l'esprit fort, et le public répéta, je ne
sais avec quelle vérité qu'elle avait écrit dans ses dernières volon-
tés : « Je ne laisse rien pour des prières : elles seraient inutiles
» si je suis au Ciel ou en Enfer, et si je vais au Purgatoire,
» j'y ferai mon temps ». Elle avait deux frères Albert et
Augustin à Cérences, et trois sœurs, Mme Hervieu, à Coutanccs,
Mme Davy de Virville, à Valognes, et Mlle Stéphanie, à
Cérences.
— Mme Payen de Chavoy, née de Corday (f j janvier 1862,
84 ans), Présidente des Dames de Charité, dont M. Louis de
Tesson rappela l'intelligente et compatissante bonté dans le
Journal à Avr anches.
— io5 —
N° 6. — M. Barenton, avocat estimé. En dépit d'une cécité
précoce, il continua à plaider.
N° 8, réuni en 1867 par M. Simon, bâtonnier de l'Ordre
des Avocats, au
N° 10. — Ancien hôtel de Chagny. Quand Mme de Chagny
s'éloigna d'Avranches en 1845, elle le loua à M. Adolphe de la
Broise (1800-47), et Mme de la Broise, née de Brun des
Baumes, l'abandonna pour Paris en 1853. Elle termina sa
longue carrière au château du Boulevert à La Chapelle-Urée.
(Revue X, 303).
N° n. — M. Constant Tardif de Vauclair (f 6 nov. 1852,
82 ans), successivement veuf de Mlle de Bordes et de Mlle Le
Normand de Garât, avait l'usufruit de cet hôtel vendu à M.
Pascal Turgot, (f 5 mars 1896, 92 ans) et à Mme Turgot,
née Bécherel (f 1895, 84 ans), parents de notre collègue
M. Charles Turgot, percepteur à Nîmes, et de Mme Le
Dauphin-Du bourg, qui réside en cette belle demeure.
N° 12. — Là mourut le 12 juin 1845, à l'âge de 74 ans,
M. Louis-Eugène-Félicien Castillon de Saint- Victor, Chevalier
de St-Jean de Jérusalem. Il avait épousé Mlle de Vallat de Saint-
Roman, sœur de Mme du Motet. Il était recherché pour son
amabilité, sa bienveillance et son urbanité. Poète, historien,
bibliophile, il dressa le catalogue raisonné de la bibliothèque
d'Avranches, et ce travail de longue haleine atteste la variété
de ses connaissances. Mme de Saint-Victor avait été enlevée
prématurément, et leur fils unique disparut à la fleur de son
âge. Resté seul et d'une santé chancelante, M. de Saint-Victor
avait besoin d'un intérieur embelli par les lettres et l'affection.
D avait apprécié de vieille date Mlles Pinot de la Cocherie,
amies de sa femme, qui avaient reçu à Paris, où leur père était
juge, une éducation très soignée. Il demanda la main de l'ainée.
Les deux sœurs ne s'étaient jamais quittées, et Mlle Céleste
habita avec M. et Mme de Saint- Victor. Dans cet intérieur,
comme Ta dit M. Le Héricher, trois voix s'associaient pour lire
les chefs-d'œuvre de plusieurs langues, et, tout en conversant,
ces deux dames exécutaient de charmants travaux d'aiguille.
Elles brodèrent pour l'église de N.-D.-des-Champs un orne-
ment complet. M. de Saint-Victor fut l'un des dix fondateurs
— io6 —
de notre Société d'Archéologie le 16 juillet 1835, et, dans la
séance solennelle du 22 mai 1841, il lut d'une voix affaiblie,
mais toujours harmonieuse, ses aimables adieux au monde :
Soixante-dix hivers ont pesé sur ma tête,
Mon long pèlerinage est bientôt accompli.
Voir Tlace Carnot.
En cette même demeure mourut en 1857 M. Pierre de
G ourlet, ancien officier de cavalerie et receveur municipal,
58 ans.
N° 12. — Grand Hôtel du Homme. Le dernier du nom
mourut en 1844 en sa jolie habitation du Pont-Gilbert, passée
à sa fille cadette la baronne Yvelin de Bé ville, puis à la fille de
celle-ci, Mme de Bersolles. L'Hôtel du Homme fut habité
successivement par le D r Paul Dubois et par notre collègue
M.Léon Besnou, pharmacien en chef de la marine (181 1-
1881), auteur de la Flore de la Manche.
N° 14. — Hôtel Le Pigeon de Vierville. L'ancien auditoire
en dépendait et avait été converti en cité ouvrière. M. Emile
des Landelles Ta abattu et remplacé par une remise, en en
conservant la jolie porte à moulures pour sa villa de Saint-
Jean-le-Thomas, ornée de peintures de marine à l'extérieur.
(Revue III, 179, 319, 54s ; IV, 447, 452). La famille de Vierville
a disparu avec Mme Le Marié des Landelles et sa sœur
Mlle Rose Le Pigeon, de Vierville, décédées en leur château de
la Chesnaye, à Coudeville, en 1868 et 1869. Leur mère s'était
éteinte en cet hôtel en 1S52, dans sa 86 e année. Ses caracté-
ristiques étaient la douceur et la bonté. M. de Vierville était
un homme de valeur, mais autoritaire. La Marquise de Verdun
de la Crenne visitait Mme de Vierville pendant ses séjours chez
son père M. de Vauclair, et elle lui dit un jour : « Avouez,
» Madame, que vous n'eûtes pas toutes vos aises avec M. de
» Vierville. » — « C'est vrai, ma petite, lui répondit-elle,
» mais j'étais fière de mon mari, et je n'aurais pas changé mon
» sort contre celui de certaines femmes de ma connaissance, qui
» menaient leurs niais de maris par le bout du nez. »
N° 15. — Petite maison du Homme.
— 107 —
M. Paul Lacorne, notre collègue (f 1867, 67 ans). Sa veuve
née Delongraye-Saunerie, se retira au Mont Saint-Michel.
N° 18. — Maison des de Juvigny, dont la dernière, Mlle Marie
de Chantai, succomba à Ti repied, le 14 juin 1882, âgée de
96 ans, aux cruelles brûlures qu'elle reçut en s'approchant de
la cheminée, pendant qu'elle était seule. (Revue VI, 518).
N° 20. — Mlle Piton de la Roussellière, tante du Préfet de
l'Ariège (f 1852, 68 ans).
Mme de la Beslière-Chavoy, née Charlotte Piton de la
Malésière, était décédée en 1842, 94 ans.
N* 26. — Le sombre et sévère Doyenné vit mourir, le 27 no-
vembre 1838, M. Pierre Pinel, député à la Convention (1). Il
n'avait pas voté la mort du Roi. Cet hôtel passa à sa fille,
Mme Pierre Ferrey de Montitier et est encore habité par
Mlle Sophie, dernière du nom.
Citons encore parmi les habitants de cette rue :
M. Jules de Ganne (1858, 37 ans), dont la veuve, née de
Brucourt, est devenue Mme Robin-Prévallée.
M. Lelimousin, avoué (1790-1867), et Mme Lelimousin,
née Piton (1797-1856).
L'abbé Nicolas-Robert Serel, chanoine de Saint-Gervais, en
la cathédrale d'Avranches, après avoir été enfermé pendant
trois ans au Mont Saint-Michel, fut gardé à vue dans sa maison
de la rue d* Auditoire, et y mourut le 2 octobre 1799, âgé de
80 ans.
Rue d'Office
Les deux maisons à l'entrée de cette rue ont leur principale
façade sur la rue du Boulevard, n" 1 et 3 .
Les n" impairs de la rue d'Office ont des terrasses sur le
Jardin de l'Evêché.
N° 5. — Dut passer des Lepeltier à M. René Lorin, direc-
teur des fermes, et à Mme Lorin, née Leyer (f 1842, 86 ans),
(1) L'usage du aorbillard fat inauguré à ses funérailles.
— io8 —
puis à la jeune de leur six enfants, Mme Marie Boutry-
Lafresnaye (f 1842, 52 ans), mère de Mme Marchai, femme
d'un ingénieur des Ponts-et-Chaussées. La famille Lorin possé-
dait le gracieux manoir d'Ornelye, à Saint-Sénier-de-Beuvron.
M. Louis Lorin, sous-directeur des douanes, mourut en 1840,
52 ans, et Mlle Henriette Boutry-Lafresnaye en 1838, 69 ans.
N° 9. — Hôtel Le Duc, passé aux Le Boucher de Bourey
(Revue X, 96).
En regardant la chapelle de la prison, comment ne pas rap-
peler deux des aumôniers, qui furent des prêtres modèles?
L'abbé Victor Letondeur (f 26 novembre 1862, 60 ans), avait
été contraint par la surdité de renoncer au ministère paroissial.
Les loisirs de sa charge d'aumônier lui permettaieut de rendre
service aux curés de la campagne, et il dirigeait l'archicoufrérie
des Mères Chrétiennes.
L'abbé Joseph Lctimonnier, qui lui succéda, avait été cha-
pelain des Ursulineset curé de Sainte-Cécile en 1853. C'était un
grand directeur d'âmes, et il confessait une foule de personnes
pieuses à N.-D.-des-Champs. Son zèle pour les écoles d'Orient
lui avait valu le camail de chanoine de Jérusalem. Presque
aveugle, il fut renversé par une voiture et en mourut le
16 avril 1889, 84 ans. (Revue IV , 391).
En la maison qui fait l'angle de la Plate-Forme mourut octo-
génaire en 1860, Mlle de Saint-Gilles, ancienne receveuse des
Postes. (Revue X, p. 99). Viennent ensuite les portes des jardins
des hôtels du Homme et Vauclair de la rue d'Auditoire, et la
maison de M. Hélie, ancien juge de paix et conseiller général
(f 1867, 70 ans), et de Mme Hélie, née Bécherel (f mars
1900, 85 ans).
L'hôtel Conseil resta jusqu'à la mort, en 1875, de Mme de
Conseil, née Le Fer de Bonaban, à l'âge de 86 ans, une de ces
anciennes maisons toujours ouvertes à leurs relations, qui y
étaient souvent invitées à déjeuner ou à dîner. (Revue X, 319).
Rue du Boulevard
N 1 . — Ancien hôtel Le Testu du Bourg et de la Guéri-
nière. M. Jules de la Guérinière mourut à Paris en 1837, et
— îÔ9 —
Julien mourut à Avranches en 1838, 77 ans. Alfred, dernier
représentant du nom, succomba à une chute de cheval, à la
descente de l'M, le 14 mai 1839, à peine âgé de 20 ans. Sa
tante Thérèse avait épousé M. Le Hurey, sous-préfet, qui fut
anobli par Louis XVIII en 18 15, et elle suivit à La Flèche son
fils unique, quand il fut nommé sous-préfet. Cette demeure
servit d'hôtel de ville jusqu'à l'inauguration du monument
actuel (1850). Elle fut ensuite vendue au commandant Louis
Pinel (f juillet 1867, 76 ans), fils du Conventionnel. D'une
charité admirable, M. Pinel donnait un franc par jour au
bureau de bienfaisance, sans compter ses aumônes particulières.
La digne sœur Cécile Dauthuile, fille de la Charité (f 16 no-
vembre 1890, 77 ans), frappait à sa porte en toute confiance
quand elle se trouvait en face de poignantes misères. Cet hôtel
a été acquis par M. et Mme Henri de Brée.
N° 3 . — Cette haute maison avec belvédère fut construite
par l'entrepreneur Sacquet et sa femme Jeanne Guérin (+ 1846,
76 ans); leurs deux filles y ouvrirent un magasin de modes.
En peu d'années, le père, la mère et Louise l'aînée disparurent;
le magasin fut fermé et la maison vendue. Toute la ville con-
naissait et appréciait la cadette, et la désignait familièrement
sous le nom de Jenny Sacquet. Encore un type qui s'en va !
Le type christianisé des clients antiques avec une amitié pro-
tectrice d'un côté et dévouée de l'autre. Pieuse, intelligente,
alerte comme un chat maigre, Mlle Sacquet fréquentait la
maison de Mme de Conseil et plusieurs autres, qui l'em-
ployaient dans des commissions de confiance.
— Maison Lecourt. Français-Louis Lecourt, bourgeois, impriment,
libraire et ancien ichevin, décidé le 21 octobre 1 y66 9 reposait dans
le collatéral nord de l'ancienne église N.-D.-des-Champs, et
cette épitaphe se lisait sur sa dalle funéraire au pied de l'autel
de Saint Yves. Gabriel Lecourt de Camilly, avocat, fut élu par
le Tiers-Etat membre de l'assemblée primaire pour choisir les
députés aux Etats-Généraux de 1789, et il fit partie du bureau.
A sa mort, vers 1812, il laissa sept enfants : 1. Gabriel, juge à
Bayeux, marié à Mlle Engerran, avec une fille unique
Mme Tardif, sans postérité; — 2. Elisabeth, qui jouit d'une
grande réputation d'esprit, mourut vers 1837 et laissa par son
— 110 —
volumineux testament un souvenir à chacune de ses nombreuses
connaissances; — 3. Mme Jeanne Oury delà Hairie, décédée
sans descendance en 1848 ; — 4. Mme Sophie Arrondel- Desvaux
avec postérité; — 5, Mme Marie Guérin, décédée sans hoirs
vers 185 1 ; — 6. Mme Angélique Laverge (1778-1853), aïeule
de notre collègue, M. E. Àllix, directeur honoraire au
Ministère des Finances ; — et 7. Mme Marie Lecrecq, décédée
sans enfants en 185 1.
N os 12 et 14. — Propriété de M. Blouet, président du Tri-
bunal de Coutances.
— M. Charles Gaultier de Carville, marié en 1847 à
Mlle Ernestine de Grimouville-Larchant, une des dernières
représentantes de cette illustre maison.
— M. Constant Bataille (1813-96), avocat.
— M. Charles Langlois, notre collègue (f 1882), capitaine
des pompiers en 1865, trésorier, de la fabrique deN.-D.-des-
Champs.
Place du Puits- de-Livet
Elle est restée tristement illustrée par la mort d'un seigneur
Breton dans la nuit du 28 au 29 novembre 1720. Hippolyte
de Rosneniven de Marcilly avait accompagné à Avranches la
Maréchale d'Estrée. Après un souper au palais épiscopal, chez
Mgr César Le Blanc, il regagnait son hôtel, place Saint-Gervais.
Il ne distingua pas dans l'obscurité le puits de Livet, dont les
rebords étaient quasi détruits, et il y tomba. Ce malheur décida
le municipe à reconstruire la margelle. Partout et trop souvent,
on peut appliquer le dicton Napolitain : Quand le trésor de
Sainte Claire eut été volé, on y mit des portes de fer. En 1839, ce
puits fut muni d'une pompe.
Guillaume de la Broise, procureur du Roi(f 169 1, 45 ans),
demeurait sur cette place. {Mémoires, VII, 230).
La maison de M. Meslé de la Bretesche, en contre-haut du
Promenoir, y avait une sortie.
Là aussi habitèrent M. Fontaine, avocat estimé, et Mme Fon-
taine, que ses goûts agricoles appelaient souvent à sa maison
— III —
de campagne. Leur fils Théodore (1820-66), avoué, eut des
succès dans le monde comme disciple ou émule des Vestris,
des Brunel et des Comte d'Orsay. Leur fille épousa M. Maheut,
notaire à Cérences, en 185 1.
Rue Engibaûlt
Maison de M." Alexandre de Blessebois (1770-1855). Son fils
était décédé jeune. Mme Joséphine Almin de Ferrières n'eut
pas de postérité, et Mlle Elise (f 1869, 66 ans), toucha gratis
et pro Deo l'orgue de N.-D.-des-Champs jusqu'à la destruction
de l'ancienne église.
Rue de Geôle
N° 2. — Maison de M. Pierre Le Masson (f 18 13), et de
sa veuve, née Allain (f 1862, 87 ans). Leur fils Edmond, veuf
sans enfants en 1856 de Mme Marie Guillard, notre collègue,
ne se borna pas à être un Nemrod en action coi fiocchi; il publia
aussi, en 1839, une Nouvelle Vénerie Normande de 400 pages,
divers articles sur la chasse, et, en 1860, les Souvenirs d'un
Chasseur touriste et un Traité de la Chasse souterraine. Il était
l'ami de M. Le Moyne, du Mesnil-Garnier, lui aussi chasseur
émérite, décédé en 1859, à l'âge de 83 ans.
N° 4. — Maison Tullet-Abdola.
Les habitations importantes s'étendaient jusqu'aux fortifica-
tions du Promenoir. La première appartenait aux Lehoult de la
Guillonnière, dont Jacques, écuyer, fut lieutenant au Mont
Saint-Michel et y mourut en 1653. Le dernier fut médecin et
mourut à la fin du xvni c siècle, laissant une fille, Mme Chrétien-
Montreuil (t t86o, 92 ans).
A côté se dressait l'hôtel majestueux Ernault de Champ-
frémond. Mlle Anne de Champfrémond y mourut en 1858,
âgée de 96 ans. Ses héritiers vendirent une bibliothèque, qui
comptait trois mille volumes et des manuscrits intéressants.
L'hôtel fut acquis par le propriétaire de la maison limitrophe
au-dessus du Promenoir.
— ÎI* —
— Maison de M. Boëssel du Vivier, avocat.
N° ir. — Appartenait à Mme Langavant, née Verraquin
d'Avrilly (f 1843, 81 ans), qui le légua à ses petits-neveux
Le Masson, enfants de sa nièce, née Lethimonnier-Desaunays
(f 21 août 1874).
— Mlle Elisa Benoist, dernière d'une famille distinguée
(1806-39).
N° 13. — M. Julien Roullier, capitaine de cavalerie (1771-
1852). — M. Edouard Lepesant, avoué (1823-59). — Bureaux
de \ Opinion de la Manche.
Le Promenoir
depuis 1691, Place d'Estouteville
La belle habitation, qui domine cette place, fut bâtie par
M. Meslé de la Bretesche, originaire du Soissonnais, subdélégué
de l'Intendant de la Généralité de Caen et maire en 1786. Il
avait succédé à Gilles Angot, sieur de la Bretesche, décédé le
22 mai 1760, et avait acquis de ses héritiers la terre de la Bre-
tesche, à Sçrvon, dont il prit le nom, suivant l'usage du temps.
Il avait chez lui deux neveux : 1 . M. Meslé de la Bretesche, né
à Paris le 7 novembre 1 761, de Jean-Claude-Joseph Meslé, direc-
teur des fermes du Roi, et de Louise-Philogène Cécile, dont le
père était contrôleur de la maison de la Princesse de Condé ;
— 2. Joseph-Marie Meslé du Hautmont, fils de Pierre-Nicolas-
Joseph Meslé de Montain, subdélégué de l'Intendant de Laon,
et d'Anne-Elisabeth Moroy. Celui-ci se maria à Granville en
1788, avec Mlle Victoire Girard. Resté veuf sans enfants, il
continua à résider dans l'Avranchin, et à entretenir des relations
affectueuses avec sa famille d'alliance et ses amis de collège et
de jeunesse. Son cousin resta également dans notre contrée.
Ils moururent octogénaires vers la moitié du siècle dernier.
(Voir rue Belle-Etoile).
Cette propriété fut acquise par M. Carbonnet-Boëssel (f 1847-
79 ans), père de Mme Havin (f 1888, 90 ans), et elle fut
revendue, après le décès de M. Carbonnet fils, à M. Darthenay*
N° 6. — Maison de M. Thomas Lepelletier, vendue en 1855.
N° 8. — Le docteur Voisin, médecin de l'hôpital (t octobre
1855, à l'Aubinière, aux Biards), et Mme Voisin (1801-51), fille
du Colonel baron Dorsenne.
N° 10. — Mlle Marie Fortin (1790-1843), cousine-germaine
de Mme Carpentier, née Boursin, mère de notre regretté col-
lègue, le conseiller Charles Carpentier. Cette maison fut achetée
par le capitaine Filliâtre et Mme Filliâtre, née Lefebvre (f 1855,
57 ans).
N° 12. — Le Président Motet (f 19 février 1845, 64 ans),
et Mme Motet, née Lcbiguais (f 1849, S*> ans )> Leur fille
unique, successivement Mme Gaudin de Villaine et Adrien
Payen de Chavoy, vendit cet hôtel à M. Xavier Rioult de
Mombray, juge au Tribunal, dont la sœur Mme Morin mourut
en 1856, 70 ans.
N° 14. — Mme Mauduit. Cette maison fut vendue après sa
mort en 1841.
N° 20. — M. et Mme André, marchands de vins.
N° 22. — M. Maufras, avocat des châteaux des alentours.
Rue Pendante
N° S • — Magasin de linges d'église de Mlle Pouët.
N° 7. — Hôtel de MM. Davy de la Barre, conseillers du Roi
et avocats. Mme de Bacilly, leur unique descendante, le conserva
jusqu'à sa mort en 1836, à l'âge de 70 ans, quoiqu'elle résidât
ordinairement au Coin-des-Eaux, près Pontorson. Il fut vendu
par sa fille Mme Lesplu-Dupré. (Mémoirts> X. 252)
N° 13. — M. Oursin, architecte (1787-1854).
N°* 16 et 18. — Famille Taburet. Je fus surpris de rencon-
trer des descendants de cette famille, copropriétaires de ces
maisons, dans l'île d'Ischia, du golfe de Gaëte. Le docteur
Sauvé était né à Avranches. Son père, né à Moidrey en 1766
et sa mère Sophie Taburet, née à Avranches en 1775, le sui-
virent à Ischia, et on voit leurs tombeaux dans le camposanto
10
- 1X4 —
de Casamicciola. A cause de la prononciation italienne Taburet
a été changé en Tabourel. La villa Sauvé, sur la colline de la
Sentinella, passa aux deux filles du docteur, et leurs descendants
continuent à y tenir une pension.
Avranches eut son poète artisan en la personne d'Isaac Baillet
(1785-185 1), coutelier en cette rue, comme Nimes eut le
sien avec le boulanger Jean Reboul; mais là s'arrête le
parallèle.
Rues dd Grand-Tertre et Crève-Cœdr
Rocheplate appartint successivement aux Boëssel du Buisson
(Mémoires XII, 95), aux de Pracontal, au D r Joseph Laurent
et à M. Jules Le Bon de la Boucraye, ancien consul général.
Les esprits lettrés se groupèrent autour de cet aimable poète
pendant le lustre qu'il y vécut jusqu'à sa mort en 1852, le
25 novembre, dans sa 67 e année. Sa veuve, née Bourdin, et sa
fille, la Comtesse du Tillet abandonnèrent Rocheplate. Mme de
la Boutraye eut une vieillesse traversée par des revers, et mou-
rut rue du Gué-de-l'Epine en 1865, âgée de 70 ans.
Le Tertre conduit à Malloué. La terre de Beaurepaire, pos-
sédée au xvm e siècle par MM. Bucaille, de Torigny, passa
par héritage à la famille Vieillard, de Saint-Lo, puis en partie,
par vente en 1839, à M. de Pirch.
L'histoire de l'hospice a été racontée par MM. Boudent et
Charles de Beaurepaire aux tomes I et II de nos Mémoires. Le
D r Voisin écrivit la biographie de l'abbé Lechaptois, chapelain
de cet établissement, décédé en mai 1846, 91 ans. Mme de la
Conté remplaça en qualité de supérieure Mme de Miniac en
1838, et mérita le nom de Mère la Bonté. M. Louis de Tesson lui
consacra une très intéressante notice à sa mort en 1857. (Mé-
moires II, 459). La R. M. Gouman dirigea ensuite l'hôpital
avec capacité et dévouement. Elle s'éteignit lentement en 1900,
à la Maison-mère de St-Thomas-de- Villeneuve, rue de Sèvres,
27, à Paris, dans un âge très avancé.
— us -
Place Baudange, aujourd'hui Littré
Cette place n'est plus bordée de maisons que de deux côtés
depuis la construction de l'Hôtel-de- Ville et la communication
avec le Jardin de l'Evêché. L'Hôtel-de- Ville, commencé en
1843, fut inauguré par le bal donné au Prince Napoléon, pré-
sident de la République, le 10 septembre 1850. La famille
anglaise Feel obtint d'y donner une grande fête le 7 août 1865
pour la majorité du fils aîné.
N° 2. — Débit de tabac des demoiselles Lebas-Lafrance. —
« Mercredi dernier, 4 juin 1862, s'est éteinte, après une longue et
» bonne vie, Mlle Eulalie Lafrance (84 ans), dernière survivante
» des trois sœurs que tous les anciens habitants d'Avranches ont
» connues et respectées. La mort vient de reformer cette union
» fraternelle qu'elle avait brisée. Quant au monde, il ne s'était
» jamais accoutumé à désunir ce qui avait été si longtemps in-
» sëparable. Il disait toujours : « les demoiselles Lafrance »,
» et l'on ne saurait honorer leur mémoire sans les réunir
» encore dans cette commune appellation. Elles n'avaient ce-
» pendant pas les mêmes aptitudes, ni le même caractère. Le
» monde connaissait surtout Mlle Alexandrine (t 11 avril 1852,
» 73 ans), dont l'esprit vif, enjoué et tout français était fort
» apprécié de ceux qui mettent la franche causerie au premier
» rang des joies que les hommes peuvent se donner les uns
» aux autres. Mlle Henriette (f .25 mars 1852, 76 ans), était le
» plus souvent la distributrice des bienfaits de la famille.
» Mlle Eulalie menait une vie retirée. Toutes les trois parta-
* geaient l'estime qui s'attache à la vertu pratiquée avec mo-
9 destie et discernement, aux affections fidèlement gardées,
» aux convictions profondes et inaltérables Type de sim-
» plicité, d'abnégation, de vie austère et rangée, avec le mobile
* calme mais puissant de la foi et de la charité chrétienne
» Si la considération acquise se mesure à la valeur des per-
» sonnes qui l'accordent, celle dont ont joui les demoiselles
» Lafrance est des plus honorables. (L. de Tesson).
N° 4. — Demeure de M. Joseph Henry, ancien échevin
(Itev. VII, 396). Elle fut vendue par son neveu M. Lesplu-
- né —
Dupré, curé d'Avranches, qui en consacra le prix à doter son
église de vases sacrés et d'ornements précieux.
N° 6. — Là mourut à l'âge de 86 ans, en novembre 1844,
Mme Henriette Thomas de la Rifaudière, veuve de M. Le
Forestier, de Virey.
— Le capitaine Emmanuel-Georges Vivien, des Vivien de
Sartilly et de la Champagne (t 1849, 67 ans). En 1834, Jean-
René-Marie Vivien de Sartilly, officier au régiment du Roi, né
à Avranches en 1763, était décédé à Hambourg.
N° 12. — Pharmacie Hardy-des- Alleu rs, puis Cauquelin.
N tt 14. — Il fut acquis par M. Foisil, notaire. Il y perdit, en
1838, sa jeune femme, Mlle Lise Dupont, sœur de Mme Hubert
de la Patinière, de La Haye-Pesnel (t 1877, 75 ans )- Cette famille
disparut en 1883 avec Mme Clara Lemare, née Patinière, qui
légua sa fortune en œuvres pieuses et charitables, qui n'ont pas
répondu à ses désirs. M. Foisil revendit cette maison en 1856.
N° 18. — Pharmacie de M. Paul Gautier (1779-1857).
Mme Peyronnet, sœur de l'académicien Littré (t 1853,
71 ans).
— Hôtel de Verdun. Jean-Mathurin de Verdun fut vicomte
et lieutenant de police (t I er février 1759, 61 ans). Là aussi
mourut, le 19 septembre 185 1, Mlle Henriette de Verdun,
supérieure de la Congrégation, dans sa 82 e année. M. L. de
Tesson rappela ses vertus d'une manière touchante dans le
Journal £%Avranches du 28 septembre. Il retraça aussi, dans le
même journal du 6 février 1853, k noble et chrétienne carrière
dans la Marine de M. Maurice de Verdun, frère de Mlle Hen-
riette, et le dernier de cette branche, décédé à Chartres le
25 janvier, à l'âge de 77 ans.
N° 22. — Siège de la banque Gilbert depuis quatre généra-
tions à partir de François-Jacques (t 185 1, 82 ans). Son fils,
M. l'abbé Gilbert, fut nommé vicaire-général en juillet 1856.
(Revue VU, 391).
Rues des Fossés et do Tripot
N° 2. — Maison Carbonnet.
N° 4. — La librairie classique Tribouillard fut dirigée jus-
— U7 —
qu'en 1852 par Mme veuve Tribouillard, née Roussin (f 1855,
64 ans), qui jouissait d'une estime méritée. Elle fut remplacée
par son fils Henri, qui fonda le journal YAvranchin et acquit une
grande influence. U y avait en lui l'étoffe d'un tribun et les
autorités impérialistes comptaient avec lui. Il fut emporté par
une méningite, à l'âge de 46 ans, le 4 décembre 1866. Sa veuve,
née Mariantine Bazire (1831-1900), réunit le Journal £Avran-
cbes à YAvranchin au mois de février 1868. Plus tard elle vendit
son journal et se retira des affaires.
N* 8. — Imprimerie Tostain et Journal d'Avr anches depuis
sa création le 2 juillet 1837 jusqu'à son transport rue des
Fontaines-Couvertes, n° 6, en novembre 1855.
— M. Jean-Gabriel Manet, négociant (1797-1867).
N° 8 avec sortie sur la rue du Tripot. — Bureau de la
loterie gouvernementale abolie avant 1830. Elle subsiste encore
en Italie pour la ruine et la superstition populaires. L'espoir
d'un ambe, d'un terne ou même d'un quaterne, qui assure-
rait une fortune, enlève aux misérables une partie de leur pain
quotidien. Tous les événements, même les plus insignifiants,
sont une occasion de jouer : « Sono numeri ! » Les 90 n°* du
lotto répondent à tout, et un volume donne les significations
multiples de chacun. Le peuple les sait par cœur, mieux que
son catéchisme.
La dernière receveuse d'Avranches fut Mlle Reine Desboulletz
(t 1854), am ^ e d'enfance des demoiselles Lafrance, et qui occupa
le second étage de leur maison avec sa sœur Elisabeth (f 1861)
jusqu'à son départ pour Bacilly en 1852. Elle possédait à un
rare degré le désir de rendre service et la confiance en la Pro-
vidence divine, et cette confiance ne fut jamais trompée, quoi-
que son esprit de charité l'entrainât parfois à des démarches
qni pouvaient compromettre ses intérêts. Un jour de versement
à la Recette des Finances, il lui manquait quelques centaines de
francs, faute d'une somme qu'elle avait prêtée par obligeance
et qu'on ne pouvait lui rendre. Dans cet embarras, elle priait
et songeait à qui elle pourrait s'adresser, quand arriva un fermier
de son beau-frère M. Desfeux, la priant de recevoir son terme.
Elle avait prêté des sommes importantes, eu égard à sa modique
fortune, à un ami de sa famille, qui se trouva ruiné et se re-
- u8 —
tira près d'un frère paralysé. S'il survivait à ce frère, il acquit-
terait sa dette ; mais, pour le présent, il ne pouvait qu'inviter
Mlle Desboulletz à venir tenir la maison de son frère, aban-
donnée aux mains des domestiques. Elle accepta sans récrimi-
nation aucune ; le malade mourut le premier, et elle fut payée
intégralement.
Ce n° 8 fut rebâti en 1840 et habité par M. Jean Desfeux,
ancien notaire et conseiller d'arrondissement à Sartilly (1784-
1863), auteur d'Anecdotes et Souvenirs sur la Révolution (Revue X,
300). Elle fut vendue par sa petite-fille R. M. Saint-Xavier
Girard, Assistante Générale de la Congrégation de St-Thomas-
de- Villeneuve, à Paris.
N° 15. — Magasin héréditaire d'étoffes de la famille Chailier.
A l'angle des rues du Tripot et des Trois-Rois, magasins de
la famille Duclos.
Rue du Pot-d'Étain
Elle fut toujours une des rues les plus commerçantes, et on
y trouvait les magasins de MM. Procquez, horloger, Hullin,
Littré, Lemoine (1795-1865), puis Duval, orfèvre, n° 5 ;
— Lemardeley... Mlle Millet, tante de l'agent de change,
y continua, par goût et par habitude, avec l'aide d'une factrice
dévouée, sans y apporter aucun changement moderne, le né-
goce d'étoffes de ses parents. Cette absence de luxe permettait
de livrer de bonnes marchandises à des prix modérés, ce qui
devient difficile, pour ne pas dire impossible, avec l'élégance
des magasins d'aujourd'hui.
N° 11. — M. Conrad Bodé, chef de la musique de la garde
nationale (1799-1853). Il avait beaucoup d'élèves. Il perdit à
20 ans, sa fille Elisa, qui commençait à donner des leçons.
— Mme Desfontaines, veuve d'un officier de la Chouannerie
et belle-sœur de Mme Desfontaines- Vivien ; elle retourna
mourir dans sa province du Maine.
— Mme Lucas de Saint-Aubin, née de Mary de Bactot, avec
sa fille Hortense (1797-1864) et sa petite fille Mlle Célinie du
— ii9 ~
Breuil, plus tard Mme Deslandes-Dumesnil (1805-70). Le
Chevalier Lucas de Lezeaux légua à sa nièce Mlle de Saint-
Aubin son cottage à côté de l'avenue de Lezeaux, sur la
route d'Avranches à Granville, et ces dames allèrent
l'habiter.
N° 23. — Mme Poidvin, née Ozenne (1761-1847), fit bâtir
cette grande maison donnant sur les quatre rues du Pot-
d'Etain, des Fontaines-Couvertes, du Tripot et des Trois-
Rois, et elle y tenait un magasin de draperies. Sa fille unique
épousa en 1838, M. Delouche, avocat à la Cour Royale de
Caen, qui devint une des illustrations du barreau d'Avranches
et fut représentant du peuple à la Constituante de 1848. Sans
postérité.
— Cabinet d'affaires de notre collègue M. Henri Leclerc.
— Le Chanoine Hamelin, dernier secrétaire de notre Evêché,
mourut en cette rue, vers 1804. H ava ^ 1 exercé secrètement
le saint ministère pendant toute la Révolution. Après le
concordat, Mgr Rousseau, évêque de Coutances, le choisit pour
Vicaire Général dans l'Avranchin. Il a laissé un cahier de
notes sur les événements politiques jusqu'au mois de juin 1800,
et des extraits de ses lectures.
Rue des Fontaines - Couvertes
N* 1. — Ttopr xAvranchin, fondé par M. Auguste Letré-
guilly (1800-55) et P ar sa femme, sœur de notre collègue
M. Besnou. M. Auguste Thébault, notre collègue, prit la
succession de la librairie, et Mme Abraham le magasin de lin-
gerie. Le Cabinet de lecture fut transféré provisoirement place
Saint-Gervais, n° 1.
N° 6. — Appartenait à Mlle Zoé de Verdun et fut le siège
du Journal d'Avranches de 1855 à 1868 et de l'imprimerie
Tostain, Hambis et Fleury. Ce journal compta parmi ses colla-
borateurs assidus M. Abel Lenoir, employé de la Préfecture de
la Seine, qui se fixa à Avranches en 185 6, et y passa les quinze
dernières années de sa retraite.
N° 7. — Hôtel du Uon-dVr.
— 120 —
N° 9. — Hôtel Guiton de la Villeberge. M. Gabriel Martin,
d'Àvranches, Commissaire de la Marine (1766-1843), avait
épousé Mme Lépreux, née Félicité Caumont, qui avait figuré
pour son élégance dans les Revues de la société à la mode.
Quand l'heure de la retraite sonna pour M. Martin, ils vinrent
à Avranches et fieffèrent cet hôtel. Mme Gallien, sœur de
de Mme Martin, résidait au château du Parc avec sa fille
Mme Bunel, et deux de leurs frères s'établirent aussi dans notre
ville. Grâce à Mme Martin et à Mme du Motet, Avranches
échappa, pendant 25 ans, à la décadence de la vie de province,
parce qu'elles s'unirent pour maintenir la société compacte. Tous
les dimanches. Mme Martin donnait un dîner de quinze à vingt-
cinq couverts, et la fashion venait passer la soirée. On dansait
tous les quinze jours, et plusieurs grands bals avaient lieu
chaque année. Les rafraîchissements et les pâtisseries y circu-
laient avec abondance ; mais Mme Martin ne voulut pas y ajouter
les soupers actuels, et elle répondait aux partisans du nouvel
usage qu'elle aimait mieux donner plusieurs fêtes, où l'on
paraissait s'amuser, plutôt qu'une ou deux. Grande, forte, les
traits accentués, Mme Martin avait perdu moins que beaucoup
d'autres en vieillissant. Elle avait un port de reine, et une ama-
bilité pleine d'entrain. Un asthme la fatiguait sans l'empêcher
de faire les honneurs de sa maison avec une grâce parfaite. Ceux
qui la connaissaient peu la jugeaient une femme frivole pour
conserver l'amour du monde avec cette infirmité de la vieillesse,
et prédisaient qu'elle mourrait dans une fête. Pour ses amis,
c'était un esprit d'élite et tout français. Elle succomba rapide-
ment à une crise d'asthme. Elle vit approcher la mort sans
trouble, remplit avec piété ses devoirs religieux, et s'endormit
dans le Seigneur le 14 mars 1852, à l'âge de 77 ans. La mort,
du reste, ne la surprit pas, et elle avait réglé ses affaires avec préci-
sion. Le Comte Crescent de Guiton (t 8 avril 1873, 93 ans),
notre collègue, et la Comtesse, née de Canisy (t 17 février 1895,
91 ans), rentrèrent en jouissance de leur hôtel, et ils y venaient
de leur manoir de Montanel.
N° 10. — Magasin de denrées coloniales Maillard-Picot,
bien connu de ceux qui avaient des rapports avec Granville.
Pierre Maillard (f 83 ans, 1862), était le voiturier de confiance
pour cette ville.
— 121 —
N° 19. — Magasins d'antiquités et de modes de M. et
Mme Lécuyer jusqu'en 1865.
Rue Saint-Pierre
— M. Gilles Lefrançois (1781-1865), officier en retraite,
acheta en 1840 la maison patrimoniale de François Vallée-
Larivière, agent de change à Rouen, fils de François et de Marie
Ànquetil de Lile.
N° 10. — Passa par vente aux familles Morel, Waron et Etur.
N° 12. — M. Chance, professeur de rhétorique au Collège
jusqu'en 1849, puis bibliothécaire de la ville. Il possédait le
talent précieux dans un éducateur de faire travailler et progresser
ses élèves. Il fut excellent dans sa famille et se consacra uni-
quement à sa fille, quand il eut perdu sa mère, née Meslier
(175 9- 1840), et sa femme née Lechault (1 791- 1848). « On
se m'arrache, » disait-il plaisamment dans sa jeunesse par allu-
sion aux nombreuses invitations qu'il recevait.
— M. Auguste Brehier-Deschavières (1800-84), ancien maire
de Bacilly, et Mme Brehier, née Gilbert-Chauchais (1815-88).
— Le Docteur Auguste Gilbert, adjoint, notre collègue
(•f 19 mai 1867, 57 ans). Sa veuve, fille de M. Victor Turgot,
(1785-1850), Inspecteur d'Académie, continue à tenir vivante
en leur demeure la mémoire du bon Docteur, comme on aimait
à désigner ce médecin charitable et chrétien.
Rues Saint-Gervais et Valhubert
L'hôtel de la Champagne est limitrophe de la basilique. Le
chevalier Ange-Charles Vivien de la Champagne (1768-1837),
petit, difforme et infirme, avait un caractère irascible, et usait
largement de la liberté qu'on lui avait tacitement reconnue de
tout dire sans qu'on s'en offensât.
— 122 —
« Il mettait tout de travers Sa perruque de teinte indécise,
« en lourrageant dans ses boucles, lors de ses colères de
« mauvais joueur. » (Insomnies de Mme de Lé^iart). Il légua sa
magnifique bibliothèque au séminaire diocésain. Sa soeur,
Reine-Catherine (1765-1842), grande dame par instinct, souffrait
beaucoup de ses incartades. Elle fut l'instigatrice de la recons-
truction de St-Gervais en laissant une somme de dix mille francs
pour l'agrandissement de cette église, qui fut commencé en 1846.
. Bienfaisants et charitables, M. et Mlle de la Champagne fai-
saient un noble usage de la grande fortune que leur avait rendu
l'indemnité aux Emigrés et étaient entourés du respect universel.
Leur hôtel fut acquis et habité par un autre Irère et une autre
sœur, M. Jacques Boudent de la Godelinière (1772- 1849),
auteur d'ouvrages sur l'Avranchin, et Mlle Jeanne (1767-1850).
Cette habitation fut ensuite convertie en maison de commerce.
N° 15.— Famille Helleu . Le capitaine de la Noslière y tint
une pension bourgeoise. Après une tentative de vol, en 1842,
il fit imprimer un avis prévenant les voleurs qu'un coup de
fusil les attendait, s'ils recommençaient.
— L'hôtel de M. et Mme Yvon-du-Quesnoy est passé à leur
fille Mme de Mansigny. (Revue X, 314). Le Chevalier Henri
de Mansigny, notre collègue, y mourut le 9 avril 1866, à l'âge
de 78 ans, et sa fille Noëmi le suivit dans la tombe le 10 mai
1892, 60 ans.
La maison à l'angle de la rue Saint-Pierre appartenait aux
Ferrey de Montitier, et fut vendue par M. de Bermingham, fils
de Mlle Marie de Montitier. (Voir note Bà la fin).
N° 25. — Propriété Chasles. Mlle Cherot (1767-185 1), y
résida longtemps. Elle était sœur du D r Cherot, maire de Brest
sous le premier Empire, pour lequel le Conseil municipal vota
six mille irancs annuels de frais de représentation continués à
ses successeurs. Mlle Cherot avait une certaine culture et elle
• entretenait les étudiants de l'art poétique d'Horace, de Quinte-
Curce, des harangues de Cicéron et des Eneides de Virgile.
Elle racontait les festins de Gamache que son père donnait à sa
campagne avec quatre rôtis et quatre salades assorties. Elle avait
dû être assez élégante et portait ses anciennes toilettes sans se
soucier du changement de mode.
— 123 - —
— L'abbé Jacques Vivien, sacristain de Saint-Gervais (t 1853,
72 ans).
N° 29. — Ancien hôtel de Longueval, dans le jardin duquel
M. Le Berryais obtint une variété de poire, qu'il nomma Louise-
Bonne en hommage à Mme Louise de Longueval. On voyait
encore dans le jardin vers 1850 cette première greffe. Cet hôtel
fut possédé plus tard par M. Victor Le Clerc (t 1852, 78 ans)
et par Mme Le Clerc, née Rihouet (t 1883), et par leurs filles
Mlle Hortense et Mme Dupont d'Aisy, veuve du regretté Maire,
décédé le 26 février 1902, 70 ans.
N° 33. — Presbytère de Saint-Gervais acquis du temps de
M. l'Archiprêtre Garnier (f 1872) de Madame Adélaïde de la
Noe de la Bastille (f 1866, àParamé), veuve de M. Jenvresse,
avocat (1782-1840).
N° 34. — A l'angle de la rue Valhubert. — Mlle Louise
Varron (+ 1850, 77 ans). Cette maison fut achetée en 1853
par M. Jean-Baptiste Lucas de Saint-Aubin (1779- 1865) et par
Mme de St- Aubin, née de Juvigny (1784- 1864), derniers du nom.
N° 37. — Le capitaine Bêchant (f 1844, 88 ans),
Mme Bêchant, née Gautier (f 1854, 86 ans) et M. Ferdinand
Gautier, ancien officier (f 1859, 75 ans). Puis MM. Auguste
Louvel, capitaine de frégate (t 1899, 7^ ans )> et * e capitaine
Constant Louvel, notre collègue. (î(evue X, 114).
N° 38. — Autre angle de la rue Valhubert, dont l'ouverture
en 1805, absorba le n° 36. Pied à terre des parents du Général
qui y venaient de leur château de Précey (Revue X, 298).
N° 39. — L'architecte M. Alphonse Lefillâtre (f 1894) et
famille.
— Maison patrimoniale de Jean-Julien Huet-Labrousse, avocat
au xvm e siècle
— Mme Conrad Boisnard-Grandmaison, née Caroline
Houstin-Monthallay. (t 1850, 63 ans).
Carrefour Saint-Gervais et rue des Trois-Rois
M. l'Archiprêtre Douville, notre collègue, a eu la joie de
mener à bon terme l'achèvement de son église et de la voir
— 124 ~~
élevée au rang de la Basilique mineure. (Jtjvue X, 354). La
procession générale du T. S. Sacrement fut établie et pré-
sidée par Mgr Bravard, le 14 juin 1868.
— Armand Challemel-Lacour tenait un commerce d'épicerie
sur cette place. Son fils Paul-Armand obtint, par ordonnance
royale du 6 novembre 1846, une bourse entière à l'Ecole
Normale supérieure et mourut (1) Président du Sénat de la
troisième République.
N° 1. — Cette grande maison en face de la Basilique se
dresse sur l'emplacement d'un hôpital transféré à Malloué.
(Mémoires VII, 202). Elle devint l Hôtel des Trois-Rois et la
Poste aux chevaux de la famille Maillard-l'Epine, qui eut pour
descendants :
1 . Charles, employé à la Trésorerie nationale ;
2. Reine, mariée à Charles Duboys-Dessauzais, inspecteur
des Ponts-et-Chaussées ; leurs trois filles furent la Générale Le
Griel, Mme Hiss et la 3 e célibataire.
3. Françoise, mariée à Joseph Sainte-Marie, maître de la
poste aux chevaux (Revue X, 299). Leur fille Hortense (1786-
1841) épousa M. Le Teissier, qui prit la direction de cette
poste. Ils eurent pour enfants Mmes Salles et Millet.
4. Anne, mariée à Jean Hardy des Alleurs.
5. Jean-Baptiste Maillard, avocat.
Et 6. Jeanne Maillard de la Huberdière. Cette propriété
échut à Mme Salles, dont les affections familiales et les bonnes
œuvres se partageaient la vie. Elle était Supérieure du Tiers-
Ordre franciscain et de la Congrégation, et directrice de
l'Ouvroir des Dames de Charité. Elle succomba en cette maison
à une douloureuse maladie supportée avec la sérénité des saints,
le 4 décembre 1865, 62 ans (Voir rue Saint-Symphorien).
(i) Ou a dit que M. Waldeck-Roasseau, ministre de l'intérieur en
1901, était, lai aussi, Avranchinais. Son aïeul, Charles Rousseau,
d'Angoulème, faUcontrôleur des Contributions directes à Àvranches,
et f devint père d'un enfant, aucuel il imposa les prénoms de René-
Vàldec, le 27 septembre 1809. Ce fils fat le père da ministre, et il fit
de ton prénom uh premier nom de famille en l'orthographiant à la
manière de plaeiearo maisons nobles d'Aliemagoe.
- Ï2$ -
— Pharmacie Lansard-Desjardins (f 1849, 56 ans).
— La maison Victor Gautier (1799-1857) occupe avec la
basilique un côté de la place. Elle fut vendue en 1866. L'église
Saint-Gervais fut le siège des décades et des fêtes de la Révo-
lution.
— Le N° 16 de la rue des Trois-Rois fut habité par
Mlle Adélaïde Fouquet, carmélite (1794-1854), dont la mère
appartenait à la famille Delorme, de Granville (Revue. X, 96).
Salon de coiffure de Dominique Josseaume (1786-1849).
M.. Olivier, ancien maire, prononça l'oraison funèbre de ce
vieux serviteur ou plutôt vieil ami à ses obsèques le 27 avril 1849.
Ii avait, disait-il, inscrit son nom dans cet acte solennel, qui
est l'expression suprême, novissima verba 9 de nos pensées les
plus intimes : témoignage, hélas! inutile de l'estime dans
laquelle il tenait les qualités du défunt. La veuve Josseaume
mourut en 1865, 75 ans.
Rue Quatre-Œufs
N° 1 bis. — M. Anfray, négociant en vins, notre collègue.
N° 16. — Banque Louis Feilleul (f 1843, 63 ans), puis
café Guérin, qui passa rue de la Constitution.
N° 17. — Famille Lenoir-Bouvet. Le D r Bouvet mourut en
1867 à sa campagne de Vains.
N° 18. — M. Théotiste de la Beslière (f 1853, 63 ans).
N° 20. — Mme Harace, née Lerebours (t 1852, 83 ans).
Elle avait tenté d'introduire l'industrie fromagère en fabriquant
les excellents fromages cCAvranches. Ses quatre filles étaient restées
célibataires près d'elle, et leurs amies les appelaient les cinq
cents hommes par un calembourg familier (les cinq sans
hommes). Le D r Harace, leur fils et frère, se fixa à Granville
près de sa fille unique, Mme Lecoupé-Grainville, décédée le
I er mai 1901, 68 ans.
N° 24. — Maison Carbon net.
Imprimerie de M. Durand, notre collègue.
— 12(5 —
Une famille Le Masson, qui remplit diverses charges locales,
se fit bâtîr une maison en cette rue au xvm e siècle. (Mêm. VII,
206, 209).
N° 30. — Appartenait i Mme Allain vers 1850.
— Mme Huet du Rosay, née Davy (1779-1865), tante de
notre ancien Président M. Laisné.
— Mme Le Peltier et M. Lemarié, son frère, procureur im-
périal et de la République.
Rue Pomme-d'Or
D'anciennes familles Avranchoises y avaient leurs demeures.
N" 4 et 14. — Maisons Lechault. Mme Lechault-Dubourg,
née Morel, mourut en 1841, 60 ans, et Mme Lechault-
Larivière, née Provost, en 1844, 68 ans. Notre collègue,
M. Auguste Thébault, réside au n° 14.
N° 8. — Famille Bereult.
N° 13. — Maison Ozenne. Charles mourut en 1843, 76 ans.
A cette époque, Gustave exerçait la médecine à Moscou.
Mlle Françoise mourut nonagénaire en 1858. Cette famille
possédait la terre du Noyer, à Malloué.
— Famille Challier.
N° 1 5 . — Fut très connu par le cabinet de lecture d'Emile
Fenard (t 1854).
N° 16. — M. Lebeurier, avoué, et Mme Lebeurier, née
Cherot (1795-1855).
Rue des Chapeliers
N* 4. — Magasin de porcelaines et cristaux de Mme Houssin,
néePagny (1802-67).
N° 5, — Appartenait à l'abbé Félix Berry (1828-92), suc-
cessivement vicaire-sacristain de Saint-Gervais, curé de Naftel
— 127 —
et de La Lucerne-d'Outremer, prêtre pieux et zélé, qui portait
gaiement le joug du Seigneur et comptait de nombreux
amis.
En face, maison de M. Gervais (t 1849, 74 ans), et de
Mme Gervais (1780-1852), qui eurent trois enfants, l'abbé
Eugène, chapelain de l'hospice de Mortain, Armand, avocat à
la Cour d'appel de Paris, et Pauline, mariée à M. Julien Le
Moine, professeur de troisième au Collège (+ 1883, 71 ans).
Mme Gervais était sœur de M. Chauvin-Vannerie, de Bacilly,
type accompli de galant homme chrétien. La Vannerie, soli-
taire au milieu de prés et de jardins, cultivés avec soin, inspirait
l'amour de Dieu et de la nature. Située à égale distance des
églises de Bacilly, Vains et Marcey, elle mettait M. Chauvin en
rapport avec ces trois communes, et depuis le presbytère et le
château jusqu'à la dernière chaumière, il n'y comptait que des amis
qui recouraient à ses conseils. — « Parmi nos voisins de ville-
» gîature, je ne saurais passer sous silence le bon M. Chauvin,
» qui vient dîner avec nous toutes les semaines, et ne manque
» jamais de nous arriver souriant et chargé des fruits les plus
» magnifiques de son jardin, de melons exquis, de lait égoûté
» ou de rayons de miel, et parfois de fines galettes, ce qui me
» fait lui dire : « Vous inviter, cher monsieur, c'est faire un
* coup de commerce. » (Souvenirs intimes de Mme Rose D.
du M.) Il mourut septuagénaire au mois de mai 1846.
— Hôtel de M. Gaudin de Saint-Brice, ancien sous-préfet
(f 19 avril 1869, 77 ans), et de Mme de Saint-Brice, née Ferrey
de Montitier (f 3 juillet 1866, 72 ans). M. et Mme Sylvain
de Saint-Brice préférèrent le boulevard du Sud, où ils moururent
l'un et l'autre septuagénaires en 1894, sans postérité.
N° 8. — Maison de M. Constant Latouche, de Malloué (1841).
M. Auguste Latouche, ancien adjoint, fut entouré de l'estime
générale (t février 1899, en sa 8$ e année).
N° 23. — M. Abraham du Bois, ancien juge (J&u. X, 320).
Sa fille, Mme Constance Boieldieu, résidait souvent au Bois-
Guillaume (t 1850, 62 ans), sans postérité.
Voir le tome VII des Mémoires, page 202, pour la famille
Le Champenois, qui avait acquis une maison dans cette rue.
— i*8 —
Rues d'Orléans et Boudrie
Le grand hôtel Saint-Pierre fat vendu en 1810 par les neuf
enfants du marquis du Quesnoy et de Geneviève- Jeanne-Elisabeth
Lempereur de Saint-Pierre, i M. César de la Broise, de Saint-
Léger, qui le revendit en 1826, et il a eu divers propriétaires
depuis lors. A Saint-Gervais, dans le collatéral nord, furent
inhumés Mme Marguerite Boursin, épouse de Jean Lempereur
de Cavigny, décédé le 10 novembre 1668, et Jacques Lempereur
de Saint-Pierre, décédé le 22 janvier 1738,
N° 4 bis. — » Mlle Reine de Gaallon de Brémorin (1804-96),
du tiers-ordre du Carmel, passa les trente dernières années de
sa vie dans une des deux maisons jumelles de M. Hippolyte
Huet-Labrousse (1778-1861), partageant son temps entre la
ville et sa terre de Belleville, à Dragey. On voyait dans la vieille
église de N.-D.-des-Champs les dalles funéraires de sa famille
maternelle Hérault de Bassecourt. (%cv. VIII, 153).
N° 8. — Construit en 1827 par M. Lemaistre, receveur de
l'Enregistrement et conservateur du Musée, et par Mme Le-
maistre, née Fontan (1790- 1868). Cette famille disparut avec
leurs deux filles, Mlle Clémentine (f 1886, 70 ans), et
Mme Hélène Lehoguais (f 1890, 71 ans).
N° 13. — Mme Becquet-Maraîcherie, née Rouilly (f 1837,
70 ans).
N° 4, rue Boudrie. — Maison Carbonnet (T{fv. X, 318).
— M. Guérin-Fontan, avocat distingué, commandant de la
garde-nationale et conseiller général de Ducey (f 25 avril
1850, 63 ans). (Jlev. III, 340).
Place du Marché
Maison et pharmacie Lebouteiller-Desforges.
N° 12. — M. Delongraye, avocat, et Mme Delongraye, née
Delabrugère (f 1802-65). Mme Delabrugère, née Gablier
(f 1854, 89 ans).
— 129 -~
Hôtel de YHyvernière, appartenant aux Moulin-Launay et dirigé
par la iamille Baubigny. Cette auberge patriarcale était fré-
quentée par plusieurs bonnes familles des environs, qui y vivaient
dans leurs appartements suivant leurs habitudes. La veuve Bau-
bigny, née Mery, avait deux fils, l'un curé de Plomb (t 1850,
59 ans), et l'autre qui vivait avec elle. Elle tomba en paralysie
et mourut octogénaire en 1840. Sa belle-fille, restée veuve,
abandonna VHyvernUre en 1849.
Rue des Bouchers, autrefois aux Chevaux
N° a. — Dépendances de l'Hôtel de Saint-Brice, rue des
Chapeliers. M. de Saint-Brice y avait ses bureaux avant la
construction de la Sous-Préfecture.
Le capitaine Levavasseur (t 1852, 62 ans).
N° 4. — A appartenu successivement à la Marquise du
Qpesnoy, née Lempereur de Saint-Pierre, et à MM. César de
Saint-Léger, Louis de Brécey, Lepaumier, officier retraité
(t 1846, 74 ans) et Julien Hamon.
N # 9. — Docteur Lebouteiller-Desforges (t 1851, 45 ans).
N w 23 et 25. — François-Pierre Lahuppe de Malèze (t 1837,
82 ans), et Mme Lahuppe, née Lepelletier (1777- 185 3). Leur
filsLéopold mourut en 1842, âgé de 42 ans. Ces Lahuppe de
Malèze sont un rameau des de Larturière. En 1855, le Docteur
Laurent acheta cette propriété et y mourut au mois de mai 1861,
en sa 68 e année (Rev. X, 300).
— Hôtel de M. Constantin de Belprey (f 1839, 64 ans).
Mme de Belprey, née Thibout d'Anisy de la Rocque, mourut de
la rupture d'un anévrisme pendant une visite qu'elle faisait à
Mme Lacorne (15 novembre 1843, 54 ans). Après leur fille
unique, la Présidente Le Moine des Mares (t 10 janvier 1881,
64 ans), cette superbe propriété, qui présente les agréments
de la ville et de la campagne, fut vendue au prix minime de
80 mille francs. Elle appartient actuellement à M. Oberlin,
médecin principal de 1" classe de l'Armée en retraite, nommé
maire d'Avranches, le 23 mars 1902.
11
— 130 —
Rue Dame-Jeanne-des-Touches
N° 3 . — Le D r Lebocey, notre collègue, et Mme Lebocey,
née Goissel (f 1868, 34 ans).
— LeD r Cyrille Vincent (f 1852, 58 ans. Rev. X, 311).
N° 11. — M. Herbert.
Rues Ormont et Brémesnil
N° 13. — Mlle Anne Autïn (1780- 185 8).
N° 23. — Mme Joséphine Gautier, veuve Fabulet (f 1844,
57 ans), sœur de M. Ferdinand Gautier et de Mmes Charles
Frain, Louis Brehier, Paccary et Casimir Deslandes. Elle avait
une jolie maison de campagne en bas de l'M. Le capitaine de
la Noslière transporta sa pension en cette maison de la rue
Ormont, et la ferma en 185 1 à cause de son grand âge.
Le Carmel est le grand propriétaire de cette rue. Pour cons-
truire rétablissement actuel le n° 17 fut acquis en 185 1 et
d'autres petites maisons en 1856. Les institutrices des campa-
gnes durent leur fondation à l'abbé Jean Fleurye ou Fleury,
de Vernix (1627- 1705), vicaire de Saint-Paul, à Paris (Mém. H,
433, VII, ,202). Ces bonnes Sœurs étaient d'ordinaire agrégées
au Tiers-Ordre séculier du Carmel. Elles enseignaient le caté-
chisme et les connaissances élémentaires suffisantes aux enfants
de la campagne, et elles visitaient les malades, pratiquant les
saignées si en usage en ce temps-là. Elles conservaient leurs
costumes de paysanne, simples et de couleurs sombres. Elles
étaient les amies de toute la paroisse et ne refusaient pas d'in-
tervenir aux réunions de famille. L'énergique Mlle Audran
releva cet institut après la Révolution, et la dernière directrice
fut Mlle Marie Charuel (f octobre 1852, 73 ans), sœur du curé
de Saint-James, décédé en 1846, laissant une réputation véné-
rée. Mgr Daniel, de docte et pieuse mémoire, jugea que cette
institution était devenue insuffisante, et il transforma le Tiers-
Ordre séculier du Carmel en Tiers-Ordre régulier avec un
costume religieux et le genre de vie qu'il impose. Les institu-
trices durent avoir leur diplôme, et l'école normale du Carmel
s'est acquis un renom mérité. La première Supérieure fat
— i3i -
Mile Sophie Charuel (f en 1900, nonagénaire), nièce de
Mlle Marie. Quand elle se démit de sa charge en 1858, elle
fat remplacée par Mme Françoise Hus, en religion Sœur Joseph,
née en 1800 aux Loges-sur-Brécey, d'une famille de six enfants,
tous remarquables et consacrés à Dieu : trois prêtres, dont un
de la Compagnie de Jésus, et trois religieuses. Sœur Julie était
aussi au Carmel. Mme Hus cessa d'être supérieure le
27 mars 1883, et fut remplacée par Mme M. Hédou.
La principale façade du Carmel donne sur la rue Brémesnil,
anciennement rue de Mort a in, ainsi nommée en l'honneur du
baron Tesnières de Brémesnil, maire, dont le fils dernier du
nom et la fille Mme de Peti ville moururent au château de Macey ,
en 1847 et 1874. Le Carmel possède en outre deux autres
maisons sur cette rue, l'une pour le Chapelain, et l'autre pour
des pensionnaires ou locataires dévouées. Celle-ci fut occupée
par la Comtesse Malet de Graville de Mailly, née Laigre de
Grainville (+ 1867, 72 ans), et par Mme Richer, née Dubec-
quet (f 1882, 73 ans), mère du Chanoine, aumônier et bien*
faiteur insigne du Carmel (f 1894, 63 ans).
Une gentille petite maison est accolée à la Basilique Saint-
Gervais et renfermée dans un jardin de l'ancien hôtel de la
Champagne. Lorsque Mme Mary de Longueville, née de Billeheust
du Champ-du-Boult (1784- 1870), fut frappée de cécité, elle
abandonna son hôtel du boulevard de l'Est et se retira en cet
ermitage avec sa dame de compagnie, Mlle Harel, nièce du
respectable M. Harel, curé de N.-D.-d es-Champs, archiprêtre
de Valognes, enfin chanoine titulaire, et ancienne directrice
d'un pensionnat, rue du Séminaire. Avec ses boucles de che-
veux blancs et son port majestueux, Mme Mary de Longueville
ressemblait à un portrait de la Cour de Louis XIV,, et rivalisait
d'amabilité avec ses devancières du xvn e siècle. Douce, humble,
aimable, Mlle Harel lui apprit à supporter avec résignation son
aveuglement, suivant son expression, et un genre de vie différent
de ses habitudes du monde. Aussi quand cette amie dévouée
fut emportée rapidement vers 1868, sa perte fut vivement sentie
par Mme Mary de Longueville. Elle ne trouva pas dans la Sœur
du Carmel qu'elle prit chez elle les mêmes ressources de conver-
sation qu'avec une compagne de plusieurs années, qui connais-
sait ses relations passées et présentes. Mme Mary de Longueville
— 132 —
avait deux enfants. Son fils (1806-90), s'était allié à Mlle de
Saint-Léger, décédée avant lui, et a laissé une nombreuse des-
cendance. Sa fille épousa le Colonel Hugues Payen de Chavoy
(f 22 novembre 1885), et leur fille unique, Angèfe, si chère à
son aïeule, se maria au général Vicomte de Louvencourt (t 1900,
77 ans).
Cette maison fut achetée par la ville pour être transformée
en sacristie de la basilique Saint-Gervais, en 1901.
Rue Morin
En 1855, M. Lottin de la Bochonnière, ancien garde du corps
et officier de cavalerie (1799-1887), acheta une maison construite
sur une ancienne propriété des Dubois-Dessauzais. Il la reven-
dit en 1864 en partant s'établir à Coutances.
Place Angot
Ainsi nommée, en 1841, en hommage à la mémoire de
M. Angot, décédé à Paris, le 4 juin. M. Anatole Olivier publia
en 1 843 , une Notice Nécrologique de M. Angot , député de V arron-
dissement S Avr anches ÇMém. VII, 203, 213, 229). Sa vieillesse
succomba à la douleur de la mort de son fils unique arrivée
au mois de juillet 1840. Le château de Chantore lui était
devenu insupportable, et il l'avait vendu à la baronne Travot,
née Lelubois de Marsilly. Il est possédé par notre collègue
M. Genreau, ancien avocat général à la Cour de Paris (JRev.
IV, 189). « Au commencement du règne de Louis XVI,
» M. de Chantore détacha de son domaine de Bacilly les trois
» fermes de la Broize, de la Grande et de la Petite Moelle, les
» plus éloignées du côté d'Avranches, et résolut de les vendre
» pour bâtir son château de La Roussellière ou de Chantore.
» Elles furent acquises par M. Pierre La Houssaye, armateur
» à Granville, et par Mme La Houssaye, née Le Pelley. »
— 133 —
(Souvenir intimes de Mme du M.) Mme Âzélie Caze, veuve de
M. Alphonse Angot, se remaria au Général de Gouyon-
Matignon de Saint-Loyal et ses deux filles Augusta et Isabelle
Angot, devinrent Marquise de Montgon et Comtesse de
Marsay.
Route de Mortain et rue Affichard
A gauche, en partant de la place Angot, une jolie maison
au fond d'un jardin, les maisons de M. Maximilien Servestre
(t 1863, 70 ans), propriétaire du logis des Hautes-Cours, à
Précey, celle de l'abbé Ledieu, décédé vers 1870, et deux
maisons jumelles, petites et gracieuses, habitées par M. Encoi-
gnard, professeur au collège (183 3- 1902), et par la baronne de
Gaallon de Dorière, mère de Mme de la Pêna, qui résidait en
face dans la Maison des Chaînes^ ainsi appelée des bornes de
granit, reliées par des chaînes de fer, placées au-devant. Quand
le Comte et la Comtesse de la Pêna eurent vendu, en 1858, leur
château de Saint-Jean-le-Thomas, à M. Charles Leclère, maire
de Granville, pour habiter à Saint-Servan, Mme de Gaallon se
retira au couvent de Sainte-Anne de cette ville (+ 28 mars 1865,
82 ans). L'hôtel des chaînes fut habité par M. Armand Jullou,
infatigable sportsman, et Mme Jullou, née Davy de Boisrogelt
et 1884).
L'hôtel de la Martre vit s'éteindre cette famille avec M. Bon
Le Chevalier de la Martre (t 18 avril 1887, 80 ans), QSjv. VI,
255 ; X } 305, 315). Son fils Hugues, attaché d'ambassade,
était décédé à Paris le 1" juillet 1871, à l'âge de 31 ans ;
Mlle Flavie Le Chevalier de la Martre, sœur de Bon, avait épousé
Malo Picault des Dorides. Quand il vit le jour à Saint-Malo,
le 16 juin 1783, son père y était lieutenant pour le Roi au
gouvernement de cette ville, et le saint baptême lui fut conféré
par l'Evêque. Il eut pour parrain le corps de ville et pour
marraine la marquise d'Avarey, née Sophie de Mailly, au nom
du régiment de la Couronne. A la bataille d'Austerlitz, il était
aide-de-camp du général Valhubert, sur lequel il écrivit une
notice historique. Il mourut le 24 janvier 1863, a P r ^s avoir perdu
ses deux filles. Mme Picault des Dorides mourut au château de la
— 134 —
Challerie (Calvados) le 8 avril 1881, 73 ans. Le nom de Le
Chevalier de la Martre n'est plus porté que par Mme Albert
Le Chevalier de la Martre, née Wright, Comtesse Romaine,
qui réside à Rome près de la tombe de son fils (f 1878,
23 ans), attaché à notre ambassade près le Saint-Siège. Elle lui
a aussi élevé un monument à Saint-Louis-des-Français, dans la
première chapelle à droite en entrant.
— M. Loisel de Précourt (1788- 1866), ancien officier, présen-
tait un vrai type de militaire : grand, sec, décidé et alerte.
— M. Leroux-Delaunay, avocat, et Mme Leroux-Delaunay,
née Grimbot du Mézeray, (t 1843, 64 ans).
Au milieu du xix e siècle, le passage ou rue Affichard n'était
guère qu'une voie de communication entre la route de Mortain
et la rue de la Constitution.
— Maisons Servestre vendues en 1864 * M. Ch. Le Masson.
— M. Guérin-Lecourt (f 1858, 76 ans). Il possédait la jolie
villa de la Haute-Guette, au Val-Saint-Père.
— Maison Affichard, vendue en 1841 à M. Etur, et, en
1855, à M. Maximilien Servestre.
Comment passer sous silence Mlle Ida Hubert (t 14 juin 1899,
71 ans), bibliothécaire de notre Société, qui demeurait route de
Saint-Hilaire. Elle parlait plusieurs langues, et elle a montré
qu'elle comprenait le langage de la charité en laissant sa fortune
à l'hospice pour un orphelinat agricole. (%evue DC, 284).
Boulevard de l'Est
N° 1. — Passa par ventes successives de la famille Lorin,
à Mme Hamelin de la Cocherie, née Esnault de la Cheminerie
(t 1857, 7 S ans ) > au D r Paul Dubois, (1) notre collègue, et
à Mme Dubois, née Coralie Briot ; à M. Hippolyte La Bienve-
(1) Son frère» le Chanoine Henri Dubois, auteur d'ouvrages ascéti-
ques très estimés du Clergé, mourut en cette maison le 9 septembre
1850, à l'âge de 58 ans.
- I3S —
nue (f 1890, 72 ans), et à Mme La Bienvenue, née Leicester,
nos collègues.
— Mistress Reynolds, née Fagg (f 1898, nonagénaire). Deux
de ses filles ont épousé M. Adolphe Chaumeil (t 1891) et son
frère Alfred, resté veuf en 1900 (Revue VI, 9).
— Mme Joséphine Bataille (f 1889, 90 ans), veuve en
1859 de M. Théophile Marie, contrôleur des douanes et mère
d'un capitaine de grenadiers de la Garde Impériale (t 1862,
35 ans) et d'un autre fils, chez lequel elle mourut à Paris.
— Le chevalier René d'Anjou du Longuay (f 1842, 73 ans),
(Uw. V, 163, 167).
N° 11. — La maison du colonel Le Beschu-Martais (f 1850,
69 ans) fut vendue par sa fille Mme Eugène Robillard de Beau-
repaire à Mlle Félicité Lempereur de Saint-Pierre (1808-88),
fille du député du Jura et de la Manche à la Constituante de
1848. Elle consacra son énergie à la piété et aux bonnes œuvres,
(%ev. X, 88).
— Le major Marcus Lewis (f 1861, 92 ans).
— Mme Martin-Chartrie, née Gauthier (1790-185 9).
— Le bel hôtel entre cour et jardin de l'autre côté du
boulevard fut un centre de grand luxe pendant le séjour de
Mme de Girardin. Le comte Alexandre de Girardin, ancien
officier et député, avait épousé Mlle de Boye, dont il eut un
fils, puis la duchesse d'Aiguillon, qui lui laissa trois entants.
En 1828, il convola avec Mme de Friès, dont l'unique fille
devint la comtesse Firmin Rogier, et, vers 1834, ils se fixèrent
à A vr anches. Suivant le mot de Tacite sur Marseille, dans la
Vie d'Agricole, notre ville unissait l'économie des provinces à
l'élégance des capitales. En face des dépenses de Mme de
Girardin, les enfants de son mari obtinrent de leur père un
avancement d'hoirie moyennant une grosse pension, réversible
pour douze mille francs sur sa veuve. Les bougies stéariques
n'existaient pas encore. On réservait la cire, d'un prix élevé,
pour les soirées d'apparat, et ordinairement on usait de chan-
delles de suif de six à la livre, qui nécessitaient des mpuçhettes
sur des plateaux d'argent ou historiés. Mme de Girardin ne
connaissait que la cire, et les autres maisons emboîtèrent le pas,
1
- i 3 6 -
tout en conservant l'ancienne énonomie pour leur usage parti-
culier. Un soir, elle se rencontra dans le corridor de Mme de
Belle-Etoile du Motet avec les domestiques qui emportaient
les chandelles, et céda à la tentation de s'arrêter sur la porte
du salon en disant à mi-voix : « Quelle odeur de suif! »
Mme du Motet avait trop la conscience de sa position et était
trop joviale pour se ficher même d'une impertinence : elle
aimait mieux s'en moquer avec esprit. Un jour, il prit fantaisie
à Mme de Girardin de donner un bal de domestiques et petits
fournisseurs. Cette innovation fut mal accueillie, et la déter-
mina à vendre son mobilier et à partir sur la fin de 1837.
M. de Girardin regretta Avranches, où il était apprécié, et ils
y revinrent jusqu'à sa mort le 5 septembre 1848, à l'âge de
81 ans. Sa veuve retourna à Paris, et, vers 185 1 ou 1852, elle
fit une dernière apparition à Avranches, chez Mme du Motet.
En la logeant dans la chambre d'honneur, Mme du Motet
oublia qu'elle était juive et ne fit pas enlever le Crucifix d'ivoire
placé au fond de l'alcôve. Chaque soir, la Comtesse roulait avec
fracas le lit plus en avant dans la chambre, sans oser demander
qu'on fit disparaître cet emblème abhorré de ses coreligion-
naires. En le racontant pendant ce séjour même, Mme du
» Motet ajoutait : « Qu'elle fasse ce qui lui plaira ! Je n'abais-
» serai pas pavillon devant elle. Nous sommes Chrétiens. »
— M. Théodore Abraham du Bois, ancien procureur du
Roi (t 1865, 74 ans).
— M. Chemin et Mme Chemin, née Bataille (1805-59),
dont la fille épousa M. Gavouyère, professeur à la Faculté de
droit de Rennes.
— M. Beaumont, ancien commissaire-priseur à Granvillc
(f 1864), acheta la maison à l'angle de la route de Mortain en
1846. Elle fut revendue après lui.
— Le commandant Victor Vincent (f mai 1863, 78 ans).
— M. Edouard de Clinchamp (t 6 janvier 1873, 65 ans), et
la comtesse de Clinchamp, née de Salignac-Fénelon (23 jan-
vier 1892, 78 ans), acquirent en 184 1 cet hôtel, construit par
M. Adolphe Abraham du Bois.
— 137 —
— Famille de Hauteville (Rev. X, 3 14). Des deux frères,
Raoul, ancien magistrat, mourut à Mortain le 28 février 1878,
75 ans, et Alphonse décéda en cette demeure, vendue après
lui, le 17 mars 1885, 79 ans.
En face se suivent les trois maisons de M. Victor Bunel. La
première fut habitée par Mme la marquise du Quesnoy jus-
qu'en 1853. Le grand hôtel, résidence de M. et Mme Bunel
et de Mme G allie n, fut acquis en 1853 P ar M. Achille Coche-
reau (t 1865, 67 ans), et par Mme Cochereau, née Frain. La
troisième maison, à l'angle du chemin de Baffé, passa en 1858
entre les mains de notre collègue le Docteur Loyer (f 1890,
85 ans) et de Mme Loyer, née Widner (f 1866, 53 ans). (Uet/.V,
170).
M. de la Lande père habita la maison qui fait face au poteau
de l'octroi.
Dans la partie du boulevard qui tourne vers la rue de la
Constitution, se trouvaient les demeures de M. Beaumont,
peintre (i), de l'abbé Martial Laurent, ancien curé de Cha-
ronne (2) (8 mars 1863, 70 ans), si légitimiste et si original,
et de M. Edouard du Guey de Frenneville (f 1869, 63 ans).
— Maison de M. Sainte-Croix Caumont, passée à sa nièce,
Mme Bastarèches, femme du Receveur Général de Pau. Elle
fut habitée à la moitié du xix* siècle par l'amiral anglais Gordon,
puis par M. Armand de Pracontal, du Bois-Avenel (f 1880,
64 ans), et Mme de Pacontal, née de Drée (t 1891, 67 ans).
Ce quartier et une partie de la rue de la Constitution ont
été édifiés sur des terrains de la ferme de la Paumerie, vendue
en 1785, par Mlle Louise Gaudin de Romesny à MM. Jean-
Baptiste Olivier et Landry.
Parmi les propriétaires ou habitants du boulevard de l'Est,
mentionnons encore M. Trochon de la Brousse, le capitaine
Gilles David (1773-1857), M. Armand Bellom, ingénieur des
(i) t Qui eut son heure de célébrité dans le Bocage Normand, »
a dit notre collègue M. Henri Datin dans Le Docteur Corbier.
(9) Note À, à la fin.
- i 3 8-
,Pont-et-Chaussées, marié à MUe Desfontaines, de Valognes, et
M. Antoine de la Broise de Saint-Léger, qui vendit sa maison
en 1844. H mourut à Rennes octogénaire, le 17 juin 1856 et
repose au Mesnil-Ozenne. Il fut d'une charité inépuisable.
(Jfo/. £, 102).
Rue de la Constitution
Elle forme avec ,1a place Baudange et la rue Sauguière, qui
lui font suite, la grande artère de la ville, qu'elle traverse de
l'orient à l'occident, et partage en deux parties égales. Ouverte
en 1776 pour donner passage à la route de Caen à Saint-Malo,
elle porta d'abord le nom de Grand-Chemin et de rue de Bre-
tagne. Ses premiers habitants furent en grande partie des fonc-
tionnaires, des étrangers et de riches familles de la bourgeoisie.
On les appela la société du Grand-Chemin ou la Chaussée-
d'Antin, par opposition aux anciens quartiers qu'on qualifiait
de faubourg Saint-Germain. L'aristocratie ne tarda pas à pré-
férer les rues nouvelles, et à abandonner ses vieilles demeures
pour leurs habitations plus confortables, et ces dénominations,
désormais sans cause, tombèrent dans l'oubli.
Deux pans coupés de granit ornent les deux maisons de l'en-
trée de la rue, qui se prolonge sans cesse vers la Cocarde et le
Quesnoy.
N° 1, à usage de café.
V N° 2. — .Librairie de Mme Desjardins, de M. Anfray, de
notre collègue M. Le bel.
N° 4. — M. de Berpiingham.
N° 5. — Pharmacie Pinel. Le colonel Escrich, réfugié Espa-
gnol, y avait établi un dépôt du chocolat qu'il fabriquait, en
1850, renouvelant les expédients des émigrés français pendant
la Révolution, afin de se procurer d'honnêtes moyens d'exis-
tence.
N* 9. — Bâti par M. René-Robert LesplurDupré pour rem-
- 139 -
placer sa maison démolie par l'ouverture de la rue. (Rev. VII,
394). « Il en avait loué une portion à une pieuse et aimable
» femme, Mme Gosset, veuve du dernier seigneur de Ronthon,
» laquelle suppléait, dans sa charité à la disparition des soeurs
» vouées au service des pauvres, en composant pour les indi-
3» gents des onguents et des baumes. » (Souv. de Mme du M.) (1),
Cette maison fut vendue en 1838 par le D r Lesplu-Dupré à
M. Fortuné Hullin, banquier (1797-1848).
N° 10. — Aux Sœurs de Charité, lingerie et mercerie Mauger-
Herouart.
N° 12. — M. Rolland Ballois, capitaine de cavalerie (1799-
i8 S 7).
N° 13. — M. Roquet de la Planche. Sa fille Marie y mourut
presque nonagénaire vers 1878. Il me semble que cçtte maison
fut achetée par M. Dupont, notaire (f mai 1901, 78 ans).
N° 15. — Magasin de bijouterie et optique de M. Louis
Leroy (f 1847, ?6 ans). Sa veuve remariée à M. Dary, des
commissariats de marine, le vendit en 1858. Le fils du premier
lit mourut lieutenant de vaisseau sans postérité.
N° 16. — Maison Lemardeley-Latouche. Là mourut M. Hu-
beneck, de l'Académie impériale de Musique (1786-1856).
N° 17. — A M. Bunel, ancien receveur général, et habité par
sa sœur Mme Corbin-Colomberie (f 1843, 80 ans).
N° 18. — La Société Littéraire jusqu'en 1861.
N° 19. — Cette jolie demeure avait une terrasse artificielle à
la hauteur du premier étage, qui disparut pour l'élargissement
de la rue Valhubert. Elle fut bâtie par M. Nicolas-Villeneuve,
dont la sœur épousa le général Régnier. (Mém. IV, 162). Il
fut conseiller municipal en 1790, lors de l'institution des nou-
velles administrations. A la mort de sa veuve, née Le Maistre,
de Granville, cette maison fut vendue par ses neveux Delongraye-
Saunerie et Dillaye, de Saint-Lo, à Mlle Zoé de Verdun, qui
la revendit en 1854 * M. Fouasse, marchand de nouveautés.
1 m
(1) Antoine Gosset, receveur des décimes du diocèse d'Avranches,
épousa Jeanne de Ligne, et leur fille Marie-Catherine se maria, en
1737, aveaRenô Leconte, procureur du. Roi et vicomte d'^roanohas.
— 140 -
N* 20. — Hôtel avec deux pavillons, entre cour et jardin,
vendu à M. Pierre Le Chevalier de la Martre et à Mme de la
Martre, née de Launay, créole, par Joseph Frain des Benoîtières.
Leur belle-fille, Mme de la Martre, née de Ginchamp,loua un
des pavillons à son amie Mme Reine Girard (1776*1854),
restée veuve très jeune avec un enfant, qui faisait son éducation
au Prytanée de la Flèche. Ce jeune homme appartenait à la
première promotion de la Restauration, qui fut très réduite
tant pour mettre l'armée sur pied de paix que pour éloigner les
candidats bonapartistes. Grâce à l'intervention du contre-
amiral Le Pelley du Manoir, Adolphe Girard fut admis à Saint-
Cyr. A sa sortie, il fut envoyé sous-lieutenant à Caen, où il
ne tarda pas à mourir. Sa mère, qui n'avait pas voulu se
remarier à cause de lui, agréa la demande d'un officier de son
régiment, Charles Labatte, neveu du célèbre archéologue, l'abbé
de la Rue. Quand M. Labatte prit sa retraite, il fit bâtir à Saint-
Sénier le castel du Champ-du-Genest, vendu par sa veuve, en
1834, à M. Hullin. Il fut ensuite acquis et agrandi par un Amé-
ricain, puis par le vicomte Georges d'Avenel, qui Ta fort
embelli. La vicomtesse fut une des victimes du Ba^ar de la
Charité en 1897.
L'hôtel de la Martre, acheté en 1840 par M. Fortuné Hullin,
fut transformé en albergo : Hôtel de Londres.
— M. Valère Dumez, directeur des Messageries Impériales.
— Librairie Quinton.
N° 21. — Le Colonel Baron Lepage-Dorsenne, qui avait
laissé un bras sur un des derniers champs de bataille du premier
Empire (f 23 décembre 1855, 84 ans). Mlle Zoé de Verdun,
qui regrettait la rue de la Constitution, acheta cette propriété
et y mourut le 17 avril 1883, à l'âge de 97 ans, et dire qu'on
l'avait crue poitrinaire à 1 7 ans ! Le baron Dorsenne possédait
le domaine de Vitel, en Saint-Georges-de-Livoye, qu'il ne faut
pas confondre avec le manoir du poète Jean de Vitel, à Lentille,
en Poilley.
N° 23. — Maison Duhamel, acquise par M. Armand Burdelot,
inspecteur des Contributions Indirectes (f 22 mars 1889, 84 ans).
Sa fille, Mme Alice Larèrc mourut l'année suivante, à 38 ans.
— I 4 I —
ÇMim. V, 81). M. Edouard Burdelot, directeur des Contribu-
tions Directes, était décédé en 1849, 63 ans.
N° 25. — Jean-Baptiste François Ferrey de Montitier (1767-
1850), et Mme de Montitier, née Louise-Marie de Gouvetz
de Gouverville (1773-1866). Ils eurent quatre enfants : Pierre
et Mme de Saint-Brice déjà cités (pages 107-127), Charles, qui
laissa une fille à Honfleur, et mourut à Caen, le 19 avril 1885,
âgée de 80 ans, et Auguste sans alliance (1).
Cette maison fut vendue à M. A. -F. Lenoir, négociant et
maire de 1887 à sa mort arrivée le 26 mars 1895, 59 ans.
(X*v. vn. 481).
N° 26. — Magasin de parfumerie et coiffure Alexandre.
N* 27. — Hôtel de la Taix.
— Hôtel de M. Auguste Boudent de la Godelinière, rece-
veur des finances de 1815 à 1S48, après M. Frémond, dont il
avait épousé la fille. En 181 1, il avait écrit un rapport remar-
quable comme commissaire pour délimiter les terrains doma-
niaux dans la baie du Mont Saint-Michel. Il mourut le 22 jan-
vier 1865, 93 ans. Sa fille, Mlle Aurélie, habite cette belle
demeure.
N° 28. — Famille Frain. Le baron Joseph Frain, préfet des
Ardennessous le premier Empire (17 5 8- 1840), laissa deux fils
de son alliance avec Marie Petipas de la Vasselais :
— Constant (+ 1847, 56 ans), et Charles (f août 1857, 68
ans), sous-commissaire de la République en 1848. La veuve
de celui-ci, née Gautier, mourut en 1898, 92 ans.
N° 29. — M. Decherencey, architecte (f 1853).
Sa veuve, née Foisil, et remariée à M. Anne-Dubourg, mou-
rut en 1888, i l'âge de 76 ans. Elle avait perdu sa mère en cette
maison en 185 1, à l'âge de 74 ans.
N° 30. — Hôtel Davy de Boisroger ÇRev. VII, 254).
N° 31. — Fut habité par M. Morin et par sa sœur Mlle Ana-
tolie (1884, 86 ans), qui avaient une agréable maison de cam-
pagne à Fougeray, en Bacilly.
(1) Voir nota B.
— 142 —
N° 32. — Le docteur Michel Boëssé (f 1839, 74 ans), et
Mme Boëssé, née Cordoên (f 1862, 77 ans). La marquise de
Verdun, née de Vauclair, passa ses dernières années en cette
maison.
N° 33. — M. Joseph Le Bourlier (1883, 87 ans), homme
de société et d'un caractère si heureux qu'on l'avait surnommé
le Père la Joie. Mme Le Bourlier, née Joséphine du Puce
(t 1893, 84 ans )> &* d'une charité infatigable. Leurs deux
filles devinrent baronne Méquet, puis Mme Hoffmann, et
Mme Alexandre Regnouf. (Rev. H, 83 ; X, 263).
N° 35. — Hôtel de Carbonnel. (Rev. X, 313). Il fut habité
par le marquis Alexandre de Verdun de la Crenne (f 13 mai
1890, 71 ans), et par la marquise, née Âliette de Saint-Gilles
(f 11 août 1890, 64 ans.) Sans postérité (%ev. III, S7S, 590).
N° 36. — Habité par Mme Victor Hullin, née Vacquez, qui
abandonna Avranches en 1855. Cette maison et plusieurs autres
de la rue Belle-Etoile appartenaient à M. Victor Montier-
Paulmerie, maire de La Lucerne (f oct. 1865, 62 ans).
N° 40. — Hôtel de ^Bretagne avec une bonne clientèle de
confiance, tenu par Julien Delanoë (f 185 1, 78 ans), par sa
veuve, née Deluze (1786-1853), et par leurs deux filles, dont
la dernière, Louise, mourut le 14 avril 1891, 73 ans.
Bureau des Messageries Jumelles pour Paris.
N° 42. — Mme Leblanc, née Rosalie Troussel de la Doué-
terie (f 6 novembre 1839, 59 ans).
Mme Jartin, née Anfray de la Cotentinière (f 1852, 83 ans),
et sa sœur Mme Provost. On voit à Saint-Saturnin la pierre
tumulaire de Jean Provost de la Fardinière, de Ducey, reçu
Lieutenant de la Vicomte d'Avranches le 27 août 1723, et
décédé Conseiller honoraire du Bailliage le 13 août 1771, dans
sa 80 e année.
N° 47. — M. André Lecordier (f 1841, 52 ans). Il possédait
une ferme à Saint-Aubin-des-Préaux. Le vieux curé traitait ses
paroissiens avec une familiarité paternelle. Le jour de la fête
paroissiale, au dîner, il indiquait leurs places à la respectable
Mme de Péronne (1), ceux nobles dames de Saint-Aubin, à
_i mi 1 »■ 1 \^m^ 11 ■ 1 "I - - - - — 1 - -■' 1 ■ ■ — | ^^— — — — ^— — ^ ______ ___ __- ,___ ■ ^ ._
(I) Voir note B.
M. Lecordier, secrétaire de M. le Sous-Ptifet, etc., Et puis il
disait aux autres convives : « Mes bons amis, placez-vous dans
« l'ordre que vous occupiez au chœur. » Dans un prône sur
l'amour de Dieu, qu'il faut aimer avant tout pour lui-même,
il citait pour exemple son amitié pour Mme de Péronne, fondée
sur l'estime.
Cette maison fut achetée par M. Auguste Pagnierre, ancien
Contrôleur des Contributions Indirectes et membre zélé de h
Société de Salnt-Vincént-de-Paul (t r86*>
N° 49. — Ni. Pfôsper Lé Chevaïîèr-Gfandch ! amp (f 12 juin
1866, 68 ans), et sa mère, née Marie D'ugas (f avril 1&66,
88 ans). Dans la nécrologie du fils aine de M. Le Chevalier,
M. Bon Le Chevalier de la Martre put écrire avec l'appro-
bation générale : « Ce père immolé à la volonté suprême, n'a,
» toute sa vie, pratiqué que le bien, la justice et la vérité. Son
» âme n'a jamais recelé une pensée équivoque, consenti à un
» acte douteux. Sa protection a couvert et soutenu tous les
» orphelins de sa race. La Providence, il semblé, a placé tout
» exprès le seuil de sa maison des champs sur le bord dé la
» foute, afin d'indiquer à toutes les indigentes le lieu d'où
» l'on s'en retourne rassasié, séché, abrité. »
— Le commandant du génie Louiche-Desfontaines (f avril
1860, 47 ans).
N° 5 1 . — M. et Mme Pierre Lucas de St- Aubin (Jbv. X, 308).
N° $*. — Le commandant Roussel (f 1843, £3 ans), et
Mme Roussel, née Lesénéchal(t 1842, 56 ans).
N° 53. — Vendu en 1855 par là famille d'Avenel de Nan-
tray à M. Louis Durier, receveur municipal de Granville
(t 14 juillet 1901, 71 ans).
N° 55. — Mme Chauvois,- veuve Lambert-Dupont, le légua
en 1848 à M. Durier, notaire à Granville (f 1853, 64 ans), et
à Mme Durier, née Burdelôt (f 185 1, 58 ans), qui vinrent
l'habiter.
N M S 6 et 58. — M. Collibeaux, agent-voyer subdivisionnaire
(f 1858, 74 ans). La comtesse Paul de Montécot prit pour pied
à terre la moitié de la grande maison jusqu'en 185 1. Sa mère, la
— *44 —
marquise de la Carte laissa Avranches à cette époque, et Mme de
Montécot n'y revint plus. Elle était Milanaise, et sa mère,
restée veuve très jeune, se remaria au marquis Thibault de la
Carte de la Ferté-Senecterre, et, de cette seconde alliance, sor-
tirent la comtesse Louise de Quincey et plusieurs autres enflants.
Quand elle venait à Avranches, Mme de Montécot dépassait la
cinquantaine et ne teignait pas ses cheveux gris. Vive, sociable,
gaie, elle chantait et dansait comme i 20 ans. Sa vieillesse fut
monotone et abandonnée au Lévaré, près Eraée (1).
' Cette propriété passa par héritage et par mariage aux familles
Yvon-Dubreil et Caruel, et elle est occupée maintenant par
M. et Mme Desfeux, de La Haye-PesneL
N* s 7* — Premier atelier de marbre Louis Hardy (t 1810-59).
N° 59. — Vendu en 1859 P ar M. Sainte-Croix Caumont à
M. Pierre Delen teigne. Il abandonnait Avranches où l'avaient
attiré ses sœurs Mmes Martin et Gallien.
N* 60. — Mme Clotilde Vivien, veuve de MM. Duval-
Ramerie et Destontaines (t mars 1863, 83 ans), (ifa/. X, 315).
Jean-René Vivien, seigneur de la Champagne, fut pourvu, au
commencement du xvi* siècle, de la charge héréditaire de
lieutenant-général du Bailliage.
N° 6 1 . — Famille Thébault, dont le dernier représentant, Jules,
épousa Mlle Laure Cussac, fille d'un commandant de place à
Gran ville. U disparut dans sa 24 e année, au mois de novembre
1849, et sa fille unique mourut en 1861, à Amélie-les-Bains.
Mme Thébault convola alors en secondes noces avec M. Mac-
Dermoth, et elle mourut à Paris, le 15 avril 1894, 67 ans. Cet
hôtel passa à notre collègue M. Octave Le Chevalier (f 3 avril
1900, 77 ans), cousin-germain de M. Thébault.
— M. Richer, inspecteur divisionnaire des Ponts-et-Chaus-
sées (1771-1847). Sa veuve, née Becquet-Maraîcherie, mourut
boulevard de l'Est (1858, 89 ans), chez leur fille unique,
Mme Jégou d'Herbeline, restée veuve très jeune d'un ingénieur
auquel souriait un brillant avenir (f 1865). (Rev. V, 185).
(!) Voir note C.
N° 62. — M. Gesnouin, acquéreur en 1861 de M. Ernest de
Lancesseur (f 1849, 45 ans) .
N° 63 . — Auberge de la Croix-d'Or.
N° 64. — Grande maison Demirebeau s'étendant jusqu'au
boulevard du Sud, dans un jardin. Le propriétaire, marchand
de vins, mourut en 1851, 62 ans, et sa veuve, née Rioult
(1795-1857), vendit cette maison en deux lots. Celui qui
s'accède par la rue de la Constitution fut acheté et artiste ment
aménagé par notre regretté Président, M. Le Héricher, et est
habité par ses enfants M. et Mme Guéroult, nos collègues
(Ito. V, 216; VI, 13 ; VH, 608).
Mme Philbert tint en cette grande demeure le Pensionnat de
» Sainte-Marie. — • Si je furetais dans mes tiroirs, je trouverais
» mon journal de voyage, écrit en anglais, car j'avais alors
» dix ans et demi, et je n'avais pas trop mal profité des bonnes
» leçons de mon excellente maîtresse, Madame Philbert. »
{Insomnies de Mme de Léziart). ÇRjv. VII, 253).
— De l'autre côté de la rue, maison de M. et Mme Cerisier,
puis de Mlle Gabrielle Le Héricher (f 1845-83). (Rev. IV, 273).
— M. Le Montier, juge (f 1897, 86 ans), et Mme LeMon-
tier, née Barbé (f 1890, 73 ans). Leur fils unique mourut sans
postérité en 1898.
N° 68. — Mme Julie de Tesson, notre collègue, veuve de
M. Victor Abraham du Bois (+15 juin 187 1, 38 ans).
N° 69. — Mlle Nancy Morin (f 1858, 82 ans), cousine de
Mme Bunel, née Agathe Provost, avec laquelle elle habitait à
Lillemanière. Après la mort de Mme Bunel, elle dirigea la
maison et les petits-enfants de M. Bunel, resté fidèle à la mé-
moire de sa femme.
— Le capitaine Félix Le Bouffy, des Le Bouffy de Terreville,
de Granville (f 25 juin 1872, 59 ans). Sa veuve, née Girard
(1837-95), y resta jusqu'en 1875, qu'elle suivit son fils unique
dans les villes des écoles militaires et de garnison.
N° 70. — Le D r Béchet, décédé pieusement en 1892, y
dirigea un établissement bydrothérapique.
1*
— 146 —
N° 72. — Mme Hurel, veuve Teurtrie-Desplanches (1788-
1863).
— M. Thomas Latouche (1779-1865). L'abbé Robert-
Auguste Latouche (t 1878, 95 ans), notre collègue, se fixa à
Paris en 1845. Célèbre hébraïsant, il publia en 1865 un diction-
naire en neuf langues dérivant de l'hébreu. Ce système est
abandonné aujourd'hui.
— M. Lemonnier, ancien principal (1796-1860).
N° 73. — Le capitaine Lecrecq, puis M. et MmeFauvel-
La Raisinière. Celle-ci y décéda en 1858, 38 ans. Le domaine
de la Foulerie, à Plomb, (Rev. X, 305), mérite une page dans
les annales de l'amitié. M. Masselin-Foulerie le laissa en 1859 *
M. François Anger, qui le légua au comte Hervé du Quesnoy,
lequel en fit don testamentaire en 1883 à M. La Raisinière.
Cette famille est différente des Lecraicq déjà nommés.
N # 75 . — Appartint successivement à MM. et Mmes d'Eyssautier,
Dubecquet-Engerranetjenvresse. M. et Mme Lebrisoys-Surmont
(f oct. 52, 43 ans), y eurent un entrepôt de vins. Mme Jenvresse,
née de la Bastille, le vendit en 1856, à Mme Honoré duMesnil,
née de Parfouru, qui se remaria en 1870 à M. Paul Piton du
Gault, et se retira à son château du Boële, dans la Sarthe.
N° 77. — Acheté et achevé en 1838 par M. et Mme Lesplu-
Dupré. Il fut vendu en 1877 par Mgr Deschamps du Manoir à
M. Valentin, trésorier du Cercle catholique (T(ev. VII, 462).
N° 79. — Dès sa construction, il appartint à Mme Badin-
Fouasse, qui ne résidait pas à Avranches. Il fut habité par
MmeLabattede Lacour jusqu'en 1846, puis par Mme Hubert-
Montier, et par M. de Bersolles, vers 1870.
N° 81. — Le comte de Saint-Aubin de Sandouville, ancien
officier supérieur des gardes du corps du Roi Charles X
(+ 2 mars 1842, 73 ans). M. Ellier vendit cette maison, l'an-
née suivante, à M. Victor de Gaallon de Brémorin (1800-76) et
à Mme de Brémorin, née Dugué de la Touche (1806-78). Leur
fille unique, Mme Victorine de la Pigannière de Courcelles,
mourut en 1896, 65 ans.
— 147 -
N° 82. — Famille Duguépéroux.
N* 83. — Fut acheté par Mme Pinel, née Gohin, veuve du
député à la Convention, et elle y décéda peu après en avril
1840, 78 ans. Cette maison passa ensuite en la possession de
MM. Charles Y von, avocat et Victor Hullin. M. Fritz Millet,
peintre, y résida jusqu'en 1855.
— M. Loir, peintre (f 1876) ; Mme Loir et sa sœur
Mlle Eulalie Richer de Saint-Gilles (1810-61). M. Loir, fils,
marié à Bayenx, fut enlevé par V influença en 1890.
N* 85. — Mme Regnault (+ 1852, 76 ans) et Mme Dupray
de la Mahérie, nées Quesnel. M. Victor Dupray de la Mahérie
fut Conseiller à la Cour de Caen, et son frère Paul, éditeur à
Paris, tous deux nos collègues.
N° 86. — M. Louis Hersent, avoué (1780-1857).
N° 87. — M. Jean de la Broïse, juge d'instruction.
N # 89. — M. de la Forest de la Herpedais en 1848. Il
quitta Avranches en 1859.
— Le Docteur Dubuc (f 1867, 62 ans) avait publié d'in-
téressants souvenirs d'Ecosse. Le. conseil municipal de Rouen,
sa ville natale, lui décerna une médaille d'or pour sa belle
conduite pendant le choléra de 1832. U dirigea un établisse-
ment d'éducation à Edimbourg après son mariage avec une
Ecossaise. Il s'était retiré à Avranches en 1864, et sa veuve
y mourut en 1890.
— Propriété Legent-Fonteny. Là moururent la vénérable
mère de M. Hébert, curé de Notre-Dame-des-Champs, en 1874,
nonagénaire, et ses deux filles, Mlle Marie (1884, 77 ans), et
Mme Louise Fonteny (1809-89).
N° 92. — M. des Mazis, qui vendit une riche collection
d'objets d'art, à son départ en 1846.
N # 9j. — Nicolas Hugon desDemaines, originaire de Gran-
ville (f vers 1812) et sa fille Marie- Jeanne-Marguerite. Un
rameau de cette famille s'était fixé à St-Malo dès le xvn e siècle, (r).
(l)Marie-Madeleine-Elisabeth Hugon de Haute-Houle, épousa Michel
4t Corolles on 1781, et mourut à Avranches en 1846, âgée de 78 ans.
— 148 —
N° 95. — M. Claude Landry, ancien économe de l'Hospice,
et Mme Landry, née Turgot. Ils possédaient une belle habita-
tion au Mont-Jarry. Emile-Paul Landry fut tué à la tête d'une
colonne qu'il commandait, à l'assaut de Port-Hudson, le
29 mai 1863.
— M. Niemirowski, officier Polonais (f oct. 1856, 60 ans).
N° 100. — M. Joseph Leteissier (t 1846, 64 ans).
N° 112. — Château du Ragotin du docteur Coupard
(t novembre 1845, 70 ans). Mme Coupard l'habita jusqu'en
1861. Résidence du baron de Tonge, trésorier de notre
Accademia.
Rue Sauguière. — La Bicqueterie
N° 7. — Hôtel Dufy.
N° 9. — En rentrant chez lui, le 25 février 1851, l'avocat
Gustave Arragon tomba foudroyé d'un coup de carabine chargée
à outrance par un pauvre fou. Il emporta dans la tombe le
bonheur de ses vieux parents, qui s'ensevelirent dans leur
douleur. Il comptait à peine 36 ans et était notre collègue.
— Le chirurgien Léonard Beaufailly (f 1843, 61 ans).
N° ri. — Mme Blondel-Duclis, née Petit (f juin 1842,
73 ans). Son héritière, Mme Hippolyte Petit La Moinerie,
veuve de M. Henri La Bienvenue, inspecteur général des
Finances, vendit cet hôtel à M. Regnouf de Vains, ancien député
(f novembre 1843, 65 ans) et à Mme Regnouf^, née Payen
de Chavoy ( t 185 1, 72 ans). Mme Alban Regnouf de Vains,
née de Saint-Jean, leur belle-fille les y remplaça et habita aussi
le manoir de Vains. Le pieux abbé Gabriel Regnouf de Vains
(1804-45) repose dans le cimetière sous une croix de granit
qui porte pour toute inscription : Expecta ressurectionem tnortuo-
mm.
N° 6. — En face, l'Hôtel des Levrettes est devenu le premier
n° de ce côté de la rue depuis l'agrandissement de la place
— 149 —
Baudange et du Jardin-de-1'Evêché. Mme de Godefroy de
Ponthiou, en son nom, Mlle Honorine de Campion, avait
racheté de la nation les biens de son mari, confisqués pour son
émigration. Aussi elle régnait et gouvernait, et il fallait toute
la piété filiale de Mme de Mansigny pour dire : « Ma mère
était douce comme le sommeil. » S. A. R. le duc d'Angoulême
descendit chez elle lors de sa visite à Avranches, et elle fit
restaurer son hôtel pour le recevoir. Sa fille unique se maria
assez tard au Comte Hippolyte Grandin de Mansigny, lieute-
nant-colonel de dragons, type accompli d'honneur chevaleresque
(t 2 janvier 1843, 56 ans). Mme de Godefroy, avait devancé
l'hydrothérapie, si en vogue de nos jours. Elle se plaçait sous
la pompe de son jardin pour recevoir des jets d'eau pendant
Tété. Elle possédait un petit castel près Pontorson, et, pendant
une tournée de confirmation, elle dîna au presbytère, et fut
placée près de l'Evoque. Le Prélat, entendant sous la table un
certain clapotement, cherchait à en découvrir la cause. — « Ne
» vous préoccupez pas, Monseigneur, lui dit Mme de Godefroy.
» Comme il fait très chaud, je prends un bain de pieds pour
» me rafraîchir. » Elle eut une fois deux grands dîners de
suite. Elle s'était procuré un magnifique saumon, et elle voulut
en faire double usage. Lorsqu'il parut sur la table le premier
jour, elle déclara qu'il n'était pas cuit à point, et le fit enlever.
Parfois elle était vêtue en vieille du temps passé avec un voile
sur son bonnet et une plisse de soie noire. En d'autres jours,
elle portait une toilette aussi jeune que sa petite-fille, à laquelle
elle avait ménagé l'amitié de son vieux cousin M. Delamare
de Crux, du château de Sully, près Bayeux, qui lui laissa son
héritage. Elle mourut en 1854, à l'âge de 85 ans. Mlle Honorine
de Mansigny se maria Tannée suivante, à M. Henri Dumont de
la Rochelle, et succomba à une maladie de consomption le
21 février 1864, dans sa 33 e année. Mme de Mansigny, restée
seule aux Levrettes, y mourut paralysée en 1871. Elle n'avait
pas fait de testament, et sa fortune échut à un grand nombre
de collatéraux.
N° 10, qui doit être maintenant le n* 4. — Hôtel Artur de
la Villarmois, qui avait appartenu à la famille de M. Louis
Demouy (1632-1700), curé de No tre-Dame-d es- Champs. Il fut
— i5<f —
acquis par M. Pierre Dubecquet, juge de paix (f 1846, 66 ans),
et par Mme Dubecquet, née Barenton (t 1849, 58 ans), et
revendu par leur fille unique Mme Richer. M. Dubecquet était
fils de Jean-Baptisie- Julien Félicité (t 1828) et de Barbe
Raciquot, de Granville (%ev. X, page 94) ; petit-fils de Jean-
Baptiste, sieur de Pival, marié en 1740 à Louise du Hommet
de Sartilly, et arrière-petit-fils de Jacques, Conseiller du Roi, et
de Françoise-Agnès Le Mercier du Mesnil-Drey.
N° 13. — Hôtel du Pélicatiy ancienne demeure des Firman
des Viviers, changée en auberge et vendue en 1859 par les
Lahuppe de Malèze.
N° 15. — Hôtel de Pracontal. M. Louis de Pracontal (1767-
1837) et Mme de Pracontal, née de Vaufleury de Saint-Cyr
(f 1846, 72 ans), laissèrent un seul fils, Camille (t 6 février
1885, 81 ans), dernier de sa branche, marié à Mlle Anaïs Payen
de Chavoy, qui succéda à sa mère dans la présidence des dames
de charité (f 18 avril 1885, 76 ans). — Mme Camille de
Pracontal comprit « au mieux cette hérédité si bien assortie à
» sa propre inclination et à l'excellente situation que lui fai-
» saient sa fortune, sa naissance et ses relations de société.
b Deux fois heureuse, elle pouvait faire le bien avec ses pro-
» près ressources et avec celles d'autrui, et elle savait user
» d'un si bon privilège. » (Af. Louis de Tesson).
N° 17. — Hôtel Pillaut du Homme, dont les jardins s'éten-
dent jusqu'au Palet par l'acquisition en 185 1 de l'établissement
d'horticulture Le Grandais. Après M. Pillaut du Homme
(t 25 juin 1872, 74 ans) et Mme du Homme (f 5 mars 1882,
78 ans), cette demeure fut abandonnée par leurs enfants :
Mme de Boutray (f 16 août 1883, 57 ans, au château du
Rocher-Portail, Ille-et- Vilaine) , et M. Gustave Pillaut du
Homme de Chassilly (t 28 septembre 1900, 69 ans, au château
de Chassilly.) — (Rev. X, 247).
Tous ces hôtels ont été achetés par des fonctionnaires ou
anciens négociants. Récemment une troupe d'ouvriers passait
par cette rue. L'un d'eux dit à ses compagnons : « Ces grandes
» maisons étaient autrefois à des nobles ; à présent elles appar-
» tiennent à des travailleurs comme nous. » Que d'aspirations
socialistes se cachent dans ces simples paroles !
— isi -
N° 23. — M. Duchemin, capitaine des douanes (1809-56).
— Notre collègue M. Théberge (f août 1866, 51 ans),
architecte d'églises, élève de Duban. Sa fille est devenue la
baronne de Saullay de l'Aistre.
N° 24. — M. Lecerf, peintre, dont les deux vues d'Avran-
ches et du Mont Saint-Michel furent popularisées par la litho-
graphie.
— Jean-Thomas Costard, procureur, Mme Costard, née
Roquet (f 1842, 85 ans), et leur deux filles, Mme Marie-
Louise Fortin (t 1866, 82 ans), et Mme de Vauborel (t 1837,
44 ans), dont la fille unique Stéphanie épousa Louis De-
Launay-Paturlière. Cette maison fut vendue en 1844. (&V. X,
33o).
— M. Gilbert, inspecteur des Etablissements de bienfaisance
(1789-1834).
N° 34. — Etablissement horticole Choinel ouvert en 1847.
N° 44. — Robert Besnier-Duchauchais (t 1842, 80 ans),
Mme Besnier, née Marie Varron (t 1844, 76 ans), et descen-
dants.
La Wcgueterie fut construite, sous l'espiscopat de Mgr de
Froullay de Tessé (1669-89), par les soins du chanoine Caillot
de la Besnardière, et elle eut à la Révolution le sort de tous
les biens d'église. La famille Millet, qui en fit sa résidence,
présentait une physionomie plutôt unique que rare en notre
contrée. Elle se composait des parents, de deux fils et de la
sœur de Mme Millet, Mlle Marie-Louise Fontaine, qu'on appelait
Mlle Sophie, et qui passait pour la forte tète de la maison.
Imbus du philosophisme des Encyclopédistes, ils avaient élevé
Louis et Paul en dehors de toute croyance, d'après les idées de
J.-J. Rousseau, qui prétendait que c'est à l'âge d'homme qu'on
doit s'occuper de religion et choisir celle que l'on croit la
meilleure. Par une anomalie qui sautait aux yeux, leur domes-
tique de confiance était très pieuse et portait le costume du
tiers-ordre du Carmel. Les rares libres-penseurs du crû se
donnaient rendez-vous à la Bicqueterie. U y venait aussi de bons
catholiques, et les maîtres de céans, extrêmement polis, main-
tenaient alors la conversation sur un terrain neutre. Néanmoins,
- 152 -
l'atmosphère était saturée de réalisme comme dans un intérieur
d'Athènes ou de Rome avant l'ère chrétienne. Paul mourut à
Paris en 1861, d'une manière assez mystérieuse. Sa mère
abîmée dans sa douleur, fut frappée de paralysie, et succomba
le 16 janvier 1864, 78 ans. M. Millet mourut le 2$ février,
84 ans. Mlle Fontaine languit dans la solitude jusqu'au mois
d'octobre 1867, 79 ans. Le vénéré chanoine Barenton, curé
de Notre-Dame-des-Champs, fut appelé pour leur conférer les
secours religieux, et la croix fut gravée sur le granit de leur
tombeau. L'agent de change mourut célibataire en mai 1899.
Il légua la Bicqueterie à sa cousine Mme Segaud, née Havin.
Bourg-l'Evêque. — Rue des Casernes
Boulevard de l'Ouest
La maison à l'entrée du petit Tertre, à gauche, appartenait
à une veuve Roussel, née Labbey (1781-1843), qui y tenait
une boutique de faïence, fréquentée par les gens de la cam-
pagne retournant chez eux. Une demoiselle Dorléans, sa cousine,
avait laissé son avoir à une communauté devers Vire, où elle
était religieuse, sous la condition d'élever deux ou trois de ses
parentes. Mme Roussel profita de cette disposition pour sa fille
(1820-87), qui 7 développa son goût musical. Dès 16 ans, sa
mère la maria à un jeune homme de profession libérale. Le
pot-au-feu n'était guère l'affaire de qui regrettait le Conserva-
toire et des succès artistiques. Mme Honorine Guérin revint
au Bourg-l'Evêque, et entretint des relations avec trois ou
quatre vieilles dames qui aimaient à l'entendre jouer du piano
et chanter une romance, qui, il y a quelque cinquante ans,
eut du retentissement dans la ville, parce qu'elle était l'œuvre
d'un jeune homme follement épris d'une jeune fille, à la main
de laquelle il ne pouvait pas prétendre.
I*A PBXVSfiB
Quand du printemps l'haleine parfumée
Viendra chasser la tristesse des cœurs,
Pour deviner si vous fûtes aimée,
N'irez-vous pas consulter quelques fleurs ?
- 153 -
En écoutant leurs réponses fidèles,
Vous entendrez demander un soupir :
Si votre cœur le refuse aux plus belles,
Que la pensée obtienne un souvenir !
Bien loin de vous, triste et dans la souffrance,
Un cœur brisé par un espoir trompeur,
Sans qu'une voix lui parle d'espérance,
Traîne ses jours, insensible.au bonheur.
Tandis qu'au bal, où le plaisir enflamme,
Vous l'oubliez au signal de l'archet,
Àh ! pour celui qui vous donna son âme,
Qu'une pensée orne votre bouquet !
Peut-être un jour reviendra-t-il sourire
Au beau pays de ses premiers amours;
Peut-être un jour reviendra-t-il vous dire
En expirant qu'il vous aima toujours !
Ah ! pour celui qui lentement succombe
Soyez au moins l'Ange consolateur,
Et gardez-lui, pour prier sur sa tombe,
Une pensée au fond de votre cœur!
Le studio ou salon de Mme Guérin reproduisait le désordre
cher aux artistes : un piano, une guitare, des tas de partitions,
des pots de fleurs, et, en hiver, un fagot et des bûches près
de la cheminée, des sièges en si petit nombre, que, s'il se ren-
contrait plusieurs visites, il fallait voiturer des chambres voisines
les commodités de la conversation. C'était pour Mme Guérin une
bonne fortune de se renconter avec Mlle Pallix, h Fie des
Grives, douée d'un magnifique talent d'harpiste, et dont la vie
ressemblait un peu à la sienne, quand elle venait à Avranches
pour ses procès des grèves du Mont Saint-Michel, que son
père avait acquises des Quinette de la Hogue, concessionnaires
de l'Etat en 1769. Mlle Pallix avait été pensionnaire de la
Maison du Roi au Conservatoire. Elle fut tellement applaudie
dans les capitales, à Londres aussi bien qu'à Paris, qu'elle fut
appelée par S. A, R. Madame, Duchesse de Bercy, & donner
— 154 —
des concerts dans la salle des Menus-Tlaisirs. Elle se fit entendre
à Notre-Dame-des-Champs le jour de la bénédiction de la
première pierre de la nouvelle église, le 12 avril 1863. Elle
aimait à répéter que sa lutte d'un demi-siècle contre l'Etat lui
assurait une place dans l'histoire des causes célèbres. J'ai raconté
ailleurs une partie de ses procès, dont elle sortit victorieuse
sur son lit de mort (t 1882, 86 ans). (%ev. II, 353 ; El, 613 ;
Mim. V, 32).
— Maison de Mlle Léonide Bore.
— M. Théophile Cheftel, architecte des arrondissements
d'Avranches «t de Mortain (t 20 mai 1897, 69 ans).
N° 1, rue des Casernes. — Maison de Mlle Chorin, qui fut
habitée par la Marquise de la Carte, le Général de la Tour du
Pin, et Mlle Tanquerel des Planches.
L'ancienne abbaye de Sainte-Anne, au boulevard de l'Ouest
(Rev. IX, 5), fut transformée d'abord en caserne, puis en
école communale, dirigée longtemps par M. Jean Desrues
(1808-67), en salle d'asile et théâtre ouvert en 1839. M. du
Tillet et des amateurs d'un rare talent y donnèrent des concerts,
la célèbre Mlle Georges y récita Marie Tudor, le 1 5 septembre
1846, et la haute société y joua en 1848, 1854 et 1867, des
comédies au profit des pauvres.
Le couvent des Capucins, bénit le 15 juillet 1618, est occupé
depuis un siècle par les Ursulines, qui l'agrandirent en 185 1
de la maison dite des Capucins, qu'elles acquirent de M. Le
Grandais, capitaine de vaisseau et ancien maire de Brest.
En face s'étend l'établissement horticole fondé par Joseph
Baudry (+ 6 décembre 1874). — « C'était un excellent homme
» de bien, un ferme chrétien Il a vécu au milieu d'un
» printemps perpétuel : austère de mœurs, il fournissait sans
» remords aux pompes mondaines leurs plus séduisantes parures.
» Parmi les regrets et les espérances peu vraisemblables du
» vieux soldat légitimiste, son heureuse industrie l'environnait
p d'images florissantes ; il donnait commission à ses plus belles
» fleurs d'illustrer les noms de ses amis : Chambord, Duchesse de
» Parme, Latnoriciêre, étaient inscrits aux actes de naissance de ses
* plus beaux œillets et de ses roses les plus gracieuses Heu-
— 155 —
» reux Baudry ! Les beautés qu'il aima avec passion s'épanoui-
» ront encore sur sa tombe arrosée des larmes de la piété
» filiale ; et pour lui, du moins, elles ne seront pas un symbole
» vain de résurrection et d'immortalité. » (Ai. L. de Tesson).
Jardin des Plantes
Petit-Palet ou Champ-de-Mars, Plage dd Palet
aujourd'hui Plage Carnot
Les boulevards, la rue de la Constitution et les quartiers
que nous abordons appelèrent à Avranches, par leur agrément,
une nombreuse colonie Anglaise, qui se mêla i la société et
contribua au charme de notre ville. La liste des ces hôtes
dont le séjour dura souvent jusqu'à leur trépas, serait
interminable : Harnett, Thorn, Mears, Lesteur, Seymour,
Price, Disney, Lamborn, Hartley, Fell, Hogg, Green, Eccless,
Poe, Kelson, Berthwhistle , Général Keuny, Hill, Hickey,
Wood, Colonel Mac-Gregor, Digby, Wallace, Knepton,
Lawrell, Crâne, Baker, Plankett, Piper et mille autres, dont
plusieurs figurent en ces pages.
M. John Moggridge fut un des fondateurs des Courses, et il
parcourut, le premier, l'hippodrome en 1840. Par une triste
coïncidence , ses obsèques furent célébrées en juillet 1854 pen-
dant des fêtes hippiques remarquablement belles. Il ne comptait
encore que 54 ans.
Les quartiers neufs durent leur rapide développement à l'ac-
tivité de MM. de Bermingham et Adolphe du Bois et des
entrepreneurs Bourguenolles (t 1852, 65 ans), Richard, Legent-
Fonteny, François Harel, etc.
Le Jardin des Plantes, ancien jardin des Capucins, fut amé-
nagé par le docteur Jean-Pierre Le Chevalier (1782- 1829),
professeur d'histoire naturelle à l'Ecole Centrale, et par Louis
Bonamy-Dubuisson (1760- 1830), premier conservateur de ce
jardin, qui vécut perclus pendant vingt-trois ans par l'infiltra-
tion des poisons employés pour embaumer un cachalot. Sa
veuve (t 1849, 88 ans), continua à résider avec son successeur
Arsène Bataille (1803-47).
- x S 6-
La Place Carnot, au levant du Jardin-des-Plantcs, fut le
théâtre de l'assassinat de Charles de Poupinel, en juilllet 1639»
dans une sédition, qui fut le prélude de la guerre des Nu-Pieds>
ÇUim. VU, 197).
Le côté nord de cette place est borné par l'ancien établisse-
ment horticole Le Grandais (f 20 octobre 1841, 36 ans) et par
des maisons bâties par l'expert Gabriel Police (f 1854) et
acquises en 1855 par Mlle Doynel de Saint-Quentin. M. Benoist
(1804-52), Professeur au Collège, tint, dans la première, une
pension de collégiens jusqu'en 1846. Pour la rentrée 46-47, le
Recteur de l'Académie lui rappela certain article du règlement
universitaire qui, dans l'intérêt du Principal, interdit aux
professeurs de recevoir chez eux plus de deux élèves. Là,
mourut, en mai 1862, l'abbé Théophile Dubois, jeune frère du
Chanoine, et notre collègue, aumônier du Collège, âgé de
52 ans.
Au levant (t), la splendide église de Notre-Dame-des-
Champs, œuvre du zèle de ses deux curés, nos collègues, les
chanoines Barenton et Baudry, a rendu à Avranches la
couronne monumentale, tombée de sa tête avec l'antique
cathédrale.
— Maison de Mme Joseph du Buat, née Lebeurrier.
M. Aymar du Buat, dernier de sa branche, mourut octogénaire
le 24 mars 1889.
Au midi, n° 2. — L'hôtel de Clinchamp fut acquis par
M. Frault, en 1842 et réduit en forme de villa italienne avec
toit plat et belvédère. Mme de Saint- Victor (+ 1855, 74 ans)
et sa sœur Mlle de la Cocherie (+ 1852, 66 ans) y terminèrent
leur existence. Il fut ensuite vendu à nos collègues, M. Jules
Couraye-DuParc et Mme DuParc, née Lepeltier (+ 1900,
74 ans), qui remplacèrent la terrasse par un étage mansardé
plus approprié à notre climat.
La Place du Petit Palet ne présente qu'une ligne de sept
maisons en face de l'église. La seconde fut habitée pendant vingt
ans par M. Ygouf et Mme Ygouf, née Asseline (1798-1864), qui
(1) Note D.
— 157 —
quittèrent Villedieu pour l'éducation de leur fils. Ils y furent
remplacés par le chanoine Gillette, missionnaire des Antilles,
que le climat avait perclus des jambes, de sorte qu'il se faisait
traîner dans une petite voiture. Suivant l'usage des colonies, il
offrait à ses visiteurs un petit verre d'excellent rhum de la
Jamaïque. Un mauvais plaisant prétendit qu'il usait de ce
rhum en frictions et remettait le reste dans la bouteille.
Plusieurs visiteurs n'acceptèrent plus le petit verre offert avec
cordialité, et le bon missionnaire se montrait contrarié de ces
refus, sans en soupçonner le motif. Il mourut à Saint-Lo, à
Noël 1863.
La maison vofeine appartint à M. Henri Richer de Forges
QI(ev. X, 319) ; en 1859, à M. Lebeurrier, professeur au collège,
et, en 1864, à Miss Mary Farquharson of Inveray, d'une grande
famille Ecossaise, persécutée pour la foi et finissant noblement
avec elle. Elle résidait en France depuis quarante ans, et elle y
était venue en compagnie de sa mère, née Forsyth (1768- 1850),
et d'un cousine infirme, Miss Anne Smal( 1788- 1850), disparues
en quelques semaines, à l'angle des places du Palet et du
Collège. En 1855, elle abandonna Avranches, voyagea, puis
résida chez les dames de la Retraite à Redon. Son attrait pour
Avranches l'y ramena, et elle y mourut le 5 juillet 1867, à
l'âge de 78 ans, qu'elle était loin de montrer.
La maison de Beaurepaire évoque des souvenirs de science,
d'honneur, d'amabilité : M. Hippolyte de Robillard de Beau-
repaire, avocat, moissonné à 37 ans en juillet 1837 ; — sa
mère, née Lecrosnier du Theil (1767-1854), et sa veuve, née
Arondel (1804-59), inséparables comme Noémi et Ruth ; trois
fils et leur sœur, heureuse de les réunir dans la demeure pater-
nelle ÇMém. II, 297 ; Rev. IX, 283, X, 88).
Dans un petit appartement de cette propriété, s'écoulèrent
les trente dernières années d'une longue vie de vertu, qui
prouve que pour faire le bien, le zèle supplée à la fortune et à
la santé. Mlle Marie Leclerc naquit le 21 janvier 1798 dans le
Nivernais, où son père était régisseur du comte Le Peletier
d'Aunay. Elle fut à Paris demoiselle de compagnie de trois
vieilles dames, dont les enfants restèrent ses amis.
La révolution de 1848 causa la faillite de la banque, où
elle avait ses fonds, et elle en perdit les deux tiers. A cette
- i 5 8-
époque, le D r Paul Dubois, revint à Avranches, et Mme Dubois
proposa à Mile Leclerc qui avait été demoiselle de compagnie
de son aïeule, de la suivre dans notre ville, où elle vivrait plus
économiquement. Elle fit d'excellentes connaissances à tous
les degrés de l'échelle sociale. Elle travaillait comme une fée
au profit des bonnes œuvres ; elle réparait les ornements
de N.-D.-des-Champs, et, tant que ses forces le lui permirent,
elle fit une loterie annuelle pour VŒutvre de V Adoption et pour
les Ecoles (F Orient. Avec des billets à 10 centimes, et sans faire
un sou de frais, elle recueillait sept ou huit cents francs. La
plupart des lots étaient confectionnés par elle avec les échantillons
et restes d'étofle qui lui étaient envoyés ; le» autres étaient des
dons de ses connaissances. Gaie, aimable, bienveillante, elle ne
s'occupait pas des affaires du prochain, et elle ne parlait pas de
qui elle n'aurait pu dire du bien. Elle mourut le 29 juin 189 1.
— Mme Letellier, soeur du pieux et aimable abbé Lansard,
curé deDragey (1798-1859). Elle fut renversée par un omnibus
le 29 août 1882, et mourut en recommandant de ne pas
poursuivre le cocher.
— M. Lebourgeois, professeur au collège et officier d'aca-
démie (1793-1858), sa sœur, qui lui survécut longuement, et
le fils né de son mariage avec Mlle Nicole, décédée très jeune.
Plage et rue du Collège. — Rue le Berriays
La Place du Collège, à laquelle aboutissent six ou sept rues,
ne présente qu'un petit nombre de maisons des deux côtés de
cet établissement (Rcv. X, 147). A l'orient :
— Petite maison appartenant à l'avocat Barenton et à sa sœur,
serviables au suprême degré.
— M. Henri Delongraye-Saunerie (+ 1847, 66 ans) et
Mme Delongraye, née Lottin de la Peichardière (+ 185 5, 70 ans).
Habituée à la vie de famille avec plusieurs domestiques,
Mme Delongraye, après son veuvage, fit venir près d'elle son
neveu Henri de la Peichardière (1831-73), et prit en pension
une couple de personnes comme il faut. Je crois que la dernière
Société 4u Vert , en Normandie, eut lieu chez elle en 1848. La
— IS9 —
république jetait le trouble et l'inquiétude dans les esprits.
Mme Delongraye et sa sœur Mme de Cantilly ressentaient ces
tristesses plus que qui ce fût, parce que le mot de république
leur rappelait les épreuves de leurs jeunes années. ÇRev. X,
301, 305, 314). Pour conjurer de si douloureuses préoccu-
pations, ces dames renouvelèrent non pas des Grecs, comme le
jeu de l'oie, mais d'un passé qui s'éloignait, un divertissement
de bonne intimité, dont le souvenir aura bientôt disparu. Pen-
dant le mois de mai, les amis, qui formaient une Société du
Vtrly devaient porter une feuille de l'arbre ou de la plante
indiquée pour chaque jour, et les associés se visitaient dans le
but de s'assurer de leur fidélité respective. Les oublieux payaient
l'amende fixée, dont le produit joint à une cotisation, servait
aux frais d'une partie de campagne.
Après Mme Delongraye, cette maison fut habitée par sa nièce,
Mme Auguste de Cantilly (1).
A l'occident de la place :
— Maison Bourguenolles.
— Autre maison achetée vers 1836 par M. Robiquet, de
Blainville, (f 1851, 72 ans), et Mme Robiquet, née Victoire
Ginguet (f 1854, 73 ans), d'une famille estimée de négociants
de Lo rient. Leur fille, Victorine, y résida jusqu'à sa mort le
10 janvier 189a, 85 ans. Son frère, Henri (f 28 décembte 1888,
à Paris, 76 ans), peintre et percepteur, fut père de notre col-
lègue Mme Lucas, qui figure avec honneur à toutes les exposi-
tions de peinture.
— Maison de Mlle Angélique Dubois (1791-1858), lingère.
L'étage et les mansardes furent loués pour pied-à-terre par
Mme Girard, née La Houssaye, de Granville, en 1836 (Rev. X,
106); par Mme Ernest de Lancesseur, née de Chamouroux,
vers 1850, quand elle conduisit dans le monde s2 fille, qui
devint Mme Aubin de la Messuzière et mourut en ce même
quartier (1894, 61 ans), et par la Marquise de Frotté, quand
elle eut abandonné Avranches pour Cou terne.
(1) Voir nete £.
— lèù —
-- La belle demeure avec grille et jardins de M. Pinel-
Maisonneave (1783-18$ 7) et de Mme Pinel, née Gilbert, passa
à leur fille Mme Piel-Desruisseaux, veuve en 1902, et est habitée
par le docteur Richard Aubrée, notre collègue.
La rue Le Berriays, à travers la propriété de Mme Gilbert,
née Menard (1772-185 5), est bordée de jardins, comme il
convient à l'auteur du Nouveau de la Qintinye ou traité des
jardins. Une seule maison y a été construite par M. Paul Gilbert,
ancien notaire à Pontorson, et par Mme Gilbert, née] de
Ghequier (+ 1893, 85 ans). Mme de Ghequier, née Boutry de
la Ménardière, y mourut en 1861,83 ans. Sa sœur avait épousé
M. Lebreton, d'Avranches, inspecteur ou directeur des Domaines
en Hollande, sous le premier Empire. Mme Lebreton résida
longtemps dans notre ville et finit par retourner dans son pays
de Mon ai n. Cette maison fut acquise par le D r Cochet (t 1 5 juin
1894, 80 ans) et Mme Cochet, née Dugenestel (f juin 1898,
74 ans). Leur fils aîné, Stanislas, avocat et publiciste, était
décédé en 1888, 33 ans.
— A côté, rue du Collège, Mlle Marguerite de Bionneau.
— M. de Poilvillain de Misouard, dernier vicaire-général du
diocèse d'Avranches (1 er janvier 1761-21 septembre 1838)*
D'un aspect majestueux et d'un esprit aimable, c'était un de
ces prêtres d'autrefois, qui passaient la matinée à l'église on
dans de pieuses occupations, et aimaient, le soir, à porter dans
la société une douce amabilité, qui leur gagnait bien des cœurs.
Il Élisait volontiers son whist, et disait en plaisantant aux
dames qui jouaient mal ce jeu savant : « Vous m'exposez aux
» censures portées par les saints canons, qui interdisent aux
» prêtres les jeux de hasard. » Dans ses dernières années, il
renonça absolument au monde pour se préparer à la mort. On
lui éleva un tombeau près de celui de M. Lesplu-Dupré, son
ami. Malgré une pluie torrentielle, plus de quinze paroisses
rurales avec leurs croix se rendirent à ses obsèques, qui sem-
blaient celles de l'ancien diocèse, dont il était la dernière
colonne.
Son frère Gilles, ancien officier, mourut en janvier 1842,
84 ans. (Rtv. III, 429 ; VII, 440 ; IX, 80 ; X, 307.)
- Iél —
Rues du Palet, de Changeons, du Gué-de-l'Epine
et alentours
Ces quartiers qpufs sont chers aux étrangers et aussi aux
Avranchinais. %ue du Palet :
— Mme Stéphanie Legard-Lafosse (f 1863, 49 ans), veuve
du Docteur, mère de Mme Brehier, de Saint-Hilaire et sœur
de notre confrère le Comte Anatole de Rommilly (f 12 oc-
tobre 1898, 87 ans).
— Mme de Régnier, née des Lyons (f 1879, 66 ans),
— Le respectable M. Gesnouin (1798-1866), ancien curé
de Brunoy, au diocèse de Versailles.
Dans la rue de Changeons habitèrent l'abbé Wilfrid Besnier-
Duchauchais, ancien curé du Mesnil-sous-Vienne, au diocèse
d'Evreux ; — M. Etienne Le Moyne (t 1866, 68 ans) et
Mme Le Moyne, née Pignard-Dudesert (f 1865, 68 ans),
beaux-parents du docteur Frémin, maire d'Àvranches ; —
Mme Simon, née Bailleul (f 1866, 86 ans) et Mme Henriette
Jeanne de Lamare (1824- 1897), mère et sœur de M. Simon,
avocat.
La jolie maison Lechevretel, dans un jardin, fut la résidence
de la Marquise de Verdun-Vauclair avant qu'elle allât rue de
la Constitution. C'est maintenant la demeure de Mme Charles
Dutertre des Âigremonts, née de Tesson.
Des deux maisons aux angles de. la place Carnot et de la rue
du Guè-<k~T Epine, le n° 1 fut vendu par Mme Gilbert, née de
Juvigny, à notre collègue M. Joseph d'Avenel de Nantray
(f 27 juillet 1891, 81 ans) et à Mme d'Avenel, née de Hétray
(+ 25 avril 1866, 56 ans). Revendu vers 1867. (Rev. V, 418).
Le n° 2 fut habité par M. Cobert, du Havre, officier de
marine (f 1854, 6j ans), et par sa fille (t juillet 1855, 34 ans),
puis par notre collègue M. Henri Robiquet.
— Manège de M. Burdelot.
— Mlle Rose Gremont, du Havre, acheta, en 1847, une
maison voisine, et une autre fut acquise par son frère, capitaine
au long-cours, et sa belle-soeur, née d'Albret, décédée la der-
nière en 1897, 76 ans.
18
— i6i —
— Notre collègue le Comte du Tour, ancien ministre pléni-
potentiaire, résida en cette rue avant de s'établir à Naples.
(Rev. VI, 413).
— Mme Ternan, née Raid, anglaise, y motkrut septuagénaire
en 1861, après un séjour de 20 ans à Avranches. Elle unissait
à un esprit élevé et humouristique une grande bonté et un
amour suprême pour la justice et la vérité.
La propriété Pinel fut occupée par Lord Campbell of Islay
jusqu'à son décès (1799-185 5). Beaucoup plus tard, M. et
Mme de Saint-Germain du Houlme y passèrent leurs dernières
années, quand la vieillesse les décida à abandonner Àppilly, où
ils recevaient tout le pays. M. de Saint-Germain fut député,
sénateur, président du Conseil général et de la Société d'Agri-
culture, maire de Saint-Sénier. S'il était ambitieux, son ambi-
tion était de bon aioi, et il n'en tira aucun profit : aussi a-t-il
laissé une mémoire respectée. Il présidait tous les comices
agricoles, si bien qu'on disait en plaisantant que le moindre
mouton ne pouvait être couronné sans lui. Il mourut le
26 octobre 1885, 82 ans. Sa veuve, née Aline-Elisabeth du
Bouëxic de la Driennais, le secondait avec une rare bienveil-
lance (f 30 avril 1891, 84 ans). Leurs trois filles devinrent
Vicomtesse de Maupeou d'Ableiges (+ 1866), Marquise de
Belloy de St-Liénard et Comtesse de Clinchamp (f 1900).
L'usine du gaz fonctionne depuis le 2 février 1847.
Avranches, quoique ville épiscopale et intelligente, fut mysti-
fiée par une simulation si grossière de sainteté qu'il dut s'y
mêler quelqu'intervention diabolique. Ce fut en ces quartiers
et vers le commencement du règne de Louis XVI. Une Marie
Lansard se prétendit favorisée d'apparitions célestes. Elle se
faisait passer pour vivre sans manger au point qu'on la com-
muniait avec une particule de l'hostie. Elle avait laissé voir aux
plus fanatisés de prétendus vomissements de débris de ses
organes intérieurs, et elle assurait que la sainte Vierge venait
de nuit tendre sa chambre en blanc. La sainte du Palet ne quit-
tait pas le lit, et les âmes pieuses h visitaient avec componction.
La fourberie n'a qu'un temps. Son frère tenait une camérie
d'écoliers, et il disait qu'elle dérobait, pendant la nuit, les
provisions de ses pensionnaires. On commença à douter, et, se
- ié 3 -
voyant à* la veille d'être démasquée, Marie Lansard s'enfuit
avec on soldat, et périt misérablement dans le Maine.
N° 20. — Mme Guillet, née de Verdun (t 1892, 70 ans), et
son gendre le Comte de Chabannes, secrétaire de notre Société,
ont changé les propriétés Mangon de la Lande et Prével en une
délicieuse habitation : parc, serres, massifs de fleurs, vue de
la baie du Mont Saint-Michel (1).
La Butte appartint à François Le Mareschal de Changeons,
i J.-A. de Belle-Etoile du Motet, à Gilles-Robert Le Moine
des Mares, à Joseph Henry, au D r Lesplu-Dupré, à M* Suvi-
gny (2), à M. de la Forest de la Herpedais et à M. Huet
en 1859.
La Haute-Nonnerie fut vendue en 1855 par M. de Poret à
M. Ernault, qui acquit aussi l'Ermitage des Mares.
Le Perit-Changeons fut acheté en 1842 par M. Alexandre
Martin, ancien ministre plénipotentiaire du Hanovre, aimable,
causeur et homme instruit. Il mourut en voyage à Paris le
3 mars 185 1 > âgé de 66 ans, et eut de solennelles funérailles à
la Madeleine.
Rue des €ourtils
N° 3. — Vendu par M. Auguste de Gaallon. Il est suivi
du jardin de l'hôtel du Motet.
N° 4. — Hôtel d'Angleterre. Ancienne demeure des de la
Pigannière de Courcelles, qui la vendirent à M. Lesage, mar-
chand de vin. Leurs descendants résident à Sains (Ille-et-
Vilaine). Mme de Saint-Pierre, née Hautecœur (t 29 avril
1866, 87 ans), eut un pied-à-terre dans les dépendances de
cet hôtel.
L'établissement des Frères de la Doctrine Chrétienne fut
élevé par la charité publique, quand le municipe les eut expulsés
de la rue Saint-Symphorien en 1830. La chapelle, sous le
vocable de Saint Joseph, fut bénite le 24 avril 1861.
(i) Ce quartier s'étend sur la ferme de Changeons des Le Mareschal
de Cbaogeoos, ancêtres maternels de M. du Motet.
(2) M. Armand Snvigny, maire du Val-Saint-Père, mourut le
18 mars 1868.
— 164 —
N° 10. — M. Guillaume Le Grandais (f 1844, 78 ans) et
sa veuve, née Ernault de Champfrémond (f 1847, 86 ans).
Vendu par le Comte Charles Doynel de Quincey, neveu de
Mme Le Grandais, à M. Foisil, notaire, et à Mme Foisil, née
de Brée (f 1892, 73 ans). La maison suivante fut acquise par
M. Le Roy de Brée (t 1876, 86 ans) et par Mme de Brée, née
Godard d'Isigny (f 1847, 60 ans), Mlles Victorine (f 14 mars
1885, 62 ans) et Caroline (t 2 octobre 1896, 73 ans), y
passèrent une vie de piété et de bonnes œuvres.
N° S» ancien n° n. — Famille Mûrie.
N° 7. — Hôtel des Le Normand de Garât, Guarin de Vitry,
de Lorgeril. Mme de Lorgeril, née Le Royer de Forges, veuve
du contre-amiral, et Mlle Catherine de Garât, dernière du nom,
moururent en 1839, âgées de 75 ans. Cet hôtel fut acquis par
M. Alexandre de Pracontal (f 1868, 61 ans) et Mme de Pra-
contal, née Le Peletier d'Aunay (f octobre 1901, 87 ans).
Mme de Pracontal mère, née Richer de la Foulonnière, y
termina en 1864 sa longue carrière de 84 ans. Son fils aîné,
le Comte Hippolyte, marié avec Mlle Virginie du Chatellier
(f 19 août 187 1, 73 ans), eut aussi une très longue existence à
Rennes et au château du Riffray. Sans postérité. Après le décès
de M. Alexandre de Pracontal, Mgr Bravard acheta son hôtel
pour un petit collège, qui dura peu. Lorsque le vénéré prélat
se fut démis de son évêché, par maladie, en 1875, il s'y retira
et y mourut le 13 août 1876, 65 ans. Demeure actuelle de
Mme du Hamel de Milly, née Thomé de Keridec.
N° 9. — Mme'Regnouf de Vains, née Philippe de la Cor-
bière (f 1847, 91 ans). Elle fut remplacée par l'abbé Poirier,
ancien missionnaire diocésain, qui retourna en 1864 dans sa
ville de Saint-James.
Rues des Champs, Tête-Noire, des Lauriers
et Saint-Symphorien
N° 1. — Hôtel de France. Là descendait le dentiste Piat
(1795-1853), de Cherbourg, connu dans toute la Basse-Nor-
mandie pour sa merveilleuse dextérité. H paradait sur les places
dans un char carnavalesque.
- i6 5 -
N° 3. — Pharmacie de Noël Fontaine, beau- père de M. Millet
(de la Bicqueterie). Cette maison passa par ventes à Louis
Ruel, de Carentan, en 1839, puis à Mme de Bermingham, née
Lecrosnier du Theil. Elle fut occupée par le Café du Commerce
ou Mellion.
N° S • — Mlles Honorine et Henriette Mûrie, orphelines,
qui entrèrent aux Ursulines. L'aînée, Madame Saint- Jean, fut
une des colonnes de la communauté (t 2 juin 1887, 73 ans).
N° io. — M. Fouché, avoué, et Mme Fouché, née Boul-
vrais (t 1839, 39 ans). Leur fille épousa le commandant
Théodore Liotet et mourut jeune. Leur fils mourut célibataire
au mois de janvier 1902, en sa 76 e année.
La maison à l'angle de la rue TSte-Noire (1) appartenait à
Mme Gautier et fut habitée par sa mère Mme Navet, née Bur-
delot (1767-1845) ; — par Mme du Buat, née Real des Per-
rières (t mai 1855, 76 ans),, veuve du chevalier du Buat
(-{- juin 185 1) ; par MM. Armand Burdelotet Frémin.
N° 16 à l'angle de la rue des Lauriers. Cette maison fut bâtie
par René-Robert Lesplu-Dupré ; elle passa à son fils le curé
d'Avranches, à Mme du Manoir, née Lesplu-Dupré, à Mme Cons-
tant Boisnard-Grandmaison, et fut vendue par Mgr Deschamps
du Manoir en 1872. (Rev. X, 92).
N° 18. — Superbe hôtel du Motet, qui devint le centre de la
société, quand M. de Belle-Etoile du Motet (1766- 1843), maire
d'Avranches, eut épousé, le 25 septembre 1821, Mme Marie-
Thérèse de Vallat de Saint-Roman, veuve de M. Vivien. Elle
s'unit i Mme Martin (voir rue dés Fontaines-Couvertes, page 126)
pour rendre la ville un séjour agréable, quoiqu'elles différassent
de sentiments sur plusieurs points. En laissant le dimanche à
son amie, Mme du Motet recevait les autres soirs, quand il n'y
avait pas de réunion ailleurs. Elle avait d'ordinaire plusieurs
invités à dîner, et un jeu plus ou moins nombreux. Si, dans
son incomparable franchise, elle se croyait redevable à tous de la
(1) En cette petite me mourat octogénaire» en 1867, M. Desportes,
ancien percepteur, père du R. P. Desportee, Eudiste.
— i66 —
vérité, elle avait une manière de la dire si plaisante et si cor-
diale, qu'elle ne blessait jamais ; et, ce qui est fort rare, elle-
même ne s'offensait pas des ripostes qu'on lui faisait sans y
mettre la même bonne grâce. Elle riait de grand cœur de ces
coups d'atout et de ce qu'on avait fait dans sa malle jusqu'au
cadenas (voir boulevard de l'Est, page ijj)- M. Vivien de la Cham-
pagne (voir rue Saint-Gervais, page 121) était cousin de son pre-
mier mari, qui avait été ruiné par la Révolution, de même que
ses parents à elle-même (Mém. X, 242), de sorte qu'elle était
restée dans une position de fortune malaisée. Devenue Mme du
Motet, elle dit un jour à M. de la Champagne : « Avouez,
» Chevalier, que je n'ai pas mal mené ma barque. » — « As-
» sûrement, Madame. Que d'autres à votre place auraient fait
« naufrage ! » Un autre jour, le Chevalier arriva chez elle
comme elle montait en voiture dans une brillante toilette.
— « Hé bien ! Chevalier, lui dit-elle, comment me trouvez-
» vous ? Ce n'est plus le printemps, mais on peut dire que
» c'est encore l'été. » — « Ah ! Madame, c'est donc l'été
» Saint-Martin. » Et Madame du Motet de rire et de répéter
cette allusion à ses 50 ans dans toutes les visites qu'elle fit ce
jour-là. Elle conserva cette gaieté proverbiale, qui surnageait
vite à tous les événements ; néanmoins, à partir de la mort de
M. du Motet, elle ne donna plus de bals et porta une toi-
lette de demi-deuil. Elle mourut le 4 septembre 1857, âgée de
83 ans, regrettée des pauvres et entourée de l'affection des
neveux de son mari, M. Auguste de Gaallon et Mme d'Eyssau-
tier(U«;.IV,p. 370), qu'elle établit ses héritiers. M. de Gaallon
vint résider en cet hôtel (t 4 janvier 1872, 60 ans). Sa veuve,
en son nom Mlle de Querohenr, mourut pendant un séjour au
château de Beau chêne, en Bretagne, le 15 juillet 1880, 51 ans.
Leurs deux filles, la Marquise Robert de Beaucorps, veuve en
octobre 1893, et f cu k Comtesse de l'Esperonnière vendirent cet
hôtel à la ville pour une école féminine.
En face, à côté des remises, maison Bécherel, acquise en
1839 par M. Delaunay, principal du collège (f 31 janvier 1859,
67 ans) et par Mme Delaunay, née Anaïs Jardin, décédée à
Sartilly en 1881. Elle avait perdu en 1870 son fils aîné qui fut
musicien et publiciste chrétien. Le jeune est prêtre.
N" 20 et 22. — Pierre-Augustin Pinot, sieur de la Cocherie,
- i6 7 -
avocat, fut le chargé d'affaires de l'Abbaye du Mont Saint-
Michel. Son fils, juge au Tribunal de la Seine, épousa
Mlle Guérin du Vivier. De ce mariage sortirent Mme de Saint-
Victor et sa sœur, dont j'ai eu occasion de parler, et Ferdinand,
receveur des domaines à Pont-Audemer, qui fit restaurer cette
maison de famille. De son alliance avec Mlle Meriel, de Caen
(1796-1858), il avait eu trois fils, dont deux moururent céliba-
taires avant lui. Le troisième, l'abbé Edmond Pinot, curé de
Valletot, au diocèse d'Evreux, mourut en cette demeure en
1895, 63 ans > dernier de sa branche.
L'église Saint-Saturnin a été reconstruite dans le style du
xv e siècle, et décorée avec soin par les trois zélés curés, MM. les
chanoines Caillemer (1790- 185 4), Guérin (t 2 décembre 1881,
80 ans) et Lebedel, licencié ès-sciences, notre collègue. L'abbé
Leforestier ne fit que passer en cette paroisse (f mars 1855,
45 ans). (1)
A la réouverture des églises, le presbytère de N.-D.-des-
Champs, qui a façade et sortie sur la rue Saint-Saturnin, fut
habité par les deux curés. H fut reconnu insuffisant, et Saint-
Saturnin dut se pourvoir d'un autre presbytère. Je ne sais où
habita M. Pierre Eudes, avant de passer de cette paroisse à
N.-D.-des-Champs. L'abbé Gilbert (f 10 juillet 1862, 66 ans,
curé de N.-D.-de-Saint-Lo), posséda et habita une maison en
face de Saint-Saturnin, et elle fut aussi la résidence de son
successeur, le chanoine Lucas-Girardville, notre vénéré collègue,
dont la nomination coïncida avec l'ordonnance royale du
19 mars 1838, érigeant cette église en succursale. M. Girard-
ville y subit un vol d'argenterie en 1839. Principal du collège,
démissionnaire en 1830, il s'était adonné depuis lors à la pré-
dication. De Saint-Saturnin, il passa à Sainte-Croix de Saint-Lo
(1) L'abbé Pierre Barbot, décédé en odeur de sainteté le 4 avril
1727, fut inhumé à Saint-Saturnin, au pied de l'autel de la Sainte
Vierge, où il avait coutume de célébrer les divins mystères. L'avocat
de Boisyvon loi coupa les oreilles pour les conserver comme des
reliques. Le D' Cousin (1705-94), curé de Saint-Gervais, rapporte
dans ses manuscrits qu'il les avait vues.
— 168 ~
en 1841, à Mortain en 1844, et à N.-D. de Saint Lo en
1862. Lorsqu'il voulut se retirer, sous le poids des années, en
1878, Mgr Germain, de pieuse et regrettée mémoire, crut
devoir i son mérite de le nommer premier vicaire-général à
Çoutances, où il mourut, le 27 novembre 1881, âgé de 81 ans.
— Maison Le Dieu. (Rev. VI, 326). Elle fut habitée par
M. Philippe Loyer, professeur au collège et secrétaire de notre
Société (f 14 mars 1880, 62 ans).
Hôtel de Villiers. — Mlles Marie et Thérèse Tuffin de
Villiers avaient fait donation de leur château de Villiers, le
18 octobre 1824, pour un établissement de missionnaires
diocésains. Mgr Daniel le vendit en 1858, quand il bâtit la
maison de Périers, au centre du diocèse. L'abbé Jean Rigou,
qui s'était retiré du ministère paroissial en 1826 pour raison de
santé, accepta l'honorable hospitalité de Mlles de Villiers, et
continua à diriger un bon nombre d'âmes pieuses, qu'il attirait
par l'aimant de la vertu et de la cordialité. H se montrait le
digne neveu de l'abbé Rigou, vicaire de Montanel avant la
Révolution, et prêtre habitué à Saint-Saturnin après l'exil, dont
les sermons rappelaient le Petit Père André pour l'originalité.
Oncle et neveu furent de ces prêtres modèles, dont un
contemporain disait : « Ils remplissent leur ministère à l'église,
« et se retirent ensuite chez eux pour y méditer la loi du
« Seigneur. » Lorsque Mlle Marie de Villiers, qui avait survécu
à sa sœur, mourut à son tour le 17 février 1844, â l'âge de
80 ans, M. Rigou continua i résider chez Mlle Adèle du Fou
de Kerdaniel, compagne et légataire de sa vieille amie. Il fut
emporté par une attaque d'apoplexie en 1848, 64 ans.
Mlle du Fou s'éteignit septuagénaire au mois d'octobre 1872 et
elle légua son hôtel i la fabrique de N.-D. -des- Champs pour
presbytère. Le modeste M. Barenton, qui refusa l'Evêché de
Nantes et auparavant la cure de Saint-Gervais et le poste de
vicaire-général, trouva plus opportun de vendre cette propriété
pour la construction de l'église.
De l'autre côté de la rue, magasin d'ornements d'église et
d'antiquités, fondé par Mme Peslin, née Marguerite Robert
(181 1-92), granvillaise pur sang pour l'esprit et la parole.
— i6? —
N # 31. — Mlle Rosalie Guillot de Taînville (f 1837, 70 ans)
et sa sœur Mme Eléonore Lhoste-Bulaine (f 1854, 86 ans),
excellente personne, qui s'enlaidissait i plaisir avec une perruque
et des peintures qui ne rappelaient ni la première, ni la seconde
manière de Raphaël.
N° 34. — Maison de M. René Le Berriays, qui l'habita
simultanément avec le Bois-Guérin, et où il mourut pieusement
le 7 janvier 1807. Né à Brécey le 1" juin 1722, il s'était engagé
dans les Ordres sous la direction de son oncle le P. Biseault,
de l'Oratoire ; mais il s'arrêta après le sous-diaconat et s'adonna
à l'enseignement. Mgr de Belbeuf le nomma chanoine de
Pontaubault dans la cathédrale Saint-André, sur la démission
de M. Cousin de Grainville, qui avait suivi Mgr de Malide
à Montpellier. L'abbé Le Berriays ne prit pas possession de ce
bénéfice et s'en démit trois mois plus tard, le 15 juillet 1778.
Il eut pour successeur Gilles-Louis de Vaufleury, de Mortain.
Inquiété à la Révolution, il se retira à Rouen et y resta
caché jusqu'à ce qu'il lui fût possible de revenir à Avranches
sans danger. Il jouissait parmi ses contemporains d'une réputa-
tion de savoir sans égale en architecture, peinture, linguistique,
musique, botanique et horticulture.
Là ont habité plus tard, Mme Nicole, belle-mère du professeur
Lebourgeois, décédée en juin 1853, 65 ans, et Mlle Lemasle,
du tiers-ordre franciscain.
N° 35. — Presbytère de N.-D.-des-Champs, qui évoque les
mémoires bénies des Curés qui s'y sont succédé. Nos pères
entouraient d'une sorte de culte M. Motet, appelé à cette cure
en 1789, tant ils admiraient ses souffrances pour la foi, son
inépuisable charité, sa piété fervente, et son zèle d'apôtre.
Après la tourmente révolutionnaire, il s'était empressé de
revenir au milieu de son troupeau, sans se préoccuper que son
église n'était plus qu'une annexe sans existence concordataire.
Aussi quand le décret impérial du 20 juin 18 12 reconnut
N.-D.-des-Champs et St-Saturnin comme chapelles vicariales et
amena la réorganisation des paroisses, et que de tristes conflits
séparèrent pour toujours M. Motet de son troupeau, il resta au
fond des cœurs une plaie saignante. Il se retira à Paris et
y occupa jusqu'à sa mort le poste de dévouement de chapelain
— 170 —
d'une institution charitable. Son remplaçant provisoire,
M. Teilleul, ancien professeur de troisième au collège, d'un
caractère juste et rigide, mais aigri par les épreuves de la
Révolution, ne convenait pas aux ménagements d'une crise de
transition. Mlle Quinquet, ancienne dame de compagnie de
Mme i'Abbesse de Coëtlogon, qui s'était retirée à Saint-Sénier,
dans une petite maison en contre-bas du cimetière, désirait
M. Teilleul pour pasteur. A ses instances, Mme d'Hyenville
pria Mgr Dupont-Poursat de nommer l'abbé Teilleul curé de
cette paroisse, et celui-ci accepta de bon gré. De 1815 à 1823,
M. Harel fut entouré d'une affection respectueuse, grâce à ses
vertus sacerdotales et i cet esprit d'humilité qui le porta à se
considérer comme le vicaire de M. Motet. Une ordonnance
royale du 21 mai 182 1 avait érigé N.-D.-des-Champs en suc-
cursale. L'abbé Pierre Eudes succéda i M. Harel, et vit son
église élevée au rang de cure de seconde classe par ordonnance
loyale du 9 avril 1826. Un vol sacrilège commis en 1833
fournit à sa haute piété l'occasion d'obtenir de ses paroissiens de
riches vases sacrés, et des ornements analogues (f 29 janvier 1847,
63 ans). (1) L'abbé Teilleul avait passé de N.-D.-des-Champs,
chapelle vicariale, à la succursale de Saint-Sénier ; son vicaire
et successeur passa de Saint-Sénier à N.-D.-des-Champs. La
sagesse et la bonté du chanoine Pierre Hébert furent tellement
appréciées qu'il passait la moitié de ses journées au confessionnal
(t 27 février 1862, 60 ans). Le chanoine Ambroise Barenton
recueillit ce religieux héritage, et j'ai déjà eu occasion de parler
de ses vertus (f 24 mai 1887, 74 ans). La reconnaissance
publique obtint du Gouvernement qu'on transportât sa dépouille
mortelle du cimetière dans la nouvelle église due à ses soins,
et achevée par son successeur, M. le Chanoine Emile Baudry.
N° 37. — Cette maison adossée au presbytère y a été réunie
par les libéralités testamentaires de Mlle Barenton, sœur du
vénéré curé, tertiaire du Carmel (f 1897, 79 ans). Là mourut
en 1865 Anne Dubourg, bonne petite vieille arrivée à sa
(1) Son cousin homonyme, ouré d'Auteuil, puis chanoine titulaire
1 Parti, fcauwa à une vie meilleure en 1868, 55 ans.
- 171 -
99* année, qu'on appelait par anticipation la centenaire de la
rue des Champs (i).
N° 36. — Le Docteur Guérin (f 26 juillet 1843, 83 ans) et
sa veuve, sœur de MM. Le Pigeon de Boisval et de Vierville
(f 18 juin 1847, 75 ans), laissèrent trois enfants : — 1. Paul,
veuf sans postérité de Mlle Le Gerc, dépensa son activité au
profit de ses concitoyens, comme capitaine des pompiers,
ordonnateur du bureau de bienfaisance, conseiller municipal,
fabricien de sa paroisse C'était un causeur aimable, et une
pointe d'opposition contribuait au piquant de sa conversation.
On disait qu'une proposition qu'il avait faite au conseil municipal
avait été votée à l'unanimité des voix, moins une, et c'était la
sienne (f 13 août 1870, septuagénaire) ; — 2. Pauline (f 1861,
57 ans) ; — 3. Louis, décédé, conseiller à la Cour de Caen,
marié à Mlle Heurtevent-Premer (f 16 février 1892, 69 ans),
et père de Mmes Henri Foisil et Lentaigne de Logivière.
La rue Saint-Symphorien, entre les rues des Champs et de la
Constitution, fut d'abord le siège des établissements des Sœurs
de la Providence, des Frères des Ecoles Chrétiennes et des
Filles de la Charité. La ville vendit ces maisons, dont une avait
été acquise en 1762 par Mgr de Missy.
N w 1 et 3. — Appartenaient à M. Salles ( 178 1- 185 3), gloire
et lumière du barreau Avranchois. Il mourut au n° 1. Le
vicomte Coste de Champéron (f 1894, 86 ans), receveur des
postes en 1857 après M. Huet-Labrousse, y établit ses
bureaux. La Vicomtesse de Champéron, née Lucas de
Courville, mourut le 14 janvier 1889, 66 ans.
N° 16. — M. Yon, ancien officier (+ 1850, 82 ans),
— M. Edouard Delongraye des Vaux (1796-1882) et Mme
des Vaux, née de Gaallon de Brémorin, de Lolif, avaient un
(1) Avranches eut sa centenaire authentique le 23 octobre 1W1 en la
personne de Lotise Lebedel, veuve Fossard, du hameau de la Bou-
tonnière, qui datait de 1801, comme son voiain le cèdre du Jardin des
Plantes. Grande fête fat faite à N.-D.-des-Champs à cette laborieuse
et chrétienne mère de trois générations. Le Seigneur la rappela à lui
safcs inftpftRés le 81 novembre suivant.
— 172 —
logement en cette rue. Leur fils Henri était décédé dès 1871,
et leur fille est religieuse aux Ursulines. (Rpj. VIII, 153).
Rue Saint-Saturnin
N° 5 . — Famille Marette, parente des de la Pigannière de
Courcelles. Mlle Emilie Marette y succomba au mois de
décembre 1856, âgée de 57 ans, à un accident déplorable, qui
avait nécessité l'amputation de la jambe droite. Le 1 1 novembre,
un coup de fusil qu'on se préparait à décharger, était parti à
l'improviste et l'avait atteinte en faisant balle. Sa mère, en son
nom Mlle Lemarié, de Dol, succomba à sa douleur au mois de
février, à l'âge de 85 ans.
N° 6. — M. Godin, juge de paix, Mme Godin, née Besson,
(f 1861, 54 ans) et leur fils Gustave (t 1864, 31 ans, sans
postérité).
N° 8. — Syndicat des gens de mer, dirigé depuis 1856 par
M. Edouard Avril, de Granville, ancien capitaine au long-
cour^ (f 1 866). Mme Avril (f 1858, 52 ans) appartenait à
deux familles distinguées du Cotentin, Gaultier et Payen, et
leur fille unique épousa M. Payen de la Garanderie.
N° 11. — Docteur Houssard, célébrité médicale, fervent
chrétien et royaliste. Veuf sans enfants de Mlle Marie Morel
de Saint-Imier (t mars 1845, 43 ans), il convola en secondes
noces avec Mlle Suzette Duhamel (1815-90) quatre ans plus
tard. Il mourut subitement le 26 octobre 1870, âgé de 81 ans,
en revenant de communier à sa paroisse, victime des inquié-
tudes de la triste guerre, où combattait dans les mobiles son
fils, aujourd'hui conseiller à la Cour de Rouen, notre collègue.
L'abbé Jean-Baptiste Houssard, son frère, administrateur du
Séminaire de Saint-Sulpice de Paris, y a laissé de profonds
souvenirs (f 27 octobre 1854, 73 ans). (JRev. IV, 323, VII,
100, 285). Un 3 e trère (1785-1865) fut père de Mme Antonin
Desplanches. Cette agréable demeure fut acquise par M. Albéric
de Mary de Longueville, ancien zouave pontifical (f 1 1 février
188a, 40 ans), et par Mme de Longueville, née de Croisilles.
— 173 ~
K° 13- — Vendu par le I> Houssard à M. Guérin, curé de
Saint-Saturnin, et acheté par la ville pour presbytère en
1901.
N° 14. — Hôtel de M. Constantin Le Clerc, décédé en son
château de Brion vers 1874. (%&• X, 319).
N° 19. — Mme Mancel, veuve Montier-Paulmerie (1775-
1853).
La seconde des grandes maisons modernes, en face du pres-
bytère de N.-D.-des-Champs, fat habitée par Mlle Marie Tan-
querel des Planches jusqu'à son décès, le 29 décembre 1873,
92 ans. Unique sœur de six frères, auxquels elle survivait, elle
avait fait du château paternel, dans la Mayenne, le rendez-vous
du voisinage et de sa parenté. Cette hospitalité patriarcale lui
devint une fatigue avec les années, et elle se fixa à Avranches
en 1852 avec sa nièce Mlle Arthémise Tanquerel de la Boulaye
(f 22 août 1880, 73 ans) et son neveu l'abbé Tanquerel des
Planches, qu'une violente névralgie avait arraché à la vie de
missionnaire dans le diocèse de Blois, où il retourna après le
décès de sa tante.
« Chassez le naturel, il revient au galop. »
Mlle Tanquerel, qui sortait rarement, n'était pas née pour
la solitude, et sa maison devint un centre très fréquenté. Ses
neveux Tanquerel de la Boulaye, de la Panissais, des deux
rameaux des Planches s'y succédaient à tour de rôle.
Mme Louis Tanquerel des Planches, née Tanquerel des Uza-
chères (t 1872, 70 ans), du château de Rochefeuille, à Mayenne,
y passa une partie des hivers après son veuvage en 1862 et la
perte de sa fille la Vicomtesse de Lignac en 1865.
*
La bibliothèque paroissiale de Saint-Saturnin fut érigée cano-
Hiquement, le 24 juin 1856, dans la dernière maison de cette
rue vers le Palet. Mme Claveau, qui s'était réfugiée à Avran-
ches pendant la guerre de 1870, continua à résider en cette
maison jusqu'à sa mort le 14 janvier 1877. Digne tertiaire fran-
ciscaine, elle vivait simplement et répandait d'abondantes et
secrètes aumônes.
— 174 —
Rue Belle-Etoile w
A droite, en partant de la rue de la Constitution, se dressent
deux grandes et belles demeures. La première fut habitée par
M. Bélisaire d'Eyssautier (t 1862, 67 ans) et par Mme d'Eys-
sautier, née Justine de Gaallon (t 1873, 70 ans). Celle qui fait
l'angle de la rue Saint-Martin appartenait à M. Félix Caumont
(f 1846, 69 ans). Elle fut achetée par M. Victor Montier-
Paulmerie et revendue au Vicomte de Taillefumyr de Saint-
Maixent (f 3 novembre 1895, 73 ans ) et * k Vicomtesse,
née d'Eyssautier, qui y passèrent de la maison précédente.
N° 42 ancien, de l'autre côté de la rue. — - Maison, à cinq
fenêtres de front avec balcon, du capitaine Sanson (t 1853,
79 ans) et de Mme Sanson, née Lemonnier (f 1855, 78 ans),
parents du maire. Après eux, elle appartint à M. Paul Lecraicq,
de Granville, syndic des gens de mer (1795 -1855), et à
Mme Lecraicq, née Arrondel-Desvaux (t 1863, 55 ans). Elle fut
ensuite habitée par Mme Herbia et ses deux fils. Us se fixèrent
plus tard au Mesnil-Tôve, et Mme Herbin y perdit d'abord
Henri, puis Gustave au mois d'octobre 1901.
N° 40. — Propriété de M. Armand de Tesson de la Man-
cellière (f mars 1866), qui fut habitée par le D r Latouche.
— M. et Mme Palamède Provost.
N° 38, à deux étages, appartenait à M. Joseph Bouflaré,
ancien officier, et à Mme Bouffaré, née Duchemin (1788- 1863).
— L'ingénieur Dinet, notre collègue.
— Mme Bosquillon de Frescheville, veuve de M. Guilloteau
de Raveton, directeur des Contributions directes de la Vendée
(t 20 juillet 1874, 61 ans), venue à Avranches en 1880.
N° 36. — Propriété de Mme Delouche.
— Mlle Jeanne du Qjiesnoy (f 1 840, 74 ans),
— Baronne Millet, née Tœpffer (f août 1857, 66 ans).
(1) Ouverte en 1834. L'ordre des numéros a été interverti. Ils coin*
mupçaient au Palet ; maintenant ils partent de la rue de la Consti-
tution.
— 175 —
N ?4 r — Mm« Cherbonncl (f 1851, 95 ans), sœur du
baron Frain, et sa belle-fille, née Meslé de la Bretesche, mère
de notre collègue M. Alfred Cherbonnel, inspecteur division-
naire des lignes télégraphiques, décédé en 1882. (Rru. I, 150),
et aïeule de notre collègue Mlle Cherbonnel, en littérature Jean
de la Brète (Rev. IV, 570, V, 11 o).
— Mme Constant Frain, née Vaugelade (1796-1866).
N° 28. — M. Boissou ; notre collègue (f 1846, 75 ans).
— Mme Brehier, née Louise Gautier (t 1872).
— Mme Ménard et son fils, professeur au Collège.
— L'abbé Ménard, ancien curé de Mongothier, notre col-
lègue (1820-96). {Rtv. VIII, 224).
N° 20,— M. Arrondel-Desvaux et Mme Arrondel, née Lefo-
restier (1804-94), et leurs trois enfants.
N* 18. — M. Arsène Le Dieu, ancien magistrat (f 1856,
67 ans), et Mme Le Dieu, née Huet-Labrousse, représentés par
leur belle-fille Mme Joseph Le Dieu, née Eucharis Frain, et
par son petit-fils l'abbé Lerebours-Pigeonnière, dont le père fut
avocat-général à Caen.
— Mme Gombert (t 1867, 80 ans), dont les deux filles
étaient toujours sur pied pour les œuvres de piété. La dernière,
Marie, mourut le 25 avril 1901, âgée de 79 ans. Là, occupa
un modeste appartement sur le jardin, M. Jean-Louis Grout,
professeur de philosophie au Collège de 1841 i 1854, notre
collègue. Aîné d'un famille de dix-neuf enfants, dont le père
était professeur au lycée de Rouen, sa vie fut toute science et
prière. Il avait dû prendre un congé à cause du délabrement
de sa santé, et il s'était établi à Bayonne. La ville ayant sup-
primé la subvention qu'elle lui payait en attendant qu'il eût
droit à sa retraite, ce fut pour lui le coup de la mort. Après
deux mois de maladie, il fut porté à l'hôpital, où il rendit sain-
tement son âme à Dieu au mois de septembre 1860, Agé de
5 1 ans. — « On rencontrait à Carolles, au temps des vacances,
» un professeur de philosophie, dont le stoïcisme chrétien de-
» vait se trouver à l'aise dans cette solitude. Il avait du cœur,
» il aimait la simple nature. C'est avec bonheur que je retrouve
» ici son souvenir, et puisqu'il devait mourir avant la vieillesse,
— 176 —
» loin de sa famille et de ses amis, c'est ici que je voudrais
» m'agenouiller sur sa tombe. » (M. Louis de Tesson).
— M. Chauvet, professeur de mathématiques au Collège
(f juillet 1866, 71 ans).
— - La maison qui suit fut habitée en 1836 par le premier
secrétaire de notre Société, M. Fulgence Girard (1807-73),
lors de son mariage avec Mlle Adrienne Desfeux (1817-64),
décédés l'un et l'autre au manoir de la Broize, en Bacilly.
(JRcv. H, 568; IV, 338, 405, 439, 448, soi ; VI, 141).
— Maison à deux étages, bâtie vers 1850 par Mlle Angé-
lique Dubois, lingère sur la place du Collège.
N° 9, de l'autre côté de la rue. — Petit hôtel de Mlle de
Forges (f 7 décembre 1865, 82 ans) (1). Un de ses frères,
sous-inspecteur des douanes, fit restaurer une maison voisine,
au fond d'un jardin, qui fut achetée après sa mort par le
colonel d'artillerie Chauvet (f août 1868, 77 ans), notre col-
lègue. (Rev. X, 219).
— Le docteur Fortuné Aubrée (f 26 décembre 1898, 70 ans)
et Mme Aubrée, née Legent-Fonteny.
N° 17. — Le Commandant François Philippes de Cantilly.
(Rev. X, 301, 331). Ses petits-enfants ont tous trois disparu :
Francis sans alliance (1842-89) ; Marie, veuve du colonel
Sionnet (1844-98), sans postérité; et René, notre collègue
(1849-1901), laissant deux fils de son mariage avec Mlle Aubin
de la Messuzière, derniers représentants du nom.
Rues Saint-Martin et Duhamel
La rue Saint-Martin contient peu de maisons en égard à sa
longueur : elle est bordée en grande partie par les pignons et
les jardins de maisons, dont la façade principale donne sur les
rues voisines.
(1) Il fut ensuite habité par M. Foubert, retraité de haut grade de
]• ne sais quelle administration, un vieux célibataire qui conservait
des goûts d'éléganee. Sas parents s'étaient fixés rue de la Constitu-
tion : Nicolas (+ 1845, 79 ans) et Françoise Gasanlt (f 1860, 80 ans).
— 177 -
Les Filles de la Charité de Saint- Vincent-de-Paul furent appe-
lées par la municipalité, en conséquence de la donation entre vifs
d'une rente de 2,222 francs 77 centimes faite par Mme de
Coulibœuf, née Trouvé, le 24 février 1821, pour distribution
de secours à domicile. Trois Sœurs arrivèrent le I er juin 1823
et furent installées dans l'ancien couvent des Religieuses de la
Providence, rue Saint-Symphorien. Cette maison était insuffi-
sante pour un bureau de bienfaisance, et la ville acheta les deux
maisons de M. Pierre Lucas de Saint-Aubin, rue Saint-Martin,
le 21 août 1840, moyennant le prix de 23 mille francs. Anté-
rieurement, cette propriété avait appartenu à une branche des
Vivien de la Champagne. La première Supérieure fut Sœur
Marie Barrière (1776-1852), de Bordeaux. M. Louis de Tesson
retraça ses vertus de main de maître. Cette article nécrologique
m'en rappelle un autre de notre vénéré Président honoraire
sur l'existence obscure, mais très remarquée néanmoins, d'une
habituée du bureau de charité, décédée à l'hôpital au mois de
mai 1863, à l'âge de 82 ans. — « On connaissait peu Jeanne
» Hantraye, mais tout le monde, à Avranches et dans le voi-
« sinage, connaissait Jeanneton Culotte Elle porta l'amour
» du travail au point de ne pas se contenter des occupations
» qui sont ordinairement le partage de son sexe. Alors se sen-
» tant mal à l'aise avec sa coiffe ailée et ses jupons traînants, elle
» adopta, sans aucune arrière-pensée d'insurrection contre les
» convenances, le bonnet de coton, la blouse et le pantalon.
» Avec cela elle montait à cheval, fauchait, fendait le bois
» et vaquait en brave garçon aux travaux les plus rudes
» Elle a passé à Avranches plus de quarante ans de sa vie.
» Sa mission semblait être d'adopter les enfants pauvres, dé-
» laissés ou orphelins; elle les dirigeait , les menait en
» apprentissage Jeanneton en était au n° 115, quand la
» nécessité de pourvoir à ses propres besoins ne lui permit plus
» de continuer cette œuvre méritoire Le somnambulisme
» ajoutait une étrangeté de plus à celle de son costume Il
» était pénible pour ceux qui se rappelaient sa vaillance d'autre-
» fois, et sa sollicitude pour les autres, de la rencontrer sus-
» pendue à deux béquilles, traînant le fardeau de ses membres
» distendus et implorant à chaque porte la charité des âmes
» compatissantes On regrette que la dignité de la vieillesse
-i 7 8-
y ait manqué à ce caractère honnête, indépendant et gêné-
» reux. »
C'est ici le lieu de mentionner l'ancienne Association des
Dames de Charité, dirigée par PEvêque et les Vicaires-Généraux
avec le concours des trois Curés. Sur les procès-verbaux des
assemblées tenues de 1770 à 1791 figurent Mmes et Mlles de
Verduft-Baalan, de Vains, de Launay ; Mmes Gosset, de Lan-
cesseur, de Chantelou, de Vauborel, de Godefroy, de la
Bretesehe, de Brémesnil; Mlles de la Bellière et de Ducey.
— Bains Briand, vendus en 1854.
— Etablissement d'horticulture Titon.
— Maison habitée par Mme Delatouche, née du Buat (1773-
1858), puis par M. Halley, professeur de philosophie au Col-
lège et président de la Société de St- Vincent-de-Paul, décédé
à Ducey le 1" juillet 1884, 78 ans.
A l'angle de la rue Duhamel, gentil pavillon de briques,
entouré d'un parterre, appartenant à Mme Méderic du Bouêxic.
— Maison Ellier, dans un jardin. Là, termina sa carrière
vers 1874, la veuve du capitaine Poncet, sœur des trois
MM. Vincent, déjà cités. M. Ellier avait une jolie habitation
au Ragotin.
Rue du Séminaire et Boulevard du Sud
Après b mort de leur mère, rue de la Constitution/ Mlle Irma
(t décembre 1875, 68 ans) et Mlle Louise Duval-Ramerie
(t ^891, 81 ans), s'installèrent une agréable demeure dans la
rue du Séminaire. (Rev. X, 256).
— ' M. Louis Folloppe, inspecteur des domaines.
— M. Bameule (f 1885).
— M. Pierre Caruel (1800-45) et Mme Caruel, née Le
Chevalier (t 1839, 39 ans).
— M. Chelingowski, réfugié Polonais, parti en 1858.
— M. Gustave de Clinchamp, notre Président (15 juillet
1775-13 septembre r86i), à l'angle du boulevard du Sud, ac-
quéreur de la veuve Guilbert-Harel en 1853. (Mim. IV, 1).
— 179 —
N° il, au point de jonction du boulevard du Sud et de la
rue de la Constitution, habitation de M. Louis de Tesson, dans
un vaste jardin entouré de murs, en face de la baie du Mont
Saint-Michel. Elle répondait au caraclère du maître, qui n'avait
d'inclination que pour la famille, l'amitié, la belle nature, les
arts et l'étude. Sa devise était Dieu, honneur et patrie. Que de
pages sérieuses et charmantes sont sorties de cette retraite !
Voyagt au Sinaï, — Contes, tableaux, et moralités, — Calendrier
d'un galant homme, — Une page de l'histoire des animaux, — En
attendant le Croque-Mort, — A vrai dire, et une masse d'articles
de circonstance dans le Journal d'Avranches. M. de Tesson y ter-
mina paisiblement sa vie, à l'âge de 84 ans, le 6 avril 1889.
Madame de Tesson, née de Cussy, y était décédée le 23 jan-
vier 1887, âgée de 74 ans, modèle des épouses et des mères
chrétiennes. Leur fils aîné Paul y est mort le 6 mai 1901,
62 ans. QRev. III, 402 ; IV, 375, 385 ; — Mim. XIV, 296).
N° 13. — La respectable Mme Gibert, mère de nos deux
collègues.
N° 15. — Le Docteur Thébault, ■ une nature généreuse,
» expansive, plus facile à aimer qu'à définir », a écrit M. de
Tesson. Il mourut au boulevard de l'Est en janvier 1868,
60 ans.
Dans YImpasse des Prés, jolie et tranquille maisonnette, bâtie
par M. Adolphe du Bois, et louée vers 1850 par MM. Philbert.
ÇBjto. V, 199 ; VII, 180).
De l'autre côté du boulevard, petites maisons de Mme
Baillet et de l'abbé Desloges (f S janvier 1863, 72 ans).
N° 17. — M. Jules Bouvattier, maire, sous-préfet, député, notre
collègue (f 16 juin 1884, 76 ans), et Mme Bouvattier, née Godard
d'Isigny (t 26 mars 1888, 77 ans). Leurs deux fils ont été
l'un Président du Tribunal de Coutances, mis à la retraite par
la loi républicaine contre la magistrature, et l'autre député, notre
collègue, et la fille du premier est devenue Mme Guérin de
Vaugrente.
— M. Amédée Eudes de la Cocardière, receveur des finances.
(Rev. X, 112).
N* 21. — M. Victor Sanson, juge, puis maire en 1861
— 180 —
(f 5 mars 1887, 78 ans), et Mme S an son, née Dubecquet
(t 1865, 55 ans). Leurs deux filles sont Mmes Durand et Jules
Bouvattier.
— Le colonel Comte Chambré-Nau de Saint-Sauveur (f 185 1,
65 ans). Mme de Saint-Sauveur abandonna Avranches.
— Mlle Adélaïde de Montaure (t octobre 1840, 78 ans) ;
le Commandant Le Tellier de Montaure (+ décembre 1846,
80 ans) et Mme de Montaure, née Angot (+ 1852, 82 ans).
Leur fille (f 1891, 81 ans) et leur gendre, le marquis de Frotté
(t 1881, 72 ans), quittèrent Avranches pour le château de
Couterneen 1860. (Rev. VIII, 256).
— M. Bonnejoy, conservateur des hypothèques.
— Le président Le Monnier de Gouville, qui succéda i
M. Mottet en 1845 et prit sa retraite en 1857 (+ 1864, à Saint-
Georges-de-Montcoq), et Mme Le Monnier de Gouville, née
Couraye du Parc (+ 1882, à Saint-Lo, 76 ans). Leur fils fut
Président du Tribunal de Saint-Lo, et leur fille épousa, en 1849,
M. Léon Lempereur de Saint-Pierre, de La Rochelle, qui
survécut à sa femme et à son fils (t 1869). Il légua le château
de La Rochelle à son cousin M. Henri de Saint-Pierre, et
mourut en mars 1890, octogénaire, ou peu s'en fallait.
— M. Jean Dubecquet de Pival (t avril 1853, 76 ans), dans
la portion de la grande propriété Demireleau, qui donne sur le
boulevard.il était veuf depuis 1847 de Mlle Engerran (t 60 ans),
fille du député à la Convention et au Corps législatif, qui ne
vota pas la mort du Roi (t 1843, 93 ans). Cette demeure fut
acquise par M. Gustave Potier de Houssaye (f 6 octobre 1881,
86 ans).
— M. Jules Le Marchand, sous-préfet de 1848 â 1850,
notre collègue, marié en 1839 à Mlle Louise Frain, et décédé
sans enfants en 1889.
— M. Martin (1796-1856), Mme Martin, née Trochon de
la Brousse, et leur fils Ernest, décédé avant sa mère.
— M. Gustave Bouvattier (t 1886), Mme Bouvattier, née
Deslandes (t 1899, 78 ans) et leur fils : père et fils nos
collègues.
— i8i —
— M. Alfred de Gautier de Laguionie (+ n janvier
1893 > *> ans) et Mme de Laguionie, née Marrier de Bois-
d'Hiver.
— Mme Simon Fiquet, née de Courteil (1 761- 1842).
M . Alexandre Fiquet, professeur de dessin au collège, épousa en
1849 Mme Fortuné Hullin, née Duchemin.
N° 31. — Mme Coupard. Elle y perdit sa fille en 1852, et
son fils mourut à Paris en 1860. Depuis 1882, M. le Comman-
dant de Tesson notre Président.
— M. Jules Ballot (+ 4 janvier 1900, 85 ans) et Mme Ballot,
née Gauquelin (f 1867).
— Mme Duhamel, née Morin (1855, 77 ans), dont les deux
neveux Edouard Duhamel, inspecteur des douanes (t 8 janvier
1895) et Adolphe, employé au ministère des finances, n'ont
pas laissé de postérité.
N° 33. — M. le Président Le Grin, Vice-Président de notre
Société.
— M. Léonor Potier de la Varde, et Mme de la Varde,
née Le Forestier de Mobecq (1829-86).
N M 35 et 37. — Ne semblent faire à l'extérieur qu'une seule
maison, quoiqu'ils soient absolument séparés. Mmedu Mesnil(i),
née Euphémie Vivien (+ 1887, 85 ans), vendit le n° 35 à son
cousin M. Duval-Ramerie.
Le n 37 passa de M. et Mmed'Auxaisà leur fille la Marquise
de Léziart, notre collègue (Rev. VIII, 252).
— M. Jouvin (1807-92) et Mme Jouvin, fille du Comman-
dant Laverge (1774-185 7) et veuve de M. Alix.
N 38. — Mlle Adrienne Roger-Valhubert, dernière nièce
du général (+ 27 juin 1893, 81 ans).
(1) Loui3- Charles François du Mesnil, mourut en 1847, à l'âge d«
83 tns, et Auguste Loais-Gabriel da Mesnil en 1848, âgé d« 57 ans.
— 182 —
— Le Colonel Hénin, notre collègue, et Mme Hénin, née
Bouvattier.
Sur l'autre côté du boulevard :
— Propriété de M. Adolphe Abraham du Bois et de Mme du
Bois, née Jenvresse.
— Ancien établissement horticole de Saint-Jores (+ 1854).
N° 45. — Hôtel de M. Edmond Payen de Chavoy (f 1867,
62 ans) et de Mme de Chavoy, née de Clinchamp (f 15 avril
1801, 82 ans), passé à leur neveu le comte Arthur de Clinchamp,
notre collègue. Mme de Chavoy eut chez elle, à titre d'amie,
Miss Bicknell, qui, par les Tascher de la Pagerie, avait été en
relations avec l'Impératrice Eugénie. L'air d'Avranches ne lui
convenant pas, Miss Bicknell prit maison à Boulogne en 1876.
Elle se retrouva à Paris avec Mme de Chavoy, en 1881.
— Le télégraphe aérien compta parmi ses derniers directeurs
M. Chereil de la Rivière, dont la famille était fort appréciée
dans la société. Il quitta Avranches en 1853. Cet immeuble fut
acheté par M. Salmon, professeur au collège, et par Mme
Salmon, née Gautier.
— Maison acquise en 1845 par Mme de Chevetel, à laquelle
les épreuves ne manquèrent pas sans cependant altérer l'ama-
bilité de sa conversation. Sa mère Mme de Clinchamp, née de
Guitton, avait été sauvée de l'échafaud par le 9 thermidor.
(Mitn. X, 242). Elle n'en continua pas moins à protéger ses
amis royalistes. Pour faciliter l'embarquement de M. Picot de
Limoëlan, elle adressa à son fils aîné, notre ancien Président,
en surveillance à Granville, ce tout petit billet : « Tâche de
» rendre sans retard à notre ami Limoëlan le service que le
» porteur te demandera pour lui ». Par malheur ce petit
billet fut perdu et remis au Comité de surveillance, qui manda
à sa barre Mme de Clinchamp. Mlle Constance voulut à toute
force accompagner sa mère. Le billet était sur la table du
Comité. Mlle Constance prétendit qu'il n'était pas de l'écriture
de sa mère, et à la faveur de la discussion qu'elle fit naître,
elle put mettre la main sur ce petit carré de papier. Le saisir,
le déchirer et l'avaler fut pour elle l'affaire d'une seconde, à la
grande déconvenue du Comité, qui vit disparaître si prestement
- i8 3 -
le corps du délit ÇMim. VIII, 300). Pendant que Mme de
Clinckamp avait été transportée à Paris en 1794, ses deux filles
furent internées au collège, changé en maison d'arrêt, et elles s'y
trouvèrent avec la comtesse de Saint-Roman et ses deux filles,
deux sœurs Piton du Gault, Mme Le Chevalier de la Martre, née
de Launay, etc. A ces premières épreuves, il en succéda d'autres
pour Mme de Chevetel : la mort de son fils unique, bel enfant
dans lequel elle concentrait toutes ses épreuves, la rupture du
col d'un fémur, et l'affaiblissement d'une santé délicate, qui
lui fit aller chercher des soins à la maison Marie-Thérèse de
Paris, où elle connut M. et Mme de Chateaubriand. C'était
avec plaisir et regret qu'elle parlait de la société d'élite qu'y
Ty environnait. Revenue à Avranches, elle consacra aux bonnes
oeuvres l'or qu'elle ne dépensait plus à recevoir, et elle voulut
faire participer les femmes aux heureux résultats de la Société
mutuelle de Saint-François-Xavier. Cette fondation lui valut
une médaille d'argent du Gouvernement Impérial. Elle s'étei-
gnit doucement le 8 novembre 1867, 85 ans. Sa maison fut
achetée par le Commandant Liotet.
A côté, Mme Lebroc-Mongeonnière, née de Juvigny (1761-
1843), légua sa demeure à M. Bernard de Gaallon, de Cinglais,
qui la vendit en 1851 à Mlle Bouquet (+ 1852, 22 ans),
M. Dan jou, professeur au collège, y perdit sa fille unique en 1867
(Av. VI, 518).
Ces deux maisons et les suivantes furent bâties par l'entre-
preneur François Harel (1800*88), dont la femmej Anne Piel
(t 1864, 61 ans), était comme une sœur de charité pour les
pauvres du quartier. M. et Mme Harel louèrent leurs grandes
maisons à des familles anglaises, à Mme Le Chevalier de la Martre,
née de Clinchamp, au baron Adolphe Méquet, inspecteur général
des Ponts-et-Chaussées (+1864, 59 ans), à Miss Farquharson, à
Mme Girard, née La Houssaye (f 1865, 90 ans, Rev. IV, 502,
544), à M. Blondeau dont la fille Florentine mourut Religieuse
aux Ursulines (38 ans, 185 1).
De l'autre côté du boulevard, le Cercle de V Union se compo-
sait d'un rez-de-chaussée et de grands salons à l'étage supérieur,
auquel on accédait par un majestueux perron. En 185 1, les
Membres de ce Jockey-Club avaient, formé la Société d& Archers.
— 184 —
Ils ne se contentèrent pas de parties de châsse et de déjeûner ;
mais ils se piquèrent de galanterie. Les préoccupations politiques
empêchaient d'ouvrir les salons de peur d'appeler sur soi l'at-
tention, en cas de soulèvements populaires. Comme notre gaieté
native ne s'éclipse jamais entièrement, le Cercle offrit à la
bonne compagnie deux bals avec des soupers de Luçullus.
Quoique décidées à ne pas recevoir, les dames prirent leur
revanche, et se réunirent pour donner un bal splendide dans
les salons que Mme Bunel, alors à Paris, mit à leur disposition.
Les institutions trop dispendieuses durent peu dans les petites
villes, et le Cercle dut se dissoudre et vendre sa maison
en 1854. M. Adrien Payen de Chavoy (f 9 juillet 1883, 75 ans) et
Mme de Chavoy, née Motet (t 26 février 1887, 76 ans), le
tranformèrent dans le castel actuel. La légèreté des murs
contraignit à soutenir par des colonnes de granit les tourelles
des angles au lieu d'un simple encorbellement, et cette mesure
de prudence a attiré à ce château un sobriquet peu poétique. La
comtesse du Fay, née de Chavoy, y mourut en juillet 1900, 62 ans.
A l'autre angle de la rue Saint-Martin, le colonel baron de
Pirch, notre collègue (f 21 octobre 1861, 84 ans), et Mme de
Pirch, née Simpson (+ 27 mars 1854, 71 ans), recevaient de
nombreux amis, heureux du gracieux accueil qui les attendait.
Cet hôtel fut acquis par M. de la Pigannière de Courcelles
(t 1873) et Mme de Courcelles, née de Gallery (f 1892, à
Saint-Servan). Sa sœur, Mlle Octavie de Gallery du Manoir,
y venait souvent de son château de Mantilly, et elle y mourut
le 29 mars 1873, 61 ans. Une nouvelle vente fit passer cette
demeure entre les mains de M. Maxime de la Broise et de
Mme de la Broise, née de Mary de Longueville (t 1887).
Revendue à Mme Grimault en 1901.
N°* 48 et 50. — Propriété de M. Pierre Ballot (t 1856,
64 ans), puis de sa fille, veuve de notre ancien Président M.
Laisné (t 3 août 1879, 78 ans, Mém. V, 1). Le n* 50 fut
habité par la baronne Méquet, née de Kerguidan (t 1849?
67 ans), par Mme Bouvattier, née Roussel (f 1867, 80 ans),
par Mlle Latouche, fille du Docteur et de Mlle Antoinette
Desplanches (1813-48), et nièce de M. Antonin Desplanches,
du .Val-St-Père (t 1888,-8.3 ans).
- i8 S -
N° 52. — Etablissement horticole Lot tin.
— Mlle Loisif, maîtresse de piano, et sa mère.
N° 56, 58. — L'avocat Barenton et sa sœur* très zélés pour
la Société de Saint-François-Xavier à l'époque de sa fondation.
Rue du Puits Hamel, Les Mares, La Nafrée
Le côté impair de la rue du Puits-Hamel est la continuation
en retour de la propriété de l'entrepreneur Harel, et ses deux
grandes maisons furent habitées par le Recteur Paimblant, par
M. Raoul de Tesson (t 26 mai 1890, 48 ans) et Mme de Tesson,
née Guilloteau de Raveton, et par la famille anglaise catholique
Gérard, qu'un séjour de plus de vingt années faisait considérer
quasi comme Avranchoise. Le capitaine Thomas Gérard, frère
de lord Gérard, mourut en 1850, âgé de 37 ans, et son fils
Alexandre, lieutenant au 26 e d'infanterie de l'armée des
Indes, succomba à l'influence du climat le 5 août 1866, à
l'âge de 26 ans. Mme Gérard maria sa fille ainée à Londres, et
y retourna près d'elle avec sa jeune fille Thérèse, qui s'établit
à Dieppe après le décès de sa mère.
— M. Delenteigne et Mme Delenteigne, née Saillofest
(t 1850, 68 ans), sœur de Mme Bataille (f 1859, 83 ans);
puis M. Delenteigne, neveu.
Les maisons du côté pair sont petites et uniformes. M. le
Recteur Auguste Paimblant acheta et réunit en 1862 le n° 4 et
la maison contiguë. Il y perdit sa sœur en 1872, et y mourut
lui-même le 8 février 1878, 69 ans. Il avait été Principal du
Collège de Coutances et Recteur de l'Académie de Saint-Lo en
1850. A la suppression des Académies départementales, dont la
durée avait été courte, le chanoine Paimblant obtint sa retraite.
D dirigea, pendant quelques années, la maison du Carmel.
Homme d'action et de prière, entre de longues séances du
matin et du soir à l'église deN.-des-Champs et au confessionnal,
il se rendait à sa propriété du Bois-Guérin, et aimait à y em-
ployer des ouvriers.
— i86 —
— M. Léonor Chesnay, professeur au collège (f 1890,
64 ans).
— L'Abbé Antoine Laurent, ancien curé du Petit-Celland
(t 1864, 62 ans )«
— La maison suivante fut occupée successivement par Mme
Chauvin, née Lechault, et par Mme Lair du Ronceray, née
Lar-cherd&'la.Gérardière, (+ 1898, 92 ans).
N° 8. — Etablissement horticole de notre collègue M. Cléret
(t 1900, 84 ans).
— L'entrepreneur Louis Blanchère (1786-1838) construisit
les quatre maisons suivantes, et là moururent ses deux filles :
Marie, du tiers-ordre du Carmel (f 1863, 40 ans) et Mme Thérèse
Alexandre (f 1893, 75 ans), dont la fille est religieuse aux
Oratoriennes de Brest, et dont le fils, auquel semblait sourire
un bel avenir dans l'administration coloniale du Ministère de
la Marine, mourut en mer en retournant au Tonkin, le 2 1 février
1871, à peine âgé de 28 ans. Il fut assisté par un Evêque qui
regagnait sa mission. Pauvre Gustave !
— M* Duprateau, ancien professeur d'histoire au collège et
bibliothécaire de la ville (f 3 juillet 1891, 84 ans). — « Nous
n'avons jamais connu d'homme à la foi plus vive, au sen-
timent du devoir plus profondément gravé au cœur, au
caractère plus droit et plus loyal, à l'esprit plus élevé. »
Opinion de la Manche du n juillet 189 1).
— Le capitaine de cavalerie Louis Scelles (+ 1852, 78 ans).
— Le capitaine de gendarmerie Pierre de Gourlet (t 1853,
82 ans). Le docteur Louis de Gourlet était décédé en 18491
47 ans.
— Le bon homme Trochon l'Amérique, qui venait sur le
Palet parler avec les collégiens du retour de Napoléon I er
(t 1855, 92 ans. Rm. IV, soi).
— Le Château des Mares. Gilles-François Le Moine des
Mares, Procureur du Roi, laissa cinq enfants, dont un seul se
maria, Robert-Pierre, député de la Manche et receveur des
Finances (t 18 avril 1852, 78 e année). De sçm alliance *vçc
- i8 7 -
Mlle Poupart de Neuflize, de Sedan (t 1848) issurent cinq
enfants.
t. Le Président Ernest des Mares (t 8 octobre 1877, 72 ans),
marié à Mlle de Belprey, fut père de Constantin, époux de
Mlle Patard de la Vieuville, du capitaine de frégate Robert, avec
une postérité de son mariage avec Mlle de Valdailly, et de Henri,
capitaine-instructeur au 18 e chasseurs, tué dans une chute
d'un cheval ombrageux, qu'il montait pour la dernière fois,
avenue d'Iéna à Paris, le 27 juin 1884, dans sa 31* année.
2. Le colonel Gustave (+ 1881, 67 ans), marié à Mlle du
Puy de Parny (+ 1897, 69 ans). Sans postérité.
3. Amédée, le jeune de toute la famille (t 1849, 31 ans), mari
de Mlle de Vidaillon et père de la Comtesse de Pins, de laquelle
une fille et deux fils.
4. Mme Félicie Schneider, veuve en 1875 du Président du
Corps Législatif du second Empire, et décédée en 1889. Postérité.
5. Mme Armandine de Grattier de Grattery, veuve en 1869
avec deux filles.
Le colonel Gustave des Mares vendit cette propriété et
l'Ermitage de la Nafrée ou de Belle* Vue, qui en dépendait. Les
Mares appartiennent maintenant à notre collègue M. G.
Normand.
— Propriété Perier-Cantilly vendue en 1864.
— M. l'Abbé Lhoste (+13 novembre 1880, 74 ans), profes-
seur de mathémathiques au collège de Pontlevoy, se retira en
ce quartier d'où chaque matin, au lever du jour, il se rendait
à l'Orphelinat du Saint-Cœur-de-Marie, dont il s'était constitué
le chapelain bénévole. Il était toujours prêt à prêcher pour
seconder ses confrères. Il avait acquis en 1848 le château de
Bréquigny, à Sartilly, devenu la demeure du fermier (Mém. X,
262).
Lt Hois-Guérin, fut la création de M. Le Berriays, qui l'avait
choisi pour sa situation splendide et sa précocité. Site et sou-
venirs exercèrent leur fascination sur M. Le Héricher, qui
acheta cette habitation de M. Coupard en 1848. L'éloignement
le décida à la revendre au D r Houssard, en 1853, mais non sans
regrets ; car trente-cinq ans plus tard, il avouait qu'il n'avait
pas le courage de la revoir (%cv. IV, 323).
— i88 -
Au milieu du xix e siècle, la Nafrée eut son homme des
bois, connu sous le nom de Diogène. Au lieu d'un tonneau,
il habitait une hutte sous la feuillée, plaideur ruiné, devenu
fou, triste et tranquille. Avec sa vieille redingote, son chapeau
déformé, son bâton et ses sabots, les bras chargés des liasses de
ses procès, il semblait l'image de la douleur concentrée et
résignée. Chaque jour, il parcourait la ville, sans parler à
personne, et recevait les aumônes qu'on lui offrait spontanément
en remerciant d'un signe de tête.
Bouillant, le Petit-Mesnil, le Quesnoy,
la Cocarde, Lillemannière, le Bois-Chicot,
Marcey, Brion, Le Parc
Les eaux minérales de ^Bouillant eurent leurs jours de vogue
dans la première partie du xix c siècle, et parmi les sociétés qui
les fréquentaient, il en fut une de condition médiocre, qui s'y
fit tellement remarquer par son entrain bruyant qu'on la
surnomma la couie.
Sur un des versants de cette pittoresque vallée s'élève
l'Orphelinat du Saint-Cœur-de-Marie, dirigé depuis 1860, par
les Religieuses de Saint-Louis de Caen, qui y vinrent sous
la conduite de la vénérée Mme La prise. Cet orphelinat est
l'œuvre de la charité et eut pour fondatrices, en 1836, Mlles
Autin et Agathe Moulin-Launay, désireuses de diriger dans la
voie du bien les jeunes filles abandonnées. Mlle Autin se
retira vers 1845. Quelle constance et quelle énergie déploya
Mlle Agathe, parcourant villes, campagnes et même ministères
pour trouver les moyens d'établir ce refuge ! Avec son costume
semi-religieux et son air affable, elle ouvrait les cœurs et les
bourses.
Parmi les étrangers attirés à Avranches par les agréments de
la situation et de la société, on ne saurait oublier le général
comte Raoul de la Tour du Pin, qui résidait à Bouillant après
son mariage avec Mme du Tillet de Villars, née d'Isangremel,
en avril 18 j 1. Esprits cultivés, tous deux collaborèrent active-
- 189 —
ment *w Journal (TAvr anches y jusqu'à leur départ -pour Versailles
en 1858. Leur maison était entourée de parterres ravissants.
Le Général mourut à Versailles le 21 juin 1867, 81 ans.
LzTetit-fhCesnil, en Saint-Sénier, servit d'ermitage à M. Lema-
réchal-Duclos, resté seul après deux mariages, dont le
premier avec Mlle Ernouf des Ruisseaux, de Granville, lui avait
donné un fils, mort jeune. Il aimait à y recevoir ses amis et
il mourut nonagénaire en 1852.
Mme Lozivi, mère de notre collègue, s'était aussi retirée
à Saint-Sénier, près l'église, et y était décédée un peu plus
tôt.
Le gracieux château de Haffé fut construit vers le même
temps, et les nobles châtelains ont eu l'amabilité de tenir le
parc ouvert au public avec cette discrète invitation : Gaudeant
oculi, cesset manus. %egarde^ et ne touche^ pas. M. du Bouëxic,
père, ancien officier de l'armée de Condé, veuf de Mlle Colombe
du Quesnoy, mourut à Appilly, en mai 1843.
Le château du Quesnoy fut rasé à la Révolution. Un dicton
en rappelle l'opulence : « Il y a de tout ici, comme au
Quesnoy. » Les tomes VII des Mémoires, page 226, et Vin,
page 256, tracent à grands traits la généalogie de cette
famille depuis son arrivée à Saint-Martin.
Jean-Jacques- Julien, Marquis du Quesnoy, émigré, laissa deux
fils et un essaim de filles célibataires ou mariées.
I. — Le marquis Emmanuel-Désiré du Quesnoy (f janvier
1850,74 ans), époux de Mlle de Ruan (-f- I er avril 1855, 76 ans),
au château de la Pigacière, en Montanel. Mlle Marie-Anne du
Quesnoy, sa tante, ancienne religieuse, était décédée à Coutan-
ces le 21 mars 181 8, et avait testé en faveur de son fils aîné.
En annonçant cette mort à son frère, le Marquis ajouta que
leur tante les avait déshérités. « En faveur de qui ? » demanda
le Comte. « De mon fils aîné ». — « Et tu te dis déshérité I
« C'est une plaisanterie de mauvais goût, etc. etc. »
II. — Le Marquis Alfred-Désiré et la Marquise, née d'Hou-
demare, au château de Gâtine, à Cogles, sans hoirs mâles.
Il bis. —Le Marquis Florent, célibataire (+ 26 décembre 1877,
60 ans, à la Pigacière).
— 190 —
I bis. — Le Comte Julien-Emmanuel (+ 13 mars 1867,
87 ans) et la Comtesse, née Marie Pinel (f 19 janvier 1872,
82 ans). Us firent construire, sous la Restauration, le château
actuel.
H. — Le Comte Hervé (1812-83), décédé au Manoir de la
Foulerie, à Plomb, dans la nuit de Noël ;
II bis. — Le Vicomte Jules (1813-78), célibataires et
derniers du nom. Ils avaient vendu, en 1867, ' e domaine du
Quesnoy à leur cousin, M. Médéric du Bouexic de la Driennais.
L'Empereur Joseph II, frère de la Reine Marie-Antoinette,
passant par Avranches le 3 juin 1777, et voyant des hauteurs
du Quesnoy, les sinuosités de la nouvelle route de V!hC 9 fit
observer qu'il y manquait quelque chose. Les autorités le
prièrent d'indiquer cette imperfection, afin que les ingénieurs
y remédiassent. — « Une potence pour les pendre », répondit
l'Empereur en souriant de leur surprise.
Le castel du Quesnoy était habité en 1887 par notre collègue,
Mme Florinda de la Boullaye d'Emanville, qui avait publié en
1883 le Récit de la vie d'une jeune femme. ÇRjv. III, 442, IV,
267). C'est la résidence actuelle de M. G. du Fay et de
Mme du Fay, née de Charette, que la bçlle nature retient et
captive :
« C'est Dieu qui fit les champs, et l'homme fit les villes ».
La famille de Bermingham habita jusqu'en 1852 sa propriété
de la Cocarde ou de la^Bctiçerie, conjointement avec le manoir
de Martigny. La Cocarde fut ensuite louée à des Anglais ; puis
elle fut acquise par M. Débonnaire, qui l'abandonna en
novembre t86i et la mit en vente deux ans plus tard.
Lillemaniire, fief des de Lamoricière de Vicques, confisqué à
la Révolution, fut acheté par Mme Hubert, née Delaplace, qui
fit édifier le château par son parent Baraguay, le futur architecte
de la Chambre des Pairs. Elle le vendit à M. Bunel, receveur
général de la Manche, et M. Victor Bunel, son fils, le revendit
à -M. Marquis, fabricant de chocolat, notre collègue, le 2 juil-
let 1858, moyennant 400 mille francs. Le domaine contenait
— 191 —
150 hectares, et le château seul avait coûté plus d'un demi-
million. M. Marquis mourut en 1889 ; sa propriété fut
vendue à M. Lenoir. Il avait trois enfants : un fils prêtre,
et deux filles, Tune soeur de la charité» et l'autre s* occupant de
bonnes œuvres à Paris (Rev. IV, 400).
Le Boi$- Chicot, à Servon, en face du Mont Saint-Michel, fut
créé par M. Louis Blondel (1743-1829), maire d'Avranches, et
le premier historien moderne du Mont Saint-Michel. Il était frère
de Mme Abraham du Bois (Rev. V, 183 ; X, 310). Le Bois-
Chicot passa à son neveu Hippolyte du Bois, notaire et maire
à Granville, puis député jusqu'en 1849 et conseiller référendaire
à la Cour des Comptes, père de Mme Léon Boëssé et du
célèbre romancier Fortuné du Boisgobey, notre collègue, qui
avait repris dahs son intégrité le nom de ses ancêtres (f 26 fé-
vrier 1891» 69 ans. — Rev. III, 271; IV, 85; V, 183, 293).
Peu avant sa mort en 1863, M. Hippolyte du Bois avait vendu
le Bois-Chicot au comte de Meslon. Il fut racheté par ses
petits-enfants, M. Edouard Rousselle, notre collègue, et
Mme Rousselle, née Boëssé (t mars 1893, avant sa 30 e année).
Le château de Marcey fut construit au xvm e siècle par
M. de Carbonnel, baron de Marcey, officier des Gardes Fran-
çaises. Sa veuve, en son nom Mlle de Tesson de la Mancellière,
mourut en 1839, dans sa 92 e année. Après le comte Hervé de
Carbonnel, ce château entra dans la famille de Sainte-Marie
d'Agneaux par la marquise Théo bal d de Sainte-Marie, née de
Carbonnel, sa nièce (%tv. X, 313).
Le château de Brion, à la limite de Genêts et de Dragey, fut
construit par les deux frères Guillaume et Jean de Lamps et
par leur cousin Guérin de Laure, abbé du Mont Saint-Michel,
de 1499 à 1523, pour leur servir de maison de campagne sur
la terre-ferme, en la baronnie monacale de Genêts. Avec sa
double ligne de grandes fenêtres carrées, divisées par un
meneau cruciforme, avec ses lucarnes épanouies en gracieux
frontons, avec le charmant escalier de sa tourelle pentagonale,
avec son riche semis de médaillons et d'armoiries, malheureu-
sement mutilées par la Révolution, ce manoir est le plus beau
que le gothique flamboyant ait élevé dans l'Avranchin.
— 192 —
M-. Constantin Le Clerc, tout en respectant l'extérieur, l'avait
aménagé intérieurement suivant le confort moderne. Les jar-
dins, avec leurs pelouses et leurs pièces d'eau, sont ravissants.
Mme Le Clerc le vendit à un suisse en 1897.
Le Tare, villégiature épiscopale, comprend le Pieux-Logis de
Louis de Bourbon, évêque d'Avranches de 1483 à 1510, et le
château élevé de l'autre côté de la route de Villedieu, en face
d'un bel horizon, par nos deux derniers Evêques NN. SS. de
Malides et Godard de Belbœuf. Confisqués par la Révolution,
ils formèrent deux lots, séparés par la route.
Le château et ses vastes dépendances furent achetés, en 1791»
par le comte Charles-René Doynel de Quincey et par la com-
tesse, née Ernault de Chamfremont, et revendus par leur fils,
en 1821, à M. Bunel, receveur général. Son fils, les aliéna au
profit de M. Edmond Le Campion, en 1845, pour le prix de
270 mille francs. Enfin M. Eugène Jonquier s'en rendit ac-
quéreur en 1861. Ce domaine était alors de 194 hectares
(Rev. K, 70).
Le Vieux-Logis, acquis par Jean Lottin de Lerre, passa par
héritage à son neveu René Lottin de la Bochonnière, puis au
fils de celui-ci, Louis appelé. Adolphe, qui le vendit à
M. Jonquier en 1862. En 1897, M. Jonquier restaura ou mieux
reconstruisit ce castel pour sa petite-fille Mme Savalète, née
Plaut.
Ces rappels du passé, pour la jeunesse et les étrangers, sont
des rapsodies insipides, mais ceux qui ont vécu ces jours
d'antan en évoquent le souvenir pour le respirer comme un
doux parfum. La mémoire reste un trésor pour le soir de la
vie.
Par elle, on ressaisit les heures, les années,
Dans la fuite du temps tour à tour entraînées ;
Par elle, le passé redevient le présent.
Eh ! jetant sur les jours un regard complaisant,
Qui n'aime à remonter le fleuve la vie !
Qui n'aime à voir, devant son âme recueillie,
Comme un mouvant tableau, repasser lentement
Ses instants de plaisir et même de tourment ?
(J.-B te Legouvé.)
— 193 ~
TABLE
Pages
Boulevards de l'Est, 134
— du Nord, 100
— de l'Ouest, 152
— du Sud, 179
Jardins de l'Evêché, 115
— des Plantes, 155
Places Angot, 132
— Baudange ou Littré, 115
— Carnot, 156
— du Marché, 128
— du Palet, 156
— de la Plateforme, 102
— du Promenoir ou d'Estouteville, 112
— du Puits-Livet, no
— Saint-Gervais, 123
Rues Afficbard, 134
— d'Auditoire, 104
— Belle-Etoile, 174
— des Bouchers, 129
— Boudrie, 128
— du Boulevard, 108
— du Bourg-l'Evêque, 152
— Brémesnil, 130
— des Casernes, IS4
— des Champs, 164
— de Changeons, 161
— des Chapeliers, 126
— du Collège, 138
— de la Constitution, 138
— des Courtils, 163
— Crève-Cœur, 114
— Dame- Jeanne-des-Touches^ 1 3 o
— Duhamel, 178
— Engibault,
ni
J3
— 194 —
Rues des Fontaines-Couvertes,
— des Fossés,
— de Geôle,
— du Grand-Tertre,
— du Gué-de-l'Epine,
— des Lauriers,
— Le Berriays,
— de Lille,
— Morin,
— de Mortain,
— d'Office,
— d'Orléans, ,
— Ormont,
— dn Palet,
— Pendante,
— Pomme-d'Or,
— du Pot-d'Etain,
— du Puits-Hamel,
— Quatre-Œufs,
— Saint-Gervais,
— Saint-Martin,
— Saint-Pierre,
— Saint-Saturnin,
— Saint-Symphorien ,
— Sauguière ou Louis-Millet,
— du Séminaire,
— Tête-Noire,
— du Tripot,
— des Trois-Rois,
— Valhubert.
ALENTOURS
Apilly,
Baffé,
La Bicqueterie,
Le Bois-Chicot,
Le Bois-Guérin,
Bouillant,
Pages
119
116
III
"4
161
16S
158
100
132
133
107
128
130
161
"3
126
118
185
I2S
121
I76
121
172
171
I48
I78
164
116
123
121
162, 169
189
151
191
187
188
Notes,
Pages
Brion, iû!
La Cocarde, i^
Lillemanière, iq
Marcey, I$1
Les Mares, 185
La Nafrée, 185
Le Parc, j^ 2
Le Petit-Mcsnil, 189
Le Quesnoy, 188
ï9S
Errata, I9 8
* >Q $r r
— 196 —
NOTES
(Page 1)7)
« Habêntêua fata libelli t. Ce que Horace dit des livres peut
s'appliquer aux antres objets inanimés dont l'histoire présente
souvent de curieuses alternatives. Mgr de Belbeuf, en partant pour
l'exil 9 avait laissé à Avranches, une garniture de dentelle d'aube ou
de rochet, et elle passa en diverses mains. La personne qui la
possédait en 1834, an fit cadeau à l'abbé Couenne (f 1894, curé de
Saultchevreuil) pour sa première messe. En 1840, M. Couenne était
vicaire à N.-D.-des-Ghamps, et portait dans les grandes solennités,
l'aube ornée de cette dentelle. L'abbé Martial Laurent, qui avait une
chapelle magnifique, le pria de la lui céder. Pendant uu de ses
voyages à Froshdorff, M. Laurent, dans son culte pour la royauté, ne
crut pas profaner cette garniture en l'offrant à Mme la comtesse de
Chambord, qu'il regardait comme une Princesse selon le cœur de
Dieu. Cette Princesse estima à sa haute valeur cet ancien type de
point d'Angleterre, qu'on ne reproduit plus aujourd'hui, et elle en
garnit une robe pour un de ses portraits.
B
(Pages ioi, 141, et 142)
OutD Jean-Baptiste-François, trois autres enfants restèrent du
mariage de Pierre-René Ferrey de Montitier et d'Elisabeth Gallet : —
Pierre-Jean-Marie, sans postérité de son alliance avec Sophie —
Adélaïde Couture de Lafosse, décédée en 1800 ; — Pierre-René,
deuxième du nom, sans hoirs; — et Marie-Françoise (f vers 1827),
mariée à Pierre-Bernard Brindejonc de Bermingham (f 8 novembre
1844, 87 ans). Leur fils unique épousa Ophélie-Louise-Henriette Lecros-
nier du Theil.
(Page 144)
Les Doynel de Montécot, qui faisaient grande figure sur le turf et
dans le monde, ont disparu tristement. Le Marquis Charles, frère du
Comte Paul, venait souvent de Boucéel à Avranches. Il avait eu trois
enfants de Mlle de Franclieu, et il se remaria en ses dernières années
— 197 —
avec Mme de Caumont, née de Lenteigne de Logiviôre (f 5 mai 1878,
p i8 ans). Il mourut le 30 oiars 1863, 76 ans. Il n'eut de petits-enfants
que de sa fille Mme Gonzalve de Labbey, qui résidait à Falaise* dans
une belle villa de style italien.
Le Marquis René de Montécot avait épousé Françoise-Adélaïde de
Bruce, descendante de David Bruce, roi d'Ecosse. Il succomba, le
20 août 1864, à une chute d'un échafaudage, à Boucéel, qu'il restau-
rait splendidement. 6a bonne et charmante veuve chercha ses
consolations dans une piété vive et bien entendue. Plus tard elle se
constitua l'ange gardien de son beau-frère le Marquis Guy de Montécot,
qui souffrait d'un asthme, et elle avait pour but de le ramener à la
foi et de l'arracher à son indifférence religieuse. Elle se condamnait
à jouer avec lui au bézigue ou au piquet des rois jusqu'à une heure
avancée de la nuit pour adoucir ses insomnies. Des pertes énormes
d'argent la jetaient dans de grands embarras, et elle chercha en vain
pendant dix ans à vendre Boucéel. Quand les tristesses l'accablaient,
elle se retirait dans sa chapelle, et y puisait résignation et courage.
Sa bonne grâce et son aménité surnageaient aussitôt. Elle fut enlevée
en quelques heures par une inflammation pulmonaire, le 25 jan-
vier 1891 ; elle était née le 12 août 1823.
Le Marquis Guy de Montécot fut attéré par ce coup de foudre. Il
se retira chez sa nièce Mlle Gabrielle de Labbey, et celle-ci étant
décédée en 1892, il alla mourir chrétiennement chez la veuve de son
neveu Théophile de Labbey, le 25 mai 1893, 72 ans, au château de la
Rousselière (Orne). Boucéel fut mis en adjudication. Cette demeure
princière est lourde à habiter. Aussi il ne se présenta pas d'enchéris-
seur, et elle resta pour 400 mille francs à M. Darthenay, notaire à
Saint-James, qui la revendit à M. de Roquefeuil, des Côtea-du-Nord.
D
(Page i$6)
L'ancienne église était un amas de constructions informes, dues
pour la plupart aux curés Demouy et Jamont, du xvn* siècle, Demoui
rector dédit 1671... 1672 se lisait sur les arcades du chœur, sur le
linteau à écusson fruste d'une porte placée au-dessous d'une fenêtre
du bas-côté méridional, et sur les fenêtres du rez-de-chaussée de la
sacristie. La fenêtre, à l'est, du premier étage ou tribune portait la
date de 1677. Gomme cure de la vieille ville, la cathédrale n'étant pas
paroisse, N.-D.-des-Champs était la première du diocèse et la plus
riche de la ville en pierres tumulaires. Dans le bas-côté du midi,
entre le chœur et la sacristie, il y avait de front six tombes, dont
quatre frustes. Voici les inscriptions des deux autres. — Cy çist
le corps de vénérable personne M* Jacques Gautier, curé de cette
parotnt, vicaire général et officiai du diocèse d'Avr anches, décédé le
— 198 —
29 septembre 1728. Priez Dieu pour lui. — Cy gist M» André Gaudin,
prêtre, qui décéda le 1... 1688. (1) Priez Dieu pour lui. Cette dalle
portait les armes des Gandin : d'azur, au chevron àfor, accompagné
de trou aiglettes éployéee au vol abaissé d'argent ; au chef cousu de
gueules fretté d'argent.
Le collatéral do nord renfermait quatre dalles funéraires, dont nne
frnste. J'ai rappelé (page 109) celle de M. Leconrt. La 3% fort
endommagée, devait couvrir les restes mortels d'une dame Leconrt,
et la dernière, à demi brisée, portait l'épitaphe : Cy gUt messire
Gabriel Hérault, chevalier, seigneur de Bassecourt, de Champcervou,
mort le 28 décembre 1745, et messire Jaeques-Gabriel Hérault > son fils,
chevalier, conseiller au Parlement de Normandie, mort le... 178.
Les denx degrés de la table de communion avaient été construits
avec huit belles tombes, qu'on avait mutilées pour les approprier à
cet usage. Pendant la Révolution, cette église avait servi de magasin
à fourrages. Quand elle fut rendue au culte, les ressources étaient
insuffisantes, et on ne crut pas faire acte de vandalisme en utilisant
des pierres déplacées et écornées, que les familles se gardaient bien
de réclamer en ces jours encore orageux. Lorsqu'on a détruit le
choeur, les inscriptions ont apparu complètement ; auparavant, je
n'avais pu les lire qu'en partie, comme je les rapporte. La plus belle
dalle au pied de la stalle curiale, portait : Cy gist messire Gabriel"
Charles-François Poulain, chevalier, seigneur de la Bouyerie e* de la
Cotardière, décédé le 19 mat... Priez Dieu pour lui. De la dalle au-
dessous, on ne lisait que : Prêtre, décédé le 6 juin 1695. Priez
pour lui. A l'autre extrémité de la balustrade, on voyait de Boisadam...
23 juillet 17... et un blason avec une croix cantonnée d'une tige.
Au-dessous était la pierre tombale de Charles de Gouin, écuyer
seigneur et patron de Mongothier, lequel décéda le 19 janvier 1722.
Priez Dieu pour le repos de son âme. Sur l'une des pierres inter-
médiaires apparaissaient seulement ces mots : Cy gist noble dame
Catherine-Louise . . .
Au pied de ces gradins, à l'entrée de la nef, il y avait trois tombes
frustes et trois appartenant à noble dame Louise Lempereur de Cavigny,
épouse de Gabriel Hérault, chevalier seigneur de Bassecourt, et à deux
Le Mareschal de Changeons : Hicjacet Carolus Le Mareschal, vivons
dominus de Changeons, 12 novembrls 1604. — Hie jacet Renatus Le
Mareschal, vitens dominus de Changeons^ 1610.
Devant la chaire, quatre belles et grandes dalles, toutes semblables.
Trois frustes, avec des traces d'écussons, devaient appartenir à
la famille de Verdun. La quatrième conservait une partie de l'épitaphe :
Cy gist le corps de Georges Trochon, écuyer, seigneur de Çhanay,
décédé le... (Mém. VII, 203, 206).
(1) Le mois et le quantième étaient cachés sous le premier degré
de l'autel Saint-Crespin et Saint-Fiaore,
— 199 —
E
(Page ijS)
La famille Lottin, originaire d'Irlande, s'établit dans FAvranchin
▼ers le xv° siècle. Elle se divisait en quatre branches, à. la fin du
XVIII*.
1 . — Lottin de la Peichardière, la seule subsistante (Rev. X, 314.
Mém. Î42).
2. — Lottin de Lerre, disparue au commencement du xix« siècle,
avec Jean-René-Antoine, décédé à Saint-Quentin, près Avranches.
3. — Lottin de Champcervon, dont le dernier représentant avait
épousé Mlle Caroline de Montitier, depuis Mme de Saint-Brice, et
mourut à Saint-Miohel-des-Louph en 1816, avec une réputation
d'avarice, dont on raconte des traits, qui lui auraient fait rendre des
points à Harpagon.
4. — Lottin de la Bochonnière éteinte en 1887. (Voir page 132 et
Rev. X., 3U).
(Tage 142)
Françoise-Marie-Charlotte de Péronne de Craen, avait épousé le
Chevalier Charles de Péronne, son parent éloigné. Dans la Revue,
Tome X, page 304, on a remarqué qu'il devait être né avant 1778,
date indiquée par M. de la Sicotière. En effet, il est déclaré âgé de
25 ans dans son acte de mariage en mai 1787, et de 34 ans dans son
écrou d'arrestation en janvier 1797. Il était donc né au commence-
ment de 1762. Il était frère d'Alexandre, curé de Saint-Léger, et de
Mmes Bonne-Elisabeth Foubert de Grammont et Victoire Marion,
cousin-germain du capitaine de Y Intrépide, tué dans un combat dans
la baie du Ferrol (Espagne), en 1805, et oncle à la mode de Bretagne
des enfants de ce dernier, qui vendirent le Rocher. La maison de
Péronne, dont les principales branches portèrent les noms de la
Sablonnière, de Craen et d'Hacqueville, a disparu, (Rev. V f 285).
ERRATA
Pages 131 Mary de Longueville lisez de Mary de L.
133 Malo Picault des Dorides lisez Le Comte Malo.
142 dernière ligne, ceux lisez aux
Voir note B, lisez F
— - 201 —
LES
BIENS DES
DANS
L'AVRANCHIN
(Districts d'Avranches et de Mortain)
en 1792
INTRODUCTION
L'émigration fut-elle une faute, comme on s'est plu à le dire,
comme on le répète encore ?
Descendant d'émigrés normands et bretons, il ne nous
appartient pas de traiter cette question. Nous nous contenterons
donc, comme réponse, de reproduire ici l'opinion motivée de
M. Théodore Anne, le continuateur de l'Histoire de l'Ordre de
Saint-Louis, par Mazas.
Il faut, dit-il, pour juger sainement les événements, se
reporter à l'époque à laquelle ils se sont passés. La révolution
était partout. Dans les provinces, on traquait les nobles et on
brûlait leurs châteaux. Des centaines d'hommes se ruaient sur
un seul. Les soldats et les marins destituaient leurs officiers et
voulaient élire leurs chefs, qu'ils prenaient parmi leurs camarades.
Mgr le comte d'Artois et ses enfants, M. le prince de Condé,
Mgr le duc de Bourbon, et Mgr le duc d'Enghien, avaient été
forcés de quitter la France en 1789. Monsieur, comte de Provence,
plus heureux que Louis XVI, parvint à franchir la frontière en
179 1. Coblentz fut le point de ralliement vers lequel la
noblesse se dirigea pour se concentrer.
Elle devait rester en France, dit-on ; elle devait se rallier
autour du roi. On oublie que la préoccupation du roi était
— i02 —
d'éviter tout conflit à l'intérieur ; qu'à Versailles, le roi n'était
défendu que par le guet qui quittait le service et par celui qui
venait le prendre, et qu'il n'avait pas même autour de lui tous
sts gardes du corps. On oublie que les meneurs, maîtres de
Paris, n'auraient pas souffert cette agglomération de serviteurs
dévoués ; on oublie les récriminations provoquées par la charge
que le prince de Lambesc fit sur la place Louis XV, à la tête
de Royal-Allemand ; on oublie enfin que, pour grouper la
noblesse autour du trône, il fallait un ordre, et que cet ordre
ne fut pas donné.
Laissons un émigré parler de l'émigration. C'est à dix-sept
ans qu'il quitta la France : « Les émigrés, dit-il, abandonnèrent
leur pays, leurs foyers, leurs propriétés, tout ce qu'ils avaient
de plus cher au monde, pour suivre la ligne qu'une conscience
intime leur disait être celle de l'honneur et du devoir. Ils se
réunirent en corps, prirent les armes, et attendirent en silence
le moment où ils seraient appelés à reconquérir la terre qui les
avait vu naître, que leurs pères avaient défendue au prix de
leur sang, et qui maintenant les rejetait de son sein. Je n'ai
jamais compris comment on a pu sérieusement faire aux
émigrés un crime de la résolution qu'ils se virent forcés de
prendre, ni même comment on a pu, de bonne foi, regarder
l'émigration comme une faute. Elle fut, pour eux, un grand
malheur, j'en conviens, mais un malheur auquel ils se soumi-
rent à regret et par l'effet de la plus déplorable nécessité. La
Révolution n'avait-elle pas commencé par mettre les armes à
main à tout ce que la populace a de plus abject ? N'avait-elle
pas ensuite déchaîné ces hordes sanguinaires contre tous les
hommes distingués, soit par leur naissance, soit par leurs
fonctions, soit par leur richesse ? Ne travaillait-elle pas depuis
plusieurs années, par les trames les plus savamment ourdies, i
éparpiller et à isoler les victimes désignées, dont le nombre était
d'ailleurs, par la nature des choses, inférieur à celui de leurs
cruels adversaires ? La fuite n'était-elle pas, dans cette position,
l'unique parti à prendre, et n'offrait-elle pas, en outre, l'avan-
tage de réunir sur un point ceux que l'on avait séparés avec
tant de perfidie : réunion qui leur permettait de tenir tête à
leurs ennemis, qui s'étaient flattés de les opprimer un à un ?
Quand, à ces considérations, on ajoute la voix de la religion,
— 203 —
qui entraînait loin d'une terre impie, celle de la loyauté, qui
criait que l'émigration était le seul moyen de servir le roi, et
celle de l'espérance, qui peignait le triomphe comme assuré et le
retour comme prochain, on pourra admirer le dévouement
des émigrés, plaindre leurs infortunes, mais jamais les
blâmer (i). »
Demandez à l'Orangerie de Versailles, au 10 août, au 2 sep*
tembre, aux échafauds en permanence pendant quinze mois, ce
que sont devenus ceux qui n'ont point quitté la France, et
blâmez ensuite, si vous l'osez, les émigrés qui préféraient la
mort sur le champ de bataille à la mort par la main du
bourreau !
L'armée de Condé combattit vaillamment, et la Vendée,
d'un autre côté, déploya* un héroïsme surhumain. Ce n'était
point une guerre ordinaire ; car, tandis qu'en Vendée des
hordes sanguinaires égorgeaient les vieillards, les femmes et les
enfants, incendiaient les moissons et les chaumières d'un
peuple que Napoléon devait plus tard saluer du titre de peuple de
géants, Vandamme écrivait au Comité de Salut Public : « Une
centaine d'esclaves ont mordu la poussière, et nous en avons
pris environ soixante, sans compter ceux que les soldats v.ont
attraper encore ; dans le nombre des prisonniers se trouvent
trois émigrés. J'ignore si vous connaissez le traitement que je
leur fais quand j'ai le bonheur d'en attraper : je ne donne pas
à la Commission militaire la peine de les juger ; leurs procès
sont faits sur-le-champ ; mes pistolets et mon sabre font leur
affaire... Pour cette fois les tyrans seront totalement exterminés.
Vive la République une et indivisible ! (2) »
A côté de ces horribles paroles, il est bon de rappeler celles
de l'émigré que nous venons de citer. Il raconte le combat de
(t) Dix An* de ma vie t ou Histoire de mon émigration par B. de
Corbehem, chevalier de Saint- Louis, ancien volontaire de Damas.
(î) Ce farouche républicain, cet égorgeur de prisonniers, cet
ennemi des tyrans finit par s'amender. Il devint comte, grand officier,
grand aigle de la Légion-d'Honneur, grand-croix de l'Ordre du
Mérite militaire de Wurtemberg, et, quand il commandait en ohef,
il acceptait sans façon le titre d'Excellence. Il trouvait bon qu'on
rétablit ce qu'il avait contribué à détruire, puisque c'était à son profit.
— 204 —
Grosselies, fen 1794, combat qui eut pour résultat la retraite
de l'armée républicaine et la levée du siège de Charleroi :
« La plaine, qui ne présentait à la vue qu'un champ de
carnage et de dévastation, offrait en même temps deux exemples
frappants : l'un, des effets terribles du canon ; et l'autre, des
efforts impuissants du courage malheureux. Le premier était
une file de vingt grenadiers hongrois renversés par un seul
boulet ; l'autre était le corps d'un colonel républicain, qui,
nouveau Curtius, s'était dévoué pour sauver son régiment. Je
le vis étendu sur la poussière, près du moulin de Grosselies,
entouré d'ennemis que sa valeur avait immolés. Ce colonel,
voulant favoriser la retraite de son régiment, serré de près,
s'était mis à sa queue, et tenant tête à la cavalerie autrichienne
qui le poursuivait vivement, il en avait longtemps soutenu seul
le choc ; enfin, après une lutte longue, sanglante, et qui
devenait trop inégale, enveloppé par sept hussards, dont il avait
tué deux et mis trois hors de combat, il succomba glorieuse-
ment sous ses nombreuses blessures, au nombre desquelles se
trouvait la perte de son poignet, coupé par un coup de sabre.
A quelques pas derrière lui, gisaient sur le terrain deux
chevaux de selle que conduisait son domestique, et qu'un
même boulet avait abattus. J'ignore le nom de ce brave officier;
les fastes de la gloire révolutionnaire auraient dû nous l'appren-
dre, mais ils se taisent à son égard. Je serais heureux si je
pouvais contribuer à réparer cette injustice ; car la valeur, à
quelque parti qu'elle appartienne, est un titre de gloire et eut
toujours des droits à mon estime ».
Pendant huit ans, Emigrés et Vendéens luttèrent avec une
égale ardeur et la mêlée ne cessa que lorsque la République
haletante tomba sous le joug d'un capitaine heureux, qui,
d'abord consul, finit par se faire proclamer empereur. On a
fait un crime aux royalistes d'avoir combattu ; mais ils ne
combattaient pas contre la France, ils combattaient contre un
gouvernement de bourreaux et d'assassins. Jamais les Anglais
n'ont reproché aux Irlandais fidèles à Jacques II d'être
venus se ranger sous les drapeaux de la France, et cependant
ils les trouvaient devant eux au combat des Dunes, en Flandre,
en Espagne, sous Louis XIV ; à Fontenoy, à Rocoux, à
Lawfeld, sous Louis XV. Jamais, en Angleterre, on n'a traité
— 205 —
d'impie la guerre de 1745-1746, faite par les Ecossais pour
rétablir la monarchie des Stuarts. Les Vendéens sont les écossais
d'un autre temps, et les Emigrés les irlandais d'une autre époque.
Quoi qu'il en soit, voici, pour l'Avranchin, avec la situation
et la désignation de leurs biens, les noms des Emigrés de la
première heure. Ces noms sont parfois estropiés, bien que
nos listes soient, comme on le verra plus loin, tout ce qu'il y a
de plus officiel. Nous en rectifierons ce que nous pourrons
dans la Table alphabétique qui suivra.
— 20é —
LISTE DES BIENS DES ÉMIGRÉS SITUÉS
Qui doivent être administrés par les Régisseurs de F Enregistrement
SITUATION des BIENS
Paroisses
S 1 André d'Avranches.
Idem.
Sainte Cécile.
Saint André.
Vains. . . .
Bouillon. . .
Ronthon. . .
Vains. . . .
Champcey. .
Brecey
Brecey
Mortain
Ruederégl ,e duRochet
NOMS
des Personnes
■
DISTRICT
. Dame le Vivien,
Gautier d'Orville.
De Saint-Germain,
b
c
Pontion
Duquesnoy
Lanceleur
Martin
Danjou-Dulonguay.
Regnouf.
Dame Veuve Vivien,
à
e
s
i
DISTRICT
Louis-Côme-Martin le Nepveu. .
Louis de Vassv
Jean-Baptiste le Rebourg
Fran. L. Aimé Couture-Trois-
Monts
k
l
m
n
— 207 —
DANS LE DÉPARTEMENT DE LÀ MANCHE
des Domaines et Droits réunis, conformément à la Loi du 8 Avril 1792
DÉSIGNATION des BIENS
PRIX
OBSERVATIONS
D'AVRANCHES
a
Mobilier étant dans la maison
au'occupoit ladite Dame, rue
des Chapeliers, paroisse ci-
dessus.
b
Mobilier.
c
Mobilier. Bail de ladite Anne
Dean, de la retenue de la
Moulière, avec les bois des
Houpes, les étangs, maisons,
•
bâtimens, en totalité, y com-
'
pris les jardins à légumes,
&c, fruits, par prix de 150 1.
mm
ci
I50L
à
Mobilier.
t
Mobilier.
/
Mobilier.
g
Mobilier.
•
b
Mobilier.
•
t
Mobilier.
m
;
Mobilier.
d:
E MORTAIN
k
Mobilier.
1
Mobilier.
m
Mobilier.
n
Mobilier.
— 208 —
(SITUATION des BIENS
Paroisses
Rue de l'égi^du Rochet
Rue du Rochet. . . .
Rue tendant à l'Eglise
du Rochet
Rue de l'Eglise du
Rochet
Mortain
NOMS
des Personnes
Eugène-Narcisse Larocque. . . .
Henri Ranfleury
Matthieu la Chambre
Jacques-Jean Passais
Allain Gabriel
Auguste-André-Pierre Etienne, fils
Pierre-Jean, Brigadier de la
Gendarmerie nacionale
Matthieu la Chambre et Marie le
Harinel, sa femme. ......
Couture François-Louis-Aimé. • .
Du Laurent-de-Montcelkry. . • .
Gasserie Marie
Heraus Bernard- Jean-Maximilien
et sa femme
Montbrun-Dulaurey
Mésange Saint-André
Jacques-Jean Passais
Ranfleury
Henri Durandière. .
Ranfleury, le jeune, Officier du
régiment ci-devant Bourbon. . .
La Marche Thomas
Veuve Lair-Bauvais Louis. . . .
Menage-Boutière Pierre-François.
a
b
d
e
/
g
k
i
m
n
9
r
t
— 209 —
DÉSIGNATION des BIENS
a
b
d
t
f
g
Mobilier.
Mobilier.
Mobilier.
Mobilier.
Mobilier.
h
m
t
m
J
k
l
m
n
o
P
r
s
t
Jardin, 12 perches.
Pré, 4 vergées.
La Bourgelande, 12 vergées.
Maison, cour et jardin.
Maison, cour, jardin, 18 perches.
Mobilier.
Mobilier.
Maison, cour et jardin, 13
perches.
Maison, cour et jardin, 16
perches.
Mobilier.
Maison, cour et jardin, 1 vergée,
10 perches.
Lande et pré, 16 vergées.
Lande, 2 vergées, 20 perches.
Pré, 6 vergées.
Maison et jardin, 24 perches.
Maison, cour et jardin, 8
perches.
Maison, cour et jardin, 5
LaE
erches.
our et lande, 80 vergées.
PRIX
OBSERVATIONS
Héritier de sa
mère, résidoit avec
son père.
Présumé avoir
des rentes à exer-
cer sur le sieur son
frère.
16
— 2IO —
SITUATION des BIENS
Paroisses
Mortain,
Saint-Poix
Les Loges-sur-Brécey.
Montjoie
Saint - Laurent - de -
Cuves
Cha pelle- Hamelin. . .
Neubourg
NOMS
des Personnes
Chaulieu-des-Rotours
Foulon, Prêtre, René-Louis. . . .
Les héritiers Hedon
Jean-Baptiste le Marchand. . . .
Louis -Philippe d'Orléans
Billeheust.
Poil vilain,
Canisy de la Paluelle,
Joan- Jacques Poullain,
b
c
Le Pelletier (René-François). . .
Marie-Eugène Beuve-d'Aurey. . .
Marie-Eugène Beuve-d'Aurey. . .
/
i
j
i
— 211 —
b
C
DÉSIGNATION des BIENS
/
g
;
k
i
Terre de THermitage, 86 verg.
14 perches.
Pré (creux), 6 vergées.
Taillis, 11 vergées.
Maison, cour et jardin, 7
perches 3/4.
Maison, cour et jardin, 10
perches.
La terre du Houx, 14 vergées.
L'ancienne Audience. La
Forêt.
Maison de Versailles et
dépendances, 12 vergées, 24
Eerches.
e Château et dépendances,
une vergée, 30 perches.
Les Boucheries, 6 perches.
La terre Morval, 11 j vergées,
10 perches.
Terres, prés, maisons, bois, etc.,
apppartenant audit sieur.
Retenues occupées par le
sieur Auvray.
Rentes;
Mobilier.
Trois terres sises dans ladite
paroisse.
Terres, prairies, herbages, bois
taillis.
Terres, dont celle de Notre
seule est portée à huit cents
soixante livres, ci
Moulin à blé
Rentes.
Rentes
Deux chapons.
Terres des vieilles Abbayes.
506 L
987
860
950
62.19
— m —
SITUATION des BIENS
Paroisses
Sainte-Marie-des-bois .
Parigny,
Hotn-ltatt-Js-Creaey.
Chalendré ..... .
Moulme
Loges-Marchies . . . .
Vilchien
Saint-Pierre - de- Cres-
ney
Henri Vaufleury
V. e Vaufleury, S. r Maltere. . . .
Les héritiers Grandin
M. e la Campagne
Carbonnel-Marié
Levêque
Roussel
Sébastien-Anne de Poilvilain. . .
Billard-Chardière
Pierre Payen
Pracontal
Yauborel de Bion
M. de la Champagne.
Jeanne-Françoise le Sageon, veuve
de Dulaurens-de-Montbrun. . .
Poilvilain
b
c
g
h
i
m
— 213 ~
DÉSIGNATION des BIENS
PRK
OBSERVATIONS
a
Ferme de la Lourriere.
Taillis.
b
Bois taillis.
c
Fermes et dépendances au Haut
manoir, n vergées.
à
Terre de la Graverie, moulin,
prés, bois taillis, etc.
t
Terre sise au village de la
Chevallière.
t
Ferme au village de la Croix-
Mourrier.
g
Deux prés et terres labourables.
h
800
Terre de la Motellerie. . . .
1.250
Terre de la Bitardière. . . .
1.050
Terre de la Gongeonnière. .
720
Moitié de la prairie de Cres-
ney
700
Moulin
m
500
Soixante boisseaux de fro-
ment
240
m
t
m
J
Terre du Petit Poucet.
k
Terre de la Chaumondière.
l
Les terres du Longrais, la
corderiç, le bois Banon.
m
Terres de la Boulouze et de la
Rougefie.
n
Mobilier.
Les Officiers mu-
Terres de Beauregard, de
Vaubrelin et delà Colhardière.
nicipaux de Ville-
chien sont invités à
Mobilier.
^\
faire passer au dé-)
Rentes
345.8
partement l'état des!
biens appartenant
Quarante-huit poules, vingt-
quatre poullets, vingt-trois
au sieur de Marsay.
chapons et trois cents vingt-
,
sept œufs.
— 214 —
SITUATION des BIENS
Paroisses
Saint - Pierre - de - Cres-
ney
Lapentis
Savigny,
Mesnil-Tove
Touchet
Periers
• • • •
NOMS
des Personnes
Jean et Charles Laurens, frères. .
Jean et Charles Laurens, frères. .
Vauborel-de-Bion
Thebault
Duhamel
M. Malherbe-de-Nantray
Chevrue
Giroux, Prêtre
Chevrin
Le Quoy
Passais
G u René le Breton
Michel le Breton, fils André. . .
b
c
à
t
f
g
k
i
m
— 215 ~
à
t
f
g
h
1
k
l
m
DÉSIGNATION des BIENS
Fermes se montant ensemble à
Terres de Laumonière et de
la Bouverie
Retenue sur la terre de la
Bouverie
Terres de la Tuandière et de
la Buvetière
Terre de la Bercoisière
Terre de THermistais et de
Melinais.
Terre de la Besnardaye . . . .
Portions de .terre.
Terres de Lorinière, de la
Billotière, de la Grimaudière
et de la Ben hardi ère.
Rentes et retenues.
Terres du Moutier, Montin
et terre de la Monneraye,
terre de la Pilloisière, de
Larivée, de la Fieffé au
Prévôt Juploup.
La terre du Taillis.
Rentes.
Terres de la Cour, le Bois, la
Buronnière, la Benoistière,
la Bigne, la Thebaudière, le
Tripot, le Désert, la Goulère,
et les moulins de la paroisse
de Choisel.
Terre de la Pré votais.
Terre de la Hiboudais.
Terre de la Foulonnière.
Co propriétaire d'une rente
sur l'Hôtel-de-Ville.
Terre sise au bourg de Periers,
cerres de la Bissonnière, du bas
Fougerel, de la Foulonnière.
PRK
OBSERVATIONS
4-137
8oo
8o
700
500
Le Directoire du
District est invité
de faire dresser pro-
cès-verbal du mobi-
lier appartenant aux
Srs René et Michel
le Breton.
— 2l6 —
SITUATION des BIENS
Paroisses
Periers
Martigny
Refuveille.
Gathmo
Brecey
Husson
La Manceilière . . . .
NOMS
des Personnes
Jean-René d'Hericé
Charles-Nicolas Legeard-St-Paul,
fils
V. e Vivien, Marie-Jacqueline-
Cathérine le Masson
Jacques Augustin.,.
Veuve et héritière Dericq ....
Héritiers Julien d'Anjou
Doisnel-de-Saint-Quenttn . . . .
Lorgerie
Veuve et enfants Tesson
Detange
Grandin-du-Mesnilbeux
Beuve d'Aurey
Louis de Vassy
Louis-Côme-Marthe le Nepveu. .
Jacques-Claude Doinet-Montier. .
a
b
d
e
f
g
h
l
m
n
o :
— 217 —
I
DÉSIGNATION des BIENS
PRIX
OBSERVATIONS
a
Terres des Gautières, Fieffé.
Dresser pareille-
ment l'inventaire
b
Trois portions de prés, prove-
nant du patrimoine de son
du mobilier du
sieur Héricé.
père.
c
Terre et moulin en dépendant,
terre du pont Doloire, du
pont Roger, terre en labour.
Rentes.
à
Quatorze fermes.
t
Quatre portions de terre.
t
Trois fermes et maison manable.
g
Quelques portions de terre.
b
Ferme.
•
1
Château et terres de la Mancel-
lière, de Haut, de Bas, du
grand Bois Clerice, de la
Pichetière, de la Poulinière,
•
du bourg de la Vieville,
moulin de la Roche et moulin
Mancel.
•
;
Terre au village des Essan-
dières.
k
Terre au village des Essandières
et les prés du Mesnilbeux et
du gué Dangeur.
•
l
Rentes sur la terre des Herber-
dières
90
Rentes tant en argent qu'en
denrées et grains.
m
Terres, fermes et dépendances.
9. 162. 15
Rentes
300
198.10
H
Rente
260
Terre de la Grand'Court, mou-
lin et terre de Chevrier.
80
— 2l8 —
SITUATION des BIENS
Paroisses
Husson
Le grand Celland. . .
Coulouvray.
Saint-Hilaire
Saint-Clement . .
NOMS
des Personnes
Jean-Louis de Verdun
Simon Mésange
Jacques-Charles Passais-du-Mont-
Benoît. . . .
VerJun-de-Passais
Louis de Vassy
Pierre-Philippe Danjou
Dutourgblanc
Nicolas de la Faucherie
Roussel
Thebaud-du-Mesnilard
Pracontiel
Veuve Champagne
Veaufieury
Jean-Jacques Passais-Mont-Benoit.
a
c
d
e
/
g
i
l
m
n
— 219 —
a
b
c
à
t
g
t
i
l
m
n
DÉSIGNATION des BIENS
Les deux terres de la Métayrie,
et celle de la Prise-guerrière.
Terre de la Henriais.
Terre du Tertre.
Terre des Châteniers.
Terre de la Dodemainnière,
terre de la Soudière, de la
Hourique, de la Bruyère, de
la Bristière, moulin Richard,
biens, par extension, à la
Chênélière, à la Tonnerie ;
bois taillis et de haute futaie ;
Eres, herbage et terres la-
ourables ; nés, bois, sin-
sonnets, sourdières et bour-
daines ; terre de la Chêné-
lière.
Retenue au village de la Tulière.
Ferme et moulin à deux
tournans , au village de
la Tulière.
Différentes parries de rentes.
Rentes, quatre cents liv. dix s.
ci
Maison et jardin, deux cents
liv, ci
Deux terres
Deux prés
Portion de terre
Cinq terres, dont deux estimées.
Maison, lande, pièces de terre
labourable.
Terre de Bressaut.
200
187
1. 714.10
400.10
200
500
252
214
1.800
Les Officiers mu-
nicipaux de Saint-
Hilaire doivent faire
l'inventaire du mo-
bilier du sieur
Bourgblanc, et l'en
voyer au plutôt au
Département.
— 220
SITUATION des BIENS
Paroisses
Saint-Barthelemy . . .
Mesnii-Gilbert,
Mesnii-Rainfray. .
NOMS
des Personnes
Louis-François Levêque,
La Chambre- Vauborel
Le Pelletier-de-la-Pelleterie. . . .
Veuve et enfants Rouffigny . . .
c
d
Le Bret \ t
Saint-Poix /
Les héritiers du sieur Clinchamps.
Hérault . . .
Saint-Germain
Poilvilain
La Houssaye, fils r . .
La Houssaye,
RemboreHa-Chambre
Hers-Dericy
Gabriel Campion,
g
k
l
m
n
— 221 —
C
d
t
f
g
1
1
m
H
DÉSIGNATION des BIENS
Maison et entretenant, terres
de la Sallonnière, de Vau-
villet, du Trenot, moulin,
terre et dépendances.
Rentes.
Fermes du Vauborel, de la
Bourse, de la Herte, du Bois;
retenue d'un bois taillis.
Terre du Bois-Hebert.
Deux fermes de la Motte, de
la Semondière, et du moulin
à blé.
Rentes en blé.
Ferme à Marguerite les Pertes.
Rentes ci devant seigneuriales.
Dépendances de la terre de
juvigny.
Bois taillis.
Dépendances de la terre des
Ru et tes ; bois taillis, bruyères
et landes annexées au moulin
de la Vallée.
Les terres de la retenue du Mes-
nil-Rainfray, du Manoir et
des Domaines.
Rentes.
Retenue sur la terre du Plessis,
le moulin de la Vallée et dé-
pendances.
Ken tes.
Terre située au village à Lasse,
Bourgeois de haut.
Terre à lieu de la fortais,
moulin et dépendances.
Dépendances des terres de la
Îetite Assomière et du
ertre, bois taillis.
Rentes
PRK
OBSERVATIONS
LeSrlaHoussaye,
père, doit avoir fait
un avancement à
son fils, par acte
devant Thomas ,
Notaire, dont les
Officiers munici -
paux du Mesnil-
Rainfray ignorent la
date.
— 222 —
SITUATION des BIENS
Paroisses
Le Teilleul,
NOMS
des Personnes
Ranfleury-Durandière, l'aîné. . .
Dufeugray
Passais-de-Montbenoî t
Verdun-Passais,
Vauborel. . . .
Doinel
Georges Bigot ....
Gericault
acques Cleret. . . .
ean-Baptiste Besnard
Louis-Philippe d'Orléans.
Cousin du-Jarrosay
Avenel-de-Nantray.
Joubin, Prêtre ....
Thomas de la Marche
Masseron-des-Barres .
Gallerie-Tremblais. .
François Rousseau.
b
c
à
e
i
g
h
k
l
m
n
o
P
1
— 223 —
b
c
d
e
f
g
h
1
■
;
m
n
o
P
DÉSIGNATION des BIENS
Terres de la Buissonnière et de
laBrehanière et de la Cros-
nière.
Pré de la Buissonnière.
Terre de Montbenoît, moulin et
terre de Montbenoît.
Moulin de Ribault.
Terre de la Rouerie, et les étaux
des porches.
Partie d'un étang.
Terre de la Havardière.
Terre des Grippes.
Maison en ville.
Maison en ville, terres de la
Gravangerie et de la Fouillée.
Audience du Teilleul, empla-
cement de la chapelle.
Terre de la Boulangerie.
Maison, moulin et étang, terres
de Longuève, des Landes,
Brehannière, du bois Badon,
de la Regotière, du bois
Bel eau, de la Gober ie, rete-
nue et taillis de la Longuève,
taillis de la Regotière, et
prairie de Nantray.
Terre de la Boulangerie.
Terre du Manson.
Terre de la Champiennière.
Maison et retenue, terres de
Longuève, du bois Badon,
du bas village.
Terre de la Haye-Hubert.
— 224 —
SITUATION dbs BIENS
Paroisses
F
Le Teillcul
Mongotier
Bcllefontaine
Villechieo
NOMS
des Personnes
Veuve Vaufleury-de-Malthere et
fils
Ballain-de-Lépinay
Gallerie-Dumanoir
Héritiers de la Dame du Quesnoy.
Lecord,
Refuvelle . .
Campagnoles,
Chevrue. . .
Duhamel.
Sieur du Laurens-Montbrun • . .
c
d
g
h
1
— 225 —
c
à
/
h
;
DÉSIGNATION des BIENS
Terre du Bas Poné, du haut
Poné, du petit Bois, du Poné.
de la grande cour Doissey,
de la petite cour Doissey ;
des champs Laurens, de la
Cuvette, de la Maison-neuve,
de la Lande, taillis, et étang
du Poné.
Redevances et renies.
Terre des champs Cordier.
Un taillis à Poné.
Château et retenues.
Ferme et prairie de la Cour.
Moulin du bourg de Mon-
golier.
Terre du Domaine
Moulin
Terre en labour
Terre de la Bouverie
Terres de la Tourasière, de la
Cour de bas, de la Cour de
haut, de la Patinière, de la
Royauté, du Bourlapin, de la
Vallée, de la Hardière, les
grands bois taillis, pré.
Rentes.
Terres du logis de Villechien,
de la haute Bosselière, du
Mesnil, du Mesnil haut, du
Bourg ; partie de la prairie
de Villechien, le taillis du
Mesnil, le moulin du bas
Villechien, le moulin Galard.
Terres du Haut-Hulin, et du
Beau regard.
Maison manable et retenue.
Rentes.
OBSERVATIONS
200
1.600
1.000
25O
1.000
1.000
La moitié de la
terre du Ham-Hulin
est à François
Drouet.
17
— 226 —
SITUATION des BIENS
Paroisses
Vezins
Bion
Viré . . .
Milly.
Issigny .
• • • • •
NOMS
des Personnes
Jacques-Charles-Alexandre Doinel
Victor Payen,
H. er » G. el Desisles-de-Bois- Valons.
Depierre
Charles-François Vauborel
Jean-Baptiste le Forestier
Charles Pracontal . . .
Dulongue
Gabriel Auguste Almin
Thomas Godard
M. e Saint-Biaise . . .
M. e la Pinchonnière,
i
Saint-Jean-du-Corail. .
Dulongay
Montbrun-du-Laurens,
c
d
e
f
h
k
l
m
n
— 217
a
b
c
à
t
S
g
h
J
k
l
m
n
DÉSIGNATION des BIENS
Terres du Manoir, des Douets,
le moulin.
Trois terres de la cour d'Abois,
de la Malarbière, de Precey.
Terre de la Saudraie.
Terre de la petite Saudraie.
Partie de la terre de la Hou-
donière
Portion de la terre du Bourg.
Ferme des Champs.
Retenues
Ferme du Ronseigne
Ferme de la Farulière et
pêcherie
Ferme du Manoir
Terre de la Champennière . . .
Terres du haut Manoir, de la
grande Hironière, du Meze-
rel
Maison et petit jardin.
Château et retenues en dépen-
dant, aumônes
Terre de la Ferme, no ver-
gées.
Terres du Bourg.
Rentes.
Terre du Bois, 150 vergées.
Terres de la Brelayc et du
Fresne, 160 vergées
Rente.
Pré, 2 vergées, teire labourable,
5 vergées.
Terre de la Pollelière.
PRIX
500
é00
200
700
1.000
500
24O
OBSERVATIONS
Le sieur Vaubo-
rel a encore à récla-
mer de sa mère et
tutrice un compte
de tutelle, et sa part
des meubles de son
père, dont la dame
Vauborel est dépo-
sitaire.
Biens indivis aved
son frère aîné.
— nZ —
Nota. — Les Districts et les Municipalités sont invités de
faire connoltre les erreurs ou les omissions qui pourroient s'être
glissées dans la confection de la présente Liste.
L'on a pu comprendre des personnes qui, demeurant depuis
longtemps hors le Département, n'ont pas cru devoir envoyer
un certificat de résidence ; il est encore possible que quelques
certificats ne soient pas parvenus. Aussitôt que les particuliers
réclameront, le Département s'empressera de rectifier Terreur
dans les listes supplétives qui auront lieu, lorsque les Muni-
cipalités auront fait parvenir les états des biens des Emigrés.
Les Districts doivent accélérer le travail par tous les moyens
que la Loi met en leur pouvoir, et rappeler aux Communes le
vœu de l'Art. VII de la Loi du 8 Avril dernier ; et dans le cas
d'un refus persévérant, envoyer un Commissaire aux frais des
Municipalités en retard, pour former les états des biens des
Emigrés, qui resteroient encore par leurs négligences.
Arrltien Directoire, le 28 Juillet 1792, Signe : G. R. Heudeline ;
Cornavin ; Juhé ; Esnoul ; Laurence ; Brohon ; le Brun ; le
Hieulle ; Chantereyne, Commissaire* faisant les fonctions de
Procureur-giniral-syndic ; et le Tulliet, Secrétaire-général.
— 229 —
SUPPLÉMENT 1 la Liste des Biens des Emigrés
SITUÉS DANS LE DÉPARTEMENT DE LA MANCHE
DISTRICT D'AVRANCHES
Paroisses
Noms des Personnes
Biens
Granville.
635 liv. 6 s. 8 d. de rente
en plusieurs parties.
Saint-Léger.
Deux parties de rentes sei-
gneuriales.
Bouillon.
Martin, Louis. . . .
La Beslière, Jacques
Château, terres et bois de
haute futaie.
Théophile ....
Maisons, terres et prés.
Yquelon.
Une terre, 30 ruches de mou-
tures et 1.200 livres de
rente en 2 parties.
Beauchamps.
Moulin, terres, prés, bois
taillis, avenues et rentes.
Noirpalu.
Carbon nel
Deux terres.
ûaiparm
MM. Guinebaut. . .
Trente vergées de pré.
Trois vergées de pré.
La Bloutière.
Terres, prés et bois taillis.
Bnimnoiiu.
Une terre.
Idem.
Grimouville . . . .
260 liv. de rente.
Deux parties de rente.
Trois terres affermées à trois.
Tirrepied.
Terre affermée, estimée valoir
1.060 liv.
Deux terres ùfem, 900 liv.
Idem, 950 liv.
Scot
Une terre ^estimée 1.800 liv.
Saint- Ouen-
Langerie-Gouvets. .
Le bois du Chatellier.
de-Celland.
Le moulin de Celland.
Plomp.
Veuve la Champagne
10 terres, 2 moulins, château,
i
f
etc.
— 230
Paroisses
Noms des Personnes
Brafais.
St - George
de-Livoye.
Vernix,
Saint-Pience.
Le Luot.
La Chaise -
Baudouin .
Sartilly.
Les CluAn*.
Subligny.
Lolif.
Veuve la Champagne
Le Breton
De Gouvets,
Juvigny-Vauvert. .
Quincey,
Idem .
De Gouvets
Missourd
V e Vivien la Cham
pagne
Lotin
Boisgelin
Boisgelin ,
Biens
Montviron.
Champcey.
Bacilly.
Dragey,
Saint- Jean-lc-
Thomas.
Lôtin.
Poilevilain, abbé. .
Desperrés-Neuilly. .
Boudier- de -Coude -
ville
Veuve la Champagne
Dubois-des-Annets .
Veuve la Champagne
Danjou-Dulongué. .
Lancezeur, René. . .
Montmurault. . . .
Veuve la Champagne
Le Lancezeur. . . .
2 liv. 5 s. et deux chapons.
Terre labourable, lande et
pré.
Cinq terres, rentes en blés,
et 10 liv. en argent.
200 livres de rente hypo-
thèque, 400 livres viagère.
Maison, terre et pré.
Une terre affermée à diffé-
rens particuliers.
Deux terres.
Une terre.
Terres, rentes et faisances.
Un pré et 15 livres de rente.
Plusieurs terres et rente.
Quatre terres, un moulin,
443 boisseaux de froment,
100 livres en argent,
chapons, gelines, etc.
Quatre terres et 378 liv. de
rente en diverses parties.
Une terre.
Moulin et bois Boulaye.
Deux terres.
Une terre, prairie et bois.
200 livres de rente.
Plusieurs terres, rentes, bois,
et un moulin fieffé.
Maison, terre et prairie.
Une terre.
Une terre.
38 livres de rente en plusieurs
parties.
Plusieurs terres.
- 231 —
Paroisses
Champaux.
Saint-Michel-
des-Loups.
Avranches.
Noms des Personnes
Biens
Chambert, François,
fils
Dulongué
Lancezeur
Beslière, Jean. . . .
Provost-de-Bouillon.
Bilheux
Veuve la Champagne
Destanger
Godefroy. ....
Danjou-Dulongué.
Le Breton.
Duquesnoy,
Doisnel, fils.
. . • .
De Gouvets
Clinchamps
Clinchamps, fils. . .
Lancezeur
Code ville
Poilvillain, prêtre. .
Duchemin, prêtre. .
MM. la Cornillière.
Godard-Belbœuf. . .
Poilvilain- Missouard
Revenu de no livres.
Bois taillis.
Revenu 320 livres.
Une terre.
Maison et meubles.
Une maison et jardin.
Cinq maisons, deux jardins.
Maison, jardin et 20 vergées
de terre.
Deux maisons, deux jardins.
Deux maisons supposées lui
appartenir.
Maison et jardin.
Maisons, jardin, terres, prai-
ries, etc.
Maison, jardin et dix à douze
vergées de terre.
Maison et jardin.
Maison, jardin et plant.
Maison, jardin et terre du
Palet.
Maison.
Idem.
Maison et son traitement de
ci-devant chanoine.
Traitement de ci - devant
chantie.
à chacun 3.000 livres de
rente, ensemble 6.000
livres.
Traitement de ci-devant
Evêque.
Rente considérable sur Bois-
sel.
Rente sur Montitier.
Berningham. . . .
Danjou Six cents livres de rente.
— 232 —
Paroisses
La CotaDDière.
Saint-Ovin.
Saint- Loup.
Genêts.
Vains.
Marcé.
Saint - Jean -
de-la-Haize.
Chavoy.
La Godfroy.
Saint-Martin-
des-Champs
Le Val-Saint-
Pair.
Saint- Senier.
Marcilly.
Les Chéris.
Noms des Personnes
HéritiersMesnilbœuf
Mlle Duquesnoy -
d'Appilly
Duquesnoy. ...
La fearberie. . . .
Duquesnoy.
Montmuraut.
Lancezeur. .
Carbon nel.
Lotin
Veuve la Champagne
Couenne, Jean. . .
Duquesnoy
Idem,
Duquesnoy
V. e Vivien-la-Cham-
pagne
Duquesnoy
M. lle Duquesnoy. .
Danjou
Chavoy
Dumotel
Langerie
Roucherolle
Dwillamsoa
D'Étanger.
. . . *
Biens
Terre de la Couverie.
Le bois Norjeot.
Plusieurs rentes seigneuriales.
Une terre et 402 livres de
rente, et 14 gelines.
Plusieurs terres, moulins et
faisances.
Partie de terre de Brion.
Plusieurs terres, rentes et
faisances.
Château, moulin, terres et
faisances.
La terre la Menondière.
La terre de la Haize.
Cinq vergées de terre.
Cinq fermes et quantité de
faisances et rentes.
Un château et quantité de
terre.
Une maison et
de terre.
une vergée
Une terre.
Sept terres, un moulin et
Dois de haute futaie.
Trois terres.
Trois terres.
Terre et bois taillis.
Deux terres.
800 liv. de rente.
3.000 liv. de rente.
Deux terres, un moulin et
deux pièees y adjointes.
Trois terres et deux prai-
ries.
— 233 —
Paroisses
Les Chéris.
saM-Lavat-di-
Tkrptii
Crollon.
Noms des Personnes
Paycn, Pierre . .
Godfroy
MM. Tesson . . .
Carbonnel . . . .
Biens
Precey.
Poilley.
Saint -Quen-
tin.
Saint-James.
S'-Martin-de-
Montjoie.
Vergoncey.
Lescot
Doisnel
Belleprey
Bazire, René. . . .
Gilbert
Clinchamp
Héritiers M."* Clin-
champ
Morel, Jean, prêtre.
Doisnel
Duquesnoy, Jacques.
Verdun
Desages
De la Haque, André
Le Peinteur . . . .
Cresnay
V.* Onéfroy.
Campagnol
Héritiers Martinet
Louis
Barbé, Pierre. . . .
Carbonnel, Charles.
Le Marey, Louis . .
Guiton
Belprey
Langeron
Doisnel - Montescot.
Une terre et une retenue.
Une partie de rente sur
Guillaume l'Evèque.
Une terre.
La terre de la Barberie, et
34 liv. 5 sous de rente.
Une terre et 160 liv. de rente.
Une terre.
Idem.
15 liv. de rente.
Deux terres et 80 liv. de rente.
Une terre.
Terre nommée la Marre.
Quatre grandes terres et onze
cents raseaux de froment.
Une terre.
90 liv. de rente en blé et
argent.
Une terre.
Idem.
Une terre.
o perches de terre,
"erres.
Pré et bois taillis.
«
Différents biens fonds.
Rentes.
Quantité de maisons , terres
et 1.500 liv. de rente.
La terre de Mancy.
Fieffés et terres.
Deux vergées de terre et un
pré.
115 liv. et 4 chapons de
rente.
Deux maisons et terre.
— 234 —
Paroisses
Vergoncey.
La Croix-
Avranchine
Saint-Senier-
Beuvron.
SaM-AlMl-tt
ftrptte.
Villiers.
Argouges.
Carnet.
Montanet.
Pontorson.
Sacey.
Vessey.
Noms des Personnes
Biens
Cirieul, Thomas .
Gérard, Jacques .
Montescot ....
Garrat
Doisnel-Montescot.
Tesson - la - Mancel
lière
Mme la Champagne.
Duquesnoy.
M es nage. .
Bellepré,
Tufin. .
Guiton
Tufin-la-Rouerie. .
Guiton
Langeron
Le Roy.
Artur. .
Moidrey.
Veuve la Champagne
De Lambert.
Tufin. . . .
Andrault. .
Artur
Verdun! officier. . .
Deux vergées de terre.
Dix vergées de terre.
Une terre.
72 livres de rente.
Une terre, bois taillis, un
moulin et dix vergées de
terre.
Deux terres et 180 liv. de
rente.
Un fief, une terre et bois
taillis..
Une terre.
Une terre et 100 livres de
rente sur l'auberge des
Bassets.
Douze vergées de terre.
Plusieurs terres, rentes et
iaisances.
Terres et rentes.
Plusieurs terres et moulins.
Trois terres et retenues.
Deux terres et six cents ver-
gées en bois.
Maison meublée et jardin.
Une prairie.
Une maison, deux prairies et
300 livres de rente.
Deux terres, un moulin et
15 livres de rente.
Une terre.
Idem.
Quatre terres, trois moulins
et trois prairies.
700 livres de rente.
600 Idem.
— 235 —
Paroisses
Vessey.
Ànccy.
Commerey.
Boucey.
Servon.
Letanis.
Curey.
Moidrey,
Lespas.
Noms des Personnes
Verdun-Hermite. . .
Du Bois joui
Andrault
Verdun-Ja-Crane. . .
Lambert
Verdun
Trepel
Escalot, Jean. . . .
Frontin-de-Bugle. .
Brisse-Barre
Pierre-Anne
Parey, Jacques. . . .
Guerin, Jean. . . .
Trepel
Godefroy
Andrault
Querekuf.
Verdun
Tufin-Villiers. . . .
Le Peinteur-Normes-
nil
Saint- Victor. . . .
Le Roy-de-Brée. .
Verdun
De Brée
Pontion
Le Roy-de-Brée. .
La Noë, Julien.-.
Dardif, frères. . .
Le Roy
Biens
440 livres de rente.
384 Idem.
Rentes en grains et argent.
600 livres de rente.
Maisons, terres et rentes.
Cinq terres et rentes.
Une terre.
Une terre.
Idem.
50 livres de rente.
Une terre.
. Idem.
Idem.
Une terre et une
celle de Lotrel.
La terre du Hamel.
Deux terres.
Le ci-devant fief du Houcel.
La terre de Cenon et le ci-
devant fief.
Cent un boisseaux de froment
et 40 livres de rente.
partie de
2.386 livres de revenu approxi-
mativement.
576 liv. Idem.
770 liv. Idem.
1.200 liv. Idem.
1. 000 liv. Idem.
400 liv. de revenu.
Terres et maisons.
Une métairie.
Une terre.
Neuf vergées de terre.
— 236 ~
DISTRICT DE MORTAIN
Paroisses
Noms des Personnes
.-.,„,.■
Biens
Mortain.
Pracontal, Charles. .
Mobilier, maison et cent
quinze vergées de terre.
Bion.
Cahan-la-Roque,fils,
officier de Royal-
Enfant de famille.
Juvigny.
Clinchant, Edouard
et Gustave, frères.
Quatre fermes et un moulin.
Chérencé.
St-Paul, fils, Char-
les-Eugène. . . .
Enfant de famille.
litre Dame m
Wr
Cotionraj.
Danjou, Léandre-Ur-
300 livres de rente et un
étang.
L'Alemand, curé. .
Une terre affermée à Vimont.
Le Fresne
pore t.
Le Bœuf, Bernardin.
Maisons, moulins, terres, etc.
Dokioiiu, li lajiut. . .
Une terre affermée à l'An-
mondais.
Dulaurens, de Ville-
Petite terre et 13 hv. de
rente.
De la Boutrière. . .
•
Le Mercier, prêtre. .
Une terre et deux jardins.
Dulorent - Montsel -
Une terre.
De Mésanges. . . .
Le moulin Dubois.
Dary, Joseph-Serra-
P os tel, Jean-Baptiste.
Verdun, Charles -
René
Plusieurs terres et un mou-
lin.
Passais - Mont benoît.
Plusieurs terres et maisons.
Verdun-Hermite. . .
Le Tilleul.
Dupont- de-St-Marc.
Un pré.
— 237 -
Paroisses
Le Tilleul.
Chalandré.
St-Hilaire.
Moulines.
Mesnillard.
Noms des Personnes
I
Geffroy-Tournerie. .
M. e la Grette, de
Domfront
Bigot -Beau regard. .
V.* Millet
Mannoury, de Dom-
front
Amont m llrctamp. . . .
Rouxel-Prérie. . . .
Millet, M. cl Garlière-
de-Lepiney. . .
Joubin-Lépine. . .
Ferard-de-Montilly.
Renard-de - S t - Marc .
Verdun, religieux. .
Lévêque -de- Saint -
Marc
Uni AntolN, 6flbBfe-fe
Foogère
Godefroy, Jean-Louis
P"
Veuve la Champagne
9
Biens
Blondel, le jeune.
Gautier-Dorville. .
Thebault
Un pré.
Maisons, terre, prés et bois.
Deux terres.
Terre et prairie.
Maison et terre.
Terre de la Bougaudière.
Deux terres.
Maison et terre.
Deux terres.
Une terre.
Terre et pré.
Terre.
Bois Badon.
Une pièce de terre.
Deux fermes.
Une maison et meubles,
cinq terres estimées 1.800
livres de rente, et 110
livres de rente.
Deux terres avec les domaines.
Deux terres.
Maisons et terres.
Après avoir examiné et vérifié la présente Liste supplétive,
le Directoire, ouï le Procureur-général-syndic, arrête qu'elle
sera imprimée, pour être envoyée aux Districts et Municipalités
du ressort, ainsi qu'au Ministre des contributions, et au
Commissaire-Régisseur des domaines nationaux, conformément
à l'article vin de la loi du 8 Avril dernier. En séance publique
du Directoire, le six Novembre mil sept cent quatre-vingt-
douze, l'an premier de la République Françoise. Signé Juhé ;
— 238 —
Esnoul ; G. R. Heudeline ; le Brun ; Brohon ; Cornavin ; le
• Hieulle ; le Thymonnier ; et Chantereyne, Procureur-général-
syndic.
Par le Directoire du Département de la Manche. Signé le Tuilier,
Secrétaire-général.
-**0-»4-
La Liste et le Supplément de Liste des biens des Emigrés,
situés dans le département de la Manche, en 1792, dont nous
publions ce qui concerne les Districts d'Avranches et de Mo r tain,
proviennent de l'Exposition Universelle de 1900.
Nous en avons fait l'acquisition pour notre propre compte.
Il y eut des Listes subséquentes, dont nous aurions bien voulu
également publier ce qui intéresse l'Avranchin, pour donner un
travail aussi complet qu'officiel.
Malheureusement nous ne les possédons point.
En revanche, dans un Recueil manuscrit de Notes historiques
sur le Département de la Manche, nous avons trouvé :
i° Une Liste, évidemment très-incomplète, des Emigrés par
familles, pour toute la Manche, dont nous avons extrait ce qui
est relatif à l'Avranchin.
2° Une Liste des Emigrés de l'Arrondissement d'Avranches,
par ordre alphabétique pour les communes.
3°DesNotices,généralementtrèssuccintes, sur les 74 communes
de l'arrondissement de Mortain, mais dans lesquelles sont cités
les noms des Emigrés.
Nous respectons scrupuleusement l'orthographe indiquée.
Avec tous ces documents et une bonne Table, rectifiant ceux
de ces noms que nous connaissons particulièrement, nous
espérons faire connaître, aussi fidèlement que possible, les
Emigrés de l'Avranchin, habitant ses communes ou y possédant
des biens.
Nous verrons ensuite pour le Clergé.
— 239 —
LISTE DES ÉMIGRÉS PAR FAMILLES
Extraite d'une liste générale pour la Manche
Noms
Achard.
Andrault.
Angot, officier.
Artur Beaumanoir.
Artur Villarmois.
Aumont de Larchamp.
Avenel.
Balain Lépiney.
Belle Etoile, officier.
Belprey.
Birmingham.
Boisadam.
Bonneau.
Boudier Coudeville.
Cahan, officier.
Campion.
Carbonnel.
Champagne (V vt ).
Chrétien Montreuil.
Danjou.
D'Auray.
Davv.
de Clinchamp.
de Pierre,
de Precy.
de Peronne.
Paroisses
Saint-Cyr.
Mortain.
Boucey.
Avranches.
id.
id.
Le Teilleul.
Fontenay (Mort.)
Le Teilleul.
Avranches.
Crollon .
Saint-Aubin-de-Terregatte.
Saint-Martin (Avr.)
Avranches.
Sainte-Cécile.
Le Buais.
Montviron.
Bion.
Mesnil-Rainfray.
Parigny.
Mortain.
Marcey.
Saint-Laurent- de-Terregatte.
Saint-James.
Noirpalu.
Saint-Clément.
Saint Jean du Corail (Mort.)
Avranches.
Saint-Poix.
Barenton.
Pressey.
Avranches.
Mesnil Rainfray.
Vezins.
Mesnil Thébault.
Granville.
— 240 —
Noms
Desperrés Ncuilly.
Destanger.
Doisnel-Quincy.
Douesnel Montecoq.
Dubois.
Du bourg Blanc.
Du Buat.
Du Faubraye.
Du Mesnil Adelée.
Du Laurens Montbrun
Duquesnoy.
Durosel Montferrand,
Gaalon.
Galley.
Gautier d'Orville.
Gautier d'Orville.
Godet.
Godard de Belbœuf.
Gouhier.
Guiton.
Grandin.
Grimouville.
La Broïse.
Paroisses
Lolif.
A vra riches.
id.
La Croix.
Le Teilleul.
Vergoncey.
Reffu veille.
Vezins.
Pontorson.
Saint-Hilaire du Harcouët.
Les Chéris.
Saint Brice.
Val Saint Pair.
Villechien.
Mortain.
Avranches.
Saint Aubin de Terregatte.
Saint Loup.
La Godefroy.
Val Saint Père.
Saint Sénier sous Avranches.
La Gohannière.
Saint Quentin (Avr.)
Montgothier.
Saint André d' Avranches.
Cherencey (Avr.)
Saint Hilaire du Harcouët.
Saint Brice (Avr.)
Saint Laurent de Terregatte,
Le Teilleul.
Saint Maur des Bois.
Mesnillard.
La Chapelle-Cécelin.
Avranches.
id.
Saint-James.
Argouges.
Mortain.
Bourguenolles.
Mortain.
— *4 T -
Noms
La Chambre.
La Champagne.
Lair Beauvais.
La Motte.
La Marcelle.
Lancesseur.
Langlois Val-Mesnil.
Le boucher.
Le Bouteilles
Le Chevalier La Martre.
Le Normand.
Le Provost.
Leroy.
Ledain.
4 Le Sueur (des Landes).
Malherbe (Nantray).
Marcueil.
Martin du Perron.
Mésange.
Payen (Chavoi).
Poilvillain.
Pontavice.
Poulain.
Poulain (des Châteaux).
Pracontal.
Tardif de Moidrey.
Paroisses
Mesnil Gilbert.
Mortain.
Les Loges Marchis.
Avranches.
Saint Aubin de Terregatte.
Mortain.
Avranches.
id.
Vains.
Champeaux.
Avranches.
Saint-Pair.
Ceaux.
Avranches.
id.
Ger.
Avranches.
Moidrey.
Tanis.
Brécey.
Mortain.
Savigny (Mort.).
Romagny.
Saint Nicolas des Bois.
Bouillon.
Mortain.
Milly.
Saint Senier.
Chalandrey.
Avranches.
Mortain.
Avranches.
Bourguenolles.
Noirpalu.
Ferrières.
Mortain.
id.
Moulines.
Saint-Hilaire (Mort.)
Pontorson.
18
i
— 242 —
Noms
Tesson.
Thibout.
Tuffin Ducey.
Vassy.
Vauborel.
Vauôeury.
Verdun.
Paroisses
Vivien la Champagne,
La Mancellière (Mort.).
Saint Laurent de Terregatte.
Mo nain.
Villiers.
Brecey.
Villechien.
Le Teilleul.
Bion.
Mortain.
Barenton.
Ducey.
Avranches.
Vessey.
Aucey.
Boucey.
Curey.
Le Teilleul.
Mortain.
Le Fresne-Poret.
St-laiHfl la Chapelle (M). (1).
Avranches.
D* Ardais.
De la Ferrière.
Dimou ville.
Doisnel Montécot.
Dubois des Auneys.
Dubois de TAuney.
Du Pont Saint Marc.
Gouvetz.
Tuffin.
Beauficel.
St-Sauveur de Chaulieu.
Bourguenolles.
Vergoncey.
Champcey.
Pontorson.
Leteilleul.
Bourguenolles.
Avranches.
Vernix.
Villiers.
Sacey.
Carnet.
Servon.
(1) Probablement Saint-Martin-de-Landelle, dans le canton de.
Saint-Hilaire-du.Harcouët .
Nota. — (Mort.) est une abréviation de Mortain.
- 1 4 Î -
Roms rayés délinitivement le plusieurs personnes
Parties à tort sur les Listes d'Emigration
Artur, Jacques-René- Jean-Baptiste, Villarmois.
Verdun, Jean-René-Antoine, La Crenne.
Brisebarbe, Jean-François, Desjardins, cultivateur, à Pontor-
son.
Gaudin, Léon-Charles-Antoine, Saint-Brice, au Mesnilbœufs.
Legrand, Allix-Julien, à Bourguenolles, cultivateur.
Les seconds noms donnés sont des surnoms
Ces noms sont suivis, sur le Recueil en question, des Con-
damnés par Jugement avant le 30 fructidor an II ou 16 sep-
tembre 1794.
Voici ceux de TAvranchin :
Beuvron. — Cottrel, Louis- Jacques, laboureur, volontaire de
la première réquisition, Tribunal criminel de la Manche,
déserteur.
Parigny. — Janvier, Michel, cultivateur, officier municipal,
Tribunal criminel de la Manche, espion des brigands de la
Vendée.
Beuvron. — Dubrec, Charles, tisserand, volontaire de la
première réquisition, Tribunal criminel de la Manche, déserteur.
La Beslière. — Pestel, Jean-François, prêtre,* Commission
militaire de Granville, fanatique.
— U4 —
La Gohannière. — Levigneron, Pierre, laboureur, volontaire
de la première réquisition, Tribunal de la Manche, déserteur.
La Luzerne (Avr.) — Leroy, Jean-François, membre du
District, Tribunal révolutionnaire de Paris, conspirateur.
Montjoie (Avr.) — Ménard, Michel, laboureur, volontaire,
Tribunal de la Manche, déserteur.
Montjoie (Avr.) — Rubé, Pierre, laboureur, volontaire, Tri-
bunal de la Manche, déserteur.
Parigné. — Gaignard, Jean, meunier, Tribunal de la Manche,
brigand de la Vendée.
Vergoncey. — Levigneron, Pierre, laboureur, volontaire de
la première réquisition, Tribunal de la Manche, déserteur.
- 245 —
Emigrés de l'Arrondissement d'Àvranches
ARGOUGES
Desfontaines (Noël).
Gui ton.
Leduc.
AUCEY
Brisebarbe.
Front in.
Guérin.
Lambert.
Pierre.
Parey.
Trepel.
Trèpel.
Verdun.
AVRANCHES
Angot (fils).
Alix.
Artur (femme).
Artur Villarmois
Boisgelin.
Boisgelin.
Beaudreville (Ghan.).
Belleétoile (i er fils).
Belle Etoile (2 e fils).
Bermingham (officier).
Bermingham (prêtre).
Bilheux.
Bilheux.
Chevalier, fils.
Chevrin.
Chevrue.
Clinchamps.
Clinchamps (fils).
Code ville.
Dalvincourt.
Danjou (6 membres).
De Saint- Germain.
Destanger.
Doisnel.
Duquesnoy.
Jeanbar.
Jeanbar (fils).
Clairvaux (fils).
Gautier.
Gauvet.
Godard.
Gouvetz.
La Corbinière.
La Champagne.
La Marcelle.
La Motte.
Langlois.
Le Breton.
Le Breton.
Le Grand.
Le Normand ( I er fils).
Le Normand (2 e fils).
Le Normand (3 e fils).
Le Provost (veuve).
Letellier (Chan.).
Le Vivien.
Lottin (fils, François).
Marselle.
Mesnilbœufs (héritiers).
Missouard.
Quincev.
Payen (fils, Chavoi).
Provost. •
Provost (Jean, religieux).
Piron.
Piron.
Pichard .
Poilvillain (prêtre).
Poilvillain .
Talvende.
Trochu.
Vivien (la veuve).
— 246 —
Vivien (i tT fils).
Vivien (2 e et 3 e fils).
Vivien (fille).
Verdun (fils).
Yron.
Vauclin (fils).
Destouches (curé).
CARNET
Yvon.
Loir.
Tuffin Larouerie.
BACILLY
CÉAUX
Lancezeur.
Lebouteiller, prêtre.
BEAUCHAMPS
CHAMPEAUX
Le Bigre.
Chambert, fils.
BOUCEY
Du Longue.
Lancezeur.
Andrault.
Andrault.
Andrault.
Godefroy (4 membres).
Querekuf.
Verdun.
BOUILLON
La Beslière (Jean).
Martin.
Martin (fils, ex-noble).
BOURGUENOLLES
Dimou ville.
Gouvets.
Grimou ville.
Pontavier (héritier).
BRÉCEY
Lenepveu.
Lesdouis (femme L. Vassy).
Vassy (i er fils de Louis).
Vassy (2 e fils, id.).
CHAMPSERVON
Grimbaud.
Maçon (fils).
CHAMPCEY
Dubois des Aunetz.
CHAVOI
Couenne, Jean.
CHÉRENCEY
Saint-Paul (fils).
Durosel (fils).
Durosel (Monferrand).
Girault (Etienne).
COURTILS
Chauvin.
Littré (prêtre).
~ 2 4 7
CROLLON
Belleprey.
Bazire (René).
Gilbert.
CUREY
De Brée.
Pontion.
Verdun.
Poignant (prêtre).
DRAGEY
Gohel (id.).
DUCEY
André (id.).
Hardellé (id.).
Nicolas (id.).
Gazengel (journalier).
Osmond-(îes héritiers).
Loisel (fils).
Verdun (ex-curé).
GENETZ
Montmurault.
Montmurault.
Geflfroy (prêtre).
GRAND CELLAND
Mancel.
GRANVILLE
De Péronne (officier, noble).
Le Sauvage (prêtre).
Longueville Valory (id.).
Martin.
JUILLEY
Delauney (prêtre).
LA BLOUTIÈRE
Cresnay .
LA CHAPELLE HAMELIN
Beaumont.
Meslet (femme).
Morel (H..., Jean).
LA CHAISE BEAUDOUIN
Lemonnier.
Vasse.
LA CROIX-AVRANCHIN
Picquot.
Levesque (tailleur).
Montécot.
LA LANDE D'AIROU
Chauvet (prêtre).
Chauvet (Jean Aùtoine).
Chauvet.
Chauvet.
Chauvet.
Drey.
Drey.
Duronseur (prêtre).
Gabriel (id.).
Piel (id.).
Géhard.
Hudebert.
LA GODEFROY
Duquesnoy.
— 248 —
LA GOHANNIÈRE
Duquesnoy (fille d'Apilly).
LA TRINITÉ
Cambrossos (femme).
Chapelle.
Pépin (prêtre).
LA LUZERNE
Dugué (id.).
LE MESNIL-OZENNE
Barbey.
Campagnol.
Cresnay.
Onéfroy (fille).
MONT SAINT MICHEL
Margerie (prêtre).
Foucault (}à.).
Varnier (id).
LES CHAMBRES
Lotin.
LES CHÉRIS
Du Buat.
Du Buat.
Etanger.
Owifiamson.
LES PAS
Dardi (frères).
Lanoë.
LE TANIS
Lepeinteur.
Leroy (3 membres).
LE VAL SAINT PAIR
Duquesnoy.
Du Mesnil Adelée.
LOL1F
Desperrès Neuilly.
Lotin.
MACEY
Duval.
Laquerre.
MARCEY
Ca r bonne 1.
MARCILLY
Langerie.
Mondin (prêtre).
Roucherolle.
MOIDREY
Le Roy de Brée.
MONTANEL
Hoguet (prêtre).
MONTAIGU
(probablement pourMon tjoie
Langer on.
— *49 —
MONTVIRON
Boudier de Coudeville.
CRESNAY (Notre Dame)
Billard.
NOIRPALU
Carbonnel.
Pontavicc (hérit.).
POILLEY
Morel (Jean).
PONTORSON
Caujeul (prêtre).
Dubois Launey (capit.).
Dubois Launey (QUtt (h COQS).
Dubois (id.).
Dubois.
Duperé.
Moidrey.
Tardif (noble).
PRÉŒY
Clinchamps.
Clinchamps (hérit.).
SAŒY
Lambert (sous prieur).
Tuffin.
S&Diï AOBII K TOIKATTE
Bellepré.
Duquesnoy.
Mesnage.
SAINT JAMES
Besnard.
Barbey (cavalier au régiment
de la reine).
Bliard.
Carbonnel (Charles).
Gui ton.
Guiton.
Hoguet Faguais ("prêtre).
La Marzette (cavalier au régi-
ment de la reine).
Le Marey (Louis).
Le Breton.
SAINT JEAN de la HAIZE
Lottin.
SAINT JEAN DU CORAIL
Chrétien Montreuil.
Chrétien Montreuil.
SAINT JEAN LE THOMAS
Lancezeur.
SUIT LAUIOT DE TENEEATTE
Carbonnel.
Gaalon.
Girois (prêtre).
Tesson.
Tesson.
SAINT LÉGER
Briqueville.
SAINT LOUP
Duquesnoy.
— 250 —
»
St MARTIN DES CHAMPS
SM SEIDEI DE nOTIOR
Belprey.
Dubois.
Garrat.
SAINTE CÉCILE
SUBT Mm DE HOHTJOIE
Boisadam (noble).
Langeron.
Menard C soldat).
Menard (id.).
SAUTCHEVREUIL
Vauclin.
St MICHEL DES LOUPS
SERVON
Bessière.
Foucault.
Tuffin Villiers.
Poupard (prêtre).
«
TANIS
SAINT PAER
Saint Victor.
Le Boucher Glatigny.
TIREPIED
SAINT OUEN
Du Longue.
La Barberie.
Scot.
Gouvetz Langerie.
VAINS.
St PIERRE DE CRESNAY
Lancezeur.
Laurens.
Lanceleur.
Laurens.
Lanceleur.
Regnouf.
SAINT QUENTIN
•
VAL SAINT PAIR
Duquesnoy.
Lepeinteur.
Le Légard (prêtre).
De Sayes.
VERGONCEY
SAINT SENIER
Doisnelmontécot.
Chavoi.
Doisnel (id).
Dumontel.
Doisnel Montécot.
Duquesnoy.
Doisnel.
Duquesnoy.
Doisnel.
-251 -
Doisnel.
Cirile (prêtre).
Gérard.
VERNK
Juvigny.
Gouvetz.
VESSEY
Artur.
Artur.
Dubois (joui).
Verdun (officier).
Verdun.
Verdun la Crenne.
VILLEDIEU
Béatrix.
Lemoine (prêtre).
Pellerin (diacre).
VILLIERS
Héron Tuffin (noble).
Herson (culti.).
Tuffin (noble).
Tuffin n)ucy).
Tuffin (enfants).
VIREY
(Arr 1 de Mortain)
Du Longue.
Leforestier.
Leforestier.
YQUELON
Piquelin.
— *5 2 —
Emigrés de l'Arrondissement de Mortain
CANTON DE MORTAIN
MORTAIN
AUain, Gabriel.
Besnard.
Beuve d'Aunay,
Bcuve d'Aunay, Marie-Eugène.
Bourdon, Jean-Baptiste, condamné par la Commission
militaire de Caen.
Boutry la Fresnaye, fils aine.
Canisy de la Paluelle.
Couture Troismonts, François-Louis-Aimé.
De Thoue.
Du Laurens de Moncelley.
Du Laurens, marchand de vin, Etienne, fils.
Fleury, V. c Lenteyne Fleury.
Foulon, prêtre.
Gasserie, Marie.
Gédéon, héritiers.
Grandin, héritiers.
Hédou, héritier.
Héracts, Hérault.
Hérault, femme.
Koauson, officier.
La Broise de Bouvert.
La Chambre, Mathieu, Vauborel, noble.
La Chambre (id., id., id.).
Lair, Jean-François.
La Roque, Eugène-Narcisse.
Le Marchand, Jean-Baptiste.
Lerebourg.
Mesnage, Pierre-François, Boulièrc.
Mésange, Simon.
Montbrun.
Passais.
Passais, Jacques-Charles.
Passais, Jean-Jacques.
Poilvilain (5 membres).
Vaufleury.
Vaufleury-le-jeune.
Tesson, V™ (1).
Tesson, les enfants.
Thébaut, Thébault, du Mesnilard.
Vassy.
La Broise de Boulvert, ex-noble.
Poulain, Jacques-Guy.
Verdun, Charles-René.
Le Sueur des Landes, entreposeur de tabac.
Le Sueur, femme Galloin.
Poullain, Chevallerie, ex-noble.
Poulain, fils, des Châteaux, prêtre.
BION
Vauborel, Charles-François, de Bion.
Cahan, la Roque, officier dans le Régiment Roussillon.
FONTENAY
Louet, héritier, Jean.
Avenel-Boisirard, Pierre-René.
Cirieul, Thomas.
Pérard, V ?e St-Gilles, Louise-Marguerite.
LE NEUFBOURG
Durand, cultivateur, Jean.
Le Court, Jean-Jacques.
Poulain.
Poulain, I er fils, Pierre-Jacques, des Châteaux.
(1) Elle n'émigra point.
— 254 —
Poulain, 2 e fils, Jean-Jacques, Pont-Dauphin.
Poulain, noble, Gabriel-Julien, Desmarets.
NOTRE-DAME-DU-TOUCHET
Le Quoy.
RANCOUDRAY
Néant.
ROMAGNY
Brodin.
Guillaume Marin, condamné par la Commission militaire
de Caen.
Brodin, I er frère, Charles, cultivateur.
Brodin, Jacques, 2 e frère.
Brodin, 3 e frère.
Brodin, Jacques-Siméon, toilliers.
Le Court, fils aine, Louis.
Marceuil, fils.
Champie, Jacques, cultivateur.
Ermeneux, fils, Siméon, laboureur.
SAINT-BARTHÉLEMY
Levesque.
Levêque, François-Louis.
Levêque, enfant de Jean.
SAINT-CLÉMENT
Alexis, Pierre-Auguste.
Champagne, V ve .
SAINT-JEAN-DU-CORAIL
Chrétien-Montreuil, Hippolyte, Augustin, I er fils.
Chrétien-Montreuil, Léon-Jacques-Adolphe, 3 e fils.
— 255 —
VILLECHIEN
Du Hamel.
Du Laurens, de Montbrun.
Le Court, René.
Le Sageon, veuve, Jeanne-Françoise.
Vauborel, René.
CANTON DE BARENTON
BARENTON
Bauget, Julien.
Bizet, fils, Julien, Pierre.
Du Laurent, fils.
Lechapellais, prêtre, Gilles-Baptiste.
Théot, prêtre.
Vaufleury, ex-noble, Etienne- Auguste des Boulleries.
Dary, prêtre, François-André.
Dary, frère de Joseph.
GER
Mauger, prêtre, Marin-Guillaume.
Leprovost, prêtre, Guillaume.
SAINT-CYR-DU-BAILLEUL
Achard, fils, Thomas.
SAINT-GEORGES-DU-ROUELLEY
Dupont, prêtre, Henry.
CANTON D'ISIGNY
KIGNY
Colardin.
Delongray.
Godart, Thomas.
Godard, Alexandre.
Godart, V Te Colardin, Louise-Jeanne*
Wiliamson, fils.
CHALANDREY
Payen, Louis.
Payen, Victor.
LA MANCELUÈRE
Tesson, Jean-Baptiste.
Tesson, Louis-Auguste, frères (i).
LE BUAT
Davalis, Diacre, César-Jean.
LE MESNIL-BŒUFS
Les héritiers Saint-Germain (l'Abbé).
LE MESNIL-THÉBAULT
Clouard, curé, Nicolas.
De Precy.
Le Vivier, diacre, Jean- André.
Rouxel.
(1) Louis-Auguste était le frère aîné du susdit : Jean-Baptisle-Marie
- *57 —
LES BIARDS
Poret.
Prével, prêtre.
MONGOTHIER
Daquesnoy, héritier.
Le Cord.
MONTIGNY
De Rou, héritiers.
Doynel, Chrétien.
Gondouin, héritiers, Léonor.
NAFTEL
Néant.
VEZINS
Douesnel, Jacques-Charles-Alexis.
De Pierre.
Lemoussu, laboureur, fils, Toussaint.
Desiles, héritiers (Gabriel).
CANTON DE JUVIGNY
JUVIGNY
De Clinchant, Edouard.
De Clinchant, Gustave.
BELLEFONTAINE
Néant.
19
— 258 —
CHASSEGUEY
Les héritiers Abraham.
CHÉRENCÉ-LE-ROUSSEL
Néant.
Néant.
Néant.
LA BAZOGE
LE MESNIL-ADELÉE
LE MESNIL-RAINFRAY
Campion, Gabriel.
Clin champ.
Hers d'Ericy.
La Houssaye.
La Houssaye, fils.
LE MESNIL-TOVE
Le Clerc, domestique (Louis).
G uesdon , Jean-Baptiste .
REFFUVEILLE
Augustin, Jacques.
Héritier d'Anjou.
D'Ericy.
Lorgerie ou Lorgeril.
Doisnel de Saint-Quentin.
CANTON DU TEILLEUL
LE TEILLEUL
Aumont de Lar champs.
Aumont.
Balain Lépiney.
Besnard, Jean.
- 2S9 -
Besnard, prêtre.
Bigot, Charles.
Bigot.
Cousin.
De Vaufteury, fils.
Douesnel.
Dupont Saint-Marc.
Dufeugray.
Gallery du Manoir. '
Gallerey Tremblais.
Geoffroy Tournerie.
Géricault.
Joubin Lépine, officier.
Joubin, officier.
Jouin.
Lamarche, Thomas.
Lévêque de Saint-Marc.
Masseron Desbarres.
Millet.
Millet V ve , f* Gastier de Lepiney.
Vaufleury, officier au régiment ci-devant Bourbon.
Rousseau, François.
Vauborel.
Renard de Saint Marc.
Rouxel.
Verdun, religieux.
Morei, Antoine.
BUAIS
Prévost, Louis-Gabriel.
Bonneau, Jean-Baptiste Vauclan.
FERRIÈRES
Pontavier, officier.
Messange Saint André.
HEUSSÉ
Champfleur.
Doigny, prêtre.
— 260 —
Dupont, André, cultivateur.
Lelandais.
Le Royer.
Valory, Charles-Paul-Eugène.
HUSSON
Doinel, Jacques-Claude.
Verdun (de) Jean-Louis.
SAINTE-MARIE-DU-BOIS
Grandin (la V e ).
SAINT-SYMPHORIEN
Néant.
SAVIGNY-LE-VIEUX
Malherbe de Nantray.
Canton de SAINT-HILAIRE-DU-HÀRGOUET
SAINT-HILAIRE-DU-HARCOUET
Dubourg Blanc, ex-noble.
Deslandes, prêtre, François.
De la Farge, Nicolas.
De Rome, chapelain, Jean-Baptiste.
Gaalon, noble.
Brémorin, ex-noble.
Pracontal.
Roussel, François- Désiré.
Roussel, François.
Thébauld du Mesnillard, René-Charles-François.
CHEVREVILLE
Néant.
— z6x —
LAPENTY
Duhamel.
LE MESNILLARD
Gauvet.
Gauthier d'Orville.
LES LOGES-MARCHIS
Mitrecy, curé, Julien.
La Champagne.
MARTIGNY
Néant.
*
MILLY
Louet, Jean-Baptiste Maison-Neuve.
Méssanges.
MOULINES
Pracontal.
Biondel, officier.
Blondel, Jeanne.
Blondel le jeune, Charles-René, capitaine au 68 e régiment
d'Infanterie.
PARIGNY
Carbonnel, Marie.
La Champagne, femme.
L'Evêque, prêtre.
Roussel, id.
SAINT-BRICE-DE-LANDELLES
Barbedette, prêtre.
Gaalon.
Du Faubraye.
Langlois, Jean.
SAINT-MARTIN-DE-LANDELLES
Néant.
— 262 —
VIREY
Du Longue.
Le Forestier, Joseph-François, condamné par la Commission
militaire de Caen.
Le Forestier.
CANTON DE SAINT-POIS
SAINT-POIS
Anfray.
D'Âuray, Louis-Eugène-Hervé, officier au régiment royal de
Pologne.
D'Auray, officier au régiment de l'Isle de France, Louis-
Eugène.
Larue, lanternier, Charles-Gabriel.
Raulin, fils, Jean.
Raulin, fils, Pierre.
BOISYVON
Néant.
COULOUVRAY-BOISBENATRE
D'Anjou, Pierre-Philippe.
Lallemand, curé.
LA CHAPELLE-CÉCELIN
Des Noyers.
Godes.
LE MESNIL-GILBERT
Lebret.
Saint-Poix, curé.
La Chambre Vauborel.
— 263 —
Roussigny, la V e Roussigny, enfant.
UNGEARD
Néant.
MONTJOIE
Chevalier, écolier, Julien.
SAINT-LAURENT-DE-CUVES
Néant.
SAINT-MARTIN-LE-BOUILLANT
Néant.
SAINT-MAUR-DES-BOIS
Gautier d'Orville.
CANTON DE SOURDEVAL
■ » «
SOURDEVAL-LA-BARRE
Leneuf.
Gallouin, chanoine.
BEAUFICEL
Les héritiers d* Ardais Montbaur.
BROUAINS
Néant.
GATHEMO
Néant.
— 264 —
LE FRESNE-PORET
Dary, serrurier, Joseph.
Le Bœuf, moine Bernardin.
Postel, Jean-Baptiste.
Le Mercier, prêtre.
Verdun hermite.
La Boutrière.
PERRŒRS-EN-BEAUFICEL
D'Anjou.
Lebreton, fils, André-Michel.
Le breton, Gilles-René.
Legeard, fils, Charles-Nicolas, Saint-Paul.
SAINT-MARTIN-DE-CHAULIEU
Néant.
SAINT-SAUVEUR-DE-CHAULIEU
De la Ferrière.
VENGEONS
Dujardin, vicaire, Jean-Baptiste.
Harivel, Jacques.
Mauduit, curé, Guillaume.
Pour le Clergé, on trouve dans ledit Recueil manuscrit de
Notes historiques sur le département de la Manche une Liste
générale des prêtres émigrés sur laquelle nous avons relevé les
noms qui intéressent les paroisses de l'Avranchin.
Un quart environ de ces 66 noms se retrouvent sur une
Liste alphabétique de 343 ecclésiastiques du diocèse d'Avranches
exilés en Angleterre pendant la Révolution, liste déposée au
presbytère du Luot.
— 3$$ —
LISTE DES PRÊTRES ÉMIGRÉS
Noms
Barbedette.
Bcaudreville, chanoine.
Besnard.
Birmingham, prébende.
Caujeuil, Jacques-François.
Cirile, ex- vicaire.
Chauvel, Jean.
Clouard, Nicolas, ex-curé.
Davalis, diacre, César- Jean.
Dary, François- André.
De Launey, Jean.
De Rome, Jean-Baptiste, ex-
chapelain.
Deslandes, François.
Destouches, Noël, ex-curé.
Dougny, Michel.
Dugué, sous-diacre.
Dujardin, Jean- Baptiste, ex-
vicaire.
Dupont, Henry.
Duronseur.
Féron, Pierre- Jacques.
Foucault, ex-prêtre.
Foulon, René-Louis.
Gallouin, ex-chanoine.
Gaviel, Charles.
Geffroy, Louis-Jacques.
Girois, Henry.
Gohel, Henry-Georges.
Hardellé, Louis.
Hoguet, Julien.
Hoguet, Julien.
Lallemand, ex-curé.
Lambert, ex-sous-prieur.
Le Bœuf, ex-Bernardin.
Le Chapellais, Gilles-Baptiste
(Gérouardière).
Paroisses
Saint-Brice.
Avranches.
Le Teilleul.
Avranches.
Pontorson.
Vergoncey.
La Lande-d'Airou.
Mesnil-Thébault.
Le Buat.
Barenton.
Juilley.
Saint-Hilaire-du-Harcouët.
Saint-Hilaire-du-Harcouët.
Brécey.
Heussé.
La Luzerne (Avr.)
Vengeons.
Saint-Georges - de - Rouelley .
La Lande-a Airou.
Le Buais.
Mont Saint-Michel.
Mortain.
Sourdeval-la-Barre.
La Lande-d'Airou.
Genêts.
Saint-Laurent - de-Terregatte.
Dragey.
Ducey.
Montanel.
Saint- James.
Coulouvray.
Sacey.
Le Fresne-Poret.
Barenton.
— 266 —
Noms
Paroisses
Légard François, Lafosse.
Val-Saint-Pair.
Le Lourcy, Bernardin.
Fontenet ? (i)
Le Mercier,
Fresne-Poret.
Le Moine.
Villedieu.
Le Sauvage, Louis- Jean-Marie.
Gran ville.
LeTellier, chanoine.
Avranches.
Le Vivier, diacre, Jean-André.
Mesnil-Thébault.
Littré, Jean-Ambroise.
Courtils.
Longueville Valprey.
Granville.
Margerie.
Mont Saint-Michel.
Mauduit, Guillaume, ex-curé.
Vengons.
Mitrecy, Julien, ex-curé.
Loges-Marchis.
Mondin, François,
Marcilly.
Nicolas, Jean.
Ducey.
Orvain, Antoine, ex-curé.
Saint Martin la Chapelle (lOft)
Pépin, Gilles.
Pellerin, diacre, Denis-Claude.
La Trinité.
Villedieu.
Piel, Philippe.
La Lande-d'Airou.
Poignant.
Poiîvilain.
Curey.
Avranches.
Poulain (des Châteaux).
Mortain.
Poupard.
Saint Michel des Loups.
Prevel.
Les Biards.
Provost, religieux, Jean-Louis-
Augustin.
Avranches.
Théot, Gilles.
Barenton.
Varnier Guillaume.
Mont Saint Michel.
Verdun, ex-curé.
Ducey.
AJOUTÉS A LA LIS
TE PRÉCÉDENTE :
De St-Germain, ex-curé.
Avranches.
Verdun, ex-religieux.
Le Teilleul.
Mauger, Marin-Guillaume.
Ger.
Normand RenéGorat ex-abbé
Avranches.
Lebouteiller, Louis.
1 Céaux.
(1) U existe deux commuées de Fontenay dans le département de la
Manche.
— 267 —
DIOCÈSE D'AVRANCHES
BOIS DES ECCLÉSIASTIQUES EXILÉS EH ANGLETERRE
Pendant la Révolution
2
3
4
S
6
7
8
9
10
11
12
13
16
17
18
19
20
Abraham Dubois.
Abraham Dubois.
Abraham.
Adelée.
Affichard.
Alix.
Allain.
Alix.
Almin.
Amette.
Anquehard.
Anquetil.
Anquetil.
Anquetil.
B
Bousey.
Bazin.
Bazin.
Bazire.
Barjeton.
Beaudreville.
Paroisses
Vie. G nal de M« r l'Evèque d'Avran-
ches (à Londres).
Curé de Chalandré.
Prêtre, professeur de philosophie.
Curé de Braffais.
Vicaire de Sacey.
Vicaire de Saint - Georges - de *
Rouelley.
Chanoine d'Avranches.
Sacristain de l'église Saint-Saturnin.
Curé de Moulines.
Curé de Faverolles, au diocèse de
Séez.
Curé de Chérencey-le Roussel.
Curé de Champcervon.
Vicaire de Chérencé-le-Héron.
Vicaire des Loges-sur-Brécey.
Vicaire de • Sartilly, décédé et
inhumé à St-Sauveur (1).
Curé de St-Laurent de Cuves.
Prêtre de Marcilly, vicaire de St-
Hélier dans le Maine.
Vicaire de Huisnes.
Religieux de l'Abbaye de Mont-
morel (Poilley).
Chanoine d' A v ranch es.
(1) Qaaad on parle de St-Sauveur, ce doit toujours être certaine-
ment St-Sauveur de Jersey.
— 2*8 —
21
32
25
26
27
28
29
30
3 1
32
33
34
35
36
37
38
39
40
4i
42
43
44
45
46
47
48
Beaudry.
Beaufils.
Beaumont.
Bedel.
Bedel,
Bédouin.
Benoit.
Berthelot.
Berthelot.
Bezot.
Bohineux.
Bouffaré.
Bouillet.
Boursier.
Bréham.
Bréhard.
Bréhier.
Brisset.
Boussin.
Bouteilier.
Cahours.
Calé.
Cassin.
Chaignon.
Champion.
Champcey.
Chanteclair.
Chapel.
^ ii>
Paroisses
Prêtre, Curé de St-Nicolas-des-Bois.
Vicaire de Carnet.
Vicaire de Villiers.
Desservant à Aucey.
Vicaire de Mesnil-Thébault (Rediit) .
Curé de St-Pierre-Langers, mort et
inhumé à Saint-Hélier.
Vicaire de St-Martin-le-Bouillant.
Prêtre d'Argouges.
Prieur de 1 Abbaye de Montmorel
(Poilley).
Vicaire du Val St-Père (Dives).
Curé du Luot, mort et inhumé à
Jersey en i8oo(auctor).
Vicaire du Mesnil-Bœufe.
Curé de Saint-Jean-du-Corail-des-
Bois (rediit).
Curé de Périers en Beauficel.
Vicaire de la Mouche.
Prêtre d'Avranches (ïtd & patltll).
Vicaire de Ger.
Vicaire à Savigny- le- Vieux, mort à
Saint-Hélier.
Vicaire à Barenton, resté et allé au
Département.
Prêtre de Céaux, resté et allé au
Département.
Curé de Romagny.
Curé de Carnet.
Curé de Vessey, décédé et inhumé
à Saint-Hélier.
Professeur de réthorique.
Vicaire de Romagny.
Professeur de 5 e à Mortain, mort
le 9 juillet 1800.
Prêtre de St-Sénier de Beuvron.
Prêtre de N.-Dame-de-Livoye.
— 269 —
49
$o
Si
S*
53
54
55
56
57
58
59
60
61
62
63
64
65
66
67
68
69
70
7i
72
73
74
Chapelais.
Chaptois.
Chaptois.
Chaumont.
Chauvet.
Chauvin.
Chemin.
Chenu .
Cherencey.
Chevalier.
Chevalier.
Chevalier.
Chevalier.
Chevalier.
Couespel.
Clairet.
Clouard .
Cobert.
Colibault.
Collin.
Corbin.
Corbin.
Cosson.
Coupard.
Coupard.
Cousin.
Paroisses
75
Crespin.
Prêtre de Barenton.
Curé de la Mouche, mort en
1800.
Prêtre à Bois-Benâtre.
Vicaire de Marcilly.
Vicaire du Luot.
Vicaire de St Jean de la Haize,
inhumé à Saint Sauveur.
Vicaire de la Gohannière.
Vicaire de Subligny.
Diacre, de Montigny, ordonné prêtre
pendant son exil.
Vicaire de St Laurent de Terregate,
rentré dans sa patrie en 1797.
Vicaire de St Laurent de Terregate.
Prêtre de St Laurent de Terregate
(ces trois prêtres étaient frères).
Prêtre de St Aubin de Terregate.
Prêtre de Ponts.
Prêtre du Val St Père.
Vicaire de Ducey (transiit Ànno
Dni 1797).
Curé du Mesnil - Thébault. Obiit
1799.
Vicaire de Braffais.
Curé du Grand-Celland.
Prêtre de la Croix Avranchin.
(Rediit in patriam).
Chanoine d'Avranches.
Vicaire de St Clément (Valde
aegrotavit).
Vicaire de Vessey. (Rediit in
patriam).
Curé de Macey.
Diacre de Saint Pierre Langers.
Curé de Saint Gervais, resté au
pays pour son grand âge, mort au
Mont St Michel.
Curé de St Hilaire du Harcouët.
— 270 —
76
77
78
79
8o
8i
82
«3
84
85
86
87
89
90
9i
92
93
94
95
96
97
98
99
100
101
102
103
104
105
D
Dauguet.
Daureille.
Davalis,
Davy.
Davy.
Debroize.
De Juvigny.
De la Roche.
Delaroche.
Delaroche.
Delaroche.
De Neuville.
88 Desboulets.
Desfeux.
Desfeux.
Deslandes.
Desmazures.
Desmier.
Desplanches.
De Vaufleury.
Dollé.
Dugué.
Dufresne.
Duhamel.
Dujardin.
Dupont.
Dupré.
Du pré.
Duteil.
Duteil.
Paroisses
Obitier de Pontorson.
Curé du Mesnilard.
Prêtre du Buat. (Rediit in patriam.)
Vicaire de Bion.
Vicaire de Vergoncey.
Vicaire de St Brice de-Landelles.
Curé de Saint Martin Le-Bouillant.
Curé de Marcilly.
Curé de la Boulouze (Dives fuit^.
Vicaire de Ducey. (Rediit in
patriam).
Vicaire de la Boulouze.
Curé de Montjoie.
Curé de N. D. de Livoye (a la-
tronibus spioliatius).
Vicaire de St Pierre Langers.
(Obiit).
Vicaire de Montigny.
Prêtre de Saint-Hilaire du Har-
couet.
Prêtre de Gathemo.
Curé de Pontaubault.
Vicaire de Curey.
Curé de Barenton.
Curé de Saint Laurent de Terre-
gate.
Prêtre de la Lucerne d'Outre-
Mer.
Vicaire des Loges-Marchis.
Curé de Fontenay (Mortain).
Vicaire de Beauficel (Dives).
Curé de Saint Georges de Rouel-
ley.
Curé des Pas. (Rediit in patriam).
Prêtre d'Avra^ches.
Prêtre de Courtils, resté au pays.
Curé de St Clément, resté et allé
au Département.
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ni
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Noms
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Edeline.
Faguais.
Faguais.
Fardin.
Fauchon.
Fautrel.
Fauvel.
Ferandel.
Féron.
Fillâtre.
Fizel.
Fleury.
Fortin.
Fortin.
Foulon.
Fretel.
Frétel.
Gaalon.
Paroisses
Vicaire de Tirpied (Cœcus factus
est).
Curé de Noirpalu.
Vicaire de St James.
Diacre de St Aubin de Terregate.
(Presbyter ordinatus).
Vicaire du Grand Celland.
Prêtre d'Avranches.
Vicaire de Vernix, décédé et inhumé
à St-Hélier.
Vicaire de St Gervais d'Avranches.
Prêtre de Buais.
Prêtre (de Plomb).
Curé de St-Aubin-de-Terregatte.
(Rediit in patriam).
Prêtre de la Garlière (1).
Curé de Ste-Pience, mort le
20 décembre 1794, inhumé aux
Miellés (2).
Vicaire de Ste-Pience, mort et
inhumé aux Miellés (2).
Prêtre de Mortain (Transiit in
Mexico).
Curé de Cbampcey (obiit).
Prêtre de St-Michel-des-Loups.
Curé de Vezins resté pour son
grand âge, mort en 1800.
(i) Le Séminaire de la Garlière dans la paroisse de St Lanrent-de-
Cuves.
(2) Chapelle des Miellés, placée sous le patronage de St Louis,
& St Hélier de Jersey.
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So
5i
S*
Gaalon.
Gaucher.
Gauquelin,
Gautier.
Gautier.
Gautier.
Gautier.
Gentil.
Geffroy.
Geffroy.
Geffroy.
Gesnouin.
Gibon.
Gilbert.
Gilbert.
Gilbert.
Gillot.
Girois.
Godard.
Gohin.
Gohin.
Gosselin.
Gentil.
Gousault.
Guérard.
Guérard.
Guérin.
G u illoche t,
Guyon.
Paroisses
Chanoine d'Avranches (Rediit in
patriam).
Chapelain de l'Hôpital de Saint-
James.
Curé de Juilley.
Curé de la Croix-Avranchin (Rediit
in patriam).
Curé de St-Brice-de-Landelles,
mort et inhumé à Saint-Hélier.
Curé de la Chapelle-Urée.
Curé de St Semer de Beuvron.
Curé de Bouillon.
Curé du Mesnil-Tove.
Vicaire du Mesnil-Tove.
Prêtre de Genêts. (Crotas).
Curé de la Gohannière, mort et
inhumé à St Hélier.
Curé de Virey.
Vicaire de la Mancellière.
Vicaire de St Sénier de Beuvron
mort et inhumé à Saint Clé-
ment.
Prêtre de St Loup.
Vicaire de Servon.
Prêtre de St Georges de Rouelley,
inhumé aux Miellés.
Curé d'Isigny.
Prêtre de Cuves, vicaire de Vaux-
sur-Seine.
Vicaire de Macey.
Prêtre de Carnet.
Diacre de St-Pierre-Langers.
Prêtre de Mortain.
Prêtre de Champcey.
Supérieur de la Garlière (Cuves
M-Laurent).
Prêtre de Juilley.
Vicaire de Coulouvray.
Curé de Montgothier.
273 —
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Hallais.
Hamelin.
Hamelin.
Hardy.
Hardy.
Hamelin.
Helluin.
Herel.
Hesloin.
Hesloin.
Hérou.
Huard.
Hullin.
Hullin.
Hue.
Hullin.
Houstin.
Huvé.
J
acques.
amet.
olivet.
ouenne.
ourdan.
UrocWe-Ia-Brtsifle.
La Becassière. (2)
Lallemand.
Paroisses
Curé de Tirpied.
Curé de Croilon.
Curé du Buat.
Prêtre de Montgothier.
Vicaire de St Martin d'Avranfches
(Obiit).
Chanoine (resté).
Curé de Plomb.
Curé de S te Eugienne.
Curé du Mesnil-Bœufs.
Curé de Naftel.
Vicaire de S* Michel des Loups.
Curé des Loges-sur-Brécey, mort
à Jersey en 1799.
Chapelain du Chatellier (1) resté
pour blessure.
Curé des Chambres.
Vicaire de S 1 Nicolas des-Bois.
Prêtre de la Chaise-Baudoin.
Curé des Biards, mort et inhumé
aux Miellés.
Curé de la Godefroy.
Curé de Boisyvon.
Curé de la Chaise-Baudoin.
Curé de Ger.
Curé de Villiers(rediit in patriam).
Curé de Carolles.
Curé des Loges-Marchis.
Curé de Chevreville.
Curé de Montjoie(rediit in patriam).
(1) Le Gbâtellier, à St-Jean de-la-Haize.
(2) du Bouays de la Begassière, gentilhomme breton.
20
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Lallemand.
Lamperière.
Langlois.
Lansard.
Lansard.
Lapie.
Lasouche.
Latouche.
Laurent.
Lavigne.
Launay.
Laurence.
Lebel.
Lebel.
Lechault.
Lelégard.
Leconte.
Leçon te.
Leclère.
Leclère.
Ledieu .
Ledru.
Ledru .
Lefranc.
Legros.
Lelandais.
Lelandais.
Lelièvre.
Lelièvre.
Litre.
Lemâle.
Lemarié.
Lemarié.
Lemêle.
Lemeilleur.
Paroîsses
Vicaire de S 1 Martin de Chaulieu.
Curé de Servon.
Curé de Sanilly, (obiit 1796).
Curé de S 1 Quentin.
Curé du Rocher.
Vicaire de Montviron.
Professeur de 2 e à Avranches.
Prêtre d' Avranches.
Prêtre d* Avranches.
Diacre.
Prêtre de Juilley.
Prêtre de la Garlière.
Curé de Mortain.
Prêtre de Lolif.
Vicaire de S tc Eugienne.
Prêtre du Val S* Père, resté en exil.
Curé de Montviron, mort et inhumé
à Saint Hélier.
Vicaire de Vezins.
Vicaire de Courtils, exiléen Espagne.
Curé du Mesnil Gilbert.
Vicaire de Sartilly.
Vicaire de Plomb (Rediit in patriam).
Prêtre du Luot.
Curé du Mesnil Ozenne.
Curé de Milly.
Curé de S* Saturnin.
Vicaire de Saint-Saturnin.
Vicaire dlsigny.
Vicaire de S 1 Clément.
Prêtre de Courtils, resté au Dépar-
tement.
Prêtre religieux Bénédictin de St
Martin <F Avranches.
Vicaire d'Angey, mort et inhumé
aux Miellés.
Vicaire de Champcervon.
Vicaire de S* Pierre de Cresnays.
Curé de Bourguenolles.
— *75 ~
PAR0ISSE3
Leineur.
215 Lemonnier.
216 Lemoussu.
217 Lenteigne.
218 Lepelé.
219 Lepetit.
220 Leroy.
221 Leroy.
222 Leriverain.
223 Letellier.
224 Letellier.
225 Letullier.
226 Levêque.
227 Levêque.
228 Levavasseur.
229 Levillain.
M
230 Maillard.
23 1 Marqué.
232 Métayer.
233 Martin.
234 Martin.
235 Massu.
236 Massu.
237 Mauduit.
238 Maupas.
239 Mazier.
240 Mazier.
241 Mazurage.
242 Ménard.
243 Ménard.
Curé de Courtils, exilé en Espagne
(Rediit in patriam).
Vicaire de Parigny, mort à Londres.
Prêtre du Séminaire d'Avranches.
Vicaire de Brecey.
Vicaire de St Georges de Livoye.
Curé de Bois-Bénatre, mort à Lon-
dres en 1800.
Vicaire de Crollon.
Obitier de Pontorson.
Curé de la Lucerne-d'Outremer.
Vicaire de S* Brice de Landelles.
Desservant du Bois.
Curé de Montanel.
Vicaire de Marcilly.
Vicaire de Reffu veille.
Vicaire de la Godefroy.
Supérieur du Séminaire d'Avran-
ches.
Vicaire de Vains.
Prêtre de Noirpalu, mort à Lon
dres.
Prêtre de Genêts.
Vicaire de S 1 Senier-s.-Avranches.
(Rediit infirmus).
Vicaire du Buat.
Curé de Vains.
Vicaire de N.-Dame-des-Champs
d'Avranches.
Curé de Touchet.
Curé de Chérencé le Héron.
Curé du Mont S 1 Michel.
Curé de Saint Michel des Loups,
resté pour infirmité.
Vicaire de la Croix- Avranchin.
Curé du Mesnil-Adelée.
Vicaire de Sacey.
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270
Ménard.
Mardeley.
Mardeley.
Mardeley.
Millet.
Monder.
Montier.
Montier.
Monthair.
Morel.
Morel.
Morel.
Morel.
Morilland.
Motey.
Moulin.
Mondin.
Moulin.
Moulin.
N
Navet.
Navet.
Navet.
Navet.
Nicolle.
Nicolle.
Nicolle.
Nicolle.
O
Paroisses
Prêtre de Saint Quentin.
Vicaire du Mesnil Gilbert.
Prêtre du Mesnil Gilbert, revenu
le 9 mai 1800.
Vicaire de Périers en Beauficel,
mort en 1798.
Prêtre de Sourdeval-la-Barre.
Prêtre de Saint-Quentin.
Vicaire de la Lucerne d'Outre Mer.
Vicaire de la Rochelle.
Vicaire du Mesnil Ozenne.
Vicaire de Saint- James.
Prêtre de Poilley, chap. de Saint
Coulon, mort et inhumé aux
Miellés.
S. -Diacre de Saint-Quentin. On
le dit mort avec les chouans.
Vicaire de Touchet.
Vicaire du Mont Saint Michel.
Curé de N. D. des Champs, mort
le 29 juin 1800, en officiant.
Vicaire de Poilley, mort en 1797.
Prêtre, chez M. de Chalandrey.
Vicaire des Loges-Marchis.
Prêtre, horloger, de Saint-Hilaire.
271
Olivier.
Vicaire de N.-Dame-de-Cresnay.
Curé de Brécey.
Prêtre de Ste-Pience, résidant avec
Navet, vie. de N.-D.-de-Cresn.
Prêtre de la Trinité.
Vicaire de Saint-Laurent-de-Cuves.
Vicaire de Ponts-sous-Avrançhes.
Vicaire du Mesnil-Rainfray.
Eudiste, de St-Laurent-de-Cuves.
Vicaire de Bar en ton.
— *77 —
Noms
Paroisses
272
Orvain.
Doyen de Tirepied, curé de
Chavoy, mort et inhumé aux
Miellés.
273
Orvain.
Vicaire de Céaux.
*74
Oury.
P
Pellerijn.
Vicaire de Vains.
275
Obitier de Pontorson.
276
Pépin.
Vicaire de Saint Oven.
277
Philbcrt.
Curé du Mesnil-Rainfray.
278
Pichard.
Vicaire de Ger.
279
Pichot.
Vicaire de Tirepied.
280
Picot.
Vicaire de Vergoncey.
281
Picot.
de la Chaise-Baudoin, chapelain
des religeuses de Barenton.
282
Pigeon.
Prêtre des Biards.
283
Pichon.
Curé de Saint-Brice.
284
Pinel.
Vicaire de la Chapelle-Urée.
28s
Poisnel.
Vicaire de St-Hilaire-du-HarcouÉt.
286
Poirier.
Curé de Huisnes.
287
Portais.
Vicaire de Carolles.
288
Pinot.
Curé de Ducey (Locuples).
289
Prével.
Professeur de sixième.
290
Provost.
Vicaire de St-Georges-de-Rouelley.
291
Provost.
Prêtre du séminaire, professeur à
Domfront, resté en exil.
292
Provost- Fordemière.
Bénédictin, passa en Espagne.
293
Poulain.
Q
Quesnel.
de Coulouvray, passa en Espagne.
294
Prêtre de la Chaise-Baudatin,
295
Quetier.
Professeur de théologie au sémi*
naire d'Avranches (Rediit.)
R
Raulin.
296
Curé de Moidrey.
297
Raulîn.
Vicaire de Milly.
Vicaire de la Cathédrak (Rediit^
298
Raulin.
— 378 —
299
300
301
302
303
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305
306
307
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309
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312
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320
321
322
323
3*4
325
326
327
328
Paroisses
Renouf.
Remy.
Reulot.
Reulot.
Richer.
Rigoult.
Roussel.
Roussel.
Saint.
Serrant.
Serrant.
Savary.
Savary.
Servain.
Servain.
Suvigny.
Suvigny.
Talbot.
Teilleul.
Tesnières.
Tébault.
Tesnières.
Tifaine.
Torel.
Toufreville,
Tréguilly.
Trochon.
Trochon.
Trochon.
Trochon.
Curé de St Georges de Livoye.
Capucin.
Vicaire de St Loup,
Professeur de j e à Avranches.
Curé de Beauvoir, resté en France
pour infirmité.
Vicaire de Montanel (Rediit).
Prêtre de Brecey.
Prêtre de St Laurent de Cuves.
Vicaire de Mortain.
Curé du Val St-Père.
Curé de Ferrières.
Vicaire de St Pierre Langers.
Chapelain à la Cathédrale.
Prêtre de Ste Pience (Rediit in
patriam) .
Principal du Collège d' Avranches.
Vicaire de Romagny.
de Romagny, ordonné prêtre en
exil.
Prêtre de Pontorson.
Professeur de 3 e au Collège d'A-
vranches.
Curé de Céaux.
Vicaire de Beauvoir.
Vicaire de Vessey.
Vicaire de Vessey.
Prêtre du Val St Père, resté en
France.
Curé de Bacilly.
Curé de Sacey.
Vicaire de St Hilaire du Harcouët.
Vicaire de St Oven.
Vicaire de Montgothier.
Professeur de 7 e .
- 2?9 -
Noms
Paroisses
329
Trouvé.
V
Vassal.
Chapelain de l'Hospice d' Avranches.
330
Vicaire de Vezins.
331
Vassal.
Prêtre de St- James y resté ou au
Département officiant à St James.
33 2
Vénard.
Curé d'Angey.
333
Viel.
Prêtre des Biards.
334
Viel.
Vicaire de Buais.
33S
Vendrey.
Curé de St James.
336
Vivier.
Vicaire de St Quentin.
337
Vivier.
Prêtre du Mesiiil Thébault (Rediit
in patriam\
Vicaire du Mesnil-Adelée.
338
Voisin.
Y
Yger.
339
Curé du Grippon.
340
Yvon.
Vicaire de Bourguenolles.
34i
Yvon.
Vicaire de Montviron.
342
Yvon.
Diacre d* Avranches, ordonné prêtre
Z
Zozime.
en exil.
343
Capucin.
(Copie faite sur un manuscrit déposé au presbytère du
Luot).
La plupart de ces noms se retrouvent sur le Tableau des
Ecclésiastiques réfugiés à Jersey pendant la Révolution, Tableau
publié par le Comte Régis de l'Estourbeillon, p. 269 à 479 de
son livre sur les Familles Françaises à Jersey, pendant la Révo-
lution (Nantes, 1886).
L'orthographe des noms est souvent toute différente. Pour
— 28o —
ceux commençant par De, il faudra plus d'une fois chercher
à la lettre qui suit ; pour la lettre Y chercher à la lettre I, etc.
Pour un travail plus complet en ce qui concerne le clergé
de rAvranchin pendant la Révolution et qui doit être surtout
l'affaire d'un prêtre, nous renvoyons donc à l'ouvrage en ques-
tion de M. de l'Estourbeillon. Tantôt son orthographe nous a
paru préférable, tantôt celle de notre manuscrit que nous publions
tel quel.
L'ancien Diocèse d'Avranches se composait de 177 paroisses,
et de r8o cures.
Comme on a pu le remarquer, plusieurs prêtres de cette
Liste moururent donc à Jersey.
Voici un acte de décès et d'inhumation relevé dans les registres
de la paroisse protestante de St-Hélier ;
Missire Julien Fortin, natif de la paroisse de Cherancey-le-
Héron, et curé de celle de Sainte-Pience, au diocèse d'Avran-
ches, syndic de Messieurs les Curés dudit diocèse, est décédé
le 29 décembre 1794, âgé d'environ 50 ans, dans la ville de
Saint-Helier, en l'isle de Jersey, où il s'était réfugié, à cause
de la persécution exercée contre les prêtres de l'Eglise de
France, et a été inhumé le même jour, dans le cimetière de
la paroisse de Saint-Helier.
Les Ecclésiastiques se trouvant par ordre alphabétique, il sera
dressé une Table, aussi alphabétique, pour les Laïques des
districts et arrondissements d'Avranches et de Mortain.
— 28l —
TABLE ALPHABÉTIQUE ET RECTIFICATIVE
DES NOMS DES ÉMIGRÉS
DE LA NOBLESSE ET DU TIERS-ÉTAT
X i
Les noms composés sont portés deux fois sur cette Table,
séparant, du nom patronymique, le surnom qui est ordinaire-
ment un nom de terre ou de paroisse. Pour ces seconds noms
ou surnoms, nous renvoyons aux premiers ou noms patrony-
miques, suivis des n°* des pages où ils se trouvent.
Mais les Emigrés sont parfois désignés sur les listes par leurs
seals surnoms. Dans ce cas seulement, nous plaçons encore ces
surnoms, entre parenthèses, à la suite des noms patrony-
miques, pour éviter les méprises possibles en parcourant les
pages indiquées.
Rien, quelquefois, ne pouvant indiquer, sur les listes que
nous publions, les véritables noms, il importait particulièrement
de les faire connaître dans notre Table.
C'est ainsi que l'on dit uniquement : Bermingham, pour
Brindejonc; Brémorin, pour Gaallon (i) ; Cresnay, pour Poilvi-
lain ; Dumotet, pour Belle-Etoile ; Faubraye, pour Poret ;
Garrat, pour Normand ; Langeron, pour Andrault ; Rouffigny,
pour Pontavice, etc., etc.
Quelques noms ont été tellement défigurés qu'ils peuvent
tout d'abord tromper, comme par exemple : d'Aunay, pour
d'Auray, d'Ericy ou Dericy pour Dericq, Remborel pour
Vauborel, Ranfleury pour Vaufleury, etc.
Les particules, complètement insignifiantes d'ailleurs au
point de vue nobiliaire, comme on le verra plus loin,
étant tantôt octroyées, tantôt supprimées, suivant le bon plaisir
des scribes, ce que nous avions de mieux à faire, évidemment,
(1) Voir notre étude sur La Baronnie et les Seigneurs de Dorière
en Saint 'Laurent-de-Terregatte : Jean-Etienne de Gaallon épousa, en
1789, Jeanne Hérault, dame de Brémorin, à Loavigné-da-Déeert.
SI
était de n*en tenir aucun compte pour personne (i), mais elles
font, en quelque sorte, corps avec certains noms, qui ne
peuvent pour ainsi dire s'en passer. On ne dit pas, effective-
ment, MM. Àuray, Bourgblanc, Buat, Hamel, Mesniladelée,
Oilliamson, Pierre, Quesnoy, etc., maisDauray, Dubourgblanc,
Dubuat. Duhamel, Dumesniladelée, Doilliamson, Depierre,
Duquesnoy, etc.
A cause du titre de notre Table, auquel ils ne répondent
point, nous indiquons, comme devant être mis en dehors, par
les lettres italiques, pr., les prêtres et les religieux de ces Listes
communes aux trois ordres. Leurs noms, moins un huitième
environ, se retrouvent sur notre extrait, pour les arrondisse-
ments d'Avranches et de Mortain, de la liste spéciale des
prêtres émigrés du département de la Manche.
A entendre parler d'émigration, on dirait vraiment qu'il n'y
eut que le clergé et la noblesse à émigrer. Nous trouvons, au
contraire, dans notre Table, beaucoup plus de noms du tiers-
état que de la noblessse, le double environ peut-être.
(1) A ce propos, rappelons en passant ce juge de Tribunal Révolu-
tionnaire qui ne voulut pas admettre le nom de Chevalier de Saint*
CyT, attendu, dit-il, qu'il n'y avait plus de chevalier, plus de de f plus
de Saints, plus de Sire.
— 283 —
Abraham, 258.
Achard, 239-55-
Alemand (L*), voir Lallemand.
Alexis, 254.
Alix, 245.
Allain, 208-52.
Almin, 226.
Andrault(Langeron), 233-34-
35-39-46-48-50.
André, pr., 247.
Anfray, 262.
Angot, 239-45.
Annets (Les), voir Dubois.
Apilly, voir Duquesnoy.
Ardais, 242-63.
Artur, 234-39-43-45-51.
Augustin, 216-58.
Aumont, 237-39-58.
Aunay pour Auray, voir
Dauray.
Aunetz (Les), L'Auney, Les
Auneys, voir Dubois.
Avenel, 222-39-53.
B
Balain, Ballain, 224-39-58.
Barbé, Barbey, 233-48-49.
Barbedette, pr., 261.
Barberie (La), 232-50.
Barres (Les), voir Masseron.
Baugct, 255.
Bazire, 233-47.
Béatrix, 251.
Beaudreville, pr., 245.
Beaumanoir, voir Artur.
Beaumont, 247.
Beauregard, voir Bigot.
Beauvais, voir Lair.
Belboeuf, voir Godard.
Belle-Etoile (Dumotet), 232-
39-45-50-
Bellepré, Belleprey, Belprey,
^33-3f39-47-49-SO- ,
Bermingham, voir Brinde-
jonc.
Beslière, La Beslière, 229-3 l '
46.
Besnard, 222-49-52-58-59
Bessière, 250.
Bigot, 222-37-59.
Bigre (Le), 229-46.
Bilheux pour Billeheust.
Billard, 212-49.
Billeheust, 210-31-45.
Bion, voir Vauborel.
Bizet, 255.
Bliard, 249.
Blondel, 237-61.
Bœuf (Le) pr., 236-64.
Boisadam, 239-50.
Boisgelin, 230-45.
Boissirard, voir Avenel.
Bois- Valons, voir Desiles.
Bonneau, 239-59.
Boucher (Le), 241-50.
Boudier (Codeville), 230-
31-39-45-49.
Bouillon, voir Provost.
Boulière , Boutière , voir
Ménage.
Boulleries (Les), voir Vau-
fleury.
Boulvert (Le), Boullevert,
voir La Broïse.
Bourdon, 252.
Bouteiller ( Le), 241-46 (pr.).
Boutrière (Lsl), 236-64.
Boutry, 252.
Brée, voir Le Roy.
Brémorin, voir Gaallon.
Bret (Le), 220.
Breton (Le), 214-29-30-31-
45-49-64.
Brindejonc (Bermingham) ,
231-39-45 0>'-)-
— 284 —
Briqueville, 229-49.
Brisebarbe, 235-43-45.
Brisse-Barre pour Brise-
barbe.
Brodin, 254.
Broïse (La), 240-52-53.
Bugle, voir Frontin.
C
Cahan, voir La Rocque.
Cambrossos, 248.
Campagnol, Campagnoles,
224-33-48.
Campion, 220-39-58.
Canisy, voir Carbonnel.
Carbonnel (Canisy), 210-12-
29-32-33-39-48-49-52-61.
Caujeul, pr.y 249.
Chaoert, 231-46.
Chambert pour Chabert.
Chambre (La), 208-20-41-
52-62.
Chamfleur, 259.
Champagne, La Champagne,
voir Vivien.
Champie, 254.
Chapelle, 248.
Chardière, voir Billard.
Châteaux (Les), voir Pou-
lain.
Chaulieu, voir les Rotours.
Chauvet, 247 (pr.) — 247,
Chauvin, 246.
Chavoy, voir Payen.
Chevalier, Le Chevalier, 241-
45- *3 •
Chevallerie, voir Poullain.
Chevrin, pour Chevruë.
Chevruë, 214-24-45.
Chrétien, 239-49-54.
Cirieul, 234-53.
Cirile, />r., 251.
Clairvaux, 245.
Clerc (Le), 258.
Cleret, 222.
Clinchamps, 220-3 1-33-36-
39-4S-49-57-58.
Clouard, pr. 9 256.
Codevillle, voir Boudier.
Colardin, 256.
Colardin, voir Godard.
Corbinière (La), 245.
Cord (Le), 257.
Cornillière (La), 23 1 .
Couenne, 232-46.
Court (Le), 253-54-55.
Cousin, 222-59.
Couture, 206-08-52.
Crenne (La), voir Verdun.
Cresnay pour Poil vilain.
D
Dalvincourt, 245 .
Danjou (Dulonguay), 206-
16- 18-26-29-3 0-3 1-3 2-36-
39-45-46-50-51-58-62-
64.
Dardi, Dardif, pour Tar-
dif.
Dary, 236-55 (pr.)^4-
Dauray, 210-16-39-52-62.
Davalis, pr. y 256.
Davy, 239.
Delauney, pr. 9 247.
Delongray, 256.
Depierre, 226-39-57.
Dericq, 216-20-58.
Dericy pour Dericq.
Desages, 233.
Desbarres, voir Masseron.
Desfontaines, 245.
Desiles, Desisles, 226-57.
Desjardins, voir Brisebarbe.
Deslandes, pr. 9 260.
— 285 —
Dcsmarets, voir Poulain.
Desnoyers, 262.
Desperrés, 230-40-48.
Destanger, 216-31-32-40-45-
48.
Destouches, pr., 246.
Detange, probablement pour
Destanger.
Dimouville, 229-42-46.
Doigny, pr., 2^.
Doiïliamson, 232-48-56.
Doinet, pour Doinel, Doisnel,
Douesnel, voir Doynel.
Dorville, voir Gautier.
Doynel (Montécot, Quincey),
216-22-26 -29 - 30- 3 1 - 33 -
34-40-42-45-47-50-51-57-
58-59-60.
Drey, 247.
Dubois, 230-40-42-46-49-50.
Duboisjoui, 235-51.
Dubourgblanc, 218-40-60.
Dubuat, 240-48.
Duchemin, pr., 231.
Ducy, voir Tuffin.
Dufeagray, 222-59.
Dugué, pr., 248.
Duhameau, 236.
Duhamel, 214-24-55-61.
Dujardin, pr., 264.
Dulaurent (Montbrun), 208-
12-24-26-36-40-52-55.
Dulaurent, voir Le Sageon.
Dulongué, Dulonguay, voir
Danjou.
Dumesniladelée, 240-48.
Dumontel, Dumotel, proba-
blement pour Dumotet,
voir Belle-Etoile.
Duperé, 249.
Dupont, 236-42-55 (pr.y$9-
60.
Duquesnoy,2o6-24-3 1-32-33-
34-40-45-47-48-49-SO-57-
Durand, 253.
Durandière, 208.
Durandière, voir Vaufleury.
Duronseur, pr., 247.
Durosel, 240-46.
Duval, 248.
Dwillam son, voir Doilliamson-
Ermeneux, 254.
Escalot, 235. (1).
Etanger, probablement pour
Destanger.
Etienne, 208.
Faguais, voir Hoguet.
Forge (La), 260.
FauDraye(Le),voirPoret. (2).
Faucherie (La), 218.
Ferard, 2*7.
Ferrière (La), 242-64.
Fleury, 252.
Forestier (Le), 226-51-62.
Foucault, 248 (pr.y$o.
Foulon, pr., 210-52.
Fresnaye (La), voir Boutry.
Frontin, 235-45.
(1) Escalot et non Exalot, comme il eBt indiqué à tort dans l'Armoriai
Général de France de 1696 pour un Président des Traites à Pontorsoa.
Voir notre Armoriai de rAvranchin, p. 116, n° 144.
(2) Le Fanbraye, à Saint-Brice-de-Landelle.
— 286 —
Gaallon (Brémorin), 240-
49-60-6 1.
Gaoriel, pr. % 247.
Gallerey, Gallerie, pour Gal-
lery.
Gallery, 2122-24-59.
Galley, 240.
Gallouin, pr., 263.
Gallouin, voir Le Sueur.
Garlière, après Millet, 237.
Garrat, voir Normand.
Gasserie, 208-52.
Gastier, voir Millet.
Gaudin (Mesnilbœufs), 216-
32-43-45-
Gauthier, Gautier, 206-3 7"
40-45-61-63.
Gauvet, 245-61.
Gazengel, 247.
Gédéon, 252.
Geffroy, 237-47 (prO-59.
Géhard, 247.
Gérard, 234-51.
Géricault, 222-59.
Gilbert, 233-47.
Girault, 246.
Girois, pr., 249.
Giroux, pr. 9 214.
Glatigny, voir Le Boucher.
Goberie, après Morel, 237.
Godard, 226-56.
Godard-Belbœuf, évéque, 231-
40-45.
Godefroy, 229-3 1 "33 - 3S"37"
46.
Godes, 262.
Godet, 240.
Gohel, pr., 247.
Gondouin, 257.
Gouhier, 240.
Gouvets (Langerie), 229-30-
3 1-^2-42-45-46-48- 50-51.
Grana (Le), 229-45.
Grandin, 212-40-52-60.
Grandin pour Gaudin, voir
plus haut.
Grette (La), 237.
Grimbaud, Guinebaut, 229-
46.
Grimouville, 22^-40-46.
Guérin, 235-45.
Guesdon, 258.
Guiton, 233-34-40-45-49.
H
Haque (La), 233.
Hardellé, pr., 247.
Harinel (Le) pour Le Harivel.
Harivel, 264.
Harivel (Le), 208.
Hédon, Héaou, 210-52.
Hérault, 208-20-52.
Héricé, 216.
Héritiers - Mesnilbœufs, voir
Gaudin.
Héron, 251.
Hers-Dericy pour héritiers
Dericq.
Herson, 251.
Hoguet, 2 18 (pr.) — 49 (pr.)
Houssaye (La), 220-58.
Hudebert, 247.
j
arrosay (Le), voir Cousin.
eanbar, 245.
oubin, 222 (pr.)-37~59.
ouin, 259.
uvigny, 230-51.
K
Koauson (1), 252.
(1) Ce K doit être brobablement un K barré breton, se prononçant
Ker. En Bretagne, nous connaissons le nom noble de Kersaason.
— 287 —
Lair, 208-41-52.
Lallemand, pr., 236-62.
Lamarche, 259.
Lambert, 234-35-45-49 (pr.).
Lancesseur, 206-30-3 1-32-41-
46-49-50.
Landes (Les), voir Le Sueur.
Langerie, voir Gouvets.
Langeron, voir Andrault.
Langlois, 241-45-61.
Laquerre, 248.
Larchamp, voir Aumont.
Larocque, voir La Rocque.
Larue, 262.
Launey, voir Dubois.
Laurens, 214-50.
Lebret, 262.
Lebreton, voir Le Breton.
Lechappelais, pr., 255.
Lecord, 224.
Ledain, 241, pour Ledin
(-LaChalerie), temmeVassy .
Leduc, 245.
Légard (Le), pr., 250.
Legeard, 216-64.
Legrand, 243.
Lelandais, 260.
Lemoine, pr., 251.
Lemonnier, 247.
Lemoussu, 257.
Leneuf, voir Le Neut.
Lenteygne pour Lenteigne,
voir Fleuiy.
Lepeinteur, voir Peinteur.
Lépinay ou Lepiney, voir
Èallàin.
Lépine, voir Joubin .
Lepiney, voir Garlière.
Lepiney, voir Gastier.
Leprovost, pr., 255.
Lescot, 233.
Lesdouis, 246 pour Lesdaim
ou Ledin (-LaChalerie),
voir Vassy.
Letellier, pr., 245.
Lévêque, Levesque, 212-20-
37-47-54-59-61 (pr.).
Littré, pr., 246.
Loir, 246.
Loisel, 247.
Longueville, pr., 247.
Lorgeril, 216-58.
Lotin, Lottin, 230-32-45-48-
49-
Louet, 253-61.
M
Maçon, Maçon, 229-46.
Maisonneuve, voir Louet.
Malherbe, 214-41-60.
Malterre, voir Vaufleury.
Mancel, 247.
Mancellière (La), voir Tesson.
Manoir (Le), voir Gallery.
Manoury, 237.
Marcelle (La), La Marzelle,
241-45.
Marceuil, Marcueil, 241-54.
Marchand (Le), 210-52.
Marche (La), 208-22.
Marey(Le), 233-49.
Margerie, pr., 248.
Mann, 254.
Marselle, 245.
Martin, 206-29-41-46-47.
Martinet, 2*3.
Martre (La), voir Le Cheva-
lier.
Marzette (La), 249.
Masseron, 222-59.
Massson (Le), 216.
Mauduit, pr., 264.
Mauger, pr., 255.
Ménage, Mesnage, 208-34-
49-S^.
Menard, 250.
Mercier (Le), pr., 236-64.
- a88 -
Mésange, 208- 1 8-3 6-4 1 -5 2-
Meslet, 247.
Mesnil bœufs (Le), voir Gau-
din.
Mesnillard (Le), voir Thé-
bault.
Millet, 237-59.
Misoir, Misouard, voir Poil-
vilain.
Missourd, 2jo, peut-être pour
Missouard (Poilvilain).
Mitrécy, pr., 261.
Moidrey, voir Tardif.
Mondin, pr., 248.
Montbaur, voir Ardais. '
' Montbenoît (Le), voir Passais.
Montbrun, voir Dulaurent.
Montcellery, Moncelley, voir
Dulaurent.
Montécot, voir Doynel.
Montferrand, voir Durosel.
Montier, voir Doynel.
Mpntilly, voir Ferard.
Montmuràult, 230-32-47.
Montreuil, voir Chiétien.
Morel, 2330r.)-37-47-49-s9.
Motte (La), 241-45.
N
Nantray (à Heussé), voir
Avenel et Malherbe.
Nepveu (Le), 206-16-46.
Neuf (L«e)> 263.
Neuilly, voir Desperrés.
Nicolas, pr., 247.
Noë (Lai 235-48.
Normana, Le Normand, (Gar-
rat), 234-41-45-50.
Normesnil, voir Le Peinteur.
O
Onéfroy, 233-48.
Orléans, 210-22.
Orville, voir Gautier.
Osmond, 247.
Owilamson pour Oilliamson,
voir Doilliamson.
Paluelle (La), voir Canisy.
Parey, 235-45.
Passais, 208-14-18-22-36-53*
Passais, voir Verdun.
Payen (Chavoy), 212-26-32-
33-4i-4S-5<>-56.
Peinteur (Le), 233-35-48-50.
Pellerin, pr., 251.
Pelleterie (La), voir Le
Pelletier.
Pelletier (Le), 210-20.
Pépin, pr., 248.
Pérard, 253.
Péronne, 239-47.
Perron (Le), voir Martin.
Pichard, 245.
Picquot, 247.
Piel, pr., 247.
Pierrre, 235-45.
Pierre, voir Depierre.
Pinchonnière (La), 226.
Piquelin, 229-51.
Piron, 245.
Poignant, pr. 9 247.
Poilvilain ( Cresnay , Mi-
souard), 210-12-20-29-30
(pr.)- 31 (pr.) -3 1-33-41-
45-47-48-53
Pontavice (Rouragny), 220-
41-46-49-59-63.
Pontavier pour Pontavice.
Pont-Daupnin, voir Poulain.
Pontion, Pontiou, 206-35-47.
Poret (Faubraye), 240-57-61.
Postel, 236-64.
Poulaia, Poullain, 210-41-
53 (A'0-54.
Poupard, pr. 250.
— 289 —
Pracontal, 212-18-26-36-41-
60-61.
Pracontiel pour Pracontal.
Precjr, 239-56.
Préne, voir Rouxel.
Prevel, pr., 257.
Prévost, 259.
Provost, 231-45-45 (pr.)
Provost (Le), 241-45-55 (pr).
Querekuf, 235-46.
Qiûncey, voir Doynel.
Quoy (Le), 214-54.
R
Ranfleury pour Vaufleury.
Raulin, 262.
Rebourg (Le), 206-52.
Refuvelle, 224.
Regnouf, 206-50.
Remborel pour Vauborel ,
voir La Chambre.
Renard, 237-59.
Rocaue (La), La Roque
(CÎahan), 208-36-39-52-53.
Rome, pr., 260.
Rotours (Les), 210.
Rou, 257.
Roucherolle, 232-48.
Rouerie (La), voir Tuffin.
Rouffigny, Roussigny, pour
Pontavice.
Rousseau, 222-59.
Roussel, Rouxel, 212-18-37-
56-59-60-61 (pr.).
Roy (Le)(Brée), 234-3 $-41-
Royer (Le), 260.
Sageon(Le), 212-55.
Saint-André, voir Mésange.
Saint-Biaise, 226.
Saint-Brice, voir Gaudin.
Saint-Germain. 206-20-45-56
o (fi (fl
Saint-Gilles, voir Pérard.
Saint-Marc, voir Dupont.
Saint-Marc, voir Lévêque.
Saint-Marc, voir Renard.
Saint-Paul, 236-46 (2).
Saint-Paul, voir Legeard (3).
(1) On dit : les héritiers Saint-Germain (l'abbé). L'abbé Louis-
Philippe de Saint-Germain, doyen de la cathédrale d'Avranches,
mourut le 3 mars 1788.
(2) Ce Saint-Paul est d'abord porté à Cbérencé-le- Roussel dans le
Mortainais, puis à Chérencey-le-Héron. C'est le cas de rappeler
que notre premier document est seul officiel.
(3) Le château des Saint-Paul étant à Lingëàrd, II. Hipp. Sauvage
écrit (Tome X de la Revue de VAvranchin, p. 53) :
Lingeard (fils), Charles-Nicolas (Saint-Paul), prenant sans doute
Lingeard pour le surnom . de Saint-Paul, tandis que sur nos
Listes, c'est bien :
Charles-Nicolas Legeard-Saint-Paul, fils,
Et Legeard, fils, Charles-Nicolas, Saint-Paul.
Une Saint-Paul avait épousé, dit-on, un Legeard, du Mesnil-Adelée,
à la condition qu'il unirait le nom de Saint-Paul à celui de Legeard.
290 —
Saint-Poix, 220-62 (pr.) (1).
Saint-Quentin, voir Doynel,
Saint-Victor, 235-50.
Sauvage (Le),/>r., 247.
Sàyes, 250.
Scot, 229-50.
Sueur (Le), 241-53.
Talvende, 245.
Tardif (Moidrey), ^234-35-
41-48-49. V
Tesson, 216-33-34-42-49-53-
56.
Thebault, 214-18-37-53-60.
Théot, pr. y 255.
Thibout, 242.
Thoue, 252.
Tournerie, voir Geffroy.
Tremblaye (La), voir Gai
lery.
Trepel, 235-45.
Trochu, 245.
Troismonts, voir Couture.
Tuffin, 234-35-42-46-49-50-
Tuffin, voir Héron.
Val-Mesnil, voir Langlois.
Valory, 260.
Valory, voir Longueville.
Varnier, pr. y 248.
Vasse, 247.
Vassy, 206-16-18 -29-41
(Ledin)-42-46-53.
Vauborel, 212- r 4-22-26-42-
T 53-55-59- . t t
Vauborel, voir La Chambre.
Vauclair, voir Bonneau.
Vauclin, 246-50.
Vaufleury, 208-12-18-22-24-
4^53-55-59-
Vauvert, voir Juvigny.
Suivant l'édit de 1696, d'Hozier donna d'office des armes à Marguerite
Osselin, dame de Lingeard.
En 1698, l'intendant Foucault cite les héritiers de Charles de Saint-
Pol, comme seigneurs et présentateurs de Lingeard. (Voir notre
Armoriai de- l'Avranchin, p. 180, n° 75, et p. 212).
En dépouillant les registres paroissiaux de Lolif pour dresser la
généalogie de la branche de notre famille établie au Mesnil-Balisson,
nous avons dû être surpris de trouver la mention suivante, puisque
nous la retrouvons sur notre relevé :
Le 17 février 1710, Charles le geard écuyer seigneur deLingehard
était témoin du mariage Verdun-Poilvilain. Il signe : de Lingeard.
Tout cela ne se contredit pas.
Nous avons déjà vu autre part que Ton donnait volontiers le titre
d'écuyer aux seigneurs des paroisses quels qu'ils fussent.
(1) Marqué au Mesnil-Gilbert et en dernier lieu comme curé.
Georges Le Clair ou Leclerc, prêtre de Saint-Pois, curé du Mesnil-
Gilbert, figure bien comme réfugié à Jersey pendant la Révolution
dans l'ouvrage de M. de l'Estourbeillon. Le seigneur de Saint-Pois
(d'Auray) était patron de l'église du Mesnil-Gilbert et présentait à la
cure. — Saint-Poix serait donc un surnom.
— 291 —
Verdun, 218-22-33-34-35
Vw.)-35-36-36 {trm^yj
\}- 42-43 -45-46-47-47
r -)-Si-53-S9(?r).-6o-64
CffttmJ,
Villarmois, voir Artur.
Villechien, voir Dulaurent.
Villicrs, voir Tuffin.
Vivien (La Champagne), 206-
12- 16- 18-29-30- 3 1-32-34-
37-39-41-42-45 -46-54-61.
Vivien (Le\ 206-45.
Vivier (Le), (pr.), 256.
W
Wiliamson, voir Doilliamson.
Yron, 246.
Yvon, 246.
On peut dire des émigrés qu'ils acceptèrent la ruine plutôt
que de trahir leurs convictions. Leur liste méritait donc bien
d'être publiée pour ce qui nous concerne.
— 2$2 —
LES NOBLES
ET
LES POSSESSEURS DE FIEFS EN 1789
Pour connaître les noms des personnes de l'Avranchin,
appartenant réellement à la noblesse, au début de la Révolution,
ou censées y appartenir à cause de leurs fiefs, nous avons les
procès-verbaux de ses assemblées, à Coutances, pour l'élection
des députés aux Etats Généraux de 1789, à Versailles. Ils ont
été publiés, avec ceux des autres bailliages de notre province, en
1864, par MM. Louis de la Roque et Edouard de Barthélémy (1)
sans aucun ordre apparent. Nous mettrons les noms qui nous
intéressent par ordre alphabétique, pour plus de clarté et afin
que Ton puisse les retrouver facilement. Nous supprimons les
prénoms et les fonctions, n'ayant besoin principalement que des
noms des feudataires et de leurs fiefs, à la suite desquels vien-
nent ceux des nobles non feudataires.
Dans certains bailliages, dit le Bulletip de la Société héraldique
de France (Tomel, 1879, col. 36, 201, 674-75), on admit les
propriétaires de fiefs, bien qu'ils ne fussent pas personnellement
nobles, à voter avec la noblesse dans les assemblées de 1789.
On ne dit pas tous, indistinctement, c'est à remarquer.
Le titre, pour chacun de nos bailliages, de Messieurs les nobles
possédant fiefs % n'est donc pas précisément exact, comme on s'en
aperçoit vite. Nous lui substituerons simplement celui, beaucoup
plus juste, de Messieurs les possesseurs de fiefs :
La soi-disant noblesse de familles, depuis longtemps disparues
de notre pays, nous est complètement inconnue, ce qui importe
peu du reste.
(1) Ces auteurs ont omis le bailliage secondaire de Vire dans leur
publication pour la Normandie.
— *93 ~
Notre certificat de Chamillart porte la date du 27 mars 1671.
Il n'y avait donc pas eu de recherche officielle depuis près de
120 ans. Les usurpateurs, comme on les appelait, avaient
vraiment beau jeu. Même dans les bailliages plus rigoureux,
où Ton n'admettait pas en principe le droit des possesseurs de
fiefs, uniquement pour ce motif, la vérification de l'état nobiliaire
fut faite très sommairement quand elle se faisait ; on admettait
alors, quand elle n'avait pas lieu, tous ceux qui se présentaient
aux réunions de la noblesse, pourvu qu'ils fussent connus pour
vivre noblement et que personne ne protestât contre leur
admission, ce qui n'était guère possible évidemment.
Les catalogues, dits des gentilshommes de nos provinces, en
1789, ne sont donc pas du tout des preuves de noblesse comme
certains se l'imaginent trop volontiers ; mais c'est déjà quelque
chose que d'y figurer.
Les procès- verbaux en question laissent d'ailleurs beaucoup à dési-
rer pour rétablissement d'un travail aussi précis que possible. Pour
n'en citer qu'un exemple, nous dirons que l'on trouve, au
bailliage secondaire d'Avranches, un d'Anisy de la Roque,
seigneur de Folligny, sans autre indication. On songe donc
d'abord, naturellement, à la paroisse de Folligny, au nord de notre
arrondissement, mais elle ne faisait autrefois partie ni du
diocèse, ni de l'élection d'Avranches. On doute alors qu'elle
ait pu être de son bailliage. On cherche et l'on arrive à décou-
vrir qu'il s'agit en réalité du fief de Soligny, en la paroisse de
Curey, à l'extrémité opposée de l'arrondissement pour ainsi
dire. Le fief du nom de cette paroisse est appelé le fief du
curé, etc.
La particule dite nobiliaire qui n'avait, sous l'ancien régime,
aucune importance, est très souvent jointe au nom patrony-
mique ou seigneurial, sur les procès-verbaux originaux déposés
aux Archives Nationales et forme corps avec lui comme
Débordes, Delabarberie, Delaboutrière, Delorgie (de Lorgeril),
Depennard, Dubuat, Duhamel, Duhomme, Duperron, Dupon-
tavice, etc.
Pour les noms, nous employons la même orthographe que
dans notre Nobiliaire de l'Àvranchin, dressé avec toutes les
recherches officielles, et notre Armoriai des mêmes Elections
d'Avranches et de Mortain, fait avec l'Armoriai Général manu s-
— 294 —
y
crit de d'Hozier, de 1696, pour base ; la Recherche de Cha-
millart, de 1666, pour la rectification des blasons; les Mémoires
manuscrits de l'Intendant Foucault, de 1698, et le Nobiliaire,
aussi manuscrit, du Mortainais, de Julien Pitard, mort en
1714, etc., pour l'identification des Noms.
On s'est fait une règle absolue de ne transcrire que les titres
qui sont portés sur les procès- verbaux. On n'en garantit nulle-
ment l'authenticité. Notre Nobiliaire et notre Armoriai précités
ne mentionnent dans tout l'Avranchin (élections d'Avranches
et de Mortain) que neuf terres titrées appartenant, alors ou
auparavant, à des familles dont la première seule est encore
représentée dans les lieux indiqués :
i° D'Auray, baron de Saint-Pois, marquis d'Auray, en 1700.
2 P Avenel, baron de Dorières, à Saint-Laurent-de-Terre-
gatte. (0
3° De Carbonnel, baron de Marcey.
4° Doynel, marquis de Montécot, à Saint-Cyr-du-Bailleul.
5° De la Paluelle, marquis de la Paluelle, à Saint-James.
(Ce marquisat passa, par alliance, des la Paluelle aux de Car-
bonnel de Canisy).
6° De Pierrepont, baron des Biards. (Cette baronnie passa
aussi, par alliance, des Pierrepont aux d'Oilliamson).
7 Du Quesnoy, baron du Quesnoy, à Saint-Martin-des-
Champs, marquis du Quesnoy, en 1715.
8° De Vassy, baron de Brécey, puis marquis de Brécey.
9 De Vauborel, comte de Lapenty.
Erigé, l'an 1663, en comté, Lapenty fut adjugé, par décret
de l'année 1708, à M. de Géraldin pour qui Louis XIV l'érigea
de nouveau en comté, l'an 1713. (Voir notre Armoriai, pages
152, 153, 204, 217).
Les comtes de Lapenty continuèrent à habiter Saint-Sym-
phorien.
(1) L'existence de cette baronnie fat des plus éphémères. Erigée
en 1633, pour Jacques Avenel, seigneur de Ghalandrey, elle était, dès
1635 à son fils unique, François, resté sans alliance. Celui-ci avait
quatre sœurs mariées qui durent donc la démembrer pour leurs
partages.
— *95 —
Voici Pépitaphe, conservée dans la chapelle Renaissance, dite
des Vau boréaux, en l'église de cette dernière paroisse :
Toute une famille entière
Des illustres Vauboreaux
Repose dans une bière
Ici-bas soubs ces carreaux
Josselin (i) qui est le père
Pan le premier de ces lieux
Et pour son fils et leur mère
Va retenir place aux cieux.
Jean, son fils puisné, relasche
Ses vœux et désirs guerriers,
Et sortant du monde, tasche
D'aller porter les lauriers.
Grand Louis, tu délaisses
Buais, Saint-Symphorian,
Lapenty et tes richesses
Et vas mourir à Gian.
Jeanne Des Feugerets mère (2)
De ces signalez enfants
Les voit mourir et leur père
Tous en la fleur de leurs ans.
Elle donc toute désolée,
Se préparant à la mort,
Leur a fait ce mausolée
Où avec eux elle dort.
Et pour que tous puissent estre
Bienheureux en Paradis
Faisant ta bonté paroistre
Dis pour eux De Profundis.
(l)et(2) RECHERCHE DE D'ALI GRE
DU 19 AVRIL 1635
Vu les titres présentés pai dame de Feugeres (des Feugerets, d'après
Fépitaphe) veuve de Josselin de Vaoborel, sieur de Lapentis de la
paroisse de St-Syphorien et pour Louis et Jean de Vaoborel ses
enfans et du Josselin et pour Jean, frère dudit Josselin,
— 296 —
U n'çst pas question, dans notre Armoriai, ni du titre de
marquis de Saint-Hilaire, accordé, vers 1691, à Louis de
Poilley, d'après le chanoine Pigeon, p. 523 de son Diocèse
fxAvranches, ni de celui de comte de Cresnay, quoique l'abbé
Masselin dise dans sa Monographie des Cresnays, qu'il fut
obtenu, en 1697, par Georges de Poilvilain. C'est l'année
où furent rédigés, par les ordres de Foucault, les Mémoires
de la Généralité de Caen qui n'en parlent point dans
l'extrait que nous en avons donné à la fin de cet Armoriai.
Mais nous avons eu l'occasion de citer pour plus tard :
Le comté de Sourdeval érigé, en 1 764, pour Le Neuf.
Le marquisat du Mesnil-Tôve, en 1773, pour de Chevruê.
Enfin, on voit, en 1789, de Poilvilain, marquis du Mesnil-
Rainfray. On ne connaît pas autrement ce soi-disant marquisat
qui ne put être érigé, dit M. Hipp. Sauvage, que de 1765 à 1789.
(Annuaire de la Manche de 1885, p. 32).
Nous verrons que l'on portait très bien un titre placé devant
le nom d'une seigneurie sans que celle-ci ait été, pour cela,
réellement érigée en fief titré.
Le titre d'écuyer n'a pas été employé une seule fois ; mais
celui de chevalier est courant ; aussi ne Tavons-nous répété que
pour distinguer les cadets de famille.
lin et Jean frères, enfans de Jean, fils Jacques, fils Gilles, fils d'autre
Gilles de Yauborel escuyer. Ordonnance des Commissaires du
16* aoosl 1624. Jouiront
Des Fcugeretê. — Ecnyer, sienr dadit lien, d'Orceaa, des Touches,
etc., Election de Mortagne, maintenu le 16 mai 1667 : D'argent, à
trois rameaux de trois branches de fougère de sinople, posées en
pairie. (Armoriai de Chevillant, blasonnô par Magny).
Ces armes se trouvent au sommet de la plaque commémoratife en
marbre noir avec celle des Yauborel : d'azur, à la tour forgent.
— 297 —
BAILLIAGE DE COUTANCES
^Procès-verbal de V Assemblée générale des trois ordres du bailliage
de Coûtâmes
\6 mars 178$
BAILLIAGE SECONDAIRE D'AVRANCHES
Messieurs les possesseurs de fiefs
Andrault, marquis de Langeron (dans le Nivernais), sgr de
Sacey.
Angot, sgr du fief du Homme, à Précey.
Anisy de la Roque (d'), sgr de Soligny, à Curey.
Artur de la Villarmois, sgr du fief de Launay, à Plomb.
B
Belle-Etoile (de) (1), sgr du fief du Motet, à Ponts.
Bellière (de la), sgr de Vains.
Billeheust (de), sgr et patron de Braffais.
Boisgelin (feu le comte de), sgr du Grippon ; sa veuve, née
Turgot de Saint-Clair, dame du Grippon. (2).
Bordes (de), sgr de Bouffigny, à Saint-Laurent-de-Terregatte #
Boudier de Codeville, sgr du Mesnil-Balisson, à Lolif.
Bourdon, veuve Gosset, dame de Ronthon.
Bourgblanc (comte du), sgr du Bois de Sélune, à St-Brice-
de-Landelle.
(1) Gilles de Belle-Etoile du Motet, anobli le 17 juin 1777 (Nob. de
de Normandie, par Magny, 3« partie, p. 824).
(2) Le Grippon, aujourd'hui aux Chambres.
— 298 —
Broïse (de la), sgr de Champillon, à Bacilly. (Dioc. Avr.
P- 3 S 2).
Broïse (de la), sgr et patron de Saint-Nicolas-de-Granville, etc.
Buat (du), sgr de Saint-Jean-du-Corail-des-Bois.
Carbonnel (de), baron de Marcey, sgr de Belval, en Cotentin.
Carbonnel (de), comte de Canisy, sgr de La Lucerne-
d'Outremer.
Carbonnel (de), marquis de Canisy (1), sgr de Saint- James,
au château de la Paluelle, sgr du Bois-Mainfray, à Montjoie.
(Dioc. Avr. p. 452-58).
Clinchamp (de), sgr de Précey.
D
Desperrais de Neuilly, sgr de Lolif.
Doynel, comte de Quincey (2) sgr du Luot.
Doynel, comte de Saint-Quentin (3).
Doynel, marquis de Montécot (à Saint-Cyr-du-Bailleal),
sgr de Vergoncey, au château de Boucéçl.
Dubois Delauney, sgr de Montviron.
Ernault de Chantore, sgr et patron de Bacilly et de la Haye-
Comtesse (paroisse de l'ancien doyenné de Gavray, au diocèse
(1) Le véritable marquis de Canisy était alors le oomte de Faudoas,
comme eu le voit an bailliage secondaire de Saint-Lo, p. 37. Ce
marquisat avait été effectivement apporté en dot par une Carbonnel
de Canisy à an de Faadoas, famille originaire de Guyenne. Le titre
de marquis de Canisy était donc devenu tout honorifique pour les
Carbonnel. Des Faadoas, Canisy passa aussi par alliance auxKergorlay.
(2) Le fief de Quincey était assis en la paroisse de La Barocbe-sons-
Lucé au pays de Domfront.
(3) Dans la Chronique d y Avr anches y parue dans le Tome YII des
Mémoires de la Soc. d'Archéologie, on appelle René-François du
Bois, marquis de Saint-Quentin, en 1686. Mais l'Armoriai de d'Hozier
et les Mémoires de l'intendant Foucault le disent simplement, écuyer,
sgr de St-Quentin. Dans le Diocèse d'Avranckes, p. 383, le chanoine
Pigeon parle du comté de Saint-Quentin, confondant avec le comté
de Quintin, en Bretagne.
— 299 —
de Coutances, aujourd'hui section de la commune de Sour-
deval-les-Bois).
Fleury (de), sgr de Blins, à Dragey.
Fourchemins : Le sgr du fief des Fpurchemins à Aucey, absent.
Gaallon (de), sgr de Dorières, à Saint-Laurent-de-Terregatte.
Gosset, veuve, née Bourdon, lettre B.
Gouvets (de), sgr d'Angey.
Gouvets (de), sgr de Courtils et Boitou.
Guiton de la Villeberge, sgr de Montanel (i).
H
Hache (de la), sgr de Champeaux.
Homme (du), sgr de Chassilly, à Saint-Sénier-de-Beuvron.
Homméel (du), sgr de Bréquigny, à Sartilly.
Laigre de Grainville (2), sgr des Loges-Marchis.
Lambert (de), marquis de Lambert, sgr et patron d' Aucey.
Lancesseur (de), sgr de la Polinière, à Bacilly.
Lempereur de la Rochelle, sgr de Saint-Pierre-Langers, sgr
et patron de Saint- Aubin- (de- Losque, Dioc. Avr. p. 380) et
de la Beslière.
M
Martin du Perron, sgr et patron de Saint-Nicolas-des-Bois.
Martin, sgr de Surlair, à Saint-Laurent-de-Terregatte.
Martin, sgr et patron honoraire de Bouillon.
Masson (Le), veuve Vivien, lettre V.
(1) La vicomte des Guitons, h Saint-James, ne date que de 4826.
(2) Famille anoblie seulement, en 1827, d'après le Dictionnaire des
Anoblis.
— 300 —
N
Nollent (de), dame de Bois-Yvon.
O
Ormesson (d'), sgr de Servon. (Ce nom n'est pas dans ledit
procès- verbal ; mais nous le trouvons pour 1789 dans le
Diocèse (TAvrancbes, par l'abbé Pigeon, p. 435-36).
Payen, sgr de Chavoy.
Piton, sgr de la Malaisière et du Gault, à Argouges (1).
Poilvilain (de), comte de Cresnay, sgr de Ducey (2).
Poilvilain (de), sgr du Misouard, à Lolif (aujourd'hui à
Montviron).
Pontavice (du), sgr de la Lande, à Saint-Laurent-de-Terre-
gatte.
Pontavice (du), sgr de Rouffigny.
Poret, sgr du fief du Faubrais, à Saint-Brice-de-Landelle.
Quesnoy (du), marquis du Qjiesnoy, à Saint-Martin-des-
Champs.
Quesnoy (feu le comte du), sgr d'Appilly, à Saint-Sénier-
sous-Àvranches ; sa veuve, née de Verdun, tutrice de leur
petite-fille.
(i) Ghamillart condamna, le 3 on 8 avril 1669, les Piton, de Vessey,
paroisse voisine d'Àrgonges. M. dn Boscq de Beanmont, dit, dans ses
notes sur cette recherche, publiées en 1890, qu'ils se rattachaient
probablement aux Piton, maintenus, dont ils portaient les mêmes
armée. Il leur aurait été pourtant bien facile dans ce cas de se récla-
mer d'eux. Nous avons vu dans les registres paroissiaux de Fougères,
publiés par l'abbé Paul Paris-Jallobert, qu'en 1778 les Piton du Gaolt
n'avaient point le titre d'écuyers.
(i) Ce nom n'est pas dans le procès-verbal ; mais on le trouve
comme sgr de Ducey, en 1789, dans le Dioc. (TAvranches, p. 388-84.
— 3 01 —
R
Rommilly (de), sgr et patron honoraire de la Chapelle-
Hamelin (aujourd'hui Hamelin tout court).
Roque (de la), sgr de la Vallais, aux Loges-Marchis.
Roy (Le), sgr de Brée, à Tanis, et du fief de Curey.
Roy (Le) sgr de Cormeray et de Macey.
Rozel de Vaudry (du), sgr de Chérencey-le-Héron.
Scot (le comte de), sgr de Saint-Laurent-de-Terregatte (i).
Tardif, chevalier de Moidrey, sgr des Pas.
Tardif de Vauclair, sgr de Moidrey.
Tesson de la Mancellière, sgr en partie du Mesnil-Adelée.
Tuffin, marquis de la Rouerie, en Saint-Ouen-la-
Rouerie (Bretagne), sgr de Carnet.
Tuffin, sgr de Villiers et de Ducy.
Turgot de Saint-Clair, veuve de Boisgelin, lettre B.
Verdun (de), chevalier de Ballant, sgr de Bourdonnaye, à
Vessey, et de Mesnard-Aveney.
Verdun (de), sgr de Ballant, à Vessey, et de Mesnard.
Verdun (de), sgr et marquis de la Crenne (2), à Aucey.
Verdun (de), veuve du Quesnoy, lettre Q.
Vivien, chevalier de Sartilly.
(1) Il y avait en Bretagne des Scot, originaires d'Ecosse.
(2) La terre de la Crenne, à Aucey, n'était pas an marquisat ; mais
ce marquis de la Grenne était Jean-René-Antoine de Verdun, capi-
taine de vaisseau en IV 79, chef d'escadre en 1786. Ces grades lai
donnaient droit an titre qu'il désirait porter, et on devait le mettre
dans son brevet avant de le iaire signer. C'était donc an titre toat
personnel de marquis à brevet, suivant l'expression consacrée.
— 3 02 ~
Vivien de la Champagne (feu), sgr et patron de Plomb ;
sa veuve, née Le Masson de la Masurerie.
Vivien de Sartilly, sgr de la Champagne et patron de
Plomb.
Messieurs les nobles non possédant fiefs
domiciliés dans le ressort du bailliage d'avranches :
Artur, sieur du Plessis (à Saint-Laurent-de-Terregatte).
Bellière (de la), au Deffend, en Saint-Michel-des-Loups (Dioc.
Avr., p. 379) (i).
Dan j ou.
Danjou de la Garanne.
Gaultier, sieur d'Orville.
Godefroy (de), ayant les droits honorifiques en la ville de
Pontorson.
Halwin de Piennes» chevalier de Piennes.
Juvigny (de), sieur de la Daussere, à Vernix.
Juvigny (de), sieur de Vauvert, demeurant à Tirepied.
Noë (de la), à Pontorson.
Noë (de la), sieur de la Bastille, aux Pas.
Normand de Garât.
Pierre (de).
Provost (Le).
Verdun (de).
A ces noms du bailliage secondaire d'Avranches, nous devons
sans doute ajouter ceux des possesseurs de fiefs dans les an-
ciennes paroisses du bailliage de Coutances et du bailliage
secondaire de Cérences, devenues des communes de l'arron-
dissement d'Avranches.
(1) Le Diocèse d'Avranches, du chanoine Pigeon, cite, p. 350, lesdits
Artur du Plessis, Danjou, Gaultier d'Orville, de Godefroy, Halwin de
Piennes, Normand de Garat,de Pierre et de Verdun, comme paroissiens
de N.-D« des Champs, en 1789.
— 303 —
BAILLIAGE DE COUTANCES
Possesseurs de Fiefs en 1789
Bricqueville (vicomte de), sgr de Saint- Jean-des-Champs.
Guer (de), marquis de Pontcallec, à Berné (Bretagne), sgr
de Hocquigny et La Haye-Pesnel.
Loquet, sgr de La Lande-d'Airou.
Lucas de Saint-Pair, sgr honoraire de Saint-Pair et Saint-
Aubin-des-Préaux.
Non possédant fiefs
Motte (de la), sgr honoraire de Saint-Planchers.
BAILLIAGE SECONDAIRE DE CÉRENCES
Bordes (de), sgr de Folligny, chanoine en l'église cathédrale
de Cou tances.
Nous voyons dans la Recherche de Chamillart qu'en i$8i,
Guillaume de Bordes avait épousé demoiselle Gillette de Folli-
gny-
Ces de Bordes portaient : icarttU cTor et d'argent ; au I er et 4*
quartier d 9 or 9 chargé Sun lùm rampant de gueules ; au 2* et p
(Farçent, à deux chevrons d'azur.
Les de Bordes, de l'élection d'Avranches : d'or> à la tour de
gueules.
— 304 —
BAILLIAGE SECONDAIRE DE MORTAIN
■*•*■
Pour le bailliage secondaire de Mortain, nous avons dres se
notre liste alphabétique des gentilshommes, vrais ou supposés,
pourvu, dans ce dernier cas, qu'ils fussent possesseurs de fiefs,
aussi d'abord avec le Catalogue de MM. L. de la Roque et E.
de Barthélémy ; puis, nous l'avons vérifiée et complétée sur un
document excellent, puisqu'il provient des archives de M. de
Géraldin, comte de Lapenty, brigadier des armées du roi, grand
bailli d'épée de Mortain, de 1768 à 1790. Cest l'Etat des assi-
gnations données par huissier à Messieurs les gentilshommes
au principal manoir de leurs fiefs. Une paroisse est donc
toujours indiquée pour chaque personne convoquée, ce qui est
très précieux et nous a évité, comme pour le bailliage d'Avran-
ches, des recherches plus laborieuses. Nous mettons les
noms de ces paroisses en lettres italiques.
Les possesseurs de fiefs devaient comparaître en personne ou
par procureurs de leur Ordre à l'Assemblée générale tenue à
Coutances, le 16 mars.
Les nobles, non possédant fiefs, âgés d'au moins 25 ans,
suffisamment avertis par les publications, affiches et cri public,
étaient également tenus de se rendre en personne et non par
Procureurs à ladite Assemblée.
Le bailliage de Mortain se composait de cinq arrondissements
dits de Mortain, Tinchebray, Le Teilleul, Saint-Hilaire et
Brécey. (Voir les Mémoires de la Société académique du Coten-
tin, tome troisième, p. 134 à 146).
— ÎOÇ —
Possesseurs de fiefs
convoqués aux Assemblées de la Noblesse, à Coûtâmes, pour V élection
des Députés aux Etats-Généraux de 1789, à Versailles
Abbé (de T) (1), sgr patron de Virey.
Achard, sgr de Bonvouloir (à Juvigny-sous-Andaine), sgr de
Chancey à Romagny.
Adigard, sgr du fief des Ganteries, à Pcrriers-en-Beauficel .
Argennes (d'), veuve Lambert, lettre L.
Auray (d*), marquis de St-Pois, sgr de Montjoie, du Mesnil-
Gilbert, Gouey, etc.
Avenel de Boissirard, sgr de la Touche, co-patron honoraire
de Fonténay, etc.
Avenel de Nantray (feu), sgr de Nantray, Heussé ; sa veuve,'
née de Malherbe, tutrice de leur fils.
B
Bâillon de Moissey, veuve du Hamel, lettre H.
Barberie (de la), sgr patron de Reffuveillc.
Billeheust de Saint-Georges, sgr des Loges-sur-Brécey.
Bordes (de), sgr de Chalandrey, du Plantis aux Chéris, etc.
Bordes (de), sgr de Fonténay, chet sgr de Reffuveille, Rifiau-
days à Romagny, et de l'Isle.
(1) Sur notre relevé des anciens registres paroissiaux de Virey, que
noms avions dépouillés pour dresser la généalogie de la branche de
noire famille ayant habité cette paroisse, nons voyons que, le
5 avril 1778, ce nom est écrit Delabey sans titre d'écuyer, malgré la
facilité avec laquelle on le donnait aux seigneurs de paroisses, uni-
quement pour ce motif, et, le 21 mars 1785, de L'abbay avec le
susdit titre.
Bourgblanc (comte du), d* Apreville, (i) sgr de Saint-Hilaire ;
porté au bailliage d'Avranches.
Broïse (de la) , sgr et patron de La Chapelle- Urée.
Buat (feu du) ; sa veuve, née Tesson, et leur fils, sgr et
patron de la paroisse du Huât.
Camprond (de), sgr de Mardlly.
Chambre (de la), sgr du Mesnil-Ciboult ; du Vauborel, au
Mesnil-Gilbert, et de Manson, au Teilleul.
Chevruë (comte de), sgr marquis du Mesnil- Tâve> Bellefon-
taine, etc., sgr châtelain de N.-D.-du-Touchet.
Chevruë (feu de), sgr marquis du Mesnil-Tôve, < Bellefontaine y
etc. ; sa veuve, marquise de Chevruë, née de la Roque.
Clinchamp (feu de), sgr dejuvigny; sa veuve, née Guiton.
D
Dan j ou du Longuay, sgr et patron de Çoulouvray.
Dan j ou, sgr de Beausault, à Çoulouvray ; le même porté aussi
à %effuveilk.
David, veuve Godard, lettre G.
Dericq (feu), sgr de Chasseguey ; sa veuve, née de Vauborel.
Destanger, sgr de la Haute-Guyardière, à Heussi.
Destanger, sgr de la Mazure et de la Faverie, au Huât.
Destanger, sgr des fiefs du Petit-Husson et du Bohineust,
h Romagny.
Doynel (marquis de Montécot, en Saint-Cyr-du-Bailleul),
sgr de Venins, Levaré et autres lieux ; porté au bailliage
d'Avranches pour Vergoncey. (On dit pour Boucey ; c'est
confondre avec Boucéel, en Vergoncey.)
(1) Apreville, en français ; Kergaro en breton, dans la paroisse
de Quimper-Guézennec. Cette branche d' Apreville des do Bourgblanc
s'est fondue dans Gornolier. Us avaient succédé dans leur seigneurie
de Saint-Hilaire, et par alliance avec eux, aux comtes de Poilley, en
Fongerais et non de Poilley, dans l'Avranchin.
- K>7 —
Faucheric (de la), sgr du Corp, etc., au Mesnillard.
Fleury (de), veuve de Lenteigne, lettre L.
Gaallon (feu de) /; sa veuve, née de Vauborel. Lapent y.
Gaudin de Villaine, sgr du Mesnil-Bœufs .
Géraldin (de), sgr comte de Lapenty, Saint-Symphorien,
Buais, sgr de la Vallée, etc.
Godard d'Isigny.
Godard (feu), sgr d'Isigny ; sa veuve, née David.
Gui ton, veuve de Clinchamp, lettre C.
H
Hamel (du), sgr de la Fosse, à Lapenty.
Hamel (du), sgr et patron de Milly (i), sgr de Moissey, à
Saint-Jean-du-Corail, et de la Mortière, à Husson.
Hamel (feu du), sgr de Moissey ; sa veuve, née Bâillon de
Moissey. — VilUchien.
Hamel (du), sgr de VilUchien, fils des précédents.
Harivel (Le), veuve de Vaufleury, lettre V.
Harivel (Le), voir Lambert, lettre L.
Hauteville (de), sgr des Genêtais, au Mesnil- Thibault, et du
fief de Sienne, à Percy.
Houssaye (de la), sgr du Plessis, au Mesnil-Rainfray.
Lambert (feu), sgr Patron de Vengeons, la Gïaverie, etc. ; sa
veuve, née d'Argennes, et leur fille, dame et patronne de Ven-
geons, Beauchesne, etc., civilement séparée d'avec Le Harivel,
baron de Fresne.
(1) Sur la carte da grand bailliage de Mortain, parue dans le Tome
III des Mémoires de la Société académique du Cotentin, Milly forme
enclave.
— 308 —
Leateignc (feu de) (i), sgr de la Bouteillère et des Aulnays,
à Romagny ; sa veuve, née de Fleury.
Lorgeril (de), sgr comte de Lorgeril (2), sgr patron de
Tanguy, Chevreville, etc.
Lorgeril (de), veuve Tesson, lettre T.
M
Malherbe (de), veuve Avenel de Nantray, lettre A..
Marceul (de), sgr de la Touche-Bouteloup et autres lieux,
à Romagny.
Masson de la Masurerie (Le), veuve Vivien, lettre V.
Mésange de Saint-André (de), sgr par indivis du Plessis, à
Hetisséy avec Ponthaud, lettre P.
Mesnage de la Boutrière, sgr de la Grafardière, en la paroisse
de Barenton, et du Pilon, à Romagny.
N
Neuf (Le) , comte de Sourdeval, sgr et patron de Saint- Jean-
du-Fresne, de Saint- Victor-de-Chrétienville, de Montenay, etc.
O
Oilliamson (marquis d'), sgr baron des Wards, sgr des
Chéris, etc.
(1) Ce de Lenteigna ou Lentaigne (François-Jean), receveur des
tailles de l'élection de Mortain, n'est point qualifié écnyer sur l'acte
de mariage, du 21 février 1775, de sa fille, Marie-Françoise-Marthe,
avec M. A. M. Ponthaud. Son fils Pierre-Jean-François Lentaigne de
Logivière non plus. Seal, son antre fils, Marie-Jean-Baptiste-Guy-
René- Joseph Lentaigne de Montaudin, gendarme de la garde ordinaire
dn Roi, a ce titre d'écuyer sans doute à cause de ses fonctions.
(2) La terre de Lorgeril, en Saint-Ignenc de Bretagne, n'a pas été
érigée en comté. Mais ce Lorgeril, Jean-François-Toussaint, était
alors capitaine des vaisseanx do roi, et comme tel avait droit à on
titre. Ces qualifications parement personnelles de comtes on de
marquis à brevet ne passaient pas on ne devaient point passer à la
postérité même masculine et directe de l'impétrant. Le comte de
Lorgeril fut nommé contre-amiral sous la Restauration.
Nous ayons parlé de lui dans notre Monographie de la Maneellière,
p. 106-142-43, et de son évasion, la 6 thermidor an II (24 juillet 1794,
— 3 o9 —
Orléans (S. A. S. Mgr le duc d'), premier prince du sang,
comte de Moriain.
quatre jours avant l'exécution de Robespierre), de la maison d'arrêt
du Grand-Palet, le ci-devant collège d'Avranches, étant destiné au
Tribunal révolutionnaire ; mais nous ne connaissions pas alors les
suites de cette évasion que nous apprennent les Pages d'Histoire
locale de M. Félix Jourdan :
c Après sa fuite de la maison d'arrêt d'Avranches, le citoyen Tous-
saint Lorgeril avait été mis à nouveau en arrestation, mais le repré-
sentant du peuple Bouret avait ordonné sa mise en liberté.
Cependant il s'était volontairement constitué prisonnier à la
maison d'arrêt de Vire.
Le 19 vendémiaire an III (10 octobre 1794), le citoyen Botrel, repré-
sentant du peuple en mission près l'armée des côtes, prend l'arrêté
suivant :
Vu la pétition du citoyen Toussaint Lorgeril, détenu en la maison
d'arrêt de Vire ;
Vu les certificats de la commune d'Avranches, lieu de son domicile,
celui de la commune de Parigny, district de Mortain, lieu de son
ancien domicile, desquels il résulte qu'il s'est toujours comporté en
homme paisible, qu'il a fait des dons patriotiques, qu'il a sauvé la
vie à divers particuliers lors de l'invasion à Avranches des brigands
de la Vendée ;
Vu les motifs d'arrestation du pétitionnaire et de sa mise en liberté
par le citoyen représentant du peuple Bouret ;
Considérant que depuis sa mise en liberté il ne parait pas qu'il ait
donné aucun motif de plaintes contre lui ; que les motifs de son
arrestation étaient vagues ; que l'arrêté qui l'envoyait au Tribunal
révolutionnaire ne portait aucun motif particulier ; que les autorités
constituées n'avaient pas été consultées pour cet arrêté ; que ceux
qui ont été envoyés à Paris par le même arrêté n'ont pas paru devoir
être traduits devant le Tribunal révolutionnaire, puisque plusieurs
ont été mis en liberté ; que la fuite du pétitionnaire ne peut lui être
imputée à crime aujourd'hui qu'il s'est volontairement constitué
prisonnier.
Arrête qu'il sera sur le champ remis en liberté et les séquestre et
scellés mis sur ses propriétés levés par le juge de paix de son canton ;
charge le Comité de surveillance de Vire de mettre le présent
arrêté à exécution. Signé: Botrel.
La présente copie délivrée par nous membres du Cemité de sur-
veillance de Vire au citoyen Toussaint Lorgeril, et conforme à l'ori-
ginal. »
Vire, i9 vendémiaire an III de VÈre républicaine.
(10 octobre 1794)
Avranchin, Journal d'Avranches, n<> du dimanche 23 novembre 199Î.
— 310 -
Ouessey (d'), sgr et patron de Saint-Georges-de-Rouelky, sgr
d'Ouessey. (Il habitait Rouen, étant conseiller du roi en la
grande chambre du Parlement de Normandie).
Payen de la Fermonnière, sgr de la Garanderie, à Marcilly.
Pennard (de), veuve de Vaufleury de Malterre, lettre V.
Penthièvre (Mgr le duc de), sgr de Beau fiai.
Piton, sgr de la Rousselière, Champagne, Cuves , la
Motte, etc.
Poilvilain (de), sgr marquis du Mesnil-Rainfray et comte de
Cresnay, etc. (i).
Pontavice (du), sgr de Ferriires.
Pontavice (du), sgr de Rouffigny, au bailliage d'Avranches
où il est aussi porté ; sgr de la Motte au Mesnil-Gilbert.
Ponthaud (2), sgr par indivis du Plessis, à Heussé, avec
de Mésange de Saint-André.
Pracomtal (de), sgr de NafteL
Quesnoy (feu le comte du), sgr de Montgotbier ; sa veuve,
née de Verdun ; portée au bailliage d'Avranches.
(1) Sur la carte du grand bailliage de Mortain, parue dans le Tome
III des Mémoireê de la Société académique du Gotentin, les deux
paroisses de Cresnay forment enclave.
(3) Ce Ponlhaod (Mathurin-André-Marie), se trouvant dans l'indivis
pour le fief du Plessis, à Heussé, avec son demi-frère de Mésange de
Saint- André, dut être naturellement traité comme lui. Né à Saint-Cyr-
du-Bailleul, le 6 février 1746, il était fils de Mathurin-Antoine Pon-
thaud, Président des traites et quart-bouillons de l'élection de
Mortain, non qualifié éouyer, et de Marie Béchet. Il eut pour marraine
Marie Herrain, veuve de Mathurin Ponthaud, avocat, non qualifié non
plus d'écuyer. Gela donne raison une fois de plus au manuscrit de
Pitard, qui a fait la distinction entre les Pontault (orthographe de
l'Etat des Anoblis eq Normandie par l'abbé Lebeurier, archiviste de
l'Eure, n° 707), de l'élection de Domfront, anoblis par l'édit du Canada,
et les Ponthaud de l'élection de Mortain, non-anoblis. (Voir la Revu*
4e rivranchin, Tome XI, p. 47),
— 3H —
R
Roque (de la), veuve de Chevruë, lettre C.
Rotours (des), sgr et présentateur de Saint-Sauveur-de-
Chaulieu, de Saint-Martin-de-Chaulieu, de La Lande- Vaumont,
sgr du Bas-Mesnil, de la Bourdonnière et de la C oc hardi ère, à
Romagny.
S
Saint-Germain (de), sgr patron de la liafpge, Estries
(ancienne orthographe d'Estry, au bailliage de Vire).
Saint-Paul (de) (i), sgr et patron de Ungeard, sgr de la
Provôtière et des Rousselières.
Tesson, sgr de la Frémondais, à Chalandrey.
Tesson (feu), sgr de La Mancelliire ; sa veuve, née de Lorgeril
et ses fils (2).
(1) Voir la note Legeard-Saint-Paul à la Table des Emigrés.
(2) Nous avons déjà dit que cette veuve Tesson, née de Lorgeril,
notre bisaïeule, avait été portée à tort sur la liste des émigrés à
Mortain. Elle resta en France avec ses deux filles. Ses deux fils seuls
émigrèreut. En voici une nouvelle preuve relevée tout dernièrement
par M. Jourdan, ancien notaire, sur les registres des délibérations de
l'administration municipale d'Avranches :
29 Thermidor an 7 (16 août 1799).
L'administration d'Avranches qui a pris lecture de la pétition
présentée au département de la Manche le 24 Thermidor (il août)
par Louise Perrine Bonne Lorgeril Vve Tessen et filles tendant à faire
révoquer Tordre qui leur a été intimé de se rendre au château de
Torigny lieu de la réunion des personnes prises en otages en exécu-
tion de la loi du 24 messidor dernier (12 juillet 1799) et de l'arrêté du
département de la Manche du 25 thermidor (12 août) y relatif. Oui le
commissaire du Directoire exécutif arrête que l'arrêté du département
susdit sera transcrit sur le registre des délibérations aux fins d'y
aroir recours au besoin
Arrêté
L'administration centrale du département de la Manche oiï le
cemmissaire du directoire exécutif. Vu le certificat de l'officier de
— 3 12 —
Tesson, veuve du Buat, lettre B.
Toury (de), sgr de Boussentier, i Barenton, baron de
Feugettes.
Valory (marquis de). Heussé.
Vassy (comte de), sgr marquis deBricey, baron de Landelles,
sgr de la Forêt-Auvray, du Grand-Celland (i) et autres lieux.
Vauborel (de), veuve de Gaallon, lettre G.
Vauborel (de), veuve Dericq, lettre D.
Vauborel (feu de), sgr du fief de Moulines \ sa veuve, née de
Vauborel, portée aussi à Bion.
Vaufleury de Malterre (feu de), sgr" d'Houessey, au' Teilleul,
Pouey, Boishallé ; sa veuve, née de Pennard, tutrice de leurs
enfants.
Vaufleury (de), sgr de Saint-Quentin ; de la Bissonnière, au
Teilleul, du fief de la Garanterie, en Saint-Quentin-des-
Char donnets sous Tinchebray, et autres lieux.
Vaufleury (de), sgr et patron de Saint-Patrice du Teilleul,
curé de Barenton.
Vaufleury (de), sgr et patron présentateur de Saint-Cyr-du-
Hailleul et de Saint-Jean-du-Corail, sgr du Bailleul, La Motte,
Boudé, etc. (2).
Vaufleury (feu de), sgr de Saint-Patrice, au Teilleul ;
sa veuve, née Le Harivel, tutrice de leurs filles, et en cette
qualité dame de Montaudin et du Teilleulet, à %omagny.
santé joint à la présente arrête qu'il est sursis, jasqu'au 1" vende
miaire prochain (23 septembre 1799) &|l'exécntion de son arrêté qui
déclare la pétitionnaire et ses filles otages en ce qni concerne leur
transfert à Torigny ; qa'en conséquence elles continueront à résider
jusqu'à cette époque en la commune d'Avranches sous la surveillance
de l'administration municipale.
En département 25 Thermidor an 7* (12 août 1799).
(1) On dit ordinairement sgr de la forêt de Gelland. Il s'agit en
réalité de la paroisse de la Forêt-Auvray dans l'Orne et de celle du
Grand-Celland.
(2) fioudô, seigneurie de la paroisse de Saint-Gilles-des-Marais, en
la vicomte de Domfront, oi résidait Pitard, l'auteur du Nobiliaire da
Mortainais au moment de la grande réformation.
— 313 -
Verdun (chevalier de), sgr de la vavassqrie du Bignon, de
Barenton.
Verdun (de), sgr patron présentateur de Barenton.
Verdun (de), veuve du Quesnoy, lettre Q,
Vivien (feu), sgr patron de Martigny, sgr de la Champagne,
à Plomb ; sa veuve, née Le Masson de la Masurerîe, portée au
bailliage d'Avranches.
Messieurs les nobles non possédant fiefs
domicilies dans le ressort :
Couture, sieur de Troismonts. Virey.
Payen. Les Chéris.
Payen, chevalier de la Fresnaye. Les Chéris.
Poret. Les Biards.
Poulain, sieur de Nerville. Le Neufbourg.
Poulain, sieur des Châteaux. Le Neufbourg.
Roque de Cahan (de la), demeurant à Mortain.
Vaufieury (de), chevalier de Saint-Cyr, sgr de Boudé
Mortain.
Nous avons donné, bien entendu, pour les bailliages secon-
daires d'Avranches et de Mortain, les noms des gentilshommes
et des possesseurs de fiefs, qui devaient prendre part aux
assemblées de la noblesse à Coutances, en 1789, sans nous
préoccuper de savoir s'ils y parurent réellement ou par procu-
ration.
314 —
DE L IHSIGHIFIAHCE DE LA PARTICULE
AU POINT DE VUE NOBILIAIRE
Pour confirmer ce que nous avons déjà dit sur l'insignifiance
de la particule, dite bien à tort nobiliaire, nous avons relevé,
sur les listes de 1789, les noms des députés du Tiers-Etat, des
bailliages secondaires d'Avranches et de Mortain, qui en étaient
pourvus.
Pour le bailliage secondaire d'Avranches, nous ne connais-
sons que les députés du second degré, c'est-à-dire ceux qui
furent délégués à Cou tan ces. Un cinquième environ étaient en
possession de la particule sans avoir cependant, comme on
voit, aucune prétention à la noblesse.
C'est à peu près la même proportion dans le bailliage secon-
daire de Mortain, toujours bien entendu pour les délégués au
chef-lieu du grand bailliage de Cotentin, car elle n'est guère
que d'un huitième pour les députés du premier degré, envoyés
par les paroisses au chef-lieu du bailliage secondaire.
- 3^5 -
BAILLIAGE D'AVRANCHES
1
Députés à particules, de V Ordre du Tiers-Etat, qui se rendirent
à Coûtantes (16 mars 1789) (1)
Tesnière de Brémenil, écuyer, Conseiller du Roi, lieutenant-
général civil et criminel du bailliage, maire de la ville d'Avran-
ches et président du Tiers-Etat (on lui donne le titre d'écuyer
sans doute tout personnel à cause de ses fonctions). (2).
Philippe de Cantilly, Conseiller du Roy, assesseur au bailliage.
Ferrey de Montitier, lieutenant défection et subdélégué à
Avranches (retenu par maladie).
Théault des Orgeries, laboureur et licencié ès-lois, à Saint-
Aubin-de-Terregatte .
Boessel du Vivier, avocat à Avranches.
de la Huppe de Larturière, président de l'Election d' Avranches.
Letimonnier des Aunays, avocat, demeurant à Vernix.
Turgot de Pontoury, laboureur, à Montviron.
Deslongrays de la Saunerie, laboureur, au Grippon.
Lemonnier de la Chesnaye, laboureur, à Angey.
Dix noms a particules sur 5 3
(1) Extrait de la liste publiée dans les Mémoires de la Société
académique do Cotentin, Tome III, p. 517, 518.
(2) Nous trouvons pour le Parlement de Normandie, qui avait son
siège à Rouen, nn Secrétaire du Roi Maison Couronne de Franoe, du
som de Tesnftre de Brémenil, en 1785.
BAILLIAGE DE MORTÀIN
-***-
Députés à particules, de l'ordre du Tiers-Etat, choisis
par les différentes communautés et assemblés à Mortain
le jeudi s tnars (i)
i° Mortain (ville et faubourg du Rocher) : Lemoine de
Villeneuve, conseiller du Roi au bailliage.
Bouillon de la Lorerie, docteur-médecin.
Le Sacher du Meseray, docteur-médecin.
3° t BUm : Leperdriel de Launay.
il* Le Neufbourg : le même Lemoine de Villeneuve qu'à
Mortain.
iy Le Mesnil'Rainfray : de la Chevailais, laboureur.
14° Terriers-en-Tteauficel : de la Noe, laboureur.
15° Romagny : Deschamps du Tertre, laboureur.
ij° Vilkchien : Cœuret des Joets, avocat.
Jubé de Launay, propriétaire.
2V Le Frcsne-Toret : Juhel des Landes, aubergiste.
23° Sourdeval : Ledieu de la Ruaudière, directeur des Postes.
2$° Tïarmton : Herbert des Aulnais, avocat.
Guesdon de Beaumont, avocat.
Postel du Hauval, propriétaire.
29* Husson : Collibeaux de la Gaudonnière, propriétaire.
30" Lapenty : Lepourcelet de la Bouverie.
Lemercier de la Motterie.
31 e Saink-Marie-du-Bois : Mochar de la Rogeardière, vivant
de son bien.
40° Les Biards : Lair de la Gérardière, avocat.
(1) Extrait de la liste publiée dans les Mémoires de la Société
académique du Gotentin, Tome III, p. 146-151.
1 "
— *i7 —
5 1° Saint-Hilaire-du-Harcouêt : Lerebours de la Pigeonuièrc,
avocat.
53° Virey : de la Porte.
54° Tiricey : de Brécey de la Brisolière, vivant de son bien.
58° La Chapelle-Urée : de la Cousinière, laboureur.
69° Saint-Laurent-de-Cuves : de Champrepus, laboureur.
71 Saint-Tois : de la Rue.
Nous remarquons encore sur cette liste :
Abraham, avocat, seigneur du Bois-Gobbey, à Chevreville.
Voir notre %Armorial de l'Avranchin, p. 178-179, n° 65.
Les 192 députés (dont 25 à particules) des 71 communau-
tés en nommèrent le quart, c'est-à-dire 48, pour se rendre à
l'assemblée générale des Tiers-Etats tenue à Coutances, le
16 mars 1789.
Ces députés du deuxième degré recevaient chacun une
indemnité de six livres par jour pour frais et dépenses de leur
séjour et voyage ; il ne pouvait être compté plus de deux jours
pour aller à Coutances et autant pour en revenir.
-AS-
TABLE ALPHABÉTIQUE
DES
COMMUNES
^+*/\*Srffa*^S^^—
Communes de l'Arrondissement d'Avranches
A
Angey, Sa 274-79-99; 315.
Ardevon, P
Argouges, St-J 234-40-45-68 ; 300.
Aucey, P 235-42-45-68-99 ; 301.
Avranches, A. (1) 206-31-39-40-41-42-45-65-
66-67-68-69-70-7 1 -72-74-
75-76-77-78-79-89 ; 302-
09-11-12-15.
B
Bacilly, Sa 230-46-78-98-99.
Beaachamps, H 229-46.
Beauvoir, P 278.
Beslière (La), H 243-99.
Bloutière (La), V 229-47.
Bouccy, P 235-39-42-46; 306.
Bouillon, G 206-29-41-46-72-99.
(1) Avranches, comprenant Saint-Gervais, N.-D.-des-Champs, Saint-
Saturnin. La cathédrale Saint-André n'était pas église paroissiale.
Elle le devint pour peu de temps, en 1791, par mesure schismatique,
à la suite de la suppression du diocèse d 1 Avranches (Voir la Revue de
VAvranchxn, Tome X, p. 354 et 388).
— Jî9 -
Ëoulouze (La), D 270.
Bourguenolles, V 229-40-41-42-43-46-74-79.
Brafiais, Br 230-67-69-97.
Brécey, Br . 206-16-41-42-46-65-75-76-
78-945312-17.
C
Carnet, St.-J 234-42-46-68-72 ; 301.
Carolles, Sa 2 73"77«
Céaux, D 241-46-66-68-77-78.
Chaise-Baudoin (La), Br. . . 230-47-73-77.
Chambres (Les), H. (1). . . . 230-48-73-79-97 ; 315.
Champcervon, H. .... . 229-46-67-74.
Champcey, Sa 206-30-42-46-71-72.
Champeaux, Sa 231-41-46-99.
Champrépus, V
Chapelle-Urée (La), Br. . . . 272-77 ; 306-17.
Chavoy, A 232-46-77 ; 300.
Chérencey-le-Héron, V. . . . 240-46-67-75-80-89 ; 301.
Chéris (Les), D 232-33-40-48-76; 305-08-13.
Cormeray, P 235 ; 301.
Courtils, D 246-66-70-74-75-99.
Cresnays (Les), Br. (2). . . 212-14-49-50-74-76-96; 300-
10.
Croix- Avranchin (La), St-J. . 234-40-47-69-72-75.
Crollon, D 2 33"39-47"73-75-
Curey, P 235-42-47-66-70-93-97; 301.
Cuves, Br 272 ; 310.
D
Donville, G
Dragey, Sa. ...... . 230-47-65-99.
Ducey, D 242-47-65-66-69-70-77; 300.
F
Fleury, V
Folligny, H 293 ; 303.
(1) Les Chambres, comprenant Le Grippon.
(2) Les Cresnays, comprenant Notre-Dame-de-Cresnay et Saint-
Pierre-de- Cresnay .
— $20 —
G
Genêts, Sa. . . • . . . .
Godefroy (La), A. . . .
Gohannière (La), A. . .
Grand-Celland (Le), Br.
Granvillc, G
• •
232-47-65.72-75.
232-40-47-73-75.
232-40-44-48-69-72.
218-47-60-71 ; 3X2.
229-39*47-66.
H
Hamclin, St-J. (1) 210-47 ; 301.
Hayc-Pesnel (La), n. . • . . 303.
Hocquigny, H 303
Huisnes, P 267-77.
J
Juiiley,D. 247-65-72-74.
Lande-d'Airou (La), V. .
Loges-sur-Brècey (Les), Br
Lofifc Sa
Lucerne-d'Outremer (La), H
Luot (Le), H
M
247-65-66 ; 303.
210-67-73 ; 305.
230-40-48-74-90-97-98; 300,
244-48-65-70-75-76-98.
230-68-69-74-98.
Macey, P
Marcey, A. . . .
MarciÛy, D. . . .
Mesnil-Drey (Le), H
Mesnil-Ozenne (Le), D
Moidrey, P. . . .
Montanel, St-J. . .
Montjoie, St-J. . .
Mont-Saint-Michel (Le)
Montviron, iSa. . .
Mouche (La), H. .
248-69-72 ; 301.
232-39-48-94-98.
232-48-66-67-69-70-75; 306-
10.
233-48-74-76.
235-41-48-77 ; 301.
234-48-65-75-78-99.
233-44-48-50-70-98.
248-65-66-69-75-76.
230-39-49-74-79.98; 300-15.
268-69.
% (1) Autrefois La Chapelle» Hamolin.
— $2i —
N
Noirpalu, H 229-39-41-49-71-75.
Notre-Dame-de-Livoye, Br. . 268-70.
P
Pas(Les'), P 235-48-70; 301-02.
Petit-Celland (Le), Br. (1) . . 229-50.
Plomb, A 229-7 1 '73"74"97 1 302-13.
Poilley,D 233-49-67-68-76 ; 306.
Pontaubault, A 270.
Pontorson, P, (2) 234- 40- 41-42-43-49-65 -70-
75-77-78-85 ; 302.
Ponts, À 269-76-97.
Précey,D 233-39-49-97.98.
R
Rochelle (La), H 276-99.
Ronthon, Sa 286-97.
Rouffigny,V 300-10.
S
Sacey, P. 234-42-49-65-67-75-78-97.
Saint- Aubin-des-Préaux, G. (3) . 303 .
Saint-Aubin-de-Terregatte, St-J. 234-39-40-41-49-69-7 1 ; 3 1 5 .
Saint-Brice, A 240-77.
Sainte-Cécile, V. (4). . . . 206-39-50.
Sainte-Eugienne, Br 273-74.
(1) Appelé Saint- Oaen-de-Celland sur la Liste des Emigrés.
(2) Pontorson, comprenant une partie de Cendres, ancienne paroisse
de l'Evêché de Dol.
(3) A Tart. Lemperenr de la Rochelle, sgr de Saint- Aubin, nous
avons en soin d'indiquer qve c'était Saint-Aubin-de-Losque.
Dans Y Ancienne Eglise de France, c'est St- Aubin-de-1'Ocque, doyenné
du Hommet, au Diocèse de Coutances. Dans Y Itinéraire de la Nor-
mandie, en 1828, par Louis du Bois, on trouve dans l'arrondis-
sement de St-Lo, canton de St-Jean-de-Daye, St-Aubin-de-Loque et
St-Martin-des-Champs (comme aux environs d*Avranches) ; mais, à
présent, il n'y a plus, dans ce canton, que la commune des Cbamps-
de-Losque.
(4) Sainte-Cécile était anciennement de la Vicomte de Vire, Sergen-
terie da Saint-Sever.
24
— 3 22 —
Sainte-Pience, H 230-71-76-78-80.
Saint-Georges-de-Livoye, Br. . 230-75-78.
Saint-James, St-J 233-39-40-49-65-71-72-76-
79.94.98-99.
Saint- Jean-de-la-Haize, A. . . 232-49-69-73.
Saint- Jean-des-Champs, H. . . 303.
Saint -Jean - de - Corail - des -Bois,
Br 249-68-98.
Saint-Jean-le-Thomas, Sa. . . 230-49.
Saint - Laurent - de - Terregatte,
St-J 233-39-40-42-49-65-69-70-
81-94-97-99 ; 300-01-02.
Saint-Léger, H 229-49.
Saint-Loup, A 232-40-49-72-78.
Saint-Martin-des-Champs, A. . 232-39-50-73-74-94 ; 300.
Saint-Michel-des-Loups, Sa. . 23i-5o-66-7i-73-75;302.
Saint-Nicolas-des-Bois, Br. . . 241-68-73.99.
Saint-Nicolas-près-Granville, G. 298.
Saint-Oven, À 232-77-78.
Saint-Pair, G 241-50; 303.
Saint-Pierre-Langers, Sa. . . . 268-69-70-72-78-99.
Saint-Planchers, G 303.
Saint-Quentin, D 233.40-50-74-76-79-98.
Saint-Sénier-de-Beuvron, St-J. . 234-43-50-68-72-99.
Saint-Sénier-sous-Avranches, A. 232-40-41-50-75 ; 300.
Saint-Ursin, H
Sartilly, Sa 230-67-74-99 ; 301-02.
Sautcnevreuil-du-Tronchet,V.(i) 250.
Servon;P 2 3 S "42-50-72-74; 300.
Subligny, H 230-69.
T
Tanis, P 235-41-48-50; 301.
Tanu (Le), H
Tirepied, Br. ...... . 229-50-71-73-77 ; 302.
Trinité (La), V 248-66-76.
V
Vains, A 206-32-41-50-75-77-97.
Val-Saint-Père (Le), A. ... 23 2-40-48-5 0-66-68 - 69 - 74 -
78.
(1) Saotchevreoil-da-Tronchet, comprenant Saint-Pierre-da-Tron-
chet et Saatchevreail.
i
- **î —
Vergoncey, St-J 233 -34 -40- 42-44-50-6$- 70-
77-98 ; 306.
Vernix, Br 230-42-51-71 ; 302-15.
Vessey, P 234-35-42-51-68-69-78;
300-01.
Villedieu-les-Poëles, V. (1). . 251-66.
Villiers, St-J 234-42-51-68-73 ; 301.
Y
Yquelon, G 229-51.
L'arrondissement d'Avranches se compose de 124 communes,
formant 9 cantons : Àvranches, A., 16 ; Brécey, Br., 16 ;
Ducey, D., 12 ; Granville, G., 8 ; La Haye-Pesnel, H., 19 ;
Pontorson, P., 16; St. -James, St.-J., 12 ; Sartilly, Sa., 14;
Villedieu-les-Poêles, V., 11.
Le département de la Manche fut divisé en Arrondissements
communaux, le 28 Pluviôse an VIII ou 17 février 1800; celui
d'Avranches comptait alors un canton de plus : Tirepied.
Le 23 Vendémiaire an Xou 15 octobre 1801, les cantons
furent constitués comme ils le sont aujourd'hui et restreints au
nombre total de 48 pour tout le département.
(1) Villediea était autrefois de la Vicomte de Vire, Sergenterie de
Saint-Sever.
M. Oscar Havard dit bien dans son Histoire de Villediea, Tome H,
p. 9, 23, qu'au point de vue administratif, Villedieu faisait partie du
département de Vire, arrondissement de Saint-Sever, c'est à-dire de
l'élection de Vire, Sergenterie de Saint-Sever. Gela ne l'empêchait
pas d'être du bailliage de Coutances.
— 3*4 —
Communes de l'Arrondissement de Mortain
B
Barcnton, Ba 23 9-42-5 5 -6 $-66 -68 -69-70-
76-77 ; 308-12-13-16.
Bazoge (La Y J 258; 311.
Beauhcel, So 242-63-70; 310.
Bellefontaine, J 224-57; 306.
Biards (Les), 1 257-66-73-77-79-94; 308-13-
16.
Bion, M 226-36-39-42-53-70; 3 12-16.
Boisyvon, St P 262-73 '> 3 00 «
Brouains, So 26).
Buais, T 2 39-59-<>5-7i-79-95 ; 307.
Buat (Le), 1 256-65-70-73-75 ; 306.
C
Chalandrey, 1 212-37-41-56-67-94; 305-1 1.
Chapelle-Cécelin (La), St-P. (1) 240-62.
Chasseguey, J 258 ; 306.
Chérencé-le-Roussel, J. . . . 236-58-67-89.
Chevreville, St H 260-73 > 308-17.
Coulouvray-Boisbenâtre, St-P.(2) 218 - 36-62-65-69-72-75-77 ;
306.
(1) La Chapelle-Cécelin était anciennement de la Vicomte de Vire,
Sergenterie de Saint-Sever.
(î) Coaloavray-Boisbenâtra, comprenant Coalouvray et Boisbenâtre.
Aatrefois Boisbenâtre était de la Vicomte de Vire, Sergenterie de
8aint-Saver.
- 3*5 —
F
Ferrières, T 241-59-78 ; 310.
Fontenay, M 239-53-66-70 ; 305.
Fresne-Porct (Le), So. . . . 236-42-64-65-66 ; 316.
G
Gathemo, So. (1) 216-63-70.
Ger, Ba 241-55-66-68-7377.
H
Heussé, T 259-65 ; 305-06-08-10-12.
Husson, T. , 216-18-60 ; 306-07-16.
I
Isigny-le-Buat, 1 226-56-72-74 ; 307.
J
Juvigny-le-Tertre, J 236-57 ; 306.
L
Lapenty, St-H 214-61-94-95 ; 304-07-16.
Lingeard, St-P 263-89-90 ; 311.
Loges-Marchis (Les) St-H. . . 212-41-61-66-70-73-76-99 ;
301.
M
Mancellière (La), 1 216-42-56-72 ; 301-08-11.
Martignv, St-H 216-61 ; 313.
Mesnil-Adelée (Le), J 258-7579-89 ; 301.
Mesnil-Bœufs (Le), 1 243-56-68-73 ; 307.
(1) Gathemo était jadis de la Vicomte de Vire, Sergenterie de Saint
Sever,
— 3*6 —
Mesnil- Gilbert (Le), St P. . . 220-41-62-74-76-90; 305-
06-10.
Mesnillard (Le j, St H 237-40-61-70 ; 307.
Mesnil-Rainfray (Le), J. . . . 220-39-38-76-77-96; 307-10-
16.
Mesnil-Thébault (Le), I. . . . 239-56-63-66-68-69-79 5307.
Mesnil-Tôve (Le), J 214-58-72-96 ; 306.
Milly, St-H 226-41-61-74-77; 307.
Montgothier, 1 224-40-57-72-73-78; 310.
Montigny, 1 257-69-70.
Montjoie, St-P 210-63-73 ; 305.
Mortain, M. (1) 206-08-10-36-39-40-41-42-
52-65-66-68-71-72-74-78 ;
309-11-13-16.
Moulines, St;-H 212-37-41-61-67 ; 312.
N
Naftel, 1 257-73 ; 310.
Neutbourg (Le), M 210-53 > 316-16.
Notre-Dame-Dame-du- Touchet,
M 214-54-75-76 ; 306.
P
Parigny, St-H 212-39-43-44-61-75; 308-09
Perriers-en-Beau&cel, So. . . . 2 14* 16.-64-68-76 ; 305-16.
R
Rancoudray, M. (2) . . . . 254.
Reffuveille, J 216-40-58-75 ; 305-06.
Romagny, M; 241-54-68-78; 305-06-08-n
12-16.
(1) Mortain, comprenant Le Rocher-de-Mortain.
(2) Rancoofjr-ay, remplaçant Mpntpnç, à Saint-Glômant, e#, nn
démembrement de cette ancienne paroisse.
— 3*7 —
S
Saint-Barthélémy, M 220- 54.
Saint-Brice-de-Landelle, St-H.(i) 240-61-65-70-72-75-85-97 ;
300.
Saint-Clément, M. (2). . . . 218-39-54-69-70-74.
Saint-Cyr-du-Bailleul, Ba. . . 239-55-94-98; 306-10-12-13.
Sainte-Marie-du-Bois, T. (3). . 212-60-75 ; 316.
Saint-Georges-de-Rouelley, Ba . 255-65-67-70-72-77; 310.
Saint-Hilaire-du-Harcouët, St-H. 218-37-40-41-60-65 -69-70 -
76-77-78-96 ; 306-17.
Saint- Jean-du-Corail- près - Bion ,
M 226-39-54 ; 307-12.
Saint-Laurent-de-Cuves, St-P.(4) 210-63-67-71-72-74-76-78 ;
3i7-
Saint-Martin-de-Chaulieu,So.(5) 264-74; 311-
Saint-Martin-de-Landelle, St-H. 242-61-66 (6).
(1) Voir la note de Saint-Martin* de -Landelle.
(2) Il y a aussi à Jersey une paroisse St-Glément où mourut et fat
inhumé l'abbé Gilbert, ancien vicaire de St-Sénier-de-Beuvron, n° 138
de la liste des ecclésiastiques exilés en Angleterre.
(3) Autrefois Notre-Dame-du-Bois.
(4) St-Laurent-de-Cuves, où se trouvait le séminaire de la Garlfiôre.
(5) Saint-Martin-de-Chaulieu était anciennement de la Vicomte de
Vire, Sergenterie du Tourneur, dépendant de la Haute-Justice dé
Vassy.
(6) Nous portons au compte de la commune de Saint-Martin-de-
Landelle, Saint-Martin-la-Gbapeile, que l'on dit de l'arrondissement
de Mortain. Autrement Ton pourrait croire que Ton a voulu désigner
l'ancienne paroisse de La Ghapelle-Hamelin, aujourd'hui Hamelin, dans
l'arrondissement d'Avranches, placée aussi sous le vocable de Saint-
Martin. Mais les émigrés cités sont les Verdun qui possèdent encore
à Saint-Martin-de-Landelle (où il y a eu quatre chapelles rurales) la
ferme de Rommilly, et, l'abbé Antoine Orvain, qui fut vicaire de
cette dernière paroisse appelée aujourd'hui par abréviation Lan-
delle, tandis qu'on dit Saint-Brice-de-Landelle pour sa voisine.
Hamelin se trouve aussi auprès de Landelle.
Nos deux Landelle, de l'arrondissement de Mortain, ne formaient
pas autrefois, comme l'on pourrait croire, la baronnie de Landelles,
paroisse de la Vicomte de Vire, Sergenterie de Pontfarcy. C'est
aujourd'hui la commune de Landelles-et-Goupigny dans l'arrondisse-
ment de Vire et le canton de Saint-Sever.
— 328 —
Saint-Martin-le-Bouiîlant, St-P. 263-68-70.
Saint-Maur-des-Bois, St-P. (1). 240-63.
Saint-Pois, St-P 210-39-62-90-94 ; 305-17.
Saint-Sauveur-de-Chaulieu, So.
(2) 242-64 ; 3 1 1 .
Saint-Symphorien, T 260-94-95 ; 307.
Savigny-le- Vieux, T 214-41-60-68.
Souideval-la-Barre, So. . . . 263-65-76-96 ; 308-16.
T
Teilleul (Le), T 222-24-36-37-39-40-42-58-
65-66 ; 306-12.
V
Vengeons, So 264-65-66 ; 307.
Vezins, 1 226-39-40-57-71-74-79; 306,
Villechien, M 212-24-40-42-55 ; 307-16.
Virey, St-H 226-51-62-72 ; 305-13-17.
L'arrondissement de Mortain se compose de 74 communes
formant 8 cantons : Barenton, Ba., 4 ; Isigny-le-Buat, L, n ;
Juvigny-le-Tertre, J., 9 ; Mortain, M., 11 ; Saint-Hilaire-du-
Harcouët, St-H., 12 ; Saint-Pois, St-P., 10 ; Sourdeval-la-
Barre, So., 9 ; Le Teilleul, T., 8.
(1) Saint-Maur-des-Bois était autrefois de la Vicomte de Vire,
Sergenterie de Saint-Sever.
(2) Saint-Saaveur-de-Chaulien était jadis de la Vicomte de Vire,
Sergenterie du Tourneur, dépendant de la haute justice de Vassy.
Pour les fiefs et paroisses de cette Vicomte» en 1640, Gf Bulletin
héraldique de 1890, Col. 78 à 80, 129 à 144.
— 329 —
Ancien Diocèse d'Avranches
L'ancien diocèse d'Avranches comprenait les arrondissements
actuels d'Avranches et de Mortain, moins les 24 + 3 = 27
communes suivantes :
Arrondissement d'Avranches
1 — Beauchamps, H.
2 — Beslière (La), H.
5 — Bloutière (La), V.
4 — Champrépus, V,
5 — Don ville, G.
6 — Fleury, V.
7 — Folligny, H.
8 — Granville, G.
9 — Haye-Pesnel (La), H.
10 — Hocquigny, H.
11 — Lande-d'Airou (La), V.
12 — Mesnil-Drey (Le), H.
13 — Saint-Aubin-des-Préaux, G.
14 — Sainte-Cécile, V.
1$ — Saint- Jean- des-Champs, H.
16 — Saint-Léger, H.
17 — Saint-Nicolas-près-Gran ville, G.
18 — Saint-Pair, G.
19 — Saint-Planchers, G.
20 — Saint-Ursin, H.
21 — Sautchevreuil-du-Tronchet, V.
22 — Tanu (Le), H.
23 — Villedieu-les-Poëles, V.
24 — Yquelon, G.
Arrondissement de Mortain
1 — Chapelle-Cécelin (La), St-P.
2 — Saint-Maur-des-Bois, St-P.
3 — Saint-Sauveur -de-Chaulieu, So.
Au total 124 + 74 ou 198 — 27 = 171 communes
— 33© —
Mais, comme nous devons compter ici par paroisses, il faut
faire attention à nos notes sur les Tables des Communes,
lesquelles notes indiquent qu'Avranches, Les Chambres, Les
Cresnays, Coulouvray-Boisbenâtre, Mortain formaient 1 1 unités
paroissiales au lieu de 5, soit 6 en plus, à ajouter à 171 = 177
paroisses pour le diocèse d'Avranches.
De plus les paroisses de Bouillon, Parigny, Saint-Pierre-
Langers avaient chacune deux curés, ce qui faisait 180 cures.
La cathédrale Saint-André d'Avranches n'était pas paroisse.
Son clergé se composait de 70 prêtres : l'évêque, 20 chanoines,
un sous-chantre, 6 vicaires, 28 chapelains, 14 habitués.
La rue de Lille, appelée avant la Révolution rue des Prêtres,
et aboutissant à la cathédrale, était donc certainement bien
nommée.
La partie du territoire des arrondissements d'Avranches et de
Mortain, située en dehors des limites de l'ancien diocèse
d'Avranches, était du diocèse de Coutances, à l'exception de
Saint-Sauveur-de-Chaulieu, qui appartenait au diocèse de
Bayeux.
ADDENDA
A notre Extrait pour le Bailliage de Coutances des Possesseurs
de Fiefs dans les paroisses en question, il faut ajouter :
Le Vaillant, marquis de Saint-Denis, sgr de Saint-Denis-le
Gast et du Tanu .
Madame Gaultier de Bussy, dame patronne de Coudeville et
de Donville (écrit Douville dans le catalogue déjà cité).
Pour Boucher de Vallefleur, sgr du Loreur-Gatigny et de la
Beslière, il ne doit s'agir, malgré la proximité, de notre paroisse
de La Beslière, puisque les Lempereur de la Rochelle en étaient
seigneurs en 1789.
A. de Tessqk.
— 33i —
LÉMIGRATIOH DANS L AVRAHCHIN
TABLE DES MATIÈRES
PAGES
Introduction 201
Liste des biens des Emigrés situés dans les districts
d'Avranches (206 et 229 ) et de Mortain (206
et 236), en 1792. . 206
Liste des Emigrés par familles 239
Noms rayés définitivement. . 243
Emigrés de l'arrondissement d'Avranches par
communes 245
Emigrés de l'arrondissement de Mortain par cantons
et communes 252
Liste des prêtres émigrés 265
Noms des Ecclésiastiques du diocèse d'Avranches
exilés (1) en Angleterre pendant la Révolution
(Liste aphabétique dressée en premier lieu par
M. l'abbé Bohineux (2), curé du Luot, mort
et inhumé à Jersey en 1800) 267
Table alphabétique et rectificative des noms des
Emigrés de la Noblesse et du Tiers-Etat. . . 281
(i) Une loi, do 28 juillet 1792, expulsait tout ecclésiastique inser-
menté. Les infirmes et les sexagénaires étaient seuls affranchis de
la mesure, mais pour être reclus dans des maisons de détention.
Sur notre liste des ecclésiastiques exilés» les n°* 72, 73 et 74
doivent être baissés d'une ligne.
(2) On lui attribue une traduction nouvelle des psaumes de
David, avec des notes pour l'éclaircissement des endroits les plus
difficiles, par, dit-on simplement, un ecclésiastique du di*cè$e
d'Avranches. Gela a été imprimé, une première fois, à Avrjuiches,
par Lecourt, en 1789, et, une seconde fois, avec des additions
importantes, à Londres, en 1748.
On trouve son nom, le plus souvent écrit, Bohineust.
— 332 —
Les nobles et les possesseurs de fiefs en 1789 : 292
Bailliage secondaire d'Avranches 297
Bailliage secondaire de Mortain. . 304
De l'insignifiance de la particule au point de vue
nobiliaire , . . 314
Députés et délégués à particules, de l'ordre du
Tiers-Etat, en 1789, pour les bailliages secon-
daires d'Avranches et de Mortain 31;
Table alphabétique des communes de l'arrondisse-
ment d'Avranches 318
Table alphabétique des communes de l'arrondisse-
ment de Mortain 324
Ancien Diocèse d'Avranches 528
— 333 —
SOCIÉTÉ D'ARCHÉOLOGIE
JEittêratuxe, , ScitnccK, <h CLrbo
DES ARRONDISSEMENTS D'AVRANCHES &DE MORTAIN
I
^Anciens Présidents :
- De CLINCHAMP (Gustave-Romain-Martial), ancien
officier de marine. Nommé le 16 juillet 1835. Rem-
placé, sur sa demande, le I er janvier 1844.
2 — MANGON de la LANDE (Charles-Florent-Jacques),
Directeur des Domaines en retraite, Chevalier de la
Légion-d'Honneur. Entré en fonction le I er janvier
1844. Démissionnaire pour cause de départ, le 3 avril
1845.
3 — De CLINCHAMP (Gustave-Romain-Martial), pour
la deuxième fois. Mort en fonction, le 13 septembre
1861.
4 — LAISNÉ (André-Marie), ancien Principal, Officier
de l'Instruction Publique. Mort en fonction, le 3 août
1879.
5 — LE HÉRICHER (Edouard- Victor), ancien Professeur
de Rhétorique, Officier de l'Université, Nommé le
27 mai 1880. Mort en fonction, le 10 novembre 1890.
— 334 ~
COMPOSITION DU fUREAl DE L\
EN DÉCEMBRE 1 902
Président : M. Alfred de Tesson, Capitaine de Frégate en
retraite (i) ;
Vice-Présidents : MM. Albert Le Grin, Président du Tribunal
civil, et Sosthène Mauduit, Conseiller Général, Maire de Saint-
Martin-des- Champs ;
Bibliothécaire-<Archiviste : M. Léon Lanos, ancien Notaire ;
Secrétaire : M. Paul Bouvattier, Contrôleur des Contributions
directes ;
Secrétaire -Adjoint : M. Jules Durand ;
Trésorier : M. le Baron Henry de Tonge.
conservateur (Membre du Bureau)
Du Musée lapidaire : M. Louvel, Architecte.
Membres adjoints au "Bureau pour former le Conseil
d' ^Administration
MM. A. Lebel, ancien Libraire ; le Comte A. de Clinchamp ;
Couraye-DuParc, Chef de Bureau au Ministère des Finances,
en retraite ; Lafrénaye, Receveur principal des Postes et
Télégraphes, en retraite.
(1) Nommé le 4 décembre 1890, en remplacement de M. Le
Héricher, décédé.
— 335 —
Commission d'Impression : MM. A. de Tesson ; A. Le Grin ;
S. Mauduit ; Léon Lanos ; Paul Bouvattier.
• ■■ '1M 1 .' , : :■ iVa.:
OFFICIER D'HONNEUR POUR MORTAIN
Secrétaire : M. Charles Guêrin, Propriétaire au Mesnil-
Thébault.
-33«-
LISTE ALPHABÉTIQUE
DES MEMBRES TITULAIRES DE LA SOCIÉTÉ
EN DÉCEMBRE I$02
MM.
Aghard de la Vente, homme de lettres, à Saint-Cyr-du-Baille,in
par Barenton (Manche).
Allix, Directeur Honoraire au Ministère des Finances, 9, rue
Villersexel, à Paris.
âmand, ancien maire de Mortain, ancien notaire, à Mortain
(Manche).
Amphernet (vicomte d'), 92, rue Royale, à Versailles (Seine-
et-Oise).
André, archiviste, à Troyes (Aube).
Anfray, négociant en vins, 1 bis, rue Quatre-Œufs, à Avran-
ches.
Asher, libraire, 13, Unter den Linden, à Berlin. W.
Asse (Emile), Conservateur des Hypothèques, à Pont-Auderaer
(Eure).
Aubrée (Richard), docteur-médecin, 1, place du Collège, à
Avranches.
Avenel db Nantrey (Comte Roger d'), licencié en droit, au
château de Nantrey, à Heussé, par Le Teilleul (Manche), ou
6, cité Van eau, à Paris»
— 337 —
Baron (Félix), conseiller général, notaire honoraire, à Ducey
(Manche).
Baudby (l'abbé), chanoine honoraire, curé de Notre-Dame-des-
Champs, 35, rue des Champs, à Avranches.
Beauchesne (Marquis Adelstan de), licencié ès-lettres, au châ-
teau de la Roche-Talbot, par Sablé (Sarthe), ou, 8, avenue
Marceau, à Paris.
Beaurepaire (Charles de), archiviste de la Seine-Inférieure,
correspondant de l'Institut, 24, rue Beffroi, à Rouen.
Beaurepaire (Joseph de), maire du Mesnillard, château de la
Faucherie, par Saint-Hilaire-du-Harcouët (Manche).
Besne (de). Conseiller d'Arrondissement, Maire de Saint-
Nicolas-des-Bois, par Brécey (Manche).
Bois (Madame du), née de Tesson, 68, rue de la Constitution,
à Avranches.
Boudent de la Godelinuère (Roger), villa Saint-Henri, à
Saint-Pair (Manche).
Bouvattibr (Jules), ancien député, 21, boulevard du Sud,
à Avranches, ou, 16, rue de Marignan, à Paris.
Bouvattibr (Paul), contrôleur des Contributions directes, 8, rue
Saint-Martin, à Avranches.
Bréhier (Mlle Elise), au château de TEpiney, à Cérences
(Manche).
Cacqueray (vicomte Jean de), au château de Macey, par
Pontorson (Manche).
Caillou (Louis), artiste-peintre, au château du Bois-Avenel,
en Les Chéris, par Ducey (Manche), ou, 96, avenue des
Ternes, à Paris.
Carpentiee (Madame Charles), à Tirepied, par Avranches, ou
au Petit- Versailles, à Châtillon-sur-Seine (Côte-d'Or).
Challier (l'abbé Adolphe), curé-doyen de Saint-James
(Manche).
Champion, pharmacien, 11, place Littré, à Avranches.
Chbrbonnel (Mlle Alice), en littérature, Jean de la Brète,
femme de lettres, 26, rue Pauquet, à Paris.
Chevalier, ancien député, avocat à Coutances (Manche).
Clinchamp (comte Arthur de), propriétaire, 45, boulevard du
Sud, à Avranches.
Costard, ancien pharmacien, à Ducey (Manche).
16
- 338 -
Couppey (l'abbé Louis), curé de Clitourps, par Saint-Pierre-
Eglise (Manche).
Couraye du Parc (Joseph), bibliothécaire à la Bibliothèque
Nationale, 79, boulevard Saint-Michel, à Paris.
Couraye-DuParc (Jules), chef de bureau au Ministère des
Finances (Tabacs), en retraite, 2, place du Grand-Palet,
à Avranches.
Cruchet, notaire au Buat, par Isigny-le-Buat (Manche).
Cudeloup (l'abbé), curé du Petit-Celland, par Brécey (Manche).
Datin (Henri), ancien notaire, homme de lettres, à Saint-
Hilaire-du-Harcouët (Manche), ou, 6, place Laborde, à
Paris.
Dauguet (Henri), ancien pharmacien, à Pontorson (Manche).
Daumesnil (Mlle Louise), à Verson (Calvados).
Dauvin (Charles), agent d'affaires, à Granville (Manche).
Decauville, ingénieur civil, à l'abbaye de La Lucerne-
d'Outremer, par La Haye-Pesnel (Manche).
Delaunay, maire de Mortain (Manche).
Deplanche (Achille), receveur particulier des Finances, 35,
boulevard du Sud, à Avranches.
Deschamps du Manoir (Monseigneur), prélat du Saint-Siège,
Eldorado Lar^o Mondragone, Napoli (Italia).
Douville (l'abbé), chanoine honoraire, archiprêtre, curé-doyen
de la Basilique Saint-Gervais, 33, rue Saint-Gervais, à
Avranches.
Drême (Mme de) du Lion, 44, rue Villeneuve, à La Rochelle
(Charente-Inférieure).
Dubois (l'abbé), chanoine honoraire, supérieur du Petit-Sémi-
naire de Mortain (Manche).
Dufour (Bernard), propriétaire, à Donville, près Granville
(Manche).
Dulau, foreign booksellers, 37, Soho square, London W.
(England).
Durand (Jules), imprimeur, 2, rue Boudrie, et 24, rue Quatre-
GEufs, à Avranches.
Durel, professeur de Sciences physiques et naturelles au
Collège, 54, route de Mortain, à Avranches.
Durier (Adrien), ancien pharmacien, 64, boulevard Carnot,
à Mantes (Seine-et-Oise).
— 339 —
Foisil, ancien magistrat, conseiller général et maire dlsigny-
le-Buat, château d'Isigny (Manche), ou, 36, rue des Champs,
à Avranches.
Fontaine (Pierre), pharmacien de i re classe, ancien interne des
Hôpitaux de Paris, à Brécey (Manche).
Fouqué (Charles), professeur de dessin au Collège, 11, rue
Belle-Etoile/ à Avranches.
Ganché (l'abbé), curé de Vains, près Avranches.
Gauche (Eug.), caissier, 33, rue de Poitou, à Paris.
Genreau, ancien avocat général à la Cour de Paris, château de
Chantore, en Bacilly (Manche), ou, 48, boulevard Males-
herbes, à Paris.
Gibert (Henri), propriétaire, route de Saint-Quentin, à Avran-
ches. •
Gibert (Paul), publiciste, La Butte, au Val-Saint-Père, près
Avranches.
Gilbert (Hippolyte), banquier, 16, place Littré, à Avranches,
ou au château du Bois-Guérin, au Val-Saint-Père, près
Avranches.
Godefroy (l'abbé), chanoine-honoraire, directeur et professeur
de philosophie, au Petit-Séminaire de l' Abbaye-Blanche, à
Mortain (Manche).
Grandemange (l'abbé), curé de Saint-Oven, par Avranches.
Guêrard (Raymond), contrôleur des contributions directes, à
Gran ville (Manche).
Guêrin (Charles), propriétaire, au Mesnil-Thébault, par Isigny-
le-Buat (Manche).
Guéroult (Ferdinand), professeur d'anglais au Collège, 64,
rue de la Constitution, Avranches.
Guêroult (Madame), née Le Héricher, même adresse.
Guillaume (Joseph), ancien Archiviste aux Archives Nationales,
professeur aux Facultés catholiques de Lille (Nord),
54, avenue de Breteuil, Paris, ou, quartier de Changeons,
à Avranches.
Guiton (vicomte de), château de Bonnefontaine, à Antrain,
(Dle-et-Vilaine), ou, 9, rue des Fontaines-Couvertes, à
Avranches.
Harel (l'abbé), vicaire de la Basilique Saint-Gervais, 33, rue
Saint-Gcrvais, à Avranches.
— 340 —
Havard (Adolphe), fondeur, à Villedieu (Manche).
Houssard (Eugène), conseiller à la Cour d'Appel de Rouen
(Seine-Inférieure) .
Houssin (l'abbé), curé de Ger (Manche).
Jamont (Camille), Grande-Rue, à Mortain.
Josset (Henri), avocat, à Mortain.
Jourdan, ancien notaire, 10, rue Louis-Millet, à Avranches.
Jourdan de la Passardière (François), ingénieur civil, 6 bis,
rue de la Rampe, à Brest (Finistère).
Jourdan-La vigne, au Neufbourg, près Mortain (Manche).
La Bienvenue (Mme), i, boulevard de l'Est, à Avranches.
La Bigne (comte Gabriel de), i 8, rue de l'Orangerie, à Ver-
sailles (Seine-et-Oise).
La Broise (Jean de), juge d'instruction, 87, rue de la Consti-
tution, à Avranches.
La Frénayb, receveur principal des Postes et Télégraphes, en
retraite, 1, rue du Collège, à Avranches.
Laisné, conseiller à la Cour d'Appel de Rennes (Ille-et-Vilaine).
La Mettrie (comte Casimir de), au château de l'Angevinière,
à Sains, par Pleine-Fougères (Ille-et-Vilaine).
Lanfranc de Panthou, ancien procureur général, 21, rue Jean-
Romain, à Caen (Calvados).
Lanos (Emile), pharmacien, 42 bis, rue de la Constitution,
à Avranches.
Lanos (Léon), ancien notaire, 3 2, boulevard du Sud, à Avran-
ches.
Larturière (Ernest de), au château du Houx, à Mortain (Manche).
Larturièrb (Jean de), même adresse.
Lavalley, licencié en droit, à Villedieu (Manche).
Laveille (l'abbé Auguste), prêtre de l'Oratoire, directeur à la
Maison d'Institution, à l'Hay, par Bourg-la-Reine (Seine).
La Villarmois (comte de), au château de Trans, par Pleine-
Fougères (Ille-et-Vilaine).
Lebedel (l'abbé), chanoine honoraire, curé de Saint-Saturnin,
13, rue Saint-Saturnin, à Avranches.
Lebel (Aimable), ancien libraire, 18, rue du Collège, i
Avranches.
Le Bocey, docteur-médecin, 3, rue Dame-Jeanne-Destouches,
à. Avranches,
— 34i —
Lebret, notaire, à Saint-Hilaire-du-Harcouët (Manche).
Le Breton (Charles), proviseur honoraire, 23, rue des
Bouchers, à Âvranches, ou, au chalet de la Hoguelle, à
Champeaux, par Sartilly (Manche).
Le Breton (Paul), paysagiste, 1 14, rue de la Constitution, à
Avranches.
Lecacheux (l'abbé), chanoine honoraire, curé-doyen de Pon-
torson (Manche).
Lecacheux (Paul), ancien membre de l'Ecole Française de
Rome, Archiviste aux Archives Nationales, 38, rue Tahère,
à Saint-Cloud (Seine-et-Oise).
Leclerc (Henri), agent d'affaires, 21, rue du Pot-d'Etain, à
Avranches.
Le Clerc (Mme Constantin), 14, rue Saint-Saturnin, à Avranches.
Le Clerc (Mlle Hortense), 3, rue Valhubert, à Avranches.
Legrand (Anatole), conseiller général, au château de Chancey,
en Romagny, par Mortain (Manche), ou, 22, rue de l'Arcade,
à Paris.
Le Grin, président du Tribunal civil, 33, boulevard du Sud,
à Avranches.
Le Marchand, ancien professeur, à Coutances (Manche).
Le Masson, percepteur, à Saint-Pois (Manche).
Lemoine Le Chesnay, ancien notaire, à Sartilly (Manche).
Lenoir (Alphonse), publiciste, secrétaire général de la Nouvelle
Revue, 22, rue de Tocqueville, à Paris, ou au château de
Lillemanière, en Saint-Quentin (Manche).
Le Petit (Jules), homme de lettres, 8, rue de Florence, à
Paris, ou villa Beauchamps, à Beauchamps (Manche).
Leplat, docteur-médecin, 14, rue de l'Odéon, à Paris.
Le Roy de Langevinière (Mme), 50, rue de Geôle, à Caen
(Calvados).
Letrèguilly (Mme Hippolyte), née Mouru de Laoombb, 19,
rue de la Constitution, à Avranches.
Lbvallois (Mme Jules), en littérature Julia Laurence, membre
de la Société des Gens de Lettres, 12, rue Linné, à Paris, ou,
au Pontaubault, par Saint-Quentin (Manche).
Lomas (de), ancien magistrat, château de la Horie, à Saint-
Nicolas-près-Granville (Manche).
Louvel, architecte, 11, boulevard du Sud, à Avranches.
— 342 -
Louvel (Constant), capitaine en retraite, 37, rue Saint-Gervais,
à Avranches.
Lucas (Mme), née Marie Robiquet, artiste-peintre, 28, rue
Bassano, à Paris.
Mansigny (comte H. de), au château du Plessis, à La Godefroy,
par Avranches, ou, 6, place des Etats-Unis, à Paris.
Mauduit (Sosthène), conseiller général, maire de Saint-Martin-
des-Champs, près Avranches.
Menjot d'Elbenne (comte), au château de Couléon, par Tuffé
(Sarthe).
Montgermont (vicomte Yves de), au château de Chantore,
en Bacilly (Manche), ou, 48, boulevard Malesherbes, à
Paris.
Morel, Gouverneur du Crédit Foncier, Président du Conseil
Général de la Manche, à Paris, ou, à Saint-James (Manche).
Moulin (Félix), à Mortain (Manche).
Moulin (René), au Neufbourg, près Mortain (Manche).
Nelet (Charles), ancien professeur, château de la Haye, à
Désertines, par Fougerolles-du-Plessis (Mayenoe), ou, 3, rue
de la Planche, à Paris.
Normand, château des Mares, à Avranches.
Oblin (l'abbé Alfred), ancien chapelain des Ursulines, 1 1, rue
du Gué-de-l'Epine, à Avranches.
OubslEL (Mme) femme de lettres, rue - du Palais, 1 Rouen,
(Seine-Inférieure) .
Perrin (Alfred), publiciste, 40, rue de la Barre, à Paris.
Philhbrt (Mlle Marie), femme de lettres, 3 5 , boulevard de
l'Est, à Avranches.
PiCHARD.(Prosper), ingénieur civil, en retraite, 43, route de
Mortain, à Avranches.
Piel (Albert), libraire, 1 bis, place Saint-Gervais, à Avranches.
Pinel (Emile), ancien pharmacien, 37, boulevard diï Sud, à
Avranches.
Plaut (Julien), château du Parc, à Sainte-Pience (Manche).
Poirier (D* Paul), professeur agrégé de la Faculté de médecine
de Paris, chirurgien des Hôpitaux, 9, rue Saint-Florentin, à
Paris.
Provost, négociant en vins, 14, route de Mortain, à Avranches.
Rabel (l'abbé), curé d'Yquelon, par Gc aaville (Manche).
- 343 -
Regnault de Prémesnil, vice-amiral, 56, avenue Montaigne, à
Paris, ou, au château d'Equilly, par Beauchamps (Manche).
Restout (l'abbé), curé du Fresne-Poret, par Sourdeval (Manche).
Roger (Jules), docteur- médecin, 114, boulevard François i ir ,
au Havre (Seine-Inférieure).
Rougê (comte de), au château de Saint-Symphorien, par Saint-
Hilaire-du-Harcouët (Manche), ou, 49, rue Saint-Dominique,
à Paris.
Rousselle, avocat, chef du Contentieux de la Société générale
des chemins de fer économiques, 99, rue du Bac, à Paris, ou
au château du Bois-Chicot, en Servon, par Pontorson
(Manche).
Saint-Germain (comte Emile de), à Céaux, par Saint-Quentin
(Manche).
Sauvage (Hippolyte), avocat, ancien maire et ancien magistrat,
53, boulevard Bineau, à Neuilly-sur-Seine (Seine).
Sergent (Henry), notaire honoraire, 15, rue Louis-Millet, à
Avranches.
Tardif, avocat à la Cour d'Appel, 28, rue du Cherche- Midi,
à Paris.
Taurines, notaire, à Gran ville (Manche).
Tessok (Alfred de), capitaine de frégate, en retraite, 31, bou-
levard du Sud, à Avranches.
Tesson de Beaubois (de), par Jugon (Côtes-duNord).
Tétrel, conseiller général, maire de Villedieu (Manche).
Thèbault (Auguste), ancien libraire, 14, rue Pomme d'Or, à
Avranches.
Tonge (Henry, baron de), château du Ragotin, à Avranches.
Tour (comte du), ministre plénipotentiaire, en retraite, à
Issoudun (Indre-et-Loire).
Touzard, agronome, membre du Conseil supérieur de l'Agri-
culture, à Roz-sur-Couesnon (Ille-et-Vilaine).
Turgot (Charles), percepteur à Nimes (Gard).
Yvon (Mlle Inès), couvent de la Sainte-Famille, à la Délivrande
(Calvados).