MEMOIRES
DU DUC
DE SAINT-SIMON
XIII
GOULOMMIERS. — TYPOGRAPHIE PAUL BRODARD ET G'«.
DtS'ïjme.
MÉMOIRES
COMPLETS ET AUTHENTIQUES
DU DUC
DE SAINT-SIMON
SUR LE SIÈCLE DE LOUIS XIV ET LA RÉGENCE
COLLATIONNKS SUR LE MANUSCRIT ORIGINAL
PAR H. CHÉRUEL
ET PRÉCÉDÉS d'une NOTICE
PAR M. SAINTE-BEUVE DE L'ACADÉMIE FRANÇAISE
TOME TREIZIÈME
PARIS
11
LIBRAIRIE HACHETTE ET 0"=
79, BODLEVARD SAINT-GERMAIN, 79
1884
MÉMOIRES
DE SAÏNT-SÎMON.
CHAPITRE PREMIER.
Préparatifs du voyage de Ruiras, où pas un duc ne va, excepté ceux de ser-
vice actuel et indispensable, et de ceux-là mêmes aucun ne s'y trouva en
p;is une cérémonie sans la même raison. — Désordre des séances et des
cérémonies du sacre. — Etranges nouveautés partout. — Bâtards ne l'ont
point le voyage de Reims. — Remarques de nouveautés principales. —
Cardinaux. — Conseillers d'Elat, maîtres des requêtes, secrétaires du roi.
— Maréchal d'Estrées non encore alors duc et pair. — Secrétaires d'Etat.
— Mépris outr;igeux de toute la noblesse, seigneurs et autres. — Mensonge
et friponnerie avérée qui fait porter la première des quatre offrandes au
maréchal de Tallard duc vérifié. — Barons, otages de la sainte ampoule.
Peuple Di'cessaire dans la nef dès le premier instant du sacre. — Deux cou-
ronnes ; leur usage. — EsjouUsance des pairs Irès-cssenliellemenl estro-
piée. — Le couronnement achevé, c'est au roi à se meure sa petite cou-
ronne sur la tète et à se l'ôter quand il le l'aut, non à autre. — Festin royal;
le roi y doit être vêtu de tous les mêmes vêtements du sacre. — Trois évo-
ques, non pairs, suffragants de Reims, assis eu lochel et camail à la table
des pairs ecclésiastiques vis-à-vis les trois évêques comtes-pairs. — Tables
des ambassadeuis et du grand chambellan placées au-dessous de celles des
pairs laïques et ecclésiastiques. — Lourdise qui les fait placer sous les yeux
du roi. — Cardinal de Rolîan hasarde l'Altesse dans ses certificats de pro-
Tession de foi à MM. les duc de Chartres et comte de Charolois; est forcé
sur-le-champ d'y supprimer l'Altesse, qui l'est en même temps pour tous
certificats et tous chevaliers de l'ordre nommés, avec note de ce dans le
registre de l'ordre. — Ce qui est observé depuis toujours. — Grands offi-
ciers de l'ordre couverts comme les chevaliers. — Ridicule et contusion de
la séance. — Princes du sang s'arrogent un de leurs principaux domestiques
près d'eux à la cavalcade, oii [il y a] plus de confusion que jamais. — Fêtes
à VillersCotterels et à Chantilly. — La Fare et Belle-Ile à la Ferlé. — Leur
inquiétude, et mon avis que Belle-Ile ne peut se résoudre à suivre. — Sur-
vivance du gouvernement de Paris du duc de Tresmes à son fils aîné. —
Signature du contrat du futur mariage de Mlle de Reaujolois avec l'infant
don Carlos. — Départ et accompagnement de cette princesse. — Lanllez
complimenté par la ville de Paris, qui lui l'ail le présent île la ville. — Mort
à Rome de la fameuse princesse des Ursins. — Mort de Madame ; son carac-
tère. — Famille et caractère de la maréchale de Clérembaull. — Sa mort.
— Mariage de Mme de Cani avec le prince de Chalais , et du prince de Ro-
becque avec Mlle du Bellay. — Paix de Nystadl entre le czar el la Suède.
Le temps du sacre s'approchoit fort. A la façon dont tout s'étoit passé
depuis la régence , je compris que le sacre . qui est le lieu où l'éiat et Is
Saint-Simon xui 1
'2 PRÉPARATIFS DU VOYAGE Î)E REIMS, [1722]
rang des pairs a toujours le plus j)aru, se tourneroit pour eux en igno-
minie. Le principal coup leur étoit porté par l'édit de 1711 , qui attri-
buoit aux princes du sang, et, à leur défaut, aux bâtards du roi et à
leur postérité, la représentation des anciens pairs au sacre, de préfé-
rence aux autres pairs. L'ignorance, la mauvaise foi, et la malignité
éprouvée du grand maître des cérémonies, l'orgueil du cardinal Dubois
de tout confondre et de tout abattre pour relever d'autant les cardinaux,
le même goût de confusion, par principe, de M. ie duc d'Orléans, me
répondoient du reste. Je le sondai néanmoins; je représentai, je prouvai
inutilement; je ne trouvai que de l'embarras, du balbutiement, et un
parti pris. Le cardinal Dubois, qui sut apparemment de M. le duc d'Or-
léans que je luiavois parlé, et que je u'étois pas content, m'en jeta des
propos , et tâcha de me faire accroire des merveilles. Il craignit ce qui
arriva. Il voulut m'amuser et laisser les ducs dans la foule. 11 me pressa
sur ce que je croyois qu'il eonvenoit aux ducs. Je ne voulus point m'ex-
pliquer que je n'eusse parlé à plusieurs, quelque résoluiion que j'eusse
prise, comme on l'a vu ailleurs, de ne me mêler plus de ce qui les
regardoit. Pressé de nouveau par le cardinal, je lui dis enfin ce que je
pensois. Il bégaya, dit oui et non, se jeta sur des généralités et des
louanges de la dignité, sur la convenance, même la nécessité qu'ils se
trouvassent au sacre, et qu'ils y fussent dignement, s'expliquant peu
en détail. Je lui déclarai que ces propos n'assuroient rien; mais que
d'aller au sacre pour y éprouver des indécences, et pis encore, ce ne
seroit jamais mon avis; que si M. le duc d'Orléans vouloit que les ducs
y allassent , il falloit convenir de tout , l'écrire par articles , et que
M. le duc d'Orléans le signât double, et en présence de plusieurs ducs;
qu'il en donnât un au grand maître des cérémonies, avec injonction
bien sérieuse de l'exacte exécution, l'autre à celui des ducs qu'il en
voudroit charger.
Dubois, qui n'avoit garde de se laisser engager de la sorte, parce
qu'il vouloit attirer les ducs et se moquer d'eux, se récria sur l'écriture,
et vanta les paroles. Je lui répondis nettement que l'aflaire du bonnet et
d'autres encore avoient appris aux ducs la valeur des paroles les plus
solennelles, les plus fortes, les plus réitérées; qu'ainsi il falloit écrire
ou se passer de gens qu'il regardoit comme aussi inutiles , sinon à grossir
la cour. Le cardinal se mit sur le ton le plus doux, même le plus res-
pectueux, car tous les tons différents ne lui coûtoient rien, et n'oublia
rien pour me gagner. 11 me détacha après Belle-Ile et Le Blanc pour me
représenter que je ne pouvois m'absenter du sacre sans quelque chose
de trop marqué, le désir extrême du cardinal que je m'y trouvasse et de
m'y procurer toutes sortes de distinctions. M. le duc d'Orléans me de-
manda si je n'y viendrois pas, et sans oser ou vouloir m'en presser, fit
ce qu'il put pour m'y engager. Comme ils sentirent enfin qu'ils n'y
réussiroient pas , le cardinal se mit à me presser par lui-même et par se!»
deux envoyés de ne pas empêcher les autres ducs d'y aller, et de consi
dérerl'eiTet d'une telle désertion. Je répondis que c'étoit à ceux qui pou-
voient l'empêcher, en mettant Tordre nécessaire, à y faire leurs ré-
llexions ; que je ne gouvernois pas les ducs , comme il n'y avoit que
[1722] on PAS UN DUC NE VA. 3
trop paru, mais que je savois ce qu'ils avoient à faire, et me tins fermé'
à cette réponse.
Je m'étois assuré plus facilement que je ne l'avois espéré que pas un
d'eui n'iroit , excepté ceux à qui leurs charges reudoient le voyage in-
dispensable , et que de ceux-là mêmes aucun ne se trouveroit dans
l'église de Reims , ni à pas une seule des cérémonies , comme celle des
autres églises, et celle du festin royal et de la cavalcade, excepté ceux
que leurs charges y forceroient, et qu'ils sacrifieroient toute curiosité à
ce qu'ils se dévoient à eux-mêmes, ce qui fut 'très-fidèlement et très-
ponctuellement exécuté. Quand je fus bien assuré de la chose, j'allai,
quatre ou cinq jours avant le départ du roi , prendre congé de M. le duo
d'Orléans et dire adieu au cardinal Dubois avec un air sérieux, pour
m'en aller à la Ferté, et je partis le lendemain. Tous deux s'écrièrent
fort: mais, ne pouvant me persuader le voyage de Reims, ils firent l'un
et l'autre ce qu'ils purent pour m'engager à me trouver au retour à
Viliers-Cotterets, où M. le duc d'Orléans préparoit de superbes fêtes. Je
répondis modestement que , ne pouvant avoir de part aux solennités de
Reims, je me trouverois un courtisan fort déplacé à Viliers-Cotterets,
et tins ferme à toutes les instances. J'étois convenu avec les ducs que
pas un n'iroit de Paris ni de Reims , hors ceux qui ne pouvoient s'en
dispenser p^r le service actuel de leurs charges. Et cela fut exécuté avec
la même ponctualité et fidélité. J'allai donc à la Ferté cinq ou six jours
avant le départ du roi, et n'en revins que huit ou dix jours après son
retour.
Le désordre du sacre fut inexprimable, et son entière dissonance
d'avec tous les précédents. On y en vit dans le genre de ceux qui eurent
ordre de s'y trouver et de ceux qui n'en eurent point, et le projet de
l'exclusion possible de toutes dignités et de toute la noblesse y sauta aux
yeux. Une fut pas moins évident qu'on l'y voulut effacer par la robe et
jusque par ce qui est au-dessous de la robe , ces deux genres de personnes
y ayant été nommément mandées et conviées, et nul de la noblesse,
excepté le peu d'entre elles qui y eurent des fonctions qui ne se pou-
voient donner hors de leur ordre. Le même désordre par le même projet
régna dans les séances de l'église de Reims , la veille aux premières
vêpres du sacre, le jour du sacre, et le lendemain, pour l'ordre du
Saint-Esprit, que le roi reçut, puis conféra; au festin royal; à la caval-
cade , enfin partout. C'est ce qui va être expliqué par quelques courtes
remarques. Il y en auroit tant à faire qu'on ne s'arrêtera qu'à ce qui
regarde le sacre, le festin royal et l'ordre du Saint-Esprit. Je n'ai point
su quelles furent les prétentions des bâtards; mais le duc du Maine, ni
ses deux fils , ni le comte de Toulouse ne firent point le voyage de Reims ;
et le comte de Toulouse, qui en fut pressé, le refusa nettement et de-,
meura à Rambouillet. Des six cardinaux qu'il y avoit à Paris, le seul^
cardinal de Noailles n'y fut point invité. Ce fut un hommage que le car-
i . Il y & fermé dans le manuscrit; on a déjà vu ce mot employé i^ar Saint- ,
Simon dans le sens àt/ixe t\. fermement attaché.
4 CARDINAUX, MAÎTRES DES REQUÊTi.^. [1722]
dinal Dubois voulut rendre au cardinal de Rohan et à la constitution
Umgenitus , qui l'avoient si bien servi à Rome pour son chapeau. Par
cetie exclusion, le cardinal de Rohan se trouva à la tête des quatre
autres cardinaux. La même reconnoissauce pour les deux frères d'avoir
si onctueusement avalé la déclaration de premier minisire, après en
avoir été si cruellement joués, fit ausssi choisir le prince de Rohau pour
l'aire la charge de grand maître de France, au lieu de M. le Duc qui
l'étoit, mais qui représentoit le duc d'Aquitaine.
Les pairs ecclésiastiques dévoient à deux titres avoir la première place
de leur côté. Ils avoient sans difficulté, avec les pairs laïques, la fonc-
• tion principale dans toute la cérémonie, et l'archevêque de Reims étoit
' le prélat officiant et dans son église : les cinq autres le joignoient sur
la même ligne, et y étoient les principaux officiers. Voilà donc deux
raisons sans réplique. L'usage des précédents sacres en éloit une troi-
sième. Le cardinal Dubois vouloit signaler son cardinalat, et primera
l'apiiui de ses confrères. Il ne voulut donc pas les placer derrière les
pairs ecclésiastiques, et il n'osa les mettre devant eux pour troubler
toute la cérémonie. Il fit donner aux cardinaux un banc un peu en ar-
rière de celui des pairs ecclésiastiques, mais poussé assez haut pour
qu'il n'y eût rien entre ce banc et l'autel, et que le dernier cardinal,
qui éloit Polignac, ne fût pas effacé par l'archevêque de Reims, ni par
l'accompagnement ecclésiastique qui étoit près de lui debout. Ainsi les
archevêques et évêques et à leur suite le clergé du second ordre, fut
placé sur des bancs derrière celui des pairs ecclésiastiques, et plus ar-
riéré que celui des cardinaux. Sur même ligne que les bancs des arche-
vêques, évêques et second ordre, et au-dessous, étoient trois bancs,
sur lesquels furent placés dix conseillers d'État , dix maîtres des re-
quêtes, et, pour que rien ne manquât à la dignité de cette séance, six
secrétaires du roi, tous députés de leurs trois compagnies ou corps, qui
avoient été invités.
De l'autre côté, les pairs laïques vis-à-vis des pairs ecclésiastiques,
tt rien vis-à-vis des cardinaux. Derrière les pairs laïques les trois ma-
réchaux de France nommés pour porter les trois honneurs. Il faut se
souvenir que le maréchal d'Eslrées qui , comme l'ancien des deux au-
itres, étoit destiné pour la couronne, ne devint duc et pair que le
116 juillet 1723, par la mort sans enfants du duc d'Estrées, gendre
^ de M. de Nevers. Au-dessous du banc des honneurs , et un peu plus
reculé, étoit le banc des seuls secrétaires d'État, et rien devant eux
qu'un bout de la fin du banc des pairs laïques. Il est vrai qu'il y eut
un moment court de la cérémonie, où on mit devant les secrétaires
d'État un tabouret placé vis-à-vis l'intervalle entre le banc des pairs
laïques et celui des honneurs, où se mit le duc de Charost; mais, outre
que cela fut pour très-peu de temps, la séance accordée aux secrétaires
d'État n'en fut pas moins grande , puisque le duc de Charost ne prit
cette place pendant quelques moments qu'en qualité de gouverneur
du roi, qui n'est pas une charge qui existe ordinairement lors d'un
sacre.
Derrière le banc des trois maréchaux de France destinés à porter Àes
[1722] FRIPONNERIE AVÉRÉE. 5
honneurs, les maréchaux de Matignon et de Besons y furent placés; et
sur le reste de leur banc, qui s'éiendoit de rière celui des secrétaires
d'État, les seigneurs de la cour et d'autres que la curiosité avoit atti-
rés, sans que pas un fût convié, y furent placés au hasard et sur d'au-
ires bancs derrière. Ainsi les conseillers d'État, maîtres des requêtes et
secrétaires du roi d'un côté, et les secrétaires d'État de l'autre, tous
conviés, eurent les belles séances, et les gens de qualité furent placés
en importuns curieux où ils purent, comme le hasard ou la volonté du
grand maître des cérémonies les rangea pour remplir les vides d'un
spectacle où ils n'étoient point conviés, et où leur curiosité fit nombre
inutile; tant, jusqu'aux secrétaires du roi, tout homme à collet fut là
supérieur à la plus haute noblesse de France.
Les quatre premières chaires du cœur, de chaque côté, les plus pro-
ches de l'autel , furent occupées par les quatre chevaliers de l'ordre qui
dévoient porter les quatre pièces de l'offrande, et par les quatre barons
chargés de la garde de la sainte ampoule. On a ici remarqué ailleurs la
friponnerie mise exprès dans un livre des cérémonies du sacre du feu
roi, que le grand maître des cérémonies fit imprimer et publier quelques
mois auparavant celui-ci, où mon père étoit nommé comme portant une
de ces offrandes. J'eus beau dire, publier et déclarer alors, que c'étoit
une faute absurde dans la prétendue relation de ce livre du sacre du feu
roi; que c'étoit mon oncle, frère aîné de mon père, et chevalier de
l'ordre en 163-3, en même promotion que lui, qui porta un des hon-
neurs, et non mon père, qui étoit alors depuis longtemps à Blaye, et
qui y demeura longtemps depuis, fort occupé pour le service du roi
contre les mouvements, puis de la révolte de Bordeaux et de la province.
Ce même service occupoit beaucoup de pairs dans leurs gouvernements,
et en fit manquer pour la représentation des anciens pairs au sacre, en
sorte que si mon père se fût trouvé à Paris, il eu* représenté un de ces
anciens pairs, puisqu'à leur défaut il fallut avoir recours à un duc non
vérifié, ou, comme on parle, à brevet, qui fut M. de Bournonville , père
de la maréchale de Noailles.
Cette fausseté n'avoit pas été mise pour rien dans ce livre répandu
exprès dans le public avec bien d'autres fautes. Le parti étoit pris. On
avoit résolu de confondre les ducs avec des seigneurs ou autres qui ne
l'étoient pas, de la manière la plus solennelle, et on en choisit un qui
n'avoit garde de se refuser à rien , et conduit par des gens dont les chi-
mères avoient le même intérêt. Ce fut le maréchal de Tallard, duc vé-
rifié, et non pas pair, qui fut mis à la tête du comte de Matignon, de
M. de Médavy, depuis maréchal de France, et de Goesbriant, tous che-
valiers de l'ordre, et Tallard fit ainsi la planche inou'ie et première de
cette association, en même fonction d'un duc; même d'un uiaréchal de
France, avec trois autres qui ne l'étoient pas, et qui n'avoit jamais été
faite par un maréchal de France, beaucoup moins par un duc.
A l'égard des quatre barons de la sainte ampoule, placés vis-à-vis, ce
fut une indécence tout à fait nouvelle, accordée à leur curiosité de voir
le sacre , et c'en fut une autre bien plus marquée de placer dans les
quatre chaires basses, au-dessous d'eux, leurs quatre écuyers tenant
6 BARONS OTAGES DE LA SAINTE AMPOULE. [1722]
leurs pennons ' flottants à leurs armes au revers de celles de France,
tandis que les princes du sang, représentant les anciens pairs, ni pas un
antre homme en fonction, n'avoient ni écuyers ni pennons. La fonction
de ces quatre barons en étoii interceptée. Leur charge est d'èlre otages
de la restitution de la sainte ampoule à l'église abbatiale de Saint-Remi
après le sacre. Pour cet effet, ils doivent marcher ensemble, à cheval,
avec leurs écuyers portant chacun le pennon éployé aux armes de son
maître . et point avec les armes de France , à cheval aussi devant le sien ,
et les barons environnés de leurs pages et de leur livrée, et aller ainsi
depuis l'archevêché, comme députés pour ce parle roi, à l'abbaye de
Saint-Remi. où arrivés, ils doivent être de fait, ou supposés enfermés
dans un appartement de l'abbaye, et sous clef, depuis l'instant que la
sainte ampoule en part jusqu'à celui où elle y est rapportée et replacée,
et alors être délivrés, comme dûment déchargés de leur fonction d'otages
et de répondants de 1& restitution et remise de la sainte ampoule, et re-
tourner de l'abbaye de Saint-Remi à l'archevêché avec le même cortège
qu'ils en étoieut venus. Ainsi leurs pennons uniques ne préjudicioient à
personne, puisque, ni dans la marche à l'aller et au retour, les quatre
barons étoient seuls ainsi que dans l'abbaye, et ces pennons de plus ne
dévoient servir en effet qu'à être appendus dans l'église de l'abbaye, en
mémoire et en honneur de la fonction d'otage de la restitution de la
sainte ampoule , faite et remplie par ces quatre barons.
Voici bien une autre faute sans exemple en aucun des sacres précé-
dents et tout à fait essentielle, et telle que je ne puis croire qu'elle ait
été commise en effet dans la cérémonie, mais que le goût d'énerver tout,
et l'esprit régnant de confusion a fait mettre dans les relations de la
Gazette, et publiques et autorisées. Elle demande un court récit. Le
peuple, qui depuis assez longtemps fait le troisième ordre, mais diver-
sement composé, le peuple, dis-je, simple peuple ou petits bourgeois,
ou artisans et manants , a toujours rempli la nef de l'église de Reims au
moment que le roi y est amené. Il est là comme autrefois aux champs
de Mars, puis de Mai, applaudissant nécessairement, mais simplement
à ce qui est résolu et accordé par les deux ordres du clergé et de la
noble-^se. Dès que le roi est arrivé et placé , l'archevêque de Reims se
tourne vers tout ce qui est placé dans le chœur, pour demander le con-
sentement de la nation. Ce n'est plus, depuis bien des siècles, qu'une
cérémonie, mais conservée en tous les sacres, et qui, suivant même les
relations des gazettes , et autres autorisées et publiées , l'a été en celui-ci.
Il faut donc que, comme aux anciennes assemblées de la nation aux
champs de Mars, puis de Mai, puisque cette partie de la cérémonie en
est une image, que la nef soit alors remplie de peuple pour ajouter son
consentement présumé à celui de ceux qui sont dans le chœur, comme
dans ces assemblées des champs de Jlars, puis de Mai, la multitude
éparse en foule dans la campagne, acclamoit. sans savoir à quoi, à ce
que le clergé et la noblesse, placés aux deux côtés du trône du roi , con-
sentoit aux propositions du monarque , sur lesquelles ces deux ordres
4 , Étendards i longue queue noltante.
[1722] DEUX couronnes; leur usage. •»
avoient délibéré, puis consenti. C'est donc une faute énorme, tant contre
l'esprit que contre l'usage constamment observé en tous les sacres jusqu'à
celui-ci, de n'ouvrir la nef au peuple qu'après l'intronisation au jubé.
On se sert au sacre de deux couronnes : la grande de Gharlemagiie,
et d'une autre qui est faite pour la tète du roi, et enrichie de pierreries.
La grande est exprès d'une largeur à ne pas pouvoir être portée sur la
tête, et c'est celle qui sert au couronnement. Elle est faite ainsi pour
donner lieu aux onze pairs servants d'y porter chacun une main au mo-
ment que l'archevêque de Reims l'impose sur la tête du roi , et de le
conduire, en la soutenant toujours, jusqu'au trône du jubé, où se fait
l'intronisation. Il est impossible, par la forme de cette ancienne cou-
ronne, que cela ait pu se pratiquer autrement; mais les relations
approuvées et publiées ont affecté de brouiller cet endroit si essentiel de
la cérémonie, ne parlant point exprès, pour exténuer tout, du soutien
de la couronne de Charleniagne sur la tète du roi par les pairs, et lais-
sent croire qu'il l'a portée immédiatement sur sa tête. Ce n'est pas la
seule réiicnce affectée de cet important endroit de la cérémonie. Elles
taisent la partie principale de l'intronisation, qui s'appelle ïesjouissarice
des pairs , et voici ce qui a été soigneusement omis par ces relations
tronquées. Chaque pair, ayant baisé le roi à la joue assis sur son trône,
fait de façon que de la nef il est vu à découvert depuis les reins jusqu'à
la tête : le pair qui a baisé le roi se tourne à Tintant à côté du roi, le
visage vers la nef, s'appuie et se penche sur l'appui du jubé et crie au
peuple : « Vive le roi Louis XV! » A l'instant le peuple crie lui-même :
« Vive le roi Louis XV 1 • A l'instant une douzième partie des oiseaux
tenus exprès en cage sont lâchés; à l'instant une douzième partie de
monnoie est jetée au peuple. Pendant ce bruit le premier pair se retire
à sa place sur le jubé même ; le second va baiser le roi , se pencher au
peuple et lui crier le «r Vive le roi Louis XV 1 » A l'instant autres cris
redoublés du peuple, autre partie d'oiseaux lâchés, autre partie de
monnoie jetée , et ainsi de suite jusqu'au dernier des douze pairs servants.
Les relations disent tout hors cette proclamation des pairs au peuple,
et cette distribution d'oiseaux et de monnoie à chacune des douze procla-
mations. La raison de ce silence est évidente; je me dispenserai de la
qualifier. Je ne parle point des fanfares et des décharges qui accompa-
gnent chaque proclamation, et dont le bruit, ainsi que celui de la voix
de tout ce qui est dans la nef ne cesse point, mais redouble à chaque
proclamation et ne commence qu'à la première. L'autre couronne se
trouve au jubé. Dès que le roi y est assis, la grande couronne est dé-
posée à celui qui est choisi pour la porter, et c'est le roi lui-même qui
prend la petite couronne et qui se la met sur la tête, qui se l'ôte et se la
remet toutes les fois que cela est à faire. Je ne sais si les relations sont
ici fautives, il seroil bien plus étrange qu'elles ne le fussent pas. La
raison de cela est évidente; et quand il va à l'autel pour l'ofTrandeet
pour la communion, et qu'il en revient au jubé, c'est après avoir ôté
sa petite couronne, qui demeure sur son prie-Dieu au jubé, et les pairs
lui tiennent la grande couronne sur sa. tête, excepté, pour ces deux
occasions, l'archevêque de Reims qui demeure à l'autel.
8 FESTIN ROYAL. [1722]
Les relations ne disent pas un mot des fonctions de l'évêque-duc de
Langres, ni des évêqiies-comtes de Cliàlons et de Noyon '.
Il y eut, au festin royal, ou une faute dans le fait, ou une méprise
dans les relations si la faute n'a pas été faite, et deux nouveautés qui
n'avoient jamais été à pas un autre festin du sacre arvant celle-ci La
faute ou la méprise est que les relations disent que. le roi étant revenu
de l'église en son appartement, on lui ôta ses gants pour les brûler,
parce qu'ils avoient touché aux onctions, et sa chemise pour la brûler
aussi par la même raison; qu'il prit d'autres habits que ceux qn'il avoit
à l'église, reprit pardessus son manteau royal, et conserva sa cou-
ronne sur sa tête. Les gants ôtés et brûlés, cela est vrai et s'est toujours
pratiqué, d'abord en rentrant dans son appartement, la chemise aussi;
mais, à l'égard de la chemise, ordinairement elle n'est ôlée qu'après le
festin, lorsque le roi, retiré dans son appartement, quitte ses habits
royaux pour ne les plus reprendre. One si quelquefois il y a eu des rois
qui ont changé de chemise avant le festin royal, ils ont repris tous les
mêmes vêtements qu'ils avoient à l'église pour aller au banquet royal.
C'est donc une faute et une nouveauté s'il en a été usé autrement, sinon
une lourde méprise aux relations de l'avoir dit, et un oubli d'avoir omis
quel fut l'habit que ces relations prétendent que le roi prit dessous son
manteau royal pour aller au festin.
A l'égard des deux nouveautés , l'une fut faite pour tout confondre ,
l'autre par une lourde imprudence qui vint d'embarras. La première fut
de faire manger à la table des pairs ecclésiastiques les évêques de Sois-
sons, Amiens et Senlis, comme suffragants de Reims, sans aucune pré-
tention ni exemple quelconque en aucun festin royal du sacre avant
celui-ci. La sufTragance de Reims n'a jamais donné ni rang ni distinc-
tion; c'est la seule pairie qui les donne. Cela est clair par le siég'î de
Soissons, qui n'en a point, quoique premier suffragant; quoique cette
primauté de sufTragance lui donne le droit de sacrer les rois en vicance
du siège de Langres, dont l'évêque est duc et pair, et toutefois suffra-
gant de Lyon. Jamais qui que ce soit, avant ce sacre n'avoit été admis
à la table des pairs ecclésiastiques; aussi dans cette entreprise n'osa-
t-on pas y mettre d'égalité. Les pairs ecclésiastiques étoient à leur table
en chape et en mître, comme ils y ont toujours été, de suite et tous six
du même côté, joignant l'un l'autre, l'archevêque de Reims à un bout
avec son cortège de chapes derrière lui debout, et sa croix et sa crosse
portées par des ecclésiastiques en surplis devant lui, la table entre-
deux, et l'évêque de Noyon à l'autre bout. Les trois évêques, qu'on
peut appeler parasites, furent en rochet et camail, et apparemment dé-
couverts, puisque les relations taisent le bonnet carré, et placés de
l'autre côté delà table, et encore au plus bas bout qu'il se put, vis-à-vis
des trois évêques comtes-pairs. Outre le préjudice de la dignité des pairs
dans une cérémonie si auguste, et où ils figurent si principalement,
c'otoit manquer de respect au roi , en présence duquel et à côté de lui
1. On a vu phis linin(l. VI, p. 453) , quelles étaient les fonctions de ces
év6(iues à la cért-uumii' du sacre.
[1722] LOURDISE QUI S'y COMMET. 9
dans la même pièce, c'est manger avec lui, quoiqu'à différente table, et
jamais évèque ni archevêque n'a mangé en aucun cas avec nos rois sil
n'a été pair ou prince, comme il a été expliqué ici ailleurs, jusau'à ce
que l'ancien évêque de Fréjus se fit admettre le premier dans le car-
rosse du roi, puis à sa table, ce qui a été le commencement de la dé-
bandade qui s'est vue depuis en l'un et en l'autre; c'étoil faire une in-
jure aux officiers de la couronne qui sont bien au-dessus des évèques,
qui en ce festin du sacre, tout grands qu'ils sont, ne sont pas admis à
la table des pairs la'iques , et ne le furent pas non plus en celui-ci. En
un mot, il n'a jamais été vu en aucun autre sacre que qui que c'ait été
ait mangé à la vue du roi au festin royal, autres que les six pairs laï-
ques et les six pairs ecclé^iastiques qui avoient servi au sacre.
L'autre nouveauté, qui fut une très-lourde bévue, vint de l'embarras
qui étoit né de la facilité qu'on laisse à chacun de faire ce qui lui plaît,
sans penser aux conséquences. La pièce de tout temps destinée au fes-
tin royal du sacre, dans l'ancien palais archiépiscopal de Reims, étoit
une pièce vaste et fort extraordinaire, en ce qu'elle étoit en équerre, en
sorte que ce qui se passoit dans la partie principale de cette pièce ne se
voyoit point de ceux qui étoient dans la partie de la même pièce qui
étoit en équerre, et réciproquement n'étoit point vu de ceux qui étoient
dans la partie principale de la même pièce. L'équerre étoit aussi fort
spacieuse et profonde, et c'étoit dans cette équerre qu'étoient les tables
des ambassadeurs et du grand chambellan, tellement qu'elles étoient
également toutes deux dans la même pièce où étoit la table du roi , et
celle des pairs la'iques et ecclésiastiques , et toutefois entièrement hors
de leur vue. L'archevêque de Reims Le Tellier, qui travailla beaucoup
à ce palais archiépiscopal, trouvant cette pièce immense baroque, la
rompit sans penser aux suites, ou sans s'en mettre en peine, et le feu
roi l'ignora, ou ne s'en soucia pas plus que lui. De là l'embarras où
placer les tables des ambassadeurs et du grand chambellan : on ne pou-
voitles placer dans la même pièce de celle du roi, sans être sous sa vue,
ni lui en dérober la vue qu'en les mettant dans une autre pièce. On ne
songea seulement pas qu'avant le changement fait à cette pièce, elle
étoit aussi capable qu'alors de contenir ces deux tables, et qu'elles
avoient néanmoins été toujours mises dans l'équerre , que l'archevêque
Le Tellier n'avoit fait que couper, pour les dérober à la vue du roi ; ce
qui devoit déterminer à les mettre encore dans cette même équerre,
quoique coupée et faisant une autre pièce. On sauta donc le bâton, on
les mit dans la pièce où étoit la table du roi, et on les plaça sur même
ligne, mais au-dessous des deux tables des pairs laïques et ecclésiasti-
ques, d'où résulta nouvelle difformité, en ce que ces évêques, non
pairs, sufTragants de Reims, qu'on fit manger pour la première fois à
la table des pairs ecclésiastiques, se trouvèrent à une table supérieure
à celle des ambassadeurs et à celle du grand chambellan, avec qui ces
évêques n'ont pas la moindre compétence; et, pour rendre la chose
plus ridicule, à une table supérieure à celle où le chancelier mangeoit,
et placé comme eux au bas côté de la table inférieure à la leur, lui qui
ne leur donne pas la main chez lui, et dont le style de ses lettres à eux
10 CARDINAL DE ROHAN HASARDE L' ALTESSE [1722]
est SI prodigieusement supérieur. Ajoutons encore l'énorraité de faire
manger à la vue du roi, en une telle cérémonie, les deux introducteurs
des ambassadeurs, tant par leur être personnel que par la médiocrité
de leur charge, parce qu'ils doivent manger à la table des ambassa-
deurs. Les retlexions se présentent tellement d'elles-mêmes sur un si
grand amas de dissonances de toutes les espèces, nées de toutes ces
nouveautés, que je les supprimerai ici. Venons maintenant à ce qui se
passa pour l'ordre du Saint-Esprit, que le roi reçut le lendemain matin
des mains de l'archevêque de Reims, et qu'il conféra ensuite, comme
grand maître de l'ordre, au duc de Chartres et au comte de Charolois.
La règle est que ceux qui sont nommés chevaliers de l'ordre, entre
plusieurs formalités préparatoires, font à genoux, chez le grand au-
mônier de France, qui l'est né de l'ordre, profession de la foi du con-
cile de Trente, et lecture à haute voix de sa formule latine, qui est
longue, et que le grand aumônier leur tient sur ses genoux, assis dans
un fauteuil, la signent, et prennent un certificat du grand aumônier
d'avoir rempli ce devoir. Les deux princes nommés au chapitre tenu à
Reims s'acquittèrent de ce devoir.
Le cardinal de Rohan, ne doutant de rien sur l'appui de la protection
si déclarée et si bien méritée du cardinal Dubois , saisit une si belle
occasion d'établir sa princerie , d'autant mieux que c'étoit la première
promotion de l'ordre qui se faisoit depuis qu'il étoit grand aumônier. II
donna ses ordres à son secrétaire qui , en signant les certificats de ces
princes au-dessous de la signature du cardinal de Rohan, mit hardi-
ment par son Altesse Éminentissiv\e, au lieu de mettre simplement par
monse.igneur. Le secrétaire des commandements du régent, qui retira
le certificat de M. le duc de Chartres, y jeta les yeux par hasard, et fut
si étrangement surpris de i'Altrsse Eminentissime qu'il alla sur-le-
champ en avertir M. le duc d'Orléans. La colère le transporta à l'instant
malgré sa douceur naturelle et son peu de dignité, mais au fond très-
glorieux. Il envoya sur-le-champ chercher l'abbé de Pomponne, chan-
celier de l'ordre. C'étoit l'heure qu'on sortoit de dîner pour aller bientôt
aux premières vêpres du sacre, et le chapitre de l'ordre s'étoit tenu la
veiile. L'abbé de Pomponne m'a conté qu'il fut effrayé de la colère où il
trouva M. le duc d'Orléans, au point qu'il ne sut ce qui alloit arriver.
11 lui commanda d'aller dire de sa part au cardinal de Rohan d'expédier
sur-le-champ deux autres certificats à MM. les duc de Chartres et
comte de charolois, où il y eût seulement par monaeigneur, d'y sup-
primer l'Altesse Eminentissime qu'il avoit osé y hasarder, et de lui dé-
fendre de la part du roi de jamais l'employer dans aucun certificat
de chevalier de l'ordre. Le régent ajouta l'ordre à l'abbé de Pomponne
de faire écrire le fait et l'ordre en conséquence, tant à l'égard du cer-
tificat expédié à chacun de ces deux princes, que [pour] tous ceux à
expédier à tous chevaliers de l'ordre nommés à l'avenir sur les registres
de l'ordre.
Le cardinal de Rohan et son frère furent bien mortifiés de cet ordre,
dont ils ne s'étoient pas défiés par le caractère du régent et par la pro-
tection du premier ministre. Ils obéirent sur-le-champ même et sans
[1722] DANS SES CERTIFICATS. 11
réplique, et l'avalèrent sans oser en faire le plus léger semblant. De pa-
reilles tentatives, souvent avec succès, sont les fondements des préten-
tions, et trop ordinairement de la possession de ces chimères de ran;^
de prince étranger: je l'ai remarqué ici en plus d'une occasion. Quand
je fus chevalier de l'ordre, cinq ans après j'avertis les maréchaux de
Roquelaure etd'Alègre et le comte de Grammont, qui furent de lamême
promotion avec le prince de Dombes, le comte d'Eu et des absents, de
prendre bien garde à leurs certificats. M. le duc d'Orléans n'étoit plus et
les entreprises revivent. Je voulus voir le mien chez le cardinal de
Rohan même, au sortir de ma profession de foi. Le secrétaire, qui en
sentit bien la cause , me dit un peu honteusement que je n'y trouverois
que ce qu'il y falloit, et me le présenta. En effet, j'y vis par monseï
gneur et point à' Altesse; je souris en regardant le secrétaire , et lui dis,
« Bon, monsieur, comme cela, » et je l'emportai. Je sus des trois autres
que j'avois avertis, que les leurs étoient de même. Cela me montra
qu'ils avoient abandonné cette prétention. Certainement le coup étoit
bon à faire; si le premier prince du sang fils du régent, et un autre
prince du sang avoient souflért l'Altesse du cardinal de Rohan, qui eût
pu après s'en défendre?
Il n'y eut de séance à la cérémonie de l'ordre que pour le clergé et
pour la même robe , même les secrétaires du roi , qui y eurent les mêmes
qu'au sacre. Tout le reste n'y fut placé qu'à titre de curieux, pêle-
mêle, comme il plut au grand maître des cérémonies. Il n'y eut que les
chevaliers de l'ordre, qui étoient en petit nombre, qui formèrent seuls
la cérémonie. Ce qu'il y eut de nouveau, car il y eut du nouveau par-
tout, c'est que les officiers de l'ordre se couvrirent dans le chœur,
comme les chevaliers, eux qui dans les chapitres, excepté le seul
chancelier de l'ordre, sont au bout de la table, derrière lui, de-
bout et découverts, et les chevaliers et le chancelier assis et couverts.
Aussi, comme je l'ai remarqué ailleurs, ont-ils fait en sorte qu'il n'y a
plus de chapitre qu'en foule, en désordre, sans rang, où le roi est de-
bout et découvert, et qu'il n'y a plus de repas, parce que le chancelier
de l'ordre y mange seul avec le roi et les chevaliers en réfectoire, et les
autres grands officiers mangent en même temps avec les petits officiers
de l'ordre dans une salle séparée.
A l'égard de la cavalcade, il ne se put rien ajouter à l'excès de sa
confusion. Les princes du sang y prirent, pour la première fois, un
avantage que le régent soufi'rit pour l'intérêt de M. son fils contre le sien.
Chacun d'eux eut près de soi un de ses principaux domestiques. Cela ne
fut jamais permis qu'aux fils de France et aux petits-fils de France ,
c'est-à-dire à M. le duc de Chartres, depuis duc d'Orléans, enfin régent,
seul petit-fils de France, qui ait existé depuis l'établissement de ce
rang pour Mademoiselle, fille de Gaston, et pour ses sœurs, qui toutes
n'avoient point de frères. Cette nouveauté en a enfanté bien d'autres
de^puis que M. le Duc fut premier ministre.
Je ne parle point de beaucoup d'autres remarques, cela seroit infini;
j'omets aussi les fêtes superbes que M. le duc d'Urléans et M. le Duc
donnèrent au roi , à Villers-Cotterets et à Chantilly , en revenant de Reiras.
12 LA FARE ET BELLE-ÎLE À LA FERTÉ. [1722]
Tout en arrivant à Paris, La Fare et Belle-Ile me vinrent voir à la
Ferté. La Fare étoit aussi fort ami de Mme de Plénœuf , mais non son
esclave comme ses deux amis Le Blanc et Belle-Ile. Ils me parlèrent
fort (le leur inquiétude sur la vivacité avec laquelle l'afiaire de La Jon-
chère se poussoit , lequel avoit été conduit à la Bastille , et qu'on ne par-
loit pas de moins que d'ôter à Le Blanc sa charge de secrétaire d'État , et
de l'envelopper avec Beile-Ile dans la même affaire. Quoique La Fare
n'y fût pour rien, ils venoient me demander conseil et secours. Je leur
dis franchement que je voyoïs clairement la suite du projet d'écarter de
M. le duc d'Orléans tous ceux en qui il avoit habitude de confiance, et
ceux encore dont on pouvoit craindre la familiarité avec lui , dont les
exemples des exils récents faisoient foi; que Le Blanc étant celui de
tous le plus à éloigner, en suivant ce plan par l'accès de sa charge et
par l'habitude de confiance et de familiarité , le prétexte et le moyen en
étoit tout trouvé par l'affaire de La Jonchère ; que le cardinal Dubois auroit
encore à en faire sa cour à M. le Duc et à Mme de Prie, et à tout reje-
ter sur eux; qu'ils connoissoient tous deux l'esprit et la rage de Mme de
Prie contre les deux inséparables amis de sa mère, et quel étoit son
pouvoir sur M. le Duc: qu'ils ne connoissoient pas moins l'impétuosité
et la férocité de M. le Duc, la foiblesse extrême de M. le duc d'Orléans,
l'empire que le cardinal Dubois avoit pris sur lui; qu'il n'y avoit point
d'innocence ni d'amitié de M. le duc d'Orléans qui pussent tenir contre
le cardinal, M. le Duc et sa maîtresse réunis par d'aussi puissants inté-
rêts; que je ne voyois donc nul autre moyen de conjurer l'orage que
d'apaiser la fille en voyant moins la mère , qui ne couroit risque de rien ,
à qui cela ne faisoit aucun tort, et qui. si elle avoit de la raison et une
amitié véritable pour eux, et qui méritât la leur, devoit être la pre-
mière à exiger de ses deux amis à faire ce sacrifice à une fureur à la-
quelle ils ne pouvoient résister, qu'en la désarmant par cette voie,
même de ne voir plus la mère , laquelle ne méritoit pas qu'ils se perdis-
sent pour elle, si elle le souffroit.
La Fare trouvoit que je disois bien, et que ce que je proposois étoit
la seule voie de salut, si déjà l'affaire n'étoit trop avancée. Beile-Ile ne
put combattre mes raisons ni se résoudre à suivre ce que je pensois , et
se mit, faute de mieux, à battre la campagne. J'avois beau le ramener
au point, il s'échappoit toujours. A la fin. je lui prédis la prompte perte
de Le Blanc et la sienne, que le cardinal, M. le Duc et sa maîtresse en-
treprenoient de concert, et dont ils ne se laisseroient pas donner le dé-
menti, si, en suivant mon opinion, ils ne désarmoient promptement
M. le Duc et sa maîtresse par le sacrifice que je proposois; quoi fait, ils
auroient encore bien de la peine à se tirer des grifl'es seules du cardi-
nal ; mais que, quand ils n'auroient plus affaire qu'à lui, encore y
auroit-il espérance. Mais rien ne put ébranler Belle-Ile. Question fut
donc de voir quelle conduite il auroit, si les choses se portoient à l'ex-
trémité, comme je le croyois. Je conclus à la fuite, et que Belle-Ile
attendît hors du royaume les changements que les temps amènent tou-
jours.
La Fare fut aussi de cet avis; mais Belle-Ile s'écria que fuir seroit
[1722] MON AVIS, QUE BELLE-ÎLE NE VEUT PAS SUIVRE. 13
s'avouer coupable, et qu'il préféroit de tout risquer, étant bien sûr qu'il
n'y avoit sur lui aucune prise. Je lui demandai s'il n'avoit jamais vu,
au moins dans les histoires, d'innocents opprimés, et trop souvent en-
core sous nos yeux . par des procès . mais que je ne croyois pas qu'il en
eût vu aucun échapper à des premiers ministres, quand ils y mettent
tout leur pouvoir, encore moins s'ils se trouvent soutenus d'un prince
du sang du caractère et dans la posture où étoit M. le Duc, et d'une
femme de l'esprit et de l'emportement de Mme de Prie; que personne
n'ignoroit qu'avec de telles parties, si hautement déclarées et engagées,
raison, justice, innocence, évidence n'avoient plus lieu : par consé-
quent que fuir leur fureur et leur puissance, l'un et l'autre, n'étoit
rien moins que s'avouer coupable, mais sagesse et nécessité; s'y expo-
ser, folie consommée. Ce raisonnement, qui me paroissoit évident et
solide, ne put rien gagner sur Belle-Ile. Il s'en retourna avec La Fare
persuadé, sans être le moins du monde ébranlé, malgré ma prédiction
réitérée, de laquelle pourtant il ne s'éloiL-noit pas.
Ils m'apprirent que le roi, avec lequel étoit M. le duc d'Orléans, etc-,
trouva, en arrivant à Paris, le duc de Tresmes venant en cérémonie
au-devant de lui. La survivance du gouvernement de Paris lui fut don-
née pour son fils aîné , qu'il ne songeoit pas à demander. Son fils avoii
alors trente ans. et avoit eu, dès 1716, la survivance de la charge de
premier gentilhomme de la chambre qu'avoit son père. Ceiie-ci ne nuisit
pas à l'autre. Le premier ministre vouloit se faire des amis de ce qui
environnoit le roi.
Le 25 novembre , don Patricio Laullez , ambassadeur extraordinaire
d'Espagne . conduit et reçu avec les cérémonies accoutumées , fit au roi
la demande de Mlle de Beaujolois pour don Carlos . et fut ensuite chez
M. [le Duc] et Mme la duchesse d'Orléans. Il fut après traité à dîner avec
sa suite, après quoi il alla chez le cardinal Dubois, où les articles
furent signés par lui et par les commissaires du roi . qui furent le car-
dinal Dubois, Armenonville, garde des sceaux, La Houssaye, chance-
lier de M. le duc d'Orléans, conseiller d'État, et Dodun, contrôleur gé-
néral des finances. Laullez fut ensuite reconduit à Paris, à l'hôtel des
ambassadeurs extraordinaires. Le lendemain il retourna à Versailles,
accompagné et reçu comme la veiUe . et conduit, sur les cinq heures
du Sûir, dans le cabinet du roi, où étoient tous les princes et princesses
du sang, debout des deux côtés d'une table, au milieu de laquelle le
roi étûit dans son fauteuil, sur laquelle le contrat de mariage fut signé
par le roi et tous les princes et princesses du sang sur une colonne , au
bas de laquelle le cardinal Dubois signa, et l'ambassadeur signa seui
sur l'autre colonne : après quoi il fut reconduit à Paris.
Le 1" de décembre Mlle de Beaujolois partit de Paris pour se rendre
à Madrid, accompagnée, jusqu'à la frontière, de la duchesse de Duras,
qui mena avec elle la duchesse de Fitz- James sa fille, qui eurent tou-
jours un fauteuil, une soucoupe, le vermeil doré, etc., avec la prin-
cesse. Elle fut servie par les officiers du roi et par ses équipages, et ac-
compagnée d'un détachement des gardes du corps jusqu'à la frontière.
M. le duc d'Orléans et M. k; duc de Chartres la conduisirent de Pans
14 DÉPART DE MADEMOISELLE DE BEAÎJJOLOlS. [1722]
jusqu'au Bourg-la-Reine. Quelques jours après le prévôt des marchands,
à la tête du corps de la ville de Paris , alla , par ordre du roi , compli-
menter l'ambassadeur d'Espagne, et lui présenter les présents de la
ville.
Enfin la fameuse princesse desUrsins mourut à Rome, où elle s'étoit,
à la fin, retirée et fixée depuis plus de six ans, aimant mieux y gou-
verner la petite cour d'Angleterre que de ne gouverner rien du tout.
Elle avoit quatre-vingt-cinq ans, fraîche encore, droite, de la grâce et
des agréments, une santé parfaite jusqu'à la maladie peu longue dont
elle mourut; la tête et l'esprit comme à cinquante ans, et fort honorée
à Rome, où elle eut le plaisir de voir les cardinaux del Giudice et Al-
bééjni l'être fort peu. On a tant et si souvent parlé de cette dame si
extraordinaire et si illustre, qu'il n'y a rien à y ajouter.
Madame, dont la santé avoit toujours été extrêmement forte et con-
stante, ne se portoit plus bien depuis quelque temps, et se sentoit
même assez mal pour être persuadée qu'elle alloit tomber dans une ma-
ladie dont elle ne relèveroit pas. L'inclination allemande qu'elle avoit
toujours eue au dernier point, lui donnoit une prédilection extrême
pour Mme la duchesse de Lorraine et pour ses enfants, par-dessus
M. le duc d'Orléans et les siens. Elle mouroit d'envie de voir les enfants
de Mme la duchesse de Lorraine, qu'elle n'avoit jamais vus, et se fai-
soit un plaisir extrême de les voir à Reims , où Mme la duchesse de
Lorraine, qui vouloit voir le sacre, les devoit amener. Madame, se
sentant plus incommodée, balança fort sur le voyage qui approchoit
beaucoup, et vouloit devancer le roi à Reims de plusieurs jours pour
être plus longtemps avec Mme la duchesse de Lorraine , à qui elle avoit
donné rendez-vous à jour marqué et à ses enfants. On a vu ici, à la
mort de Monsieur, qu'elle prit à elle la maréchale de Clerembault, et la
feue comtesse de Beuvron qu'elle avoit toujours fort aimées et que
Monsieur avoit chassées de chez lui, et qu'il haïssoit fort.
La maréchale de Clerembault rroyoit avoir une grande connoissance
de l'avenir par l'art des petits pomts; et comme, Dieu merci , je ne sais
ce que c'est, je n'expliquerai point cette opération, en laquelle Madame
avoit aussi beaucoup de confiance. Elle consulta donc la maréchale sur
le voyage de Reims, qui lui répondit fermement : a Partez, madame,
en toute sûreté, je me porte bien. » C'est qu'elle prétendoit avoir vu
par ces petits points qu'elle mourroit avant Madame, qui sur cette con-
fiance alla à Reims. Elle y fut logée dans la belle abbaye de Saint-
Pierre avec Mme la duchesse de Lorraine, où le roi les alla voir deux
fois, et dont une sœur du feu comte de Roucy étoit abbesse. Madame
vit le sacre et les cérémonies de l'ordre du lendemain dans une tribune
avec Mme la duchesse de Lorraine et ses enfants , dans laquelle le frère
du roi de Portugal eut aussi place Mais au retour du sacre elle perdit
la maréchale de Clerembault, qui mourut à Paris le 27 novembre, dans
sa quatre-vingt-neuvième année, ayant jusqu'alors la santé, la tête,
l'esprit et l'usage de tous ses sens comme à quarante ans. Elle étoit fille
de Chavigny, secrétaire d'État, mort à quarante-quatre ans, en octobre
1652, dont j'ai parlé à l'entrée de ces Mémoires, et qui étoit fils de
[1722] MARÉCHALE DE CLEREHBAULT. 15
Bouthillier, suriiUeiidant Jes finances, mort un an avant lui. La mère
de la maréchale éloit fille unique et héritière de Jacques Phélypeaux,
seigneur deVillesavin et d'Isabelle Blondeau, que j'ai vue, et fait colla-
tion dans sa chambre avec de jeunes gens de mon âge qui allions voir
son arrière-petit-fils, et je la peindrais encore grande, grasse, l'air sain
et frais. Elle nous conta qu'elle étoit dans Son carrosse avec son mari
sur le pont Neuf, lorsque tout à coup ils entendirent de grands cris, et
qu'ils apprirent un moment après que Henri IV venoit d'être tué. Pour
revenir à la maréchale de Clerembault, elle eut plusieurs frères et
sœurs, entre autres l'évêque de Troyes qui, démis et retiré, fut mis
dans le conseil de régence, et duquel il a été souvent parlé ici; Mme de
Brienne Loménie, femme du secrétaire d'État, morte dès 1664, et la
duchesse de Choiseul , seconde femme sans enfants du dernier duc de
Choiseul, veuve en première noces de Biùlart, premier président du
parlement de Dijon, dont elle eut la duchesse de Luynes, dame d'hon^
neur de la reine.
La maréchale de Clerembault avoit épousé, en 1654, le maréchal de
Clerembault, qui avoit été fait maréchal de France dix-huit mois au-
paravant. 11 eut le gouvernement du Berry, et fut chevalier de l'ordre
en la première grande promotion du feu roi en 1661 , et mourut en
1665, à cinquante-sept ans, ne laissant qu'une fille qui fut religieuse,
et deux fils dont on a parlé ici à l'occasion de leur mort sans alliance.
Le maréchal de Clerembault étoit homme de qualité , bon homme de
guerre, et avoit été mestre de camp général de la cavalerie, fort à la
mode sous le nom de comte de Palluau, avant qu'il prît son nom lors-
qu'il devint maréchal de France. C'étoit un homme de beaucoup d'esprit,
orné, agréable, plaisant, insinuant et souple, avec beaucoup de ma-
nège, toujours bien avec les ministres, fort au gré du cardinal Maza-
rin ' , et fort aussi au gré du monde et toujours parmi le meilleur. Sa
femme, devenue veuve, fut gouvernante des filles de Monsieur, et
accompagna la reine d'Espagne jusqu'à !a frontière , en qualité de sa
dame d'honneur.
C'étoit une des femmes de son temps qui avoit le plus d'esprit, le
plus orné sans qu'il y parût, et quisavoit le plus d'anciens faits curieux
de la cour, la plus mesurée et la plus opiniâtrement silencieuse. Elle en
avoit contracté l'habitude par avoir été constamment une année entière
sans proférer une seule parole dans sa jeunesse , et se guérit ainsi d'un
grand mal de poitrine. Elle n'avoit jamais bu que de l'eau, et fort peu.
I . Le comte de Palluau devint maréclial de France en 1652. On était alors
pn pleine Fronde, et les poêles satiriques n'épargnèrent pas un général qui
iUail resté fidèle à Mazarin. Blot lui décocha le couplet suivant:
À ce grand maréchal de France,
Favori de Son Éminence,
Qui a si bien battu Persan;
Palluau, ce grand capitaine,
Qui prend un château dans un an ,
Et perd trois places par semaine.
i6 MORT DI' MADAME, [1722]
bouvent aussi son silence venoit de son mépris secret pour les compa-
gnies où elle se trouvoit et pour les discours qu'on y tenoit; mais lors-
qu'elle étoit en liberté, elle étoit charmante , on ne la pouvoit quitter. Je
l'ai souvent vue delà sorte entre trois ou quatre personnes au plus chez
la chancelière de Pontchartraindont elle étoit fort amie. C'éloit un tour,
un sel, une finesse, et avec celi un naturel inimilalile. Elle fut allant,
venant à la cour en grand habit presque toujours jusqu'à sa dernière
maladie. Fort riche el avare. Par les chemins et dans les galeries, elle
avoit toujours un masque de velours noir. Sans avoir jamais été ni pré-
tendu être belle ni jolie , elle avoit encore le teint parfaitement beau , et
elle prélendoit que l'air lui causoit des élevures. Elle étoit l'unique qui
en portât, et quand on la rencontroit et qu'on la saluoit, elle ne man-
quoit jamais à l'ôter pour faire la révérence. Elie aimoit fort le jeu,
mais le jeu de commerce et point trop gros , et eût joué volontiers jour
et nuit. Je me sui'^ peut-être trop étendu sur cet article : les singularités
curieuses ont fait couler ma plume.
Madame fut d'autant plus touchée de la perle de cette ancienne et in-
time amie qu'elle savoit que les petits points avoient toujours prédit
qu'elle la survivroit, mais que ce seroit de fort peu. En effet, elle la
suivit de fort près. L'hydropisie , qui se déclara tard, fit en très-peu de
jours un tel progrès qu'elle se prépara à la mort avec beaucoup de fer-
meté et de piété. Elle voulut presque toujours avoir auprès d'elle l'an-
cien évèque de Troyes , frère de la maréchale de Clerembault, et lui dit:
«( Monsieur de Troyes, voilà une étrange partie que nous avons faite, la
maréchale et moi. » Le roi la vint voir, et elle reçut tous les sacre-
ments. Elle mourut à Saint-Cloud le 8 de décembre , à quatre heures
du matin, à près de soixante et onze ans. Elle ne voulut point être
ouverte , ni de pompe à Saint-Gloud . Ainsi dès le 10 du même mois , elle
fut portée à Saint-Denis dans un carrosse précédé, environné et suivi
des pages des deux écuries du roi, des gardes et des suisses de M. le
duc d'Orléans, et de ses valets de pied avec des flambeaux. Mlle de
Charolois et les duchesses d'Humières et de Tallard accompagnoient
dans un autre carrosse, où étoit Mme de Châteaulhiers, dame d'atours
de Madame, avec Mmes de Tavannes et de Flamarens. Madame tenoit en
tout beaucoup plus de l'homme que de la femme. Elle étoit forte, cou-
rageuse, allemande au dernier point, franche, droite, bonne et bien-
faisante, noble et grande en toutes ses manières, et petite au dernier
point sur tout ce qui regardoit ce qui lui étoit dû. Elle étoit sauvage,
toujours enfermée à écrire, hors les courts temps de cour chez elle; du
reste, seule avec ses dames; dure, rude, se prenant aisément d'aver-
sion, et redoutable par les sorties qu'elle faisoit quelquefois, et sur qui-
conque; nulle complaisance, nul tour dans l'esprit, quoiqu'elle [ne]
manquât pas d'esprit; nulle flexibilité, jalouse, comme on l'a dit, jus-
qu'à la dernière petitesse, de tout ce qui lui étoit dû; la figure et le
rustre d'un Suisse, capable avec cela d'une amitié tendre et inviolable.
M. le duc d'Orléans l'aimoit et la respectoit fort. Il ne la quitta point
pendant sa maladie, et lui avoit toujours rendu de grands devoirs , mais
il ne se conduisit jamais par elle. Il en fut fort aftligé. Je passai le len
[1722] ET SON CARACTÈRE. 17
èemain de cette mort plusieurs heures seul avec lui à Versailles , et je le
TÏs pleurer amèrement.
Les ambassadeurs et la cour se présentèrent devant le roi en manteaux
longs et en mantes, ainsi que les princes et les princesses du sang, et
pareillement chez M. [le duc] et Mme la duchesse d'Orléans . qui les reçut
de même, et Mme la duchesse d'Orléans au lit, après que l'un et l'autre
eurent été avec M. le duc de Chartres, en manteaux et en mantes, saluer
le roi, qui après alla voir M. [le duc] et Mme la duchesse d'Orléans. Le
roi fut harangué par le parlement et par toutes les autres compagnies,
lesquelles toutes allèrent saluer M. [le duc et Mme la duchesse d'Or-
léans. Le roi drapa, parce que Madame étoit veuve du grand-père ma-
ternel du roi. Cette perte ne fit pas grande sensation à la cour ni dans
le monde. La duchesse de Brancas, sa dame d'honneur, ne parut à rien,
étant déjà attaquée du cancer au sein dont elle mourut assez longtemps
après.
Mme de Cani, veuve du fils unique de Ghamillart, avec beaucoup
d'enfants, et sœur du duc de Mortemart, s'ennuya enfin de porter le
nom de son mari , et en un tourne-main son mariage se fit avec le prince
de Chalais. grand d'Espagne, qui, ennuyé de l'Espagne où il n'avoit
que cette dignité, sans grade militaire qui lui pût faire rien espérer par
delà la médiocre pension qu'il enavoit, s'étoit depuis peu fixé en France •
pour toujours, où étoit son bien et sa famille. Toute celle de Mortemart
parut fort aise de ce mariage. Ce qu'il y eut de louable, est que les en-
fants du premier lit n'en ont été que plus constamment chéris et bien
traités en tout de la mère et de son second mari. Le prince de Robecque,
aussi grand d'Espagne, et dégoûté du séjour et du service d'Espagne,
où il étoit lieutenant général , et fixé en France avec le même grade,
épousa, à Paris, Mlle du Bellay.
L'année finit par le traité de paix conclu à Ny-tadt entre le czar et la
Suède, qui céda au czar toutes les conquêtes qu'il avoit faites sur elle,
ce qui la restreignit au delà de la mer Baltique et lui ôta toute la con-
sidération que les conquêtes de Charles ' luiavoient acquise au deçà,
et conséquemment toute sa considération en Allemagne et dans le reste
de l'Europe, tellement que cette monarchie, revenue à son dernier état,
se trouva de plus ruinée et dans le dernier abattement, fruit du pré-
tendu héroïsme de son dernier monarque ^
t. Saint-Simon n'a pas indiqué de quel Charles il vouloit parler. Il s'asit
probablement ici de Charles X, ou Charles-Gustave , qui régna en Siiède de
^G54 à 4 660, et se signala par ses vicioires sur les Danois et les Polonais.
2. Passage omis dans les précédentes éditions de[iuis l'année Jinit iusan' à
son dernier monarque.
Nous n'avons pas cru devoir supprimer ce paragraphe, quoiqu'il revienne
sur un événement dont Saint-Simon a déjà parié, et qu'il y ail ici une erreur
de date. Le traité de Nysladt fut signé le 10 septembre 1721 et non à la fin
(le l'année 1722.
SAurr-StMoy xm
18 STÉRILITÉ DES RÉCITS DE CETTE ANNÉE; [1723]
CHAPITRE II,
Année 1723. — Stérilité des récits de relte année; sa canse. — Mort de
i'al)l)é de Dangeau. — Mort du prince de Vaudemont; du duc de Popoli
à Madrid, et sa dépouille. — Mort et caractère de M. Le Hacquais. —
Obsèques de Madame à Saint-Denis. — Mort, famille, caractère, obsè-
ques de Mme la Princesse. — Biron, Lévi et La Vallière faits et reçus
ducs et pairs à la majorité. — Majorité du roi. — Lit de justice. — Il
visite les princesses belle-fille, filles, môme la sœur de feu Mme la Prin-
cesse, et point ses petites-filles, quoique princesses du sang. — Couseil de
régence éteint. — Forme nouvelle du gouvernement. — Survivance de la
charge de secrétaire d'Etat de La Vrillière à son fils. — Mariage secret du
comte de Toulouse avec la marquise de Gondrin. — Fin de la peste de Pro-
vence, elle commerce universellement rétabli. — Mlle de Beaujolois remise
à la frontière par le duc de Duras au duc d'Ossone , et reçue par Leurs Ma-
jestés Catholiques, etc., à une journée de Madrid, où il se fait de belles fêtes.
— Le chevalier d'Orléans, grand prieur de France, et le comte de Bavière,
bâtard de l'électeur, faits grands d'Esjjagne. — Explication des diverses
sortes d'entrées chez le roi , et du changement et de la nouveauté qui s'y
fit. — Rétablissement des rangs et honneurs des bâtards, avec des excep-
imns peu perceptibles, dont ils osent n'être pas salislaits. — Cardinal Du-
bois éclate sans mesure contre le P. Daubenlon. — Cause de cet éclat sans
retour. — Mort du prince de Courtenay. — Détails des troupes et de la ma-
rine rendus aux secrétaires d'État. — Duc du Maine conserve ceux de l'ai-
tillcrie et des Suisses, et y travaille chez le cardinal Dubois. — Maulevrier
arrivé de Madrid, où Chavigny est chargé des affaires, sans titre. — Mariage
de Maulevrier-Colbert avec Mlle d'Estaing. et du comte de Peyre avec
Mlle de Gassion. — Mort de la princesse de Piémont (palatine Soultzbacb);
du duc d'Aumont; de Beringben , premier écuyer du roi; de la marquise
d'Alègre; de Mme de Châteaurenaud et de Mme de Coëtquen , sœur de
Noailles; du fils aîné du duc de Lorraine. — Cardinal Dubois présidée
l'assemblée du clergé. — La Jonchère à la Bastille. — Le Blanc exilé. —
Breteuil secrétaire d'Étal de la guerre. — Cause singulière et curieuse de
sa fortune. — Son caractère.
Cette année [1723], dont la fin est le terme que j'ai prescrit à ces
Mémoires, n'aura ni la plénitude ni l'abondance des précédentes. J'étois
ulcéré des nouveautés du sacre; je voyois s'acheminer le complet réta-
blissement de toutes les grandeurs des bâtards, j'avois le cœur navré de
voir le régent à la chnîne de son indigne ministre, et n'osant rien sans
lui ni que par lui; l'État en proie à l'intérêt, à l'avarice, à la folie de
ce malheureux sans qu'il y eût aucun remède. Quelque expérience que
j'eusse de l'étonnante foihiesse de M. le duc d'Orléans, elle avoit été
sous mes yeux jusqu'au prodige lorsqu'il fit ce premier ministre après
.tout ce que je lui avois dit là-dessus, après ce qu'il m'en avoit dit lui-
' même, enfin de la manière incroyable à qui ne l'a vu comme moi, dont
'e l'ai raconté dans la plus exacte vérité. Je n'apprnchois plus de ce
\iauvre prince à tant de grands et utiles talents enlouis, qu'avec repu-
g.Tiance; je ne pouvois m'empècher de sentir vivement sur lui ce que les
mauvais Israélites se disoient dans le désert sur la mnnne : Mmisent
anima nfa super cibum istum lexnssimum. Je ne daiernois dIus lui par-
[1723] SA CAUSE. 19
1er. Il s'en apercevoit, je sentois qu'il en étoit peiné; il cherchoit à me
rapprocher, sans toutefois oser me parler d'affaires que légèrement et
avec contrainte, quoique sans pouvoir s'en empêcher. Je prenois à peine
celle d'y répondre, et j'y raettois fin tout le plus tôt que je le pouvois;
j'abrégeois et je ralentissois mes audiences; j'en essuyois les reproches
avec froideur. En effet , qu'aurois-je eu à dire ou à discuter avec un
régent qui ne l'étoit plus, pas même de soi, bien loin de l'être du
royaume, où je voyais tout en désordre.
Le cardinal Dubois, quand il me rencontroit, me faisoit presque sa
cour. Il ne savoitpar où me prendre. Les liens de tous les temps et sans
interruption étoient devenus si forts entre M. le duc d'Orléans et moi,
que le premier ministre, qui les avoit sondés plus d'une fois, n'osoit se
flatter de les pouvoir rompre. Sa ressource fut d'essayer de me dégoûter
par imposer à son maître une réserve à mon égard qui nous étoit à tous
deux fort nouvelle, mais qui lui coûtoit plus qu'à moi par l'habitude,
et j'oserai dire par l'utilité qu'il avoit si souvent trouvée dans cette con-
fiance , et moi je m'en passois plus que volontiers , dans le dépit de n'en
pouvoir espérer aucun fruit ni pour le bien de l'État, ni pour l'honneur
et l'avantage de M. le duc d'Orléans, totalement livré à ses plaisirs de
Paris, et au dernier abandon à son ministre. La conviction de mon inu-
tilité parfaite me retira de plus en plus , sans avoir jamais eu le plus léger
soupçon qu'une conduite différente pût mètre dangereuse, ni que, tout
foible et tout abandonné que fût le régent au cardinal Dubois, celui-ci
pût venir à bout de me faire exiler comme le duc de Noailles etCanillac,
ni de me faire donner des dégoûts à m'en faire prendre le parti. Je de-
meurai donc dans ma vie accoutumée, c'est-à-dire ne voyant jamais
M. le duc d'Orléans que tête à tête, mais le voyant peu à peu, toujours
de plus loin en plus loin, froidement, courtement, sans ouvrir aucun
propos d'affaires, les détournant même de sa part quand il enentamoit,
et y répondant de façon à les faire promptement tomlier. Avec cette
conduite et ces vives sensations, on voit aisément que je ne fus de rien,
et que ce que j'aurai à raconter de cette année sentira moins la curio-
sité et l'instruction de bons et de fidèles Mémoires, que la sécheresse et
la stérilité des faits répandus dans des gazettes.
L'abbé de Dangeau mourut au commencement de cette année, à
quatre-vingts ans. Il en a été [assez] parlé d'avance à l'occasion de la
mort de son frère aîné, pour n'avoir rien à y ajouter. Il n'avoit qu'une
abbaye et un joli prieuré à Gournay-sur-Marne , qui lui faisoit une très-
agréable maison de campagne à la porte de Paris , aussi bon homme et
aussi fade que son frère.
Le prince de Vaudemont mourut presque en même temps, à quatre-
vingt-quatre ans, à Commercy, où il s'étoit comme retiré depuis la
mort du feu roi , venant rarement et courtement à Paris , et n'allant
guère plus souvent ni plus longuement à Lunéville. Il a tant et si sou-
vent été parlé de la naissance, de la famille, delà fortune, des per-
fidies, des cabales de cet insigne Protée, que je ne m'y étendrai pas ici.
Ses chères nièces lui alloient tenir compagnie tous les ans, longtemps,
surtout depuis que l'aînée , tombée des nues par la mort de Monsei-
20 MORT DU PRINCE DE VAUDEMONT. [1723]
gneur, puis par celle du roi, s'étoit fait ane planche, après le nau-
frage, de l'abbaye de Remiremont, qu'elle avoit su obtenir fort peu
après la mort de Monseigneur. La princesse d'Espinoy recueillit l'im-
mense héritage de ce cher oncle, excepté Commercy , qui revint au duc
de Lorraine, qui renvoya à l'empereur le collier de la Toison, que Vau-
demont avoit de Charles II.
Le duc de Popoli, duquel j'ai aussi tant parlé, mourut àMadrid quel-
ques jours après. Le duc de Béjar eut sa place de majordome-major du
prince des Asturies, et le duc d'Atri , frère du cardinal Acquaviva, eut
sa compagnie italienne des gardes du corps. Le duc de Popoli avoit
soixante-douze ans, et il étoit chevalier du Saint-Esprit et de la Toi^on
d'or. Ce fut une perte pour la cabale italienne, et un gain pour les Es-
pagnols et pour les honnêtes gens. Son fils, dont j'ai aussi beaucoup
parlé, trouva un prodigieux argent comptant et force pierreries, qu'il
ne tarda pas à manger , ni à se ruiner ensuite. Il fit aussitôt après sa
couverture de grand d'Espagne.
Un plus honnête homme qu'eux les suivit de près , mais d'une condi-
tion si différente que je n'en parlerois pas ici sans la singularité de ses
vertus; et que je l'ai fort connu à Pontchartrain. Il s'appeloit Le Hac-
quais , et par corruption M. des Aguets , conseiller d'honneur à la cour
des aides , après y avoir été longtemps avocat général avec la plus
grande réputation de droiture et la première d'éloquence , avec une ca-
pacité profonde et une facilité surprenante à parler et à écrire. Il étoit
plein d'histoire et de belles-lettres, de goût le plus délicat, du sel le
plus fin et du tour le plus singulier et le plus agréable. Il avoit la con-
versation charmante, naturelle, pleine de traits-, il étoit modeste, poli,
respectueux , et jamais ne montroit la moindre érudition. La galanterie
et l'amour de la chasse les avoit unis le chancelier de Pontchartrain et
lui dans leur jeunesse; leurs cœurs ne s'étoient jamais désunis depuis.
Il étoit de tous les voyages de Pontchartrain , aussi aimé de la chance-
lière, de toute la famille et de tous les amis qu'il l'étoit du chancelier,
et il étoit là dans un air de considération infinie, et y chassoit, tant
qu'il pouvoit, à tirer à pied et à cheval, et à courre le renard avec le
chancelier. Il étoit extrêmement sobre et simple en tout. Ses vers ga-
lants autrefois, et sur toutes sortes de sujets, éloient pleins de pensées,
de tour, de traits et de justesse. Il y avoit longtemps, quand je le
connus à Pontchartrain , qu'il étoit connu fort homme de bien et
même pénitent. Ce changement lui avoit tellement fermé la bouche que le
chancelier l'appeloit son muet, et on y perdoit infiniment. Quand il fai-
soit tant que de dire quelque chose , c'étoit toujours avec un sel et une
grâce qui ravissoit. Je lui disois souvent que j'avois envie de le battre
jusqu'à ce qu'il se mît à parler. Il ne fut jamais marié, fort solitaire et
sauvage depuis sa grande piété, et mourut avec peu de bien, duquel il
ne s'étoit jamais soucié, à quatre-vingt-quatre ans, regretté de beaucoup
d'amis, et avec une réputation grande et rare.
Les obsèques de Madame se firent à Saint-Denis, le 13 février.
Mlles de Charolois , de Clermont et de La Roche-sur-Yon , firent le deuil ,
menées par M. le duc de Chartres « M. le duc et M. le comte de Cler-
[1723] MORT DE MADAME LA PRINCESSE. Si
mont. Les cours supérieures y assistèrent. L'archevêque d'Albi (Cas-
tries) oflicia, et Févèque de Clermont (Massiilon) fit l'oraison funèbre,
qui tut belle.
Mme la princesse suivit Madame de près. Elle mourut à Paris, le 23
février, à soixante-quinze ans. Elles étoient filles des deux frères et
fort unies, petites-filles de l'électeur palatin, gendre de Jacques I", roi
de la Grande-Bretagne, qui', pour s'être voulu faire roi de Bohème,
perdit tous ses États et sa dignité électorale, et mourut proscrit en Hol-
lande. Son fils aîné fut enfin rétabli, mais dernier électeur, ce que
Madame, qui étoit sa fille, ne pardonna jamais à la branche de Bavière.
Edouard , ïrère puîné de l'électeur rétabli, épousa Anne Gonzague, dite
Clèves, dont il eut la princesse de Salm , femme du gouverneur de l'em-
pereur Joseph, et ministre d'État de l'empereur Léopold, Mme la Prin-
cesse, et la duchesse d'Hanovre ou de Brunswick, mère de l'impératrice
Amélie, épouse de l'empereur Joseph. Cette Anne Gonzague se rendit il-
lustre par son esprit et sa conduite, et par sa grande cabale pendant les
troubles de la minorité du feu roi, devint jusqu'à sa mort la plus in-
time et confidente amie du célèbre prince de Condé, qu'elle servit plus
utilement que personne, de sorte qu'ils marièrent ensemble leurs en-
fants. Elle étoit sœur de la reine Marie^, deux fois reine de Pologne,
aimée et admirée partout par sou esprit, ses talents de gouvernement
et tous les agréments possibles, que la reine mère et le cardinal de Ri-
chelieu empêchèrent Monsieur, Gaston . de l'épouser.
Mme la Princesse eut des biens immenses. Elle étoit laide, bossue, un
peu tortue et sans esprit, mais douée de beaucoup de vertu, de piété,
de douceur et de patience, dont elle eut à faire un pénible et continuel
usage tant que son mariage dura, tjui fut plus de quarante-cinq ans.
Devenue veuve, elle bâtit somptueusement le Petit-Luxembourg, assez
vilain jusqu'alors, l'orna et le meubla de même; mais quand on l'alloit
Toir on entroit par ce qui s'appelle une montée, dans une vilaine petite
salle à manger, au coin de laquelle étoit une porte qui donnoit dans un
magnifique cabinet, au bout de toute l'enfilade de l'appartement, qu'on
ne voyoit jamais. Toutes les cérémonies dues à son rang furent obser-
vées au Petit-Luxembourg, où elle mourut, mais il n'y l'ut pas question
delà garde de son corps par des dames. Cette entre^irise, tentée précé-
demment, n'a voit pu réussir; les princes du sang enfin s'en éioient dé-
pris. Elle fut portée en cérémonie aux Carmélites de la rue Saint-Jac-
ques, où elle fut enterrée. Caylus, évêque d'Auxerre,y fit la cérémonie.
J'ai rangé ici cette mort pour ne pas interrompre ce qui va suivre.
La majorité approchoit et metloit bien des gens en mouvement. M. le
duc d'Orléans se laissa entendre qu'il pourroit faire duc et pair le mar-
quis de Biron, son premier écuyer. Cette notion en réveilla d'autres. Le
prince de Talmont, qui à son mariage avoit escroqué le tabouret au feu
4. Le qui se rapporte à l'électeur palatin.
2. Marie de Gonzague-Nevers épousa successivement les deux frères Wia-
dislas Vil et Jean-Casimir, iiui régnèrent en Pologne, le premier d'i )(332 à
'ir>4S, elle second de 4 648 à 1608.
22 DUCS ET PAIRS uAlTS ET REÇUS. [1723]
roi par surprise, et qui ne pouvait espérer de le transmettre à son fils,
n'oublia rien pour être fait duc et pair. Madame et lui étoient enfants
des deux sœurs, titre qui, joint à sa naissance, le lui faisoit espérer de
M. le duc d'Orléans : toutefois il n'y put réussir. La princesse de Conti,
dont la passion pour l'élévation de La Vallière, son cousin germain, étoit
extrême, se mit à tourmenter M. le duc d'Orléans, qui, à ce qu'il me/
dit, avoit donné au fils de La Vallière la survivance de son gouverne-
ment de Bourbonnois pour être quitte avec la princesse de Conti, et lui/
fermer la bouche sur toute autre demande; mais il n'eut pas la force de!
résister. Je réussis aussi, quoique avec grande peine, pour le marquis
de Lévi, gendre du feu duc de Chevreuse. Ainsi ces trois furent déclarés
en cet ordre : Biron, Lévi et La Vallière. Les deux premiers, toto cœlo
distants du troisième ', avoient eu chacun un duché-pairie dans sa mai-
son, et Lévi avoit vu éteindre celui de Ventadour depuis peu d'années.
A l'égard de celui de Biron , j'admirai avec indignation l'efironterie et
l'impudence avec laquelle la femme de Biron osoit tirer un titre de
prétention de l'extinction du duché-pairie de Biron. Biron et Lévi pas-
sèrent sans grand murmure par leur naissance et leurs services ; mais
La Vallière, qu'on aimoit d'ailleurs, excita les clameurs publiques, au
point que M. le duc d'Orléans en fui honteux.
Le 19 février, le roi reçut à Versailles les respects de M. le duc d'Or-
léans et de toute la cour sur sa majorité, et déclara les trois nouveaux
ducs et pairs. Le lendemain il vint en pompe, après dîner, à Paris aux
Tuileries, et le 22 il alla au parlement tenir son lit de justice pour la
déclaration de sa majorité, et y fit recevoir les trois nouveaux ducs et
pairs. La séance finit par l'enregistrement d'un nouvel édit contre les
duels, qui redevenaient communs. Le 23, le roi reçut aux Tuileries les
harangues des compagnies supérieures et autres corps qui ont accoutumé
d'haranguer. Le 24, il alla voir Mme la Duchesse et les deux filles de
Mme la Princesse, morte la veille. On vit avec surprise qu'il alla voir
aussi la duchesse de Brunswick, sa sœur. Ses visites s'y bornèrent ; elles
ne s'étendirent pas jusqu'aux princes et princesses du sang, petits-en-
fants de Mme la Princesse. Enfin , le 25 , il retourna à Versailles avec la
même pompe qu'il en étoit venu.
Le conseil de régence prit fin. Le conseil d'État ne fut composé que
de M. le duc d'Orléans, M. le duc de Chartres, M. le Duc, du cardinal
Pubois et de Morville, secrétaire d'État jusqu'alors sans fonction, à qui
le cardinal Dubois remit sa charge de secrétaire d'État avec le départe-
ment des affaires étrangères. Maurepas , secrétaire d'État , jusqu'alors
sous la tutelle de La Vrillière, son beau-père, commença à faire sa
charge de secrétaire d'État avec le département de la marine. La Vril-
lière demeura comme il étoit sous le feu roi; mais il ne remit qu'un peu
après le détail de Paris et de la maison du roi à son gendre , qui étoient
de son département , et Le Blanc demeura secrétaire d'État avec le dé-
partement de la guerre pour ne pas y rester longtemps. Le conseil des
finances, les mêmes excepté Morville, et de plus Armenonville, garde
4 . Séparés du Iroisièmc par toute la distance du ciel i la terre.
[1723] MARIAGE DU COMTE DE TOULOUSE. âà
des sceaux, Dodua, contrôleur général, et les deux conseillers d'État
au conseil royal des finances Le maréchal de Villeroy, chef de ce con-
seil, étoit exilé à Lyon. Le conseil des dépèches' étoit composé de M. le
duc d'Orléans, des deux princes du sang, du cardinal Dubois et des
quatre secrétaires d'Étal. Ainsi tout cet extérieur, aux princes du sang
près, reprit tout celui du temps du feu roi. On consola La Vrillière de
son déchet par la survivance de sa charge de secrétaire d'État à son fils.
Il y avoit assez longtemps que le comte de Toulouse avoit pris beau-
coup de goût pour la marquise de Gondrin aux eaux de Bourbon, où ils
s'étoient rencontrés et fort vus. Elle étoit sœur du duc de Noailles qu'il
n'aimoit ni n'estimoit, et veuve avec deux fils du fils aîné de d'Antin,
avec qui il avoit toujours eu beaucoup de commerce et de liaisons de
convenance et de bienséance, parce qu'ils étoient tous deux fils de
Mme de Montespan. Mme de Gondrin avoit été dame du palais sur la fin
de la vie de Mme la Dauphine , jeune . gaie et fort Noailles; la gorge fort
belle, un visage agréable, et n'avoit point fait parler d'elle. L'affaire fut
conduite au mariage dans le dernier secret. Pour le mieux cacher, le
comte de Toulouse prit le moment de la séance du lit de justice de la
majorité, dont il s'excluoit, parce que les bâtards ne traversoient plus le
parquet, et à cause de cela n'alloient point au parlement, ni le cardinal
de Noailles non plus à cause de sa pourpre qui y auroit cédé aux pairs
ecclésiastiques. La maréchale de Noailles alla seule avec sa fille à l'ar-
chevêché, où le comte de Toulouse se rendit en même temps seul avec
d'û , où le cardinal de Noailles leur dit la messe et les maria dans sa
chapelle, au sortir de laquelle chacun s'en retourna comme il étoit venu.
Rien n'en transpira, et on fut longtemps sans en rien .soupçonner,
d'autant que le comte de Toulouse avoit toujours paru fort éloigné de
se marier.
En ce même temps la peste qui avoit si longtemps désolé la Provence
y fut tout à fait éleuite, et tellement que les barrières furent levées, le
commerce rétabli, et les actions de grâces publiquement célébrées dans
toutes les églises du royaume , et au bout de peu de mois le commerce
entièrement rouvert avec tous les pays étrangers.
Mlle de Beaujolois fut remise à la frontière par le duc de Duras, qui
commandoit la Guyenne et qui en eut la commission, au duc d'Ossone,
qui avoit celle du roi d'Espagne pour la recevoir, et qui commandoit le
détachement de la maison du roi d'Espagne envoyé au-devant d'elle. La
duchesse de Duras la remit à la comtesse de Lemos, sacamarera-mayor,
dont j'ai parlé plus d'une fois, et dont la complaisance d'accepter cette
place surprit fort toute la cour d'Espagne. Aucun François ni Françoise
ne passa en Espagne avec Mlle de Beaujolois. Elle trouva Leurs Majestés
Catholiques, le prince et la princesse des Asturies à Buytrago, à une
journée de Madrid, qui lui présentèrent don Carlos à la descente de son
carrosse. Ils allèrent tous le lendemain à Madrid , où il y eut beaucoup
de fêtes. Le chevalier d'Orléans, grand prieur de France, y étoit arrivé
sept ou huit jours auparavant, et il fut fait grand d'Espagne. Bientôt
*. Conseil de l'administratioiv intérieure, vov. t. b^, n. iCû,
24 EXPLICATION DES DIVERSES SORTES [1723]
après il fit sa couverture , et s'en revint aussitôt après avoir rempli
l'objet de son voyage. L'électeur de Bavière, qui avoit si bien servi les
deux couronnes , et à qui il en avoit coûté si cher , crut , sur cet exemple ,
pouvoir demander la même grâce au roi d'Espagne, fils de sa sœur,
pour son bâtard le comte de Bavière, qui étoit dans le service de France.
M. le duc d'Orléans, qui raéprisoit tout et qui faisoit litière de tout,
avoit peu à peu accordé à qui avoit voulu, sans choix ni distinction
aucune, les grandes entrées chez le roi, aux uns les grandes, les pre-
mières entrées aux autres, et les avoit rendus si nombreux que c'étoit
un peuple dont la foule ôtoit toute distinction, et ne pouvoit qu'impor-
tuner beaucoup le roi. Le cardinal Dubois, qui ne buttoit' pas moins à
se rendre maître de l'esprit du roi, qu'il avoit fait à dominer M. le duc
d'Orléans, voulut éloigner de tout moyeu de familiarité avec le roi tous
ceux qu'il pourroit, et se la procurer en même temps tout entière. Il
saisit donc les premiers moments qui suivirent la majorité pour faire aux
entrées le changement qu'il projetoit sous prétexte d'y remettre l'ordre
et de soulager le roi d'une foule importune dans les moments de son
particulier. Pour mieux entendre le manège du cardinal Dubois là-des-
sus, il faut expliquer auparavant ce que c'étoit que les entrées chez le
feu roi, l'ordre qui y étoit observé, et combien elles étoient précieuses
et rares. Je n'ai fait qu'en dire un mot à l'occasion de celles que le feu
roi lui donna : les premières à MM. de Charost, père et fils, et les
grandes, longtemps depuis, aux maréchaux de Boufflers et de Villars.
11 y avoit chez le feu roi trois sortes d'entrées fort distinguées, deux
autres fort agréables , une dernière qui étoit comme entre les mains du
premier gentilhomme de la chambre en année. La première sorte s'ap-
peloit les grandes entrées. Les charges qui les donnoient sont celles de
grand chambellan, des quatre premiers gentilshommes de la chambre
en année ou non, de grand maître de la garde-robe et du maître de la
garde-robe en année. Sans charge elles furent toujours très-rares, et une
grande récompense ou un grand effet de faveur; je ne les ai vues qu'aux
bâtards et aux maris des bâtardes , même des filles des bâtardes. De gens
de la cour, le duc de Montausier pour avoir été gouverneur de Monsei-
gneur, le premier maréch;il de La Feuillade et le duc de Lauzun, qui
en a joui seul sans charge bien des années jusqu'à la mort du roi. L'autre
sorte d'entrées n'étoit que par les derrières. Ceux qui les avoient n'en-
troient jamais par devant, ni n'en jouissoient dans la chambre du roi à
son lever , à son coucher ; ou quand ils y vouloient venir , ils n'entroient
qu'avec toute la cour. Ils venoient donc par le petit degré de derrière
qui donnoit dans les cabinets du roi, ou parles portes de derrière des
cabinets qui donnoient dans la galerie ou dans le grand appartement, et
entroient ainsi sans être vus dans les cabinets du roi à toutes heures,
hors celles du conseil, ou d'un travail particulier du roi avec un de ses
ministres. C'est ce que n'avoient point les grandes entrées ni aucune
autre. Celles de derrière se trouvoient quand bon leur sembloit dans
le cabinet du roi après le lever, où, pendant un quart d'heure au plus,
4. Qui ne lendoit pas moins.
[1723] d'entrées chez le roi. 25
le roi donnoit l'ordre de sa journée , parmi tous ceux qui avoient des
entrées ; mais l'ordre donné , tout sortoit du cabinet , excepté les entrées
des derrières qui demeuroient jusqu'à la messe, et cela étoit souvent
assez long.
Les soirs, entre le souper et le coucher du roi, ces entrées de derrière
avoient la liberté d'être dans le cabinet où le roi se tenoit avec ses bâ-
tards, ses bâtardes et leurs enfants ou gendres, ou Monseigneur, les
fils de France, Mmes les duchesses de Bourgogne et de Berry; et après
la mort de Mme la duchesse de Bourgogne, devenue Dauphine, Madame
fut enfin admise. Ceux qui avoient ces entrées étoient les fils de France,
les princesses qui viennent d'être nommées et qui entroient par devant
avec le roi. Tout le reste entroit et sortoit par derrière : c'étoient les
bâtards, les bâtardes, leurs gendres, petits-gendres et leurs enfants et
petits- enfants. A cette entrée d'après souper M. le Duc, gendre du roi,
et M. le prince de Conti , gendre de Mme la Duchesse , et qui ne l'avoient
eue que comme tels à leur mariage, cntroieat et sortoient seuls par de-
vant avec le roi. Le reste de ceux qui avoient ces entrées de derrière ne
les avoient que par leurs emplois. C'étoient Mansart, puis d'Antin, qui
avoient les bâtiments, Montchevreuil et d'O, comme ayant été gouver-
neurs des deux bâtards : Chamarande, qui avoit eu la survivance, de
son père, de premier valet de chambre. Le reste n'étoit que des princi-
paux valets, lesquels avoient aussi les grandes entrées. Cequi distinguoit
ces grandes entrées des premières entrées étoit le premier petit lever où
les grandes entrées voyoient le roi au lit et sortir de son lit, avoient
toutes les autres entrées excepté celles de derrière , mais pouvoient aussi
entrer à toute heure dans le cabinet du roi, quand il n'y avoit point de
travail de ministre , lorsqu'ils avoient quelque chose à dire au roi de
pressé, ce qui n'étoit pas permis à d'autres. Les premières entrées
avoient, exclusivement aux entrées inférieures, un second petit lever
fort court, et le petit coucher auquel il n'y avoit point de différence des
grandes entrées à celles-ci, qui en sortoient ensemble.
Longtemps avant la mort du roi, à l'occasion d'une longue goutte
qu'il avoit eue, il avoit supprimé le grand coucher, c'est-à-dire, que la
cour ne le voyoit plus depuis la sortie de son souper. Ainsi tout le cou-
cher étoit devenu petit coucher réservé aux grandes entrées et aux pre-
mières. Quand le roi étoit incommodé, ces grandes entrées avoient leurs
privances et leurs distinctions au-dessus des premières, comme celles-ci
en avoient au-dessus des entrées inférieures, qui en avoient aussi, mais
peu perceptibles sur le reste de la cour. Dans ces cas d'incommodité, les
entrées des derrières entroient par les derrières dans les cabinets, et de
là dans la chambre du roi, en de certains moments rompus, et en sor-
toient de même. Ceux qui avoient les premières entrées que j'ai vus,
étoient le maître de la garde-robe qui n'étoit point en année, le pré-
cepteur et les sous-gouverneurs de Monseigneur et des princes ses fils ,
ou qui l'avoient été. 11 n'y avoit que ceux-là par charge. Des autres
M. le Prince qui les avoit eues seulement au mariage de M. son fils avec
la fille aînée du roi et de Mme de Montespan, le maréchal de Villeroy.
comme fils du gouverneur du roi, le duc de Béthune, lorsqu'il quitta
26 NOUVEAUTÉ QUI SE FIT [1723]
sa compagnie des gardes du corps, Beringhen, premier écuyer, Tilla-
det, parce qu'il avoit été maître de la garde-robe avant d'avoir eu ks
Cent-Suisses ; enfin, les deux lecteurs du roi, que je ne compte pas,
quoique par charge, parce qu'elles n'ont rien que ces premières entrées
qui les fasse compter pour quelque chose, et qu'exceplé Dangeau qui en
acheta une uniquement pour avoir ces entrées, et qui perça, tous les
autres ont été des gens de fort peu de chose. Viennent après les entrées
de la chambre et celles du cabinet. Toutes les charges chez le roi oni
ces deux entrées, et tous les princes du sang comme tels, ainsi que
les cardinaux. Fort peu d'autres gens de la cour sans charges les ont
obtenues.
Celles de la chambre consistent à entrer au lever du roi un moment
avant le reste de la cour, quelquefois pour un instant, quand le roi pre-
noit un bouillon les jours de médecine, ou de quelque légère incommo-
dité, privativement au reste de la cour.
Celles du cabmel. qui appartiennent aux charges principales et se-
condes, et à fort peu d'auires courtisans, mais aussi aux princes du
sang et aux cardinaux, n'étoient que pour entrer après le lever dans le
cabinet du roi à l'heure qu'il donnoit l'ordre pour la journée, et rien
plus.
Enfin la dernière entrée, dont le premier gentilhomme de la chambre
en année disposoit , étoit lorsque le roi allant à la chasse ou se promener ,
venoit prendre une chaussure et un surtout. L'huissier alloit nommer
au premier gentilhomme de la chambre en année les personnes de quel-
que distinction qui étoient à la porte et qui désiroieni entrer. Le premier
gentilhomme de la chambre ne nomraoit au roi que celles qu'il vouloit
favoriser, qu'il faisoit entrer, et de même au retour du roi. C'est ce qui
s'appeloit le botter et le débotter. A Marly y entroit qui vouloit indé-
pendamment du premier gentilhomme de la chambre, mais non ailleurs.
On voit ainsi l'ordre de toutes ces entrées , et combien précieuses et
■rares étoient les grandes et celles des derrières, même les premières
entrées qui donnoieut lieu à faire une cour facile et distinguée, et à
parler au roi à son aise et sans témoins , car les gens de ces entrées
s ecartoient dès que l'un d'eux s approchoil pour parler au roi, qui étoit
si difficile à accorder des audiences au reste de sa cour.
Le cardinal Dubois, dans son nouveau projet, commença parfaire
rendre les brevets des grandes et des premières entrées à ceux qui en
avoient obtenu. Il n'en excepta que le maréchal de Berwick pour les
grandes, qu'il ménageoit, pour l'éloigner en lui faisant accepter l'am-
bassade d'Espagne, et Belle-Ile pour les premières, qu'il vouloit tromper
jesqu'au bout pour le perdre avec Le Blanc, et il fut la dupe de l'un et
de l'autre. Berwick ne fut point en Espagne. Belle-Ile , après un long
et dur séjour à la Bastille, puis en e.xil à Nevers, revint à la cour faire
la plus prodigieuse fortune, et tous deux conservèrent leurs entrées.
Tous les autres les perdirent, hors le très-peu de ceux qui restoient et
qui les avoient du feu roi. Je fus du nombre des supprimés , et M. le duc
d'Orléans le souffrit. Je renvoyai mon brevet dès qu'il me fut redemandé ,
saus daiguer m'en plaindre, ni en dire un mot au cardinal Dubois, ni
J] DANS LES ENTRÉES. 27
- ■» 'M. le auc d'Orléans que j'aurois fort embarrassé. Les entrées , excepté
•■^es deux, demeurèrent donc restreintes aux charges et à ce si peu
d'autres qui les avoient du feu roi. Celles des derrières furent abolies,
en donnant les grandes à d'Antin, à d'O et à Chamarande. Le cardinal
Dubois en inventa de familières qui, du temps du feu roi , n'éloient que
pour Monseigneur et les princes ses fils, Monsieur et M. le duc d'Or-
léans, le duc du Maine et le comte de Toulouse. Dubois les prit pour
lui, et, pour faire moins crier, les étendit à tous les princes du sang,
au duc du Maine , à ses deux fils et au comte de Toulouse. EUes don-
nèrent droit d'entréo à toute heure où éloit le roi quand il ne travailloit
pas. lies princes du sang s'en trouvèrent extrêmement flattés, eux qui
n'avoient que celles de la chambre. Jamais le feu prince de Conti n'en
avoit eu d'autres avec celles du cabinet. Et avant que le coucher du roi
eût été retranché aux courtisans, j'ai vu bien des fois M. le Prince assis
au dehors delà porte du cabinet du roi, entre le souper et le coucher,
et assis qui pouvoit dans la même pièce que lui, en attendant le cou-
cher du roi, tandis qu'en sa présence M. le Duc son fils, comme gendre
du roi, entroit dans le cabinet, et n'en sortoit qu'avec le roi, quand il
venoit se déshabiller pour son coucher. Ces entrées familières sont de-
meurées aux princes du sang et aux bâtards et bâtardeaux, et il ne sera
pas facile désormais de les leur ôter par un roi qu'une familiarité si
grande pourra facilement gêner et importuner beaucoup.
Tel fut le préparaiif du rétablissement des bàtaitis et des enfants du
duc du Maine dans tous les rangs, honneurs et distinctions dont ils
jouissoient à la mort du roi. C'est ce qui fut fait par une déclaration du
roi enregistrée au parlement, qui n'excepta que le droit de succession à
la couronne, le nom et le titre de prince du sang qui leur fut de nou-
veau interdit, et le traversement du parquet, en sorte que d'ailleurs ils
conservèrent en tout et partout l'extérieur de princes du sang, et en
eurent aussi les mêmes entrées. C'éioit, ce me semble, de quoi être plus
que contents, après la dégradation qu'ils avoient, à tous égards, si
justement essuyée. Ils ne le parurent point du tout, et Mme la duchesse
d'Orléans encore moins qu'eux- Ils ne prétendolent à rien moins qu'aux
trois points qu'ils tâchèrent d'obtenir par toutes sortes d'eff"orts, et à un
quatrième qui étoit une extension illimitée à leur postérité. DuLois, qui
n'osa choquer les princes du sang en des points si sensibles, n'osa les
accorder. Son but étoit de se mettre bien avec les uns et les autres, et
de les tenir ennemis pour les opposer et nager ainsi entre eux, appuyé
selon l'occasion de ceux qui lui seroient les plus utiles, en faisant pen-
cher la balance de leur côté. Nous fîmes nos protestations , dernière
ressource des opprimes. Cet événement acheva de m'éloignerdu cardinal
et de M. le duc d'Orléans, auxquels, comm« chose très-inuti:e, je ne
pris pas la peine d'en dire une seule parole. Personne de nous ne visita
les bâtards sur ce rétablissement si honteux et si fort à pure perte pour
M. le duc d'Orléans, après tout ce qui s'étoit passé.
En même temps le cardinal Dubois négocioit avec le P. Daubenton,
non-seulement le retour des bonnes grâces du roi d'Espagne au maré-
chal de Berwick, mais l'agrément de Sa Majesté Catholique pour qu'il
28 DUBOIS ÉCLATE CONTRE LE P. DAUBEINTON. [1723]
allât ambassadeur du roi à Madrid. L'impossibilité du succès de cette
entreprise, dont il ne m'avoit confié que la moitié, ne l'avoit pas rebuté,
quoique je la lui eusse bien clairement exposée, tant il étoit pressé de
se défaire de ce duc, dont l'estime, l'amitié, la familiarité pour lui de
M. le duc d'Orléans lui étoit si importune, et duquel il ne pouvoit se
délivrer autrement. A l'occasion de la négociation du futur mariage de
Mlle de Beaujolois, il avoit promis une grosse abbaye à un frère que le
P. Daubenton avoit à Paris. Cette abbaye ne venoit point . le cardinal
en suspendoit le don pour hâter le jésuite d'obtenir du roi d'Espagne ce
qu'il avoit si fort à cœur, et payoit, en attendant, son frère d'espérances
les plus prochaines. La négociation ne fut pas longue, le P. Daubenlon
manda nettement au cardinal qu'il n'avoit pu y réussir, et qu'il n'avoit
jamais trouvé dans le roi d'Espagne une inflexitiilité si dure ni si ar-
rêtée. Le cardinal entra en furie, dans le dépit de ne savoir plus com-
ment pouvoir éloigner le duc de Berwick. Le frère du P. Daubenton se
présenta à lui pour insister sur l'abbaye promise ; le cardinal l'envoya
très-salement promener, le traita comme un nègre, lui chanta pouille
du P. Daubenton, lui déclara qu'il n'avoit plus d'abbaye à espérer, lui
défendit d'oser jamais paroître devant lui, et rompit tout commerce
avec le P. Daubenton pour tout le reste de sa vie. On peut juger de l'effet
de cette sortie sur un jésuite accoutumé aux adorations des ministres
des plus grandes puissances, et aux ménagernenls directs de ces mêmes
puissances. On en verra bientôt les funestes effets.
Je n'ai point su par quelle heureuse fantaisie, car le cardinal Dubois
n'étoit rien moins que noble et bienfaisant, il avoit pris en gré, du
temps de la splendeur de Law, le vieux prince de Courlenay, qui
n'avoit pas de quoi vivre. Il lui avoit procuré le payement de ses dettes,
et plus de quarante mille livres de rentes au delà. 11 n'en jouit que quel-
ques années; il mourut à quatre-vingt-trois ans, en ce temps-ci, et
laissa ce bien à son fils unique qu'il avoit eu de [Marie] de Lamet-, il
avoit eu un aîné tué à vingt-deux ans, .sans alliance, étant mousque-
taire au siège de Mons, comme il a été dit ici ailleurs. M. de Courtenay,
après douze ans de veuvage, se remaria, en 1688, à la fille de Besançon,
qu'on appeloit M. Duplessis-Besançon, lieutenant général et gouverneur
d'Auxonne, laquelle étoit veuve de M. Le Brun, président au grand
conseil . dont il laissa une fille mariée au marquis de Beauffremont
en 1712. On a vu ailleurs comment ce prince de Courtenay perdit la for-
tune que le cardinal Mazarin avoit résolu de lui faire, en lui donnant
une de ses nièces en mariage, et le faisant déclarer prince du sang. On
y a vu aussi ce qu'est devenu son fils , en qui toute cette maison de Cour-
tenay s'est éteinte, vraiment et légitimement de la maison royale, sans
en avoir jamais pu être reconnu, quoiqu'elle n'en doutât pas, ni le feu
roi non plus.
Fort tôt après la formation des conseils d'État, des finances et des
dépêches, le cardinal Dubois ôta le détail de l'infanterie, de la cavalerie
et des dragons à M. le duc de Chartres, au comte d'Évreux et à Coigny
colonels généraux, et le rendit aux départements du secrétaire d'État
de la guerre. Le comte de Toulouse retint encore quelque peu de temps
[1723] MARIAGE DE MAULEVRIER-COLBERT. 29
celui de la marine ; mais il le perdit enfin à très-peu de chose près ,
comme les autres, et le vit passer au secrétaire d'Étnt de la marine.
Pour les Suisses et l'artillerie, tout fut rendu à cet égard à peu de chose
près, au duc du Maine, comme il l'avoit du temps du feu roi, mais en
allant travailler chez le cardinal Dubois sur ces deux matières.
Maulevrier revint en ce temps-ci d'Espagne , et fut médiocrement
reçu. Il s'en alla tôt après montrer sa Toison dans sa province. Je n'en-
tendis point parler de lui ni lui de moi , et n'en avons pas ouï parler
depuis. Qui lui auroit dit alors qu'il deviendroit maréchal de France, il
en auroit été pour le moins aussi étonné que le monde le fut quand le
bâton lui fut donné. Chavigny demeura en Espagne sans titre, mais
chargé des affaires en attendant un ambassadeur.
Un autre Maulevrier, mais qui étoit Colbert, et petit-fils du maréchal
de Tessé, épousa une fille du comte d'Estaing, et le comte de Peyre une
fille de Gassion, petite -fille du garde des sceaux Armenonville.
La princesse de Piémont mourut en couche à Turin , au bout d'un an
de mariage. Elle n'avoit pas vingt ans, et étoit fort belle. Elle étoit Pa-
latine-Soultzbach.
Le ducd'Aumont, chevalier de l'ordre, mourut le 6 avril d'apoplexie,
à cinquante-six ans. Il en a été assez parlé ici, suffisamment ailleurs,
pour n'avoir plus rien à en dire. Son fils avoit la survivance de sa charge
et de son gouvernement. Beringhen, son beau-frère, ne le survécut pas
d'un mois après une longue maladie. Il étoit premier écuyer du roi , et
chevalier de l'ordre, et avoit soixante et onze ans : homme d'honneur,
de fort peu d'esprit, aimé et compté à la cour, estimé et fort bien avec
le feu roi. Son fils avoit la survivance de sa charge et de son petit gou-
vernement.
La marquise d'Alèïre, dont j'ai eu occasion de parler ici quelquefois,
mourut à soixante-cinq ans; dévote fort singulière, qui n'étoit pas sans
esprit et sans vues. Elle avoit été belle , on s'en apercevoit encore. On a
vu que ce fut elle qui me donna le premier éveil de toute la conspira-
tion du duc et de la duchesse du Maine, sans rien nommer, dont son
mari étoit tout du long, qui étoit fort bête et qui ne s'en doutoit pas.
Deux sœurs du duc de Noailles moururent à un mois l'une de l'autre;
Mme de Châteaurenaud à trente-quatre ans, et Mme de Coëtquen à
quarante-deux ans. On n'avoit jamais fait grand cas de l'une ni de
l'autre dans leur famille, ni dans celle de leurs maris, ni dans le monde.
Le fils aîné du duc de Lorraine mourut de la petite vérole à dix-sept ans.
Le cardinal Dubois, que l'assemblée du clergé avoit élu son premier
président, et qui en fut fort flatté, suivoit chaudement l'afl^aire de
La Jonchère pour perdre Le Blanc qu'il y fit impliquer. Mme de Prie et
M. le Duc ne s'y épargnèrent pas. Ce trésorier avoit été mis à la Bastille
et fort resserré, où il dit et fit à peu près ce qu'on voulut. Ainsi, toute
l'afi'ection , la confiance , tous les services publics et secrets que M. le
duc d'Orléans avoit reçus de Le Blanc ne purent tenir contre l'impé-
tuosité de M. le Duc et du cardinal Dubois. Le Blanc eut ordre de donner
la démission de sa charge de secrétaire d'État et de s'en aller sur-le-
champ à quinze ou vingt lieues de Paris, à Doux , terre de Tresnel, son
30 DUBOIS PRÉSIDE L'aSSEMBLÉE DU CLERGÉ. [1723]
gendre , et sur-le-champ Breteuil , intendant de Limoges , fut fait secré-
taire d'État de la guerre en sa place.
Cet événement affligea tout le monde. Jamais Le Blanc ne s'étoit mé-
connu. Ilétoit poli jusque avec les moindres, respectueux où il le devoit
et où ces messieurs ne le sont guère , obligeant et serviable à tous , gra-
cieux et payant de raison jusque dans ses refus, expéditif, diligent,
clairvoyant , travailleur fort capable ; connoissant bien tous les officiers
et tous ceux qui étoient sous sa charge. On peut dire que ce fut un cri et
un deuil public sans ménagement, quoiqu'on sentît depuis quelque temps
que la partie en étoit faite. Mais la surprise ne fut pas moins grande et
générale de voir Breteuil en sa place, et être tiré pour cela d'une des
dernières et des plus chétives intendances du royaume, dans un âge qui
étoit encore fort peu avancé, sans avoir jamais vu ni ouï parler de troupes,
de places ni de rien de ce qui appartient à la guerre, qui u'avoit jamais
eu ni travail ni application, et qui étoit de ces petits-maîtres étourdis de
robe, qui ne s'occupoit que de son plaisir. La cause longtemps secrète
d'une telle fortune fut précisément le hasard de sa petite intendance.
Le cardinal Dubois étoit marié depuis longues années, par consé-
quent fort obscurément. Il paya bien sa femme pour se taire quand il
eut des bénéfices; mais quand il pointa au grand il s'en trouva fort em-
barrassé. Sa bassesse ne lui laissoit que les élévations ecclésiastiques, et
il étoit toujours dans les transes que sa femme ne l'y fît échouer. Son
mariage s'étoit fait dans le Limousin et célébré dans une paroisse de
village. Nommé à l'archevêché de Cambrai, il prit le parti d'en faire la
confidence à Breteuil et de le conjurer de n'oublier rien pour enlever les
preuves de son mariage avec adresse et sans bruit.
Dans la posture où Dubois étoit déjà, Breteuil vit les cieux ouverts
pour lui s'il pouvoit réussir à lui rendre un service si délicat et si im-
portant. Il avoit de l'esprit et il sut s'en servir. Il s'en retourna dili-
gemment à Limoges, et, tôt après, sous prétexte d'une légère tournée
pour quelque affaire subite, il s'en alla, suivi de deux ou trois valets
seulement , ajustant son voyage de façon qu'il tomba à une heure de
nuit, dans ce village où le mariage avoit été célébré, alla descendre
chez le curé faute d'hôtellerie, lui demanda familièrement la passade
comme un homme que la nuit avoit surpris, qui mouroit de faim et
de soif et qui ne pouvoit aller plus loin. Le bon curé, transporté d'aise
d'héberger M. l'intendant, prépara à la hâte tout ce qu'il put trouver
chez lui, et eut l'honneur de souper tête à tète avec lui, tandis que
sa servante régala les deux valets dont Breteuil se défit ainsi que de la
servante pour demeurer seul avec le curé. Breteuil aimoit à boire et y
étoit expert. Il fit semblant de trouver le souper bon et le vin encore
meilleur. Le curé, charmé de son hôte, ne songea qu'à le reforcer,
comme on dit dans la province; le broc étoit sur la table; ils s'en ver-
soient tour à tour avec une familiarité qui transportoit le bon curé.
Breteuil, qui avoit son projet, en vint à bout, et enivra le bonhomme
ne pouvoir se soutenir, ni voir, ni proférer un mot. Quand Breteuil
eut, en cet état, achevé de le bien noyer avec quelques nouvelles lam^
pées, il profita de cç qu'il en avoit tiré dans le premier quart d'heure
(_l7-23] breteuil; cause de sa fortune. 31
du souiicr. Il lui avoit demandé si ses registres étoient en bon ordre , et
de uis quel temps, et sous prétexte de sûreté contre les voleurs , où il
lei tenoit et où il en gardoit les clefs, tellement que dès que Breteuil
se fut bien assuré que le curé ne pouvoit plus faire usage d'aucun de
ses sens, il prit ses clefs, ouvrit l'armoire, en tira le registre des ma-
riages qui contenoit l'année dont il avoit besoin, en détacha bien pro-
prement la feuille qu'il cherchoit, et malheur aux autres mariages qui
se trouvèrent sur la même feuille, la mit dans sa poche, et rétablit le
registre où il l'avoit trouvé, referma l'armoire et remit les clefs où il
les avoit prises. Il ne songea plus après ce coup qu'à attendre le cré-
puscule du matin pour s'en aller; laissa le bon curé cuvant profondé-
ment son vin , et donna quelques pistoles à la servante.
Il s'en alla de là à Brive . chez le notaire , dont il s'étoit bien informé .
qui avoit l'étude et les papiers de celui qui avoit fait le contrat de ma-
riage, s'y enferma avec lui, et de force et d'autorité se fit remettre la
minute du contrat de mariage. Il manda ensuite la femme, des mains
de qui l'abbé Dubois avoit su tirer l'expédition de leur contrat de ma-
riage, la menaça des plus profonds cachots si elle osoit dire jamais une
parole de son mariage, et lui promit monts et merveilles en se taisant.
Il l'assura de plus que tout ce qu'elle pourroit dire et faire seroit eu
pure perte , parce qu'on avoit mis ordre à ce qu'elle ne pût rien prouver ,
et à se mettre en état, si elle osoit branler, de la faire condamner de
calomnie et d'imposture, et la faire raser et pourrir dans la prison d'un
couvent. Breteuil remit les deux importantes pièces à Dubois, qui l'en
récompensa de la charge de secrétaire d'Ëtat quelque temps après.
La femme n'osa souffler. Elle vint à Paris après la mort de son mari.
On lui donna gros sur ce qu'il laissoit d'immense. Elle a vécu obscure,
mais fort à son aise, et est morte à Paris plus de vingt ans après le car-
dinal Dubois, dont elle n'avoit point eu d'enfants. Dubois, à qui le car-
dinal son frère avoit donné sa charge de secrétaire du cabinet du roi,
et la charge des ponts et chaussées qu'avoit le feu premier écuyer, et
qui étoit bon et honnête homme , vécut toujours fort bien avec elle. Il
étoit assez mauvais médecin de village dans son pays, lorsque son
'frère le fit venir à Paris quand il fut secrétaire d'État. Dans la suite,
cette histoire a été sue, et n'a été désavouée ni contredite de personne.
CHAPITRE ÏII.
Bâtiirds de Monlbéliard. — Mezzabarba, légat a latere à la Chine , en arrive A
Rome avec le corps du cardinal de Tournon, el le jésuite portugais Masjal-
haens. — Succès de son voyage et de son retour. — Le roi à Meudon pour
la convenance du cardinal Dubois, dont la santé commence visiblement A
s'affoiblir. — Belle-Ile, Couches et Séchelles interrogés. — La Vriiliére tra-
vaille à se faire duc et pair par une singulière intrigue. — Mort du marquis
de Bedmar à Madrid. — Maréchal de Villars grand d'Espagne.
'^ fut dans ce temps-ci que le conseil aulique jugea à Vienne un
procès dont je ne parle ici que par les efforts qui ont été faits vinstans
32 BÂTARDS DE MONTBÉLIARD. [1723]
de puis pour revenir à cette affaire par la protection du roi et par la
jii ridiction du parlement de Paris. Le dernier duc de Montbéliardavoit
passé sa vie avec un sérail, et n'avoit point laissé d'enfants îégitinfies.
Entre autres bâtards, il en laissa de deux femmes différentes, nés pen-
dant la vie de son épouse légitime. Mais il prétendit les avoir épousées
avec la permission de son consistoire, et les fit considérer comme telles
dans son petit État. Toutes les faussetés et toutes les friponneries les
plus redoublées et les plus entortillées furent employées pour soutenir
la validité de ces prétendus mariages, et pour rendre légitimes, par
conséquent, les Sponeck, sortis de l'une, et les Lespérance, sortis de
l'autre. Il fit mieux encore, car pour mettre ces bâtards d'accord, qui
se disputoient le droit à l'héritage, il maria le frère et la sœur qu'il
avoit eus de ces deux différentes maîtresses. Il donna sa prédilection à
ces nouveaux mariés, leur assurant, autant qu'il fut en lui, sa succes-
sion; les fît reconnoître à Montbéliard comme les souverains futurs, et
mourut bientôt après, leur laissant beaucoup d'argent comptant et de
pierreries. Sponeck et sa femme se firent prêter serment et reconnoitre
souverains par leurs nouveaux sujets , et se mirent en possession de
tout le petit Etat de Montbéliard. Le duc de Wiirtemberg , à qui il
revenoit, faute d'héritier légitime, les y troubla et s'adressa à l'empe-
reur. Le Sponeck soutint son prétendu droit, et les Lespérance inter-
vinrent, prétendant exclure le Sponeck et être seuls légitimes héritiers.
Après bien des débats, les uns et les autres furent déclarés bâtards,
avec défense de porter le nom et les armes de Wurtemberg et le titre de
Montbéliard ; les sujets de ce petit État déliés du serment qu'ils avoient
prêté au Sponeck. obligés à le prêter au duc de Wurtemberg envoyé en
possession de tout le Montbéliard; et les lettres écrites par les Sponeck
à. l'empereur, renvoyées au Sponeck avec les armes de son cachet et sa
signature biffées. Ils intriguèrent pour une révision , et y furent encore
plus maltraités. Le voisinage de ce petit État de Montbéliard, qui con-
fine à la Franche-Comté , leur fit implorer la protection du roi pour s'y
maintenir. Ils trouvèrent Mme de Carignan , qui disposoit fort alors de
notre ministère, laquelle, pour de l'argent, entreprenoit tout ce qu'on
lui proposoit. Elle les fit écouter, et, contre toute apparence de raison,
renvoyer au parlement de Paris. M. de Wurtemberg cria, on le laissa
dire, et la poursuite et l'instruction ne s'en continuèrent pas moins.
A la fin, l'empereur se plaignit, et demanda de quel droit le roi pou -
voit prétendre se mêler des affaires domestiques de l'Empire, et quelle
juridiction pouvoit avoir le parlement de Paris sur l'État d'un Alle-
mand naturel, qui se prétendoit prince de l'Empire, et dont le procès
avoit été jugé par le conseil aulique, tribunal de l'Empire, qui n'eu
connoissoit point de supérieur à soi, beaucoup moins un tribunal étran-
ger à l'Empire, tel que le parlement de Paris.
On essaya d'amuser l'empereur, mais il se fâcha si bien qu'on n'osa
passer outre, et le parlement cessa d'y travailler. La chute du garde
des sceaux Chauvelin, et d'autres circonstances qui décrédiièrent
Mme de Carignan, fit dormir cette affaire. Spo.seck et sa femme, prou-
vée aussi sa sœur, s'étoiaat faits catholiques pour s'acquérir lesprf.trta
[1723] BÂTARDS DE MONTBÉLIARD. ^^
et les dévots; ils ne bougeoint de Saint-Sulpice, des jésuites et de tous
les lieux de piété en faveur. C'étoient des saints, malgré l'inceste et le
bien d'autrui qu'ils vouloient s'approprier comme que ce fût. Mais il
falloit une grande protection pour remettre leur affaire en train. Ils la
trouvèrent dans la maison de Rohan, qui avisa qu'en leur faisant gagner
leur procès ils deviendroient conséquemment princes de la maison de
Wurtemberg, et qu'ils se déferoient pour rien d'une de leurs filles en
la mariant au fils de cet inceste, en lui obtenant ici le rang de prince
étranger. Ils y mirent tout leur crédit, et parvinrent à leur faire ac-
corder des commissaires. Tous ces manèges eurent beaucoup de haut
et de bap' les commissaires travaillèrent.
Cependant le duc de Wurtemberg jeta les hauts cris, l'empereur sa
Tâcha de nouveau, l'affaire au fond et en la forme étoit insoutenable;
on ne voulut pas se brouiller avec l'empereur pour cette absurdité où
le roi n'avoit pas le plus petit intérêt d'État. Ils furent donc condamnés
comme ils l'avoient été à Vienne, avec les mêmes clauses et défenses;
et ils furent réduits à obtenir du duc de Wurtemberg, au désir des
arrêts du conseil aulique, une légère subsistance comme à des bâtards
qu'il faut nourrir, et eux et les Lespérance, et le roi s'entremit auprès
du duc de Wurtemberg pour leur faire donner quelques terres les plus
proches de la Franche-Comté. La douleur des vaincus lut grande, et
celle de leurs protecteurs. Le Sponeck se rompit bientôt le cou en
allant à Versailles, sa femme alla loger chez Mme de Carignan; et
jusqu'à l'heure, que j'écris, a l'audace malgré tant d'arrêts, de porter
tout publiquement le nom de princesse de Montbéliard, les armes de
Wurtemberg pleines à son carrosse, et se montre ainsi effrontément
partout, avec deux tétons gros comme des timbales, et qui, avec sa
dévotion, sont médiocrement couverts. Elle n'a qu'un fils qui, ne pou-
vant s'accommoder d'un état si bizarre et si différent de celui qu'il
avoit prétendu, s'est retiré dans une communauté. J'ai poussé ce récit
fort au delà des bornes de ces Mémoires, pour montrer quel bon pays
est la France à tous les escrocs, les aventuriers et les fripons, et jus-
qu'à quel excès l'impudence y triomphe.
En voici une autre d'une espèce différente. Le feu pape, irrité de la
désobéissance des jésuites delà Chine, des souffrances et delà mort du
cardinal de Tournon qu'il y avoit envoyé son légat a latere, y avoit
envoyé de nouveau, avec le même caractère et les mêmes pouvoirs, le
prélat Mezzabarba , orné du titre de patriarche d'Alexandrie. Il alla de
Rome à Lisbonne pour y prendre les ordres et les recommandations du
roi de Portugal, pour ne pas dire son attache , sous la protection duquel
les jésuites travailloient dans ces missions des extrémités de l'orient. Il
fit voile de Lisbonne pour Macao où il fut retenu longtemps avec de
grands respects avant de pouvoir passer à Canton. De Canton, il voulut
aller à Pékin , mais il fallut auparavant s'expliquer avec les jésuites qui
étoient les maîtres de la permission de l'empereur de la Chine, et qui
ne la lui voulurent procurer qu'à bon escient. Il différa tant qu'il put à
^expliquer, mais il eut affaire à des gens qui en savoient autant que lui
in finesses, et qui pouvoient tout, et lui rien que par eux. Après bien
Saint- SiMon xm 3
34 MEZZABARBA, LÉGAT EN CHINE, [1723]
des ruses employées d'une part pour cacher, de l'autre pour décou-
vrir, les jésuites en soupçonnèrent assez pour lui fermer tous les pas-
sages.
Mezzabarba avoit tout pouvoir ; mais pour faire exécuter à la lettre
'les décrets et les bulles qui coadamnoient la conduite des jésuites sur
les rits chinois, et pour prendre toutes les plus juridiques informations
sur ce qui s'étoit passé entra eux et le cardinal de Touraon jusqu'à sa
mort inclusivement. Ceu'étoit pas là le compte des jésuites. Ils n'a voient
garde de laisser porter une telle lumière sur leur conduite avec le pré-
cédent légat, encore moins sur la prison où ils l'avoient enfermé à
Canton à son retour de Pékin, et infiniment moins sur sa mort. Mez-
zabarba, en attendant la permission de l'empereur de la Chine pour se
rendre à Péiiin, voulut commencer à s'informer de ces derniers faits,
et de quelle façon les jésuites se conduisoient à l'égard des rits chinois
depuis les condamnations de Rome. Il n'alla pas loin là-dessus sans
être arrêté. La soumission apparente et les difficultés de rendre à ces
brefs l'obéissance désirée furent d'abord employées, puis les négocia-
tions tentées pour empêcher le légat de continuer ses informations, et
pour le porter à céder à des nécessités locales inconnues à Rome, et
qui ne pouvoient permettre l'exécution des bulles et des décrets qui les
condamnoient. Les promesses de faciliter son voyage à la cour de l'em-
pereur, et d'y être traité avec les plus grandes distinctions, furent
déployées. On lui fit sentir que le succès de ce voyage, et le voyage
même étoit entre leurs mains. Mais rien de ce qui étoit proposé au
iégat n'étoit entre les siennes. Il n'avoit de pouvoir que pour les faire
obéir, et il avoit les mains liées sur toute espèce de composition et de
suspension. Il en fallut enfin venir à cet aveu. Les jésuites, hors de
toute espérance de retourner cette légation suivant leurs vues, essayèrent
d'un autre moyen. Ce fut de resserrer le légat et de l'effrayer. Ce moyen
eut un plein effet.
Le patriarche, se voyant au même lieu où le cardinal de Tournon
avoit cruellement péri entre les mains des mêmes qui lui en montroient
de près la perspective, lâcha pied, et pour sauver sa vie et assurer son
retour en Europe, consentit, non-seulement à u exécuter aucun des
ordres dont il étoit chargé, et dont l'exécution, qu'il vit absolument
impossible, faisoit tout l'objet de sa légation, mais encore d'accorder,
.contre ses ordres exprès, par conséquent sans pouvoir, un décret qui
Isuspendît toute exécution de ceux de Rome, jusqu'à ce que le saint-
fciége eût été informé de nouveau. De là, les jésuites prirent occasion
'd'envoyer avec lui à Rome le P. Magalhaens, jésuite portugais, pour
'faire au pape des représentations nouvelles, en même temps pour être le
surveillant du légat depuis Canton jusqu'à Rome. A ces conditions les
jésuites permirent au légat d'embarquer avec lui le corps du cardinal
de Tournon, et de se sauver ainsi de leurs mains sans avoir passé Can-
ton, et sans y avoir eu, lors même de sa plus grande lil erté, qu'une
liberté fort veillée et fort contrainte. Il débarqua à Lisbonne où, après
etredemeuré quelque temps, il arriva en celui-ci à Komeavec le jésuite
:iaens et le corps du cardinal de Tournon qui fut déposé à la
[1723] EN ARRIVE A ROME. 05
Propagande. Mezzabarba y rendit compte de son voyage, et eut plu-
sieurs longues audiences du pape, où il exposa l'impossibJité qu'il
avoit rencontrée à son voyage au delà de Canton, premier port delà
Chine à notre égard, et à réduire les jésuites à aucune obéisûânce. Il
expliqua ce que, dans le resserrement où ils l'avoient tenu, il avoit pu
apprendre de leur conduite, du sort du cardinal de Tournon, enfin du
triste état des missions dans la Chine ; il ajouta le récit de ses souffran-
ces, de ses frayeurs; et il expliqua comment, en s'opiniâtrant à l'exé-
cution de ses ordres , il n'y auroit rien avancé que de causer l'éclat
d'une désobéissance nouvelle, et à soi la perte entière de sa liberté, et
vraisemblablement de sa vie, comme il étoit arrivé au cardinal de
Tournon ; qu'il n'avoit pu échapper et se procurer son retour pour in-
former le pape de l'état des choses qu'en achetant cette grâce par la
prévarication dont il s'avouoit coupable, mais à laquelle il avoit été
forcé par la crainte de ce qui étoit sous ses yeux, et de donner directe-
ment contre ses ordres une bulle de suspension de l'exécution des pré-
cédentes, jusqu'à ce que le saint-siége, plus amplement informé, expli-
quât ce qu'il lui plaisoit de décider.
Ce récit, en faveur duquel les faits parloient, embarrassa et fâcha
fort le pape. La désobéissance et la violence ne pouvoient pas être plu?
form.elles. Il n'y avoit point de distinction à alléguer entre fait et droit,
ni d'explication à demander comme sur la condamnation d'un amas de
propositions in gîobo et d'un autre amas de qualifications indétermi-
nées. Il n'y avoit pas lieu non plus de se récrier contre une condamna-
tion sans avoir été entendus. La condamnation étoit claire, nette, tom-
boitsur des point fixes et précis, longuement soutenus par les jésuites,
et juridiquement discutés par eux et avec eux à Rome. Ils avoient
promis de se soumettre et de se conformer au jugement rendu. Ils n'en
avoient rien fait, leur crédit les avoit fait écouter de nouveau, et de
nouveau la tolérance dont il s'agissoit avoit été condamnée. Ils y étoient
encore revenus sous prétexte qu'on n'entendoit point à Rome l'état vé-
ritable de la question, qui dépendoit de l'intelligence de la langue, des
mœurs, de l'esprit, des idées et des usages du pays. C'est ce qui fit ré-
soudre l'envoi de Tournon; et ce que Tournon y vit et y apprit, et ce
qu'il tenta d'y faire , et qu'il y fit à la fin , empêcha son retour et son
rapport, et celui de la plupart des ministres de sa légation.
Quelque bruit et quelque prodigieux scandale qui suivît de tels suc-
cès, les jésuites eurent encore le crédit d'éviter le châtiment, soumis,
respectueux et répandant l'or à Rome dans la même mesure qu'ils en
amassoient à la Chine et au Chili, au Paraguay et dans leurs princi-
pales missions, et à proportion de leur puissance et de leur audace à la
Chine. Ce fut donc pour tirer les éclaircissements locaux qu'ils avoient
bien su empêcher le cardinal de Tournon et la plupart des siens de rap-
porter en Europe, et finalement pour faire obéir le saint-siége, que
Mezzabarba y fut envoyé. Il ne se put tirer d'un si dangereux pas qu'en
la manière qu'on vient de voir, directement opposée à ses ordres. Mais
que dire à un homme qui prouve un tel péril pour soi et une telle inu-
tilité d'y eiposer sa vie ? Aussi ne sut-on qu'y répondre ; mais la honte
36 SUCCÈS DE SON VOYAGE. [17 23]
de le voir à Boiûe en témoigner l'impuissance, par le seul fait d'être
revenu sans exécution, et forcé au contraire à suspendre tout ce qu'il
étoit chargé de faire exécuter, rendit sa présence si pénible à supporter,
qu'il ne lui en coûta pas seulement le chapeau promis pour le prix de
son voyage, mais l'exil loin de Rome, où il vécut obscurément plusieurs
années, et dans lequel il mourut.
Le pape, la très-grande partie du sacré collège et de la cour romaine
vouloit faire rendre les plus grands honneurs à la mémoire du cardinal
de Tournon; et le peuple, soutenu de plusieurs cardinaux et de beau-
coup de gens considérables, le vouloient faire déclarer martyr. Les jé-
suites en furent vivement touchés. Ils sentirent tout le poids du contre-
coup qui tomberoit sur eux de ce qui se feroit en l'honneur du cardinal
de Tournon. L'audace, poussée au dernier point de l'effronterie, leur
en para l'affront. Ils insistèrent pour obtenir qu'après Mezzabarba,
leur P. Magalhaens fût écouté à son tour.
Peu occupés de défendre les rits chinois, la désobéissance et les vio-
lences des jésuites de la Chine devant la congrégation de la Propa-
gande, dont ils n'espéroient rien, ils voulurent aller droit au pape.
Magalhaens y défendit les siens comme il put. Il se flattoit peu de leur
parer une condamnation nouvelle. Son grand but fut d'étouffer la mé-
moire du cardinal de Tournon et de sauver l'affront insigne des hon-
neurs qu'on lui préparoit. Le pape, gouverné par le cardinal Fabroni,
leur créature et leur pensionnaire, qui les craignoit à la Chine, où ils
se moquoient de lui en toute sécurité, et qui s'en servoient si utilement
en Europe, crut mettre tout à couvert en condamnant de nouveau les
rits chinois et les jésuites, leurs protecteurs à la Chine, sous la plus
grande peine, s'ils n'obéissoient pas enfin à ces dernières bulles, et
sous les plus grandes menaces de s'en prendre au général et à la société
en Europe, aux dépens de la mémoire du cardinal de Tournon, qui fut
enfin enterré dans l'église de la Propagande sans aucune pompe. C'étoit
tout ce que les jésuites s'étoient proposé. Contents au dernier point de
voir tomber par là toute information de ce qui s'étoit passé à la Chine,
à l'égard de la légation et de la personne du légat , après tout le bruit
qui s'en étoit fait à Rome, ils se tinrent quittes à bon marché de la nou-
velle condamnation du pape, moyennant que cette énorme affaire de-
meurât étouffée, que l'étrange succès de la légation de Mezzabarba
restât tout court sans aucune suite, bien assurés qu'après de telles
leçons données à ces deux légats a latere, il ne seroit pas facile de
trouver personne qui se voulût charger de pareille commission, non
pns même pour la pourpre, qui n'avoit fait qu'avancer la mort du car-
dinal de Tournon; et qu'à l'égard des condamnations nouvelles, ils en
seroient quittes pour des respects, des promesses d'obéissance et des
soumissions à Rome, et n'en continueroient pas moins à la Chine à s'en
moquer et à les mépriser, comme ils avoient fait jusqu'alors. C'est en
effet comme ils se conduisirent fidèlement à Rome et à la Chine, sans
que Rome ait voulu ou su depuis quel remède y apporter.
Mais ce qui est incroyable est la manière dont le P. Magalhaens s'y
prit pour conduire l'affaire à cette issue. Ce fut de demander hardiment
[1723] LE ROI À meudon; pourquoi. 37
au pape de retirer tous les brefs , ou bulles et décrets , qui condamnoient
les rits chinois et la conduite des jésuites à cet égard et à l'égard de ces
condamnations. Il falloit être jésuite pour hasarder une demande si im-
pudente au pape, en personne, en présence du corps du cardinal de
Tournon, et du légat Mezzabarba, et il ne falloit pas moins qu'être jé-
suite pour la faire impunément. Le pape fut encore plus effrayé qu'in-
digrlé de cette audace. Il crut donc faire un grand coup de politique de
les condamner de nouveau pour ne pas reculer devant ce jésuite , mais
d'en adoucir le coup pour la compagnie , en supprimant tout honneur à
la mémoire du cardinal de Tournon, en se hâtant de le faire enterrer
sans bruit dans l'église de la Propagande, où il étoit demeuré en dépôt,
en attendant que les honneurs à rendre à sa mémoire et la pompe de
ses obsèques eussent été résolus , qui furent sacrifiés aux jésuites, avec
un scandale dont le pape ne fut pas peu embarrassé.
Le n juin le roi alla demeurer à Meudon. Le prétexte fut de nettoyer
le château de Versailles, la raison fut la commodité du cardinal Dubois.
Flatté au dernier point de présider à l'assemblée du clergé, il vouloit
jouir quelquefois de cet honneur. Il désiroit aussi se trouver quelquefois
aux assemblées de la compagnie des Indes; Meudon le rapprochoit de
Paris de plus que la moitié du chemin de Versailles, et lui épargnoit du
pavé. Ses débauches lui avoient donné des incommodités habituelles et
douloureuses que le mouvement du carrosse irritoit,etdont ilsecachoit
avec grand soin. Le roi fit à Meudon une revue de sa maison où l'orgueil
du premier ministre voulut se satisfaire; il lui en coûta cher. Il monta
à cheval pour y jouir mieux de son triomphe, il y souffrit cruellement,
et rendit son mal si violent qu'il ne put s'empêcher d'y chercher du se-
cours. Il vit des médecins et des chirurgiens des plus célèbres, dans le
plus grand secret, qui en augurèrent tous fort mal, et par la réitération
des visites et quelques indiscrétions la chose commença à transpirer. 11
ne put continuer d'aller à Paris qu'une fois ou deux au plus avec grande
peine, et uniquement pour cacher son mal qui ne lui donna presque
plus de repos.
En quelque état que fût Dubois , ses passions ne l'occupoient pas
moins que si son âge et sa santé lui eussent promis encore quarante
années de vie. Les soins de s'enrichir et de se perpétuer la souveraine
et unique puissance le tourmentoient avec la même vivacité. Il poussoit
donc l'aftaire de La Jonchère à son gré, sous prétexte de l'ardeur de
M. le Duc à perdre Le Blanc et Belle-Ile; et Belle-Ile s'y trouva em-
barrassé par les dépositions de La Jonchère et de ses commis arrêtés
avec lui. Couches, et Séchelles maître des requêtes, fort distingué dans
son métier, ami intime de Le Blanc et de Belle-Ile, y furent aussi com-
pris. Ils furent tous trois obligés à comparoître devant les commissaires
) des malversations , puis devant la chambre de l'Arsenal. Ils y furent
interrogés plusieurs fois. Belle-Ile y déclara qu'allant servir sous le
maréchal de Berwick dans le Guipuscoa et dans le Navarre espagnole.
U avoit donné ses billets de banque et ses actions à La Jonchère pour
s'en servir, et lui rendre après en divers temps. Rien n'étoit moins ré-
préhensible : on ne trouva rien de plus mal dans les deux autres. Cela
38 LA VRILLIÈRE TRAVAILLE [1723]
piqua, mais on ne fit qu'encourager k haine à chercher, à tâcher, à ne
se point rebuter, et à les tenir cependant dans des filets, mais sans pou-
voir encore aller plus loin ni les arrêter.
Une autre pratique s'étoit élevée depuis quelque temps dans les ténè-
bres, avec toute l'adresse et toute l'audace possible. La conduite de
M. le duc d'Orléans persuadoit aisément qu'il n'y avoit rien, quelque
étrange que fût ce qu'on se proposoit , qui fût impossible avec la pro-
tection du cardinal Dubois, et rien encore, pour monstrueux qu'il fût,
qu'on n'arrachât du premier ministre à la recommandation de l'Angle-
terre. Mme de La Vrillière, au bout de tant d'années de mariage, ne
pouvoit se consoler ni s'accoutumer à être Mme de La Vrillière. Elle le
faisoit sentir souvent à son mari. Il étoit glorieux autant et plus qu'il
osoit l'être; les fonctions que je lui avois procurées pendant la régence,
qui l'y avoient rendu nécessaire à tout le monde, l'avoient achevé de
gâter; lui et sa femme n'imaginèrent rien moins que de se faire duc et
pair ; et voici comment ils s'y prirent. La comtesse de Mailly , mère de
Mme de La Vrillière, étoit Saint-Hermine, et de Saintonge. Elle avoit
originairement beaucoup de parents calvinistes qui s'étoient retirés en
divers temps dans les États de la maison de Brunswick , où des alliances
de plusieurs d'eux avec les Olbreuse, de même pa^'s qu'eux ou fort voi-
sins, leur avoient fait espérer, puis obtenir la protection de la duchesse
de Zell , de laquelle il a été parlé ailleurs. Personne n'ignoroit le crédit
qa'avoit eu la baronne de Platten sur l'électeur d'Hanovre qui l'avoit
fait comtesse, et qu'elle en conservoit encore quelques restes, quoique
depuis longtemps une autre maîtresse l'eût supplantée, que l'électeur
avoit même attirée et élevée en dignité en Angleterre, depuis que lui-
même y eut été pren(Jre possession de la couronne de la Grande-Bre-
tagne, à la mort delà reine Anne.
Schaub, ce Suisse dont ce prince s'étoit si longtemps servi à Vienne,
ce drôle si intrigant, si rusé, si délié, si anglois, si autrichien, si en-
nemi de la France , si confident du ministère de Londres , que nous avons
si souvent rencontré dans ce qui a été donné ici, d'après M. de Torcy,
sur les affaires étrangères, ce Schaub étoit ici chargé du vrai secret
entre le ministère anglois et le cardinal Duboir, sur lequel il avoit su
usurper tout pouvoir. Aussi étoit-il fort cultivé dans notre cour. M. et
Mme de La Vrillière l'avoient fort attiré chez eux par cette raison , et
Schaub , qui étoit fort entrant , et avide d'écumer partout où il pouvoit
espérer quelque récolte, s'y étoit rendu extrêmement familier. Pour s'a-
muser ou autrement, il s'avisa de tourner autour de Mme de La Vril-
lière. Il la voyoit encore coquette au dernier point, et n'ignoroit pas
qu'elle n'avoit jamais été cruelle. La dame s'en aperçut bientôt et ne s'en
offensa pas , et fit si bien qu'elle le rendit amoureux tout de bon ; car
elle étoit encore jolie. Alors elle le jugea un instrument propre à la
servir, et son mari et elle lui firent confidence de leurs vues et de leur
besoin de la protecti'-ndu roi d'Angleterre. Schaub,quiavoit les siennes,
fut charmé d'une ouverture qui l'y conduisoit, et se mit à digérer le
projet. Ils surent que la comtesse de Platten avoit une fille belle et bien
faite, d'âge sortable pour leur fils , mais sans aucun bien, comme toutes
[1723] A SE PAIRE DUC ET PAIR. 3^
les Allemandes, et dès lors ils ne songèrent plus qu'à ce mariage pour
se procurer l'intercession du roi d'Angleterre , laquelle ne lui coûtant
rien , il ne la refuseroit pas à son ancienne maîtresse pour l'établisse-
ment de sa fille. Les parents calvinistes de la comtesse de Mailly, retirés
et depuis longtemps établis dans les États de la maison de Brunswick,
se mirent en campagne pour faire la proposition de ce mariage ; ils fu-
rent écoutés. Mme de Platten se seroit bien gardée de prendre une fille
le' La Vrillière qui auroit exclu son fils et sa postérité des chapitres
protestants pour des siècles, comme des chapitres catholiques; mais
sa fille à donner au fils de La Vrillière n'avoit pas le même inconvé-
nient.
L'affaire réglée donna lieu à Schaub de jouer son personnage. Il sonda
le cardinal Dubois sur son attachement pour le roi d'Angleterre et pour
ses ministres principaux. Il en reçut toutes les protestations d'un homme
qui leur devoit son chapeau, par conséquent le premier ministère, au-
quel, sans le chapeau, il n'auroit pu atteindre, et qui l'avoit mis en
état de recevoir une pension de quarante mille livres sterling de l'An-
gleterre , qui passoit par les mains de Schaub depuis qu'il étoit en
France , et qui étoit depuis longtemps au fait des liaisons intimes , ou
plutôt de la dépendance entière de Dubois du ministère anglois. Quand
sa matière fut bien préparée, il lui parla du mariage, du crédit que la
comtesse de Platten conservoit très-solide sur le roi d'Angleterre, sur
ses liaisons intimes avec ses principaux ministres allemands et anglois ,
de l'embarras où se trouvoit la comtesse de Platten de donner sa fille à
un homme qui, de l'état que ses pères avoient toujours exercé, quelque
honorable et distingué qu'il fût en France, n'oseroit penser à sa fille s'il
étoit Allemand; que ce mariage toutefois convenoit extrêmement à M. le
duc d'Orléans et à Son Éminence , parce que ce seroit un lien de plus
avec le roi d'Angleterre et avec ses ministres, un moyen certain d'être
toujours bien et sûrement informés de leurs intentions, et de les faire
entrer dans celles de Son Altesse Royale et de Son Éminence; qu'il
croyoit rendre un service essentiel à l'un et à l'autre de ménager cette
affaire ; mais qu'elle étoit désormais entre les mains de Son Éminence
pour lever la seule difficulté qui l'arrêtoit, en rendant le fils de La Yril"
lière capable d'y prétendre , et en comblant d'aise et de reconnoissance
la comtesse e Platten, et avec elle le roi d'Angleterre et ses ministres
les plus confidents, en faisant pour La Vrillière la seule chose dont il
fût susceptible, et que méritoient si fort les grands services rendus à
l'État depuis si longtemps, par tant de grands ministres ses pères, ou
de son même nom.
Dubois , qui , par ce qu'il étoit né, et par la politique qu'il s'étoit faite
et qu'il avoit inspirée de longue main à son maître, vouloit tout con-
fondre et tout anéantir, prêta une oreille favorable à Schaub, et ne fut
point effarouché de la proposition qu'il lui fit enfin de faire La Vrillière
duc et pair. Il servoit l'Angleterre suivant son propre goût; il s'en as-
suroit de plus en plus son énorme pension par une complaisance qui,
bien loin de lui coûter, se trouvoit dans l'unisson de son goût et de sa
politique. Il ne laissa pas. pour se mieux faire valoir, d'en représenter
40 LA VRILLIÈRE 'TRAVAILLE [1723]
les difficultés à Schaub , mais en lui laissant la liberté de lui en parler,
et l'espérance de pouvoir réussir.
Soit de concert avec le premier ministre, soit de pure hardiesse, tant
à son égard même qu'à celui de M. le duc d'Orléans, Schaub revint à la
charge et dit au cardinal qu'il ne s'étoit pas trompé lorsqu'il l'avoit as-
suré que cette affaire seroit extrêmement agréable au roi d'Angleterre
et à ses plus confidents ministres, que jusqu'alors il n'avoit parlé à Son
Excellence que de lui-même, mais qu'il venoit d'être chargé de lui re-
commander la chose au nom du roi d'Angleterre qui la désiroit avec
passion , et de la part de ses ministres qui lui demandoient cette grâce
comme le gage de leur amitié, et qu'il avoit le même ordre du roi d'An-
gleterre d'en parler de sa part à M. le duc d'Orléans. Le cardinal lui
accorda toute liberté de le faire, et lui promit d'y préparer M. le duc
d'Orléans et d'agir de son mieux auprès de lui pour lever, s'il pouvoit,
les difficultés qui se rencontreroient. Pour le faire court, M. le duc d'Or-
léans trouva la proposition extrêmement ridicule; mais sans cesser de
la trouver telle , il fut entraîné. La Vrillière , en conséquence , parla au
cardinal Dubois, et de son aveu à M. le duc d'Orléans. Il en fut assez
bien reçu, et si transporté de joie, lui et sa femme, que le secret
transpira.
Le duc de Berwick en fut averti des premiers; il en parla à M. le duc
d'Orléans avec toute la force et la dignité possible, et l'embarrassa
étrangement. Il me vint trouver aussitôt après à Meudon , où la cour ne
vint que quelque temps après, et m'apprit cette belle intrigue; le clou
qu'il avoit tâché d'y mettre aussitôt, et m'exhorta à parler, de mon
côté, à M. le duc d'Orléans.
Je ne me fis pas beaucoup prier sur une affaire de cette nature, et
j'allai dès le lendemain à Versailles chez M. le duc d'Orléans. Il rougit
et montra un embarras extrême au premier mot que je lui en dis. Je vis
un homme' entraîné dans la fange, qui en sentoit toute la puanteur, et
qui n'osoit ni s'en montrer barbouillé ni s'en nettoyer, dans la soumis-
sion sous laquelle il commençoit secrètement à gémir. Je lui demandai,
où il avoit vu ou lu faire un duc et pair de robe ou de plume, et donner
la plus haute récompense qui fût en la main de nos rois, et le comble
de ce à quoi pouvoit et devoit prétendre la plus ancienne et la plus haute
noblesse, à un greffier du roi, dont la famille en avoit toujours exercé
la profession depuis qu'elle s'étoit fait connoître pour la première fois
sous Henri IV, sans avoir jamais porté les armes, qui est l'unique pro-
fession de la noblesse. Cet exorde me conduisit loin, et mit M. le duc
d'Orléans aux abois. Il voulut se défendre sur la vive intercession du
roi d'Angleterre, et sur la position où il étoit avec lui. Je lui répondis
que je ne pouvois présumer qu'il espérât me faire recevoir cette raison
comme sérieuse; qu'il connoissoit très-bien Schaub, et que c'étoit lui-
même qui m'avoit appris que c'étoit un insigne fripon, un audacieux '
menteur, plein d'esprit, d'adresse, de souplesse, singulièrement faux
et hardi à controuver tout ce qui lui faisoit besoin , et de génie ennemi
de la France ; qu'étant tel par le portrait que Son Altesse Royale m'en
avoit souvent fait , j'étois fort éloigné de penser que Son Altesse Royale
[1723] A SE FAIRE DUC ET PAIR. 41
crût sur une si périlleuse parole que le roi d'Angleterre ni ses ministres
s'intéressassent à lui faire faire ce qui étoit sans aucun exemple, pour
mieux marier la fille d'une maîtresse abandonnée depuis si longtemps,
du crédit de laquelle nous n'avions jamais ouï parler pendant huit ans
de sa régence, et qu'il avoit été question sans cesse de marier et de
s'aider du roi d'Angleterre ; que par conséquent il m'étoit clair qu'il
étoit bien persuadé que le roi d'Angleterre ne prenoit pas la moindre
part aux imaginations de La Vrillière, ni pas un de ses ministres; que
cet intérêt, présenté par Schaub comme véritable et vif, n'étoit que
l'effet de son adresse et de son amour pour Mme de La Vrillière, saisi
par Son Altesse Royale pour prétexte et pour excuse de ce qu'il voyoit
énorme et sans exemple, à quoi néanmoins il se laissoit entraîner. J'a-
joutai que, quand il seroit certain que l'intercession de l'Angleterre se-
roit vraie et vive, je le suppliois de me dire s'il étoit bon d'accoutumer
les grandes puissances étrangères à s'ingérer des grâces et de l'intérieur
de la cour ; s'il ne prévoyoit pas quelle tentation il préparoit à la fidé-
lité des ministres du roi et de ses successeurs par l'exemple de La Vril-
lière; si lui-même oseroit hasarder de demander au roi d'Angleterre,
pour un Anglois ou un Hanovrien, une pareille élévation dans sa cour,
et s'il connoissoit aucun exemple semblable de puissance à puissance
dans toute l'Europe, avec toutefois la seule exception d'occasions singu-
lières, qui avoient quelquefois procuré la Jarretière à des François, mais
des François qui n'étoient pas de l'état de La Vrillière , tels par exemple ,
que l'amiral Chabot, le connétable Anne et le maréchal de Montmo-
rency, son fils aîné, le maréchal de Saint-André, qui en naissance, en
établissements, et par eux-mêmes étoient de fort grands personnages;
et dans des temps postérieurs les ducs de Chevreuse-Lorraine et de La
Vilette, sans parler du duc de Lauzun qui l'avoit eue dans Paris de la
reconnoissance, d'un roi détrôné; et de plus encore quelle comparaison,
surtout en France, entre la Jarretière et la dignité de duc et pair? Je
n'oubliai pas l'abus des grandesses françoises ; mais je lui fis remarquer
leur nouveauté, leur cause entre des rois, grand-père et petit-fils, ou
neveu et oncle de même maison , et qui encore n'avoient jamais produit
de ducs et pairs de France en Espagne, et l'échange de fort peu de col-
liers du Saint-Esprit contre beaucoup de colliers de la Toison d'or.
Ces raisons , qui prévenoient toute réplique , mirent M. le duc d'Or-
léans à non plus. Il se promenoit la tête basse dans son cabinet, et ne
savoit que dire. Le projet étoit de cacher dans le plus profond secret
cet ouvrage de ténèbres, et que personne n'en pût avoir le vent que par
la déclaration de La Vrillière duc et pair. Berwick et moi le déconcer-
tions, et M. le duc d'Orléans découvert, se voyoit incontinent exposé à
la multitude des représentations, des demandes de la même grâce, sur
un tel exemple, et qui ne se pourroient refuser, et en grand nombre,
enfin au cri public, qu'il redoutoit toujours. Je continuai mes instances
et mes raisonnements sur un si beau canevas , et je le quittai au bout
d'une heure sans savoir ce qui en seroit. J'allai de là rendre au duc de
Berwick ce que je venois de faire. Nous conclûmes de revenir sans cesse
à la charge par nous et par d'autres, que lui, qui habitoit Versailles,
42 LA VRILLIÊRE TRAVAILLE [1723]
se chargea de lui lâcher, et de rendre la chose publique pour exciter le
cri public. Ce cri devint si grand et si universel qu'il arrêta le prince et
le cardinal, et qu'il étourdit jusqu'à l'audace de La Vriilière et de sa
femme, et jusqu'à l'impudence de Schaub.
Le public farcit cette ambition de ridicules , et ce ne fut pas ce qui
contint le moins M. le duc d'Orléans. La figure de La Vriilière n'étoit
pas commune, il étoit un peu gros et singulièrement petit; il étoit vif,
et s<is mouvements tenoient de la marionnette. Quoiqu'on ne se fasse
pas , et que ces défauts n'influent que sur le corps , ils donnent beau
chnmp au ridicule. M. le prince de Conti alloit disant tout haut qu'il
avoit envoyé prendre les mesures du petit fauteuil de polichinelle pour
en faire faire un dessus pour La Vriilière quand il seroit duc et pair,
et qu'il le viendroit voir. Enfin on en dit de toutes les façons.
Ce vacarme et ces dérisions arrêtèrent pour un temps. M. et Mme de
La Vriilière, et Schaub lui-même étoient déconcertés. Ils avoient bien
prévu l'extrême danger d'être découverts plus tôt que par la déclaration
même. Ce malheur arrivé, ils prirent le parti de laisser ralentir l'orage,
de continuer après de presser leur affaire sourdement, et de la faire
déclarer quand on ne s'y attendroit plus. Ils y furent encore trompés.
Tant de gens considérables avoient intérêt de la traverser, ou de s'en
servir pour être élevés au même honneur, qu'ils furent éclairés de trop
près. La Vriilière, peut-être informé de ce que j'avois dit à M. le duc
d'Orléans, qui rendoit tout au cardinal Dubois, de qui Schaub pouvoit
l'avoir su, me vint trouver à Meudon pour me demander en grâce de ne
le point traverser auprès de M. le duc d'Orléans; et, pour tâcher à me
tenir de court, m'assura que non-seulement il en avoit parole de lui et
du cardinal Dubois, mais que l'un et l'autre l'avoient donnée au roi
d'Angleterre ; qu'ainsi c'étoit une affaire faite , qui n'attendoit plus
qu'une prompte déclaration; que ce qu'il me demandoit étoit donc moins
la crainte de la retarder, puisque enfin ils s'étoient mis dans la néces-
sité de la finir, que pour n'avoir pas la douleur, après toute l'amitié
que je lui avois témoignée toute ma vie , de me trouver opposé à son
bonheur.
La vérité est que je me fusse passé bien volontiers de cette visite. Je
ne me voulois pas brouiller avec un homme que j'avois si grandement
obligé en tant de façons , parce que je lui avois des obligations précé-
dentes , et qui me devoit tout ce qu'il étoit et tout ce qu'il prétenJoit
devenir; je ne voulois ni m'engager, ni mentir, ni donner prise. Je
battis donc la campagne sur l'ancienne amitié; je lui avouai mon éloi-
gnement des érections nouvelles, qui toujours en amenoient d'autres,
et augmentoient un nombre déjà trop grand ; que lui-même ne l'ignoroit
pas, avec qui je m'en étois plaint souvent; qu'à chose promise et à lui
et au roi d'Angleterre, et qui n'attendoit plus que la déclaration, ce
seroit peine perdue de travailler contre; que, de plus, il étoit trop à
portée de l'intérieur pour n'avoir pas remarqué que depuis longtemps
je battois de plus en plus en retraite; puis force propos polis, qui ne
signiRoient rien. Il fut content ou fit semblant de l'être, mais j'eus lieu
de croire que ce fut le dernier , par ce qui arriva segt ou huit jours
[1723] A SE FAIRE DUC ET PAIR. 43
après à l'abbé de Saint-Simon , qui tout de suite vint me le coEtôr à
Meudon.
Il alla chez La Vrillière, à Versailles, lui parler d'une affaire. Après
y avoir répondu honnêtement : « Voyez-vous, lui dit-[il] ce tiroir de
mon bureau? il y a dedans la liste de tous ceux qui se sont opposés à
mon affaire, et de tous ces beaux messieurs qui en ont tenu de si jolis
discours. Elle se fera malgré eux et leurs dents, et sans que je ui'en re-
mue. Ce n'est plus mon affaire, c'est celle du roi d'Angleterre, qui l'a
entreprise, qui en a la parole positive, qui prétend se la faire tenir; et
nous verrons si on aimera mieux rompre avec lui et avoir la guerre. Si
cela arrive, j'en serai fâché, mais je m'en lave les mains. Il faudra s'en
prendre à ces messieurs les opposants et aux beaux discoureurs, des-
quels tous j'ai la liste que je n'oublierai jamais, et qui, je vous le pro-
mets, me le payeront tôt ou tard plus cher qu'au marché. » La menace
étoit bien indiscrète , et le plus cher qu'au marché bien bourgeois; mais,
pour en suivre le style, c'est que le hareng sent toujours la caque.
L'abbé de Saint-Simon sourit, n'osant rire tout à fait, et lui applaudit
sur ce qu'il falloit éviter la guerre avec l'Angleterre pour si peu de chose;
qu'il ne croyoit pas qu'il pût y avoir de choix là-dessus, et se moqua
doucement de lui , avec toutes les politesses qui le laissèrent fort con-
tent. L'abbé de Saint-Simon ne fut pas le seul dépositaire de cette con-
fidence.
La Vrillière crut faire taire le monde en persuadant qus son affaire
était sûre, et qu'il n'y craignoit plus d'oppositions. Il eut la folie de dé-
biter la ^jUerre comme inévitable avec l'Angleterre si on ne lui tenoit
pas la pirole qu'on avoit donnée à cette couronne sur ce qui le regar-
doit, et de s'excuser de se trouver la cause innocente de la guerre si
elle s'embarquoit à son occasion sur une affaire dont il ne se méloit
plus . parce qu'elle n'étoit plus la sienne depuis qu'elle étoit devenue
celle du roi d'Angleterre. Ces propos, qui sentoient par trop les petites-
maisons, remirent dans les conversations de tout le monde son oncle
paternel et son frère aîné , enfermés depuis longtemps , et lui donnèrent
un grand ridicule. Le déchaînement public accrocha si bien son affaire
qu'elle gagna le temps que la cour vint à Meudon , que la santé du car-
dinal le rendit presque invisible, même à Schaub, suspendit toute
affaire. Cet état du cardinal aboutit promptement à la mort, et M. le duc
d'Orléans délivré d'avoir à compter avec lui , aima mieux compter avec
le monde. Schaub et La Vrillière demeurèrent éconduits.
Le marquis de Bedmar , dont j'ai souvent parlé pendant mon ambas-
sade d'Espagne , mourut à Madrid , à soixante et onze ans , laissant de
soi une estime et un regret général. Il avoit servi toute sa vie en Flandre,
où montant par tous les degrés , il y étoit devenu gouverneur généra]
des Pays-Bas espagnols par intérim^ en l'absence de l'électeur de Ba-
vière, et gouverneur de Bruxelles, enfin général des armées des deux
couronnes, en pleine égalité avec nos maréchaux de France généraux
des armées de Flandre. Il s'y conduisit si bien qu'il en acquit l'affection
du roi, qui lui donna l'ordre du Saint-Esprit, lui procu-ra la grandesse,
puis la vice-royauté de Sicile. De retour en Espagne , il y fut ministre
44 MORT DU MARQUIS DE BEDMAR. [1723]
d'État et chef du conseil des ordres et du conseil de guerre , avec une
grande considération. J'en ai donné ailleurs la maison, la famille, et le
caractère. J'ai admiré cent fois en Espagne comment cet homme, si fait
pour le grand monde , qui en avoit un si long usage , et qui pendant
tant d'années avoit vécu si publiquement et si splendidement, avoit pu,
de retour en Espagne, en reprendre la vie commune des seigneurs espa-
gnols, manger seul son puchero*, et achever sa vie dans une solitude
presque continuelle , interrompue seulement par quelques visites plus
de bienséance que de société , et par quelques fonctions.
On fut surpris en même temps d'apprendre que le maréchal de Villars
étoit fait grand d'Espagne, sans l'avoir jamais servie que dans l'affaire
de Cellamare et du duc du Maine, et sans qu'on ait jamais su comment
il avoit obtenu cette grâce, que M. le duc d'Orléans lui permit d'ac-
cepter, parce qu'il permettoit tout. Le maréchal avoit essayé d'obtenir
de la cour de Vienne , où il étoit fort connu pour y avoir été longtemps
en deux fois envoyé extraordinaire du feu roi , un titre de prince de
l'Empire ; mais il n'y put parvenir. Le maréchal vouloit toutes les di-
gnités , tous les honneurs , toutes les richesses , et il en fut comblé sans
en être rassasié ni ennobli.
CHAPITRE IV,
Mort de la duchesse d'Aumont (Guiscard). — Mort et caractère de l'abbé
Fleury. — Mort du duc d'Eslrées; du comte de Saillant. — Marquis
d'Alègre gouverneur des Trois-Évêchés. — Mort de la comtesse de Cbâtil-
lon (Voysin) ; de l'abbé de Camps; du P. Daubenton à Madrid. — Le
P. Bermudez confesseur du roi d'Espagne; son caractère. — Mort du car-
dinal Dubois. — Ses richesses. — Ses obsèques. — Son esquisse. — Sa
conduite à s'emparer de M. le duc d'Orléans. — Ses négociations à Hanovre
et en Angleterre, et son énorme grandeur. — Sa négociation en Espagne ;
causes de sa facilité. — Son gouvernement. — Ses folles incartades. —
M. le duc d'Orléans, fort soulagé par la mort du cardinal Dubois, est fait
premier ministre. — Le roi l'aimoil, et point du tout le cardinal Dubois.
Plusieurs personnes moururent en ce même temps :
La duchesse d'Aumont, fille unique et héritière de Guiscard, à trente-
cinq ans, d'une longue maladie de poitrine, le 9 juillet;
L'abbé Fleury , sous-précepteur des enfants de France , qui avoit été
premier confesseur du roi, célèbre par son Catéchisme historique ^ par
d'autres ouvrages, surtout par son Histoire de VÉglise, qu'il n'a pu
conduire au delà du concile de Constance , et par les excellents discours
qu'il a mis à la tête de chaque volume, en manière de préfaces, res-
pectable par sa modestie , par sa retraite au milieu de la cour , par une
piété sincère, éclairée, toujours soutenue, une douceur et une conver-
sation charmante, et un désintéressement peu commun. Il n'avoit que
le prieuré d'Argenteuil , près de Paris, et n'avoit jamais voulu plus d'un
bénéfice, quoiqu'il eût fort peu d'ailleurs. Il avoit auatre-vingt-trois >
<. Pot-au-feu.
[1723] MORT DU DUC d'eSTRÉES. 45
ans , avec la tête entière , et vivoit depuis longtemps dans la plus par-
faite retraite ;
Le duc d'Estrées à quarante ans. Il étoit fils unique du dernier duc
d'Estrées et petit-fils du duc d'Estrées, mort ambassadeur à Rome.
C'étoit un homme qui avoit passé sa vie dans la plus basse et la plus
onteuse crapule, et qui n'étoit pas sans esprit, mais sans aucun senti-
ment , et qui s'étoit ruiné. Il ne laissa point d'enfants de la fille du duc
de Nevers qu'il avoit épousée , et sa dignité de duc et pair passa au ma-
réchal d'Estrées, cousin germain de son père, fils des deux frères;
Le comte de Saillant, lieutenant général et lieutenant-colonel du régi-
ment des gardes-françoises , gouverneur et commandant des Trois-Évè-
chés'. C'étoit un homme de qualité fort brave et fort honnête homme,
mais court à l'excès, que Harlay, intendant de Metz, avoit désolé tant
qu'il y fut , et qui , pour s'en divertir , l'avoit fait tomber dans les pan-
neaux les plus ridicules. Le marquis d'Alègre eut le gouvernement des
Trois-Évèchés sans y aller commander;
La comtesse de Châtillon , dont le mari est depuis devenu duc et pair
et tant d'autres choses. Elle n'avoit que trente-un ans. Elle étoit fille du
feu chancelier Voysin , et ne laissa qu'une fille qui [a] été depuis du-
chesse de Rohan-Chabot;
L'abbé de Camps , à quatre-vingt-trois ans , si connu par sa fortune et
par sa littérature, dont il a été parlé ailleurs amplement ici;
Le P. Daubenton, confesseur du roi d'Espagne, au noviciat des jé-
suites de Madrid, où il fut enterré en grande pompe, et fort peu regretté.
Il mourut le 7 août, à soixante-seize ans. L'incartade que lui fit le car-
dinal Dub'/is, qui a été racontée ici il n'y a pas longtemps, et sa cause
coûta chjr à la France. Daubenton, jésuite françois, avoit toujours
gardé de grandes mesures avec notre cour; mais outré contre le cardinal
Dubois, il voulut le faire repentir de l'insulte qu'il en avoit si mal à
propos reçue, et ne sut faire pis, se voyant mourir, que de pers'iader
au roi d'Espagne de prendre pour confesseur le P. Bermudez, jésuite
espagnol, qui fut nommé le lendemain de sa mort. Bermudez, Espagnol
jusque dans les moelles, haïssoit la France et les François, étoit secrète-
ment attaché à la maison d'Autriche et lié avec toute la cabale italienne;
maître jésuite d'ailleurs, qui avoit été provincial de la province de To-
lède où est Madrid , de sorte qu'il ne se pouvoit faire un plus pernicieux
choix pour les intérêts de la France, ainsi qu'il y parut depuis en toutes
occasions. Il étoit un des plus ordinaires prédicateurs de la chapelle, où
j'ai ouï très-souvent ses sermons sans en rien entendre, parce qu'ils
étoient en espagnol; mais le ton, le geste, le débit me parurent d'un
grand prédicateur. On prétendoit assez publiquement qu'il prêchoit de
mot à mot les sermons du P. Bourdaloue traduits en espagnol. Il ne
pouvoit mieux choisir ; mais les siens étoient plus courts. Il y a eu tant
d'occasions de parler ici du P. Daubenton que je ne crois pas avoir rien
à y ajouter.
< . Toul, Melz et Verdun formaient, dans l'ancienne monarcLie, un jouver-
nemcnl particulier.
46 MORT DU CARDINAT DUBOIS. [1723]
Le cardinal Dubois n'eut pas le plaisir d'apprendre sa mort. Il le suivit
trois jours après à Versailles. II aviot caché son mal tant qu'il avoit pu,
mais sa cavalcade à la revue du roi l'avoit aigri au point qu'il ne put
plus le dissimulsr à ceux de qui il pouvoit espérer du secours. Il n'ou-
blia rien cependant pour le dissimuler au monde ; il alloit tant qu'il
pouvoit au conseil, faisoit avertir les ambassadeurs qu'il iroit à Paris,
et n'y alloit point, et chez lui se rendoit invisible, et faisoit des sorties
épouvantables à quiconque s'avisoit de lui vouloir dire quelque chose
dans sa chaise à porteur entre le vieux château et le château neuf où il
logeoit, ou en entrant ou sortant de sa chaise. Le samedi 7 août, il se
trouva si mal que les chirurgiens et les médecins lui déclarèrent qu'il
lui falloit faire une opération qui étoit très-urgente , sans laquelle il ne
pouvoit espérer de vivre que fort peu de jours , parce que l'abcès, ayant
crevé dans la vessie le jour qu'il avoit monté à cheval, y mettroit la
gangrène, si elle n'y étoit déjà, par l'épancbement du pus, et lui dirent
qu'il falloit le transporter sur-le-champ à Versailles pour lui faire cette
opération. Le trouble de cette terrible annonce l'abattit si fort qu'il ne
put être transporté en litière de tout le lendemain dimanche 8; mais le
lundi 9, il le fut h cinq heures du matin.
Après l'avoir laissé un peu reposer, les médecins et les chirurgiens
lui proposèrent de recevoir les sacrements et de lui faire l'opération
aussitôt après. Cela ne fut pas reçu paisiblement; il n'étoit presque point
sorti de furie depuis le jour de la revue-, elle avoit encore augmenté le
samedi sur l'annonce de l'opération. Néanmoins, quelque temps après,
il envoya chercher un récellet de Versailles avec qui il fut seul environ
un quart d'heure. Un aussi grand homme de bien, et si préparé, n'en
avoit pas besoin de davantage. C'est d'ailleurs le privilège des dernières
confessions des premiers ministres. Comme on rentra dans sa chambre,
on lui proposa de recevoir le viatique; il s'écria que cela étoit bientôt
dit, mais qu'il y avoit un cérémonial pour les cardinaux, qu'il ne savoit
pas et qu'il falloit envoyer le demander au cardinal de Bissy à Paris.
Chacun se regarda et comprit qu'il vouloit tirer de longue; mais comme
l'opération pressoit, ils la lui proposèrent sans attendre davantage. Il
les envoya promener avec fureur et n'en voulut plus ouïr parler.
La Faculté, qui voyoit le danger imminent du moindre retardement,
le manda à M. le duc d'Orléans, à Meudon, qui sur-le-champ vint à
Versailles dans la première voiture qu'il trouva sous sa main. Il exhorta
le cardinal à l'opération, puis demanda à la Faculté s'il y avoit de la
sûreté en la faisant. Les chirurgiens et les médecins répondirent qu'ils
ne pouvoient rien assurer là-dessus, mais bien que le cardinal n'avoit
pas deux heures à vivre si on [ne] la lui faisoit tout à l'heure. M. le duc
d'Orléans retourna au lit du malade et le pria tant et si bien qu'il y con-
sentit. L'opération se fit donc sur les cinq heures, en cinq minutes, par
La Peyronie, premier chirurgien du roi en survivance de Maréclial, qui
étoit présent avec Chirac et quelques autres médecins et chirurgiens des
plus célèbres. Le cardinal cria et tempêta étrangement; M. le duc d'Or-
iéans rentra dans la chambre aussitôt après, où la Faculté ne lui dissi-
mula pas qu'à la nature de la plaie et de ce qui en étoit sorti le malade
[1723] SES RICHESSES. 47
n'en avoit pas pour longtemps. En [effet] , il mourut précisément viugt-
quatie heures après, le mardi 10 août, à cinq heures du soir, grinçant
les dents contre ses chirurgiens et contre Chirac, auxquels il n'avoit
cessé de chanter pouille.
On lui apporta pourtant l'extréme-onction. De communion il ne s'en
parla plus, ni d'aucun prêtre auprès de lui, et [il] finit ainsi sa vie dans
le plus grand désespoir et dans la rage de la quitter. Aussi la fortune
s'étoit-ell-e bien jouée de lui, se fit acheter chèrement et longuement p r
toutes sortes de peines, de soins, de projets, de menées, d'inquiétudes,
de travaux et de tourments d'esprit , et se déploya enfin sur lui par des \
torrents précipités de grandeurs, de puissance, de richesses démesurées, ;
pour ne l'en laisser jouir que quatre ans, dont je mets l'époque à sa ^
charge de secrétaire d'État, et deux seulement si on la met à son cardi- ■•
nalat et à son premier ministère, pour lui tout arracher au plus riant et
au plus complet de sa jouissance, à soixante-six ans. Il mourut donc
maître absolu de son maître, et moins premier ministre qu'exerçant toute
la plénitude et toute l'indépendance de toute la puissance et de toute
l'autorité royale; surintendant des postes, cardinal, archevêque de
Cambrai, avec sept abbayes, dont il fut insatiable jusqu'à la fin, et
avoit commencé des ouvertures pour s'emparer de celles de Gîleaux, de
Prémontré et des autres chefs d'ordre , et il fut avéré après qu'il recevoit
une pension d'Angleterre de quarante mille livres sterling. J'ai eu la
curiosité de rechercher son revenu, et j'ai cru curieux de mettre ici ce
que j'en ai trouvé, en diminuant même celui des bénéfices, pour éviter
toute enflure.
Cambrai 120 000 liv.
'.'logent-sous-Coucy 10 000
Saint-Just : 10 dOO
Airvaux 12 000
Bourgueil 12 000
Bergues-Saint-Vinox 60 000
Saint-Bertin 80 OÙG
Cercajnp 20 000
324 OOO
Premier ministre 160 000
Les postes 100 000
250 000
La pension d'Angleterre , à 24 liv. la livre
sterling , ... 960 000
Ainsi en
Bénéfices 324 000
Premier ministre 1 .50 000
Postes 100 000
Pension d'Angleterre 960 000
1 5.34 000
Tai mis pareillement au rabais ce qu'il tiroit de ses appointimeats ae
48 SES OBSÈQUES. (1723]
premier ministre et des postes : je crois aussi qu'il avoit vingt mille
livres du clergé comme cardinal, mais je n'ai pu le savoir avec certitude.
Ce qu'il avcit eu et réalisé de Law étoit immense. Il s'en étoit fort servi
à Rome pour son cardinalat; mais il lui en étoit resté un prodigieux ar-
gent comptant. Il avoit une extrême quantité de la plus belle vaisselle
d'argent et de vermeil, et la plus admirablement travaillée; des plus
riches meubles, des plus rares bijoux de toute sorte, des plus beaux et
des plus rares attelages de tous pays, et des plus somptueux équipages.
Sa table étoit exquise et superbe en tout, et il en faisoit fort bien les
honneurs, quoique extrêmement sobre et par nature et par régime.
Sa place de précepteur de M. le duc d'Orléans lui avoit procuré l'ab-
baye de Nogent-sous-Coucy ; le mariage de ce prince celle de Saint-Just;
ses premiers voyages d'Hanovre et d'Angleterre celle d'Airvaux et de
Bourgueil; les trois autres, sa toute-puissance. Quel monstre de fortune
et d'où parti ! et comment et si rapidement précipité ! C'est bien littéra-
lement à lui qu'on peut appliquer ce passage du psaume :
« J'ai passé , il n'étoit déjà plus , il n'en est rien resté ; jusqu'à ses
traces étoient effacées. >
Yidi impium superexaltatum et elevatum sicut cedros Libani;
Et transivi, et ecce non erat, et non est inventus locus ejus.
(Ps. XXXVI, V. 35 et 36.)
Le mercredi au soir, lendemain de sa mort, il fut porté de Versailles
à Paris dans l'église du chapitre de Saint-Honoré, où il fut enterré
quelques jours après. Les académies dont il étoit lui firent faire chacune
un service où elles assistèrent, l'assemblée du clergé un autre comme à
leur président; et en qualité de premier ministre, il y en eut un à
Notre-Dame , où le cardinal de Noailles officia , et où les cours supérieures
assistèrent. Il n'y eut point d'oraison funèbre à aucun , on n'osa le hasar-
der. Son frère , plus vieux que lui et honnête homme , qu'il avoit fait venir
lorsqu'il fut secrétaire d'État, demeura avec la charge de secrétaire du
cabinet qu'il avoit , et qu'il lui avoit donnée , et les ponts et chaussées
qu'il lui procura à la mort de Beringhen , premier écuyer , qui les avoit ,
et qui s'en étoit très-dignement acquitté. Ce Dubois, qui étoit fort mo-
deste, trouva un immense héritage. Il n'avoit qu'un fils, chanoine de
Saint-Honoré qui n'avoit jamais voulu ni places ni bénéfices et qui vivoit
très-saintement. Il ne voulut presque rien toucher de cette riche succes-
sion. Il en employa une partie à faire à son oncle une espèce de mausolée
beau, mais modeste, plaqué contre la muraille, au bas de l'église, où
le cardinal est enterré avec une inscription fort chrétienne , et distribua
l'autre partie aux pauvres , dans la crainte qu'elle ne lui portât malé-
diction.
On a bien des exemples de prodigieuse fortune, plusieurs même de
gens de peu , mais il n'y en a aucun de personne si destituée de tout
talent qui y porte et qui la soutienne que l'étoit le cardinal Dubois, si
on en excepte la basse et obscure intrigue. Son esprit étoit fort ordi-
uaire.son savoir des plus communs, sa capacité nulle, son extérieur
[1723] SON ESQUISSE. 49
d'un furet, mais de cuistre, son débit désagréable, par articles, tou-
jours incertain, sa fausseté écrite sur son front, ses mœurs trop sans
aucune mesure pour pouvoir être cachées : des fougues qui pouvoient
passer pour des accès de folie , sa tête incapable de contenir plus d'une
affaire a la fois , et lui d'y en mettre ni d'en suivre aucune que pour son
intérêt personnel: rien de sacré, nulle sorte de liaison respectée; mé-
pris déclaré de foi, de parole, d'honneur, de probité, de vérité: grande
estime et pratique continuelle de se faire un jeu de toutes ces choses;
voluptueux autant qu'ambitieux; voulant tout en tout genre, se comp ■
tant lui seul pour tout, et tout ce qui n'étoit point lui pour rien, et re-
gardant comme la dernière démence de penser et d'agir autrement.
Avec cela, doux, bas, souple, louangeur, admirateur, prenant toutes
sortes de formes, avec la plus grande facilité, et revêtant toutes sortes
de personnages, et souvent contradictoires, pour arriver aux différents
buts qu'il se proposoit , et néanmoins très-peu capable de séduire. Son rai-
sonnement par élans, par bouffées, entortillé même involontairement, peu
de sens et de justesse; le désagrément le suivoit partout. Néanmoins des
pointes de vivacité plaisantes quand il vouloit qu'elles ne fussent que cela ,
et des narrations amusantes, mais déparées parl'élocutionquiauroit été
bonne sans ce bégayement dont sa fausseté lui avoit fait une habitude,
par l'incertitude qu'il avoit toujours à répondre et à parler. Avec de tels
défauis , il est peu concevable que le seul homme qu'il ait su séduire ait
été M. le duc d'Orléans qui avoit tant d'esprit, tant de justesse dans
l'esprit , et qui saisissoit si promptement tout ce qui se pouvoit connoître
des hommes. Il le gagna enfant, dans ses fonctions de précepteur; il
s'en empara 'eune homme en favorisant son penchant pour la liberté, le
faux bel air l'entraînement à la débauche, le mépris de toute règle; en
lui gâtant par les beaux principes des libertins savants le cœur, l'esprit
et la conduite, dont ce pauvre prince ne put jamais se délivrer, non
plus que des sentiments contraires de ia raison, de la vérité, de la con-
science , qu'il prit toujours soin d'étouffer.
Dubois, insinué de la sorte, n'eut d'étude plus chère que de se con-
server bien par tous moyens avec son maître à la faveur duquel tous ses
avantages étoient attachés , qui n'alloient pas loin alors , mais tels qu'ils
fussent, étoient bien considérables pour le valet du curé de Saint-Eus-
tache, puis de Saint-Laurent. Il ne perdit donc jamais de vue son prince
dontii connoissoit tous les grands talents et tous les grands défauts qu'il
avoit su mettre à profit, et qu'il y mettoit tous les jours, dont l'extrême
foiblesse étoit le principal, et l'espérance la mieux fondée de Dubois. Ce
fut aussi celle qui le soutint dans les divers délaissements qu'il éprouva,
et dans le plus fâcheux de tous, à l'entrée de la régence, dont on a vu
avec quel art il avoit su se rapprocher. C'étoit le seul talent où il filt
maître, que celui de l'intrigue obscure avec toutes ses dépendances. Il
séduisit son maître comme on l'a vu ici, par ces prestiges d'Angleterre
qui firent tant de mal à l'Ëtat, et dont les suites lui en causent encore
de si fâcheux. Il le força et tout de suite le lia à cet intérêt personnel ,
au cas de mort du roi, de deux usurpateurs intéressés à se soutenir l'un
l'autre, et M. le duc d'Orléans s'y laissa entraîner parle babil de Ga-
SAiNT-SmoM xiu 4
50 SON ADRESSE À S'EMPARER [1723]
nillac, les profonds sproposito à\i duc de Noailles, les insolences, le
grands airs de Stairs, qui lui imposoient, et cela sans aucun désir de la
couronne : c'est une vérité étrange que je ne puis trop répéter, parce
que je l'ai parfaitement et continuellement reconnue: et je dis étrange,
parce qu'il n'est pas moins vrai que si la couronne lui fût échue et sans
aucun embarras , même pour la recueillir et la conserver , il s'en seroit
trouvé chargé, empêtré, embarrassé, sans comparaison aucune, plu»
qu'il n'en auroit été satisfait.
De là , ce lien devenu nécessaire et intime entre lui et Dubois , quand
celui-ci fut parvenu à aller la première fois en Hollande , ce qui ne fut
pas sans peine, et qui le conduisit après à Hanovre , puis à Londres, et
à devenir seul maître de toute la négociation , partie l'arrachant à la
foiblesse de son maître, partie en l'infatuant qu'il ne s'y pouvoit servir
de nul autre, parce ^ue nul autre ne pouvoit être comme lui dépositaire
du vrai nœud qui faisoit le fondement secret de la négociation, quiétoit,
en cas de mort du roi, ce soutien réciproque des deux usurpateurs,
trop dangereux pour M. le duc d'Orléans à confier à qui que ce soit qu'à
lui , qui toutefois devoit uniquement gouverner toute la négociation ,
sans égard à tout autre intérêt de l'État le plus marqué et le plus visible.
Par là Dubois se mit en toute liberté de traiter à Londres pour lui-même
en accordant tout ce qu'il plut aux Anglois, pour quoi il ne falloit pas
giande habileté en négociations. Aussi a-t-on vu plus d'une fois dans ce
qui a été donné ici d'après Torcy sur les affaires étrangères , que M. le
duc d'Orléans ne s'accommodoit pas toujours de ce que Dubois vouloit
passer aux Anglois, que ceux-ci lui reprochoient que son maître étoit
plus difficile que lui, et tacitement son peu de crédit, et lui faisoient
sentir la conséquence pour ce qu'il désiroit personnellement d'eux, de
pouvoir davantage sur M. le duc d'Orléans et de l'amener à ce qui leur
convenoit. De là ces lettres véhémentes dont M. le duc d'Orléans me
parloit quelquefois, et auxquelles il ne pouvoit résister; de là son brus-
que retour d'Angleterre, sans ordre ni préparatif, pour emporter par
sa présence ce que, pour cette fois, ses lettres n'avoient pu faire, et son
prompt passage à Londres, dès qu'il eut réussi à ce qu'il s'étoit proposé,
pour en aller triompher chez les ministres angbis, et leur montrer par
l'essai d'un court voyage ce qu'ils pouvoient attendre de son ascendant
sur le régent lorsqu'il seroit à demeure à ses côtés, par conséquent
combien il leur seroit nécessaire, et leur intérêt sensible de le satisfaire
personnellement, de façon qu'ils pussent compter sur lui.
Voilà ce qui sans capacité aucune a conclu les traités que Dubois a
aits avec les Anglois, si opposés à l'intérêt de la France et au bien de
toute l'Europe, en particulier si préjudiciables à l'Espagne, et qui d'un
même tour de main a fondé et précipité la monstrueuse gran eur de
Dubois, qui, en revenant tout à fait d'Angleterre, culbuta les conseils
pour culbuter le maréchal d'Huxelles et le conseil des afl'aires étran-
gères , et les mettre uniquement dans sa main , sous le titre de fcacrétaire
d'État. Outre la prétention d'une telle récompense de sa négociation
dont il sut faire valoir à son maître toute la délicatesse, l'habileté et le
ruit qu'il en tiroit, tout nul qu'il fût, il lui persuada encore la nécessité
[1723] DE M. LE DUC d'oRLÉANS. 51
de ne confier qu'à lui seul les affaires étrangères, pour entretenir et
consolider rinlirae confiance si nécessaire à conserver avec les Anglois,
et leMr ôter les entraves du maréchal d'Huxelles, de Canillac, de ce
même conseil que Dubois vouloil déjà écarter, et que toutes les affaires
ne passassent plus que par un seul c mal agréable au ministère anglois,
dont il ne pût prendre aucune défiance. De secrétaire d'État à tout le
reste, le chemin fut rapide et aisé; la guerre qu'il fit entreprendre contre
l'Espagne sans la cause la plus légère, pour ruiner leur marine au désir
des Anglois, et contre le plus sensible intérêt de la France, et le plus
personnel de M. le duc d'Orléans , fut le prix du chapeau , qui bientôt
après le mena au premier ministère.
Que si après avoir développé comment , sans capacité aucune , Dubois
s'est fait si grand par l'Angleterre, en lui sacrifiant la France, mais
beaucoup plus l'Espagne, on s'étonne comment si promptement après il
est venu à bout du double mariage , surtout avec les impressions per-
sonnelles prises en Espagne contre M. le duc d'Orléans, dès avant sa
régence et depuis, ce point sera facile à démêler. Le roi d'Espagne,
quelque prévenu qu'il fût contre M. le duc d'Orléans par ce [que] la
princesse des Ursins lui imputa avant la mort du roi , quelques blessures
qu'il en eût reçues depuis la régence par le ministère de Dubois pour
plaire aux Anglois, jamais homme ne fut attaché à sa maison et à sa
nation originelle si intrinsèquement ni si indissolublement que Phi-
lippe V. Cette passion, si vive en lui et toujours active , le rendoit infa-
tigable à tout s''(uffrir de la France sans cesser de désirer avec la plus
violente ardeur de se pouvoir lier et réunir indissolublement avec elle.
C'est ce qui lui fit recevoir 1 espérance qui lui fut montrée , puis aussitôt
proposée du mariage du roi, comme le comble de ses vœux, à quelque
condition que ce pût être, en sorte que celle du mariage actuel du prince
des Asturies ne fut pas capable seulement de le refroidir. D'un autre
côté , la reine qui avoit la même passion pour un établissement sûr et
solide de son fils aîné en Italie, et par affection, et par vanité, et pour
se retirer auprès de lui et éviter le sort des reines veuves d'Espagne,
qui avoit toujours été le point de son horreur, sentirent tous deux qu'ils
n'y pouvoient parvenir malgré l'empereur, qu'il n'y avoit que le roi
d'Angleterre , si parfaitement bien alors avec la cour de Vienne , qui pût
parvenir à lui faire donner les mains à cet établissement, et que l'Es-
pagne ne pouvoit espérer là-dessus aucun secours de l'Angleterre que
par M. le duc d'Orléans , même par l'abbé Dubois , au point où ils étoient
avec Georges et avec ses ministres. Ce ne fut donc pas merveilles si le
double mariage fut conclu si facilement et si promptement, en quoi
toute l'habileté ae l'abbé Dubois ne fut que de l'imaginer et d'avoir la
hardiesse de le proposer. C'est ce que je vis très-clairement en Espagne,
et que l'esprit du roi d'Espagne n'avoit jamais été guéri sur M. le duc
d'Orléans, ni sur son ministre, ni celui de la reine non plus, à travers
toutes les mesures et les plus exactes réserves que, quelque soin qu'ils
prissent, ils ne me purent épaissir ce voile plus que la consistance d'une
gaze, et je sentis le même dans le marquis de Grimaldo. Telles furent
les merveilles de la prétendue capacité de Dubois.
52- SON GOUVERNEMENT. [1723]
Il n'en montra pas davantage dans sa manière de gouverner quand il
fut devenu le véritable maître. Toute son application tournée à ce que
son maître, dont il connoissoit tout le glissant, ne lui échappât pas,
s'épuisa à épier tous les moments de ce prince, ce qu'il faisoit, qui il
voyoit, les temps qu'il donnoit à chacun , son humeur , son visage , ses
propos à l'issue de chaque audience ou de chaque partie de plaisir; qui
en étoit, quel propos et par qui tenus, et à combiner toutes ces choses;
surtout à effrayer et à effaroucher pour empêcher qui que ce filt d'être
assez hardi pour aller droit au prince, et à rompre toutes mesures à qui
en avoit la témérité sans en avoir obtenu son congé et son aveu. Ce sont
les espionnages qui occupoient toutes ses journées , sur lesquelles il
régloit toutes ses démarches, et à tenir le monde, sans exception , de si
court, que tout ne fût que dans sa main, affaires, grâces, jusqu'aux
plus petites bagatelles, et à faire échouer tout ce qui osoit essayer de lui
passer entre les doigts, et de ne le pas pardonner aux essayeurs, qu'il
poursuivoit partout d'une façon implacable. Cette application et quelque
écorce indispensable d'ordres à donner, ravissoient tout son temps, en
sorte qu'il étoit devenu inabordable, hors quelques audiences publiques
ou quelques autres aux ministres étrangers. Encore la plupart d'eux ne
le pouvoieni joindre, et se trouvoient réduits à l'attendre aux passages
sur des escaliers, et en d'autres endroits par lesquels il déroboit son
passage , où il ne s'attendoit pas à les rencontrer. Il jeta une fois dans
le feu une quantité prodigieuse de paquets de lettres toutes fermées, et
de toutes parts , puis s'écria d'aise qu'il se trouvoit alors à son courant.
A sa mort il s'en trouva par milliers, tout cachetées.
Ainsi tout demeuroit en arrière, en tout genre, sans que personne,
même des ministres étrangers , osât s'en plaindre à M. le duc d'Orléans,
et sans que ce prince, tout livré à ses plaisirs , et toujours sur le chemin
de Versailles à Paris, prît la peine d'y penser, bien satisfait de se trou-
ver dans cette liberté . et ayant toujours suffisamment de bagatelles dans
son portefeuille pour remplir son travail avec le roi , qui n'étoit que de
bons à lui faire mettre aux dépenses arrêtées, ou aux demandes des em-
plois ou des bénéfices vacants. Ainsi aucune affaire n'étoit presque dé-
cidée, et tout demeuroit et tomboit en chaos. Pour gouverner de la
sorte il n'est pas besoin de capacité. Deux mots à chaque ministre
chargé d'un département, et quelque légère attention à garnir les con-
seils devant le roi des dépèches les moins importantes, brochant les
autres seul avec M. le duc d'Orléans, puis, les laissant presque toutes
en arrière, faisoient tout le travail du premier ministère, et l'espion-
nage , les avis de l'intérieur de M. le duc d'Orléans , les combinaisons
de ces choses, les parades, les adresses, les batteries, faisoient et em-
portoienl tout celui du premier mmistre; ses emportements pleins
d'injures et d'ordures, dont ni hommes ni femmes, de quelque rang
et de quelque considération qu'ils fussent, [n'étoient] à couvert, le
délivroient d'une infinité d'audiences, parce qu'on aimoit mieux aller
par des bricoles subalternes, ou laisser périr ses affaires , que s'exposer
à essuyer ces fureurs et ces affronts. On en a vu un échantillon vague
par ce qui a été raconté ici de ce qui arriva en pleine et nombreuse au-
[1723] SES FOLLES INCARTADES. 5â
dience d'ambassileuis, prélats, dames et de toutes sortes de gens con-
sidérables, àrof'ùcier que j'avois dépêché de Madrid avec le contrat de
mariage du roi.
Les folies publiques du cardinal Dubois , depuis surtout que devenu
le maître il ne les contint plus , feroient un livre. Je n'en rapporterai
que quelques-unes pour échantillon. La fougue lui faisoit faire quel-
quefois le tour entier et redoublé d'une chambre courant sur les tables
et les chaises sans toucher du pied la terre, et M. le duc d'Orléans m'a
dit plusieurs fois en avoir été souvent témoin en bien des occasions.
Le cardinal de Gesvres se vint plaindre à M. le duc d'Orléans de ce
que le cardinal Dubois venoit de l'envoyer promener dans les termes
les plus sales. On a vu ailleurs qu'il en avoit usé de même avec la prin-
cesse de Montauban , et la réponse que M. le duc d'Orléans avoit faite
à ses plaintes. La vérité est qu'elle ne méritoit pas mieux. L'étonnant fut
qu'il dit de même à un homme des mœurs, de la gravité et de la
dignité du cardinal de Gesvres, qu'il avoit toujours trouvé le car-
dinal Dubois de bon conseil, et qu'il croyoit qu'il feroit bien de suivre
celui qu'il lui venoit de donner. C'étoit apparemment pour se défaire
de pareilles plaintes après un tel exemple : kt en effet on ne lui en porta
plus depuis.
Mme de Cheverny, devenue veuve, s'étoit retirée quelque temps après
aux Incurables. Sa place de gouvernante des filles de M. le duc d'Or-
léans avoit éti't donnée à Mme de Conflans. Un peu après le sacre, Mme la
duchesse d'Oiléans lui demanda si elle avoit été chez le cardinal Dubois.
Là-dessus Mrie de Conflans répondit que non, et qu'elle ne voyoit pas
pourquoi elle iroit, la place que Leurs Altesses Royales lui avoient
donnée étant si éloignée d'avoir trait à aucune afl"aire. Mme la duchesse
d'Orléans insista sur ce que le cardinal étoit à l'égard de M. le duc d'Or-
léans. Mme de Conflans se défendit , et finalement dit que c'étoit un fou
qui insultoit tout le monde, et qu'elle ne vouloit pas s'y exposer. Elle
avoit de l'esprit et du bec, et souverainement glorieuse, quoique fort
polie. Mme la duchesse d'Orléans se mit à rire de sa frayeur, et lui dit
que, n'ayant rien à lui demander ni à lui représenter, mais seulement à
lui rendre compte de l'emploi que M. le duc d'Orléans lui avoit donné,
c'étoit une politesse qui ne pouvoit que plaire au cardinal, et lui en
attirer de sa part, bien loin d'avoir rien de désagréable à en craindre,
et finit par lui dire que cela convenoit et qu'elle vouloit qu'elle y
allât.
La voilà donc partie, car c'était à Versailles, au sortir de dîner, et
arrivée dans un grand cabinet, où il y avoit huit ou dix personnes qui
attendoient à parler au cardinal , qui étoit auprès de sa cheminée avec
une femme qu'il galvaudoit '. La peur en prit à Mme de Conflans, qui étoit
petite et qui en rapetissa encore. Toutefois, elle s'approcha comme cette
femme se retiroit. Le cardi-nal la voyant s'avancer lui demanda vivement
ce qu'elle vouloit. Monseigneur, dit-elle. — Ho, monseigneur! mon-
seigneur! interrompit le cardinal; cela ne se peut pas. — Mais, mon-
I . Galvauder se disait familièrement pour malimiter de paroles, ^ourniaiider.
54 SES FOLLES INCARTADES. [1723]
seigneur, reprit-elle. — De par tous les diables, je vous le dis encore,
interrompit de nouveau le cardinal , quand je vous dis que cela ne se
peut pas. — Monseigneur, » voulut encore dire Mme de Conflans pour
expliquer qu'elle ne demandoit rien; mais à ce mot le cardinal lui saisit
les deux pointes des épaules, la revire, la pousse du poing par le dos,
ei: Œ Allez à tous les diables, dit-il, et me laissez en repos » Elle pensa
tomber toute plate, et s'enfuit en furie, pleurant à chaudes larmes, et
arrive en cet état chez Mme la duchesse d'Orléans, à qui, à travers ses
sanglots , elle conte son aventure.
On étoit si accoutumé aux incartades du cardinal , et celle-là fut
trouvée si singulière et si plaisante que le récit en causa des éclats de
rire qui achevèrent d'outrer la pauvre Conflans, qui jura bien que de sa
vie elle ne remettroit le pied chez cet extravagant.
Le jour de Pâques d'après qu'il fut cardinal , il s*éveille sur les huit
heures et senne à rompre ses sonnettes , et le voilà à blasphémer horri-
blement après ses gens , à vomir mille ordures et mille injures , et à
crier à pleine tète de ce qu'ils ne l'avoient pas éveillé , qu'il vouloit dire
îa messe, qu'il ne savoit plus où en prendre le temps avec toutes les
affaires qu'il avoit. Ce qu'il fit de mieux après une si belle préparation,
ce fut de ne la dire pas, et je ne sais s'il l'a jamais dite depuis son
sacre.
Il avoit pris pour secrétaire particulier un nommé Venier qu'il avoit
défroqué de l'abbaye de Saint-Germain des Prés, où il étoit frère con-
vers , et en faisoit les affaires depuis vingt ans avec beaucoup d'esprit et
d'intelligence. Il s'étoit fait promptement aux façons du cardinal, et
s'étoit mis sur le pied de lui dire tout ce quil lui plaisoit. Un matin
qu'il étoit avec le cardinal, il demanda quelque chose qui ne se trouva
pas sous sa main. Le voilà à jurer, à blasphémer, à crier à pleine tète
contre ses commis, et que s'il n'en avoit pas assez, il en prendroit
vingt, trente, cinquante, cent, et à faire un vacarme épouvantable.
Venier l'écoutoit tranquillement, le cardinal l'interpella, si cela n'étoit
pas une chose horrible, d'être si mal servi, à la dépense qu'il y faisoit,
et à s'emporter tout de nouveau, et à le presser de répondre, a Monsei-
gneur, lui dit Venier, prenez un seul commis de plus, et lui donnez
pour emploi unique de jurer et de tempêter pour vous , et tout ira bien ,
vous aurez beaucoup de temps de reste, et vous vous trouverez bien
servi. » Le cardinal se mit à rire et s'apaisa.
Il mangeoit tous les soirs un poulet pour tout souper et seul. Je ne
sais par quelle méprise ce poulet fut oublié un soir par ses gens. Comme
il fut près de se coucher, il s'avisa de son poulet, sonna, cria, tempêta
iiprès ses gens, qui accoururent et qui l'écoutèrent froidement. Le voilà
à crier de plus belle après son poulet et après ses gens de le servir si
tard. Il fut bien étonné qu'ils lui répondirent tranquillement q,i'il avoit
mangé son poulet, mais que, s'il lui plaisoit, ils en aUoient faire meure
un autre à la broche, a Comment, dit-il, j'ai mangé mon pouîeti »
L'assertion hardie et froide de ses gens le persuada, et ils se moquèrent
de lui. Je n'en dirai pas davantage, parce que, encore une fois, on eu
feroit un vrai volume. C'en est assez pour montrer quel étoit ce mons-
[1723] DUC d'orléans premier ministre. 55
.trueux personnage dont la mort soulagea grands et petits, et en vérité,
toute l'Europe, enfin jusqu'à son frère même qu'il traitoit comme un
nègre. Il voulut une fois chasser son écuyer pour lui avoir prêté un de
ses carrosses pour aller quelque part dans Paris.
Le plus soulagé de tous l'ut M. le duc d'Orléans. Il gémissoit en secret
dfcpuis assez longtemps sous le poids d'une domination si dure, et sous
les chaînes qu'il s'étoit forgées. Non-seulement il ne pouvoit plus dis-
poser ni décider de rien, mais il exposoit inutilement au cardinal ce
qu'il désiroit qui fût sur grandes et petites choses. Il lui en falloit passer
sur toutes par la volonté du cardinal qui entroit en furie, en reproches,
et le pouilloit comme un particulier, quand il lui arrivoit de le trop
contredire. Le pauvre prince sentoit aussi l'abandon où il s'étoit livré,
et par cet abandon, la puissance du cardinal et l'éclipsé de la sienne.
Il le craignoit, il lui étoit devenu insupportable, il mouroit d'envie de
s'en débarrasser; cela se montroit en mille choses, mais il n'osoit, il
ne savoit comment s'y prendre, et isolé et sans cesse épié comme il
l'étoit, il n'avoit personne avec qui s'en ouvrir tout à fait, et le cardinal
bien averti, en redoubloit ses frasques pour retenir par la frayeur ce
que ses artifices avoient usurpé, et qu'il n'espéroit plus de se conserver
par une autre voie.
Dès qu'il fut mort, M. le duc d'Orléans retourna à Meudon apprendre
au roi cette nouvelle , qui le pria aussitôt de se charger de toute la con-
duite des affairjs, le déclara premier ministre, et en reçut son serment
le lendemain, dJnt la patente tôt expédiée fut vérifiée au parlement. Cette
déclaration si prompte sur laquelle M. le duc d'Orléans n'avoit rien
préparé , fut l'effet de la crainte qu'eut l'évèque de Fréjus de voir un
particulier premier ministre. Le roi aimoit M. le duc d'Orléans, comme
on l'a déjà dit, par le respect qu'il en recevoit, et par sa manière de
travailler avec lui, qui sans danger d'être pris au mot, le laissoit tou-
jours le maître des grâces sur le choix des personnes qu'il lui proposoit,
et d'ailleurs de ne l'ennuyer jamais, ni de contraindre ses amusements
parles heures de ce travail. Quelques soins, uelques souplesses que le
cardinal Dubois eût employées pour gagner l'esprit du roi et l'appri-
voiser avec lui, jamais il n'en avoit pu venir à bout, et on remarquoit,
même sans avoir de trop bons yeux, une ''épugnance du roi pour lui
plus que très-sensible. Le cardinal en étoit désolé, mais redoubloit
de jambes dans l'espérance de réussir à la fin. Mais, outre l'air peu
naturel et le désagrément inséparable de ses manières les plus occupées
à plaire , il avoit deux ennemis auprès du roi , bien attentifs à l'éloigner
de prendre avec ce jeune prince, le maréchal de Villeroy, tant qu'il
y fut, mais bien plus dangereusement le Fréjus, qui ne pouvoit haïr
le cardinal que d'ambition, [et qui] bien résolu de le culbuter si M. le
duc d'Orléans venoil à manquer, pour n'être ni primé, encore moins
dominé par un particulier, n'avoit garde de ne pas le ruiner jour-
nellement dans l'esprit du roi, en s'y établissant lui-même de plus
en plus.
56 MORT DU PREMIER PRÉSIDENT DE MESMES. [1723]
CHAPITRE V.
Moil du premier président de Mesmes. — Je retrouve et revois M. le duc
d'Orléans comme auparavant. — Compagnie d'Oslende. — Mort de La
Houssaye ; sa place de chancelier de M. le duc d'Orléans donnée à Ar-
genson, et les postes à Morville. — Le mariage du prince et de la prin-
cesse des Asluries consommé. — Mariage des deux fils du duc de Bouillon
avec la seconde fille du prince Jacques Sobieski , par la mort de l'aîné. —
Succès de ce mariage. — Inondation funeste à Madrid, et incendie en
même moment. — Noce, Canillac et le duc de Noailles rappelés. — Le
premier bien dédommagé. — Translation de l'évêque-duc de Laon à Cam-
brai ; sa cause. — Laon donné à La Fnre, évêque de Viviers, au pieux refus
de Beisunce, évêque de Marseille. — Quel éloit ce nouvel évêque de Laon.
— Mort et caractère de Besons, archevêque de Rouen. — Rouen donné à
Tressan , évêque de Nantes; Besançon à l'abbé de Monaco ; Luçon à l'abbé
de Bussy, etc. — Mme de Cbelles écrit fortement â M. le duc d'Orléans sur
ses choix aux prélatures. — Mort du prince de Croï. — Absurdité de celte
nouvelle chimère de princerie. — Mon de la duchesse d'Aumonl (Brouilly).
— Mort du jeune duc d'Aumont; sa dépouille. — Triste et volontaire état
de la sanlé de M. le duc d'Orléans. — J'avertis l'évêque de Fréjus de l'étal
de M. le duc d'Orléans, et l'exhorte à prendre ses mesures en conséquence.
— Fausseté et politique de ce prélat, qui veut se rendre le maître de tout à
l'ombre d'un prince du sang, premier ministre de nom etd'écorce. — Mort
de La Chaise, capitaine de la porte. — Torcy obtient celte charge pour son
fils. — Secondes cliarges de la cour, proie des enfants des ministres. —
Mort de Livry. — Morl du grand-duc de Toscane; sa famille, son carac-
tère. — Mort de l'électeur de Cologne. — Mort et caractère de la maré-
chale de Chamilly. — Mort de Mme de Monsoreau, femme du grand prévôt.
Un plus corrompu, s'il se peut, que le cardinal Dubois le suivit douze
ou treize jours après : ce fut le premier président de Mesmes , qui , déjà
fort appesanti par quelques légères apoplexies, en eut une qui l'emporta
en moins de vingt-quatre heures, à soixante et un ans, sans que pen-
dant ce peu de temps on en eût pu tirer le moindre signe de vie. Je dis
plus corrompu que Dubois par ses profondes et insignes noirceurs, et
parce que, né dans un état honorable et riche, il n'avoit pas eu besoin
de se bâtir une fortune comme Dubois, qui étoit de la lie du peuple,
non que ce pût être une excuse à celui-ci, mais une tentation de moins
à l'autre, qui n'avoit qu'à jouir de ce qu'il étoit, avec honneur. J'ai eu
tant d'occasions de parler et de faire connoître ce magistrat également
détestable et méprisable, que je crois pouvoir me dispenser d'en salir
davantage ce papier. On a vu ailleurs pourquoi et comment on m'avoit
enfin forcé à me raccommoder avec lui. après ce beau mariage du duc
de Lorge avec sa fille , dont il eut tout lieu de se bien repentir, comme
il l'avoua souvent lui-même. J'étois paisiblement à la Ferté en bonne
compagnie depuis près de deux mois, sans en avoir voulu partir sur les
courriers que Belle-Ile et d'autres encore m'avoient dépêchés sur la mort
du cardinal Dubois, pour me presser de revenir. La vanité et l'avidité
«l'avoir une pension m'en fit dépêcher ua autre à la mort du premier
[1723] JE REVOIS LE DUC d'ORLÉANS. 57
président par ses filles, pour me conjurer de revenir et de la demander
à M. le duc d'Orléans.
Je cédai encore en cette occasion à la vertu et à la piété de Mme de
Saint-Simon, qui voulut si absolument que je ne leur refusasse pas cet
office , et je partis. Elle revint à Paris quelques jours après moi. La cour
étoit retournée de Meudon à Versailles le 13 août, il y avoit dix ou
douze jours , et j'y trouvai M. le duc d'Orléans.
Dès qu'il me vit entrer dans son cabinet , il courut à moi , et me de-
manda avec empressement si je voulois l'abandonner. Je lui répondis que
tant que son cardinal avoit vécu, je m'étois cru fort inutile auprès de
lui ; et que j'en avois profité pour ma liberté et pour mon repos ; mais
qu'à présent que cet obstacle à tout bien n'étoit plus , je serois toujours
à son très-humble service. Il me fit promettre de vivre avec lui comme
auparavant, et, sans entrer en rien sur le cardinal, se mit sur les af-
faires présentes, domestiques et étrangères, m'expliqua où il en étoit,
et me conta l'émoi que prenoient l'Angleterre et la Hollande de la nou-
velle compagnie d'Ostende, que l'empereur formoit, qu'il vouloit main-
tenir et que ces deux puissances vouloient empêcher de s'établir par
leur grand intérêt du commerce , enfin celui que la France y pouvoit
trouver pour et contre, et ses vues de conduite dans celte affaire. Je le
trouvai content, gai, et reprenant le travail avec plaisir. Quand nous
eûmes bien cauîé du dehors, du dedans et du roi, dont il étoit fort
content, je lui parlai de la pension que les filles du premier président
lui demandoieiit. Il se mit à rire et à se moquer d'elles, après l'argent
immense qu'il avoit si souvent prodigué à leur père, ou qu'il lui avoit
su escroquer, et à se moquer de moi d'être leur avocat en chose si ab-
surde après tout ce qu'il y avoit eu entre moi et leur père, duquel il fit
fort bien et en peu de mots l'oraison funèbre. J'avouerai franchement
que je n'insistai pas beaucoup pour une chose que je trouvois aussi dé-
placée, et dont je ne me souciois point du tout. Je vécus donc de là en
avant avec M. le duc d'Orléans comme j'avois toujours fait avant que
le cardinal Dubois fût premier ministre, et lui avec toute son ancienne
confiance. Il faut pourtant que je convienne que je ne cherchai pas à en
faire beaucoup d'usage. Il fit alors la très-légère perte de La Houssaye ,
son chancelier , qui avoit montré son ignorance dans la place de contrô-
leur général des finances qu'il avoit été obligé de quitter. Il avoit
soixante et un ans. M. le duc d'Orléans prit à sa place le lieutenant de
police, second fils du feu garde des sceaux d'Argenson. J'oubliois de
marquer que les postes avoient été données à Morville, secrétaire d'État
des affaires étrangères, avec une grande et juste diminution d'appointe-
ments.
On apprit en ce même temps que Leurs Majestés Catholiques avoient
mis le prince et la princesse des Asturies ensemble , et que leur mariage
avoit été consommé.
Le duc de Bouillon , fort occupé d'étayer de plus en plus sa princerie
par des alliances étrangères, dont les siens s'étoient si bien trouvés,
avisa d'en éblouir ainsi que de ses grands établissements, le prince
Jacques Sobieski, fils aîné du célèbre roi de Pologne, qui vivoit retiré
58 MARIAGE DES DEUX FILS DU DUC DE BOUILLON. [1723]
dans ses terres en Silésie; répandit beaucoup d'argent autour de lui, et
fit si bien que le mariage de sa seconde fille fut conclu avec le prince
de Turenne , fils aîné du duc de Bouillon et de la fille du feu duc de La
Trémoille, sa première femme.
Ce mariage flaltoit extrêmement le duc de Bouillon. Le grand-père
de sa future belle-fille avoit occupé longtemps le trône de Pologne, et
en avoit illustré la couronne par ses grandes actions; sa femme étoit
sœur de rirapératrice, épouse de l'empereur Léopold, et mère des em-
pereurs Joseph et Charles , et sœur aussi de la reine douairière d'Es-
pagne, de la feue reine de Portugal, des électeurs de Mayence et Pa-
latin, et de la duchesse de Parme, mère de la reine, seconde femme du
roi d'Espagne. Enfin, la fille aînée du prince Jacques Sobieski avoit
épousé le roi d'Angleterre , retiré à Rome. Le mariage fut célébré par
procureur, à Neuss, en Silésie, et en personne à Strasbourg, un mois
après. Mais le prince de Turenne tomba malade presque aussitôt, et
mourut douze jours après son mariage. Personne de la famille n'étoit
allé à Strasbourg que son frère; la mariée y étoit arrivée en fort léger
équipage. On comptoit l'amener tout de suite à Paris, quand la maladie
de son mari les arrêta. Dès que la nouvelle en vint , le duc de Bouillon
pensa aussitôt au mariage de son second fils, si elle devenoit veuve, et
à tout événement dépêcha le comte d'Évreux à Strasbourg pour lui per-
suader de continuer son voyage , dans l'espérance de gagner son con-
sentement. Ils y réussirent, et la gardèrent tantôt chez eux à Pontoise,
tantôt dans un couvent du lieu , et n'en laissèrent approch-^r personne
qui la pût imprudemment détromper des grandeurs qu'elle croyoit aller
épouser. Ils négocièrent en Silésie pour avoir le consentement , puis à
Rome pour la dispense, où il n'est question que du plus ou du moins
d'argent qu'on n'avoit pas dessein d'épargner. Enfin, le mariage se fit
en avril 1724. fort en particulier, à cause du récent veuvage.
Quand elle commença à voir le monde et à être présentée à la cour,
elle fut étrangement surprise de s'y trouver comme toutes les autres
duchesses et princesses assises, et de ne primer nulle part avec toute
la distinction dent on l'avoit persuadée , en sorte qu'il lui échappa plus
d'une fois qu'elle avoit compté épouser un souverain, et qu'il se trouvoit
que son mari et son beau-père n'étoient que deux bourgeois du quai
Malaquais. Ce fut bien pis quand elle vit le roi marié. Je n'en dirai pas
davantage. Ces regrets, qu'elle ne cachoit pas, joints à d'autres mécon-
tentements, en donnèrent beaucoup aux Bouillon. Le mariage ne fut
pas heureux. La princesse, qui ne put s'accoutumer à l'unisson avec nos
duchesses et princesses, encore moins à vivre avec les autres, comme
il falloit qu'elle s'y assujettît, .se rendit solitaire et obscure. Elle eut des
enfants, et après plusieurs années, ne pouvant plus tenir dans une
situation si forcée, elle obtint aisément d'aller faire un voyage en Si-
lésie pour ménager son père et ses intérêts auprès de lui. Son mari ne
demandoit pas mieux que d'en être honnêtement défait. Il ne la pressa
point de rêver ir, et au bout de peu d'années elle mourut en Silésie, au
grand soulagement de M. de Bouillon , qui ne laissa pas d'en recueillir
assez gros pour ses enfants.
[1723] INONDATION ET INCENDIE X MADRID. 59
Ce fut en ce temps-ci qu'arriva cette subite inondation à Madrid,
proche du Buen-Retiro , où la duchesse de La Mirandole fut noyée dans
son oratoire, où le prince Pio et quelques autres périrent, et dont le
duc de La Mirandole, le duc de Liria, l'abbé Grimaldo et l'ambassadeur
de Venise se sauvèrent avec des peines infinies, tandis que la superbe
mai,"on du duc et de la duchesse d'Ossone, magnifiquement meublée ,
brûloit dans le haut de la ville, sans qu'on pût en arrêter l'incendie
faute d'eau. Je me suis étendu ailleurs ici par avance sur cet étrange et
funeste événement , ce qui m'empêchera d'en rien répéter ici.
Noce, qui avoit été rapproché dans son exil, fut rappelé. M. le duc
d'Orléans qui l'avoit toujours aimé et qui ne l'avoit éloigué que malgré
lui , l'en dédommagea par un présent de cinquante mille livres en argent ,
et deux mille écus de pension. Canillac revint bientôt après, et enfin le
duc de Noailles. On fit beaucoup de contes de ses amusements pendant
qu'il fut dans ses terres, et de l'édification qu'il avoit voulu donner à
ses peuples, en chantant avec eux au lutrin et en y portant chape, et
aux processions. On voit ainsi que ce n'est pas sans raison qu'on l'appe-
loit : Omnis homo.
M. le duc d'Orléans donna plusieurs grands bénéfices. L'évêque duc
de Laon, et qui en avoit fait la fonction au sacre, n'avoit pu se faire re-
cevoir pair de France au parlement. Sa mère étoit la comédienne Flo-
rence , et M. le duc d'Orléans ne l'avoit point reconnu. Ce fut l'obstacle
qu'on ne put vd ncre, parce qu'il faut dire qui on est, et le prouver.
Dans cet emhariis, il fut transféré, avec conservation du rang et hon-
neurs d'évêque q uc de Laon. Jl ne perdit pas au change , puisqu'il eut
l'archevêché de Combrai. Son successeur à Laon surprit et scanddlisa
étrangement : ce fut le frère de La Fare, qui ne lui ressembloit en rien.
C'étoit un misérable déshonoré par ses débauches et par son escroque-
rie, que personne ne vouloit voir ni regarder, et que M. le duc d'Or-
léans , qui me l'a dit lui-même , chassa du Palais-Royal pour avoir volé
cinquante pistoles qu'il envoyoit, par lui, à Mme de Polignac. Je la
nomme, parce que sa vie a été si publique que je ne crois pas manquer
à la charité, à la discrétion, à la considération de son nom.
Ce bon ecclésiastique fut une fois chassé des Tuileries à coups de
pied, depuis le milieu de la grande allée jusque hors la porte du Pont-
Royal , par les mousquetaires et d'autres jeunes gens qui s'y attroupè-
rent, avec des [clameurs] épouvantables, répétées par la foule des
laquais amassés à la porte. Enfin , et c'est un fait qui fut très-public .
les deux capitaines des mousquetaires leur défendirent à l'ordre de le
voir. Pour sortir d'un état si pitoyable, ce rebut du monde fit le con-
verti, frappa à plusieurs portes pour être ordonné prêtre sans y pouvoir
réussir, à ce que me conta lors Rochebonne, évêque comte de Noyon,
qui fut un de ceux qui le refusèrent, malgré une prétendue retraite
qu'il fit dans un bénéfice qu'il avoit dans Noyon. Enfin il trouva un
prélat plus traitable par la conformité de conduite. J'aurois horreur de
le nommer et de dire avec quel scandale il l'ordonna contre toutes les
règles de l'Église. Incontinent après , il se jeta au cardinal de Bissy et
à Languet, évèque de Soissons, à qui tout éloit bon moyennant le fa-
60 LAON DONNÉ À LA FARE. [1723]
natisme de la constitution , qui le rendit digne d'être grand vicaire de
Soissons , où il se signala en ce genre à mériter toute leur protection.
Avec ce secours et celui des jésuites, il trafiqua l'évêché de Viviers avec
Ratabon, qui y avoit passé du siège d'Ypres, et que l'épiscopat en-
nuyoit, malgré la non -résidence. Il lui donna deux abbayes qu'il
avoit, avec un bon retour, et fut sacré évêque de Viviers, au scandale
universel.
L'évêque de Marseille, Belsunce, qui s'étoit fait un si grand nom
pendant la peste, étoit venu à Paris sur la maladie du duc de Lauzun,
frère de sa mère, qui avoit toujours pris soin de lui et de ses frères. Il
fut nommé à l'évêché deLaon avec un grand applaudissement. Allant un
jour voir M. de Lauzun, qui s'étoit retiré dans le couvent des Petits-
Augustins, j'arrivai par un côté du cloître à la porte de sa chambre, et
ce prélat, par un autre côté, en même temps qu'on appeloit déjà M. de
Laon. .Te me rangeai pour le laisser passer devant moi. Il sourit en me
regardant, et me poussant de la main: «Allez, monsieur, me dit-il,
ce n'est pas la peine ; » et malgré moi me fit passer devant lui. A ce mot
je compris qu'il n'accepteroit point Laon et qu'il demeureroit à Mar-
seille ; mais qu'il n'osoit refuser du vivant de son oncle qui l'auroit dé-
voré, et qui n'avoit que peu de semaines à vivre. En effet, dès qu'il fut
mort, il refusa Laon avec un attachement pour son siège qui n'étoit plus
connu, mais qui lui fit un grand honneur. La Fare, évêque de Viviers,
qui n'étoit pas pour être si délicat, fut mis à Laon, à son refus, où on
a vu depuis ce qu'il savoit faire. Il y est mort abhorré et banquerou-
tier, après avoir de gré ou de force escroqué tout son diocèse qu'il avoit
d'ailleurs dévasté.
Rouen vaquoit par la mort de Besons, frère du maréchal qui y avoit
été transféré de Bordeaux, duquel j'ai eu occasion de parler ici plus
d'une fois. G'étoit un homme fort sage, doux, mesuré, avec un air et
une mine brutale et grossière , délié , qui savoit le monde et ses devoirs •
fort instruit, fort décent, et le premier homme du clergé; en capacité
sur ses affaires temporelles, de l'esprit fait exprès pour le gouverne-
ment des diocèses; aimé, respecté et amèrement regretté dans les trois
qu'il avoit eus. Tressan, évêque de Nantes, premier aumônier de M. le
duc d'Orléans, eut Rouen, et fut chargé des économats» qu'a voit Be-
sons; et l'abbé de Monaco, déjà vieux, eut Besançon, dont l'abbé de
Mornay n'avoit pas eu le temps de jouir ni d'être sacré.
L'abbé de Bussy-Rabutin eut Luçon, et plusieurs autres évêchés fu-
rent donnés et beaucoup d'abbayes. Celles de Bergues-Saint-Vinox et de
Saint-Berlin à Saint-Omer furent rendues à des moines; Dubois ne les
avoit eues que comme cardinal. M. le duc d'Orléans reçut une lettre de
Mme de Ghelles, sa fille, sur cette distribution, qui l'effraya, et qu'il
lut et relut pourtant deux fois. Elle étoit admirable sur le choix des
sujets et sur l'abus qu'il en faisoit, et le menaçoit de la colère de Dieu
qui l'en chàtieroit promptement. Il en fut assez ému pour en parler, et
<. On appelait économat l'administration des revenus d'un bénéfice ecclé-
siastique nendanl la vacance de ce bénéllce.
[1723] MORT DU PRINCE DE CROÏ. 61
même pour la laisser voir, mais je ne sais s'il en eût profité. Il n'en
eut pas le temps.
Le fils aîné du feu comte de Solre mourut dans ses terres , en Flan-
dre, où il s'étoit retiré depuis la mort de son père, et que sa femme
l'avoit avisé de faire le prince. Il étoit lieutenant général et n'avoit que
quarante-sept ans. J'ai parlé ailleurs de cette folie qui a passé à ses en-
fants , que le comte de Solre n'avoit jamais imaginée , qui ne prétendit
jamais aucun rang, qui fut chevalier de l'ordre en 1688 , parmi les gen-
tilshommes, et dont j'ai vu toute ma vie la femme et la fille debout au
souper et à la toilette, jusqu'à ce qu'elles s'en allèrent en Espagne,
comme je l'ai raconté. Croï est une terre en Boulonnois qui a donné son
nom à cette maison , que ses établissements en Flandre ont si fort illus-
trée. J'en ai parlé ici ailleurs.
La duchesse d'Aumont mourut à Passy, près Paris, 23 octobre, près
le sept mois après son mari , quatre mois après sa belle-fille , huit jours
ivant son fils. Elle étoit fille d'Antoine deBrouilly, marquis de Piennes,
olievalier des ordres du roi, et sœur de l'épouse du marquis de Chàtil-
lon, premier gentilhomme de la chambre de Monsieur et chevalier des
ordres du roi. Elle fut aussi dame d'atours de Madame. C'étoient deux
beautés fortdiff'érentes : toutes deux grandes et parfaitement bien faites;
intimement liées ensemble; qui n'avoient point de frères, et toutes deux
épousées par amour. La duchesse d'Aumont s'étoit retirée et barricadée
à Passy contre la petite vérole dont Paris étoit plein. Elle ne l'évita pas
et en mourut.
Le duc d'Aumont, son fils, en mourut aussi huit jours après elle,
à trente-deux ans. Il étoit aimé et estimé dans le monde, très-bien fait,
avec un beau visage , et fort bien avec les dames. Il ne laissa que deux
fils enfants, dont le cadet mourut bientôt après. Je m'intéressai fort au
partage de sa dépouille , pour le duc d'Humières qui eut le gouverne-
ment de Boulogne et Boulonnois , et son petit-neveu eut la charge de
son père de premier gentilhomme de la chambre du roi.
On m'avoit rendu tout le château neuf de Meudon, tout meublé, de-
puis le retour de la cour à Versailles, comme je l'avois avant qu'elle
yînt à Meudon. Le duc et la duchesse d'Humières y étoient avec nous,
et bonne compagnie. Le duc d'Humières voulut que je le menasse à
Versailles remercier M. le duc d'Orléans le matin. Nous le trouvâmes
qu'il alloit s'habiller , et qu'il étoit encore dans son caveau dont il avoit
fait sa garde-robe. Il y étoit sur sa chaise percée parmi ses valets et
deux ou trois de ses premiers officiers. J'en fus efl'rayé. Je vis un homme
la tète basse, d'un rouge pourpre, avec un air hébété, qui ne me vit
seulement pas approcher. Ses gens le lui dirent. Il tourna la tète lente-
ment vers moi sans presque la lever , et me demanda d'une langue
épaisse ce qui m'amenoit. Je le lui dis. J'étois entré là pour le presser
de venir dans le lieu où il s'habilloit, pour ne pas faire attendre le duc
d'HuKîières; mais je demeurai si étonné que je restai court. Je pris
Simiane, premier gentilhomme de sa chambre, dans une fenêtre, à qui
je témoignai ma surprise et ma crainte de l'état où je voyois M. le duc
d'Orléans. Simiane me répondit au'il étoit depuis fort longtemps ainsi
62 TRISTE ÉTAT DU DUC D'ORLÉANS. [1723]
les matins, qu'il n'y avoit ce jour-là rien d'extraordinaire en mi, et que
je n'en étois surpris que parce que je ne le voyois jamais à ces heures-là;
qu'il n'y paroîtroit plus tant, quand il se seroit secoué en s'habillant.
Il ne laissa pas d'y paroître encore beaucoup lorsqu'il vint s'habiller. Il
reçut le remercîment du duc d'Humières d'un air étonné et pesant; et
lui qui étoit toujours gracieux et poli à tout le monde, et qui savoit si
] bien dire à propos et à point, à peine lui répondit-il; un moment après,
< nous nous retirâmes M. d'Humières et moi. Nous dinâmes chez le duc
î de Gesvres, qui le mena faire son remercîment au roi.
j Cet état de M. le duc d'Orléans me fit faire beaucoup de réflexions. Il
: y avoit fort longtemps que les secrétaires d'État m'avoient dit que,
: dans les premières heures des matinées, ils lui auroient fait passer tout
i ce qu'ils auroient voulu, et signé tout ce qui lui eût été de plus préju-
diciable. C'étoit le fruit de ses soupers. Lui-même m'avoit dit plus d'une
fois depuis un an, à l'occasion de ce qu'il me quittoit quelquefois,
quand j'étois seul avec lui, que Chirac le purgeottoit sans cesse sans
qu'il y parût, parce qu'il étoit si plein qu'il se mettoit à table tous les
soirs sans faim et sans aucune envie de manger, quoiqu'il ne prît rien
les matins, et seulement une tasse de chocolat entre une et deux heures
après midi, devant tout le monde, qui étoit le temps public de le voir.
Je n'étois pas demeuré muet avec lui là-dessus , mais toute représentation
étoit parfaitement inutile. Je savois de plus que Chirac lui avoit nette-
ment déclaré que la continuation habituelle de ses soupers le conduiroit
à une prompte apoplexie ou à une hydropisie de poitrine, parce que sa
respiration s'engageoit dans des temps, sur quoi il s'étoit i écrié contre
ce dernier mal qui étoit lent, suffocant, contraignant tout, montrant
la mort; qu'il aimoit bien mieux l'apoplexie qui surprenait et qui tuoit
tout d'un coup Sans avoir le temps d'y penser.
Un autre homme, au lieu de se récrier sur le genr° de mort dont il
étoit prompteraent menacé, et d'en préférer un si terrible à un autre qui
donne le temps de se reconnoître, eût songé à vivre et faire ce qu'il
falloit pour cela par une vie sobre, saine et décente, qui, du tempé-
rament qu'il étoit, lui auroit pu procurer une fort longue vie, et bien
agréable dans la situation, très-vraisemblablement durable, dans la-
quelle il se trouvoit ; mais tel fut le double aveuglement de ce malheu-
reux prince. Je vivois fort en liaison avec l'évêque de Fréjus , et puisque,
avenant faute de M. le duc d'Orléans , il falloit avoir un maître autre
que le roi, en attendant qu'il pût ou voulût l'être, j'aimois mieux que
ce fût ce prélat qu'aucun autre. J'allai donc le trouver, je lui dis ce que
j'avoisvu le matin de l'état de M. le duc d'Orléans; je lui prédis que sa
perte ne pouvoit être longtemps différée et qu'elle arriveroit subitement,
sans aucun préalable qui l'annonçât; que je conseillai donc au prélat de
prendre ses arrangements et ses mesures avec le roi, sans y perdre un
moment, pour en remplir la place, et que cela lui étoit d'autant plus
aisé qu'il ne doutoit pas de l'affection du roi pour lui; qu'il n'en avoit
pour personne qui en approchât, et qu'il avoit journellement de longs
tête-à-tête avec lui , qui lui offroient tous les moyens et toutes les faci-
lités de s'assurer de la succession subite à la place de premier ministre
[1723] FAUSSETÉ ET POLITIQUE DE FRÉJUS. 63
dans l'instant même qu'elle deviendroit vacante. Je trouvai un homme
très-reconnaissant en apparence de cet avis et de ce désir, mais mo-
deste, mesuré, qui trouvoit la place au-dess:'.s de son état et de sa
portée.
Ce n'étoit pas la première fois que nos conversations avoient roulé
là-dessus en général, mais c'étoit la première fois que je lui en parlois
comme d'une chose instante. Il me dit qu'il y avDit bien pensé, et qu'il
ne voyoit qu'un prince du sang qui pût être déclaré premier ministre
sans envie, sans jalousie et sans faire crier le public; qu'il ne voyoit
que M. le Duc à l'être. Je me récriai sur le danger d'un prince du sang,
qui fouleroit tout aux pieds, à qui personne ne pourroit résister, et dont
les entours mettroient tout au pillage; que le feu roi, si maître, si ab-
solu, n'en avoit jamais voulu mettre aucun dans le conseil pour ne les
pas trop autoriser et accroître. Et quelle comparaison d'être simplement
dCcUS le conseil d'r.n homme qui gouvernoit, et qui étoit si jaloux de
gouverner et d'être le maître, ou d'être premier ministre scus un roi
enfant, sans expérience, qui n'avoit encore de sa majorité que le nom,
sous lequel un premier ministre prince du sang seroit pleinement roi!
J'ajoutai qu'il avoit eu loisir depuis la mort du roi de voir avec
quelle avidité les princes du sang avoient pillé les finances, avec quelle
opiniâtreté ils avoient protégé Law et tout ce qui favorisoit leur piÙage,
avec quelle audace ils s'étoient en toutes manières accrus; que de là il
pouvoit juger de ce que seroit la gestion d'un prince du sang premier
ministre, et de M. le Duc en particulier, qui joignoit à ce qae je venois
de lui représenter une bêtise presque stupide , une opiniâtreté indomp-
table, une fermeté inflexible, un intérêt insatiable, et des entours aussi
intéressés que lui, et nombreux et éclairés, avec lesquels toute la France
et lui-même auroient à compter , ou plutôt à subir toutes les volontés
uniquement personnelles. Fréjus écouta ces réflexions avec une paix
profonde , et les paya de l'aménité d'un sourire tranquille et doux. Il ne
me répondit à pas une des objections que je venois de lui faire . que par
me dire qu'il y avoit du vrai dans ce que je venois de lui exposer, mais
que M. le Duc avoit du bon, de la probité, de l'honneur, de l'amitié
pour lui; qu'il devoit le préférer par reconnoissance de l'estime et de
i'amitié que feu M. le Duc lui avoit toujours témoignée, et de l'entière
confiance qu'il avoit eue en lui à Dijon où il tenoit les états , et où il
l'avoit retenu comme il y passoit pour le voir en revenant de Languedoc;
qu'au fond, de M. le duo d'Orléans à un particulier, la chute étoit trop
grande ; qu'elle écraseroit les épaules de tout particulier qui lui succé-
deroit, qui ne résisteroit jamais à l'envie générale et à tout ce que lui
susciteroit la jalousie de chacun: qu'un prince du sang, si fort hors de
parité avec qui que ce fût, n'avoit rien ds tout cela à démêler; que dans
la conjoncture dont je lui parlois comme prochaine, il n'étoit pas pos-
sible de jeter les yeux que sur un prince du sang, et parmi eux sur
M. le Duc . qui étoit le seul d'âge et d'état à pouvoir remplir cette im-
portante place ; qu'au fond il n'étoit point connu du roi et n'avoit nulle
familiarité avec lui, quoique la place de surintendant de son éducation,
qu'il avoit emblée à M. le duc du Maine , eût dû et pu lui procurer l'un
U POLITIQUE DE FRÉJUS. [1723]
et l'autre , qu'il auroit donc besoin de ceux qui étoient autour du roi , et
dans son goût et sa privance; qu'avec ce secours et les mesures que
M. le Duc seroit obligé d'avoir avec eux, tout iroit bien; qu'enfin, plus
il y pensoit et y avoit pensé, plus il se trouvoit convaincu qu'il n'y
avoit rien que cela de praticable. j
Ces derniers mots m'arrêtèrent tout court. Je lui dis qu'il étoit plus à
portée de v nr les choses de près et avec plus de lumière que personne ;
que je me ontentois de l'avoir averti et de lui avoir représenté ce que
je croyois mériter de l'être; que je ne pouvois sans regret lui voir
laisser échapper la place de premier ministre pour lui-même; mais
qu'après tout je me rendois, quoique malgré mon sentiment et mon
désir , à plus clairvoyant que moi. Il est aisé de juger de combien de
propos de reconnoissance , d'amitié , de confiance cette conversation fut
assaisonnée de sa part. Je m'en retournai à Meudon avec le duc d'Hu-
mières, bien persuadé que Fréjus n'étoit arrêté que par sa timidité;
qu'il n'en étoit pas moins avide du souverain pouvoir; que pour allier
son ambition avec sa crainte de l'envie et de la jalousie , capables de le
culbuter , ses réflexions l'avoient porté à les faire taire en mettant un
prince du sang dans cette place , dans la satisfaction de trouver inepte
de tous points le seul des princes du sang par son âge et par son
aînesse de MM. ses frères et de M. le prince de Conti , qui pût y être mis ,
qui ne seroit que le représentant et le plastron de premier ministre,
tandis que lui-même, Fréjus, deviendroit le véritable premier ministre
par sa situation avec le roi, du cœur et de l'esprit duquel il se trouvoit
le plein et l'unique possesseur, ce qui le rendroit si considérable et si
nécessaire à M. le Duc qu'il n'oseroit faire la moindre chose sans son
attache , en sorte que sans envie , sans jalousie , conservant tout l'exté-
rieur de modestie , tout en effet seroit entre ses mains. Heurter un
projet si pourpensé , et un projet de cette nature , eût été se casser le
nez contre un mur. Aussi enrayai-je tout court dès que je le sentis,
et je me gardai bien de lui dire que Mme de Prie et les autres entours
de M. le Duc le feroient sûrement se mécompter , parce qu'ils voudroient
bien sûrement gouverner et profiter, et qu'ils ne pourroient l'espérer
qu'en faisant que M. le Duc voulût gouverner avec indépendance, et par
conséquent secouât très-promptement le joug que Fréjus s'attendoit de
lui imposer. Je le dis dès le soir à Mme de Saint-Simon, pour qui je
n'eus jamais de secret, et du grand sens de qui je me trouvai si bien
toute ma vie : elle en jugea tout comme moi.
La Chaise , fils du frère du feu P. de La Chaise confesseur du feu roi ,
et capitaine des gardes de la porte du roi , mourut chez lui en Lyonnoia.
Il ne laissa point de fils et avoit un brevet de retenue. Torcy obtint la
charge pour son fils. Il y avoit déjà longtemps que toutes les secondes
charges de la cour étoient devenues le préciput des fils de ministres.
Celle-ci est une des moindres, mais on tient par elle; et on suit le roi
partout.
Le vieux Livry mourut aussi , mais il avoit obtenu de M. le duc d'Or-
léans la survivance de sa charge de premier maître d'hôtel du roi pour
8on fils. Livry père étoit un très-bon homme , familier avec le feu roi ,
[1723] MORT DE LIVRY. 65
chez qui ou jouoit toute la journée a des jeux de commerce. Il faisoit
assez mauvaise chère et très-mal propre, et s'y enivroit souvent les
soirs. Il est pourtant vrai qu'il ne buvoit jamais de vin pur, mais une
carafe d'eau lui auroit bien duré une année. Il buvoit sa bouteille en se
levant avec une croûte de pain, et a vécu quatre-vingts ans dans la
santé la plus égale et la plus parfaite, et la tète comme il l'avoit eue
toute sa vie. Il eût été bien étonné de voir son fils chevalier de l'ordre.
Le grand-duc [de Toscane] mourut en trois ou quatre jours, le der-
nier octobre, à près de quatre-vingt-deux ans, et cinquante-quatre ans
de règne, regretté dans ses États comme le père de son peuple, et dans
toute l'Italie et à Rome, comme le plus habile politique, le plus hon-
nête homme et le plus sensé souverain qui eût paru depuis longtemps
en Europe, où il étoit généralement estimé, surtout en Italie ei à Rome
où il avoit beaucoup de crédit et de considération, et passa toujours
pour un prince très-sage et très-politique. Il avoit épousé en 1661 une
fille de Gaston, frère de Louis XIII, partie d'ici avec l'esprit de retour,
qui vécut fort mal avec lui , et fort mal à propos , et qui après lui avoir
donné deux fils et une fille, revint en France passer une vie méprisée
et fort contrainte dans un couvent hors de Paris , suivant la stipulation
du grand-duc, et de laquelle il a été parlé suffisamment ici. Son fils
aîné étoit mort à quarante ans, en 1713 sans enfants, de la sœur do
Mme la Dauphine, de Bavière, une fille veuve sans enfants de l'électeur
palatin en 1716 et retirée à Florence, et J. Gaston qui lui succéda, qui
avoit épousé la dernière princesse de l'ancien Saxe-Lauenbourg , brouil-
lée avec lui, sans enfants, et retirée en Allemagne : prince dernier
grand-duc de Toscane de la maison de Médicis , qui eut de l'esprit et des
lettres, régna voy.mt à peine ses ministres, dans son lit ou dans sa
robe de chambre, seul entre deux Turcs qui le servoient, toujours la
nappe mise dans sa chambre, d'où il ne sortoit presque jamais, presque
toujours ivre, et se souciant peu de ce qui arriveroit après lui.
L'électeur de Cologne, frère de l'électeur de Bavière, mourut à Bonn
ù cinquante-deux ans, le 12 novembre, quinze jours après le grand-
duc. Il étoit archevêque de Cologne , évêque de Hildesheim et de Liège.
il en a été souvent parlé ici. Il étoit frère de Mme la dauphine, de
Bavière. Son neveu, fils de l'électeur de Bavière, évêque de Munster
et de Paderborn , lui succéda à Liège et à Cologne , dont il étoit coad-
juteur.
La maréchale de Chamilly mourut à Paris à soixante-sept ans , le 18
novembre. C'étoit une femme d'esprit, de grand sens, de grande piété,
de vertu constante, extrêmement aimable, et faite pour le grand monde
et pour la représentation , qui avoit eu la plus grande part à la fortune
de son mari dont elle n'eut point d'enfants. Elle étoit fort de nos amies ,
et nous la regrettâmes fort. Elle en avoit beaucoup , et avoit toujours
conservé beaucoup d'estime et de considération. Elle s'appeloit du Bou-
chet , étoit riche héritière et de naissance fort commune. Le grand prévôt
perdit aussi sa femme qu'il n'avoit pas rendue heureuse, et qui méritoit
un meilleur sort.
66 MORT DU DUC DE LAUZUN. [1723]
CHAPITRE VI.
Mort du duc de Lauzun ; sa maison ; sa famille. — Raisons de m'élendre sur
lui. — Son caractère. — Sa rapide forlune. — II manque l'arlillerie par
sa faute. — Son inconcevable hardiesse popr voir clair à son affaire. —
11 insulte Mme de Montespan, puis le roi même. — Belle action du roi.
— Lauzun , conduit a la Bastille , en sort peu de jours après avec la charge
de capitaine des gardes du corps, qu'avoil le duc de Gesvres, qui est pre-
mier gentilhomme de la chambre en la place du comte de Lude , fait grand
maître de l'arlillerie à la place du duc Mazarin. — Avenlures de Lauzun
avec Mademoiselle, dont il manque follement le mariage public. — Il
fait un cruel tour à Mme de Monaco , et un plus hardi au roi et à elle. —
Patente de général d'armée au comte de Lauzun, qui commande un fort
gros corps de troupes en Flandre à la suite du roi. — Le c^mte de Lauzun
conduit i Pignerol. — Sa charge donnée à M. de Luxembourg, et son gou-
vernemeni à M. de La Rochefoucauld. — Sa précaution pour se confesser.
fort malade. — II fait secrètement conr^oissance avec d'autres prisonniers;
ils trouvent moyen de se voir. — Lauzun entretient de sa fortune et de ses
malheurs le surintendant Fouquet, prisonnier, qui lui croit la tète entière-
ment tournée. — Fouquet a grand'peine d l'en croire sur tous les témoi-
gnages d'autrui, et à la fin ils se brouillent pour toujours. — Sœurs du
comte de Lauzun. — Caractère et deuil extrême de Mme de Nogent , toute
sa vie, de son mari; imitée de deux autres veuves. — Mademoiselle achète
bien cher la liberté de Lauzun, à leurs communs dépens, en enrichissant
forcément le duc du Maine , qui, à son grand dépit, prend ses livrées et les
transmet aux siens et à son frère. — Lauzun en liberté en Anjou et en Tou-
raine. — Lauzun à Paris, sans approcher la cour de deux lieues; se jette
dans le gros jeu ; y gagne gros ; passe avec \jermission à Londres, où il est
bien reçu , et n'est pas moins heureux. — Lauzun sauve la reine d'Angle-
terre et le prince de Galles. — Rappelé à la cour avec ses anciennes dis-
tinctions , il obtient la Jarretière , est général des armées en Irlande , enfin
duc vérifié en 1692. — Splendeur de la vie du duc de Lauzun, toujours
outré de l'inutilité de tout ce qu'il emploie pour rentrer dans la confiance
du roi. — Ses bassesses sous un extérieur de dignité. — Son fol anniver-
saire de sa disgrâce. — Son étrange singularité. — Il est craint , ménagé ,
nullement aimé , quoique fort noble et pénéreux. — Étrange désespoir du
duc de Lauzun, inconsolable, à son âge, de n'être plus capitaine des gardes,
et son terrible aveu. — Réflexion. — Combien il étoit dangereux. — II étoit
reconnoissant et généreux. — Quelques-uns de ses bous mots à M. le duc
d'Orléans. — Il ne peut s'empêcher de lâcher sur moi un dangereux trait. —
Il tombe fort malade et se moque plaisamment de son curé , de son cousin
de La Force et de sa nièce de Biron. — Sa grande santé. — Ses brouilleries
avec Mademoiselle. — Leur étrange raccommodement à Eu. — Ils se battent
dans la suite et se brouillent pour toujours. — Son humeur solitaire. — Son
incapacité d'écrire ce qu'il avoit vu , même de le raconter. — Sa dernière
maladie. — Sa mort courageuse et chrétienne. — Causes de prolixité sur
le duc de Lauzun.
Le duc de Lauzun mourut le 19 novembre à quatre-vingt-dix ans et
six mois. L'union intime des deux sœurs que lui et moi avions épousées,
et l'habitation continuelle de la cour, où même nous avions un pavillon
fixé pour nous quatre à Marly tous les voyages, m'a fait vivre conti-
nueÙemert avec lui , et depuis la mort du roi nous nous voyions presque
[1723] RAISONS DE M'ÉTENDRE SUR LUI. 67
tous les jours à Paris, et nous mangions continuellement ensemble
chez moi et chez lui. Il a été un personnage si extraordinaire et si unique
en tout genre, que c'est avec beaucoup de raison que La Bruyère a dit
ide lui dans ses Caractères^ qu'il n'étoit pas permis de rêver comme il a
vécu. A qui l'a vu de près même dans sa vieillesse, ce mot semble avoir
encore plus de justesse. C'est ce qui m'engage à m'étendre ici sur lui.
Il étoit de la maison de Caumont dont la branche de^ ducs de La Force
a toujours passé pour l'aînée, quoique celle de Lauzun le lui ait voulu
disputer.
La mère de M. de Lauzun étoit fille du duc de La Force . fils du se-
cond maréchal duc de La Force, et frère de la maréchale de Turenne,
mais d'un autre lit; la maréchale étoit du premier lit d'une La Roche-
Faton, le duc de La Force étoit fils d'une Belsunce dont le duc de La
Force étoit devenu amoureux, qu'il avoit épousée en secondes noces,
et dont le frère avoit été son page.
Le comte de Lauzun, leur gendre, père du duc de Lauzun dont le
père et le grand-père furent chevaliers de l'ordre en 1585 et en 1619 , et
avoient la compagnie des cent gentilshommes de la maison du roi au
bec de corbin, étoit cousin germain du premier maréchal duc de Grara-
mont et du vieux comte de Grammont (duquel et de sa femme morts ,
peu d'années avant le feu roi. Il a été souvent parlé ici) , parce que sa
mère étoit leur tante paternellp. Le comte de Lauzun, père du duc, fut
aussi capitaine des cent gentilshommes de la maison du roi au bec de
corbin, mourut en 1660, et ;tvoit eu cinq fils et quatre filles. L'aîné
mourut fort jeune, le second vécut obscur dans sa province jusqu'en
1677, sans alliance; le troisième fut Puyguilhera, depuis duc de Lau-
zun , cause de tout ce détail ; le quatrième languit obscur capitaine des
galères, sans alliance, jusqu'en 1692; le dernier fut chevalier de Lauzun
qui servit fort peu dans la gendarmerie, passa en Hongrie avec MM. les
princes de Conti , s'y attacha quelque temps au service de l'empereur
en qualité d'officier général, s'en dégoûta bientôt, revint à Paris après
un exil assez long; manière de philosophe bizarre, solitaire, obscur,
difficile à vivre , avec de l'esprit et des connoissances , souvent mal avec
son frère , qui lui donnoit de quoi vivre , souvent à la sollicitation de
la duchesse de Lauzun. Il mourut à Paris sans alliance, en 1707, à
soixante ans.
Le duc de Lauzun étoit un petit homme blondasse, bien fait dans sa
taille, de physionomie haute, pleine d'esprit, qui imposoit, mais sans
agrément dans le visage , à ce que j'ai ouï dire aux gens de son temps;
plein d'ambition , de caprices , de fantaisies , jaloux de tout , voulant
toujours passer le but, jamais content de rien, sans lettres, sans aucun
ornement ni agrément dans l'esprit , naturellement chagrin, solitaire,
sauvage ; fort noble dans toutes ses façons , méchant et malin par na-
ture, encore plus par jalousie et par ambition, toutefois bon ami quand
il l'etoit, ce qui étoit rare, et bon parent, volontiers ennemi même des
indifférents, et cruel aux défauts et à trouver et donner des ridicules,
i . Chap. de La cour. Lauzun y figure sous le nom de Stralon.
68 SA RAPIDE FORTUNE. [1723]
extrêmement brave et auss! (îangereusement hardi. Courtisan également
insolent, moqueur et bas jusqu'au valetage et plein de recherches d'in-
dustrie , d'intrigues , de bassesse pour arriver à ses fins , avec cela dan-
gereux aux ministres , à la cour redouté de tous , et plein de traits cruels
et pleins do sel qui n'épargnoient personne. Il vint à la cour sans aucun
bien, cadet de Gascogne fort jeune, débarquer de sa province sous le nom
de marquic de Puyguilhem. Le maréchal de Grammont, cousin germain
de son père , le retira chez lui. Il étoit lors dans la première considération
à la cour, dans la confidence de la reine mère et du cardinal Mazarin,
et avoit le régiment des gardes et la survivance pour le comte de Guiche
son fils <aîné, qui, de son côté, étoit la fleur des braves et des dames,
et des plus avant dans les bonnes grâces du roi et de la comtesse de
Soissons, nièce du cardinal, de chez laquelle le roi ne hougeoit, et qui
étoit la reine de la cour. Le comte de Guiche y introduisit le marquis de
Puyguilhem, qui en fort peu de temps devint favori du roi, qui lui
donna son régiment de dragons en le créant, et bientôt après le fit maré-
chal de camp, et créa pour lui la charge de colonel général des dragons.
Le duc de Mazarin, déjà retiré de la cour, en 1699, voulut se défaire
de sa charge de grand maître de l'artillerie; Puyguilhem en eut le vent
des premiers , il la demanda au roi qui la lui promit , mais sous le secret
pour quelques jours. Le jour venu que le roi lui avoit dit qu'il le décla-
reroit, Puyguilhem qui avoit les entrées des premiers gentilshommes de
la chambre, qu'on nomme aussi les grandes entrées, alla attendre la
sortie du roi du conseil des finances, dans une pièce où personne n'en-
troit pendant le conseil, entre celle où toute la cour attendoit et celle
où le conseil se tenoit. Il y trouva Nyert, premier valet de chambre en
quartier, qui lui demanda par quel hasard il y venoit; Puyguilhem sûr
de son afl'aire crut se dévouer ce premier valet de chambre en lui fai-
sant confidence de ce qui alloit se déclarer en sa faveur ; Nyert lui en
témoigna sa joie , puis tira sa montre , et vit qu'il auroit encore le temps
d'aller exécuter, disoit-il, quelque chose de court et de pressé que le
roi lui avoit ordonné : il monte quatre à quatre un petit degré au haut
duquel étoit le bureau où Louvois travailloit toute la journée , car à
Saint-Germain les logements étoient fort petits et fort rares , et les mi-
nistres et presque toute la cour logeoient chacun chez soi, à la ville.
Nyert entre dans le bureau de Louvois, et l'avertit qu'au sortir du con-
seil des finances, dont Louvois n'étoit point, Puyguilhem alloit être dé-
claré grand maître de l'artillerie, et lui conte ce qu'il venoit d'appren-
dre de lui-même , et où il l'avoit laissé.
Louvois haissoit Puyguilhem, ami de Colbert, son émule, et il en
craignoit la faveur et les hauteurs dans une charge qui avoit tant de
rapports nécessaires avec son département de la guerre, et de laquelle
il envahissoit les fonctions et l'autorité tant qu'il pouvoit, ce qu'il sen-
toit que Puyguilhem ne seroit ni d'humeur ni de faveur à soufl"rir. Il
embrasse Nyert , le remercie, le renvoie au plus vite, prend quelque
papier pour lui servir d'introduction, descend, et trouve Puyguilhem
et Nyert dans cette pièce ci-devant dite. Nyert fait le surpris de voir
arriver Louvois , et lui dit que le conseil n'est pas levé. ^ N'importe,
[1723] IL MANQUE l'artillerie. 59
répondit Louvois, je veux entrer: j'ai quelqut: chose de pressé adiré
au roi: » et tout de suite entre; le roi surpris de le voir lui demande
ce qui l'amène, se lève et va à lui. Louvois le tire dans l'embrasure
d'une fenêtre, et lui dit qu'il sait qu'il va déclarer Puyguilhera grand
maître de l'artillerie, qu'il l'attend à la sortie du conseil dans la pièce
voisine, que Sa Majesté est pleinement maîtresse de ses grâces et de
SCS choix, mais qu'il a cru de son service de lui représenter l'incompa-
tibilité qui est entre Puyguilhera et lui, ses caprices, ses hauteurs:
qu'il voudra tout faire et tout changer dans l'artillerie; que cette charge
a une si nécessaire connexion avec le département de la guerre, qu'il
est impossible que le service s'y fasse parmi des entreprises et des fan-
taisies continuelles, et la mésintelligence déclarée entre le grand maître
et le secrétaire d'État, dont le moindre inconvénient sera d'importuner
Sa Majesté tous les jours de leurs querelles et de leurs réciproques pré-
tentions, dont il faudra qu'elle soit juge à tous moments.
Le roi se sentit extrêmement piqué de voir son secret su de celui à
qui principalement il le vouloit cacher; répond à Louvois d'un air fort
sérieux que cela n'est pas fait encore, le congédie et va se rasseoir au
conseil. Un moment après qu'il fut levé , le roi sort pour aller à la
messe , voit Puyguilhera et passe sans lui rien dire. Puyguilhera fort
étonné attend le reste de la journée , et voyant que la déclaration pro-
mise ne venoit point, en parle au roi à son petit coucher. Le roi lui ré-
pond que cela ne se peut encore , et qu'il verra : l'ambiguïté de la ré-
ponse et son ton sec alarment Puyguilhera; il avoit le vol des daraes et
le jargon de la galanterie; il va trouver Mme de Montespan, à qui il
conte son inquiétude, et qu'il conjure de la faire cesser. Elle lui promet
merveilles et l'amuse ainsi plusieurs jours.
Las de tout ce manège et ne pouvant deviner d'où lui vient son
mal, il prend une résolution incroyable si elle n'étoit attestée de toute
la cour d'alors. Il couchoit avec une femme de chambre favorite de
Mme de Montespan , car tout lui étoit bon pour être averti et protégé ;
et vient à bout de la plus hasardeuse hardiesse dont on ait jamais ouï
parler. Parmi tous ses amours le roi ne découcha jamais d'avec la veine,
souvent tard , mais sans y manquer , tellement que pour être plus à son
aise, il se îiiettoit les après-dînées entre deux draps chez ses maîtresses.
Puyguilhera se fit cacher par celto femme de chambre sous le lit dans
lequel le roi s'alloit mettre avec Mme de Montespan, et par leur con-
versation, y apprit l'obstacle que Louvois avoit rais à sa charge, la co-
lère du roi de ce que son secret avoit été éventé, sa résolution de ne lui
point donner l'artillerie par ce dépit, et pour éviter les querelles et
l'importunité continuelle d'avoir à les décider entre Puyguilhera et
Louvois. Il y entendit tous les propos qui se tinrent de lui entre le roi
et sa raaîtresse, et que celle-ci qui lui avoit tant promis tous ses bons
offices , lui en rendit tous les plus mauvais qu'elle put. Une toux , le
moindre mouvement, le plus léger hasard pouvoit déceler ce téméraire,
et alors que seroit-il devenu? Ce sont de ces choses dont le récit
étouffe et épouvante tout à la fois.
Il fut plus heureux que sage, ei ne fut point découvert. Le roi et
70 IL INSULTE MADAME DE MONTESPAN. [1723]
sa maîtresse sortirent enfin de ce lit. Le roi se rhabilla et s'en alla chez
lui, Mme de Montespan se mit à sa toilette pour aller à la répétition
d'un ballet où le roi, la reine et toute la cour devoit aller. La femme
de chambre tira Puyguilhera de dessous ce lit, qui apparemment n'eut
pas un moindre besoin d'aller se rajuster chez lui. De là il s'en vint se
coller à la porte de la chambre de Mme de Montespan.
Lorsqu'elle en sortit pour aller à la répétition du ballet, il lui pré-
senta la main, et lui demanda avec un air plein de douceur et de res-
pect, s'il pouvoit se flatter qu'elle eût daigné se souvenir de lui auprès
du roi. Elle l'assura qu'elle n'y avoit pas manqué, et lui composa comme
il lui plut tous les services qu'elle venoit de lui rendre. Par-ci, par-là
il l'interrompit crédulement de questions pour la mieux enferrer, puis
s'approchant de son oreille, il lui dit qu'elle étoit une menteuse, une
friponne, une coquine, une p.... à chien, et lui repéta mot pour mot
toute la conversation du roi et d'elle. Mme de Montespan en fut si trou-
blée qu'elle n'eut pas la force de lui répondre un seul mot, et à peine
de gagner le lieu où elle alloit, avec grande difficulté à surmonter et à
cacher le tremblement de ses jambes et de tout son corps, en sorte
qu'en arrivant dans le lieu delà répétition du ballet, elle s'évanouit.
Toute la cour y étoit déjà. Le roi tout effrayé vint à elle, on eut de la
peine à la faire revenir. Le soir elle conta au roi ce qui lui étoit arrivé,
et ne doutoit pas que ce ne fût le diable qui eût sitôt et si précisément
informé Puyguilhem de tout ce qu'ils avoient dit de lui dans ce lit. Le
roi fut extrêmement irrité de toutes les injures que Mme de Montespan
en avoit essuyées , et fort en peine comment Puyguilhem avoit [puj être
si exactement et si subitement instruit.
Puyguilhem , de son côté , étoit furieux de manquer l'artillerie , de
sorte que le roi et lui se trouvoient dans une étrange contrainte ensem-
ble. Cela ne put durer que quelques jours. Puyguilhem, avec ses gran-
des entrées , épia un tête-à-tête avec le roi et le saisit. Il lui parla de
rartillerie et le somma audacieusement de sa parole. Le roi lui répondit
qu'il n'en étoit plus tenu, puisqu'il ne la lui avoit donnée que sous le
secret, et qu'il y avoit manqué. Là-dessus Puyguilhem s'éloigne de
quelques pas, tourne le dos au roi , tire son épée , en casse la lame avec
son pied, et s'écrie en fureur qu'il ne servira de sa vie un prince qui
lui manque si vilainement de parole. Le roi, transporté de colère, fit
peut-être dans ce moment la plus belle action de sa vie. Il se tourne à
l'instant , ouvre la fenêtre, jette sa canne dehors, dit qu'il seroit fâché
d'avoir frappé un homme de qualité , et sort.
Le lendemain matin , Puyguilhem , qui n'avoit osé se montrer depuis,
fut arrêté dans sa chambre et conduit à la Bastille. Il étoit ami intime
de Guitry , favori du roi , pour lequel il avoit créé la charge de grand
maître de la garde-robe. Il osa parler au roi en sa faveur, et tâcher do
rappeler ce goût infini qu'il avoit pris pour lui. Il réussit à toucher le
roi d'avoir fait tourner la tête à Puyguilhem par le refus d'une aussi
grande charge, sur laquelle il avoit cru devoir compter sur sa parole,
tellement que le roi voulut réparer ce refus. Il donna l'artillerie au
comte de Lude, chevalier de l'ordre en 1661 , qu'il aimoit fort par habi-
[1723] IL INSULTE LE ROI LUI-MÊME. 71
tude et par la conformité du goût de la galanterie et de la chasse. Il
étoit capitaine et gouverneur de Saint-Germain, et premier gentil-
homme de la chambre. Il le fit duc non vérifié ou :. brevet en 1675. La
duchesse du Lude, dame d'honneur d'> Mme la Dauphine-Sayoie, étoit
sa seconde femme et sa veuve sans enfants. Il vendit sa charge de pre-
mier gentilhomme de la chambre, pour payer l'artillerie, au duc de
Gesvres, qui etoit capitaine des gardes du corps; et le roi fit offrir cette
dernière charge en dédommagement à Puyguilhem , dans la Bastille.
Puyguilhem, voyant cet incroyable et prompt retour du roi pour lui,
reprit assez d'audace pour se flatter d'en tirer un plus grand parti , et
refusa. Le roi ne s'en rebuta point. Guitry alla prêcher son ami dans la
Bastille , et obtint à grand'peine qu'il auroit la bonté d'accepter l'offre
du roi. Dès qu'il eut accepté, il sortit de la Bastille, alla saluer le roi,
et prêter serment de sa nouvelle charge , et vendit les dragons.
Il avoit eu, dès 1665, le gouvernement de Berry, à la mort du maré-
chal de Clerembault. Je ne parle point ici de ses aventures avec Made-
moiselle, qu'elle raconte elle-même si naïvement dans ses mémoires,
et l'extrême folie qu'il fit de différer son mariage avec elle, auquel le roi
avoit consenti , pour avoir de belles livrées et pour obtenir que le ma-
riage fût célébré à la messe du roi, ce qui donna le temps à Monsieur,
poussé par M. le Prince , d'aller tous deux faire des représentations au
roi, qui l'engagèrent à rétracter son consentement; ce qui rompit le
mariage. Mademoiselle jeta feu et flammes; mais Puyguilhem, qui,
depuis la mort de son père, avoit pris le nom de comte de Lauzun, en
fit au roi le grand sacrifice de bonne grâce , et plus sagement qu'il ne
lui appartenoit. Il avoit eu la compagnie des cent gentilshommes de la
maison du roi au bec de corbin , qu'avoit son pèrck, et venoit d'être fait
lieutenant général.
Il étoit amoureux de Mme de Monaco , sœur du comte de Guiche , in-
time amie de Madame et dans toutes ses intrigues, tellement que, quoi-
que ce fût chose sans exemple et qui n'en a pas eu depuis, elle obtint
du roi, avec qui elle étoit extrêmement bien, d'avoir, comme fille d'An-
gleterre, une surintendante comme la reine, et que ce fût Mme de Mo-
naco. Lauzun étoit fort jaloux et n'éloit pas content d'elle. Une après-
dînée d'été qu'il étoit allé à Saint-Cloud, il trou/a Madame et sa cour
assises à terre sur le parquet, pour se rafraîchir, et Mme de Monaco à
demi couchée , une main renversée par terre. Lauzun se met en galan-
terie avec les dames , et tourne si bien qu'il appuie son talon dans le
creux de la main de Mme de Monaco , y fait la pirouette et s'en va.
Mme de Monaco eut la force de ne point crier et de s'en taire. Peu après
il fit bien pis. Il écuma que le roi avoit des passades avec elle, et
l'heure où Bontems la conduisoit enveloppée d'une cape, par un degré
dérobé, sur le palier duquel étoit une porte de derrière des cabinets du
roi et vis-à-vis, sur le même palier, un privé. Lauzun prévient l'heure
et s'embusque dans le privé, le ferme en dedans d'un crochet, voit par
le trou de la serrure le roi qui ouvre sa porte et met la clef en dehors et
la referme. Lauzun attend un peu, écoute à la porte, la ferme à double
toui avec la clef , la tire et la jette dans le privé , où il s'enferme de nou-
72 TOUil HARDI À MADAME DC BIONACO [1723]
veau. Quelque temps après arrive lîontem; et la dame, qui sont bien
étonnés de ne point trouver la clef à la porte du cabinet. Bontems frappe
doucement plusieurs fois inutilement, enfin si fort que le roi arrive.
Bontems lui dit qu'elle est là et d'ouvrir, parce que la clef n'y est pas.
Le roi répond qu'il l'y a mise ; Bontems la cherche à terre pendant que
le roi veut ouvrir avec le pêne , et il trouve la porte fermée à double
tour. Les voilà tous trois bien étonnés et bien empêchés ; la conversa-
tion se fait à travers la porte comment ce contre-temps peut être arrivé;
le roi s'épuise à vouloir forcer le pêne, et ouvrir malgré le double tour»
A la fin il fallut se donner le bonsoir à travers la porte, et Lauzun, qui
les entendoit, à n'en pas perdre un mot, et qui les voyoit de son privé
par le trou de la serrure, bien enfermé au crochet comme quelqu'un
qui seroit sur le privé, rioit bas de tout son cœur, et se moquoit d'eux
avec délices.
En 1670, le roi voulut faire un voyage triomphant avec les dames,
sous prétexte d'aller visiter ses places de Flandre, accompagné d'un
corps d'armée et de toutes les troupes de sa maison , tellement que
l'alarme en fut grande dans les Pays-Bas , que le roi prit sein de ras-
surer. Il donna le commandement du total au comte de Lauzun, avec la
patente de générai d'armée. Il en fit les fonctions avec beaucoup d'intel-
ligence, une galanterie et une magnificence extrême. Cet éclat et cette
marque si distinguée de la faveur de Lauzuv. donna fort à penser à Lou-
vois que Lauzun ne ménageoit en aucune sorte. Ce ministre ce joignit à
Mme de Moniespan, qui ne lui avoit pas pardonné la découverte qu'il
avoit faite et les injures atroces qu'il lui avoit dites, et [ils] firent si
bien tous les deux qu'ils réveillèrent dans le roi le souvenir de l'épée
brisée, l'insolence d'avoir si peu après et encore dans la Bastille, refusé
plusieurs jours la charge de capitaine des gardes du C(«"ps, le firent re-
garder comme un homme qui ne se connoissoit plus, qui avoit suborné
Mademoiselle jusqu'à s'être vu si près de l'épouser, et s'en être fait
assurer des biens immenses; enfin comme un homme très-dangereux
par son audace , et qui s'étoit mis en tête de se dévouer les troupes par
sa magnificence, ses services aux officiers, et par la manière dont ii
avoit vécu avec elles au voyage de Flandre, et s'en étoit fait adorer. Ils
lui firent un crime d'être demeuré ami en grande liaison avec la com-
tes.se de Soissons, chassée de la cour et soupçonnée de crimes. Il faut
bien qu'ils en aient donné quelqu'un à Lauzun que je n'ai pu appren-
dre, par le traitement barbare qu'ils vinrent à bout de lui faire.
Ces menées durèrent toute l'année 1671, sans que Lauzun pût s'aper-
cevoir de rien au visage du roi ni à celui de Mme de Montespan, qui le
trailoient avec la distinction et la familiarité ordinaire. Il se connoissoit
fort en pierreries et à les faire bien monter, et Mme de Montespan l'y
employoit souvent. Un soir du milieu de novembre 1671 , qu'il arrivoit
de Paris , où Mme de Montespan l'avoit envoyé le malin pour dps pier-
reries, comme le comte de Lauzun ne faisoit que mettre pied à terre,
et entrer dans sa chambre, le maréchal de Rochefort, capitaine des
gardes en quartier, y entra presque au même moment et l'arrêta. Lau-
zui!, dans la dernière surprise, voulut savoir pourquoi, voir le roi ou
[1723] LAUZUN CONDUIT Â PIGNEROL. 73
Mme de Montespan, au moins leur écrire : tout lui fut refusé. Il fut
ccnduit à la Bastille , et peu après à Piguerol , où il fut enfermé sous
une basse voûte. La charge de capitaine des gardes du corps fut donnée
à M. de Luxembourg, et le gouvernement de Berry au duc de La Ro-
chefoucauld, qui, à la mort de Guitry, au passage du Rhin, 12 juin
1672, fut grand maître de la garde-robe.
On peut juger de l'état d'un homme tel qu'étoit Lauzun , précipité en
un clin d'œil de si haut dans un cachot du château de Pignerol, sans
voir personne et sans imaginer pourquoi. Il s'y soutint pourtant assez
longtemps, mais à la fin il y tomba si malade qu'il fallut songer à se
confesser. Je lui ai ouï conter qu'il craignit un prêtre supposé ; qu'à ;
cause de cela il voulut opiniâtrement un capucin, et que dès qu'il fut\^
renu , il lui sauta à la barbe , et la tira tant qu'il put de tous côtés pour
voir si elle n'étoit point postiche. Il fut quatre ou cinq ans dans ce
cachot. Les prisonniers trouvent des industries que la nécessité ap-
prend. Il y en avoit au-dessus de lui et à côté, aussi plus haut : ils
trouvèrent moyen de lui parler. Ce commerce les conduisit à faire un
trou bien caché pour s'entendre plus aisément, puis de l'accroître et de
se visiter.
Le surintendant Fouquet étoit enfermé dans leur voisinage depuis
décembre 1664, qu'il y avoit été conduit de la Bastille, où on l'avoit
amené de Nantes où le roi étoit , et où il l'avoit fait arrêter le 5 septem-
bre 1661, et mener à la Bastille. Il sut par ses voisins, qui avoient
trouvé aussi moyen de le voir, que Lauzun étoit sous eux. Fouquet,
qui ne recevoit aucune nouvelle, en espéra par lui, et eut grande envie
de le voir. Il l'avoit laissé jeune homme, pointant à la cour par le ma-
réchal de Grammont, bien reçu chez la comtesse de Soissons d'où le
roi ne bougeoit, et le voyoit déjà de bon œil. Les prisonniers qui
avoient lié commerce avec lui firent tant qu'ils le persuadèrent de se
laisser hisser par leur trou pour voir Fouquet chez eux, que Lauzun
aussi étoit bien aise de voir. Les voilà donc ensemble, et Lauzun à
conter sa fortune et ses malheurs à Fouquet. Le malheureux surinten-
dant ouvroit les oreilles et de grands yeux quand il entendit dire à ce
cadet de Gascogne, trop heureux d'être recueilli et hébergé chez le ma-
réchal de Grammont, qu'il avoit été général des dragons, capitaine des
gardes, et eu la patente et la fonction de général d'armée. Fouquet ne
savoit plus où il en étoit, le crut fou, et qu'il lui racontoit ses visions,
quand il lui expliqua comment il avoit manqué l'artillerie, et ce qui
s'étoit passé après là-dessus; mais il ne douta plus de la folie arrivée à
son comble, jusqu'à avoir peur de se trouver avec lui, quand il lui ra-
conta son mariage consenti par le roi avec Mademoiselle, comment
rompu, et tous les biens qu'elle lui avoit assurés. Cela refroidit fort leur
commerce, du côté de Fouquet, qui, lui croyant la cervelle totalement
renversée, ne prenoit que pour des contes en l'air toutes les nouvelles
que Lauzun lui disoit de tout ce qui s'étoit passé dans le monde depuis
la prison de l'un jusqu'à la prison de l'autre.
Celle du malheureux surintendant fut un peu adoucie avant celle de
Lauzun. Sa femme, et quelques officiers du château de Pignerol, eurent
74 LAUZUN ENTRETIENT FOtJQUET, [1723]
permission de le voir et de lui apprendre des nouvelles du monde. Une
des premières choses qu'il leur dit fut de plaindre ce pauvre Puyguil-
hem, qu'il avoit laissé jeune et sur un assez bon pied à la cour pour
son âge, à qui la cervelle avoit tourné, et dont on cachoit la folie dans
cette même prison; mais quel fut sonétonnement quand tous lui dirent
et lui assurèrent la vérité des mêmes choses qu'il avoit sues de lui ! Il
n'en revenoit pas , et fut tenté de leur croire à tous la cervelle déran-
gée : il fallut du temps pour le persuader. A son tour Lauzun fut tiré
du cachot, et eut une chambre, et bientôt après la même liberté qu'on
avoit donnée à Fouquet, afin de se voir tous deux tant qu'ils voulurent.
Je n'ai jamais su ce qui en déplut à Lauzun ; mais il sortit de Pignerol
son ennemi, et a fait depuis tout du pis qu'il a pu à Fouquet, et après
sa mort, jusqu'à la sienne, à sa famille.
Le comte de Lauzun avoit quatre sœurs, qui toutes n'avoient rien.
L'aînée fut fille d'honneur de la reine mère, qui la fit épouser, en 1663,
à Nogent , qui étoit Bautru , et capitaine de la porte , et maître de la
garde-robe, tué au passage du Rhin, laissant un fils et des filles. La
seconde épousa Belsunce, et passa sa vie avec lui dans leur province;
la troisième fut abbesse de Notre-Dame de Saintes , et la quatrième , du
Roi.ceray ' à Angers.
Mme de Nogent n'avoit ni moins d'esprit , ni guère moins d'intrigue
que son frère , mais bien plus suivie et bien moins d'extraordinaire que
lui , quoiqu'elle en eût aussi sa part. Mais elle fut fort arrêtée par l'ex-
trême douleur de la perte de son mari, dont elle porta tout le reste de
sa vie le premier grand deuil de veuve , et en garda toutes les contrai-
gnantes bienséances. Ce fut la première qui s'en avisa. Mme de Vau-
brun, sa belle-sœur, suivit son exemple. Elles avoient épousé les deux
frères, et dans ces derniers temps Mme de Cavoye, de qui j'ai assez
parlé ici. Malgré ce deuil, Mme de Nogent plaça l'argent des brevets de
retenue de la dépouille de son frère, et des dragons qu'il avoit eus pour
rien, régiment et charge de colonel général qu'il avoit vendus; elle prit
soin du reste de son bien, et en accumula si bien les revenus, et le fit
si bien valoir pendant sa longue prison, qu'il en sortit extrêmement
riche. Elle eut enfin la permission de le voir , et fit plusieurs voyages à
Pignerol.
Mademoiselle étoit inconsolable de cette longue et dure prison, et
faisoit toutes les démarches possibles pour délivrer le comte de Lauzun.
Le roi résolut enfin d'en profiter pour le duc du Maine et de la lui faire
acheter bien cher. Il lui en fit faire la proposition, qui n'alla pas à
moins qu'à assurer, après elle, au duc du Maine et à sa postérité le
comté d'Eu, le duché d'Aumale et la principauté de Bombes. Le don
étoit énorme, tant par le prix que par la dignité et l'étendue de ces
trois morceaux. Elle avoit de plus assuré les deux premiers à Lauzun,
avec le duché de Saint-Fargeau et la belle terre de Thiers en Auvergne,
». Il faut lire Ronceray et non Romeray , comme le portent les anciennes
écHlions. Celle abbaye, de l'ordre de Sainl-Benott, avait été fondée, au xi« siè-
cle, par Foulques-Neia , comte d'Anjou.
[1723] MADEMOISELLE ACHÈTE SA LIBERTÉ. 75
lorsque leui mariage fut rompu, et il faUoit le faire renoncer à Eu et à
Auraale, pour que Mademoiselle en pût liisposer en faveur du duc du
Maine. Mademoiselle ne se pouvoit résoudre à passer sous ce joug et à
dépouiller Lauzun de bienfaits si considérables. Elle fut priée jusqu'à la
dernière importunité, enfin menacée par les ministres, tantôt Louvois,
tantôt Colbert, duquel elle étoit plus contente, parce qu'il étoit bien de
tout temps avec Lauzun, et qu'il la manioit plus doucement que Lou-
vois , son ennemi , qui étoit toujours réservé à porter les plus dures
paroles, et qui s'en acquittoit encore plus durement. Elle sentoit sans
cesse que le foi ne l'aimoit point , et qu'il ne lui avoit jamais pardonné
le voyage d'Orléans ', qu'elle rassura dans sa révolte, moins encore le
canon de la Bastille, qu'elle fit tirer en sa présence sur les troupes du
roi , et qui sauva M. le Prince et les siennes au combat du faubourg
Saint- Antoine. Elle comprit donc enfin que le roi , éloigné d'elle sans
retour, et qui ne consentoit à la liberté de Lauzun que par sa passion
d'élever et d'enrichir ses bâtards, ne cesseroit de la persécuter jusqu'à
ce qu'elle eût consenti, sans aucune espérance de rien rabattre; [elle]
y donna enfin les mains avec les plaintes et les larmes les plus amères.
Mais pour la validité de la chose , on trouva qu'il falloit que Lauzun lût
en liberté pour renoncer au don de Mademoiselle , tellement qu'on prit
le biais qu'il avoit besoin des eaux de Bourbon , et Mme de Montespan
aussi, pour qu'ils y pussent conférer ensemble sur cette affaire.
Lauzun y fut amené et gardé à Bourbon par un détachement de
mousquetaires commandé par Maupertuis. Lauzun vit donc plusieurs
fois Mme de Montespan chez elle à Bourbon. Mais i) fut si indigné du
grand dépouillement qu'elle lui donna pour condition de sa liberté,
qu'après de longues disputes , il n'en voulut plus ouïr parler , et fut re-
reconduit à Pignerol comme il en avoit été ramené.
Cette fermeté n'étoit pas le compte du roi pour son bâtard bien-aimé.
Il envoya Mme de Nogent à Pignerol; après, Barin, ami de Lauzun, et
qui se mèloit de toutes ses affaires, avec des menaces et des promesses,
qui , avec grande peine , obtinrent le consentement de Lauzun , qui fi-
rent résoudre à un second voyage de Bourbon de lui et de Mme de Mon-
tespan , sous le même prétexte des eaux. Il y fut conduit comme la pre-
mière fois, et n'a jamais pardonné à Maupertuis la sévère pédanterie
de son exactitude. Ce dernier voyage se fit dans l'automne de 16S0.
Lauzun y consentit à tout, Mme de Montespan revint triomphante.
Maupertuis et ses mousquetaires prirent congé du comte de Lauzun à
Bourbon , d'où il eut permission d'aller demeurer à Angers , et inconti-
nent après cet exil fut élargi , en sorte qu'il eut la liberté de tout l'An-
jou et la Touraine. La consommation de l'affaire fut différée au com-
mencement de février 1681 , pour lui donner un plus grand air de pleine
liberté. Ainsi Lauzun n'eut de Mademoiselle que Saint-Fargeau et Thiers,
après n'avoir tenu qu'à lui de l'épouser en se hâtant de le faire, et de
succéder à la totalité de ses immenses biens. Le duc du Maine fut in-
4 . Voy. les Mémoires de Mademoiselle, à l'année <652. Elle entra dans Or-
léans par escalade le 27 mars 1662, et ferma cette ville ani troupes royales.
76 LAUZUN À PARIS. [1723]
struit à faire sa cour à Mademoiselle, qui le reçut toujours très-fraîche-
ment, et qui lui vit prendre ses livrées avec grand dépit, comme une
marque de sa reconnoissance , en effet pour s'en relever et honorer, car
c'étoit celles de Gaston, que dans la suite le comte de Toulouse prit
aussi, non par la même raison, mais sous prétexte de conformité av ec
son frère , et [ils] Font fait passer à leurs enfants.
Lauzuu, à qui on avoit fait espérer un traitement plus doux, de-
meura quatre ans à se promener dans ces deux provinces, où il ne s'en-
nuyoit guère moins que Mademoiselle faisoit de son absence. Elle cria ,
se fâcha contre Mme de Montespan et contre son fils , se plaignit haute-
ment qu'après l'avoir impitoyablement rançonnée on la trompoit encore
en tenant Lauzun éloigné , et fit tant de bruit qu'enfin elle obtint son
retour à Paris, et liberté entière, à condition de n'approcher pas plus
près de deux lieues de tout le lieu où le roi seroit. Il vint donc à Paris
où il vit assidûment sa bienfaitrice. L'ennui de cette sorte d'exil , pour-
tant si adouci, le jeta dans le gros jeu et il y fut extrêmement heureux;
toujours beau et sûr joueur, et net en tout au possible, et il gagna fort
gros. Monsieur, qui faisoit quelquefois de petits séjours à Paris, et qui
y jouoit gros jeu, lui permit de venir jouer avec lui au Palais-Royal,
puis à Saint-Cloud, où il faisoit l'été de plus longs séjours. Lauzun
passa ainsi plusieurs années, gagnant et prêtant beaucoup d'argent fort
noblement; mais plus il se trouvoit près de la cour et parmi le grand
monde, plus la défense d'en approcher lui étoit insupportable. Enfin,
n'y pouvant plus tenir , il fit demander au roi la permission d'aller se
promener en Angleterre, où on jouoit beaucoup et fort gros. Il l'obtint,
et il y porta beaucoup d'argent qui le fit recevoir à bras ouverts à Lon-
dres , où il ne fut pas moins heureux qu'à Paris.
Jacques II y régnoit, qui le reçut avec distinction. La révolution s'y
brassoit déjà. Elle éclata au bout de huit ou dix mois que Lauzun fut
en Angleterre. [Elle] sembla faite exprès pour lui par le succès qui lui
en revint et qui n'est ignoré de personne. Jacques II, ne sachant plus
ce qu'il alloit devenir , trahi par ses favoris et ses ministres , abandonné
de toute sa nation , le prince d'Orange maître des cœurs, des troupes et
des flottes, et près d'entrer dans Londres, le malheureux monarque
confia à Lauzun ce qu'il avoit de plus cher, la reine et le prince de
Galles qu'il passa heureusement à Calais. Cette princesse dépêcha aus-
sitôt un courrier à Versailles qui suivit de près celui que le duc de
Charost, qui prit depuis le nom de duc de Béthune, gouverneur de Ca-
lais , et qui y étoit alors , avoit envoyé à l'instant de l'arrivée de la
reine. Cette princesse, après les compliments, insinua dans sa lettre
que, parmi la joie de se voir en sûreté sous la protection du roi, avec
son fils , elle avoit la douleur de n'oser mener à ses pieds celui à qui
elle devoit de l'avoir sauvée avec le prince de Galles. La réponse du roi ,
après tout ce qu'il y mit de généreux et de galant, fut qu'il partageoit
cette obligation avec elle , et qu'il avoit hâte de lui témoigner en re-
voyant le comte de Lauzun et lui rendant ses bonnes grâces. En effet,
lorsqu'elle le présenta au roi dans la plaine de Saint-Germain , où le roi
avec la famille royale et toute sa cour vint au-devant d'elle, il traita
[17 23] SPLENDEUR DE LAUZUN. 77
Lauzun parfaitement bien, lui rendit là même les grandes entrées et lui
promit un logement au château de Versailles qu'il lui donna incontinent
après ; et de ce jour-là il en eut un à Marly tous les voyages et à Fon-
tainebleau , en sorte que jusqu'à la mort du roi il ne quitta plus la cour.
On peut juger quel fut le ravissement d'un courtisan aussi ambitieux,
qu'un retour si éclatant et si unique ramenoit des abîmes et remettoit
subitement à flot. Il eut aussi un logement dans le château de Saint-
Germain choisi pour le séjour de cette cour fugitive, où le roi Jacques II
arriva bientôt après.
Lauzun y fit tout l'usage qu'un habile courtisan sait faire de l'une et
l'autre cour , et de se procurer par celle d'Angleterre les occasions de
parler souvent au roi, et d'en recevoir des commissions. Enfin, il sut si
bien s'en aider que le roi lui permit de recevoir dans Notre-Dame , à
Paris, l'ordre de la Jarretière des mains du roi d'Angleterre, le lui ac-
corda à son second passage en Irlande pour général de son armée auxi-
liaire , et permit qu'il le fût en même temps de celle du roi d'Angleterre ,
qui la même campagne perdit l'Irlande avec la bataille de la Boyne, et
revint en France avec le comte de Lauzun , pour lequel enfin il obtint
des lettres de duc, qui furent vérifiées au parlement, en mai 1692. Quel
miraculeux retour de fortune 1 Mais quelle fortune en comparaison du
mariage public avec Mademoiselle, avec la donation de tous ses biens
prodigieux, et le titre et la dignité actuelle de duc et pair de Mont-
pensier 1 Quel monstrueux piédestal, et avec des enfants de ce mariage,
quel vol n'eût pas pris Lauzun, et qui peut dire jusqu'où il seroit
arrivé ?
J'ai raconté ailleurs ses humeurs, ses insignes malices et ses rares
singularités. Il jouit le reste de sa longue vie de ses privances avec le
roi, de ses distinctions à la cour, d'une grande considération, d'une
abondance extrême , de la vie et du maintien d'un très-grand seigneur
et de l'agrément de tenir une des plus magnifiques maisons de la cour,
et de la meilleure table, soir et matin, la plus honorablement fréquentée ,
et à Paris de même après la mort du roi. Tout cela ne le contentoit
point. Il n'approchoit familièrement du roi que par les dehors ; il sentoit
l'esprit et le cœur de ce monarque en garde contre lui , et dans un éloi-
gnement que tout son art, son application ne purent jamais rapprocher.
C'est ce qui lui fit épouser ma belle-sœur dans le projet de se remettre
en commerce sérieux avec le roi , à l'occasion que l'armée de M. le ma-
réchal de Lorge commandoit en Allemagne, et ce qui le brouilla avec
lui sitôt après avec éclat, quand il vit ses desseins échoués de ce côté-
là. C'est ce qui lui fit faire le mariage du duc de Lorge avec la fille de
Chamillart pour se raccrocher par le crédit de ce ministre , sans y avoir
pu réussir. C'est ce qui lui fit faire le voyage d'Aix-la-Chapelle, sous
prétexte des eaux, pour y lier et y prendre des connoissances qui le
portassent à des particuliers avec le roi sur la paix, ce qui lui fut encore
inutile; c'est enfin ce qui le porta aux extravagances qu'il fit de préten-
due jalousie du fils presque enfant de Chamillart pour faire peur au
bère, et l'engager à l'éloigner par l'ambassade pour traiter de la paix.
'l'^'U lui mangaoit dans ses divers projets; ii s'affligeoit sans cesse, et
78 SON FOL ANNIVERSAIRE DE SA DISGRÂCE. [1723]
se croyoit et se disoit dans une profonde disgrâce. Rien ne lui échappoit
pour faire sa cour avec un fond de bassesse et un extérieur de dignité;
et il faisoit tous les ans une sorte d'anniversaire de sa disgrâce par
quelque chose d'extraordinaire, dont l'humeur et la solitude étoit le
fond, et souvent quelque extravagance le fruit. Il en parloil lui-rnème,
et disoit qu'il n'étoit pas raisonnable au retour annuel de cette époque ,
plus forte que lui. U croyoit plaire au roi par ce raffinement de courti-
san, sans s'apercevoir qu'il s'en faisoit moquer.
Il étoit extraordinaire en tout par nature , et se plaisoit encore à l'af-
fecter, jusque dans le plus intérieur de son domestique et de ses valets.
Il contrefaisoit le sourd et l'aveugle pour mieux voir et entendre sans
qu'on s'en défiât, et se divertissoit à se moquer des sots, même des plus
élevés , en leur tenant des langages qui n'avoient aucun sens. Ses ma-
nières étoient toutes mesurées, réservées, doucereuses, même respec-
tueuses ; et de ce ton bas et emmiellé il sortoit des traits perçants et
accablants par leur justesse, leur force ou leur ridicule, et cela en deux
ou trois mots , quelquefois d'un air de naïveté ou de distraction , comme
s'il n'y eût pas songé. Aussi étoit-il redouté sans exception de tout le
monde, et avec force connoissances , il n'avoit que peu ou point d'amis,
quoiqu'il en méritât par son ardeur à servir tant qu'il pouvoit, et sa fa-
cilité à ouvrir sa bourse. Il aimoit à recueillir les étrangers de quelque
distinction , et faisait parfaitement les honneurs de la cour; mais ce ver
rongeur d'ambition empoisonnoit sa vie. Il étoit très-bon et très-secou-
rable parent.
Nous avions fait le mariage de Mlle de Malause , petite-fille d'une sœur
de M. le maréchal de Lorge , un an avant la mort du roi , avec le comte
de Poitiers, dernier de cette grande et illustre maison, fort riche en
grandes terres en Franche-Comté, tous deux sans père ni mère. Il en
fit la noce chez lui et les logea. Le comte de Poitiers mourut presque en
même temps que le roi, dont ce fut grand dommage, car il promettoit
fort, et laissa sa femme grosse d'une fille, grande héritière, qui a depuis
épousé le duc de Randan, fils aîné du duc de Lorge, et dont la con-
duite a fait honneur à la naissance. Dans l'été qui suivit la mort de
Louis XIV, il eut une revue de la maison du roi que M. le duc d'Or-
léans fit dans la plaine qui longe le bois de Boulogne. Passy y tient de
l'autre côté, où M. de Lauzun avoit une jolie maison. Mme de Lauzun y
étoit avec bonne compagnie, et j'y étois allé coucher la veille de cette
revue. Mme de Poitiers mouroit d'envie de la voir, comme une jeune
personne qui n'a rien vu encore, mais qui n'osoit se montrer dans ce
premier deuil de veuve. Le comment fut agité dans la compagnie , et on
trouva que Mme de Lauzun l'y pouvoit mener un peu enfoncée dans son
carrosse, et cela fut conclu ainsi. Parmi la gaieté de cette partie, M. de
Lauzun arriva de Paris, où il étoit allé le matin. On tourna un peu pour
la lui dire. Dès qu'il l'apprit, le voilà en furie jusqu'à ne se posséder
plus , à la rompre presque en écumanl , et à dire à sa femme les choses
les plus désobligeantes avec les termes non-seulement les plus durs,
mais les plus forts , les plus injurieux et les plus fous. Elle s'en prit
doucement à ses yevx , Mme de Poitiers à pleurer aux sanglots , et toute
[1723] ÉTRANGE DÉSESPOIR DE LAUZUN 7â
la compagnie dans le plus grand embarras. La soirée parut une année ,
et le plus triste réfectoire un repas de gaieté en comparaison du souper.
Il fut farouche au milieu du plus profond silence , chacun à peine et
rarement disoit un mot à son voisin. Il quitta la table au fruit, à son
ordinaire, et s'alla coucher. On voulut après se soulager et en dijp
quelque chose ; mais Mme de Lauzun arrêta tout poliment et sagement ,
et fit promptement donner des cartes pour détourner tout retour de
propos.
Le lendemain , dès le matin , j'allai chez M. de Lauzun pour lui dire
très-fortement mon avis de la scène qu'il avoit faite la veille. Je n'en eus
pas le temps; dès qu'il me vit entrer il étendit les bras, et s'écria que je
voyois un fou qui ne méritoit pas ma visite, mais les petites-maisons,
fit le plus grand éloge de sa femme , qu'elle méritoit assurément ; dit
qu'il n'étoit pas digne de l'avoir , et qu'il devoit baiser tous les pas par
où elle passoit ; s'accabla de pouilles; puis, les larmes aux yeux, me
dit qu'il étoit plus digne de pitié que de colère ; qu'il fallait m'avouer
toute sa honte et sa misère : qu'il avoit plus de quatre-vingts ans ; qu'il
n'avoit ni enfants ni suivants ; qu'il avoit été capitaine des gardes ; que ,
quand il le seroit encore, il seroit incapable d'en faire les fonctions ;
qu'il se le disoit sans cesse, et qu'avec tout cela il ne pouvoit se conso-
ler de ne l'être plus , depuis tant d'années qu'il avoit perdu sa charge ;
qu'il n'en avoit jamais pu arracher le poignard de son cœur ; que tout ce
qui lui en rappeloit le souvenir le mettoit hors de lui-même, et que d'en-
tendre dire que sa femme alloit mener Mme de Poitiers voir une revue
des gardes du corps, où il n'étoit plus rien, lui avoit renversé la tète,
et [l'avoit] rendu extravagant au point où je l'avois vu; qu'il n'osoit plus
se montrer devant personne après ce trait de folie; qu'il s'alloit enfermer
dans sa chambre , et qu'il se jetoit à mes pieds pour me conjurer d'aller
trouver sa femme, et de tâcher d'obtenir qu'elle voulût avoir pitié d'un
vieillard insensé , qui mouroit de douleur et de honte , et qu'elle daignât
lui pardonner. Cet aveu si sincère et si douloureux à faire, me pénétra.
Je ne cherchai plus qu'à le remettre et à le consoler. Le raccommode-
ment ne fut pas difficile ; nous le tirâmes de sa chambre, non sans peine,
et il lui en parut visiblement une fort grande pendant plusieurs jours à
se montrer, à ce qu'on m'a dit, car je m'en allai le soir, mes occupations,
dans ce temps-là , me tenant de fort court.
J'ai réfléchi souvent , à cette occasion , sur l'extrême malheur de se
laisser entraîner à l'ivresse du monde, et au formidable état d'un ambi-
tieux que ni les richesses, ni le domestique le plus agréable, ni la
dignité acquise, ni l'âge, ni l'impuissance corporelle, n'en peuvent dé-
prendre, et qui, au lieu de jouir tranquillement de ce qu'il possède, et
d'en sentir le bonheur, s'épuise en regrets et en amertumes inutiles et
continuelles, et qui ne peut se représenter que, sans enfants et dans un
âge qui l'approche si fort de sa fin, posséder ce qu'il regrette , quand
même il pourroit l'exercer, seroit des liens trompeurs qui l'attacheroieat
à la vie, si prête à lui échapper, qui ne lui seroient bons qu'à lui aug-
menter les regrets cuisants de la quitter. Mais on meurt comme on a
vécu , et il est rare que cela arrive autrement. De quelle importance
80 QUELQUES-UNS DE SES BONS MOTS. [1725]
n'est-il donc pas de n'oublier rien pour tâcher de vivre pour savoir mou-
rir au monde et à la fortune avant que l'un et l'autre et que la vie nous
quittent, pour savoir vivre sans eux , et tâcher et espérer de bien mou-
rir! Cette folie de capitaine des gardes dominoit si cruellement le duc
ds Lsuzun , qu'il s'habilloit souvent d'un habit bleu à galons d'argent,
qui , sans oser être semblable à l'uniforme des capitaines des gardes du
corps aux jours de revue, ou de changement du guet, en approchoit
tant qu'il pouvoit, mais bien plus de celui des capitaines des chasses des
capitaineries royales, et l'auroit rendu ridicule si, à force de singularités
et de ridicules, il n'y eût accoutumé le monde, qui le craignoit, et ne
se fût rendu supérieur à tous les ridicules.
Avec toute sa politique et sa bassesse , il tomboit sur tout le monde ;
toujours par un mot asséné le plus perçant, toujours en toute douceur.
Les ministres, les généraux d'armée, les gens heureux et leurs familles
étoient les plus maltraités. Il avoit comme usurpé un droit de tout dire
et de tout faire sans que qui que ce fût osât s'en fâcher. Les seuls Gram-
mont étoient exceptés. Il se souvenoit toujours de l'hospitalité et de la
protection qu'il avoit trouvées chez eux au commencement de sa vie. Il
les aimoit, il s'y intéressoit; il étoit en respect devant eux. Le vieux
comte de Grammont en abusoit et vengeoit la cour par les brocards qu'il
iui lâchoit à tout propos, sans que le duc de Lauzun lui en rendît ja-
mais aucun, ni s'en fâchât, mais il l'évitoit doucement volontiers. Il fit
toujours beaucoup pour les enfants de ses sœurs. On a vu ici en son
temps combien l'évêque de Marseille s'étoit signalé à la peste , et de ses
biens et de sa personne. Quand elle fut tout à fait passée , M. de Lauzun
demanda une abbaye pour lui à M. le duc d'Orléans. Il donna les béné-
fices peu après et oublia M. de Marseille. M. de Lauzun voulut l'ignorer,
et demanda à M. le duc d'Orléans s'il avoit eu la bonté de se souvenir
de lui. Le régent fut embarrassé. Le duc de Lauzun, commme pour lever
l'embarras, lui dit d'un ton doux et respectueux : «Monsieur, il fera
mieux une autre fois, » et avec ce sarcasme rendit le régent muet, et
s'en alla en souriant. Le mot courut fort, et M. le duc d'Orléans, hon-
teux, répara son oubli par l'évêché de Laon, et sur le refus de M. de
Marseille de changer d'épouse , il lui donna une grosse abbaye , quoique
M. de Lauzun fût mort.
Il empêcha une promotion de maréchaux de France par le ridicule
qu'il y donna aux candidats qui la pressoient. Il dit au régent, avec ce
même ton respectueux et doux, qu'au cas qu'il fît, comme on le disoit,
des maréchaux de France inutiles, il le supplioit de se souvenir qu'il
étoit le plus ancien lieutenant général du royaume, et qu'il avoit eu
l'honneur de commander des armées avec la patente de général. J'en ai
rapporté ailleurs de fort salées. Il ne se pouvoit tenir là-dessus ; l'envie
et la jalousie y avoient la plus grande part , et comme ses bons mots
étoient toujours fort justes et fort pointus, ils étoient fort répétés.
Nous vivions ensemble en commerce le plus continuel ; il m'avoit
mémo rendu de vrais services, solides et d'amitié, de lui-même, et
j'avois pour lui toutes sortes d'attentions et d'égards, et lui pour moi.
Néanmoins je ne pus échapper à sa langue par un trait qui devoit me
[1723] IL LANCE SUR MOI ON DANGEREUX TRAIT. 81
perdre, et je ne sais comment m pourquoi il ne fit que glisser. Le roi
Laissoit, il le sentoit; il commençoit à songer pour après lui. Les rieurs
n'étoient pas pour M. le duc d'Orléans : on voyoit pourtant sa grandeur
s'approcher. Tous les yeux étoient sur lui et l'éclairoient avec malignité,
par conséquent sur moi , qui depuis longtemps étois le seul homme de
la cour qui lui fût demeuré attaché publiquement , et qu'on voyoit le
seul dans toute sa confiance. M. de Lauzun vint pour dîner chez moi , et
nous trouva à table. La compagnie qui s'y trouva lui déplut apparem-
ment, il s'en alla chez Torcy, avec qui alors je n'étois en nul commerce,
qui étoit aussi à table avec beaucoup de gens opposés à M. le duc d'Or-
léans, Tallard entre autres et Tessé. a Monsieur, dit-il à Torcy avec cet
air doux et timide qui lui étoit si familier, prenez pitié de moi , je viens
de chercher à dîner avec M. de Saint-Simon ; je l'ai trouvé à table avec
compagnie; je me suis gardé de m'y mettre; je n'ai pas voulu être le
zeste de la cabale, je m'en suis venu ici en chercher. » Les voilà tous à
rire. Ce mot courut tout Versailles à l'instant; Mme de Maintenon et
M. du Maine le surent aussitôt, et, toutefois, on ne m'en fit pas le moin-
dre semblant; m'en fâcher n'eût fait qu'y donner plus de cours; je pris
la chose comme l'égratignure au sang d'un mauvais chat, et je ne laissai
pas apercevoir à Lauzun que je le susse.
Trois ou quatre ans avant sa mort , il eut une maladie qui le mit à
l'extrémité. Nous y étions tous fort assidus, il ne voulut voir pas un de
nous que Mme de Saint-Simon une seule fois. Languet, curé de Saint-
Sulpice, y venoit souvent, et perçoit quelquefois jusqu'à lui, qui tenoit
des discours admirables. Un jour qu'il y étoit, le duc de La Force se
glissa dans sa chambre; M. de Lauzun ne l'aimoit point du tout, et s'en
moquoit souvent. Il le reçut assez bien, et continua d'entretenir tout
haut le curé. Tout d'un coup il se tourne à lui, lui fait des compliments
et des remercîments, lui dit qu'il n'a rien à lui donner de plus cher que
sa bénédiction, tire son bras du lit, la prononce et la lui donne; tout
de suite se tourne au duc de La Force, lui dit qu'il l'a toujours aimé et
respecté comme l'aîné et le chef de sa maison, et qu'en cette qualité il
lui demande sa bénédiction. Ces deux hommes demeurent confondus,
et d'étonnement, sans proférer un mot. Le malade redouble ses instan-
ces; M. de La Force, revenu à soi , trouve la chose si plaisante qu'il lui
donne sa bénédiction; et, dans la crainte d'éclater, sort à l'instant et
nous revient trouver dans la pièce joignante, mourant de rire et pou-
vant à peine nous raconter ce qui venoit de lui arriver. Un moment
après le curé sortit aussi, l'air fort consterné, souriant tant qu'il pou-
voit pour faire bonne mine. Le malade, qui le savoit ardent et. adroit à
tirer des gens pour le bâtiment de son église, avoit dit souvent qu'il ne
seroit jamais de ses grues; il soupçonna ses assiduités d'intérêt, et se
moqua de lui en ne lui donnant que sa bénédiction qu'il devoit recevoir
de lui, et du duc de La Force, en même temps, en lui demandant per-
sévéramment la sienne. Le curé, qui le sentit, en fut très-mortifié, et,
en homme d'esprit, il ne le revit pas moins, mais M. de Lauzun abré-
geoit les visites, et ne voulut point entendre le françois.
Un autre jour qu'on le tenoit fort mal, Biron et sa femme, fille de
Saint-Simon xm ^
S2 IL SE MOQUE DE SA NIÈCE. [1723]
Mme de Nogent, se hasardèrent d'entrer sur la pointe du pied, et se
tinrent derrière ses rideaux , hors de sa vue ; mais il les aperçut par la
glace de la cheminée lorsqu'ils se persuadoient n'en pouvoir être ni vus
ni entendus. Le malade aimoit assez Biron, mais point du tout sa
femme qui étoit pourtant sa nièce et sa principale héritière ; il la croyoit
fort intéressée, et toutes ses manières lai étoient insupportables. En
cela il étoit comme tout le monde. Il fut choqué de cette entrée subrep-
tice dans sa chambre, et comprit qu'impatiente de l'héritage, elle ve-
noit pour tâcher de s'assurer par elle-même s'il mourroit bientôt. Il
voulut l'en faire repentir, et s'en divertir d'autant. Le voilà donc qu'il
se prend tout d'un coup à faire tout haut, comme se croyant tout seul,
une oraison éjaculatoire, à demander pardon à Dieu de sa vie passée, à
s'exprimer comme un homme bien persuadé de sa mort très-prochaine,
et qui dit que dans la douleur où son impuissance le met de faire péni-
tence, il veut au moins se servir de tous les biens que Dieu lui a donnés
pour en racheter ses péchés, et les léguer tous aux hôpitaux sans au-
cune réserve ; que c'est l'unique voie que Dieu lui laisse ouverte pour
faire son salut après une si longue vie passée sans y avoir jamais pensé
comme il faut, et à remercier Dieu de cette unique ressource qu'il lui
laisse et qu'il embrasse de tout son cœur. Il accompagna cette prière et
cette résolution d'un ton si touché, si persuadé, si déterminé, que Bi-
ron et sa femme ne doutèrent pas un moment qu'il n'allât exécuter ce
dessein, et qu'ils ne fussent privés de toute la succession. Ils n'eurent
pas envie d'épier là davantage, et vinrent, confondus, conter à la du-
chesse de Lauzun l'arrêt cruel qu'ils vendent d'entendre, et la conjurer
d'y apporter quelque modération. Là-dessus, le malade envoie chercher
des notaires, et voilà Mme de Biron éperdue. C'étoit bien le dessein du
testateur de la rendre telle. Il fit attendre les notaires , puis les fit en-
trer, et dicta son testament qui fut un coup de mort pour Mme de
Biron. Néanmoins il différa de le signer, et, se trouvant de mieux en
mieux, ne le signa point. Il se divertit beaucoup de cette comédie, et
ne put s'empêcher d'en rire avec quelques-uns quand il fut r/^tabli.
Malgré son âge et une si grande maladie , il revint promptement en son
premier état sans qu'il y parût en aucune sorte.
C'étoit une santé de fer avec les dehors trompeurs de la délicatesse. Il
dînoit et soupoit à fond tous les jours, faisoit très-grande chère et très-
délicate, toujours avec bonne compagnie soir et matin, mangeoit de
tout, gras et maigre, sans nulle sorte de choix que son goût, ni de mé-
nagement; prenoit du chocolat le matin, et avoit toujours sur quelque
table des fruits dans leur saison , des pièces de four dans d'autres temps,
de la bière, du cidre ^ de la limonade, d'autres liqueurs pareilles à la
glace, et allant et venant, en mangeoit et en buvoit toutes les après-
dînées, et exhortoit les autres à en faire autant; il sortoit de table le
soir au fruit , et s'alloit coucher tout de suite. Je me souviens qu'une
fois entre bien d'autres, il mangea chez moi, après cette maladie, tant
de poisson, de légumes et de toutes sortes de choses sans pouvoir l'en
empêcher, que nous envoyâmes le soir chez lui savoir doucement s'il ne
s'en étoit point fortement senti : on le trouva à table qui mangeoit dp
[1723] SA GRANDE CITÉ. 83
bon appétit. La galanterie lui dura fort longtemps. Mademoiselle en fut
jalouse, cela les brouilla à plusieurs reprises. J'ai ouï dire à Mme de
Fontenilles, femme très-aimable, de beaucoup d'esprit, très-vraie et
d'une singulière vertu , depuis un très-grand nombre d'années , qu'étant
à Eu avec Mademoiselle, M. de Lauzun y vint passer quelque temps, et
ne put s'empêcher d'y courir des filles; Mademoiselle le sut, s'emporta,
Tégratigna , le chassa de sa présence. La comtesse de Fiesque fit le rac-
commodement : Mademoiselle parut au bout d'une galerie; il étoit à
l'autre bout, et il en fit toute la longueur sur ses genoux jusqu'aux
pieds de Mademoiselle. Ces scènes, plus ou moins fortes, recommen-
cèrent souvent dans les suites. lise lassa d'être battu, et à son tour
battit bel et bien Mademoiselle, et cela arriva plusieurs fois, tant qu'à
la fin, lassés l'un de l'autre, ils se brouillèrent une bonne fois pour
toutes, et [ne] se revirent jamais depuis; il en avoit pourtant plusieurs
portraits chez lui, et n'en parloit qu'avec beaucoup de respect. On ne
doutoit pas qu'ils ne se fussent mariés en secret. A sa mort , il prit une
livrée presque noire, avec des galons d'argent, qu'il changea en blancs,
avec un peu de bleu quand l'or et l'argent fut défendus aux livrées.
Son humeur naturelle triste et difficile , augmentée par la prison et
l'habitude de la solitude, l'avoit rendu solitaire et rêveur, en sorte
qu'ayant chez lui la meilleure compagnie , il la laissoit avec Mme de
Lauzun, et se retiroit tout seul des après-dînées entières, mais toujours
plusieurs heures de suite, sans livre, le plus souvent, car il ne lisoit
que des choses de fantaisie, sans suite, et fort peu; en sorte qu'il ne
savoit rien que ce qu'il avoit vu, et jusqu'à la fin tout occupé de la
cour et des nouvelles du monde. J'ai regretté mille fois son incapacité
radicale d'écrire ce qu'il avoit vu et fait. C'eût été un trésor des plus
curieuses anecdotes , mais il n'avoit nulle suite ni application. J'ai sou-
vent essayé de tirer de lui quelques bribes. Autre misère. Il commençoit
à raconter; dans le récit, il se trouvoit d'abord des noms de gens qui
avoient eu part à ce qu'il vouloit raconter. Il quittoit aussitôt l'objet
principal du récit pour s'attacher à quelqu'une de ces personnes, et tôt
après à une autre personne qui avoit rapport à cette première , puis à
une troisième, et à la manière des romans ; il enfiloit ainsi une douzaine
d'histoires à la fois qui faisoient perdre terre, et se chassoient l'une
l'autre, sans jamais en finir pas une, et avec cela le discours fort con-
fus, de sorte qu'il n'étoit pas possible de rien apprendre de lui , ni d'en
rien retenir. Du reste, sa conversation étoit toujours contrainte par
l'humeur ou par la politique , et n'étoit plaisante que par sauts et par
les traits malins qui en sortoient souvent. Peu de mois avant sa dernière
maladie, c'est-à-dire à plus de quatre-vingt-dix ans, il dressoit encore
des chevaux, et il fit cent passades au bois de Boulogne, devant le roj
qui alloit à la Muette, sur un poulain qu'il venoit de dresser, et qui à
peine l'étoit encore , où il surprit les spectateurs par son adresse, sa
fermeté et sa bonne grâce. On ne finiroit point à raconter de lui.
Sa dernière maladie se déclara sans prélude, presque en un moment,
par le plus horrible de tous les maux , un cancer dans la bouche. Il le
supporta jusqu'à la fin avec une fermeté et une patience incroyablf?- ,
84 SA DERNIÈRE MALADIE. [1723]
sans plainte, sans humeur, sans le moindre contre-temps, lui qui en ,
étoit insupportable à lui-même. Quand il se vit un peu avancé dans son
mal, il se retira dans un petit appartement qu'il avoit d'abord loué dans
cette vue dans l'intérieur du couvent des Petits-Augustins, dans lequel
on entroit de sa maison , pour y mourir en repos , inaccessible à Mme de
Biron et à toute autre femme, excepté à la sienne, qui eut permission
d'y entrer à toutes heures, suivie d'une de ses femmes.
Dans cette dernière retraite , le duc de Lauzun n'y donna accès qu'à
ses neveux et à ses beaux-frères, et encore le moins et le plus courte-
ment qu'il put. II ne songea qu'à mettre à profit son état horrible , et à
donner tout son temps aux pieux entretiens de son confesseur et de
quelques religieux de la maison, à de bonnes lectures, et à tout ce qui
pouvoit le mieux préparer à la mort. Quand nous le voyions, rien de
malpropre, rien de lugubre, rien de souffrant; politesse, tranquillité,
conversation peu animée, fort indifférente à ce qui se passoit dans le
monde, en parlant peu et difficilement; toutefois, pour parler de quel-
que chose, peu ou point de morale, encore moins de son état, et cette
uniformité si courageuse et si paisible se soutint égale quatre mois du-
rant, jusqu'à la fin ; mais, les dix ou douze derniers jours, il ne voulut
plus voir ni beaux- frères ni neveux ; et sa femme , il la renvoyoit promp-
teraent. Il reçut tous les sacrements avec beaucoup d'édification, et
conserva sa tête entière jusqu'au dernier moment. Le matin du jour,
dont il mourut la nuit suivante, il envoya chercher Biron, lui dit qu'il
avoit fait pour lui tout ce que Mme de Lauzun avoit voulu; que, par
son testament, il lui donnoit tous ses biens , excepté un legs assez mé-
diocre à Castelmoron, fils de son autre sœur, et des récompenses à ses
domestiques; que tout ce qu'il avoit fait pour lui depuis son mariage,
et ce qu'il faisoit en mourant, Biron le devoit en entier à Mme de Lau-
zun; qu'il n'en devoit jamais oublier la reconnoissance; qu'il lui défen-
doit, par l'autorité d'oncle et de testateur, de lui faire jamais ni peine,
ai trouble, ni obstacle, et d'avoir jamais aucun procès contre elle sur
quoi que ce pût être. C'est Biron lui-même qui me le dit le lendemain,
dans les mêmes termes que je les rapporte. [M. de Lauzun] lui dit adieu
d'un ton ferme, et le congédia. Il défendit, avec raison, toute cérémo-
nie; il fut enterré aux Petits-Augustins; il n'avoit rien du roi que cette
ancienne compagnie des becs de corbin, qui fut supprimée deux jours
après. Un mois avant sa mort il avoit envoyé chercher Dilon, chargé
ici des affaires du roi Jacques, et officier général très-distingué, à qui
il remit son collier de l'ordre de la Jarretière , et un Georges d'onyx en-
touré de parfaitement beaux et gros diamants, pour les renvoyer à ce
prince.
Je m'aperçois enfin que j'ai été bien prolixe pour un homme , dont la
singularité extraordinaire de sa vie et le commerce continuel que la
proximité m'a donné avec lui m'a paru mériter de le faire connoître ,
d'autant qu'il n'a pas assez figuré dans les afl'aires générales pour en
attendre rien des histoires qui paroîtront. Un autre sentiment a allongé
mon récit. Je touche à un but que je crains d'atteindre, parce que mes
désirs n'y peuvent s'accorder avec la vérité; ils sont ardents, par con-
[1723] CAUSE DE PROLIXITÉ SUR LAUZUN. 85
séquent cuisants, parce que l'autre est terrible et ne laisse pas le moin-
dre lieu à oser chercher à se la pallier; cette horreur d'y venir enfin
m'a arrêté, m'a accroché où j'ai pu, m'a glacé. On entend bien qu'il
s'agit de venir à la mort et au genre de mort de M. le duc d'Orléans,
et quel récit épouvantable, surtout après un tel et si long attachement,
puisqu'il a duré en moi pendant toute sa vie , et qu'il durera toute la
mienne pour me pénétrer d'effroi et de douleur sur lui. On frémit jusque
dans les moelles, par l'horreur du soupçon que Dieu l'exauça dans sa
colère.
CHAPITRE VII.
Iilort subite de M. le duc d'Orléans. — Diligence de La Vrillière à se capter
iJ. le Duc. — Le roi affligé. — M. le Duc premier ministre. — Lourdise
de M. le duc de Cliarires. — Je vais au lever du roi et j'y prends un
rendez-vous avec M. le Duc. — Je vais parler à la duchesse Sforze, puis
chez Mme la duchesse d'Orléans et chez M. le duc de Chartres. — Leur
réception. — Conversation entre M. le Duc et moi dans son cahinet tète
à tète. — Je m'en retourne à Meudon. — Mme de Saint-Simon à Versailles
pour voir le roi, etc., sans y coucher ; y reçoit la visite de l'évoque de Fré-
jus et de La Vrillière; entrevoit que le premier ne nie désire pas à la cour,
et que le dernier m'y craint. — Je me confirme dans la résolution de long-
temps prise : nous allons à Paris nous y fixer. — Monseigneur et M. le duc
d'Orléans morts au même âge. — Effet de la mort de M. le duc d'Orléans
chez les étrangers, dans la cour, dans l'Église, dans le parlement et toute
la magistrature, dans les troupes, dans les marchands et le peuple. —
Obsèques de M. le duc d'Orléans. — Visites du roi. — Maréchal de Villars
entre dans le conseil. — Indépendance [à l'égard] du grand écuyer con-
firmée au premier écuyer. — Faute du grand écuyer par dépit , dont le
grand maître de France profite. — Mécanique des comptes des diverses
dépenses domestiques du roi à passer à la chambre des comptes. — Mort
de Beringhen, premier écuyer. — Fortune de son frère, qui obtient sa
charge. — Nangis chevalier d'honneur de la future reine. — Le maréchal de
Tessé premier écuyer de la future reine, avec la survivance pour son fils,
et va ambassadeur en Espagne. — Mort de la maréchale d'Humières. —
Comte de Toulouse déclare son mariage. — Novion fait premier président
avec force grâces. — Sa famille , son caractère, sa démission, sa mort. —
Crozal et Monlargis vendent à regret leurs charges de l'ordre à Dodun et à
Slaurepas, dont le ràiié est donné à d'Armenonville, garde des sceaux, et
à Novion, premier président. — Conclusion : vérité ; désappropriation ; im-
partialité.
On a vu, il y a peu, qu'il [le duc d'Orléans] redoutoit une mort lente
qui s'annonçoit de loin , qui devient une grâce bien précieuse quand
celle d'en savoir bien profiler y est ajoutée , et que la mort la plus su-
bite fut celle qu'il préféroit; hélas! il l'obtint, et plus rapide encore que
ne fut celle de feu Monsieur , dont la machine disputa plus longtemps.
J'allai, le 21 décembre, de Meudon à Versailles, au sortir de table,
chez M. le duc d'Orléans: je fus trois quarts d'heure seul avec lui dans
son cabinet, où je l'avois trouvé seul. Nous nous y promenâmes tou-
jours parlant d'affaires, dont il alloit rendre compte au roi ce jour-là
même. Je ne trouvai nulle différence a son état ordinaire, épaissi et ap-
86 MOUT SUBITE [1723]
pesanti depuis quelque temps, mais l'esprit uel et le raisonnement tel
qu'il le ut toujours. Je revins tout de suite à Meudon; j'y causai en ar-
rivant aygg jjjjjg (Je Saint-Simon quelque temps. La saison faisoit que
.nous y avions peu de monde, je la laissai dans son cabinet et je m'en
I allai àjns le mien.
Au bout d'une heure au plus, j'entends des cris et un vacarme subit;
1^ sors, et je trouve Mme de Saint-Simon tout effrayée qui m'amenoit
"an palefrenier du marquis de Ruffec , qui de Versailles me mandoit que
M. le duc d'Orléans étoit en apoplexie. J'en fus vivement touché, mais
nullement surpris; je m'y attendois, comme on a vu, depuis longtemps.
Je pétille après ma voiture qui me fit attendre par l'éloignement du châ-
teau neuf aux écuries, je me jette dedans et m'en vais tant que je puis.
A la porte du parc, autre courrier du marquis de Ruffec qui m'arrête,
et qui m'apprend que c'en est fait. Je demeurai là plus d'une demi-
heure absorbé en douleur et en réflexions. A la fin je pris mon parti
d'aller à Versailles, où j'allai tout droit m'enfermer dans mon apparte-
ment. Nangis, qui vouloit être premier écuyer, aventure dont je par-
lerai après, m'avoit succédé chez M. le duc d'Orléans, et expédié en
bref, le fut par Mme Falari, aventurière fort jolie, qui avoit épousé
un autre aventurier, frère de la duchesse de Béthune. C'étoit une des
maîtresses de ce malheureux prince. Son sac étoit fait pour aller tra-
vailler chez le roi, et il causa près d'une heure avec elle en attendant
celle du roi. Comme elle étoit tout proche , assis près d'elle chacun
dans un fauteuil , il se laissa tomber de côté sur elle , et oncques de-
puis n'eut pas le moindre rayon de connoissance, pas la plus légère
apparence.
La Falari, effrayée au point qu'on peut imaginer, cria au secours de
toute sa force, et redoubla ses cris. Voyant que personne ne répondoit,
elle appuya comme elle put ce pauvre prince sur les deux bras contigus
des deux fauteuils, courut dans le grand cabinet, dans la chambre,
dans les antichambres sans trouver qui que ce soit, enfin dans la cour
et dans la galerie basse. C'étoit sur l'heure du travail avec le roi, que
les gens de M. le duc d'Orléans étoient sûrs que personne ne venoit chez
lui , et qu'il n'avoit que faire d'eux parce qu'il niontoit seul chez le roi
par le petit escalier de son caveau, c'est-à-dire de sa garde-robe, qui
donnoit dans la dernière antichamiire du roi, où celui qui portoit son
sac l'attendoit, et s'étoit à l'ordinaire rendu par le grand escalier et par
la salle des gardes. Enfin la Falari amena du monde , mais point de se-
cours qu'elle envoya chercher par qui elle trouva sous sa main. Le ha-
sard, ou pour mieux dire, la Providence avoit arrangé ce funeste évé-
nement à une heure où chacun étoit d'ordinaire allé à ses affaires ou en
visite, de sorte qu'il s'écoula une bonne demi-heure avant qu'il vînt ni
médecin ni chirurgien, et peu moins pour avoir des doraesliques de
M. le duc d'Orléans.
Sitôt que les gens du métier l'eurent envisagé , ils le jugèrent sans
espérance. On retendit à la hâte sur le parquet, on l'y saigna; il ne
donna pas le moindre signe de vie pour tout ce qu'on put lui faire. En
un instant que les premiers furent avertis, chacun de toute espèce ac-
[1723] DE M. LE DUC D'ORLÉANS. 87
courut ; le grand et le petit cabinet étoient pleins de monde. En moins
de deux heures tout fut fini , et peu à peu la solitude y fut aussi grande
qu'avoit été la foule. Dès que le secours fut arrivé , la Falari se sauva et
gagna Paris au plus vite.
La Vrillière fut des premiers averti de l'apoplexie. Il courut aussitôt
l'apprendre au roi et à l'évêque de Fréjus, puis à M. le Duc, en courti-
san qui sait profiter de tous les instants critiques; et dans la pensée
que ce prince pourroit bien être premier ministre, comme il l'y avo it
exhorté en l'avertissant, il se hâte de retourner chez lui et d'en dress er
à tout hasard la patente sur celle de M. le duc d'Orléans. Averti de s.:
mort au moment même qu'elle arriva, il envoya le dire à M. le Duc, t
s'en alla chez le roi où le danger imminemment certain avoit amas r
les gens de la cour les plus considérables.
Fréjus, dès la première nouvelle de l'apoplexie, avoit fait l'afTaire de
M. le Duc avec le roi qu'il y avoit, sans doute, préparé d'avance sur
l'état où on voyoit M. le duc d'Orléans, surtout depuis ce que je lui en
avois dit, de sorte que M. le Duc arrivant chez le roi, au moment qu'il
sut la mort, on fit entrer ce qu'il y avoit de plus distingué en petit nom-
bre amassé à la porte du cabinet, où on remarqua le roi fort triste et
les yeux rouges et mouiUés. A peine fut-on entré et la porte fermée que
Fréjus dit tout haut au roi que dans la grande perte qu'il faisoit de M. le
duc d'Orléans, dont l'éloge ne fut que de deux mots, Sa Majesté ne
pouvoit mieux faire que prier M. le Duc là présent de vouloir bien se
charger du poids de toutes les affaires , et d'accepter la place de premier
ministre comme l'avoit M. le duc d'Orléans. Le roi, sans dire un mot,
regarda Fréjus, et consentit d'un signe de tête, et tout aussitôt M. le
Duc fit son remercîment. La Vrillière, transporté d'aise de sa prompte
politique, avoit en poche le serment de premier ministre copié sur celui
de M. le duc d'Orléans, et proposa tout haut à Fréjus de le faire prêter
sur-le-champ. Fréjus le dit au roi comme chose convenable, et à l'in-
stant M. le Duc le prêta. Peu après M. le Duc sortit; tout ce qui étoit
dans le cabinet le suivit; la foule des pièces voisines augmenta sa suite ,
et dans un moment il ne fut plus parlé que de M. le Duc.
M. le duc de Chartres étoit à Paris, débauché alors fort gauche, chez
une fille de l'Opéra qu'il entretenoit. Il y reçut le courrier qui lui ap-
prit l'apoplexie , et en chemin un autre qui lui apprit la mort. Il ne
trouva à la descente de son carrosse nulle foule, mais les seuls ducs de
Noailles et de Guiche, qui lui ofl"rirent très-apertemeut leurs services et
tout ce qui pouvoit dépendre d'eux. Il les reçut comme des importuns
dont il avoit hâte de se défaire, se pressa de monter chez Mme sa mère
où il dit qu'il avoit rencontré deux hommes qui lui avoient voulu tendre
un bon panneau, mais qu'il n'avoit pas donné dedans, et qu'il avoit bien
su s'en défaire. Ce grand trait d'esprit, de jugement et de politique pro-
mit d'abord tout ce que ce prince a tenu depuis. On eut grand'peine à
lui faire comprendre qu'il avoit fait une lourde sottise , il ne continua
pas moins d'y retomber.
Pour moi, après avoir passé une cruelle nuit, j'allai au lever du roi,
non pour m'y montrer, mais pour y dire un mot à M. le Duc plus su-
88 M. LE DUC PREMIER MINISTRE. [1723]
rement et plus commodément , avec lequel j'étois en liaisoa continuelle
depuis le lit de justice des Tuileries, quoique fort mécontent du con-
sentement qu'il s'étoit laissé arracher pour le rétablissement des bâ-
tards. Il se mettoit toujours au lever dans l'embrasure de la fenêtre du
milieu, vis-à-vis de laquelle le roi s'habilloit; et, comme il étoit fort
grand, on l'apercevoit aisément de derrière l'épaisse haie qui environ-
noit le lever. Elle étoit ce jour-là prodigieuse. Je fis signe à M. le Duc
de me venir parler, et à l'instant il perça la foule et vint à moi : je le
menai dans l'autre embrasure de la fenêtre la plus proche du cabinet,
et là je lui dis que je ne lui dissimulois point que j'étois mortellement
affligé; qu'en même temps j'espérois sans peine qu'il étoit bien per-
suadé que si le choix d'un premier ministre avoit pu m'ètre déféré, je
n'en eusse pas fait un autre que celui qui avoit été fait, sur quoi il me lit
mille amitiés. Je lui dis ensuite qu'il y avoit dans le sac que M. le duc
d'Orléans devoit porter à son travail avec le roi, lors du malheur de
cette cruelle apoplexie, chose sur quoi il étoit nécessaire que je l'entre-
tinsse présentement qu'il lui succédoit; que je n'étois pas en état de
supporter le monde-, que je le suppliois de m'envoyer avertir d'aller
chez lui sitôt qu'il auroit un moment de libre, et de me faire entrer par
la petite porte de son cabinet qui donnoit dans la galerie, pour m'éviter
tout ce monde qui rempliroit son appartement. Il me le promit, et dans
la journée, le plus gracieusement, et ajouta des excuses sur l'embarras
du premier jour de son nouvel état, s'il ne me donnoit pas une heure
certaine, et celle que je voudrois. Je connoissois ce cabinet et cette
porte, parce que cet appartement avoit été celui de Mme la duchesse de
Berry , à son mariage, dans la galerie haute de l'aile neuve, et que le
mien étoit tout proche, de plain-pied, vis-à-vis de l'escalier.
J'allai de là chez la duchesse Sforze, qui étoit demeurée toujours fort
de mes amies, et fort en commerce avec moi, quoique je ne visse plus
Mme la duchesse d'Orléans depuis longtemps, comme il a été marqué
ici en son lieu. Je lui dis que, dans le malheur qui venoit d'arriver, je
me croyois obligé, par respect et attachement pour feu M. le duc d'Or-
léans , d'aller mêler ma douleur avec tout ce qui tenoit particulièrement
à lui, officiers les plus principaux, même ses bâtards, quoique je ne
connusse aucun d'eux; qu'il me paraîtroit fort indécent d'en excepter
Mme la duchesse d'Orléans; qu'elle savoit la situation où j'étois avec
cette princesse , que je n'avois nulle volonté d'en changer ; mais qu'en
celte occasion si triste je croyois devoir rendre à la veuve de M. le duc
d'Orléans le respect d'aller chez elle : qu'au demeurant, ilm'étoit entière-
ment indifierent de la voir ou non, content d'avoir fait à cet égard ce
que je croyois devoir faire; qu'ainsi, je la suppliois d'aller savoir d'elle
si elle voulûit me recevoir ou non, et, au premier cas, d'une façon con-
venable , également content du oui ou du non, parce que je le serois
également de moi-même en l'un et l'autre cas. Elle m'assura que Mme la
duchesse d'Orléans seroit fort satisfaite de me voir et de me bien rece-
voir , et qu'elle alloit sur-le-champ s'acquitter de ma commission.
Comme Mme Sforze logeoit fort près de Mme la duchesse d'Orléans, j'at-
tendis chez elle son retour. Elle me dit que Mme la duchesse d'Ûricaus
[1723] JE VAIS CHEZ LA DUCHESSE D'ORLÉANS. 89
seroit fort aise de me voir, et me recevroit de façon que j'en serois
content. J'y allai donc sur-le-champ.
Je la trouvai au lit avec peu de ses dames et de ses premiers officiers ,
et M. le duc de Chartres, avec toute la décence qui pouvoit suppléer à
la douleur. Sitôt que j'approchai d'elle, elle me parla du malheur com-
mun; pas un mot de ce qui étoit entre elle et moi; je l'avois stipulé
ainsi. M. le duc de Chartres s'en alla chez lui; la conversation traînante
dura tout le moins que je pus. Je m'en allai chez M. [le ducj de Char-
tres, logé dans l'appartement qu'occupoit monsieur son père, avant
qu'il fût régent. On me dit qu'il étoit enfermé. J'y retournai trois autres
fois dans la même matinée. A la dernière, son premier valet de chambre
en fut honteux , et l'alla avertir malgré moi. Il vint sur le pas de la
porte de son cabinet , où il étoit avec je ne sais plus qui de fort commun •
c'étoit la sorte de gens qu'il lui falloit. Je vis un homme tout empêtré ,
tout hérissé, point affligé, mais embarrassé à ne savoir où il en étoit.
Je lui fis le compliment le plus fort, le plus net, le plus clair, le plus
énergique, et à haute voix. Il me prit apparemment pour quelque tier-
celet des ducs de Guiche et de Noailles, et ne me fit pas l'honneur de
me répondre un mot. J'attendis quelques moments, et voyant qu'il ne
sortoit rien de ce simulacre , je fis la révérence et me retirai sans qu'il
fît un seul pas pour me conduire, comme il le devoit faire tout du long
de son appartement, et se rembucha dans son cabinet. Il est vrai qu'en
me retirant, je jetai les yeux sur la compagnie, à droite et à gauche,
qui me parut fort surprise. Je m'en allai chez moi , fort ennuyé de courir
le château.
Comme je sortis de table, un valet de chambre de M. le Duc me vint
dire qu'il m'attendoit , et me conduisit par la petite porte droit dans son
cabinet. Il me reçut à la porte, la ferma, me tira un fauteuil et en prit
un autre. Je l'instruisis de l'affaire dont je lui avois parlé le matin, et
après l'avoir discutée, nous nous mîmes sur celle du jour. Il me dit
qu'au sortir du lever du roi, il avoit été chez M. le duc de Chartres,
auquel, après les compliments de condoléance, il avoit offert tout ce
qui pourroit dépendre de lui pour mériter son amitié , et lui témoigner
son véritable attachement pour la mémoire de M. le duc d'Orléans : qu'à
cela, M. [le duc] de Chartres étant demeuré muet, il avoit redoublé de
protestations et de désirs de lui complaire en toutes choses : qu'à la fin
il étoit venu un monosyllabe sec de remercîment, et un air d'éconduite
qui avoit fait prendre à M. le duc le parti de s'en aller. Je lui rendis ce
qui m'étoit arrivé ce même matin avec le même prince , duquel nous
nous fîmes nos complaintes l'un à l'autre. M. le Duc me fit beaucoup
d'amitiés et de politesses, et me demanda, en m'en conviant, si je ne
viendrais pas le voir un peu souvent. Je lui répondis qu'accablé d'af-
faires et de monde comme il alloit être, je me ferois un scrupule de
l'importuner, et ceux qui auroient affaire à lui; que je me contenterois
de m'y présenter quand j'aurois quelque chose à lui dire , et que , comme
je n'étois pas accoutumé aux antichambres, je le suppliois d'ordonner
à ses gens de l'avertir quand je paroîtrois chez lui, et lui de me faire
entrer dans son cabinet au p-emier moment qu'il le pourroit, où je ta-
90 NOUS ALLONS À PARIS NOUS T FIXER. [1723]
cherois de n'être ni long ni importun. Force amitiés, compliments, con-
vis ' , etc. ; tout cela dura près de trois quarts d'heure ; et je m'enfuis à
Meudon.
Mme deSaint-Simon alla le lendemain à Versailles faire sa cour au roi sur
cet événement , et voir Mme la duchesse d'Orléans et Monsieur son fils.
M. de Fréjus alla chez Mme de Saint-Simon dès qu'il la sut à Versailles,
où elle ne coucha point. A travers toutes les belles choses qu'il lui dit
de moi et sur moi, elle crut comprendre qu'il me sauroit plus volontiers
à Paris qu'à Versailles. La Vrillière qui la vint voir aussi , et qui avoit
plus de peur de moi encore que le Fréjus, se cacha moins par moins
d'esprit et de tour, et scandalisa davantage Mme de Saint-Simon par
son ingratitude après tout ce que j'avois fait pour lui. Ce petit compa-
gnon comptoit avoir tonnelé M. le Duc par sa diligence à l'avertir et à
le servir, et brusquer son duché tout de suite. Lorsqu'il m'en avoit
parlé du temps de M. le duc d'Orléans , la généralité de mes réponses
ne l'avoit pas mis à son aise à mon égard. Il vouloit jeter de la poudre
aux yeux et tromper M. le Duc par de faux exemples, dont il craignoit
l'éclaircissement de ma part. Il ne m'en falloitpas tant pour me confirmer
dans le parti que de longue main j'avois résolu de prendre sur l'inspec-
tion de l'état menas^ant de M. le duc d'Orléans. Je m'en allai à Paris ,
bien résolu de ne paroître devant les nouveaux maîtres du royaume
que dans les rares nécessités ou de bienséances indispensables , et pour
des moments, avec la dignité d'un homme de ma sorte, et de celle de
tout ce que j'avois personnellement été. Heureusement pour moi je n'a-
vois, dans aucun temps, perdu de vue le changement total de ma si-
tuation, et pour dire la vérité, la perte de Mgr le duc de Bourgogne, et
tout ce que je voyois dans le gouvernement m'avoit émoussé sur toute
autre de même nature. Je m'élois vu enlever ce cher prince au même
âge que mon père avoit perdu Louis XIII, c'est-à-dire, mon père à
trente-six ans, son roi de quarante et un ; moi, à trente-sept, un prince
qui n'avoit pas encore trente ans, prêt à monter sur le trône, et à ra-
mener dans le monde la justice, l'ordre, la vérité; et depuis, un maître
du royaume constitué à vivre un siècle , tel que nous étions lui et moi
l'un à l'autre, et qui n'avoit pas six mois plus que moi. Tout m'avoit
préparé à me survivre à moi-même , et j'avois tâché d'en profiter.
Monseigneur étoit mort à quarante-neuf ans et demi et M. le duc
d'Orléans vécut deux mois moins. Je compare cette durée de vie si
égale, à cause de la situation où on a vu ces deux princes à l'égard
l'un de Tautre , jusqu'à la mort de Monseigneur. Tel est ce monde et
son néant.
La mort de M. le duc d'Orléans fit un grand bruit au dedans et au
dehors ; mais les pays étrangers lui rendirent incomparablemnt plus de
justice et le regrettèrent beaucoup plus que les François. Quoique les
étrangers connussent sa foiblesse, et que les Anglois en eussent étran-
gement abusé, ils n'en étoieat pas moins persuadés, par leur expé-
i. Invitation.
[1723] EFFET DE LA MORT DU DUC d'oRLÉANS. 91
rience, de l'étendue et de la justesse de son esprit, de la grandeur de
son génie et de ses vues, de sa singulière pénétration, de la sagesse et
de l'adresse de sa politique, de la fertilité de ses expédients et de ses
ressources, delà dextérité de sa conduite dans tous les changements
de circonstances et d'événements, de sa netteté à considérer les objets
et à combiner toutes choses , de sa supériorité sur ses ministres et Pur
ceux que les diverses puissances lui envoyoient, du discernement exquis
à démêler, à tourner les affaires, de sa savante aisance à répondre sur-
le-champ à tout, quand il le vouloit. Tant de grandes et rares parties
pour le gouvernement le leur faisoient redouter et ménager, et le gra-
, cieux qu'il mettoit à tout, et qui savcit charmer jusqu'aux refus, le
leur rendoit encore aimable. Ils estimoient de plus sa grande et naïve
valeur. La courte lacune de l'enchantement par lequel ce malheureux
Dubois avoit comme anéanti ce prince, n'avoit fait que le relever à
leurs yeux par la comparaison de sa conduite , quand elle étoit sienne ,
d'avec sa conduite quand elle n'en portoit que le nom et qu'elle n'étoit
que celle de son ministre. Ils avoient vu ce ministre mort, le prince
reprendre le timon des affaires ave" les mêmes talents qu'ils avoient ad-
mirés en lui auparavant; et cette foiblesse, qui étoit son grand défaut,
se laissoit beaucoup moins sentir au dehors qu'au dedans.
Le roi, touché de son inaltérable respect, de ses attentions à lui
plaire, de sa manière de lui parler, et de celle de son travail avec lui,
le pleura et fut véritablement touché de sa perte, en sorte qu'il n'en a
jamais parlé depuis, et cela est revenu souvent, qu'avec estime, affec-
tion et regret, tant la vérité perce d'elle-même malgré tout l'art et toute
l'assiduité des mensonges et de la plus atroce calomnie, dont j'aurai
occasion de parler dans les additions que je me propose de faire à ces
Mémoires, si Dieu m'en permet le loisir. M. le Duc, qui montoit si haut
par cette perte, eut sur elle une contenance honnête et bienséante.
Mme la Duchesse se contint fort convenablement; les bâtards qui ne
gagnoient pas au change , ne purent se réjouir. Fréjus se tint à quatre.
On le voyoit suer sous cette gêne, sa joie, ses espérances muettes lui
échapper à tout propos, toute sa contenance étinceler malgré lui.
La cour fut peu partagée , parce que le sens y est corrompu par les
passions. Il s'y trouva des gens aux yeux sains, qui le voyoient comme
faisoient les étrangers et qui continuellement témoins de l'agrément de
son esprit , de la facilité de son accès , de cette patience et de cette douceur
à écouter qui ne s'altéroit jamais , de cette bonté dont il savoit se parer
d'une façon si naturelle , quoique quelquefois ce n'en fût que le masque,
de ses traits plaisants à écarter et à éconduire sans jamais blesser, sen-
tirent tout le poids de sa perte. D'autres, en plus grand nombre, en
furent fâchés aussi , mais bien moins par regret que parla connoissance
du caractère du successeur et de celui encore de ses entours. Mais le
gros de la cour ne le regretta point du tout : les uns de cabales oppo-
sées , les autres indignés de l'indécence de sa vie et du jeu qu'il s'étoit
fait de promettre sans tenir, force mécontents, quoique presque cous
bien mal à propos, une foule d'ingrats dont le monde est plein, et qui
dans les cours font de bien loin le plus grand nombre , ceux qui se
92 EFFET DE LA tvIORT [1723;^
croyoient en passe d'espérer plus du successeur pour leur fortune et
leurs vues, enfin un monde d'amateurs stupides de nouveautés.
Dans l'Église, les béats et même les dévots se réjouirent de la déli-
vrance du scandale de sa vie, et de la force que son exemple donnoit
aux libertins, et les jansénistes et les constitutionnaires, d'ambition ou
de sottise, s'accordèrent à s'en trouver tous consolés. Les premiers, sé-
duits par des commencements pleins d'espérance, en avoient depuis
éprouvé pis que du feu roi; les autres, pleins de rage qu'il ne leur eût
pas tout permis, parce qu'ils vouloient tout exterminer, et anéantir une
ûonne fois et solidement les maximes et les libertés de l'Église gallicane ,
surtout les appels comme d'abus ' , établir la domination des évèques
sans bornes, et revenir à leur ancien état de rendre la puissance épi-
scopale redoutable à tous, jusques aux rois, exultoient de se voir déli-
vrés d'un génie supérieur, qui se contentoit de leur sacrifier les per-
sonnes, mais qui les arrêtoit trop ferme sur le grand but qu'ils se
proposoient, vers lequel tous leurs artifices n'avoient cessé de tendre, et
ils espéroient tout d'un successeur qui ne les apercevroit pas, qu'ils
étourdiroient aisément, et avec qui ils seroient plus librement hardis.
Le parlement, et comme lui tous les autres parlements, et toute la
magistrature, qui, par être toujours assemblée, est si aisément animée
du même esprit, n'avoit pu pardonner à M. le duc d'Orléans les coups
d'autorité auxquels le parlement lui-même l'avoit enfin forcé plus d'une
fois d'avoir recours, par les démarchés les plus hardies, que ses longs
délais et sa trop longue patience avoit laissé porter à le dépouiller de
toute autorité pour s'en revêtir lui-même. Quoique d'adresse, puis de
hardiesse, le parlement se fût soustrait à la plupart de l'effet de ces
coups d'autorité, il n'étoit plus en état de suivre sa pointe, et par ce
qui restoit nécessairement des bornes que le régent y avoit mises, ce
but si cher du parlement lui étoit échappé. Sa joie obscure et ténébreuse
ne se contraignit pas d'être délivré d'un gouvernement duquel, après
avoir arraché tant de choses , il ne se consoloit point de n'avoir pas tout
emporté, de n'avoir pu changer son état de simple cour de justice en
celui de parlement d'Angleterre, mais en tenant la chambre haute sous
le joug.
Le militaire, étouffé sans choix par des commissions de tous grades e;
par la prodigalité des croix de Saint-Louis, jetées à toutes mains, et
trop souvent achetées des bureaux et des femmes, ainsi que les avance-
ments en grades, étoit outré de l'économie extrême qui le réduisoit à la
dernière misère, et de l'exacte sévérité d'une pédanterie qui le tenoil
en un véritable esclavage. L'augmentation de la solde n'avoit pas fait la
moindre impression sur le soldat ni sur le cavalier, par l'extrême cherté
des choses les plus communes et les plus indispensables à la vie, de ma-
nière que cette partie de l'État, si importante, si répandue, si nom-
breuse, plus que jamais tourmentée et réduite sous la servitude des bu-
i. L'appel comme d'abus était, daiis l'ancienne iiKinurcliie , l'afpcl devant
lin iril)Ui\al laïque contre un jugement ecclésiastique qu'on prélendait avoir
cl ;• —a! et î'.ii..sivement rendu.
[1723] DE M. LE DUC d'oRLÉANS. 93
reaiix et de tant d'autres gens ou méprisables ou peu estimables , ne put
que se trouver soulagée par l'espérance du changement qui pourroit
alléger son joug et donner plus de lien à l'ordre du service et plus
d'égards au mérite et aux services. Le corps de la marine, tombé comme
en désuétude et dans l'oubli , ne pouvoit qu'être outré de cet anéantisse-
ment et se réjouir de tout changement, quel qu'il pût être; et tout ce
qui s'appeloit gens de commerce , arrêtés tout court partout pour com-
plaire aux Anglois, et gênés en tout par la comoasnie des Indes, ne
pouvoient être en de meilleures dispositions.
Enfin, le gros de Paris et des provinces, désespéré des cruelles opé-
Tations des finances et d'un perpétuel jeu de gobelets pour tirer tout
l'argent, qui mettoit d'ailleurs toutes les fortunes en l'air et la confu-
sion dans toutes les familles, outré de plus de la prodigieuse cherté où
ces opérations avoient fait monter toutes choses, sans exception de pas
une, tant de luxe que de première nécessité pour la vie, gémissoit de-
puis longtemps après une délivrance et un soulagement qu'il se figuroit
aussi vainement que certainement par l'excès du besoin et l'excès du
désir. Enfin, il n'est personne qui n'aime à pouvoir compter sur quelque
chose, qui ne soit désolé des tours d'adresse et de passe-passe, et de
tomber sans cesse, malgré toute prévoyance, dans des torquets' et dans
d'inévitables panneaux; de voir fondre son patrimoine ou sa fortune
entre ses mains, sans trouver de protection dans son droit ni dans les
lois , et de ne savoir plus comment vivre et soutenir sa famille.
Une situation si forcée et si générale , nécessairement émanée de tant
de faces contradictoires successivement données aux finances , dans la
fausse idée de réparer la ruine et le chaos où elles s'étoient trouvées à
la mort de Louis XIV , ne pouvoit faire regretter au public celui qu'il
en regardoit comme l'auteur, comme ces enfants qui se prennent en
pleurant au morceau de bois qu'un imprudent leur a fait tomber en pas-
sant sur le pied, qui jettent, de colère, ce bois de toute leur force,
comme la cause du mal qu'ils sentent, et qui ne font pas la moindre
attention à ce passant qui en est la seule et véritable cause. C'est ce que
j'avois bien prévu qui arriveroit sur l'arrangement, ou plutôt le déran-
gement de plus en plus des finances, et que je voulois ôter de dessus le
compte de M. le duc d'Orléans par les états généraux que je lui avois
proposés, qu'il avoit agréés, et dont le duc de Noailles rompit l'exécu-
tion à la mort du roi , pour son intérêt personnel , comme on l'a vu en
son lieu dans ces Mémoires , à la mort du roi. La suite des années a peu
à peu fait tomber les écailles de tant d'yeux, et a fait regretter M. le
duc d'Orléans à tous avec les plus cuisants regrets, et [ils] lui ont à la
fin rendu la justice qui lui avoit toujours été due.
Le lendemain de la mort de M. le duc d'Orléans, son corps fut porté
de Versailles à Saint-Cloud, et le lendemain qu'il y fut les cérémonies y
commencèrent. M. le comte de Charolois avec le duc de Gesvres et le
marquis de Beauvau, qui dévoient porter la queue de son manteau,
allèrent, dans un carrosse du roi, entouré de ses gardes, à Saint-Cloud.
t. Ce mol du style familier est synonyme de ruses, tromperies.
94 OBSÈQUES DE M. LE DUC d'ORLÉANS. [1723]
M. le comte de Charolois donna l'eau bénite, représentant le roi , et fut
reçu à la descente du carrosse et reconduit de même par M. le duc de
Chartres, qui s etoit fait accompagner par les deux fils du duc du Maine.
Le cœur fut porté de Saint-Cloud au Val-de-Grâce par l'archevêque de
Rouen, premier aumônier du prince défunt, à la gauche duquel étoit
M. le comte de Clermont , prince du sang , et le duc de Montmorency ,
fils du duc de Luxembourg, sur le devant, avec tous les accompagne-
ments ordinaires. M. le prince de Conti accompagna le convoi avec le
duc de Retz, fils du duc de Villeroy , qui se fit de Saint-Gloud à Saint-
Denis, passant dans Paris avec la plus grande pompe. Le chevalier de
Biron . à qui son père avoit donné sa charge de premier écuyer de M. le
duc d'Orléans , lorsqu'il fut fait duc et pair , y étoit à cheval , ainsi que
le comte d'Etampes, capitaine des gardes; tous les autres officiers prin-
cipaux de la maison dans des carrosses. Les obsèques furent différées
jusqu'au 12 février. M. le duc de Chartres, devenu duc d'Orléans, M. le
comte de Clermont et M. le prince de Conti firent le grand deuil ; l'ar-
chevêque de Rouen officia en présence des cours supérieures, et Poncet,
évêque d'Angers, fit l'oraison funèbre qui ne répondit pas à la grandeur
du sujet. Le roi visita à Versailles Mme la duchesse d'Orléans, Mme la
Duchesse, et fit le même honneur à M. le duc de Chartres. C'est le seul
prince du sang qu'il ait visité. Il alla voir aussi Mme la princesse de
Conti , Mlle de Chartres et Mme du Maine.
Deux jours après la mort de M. le duc d'Orléans, le maréchal de Vil-
lars entra dans le conseil d'Etat, et eut le gouvernement des forts et
citadelle de Marseille qu'avoit le feu premier écuyer.
Il me fait souvenir que j'ai dit plus haut que j'aurois à dire encore
quelque chose sur cette charge. Nonobstant l'arrêt du conseil de régence,
dont il a été parlé ici en son temps, qui l'avoit contradictoirement et
nettement confirmé dans toutes les fonctions de sa charge, et dans l'in-
dépendance entière de celle de grand écuyer, ce dernier n'avoit cessé de
le tracasser tant qu'il avoit pu. Son fils , à sa mort, ayant succédé à sa
charge, voulut se délivrer de cette continuelle importunilé : le père
étoit des amis de i'évêque de Fréjus qui se piqua de le servir dans une
affaire si juste. Beringhen présenta un mémoire au roi, et un autre à
M. le duc d'Orléans. Il fut communiqué au grand écuyer qui y répondit
et qui fut de nouveau tondu en plein par un arrêt du conseil d'en haut',
en présence du roi et de M. le duc d'Orléans. Le prince Charles de Lor-
raine, grand écuyer, en fui si piqué que Beringhen lui ayant envoyé,
comme de coutume, les comptes de la petite écurie à signer sur son ar-
\. Oa ne doit pas confondre ie comeH d'en haut avec le conseil d'État, ni
avec le comdl des parties, qui n'étau qu'une section du conseil d'Klal ^vo) . 1. 1"',
p. 435). Un pourrait le comparer plus exactement au conseil des ministres.
11 se composait , en effet, du souverain, des princes du sang que le roi y ap-
pelait, du chancelier, du surintendant ou du contrôleur général des finances ,,
des secrétaires d'Etat et de quelques seigneurs désignés par le roi. Les ducs
de Beauvilliers et de Chevreiise furent membres du conseil d'en haut, pendant
la dernière partie du règne de Louis XIV, quoiqu'ils ne fussent pas secrétaires
d'État.
[1723] INDEPENDANCE DU PREMIER ÉGUYER. 95
rêté, il dit qu'il ne savoit point signer ce qu'il ne voyoit point. On fit ce
qu'on put pour lui faire entendre raison: l'opiniâtreté fut invincible ;
enfin il falloit bien que ces comptes fussent signés, j'expliquerai cela
tout à l'heure. Au bout de cinq ou six mois de délai , M. le Duc lui dé-
clara que s'il persistoit dans son refus, lui les signeroit comme grand
maître de la maison du roi, et en efl"et les signa. Ainsi le grand écuyer
perdit, par humeur, une des plus belles prérogatives de sa charge, ou
se mit du moins en grand hasard de ne la recouvrer jamais. Voici donc
en quoi consistoit la prétendue délicatesse du grand écuyer, inconnue
jusqu'alors à tout autre et à lui-même ., et la mécanique de ces signatures.
Le grand maître de la maison du roi, celui de l'artillerie, le grand écuyer
et les premiers gentilshommes de la chambre, chacun dans son année,
sont ordonnateurs des dépenses qui se font sous leurs charges , c'est-à-
dire que sur leur signature qu'ils mettent aux arrêtés des comptes de
ces dépenses, ils passent sans autre examen à la chambre des comptes,
et les dépenses y sont allouées. Le grand maître de la garde-robe, le
premier écuyer et le premier maître d'hôtel, pour la bouche du roi seu-
lement, qui, du temps des Guise, fut rendue indépendante du grand
maître de la maison du roi, dont ils possédoient la charge, ces trois
officiers règlent et arrêtent les comptes des dépenses qui se font sous
leur charge, et les signent; mais comme la chambre des comptes ne
reconnoît point leur signature, parce qu'ils ne sont pas ordonnateurs, il
est d'usage que le grand maître de la garde-robe envoie les comptes de
la garde-robe au premier gentilhomme de la chambre en année , qui est
obligé de les signer sans examen aucun, et sans les voir, à la seule
inspection de la signature du grand maître de la garde-robe , et il en est
de même des comptes de la bouche entre le premier maître d'hôtel du
roi et le grand maître de sa maison , et entre le grand et le premier écuyer
pour les comptes de la petite écurie.
Beringhen, premier écuyer, qui venoit d'achever de faire confirmer
l'indépendance de sa charge , ne survécut pas de sept mois à son père à
qui il avoit succédé. Il mourut le \" décembre à quarante-trois ans,
homme obscur au dernier point, timide, solitaire, embarrassé du monde,
avec de l'esprit et de la lecture. Il ne laissa qu'une fille de la fille du feu
marquis de Lavardin , ambassadeur à Rome autrefois. Il n'avoit qu'un
frère fort mal alors avec M. le duc d'Orléans, qui l'avoit même éloigné
assez longtemps de Paris, à qui il avoit été assez fou pour disputer
avantageusement une maîtresse, de sorte qu'il étoit entièrement hors
d'espérance de la charge de son frère; la mort si prompte de ce prince
la lui rendit. L'évêque de Fréjus lui fit donner la charge , et M. le Duc,
qui, par je ne sais quelle intrigue, y auroit voulu Nangis, lui donna
prématurément la charge de chevalier d'honneur de la future reine , et
au maréchal de Tessé, qui s'ennuyoit beaucoup dans sa prétendue re-
traite, la charge de premier écuyer de la future reine, qu'il avoit eue
de la dernière Dauphine , lors de son mariage qu'il avoit traité , et en
même temps la survivance pour .son fils , en envoyant le père en ambas-
sade en Espagne.
La maréchale d'Humiéres, fille de M. de La Châtre q«i a laissé des
96 MORT DE LA MARÉCHALE D'HUMIÈRES [1723]
mémoires ' , mourut le même jour que M. le duc d'Orléans. Elle avoit été
dame du palais de la reine, et, à près de quatre-vingl-huil aas qu'elle
avoit, ayant pendant cette longue vie joui toujours d'une santé parfaite
de corps et d'esprit, on voyoit encore qu'elle avoit été fort belle. Elle
i mourut uniquement de vieillesse, s'étant couchée la veille en parfaite
1 santé, allant et venant et sortant à sou ordinaire. Elle se retira, peu
•après la mort du maréchal d'Humières, dans le dehors du couvent des
; Carmélites de la rue Saint-Jacques. C'est la première duchesse qui, par
s une dévotion mal entendue dans sa retraite , quitta la housse ' , et , comme
iles sottises sont plus volontiers imitées en France qu'ailleurs, celle-là
'l'a été depuis par plusieurs autres, qui, à son exemple, ont en même
temps conservé leurs armes à leurs carrosses avec les marques de leur
dignité.
Le lendemain de la mort de M. le duc d'Orléans, le comte de Toulouse
déclara son mariage avec la sœur du duc de Noailles, veuve avec deux
fils du marquis de Gondrin, fils aîné du duc d'An tin. Elle avoit été dame
du palais de la dernière Dauphine. Le monde, qui abonde en sots et en
jaloux , ne lui vit pas prendre le rang de son nouvel état sans envie et
sans murmure. Je n'ai pas lieu, comme on a vu ici plus d'une fois,
d'aimer le duc de Noailles, et que je ne m'en suis jamais contraint à
son égard; mais la vérité veut que je dise que, de la naissance que sont
les Noailles, il n'y auroit pas à se récrier quand une Noailles auroit
épousé un prince du sang. Au moins ne niera-t-on pas l'extrême diffé-
rence d'une Noailles à une Séguier que nous avons vue duchesse de Ver-
neuil au mariage de Mgr le duc de Bourgogne , conviée à la noce par le
roi , y dîner à sa table au festin de la noce , et en possession de tout ce
dont a joui la comtesse de Toulouse. Le bas emploi de capitaine des
gardes du cardinal Mazarin, d'où le père du premier maréchal-duc de
Noailles passa si étranger.ent à la charge de premier capitaine des
gardes du corps, ce qui le fit duc et pair dans la suite, a trompé bien
des gens qui ignorent que ce même Noailles, capitaine des gardes du
cardinal Mazarin, étoit fils de la fille du vieux maréchal de Roquelaure,
et que la sœur de son père avoit épousé le fils et le frère des deux maré-
chaux de Biron , duquel mariage vient le maréchal duc de Biron d'aujour-
d'hui; qu'en remontant jusqu'au delà de 1250, on leur trouve les meil-
leures alliances de leur province et des voisines , et que la terre et le
château de Noailles dont ils tirent leur nom , ils les possèdent de temps
immémorial.
Un fou succéda à un scélérat dans la place de premier président du
parlement de Paris, par la faveur de M. le Duc, qui aimoit fort les Ges-
vres, et qui crut se bien mettre avec le parlement en choisissant Novion,
i. Les mémoires de La Châtre font partie de toutes les collections de mé-
moires relatifs à l'iiisloire de France. Ils concernent spécialement la minorité
de Louis XIV et surtout la cabale des Importants, qui menaça Mazarin en
16 43. La Châtre Taisait partie de cette cabale.
2. La housse était une draperie dont certaines personnes, et, entre autres,
les ducs et duchesses avaient droit d'orner leurs carrosses.
[1723] NOVION FAIT PREMIER PRÉSIDENT. 97
le plus ancien des présidents à mortier, mais le plus contradictoire à la
remplir. Il n'éioil ni injuste ni malhonnête homme, comme l'autre pre-
mier président de Novioti , son grand-père, mais il ne savoil rien e son
méiier que la basse (irocédiire, en laquelle, à la vérité, il excelloit
comme le [dus habile procureur. Mais p.irdelà ceite ténébreuse science,
il ne falloil rien alle.idre de lui. C'éioil un homme obscur, soliiaire,
sauvage, plein d'humeurs et de caprices jusqu'à l'extravagance; incom-
patible avec qui que ce fût, désespéré lorsqu'il lui falloit voir quelqu'un,
le fléau de sa famille et de quiconque avoit affaire à lui , enfin insuppor-
table aux autres, et, de son aveu, très-souvent à lui-même. Il se mon-
tra tel dans une place où il avoit affaire avec la cour, avec sa compagnie,
avec le public, contre lequel il se barricadoit, en sorte qu'on n'en pou-
voit approcher; et tandis qu'il s'enfermoit de la sorte, et que les plai-
deurs en gémissoient, souvent encore de ses brusqueries et de ses spro-
posifo quand ils pouvoient pénétrer jusqu'à lui, il s'en alloit prendre
l'air, disoit-il. dans la maison qu'il occupoit avmt d'être premier prési-
dent, et causer avec un charron, son voisin, sur le pas de sa boutique,
qui étoit, disoit-il, l'homme du meilleur sens du monde.
Un pauvre plaideur, d'assez bas aloi . se désespérant un jour de [ne
le] pouvoir aborder pour lui demander une audience, tournoit de tous
côtés dans sa maison du palais, ne sachant à qui adresser ni où donner
de la tête. Il entra dans la basse-cour' et vit un homme en veste, qui
regardoit panser les chevaux, qui lui demanda brusquement ce qu'il
venoit faire là et ce qu'il demandoit. Le pauvre plaideur lui répondit
bien humblement qu'il avoit un procès qui le désoloit, qu'il avoit grand
intérêt de faire juger, mais que, quelque peine qu'il prît, et quelque
souvent qu'il se présentât, il ne pouvoit approcher de M. le" premier
président, qui éloit d'une humeur si farouche et si fantasque, qu'il ne
vouloit voir personne, et ne se laissoil point aborder. Cet homme en
veste lui demanda s'il avoit un placet pour sa cause, et de le lui donner,
et qu'il verroit s'il le pourroit faire arriver jusqu'au premier président.
Le pauvre plaideur lui tira son placet de sa poche, et le remercia bien
de sa charité, mais en lui marquant son doute qu'il pîlt venir à bout de
lui procurer audience d'un homme aussi étrange et aussi capricie'ix que
ce premier président, et se relira. Quatre jours après il fut averti par
son procureur que sa cause seroit appelée à deux jours de là, dont il
fut bien agréablement surpris. Il alla donc à l'audience de la grand'
chambre avec son avocat, prêt à plaider. Mais quel fut son étonnement
quand il reconnut son homme en veste assis en place et en robe de pre-
mier président! Il en pensa tomber à la renverse, et de frayeur de ce
qu'il lui avoit [dit] de lui-même, pensant parler à quelque quidam.
La fin de l'aventure fut qu'il gagna son procès tout de suite. Tel étoit
Novion.
Il avoit épousé une Berthelot, tante de Mme de Prie, qui avoit bien
eu autant de part que MM. de Gesvres à le faire premier président. IJ
•4. On enlondait alors par basse-cour la partie d'un hôtel, qui était réservée
aux remises, écuries, etc.
SAiNT-SiMOMxni T
98 SA FAMILLE, SON CARACTÈRE. [1723]
sentoit toute sa répugnance à se montrer dans les fonctions de cette
charge; mais, étant le doyen aes présidents à mortier, il ne put souffrir
qu'un autre que lui y montât. Lorsque M. le Duc déclara, à la Chan-
deleur 1724, la grande promotion de l'ordre à faire à la Pentecôte sui-
vante, Dodun, contrôleur général, et Maurepas, secrétaire d'État, qui
tous deux avoient grande envie de porter l'ordre, renouvelèrent la diffi-
culté qu'on avoit faite à roccasion de la promotion du lendemain du
sacre à Crozat et à Montargis, de leur y laisser exercer leurs charges de
grand trésorier et de greffier de l'ordre ; mais M. le duc d'Orléans , qui
leur avoit permis de les acheter , passa par-dessus , et leur y fit faire
leurs fonctions. M. le Duc fut plus accessible aux désirs de deux hommes
dont il s'accommodoit. Crozat et Montargis eurent ordre de vendre, le
premier à Dodun , l'autre à Maurepas , et ce ne fut pas sans de grands
combats que les deux vendeurs obtinrent la permission ordinaire de
continuer à porter l'ordre. En même temps M. le Duc donna le râpé de
grand trésorier à d'Armenonville, garde des sceaux, et celui de greffier
au premier président deNovion, qui, tout aise qu'il fût de porter l'ordre,
se trouva fort mécontent de payer le serment et d'avoir des croix et des
rubans bleus à acheter, et le marqua avec beaucoup d'indécence.
Enfin, ne pouvant plus tenir à exercer ses fonctions de premier prési-
dent, encore moins le public, qui avoit affaire à lui sans cesse, il s'en
démit en septembre 1724, après l'avoir seulement gardée un an, et s'en
retourna ravi, et le public aussi d'en être délivré, à sa vie chérie de ne
plus voir personne, n'ayant plus aucune charge, enfermé seul dans sa
maison, et causant à son plaisir avec son voisin le charron, sur le pas
de la porte de sa boutique, et mourut en sa terre de Grignon, en sep-
tembre 1731 , à soixante-onze ans, regretté de personne.
Il avoit perdu son fils unique dès 1720, qui avoit laissé un fils. M. le
Duc fit la grâce entière, et donna à cet enfant de quinze ans, la charge
de président à mortier de son grand-père , en faisant celui-ci premier
président , et la donna à exercer à Lamoignon de Blancménil , lors avocat
général, jusqu'à ce que ce petit Novion fût en âge de la faire : abus fort
étrange de ces custodi-nos ' de charges de président à mortier, qui s'est
introduit dans le parlement, pour les conserver dans les familles.
Me voici enfin parvenu au terme jusqu'auquel je m'étois proposé de
conduire ces Mémoires. 11 n'y eu peut avoir de bons que de parfaitement
vrais , ni de vrais qu'écrits par qui a vu et manié lui-même les choses
qu'il écrit, ou qui les tient de gens dignes de la plus grande foi, qui
les ont vues et maniées; et de plus, il faut que celui qui écrit aime la
vérité jusqu'à lui sacrifier toutes choses. De ce dernier point, j'ose m'en
rendre témoignage à moi-même, et me persuader qu'aucun de tout ce
qui m'a connu n'en disconvieudroit. C'est même cet amour de la vérité
qui a le plus nui à ma fortune; je l'ai senti souvent, mais j'ai préféré
la vérité à tout, et je n'ai pu me ployer à aucun déguisement; je puis
dire encore que je l'ai chérie jusque contre moi-même. On s'apercevra
4 . Le custodi-nos était celui qui gardait un bénéfice ecelésiafllique pour le
rendre à uu autre au bout d'un certain temps.
[1723] conclusion; vBritê; impartialité. 99
aisément des duperies où je suis tombé , et quelquefois grossières , sé-
duit par l'amitié ou par le bien de l'État, que j'ai sans cesse préféré à
toute autre considération, sans réserve, et toujours à tout intérêt per-
sonnel , comme encore [en] bien d'autres occasions que j'ai négligé
d'écrire, parce qu'elles ne regardoient que moi, sans connexion d'éclair-
cissements ou de curiosité sur les affaires ou le cours du monde. On
peut voir que je persévérai à faire donner les finances au duc de
NoaiUes, parce que je l'en crus, bien mal à propos, le plus capable, et
le plus riche et le plus revêtu d'entre les seigneurs à qui on les pût
donner, dans les premiers jours même de l'éclat de la profonde scéléra-
tesse qu'il venoit de commettre à mon égard. Ou le voit encore dans tout
ce que je fis pour sauver le duc du Maine contre mes deux plus chers et
plus vifs intérêts, parce que je croyois dangereux d'attaquer lui et le
parlement à la fois, et que le parlement étoit lors l'affaire la plus pressée,
qui ne se pouvoit différer. Je me contente de ces deux faits , sans m'ar-
rêter à bien d'autres qui se trouvent répandus dans ces Mémoires , à
mesure qu'ils sont arrivés , lorsqu'ils ont trait à la curiosité du cours des
affaires ou des choses de la cour et du monde.
Reste à toucher l'impartialité, ce point si essentiel et tenu pour si
difficile , je ne crains point de le dire , impossible à qui écrit ce qu'il a
vu et manié. On est charmé des gens droits et vrais; on est irrité contre
les fripons dont les cours fourmillent; on l'est encore plus contre ceux
dont on a reçu du mal. Le stoïque est une belle et noble chimère. Je ne
me pique donc pas d'impartialité, je le ferais vainement. On trouvera
trop, dans ces Mémoires, que la louange et le blâme coulent de source
à l'égard de ceux dont je suis affecté , et que l'un et l'autre est plus froid
sur ceux qui me sont plus indifférents; mais néanmoins vif toujours
pour la vertu , et contre les malhonnêtes gens , selon leur degré de vices
ou de vertu. Toutefois, je me rendrai encore ce témoignage, et je me
flatte que le tissu de ces Mémoires ne me le rendra pas moins, que j'ai
été infiniment en garde contre mes afections et mes aversions , et encore
plus contre ceUes-ci , pour ne parler des uns et des autres que la balance
à la main, non-seulemert ne rien outrer, mais ne rien grossir, m'ou-
blier, me défier de moi comme d'un ennemi, rendre une exacte justice,
et faire surnager à tout la vérité la plus pure. C'est en cette manière
que je puis assurer que j'ai été entièrement impartial, et je crois qu'il
n'y a point d'autre manière de l'être.
Pour ce qui est de l'exactitude et de la vérité de ce que je raconte , on
voit par les Mémoires mêmes que presque tout est puisé de ce qui a
passé par mes mains, et le reste, de ce que j'ai su par ceux qui avoien'
traité les choses que je rapporte. Je les nomme; et leur nom ainsi que
ma liaison intime avec eux est hors de tout soupçon. Ce que j'ai appris
de moins sûr, je le marque; et ce que j'ai ignoré, je n'ai pas honte de
l'avouer. De cette façon les Mémoires sont de source , de la première
main. Leur vérité, leur authenticité ne peut être révoquée en doute; et
je crois pouvoir dire qu'il n'y en a point eu jusqu'ici qui aient compris
plus de différentes matières, plus approfondies, plus détaillées, ni qvi
forment un groupe plus instructif ni plus curieux.
100 CONCLUSION.
Comme je n'en verrai rien . peu m'importe. Mais si ces Mémoires
voieiii jamais le jour je ne doute pas qu'ils n'excilent une proditjieuse
révolte. Chacun est altaché aux siens, à ses intérêis, à ses préieiitions,
à ses chimères, et rien de tout cela ne peut souffrir la moindre contra-
diciion. On n'est ami de la vérité qu'autant qu'elle fHvurise. et elle fa-
vorise peu de toutes ces choses-là. Ceux <lonton dit du bien n'en savent
nul gré, la vériié i'exiseoit. Ceux, en bien plus grand nombre, dont
on ne parle pas de même entrent d'autant plus en furie que ce mal est
prouvé par les faits; et comme au temps où j'ai écrit, surtout vers la
fin, tout lournoil à la décadence, à la confusion, au chaos, qui depuis
n'a fait que croître, et que ces Mémoires ne respirent qu'ordre, règle,
vérité, principes certains, et montrent à découvert tout ce qui y est
contraire, qui régnent de pins en plus avec le plus ignorant, mais le
plus entier empire, la convulsion doit donc être générale contre ce mi-
roir de vérité. Aussi ne sont-ils [)as faits pour ces pestes des Ktats qui
les empoisonnent, et qui les font périr par leur démence, par leur in-
térêt, par toutes les voies qui en accélèrent la perle, mais pour ceux
qui veulent être éclairés pour la prévenir, mais qui malheureusement
sont soigiteusement écartés par les accrédités et les puissants qui ne
redoutent rien plus que la lumière et pour des gens qui ne sont suscep-
tibles d'aucun iniérêlque de ceux de la justice, de la vérité, de la raison,
de la règle, de la sage politique, uniquement tendus au bien public.
Il me reste une observation à faire sur les conversations que j'ai eues
avec bien des gens, surtout avec Mgr le duc de Bourgogne, M. le duc
i'Orléans, M. de Beauvilliers les ministres, le duc du Maine une fois,
rois ou quatre avec le feu roi . enfin avec M. le Duc et beaucoup de
gens considérables, et sur ce que j'ai opiné, et les avis que j'ai pris,
donnés ou disputés. Il y en a de tels, et en nombre, que je comprends
qu'un lecteur qui ne m'aura point connu sera tenté d^ mettre au rang
de ces discours factices que des historiens ont souvent prêtés du leur à
des généraux d'armées, à des anibassadeurs, à des sénateuis, à des
conjurés, pour orner leurs livres. Mais je puis protester, avec la même
vérité qui jusqu'à présent a conduit ma plume, qu'il n'y a aucun de
tous ces discours, que j'ai tenus et que je rapporte, qui ne soit exposé
dans ces Mémoires avec la plus scrupuleuse' vérité, ainsi que ceux qui
m'ont été tenus: et que, s'il y avoit quelque chose que je pusse me re-
procher, [ce] seroil d'avoir plutôt nfloibli que fortifié les miens ilans le
rapport que j'en ai fait ici, parce que la mémoire en peut oublier des
traits, et qu'animé par les objes et par les choses, on parle plus vive-
ment et avec plus de force qu'on ne rapporte après ce qu'on a dit. J'a
jouterai, avec la même confiance que j'ai témoignée ci-dessus, que
personne, de tout ce qui m'a connu et a vécu avec moi, ne concevroit
aucun soupçon sur la fidélité du récit que je fais de ces conversations,
pour fortes qu'elles puissent être trouvées, et qu'il n'y en auroit aucun
qui m'y reconnût trait pour trait.
Un défaut qui m'a toujoiirs déplu, entre autres, dans les Mémoires,
c'est qu'en les finissant ^.' lecteur perd de vue les personnages princi-
pai]x dont il y n été le plu ■ p-irlc . î'ont la curiosité du reste de leur vi»»
CO^'CLUSION. 101
demeure altérée. Or. voudroit voir tout de suite ce qu'ils sont devenus,
sans aller chercher ailleurs avec une peine que la paresse arr^:te aux
dépens de ce qu'on désireroit savoir. C'est ce que j'ai envie de prévenir
ici, si Dieu m'en donne le temps. Ce ne sera pas avec la même exacà-
tude que lorsque j'étois de tout. Quoique le cardinal Fleury ne m'ait
rien cïciié de ce que j'avois envie de savoir des affa res élrangères,
dont presque toujours il me parloit ie premier, et aussi de que ques
affaires de la cour, tout cela éioit si peu suivi de ma part et avec tant
d'indifférence, et encore plus de moi avec les ministres ou d'autres
gens instruits, interrompu encore de si vastes lacunes, que j'ai tout
lieu de craindre que ce supplément ou suite de mes Mémoires ne soit
fort languissant, mal éclairé et fort différent de ce que j'ai écrit jus-
qu'ici; mais au moins y verra-t-on ce que sont devenus les personnages
qui ont paru dans les Mémoires, qui est tout ce que je me propose,
jusqu'à la mort du cardinal Fleury '.
Dirai-je enfin un mot du style, de sa négligence, de répétitions trop
prochaines des mêmes mots, quelquefois de synonymes trop multi-
pliés, surtout de l'obscurité qui naît souvent de la longueur des phrases,
peut-être de quelques répéti lions? J'ai senti ces défauts; je n'ai pu les
éviter, emporté toujours par la matière, et peu attentif à la manière de
la rendre, sinon pour la bien expliquer. Je ne fus jamais un sujet aca-
démique, je n'ai pu me défaire d'écrire rapidement. De rendre mon
style plus correct et plus agiéable en le corrigeant, ce seroit refondre
tout l'ouvrage, et ce travail passeroit mes forces, il courroit risque
d'être ingrat. Pour bien corriger ce qu'on a écrit il faut savoir biea
écrire; on verra aisément ici que je n'ai pas dil m'en piquer. Je n'ai
songé qu'à l'exactitude et à la vérité. J'ose dire que l'une et l'autre se
trouvent étroitement dans mes Mémoires, qu'ils en sont la loi etl'àme,
et que le style mérite en leur faveur une bénigne indulgence. Il en a
d'autant plus besoin, que je ne puis le promettre meilleur pour la suite
que je me propose '.
4 . Ce paragraiihe depuis un défaut jusqu'à la mort du cardinal Fleury a été
omis dans les anciennes éditions. Saint-Simon a-t-il réillement écrii la suite
de ses Mémoires jusqu'en t743, époque de la mort de Fleury ? On ne pourrait
éclaircir ce doute que s'il était peimis détudiff les papiers du duc conservés
au ministère des affaires étrangères Nous l'avons vainemeni tenté; nous ne
ponvons que recommander cette recherche à d'autres qui seront plus heureux
tpie nous.
%. Celle dernière phrase a élé supprimée par les précédents éditeurs.
FIN DES MEMOIRES DE S.mTr-SlMOW.
TESTAMENT OLOGRAPHE
DU DDC
DE SAINT-SIMON ^
Ao NOM DD Pere, dd Fils ET DU S. ESPRIT, un seul Dieu en trois
Personnes.
Estant présentement dans la ville de Paris, dans la maison que je loue
rue Grenelle, fauxbourg S. Germain, Parroisse de S. Sulpice, le vingt
sixième juin mil sept cent cinquante quatre, moy Louis Duc de S. Simon,
par la grâce de Dieu sain de corps et d'esprit, après avoir sérieusement
réfléchi sur l'instabilité de la vie humaine , mon âge si avancé , la ser-
vitude de la mort, l'incertitude de son heure : de peur d'estre prévenu
par elle , j'ay écrit de ma main et signé aussy de ma main le présent
testament olographe et la disposition de ma dernière volonté.
Premièrement, comme Enfant de Dieu quoyque très indigne, et de sa
sainte Eglise Catholique, Apostolique et Bomaine dans laquelle je suis
né, et dans laquelle je veux vivre et mourir, moyennant la grâce de
Dieu qui m'y a fait naistre et vivre, je me recomande en toutte humi-
lité, Foy et Espérance mon ame a Dieu le Pere, le Fils et le S. Esprit
qui est la très sainte et adorable Trmité, pour en obtenir tout indigne
que j'en suis, miséricorde et le salut éternel, par le prix infini de l'In-
carnation, des souffrances et du sang de Nostre Seigneur et Rédempteur
Jésus Christ. Et encore je me recomande à la très sainte Vierge sa Mère,
a S. Louis mon patron, et a tous les Saints de la Cour céleste, les
priant d'intercéder pour moy auprès de Dieu.
Secondement, je veux que mes debtes soyent payées le plus prompte-
ment que faire se pourra.
Troisièmement, je veux que tous les legs faits par ma très chère
éspouse , soyent acquîtes avec toutte l'exactitude et la promptitude pos-
sible, singulièrement la fondation de trois sœurs de charité dans le
bourg de la Ferté Arnauld dit le Vidame; gage et maison d'icelles,
bouillons, nourriture, médicaments, meubles, ustenciles pour elles et
pour les pauvres malades ; et ceDe aussy d'un Vicaire audit lieu et Par-
roisse , si de mon vivant elles nestoient pas faites. Ce que j'ordonne
d'autant plus expressément que j'en suis l'Exécuteur testamentaire , que
j'ay eu toujours ces fondations a cœur, que j'y ay inutilement travaillé
jusqu'à présent, et que je désire par dessus toutes les choses de ce
monde que ses volontés soyent pleinement exécutées et accomplies,
soit qu'elles soyent exprimées ou non en ce mien testament.
Quatrièmement, lorsqu'il aura plu a Dieu me retirer de ce monde, je
4 . L'orthographe de ce testament est scrupuleusement reproduite avec toutes
ses irrégularités et ses fautes.
TESTAMENT DU DUC DE SAINT-SIMON. 103
veux que mon corps soit laissé au moins trente heures sans y toucher
ny le déplacer, sinon pour s'assurer qu'il n'y a plus de vie, qu'au bout
de ce temps il soit ouvert en deux endroits , scavoir au haut du nés et a
la gorge au haut de la poitrine, pour reconnoistre a l'utilité publique,
les causes de cet enchiH'rement ' qui m'a esté une vraye maladie, et de
ces es'iourements estranges dont je me suis depuis toujours ressenti.
Cinquièmement, je veux que de quelque lieu que je meure, mon
corps mon corps * soit aporté et inhumé dans le caveau de l'Église pa-«
roissiale dudit lieu de la Ferté auprès de celuy de ma très chère éspouse ,
et qui soit fait et mis anneaux , crochets et liens de fer qui attachent
nos deux cercueils si étroitlement ensemble et si bien rivés, qu'il soit
impossible de les séparer l'un de l'autre sans les briser tous deux. Je
veux aussy et ordonne très expressément qu'il soit mis et rivé sur nos
deux cercueils une plaque de cuivre, sur chacune desquelles soyent
respectivement gravés nos noms et âges, je' jour trop heureux pour
moy de nostre mariage et celuy de nostre mort : que sur la sienne, au-
tant que l'espace le pourra permettre, soyent gravées ses incompara-
bles vertus : sa piété inaltéra'ole de toute sa vie si vraye, si simple, si
constante, si uniforme, si solide, si admiraMe, si singulièrement
aimable qui la rendue les délices et l'admiration de tout ce qui l'a con-
nue, et sur touttes les deux plaques, la tendresse extrême et récipro-
que, la confience sans reserve, l'union intime parfaite sans lacune, et si
pleinement réciproque dont il a plu a Dieu bénir singulièrement tout le
cours de nostre mariage, qui a fait de moy tant qu'il a duré, l'homme
le plus heureux, goustant sans cesse l'inestimable prix de cette Perle
unique, qui réunissant tout ce qu'il est possible d'aimable et d'estima-
ble avec le don du plus excellent conseil, ïans jamais la plus légère
complaisance en elle njesme, ressembla si bien a la femme forte dé-
crite par le S. Esprit, de laquelle aussy la perte m'a rendu la vie a
charge, et le plus malheureux de tous les hommes par l'amertume et
les pointes que j'en ressents jour et nuit en presque tous les moments
de ma vie. Je veux et j'ordonne très expressément aussy, que le témoi-
gnage de tant de si grandes et de si aimables vertus de nostre si par-
faitte union, et de l'extrême et continuelle douleur ou m'a plongé une
séparation si affreuse, soit écrit et gravé bien au long de la manière la
plus durable sur un marbre, pour que cela je veux qui soit fort long
et large, appliqué pour estre vu de tout le monde dans l'Eglise dudit la
Ferté a l'endroit du mur le plus immédiat au caveau de notre sépulture
avec nos armes et qualités, sans nulle magnificence ny rien qui ne soit
modeste. Je conjure très instament l'Exécuteur de ce présent testa-
ment, d'avoir un soin et une attention particulière à l'exécution exacte
de tout le contenu de ce présent article, pour laquelle je me raporte et
lègue pour la dépense ce que ledit Executenr jugera a propos, dont je
le constitue Ordonateur.
A . Pour enchifrènement,
2. Les mots mon cor/^i se irouventaînsi deux fois dans !e testament olographe,
3. Il faut lire le jour: je est un lapsus évident.
104 TESTAMENT OLOGRAPHE
Sixièmement, je veux que le jour de l'inhumation de mon corps, il
soit fait, dit et célébré un service solemne] et des Messes basses autant
qu'il sera possible dans ladite Epiise de la Ferté pour le repos de mon
ame, avec les collectes pour le repos de celle de ma très chère éspouse,
et qu'il soit donné le raesmf jour audit lieu cinq cent francs aux pau-
vres, et dit au plustost q.u'il se pourra, en diverses Eglises, deux mil
Messes pour le repos de mon ame, et quinze cent francs aux pauvres.
Septiesmement, je donne et lègue a la fabrique a l'Eglise parroissiala
dudil la Ferlé la somme de mil livres une fois payée, laquelle sera mise
en fond acquis pour cela, qui produira cinquante livres de rente, ou
mis de mesme en rente foncière, moyennant quoy ladite fabrique sera
tenue de faire dire et célébrer tous les ans a perpétuité dans iad. Eglise
deux services, l'un le jour annuel de mon déceds, l'autre le vingt uû
janvier, jour du deceds de ma très chère éspouse pour le repos de nos
âmes avec les collectes comme cy dessus, pour celuy ou celle dont ce
ne sera pas le jour du déceds. En outre douze Messes basses avec les
collectée cy dessus pour celuy ou celle dent ce ne sera pas le jour du
deceds pour le repos de nos âmes , qui seront dittes en la mesme Eglise
le mesme jour de chaque service. Et de plus douze Messes basses a
mesme fin qui seront dittes en la mesme Eglise, à l'Autel la plus proche
de notre sépulture, alternativement par mois le jour de la datte de mon
déceds, et de celuy de ma très chère éspouse, avec comme dessus les
collectes pour celuy ou celle dont ce ne sera pas le jour du déceds :
lesquelles Messes basses et deux services seront annoncés au prosne de
laditte Paroisse le dimanche précédant imédiatement le jour desdits
deux services, et douze Messes basses, une chaque mois, et sera chanté
un Libéra pour le repos de nos âmes a la fin de la grand Messe Parrois-
siale pour le repos de nos âmes, en laquelle laditte annonce aura esté
faille. Et la veille desdits deux services ou grandes Messes par an,
seront chantées les vespres, matines et laudes des morts pour le repos
de nos âmes El si lesdils jours marqués pour célébrer lesdils deux ser-
vices et douze Messes basses, et autres douze Messes basses une par
chacun mois se trouveroient empeschés par dimanches ou festps , seront
lesdits services et Messes basses avancées au jour le plus coniode et le
plus prochain du jour naturel era|iesché.
Huiiiesmement, je défends très expressément touttes tentures, armoi-
ries et cérémonies quelconques, tant dans le lieu ou je mourray, qu'au
transport de mon corps, en toulle Eglise et en l'Eglise dudit la Ferlé,
et partout ailleurs, ainsy que touttes littres ' aux Eglises de mes sei-
gneuries.
Neuvièmement, je prie M" la Mareschale de Montmorency de vouloir
bien recevoir comme une marque de ma vraye amitié la croix de bois
bordée de melail avec laquelle le saint abbé Kéformateur de la Trappe
a esté béni, que depuis sa mort j'ay toujours portée, les choses qui
luy ont servi qui me resleulde luy , quelques reliques que j'ay toujours
<. La litre est \ine grande hande noire qu'on lenJ aulour de l'église el sur
laquelle sonl appliqués les écussoas des arme» du défuul.
DU DUC DE SAINT-SIMON. Î05
portées, un portrait de poche de ma très chère espouse qui n'est jamais
sorti de la mienne depuis nostre mariage quoyque beaucoup moins
bien qu'elle nestoit alors, et ses tablettes que j'ay toujours portées
c'epuis que j'ay eu l'affreux malheur de la perdre.
Dixiémement, je laisse a ma fille, la P*** de Chimay, la bague d'un
rubis ou est gravé le portrait de Louis treize, que je porte a mon doigt
depiiis plus de cinquante ans, un autre bague de composition ou est le
mesme portrait, les pièces de monnoyes de Varin et les médailles que
j'ay de ce grand et juste Prince qui a jamais nous doit estre si cher et
une bourse de cent jettons d'argent ou il est représenté, et ce que j'ay
de mignatures peintes par ma mère et les portraits de sa chambre.
Onsiemement, je donne et substitue a ma petite fille et unique héri-
tière, la Comtesse de Valentinois, tous les portraits que j'ay a la Ferté
et chés moy a Paris qui sont tous de famille, de reconnoissance, ou
d'intime amitié. Je la prie de les tendre et de les pas laisser dans un
gardemeuble.
Dousiemement, je donne à mon cousin M. de S. Simon, Evesque de
Metz, tous mes manuscrits tant de ma main qu'autres et les lettres que
j'ay gardées pour diverses raisons desquelles je proteste qu'aucune ne
regarde les affaires de mes biens et Maison.
Treisiemement, je donne et lègue à M* de la Lande de présent retirée
aux Hospitalières de Pontoise, quinze cent livres par an sa vie durant.
Quatorsiémement, je lègue quatre cent francs par an leur vie durant
chacun a Lodier, qui a soin de n^es livres et qui a déjà un legs de ma
chère espouse, a Piat, mon officier, qui me sert aussy de maistre
d'hostel, a Baimbault, mon vakt de chambre, et a Talbot qui a soin de
mes chasses a la Ferlé. Deux cent francs par an au dernier vivant a
Tocart et a sa femme chaque année depuis le jour de mon deceds, soit
qu'ils restent concierges du chasteau de la Ferté ou non, et deux cent
francs a Gabrielle Bertaut, sa vie durant, filleule de ma chère espouse,
et actuellement femme de chambre de M" de S. Germain-Beaupré.
Quinsiemement, je lègue a Raimbault, mon valet de chambre, outre
ce que je luy ay légué cy dessus, ma garderobe, ma montre d'or, mes
tabatières, mes croix d'or du S. Esprit et de S. Louis, excepté le reste
de l'argenterie de ma garderobe, avertissant qu'il faut rendre mon
coller du S. Esprit et la croix qui y pend au grand Trésorier de l'ordre,
et la croix de S. Louis que le Roy m'a donnée, au bureau de la guerre.
Seisiesraeraent, je lègue une fois pa\é trois mil livres au S'. Ber-
trand que je ne puis trop louer depuis qu'il prend soin de mes atfaiies
mil livres au S', du Mesme , qui a esté mon très bon et très fidèle mais-
tre d'hostel et qui l'est a présent de M. de Maurepas, mil livres au
S'. Foucault, mon chirurgien, cinq cent francs a Monfort, mon cuisi-
sinier, six cent francs a Broèller mon suisse , autres six cent francs a
Contois, mon laquais, que son asthme rendra difficile a placer, deux
cent francs a chacun de mes deux autres laquais, deux cent francs a
mon postillon, autant au frotieur, trois ceul fiancs a Laurent, deux
cent francs a Marie qui tdii uien des choses de service dans ia Maison,
cent francs au gurjoa de cuisine et quatre cen; francs a mon cocher
106 TESTAMENT DU DUC DE SAINT-SIMON.
Fribourg, si on ne lit pas bien parce que j'ay récrit la somme, c'est
quatre cent francs que je luy donne. Déclarant bien expressément que
je révoque tous les legs faits a ceux de mes domestiques actuels qui ne
seroient plus a moy au jour de mon déceds. Je suis si content de tous ,
principalement des principaux, et j'en ay toujours esté si fidèlement et
si honnestement servi, que j'ay grand regret de ne pouvoir le recon-
noistre mieux.
Je donne à l'Abbaye de la Trappe le portrait original de leur saint
abbé et Reformateur, et je demande très instament a tous les Abbés,
Religieux et Solitaires de cette S", maison leurs prières et sacrifices
pour le repos de mon ame, de celle de ma très chère espouse et de tous
les miens.
Je prie Monsieur Daguesseau de Fresne, Conseiller d'Estat ordinaire,
duquel ainsy que de sa famille j'ay toujours receu beaucoup de marques
d'amitié, de vouloir bien m'en donner cette dernière, d'estre l'Exécu-
teur de ce mien testament olographe, et de le faire exécuter et accomplir
de point en point selon sa forme et teneur, me démettant entre ses
mains de tous mes biens et de tout ce que j'ay en ce monde pour cet
effet. Je le supplie en mesme temps de vouloir bien accepter un de mes
plus beaux et plus agréables tableaux de Raphaël qui représente la
S'". Vierge assise tenant Nostre Seigneur Jésus Christ son divin Fils
sur ses genoux, que je luy lègue.
Lequel présent testament, écrit de ma main, j'ay pour marque et
témoignage de ma dernière volonté signé de ma main audit lieu, an,
mois et jour que dessus.
Signé : Louis Duc de St Simon.
(Suivent ces mentions.)
Contrôlé à Paris le 6 mars 4 755, reçu soixante livres. Signé illisiblement.
Vu au greffe des insinuations du Chaleletde Paris, sans préjudice des droils
Ce 6 mars 1755.
Signé: Levacher, pour M. Tbiers.
« Il est ainsi en l'original du testament ci-dessus littéralement transcrit, de
« M. le Di'c de Saint-Simon, décédé à Paris, le deux mars dix-sepl cent cin-
« quante-cinq, déposé pour minute à M" Dclaleu, notaire, aux termes de
K l'acte d'ouverture dudit testament, dressé par Messire Dargouger, Conseiller
a du Roy et Lieutenant civil de la Prévôté de Paris, le 2 mars 1755. Le tout
" étant en la possession de M* Louis Edouard Dreux, notaire à Paris soussi-
n gné, comme successeur médiat dud. M" Delaleu, ancien notaire à Paris.
a Paris, ce dix-neuf avril mil huit cent cinquante-six.
« Signé : Drhus. »
TABLE
DES CHAPITRES DU TREIZIÈME VOLUME.
Chapitre premier. — Préparatifs du voyage de Reims , où pas un duc ne va ,
excepté ceux de service actuel el indispensable, et de ceux-là mêmes aucun
m- s'y trouva en pas une cérémonie sans la même raison. — Désordre des
séances el des cérémonies du sacre. — Étranges nouveautés partout. — Bâ-
tards ne font point le voyage de Reims. — Remarques de nouveautés princi-
pales.— Cardinaux. — Conseillers d'État, maîtres des requêtes, secrétaires
du roi. — Maréchal d'Esirées non encore alors duc et pair. — Secrétaires
d'État. — Mépris outrageux de toute la noblesse , seigneurs et autres. —
Mensonge et friponnerie avérée qui fait porter la première des quatre
offrandes au maréchal de Tallard duc vérifié. — Barons, otages de la sainte
ampoule. — Peuple nécessaire dans la nef dés le premier instant du sacre.
— Deux couronnes; leur usage. — Esjouissance des pairs très-essentielle-
ment estropiée. — Le couronnement achevé, c'est au roi à se mettre sa
petite couronne sur la tête el à se l'ôter quand il le faut, non à autre. —
Festin royal ; le roi y doit être vêtu de tous les mêmes vêtements du sacre.
— Trois évêques, non pairs, suffragants de Reims, assis en rochet et camail
à la table des pairs ecclésiastiques vis-à-vis les trois évêques comtes-pairs.
— Tables des ambassadeurs el du grand chambellan placées au-dessous de
celles des pairs laïques et ecclésiastiques. — Louidise qui les fait placer
sous les yeux du roi. — Cardinal deRohan hasarde l'Altesse dans ses cer-
tificats de profession de foi à MM. les ducs de Chartres et comte de Charo-
lois; est forcé sur-le-champ d'y supprimer l'Altesse, qui l'est en même
temps pour tous certificats et tous chevaliers de l'ordre nommés, avec noie
de ce dans le registre de l'ordre. — Ce qui est observé depuis toujours. —
Grands officiers de l'ordre couverts comme les chevaliers. — Ridicule et
confusion de la séance. — Princes du sang s'arrogent un de leurs princi-
paux domesiiques près d'eux à la cavalcade, où [il y a] plus de confusion
que jamais. — Fêtes à Villers-Cotterels et à Chantilly. — La Fare et Belle-
Ile à la Ferlé. — Leur inquiétude, et mon avis que Belle-Ile ne peut se ré-
soudre à suivre. — Survivance du gouvernement de Paris du duc de Tresmes
à son fils aîné. — Signature du contrat du futur mariage de Mlle de Beaujo-
lois avec l'infant don Carlos. — Départ el accompagnement de cette prin-
cesse. — LauUez complimenlé par la ville de Paris, qui lui fait le présent
de la ville. — Mort à Rome de la fameuse princesse des Ursins. — Mort de
Madame ; son caractère. — Famille el caractère de la maréchale de Clérem-
bault. — Sa mort. — Mariage de Mme de Gani avec le prince de Chalais, et
du prince de Robecque avec Mlle du Bellay. — Paix de Nysladt entre le czar
et la Suède Page K
Chapitre II. — Année t723. — Stérilité des récits de celte année ; sa cause.
— Mort de l'abbé de Dangeau. — Mort du prince de Vaudemont; du duc de
Popoli à Madrid, et sa dépouille. — Mort el caractère de M. Le Hacquais. —
Obsèques de Madame à Saint-Denis. — Mort, famille, caractère, obsè-
ques de Mme la Princesse. — Biron, Lévi el La Vallière faits et reçus
ducs et pairs à la majorité. — Majorité du roi. — Lit de justice. — Il
visite les princesses belles-filles, filles, même la sœi:;r de feu Mme la Prin-
cesse , el point ses petites-filles , quoique princesses du sang. — Conseil de
régence éteint. — Forme nouvelle du gouvernement. — Survivance de le
108 TABLE DES CHAPITRES.
charga dt secrétaire d'État de La Vrillière à son fils. — Mariage secret du
Comte de Toulmise avec la marquise de Gondria. — Fin de la peste de Pro-
veme, et le commerce universellement rétabli. — Mlle de Beaujolois remise
à la frontière par le duc de Duras au duc d'Ossone, et reçue par Leurs Ma-
jestés Catliiiliqnes, etc., à une juurnée de Madrid, oii il se lait de belles fêles.
— Le chevahcr d'Orléans, grand prieur de France, et le comte de Bavière,
bâtard de l'électeur, faits grands d'Epa^ne. — Explication des diverses
sortes d'entrées chez le roi, et du changement et de la nouveauté qui s'y
lit. — Rélalilissemenl des rangs et honneurs des bâtards, avec des excep-
tions peu perceptibles, dont ils osent n'être pas satisfaits. — Cardinal Du-
bois éclate sans mesure conlie le P. Daubenton. — Cause de cet éclat sans
■•etour. — Mort du prince de Courlenay. — Détails des troupes et de la ma-
rine rendus aux secrétaires d'Etat. — Duc du Maine conserve ceux de I ar-
tillerie et des Suisses , et y travaille chez le cardinal Dubois. — Maulevrier
arrivé de Madrid, où Chavigny est chargé des affaires sans titre. — Mariage
ie Mauleviier-Colberl avec Mlle d'Estaing, et le comte de Peyre avec
dUe de Gassion. — Mon de la princesse de Piémont (palatine Soulizharh);
du duc d'Auinont ; de Beringlien, premier écuyer du roi; de la marquise
d'Alégre; de Mme de Chateaurenaud et de Mme de Coëtqiieu , sœur de
Noailles; du (ils aine du duc de Lorraine. — Cardinal Dubois préside à
l'assemblée du clergé. — La Jonclière à la Bastille. — Le Blanc exilé. —
Breleuil secrétaire d'Étal de la guerre, — Cause singulière et curieuse de
sa fortune. — Son caractère • Page iS
CHAriTRE III — Bâtards de Monlbéliard. — Mezzabarba, légat a latere à la
Chine, en arrive à Rome avec le corps du cardinal de Tournon, et le jésuite
portugais Magalhaens. — Succès de son voyage et de son retour. — Le roi
à Meiidon pour la convename du cardinal Dubois, dont la santé commence
visiblement à s'afToililir. — Belle-Ile, Conciles et Séchelles interrogés. —
La Vrillière iravnille à se faire duc el pair par une singulière intrigue. —
Mort du marquis de BeJmar à Madrid. — Maréchal de Villars grand d'Es-
pagne. 31
Chapitre IV. — Mort de la dncliesse d'Aumonl (Guiscard) — Mort et carac-
tère de l'ablié Fleury — Mort du duc d'Estrées; du comte de Saillant. —
Marquis d'Alègre gouverneur des Trois-Évèchés. — Mort de la comtesse de
Chàtiilon (Voysin); de l'abbé de (;amp<; du P. Daubenton à Madrid. — Le
P. Bermudez confesseur du roi d'Espagne; son caractère. — Mort du cardi-
nal Dubois. — Ses richesses. — Ses obsèques. — Son esquisse. — Sa con-
duite à s'emparer de M. le duc d'Orléans. — Ses négociations à Hanovre et
en Angleterre, et son énorme grandeur. — Sa négociation en Espagne;
causes de sa facilité. — Son gouvernement. — Ses folles incartades. — M. le
duc d'Orléans, fort soulagé par la mort du cardinal Dubois, est l'ail premier
ministre. — Le roi l'aimoil, et point du tout le cardinal Dubois 44
Chapitre V. — Mort du premier président de Mesmes. — Je retrouve et re-
vois M. le duc d'Orléans comme auparavant. — Compagnie d'Ostende. —
Mort de La Houssaye ; sa place de chancelier de M. le duc d'Orléans donnée
i Argenson, et les postes à Mnrville. — Le mari;ige du prince el de la
princesse des Asliiries consommé. — Mariage des deux fils du duc de Bouil-^
ion avec la seconde fille du prince Jacques Sobieski, par la mort de l'alné.
— Succès de ce mariage. — Inondation funeste à Madrid, et incendie en
même moment. — Noce, Canillao et le duc de Noailles rappelés. — Le pre-
mier bien dédomm.igé. — Translation de révêi|ueduc de Laon à Cambrai ;
sa cause. — Laon donné à La Fare, évèque de Vivers, au pieux refus de
Belsuuce, évéque de Marseille. — Quel était ce nuuvvl évèque de Laoa, —
TABLE DES CHAPITRES. 109
Mort et caractère de Besons, archevêque de Rouen. — Rouen donné à Fros-
san, évéqne de Nnnles ; Hi-s;inçc>n a l'alihé de M^iinro; Lnçon a l'ylilié de
Bussj, eic. — Mme de Clielles écrit faiipinonl a M le duc d'Oilé;iiis sur ses
cliiiix :hin prélaluies — Mort du prince de Croï. — Absurdité de celle nou-
velle cliimère de piincerie. — Mort de ladiicliesse d'Aumutit (Hrouillj). —
Mort du jeune duc d'Aunionl; sa dépouille. — Triste et volunlitne éiat de la
santé de M. le duc d'Oilé;ins. — J'avertis l'évêquede Fréjus de l'étal de M. le
duc d'Orléans, et l'exhorte à prendre ses mesures en conseipience. — Faus-
seté el politique de ce prélat, qui veut se rendre le maître de tout à l'orubre
â'un prince du sang, premier ministre de nom ei d'écnrce. — Mort de La
ohaisp, capitaine de la purte. — Torcy obtient cette charge pour son fils. —
Secondes cliarfies de la cour, proie des enfants des ministres. — Mort de
Livry. — Morlda grand-duc de Toscane; sa raniille, son caractère. — Mort
de l'électeur de Cologne. — Morl el caractère de la maréchale de Cliamilly.
Mort de Mme de Monsoreau , femme du grand prévôt Page 66
Chapitre VI. — Mort du duc de Lauzun ; sa maison ; sa famille, — Raisons de
m'élendre sur lui. — Son caraciere. — Sa rapide l'oilune. — II manque l'ar-
tillerie par sa faute. — Son inconcevable hardiesse pour voir etair à son
affaire. — Il insulle Mme de Moniespm, puis le roi même. — Belle action
du roi. — Lauzun, conduit à la Bastille, en sorl peu de jours après avec la
charge de capitaine des gardes du corps, qu'avoil le duc de Gesvres, qui est
premier gentilhomme de la chambre en la place du comte de Liide , fait
grand mailre de l'artillerie à la place du duc Mazarin. — Aventures de
Lauzun avec Mademoiselle, dont il manque follenienl le mariage public. —
11 fait un cruel tour à Mme de Monaco, et un plus hardi au roi et à elle. —
Palente de général d armée au comle de Lau7un, qui commande un fort
gros corps de troupes en Flandre à la suite du roi. — Le comle de Lauzun
coiiduii à Pignerol. — Sa charf;e donnée à M de Luxembourg , el son gou-
vernement à M. de La Roclieroucauld. — Sa préi-aiilion pour se confesser,
foit malade. — Il fait secrèiemenl connoissance avec d'aulres prisonniers ;
ils trouvent moyen de se voir. — Lauzun entretient de sa loriune el de ses
malheurs le surintendant Fouqiiel, prisonnier, qui lui croit lu lèle enlière-
ment Uuirnée. — Fouquel a grand'peine à l'en cioire sur tous les témoi-
gnages d'aïunii, el à la fin ils se brouillent pour luujours. — Sœurs du
comle de Lauzun. — Cararière et deui exiiOnie de Mme de Nogenl, toute
sa vie, de son mari ; imitée de deux autres veuves. — Mademoiselle achète
Lien cher la liberté de Lauzun, à leurs communs dépens, en enrichissant
fcrcémenl le duc du Maine, qui, à son grand dépit, prend ses livrées el les
ransmet aux siens el à son frère. — Lauzun en liberté en Anjou el en Tou-
•aine. — Lauzun à Paris, sans approcher la cour de deux lieues; se jette
dans le gros jeu ; y gagne gros; passe avec permission à Londres, où il est
bien reçu, el n'est pas moins heureux. — Lauzun sauve la reine d'An;;le-
terre el le prince de Galles. — Rappelé à la cour avec ses anciennes dis-
tinctions, il olitienl la Jarretière, esi généra! des armées en Irlande, enfin
duc vérilié en 1692. — Splendeur de la vie du duc de Lauzun, toujours
outré de 1 inutilité de tout ce qu'il emploie pour rentrer dans la confiance
du roi. — Ses bassesses sous un extérieur 'le dignité. — Son fol anniver-
saire de sa disgrâce. — Son étrange singularité. — Il est craint, ménagé,
nulieiiient aimé , quoique fort noble et généreux. — Étrange désespoir du
duc de Lauzun, incunsol.ble a son âge, de n'être plus rapil'ine des gardes,
et son terrible aveu. — Réflexion. — Combien il éloii dangereux — H étoit
reconnaissant el généreux. — Quehines uns de ses bons mois à M le duc
d'Orléans. — 11 ne peut s'em])êcher de lâcher sur moi un dangereux irait. —
Il tombe fort malade et se moque plaisamment de son curé , de son cousia
110 TABLE DES CHAPITRES.
de La Force et de sa nièce de Biron. — Sa grande santé. — Ses brouilleries
avec Mademoiselle. — Leur étrange raccommodemeni à Eu. — Ils se battent
dans la suite et se brouillent pour toujours. — Son humeur solitaire. — Son
incapacité d'écrire ce qu'il avait vu , même de le raconter. — Sa dernière
maladie. — Sa mort courageuse et chrétienne. — Causes de prolixité sur
le duc de Lauzun Page 66
Chapitre Vil. — Mort subite de M. le duc d'Orléans. — Diligence de La Vril-
lière à se capter M. le Duc. — Le roi afUigé. — M. le Duc premier ministre.
Lourdise de M. le duc de Chartres. — Je vais au lever du roi et j'y prends
un rendez-vous avec M. le Duc. — Je vais parler à la duchesse de Sforze ,
puis chez Mme la duchesse d'Orléans et chez M. le duc de Chartres. — Leur
réception. — Conversation entre M. le Duc et moi dans soii cabinet tête
à tête. — Je m'en retourne à Meudon. — Mme de Saint-Simon à Versailles
pour voir le roi. etc., sans y coucher ; y reçoit la visite de l'évêque dcFré-
jus et de La Vrillière; entrevoit que le premier ne me désire pas à la cour,
et que le dernier m'y craint. — Je me confirme dans la résolution de long-
temps prise : nous allons à Paris nous y fixer. — Monseigneur et M. le duc
d'Orléans morts au même âge. — Effet de la mort de M. le duc d'Orléans
chez les étrangers, dans la cour, dans l'Église , dans le parlement et toute
la magistrature, dans les troupes, dans les marchands et le peuple. —
Obsèques de M. le duc d'Orléans. — Visites du roi. — Maréchal de Villars
entre dans le conseil. — Indépendance [à l'égard] du grand écuyer con-
firmée au premier écuyer. — Faute du grand écuyer par dépit, dont le
grand maître de France profite. — Mécanique des comptes des diverses
dépenses domestiques du roi à passer à la chambre des comptes. — Mort
de Beringhen , premier écuyer. — Fortune de son frère, qui obtient sa
charge. — Nangis chevalie» d'honneur de la future reine. — Le maréchal de
Tessé premier écuyer de la future reine, avec la survivance pour son fils,
et va ambassadeur en Espagne. — Mort de la maréchale d'Humières. —
Comte de Toulouse déclare son mariage. — Novion fait premier président
avec force grâces. — Sa famille, son caractère, sa démission, sa mort. —
Crozat et Montargis vendent à regret leurs charges de l'ordre à Dodun et à
Maurepas , dont le râpé est donné à d'Armenonville, garde des sceaux, t-tà
Novion, premier président. — Conclusion : vérité; désappropriatio:: ; im-
partialité 85
FIN DE LA TABLE DtT TREIZIEME VOLUME.
TABLE ANALYTIQUE
DES MATIERES CONTENDES
DANS LES MMOIRES
DU DUC
DE SAINT-SIMON
AGI
ABBESSE DE FONTEVRAULT(Mllede
de Murieman, meure dans un âge peu
avancé; son éloge; sa grande facilité
pour le gouvernement des affaires, III,
83; ses fréquents voyages à la cour;
son intimité avec Mmesde Montespan et
dcThianges, ses sœurs : estime et goût
que le roi conserve toujours pour elle, sk.
ABEILLE (l'abbé), de l'Académie fran-
çaise, console M. de Luxembourg sur la
mort de sa femme en lui apprenant le
scandale de sa conduite passée, V, 68 ;
meurt cliez M. de Luxembourg oîi il de-
meurait; son éloge, X, 2i(i.
ABOLITIONS, terme de chancellerie,
ce que c'était, V, 320, note.
AERANTES (le duc d"), trompe d'une
manière cruelle le comte d'Harrac, am-
bassadeur de l'empereur à Madrid, à
l'occasion de l'ouverture du testament
du roi Charles H. II, 126.
ACADÉMIE. Saint-Simon mis à l'aca-
démie des sieurs Mémon et de Roche-
iort. I. 2.
ACADEMIE FRANÇAISE. Morceau iné-
dit de Saini-Simi'n sur l'Académie fran-
çaise et sur sa complaisance à admettre
de grands seigneurs, VII, 443.
ACADEMIES de Paris et celle de Rome.
Ce qu'elles ont coûté sous Louis XIV,
jusqu'en 1680, VllI, 480,
ACCLAMATION. Acclamation du peu-
ple au sacre des rois, Xllt, 6.
ACHMET, empereur des Turcs, envoie
à Paris un ambassadeur, XII, 56.
ACIER (le marquis d') succède aux
gouvernements de son frère le dac d'U-
AGU
zès et prend son nom, I, G2. Voy. le
second article Uzés.
ACIGNÊ (la comtesse d'); la dernière
de cette ani-ienne maison de Bretagne,
meurt fort ài;ée à Paris, Vil, 3i3.
AClGNÉ (Mlle d';, meuit et délivre
le duc de Richelieu, fils de sa sœur,
d'un retour de partage de lOOOOO écus
qu'elle lui demandait, IX, 27.
ACQUAVIVA (le cardinal). Vtv. Âqua-
vita.
ADHÈMAR (le comte d'\ frè.e du
comte de Grignan, meurt à Marse'lle;
son esprit, son caractère, ses ii)firmitv>s;
VII, 13.
ADONCOURT, commandant de la ville
de Bayonne, loge cliez lui M. de Saint-
Simon et ses enfants, à leur passage
en Espagne, XII, 40; instruit M. de
Saint-Simon de plusieurs détails lou-
chant les efforts tentés à Paris et à la
cour pour faire diilérer les mariages de
France et d'Espaii.i;e, 42.
AGÉNOIS (le comte d'), fils du mar-
quis de Richelieu, épouse Mlle de Flo-
rensac; les mariés ont fait depuis du
bruit dans le monde; comment, IX, 127.
AGIOTEURS; ce qu'on entend par les
agioteurs; taxe imposée sur eux, V,
375.
AGREDA (Marie d'), béate espagnole
son livre condamné en Sorbonne, II,
46:
AGUESSEAU (D'>, conseiller d'Etat,
père de l'avocat général, prie le roi de
le dispenser d'opiner sur le projet de
l'impôt de la dlme présenté au conseil
AGU
112 —
ALB
des finances par Oesmarets; pourquoi,
V. 365; il iiieiiri à nutilre-viiml-fleux
ans me bve du cuns il des tinaiice^;
son exiérifur, sim iiitt'giiié, sa venu,
sa |jié é, sa modestie, son esprit jiihle et
préi is. IX, ik.
ACUESSEaU I)'), avocat général, s'in-
struii avec une grande aiipÉita.ioii du
procès de préséance intenté par fll. de
Luxeiiibourg contre seize ducs et pairs,
I, 203 ; dans un plaidoyer fort df raisons
et d'éloquence, il donne des c"ucliisinn>
favorables aux •■piiosans, au"!; ciux-ci
lui portent leurs reniercînienis, 205; il
représente au pai leuieui la nécessite de
réprifuer l'audace de U ju-tice de Bar
qui dans ses sentences s'est avisée de
nommer le roi le roi très -chrétien: le
pailemerit rend un arrêt qui enjoint au
iriliuiial (le Bar de ne lamais norani'-r le
roi que li- roi, à peine de su>|jension,
interdiction et même (irivtnjn il'oftiies,
408; ploge de M. d'Agu •sseau ; lui et
sa femme soupçonnés de jansénis r e,
ce qui l'enipèche d'être nommé chance-
lier, 11.23, son opinion dans le conseil
du roi sur le procès entre .M. de Gue
mené et le duc de Rohan y fait une pro-
fonde imfiression, ii conclut pour le
dernier, III, 34"» et suiv.; son amitié pour
le duc u'AlInet le rend inliièle et pré-
vai icatt-iir dans l'affaire liu duc de i'.oiiil-
lon. V, 3311 et suiv.; se lion ve au mo-
ment ne perdre sa charge de procureur
gênerai, [larce qu'il s'op|io>e trop vive-
ment a l'eniegistrenii lit de la consiitii-
tion que le roi veut fa r- laiie an par-
lement. Vil, 333; est noniiné memnre
du Conseil iJe conscii-nce ou des iiff'aires
ecclésiastiques, VIII, 218; son memoiie
sur la constitution, il y con.lnt à ren-
voyer au pipe Iri bulle Uniypniius
comme contraire à tomes les lois de
l'Ét;lise et aux maximes et usages du
royaume, IX,70;estni.mméchaneelierde
France, sa modestie dans t'ette occasion,
compliment que lui en lait son frère,
74; sa naissance, sa famille, son por-
trait, son caractère, 76; ses défauts
comme chancelier, 77 et suiv.; sa len-
teur, son irrésolution, 78; son goût
pour les sciences, 79; sa réponse sin-
gulière à une question du duc de Gram-
mont, 80; anecdote qui prouve son
extrême indécision, IX, 338 et suiv.; sa
servitude pour ie duc de .NoHilles et ses
manières déplaisent à tout le monde;
I,aw et l'abbe hubois travaillent à sa
perte, 395; La Vrilllèie va lui deniamler
les sceaux de la (lai t du rei;eni ei lui dit
de s'en aller lusqiià iiouvei ordre a sa
maison de > resnes; il écrit une lettre au
régeni et un billet au duc de iNoailles
pour lui donner avis de «a disgrâce,
408 ; nouveaux détails sur son caractère,
409 et >uiv ; est rappelé pour le garde
des sceaux, XI, 309; ce retour fait nue s
premièie brècheà sa réputati'>ii, 309; est
exile de nouveau a Fresncs, XII. d"S.
AGUIl.Al! comte d'j. raiid d'Espagne,
es! nommé par le testaïueni du roi
membre oe la junte qui doit gouverner
en attendant le succes.^eur, II, I32; sa
laideur, son esprit, sa capacité, son
caiactère, 132; est nommé colonel d'un
régiment des gardes espat/noles , III.
78; est envoyé en France de la pat t du
roi d'r.spagne pour persuader au roi le
siège de Barcelone et lui faire trouver
bon que Philippe V le fasse ei. personne;
prétentions de d'Aguilar; son caractère
ambitieux, lanx et méchant; il passe
rapidement par loutis le-; places sans
en gard'T aucune; sa di-grace et son
exil, 2i4; il quitte la Toison pour la
place de chancelier, 2i4; va trouver le
maréchal Besons pour excuser ce qu'il
vient de laiie exécuter sans sa partici-
pation dans son armée contre le nommé
l'Iotte; il lui nionire l'ordre qu'il a du
roi d'bspagne à cet égard, V, 7 ; il est
fait capitaine général. 352; sa liai-
son avec le duc de Noailles; ils ima-
ginent tous deux de donner une maî-
tresse au roi d'Kspagne; dans quel but,
VI 197; comment ils s'y prennent; la
piété du roi en est etlarou bée; il les
écarte doucement; parle de leur projet
à II reine et a Mme des Ijrsins, i98;
Aguilai reçoit ordre de donner sur
l'iieurela ueinission de sa charge et de
partir pour sa coiomanderie. 199 ; revenu
d'exil pour servir sous Vendôine, il est
accusé de l'avoir empoisonné; se met
peu en peine de s'en défendre. 307;
grand d'Espagne; liistoriclue sur sa mai-
son , XII. i57; Nouveaux détails sur
ses actions, sur son caractère et sur ses
liaisons avec le duc de ^oallles, 157; il
rêvent de son exil, mais non à la cour,
158.
AIGLE (L'). voy. U Aigle.
AK'iUIl.l.ON (le marquis d'), après la
mort de U dncliesse d'Aiguillon pi'eiend
à la dignité de duc et pair qui lui est
refu ée par le roi; pourquoi, 111, i36
et suiv.
AKJUIM.ON (la duches.se d'), sœur du
duc de Kichelieu, meurt à soixanie-dix
ans, aux tilles du Saint-Sacrement ; son
caractère extraordinaire, III, 135.
AI.aKI l'alibéi, his d'un apothicaire,
obtient 2000 livres de pensiO" : son
esprit, son érudition ; il se fait chasser
de la cour nar se» intrigues, XI. |73.
ALBAlNE ou Ai.BAM le cardinal), ne-
veu du pape, est secrètement vendu à
l'empereur et touche des sommes cdii-
ALB
— 113 —
ALB
eidérabtes sur Naples; il informe avec
soin le caliinei de Vienne de tout ce
qui se passe dans rmlerieur du palais
du pape; soti crédit sui' l'esfiiii de son
oncle, IX, 370 et suiv.; il sert njieux
l'enipertur auprès d»- 1 si que les mi-
nistres ii.iènies de ce prince ; son carac-
tère, X, '.'9; est nomme camerlingue, XI,
113
ALBANO (le cardinal) est élu pape; son
origine ; les cardinaux irançais ont beau-
coup départ à son éleciicn, II, i4i; il
prend le nom de Clément III. Voy.
Clément XI.
Al.bK 11' duc d'), ambassadeur d'Es-
pagne en France, arrive à Paris avec sa
fenjnie et son fils unique ; historique sur
les ducs d'Albe, III, 29; folie anjoureuse
du pi^re de l'anibassadeur, 30; (lonraii
ei caiactèie de ce dernier; comment lui
et sa lemmesoni regusà Versailles, 30;
11 va fort loin en c<irtége lors de Paris
recevoir la priiuesse des Ursins, lui
donne une fête, la loge quelque temps
chez lui, 152; est admis par elle à un
bal de Maily avec la duchesse d'Allie;
comment ils y sont traités, |63 ; le duc
sollicite la charge de majordome ma-
jor; le roi de Frani-e s'intéresse pour
lui; la princesse des Ursins promet ses
bons olïices, i83; il est indigné de la
considéiutii'U dont M de Vaudi-mont
jouit aupiès du roi de France, 450;
est fait sommelier du corps par le roi
d'Espagne, IV, 294; va trouver le roi à
Marly et lui parle avei force et adresse
de la résolution prise de rappeler les
troupes d'i-.spagne, 431 ; il perd son fils
unique âgé de sept ou huit ans ; voeux et
dévotions singulières que lii la duchesse
pour obtenir sa guerison, V,2i ; mort du
duc d'Alhe; ses qualités; noms et gé-
néalogie de sa maison, VI, 99 et suiv.
ALBE ,1a duchesse d'J part de France
iprès la mort de son maii; emmène
avec elle un abbé castillan; l'épouse en
Espagne; su mort; fortune de ce second
ujari, VI, 337.
Al.BE lie duc d'), onde paternel du
■urecedent, succède à la grandesse de
*on neveu ; historique sur les ducs
d'Albe, XII, 108 et suiv.
ALBE.VlAlll.E 'le duc d'), bâtard du
roi d'Angleierie et d'une comédienne,
est marie par Mme du Maine à .Mlle de
I,' *an, qui est traitée comme duciiesse
(• roi d'Angleierre; stupidité du duc
(iAlbemarle, II, 97; sa mort. 423.
AI>BL.\1ARI,E , lieutenant gênerai et
fils du favori du roi (iuiilauo.e, pi ison-
nier a Deuain, obtient par le crédit du
cardinal de Rohan la liberté de s'en aller
chez lui sur parole, VI, 3i4; il meurt
gouverneur de liois-le-Duc; comment il
Saini-Sim: N xin
avait succédé auprès du roi Guillaume
à la faveur du duc de Portiand, X, 304.
AI-BEl;GO TTI, commandant quinze
cents grenadiers français, culliuie dans
l'Orba une partie de l'arrièi-e-garde du
comte de Si-areinber-^, III, 50; â la mort
de .\lagali'tti, son oncle, il obtient le
régiment lioyal Italien ; son caractère
dangereux et inéci sDt 167 ; il uagne la
confiance de M. de Luxembourg, celle
du prince de Conti et de .M. le Duc; est
accusé d'av. ir toujours tenu un peu à
M de Vendôme dont il devient par la
suite un favori, 167; protège l'arrière-
garde de l'armée en retraite sur Pigne-
rol, après la bataille de ruriii, 3i6;
pan avec un gros deiactienent pour
aller surprendre Ath ; arrive trop tard
et revient au camp, IV, 238; reprend
Saint- Guillain avec 600 hommes qui
étaient pri.sonniers de guerre, 263 ; livre
Douai aux ennemis par une capitula-
tion honorable; est fait chevalier de
l'ordre, V, 306; commande au siège de
Douai qui capitule; y fait entrer 8 ba-
laillcpns, VI, 3i2, sa mort, son caractère,
IX, 240 et SUIV.
Al.liEI'.GOT 11, brigadier, est chargé
d'aller surprendre Meoin ; ses h ngs ap-
prêts donnent le temps aux ennemis
d'èite avertis ; Albcrgolti se présente et
ne Voit d'autre parti à prendre que do
revenir , IV, 238 ; se laisse engager dans
un colloque inutile et dangereux avec
un olHcier ennemi, avant la bataille de
Malplaquet, V, 47 •. cooiment il s'en
excuse, 48; est blessé et mis hors de
combat. 49 ; à la mort de son onde, il
obtient son régiment Uoyal-Italien, IX,
238.
ALBÈIUiNI, fils d'un jardinier, paraît
à la cour de Parme sv.us la figure d'un
abbé: plaît au duc par son esprit et ses
bouffonneries, III, 251 ; est chargé d'al-
ler finir auprès du duc de Vendôme
ce que l'évèquede Parme a laissé à ache-
ver ; égayé ce duc par ses plaisanteries;
le culo di angelo avance ses affaires plu.s
que l 'Ut; il cherche à plaire aux princi-
paux valets; fait au duc des soupes au
fromage et d'autres ragoùis que lepnnca
trouve excellents ; change de maître
pour s'attacher à lui; devient son prin-
cipal secreuire, 252; est poursuivi un
jour à coups de bàion ; est de butes
les parties du duc; paraît un ami de
confiame à qui "ii lait la cour, 252 ;
oluieiii , par le crédit de .M de Vi-nd6me,
Une pension de iouo livres, IV, ;9;
sa lettre écrite pour jnstitiei la eon-
duite du duc de Vt-ndôme au combat
d'Audenai (le, est répanuue par la cabale
formée contre le duc de Bourgogne;
leite de cette lettre, ib2; réfutatioa
8
ALB
— 444 —
ALB
des mensonges qu'elle renferme, 18* I
et suiv.; rt^çoit de Chamillart une lettre
forte et ordre du roi de demeurer en si- (
lence, 1 98 ; vient à Fontainebleau et des-
cend chez Chamillart, 206; vrai motif
de son voydge, 206; il est chargé par la
princesse des Ursins de négocier le ma-
riage de la princesse de Parme avec le
roi d'Espagne, VII, kl ; après le ma- j
riage ds cette princesse , il revient \
avec elle en Espagne, i37; commence à
gouverner cette monarchie; suit les tra-
ces de la princesse des Ursins; se tient
en grande mesure avec l'Angleterre et
surtout avec la Hollande , VIII , 305 ; se
met dans la tète de chasser par le moyen
des Hollandais tous les étrangers , sur-
tout les Français, des Indes occidenta-
les; piiurquoi son projet était chimé-
rique, 305 ; son peu d'inclination pour
le régent de France et son gouverne-
ment; sa correspondance avec Elliat,
306; il fait exiler Tabarada, gouverneur
du cimseil de Castille, 306 ; aspire au
cardinalat; fait de grandes réloimes;
JH ; veut rétablir une puissante marine,
travaille à perdre del Giudice , 3i3;
éloigne de la reine le duc de I,a Miian-
dole; pourquoi, 3i3 ; t'ait signer à Ma-
drid un traité dont les cimditions sont
si avantageuses aux Anglais que Hiperda,
ambassadeur de Hollande à Madrid, s'en
réjouit comme de la ruine du commerce
en France; se vante des secours que la
Hollande offre à l'Espagne pour lui as-
surer la navigation des Indes, 3i5;
ses réformes militaires, 315, 364; il
persuade à la reine d"Espagnede tenir le
roi son mari renfermé comme avait
fait la princesse des Ursins, 366 ; com-
ment il les tient tous deux sous ciel,
366; se décide à perdre le cardinal del
Giudice et à subjuguer le jésuite Dau-
benton, 367; il aspire au cardinalat;
obstacles qu'il trouve à ses désirs de la
part de la veine et du nonce Aldovrandi,
367 ; se fait donner la commission se-
crète de conférer et de travailler sur
les différends entre Rome avec le con-
fesseur qui jusqu'alors en était chargé
seul; obtient un appartemenl au palais,
près de celui de la reine, 368 ; on l'ap-
pelle publiquement par dérision le comte
abbé, 368 ; ses réformes militaires sou-
lèvent non seulement les intéressés,
mais leurs parents et leurs amis, 369 ;
il s'aigrit contre le duc de Saint-Aignan
qui s'est mêle de faire au roi des repré-
sentations sur ces réformes; fait exiler
le duc d'Havre et arrêter le cadet des
fils d'Hersent , 370 ; arrête les se-
cours d'argent qu'il avait commencé
à faire payer au prétendant, 371; dé-
clare au nonce oue le roi d'Espagne se-
courra le pape contre les Turcs ; com-
ment, 373 ; il exhorte sans cesse le roi
d'Espagne à n'abandonner pas le trône
de ses pères, si le roi son neveu vient à
manquer; inspire le même désir à la
reine, 37"!; fait écrire au régent que Se
Majesté Catholique est contente de ses
sentiments et que lui-même n'oublie
rieu pour maintenir une parfaite intelli-
gence entre les deux couronnes, 374 ; esl
accusé en Espagne d'avoir lire de gran
des sommes des Anglais pour Vasiento
des nègres et pour le traité de com-
merce, et de suspendre les différends
avec la cour de Rome pour forcer le pape
à lui donner le chapeau de cardinal, 400;
il veut retrancher sur les dépenses de la
garde-robe et n'y- peut réussir; négocie
seul avec les ministres de Hollande et
d'Angîeterie, fait toucher de l'argent
au prétendant, "lOO, 401 ; répond aux
puissances maritimes qui ont offert des
vaisseaux à l'Espagne que si elle en
manque elle en achètera, et faute d'ar-
gent, donnera des hypothèques sur les
Indes; comment il se moque du nonce
Aldovrandi, 401 ; l'Angleterre se plaint
de lui et le j"Ue, 4o2 ; il se charge de
faire finir les difficultés concernant l'a-
sienlo des nègres ; comment il se débar-
rasse de l'envoyé du duc de Parme, 405;
il exhorte le régent à une liaison par-
faite avec le roi d'Espagne, 405; com-
ment il est dupé par le lord Stanhope
concernant la neutralité d'Italie et une
ligue défensive, 4o5; et par les Hollan-
dais; il ne s'occupe que de plaire au roi
et à la reine, et de son chapeau, 4o6; sa
chaleur pour l'Angleterre se refroidit,
407 ; il fait partir subitement le nonce
Aldovrandi pour Rome avec un projet
pour donner l'année suivante un plus
grand secours au pape, 407 ; il prend
beaucoup d'ombrage du crédit du P. Dau-
benton, et conçoit des craintes du ca-
ractère de la reine, 409 ; ses fausses
combinaisons politiques, 4ii ; il repro-
che à la reine sa mollesse et sa complai-
sance pour le roi, et l'exhorte vivement
à ne pas souffrir qu'on les exclue elle et
lui du gouvernement des affaires, IX,
3; pourquoi il ménage le cardinal del
Giudice dans l'affaire deMacaflas; dé-
goût qu'il lui donne en chargeant le car-
dinal Acquaviva du soin des affaires
d'Espagne à Rome; pourquoi il se rallie
au P. Daubenton, 4; il fait donner l'or-
dre au cardinal del Giudice de se retirer
d'auprès du prince des Asturies, puis
de s'abstenir de se trouver au conseil,
4; comment il cheiche à se rendre cher
aux Anglais et à traiter avec les Hollan-
dais ; il joue la comédie avec le secré-
taire du roi d'Angleterre, à Madrid, 6, 7
ÀLB
— 4i5
ALB
se montre ensuite tout disposé à signer
une alliance défensive avec la Grande-
Brel.igne, 7 ; écrii à Sianliope pour lui
ténmiyner la rcconniiiss;i!iL-e que le roi
d'Esuaiine conservera toujours de lacon-
tiance du roi d'Ant;leiei re; condariitie
l'alliance que l'ambassadeur Monteléon
a proposée avec la Fi anee, 8 ; se vante
à ses amis particuliers qu'il ne veut
qu'amuser les Anfjlais et se donner le
temps de voir le parti que prendront les
Hollandais sur le traité signé entre
l'emperiur ei l'Angleterre ; einpèclie par
le duc de Parme que le mari de la nour-
rice de la reine d'Espagne et le capu-
cin, leur fils, ne viennent en Espagne,
8 ; informé de l'arrivée de I.ouville, il
lui fait envoyer l'ordre de retourner sur-
le-champ en France; va lui-même le
trouver chez l'ambassadeur français et
lui renouvelle cet ordre, 9; empêche
que Louville n'approche du roi et n'en
soit aperçu, 9; après son départ, ré-
pand en Espagne et en France des men-
songes sur l'aversion prétendue du roi
d'Espagne contre Louvill^;, lo; signe le
traite de l'asiento, 12; éclate de nouveau
contre le cardinal del Giudice; comment
il irrite le roi contre lui, 15 ; ses alarmes
sur des Français qui sont à Madrid et
principalement sur des Parmesans que
la reine veut y faire venir, 15 ; il engage
le roi à consulter un médecin sarde sur
Ba santé; bruits étranges répandus à
cette occasion; mensonge insigne d'Al-
béroni concernant le rappel de I.ouville;
sa frayeur de voir à Madrid un envoyé
français, 15; sa défiance pour ses plus
intimes amis; il cherche à inspirer au
roi d'Espagne les sentiments les plus
sinistres contre M. le duc d'Orléans, i6 ;
fait de grands projets de marine, ne
songe qu'à se rendre nécessaire, 17; ses
mesures pour conserver son crédit sans
partage; ses manèges auprès du pape
pour en obtenir le chapeau, I8; il s'ap-
plique à faire tomber le liruit répandu
d'une brouillerie entre lui, Daubeiiion et
Aldoviandi, i9; fait donner à Molinez
la charge de grand inquibiteur, 19 ; s'ap-
plique à bien persuader le pape de sa
toute-puissance en Esiiagne et lui fait
entendre que, s'il est assisté, c'est-à-dire
élevé à la pourpre, le pape aura à ses
ordres une forte escadre, 'i2; écrit avec
eniporiemenl contre le cardinal del Giu-
dice, 23; sa frayeur à Tariivee en Esna-
gne du mari de la nourrice rie la reine
et de leur tils; il se plaint aigrement au
duc de Parme de ce qu'il les a laissés
partir, et met tout en œuvre auprès de
lui pour arrêter en Italie le musicien
Sabadii.i, 214; il compte sur l'appui de
l'Angleteirej est averti par Slanhope
d'envoyer qoelqu'un de confiance à la
Haye, 25 ; sa liaine pour le régt?ni; il
essaye ae l'inspirer au roi et à la reine
d'Espagne, 26 ; mande à Aldovrai.di quo
s'il n'est pas promu cardinal , la reine
d'Espagne ne Consentira jamais à riei»
de ce que le pape peut désirer; offre
même à ce prix une renonciation per-
pétuelle du roi d'Espagne au droit
de nomination de couronne; flatte le
P. DaubentoUj^S etsuiv.; lui fait cepen-
dant donner une défense sévère et
précise de ne se plus mêler d'aucune
affaire de Rome; à quelle occasion, kk ;
accable le pape de protestations de n'a-
voir jamais d'autres volontés que les
siennes, 44; lui fait tout craindre de la
reine d'Espagne si elle se voit amusée
et moquée ; obtient de la main de cette
princesse une lettre au caidinal Acqua-
viva par laquelle elle lui ordonne de
presser le pape de donner le chapeau à
Alboroni , 45; ses (ilainies amères de
la lettre que M. le duc d'Orléans a écrite
au roi d'Espagne; son audace envers le
régent, 46 et suiv, ; son embarras sur
les alliances que forme la France et sur
les moyens de les traverser, 46; dicte
au roi d'Espairne une réponse aux
plaintes du régent concernant I.ouville;
ses impostures, 48; ses menées au-
près du pape, 48 et suiv.; ce qu'il
pense des négociations de la Haye; il
consulte néanmoins l'ambassadeur Cel-
lamaie sur la conduite que le roi d'Es-
pagne doit tenir dans la situation [iré-
sente, 50; leur manège de défiance
réciproque entre lui et le pape , 58 et
suiv. ; abhorré en Espagne, il veut y
appeler des troupes étrangères, 61;
ses accusations à Rome contre le car-
dinal del Giudice, 61 ; sur de nouvelles
instances que fait le pape pour avoir
la dépouille des évèques qui viendront
à mourir, Albéroni jeUe les hauts cris
sur l'ingratitude de Rome pour la reine
qui a ti'Ut fait pour cette cour, 62 et
suiv.; il veut traiter à Madrid avec la
Hollandr-, ses projets sur le cohimerce
et les Indes, 64 ; nouveaux ressorts et
manèges employés à Rome pour vaincre
la lenteur du pape, 65; il se vante
d'avoir l'estime du régent , 66 , par
quels artifices il espère persuade» au
pape qu'il ne désire sa prompte promo-
tion que pour l'intérêt de Sa Sainreté,
67 : nouveaux artifices enijiloyés d-a sa
part pour obtenir sa promotion, 105 et
suiv. ; sa laveur auprès du rei est au
plus haut point, 106; changements qu'il
opère dans l'administration du gouver-
nement, et dans ceux qui la comiiosent,
106 et suiv. ; il instruit le duc de Parme
de toutes les affaires d'£spagne; dans
ALB
— H6 —
ALB
quel but, 107 ; est le conlident de lareine
à lézard de sa muisoii, i07; travaille
avec ardeur à einpèclier les HolUin'iais
de t'itire avi-c l'enipri-eur une alliance
défeiisive et de les auieuer àfii cnrliiie
une avei- le mi (l'^:slla^lie qu'il ^eut liai-
iiT lui rDêiiie à Maiiii(î; ses iiisti uciions
à l'aiidjassadeur lieteili aie >ujei, i08
et suiv. ses nouveaux ariitics p<iur
hâter sa proupilion, 117 ; traverse qu'il
éprciuvc de la pan du paiie, 1 18 ; il ern-
pluie auprès du duc de Parme de nou-
veaux moyens pour faire avaiieer sa
promotion. ii9 et suiv.; fait loriitier
Panipelune et travailler en niêinc temps
aux ports de Cadix et du leirol. i20; se
loue et se lait louer de la saijesse et de
la vit;ueur de son gouvii- c eut, fH ;
fait demander trois retiimenis aux Hol-
landais, 121 ; parait fort ralenti dans son
désir de traiter avec la Hollande et l'An-
gleterre; pourquoi. 123; ses lettres à
Pambassadeur Iteretti eonceriiaiit les
cuvcrlures de paix avec l'empereur: ses
onires à ceteiiaid, l'iS , ses vues | our le
coinnierce intérieur de l'Espagne, liS ; il
ret;oit U i.ouvelle de la promotion de
Boriomee aver t'ermeié ; affecte de se
nionlier comme l'arbiire des affaires et
de la cour u'Espayne, 238; son piojei
ciamerique d'expulser les Allemand^ île
l'Italie; comment il y travaille, 238 et
suiv.; sa conduite au milieu des iniérèts
des puissances de l'Europe ; son éloiguf
meni jiour le traité de l'Espagne avec
renpereiir, 239 ei suiv.; ^es ai litiies à
l'égard de la cour de Rome, 2'i5 ; po'ir
ob'.e:iir la promotion qui l'occupe uni
quenient il cliiuige de svsième, 2^16; il
pi"sse le dep.u i de la flofe proniise au
pajie et 1-e nonce Aldoviandi de se ren-
dre à Seyo>ie; pourquoi il avait aus.-i
changé de système sur les afiaiies gêné
raies de i'Kurope, -iki ; fruit qu'il se
propiise de sa ccmiiiile, 2'i8 ; il denent
ra\oeatou pape en Kranie; pouri|uoi;
ses instruc ions à Cellamare, anibassa-
d iir dans ce pays. 25.i; raisons de
son changement subit après tant d'e-
clai et de menaces, 2.i6; il obiieni une
lettre du régent au cardinal de la Tre-
nioille nar laquelle ce prince lui mande
de suspendre louie demande ca(iable
de ti-av<i>er la promotion d'Albéioni;
son ind'lîc'ienee sur la détennon du
grand inquisiieur Moliiiez à Milan ; il
vaille ce qu'il a fait et prétend fane pour
le service du roi d'F.spagne. 259; com-
nieiil il re(;oii le noiice Aldovrandi qui
arrive i l'Escurial, 260. il lait enfin pariir
la flotte ne Cadix ; >a lettre au duc de
Pur'ne àee sujet, 26'i; ii si^ne avec Aldo-
vrandi l'accommodement enire les cours
de Kooie et do Madrid, et l'euvuie au duc
de Parme; ses nouveaux projets poliii'
ques, 291 ; son hO'inne de confiance Be
relii. ambissad. ur à la H-iye, lui devient
in-upportal!e, 291 ; il coninieni;e à se
pi tindie haiiiemeni de la détention du
gr iiid inquisiteur .Moliiiez dans quelle
vue, 29»; il est enfin nommé cardinal,
3oO; il n'oublie rien pour faire peur à
toutes les puissanees de eelie de l'em-
pereur, 306; sa négoii^tion avec lîagotzi,
307 ; iléloigui toute proj^io'^ition de traité
et de négeciaiion. parce qu'il se cioitsûr
de son entreprise; sacontiaiice dans la
Hollande, 3i7; sa colère contre Venise ;
il clierclie à se laire en Kranee et *ui tout
à Home un mérite de sa modération
forcée il persévère à vouloir laiie croire
que l'enireprist de ia flotte d'Espagne se
fait contre S"ii avis et sa volonté, 3i7;
pourquoi il désire ménauer le (lape; sa •
réi on^e à l'envoyé d'Angleterre qui lui j
a demandé une explicniion snr les des- i
seins du 101 d'Esp.igne . Sis; ses in- j
>iriictions à Beieli.i , arnb,issaiieur en i
Hollande, sur le plan qu'il s'est proposé
de suivre, 318 et sui^.; il s'avoue par-
tout l'auieur <ie la guerre , exi epte à
Rome ; ses artifices ei ses impostures à
l'égard du pape, 319 ; pourquoi il s'af-
franchit de tonte reconnaissance envers
le d:ic de Parme, 32o, 321; il travaille
avec soin à la narine d'Kspagne ; frais i
immenses pour son entreprise, 32i ; il
fait espérer au duc d' Parme nue des
négociatiens pournuit le nietue à cou-
vei t des dangers qu'il craini , 322 ; com-
ment il essaye de ra-surer le roi de Si-
cile, 322 ; ses promesses et ses plaintes
au régent et au roi d'Angleterre; il cher-
l'he à s'assurer de plus en nlus de la
Hollande qui est toute sa resource, 322, •
323; pr.')etS et pree.aitions , Siis . il ait
donner au prétendant le con eil de se «
marier coniine chose qui seruil agnable '
à tonte l'Angleterre, 3'i7 ; pourcjuoi
l'abbe del Maro, amhassudeur d. Sicile ,
lui est odieux ; il prend un soin parti-
culier de le décrier dans Sii cour et dans
les autres , 3'i7 ; ses manèges aupiès di'.
patie, siv ; il dei lame contre lecaiduiaî
Albani, neveu du pape, 348 ; sa confé-
rence avec le colonel Sianliope et le se-
crétaire Dilib; son emporienieni sur leo
plaintes qu ils lui font de l'infrai lion de
la neutraliié d Italie, et snr les niovenâ
qu'ils lui proposent de piévemr la ginrif»
en huiepe, 3'i9 et siiiv. ; il iiéi lare c)ne k"
roi d'Kspagne ne consentira à aiieuL
accommodement SI l'eoipereur n'est au-
paravant dépouillé d'une pa' tie des Éiats
i|u'il possède en ita ie, 3iO; se idaini en
forme par un mémoire qu'il remet au
secrétaire d Angleteire des propos (|ue
Slairs a teuus surl'eutrepiise de Sardai-
ALB
— 117 —
ALB
gne; commeiu il se laisse apaiser par
une équivoque, 356; il resperie de plus
en plus le roi qui \o" bc dangereusement
malade, 357 ; reçoii des ciiiips de tialnn
du mai((uis de Villena dans la oharnbri-
du roi: à quelle iiecrtsiiin, 358, 359; lui
env.iie le It-ndemain nn ordre de se re
tirer dans une ae ses leires à tienie
lieues de Madrid ; le fait revenir au bout
de cinq ou six mois; cherche iniuileuiem
à sf raccomtnoder avec lui ; dicte au roi
tin testamenl coiiceru' avec la reine, 359 ;
son opiniâtreté à rejeter la paix; ilécnt
au pape avec hauteur, 361 ; ses grands
préparatifs de guerre; il lait part aux
cours étrangères de ce qui s'est passe
entre le colonel Stanluipe et lui sur les
pri'positions de paix ; son but, 363; le
triste état du roi ne paraît pus avoir
abattu son rouraue, 364; il publie Sts
préparatifs ; assure la Sardaiii;ne par des
giirni-oiis ; reluse de traiter eu donnain
à la Krance et à l'Angleterre difféienis
prétextes, 365; sa réponse au duc de
Saint Aignan; cbinièies iiont il se re
paît, 365; il est nomme évèque de Ma
laga. puis archevêque de S<îville : autres
faveurs que lui fait le roi ; il envoie
chercher à Gènes un nommé Zanctiizzi
qui avait prédit son cardinalat , 366 .
s'empone contre les demandes que
l'enipeieur a laites au pape; s'exhale en
injures contie ce dernier; déclare que le
roi d'F.^pagne est prêt à imervenir dans
la néi!oci-ition ; à quelles conditions,
379; fait acheter en Hollande des vais-
seaux de guerre, de la pnu'ire, des bou-
lets, etc , 380; son aulnriie absolue; son
accès irès-diffitile, 380 ; son mépris poui
le souverain pontife, 38l ; il affecte de
douter de l'augineiitation des troupes de
l'empereur, et n'en presse pas moins
ses piénaratifs. 386; il reçoit secrète-
ment une gratification consideiable du
roi d'Angleterre par les mains de lii-
perda, 387 ; se plaint audaeieusenient
de Son sort. 387; s'éfuiise en soins inu
tiles pour s'alloer l'union des Hollan-
dais. 387; se> instructions aux ministre^
d'Esp':;neau dehors, 388; mesurrs qu'il
prend pour laire la guerre ;loua(it;(-s qu'il
se donne, 3S8; les Anglais le ménagent .
il fait venir de Uoiiie le médecin Servi
pour traiter le roi, 389 ; fait faire au co-
lonel Stanhope par le P. Daiibenton la
proposition du mariage du prince des A s-
turies avee une fille du prince de Galbs,
389; son intelligeiiee avec M. et Mmedu
Maine eonire le regei t, "loo; il menace
les Anj;lais el les Hollanda s de la luiue
de leur coinierce s'il.- donnent le moin-
dre sujet de plainte à l'Esiiaiine par leurs
liaisons avec l'empi-icur. se plaint de hi
cuiiduite et de la mauvaise loi des Alle-
mands; exiiorte lé duc de Parme à la
patience: espère gagner le roi de Sicile,
355 ; ce qu il dil aux médiait-urs pour
les piquer du point d'honneur, X, 55; sa
conveisalioii avec le ministre anglais,
56 ; sa leiire au régent pour l'en^iager
a i'uiiir au r"i d'Kspa;ine, 57; il calme
les inquiétudes du Portugal et fait con-
naître en France, en Angleterre et er
Hollande les sentiments pacifiques des
cours de Madrid el de Lisbonne, 62;
préliminaires qu'il fait denianaera l'em-
pi reur, 63; sa conduiie folle envers la
Hollande, 63; la saute du roi le rend
plus absolu que jamais, 6"» ; sa réponse
aux plaintes du pape, concernant le bref
auquel le lui n'Espaiine n'ap,i> répondu,
71 ; il traite de verbiage et d'illusoire le
plan proposée l.oudies; s'étonne de la
.'olitique du régent, 71 ; veut intimider
leroid'Âiigleterre; montre sa fausse mo-
destie, 7'i, 76; peu de cas qu'il fait d'un
billet qui lui est envoyé par l'alibé Dii-
hois, 76; se> efiorts pour détourner le
légenl (le la négoeialu'O. 80; sesorilies
a Mnnteléoii el a Berelti, 81, 82; ses
sentiiueiits sur le traité d'Ut' echt, 82;
il réussii à cacher son véritable projet,
82; donne orrlre à Monti Oe déclarer au
régent que la résolution esl prise de ne
aire aucun accommod' nient avec l'em-
pereur , 83; il continue à poursuivre
del (iiudice ; lui lait renouveler d'ôter
les armes d'Kspagne de dessus la porte
de son palais, 8'i ; se> nianeues avec le
pape au sujet des bulles de Seville, 85;
il cherche a gagner le carlinai Oitobon,
86, se (lefie également des cardinaux
Acquaviva et del Giudiee, 90: ses îles-
seins sur l'Italie; il esl résolu àlagucrre;
il s'ouvre a Cellaiiiare, 91; ses exli^rta-
I ions au duc de P.n nie a qui il fait passer
vingi-cinq mille pistoles, 9i ; ses [ilain-
tes à ï'ahbé Uubois, 91 ; il essaye de
meure la nation anglaise en opposition
avec son roi, 97 ; ses efloiis aupiès du
régent, 98; il fait faire des proie-ta-
iions en Angleterre et en Krance , 106;
il essaye de faire prendre parti à la
Suèrie contre l'empereur, 108 ; il r'-jelte
e projet app-rle par Nancie, 108 ; sa ré-
ponse au Colonel Stanbope sur l'envoi
de troupes en Italie, 108; ses grands
préparatifs de guerre, 109; ses menaces
a Kome au sujet de ses bulles de Seville,
110; motifs pour faiie la guerre, m.
112 ; son emporlenient en apprenant que
l'empereur a consenti au traite de Lon-
■1res 115 el suiv.; sa lureur conlre la
Krance; il naite cppendanl Naiicré aveo
disiiiuiion, ei met plii^ oediiigencenans
ses prepaialifs ne guerre, il5; irrite (lu
ref.;s des huiles de Sébile, il lait ren-
voyer l'aSaire au conseil de Gastnie avec
ALB
— H8 —
ALB
ordre d'eii dire son sentiment , 128 ;
fait intimer au pape un terme fatal pour
l'expédition des bulles, i28; son entre-
tien axecCorderi.secréiaire d'ambassade
de Sicile, 130, et avec Lascaris, nouvel
envoyé du même roi, i3i ; il déplore avec
ses amis la siiuaiion où il se trouve, I3t ;
il déclame contre le tiaité et cherche à
circonvenir le marécha.! d'Huxelles, 131 ;
essaye de s'assurer de l'apnui de la Hol-
lande qui recule à entrer dans le tiaité,
j 32 ; sa conférence avec Nancré dans la-
quelle il lui fait cunnaîii-e ses sentmients
sur la cour de Vienne et sur le roi de
Sicile et son opinàtreté dans ses projets,
143 et sniv.; ses instructions aux minis-
tres d'Espagne en France, en Angleterre
et en Hollande, idij: sa réponse à une
lettre du lord Stanhope, ikb; vanité qu'il
tire des grands prenaraiifs de guerre
qu'il a faits, ikô ; ses menaces contre
l'empereur et contre le pape, liT ; il
donne ordre à Berelti d'éialer à la Hol-
lande les forces de l'F-spagne, 1 52 ; ses re-
proches à Monteleon; il sedéchaîne con-
tre l'Angleterre et contre le régent, 153;
sedétiedes protestations du roide Sicile,
154 ; bruits divers sur l'intelligence en tie
les cours de France etd'F.spagne , 155 ;
Albéroni dit clairement au colonel Stan-
hope que le roi acceptera le projet de
traité s'il obtient de conserver la Sardai-
gne ; réponse des ministres anglais. 155;
fausseté d'Albéroniau sujet de laSardai-
gne, 157: il ne cesse de décrier la con-
duite de Monteleon ; pourquoi, l6l; ses
chimères, 162; il traite l'abbé Dubois de
visionnaire, 163 ; fait l'étalage des forces
de l'Espagne ; nomme le marquis de l.ede
général de l'armée; cherche à consoler
le prince Pio de ne lui avoir pas donné le
commandement, 163; inquiétudes que
lui cause la santé du roi, 164; comment il
trompe le roi de Sicile sur la desiiiiaiion
de la flotte d'Espagne, 168; ses disi:ours
en apprenant le départ de l'escadre an-
glaise", il réitère la description qu'il a
déjà faite de l'état de la fl.itte espagnole,
183; donne ordre aux ambassadeurs
d'Espagne de déclarer que leur maître
n'acceptera pas le traité, 184; comment
il tiaite le régent et le roi d'Angleterre,
185; se loue de la conduite de Nancré;
accuse l'abbé Dubois; conséquence de
ses discours, 186; sa réponse hautaine
au colonel Stanhope relativement a. la
Sardaigne, i86;il lui l'ait une descrip-
tion pompeuse des forces d'Espagne; lui
déclare que le roi d'Espaune ne permet-
tra pas à la compagnie anglaise du Sud
d'envoyer dans le cours de l'année le
vaisseau qu'elle a droit de faire passer
tous les ans dans les Indes esir i';iiiilc-,
que l'Espagne n'aura plu« d'égards aux
traités faits avec l'Angleterre, 186, 187;
que sitôt que l'escadre anglaise paraî-
trait dans la Méditerranée , les Anglais
seraieii: inaltraités dans toutes lescir-
constances imaginables, 187; il parvient
à persuader au nonce Aidovraudi que
c'est contre son avis que le roi d'Espigne
s'engage dans la guerre ; qu'il avait même
disposé ce prince à un acco^lmodemenl^
mais que toutes ses mesures ont été
rompues par l'opiniâtreté de la reine,
188; il fait savoir aux ministies d'Es-
pagne au dehors qu'il n'est plus question
de parler d'un traité si contraire à l'hon-
neur du roi d'Espagne, 188; n'oublie
rien ponr augmenter les frayeurs du
nonce et celles du pape, 189; il cher-
che à tromper le roi de Sicile par une
négociation; quel en est le fondement.
200 ; il confie à ce prince ses projets sui
le nord ei ses intrigues en France contre
le régent; ses plans et ses espérances
201 et suiv.; envoie à Cellamare en
France copie des deux lettres qu'il a
cciites au lOi de Sicile; propose au co-
lonel Stanhope quelques changements
au traité ; ces changements étant refu-
sés, il déclare que le roi d'Espagne re-
jette entièrement le traité, 204; cun-
tie au duc de Parme ses alarmes au
sujet de l'offre faite au roi d'Espagne des
Etals de Parme et de Toscane ; s'applau-
dit de l'avoir lait refu.ser, 2o4; lui ap-
prend que la Sicile est le but où tend la
floite espagnole et lui dit les laisons qui
engagent le roi à s'en rendre maitre; ses
promesses au duc; ses espérances. 205 ;
ses artilices avec la cour de lloaie sur le
refus des bulles de Séville, 205 ; il me-
nace de cha-ser le nonce Aldovrandi,
206; le lait garder à vue, 208; l'accuse
de s'èire réC' ncilié avec la cour de
Vienne, 208; fait tomber sur la cour de
Uome toute la haine de la rupture entre
les deux cours; fait arrèier Aldovrandi,
209 ; sa présomption dans son projet;
hautes idées qu'il se forme de la puis-
sance oit il a mis l'Espagne; ses instruc-
tions à Cellamare, à lUonieléon, à Be-
retti pour qu'ils agissent utilement au-
près des États généraux. 2i6 ; il déclame
contre Monteleon et Cad<'gan, 2i6, 217;
s'ouvre enfin à Cellamare; lui confie les
propositions que le roi de Sicile a faites
au roi d'Espagne; lui apprend que Sa
Majesté n'en veut plus entendre parler,
224; il est désabusé des proje'.s et des
entrcfirises du czar et du roi de Suède,
et ne compte plus sur le crédit du prince
Ragotzi à la Porte, 225; ses démentis
au colonel St;inhope sur le fait de Com-
raock et sur celui de la Sardaigne, 226
et suiv. ; il fait décider lar le conseil de
CasùUe qua le nouce ne peut plus être
ALB
— il9 —
A.LB
souffert en Espagne ; que la suspension
des grâces accordées par le sainl-siége
est lusuffisanie; t'aii nommer une junjte
charg '6 d'examinerrorigine deplusieurs
pratiques abusives introduites dans le
royaume, 228 ; d'après la déclaration de
l'amiral Biiig, à Cadix, il écrit à Monte-
léon que tout engagement pris par le roi
d'Espagne avec le roi d'Angleterre est
rompu et que les négociants anglais
cessent de jouir des avantages que Sa
Majesté Catholique lui a accordés, 232;
Ses autres instructions à Monteléon; sa
défiance contre cet ambassadeur ; son
goiit pour Beretti, 232; dégoûté des prin-
ces du Nord, il fonde ses espérances sur
les divisions qu'il fomente en France ,
233; ses menaces contre le pape en ap-
prenant que Sa Sainteté a fait déclarer
qu'il a encouru les censures, 236 ; il
fait part de ses plaintes à Alexandre Al-
bani, neveu du pape, '237 ; annonce une
division procliaine qui ne sera pas hono-
rable pour le pape, 237; ordonne à Cel-
lamarede cultiver le ministre du czar à
Paris, 238; il essaye de négocier secrète-
ment avec l'empereur, 2'42 ; il s'applau-
dit du succès de ses mesures et de ses
ordres pour la conquête de la Sicile ;
comment il colore cette entreprise; ses
vues pour l'avenir, ik^; ses plaintes
contre le régent dans les con'.érences
qu'il a avec Nancré, 245 ; ses menaces
de vengeance contre la maison Albani;
il brave les censures de Rome ; invective
les grands d'Espagne, 245; sa déclara-
tion à Nancré et aux ministres d'Angle-
terre, 246 ; il écrit par ordre du roi à son
ambass;ideur en Hollande d'assuier les
négociants hollandais, anglais et autres
que jamais Sa Majesté n'altérera les lois
établies et ne manquera aux traités, 249 ;
son inquiétude au sujet de l'escadre an-
glaise ; il se déchaîne contre l'empereur;
249; il s'élève sans ménagement contre
le régent, 250 ; se plaint des fautes que
le marquis de Lede a commises dans son
expidition 250; reproche au duc de Sa-
voie de n'avoir songé qu'à tromper le
roi d'Espagne, 251 ; consulte Cellamare
sur les mesures à prendre pour avoir
sur pied en Espagne huit ou dix mille
hommes de tri'upes étrangères; change
de conduite à l'égard de Rome lorsqu il
craint que la suite de l'expédition de Si-
cile ne réponde pas à ses espérances ;
ses ordres au cardinal Acquaviva, 251 ;
ses instances pour les bulles de Séville .
252 ; sa conduite et ses discours au comte
Sianhope, 260 ; sa dispute avec Riperda
sur un présent du roi d'Angleterre, 261 ;
A quelles conditions il offre l'accession
du roi d'Espagne au traité de la quadru-
ple alliance, 263 ; «"es motifs pour empê-
cher l'ambassadeur de France de quit-
ter Madrid, XI, 63; son emportement
lorsqu'il apprend qu'il est hors de l'Es-
pagne, 63 ; il entreprend de fortifier le
port du Passage: en fait le défiôt princi-
pal de construction pour l'Océan, 120;
son plan politique, 216 ; il reçoit un bil-
let du roi qui lui ordonne de se retirera
l'instant et de sortir d'Espagne en deux
t'ois vingt-quatre heures ; il est arrêté en
chemin et rend avec beaucoup de peine
le testament de Charles II et des papiers
importants, 218 ; joie universelle en Es-
pagne, en Italie, à 'Vienne et à Londres,
218, 219 ; comment il traverse le midi de
la France; il débarque sur les côies de
Gênes; est longtemps errant et caché,
219; sa rage, son désespoir; ses deux
lettres au régent, 22o; motif de sa rage
et de Sun desespoir, 220, 221; il est
appelé à Rome pour assister au con-
clave, 387; loue un palais magnifique
dans celle ville, après l'élection du
pape; devient ensuite légat à Ferrare,
387.
ALBERT (le duc d'), colonel de dra-
gons-Dauphin, se déguise en batelier et
entre dans Namur en passant la Meuse
â la nage, I, 169; accusé de duel et
n'ayant pas voulu se constituer prison-
nier à la Conciergerie, il est cassé de sa
charge; malgré le crédit de Mme de
Chevreuse il ne peut être rétabli , II,
100; quelle est la cause de son duel,
lOO; il s'attache au service de Bavière;
est présenté au roi en allant servir en
Espagne, III, 83; envoie a M. de Bouil-
lon, son père, son blanc-signé pour ter-
miner leur procès comme il lui plaira;
cet envoi remet la paix dans la famille ,
259.
ALBERT (le comte d') est envoyé par
l'électeur de Bavière faire ses remer-
cîments au roi d'Espagne et prendre
soin de ses affaires dans ce pays , VI,
101.
ALBRET (le maréchal d'); par quoi il
s'attire une grande considération : grand
état qu'il mène partout; ses filles; il
reçoit Mme Scarron qui lui plaît beau-
coup, I, 227 ; devient son meilleur ami
et son conseil quand elle est maîtresse
du roi; marie Mlle Pons à M. Sublet et
obtient pour son mari la charge de
grand louvetier, 227.
AI.BRET (le duc d'), fils aîné de M. de
Bouillon, épouse la fille de M. de La
Tréiiioille, I, 189; sa dispute avec son
père au sujet d'un testament du maré-
chal de Bouillon; éclat qu'elle fait à la
cour où tout le monde lui tourne le dos,
S81 ; il obtient le gouvernement d'Au-
vergne sur la démission de M. de Bouil-
lon et un brevet de retenue de lOOOOO
ALD
— 420 —
ALD
écus, IX, 274; obtient une augmentation
d'apf)uintenienls et un de brevet de re-
tenue'le 100 000 livres, 4)3;épiuseen
setoiidi'S noies Mile de Culani, nialgié
la fiimille Loiivois et par la protecti n
du priiice de Cunli, .soutenu des ■■rdies
du régent, X, kS; refait s'in mari ge
suivaiu l'arrêi du con.seil de refieiire ; le
mariage secélèljie chez Cauniartin, con-
seiller d'État, XI, 113; sa nouvelle
épouse meurt en couches, 218; il se ma-
rie une troisièiue fois à Mlle de cordes
de la maison de Siniiaiie; perd cette troi-
sième fe:iime an bnut de deux ans, 299;
épouse en qua rièrnes noces uris till^^
du comie (l'H.iriourl-l.orraine; pieiid
lui-même le Udm de prince de Guise,
299, 300; marie son tils aîné, leprince de
Tut en ne. à la seconde tille du prince
Jacques Sobieski; le prince de Tiirtmiie
étiini mon douze jouis apiès son ma-
riage, le duc d'Albrei mai ie son second
til à la veuve, Xlil, 58 ; ce mariage n'esi
pas heureux, 58.
AI.BRET la duchesse d' ) obtient, peu
de temps avant sa mort, de M le duc
d'Orléans, la survivance degi'aml rhaiii-
bellan pour son Hls aîné et ceile de pre-
mier fiCnii, homme de la chauibre pour
son neveu ; caractère de cetie dame,
IX, 86.
ALBRET (hàtards d'),leur généalogie.
VII, 31 et siiiv.; en qui finit celle liatar-
dise, 32 ; fils légitimes de Henri dii d'Al-
brei liaron 'le Mio^siiis ; Alexandre d'Al
brel, ioiiitei]eMaiennes,32 ; leinarechal
d'Alliiet, 33 ;''^ do Mio-sens, 33.
ALBUQUERQUK île duc d'j, vice-roi
du Mexique, envoie un vaisseau chargé
d'argent pour ie roi d'Ksp:igrieeipoiir les
Espa^'Hols; ce vaisseau arrive à Rrest,
ÏII, 378; grann d'Espagne; son extérieur
grossier; son caraci'ie: sa richesse,
historique sur les dues :i'All)ii()iier-
que, Bertrand La Cueva, XII, 1&9 et
suiv.
Al. DiiBI'.ANDINl, nonce à Madrid; son
extérieur; son caraciére; il devient car-
dinal et meurt bicnlùt après, XII, 220.
ALU0VRAM)1, nonce ou pape en F.s-
pagne, profite de l'anitiiii n du ministre
Albéroni ei du confesseur Dauhenton
pour av inecr peu à peu les atlaires de
son maître, Vlll, 367 ; commeni il est
trompé par Allieroni. iiOi ; malgré celte
troni ■eiie, il s'offre d'aller liii-mëineà
Rome aiilanir les dillieulies qui arrèteni
raccommodement des deux cours; il part
subilenieiu avec un projet d'Albroni
pour donner l'année suivante un plus
grand Sicours au pape, 407; il ne trouve
jias a Rome ee qn il espériii; poiiniuui,
409; coiitenu nu nieiii iie d ni •[ evt
porteur, iiO:Mdovia!iai, par Sun adresse
et ses amis, parvient à se faire écouter
du pape et se le rend favorable; mais
ne peut obtenir d'être renvoyé promp-
tenient en Espagne, IX, 14; fait valoir
au pape le caractère d'AlUéroni ; iians
qnei but, 19; obtient de Sa Sainieié l'as-
surance du chapeau pour ce ministre,
20; est renvoyé en Ks(iagne avec une
instruction fort singulière et des biefs
qui accordent au roi d'Kspagne une im-
position annuelle sur loiis tes biens ec-
clésiastiques, 105: il fait part au duc
de Parme des instruetions doiii il est
charge; ce qu'ils conviennent ensemble
à ce sujet, iio; il propose à ce prince
de coniineiire quelques personnes dau-
torite à Home pour y solliciter la pro-
motion d'Albéroni, Ml; il arrive à l'Es-
ciirial ; comment il y est reçu, 259;
signe avec Albéroni l'accommodement
entre les cours de Rome et de Madrid,
201 ; colère du pape contre lui, 296; ses
inquiétudes à cet éj^ard ; ses craintes au
sujet de la flotte d'Kspagne, 297; il sert
Albéroni à Rome en ta^ liant d y persua-
der que l'entreprise regarde Oran, 299;
sa docilité aux volontés d'.Alberoni, 348 ;
il tâche de persuader au pape que la
Conquête de la Sardaigiie pem devenir
un moyen de paix par les offices de la
France et de l'Angleterre. 348; il cherche
à taire sa cour au pafie en engageant les
evèi|iies d'Espagne d'accepter la consti-
tiiiioii, 361 ; esi hlànié a Rou c de cette
démai'che; reçoit ordre de détruire son
pi'opre ouvrage; griefs du pane contre
lui, 367; il travaille à rapprocher les
cours de Rome et d'Kspagne, 381 ; cher-
che à ex. user sa conduite pour l'accep-
tation de la constitution, 38i ; pourquoi
il Continue et même redouble ses in-
stances pour la taire approuver, X, 64;
son adresse pour servir Albéroni auprès
ou pape. 89; il ne cesse d'exalter ses
bonnes intentions, no; motifs qu'il fait
valoir pour l'obtention des bulles de Sé-
ville, 110; effrayé ou feignant de l'être
de la décision du conseil de C.astille à
ce sujet, il tente de nouveaux etiorts
auprès du pape, i28; il l'avertit de
prendre ses pré. antions contre les trou-
pes d'Kspagne, 1 65; et que le ici vient
de mettre en sequest'e les revenus des
églises de Séville et de Maliga, i65;
a>ant le dépan de la flotte d'Kspagne il
s'efforce de persuader au pape que les
intentions d'Albéroni sont honnes; mais
l.rsqiie la floue est partie il change de
sentiments et de discours, i89: sa si-
tuaiion difficile; il écrit a Albéroni pour
lui repiésenter les r^n-^ois qu'a eues le
pape de refiistr les lunles ne Sevjlle,
'i 7. ses plaintes à la cour de Ronie;
lualjjre la sagesse de ses conseils, Hume
ALL
121 —
AME
et Madrid font tomber sur lui la haine
de la rupture entre les deux cours, 207;
il est f,'arilé à vue, 20â ; est accusé par
Albéroiii de s'être réconi:ilié avec la
coui de Vienne. 209; est arrêté. 209;
avertit les évèques d'F,s(ia^;(ie que le
pape suspend toutes le? grâces qu'il a
accdrdées au roi, 227 ; représente vive-
ment au pape les inconvénients d'une
rupture et l'embarras où il se jette par
les engagements qu'il vient de prendre,
228.
AI.ÈGRE ( le marquis d' ) , mare 'hal
de camp, force dans le bois d'H.igeii-
bach un grand retran -hemeiii d''iù il
chasse le jîénéral Snyer, I, 125 ; rend
Bonn, après trois semaines de siège,
II, 462 ; est fait prisonnier à l'attaque
des lignes entre l.awe et Heylesem, III,
120; obtient une des tiois lieutenances
générales du Languedoc, .'^70; donne sa
fille à Maillebois avec sa lieutenance
générale du Languedoc; le roi accorde
200 000 livres, VI, 367; est miminé à
l'ambassade d'Angleterre, VU, j.53;
est gouverneur des trois évêchés, Xlll,
45.
ALÉGRE (■ Mme d' ) , marie sa
fille avec M. Rupelnonde, colonel fla-
mand au service d'Espa.'ne ; elle fait
arborer à son scndre le manteau ducal ;
caractèie de sa tilie, III, 1 m ; Mme d'A-
lègre va faire à M. de Saint-sirnon des
derai-iontidences touchant le régent;
détails curieux à ce sujet , IX , 344 et
suiv.; va lui donner de nouveaux avis ,
après la tenue du lit de justice , XI ,
19 ; elle meurt à 65 ans ; son caractère ,
XIII. 29.
ALESÇON ( Mlle d' ), épouse du der-
nier duc de Gui-e, et fille du frère de
Louis XIII , a beaucoup à souffrir de
Mlle de Montpensier; Mlle rie Guise la
marie avec sou neveu , I , i96 ; tous les
honneurs dus à une petite-tille de Fiance
lui sont conservés; M. de Guise n aipiun
pliant devant sa femme; piété ei honnes
œuvres de cette princesse; elle tient
fort a son rang, 19S : sa mort, ses der-
nières dispositions concernant sa sépul-
ture, 197.
ALEXANDRE r don ) , frère du cardi-
nal Albani, neveu du pape, nasse pour
l'espion secret de-. Espaj^iiols dans l'inié-
rieur de son oncle ei pnur avoir reçu
d'eux 25 000 pistides, IX, i85.
Al.lNCOUIir , ^ec.•nd fils du duc de
Viller'V , épouse la fille de la maréch;de
deBciufner>, XI, 328.
Ai.l.EMANS II»'), i^eniilhonirae de
Péiig iid ; Sun ca actère ; son mérite,
son projet de taille iiroponionnelle; .<a
mon, XI, i4s. Voy. Taille piojior-
tioiinelle.
AliLEURS ( Des ), est nomn.c ambas-
sadeur à Berlin, I, 304 ; de capitaine aux
gardes il devient lieiuenant gênerai ei
graiid'croix de Saint-I.ouis ; sa valeur,
Sun e'^prit, sa finesse; son tnariage avec
Mlle de Lutz tiihourg , 304; est envoyé
secrèiemeiu auprès de .a^oizi, chef des
mécontents de Hongrie, III, |28.
ALLIANCK ( Traite de la quadruple ),
négocié à Londres ; il est signé d'abord
dans cette ville, pu^s à Vienne et à la
Haye; quel en est l'objet apparent, X,
256; quel intérêt particulier en était le
ressort, 256 ; reflexions sur l'état poli-
tique de l'Europe quand il fui négocié ou
conclu, et sur les véritables intérêts qui
devaient diriger laconduitede la France,
266 - 27 1 .
ALLUYE ( la marquise d' ), Bénigne
de Meaux du Fouilloux , nieuit au Pa-
lais-Royal à l'à-'e de pins de 80 ans,
sa famille ; son amitié pO'ir Mme la com-
tesse de Soissons; ses mirigues de ga-
lanterie, XI, 291; son caracière; son
génie de vie; sa discrétion . 291.
AI.TA.MIRË Oiorio y Moxroso ( le
comte), grand d Espagne; hi-torique
sur sa maison; son caractère, XII,
159 ; sons le court règne du roi Louis,
il ;;oiiverne presque tout et rétablit les
étiquettes espagnoles; sa mort, 16O.
ALTAMliiE (la comtesse), esi nommée
cam irera mayor de la reine d'Espagne
à la place de la princesse des Uisms,
VII, 289; son caracière , son extérieur,
XII, 203 et suiv.
ALTESSE ( le titre dM, abandonné par
les rois pour celui de Ma)este, fu. donné
aux fils et aux Irères de rois; à quelle
époque, IV, 363; quels autres firinees
l'on tp.is et y ont ajout • l'épi ttièti' RoijaU,
364; à quelle époque les cadets des mai-
sons souveraines ont pris l'Altesse
simple, 365; quels prini'es y ajoutèrent
l'i'pithèie Sérénissime , et pourquoi ,
365.
ALTHAN ( le cardinal d' ) , est nommé
oroiecieur (les affaires de l'empereur à
Kome, XI, 341.
ALI HAN ( le comte d' ), grand écuyer
et favori de l'empereur, meurt à 43 ans
entrâtes bras de ce prince; se? obsèques
magnifiques; l'empereur se déclare tu-
teur de ses enfants, XIi, 378
AMBoiSE ( Georges d' ), premier mi-
nistre de Louis XII ; quel , et fut cepen-
dant le meilleur nremier ministre ei le
[dus ajipl.iudi qu'aient eu nos rois, XII,
4i9.
A.MRRES (le marquis d' ), lieutenant
général de Guyenne, meurt à l'âg • de 82
ans; son extérieur ; son caracière, XI,
38!.
AMELOT, conseiller d'État, est nommr
AMI
— 122 —
ANJ
ambabsadeur d'Espagne; son caractère;
ses anibassades précédentes; il a plu-
sieurs eiureliens avec la princesse des
Ursins: reçoit des ordres paniciiliers du
rui et de Mme de Mairitenori , III, i6i;
arrive à Madrid; est admis à la junie
avec tiiutes les grâces de la reine et
l'autorité dans les affaires, 182; il em-
pêche qu'On y ne revienne une troisième
fois en Espaiine : est en vénération dans
ce pays et ménagé par la princesse des
Ursins, '^92; il est rappelé en France,
IV, 428 : sa belle administration en Es-
pagne ; son arrivée menace un moment
tous les ministres de France, V, i6; sa
réception à Paris et à la cour est bril-
lante ; il voit les ministres ; paroles que
lui adresse le chancelier ; il |iarle au roi
du maria^'e de sa flUe avec Cbalais, tils
du fière du premier mari de la prin-
cesse des Ursins , ei de la grandesse
pour son gendre futur; est civilement
éconduit deux fois; témoigne son mé-
conteniement , 23; tombe en disgrâce
parce qu"il passe pour janséniste , 2(t;
est redemandé <>n Espagne, 359 ; il ob-
tient pour son tils la charge de prési-
dent a mortier, VI, lOO; marie sa tille
à l'ainé des Tavannes, 196 ; est nommé
ambassadeur à Rome pour demander
au pape la tenue d'un concile natio-
nal, VII, i4S ; reçuit lOOOO écus pour son
voyage, 153 ; revient à Paris sans avoir
rien obtenu de la cour de Rome : sa
conversation avec le (lape sui' la consti-
tution; aveu leniaïquable de Sa Sainteté,
VIII, 2%5, 246; il est nommé président
d'un conseil de commerce, 246
AMENZAGA , lieutenant des gardes du
corps du loi d'Espagne , commandant le
détachement qui accompagne la prin-
cesse de l'arme se rendant à Guadalajara,
reçoit Tordre de celte princesse d'arrê-
ter Mme des Ursins, VII, 285 ; il veut lui
représenter qu'il n'y a que le roi d'Ks-
pagncq ni ait le droit qu'elle veut prendre;
la nouvelle reine lui demande fièrement
s'il n'a pas un ordre du roi de lui obéir-
en tout, et il obéit, 286.
AMIEiSS ( le vidamed'), second fils
du duc de Chevreuse, est marié avec
l'aînée des filles du marquis de Lavardin
et de la sœur du duc et du cardinal de
Noailles; pourquoi les Noailles se pres-
sent de faire ce mariage, UI, hi et suiv.;
par son courage et sa présence d'esprit,
il sauve senl une partie considérable de
l'armée à la bataille d'Auden:.rd" , IV,
177 ; est dédaré duc et pair de Cliaulnes,
VI, 188; sa réception plaisante au parle-
ment, i89.
AMir.ANTE DE CASTILI.E , est nom-
mé ambassadeur en France, II, 36i ;
ses crands et lungt: préparatifs ; en ap-
prochant de la Navarre , il disparaît et
passe en Portugal, 381 ; tombe dans un
discrédit total; pourquoi, III, 58; meurt
délaissé et méprisé, 182.
AMPOULE (Sainte-». Barons otages de
la Sainte-Ampoule. XIII, 5-
AACENIS ( le marquis d'), est blessé
au combat d'Audenarde, IV, 179.
ANCENIS ( le duc d' ) , fils du duc àa
Charosi, arrête Mme du Maine dans sa
maison , rue Saint-Honoré, et la conduit
jusqu'à Essonne , XI, 60.
ANCËZUNE , fils de Caderousse et
rie Mlle d'Oraison , épouse une des
filles de Torcy; sa paresse et celle de
son père, VII, 291; après avoir servi,
il se jette à Sceaux où il est un des
tenants de Mme du Maine; son im-
puissance ; extérieur et caractère de sa
femme, 291.
ANGENNEs (D') meurt de la petite vé-
role, fort regretté des dames et des gens
du bel air, VIII, 444.
ANGEKVILLIEKS, intendant d'Alsace,
puis de Paris , est fait conseiller d'Etat
en expectative, XI. 234.
ANtifElERl'.E. L'expérience de plu-
sieurs siècles doit avoir appris que
cette puissance est ennemie de la France
en tout, X, 283; comment et par qui
elle est parvenue à détruire la marine de
cette dernière, 284.
ANGOL'l.ÈME - la duchesse d' ), veuve
du duc d'Angoulèine , bâtard de Char-
les IX, et sœur d'un page de ce duc ,
mariée en 1644, meurt en 1713 dans la
misère; son extérieur; sa yertu , VI,
441.
ANHALT ( le prince d'), est tué au
combat de Cassano, V, 45.
ANJiiU (le duc d' ) , second fils de
Monseigneur, est déclaré, par le roi son
grand-père, roi d'Kspagne , II , 135; est
traité comme le roi d'Angleterre; va voir
ce roi à Versailles et à Saint-Germain ,
136 ; le nonce, les ambassadeurs de Ve-
nise et de Savoie , les ministres des
princes d'Italie viennent le saluer, 137 ;
il prend le grand deuil, 138; le parlement
en corps et les autres cours viennent le
saluer, i38; il fait grand d'Espagne de
première classe le marquis de Castel-
dos-Kios, ambassadeur, et prend la Toi-
son d'or, 139 ; détails sur son départ et
sur sa séparation de la famille royale ,
139 et suiv.; il estproclamé à Madrid, aux
acclamations de joie universelle , ainsi
qu'à.Naples, en Sicile et en Sardaigne,
140; il arrive à Rayonne où il reçoit les
hommages de plusieurs seigneur.s espa-
gnols; se sépare à Saint-Jean rie Luz des
princesses frères; s'embarque sur la
R!(la-.~oa; va Coucher à Irun, 158. Voy,
Philippe V.
ANT
— 123 —
ANT
ANLEZY (D'), maréchal de camp, est
eiiviijé par le comte du Bourg au ma-
réchal d Har> ouri avec la nouvelle de la
défaite du général Mercy ; est ensuite
envoyé au roi, V, 43; rc(;oii le cordon
annaiis-Tvuae, 44.
ANNE D'AUTRICHE, femme de
Louis XllI. Not" sur l'aventure de Jarzé
avec elle, VI, 458 ; note sur ses relations
et sa corre>pondauce avec Mazarin, VII,
460 et sniv.
ANNE (la princesse), belle-sœur du roi
Guillaanne et épouse du prince Georges
de l>ar.emark, est proclaniée reine d'An-
gleterie; elle proclame son mari grand
amiral et généralissime, II, 358; sa
conduite sa^ie et modérée après que
l'expédition "du roi Jacques ni a avorté,
lui attache tous les coeurs, IV, io7: elle
meurt à 53 ans; s m dessein piésumé
de faire en sorte que son frère lui suc-
cédât : son amitié pour le roi de France,
VII, 98.
ANTIN (D',\ fils légitime de Mme de
Jlontespan , pour obtenir une augmen-
tation de laooolivrespar an,piomet àsa
mère et fait dire au roi par M. le comte
de Toulouse qu'il ne jouera de sa vie;
ne peut tenir sa promesse et se remet
à jouer, II, 1 13 ; ai la mort de son père,
M. de Montespai), il écrit au roi pour lui
demander de faire examiner ses préten-
tioiis à la dignité de ducd'Êpernon, 322;
il aspire à l'ambassade de Rome, III,
232 ; jaloux de la préférence donnée
à Saint-Simon , il travaille à lui nuire
auprès du roi et de Monseigneur ,
237 ; il arrive à Bourbon au moment où
Mme de Montespan sa mère est près de
mourir; paroles qu'elle lui adresse; or-
dres qu'il donne pour les funérailles de
sa n.ère. IV, i3 ; sentiments qu'il éprouve
dans cette circonstance ; son caractère ;
sa beauté ; ses agréments ; il sacrifie
tout à son ambition ; »on habileté dans
l'art du courtisan, 15; son mariage; son
état de maison ; son bonheur au jeu ; sa
servitude pour les enfaits naturels de sa
mère, 15; sa poltronnerie; comment il
sup.jOrte les railleries qu'on lui fait sur
ce défaut, 16; ses talents p.ur la guerre;
sa capacité pour toutes sortes d'affaires,
17 ; son deuil à la mort de sa mère, i8 ;
il est vivement soupçonné d'avoir sup-
primé son testament, J8; reçoit le roi et
iMme de Mainienon à Peiit-Bourg; dé-
tails sur la délicatesse et la profusion
qu'il met dans cette réception, 57 ; il
fait abattre en une nuit une allée de
marronniers sans qu'on s'en aperçoive
et sans qu'il en reste aucune trace, 57;
obtient le gouvernement de l'Orléanais ;
sa joie et celle ne sa femn.e, 58 ; il ori-
gue la charge de suriuteudant des bâti-
ments, 136; l'obtient par le crédit de
Mme la Duchesse et de Monseigneur,
quoique ce dernier eût rendu témoi-
gnage contre sa probité, 137; comment
il en témoigne sa joie, i37 ; par sa nou-
velle charge et par son assiduité il est
instruit de toutes les affaires de la guerre
et de la cour; se rend important aux
deux partis qui divisent cette dernière,
204: est rectierché par la duchesse de
Bourgogne, lai rend compte de tout ce
qu'elle désire, entre dans sa confidence,
204 ; essaye par elle ne pénétrer jusque
chez Mme de Maintenon, 204; aspire à
remplacer Chamillari, ou plutôt à entrer
dans le conseil, 205 ; comment il répond
aux reproches que lui fait Mme la Du-
chesse de sa liaison avec la duchesse de
Bourgogne ; son embarras entre ces
deux princesses, 209 ; scène entre lui et
le fils de Chamillart dans laquelle il
traite fort mal le père et le fils ; il en
fait ensuite des excuses , 389 ; il est
inscrit un des premiers sur la liste de
l'orfèvre Launay pour le din rie la vais-
selle d'argent: achète à grand marché
force porcelaine admirable, enlève deux
boutiques de faïence qu'il fait porter
pompeusement à Versailles, 39fi ; il met
.'Mme la duchesse de Bourgogne au fait
de tout ce qui se uasse à Meudon contre
Chamillart, 40o; est chargé de toutes les
confidences qui tenaent à sa perte, 40 1 ;
ses espérances pour le ministère. 407;
il saisit tout le ridicule de la lettre du
maréchal de BoufQers sur la bataille de
Malplaquet pour l'obscurcir auprès du
roi, V, 54; reçoit l'oidre du roi de faire
les honneurs à l'électeur de Bavière;
mène ce prince dîner chez Torcy. 61 : lui
donne à souuer et à jouer à Paris et à
Versailles, 61 ; il est chargé par le roi
du détail des charges et des biens du
jeune M. le Duc, 163, et d'avoir l'œil
sur sa conduite : travaille uiusieurs
fuis avec le roi à la réforme de beau-
coup d'abus et de pillages que feu M. le
Duc avait projetée dans la maison du
roi, 175; ayant deviné ou appris par
Monseigneur la résolution ou roi de ma-
rier le duc de Berry avec Mademoiselle,
il veut se faire un mérite d'en hâter la
déclaration, 262; il envoie un laquais
à Saint-Cloud pour avertir M. le duc e;
Mme la duchesse d'Orléans que le roi.
Monseigneur et Mgr le duc de Bourgogne
ont fait la demande à lladame, 263; il
prétend à la dignité de duc et pair
d'Epernon; ruse et artifice de son dis-
cours au roi à ce sujet; il obtient la
permission d'intenter un procès, 386 et
suiv. ; en informe les maréchaux de
BoufQers et d'Harcourt; ses respects
envers eux, 388; réponse qu'ils lui font.
ANT
124 —
AQU
390 ; dans quels termes il est avec d'au-
tres ducs, 390; coniment il apprend qu'il
y a une opposition dressée ei siiinée
contre lui, 39.! : il essaye de ralentir
les Rjesures qu'il voit prises en em-
ployant l'airioritë du roi; lidnnéieie
excessive qu'il témoigne à Sairit-Siiiion,
393; la décUiraiion de neutralité du M.i
le déconcerte et lait clianjier de face
àl'afiaire; ses fausses prétentions; son
manège pour les faire prévaloir dé-
couvert, 398: rôle de courtii-an qu'il joue
dans le procès de la succession de M. le
Prince; il fait savoir au roi, le premier,
iC jugement qui intervient, 407: ses pré-
tentions à la pairie en font naître une
foule d'iiuires semblables, VI, 20; il est
effiayé de la lournme que prend son af-
faire, 21 ; tiaii hardi de «ourtisan raf-
finé de sa parl;il rieniunde au loi qu'il
veuille bien lui accordei con tue grâce
ce qu'il peut e.'rpérer d'otitenirrie la jus
tice du parlement, 34; il est déclare et
reçu duc et (lair, 69; ose prier le maré-
chal de B uffleis d'eue un rie ses té-
moins, 69: ciaugemeiits de sa position
à la cour depuis Ih iiort de Moiiseignem;
il reihe'che le Dauphin et la Hauphii e;
songe à entrer dans le lonseil, 78 et
suiv.: lit à M. du Maine et au roi un
meiiioi e des aucs sur l'affiiie du bon-
net; l'envoie au premier président, en le
priant de le corriger s'il y trouve quel-
que chose qui paraisse le niéiiter, VII,
242; éeiit au premier président pour
se plaindre de sa conduite et pour jus-
tifier le mémoire des dm s, 245; il va
lui faire visite avec le duc de ^oallles;
con ment ils reçoivent nés propositions
nouvelles du pren ier président, 2-i5 et
suiv ;d'Antin et les auires ducs coni
meiurn ta être détrompés sur ses bonnes
int' niions, 2119; grand dîner donne chez
d'Antin à pn sieurs duc s etoii lepreniier
firesideiii ei le présidi'nt Maisons S'iii
nviies, 250 ; ee qui se passe à ce riiner ;
le pn niier piésideut ne s'y rend point
Sous pietexied'inconiniodiie, 2S0. d'An-
tin se plaint au roi dis lenteurs et des dé-
lais du premier pi ésideni, 254; ihepousse
avee force l'atroce délation que le pre-
mier président vient de taire au roi con-
tre les ducs; établit un parallèle frap-
pant entie eux et le parlement sur la
fidélité, l'obéissance ei l'attachement au
roi, 258; 'end compte aux ducs de ce
que le roi l'a autoiisé à les inb tiikt;
union des ducs conire le premier prési-
dent. 2:"8; d'Antin dit aux dues que le
roi après avoir écouté Mire la Princesse
lui a dé'lare qu'il ne veut plus enicndre
parler du bonnet, 266 ; est nornme chef
dnconseii des affaires du de;!aris, \lll,
323: est nouinié suniilendaiit des bâti-
ments, 260; il marie son second fils à
la fille unique de Vertamont, premier
président du grand conseil, riche à plu-
sieurs millions et encore plus avare,
385 ; obtient pour son lils aîné la suivi-
vance de son gouvernement d'Orléanais,
ei pour lesecond,c> lie desa lieutenance
générale d'Alsace, X, 49.
APANAGE. Tout apagage n'est pas
pairie, mais toute pairie est essent'elle-
mcnt apanage; preuves historiques; let-
tres de Philippe le Bel au pape sur l'évê-
ché de I.aon; déclaration de Louis XI
sur l'érection d'Aiig ulême; érection du
duché-pairie d'Uzés, VII, 182; en quoi
consiste l'apanage, 184 . quel éclat il ré-
pand sur celui qui le possède, 185.
APPARTEME^T cliez le roi. Ce qu'on
apfieliit ainsi, I. |4.
AI'l'.ÉS-SOUl'ÊE DU ROI. Comment
elle était composée et se passait, V,
170 et suiv.
AQllAVIVA (\e cardinal, chargé des
affaires du roi d'Espagne à Home, a
ordre d'aller faire la demande di' la
princesse d<' Parnre il de la vi.ir épou-
ser, VU, 137 ; est reçu avec de grands
honneurs et une grande n^a.-tiiticence,
137; s'ab iidonne aux volontés d'Al-
béroni, VIII, 400; est chargé à l'iome
du soin des ahaires d'F.spiigi.e. IX, 4;
obtient du pape la promesse du chapeau
pour Albéroni , 20 ; une aventure de
sbires à Rome manque de faire rétracter
la promesse du pape, 2i ; comment l'af-
faiie s'arrange, 2i ; Acquaviva s'en sert
pour lui-nième et pour Albéroni, 22;
pourquoi il rompt tour conimcice avec
lecanlinal de Noailles, 22; exhorte Al-
béroni a presser l'envtji du secouis nro-
niis pour avancer son chapeau. 44; il
propose à Alheiom pour batei sa propo-
sition de demandei Alexanore Albani,
neveu du pape, pour venir a Madrid
terminer les diflérciids des deux d'ips;
assure que le cardinal del r.iunice traite
secrètement avec la princesse des Ur-
sins, sans doute pour prendre la reine
d'Espagne, eic, 58 ; « on--eille au roi d'Ks-
p.ignede se f»ire rem- ttre les I refs que
lui porte Aldovrandi, avant de ladmet-
tre comme nonce, 105 ; ne cesse de
l'exhorter de former une liaison étroite
avec le pape pour le bien de la religion,
109, il défend auprès dri pape le nonce
Aldoviandi; le presse de laire Albéroni
cardirml, V97 ; il lui assure que ^E^pa-
gUi bornera ses conquêtes à la Saidai-
gne, s'il peut promettre que l'enrpereur
ob-ervei'H exactement la neutralité o'iia-
lie, 3'ii ; solhciie le roi d'I-spagre de
pi'ohier dri desi.tdn' et de la consler-
nalion •■ù .-ont le^ AlU'iiaids iin mvaii-
me de Naples, a'envojer une foriu es-
ARC
— 125
ARC
cadre en Italie et une puissante armée;
lui conseille, s'il n'est pas on elat de
secourir les princes a'I alie et qu'il
veuille taire la paix avec l'einpeieui-, d'
rei'ouni- à la luéiliation de la France et
de l'Ai gletei re, mais de ne point comp-
ter sur les officfs du pape, 363: il presse
le souverain poniile de ré undie enfin
au roi il'l'.spagne sui' la niediaiion (]u'il
lui a offfite; Sun entretien a ec Ala-
niHni. seiietaire des cliifl'ics, a ce sujet ;
rcDroi'hfs qu'il lui fait. 368; il est in-
struit des iiiouvemeiils mutiles qui se
font da;is le loyaunie de Napies, 369;
adiesse au pape un mérnuire pour réfu-
ter les pieiexies ilii rerii.- de Sa Sainteté
de délivrer les bulles de l'Hrclievèi he de
Séville, X.87; failà cet éj;ard une proies-
talion, 8S ; sa querelle avec le gouver-
neur de Home: à quelle occas on, 88;
ses accusations contre del i.iiidii e. 89 ;
il ins'Sle auprès du pape sur l'envoi des
builes de Seville au cardinal Aibéruni,
Il I : coniniiiit il se voii oblige d'exécuier
les ordies qu'il a reçus de Madrin, de
rompre ouvertement avec la cour rie
Rome, 189; commeni il suscite et l'ait
retomber louie U venyeanci de l'eui-
ptreur sur la laniille de:- liiudne. I9l.
AU *(".i)N (fjouverieniem d' . En qioi
il d ffèie de celui de Casiille; auio
rite des certes ou des états «éneraux,
III, 424; alliibutions du chef du tribunal
suprême dArauon, 424; Philippe V sup-
prime tous les droits et prérogatives de
ce roy lunie et le met sur le même pied
que la (bastille, 425.
Al'.ANDA Rorafuil ,1e COiiite\ yrand
d'E>pagDe ; histoire de sa maii.on, XII,
160
ARANJUF.Z, avenues, château, jardin ,
XII, 322; pire rempli de ceil's, de
daims et ue s.ngliei s, 322 ; la montagne
et la mer. 11. liie bailleur leniarquable;
vaste menajie le, 323; Aranjuez danj^u
reiix à habiier pendant l'été, 323 ; lait de
buffle excellent, 324.
AKCHK lie baron d'). commandant de
Fnboiir^', défend celte place avec vi-
gueur ; la reid et se relire au château,
VII, 12: capitule, I2.
Ar>CHIUljC (i') est déclaré roi d Espa-
gne par l'empereur. III, 14; vient en
Hoilai.de oii il est reconnu par la répu-
blique et par plusieurs autres puissances
de l'Kuiope, 22 ; eSMiie une terrible tem-
pête qui le jeue deux fois en Angle-
terre: vient en l'oiiui^al où il ne trouve
aucun secours, 57; se re:i barque pour
la Catalogne; lail le sté'j.e de BarCrlone,
200. euiiiorie lemoMi Jiiui, 2ii; se rend
m lue de la plaee, 2i2 ; >e tient a Sara-
gosse pendant que les armées marchent
vers Madrid, 285; les rejoiot; perd
I Ségovie et Cuença ; est poursuivi par
Bei'wick , 285; son mariage avec une
princesse de Wolfenbiiiiel est arrêté,
330. celte princesse est reconduite à
Barcelone, IV, la?; l'archiduc joint le
coraie de Stareniberg apns la bataille
de Saragosse, V, 348 ; il entre à Ma-
drid en Iruimphe; est proclame roi par
ses troupes; conslernation de la ville;
35(t ; il quille Madi id et va à Barcelone,
352 ; quitte cette vill.' pour aller régner
en Aileiua^îne; laisse aux Catalans le
comte de Starembt-rg pour vice-roi et
l'archiduchesse pour gage de son retour,
VI, 192; arrive àdèiie.--; co.iinieniil y est
accueilli. 194; Voit le duc de Savoie à la
Chartreuse de Pa\ie; apprend son élec-
tion Comme empereur a Milan oii il est
reçu avec magniticeiii e; y donne au-
dience au cariiinal Iniperiali, légat a
tatere, 194; aux ambassadeurs d. Savoie,
Venise et (iènes; se rend a Inspiiick où
le prince Eugi'ne vient le salu.r; froid
accueil qu il lui lait; causes de son éloi-
gnemeni pour !iii, 195 ; il est couronné à
Kraiic fort ; il écrit aux État» généraux
Une lettre violente et pressai! e (lour les
détourner de la p.cix, 2i6; este.ouiouné
roi lie Hoiij;! le à Presbuurg, 305. Voy.
Cliartfs VI.
AKCHIVKS des ministères. Elles fu-
rent éiaolies par l.ouvois, 111. 51.
AKCO vie comte d'j, a la tète coupée
pour avoir mal défendu Brisach, IV,
247.
ARCO >le comte d'), maréchal des
troupes de Bavière, se retranche dans
Uonauerth ; y est attaque; après une
vive résistance se relue à Rhein; ses
talents militaires: son origine; quel rang
il occupe dan.-- les troupes de France et
de lîavièie réunies, III, 79.
AKCi) (.Vlnie d' , ancienne maîtresse
déclarée de l'électeur de Bavière, meurt
a Paris où elle donnait a jouer taiu
qu'elle pouvail; sa famille, IX, 72.
AKCO le duc del;, grand d Espagne;
son extérieur; son atlacbeinenl pour le
rni, XII, m; il devient premier ecuyer;
saine la vie du loi et une autre fois celle
de la reine; devient grand ecuyer; son
caracière magnifique; son e>prà sage et
juste; son assiduité auprès du roi, m ;
va au-dev..nt de .Mlle de Monipensier à
Cogoilos , lui présente une dame et deux
cavaliers que la princesse soupçonne
avec raison être la reme, le roi et le
pnnee oes Astunes, 26i.
AKCiiS et BANOS frère.s, reçoivent
ordre du roi d Espagne ii'aller servir en
Flandre, pour punition duo ne-moire
qu'ils ont présenté, il, 2.io; soiu bien
traités pir le roi de Fra ce etaamisa
baiser Mme la duchesse de Bourgogne
ARe
— 126 —
ARI
251 ; savoir et mérite dn duc d'Arcos; il
veut faire la guerre en Aragon , n'y en-
tend rien, est rappelé à Madrid et lait
conseiller d'État, 111,251. — Areos Poj/ce
de Léon, grand d'Espagne ; historique
sur celte maison, XII, U2; caractère
du duc d'Arc s; son instruction; carac-
tère et richesse de la duchesse, 112.
AKCOS, Figuerroa y laso de La Vega
( le comte los j, grand d'Espagne, XII,
160.
ARCY (le marquis d'), gouverneur de
M. le duc de Chartres ; sa conduite à la
guerre et dans le monde; il est lait che-
■valier de l'ordre et conseiller d'Etat
û'épée, I, 19; montre un grand sang-froid
à la bataille de .\eerwinden , 59; sa
mort; il est fort regretté de M. le duc de
Chartres ; sa vertu, sa capacité, sa va-
leur, 136.
ARCY (D'\ capitaine, puis comman-
dant du château d'Eberbourg , après
une très-belle défense, est oblige de
rendre cette place au prince Louis de
Bade, I, 292.
AREMBERG (le duc) Ligne, grand
d'Espatîue, XII, H3.
ARGENSON, lieutenant de police, bri-
gue la place de piemier président du
parlement de Paris ; pourquoi le roi ne
veut pas la lui donner, III, 405; est fait
conseiller d'Étal sans quitter la police;
pendant l'iiiver de n09, il ne laisse
entrer de blé dans Paris que sur des
billets signés de lui ; les intendants font
de même dans leurs généralités , IV,
332 ; il entre dans l'abbaye de Port-
Royal des Champs avec des escouades
du guet et d'archers, et enlève les reli-
gieuses, V, 76; inierriige le cordelier
arrêté par Ciialais en Poitou; instruit
M. le duc d'Orléans qu'il n'a rien trouvé
dans ses interrogatoires qui le regarde,
et lui fait part des services qu'il lui
rend là-dessus auprès du roi, VI, 300 ;
est indiqué au régent pour les finances
et les sceaux ; son caractère; sa capa-
cité; son habileté dans la pulice, IX,
406; sa ci>nduite dans les affaires de
la constitution , kOè ; sa conférence
chez Saint-Simon qui le décide il ac-
cepter les deux places, koi et suiv. ;
est déclaré garde des sceaux et président
des finances; prêle serment, 409; en
informe Saint-Simon par une lettre ,
409; sa conférence chez ce dernier
avec le cardinal de Noailles ; ce qui s'y
passe, X, 19; Sun genre fie vie; il tra-
vaille à toutes les heures de nuit et de
jour, donne des audiences de même,
26 et suiv.; il dirige les finances seul
avec Law, 27 ; obtient le tabouret pour
8a femme, 27; sa réponse ferme aux
remontrances du parlement sur l'édit
des monnaies, 292; il se lie avec l'ab-
bé Dubois , Law et M. le Duc pour
culbuter M. du Maine et réprimer les
entreprises du parlement, 297 ; sa con-
duiie au lit de justice, 372 (voy. Lit
de justice); il marie son second fils à
la fille du présideat Larcher; perd sa
femme de la petite vérole; fait ses deux
fils conseillers d'État malgré leur jeu-
nesse, XI, 135; sa lutte avec Law; il
lui cède les finances et reste garde des
sceaux, 234; puis il fait passer sur la
tète de son fils aîné sa charge de chan -
celier de l'ordre du Saint-Esprit et lui
fait donner l'intendance de .Maubeuge;
fait son fils cadet lieutenant de polue,
234; sa conduite adroiie conire Law,
302; le duc d'Oiléans lui envoie rede-
mander les sceaux ; il se retire dans un
couvent de filles au faubourg Saini-
Anioine, 310; son amitié pour Mme oc
Veni qui en était la suiiérieure, 310 ; sa
mort; son caractère; son esprit, 395.
ARGENSON l'D'), frère du lieutenant
de police, passe de l'évêché de Dol à
l'archevêché d'Embrun, VU, 2S3 ; puis à
celui de Bordeaux, XI, 214.
ARGE^SON iD'), fils du lieutenant de
police. Extraits des mémoiresinédits du
maïquis d'Argenson, IX, 425, 433 et
ailleurs.
ARGENTON (Mme d') présente au duc
d'Orléans les frères Eiistache Contlans,
surnommés d'Armentières et devient
la cause de leur fortune, IV, 256,
Mlle Chausseraye lui annome que M. le
duc d'Orléans la quitte; elle demande à
se retirer à l'abbave de Gomerfontaine;
elle écrit à M. le duc d'Orléans et à
Mme de Ventadour à ce sujet; sa de-
mande est re'usée par Mme de Mainte-
non, V, 131 ; s'en va demeurer chez
Sun père à Pont-Saint-Maxence. discours
divers sur cette retraite, 132; elle épouse
secrètement le chevalier d'Oppède qui
la traite avec beaucoup de rudesse, IX,
334 335.
ARGuÙGES (D'), petit-fils de Pelletier,
est nommé lieutenant civil à l'âge de
26 ans, à la prière de son grand-pèie,
V, 342.
ARGYl.E (le duc d'), général des trou-
pes d'Angleterre en Catalogne, reçoit
ordre ne les ramener dans l'île, VI, 216.
ARIAS (don ManueL, gouverneur du
conseil de Castille, est nommé par le
testament du roi memhie de la junte
qui doit gouverner en uttendant le suc-
cesseur, II, 132 ; quitte les afiaires et se
dispose à se retirei' dans son archevêché
de Séville, III, 10; est reienii par l'au-
torité du roi pour être membre d'une
nouvelle junte; sa caiiacité et son crédit
embarrassent la princesse des Ursii s,
ARM
_ 427 —
ARM
58; est no.nmé cardinal, VI, 368 ; meuri
assfz vieux dans son arciievèché; son
éloge, IX, SW.
ARION (le duc) Sotomayor y Zuniga,
grand d'Espat,'ne; ses emplois :) la cour;
il fut vice-ioi du Mexique, XII, ii3.
Voy. Ku/ero (le marquis de).
ÂRIZZA Pn/a«os(le marquis d') grand
d'Espagne, XI], idS.
AUl/UNG, Colonel d'infanterie, est fiiit
brigadier pour avoir bien secondé le
commandant Péri dans son projet de
sortir d'Haguenau avec la garnison saine
et sauve, 111, 193; est nommé capitaine
des gardes de Madame, Vlil, 285.
AKMAGNAC île duc d'i, grand écuyer,
sur la proposiiion que lui fait le roi de
marier sa. tille au caidinal de Médicis,
sup^ilie Sa Majesté de trouver bon qu'il
la consulte; dit ensuite au roi que
Mlle d'Ainiagnac préfère l'bonneur de
resier sa sujt-lte aux plus grande» for-
tunes étrangères, III, 269; trait de bru-
talité de sa pan envers la grande-du-
chesse, 436; il représente avec force
au rnl l'injustice que le duc de Lorraine
lui fait, à lui et à son fils, en déclarant
M. de Vaudemont souverain de Com-
nurcy et laîné après ses enfants, i'iS;
ne peut pardonner à M. de Vaudemont,
sunout à cause de son fils Camille, dont
la situation en Lorraine n'est plus la
même, kkO; à la mort de sa femnje, il
reçoit ordre du roi d'aller avec ses en-
fants en manteau cliez les princes et
princesses du sang, et d'y faire aller ses
filles en mante; nouvelle usurpation
des princes du sang; comment elle est
anieiiée, IV, 75 et suiv. ; M. u'Arniagnac
recherche inutilement Mme de Chàteau-
thieis, dame d'atours de Madame; les
motifs qui le font refuser pur cette dame
lui inspirent une plus grande estime
pour elle, 76; ses procédés généreux en
faveur de ses nièces, 378; comment il
obtient du roi une pension de 30 000 livres
pour Mlle d'Arniagnac sa sœur, VI, 366;
obtient pour son fils un brevet de rete-
nue de 1 000 000 livres sursachaigeetla
survivance du gouvernement de Picar-
die du ducd'Elbeuf, VlII, ikl; sa con-
testation avec le premier écuyer Berin-
ghen, au sujet de la dépouille de la pe-
tite écurie, 256; son caractère, 256, 257 ;
raisons qu'il fait valoir dans un mémoire,
258; le conseil de régence décide contre
lui, 265 ; son dépit ; ii obtient du régent
l'autorisation de faire ses prote-tatiuns,
267; suite de cette affaire sous le mi-
nistère de M. le Duc, 268; M. d'Armagnac
importune le régent de ses tentatives et
de ses entreprises de fait, IX, 328; il
meurt à l'abbaye de Royaumont; sa
longue faveur auprès du feu roi; à quoi
il la dut, X, kk ; son caractère; sa bru-
talité; sa gourniandise ; son honneur;
sa générosité, lik et sui y.
AKMAGNAC (Mme d'), prétend le pas
sur Mme de Saint-Simon; détails à ce
sujet, I, 4i9; meurt peu regrettée; son
extérieur ; sa mise habituelle ; son carac-
tère impérieux et alticr; le roi ne la
souffrait qu'avec peine; son despotisme
domestique, IV, 74; elle fait enfermer
son tils, l'abbé de Lorraine, à Saint -
AKMA(,i;<AC (Mlle d"), fille de M. ie
Grand, refuse d'épouser le cardinal de
Médicis, III, 269.
AHMAONAC (l'abbé d') meurt à 30 ans
de la petite vérole, à Monaco; ses
mœurs; ses abbayes, VI, 343.
ARMENDAUIZ, lieutenant général es-
pagnol ; son esorit; son caractèi'es il est
nommé vice-voi du Pérou, XII, 20i.
ARMF.NONVILLK, intendant des finan-
ces, en est nommé un des directeurs; son
caractère; par qui il est protège, II, 230 ;
donne un souper magnifique à Mme la
duchesse de Bdurgogue à sa maison de
la Muette; Mme Armononville sert la
duchesse debout derrière elle ; les dames
de robe les plus disiinguées ne se met-
tent lamais à table avec les princesses
du sang, IV, 54; son mari perd sa
place de directeur des finances qui est
supprimée; obtient une pension de
12 000 livres et la charge nouvelle de ca-
pitaine du bois de Boulogne; est réduit à
la fonction de simple conseiller d'État
en semestre: comment il supporte ce
changement de fortune, 92 ; par le cré-
dit de Saint-Simon, il nbtient ilu régent
la charge de secrétaire d'État des affai-
res étrangères, mais sans fonctions,
VlII, 338; gagne au conseil de régence
son procès contre les conseillers d'État,
339; vend la Muette à la duchesse de
Berry; quels avantages lui sont faits,
389; est nommé président d'une cham-
bre établie aux Crands-Augustms pour
juger en dernier ressort quantité de pro-
cès restés en arrière; s'acquiert beau-
coup d'honneur ainsi que la chambre
qu'il préside, X!, 345 ; obtient your
son fils la survivance de sa chargé de
secrétaire d'État, i85; est nommé garde
des sceaux, 4i2.
ARMEMOiSviLLE (Mme d'), meurt de
la petite vérole, IX, 33.
AllMENTIERKS ( I)'), maître delà garde-
robe de M. le duc d'Orléans, épouse la
fille cadette de Mme de .Tussac; sa gé-
néalogie; sa fortune et celle de ses frè-
res, IV, 256 et suiv.; il devient premier
gentilhomme de la chambre de M. le duc
d'Orléans, et son frère Conflans maître
de la garde-robe, 257; voir aussi VI, 29i
ARQ
128
ASS
ei suiv,; il meurt assez jeune d'une lon-
t;ufi nirtladii'; son tVère Contlans lui buc-
càdt; (liins sa charj^e, 385.
AKMBiNTIÉl'.KS (le marquis d') épouse
la tille unique d'Auliigny, éiuyer de la
prin(*ssf des i rsins, VI, i83, .293.
AliiVlEMIERHS (Mlle d') ii.eurt à
80 ans; son mérite; si>n esprit; sa lor-
tune divei se . elle laisse l'usufruit de son
j)ien à la duc.liesse du 1 ude ei une p' n-
sion de 4ooo livres à la duchesse dur-
val, son amie; sa famille, VI, 2iJ0 et
suiv.
AKNAUD, chirurgien domestique du
duc Claude de Saint-Simon, se rend cé-
lèbre et riche par l'opération des des-
centes ; il fait une double opéiaiinn à un
jeune abbé débauché et le guérit malgré
lui, I, 37.
AKNAUD (l'abbé), fière de Pom-
ponne et neveu du fameux Arnaud,
meurt dans la retraite. I, "iio.
AHMIULI» iMnie), sa vie romanesque:
sa laideur ; coriiment elle se lait épouser
pai M. Aru' uld, iutendbUt de marine à
Marseille; son inumite et sun coniruene
secret avec Mme de iVlainieudu, 11, 18 ;
ce qu'i'U de. ite d'elle dans le public sur
le vuvage iiu maréchal de Salon a Ver-
sailli s. i8.
AKOUET (depuis Voltaire), Bis du no-
taire de MM. de Saint-Simon, est exilé
et envoyé a Tulle pour des vers satiri-
ques et impudents, VIII, 327 ; est mis à
la Bastille pour des vers très-effroniés,
IX, 221.
AKPAJON (le marquis d'), lieutenant
général en Espagne, est hunoré de l'or-
dre de la Toison d'or, vi, jsd; ouiieut
1000 ccus de pension, Vil, V7i : ef.ouse
une iille de Montai gis, garde du tresur
royal, 291.
AKPAjiiN (la duchesse d'), sa vertu,
sa lionne conduite; pourquoi elle est
amenée a Paiis; est nommée tout à coup
dame d'iionneur de Mme la Dauphine;
par qui , l, 221 ; pourquoi elle n'est |ias
ensuiie nommée dame d'honneur de
Mme la duchesse de Bourgogne; son dé-
pit, malgré ce que le roi ei Mue de
Maintenon font pour la consoler; sa
mort, 2-'i.
AliPAJoN (Mrtie d') , est choisie par
Mire la duchesse de Beiry pour une de
sesiiame.s; son exteneur; sa richesse;
sa naissance; son caractère, IX, S'il .
AliUUlEN le inaïquis d'), nère de la
reine de Poloj^ne, e-t f^iit clievalier de
l'ordre du Saiiit-l-sprit, I, 73; son nom,
sa n^issiince; par qui il est soutenu dans
le monde ; son premier iiiaiia;;e avec
Mlle (le La Cliàtre; il établit trois de ses
mies en Pologne, IV, 26 ; comment a
rà^ede22anâ il devient cardiual, 28;
il se retire à Rome avec sa fille, veuve
du roi de Pologne; sa mort, 29.
AUQUIEN (Mlle d"), comment elle de-
vient reine de Pologne, IV, 26; après
la mon du loi Jean III, elle veut revenir
en France, 27; pourquoi elle renonce à
ce piojet; elle se lie avec la cour de
Vienne et avec tous les ennemi> de la
France, 28; se retire à Borne avec son
père; niorlifications qu'elle y éprouve,
29; voir aussi VII, 73 et suiv.; elle ob-
tient enfin la permission de revenir en
France; à quelle condition: elle se retire
à Blois, 'k : y ineun daos l'obscui ité,
XIII, 330; sa peiite-fille épouse à Rome
le roi Jacques d'Angleterre, Vlil, 33i.
ARBOUY (D'), vov. Harouis {[)').
ABTAGNaN, major des gardes fran-
çaises, porte au roi la nouvelle de la
victoire de Neerwmden et est fail gou-
verneur d'Arias, 1, 62; est fait directeur
général des troupes en Flandre, 139 ;
est nommé pour être Mentor du duc de
Bourgogne à rarinée, il, 367; prend
Diest, III, 191 ; enlève Waineton aux en-
nemis , V, 35; est fait maiei liai de
i-rance, hk; sa famille, 55 ; par quelles
voies il pai vient, il prend le nom de
niaiéchiil de Montesquiou , 55; se rit
de la colère de M. le Dtc que ce nou-
veau nom rend funeux; retourne en
Flandre, 56. Voy. Hlonleaquiou.
ARTaGNAN, achète de Maupertuis la
charge de capitaine des mousquetaires
gris, VllI, 339.
ASFEI.I), commandant sur la frontière
d'Espagne, pourvoit heureusement, mais
avec beau oup de peine, à la suhsisia' ce
des troupes , III , 'ne; iutorme le duc
de Berwick de l'arrivée des ennemis et
l'ail des disposiii nspoui l'attaquer, 1117;
sa b' nue ronduiie au siège de l.érida,
4i9;il rend les plus granos services au
siège de fortose, IV, 170; emporte la
ville et le château rie Dénia; prenu Ali-
cante, 2'i8 ; est nommé pour commander
a Fiibourg et dans le Brisgau, VII, 12;
fait la conquête de l'île Majorque. Xll,
329;reçi>il laToison d'or, 329; est nommé
membre du i onseil de guerre, VIII, ■.;2l;
et sui intendant des toi tificalions, '222;
reluse de servir contre l'Espaune. XI,
37; s'engage seulement de taire voitu-
rer à l'armée tout ce qui sera néces-
saire, sans sortir de Bordeaux, 37.
ASSAKETa, première temme de 1 ham-
bre de la reine d'Espagne, son rang, ses
fonctions. II, I85.
AsSi MBLF.Eiiela noblesseen 1649.111,
457; quel en fut le but; à quelle occasion
elleeui lieu, IX, i54 et suiv ; copie du
truite d'union et d'association faite par les
seigneurs de la plus haute noblesse du
royaume tenue à Paris en I6(i9, iSSet
AUB
— 129 —
AUB
8uiv.; notes historiques sur plusieurs des
signataires de cette pièce, |57 ei siiiv.:
examen de ce traite, i59 ; conduite des
signaiaires conjpaiée à celle ne l'assem-
blée (te la nobirsse tenue en i7i7; diffé-
rence dans le l)Ut et dans les moyens,
160; comn eut se leriiine celle de 1649,
(60; airei du cnn-eil de régence qui dé-
fend .elle de 1 7 17, leii; notes sur l'as-
sen blée de lHha, kZO.
ASSEMBLEES des Francs, VII, 169 et
HS.
ASrORGA y Cespedez (Diego d'), ar-
chevêque de Tolède, auparavant évêqiie
de Barcelone; son exiéiieur; son niéi'.te,
sa morleslie, IX, 38^; ses grands reve-
nus; sa dépense; sa conversati'.n avec
M. de Saint Simon sur l'éip' d'uvilisse-
uient où l'ppiscopat est réduit en Espa-
gne et sur l'acceptation de la cotistitu-
lion. 382 et suiv.; il est le premier et
Tunique prélat <i'Esi agne & qui le titre
d'ExcelIeni-e ail été accnrdé, XII, 208.
ASTIRIKS (prince des). La naissance
de ce prince est annoncée an rni de
France; supeibe fêti donnée à cette oc-
casiiin par le duc d'^.îhe à Paris, IV, ii? ;
les COI lès lui ren-ieni lionii.iage et lui
prêtent serniem ie tiaéliie lorsqu'il n'a
encore que vinJi mois, 385.
ATAUKZ Yûinljiando (le comte),
grand d'Espaiine, XII, I60.
AIHl.OiNE ;lecoiiite d'), commandant
en chef les Hollandais, meurt de mala-
die, II. 462.
ATHI.oNE (le fils du comte d') est
lait prisonnier près du village de Vive-
Saint-Eloi, V, 310.
ATOCHA iKoire-Dame d"', église de
Ma irid , en grande dévotion d^ns le
pays; dans quelles occasions les rois
d'i-.spagney vont, et comment ils y vimi,
XII , 80 et suiv., 243 et suiv.; orgueil
et arrogance des miuncs, 'z'tk.
ATKI le duc li';, i4<çuat'ira, capitaine
des gardes du corps, giand d'Espagne,
XII, 113.
ATKlSCO(le duc) Sarmiento, grand
d'Fspa^ne. XII, 113.
AL■BE^TON le P.), jésuite, est choisi
parle roi pour confesseur de son petii-
fils le rni d'Esp:ig!!e; caractère deue per-
sonnage; son liabiuté dans l'art du ma-
nège, il, 196 elsuiv; conj;eflié d'F.spagne
il passe en Italie oii il est assistant Iran-
çais du gênerai des jésuites, VI, 4i4;
il fait avec l'rtbroni la cnnstiiution Uni-
gevilus, kik ivciy. r." •(;(■)! ! (us ; est rap-
pelé au loniessiôni,.^. un roi d Espagne,
-VU, 305; S'H ronimeree de lettres se-
cret et iiimédiat avec le pape, VIII, 3G7;
il fait donner au prince des Asturies un
précepteur de sa compagnie, 367 ; pour-
quoi il se rallie à Alberoni, IX. k : i\
Saint-Simon xm
écrit au pape que le secours qu'il atten<i
d'Espasine dépend absolument de ce mi-
nisire d"nt il exalte le pouvoir î3;
nionire au roi, sans l'avoir cimimuni-
quée à Aibéroiii, une kitre du lardinal
Paulucci qui se pre-se de faire en soi te
qu'en aiteniiant l'accommodement des
deux cours, le roi d'F.spagne ail la com-
plaisance de laisser jouir le pape de la
népouille des évê lues qui viendiaient h
niourir, kk ; reçoit une défense sévèra
et précise de ne se plus mêler d'aucune
affaire de Borne; mande à Home que
sans Albéroni il ne peut rien, 45 ; tait
parla ce premier ministre d'une lettre
qui lui a été remise de la part de M le
duc d'Oriéais pour être donnée au roi
d'Esnagne: objet de ce' te lettre, 45 ; sa
correspondance avec le pape pour le
presser d'élever promptenient A béioni
a la pourpre, 58 ; il lui fait savoir qu'il
n'obtiendra pas l'entière exemption de
toute imposition sur les biens patrimo-
niaux des ecclésiastiques de l'KspaKne,
pas même avec éi)ui\alent;insisie encore
sur le chapeau pour ne pas irriter la
reine qui le demande avec tant n'in-
stance, 65 et suiv ; il apporte tous ses
soins à trouver en Espagne des défen-
seurs à la constitution, Ix, 64; il re-
çoit la visite de M. de Saint-Simon;
accueil qu'il lui fait; sa demaniie tou-
chant le choix d'un confe-senr du roi
de Fiance; réponse qii'i' en reçoit. XII,
93 et suiv.; il perd la mémoire en vieil-
lissant et dévoile lui-même ses fripon-
neries, 2iS; Sa jalousie du P. Aubrus-
seile, 216, 217; il meurt à 76 ans ; pour
se veiitier de l'affront (|u'il a reçu ducar-
dinal Diiliois, i! persuade au roi d'Es-
pagne avant de mourir de prendre pour
coiilessenr le P liermudez, Xill. ks..
AUBEPINE. (Chai lotte de I/ , secnde
femme du duc Claude de Saint-Simon,
et mère de Saint-Simon, auteur des Mé-
moires, I, i; ses soins p'Ur l'éducation
de son fils, i ; elle lait faire pour lui un
équipage de campa«ne, 3.
AUBEBCOUBT, jésuite, sorti de la
compagnie de Jésus, demande sa portion
héiéiiitaire à sa fan ille ; procès a ce
sujet rapporié au conseil du roi, il,
371 ; arrêt du conseil contre lui et contre
tous les jésuites; Aubercourt leur reste
attaché, et par leur crédit obtient des
bénéfices et des abbayes. 372
AUBF.TEHBE. (lechevalier d'), meurt à ^
92 ans, après avoir lemis à son nevea
le gouvernemeui de Cullioure ; son vrai
norn, III, 396.
AUKFi'EliBEfD'), bat l'arriôre-garde
du duc de Savoie, prend un HIs du comte
de soissons, un capitaine des gardes et
une vingtaine d'officiers, III, 300; 30D
AUB
— i30 —
AUM
caractère complaisant et courtisan fait
son prircipal mérite. S96.
AUBIGNÉ (l'abbé il' est présenté par
M. l'évêque de Chartres à Mme de Main-
tenon comme son parent; puis nommé
évêquede Noyon, son origine, sa bèiisej,
son ignorance, son extérieur, sa bonté,
sa piété, II, 16J et suiv.; est transféré à
l'archevêché de Rouen, avec un brevet
qui lui conserve les honneurs rie comte
et pair de France, IV, 73; poursuit à
son officialité des curés fort estimés et
les fait interdire, XI, 33; vient à Paris
pour faire casser l'arrêt du parlement
de Rouen qui a cassé l'interdiction, 33;
cette affaire est portée au conseil de
régence ; quelle décision y est prise
d'après l'avis de M. de Saint-Simon, 34
et suiv.: Aubiané meurt peu après
Mme de Mainienon, ii7.
AUBIGNÉ (le comte d'), frère de
Mme de Maintenon , donne de grands
soucis à celte dame par ses incartades
continuelles; sa fortune; ses préten-
tions, I, 306; ses gouvernements; son
genre de vie ; ses saillies ; son esprit
divertissant; ses propos libres sur sa
sœur, 307 ; il est force de se retirer dans
une petite communauté de Saint-Suipice,
55; d'oii il son pour retourner à ses
anciennes habitudes; on le rattrape et
on lui donne un gardien qui le suit
comme une ombre, 308 ; il se trouve au
mariage de sa tille qui épouse le comte
d'Ayen, Std; meurt aux eaux de Vichy
toujours gardé à vue, II, 458.
AUBIGNÉ i Mnied'), fille d'un médecin
et belle-soeur de Mme de Maintenon, dé-
sole cette dame par la basssese de sa
mine et de ses manières, 1, 307; se
trouve au mariage de sa tille qui épouse
le comte d'Ayen, 344.
AUBIGNÉ {"Mlle d'), nièce de Mme de
Maintenon, est mariée au comte d'Ayen ;
détails sur ce mariage, I, 343 et suiv.
AUBIGN'Y (D'). colonel de aragons, est
tué à la bataille de Ramillies, 111, 278.
AUBIGNY, fils d'un procureur au Châ-
telet, attaché à la princesse des Ursins,
sous le nom d'écuyer, est admis au con-
seil secret du roi d'Espagne; comment il
traite un jour Mme des Ursins; est logé
au palais dans l'appartement qu'occupait
auparavant l'infante Marie-Théièse, III,
9;apiès la retraite delà princesse des
Ursins, il reste a Madrid et obtient du loi
une maison et une pension de 2000 du-
cats, 103; est renvoyé par la princesse
pour lui préparer une belle demeure en
France; achète un champ près de Tours,
y bàiit un vaste et superbe château, V,
i82; ce château lui demeure dans la suite
en propre • il s'y fait aimer et estimer,
183
AUBIGNY, prétendu cousin de Mme de
Mainienon, gouverneur de Saumur, bri-
gadier et colonel du régiment royal, est
envoyé au roi pour lui annoncer la prise
deKouai, VI. 312; il reçoit 12000 Iiv.,3i2.
AUBRUSSEl.LE (le P.), jésuite fran-
çais, précepteur des infants d'Espagne;
son mérite; jalousie qu'il inspire au
P. Daubenion, XII, 2i6, 2i7.
AUBUSSO.N Georges d'), évêque de
Metz; sa famille, son esprit, son savoir;
est d'abord évêque de Gap, puis d'Em-
brun; son ambassade à Venise, en Es-
pagne, I, 268 ; sa fermeté et sa dextérité
dans cette dernière mission; est reçu
chevalier de l'ordre , puis évêque de
Metz; comment il vit à la cour; son
grand crédit; il meurt à 85 ans, 269.
AUGICOURT, gentilhomme de Picar-
die , meurt avec plusieurs pensions
secrètes du roi; est employé par .M. de
Louvois dans des affaires importantes et
secrètes; est chassé par lui; pourquoi, III,
81 ; le roi continue de se servir de lui en
plusieurs choses; lui donne beaucoup
d'argent et lui accorde toutes sortes de
petites grâces ; Augicourt voit souvent
Mme de Maintenon; est craint et méprisé
pour sa conduite envers Louvois, 82:
joue chez Monsieur et chez Monsei-
gneur, 82.
AUGUSTE (électeur de Saxe), compé-
titeur du prince de Gonii au royaume de
Pologne, fait alijuration entre les mains
de l'évêque de javann, I, 285; ses pro-
messes aux Polonais; quels sont ceux
qu'il gagne ou dont il s'assure, 285; il est
élu contre toutes les formes, les lois et
le droit du primat, 286 ; s'avance près de
Cracovie avec 6000 hommes de ses trou-
pes et grand nombre de Polonais, 287;
reçoit l'hommage des principaux de son
parti, jure les pacta convenia et se fait
couronner avec les cérémonies d'usage,
289 ; il se concilie tous les grands qui
lui étaient opposés et est reconnu par
toutes les puissances de l'Europe, 329;
malgré la paix signée en secret avec le
roi de Suède, attaque un corps suédois et
le défait; conditions humiliantes qui lui
sont imposées, III, 329; a une entrevue
avec le roi Stanislas, 372; vient incognito
à l'armée des ennends en Flandre, IV,
216; pour assurer la couronne à snu fils,
essaye de lui faire embiasser la religion
catholique; moyens qu'il emploie à cet
effet. Vil, iiji et suiv.; son habileté lors
de sa conversion au catholicisme, XI,
199 et suiv.; comment il parvint aussi à
convertir son fils sans se brouiller avec
les protestants, 200.
AUMONIKR (grand). Sur les droits du
grand aumônier, V, 3i7, 3i8.
AUMONT ( la duchesse d' } ; son pro-
AUV
— 131 —
AVA
ces avec le duc de Saint-Simon, III, 220;
M. de Brissac y intervient pour elle,
221; quelle en est l'issue, 222 et suiv;
elle meurt à 61 ans, peu regrettée de
sa famille; son extérieur, V, 419; son
caraLtère impérieux et dilficile, sa ri-
chesse, "il 9.
AUMOi\r ( la duchesse d' ) , fille du
marquis de Pienne , meurt sept mois
après son mari , quatre mois aurès sa
belle-tille et huit jours avant son fils;
ell*! éiaii sœur de la marquise de Châ-
tillon : leur liaison ; leur beauté, XIII, 61.
AUMONT ( le duc d' ) marie son fils
unique Villequier à la fille unique de
C.uiscard, IV, i67 ; est nommé ambassa-
deur en Angleterre, VI, 336; est fait
chevalier de l'ordre , 336; son hôtel à
Londres est entièrement brûlé, 374; le
bruit court qu'il a été lui-niême incen-
diaire ; pourquoi ; son goût pour la
dépense ; son mariage fait contie le gré
de son père ; son extérieur ; son carac-
tère, 374 ; il fait de son éi'.urie un cabi-
net de luxe ; ce qu'il reçoit du roi pour
l'incendie de son hôtel, 375 : revient de
son ambassade; entretient longtemps le
roi; affecte t'Ute-; les manières anglaises;
rapporte beaucoup d'argent, VU, 16 ;
s'offre piiur aller seul, au noai des ducs,
à la conférence que M. du Maine leur a
proposée à Sceaux, touchant l'al'faiie du
bonnet, 259; sa conduite à la conférence,
260 et suiv.: il obtient du régent, pour
son fils unique le marquis de Villequier,
la survivance de ses charges, Vlll , 242 ;
meurt d'apoplexie à 56 ans, XIII, 29.
AUMON'T ( la duchesse d' ) , fille uni-
quede C.uiscard, meurt à 34 ans, Xlll, 44.
AUMONT { le duc d' ) , mari de la pré-
cédente , voy. Villequier.
AUNEUIl. , maître des requêtes, frère
de la maréchale de Lorees, lève à ses
dépens la difficulté qui arrête la conclu-
sion du mariage du duc de Saint-Simon,
I, 000.
AUVERGNE ( le prince d' ) passe aux
ennemis; va à Munich, puis en Hollande
où il est fait major général, II, 384; se
montre plus cruel qu'aucun des enne-
mis, 385 ; son procès lui est fait au parle-
ment; il est condamné à être pendu en
effigie, 385 ; par sa maladresse, l'avant-
garde des eii^eniis qu'il commande en
Flandre ne peut détruire l'arrière-garde
de l'armée française, IV, 34; il fortifie la
Bassee d'où il est forcé de se retirer,
259 ; est chargé de conduire à Douai le
maréchal de Boufflers et les principaux
officiers de la garnison de la citadelle
de Lille, 269; i' "-eçoit son oncle le
cardinal de Bouillon et l'emmène avec
lui à l'arniée des ennemis, V, 3i4: il
meurt de la petite vérole , laissant uue
fille qai épousa le prince palatin de
Sultzliach, 335.
AUVERGNE ' le comte d' ) vient aussi-
tôt après la mort de sa femnie demander
au roi la permission d'épouser et d'em-
mener en France Mlle de Wassenaër,
Hollandaise ; l'obtient et se marie ; ca-
ractère doux et amiable de cette demoi-
selle, 1,432; lecomte nieuit à Parisd'une
longue et singulière maladie ; il voit
avant de mouiir son fils , l'abbé d'Au-
vergne, avec lequel il était horriblement
brouillé; son extérieur ; son caractère,
IV, 64.
AUVERGNE (la comtesse d') , meurt
d'une hydropisie de vents ; Mnie Chadon,
femme d'un fameux avocat , l'avait con-
vertie à la religion catholi.iue, III, Ii2;
tous les Bouillon qui l'avaient reçue
iroidemeut s'étaient à la tin laissé ga-
gner par sa vertu et ses manières ,
113.
AUVERGNE (le fils aîné du comte d'),
se bat en duel avec le chevalier de Cay-
lus ; pourquoi ; il est pendu en effigie, I,
254; meurt dans l'ordre de Malte, II,
352 et suiv.
AUVERGNE (l'abbé d' ), chanoine de
Strasbourget prêtre coadjuteur de Cluni,
se trouve con. urreni avec l'abbé ne Sou-
bise pourlacoadjutorerie de Strasbourg;
ses mœurs: son ignorance; sa dissipa-
tion, II, 78; il dit la messe du Snut-Es-
i prit avant l'élection de l'abbé de Suubise,
84; gagne son procès contre les moines
de Cluni, 449; il sollicite les juj^es de
de Bar, et, pour les toucher, leur dit à
peu près ce que M. de Bouillo! dit au
roi, III, 368 : est nommé à l'archevêché
de Tours; réponse du régeni du sujet
de cette nomination. XI, iso; fripon-
nerie de l'abbé d'Auvergne pour avoir
l'archevêché de Cambrai; comn.t-nt elle
est découverte, 240 et suiv.; de l'arche-
vêché de Tours il passe à celui de'> lenne,
247.
AVARAY ( D' ) , lieutenant f;énéral ;
son extraction ; il est fait chevslier de
l'ordre, IV, 382: son arabast^ade en
Suisse, 382; est renvoyé anibs^isadeur
dans ce pays. Vil, i52: VIII, 33:t.
AVAUGAUR ( Mme d' ), bâtarde non
reconnue de Monseigneur , meurt sans
laisser d'enfants, Vlli, 4';3.
AVAUX 'D'), est envoyé ambassa-
deur en Hollande, II, 155; propositions
que lui font à la Haye les Htpllandais et
les Anglais; les conférences sont rom-
pues; d'Avaux revient, 200; vend au
président de Mosme , son neveu , sa
charge de prévôt et grand maître des
cérémonies de l'ordre, avec permission
de continuer à porter le cordon bleu;
de qui il tenait celte chaiffe, 471 ; 88
BAC
132
BAN
mort ; sa famille ; son extérieur ; son 1
caractère , IV, 301 ; ses talents comme 1
négociateur; il averut itiulilemenl la
cour de France liu projet de la révolu-
tion d'Angleiei re, 302; son ambas-ade
en IrUmie avec le roi d'Angleierre;
conduite qu'il y lient; pourquoi il en-
court la disgrâce de l.ouvois , soi ; son
ambassade en Suède; pouiquni il de-
mande à revenir, 305 ; sa nouvelle ain-
bass.ide en Hollanne ; genre de vanité
qui le rend ridicule, 305; il meurt de l'o-
péiatiOM de la pierre, 305.
AVEiiiO ( la du'hesse d' ) , mère des
ducs d'Arcos etde Baflos, meurt à Ma-
drid, Vil, 200.
AVEKNE le comte d' ), Sicilien,
brigadier de dragntis, attaque un poste
près du village ae Weislocii , l'emporte,
poursuit les ennemis et est tue ; est
fort regretté du maréchal de Lorges, I,
120.
AVERSBERG ( le comte d' ) , envoyé
ambassadeur d'Allemagne en Espagne ,
est prié par la junie de ne pas attendre
l'arrivée du roi à tladrid , II, 197 ; il
s'en rpiouf ne et passe par Paris, 197.
AVIiINCOLIRr (1)'). colonel de dra-
gons , est marie à une demoiselle de
Saint-i.yr, Mlle d'Osmond; est fait gou-
vern-ur d'Hesdin ; . utres avantages qu'il
relire ae son niaringe, III, i59.
AYDIE D'), veut' de la sœur de Rion,
disparaît au momeni où la ci.inspiialion
de Cellamare esi déiouverte, XII, 53.
AYÉ'iiNE ( le rnar(]uis d' ) ouvre la
tranchée devant Bari-elone assiégée par
Philippe V, III, 270; il se distingue a la
tête de l'infaiilprif d'Espagne dans un
combat où l'armée pnriugdise est dé-
faite, IV, 386; est fait capitaine gé-
néral , V, 351 ; fst grand d'Espagne ;
historique sur sa maison, XU , ikZ ;
son caracièie, t'i'i-
AZAFATA, voy . Assafeta.
B
BACHELIER , premier valet de garde-
robe du roi, autrefois laquais de M. de
La Uoiliefaui-aiild, diiit sa turiune à ce
seigneur; son lionnêteté; sa dioituie;
son ailachement pour celle lamille , II ,
kki ; voir aussi Vil, 21 .
B\CHKLIHl , tils, achète de P.loin sa
charge de premier valet de chambre,
YIll, 2112
BACQUEVII LE. fils d'un premier pré-
sident de la chambre des comptes de
Rouen, épouse une des tilles du marquis
de Chàiillon; quel était le grand-père de
Facqueville,VlI, 68.
BACQUEVILLE (Mme de) est nommée
pour accompagner Mlle de Valois à Mo-
dèiie, XI, 252; quel était son pète;
son mari, 25(1
BADIti iLa\ commandant de Quesnoy,
est lait prisonnier de guerre avec sa
garnison; il nblienl du prince Eugène
la permission de venir se justifier à la
cour; est mis à la Bastille, VI, 310.
BAGLIANI (le cumie de), envoyé du
due de Mantoue, meurt à Paris où il
était depuis 40 ans; sa haute taille, sa
grosseur, son esnrit délicat et orné; son
car.ictèie. II, 359
BAGiNi)l,S, intendant de Lille et con-
seiller d'État, se brouille avec le minis-
tre ChaniiUart; a quelle occasion; il a
le dessous. IV, iii2; veut se retirer, on
tait des avances pour le retenir ; ses pré-
tentions; il quitte l'ititendance de Lille
et vient a Paris cabaler contre le minis-
tre; quels personnages entrent dans la
cabale, 143 et suiv.
BAII.LEUL (Les ancien président à
mnitier, meurt dans sa retraite à Saint-
Vicior, dans une grande piété; son ca-
ractère , regrets publics de sa perte, II,
229.
BMI.LEUL (Le), président à mortier,
meurt après sëire ruine et awir vendu
sa charge : quel était son père, VII,
48.
BALBAZÉS (le marquis de Los"), ','rand
d'Espagne, se fait pièire; sa famille, VI,
287; liistnire sur sa maison, XII, 144;
son caraetôre, i45.
BALUE cardinal), premier ministre
de Louis XI, qu'il livre au duc de Bour-
gogne, justenient enfermé et jamais
rem|jlacé, XII, 4i8
BaLUZK, attaché au cardinal de Bouil-
lon par des pensions et des bénéfices,
fait une généalogie de la maison d'Au-
vergne par laquelle il fait descendre de
mâles en mâles la maison de La Tour des
anciens C'iMites d'Auvergne, cadets des
ducs de Guyenne, III, 3G6: cette généalo-
gie pai'aîi a lout le monde avoir pour
unique fondenieni le carnilaire de l'é-
glisede i.rioiide reconnu par lachambr
des faussaires comme l'ouvraue de d
Bar condamne par celte cnambre; Ba«
luze déshonoré est abaiidnnne par plu-
sieurs savants de ses amis, 369; l'ou-
vrage réparait en 170S ei excite un
nouveau soulèvement, IV, 158: par arrêt
du con-^pil cet ouvrage est nns au pilon,
V, 326; Baluze esi urivé de sa chaire
de piofesseurau Collège royal et exilé,
327. _
BANOS, Ponce de Léon, frère du duc
d'Arcos. grand d'Espagne, établi en Por-
tugal,^ XU, 113.
BANOS, Moncadt (le comte), grand
BAR
— 433 —
BAR
d'Espagne. XII, 160; historique sur sa
maisnii, i60.
P.^i\QUK de Law, voy. Law.
BAK, biigatier de cavalerie, est tué à
la bauille de Kaniiilies, lii, -276.
BAii (De , est iiiis en prison pour faux
par ordre de la chambie des laussaires;
subit plusieurs int'Trog ituires sur le
canulaire de l'égli-e de Brioude; ses
réponses le font resserrer ei presser de
nouveau. III, StiS ; aiteini et convaincu
d'avoir fabrique ce carluUiire, il est coo
damné à une iiriso.i perp.'iuelle, 368 et
suiv ; il avoue que les Bouillon lui ont
fait faire le carluiare, IV, 158; de dés-
espoir il se casse la léie contre les mu-
railles de sa -irison, 158.
BARAIl. Du), colonel du régiment
du roi, est fait maréchal de camp et ob-
tient le gouvernement de Landrecies,
V, Z8k.
B^KBANÇON (le prince de), gouver-
neur du ctiaieau deNamnr, assiège par
les Françdis, bat la chamade, 1, 6 ; ob-
tient une caiiituliition iionoiable, 7; est
tué à la bataille de Neerwinden, 7.
BakBANÇON, premier maîiie d'hôtel
de Monsieur, ceiébie par ses chansons
et par l'agrément ei le naturel de son
esprit, meurt en 1695, I, I59.
BAI'vBARlGO , Vénitien , évêque de
Brescia. est fait cardinal, XI, S'il.
BAKI5EK1N (Charles), latdinal , est
nommé Icgat a latere à Naples, II, 363;
comment il y est reçu par Philippe V,
363.
BAPiBEZIÈI'.ES , maréchal de camp ,
est chargé d'aller vi>iier les ruines de
Manheim et de faire construire un pont
de bateaux derrière pour le passage de
l'armée, I, 165; est pris déguise en
paysan, près du lac de Constance et
jeté dans un cachot; trouve le moyen
d'écrire à M. de Vendôme et obtient
par son moyen, après une longue et
dure prison, d'être mis en liberté, II,
kkl ; est conduit de Gralz à l'armée du
comte de staiomlierg, puis à celle de
M (le Vendôme, III. i^; comment il était
parvenu à être traité plus hounètement
dans la prison, 74.
BAKBEZIELX, ministre de la guerre,
trompé par son courrier, donne une
fausse nouvelle au roi qui l'en répri-
mande ensuite, I, 9; reçoit un coup
de cavegoM du roi qui est mécontent de
lui; a quelle occasion, 25 ; Comment il
fait avorter le projet de M. de Noailles
en t;agnant M. ne Genlis, envoyé au loi
par ce duc et en lui prescrivant de dire
le cniiiaire de ce qu'il était ihargé
d'ex|)liqiier à Sa M ijeste, l4l ; se mai le
à la tille aînée de d'Alègre, marécnal de
camp; fêle somptueuse à cette occasion,
187 ; devient jaloux de sa femme; fait
tout pour paraître ce qu'il n'est pas ; le
roi, importun:' du bruit du beau ii^re
et du geiidi e, décide que Mme de liarbe-
zieux s'en ira chez son père, puis --e re-
tirera dans un couvent en Auvergne, klZ',
la nomination de Chaïuillart au minis-
lère est pour M. de Barbezienx un c^iip
de fondre: il essaye en vain de imver
son chagrin dans les plaisirs, II, lia;
tonib'' maïade et meurt au milieu de sa
famille; son extérieur; ses talents ; ses
manières polies, iii7 ; ses néiauth : le roi
ne l'aim^iU point, mais Mme de Mainte-
non le proiégeait, i'i8 ; note sur la con-
duite du roi a son égard, VIII, 457.
BARISEZIEUX (Mme de), meurt fort
jeune après une longue infirmité; ses
enfants, 111, 327.
BAlUiKT roN, avocat, est conduit à la
Bastille ; pourquoi, XI, 61; est remis
en liliei té, I22.
BAKILI.ON, évêque de Luçon, meurt
de l'oneratiun de la pierre; sa vie tout
apostolique, 11, 7-
BAUIi\ , premier maître d'hôtel de
Monsieur, fort avant dans les aitaiies de
Mademoiselle et de M. de l.auzui^ et de
Mme de Montespan , est fort estime des
ministres: son caractère, son espnt, son
adres-e, sa fidélité; sa mort. II. 62,
BARONS (hauts) du duché de 1-rance,
puis liants barons de France, ce qu'ils
étaient; ils furent mandés aux assem-
blées comme adjoints et non comme né-
ce>s lires; ce qui les distinguait des
pairs ou grands feudaiaiies, qui avaient
besoin d'une excuse légitime pour se
dispenser d'.issister à ces assemblées,
VII, 172; ils assistentau pai'lement quand
le roi les appelle et en tel nombre qu'il
veut, 174; à quelle époque les hauts
barons quittèrent la fonction d'adjoints
dans ces as-eniblées; ceux qui la con-
servèrent tirent les familles le^ nlus dis-
tinguées du parlement de Pans, 175.
BARiiNS de la sainte ampoule. Voy,
Am}}oule.
BAKIiE (I.a), lieutenant de la compa-
gnie Col melle du régiment des gardes,
estcruellemeni malira té de paroles uar
Sui ville. Colonel du régiment ri''infante-
rie du roi ; suite de cette affaire, dont le
roi se mêle ; caractère (le La Barre, III,
200 et suiv.; est présenté au roi par le
duc de Guiche; le roi l'entreiieni dans
son cabinet et lui demande co nme à un
ami qn il sicritie son ressentiment et se
raicomm de avec Su ville; le^ niaré-
ciiaux de France font ensuite le rac-
commodement, 331 ; sa nort, 37').
BAi'.r.OIS, envoyé du duc de Lorraine
à Paris, loge ave: M. do Vaudemont,
à l'hôtel de Majenne , et entre dans
BAV
134 ~
BAV
toutes le» intrigues des Loiruiiis, 111, de Villars; explication, 17; il assiège et
450. ■ prend Augsbourg avec le maréchal Mar-
BARTET, ancien secrétaire du cabinet ; sin, 19; pressé par le duc de Marlbo-
du roi, meurt à cent cinq ans; son au- rough , il appelle les Français à son se-
dace ; ses impei tinences lui atiiieni cours, 80 ; faute capitale de ce prince,
une rude bàionnade de la put do M. de 86; tnarche aux ennemis, arrive à là
Candale; deimis ce moment son crédit plaine d'Huchstedt; se dispose à livrer
tombe, IV, 58; le vieux maréchal de bataille; fautes qu'il commet, 86 et
Villeroy se retire chez lui, à Neuville, 87; fait des prodiges de valeur, mais
près de Lyon, 58. 59; riote sur son aven
lure avec M. de Candale, 4'iO.
BARTILLAT, garde du trésor royal,
meurt à 90 ans, fort aimé du r^i, pour
sa fidélité, son exactitude, son désinté-
ressement, II, 229.
BASLEROY , colonel de dragons.
ne peut remédier à rien, 88; sa fer-
meté après la perte de la bataille, 90;
se rend à Bruxelles comme il peut ; voit
l'électrice et ses enfants en passant à
Ulm, et leur donne ses instructions,
91 ; arrive de Bruxelles au grand galop
pour assister à la bataille de Uamillies ,
épouse la seconde fille du maréchal de' lll. 2714; y montre beaucoup de valeur,
Matignon, XI, 279. { 276; fait des plaintes amères contre le
BÂVILLE, intendant de Languedoc, | maréchal de Villeroy, qui s'est opposé à
invente et propose l'impôt de la capi- 1 ce que l'armée gardât le grand Escaut,
talion, I, 141 ; il fait donner le coraman- 277; va éveiller le duc de Vendôme et
dément des armesdans toutela province l'avertit inutilement du péril qui le nie-
à son beau-trère Broglio; s'attire par là nace, IV, 33 ; quitte avec oeine la Flan-
toute l'autorité; son génie supéiieur; dre pour aller sur le lUiin; à quelles
son activité; son esprit de domination, conditions, 119; vient passer quelques
II, («50; comment il suuplante l'autorité jours à Metz, amenant des troupes en
du cardinal Bonzi, archevêque de Nar- Flandre, 173; vientà Compiègne oii le
bonne, kSi; écrit à la cour sur ses dé- roi lui fait trouver toutes sortes d'équi-
predations. dont Mme de Gmge es'- ac- pages de chasse; s'en va subitement en
cusée de profiter, 136; son autorité croît poste à Mons; s'auprorhe de Bruxelles
de jour en jour aux dépens du cardinal, avec 3000 chevaux et 2'i bataillons, 236;
465 ; il se démet de sa charge de con- se voit en péril d'être battu et pris par
seiller d'État en faveur de son fils Cour- ses deirières; abandonne le siège et
son, IX, 35; il quitte son intendance rentre dans M^ns, 237 ; sort de cett«
et obtient une pension de retraite de ville menacée par les ennemis, vientà
12 000 livrea; s in caractère, 396. Corapiègne, IV, 41; obtient avec peine
BAUDI'.Y, remplace le jeune d'Argen- la permission de venir saluer le roi à
son, dans la place de lieutenant de po- Versailles incognito; vient à Paris; va
Jice, XI, 317. dîner chez Torcy à î.Iarly ; y voit le roi;
BAUFllEMONT (Mlle de) plaît à M. et est présenté aux princes et prim-csses;
à Mme de Duras, qui la prennent chez sa promenade avec le roi, 61 ; dîne chez
eux ; par sa malice et sa noirceur elle d'Antin à Versailles; va k Meudon voir
trouble leur bonheur domestique; esta Mnr seigneur; la prétention d'y avoir la
la fin congédiée, III, l'i3 ; sa mort, 167
B\ VIE KE (l'électeur de) se déclare pour
main rempèche d'entrer dans sa niai-
61; retomne à Compiègne; com-
laFrance, et offre d'amener 25 000 hom- ment s'introduit l'usage de dire i'e7ec-
messur le Khin,n, 386; prend Memmin-I «fur au lieu de mnmieur l'électeur, 62;
gen et plusieurs petites places, 399; fait i^P'^ès la mort de l'empereur, l'électeur
plusieurs petites conquêtes, 4117; est ! fie 'Bi^'èî'e vient voir le roi à Marly; dé-
joint par le maréchal deVillars; sa joie
en l'embrassant, 453; il dîne chez lui;
est reçu par les bataillon- français aux
cris de nive le roi et M. Véhr.teur, 453;
De pouvant demeurer avec Villars,il con-
çoit le dessein de s'emparer du Tyrol;
est appuyé par Villars, 468; folie de ce
tails sur son séjour, VI, 96 ; le roi d'Es-
pagne lui donne en toute souveraineté
tout ce qui lui reste aux Pays-Bas ; il re-
vient à Marly, part ensuite pour Namur
et envoie le comte d'Albert faire ses re-
mercîments en Espagne, et y prendre
soin de ses affaires, 101 ; va à Kontai-
projet, 1168 ; il est approuvé par le roi et ' "«'bleau et retourne chez d'Antin a Petit-
Chamillart, 469; l'électeur, maître d'In- î •'«"'■g' 337; vient à Pans; est reçu
Bpruck. y fait chanter un Te De» -n; mais ! en audience du roi 32i; ses voyages à
ne pouvant avancer plus loin et crai- ! Versailles et a Marly, 408; revient de
gnant de manquer de tout, il revi,!,it ! Suresne voir le roi et soupe chez d An-
joindre Villars, "iTO; gagne avec le ma- ''"' '•''*; voit encore le roi à Fontaine-
réchallabatailledHûchsledt,III,l5;dé- bleau; y est traité par dAntin, 43 1; vient
•union entre eux causée par les hauteurs I ^ I*"'* '^"^^ ^''^ envoyé Monasterol ; va
BEA
— 13» —
BEA
voir le roi à Versailles; est fort triste
de n'espérer plus le titre de roi de Sar-
daigne, VII, 17 ; vient courre le cerl à
Wiiily; joue au lansquenet avec M. le
duc de litrry, 51 , 58, 72, 152; vient à
Versailles; tire dans le petit Marc , VII,
271, 272; va voira Rlnis la reine de Polo-
t,'ne, sa belle-mère; revient à Compiè^'ne
faire le mariage du cornte d'Albert avec
Mlle de Monligny, sa maîtresse publi-
que; fait le comte d'Albert son grand
écuyer , 295 ; s'en retourne dans ses
Etats, 295.
BAVIÈRE (le prince électeur de) est
marié avec la sœur cadette de la reine
de Polotrne; ce mariage achève l'E'ppa-
rente réconciliation de la Bavière avec
l'Autriche, XII, "iSi.
BAY, maréchal de camp, prend Alcan-
tara par escalade, III, 33i; son origine;
son esprit et sa valeur; il parvient au
grade de capitaine général et à l'ordre
delà Toison d'or, 378; prend Ciudad-
Rodrigo et autres places vers le Portu-
gal, 4i9, IV, Gk; défait l'armée portu-
gaise, IV, 38 6 ; est appelé pour comman-
der l'armée du roi en Aragon, V, 345;
arrive après la défaite de Saragosse ;
rassemble 18000 hommes; se retire à
Tudela, 347.
BEAUCAIRE, capitaine de frégate,
avec 120 soldats pille et brûle les maga-
sins des Impériaux dans Aquilée, II,
471.
BEAUFREMONT, frère de Listenois,
est nommé gouverneur d'Aiie, V, 40i ; il
est rais à la Bastille pour une repense
fort étrange qu'il fait à une lettre du
maréchal de Villars, président du con-
seil de guerre ; est aussitôt remis en li-
berté et accable les maréchaux deFrance
de brocards; sou caractère, X, 30 et
suiv. ; comment le régent met fin à cette
tracasserie, 31 ; menées de Beaufremont
en Bourgogne contre le service du roi,
et le rang , le crédit et l'autorité de M. le
Duc, 3i.
BEAUJOLAIS (Mlle de), cinquième fille
de M. le duc d'Orléans; son mariage
avec l'infant don Carlos , aîné du second
lit du roi d'Espagne , est déclaré, XII,
433 ; elle part de Paris pour se rendre à
Madrid; sa suite, XII!, 13; est remise à la
frontière au duc d'Ossone par le duc de
Duras, commandant en Guyenne; est re-
çue par Leurs Majestés Catholiques qui
lui présentent don Carlos; fêtes à Ma-
drid, 23.
BEAULIEU (Mme), femme de chambre
de Mme de Saint-Simon , prophétise l'é-
lévation et le pouvoir de M. de Fleury,
4vèque de Fréjus, XII, 7.
BEAUMANOIR (le marquis de), se ma-
rie avec une fille du duc de ^oaille».
contre les dernières volontés de son
père, Lavardin, qui lui avait défendu de
s'allier avec les Noailles, II, 445; obtient
par ce mariage la charge de son père;
est tué à la bataille de Spire, 446; III, 23.
BEAllMONT (l'abbé de), est nommé
évéque de Saintes, VIII, 330.
BEaUVAIS { Mme de), première femme
de chambre de la reine mère, en est la
plus intime contidoiite; sa liaison non
moins intime avec le roi, I, 69; elle
entretient Fromenleau, depuis comte de
La Vauguvon et le fait entrer chez le
roi, 70.
BEAUVAIS (le fils du baron de), achète
la charge de capitaine de la porte de
M. le duc de Berry, V, 377 ; comment il
avait été maltraité par Benoit, contrôleur
de la bouche, 377.
BKaUVAIS (l'évèque de), éclat que fait
dans le monde le dérangement de cet
évéque; il donne la démission de son
évèclié et est mis en retraite avec une
grosse abbaye et des gens siirs auprès
de lui pour en prendre soin, X, 47.
BEAUVAU, ancien capitaine des gar-
des de Monsieur, marie ses deux filles,
l'une au comte de Beauvau qui devint
lieutenant général, l'autre au marquis
de Choiseul, VI, 19.
BEAUVAU, évéque de Tournai, pen-
dant le siège de cette ville paye de sa
per.'ionne et de sa bourse; reiuse aux
ennemis de chanter le Te Deum et de
prêter serment, V, 38; est bien vécu
du roi, 38; est nommé archevêque de
Toulouse, VI, 442; puis de Narbonne,
XI, 180.
BEAUVILLIERS (le duc dei, son ami-
tié pour le père du duc de Saint-Simon^
I, 73; ses qualités. 74; ses entrevues
avec le duc au sujet de la demande qu'il
lui fait de sa fille, 74 et suiv. ; présente
au roi le livre des Maximes des samts;
ce qui déplaît au roi et à Mme de Main-
tenon, 263 ; avec quelle grandeur d'àme
il reçoit les avis que lui donne M de
Saint-Simon de ce qui se trame contre
lui, 345; belle réponse qu'il fait au
roi qui lui annonce la condamnation du
livre des Maximes des saints, 11,2; est
nommé pour accompagner le duc d'An-
jou et les princes ses frères jusqu'aux
frontières de l'Espagne avec toute auto-
rité sur eux, sur les courtisans et les
troupes de l'escorte, 136; le roi l'en-
tretient longtemps la veille du départ,
l40; le duc va rejoindre le roi d'Espagne
à Orléans, i40 ; le quitte à Saint-Jean de
Luz, 158; revient avec les deux princes
ses frères; quitte ceux-ci et retourne à
la cour, 158 ; tombe malade à Saint-Ai-
gnan où il est à l'extrémité, 164; est
guéri par le médecin Helvétius et revient
BEA
~ 136 —
BEA
it VersaiDes; comment il y est reçu, 165 ;
est DoniNié griind d'Rspagne de pre-
mière classe pour lui et pour les sirns
mâles et leniilles. 209 ; sa conduiie bo-
noralilt' envers la seconde lemme du duc
ûe Sainl-Aigi'an el ne ses entants, 4'i8 ;
marie sa Hlle au ducdeMoiten^ail; p^-ur
quoi ce mariage fait l'etonuenieiii du
ijulilic, III 31 ; il perd ses deux fils p^ir
la petite vérole; affliction de M. et rie
Mme lie Iteaiivilliers; leur résignatiun,
2i5; il adiipte comme fils unique son
frère caiiet du second lit: lui cède son
duché, lui fai' piennre le nom de duc de
Saint-Aii-Mian; le marie à Mlle de lies-
maux : famille de ceue den oi^elle . 333 ;
amitié de M. et ne Mme de Be^uvilliers
pour ces deux époux, 333; comment ils
travaillent Inus deux au mariate du fils
du ministre Cliannllari avec la tille de a
duihissp 'te Mort' mari IV, Sk ; raisons
qui auraient àû les empêcher de songer
à celle alliance, 86; cri> qui s'élèven
contre lui à la cour, contre ce mariage et
sur la nominaiion de Desmarets a la
place di- contiôleur général ; sa tianquil-
îiié. 9T ; sa lonversaiion avec le duc de
Saint-Simon sur la destination de Mgr le
duc de Boiiigogne nommé poui aller
commander l'armée de Klandre avant
M. de Vendôme sous ses ordres, i20 ei
suiv.; est chargé par le roi de lui cner-
cher avec le duc de Chevreuse un con
fes-eur painii les jésuile>; acci'fde à
Mme de Maintencn que l'é^èque de
Chartres et le ruié de Saint- Snlpice se-
ront admis pour conférer avec eux sur
ce choix, 288 ; le choix s'arrête sur le
F Telliei, 288; aveili par M. île Saint-
Si I on que le duc d Harconrt est sur le
piiint d'entrer au cnseil, et que, si ce
projet a lieu, sa disgrâce en sera la suite,
M. de Beauviliiers suit l'avis que lui
donne M de Saint-Simon, parle au roi et
fait avorter le projet, 32J et suiv.; est
chargé par le roi daller demander à
Chamillart la démission de sa charge,
407; veut vainement s'en décharger;
prie le roi de trouver bon qu'il s'associe
dans celte triste commission le duc de
Chevreuse : tous deux vont trouver Cha-
millari; détail à ce sujet, 408 et suiv. ;
est d'avis dans un C(mseil tenu à Maily
qne le roi rappelle ses troupes d'Kspa-
gne, kZt ; son entrt tien avec M. de Saint-
Sinion sur ce sujet et sur les cabale.s qui
divisent la cour, 433; conseils qu'il en
reçoit sur la conduite qu'il doit tenir,
434 et suiv. ; confidence qu'il fan au
même sur l'ai be de Polignac, V, 152
et SUIV. ; avec l'agrément du roi, il donne
ea charge de premier gentilhomme de la
chambre au duc de Mnrteniart son gen-
dre, 158; représente à H. de Saint-Si-
mon combien il importe au succès du
mariaue de Madenmirelie avec le duc de
Herry que la du'lies>. d'drléans la lasse
païaîiie a la cour; il le presse de le !aire
seiiiir à la ducliesse, i74; sa fermeié
préserve Livry, son beau frère de la
perte de sa charge. 176; son entrelien
à Vaiicresson avec M de Saint-Simon
sur Mgr le duc de Bourgogne ; il presse
iiistan.mtnt son ami de meure par écrit
ce qui lui sen ble de la conduite du
prince et ce qu'il estime y devoir corri-
ger et ajouter, i9d ; texte du discours de
M de Saint Simon sur Mgr le duc de
Bourgogne adressé à M. le duc de Beau-
vilheis, 196-204; il esi approuvé en
tout, 218; M. de Beau\illiers veut le
montrer au prince; M. de Saint-Simon
n'y peut consentir: M. de Chevreuse
est choisi pour juge, 218; M de Beauvil-
lieis opine dans le con'ieil des finances
pour l'adoption du projei oe dîme pré-
sente par D. smarets , 365 ; il fait deux
charges de sa charge de premier gentil-
homme rie la chambre de M. le duc de
Ben y; fait présent de l'une au duc de
Sa.ni-Aignan, son frère, vend l'antre à
Brthune, gendre de Desmarets, 376; son
inquieiuile le jour de la r ceplion de
M. de Saint-Aignan son lière en qualité
de ducesi dissipée par M. de Saint-Si-
mon, 398 et suiv.; son air tranquille et
froid a la mort de Monseigneur, 434 ;
changement opéré dans sa siiua ion, VI,
84; il conserve toujours son caractère de
sagesse, de douceur et de modération,
85; sa roiiduite envers les co.rtisaiis qui
s'empressent autour de lui, il cherche à
s'ati.icher davaniaue le Dauphin, et à
s'anpiochei de la Daunhine, 90 ; se sert
Souvent de son hcau-fière le duc de Che-
vreuse poiii faire agréer an Dauohin des
choses qu'il n'ose présenter lui-même,
92; son crértit auprès du prince; quel
changement il opère dans t^ute sa con-
duite, 92; siination brillante de M. de
BeauviUiers; dans quels ternies il est
avec les ministres, m: ce qu'il pense
de Torcy, ii3; de Desmarets, de La
Vrillière, de Voysin , Ii5; de l'ancien
ministre Chamillart; de Pontcliartrain
fils, lis; de Ponti'harliain père, 116; il
permet à M. de Saint-Simon d'avertir
Ponichartrain fils de dominer son hu-
meur dans ses audiences et avec tout le
monde, et de montrermoins de penchant
au mal et à lasévénte, i20; haute con-
sidération qu'il aeqiiiert à la cour; son
travail avec M. le Dauphin , i40; il sou-
tient contre l'avis de M. de Saint-Si-
mon que M. le Dauphin doit garder
Meudon et toute sa part de la succes-
sion de Monseigneur, i4o; comment se
fait SB réconciliation avec le chancelier,
BEA
— 137 —
BEL
159 et suiv. ; il tombe malade; sa dou-
leur à la mon du Daupliiu, î.sQ; com-
menl il dér be à la vue du roi des tné-
nioire.s de M. de Saint-Simon renfermes
dans la cassette de (C prince, 260 et
suiv. ; il lui ordonne en queque sorte
d'aller pa-ser un nioi> à la Kei té ; pour-
quoi, 299 et suiv ; tait d'nnei au duc de
Mortemait, son gendre, la suivivatjce
de son gouvernement du Havre de
Grâce et celle de l.oclies au duc de
SaiiitAignan, son frère, VII, 60; der-
nière marque de confiance que lui dimne
le roi et qu'il donne lui-même à M de
Saint-Simon. 1I3 et suiv ; sa vie lan-
guissante; quelles en étaient les cau-
ses, 114; sa maladie et sa mort à Vau-
cressun ; son pèie, M. de Saint- Aignan ,
115; première éducation de M. de Be lU-
viiliers. 115; il >en avec distinction;
son extérieur; son caractère; ses qua-
lités de l'esprit; ses manières; sa pieté,
116 : sa crainte du roi; sa lineité dans
le particulier, Ii7; sympathie parfaite
entre les ducs de Chevreuse et de lieau-
villierset leurs femmes, 1I7; le roi fait
un jour l'apologie de la piéie de M. de
Beauvilliers , 118; son ambassade à
Londres après la tniut de Madame,
118 ; comment et à quelle époque il est
déclaré par le roi clief du Ci'iiseii des
finances, 1I9; puis gouverneur du duc
de Bourgogne , ensuite des deux autres
fils de France, lia; entre au conseil
d'État; sa fermeté et Sun éloquence d-.ns
les delibéiatinns , I20; sa ponctualité
dans ses fonciiiis, |20; sa faiblesse
pour M. de Cambrai et Mme Guyon lui
fait oublier ce qu'il doit au cardinal de
Noailles, i2i ; il fut toujours le défen-
seur des entreprises de la cour de Rome,
122; son éloiguemeiit pour Monseigneur
et Mnie de Maintenon. i23; combien il
imposait à la cour, i2'i; sa vie retirée
depuis la mort du Dauphin, i2(i ; son dé-
périssement depuis celle du duc de
Chevreuse, 126; comparais.m entre
M- de Beauvilliers et M. de Chevreuse ;
mot plaisant et vrai du chancelier Pont-
chai train à leur sujet, 126 et suiv.
BEAUVILLIERS i Mme de ) essaye de
cacher dans le plus grand secret les
plus grands désordres de l'évêqiie de
Beauvais; caractère de cette danie, VII,
126 ; sa laideur; ses manières grandes,
nobles et aisées ; sa conversation ; son
esprit; sa pieté; ses aumônes, 127; sa
douleur à la mort de son mari; elle as-
siste à son enterrement au monastère de
Montargis; sa vie retirée, 127 ; trait de
vertu héroïque à l'égard de l'uyfonds,
cadet de Saumerv , i29 et suiv.; elle
meurt d'une longue paralysie , 20 ans
après son mari, ui.
BECHAMEIL, financier, surintendant
de la maison de Monsieur , meu t fort
vieux sen esprit; son gnùt exquis pour
les tableaux, les uierreiies, les meubles,
les bâtiments, les jardins ; il est bien
traite et lonsiilie par le roi ; ses dé-
penses prodigieuses dans sa terre en
Beauvoisis, II, 'ib'i; le comte de Gram-
mnnt lui don' e, aux l'uileries, un coup
de pied dan- le derrière dont Béchanieil
lui sait le meilleur gré , cooime le comte
l'avait prédit, 45'».
BKIUMAR I le marquis de ) est nommé
par l'électeur de Bavière pour venir de
sa p:irt reconnaître le duc d'Aniou roi
d'Espagne, II, 138 ; est nomme capitaine
général et gouverneur général des
Pays Bas par intérim: agit sous les
ordres du maréchal de Boufflers, 368 ;
sa naissance illustre , sa probité , sa
magniticence, ses manières aimables le
font estimer et adorer des Français, 369;
atiaqiie les Hollandais au ullaue d'Écke-
ren et contribue à la victoire que le
maréchal de Bou 11' rs y reii'porle, ijb2;
il est nommé ministre d'État d'Espa-
gne, ii63 ; son caractère; ses qualités;
il est fait grand d'Espagne de première
classe, et chevalier de l'ordre du Saint-
Esprit; est nommé vice-roi de Sicile,
III, 145; puis membre du conseil du cabi-
net, V, v3; est lait chef du conseil de
guerre, VU, 305 ; détails sur ses actions
Hiilitaires, XII, 145; son caractère; son
attachement iiour les Français, 146;
il maiic sa fille unique au marquis de
Moya qui lui succède dans la grandesse,
146.
BEDMAR (la marquise de), vient à
Versailles ; accueil distingué qu'elle y
reçoit, 111,51.
BEDOYEUE (■ I,A ) , procureur général
au parlement de Hennés, a ordre de se
défaire de sa charge ; pourquoi, XI, 277.
BEr.oN ( l'abbé ) est nommé évéque
de Toul, XII, 380.
BEJAR 1 le duc de ) , Sotomayor y
Zuni'?a,grandd'Espagne;son caractèr ;
historique sur sa maison , XII, Il 3.
BELESBAT ( Hurault ), sa famille,
comment il vit à la cour et dans le
monde; son caractère; il meurt vieux ,
sans avoir été marié, III, 256.
BELLEFONDS ( le marquis de\ petit-
fils du maréchal de Bellefonds et gouver-
neur de Vincennes, meurt fort jeune,
V, 443.
BELLEFONDS - FOUQUET ( la maré-
chale de ) meurt fort àgoe et fort retirée
à Vincennes, vill. 397.
BEI.LKFONTAINE. lieutenant générai,
remplace Ducasse dans le comn.ande-
ment de la flotte qui doit aller à Barce-
lone, VII, 63.
BEL
— i38 —
BEN
BELLEGARDE, officier général etcom-
maiuloiir du Sainl-Espnt , meurt à
quatre-vingt-dix ans; il fut lonj^temps
entretenu par la femme d'un des pre-
miersmagis'rats du piriemeni, III, 231 ;
anecdote curieuse à ce sujet, 23 1.
BEIXEOAKDE ( le marquis de ) , se-
cond fils ded'Antin, obtient du régent
la survivance de la charge de surinten-
dant des bâtiments qu'a son père, IX,
39,
BELLEGARDE (Mme de), femme du
second fils de d'Antin, meurt de la petite
vérole: son mari meurt quatre ou cinq
mois apiès, Xi, 173.
EE1,LE-1LE, chef d'escadre, est tué au
combat de Malaga, III, i02.
BELLE-ILE ( Mme de), célèbre par
quantité de bonnes œuvres , conçoit et
enfante le nouvel ordre du Calvaire oîi
elle meurt en 1628, IV, 21.
BELLE-ILE f île ) en Bretagne, à qui
elle appartenait aiicienneiuent; comment
elle vint dans la maison de Keiz , puis
dans celle du surintendant Fouquet ,
XI, 64.
BELLE-ILE , qui .s'est distingué au
siège de Lille, est fait brigadier, IV, 258 ;
coniniencemerit de sa grande fortune; il
était petit-fils du surintendant Fouquet,
382 ; coiiinient il devient mestre de
camp général et obtient i20 000 livres de
brevet de retenue sur cette charge, 383 ;
épouse Mlle de Si vrac, de la maison de
Durfort, riche, laide et folle, VI, 96;
gagne au conseil de régence une somme
de 400 000 écus, qui doivent lui être
payés par les états de Bretagne , VIII,
247 ; généalogie de Belle-Ile, 247; carac-
tère des deux frères, 250; leur parenté;
leur liaison avec M. et Mme de Saint-Si-
mon,'25o; commencement deleur fortune,
251; leurs alliances, XI, 65; comment
ils sont poussés et protégés par Mme de
Lévi, 66; caractère des deux frères,
66 et suiv; leur union inaltérable et
tendant toujours au même but, 68; leur
liaison avec M. et Mme de Saint-Simon ;
autres amis puissants qu'ils se font,
68, 69; dilficuiiés qu'ils surmontent
pour obtenir du roi l'échange de Belle-
Ile; ce qu'ils obtiennent en retour, 69:
comment cette affaire passe au conseil
de régence, 69; au parlement et à la
chambre des comptes, 70; Belle-Ile
achète de la famille de Puysieux le
gouvernement d'Huningue ; par quels
protecteurs il obtient du régent la confir-
mation de ce marché, 94 ; bruit que
fait celte gràco singulière, 94; il est
chargé par l'abbé Dubois de proposer
au duc de Saint-Siujon un raccommodo-
nieiii entre eux ; à quelles conditions,
hoh ; sa lettre k M. de Saint-Simon , ex-
plicative de celle du cardinal Dubois au
même ; quel en est l'objet, XII, 34?; est
chargé par le cardinal Dubois de prier
M. de Saint-Simon de le servir auprès
du régent pour être déclaré premier mi-
i nistre ; comment il s'acquitte de cette
I commission , 407 ; il lui recommande
vivement cette affaire, 409, 4i5; son
impatience à ce sujet, 427; pourquoi il
encourt la haine de Mme de Prie qui
veut le perdre, 431 ; son union avec La
Blanc, 431 ; il va à la Ferlé voir M. de
Saint-Simon avec La Fare, pour lui faire
part de ses inquiétudes sur les suites de
l'affaire de la Jonchère, XIII, 12; conseils
qu'il en reçoit et qu'il ne veut pas suivre,
12 et suiv, ; il comparaît devant la
chambre de l'Arsenal ; déposition qu'il
y fait, 37.
BELLUGA , évêqne de Murcie, est
nommé cardinal ; sa rare piété ; sa fidéli-
té et Sun attachement à Philippe V,
XI , 197 ; son désintéressement; "sa ré-
sistance aux ordres réitérés du roi; à
quelle occasion, i98; il refuse la dignité
de cardinal s'il ne l'obtient du roi, 198 ;
reçoit ordre enfin de l'accepter; remet
son évêché de Murcie et se retire à liome,
199.
BELSUNCE ( l'abbé de ) , neveu de
M. de Lauzun , est nommé évèque de
Marseille; son ignorance; son attache-
ment aux jésuites; pureté de ses mœurs;
son zèle pastoral ; son fanatisme pour
la constitution Uni.genitus ; prodiges
d'humanité qu'il fait pendant la peste ,
IV , 341 ; il est nommé à l'évèché de
Laon, XX, 26; refuse cet évêché pour
rester à Marseille, 27.
BENAVENTE ( le comte de ) , grand
d'Espagne, est nommé par le testament
du roi membre de la junte qui doit gou-
verner en attendant le successeur, II,
132; meurt à Madrid dans une grande
considération, IV^ 294; historique sur
sa maison, XII, 160; détails sur son
genre de vie et sur son caractère, I6i.
BENEFICES. Terres accordées parles
rois francs, VII, 445.
BENTIVOGLIO, nonce du pape en
France; son caractère; il entretient une
fille de l'Opéra et en a deux filles qu'on
appelle la Constitution et la Légende ,
VIII, 380; avertit le pape que les hugue-
nots reçoivent toutes sortes de faveurs
de France, que le régent est près de
conclure un traité de garantie mutuelle
des successions de France et d'Angle-
terre; excite à ce sujet l'ambassadeur
d'Espagne, 4o4; souffle le feu tant qu'il
peut; tâche d'irriter le pape de toutes les
chimères dont il peut s'aviser, 409; pour
avancer sa promotion au cardinal t et
l'autorité romaine , ne cesse d'exciter
BFR
— 139
BER
Rome aux plus violents partis ; cherche
à susciter de tous côles des ennemis à
la Krance; ses roiilV'rences avec Holien-
dnrll'siirle ti'ai'i; de Franco avec l'An-
gleterre, IX, 57; rend comote à Rome
de la proposition que ce ministre alle-
maml lui a laite de la part de son maître,
concernant le prétendant ; représente
au pape la ligue de la France avec les
prtitestants comme l'ouvrayi' des minis-
tres jansénistes, 58; l'exhorte à s'unir
plus étroitement que jan.aisà l'empereur
dont l'intérêt devient celui delà religion;
entretient souvent le haron d'Hohemiorff,
tok ; d'après les ordres qu'il reçoit du
pape, il a une audience du czar qui est
à Paris; ses conférences avec le prince
Kourakin et le vice-chancelier Schaf-
firoff, 257; l'étroite intelligence du
régent avec l'Angleterre est un des
moyens dont il ,se sert le plus pour
décrier ce prince à Itome, 262 ; il presse
de nouveau le pape de se rendre le
maître en France en faisant avec l'em-
pereur la ligue dont le liaron d'Hohen-
clorff lui a communiqué le projet , 327 ;
ses nouveaux conseils au pape contre
l'empereur, 385 ; ses mensonges au pape
Bur les intentions du régent; il empoi-
sonne tout ce qui se passe en France,
70 et suiv. ; ses nouvelles méchancetés,
XVI, lik , 125; il détruit le bon eti'et
ijue doivent produire en France les
bulles nouvellement accordées par le
pape, 192; il prend congé du roi et du
régent, après avoir travaillé à tout le
mal qu'il pouvait laire, XI, 175; les
DuUes qu'il avait fait retuser aux abhés
le i.oi raine eide Casiries arrivent entin,
il ils sont sacrés évêques , 175 ; il est
fait cardinal ; meurt dans un emporte-
ment de colère, 196.
BKRANGF.i;, colonel de Bugey, est tué
m siège de Saint-Venant, V, 310.
BEI'.EITI, ambassadeur d'Espagne en
hollande, essaye de persuader les Hol -
andais de ne pas accorder à l'empereur
Jes garanties qu'il leur demandera, et
jue, s'ils les accordent, le roi u'E.ipagne
s'en offensera, IX, kl ; caractère de Be-
■etti, 130; quelles es|)érances il donne
tux ministres espagnols par rapport aux
lullandais, 47 ; d'après l'ordre d'Albé-
"oni, il déclare au pensionnaire Hein-
;ius que le roi d'Espagne est prêt à trai-
er avec la république, et demande que
ies pouvoirs soient envoyés à Kiperda,
imbassadeur à Madrid, 51; réponse
'roide du pensionnaire, 52; après avoir
iollicité un traité de ligue particulière
ivec la Hollande, il change d'avis; pour-
]uoi , 100; ses entretiens avec le baron
iuywenworde et le comte de Sunder-
Bnd, 100 ; il est pressé par Stanhope de
faire entrer l'Espagne dans une alliance
avec la France et l'Angleterre, lOi ; tra-
vaille à empêcher les Etats généraux de
presser l'empereur d'entrer dans la tii-
ple alliance, JOl ; son embarras relati-
vement à la propcisition que lui fait lord
Stanhope de négocier à Vienne la paix
entre l'empereur et le roi d'Espagne;
ses lettres à Albéroni à ce sujet, i2(i;
reprocties que lui adres'-e ce ministre; il
lui vante le service qu'il a rendu en ou-
vrant les yeux aux principaux de la
république sur le danger des desseins
et de lagrandeur del'empereur, 291 ; ses
craintes de se voir enlever la négocia-
tion entre l'Espagne et l'empereur, 292 ;
il soutient qu'il faut la traiter à la Haye;
pourquoi, 323 : il se flatte à tort de trou-
ver dans les Etats généraux beaucoup de
penchant pour l'Espagne, 35o et suiv.;
ses manèges, 371; comment il est
trompé pai^'de faux avis, 375 ; assurances
qu il donne à l'Espagne des bonnes dis-
positions de la Hollande, 376; son aveu-
glement sur les dispositions de cette
puissance et de la France, X, 61 ; malgré
sa sécurité, il craint de ne pouvoir em-
pêcher la Hollande de se soumettre aux
idées de l'Angleterre, si elle est d'ac-
cord avec la France, 103 ; il se vante
d'avoir surmonté, par son habileté, Top-
position des Piovinces-Uiiies, I06;dans
l'intention de faire passer le prétendant
en Angleterre, il cherche à lier l'Espa-
gne à la Suède; ses propositions avec
un officier polonais, 12I ; bonnes dis-
positions qu'il trouve dans l'ambassa-
deur de Moscovie, 122 ; essaye d'empê-
cher les Èiats généraux de prendre
aucun engagement dans le traité de
Londres; son embarras, 132; sa ja-
lousiecontre Monteléon, 133: ses plaintes
contre la France, 137; ses efforts pour
détourner la Hollande du traité de Lon-
dres; il propose de nommer un ambas-
sadeur hollandais pour Madrid, 138; fait
un voyage à Amsterdam , pour empêcher
la régence de cette ville d'accéder au
traité, ik3; ses efforts pour traverser la
négociation de Cadogan, 157, 158; cher-
che à décrier Monteléon en toute occa-
sion, 158; déclaration qu'il fait en Hol-
lande de la part du roi d'Espagne, 167;
il attribue à sa dextériié la longue incer-
titude des Hollandais; ses invectives
contre la France ; ses fausses idées ; ses
conseils, 170; il vante l'utilité du mé-
nioire qu'il a fait remettre aux Etats
généraux, 171; ses relations diverses à la
courde Madrid, 172; ses conseils à Aloé-
rnni touchant les négociants espagnols,
172; inspire à l'agent du duc de Savoie
des soupçons sur les desseins des al-
liés, continue à décrier Monteléon, 173;
BER
140
BER
prévoyant que les Étals généraux vont
souscrire au traite, lien attribue la c;iuse
aux sollicitations \mi>Piiieuses de la
France, 178 ; nouveau nioyen qu'il eni-
ploie pour prévenir l'événement qu'il
craint, |7»; ses plaintes loiure l'aniba--
sadeur franç.His à la Haye, et iimtre
Duiiois, 178, 179; il continue à se van-
ter de ses pratiques secrètes ; cherche à
gatcner le baron de VVelderen. lys; se
plaint du premier miii'.sire d'Espagne;
se vante d'avoir relardé la résolution de
la province de Hollande, 196; maigre sa
vivacité, il cède à la nécessité des cir-
Ciinsiances; conseille au roi de dissi-
muler et de suspendre tout ressentiment,
'^17; la ^ignaiu e du traite d'alliance dé-
nient les éloges qu'il donnait a tant je
démarches qu il supposai', avoir laites
pour l'empêcher, '257 ; il déplaît à Albé-
roni par 1 exagération continuelle de
son crédit en Huilai de, Qî9.
BEItCKK l)K MAl.lSSt»! ES, évêque de
Gap, [luiilie un niandement contre le car-
dinal de Noailles, V, ki6. Voy. Unige-
nitus
BEKr,HES(le prince de), épouse une
fille du duc de Kohan ; obtient par le
crédit de-l'élei teur de Bavière une cuni-
pa;;nie des gardes du corps du roi d'Es-
payne. à Bruxelles, l'ordre de la Toison
d'or, nuis la grandesse, V, 33 ; meurt
en Flandre, XI, '278.
EElUiHEYC.K , baron, puis comte fla-
mand, est présenté au roi par le ministre
Chrtmilliin; sa capacité; sa droiture, III,
333; il est mis à la tête des affaii'es des
Pays-Bas pour l'Espagne; son caractère;
il est uuiversellenient aimé et honoi é en
Flandre, 3ik; est chargé par le ministre
Ciiamillari de taire révolter les P.ivs-
Bas dans le même temps qu'on exécute-
rait en Ecosse le projet conçu par l'An-
glais Hough IV, 99; ses conl'eiences à
ce sujet avec M de Vendôme devant le
roi et le minisiie Chainillart: sa conte-
nance terme et modeste, lOO et suiv.;
il va à Marly oii le roi lui fait les hon-
neurs de ses jardins, est envoyé à Cli-
chy avec Piiységur et Chamlay, pour
conférer avec M. de Vendôme sur les
opératinns de l'armée de Flandre, I30;
comment ils sont accueillis par le duc,
130; Bergheyck part piiur Mons, 131 ;
ch. rche les movens de tirer quelque
parti du soulèvement qu'il a comerié,
17'^; vient à l'aiis où il trouve le minis-
tère changé; va vi-iier Chainillarl; pa-
roles que lui adresse le roi à son sujet,
%19; appe é en Fsimgne. il est ren-
viiyé par la princesse des Ursins, V,
k02 ; voit le rui à Versailles et les minis-
tres séparément, VI, 100; est nommé
par l'Espagne pour aller négocier la paix
à lîtrccht, IS9; il obtient de se retirer
des allaiies ei d'aller achever tranquille-
meni sa vie daii^ une terre en Flandre;
son caractère modeste, affalile et vei idi-
que, VU, 51 ; il vient à Versailles; le roi
luii permet de venir à Marly toutes les
fnis qu'il voudra; luge à Versailles; est
toujours accueilli à la cour, 68; prend
congé du roi et se relire en Flandre,
166
BKRINGHEN, premier valet de chambre
du roi, se sauve à Br' xelles lors oe la
visite faite chez 1h reine au Val-de Cràce,
1 , 'l'i ; revient auprès d'elle dans les pre-
miers jours de sa puissance; ce qu'était
snn père qui devint premier valet de
chambre de Henri IV. lik: scm lils qui
lui succède achète la charge de premier
éciiver du duc de Saint-Siimm, kk.
REKINGHKN, dis du préccdenl, pre-
mier ecu^er du roi, est enlevé oaiis la
plaine de Bissancourl 11,397; est oéli-
Yi é au delà du château de Ham; arrive
à Versailles et va chez Mme île Alamte-
non où le roi le reçoit à merveille, 398;
traite celui qui l'a er levé et qui est
devenu son prisonnier avec toutes sortes
d'égards; lui donne de l'argent et lui
fait «les présents considérables, 399; son
désespoir à la mort de Monseign^ ur, VI,
79; son caractère, r25 ; sa réponse à
M. de Saint-Simon qui le prie de travail-
ler à reconiilier le chancelier avec M. de
Beaiiviliiers, 126; est nommé du conseil
de.^ affaires du dedans, VIU, 224; est
chargé des grands chemins, ponts et
chaussées, 225; sa contestation avec
M. le Grand sur la dépouille de la petite
écurie, 256; son caractère, 2i6, 257;
raisonsqii'il fait valoir dans un mémoire,
258 : le conseil de régence décide en sa
faveur, 265; sa reconnaissance envers
M. de Saint-Simon, 266; il meurt à
71 ans, XIII, 29.
BF.KlNilHKN, filsdu précédent; sa con-
testaiiun avec le grand éeuyer est déci-
dée en sa faveur par M. le Duc, XIII, 9'i;
il meurt à 43 ans, sept niois après son
père auquel il a succédé; snn caractère;
son frère obtient la charge de pre-
mier éeuyer, 95.
Bi KLli'S iMme), Allemande, acquiert
une grande furiiine en Espagne où elle
P"uverne entièrement la reine, épnuse
de Charles 11 ; contribue aux dispositions
que fait ce prince en faveur du prince
électoral de Bavière, I, 427; emporte
en Allemagne les trésors qu'elle a ac-
quis. [|. 121
BFliilUDEZ, jésuite espagnol, est
nommé coniesseur du roi d'F.spagne
aussitôt après la mort du P. Aubeiiioii;
sa haine pour la France; ses talents
pour la prédication; il prêche les ser-
BER
— 141 —
BER
nions de Bourdaloue traduits en es-
pagnol. XIII, 45.
BEKNAl'.D ^arnuel\ fameux banquier,
esi mande chez le contiôleur général
Desn.aTeis, pour dîner el iraçaiiier avec
lui; le roi lui tau voir ses jardins et le
comble de caresses, iv, 131 ; a quti but;
Benmrd enthousiasmé accorde à Des-
niareis ce qu'il lui avait refusé et au oelà
de ce qu'il avait demandé, 13 1 ; sa prodi-
gieuse bannueriiuie; le miiiistie Des-
raaieis le secourt autant qu'il peut; son
crédit ne peut se ret-iblirà l.yon ni dans
la partie de l'Italie qui en est voisine,
336.
BERNIÈRE, major du régiment des
gardes, est tué à la bataille de Ramillies,
III, 276.
BEKNSTORFF, ministre anglais, est
se\il auteur de la vioence exercée contre
Gyllenibouru, ambassadeur de Suède à
Londres; les Anglais désapprouvent
cette violence. IX, 1 15.
BF.I'.RY le duc de . est nommé che-
valier de l'oi die, I. kik; est nonmié che-
valier de l'oïdre de la Toison d'or par
le roi d'F.spagne l'Iiilippe V; leçoii le
coUiei des mains du roi de France, II,
231 ; est délivré de ses gouverneurs; sa
joie, III, 2i7 ; est nomme pour a'Compa-
gner son frore M^i le duc de Bouigoyne,
IV, 43; pourquoi .-on voyage est roiiipu,
l»5 ; est nornmé p"ur aller servir sur le
Rhi/i comme volontaire sous les ordres
de son trére, 127; part pour l'armée;
rejoint son frère à Valenciennes, i59;
est admis aux conseil.- de guerre et y
montre beaucoup de sens, 226 ; il revient
à la cour; lommeiitil y est aicueilli par
le roi, 267; sa léponse au roi qui lui
demande s'il serait bien aise de se
marier et si Madeimiselle lui plair.iit.
V, 261 ; il est piesenlé par le roi à
Madame sur le pied de gendre, 263;
célébi ation de son mariage, 293 et suiv.;
sa (louieiir à la mort de ibnsiigneur,
'i33; combien il paraît sensible aux pro-
cédés de M. le Dauphin et de Mme la
Dauphine. \I. 6; plaisir qu'il ressent de
la réconciliation qui a lieu entre le.- deux
princesses. 10; il fait des efforts inutiles
pour engager la duchesse de Berry à
aller donner la chenise à Mme la Dau-
phine, 10; lui-même la donne à M. le
Dauphin, il: sa dispute a»ec Mme la
Dauphine pour du lab. c provenant de la
succession de .Monseigneur, i4i ; il
vend beauioup de diamants de son héri-
tage pour fai'e face a ses affaiies, |42;
son laiacière; sa laiblesse pour .Mme la
duchesse de Berry, ikS; i; crevé un œil à
M. le Hue en chassant; son alfliciion,
228 ; sa douleur extrême de la maladie el
de la mort de H. le Daupkia sou frère,
236 ; le roi supplée à la modicité de son
apanaue par une pension de 400000 li-
vr. s ; le lait entrer au conseil des denè-
ches, 342: M deSiint-Simon con-eilleàce
prince de conserver comme pièce iiuipor-
taiile la lettre que le roi d'Espagne lui a
écrite toucliant sa renonciation au trône
de France, 343; ce pritice voulant ré-
potidre au premier nrésiiient du parle-
niefit reste court, 393: son désesiioir
augmenté parla tlaiiene de la prini esse
de Monaco, 398 el suiv. ( voy. l'art.
Bennnriatwns ; il encre au conseil des
finances, VII, 17; lonibe malade, détails
sur sa maladiequ'on attribue au poison,
51 et suiv.; il reçoit les sacrements; sa
mort; son exléiieur, 52; son caractère;
son esprit médiocre; sa gaieté; sa timi-
dité, 53; il fut le fils favori de Monsei-
gneur; son amitié pour son frère et sa
belle-sœur; sa crainte exiessive du roi,
53; son amour pour laduchesse de Berry
se change peu a peu en aversion. 54; ce
prince ion aimé et généralement re-
gretté; ses obsèques, 5.i; son corps est
déposé à Paris, aux Tuileries, 55; ses
funérailles à Saint-Denis, 56.
BERRY fia duchesse de), dans un
souper à Saint-Cloud, s'enivre avec M. le
duc d'Orlétns; on la remmène dans cet
état i Versailles , V , 343 ; son déses-
poir à la mort de Monseigneur; senti-
ment qui le produit. 433: esquisse
du portrait de cette princesse. 448 ; ses
projets odieux pour l'avenir, 449 ; sa con-
duite envers Mme d'drléans sa mère et
envers Mme la duchesse de Bourgogne,
449; la mort de Monseigneur détruit
tous ses projets et cause ainsi son deses-
poir. 450: comnient elle reçoit les avances
de pure générosité de M le Dauphin et
de Mme la Dauphine; sa conduite avec
.Madame, VI, 6; et envers la duchesse
d'Orléans, 7 et suiv.; scène et éclat
qu'elle fait à Marly; ses reuroches à
Mme de Saint-Simon; ferme répon.-e de
cette dame, 8 et suiv. ; réprimande que
lui font le roi et Mme de Maintenon;
solitude chez elle; dégoûts qu'on lui
fait essuyer, 8; elle avoue à vlme de
Saint-Simon après la mon de Monsei-
gneur quels étaient ses dessein-, 9;
celte dame l'exhorte à se rapprocher
de sa belle-sœur: elle promet de lui de-
mander une audience. 9; elle se récon-
cilie avec elle . 9 ; elle refuse avec em-
poriement d'aller donner la chemise à
Mme la Dauphine; y consent à la tin,
nais en demandant un délai, 10 ; au
bout de quelcjues jours elle va la donner,
11 ; sa hauteur; son emportement;
dérangement de ses affaires, U2: sa
gala.tene; son aversion pour sa nière,
Mme la duchesse d'Orléans; son ascen»
BËR
— i42 —
BER
dant sur son mari et sur son père, M. le
duc d'Orléans, ii7 et suiv.; danger
qu'elle court au pont de Meluii; elle t'ait
une fausse couche, 159; double humi-
liation qu'elle éprouve à l'occasion d'un
collier de perles et d'une fenifne de
chambre, 217 ; son embarras et son dépit
à l'occasum de la charge de premier
écuyer du duc de Berry; avec quelle hau-
teni" elle est traitée par la comtesse de
Kducy et Mme de Lévi, 226; elle accouche
d'un prince qui meun au bout de huit
jours , WT ; sa liaison avec Mlle de
Conii; comment elle s'est formée, ^32;
elle la sonde sur le mariage d'une de
ses sœurs avec M. le prince de Conti
son frère, et la prie de servir ce projet
auprès de sa mère , et du reste de garder
le secret, 433; appelée à Saint-Cloud
par Mlle de Conti, elle apprend d'elle la
résolution qu'a prise Mme la Princesse
de demander au roi le double mariage
entre ses petits-fils et qu'elle s'est con-
fiée à cette princesse; avec quelle hau-
teur et quelle indignité la duchesse de
Berry tiaiie Mile de Conti, i43'i ; fait
demander au loi la permission de venir
à Marly vnir son mari malade; ce qui
lui est refusé à cause de sa grossesse,
VU, 52; sa conduite débordée cause
entre ces deux époux des scènes très-
violenies; trait entre plusieurs: elle
veut se faire enlever au milieu de la
cour par son chambellan ; lettres à ce
sujet, 54; ses sentiments à la mort
de son mari, 55; scènes ridicules dans
sa chambre à l'occasion des visites
qu'elle reçoit, 57 ; elle se blesse et
accouche d'une fille qui ne vit que douze
heures, 63; elle obtient du roi d'avoir
quatre dames pour l'accompagner, mais
sans titre de dames du palais; leurs
noms; leurs appointements, 3i5; por-
trait de cette princesse, 359; elle fit
tout ce qu'elle put pour ôier toute reli-
gion à M. le duc de Berry; son ivresse
fréquente à table; sa conduite avec son
père, sa mère et son mari, 360; ses
galanteries; sa passion pour I,a Haye par
qui elle veut se faire enlever, 36i; elle
fut la dépositaire des secrets de M. son
père tant qu'il vécut, 361 ; son aversion
et son mépris pour sa mère, 361 ; sa
crainte du roi et de Mme de Maiutenon
desquels elle est méprisée, 362; sa con-
fiance entière pnur Mme de Mouchy, 362 ;
après la mort du roi elle va loger au
Luxembourg; Mme de Saint-Simon en
prend occasion de vivre séparée d'elle
le plus (ju'il lui est possible, Vlll, 241 et
suiv.; elle veut avenir un capitaine des
gardes et en obtient un du retient, 286;
obtient une compagnie des gardes, 286,
marche dans Paris avec des timbales
sonnantes ; ya à la comédie où elle a un
dais dans sa loge et quatre de ses gardes
sui' le théâtre: le régent fait cesser ces
usurpations, 344; elle fait arrêter le
carrosse de M. le prince de Conti et mal-
traiter son cocher; quelles excuses elle
fait à ce prince, 344; son amour effréné
pour Rion ; comment elle en est traitée,
345; s'avilit à fane des repas avec lui
et des gens obscurs. 346 ; elle va coucher
aux Carmélites les jours de bonnes
fêtes, y assiste à tous les offices; mange
avec les religieuses; remontrances que
lui font les deux carmélites chargées de
la recevoir, 346 ; elle rend à M. d'urléans
son père les rudesses qu'elle éprouve de
Son amant, 347 ; l'ait murer les portes du
jardin du Luxembourg; obtient du ré-
gent qu'il abrège les deuils, 388; fait
avoir a La Haye une plae.e de geniil-
homme de la manche; achète la Muette
au bois de Boulogne, 389; double en
faveur do Mme de Mouchy et de Rion
les charges de dame d'atour et de pre-
mier écuyer, IX, 289; cliangenients faits
dans sa maison à cette occasion. 289;
elle fait donner à Rion le gouvernement
de Cognac, 334; sa conduite inconve-
nante envers le maréchal de ViUars, X,
37; autre faute de même genre envers
Mme de Ciermont, 38 ; comment elle la
répare par le conseil de Mrne de Sdint-
Sinion, 38 et suiv.; est l'ètée pendant
plusieuis jours à Chantilly par M. le Duc,
XI, 29; elle allecte une hauteur dédai-
gneuse à l'égard de Mme la Duchesse,
29; elle obtient Meudon en échange du
château d'Amboise; en donne le gouver-
nement à Rion, 36; ses deux entreprises
étranges, l'une à l'Opéra, l'autre chez
elle, envers l'ambassad"ur de Venise,
38 ; elle devient enceinte de Kion qui se
moque d'elle ainsi que Mme de Mouchy,
108; tombe malade au teriue de sa gros-
sesse ; son état dangereux, 109; ses
emportements contre le curé de Saini-
Sulpi(;e et le cardinal de Noailles qui lui
refusent les sacrements, si Rion et
Mme de Mouchy ne sont renvoyés du
Luxembourg, 1 1 1 ; éclat que l'ait dans le
monde cette affaire; son mariage secret
avec Rion, lU; elle accouche d'une fille,
112; elle rouvre au public son jardin
du Luxerabour;-' ; se vcue au blanc pour
six mois; donne au comte d'Uzès la
place de capitaine de ses gardes, ii3;
retombe malade; va s'établir ii Meudon ;
veut déclarer son mariage, 125; scènes
avec M le duc d'Orléans à ce sujel, 126;
elle veut faire avec son père sur la ter-
rassy de Meudnn un smiper qui lui
devient fatal. Vil; el\>- se fait transpor-
ter à la Muette, 127 ; sa maladie empire
et donne de justes craintes, i31;ellese
BEII
— 143
BER
confesse à un eordelier, i37; portrait
de celte princesse; ses qualités; ses
vices; son orgueil; ses débauches; elle
s'indigne qu'on ose parler de ses débor-
dements, i37 et suiv.; elle se soumet
aux remèdes; reçoit une première fois
les sacrements, i39; donne à Mme de
Mouchy son baguier estimé plus de
200000 écus, 139; reçoit une seconde
fois les sacrements, mais avec plus de
piété que la première, iiiO; éprouve
beaucoup de soulagement de l'élixir de
Garus ; mais les bons effets en sont
détruits par une médecine que lui donne
Chirac; sa mort, f4'2; à l'ouverture de
son corps on trouve qu'elle était enceinte
et que son cerveau était dérangé; détails
sur ses funérailles, iiiS; soi) cœur est
porté au Val-de- Grâce et son corps à
Saint-Denis, i43; deuil porté à la cour
et au Palais-Koyal, lis.
BERWICK ( de ) est fait prisonnier
au village de Neerw inden, I, 58 ; va se-
crètement en Angleterre pour le roi Jac-
ques II; manque y être arrêté; son re-
tour fait concevoir de grandes espérances
pour ce prince, 1 95 ; il perd son épouse à
la fleur de l'âge, belle, touchante et faite
à peindre, 325; il devient amoureux de
la fille de Mme Bockley, une des darres
de la reine d'Angleterre de Saint-Ger-
main, II, 85; est choisi par le roi pour
aller commander en Espagne, III, 27;
Puységur lui est donné pour adjoint
et chargé du détail de toutes les trou
pes , 60 ; remporte plusieurs avantages
qui découragent les ennemis, 77 ; prend
Castelbranco; bat et poursuit le géné-
ral Fagel; s'empare de Portalègie, de
Salvalierra , etc., 78: est rappelé aux
instances de la reine d'Espagne, 103; son
sang-lroid en recevant l'ordre, 134; est
nommé pour aller commander en Lan-
guedoc, 138; achève d'y anéantir les
fanatiques, 152; fait le siège du châ-
teau de Nice et s'en rend maître, 23i;
est fait maréchal de France avant l'âge
de 36 ans et reçoit ordre de retuurner
en Espagne, 254 ; arrive en Estrémadure;
état de ses lorces et de celles des enne-
mis, 271 ; malgré son art et ses manœu-
vres, il ne peut empêcher l'armée portu-
gaise de s'approcher de Madrid, 28'i;
marche vers Burgos avec le roi d'Espa-
gne, 28^; change la face de la guerre;
fait reculer l'armée ennemie, 285 ; pour-
suit l'archiduc; prend Ciiença, 285; et
Carthagène, 33i ; se voit dans la néces-
sité de reculei' un peu devant les enne-
mis; les attire dans les plaines de Va-
lence, I»16; attend avec impatience
l'arrivée du duc d'Orléans pour leur
livrer bataille; informé par AsfelJ de
leur approche, il approuve les disposi-
' tions qu'il a laites et se prépare à C(jm-
battre; bat et met en fuite les ennemis
à Almanza, kn ; va au-devant de M. le
duc d'Orléans ; eomment il en est ac-
cueilli, kii ; est fait grand d'F.spagne de
première classe; reçoit en présent les
villes et territoires de Liria et de Xérica,
421 ; est fait chevalier de la Toison d'or,
421; est mandé pour venir commander
en Provence sous Mgr le duc de Bourgo-
gne, IV, %3; pourquoi il reçoit contre-
ordre, 45; est nommé pour aller com-
mander sur le Rhin sous l'électeur de
Bavière, 119; il mène en Flandre 34
bataillons et 65 escadrons , i73 : sa
présence en Artois sert à en faire re-
tirer les ennemis qui y ont fait des
I courses et levé des contributions, 213;
il joint le duc de Bourgogne à Ninove,
217; prend l'ordre du duc de Vendôme
avec une indignation dont il ne se cache
pas; déclare publiquement qu'il remet
son armée à M;;r le duc de Bourgogne et
qu'il ne se mêlera de quoi que ce soit,
217 ; uniquement attaché à suivre le duc
de Bourgogne, il se borne à lui dire
ce qu'il pense et à témoigner son mé-
contentement et son inutilité, 218 ; il est
aigrement repris par M. de \ endôme et
maltiaité par sa cabale, 2i9; s'oppose
aux entreprises vaines et ruineuses du
prince, 232; va à Bruges prendre le com-
mandement de 4 bataillons et de 50
escadrons; pressé par les princinaux
officiers d'attaquer un convoi des enne-
mis, il leur ferme la bouche en leur
montrant l'ordre de la cour qui commet
cette expédition au comte de La Moihe,
236 ; combat l'avis de M. de Vendôme
concernant la garde de l'Escaut ; nou-
velles altercations entre eux, 259; re-
çoit ordre d'aller prendre le comman-
dement des troupes restées sur le Rhin,
et peu après celui de prendre les quar-
tiers d'hiver, 259; revient à la cour et
ne se contraint ni en public ni en parti-
culier sur M. de Vendôme et sur ce qui
s'est passé en Flandre, 273; est nommé
pour aller commander en Uauphiné, 325;
batlegénérallieybenderauprèsdeBrian-
çon, V, 35; est envoyé en Flandre comme
modérateur des conseils, 300; sa for-
tune est rapide; il se fait nommer duc et
pair, 300; obtient l'exclusion formelle
de son fils aîné dans ses lettres de duc
et pair et y appelle tous ceux de son se-
cond lit; ses projets de fortune pour ses
enfants, 301 ; il aihèie en Beauvoisis
une terre qu'il fait ériger sous le nom de
Fitz-James ; raison de ce nom dnnnée
au roi par Berwick lui-même, 302; il se
rend en Flandre; recueille les avis des
officiers généraux; vient en rendre
compte au roi ; est reçu duc et pair au
bes
— ikti —
BEs
parlement; aventure plaisante au festin
qui suit cette réception, 302 et suiv ; il
fait lever le sié^ie de Gnone dont il re-
lève la garnison; revieni à la eoui' ou il
est bien reçu, \ 1, 367 ; est nommé pour
aller faire au roi ii'Kspagne les compli-
merits de condoléance ei faire le siège
de Baicelime, Vil, 38; ouvre la irancliée
devant ci ne ville, 'k; emporte le che-
min couvi-n de la place. 98; se couvre
de gloire par la prise de Barrelorje et
par le bon ordre qu'il y rétablit. 139 et
sriiv.; vimt à Marly où il a une longrie
audience du roi, 153; est nommé pour
aller comn:ander en (Juyenne, VIII, 390;
il renvoie Sa paieme, ne voulant pas être
soumis au coniie d'Ku ; malgré le mou-
vement que se donnent les bâtards ei les
prini-es du sang il tient bon. et sa patente
est reformée, 39 1 ; il établit en Espagne
son fils aîné Tinmoutb et lui cède sa
grandesse, 437; il obtient pour son se-
cond Bis la suivi vance de son gouverne-
ment du Limousin, XI, 23; il s'engage
d'acC'pier le commandement de l'arnrée
qui doit agir conire l'Ksriagiie en cas de
rupture; etonnement que cause cet en-
gagement, 36; l'ait le siéj^e de Konta-
rabie, qui capitule; assiégé Saint-Sénas-
tien, qui capitule aussi. i3l; prend la Seu
d'Urgcl et finit laiMmpa^;ne, 175 ; revient
à Paris, 186; entre au conseil de légenee,
258 ; grand d'Espagne ; tué au siège de
Philippsbourg, XII, ii3; averti des pre-
miers que l.a Vrillière prétend au duché-
pairie, il en parle à M. le duc d'Or léans
avec beaucoup de force et l'embarrasse
étraiigemoni, Xlll. ko
BE>ONS, brijiadier de cavalerie, est
nommé directeur général des trorrpes en
Flandre, I, 139; est envoyé auprès de
M. le duc d'Orléans; le joint à Bnançon,
m, 3i9 ; retourne rendre compte aa roi
des moyens et des difficultés pour le re-
tour de larriiée en Italie, 324; est fait
marédial de France, IV, 393; reçoit
ordi e de passer de Catalogne en Espagne
pour en raineiicr les troupes, 430; re-
çoit un autre ordre pour suspenore le
retour des iroufies, 430: mande à M. le
duc d'Orléans l'aventure qui est arrivée
à son aide de camp Flotte envoyé en Es-
pagne , V, 7; contrarié par diflérenls
contre-ordres, il manque l'occasion de
défaire les ennemis au passage de la
Sègre, 34; met ordre à la subsistance
et aux quartiers qu'il doit laisser en Es-
pagne et repasse les Pyrénées avec le
reste de ses troupes, 35 ; le duc de
Saint-Simon lui propose de travailler
avec, lui a séparer M. le duc d'Orléans de
sa maîtresse, 86 et suiv ; il se reuu à
l'invitation que lui fait Saint-Simon; son
ejitrcvue avec lui, 94; leur entretien
avec M. le duc d'Orléans, 95 et suiv.;
comment ils combattent la passion du
prince et parviennent à l'ébranler et à le
favre revenir sur le compte d<; sa femme,
102 et suiv.; dans quel état ils le laissent;
résolution qu'ils prennent de ne le pas
(juitier, 104; leur nouvel entretien avec
M. le duc d'Orléans; Desons appuie le
conseil que M de Saint-Simon .lonne
au prince; vive sortie qu'il lait contre
son projet de voir Mme d'Argenton avant
de s'en séparer, io4 ei suiv.; son têie-à-
lète avec Saint-Srmon sur le nue d'Or-
léans, 1 12 et -uiv.; Besotrs accompagne le
prince jiisqu'àla porte de Mme de Mainte-
non, ii4;revMii Saint-Simon, et apprend
de lui ce que le duc d'orleans vient de
lui dite de sa visite à Mme de Maintenon,
114; sur la confidence que lui fait Saint-
Siioon de l'audience qu'il a demandée
pour lui-même au roi, il lui conseille
de faire la même confidence au duc
d'Orléans. 1 15 ; dans un aune entretien,
le prince lui apprend qu'elle a vu le roi,
et ce que Mme de Maintenon lui a dit le
matin ; sa surprise et sa joie, 116 et suiv.;
autres détails sur cet entretien, ii8et
suiv. ; résolution que pi'enneni entre eux
Saint Simon et Besons pour leur con-
duit.; relativement à la rupture qu'ils
viennent d'opérer, Ii9 et suiv.; Besons
insiste aupiès du prince pour qu'il aille
voir la diicliesse d'Orléans dans la jour-
née et lui dise sa rupture; le prince le
lui promet, i20; il consulte le chancelier
et le duc de Saint-Simon pour avoir leur
avis sur la place de gouveriieur du duc
de Chartres que M. le duc d Orléans lui
propose; leurs avis divers, 138; demande
au roi son agrément, i39; sur sa réponse
il juge qu'il ne peut accepter la place,
i4o; vit aux dépens de l'eonemi au delà
du Khin; rejoint l'armée duducd'Har-
court, 176; comment il est joué par la
duchesse de Berry. 354 et suiv.; se plaint
à elle même, 354 ; fait le siège de I an-
dau qui capitule, 443 ; se rend maître de
Kirn, VU, li; est nommé du conseil de
régence; son caractère, VI il, 226; son ex-
traction, 227 : il échoue dans le projet de
se faire un département des placets du
commun, 245; il marie une de ses
tilles à Maubourg, brigadier de cavalerie,
S35.
BESONS, évêque d'Aire, est nommé
archevêque de Bordeaux, I, 328; puis
membre du conseil de conscience ou
des affaires ecclésiastiques, VIII, 218;
son caractère, sa capacité, 2i8, 219;
passe a l'ai clievèché de llouen , XI , 1 1 7 ;
entre au conseil de régence, i76; ac-
corde à l'abbe nubois iiridemissoirepour
son ordination, -261; samort; ses qua-
lités, XII, 11; XIII. 60.
BIE
145 —
6IR
BÉTHOUI.AT ou BF.THOUI.OT, premier
nom de l,a Vaiitruviin. Voy. l'e niui
BEI HUM-. k' dik- de ■,' dit rhez M. de
Saini-Simon qu il avait imijnuis cru le
pape iiitaillible. mais que nepiiis lacon-
dan.nrtliun de M. de Cambrai il ne le
crovaii plus, II, 15 ; il meui l à 76 ans,
IX.'l'll, i42
BÊTHt NE (le marquis de, épouse une
demoiselle d'Aïquien; est envoyé en
Pologne pour comnliiueiiler le nouveau
roi, mari de sa belle-sœur; est fait che-
valier de l'ordre; repart pour Varsovie
avec sa femme; s.-s eirants; il meurt en
Suède od il est envoyé ambassadeur ex-
traordinaire; son caractèie; ses ser-
vices, IV, 27.
BE I HUNE ' Mme de), dame d'atouis de
la reine de l'ologne, revient en Irance ;
son espi'it entreprenant; elle prétend
avoir le droit de baiser les tilles de
France; trompe Madame à cet égard: le
roi le trouve mauvais ; elle est présentée
à la princesse et n'ose la baiser, I. 2'i7;
son amitié pour Mme Guynn, 355; tient
des assemblées à l'abbaye de Montmar-
tre; elle devient l'amie la nlus iniime
des trois tilles de Colberi et de s^s cen-
dres, VI, 89; sa mort; son caractère;
son zèle constant pour le quiétisu.e, VlU,
387.
BÊTH'JNE (le marquis de), gendre du
ministre Desmarets. reoorteen E>pagoe
la Toison du uuc de lîeriy; .Mme des
Ursiiis la lui init rioniier, \ II, lis.
BEI HUNK, neveu oe la reine île Polo-
gne, épouse une sœur du dur d'Harcourt;
ce mariage devient le geime d'une
grande levoluiion, IV, io7 ; il se remarie
à la tille du duc de Tresmes, VIU, '2kl
BEUVlvON le comte de,), capitaine
des gardes de Monsieur, est complice
de l'empoisniinement de Madame, pre-
mière femme de ce prince, 11. 225.
BEUVHON, lieutenant gênerai de Nor-
mandie, meurt a l'âge de quatre-vingts
ans, à la Meilleraye, III, 168.
BEUVUO.N le comte de), lieutenant
géiieral en Normandie, meurt fort jeune
en rendant le sang par les pores, VUI,
kkk.
BRUVRON (la coti;te-se de), est atta-
chée à Madame, sans avoir ni litre ni
nom, avec une pensum de kow livres; sa
famille ; ses intrigues l'avaieni fait ci. as
ser par M'insieiir, II, 35i ; sa correspon-
dance Journalière avec Madame; son
caractère, 351 , sa mort; ses qualités,
IV. 2146 et suiv.
BIENAISE, ■hirnrgien domestique du
duc Claude de Saint-Simon, se rend cé-
èbre et riche nar l'invention de l'opé-
raium de l'anévrisme ou de l'artère
piquée, I, 37.
S.4I»T-SlMnit XLU
BIGNON, conseiller d'État, magistrat
d'une grande intégrité et ancien avocat
général, meurt à l'âge de 80 ans, I,
252.
Bir.NON (l'abbé), très-bel esprit, très-
savant, mais de inœiiis repréhen.'-ibles ;
est nomme cons' iller d'Etat d'Eglise par
le cri'dil du ctiancelier son oncle. II,
160: est nus à la léte de toutes les aca-
démies; aniasse plu^ de cinquante mille
vob'nies; devient doyen du conseil et
bibliothécaire du roi; son île enchantée
près de Meulan. 16O; il obtient la place
de la bibliothèque du roi qu'avait l'abbé
de Lonvois avec le même brevet de re-
tenue, XI. 36.
BILI.AIIDKKIE (La), lieutenant des
gardes du corps, arrête à Sceaux M. du
Maine ; détails à ce sujet, XI, 59.
BING l'amiral , commandant la flotte
anglaise, arrivé à Cadix, déclare de la
part du roi d Angleterre que ses ordres
Sont d'insister auprès du roi d'Ksuagne
pour en obtenir une suspension d ar-
mes, et d'emiili.yer pour la défense des
Etats d'Italie les forces qu'il a sous son
conimaiidenient , X. 231 et suiv. ; il
arrive a Naples, 253; détruit la flotte
espagnole devant le cap Passaro, 2ti2.
BIHA.N. fils de M. de lîoqn.laure. est
marié par le roi à Mlle de Laval, tille
d'iionneur de Mme la Uauphme, UI,
216
Bir.KF.NPEI.D (le prince de), est
nommé brigadier par le roi. en récom-
pense de sa conduite au siège de Bar-
celone, 1, 278
BIKON, lieutenant général, passe
l'E-caut comme il peut et gagne les
hauteurs au delà, IV, nk; dépêche un
aide de camp aux princes et à .M. de
Vendôme pour les informer des posi-
tions de l'ennemi et leur demai der
leurs ordres, nk; soutient de son mieux
un combat d'infanterie; suites de ce
(,onibat, 175 et suiv.; l'.iiori est fait pri-
sonnier, 179 : est relâché quelque temps
après sur parole; il vient à Kontaine-
bleau; voit plusieurs fois le roi en par-
ticulier. 180; entrelient souvent Mme la
duchesse de Bourgogne, 181; croit sa
fortune perdue a la moit do Monsei-
gneur; niai.^ trouve de quoi espérer au-
piès de la Oanpbine, VI, 79; pe'd un
bras dans une grande sortie au siège
de K.i^erlaiitliern, 'i'i3; il est nommé
membre du conseil de guerre, VIII, 221;
marie sa lille aînée à Bonac et son tiLs
Gontant avec la fille aînée du duc de
Guiche, 317; marie une autre fille an
chevalier de Bonneval, qui obtient de la
régence des lettres d'abolition. IX, 40; il
est charge de l'écurie et des équipages
de M. le duc d'Orléans, XI, 129; est
10
BLA
— 446 —
BOI
fait doc et pair à la majorité du roi,
XII!, -^2.
BlSKiiNANO, Saint-Séverin (le prince
de , d'une des premières maisons de
Naples; grand d'Kspagne, XII, i37.
BISSY. ancien lifuienant général et
coniniandanl en clief en Lorraine et
dans les trois évêchés; ineurt fort re-
gretté pour son équité; son origine;
ses deux tils; ses paroles prophétiques
6ur l'abbé de Bissy, II, 322
BISSY , fils du lieutenant général ,
épouse la fille de Chauvelin, conseiller
d'Etat, VI, 302.
BISSY, évêque de Toul, refuse l'ar-
chevêché de Bordeaux; pourquoi, I,
327; accepte celui de Meaux, 111, 57; il
succède à toute la confiance qu'avait
Mme de Mainienon dans l'evêque fiodei
pour les affaires de l'Eglise, V, 66;
sa conduite dans l'affaire qui produit
la constitution Uniyenitus , klk ( voy
l'art Unigenitusi; il est nommé cardi-
nal, VI, "m; puis aube de Saint-Ger-
main des Prés, Vil, 166; sa promotion
au cardinalat est avancée de quatre ans,
326; il reçoit la burretie des mains du
roi, 326; famille de Bissy, 327; le car-
dinal est chargé pnr Dubois d'opérer un
rapprochement entre lui et le maréchal
de Viileroy, XII, 388; il mène le maré-
chal chez Dubois, 389 ; scène violente
qu'y lait le maréchal; efforts inutiles
de Bissy pour le calmer, 390; il l'en-
traîne hors du cabinet du ministre, 390.
BLAINVIM.E (De;, chevalier de lor-
dre,ambassadeur, fireniier gentilhomme
de la chambre sous Louis Xlll; sa fa-
mille, 1. 32.
BLAMUN T, présiiient aux enquêtes et
les conseillers Feydeau de Calendes et
Saint Martin, sont enlevés de chez eux
et conduits, le premier aux îles d'Hyères,
le second à v.léron et le troisième à
Belle-Ue; menées et imprudence de Bla-
mont, XI, 16; le régent lui permet de
revenir du lieu de son exil dans une de
ses terres, 82; obtient de revenir à
Paris et d'y faire sa charge; devient
l'espion du 'régent; se fait liaïr et mé-
priser de sa compagnie, i22.
BLANSAC, maréchal de camp, haran-
gue inutiletnent .-es troupes, à la ba-
taille d'Hochstedt. pour les empocher de
se rendre prisonnières de guerre, coni nie
le leur a conseillé le jeune Denonville,
III, 89; comment lui-même se voit en-
suite oblige de signer une honteuse ca-
pitulation, 90.
BLANSAC (Mme de), mange plus de
2 millions à elle ou à Nangis son fils du
preminr lit, demeure vingt ans sans en
sortir dans la petite maison de Saint-
Maur. au'elle a empruntée à M. le Duc :
devient riche par la succession de M. l'é-
vêque (le Metz ; ses fils furent plus heu-
reux qu'elle et leur père, V, 265.
BLANVILLE, commandant de Kai-
serswerth, défend vaillamment cette
place Contre l'électeur de Brandebourg
et le landgrave de Hesse, II, 370; la
rend; est fait lieutenant général, 371;
emporte le château d'HasIach, 'i53; est
tué a la bataille d'Hochsiedt, III, 9i.
BLECOURT, remplace à Madrid en
qualité d'envoyé du rui, l'ambassadeur
d'Haroourt son parent; sa capacité, II,
88; déclare au roi d'Espagne que, s'il
prend dans aucun de ses Etats des
troupes de l'empereur, le roi de France
le regardera comme une infraction à la
paix, 107 ; va faire à l'Escurial la décla-
ration du traité de paitage au roi d'Es-
pagne, 115; son étonnemenl a l'ouver-
ture du testament ou roi d'Es[jagne, i33;
part pour l'Espaune avec le simple ca-
ractère d'envoyé pour remplai'er Amelot,
IV, 280 ; meurt' fort vieux, XI, 186.
BLlNIEiiE (La), voy. La Blmière.
BLOIN , premier valet de chambre du
roi, succède àBontems dans l'intendance
de Versailles et de Marly ; son caractère,
ses compagnies; vrai persimnage qui se
fait valoir et courtiser par les grands
seigneurs et par les ministres. II, isk;
comment il sert par son esprit, par son
assiduité auprès du roi, !a cabale formée
ciinire leducde Bourgogne, IV, 181 ; ob-
tient du roi 12000 livres d'aiipointements
sur la province de Normandie, pour son
gouvernement de Couiances, VI, ^52.
BLOIS Mlle de), seconde fille du roi
et de Mme de Mnnie>pan; son mariage
avec le duc de Chartres, fils de Monsieur,
frère du roi, détails sur ce sujet, I, ii.
Vov. Chartres et Orléans (duchesse d').
BOCKLEY, frère de la duchesse de
Berwick, vient apporter au ri i le détail
de la bataille d'Almanza; il est fait bri-
gadier, 111, %18; apporte au roi la nou-
velle de la retraite de Staremberg qui a
levé le siège de (iirone, VI, 367 ; apporte
la nouvelle de la prise de Saint-Sebas-
tien, XI, 131.
BtjIl.E , capitaine de cavalerie, attaqua
et blesse de deux coups le lieutenant gé-
néral du Bourg qui l'a fait casser; est
arrêté ci condamné à un bannissement
per|ietuel que le roi commue en une pri-
son de dix ans, III, 259.
BOIl.EAU (l'abbéj, prédicateur, pro-
tège par Boiilems, ne peut parvenir à
répis<;opat; sa mort, III, 72.
BOIl.EAU ( le docteur), publie sous le
voile de l'anonyme un livre intitulé :
Problème , contre M. l'archevêque de
Paris, chez lequel il loge; bruit que fait
ce livre qui, par arrêt du parlement, est
BON
— 147 —
BON
condamné et brûlé ; l'autenr est décou-
vert, chassé de rarchevéché et nommé
par M. de Paris chanoine de Saint-Ho-
noré; talents et caractère de Boileau,
I, 425. 426.
BOILEAU-DESPRÉAUX, poëte, meurt
en 1711; son esprit, ses ouvrages; son
caractère , V, 409.
BOISDAUPHIN (Mme de), meurt à
80 ans; ses deux mariages; M. de Lou-
vuis eut toujours beaucoup de considé-
ration pour elle, 111, 49.
BOISGUILBEKT, lieutenant général
au siège de l'.ouen, travaille à un nou-
veau système d'impôt ; le propose à M. de
Pontclïartrain, III, 392; le développe au
ministre Chamillart, 39i; comparaison
de son système avec celui de M. de Vau-
ban, 393; malgré le tri.^te accueil qu'ob-
tient ce dernier, il publie le sien; est
exilé en Auvergne, 394; au bout de deux
mois, il est renvoyé à Rouen, mais sus-
pendu de ses fonuiions; y est reçu au
milieu des acclamations du peuple, 395;
son extrême affliction de paraiire l'au-
teur du projet de l'impôt du dixième pré-
senté par Desmarets et adopté par le roi ;
il prédit que c et impôt ne produira rien ,
V , 366.
EOISSELOT, est nommé gnuverneur
de Charieroy, I, 65; meurt dans une
terre oîi il s'est retiré ; est célèbre par
sa longue défense à Limerick, en Ir-
lande, 409.
BOISSEUII-, gentilhomme, excellent
homme de cheval, très-goûté du roi pour
son talent à dresser les chevaux ; obtient
toute la confiance de M. le Grand et de
Mme d'Armagnac; son empire sur eux,
IV, 306; son caractère brutal; snn amour
pour le jeu; son duel avec un joueur
dont il a fait connaître la friponnerie,
306 ; son extérieur ; sa mort, 306.
BOl.lNGBROKE le vicomte dej , quitte
l'Angleterre et vient demeurera Paris;
pourquoi. Vil, 31 1 ; il esi reçu secrète-
ment en grâce auprès du roi Georges,
IX, 316.
BONAC, neveu de Bonrepos ; es"! nommé
ambassadeur à Cologne, II, 42 ; chargé
d'affaires en Pologne, il a ordre du roi
d'aller reconnaître et complimenter le
nouveau roi Stanislas, 111, 330 ; il va re-
lever Blécourl en Espagne, VI, 96; est
envoyé à Constantinople , 409; VIII,
339.
BONAMOUR , gentilhomme de Breta-
gne, exilé, puis rappelé, est exilé de
nouveau avec sept membres du parle-
ment de la même province; pourquoi,
XI, 31.
BONEIXES, fils de Bullion , colonel'
d'infanterie est tué à la bataille de Tu- I
rin, m, 321. !
BONEU, envoyé du roi de Suède, e«t
enlevé par les Polonais, II, 4i9.
BONIVET, est choisi par Mme la du-
chesse de Berry pour son maître de la
garde-robe; sa naissance; son carac-
tère. IX, 342
BONNF.T DE MA TANTE, voy. Saint-
Simon (Mlle de).
BONNET (Affaire du). Le premier pré-
sident demeure couvert en appelant les
noms des pairs et en leur demandant
leur.? avis. VII, 207 et suiv.
BONNEVAI. lie chevalier de), passe au
service de l'empereur ; pourquoi ; son
caractère; ses talents; le roi lui fait
faire son procès; il est pendu en effigie,
in. 265; il devient favori du prince Eu-
gène et lieutenaiu général dans les trou-
pes de l'emiierenr; demande en France
des lettres d'abolition; les obtient de
la régence et se marie à une des filles
de M. deBiron ; s'en retourne à Vienne,
IX, 40.
BONOEIL (l'abbé de) , grand joueur,
est tué et volé chez lui par un soldat aux
gardes, IX, 343.
30NBEP0S, ambassadeur en Dane-
mark, est nummé à l'ambassade de Hol-
lande, I, 304; comment des bureaux de
la marine il parvient à de plus hauts
emplois; son extérieur; ses talents; sa
bonne conduite, 304; il reçoit lOOOOO li-
vres que le roi lui avait promis depuis
longtemps, VU, 294; est nommémembre
du conseil de marine, VIII, 223; meurt
subitement d'une heureuse vieillesse;
ses services; ses talents ; sa capacité,
XI, 1S6.
BONfEMS , premier des quatre va-
lets de chambre du roi et gouverneur
de Versailles et Marly , meurt à 80
ans; son extérieur; sa fidélité, sa
discrétion, 11, i53; il dispose et sert
!a messe uocturne oh le roi fut marié à
Mme de Maintenon ; lui-même était aussi
marié en secret avec Mlle de La Roche ;
son caractère; services secrets qu'il
rendit au roi, 153; son obligeance, son
désintéressement; il est regretté à la
conr, à Paris, dans les provinces ; ses
enfants, 154.
BONZI lie cardinal de), se distingue
en diverses ambassades, passe par plu-
sieurs sièges épiscopaux ; gouverne long-
temps en Languedoc par l'autorité de sa
place; l'intendant Bàvilje alaisse cette
autorité; le cardinal fait des effort? inu-
tiles pour la relever, I, 250; dans sa dou
leur , il cherche un appui auprès de
M. du Maine, gouverneur de Languedic,
250; meurt, à Montpellier, à soixante-
treize ans; détails sur la famille des
Bonzi de Florence, II , 463 et suiv. ;
missions et places que remplit le cardi-
BOS
— 148 —
BOU
nat Bonzi; son portrait; ses qualités,
k6k; il se fait adorer dans le Langue-
doc; prend soin de l'abbé de Fleur y ;
est jalousé par Bàville, intendant, qui
écrit Contre lui à la cour , (è65; son
amour pour Mme du Gange ; il vient à
la cour 011 il est mal reçu du roi; re-
tourne à Montpelliei- pour les états; dé-
couvre que Bàville est son ennemi; se
br.uille avec lui, "465; son cœur et sa
répuLiition souffrent de l'exil df Mme du
Gunge; il essaye de se relever par le
mariage de M de Castries . fils de sa
sœur et gouverneur de Montpellier, avec
une tille de M. le inaréchal duc de Vi-
vonne, est un peu soutenu par M. du
Maine, tombe bientôt accable de tris-
tesse; ses aiiaques d'épilepsie, ^65.
BOllDAGE ( l>u ; , geiitilliomme de
Bretagne ei huguenot, se conveiiit; est
tué devant l'hilippsbourg ; son fils et sa
tille abjurent; le premier obtient de
bonne heure un régiment; son amour
pour le jeu ; la seconde se marie à M. de
Coigny, niesire de camp royal étranger,
11,61.
BOKDAGE (Du), fils du précédent , sa
passion pour le jeu lui fait quitter
promptemenl leseivice. sa liai -on ?'3C
Mme de Polignac; témoin de la triste
mort de cette dame, il s'empoisonne;
ses domestiques le rappellent à la vie
avec beaui oup de peine; il reprend son
jeu et sa vie HCCouiumée, 111,289.
BnUDEAUX (Mme de), sa beauté, sa
galanterie; son esprit de manège; elle
marie sa fille à M. de Fontaine-Martel,
1, 19.
BORGIA(le cardinal), patriarche des:
Indes, fait manger le vendredi saint de'
la viande aux personnes qu'il a invitées :
à dîner, s'appuyant sur une bulle du |
pape Alexandre VI qui donne cette per- j
mission à sa maison, II, 361; il est faiti
cantinal, XI, 341; son adieu singulier
au frère du pape nouvellement élu; son !
caractère, XII, 200 eisiiiv. ; il fait la cé-
rémonie du mariage du prince des Astu-
ries avec Mlle de Montpensier; scène
plaisante qu'il y donne par son igno-
rance, 262 etsuiv.; baptise et confirme
l'iniant don Philippe; donne la même
scène, 338.
BOSSU, archevêque de Malines, est
promu cardinal ; son éducation à Rome,
XI, 196; son dévouement aux jésuites;
l'empereur fait snisir ses revenus ; pour-
quoi, 196 ; il va au conclave à Rome ; re-
vient à Vienne oii il éprouve mille dé-
goûts. i97.
BOSSU KT.évêque de Meaux, est nommé
aumônier de Mme la duchesse rie Bour-
gogne, I, 217 ; ne peut laire changer de
sentiments k Mme Guyon, 26i ; publie
sous le titre d'Instruction sur les éiats
d'amison un ouvrage où il expose la
ductiiiie, lacoïKluiie eiles procèdes des
partisans et des adversaires du quié-
tisme, 262; présente au roi cet ouvrage,
262; comparaison ite ce livre avec celui
des Mai imes des saints. idT, envoie à
M. de la Trappe ses premiers é' rits con-
tre la doctrine de Mnie Guyon , et les
Maximes des saints de M. de Fénelon;
montre à Mme de Maintenon la réponse
de M. de la Trappe, ZS'i; reçoit de
celui-ci une lettre de reijroches de cette
Communication, 351» ; sa mort. III, 57.
BOUCHER , beau-frère de M. I,e Blanc,
obtient l'intendance d'Auvergne; les
maîtres des requêtes font un grand
bruit de cette nomination; pourquoi;
IX, 71, 72.
BOUCHERAT (le chancelier), ferme
sa porte aux carrosses des évêques;
reçoit les députes de l'assemblée du
clergé dans la pièce du château où il
lient conseil des parties, I, 179; sa
mort, sa famille, II, 21 ; l'aitacl ement
que M. de Turenne prit pour lui fit sa
fortune: ses lalents très- médiocres ;
sesdeux mariages, ses enfants. 2i.
BOUCHEVIU.IERS ( De i, brfile par
ordre du roi la belle maison delà Verre-
rie du duc de Savoie, I, 66.
BOUCHU, conseiller d'Etat et inten-
dant du Dai:phiiié, meurt dans une mai-
son qu il s'était liàtie iirès de l'abbaye de
Cluiii; anecdote singulière à ce sujet,
caractère de Bouchu; sa fortune, III,
168.
BnUCHU (Mme), veuve du conseiller
d'Ëiat, se fait l'aire secrètement l'opéra-
tion d'uncamer au sein, guérit oarfaite-
n. eut, épouse le duc de Chàtllon, cul-
de- jatte, meurt d'une fluxion de poitrine,
VI, "ink.
Boudin , premier médecin de Mon-
seigneur, se laisse tromper par un al-
chimiste escroc; son extratlioi), V, 379;
son savoir, son genre d'esprit; il sub-
jugue Fapon auquel il déilie une thèse
contre le tabac; est recherché par la
meilleure compagnie; son caracère, 380;
comment il traita un jour le maréchal de
Villeroy en présence de Monseigneur
qui en rit, sa curiosité pour toutes sor-
tesde remèdes et de secrets, 380 ; d aver-
tit la Danpliine de prendie garde à elle,
en la nrévenani qu'on veut l'empoison-
ner ainsi que le Dauphin, VI, 2i9; dit
neiien.entau roi en iiresence de Mme de
Maintenon que la cause de la mort de
Mme la Danpliine est le poison ,262 : le
répète en public, 263 ; attribue la même
cause à la mort du Dauphin, 265; ose
dire au roi que le coup part de M. le duc
d'Orléans, 268.
BOU
U9 — •
BOU
BOUFFLEUS (le marquis de), est fait
maréchal de France, I, 24; esi nommé
goiiVfiiieiii de Lille ei de la Kluiidi'e,
128 ; s»? jeiie dans Naniur menace pai le
nrince dorante . ibS ; il capitule avec
1 élecieiir de Bavière, 172 ; lejid aussi le
cti ài.eau uù il s'est reiiré; cninmeni ii
en sort, 174 ; il est ai réie api es ha soi lie
et conduit à Namur; pouiquoi , ni; est
faii duc verihe au farlenieni. 174; est
rçi'ii à Foiitaiiiel)leau avec des applau-
dissements exiraordi[iaires; fait avancer
eu yrade tout ce qui était avec lui dans
Naniur, 174; a plusieurs conference-
avec le comte de Portiand, 195; ces
conférences hâtent la conclusion de la
paix de Ryswiik, 296; le maréchal com-
mande Iç canip a Ciimpii'gne où il étonne
par sa déi ense et par l'ordre qu'il y
lait régner, 385; les enfants de France,
les primes et les prince.--ses dînent chez
lui, 3S9; il est choisi pour conmiand. r
l'année de Flandre Suus Mfîr le duc de
Bour«o;;ne, 11, 354: est accusé d'avoir
manqué l'iccasioii de battre le duc de
Mariborough , 370; bat les Holiandai
près du vlUrfge d'Kckeren, 462 ; rc(;oit
la Toisnn n'or, 463; revient à la cour,
III, 19; reçoii iii.e aiigmenthiion de
200 000 livres de brevetde retenue sur sa
charge pour le consoler du uéfaiit de
comnjandemeni, 52; esi nommé par le
roi capitaine des gardes a la place du
marectial de Duras, 126; apprend du roi
que sa chaii^e de colonel du régiment
des gardes esi donnée au duc de Guiclie;
sa surprise et sa douleur; il dissimule
et demande niême au roi pnur le duc le
brevet de 500 000 livres qu'il avait sur le
régiment des gardes. i26; deuiande à
aller defenire Lille; l'ohtieni après un
priniiir refus, IV, '^14; il demande au
roi et ooticnL avec peine que Suiville et
La Freselière aillent servir snus lui; la
cour applaudit à sa conduite généreuse
en cette occasion, 215 : ce qu'il fan pour
la défense ^e Lille, 215; sa conduite
pendant le siège et les soins qu'il se
donne lui gaiinenl les cœurs des troupes
et des bourgeois, 234; il est bles>é et
renverse ; est forcé par ses soldats à se
faire saigner et à se reposer huit jours;
joie de la garnison quand il rt-paraîi;
abondance à sa table sans aucune déli-
catesse, 234 ; défense merveilleuse des
assièges, 235; Boufilers capitule après
deux mois de tranchée ouverte ; condi-
tion df la capiinlaiioii ; il obtient la li-
berté de l'envoyer à Mgr le duc de Bour-
gogne pour être tenue s'il l'approuve,
sinon de demeurer nulle et non ave-
nue, 239; il se renfeiine dans la cita-
delle avec tous les soldats qui veulent
le suivre, 240; est blessé en visitant
le chemin couvert, 363 ; il mange lui-
même de la chair de cheval comme les
;-oldats ; garde secret autant qu'il peut
l'ordre qu'il re(;oit du v-i de se renuie,
26,1; capitule et obtient tout ce qu'il
veut, 2fi8 ; hoiineurs que lui rend et lui
fait lendiele prince hu.ène, i69; il vient
à Versailles; le roi l'embias-e lemire-
ment: le comble d'éloges, 271 ; modestie
du maréchal qui refuse de demander des
faveurs; le roi le tait duc; dtinne à son
His la survivance du tiouvernemeni de
Flandre et les appointements de gouver-
neur particuliei' oe Lille, 27 1 ; le maré-
chal est di stine à faire le siège de Lille
sous le roi et envoyé en Flandre sous
prétexte d'y donner divers ordres, 274;
arrivé a Douai, il rassemble ni e armée;
songe à délivrer Gand. 275 ; reçoit ordre
de tout cesser et de renvoyer tous les
ofïii lers, 280 ; fait la visite de son gou-
vernement, 325-. tombe dangereusement
malane: revient à la cour, 325; prie
M de S lint Simon dedie>scr se> letiies
d'ère- liin de duc et pair, et d'être un
de ses témoins le jour de sa réception,
337 ; l'enregistrement des lettres et la
réception ont lieu oans le même jour;
grande foule au pailemeit, 3J8; détails
>ur cette cérémonie, 338; texte du té-
moijrn.ige de M. de Saint Sinon, tel
qu'il fut lu après le serment de Bouf-
tlers, 339; réponse du mat échal au dis-
ceiiis du premier président, 340; ses
paroles aux guerriers qui ont assiste à
sa réception. 340, ; étant encourage par
Vlme de Mainteiion, il se plaint amère-
ment et publiquement du ministre Cha-
millarl, 389 ; va sur les pas de son beau-
|ière le duc de Crammont offrir au roi sa
vaisselle d'argent et a le mérite de l'in-
venth.ii de cette offre qui appaiienait à
la duchesse de Grammont, 393; il at-
taque sans cesse tbamillart auprès du
roi. 402; il presse vivement le maréchal
Tessé de raconter à Mine de Maintenon,
puis au roi le propos du nimee Cusani
concernant la lemme de Chamillart;
il exagè e lui-même le crime dont il
est question, 405; grande faveur dont
il jouit auprès du roi ; son autorité dans
les affaiies rie la guerre, 4 19 ; sa sortie
violente contre Chamillart, 4i9; service
qu'il devait à ce dernier, sans s'en dou-
ter. 420 ; instruit qu'on va rappeler les
troupes d'Ksoagne. il en parle au roi ; va
trouver Mme de Maintenon et combat
Celte résolution de toute sa force, 43i;
s'éloigne à cette occa-ion du ducdeche-
vreuseet par suite de M. deCe:nivilliers.
432; comment il apaise deux énieuies
dans Paris causées par la disette du fiain,
V, 32 et suiv ; il va à Versailles rendre
compte au roi de ce qu'il a vu et fait; le
BOU
— 150 —
BOU
roi lui offre le commandement de Paris
qu'il refuse; il fait rendre au gouverneur
les fonctions qu il avait, 33 ; le gouver-
neur, !e lieutenant de police et le pré-
vol des marchands sont soumis aux or-
dres du maréchal ; conduite moileste et
prévoyante ne BonfDers, 33; il offre au
roi d'aller servir en Flandre suusVillars,
et de le remplacer s'il lui arrive quel-
que malheur; grandeur de ce trait de
générosité, 39; le roi le remercie; puis
accepte son offre, 39 ; le maréchal part
ayant la goutte; comment il est reçu à
l'armée et par le maréchal de ViUars;
union parfaite entre ces deux généraux,
40; il est un moment victorieux à la
droite de l'armée le jour de la bataille de
Malplaquet, 4i ; comment il se voit ar-
racher la victoire; ses efforts désespères
pour la retenir, 49; sa belle retraite,
50 ; ses deux letiies au roi sur la ba-
taille; éloge qu'il y fait de Villars, 53 et
suiv. ; effet que produisent ces lettres,
54 ; il s'aigrit des procédés secrets de
Villars contre lui, sans changer les siens,
57 ; il éprouve une marque de mépris
qu'aucun général d'armée n'avait encoie
éprouvée, 57; causes qui le perdent,
58 et suiv.; il revient à la cour; accueil
indifférent et froid que lui fait le roi ;
Mme de Maintenon. Monseigneur. Mgr le
duc de Bourgogne essayent en vain de le
consoler, 59 ; il devient furieux en ap-
prenant Comment sont conçues les let-
tres d'érection du duché-pairie de Vil-
lars; il crie publiquement contre lui;
biffe tout ce qu'il veut dans ces lettres
que Villars lui envoie, i49; il va le
voir. 149 ; conçoit pour lui une haine qui
s'exnale quelquefois peu décemment,
150; perd son fils aîné; par quelle aven-
ture, V, 408 ; le roi donne à son cadet la
survivance de son frère, 4o9; le maréchal
regrette Monseigneur par amitié ; dans
quels termes il se trouve avec le Dauphin,
VI, 79 ; sa mort ; son éloge, 167 ; causes
de sa maladie, i68 ; les médecins l'em-
poisonnent ; le roi accorde une pension
de 12000 livresà sa veuve, 168.
BOUFFLEliS (la maréchale de'i, marie
sa seconde fille au fils unique du duc de
Popoli, Vin, 289.
BOUFFLERS(le duc de), épouse une
fille du duc de Villeroy, XI, 40S.
BOUILLON (le duc de), qui s'était
désisté de faire cause c,omn;une avec les
ducs et pairs opposants aux prétentions
de M. de Luxembourg, est mal payé de
sa désertion par le premier président et
par M. de Luxembourg lui-même; il finit
par avouer son tort et son repentir à
MM. de La Trémoille et de La Rochefou-
cauld, I, 103; feint d'être malade pour
ne point assister à la cérémonie de
l'hommage-lige de M. de Lorraine; son
motif, II , 57; supplie le roi d'arrêter
l'aflaire du cartulaire de Brioude par
bonté pour ceux qui ne sont coupables
que d'une crediilii' trop confiante et
pour les sauver de la fleliisture, III, 368;
gagne à Dijon son pi océs cc.re son fils,
31/9; instruit par sa femme de tout ce
qu'elle a fait pour arrêter la letwe de
leui- fils, le comte d'Evreux, écrite en
faveur de M. de Vendôme et contre le
duc de Bourgogne, il porte au roi la
seconde lettre que Mme de Bouillon lui
a fait écrire et prétend la faire passer
pour la première et unique; comment
elle est reçue, IV, 199; ses étrange* in-
quiétudes sur les suites de la lélouie du
cardinal son frère; peu d'appui qu'il a
dans sa famille, V, 328; son discours
au roi, 328 ; il obtient du roi la permis-
sion de s'adresser au chancelier, 329 :
celui-ci lui prouve la nécessité oii il est
de se reconnaître et de s'avouer sujet
du roi ; M. de Bouillnn y résiste, 330 ; il
reste neutre dans l'affaire de d'Antin,
396; il obtient 100 000 écus de brevet
de retenue sur son gouvernement d'Au-
vergne, VII, 271 ; se démet de sa charge
df grand chambellan en faveut de son
fils le duc d'Albret, VIII, 213; meurt à
82 ans, XI, 412.
BOUILLON le duc de), fils du précé-
dent, voy. Albrei (le duc d').
BOUILLON (la duchesse de), frémit
des suites de la lettre que son fils le
comte d'Évreux a écrite à son beau-
père Crozai pour justifier la conduite de
M. de Vendôme au combat d'Audenaide
et blâmer celle du duc de Bourgogne;
va trouver Ciozat, lui reproche d'avoir
compromis son fils en faisant lire cette
lettre et en en laissant tirer des copies ;
riépêche au comte d'Évreux pour lui
faiie honte et peur de sa folie et lui de-
mander une autre lettre à Crozat qu'on
puisse faire passer pour la première.
IV, 196; en obûent une telle qu'elle l'a
demandée, 196; meurt d'apoplexie à
68 ans, en entrant dans la chambre
de son mari; sa conduite déréglée.
s<n avarice; digression sur la la-
mille des Manciui , VII, 64 et suiv.;
caractère de Mme de Bouillon ; son or-
gueil, son audace, son air libre, 66;
elle fut souvent exilée; comment elle
traitait ses enfants , ses amis et ses
compagnies, 67; sa beauté; sa parure;
son extérieur ; sa maison, 68.
BOUILLON (le cardinal de), marie le
duc de Chartres avec Mlle deBlois; leur
donne la bénédiction du lit, I, 20 ; con-
clut uvec Monsieur un gros marche pour
la terre de Dauphine d'Auvergne; le
roi se doutant du motif de vanité qui
BOU
— 151
BOÛ
porte le cardinal à en faire l'achat, re.use
de ratifier la vente, 136; dépit de M. de
Bouillon ; il va carher si honte dans sa
maison de Saint-M.irtin de Punioise, i36;
par le crédit des jésuites il obtient d'al-
ler à Runie remplacer le cardinal Jan-
SOD ; sa liaison avec Fénelon ; il lui
promet son appui à la cour de Home
dans l'affaire du livre des Maximes des
saints: leurs vues secrètes, iSi; moiils
particuliers du cardinal puisés dans
l'inimitié de Bouillon pour celle des
Noailles et dans sa jalousie personnelle
contre MM. de Meaux et de Chartres,
264, 265; il fait obtenir le collier de
Tordre à un geniilhonime romain qui
lui a donné le titre à'Aliesse Êmiiientis-
sime, 328 ; il marie à Home Mme de
Chdlais au duc de Bracciano, 339; em-
pêche, par l'autorité du pape, qu'à la
mortdece duc ses m'mbreux créanciers
ne mettent les scellés chez lui, 3iO; se
brouille ensuite pour toujours avec sa
veuve; à quelle occasion; il con.mence
à perdre son crédita la cour; sa con-
duite dans l'affuire de M. de Cambrai.
340; son mensonge audacieux auprès
du roi et tiu pape pour laire nommer
cardinal son neveu l'abbé d'Auvergne,
341 ; comment ce men.songe est décou-
vert; honte et dépit du cardinal, 342;
comment il avait été promu au cardi-
nalat par le crédit de M. de Turenne.
son oncle', 37 4; traitement distingué
qu'il obtient en Sorbonne, 374; il em-
ploie à Rome tout son crédit pour éviter
que M. fie C.inibrai soit condamné ; con -
tre les ordres directs du roi il sollicite
en sa faveur, II, i ; le jour du jugement
il essaye d'intimider les consulteurs;
invective et s'emporte ; mot du pape
à cette occasion, 2; en sa qualité de
sous-doyen du sacré collège, il ouvre en
l'absence du d'>yen la porte sainte du
grand jubilé; fait frapper à cette occa-
sion des médailles et faire des estampes
et des tableaux, 64; reçoit un ordre du
roi de demander au pape une bulle pour
assembler le chapitre de Strasbourg,
afin d'élire un coadjuieur et un bref d'é-
ligibilité pour l'abbé de Soubise ; son
dépit à cette occasion ; fes lettres au
ro\ et au chapitre de Strasbourg pour
empêcher cette élection ; bruit qu'elles
causent. 82; met tous les obstacles qu'il
peut aux bulles que le roi demande;
écrit une nouvelle lelire plus f.lle que
les premières ; reçoit ordre de partir
de Uome et de se rennre à Cluny ou à
Tournus ; ne peut se résoudre à obéir,
reste à Rome; sous quel prétexte et
dans quelle vue, 84; il écrit au P. La
Chaise pour le prier de rendre au roi
une lettre nar laquelle il demande la
' permission de demeurer à Rome jus-
qu'à la mort du cardinal Ciho, do?en du
sacré collège; reçoit un nouvel ordre de
partir sur-le-cliamp; retourne i Koin
a la mort du cardinal Cibo ponr opter
le dëcanat, 93; reçoit ordre de rtonncr
sa démission de grand aumônier et do
qniiter le cordon bleu, 94; S'jn dés-
espoir en apprenant que ses biens li'i-
ques et ecclésiastiques sont confisqués
par un arrêt du conseil, 103; il quitte
les marques de 1 ordre, mais poile sous
sa soutane un cordon bleu étroit au
bout duquel est la croix d'or, 103; as-
siste au conclave, veut persuader aux
cardinaux l'rar çais de quitter le collier
de l'ordre, ii4; sa conduite toute fran-
çaise au conclave; il contribue de tout,
son pouvoir à l'élection du cardinal Al-'
bano; le sacre évêque comme doyen du
sacré collège, i42; il part de Rome et
se rend à son exil de Cluny; il obtient
mainlevée de la saisie de ses biens et
de sesbénélices, i65 ; sa conduite dans
l'affaire du carlulaiiede Brioude, voy.
La Tour , maison de';; ilrapatrieM.de
Bouillon avec son fils et fait ea sone
que tous deux plaident honnêtement,
358 ; il perd au grand conseil son pro-
cès avec les moines de Cluny, et en-
suite au conseil du roi ; dépit qu'il en
ressent, IV, ni; obiient la permission
de passer quelque temps à Roaen ; à
quelle condition ; fait quelque séjour à
la Ferté chez M. de Saint-Sinion ; sa
vanité le fait mépriser à Rouen, i54;
il se fait peindre avec le cordi'n de
l'ordre qu'il porte toujours sous ses ha-
bits, 154; reçoit ordie de s'en retourner
en Bourgogne, revient à la Fer'-i, 155 ;
comment il s'y conduit; va à la Trappe;
sa conversation avec M. de Saint Louis,
155; il essaye de gagner l'évèque de
Chartres: son desespoir de ne pouvoir
réussir auprès de lui, 156; il quitte la
Ferté et se rend à Auny près de l'on-
toise; sa bassesse l'y fait mépriser. 157;
obtient la permission de s'en a'ier au-
près de Lyon, 158; le roi adoucit la
rigueur de son exil, 396; son procès
avec les moines île Cluny, V, SU; il
le perd à la grande chambre, 3!i ; ses
projets en faveur du comte d'Auvurgne;
ses préparatifs de fuite, 312 et suiv. ;
il vient à Montiouge oîi il app'pnd la
perte de son procès; sa fureur; son
désespoir, 313 ; il va à Ormessor,puis à
Ai ras ; s'enfuit chez les ennemis ; com-
ment il t si reçu par le prince Eugène et
le duc de Mailborough, 314; sa Ip'are
insolente au roi, 3i4 et suiv.; anaiysc
de cette lettre, 315 et suiv. ; le cardinal
écrit sur les [.Tiu'edures dont on le me-
nace au président de Maisons une letlra
BOU
152 —
BOU
plus violente encore ; le parlement rend
un arrci de pnso de corps contre lui,
cuiitie son donjesuque Certes et contre
un jeMiile mêlé ilans ses ititrigut-s;
pourt)iioi la iirorédiire esi airê et-, 325;
le paru-nient rend un arrèi poitant
e(jniniissi(in au lieuieuaiit général de
I.yon de visiter l'alibave de Cliiny et d'y
faire biffer et eftacer tout ce qui, en
nionuineiiis ou en écritures, pourrait
indiquer des titres faux en faveur de la
maison de Bouillon, 327 (voy. le texte
de cet arièl, VI. khti); le cardinal ofticie
pontitii alenieiit dans l'église de Tournai,
au Te Deum elianié pour la ()rise de
Douai ; sa lettre à l'evêque de Tournai,
SîS ; il peidson ne\eu le prince d'Au-
vergne, 335; se fait élire abbé de Saint-
Ani.nil par une pailie des moines ne
cette alibaye, 336; il marie la veuve du
prince d'Auvergne à Mé^y, ancien page
des Bouillon; dans quel but, VI. 220 et
suiv.; les nouve.iux mariés sont chasses
de 1 hôtel fl'Aremb. rg, 221 ; le cardinal
prétend à la tutelle ne sa peiue nièce;
sa conduite le couvre de honte et de
mépris; sa vie errante et misérable, 22i;
se retire chez l'évèque de Kurenionde;
s'acliemine vers l;ome, 'l'i'i; y arrive
et y paraît fort délaissé; tou- les Fran-
çais reçoivent néleusede le voir, VII, 58;
sa moii: précis de sa vie. 2y6 ei suiv.;
il imagine comme une grande distinc-
tion pour les cardinaux de conserver
seuls leur calotte sur la tète en parlant
au pape, 298 ; l'affront qu'il reçoit à cette
ociasion devient la cause rie sa mort,
299; son extérieur; son luxe prodigieux,
299 .ses mœurs infâmes; son orgueil,
300; extrait d'une apologie du cardinal
écrite pnr l'abbé d'Anfreville, VII, ks'i.
BOUILLON (le chevalier de\ pro:.ose
au regeiit qu'il y ait trois fois la semaine
un bal iiublicdans la salle de l'Opéra, etc.;
obtient 6000 livres iie oension pour cet
avis qui est mis à exécution, VIII, 3i6 ;
a une violente prise au bal avec d'Kntra-
gues, coubin germain rie la princesrede
Conti, pour Mme lie Baibezieiix; le duc
d'Orléans les accommode sur le-cliarap,
111,257; prend le nom de prince d'Au-
vergne; se miirie avec une aventurière
anglaise; ses dissipations, XI, 305.
BniiLLoN lie maréchal de et son fils
le duc de Bouillon, voy. La Tour (mai-
son de
BOUILLON lancienne seigneurie\ ne
fut jauiBis une souveraineié ; preuves
hisloiiiiiies, 111, 355 et suiv
B(lUlL1.0^-SlMlANE (la duchesse de),
meurt à 39 ans à Paris, XH 387.
BOU LAINVILI.IKHS, ses connaissances
dans l'histoire, surtout dans celle de
France, son caractère; sa réputation en
astrologie, VII, 331. Ses prédictions vraies
et fausses. 332; il meurt l'année, le mois,
le j' ur et l'heure qu'il a (iredits; son sa-
voir; sa nioiie.-tie; son delaul fut de tra-
vailler à trop rie choses à la lois, MI,
375.
BOl LAYE (I.al. gouverneur d'Exilles,
qui .-'était rendu prisonnier de guerre
avec sa garnison, est échange et se con-
stitue prisonnier à la Bastille pour y être
condamné ou justifie, IV, 276.
BUULDUC, apolhuaire (lu roi; son sa-
voir, son esprit, sa discrétion; il na
cache point a M. et à Mme de Saint-
Simon ce qu'il pense de la maladie dts
Mme laDauphitie etde M. le Dauphin. Vf,
2S8 ; il confirme au roi que la cause du
leur mort e.-t le poison, 262; contie à
M. de saint-Simon que la maladie du duc
de Berry a la même cause. VII, 331.
BOULKINEUX, lieutenant général, et
Wartigny , maréchal de camp, so l tués
devant Verue; singularité concernant
leurs u'asques (le cire, III. 135.
B0UKB0>J (Mme rie , religieuse à Fon-
levrault, obtient une pension de loooo li-
vres, XI, 78; devient abbesse de Saint-
Antoine; son esprit; son caracièie nié-
ehrint; file est enlevée de ce couvent et
conduite d.ins une petite abbaye oii elle
riemeure prisonnière, 193.
BOUKDALOUE (le P.), jésuite, prêche
contre la doctrine des quieiistes, I,
266.
BOURDONNAYE (La), voy. La Bour-
donmye.
BOlilif, (Du), voy. Du Bourg..
BuUKG (le chevulier), gentilhomme
irlandais, est envoyé, par le crédit de la
princesse des Ursius, en Espagne avec
caractère public d'envoyé du roi d'An-
gletene; sou caractère; ses si rvices au-
près du cardinal de Bouillon , m, i65;
son mariage en France; son état à la
cour oe .Madrid ; il y est consulté, estimé,
mais craint; son fils et sa fille; s. n re-
tour à R me, 166; son esprit de manège
et d'intrigues; comment il paivient à se
faire pensionner par le sacré collège,
Xil, 217 et suiv.; comment il s'établit
à la cour d'Espagne par le crédit de la
prinresse des Ursins, 2i8 : et se s> uiient
sous Alberoni, s€s liaisins à M.ririd;
son caractère, 218; il vise à l'ambassarie
de Turin; pourquoi il échoue, 219; vient
à Paris et va npurii à nome, 2i9, 220.
BOUlir,ofiNR(Mgrleducdei, son ma-
riage avec la princesse de Savoie, 1, 3i i ;
fêtes qui le suivrnl, 3li ; le roi le fait
enirer au conseil des dépêches. II, 45;
revient de son voyage du midi; est em-
brasse par lo roi, 204; il est nommé
pour aller coniraander l'armée en Flan-
dre, 354; il lui est sévèrement défend»
BOU
1S3 —
BOU
de coucher à Cambrai, ni même de s'y
anêier pour manger; sa cciurieet lou-
cli !ile ciil'evue avec l'archevêoue de
celte ville, 368: il s'-iriête à Bruxelles
oii les suj Is d'E-^pagne s'i'mure.sseul à
jui faire la cour; va >e meure à la lète
de rariuée ; kig-- chez le maréchal de
Boufflers ei à .--es dépens, kik: lucintie
beau'-"up d'affabilité, d'aiiplicaiimi ei<le
valeur; est rr^ppelé a Ver.'^aiiles, 370; le
roi lui lonne l'eriiree du conseil Mes ti
nances et même du con^eil d'Èiai ; le
prince est luit touché df cet iionneur,
4i9; va prendre le commandement de
l'armeedu maréchalTallard, sur leRhin ,
467 ; passe ce fleuve, assiège Brisacn ;
prend la place par caintulation,!!), 1, sa
conduite pei.dant le siège lui gagne les
cœurs; il est rappelé à Id cour, 1 ; il
vend ses pierreries et en donne l'argent
aux pauvres, 3'i9 : il lit avec applica-
tion tons les mémoires publiés pendant
l'instrurtioii du procf-s entre M. lie <;ué-
niéné et le duc de llohan, 343 ; son npi
nion au conseil sur cette affaire, 34 ;
il annonce lui-même an duc de liohan
qu'il a gagné son procès, 3^7 ; est nomme
par le roi pour aller en Provence en
chasser le duc de Savoie. IV, kZ ; pour-
quoi son voyage est rompu, 45; après
la mort de Moieau son premier valet de
chamtire, il exécute ce que ce serviteur
lui a demande avant de mourir. 73: est
nommé pour nller C'inimander l'armée de
Flamire, ayant M. de Vemlôme sous ses
ordres, 118: part pour l'armée; passe à
Cambrai; eraïuasse tendrement si.u an-
cien précepteur, 159; comi osition rie son
armée, 160; il entre avec pi-mpedan^ la
ville de l'.and . i72; représente vaine-
ment au duc de \ endome la neressité de
passer promptement l'Escaut, i72: il
le presse une secunde fois aussi inuti-
lement de se mettre en marche pour
prévenir l'ennemi qui approche, i74;
combat d'Audenarde, 174 et suw.: modé-
ration du prinre aux paroles insultantes
du duc de Vendôme, i76; il traverse
Gand après la retraite de l'armée et va
établir son quartier général derrière le
canal de Briitres, 178; ses dépêches au
roi et à la duchesse de Bourgogne sur ce
combat, 179; cabale formée cuntre ce
prince; de quels personnages elle se
compose; par qui elle est servie, 18I et
suiv.;elle hasarde o'aboid'ies louanges
de M. de Vendôme et use blâmer le du>'
de Bourgogne louchant le cninbat d'Au-
denarde . "i82 ; lettre d'Albéroni; pre-
mier manifeste publié par elle, i«3;
lettre de Campisiron écrite et répandue
dans le même but, 195 ; lettre du comte
d'Èvreux renfermant les mêmes éloges
Bt les mêmes critiques, 196; les émis-
saires de la cabale répandent partout
des extraits de ces pièces; les vaude-
villes, les chansons faites, dans le même
esotit courent tout l'aiis et le royaume;
on n'ose plus a la cour parler pour le
duc de P.ourt;''gne. 197; il est ou veut
liien être dupe des pnitesiations du
comte d'Evreux et lui manquer des bontés
qui refroidissent pour lui l'armée et ceux
qui tiennent à lui à la cobr, 199; il reçoit
ui:e lettie de Chamillart qui lui corseille
de bien vivre avec M. de Vendôme; effet
que celle lettre produit sur lui, 200; il se
lenterme dans son cabinet; se lend peu
visible à l'armée; se rapproche de Ven-
dôme: mauv lis effet que produit cette
coiiiuiio, 200; il s'en excuse à Mme la
duchesse de Bourgi'gne sur le conseil de
Lliamillari, 201 ; à la piière de M. de
Vendôme, il a la faiblesse de niésenterà
la duchesse rie Bourgogne sa soumission
pleine de modestie upi.arenie; comment
celle lettre est reçue par la duchesse,
202 ; il s'oufiose a l'attaque du convoi con-
auit par le piince EugèneàMarlborough;
en écrit ses raisons au 1 oi et a son épou-
se, 213; il écrit au roi ou'il ne lient pas
à lui ni aux généraux que Lille ne soit
pas secouru, mais à M. de Vendôme,
217 : il assiste à Douai à une procession
générale, ce que la canale et les libertins
ne lui pardonnent pas, 2 18 : il arrive avec
toute l'armée à Mons-en Ruelle. 219: est
ri avis comme M. de Vendôme qu'il faut
attaquer les ennemis, 223; la cabale re-
commence ses éloges de M. de Vei:riôme
lesquels retombent à plomb contre le duc
de fîourgogne; les un- lui reorochent les
choses précédentes qui lui font le plus
d'honneur; les autres accus"nt sa Jé^o-
lion, 729; d'autres lui leprnclient des
amii--ements puérils ei su' tout ses longs
et l'réqui nis entretiens avec son confes-
seur le P. Mariineau ; faille qu'ils dé-
bitent à l'occasion de ce dernier, 230;
maliiré l'évidence des niensonges in-
ventés contre ce prince, la cabale n'en
poursuit pas moins ses attaques et ré-
pand partout ses émissaires. 23i ; com-
ment le prince vit à l'armée, 232 : il en-
voie au duc de Marlboroiigh le passe- port
qu'il lui a deniaiide pour ses équipages,
238; il joue au volani lorsque i;oetquen
lui appoiie la capitulation de I ille qu'il
connaissait déjà ; il achève sa pa'-tie et
appiouve ensuite la capitulation; c"tte
crind' ite scandalise l'armée, et la cabale
en lire de nouvelles armes contre la
prince, 239; ippuie autant qu'il peut l'avis
de Berwick concernant la gai de de l'ES'
caut, 259; fautes du prince à l'ociasion
du passage de l'Escaut par les ennemis,
260 ei suiv.; parti que la cabale en tire
contre lui, 261 ; reçoit ordre de revenir;
BOU
iffi —
BOU
il demande à rester à cause de Gand qui
paraît menacé, 263 : il arrive à Versailles,
264; embrasse le duc de Saint-Simon et
lui dit tout bas qu'il sait comment il s'est
conduit à son éfjard; va dans l'apparte-
ment de Mme de Mamtenon ; description
de cet appartement 265; détails sur la
réception que lui font le rui et Mme de
Maintenon , 266 ; son lête-à-iète avec
Mme la duchesse de Bourgogne, 267 ; ac-
cueil que lui fait Monseigneur, 267; il
assiste au souper du roi qui lui adresse
souvent la parole, 267; dans une longue
conversation avec le loi et Mme de Maii'-
tenon, il s'explique sans ménagement su,'
M. de Vendôme, 267 ; rend un compte
entier de la campagne; demande à com-
mander la campagne suivante et en ob-
tient la parole du roi ; autre conversation
àMeudon avec Monseigneur et Mlle Choin
qui est favorable au duc, 268 ; discours
sur Mgr le duc de Uourgogne du 25 niai
1710 adressé à M. le duc de P.eauvilliers
qui avait prié M. le duc de Saint-Simon
de mettre par écrit ce qu'il lui semblait
de la conduite de ce prince et ce qu'il
estimait y devoir corriger et ajouter,
V, 196; esquisse du caractère de ce
prince; fougue de son enfance, 196; son
penchant à la raillerie; son amour pour
le plaisir, sa vivacité d'esprit; change-
ment qui s'opère en lui, son goût et sa
facilité pour toutes les sciences abs-
traites ; sa charité pour le prochain
portée à l'excès; son besoin d'être seul,
2i4 ; sa dévotion le rend austère et cen-
seur; éloigne de lui Monseigneur et dé-
pite le roi ; exemple entre mille, 215 ; sa
timidité, sa gène devant le monde; ses
amusements avec les jeunes dames; ses
deux pieniières campagnes font conce-
voir de lui de hautes espérances, 2i6 ; la
troisième lui devient tuneste , 2i6; sa
gaieté chez Monseigneur, à l'occasion du
mariage de M. le duc de Berry avec Ma-
demoiselle, 263; diins un dîner à la Mé-
nagerie, il s'élève contre les partisans;
déclamecontre le dixièmedenieret contre
la multitude d'impôts; son père. Monsei-
gneur, suit son exemple, 361; soins
que le duc de Bouriiogne donne à son
père malade à Meudon, 42i ; aspect de
Versailles pendant eue le roi est allé à
Meudon et que Mgr le duc et Mme la du-
chesse de Bourgogne tiennent la cour,
424 ; douleur du duc à la mort de Mon-
seigneur, 433; d'après une décision du
roi il reçoit le nom, le rang et les hon-
neurs de Dauphin, VI, 3. Voy. l'article
Dauphin.
BOURGOGNE (la duchesse de) Lettre
de Louis XIV à Mnicde Maintenon rela-
tive à l'arrivée de cette orincessf, I, k:',S;
témoigne un grandéloignemenipuur MM.
et Mmes de Chevreuseet de Beauvilliers,
pourquoi,!, 352: rend un compte fidèle au
roi du traitement fait en saprései;ce rar
la princesse fl'Harcourt à la duchesse
de Rohaii; détails sur cette affaire, 4i9
et 423; pleure de joie en apprenant la
naissance d'un prince de Piémont, II, 9 ;
parait fort aftligce fie la mort de Mon-
sieur qu'elle aimait beaucoup, 2i7;
tombe malade; alarmes du roi, de
Mme de Maintenon et de M. le duc de
Bourgogne. 239; sa convalescence; spec-
tacle singulier chez elle, 240; autre sujet
de joie en apprenant que son maria l'en-
trée du conseil des finances et même du
conseil d'État, 419; elle est aimée à la
cour par ses qualités, III, 1 16 ; jette des
regards sur Nangis, 1 17; toute la cour
s'en aperçoit et se tait, 1 17 ; la duchesse
reçoit des billets de Maulevrier et y ré-
pond, 118; icoute ses discours, 119; ce
qui lui arrive un jour avec lui; son em-
barras; comment elle en est tirée par
Fagon et le maréchal Tessé, 119; elle
reçoit pour confesseur le P. La Rue,
172; revoit Maulevrier, qu'elle introduit
chez Mme de Maintenon, 261; l'entre-
tient d'espérances; en est cruellement
traitée, 262; pleure sa mort; envoie chez
lui le lendemain Mme Can lin, sa femme
de confiance, 262 ; on la voit souvent à
Marly sortir de chez Mme de Maintenon
les larmes aux yeux, 263 ; sa tristesse
commence à inquiéter le duc de Bour-
gogne, 263; ses adieux à l'abbé de Po-
ligiiac; vers insolents trouvés sur une
balustrade dans les jardins de Versailles,
264; elle accouche d'un duc de Bretagne,
372 ; va à plusieurs hais chez Mme la Du-
chesse, chez la maréchale de Noailles,
chez Mnie du Maine. 382; trouve chez
MmedeMaintenonuneletlredeMmed'Es-
pinoy qui la couvre de contusion, 431 et
suiv.; elle suiile conseil que Mme de No-
garet lui donne dans cette occasion, 432;
elle devient grosse et se blesse, IV, 1 15 ;
son accouchement, 116; avertie par
M. de Saint Simon de toutes les menées
de la cabale de M. de Vendôme contre
M. le duc de Bourgogne, elle gagne et
touche Mme de Maintenon et l'engage à
parler au roi, 197 ; elle redouble auprès
du roi ses plaintes, à mesure que la ca-
bale redouble ses coups ; elle est rebutée
et grondée par Sa Majesté , 200 ; est
outrée contre Chamillar t et ne peut lui
pardonner la lettre qu'il a écrite au diic
de Bourgogne, 201 ; comment elle reçoit
la lettre que le duc de Bourgogne lui
écrit peur lui présenter les sounii-sions
a|)|iarentes de M. de Vendôme, 202; elle
recherche d'Aniiii ; le met dans sa con-
fidence, 204; sa douleur et ses larmes
en voyant le triomphe de la cabale ; sa
BOU
— 155 —
BRA
lermelé et ses bons conseils, 232 ; sa cor
1ère contre Chamillart après son retour
de Flandre, 259; son inquiétude sur
larécepiion que recevra son mari à son
retour ; conseil que lui fait donner le duc
de Sailli-Simon , 264 ; elle paraît trem-
blante dans l'appartement ae Mme de
Maintenon oii le duc de Buurgogne vient
d'entrer, 266; son lète-à-tèie avec lui ,
266; elle fait un affront à M. de Vendôme,
369 ; en instruit Mme de Maintenon, afin î
que cette aame prévienne le roi et le dis- j
pose favorablement, 369; lait un nouvel
affront à M. de Vendôme et obtient du roi
qu'il ne paraisse plus à Meudon. 372 ; '
elle charge Mme de Saint-Simon de faire
mille amitiés pour elle aux filles de Cha-
millart disgracié , et de les assurer de sa
protection, 'àiO; elle acLOuche d'un prince
qui reçoit le nom de duc d'Anjou et qui
depuis fut Louis XV, V, i57 ; avec quelle
adresse elle sonde les dispositions de
Monseigneur sui le projet de mariage
du duc de Berry avec Mademoiselle ; ré-
ponse vive de Monseigneur, 230; paroles
du roi dans cette ocrasion, 23 1 ; gaieté
de la duchesse chez Monseigneur à l'oc-
casion du mariage projeté, 263; ses soins
pour son beau-père pendant sa mala-
die, kli ; aspect de son appartement à
Versailles lorsqu'on y apprend la mort
de Monseigneur; état de la princesse,
429 et suiv.; d'après une décision du roi
elle reçoit le nom, le rang et les hon-
neur? de Dauphine, VI, 3- Voy. Dauf'hine.
BOCRLEMONT-D'ANGLUKE, lieutenant
général, meurt fort vieux, son mérite,
III, 286.
BOLRLIE (La), volé chez lui, soupçonne
nn de ses domestiques et lui fait donner
lui-même une cruelle question; il sort
du royaume, II, 75.
BOÙRl.IE I l'abbé La) sort du royaume
sans motif; s'arrête longtemps à Genève,
va trouver M. de Savoie ; fait répandre
en Languedoc des libelles très-insolents
et très-séditieux ; sacorrespondance avec
son frère est interceptée; conduite et
mœurs de ces deux frères, III, 80 ; ce
qu'était leur père; leur frère aîné Guis-
card, 81; l'abbé est fait lieutenant gé-
néral dans les iroupfe's anglaises avec
6000 livres de pension, et 24 000 livres
pour son équipaae. 291; il est arrêté à
Londres, donne deux coups de canif au
duc d'Ormind; meurt à Newgate des
blessures qu'il s'est faites, V, 4l7.
BfiURNONVlLLE le prince de,\ sous-
lieutenant des gendarmes , meurt à
Bruxelles; son fils et ses deux filles,
III, 202.
BOUHNONVILLE ("Mme de), meurt fort
jeune: sa famille, II, 208.
BOUR^ONYILLE v Mlle de), sœur de
la duchesse de Duras , épouse l'aîné de
la maison de Mailly, XI, 278.
BOURNONVILLE, petit -fils du duc
de Luynes, épouse la seconde nlle du
duc de Guiche, XI, 92.
BOURNO.NVILLE (le duc de), grand
d'Espagne; historique sur sa maison ; il
veut absolument aller en ambassade en
France, od l'on ne veut point de lui ; ob-
tient plus lard 1 ambassade de Vienne;
puis est nommé plénipotentiaire à Sois-
sons; son caractère; il est peu estimé,
XII, 114. Voy. Câpres (le comte de) ; est
nommé ambassadeur à Paris; puis ré-
voqué ; son chaurin, 297 et suiv.
BOUHNONVILLE Mlle de), épouse le
duc de Duras, III, 216, 217.
BOUTEVILLE (Mme de), mère du ma-
réchal de Luxembourg, meurt à 9i ans,
à la campagne oii elle avait passé toute
sa vie, I, 2i5.
BOLTHILIER (Le), abbé de Rancé,
voy. Rancé.
BOLZOLS. gentilhomme d'Auvergne,
épouse la tille ainee de Croissy . fort
laide, mais pleine d'esorit et de grâces,
et qui passait sa vie chez Mme la Du-
chesse, I, 307.
BOYSSEULH. Voy. Boisseuil.
BOZELLI .le comte), a la tète tranchée
par ordre de M. de Vaudemont ; pour-
quoi, III, 231.
BRACCIANO (le duc de), renvoie au
roi le coHier de son ordre et prend la
Toison d'or du roi d'Espagne, I, 328; sa
mort; ses grands biens; comment il
épousa Mme de Chalais, 339.
BRACCIANO [Mme de), voy. Vrsins
(la princesse desi.
BRAGELt'GNE , ancien capitaine au
régiment des gardes, tombe mort en
jouant à l'hombre. Vil, 26.
BRANCAS (le duc de), est marié à sa
cousine par le comte de Brancas, son
oncle; son genre d'esprit; il se jetie
dans la débauche et ^e ruine ; se sépare
de sa femine; moyen qu'il emploie pour
obtenir cette séparation, II, 45i ; il ma-
rie son fils aîné à Mlle de Moras ; à
quelle condition, V, iki; nouveaux traits
de son caractère, VIIl, 437 ; il s'adresse à
Canillac pour obtenir du régent une
nouvelle érection de son duché -pairie;
explication historique à ce sujet, 439;
mal servi par Cauillae, il lance des bro-
cards contre lui devant M. le duc d'Or-
léans, 44i; il a recours à M. de Saint-
Simon par l'entremise de la maréchale
de Chamiily, 44i ; parole qui; ik. duc
de Brancas, et son fils le duc de Villars,
donnent à M. de Saint-Simon pour l'é-
rection qu'ils s..Uiciient, 442; il obtient
la lieutenance générale de Provence,
X, 2 ; il se convertit et se retire tout à
BRÉ
— 156 —
BRE
coup à l'abbaye du Bec en Normandie ; sa
lettre éditinnie au legenl, XH, 9.
BRANCAS la daclirsse de) esl placée
auprt'S de aiadanie, dont elle se lait ai-
mer ei considérer, II. "i.îe.
BRA.NCAS le marquis de), à la lêie du
réginieiii ri'i'rléans, se bat \aillariiment
à Kaiserswenh ; est fait bri-adiei, II,
371 ; est depèclié au roi par le roi d'Ks-
pagne, piiui lui rendre cuiiipie du triste
éiai des affaires de te prince, 111,283;
est destiné à servir- en Cnstille, 3/7; est
nomm.é {jouverneur de Giidne. V, «iOi ;
obtient l'ordre de la I oison ; esl nommé
ambassadeur en Espagne, V', 367; in-
stiuit dfs desseins de la princesse des
Uisins, il mande -lU roi de France qu'il
a des affaires importâmes à lui commu-
niquer, ei le prit- de lui permettre d'aller
passer quinze j'urs à Versailles, Vil, k2;
se met en route; comment il parvient à
devancer à Veisailles le cardinal del (!iu-
dice. dcpèché par Mme des Ursins, 42;
ses conlerences avec le roi et le ministre
Torcy, "iS ; il est n^mn é membre du con-
seil dts aff.iires du dedans ; son carac-
tère, VlU, 224; son exiei ienr;son ambi-
tion, 224, 225 ; est chargé des haras qu'il
laisse perdre, 225 : oOiii'iii, en aiiennant
la place de conseiller d'Etat, d'en faire
les fonctions avec les appointements,
XI, 113; obtient pour son fils la survi-
vance de la lieutenance générale de Pro-
vence, XVll, 178.
BRaiNCAS l'abbé de' se jette dans la
livièie et meurt (juelques heures après
en avilir ele retire. Vlll, 443.
BKANDKBiiURG { l'ekctrice de\ zélée
protestante, travt-rse tant qu'elle peut
les den arches que fait l'élecieur de Saxe
pour être élu loi de Pologne; à la nou-
velle qu'il s'était fait catholique, elle se
blesse et accouche de colère, I, 286;
n'appioiive point que son mari prenne le
titre de roi de Pru.sse; sa mon, 111,
158.
BKASSAC épouse la fille du feu maré-
chal de Tourville, que la petite vende
change à un point extraordinaire, Vil,
73. 1
BRASSAC (Mme de) est nommée dame
d'hiiiineur de la reine, 1, 44; puis con-
gédiée. 44 i
BRÈAUTÉ, petit-neveu de Bréauté,
célèbrf par son combat de 22 Français
îoiitre 22 Espagnols, meurt presque
subitement; pourquoi; sa généalogie , sa
dévotion; sa misère; il fait relialuliter la
mémoire de l.anglade, condamné pour
vol aux galères, et marie avantageuse-
ment sa tille unique, iv, 253
BI;ÉAUTÊ, maître de la garde-robe
de iM. le duc d'Orléans, meurt jeune
et sans alliance; en lui finit une des j
meilleures maisons de Normandie, VIII,
417.
BKF.NNE (Mlle de), fille d'une sœur
de la duchesse de Noirninutiers, épouse
le si-c nd fils du maréchal de Matignun.
XI, 279.
BKE.N>ER (le comte del, est pris par
les Turcs dans une reconnaissance et a
la tèie tranchée par ordie du grand
vizir, Vlll, 431.
BRESSE le baron de\ lieutenant gé-
néral, meurt fort vieux et cassé, UI.
49.
BRETAGNE (le duc de), fils de Mgr le
duc de Bourgogne ; sa naissance est cé-
lébrée par des réjouissances et des
léies ; fête donnée par la ville de Paris;
fête donnée a Marly par le roi, III, 98;
sa moi t; ses funérailles, i68.
BKKTAGNE (le duc de), autre fils de
Mgr le duc de Bourgogne; à la mort de
son père, reçoit le n> m et le lang de
Dauphin, VI, 255; tombe malade de la
rougeole; est baptisé sans cérémonie
et reçoit le nom de I ouis. 257; meurt
à 5 ans passés; son caractère, 257.
BKKTAGNE (Etals de ; ils refusent le
don gratuit, ne parlent que de leurs pri-
vilèges du temps de leurs ducs et veu-
lent changer une infinité de choses, IX,
343; troupes envoyées dans la province;
les états sont congédies; conimence-
ment de troubles, 344; la noblesse écrit
au régent une lettre soumise et respec-
tueuse en apparence, mais plus que forte
en effet; le parlement eu éciit une dans
le même sens,398;qiiatregentilslioniiiieB
manoes par leure de cachet pour venir
rendre compte de le'.ir conduite sont
exilés séparément, 3f d; les éiats accor-
dent le don t;iatuit par acclamation ; la
noblesse insiste pour le ra.^pel de ses
commissaires exiles, X, 292 ; le régent
l'accorde. 292
BURTANCHE(l.a), voy. La Bretanchc.
BRETESCHt, (La), lieutenant général ;
ce qui lui arrive dans une recoLnais-
sance qu'il est charge de faire vers Rhin-
felz; comment il est abandonné de ses
drainons; avec son infanterie il chasse
les ennemis trois l'ois plus forts que lui ,
est blessé, se retire en bon ordre, I, I26;
demande grâce pour ses diagnns, 127.
BRKTEUiL, conseiller d'Etat, aupara-
vant intendant des finances; sa mort;
m, 168.
BRETEUIL, fils de M. de Breteuil ,
intendant â Montpellier, obtient la charge
d'iniioiucleur des amb .ssadenis; s n
caractère ; sa suffisance; il se fnii appeler
baron ; son embarras a la demande que
lui faii Mme de PO"tcharlrain sur l'au-
léur du Paier\ sa réponse le couvre de
ridicule, I, "nO; vend sa charge d'mlro-
BRI
— 1S7 —
BRO
ducteur des ambassadeurs à Magni, an- !
cien iniendanide Caen, Vlll, iki. \
BRETElilL, tils du conseiller d'État et !
neveu de l'introducteur des ambassa-
deurs, est envoyé inieiidaiit à l.inmijes,
X, 19; il est nomme secrétaire d État de
la guerre; cette nomination étonne tout
le raniide XIII, 30; le service qu'il a
rendu au cardinal Dubois est la cause de
sa fortune, 30; quel est ce service et
comment il s'en acquitte, 31.
BKETRLIIL (l'abbé de), paraît le jour
de la Toussaint sur un tabouret, en ro-
chet et en camail, joignant le prie-Dieu
\u rni. comme maître de la chapelle; les
aumôniers du rui se plai;,'nent de celle
toniparuiion et le régent condamne
Cabbe de Breteuil , IX 32.
BuETKUlL,, lifficieraux gardes, se bat
en duel avec Gra\elle, autre officier aux
gaides. est tue. XI, 398.
BKETONiNEHIE La), voy. La Breton-
nerie.
BUETONS (seigneurs) exécutés pour
conspiration; leurs noms; autres exé-
cutés en effigie, XI, 276. 277 ; quel était
le but de cette conspiration; amnistie
pour les autres complices, 277.
BUKVET (ducs ài, I, 8.
BKUS • le comte aei, est tué au com-
bat livre près d'tckeren, 11, 462.
BKIAS ( de), archevêque de Cam-
brai, est tiiièle â l'Kspagne pendant que
cette ville est assiégée par l.ouis XIV;
est fidèle à ce prince depuis qu'elle est
soumise à la France; considération qu'il
s'acquiert par sa coudiiite, sa libéralité;
sa bonne table; sou zèle apostolique; il
meurt regretté du roi et de son diocèse,
1, 176.
BKIRNNE (M. de), secrétaire d'État du
département des aiiaires étrangères en
survivance, meurt enferme dans l'abbaye
de Cliaieau-Landon ; son grand savoir;
ses voyages; ses poésies latines; sa re-
traite aux PP. de 1 Oratoire ; sa folie ; ses
enlaiits, 1, 338.
BKir.AULT (l'abbé^ est arrêté à Ne-
mours et conduit à la Bastille, comme
complice de la conspiration de Ceila-
mare, XI, 53.
BKILI.AC, capitaine aux gardes, se bat
en duel avec Cou tade, major; suites île
ce duil, IX, 222; est envoyé dans l'île
d Oléion comme gouverneur, 222
BllILLAC, conseiller au pailement,
est fait premier président du parlement
de Bretagne, 11, "123 ; est exile ; pourquoi,
X, i9; son caractère; beauté et intri-
gi e de sa femme. I9.
BKIU^NK (le comte de); chevalier de
l'ordre, est nommé par le roi pour aller
recevoir la princesse de Savoie destinée
en mariage au duc de Bourgogne, 1, 2i6 ;
comment il en usa avec la femme de du
Mont, II, '«28; sa mort; son taleulpour
la danse; sa nullité. VI, -287.
BKluUD, premier écuyer de M. le
Prince, est choisi poui' l'ambassade de
Turin; ce choix étonne le public, I, 257;
est envoyé à la Haye, II, k2; est fait
conseiller d'État d'epée, 228; il meurt
après avoir été taille de la pierre; son
caiactère; son attachement pour M. le
Prime, 111,33.
BIUSSaC I maison de ), depuis quelle
époque elle est devenue célèbre, V. iy3.
BRISSAC, major des gardes, se relire
de la cour et meurt bientôt d'ennui à
plus de 80 ans; son caractère; ^ur quel
pied militaire il nict les gardes; son
exactitude; sa probité, IV, 109; sa va-
leur; son hunieuiserviable; -es manières
dures et désagréables ; tour qu'il joue
aux dames dévotes , uo. Voir aussi VI,
371.
BlilSSAC (leducde ), frère de la ma-
réchale de Villeroy , meurt après avoir
mené une vie ohscuie et honteuse;
Son portrait physique et moral , I. 414.
BkISSAC I le duc de ) épouse Mlle de
Pécoil , Bile d'un maître des requêtes,
XI, 348
BlilSSAC ( la duchesse de ) , sœur de
Vertamont, premier piésident du grand
conseil , meurt à 63 ans; son caractère,
XI. 378.
BKOGMO , beau-frère de Bàville, in-
lendanl de Languedoc , est envoyé pour
cominaiider dan-^ toute celte province;
son peu de capacité. II, 450; il inquiète
tort les mauvais convertis et ceux qui ne
lesonipas, 450; est rappelé, 45i ; re-
tourne en Languedoc; il est susoendu
de ses fonctions pour avoir manqué de
respect au prince royal de Danemark;
lui demande pardon ; est réialili par
l'entremise du pi ince, IV, 279 ; il s'avise,
sur les bruit? de guerre et après 13 ans
d'inaciiviie dans le service, de demander
le bàion de maréchal ; une plaisanterie
de M. de Lauzun le lui fait obtenir 5 ans
après, XI, 76 et sniv.
BROGLIO , tils aîné du précédent et
gendre du chancelier Voysin, inspecteur
d'infanterie, s'initie aux soupers de M. le
duc d'Orléans; son caiactèie; son im-
piété ; sa débauche, IX , 38 il fait adop-
ter par le régeni un travail d'où ré-
sulte une augmeniaiion de paye de six
deniers par soldat, avec un profit sur
cette aug iientation pour chaque capi-
taine d'infanterie; cette surcharge pour
le trésor devient >ans profit pour le gros
des troupes et perd Broglio; le cardinal
de Fleury lui ôte la direction de l'infan-
terie ; pourquoi; il vit obscur et dé-
laissé; son audacieuse folie en mariant
BUE
— 158 —
CAD
soD fils, 39 ; autres détails sur ce qu'il
fait adopter au régent et qui le perd
sans retour, X. 23 et suiv. ; il est exilé,
XII, 379.
DltOGI.IO, frère du précédent, force
les ennemis à se retirer dans le château
de l'Ecluse ; leur tue 800 hommes et 300
chevaux, VI, 286; dolail 18 000 chevaux,
310 ; enlève 500 1 h-irtots avant l'attaque
de Denain, 31 1 ; reçoit ordie de marcher
avec 12 bataillons sur Marchiennes, 311 ;
épouse une très-riche Malouine , VllI,
335.
BROGLIO ( le chevalier de ) , lieute-
nant général , meurt fort vieux ; son
extérieur; sa pasvreté; comment il s'é-
leva tout à coup, XI, 328.
BKOGMO (Mme de», fille du feu chan-
celier Voysin; sa mort, XII, 375.
BROU ( l'abbé ), aumônier du roi, puis
évêque d'Amiens , fait part au P. I,a
Chaise du scrupule qu'il a d'avoir acheté
la charge d'aumônier pour devenir évê-
que et le prie de porter sa démission au
roi ; le P. La Chaise refuse; l'abbé
insiste une autre fois , 1 , 268 ; le roi
accepte la démission et nomme de nou-
veau l'abbé Bniu évêque d'Amiens, 268;
sa mort ; son éloge, 111, 287.
BRUE i La ) , evèque de Mirepoix, un
des quatre évèques appelant contre la
constitution [/nigenttws, naeurt en 172O;
son éloge, XI, 330.
BRULAKT, évêque de Soissons, aspire
à l'archevêché de Reims; son dépit de
n'avoir pu l'obtenir; il se livre tout en-
tier aux jésuites; son esprit et son savoir
deviennent désagréables par son ton de
hauteur , de pédanterie , de domination ,
Vil, i.'iO; il travaille avec ardeur à l'af-
faire de la constitution ; tombe malade;
meurt en poussant des cris et en piotes-
tant hautement contre cette constitution,
J50;mali;ré les soins de sa famille, son
repentir devient public, 151.
IIKUNER ( le comie de ) , est tué dans
le combat d'Alsace où le général Mercy
est défait, V, 43.
BRUYÈRE (la), auteur des CaracièrM,
meurt daiioplexie à Versailles en i696;
ses bonnes qualités, I, 200.
BUBB , secrétaire du roi d'Angleterre
à Madiid, reçoit ordre de rendre compte
au roi d'Kspagne de tous les articles du
traité conclu entre l'empereur et le roi
d'Angleterre, et de communiquer les
offres que la Fiance t'ait à ce dernier
pour un traité de ligue défensive , IX ,
6; sa siiuauiin emharrassame, 7; il
obtient le règlement et la signature du
traité de rast>7i/o. 8, »2.
BUDOS ( Diane de ), première femme
du duc Claude de Saint-Simon, 1, 1 .
RUEN-RETIRO ( palais du ) , descrip-
tion de ce palais ; sa ressemblance à
celui du Luxembourg à Paris, XII, 3i2.
BUl.LION ( De ) offre au roi 200 000 li-
vres piiur le gouvernement du Maine et
du Perche vacant par la mort de M. de
Fervaques, son frère cadet, 1 , 345 ; sa
profession antérieure; caractère de sa
femme; son ambition, s^S ; ils attaquent
le testament de Fervaques et font un
procès à MmedeVentadour, leur cousine
et leur protectrice; le perdent à la sa-
tisfaction de tout le monde ; Mme de
Veniadour leur pardonne ensuite, 346;
M. de BuUion obtient un brevet de rete-
nue de 200 000 livres sur son gouverne-
ment, m, i9i ; mort de Mme de BuUion,
VII, i43 ; M. de Bullion n)eurt enfermé
depuis quelques années dans une de ses
maisons en Beauce, XI, 397.
BUKLET, médecin du roi d'Espagne;
ses pronostics funestes et impertinents
sur la santé de tous les enfants de la
teue reine font horreur et se trouvent
faux, VIII , 406; il est chassé d'Espagne
pour s'être trop librement expliqué sur
les accidents de la santé du roi, IX, 117.
BURNET ( le docteur ), évêque de Sa-
lisbury, précepteur du duc de Glocester,
a laissé une histoire très-frauduleuse de
la révolution d'Angleterre en 1668, 11,
105; sa mort, VII, 3t4.
BUSANVAL, lieutenant général, meurt
vieux et pauvre, IX, 266.
BUSSY-RABUTIN ( l'abbé de ) est
nommé évêque de Luçon , XIII, 60.
BUTERA Branriforle (le prince de),
de Naples , grand d'Espagne, Xll, i38.
BUYS et GOSLINGA , ambassadeurs
de Hollande , viennent à Paris et saluent
le roi dans son cabinet particulier; Ruys
reste en France comme ambassadeur
extraordinaire, et devient tout Français,
VII, 26.
CABALE italienne à la cour d'Espagne;
quel en est le chef; quelles en sont les
ruses, XII, 289.
CABALES à la cour après la disgrâce
de Vendôme et la chute de Cliamillart;
cabale des seigneurs ; cabale des mi-
nistres; cabale de Meudon ; leurs inté-
rêts divers ; leuis rapports ou leur
êloignement ; noms de ceux qui les
mènent et les composent ; les subal-
ternes ; détails sur la lace intérieure de
la cour dans ces temps orageux , IV ,
422 à 428.
CADEROUSSE ( Mme de ) meurt sans
enfants, la dernière de la maison do
Rambures; son état à Paris; son mari
le duc de Caderousse ; son origine; sou
CAL
— 159 —
GAM
caractère ; son esprit ; sa guérison par
Caif'Ui : ses liaisons à Paris; ses pertes
au jeu, V, 3'n.
CADUGAN, brigadier de cavalerie et
favori du duc de iMarlboiough, est fait
prisonnier par le chevalier du Kosel et
renvoyé sur sa parole au duc par M. de
Vendôme. III, 307; sort de VVinendal sur
le comte de La Molhe, le bat ei dissipe
sa troupe, IV, 237 ; est envoyé a la Haye
oîi il se plaint aigrement de n'avoir point
eu connaissancedu traité fait depuis peu
entre le regeni, le czar et le roi de
Prusse; s'élève avec fureur contre l'en-
treprise d'Espagne, IX, 323; fait con-
naître à Berelti les conditions de paix
que l'Angleterre travaille à établir entre
l'empereur et l'Espagne, 356; lui et les
ministres anglais disent que la restitu-
tion de la Sardaigne est la conditiou que
l'empereur pose pour base du traité à
faire avec l'Espagne, 37 1 ; ces propos
déplaisent en Hollande, 371 ; confidences
de Cadogan à l'ambassadiur d'Espagne
sur les dispositions du régent et du roi
d'Angleterre, relativement à la Sardai-
gne et au roi de Sicile, et sur les vues
personnelles de l'abbé Dubois, X, 142
et suiv, ; il va à Amsterdam pour dé-
truire les impressions que Beretii y a
faites sur les esprits, iki; ses efforts
pour entraîner la Hollande dans le traité
de Londres; il a recours aux offices de
la France. 157 ; écrit a Londres que par
sa dextérité et par le crédit de ses amis,
il a réussi à persuader plusieurs villes
de Hollande, 171 ; se moque de la vanité
de Beretti, i95; annonce que les états
de Hollande ont pris unanimement la
résoluiioM d'entrer dans le traité, 1 96 ; il
n'épargne m présents ni promesses pour
entraîner les Etats généraux, 217; sa
conférence avec le bourgmestre régent
et le pensionnaire de la ville d'Am-
sterdam ; il cède à la proposition de ces
deux magistrats, 217; les intentions, la
conduite de Chàteauneuf lui sont sus-
pectes, 2 18; il l'accuse d'avoir prévari-
qué ;4)ourquoi, 2i9; demande son rap-
pel. 219; presse le roi d'Angleterre de
solliciter du régent la déclaration que
demandent les Etals généraux, 2i9.
CAI.LIÉI'.ES, est nommé plénipoten-
tiaire en Hollande ; son esprit d'affaires
et de ressources, sa sobriéié ; son hon-
nêteté; il est secrètement en Pologne;
s'y lie avec le grand trésorier; revient
avec lui en France; négocie le mariage
de son fils avec la fille ij M. de Che-
vreuse, I, 245; plait à ce duc par ses
lettres et par son esprit d'rfffaires ; est
présenté par lui au duc de Beauvilliers
et à M. de Croissy ; est envoyé deux fois
eecrètement en Hollande, 245 ; son exté-
rieur, sa modestie; son di'sintéresse-
ment , 246; succède à liose dans ia
charge de la plume, II, 150; sa mort,
IX, 87.
CALVO, colonel et brigadier, est tué
au combat livré en avant de Landau, HI
23.
CAMARAÇA Los Cobos (le marquis de),
grand d'Espagne; historique sur sa niai-
son,.XII, i46.
CAMAREKA -MAYOR; ses fonctions
chez la reine d'Espagne, II, I84.
CAMAUGO (don François), ancien
évèque de Pampelune ; grand inquisi-
teur; son extérieur ; son caiaclère, XII,
206.
CAMBOUT(le marquisdu), est nommé
inspecteur général des troupes en Cata-
logne. L 139.
CAMBOUT (Du), brigadier de dra-
gons, est tué à la bataille de Carpi, II,
237.
CAMBRAI (congrès de), quel en est
l'objet; quel en est le résultat, XII, 349.
CAMILLE (le prince, fils de M d'Ar-
magnac, grand éciiyer, meurt à Nancy ;
son extérieur; son caractère, VIII, 320.
CAMILLE (le P.) , va se fixer en Lor-
raine, comme grand maître de la mai-
son de M. le Duc; son caractère, II,
352.
CAMILLY, grand vicaire de Stras-
bourg, et Lahatie, lieutenant de roi de
cette ville , secondent Mme la comtesse
de Fûrsteniberi: et Mme de Soubise, pour
faire recevoir les preuves de noblesse de
l'abbé de Soubise au chapitre de Stras-
bourg, II, 78; ils le servent encore pour
le faire nommer coadjuteiir, 83 ; de l'é-
vêclié de Toul, Camilly passe à l'arche-
vêché de Tours, XII, 380.
CAMMOCK, officier anglais, propose
au prétendant d'aller par son ordre à
Madrid communiquer au cardinal Albé-
roni un projet dont le succès serait éga-
lement avantageux au roi d'Espagne et
au prétendant ; quel était ce projet, X,
150.
CAMP de Compiègne composé de
60 000 hommes. Description de ce camp,
où la magnificence, la profusion, l'or-
dre , la diligence et l'exactitude se
firent remarquer; les dames et les hom-
mes s'y rendent en foule et tous y sont
traités avec abondance, I, 385 et suiv.;
siège delà ville, 390; bataille, 392.
CAMl'ISTUON, poète, publie une lettre
justificative de la coiuiuite de M. de Ven-
dôme au combat d'Audenarde, et inju-
rieuse pour le duc de Bourgogne; men-
soni;es et ariifices de cette lettre ; elle
est répandue partout, mais avec précau-
tion par la cabale formée contre le dac
rie Bourgogne, IV. i94.
CAN
— 160 —
CAP
CAMPOFI.ORIDO (le comte de), prési-
dent du conseil des tinaiices, meurt à la
suite d'une iunjjue maladie, Xll, 206.
CAMI'tiFi OIUDm le inarquiti de,, ca-
pitaine général du royaume lie Valenre,
Sicilien d'uiiiiine; il mai i'- scm fils avec
la fille aînée de la nourricedela reine;
est fait grand d'Espagne et nunune am-
bassadeur en France; sa sagesse, Xll,
206.
CAMPS (l'abbé de), meurt à 82 ans
à Pans; son origine; il est lait co-
adjiiieur de {Jlaiidève , puis nommé
à révêuhé de Paniiers, Xll , lO; pour-
quoi il ne peut pas olitenir ses bul-
'es; est nommé à l'abbaye de Signy
en Champatjne ; sa controverse avec le
P. Daniel sur l'histoire de France ; ses
grandes connaissances; son esprit; son
caractère, tO; sa mort, XIII, kS.
CAMUS l.e), obtient, étant encore fort
jeune, la place et l'exeicice de premier
président de bi cour des aides; achète
de Poutchartrain la charge de prévôt et
grand maître de l'ordre. Vil, 3 1 3; obtient
la permission de vendre ces charges à
Breieuil, maître des requêtes, XI, i98.
CANaL du Langurdoc. Mémoires des
dépenses qu'y a faites Louis XIY jus-
qu'en 1683, VIII, kie.
CANALES (le marquis de> , est chargé
du département de la guerre et des af-
faires- étrangères en Espagne . par le
crédit de la princesse des Ijrsins, III,
10.
CANAPLES, frère du maréchal de
Créqui, et oncle du marquis de Créaui
tue à Luzzara, veut se marier pnur conti-
nuer sa race; ses bénédictions pendant
qu'il est gouverneur de Lyon; ses sol-
tises le font ôter de ce gouvernement,
Jl, 388: épouse Mlle de Vivdnne; sa ré-
ponse au cardinal de Coislin . sur ce ma-
riage; repartie ingénue du cardinal, 388;
il devient duc de Lesdiguières, 111, 13 ;
meurt à 85 ans; en lui s'éteint son
duclié-pairie, on se moque de sa femme
qui le pleure, VI, 165.
CANDAI.E (M. de) ; son aventure avec
Bariet, IV, 5S, kko.
CaNI , voy. Cliamillarl fils.
CAM (Mme de), veuve avec beaucoup
d'enf.nts, épouse le prince de Chalais,
grand d'Espagne et de reLour en France
avec sa famille, XIII, 17.
CAMI. LAC, colonel de Rouergue , en-
voyé auprès du roi au camp de Compiè-
gne, s'étonne et se trouble en voyant
Mme de Mantenon dans sa chaise à por-
teurs et le roi debout devant elle ; il ne
peut s'expliquer, I, 39i ; son extérieur;
son esprit; ses talents, VII, 380; son ca-
ractère; >a méclianeeté; sa haine contre
le roi, Mme de Maintenon et les minis-
tres, 380 ; sa faiblesse pour les louanges
et les défeiences; son aversion pour les
Nuaibes: il est bien vu de iVl. le duc
d'Orléans, 381 ; le président de Maisons
le rapproche avec le duc de Nnailles,
382 ; est nommé membre du conseil des
aflaires étrangères, VIII, 22i ; plaide
avec chaleur devant M le régent la
cause des conseillers d'État contre les
gens de qualité non titrés, 234; obtient
un don considérable di' marais en Flan-
dre, 2'i7 : ses intrigues cnnire les ducs
dans l'affaire du bonnet, 28i et siiiv. ;
comment il parvient à réeoncilier La
Feuillade avec le régent, 3îi et suiv,;son
refroidissement avec l'abbé liubois; à
quelle occasion, IX, 88 ; comment il nar-
vient à être appelé dans le conseil de
régence, XI, 29 ; il obtient, en attendant
la place de con-eiller d'Étal, d'en faire
les fonctions avec les appointements ,
113; puis une lieutenance générale dn
Languedoc, 290 ; revient à la cour après
la mort du cardinal Dubois, XIII. 59.
CaNILI.AC , cousin du précèdent ,
achète de M. de Vins la charge de capi-
taine des mousquetaires noirs, VIII,
339 ; est nommé gouverneur d'Amiens,
XI, 397.
CANÛUVILLE, mari de Mme de Rave-
tot ; sa iiais>=ance ; son caractère ; il
meurt lieutenant général, V. 3bO.
CAMELWI (le cardinal I, an hevêque
de Naples, frère du duc de Popoli ; sa
mort, II, WS.
Cantin (Mme), belle-sœur de La-
vienne, premier valet de chambre du
roi, est nommée première t'enime de
chambre de la duches>e de Bourgogne;
se.s qualités, I, 319; sert d'intern édiaire
au commerce de letties de la princesse
avec Maulevrier; en écrit elle-même de
la pan de la duchesse, II, 262; fait
divers voyages chez Maulevrier à Paiis,
notamment le lendemain de sa mort,
263.
CAPITAINES GÉNÉRAUX des armées
d'Espagne en 1722; en quoi ils diffèient
des maréchaux de France ; XII, 189 et
suiv.
CAPITATI0N,notesurcetimp6t, I, iiài.
CAPRES le comte de), lieutenant
général des troupes espagnoles et gou-
verneur de Gand, refuse de signer la
capiiulation de cette ville consentie par
le comte oel.a Mothe, IV, 27'); est envoyé
par la pi incesse de-- Ursins à Utreiiht
pour y négocier l'affaire de sa soufe-
rainite; mauvais succès de sa commis-
sion, VI, 400; la prince-se le dédommage
de ce qu'il a essuyé pour elle par la
Toison d'or, la grandesse et la com-
pagnie v^allone des guides du corps
qu'elle lui fait avoir, 4oO.
CAR
— 161 —
CAS
CARACCIOLI DE SANTO-BUONO (le
prince), grand d'Espagne; est nommé
vice-roi du Pérou, VI. lik.
CARAMAN, avec onze bataillons, ar-
rête les ennemis qui attaquent les lignes
françaises entre l,awe et Heylesem, et
«auve la cavalerie, III, i9o; il obtient du
roi la permission de porter la grand'croix
de Samt-Louis, en attendant qu'il y en
ait une vacante, 190; comnaandant dans
Menin. après trois semaines de tranchée
ouverte, il obtient une capitulation
honorable, 306.
CARAVAS, meurt fort vieux; son
; caractère; il avait été le mari de la tante
I paternelle du ministre Riperda, VI, 19.
i CARDINAUX, reflexions contre l'usage
d'avoir en France des cardinaux ; avan-
tages qu'il y aurait que le roi eût à sa
Domination des cardinaux italiens. II,
103 et suiv.; dangers de les admettre
dans les affaires du gouvernement, XI,
220, 221.
CAKETTI, empirique italien, acquiert
à Pans beaucoup de richesses et d'hon-
neur par ses cures, en dépii des méde-
cins, I, 356; se fait reconnaître; à Flo-
rence pour héritier de la maison Savoli
et depuis vit longtemps en grand sei-
gneur, 357.
CARIATI Spinelli (le prince), de Na-
ples, srand d'Espagne, XII, 138.
CARIGNAN (le prince de), est fait
prisonnier dans Mondnvi avec toute sa
famille, III, 300.
CARIGNAN (le prince de), fils du
prince Thomas, meurt à 79 ans; il était
né sourd et nmet; l'éducation qu'on lui
donna le mit en état d'entendre tout à
l'aide du mouvement des lèvres et de
quelques gestes, IV, 383; il posséda
plusieurs langues, devint bon politique;
sa petite cour. 384; son épouse; son fils
le prince de Carignan est marié à la fille
du duc de Savoie et de la comtesse de
Verue , 38'i; vie que mènent ces deux
époux venus à Paris, 38"*.
CARIGNAN (le prince de), fils du pré-
cédent, pour avoir servi dans l'armée de
M. de Savoie, perd tous ses biens en
France, VI, 185; vient en France inco-
gnito; pourquoi; sa femme se sauve de
Turin et vient l'y retrouver, X, ie ; vie
que tous deux mènent à Paris, ki ; ils
tirent de l'argent à toutes mains et de
toutes parts des agioieur> qui viennent
s'établir dans le vaste jardin de l'hôtel
deSoissons qu'ils occupent, XI, 326.
■ CARLOS (l'infant don), aîné du second
; lit du roi d'Espagne; son mariage avec
' Mlle de Beaujolois, cinquiènje tille de
M. le duc d'Orléans, est décl.Hré, XII,
1 433 ; ses droits éventuels à la succession
de Parnae et de Plaisance et de Toscane ;
Saint-Simon xiu
intérêt politique de l'Espagne à cette
succession ; intérêt personnel delà reine
à un établissement indépendant pour
son (ils, 433.
CAKPE.NTER (le lord), lieutenant gé-
néral, est tué en Espagne en combattant
contre l'armée ilu roi Philippe, V, 346.
CAIIPIO ,'le njarquis del), frère du père
du duc d'Albe, mort ambassadeur à
Paris ; succède à ses biens et à ses
dignités; il suit le parti de l'archiduc;
revient longtemps après à Madrid, VI,
100.
CARROSSES du roi; à qui appartient
le droit d'y monter; deux exemples cités
à ce sujet, I, 226.
CARTE (La , voy. La Carte.
CASADO, dit lemarquis de Monteléon,
Milanais, créature de M. de Vaudemont,
est envoyé auprès de M. de Mantoue,
dont il gagne les bonnes grâces, III,
108; son caractère; de concert avec un
Italien nommé Primi, il vient à bout de
vaincre la répugnance que le prince
témoigne pour Mlle d'Elbœuf, 108; est
emmené à Rome avec le maréchal Tessé
nommé ambassadeur, IV, 212. Voy. Mon-
teléon (le marquis de).
CASANATA (le cardinal), lègue en
mourant à la Minerve à Rome sa belle
bibliothèque; sa piété, sa doctrine; le
bien qu'il fit aux lettres, II. 70.
CASAU, après la mort de Monseigneur,
obtient la charge de premier maréchal
des logis de M. le duc de Berry, VI, 5.
CaSONI, savant proloiid, est promu
cardinal, III, 238.
CASSAl'.T, avec une encadre, prend le
fort et la ville de Santiago aux Portugais ;
la pille et la brûle, VI, 313.
CASSINl, célèbre astronome, meurt
à l'observatoire de Paris , à l'âge de
86 ans; son tils lui succède avec la même
réputation ; leur modestie et leur pro-
bité, VI, 3i6.
CASTANAGA (le marquis de), gouver-
neur des Pays-Bas sous Charles II, ob-
tient le régiment des gardes espagnoles,
II, 420; est nommé grand écuyer de la
reine d'Espat;ne, VII, 157.
CASTF.L-BI.ANCO (le marquis de),
mari d'une fille du duc de Melfort et
dévoué au prétendant, est fait duc par
lui, VIII, n4.
CASTEL DOS BIOS (le marquis), een-
tilhomme catalan, ambassadeur d'Es-
pagne, fait au roi, de la part de son
maiire, deux demandes dont on se
moque, II, 45 ; il obtient souvent des
audiences du roi, une entre autres fort
longue et en tèfc à tête, 107 ; salue le
duc d'Anjou comme roi d'Espagne, 134;
il est fait grand d'Espwgne de première
classe par ce prince, 139; e roi de France
11
CAS
— 162
G AT
lui envoie beaucoup d'ari;eiitàdifférentes
reprises ; lui procure la vice-royauté du
Pérou, ikS ; grand d'Espagne, XII, i47.
CASTELLAR (le marquis de), secré-
taire d'État de la fîuerre en Espagne;
son extérieur, XII, 21^; son caractère;
pourquoi il déplaîi au roi; sa jalousie
contre Grimaldo, 'Àik, 215 ; une attaque
d'apoplexie change son caractère; meurt
ambassadeur à Paris, 215; fortune de
son tils, 216.
CASTELMORON, neveu de M. de Lau-
zun, épouse la tille de Fontanier, qui de
laquais était devenu garde-meuble de la
couronne, VII, 3i^.
CASTEL-KODUIGO (le marquis), est
envoyé par Philippe V ambassadeur ex-
traordinaire à Turin pour signer le con-
trat (le mariage de ce prince avec Mlle de
Savoie et pour amener la nouvelle reine
en Espagne; il en est nomnié grand
écuyer. Il, 246; grand d'Espagne; his-
torique sur sa maison; XII, ikT ; il se
retire de la cour, ikT.
CASTIGLIOM: Aquino (le prince de),
deNaples; grand d'Espagne ; liibturique
sur sa maison, XII, 139.
CASTIGLIONE (l'abbé), qui a épousé
la duchesse d'Albc, obtient du pape la
permission de conserver des pensions
considérables qu'il avait sur ses béné-
fices ; le roi d'Espagne le fait grand de
première classe et lui donne ui.e place
de gentilhomme de sa chambre; il prend
le nom de duc de Solferino, VUI, 446.
Yoy. Solferino (le duc de).
CASTll.LE (le g' avernement de', est
despotique; comparaison de ce gouver-
nement avec l'autorité des rois de
France, III, 422 et suiv. ; ce que devient
l'aut.irité du conseil de Castille devant
le roi, 423; en quoi le gouvernement de
Castille diffère de celui d'Aragon, 424.
CASTILLE (le connétable de), voy.
Prias (le duc de).
CASTILLE, gouverneur espagnol de
Charleroy, rend cette place et s'en re-
tourne en Espagne, I, 65.
CASTRIFS ' De , est nommé cheva-
lier d'honneur de Mme la duchesse de
Chartres à la place du vieux Villars , I,
338 ; il obtient que le port de Cette soit
érigé en gouvernement pour lui , XI,
125 ; épouse la fille du duc de Lévi; ob-
tient en faveur de ce mariage i50 000 li-
vres de brevet de retenue sur son gou-
vernement de Montpellier, XII, 378.
CASTRIES (Mme de), est nommée
dame d'atours de Mme la duchesse de
Chartres, I, 217; M. du Maine, qui avait
fait son mariage, lui obtient cette place,
250; portrait de cette dame, ses connais-
sances diverses ; ses qualités; son ama-
bilité; ses grâces; sou talent de racon-
ter, 261 ; sa mort subite, son éloge, X,
40.
CASTRIES ( De ) , fils du lieutenant
général de Languedoc, se marie avec la
tille de Noient, conseiller au parlement;
détails sur ce mariaiie et sur M. et
Mme de Castries, VUI, 334.
CASTRIES (Mme de), meurt fort jeune,
sa beauté; sa sagesse; son mari et son
fils unique la suivent de près, VIII, 423.
CASTRIES (l'abbé de), neveu du car-
dinal Bonzi, est nommé aumônier ordi-
naire de la duchesse de Bourgogne, I,
3i9 ; puis premier aumùnier de M. le duc
de Berry, V, 378; son caractère, VI, 376;
est nommé archevêque de Tours et sa-
cré par le cardinal de Noailles, IX, 71;
passe bientôt à l'archevêché d'Alby et se
fait adorer dans son diocèse, 71; XI,
180.
CASTRILT.O Crespi (le comte), grand
d'Espagne. XII, I6i.
CaSTkOMuNTE Baësa (le marquisde),
grand d'Espagne; sa t'aïuilie, XII, i48.
CATINAT,est fait maréchal de France,
I, 24; gagne la bataille de la Marsaille,
66 ; il reçoit du roi d'amples pouvoirs
pour traiter avec le duc de Savoie; sa
marche en passant les monts, 211 ; traité
qu'il signe avec le duc, 212 ; il commande
une armée en France; assiège et prend
Atli , 277 ; est choisi pour commander
en Italie, II, 202; il démêle bientôt la
conduite de M. de Vaudemont; s'en
plaint d la cour, 236; est accusé par lui
et par M. de Tessé de la défaite de Carpi,
237 ; est remplacé par M. de Villeroy,
237 ; fait admirer sa modération et sa
vertu, 243; est reçu du roi honnête-
ment, mais non en particulier, 245; est
nommé pour commander l'armée du
Rhin; son entretien avec Chamillart,
354 ; son audience chez le roi ; explica-
tion sur les affaires d'Italie, 354 et suiv.;
à quoi se réduit sa campagne sur le
Rhin, 383; il cherche avec Villars tous
les moyens possibles de pénétrer jus-
qu'à Landau , 385; refuse de tenter le
passage du Rhin, 395; demande son
congé; vient saluer le roi; se retire en
sa maison de Saint-Gratien. 398; aune
audience du roi dans son cabinet, après
laquelle on sait qu'il ne servira plus,
4i9; nommé chevalier de l'ordre. III, i40,
refuse cet honneur ne pouvant faire ses
preuves, 141 ; secrètement consulté par
le roi sur les affaires de Provenc-î, il
rédige un mémoire qu il envoie à Sa
Majesté; est mandé à Versailles, IV,
63 ; sou entretien avec le roi ; il se rac-
commode en sa présence avec le minis-
tre Chamillart ; va rendre visite à c«
dernier; paroles qu'il lui adresse en le
■quittant; il est résolu qu'il ne servir»
CAV
— J63
CAY
plus; prétexte qu'on en donne, 63, sa
mort; son éloge; son extérieur, VI^ 227
et suiv.
CAUDELET (l'abbé), est nommé à
l'évêché de Poitiers ; de noires calom-
nies font révoquer aussitôt sa nomina-
tion ; l'abbé se letire dans la cbai treuse
de Rouen, puis en Bretagne, I, 335.
CA JMAKTIN, intendant des finances,
est fait conseiller d'État; son savoir,
sa mémoire, ses grands airs, I, 252; il
prétend à sa' préséance sur les conseil-
lers d'État postérieurs à sa nomination
d'intendant; Pontchartrain lui fait ga-
gner son procès , 2'i3 ; il fournit une
scène plaisante au festin qui suit la
réception de Berwicli au parlement
comme duc et pair, V, 302 ; il meurt
à 66 ans; son extérieur, XI, 344; son
caractère; sa grande instruction; ses
bonnes qualités, okk, 345 ; est le premier
homme de robe qui porta du velours,
en quoi il a été imité depuis par les
magistrats, les avocats et autres bour-
geois, 345.
CAUMARTIN (l'abbé de), directeur de
l'Académie, répond au discours de ré-
ception de l'évèque de Noyon par un
discours qui rend le récipiendaire ridi-
cule au public; détails plaisants à ce
sujet, I, 132 ; le roi ordonne à Pontchar-
train de laver la tête à Caumartin, et
d'expédier une lettre de cachet pour qu'il
aille en Bretagne; Pontchartrain par son
adresse obtient grâce pour l'abbe qui se
propose d'aller demander pardon à
M. l'évèque de Noyon, 134; longtemps
après l'évèque malade pardonne à l'abbé
Caumartin, lui fait un cadeau et n'oublie
rien ensuite pour le faire évêque, 135 ;
il est nommé évèque de 'Vannes , X,
289.
CAUVISSON , ancien capitaine aux
gardes, obtient de M. du Maine la charge
de lieutenant général en Languedoc, va-
cante par la mort de son frère, Il , 92;
meurt à Versailles en sortant de dîner
chez M. le Grand, 111, 370.
CAVACHUELA des ministres espa-
gnols ; lieu oh ils travaillent eux et leurs
commis ; description de la cavachuela
du marquis de Grimaldo, XII, 247.
CAVALIER, chef des fanatiques du
Languedoc, aemande amnistie pour lui
et pour 400 hommes qui le suivent, III,
74; traite d'égal à égal avec le maréchal
de Villars; obtient une pension et une
commission de lieutenant-colonel ; vient
à Paris ; concours de monde pour le voir,
meurt au service des .Anglais dans l'île
de Whigt, 74.
CAVOYE , grand maréchal des logis
de la maison du roi ; son vrai nom; son
amitié avec M. de Seisnelav: il se flatte
d'être chevalier de l'ordre ; rebuté de
n'être jamais nommé dans les promo-
tions, il écrit au roi pour demander la
permission de se défaire de sa charge,
1, 194; le roi le retient en lui donnant
quelques espérances, 194; comment il
est amené à la cour ; par quoi il s'y dis-
tingue; est aimé jusqu'à la folie par
Mlle Coetlogon qu'il rebute, 194 ; est mis
à la Bastille pour duel ; en sort et épouse
par ordre du roi Mlle de Coetlogon ; est
fait aussitôt grand maréchal des logig,
195 ; il parle au roi contre son ami Char-
mel pour faire sa cour ; écrit à Cliarmel
pour l'inviter à venir voir le roi, III, 244;
lui écrit une seconde fois pour le même
sujet, 245 ; ses bons mots contre Cha-
miilart, IV, 403 ; lui et sa femme pren-
nent soin du duc de Richelieu, VU, 18;
mort de Cavoye; amour et deuil extraor-
dinaires de sa femme, VIII, 333.
CaYEU, brigadier dp cavalerie, est
nommé gouverneur de M. le duc de Char-
tres; son caractère, I, 136; le duc se
moque de lui, 136.
CAYEUX, tils de Gamache^, épouse la
peiite-tiUe de M. de Pomponne, ministre .
d'État, VU, 3i4.
CAYHJS(Mme de), fille de Vilette,
lieutenant général des armées navales;
agréments de sa figure; sa fraîcheur,
son esprit , ses grâces ; combien elle est
aimée par Mme de Maintenon, II!, 133;
son amour pour le jeu, la table; son
talent à contrefaire ; est chassée de la
cour et réduite à vivre à Paris, 133 ; son
genre de vie depuis qu'elle a pour con-
fesseur leP.de Latour, 1 55 ; le roi lui
accorde une pension à condition qu'elle
le quittera; change de directeur et re-
vient à son premier genre de vie, 156;
Mme de Maintenon la fait revenir à la
cour; elle est des voyages de Marly; sa
chambre devient un rendez-vous impor-
tant; elle reçoit Mme b Duchesse et ses
anciennes connaissances; reste toujours
attachée au duc de Villeroy, 376 ; ré-
serve tout son crédit pour M.d'Harcourt,
377 ; elle est demandée par Monsei-
gneur à Mme de Maintenon pour dame
d'atours de Mme la duchesse de Berry;
est nettement refusée, en tombe malade
de dépit, V, 282.
CAYLL'S (le chevalier de), se bat en
duel avec le fils aîné du comte d'Auver-
gne; pourquoi; il se sauve hors du
royaume, I, 254; maréchal de camp dans
les troupes d'Espagne, il se distingue
dans un combat où l'armée de Portugal
est défaite, IV, 386; obtient du régant
la permission de venir purger son duel
et retourne ensuite en Espagne preLidre
le commandement de l'Estrarnadure ,
VIII, 3Ï20; il devient capitaine général,
C£L
— -164
CEL
grand d'Espagne et vice-roi du Pérou,
XII, 227.
CAYLUS , frère de M. l'évêque
d'Auxerre, meurt au grand plaisir des
siens; son ivrognerie, 111, 133.
CAYLUS (l'abbé de), est nommé évêque
d'Auxeire, Ul, 83.
CELLAMAliE (le prince de), prison-
nier de guerre, est échangé contre le
général Carpenter, Vi , 313; obtient la
liberté de venir à Marly faire sa cour,
VII, 169; esi nommé grand ecuyer de la
nouvelle reine d'Espagne. 289; il est
nommé ambassadeur en France, 305;
arrive à Paris, vient à iMarly, 330 ; com-
ment il repousse les prétextes de défiance
que l'ambassadeur d'Angleterre veut lui
inspirer contre la France, VIII, i03; il
avertit sa cour que la principale condi-
tion du traité qui se négocie entre la
France et l'Angleterre est la garantie ré-
ciproque des successions aux couronnes
de France et d'Angleterre, etc., ^08;
presse le régent d'agir de concert avec
lui; alarmé des éclats qu'Albéroni fait
contre son oncle, le cardinal del Giudice,
il ne songe qu'à conserver les bonnes
grâces de la reine et celles du ministre
tout-puissant, IX, 15; presse le régent
d'agir de concert avec l'Angleterre, pour
mettre un (rein à l'ambition des imjjé-
riaux ; comment il découvre les vraies
dispositions de ce prince sur les affaires
présentes, 378 et suiv.; tout occupé de
sa foitune, il ne songe qu'à plaire à
l'ennemi de son oncle dans ce qui l'inté-
resse le i)lus, en quoi il est éclairé par
M. et Mme du Maine, Wl ; il obtient une
audience du régent, d'oii il sort peu sa-
tisfait, X, 58; il attribue à ce prince un
changenitnl dans ses résolutions qui
n'est dû qu'à l'abbé Dubois, 59; sages
avis qu'il donne au roi d'Espat;ne, 60 ;
il s'inquiète du prétendu mariage du
prince de Piémont avec une fille du ré-
gent, 60; ne cesse de piesser ce prince
de se préparer à la guerre pour arrêter
les violences des Impériaux et leurs des-
seins en Italie, 61 ; ses efforts pour
entraîner le régent dans la guerre de
l'Espagne contre l'empereur , 72 ; son
union avec Provane, ambassadeur de
Sicile ; tous deux découvrent qu'il s'agit
d'écvianger la Sicile avec la Sardaigne;
tous deux se plaignent de la liberté que
se donnent les médiateurs de disposer
d'Etats dont ils ne sont pas les maîtres,
72 et suiv.; Cellamare essaye de détour-
ner le regeni de suivre la négociation,
80; ses avis à Albéroni sur les inten-
tions du rt'gent, ii02; ses propos publics,
8<t ; il résiste aux représentations et
aux menaces de l'ambassadeur Stairs,
84; sa conduite e». ses discours entière-
ment conformes à l'esprit et au goftt
d'Albéroni ; il décrie toutes les conditions
du traité qui se négocie à Londres. 98;
ses sourdes menées; il cherche à remuei
le nord contre l'empereur, 99; suivant
les ordres du roi sou maître il ne cesse
de parler contre le traité de Londres;
blâme la politique du régent, 112, ses
manèges avec les ministres étrangers,
112; il déclare que jamais le roi son
njaître n'acceptera le traité que l'empe-
reur vient de consentir, 113; avec quelle
adresse il donne de bons avis a son gou-
vernement, 122 et suiv.; d'après l'or-
dre de sa cour il se plaint hautement des
propositions contenues dans le projet
de traité présenté au roi par Nancré, 139 ;
conseille au ministre d'Espagne de ne
pas se relâcher sur les préparatifs de
guerre, i39; donne une attention parti-
culière à ce qui se passe en Bretagne,
liO ; il fait voir à Provane et à beaucoup
d'autres les ordres qu'il a reçus de faire
connaître la répugnance du roi son maî-
tre à souscrire au traité de Londres,
143 ; essaye de consoler et d'adoucir son
oncle le cardinal del Giudice en l'assu-
rant que la cour de France est très-
satisfaite de la conduite qu'il tient à
l'égard de la constitution, 148; il répond
à un libelle publié par les Allemands, 1 49;
reçoit ordre du roi de répandre dans
Paris que Sa Majesté Catholique ne
recevra la loi de personne, et qu'elle
veut demander compte aux états géné-
raux de France de la conduite du régent,
154 ; fait valoir à sa cour les démarches
qu'il t'ait auprès des principaux mem-
bres de la régence de France; pense
qu'il faut ménager le roi de Sicile, 161 ;
s'émancipe dans ses discours contre le
régent; veut réparer auprès de lui ce
qu'il a dit, mais n'abandonne pas ses
pratiques secrètes, 167 ; se plaint à sa
coui' de la conduite du régent; se vante
des protestations qu'il a faites, 179;
avis qu'il donne au roi son maître en
croyant le servir fidèlement; il exhorte
son oncle qui est à Rome à demeurer
dans une espèce de neutralité, 179;
avoue à sa cour que rien ne pourra chan-
ger les dispositions du régent, i8l;
comment il attire la vengeance de l'em-
pereur sur lui et sur sa famille, 191 ; il
anime et fortifie les intrigues et les ca-
bales seciètes qu'il enirciient depuis
quelque temps à la cour de France, 191 ;
ses vues et ses projets; dans le but ap-
parent d'empêcher la conclusion de la
quadruple alliance, il se croit tout per-
mis; ses intrigues; faux bruit qu'il ré-
pand contre le duc d'Orléans, 21 1; il
excite Provane, envoyé du roi de Sicile
contre le projet de traité; essaye en vain
CEL
— 465 —
CHA
d'en faire voir l'injustice; fait agir l'en-
voyé de Uussie, 211; il fait pisser par
orcire de son maître un émissaire secret
à SKickhulm ; dans quel hut, 2I2 : se voit
réduit à fonder ses espérances sur les
dispositions qu'il croit apercevoir en
France en faveur du roi d'Espagne , et
sur la division prochaine entre la cour
et le parlement, 213; communique au
régent et aux maréchaux d'Huxelles et
de Villeioy un mémoire qu'il a fait con-
tre les propositiiiiis du ministre d'An-
gleterre, 215; excite Beretti à continuer
de représenter aux Etais généiaux qu'il
est de lenr intérêt d'observer une iieu-
traliié parfaite, 'iik; est mécontent des
Anglais et surtout de Stairs; fait de
vains efforts pour découvrir quelques
circonstances de ce qui se passe, 224 ;
sur quoi il fonde ses espéiances en
France; comment il est tenu dans l'in-
certitude par le régent, 238 ; ses précau-
tions, 239 ; il presse le minisire du czar
de représenter au régent de quelle uti-
lité serait pour son maître une ligue des
princes du nord, 248; cherche à faire
entrer ie czar et le roi de Suède dans
une ligue avec l'Espagne en faveur du
prétendant, et à les exciter à traverser
les desseins du régent, 248; il continue
ses conférences secrètes avec le duc
d'Ormond, 254; envoie à Madrid le rap-
port des conférences qu'il a avec les
ennemis du régent; persuade au roi
d'Espagne qu'il est de son intérêt d'avoir
à son service un corps de troupes fran-
çaises, 254; est effrayé des obstacles que
le gouvernement de France apporterait
à de telles levées; recueille tous les
bruits de la ville et rend compte à sa
cour de tout ce qu'on suppose contre le
gouvernement du régent, 255; ses espé-
rances, 255; il continue ses menées
secrètes contre le régent, 262, 263; son
projet concerté avec Albéroni pour sou-
lever tout le royaume contre le gouver-
nement de M. le duc d'Orléans ; sur
quels appuis il compte, XI, 44, 45 ; il de-
mande que le courrier chargé de son pa-
quet soitchoisi à Madrid, 45; va redeman-
der à M. Le Blanc un paquet de lettres
qu'il a envoyé en Espagne; est reconduit
cbez lui par Le Blanc et par l'abbé Du-
bois; son sang-lroid, 50; ses bureaux
et ses cassettes sont visités et scellés;
sa politesse pour Le Blanc; son mépris
pour l'abbé Dubois, 50; il est gardé à
vue avec ses domestiques, 5i; est con-
duit à Blois sous escorte, 53,54; écrit aux
ambassadeurs et ministres étrangers
pour les intéresser dans sa détention;
aucun ne lui répond, 55 ; est conduit à
la frontière et passe en Espagne ; est dé-
claré vice-roi de Navarre; prend le nom
de duc de Glovenazzo, U9. Voy, Giove-
nazzo.
CUABOT (Henri), épouse la flUe uni-
que du duc Henri de l'.ohan et prend
son nom et ses armes, I, 362.
CHALAlS(Mme de), voy. Ursim (la
princesse des ).
CHALAIS, neveu de la princesse des
Ursins, va en Espagne prendre un bâton
d'exempt des gardes du corps, VI, i82;
est envoyé secrètement en Pcitou par la
princesse des Ursins pour y arrêter un
cordelier; vient à la cour apiès l'avoir
arrêté; voit le ministre Torcy ; entre-
tient le roi, 300 ; emmène le prisonnier
de l^aris àSégovieoii il est renfermé;
mystère sur cette affaire, 30 1 ; est mandé
de Barcelone, où il est avec les troupes
qui en font le siège , pour une commis-
sion secrète, VII, 50 ; est dépêché à Pa-
ris par la princesse des Ursins avec des
lettres pour le lardinal del Giudice, 62;
s'en retourne sans voir le roi, 62; re-
vient à Marly où le roi l'entretient quel-
ques moments , 63; sur un courrier
qu'il reçoit d'Espagne, il vient à Marly
faire part au roi du mariage du roi d'Es-
pagne avec laprince.sse de Parme; prend
congé pour retourner en Espagne, 68 ;
est fait grand de première classe ; à
quelle condition le roi de France lui
permet d'accepter ce titre, 145; obtient
la permission du roi d'Espagne d'accom-
pagner la princesse des Ursins dans sa
disgrâce, 287 ; il reçoit défense de re-
tourner en Espagne, 305 ; obtient du ré-
gent la permission de revenir en France,
XII, 138; épouse la sœur du duc de
Mortemart, veuve de Cani, 138.
CHALMAZEL, lieutenant général,
meurt commandant de Toulon ; son
éloge, VIII, 418.
CHALMAZEL, fille d'une sœur de
Chamarande veuf et goutteux, épouse
Mlle de Bonneval, nièce de Eoniieval qui
passa en Turquie, XI, 278, 279
CHALMET, élève de Saint-Sulpice et
instruit par Fénelon, V, 4i3. Voy. Uni-
geiiitus.
CHAMARANDE; sa probité à toute
épreuve, sa modestie; est fait premier
maître d'hôtel de Mme la Dauphine; de-
meure à la cour après la mort de cette
princesse; est perclus de goutte; estfort
estimé du roi, I. 138; sa mort; quoique
laïque, il possédait une bonne abbaye,
425.
CHAMARANDE, fils, d'abord premier
valet de chambre du roi, obtient le ré-
giment de la reine, se distingue à la
guerre; est fort aimé à la cour; est
nommé directeur général des troupes,
I, 138 ; est blesse à la bataille de Fried-
lingen , II, 397 ; après la perte de la
CHA
— 16B
;ha
bataille d'Hochstedt,il ramène à Dones-
chingen tout ce qu'il a ramassé de trou-
pes a Augshourg, Ulm , 111, 91 ; com-
mande le siège de Turin, 3uO ; il fait au
duc de La Feuillade des représentations
qui sont mal reçues et le brouillent avec
lui, 300 ; se distingue à Toulon où il
commande; les habitants contents de sa
conduite demandent qu'il soit continué
dans son commandement et l'obtiennent,
IV , 386.
CHAMARANDE (Mme de), fille du
comte de Bourlemont, lieutenant géné-
ral et gouverneur de Stenay, meurt en
1717; les Bourlemont qui portaient le
nom et les armes d'Anglure n'étaient
point de cette famille ; leur nom était
Savigny ; histoire de Chrétien de Savi-
gny, seigneur de Rosne , IX, ik'k.
CHAMEONAS, évêque rie Viviers,
meurt à Paris dans un hôtel garni oîi il
vivait depuis dix ans écrivant toute la
nuit des mémoires et instructions sur
les nouvelles du Languedoc; il laisse
600 000 livres, VI, 373.
CHAMBONAS (Mme de), femme du
capitaine des gardes de M. du Maine, de-
vient dame d'honneur de Mme du Maine,
H, 349.
CHAMBOUD (château de). Mémoire
des dépenses qu'y a faites Louis XIV
jusqu'en 1690, VIII, 469, 470.
CHAMBRE (grand'). Voy. Parlement.
CHAMBRE de justice établie contre les
financiers par le conseil de régence ; La-
moignon et Portail, présidents à mor-
tier, y sont misa la tête; Fourqueux,
procureur général de la chambre des
comptes, est nommé procureur général
de ce tribunal; leur conduite, VIII, 342;
procédures de cette chambre, IX, 98 ;
pourquoi elle fit plus de mal que de bien,
99.
CHAMBRE de la Ligue dans l'hôtel de
Mayenne ; pourquoi elle est ainsi nom-
mée. III, 429.
CHAMELIN , brigadier, est tué à l'at-
taque des lignes entre Lawe et Heylesem,
III, 190
CHAMILLART, est nommé contrôleur
général des finances; son extérieur; sa
famille j son adresse au jeu de billard
fait sa tortune, II, 29 ; il plaît au roi et
à Mme de Maintenon; sa modestie; il
est nommé intendant de Rouen, puis in-
tendant des finances, 30; il administre
les revenus et toutes les affaires tempo-
relles de Saint-Cyr; se fait aimer de
MM. de Chevreuseet de Beauvilliers ; sa
conduite dans la place de contrôleur gé-
néial lui concilie l'estime générale, 3i ;
il est malheureux en lamille, n'ayant
autour de lui que des gens incapables,
31 ; trait d'amitié et de désintéresse-
ment de sa part; son gendre et sa fille;
ce qu'il fait pour eux ; son frère et sa
belle- sœur; caractère de l'un et de l'au-
tre, 32; belle action de Chamillart en-
vers un plaideur qui a perdu son procès
par sa faute, 33 ; il est tait ministre,
142; ensuite secrétaire d'Etat de la
guerre ; il veut renjettre au roi la charge
de contrôleur général; le roi veut qu'il
réunisse les deux ministères, i48; ses
qualités; son insuffisance; son opiniâ-
treté, 149; son incapacité estcequi plaît
en lui au roi ; son style net, coulant et
précis le fait airner du roi et de Mme de
Maintei.on, 1 4P; comment il se décharge
du travail des finances, 230; sa position
au ministère; il s'abandonne à ses an-
ciens amis, 233; sa liaison avec la du-
chesse de Ventadour, Mlle de Lislebonne
et Mme d'Espinoy, 233; donne sa fille
en mariage au duc de La Feuillade dont
il raffole toute sa vie, 320 ; il ouvre les
yeux sur les projets du duc d'Harcourt,
et cherche à l'éloigner de la cour, 333;
est appelé par le roi pour être confronté
avecCatinat; avoue tout ce que celui-ci
a dit au roi concernant bs affaires d'Ita-
lie; s'excuse sur Mme de Maintenon de
ce qu'il a gardé le silence sur beaucoup
de choset^, 355 et sui v. ; est approuvé par
Mme de Maintenon d'avoir tout avoué et
n'est que mieux traité par elle et par le roi,
356; marie son frère, capitaine de vais-
seau, qu'il a faittout d'un coup maréchal
de camp, à la Bile unique de Guyot, maî-
tre des requêtes, et lui fait prendre le
titre de comte, 359 ; son union avec les
Matignon; il fait la fortune de cette fa-
mille, m, 17; obtient pour La Feuil-
lade le commandement du Dauphiné,
26 ; est effrayé pour son gendre du siège
de Turin qui lui est confié; consulte
Vauban, 272 ; il est envoyé en Flandre
après la bataille de Ramillies, 276; voit
l'électeur de Bavière, entretient beau-
coup d'officiers généraux; refroidisse-
ment avec le maréchal de Villeroy, 277 ;
il revient à Versailles faire son rapport
au roi, 277 ; propose au roi d'envoyer
M. le duc d'Orléans commander en Ita-
lie, 280 ; mande à son gendre le duc de
La Feuillade le mauvais effet de ses cour-
ses après M. de Savoie, 300; lui renvoie la
démission que La l'euillade a donnée de
son gouvernement après la bataille de
Turin; le caresse et l'encourage, 3i9;
écrit de la part du r<n à M. le duc d'Or-
léans pour lui conseiller de renvoyer
Mmes d'Argenton et de Nancré, 323 ; est
nommé grand trésorier de l'ordre, 327;
au moment de jui;er le procès entre
M. de Guéméné et le duc de Rohan, il
dit tout bas à l'oreille au roi qu'il opi-
nera pour Mme de SouDise, 343 ; entraîné
GHA
— 167
CHA
par les raJsonnenients de d'Aguesseau,
)1 conclut pour M. le duc de Rolian, 344 ;
obtient pour son fils âge de dixhuit ans
la survivance de secrétaire d'Etat; motif
de cette laveur; Monseigneur, M. le duc
de Berry et Mme ia duchesse d'Orléans
vont voir Mme de Chamillartet faire com-
pliment à toute la famille , 370 ; instruit
par M. de Saint-Simon des discours in-
jurieux du maréchal de Villeroy à son
égard, il lui fait voir des lettres qui
prouvent l'injustice elles torts du maré-
chal, ZSk et suiv. ; sa santé s'altère ; il
écrit au roi pour le prier de le décharger
du poids des affaires; apostille du roi,
388; il soutient Matignon dans ses pré-
tentions à la principauté de Ntuchàtel
et fait déclarer le roi neutre dans cette
affaire, IV, 23; éclat scandaleux entre
luietM.de l'ontchartrain , ministre de
la marine; à quelle occasion; quoique
le tort soit de son côté, il est approuvé
de toute la cour, kk; son raccommode-
ment avec Catinat, 63; il obtient sur
sa charge de l'ordre un brevet de rete-
nue de 150 000 livres, 79; l'affaiblisse-
ment de sa santé le fait songer à se
décharger du soin des finances et à con-
solider son fils par une alliance; il re-
jette l'alliance des Noailles, 83; puis il
recherche celle de la duchesse de Mor-
temart, 84; se fait remplacer dans les
finances par Desmareis , 85 ; obtient
avec quelque peine le consentement du
roi et de Mme de Maintenon pour le ma-
riage de son fils avec Mlle de Mortemart,
87 ; il veut abandonner les aflaires ;
pourquoi, 87 ; ses mesures peur laire
donner les finances à Desmarets , 87 ,
89; son voyage en Flandre; quel en est
le but, 118; ses démêlés avec Bagnols,
intendant de I^ille ; à quelle occasion,
142; Chamiilart a le dessus; il se prête
néanmoins à faire en sorte que Bagnols
reste à sa place, et l'emporte encore sur
lui; cabale formée contre Chamillart; par
qui, i42; il suit le conseil que lui donne
le duc de Saiiit-Sinion, 143 ; parle au roi
et triomphe de la cabale, i44; comment
il sert sans le vouloir la cabale formée
contrôle duc de Bourgogne, I82; écrit
de la part du roi à M. de Vendôme, à Al-
béroni et à Crosat des lettres fortes et
leur ordonne de demeurer en silence
sur leduc de Bourgogne, 198 ; il se laisse
induire par la cab^ile à écrire à M. le duc
de Bourgogne pour lui conseiller de bien
vivre avec M. de Vendôme, 200 ; il part
précipitamment pour l'armée de Flandre ;
la cabale triomphe avec audace de ce
voyage, 225, 226 ; travaille sur-le-champ
à raccommoder le duc de Berwick avec
Vendôme et à rapprocher de lui Mgr le
duc de Bourgogne; passe les détiles avec
les princes et les ducs de Vendôme et de
Bervsick et va reconnaître les retranche-
ments des ennemis, 226 ; mande au loi
l'état des choses et qu'un a eu raison de
lui demander de nouveaux ordres, 227 ;
il revient à Versailles; fait espérer au
roi que les ennemis seront réduits à le-
ver le siège de Lille, 227 ; il retourne en
Flandre; y porte les grâces répandues
sur ceux qui viennent de sortir glorieu-
sement de Lille , 258 ; il écoute les gé-
néraux qui plaident devant lui chacun
son avis; discute toutes leurs raisons;
prend un parti mitoyen qui après son
départ n'est suivi par personne; vient
rendre compte au roi chez Mme de Main-
tencn;loue Veiidôn;e, ménage peu le duc
de Bouigogne, 259; conçoit un grand
projet pour la reprise de Lille; le com-
munique à Chamiay qui s'efforce en vain
de l'y faire renoncer, 273 ; en lait part
au roi qui approuve et promet le secret,
274;reçoitdeMmedeMainienon des com-
pliments peu sincères à ce sujet, 274;
vient, sans être mandé, trouver le roi au
sortir de son souper pour lui communi-
quer une dépêche du maréchal de Bouf-
flers, 275; est très-touché, mais très-peu
surpris de voir son projet avorté par
le crédit de Mme de Maintenon , 28i ;
anecdote curieuse concernant un traité
signé entre ce ministre et M. de Torcy ;
à quelle occasion, 327 et suiv. ; querelle
entre lui et Desmarets; à quel sujet;
comment elle se termine, 329 et suiv. ;
pressé par sa fllle Mme de Dreux , il
parle au roi des bruits qui circulent que
M. d'Antin doit le remplacer au ministère ;
le roi touché le rassure et fait son éloge,
388 ; sa fausse sécurité, 390; audiences
du roi procurées par Mme de Mainte-
non pour le perdre, 392 ; fautes qu'il
commet à l'égard de Monseigneur, 397;
sa réponse à Mlle de Lislebonne qui le
presse de se lier avec Mlle Choin , 399;
il refuse de l'avancement au frère de
celle-ci, 3&9; une voix confuse s'élève à
la cour contre lui, 402; présages de sa
chute , 403 ; sa réponse admirable à
M. de Saint-Simon qui le presse déparier
au roi, 403 ; durs propos que lui tient
Monseigneur , au sujet de l'état de la
frontière et de l'armée de Flandre, 4o4;
dernière faute qu'il commet en se trou-
vant avec le roi, 406; MM. de Beauvil-
liers et de Chevreuse viennent de la part
du roi lui demander sa démission ; sa
fermeté en apprenant cette nouvelle; il
écrit tranquillement une lettre au roi,
puis une autre à Mmede Maintenon, 4o8 ;
fait ses dispositions et s'en va à l'Etang
avec ses fils; annonce sa disgrâce h sa
famille, 408; caractère de Chamillart,
4n ; peu de ressources qu'il trouve dans
CHA
— 168
CHA
les siens, 4ll ; sa sérénitéàrEtang, inô;
grand nombre de visiies qu'il y reçoit;
par crainte de Mme de Maiiitenon, il va
aux Bruyères près de Ménilinontant, 416;
revient à Paris, est visité par Berglieyck,
419 ; se retire à Montl'Evèque , maison
de campagne de l'évêché de Senlis;
prend le parti forcé d'aller visiter les
terres qu'on lui propose pour s'éloigner
de Mme de Mainlenon, iîO; revient a la
Ferté chez M. de Saint-Simon; y reste
lontrtenips; achètela terrede CourceiUes
daii^s le pays dii Maine, k12; va à la Flè-
che avec M. de Saint-Simon; ce qu"il y
rencontre, V, 78 ; assiste à l'abbaye de
Fontaine-Sainl-Martin à u,n sermon qui
paraît avoir été fait pour lui, 78; il re-
voit le roi pour la première fois depuis
sa disgrâce et en reçoit nulle marques
d'amiiié et la permi>sion de le voir de
temps en temps, VI, 353 ; vend sa charge
de grand trésorier de l'ordre à Chauve-
lin, VII, u; il (<emande au roi le loge-
ment que son frère avait conservé à Ver-
sailles et l'obtient, kS, 47; sa mort; sa
vie depuis sa chute du ministère, XI, 39i.
CHAMILLAIVT, tils du ministre, nb-
tienl la survivance de secreiaire ri'État
à l'âge de 18 ans; il va visiter les places
frontières de Flandre et d'Allemagne ,
accompagné du comte du Bourg; se fait
aimer partout, III, 370; est marié avec
Mlle de Mortemart; la noce se fait à l'E-
tang, IV, 87 ; il prend le nom de Cani,
93; il est moins sensible à la disgrâce
de son père qu'à la délivrance d'un tra-
vail dont il n'avait ni le goût ni l'apti-
tude, 4i 6; il va saluer le roi; accueil
touchant qu'il en reçoit, 416; on le dé-
termine à entrer dans le service, 4i7; il
reçoit de Le Guerchois le commande-
ment de la vieille marine; se fait aimer
e*. esiiniq' d°. tous les militaires par
sa valeur »' par si>n application, 4i7;il
meurtàPai s de la petite vérole; est
regreite de lout'.e monde par sa modes
tie ; M. le duc d'Orléans donne à son fils
aîné, âgé île 7 ans, la charge de grand
maréchal des logis du roi qu'il venait
d'acheter à la mort de Cavoye , VIU ,
422.
CHAMIM.ART, évêque de Senlis, frère
du ministre Chamillarl; sa bonté sim-
ple et confiante; comment il fut dupe
des caresses de M. le Prince; on se
moque de lui à la cour et on l'aime; sa
mort. VU, 46.
CHAMll.LV (la maréchale de\ connaît
à la Koclielle les deux frères cadets
Eustache Conflans , les prend en amitié
et les attire chez elle à Paris, IV, 256;
meurt à 67 ans; son es|iiit; se>; belles
qualités; son nom de lumille, XIII, 65.
CHAMILLY (le corale dej, est nommé
inspecteur général des troupes en Italie,
I, 139; reçoit le co'nmandement de la
Rochelle, Aunis, Poitou, etc., II, 228,
354; il est fait maréchal de France;
sa naissance, 430; ses parents; il sert
avec réputation en Portugal et en Candie;
s'illustre par la belle défense de Grï.ve;
sert en divers gouvernements, malgré
la haine de Louvois, 430; sa femme, amie
de celle de Chamillarl, le remet à flot;
vertus et qualités de cette dame; por-
trait, caractère deChamilly,43i ; il 78 ans
il obtient du roi de faire passer au comte
de Chamilly fon neveu, ancien lieute-
nant général, le commandement de la
Rochelle et des pays voisins , VII, 35 ; sa
mort; son exiérieur; son caractère, 272;
c'est à lui que furent adressées les fa-
meuses Lettres portugaises par une re-
ligieuse devenue fulle de lui, 272.
CHAMILI.Y ( le comte de ) , neveu du
lieutenant général, est nommé ambassa-
deur en banemarck, I, 304; en reve-
nant de Son ambassade, il est mal reçu
du roi; son caractère; ses grands airs
et ses hauteurs I ont rendu odieux aux
Danois; pourquoi il s'est perdu dans
l'esprit du mi, II, 423; sa mort; son es-
prit et son savoir, Xll, 376.
CHAMLAY (Dej, est envoyé à Cati-
nat en Savoie et fait grand'croix de
Saint-Louis, I, 66; il approuve le projet
conçu par Chamillart pour reprendre
Lille, mais l'avertit en ami qu'il joue à se
perdre, IV, 27 3 et suiv.; refuse la charge
de secrétaire d'Etat de Louvois; sa gé-
nénisilé ; son extérieur ; S(in caractère ,
VIII , 98 ; il meurt à Bourbon d'apo-
piexie; son mérite, XI, 133, 134.
CHAMOIN ( Mme de ) , est nommée
première femme de chambre de Mme la
ducnesse de Bourgogne, I, 217.
CHAMP DE MARS, puis de mat, as-
semblée conviiquée par le roi, se compo-
sait de deux espècesdechambresen plein
champ , l'une pour les prélats , l'autre
pour les grands seigneurs , VII , 170 ; la
foule militaire occupait l'espace décou-
vert; comment s'y formMifnt les delibé-
raiions, 170; cette assemblée se nommait
aussi Placita , 170 ; elle devient plus
fréquente et hors du temps accoutumé;
pourquoi, 172; la foule militaire dispa-
raît des champs de mai ; à quelle époque,
173; les assemblées purement civiles
n'eiaient pas inconnues du temps des
champs de mai; de qui elles se compo-
saient, 173: lettie o'Hincrn-.ir, arche-
vêque de Reims, au ix" siècle, sur le
temps et la manière dont ces assemblées
étaient tenue>, VU, 445.
CIIAMPILOLIU est nommé à l'évêché
de la Rochelle, II, 423; son mandement,
V, 413. Voj. Uniaenitus.
CHA
— 169 —
CHA
CHAMPIGNELLF. (De), estnomiiié pre-
mier maître d'hôtel de M. le duc de Berry,
V, 377.
CHANCELIERS. Des chanceliers et
gardes des sceaux pendant la moitié du
xviir siècle, VI, iiSQ; règlement qui fut
tait par Louis XIV, à la mort du chance-
lier Séguier pour la tenue des sceaux,
463; les chanceliers pendant le règne de
Louis XIV, X, "112.
CHANCENAY, fils di Lavienne, a la
survivance de son père, V, 342.
<;HANDENIER ( le marquis de ) , an-
cien premier capitaine des gardes du
corps, meurt en 1696; quelques détails
sur sa disgrâce et sur la fermeté et la
grandeur d'ame qu'il montra pendant
tout le temps qu'elle dura, I, 215; dans
la dernière année de sa vie, il donne la
démission de su charge, en reçoit le prix
de M. de iNoailles , pour payer ses créan-
ciers, et se soumet à recevoir sa visite ,
215.
CHANVIER (le frère), de la Trappe,
sert avec beaucoup d'inielligence le
P. La daise et M. de Pontchartrain
dans l'affaire de l'abbé régulier de la
Trappe, 1, 400 et suiv.
CHAPEAU. Epoque où il fut permis
aux princes et aux ducs de se couvrir
devant le roi ; dans quelles occasions :
détails historiques sur cet usage et sur
celui du chaperon, II, 58 et suiv.
CHAPELLE ( La ), secrétaire de M. le
prince de Conti et membre de l'Académie
française, est exilé à Bourges, puis rap-
pelé; sa mort, XI, 178
CHAPELLE ( La ) , voy. La Chapelle.
CHARDON, fameux avocat, huguenot
ainsi que sa femme, fait semblant d'aliju-
rer, mais ne fait auiun acte de catho-
lique, III, 113; comment Mme Chardon
est ramenée à la religion et y ra-
mène son mari ; tous deux font une
abjuration nouvelle; Mme Chardon con-
vertit beaucoup de huguenots , entre
autres la comtesse d'Auvergne, 113.
CHARGES. Leur origine et leur véna-
lité dans l'ancienne France, Xt, 42i.
CHAULES XI . roi de Suède, gagne
plusieurs victoires sur les Danois; affran-
chit l'autorité royale; ruine la noblesse;
établit la tyrannie; sa maladie longue,
cruelle et secrète ; après sa mort, le feu
prend au palais où il est exposé en pa-
rade, I, 274 et suiv.
CHAKLKS XII, roi de Suède, bat les
Moscovites à Narva; les chasse de la
Livonie; s'irrHe contre le rni de Pologne,
H, 145; impose au roi Auguste les con-
ditions les plus humiliantes; pourquoi,
III, 329; fait couper la tête au général
Paikul, 329 ; est entraîné , par son mi-
nistre Piper, dans la guerre des Mosco-
vites, 330 ; a une entrevue avec le roi
Auguste qu'il a forcé d'abdiquer, 372;
demande hautement à l'empereur satis-
laction de l'insulte faite à son envoyé, et
la restitution des Moscovites et des
églises de Silésie déjà accordées; fait
enfermer le eumte Zabur dans une rude
prison : pourquoi ; le remet en liberté;
part pour son expédition de Moscovie,
IV, 35; ses succès et ses revers dans ce
paySj248; après avoir perdu toute son
armée , il se sauve fort blessé à Bender
chez les Turcs, V , 60 : de cet asile , il
sait si bien remuer la Porte en sa faveur
qu'elle déclare la guerre à la Russie, 384;
il reçoit beaucoup d'argent de Constan-
tinople et y fait faire dans le ministère
tous les changements qu'il désire, VI,
360; arrive à Stialsund, VII, 157;
projets qu'il avait formés dans les der-
niers temps de son règne ; ses relations
avec le régent, IX, 425; à quelles
conditions il consent à traiter de la
paix avec le roi de Prusse; il sollicite
vivement en France le payement de ses
subsides, 324; il est tué au siège de
Krédéricshald ; les Suédois se remettent
en possession du droit d'élire leur roi ,
XI, 75; ils choisissent pour reine Ulrique,
sœur du feu roi et mariée au prince de
Hesse; comment ils limitent son pou-
voir; par la suite, ils lui associent son
époux, 75, 76.
CHARLES II, roi d'Espagne, fait un
testament par lequel il appelle à la suc-
cession de tous ses Etals le prince électo-
ral de Bavière, I, 427 ; déclare au roi de
France qu'il a assez de troupes et en
assez bon étal pour n'en pas prendre
d'étrangères dont il n'a aucun besoin,
II, 107 ; ses irrésolutions, quand le cardi-
nal Portocarrero lui a conseillé de choi-
sir pour successeur un prince de la
maison de France, 122; il se déter-
mine enfin à consulter le pape, 122; ré-
ponse qu'il en reçoit, 123; fait briiler le
testament qu'il a fait en faveur de l'ar-
chiduc et >igne celui que lui présente
le ministre Ubilla en faveur du duc d'An-
jou, 124 ; sa mort, 125.
CHARLES VI, empereur d'Allemagne,
faitcouronner à Presbourg l'impératrice,
sa femme, reine de Hongrie, et tâche
d'obtenir des états qu'ils déilarent les
tilles capables de succéder à leur cou-
ronne, VU, 152; prend le ton haut avec
toutes les puissances qu'il menace
toutes. Vin, 403; ne répond point à
l'empressement du pensionnaire Hein-
sius,et ne fait aucune réponse aux pro-
positions que les E'.ats généraux lui ont
soumises, IX , 66; il souffre a^ec impa-
tience le séjour des troupes moscovites
dans le Mecklenabuurg, 252 ; il forme le
CHA
— 170 —
CHA
projet de les forcer à se retirer, 253 ; ses
alliés dans ce projet, 253 ; il fait avec les
Turcs une paix avantageuse , 2S8 ; fait
arrêter à Hambourg les officitirs de
Ragotzi; prend des mesures pour le
faire enlever ou tuer , 311 ; se défie des
desseins du régent, 313 et suiv.; de-
mandes exorbitantes qu'il fait faire au
pape par son anibassadeur , 367 ; com-
ment il en reçoit les grâces qu il a solli-
citées, 368; la restitution delaSardaigne
est la condition qu'il pose pour base du
traité à faire avec l'Espagne ; ses minis-
tres ledisentpartoui, 371 ; sa répugnance
à renoncer pour toujours à la monarchie
d'Espagne; à quelles conditions il con-
sent à traiter, 372 ; il envoie ordre au
vice-roi de Naples de faire surtir du pays
le collecteur apostolique qui usurpe la
qualité de nonce, SSii ; sa réponse aux
demandes que lui fait le roi d'Espagne
concernant l'Italie, X, 53 ; ses menaces
au pape, 65; il prétend qu'avant tout ce
riii retire ses troupes de laSardaigne et
le remette en dépôt entre les mains
d'un prince neutre; il désigne pour cela
le roi d'Angleterre , ik et suiv. ; ses
autres propositions , 7'i ; ses nouvelles
réponses aux demandes du roi d'Espagne,
75 ; il s'oppose ouvertement à ce que le
pape envoie à Albéroni ses bulles pour
l'archevêché de Séville , ni; il accuse
ce ministre de vouloir traiter avec les
Turcs; prétendues preuves de ce fait,
111; il admet tous les articles du traité
de Londres, us; sa politique à l'égard
des rois de Sicile et d'Angleterre, 135; il
demande , par un nouvel article qu'il
ajoute an traité, que les alliés consentent
àcequ'il mette des garnisons impériales
dans les places des Etats de Toscane et
de Parme, 168; il communique au roi
d'Angleterre les propositions secrètes
qn'Albéroni lui a fait faire, 243; sa ré-
ponse à Albéroni , 243 ; ôte au prince
Jacques Sobieski la pension qu'il lui
donnait, et lui envoie ordre de sortir de
ses Etats; pourquoi, XI, 30; il prend
possession de la Sicile, 299; il obtient
l'érection de l'évèché de Vienne en ar-
chevêché, 385; fait une promotion de
grands d'Espagne; déclare ensuite qu'il
n'a point prétendu en faire une , mais
seulement accorder des distinctions et
des honneurs, XH, ko.
CHARLES DE LORRAINE (le prince),
grand écuyer, fils de M. d'Armagnac, se
brouille avec sa femme et la renvoie
chez le duc de NoaiUes son père ; se
brouille avec les Nuailles, XI , 397 ;
son caractère, 398.
CHARLES-EMMANUEL, duc de Savoie,
fortifie Suse par de prodigieux retran-
chements, I, 38 ; éperdu de la victoire
de Louis XIII , il vient lui demander
grâce en suppliant; abuse du pardon
qu'il obtient; en est puni ; son humilia-
tion et son dépit causent sa mort, 39.
CHARLUS {la marquise de), mère da
marquis de Lévi, meurt riche et vieille ;
sa mise grotesque lui attira souvent des
avanies, XI, 81; aventure plaisante
qui lui arriva un jour chez Mme la prin-
cesse de Conti, 81, 82.
CHARMAREL, lait construire des
ponts de bateaux sur le ruisseau de
Schweitzingen pour le passage de l'ar-
mée française, I, 165.
CHARMEE ' Du ) , gentilhomme de
Champagne, après avoir été très-bien
à la cour, se retire dans une maison
joignant linstiiution de l'Oratoire; va
passer tous les ans le carnaval à la
Trappe; son caractère. I, 394; son
austérité excessive: ses longues prière.^;,
m, 242 ; il continue de voir Boileau, l'au-
teur du Problème, malgré les prières
que le cardinal de NoaiUes lui fait de
rompre avec lui, 243 ; il refuse d'aller
voir le roi, malgré les lettres de Cavoye
et les instances de Saint-Simon, 244;
est exilé; pourquoi, 246 et suiv.; com-
ment il reçoit l'ordre d'exil et refuse
qu'on s'intéresse pour lui, 248 ; attaqué
de la pierre il fait demander la permis-
sion de venir se faire tailler à Paris, ce
qui lui est impitoyablement refusé, VI!,
33; est opéré et meurt trois jours après
dans de grands sentinjents de piété et
de pénitence, 34.
CilARMOIS, envoyé du roi à Ratis-
bonne, en est chassé brusquement ,
II, 419.
CHARMONT, des Hennequin de Paris,
se défait de sa charge de procureur
général du grand conseil et achète celle
de secrétaire du cabinet, II, 149; obtient
l'ambassade de Venise; abuse de son
droit de franchise; sur les plaintes qu'en
font les Vénitiens, il est rappelé, mais
avec de grands ménagements ; à son
retour, le roi lui donne la plume de
Mgr le duc de Bourgogne, III, 69.
CHARNACE. est arrête en province,
par ordre du roi, oour fausse monnaie;
fait enlever la maison d'un paysan et la
fait transporter plus loin, telle qu'elle
était au dedans et au dehors , I, 377
et suiv.
CHARGEAIS (le comte de), fils de
Mme la Duchesse et frère de M. le Duc,
sort de France incognito avec Billy, gen-
tilhomme de M. le Duc; se rend à Mons
et de là à Munich , IX, i46; comment
il est reçu par l'électeur de Bavière; il
ne pent voir à Vienne ni l'empereur m
l'impératrice, i46; il se distingue à la
bataille de Belgrade, 288; il revient de
CHÂ
171 —
uHA
ses voyasces, XI, 285; apophttiogme de
M. de Turraenies à son occasion. 286; il
est admis au conseil de régence, 300.
CHAROI.AIS (Mlle de), obtient une
augmentation de pension de 40 000 livres,
xr, 78.
CHAROST (le duc de), se laisse trom-
per par Mme Martel, vieille bourgeoise
de Paris, et marie le marquis d'Ancenis
à la fille d'Entragues autrefois petit
commis, IV, 324; il donne sa démission
du gouvernement de Dourlens que le roi
accorde à son fils en faveur de ce ma-
riage, 325 ; son caractère ; son dévoue-
ment pour M. de Cambrai; son ambi-
tion; son esprit du grand monde; sa
nullité pour les affaires, VI, 89; il sait
allier une profession publique de dévo-
tion avec le commerceéiroit des libertins
de son temps; en quoi consiste sa liai-
son avec les ducs de Chevreuse et de
Beauvilliers, 89; il obtient la charge
de capiiaine des gardes vacante par la
mort du maréchal de Boufflers, à la de-
mande de M. le Dauphin, 169; histoire
et fortune de l'aïeul et du père de Cha-
rost; comment on fait remettre au père
la charge de capitaine des gardes ; com-
ment il est fait duc et pair, 169 et suiv.;
la charge de capitaine des gardes revient
au fils par le crédit de M de Beauvilliers,
175; il obtient 12 ooo livres de pension,
401 ; est nommé gouverneur du roi à la
place du maréchal de Villeroy, XU, 404.
CHAROST (la duchesse de), meurt à
51 ans après une maladie sincîulière de
10 ans; soins et attentions également
louables et inconcevables de son mari,
VI, 352.
CHAROST (le marquis de), épouse
Mlle de Brûlart, depuis duchesse de
Luynes, III, 134 ; est tué à la bataille de
Malplaquet,V. 49.
CHAROST (l'abbé de), fils aîné du duc
de Béthune et frère aîné du duc de
Charost; meurt chez son père; son in-
firmité; son mérite, II, 36.
CHARTOGNE, lieutenant général, est
blessé et fait prisonnier devant Verue,
III, I46v
CHARTRES (le duc de), depuis duc
d'Orléans, promet à sa mère, Madame,
qu'il ne consentira point à épouser
Mlle de Blois, i, 13; est matidé chez le
roi où par timidité il donne son consen-
tement à ce mariage, 13; est chassé de
chez Madame, i4 ; sa désolation après
la déclaration du mariage, 15; il reçoit
un soufflet de Madame, i6; charge plu-
sieurs fois l'ennemi à la bataille de
Neerwinden, où il manque rester pri-
sonnier, 59 ; sa douleur à la mon de son
père, II, 217; le roi lui donne toutes les
pensions qu'avait Monsieur, des gardes
et des Suisses, et outre ses régiments,
ceux qu'avait Monsieur: il prend le nom
de duc d'Oiléan*;, 222; ce prodigieux
traitement mortifie les princes du oang,
222. Voy. Orléans (le duc d').
CHARTRES (la duchesse de), tracas-
series entre elle et la princesse de Conii
et Mme la Duchesse; à quelle occasion
le roi y met fin, I, 129: ces trois princes-
ses, soit malice, soit imprudence tirent
pendant une nuit des pétards sous les
fenêtres de Monsieur; le roi a grand
peine à apaiser ce prince, 129; mot pi-
quant de la duchesse de Chartres à la
princesse de Conii ; ihansons de Mme la
Duchesse à cette occasion; brouilleries,
185; comment le roi les fait cesser,
185; ses sentiments à la mort de Mon-
sieur, II, 2l7.
CHARTRES (le duc de), fils du régent
a voix au conseil de régence, XI, 76; il
est fait grand maîtrd des ordres de
Saint- Lazare et de Noire-Dame du Mont-
Carmel, 338; il est nommé colonel gé-
néral de l'infanterie, 388, 389; apprend
la mon de son père ciiez une fille de
l'Opéra qu'il entretenait; sa lourde sot-
tise envers les ducs de Noailles et de
Guiche, XIII, 87.
CHARTRES (le vidame de), nom que
portait dans son enfance le duo de Saint-
Simon, auteur des Mémoires, I, i ; et
que porta aussi son fils aîné ; le vidame
est reçu chevalier de l'ordre de la Toison
d'or; détails sur cette cérémonie, XII,
324 et suiv.; après sa réception il prend
congé de Leurs Majestés Catholiques et
part pour Paris, 335.
CHARTRES (Mlle de) prend l'habit de
religieuse à Chelles, IX, i4i.
CHASEAUX, président au parlement
de Metz et neveu du célèbre Bossuet, est
nommé premier président; le duc d'Or-
léans lui donne ensuite une bonne
abbaye, VIII, 4i8.
CHASSE de Sainte - Geneviève. Note
sur la procession de cette châsse dans
les plus pressayUes nécessités , IV, 462.
CHASTELUX (le marquis de), gentil-
homme de Bourgogne , épouse la fille
du chancelier d'Aguesseau, XII, 379 ; il
subit l'exil de son beau-père d'une façon
fort honorable, 379.
CHATEAUNEUF, secrétaire d'État,
meurt presque subitement en revenant
des eaux de Bourbon; son talent; son
caractère, II, 91.
CHATEAUNEUF (l'abbé de), est envoyé
en Pologne avec des ordres très-précis à
l'abbé de Polignac de ne rien faire que
de concert avec lui, I, 276 ; va saluer le
prince de Conti à Dantzick, 289; à son
retour en France, il reçoit un ordre
d'exil, 391 ; sa mort, IV, 253.
CHA
— 172
CHA
CHATEAUNEUF, frère de l'abbé de ce
nom, ambassadeur en Portugal, revenant
à Paris a ordre de s'ariêter à, Madrid;
son origine; places qu'il remplii; son
ambassane à Donstaniinople, III, io3;
son esprit; il «aune la contiance de la
princesse des Ursins, I03.
CHATEAUNEUF-CASTAIGNIÈRES, con-
seiller au parlement, est envoyé en am-
bassade en Hollande, don ne à Bereiii, am-
bassadeur d'Espat;ne, un conseil concer-
uanl les menaces et les raisonsdel'An-
gleierre pour engager l'Espagne à se
desisier de son entreprise contre l'empe-
reur, IX, 309 ; haine des Anglais contre
lui ; quelle en est la cause, 312 ; il com-
munique aux Etats généraux le traité
qu'il a conclu entre le régent, le czar
et le roi de Prusse; à quoi ïC léduit ce
raité, 32(i; il demande et obtient son
rappel, 397 ; obtienlune augmentation de
pension et une place de conseiller hono-
raire au parlement, ki2; sa conduite à
la Haye après la conclusion du traite de
Londres; ses efforts pour y faire entrer
les Hollandais, X, 134; les ministres
anglais qui s'étaient plaints de lui au
régent commencent à louer son zèle, son
industrie et la vigueur de ses discours.
177 ; il leur devient suspect; pourquoi.
218; est accusé par eux d'avoir préva-
riqué, 218; est accusé d'intelligence avec
le secrétaire du duc de Savoie et avec le
baron de Norwick , partisan d'Espagne,
240; est nommé président d'une commis-
sion d'enquûte envoyée en Bretagne, XI,
175; cette commission condamne à mort
plusieurs seigneurs bretons pour conspi-
ration, 276, 277; elle revient à Paris et
s'assemble i l'arsenal pour achever de
juger les autres complices, 285 ; Chàteau-
neut est nommé prevùt des marchands,
3i4; il continue à brûler publiquement
à l'hôtel de ville les actions et les bil-
lets de banque jusqu'à la réduction
qu'on a résolue, 318.
CHATEAUNEUF (Mme de), veuve du
secrétaire d'Etat, meurt à 55 ans; sa
prodigieuse grosseur; de qui elle était
lille, V, 419.
CHATEAURENAUD (Mme de), sœur du
duc de Noailles, meurt à 34 ans, XIII, 29.
CHATEAUKENAULI), est nommé vice-
amiral à la place de Tourville, 11, 208 ;
va chercher les galions d'Espagne; les
amène avec son escadre et les conduit
au poit de vign, 331 ; y est attaqué; fait
mettre le feu à plusieurs de ses vais-
seaux; se sauve dans les défilés entre
Vigo et Lugo, 382; est nommé maréchal
de France; son origine; ses combats sur
mer; ses belles actions, 433; son exté-
rieur: son caractère; il suit le conseil
que lui donne M, de Lauzun et désole
par ses assiduités la société de Lucienne,
434; est nommé lieutenant général de
la Betagne, III, 23, 24; puis chevalier de
l'ordre; son extraction, i40;ilmeurtà
80 ans; son éloge, VIII, 33.
CHATEAURENAULD, capitaine de vais-
seau, neveu du maréchal de ce nom, a
une cuisse emportée au combat de .Malaga
et meurt peu de jours après, III, 102.
CHATEAUTHIERS (Mme de), dame
d'atours de Madame, est recherchée en
muriaçe par M. le Grand; ses belles
qualités; sa famille; les motifs qui lui
font refuser cette alliance la font esti-
mer davantage, IV, 76; après la mort
de Madame elle vit dans la retraite;
meurt à 78 ans, 77.
CHATEI.ET (le marquis du), comman-
dant une brigade, chasse les ennemis
des hauteurs du village de Weisloch, I,
i20; est nommé gouverneur de Vin-
cennes ; ses qualités et celles de la mar-
quise, dame du palais de la duchesse de
Bourgogne, V, 343.
CHATELET ihi marquise du), est
nommée dame du palais de Mme la du-
chesse de Bourgogne, I, 217 ; sa famille,
sa vertu et sa piété; sa douceur et sa
bonté; son mari; à quoi elle doit sa
nomination. 226.
CHATILLON (le duc de), acquiert du
bien chez Monsieur dont il devient le
favori; son peu d'esprit et de fortune,
II, 219 ; il reste neutre dans l'affaire de
d'Aniin, V, 396; se démet de son duché
en faveur de son fils unique , le fait
appeler duc d'Olonne et le marie à la
fille unique de Barbezieux et de la sœur
du duc d'Uzès, VI, 439.
CHATILLON (Mme de), Elisabeth-An-
gélique de Montmorency - Bouteville,
sœur du maréchal de Luxembourg, I, 49.
CHATILLON (Mme la duchesse de),
prétend disputer le rang à Mme de Saint-
Simon la mère, II, 111 ; dame d'atours
de Madame, elle demande à se retirer;
avantages qui lui sont faits; sa famille;
son amitié constante avec sa sœur la
duchesse d'Aumont; son mari; leur
hrouillerie ; caractère de Mme de
Chàtillon, III, 332 et suiv.; son embon-
point ; un tic qu'elle avait contracté
l'empêche par ordre du roi de venir à la
cour quand la duchesse de Bourgogne
est grosse; sa mort, IV, 167.
CHATILLON (le comte de), est marié à
la seconde fille du ministre Voysiu, 'V,
382; à l'aide du crédit de sun beau-père
il obtient la permissum de draper pour
deuil, VI, 13 ; apporte au roi la nouvelle
de la prise du Quesnoy; il est Wt briga-
dier, 341; il vient au Palais-Koval avec
MM. de Rieux, de Pons, de Bauffreroont
et de Clermont présenter au régent uii
il
CHA
— 1-73
CHA
mémoire de la noblesse contre les ducs;
le régent leur témoigne son méconten-
tement et refuse le mémoire ; caractère
particulier de chacun de ces messieurs,
IX, 150 et suiv.; les mêmes et de plus
M.M. de Poliynac et de Vieux- Pont vont
présenter au parlement une requête sur
l'affaire des piincs'' du sang et des
bâtards, 176; ils t>" arrêtés et conduits
à la Bastille ou à /icennes, 177 ; com-
ment ils sortent de prison ; indulgence
du régent, 178; M. de Chàtillon perd
unepensionde i2ooo livres et son loge-
ment au Palais-Hoyal, 179.
CHATILLON (la comtesse de), tille du
feu chancelier Voysin, meurt à 3i ans,
XIII, kâ.
CHATRE (La), fils du frère de la maré-
chale d'Huniiôres ; son caractère ; ses
manières impétueuses ; accès auxquels
il est sujet; effroi qu'il cause un jour au
prince de Conti, IV, 281 et suiv.
CHATRE (La), voy. La Châtre.
CHATRES ou Chastres aujourd'hui Ar-
pajon, XH, 369.
CHAULIEU (l'abbé de) . persuade à
M. de Vendôme de prétendre l'ancienneté
de la première érection de Vendôme en
duché-paiiie et d'attaquer les ducs d'U-
zès, d'Elbœuf, etc , ses anciens, I, 106;
reçoit une pension de 6000 livres de M. de
Vendôme, II, 9; il meurt en 1720 ; son
caractère; ses poésies; son attachement
à MM. de Vendôme ; comment il fut
chassé de leur maison, XI, 3oi ; reste
étroitement lié avec le grand prieur; se
prétend gentilhomme; fait entrer son
neveu dans la gendarmerie, 301.
CHAULNES (le duc de), dans le procès
des seize pairs contre M. de Luxem-
bourg, il se charge pour les opposants
d'une négociation auprès du premier
président Harlay q\ii leur est contraire ;
portrait physique et moral de ce duc; il
demande au président une assemblée de
toutes les chambres pour juger les oppo-
sants, I, m; en obtient enfin la pro-
messe, 111; dans une seconde visite, il
lui reproche d'avoir retiré sa parole, 112;
est mandé dans le cabinet du roi qui lui
annonce qu'il a donné son gouvernement
de Bretagne au comte de Toulouse et
qu'en echinge il recevra le gouverne-
ment de Guyenne; sa douleur en appre-
nant cette nouvelle, 152; les Bretons lui
témoignent leurs vifs regrets; les princes
et la cour vont le visiter; il quitta Paris,
152; meurt de douleur, Zik; deuil gé-
néral en Bretagne; son tesianent, 38i.
CHAULNES (la duchesse de,i, meurt
peu de temps après son mari ; son por-
trait ; son caractère ; elle était comme
le duc adorée en Bretagne, I, 424.
CHAULNES (M. de), obtient pour son
fils la survivance des chevau -légers afec
une augmentation de 180 000 livres à
son brevet de retenue, IX, 86
CHAULNES (Mme de), sœur de l'am-
bassadeur de ce nom, est nommée par
le roi abbesse de Poissy; réclam;itions,
protesiaiions de la part des religieuses;
pourquoi, III, 380; les ruses de Mme de
Cliaulnes pour se faire rraindre et res-
pecter sont découvertes, 380; son gou-
vernement dur et long la venge de ces
résistances ; le roi proHie d'un accident
arrivé au monastère pour ôter aux reli-
gieuses leur droit d'élection, 381.
CHAUMONT, colonel de Soissonnais,
est tué au combat de Cassano, III, 195.
CHAU^SERAYE (Mlle , tille d'honneur
de Madame, est ciiargée par la duchesse
de Veniadour d'annoncer à Mme d'Ar-
genton que M. le duc d'Orléans a résolu
de rompre avec elle; extérieur et carac-
tère de cette demoiselle; sa naissance,
V, lik; comment et par qui elle est
produite à la cour; crédit qu'elle y ac-
quiert, 124; elle devient dévote comme
Mme de Ventadour et n'en intrigue pas
moins, 125; comment elle s'acquitte de
sa commission auprès de Mme d'Argen-
ton, 131 ; raccroche une pension de
1000 écus qu'elle avait perdue, VI, 366;
reçoit la visite de Louis XV dans sa pe-
tite maison du bois de Boulogne, et
l'amuse de mille choses charmantes
qu'elle y a assemblées; détails curieux
sur sa liaison particulière avec Louis XIV,
sur son esprit et son caractère, VIII, 413
et suiv. ; comment elle sauve le cardinal
de Noailles d'un enlèvement projeté
contre lui par le P. Tellier et les Ro-
han, 419 et suiv.; et s'assure ensuite
que cet enlèvement ne sera plus tenté,
421 ; elle se jette dans la dévotion ; se lie
avec l'abbé d'AnrIigné qui lui laisse
briller des Mémoires très-curieux qu'elle
avait faits, 422; ses macérations, ses
aumônes, ses prières; elle donne tout
par testament à l'hôpital général, 422 ;
après la détention de M. et Mme du
Maine, elle est pressée par le premier
président de Mesmes de lui obtenir une
audience du régent qu'elle obtient en
effet, XI, 250; son étinnemeni à cette
audienceoù elleest présente; elle repro-
che au président la folle hardiesse qu'il
a eue de la commettre, se sentant aussi
coupable; comment elle parvient à sus-
pendre la résolution du régent de faire
faire le procès au premier président,
250, 251.
CHAUVELIN, conseiller d'Etat, autre-
fois intendant de Picardie et père de
l'avocat général, meurt en 1719; son ca-
ractère, XI, 135.
CHAUVELIN , avocat général, achète
CHA
— 174
CHE
de Cbamillart la charge de grand tréso-
rier de Tordre ; ses longues et Iréquen -
tes audiences avec le roi, VII, u ; il
meurt de la peiiie vérole; son exté-
rieur ; son ambition, 33i.
CHAOVELIN, frère du précédent et
avocat général , épouse la tille ei nièce
des plus riches marchands d'Orléans;
particularités sur ce mariage, IX, 397;
achète la charge de président à mortiei-
de Le Bailleul, et vend la sienne à Gil-
bert Voisins, XI, 36; note et extraits de
Mémoires coniempurains relatifs à ce
personnage, Vil, ^55.
CHAVAG.NAC, avec quatre vaisseaux
du roi, ravage l'île de Saint-Christophe,
prend la petite île de Kièves , trente
vaisseaux marchands ; emmène 7000
nègres, III, 270.
CHA.VAISNE , brigadier d'infanterie ,
est tué à la bataille de Friedlingen,
II, 397.
CHAVIGNARD (les frères), fils d'un
petit procureur de Beaune en Bourgogne,
sont produits par les jésuites comme
descendants de la maison de Chavigny-
le-Roi ; M. de Soubise trompé procure à
l'un d'eux une charge de guidon et une
petite lieutenance de roi en Touraine;
l'autre obtient une abbaye de 18 à
20 000 livres de rente, V, 1 56 ; on publie
contre eux des preuves qui détrompent
tout le monde; le roi fait arrêter les
bulles de l'un à Rome, et ordonne à
l'autre de se défaire de ses charges ;
caractère de ces deux frères ; ce qu'ils
deviennent par la suite, 156; ils se font
nouvellistes, XII, 282; l'un sert de cor-
respondant à M. de Torcy en Hollande et
à Utrecht; après la mort du roi, ils re-
viennent en France; continuent à faire
leur cour à M. de Torcy, 282, 283;
comment ils parviennent à se faire
connaître de i abbé Dubois, 2R3. Voy.
Chavigny.
CHA VIGNY (.M. de) lils de Bouthilher,
trompe tous les personnages auxquels
il s'attache; M. le Prince découvre sa
perfidie et s'en venge par les termes les
plus outrageants ; Chavigny en meurt de
rage et de désespoir, I, 40; ses mauvais
offices contre MM. de Saint-Simon, ko.
CHAVIGNY (evêque de Troyes), fils de
Chavigny, secrétaire d'Etat ; son savoir;
il brille dans toutes les assemblées du
clergé et encore plus dans le monde, au
jeu et au milieu des dames; il pense
enfin à renoncer aux plaisirs, I, 271 ;
offre au roi sa démission ; demande pour
son neveu le siège qu'il quitte ; meurt
auprès de lui dans la retraite, 272 ; est
nommé membre du conseil de régence.
Vin, 228 ; le maréchal de Villeroy et les
'lolian ^e foD' changer d'opinion sur la
constitution ; il soutient le nonce Benti-
voglio, 381.
CHAVIGNY ou CHAVIGNARD , est em-
ployé par l'abbé Dubois dans ses négo-
ciations avec l'Angleterre, XII, 283;
est envoyé à Hanovre et à Gênes, puis en
Espagne pour une commission secrète,
283 ; il arrive à Madrid, va voir M. de
Saini-Simon et hii fait part de l'objet de
sa mission, CiSQ; le revoit une seconde
fois; lui parle du projet de faire passer
l'infant don Carlos en Italie avec 6000
hommes pour sa garde, 286 ; est mené
chez le marquis de Grimaldo; puis pré-
senté au roi, qui ne daigne pas le regar-
der, 297 ; échoue dans sa mission, 297.
CHAZEUON, lieutenant général , au
passage du Ter, défait les troupes du
vice-roi de Catalogne, 1, 122.
CHEILAR (Du), mestre de camp, est
tué à la bataille de Castiglione, III, 322.
CHELADET, avec trente escadrons
fait quitter prise au prince d'Auvergne
et l'oblige à abandonner la Bassée, IV,
259.
CHEMERAULT, brigadier, va porter
au roi la nouvelle de la capitulation de
Barcelone ; est fait maréchal de camp et
reçoit 12 000 liv., I, 279; au combat de
Cassano, il découvre M. de Vendôme qui
avait disparu et lui apprend que le com-
bat est rétabli ; tous deux vont achever la
défaite des ennemis, 111, igi, 195 ; com-
ment il se rend maître de la ville de Gand
sans essuyer un seul C'>up, IV, 172; est
tué à la bataille de Malplaquet, V, 49.
CHEMISE et SALE, le droit de présenter
à la reine la chemise et la sale a tou-
jciurs appartenu aux duchesses de pré-
férence aux dames d'honneurs; ce que
c'est que la sale, 111, 20.
CHERBERT, colonel suisse au service
du roi, puis lieutenant général au ser-
vice de Bavière, est arrêté à Saint-Ger-
main et conduit à la Bastille, III, 399.
CHESNE (Du), voy. Du Ches7ie.
CHÉTARDIE (La), curé de Saint-Sul-
pice, après la mort de l'évèque Godet,
devient directeur de Mme de Maintenon,
qui le consulte sur toutes les affaires ;
son extrême bonhomie; il lit très-sou-
vent les lettres que lui écrit cette dame
à la grille du couvent de la Visitation-
Sainle-Marie de Chaillot, V, 66 ; son in-
fluence gâte beaucoup d'aiïaires, 66.
CHEVÉRNY, est nommé meniti de Mgr
le duc de Bourgogne; sa famille; son
esprit cultivé; son extérieur; son carac-
tère, II, 42; son ambassade à Vienne;
aventure singulière qui lui arrive; il
prend l'empereur pour un valet de
chambre, 44; consulté pur M. et Mme de
Saint-Simon sur le discours écrit par ce
dernier sur Mgr le duc de Bourgogne, à
CHE
— 175
GHI
la demande de M. de Bcauviiliers, il est
d'avis que ce discours ne doit pas être
montré à ce prince, V, 219; sa réponse
à ceux qui s'étonnent du changement
opéré dans la conduite et les manières
de M. le Dauphin, VI, 94; il est nommé
membre du conseil des affaires étran-
gères, VlU, a.;o ; et gouverneur ad hono-
res du fils de M. le duc d'Orléans, 343;
sa mort. XII, 377.
CHEVERNY (Mme de) , est nommée
gouvernante des demoiselles d'Orléans,
IX, 29.
CHKVIGNYOeP. de), prêtre de l'O-
ratoire , meurt ehez M. de I.aroche-
foucauld ; sa réputation comme mili-
taire; sa retraite chez les pères de l'Ora-
toire; ses liaisons avec les jansénistes;
son caractère, sa vertu simple, ses amis,
I, 324; son entretien avec le roi; sa
mort sainte, 325.
CHEVREUSE (le duc de), est en butte
aux railleries de son oncle , M. de
Chaulnes, pour avoir abandonné le parti
des ducs et pairs opposants à M. le duc
de Luxembourg, 1, 103; va s'établir chez
l'imprimeur du livre des Maxirues des
saints pour corriger chaque feuille à
mesure qu'elle est imprimée, 262; s'a-
liène par là Mme de Maintenon et le roi,
263; est depuis longtemps ministre d'É-
tat incognito, IV, 97; son caractère;
ses qualités; 97; il goûte et favorise le
projet conçu par Hough, gentilhomme
anglais, 98; dans un entretien sur la
situation des affaires, M. le duc de Che-
vreuse et M. le duc de Saint-Simon sont
étonnés de se rencontrer dans les mêmes
moyens d'y remédier et d'établir une
même forme d'administration , 3i7 et
suiv.; veut persuader au maréchal de
Boufflers qu'il est nécessaire de rappe-
ler les troupes d'Espagne, 431 ; repartie
du maréchal qui le déconcerte; pourquoi
ils s'éloignent l'un de l'autre; M. de
Chevreuse cheicho à se rapprocher rte la
duchesse de Bourgogne, 432; son entre-
tien avec M. de Saint-Simon sur les
cabales qui divisent la cour et sur la
conduite qu'il doit tenir, 437 ; il se ruine
en voulant faire ses affaires lui-même,
V, 157; il marie le duc de Luynes, fils
du feu duc de Monlfort, son fils aîné,
avecMile de Neuchâtel, 158; après avoir
lu le discours de M. de Saint-Simon sur
Mgr le duc de Bourgogne adressé à M. de
Beauvilliers, il est d'avis qu'il ne doit
pas être montré au prince, 2i9; il se
lient à part dans l'affaire ded'Antin, 396;
s'entretient avec le chancelier sur les
moyens de terminer avec gloire pour
lui toutes les affaires du même genre;
quels sont ces moyens, VI, 22 ; ses pré-
tentions chimériques sur le duché de
Chaulnes, 3i ; autres prétentions chi-
mériques sur l'ancienneté de la pdrie
de Chevreuse-I.rTraine, 32; ses vains
efforts pour engager son ami M de
Saint-Simon à soutenir ces doubles pré-
tentions, 32", ses mémoires adressés au
chancelier en sont fort mal reçus, 40 et
suiv.; à la moit de Mgr il sait appré-
cier l'empressement des courtisans' qui
le recherchent; s'attache à captiver de
plus en plus le Dauphin et à se rappro-
cher delà Dauphine, 90", quelle influence
il acquiert auprès du Dauphin , 92
changement qu'il opère dans sa con- T
duite , 92; aversion secrète de M. de ■
Chevreuse pour les jéfuiies; son estime
et son affection pour l'ort-Royal, u4;
ses prétentions chimériques au duché
de Chaulnes manquent faire avorter le
projet d'érection nouvelle de duché en
faveur de son second fils le vidame
d'Amiens, 185 et suiv.; mort de M. de
Chevreuse; historique sur son père le
duc de Luynes, 343 et suiv.; extérieur
de M. (le Chevreuse; son mariage avec
Mlle Cnlbert; caractère de cette dame,
34\; genre d'esprit de M. de Chevreuse,
345; ses dépenses pour des entreprises
qu'il est forcé d'abandonner; son régi-
me de vie, 345; sa tranquillité d'àme;
son amour du travail, 346 ; aventures
singulières qu'il lui cause quelquefois,
347; son inimité constante avec M. de
Beauvilliers, 347; son style; son affabi-
lité; l'abus du quinquina cause sa mort,
348; éloge de Mme de Chevreuse; goût
particulier que le roi et Mme de Mainte-
non eurent toujours pour elle 349; son
genre de vie après la mort du roi; elle
meurt en i'732 adorée de sa famille et
révérée du public, 349.
CHEVREUSE, fils du duc de ce nom,
colonel de dragons, est tué à l'attaque
de Carpi, II, 237.
CHEVREUSE (Mme de), arrache à la
reine mère le tabouret partout pour
Mme de Guéméné, I. 367 ; meurt en 1679,
375; elle avait contribué à la disgrâce
de Fouquet, IX, 4i7.
CHEVKY, vieil aveugle riche, épouse
une petite nièce de l'archevêque de Cam-
brai, M. de Fénelon ; caractère de cette
dame et de Chevry, XI, 287; il meurt
au grand soulagement de sa femme
dont la maison et lit devenue un petit tri-
bunal assez compté dans Paris, 288.
CH1.MAY (la princesse de), meurt à
Paris sans enfants, VIII, 443.
CHIMaY (le prince de), épouse la fille
cadette de J. B. Spinola, lieutenant
général des armées du roi d'Espagn.e;
il est fait grand de première classe. IV,
111: se distingue à la guerre et devient
lieutenant général, XII, 139; éitoan»
CHO
476
GIF
en secondes noces la fille de M. le duc
de Saint-Simon, XIX, 381 et suiv,
CHIHAC,n]édecin, remplace le chimiste
Hunibert auprès de M. le duc d'Orléans,
• VIII, 287; va prier M. de Samt-Simon de
■ demander pour lui au régent la direction
j du Jardin du roi, X, 33; son savoir et
! son caractère ; il obtient cette diiection
I et laisse tomber le jardin en friche, 33
! et suiv.; donne à la ducliesse de Berry
1 malade un purgatif qui détruit le bon
effet de l'élixir de Garas; son audace,
son impudence, sa scélératesse sont
impunies. XI, liiO.
CHOCOLAT des jésuites confisqué au
profit du roi d'Espafjne; curieuse aven-
ture concernant ce cliocolai, II, 156, I57;
jésuites n'osent le réclamer et aiment
les mieux le perdre que df l'avouer, 157.
CHOIN (Mlle), fille d'honneur de la
princesse de Conii; son portrait; son
esprit d'intrigue, I, 129 ; elle gagne la
confiance de aïonseigneur, 130: répond à
l'amour de Clermont; leur mépris pour
la princesse de Conti, 130; le roi dé-
couvre leur intrigue et leur projet, 130;
Mlle Choin est chassée et renvoyée à
l'abbaye de Port-Royal, à Paris, 131 ;
(voy. Parvulo de Meudon); elle travaille
avec Mme de Mainienon à culbuter le
ministre Chamillari; pourquoi, IV, ids;
se laisse gagner par l.a Fenillade et con-
sent à se lier avec Chamillari; celui-ci
ne paraissant pas pressé, elle en parle
à Mlle de Lislebonne, 398; elle prie
La Feuillade de demander à son beau-
père de l'avancement pour son frère,
399; refus de Chamillari; elle devient
son ennemie la plus ardente, liOO ; refuse
la pension et le logement à Versailles
que le roi lui tait offrir; pourquoi, ioo
et suiv.; mouvement qu'elle se donne
po'jr exciter la cabale de Meudon contre
le duc d'Orléans, V, ii ; son étrange
incognito à Meudon pendant le séjour
qu'y fait Louis XIV durant la maladie
de Monseigneur, ^S't ; après la mort du
prince, Mlles de Lislebonne et de Melun
la jettent dans un carrosse de louage et
la mènent à Paris, 437 ; son désinieies-
sement; son portrait physique, 439; ses
I manières libres à Meudon avec les du-
jchesses rie Bourgogne ei de Berry, 439.
(Beau trait de Mlle Choin, kkk; le roi lui
Jassure une pension rie 12 000 livres; M. et
■|MmelaDauphine lui font l'honneur delui
j écrire, VI, 3 ; sa douleur est de peu de
/durée, 3; sa vie retirée; qui sont ceux
qui continuent de la voir, k.
CHOISEUl. (lecomle de), est fait maré-
chal de France, I, 24; est nommé pour
commander l'armée d'Allemagne, à la
place du maréchal de Lorges ; précaution
que prend le roi avant de l'y envoyer.
I 208 ; embarras oîi il se trouve au reçu
de deux lettres contradictoires, l'une du
ministre Barbezieux, l'autre du roi sur
I ce qu'il rioit faire pour ouvrir !a campa-
i gne, 229; il ouvre les yeux sur les arii-
I flces du marquis d'Harcourt, et se dé-
termine à sauver Philippsbourg et
Landau, 229; après avoir écouté et re-
jeté divers avis, il entre dans le Spire-
bacb ; avantages de zetie disposition,
230; efforts inutiles des ennemis pour
attaquer ses retranchements, 232; ils se
retirent derrière la plaine de Musbach.
233; le maréchal, craignant pour Fri-
bourg, se décide à passer le Rhin; ses
I mesures secrètes, 279 ; comment il exé-
cute ce passage, 279 ; il lève son camp
de Niederbùhl et débouche dans la
plaine de StoUhofen avec un ordre et
une promptitude qui étnnnent les enne-
mis, 281 et suiv.; des pluies et des débor-
dements l'empêchent d'aller attaquer
les retranchements qui détendent l'en-
trée de la Franconie, 283; reçoit ordre du
minisire de repasser le lUiin; non dépit
j à cet ordre; par qui il a été suggéré, 284;
il revient camper sous Strasbourg, 284;
I assemble tous les officiers généraux de
son armée et les consulte sur les moyens
de défendre le château d'Èberbdurg ,
attaqué par le prince de Bade, 292 ; à la
nouvelle de la signature de la paix de
Riswick, il défend tout acte d'hostilité,
293 ; sa mort ; son éloge , V , 408 et
suiv.
CHOISEUL (le duc de), est exclu d'une
promotion de maréchaux de France à
cause de la conduite de la duchesse sa
femme ; détails à ce sujet, I, 25 ; est
nommé par le roi otage de la paix con-
clue avec le du<; de Savoie, 216 ; épouse
en secondes noces la veuve de Brûlart,
premier président du parlement de Di-
jon, II, 8: son duché-pairie est éteint
par sa mort, III, 167.
CHOISEUL (la duchesse de), sœur de
La Vallière, meurt pulmonique à la fleur
de l'âge; sa beauté; sa mauvaise con-
duite; son mari ne veut pas la voir à sa
mort, I, 385.
CHOISEUL, capitaine de cavalerie, est
chargé par Villars de porter au roi la
nouvelle de la bataille de Friedlingen,
II, 398; obtient un régiment et lOOO pis-
loles ; repi'rte à Villai s le brevet de m»»
réchal de France, 398.
CHOISEUL (l'abbé de), neveu du feft
maréchal de Choiseul, à la recomman-
dation de M. de Saint-Simon, est nommé
par le régent à l'évêcbé de Saint-Papoul,
VIII, 396.
CIENFUEGOS, fameux jésuite espa-
gnol, est fait cardinal, XI, 341.
CIFUENTES, fait entrer des secours
CLÉ
— 177 —
CLE
dans Barcelone assiégée par Philippe V,
111,271.
CILLY, maréchal de camp, vient ap-
porter au roi la nouvelle de la victoire
d'Almanza, III, 4i7, est t'ait lieutenant
général, kli ; s'empare de quelques pe-
tits forts sur laBidassoa; prend les forts
commencés pour défendre le fort du pas-
sage; brûle six vaisseaux qui étaient sur
les chantiers et un amas immense de
bois de construction, XI, 122.
CLARAFUENTE Grillo ( le marquis
de), de Gênes ; grand d'Espagne, XII,
CLARE (milord), maréchal de camp,
est tuéà la bataille de Ramiilies, U^îtô.
CLEFMONT, fils de M. le marquis du
Chàtelet, gouverneur de Viiicennes, est
marié à la fille du duc de Richelieu avec
la survivance de la charge de son père;
ce maringe est imaginé, réglé et lerniiiié
dans un jour du dîner au souper, sans
que M. ni Mme du Cliàielet en aient la
première notion; par qui; détails à ce
sujet, VII, 48 et suiv.
CiLÈMENl XI, pape, retarde l'investi-
ture de Naples ei de Sicile pour le nou-
veau roi d'Espagne, mais fait dire dans
ces deux pays qa'il le reconnaît pour
leur seul roi, II, liS, tk6; sur les nomi-
nations du roi d'Espagne, il expédie sans
difficulté les bénéfices du royaume de
Naples, 238; rend une sentence arbi-
trale contre Madame en faveur de l'é-
lecteur palatin, 356: renvoie sans l'ou-
vrir à l'ambassadeur de l'eraperenr une
lettre de ce prince qui lui taisait part de
la déclaration de l'archiduc comme roi
d'Espagne, 111, 22 ; tait au roi les pre-
mières ouvertures d'une ligue de l'Italie
contre l'empereur; obtient avec peine la
permission d'acheter des armes, de lever
des troupes dans le Comtat, IV, 210;
pour exciter ses alliés, il niunit ses pla-
ces; prend à son service des officiers
généraux; tire du château Saint-Ange
de grandes sommes d'argent, 213; mal
secondé par une ligue mal tissue et
opprimé par les troupes de l'empereur,
il est forcé de recevoir à Rome un plé-
nipotentiaire de ce prince, 2(i9; il re-
fuse avec fermeté de nommer un cardi-
nal, au nom de l'archiduc, comme roi
d'Espagne; détails à ce sujet, 250 et
suiv.; accorde le chapeau à l'abbé de
Polignac, 251 ; comment il se voit forcé
de rt- cevoir le marquis de Prié, plénipo-
tentiaire de l'empereur, 283 et suiv.;
et de reconnaître l'archiduc roi d'Espa-
gne, 336; il fait tout ce qu'il peut pour
retenir a. Rome l'anibassadeur de Phi-
lippe V, et celui du roi de France, 337;
oublie une bulle çiui déclare idolàtriques
ei proscrit les cérémonies chinoises dOi.
Confucius et des ancêtres, V, 374 ; fait
toucher au roi Jacques III 50 000 écus
de son propre argent, VIII , 3i4 ; il s'a-
dresse à l'Espagne, au Portugal et même
à la France pour en obtenir des secours
contre les Turcs, 369; à la place de
troupes, il demande des vaisseaux et
des galères ; pourquoi, 376; il s'engage
à donner le chapeau de cardinal à Albe-
roni, IX, 20 et suiv.; ses oft'res sur le
clergé d'Espagne et des Indes, k9; sa
confiance dans le jésuite Daubenton ,
49 ; manège de défiance réciproque en-
tre lui et Albéroni , 58 et suiv,; il re-
nouvelle la demande qu'il a déjà fait
faire de la dépouille des évêques qui
viendront à mourir, 62; il ne peut se
résoudre à faire Albéroni cardinal avant
d'èire siir de son accommodement avec la
cour d'Espagne, Ii8 ; ses angoisses, 118;
il déclare Borromée cardinal sans donner
à Albéroni la satisfaction de lui faire
espérer le second chapeau qui vaquerait,
119; conditions qu'il met à la promotion
d'Alhéroni, 238; pense à faire une ligue
entre l'empereur et le czar pour la dé-
fense de la chrétienié; ordonne à son
nonce Bentivoglio à Paris d'y travailler
secrètement ei prudemment, 255; lui
adres.se un bref qu'il écrit au czar; quel
en est l'objet, 256; son caractère, 258;
sa conduite relativement a la détention
du grand inquisiteur Molinez, 258 ; ses
lettres au roi d'Espagne et au duc de
Parme; ses excuses, ses promesses con-
cernant la promotion d'Alhéroni, 263 et
suiv.; son mécontentement en recevant
raccomiiiudement conclu à Madrid, 296;
il paraît content du roi et de la reine
d'Espagne et d'Alhéroni, mais outré
contre Aldovrandi, 297; il fait enfin Albé-
roni cardinal ; comment cette promotion
est reçue, 300 ; frayeur du pape sur l'en-
treprise de la tloUe d'Espagne, il essaye
en vain de détourner le roi de son pro-
jet, 302; effraye des menaces de l'empe-
reur, il essaye de l'apaiser, 312 ; adresse
au roi d'Espagne des brefs remplis de
plaintes et de reproches de son entre-
prise, 320; il avoue au cardinal del (liu-
dice la faiblesse qu'il a eue d'élever
Albéroni à la dignité de cardinal; ré-
ponse plaisante que lui fait del Ciudice,
321 ; fait prier l'empereur de garder la
neutralité en Italie; mépris où il est à
la cour de Vienne, 321 ; la peur qu'il a
de l'empereur lui fait faire tout ce que
ce prince demande; il fait arrêter le
comte de Péterborough et garderétroite-
ment dans le fort d'Urbin ; par peur des
Anglais, il le met en liberté et lui fait
force compliments, 361 ; ordonne à son
nonce de présider le régent d'agir pour
Brocurer Ja paix entre l'empereur et
12
CLÉ
— 178 —
GLË
l'Espatçn»? bcb embarra» sntre les cours
de Maàrid et de Vienne; il fait imprimer
et distribue à tous ses nonces le bref
qu'il a adiessé au roi d'Espagne pour
démeiiiir la part qu'on lui aitribue à
l'entreprise de ce prince, 361; révoque
de nouveau les induits qu'il a accordés
sur le clergé d'Espagne et des Indes;
veur obliger le roi d'Espagne d'aniiuler
par un décret tous ceux qu'il a faits de-
puis nejif ans contre les prétentions de
' la juridiction ecclésiastique, 362 et suiv.;
i! avoue au cardinal Acquaviva que ses
démarches auprès de l'empereur n'ont
et n'auront aucun succès, 363 ; il entre
dans le projet de mariage de la rille du
duc de Modène avec le prétendant, 369;
il offre de se mêler de la paix entre
l'empereur et l'Espagne, 370; il envoie
ordre au nonce Aldovi-andi de demander
au roi d'Espagne que les choses soient
rétablies dans leur ancien étal; singulier
expédient dont il se sert pour permettre
à Albéroni la non-résidence dans son
diocèse, 384; il refuse les bulles pour
l'archevêché de Séville; pourquoi, 388;
effrayé des mesures prises par le rége*.,
pour se passer des balles qu'il retuse
d'envoyer aux évèques de France nom-
més, il déclare au cardinal de I-a Tré-
moille qu'il accorde toutes les bulles, X,
43 et suiv.; consterné des mesures qu'il
prend, il porte ses plaintes à Madrid ;
ses vifs reproches à Aldovrandi, 65 ; il
tient une congrégation; résolutions qui
y sont prises, 67 ; sa conduite à l'égard
de la demande que font les Impériaux
du rappel d'Aldovrandi, 68 et suiv. ; il
nomme vice-légat à Avignon le prélat
Négroni mal vu en France, 69; sa ré-
ponse aux plaintes que lui fait le car-
dinal de la Trémoille sur cette nomi-
nation , 69; il refuse à Albéroni les
bulles pour l'archevêché de Séville ; sous
quel prétexte, 71 ; propositions secrètes
qu'il lui fait faire à ce sujet, 85 et suiv.;
répond au mémoire et aux protestations
que fait le cardinal Acquaviva sur ce
même sujet, 83; son embarras sur deux
ordres qu'il reçoit d'Espagne , 89 ; ses
efforts et ses menaces auprès du roi
d'Espagne pour le détourner de faire la
guerre à l'empereur, i25 et suivantes ;
ses griefs contre la cour de Madi id, i25;
îes plaintes et ses exhortations fi Albé-
•oni, 126, et au P Jaubenton , 127; sa
f politique à l'égard du traité de I,on-
dres, 154; ses plain'es au P. Dauhenton
concernant le pouvoir qu'il lui a envoyé
d'absoudre le roi d'Kspagne; éclaircis-
sements qu'il lui demande à ce sujet, 165;
lui ordonne de ropr('scnier au roi que
ce serait faire plaisir Ji Sa Sainteté de
déclarer par une lettre que les remon-
trances paternelles du chef de l'Église
l'ont engagea faciliter la conclusion de
la paix avec l'empereur, I66; sa colère
contre le cardinal Acquaviva, 190; soe
étonnement et son embarras à la rup-
ture de la cour de Madrid avec lui, i9o;
comment le pape justifie sa conduite,
210; il déclare qu'il ne traitera jamais
avec le cardinal Acquaviva, 228; sa letire
au roi d'Espagne, 230; à la nouvelle du
débarquement des Espagnols dans la
Sicile, il écrit au roi d'Espagne un bref
fulminant, 235 ; fait avertir son nonce à
j Paris de ses résolutions et de ses motifs,
]236; fait déclarer qu'Albéroni a encouru
j les censures, 236 ; par un bref postérieur
il blâme le nonce Aldovrandi d'avoir fait
fermer le tribunal de la nonciature à
Madrid', 246 ; embarras du pape à l'égard
de l'Espagne, 26i ; il fait une promotion
de dix cardinaux ; leurs noms, XI, 194;
il reste sourd aux instances que lui
fait le roi d'Espagne pour ôter le cha-
peau de cardinal à Albéroni ; politique
de la cour romaine à l'égard du cardi-
nalat, 270; Clément meurt à 71 ans;
ses infirmités, 386.
CLÉMENT (le prince), est éln évoque
de Munster, puis de Paderborn , XI,
113.
CLEREMBAULT, lieutenant général,
de peur d'être tué à la bataille d'Hoch-
stedt , se noie dans le Danube , qu'il
veut passer à la nage, III, 89.
CI.EKEMBAULT ^maréchal de), connu
d'abord sous le nom de comte de Pal-
luau, XIII, 15 ; son caractère, 15.
CLEREMBAULT (la maréchale de),
est attachée à Madame, sans avoir ni
titre ni nom, avec une pension de
4000 livres ; sa famille; ce qu'elle avait
été auparavant ; son caractère singulier,
II, 349; son avarice; sa passion pour
le jeu, 350; par quoi elle plaît à Ma-
dame ; son amitié pour sa sœur religieuse
à Saint-Antoine; son indifférence pour
ses fils, 350 ; consultée par Madame si
elle peut faire le voyage de Reims, elle
lui répond qu'elle peut partir, elle-même
qui doit la précéder au tombeau se por-
tant bien, XIII, 14; elle meurt à 89
ans; de qui elle était fille, i4; ses
frères et sœurs ; caractère de son mari
le maréchal de Clérembault ; devenue
veuve elle lut gouvernante des filles de
Monsieur, 15; son esprit; sa conTer-
sation, is, i6.
CLEREMBAULT (l'abDe de), vilain
bossu, avec de l'esprit et delà science
et pourvu de quatre abbayes, meurt sans
laisser beaucoup de rcgicts à sa mère la
maréchale de Clcremhatilt, VII, 98.
CLÉlîRMBAULT LA PI.RRUQUE, beau-
père de M. le duc de Luxembourg, meoit
GOE
— 179 —
COE
à plus de 100 ans; son cai-aoïère; ses
deux mariages; son avarice; ses em-
plois, VI. iios ets'iiy.
CI.ERGÈ, comment le clergé devient
le premier corps de l'Étal, VII, 169.
CLEliGË (assemblée du) , en 1700 ,
présidée par l'archevêque de Reims;
discours de ce prélat ; ses proposiuons ;
dispute entre le premier et le second
ordre; censure de plusieurs livres dont
les auteurs sont jésuites; rapport de
M. de Meaux sur ce sujet, H, y5; grande
table tenue par M. de Reims; ce prélat
refuse du tid de Champagne au roi
d'Analeterre , 95; s'aliène l'assemblée
du clergé par ses brusqueries ; se démet
de la présidence en faveur du cardinal
de Noailles, 99.
CLERMO.NT, enseigne des gens d'ar-
mes de la garde, s'attache à M. de
Luxembourg qui l'introduit chez Mme la
princesse de Conti ; il en fait l'amoureux
et la princesse le devient de lui, I, i3o ;
M. de Luxembourg et le prince de Conti.
pour se rendre maîtres de l'esprit de
Monseigneur, lui ordonnent de s'atta-
cher à Mlle Cboin et de paraître vouloir
l'épouser ; Clermont joue son rôle, réus-
sit et tous oeux trompent la princesse
de Conti; leur intrigué est connue du
roi, 130 ; Clermont a ordre de se défaire
de sa charge et de se retirer en Dau-
phiné, 131; est nummé capitaine des
Suisses de M. le duc d'OrK-ans; ce choix
est fort applaudi, XI, is"».
CLERMON r-CHATTES, évêque-duc de
Laon, meurt dans son diocèse; son ca-
ractère, XII, 10 ; sa conduite dans l'af-
faire de la constitution, 1 1 .
CLERMONI-D'AMRUISE, gendre de
M. d'O, est fait capitaine des gardes de
M. le duc de Berry, V. 376.
CLERMONT -TONNERRE, évêque de
Noyon ; sa ridicule vanité généalogique;
1 , 67 ; il est reçu de l'Académie par
ordre du roi, 132; détails sur sa récep-
tion oii l'abbé Caumartin le rend ridi-
cule iiar la réponse qu'il fait au réci-
piendaire, 133; l'évèque est le seul qui
ne s'en aperçoive pas; l'archevêque de
Paris et le P. La Chaise le détrompent
enfin, i^k; va alors se plaindre au roi,
iSk; refuse de recevoir les excuses de
l'abbé; va cacher sa home dans son
diocèse; pardonne ensuite à Caumar-
tin, lui fait un présent et travaille à le
faire évêque, i35;samort; ses bonnes
qualités, II, 160.
CLOCHE (le P.), général de l'ordre de
Saint-Dominique depuis quarante ans,
meurt, après avoir joui toute sa vie de
la plus grande considération , XI , 270.
COETLOGON ( De ) brûle les vais-
seaux anglais laissés à Gibraltar, I, 6% ;
prend cinq vaisseaux hollandais dans la
rivière de Lisbonne, après un combat
fort opiniâtre, II, 463 ; est nommé mem-
bre du conseil de marine, VIII, 223; on
lui offre la charge de vice-amiral avec
un brevet de retenue de 120 ooo livres,
pour la sœur du duc de Noailles; il la
refuse à ce prix ; on lui doune la vice-
amirauté sans lui rien demander; son
éloge, IX, 33; il refuse, sous le minis-
tère de M. le Duc, de vendre sa charge
de vice-amiral ; sa réponse généreuse
dans cette occasion ; son confesseur lui
annonce, quelques instants avant sa
mort, qu'il vient d'être nommé maréchal
de France; son indifférence à cette nou-
velle, ùk.
COETLOGON ( Mlle de ), une des filles
de la reine Marie-Thérèse, laide, naïve et
fort aimée, s'éprend jusqu'à la lolie de
M. Cavoye; sa douleur et ses larmes
quand il va à l'armée, I, 194; auties
douleurs quand il est misa la Bastille
pour duel; elle parle au roi pour lui; le
querelle jusqu'aux injures , lui montre
les ongles, parce qu'elle n'en put obtenir
la délivrance ; le roi la marie enfin à
Cavoye, 195.
COETLOGON-MEJUSSEAUME , syndic
des états de Bretagne, est exilé par une
lettre de cachet, X, 294.
COETQUEN (le comte de), se lie avec
le due de Saint-Simon ; manque de le
tuer en badinant avec son fusil,!, lo;
se noie dans lEscaul comme le lui ont
prédit deux diseurs de bonne aven-
ture, 11.
COETQUEN ( Mme de ), meurt en Bre-
tagne oîi elle était retirée depuis long-
temps dans ses terres; sa famille; son
caractère; sa passion pour M. de Tu-
renne ; elle laisse échapper à dessein le
spcret qu'il lui a confié ; fut considérée
du roi, XI, 300 et suiv.
COETQUEN , fils de Mme de Coetquen
aimée de M. de Turenne, épouse la fille
de M. de Noailles d'une laideur horrible ;
sa plaisanterie à ce sujet, I, 247; est
blessé à la bataille de Friedlingen, II,
397; se distingue au siège de Lille; est
fait m réchal decamp, IV, 258; ala jambe
emportée dans la plaine de Malplaquet,
quelques jours avant la bataille de ce
nom, V, 46.
COETQUEN ( Mme de ) , sœur du
duc de Noailles, meurt à 42 ans, XIII,
29.
C0ETT5NFA0, lieutenant général, est
nommé chevalier d'honneur de Mme la
duchesse de Berry, V, 378; il envoie à
M. de Saint-Simon en présent pour plus
de 20 000 écus de vaisselle; à quelle oc-
casion, VU, 317 et suiv; sa mort, XI,
381.
COI
— 480 —
COI
COETTENFAO ( Mme de ) , fille d'un
conseiller au parlement et d'une fille do
Mme du Mntteville, remet en mourdiii a
M. de Saiiit-Simuii une casseae cunie-
nant un tesianjent par lequel elle lui
donne plusde SOUOOO livres; usage qu'en
fait M, de Saint-Simon, VII, 3i5 et
suiv.
COETTENFAO , évêque d'Avranches ,
très-bun et digne prélat; sa mort, XI,
173.
CORUVRES ( le maréchal de ) , con-
firme , malgré lui et ses lumières, l'avis
prononcé par M. d'O contre la resuluiion
de M. le l'onite de TouIdusc , d'attaquer
de nouveau l'amiral Roock après le com-
bat de Malaga, III, JOl ; reçoit du roi
d'Espagne son portrait enrichi de dia-
mants, 120; est nommé chevalier de
l'ordre, lio; retourne à Toulon pour
aller de là lavoriser l'entreprise de Bar-
celone. 2s5 ; y arrive assez tard, et y
lait peu de chose, 271. Voy. Estrees
( vice-amiral ).
COEUVHES (la maréchale de), accom-
pagne Mme de Montespan à Bourbon,
emmenant avec elle la fille des Noailles ;
dans quel but; ses souplesses auprès de
Mme de Montespan, IV, 12; à la mort de
cette dame, elle se retire à l'abbaye de
Sainte-Menehould, 13.
COHORN, le Vauban des Hollandais,
force les lignes des Français à Anvers,
II, ^62; sa mort, III, 55.
COIGNY, est nommé directeur général
des troupes en Catalogne, 1, 139; est
nommé pour commander à Barcelone,
279; son origine; comment il épouse
la sœur de Matignon et devient lieute-
nant général ; il change son premier
nom de Guilloi en celui de Fraiiquetot ;
partage avec ses beaux-fières la faveur
de Chamillart, 111, 18 , refuse d'alltv en
Bavière et perd sans s'en douter le bâton
de maréchal, 18; va commander un
corps d'armée sur la Moselle , 52 ; y
meurt de chagrin, 122.
COIGNY, mestre de camp de Royal-
Etranger, épouse Mlle du Bordaye ; ori-
gine et qualités de celte demoiselle ; ils
sont arrêtés tous deux en voulant passer
en Hollande, II, 6i ; par le crédit de
Chamillart, il obtient l'agrément d'ache-
ter du ducde Guiche la charge de colonel
général des dragons, 111, 129 ; se bat en
duel avec le duc de Mortemart; pourquoi;
est blessé ; veut vendre sa charge et se
relire en Normandie, VIU, 't32; sou déses-
poir, "133; par le ci'édit de M. do Saint-
Simon, il entre au conseil de guerre,
yik ; sa reconnaissance envers M. de
Sauii-Simon, 'lik.
COIGNY ( Mme de ), sœur du comte de
Matignon et du maréchal de Matignon
meurt fort vieille; son maii; son origine;
son premier nom, XI, 17*1.
CiilSI.lN. evèque d'Orléans, est nom-
mé cardinal par le roi ; détails à ce sujet,
I, 180; portrait physique et moral de ce
prélat; ses bénéfices; ce qu'il en fait,
181 ; sa frugalité , sa modestie épisco-
pale,le roi le traite toujours avec dis-
tinction, 181 ; il se brouille avec M. de
La Rochefoucauld; à quelle occasion,
199; demeure inflexible aux avances du
duc et va bouder dans son diocèse, 200;
revient à Versailles pour exercer sa
charge; reçoit du roi une nouvelle morti-
fication et retourne dans son diocèse. 272;
le roi l'apaise eiisuite en nommant son
neveu à l'evêché de Metz, et le réconcilie
avec M. de l.a Rochefoucauld, 273 et
suiv.; il reçoit des mains du roi la ca-
lotte de cardinal : sa réponse à une
question de Sa Majesté, 299; est nom-
me grand aumônier; en reçoit les provi-
sions à Rome, oîi .il a été envoyé. H, 103;
vient supplier le roi, pour lui et pour
son neveu, de faire éclaircir l'affaire
intentée à ce dernier, III, 217; sa mort;
Sou éloge, 239; traits de sa ciiarité, 239;
il ne voulut jamais se démettre de son
évèché ; pourquoi , 211O ; estime du roi
piiurlui; honneurs qu'il lui fait rendre,
'iko.
COISLIN ( l'abbé ) , neveu de l'évêque
d'Orléans , est nommé à l'evêché de
Metz; sa singularité ; sa malice; pour-
quoi il s'est" fait prêtre; obtient d'abord
la survivance de premier aumônier du
roi , 1, 273 ; puis l'evêché de Metz sans y
songer, 273 ; est nommé premier au-
mônier, II, 103; aventure éclatante et
ridicule qui lui arrive ; comment le
roi parvient à faire cesser le bruit
qu'elle occasionne, III, 217 ; la vie régu-
lière de l'évêque dément l'impudence
de ses calomniateurs, 218; devient duc
et pair par la mort de son frère le duc
de Coislin , V, 189; le roi lui défend
d'en prendre' les marques jusqu'à ce
qu'il se soit fait rendre compte de son
affaire ; de dépit, il s'en va dans son
diocèse, 190; tombe malade de désespoir,
190; au bout d'un an, le roi lui permet
de se faire recevoir , sans lui donner
d'autres raisons de sa défense que
d'avoir voulu le mortifier ; pourquoi ,
191 et suiv. ; Meli va remercier le roi
qui le reçoit honnêtement ; nouvel
obstacle qu'il rencontre au parlement;
comment il est levé, 192.
COISLIN ' le duc de ) , sa mort; son
éloge ; traits singuliers de sa politesse
extrême. Il, 388; aventures d'une autre
espèce, 389; comment il force le premier
président Novion à lui rendre ce qui luj
est dû, 39 1 ; sa gêné rosité à son égard, 392
COL
— 181 —
COM
COISLIN ( la duchesse de ) , meurt
pauvre et retirée à la campagne depuis la
mort de son mari; son nom de famille;
scn mériie, lll, i82.
COISI.IN ( le chevalier de ), frère du
duc ei du cardinal de ce nom; son ca-
ractère bizarre, arbitraire eiincommude;
traits qui le peignent parfaitement; sa
mort, I, ki9.
COISLIN (leducdf';^, ami de M. le Duc,
meurt peu de temps après lui, V, i87;
son caractère extraordinaire, dangereux
et méchant, i6l ; traits qui le font con-
naître, 188; il se ruine avec une comé-
dienne qui le gouverne jusqu'à sa mort,
189.
COLANDfîE, lieutenant aux gardes,
traite du régiment de la reine-infante-
rie; le roi arrête le marché; pourquoi,
11, Zii9.
COLBERT, archevêque de Rouen ;
meurt fort regretté des duchesses de
Chevreuse et de Beauvilliers, ses sœurs ;
son caractère; ses qualités, son savoir;
son assiduité aux soins du gouverne-
ment pastoral; il embellit Gaillon bâti
par le cardinal d'Amhoise, IV. 73.
COLBERT DU TEKRON, intendant de
marine à la Rochelle, fait creuser un
port à Kochefort, avec de grandes dé-
penses, III, 177 ; défaut qu'on y remar-
que; Colbert du Terron prend soin de
l'éducation du petit Renault, 177.
COLMENERO, confident du prince de
Vaudemont et général d'artillerie dans
le Milanais , est envoyé au rui pour
presser l'envoi des troupes, II, i44; sa
fidélité est soupçonnée par les Français;
il rend Alexaii'iiie aux Impériaux, III,
44l; passe de leur coté; obtient du prince
Eugène le gouvernement du château de
Milan, <iïi.
COLOtJNE (l'électeur de), vient à Paris
incognito; se rend à Versailles; com-
ment il y est traité par le roi et par
•es princes, III, 326; son extérieur;
ses manières; il va à Mons voir l'olec-
teur de Bavière; s'établit à Lille, 327;
y reçoit de l'archevêque de Cambrai les
quatre moindres, le sous-diaionat, le
diaconat, la prêtrise, et est sacré évèque,
372; vient incognito à Versailles; est
reçu en audience chez le roi ; comnier/.'
ilest traité à Meudon, chez Monseigneur,
V, 383; dit la messe à Mme la duchesse
de Bourgogne; détails à ce sujet; son
poisson d'avril à Valencicnnes, 383; il
visite Saint-Cyr; offre à Mme Dangeau
cour le comte de Loweinstein son frère
un canonicatde Liège, lequel est accepté
de l'agrément du roi, Zi't; vient à Paris,
est mené dans le cabinet du nii, VI, 377 ;
ses voyages à Versailles et à Marly, liOS:
VII, 152; retourne en ses Etals, 272; il
meurt à Rome à 52 ans ; sa famille ; ses
évêchés, XIII, 65.
COLOiN.NE (le connétable de), vient
d'Italie en Provence; obtient avec peine
la permission de voir sa famille, sans
pouvoir mettre le pied à Paris ni à la
cour; s'en retourne promptement, III,
196-
COLONNE (le prince de), de Rome;
grand d'Espagne; ancienneté de sa mai-
son. XII, r39.
COMBAT naval représenté sur la place
Major à Madrid à l'occasion du mariage
du prince des Asturies; description de
ce combat singulier, XII, 3 10, 311 .
COMBlî (le P. La;, vuv. La Combi.
COMINGES, flis ei ne'veu paternel de
Guitaut et de Cuminges, tous deux gou-
verneurs de Saumur et capitaines des
gardes de la reine mère ; histoire du
père et de l'oncle;, grosseur énorme du
tils et neveu, VI, 303; son nom de
Cominges devient par plaisanterie celui
des bombes et des mortiers du plus gros
calibre; son mariage secret; sa mort;
son frère chevalier de Malte; sa sœur,
303 et suiv.
COM.\lEliCY( le prince de), est tué à la
bataille de Luzzara, III, 1432.
COMMERCY (la seigneurie de), fut
souvent l'apanage des puînés des ducs
de Lorraine; dans quelles mains elle
passa successivement, III, 11^2 ; M. de
Vaudemont se propiise de se la faire
donner en souveraineté par le duc de
Lorraine, kki.
COMMISSAIRES nommés en 1709 pour
faire la visite des blés, chacun dans un
certaiii canton et pour juger des délits
avec les présidiaux voisins, sous les
yeux de l'intendant; pourquoi l'établis-
sement de ces commissaires devient
inutile, IV, 3311.
COMMOCK, voy. Cammock.
COMPAGNIE D'OCCIDENT; édit e&
faveur de cette com|)aunie; ses actions
ruinent et enrichissent une foule de
gens; les princes et les princesses du
sang y puisent des trésors, IX. 395.
COMTE (M. le), litre affecté aux comtes
de Boissons; comment l'usage s'en établi'
depuis le comte de Soissons. oncle pater-
nel du prince de Coudé, fils du cousin
germain d'Henri IV et dura jusqu'à la
mort du comte de Soissons tue à la
bataille de la Marfce, IV, 356 et suiv.;
Louis XIV essaye inutilement d'établir en
faveur du comte de Toulouse -'usage
général de M. le Comte, 357.
COMTESSE (Mme lai, titre que prena
Mme la comtesse de Soissons, r^èce du
cardinal Alazariii et qu'elle peid lors de
sa fui e hors du loyaume, IV, 357 ; note
sur ses intrigues avec Vardes, VI. 466.
CON
182
CON
CONCHES, aide de camp de M. de
Vendôme, apporte au roi la nouvelle de
la victoire de Calcinato avec quatre
drapeaux et douze étendards, III, 268;
est envoyé par le cardinal Dubois à
M. de Saint-Simon pour lui aiinoucer
qu'il est déclare premier ministre; sa
naissance, XII, 427; il est enveloppé
dans l'affaire de La Jonchère et com-
païaît devant la chambre de l'Arsenal,
XIII, 97.
CONDÊ (le grand), étant à Bruxelles
au service d'Espagne, donne à don Juan,
gouverneur général des l'ays-B^s une
grande leçon sur la manière dont il doit
tiaiier Charles II, roi d'Angleterre, re-
tiré dans ce pays, III. kl5 et suiv.
CONDÉ ("Mlle de), meurt d'une longue
nialadie de poitrine et des chagrins
qu'elle essuyait de M. le prince, II, m ;
son éloge, m.
CONFLANS, frère d'Armentières, pre ^
niier gentilhomme de la chambre de
M. le duc d'Orléans, meurt jeune; son
esprit et son savoir, XI, 186.
CONFLANS (le chevalier de), troisième
frère d'Armentières, est l'ait geniil-
hofnme de la chambre de M. le duc
d'Orléans; son caractère, XI, 186.
CONFLANS (Mme de', gouvernante des
filles de M. le duc d'Orléans, va malgré
elle et par ordre de la duchesse, faire
une visite de politesse au cardinal Du-
bois ; comment elle est reçue et congé-
diie, XIII, 53 et suiv.
(iONGIS, ancien capitaine aux gardes,
meurt employé à la Kuchelle; le roi
donne à Catelan le gouvernement et la
capitainerie des Tuileries dont son fils
avait la survivance; pourquoi, III, 288-
CONNELAYE (La;, capitaine aux
gardes, reçoit ordre de lâcher les écluses
de Nieuport oii il commande, IV, 236;
il meurt lieutenant général et gouver-
neur de Belle-Ile, VIII, 418.
CONSEIL du roi, comprenant conseil
des dépèches, conseil des finances, con-
seil des parties, conseil d'État, I, 435.
CONSEIL D'ARAGON, son pouvoir au-
trefois; son chef; serment que celui-ci
prêtait au roi au nom du royaume, II,
174.
CONSEIL DE CASTILLE, sa composi-
tion, ses attributions, II, 174: comment
il siège en présence du roi, i75; en quoi
consiste la charge de président de ce
conseil, 175; ses privilèges, 176; charge
du gouverneur de Castille, 177.
CONSEIL D'ESPAGNE (le), s'assemble
souvent pour délibérer sur la déclaration
du traite de partage; supplie le roi de
trouver bon qu'il s'assemble hors de sa
présence aussi S"uveni qu'il jugei a né-
cessaire, II, 115; sejoiniàla voix publi-
que contre la faveur et les rapines de la
Berlips, favorite de la reine, 121 ; fait
remercier le prince de Darmsiadt et
licencier son régiment, 121 ; l'affaire de
la succession est mise en délibération ;
tous les membres signent et jurent de
garder le secret sur cette délibération
jusqu'après la mort du roi, 125 ; tous
gardent le secret, 125; à la mort du roi
le conseil s'assemble et tous les grands
d'Espagne y assistent; foule immense
autour de la salle, les ministres étran-
gers en assiègent la porte. 126.
CONSEIL DES FINANCES, ce que c'é-
tait que ce conseil sous Louis XIV et
longtemps après lui; membres qui le
composaient; de quoi on y traitait, V,
363.
CONSEILS. Note sur ceux qui furent
établis par le duc d'Orléans t-n rempla-
cement des ministres, VII, 470.
CONSEILLERS D'ÉTAT D'ESPAGNE, ce
qu'ils sont; seule distinction dont ils
jouissent, II, 177 ; XII, 92 et suiv.
CONSTITUTION, voy. Unigeiiitus.
CONTADE,est fait major du régiment
des gardes ; son origine ; son mérite
personnel; son peu d'esprit, III, 286; son
atiacliemeni au maréchal deVillars;il
est envoyé par lui à la cour, pour rendre
compte de l'état de l'armée, VI, 178; est
envoyé de Rastadt pas Villars pour expli-
quer au roi l'état des négociations ;
retourne porter les ordres du roi, VII, 28;
reçoit du roi une grand'croix de l'ordre
de Saint-Louis surnuméraire, 50; son
extraction; par quoi il s'était fait con-
naître du roi ; son caractère; sa liaison
avec le duc de Noailles; il est employé à
lier celui-ci avec le président Maisons,
379; il est chargé par le régent d'arrê-
ter le Prétendant, avec l'ordre secret de
le laisser échapper, VIII, 3u7 ; se bat en
duel avec Brillac, capitaine aux gardes;
suites de ce duel, IX, 222.
CONTI ( le prince de ) , à la tête des
gardes françaises et suisses , attaque
avec furie le village de Neerwmden , I ,
58 ," s'en rend maître et est légèrement
blessé , 59 ; gagne son procès contre
Mme deNemours; joiegénerale au palais,
186; vend pour 60 000 livres de terres
et envoie celte somme en Pologne pour
se gagner des suffrages au trône de
ce pavs, 247 ; il craint cette élection ; ses
motifs, 276; sa passion pour Mme la
Duchesse, 276 ; quels sont en Pologne
ceux (lui le favorisent, 285; il est élu par
le primat et 28 [lalatinats, 286; le roi lui
annonce son élection et veut le traiter
en roi ; le prince supplie Sa Majesté
d'attendre que son élection snii hors de
toute crainte de revers, 286 ; va à Saint-
Germain annoncer celte nouvelle au roi
COIN
~ 183 —
CON
et à la reiue d'Anjj,leterre, 286; sommes
que lui donne Louis XIV; il part pour
Dunkerque;Jean Bai't répond de le me-
ner heureusement en Pologne, 287; ii
perd 2000 louis par les cliemins; arrive
à Dunkerque et s embarque ; sa suite ; il
passe le Sund, 288 ; entre dans la rade de
Copenhague, 289; arrive à Dantzick ;
comment et par qui il est reçu , 289 ;
raisons qui l'obligent à renoncer à la
couronne, 290; il revient en France, 291;
son contentement; ses plaintes contre j
l'abbé de Polignac, 29i; gagne son procès ]
contre Mme de Nemours , 4i2 ; prie le i
roi d'envoyer M. de Torcy de sa part à
cette dame pour l'engager à ne point
plaider devant MM. de Neuchàtel ; se
rend lui-même à Neuchàtel, i26; y est ,
logé sans aucune considération, II, ii ; '
est rappelé par le roi , u ; dans un bal
de Marly , donne un masque à M. de
Luxembourg ; rires que ce masque
excite, 73 etsuiv.; à la mort de Mme de
Nemours, il se rend à Pontarlier et de là
envoie Saintrailles à Neuchàtel pour
donner ordre à ses affaires, IV, 22 ; se
voit contraint de revenir plus honteuse-
ment que la première fois , 25 ; il se
déclare pour le duc de Bourgogne ; la
ligue d'Italie le demande pour chef,
211 ; le roi lui donne audience dans son
cabinet; Mme de Maintenon l'entretient
longtemps, 212; sa mort ; son extérieur;
ses grâces; son soin de plaire à tout le
monde , 308; ses qualités de l'esprit;
amitié que lui portaient M. de Montausier
et M. de Meaux, les ducs de Ghevreuse
et de Beauvilliers; prédilection dj grand
Condé pour lui ; caractère du prince de
Conii; ses qualités aimables, 308; ses dé-
fautSj 309; pourquoi il n'était aimé ni du
roi ni de Mme de Maintenon ; délices de
sa conversation , 309 ; sa rivalité avec
M. de Vendôme ; son antipathie pour
M. le duc d'Orléans, 310; son respect pour
M. le Prince qui ne peut s'enipècher de
l'aimer; son amitié pour sa femme; son
dégoût pour son fils; aversion et jalousie
entre lui et M. le Duc, 3iO; sentiments du
prince de Conti pour M. et Mme du Maine,
311 ; quelles furent les causes de sa ma-
ladie, 3i i ; il est désigné pour commander
en Flandre lorsqu'il meurt, 312; détails
sur ses derniers moments, 312; regrets
qu'il laisse; personnages qui se sentent
soulagés de sa mort, 313 ; détails sur les
funérailles du prince, 3l3 et suiv.
CON ïl ( le prince de , fils du précé-
dent, est fait chevalier de l'ordre à i4
ans; il est reçu avec MM. Meday , du
Bourg, Albergotti et Goesbriant, V, 381 ;
est présenté par Monseigneur et Mgr le
duc de Bourgou'ne , 382 ; il est marié à
Ulle de Bourbon, VI, <i36 et suiv.; se
plaint au régent du mauvais traitement
fait à son cocher , lui ét<int dans sa voi-
ture, par les gens de Mme la duchcisc
de Berry; quelle réparation il obtient,
VIU, Sdi; ses querelles fréquentes avec
Id princesse île Conti, 388 ; il entre au
conseil de ré.;ence; achèie le gouverne-
ment de Poitou que le régent fait met-
tre sur le pied des grands gouverne-
ments, IX, 97; il entre au conseil de
guerre, 97 ; obtient du régent de grandes
faveurs pécuniaires, X, 48; obtient
d'être fait lieutenant et de commander
la cavalerie dans l'armée du duc de
Berwick ; énormes gratifications qu'il
reçoit, XI, 78; reçoit au siège de Fon-
tarabie une lettre anonyme par la-
quelle ou lui promet de le faire roi de
Sicile s'il veut passer en Kspagne ; il se
moque de cette lettre et l'envoie à M. le
duc d'Orléans, I3i ; relire forcément des
mains de Lassé le duché de Mercœur ,
179 ; il tire des monts d'or de Law ; son
procédé violent envers lui; vive répri-
mande qu'il essuie du régent à cette
occasion , 235 ; sa maligne plaisanterie
à l'abbé Dubois sur son ordination, 262;
offre qu'il fait au conseil de régence sur
les finances, tenu après la fuite de Law,
353; fait, une insulte juridique au duc
de la Force; à quelle occasion, 379.
COiSTI ( la princesse de ) est trompée
par Mlle Choin, sa fille d'honneur, et par
Clermont, enseigne des gendarmes de la
garde, I, 129 et suiv.; le roi la mande et
lui fait connaître qu'il est instruit de ses
sentiments pour Clei Tiont et de la trahi-
son de Clermont et de Mlle Choin : déses-
poir de la princesse, 131 et suiv.; elle
fait trouver bon au roi qu'elle nomme
deux filles d'honneur pour manger avec
lui à ïrianon, 2i3; ne veut point suppri-
mer le mot légitimée de France à sa si-
gnature, comme le font Mme de Chartres
et Mme la Duchesse ; raison qu'elle leur
en donne, 2i4 ; elle assiste à la mort de
Mme de La Vallière, V, 304; obtient
du roi la permission d'en porter le deuil,
353 ; ea conduite à Meudon, pendant la
maladie de Monseigneur , relativement
à Mlle Choin, 424; elle obtient pour la
famille de Beauvau la permission de
draper pour deuil, VI, i4; ses vifs regrets
à la mort de Moneigneur ; elle tombe
malade; est visitée par le roi , 74 ; après
sa guérison , elle prend à Marly l appar-
tement de M. et de Mme de Saint-Simon;
y tient sa cour, 75 ; achète l'hôtel du duc
de Lorges, à Paris, 408; sur la dé-
claration que lui lait le roi qu'il veut
marier M. le Duc avec Mlle de Conti,
et la fille aînée de Mme la Duchesse
avec M. le prince de Conti , elle oppose
la plus ferme résistance , 435 ; cède
cos
— 184
COU
aux menaces que lui fait Pomcliartrain
de la pan du roi^ 436 ; de cette affaire
elle reste indignée contre sa tille, outrée
contre Mme la Princesse et plus aigrie
que jamais contre Mme la Duchesse ,
436 ; achète Choisy de la succession
de Mme de Louvois , VIII , 389.
CONTI ( Mlle de ) ; son amitié avec
la duchesse de Berry; comment elle s'est
formée. VI, ii32 et suiv.; la duchesse de
Berry sonde Mlle de Conti sur le mariage
d'une de ses sœurs avec M. le prince de
Conli , son frère; celle-ci, ravie de la
proposition, promet de servir le projet
auprès de Mme sa mère , et du reste de
garder le secret; cependant, elle en fait
la confidence à Mme la Princesse , 433;
son eml)arras lorsqu'elle sait que Mme la
Princps.se a pris la résolution d'aller
parler au roi pour le prier de faire un
double mariage entre ses petits-fils; elle
demande un rendez-vous à la duchesse
de Berry à Saint-Cloud, 434; lui fait pan
du projetdc Mme la Princesse; en est
traitée avec hauteur et indignité, comme
ayant trahi le secret, 435; est mariée par
la volonté du roi avec M. le Duc, 436.
COMTI, nonce en Portugal, est promu
cardinal, III, 238; donne un billet à Ten-
cin et à Katitau par lequel il pmmet s'il
est élu pa|)ede faire aussitôt après l'abbé
Dubois cardinal, XI, 386; est élu pape,
386; sa famille, 388; son caractère; il
meurt au buut de deux ans ; cause de sa
mort, 388.
COi'.DKI'.I , secrétaire d'ambassade du
roi de Sicile à Madrid , est chargé de
faire pan à Albéroni de l'arrivée de Las-
caris, nouvel envoyé du roi son maître;
son entretien avec lui sur les disposi-
tions du roi de Sicile, X, 130 et suiv.
CORSINI, envoyé du grand-duc à Lon-
dres, y icprésente qu'il serait contraire
à l'honneur, aux dioits et à la souverai-
neté de son maître de faire ^es démar-
ches anticipées sur sa succession, X,
96 ; communique à l'ambassadeur d'Es-
pagne les plaintes du giand-duc sur la
conduite du roi son maîire, 158, 159 et
suiv.
COSME III j grand-duc de Toscane;
il demande inutilement au régent le
traitement d'Altesse Knyale, X, l4; il
meurt à 82 ans regretté de ses peuples ;
sa sagesse et sa haute politique; son
mariage avec une fille de Gaston; ses
deux fils. XIII, 65.
COSNAC, archevêque d'Aix, est nommé
chevalier de l'ordre; son attachement à
feu Madame, 11,205; comment il sauve
des papiers qui pouvaient compromettre
celte princesse, 205; autre service qu'il
lui rend à l'occasion d'une satire; son
activité, ses ressources ; son aptitude à
l'intrigue, 206; se brouille avec Mon-
sieur après la mort de Madame, 206;
dissuade la princesse des Ursins du
projet de rester à la cour de France, III,
174 ; sa mort, V, 34.
COSSÊ ( De ) , héritier du duc de
Brissac, vient remercier M. de Saint-
Simon de l'obligation qu'il lui a de suc-
céder sans contradiction au duché-pairie
de son cousin ; offre qu'il lui fait sur un
procès,!, 4i6; diffiiuhés qu'il a à sur-
monter pour être reconnu duc et pair,
4i6; propose à M. de Saint-Simon de
passer un acte qui le mette hors d'in-
térêt, quelque succès qu'ait son procès,
111,219 ;les difficultés sont levées parle
président Harlay, et M. de Cossé est
reçu au parlement comme duc et pair
de Brissac, 220 et suiv. ; intervient dans
le procès de M. de Saint-Simon contre la
duchesse d'Aumont, 221 ; son mauvais
procédé envers lui ; comment Mme de
Saint-Simon le lui reproche, 222; lui et
Mme d'Aumont perdent le procès; toute
la cour tombe sur M. de Brissac, 222 ; il
se rend à l'.ouen oîi l'affaire est ren-
voyée, 223 ; triste figure qu'il y fait, 223 ;
perd de nouveau sun procès, 225; il meurt
à 4i ans; quelques mois avant sa mort
il demande pardon au duc de Saint-Si-
mon de ce qu'il a faitcontre lui, IV, 385.
COULaNGE, meurt à 82 ans; son
extérieur; son esprit léger et frivole;
se.s chansons agréables, Vlll, 332; sa
manière de vivre ; ses voyages, 332, 333.
COUR DES CHIENS (La), voy. La Cour
des Chiens
COUK DES PAIRS (la), ne résidait
point dans le parlement de Paris, mais-
partout où il plaisait au roi de la con-
voquer, VII, 173 ; preuve historique lors
de la déclaration de la majorité de Char-
les IX, 195; et lors du jugement du duc
de La Valette, sous Louis XIII, 196.
COUitCELLES (le chevalier de), lieu-
tenant général, meurt à Luxembourg;
quelques détails sur sa mère et sa
grand'mère, III, 286.
COUKC'II.LON. fils unique deDangeau,
se fait faire l'opération de la fistule par
Maréchal; ses qualités; ses vices, III,
335; comment il rend Mme de Mainte-
non dupe de ses discours de dévotion,
335; épouse la fille unique de M. de
Pompadour, IV, 144; reçoit le gouverne-
ment de Touraine de son père. i45; a la
jambe emportée à la bataille de Malpla-
quet, V, 52; ses farces étranges pen-
dant qu'on lui coupe la cuisse; on lui
fait une seconde fois la même opération
à Versailles; son père le pressant d'ap-
peler un confesseur, il demande le P. La
lourde l'Oratoire, et dès ce moment il
n'en est plus question, 159; sa gaieté
cou
188
CRE
avant et après l'opération lui sauve la
vie, 160; il meurt de la petite vérole;
XI, 172 ; autres détails sur son carac-
tère. 172, 173.
COUUONr.ES, vient pour M. de Lor-
raine demander Mademoiselle en ma-
riage; il lui présente de la part de son
maître pour ioo 000 livres de pierreries,
I, 403; ne pouvant obtenir satisfaction
sur plusieurs points qui tiennent M. de
Lorraine en biide, il s'adresse à Made-
moiselle, qui n'est pas plus écoutée que
lui, kok.
COURSE des flambeaux sur la place
Major à Madrid à l'occasion du mariage
du prince des Asluiies; magnificence et
bel ordre de celte fête, XII, 309, 3iO.
COUKSON, second fils du président
Lamoignon est nommé avocat général,
m, W7.
COURSON, fils de Bâville, se fait dé-
tester dans la Normandie oîi il est inten-
dant; son caractère brutal et glorieux; il
manque être accablé à coups de pierres,
VI, 71 ; est envoyé à Bordeaux, 72; ses
actes tjranniques dans sa nouvelle in-
tendance; il est dénoncé au conseil de
régence, IX, 268; détails curieux sur
cette affaire, 268 et suiv.; arrêt rendu
contre lui par le conseil, 271 ; il est ré-
voqué de son intendance; par la suite
il obtient une place de conseiller au
conseil royal des finances, 271.
COURT (De), est nommé gouverneur
du fils de M. le duc d'Orléans, VIII, 343.
COURTaUMER (le chevalier de), est
nomme enseigne de la compagnie des
gardes de Mme la duchesse de Berry,
VIII, 286.
C0URTENA.Y (le prince de), forcé de
se battre en duel avec le comte de La
Vauguyon, est conduit à la Bastille par
l'ordre du roi, I, 71 ; il perd sa femme
qui par son bien le faisait subsister, VII,
Ik ; le roi va le voir à l'occasion de la
perte d'un frère aîné tué au siège de
Mons, pour montrer qu'il le reconnaît
pour être prince de son sang, ik; lui,
son fils unique et son frère , l'abbé de
Courtenay, présentent une protestation
au régent pour la conservation de leurs
États et droits; cette protestation n'a pas
plus de succès que les précédentes, VIII,
239; caractère du prince de Courtenay,
240 ; son fils se brûle la cervelle; son
frère l'abbé meurt très-vieux et le der-
nier de tous les Courtenay, 240 ; l'abbé
Dubois lui procure le payement de ses
dettes et plus de 40 000 livres de rente ;
il meurt à 83 ans, XIII, 28; ses deux
mariages, 28.
COURTEiSVAUX, fils aîné de M. de
Louvois, commandant des Cent-Suisses,
s'attire une terrible aventure de la part
du roi; détails sur ce sujet; il est mé-
prisé à la cour et compté pour rien dan»
sa famille, 111, 208 et s-uiv.
COURTENVAUXdefils de), épouse la
dernière tille de la maréchale de Noailles,
et devient capitaine des Cenl-Suisses,
VIII, 335; meurt fort jeune; son fils au
maillot obtient sa charge, XII, 382.
COURTIN, conseiller d'Etat,eft nommé
plénipotentiaire en Hollande, 1, 242; son
extérieur; ses qualités ; distinction dont
il jouit auprès du roi; il quitte l'inten-
dance de Picardie, après avoir donné un
exemple de probité et de scrupule qui
est peut-être unique, 242 ; refuse d'être
plénipotentiaire, 243; ses talents; son
caractère, II, 23; sa mort; son éloge;
ses diverses ambassades; traités signés
par lui, m, 33; service important qu'il
rend à Mme de Portsmouth, 33, 34; li-
berté qu'il avait gagnée de paraître de-
vant le roi et partout sans manteau avec
une canne et son rabat; était aimé et
considéré du roi, 34; Mme de Vai ange-
ville sa fille; aventure de Courtin avec
Fieubet, 35.
CKAGGS , ministre anglais; que?, sa
mort. Xi, 377, 378.
CUAMILLON jeune , ingénieur de
grande espérance, périt au siège de Na-
mur, I, 5.
CRÉCY, ambassadeur en Suisse ; son
adresse et sa finesse dans les négocia-
tions ; comment il arrivait à son but par
sa patience infatigable, 1, 147; est nommé
plénipotentiaire en Hollande, 242; sa
mort; i^on caractère; ses ambassades;
ses connoissances dans les usages et les
droits de l'empire, V, 66, 67.
CKENAN,lieutenant général, par ordre
du roi, rend Casai, par capitulation, I,
168 ; est fait prisonnier à Crémone et
blessé à mort, II. 343; meurt en allant
joindre le maréchal de Villeroy à Us-
tiand, 345.
CRÉQUI (la duchesse de) , mère du
duc de La Trémoille, demande au roi, le
lendemain de la mort de ce duc, la
charge de premier gentilhomme de la
chambre pour son petit-fils et l'obtient
avec peine, IV, 385; sa mort; charge
qu'elle occupa à la cour ; sa vie pieuse
et retirée ; son caractère, V, 24.
CREQUl(lemarquis de), qui continuait
secrètement l'intrigue de Monseigneur
avec Mme du Roure, est chassé du
royaume; pourquoi, I, 117 ; est nommé
directeur général de l'infanterie, II,
347 ; est lue à la bataille de Luzzara; ses
talents et sa valeur; son caractère, 379.
CRËQUI (la marquise de), veuve sans
enfants, fille du feu duc d'Aiimont et
nièce du feu archevèijue de Reims qui l'a
enrichie, change entièrement dévie à la
CRU
— 186
DAN
mort de l'abbé d'Esirées,; ses actes de
pieté et de charité, X, 22.
CIlEUiLLY, second fils du ministre
Seigiielay, épouse Mlle Spinola, sœur de
lii feniiiie du fils de M. de Nevers, VI,
233.
CIVOÏ (maison de), généalogie et illus-
tration de cette maison, VI, kkG et suiv.
CKOÏ (le comte de), fils du comte de
Solre et lieutenant général, à la mort de
son père se t'ait appeler prince de Croi ,
épouse une fille du comte de Milandon ;
se retire avec elle dans ses terres; s'y
occupe à épargner, à plaider et à faire
le prince sans voir personne ; après sa
mort, sa veuve fait appeler son enfant,
le prince de Croï ; vient plus tard à Paris;
prétend vainement au tabouret, VI, 4!i9 ;
obtient un régiment pour son fils;
le marie à une tille du duc d'Harcourt,
449; VIII, 423 ; le comte de Croi meurt
à 47 ans, XUI, 6i,
Cr.OÏ, brigadier d'infanterie, est fait
prisonnier au combat d'Audenarde, IV,
179.
CROISILLE, frère de Catinat, sert
sous lui avec une grande réputation ;
ses qualités; sa mon, 11, 202.
Cr.OISSY ( De ) , ministre et secré-
taire d'État des affaires étrangères ,
meurt à Versailles en 1696; son bon
sens, son application; son humeur bru-
tale; ses divers emplois, I, 2i4.
CKOISSY (le chevalier de), est fait
prisonnier à la bataille d'Hochstedt, III,
92; est pris dans une sortie et mené à
Leffingliciii, IV, 239.
CKUiSSV, frère de Torcy, est nommé
ambassadeur auprès du roi de Suède,
VII, 157.
CROISSY (Mme de), mère de Torcy,
meurt fort vieille; sa famille; son goijt
pour la grande représentation, la ma-
gnificence et le jeu; sa politesse et son
discernement; hors de chez elle impé-
rieuse et insupportable, XI. 172.
CKOMSTROM, envoyé de SuèdeàParis,
fait part au roi, de la part du roi de
Suède et de celle de Stanislas, de l'ave-
neraent de ce dernier à la couronne de
Pologne et de l'abdication du roi Au-
guste, électeur de Saxe, III, 330.
Cil OSAT, receveur du clergé, obtient
la charge de trésorier de l'ordre ; a
quelles conditions; son extraction; sa
fortune, VIll, 2i4;cri public contre le
cordon bleu de Crosal, 214.
CllOSAT (Mme), femme de banquier,
ne se laisse point éblouir par le maria^'C
de sa fille avec le comte d'Èvreux, troi-
sième fils du comte de Bouillon, III, 4o0.
CUUSSOI, (le comte de), fils de Flo-
lensac, meun. de la petite vérole, XI,
173.
CUCURANl Ue comte). Italien, gendre
de la nourrice de la reine d'Espagne;
son genre d'esprit, Xll, 196.
CUSANI, nonce du pape , raconte aux
deux maréchaux de Boiifflers et de Tessé
un fait concernant la femme de Chamil"
lart qui fait un grand bruit et achève de
perdre le ministre, IV, 4olk.
D
DACIER, garde des livres du cabinet
du roi et recommandable par ses ou-
vrages et son érudition, meurt à 71 ans,
Xll, 434.
DACIER (Mme), savante, meurt à
68 ans; son origine; ses connaissances
en antiquité ; son caractère simple et
uni dans la conversation ; son mari
meurt deux ans après elle, XI, 331.
DAILLON DU LUDE (l'abbej, sa gé-
néalogie; refuse l'évèché de Luçon et
prend en échange l'abbaye de Chaste-
iiers ; est fait chevalier du Saint-Esprit;
est fait et sacré évèque de Bayeux, III,
63.
DALMONT (la comtesse), née Monté-
cucuUi, favorite de la reine d'Angleterre
et qui avait un tabouret de giàce; meurt
au grand regret de cette princesse, II,
453.
DALON, premier président du parle-
ment de Bordeaux, reçoit ordre do
donner sa démission, pour ses folies et
ses friponneries ; sollicite inutilement,
plus lard une ptece pareille, VU, ii.
DAMES DU PALAIS; DAMES D'HON-
NEUR chez la reine d'Espagne; diflé-
rence entre ces deux sortes de dames,
II, 184.
DAMON (Mme), traite avec adresse le
mariage du duc de Saint-Simon avec
Mlle de I.orges, I, 155.
DANGEAU est fait grand ma!tre de
l'ordre de Notre-Dame du Mont-Car-
mel et de celui de Saint - Lazare ré-
unis, I, 72; estnonimé chevalier d'hon-
neur de Mme la duchesse de Biur-
tîogiie, 217; sa naissance; son esprit;
le jeu fait sa fortune, 221 ; il fait sa cour
aux maîtresses du roi; sa bonne mine;
sa galanterie; ses vers lui valent un lo-
gement à Versailles; est envoyé en An-
gleterre; achète de M. de Richelieu la
charge de chevalier d'honneur de Mme la
Dauphine, 222; épouse la tille du comie
deLowenstein, 222; la tète lui tourne
d'être seigneur; on se moiiue de lui et
on l'aime; est nommé de l'Académie et
fait conseiller d'Etal d'épée, 223; il as-
pire à l'ambassade de Rome, III, 32;
jaloux de la préférence donnée à M. de
DAQ
— 487
DAU
Saint-Simon, il travaille à lui nuire au-
près du roi, 237 ; sa naïveté à l'occasion
dos gouverneurs de provinces et surtout
du ujaréclial de Villeroy, 24i ; mariage
de son tils à la lille un-.que de Pompa-
dour, lY, iki; cède sa place de menin à
M. de Pompadour, et son gouvernement
de Touraine à sun tils, iiie ; ses Mémoi-
res; comment ils sont écrits, VUI. i7^ ;
son caractère , nk; faussetés dans ses
Mémoires relatives à des protestations
présentées au parlement par les bâtards
et les princes du sang, 175 et suiv. ; ob-
tient par le crédit de M. le Duc que le
roi lui paye ^OOOOO livres comptant
pour le gduvernenient de Touraine, qu'il
donne à M. le comte de Chaiolais, XI,
I7'i; il meurt à 84 ans: son origine,
332; son bel extérieur; il fait sa for-
tune aux jeui qu'il connaissait tous à
fond, 332; est introduit aux jeux du roi
et de sa maîtresse Mme de Montespan,
332; des bouts -rimes qu'il remplit lui
procurent un logement à Versailles;
comment il est fait chevalier d'honneur
de Mme la Rauphine , 333; ses deux
mariages; fait magnifiquement les hon-
neursde la cour, 333, 33"*; devient grand
maître des ordres de Saint-Lazare et de
Notre-Dame du MontCarmei; ses fa-
deurs; sa vanité; sa fatuité, 334; il est
fait conseiller d'Etat d'épée; son adora-
tion pour le roi et Mme de Maintenon,
335; est grand partisan du parlement,
des bâtards et des princes étrangers, et
ennenii de la dignité des ducs; critique
de ses Mémoires, 335 et suiv. ; notç sur
la dernière édition de ses Mémoires, 332;
son caractère; son genre d'esprit, 336
et suiv.
DANGEAU (l'abbé de), frère du précé-
dent; son genre d'esprit; ses occupa-
tions littéraires; son caractère; comment
il se lait décorer du titre de camérier;
il achète une charge de lecteur du roi ;
note sur les manuscrits qu'il a laissés,
XI , 338; meurt à 80 ans; son joli
prieuré de Gouruay-sur-Marne , XIII,
19.
DANGEAU (Mme de), est nommée
dame du palais de Mme la duchesse de
Bourtiogne, I, 217.
DANIEL (le P.), jésuite, publie une
histoire de France; succès de cet ou-
vraLie; dans quel but il parait composé;
qualités, défauts capitaux de cette his-
toire; par qui elle est préconisée; sa
vogue tombe bientôt, VI. 421 et suiv.;
le P. Daniel reçoit une pt-nsion de 2000
livres et le litre d'historiographe de
France, 423.
DAQUIN. premier médecin du roi, par
ses demandes et ses importunités, lasse
le lui; son caractère; il est congédié; à
quelle occasion, I. 67; meurt de cha-
grin à Vicliy; sa famille retombe dans
l'obscurité. 200.
DAUMSTADï (le prince de), sa famille;
dans un premier voyage qu'il fait en
Espagne, il ne déplaît pas à la reine,
I, 305 ; le conseil de Vienne le choisi"
pour assurer la succession du roi d'Es-
pagne en donnant des enfants à la reine;
le prince s'attuche entièrement au ser-
vice d'Espagne; devient grand de pre-
mière classe, 305 ; arrive à une grande
faveur auprès du roi et de la reine, mais
sans aucun fruit pour la succession de
la couronne, 306 ; est fait vice-roi de Ca-
talogne, 315; est remercié par le conseil
d'Espagne et son régiment licencié, II,
121; s'embarque sur la flotte qui mène
l'aicliiduc en Portugal; tente de sur^
prendre Cadix; n'y pouvant réussir il
pille les environs de la terre ferme ; est
force de se rembarquer, III, lOi ; s'em-
pare de Gibraltar, 329 ; est tué au mont
Joui, 101.
DAS MINAS, est blessé à la bataille
d'Almanza et son armée dispersée, III,
4i6.
DAUBF.NTON, voy. Aubeiiton.
DAUPHIN (le grand), fils de Louis XIV,
voy. Monseigneur.
DAUPHIN (M. le), auparavant duc de
Bourgogne, s'occupe de resserrer de
plus en plus l'union avec M. le duc de
Berry et de faire oublier à Mme la du-
chesse de Berry les torts qu'elle a eus
envers lui et Mme la Dauphine, VI, 5 ;
pour plaire au roi il déclare qu'il ne
mettra pas le pied à Meudon ; refuse
50 000 livres par mois que le roi veut
lui donner; n'en accepte que 12000, 12 ;
ne veut point être appelé Monseigneur,
mais M. le Dauphin, 12; il est haran-
gué par le parlement et autres compa-
gnies, 17 ; le changement qui s'opère
dans sa conduite et dans ses manières
lui mérite les applaudissements de la
cour, de la ville et des provinces, 92
et suiv. ; les ministres reçoivent ordre
du roi d'aller travailler chez lui toutes
les fois qu'il les mandeia, 35; comment
il les accueille; quels ministres travail-
lent plus particulièrement avec lui, 96;
il paraît fort attendri de la réponse que
fait le roi au discours prononcé par
l'archevêque d'Alby au nom de l'assem-
blée du clergé; sa réponse à la haran-
gue du cardinal de Noailles, io2; sa
conduite au dîner que donne le cardinal
après le service célébré à Notre-Dame
pour Monseigneur, achève de lui gagner
tous les cœurs, 103; il s'ouvre à M. de
Saint-Simon sur ce qu'il pense de la di-
gnité des ducs, 130; sur le roi et sur le
gouvernement de ses ministres, 131 et
llAU
— 1!
DAU
suiv.; dans une autre audience il s'en-
treliem avec le même de l'état des ducs
et des grands, izk et suiv. ; de l'édit fait
à l'uceasiiin de d'Antiii sur les ducliés,
136; et sur les princes légitimés; seiiti-
menis du prince sur ces divers sujets,
137 et suiv. ; demande lacliarge de capi-
taine des gardes pour le duc de Cbarost
et l'obtient, I69; il donne à du Mont une
très-belle bague qui avait appartenu à
Monseigneur, une autre à Lacroix ami
intime de Mlle Choin, 218; reçoit avis
du roi d'Espagne qu'on veut l'empoison-
ner, 2i9; son assiduité près de la Oau-
phine malade ; il est lui-même pris de
la fièvre, 230; sa douleur amère de la
mort de Mme la Dauphine; il ne son
point de son appartement et ne veut voir
que son frère, son confesseur et le duc
de Beauvilliers; il se rend à Marly, 236 ;
changement frappant dans sa figure ; se
rend avec peine chez le roi ; détails tou-
chants sur cette entrevue, 236 et suiv.;
va se mettre au lit, 237 ; progrès de sa
maladie ; répèle plusieurs fois qu'il se
croit empoisonné, 238; détails sur ses
derniers moments, 238 ; caractère fou-
gueux de ce prince dans sa jeunesse,
239; son extérieur; comment il devint
bossu, 2^0; les ducs de Beauvilliers et de
Chevreuse, les abbés de Fénelon et
Fleury, Moreau, premier valet de cham-
bre, travaillent chacun de son côté à
changer et à mndifier les penchants de ce
prince, 240; heureuse révolution qu'ils
opèrent en lui ; qualités et vertus du
Dauphin, 2'i0 et suiv. ; ses campagnes en
Flandre et sur le Rhin ; comment il sup-
porte les efforts de la cabale de Meudon,
242; son application aux choses du gou-
vernement, 2^2; jusqu'où allait sa con-
fiance dans son confesseur et dans
MM. de Beauvilliers et de CLevreuse,
243; son discernement, 243; ses têie-à-
tête avec M. de Saint Simon, 244; ses
défauts, 245; ce qu'il pensait de l'a-
néantissement de la noblesse; ses pro-
jets pour en relever l'éclat, 246 ; ce qu'il
pensait s«r la magistrature et sur les
financiers, 246, 247; sa résolution de
partager le royaume en pays d'états et
de consulter quelquefois les états gé-
néraux, 247; ses vues sur les rangs, les
dignités et les charges civiles et mili-
taires, 248 ; sa maxime que les rois sont
faits pour les peuples et non les peuples
pour les rois, 249 ; sa conversation ; ses
amusements, 249; son respect pour le
roi ; ses égards pour Mme de Maintenon,
249; sa tendresse pour ses frères ; son
amour pour son épouse; sa piété su-
blime à l'article de la mort, 250; con-
sternation générale en France et en pays
étrangers, 251 ; le pape fait célébrer
dans sa chapelle les obsèques publiques
et solennelles de ce prince, 251 ; le cœur
du Dauphin est porté au Val-deGràce,
à Paris, avec celui de la Dauphine, 255 ;
cérémonie de l'eau bénite; le corps est
porté à Saint-Denis avec celui de la
Dauphine sur le même chariot, 255 ;
singularité de ses obsèques, 258; autre
singularité sur le deuil, 259; l'ouver-
ture du corps du prince laisse de vio-
lents soupçons de poison, 265; mémoire
du Dauphin sur l'affaiie du cardinal de
Noailles, imprimé à Rome par les jésui-
tes; ce qu'on doit en penser, 295; il
tombe dans l'oubli, 295; service des
deux Dau|)hins et de Mme la Dauphine
célébré a Saint-Denis et à Notre-Dame;
détails à ce sujet, 295 et suiv.
DAUPHINE (Mme la), auparavant la
duchesse de Bourgogne, s'occupe de res-
serrer de plus en plus l'union avec M. le
duc de Berry et de faire oublier à Mme la
duchesse de Berry les torts que cette
princesse a eus envers elle et M. le Dau-
phin , VI, 5; son entretien avec elle;
réconciliation, 9; ce qu'elle décide pour
sa toilette, afin de ne pas déplaire au
roi, 11; son aversion pour Poiitchar-
train fils, 81; ses inclinations et sa
conduite la mettent en grande opposi-
tion avec les ducs de Chevreuse et de
Beauvilliers, 91 ; elle tombe malade à
Marly d'une grande fluxion, 227 ; elle est
attaquée de la lièvre ; pingrès de la ma-
ladie, 228 ; soupçiins a l'occasion d'une
tabatière donnée par M. de Koailles à la
Dauphine , laquelle ne se retrouve plus,
228 ; le mal augmente, 229 ; la princesse
refuse de se confesser au P, La Rue et
choisit un autre confesseur, 229 ; elle est
administrée; sa mort; portrait physique
et moral de celte princesse, 230 et suiv.;
lavement pris en présence du roi et de
Mme de Maintenon , 232; anecdote con-
cernant Kme la duchesse et Mme la
princesse de Conii, 233; amitié delà Dau-
phine pour M. le duc de Berry; pour
Monsieur; pour M. le duc et Mme la du-
chesse d'Orléans, 234 ; ses faiblesses,
235 ; tristesse que sa mort répand sur la
cour 235 ; exposition de son corps ; cé-
rémonie lie l'eau bénite, 253 ei suiv. ;
son cœur est porté au 'Val -de-Grâce de
Paris avec celui du Dauphin, 255; le
corps est porté de Versailles à Saint-
Denis avec celui du Dauphin , sur le
même chariot, 255 et suiv.
DAVISAKD, avocat général au parle-
ment de Toulouse, repond pour M. du
Maine au mémoire des princes du sang
contre les bâtards, VIII, 434; fait un
second mémoire dont les termes sont
peu mesurés et cause une grande ai-
greur entre les parties , 4i ; est mis à
DES
— 189 —
DES
la Bastille, XI, 61 ; est remis en liberté,
178.
DELFINI, roncedupapeen France, est
fait e.ardinal; vient à Versailles remer-
cier le roi qui lui a appris celte nouvelle
par un billet de sa main; est reçu en
audience particulière ; son esprit ; sa
galanterie, II, 60 ; réponse qu'il fait
au roi qui veut le détourner d'aller à
l'Opéra , 6t ; ne veut point aller visiter
MM. du Maine et de Toulouse ; part sans
audience de congé, ni lettres de récréan-
ce, ni présent accoutumé, 6"*.
DENONVILLE , ancien gouverneur du
Canada et depuis sous-gouverneur des
enfants de Monseigneur , meurt sans
avdir été heureux ni en femme ni en en-
fants, V, 3it3.
DENONVILLE , colonel du régiment de
Royal-Infanterie, est fait piisonnier à
l'attaque du village de Bleinheiri) ; est en
voyé avec un oflieier des ennemis pour
persuader aux troupes que commande
Blansac de se rendre à discrétion ; effet
que produit sa harangue, III, 89; il est
honteusen)ent cassé et son régiment est
donné à un autre, 98; obtient la permis-
sion de venir se jusiitier , 1 38.
DftPÔTS des papiers d'Étal; M. Lou-
vois a le premier l'idée de rassembler
les dépêches et les instructions qui con-
cernent la guerre, V, 296; il en est
fait un dépôi aux Invalides; Croissy
chargé des affaires étrangères faii un
pareil dépôt des papiers qui y ont rap-
port; Torcy, son fils, fait un dépôt pu-
blic de ces papiers et le place dans un
pavillon des Petits-Pères, près de la
place des Victoires, 297 ; importance de
ces établissements, 297.
DES AIDES, officier distingué, est tué
au passage du pont de Strasbourg, I!I,
193.
DESBORDF.S, lieutenant général , est
tué à la bataille de Friedlingen, II, 398.
DES FORTS, fils unique de Pelletier,
et intendant des finances ; épouse la fille
de M. deBerville, m, 291; à la retraite
d'Argenson, il devient comme contrô-
leur des finances, sans en avoir le titre ,
XI, 312,
DF,S FOURNEAUX, officier général et
lieutenant des gardes du corps , obtient
le gouvernement de Belle-Ile, VIII, 4i8.
DESGRANOES , un des premiers com-
mis de Pontchartrain, est nommé pour
aller faire la charge de maître des céré-
monies auprès de la princesse de Savoie,
destinée en mariage au duc de Bourgo-
gne, 1,217; termine la dispute qui s'est
élevée entre Mme de Saint-Simon et la
duchesse deChâtiUon surlerang. Il, U2;
est nommé maître de cérémonies, pen-
dant le voyage du duc d'Anjou, déclaré
roi d'Espagne, iiio; est envoyé en Pro-
vence avec ordre de suivre la princesse
de Parme mariée au roi d'Espagne et de
la faire accompagner par les gouver-
neurs, lieutenants généraux , etc. , VII,
145.
DES MARAIS, grand fauconnier, meurt
jeune et obscur, X, 2.
DESMARETS , intendant des finances,
est choisi pour rechercher les gens d'af-
faires qui ont fait des profits immenses
pendant la dernière guerre , son ori-
gine; son caractère; ses lumières, II,
89; ses acquisitions, 89; il reçoit l'or-
dre de se retirer à Maillebois; pour-
quoi, 90; le père de M. de Saint-Simon
lie amitié avec lui dans sa retraite ; Des-
marets obtient la permission de revenir
à Paris; M. de Chamillart obtient celle
de se servir de ses lumières, 90 ; par le
crédit de MM. de Beanvilliers et de Che-
vreuse, de Chamillart et de Mme de
Mainienon, il olitient que son travail soit
fait publiquement et par un ordre connu
du roi, III, 12; obtient ensuite, non
sans neine, d'être présenté au roi; quel
accueil il en reçoit ; comment il devient
directeur des finimces, 12; puis contrô-
leur général , IV. 90 ; il e.st présenté au
roi ; plan de conduite qu'il prétend gar-
der, 90 ; son entretien avec le duc de
Saint-Simon à ce sujet, 9t et suiv.;
moyen dont il se sert pour tirer du ban-
quier Samuel Bernard l'argent dont il a
besoin, I3i; il est fait ministre d'É-
tat; comment il marie ses trois filles;
il refuse 200000 livres que le roi veut
lui donner pour la troisième; accepte
avec quelque difficulté une pension de
10000 livres, 255; querelle entre lui et
Chamillart; à quel sujet; comment elle
se termine, 329 et suiv.; combat, au
conseil tenu à Maily, l'avis de rappeler
les troupes d'Espagne, ^Si ; imagine d'é-
tablir la dîme royale sur les biens de cha-
que communauté et de chaque particu-
lier ; soumet son projet à un bureau qui lui
est dévoué, V, 361 ; le propose au roi,
362; discours au conseil des finances en
présentant ce projet, 364; comment il est
adopté, 364 ; conduite de Desmarets après
la mort de Monseigneur ; il s'éloigne de
M. de Saint-Simon, des ducs de Che-
vreuse et de Beauvilliers, de Torcy et de
sa mère, VI .83; sa conduite étrange et
brutale envers M. de Saint Simon , des
ducs, VII, 132; est congédiédu ministère,
par le régent, VIII , 230 ; sa surprise ex-
tiême; comment il obtient 350 000 livres,
231 ; Mme Desmarets devient folle par la
chute de son mari, 232; celui-ci essuie
des décrets et d'autres procédures fort
désagréables ; à quelle occasion ,322; il
a recours à M. de Saint-Simon, 323;
DON
— 190
DUB
le remercie du service qu'il lui a rendu ;
se réconcilie avec lui; va le voir à la Ferté,
324; sa mort, XI, 395.
DESMARETS (l'abbé), fils du ministre
de ce nom, obtient du roi l'abbaye de
Saint-Antoine aux Bois ; ses autres bé-
néfices; son extérieur; son esprit et ses
mœurs, VII, 282.
DESMARETS,archevêqued'Auch, frère
du ministre, passe sa vie à Paris, en
hôtel garni et en robe de chambre sans
voir personne; le roi lui fait donner l'or-
dre de retourner dans son diocèse; em-
barras où il se trouve ; comment il en
est tiré, VI, 373.
DILLON, maréchal de camp du lieute-
nant général Médavy, est fait lieutenant
général après la bataille de Castiglione,
III, 322; fait attaquer auprès de la Va-
chette 30riO ennemis qu'il défait, VU,
355; assiège Kaisersiautern qui capitule,
V, 35.
DISIMIEU (M. de), attaque M. de Lus-
son sur sa naissance; à quelle occasion ;
gagne son procès à la grand'chambre;
conteste à Mme de Lussan sa parenté
avec M. le Prince, IV, 3 ; gagne encore
au conseil oii le pn'cès est porté, 6.
DODART, médecin, est choisi pour
piemier médecin du roi ; son caractère;
X, 33.
DODUN, président aux enquêtes, est
nommé contrôleur général des finances ;
8( n caractère, sa capaeiié, XII, 3i*0.
DOHNA ( le comte i, se rend pri.sonnif r
de guerre avec cinq bataillons , après
la bataille d'Almanza, III, kn ; comman-
dant la place de Denain, il périt à la
prise de celte ville par les Français, VI,
3ti.
DOMBES (le prince de), flls de M. du
Maine, mène le deuil en troisième au
service de M. le duc de Berry, Vil, ik ;
il obtient de son père la permission
d'aller faire la guerre en Hongrie, IX,
97 ; se distingue à la bataille de Bel-
grade, 288; il revient en France, 289;
est exilé à Eu, XI, 61.
DOMINGO GUERRA (don), chancelier
de Milan, est rappelé en Espagne où il
occupe les premières places, VI, isd.
DOMIN'GUE, porle-manieau de Mme la
Daophine, lui annonce que le duc de
Charost est nommé capitaine des gardes;
bon mot à ce sujet; son extraction; son
caractire ; son dévouement pour la
princesse, VI, i70.
I^ONCIN (le P.), jésuite, voy. Unige-
nni. ..
DONGOIS, greffier en chef du parle-
ment, meurt a 83 ans ; il est universel-
lement regretté pour ses connaissances
et ses qualités, IX, 268.
DONZI (M. de), ne pourant être duc.
épouse la fille aînée de J. B. Spinola,
lieutenant général des armées du roi
d'Espagne; revient grand de première
classe et prend le nom de prince de Ver-
gagne, IV, m.
DOllIA, d'une des quatre premières
maisons de Gênes, grand d'Espagne,
XII, 115, 139.
DORSANNE (l'abbé), est nommé secré«
taire du conseil de conscience ou af-
faires ecclésiastiques ; sa piété , son in-
struction, VIII, 219.
DOUGLAS (le colonel), est envoyé par
l'ambassadeur Siairs, à la poursuite du
prétendant, arrive à Nonancourt, VIII,
307 ; comment le prétendant lui échappe,
308 et sniv.; est forcéde revenir à Paris,
310; disparaît de celte ville; sa mort,
3iO;X, 37.
DOUY, lieutenant général et lieutenant
des gardes du corps, découvre une con-
spiration dans Luxembourg et fait pen-
dre les conspirateurs, IV, ni.
DREUX, gendre de Chamillart, obtient
par son crédit un régiment d'infanterie,
puis la charge de grand maître des cé-
rémonies; prend le titre de marquis
sans prétexte de terre; son caractère;
qualités de sa femme, H, 32; note
de MM. de Dreux-Nanrré et de Dreux-
lirézé, établissant que M. de Dreux était
de grande et ancienne maison , 483 ;
comment elle suppoite la disgrâce de
son père, IV, 409 ; témoignaged'amitié
qu'elle reçoit de Mme la duchesse en lui
apjjrenant cette nouvelle, 409 ; au siège
de Douai, Dreux chasse les ennemis
d'une demi-lieue; il est blessé, V, 306;
esi fait lieutenant général, 307; sa con-
duite insolente et brutale envers les
ducs aux obsèques du roi ; son carac-
tèie, Vlll, 272 et suiv.; il obiienl du
régent la survivance de sa charge pour
son fils, XI, 289; marie son lils à une
autre Dreux, fille du frère aîné de Nan-
cré qui est ensuite enfermée dans un
couvent pour folie, 289, 290.
DRoMi-.SNlL (l'abbé de), parent du
maréchal de Boufflers, est nommé évê-
que d'Autun, puis passe à Verdun où il
bâtit le plus beau palais épiscopal do
France, V, 340.
DRUY (le major), est tué à la bataille
de Marsaille, I, 66.
DUBOIS (l'abbé), d'abord valet, est
introduit auprès du duc de Chartres ; en
quelle qualité ; il plaît au jeune prince;
fait sa cour au chevalier de Lorraine, I,
12; est fait précepteur du duc; travaille
à le faire consentir à son mariage avec
Mlle de Blois, 13 ; est envoyé à Madrid
par le duc d'Orléans; pourqiioi. II, 429;
ne peut obtenir laplace de secrétaire des
cororaandemenU de M. le Duc, laquelle
DUB
— 491 —
DUB
est donnée à l'abbé Thésul; son ressen-
timent contre cet abbé , IV , 95 ; son
extérieur; ses vices; ses basses intri-
gues, VII, 3'i5; ses talents ; sa méchan-
ceté; son effronieiie ; sa débauche, 346 ;
son impiété , 346 ; sa liaison avec le
duc de Noailles, 382 ; par le moyen de
Rémond, il se lie avec l'ambassadeur
Stairs; persuade à Caiiillac, au duc de
Noailles et à Noce qu'il n'y a de salut
pour M. le duc d'Orléans que par l'An-
gleterre; ses vues, Vlll, 303; va prier
M. de Paint-Simon de demander pour lui
au régent une place de Cunseiller d'État,
329; va lui annoncer quelques jours après
qu'il l'a obtenue, 329; ses liaisons avec
lord Stanhope, 356; il recherche l'am-
bassadeur Stairs pour se procurer des
occasions de parler d'affaires au régent,
356; se fait envoyer secrètement à la
Haye pour y conférer avec lord Stanhope;
revient sans avoir rien fait; est renvoyé
à Hanovre, IX, 13; presse de toutes ses
forces et de son industrie le traité avec
l'Angleterre ; pourquoi, 17 ; le conclut à
la Haye, 81 ; revient à Paris triomphant
de ses succès, 85 ; obtient la place de
secrétaire du cabinet; entre au conseil
des affaires étrani,'ères, 87; comment il
s'y prend pour s'y faire admettre, 88;
pourquoi il empêche le régent de s'unir
à la Russie, et fonde toutes ses espé-
rances de fortune sur l'Angleterre, 236 ;
va à Londres, 290 ; il en revient et y
retourne presque aussitôt, 345; rassure
les ministres anglais sur la négociation
qui va commencer, 351; rassure éga-
lement Monteléon , ambassadeur d'Es-
pagne, sur les bonnes dispositions du
régent en faveur de l'Espagne, 351; il
revient à Paris ; bruit sur le motif de
son voyage, 373 ; il se lie avec Law ; dans
quel but, 393 ; ressources qu'il trouve en
lui, 393; il travaille à perdre le chance-
lier et le duc de Noailles auprès du ré-
gent en s'adressant au maréchal de Vil-
leroy et au duc de Saint-Simon, 394,395;
il porte de rudes coups à l'un et a l'autre
auprès du régent, par une double vue,
l'argent qu'il lire de Law et le désir de
devenir premier ministre , 405 et suiv. ;
il demande de la part du régent aux mi-
nistres de l'empereur une renonciation
absolue et perpétuelle de Sa Majesté Im-
périale à tous les États de la monar-
chie d'Espagne et pour le fils aîné de
la reine dvspagne la succession aux
États de Toscane et de Parme; réponse
des ministres impériaux, X, 50 et suiv. ;
propcstions et menaces que lui font
les ministres hanovriens du roi d'An-
gleterre, 53; son billet à Albéroni en-
voyé par Monteléon , 76; singulière ou-
verture qu'il fait à ce dernier sur les
ministres d'Angleterre, 94; ses propos
à Monteléon sur la conduite que tiendra
le roi d'Angleterre, U6; fausse promesse
qu'il fait à Monteléon, 156; il déclaie
que le régent fei a tout ce que voudra
le roi d'Angleterre, 221 ; en partant de
Londres, il fait au ministre de Savoie
des protestations qui vont jusqu'à con-
tredire ce que le régent a dii à Paris,
260 ; portrait moral de Dubois, 269 et
suiv.; sa conduite n'eut jamais d'autre
nintif que son ambition et son intérêt
personnel, 271 et suiv.; comment il ob-
tient du roi d'A ngleierre une pension se-
crète de 40 000 livres sterling et vise
au chapeau de cardinal par le crédit de
l'empereur, 274 et suiv.; il affaiblit la
marine d'Espagne et anéantit celle (Je
France pour accroître la puissance des
Anglais, 274 et suiv. ; les Anglais ob-
tiennent par son moyen de monstrueux
subsides, 275; il se réunit au garde des
sceaux, à Law et à M. le Duc pour ré-
primer les entreprises du parlement,
297; rend visite à M. de Saint-Simon;
entre dans le projet arrêté par lui et le
duc de La Force, Law et Fagon ; paraît
ensuite chancelant, 300 ; contredit tout
le projet d'arrêt du conseil de régence
en cassation des arrêts du parlement,
321 ; sa sage prévoyance pour la tenue
du lit de justice, 337; vient féliciter le
régent du succès de cette grande me-
sure et l'exhorte à la fermeté ; lui peint
la frayeur du parlement et le peu de
satisfaction qu'il a eue du peuple par
les rues, XI, 2; son crédit augmente
auprès du régent ; le conseil des affaires
étrangères le gêne, 27; il est nommé
secrétaire d'État des affaires étrangrres,
29; devenu maître de M. le duc d'Or-
léans, il le veut être du secret de tout,
46 ; fait courir après l'abbé Portocarrero
et Monteléon fils, porteurs du paquet de
l'ambassadeur Cellamare ; reçoit leurs
papiers, les parcourt; en rend compte
au régent, comme il le juge à propos,
46; n'admet dans cette aftaire que le
garde des sceaux et Le Blanc; règle lui-
même tout ce qu'ils doivent l'aire, 47 ; il
est seul instruit et maitre absolu de tout
le secret, et du sort des coupables, 48 ;
se rend avec Le Blanc chez l'ambassa-
deur Cellamare ; y lait la visite de tous
ses papiers, 50 et suiv.; fait lecture au
conseil de régence de deux lettres de
Cellamare contre M. le duc d'Orléans,
52 ; donne ordre à tous les ambassadeurs
de France de prendre leurs instructions
des ministres du roi George et de s'y
conformer exactement, 76; obtient l'ab-
baye de Bourgueil, 91 ; pourquoi il se
rend maître absolu de toute l'affaire du
duc du Maine; son but; sa politique.
DUB
192 —
DUB
S6 etsuiv.; il montre une joie odieuse
del'expédition faite contre le portdii Pas-
sage, 121; fait former à Rome une op-
position ternie ei solennelle à l'érection
d'un évêché à Nancy, sollicitée par le
duc de Lorraine, 153; il appuie sous
main le projet présenté par Law de rem-
bourser toutes les charges de justice
avec son papier; pourquoi, 155; ses rai-
sons pour être contraire aa mariage de
Mlle de Valois avec le prince de Pié-
mont, 162; par quelle adresse il le fait
échouer, i62; entre au conseil de ré-
gence, 176; sa friponneiie et ses manè-
ges dans l'affaire du chapeau de cardinal
accordé à M. de Mailly ; comment il est
dupe de l'abbé de Fare-Lopis, 200_ et
suiv.; sa joie à la chute d'Albérimi à
laquelle il a contnbué, 2i9 ; pourquoi il
déplaît au roi, 222; détourne le régent
de faire faire le procès au premier pré-
sident de Mesmes, 251; pourquoi, 408;
comment il se fait nommer archevêque
de Cambrai; dialogue curieux entre le
régent et lui, 260; son grand embarras
pour prendre les ordres, 260 ; sa fureur
contre le cardinal de Noailles qui lui
refuse un démissoire, 261 ; obtient un
bref pour recevoir à la fois tous les or-
dres; est fait sous-diacre, diacre et piè-
tre à Pontoise; paraît le même jour au
conseil de régence, 261 ; maligne plai-
santerie qu'il y essuie de la pan de M. le
prince de Conti; il se compare à saint
Arahroise, 262; ne peut pardonner à
M. de Saint-Simon d'avoir exhorté le
régent à ne point aller à son sacre, 265 ;
est sacré au Val-de-Gràce par le car-
dinal de Rohan; magnificence de cette
cérémonie, 265 et suiv.; dans sa joie
du raccommodement du roi George avec
son fils le prince de Galles , il fait nom-
mer le duc de La Force ambassadeur
pour aller complimenter ce prince ,
294; pourquoi l'ambassade n'a pas lieu,
295 ; l'abbé Dubois n'ose soutenir Lavy
contre tout le monde, mais ne veut pas
non plus se brouiller avec lui, 302, ; il
va de la part du régent demander les
sceaux à d'Argenson, 310 ; fait passer au
conseil de régence sans qu'on y prenne
les voix des lettres patentes pour accep-
ter la constitution Unigenitus ; s'ac-
quiert ainsi un grand mérite auprès des
jésuites ei de tous ceux qui la favorisent ;
dans quel but, 328 et suiv.; la fait enre-
gistrer au grand conseil, 329; croyant
plaire au roi d'Angleterre, il obtient du
régent que le roi aille faire visite à la
duchesse d'Hanovre de retour à Paris,
342; négocie le rappel du parlement; à
quelle condition, 345; forte conversation
entre le régent et le duc de Saint-Simon
sur l'abbé Dubois, 367 et suiv.; sa joie
en apprenant la mort du pape Clé-
ment XI; quelle en est la cause, 386;
comment il reçoit la nouvelle de sa no-
mination au cardinalat, 405 ; en recevant
la calotte rouge des mains du roi, il
détache sa croix épiscopale et la pré-
sente à l'évêque de Fréjus, 406; ses
visites aux princes du sang royal; son
compliment plein de respect, de mo-
destie ei d'adresse, à Madame, 407 ; il
adresse Belle-Ile à M. de Saint-Simon
auquel il fait proposer un raccommode-
ment; à quelles conditions, 408; sa
conduite avec M. de Saint-Simon, 4i4
et suiv.; son audace et son bonheur
inoui dans la négociation du double ma-
riage avec l'Espagne, XII, 21 ; ses efforts
pour faire échouer M. de Saint-Simon
dans son ambassade, 23; et pour lui
susciter des embarras et des tracasse-
ries en Espagne, 24 et suiv.; ses étran-
ges procédés envers lui; pièges qu'il lui
tend, 31, 35, 36; il enlève les postes
à M. de Torcy, 37 ; lettre curieuse qu'il
adresse à M. de Saint-Simon pour lui
annoncer que le prince de Rohan est
charge d'aller faire l'échange des prin-
cesses de Fiance et d'Espagne, 85; son
mécontentement de ce que l'empereur a
donné l'ordre de la Toison d'or au fils
aîné du duc de Lorraine ; embarras oit il
met M. de Saint-Simon quant à ses dé-
penses, ne pouvant le ruiner autrement,
95; il fait entrer le cardinal de Rohan
au conseil de régence; à quel dessein,
340, 34 1 ; sa lettre à M. de Saint-Simon
pour lui annoncer cette nouvelle, 34i ;
fantôme de cabale dont il essaye d'ef-
frayer le régent, 342; il donne ordre à
M. de Saint-Simon d'en informer le roi
et la reine d'Espagne, et de les rassurer
sur cette cabale, 343; nom des person-
nages qu'il suppose de la cabale, c'est-
à-dire qui peuvent nuire à ses vues,
344; pourquoi il veut réconciliei- le duc
de Berwick avec le roi d'Espagne et
l'envoyer ensuite en ambassade à Ma-
drid , 345; pourquoi il veut tenir M. de
Saint-Simon éloigné , 346; comment
il accorde à un officier tout ce que
M. de Saint-Simon avait demandé
pour lui, 375; pourquoi il fait retourner
la cour à Versailles, 383; sa conduite
avec M. de Saint-Simon, 383; il fait
exiler le duc de Noailles, 385; ne pou-
vant faire éloigner le maréchal île Ville-
roy, il cherche à le gagner, 385, 386;
charge le cardinal de Bissy de travailler
à leur rapprochement, 388 et .-^uiv.; re-
çoit chez lui le maréchal et Bissy;
accueil prévenant qu'il fait au maréchal,
389; scène violente du maréchal, 390 et
suiv. ; Dubois reste confondu ; se rend
chez M. le duc d'Orléans, 390, 39i ; sa
DUB
— 193 —
DUC
fureur et sa rage ; ses plaintes au régent;
il lui demande de choisir entre le maré-
chal et lui. 391; son impaiience d'être
déclaré premier niinistie, "lOS; il fait
prier M. de Saint-Simon de le servir
dans ce dessein, 407; est déclaré pre-
mier ministre et présenté au r^i en cette
qualité, "127; en envoie porter la nou-
velle à M. de Saint-Simon comme à celui
à qui il en al'oblii^ation, "127 ', ses pro-
testations de reconnaissance et de ser-
vice au même ; comment elles sont
reçues, 428; comment sa déclaration de
premier ministre est reçue de la cour et
de la ville, 428 ; son pi ojet d'éloigner Le
Ulaiic; pourquoi, 432; il se met a culti-
ver M. le Duc, 432 ; il s'en prend à Le
Blanc du désordre oîi le trésorier de
l'extraordinaire des guerres a mis les
affaires, et l'accuse auprès du régent,
433 ; lait rendre les brevets des grandes
entrées et des premières entrées à ceux
qui en ont obtenu; pourquoi, XI II, 24
et suiv. ; invenie oes entrées familières;
Eour qui , 'i7 ; il fait rendre aux princes
àtards les rangs, honneurs et distinc-
tions dontils jouissaient, excepté le droit
de succession à la couronne et le mmi et
titre de prince du sang, 27; il négocie
avec le P. Daubenton le relourdes bmines
grâces du roi d'Espagne au maréclial de
Berwick et l'agrément de Sa .Majesté Ca-
tholique pour qu'il aille en ambassade
à Madrid, 27; le refus opiniâtre du rui
d'Espagne le met en fureur ; il en fait
sentir les effets au frère du P. Dauben-
ton qui vient lui demander une abbaye
depuis lnngtemps promise, 28; son acte
de bienfaisance envers le vieux prince
de Courtenay , 28; il 6te le détail de
l'infanterie, de la cavalerie et des dra-
gons à M. le duc de Chartres, no comte
d'Êvreux et à Coigny, colonels géné-
raux ; la marine au comte de Toulouse ;
rend les Suisses et l'artillerie au duc du
Maine, 28; est nommé premier prési-
dent de l'assemblée du clergé; poursuit
chaudement l'affaire deLa Jonchère pour
perdre Le Blanc, 29 ; cumraent il lait
disparaître la preuve de son mariage
fait en Limousin, 30 et suiv.; sa santé
s'allèreconsidérablement, 462; soin qu'il
prend pour le cacher, 37; il prête une
oreille favorable à la propusitiun que lui
faitSchaub de faire La Vnllière duc et
pair; il lui promet d'y préparer M. le
duc d'Orléans, 39 , sa maladie augmente;
les chirurj^iens et les médecins lui dé-
clarent qu'il faut lui faire une opéra-
tion très-urgente; sa fureur, 45 ; il se
confesse; et ne veut plus entendre parler
d'opération; s'y décide pourtant sur les
représentations de M. le duc d'Orléans,
46; meurt en grinçant les deots contre
Saimt-S»«ox xiu
ses chirurgiens; ses abbayes, ses im-
menses revenus; sa somptuosité; sa
sobriété, 47 et suiv.; il est enterré dans
l'église du chapitre de SainiHonore ;
services célébrés en pliisieurséglises, 48;
son mausolée; son esprit; son extérieur; ]
ses mœurs scandaleuses; ses fougues; i
son caractère, 48 ^ ses pointes; son bé- ;
gayemeni; comment il séduisit et maî-
trisa M. le duc d'Orléans, 49; ses négo-
ciations en Anj;leterre funestes à la
France et à l'Espagne. 50; facilité qu'il
trouva à faire le double mariage avec
l'Espagne, 51 ; sa manière de gouverner
quand il fut mHitre absolu, 52 et suiv. ;
ses fulies publiques; anecdotes à ce
sujet, 53; ses domestiques lui font croire
un jour qu'il a mange son poulet à sou-
per, comme de coutume, 54.
DUBOIS , médecin , frère du cardinal
Dubois, devient seciétaire du cabinet du
roi, ayant la plume, XII, 253 ; après la
mort de son frère, il conserve sa charge
avec celle des ponts et chaussées ; sa
modestie, XUI, 48.
DUBOIS, chanoine de Saint-Honoré et
tils du précédent , ne veut ni places , ni
bénéiices, ni loucher à la riche succes-
sion de son oncle, XllI, 43 ; il lait dresser
à ce dernier une espèce de mausolée,
oeau mais modeste, à l'endroit oîi il est
enterré , et distribue aux pauvres le
reste de l'héritage, 48.
DU BOURG (le comte ) , maréchal
de camp, est nommé directeur général
de la cavalerie , I, 138 ; est attaqué et
blessé de deux coups par un oificier
qu'il a fait casser; demande sa grâce au
roi, III, 259 ; s'offre et est accepté pour
servir de rnentor au fils de Chamillart,
dans la visite des places frontières de
l'iandre et d'Allemagne, 370 ; reçoit du
maréchal d'Harcourt , dans la haute
Alsace où il commande, huit escadrons
et cinq bataillons avec ordre de combat-
tre les ennemis, fort ou faible, sitô
qu'il pourra les joindre, V, 42; reçoi
^^eux autres régiments de dragons avec
la même ordre; attaque le corps du
général Mercy et le défait complète-
ment; instruit de celte victoire le ma
réchal d'Harcourt et M. le Duc ,
43; est fait chevalier de l'ordre, 43;
apaise une sédition des troupes, VII,
334.
DU BOURG, fils du comte de ce nom ,
pousse vigoureusement les ennemis à
la Mutter et leur lait prendre la fuite, IH,
270; sa mort, VI, 3l4,
DUC ( M. le ) , litre affecté aux fils
aînés des princes de Condé ; comment
l'usage s''en établit depuis M. le prince
de Condé, tils du cousin germain d'Hen-
ri IV , et dura jusqu'à la mort de M. le
i;i
DUC
— 194 —
DUC
Duc, premier ministre sous Louis XV ,
IV, 356 etsuiv.
DUC ( M. le ) est toujours entre le feu
des ennemis et le nôtre à la baiaiUe de
^'eerwinden, I. 59; son portrait; ses ma-
nières efîéuiinées, H , 229 ; sa dispute
avec le comte de Fiesque à la tête duquel
il jette une assiette; leur lacimimn-
dement, 3i9; sa douleur à la mort
de Mme de Montespan, IV. i^; ses en-
treprises inutiles contre des ducs aux
funérailles au prince de Conti , 316 et
suiv. ; il s'unit au chancelier pour proté-
ger l'ancien des présidents à mortier de
Bijon, qui a présidé 1'' parlement lors de
la délibération prise par cette compagnie
concernant la disette (les blés, SSi: ob-
tient du roi un urûre à M. de Bouillon de
lui aller faire excuse ; à quelle occasion,
352 ; sa mcchancetc contre M. de Saint-
Simon, 353 ; après la niurt de son père,
M. le Prince , il garde par urdri; du
roi le nom de M. le Duc, 355 ; entie en
fureur parce que d'Artagnan , nommé
maréchal de France, prend le nom de
maréchal de Montesquieu, V, 56 ; sa fu-
reur se calme, 56 ; dans le procès de la
succession de M. le Prince, il donnt- un
grand souper à Paris à beaucoup de gens
de la cour; scène singulière qui s'y passe;
M. le Duc foice en quelque sorte les
convives à s'enrôler pour lui et à s'en-
gager à le suivre au palais, i'i2; il fait
ouvertement de nouvelles recrues, i42;
il meurt subitement le lundi gras, au
milieu des parures, des habits de mas-
ques, etc.; détails sur cette mort et sur
lemalse(Tet dont ce prince était atta-
qué, 161 etsuiv ; son extérieur, 163; son
esprit ; ses connaissances ; sa valeur; sa
malignité; sa férocité ; ses mœurs per-
verses; ses prétendusamis,i6'i;ses accès
de jalousie ; son oigueil extrême, 165 ;
cause de la mort de M. le Duc ; ses ob-
sèques, 175 et suiv.
DUC ( M. le ), auparavant duc d'En-
ghien , reçoit en manteau les visites de
deuil dans l'appartement de feu M. le
Duc, son père; comment se font ces visi-
tes, V, 176; a un œil crevé à la chasse
par M. le duc de Beiry, VI, '^28; est ma-
rié à Mlle de Conti, 436; il demande à
M. le duc d'Orléans d'entrer au conseil
de régence et d'en être déclaré chef, ce
qui lui est accordé, Vlll, 205 ; comesta-
tion de Mme la Duchesse et de M. le
Duc Contre M. du Maine , à l'occasion du
titre de prince du sang que prend ce
dernier dans une signitication juridique,
239; il retire ses protestations et s'ar-
range avec M. du Maine; à quelle condi-
liun, 25 5 et suiv,; demande avec instance
et obtient du récent la permission d'en-
trer au conseil de tjuerre; à quelle tuiidi-
tion, 231; fait ouvrir au public l'hôtel de
Condé, 388; présente à M. le duc d'Or-
léans une requête adressée au roi et
signée des princes du sang contre les
bâtards, 434; son aveuglement pour
la marquise de Prie ; quel fut son mi-
nistère ; comment il se décide à marier
le roi et à renvoyer l'infante d'Kspagne;
anecdote curieuse à ce sujet, X, 276 et
suiv.; i reçoit l'ordredu roi de se retirer
à Chantilly , 277 ; il se réunit an garde
des sceaux, à Law et à l'abbé Dubois
pour culbuter le duc du Maine et occuper
sa place auprès du roi, 297; est présenté
par le régent à la cnnférence qui se
tient au Palais- Royal, pour prendre des
mesures contre le parlement, 305 et
suiv; sa lettre à M. de Saint-Simon,
307; son entrevue avec lui ; longue dis-
cussion entre eux au sujet de M. du
Maine, 308 et suiv.; de M. de Charolais
et de la régence en cas de njorl de M. le
duc d'Orléans, 320 et suiv ; second en-
tretien entre eux au jardin des Tuileries;
quel en est le résultat, 329 etsuiv.; troisiè
me entretien aumèmeendroit; discussion
entre eux, 333 et suiv.; il consent à de-
mander au régent la réduction des bâ-
tards à leur rang de pairs, avec la même
fermeté qu'il demande réducation du roi
pour lui-même, 344 et suiv.; et à la dis-
tinction que M. de Saint-Simon lui
propose en faveur de M. le comte de
Toulo'jse, 348 ; fait visite à M. de Saint-
Simon pour lui rendre compte de ce
qu'il a fait avec le régent, 357 ; se rend
chez ce prince pour conférer avec M. de
Saint-Simon et Milbiin sur les mesures à
prendre pour le lit de justice du lende-
main, 362 et sniv.; va au lit de justice,
374 f voy. l'art. LU de justice); il prend
possession de la surintendance de l'édu-
cation du roi, XI, 19; il accompagne le
roi qui va se promener au Cours, 19;
donne des fêtes à Mme la duchesse de
Berry à Chantilly, 29; son entretien avec
le régent et M. de Saint-Simon sur M. et
Mme du Maine, principaux complices de
Cellamare; résolution prise de les arrêter
séparément; choix du lieu de leur déten-r
tion, 56; il accommode aux dépensdu roi
un procès fort aigre qu'il a avec sa tante,
la princesse de Conti, I50: ce qu'il fit au
conseil de régence tenu après le départ
de Law ; ses débats avec le duc d'Or-
léans, 353 et suiv.; étrange trait sur ses
intrigues pour le cardinalat, entre le duc
d'Orléans etToicy, 376; sa conversation
avec M. de Saint-Simon concernant le
peu de confiance que leréyeiit lui mon-
tre , 41 4 et suiv. ; et sur le carac-
tère du roi, 4i6; pressé par Mme de Prie,
sa maîtresse publique, il poursuit Le
lilaiic auprès du régent comme coupable
DUC
198 —
DUC
du désordre où le trésorier de l'extraor-
dinaire des guerres a mis les affaires ;
XII, 433; aussitôt après la mort de M. le
' duc d'Orléans , il est déclaré pieiiiier
ministre et prête serment en ceite qua-
lité, XIII, 87; comment il finit la que-
relle entre le grand elle premier écuyer,
95.
DUCASSE , capitaine de vaisseau ,
donne sa fille unique en maiiage à un
des beaux-trères de M. de Pontcharii ain;
son origine; sa fortune; son caractère,
ses démêlés avec Pointis; IV, 215; il
reçoit plusieurs blessures au combat de
Maiaga, 330 ; est t'ait lieuienaut général,
VI, 151 ; entre au Port-du-Passage avec
les galions qu'il est aile chercher, Ws;
entre à la Curogr.e avec les galions, X,
174; est fait chevalier de la Toison d'or;
son éloge, nk; sa maladie retarde l'ar-
rivée dés provisions pour le siège de
Barcelone, XI, 82; il demande son congé,
102; sa mort, XII, 66; son extérieur, 68.
DU CHESNE, médecin, homme chari-
table et d'honneur, meurt à Versailles
à 91 ans, ayant conservé jusque-là une
santé parf.tite et une tète entière; son
régime diététique, 111, 390.
DUCHESSE (Mme la), dans l'impuis-
sance de payer ses dettes de jeu, a re-
cour:: à Mme de Mainlcnon, qui obtient
du roi qu'il les paye et lui garde le plus
grand sei'ret , Il , 76 ; sa douleur à la
mort de Mme de Moniespan, IV, li; elle
voit avec dépit la liaison de d'Aniin avec
Mme la duihesse de Bourgogne, 205;
son extérieur; ses grâces; ses qualités;
ses défauts, 205; sa liaison intime avec
Mlle Choin et les nièces de M. de Vaude-
mont l'attache à la cabale de M. de Ven-
dôn.e contre le doc de Boiirgngne et sur
tout contre la duchesse son épouse, 206 ;
elle essaye de se gagner cette princesse ;
comment ses avancts sont reçues, 207;
raisons qui lui font rechercher la du-
chesse de Bourgiigne, 208; elle espère
en lui donnant de la crainte du coié de
Monseigneur l'amener à ce que ses
avances n'cnt pu obtenir, 208; sa poli-
tique ne sert qu'à exciter la haine de la
princesse; elle repiuche à d'Antin sa
liaison avec tlle, 209; sa conduite à la
nouvelle de la mort de son mari qu'elle
apprend au milieu des parures des habits
de masque, etc., V, i62; par ses ma-
nières larmoyantes, elle arrache du roi
30000 livres de uension. et sa belle hu-
meur revient ti^ut à fait ; sa coiffure sin-
gulière de deuil, 175; ses menées pmir
assurer le mariage de Mlle de Bourbon
avec M. le duc de Berry, 22i ; elle obtient
du roi que Mlles de Bourbon et de Cha-
rolais, ses filles, iront avec elle à Marly;
quel est son but, 233 ; avec quelle aigreur
etquellesccheressecllereçoitM.leducet
.■^Imela duchesse d'Orléans qui viennent
lui faire part du mariage de Mademoiselle
avec M. le duc de Berry, 264; comment
elle évite que sa lille, Mlle de Bourbon,
porte la mante de la fiancée, 292 et suiv.;
son grand deuil lui épargne le spectacle
des nuces, elle fait une courte visite à
Mme la duchesse de Berry; complimente
fort Mme de Saint-Simon, 294 et suiv.;
ses démarches auprès de ses juges pen-
dant le procès de la succession de M. le
Prince, 405; elle perd sa cause conli e les
princesses ses tilles; sa douleur, 4o7;
Lassai fils devient son maître et le direc-
teur de toutes ses affaires, 4i7 ; sa triste
situation à la niort de Monseigneur, VI,
77 ; regrette M. le Prince et M. le Duc
et plus encore M. le prince de Conti;
pour s'étourdir elle se jette dans les amu-
sements et les plaisirs; reçoit des fêtes
à l'hôtel de (îuise, 77; le loi lui fait
connaître sa volonté de marier son fils
avec Mlle de Conti et sa fille aînée avec
M. le prince de Conti, 435; elle enlève
de haute lutte à la maréchale d'Estrées
une petite loge à l'Opéra; bruit que fait
cet événement; quelle en est la suite,
IX, 397.
DUCHESSE rMme la), jeune sœur de
M. le prince de Conti qui a été fort ma-
lade, paraissant rétablie, l'hôtel de Condé
fait chanter un Te Deum aux Corde-
liers, XI. 132; elle meurt à 31 ans; elle
est enterrée aux Carmélites de la rue
Saint-Jacques, XII, i55; son testament;
Mlle de La Boche-sur- Yon, sa sœur, est
sa légataire universelle. 156.
DUCS (les\ à quel iraiienient ils ont
droit en pays étranger, 111, 3û4; usur-
pation de rang par l'électeur de Bavière,
;;04; pourquoi M. de Savoie a la main,
:î05; comment M. de Vendôme se conduit
avec l'électeur de Bavière, 306 et suiv.;
les ducs présentent une requête au roi
contre les bâtards, en même temps que
les princes du sang présentent la leur,
VIII, 4j5; présentent une autie requête
au roi pour deniander que les bâtatds
soient réduits au rang des autres pairs
de France suivant la date de leur récep-
tion, IX, 9b ; petit nombre de ducs qui no
signent pas celte requête, loo.
DUCS non vérifiés, mal à propos nom-
més ducs à brevet; ils n'ont que de
simples honneurs de cour, sans rang,
sans existence dans le royaume; ils ne
sont point d'invention moderne, VII,
186; exemples. 187; les officiers de la
couronne ne cèdent point à ces ducs non
vérifiés; pourquoi, 187.
DUCS ET PAIRS, leur réception au
parlement, I, 449; note sur leur protes-
tation à la séance du parlement du 2 sep-
EFF
— 196 —
ELB
iemhfe nis, VIII, 483; querelle entre
eux et les présidents du parlement,
X,1H5.
l)ll';S ET COMTES, à quelle époque
les ducs et les coniies, chefs des armées
et guiiverneurs des provinces à vie, de-
vi' iinent souverains de ces piovinces,
VII, 182.
DUCS, non pairs, vérifiés au parle-
ment; ces ducs ne sont point d'invention
nouvelle; preuves; éreciioii du duché de
Bar eti 1354 ; maison de Bar coiViue dès
1044, VII, 185; érectiim du diiclié de
Valeiitinois en 1498 ; de Longueville en
1505. 186; ces duchés véritiés étaient
égaux aux pairies, mais sans office; les
possesseurs étaient ce que furent autie-
fois les hauts barons, 187. Vuy. Barons
(hauts).
DUKKESNOY, Bis d'un secrétaire de
M. le duc Claude de Saint-Simon, devient
un des commis les plus accrédités de
M. Louvois ; célébrité de sa feiiime qui
est créée dame du lit de la reine, I, 37.
DU RIONT, gentilhomme, obtient le
gouvernement oe Meudon ; son père dut
sa fortune au père de M. de SaitJt-Simon ;
portr^iit dedu Mont; ses qualités, 111,260;
il obtient toute la confiance de Monsei-
gneur; sa reconnaissance pour MM. de
Saint-Simon; Il est malheureux en fa-
mille; devient fou ; se noie dans la Seine,
260; se plaint à Monseigneur d'être mal
reçu par Chamillart, lorsqu'il est chargé
auprès de lui de quelques recomman-
dations , IV, 398; donne secrètement
avis à M. de Saint-Simon d'une atroce
calomnie qu'on a fait croire à Monsei-
gneur contre lui, V, 367 etsuiv.; après
la mort de ce prince, le roi lui conHrnie
le gouvernement de Meudon avec une
pension, VI. 4; il reçoit du duc de Bour-
gogne une bau'ue de 2000 pistoles , 5 ;
après la moi t de la duchesse de Berry,
BI. le duc d'Orléans lui rend son gou-
\ernement de Meudon, XI, i44.
ECCLÉSIASTIQUES, dangers pour les
goiivernemeiits de les admettre dans les
affaires, XI, 220, 221.
ECOSSE ( 1'). est réunie à l'Angleterre ;
privilèges iiarticuliers maintenus; douze
pairs d'Éiosse sont choisis pour repré-
sentants au parlement d'Angleterre, 111,
377.
EFFIAT, au service de Monsieur, em-
poisonne le verre d'eau de chicorée des-
tiné à Madame, première fenmie de ce
prince II, 225 : comment il en fait l'aveu
\\i roi 226 • il avertit M. le duc d'Orléans
des bruits qui courent contre lui sur la
mort du Dauphin et delà Dauphine, et
lui conseille d'aller trouver le r^i et de
lui offrir de se constiiuerà la Bastille
pour être jugé, VI, 274; caractère de
d'E'fiat; se.s liaisons si crêtes avec M. du
Maine, 275 ; il vient à Marly diins le der-
nier voyage que le roi y fait; son e.iprit;
.«es niceurs, VI. 317 ; sa conduite étrange
avec M. de Saint-Simon, 3i8; son origine,
382 et suiv.json extérieur; son carac-
tère, 384; est nommé membre du conseil
des hnances, VIII, 220; ta correspon-
dance avec Albéroni, 306; il se rend au
parlement avec des lettres de jussion
pour l'enregistrement des charges de
surintendant des bâtiments et grand
maître des postes, s'entend avec le pre-
mier président et l'enregistrement a lieu
sans que les lettres soient produites,
442, etsuiv.; il entre au conseil de ré-
genre, IX, ^9; esijl'entremetteur dont se
sert le régent pour tout ce qui regarde
le parlement; trahit ce prince en conser-
vant son intimité iivec le duc du Plaine
et le premier président, 400 et suiv.;
il meurt à 81 ans dans sa belle nraison
de Cliilly, près Pai is; circonstance sin-
gulière de sa dernière maladie, XI, 127,
etsuiv.; richesses qu'il laisse; ses legs;
ses fondations, 128, 129.
EFFIAT (l'abbe d'j, meurt à 70 ans à
l'Arsenal; sa famille; quoique aveugle
depuis vingt ans, il voulait ne le pas
paraître; sa faiblesse à cet égard ; son
caractèi'e, I, 409.
EG.MONT ( le comte d''j, dernier des
comtes d'Egmoni, prend le service de
France, épouse Mlle de Cosnac, à laquelle
I3 roi donne le tabouret, l, 260; meurt ii
Fragaen Catalogne, IV, 60; ses charges;
son extérieur; sa valeur et sa probité;
ses aïeux; son testament; sa sœur, 60.
EGMONT Pignatelli (le comte d'). de
Hollande, grand d'Espagne; historique
sur sa maison, XII, 161 ; il épouse la
fille unique du maréchal duc de Villars,
162.
EGMONT fia comtesse d'), sœur du
duc d'Aremberg , meurt à Bruxelles ,
VIII, 397 : son premier mariage, 397.
EGMmNT la comtesse à'), nièce de
l'archevêque d'Aix, meurt à Paris sans
laisser d'enfants, IX, 143.
EEliOtUF (M. d'), lieutenant général,
mène au roi des otages livrés par le gou-
verneur du château de Namur, 1, 7; fait
l'amoureux de la duchesse de Villeroy;
son esprit audacieux se plaît à des
scènes éclatantes, 148; fait un acte de
courtisan en allant le vendredi saint à
l'adoration de la croix, après MM. de
Vendôme, 153 ; mot piquant qu'il adresse
à M. du Maine après la retraite de M. Vau-
ELB
— 197 —
ÉLÏ
demont, 172; va saluer X. de '..oiraine
qui passe à S>'-asbourg; lieni des pmpcâ
qui dépaiseiu à ce prince. 346; il veut
quelque lemps après aller en i-oiraine;
en reçoit défense de la part du roi, ikl ;
se raccommode avec M. de Lorraine; est
charge par lu- de procuration pour épou-
ser Mademoiselle, kok ; se fait donner
80 000 livres par le roi, H. 71 ; fait basse-
ment sa cour en se déclarant pour d'An-
lin dans son affaire de duché-pairie,
V, 395; demande que le pays de Lalleu
soit incorporé aux États d'Artois et ne
soit plus de ceux de Lille, iX, 336; la
décision du conseil de rétience sur cette
demande le rend furieux, 338.
ELBOëUF (le prince d' , neveu de la
femme de M. de Vendôme, obtient par
le crédit de ce prince le régiment d'És-
pinchal, II, klO-
ELBOKUt'" (le prince d'), fils du duc, est
tué au siège de Chivas, III, 193 et suiv.
ELBOEUF (le prince Emmanuel d'),
frère du duc d'Eibœuf, passe au service
de l'empereur; le roi lui fait faire son
procès; il est pendu en effigie, 111, 26'i;
son caractère; ses mœurs; ses services
dans l'armée ue l'empereur ; il obtient
du régent des lettres d'abolition et rentre
en France, y mène sa vie ^iCCoutumee,
XI, 179.
ELBOEUF (le chevalier d"', fils aîné du
duc d'Eibœuf et de sa première femme
et frère de Jlrae de Vaudemont , est
engagé aux vœux de Malte; son séjour
au Mans; son caiactère ; il meuit à
50 ans; tremblement qu'il eut toute sa
vie; pourquoi, IV, 293 et suiv.
ELBOEUF (la duchesse d'), tille aînée
de la maréchale de Navailles, s'introduit
à la cour sous les auspices de sa mère;
y trouve des appuis , est reçue chez
Mme de Miintemm; produit sa fille;
est forcée pour dettes de se retirer dans
ses terres de Saintonge; revient à Paris
avec sa tille et y trouve M. de Mantoue,
III, lO'j; lui fait voir Mlle d'Eibœuf
comme par hasard dans les églises et
aux promenades, 106; moyens dont se
sert toute la maison de Lorraine pour
vaincre d'abdrd la répugnance du prince
et ensuite celle de Mlle d'Eibœuf, 108;
Mme et Mlle d'Eibœuf et Mme de Pom-
padour suivent M. de Mantoue qui re-
tourne dans ses Éiats; comment elles
stagnent ce prince et le décident à se ma-
rier dans une hôtellerie à Nevers 109;
Mme et Mlle d'Elbœut s'embarquent
■^ Toulon ; le mariage est renouvelé à
rorione, iiO;apiès six mois de séjour
auprès desa fille, Mn^e d'Eibœuf, outrée
de dépit pour les mauvais traitements
qu'elle essuie de la part de son mari,
revient en France affectant de déiïuiser
les maUiours de sa fi'.Ie, lit; obtient
pour elle la permission de venir à Vin-
cennes ; s'y établit ave ■ elle; dans quel
dessein, V, 29; elle négocie auprès de
Mme de Maintenon le traitement de sa
fille; le roi résiste à ses prétentions,
30; ses visites à la cour avec elle, 30:
elle lente de lui faire obtenir le siège à
dos chez la dachesse de Bourgogne;
échoue encore dans ce projet, 3i; dé-
goûts et mortifications qu'elles éprou-
vent, 31, et suiv. ; elles se réduisent
enfin à vivre à Paris; rang qu'elles y
tiennent, 33; mort de Mme d'Eibœuf,
IX, 221.
ELiiOEUF iMUed') est désignée par le
prince de Vaunemont à .M. de Mantoue
pour seconde femme. III, 105 ; sa répu-
gnance pour ce mariage; comment sa
mère et la maison de Lorraine viennent
à bout de la vaincre, 108 ; elle est mariée
au nrince dans une hôtellerie à Nevers,
109; son mariage est renouvelé à Tor-
tone. 110; cruel traiti^ment qu'elle
éprouve rie son maii, ni; se retire en
Suisse, ^"28; elle olitieni de l'empereur
une pens-i'in de 20000 écus; va demeu-
rer à. Pout-à -Mousson, kki; pensions
qu'elle obtient du roi de France et du
roi d'Espagne à la m^rt de son mari, IV,
168; revient à Paris avec permis^ion du
roi; s'établit à Vincennes avec le des-
sein de se lormer un rang pareil à celui
des petites-filles de France, V, 27; va
à Versailles voir le roi chez Mme de
Maintenon, n'y reste que quelques mo-
ments et debout ; va voir Monseigneur et
ses fils ; est reçue de même; retourne à
Vincennes fort oéconcertée, 28; obtient
défaire une seconde visite au roi chez
Mme de Maintenon; même réception,
29 ; autres dégoûts qu'elle éprouve ;
aventures qui lui arrivent avec M. et
Mme de Monlbazon , 29 ; avec .Mme la
grande - duchesse , 30 ; mortification
qu'elle recuit ; elle renonce à la cour;
s'établit à Paris; tait une espèce d'a-
mende honorable publique, 30; son
changement de conduite lui reconcilie
tout le monde; elle achève de le gagner
par un grand jeu de lansquenet , 31 ;
elle meurt à la fleur de l'âge, 379.
ELISABETH FARNÈSE, princesse de
Parme, mariée au roi d'Espagne, .s'em-
barque à Gènes et va par mer à Alicanie,
Vil, 137; une tempête la lait débarquer
à Monaco; elle traverse le midi de la
France; se rend à Baycnne (il elle voit
la veuve de Charles II, ik5 ; détails sur
leur entrevue, 157 ; arrive à Quadraqué ;
reçoit la visite de la prince.-se des L'r-
sins ; l'accueille avec des reproches ,
puis avec des insultes ; la fait arrêter et
conduire sur»l6-champ à Burgos et à
EMM
— 198 —
ESC
Bayonne, 285etsuiv.; dépêclie un of-
ficier des gardes à Giuidalax ara avec une
lettre pour le roi d'Kspagne, 287 ; arrive
elle-niêriie à Gnaoalaxarra où son ma-
riage est célébré; se rend avec le roi à
Madrid, '288; n'oublie rien pour lui plaire;
piotége les Italiens au préjudice de tous
autres, Q90 ; cherche à détruire ce que
Mme des Ursins a édifié, 306; accouche
d'uri prince qui reçoit le nom de Charles
ou don Carlos, VIIl, 354; sur les instan-
ces d'Albéroni, elle écrit de sa main au
cardinal Acquaviva pour lui ordonner de
presser le pape de sa part de le faire
cardinal incessamment , etc. , IX, 45 ;
nouvelle lettre du même pour le même
objet, 59; portrait moral de la reine
d'Espagne , X, 267; elle accouche d'un
prince qui est nommé don Philippe,
XI, 279; portrait de cette princesse,
XU , 50 et suiv. ; par quoi elle s'at-
tire la haine des Espagnols qu'elle hait
aussi, 226; son goût déclaié pour les
Italiens; cabales espagnole et italienne,
226 ; comment elles agissentl'une c^^ntre
l'autre. U'i? ; vie inieneurp et journalière
de la reine avec le roi, 228 et suiv. ; la
messe ; la communion, 231 ; le dîner; la
promenade. 232 ; la collation ; le souper ;
le coucher, 232; la reine est toujours
présente aux audiences particulières que
donnsleroi, 233; tête-à-tète continuel et
rarement interrompu entre la reine et le
roi, 233; éilucaiion de la reine; son
éloignement pour sa mère; son amitié
pour son oncle le duc de Parme ; sa pré-
férence nniir les Parmesans ; elle avance
otoui qu'elle n'estime point, 236; son es-
prit; ses grâces naturelles; sa gaieté;
son humeur, 237; commoRtelle se rend
maîtresse de l'esprit du roi, 237; com-
ment elle achète ce pouvoir, 237; elle
songe de longue main à faire un de ses
fils souverain indépendant; pourquoi,
238 ; difficultés qu'elle y rencontre ; d'où
elles naissent, 238 et suiv.; en quoi elle
exerce particulicreiiicnt son autorité ,
239 ; les étiquettes et les charges abolies
par la princesse des Ursins ne se relè-
vent plus sous la reine, 240 et suiv.;
elle va tous les jours chasser avec le
roi; comment se fait celle chasse, 24i
et suiv.
EMMANUEL (le princo), de Portugal,
vient a Paris incognito; pourquoi; il ne
voit ni le régeni m les princes et prin-
cesses du sang; s'en va à Vienne et sert
comme volontaire en Hongrie. VIII, 397;
arrive de Hollanne à Paris incognito; y
est à peine reniai que, XI, 3o;le prince
et l'ambassadeur de Porlug-al chez lequel
il loge, par air de mépiris et de grandeur,
n'en témoignent pas le moindre mécon-
tentement, 30; il se raccommode avec le
roi son trêre; mais n'osant retourner en
Portugal, s'en va à Vienne, 81.
EMU, envoyé de Venise à Paris pour
accommoder la biouillene causée par le
choix du cardinal Oitoboni , s'en re-
tourne sans avoir rien conclu, VI, Sic.
E.XGHIEN (le ducd'j, àgr de seize ans,
est nommé chevalier de l'ordre, IV, 16O ;
aussitôt après la mort de son père, le roi
lui donne le gouvernement, la charge
et la pension qu'il avait et déclare qu'il
s'appellera M. le Duc comme lui , V ,
163. Voy. le second article Duc (M. le).
ENREGISTREMEiSr. Comment le par-
lement s'en était arrogé le dr iit,Ill,<tao.
ENTRAGUES (D'), gentilhomme du
Dauphiné et colonel Au régiment des
vaissenux, sauve la ville de Crémone,
II, 3'i3 ; meurt de ses blessures, 345.
ENTKAGiJES (I)'j, cousin germain de
la princesse de Conli, a une violente
prise au bal avec le chevalier de Bouil-
l(in pour Mme de Barbezieux; le duc
d'Orléans les accommode sur-le-champ,
111.257.
ENTRAGUES (l'abbé d'} , aumônier du
roi, est nouimé évèque de Clermont,
VIII, 330.
ENTRAGUES il'abbé d'), du nom de
Cremaux; ^on origine, XI, 232; son
extérieur ; singularité de son caractère,
23',! ; ses aventures, 232, 233 ; sa mort,
233*
e'nTRÉES chez le roi (grandes,
simples cl autres), ce que sont ces diffé-
rentes entrées, à qui elles étaient accor-
dées ; abus qu'on en fait sous le régent;
le cardinal Dubois fait rapporter les bre-
vets à tous ceux qui en avaient, IX,
90 et suiv. ; XUI, 24 et suiv.
ÉPERNON (le dm; d'), comment son
duché-pairie s'éteint dans sa postérité,
1, 104.
EPERNON (Mmed'). fille du dernier
duc d'Épernon, meurt en odeur de sain-
teté aux Carmélites du faubourg Saini-
Jacques, II, 241 ; était souvent visitée
})ar la reine, Mme la Dauphine et Mme la
duchesse de Bourgogne, 24i.
EPF.RNON (le duc d'j, fils du duc d'An-
tin. ép'iuse la seconde tille du duc de
Luxembourg, XII, 379.
ÉPICES. Ce que c'était dans l'ancienne
procédure. Vil, 4.s4.
ÉPINAI (Mme d'), est nommée dame
d'atours de Mme la duchesse d'Orléans,
X, 41.
ERSKIN, médecin écossais, confident
et ministre du czar et cousin germain du
comte de Marr, écrit à celle-ci pour lui
l'aire connaître les intentions du czar en
laveur du prétendant, IX, 54.
KSCAI.O.NA (le duc de,), voy. Villena
(le marquis do).
EST
199 —
EST
ESCURIAL ; description de ce palais ,
XII, 100 et suiv.
ESPAGNE. Extrait des papiers du duc
de Noailles, relatifs aux aff.iires d'Espa-
gne, IV, 450, note sur suu état en 1709,
ÏdS; niémoire pour le marquis de Bié-
court, envoyé extraordinaire du roi en
ESDai;ne, kbi-
ESP1^CHAL vD'), colonel est tué à l'af-
faire de Murcé en Italie, II, 470.
ESI'INOY I Mme d' I, nieurt subitement;
sa famille, I, 382; son mari; s.n second
mariage avec M. Pelletier; sa liaison
avec M. de Louvois. 383 ; elle marie son
tils avec JlUe de Commercy; ses filles;
son caractère. 383.
ESPJNOY (MmedM, sa liaison avec
Chamillart; sa beauté; sa douceur; son
esprit; son caractère, II, 233; son
extérieur , III , 431 ; sa liaison avec le
chevalier de Lorraine ; avec le maréchal
de Vil leroy: avec Monseigneur; confiance
qu'elle inspire au roi par le moyen de ce
prince, 43i, et par tuile à Mme de Main-
tenon ; trait fort étrange qui prouve
celte contianre, 431 ; sa liaisun avec
Monseigneur soutenue et respectée par
Mlle Choin et par Mme la Duchesse, 43'i ;
son union avec elles, 433; ses liaisons
avec M. de Vendôme, 435; elle obtient
du roi, par Mme de Mainienon, l'abbaye
de Rerairemont pour sa soeur Mlle de
Lislebonne, VI, 76 ; elle se retire peu à
peu de Mme la Duchesse, 78; elle ma-
rie sa fille avec le fils unique du prince
deUohan, VII, 138.
ESPINOY (le prince d'), meurt à Stras-
bourg de la petite vérole ; son esprit ; sa
valeur; sa f"lle vanité gâte toutes ses
bonnes qualités; sa condjite envers sa
femme le fait peu regietter, III, 113.
ESPINOY (le prince d'.) , est fait duc
et pair, Vil, )45 ; il prend le nom de duc
de Melun , i46; nbtient la permission
d'être reçu au parlement avant l'âye de
vinet-cinq ans, 166.
ESTAING (D'), reprend Asti, III, 300;
il soutient seul avec courage , dans un
conseil de guerre, l'avis proposé par
M. le duc d'urlcans, 3)1; bat et dissipe
en Catalogne un grand nombre de mi-
quelels, IV, 248; marie son fils à la Slle
unique de Mme de Fontainemartel ; le
légent donne la survivance du gouver-
nement de Douai au nouveau maiié, IX,
39; qui obtient le giuvernemeni va-
cant par la mort du vieux Pomereu,
XI, 24.
ESTAINT, ne fils unique d'), aide de
camp de Joffreville, est tué au siège de
Foniarabie. XI, 131.
ESTAIRES I le comte d"i, porte la nou-
velle de la prise de Girone au roi d'Es-
pagne et reçoit la Toison, V, 4ot ; hérite
du titre et de la grandesse de son frère
le prince de Robecque, VIII, 381. Voy.
Robecqve.
ESTa.MPII.LA. nom d'un emploi, de
l'employé et de l'instrument de l'emploi,
à la cour d'Espagne ; fonction de Ves-
tamyiilUi, H, i86.
ESTE (maison d'), tige de cette mai-
son; succession des princes d'Esté,
XI , 163 et suiv. ; maison bâtarde
d'Esté; succession dans cette maison,
165 et suiv.
ESTRADES (le comte d'), .se laisse en-
gager par M. du Maine à aller faire la
guerre en Hongrie avec le prince de
Donibes, IX, 142; a une jambe empor-
tée à la bataille de Belgrade ; meurt peu
de jours après, 288 ; son tils qui s'é-
tait trouve aussi à la bataille obtient la
mairie de Bordeaux qu'avaient son père
et son grand-père, 288.
ESTRADES, fils aîné du maréchal d'Es-
trades, meurt après avoir mené une vie
obscure et sans considération; son père
célèbre par ses négociations, V, 385 ;
son fils lieutenant général, son bis-
aïeul, 386
ESTRADES (l'alibé d'), fils du ma-
réchal de ce nom , meurt à Chaillot
pauvre et retiré; ses ambassades; il
avait payé presque toutes ses dettes,
VII. 314.
ESTRADES (Mme d'\ sœur de Bloin,
premier valet de chambre du roi, meurt
en 1717, VIII, 240.
ESTRÉES (le maréchal d') obtient le
gouvernement de Nantes, II, 228; il
meurt à l'âge de 83 ans, doyen des ma-
réchaux de France, IV, 7; ses services;
M. de Louvois voulut se défaire de lui ;
pourquoi , 7 ; Colbert lui faii donner
le commandement de la marine : à quelle
ipoque M. d'Estrées lut fait marécljal de
France, 8 ; il vécut et mourut pauvre
et très-uni avec ses frères, 8.
ESTRÉES (la maréchale d'), meurt à
Paris oii elle s'est fait transporter ma-
lade de Marly, VII, 58; de i^ui elle était
fille; son extérieur, son esprit, son ca-
ractère; sa liberté; sa franchise; son
gros jeu; son avarice; sa magnificence;
elle fut toujours crainte et considérée,
58; quelle loi tune elle laisse à ses en-
fants; son âge, 59.
ESTKÉES Tmm. d'), leur tentative pour
arriver au duché-pairie; sur quoi ils
fondent leur prétention à laquelle ils
renoncent, I, 105.
ESTRÉES fie ducd'), meurt de l'opé-
ration de la pierre, I, 384.
EvSTRÉES (le duc d'), est blessé à la
bataille de Friedlingeii, II. 397; se marie
avec une l'Ile du duc deNevers, III, 407;
reste neutre dans l'affaire de d'Antin.
EST
_ 200
EUG
V, 396 ; sa querelle avec le comte d'Har-
court: tous deux refusent l'exempt de la
connétablie que leur envoie le maréchal
d'Huxelles; pourquoi, VI, WTplsl'ac-
cepient sur un ordre du roi, 427; re-
çoivent ensuite ordre de se lendre à la
Bastille; paraissent devant troi* njaré-
chaux nommés commissaires par le mi;
sont renvoyés libres et réconciliés, sans
qu'il ait été question du sujet de leur
querelle et de leur désobéissance au
tribunal des maréchaux, k2T ; le duc
d'Estrées meurt à 4o ans; sa vie basse
et crapuleuse, XIII, 45.
ESTRËES (le comte d'), vice-amiral
en survivance , ferme avec sa Hotte
le port de Barcelone, I, 277; épouse
Mlle d'Ayen, dont le cardinal de Noailles
et une vieille bourgeoise payent la dot,
326 ; est nonjmé par le roi d'Espagne
capitaine général de la mer, II, 209;
reçoit ordre de mener son escadre à
Naples, 318; est chargé d'aller prendre
le roi d'Espagne à Barcelone pour le
conduire à Naples, 354; reçoit ce prince
sur sa flotte; est fait grand d'Espagne,
361 ; revient de Toulon; subit à Paris
une grande opération, 4i8; est nommé
maréchal de France, prend le nom de
maréchal de Cœuvres, 430; par quoi il
fut favorisé dans cette nomination, 431 ;
comment il devint riche, et usa de sa
richesse, 432; sa capacité, son savoir,
son esprit confus; son caractère, 433; sa
boiserie de Nanteuil; son veau à l'en-
grais, 433; voy. Cœuvres (maréchal de);
est nommé président du conseil de ma-
rine, VIII, ^23; lit au conseil de réfon' e
un mémoire sur l'état de la manne et
sur les déprédations des bois; accuse de
temps en temps le ministre Ponichar-
train, 252 ; est grand d'Espagne , XII,
115.
ESTREES (le cardinal d'), ami de la
princesse des Ursins, conseille de la
choisir pour camarera-mayor de la nou-
velle reine d'Espagne, II, 246; vient de
Rome joindre le roi d'Espagne à Milan
et le suit en Espagne, 381 ; ses brouille-
ries avec le cardinal Portocarrero, III,
6; il se raccommode avec lui et tous
deux se réunissent contre la princesse
des Ursins, 6; il demande son rappel,
9; il vient saluer le roi, comment il en
est accueilli, 27; encourage les mi-
nistres k profiter de roccasion qui se
présente pour peidre la princesse des
Ursins, 62; soutenu des ministres et
des^oailles il demande pour son neveu
un dédommagement de la satisfaction
qu'il avait droit de prétendre de la prin-
cesse des Ursins, 63 ; est nommé par le
roi abbé de Saint-Germain des Prés, 64 ;
se mêle d'abord par ordre du roi de la
constit'jlioii (Jntgenitus,s'en retire pres-
que a^ssiiùt; pourquoi, VII, i47 ; il meurt
à 87 ans; ses abbayes; sa géné:.loi;ie,
158 ; son père et sa mère, 159 ; son exté-
rieur, son éloge, 160; ses ambassades,
161 ; bon mol de l'abbé de la Victoire
sur son chapeau de cardinal, 162; ses
distractions, 162; son aversion pour
ouïr parler de ses affaires domestiques ;
anecdote plaisante à ce sujet, 162 ; ses
plaisanteries, 162.
ESTKEES (l'abbé d'), neveu du cardi-
nal, est chargé d'allei' à Madrid rempla-
cer M. de Marsin auprès du roi, II, 381 ;
après la retraite du cardinal son oncle,
il reste à Madrid avec le caractère d'am-
bassadeur, III, 9; est nommé membre
de la nouvelle junte que la princesse des
Ursins compose; son caractère; son
esprit médiocre; ses mœurs dépravées;
bon mot de son oncle sur son ambassade
en Portugal, 28; dépendance oii il se
met oe la princesse des Ursins ; il lui
souffle une dépêche qui est enlevée par
elle à la poste et ouverte, 61 ; se plaint
à sa cour de cette vinlaiion, 61; de*
mande et obtient son rappel, 62; est
nommé par le roi chevalier du Saint-
Esprit, 64; est reçu dans l'ordre en
rochet et en camail violet comme les
ëvèques, i38; est nommé membre du
conseil des afi aires étrangères, VIII, 221;
est nommé archevêque de Cambrai,
330; sa mort; son testament, X, 21 ; son
caractère. 22.
ESTKEES (Mlle d') vieille fille et sœur
du dernier duc d'Estrées, déclare son
mariage avec d'Ampus , gentilhomme
provençal, XII, 379.
ETAMPES (ù'), autrefois chevalier
d'honneur de Madame, puis capitaine
des gardes de Monsieur et chevalier de
l'ordre, meurt dans un âge avancé; sa
famille, IX. 35.
ÉTATS GtiNÉRAUX de Vrance; mode
de nomination des députés, XII, 492;
mémoire étendu et plein de détails et
d'oOservations sur une tenue d'états gé-
néraux (mai 1717), IX, 182-215; le tiers
état figure à ceux de 1302, 432; diffé-
rences entre eux et les parlements, XI,
83, 86.
EU (le comte d'}, fils du duc du Maine,
est exilé à Eu, XI, 61.
EUdENK (le prince), attaque le quar-
tier de Saint-Freiiiont logé à Carpi et le
force à se retirer, II. 237; conçoit le
dessein de surprendre Crémone; état
de cette place, 34 1 ; mesures prises par
le prince pour l'éxecution de son dessein,
342; son désespoir de le voir échoué,
344; envoie le maréchal de Villeroy à
Ustiano, puis le fait conduire à Graiz en
Styrie, 345 ; écrit à M. de Vendôme pour
EUG
201 —
ÉYR
se justifier du complot tormé contre le
roi d'Espagne, Philippe V, 366; le ren-
contre à l.uzzara; conibai opiniâtre dont
le succès est ineeriain. 3-8 ; le prince
est noi-.inié par l'eiupeieur président du
conseil de guerre, 111, ik; se met en
marche contre les mécontents de Hon-
grie, 15; amuse le maréchal de Ville-
roy et va joindre le duc de Marlborougli,
sans que le maréchal ait su prévoir ni
arrêter sa marche, 86; tous deux arri-
vent dans la plaine d'Hochstedt, et l'ont
leurs dispositions pour livrer bataille,
86 et 87; le prince Eugène a peine à
soutenir contre Marsin, 88; sa dureté
envers les prisonniers français , 91 ;
rentre en Bavière, renrend les places et
met le pays et la famille électorale dans
un triste état, 129; enlève aux environs
de Lodi grand nombre d'équipages des
officiers généraux français et quelques-
uns de l'artillerie, 180; son armée est
battue au combaideCassano. 194 et suiv.;
il arrive le lendemain de la bataille de
Calcinato et rétablit promplenient les
afifaires, 268; la négligence et l'opiniâ-
treté de M. de Vendôme lui facilitent les
moyens de passer le Pô, 301 et suiv.;
gagne la bataille de Turin, 313 et suiv. ;
entre dans cette ville; reprend toutes
les places fortes du Piémont et de la
Lombardie, 322 ; est déclaré gouverneur
général du milanais, 324; il entre dans
le comté de Nice, IV, 37 : arrive à Valette
à une lieue de Toulon, ki; forme un
corps puissant sur la Moselle, et mécon-
tente le duc d'Hanovre, 160 ; marche sur
Maéstricht, 171; vient en Flandre, 173;
il commande partout oti il se trouve au
combat n'Audenarde par courtoisie de
M. de Marlburough qui avait une au-
torité entière, 180; loue beaucoup les
troupes suisses devant le duc de Biron
prisonnier ; trait piquant lancé contre le
roi; sa magnificer.ce; respect profond
de tous les officiers généraux pour le
prince Eugène, 18O; il escorte avec son
armée un convoi immense qu'il conduit
avec beaucoup de peine à l'armée de
Marlborough, 2i3; il fait le siège de
Lille, 216; est blessé à l'attaque du che-
min couvert, 235; s'approche près de
l'Escaut pour en favoriser le passage,
s'en retourne à son siège, 263; hon-
neurs qu'il rcd et fait rendre au maré-
chal de Boufflers. après la capitulation
de la citadelle de Lille, 269; au nombre
des otages qu'il retient à Lille il de-
mande iflaillebois, fils aîné du ministre
Desmarets; lui pern,et d'aller à la cour
voir son père et d'y passer quelques
jours ; investit Gand , 269 ; le prend par
capitulation, 276; ainsi qut- Bruges et
le fort de Plassendal; se rend à la Haye
I avec le duc de Marlborough; va à Vienne,
I 276; gagne avec leducde'.Marlhorough la
j bataille de Malplaquet; duiails sur cette
journée, V, ke et suiv.; ce qu'il perd à la
mort de l'empereur Joseph, VI, 19; mé-
[ contenieraeni de son successeur contre
lui, 19; il entreprend avec le duc de
Marlborough d'.iller assiéger Bouchain;
passe l'Escaut, i77 ; se rend à Insprùck
pour y saluer le nouvel empereur ; froid
accueil quil en reçoit; quelle en est la
cause, 195; la paix faite il vit à Vienne
de dégoiits; retourne en Hollande pour
y mettre des obstacles à la paix ; passe
en Angleterre oii il ne recueille que de
la honte et du mépris, 195 ; il envoie un
parti de 2000 chevaux faire des courses
en Champagne; désordres et dégâts
qu'ils y foia; assiège le Quesnoy qui
capitule, 309; puis Landrecics, commet
une lourde faute en s'éloignani de Mar-
chieime, 3iO; lève le siège de Landrecies,
322; se rend à Rastadi pour traiter de la
paix avec le maréchal de Villars, VII, 13 ;
remporte une victoire complète sur les
Turcs près de Salankemen, VIII, 18 1 ; il
fait la conquête de Temesswar en Hon-
grie, 230; remporte une victoire sur les
Turcs à Belgrade, IX, 288 ; il se forme
contre lui une cabale puissante qui est
bientôt dissipée, XI, 179.
ÉVÈQUF.S DE FKANCE ; défense qui
leur était faite depuis la Ligue de corres-
pondre directement avec le pape; com-
bien Louis XIV était jaloux de ce point,
XI, 202.
EVÈQCES D'ESPAGNE , lèvent des
troupes à leurs dépens pour le roi Phi-
lippe V , et lui donnent des sommes
considérables; envoient des prédicateurs
dans leurs diocèses pour afieimir les
peuples dans leur zèle et leur fidélité ,
m, 285.
EVOCATIONS ; enregistrement ; droit
de remontrances , III, (16O.
EVl'.ARD, chef d'escadre, est tué au
combat de Malaga, Ht, 102.
ÉVREUXC le comte d'). achète de son
oncle, le comte d'Auvergne, la charge
de Colonel général de la cavalerie; l'a-
mitié du comte de Toulouse fait sa
fortune, II, 445; n'ayant ni de quoi
payer sa charge ni de quoi vivre, il se
mésallie en épousant la fille de Crosat,
petit commis, puis caissier du clergé et
eniin banquier, III, 400 ; à la mort de son
oncle, il n'a ni son logement à Versailles
ni le gouveriicmenl du Limousin; son
ressentiment contre JIM de Vllars et
Berwick, IV, 64; il prête serment de
colonel général delà cavalerie et paye en
argent blanc les valeis de la chambre,
ce qui cause un grand vacai me ; pour-
quoi , 82 ; s'attache à M. de Vendôme,
FAG
202 —
FAU
comptant par son secours sur une fortune
rapide, 195; publie une lettre apologé-
tique de la conduiie de ce prince au
combat d'Audenarde , et injurieuse pour
M. le duc de Bourgogne, 196 ; le roi lui
fait dire, par M. le comte de Toulouse,
qu'il ne servira point, 325; il demande
au retient à entrer au conseil de guen e;
à quelle condition; l'obtient, VUi, ^32;
il soulève les niestres de camp de cava-
lerie par le style de ses lettres; le régent
termine celte "affaire par un mezzo-ter-
7nine,X, 117,48; il achète du ducd'Estrées
le gouvernement de l'Ile-de-France , et
du duc de Tresmes la capitainerie de
Monceau, avec laquelle il désole le car-
dinal de Bissv, XI, 175.
EXCELLENCE, litre prodigué en Es-
pagne; à qui; méprise de Saint-Simon à
cet égard, XII, 202.
F
FABRONI, bourgeois de Pistoie ; son
esprit; son application au travail; poussé
par les jésuites , il devient à Home se-
crétaire de la congrégation de la Propa-
gande, puis cardinal ; il fait avec Dau-
benton la constitution Uniçienitus, VI,
41 4, voy. Unigemtus.
FAGKL, général portugais, est battu et
poursuivi par le duc de Berwick, 111, 97.
FAGON, est nommé premier médecin
du roi par le crédit de Mme de Mainte-
non ,1, 68 ; ses connaissances variées ;
ses qualités; ses défauts, 69; son aver-
sion pi.ur le médecin Helvéïius, II, 164;
son attaque d'épiUpsie dans la chambre
du roi, 165; esi taillé de la pierre par le
chirurgien Maréchal, 321 ; gagné par le
maréchal Tessé, il persuade au roi qu'il
est nécessaire pour la santé de Maule-
vrier qu'il aille en Espagne ; raisons
véritables qui font demander cette per-
mission , III , 120 ; il tente un essai de
médecine, jusqu'alors sans exemple, sur
Mme de Pontchartrain. IV, 48 ; jugement
qu'il porte sur le P. Le Tellier, confes-
seur du roi, lorsque ce jésuite est pré-
sente au roi pour la première fois, 290;
sa conduite pendant la maladie et à la
mort de Monseigneur, V, 426 et suiv.;
il dit nettement au roi , en présence de
Mme de Maintenon, que la causerie la
mort de Mme la Dauphine est le poison,
\l, 262; attribue la même cause à la mort
du I)au])bin, 265; se trompe opiniâtre-
ment sur l'état de la santé du roi , VIII,
31 ; et sur le régime qu'il lui fait suivre,
32; couche pour la première fois dans
sa cliamhre, 33; lui propose enfin une
assemblée des principaux médecins de
Paris et de la cour, 37 ; il meurt retiré
au .lardin du roi, X, 21.
FAGON, maître des requêtes, lils du
premier médecin du roi , est nommé
intendant des finances, VII, 73; puis
membre du conseil des finances, VlU,
220; est lait conseiller d'État surnumé-
raire, 443 ; reçoit ordre du régent de se
trouver chez M. de Saint-Simon avec
M. de La Force et Law , pour aviser en-
semble à ce qu'il y a à faire pour arrê-
ter les entreprises du parlement, X,
299.
FAISANS (Ile des), oîi se fait en 1722,
l'échange des princesses futures épouses
du roi de France et du prince des Astu-
ries , XII, 252; comment se fait cet
échange, 255.
FALAIU (Mme), aventurière fort jolie,
et maîtresse de M. le duc d'Orléans, voit
tomber ce prince à côté d'elle frappé
d'apoplexie; son effroi, son embarras,
XIII, 86 ; elle se sauve le plus vile à Paris
quand le secours est arrivé, 87.
FALKENSTEIN (le comte de) , est fait
prisonnier au combat de Calcinato, III,
268.
FANATIQUES du Languedoc et des
Cévennes; leurs progrès, ils sont sou-
tenus par les Hollandais et Genevois ; les
premiers leur fournissent de l'argent et
des armes; les seconds leur envoient des
piédicants, III, 43.
PAKE (La), voy. La Fare.
FARGUES, si connu dans les troubles
de la Fronde et retiré dans sa maison
de Courson près de Paris, accueille et
traite honorablement des seigneurs de
la chasse du roi égarés pendant la nuit,
m, 204; cet acte d'hospitalité devient la
cause de sa perte ; comment. 205 ; extrait
du Journal d'Olivier d'Ormessou relatif à
l'affaire de Fargues, mis en regard de ce-
lui de Saint-Simon, 455; il est décrété
par le premier président Lamoignon pour
crime de n.eurtre; sa défense; il est
condamné à mort et exécuté; ses biens
sont d. innés pour récompense à M. de
Li.moigno*n, 206.
FAl'.ivESE (Maison), son origine; suc-
cession dans cette maison, XI, 167;
bâtards Farnèse; succession de ces
princes, 167 et suiv,
FAUSSAIRES (Chambre établie contre
les), séante à l'Arsenal: sa composition,
111,351 ; elle condamne à une prison per-
pétuelle de Bar, comme atteint et con-
vaincu d'avoir fabriqué le cartulaire de
Brionde fait en faveur de la maison de
Bouillon, 368.
FAUTEUIL (Usage du), devant le roi
et la reine en Espagne et en France; à
qui il est réservé ; historique à ce sujet,
III, 411 et suiv.; les complaisances à cet
FÉN
— 203 —
FEN
égard ont mené à des excès, preuves,
4i3 et suiv.
FAVANCOURT, brigadier dans la com-
pagnie des mousquelairi'S, esi chargé de
garder M. du Maine dans sa prison à
Uuurlens, XI, 60.
Fayette ■, I.a), voy. La Fayette.
FÉLIX , premier chirurgien du roi ,
meurt en 1703, II, 456.
FENEl.ON O'alibé de , son peu de for-
tune; son esprit ii sinuant, ses grâces,
son savoir, son ambition ; il quitte les
jésuites pour suivre les jansénistes, I,
176 ; il abandonne ceux-ci pour s'atta-
cher aux sulpiciens; leur devient cher;
cherche toujours à se faire des connais-
sances et des amis, 176 ; voit Mme Guyon;
se lie avec elle; est choisi par M. de
Beauvillierspour précepteurdes enfants
de France, s'applique à gagner entière-
ment la confiance de ce duc et de son
beau-frère le duc de Chevreuse, 177;
devient leur directeur de conscience;
réussit presque autant auprès de Mme de
Maintenon ; van te à tous trois Mme Guyon;
la leur fait connaître; est nommé arche-
vêque de Cambrai, 178; sous la direc-
tion de Mme Guyon, il conduit un petit
troupeiu de personnes distinguées que
s'est fait cette dame ; noms de ces per-
sonnes; le siège de Cambrai n'était
poinlcelni qu'elles désiraient pour l'abbé
de Fénelon , mais celui de Paris qui de-
vait bientôt vaquer, 178; l'cvèque de
Jleaus sacre le nouveau prélat à Saint-
Cyr, 179; pour s'assurer de Mnie de
Maintenon, l'archevêque de Canibrai
cherche à supplanter l'évêque de Char-
tres, 191; il persuade à cette dame de
faire entrer Mme Guyon à Saint-Cyr, 1 92 ;
leur doctrine de spiritualité commence à
se répandre dans cette maison , 192 ;
Mme de Maintenon éclairée par l'évêque
de Cliarlres chasse Mme Guyon et se re-
froidit pour l'archevêque, 192; Fénelon,
pour fermer la bouche à M. l'évêque de
Meaux, se confesse à lui, 262; repond à
l'Instruction sur les états d'oraison par
son livre des Maximes des saints ; dili-
gence qu'il met à le faire paraître, 262;
pourquoi cet <iuvrage déplaît à tout le
monde, 2G3 ; l'auteur cherche un appui
dans les jésuites et se décide à sou-
mettre son livre au jugement de la cour
de Home, 263 ; se lie avec le cardinal de
Bouillon, destiné àl'umbassade deUome;
leurs vues secrètes, 26'i; Fénelon part
pour son diocèse et reste n alade à six
lieues de Versailles chez son ami Ma-
iézK-ux, 265 ; estoblitîé par le ro. à sou*'-
fiir C|Ue son livre soit examiné par des
évêques; noms df. ceux qui adhèrent
aux sentiments des évêques de Meaux et
«Je Chartres, soit par conviction, soit par
des motif* personnels, 2G7; dégoûts
qu'éprouve M. de Féi;elon ; le roi \iî\ dé-
fend d'aller à Home pour y soutenir son
livre; sa lettre au pape produit un bon
effet dans le public, 269; il reçoit ordre
de se retirer dans son diocèse; eu par-
tant pour Canil):ai il laisse une lettre
adressée à un ami, laquelle est fort cou-
rue, mais n'est point approuvée, 270; sa
réponse a.\ixEi<its d'oraison de M. de
Meaux ne détruit point le succès qu'a
obtenu ce livre, 38i; il fait tous les
jours quelque nouvel ouvrage pour
éclaircir et soutenir ses Maximes des
taints; M. de Cambrai et MM, de Meaux
et de Chartres se traitent avec aigreur,
II, I ; le Wvredes Maximes est condamné
par le pajio ; ceux qui le liront et le gar-
dero::t ciiez enx sont excommuniés, 2;
M. de Cambrai, en apprenant celle nou-
velle, monte en chaire, rétracte ses opi-
nions ; publie ensuite un mandement
011 il condamne lui-même son livre, 2;
assemble ses suffragants comme le font,
par ordre du roi, tous les métropolitains
de France, pour prononcer sur la con-
damnation de son livre; répond avec
modération à l'évêque de Saint-Omer, k;
sa conduite dans son diocèse jusqu'à la
mort de Monseigneur le fait aimer et
adorer de tous ; ses qualités ; ses vertus ;
son TéUmaque : ce que M de Noailles
en pense; ses visites pastorales; ses
occupations; son hospitalité, VI, 85;
ses soins pour parvenir aux premières
places; son union avec les jésuites; ses
écrits dogmatiques , 86; il vient à bout
de se concilier le curé de Saint- Sulpice,
directeur de Mme de Maintenon ; il laisse
vivre eu paix dans son diocèse les jan«
sénistes qu'il Combat avec sa plume, 87;
à la mort de Monseigneur son petit trou-
peau conçoit de grandes espérances pour
son retour; le dévouement des ducs de
Chevreuse et de Reauvilliers pour Fé-
nelon les retient à la cour et devient le
mobile de leur conduite intérieure, 87;
noms de quelques autres personnes atta-
chées au petit troupeau, 89; la ville de
Cambrai devient la seule route de toutes
les différentes parties de la Flandre,
91 ; conduite adroite et sage de Fénelon
envers tous ceux qui viennent le visiter,
299; le roi ni Mme de Maintenon ne
ténioiunent rien de ce concours , 92 :
ambition de M. de Cambrai; son esprit
porté à la domination ; pourquoi il craint
M. de Saint-Simon , vu , i23 ; sa mort;
digression intéressante sur cet homme
célèbie, 273 et s^uiv.
FENELON, frère de l'archevêque de
Cau/hrai et exempt des gardes du corps,
est cassé par cela seul qu'il est frère de
l'archevêque. T 351.
FEU
204
FIT
FÉRTOL , est envoyé ambassarfeur à
Coiist;iniii)oi>le, II, 3i3: il se brouille avec
le grand vizir; à quel sujet, IV, 251;
un aga vient en France de la part de la
Porte pour se plaindre de la hauteur de
Fériol, 25t.
FERRANT, capitaine au régiment du
roi, se bat en duel avec Girardin, capi-
taine au régiment des gardes; il perd
son emploi, VIII, 316.
FEUKARI (le cardinal), meurt àRome;
sa vertu et son savoir , VIII, kki.
FERKEIRO, ambassadeur de Savoie,
persuade aux autres ;imbassadeurs invi-
tés à aller au camp de Complègne de pré-
tendre le pour ; débats à ce sujet; le roi
tient ferme et les anibassadfurs ne vont
point au camp , 1 , 387 ; le roi en témoi-
gne son dépit; ce que c'est que le pour,
387.
FEIITÊ fLa), voy. La Ferlé.
FERVAQUES (M. dej, gouverneur du
Maine et du Perche, meurt en revenant
de Bourbon ; son gouvernement est
donné à son frère aîné, M. de BuUion ,
I, Sis.
FERVAQUES, fils de Bullion, épouse
la fille de la marquise de Bellefonds, IV,
108 ; il quitte le service, le rni l'en punit
par la bourse, V, 379; obtient le gouver-
nement du Perche et du Maine, VIII,
242.
FEUDATAIRES (Grands), premiers
seigneurs qui eurent d'autres feudataires
sous eux, VU, 169; les simples feudatai-
res jugeaient avoc leurs pareils les con-
testations entre leurs vassaux; les grands
feudataires assemblés avec le roi ju-
geaient les causes les plus considéra-
bles, 170 (voy. Pairs de France); ces
mêmes grands feudataires formaient
aussi les assemblées purement civiles,
173.
FEUII.LADE (La), voy. La Feuillade.
FEUIM.ÉE (La) . voy. La Fewllée.
FEUQUIÉRES, lieutenant général , ne
peut obtenir d'aller servir en Italie;
pourquoi ; ses talents pour la guerre; sa
malice ; preuves qu'il en donne dans
plusieurs occasions; ses Mémoires; il
passe le reste de sa vie pauvre, obscur
et abhorré. H, 348; sa mort; ses qua-
lités, ses défauts, sa famille, V, 384.
FEliQUIEI'.ES (Mlle de), fille unique
de la daire d'honneur de Mme la prin-
cesse de Conii, est njariée à Boisiranc
qui se fait appeler Soyecourt; richesse
de celui-ci, XI, 238 ; pauvreté de Mlle de
Feuquières ; ce mariage est malheu-
reux; Soyecourt meurt en Italie au
grand soulagemeiu de sa femme et de
ses enfants, 238, 239.
FEUX d'artifices donnés à Madrid à
l'occasion du mariage du prince des As-
turies;leur description; les nôtres ne
sont rien en comparaison, XII, 309;
311.
FEVERSHAM (le comte de), passe pour
avoir épiiusé la veuve de Charles II; sa
fortune depuis ce mariage ; il défdit le
duc de Montmouih et reçoit l'ordre de
la Jarretière ; sa mort, III, 256.
FIDÉICOMMIS, précaution nouvelle
prise (lar le parlement de Paris contre
les fidéicommis, VII, 316.
FIEFMAUCON, obtient la lieutenance
générale du Roussillon, par la protection
des Noailles, VI, 402.
FIEFS, ce qu'étaient les fiefs au com-
mencement de la monarchie, VII, 168 et
suiv.; pourquoi en les mit ensuite dans
le commerce: ce qui les fit passer aux
femmes, sans égard pour la loi salique,
171 ; les rois, en augmentant d'autorité,
parviennent à abolir le service des fiefs
en réduisant la milice à l'état de levées ,
de solde et de distribution par compa-
gnies, 173.
FIENNES , lieutenant général des trou-
pes de France, cummandant l'aile gau-
che de l'armée d'Espagne dans un com-
bat où l'armée de Portugal est défaite,
IV, 386; sa mort, VIII, 387.
FIES(^Ui') (le comte de), sa dispute
avec M le Duc sur un point d'histoiie,
le prince lui jette une assiette à la tète
et le chasse de sa table et du logis , II,
319; leur racconimodement, 320; généa-
logie du comte de Fiesque, IV, 25 1; son
caractère ; son esprit ; ses jolis vers ; sa
chanson sur Becharaeil ; comtnent les
Génois lui payent 100 000 écus, 252; sa
mort; sa sœur, abbesse de Notre-Dame
de Snissons , 252.
FIESQUE (la comtesse de), meurt dans
une extrême vieillesse; deux traits qui
la caractérisent, II, 37; son mari; son
père, 37.
FIEUBET , conseiller d'Ëiat; son es-
prit; ses belles manières ; son aventure
avec Courtin, III, 35 ; il meurt aux Ca-
maldules de Gros-Bois; causes de sa
retraiie dans ce lieu, 36.
FIGUEUROA de Cordoue (le marquis
de) , fils de la sœur aînée du duc de Me-
dina-Celi, succède aux titres et aux biens
de son oncle, V, 402.
FILIPUCCI , savant jurisconsulte,
promu au cardinalat, refuse le chapeau,
III, 113.
FIMARCON, colonel de dragons, se bat
avec avantage contre les ennemis prêts
à surprendre Crémone, II, 344.
FITZGERALD, maréchal de camp, est
tué au combat d'Audenardo, IV, nb.
FITZJAMKS (le duc de), fils aîné du
duc et de la duchesse de Berwick, épouse
la fille aînée du duc de Duras, XI, 278;
FLE
205
FLO
il meurt peu d'aunées apiès, 278; Xll, !
u. !
FLAMARENS De), épouse une fille de |
M. de Beaiivau, frère de l'evèque de |
Nantes, IX, 2'il. i
FLÉCHIKR. évê(iue de Mmes. meurt
fort vieux et fort regretté de son diocèse,
V, 160.
FLEURY (l'abbé) , autrefois sous-pré-
cepteur des tils de Monseigneur , est
nommé confesseur du roi, IX, 32; son
éloge; son Histoire ecclésiastique \ il
consent avec peine à ce choix, 106 et
suiv. ; meurt à 83 ans ; sou caractère,
Xlll, kk.
FI,EURY I l'abbé), fils du receveur des
décimes du diocèse de lodève; plaît par
sa bonne mine au cardinal Bonzi ; est
fait chanoine de l'église de Montpellier ,
puis aumônier du roi; son caractère
souple et insinuant,!, ka; il se fait des
protecteurs puissants; M. l'archevêque
de Paris demande pour lui l'évèche de
Fréjus et l'obtient du roi avec beaucoup
de peine, 1112; Fleury rend de grands
honneurs au duc de Savoie, et trouve
mauvais que M. de Torcy ne l'ait pa-;
caché au roi; cultive toujours depuis
M. le duc de Savoie, IV, 37 ; son aveugle
conBance pour ce prince lorsqu'il est de-
venu premier ministre, 38; comment il
est tour à tour trompé par M. de Savoie,
par l'Angleterre, par l'empereur, par
M. de Lorraine, par la Hollande ; preu-
ves historiques, 38 et suiv. ; il aspire à
être précepteur du jeune Dauphin , r'-»''
le crédit de Mme de Dangeau et de Mme
de Lévi, Vil, 279; quitte Tévèché de Fré-
jus et accepte l'abbaye de Tournus ; dans
son mandenient d'adieu, il s'élève contre
le P. yuesnel et sa doctrine, 280; voue
une haine implacable aux jansénistes-,
280; il dit pontiflcalement la messe de-
vant le roi le jour de la Toussaint , sans
en avoir demandé la permission ni fait
la moindre civilité, selon le droit et la
coutume, au cardinal de Rohan , IX,
21 ; entre dans le carrosse du roi en
qualité de précepteur ; les Sdus-gnu-
verneurs y entrent avec lui, 220; avec
quelle autorité absolue il gouverne pen-
dant son long ministère; sa vie avant
d'arriver au timon des affaires, X, 277
et suiv.; sa retraite à Issy; comment il
est rappelé par le roi, 278 ; son desinté-
ressement personnel et sa simplicité
fioussés "t l'excès ; sa facilité à .^e
aisser séduire par les louanges et les
protestations, 280; comment il est gou-
verné par les ministres anglais en
croyant les gouverner lui-même, 280 et
suiv.; curieuse déclaration de Vitte-
ment sur l'abbé Fleury, XI, i2't; son
éloignement pour le régentât pour l'abbé
Dubois; iHïit tous ses efforts pour in-
spirer au roi la haine qu'il a pour ce
dernier; mais il est plus réseivé à l'é-
gard de M. le nue d'Orléans, 222; ne
songe qu'à s'attacher le roi de plus en
plus et y réussit; sa conduite à l'égard
du maréchal de Villeroy et à l'égard du
régent,XlI, set suiv.; il refuse l'arche-
vêché de Reims que lui offre le roi et que
le régent le presse d'accepier, k ; résiste
également aux instances de M. rie Saint-
Simon à ce sujet, 6; accepte avec peine
l'abbaye de Saint-Êtienne de Caen, 7;
son ingratitude envers la famille de
Castries, 7 ; il refuse de favoriser la
nomination de l'abbé de Castries à l'ar-
chevêché de Reim* , 8 ; il disparaît
après le renvoi du maréchal de Villeroy,
^02; il est ramené à Versailles; com-
ment il est reçu par le réuent, 35 1 ; com-
ment il se jusiitie du reproche d'ingra-
titude dont le maréchal de Villeroy
l'accuse, 405; il cherche à éteindre dans
l'esprit du roi les funestes idées que son
ijouverneur lui avait inspirées, 406 ; com-
ment il reçoit le conseil que lui donne
M. de Saint-Simon de prendre ses me-
sures pour remplir la place de premier
ministre à la mort prochaine de M. le duc
d'Orléans; leur entreùen sur ce sujet,
63 et suiv. ; averti de la mort de ce
prince, il conseille au roi de déclarer
M. le Duc premier ministre et de lui en
faire prêter le serment; ce qui est exé-
cuté, 87.
FLORENSAC (Mme de), meurt à 35 ans,
la plus belle femme de France; sa fa-
mille; son caractère, Ifl, 181 ; fut exilée
pour Monseigneur dont l'anniur com-
mençait à faire du bruit; sa fille, belle
comme elle, devient duchesse d'Aiguil-
lon, 181.
FLOTTE, aide de camp de confiance
du duc d'Orléans, est envoyé en Esnagne
par ce prince pour en faire revenir ses
équipages et porter des protestations;
son caractère; il arrive à Madrid; y
cherche en vain Renaut, secrétaire du
duc, V, 5; il va à l'armée; au bout de
trois semaines il prend congé du maré-
chal Bedons ; en obtient une escorte et
un commissaire des vivres; leurs in-
quiétudes pendant le chemin, 6; ils
sont arrêtés par deux trros escadrons;
leurs paquets sont saisis; note sur
son arrestation et sur celle de Renaut,
452 ; Flotte est envoyé, sous escorte, au
marquis d'Aguilar, 6; ent mis en li-
berté, VII, 305 ; reçoit ordre de M. le duc
d'Orléans d'aller remercier à Madrid la
roi et la reine; revient en France et ob-
tient du duc une pension, 305.
FLOTTE D'ESPAGNE, équipée par
Philippe V et Albéroni; inquiétudes et
FOR
206
FOU
agitation que cause dans les cours de
l'Kurope la destination de cette fluite,
IX, 30'i et suiv.; Philippe publie un ina-
iiileste d.ins lequel il annonce l'inten-
tion de tourner ses armes contre U
Sardaigne, 305; intérêts et conduite des
différentes cours, 306 et suiv.; la Hotte
arrive devant t.agliari; le marquis de
Lede qui la comuiande fait sorumer le
vice-roi pour l'empereur, 311.
FOIX ( De ) , tils de la comtesse de
Fleix, devient duc et pair, I, kk; est
nommé par le roi otage de la paix con-
clue avec le duc de Savoie, 216; meurt
à 73 ans .• en lui s'éieint sa maison : son
extérieur; ses manières douces et agréa-
bles; la duchesse de Foix fut de même
humeur que lui; généalogie des comtes
de Foix, Vil, 29; ils n'ontjaiiiais prétendu
au titre de piince, quoique avec plus de
droits que d'autres , 30 ; M. de Foix est
généralement regrette, 30.
FOIX ( la duchesse de ), meurt regrettée
de tout le monde; ses grâces et .sh gen-
tillesse quoique bossue, son caractère,
V, 160.
FOIX (Mlle de), tante paternelle du
duc de Foix, meurt dans ses terres d'où
elle n'avait jamais voulu sortir et où elle
avait vécu en grande dame, 111, 287.
FOI.AKD (le chevalier), consent à pas-
ser au service d'Espagne , mais veut
faire des conditions, X, 316.
FONTAINE La), voy. La Fontaine.
FONTAINEBLEAU. !»lemuire dos dé-
penses qu'y a faites Louis XIV jus-
qu'en 16iiO, VIII, ^68.
FONTAINE-MARTEL (le comte de),
est nommé premier écuyer de la du-
chesse de Chartres, I, 16; sa famille; à
quoi il dut cette charge de premier
écu jer, 19 ; il meurt rongé de goutte, 111,
293.
FONTAINE-MAUTELCMme de\ femme
du premier écuyer de Mnie la duchesse
d'Orléans, travaille à iap;iri>cher M. de
Saint-Simon de M. le duc d'Orléans, et
y réussit; caractère de cette dame, II,
37i et suiv.
FONTANIEU, garde-meuble de la cou-
ronne, a ordre du régent par M. de Saint-
Simon de tout préparer pour un lit de
jusiiue aux Tuileries; détails sur la
visite qu'il reçoit à ce sujet, X, 306 et
SUIV.
FONTENF.I.I.E, est chargé de la com-
uosiliiiii ^\u manifeste <|ui diât i.récéder
la declaïaiiun de guerre à l'Espagiie,
XI, 7"!.
FONIPEKT fis, accompagne M. le duc
d'Orléans en Espagne; plaisante anec-
dote à son sujet, IV, 95 ; sou caractère;
par quoi il plaît au prime, 96.
FOUlilN, 8© signale à la luer par plu-
sieurs prises de vaisseaux anglais et
hollandais, IV, 36; est choisi pour com-
mander l'escadre destinée pour l'Ecosse,
nu ; seconde puissamment Middleton
qui est d'avis de retourner en France,
lo't; obtient mie pension de looo écus
et une gratification de lOOOO francs;
106; il empêche avec le chevalier de
Laiigeron 14 bataillons ennemis de por-
ter du secours à Leftingue, 2io.
FOKCADEL (Mile), favorite de Mme la
duchesse de Berry, est mariée par cette
princesse à M. de Mouchy, VI, 355. Voy.
Mouchy,
FOKCE (La), voy. La Force.
FORÊT (La), voy. La Forêt.
FORCJATZ (le comte de), un des chefs
des mécontents de Hongrie, entre en
Moravie à la tête de 30 000 hommes;
délait 4000 Danois et 6000 hommes des
pays héréditaires ; défait encore le gé-
néral Heister et répand la consiernation
dans Vienne, III, b5; assiège Heimann-
siadl, IV, 178.
FORNAO, prétendu duc sicilien, est
amené en France par M. de La Keuillade;
est accusé d'avoir empoisonné sa femme;
sert de gouverneur au tils de M. rie La
Feuillade; passe ensuite chez M. de La
Rochefoucauld; ses talents pour le des-
sin; ses connaissances en architecture;
il va à Marly ; le roi le consulte; est
chassé de chez M. de La Rochefoucauld
comme délateur; est pensionné par le
roi , V, 191 ; rapporte au roi un propos
tenu par M. l'évèque de Metz contre les
dépenses laites pour la chapelle du châ-
teau, 192
FORTIN DE LA HOGGETTE, archevê-
que lie Sens, refuse l'ordre du Saint-
Esprit que le roi veut lui donner; son
motif, 11,206; lettre du roi, 207, : ré-
ponse du prélat, 207 ; propos de M. de
Marsan au roi sur ce refus, 207 ; est fait
conseiller d'État d'Eglise, III, 57; sa
mort; son éloge, VIII. 318.
FOUTS Des), voy. Des Forts.
FOUCAULT, conseiller d'Etat, obtient
du roi la permission dedonner à .>ion lils
l'intendance de Caen ; son goût pour les
médailles, III, 291 ; extraits de son jour-
nal inédit, X, 438; sa rnort, XI, 381;
son caractère ; sou amitié avec le P. La
Chaise, 381.
FOUILLOUX (Bénigne de Meaux du),
voy. Alluye.
FOUQUET, surintendant. Récit officiel
de son ai restaiion rédigé par ordre de
Colbert, VIU, kkl ; causes de .«a disgrâce,
son urocès, IX, kii. Voy. lielie-lle.
FOUQUET (Mme), veuve du surinten-
dant, meurt dans une grande retraite et
dans une grande piole, IX, 36; sa ia-
uiilie. 36
FRÉ
207 —
Fin
FOUQUET, évêque d'Agde , lorl riche
en bénéfices ; meurt en exil, à Agde,
après avoir souvent change de lieu, II,
351.
FOURBIN (le chevalier de,, maréchal
des logis de la cavalerie, est tué au com-
bat de'Cassano, III, 195.
FOUUCY (Mme de), femme du prévôt
des marchands et tille du chancelier
Boucherai, sert Mme la Duuphine debout
derrière elle au diner que le roi fait à
l'hôtel de ville, IV, 55.
FOUKILLE, ancien capitaine aux gar-
des et aveugle, meurt l'on esiimé; son
caractère ; sa pension est donnée à sa
veuve, XI, 271.
FRANCIPANI (le comte de), beau-frère
du comte de Serin et un des principaux
chefs de la révolte hongroise, est en-
fermé à Vienne avec lui; dans l'espoir
d'avoir sa grâce et d'obtenir les charges
de son iieau-fière, il n'oublie rien pour
le penire, VI, 362.
FRÉDÉRIC m , électeur de Brande-
bourg, après s'être rendu nécessaire à
l'empereur, se déclare roi de Prusse et
s'établit à Kœnigsberg, II, ikk; se fait
adjuger provisionnellement la princi-
pauté de Neuchàlel, IV, 24, 25 ; sa mort;
il servit puissamment l'empereur en
toute occasion; il mourut avant d'être
reconnu roi de Prusse par la France et
l'Espagne, VI, 376.
FRÉliÉKIC I", roi de Prusse, aussitôt
après la mort de l'électeur palatin , se
rendàClèves; ce voyage inquiète éga-
lement les États généraux et la cour de
Vienne, VIH, 409 ; sa légèreié, son incon-
stance, sa timidité; il attire grand nom-
bre d'ouvriers fiançais dans le Brande-
bourg, IX, 14 et suiv. ; pourquoi il
devient le plus mortel ennemi du roi
d'Angleterre; il tâche d'affaiblir l'union
nouvellement resserrée entre lui et le
régentde France, ii4. 115; sollicite le lé-
gentd'eiigaiierproiiiptemeri tune négocia-
tion puur la paix entre eux et la buède,
251 ; l'avertit de se défier du roi d'An-
gleterre; l'ait savoir au czar qu'ils ne
doivent compter ni l'un ni l'autre sjr
l'empereur, 251; lui fait communiquer
l'avis qu'il a reçu des dispositions de
l'empereur concernant les troupes mos-
covites dans le Mecklembourg, et ses
soupçons des desseins secrets du roi
d'Angleterre de joindie à ses troupes
celles de Danemark, 252 ; ses intentions
sont également su.spectes à Vienne et à
Londres; pourquoi, 294; il presse vive-
ment le régent d'agir pour la paix du
nord, 294; à quelle condition il veut trai-
ter avec la Suède, 294 ; sollicite les offices
du roi d'Angleterre aunrès de cette puis-
sance, 315; .-^a réconciliation ave^- ce
prince; il lui proteste qu'il ne se dépar-
tira point de gcm union avec les puis-
sances du 1101 d pour forcer la Suède à
une paix raisonnable, pourvu qu'on ne
veuille pas tiaiter sans lui; maigre ses
protestations il ne perd point de vue sa
paix particulière avec la Suède, 323, 324;
quelle réponse il reçoit à cet égard du
général Poniaiowski, 324; il entre dans
le projet du czar dont il se défie, 354;
offre à l'envoyé Gojilï 100 000 ecuspour
aplanir les difficultés des négociations,
354: irrité de son infidélité, il ne songe
plus qu'àse lier itilimement avecle czar;
il exhorte le régent à penser sérieuse-
ii.ent a former un parti dans l'empire
capable de borner l'autorité de l'tmpe-
reur, 355; mouvements qu'il se donne;
son caractère; sa situation difficile, 377;
il tremble devant l'empereur, et oéclame
et propose tout Contre lui, en parlant à
la France, 378; combien il est sensible
aux attentions du czar, X, lOO; il essaye
d'engager le régent à prendre avec lui
des mesures sur les affaires de Pologne,
1 00; ses défiances des ministres anglais
et hanovriens, 101 ; son envoyé à Paris
Peniretient des bonnes dispositions où
lui paraissent pour lui ceux qui sont à la
tète des affaires, io2.
FRÉDÉRIC, prince royal de Danemark,
voyage en France incognito ; s'arrête
longtemps à Montpellier ; y devient
amoureux d'une daine que Broglio, com-
mandant en Langueooc, aimait aussi;
Broglio lui manque de respect et est
suspendu de son commandement; dc-
maniJe pardon au prince qui obtient son
retabliîsement, IV , 279 ; comment le
prince Frédéric est reçu pcir le loi et
par Monseii;neur, et traité par Monsieur
et II idame, 280; devenu nà de Danemark,
il epoute sa maîtresse, la duchesse de
."■leswig, dix-huit jours après la mort de
la reine sa femme, XI, 385.
Fl'iESELIERE ;La), lieutenant général,
meui t à 80 ans, servant encore avec
toute la vigilance d'un jeune homme et
une capacité très-distinguée^ II, 360.
FRSSELIERE (La j, fils du précédent,
est mis à la Dastille; pourquoi; le niaré-
chai de Boutflers obtient du roi qu'il
aille servir sous lui à Lille, IV, 2i4.
KRESNEL, épouse la fille de l.e Blanc,
membre du conseil de i-neire, IX, 221.
FRE 1 TE (La), voy. LaFrelte.
FRET lEVII. LE, dépêché au roi parle
coniie de La Mothe, lui apprend la reddi-
tion de Bruges, IV, 272.
FRIAS (don J' seph-Fernandez de Ve-
lasco, duc de), connétable de Casiille,
vient en France en ambas.-ade extraor-
dinaire pour remercier le roi de l'accep-
tation du testament de Charles II; parait
FUR
— 208 —
GAL
avec une grande splendeur; reçoit du roi
un présent considérable, II, I57; est
nomme capitaine d'une des deux coni-
psgnies espagnoles des gar.les du corps,
111, 29; s'ab^tie^t de suivre le roi à
l'armée; pourquoi, S9 ; est nomnié
majordome-riajor, 202; remet la croix
de Saint Jacques avec une commanderie
de 20000 livres de renie et demande la
Toison qu'Aguilar a quittée, 214; sa mort,
VI. 373.
FRIAS Velasro , dernier des conné-
tables de CastiUe, grand d'Espagne; his-
torique sur sa maison, XII, 1 15.
FKIGILMANE (le comte de, père du
raarqui.s d'Aguilar. esi nommé membre
du confeil du cabinet, V, 23; est fait
chef du conseil des Indes, Vil, 305,
FRISE 1 le comte del, est fait piisonniei-
à la bataille de Spire et renvoyé à Landau,
dont ^on père était gouverneur, pour lui
apprendre la vérité sur cette bataille, III,
24.
FRONSAC (le duc de), fils du duc de
Richelieu, reste neutre dans l'affaire de
d'Antin, V,396; épouse la fille de feu
M. deKoailles; sa gentillesse; il devient
la coqueluche de la cour, k02; est ren-
fermé à 11 Bastille ttois mois après son
mariage, 403; son père paye ses dettes et
le fait sortir de prison, VI, 304; il a|)-
porte au roi la nouvelle de la caoitula-
tion du chàttau et des forts de Fribourt;;
reçoit 12000 livres et un logement a
Marly, VII, 12. Vov. Richelieu (duc dei.
FRONTENAC (le comte dei, gouver-
neur général à Québec, gagne la con-
fiance des sauvages; sa famille; sa
femme; il est envoyé deux fois à Québec
et y meurt, II, 5.
FRONTENAC (Mme de), meurt fort
vieille à l'Arsenal; son amitié avec
Mlle d'Oulrelaise; on les appelait toutes
deux le.i divijies: pourquoi, III, 374; ori-
gine de Mme de Frontenac; son mari;
elle laisse le peu de bien qu'elle a à
Beringhen, premier écuyer, 375.
FUENSALIDA Velasco (le comte),
grand d'Kspagne; sa famille, XII, 163.
FURSTEMBERG (le prince de\ meurt
en Allemagne, gouverneur de l'électoral
de .Saxe, Vill, 446.
FURSTEMBERG (la princesse de\ sa
mort; de qui elle était tille; sa beauté;
son caractère aimable; sa naïveté plai-
sante, VI, 166; sa liaison avec la du-
chesse de Foix; anecdote; comment elle
avait obtenu le tabouret, 166.
FURSTEMBERG (le cardinal de), évê-
que de Strasbourg; son portrait physique;
sa capacité; sa famille, sa détresse au
milieu d'immenses revenus, II, 80 ; son
attachement pour la comtesse de Fiir-
Blemberg ; il est gouverné par elle, 81;
est gagné par Mme de Soubise et par le
roi pour assurer à l'abbé de Soubise la
coaiijutorerie de Strasbourg, 82; marie
une fille de son neveu avec le prince
d'Iseijgbien, 85; sa mort, III, 157.
CABARET, chef d'escadre, a une cuisse
emportée au combat de Malaga et meurt
peu de jours après, III, i02.
GaCE, prend Huy qui est repris par les
ennemis, III, 191 ; obtient pour son troi-
sième fils le régiment ne cavalerie
qu'avait son second fils tué â Lille, 375;
est nomnié lieutenant général pour com-
mander l'expédition d'Ecosse; reçoit des
lettres patentes d'ambassadeur extraor-
dinaire auprès du roi d'Angleterre
Jacques III, IV, 102; est déclaré maré-
chal de France à Duiikerque; prend le
nom de Matignon, 105. Voy. Matignon
le maréchalj.
GAGE, fils du maréchal Matignon, se
marie à la fille du maréchal de Chàteau-
renaud; sur la démission de son père il
obtient le gouvernement de la Rochelle
et pays d'Aunis, V, 158; se bat en duel
avec le duc de Richelieu, VIII, 340 ; ils
sont décrétés d'ajournement personnel
par le parlement et envoyés à la Bastille
par le réL'enl; suite de cette affaire, 340.
GACE (Mme), passe sa vie fort renler-
'iiée chez elle; sa vertu; sa laideur; ses
deux fils; sa mort, III, 288.
GaEI'ANO, lieutenant général, enlève
à Falcete i200 hommes de pied, 400 che-
vaux et 1000 raiquelels, IV, i69.
GAILLARD (le P. \ jésuite, fait à Notre-
Dame l'oraison funèbre deHarlay, arche-
vêque de Paris, I, 180; prêche contre la
doctrine des qniétistes; est soupçonné
dans sa société de n'en porter que l'habit,
266.
GALLAS, ambassadeur de l'empereur à
Rome, se plaint au pape des préparatifs
du roi d'Espagne contre l'Italie ; ses
menaces, IX, 302; il demande que le
pape se justifie par des déclarations pu-
iiliques, 312; nouvelles menaces au pape
concernant une correspondance de Cel-
lamare avec Ragotzi et la Porte, X, 191.
GALLOWAY ( milord ), voy. Ruvigny
(M. de).
GALLOWAY ( le comte de i , fils de
M. de Ruvigny, s'attache au service du
prince d'Orange ; se montre ingrat en-
vers le roi de France ; ses biens sont
confisqués, I, 255; commande les Anglais
qui sont dans l'armée portugaise; rejette
.sur le comte de Saint-Jean , général de
cette armée, la perte qu'elle éprouve
GAS
209
GEO
de la part de l'armée espagnole , V ,
29.
GAMACHES . est nommé par le roi
pour être auprès de Mgr le duc de Bour-
gogne ; son ignorance, li , 42; il est
nomme pour accompagner à l'armée
Mgr le duc de Bourgogne, 367 ; après
la campagne de Klanaie, il se retire
chez lui pour éviter les questions im-
portunes; reproche souvent aux ducs
de Bourgogne et de Berry leurs enfan-
tillages, IV, 268; traits de saillies qu'il
leur adresse; ils ne sont pas mal reçus,
mais ne servent à rien; 268.
GAMACHES (Mme de) meurt à plus
de 80 ans; son esprit; son amabilité ;
son intimité avec Mme de Lor.gueville
et la princesse de Conti-Martinozzi, III,
134.
GAMACHES (l'abbé de), est nommé
auditeur de rote; son savoir; son am-
bition, VII, 35 ; il vise au cardinalat ;
traveise les agents secrets de Tabbé
Dubois ; est rappelé ; refuse d'obéir et
soutient qu'il ne peut être révoqué ,
XI , 279 ; refuse l'arclievèché d'Em-
brun et déclare qu'il ne veut quitter
Home ni la rote, 280 ; ce que c'est que
la rote , 280 ; l'abbé de Gamaches se
brouille avec le caidinal de Puliguac ,
chargé des affaires du roi à Ruine, 28 1 ;
samoiimetfin à tous ses grands projets,
282.
GANDIE Llaiiçol d'nBorgia (duc de),
grand d'Espagne; historique sur sa
maison; son caractère, XII, 115 et suiv.
GANGE ( Mme de ) est aimée du car-
dinal Bonzi, archevêque de Narbonne ;
cet amour est mile à son mari ; elle est
accusée de s'enrichir des dépredaiions
du cardinal, II, 465; est exilée par une
lettre de ctiChet, 466.
GARDE du roi d'Espagne en 1722;
sa Composition ; noms des capitaines,
XII, 190.
GAIINACHE (Mlle de La) , voy. Rohan
(Mlle de).
GAI'iSAULT, intendant des haras du
roi à Saint-Léger , meurt d'une mort
tragique, II, il.
GAKIJS, auteur d'un élixir, est mandé
chez la duchesse de Berry mourante;
fait prendre de son élixir à la malade
qui se trouve un peu soulagée ; sa co-
lère contre le médecin (iliirac, qui, par
un purgatf, a détruit l'effet du remède
et mis la princesse à l'extrémité , XI ,
140, 228.
GASSION , petit-neveu du maréchal de
Gassion, épouse une fille d'Armenon-
ville, IV, 108; défait , auprès de Uuuai,
12 bataillons et lO escadrons des enne-
mis, VI, 101 ; il meurt gouverneur de
Mézières k 73 ans; ses services; son ca-
Saint-Simon xiu
racière ardent et ambitieux ; son neveu,
VII, 14 ; sa généalogie, i4.
GAUTHIKK ( l'abbe ) , un des négo-
ciateurs de la paix d'Utrecht , meurt
dans le château neuf de Saint-Germain
avec des pensions et une bonne abbaye,
XI, 291; sa modestie; sa simplicité,
292.
GAVAUD.\N , aide de camp du comte
de La Mothe, apporte au roi la nouvelle
de la capitulation de Gand; le roi ne veut
pas le voir, IV, 276.
GE^M.lS, maréchal de camp, est
nommé diiecteur général des troupes en
Catalogne ,1, 139 ; est envoyé par M. de
iNoailles directement au roi, pour lui
faire sentir la nécessité de faire le siège
de Barcelone; gagné par le ministre
Barbezieux , il traliii M. de Noailles en
disant au roi le contraire de ce qu'il est
chargé de lui expliquer, i4o.
GENTILHOMME de ia c/iambre ( pre-
mier ', les princes n'en avaient point ;
tous en ont un maintenant; depuis quand
cette nouveauté, XI, 159.
GEORGES, électeur de Hanovre, appelé
à la couronne d'Angleterre , l'ait son en-
trée à Londres; change tout le ministère
de la reine Anne; en prend uu tout
opposé, VII, 139; il propose aux Hollan-
dais de fortifier et de rendre plus nom-
breuse la garantie de la succession au
trône de la Grande-Bietagiie dans la
ligne protestante, et de s'expliquer sur
l'alliance défensive à faire entre l'empe-
reur, l'Angleterre et les Etats généraux;
réponse de ceux-ci, VIII, 376 ; ses États
d'Allemagne l'occupent bien autrement
que l'Angleterre ; c'est p' urquoi il veut
plaire à l'empereur, 377 ; il envoie 20
vaisseaux presser la reddition de Wis-
mar, 377 ; déclare qu'il est disposé à
former de nouvelles alliances avec le roi
d'Espagne, et à renouveler toutes les
allianues préce lentes, 378; il projette de
rendre le parlement sepiennal, 379; et
de faire un voyai^e à Hanovre, 402 ; fait
passer au parlement le bill qui le rend
septennal, 404; entretient les alarmes de
sa nation contre la France , 4o5 ; son
aversion pour le prince de Galles, son
fils, 412 ; son inquirtude sur les desseins
du rui de Prusse; sn départ est relardé
par la disgrâce du duc n'Argyle que le
prince de Galles soutient , 4i3 et suiv.;
il consent ii rendre Gibraltar à l'Es-
pagne; moyen qu'il propose pour faire
savoir au roi d'Espagne, à l'insu de
la reine et de son ministre, ses in-
tentions à cet égard, IX, i et suiv.;
son voyage en Allemagne, 12 , 13;
si^s précautions contre le pi étendant,
56; il refuse de donner une de ses filles
au prince de Piémont, par ménagement
14
GEO
~ 210
GES
pour l'empereur. 57;il revient à Londres
sans s'arrêter en Hollande; raisons qui
le déterminent à faire son traité avec la
France, io2; comment ce traité est jugé
en Angleterre ; divisions qui régnent
dans ce pays. 102; premiers soins du roi
en arrivant à Londres, 1 13; son inquié-
tude sur le voyage du czar à Paris; il
déclare au parlement qu'il réforme lOOOO
hommes, 25i ; ses embarras au dedans
et au deliors,260; il veut engager l'empe-
reur dans l'alliance; ses raisons pour le
ménager en opposition avec les senti-
ments des Anglais, 293; ses ministres
travaillent à faireentrer l'empereur dans
l'alliance et désirent y voir entrer aussi
le roi d'Espagne, 293", discussion an sujet
des subsides que l'Angleterre reste de-
voir pour la dernière gueire, 29"!; dissen-
sions à la cour, 2911 ; inquiétude du roi
sur l'entreprise de la flotte d'Espagne,
300; il se met en élat d'employer ses
vaisseaux suivant les mouvements de
ceux de l'Espagne ; peu d'affection des
Anglais pour lui, 309; sa conduite envers
l'empereur et le régent; sur quii elle est
motivée, 314; il travaille à préparer de
loin la cour d'Espagne à concourir au
traité quil se propose de faire entre
l'empereur ei cette couronne; presse le
régent de s'unii étroitement avec l'em-
pereur, 316; pourquoi lui et ses ministres
allemands haïssent le roi de Piussc et
ses ministres Ilglaen et Kniphausen ,
3 16; pourquoi il se croit intéressé à pa-
cifier l'empereur et l'Espagne, en pro-
curant des avantages au premier, 325 ; sa
haine pour son fils, 3'i5,3'i6; ses ministres
lui font sentir la nécessité de s'attather
les principales puissances de l'Europe ,
pour s'assurer contre de nouvelles en-
treprises du prétendant, 3i5; il prouiet
d'appuyer fortement à Vienne les de-
mandes raisonnables du resent, 374;
ses ministres hanovriens trouvent mau-
vais que le régeni se montre si opiniâtre
à vouloir la renonciation absolue de
l'empereur à la monarcliie d'Espagne ,
390 ; inquiétudes du roi sur les négocia-
tions du czar avec la Suède , et sur ses
préparatifs par terre et par mer, X, 53 ;
comment il est enfin rassuré par ce
prince, 54; mesuie qu'il emploie pour
soumettre le prince de Galles; il fait dé-
cider par 'e parlement qu'on payera à
l'emijfieur 130 ooo livres sterling, pour
des subsides de la dernière guerre, 62 ;
il appuie ainsi que ses ministres les ré
ponses de l'empereur aux demandes du
roi d'Espagne, 75; s'oppose au mariage
d'une archiduchesse avec le prince de
Piémont, 117; sa joie du consentement
que donne l'empereur au traité de Lon-
dres, 119; il fait presser plus que ja-
mais le roi d'Es!)agne d'y souscrire, 119,
refuse de laisser à ce prince la posses-
sion de laSardaigne, i4o; essaye d'entre-
tenir un reste de bonne intelligence
avec lui, 169; lanais que ses ministres se
plaignent d'Albéroni et font avertir les
marchands anglais à Cadix et dans les
autres ports d'ispagne de se tenir sur
leurs gardes, i69; sa partialité et celle de
ses ministres pour l'empereur; il envoie
des ordres précis au colonel Stanhope
d'assuier Albéroni qu'il a soutenu les
intérêts de l'Espagne comme les siens
propres, 176 ; motif qu'allèguent ses mi-
nistres pour justifier l'armement de l'es-
cadre prête à mettre à la v ile, 177;
pourquoi le roi Georges témoigne un
dé-ir ardent d'éviter toute ru plu re avec
l'Espagne, 220; il lui déclare la guerre,
XI , 74 ; fait la paix avec la Suède, 153;
comment et pourquoi il se raccom-
mode avec son fils, le prince de Galles,
293; lait prier le régent de ne lui envoyer
aucun ambfipsadeur pour le complimen-
ter à ce sujet, 294.
GEORGES ( le prince), de Danemark,
mari de la reine Anne d'Angleterre,
meurt sans laisser d'enfants; peu de
figure qu'il fil toute sa vie, même en
Angleterre oti il la passa presque tout
entière, IV, 279.
GERVAISE (I). François), carme, est
choisi par M. de la Trappe, sur la recom-
mandation de M. de Meaux, pour abbé
régulier de sa maison ; ses talents; son
éloquence. I, 395; il devient jaloux de
M. de la Trappc', le met dans sa dépen-
dance, le traite avec hauteur et change
autant qu'il peut l'ordre qu'il a établi
dans sa maison, 396 ; il est surpris dans
une mauvaise action , amené devant
IM. delà Trappe et forcé de donner sa
démission; lettre de reproches que lui
écrit le P. La Chaise de la part du roi,
397; il se rend à Fontainebleau, voit le
P. La Chaise, plaide lui-même contre sa
déniissioii et change eniiorementles dis-
positions du P. La Chaise, 399; décou-
verte d'une lettre de lui à une religieuse
qui dévoile toute sa turpitude, 40l; dé-
tails à ce sujet, 40i ; il quitte la l'rapjie
il lui est détendu par une lettre de cachet
d'en approcher plus pr^^-s de trente lieues
et de Paris plus de vingt, 402.
GESVKES (le marquis dej, faisant le
connais-eur en tableaux, commet une
lourde bêtise qui le couvre de honte, I,
4ii;il épouse Mlle Mascrani prodigieu-
sement riche , fille d'un maître des
requêtes, IV, 378.
GESVUES (la marquise de), demanda
que son mariage soit cassé pour impuis-
sance de son mari; détails plaisants sur
ce procès; les deux époux sont visités
GIO
— 2H —
GIU
VI,30l,302;elledemandeiin désistement
et entre en accommodement, VU, 153 et
suiv.; sa mon, IX, 267.
CESViiES :1e duc àe\ est assigné et
mis en cause, afin que le premier prési-
dei.l Hai lay son parent sou récusé dans
le procès du droit de préséance intenté
par M. de Luxembourg contre seize d^cs
et pairs, I, 20l ; il exclut tous les prési-
dents à moriier hors un seul et deux
avocats généraux, 202; sa conduite de-
loyale et perfide envers M. le duc de
Saint-Sinion à l'occasidn de la cérémonie
de l'hommage-lige de M. de Lorraine,
II, 53 et suiv.; sa dureté pour sa femme
et ses enfants, 57; son faste; ses pro-
digalités, 57; il apostrophe en pleine
compagnie M. le maréchal de Villeroy et
lui rappelle que son grand-père était un
vendeur de marée et le sien un porle-
balle; bruit que fait ette sortie, 57; se
remarie à 80 ans à Mlle de La chenelaye
pour faire pièce à son fils ; aventure qui
lui arrive la première nuit de ses nuces ,
'i28 ; sa femme parvient à le raccom-
moder avec son fils et ses autres enfants,
"129; sa mort, III, 135.
GESVRKS (la duchesse de), meurt sé-
parée de son mari ; sa famille ; son por-
trait: son caractère; à une collation à
'l'rianon elle fait taire les princesses et
leurs favorites qui se moquaient d'elle,
61 les force à lui demander excuse,
II, 4l2.
GESVRES (l'abbé de), devient tout à
coup archevêque de Bourges; comment;
il aspire au caidinalai, se lie avec M. de
Torcy, IV, 31 : ses liaisons avec la cour
de Rome; ses teniaiives inutiles pour
avoir le chapeau par le ojoyen du roi
d'Angleterre; il l'obtient par celui de
Stdni?las roi de Pologne; détails à ce
sujet, ?,l ; mais il ne jouitde cet honneur
que bien longtemps après, 32 : il obtient
encore le chapeau par le moyen de l'é-
lecicur de Saxe remonté sur le trône de
Pologne, VU , 382; XI, 191» et suiv.;
comment il jouit de cet honneur, i95; il
se défait de son archevèihé en faveur de
l'abbé de Uoye ; pnurqnoi il le préfère à
tout autre, 196 ; il va se plaindre à M. le
duc d Orléans de la manière dont le car-
dinal Dubois l'a éconduit; réponse qu'il
en reçoit, XIII, 53-
GILBERT DE VOISINS, maître des re-
3uêtes du conseil des finances, achète
e Chauvelin la charge d'avoc;it général,
XI, 36; s'acquiert une grande réputa-
tion, 36.
GIOVENAZZO 'leduede\ père de Cel-
lamare, ambassadeur aPuris, meurt lort
vieux; quel était son grand -père, X, 4i
et suiv.
GIOVENAZZO del Giudire rnnd d'Es-
pagne; historique sur sa maison, XII,
116; cause de sa mort, 117. 'Voy. Cel-
tamare.
GU'.ARDIN, capitaine au régiment des
gardes, se bat en duel avec Ferrmi capi-
taine au régimept du roi; est blessé;
perd son emploi, VIU, 316.
GIRARDIN, brigadier de cavalerie, et
qui avait commandé en Irlande . est
blessé dans un engagement près de
Landau, I, 125.
GIRAUDAN , lieutenant général , est
nommé pour commander en Savoie, III,
j25.
GlPiON (don Gaspard), majordome du
roi; il est chargé de recevoir et de faire
servir le duc de Saint-Simon ; sa famille;
son extérieur; son savoir en fait d'éti-
quette, de cérémonie, etc., XII, ipk, 195;
sa familiarité avec le roi et la reine ; son
caractère, 195.
GIUDICE (le cardinal del\est dépêché
en toute hâte à Versailles par la prin-
cesse des Ursins, afin d'y prévenir l'ar-
rivée et les rapports du marquis de
Brancas, VII, 113; il n'arrive cependant
que quatre jour.s après lui, 43; est pré-
senté au roi ; à quoi se borne sa mis-
sion, 113; son caractère; son assiduité
auprès du roi; ses vues, k'i; le roi qui
le distingue lui accorde un logement à
Marly, 50 , il expédie en qualité de grand
inquisiteur et date de Marly un décret
furieux de l'inquisition d'Espagne contre
Mai.aflas et son ouvrage, 136 ; donne part
au roi du mariage du roi d'Kspagne avec
la princesse de Parme; est aussudi rap-
pelé en Espagne, 136; s'en retourne à
Paris; son chagrin; il reçoit de la part
du roi un diamant de lOOOO écus ; arrivé
à Rayonne, il lui est enjoint d'attendre
de nouveaux ordres, 137; retourne à
Madrid après la disgrâce de la prin-
cesse des Ursins, 289; est mis à la tète
dfs afi'aires politiques, de justice et de
religion ; est fait gouverneur du prince
des Astur,ies, 305; est abreuve de dégoûts,
VIII, 367; ne parle que de retraite, ioO;
reçoit ordre de se retirer d'auprès du
prince des Astnries; demande et obtient
la permission d'écrire au pape pour se
démettre de la charge de grand inquisi-
teur: reçoit ordre de s'abstenir de se
trouver au conseil, IX, k; publie des
horreurs sur la conduite d'Albéroni, 19
et suiv.; écrit à Rome contre lui et contre
Abfovrandi. 23; part d'Espagne sans
pouvoir prendre congé du roi et de
la reine, s'embaïque à Marseille et se
ren! à Itonie par la Toscane, 109; il
remplit Rome de ses plaintes contre
AMovr.indi, Daubenton et Alberoni, 1I8;
il arrive dans cette ville, comment
il y est vu et traité , 26% et suiv.
GOD
212 —
GON
il réclame les bons offices du régent
contre les persécutions de l'Espagne ,
312; se lie avec le cardinal de l.a Tré-
moille, 312; son attachement pour la
princesse Carbognano ; il est accusé
d'avoir découvert au pape les désordies
de ses neveux, X, 87 ei suiv.; ses accu-
sations contre Acquaviva et Albéroni ,
90 et suiv.; vaines espérances qu'il
conçoit sur la protection du régent; ses
reproches à son neveu Cellamare, 147;
mépris qu'il affecte pour la personne et
la toute-puissance d'Albéroni, ikl; il
blàrne son neveu de la ré|ionse irapru
dente qu'il a faite à un lilielle publie par
les Allemands, ikS; veut tourner en riai-
cule la rupture de la cour de Madrid avec
celle de Rome, et l'obéissance des Es-
pagnols envers le roi leur maître, 190 ;
sur les instances du pape , il ôte les
armes d'Espagne de de>siis la porte de
son palais; ménage les Allemands, i90,
191; est dépouillé de son titre de protec-
teur des affaires de l'empereur à Rome ;
donne chez lui une fête magnifique au
cardinal d'Althau qui lui succède, XI,
GLOCESTER (le duc de), héritier pré-
soniptif du roi Guillaume, meurt à l'âge
de 11 ans, II, i05.
GOBEI.INS et la Savonnerie. Mémoire
des dépenses faites par Louis XIV dans
ces deux manufactures jusqu'en 1690 ,
VIII, ii77.
GOBERT, brigadier de dragons, re-
chasse brusquement dans le bois de
Schweitzingen un corps de tniupec com-
mandé par le général Schv\artz, I, i66.
GODET DES MARAIS, évêquede Char-
tres, directeur unique de Mme de Main-
tenon, gagne toute son estime et sa con-
fiance par sa piété, par ses mœurs et sa
doctrine ; son extérieur simple, 1, i9l;
son savoir profond; son esprit; sa dou-
ceur, 192; comment il se fait instruire
de la doctrine de Mme Guyon qui com-
mence à se répandre à. Saint-Cyr: il
éclate à temps contre cette doctrine ;
ouvre les yeux à Mme de Maintenon,
192; fait chasser Mme Guyon et se raf-
fermit dans la confiance et dans l'esprit
de Mme de Maintenon, 193; intente un
procès à son chapitre contre des droits
qui le tenaient sous la dépendance des
chanoines; fait évoquer la cause pour
être jugée par le roi. H, 98; le roi pro-
nonce en sa faveur, 98; l'évêque par sa
douceur et sa modération regagne l'ami-
tié de son chapitre; partage avec le
P. La Chaise la distribution des béné
fices; mais ses choix ne sont pas tou-
jours bons, 422; sa mort; sa naissance ;
ses alliances; son savoir; ses talents;
V, G3; comment il devint le directeur i
de Saint-Cyr et de Mme de Mainte-
non; son grand crédit, 63; son carac-
tèi'e , ses manières simples; ses vertus;
Bon assiduité à ses fonctions pastorales;
jes ouvrages , 64 ; il demande au roi
une abbaye pour pouvoir faire face à ses
dépenses et à ses charités , et obtient
20 000 livres de pension ; mauvais choix
qu'il ht pour les évêchés et autres di-
gnités ecclésiastiques; sa haine contre
le jansénisme , 65 ; il se fait nommer un
coadjuteur qu'il confirme en mourant, 65.
GODOLPHIN, grand trésorier d'An-
gleterre, chef du parti whig, meurt chez
le duc de Marlborough,dont la fille était
sabru, VI, 34i.
GOELLO (Mlle de), sœur de la mère
de M. de Soubise, meurt à 80 ans; son
caractère; son origine, 111,375.
GOERTZ, ministre d'État de Suède à
la Haye, vient à Paris; il convient avec
le baron Spaar qu'il faut proUter de la
dispo>ition générale de l'Ecosse en fa-
veur du prétendant, XI, 53 ; projet qu'il
ourdit avec lui en faveur de ce priuce,
53; il hésite cependant ensuite à s'em-
barquer avec les jacobites, 56; sert
mal le baron Spaar , 57 ; est arrêté à
Arnheim par ordre des États généraux,
et le frère de Gyllembourg l'est à la
Haye, U5; Gœrtz déclare dans un in-
terrogatoire qu'il a dressé un projet ap-
prouvé par le roi son maître pour faire
au roi d'Angleterre une bonne guerre
sans trahisun, 116 ; est remis en liberté
par les Etats de Gueldre, 309; il traite
avec le roi de Prusse; à quelles condi-
tions, 315; entame une négociation à
Paris pour le payement des subsides dus
à la Suède, 31 5; son infidélité envers le
roi de Prusse, 354; accusé de malversa-
Lions,il est arrêté , ia^é et décapité ,
XI, 76.
GOESBRIANT , gendre de Desmarest
commandant à Aire, fait de grosses sor-
ties sur les ennemis, V, 310; est forcé
de capituler ; il rend aussi le fort Saint-
François; est fait chevalier de l'ordre,
310; obtient une pension de 20 000 livres,
IX, 33; une autre de 12 000 livres, 379;
il marie son His à une des tilles du mar-
quis de Cliàtillon, VII, i66.
GONDRIN, fils aîné de d'Antin, épouse
la sixième fille des Noailles; son père lui
donne Bellegarde pour 10 000 livres de
rente; Mme de Montespan lOOOOO francs
en pierreries; les Noailles lOOOOO écus
et 10 ans de nourriture, III, 378; Mme de
Gondrin prerd la place de la duchesse de
Noailles, sa belle- sœur, 379; mort de
Gondrin ; sa veuve tombe malade de
douleur, VI, 225; motplaisant de La Val-
lière à la maréchale de Noailles qui s'ef-
fraye de sa maladie, 226.
GRA
213 —
GRA
GOUFFIER, est tué à la bataille de
Ramillies, III, 276.
GOUllVII.LK, meurt à 85 ans, dans
l'hôtel de Condé où il avait été maître
toute sa vie; sa condition première, II,
km ; comment il devient un personnage;
son esprit; son grand sens; le roi le
traiie avec distinciion ; il épouse secrè-
tement une des sœurs de M. de La I!o-
cheloucauld; son exlérieui, (i6i ; sa con-
duite envers ses domestiques, 461, iti2.
GOUST (Le), archevêque de Narbonne,
meurt dans son diocèse ; son portrait
physique; ses belles qualités, XI, 132.
(iOYUN (Mme de), est nommée pour
accompagner Mlle de Valois à Modèiie,
XI, 252 ; son mérite, 254 et suiv.
GOZZADINI «cardinal), légal a latere,
marie la princesse de Parme avec le roi
d'Espagne et la complimente au nom du
pape, VII, 137.
GKAMMONr(le duc de), portraits tra-
cés par lui du roi Philippe V, de la reine
Louise de Savoie et des principaux sei-
gneurs du Conseil de Philippe V, II, oco ;
est nimimé, au grand etonnementde tout
le monde, ambassadeur en Kspagne, à la
place de l'ubbé d'Kstrée> , III , 65 ; quel-
ques détails sur le maréchal de Gram-
monl son père; portrait physique du (ils ;
comment il acquiert la familial iié du
roi; ses mœurs; sa bassesse, 66; il veui
écrire l'histoire du roi ; brigue les am-
bassades; se déshonore par un mariage
honteux. 66; prétend laire sa cour au
roi et a Jlme de iVlamtenon par ce ma-
riage et s'attire au contraire leur indi-
gnation , 67 ; son engouement pour la
vieille lemme qu'il a épousée; il a dé-
fense expresse de voir la princesse des
Ursins qu'il doit rencontrer sur sa route,
67 ; sommes qui lui sont accordées ,
69 ; il reçoit la permission de voir la
princesse des Ursins, mais ne sait pas
profiler de cette visite cjîi il n'apporte
que de la sécheresse ; arrive en Espagne,
77 ; y est accablé de dégoûts; demande
une audience à la reine pour diverses
choses importantes. 160 ; comment il en
est écoulé, demande son rappel, l'ob
lient, est fait chevalier de la Toison,
161 ; avertit le roi et les ministres que
Maulevrier va être déclaré grand d'Es-
pagne , 176; les piévietit qu'il est de
retour de Gibraltar à Madrid, 176; revient
à Paris; est médii)Ciemenl reçu à la
cour, 182; meurt à près de 80 ans; dé -
tails généalogiques sur sa famille, XII,
46.
GRAMMONT (la duchesse de), revient
de lîayoïine par ordre du roi : son déses-
poir d'être exclue du rani: et des hon-
neurs de son mari, IV, 393 ; dans l'es-
pérance d'obtenir ce qu'elle désire, elle
propose a son mari d'aller offiirau roi
sa vaisselle d'argent, 393; cache sa belle
vaisselle, porte sa vieille à la Monnaie et
se la fait bien payer, 396.
GUAMMONT (le ci.mte de), meurt à
80 ans; son mariage avec Mlle Hamilton;
son genre d'esprit; son caractère; ses
plaisanteries ; ses coups de langue, III,
373 ; sa poltronnerie; sa friponnerie ; sa
bassesse; traits de hardiesse de sa
fiart ; 374 ; son entretien avec sa femme
sur la religion, 374.
GUAMMONT (la comtesse de), jouit
auprès du roi d'une grande considéra-
tion dont Mme de Maintenon est jalouse;
comment elle se conduit avec cette
dame, II, 13; le roi la gronde d'avoir
été à Port-Royal des Champs, i4; reçoit
du roi la petite maison que Félix, pre-
mier chirurgien du roi, avait dans le
parc de Versailles , 457 ; naissance de
cette dame, sa beauté, son esprit, sa
hauteur, ses grâces; elle est crainte de
Mme de Maintenon et amuse le roi; sa
reconnaissance pour Port-Royal où elle
a été élevée; Mme ne Maintenon essaye
inutilement de la faire éloigner à cause
de cet aitachement, 457 ; la coiiuesse est
renvoyée à Paris pour avoir passé toute
une octave dans ce couvent; est ensuite
rappelée à Versailles et se raccommode
avec le roi, sans aller chez Mme de
Maintenon, 458; la petite maison du
parc de Versailles devient à la mode ; les
princesses y vont; les courtisans choisis
s'y rendent en dépit de Mme de Mainte-
non. 458: sa mort; généalogie de sa
maison Hamilton d'Ecosse, IV, I40; elle
lut élevée àPort-Koyal des Charnus; son
extérieur; son caractère. l4i; ses der-
nières années ; ses deux tilles, l4l.
GRAMMONT (le comte de), comman-
dant en Franche-Comté, meurt à Besan-
çon, X, 45.
GRAMMONT, de Franche-Comté, mes-
tre de camp, est tué à la iataille de
Castiglione, III, 322.
GRAMMONT (le comte de), second fils
du duc de Guiche, est marié à la seconde
fille du duc de Biron; le régent donne
8000 livres de pension à la nouvelle
épouse, XI, 278.
GRANCEV, lieutenant général, fils et
père de deux maréchaux de France,
meurt vieux dans l'obscurité et dans la
débauche, III, 73.
GRANCEY, frère du lieutenant général
Médavy, est fait maréchal de camp après
la bataille de Castiglione, III, 322
GRANCEY (Mme de), fille du maréchal
de Grancey, meurt àgce; sa beauté; sa
coquetterie; elle gouverna longtems le
Palais-Royal; sous quel titre, VI, 190.
GRANCEY (l'abbé de), premier aumô-
GRA
— 214 —
GRA
nier de M. le duc d'Orléans, est tué à
deux pas de lui à la bataille de Turin,
GKAND (M. lel, nom sous lequel on
dfesignaitlegrand écuyerdans l'ancienne
monarchie, voy. Armagnac (le duc d').
GUAND CHAMBELLAN, ou sommelier
du corps en Espagne; quelles sont ses
fonctions, II, 180; le sommelier et les
gentilshommes de la chambre portent
tous une grande clef; description de
cette clef, 185.
GKAND-DUG DE TOSCANE (le fils du),
prince de grande espérance, meurt à
50 ans ; son épouse; sa mère est moins
sensible à celte perte que toute la Tos-
cane, VU, 13.
GUAND ÉCUYER en Espagne, ses
fonctions, ses privilèges, II, 181.
GUANDPllE (l'abbé de,, frère du feu
comte de Granaoré. lieutenant général,
meurt fort vieux ; son esprit iiorné; les
dames l'avaient appelé Vabbé Quatorze,
V, 161.
GRANDPRÉ (l'abbé de), cousin ger-
main de Vervins, le fait ass issiner sur
le quai de la Tournelle; s'enfuit en pays
étranger, est condamné à èire roué vif,
ill, 114.
GRANDS D'ESPAGNE,origine de leur di-
gnité, 11,251; leur droit de bannière etde
chaudière, 252 ; lé nom de grand ancien-
i.enjeiit inconnu dans les Espagnes; ce-
lui de rico-homhre passait pour la seule
grande distinction; multiplication des
riros-hombres ; ils juuissaient tous du
privilège de parler couverts au roi, 252 ;
ils n'en veulent point user à la ri:.4ueur
devant Philippe I" ou le Beau , et ce
prince en profite pour diminuer le nom -
bre de ceux qui y prétendaient ; comment
il y parvient, 253 ; le nom de ricos-hnm-
bres disparaît sous Charles- Quint et
celui de grand y est substitue par ce
prince qui le donne à qui il veut, 255;
il fait de nouveaux grands en Espagne
et dans les autres pays de sa domina-
tion; rang, honneurs et distinctions
qu'il attache à cette dignité, 256; com-
ment Philippe II crée une seconde classe
de grands, 256; Philippe III donne le
premier des patentes aux grands qu'il
fait, 256; pourquoi les grands d'Espa-
gne ne veulent oh^erver entre eux aucun
rang d'ancienneté, 257; troisième classe;
son origine présumée, 257; exeni(jles de I
grands de première classe à vie seule- !
ment, 258; et de seigneurs couverts en !
une seule ocoasion sans être grands ;
certificat de couverture favorable à l'au-
torité du roi et funeste à la dignité de
grand, 258 ; le roi peut refuser au fils
d'un grand le droit de couveriuie et par
conséquent la dignité do grand; excm- ;
pie du hls du duc de Medma-Sidonia,
grand écuyer, 259; comment la gran-
desse peut être amovible par la volonté
du roi, 259; comment elle est devenue
révocable par l'exemple du célèbre Vas-
concellos, 260; tiibut imposé à la gran-
■desse; annate et médiannate, 261; le
défaut de payer ce droit suspend le
rang; autie droit à chaque mutation de
grand; le nom et la dignité de grand
inconnus avant Charles-Ouint, 261; in-
différence pour les grands des titres de
duc, marquis et comte ; quelle en est la
catise, 263; le titrede prince encore plus
indifférent, 26i; succession à la gran-
desse; majorasques, 26'i; confusion de
noms et ti'armes en Espagne; quelle e»
est la cause, 265 ; les bâtards deviennen'^
grands et héritent comme les enfants
légitimes, 266 ; ils sont admis dans l'or-
dre de Malte, 267; résume sur la gran-
desse, 267 et suiv.; les Maures et les
Juifs convertis et tenus au baptême par
des grands reçoivent leur nom et leurs
armes, et avec le temps peuvent leur
être substitués lorsque leur maison vient
à s'éteindre, 269; les grands n'ohl au-
cune marque de dignité sur leurs car-
rosses ni à leurs armes, 270; leur dais,
270; ils n'ont point ce qu'on appelle en
France les honneurs du Louvre; ils en
ont cependant une image, 271 ; distinc-
tions pour quelques personnes au-dessus
des grands, 27 1; les grands ne se dé-
mettent Moint de leur dignité comme les
ducs en F[ai;ce; quelques grands étran-
gers reconnus successeurs de la gran-
Qesse; exemples, 272; cérémonie de la
couverture des grands, principe du rang
et des honneurs dont ils jouissent; des-
cription de cette cérémonie, 273; plan
de la couverture d'un grand d'Espagne
chez le roi, 277 ; la même cérémonie chea
la reine, 277 et suiv. ; plan de la couver-
ture d'un grand d'Espagne chez la reine,
280; autres distinctions des grands;
traits et attelages; les femmes des grands
assises chez la reine sur un carreau de
velours ; leurs belles-tilles aînées sur un
de damas ou de satin, 283; séance à la
comédie et au bal, 28"* ; les grands, leurs
fils aînés et leurs femmes toujours invi-
tes aux fêtes publiques oii le loi assiste,
285; assiette et séance des grands lors-
que le roi lient chapelle, 286 ; procession
de la Chandeleur, 289; cieinoiiie du
jour des Cendres, 290; Banqiiillodu ca-
pitaine des gardes, qui doit t<iuiours être
un grand, 290; leurs places distini;uées
aux fêles qui se donnent à la place
Siayor, 291 ; cérémonie- à ils sont seuls
invités; processionN où ils ont l'om-
brello, 292; ils precc;ii },i les députés aux
séances des certes; le roi traite ungiand
6RÂ
— 215
GRI
de cousin et son fils aîné de parent ;
distinctions pour les grands dans toutes
les villes et lieux oîi le roi n'est pas,
292; ils jouissent partout des honneurs
civils et militaires; le rang de prince
étranger inconnu parmi eux, 293; les
princes étrangers ne jouissent en Espa-
gne d'aucunedistinction au-dessus d'eux;
du moins il y eu a irès-peu d'exemples
et ces exemples sont assez médiocres,
293; ils sont traités d'égaux chez les
électeurs et les princes régents d'Alle-
magne, même chez les ducs de Savoie,
294; nullité des grands dans toutes les
affaires civiles et politiques, 295; leur
dignité consiste donc uniquement en
privilèges purement hoiioritiques ; ils
n'ont jamais eu d'habit pariiculier en
aucune cérémonie, pas plus que le roi
d'Espagne, 296; l'^s divers ordres de
chevalerie prévalent sur leur dignité,
même sur celle des infants; exception
en faveur du prince des Asturies, hls de
Philippe V, et mort roi d'Espagne, 297 ;
les grands, malgré leur dignité, n'en
recherchent pas Uioins les emplois et
même d'assez médiocres, 297; la gran-
desse s'achète quelquefois, 298 ; résumé
sur les usages de cette dignité, 298 et
suiv.; un grand peut réunir plusieurs
grandesses sans acquérir plus de di-
gnité, 30».; différence entière entre les
pairs et les ducs de France ei les grands
d'Espagne, quant à leurs droits civils et
politiques, 302 et suiv.; quant à l'inhé-
rence et à la stabilité de la dignité, 302;
quant aux tributs imposés, 303; quant à
la vénalité, 303; pourquoi la dignité de
grand d'Espagne brille plus au dehors
que celle des ducs de France, 304 ; pour-
quoi elle s'est mieux maintenue au
dedans, 305 et suiv.; deux autres avan-
tages que les grands d'Espagne ont con-
servés et que les ducs de France ont
perdus, 306; autres avantages des
grands, 306;distinciionsdeleursfenHiies
ou filles aînées s'ils n'ont noinl de fils;
cet avantage, le seul effectif des grands
au-dessus des dui s, ne change rien au
fond de leur dignité; il est an reste de
l'ancienne muliipliuation des ricos-
hombres, 307; désavaniages effectifs et
réels des grands que n'ont piiint les
ducs; en quoi ils consistent, 307 et suiv.;
désavantage jusque dans le droit de se
couvrir devant le roi; d'oii vient celui
qu'ont en France certaines personnes
de ;-e couvrir devant le roi, 3iO et suiv. ;
abus de la grandesse accordée à des
Français, 3J2 et suiv.; portraits des
princinaux seigneurs du conseil de Phi-
lippe V, traces par le duc de Gram-
mont, 487; liste dr's grands d'Espagne
au moment de l'ambassade de M. de
Saint-Simon, XII, 108 et suiv. etiîo;
charges ou état qui donnent la gran-
desse, 172; giandesse sius Henri II,
175 ; sous Henri III, Jean H et Henri IV,
475 et suiv.; sous les rois catholiques,
177 et SUIV.; sous Cliarles-Quint, 178;
sous Philippe II et Philippe III, 179;
sous Philippe IV, 180 et suiv.; sous
Charles II, 182 et suiv.; sous Philippe V,
183 et suiv.; liste des grands suivant
leur ancienneté, i86 ; les grands ne
prennent jamais dans leurs titres la
qualité de grands d'Espagne; pourquoi;
226.
GRANGE (La), voy. La Grange.
GKAVELLE, officier aux gardes, se bat
en duel avec Breteuil, autre officier aux
gardes, et le tue, XI, 398.
GRAVINA (le duc dej, grand d'Espa-
gne; quelle était sa maison, XII, 117.
Voy. Saint- Michel.
GKEDhH, lieutenant général forestier,
meurt aux eaux de Courbonne, VIII, 4i8.
GUEF.'^IN (milord), protestant, mais
fidèle au parti du roi Jacques, donne une
preuve lemarquable de sa fidélité ; il
s'embarque à Dunkerque pour être de
l'expédition d'Ecosse, IV, i03; est fait
prisonnier et conduit à Londres; est
condamné à mort; son exécution est
suspendue, il meurt en Angleterre de sa
moi t naïuielle, 105; V, 379.
GRIGNAN (le chevalier de), tourmenté
par M. le comte de Grignan et sa femme,
épouse Mlle d'Oraison ; son caractère,
m, 160.
GKIGNAN (le comte de), obtient un
brevet de retenue de 200 000 livres sur sa
lieutenance générale de Provence, III,
1 60 ; meurt à 83 ans ; son extérieur ; son
caractère; ses deux filles, VII, 272.
GRIGNAN (la comtesse de), fille de
Mme de Sévignô, vieille et précieuse,
meurt à Marseille, peu regrettée de son
mari, de sa famille et des Provençaux,
III, 182.
GRIGNAN, fils unique du comte de
Grignan, est marié à la fille d'un fermier
général fort riche; mol impertinent de
Mme de Grignan sa mère, à l'occasion de
ce mariage, III, 121 ; Grignan se distingue
à la bataille d'HochsLedt et meurt à
Thionville de la petite véri'le; sa veuve
passe le reste de sa vie dans sa maison,
sans voir personne, 122.
GRIGNAN, évéque de Carcassonne, et
frère du feu comte de Grignan, gendre
de Jlnie de Sévigné, meurt à 78 ans,
Xll, 377.
GRILLO. noble Génois, est envoyé de
la part de la reine d'Espagne pour re-
mercier le roi de France du présent que
le duc de Saint-Aignan lui a rapporté,
VII, 157,271.
GUA
216 —
GUE
GRIMALDO , principal secrétaire d'Al-
béroni pour les allaires; comment il ar-
rive à cette place, IX, 109; après la
chuie d'Albéiuni, il devient secrétaire
du roi, XI, Sis; sa naissance; son
extérieur; Sun esprit; sa douceur, 248;
attachement du roi pour lui, 2^9;
il se fait aimer et considérer; sa fai-
blesse de vouloir être homme de qua-
lité, 2!à9 ; comment il reçoit M. de Saint-
Simon , ambassadeur extraoïdinairc ,
XII. kS] son portrait, 51; antres dé-
tails sur sa fortune, 210 ei suiv.; com-
ment il se trouve chargé des autres dé-
partements des secrétaires d'Étal, 211;
ses manières douces et polies, 2ii; il est
d'abord chancf lier de l'ordre de la Toi-
son d'or; en devient ensuite chevalier,
2i2; caractère de sa femme et de son
frère l'abbe Grimaldo , 2i 3 ; api es la chu-
te de Riperda il reprend ses fonctions
auprès du roi, 213 ; pressé par sa femme
il vise à la grandesse, 2111; il prend le
pani de supprimer les lettres du duc
d'Orléans et du caidinal Dub is qui de-
mandent la izrandesse pour M. de Saint-
Simon, et de lui procurer cette dignité
sans ces lettres, 251.
GRIMANl (le CHrdinal) , chargé des
affaires de l'empereur à Rome, s'y mon-
tre le plus furieux pariisan de l'Autriche;
son audace, sa scélératesse, II, 362; il
veut en vain s'opposer à la nomination
d'un légat o latere à Naples, 362 ; sa
mort, vtssg
GRISENUIRE, maître des requêtes, fait
devant le roi un rapport très-nerveux
contre uni' demande faite par les jésuites,
VII, 328 ; il devient avocat général, 334.
GUALTERIO, vice-légat d'Avignon, est
choisi par le roi pour nonie du pape
auprès de lui ; raison de ce choix. II, 66 ;
sa liaison avec M. de MaiUy, archevê-
que d'Arles, III, 198; son caractère; son
esprit; sa probité; il recherche l'amitié
du duc de Saint Simon, i98; se lie inti-
mement avec lui, 49; est promu lardinal.
238; est nommé abbé de Saint-Remi de
Reims; arbore les armes de France, sur
la porte de son palais à Rome, V, 34i ;
fait un voyage en France, VI, 423; ac-
cueil distingué que lui fait le roi; va voir
le roi Jacques en Lorraine ; retourne en
Italie, 424; nouveaux détails sur sa liai-
son avec M. de MaiUy , XI, 201 ; ecrii
au duc de Saint-Simon, pendant le con-
grès de Cambrai, pour régler les entrées
et la suite des ambassadeurs dont le luxe
croissant était ruineux pour eux et pour
leurs maîtres, 349.
GUASTALLA (le duc de\ qui aurait dû
succéderai! duc de .Manioue, si l'empe-
reur ne s'était emparé de se.s Etats,
meurt en 1714, VU, 58.
GUËMËNE (branche de), quand la sei-
gneurie de Guéméné fut érigée en prin-
cipauté, mais sans distinction pour la
terre, !, 364.
CUÉMÉNÉ (Louis, prince de), est le
confident des galanteries de sa femme,
de Mme de Chevreuse et de leur belle-
mère, I, 365 ; il meurt duc de Mont-
bazon en 1667, 375.
GUEMËNE (Mme de', plaît infiniment
à la reine mère; comment et par qui
elle en obtient le tabouret partout, I,
367; ce tabouret et celui de .Mme de
Senecey, dame d'honneur, sont sup-
primés, à la demande des princes, 367,
sont rendus longtemns après, 368;
Mnie de Guéméne meurt duchesse de
Moiitbazon à Tàge de 81 ans, 375.
GUÉMÉNÉ (le tils aîné du prince de),
épouse la troisième fille du prince de
Ruban, avec de grandes substitutions ;
les fiançailles et le mariage se font à
l'abbuye de Juuarre; pourquoi, X, 46.
GUEMÉNÉ (le prince de), fils du duc
de Mniitliazon, mort fou, se fait recevoir
au parlement comme duc de Montbaznn,
sans en prendre le nom, II, 19; l'oisi-
veté, l'ennui le font passer à Londres
oii il vit dans l'avarice et l'obscurité, III,
338; pourquoi il forme le piojeide faire
quitter le nom et les armes de Rohan
aux enfants du duc de Rohan ; comment
il s'y prend, 339; il est soutenu par
Mme de S'iubise, 342 ; l'affaire est évo-
quée au conseil du roi; éclat que font
dans le public les mémoires des par-
ties, 34;; il perd son procès, 346.
GUEMENÉ (l'abbé de), est nommé à
l'archevêché de Reims par le crédit
réuni de M. de Fréjus et du cardinal Du-
bois, XII, 9; il prétend à être coi:i-
mandeur du Saint-Esprit, quoique n'en
ayant pas l'âge, 380 ; il n'en veut plus
quand il a passé l'âge; pnurquoi, 380.
GUEKCHOIS (Le, rapporteur dans le
procès de M. de Saint-Simon avec le duc
deBrissac, est fait conseiller d'État par
le crédit du premier, III, 226 ; étant in-
tendant de Besançon il découvie par
un perruquier une conspiration tendant
à livrer la Franche Comte aux Impé-
riaux, V, 4i ; comment il la fait échciuer,
42; il commence des procédures juri-
diques; plusieurs coupables sont cou-
damnés, 44.
GUERCHOIS fLe), frère du précédent,
capitaine aux gardes, obtient le régiment
de la Vieille-Manne, est fait maréchal de
camp, puis lieutenant général ; par sa
hardiesse et la justesse de son coup
d'œil il fait gagner la bataille de Parme,
I, 226; y reçoit une blessure dont il
meurt quelque temps après , 226 ; re-
pousse trois l'ois les ennemis à labatailie
GUI
— 217 —
GUY
de Turin, 31% ; y est fait prisonnier par
la lâcheté d'un brigadier, 3i6 ; envoie au
lils de Chamillart disgracié sa charge
du régiment de la Vieille-Marine, sans
aucune stipulation, IV, kn ; il obtient
le gouvernement du Uoussillon, XI, i75.
GUERKAidoii Domingo), confesseur
de la reine d'Espagne; son peu démé-
rite, il devient abbé de Saint-Udephonse
et évèque inpaTtibus, XII, 205.
GUERPiA ( don Michel ) , conseiller
d'Etat o'Espagne; sa capacité; son mé-
rite; son emploi àMilaa ; son caractère;
XII, 209; son extérieur; singulière in-
commodiié à laquelle il est sujet, 210;
ce qu'il pense du gouvernement d'Es-
pagne et de la politique du cardinal Du-
bois, 210.
GUESCLIN (Mme du), chanoinesse, sur
le point d'être assassinée par un laquais,
a le courage de lui arracher son épée et
la charité de lui dire de se sauver, IX,
ois.
GUET fl'abbé du") ou Dughet, s'éprend
pour Mlle Uose, célèbre béate, II, 16I ;
la conduit à la Trappe, i62; ses con-
naissances; son éloquente simplicité;
sa complaisance, sa vénération pour
Mlle Rose, 162; son InHitution d'un
priiice , éloge de cet ouvrage, 163.
GLETEM, violon de l'électeur de Ba-
vière, devenu colonel dans les troupes
de Hollaide, fait le pari d'enlever quel-
qu'un de marque entre Paris et Ver>ail-
les; comment il s'y prend pour exécuter
son projet; il enlève Beringhen premier
écuyer du loi.lll, 397 et suiv.; devient
ensuite son prisonnier, 398 ; est amené à
Paris ; est présenté au roi; comment il
est traité par Beringhen et renvoyé à
Reims, 399.
GUICHE (le duc de), beau-frère du
vice-amiral d'Estrées; obtient une con-
fiscation de 20 000 livres de renies sur
les biens des Hollandais en Poitou, II,
4i9: par le crédit de sa femme et celui
deMmedeMciintenon,il obtient du roi la
charge de colonel du régiment des gar-
des qui est ôtée au maréchal de Bouf-
flers, m, 126; a la tète du régiment des
gardes il se défend durant quatre heu-
res à la bataille de Ramillies, 275; ob-
tient la survivance des gouvernements
de la basse N'irroandie, Bearn , Bigorre,
Bayonne et Saint-Jtan Pied-de-Port, V ,
280; est nommé (irésident du conseil
de guerre; son ignorance; son caractère
souple, VIII, 221 ; comment il est admis
au conseil de régence , sans l'avoir de-
mandé; détails plaisants à ce sujet,
XI, 211 et suiv.
GUICHE (la duchesse del, travaille au-
près de Mme de Maintenon et réussit
à faire obtenir à son mari la charge de
colonel du régiment des gardes qui est
ôtée au maréchal de Bcufflers ; esprit et
caractère d ■ celte dame ; par quoi elle
plaît à Mme de Maintenon; sa dévotion
s'accommode avec laplus haute ambition,
III, 125 et suiv.
GUILLAUME, roi d'Angleterre, entre-
prend de pourvoir à la vaste succession
de la monarchie esp;ignole; ses vues
politiques, II, 86; son plan; il le fait
accepter par le roi de France, 87 ; or-
donne à l'ambassadeur d'Espagne de
sortir d'Angleterre; pourquoi, 88; en-
gage les Hollandais à reconnaître le roi
d'Espagne; le reconnaît aussi lui-même,
209 ; il apprend en Hollande la nou-
velle de la mort du roi Jacques II. et la
reconnaissance faite par Louis XIV du
prince de Galles pour roi d'Angleterre;
envoie aussitôt l'ordre de faire partir
sur-le-champ l'envoyé français Poussin;
signe bientôt après le traité de la grande
alliance contre la France et l'Espagne,
3i8 ; son état d'épuisement; il con-
sulte Fagon, sous le nom d'un curé; ses
derniers moments; sa tranquillité; sa
présence d'esprit, 357; sa mort, 358; il
est très-regi etté de l'Angleterre et des
Provinces-Unies; le traite de la grande
alliance n'en subsiste pas moins ; le
prince de C'inti, M. d'Isenghien et plu-
sieurs seigrieurs français se présentent
comme créanciers ou héritiers de sa
succession, 358.
GUILLAUME-JOSEPH, électeur pala-
tin, meurt à Uusseldorf, sans enfants ; sa
famille , son frère Charles - Philippe ,
gouverneur du Tsrol, lui succède, VIII,
399.
GUISCARû, maréchal de camp, est
nommé gouverneur de Namur et de son
comté, I, 10; comment il gagne le cœur
et la confiance de tout son gouverne-
ment, 10; signe avec le maréchal de
Eoufflers la capitulation de Namur, 172;
puis celle du château; comment il en
S'>rt, 173; est dépêché au roi; est dé-
claré chevalier de l'ordre, 174; après la
bataille de Ramillies, il partage la dis-
grâce du maréchal de Villeroy ; se retire
dans sa terre en Picardie ,111, 304; ses
esuérances après la mort du roi ne se
réalisent point ; il meurt de mélancolie à
l'âge de 7i ans, xi, 343 et suiv.
GUISE l'ia duchesse de), voy. Alen-
çon iMlle d').
GULDENSTEIN (le comte de) est tué au
combat ne Cassano, III, 195.
GUYET, maîire des requêtes, est nom-
mé par Chamillart intendant des finan-
ces; son ignorance ; sa présomption, III,
83,
GUYON (Mme;, voit l'ahbé de Fe-
nelon et se lie avec lui, I, 177 ; elle est
HAC
248
HAK
produite par l'abbé chez les ducs de
Eeauvilliers et de Chevreuse et enfin
chez Mme de Mainienon à laquelle elle
plaît extrêmement, 178 ; se fortiie un pe-
tit troupeau de brebis distinguées qu'elle
dirige avec beaucoup de mystère ; nonjs
des personnes qui le composent; leur
douleur pmfonde en apprenant la nomi-
nation de l'abbé de Fenelon à l'arche-
vêché de Canibrai, 178 ; Mme Gu.yon en-
tre à Saint-Cyr par le crédit de Fénelon ;
s'y fait des disciples, 192; comment et
pourquoi elle estchassée tout à coup; se
cache dans Paris où elle cherche à dog-
matiser, 193 ; est découverte et conduite
à Vincennes, 193 ; est mise auparavant
dans les mains de l'évèque de Meaux
pour qu'il s'instruise à fond de sa doc-
trine, 261 ; il ne peut la persuader de
changer de sentiment ; lasse entin d'être
prisonnière, elle signe une réiractalion
et se procure ainsi la liberté ; reprend
ses assemblées secrètes; estenlermée,
261; de Vincennes est tianstéréc à lu
liasiiUe, 352; elle est interroi^ée et se
déiend avec beaucoup d'esprit et de ré-
serve, 1*30; est remise en liberté par
le crédit du cardinal de Noailles et
obtient la permission de se retirer en
Touraine, 11, fiiig; meurt à lilois fort re-
tiiée, XV, 70.
GYLLEMBOURG, ambassadeur de
Suède en Angleterre, propose d'exciter
des troubles aans ce pays, afin d'empê-
cher le traité de ligue entre la France et
l'Angleterre; il mande au baron de
Gœriz , ministre d'F.tat de Suède à la
Haye, que les picobiies demandent 10 000
hommes, et qu'il croit que l'argent ne
leur manquera pas, IX, 53; il presse
Gcertz et Spaar do tourner le roi de
Suède à l'entreprise ; motifs qu'il leur
l'ait valoir, 56; il suit avec chaleur les
projets qu'il a formés; néi^ocie en même
temps deux affaires, io3 et suiv.;ilesi
arrêté à Londres; ses papiers sont en-
levés, 113.
H
HACQUAIS (Le\ ancien avocat général
à la cour des aides, frère aîné du che-
valier de Monlgiviault ; sa réputation de
savoir ei de probité, IV, 139 ; son genre
d'esprit, smi caractère; son amitié con-
stante avec le chancelier Pomchartrain ;
considération dont il jouit l'hez lui ; sa
piété dans ses dernièi es années, i39; il
meurt h &k ans ; sa capacité profonde, sa
facilité surprenante à |)arler et à éci ire;
sa conversation, XIII, 20; ses vers ga-
lants- sa sobriété, 20,
HALLUYN (la duchesse d'), sa que-
relle avec la duchesse de Rohan aux
fiançailles et au mariage de Gaston, frère
de Louis XIII; explication à ce sujet,
I, 363 et suiv.
HAMILTON (les deux frères), accom-
pagnent le roi Jacques IIl dans son en-
treprise sur l'Ecosse ; leurs qualités, IV,
101.
HAMILTON (le duc d'), est nommé am-
bassadeur en Fran"e,VI,336; sa famille;
il est tué en duel, 336.
HAMILTON (Richard), son esprit ; ses
grâces ; .son extérieur ; il meurt pauvre
chez sa nièce , abbesse de Poussé, IX,
330.
HAMMER (le chevalier) , mari de la
veuve du duc de Grafton, vient à Ver-
sailles où il est reçu avec des distinc-
tions surprenantes; particularités sur
ce personnage, VI, 342.
HAlNOVRE (le duc de), devient jaloux
du comte de Kœnigsmarck, le fait arrê-
ter et jeter dans un four chaud ; il ren -
voie sa femme et fait rompre son ma-
riage, I, 151 ; prend le commandement
lie l'armée imjiériale, IV, 34; essaye
fl'embaiTasser Villars dans son retour
et de lui faire rendre gorge, 35 ; mécon-
tent du prince Eugène, il veut quitter
l'armée et retourner chez lui; pourquoi,
160. Vov. Georges.
HANOVRF, ( la duchesse de), rompt
avccMme laprincessedeCondé, sa sœur,
à cause du mariage du duc du Maine ; son
faste à Paris : sa querelle avec la,maison
de Boui'ilon, I, 23; ses plaintes inutiles;
elle se retire en Allemagne a\ec ses deux
lilles, 24 ; marie sa seconde tille avec le
roi des Romains, et l'aînée avec le duc
de Modène, auparavant cardinal, 11, 8 ;
revient en France longtemps après; est
iogée au Luxembourg; reçoit la visite
du roi; la lui re;.d; se donne de grands
airs, mais voit peu de monde distingué,
XI, 341 et suiv.
HARCOURT (le cumte d") , est fait
grand écuyer au préjudice du duc Claude
de Saint Simon ; est appelé en duel par
lui, I, 43; veut protiter de l'enibarras de
la cour et du désordre de l'Etat pour st
rendre maître de l'Alsace et de Brisai h;
obtient le gouvernement d'Anjou, 46.
HARCOURT (le prince d' I , obtient
après dix- sept ans d'absence la f.ermis-
siun d'être présenté au roi; sa vie d'a-
venturier; ses escroqueries, ses dé-
bauches, 11,413; il ne peut obtenir d'al-
ler à Marly et se retire en Lorraine, 4i4;
meurt à Montjeu chez sa belle-ûlle, XI,
81.
HARCOURT (îa princesse d'), prétend
le pas sur la duchesse de Rnlian et le
prend de force; détails à ce sujet, I
HAR
— 219
KAR
418; est obligée par le roi à lui faire des
excuses; coinment elle s'en acquiite,
(i23 ; essaye inulilemenC d'obtenir pour
son mari la grâce d'aller à Marly; son
portrait; ses vices, 11, 4i4; incoiumodité
à laquelle elle est sujette en sortant de
table; son avidité; sa mauvaise fui au
jeu ; sa dévotion, 4i'i ; tour que lui joue
la maréchale de Villeroy, 415: espiègle-
ries que lui font Mgr le duc et Mme la
duchesse de Bouri;ogne^ 4i5 ; est malme-
née par M. le Grand; boude, demande
pardon d'avoir beudé, 4i6;est laissée sur
le pont Neuf par ses gens qu'elle ne
paye point ; est battue par une femme
•^e chambre, 4i6; est crainte et ménagée,
à îause de la faveur dont elle jouit au-
près de Mme de Maintenon , kn ; elle
marie son lils à une demoiselle de
Montjeu; portrait decette demoiselle; ce
qu'étaitson père, III, i7oet suiv.; brouil-
lerie du duc de Lonaine avec la prin-
cesse d'Harcourt à l'occasion de ce ma-
riage; lettre de la belle-tille qui trans-
porte de fureur la belle-mère et la rend
la risée de la cour, i7i ; le fils et la belle-
fille secouent le joug de la belle-mère,
k; la princesse meuit presque subite-
ment à Clerraonl, Vil, 31 4.
HAKCOURT (le marquis d'), est nom-
mé chef de l'expédiiiun tentée en An-
gleterre pour le rétablissement du roi
Jai'ques 11; comment cette entreprise
échuue , I, 196; conduite du marquis
daus son ambassade en Espagne, II,
88; il s'éloigne de Madrid; reçoit la
permission de revenir, S3; sur un ordre
du roi. il part pour Bayonne avec le
projet de prendre les places de la fron-
tière; son ambition de devenir duc
guide toute sa conduite, 125; il annonce
le pre-nier au ministie Barbezieux les
dispositions du testarneni de Chailes II ,
127; sa surprise, 133; comment il sait
profiter du temps et de la protection de
Mme de Maintenon, 133 ; est déclaré duc
héréditaire et nommé ambassadeur en
Espagne, 1 37 ; retourne à Madrid oii il est
reçu avec joie; prend place a la junte à
la gauche de la reine, 145; vient au-de-
vant du roiàBayonne, 157; l'accompagne
à Madrid, 158 ; se lie intimement avec le
cardinal P0[ tccarrero, 167 ; tombe ma-
lade, 192; approuve la conduite de Lou-
ville dansl'alfaire du duc de Monteléon,
et dépêche un courrier en France qui
rapporte le service imuoriant rendu par
Louville, 195,196; revient en France et
entretient longtemps le roi et Mme de
Maintenon, 321 ; sa position à Versail-
les; efforts de Mme de Maintenon pour
le pousser an ministère, 328 et suiv.; sa
position à Madrid, 328; eraluutas où il
se trouve au sujet uu voyage du roi d'Es-
pagne en Italie, 329 ; son caractère; des
manières; son esprit, 329; son égoïsme,
sa proliiié équivoque; quoique peu in-
struit des affaires d'Espagne, il persuade
au roi tout ce qu'il veut, 330 ; est admis
dans un conseil ofa l'on doit délibérer
sur le voyage du roi d'Espagne en Italie,
331 ; y soutient l'avis contraire, 332;
dissuade le roi de faire des niarécLaux
de France , pourquoi : réponse que lui
fait M. d'Huxelles à qui il se vante d'en
avoir détourné le roi , 332 ; événement
fortuit qui empêche cette nomir.aiion,
333 ; ses efforts pour entrer au conseil,
334; il s'en ferme lui-même la porte par
sa maladresse, 334; lui et Mme de Main-
tenon essayent inutilement de faire naî-
tre de nouveaux prétextes d'entretien
avec le roi, 334; refuse le commande-
ment de l'armée d'Italie, 347 ; et l'ordre
ae la Toison qu'il fait passer à son frère,
361; est fait maréchal de France, 430;
son adresse à se concilier l'estime et
les vœux publics par des dehors de sim-
plicité, 442; sa hauteur, son avarice, 443;
dans la ciainle de dégoûter le roi , il
quitte le tabac, 443; est nommé capitaine
des gardes, 447; il se lie étroitement,
quoique de Paris a Madrid, avec la prin-
cesse des Ursins ; dans quel but, III, 6 ;
perd Louville dans l'esprit de iVIme de
Maintenon, 8; excite autant qu'il peut
cette dame à soutenir Orry dans une oc-
casion oti il va de tout pour lui et pour la
princesse des Ursins, 62; moyen qu'il
imagine avec Mme de Maintenon pour
que Mme des Ursins reste en France et
qu'elle n'aille pas en Italie, 68; est
nommé chevalier de l'ordre, i40; com-
ment de concert avec Mme de Maintenon
il travaille à disposer l'esprit du roi pour
permettre à la princesse des Ursins de
venir à Paris se justifier, 149; il cher-
che à s'unir avec les Pontchartrain père
et iils; essaye inutilement d'employer
M. de Saint-Simon pour opérer cette
reunion ; y réussit par la voie du grand
écuyer, 150 et suiv.; en faisant cette
union il exige et obtient que la princesse
des Ursins y soit comprise, 150; fait
visite à cette dame, lors de son arrivée
à Versailles, 153 ; prend auprès du roi
la défense de du Charmel, 224 ; son re-
froidissenient avec Mme de Maintenon;
il vient à Fontainebleau et tâche de lais-
ser croire qu'il y acte mandé; ne peut
voir le roi en particulier, IV, 202; à
laide de Mme d'Htudicourt et de Mme
deDangeau il commence à se rapprocher
de Mme de Maintenon, 203; ne pouvant
vendre sa charge de lieutenant général
de Normandie, il obàent 200 000 livre,
de retenue sur cette charge, 281 ; pro-
jet de Mme de Maintenon de le faire
HAR
— 220
HÀR
entrer au conseil, 320; comment ce pro-
jet devait s'exécuter, 32i ; pourquoi il
manque, 322 et suiv.; M. d'Harcuurt erl
nommé pour aller commander sur le
Rhin, sous les ordres de Mgr le duc de
Bourgogne, 325 ; obtient 80 000 livres
comutant pour ses équipages, 326; su
conduiie modeste en cette occasion; il
travaille avec Mgr le duc de Bourgogne ;
par quel moyen il cherche à plaire à la
duchesse, 387; déclame contre Chamil-
]art chez Mme de Maintenon; lui pro-
pose le médecin Fagon pour le remplacer
au ministère, 389; il part pour l'armée
du Khin, après avoir entretenu long-
temps Monseigneui' et s'être assuré des
subsistances et de l'argent pour ses
troupes, 392; passe le Rhin à Altenheim,
V, 4» ; le repasse à Strasbourg, à l'arri-
Tée du duc d'Hanovre, ki ; averti par un
courrier de Franche-Comté qu'il existe
une conspiration tendant à livrer cette
province aux Impériaux et, voyant les
dispositions menaçantes des ennemis, il
envoie dans la haute Alsace huit esca-
drons et huit batiiillons au comte du
Bourg avec ordre de cunibdttie, fort ou
faible, sitôt qu'il pourra joindre les en-
Demis , 42; lui détache encore deux
régiments de dragons avec le même or-
dre , kZ; comment il est fait pair de
France, 54; projette de se faire rece-
voir avant Villars, 150 ; il en recuit la
défense du roi, 150; est reçu duc et
pair au parlement; va lommander l'ar-
mée de Flandre, 309; il obtient du roi
une déclaration qui donne une préfé-
rence à tous ses issus mâles exclusive
de tous issus par femelle, à la succession
de son duche-pairie, VI, 29; sa décla-
ration franche et sage sur les bâtards,
29; il se rend aux raisons de M. de
Saint-Simon sur un pri'jet de déclara-
tion que celui-ci lui présente concernant
les transmissions de la dignité ne dur
et pair, 30; il se console plus aisément
que personne de la mort de Monsei-
gneur; pouiquoi, 79; réunit chez lui
plusieurs dncs pour les consulter sur
les propositions que lui a faites M. du
Maine concernant l'affaire du bonnet,
VII, 2(u (voy. Parlement); étonnement
et embarras des ducs, 24i ; leur réponse
à M du Maine, 2112; M. d'Harcourt est
nommé du conseil de régence, VIII, 230;
après avoir voulu vendre sa charge de
capitaine des gardes au comte de Roucy,
puis au duc de I, orges, il obtient du ré-
gent qu'elle soit donnée à son fils, 237;
Une attaque d'apoplexie lui ôte l'usage
de la parole pour toujours , 398 ; il meurt
à 55 ans; triste état où il était réduit,
XI, 22; ^on caractère, 32.
UAKCOUKT (la marquise d'i, tille du
duc de Villeroy, nouvellement mariée,
meurt à Paris sans enfants, VIII, 397,
398; son mari se remarie a une fille de
M. de Barbezieux, IX, 221.
HAI'iLAY, archevêque de Paris ; pour-
quoi il déplaît à Mme de Maintenon, I,
179 ; son savoir, son éloquence, sa con-
duite habile comme évêque ; sa capacité
dans les affaires ; ses mœurs galantes;
ses manières de courtisan ; dégoûts qu'il
éprouve de la part du clergé; son inti-
mité avec la duchesse de Lesdiguières;
son délicieux jardin de Conflans, sa
mort, 179, 180.
HARLAY, premier président, sa gra-
vite cynique; sa fausse modestie; sa
fausse probité; son savoir; son autorité
sur sa Compagnie, 1, 89; son portrait
moral et physique ; par quel endroit il
tient au roi et à Mme de Maintenon, 89;
pourquoi il se montre favorable au ma-
réchal de Luxembourg dans son procès
de préséance, 90; il nomme de petits
commissaires pour examiner l'affaire
chez lui et s'en rendre le maître; veut
étrangler le procès et passe sur toutes
sortes de formes , 96 ; fait entendre à
M. du Maine qu'il n'aura jamais un état
Solide s'il n'obtient une dé' laraiion du
roi enregistrée au parlement, qui le
place entre les princes du sang et les
ducs et pairs; ses motifs en donnant
ce conseil, 107 ; récompense qu'il en re-
çoit à la sollicitation de M. du Maine,
!08; pressé par M. le duc de Chaulnes,
il donne sa parole qu'il assemblera tou-
tes les chambres pour juger les pairs
opposants, 112; pressé ensuite par M. de
Luxembourg, il retire sa promesse; se-
conde visite de M. de Chaulnes qui lui
leproclie son manque de foi, I12; bruit
que font les pairs opposants contre lui,
1 13 ; il s'abaisse à des soumissions en-
vers M. le duc de Rohan, et obtient de
lui qn'ii se désistera du procès que ce
duc allait intenter à son fils l'avocat gé-
néral, 113; fournit lui-même aux pairs
opposants un moyen de se faire récuser
en mettant en cause le duc de Gesvres,
son parent, 114; après la mort de M. de
Luxembourg, il cherche à se rapprocher
aes pairs opposants, iii7 ; ses artifices
pour parer la honte d'une récusation; il
ne peut cacher la rage qu'il conçoit de
ce que le duc de Gesvres mis en cause
ne lui a pas donné le moindre signe de
vie, 201 ; il révèle au roi qu'il a entre les
mains un dépôt de M. Kuvigny, protes-
tant retiré en Angleterre, et le roi le lui
donne comme bien confisqué; Harlay
se l'approprie sans s'inquiéter du bruit
que cause ce trait de [leilidie, 255; son
dépit extrême de n'être pas nomiiié chan-
celier; il s'en plaint au roi, II, 22, est
HÂR
— 221
HEI
forcé pour sa samé de quitter sa place
23 ; son discours au parlement sur la
nécessité d'enregistrer les édits bursaux
sans examen fait grand bruit; il en écrit
aux ministres et tache de s'en justifier
auprès du roi, III, iOO; il va à Versailles
oflrir sa démission menant avec lui
son fils, dans l'espoir d'obtenir sa
place pour lui, 401 ; sort du cabinet
du roi plus mécontent de lui -même
que de sa démission ; son portrait
physique et moral, 401; quelques-uns
de ses dits qui le caractérisent , 403
et suiv.; sa manière de vivre avec son
lils, 404; avec sa sœur; caractère de
son fils. 405; mort du président; anec-
îote curieuse, concernant les Jacobins
du faubourg Saint- Germain, VI, 308 et
suiv.
HARLAY, fils du précédent, conseiller
d'Étatetgendre du chancelier, estenvoyé
à Maëstnchi; comment il y est reçu par
les Hollandais et assez bruialemeut con-
gédié, I, 1 48 ; est nommé plénipotentiaire
en Hollande; son jugement; son ambi-
tion , 242; son extérieur; il devient
amoureux de la maîtresse de M. de
Pontchartrain , 243; comment il trahit
M. de Chaulnes son ami pour plaire à
cette datiie ; étrange distraction de sa
part; ses inquiétudes, 344; vengeance
généreuse de M. de Chaulnes, 244 ; il se
brouille à Lille avec M. de Crécy son co-
plénipotentiaire; se hâte ensuite de se
raccommoder avec lui, 276; tous deux
reçoivent à Courtrai le caractère d'am-
bassadeurs; pourquoi; ils arrivent au
château deRyswick, 277; sa mort, 111,55;
IX, 266; déiails curieux sur son carac-
tère et sur ses rapports domestiques
avec son père, 266; à qui il distribue sa
bibliothèque, 267.
HaRLAY, intendant à Pau, et fils de
l'ambassLideur plénipotentiaire à la paix
deRyswick,obtient 2000 ecus de pension,
VII, 271 ; intendant de Meiz, puis d'Al-
sace, est nommé conseiller d'État par
le crédit du maréchal de Villeroy ; son
caractère; XI, 380.
HARLEVIIXE, gouverneur de Pigne-
rol, meurt fort vieux; sa parenté; &es
services , sa probité, VII, 13.
HAKLEY, orateur de la chambre basse
en Angleterre, devient secrétaire d'État,
III, 38.
HAKOUIS (D'j, ancien trésorier des
états de Bretagne, meurt à la Bastille;
pourquoi il y était enfermé; tout le
monde s'afflige de soi; malheur; sa piété ;
<(on fils et sa belle-fille, II, 46.
HARKACH (le comte d'j, ambassadeur
de l'empereur à Madrid, est trompé dune
manière piquante par le duc d'xVbrantès,
à l'occasion de l'ouverture du testament
de Charles II, II, 126; sa surprise et sa
rage, 133.
HALTEFEUILLE (le bailli d'), ambas-
sadeur de Malte, fort aimé du roi, meurt
très -âgé; ses dispositions dernières
pour que son ordre ne soit pas frustré
de ses richesses, II, 453.
HAUTEFEUILl.E DE MONTPEROUX
(M. de), est lait prisonmier à la bataille
d'Hochstedt, III , 90; sa lettre à sa
femme, 92.
HaUTEFORT, est fort approuvé même
des ennemis de sa retraite, lors du pas-
sage de l'Escaut par le duc de Marlbo-
rough, IV, 261 ; reprend Saint-GuiUain
avec six cents prisonniers de guerre ,
263; achète la charge de premier écuyer
de M. le duc de Berry, V, 378.
HAUTEFORT (le chevalier d'), frère
du précédent et écuyer du comte de Tou-
louse et lieutenant général de mer, dé-
tourne ce prince de suivre la fortune de
M. et Mme du Maine; son caractèie rus-
tre, XI, 14; il déclare au comte qu'il
n'ira point s'enlouir avec lui à Ram-
bouillet, 14.
HAUTEllIVE (M. d'), cornette des
chevau-légers de la reine ii.ere, marié à
la sœur du maréchal de Villeroy, meurt
subitement après avoir mis des gants
qu'on dit avoir été empoisonnés, II, 70.
HAVRE (maison d') , généalogie de
cette maison, VI, 450.
HAVRE (le duc d'), par le crédit de
Mme des Uisins obtient le régiment des
gardes wallones, 11, 420; est tué k la
bataille de Saragosse; son trère suc-
cède à son litre et à sa charge; épouse
la duchesse de Lanti ; après la disgiàce
de Mme des Ursins, il revient en France
et se retire dans ses terres où il meurt;
sa veuve; ses deux fils, VI, 450 ; VIII,
370.
HWUÈ (le duc d'), fils aîné du précé-
dent; grand d'Esnagne, au service de
France; historique sur sa maison,
XII, 117.
HAVRE (la duchesse d'), est nommée
dame du palais de la reine d'Espagne,
VII, 157; sa place lui est ôtée par Albé-
roni, VIII, 370.
HAVREG, HAVRECH, voy. Havre.
HAYE (La), voy. La Haye.
HÉliEIlT, évèque d'Agen, écrit une
lettre forte et savante aux évêqnes de
I-ucon et de la Rochelle, V, 416. Voy.
Unigenitus.
HEINSIUS, pensionnaire de Hollande,
hérite de toute la haine du prince d'O-
range et l'orme avec Marlborongd et le
prince Eugène un triumvirat qui mène
la grande alliance, IX, 107; sa réponse
froide aux propositions que lui fait
l'ambassadeur d'Espagne concernant un
HER
— 222 —
HIS
traité, iX,5'2; il ppv.uade aux Ëlats
généraux de faire arrêter le baron de
Gœrtz, ministre du roi de Suède et le
frère de Gyllembourg, ambassadeur de
la même puissanco à Londres, 215; fait
à l'ambassadeur d'Espagne des ouver-
tures de paix entre l'empereur et l'Es-
pagne, 123; il n)eurt de chagrin; son
autorité sur la république de Hollande ;
ses grandes qualités; pourquoi son cré-
dit tombe ; les États généraux séparent
après sa mort les deux charges qu'il oc-
cupait, XI. 3:^0 et suiv.
HEi.VËTIUS, médecin, est en aversion
aux autres médecins et surtout à Fagon ;
ses cures; en quoi il excellait; son ca-
ractère; il se rend auprès de M. de
Beauvilliers , malade è Saint-^ignan .
II. 164; le guérit en sept ou huit jour s.
165; ses ambassades secrètes en Hollan le
sont le sujet de mille plaisanteries amè-
res oui se répandent partout , IV . S-i-j ;
il est envoyé par le ri)i auprès de la reine
d'Esp igne, qui est à l'extréiiiité, vil, 27:
déclare en arrivant qu'il n'y a qu'un mi-
racle qui peut la sauver, 27; sauve les
jours de Louis XV par une saignée.
XI, 4(0.
HENNIN-LIÈTARD, évêque d'Alais,est
nommé archevf'que d'Embrun, XI, 180
HENNIN- LIÉTARn, archevêque de
Malines, prétend arriver à la pnurpre en
écrivant ou fiisant écrire pour la consti-
tution; l'empereur lui fait défendre d'é-
crire et de parler sur ce sujet; son
caractère, XI, 89.
HENHIOT, décrié par ses mœurs et ses
friponneries et choisi par les jésuites
pour tuteur ne l'abbé de Lyonne; est
chargé de plusieurs commissions extra-
ordinaires dans des couvents de filles;
est fait évéque de Boulogne et sacré par
le cardinal Fleury. Vil, 281.
HEUBAULT, capitaine de vaisseau, est
tué aux pieds du comte de Toulouse, au
combat di' Malaga, III, 102.
HÉRON (Du), colonel rie dragons, est
nommé ambassadeur à Wolfenbiiitel ,
I, 327 ; son talent pour les négoriations,
327; est tué au combat de Calcinato ,
III, 2fi8.
HERON (Du), envoyé du roi en Polo-
gne, en est chassé brusquement, II, "n 9;
est tué avec cinquante officiers au com-
bat de Minderkingen, 469.
HÊItOUVILLE (D'), colonel, est blessé
îi mort à la bataille de Castiglione ,
m. 323.
HERSENT, est nommé premier valet ,
de garde-robe du dm; d'Anjou, déclaré
roi d'Espagne, II. mo; obiienien Espa- [
gne l'emploi de guardaio)ia, III, lo ;
résiste à Albéroni qui veut retrancher ;
sur les dépenses de la garde- robe; ob- |
tient du roi qu'elles soient augmentées,
VIII, 400; son caractère et celui de sou
fils, XII, 200.
HERSENT (le cadet des fils d'), guar-
daropa du roi d'Espagne, est arrêté et
jeté dans un cachot à Alérida; pourquoi,
VIII. 371.
HEl'iVAL (Mme), veuve d'IIcrval, in-
tendant des finances, ses qualités, si
mort, VI, 328.
HERVAULT (Isoré d'), archevêque de
Tours, meurt à Paris; son savoir; ses
vertus épiscopales : t-on caractère; sa
liaison avec le cardinal de NoaiUes ; sa
famille, VIII, 4l8.
HESSE ( le prince de), vient au secours
de Landau, III, 23 ; est défait par le
maréchal Tallard, 23 ; sa valeur dans ce
combat, 24; deux prinres de Hesse,
ses frères, y sont tués, 24; à la niort
de Charles XII, roi de Suède, il conclut
subitement une trêve avec les Danois et
se rend à SlocslKdni où il rétablit l'élec-
tion du roi ; sa femme, Ulrique, sœur du
feu roi. est élue ; bientôt après il lui est
associe à la rouionne, XI, 75, 76.
HEUDICOUIIT (Mme d'), nièce du ma-
réchal d'Albrei, (liait exlrênienienià son
oncle, I. 227; elle est nrariee par lui à
M. d'Heudicoiirt, qui est fait grand lou-
vetier ; est aimée et protégée par Mme de
Mainicnon, 227; sa mort; son esprit;
son caracière niéciiant; son crédit au-
près du roi et de Mme de Maintenon,
caractère de son niari, IV, 2»1 ; peur
qu'avait celte dame des esprits, 292;
Heudicourt. pour se recrépir, épouse une
fille de Surville, VII, 3l4; sa mort; son
caractère, XI, 64.
HEUDiCuURT, fils, fait une chanson
si plaisante sur le grand prévôt, qu'elle
fait pâmer de rire le maréchal de lîoul-
tlers pendant la messe du roi et le roi
lui-même lorsqn'on la lui du, III. 242,
120; sapeur des esprits; sa laideur; sa
inéchaiicelé; son ivrognerie, IV, 292; il
mande à la cour un propos leste qu'a
tenu le maréchal de Villars à l'armée,
V, 307; comment il en est puni par le
maréchal qui lui reproche ses bienfaits
et sa scélératesse, 308; est arrêté et con-
duit au château de Calais, 309 ; il en sort
bientôt et reste à la cour l'homme à la
mode, 309; obtient la survivance de la
charge de grand louvetier de son père,
IX, 185.
HIJAK Silva (le duc), grand d'Espa-
gne; histoiicpie sur sa maison . XI!, i ig.
HILLIERE (La), voy. La Jhllière.
HIKEd.a), voy. la Hire.
HISTOIRE, 1 étude en a été recom-
mandée dans tous les siècles; il est per-
mis aux clirétiens d'en écrire et d'en
lire, I, XXVII ; l'histoire est d'un genrA
HOL
223
HOU
différent de tontes les autres connais-
sances, XXVIII ; comment i! faut l'écrire
fiour être utile, xxvm; l'histoire partieu-
ière du temps et du pays où on vit doit
être plus étendue en détails et en cir-
constances, XXIX ; réponse à quelques
objections, XXIX ; lu chanté permet de
M- défendre et de faire connaître les mé-
chants, XXXIII ; avantages de l'tiistoire à
l'égard de la charité, xxxv.
HIVËKdei709. Sa rigueur; tous les
arbres fruitiers sont gelés, IV , 280 ;
cherté et disette de ble, 331 et suiv. ;
triste état de la France pendant et après
cet hiver; impôts baussé^^, multipliés et
exigés avec rigueui'; niisère dans les
campagnes; liôfiitaiix regorgeant de
malheureux; cbariiés immenses, 335 ;
taxes p'iur les pauvres et pour les grands
chemins tournant au profit du fisc, 335 ;
le comnieioe tan ; le roi ne paye plus ses
troupes, 336.
HOCHSIEDT f bataille d'), livrée en
l'oi et gagnée | ar le ducde Marlborough
et le prince Eugène; fautes commises
par les généraux fiaiiçnis, III, 86 et
suiv. , 96 ; consternation générale en
France, 97.
HOCQIJINCOURT (l'abbé d'), petit -fils
du maréchal de ce nom, meurt le der-
nier de l'ancienne maison de Mouchy ;
Mme de Feuquières, sa sœur, en reste
héritière, III, i8i.
HOGUEI'.S. banquier suédois , envoyé
près du régent par Charles XII pour lui
communiquer ses projets, IX, 425.
HOGUETTE (M. La;, lieutenantgénéra',
est tué à la batiille de MarsaïUe, I, 66.
HOGUETTE(.Mnie l.a), veuvei'u pré. e-
dent. riche, avare et pharisaique, meurt
en 1720 ; son caractèie prude et glorieux,
XI, 272; sa fille unique mariée à Kan-
gis ; sa patience et sa venu, 272.
HOHENDOltl'F (le baron n'), chargé
d'affaires de l'empereur à Paris, excite
le lord Stairs contre le traité qui se né-
gocie à la Haye entre U France et l'Àn-
gl« '.erre, IX, 25; ses conférences avec
le uonce Beiitivoglio coni-ernant le pré-
tendant, 57 ; propositions qu'il lui fait à
ce sujet, 58; il presse ce nonce d'insi-
nuer au prétendant de ne point sortir
d'Avignon, dans l'opinion que cela dé-
rangera ce qui a été concerté et causera
une rupture, 66.
HOLLANDE (la), accède au traité fait
entre la France et l'Angleterre qu'on
nomme la triple alliance délensive, IX,
10; les Hollandais n'osent accorder à
l'ambassadeur d'Espagne la permission
d'acheter des vaisseaux de guerre, X,
102; pressés par la France et l'Angle-
de souscrire au traité de Londres, ils
désirent ardemment la coDservation
i de la paix, i2o ; situation de la Hol-
lande, 138; son inaction, i86; elle entie
dans le traité de la quadruple alliance,
231 ; sa politique tend à ne pas déplaire
au roi d'Esoagne, 258.
HOLSTEIN (la duchesse d'), sœur dti
roi de Suède; meurt à Stochkolm de la
petite vérole, IV, 278 ; prétentions de son
petit-fils au trône de Suède, 279.
HOLSTEIN-GOTTOKP (le duc de), est
tiiéàcôtédu loi de Suède, son beau-frère,
dans une bataille santilante, II, 383.
HOLSTEIN-GdTTOKP (le duc de), de-
mande inutilement au régent le traite-
ment d'Altesse rovale, X, ik.
HOMMAGE LIGE et HO.MM AGE SIMPLE.
En quoi ils consistaient, II, 486.
HuMME LIGE. Ce que c'était, I, 358.
HONGKIE (les mécontents de), inquiè-
tent l'empereur jusque dans Vienne,
s'emparent d'Agria et d'autres villes,
III, 51 ; refusent les propositions du
comte de Palfi; soumettent Gr<iw; pren-
nent la forteresse de Mongatz,Hermann-
sladt, capitale de :a Transylvanie, etc.,
51 ; Neiitra, Eparies, Kaszony, 128;
Neuhausel, et obbgeni le général Heisler
à se letirer, 128; manquent prendre
l'empereur à la chasse, 3jo; s'emparent
de Cratz; battent le général Ileusler et
lui tuent quatre mille hommes, 330.
HON.NEUHS. Ce qu'on appelait ainsi
dansceriaines cérémonies, III, i&O, note.
HuN.NEUl.S OU LOUVRE. Opposition
de la nol>lesse aux honneurs accordés à
quelques familles, IV, 327.
HOOKNBEGK, pensionnaire de Kotter-
dim, est nonime pensionnaire de Hol-
landeaprès lu mortd'Heinsius, XI, 331.
HOI'.N (le comte il';, est fait prison-
nier à l'attaque des lignes entre Lawe et
Heylesem, 111, 190.
HOllN (le comte de), âgé de 22 ans,
mène à Paris une vie obscure de jeu et
de débauche; détails généalogiques sur
l'ancienne maison de Horn , XI, 273;
le comte de Horn tue un agioteur dans
la rue (juincampoix, est arrêté avec Mille
son complice, 274 ; est rompu vif avec
lui sur la place de Grève, 276.
HOUGH, gentilhomme anglais, fait di-
vers persoim.^ges ; s'attache au roi Jac-
ques; conçoit sur l'Ecosse un projet qui
ooit faire une diversion puissante sur le
continent, IV, 98 ; le fait goûter au duc
de Chevreuse, 98.
HOUSSAYE (Pelletier de La), conseiller
d'Étal et inii ndant d'Alsace, refuse d'al-
ler a Bade en qualité de troisième pléni-
potentiaire; pourquoi, VII, 35; est nommé
chancelier et siuiniendant des finances
de M. le duc u'urléans, XI, 190; est
nommé contrôleur gênerai, 343; son
extérieur ; sou secrétaire écrit pou«'
HUX
— 224 —
IBE
lui des lettres et des mémoires qui
trompent tout le monde sur sa capacité ;
sa nullité se découvre; son caractère;
sa morgue, 3i3; 'létails sur son aclniinis-
tratiiiii, 351 ; son rapport au conseil de
régence tenu sur les finances après la
fuite de Law; conclusions, 353 et suiv. ;
il meurt à 61 ans, XIII, 57.
HOUSSE, draperie dont certaines per-
sonnes avaient le droit d'orner leurs
carrosses, XIII, 96.
HUET, évè(jue d'Avranches, meurt à
88 ans retire à Paris dans la maison
professe des jésuites; sa vaste érudition,
XI, 378.
HUMBERT, célèbre chimiste, sur l'or-
dre de M. le duc d'Orléans, se présente
à la Bastille pour s'y constituer prison-
nier, après la mort du Dauphin ; est re-
fuse par ordre du roi, VI , 277.
HUMIÉHES (le maréchal a'), ses qua-
lités; il loit sa fortune à M. de Louvois ;
sa magnificence; ses manières, sa mai-
son de Mouchy où le roi va le voir ; son
ambassade en Angleterre; ses enfants;
sa mort; il est assisté par trois antago-
nistes, I, 127 et suiv. ; pensions faites à
sa veuve, 128.
HUMIERES (la maréchale d'), fille de
M. de La Cliàire; meurt à 88 ans. au
couvent des Carmélites de la rue Saint-
Jacques. XIII, 95 et SUIV.
HUMIÈI'.ES (U. à'), fils aîné du maré-
chal, est t'ait duc à brevet lui et sa posté-
rité de mâle en mâle, I, 191 ; il marie sa
fille unique au fils aîné du duc de Guiche
lequel se démet de son duché en consi-
dération de ce riche mariage, V, i58;
obtient par le crédit de M. de Saint-Si-
mon le gouvernement de Boulogne et
Boulonais, XIII, 61.
HUXELLES, lieutenant général, est
nommé directeur général ds l'infanterie,
I, 138; comment il trompe le prince de
Bade, tandis que le maréchal de Choiseul
passe le Rhin, 280 ; comment il fsit
avorter un butre arojetdu maréchal, 28'i;
vient à la cour remontrer le danger de
laisser accommoder le Spirebach aux en-
nemis et de ne pas mieux garnir Landau,
11,283; est fait maréchal de France, kZo;
sa naissance; ses ancêtres; ses allian-
ces, 436; son père tué devant Oravelines,
437; caractère de sa mère; considération
dont elle jouit; le vieux Heringheii en-
tretient et aime le marquis d'Huxelles;
Louvois l'avance dans les grades ; il est
conimanriant d'Alsice et sert toutes les
campagnes sur le lUiin, 437; son portrait;
son Caractère; ses mœurs giecques, 438,
il brûle d'envie d'être duc: fait sa cour
aux princes légitimés ; trouve accès
auprès de Mme de Maintenon , 439;
fait sa cour à Mlle Choin, puis l'a-
bandonne après la mort de Monsei-
gneur,''39; il aspire a l'ambassade de
Rome ; jaloux de la préférence donnée à
M. de Saint-Simon, il travaille à lui
nuire auprès du roi et de Monseigneur,
111,237; il demande et obtient la permis-
sion de rester à Paris en conservant le
Commandement de l'Alsace; état qu'il y
tient ; comment il faitsacouràMUe Choin
et autres grands personnages, V, i5i ;
il tombe dans une humeur noire ; quelle
en est la cause, 151 ; il est nommé avec
l'abbé de Polignac pour aller à Gertruy-
deniberg, 153; reçoit défense de mettre
les armes à rien pendant le temps de sa
négociaiion ; pourquoi, 154 ; son déses-
poir à la mort de Monseigneur; il cher-
che à se lier avec M. du Maine, VI, 79;
[)art pour aller négocier la paix à Utrecht,
189 ; revient saluer le roi après la paix;
son humeur et sa hauteur envers son
collègue Polignac, 424; il obiient du
roi le gouvernement d'Alsace et celui de
Brisach, VII, ii ; il indigne la cour et la
ville en venant remercier le roi, de ce
qu'il vient de faire pour ses bâtards
M. du Maine et M. le comte de Toulouse;
il veut entrer au conseil et être fait duc,
95; obtient le gouvernement de Stras,
bourg, 272 ; il est déclaré chef du con-
seil des affaires étrangères, VIII, 22o;
son dépit contre Louville; à quel sujet;
comment il le reçoit, IX, 3 el suiv.; il
refuse de signer le traité de paix conclu
entre la France el l'Angleterre, 8i ; sa'v
la menace que lui fait faire le régenti
il le signe, 81 ; il raffermit ce prince
contre les manèges de la cahale vendue
à la cour de Rome, X, 42; refuse de
signer U convention entre la France,
l'empereur el l'Angleterre, 215; reçoit
ordre du régenl de la signer ou de se
démettre; la signe, 223.
HUXELLES (ta marquise d'), mère du
maréchal, meurl à 86 ans; sa famille;
son premier mariage, VI, 294; son esprit,
sa beauté; sa galanterie; son caractère;
elle tenait un bureau d'esprit fort déci-
si f, 294.
HY(;HRNS, premier médecin du roi
d'Espagne, Irlandais d'origine; sa capa-
cité; comment U parvint à celte charge;
XII, 196 ; son caractère ; ses belles qua-
lités; ses grandes connaissances, i97;
son attachement pourle roi Jacques, 197.
I
IBERVILLE (D'), est nommé ambassa-
deur à Mayence, I, 304; sa capacité pour
les alfaires. 305.
IBERVILLE. réuni àChavagnac, prend
INV
22S —
JÂG
la petite île de Nièves, 30 vaisseaux mar-
chands; emmène 7000 nègres , III, 271.
IMECOl'RT, maréchal de camp, est tué
devant Vtrue, III, 146.
IMHOFF, savant généalogiste alle-
mand; voyez sa généalogie des maisons
d'Esie et Karnèse, XI, i63 et suiv.
IMPEKIALI (le cardinal), légat a la-
tere, va saluer l'archiduc à Milan; sa
capacité; son caractère; son éloigne-
ment pour la France; quelle en était la
:ause, VI, 194.
INFANTADO (le duc del) , se retire
dans une de ses terres quelques jours
avant que le roi parte pour l'armée et
rentre à Madrid le soir même que le roi
en est sorti, III, 69.
INFANTADO ( le duc del ) , branche
des ducs de Lernie; leur généalogie,
XII, 97; leur attachement à la maison
d'Autriche; le duc del Infantado s'appro-
che rarement de la cour de Philippe V ,
97 ; sa vie retirée; ses richesses immen-
ses : il se fait bâtir une sépulture aux
capucins de Guadalaxara; il reçoit avis
que le roi et la reine vont aller à son
château de Lerrna sans s'émouvoir et
sans donner aucun ordre, 98; grand
d'Espagne; historique sur sa maison,
118 et suiv.
INFANTF- (!') d'Espagne, destinée au
roi de France, est échangée à l'île des
Faisans, XII, 257 ; est conduite en France
suivie de sa gouvernante dofia Maria de
Nieves, 258 ; honneurs qui lui sont pro-
digués; insouciance du régent; igno-
rance du cardinal Dubois à cet égard,
336 et suiv.
INNOCENT XIÎ, pape, meurt en i700 ;
son éloge; son nom de famille, II, ii4;
sa réponse au roi d'Espagne qui l'a con-
sulté sur ie projet de se donner pour suc-
cesseur un prince de la maison de
France, 123.
INNOCENT XIII, pape, se voit forcé de
donner à l'empereur l'investiture du
royaume de Naples et de Sicile , XII,
387.
INTENDANCES, changements ou mu-
tations faites dans les intendances en
1709 ; noms des intendants déplacés ; leur
capacité, V, 26 et suiv.; intendants,
lieutenants civil, criminel , prévôt des
marchands, II, 489.
INTENDANTS Ceque c'était dans l'an-
cienne monarchie, II, ^9,9.
INTRODUCTEUR DES AMBASSADEURS,
voy. Breteuil.
INVALIDES (Hôtel et Église des). Mé-
moire des dépenses qu'y a faites Louis XIV
jusqu'en 1691. VllI, 473.
INVESTITURE. L'investiture du Bar-
rois donnée au duc de Lorraine, voy.
Lorraine (duc de).
Saint-Simon zm
ISENCHIEN (M. d'), gagne une très-
grosse somme au jeu, au duc de Morte-
mart ; ses procédés honnêtes relative-
ment au payement de cette dette ; il
achète le régiment du duc do Mortemart,
V, 336 et suiv. ; il épouse Mlle de Rho-
des, malgré la mère de la demoisellp, VI,
3'47; épouse en troisièmes noces Mlle de
Monaco, sœur de la duchesse de Valen-
tinois, XI, 279.
ISENGHIEN (Mmed'), meurt en cou-
ches d'un enfant mort; sa famille, VII,
272.
JACOBITES des), partisans du roi
.Jacques, sont chassés de France à son de
trompe, en vertu d'un article du traité
cntrelaKrance et l'Angleterre; réflexions
sur cet article honteux, X!l, 151 et
suiv.
JACQUES II, roi d'Angleterre, tombe
en paralysie d'une partie du corps ; est
envoyé â Bourbon, II, 166; sa mort. 317;
son corps est conduit aux Bénédictins
anglais, à Paris, et son cœur aux Filles
de Sainte-Marie de Chaillot, 317.
JACQUES III, part de Saint-Cermain
pour son expédition d'Ecosse, IV, 102; il
s'embarque à Dunkerquè, qunique ma-
lade et fort faible, 103; essuie une tem-
pête, 104 ; comment il est surpris, pour-
suivi et chassé par la floue anglaise et
forcéde revenir àDunkerqne, lOSetsuiv.;
il y déclare Gacé maréchal de France;
prend le nom de chevalier de Saint-
Georges ; arrive à Saint-Germain ; va à
.^laily; son entrevue avec le roi, i05 et
suiv.-; va faire la campagne de Flandres
incognito sous son nouveau nom, 127;
acquiert l'estime et l'atîection des trou-
pes et des généraux, 159; rejoint l'ar-
mée quoique travaillé par la lièvre, V,
40 ; il soutient aussi longtemps qu'il
peut l'aile gauche de l'armée française
â la bataille de Jlalplaquei, 49 ; il voyage
en France, VI, lOO ; revient à Saint-Ger-
main, 189; y tombe malade de la pe-
tite vérole, refuse de se confesser à son
confesseur jésuite, appelle le curé de la
paroisse, 290; après la paix d'Utrecht,
il se retire à Bar, dont M. de Lorraine
fuit meubler le château et le vient voir,
369; il part de Bar déguisé pour s'aller
embarquer en Bretagne, VIII , 307 et
suiv. ; arrive à Nonancourt oîi il est
averti qu'on est à sa recherche pour l'ar-
rêter ; comment il est sauvé par la maî-
tresse de poste, 309, 3i0; il s'embarque
en Bretagne pour l'Ecosse, 371 ; repasse
la mer avec le duc de Marr, 372; obtient
avec peine une entrevue secrète avec
15
JAR
Î220 —
JOF
l'ambassadeur d'Espagne à Paris ; lui
fait une peinture vive et louchante de sa
siiuniion ; se plaluide lohn^brohe et de
Berwiik, 373; demande looooo écus au
vt>\ d E~paytie, 373 ; se rend a Commeicy
d'où il est forcé de se retirer; va à Avi-
gnon. "lOi; t^e retire en Italie, IX, 85;
voit incognito le roi de Sicile en passant à
Tui in, 1(6 ; commeni il est traité a Kume
par le pape; il presse le souverain pon-
tife sur la promotion d'Alberoni, 3i5;
il communique au cardinal Acquaviva
le projet d'un officier anglais tendant à
son retalilissenient , Si"»; se marie à
la fille du prince Jacquts Sobiesni, fils
aîné du fameux Jean Sobiesld, roi de
f'ologne, XI, 30; il quitte Kome et se
rend à Madrid, 92; essuie une tempête
qui eiidumniage et disperse toute la flotte
o'Espagnt- ; repasse en Italie et va à
Rome achever son mariage avec la tille
du prince Sobieski, i7i; il lui naît un
fils qui est baptisé par l'évèque de Mon-
tefiascone et nommé Ciarles; félicita-
tions qu'il reçoit à cette occasion du
pape et de sa cour; réjouissances publi-
ques; sentiments de joie que cette nais-
sance cause en Angleterre, 377 etsuiv.
JAMAÏQUE (le marquis de la), voy.
La JamoScjue,
JANSÉNISME, naissance de cette secte,
à qui elle est attribuée; MM. de Port-
Royal sontaccusés de la défendre, V, P9;
formulaire proposé à signer et jurer, 70.
JANSÉNISTES (les) , attaquent la doc-
trine de Molina, V,70; refisent de si-
gner et jurer le formulaire, quoiqu'ils
condamnent les cinq propositions qui y
sont condamnées, 70; continuent d'at-
taquer la doctrine de Molina, 71.
JANSON (le cardinal), ambassadeur à
Rome, est nommé grand aumônier de
France, III, 2(ài ; arrive à Versailles;
accueil qu'il y reçoit ; prête serment de
grand aumônier, 291 ; célèbre le mariage
de M. le duc de Berry avec Mademui-
selle, fille aînée de M. le duc d'Orléans,
V , 292 ; par sa fermeté il empêche
les jésuites de rien entreprendre dans
son diocèse, 339 ; il veut en vain s'oppo-
ser à ce que son neveu soit fait évêque,
339; il meurt à 83 ans; son éloge; ses
deux évêchés ; ses ambassades, VI, kd ;
son extérieur ; son caractère, 405; son
savoir; sa fermeté; ses grandes aumô
nés, <>06.
JANSON (l'abbé de), neveu du cardinal
Janson , est nommé archevêque d'Arles ;
son ignorance, V, 339.
JANSON, ancien gouverneur d'Antibes,
meurt saintement en Provence, dans un
couvent de Minimes qu'il avait bâti et oii
il vivait retiré, IV, 307.
JAKNAC, dernier cadet de Montendre
La Rochefoucauld, meurt delà petite vé>
rôle ; il s'était distingué à la guerre; avait
beaucoup d'esprit et d'amis, VII, 158.
JAKNAC (Mlle de), fort riche, épouse
un cadet de Montendre de la maison de
La Kochefouiîauld et reste dans son
château de Jarnac; pourquoi, IV, 379.
JAKZÊ, geniilboiiime d'Anjou, est
nommé à l'ambassale de Suisse; son
caractère; sa richesse; son extraction,
IV, m; il se repenl d'avoir accepté
l'ambassade; va en Anjou ; y fait une
chute, mande qu'il est hors d'état de
remplir sa mission, 242; note sur son
aventure avec la reine Anne d'Autriche,
kkS.
JEAN BART , brûle 55 vaisseaux mar-
chands aux Hollandais, I, 21 3; sa mort,
II, 225.
JEANNETTE PINCRÊ; sa naissance,
comment elle amuse Mme de Maintenon
et le roi par ses gentillesses; elle est
mariée à M. de Viliefort, capitaine de
cavalerie, qui obtient le gouvernement
de Ouérande, V, 403 et suiv.; elle porte
le nom de Mme d'Ossy, ko'i.
JENNINGS, amiral anglais, transporte
l'impératrice de Barcelone à Gènes ; re-
vient faire le transport des troupes an-
glaises dans leur pays, VI, "lOO.
JÉSUITES (les), anecdote sur les jé-
suites de la ville de Namur, après la
prise de cette place, I, 8 ; sont condam-
nés par la Sorbonne au sujet de leur mé-
moire sur les cérémonies de Confucius
et des ancêtres^ II, 96 ; obtiennent du roi
d'être affranchis des taxes et des impo-
sitions du clergé, 96; publient une pro-
testation contre la censure de la Sor-
bonne, 96 ; ils obtiennent la cure de
Brest , mais avec des conditions qui
leur déplaisent, III , 216; ils défendent
et propagent la doctrine de Molina ,
V, 68 et suiv.; leurs querelles a^ec les
jansénistes, 71 et suiv.; leur projet d'é-
tablir l'inquisition en France, VU, 164
et suiv. ; leur ingratitude envers ceux
qui ont servi leur compagnie avec le
plus grand travail et le plus de suc-
cès; exemples, XI, 89; ignorance des
jésuites d'E.spagne, XII, 217; suivant
leur morale le chocolat pris le maiin ne
rompt pas le jeûne les jours où le jeûne
est d'obligation, 313 ; note sur le nom de
Solipses qui leur a été applique, 345;
comment les jésuites de la Chine em-
pêchent le léfjat Mezzabarba d'exécuter
les ordres qu'il a reçus pour les réduire
à l'obéissance concernant les rites chi-
nois, XIII, 34 etsuiv. ; comment ils par-
viennent k empêcher qu'on ne rende à.
Rome des honneurs A la mémoire du car-
dinal de Tournon, leur victime, 35 etsuiv.
JOFFRRVIliLS . est nonmié membr«i
JOY
— 227 —
K^N
du conseil de guerre; ses talents et son
mérite, VIII, 221 ; meurt lieutenant gé-
néral distingué, \I, 381.
JOLY DE KI.EUKY, avocat général,
parle avec grand applaudissement dans
le procès de la succession deM. le l'rince,
et conclut contre Mme la Duchess^e en
faveur des princesses ses tilles. Ses
conclusions sont confirniiées par arrêt
du parlement, V, liOS; est nommé mem-
bre du conseil de conscience des affaires
ecclésiastiques, VIII, 218; puis procu-
reur général, IX, 75.
JONCHÈRE (La), trésorier do l'extraor-
dinaire des guerres, accuse de désordre
dans les affaires, XII, (i32 ; est mis à la
Bastille, XIII, 12; fait à peu près tous les
aveux qre l'on veut, 29.
JONVELLE, lieutenant général, meurt
pendaii' le siège deNamur, fort regretté
ou roi, l, 5.
JOISZAC, fils d'Aubeterre, se bat en
duel avec Villeiie, frère de père de
Mme de Caylus; détails sur ce duel et
ses suites, VIII, 34i.
.lOSEPII, roi des Romains, succède à
l'empire après la mort de son père I.éo-
pold; contre le iiaiié qu'il a signé lui-
même avec l'électrice de Bavière, il lUii
entrer ecOO humraes dans Munich, III,
179; n)et au ban de l'empire les électeurs
de Cologne et de Bavière, 272; rend ses
bonnes grâces au prince de Salm , la
présidence du conseil et sa cliarf e de
grand maître de la cour du roi des Ro-
mains, IV, 36 ; marie une de ses sœurs
au roi de Portugal, et l'archiduc son
frère à une princesse de Brunswick-
Blankenbourg-Wi^fenbûttel; donne l'in-
vesliture du Monlferrat à M. de Savoie.
167 ; fait passer à la diète de Ratisbonne
un décret par lequel il déclare vouloir
rentrer dans tous les droits de l'empire
en Italie; réunit les fiefs usurpes, et
prétend que le pape lasse raison au duc
de Modène des usurpations que la cham-
bre apostolique a faites sur lui, 210 ;
l'ait arrêter à Vienne le nonce du pape;
force le pontife à recevoir à Rome son
plénipotentiaire, 249; sa mort; son ca-
ractère violent, VI, 18.
JOURNAL de Dangeau, voy. Dangeau
JOUVENCY ( le P. ), jésuite, publie à
Rome une histoire latine de sa compa-
gnie depuis son origine; idée de cet
ouvrage, VI, 375 ; éclat qu'il fait dans le
monde, 376; le livre est supprimé par
arrêt du parlement; les supérieurs des
trois maisons de l'aris son", mandés et
légèrement admonestés par le premier
président, 376.
JOYEUSE (le marquis de), est fait
maiéclial de France, I, 24; reçoit du
maréchal de Lorges un billet pour le
prier de partir dans deux heures; sa
réponse verbale à ce billet, 125; ren-
contre des deux maréchaux ; négociation
entamée pour taire parlii' Joyeuse; suc-
cès qu'elle a, 126; il prend le comman-
dement de l'armée d'Allemagne pendant
la maladie du maréchal de Lorges, i63;
envoie visiter les ruines de Ma'nheini et
fait construire un pont derrière pour le
passage de l'armée, i65; détails sur ce
passage, 165 et suiv.; l'armée repasse
le Rhin, 167; Joyeuse est nommé gou-
verneur de Metz, Verdun et leurs evê-
chés, II, 467; sa mort; son caractère ;
ses talents, V, 305.
JOYEUX, premier valet de chambre de
Monseigneur et gouverneur de Meudon,
meurt tort vieux ; caractère singulier et
dangereux rie ce personnage; en quoi il
servit le roi; son extérieur; son esprit;
Monseigneur le niénageaii et se consola
aisément de sa perte, III. 259.
JUAN (don), bâtard d'Espagne, reçoit
du grand Condé une forte leçon sur la
manière dont il doit traiter Charles II,
roi d'Angleterre retiré aux Pays-Bas,
III, 4i6 et suiv.; y soutient sa gran-
deur par des cabales et par un parti qui
fait souvent trembler la reine, mère de
Charles II, IV, 294.
JUNQUIERE ( La ) , qui s'est lais.sé
prendre au Port-Mahon est traduit à un
conseil de guerre, cassé et condamné à
garder la prison ; le roi lui ôte ses pen-
sions et la croix de Sauil-Louis, IV, 277.
JUNTE d'Espagne nommée par le tes-
tament de Charles II, pour gouverner en
attendant le successeur ; noms de ceux
qui la composent, II, 132 ; elle supplie
le roi de France de donner des oidres
dans tous les États du roi son petit-fils,
et lui -mande qu'elle a envoyé l'ordre à
tous les vice-rois et gouverneurs géné-
raux et particuliers, ambassadeurs et
ministres d'Espagne, de lui obéir en
tout. 145.
JUSSAC (Mme de), est mise à la suite
de Mme la duchesse de Chartres; en
quelle qualité; elle sait allier la plus
constante confianci» de Mu.e de Montes-
pan avec l'estime de Mme rie Maintenon ;
son mari est tué à la bataille de Fleu-
riis; se.s bonnes qualités, I, 251; ses
deux filles, 252.
JUVElGNIiUHS. Qui étaient ceux qu'on
appelait ainsi, I, 427.
K
KERCADO, maréchal de camp, est tué
devant Turin, III, 308, 321.
KOENIGSECK (le comte de), commau-
LAC
— 228 —
LAC
dant de la Mirandole , est forcé de se
rendre prisonnier de guerre avec 70 ofli-
liers et 400 soldais, 111, 180; il vient à
Jaris Hvec le caractère d'ambassadeur
de l'empereur, IX, 85; prétend avoir
découvert que le régent coninience à
changer de langage et ne lui parle plus
avec la franchise et la vivacité qu'il lui
a montrées, X, )93; est scandalisé du
peu de joie que la cour fait paraître à la
nouvelle de la conclusion de la paix en-
tre l'empereur et le Turc, 253 ; fait une
entrée magnifique; se fait lort estimer
par sa conduite, XI, 32; est rappelé
pour aller exercer la charge de grand
maître de la princesse électorale de
Saxe 179.
KOENIGSMARK (le comte de), donne
de l'ombrage au duc d'Hanovre; il est
arrêté et jeté dans un four chaud ; la du-
chesse d'Hanovre est renvoyée à son
père, I, 151; IX, 346.
KURAKIiN (le prince), ambassadeur
de Russie en France, avertit le régent
que le czar Pierre va venir voir le roi ,
IX, 225; sa naissance; son extérieur;
son caractère; son alliance avec le czar,
225; son ambassade à Home; quel en
avait été le motif, 226; quel en fut le
résultat, 227 ; conférences avec Bentivo-
glio pendant le voyage du czar à Paris,
257.
LABAUME, fils du maréchal Tallard,
porte au roi la nouvelle de la victoire de
Spire, III, 23; est fait brigadier, 2(t;
est blessé à la bataille ri'Huchstedt et
meurt de ses blessures, 9i.
LA BLIMÈRE , ancien avocat, est
nommé secrétaire du conseil des finan-
ces, VIll. 220.
LA BOURDONNAIE, gendre du cnn-
seiller d'État Ribeire, succède à la place
de son beau-père, VI, 341.
LA BKETANCHE, biigadier, est tué au
combat d'Audenarde, IV, 179.
LA BUEïONNIEUE, maréchiil de camp,
est tué h la bataille de Turin, 111, 32i.
LABRIFFE. maître des requêtes, perd
sa brillante réputation en devenant pro-
cureur général; il faiblit devant l'auto-
rité du premier président et donne des
conclusions favorables à M. de Luxem-
bourg dans son procès de préséance, 1,
91 ; son embarras lorsque M. de Chaul-
nes lui présente 1:^ premier factum des
opposants à M. de Luxembourg, 92; sa
mon; quelle en fut la cause, II, i02.
LA BRIJF, évêquc de Mirepoix ; quel;
sa mort, XI, 3o0.
LA CARTE, gentilhomme du Poitou
fort pauvre et devenu premier gentil-
homme de la chambre de Monsieur,
épouse, par le crédit et l'argent de ce
prince, la fille du duc de La Ferlé dont
il prend les armes et le nom, avec le
titre de marquis, 1, 376.
LA CHAISE 1,1e P.), confesseur du
roi ; sa conduite dans l'affaire de i'abbé
régulier de la Trappe, I, 397 et suiv. ; sa
dispute avec le roi à ce sujet, 399 ; in-
struit des calo.nnies répandues contre
Mgr le duc de Bourgogne, il montre au
roi la lettre que le P. Martineau, con-
fesseur de ce prince , lui a écrite de
l'armée de Flandre et la fait voir à plu-
sieurs personnes, IV, 230 ; sa mort; son
origine; combien de temps il fut con-
fesseur du roi ; ses maladies de politique
à la fête de Pâques; son esprit; son ca-
ractère juste, sage et modéré, IV, 285 ;
sa reconnaissan( e pour les Villeroy ; son
désintéressement; ses bons choix pour
l'épiscopat et les grandes places ; il fa-
voiisa toujours l'archevêque de Cam-
brai et fut toujours ami du cardinal de
Bouillon; eut toujours sur sa table le
Nouveau Testament du P. Quesnel, 285;
son indépendance de Mme de Mainte-
non ; il voulut plusieurs fois et inutile-
ment se retirer, 286; sa lettre au roi
avant de mourir; éloge que fait le roi
du P. La Chaise; services que rendit ce
confesseur, 286 ; anecdote à son sujet
racontée par Maréchal , chirurgien du
roi, 287.
LA CHAISE (Mme de), nièce du P. La
Chaise , est nommée par le roi pour
aller à Marly ; joie de son oncle, III, 328.
LA CHAISE, capitaine de la porte,
frère du P. La Chaise; sa haute taille;
son honnêteté ; sa mort; munificence du
roi envers son fils ei son neveu, I, 300.
LA CHAISE, fils du précédent et capi-
taine des gardes de la porte, meurt chez
lui en Lyonnais, XIII, 64.
LA CHAPELLE, un des premiers com-
mis de la marine, est chassé par Pont-
chartraiii et reçoit ordre de se retirer
lui et sa femme à Paris, VII, 294: tout ce
qu'il y a de considérable à Versailles en
hommes et en femmes court chez ces
exilés, 294; il est nommé secrétaire au
conseil de marine, VIII, 223.
LA CHATRE (l'abbé de), est reconnu
pour l'auteur des calomnies qui ont fait
révoquer la nomination de l'abbé Cau-
delet à l'évêché de Poitiers; son carac-
tère ; sa vie licencieuse, I, 336 ; sa fin
tragique, II, il.
LA COMBE (le P.), est mis à la Bas-
tille à cause de l'affaire de M. de Cam-
brai, I, 347.
LACONl (le marquis dp,\ grand d'Es-
pagne, XII, 152.
LAF
— 229 —
LAF
LA COUR DES CHIENS, fameux finan-
>) Cier, achète la cliarge d'intendant de
; l'ordre, II, 1^9; le ministre Cliamillart
' lui donne les meilleures affaires de fi-
■ nance ; il s'enrichit prodigieusement:
■ son habileté; son caractère; mauvais
' discours des financiers contre lui et Cha-
millart, IV, 330.
LA CROPTE-BEAUVAIS ( Uranie de ).
Note rectificative, remise par M. de Chan-
térac pour établir qu'elle était fille légi-
time de La Cropte-Iieauvais et de Char-
lotte Martel, II, kSS.
LA FARE, capitaine des tiardes de M. le |
duc d'Orléans, meurt d'indigestion; son
énorme grosseur; sa gourmandise; ses
vers, VI, 3oi.
LA FARE, achète une lieutenance gé-
nérale de Languedoc du comte de Rnure,
XI, 23; est nommé par le régent pour
aller remercier de sa part en particulier
le roi d'Espagne de l'honneur du ma-
riage de sa fille avec le prince des Asiu-
"ies, XII, 35; son arrivée à Madrid;
1 prétend être conduit à l'audience i
du roi comme le sont les envoyés des
souverains, 90 ; M. de Saint-Simon es- I
saye de le faire renoncer à cette prétcn- i
tion, 90 ; il est reçu à la cour d'Espagne |
avec toutes sortes de distinctions, mais i
non comme il le voulait, 91; reçoit du i
roi laToison d'or;son mécontentement;
quelle en est la cause, 270 et suiv,; il
boude longtemps M. de Saint-Simon
quïl regarde cumme un obstacle à la
grandesse qu'il a désirée, 271; revient
ensuite à lui, 272.
LA FARE, évêque de Viviers et frère
de La Fare, lieutenant général de Lan-
guedoc, est transféré à l'évêché de Laon;
ses débauches; ses escroqueries, XIII, 59
et suiv.; comment il était devenu évêque
de Viviers, 59; il meurt abhorré et ban-
queroutier dans son nouveau diocèse, 60.
LA FARE-LOPIS (l'abbé de), grandi
vicaire de M. de Mailly, archevêque de j
Reiras, travaille avec adresse auprès de !
l'abbé Duljois à le faire consentir à ce |
que M. de Mailly obtienne des mains du ■
roi la calotte rouge de cardinal; son ca- :
ractère, XI, 2i0 et suiv. I
L\ FAYETTE (Mme de), fille unique
de MariUac, doyen du conseil, et belle-
fille de la célèbre Mme de La Fayette,
meurt assez jeune d'une longue apo-
plexie, VI, 316.
LA FERTÉ (le P. de), jésuite, est
nommé par le cardinal de Rohan pour
prêcher l'avent à la chapelle du rni ; que-
relle à ce sujet entre les cardinaux de j
Noailles et de Bissy; comment elle se j
termine, IX, 3o et suiv.; le P. de La,
Ferté vient supplier le régent de le ;
dispenser de prêcher l'avent, ce qui lui |
est accordé: son p'irtrait: ses talents;
comment il s'était l'ait jésuite; ilestcou'
tiné à la Flèihe, oii il meurt, 32.
LA FERTÈleducde), meurt à43 ans,
d'hydropisie; sa valeur; son imagina-
tion; le vin et la crapule le tuent; les
conseils et les reproches du roi ne peu-
vent le corriger; ses deu.>c frères ; il vit
brouillé et séparé de sa femme, II, 466.
LA FERTÈ (la maréchale de), meurt à
plus de 80 ans; sa sœur, Mme d'Olonne
et elle, firent grand bruit par leur beauté
et le débordement de leur vie ; elles se
font dévoies quand elles sont vieilles;
anecdote à ce sujet, VII, 34; Mme d'O-
lonne meurt trois mois après sa sœur, 34.
LA FEUILLADE (le duc de), allant à
l'armée d'Allemagne, enlève de force à
son oncle l'évèque de Metz 30 000 écus
en or et beaucoup de pierreries ; le roi
s'explique fort durement et en public
sur cet avancement d'hoirie, I, 2i0; ses
débauches de toute espèce ; sa négli-
gence pour le service; son portrait phy-
sique ; son esprit; ses manières; son
ambition, II, 320; il recherche en ma-
riage la fille de Chamillart ; l'obtient à la
fin ; ne vit pas mieux avec cette seconde
qu'avec la première, 320; est fait maré-
chal de caïap et part pour l'Italie, 349;
obtient le gouvernement, puis le com-
mandement du Dauphiné; prend An-
necy, III, 26 ; est fait lieutenant général
et destiné pour l'armée de M. de Ven-
dôme, 50; succède en tout à M. de
Tessé ; prend le fort de la Brunette et
reçoit la ville de Suse à capitulation,
76; annonce par force courriers ses
conquêtes dans les vallées des Alpes,
116 ; vient à la cour, où il est bien reçu;
travaille avec le roi et Chamillart chez
Mme de Maintenon ; retourne à l'armée,
158; prend Villefranche; assiège Nice
dont il se rend maître, 158; est envoyé
en Lombardie; est chargé de la conti-
nuation du siège de Cliivas qu'il force
M. de Savoie à abandonner , 200 ; est
chargé du siège de Turin, 2i0; pourquoi
ce siège ne se fait point, 2ii ; perd Asti
par une méprise; essuie un rude com-
bat en voulant reprendre cetteplace, 2i2;
reste chargé du siège de Turin, 273; il
s'é'.ablit devant cette place, 273; se met
à courir après le duc de Savoie, 300;
revient au siège; retourne à la poursuite
du duc, 300; sa conduite harasse sa ca-
valerie et met à bout son infanterie, 300 ;
se brouille avec M. de Chamaraiide qui
lui fait des représentations sur ses cour-
ses, 300 ; reçoit magnifiquement le duc
d'Orléans; après son départ il fau chan-
ger toutes les dispositions que ce prince
a ordonnées pour le siège; se fait déles-
ter par ses hauteurs, 301 ; s'attache à se
LAF
- 230 —
LAG
rendre maître de l'esprit du martclial
Marsin, 309; contre les ordres du duc
d'Orléans, il défend à Albert^otti de quit-
ter le? hauteurs qu'il occupe pendant la
bataille de Turin; va lui-même sur un
petit pont empêclier l'arrivée d'autres
troupes que le duc a appelées, 313; son
dése^p.iir pendant la bataille, 3i3; com-
ment il est encnre la cause que les en-
îiemis s'eniparent du château de Bar,
318; envoie à Chamillart la démission
de son gnuvernement; obtient de M. le
duc d'Orléans de s'en aller à Ant^bes,
pour se rendre auurès de Médavy et ser-
vir sous ses ordres; sur un contre-or-
dre du duc, il revient à Briangon, 3i9;
son portrait tait par M. le di;c d'Orléans,
Z^k; est rappelé de l'armée; se met dans
la tète de faire révoquer l'ordre de rap-
pel ; est forcé d'obéir; est sur le point
d'être excommunié à Grenoble par le
cardinal Le Camus, 325 ; comment il est
reçu par le roi; il vend ses équipages;
sa conduite dans sa aisgràce le fait mé-
priser, 325 ; il rend partout et hautement
justice à la vérité dans l'affaire qui s'est
élevée entre les ducs de Saint-Simon ei
de Mortemart, l'y, 299; il demande au
roi la permission de suivre Monseigneur
à l'armée; cette permission lui est refu-
sée, 325; il essaye de lier Mlle Clioin
avec son beau-père Chamillart et par-
vient à l'y décider. 398 ; demande ii:uti-
lernent à son beau-pèr e de l'avancement
pour le frère de Mlle Choin, 399: le len-
demain de la disgrâce de Chamillart, il
vient prier le roi de lui conserver le lo-
gement que son beau-père lui avait
donné ; quelle réponse il reçoit, "ne; sa
liberté d'esprit ne scandalise pas moins
à l'Etang qu'elle a indigné à Versailles,
416 ; sa conduite dans l'affaire de d'Antin
lecouvre de mépris et deridicule.V, 394 ;
son affliction à la mort de Monseigneur,
■VI, 80 ; comment il se recunciiie avec le
régent par l'entremise de Canillac, VIII,
321 ; il est nommé ambassadeur à Rome,
322; vend au régent, pnur M. le duc de
Chartres, le gouvernement de Daupliiné;
prix énorme qu'il en retire, XI, 150;
sa monstrueuse ingratitude, 150.
LA FEUILLADE (la duchesse de),
meurt fnri jeune de la poitrine; son
mérite fort peu apprécié de son mari,
I, 300.
LA FFUILLXDE (la duchesse <le),
deuxième fomnie du du(', meurt de la
petite vérole, clans le dernier abandon
de son mari. Vlll, klj.
LA FF.UILLÉK, lieutenant général dis-
tingué, est donné pour conseil de Mon-
seit;iieiir à l'armée, I, 1 18 '. ses bunnes
quillites, ii8; sa mort; son élo:;e, 430.
LAFITAU, jésuite, arrive à l'aris dans
la chaise de poste du cardinal La Tré-
moille et repart sept jours après avec la
même prompliiude; pourquoi, VIII, 443;
ses mœurs scandaleuses; ses infifjues;
1 il devient évèque de Sisteron; prêche
un carême à la cour, 443; XI, 180;
l'abbé Dubois se débarrasse de lui en le
faisant nommer à cet évèché, l80, 181.
LA FONTAINE (le fabuliste), meurt en
1695, I, 159.
LA FORCE (M. dei, marie son fils a c
Mlle de Bosmelet, fille unique d'un pré-
sident à mortier et d'une tille de Chavir
gny, secrétaire d'Éi-ii, I, 376; meurtfon
vieux après s'être fait catholique, II, 7.
LA FORCE (le duc de), s'olTre pi)ur
accompagner le duc d'Aumont à la con-
férence que M. du Maine a proposée à
Sceaux aux ducs, touchant l'aBaire du
bonnet; son offre est acceptée avec joie;
son esprit; son caractère, VII, 260; sa
conduite à la conférence, 260 et suiv.;
malgré les conseils de M. de Saint-Si-
mon, il entre au conseil des finances en
qualité de vice-président , IX, 37; sa
brouillerie avec le duc de No.iilles, 34i ;
il excite Law et le garde des sceaux
contre le parlement; son désir d'entrer
dans le conseil de régence, X, 298; ce
désir devient la principale cause du lit
de justice tenu contre les arrêts du par- ;
lement, 325; comment et sous quel pré-
texte il entre au conseil de régence, 326 ;
par quel mo^en il y est admis. 326 et
suiv. ; il favorise le projet de rembour-
ser toutes les cliarjjes de justice avec le
papier de Law, XI, 158 et suiv.; est
nommé ambassadeur à Londres pour
aller complinienler le roi Georges sur
son raccommodement avec son fils, 294;
pourquoi cette ambassade n'a pas lieH,
294; il est attaqué au parlement par le
prince de Conti; pourquoi, 379.
LA FORÊr, gentilhomme français et
huguenot, aitaclié au service du roi
d'Angleteri^e, demande la restitution de
ses biens; sa demande est rejetée,
IX, 275.
LA FRETTE, meurt subitement; lui et
son frère avaient été exilés pour duel;
leur extraction, IV, 138; le roi s'engage
auprès du pape à les laisser revenir en
France et à y vivre sous d'autres noms ;
Comment il les sauve une fois d'une re-
cherche qu'il ordonne contre eux, 138.
LA GKA^GE, intendant de l'armée
d'Allemai^ne, s'oppose à ce que le ma-
léch.il de Lorges laisse de l'in (a literie
en Alsace; il en écrit au roi qui envoie
au maréchal un ordre confoniie à son
avis, I, 124; l'événement l'ait voir ensuite
que l'avis de La Grange était mauvais;
sacoiiiusion, i24, I25.
LA GRANGE, autrefois page de Mme la
LAM
231 —
LAM
princesse de Conti, auteur d'une pièce
de vers intitulée let t'hitippinufs , XI,
87 ; est un des grands favoris de Mme du
Maine, est arrêté et envoyé aux îles
Sainie-Marnuerite, 87.
LA HAYE, ambassadeur à Venise et
auparavant à Constaniinople, dïmande
au roi son rappel; sa réputatinn comme
militaire et négociateur, III, 202 ; est fait
f)reiiiier veneur, puis premier chambel-
an du duc de Berry; son extérieur,
V, 377; la duchesse de Ben y veut se
faire enlever par lui; lettres à ce sujei,
XI 88 89.
LA HILLIÉRE (le chevalier de), gou-
verneur de r.ucroi, ami de Saint-Simon
pt fort considéré du roi, meurt en i697 ,
V,274.
La HIUE, célèbre astronome, meurt à
l'Observatoire à près ne 80 ans, IX, 327.
L'AIGLE (le marquis de), meurt à
75 ans retiré dans ses terres; son éioye,
VI, i»03.
LAIGLE (Mme de), est nommée dame
d'honnfur de Mme la Duchesse, à la
place de Mme de Murenil, I, 257 ; com-
mission dont elle est chargée auprès de
Mme la Duchesse à son veuvage, de U
paît de M. et de Mme de Saini-Simon ;
son caracière, V, I77.
LAIGLE (Mlle de), est nommée dame
d'honneur de Mme la duchesse de Bour-
gogne, mange avec la princesse, et est
3e tous les voyages de Mar'y, II, 198.
LA JAMAÏQUE Je marquis de , fils du
duc de Veragua, vient en France cinipli-
menter le roi ; son extérieur grossier,
ses qualités de l'esprit; on lui offre la
Tice-royauté de l'île de Sardaigne; à
quelles conditions il l'accepte; comment
il s'y conduit, IV, 170; il iiaile secrète-
ment avec le parti de l'archiduc; remet
nie et est conduit en Espagne oîi il est
reçu avec acclamations, i7i. Voy. Vera-
gua le duc rie).
LALLEMAND (le P.), jésuite, voy. Uni-
genilus.
LA LUZERNE (M de}, épouse la fille
du maréchal de Tessé, veuve de La Va-
lenne, IX. 221.
LA MARCK (le comte de), sa famille ;
il épouse l'ainée du duc de Rohan, II,
85 ; va servir de maréchal de camp et
de ministre sans caractère nublic auprès
de l'électeur de Bavière , VI , lOi ; est
nommé ambassadeur auprès du roi de
Suède, IX, 89.
LA MARCK (la comtesse de\ fille du
duc de Rolian, meurt de la petite vérole;
son portrait; son éloge; regrets qu'elle
laisse. III, 236
LA MAKCK-FORSTEMBEBG (la com-
tesse de), son portrait; son caractère
impérieux ; elle gouverne eutièrement le
cardinal de Furstemberg chez qui elle
loge et qui pa^-se pour être fort amou-
reux d'elle, II, 81; sa prodigalité; ses
dépenses; sa détresse; Mme de Soubise
et le roi la gagnent pour assurer a l'abbé
de Souliise la coadjutorerie de Stras-
bourg, 82; sa colère contre le cardinal
de Bouillon à la nouvelle des leitiea
qu'il a écrites pour empêcher l'électioir
de l'abbé de Soubise; elle se plaint au
roi, 83.
L.AMB/.SC (le prince de\ retit-fils de
M le Grand, épouse la fille aînée du feu
duc de Duras, IV, 378 ; e.<t fait prison-
nier à la baïaHIe de Malpiaquet et lea-
voyé sur parole, V, 52.
LAMBILLY, conseiller du parlement
de Bretagne, est exilé deux fois; à quel
sujet, X, 18, 19; reçoit la permission
de retourner chez lui, 292.
LA MEILLERaYE (la maréchale de),
meurt a 88 ans; sa parenté, V, 193;
anecdote plaisante à son sujet; sa vanité;
après la mort de son mari : elle éuouse
secrètement Saint-Ruih, qui de page de-
vient peu à peu lieutenant général, 193;
ei la tiaiie à coups de bàion; elle se
plaint au roi à qui elle lait confidence
de son mariatre; comment elle est enfin
délivrée de Sainl-Ruth; sa beauté, son
esprit; le cardinal de Retz épris d'elle
avait conçu le projet, quoique prêtre et
évèque sacré, de l'épouser du vivant
même de son mari, i9k.
LA MEILLERAVEi le duc de), embar-
rasse à l'excès M. du Maine par ses
questions sur M. le comte de Toulouse,
V, 185; se range du parti de d'An-
lin dans son procès de duché-pairie,
396.
LA MEILLERAYE (le duc de), fils uni-
que du duc de Mazarin. épouse à i5 ans
Mlle de Luxembourg. VIII, 335.
LA MIRANDOLE île duc de), fils du
premier lit de Mme de Cellamare. est fait
grand d'Espat-ne et grand maître de la
maison du roi, VIII, 288 ; historique sur
sa maison, XII, i26; son caractère,
126.
LA MIRANDOLE (Mme de), est noyée
dans son oratoire par u.ne inondation
subite dans son hôtel à Madrid, Xlll, 59.
LAMOIGNON (le premier président),
son extérieur, ses talents; comment cie
maître des requêtes il devient premier
président ; sa table ; pourquoi il recher-
che les savants, III, so4;est chargé parle
roi et par la reiiie mère de rechercher
la conduite passée de Fargues ; le dé-
crète sourdement pour crime de meur-
tre; le fait Condamner à mort; la confis-
cation des biens de Fargues lui est
donne» oour récompense, 206; extrait du
Journal' d'Olivier d'Ormesson, relatif
LAN
LAN
à l'affaire de Fargiies et qui justitie
Cdniplétement Lamoignon des faits in-
criminés par Saint-Simon, 455.
LAMOIGNON, président à mortier, fils
aîné du premier président, meurt en
1709, V, 25; son caractère; son fils et
son peiil-fils, 25.
LAMOIGNON (Mme de), femme du pre-
mier président, meurt en 1705; sa fa-
mille, III, 204; fortune considérable
qu'elle laisse après elle, 206.
LAMONCLAVA Boccanegra y Porto-
carrero (le comte), t;raiid d'Espagne;
historique sur sa maison, XII, 163.
LA MOTHE (la maréchale de), meurt
en 1709; sa généalogie ; sa fortune sin-
gulière, IV, 277 ; belles actions du maré-
chal de La Mothe son mari ; à quel âge
elle devient veuve, 277 ; comment elle
devint gouvernante de Monseigneur et
se conduisit dans celte charge ; elle
meurt à 85 ans, laissant de grands biens,
après avoir grandement marié ses trois
filles, 278.
LA MOTHE (le comte de), appuie li-
brement l'avis de l'électeur de Bavière
de rester à Gand et de garder le grand
Escaut, à quoi le inaréchal de Villeroy
s'oppose fortement, III, 277; est chargé
d'aller couper un convoi venant d'Os-
lentle , IV, 236 ; son caractère, son opi-
niâtreté; il attaque imprudemment le
poste de Winendal, puis le convoi ; est
battu et sa troupe dissipée; la protection
que lui avait valu celte commission par-
vient à le faire paraître au roi plus mal-
heureux qu'ignorant, 237; est chargé
de la défense de Gand, 275; se laisse
tromper par un capitaine suisse, et ca-
pitule au bout de trois jours de tranchée
ouverte; esl exilé. 275 ; obtient enfin la
permission de venir saluer le roi à Fon-
tainebleau; reparaît à la cour et dans le
monde en liberté, VI, 452; reçoit la gran-
desse d'Espagne; meuri à 85 ans, XII,
386.
LA MOTHE (le fils aîné du comte de),
épouse Mlle de La Koche-Corbon, VII,
168.
LA MOTHE-HOUDANCOURT (Mlle de).
Note rapportant divers passages des Mé-
moires contemporains, V, 457.
LANDI (l'abbé), esl envoyé à Paris par
le duc de Parme comme chargé d'affai-
res; son carailère, IX, 107; XII, 31.
LANGALLEUIE , lieutenant général,
passe au service de l'empereur; pour- j
quoi, m, 2G4; le roi lui fait faire son i
procès; il esl pendu en eflitjie, 265 ; i
comment il sert le prince Eugène avant !
et pendant la bataille de Turin, 313; se j
met au service du czar, puis se retire à i
Amsterdam où il se fait protestant ; se 1
joint à un soi-disant comte de Linange , ^
tous deux veulent établir une nouvelle
religion et une nouvelle république;
l'eiripereur les fait arrêter et mettre à
mort, VIII, 404.
LANGEAIS (Mme de), sœur du feu
maréchal de Navailles, meurt à 89 ans
au Luxembourg, IX, 69.
LANGEKON, lieutenantgénéral des ar-
mées navales,meurt à Sceaux d'apoplexie,
VI. 99.
LANGLÉE, fils d'une femme de cham-
bre de la reine mère, est chargé de
dresser un état des dettes de Mme la
Duchesse, de loucher les payements du
roi et de les faire remettre aux créan-
ciers de cette princesse; son bonheur au
jeu ; il y gagne un bien immense ; se fait
beaucoup d'amis par ses bons procédés;
s'attache à Monsieur; est de toutes les
parties, de toutes les fêtes de la cour, II,
76; sa familiarité avec les filles du roi;
il se rend maître des modes , des fêtes ,
des goûts; entre dansions les secrets
de galanterie; son commerce sûr, 77;
est ménagé par ceux qui sont le moins
en rapport avec lui, 77; sa mort; ce
qu'il laisse de fortune, IV, 94.
LANGLÉE (l'abbé de), singulier ecclé-
siastique ; meurt fort peu riche , IX,
335.
LANGUET ( rabbé ) , aumOnier de
Mme la duchesse de Bourgogne; obtient
une petite abbaye, V, 27; esl nommé
évêque de Soi.isoiis ; il fait parler de son
zèle pour la constitution, VII. 282 ; sa
plaisante exclamation en apprenant que
M. de Mailly est nommé cardinal; ce
qu'il était avant d'être évêque de Sois-
sons, XI, 20; ses écrits fameux sur la
constitution étaient de Tourneli, doc-
teur de Sorbonne, 206; il vise au cha-
peau de cardinal , 206 ; ses infidélités
dans les écrits qui sont de lui; il est
transféré à l'archevêché de Sens; son
mandement contre l'évêque d'Auxerre
est convaincu de faux. 206 et suiv.
LANGUET, curé de Saint-Sulpice, re-
fuse de donner les sacrements à Mme la
duchesse de Berry dangereusement ma-
lade, si Rion et Mme de Mouchy ne sont
auparavant renvoyés du Luxembourg;
son entrelien avec M. le duc d'Orléans
à ce sujet; le cardinal de Noailles ap-
prouve hautement sa conduite, XI, 109;
il reste pendant quatre jour.s près de la
porte de la chambre de la malade pour
empêcher qu'on ne lui donne clandesti-
nement les sacrements, 112.
LANJAMET , ancien lieutenant aux
gardes, publie son mariage fait de|iuis
trois ans en secret avec la fille d'un
procureur de Paris; caractère de ces
deux époux, IV, i46 ; Lanjamet reçoit un
.iour un affront au*' étals de Bretagne • à
LAP
— 233
LAR
quelle occasion. i46;sa femme brouille
la famille de M. le Grand et s'en fait
chasser, |ii6.
LANOl'E , frère de Teliuny , espèce
de chevalier d'industrie, épouse la veuve
Chevrv; son caractère, le maruige reste
secret pendant quatre ans; bruit qu'en
fait la déclaration dans la maison de
Mme Chevry, qui devient déserte; mort de
Mme La Noue; son marine profite de
rien. XI, 288.
LANQUES (le marquis de), de la mai-
sou de Choiseul, devient amoureux de la
nièce de Saiutrallles, fille sage et fort
jolie ; blessé à la guerre, il revient mi>u-
rant à Paris, se fait porter à Saint-Sul-
pice et l'épouse; la demoiselle meurt
deux jours après, VII, 15.
LANTI (le duc de), est nommé cheva-
lier de l'ordre, I, 186; sa basse origine,
186.
LANTI (la duchesse de), meurt à Pa-
ris d'un cancer; sa famille, I, W9.
LANTI, neveu de la princesse des Ur-
sins, obtient la permission du roi d'Es-
pagne d'accompagner sa tante dans sa
disgrâce, VII, 287 ; est envoyé par elle à
Versailles, chargé de lettres ; voit le roi
dans son cabinet, 287; reçoit défense de
reiourneren Espagne; son embarras, 305.
LANTI (la princesse de), est nommée
dame du palais de la reine d'Espagne,
VII, 157.
LAPARA , ingénieur et brigadier, est
fait maréchal decamp etreçoit 12000 li-
vres pour avoir conduit le siège de Bar-
celone oîi il a été blessé, 1,279; est envoyé
par le roi au siège deVerue pour en ac-
célérer les travaux ; il persuade à M. de
Vendôme de couper la communication
de la place avec le camp retranché des
ennemis, III, 173; va commander en chef
au siège de la Mirandole; force cette
place à se rendre, 180 ; est tué au siège
de Barcelone, 270.
LA PARISIÈRE (l'abbé de), est nommé
évêque de Nîmes , V, 340 ; après avoir
trompé tous les ennemis de la constitu-
tion Uniyeniius par son zèle hypocrite,
il envoie au P. Tellier un mémoire con-
tre eux; accepte en chaire la constitu-
tion ; consulte les évêques et les univer-
sités d'Espagne, de Portugal et d'Italie ;
meurt banquerouiier et abhorré dans
son diocèse, VII, 281 et suiv.; sa disgrâce
et son rappel : sa mort, IX, 335.
LA l'ÉKOUSE , envoyé du roi de Si-
cile à Limdies, lie une négociation di-
recte avec l'empei eur ; le mariage d'une
archiduchesse avec le prince de Pié-
mont en est un des points, IX, 372;
Penteriieder, ambassadeur de l'empe-
reur à Londres, lui tait connaître que
Sa Majesté Impériale veut avoir de ^ré
ou de força la Sicile, et que la Sar-
daigne servira de dédommagement au
roi son maître, 373 ; il conseille au
roi de Sicile do ne pas compter sur les
offices et sur la médiation de l'Angle-
terre ; pourquoi , 375 ; il représente aux
ministres anglais que son maître, plein
de confiance dans le roi d'Angleterre,
devait en espérer un retour réciproque ;
réponses évasives des ministres, 390;
ses protestations au nom du roi de Si-
cile contre l'échange de ce royaume avec
la Sardaigne, X, 80; son étonnement et
ses protestations au sujet d'une liaison
faite par le roi son maître pour détrôner
le roi Genrges, tZk.
LA PORTE, premier président du
parlement de Metz, meurt à quatre-vingt-
six ans; son pays ; ses divers emplois,
VIII, 418.
LA QUEUE , capitaine de cavalerie est
fait mestre de camp par commission ;
Sun mariage avec une fille du roi et
d'une jardinière, III, 71.
LARCHER, abbé de Cîteaux, gagne
son procès au conseil des dépêches,
contre M. l'évêque d'Autun qui lui dis-
putait le fauteuil aux états de Bourgo-
gne, I, 431.
LA REYNIE , conseiller d'Etat, fait de
la charge de lieutenant de police une
sorte de ministère; sa grande vertu ; sa
grande capacité ; il s'acquiert l'estime
universelle; obtient la permission de se
retirer à l'âge de 80 ans. II, 23; son
éinge, 24; il perd sa cause au conseil
des dépèches, contre l'archevêque de
Reims, au sujet du décanat du conseil,
m , 36; en sa qualité de président en
chef de la chambre des faussaires, il
fait subir divers interrogatoires à de
Bar sur le cartulaire de Brioude, 368;
son inflexibilité dans cette affaire alarme
les Bouillon, 368; sa mort; son intégrité;
son désintéressement; son extraction;
vie singulière de son fils, IV, 385.
LAROCHE, est nommé premier valet
de chambre du duc d'Anjou, déclaré roi
d"Espagne, II, 140; puis estampilla du
roi ; sa fidélité et son exactitude dans cet
emploi, 186, III, 10 ; son caractère; sa
retenue ; son air de respect plaît aux Es-
fjagnols, Xlï, 30.
LA ROCHEFOUCAULD (maison de),
l'usage dans cette maison est de n'avoir
qu'un successeur pour recueillir tous les
biens et toute la fortune du père et de
ne marier ni filles ni cadets; preuves
historiques, VI, 356 et suiv.; prétention
de cette maison au rang de princes
étrangers qu'elle ne peut jamais obte-
nir, 357.
LA ROCHEFOUCAULDfcomtéde),érigé
en d"ctié-pairie en i622 par Louis XIII.
LAR
— 234
LAR
anecdote curieuse coBcernant l'enregis-
trement des \ettres d'érection fait au
parlemeni le jour de la réception du car-
dinal de Richelieu en qualité de duc et
pair, III, 79 et suiv.
LA ROCHEFOUCAULD (M. de), grand
veneur; sa réponse au roi qui lui repro-
che de ne point aller aux sermons du
P. Séraphin ; le roi lui donne une qua-
trième place derrière lui , auprès du
grand chanibellan; jalousie quVn con-
çoit M. l'évêque d'Orléans ; leur brouille-
rie à ce sujet, I, 199; M. de La Rochefou-
cauld fait des avances auprès de l'évêque
qui demeure inflexible et va bouder dans
SOI) diocèse, 200; offre au rui de céder
sa place à l'évêque; ce que le roi refuse
fort durement pour M. d'Orléans, 272;
comment ensuite le roi apaise M. d'Or-
léans et le réconcilie avec M. de La
Rochefoucauld, 273; celui-ci s'applique
à perdre dans l'esprit du rui le premier
président Harlay; pouiquoi; y léussit,
Il , 22 ; se casse le bras à la chasse ;
Félix le lui racornmode, 273; il obtient
la survivance de la charge de premier
valet de la garde- robe du roi pour le Bis
de Bachelier, titulaire; son amitié pour
le père, kkS; il obtient un brevet de
retenue de 300 000 livres sur ses charges
aux dépens de Sun fils, M. de La Roclie-
guyon qui les a en survivance depuis
longtemps, dis ; sa querelle ricficule avec
le duc de Tresmes pour un chtpeau pré-
senté au roi, V, 261 ; comment M. de La
Rochefoucauld gagne l'affection du roi,
IV, 373, et devient le confident de ses
amours; sa liaison avec Mnies de Mon-
tespan et de Thianges; l'éloigné pour tou-
jours de Mme de Mainienon ; son carac-
tère; son inimiiié avecM.de Louvois,
3Ti; réconciliation forcée entre eux; peu
de durée de celte réconciliation , malgré
les grandsBvaniages que M. de La Roche-
foucauld et son fils y trouvent, 374;
sa dureté envers ses enfants ; son aveu-
gle abandon à ses valets dont il fait la
fortune; par quelle sorte d'esclavage il
achète sa faveur, 375; sa vie sauvage à
la cour, 378 ; personne ne fut moins heu-
reux que lui ; son humeur difficile et en-
vieuse ; ses amis et ses valets abusent de
sa faveur; sa vue s'affaiblit. 376; il suit
le roi à la chasse en calèche ; ses valets
le ciinfinent au Chenil à Versailles oii il
finit misérablement, 377; reçoit un billet
anon>me atroce centre le roi et vient à
Marly le présenter à Sa Majesté; est fort
mal regu, 39 1 ; va uBVir au roi sa vais-
selle d'argent; comment il s'y prend,
393 ; leponse qu'il reçoit du roi, 39'i ; sa
prétention au sujet de la gaide-robe du
nouveau Dauphin ; M. de Beauvilliers
l'emporte sur lui, VII, ii et suiv.; ses
prétentions au droit de (iréséance comme
duc et pair sur M. de Saint-Simon ; rai-
son sur lesquelles il les tonde réfutées
par ce dernier, 59 et suiv.; à force de
plaintes et de larmes ii obtient du roi
des lettres patentes qui donnent le nom
et le rang de duc de La Rocheguyon au
comte de Durtal son pelit-fils, cadet du duc
de La Rocheguyiin ; ubiient ensuite que
son autre petit-fils, l'abbé de La Roche-
foucauld, aine du duc de La Rocheguyon,
sera mandé par Sa Majesté pour qu'elle
l'engage à opter entre l'état ecclésias-
tique et l'état séculier, 359; il obtient
400 000 livres pour payer ses dettes, VU,
1 1 ; il meurt à 73 ans dans sa belle mai-
son du Chenil ; sa famille, 19; son exté-
rieur, 20; cause de sa longue faveur, 20;
il fut dans l'intimité de touies les maî-
tresses du roi, excepté de Mme de Main-
tenon qu'il ne put jamais souffrir; ses
bonnes qualités; défauts de son esprit,
21 ; il fut toute sa vie livré à ses valets;
peu de cas qu'il faisait de sa famille, 21 ;
MM. de Chevreuï^e et de Saint-Simon le
trouvent un jour chez lui jouant aux
échecs avec un de ses valets en livrée,
22 ; de qui il est regretté ; le roi se trouve
suulagé de sa mort; son peu d'esprit fut
le principe de sa fortune, 23; il ambi-
tionna toujours le rang de prince étran-
ger qu'il ne put jamais obtenir ; il envia
les autres favoris et les ministres, 23;
trait de généro.'^ité de sa part en pré-
sence du roi, à l'occasion de l'évêque de
Saint-Pons, 2% ; son affection et sa vé-
néraiion pour M. et Mme de Liancourt,
24; caractères opposés de ses deux fils
qui restent toujours unis, 24.
LA ROCHEFOUCAULD (duc de), fils du
grand veneur, marie son fils à Mlle de
Toiras, riche héritière, VII , 330 ; est
reçu duc et pair au parlement; refuse de
protesier, comme le premier président
le lui propose, contre le jugement rendu
par le feu roi entre lui et M. de Saint-
Simon, VIII, 199 etsuiv.; reçniidu régent
toutes les pierreries de la garde-robe
qui ne sont pas de la couronne, 243;
obtient pour son fils la survivance de
grand maiire de la garde-robe, XI, 23;
son attachement à la famille Je Villeroy
ne l'empêche point d'être très-souple de-
vant le régent; cause de son désintéres-
sement dans les affaires de la Banque,
XI, 326.
LA ROCHRFOUCAULD ( cardinal de),
quelques détails sur lui, extraits des
Mémoires inédits d'André d'Ormesson,
IV, 453.
LA ROCHEFOUCAULD (l'abbé de), on-
cle de M.del.aRocheloBcauld,est pourvu
de toutes les abbayes de feu l'abbé de
Marsillac; son goût passionné pour la
LAR
— 235 —
LAT
chasse l'ai fait donner le nom d'abbé
Tayaut, l, ikk; il meurt à 7^ ans; son
amiiié pnur son neveu ; son caractère,
IV, 253; sa passion pour la chasse; ses
abbayes, 253.
I.A IIOCHEFOUCAULD (l'abbc de), fils
aîné du duc de I.a Rocheguyon, possé-
dant plusdeeoooo livres de renies en bé-
iiétices, ne veut jamais entendre parler
d'entrer dans les ordres, VI, 357 ; il re-
fuse de quitter le petit collet et déclare
qu'il demeurera abbé et aîné, pour faire
en temps et lieu ce qui lui convient da-
vantage ; précautions de sa famille à ce
sujrt; conjinenl il les supporte, 358;
après la démission qu'a faite son père du
nom et du rang de I.a Hochesjuyon en
faveur du comte de Durtal son frère ca-
det, il est appelé chez le roi qui l'engage
à opter 'l finit par céder à ses raisons ;
sa famille obtient du pape un bref qui
l'autorise à aller à la guerre en conser-
vant ses bénéfices ; il va en Hongrie et
meurt en arrivant à Bude de la petite
vérole 3j^ I\ il47.
LA ROGHKFOUCAULDfMUede), l'aînée
des sœurs de M. de ha Rochefoucauld;
son esprit ; sa vertu ; sa mort, VI, 190.
LA UOCHEFOUCAUI.D (Mlle de), sœur
du duc de I.a llochefoui auld favori du
roi, meurt à 8» ans, Idrt considérée dans
le monde et dans sa famille, XII, 1 1.
LA ROCHEGUYON (le duc de), perd
peu à la mort de Monseigneur, VI , 80;
il se démet de son duché en faveur de
son fils cadet, le comte de Durtal, dont
il conserve néanmoins les revenus, et
obtient à cet effet des lettres patentes du
roi, 359; prend le non; de La Roehe-
foucauld à la mort de son père ; son ca-
ractère; il se fait porter dans le cabinet
du roi. ayant la goutte, deux jours après
la mort du duc de La Rochefoucauld, VII,
24 ; vend à M. de Toulouse la charge de
grand veneur; reçoit du roi 12 000 li-
vres de pension, 25. Voy. La Hoche-
foucauld (le duc de).
LA RONGERK (Quaire-Barbes de),che-
valier d'honneur de Madame; sa no-
blesse; sa belle taille ; son honnêteté,
sa mort, III, 33.
LA ROQUE, attaché à d'Antin, est
nommé secrétaire du conseil des affaires
du dedans, Vlll, 225.
LARRÊ, est nommé directeur général
des troupes en Italie, I, 139.
LA RUE (le P. de), jésuite prèchanide-
vant le roi s'élève conti e la doctrini- des
quiétistes, I, 266 ; il passe pour nager
entre deux eaux dans sa société, 267 ; est
nommé confesseur de la ducliesse de
Bourgogne, II, 96 ; il exhorte cette prin-
ces.-e malade à se confesser, VI, 229 ;
sur la répugnance qu'elle lui montre, il
va lui chercher le confesseur qu'elle de-
sire et le lui amène, 229 ; il va trouver le
roi après la mort de cette princesse, 253 ;
est nommé Cdnfesseur de M. le duc de
Berry, 29'i; fait l'uraison funèbre de
M. le Dauphin et de Mme la Dauphice
au service célébré à la Sainte-Chapelle,
297; confesse et administre M. le duc de
Berry à son lit de mort, VU, 52.
LA SALLE, ancien maître de la garde-,
robe, s'ennuie de son oisiveté ; son ca-
ractère ; son extraction ; son grand-
père vendeur de sabots; son père devient
commandant d'une compagnie de gen-
darmes, VI, 337 ; La Salle sert aussi dans
le même corps; comment il devient
maitre de la garde-robe, 338 ; pourquoi
il vend cette charge, 339; puis se marie
à une demoiselle de basse Normandie,
260.
LASCARIS , envoyé du roi de Sicile à
Madrid, a un entretien avec Albéroni
dans lequel il lui reproche de n'avoir
pas communiqué au roi son maître ce
qui se passerait dans les négociations de
la paix. X , 131 et suiv.; lui et les autres
ministres de Sicile sont inquiets et alar-
més du soupçon qu'ils ont d'une intelli-
gence prochaine du roi d'Espagne avec
l'empereur, 187.
LASSAI, fils de Montalais, épouse en
troisièmes noces la fille naturelle de
M. le Prince et obtient la lieutenance
générale de Bresse, 1, 189 ; ses deux ma-
riages précédents; il s'attache et plaît à
M. le Duc, 190 ; marie son fils à sa sœur ;
son nom; chanson faite sur lui par
Mme la Duchesse, V, 4i7; Lassai fils
plaît à cette princesse, devient publique-
ment son niaîiie et directeur de tou-
tes ses affaires, (118; que devient le père;
ses filles, dis ; le fils est destiné pour
l'ambassade en Prusse, VI, 409; le père
marie sa fille au fils de M. d'O ; Mme la
Princesse fait la noce chez elle, VII, 291 ;
le fils chargé particulièrement de faire
les honneurs à Chantilly à Mme la du-
chesse de Berry, XI, 29, 30.
LAS TORRES (le comte de^.estenvoyé
avec quinze escadrons eitrois bataillons
contre les révoltés du royaume de Va-
lence, III, 230 ; pourquoi il prend le parti
de retouriier à Madrid, 230; est fait ca-
pitaine général, VI, 351
LA TOUANE et SAURION, trésoriers
de l'extraordinaire des guerres , font
banqueroute; ils sont mis à la Bastille;
le roi prend ce qui leur reste et se
charge de payer les dettes, II, 210.
LA TOUR (maison de), originaired'Au-
vergne, ancienne et heureuse engiandes
successions n'eut et ne prétendit jamais
aucune distinction particulière sur les
premières maisons de celte province, III,
LAT
— 236 —
LAT
351 ; Henri de La Tour, vicomte de Tu-
renne, est le premier qui ait eu des pré-
tentions chimériques ; Henri IV le marie
à l'héritière de Sedan, Bouillon, Rau-
couri et Jamelz ; à la mort de sa femme,
qui ne lui laisse point d'enfants, le ma-
réchal de Bouillon prétend garder tout
ce qu'elle possédait; Henri IV soutient
son usurpation, 352; marié en secondes
noces à une fille du prince d'Orange, le
maréchal sejetie dans tous les complots ;
il prétend à la qualité de prince souve-
rain de Sedan ; état de ses prédécesseurs
à Sedan, 352 et suiv.; Sedan ne fut ja-
mais une souveraineté, 353; preuves,
35(i, Bouillon ne fut jamais une souve-
raineté, 355; preuves historiques, 356
et suiv. ; le maréchal est repoussé du
banc des ducs à l'assemblée des nota-
bles à Rouen, 359; il prend toujours
dans ses titres la qualité de prince sou-
verain de Sedan et de duc souverain de
Bouillon, 360; son fils, le duc de Bouil-
lon, obtient par le crédit de Mazarin, en
échange de Sedan et de Bouillon, le
comté d'Évreux et les duchés d'Albret et
de Chàteau-ThieBTy avec la dignité de
duc et pair, et le rang nouveau des prin-
ces étrangers en France ; le comté d'Au-
vergne est compris dans cet échange; il
commence à être prince en Italie avant
de l'être en France, 361 ; M. de Turenne
achève le mariage d'uDe des nièces de
Mazarin avec le duc da Bouillon, son
neveu, 36i ; obtient pour lui la charge
de grand chambellan, et se fait nommer
lui-même colonel général de la cavale-
rie, 361 ; pour prix de ses services, il est
nommé maréchal général des camps et
armées de France, 362; il quitte le titre
de maréchal, reprend celui de vicomte
de Turenne et signe tout court Turenne
ou Henri de La Tour; obtient de nou-
veaux privilèges pour la vicomte de Tu-
renne, 363 ; obtient en outre du roi que
sa maison conservera le monseigneur
des secrétaires d'Etat, 363; marie le
comte d'Auvergne, son neveu, àl'unique
liérilière duprince Hohenzollern ; lui fait
accorder les survivances de colonel gé-
néral de la cavalerie et de gouverneur
de Limousin; iiblient pour son troisième
neveu le cardinalat et Id charge de grand
aum6nier, 364; au milieu de ses splen-
deurs, il éprouve quelques déplaisirs;
les honneurs qu'il reçut après sa mort
n'eurent aucun rapport à sa naissance;
ils furent la rocumpenae de ses vertus
militaires, 3b5: à quel dessein le nom
d'Auvergne fut ajouté au nom de La Tour
du vivant des deux frèies, le maréchal
de Bouillon et le vicomte de Turenne;
prétentions du cardinal de Bouillon à cet
égard, 365; ou présente à ce cardinal un
vieux cartulairo de l'église de Brioude
qui fait descendre la maison de La Tour
des anciens comtes d'Auvergne, cadets
des ducs de Guyenne; Baluze fait en
même temps une généalogie de cette
maison qui établit les mêmes preuves,
366; conduite artificieuse du cardinal
pour tirer parti de ces deux ouvrages,
367; ses alarmes lorsqu'il voit que la
fourberie va éclater, 368 ; après la con-
damnation de de Bar, fabricateur du
cartulaire, il demande au chancelier et
obtient la permission de faire imprimer
l'Histoire de lamaison d'Auvergne, 368;
maiiages de la maison de La Tour pour
se fortifier au dehors, XI, i^k et suiv.
LA TOUR (le P. de), oratorien ; son
extérieur; ses qualités; ses sermons et
ses directions le rendent célèbre; il est
haï des jésuites et de Saint-Sulpice; de-
venu confesseur de Mme de Caylus, il
lui fait changer de conduite, III, i55;
éloge que fait le roi du P. de La Tour ,
156: soins que ce père se donne pour
empêcher Pontchartrain fils d'abandon-
ner les affaires, après la mon de sa
femme, détails à ce sujet, IV, i62.
LA TOUIl-MURAT, branche de la mai-
son de La Tour-Bouilion que celle-ci ne
voulut jamais reconnaître, parce qu'elle
était demeurée pauvre; preuves généalo-
giques de cette alliance, X, 4oo et suiv.
Le comte de La Tour épouse la fille de
Sainctot, introducteur des ambassadeurs,
W2.
LA TRÉMOILLE (maison de), sa pré-
tention sur Naples; digression à ce sujet,
IV, 65 et suiv.
LA TRÉMOILLE (la duchesse de),
meurt fort jeune et fort jolie ; sa nais-
sance, IX, 266.
LA TRÉMOILLE (M. de), marie son
fils unique à Mlle de La Fayette, petite-
fille de la célèbre Mme de La Fayette ;
grand mariage fait par les La Trénioille
en 1648; avantages qu'ils en retirent, III,
257 ; il profite de la colère que Madame
témoigne du mariage de son frère, le
prince de Talmont, pour obtenir du roi
le tabouret pour sa belle-sœur, IV, 72;
comment il apprend au roi le passage de
l'Escaut par les ennemis, 262; il meurt
à 54 ans; son peu d'esprit; son carac-
tère; sa droiture; sa politesse, 384.
LA TliÈMOILLE (la duchesse de), fille
unique du ducde Créqui, meurt à 50 ans;
son extérieur, son caractère, IV, 29; elle
avait manqué épouser le duc d'York de-
puis Jacques II; pourquoi elle ne peut
épouser le fils du maréchal de Crequi son
oncle, 29.
LA TREMOILLE (l'abbé de), frère de
la princesse des llrsins, est fait cardinal,
III, 184; son extérieur; sa débauche; son
LAU
— 237 —
LAU
genre d'esprit, J86; il va à Rome où il est
fait auditeur pour la France; se brouille
avec sa sœur Mme des Ursins, 187; prend
parti contre elle pour le cardinal de
Bouillon ; s enfuit à Naples de peur d'être
arrête, i87; se raccommode avec sa sœur;
revient à Kfime; y vit dans le dernier
mépris; comment il devient cardinal,
188; sa promotion, 238; il recroît laper-
mission du roi de porter le collier de
l'ordre. IV, 242; est nommé abbé de
Saint-Etienne de Caen, V, S'il; puis ar-
chevêque de Cambrai , X , 23 ; meurt
à peu près banqueroutier, malgré ses
pensions et ses riches bénéfices; nou-
veaux détails sur son caractère , XI ,
240.
LAUBANIE, passe le Rhin dans de pe-
tits bateaux et emporte la ville de Neu-
bourg l'épée à la main, II, 396; obtient le
gouvernement de Landau, III, 24: défend
cette place avec courage; capitule après
y avoir perdu les deux yeux, J2y; obtient
du roi une pension de 36 000 livres, 129 ;
meurt peu de temps api es, 288.
LAULLEZ, major des gardes du corps
du roi d'Espagne et lieutenant général;
son origine; son extérieur ; comment il
entre dans la familiarité du roi ; il est
envuyé en France oîi il reçoit le carac-
tère d'ambassadeur; de qnel secours il
est à M. de Saint-Simon pour son am-
bassade en Espagne, XII, 31 ; il meurt
capitaine général de l'île Majorque, 31 ;
il tait au roi la demande de Mlle de Beau-
jolais pour l'infant don Carlos; détails à
ce sujet, XIII, 13.
LAUNAY, lieutenant de roi à la Bas-
tille en tst nommé gouverneur, XI,
(i4.
LAURA f .onna Piscaiori), nourrice de
la reine d''^-spagne, paysanne du pays de
Parme; déifient azafeta de la reine; son
genre d't.-prit; son caractère; elle re-
garde AUii^roni comme son ennemi , XI,
217; gai;née par l'argent du régentet par
l'intrigue de l'abbé Dubois , elle ose l'at-
taquer auprès de la reine et par elle au-
près du roi; réussit à le perdre, 2J 8;
ascendant qu'elle sut conserver sur la
reine; intéressée mais point méchante ;
ce qu'était son mari, XII, 204.
LAUTKEC, reçoit une grande blessure
en faisant une retraite et meurt peu de
jours après à Brescia, III, i47; son éloge,
147.
LALTREC, fils d'Ambres, se marie
à la tille cadette du premier président
Mesmes ; portrait des deux époux, VII,
330.
LAUZUN,sa folie de n'avoir pas épousé
Mademoiselle dès qu'il en eut la permis-
sion du roi lui devint fatale, I, 26 ; sa
prison à Pignerol ; à quelles conditions
il en Port , il revient à la cour après les
grands services qu'il a rendus à la reine
d'Angleterre et au prince de Galles ; son
deuil à la mon de Mademoiselle déplaît
au roi. ?7 ,- il demande la fille eadette dii
maréchal de Lurges en mariage et l'ob-
tient au grand déplaisir de la maréchale,
I57etsuiv.; ce mariage ne trouve que
des censeurs, 158 ; ses plaintes; ses ca-
prices ; sa jalousie; il fait sortir sa femme
de la maison de son père et lui en donne
une nouvelle; renvoie tous ses domes-
liques , 209 ; tour plaisant qu'il joue à
M. de Tessé au camp de Compiègne,
388 ; il initie sa femme chez Mme du
Maine; dans quelle intention; Mme de
Lauzun .se rend nécessaire à cette prin-
cesse , II, 376; pourquoi elle en sort
ensuite pour n'y plus rentrer, 377 ; trait
plaisant de malignité de M. de Lauzun
contre le maréchal de Villeroy, III, I9t et
suiv.; sa joie de voir son neveu l'abbé de
Belsunce évêque de Marseille, IV, 34i ;
tour qu'il joue au duc de Villeroy et à
deux ou trois autres au sujet du départ
de Torcy pour la Hollande, 377 ; bon mot
de Lauzun au sujet de l'offre de la vais-
selle d'argent, 395 ; autre mot plaisant
au sujet des costumes du chancelier Voy-
sin, VII, 72; il meurt à 90 ans ; son al-
liance et son habitation avec M. de Saint-
Simon; généalogie de sa famille, XIII, 66;
son portrait physique et moral ; il vient
à la cour sous le nom du marquis de
Puyguilhem ; y est produit par le maré-
ch-il de Grammont; devient favori du roi,
67, 68; par son indiscrétion il manque
la charge de grand maître de l'artillerie,
68 et suiv.; sa témérité pour découvrir la
cause de cette perte, 69; autre témérité
envers Mme de Montespan ; son audace
devant le roi ; il casse son épée en sa
présence; belle action du roi; Puyguil-
hem est conduit à la Bastille; refuse
d'abord la charge de capitainedes gardes
que lui fait offrir le roi, 70; l'accepte en-
suite, sort de la Bastille et prête serment
de sa nouvelle charge ; coniment il man
que son mariage avec Mademoiselle; es'
lait lieutenant général; son amour pour
Mme de Monaco; sa jalousie, 71 ; insulte
qu'il fait à cette dame, 7i ; tour plaisant
qu'il lui joue, 7i ; en 1670, il commande
toutes les troupes que le roi mène avec
lui quand il va visiter les places de
Flandre; son intelligence; sa galante-
rie; sa magnificence en cette circon-
stance, 72; en 1671, il est arrêté , con-
duit à la Bastille, puis à Pignerol où il
est enfermé sous une basse voûte; y
tombe malade; ne veut se confesser qu'à
un capucin auquel il lire la barbe tant
qu'il peut pour s'assurer qu'il n'est pas
prêtre supposé, 72, 73; comment il com-
LAU
238 —
LAV
mimique avec le surintendant Fcuquet
enfermé aussi à Pignerol, 73; haine qu'il
conçoit pour lui et pour sa (amille, 74;
il est mené aux eaux de Bourbon; y vuit
Mine de Montespan ; refuse les conditions
qu'on met à sa liberté; est reconduit à
Pignerol, 75 et suiv ; est ramené à Bour-
bon, y revoit Mme de Montespan ; con-
sent à tout, est envoyé en exil à An-
gers, 75; ce qui lui reste des biens de
Mademoiselle; celle-ci obtient au bout
de quatre ans que Lauzun revienne à
Paris; il y gagne gros au jeu, 76; de-
mande au roi la permission d'aller se
promener en Angleterre; y est reçu avec
diftinctinn par Jacques II; lors de la
révolution de 1688 il amène heureuse-
ment à Calais la rt-ine d'Angleterre et le
prince de Galles; pour ce service signalé
rentre dans les bonnes grâces du roi qui
lui donne un logement à 'Versailles et
Marly, 76; obtient l'ordre de la Jarre-
tière; est fait lieutenant général de l'ar-
mée qui passe en Irlande pour le service
du roi Jacques ; à son retour est t'ait duc
véritié, 77 ; comment il vit à la cour jus-
qu'à la mort du roi; tout ce qu'il fait
pour se remettre en commerce sérieux et
intime avec le roi, 77; son caractère
extraordinaire ; l'ambition empoisonne
toute sa vie; il fut très-bon paient et
très-secourable, 78; trait de folie envers
Mme de Lauzun sa femme ; lui-même en
fait l'aveu à Mme de Saint-Simon et lui
en dit la cause, 78 et suiv ; ses traits
mordants pour tout le monde, les seuls
Grammont exceptés, 80 ; sarcasme lancé
à M. le duc d'Orléans au sujet de M. de
Beisunce. évêque de Marseille, 80; com-
ment il vit avec M. de Saii.t-Simon; coup
de langue qu'il làclie contre lui, 80. 81 ;
dans une malaoie grave, il confond
d'étonnement le curé de Saint-Sulpice et
le duc de La Force , et se moque des
deux, 81, 82; dans une autre maladie, il
se moque encore d'une manière plus
plaisante de sa nièce et héritière Mme de
Biron, 82,; sa robuste santé, Sun grand
appétit, 82; scènes avec Mademoi-
selle ; ils se battent et se séparent puur
ne plus se revoir ; son humeur triste
et difficile ; sa manière de raconter
sans suite, 83; sa conversation con-
trainte, 83; sa dernière maladie se dé-
clare par un cancer dans la bouche, 83,
ik ; comrnenl il se prépare à la mort; ses
dispositions testamentaires; ses paroles
à M. de Bu'on; il est enterré aux Petits-
AuKUstins, 8%.
LAUZUN ( le chevalier de ), frère du
duc de Lauzun qui lui donnait de quoi
vivre et presque toujours mal avec lui,
meurt dans l'obscurité; ses qualités; ses
»ices, IV, Ik.
LA'VAL (les trois maisons de); di-
gression généalogique sur ces trois mai-
sons qu'il ne faut pas confondre, IV, 66
et siiiv.
LAVAL ( la marquise de ') meurt à
88 ans, laissant un bien prodigieux à son
petit-fils, évêque de Metz; son esprit; son
caractère, V, 342.
LAVAL ( M. de ), quoique ayant quitté
le service, obtient une pension de 6000
livres; pourquoi; son attachement à
M. et à Mme du Maine, IX, ièk ; il] pré-
tend faussement descendre d'ime du-
chesse d'Anjou reine de Naples et de Si-
cile, 164; son effronterie à ce sujet, I65;
il drape à la mort du roi sur un tonde-
nient évidemment démontré faux ; autre
imposture relative à la préséance de sa
maison sur le chancelier de France, 169;
sur quel lait étrange il l'appuie, 170; il
est mis à la Bastille comme chef d'é-
meute, XI, 119; interrogé sur les
aveux faits par Mme du Maine, il entre
en furie contre elle, i46; sort de la Bas-
tille enragé contre elle, 230; épouse la
sœur de Turménies, 286.
LAVAL (le comte de), maréchal de
camp, épouse la sœur de l'abbé de Saint-
Simoii, XII, 3S2; caractère de cette de-
moiselle, 382.
LAVAL ( l'abbé de ), élevé par M. de
Fénelon et son grand vicaire, est nom-
mé évêque par le crédit tuut-puissant du
P. Tellier; son caractère; cette nomi-
nation fait concevoir de grandes espé-
rances pour le retour de M. de Cambrai;
l'abbé de Laval meurt peu de temps après
avoir été sa(-ré, VI, 402.
LA VaLLIÉKE (M. de) épouse une
fille du duc de Noailles; la princesse de
Conii fait la noce en sa maison dans l'a-
venue de Versailles, I, 376; est lait pri-
sonnier à la bataille d'Hochstedl; reçoit
la charge de commissaire général de la
cavalerie, III, 129; Mme de La Vallière
est nommée dame du palais de Mme la
duchesse de Bourgogne, 373; M. de La
Vallière obtient un brevet de retenue de
150 000 livres sur son gnuvernement de
Bourbonnais, IV, 378 ; il perd peu à la
mort de Monseigneur, et à tout à gagner
auprès de la Dauphine : caractère de sa
femme, VI, 79; vend à M de Chàtillon
sa charge de mestre de camp général
delà cavalerie, VIII, 337; est fuit duc
et pair à la majorité du roi, XIII,
22.
LA VALLIÈRE ( la marquise de ) ,
veuve du fière de la maître ;.-o du roi;
ancienne dame du palais de la reine;
son caractère; elle est toujours recher-
chée ; et toujours aimée du roi ; sa mort,
IV, 8.
LA VALLIËBE ( Mme de ), meurt aux
LAY
— 239 —
LAY
Carmélites de la rue Saint-Jacques, V,
303; sa pénitence de corps ei d'esprit,
cause de sa mon, 304.
LAVAKDUN ( M. de ), lieutenant géné-
ral en Bretagne, meurt à 55 ans de la
goutie et de la gravelle; son ambassade
à Rome; ses deux mariaiies; sa corpulen-
ce, son esprit; sou avarice, son intem-
pérance, II, 3!il.
La VAKENNE, portemanteau de Hen-
ri IV, sert ce prince dans ses plaisirs et
dans ses affaires; se retire à la Flèche
vieux et fon riche; une pie cause sa
mort; anecdote à ce sujet, I, 3i4.
LA VAUr.UYON (M. de) se tue de
deux coups de pisiolet; ses noms; son
portrait; ses talents agréables; sa liai-
son avec Mme de Beauvais, i, 69; il de-
vient courtisan par sa protection et s'in-
sinue chez les niinisires; est l'ait ambas-
sadeur, conseiller d'État, chevalier de
l'ordre; épouse la fille de Saint-Maigrin;
prend le nom de comte; comment il de-
vient pauvre ; il donne une première
marque de folie chez Mme Pelot, 70;
puis à M. de Courtenaj qu'il attaque en
duel, 70 ; tous les deux sont conduits à
la Bastille par ordre du roi, et sortent de
prison au bout de 7 à 8 mois. 7i ; La
Vauguyon donne une auire preuve de
dérangement d'esprit; le roi lui permet
de reparaître à la ceur, 7j ; la mort de
sa femme achève de lui tourner la tête,
72.
LA VÉRE ( le marquis de ) , lieute-
nant-colonel et offic'er général , quitte
le service d'Espagne; pourquoi, VIII,
371.
LAVIENNE, baigneur à Paris, devient
un des quatre valets de chambre du roi;
par quel moyen; son caractère brutal et
franc;il découvre au roi queM. du Maine
est la cause de la retraite de M. de Vau-
demont; qu'il a refusé d'attaquer, I, ni;
suite de cette découverte, 171; portrait
physique de Lavienne ; son caractère,
319; il meurt à 80 ans, V, Z'i'i.
LA VIEUVILLE, meurt étant sur le
point de se marier; il laisse un grand
héritage à Mme Senozan sa sœur, VII ,
97.
LA VIEUVILLE, épouse en troisièmes
noces la veuve de Breteuil, conseiller au
parlement, VIII, 388.
LA VIEUVILLE (Mme de) est nommée
dame d'aiours de la future duchesse de
Berry, V, 28'i; comment elle est reçue
par le roi et les princc'-ses; sa naissance,
289; son premier éiat; son mariage; son
caractère; son mari, 290; premier nom
des La Vieuville; leur ori'-'ine; leur for-
tune, 291 ; Mme de La Vieuville meurt
d'un cancer au sein qu'elle a caché jus-
qu'à deux jours avant sa mort, VIII, 212.
LA VIEUVILLE (le bailli de) est nom-
mé à l'ambassade de Naples, VI, 337; ii
meurt de l'opération de la pierre et es;
universellement regretté; son caractère,
VII, tkk.
LAVOCAT, mp.ître des requêtes, frère
de Mme de Pomponne, riche et amoureux
des plus gi'andes dames, en éprouve des
tours horribles; son extérieur; sa mort,
II, 69 et suiv.
LA VRILLIÈRE, fils de Chàteauneuf ,
secrétaire d'Etat, se sert de la princesse
d'Harcourtet du crédit de Mme de Main-
tenon pour obtenir la charge de son
père aussitôt après sa mort et la main de
Mlle de Mailly : son extérieur, II, 91 ;
cnlère de Mlle ae MaiUy de se voir ma-
riée à un petit bourgeois , 92 ; leurs fian-
çailles; leur mariage; M. de La Vrillera
reçoit du roi la charge de greffier de
l'ordre, lOi ; il brigue la charge de sur-
intendant des bâtiments, IV, 136 ; com-
ment l'espoir qu'il a de l'obtenir est
trompé, 137; li. mort de Monseigneur lui
présage un triste avenir, VI, 82; il se
charge de proposer au roi un règlement
qui rende le gouvernement de Blaye,
appartenant à M. de Saint-Simon, indé-
pendant du gouverneuient de Guyenne,
377; il dresse ce projet de règlement
avec M. du Maine et le rapporte au roi
qui l'approuve, 379 et suiv.; il vend sa
charge de greffier de l'ordre au président
Lamoignoii, VII, 1 1; est nommé secrétaire
du conseil de régence, VIII, 229; son ca-
ractère, 229; il sollicite M. de Saint-Si-
mon de demander pour lui au régent
voix au conseil de régence, et l'obtient,
337; après la mort de la duchesse de
Berry, il va mettre les scellés dans les
maisons de cette princesse, XI, 143; il
présente au roi la dépuiation des états
de Languedoc, au préjudice de Maille-
bois, un des lieutenants généraux de
cette province, i5i; dépêciie un courrier
à Reims à M. de Mailly pour le prévenir
des ordres qu'il va recevoir et l'exhorter
à s'y soumettre, 208 ; comment il est
dupe de l'al.be Dubois et du régent, 210
et suiv.; excité par sa femme, il travaille
secrètement à se faire déclarer duc et
pair, XIII, 38; en parle au cardinal Du-
bois, puis à M. le duc d'Orléans, 39, 40 ."
est tourné en riilicule par le public pour
cet.te prétention, 42; va trouver M. de
Saint -Simon pour le prier de ne pas lui
être contraire, 42; son indiscrétion;
son dépit; ses menaces contre ceux qui
s'opposent à son élévation, 43; com-
ment il échoue dans son entreprise, 43;
averti de l'apoplexie d" M. le duc d'Or-
léans, il court l'apprendre au roi et à
J'évèque de Fréjus, puis à M. le Duc, 87 ;
il propose à M. de Frcjus de faire prè-
LAV
?.kO —
LEB
ter sur-le-champ devant le roi à M. le
Duc le serment de premier minisire, 87;
va faire visite à Mme de Saint-Simon
qu'il siandalise par son ingratitude ,
90.
LAVUU.MÈRE (Mme de), fille de
Mme de MaïUy, lait la conquête de
Naiigis; la jalousie l'éclairé sur les sen-
timents que la duchesse de Bourgogne
a pour son amant; elle veut le lui dis-
puter et l'emporter sur elle, III, 117;
ses douleurs et son humeur tourmen-
tent Nangis, 118; peur que lui cause la
jalousie de iUaulevrier; ses propos contre
lui, 119; elle rend Schaub amoureux
d'elle, lui fait confidence de ses vues
pour le duché-pairie et du besoin qu'elle
a de la protection du roi d'Angleterre,
XIII , 38 ; moyen concerté entre eux
pour faire réussir l'afl'aire, 39 et suiv.
LAW, Écossais, grand joueur et grand
combinattur, vient en France, peu avant
la mort du roi; entretient plusieurs fois
M. le duc d'Orléans de --anque, de com-
merce, de finances, etc.; est adressé à
Desmarets; se lie avec l'abbé Dubois;
après la mort du roi, propose au régent
desplans de linai)res,VIll, 393; explique
dans une assemblée de finances et de
commerce le plan de banque qu'il se
propose d'établir, 393; ce plan est adopté
par le conseil de régence et enregistré
au parlement, 395; il rend plusieurs
visites à M. de Saint-Simon, 395; son
but en se liant avec lui, 396 ; procès-
verbal du conseil extraiTàinaire de fi-
nances tenu le i't octobre 1715, pour
l'institution de sa banque, kSi ; se rap-
proche davantage de l'abbé Dubois, IX,
393; ressource qu'il lui fournit, 39'i;
ses démêlés avec le duc de Nuailles con-
cernant les finances, 39i; il travaille à
le perdre auprès du régent en s'adres-
sant au maréchal de Villerov et à M. de
Saint-Simon, 395; il se rend à la confé-
rence de la Roquette ob se trouvent le
régent , le chancelier et le duc de
Noailles ; il y persuade si bien le prince
que celui-ci s'abandonne tout à lui pour
les finances, 396; se plaint souvent à
M. de Saint-Simon des chagrins et des
peines que lui donnent le chancelier et
le duc de Noailles; découvre au régent
leurs manèges, 404; s'unit à l'abbé
Dubois, au garde des sceaux et à M. le
Duc pour réprimer les entreprises du
parlement, X, 297; danger dont il est
menacé parle parlement; il a ordre du
roi de se rendie chez M. de Saint-Simon
avec le duc de La Korce et Fagon, pour
aviser ensemble sur ce qu'il y a i faire,
299; sa frayeur; de lavis de M. de
Saint-Simon il se retire au Palais-'-lloyal,
299; retourne chez lui; changement de
! résolution à son égard par le parlement,
358 ; le conseil des finances le gène,
, XI, 27 ; sa banque est déclarée royale,
; 38; il fait merveille avec son Mississipi;
i est assiégé chez lui de su|ipliants et de
soupirants; presse en vain M. et Mme de
Saint-Simon d'en recevoir sans qu'il
! leur en coûte rien et sans qu'ils s'en
; mêlent, 121 ; propose au régent de rem-
! bourser avec son papier toutes les
j charges du parlement, 155; engouement
I général qui fait que l'on adojite des me-
! sures réglementaires, i79; les succès de
i sa banque lui inspirent le désir de s'é-
j lever plus haut, i8i et suiv.; est converti
par l'abbé Tencin , 183; achète l'hôtel
[ Mazarin et la maison du comte de Tessé
i pour y mettre sa banque, 185; ses dé-
! mêlés avec d'Ai genson ; il est déclaré
I contrôleur général des finances, 233;
! comment il est traité par le prince de
i Conti, 235; il obtient du régent que son
j fils danse au ballet du roi; grande rii-
j meur dans le public à ce sujet, 236;
! son système de finances touche à sa tin;
I pourquoi, 254 et suiv.; moyens violents
; employés pour le soutenir; ses suites
1 funestes, 255 et suiv.; exécutions, con-
fiscations, 257; Law devient odieux à
cause des enlèvements d'hommes faits
j pour le Mississipi, 284 ; un arrêt du con-
j seil d'État qui réduit les actions du Mis-
! sissipi et les billets de banque met au
grand jour le désordre des finances;
l'arrêt est presque aussitôt révoqué;
pourquoi, 301 et suiv.; dans quelle situa-
tion se trouve Lavy, 302 ; il est décliargé
de l'emploi de contrôleur général; des
Suisses sont mis chez lui pour empê-
cherqu'il ne lui arrive quelque mal, 3o4 ;
voit le régent en secret: travaille en-
suite avec lui, 304; il est envoyé avec le
chevalier Conflans à Fresnes pour en-
gager le chancelier à venir reprendre
les sceaux, 309; danger qu'il court en
allant au Palais-Royal; son carrosse est
attaqué à coups de pierres, sa maison
menacée, 319; il part secrètement, est
arrêté à Maubeuge, puis relâché par
ordre; parcourt l'Allemagne; se retire
h. Venise; sa femme ou soi-disant telle
l'y suit, 349; caractère de l'un et de
l'autre; son savoir en fait de calcul, 350;
sa banque, sa vie sage et modeste à
Venise; sa mort, 350, 351 ; conseil de ré-
gence curieux sur les finances et la
sortie de Law du royaume, 352.
LEACKE (le chevalier), commandant la
flotte anglaise, soumet l'île Minorque et
Port-Malion au parti de l'anhiduc, IV,
171.
LE BLANC, est nommé intendant
d'Auvergne, lU, 83; passe à l'inten-
dance d'Ypres, IV, 144; est iioinuie lu-
LED
241 —
LÉG
tendant de frontière pour les vivres,
étapes, fourrages, etc., VIII, 222; son
calact^re, 222; est nommé secrétaire
d'Ëlat de la gueire, XI, 29; sa réponse
à l'ambassadeur Cellamare qui vient lui
redemander un paquet de lettres qu'il
avait envoyé en Espagne; il le reconduit
dans son hôtel avec l'abbé Dubois, 50;
tous deux visitent ses bureaux et ses
/;assettes et y mettent les scellés, 50 ;
son entière dépendance de l'abbé Du-
bois dans l'affaire de M. et de Mme du
Maine, 96; pourquoi il encourt la haine
de Mme de Prie qui travaille à le perdre,
XII , 431; pourquoi le cardinal Dubois
veut l'éloigner, 431; par quelles qualités
il plaît à M. le duc d'Orléans, 432; on
veut le rendre responsable du désordre
cil le trésorier de l'extraordinaire des
guerres a mis les affaires, 432 et suiv.;
il a ordre de donner la démission de sa
charge et d'aller à vingt lieues de Paris;
regrets publics que cause sa disgrâce,
XIII, 29.
LE BLANC, frère du secrétaire d'État
et curé de Dammartin est nommé évêque
d'Avranches, XI, 181.
LE BRUN, manant provençal, vient à
Versailles avec un remède qui guérit,
dit-il, de la gantjrène: en fait prendre
au roi qui éprouve un mieux momen-
tané, VIII, 71 ; comment il traite le mé-
decin Fagon, 71.
LE CAMUS (le cardinal), sa dignité
l'enivre et lui fait perdre la tète dans
tout ce qui le regarde, II, 197 ; il meurt
à 76 ans; son esprit; ses débauches;
son impiété; sa pénitence; comment il
devient évêque de Grenoble, IV, 59;
puis cardinal; sa conduite en cette oc-
casion offense le roi ; il lui est défendu
de sortir de son diocèse, 59; va à Rome
pour l'élection d'un pape; comment il
s'y conduit; il tient jusqu'à la fin de sa
vie au régime des légumes; intempé-
rance de sa langue ; son testament
énorme surprend et scandalise, 60.
LE CAMUS, lieutenant civil, frère du
cardinal Le Camus, meurt en 1710 ; ses
bonnes qualités; sa vanité, V, 342.
LE COMTE (le P.), jésuite, est nommé
confesseur de Mme la duchesse de Bour-
gogne, I, 217; est renvoyé à la suite de
la condamnation de son livre sur les cé-
rémonies de Confucius; est envoyé à
Rome par sa société, II, 96.
LE COMTE (M.), voy. Comte (M. le).
LECZINSKI (Stanislas), devient roi
dePoloj^ne, III, 83; est couronné, 212;
se retire dans le duché des Deux-Ponts,
VII , 72; manque d'être enlevé par un
parti; le régent lui donne un asile à Weis-
eembourgen basse Alsace, IX, 274.
LEDE (le marquis de), est nommé gé-
Saint-Simon xm
néral de l'armée d'Espagne destinée
pour l'Italie, X, 225 ; débarque en Si-
cile et prend Palerme, 234 ; fautes que
lui reprociie Alhéroni dans celte expédi-
tion, 250; il entre dans Messine sans ré-
sistance, 252; abatidonne son camp de
Melazzo aux tniunes impériales, XI,
131 ; est fait grand d'Espagne; passe en
Afrique avec son armée ; fait lever le
siège de Ceuta; reprend Oran; gagne
plusieurs victoires; reçoit l'ordre de la
Toison d'or, 34o; grand d'Espagne son
origine; son extérieur; son caractère,
XII, 152.
LE DUC (M.), voy. Duc (M. le).
LÉE, blessé au siège de Lille, obtient
l'expectative, les marques et la pension
de grand'croix de Saint-Louis, IV, 258.
LEFEBVRE, capitaine dans le régiment
de Royal-Roussillon, de gardeur de co-
chons parvient à ce grade à force de
mérite, I. 56.
LF.GALL, reçoit ordre du maréchal de
Villars de surprendre le général de La
Tour , campé près de Minderkingen ;
rencontre l'ennemi, combat et le ren-
verse dans le Danube, II, 469; est fait
lieutenant général, 469.
LEGANEZ (le marquis de), vient sejus-
titier auprès du roi sur son attachement
à la maison d'Autriche, II, 381; soup-
çonné d'être chef de deux conspirations
formées contre le roi et la reine d'Es-
pagne et contre les Français résidant à
Grenade et à Madrid, il est arrêté, mené
à Pampelune, puis à Bordeaux et en-
fermé au Château-Trompette, 111, 183;
meurt à Paris après sa prison de Vin-
cennes, V. 402.
LE GENDRE , premier chirurgien du
roi d'Espagne, est aimé du roi et de la
reine; son genre d'esprit, XII, 198.
LÉGISTES (les\ sont appelés par saint
Louis aux assemblées tenues par les pairs
et les hauts barons, pour faciliter les ju-
gements par les luniii'res qu'ils leur
communiquaient. Vil, 173; quels étaient
ces légistes: ils étaient assis sur le
marchepied du banc oîi se plaçaient les
pairs et les hauts barons ; d'oii leur est
venu le nom de conseillers, 173; les
rois leur donnent ensuite voix délibéra-
live pour les affaires contentieuses qui
ne regardaient point les affaires majeu-
res et les grandes sanctions de l'Etat;
174 ; ils assistent au parlement quand le
roi les appelle et en tel nombre qu'il
veut, 174; à quelle époque les commis-
sions de légistes- conseillers devinrent
des offices à vie, 175; monument remar-
quable de l'état des légistes séants aux
pieds des hauts barons; du marche-
pied oîi ils étaient placés ils ont fait un
banc, et de ce banc ils sont montés cv
16
LÉO
— 242
LES
suite aux hauts sièges, excepté lors des |
lits de justice, 175 ; premier élai des lé-
gistes, '228 ; deuxième eial qui cummeiiça
sous sailli Louis , 228; troi^iêuie eut;
ils jugent avec le peu ue nobles et d'ec-
clesiastiqucs qui te trouvent aux paile-
menls, 228; quatrièn.j élal; ils juj^ent
sans eux , mais toujours assis sur le
marche pied des nobles, 228; cinquième
élal ; ils demeurent seuls membies des
parlements et seuls juges des procès,
229; sixième état, quand le parlement
fut devenu tixe et sédentaire à Paris.
229; septième état, lorsque leurs offices
devinrent vénaux, puis hérédiiaiies , el
que les auli esparlernenis du royaume fu-
rent établis. 229. Vuy. Parlement.
LÉGITIMAI ION (lettres el autres actes
de), qui élèvent succt-ssiveinent et par
degrés les enfants du roi el de Mnie de
Montes|)an à la capacité de poriei la cou-
ronne par Qroit de naissance, VU , 8i à
89 ; réflexions sur ces actes, 89; com-
paraison entre le crime de lèse-ina-
jeste au premier chef, qui consiste à
attenter à la vie d'un roi et celui qui
tend à détruire dans sa racine le
droit le plus saint, le plus important
le plus inhérent à la nation enlièie,
92 et suiv.
LE dllAND (M.), dénoniinalion donnée
au grand ecuyer du roi, voy. Arvia-
(jnnc et Charles de Lorraine.
LELOiNG (leP.), de l'Oratoire, niPiirt
à 56 ans; sa. Bibliothèque historique .
sa Bibholheca sacra , XI, kil.
LL.VIOS (le comte de;, est nommé ca-
pitaine d'une des deux compagnies es-
pagnoles des gardes du corps. III, 29:
est arrêté avec son épouse pendant qu'il
se rend auiirès de l'archiduc, 285.
LEMOS Portugal y Castro (le conite .
grand d'Espagne; hi-tnriquesur sa mai
son; vice-rui de Sai'daigne et capitaine
général des j;alères à ^'aples; son carac
lère, XII, 163; qualités de sa femme,
163. Vuy. aussi lufantado.
LE NORMAND (l'ablie), officiai du car-
dinal de Noailles, est chasse honteuse-
ment pour des trahisons; est iioiiini'
évèqup d Evieux, v, 340.
LE NÔTUE, célèbre par ses jardins,
meurt à 88 ans; son éloge. 11, lOl ;
cou, ment il salue le pape en l'abordant;
sa repense au roi sur Mansan, io2 ;
son opiniMii sur les parterres, 102.
l.ÊON (le prime de), tils du duc de
Holian, devient amoureux d'une comé-
dienne niimméeKlorenLeisonextéricui';
son caractère; son goût pour la dé
pense: il refuse l'offre que lui fait son
père s'il veut renoncer ii la comédienne,
IV. 77 ; ré.siste aussi au roi qu'il gagne
par son esprit et sa souplesse; devient
furieux quand il sait Florence enlevée et
mise dans un couvent, 78; son mariage
projeté avec la tille aiiiée du duc de Ko-
quelaure est rompu ; pourquoi, iki; le
prince de Léon fait consentir Mlle de
koquelaure à un mariage secret et l'en-
lève, 1^7 ; leur mariage; lureur des deux
familles à la nouvelle de ce mariage;
leurs démarches pour le faire annuler;
le roi intervient, et fait célébrer de nou-
veau le mariage publiquement; détails
sur cette affaire, 148 et suiv.
LEuPOLD, empereur d'Allemagne ,
fait part au roi, plus de trois mois après,
du mariage du roi des Koraains, sou
fils, avec la seconde fille de la duchesse
d'Hanovre, 11, 8; refuse les proposi-
tions que lui font les rois de France et
d'Angleterre concernant le partage de la
succession de la monarchie espajjnole,
87: fortifie son parti en Espagne par le
moyen de la reine sa belle-sœur, 88;
déclare à la France, «. l'Angleterre et à
la Hollande qu'il ne peut, durant la vie
du roi d'Espagne, entrer en aucun traité
touchant sa succession, io6; s'engage à
ne piiint envoyer ae troupes dans les
Etats de l'Espagne, 107 ; se prépare à la
guerre ; s'assure de la maison de Bruns-
wick et gai^ne celle de Brandebourg,
1 12 ; il cheiclie à acheter des secours de
tous côtés ; s'efforce d'empêcher que le
pape donne l'investiture ne Naples et de
Sicile au nouveau roi d'Espagne; dé-
clare l'archiduc roi d'Espagne. iii6;ôte
la présidence du conseil ne guerre au
comte de Mansfeld. pour la donner au
prince Eugène. IIi. i"); manque être sur-
pris dans un château par les mécontents
de Hongrie; fait apporter à Vienne la
couioniie de Hongrie qui est à l'res-
bourg, 43; tourne toute son attention
vers la Bavière, 78; fait avec l'electrice
un accommodement (jui est rejeté par les
gouverneurs des places de Bavière et
par la cavalerie, 128; sa mon ; ses en-
fants; sa laideur; sa simplicité; il sut
régner avec une grande autorité, 178;
moyens qu'il fit servir à sa politique, 179.
L'e PEI.LETlEK, voy. PAletier.
LE PHINCE (M.), vcy. Prince (M. le).
LEUME (ducs de), généalogie de cette
maison d'Espairne, XII, 96.
LESCALOPIEK, intendant de Champa-
gne, imagine de laire réparer les che-
mins et les ponts par corvées, sans
même donner du pain ; il est fait con-
seiller d'Etat, IV, 335.
LESlilOUlÈKES (le duc de\ fait ses
premières armes au sié^'e de Barcelone,
I, 278; il meurt à Modene ; est fort re-
grette du roi: son caractère. 111, i3.
LESDIGUIEHES (le duc de), voy. Ca-
naples.
LÉV
— 243
Lis
LESDIGUIÉUES (la duchesse de), sa
liaison intime avec l'archevêque de
Paris ; leurs entrevues journalières ou
chez elle uu à Connans, I, 180; il meurt
à Paris, laissant des biens immenses;
son bel hùiel ; son genre de vie ; ses
legs , Vin, 332.
LESDinUlERES 'la duchesse de\ jeune
veuve, est reclierchée par M. deMantoue;
elle témoigne à M. de Duras, son père,
toute sa répugnance pour ce prince; ré-
siste avec une fermeté inébranlable à
toutes les sollicitations qu'on lui fait
pour ce mariage, 111, 106 ; consent à se
laisser voir une fois par M. de Mantoue,
107; s'ouvre à M. de Ohamillart pour le
prier de faire trouver bon au roi qu'il ne
soit plus parlé de ce mariage; ce qu'elle
obtient, 108
LE TELLIER, père de M. de Louvois,
réponse qu'il f>iit à son fils qui vient lui
apprendre le succès de sa menée contre
M. de Pomponne, II, KO; son portrait
d'après les Mémoires de Saint-Hilaire,
Vin, ii53.
LE TEI.LIER (la chancelière), meurt h
90 ans, laissant 3 millions de bien, 1,
409.
LETELLIER (l'abbé!, frère de M. de
Louvois. est fait coadjuleur de Langres,
du consentementde l'abbé de La Rivière,
évèque titulaire , puis coadjuteur de
Keim.'s par le crédit d'Antoine Barberin,
archevêque de cette ville, I, 372.
LEUDES FRANCS. Note sur les terres
qui leur furent distribuées après la con-
quête, VII, kks.
LEUVII.LE ( Mme de), meurt à 67 ans ;
sa famille; son caractère, XI, 129.
LEVASSOR, sous-précepteur du duc
de Gliicester, a laissé une histoire de
Louis XIII, où. malgré sa rage contre la
religion caihofique et sa passion contre
le roi, un trouve beaucoup de véiité et
d'exactitude ; il est d'abord prêtre de
l'Oratoire; est chassé de celte congréga
linn pour avoir .«ervi d'esuion aux jésni-
te.s, II, 105; se retire à la Trappe, puis
à l'ahbayede Perseigne; sa cruauté sur
les poules des moints ; il passe en Hnl-
lande, 106; abjure sa religmn ; est re-
cheiclié par le dicieur lîiunet, qui le fait
connaître au roi d'Angleterre, 106
LÉVl (le marquis de), épouse Mlle de
Chevreuse; son caractère. I, 325; le jour
de son mariage, il est baptisé, lait sa
première confession et sa première C"in-
rouniun , 326; est nomme maréchal de
camp pour l'^pédition de l'Ecosse, IV,
102; est fait prisonnier ei conduit à Lon-
dres, puis envoyé à Noltingham, 105; est
déclare lieutenant général, i06; est
pommé par le régent membre du conseil
de guerre, VllI, 221 ; puis couiiuaiidant
de Franche -Comté en conservant ses
pla(;es, X, 45 ; est fait duc et pair à la
majorité du roi, XIII, 22.
LEWEiNHAUPT, général suédois; est
entièrement défait par les Moscovites,
IV, a^s.
L'HÔI'ITAL (la maréchale de), meurt
fort vieille; ses trois mariages; son ca-
ractère, VI, 90.
LICERA y Aragon, grand d'Espagne ,
XII, 118.
LICHTENSTEIN (le prince de), est
blessé et fait prisonnier au combat de
l'Orbe, III, 17.
LIEUTENANTS civil et criminel , lieu-
tenants de police ; quelles étaient leurs
attributions dans l'ancienne monarchie,
II, 489.
LIGNE (le prince de), en Flandre ;
grand d'Espagne, XII, 139.
LILLE, assiégée en 1708 par le prince
Eugène et défendue par le maréchal de
BoufQers; détails sur ce siège mémora-
ble, IV, 233 et suiv.; la place capitule
après deux mois de tranchée ouverte,
:239.
LINANGE (le comte de), est tué au
combat de Cassano, III, 195.
LINAHÈs Âlencastro , évêque de
Cuença, grand d'Espagne ; historique sur
sa nraisiin, XII, 1I9.
LINIÈRES (le P. de), jésuite confes-
seur de Madame , est fait confesseur du
roi , XII, 379 ; le cardinal de Noailles
ayant relusé de lui donner des pouvoirs,
le cardinal Dubois s'adresse à Rome et
les obtient, 379.
LIKIA (le duc de) , fils du duc de Ber-
wick, est d'une grande utilité au duc
de Saint-Simon pendant son ambassade
en Espagne, XII, 27; son esprit; son
caracièr e; ses ambassades. 27 ; est grand
d'fiopagne ; historique sur sa maison,
119; son talent particulier pour les
langue*; son ambassade en Russie, 119;
il meurt à Naples. i20; il est chargé de
porter les présents du roi d'Espagne à
sa future belle tille au lieu où se doit
taire rechange des princesses de France
et d'Kspagne, 253.
LISLKI'.ONNE (Mnne de), dans une
terre à l'exiréniiié delà Franche Comté,
le bailli, les cures et le.- officiers de cette
nanie trament une conspirait. .n tondant
à livrer la province aux Impériaux ; com-
ment leite conspiraiion est découverte
et déjouée, V, 4i ei suiv.; Mme de Lis-
lebonne meurt à 82 ans; sa naissance;
sou caractère; si.n ambition; son esprit
des (iiiisf, XI, 27 (.
LlSLf.BON.NEi Mlle de), sa liaison avec
Chauiillarl; son lai aclère; smi intimité
avec le clievalier de Lorraine. II, 23i;
elle et sa soeur Mme d'iùswuoy font J«ur
LIT
244 —
LIT
tour à la princesse de Conli ; sont logées
chez elle ; plaisunt à Monseigneur; e;i-
ereiit d ms sa confidence, 234 ; sont trai-
cées avec disLinciion par le roi et ména-
gées par Mme de Mainienon , 234; le
maréchal deVilleroy les unit à Channil-
lart ; conséquences de cette union, 23'i ;
caractère de Mlle de Lislebonne. III, 430;
son extérieur; sa liaison avec le cheva-
lier de Lorraine, avec le maréchal de
Villeroy, avec Monseigneur ; contiance
qu'elle inspire au roi par le moyen de ce
prince, 430," et par suite à Mme de
Maintenon, 431 ; sa liaison avec Mon-
seigneur soutenue et respectée par
Mlle Choin et par Mme la Duchesse, 432;
son union avec elles, 433; ses liaisons
avec M. de Vendôme, 436; elle presse
Chamillart de se lier avec Mlle Choin; ré-
ponse qu'elle en reçoit, IV, 399; rapport
fidèle qu'elle en a fait à Mlle Choin, 399 ;
demande inutilement au ministre de
l'avancement pour le frère de cette de-
moiselle, 400 ; à lamort de Monseigneui'
elle se retire en Lorraine avec M. de
Vaudemont; devient abbesse de Kemire-
mont, VI, 76. Voy. Remiremont (l'ab-
besse de).
LISOLA (le baron de), agent de l'em-
pereur à Rome, entretient une corres-
pondance secrète touchant une conspira-
lion formée contre la personne du roi
d'Espagne Philippe V ; on saisit chez lui
une cassette qui renferme des preuves
précises sur le projet de l'exécution, III,
40G.
LISTENOIS, épouse une fille de la
comtesse de Mailly, III, 217; comment il
escioque 12 000 pisioles à sa belle-mère,
IV, 61 ; il reparaît à la cour, 62; ob-
tient l'ordre de la Toison ; par quel
crédit, V, 25; est tué au siège de
Saint-Venant, 310.
LIT DE JUSTICE, origine du nom, cé-
rémonial; toutes les séances royales en
parlement n'étaient pas lits de justice;
séance royale pour la condamnation du
prince de Condé en 1654, VU, 447; lit de
justice tenu aux Tuileries en I7i8 : con-
seil de régence extraordinaire qui le
précède ; incidents curieux avant la le-
nue du conseil ; MM. le duc du Maine
et le comte de Toulouse y paraissent en
manteau et en sortent après quelques
m'imonts; pourquoi, X, 372 à 379; plan
de la salle du conseil de régence, 379; le
relent ouvre le conseil et en annonce
l'objet, 380 ; contenance des membres du
conseil, 380; discours du légent sur la
nécessité de casser les arrêts du narle-
roenl et de le faire par un lit de justice,
380; le garde des sceaux développe les
raisons du régent et lit l'arrêt de cassa-
tion, 38i; comment cet arrêt est approuvé
par les membres du conseil, 382 ; ton
ferme du régent; il annonce au conseil
qu'il veut finir le procès qui s'est élevé
entre les princes du sang et les légitimés
et faire justice aux pairs de France, 383
et suiv.; expression des visages à celte
annonce, 384; le garde des sceaux lit une
(iéclaration à ce sujet; iH de Saint-Simon
dépose aussitôt après sur le bureau la
requête imprimée des pairs contre les
bâtards, 384; comment la déclaration
est adoptée par le conseil; opinion de
M. de Saint-Simon, 385 et suiv.; le régent
propose une exception en faveur de M. le
comte de Toulouse, 386 ; le garde des
sceaux en lit la déclaration qui est adop-
tée par le conseil ; étonuement et im-
pressions diverses qu'elle y produit, 386
et suiv. ; M. le Duc demande pour lui la
surintendance de l'éducation du roi ;
comment cette demande est reçue par
les membres du conseil, 387 ; plainte de
M. de Villeroy; réponse vive et leriiie du
regenl, 388 ; opinion du garde des s( eaux
coiioernaut le parlement s'il refuse de
se rendre aux Tuileries pour le lit de
justice, 389; celte opinion est adoptée
par le conseil ; comment, 389 ; ordres du
régent au garde des sceaux concernant
les déclarations à lire au lit de justice et
leur enregistrement immédiat; le maré-
chal de Villars termine le conseil par un
rapport particulier; manière libre et
nette dont il s'en acquitte, 390 ; ce qui se
passe de particulier dans le conseil jus-
qu'à la tenue du lii de justice, 390 et suiv.;
d'Antin obtient la permission de ne point
assister au lit de justice, 39i, 392 ; M. de
Saint-Sinion fait rassurer M de Villeroy
par le maréchal de Tallard sur les in-
quiétudes qu'il a montrées, 392 ; témoi-
gne à M. le Duc de la part de M. de La
Vrillière sa satisfaction et sa joie , et
l'assure de son attachement , 393 ; ses
courts entretiens avec M. le régent en
attendant le parlement, 393; arrivée du
parlement aux Tuileries ; soins de M. le
régent, de M. le Duc et de M. de Saint-
Simon pour empêcher les conférences
particulières et les sorties des membres
du conseil , 394 et suiv; mi'.rche du roi
au lit de justice, 395 et suiv.; dispositions
rie la salle où il se tient, 396; entrée de
M. de Saint-Simon au lit de justice;
détails particuliers, 398 et suiv.; étonne-
meiit et silence du parlement, 399 ; en-
trée du roi, 399; contenance du récent; air
majestueux et gracieux du roi, 400 ; effet
uui" produit sur le parlement la présence
de M. d'Argenson, garde *e^; sceaux, 4oo;
son premier discours ; lecture de ses
lettres ; son second discours relatif à la
I cassation des arrêts du narlement; effet
' qu'il produit sur cette compagnie, 400 ;
LOEW
245
LOR
recture de la déclaration , présence d'es-
prit de Blancménil, premier avocat gé-
néral; reumiurance du premier président
pleine de malice, 400, "joi ; le garde des
sceaux prononce en jeiant les yeux sur
lui : le roi veut être obéi et obéi sur-le-
champ, fjos; iroisiènie discours du garde
des sceaux; lecture de la déclaration
concernant la réduction des bâtards au
rang de pairs; effet qu'elle produit sur
le premier président, k02\ joie incroya-
ble de M. de Saint-Simon, MS ; autre
déclaratiim en faveur du comte de Tou-
louse; mouvements divers qu'elle cause,
403; M de Saint-Simon au nom de tous
les pairs refuse d'opiner, comme étant
parties intéressées et rend grâces au roi
de la justice qu'il veut bien leur faire;
le garde des sceaux prononce l'arrêi de
l'enregisiremeui; M. le Duc demande la
surintendance de l'éducation du roi ;
M. le régent approuve et appuie cette
demande, kok; M. de Saint-Simon donne
sa voix tout haut ; le garde des sceaux
fait enregistrer et signer sous ses yeux
les déclarations, kok, 405; indifférence du
roi pour M. du Maine, 405 ; M. de Saint-
Simon triomphe de l'abattement du pre-
mier président, 405; sortie du roi du lit
de justicf, 406; heureux effet que pro-
duit ce lit de justice au dedans et au
dehors du royaume, XI, 17 et suiv.
LITURGIE MOSARABIQUE, détails sur
ses différents rites encore en usage à
Tolède, XII, 315 et suiv.
LIVOME ( le prince palatin de), sa
mort, IX, 238.
LIVRY, premier maître d'hôtel du roi
obtient 60 000 livres d'augmentation sur
sa charge et la survivance de sa. capitai-
nerie de I.ivry pour son tils qui est ma-
rié à la fille du feu président l'.obert;
parenté de ce presi'ientavec M. de Lou-
vois; son caractère, lil, 33'.i ; Livry court
risque de perdre sa charge et ne la con-
serve que par la ftrmeie de son beau-
frère M. de Beanvilliers , V , 175; il
obtient pour son fils la survivance de sa
charge et conserve un brevet de retenue
de 450 000 livres qu'il avait dessus, IX,
29; il meurt à 80 ans; son caracière,
XIII, 64.
LOBINEAU, bénédictin, fait une his-
toire de Bretagne, dans laquelle M. de
Soubise, coadjuteur de Strasbourg, fait
insérer que les Rohan descendent d'un
Conan Mériadec, prétendu roi de Breta-
gne d;ins les temps fabuleux ; comment,
malgré sa résistance ouverte, Lobineau
est ti'Tcé à cette complaisance, III, 349.
LOEWENSTEIN ( le comte de ) , frère
de Mme de Dangeau , est fait prince de
l'empire, VI, 290 ; est député par le cha-
pitre de Strasbourg, dont il est grand
doyen, pour traiter avec le roi de quel-
ques adoucissements à apporter aux
droits d'entrée au chapitre de cette ville;
quels sont les adoucissements adoptés,
370 ; est nomme évèque de Tournay,
409.
LOIRE (inondation de la) en 1707 ;
ravages qu'elle oC(rasionne; les débor-
dements désastreux de ce fleuve sont
dus au duc de La Keuillade, depuis qu'il
a fait sauter les rochers qui étaient au-
dessus de Roanne dans la Loire, IV, 36;
autres inondations en i709; ravages et
pertes qu'elles causent, 396; nouvelle
inondation en 1710 ; elle renverse une
seconde fois le pont de Moulins , re-
bâti par Manssrt, V, 375.
Loi SALIQUE. Comment et pourquoi
cette loi qui s'appliquait d'abord à tous
les fiefs fut ensuite restreinte au fief des
fiels qui est la couronne, VII, 171.
LOMÉNIE, ses Mémoires, voy. Brienne
(M. de).
LOKGEPIERRE, revenu à la cour, s'at-
tache aux NoaiUes; fait sa tragédie d'Ê-
lectre, qui est jouée sur un njagnifique
théâtre chez Mme la princesse dé Conti;
son caractère; il entre chez M. le duc
d'Orléans, II, 323; devient secrétaire
des commandements de la duchesse de
Berry, VI, 372; sa liaison avec le duc de
Noailles, VU, 384.
LONGUEVaL, lieutenant général, est
emporté d'un coup de canon en Catalo-
gne, I, 211.
LONGUEVILLE (l'abbé de), meurt à
l'abbaye de Saint-Georges, oii il était
renfermé pour cause de folie; en lui
s'éteint la fameuse maison de Longue-
ville, I, 115.
LOPINEAU, commis de Chamillart,
perdu depuis trois miûs, est retrouvé
assassiné dans la rivière près du pont de
Neuillv ; sa douceur , sa politesse , sa
probité. II, 324.
LORGES (le maréchal de), passe le
Rhin, prend la ville et le château d'Hei-
delberg; s'o|iiniàtie, maigre .Monsei-
gneur, à attaquer Heilbronn, I, 64 ; sa
belle retraite en deçà du Rhin, 120; il
reçoit ordre du roi de ne point laisser
de troupes en Alsace, 124; est nommé
gouverneur de la Lorraine, 128 ; ses ta-
lents et ses succès aux armées; sa pro-
bité; sa franchise; considération dont
il jouit; intérieur de sa maison; sa fa-
mille, 154 et suiv.; il tombe dangereuse-
ment malade au camp d'Unter-Neisheira^
162; les médecins désespèrent de lui;
Saint-Simon lui fait prerjdredes gouttes
d'Atigleterre qui réussissent; l'armée
déclare par ses officiers qu'elle ne fera
aucun mouvement tant qu'elle saura son
chef en danger, i63; elle fait éclater sa
LOR
— 246 —
LOR
joie de sa convalescence par des festins
et des feux allumés k tous les camps;
le maréchal est transporté à Philipps-
bourg, au milieu de la fleur de l'armée,
163; réjouissatices incroyables quand le
maréchal revient parfaitement guéri à
son camp, 175; il tombe en apoplexie;
part pour Vichy avec la maréchale, 175 ;
revient à Versailles; accueil distingué
que lui fait le roi; ce prince lui fait en-
tendre, par M. de La Rochefoucauld, que
sa sanie chancelante ne lui permet plus
de commander, is"»; ne cesse de propo-
ser le siège de Mayence et d'emporter
les lignes d'Heilbrunn; pourquoi le roi
s'y refuse toujours, 208 ; chagrin que lui
donne M. de Lauzun, 209; il est attaqué
de la pierre. II, 403; subit une opéraiinn
longue et cruelle, 403; sa mort; regrets
de sa famille et surtout de Mme de S^int-
Sininn ; il porte les armes à i4 ans; son
attachement pour M. de Turenne, son
oncle, 403; il suit le parti de M le Prince;
revient servir sous M. de Turenne; veut
s'éclaircir sur ses doutes en matière de
religion ; consulte Bossuet et le nrinistre
Claude, 4o4; s'ouvre à M. de Turenne
sur son projet d'abjurer le protestan-
tisme, 405 ; se convertit cinq ou six mois
après son oncle, 405; obtient les com-
mandemenis les plus importants dans la
guei re de Hollande ; fait sauver le maré-
chal de Bellefonds; sa retraite d'Alteii-
heim après la mort de Turenne est hau-
tement louée par le grand Oondé, 405 ;
il refuse le cornmandemenl en diel de
l'Alsace que Louvois lui fait oHrir, 406 ;
est fait maréchal de France ; son ma-
riage; son épouse, 407; il devient capi
taille des gardes du corps, 407; son opi
nion dans leconseil des maréchaux tenu
par le roi devant Bouchain, 4o8; cnmpli-
ment qu'il en reçoit de la pai t du prime
d'Orange; il est envoyé en Angleterre
pour Complimenter le roi Jacques 11 sur
sa victoire contre les rebelles, 4o8; est
fait chevalier de l'ordre et commandani
en chef de la Guyenne; peu api es com-
mandant de l'armée du lihin, il insiste
vainement pour porter la guerre en Al-
lemagne; Louvois persuade au roi le
conir^iire, 409; estime que le prince Louis
de Bade conçoit pour le maréchal; trait
de ce prince qui le prouve, 4o9; éloge de
M. de Lorges, 4iO.
LORCKS (le duc de), fils du maréchal,
est marié avec la troisième (ille de Cha-
millart, II. 424; célcbraiion de ce ma-
riage, 424; il est peu heureux pour les
deux époux, 426 ; M. de Saini-Simon ob-
tient pour lui la charge de capitaine des
gardes dont le maréchal d'Haicourt veut
se défaire, VIll, 296; il rompt le marché
qui a été conclu avec ce mai ccbal, et la
charge est donnée au fils de celui-ci,
300; se remarie avec la fille du premier
président de Mesmes, colère de M. et de
Mme de Saint-Simon; comment se fait
la réconciliation entre les deux familles,
XI, 346 et Bulv.
LOKGES (la duchesse de), troisième
fille de Chaniillarl, meurt en couches à
28 ans; son extérieur; son esprit; son
naturel simple et vrai ; son amour pour
le plaisir; ses manières négligées; elle
altèt e sa santé à force de jeu, de courses
et de veilles, VU, 6C.
LORGES (Mlle de , fille aînée du maré-
chal de Lorges, est mariée au duc de
Saint-Simon; détails à ce sujet, I, 154
et suiv. Voy Saint-Simon.
LORRAINE (anciens ducs de), leur
état à la cour de France ; historique à ce
sujet, II, 47 et suiv.
LORRAINI': ET DE BAK (duchés de),
historicjue sur la succession de ces du-
chés, III, 439 et suiv.
LORRAINE (cardinal de), premier mi-
nistre de Henri III, fut l'instigateur de
la Ligue, pour transférer la couronne de
France dans sa maison, XII, 4i9.
I.OKRAINE (le chevalier de), pour
faire sa cour au roi, travaille aufirès de
Monsieur à le faire consentir au mariage
de M. le duc de Chartres avec Mlle de
lîlois; demande pour son frère M. le
Grand et lui le cordon de l'ordre et l'ob-
liont, I, 12; reçoit du roi une lettre de
reniercîment pour le zèle qu'il a montré
en allant à Dieppe au secours de MM. de
Clioiseul et de Beuvron, i23; propose à
Monsieur que M et Mme de Cbartres
soient exclus de la cérémonie du mariage
de Mademoiselle avec M. de Lorraine,
404; mène Monsieur toute sa vie; est
comblé d'argent ei de bénéfices; pou/^
quoi il est touché de la mort de Mon-
sieur; son logenieniaii Palais-Royal et à
SaiHt-Cloud, II, 219; envoie d'Italie du
poison pour empoisonner Madame, pre-
mière femme de Monsieur, 225 ; il meurt
d'apoplexie à l'âge de 60 ans; ses ser-
vices militaires; ses abiiayes , 418.
LOliRAINK, Cle duc de!, rétabli par la
paix de Ryswick, vient demander au roi
Mademoiselle en mariage, I, 3i8 ; il en-
voie la demander par M Couronges; fait
présenter à la princesse pour 400 000 li-
vres de pierreries, 403 ; la voit incognitoà
Viiry; leur mariage se célèbre de nou-
veau à Bar, 406; tiacasseries au sujet
d'un siège à dos, 407 ; le duc imagine de
faire surmonter sa couronne ducale de
quatre bars, 407; et de se faire donner
lu titre d'Altesse fioyale, 408 ; il demande
excuse de ce que la justice de B^ir a osé
nommer le roi dans ses sentences le roi
très - ctiiétien , 4o8 ; il vient à Paris
LOR
— 247 —
LOU
avec Mme de Lorraine pour faire hom-
mage-lige au roi du duché de Bar et de
ses autres terres mouvantes de la cou-
ronne, II, kT. il pstdécidé qu'il y sera sur
le pied de ['incognito; pourquoi, 48;
détails sur la cérémonie de l'hommage,
1*9 et suiv. ; en quittant l'Opéra M. de
Lorraine prend la poste et s'en retourne
chez lui, 50; petite vérole de Mme de
Lorraine; impatience que témoigne cette
princesse pour s'en retourner , 52 ; le
duc accepte les propositions qui lui sont
faites concernant le partage de la suc-
cession de la monarchie esuat;no!e, 77;
le roi, pour s'assurer de la l>orraine,
ayant fait occuper Nancy, il va s'établir
à Lunéville à son grand regret, iit9; ses
menées secrètes en France avec M. de
Vaudemontdepcis qu'il l'a déclaré l'aîné,
après ses enfan'.s, III, "iSi; va voir le
prétendant à Commercy et le prie civile-
ment de sortir de ses Étals; dépèche à
Londres [^our faire valoir cette conduite,
VIII, 401 ; il vient à Paris incognito avec
Mme la duchesse de Lorraine; comment
il y est reçu par Madame et par le régent,
X, 2 et suiv. ; détails sur leur séjour
à Paris et sur les fêtes qu'on leur donne,
3 et suiv.; l'objet du voyage de M. de
Lorraine est d'obtenir du régent un
agrandissement en Lorraine et le traite-
ment d'Altesse royale; raisons qu'il fait
valoir pour l'un et pour l'autre, 6; rai-
sons péremptoires à V opposer, 7 et suiv.;
il obtient ce qu'il demande au conseil
de régence; s'en va aussitôt après l'en-
regisirenient fait au parlement, 13; écrit
au roi d'Angleterre et aux États géné-
raux pour demander d'être indemnisé
de ses prétentions sur le Monit'errat,
173 ; sollicite l'érection d'un évèehé
à Nancy; pourquoi il échoue dans ce
LORp'aINE (lé bailli de), fils de M. le
Grand et chef d'escadre, est tué au com-
bat de Malaga, 111, 102.
LORRAINE le chevalier de), frère du
prince de Pons, quitte la croix de Malte
et se marie à Mlle de Beiiuvau, est fait
grand maître de la maison de M. le duc
de Lorraine; prend le nom du prince de
Lixin; son caractère, XI, "iO* ; lue en
duel M. de I.igueville; est tué lui-même
en duel par M. le duc de Richelieu, au
commencement du siège de Philips-
bourii, 404.
LORRAINE (le prince de), frère du duc
de Lorraine, est élu coadjuteur de l'é-
vèque de Trêves, par la protection de
l'empereur et par l'argent de son frère,
'/, 359.
LOI'.RAINE Cl'abbé de), est nommé
évèqiie de Bayeux, X, 22.
LORRAINS (les seigneurs ) essayent
d'entreprendre sur les droits de pré-
séance des duchesses de France; par le
conseil du chevalier de Lorraine, la
princesse d'Harcourt et Mme d'Arma-
gnac commencent à faire valoir ces pré-
tentions, I, 4i9 et suiv.; artifice et men-
songe employés àcei effet, 421 ; comment
cette entreprise se termine, 423.
LOSI'ITAI. (Mme), maîtresse de poste
à Nonancourt, sauve le prétendant que
l'amliassadeur Stairs veut faire arrêter;
détails à ce sujet, VIII, 308 et suiv.; est
appelée à Saint - Germain oii la reine
d'Angleterre la remercie et lui donne
son portrait; le prétendant lui écrit et
lui envoie aussi le sien, 310.
LOTEItlE établie à la cour; le gros
lot de 4000 louis tombe à un garde du
corps, II, 91.
LOUIS XIII, aime les gens de qualité
et cherche à les connaître et à les dis-
tinguer, de là le proverbe des trois
statues et des trois places de Paris, I,
31 ; son amitié pour le duc Claude de
Saint-Simon, 32; sa fermeté et ta réso-
lution dans le conseil qu'il tient après
la prise de Corbie par les Espagnols
étonnent ses ministres et le cardinal lui-
même et sauvent la France, 35; il ré-
primande le duc de Saint Simon dans
deux occasions. 35; donne une grande
preuve de sa vertu, 36 ; lait dame d^atours
de la reine Mlle d'Hautefort, 36 ; torce
lui-même malgré les obstacles naturels
et artiticiels et malgré l'industrie du car-
dinal, le laineux pas de Suze qu'il em-
porte à l'escalade, 39; son c urage et
sa piété au lit de mort; ses dispositions
pour l'administration de l'État après lui,
et pour ses obsèques, 42 ; tait merveil-
leux de ce prince mourant rapporté par
Priolo, 42.
LOUIS XIV, fait le siège de Mons en
personne, 1, 2; passe une superbe revue
à son camp de Gevries. 4 ; va au siège
de Namur, 4; sa vigilance pendant ce
siège, et celui du château, 6, 7; com-
ment il reçoit la triste nouvelle du com-
bat naval de la Hogue, 9; prend des
mesures pour marier Mlle de Blois à
M. le duc rie Chartres, ii; comment il
obtient pour ce mariage le consentement
de Monsieur et de Madame et du jeune
duc, 13; ce mariage est déclaré chez
Mme de Maintenon, puis à l'apparte-
metH, 15; souper du roi après cette
déclaration, 15; le loi signe dans son
cabinet le contrat de mariage; déclare
la maison de la future duchesse de
Charités, i6; fait une promoiion de
six maréchaux de France ; donne à cotte
occasion un coup de caveçon à l'.arbe-
zieiix, 25; déclare i]u'il ira commander
en Flandre; distribution de »»• ^es;
LOL
248
LOU
c'est de cette époque que les maréchaux
de France coiiiniandent les uns aux
autres par droit d'ancienneté, 28; le roi
se ni«t à la tête de l'armée de M. de
Boufflers, 53; déclare tout à coup qu'il
retourne à Versailles ; les instances de
M. de Luxembourg ne peuvent lui faire
ctianger de résulution ; quelle en était la
cause, 54 ; eltet incroyable qu'elle pro-
duit parmi les soldats et mênie parmi
les peuples, 55 ; le roi institue l'ordre
de Saint-Louis et se montre fort jaloux
de le faire valoir; accueil qu'il lait à
MM. de Vendôme revenant de l'armée
du maréchal Catinai , 73; ordonne à
M. de Vendôme de se désister juridi-
quement de sa prétention du rang de
la premifre érection de Vendôme en
duché -pairie; et au premier président,
au procureur général et au doyen du
parlement de dresser une déclaration en
faveur de ses tils naturels revêtus de
pairie, prmr précéder au parlement et
partout, tous autres pairs plus anciens
qu'eux, 10"; ordonne à rarrhevêque de
Reims d'inviter par une lettre circulaire
tous les pairs à la cérémonie qui doit
avoir lieu au parlement à cette occasion,
108; détails sur cette cérémonie, 109;
le roi ordonne à MM. de Beuvron et Ma-
tignon, lieutenants généraux en Nor-
mandie, de donner le titre de Monsei-
gneur im maréchal de Choiseul, com-
mandant de cette province, in; veut
que l'évêque de Noyon soit reçu a l'Aca-
démie; et donne des ordres à Dangeau
de faire connaître sa volonté aux acadé-
miciens; l'évêaue est reçu; M. le Prince
et tout ce qu il y a de distingué à la
cour se trouvent, selon le désir du roi, à
sa réception, 132; crée huit directeurs
généraux de ses troupes et deux inspec-
teurs sous chaque directeur; leurs fonc-
tions, leurs appointements, i37; ôte au
duc de Cliaulnes le gouvernement de
Iretagne pour le donner à M. de Tou-
louse; comment il s'y prend, 151 ; pro-
pose à Mme de Louvois l'échange de
Meudon pour Choisy ; raisons qui le por-
tent à cet échange qui est aussitôt con-
clu, 160; par quelle voie il apprend que
M. du Maine a laissé échapper par sa
faute l'occasion importante de battre le
corps d'armée commandé par M. de Vau-
demont, 170 et suiv.; sa douleur; il dé-
charge son dépit sur le dos d'un valet
du serdeau; sa rencontre avtc le P. La
Chaise, 171 ; donne à M. de la Trappe
une abbaye commendataire de il à
lîOOO livres, 182; joue avec Mme la Du-
chesse aux olives; ijicoterie des prin-
cesses à la suite de ce jeu, 185 ; le roi
les menace d'exil si leurs bimnlU-iies
continuent, iBâ; ôte le siège pliant aux
cardinaux dans les cérémonies et leur
rend le banc comme aux autres clicva-
liers, 186; mande le président Maisons
et les gecs du roi pour leur déclarer
qu'il veut que l'affaire du droit de pré-
séance entre M. de Luxembourg et les
pairs opposants soit jugée par le par-
lement, selon les lois et sans tirer à
conséquence pour de pareilles matières,
202; sa réponse flatteuse pour les pairs
opposants à la plainte qu'ils lui font de
l'avocat Dumont, plaidant pour M. de
Luxembourg, 20(i; il trouve l'arrêt du
parlement très-extraordinaire et contre
toutes les formes, 207 ; en témoigne sa
surprise au premier président, 207 ; fait
le mariage de M. de Torcy, tils de M. de
Croissy, avec la fille de M. de Pom-
ponne, 2i'i; est attaqué d'un anthrax
au cou; affecte de se laisser voir tous
les jours; rappelle avec beaucoup d'ami-
tié M. de La Rochefoucauld qui est en
Angdumois, 2l6 ; sur la demande du duc
de Savoie, le roi nomme pour otages de
la paix les ducs de Foix et de Choiseul,
216; nomme et déclare la maison de
Mme la duchesse de Bourgogne, 217 ; va
à Moiitargis au-devant de cette prin-
cesse, lui présente Monseigneur, Mon-
sieur et le duc de Chartres, 2140; lettre
de Louis XIV à Mme de Maintenon à
l'occasion de l'arrivée de la duchesse
de Bourgogne, kk7 ; conduit cette prin-
cesse à Fontainebleau; détail sur la
réception de la cour ; le roi règle qu'on
la nommera tout court la Princesse ,
jusqu'à son mariage, et comment elle
sera traitée jusque-là, 241; pense à
faire élire le prince de Conti roi de Po-
logne, 246; l'entretient plusieurs fois à
ce sujet, 247 ; se venge du comte de Gal-
loway, en confisquant ses biens, 255;
refuse de consentir au mariage du tils
de M. de Pontchartrain avec Mlle de Ma-
lause; et parle de son refus à MM. do
Duras, de Lorges et de Bouillon, 258;
motif de ce refus, 258; U trouve fort
mauvais que le duc de Chevreuse ait
fait le personnage de correcteur d'im-
primerie pour le livre des Maximes des
saints et que M. le duc de Beauvilliers
le lui ait présenté, 263 ; s'explique du-
rement avec le P. La Chaise et le P. Va-
lois sur l'approbation qu'ils ont don-
née à ce livre, 266 ; oblige M. de Cam-
brai à souffrir qu'il soit examine par les
évêqiies, 267; chasse précipitamment
toute la troupe des comédiens italiens ;
j)ourquoi, 274; annonce au prince de
Conti qu'il est élu roi de Pologne et veut
le traiter en roi, 286; sommes qu'il
lui donne à son départ; sa joie de se
voir délivié de ce prince, 287; sentiments
divers parmi les princes et princesses
LOU
— 249
LOU
sur cet événement, 288 ; !e roi reçoit à
Fontainebleau la nouvelle de la signature
de la paix à Kyswick, 296 ; raisons par-
ticulières qui lui reiidt nt amère la re-
connaissance qu'il a été obligé de taire
du prinie d'Orange pour roi d'Angle-
terre, 297 ; il indique le jour de la célé-
bration du mariage de Mme la Princesse;
et témoigne le désir que la cour soit
magnifique, 309; choisit lui-même un
desnin de broderie pour la princesse;
supprime toutes cérémonies, pour éviter
les disputes et les difficultés, 310 ; or-
donne au premier président de mettre
fin à la dispute qui s'est élevée entre l'ar-
chovèque de Reims et les jésuites, 32i;
s'oppose à la promotion au cardinalat
de l'abbé d'Auvergne, neveu du cardinal
de Bouillon, 3^2 ; donne son consente-
ment au mariage de Mlle d'Aubigné ,
nièce de Unie de Maintenon, avec M. le
comte d'Ayen, 343 ; dons qu'il fait aux
époux, Zkk; prend le deuil en noir pour
M. le prince de La Knche-sur-Yon, fils
de M. le prince de Conti, 3^5; donne à
M. deRosen 200 000 livres que M. Bullion
offre pour le gouvernement du Maine et
du Perche, ôkb ; déclare la formation
d'un camp a Compiègne; dans quel but,
347; consulte M. l'archevêque de Paris
sur le renvoi de M. de Beauvilliers qu'il
voudrait remplacer par M. de Noailles,
350 ; belle répi>nse de l'archevêque, 351 ;
décide avec M. de Beauvilliers lui-même
la disgrâce de quatre personnes subor-
données au duc, 351 ; paye les dettes de
M. de La Rochefoucauld et donne 40 000
(Scus à M. le Grand et 20 000 au cheva-
lier de Lorraine, 374; tait mettre à la
Bastille le grand prieur, M. de Vendôme;
pourquoi, 379; donne audience à l'en-
voyé de rélecteur de Saxe qu'il reconnaît
publiquement roi de Pologne, 380 ; se
rend au camp de Compiègne, 387 ; s'a-
muse à viiir et à faire voir aux dames
tous les détails d'un camp, 388; il mène
dîner au camp le roi d'Angleterre, 388;
fait faire le siège de Compiègne dans les
formes, 390 ; Mrne de Maintenon y as-
siste en chaise à porteurs; attentions
du roi pour elle, 390 ; bruit que fait
dans le camp et chez l'étranger le spec-
tacle de cette chaise et du roi debout
devant, 391 ; gratifications accordées
par le roi au maréchal et à tous les offi-
ciers des régiments présents au camp,
392; sa dispute avec le P. La Chaise
au sujet de l'abbé régulier de la Trappe,
399; il porte le deuil du fils de M. du
Maine, et ordonne à Mme la Duchesse et
à la princesse de Conti de le porter, 404 ;
ne veut point porter le deuil du prince
royal de Danemark; pourquoi, 4io ; re-
fuse souvent de tuire évèque l'abbé
Fleury, 41 1 ; importuné par l'archevêqufc
de Paris, il le nonmie à regret à l'évèché
de Fréjus; ses paroles prophétiques en
accordant cette nomination, 412; entre-
prend la chapelle de Versailles, l'église
des Invalides et l'autel de Notre-l)ame
de Paris, 4i3 ; fait fouiller dans la maison
du chancelier Le Tellier pour y trouver
un trésor qu'on dit y être enfoui; fait
mettre en prison celle qui a donné ce
faux avis, 428; reçoit un ambassadeur
du roi de Maroc; fait un traité avec ce
prince, 432; défend à M. de Cambrai de
prendre désormais la qualité de précep-
teur des enfants de France, II, i ; témoi-
gne publiquement sa joie de la condam-
nation prononcée par la cour de Rome
contre le livre des Maximes des snints ;
réponse que lui fait le duc de Beau-
villiers quand il la lui annonce, 2;
adresse une lettre à tous les métropoli-
tains du royaume par laquelle il leur
mande d'assembler leurs suffragants
pour prononcer sur la condamnation de
ce livre; puis fait enregistrer la bulle
en conséquence de l'adhésion des évê-
ques de France, 3 ; paye les dettes de
Mme la Duchesse, de Monseigneur et fait
une pension secrète au duc de Chartres,
9; rappelle de Neuchàtel le prince de
Conti , les ducs de Lesdiguières et de
Villeroy, Matignon et Mme de Nemours;
pouiquoi , 11; vol considérable l'ai''
dans sa grande écurie à Versailles; les
auteurs restent inconnus, malgré toutes
les recherches, 12; autre vol étrange de
crépines et de franges d'or fait dans le
grand appartement du roi et rendu d'une
manière plus étrange encore ; détails à
ce sujet, 12 ; sang-fri'id du roi, i2; il
ordonne à M. de Beauvilliers de prendre
la place du chancelier à la grande direc-
tiiin, quand celui-ci est absent, i5;
reçoit en secret un maréchal de Salon
en Provence; ses paroles à M, de Duras
sur ce maréchal, )7; comment il le
traite, 17 ; secret ignoré du public, 18;
le roi prend parti pour M. de Bouillon
contre son fils le duc o'Albret, iS; veut
que M. du Maine, mmimé grand maître
de l'artillerie, prenne place à la chambre
des comptes entre le premier et le se-
cond président , 20 ; accorde de nou-
velles distinctions aux filles d'honneur
de la princesse de Conti, 20; inaui;ura-
tion de sa statue à la place Vendôme, 20;
il refuse audience au comte de Zizen-
dorf, envoyé de l'empereur; pourquoi,
21 ; refuse de prendre le deuil pour le
roi de Danemark, 21 ; dons qu'il fait
au maréchal de Villeroy et au duc d'En-
ghien encore enfant, 36; veut aller
surprendre Mgr et Mme la duchesse de
Bourgogne lorsqu'ils se mettraient au
LOU
2îJÔ —
LOU
lit; nomme quatre personnes de la cour
pour être assidûment auprès de Mon-
Beigneur, ii2; reçoit l'hommage lige de
M. de Lorraine, kS et suiv. ; lui fait
présent d'une tenture de tapisserie de
25 000 écus, 51; annonce par un billet
de sa main au nonce Deltini, sa promo-
tion au cardinalat, 60; met fin aux dis-
putes élevées entre les jésuites et les
bénédictins au sujet d'une belle édition
de saint Augustin, 61; déclare q^i'il ne
fera plus la dépense des changements
que les courtisans font dans leurs loge-
ments, 63 ; fait officier l'archevêque de
Paris à la Chapelle avec sa cmix, 65 ;
envoie lOOOOO livres à Mme de Montes-
pan pour lui aider à faire l'acquisition
d'Oiron, 71 ; donne à Mme la duchesse
de Bourgogne un collier de perles de
1 50 000 livres que lui a renvoyé Mme de
Montespan, 71 ; liais et fêles donnés à
Versailles et à Marly pour Mme la du-
chesse de Bourgogne, 71 ; masque à
quatre visages qui dans un de ces bals
attire sur lui tous les yeux, 72, le roi
accepte le plan de partagode la monar-
chie espagnole que lui fait proposer le
roi d'Angleterre, 87; donne a. M. du
Maine la cliarge de lieutenant général
en Languedocpouren disposer en faveur
de qui il voudra, 92; paye les dettes de
Monseigneur, donne loo ooo livres à
Mansart , 95 ; accorde à Mme de Chatnil-
lartd'entrer dans les carrosses de Mme la
diicliesse de Bourgogne et de manger
avec elle, 97; affranchit par un airéi
l'évèque de Chartres de l'autorité de son
chapitre, 98; sur les instances de la
duchesse de Bourgogne, permet l'entrée
de ses carrosses et de manger avec elle,
à Mme Villacerf, lOO; aci-orde une aug-
mentation de pension à M. le prince de
CoMii et à M. de Duras, lOO; rend un
arrêt du conseil qui ordonne la saisie de
tous les biens laïques et ecclésiastiques
du cardinal de Bouillon, 102; signe un
acte avec plusieurs princes de l'empire,
par lequel il s'engage à ne pas recon-
naître un neuvième électeur, 107; donne
des ordres pour une augmentaiion de
troupes, 108; juge en conseil extraordi-
naire un ancien procès entre l'amirauté
de I-rance et la province de Bretagne,
110; fait l'éloge de M. de la Trappe, il 3 ;
à la nouvelle de l'état mourant du roi
d'Espagne, il donne ordre au marquis
d'Harcourt d'aller à Bayonne rassem-
bler une armée, 125; déclare au petit
couvert la mort du roi d'Espagne; tient
chez Mme de Maintenoii deux conseils
sur les dispositions du testament de ce
prince, 127; les avis y sont partages, i27;
le roi se détermine pour l'aceeptaiion ;
donne audience à l'ambassadeur d'Es- I
pagne, 132; demande en riant aux prin-
cesses leur avis sur le parti qu'il doit
prendre, 133; déclare publiquement le
duc d'Anjou roi d'Espagne ; son discours
à ce prince et à l'ambassadeur d'Espagne,
i3'i;{a.h placer à côte do lui à la messe le
nouveau roi ; lui donne le lit du grand
appartement, 135; fait annoncer cette
déclaration au roi et à la reine d'Angle-
terre, 136; adieux touchants du roi à son
petit-fils le duc d'Anjou ; détails sur leur
séparation, 139 et t'io; se contente de la
soumission que lui fait le sacré collège
à l'occasion du mauvais traitement fait à
M. de Monaco, iki; donne fioo ooo livres
au cardinal Kadziewski ; une grosse con-
liscaiion de vaisseaux de Uantzick à
l'abbé de Polignac ; accorde des pensions
à Mme de LisleDonnc, à la femme de
Marrsarl, à Mlle de Croissy ; fait niinis-
tie Jl. de Cliamillart, iVi; témoigne à
table le jour de la fête des rois, où M. de
Barbezieux venait de mourir, une joie
bruyante qu'il lait partager aux dames
qui pleuraient ce ministre, idS; reçoit la
nouvelle de l'acte d'investiture de Char-
les V du duché de Milan et du comté de
l'avie; du passage de ses troupes en
Italie accordé par M. de Savoie ; et d'un
succès en Flandre, 155; il renvoie libres
les troupes hollandaises depostées
des places fortes des Pays-Bas espa-
gnols, 156: faute qui devient funeste,
156; il songe à se préparer à la guerre;
augmente ses troupes; renouvelle la
capitation, 199; fait avec le Portugal un
traité d'alliance offensive et défensive,
qui devient inutile, 201 ; fait un second
tiaiié par lequel M. deMantoue livre ses
places et ses États au roi ; un troisième
qui déclare M. de Savoie généralissime
des forces des deux couronnes en Italie,
201 ; les Vénitiens se déclarent neutres,
201 ; longue conversation du roi et de
Monsieur sur le refus fait à M. de Char-
tres de servir, 203 et suiv.; le roi ap-
prend avec joie que la Suède a reconnu
le roi d'Espagne, 204; convient avec le
roi d'Espagne que les grands de ce
royaume a-uront en France le rang, les
honneurs, le iiaitenient et les distinc-
tions des ducs et vice versa, 209; sa
querelle avec Monsieur, 212; son in-
quiétude sur la santé de ce prince,
213; son affliction à la nouvelle de sa
mort, 21 4; paroles tendres qu'il adresse
à son fils M. de Chartres; donne des
ordres pour le cérémonial de la mort
de Monsieur, 215 ; son discours à M. de
Chartres, 216; le lendemain de la mort
de Monsieur, il se met à jouer avec
Mme la duchesse de Bourgogne, chez
Mme de Maintenon,2i6; va chez Madame
faire l'ouverture du testament de Mon-
LOtJ
— 251
Lot
sieur, la traite avec amitié; sa générosité
envers M. le due de Chartres, 222; donne
à M. le l'rince tous les avantages de pre-
mier prince du sang; il augmente sa
pension de lOOOO éi;us ; augmente aussi
les pensions de Madame et de la nou-
velle duchesse d'Orléans , 223 ; drape
pendant six mois et fait tous les frais de
la pompe funèbre de Monsieur, 223; sa
conduite envers Burnon qui a empoison-
né Madame, première femme de Mon-
sieur, 226; malice du roi à l'égard de
M. de Lauzun , 239 ; déclare au roi
Jacques II mourant et à la leine son
épouse qu'il reconnaîtra le prince de
fialles comme roi d'Angleterre, d'Ecosse
et d'Irlande ; mauvais effet produit par
cette déclaration, 3i6 ; va à Saint-
Germain voir le nouveau roi d'Aiifrle-
terre, 317; reçciit sa visite à Versailles,
318; ordonne à ses ministres de s'assem-
bler chez le chancelier et au duc d'Har-
coiirt de s'y trouver pour y débattre le
pour et le contre du voyage du roi d'Es-
pagne en Italie, 331; se décide pour le
voyage, 333; fait une nombreuse pro-
motion d'officiers généraux, 335 ; prend
hautement et publiquement le parti du
maréchal de Villeruy fait prisonnier ,
Ske; accoide 1 000 livres de pension au
major Mahoni et un lirevet de colonel,
346; écrit une lettre obligeante au ma-
réchal de Villeroy ; comble de bontés la
maréchale, 34a ; nnmine Catinat pour
commnander l'armée du Rhin ; explica-
tion qu'il a avec lui et avec Chamillart
sur les affaires d'Italie, 354 et suiv.; dé-
clare qu'il ne prendra pas le deuil du
roi Guillaume et défend de le prendre
aux ducs de Rotiillon et aux maréchaux
de Duras et de Lorges, 358; fait choisir
dans toutes ses troupes six officiers de
distinction, lieutenants colonels, majors
et capitaines pour è'.re toujoi^^s auprès
du mi d'Espagne son petit fils , 366;
donne gain de cause à l'archevêque de
Rouen qui prétend soustraire sa me-
tro])ole à la priraatie de Lyon , 371 ;
moniie son faible pour les jésuites dans
un arrêt rendu conte e eux, 372; nomme
chevalier de l'ordre cinq grands d'F.s-
pagne, le marquis de Villafranca, le duc
de Medina-Sidonia, le comte de Bene-
veiite, le duc d'iiseda et le cardinal
Portocarrero auquel il envoie une cri>ix
de plus de 50 000 écus, 372; permet
au comte a'Albert, à Pertuis et au mar-
quis de Conflans, tous en prison pour
duel, d'en sortir, mais sans rentrer au
service , 4i9 ; îait dix maréchaux de
France, 429; donne lOO 000 livres au ma-
réchal de Villeroy pour ses équipages ,
447 ; ne veut pas que Mme de Mainttnon
drape it l'occasiou de la mort de son
frère, ni que ses valets de chambre et
ses femmes soient vêtus de noir, 458;
accorde au duo de Chartres nouvcau-né
du duc d'Orléans la pension de premier
prince du sang de 150000 livres, 471 ;
vend les charges de l'artillerie; aug-
mente les appointements de M. du Maine
et lui donne lOOOOOécus, 47i; par des
mesures secrètes et bien prises il fait
désarmer et arrêter les troupes auxi-
liaires deM. de Savoie, III, 16; sa réponse
à M. de Tessé au sujet des demandes que
M. de Vendôme a faites à Sa Majesté,
25; sa colère contre M. de Saint Simon
au sujet de la quête des dames, 37 et
suiv.; long entretien avec M. de Saint-Si-
mon, 39; il se radoucit et lui témoigne
qu'il est content, 41 ; ce qu'il dit à
Monseigneur au sujet de cet entretien,
42'; sur la demande que lui fait M. le
Gland de précédiT les ducs à l'adoration
de la croix, il décide que ni ducs, ni
princes étrangers n'iront, 53 ; sa répon-
se à M. de Marsan qui lui demande le
commcndement de M. de Saint-Simon
qu'il croit dangereusement malade, 58;
fait à la princesse des Ursins une sévère
réprimande de la hardiesse qu'elle a eue
d'ouvrir les déjiêches de l'ambassadeur
de France, 62; soutient fortement le roi
d'Espagne dans la résolution d'aller se
meitie à la tète de son armée en Portu-
gal; s'oppose à ce que la reine l'accom-
pagne; envoie ordre à la princesse des
Ursins de quitter Madrid et de se retirer
en Italie, 64; accorde au duc de Beauvil-
liers 500000 livres de brevet de retenue
sur sa charge, 7i ; et un de 4oo 000 livres
à l,a Vi'illière sur sa charge de secrétaire
d'Etat, 73; refuse d'approuver le choix
qu'a fait l'Académie française de Trois-
ville ou Tréville pour un de ses membres,
73; donne une giande fêle à Marly à
l'occasion de la naissance du fils aine du
duc de Bourgogne; fait des présents ma-
giiihquesà la duchesse, 85 ; par qui il ap-
prend la nouvelle de la pertede la bataille
d'Hochstedt , 91 ; ses \ives inquiétudes
à cet égai d, 92 ; il promet à M. le Prince
tous ses bons offices pour faire réussir
le mariage de Mlle d'Enghien avec M. de
Mantoue, 105; traite en plein conseil l'af-
faire du mariage de la duchesse de Les-
diguières avec M de Mantoue ; résjalu-
tions qui y sont prises, 107; le roi se
laisse gagner par M. le Grand pour ne
point se mêler du mariage de Mlle d'El-
bœuf avec M de Manioue, 108; trouve
très- mauvais qu'on ait osé passer ses
défenses en célébrant ce mariage à Ne-
vers dans une hôtellerie, 110; accorde
au petit comte de La Maictie, fils du
prince de Conti , une pension de <iO00O
livres, 127; soutient sccrètemenlRagotzi,
LOU
— 252
LOU
chef des mécontents de Hongrie, 128 ; il
essaye de iéiabl>r les cercles que tenait
la reine sa mère et qu'il regrettait tou- i
jours, 133; il nurame chevaliers de l'ordre
tous les maréchaux de France ; en quoi
il dcroge aux instituts de l'ordre; bon
mot de M. de Lauzun à cette occasion,
138 et suiv.; détails sur la réception de
Ces nouveaux chevaliers, ikk et suiv.;
fatigué des instances de Mme de Mainte-
non, du duc d'Harcourtetde l'aichevêque
d'Aix, il accorde à la princesse des Ur-
sins la grâce de veniràParis se justiBer,
150; mouvement que cette nouvelle pro-
duit à la cour, 151; reçoit la princesse
des Ursins; s'entretient longtemps avec
elle, 153 et ibk; reçoit du roi et de la
reine d'Espagne des remercîments sur
celte dame, iS"!; juge en conseil l'affaire
des ducs d'Elbœuf père et tils, gouver-
neurs de Picardie, et du maréchal et des
ducsd'Aumont,gouverneurs de Boulogne
et du Boulonais, en faveur de ces der-
niers, 158; marque beaucoup de religion
et de résignation à la mort du duc de
Bretagne ; depuis qu'il est pris de la
goutte il ne voit plus personne à son
coucher, 168 ; lient sa famille dans une
cruelle gêne pour la confession, 172;
prend le deuil en violet à la mort de l'em-
pereur Léopold, 179; la goutte l'empêche
défaire à la Pentecôte la cérémonii' or-
dinaire de l'ordre; son dépit de l'entre-
prise de cinq prisonniers d'État enfermés
à Pierre-Encise, I8i; grâces qu'il accorde
à la princesse des Ursins au moment de
son départ pour l'Espagne, HW; il fait duc
héréditaire son trèreM.deNoirmoutiers;
consent à la promotion du duc de Saxe-
Zeit, évèque de Javarin, à condition que
l'abbé de LaTrémoille, autre frère de lu
princesse, sera fait cardinalj 185; propose
à Chamillart de charger La Feuillade du
siège de Turin, 211; augmente chaque
compagnie de cinq hommes, et ordonne
une levée de 25 000 hommes de milice,
212; désolation dans les provinces; com-
ment le roi est trompé par les contes
qu'on lui fait à ce sujet, 213 ; il déclare
aux premiers jours de l'année 1706 qu'il
y aura des bals à Marly, tous les voyages;
I il y fait danser hommes et femmes de
j tout âge; lui-même y paraît masqué; but
I politiquedecesbals,229;il prend le deuil
à l'occasion de la mort de la reine d'An-
i glelerre, veuve de Charles II, 256; donne
' 20000 livres de pension au comte d'É-
vreux VOIT s'être attaché au comte de
Toulouse, 258; propose à M. le Crand de
faire sa tille, Mlle d'Armagnac, grande-
duchesse de Toscane, 269; inquiet de
l'état de l'armée après la bataille de l'.a-
millies, il envoie Chamillart en Flan-
dre, 277; sent vivement la perte qu'il a
faite; fait assurer les gardes du corps
qu'il est content d'eux, 278; plaint etdé-
fend le maréchal de Villeroy ; lui écrit
pour lui conseiller de demander sa dé-
mission, 279: se fâche et s'irrite ensuite
de ses réponses, 279 .' propose à M. de
Vendôme de venir commander l'armée
de Flandre, 280; nomme le duc d'Or-
léans pour aller commander à sa place
en Italie; rappelle le maréchal de Ville-
roy, 281 ; approuve le parti qu'a pris le
roi d'Espagne; lui donne des secours
d'hommes; permet au maréchal Tessé
de revenir; nomme le duc de Noailles
lieutenant général et commandant en
chef dans le Roussillon, 284; décide en
conseil des dépêches que les huissiers
du parlement de Dijon laisseront leurs
baguettes chez M. le Prince quand cette
compagnie ira le saluer , 290; décide
encore dans le même conseil , contre
M. de Mérinville, que la dignité de ba-
ron est attachée à la terre de Rieux, une
des baronies des Etats de Languedoc, et
non une dignité personnelle, 291 ; à la
prière du duc de Marlborout;h , il per-
met que Vanbauze, prisonnier à Reims,
aille pour trois mois chez lui à Orange,
291 ; pourquoi et comment le voyage de
Funtainebleau sur lequel il comptait est
reculé, puis rompu, 307; évoque à son
conseil l'affaire du prince de Guéméné
et du duc de Rohan ; sa déclaration à ce
sujet, 342; antre déclaration au moment
de juger l'affaire, 344; son opinion après
avilir entendu le rapporteur et les au-
tres juges; il prononce en faveur du
duc de Rohan, 346; applaudissements
dans tous les appartements du roi, 347 ;
pressé par Mme de Soubise, il s'abaisse
a demander grâce au duc de Rohan pour
M. de Guéméne , au sujet du serment de
loi et hommage, 348 ; par amitié pour le
duc de Bouillon, il ordonneàla chambre
des faussaires de ne pas pousser trop
loin l'affaire du cartulaire de Brioude,
368; se retranche lOOOO louis d'or de
sesétrennes; fait dire à Mme de Mon-
tespan qu'il ne peut plus lui donner
que 8000 louis par an, 369: écrit au duc
de Savoie pour Ini faire part de la nais-
sance du duc de Bretagne, 372 ; rend un
éiiit qui établit un impôt sur les baf>tê-
nies et les mariages, 389; suites funes-
tes de cet édil ; séditions dans le Quercy
et le Périgord, 389; l'édit tombe, au
grand regret des traitants, 390; le roi,
inl'ormé de l'enlèvement du premier
ecuyer , envoie des courriers partout
sur les frontières avertir les gouver-
neurs de garder les passages, 397 ; re-
çoit avec plaisir le premier écuyer qui
a recouvré la liberté, 398 ; défend à la
petite écurie les marques de réjouis-
LOU
— 253 —
LOU
sance qu'elle veut lui donner ; comment
il accueille Guelem qui a fait l'enlève-
ment, 399; il fait un règlement qui fixe
le nombre de chevaux d'équipaije des of-
ficiers ^'énéraux, 4i6 ; il prend plaisir
devant M. le Prince et devant M. le
prince de Conti à louer M. le duc d'Or-
léans de la prise de la ville et du châ-
teau de Lorida, 420; contenance de ces
deux princes, fiai ; honneurs qu'il fait
renJre à M. de Vauderuont, k'iO; lui
délend de prendre un siège à dos dans
ses salons de Marly, kkS ; lui fait en-
tendre que sa nouvelle qualité de sou-
verain, ni sa nouvelle préséance sur la
maison de Lorraine ne changent rien à
son rang à la cour de France , 449 ; son
indifférence à la mort de Mme de Mon-
tespan, IV, i4;se déclare neutre dans l'af-
faire de la succession de la principauté
de Neuchàiel, 23; envoie ordre à Puy-
sieux, son ambassadeur en Suisse, d'al-
ler à Neuchàtel et d'y employer tout ,
même jusqu'aux menaces, pour exclure
de cette succession l'électeur de Bran-
debourg, 35; est fon irrité contre l'é-
yêque de Frejus pour les honneurs qu'il
a rendus à M. de Savoie, 37 ; n'ose pas
se déclarer entre les deux ministres
Chamillart et Pontchartrain à l'occa-
siou du débat qui s'élève entre eux, 45 ;
sa colère contre Mme de Torcy; à
quelle occasion ; comment il la témoigne
plusieurs jours de suite chez Mme de
Maintenon.en présence des princesses
et dames de la cour, 50, 51 ; comment
M. de Torcy parvient à l'apaiser, 54 ;
il fait souper à son grand couvert à
Versailles Mademoiselle, lille de M. le
duc d'Orléans; pourquoi, 55; va pour
la première fois à Peiit-Bourg, chez
M. d'Aniin ; y est reçu avec la profusion
la plus recherchée et la mieux entendue,
57; fait secrètement consulter Catinai
sur les affaires de Provence : le mande
à Versailles; sa conférence avec lui, 63 ;
il le réconcilie avec le ministre Chamil-
lart , 63 ; sur la demande de M. de La
TrémoiUe, il accorde le tabouret à la
femme de son frère, le prince de Tal-
mont, mais uniquement pour elle et
non pour ses enfants , 72 ; à la prière
de- Mme de Soubise , il essaye de ren-
dre le prince de Léon , le tils de M. le
duc de Rohan , traitable pour le ma-
riage , et fait enlever et mettre dans
un couvent la comédienne dont il est
amoureux, 78; fête des Rois à Ver-
sailles; bal chez le roi , 79 ; il consent
iorcémenl au mariage du fils de Cha-
millart avec Mlle de Mortemart; ses
paroles à cette occasion , 87 ; consent
pir complaisance au projet sur l'Ecosse
conçu par l'anglais Hough, 99 ; ses pa
rôles étranges en apprenant que la du-
chesse de Bourgogne enceinte s'est bles-
sée; détails sur ce sujet, 115 et suiv.;
il fait les honneurs de ses jardins à
Bergheyok; l'envoieà Clichy avec Cham-
lay et Puységur pour contérer avec
M. de Vendônje sur les opérations de
l'armée de Flandre, 130 ; son étonne-
nicntà leur retour précipité; geste ex-
pressif qu'il laisse échapper en en ap-
prenant la cause, 130; il fait voir ses
jardins de Marly à Samuel Bernard ; le
comble de caresses, 131 ; obtient de lui
ce qu'il voulait, »3l; son indifférence
à la mort de Mansart, i35;il se déclare
lui-même le surintendant et l'ordonna-
teur de ses bâtiments, 135 ; en donne la
charge à d'Antin, malgré la réponse que
Monseigneur lui a faite à une question
concernant la probité de d'Antin, 137 ;
nomme chevalier de l'ordre M. le duc
d'Enghien âgé de seize ans, )6u;insrtuit
par Mme de Maintenon de tout ce que fait
contre le duc de Bourgogne la cabale
de M. de Vendôme, donne ordre à Cha-
millart d'écrire de sa^part à M. de Ven-
dôme, à Albéroni et à Crosat des let-
tres fortes et ordre de demeurer en si-
lence, 198; obsédé par Bloin et par M. du
Maine, il cède à la cabale et reproche
plus d'une fois à la duchesse de Bourgo-
gne son humeur et son aigreur, 200; re-
çoit avec froideur les ouvertures de la
cour de Rome sur une ligue de l'Italie
contre l'empereur ; se décide lentement
à permettre au pape d'acheter des armes,
de lever des troupes dans le comtat et de
prendre des officiers de ses troupes, 210 ;
témoigne qu'il ne veut rien épargner
pour la défense de Lille ; dépêche un
courrier au duc de Vendôme avec ordre
positif de marcher au secours; sur les
représentations du duc, il en dépêche
un second avec le même ordre , 2l6; se
(àche de la désobéissance du duc et lui
dépèche un troisième courrier et un au-
tre ordre particulier au duc de Bourgo-
gne de marcher avec l'armée, malgré
M. de Vendôme, 217; son inquiétude et
celle de toute la cour sur les nouvelles
de l'armée de Flandre ; il ordonne des
prières publiques, 219; flatterie dec
courtisans, 220; il arrive enfin un cour-
rier de Mons-en-Puelle qui apporte des
détails sur la position de l'armée, 222;
colère du roi sur une consultation qu'on
lui envoie faire , pour savoir s'il faut
combattre ou mm ; il dépêche aussitôt
des ordres plus pressants que jamais,
224; Chamillart part le lendemain pour
l'armée de Flandre ; la cabale de Ven-
dôme triomphe avec audace de ce voyage,
226 ; le roi sent profondément l'impuis-
sance ci) il tombe de jour en iour de
LOU
— 2bi —
LOU
résister à ses ennemis; preuves qu'il
en donne, 228 ; comment il se laisse cir-
convenir par la cabale; il s'éionne plu-
sieurs luis en public et avec aiftreur de
ce qu'on ne donne point de bataille en
Flandre et n'adresse jamais la parole
qu'à M. de Vaudemont sur ce qui se
passe dans ce pays, 231 ; il réprimande
publiquement le prince de Conii d'avoir
parlé et raisonné sur les affaires de
Flandre, 232; ordonne que Monseigneur
et la cour prendront le deuil pour huit
jours à l'occasion de la mon du troisième
flis de M. du Maine, 233; donne per-
mission au cardinal de La Treœoille de
porter le collier de l'ordre, 242; par
qui il apprend le passage de l'Escaut
par les ennemis ; il interroge Chamillart
sur ce passage, 262 ; envoie au maré-
chal de Boufilers un ordre signé de sa
main de rendre la citadelle de Lille, 263;
conjroent il accueille le duc de Bourgo-
gne et le duc de Berry; détails sur cette
réception, 265 et suiv,; Accueil honorable
que fait le roi au mareclial de Boufflers,
271 ; il le fait duc; auiies grâces qu'il lui
accorde, 271 ; tout le monde applaudit à
ces faveurs, 272; il donne 6000 liv, d'au^;
mentation de pension au chevalier de
Luxembourg, 273; approuve le projet
conçu par Cbamillart pour la reprise de
Lille; lui promet le secret, 27"»; le confie
ensuite à Mme de Maintenon, ï75; y re-
nonce et envoie ordre à Bouffler* de
tout cesser et ue renvoyer tous les offi-
ciers qu'on avait fait retourner en Flan-
dre, 280; éloge que fait le roi du P. I.a
Chaise, 286; il charge les ducs de Beau-
villieis et rie Chevreuse de lui chercher
un Confesseur narmi les jésuites, 288;
paroles qu'il adresse au P. 'l'ellier son
nouveau confesseur, lorsqu'il lui est
présenté pour la première fuis, 290 ; il
prend le deuil pour quinze jours à la
mort du prince de Conti: sentiment qu'il
éprouve en cette circonstance, 313 et
suiv.; il donne à Mme rie Maintenon sa
parole qu'il fera entrer le duc d'Harcourt
au conseil, 320; comment cette entrée
devait s'exicuter, 321; pourquoi le roi
change d'avis, 324; il prenri le deuil pour
15 jours d'un tils de l'électeur de Bavière,
324 ; s'irrite de la résolution prise par le
parlement concernantla diseiiedes blés;
lui défend de s'en mêler, 333; fait la
môme défensf au parlement de Bourgo-
gne qui a pris une délibéiation à )>eu
près semblable, 333; il ordonne la re-
fonte de la monnaie et la rehausse de
plus d'un tiers que sa valeur intrinsèque,
336 ; son indisposition le jour de l'àques,
340; visite à Versailles , et non à Pans ,
Mme la Princesse et M. le Duc ii l'occa-
sion de la mort de M. le Prince, 353;
dans une longue conversation qu'il a avec
M de Puységur, il apprend enfin à con-
naître le duc de Vendôme et se repent
de la contiance qu'il a eue en lui, 368;
il lui fait dire de s'abstenir de paraître à
Marly, 370; tient pour la première fois
un conseil de guerre dans sa cour, 389;
noms de ceux nui y assistent; les maré-
chaux de Boufflers, de Villars et d'Har-
court tombent tous trois sur Chamillart;
Boufflers prouve au roi, contre l'asser-
tion de besmarets , que les gardes du
corps ne sont pas payés depuis long-
temps, 390; Chamillart tombe à son tour
sur Uesmarels; le roi réprimande Des-
marets et congédie brusquement le con-
seil, 391; ses inquiétudes au sujet des
placards affichés contre lui dans Paria
et des insultes faites à ses statues ; bil-
let anonyme atroce, 39i ; il déclare
qu'aucun des princes destinés aux ar-
mées ne sortira de la cour, 393; sa let-
tre aux gouverueurs des provinces pour
ranimer le zèle de tous les ordres du
royaume; heureux effet qu'elle produit,
3s)3 ; le roi parle au conseil des finances
lie l'offre qu'on lui fait de la vaisselle
d'argent et paraît pencher à la recevoir
de tout le monde ; débats à ce sujet, 394;
le roi persiste à la recevoir de ceux qui
l'offriront volontairement, et indique
deux voies, son ortévre Launay et ta
Monnaie, 395 ; ce que produit ce don vo-
lontaire, 395; le roi agite de se mettre à
la faïence; envoie sa vaisselle d'or à la
Monnaie ; s'explique avec aigreur contre
ceux qui ont fait des démonstrations
frauduleuses; avoue ensuite qu'il se re-
pent d'avoir consenti à cette offre, 396;
adoucit la rigueur de l'exil du card
de Bouillon; ses paroles à Torcy à
^ujet, 396; accoutume d'entendre dire
du mal de son ministre Chamillart par
Mme de Maintenon et par beaucoup d'au-
tres, il sent sa raison ébranlée, mais
son cœur tient encore ferme pour lui ,
402; dans une dernière audience qu'il
lui donne, il montre beaucoup d'embar-
ras; 406; l'harye le duc de Beauvilliers
de dire a Chamillart qu'il est nblitié pour
le bien de ses affaires de lui demander
la démission de sa charge et celle de la
survivance qu'en a son Hls ; avantages
qu'il lui fait, 407 ; sa dissimulation de-
vant Chamillart dans le cabinet du con-
seil , après qu'il a donné cet ordre ,
408; accueil touchant qu'il lait à Cani, fils
(le Chamillart, 4i6, 4i7 ; dans un conseil
tenu à Marly. il se décide à rappeler
les troupes d'Espagne, 430 ; bruit que
cause celte résolution. 43 1 ; le roi étonné
et poussé par Mme de Maintenon sus-
pend ses ordres; lient un nouveau con-
seil et se décide à laisser 66 bataillons
596; .
mal , i
ï ce I
LOU
255 —
LOU
au roi d'Espagne ei à Faire revenir le
reste, ^iï ; il écoute le duc d'Orléans
sur le prétendu projet qu'on lui orête d'a-
voir voulu déirôiier le roi d'Espagfie, V,
12 ; commeiii il est obsédé de tous côtés
dans celte affaire, i3; il ordonne entiu
au cliancelier d'examiner les l'ormes
requises pour pioeéder à un lugement
coiitie le prince; 13; le roi décide en-
suite qu'il n'y aura point de orncès, et
trouve tort étrange qu'on ait fait tant de
bruit dans une affaire où il a vu clair,
ik; il s'éloigne de iilus en plus de M le
duc d'Orléans ei le fait paraître en public
14; il entend de ses fenêtres le peuple
de Versailles qui crie du pain', ei qui se
plaint en termes peu mesurés du gouver-
nement et de sa personne, 3i ; mesure
qu'il prend , d'api es l'avis du maréchal
de Boufflers pour réialilir l'ordre, 33;
refuse la Toison d'or offerte pour le ma-
réchal Besons, 35 ; envoie au maréchal
de Villars, blessé à la bataille de Mal-
plaquei, son premier chirurgien Maré-
chal, 56; lui prête à Versailles le bel
appartement du prince de Conti , 59 ; va
le voir, 85; accorde une audience au
duc de Saint-Simon, 129; temoii;ne à
M. le duc d'Orléans toute sa joie de sa
rupiure avec Mme d'Argenton, 132; re-
fuse au maréchal de Besons son agré-
ment pour la place de gouverneur du duc
de Charties, iiio; défend ajx deux par-
lies plaidantes pour la surcession de
M. le Prince tout accompagnemeni au
palais. iii2; le roi ne donne point d'é-
trennes à sa famille et lait distribuer
pour les besoins des frontières de Flan-
dre les ^0000 pistoles qu'il prenait pour
lessiennes, liiT; défend au ducd'Harcourt
de se faire recevoir pair avant le maré-
chal de Villars. i5o; basse complaisance
du roi pour les Hollandais, 15S ;il nomme
pour protecteur de la couronne de
France le cardinal Oltoboni , 155 : im-
prudence de re. choix; il lui offre de
grosses abbayes pour le décider à ac-
cepter, malgré le refus des Vénitiens;
renvoie l'ambassadeur de Venise, 155;
il donne à M. le iiuc d'Enghien le gou-
vernement . la charge et la pension de
feu M. le Duc son père, et déclare qu'il
s'appellera comme lui .M le Duc, 163 ;
juge du rang entre les princesses du
sang mariées et non mariées ; décide en
faveur des premières, 169 ; rend d'au-
tres décisions sur les princes du sang,
170; déclare son jugement aux parties,
171 ; accorde un brevet de rang de
princesse du sang fille à la duchesse du
Maine: i72; déclare après un souper que
les enfants de M. du M^ine auront le
même rang et les mêmes honneurs dont
jouit leur père; scène singulière dans
cette occasion, 178 et suiv.; il dit h ceux
qui sont présents qu'il sera bien aise que
chacun lui marque sa satisfaction en la
témoignant au duc du Maine, 179; com-
ment cette déclaration est reçue dans le
public, 190 :1e roi est près de rétracter
ce qu'il vient de l'aire ; pourquoi, i82 ; il
consent au mariage de M. de \ endôme
avec Mlle d'Enghien ; mais veut qu'il se
fasse à Sceaux sans fête et sans bruit,
186; fait défendre à M. l'évêque de Metz
de prendre les marques et la dignité de
duc et pair dont il hérite parla mort de
son frère le duc de Coislin. jusqu'à ce
que Sa Majesté se soit fait rendre compte
de cette affaire ; pourquoi le roi luisît
faire cette défense, 190; au bout d'un an
il lève cette défense sans en donner
d'autre raison que d'avoir voulu mortifier
l'évêque de Metz, 192; le reçoit honnête-
ment, 192; il déclare qu'il ne nourrira
dIus les dames àMarly; pourquoi, 232;
l'épariine qu'il veut faire devient nulle,
232; il dit à M. le duc d'Orléans qu'il est
résolu de faire le mariage de Mademoi-
selle avec M le duc de Berry, 255; l'as-
surede nouveau qu'ilagira incessa'nment
à cet égard, 250 ; parle en effet à Monsei-
gneur et obtient son consentement pour
le mariage, 250 ; en informe le duc d'Or-
léans et lui permet de porter celte bonne
nouvelle à Madame et à Mme la duchesse
d'Orléans, 260 ; prend en particulier le
duc de Berry et lui demande s'il serait
bien aise de se marier; réponse du
tirince; 261; il mène Monseigneur et
Mgr le duc de Bourgogne chez Madame
pour faire la demande de Mademoiselle,
262; fait lui-même la demande en forme,
263; motifs qui le portent à vouloir
Mme de Saint-Simon pour dame d'hon-
neur de Mme la duchesse de Berry, 278
et suiv. ; après avoir consulté le P. Tel-
lier sur le pi-étendu jansénisme du con-
fesseur de cette dame, il s'affermit da-
vantage dans sa résolution, 28i ; il ne
veut point de Mme de Cheverny pour
damed'aiours ; pourquoi, 284; se déter-
mine pour Mme de La Vieuville; déclare
Mme de Saint-Simon dame d'honneur,
285 : fait un (iresent de pierreries fort
médiocre à Mme la duchesse d<î Berry;
donne 500 pistoles au duc son mari pour
aller àMarly, 294 ; comment il reçoit la,
nouvelle de la mort de Mme de La Val-
lière, 304; remet au procureur général
d'Aguesseau la lettre du cardinal de
Boui Ion, et lui ordonne de la porter au
parlement et d'y former sa demaiide con-
tre le cardinal comme coupaiile de t'élo-
nie; met sous sa main tout le temporel
du cardinal, 323 : reçoit bien ses neveux
et les plaint d'avoir uu oncleexiravagant;
écrit au cardinal de La Trémoille à Home
LOU
— 256 ■-
LOU
et lui envoie c:jpie de la lettre du cardi-
nal de Bouilloi; pour qu'il la montre au
pape, 323 ; réflexions gar la lettre du roi,
324; le roi danw son conseil rend un ëdit
qui met au piloîi VHistotre généalogique
de la maison d'Auvergne par Etienne
Baluze, 326 ; pnve le cardinal de Bouil-
lon fie toutes SKS collations de bénéfices,
et Baluze de sv chaire de professeur au
Collège royal, 326 ; fait rapporter de
Paris, de Fontainebleau , de Saint-Ger-
main et de Versailles tous les registres
des curés où ïa qualité de prince attri-
buée au cardinal de Bouillon est rayée et
biffée; fait ôter les armes des Bouillon
partout où elles avaient été mises à la
chapelle de Saint-Denis où M. de Turenne
est enterré. 327 ; articles proposés au
roi pour obliger M. le duc de Bouillon à
se reconnaître sujet de Sa Majesté, 330;
le roi ordonne au premier président et
au procureur général de procéder à la
reconnaissance de ces articles par M. de
Bouillon, 334; fatigué des diflicultés sans
cesse renaissantes du procureur général,
il surseoit à l'exécution de ses ordres,
335; défend à M. de Bouillon et à tous
les parents du prince d'Auvergne de
por ter le deuil de ce prince ; commande
à l'abbé d'Auvergne de se défaire d'un
caiioriitat qu'il a à l.iége, 335 ; il s'épou-
vanie à la proposition que Desmarets lui
fait d'un projet d'impôt; sa tristesse sur
la situation des affaires ; anecdote cu-
rieuse à ce sujet, 362; une consultation
des plus habiles docteurs de la Sorbonne
met sa conscience au large et le tranquil-
lise, 363 ; son discours au conseil de
finances avant que Desmarets y propose
son projet de l'impôt du dixième, 364;
comment l'impôt est adopté, 365; le roi
règle et tixe l'apanage de M. le duc et de
Mme la duchesse de Beny; sa lourde
méprise en géographie à cette occasion,
375 ; il laisse à Mme la duchessede Bour-
gogne l'entier gouvernement des affaires
de sa maison, ce qu'il n'avait accordé ni
à la reine ni à Mme la Dauphine, 378;
pour cacher le désordre et l'extrémité
des affaires, il veut qu'il y ait à Versail-
les des comédies et des appartements,
38(; accorde à d'An tin la permission d'in-
tenter un procès pour la dignité de duc
et jiair d'Epernon à laquelle il prétend,
387; essaye par quelques discours d'arrê-
ter l'opposition des ducs, 393; pourquoi il
se déclare ensuite neuire dans cette af-
faire , 394 ; il va à Meudon auprès de
son fils. Monseigneur qui est tombé nja-
lade, 421; vie qu'il y mène; quelques
personnes sont exclues de Meudoii ;
quelles ont permission d'y voir le roi ,
423; étal du roi lorsque Fagon lui a
aDDuucé que Monseigneur est à l'extré-
I mité; il passe près d'une heure dans le
! cabinet de l'appartement de ce prince,
pendant laquelle dure son agonie, 427 et
suîv.; sa douleur; il est emmené par
Mme de Maintenoii, par Mme la Duchesse
et par la princesse de Conti; se rend à
Marly, 428; en y arrivant il reste près
dune heure à tâtons dans une anticham-
bre, 437; quelle est sa douleur; ses or-
dres concernant Mgr le duc et Mme la
duchesse de Bourgogne qui reçoivent le
nom , le rang et les honneurs de Dau-
phin, et concernant les obsèques et le
partage de la succession de Monsei-
gneur, VI, 3 ; il règle que le deuil sera
d'un an , 5 ; reçoit à Marly les visites
de la cour en manteaux et niantes, 15 ; et
à Versailles celles des ministres étran-
gers; des ordres religieux et des compa-
gnies, 17 : il fait suspendre les plaidoi-
ries concernant la prétention de d'Antin
au duché-pairie d'Epernon; pourquoi;
35; cause de son aversion pour les
ducs , 4o ; il envoie au parlement un
édit concernant la transmission des
duchés-pairies et le rang des ducs et
pairs, 68; visite journellement M. du
Maine pendant sa maladie, 74 ; va voir
aussi Mme le prin(e>se de Conii malade,
75; préparé par Mme de Maintenon en
faveur de M. le Dauphin son petit-fils, il
ordonne à ses ministres d'aller travailler
chez ce prince toutes les fois qu'il les
mandera; effet que cet ordre produit sur
eux, 95; les jeux ordinaires recommen-
cent à Marly où le roi est retenu par
les petites véroles qui régnent à Ver-
sailles, 98; sa réponse touchante au
discours que l'archevêque d'Alby pro-
nonce au nom de l'assemblée du clergé,
102; il charge le chancelier et son fils
de faire pour la succession de Monsei-
gneur ce que les juges ordinaires font à
la mort des particuliers, i4o; son mé-
contentement de la conduite de M. le
duc d'Orléans; par quoi et par qui il est
entretenu, 150 et suiv.; il renvoie au
Dauphin l'affairé du cardinal de Noailles
concernant le jansénisme, 156; trait de
dureté du roi à l'égard de sa famille, 158
et suiv.; en arrivant à Fontainebleau, il
l'ait à la Dauphine la galanterie de lui en-
voyer toute sa musique à la messe, 159;
confisque tous les biens que le prince de
Carignan a en France, et donne dessus
12 000 livres de rente au prince d'Espi-
noy, 185; déclare qu'il fera le vidarae
d'Amiens duc et pair de Chaiilnes par
une nouvelle érection, 188: dîners du roi
chez Mme de Maintenon ; petite com-
pagnie qui y assistait, 218; le roi visite
souvent la Dauphine malade, 229; il la
quitte peu avant qu'elle expire; sa dou-
leur, 230 ; il se rend à Marly. 2S6- son
LOU
— 257 —
LOU
entrevue toiicliante avec M. le Dau- ^
pliiii ; le roi ordonne à ce prince d'aller
se coucher; va le voir dans sa maladie,
237; lui-même est saigné, 238 ; son re-
tour à Versailles; il y reçoit les prin-
ces du sang et les princes légitimés ,
les hommes et les dames de la cour,
256; les cuurs souveraines; l'hôtel de
ville, l'Académie française, 257; il veut
qu'on cherche à savoir qui a empoi-
sonné la Dauphine et son mari M. le
Dauphin , 262 ; paraît persuadé que
M. le duc d'urléans est l'auteur de l'em-
poisonnenient, 268; distribue des pen-
sions aux personnes attachées au Dau-
phin et à la Dauphine , 279; il donne
l'appartement qu'occupaient ces deux
époux à M. le duo et à Mme la duchesse
de Berry et celui ce ces derniers aux fils
de M. du Jlaine dontl'aîneobtientla sur-
vivance de son pi're pour le gouverne-
ment de Languedoc, 280; il rétablit à
Marly son petit jeu chez Mme de Mainte-
non et le salon à l'ordinaire, 290; il prend
le deuil pour M. de Vendôme, mais ne
fait aucune démonstraiiun en sa faveur
et refuse le retour du grand prieur, 308;
anecdote sur sa conduite avec ses mi-
nistres, 309 ; la trêve entre la France et
l'Angleterre est publiée en Flandre, 309:
joie du roi en apprenant la prise de Dc-
nain et rie Marchiennes, 3i2; il donne
le gouvernement de Guyenne au comte
d'Ku, fils de M. du Maine, 356 ; il rèyle
lui-même la place que les cardinaux oc-
cuperont au sermon; entretient le car-
dinal Polignac des matières du traité
d'Utrecht près de deux heures tète à tète,
369; gagne parle P. Tellier, il mande-
plusieurs fois le premier président du
parlement et le parquet pour modérer
leur zèle contre l'histoire de la compa-
gnie de Jésus par le P. Jouvency , 376 ;
il signe au contrat de mariage du fils du
maréchal de Tallard avec; ULie des tilles
du prince de Rohan; sur sa déclaration
que sa signature aux contrats de ma-
riage hors de sa famille n'est que pour
l'honneur, les secrétaires d'État jiren-
nent prétexte de s'abstenir de leur si-
gnature aux contrats de mariage qui ne
sont point de la lamille royale, 385 et
suiv. ; apprend la nouvelle tant do.-irée
de la signature de la paix conclue à
Utrecht; t'êtes et réjouissances à Paris,
400; le roi prend assez bien les éloges
que lui fait Maiéchal de la conduite ma-
gnifique de M. de Cambrai envers ses
troupes et les officiers pendant la guerre;
joie des ducs de Chevreuse et de Beau-
villiers à ce sujet, Mi ; le roi écrit au
pape de la manière la plus pressante
pour lui demander une décision rela-
tive à l'affaire du cardina' de Noail-
Saint-Simon xn\
les et du livre de Quesnel, 4i3 (va,
l'art. Uniqe7iitus ) es,l très-offensé d'ap-
prendre par Mme la Princesse qu'on veut
marier Mlle de Gonti avec M. le Duc;
décide sur-le-champ avec elle le double
mariage entre ses petits-enfants; lave
rudement la tète à M. et à Mme la du-
chesse d'Orléans et à Mme la duchesse
de B^rry, et leur défend de penser da-
vantage au mariage qu'ils ont osé pro-
jeter sans lui en parler; fait connaître à
Mme la Duchesse la volonté où il est de
marier son tils avec Mlle de Conti, et sa
fille aînée avec M. le prince de Conii;
fait la même déclaration à Mme la prin-
cesse de Conti, et lui dit qu'il veut être
obéi, kiS ; envoie plusieurs fois Pont-
chartrain à cette dernière et lui ordonne
d'employer les menaces; fait faire les
fiançailles dans son cabinet, 436; donne
la chemise aux deux mariéa, 436 ; donne
le gouvernement d'Alais au lieutenant
colonel Baudoin; puis, apprenant que
Baudoin est du Languedoc, il le lui re-
tire et le donne au brigadier d'iverny,
452; reforme soixante bataillons et cent
six escadrons, YII, I3 ; ne donne aucune
étrenne au premier de l'an; pourquoi;
fait entrer le duc de Berry au conseil des
tinances, n; permet à la duchesse de
Berry, à cause de sa grossesse, de sou-
per avec lui en robe de chambre, ts;
accorde au premier président le» inté-
rêts d'un brevet de retenue de 500 000 li-
vres, 26 ; rend de grands soins à la reine
d'Angleterre pendant sa maladie, 26;
prend le deuil de la reine d'Espagne; ses
regrets de le perte de cette princesse,
28; donne 12000 Kvres de rente d'un
droit de péage en Normandie au prince
Charles fiiS et survivancier de M. le
Grand, 34; dans quels termes il annonce
à M. de Saint-Simon qu'il a gagné son
procès de préséance contre M. de La
Rochefoucauld, 37 ; la prétention de
Mme des Ursins à une souveraineté
l'offense et l'éloigné d'elle, 39; il est
alarmé dubiuii qui se répand qu'elle
veut épouser le roi, 40; assiste au Te
Deum qui est chanté à l'occasion de la
paix conclue avec Terapereur et l'em-
pire, 50; visite souvent M. le duc de
Berry pendant sa maladie; refuse à
Mme la duchesse de Berry de venir voir
son mari à Marly, 51 et suiv.; ses or-
dres pour les obsèques de M. le duc de
Berry; pour le deuil, etc., 55; il va voir
Mme la duchesse de Berry; il continue
sa vie ordinaire, 55 ; fait entrer le cardi-
nal del Giudice dans son cabinet, le
croyant chargé de quelque affaire se-
crète; reconnaît le vide de sa mission ,
58; déclare qu'il veut être tuteur de
Mme la duchesse de Berry et de l'enfaixt
1^
LOU
— 2b8 —
LOU
don i elle est grosse; fai t fai re l'i n ven tai re
des pierreries de M. le duc de ijcrry ;
donne à la duches>e 200 UOO livres
d'aus^meniaiion de pension, 60; il laisse
échapper sur Mme des Ui sins un mot el
un sourire qui iounent beaucoup à
penser aux courtisans, 62; satislait de
l'ordre que le roi d'Espagne a envoyé à
Utreclii pour la signature de la paix, il
fait partir le duc de Berwick poui le siège
de Barcelone, 62 ; nomme Mme de Saml-
Smion pour mener à Samt-Denis le petit
curps (le la fille de Mme la duchesse de
Berry el le coeur au Val-de-r.ràce, 63;
comment il reçoit la communication que
lui lait Chalais du mariage du roi d'Es-
pagne avec la princesse de Parme, 68;
n'a -cepte qu'avec regret la oémission du
chancelier Pontcharltaiii , 69 et suiv. ;
nommeàsa place le ministre Voysin, 7i;
déclare ses deux bâtards, M. du Maine
et M, le comte de Toulnuse, vrais princes
du sang et liabiies à succéder a la cou-
ronne, 78; impression que produit cefe
déilaraliiin sur les autres pnnceset prin-
cesses et sur la cour, 79 ; ses paroles
remarquables à M. du Maine en celle
occasion , 9ij ; le lOi fait payer pour
400 000 livres de dettes à Mme la du-
chesse de Berry, et lui donne tous les
meubles et toutes les iiierreries du feu
duc de Beiry ei de feu Monseigneur;
pourquoi celle lii>éraliic, 96; comment
il est amené par- le concert ei le manège
de M. du Haine el de Mme de Maiutenon
à faire un tesiament selon leurs vues et
leurs désirs, 98 à405; paroles sévères
adressées à M. du Maine quelques jours
avant que le lestament soit connu, 106;
ce qu'il dil au premier président el au
procureur général en leur remeitanl son
testament iiour eue déposé au parlenienl,
107 ; ce qu'il dil encoi e a la reine d'Aii-
gleterie en lui anneiiçanl qu'il a fait son
tesianieni, 108; dans quel lieu et avec
quelles pi écaillions le lestament est dé-
posé au pHrlenient, i09;édit enregistré
concernant la i émise de celle pièce, 109;
consternation générale qu'il produit, iio
et suiv.; von aussi sur la renii>e de ce
tesiameni, Vlll, 391 etsmv.; le roi dis-
simule sur l'entreprise du cardinal grand
inquisiteur et sur' le mariage qui lui est
est annoncé du roi d'Espagne avec la
princesse de Parme, 136; sa mauvaise
humeur pour des bagatelles, 138; il est
fort tourmenté pour l'affaire de la consti-
tution Uniijfiiitiis, ikT, il nomme j5 nie-
lot ambassadeur à Borne pour demander
BU pape un Concile national, ikS; taxe
les régiments d'infanterie qui étaient
naoniés à un prix excessif, 153 : il s'in-
•■orme à Maréchal de l'indispff iiion du
doc d'Orléans ; lui parle en ternies ho-
norables de M. de Saint-Simon. 155;
peint d'un seul trait le caractère du duc
d'Orléans, 156; il parle le premiera d'An-
tin sur l'affaire du bonnet, et se montre
tout disposé à faire cesser l'indécence
du premier président à l'égard des ducs
242 et suiv.; approuve le mémoire que
lui lit d'Anlin sur ce sujet, 243; lui dit
qu'il l'a remis au premier présiiien» et
lui donne les plus flâneuses espérances,
244; fait venir à .ilarly le premier pré-
sident ; lui reproche sa lenteur à. donner
une réponse; s'étonne du chantjenient
qu'il foii paraître dans ses dispositions,
254; lui ordounede marquer son mécon-
tentementau parlement des propos tenus
parpliisieursdesesmembressur lesducs,
254 ; ce que le roi pensaitde .M. du Maine,
2.'',6; il tait à d'Anlin le récit de l'atroce
délation que le premier président vient
de lui laire contre les dues, ei lui per-
met d'en instruire les ducs eux-mêmes,
258; après avoir entendu Mme la Prin-
cesse sur l'affaire du bonnet, il déclare
à d'Anlin qu'il ne veut plus en entendre
parler, iôs ; il décide en secret avec
Mme de Mainienon la perte de la prin-
cesse des Ursins; ses griel's contre elle,
2S4; ne témoigne pas la plus légère sur-
prise à la nouvelle de la chute de celte
dame, 288; éclaircissements sur la pré-
médiiatinn de celle catastrophe, 288 ; le
roi reçoit avec une grande magniHcence
un ambassadeur de Perse; détail.-- à ce
sujei; lui seul est la dope de cette ani-
bas.vade imaginée par Ponicharirain,292;
il va courie le cerf dans la lorèl de Marly
avec le prince électeur de Saxe, le prince
palaiin de Livonie etlesprincesd Anhalt
et de liarnisiadt, 310 ; grài;es singulières
et sans exemples accordées par le roi à
M. le Grand en faveur de M. de Monaco,
Sun gendre. 3il; il taii présent su chan-
celier Vcysin du revenant-bon du non-
complet des troupes estime 50 000 livres,
3i2; s'amuse à Marly à voir une éclipse
de soleil qui eut lieu le 3 niai I7i5; le
fameux asiionome Cassini s'y était ren-
du avec des lunettes; le roi fait quitter le
grand deuil à Mme la duchesse de Berry
et la mène au salon où il la fait jouer, 3 15;
va à Marly pour la dernière fois, 317; sa
santé diminue; il lu dans une gazette de
Hollande des paris faits sur sa mort pro-
chaine, 320; injpie-^sion que cette lecture
fait sur lui. 321 ; dans un conseil privé il
décide en faveur des jésuites sur la de-
mande qu'ils ont formée concernant la
taculié d'hériter, mais avec une m dfi-
caiion qu' diminue la joie de ces pères,
328; pe' essedu roi a l'égard deCourieii-
vaux, capitaine des Ceiit-Suisses, 333; il
niande au parlement qu'il ira tenir un
lit de justice pour faire enregistrer la
LOU
259 —
LOlî
consiitntion, 333; sa santé ne lui permet
pas de tenir ce lii drt justice, 33^1; quille
âlarly el revient à Versailles; a une loi te
prise avec le procureu: géiicial au sujet
de la consiiiijiiiiii ; détails sur ses der-
niers j.iurs,VIil,3i); causes de sa mala lie,
3i ; son régime diéiique dejiuis longues
années, 32; il ciiarge M. du Maine de
faire à sa place la revue de la g^ndai me-
rle, 38; journal de sa maladie, kl; il re-
fuse de nommer aux évéchés ei beuétices
Tacanis; description de l'intérieur de son
appartement. 63; il se confesse au P.
Teliier. Gk ; il fait un codicille d'après les
instances de Mme de Mainlenun et de
M. du Maine; quelles en sont les dispo-
sitions, 65; reçoit les sacrenienis, 66;
parle au maréchal de ViUeroy, au duc
d'Orléans à qui il recommande le roi fu-
tur, le duc du Maine et le cnnite de Tou-
louse, 66 ; ses paroles remarquatiles aux
cardinaux de Kolian et de liissy; il or-
donne au chancelier d'envoyer chercher
le cardinal de No.iilles, 67 ; quelle con-
dition les cardinaux présents exgent ei
ohiiennent du roi pour cette visite de
M. de Noailles, 68 ; adieu du roi à ses
serviieuis, 68; il fait le maréchal de
Villeroy go:ive''neur du Dauphin ; ses
adieux aux princes et aux princesses du
sang, 69 ; ses adieux ti>uchaiiis au Dan
phin , 60; ordonne au duc d'iiiléans
d'envoyer après sa mort le roi futur à
Vincennes, 70 ; ses paroles à Mme de
Maiiuenon sur la mort. 70, 7 i; détails sur
les trois derniers jours de sa vie, 7'»; sa
mort. 74 ; ouverture de son corps, 75;
genre d'esprit du roi, 76 ; où il prit cet
air de politesse et de galanterie qu'il
conserva toute sa vie, 76; l'esprit ei la
nolilesse de sentiments lui deviennent
suspects; il veut régner seul ; mais il
règne dans le petit, jamais dans le gi and,
77; ses premières can, pagnes ; état flo
rissant du royaume; véritable cause de
la guerre de Hullande; le roi détruit en
un instant le sudès de ses armes , 78 ,
Conquête de la Franche-Comté; pourquoi
il refuse de livrer bataille au prince
d'Orange ; anecdote oui ieuse à ce sujet,
78 et sniv.; jalousie du roi contre Mon-
sieur vainqueur à Cassel ; epiique du
comble de gloire et de prospérité pour
la France, 80; étrange oriiiine de la
guerre de 1688, 80 el sniv.; la retraite
du roi de la Handre compromet tout le
succès de la campagne, 81 ; paix de
Ryswick honteuse pour la France, 8î;
qualités naturelles du roi, sa première
éducation, 83; regrets qu'il exprime à
cet égard ; son ignorance, 83. il redouie
la naissance et les dignités ; son amour
pour la gloire et pour la louange; ses
ministres s'en servent pour s'élever aux
dépens de la noblesse, 84 et suiv. ; s?
facilité à s'exorimr en bons termes et
avec justesse, 85; sa manie des déiails,
85; pourquoi il élève si haut ses minis-
tres, 85 et sniv.; son arcès difficile,
87; ses audiences très-rares, 87; sa
bonté quand il en acc'.rdaii , 88 ; sa
crainte du diable sert de frein à son
orgueil excessif, 88 ; il ledoute dans ses '
minisires la supériorité d'esprit, lOi ;
ainsi que dans ses généraux, 102; ses
failles d&ns la guerre de la Succession,
103 et suiv.; extrémité oii la France se
trouve réduite, io4 el suiv.; paix d'U-
trechl, 105; bonheur du r^i en tout, i06;
son autorité sans bornes; sa science dans
l'art de régner, 107; il asservit tout, los;
par l'invention de l'ordre du tableau
il arrête le développement des talents
militaires, i08 et suiv.; promotions nom-
breuses; troupes d'élite, ii3; création
des inspecteurs, ii5; des direeteurs de
cavalerie et d'infanterie, ii5;du grade
de brigadier, ll6; raisons qui lui font
abandonner Paris et le fixent à Saint-
(lermain après la mort de la reine sa
mère, 1 17; les petites parties à Versailles
font naître peu à peu les bâtiment^ im-
menses que le roi y a taits, ii8; dis-
tinctions inventées par lui : le boiif;eoir,
le lusiancorps, Il8; sa police secrète; ses
préventions, 121 et suiv.; c'est à sa cu-
riosité que sont dues les fonctions du
lieutenaLl de police, i2l; et l'ouverture
des lettres. 122; son talent pour se taire
el dissimuler; aneedoie à ce sujet, I22;
sa politesse sagement meMiree, 123 el
suiv.; il aimait l'exactitude dans son
.seivice, 123; comment il irailail ses va-
lets intérieurs, l'ik; son air de majesté
aux revues, aux tètes, aux audiences,
etc., i2i;exercicesdans lesquels il excel-
lait, 124; son ^oûl pour la splendeur et
la profusion; sa politique à cet égard,
i2j; ses bàiiments, i25; ses riépen>es
pour Versailles, i26 el suiv.; Trianon,
127; Clagny; l'enircprise de détourner la
rivière d'F.ure entre Cliaitres et Mainte-
non coûte des millions el la vie k une
infinité de soldats, 127 ; travaux prodi-
gieux pour embellir Marly , 128 ; note
sur sa Conduite envers Barbez eux, 457;
mémoire de Marinier, commis du bâti-
ment du roi sous Colberi, Louvois et
Mansart, où l'on trouvera la totalité des
dépenses du roi en bâtiments jusqu'en
i690 5o; ses amours; Minede la Vallière
et Mme de Moniesjian, 129 ; l'alihesse de
Fonieviauli et Mme de riiianges; carac-
tère de ces trois geui s. 130; Mme de Fon-
lange, i3i; Mme de Soubise et son mari;
leur fortune, 1Î2; aune liaison mysié-
neuse, 132; Mlle l.udie, i33; Mme S' ar-
roD, 133; le roi ne peui d'abord la souffrir,
LOU
— 260 —
LOU
136 ; il lui donne à regret de quoi acheter
la terre deMainienon et en réparer le jar-
din; anecdote à ce sujet, i36; ia lecture
des lettres rie celle dame commence à di-
minuerson éloijjnementpour elle; les hu-
meurs de Mme de Meniespan achèvent de
l'en rendre amoureux, 137; il se mariese-
crètenjent avec Mme de Maintenon ; en
présencedequels témoins, 138; lui donne
un apparieiuent à Versailles vis-à-vis du
sien et de plaiii-pied; va passer tous les
jours de sa vie plusieurs heures chez
elle, 138; devient dévot par elle; détruii
le Poit-Royal; révoque l'édit de Nantes,
1(11 et suiv.; irisles effets de cette révo-
cation, 143; comment le roi était gouverné
en toutsans presque s'en aperceviàr, 152
et suiv.; luttes plaisantes entre les mi-
nistres et quelquefois avec Mme de Main-
tenon, 156 ; sa dureté envers les dames,
lorsqu'il s'agissait pour lui de parties de
fête ou de plaisir. I56;sa maiiière de voya-
ger; agréments qui en résultaient pour les
dames, 157; anecdote à ce sujet, 157; ré-
flexions sur les dernières années du roi,
sur sa constance et sa grandeur d'âme
au milieu de ses revers et de se^ malheui s
domestiques ; sur sa faiblesse et sa mi-
sère avouées par lui-même pour tout ce
qu'il fil en faveur de ses bâtards; sur
son courage et sa résignation à l'ar-
ticle de la mort; sur l'abandon où il se
trouva en mourant, de son confesseur,
de Mme de Maintenon, de M. du Maine,
des cardinaux de Hissy et de Ruhan, 167
à ISO; vie privée du roi; ses repas à l'ar-
mée; qui avait le privilège et l'honneur
d'y manger à sa table, i8i; étiquette qui
y était observée, i82 ; sa vie privée à la
cour ; son lever ; ses occupations jusqu'à
la messe, 183 et suiv.; conseil après la
messe; jours marqués pour les divers
conseils ; étiquette du jour des au-
diences, igii; oîner au petit couvert; par
qui le roi était servi, iSk] dîner de grand
couvert très-rare; occupations du roi
dans son cabinet après dîner; ses chiens
couchants, I85, iHG; sa promenade; aver-
sion pour les odeurs; objets de ses sor-
ties; son adresse à tirer, 186; chasse au
cerf; son adresse au jeu de paume et au
mail, 187; ses loteries pour les di.'iiies,
187; son travail après le dîner, 187; sou-
per au grand couvert, 188; après-souper
du roi, 188; son coucher, 189; jours de
médecine, 189; son exactitude à entendre
la messe et à faire maigre le carême;
à le faire observer à la cour et à la ville ;
aux sermons de l'avent et du carême ;
aux dévotions delà semaine sainte et des
grandes fêtes, I89, i9o; ses autres exer-
cices de religion, 190; son habillement
ordinaire, lyo; ses voyages à la cour de
Saint-Germain, 191 ; comment il rece-
vait cette cour à Versailles, à Marly, à
Fontainebleau, i9i; le roi n'est guère
regretté que de ses valets intérieurs;
sentiments des princes et princesses,
192; joie dans Paris j joie scandaleuse
du peuple, 192; les étrangers louent et
honurent sa mémoire. 193; ses entrailles
sont portées à Ni>tre-Danie et son coeur
aux glands jésuites, 209 ; son corps est
porte à Saint-Denis sans grande céré-
monie, 211; ses obsèques se font avec
une grande confusion. 272 et suiv.; ses
obsèques à Notre-Dame ; Maboul, évêque
d'Alet, y prononce l'oraison funèbre et
le cardinal de Noailles officie, 318; oout
de l'an fait à Saint-Denis avec une petite
et courte cérémonie, 3fi7.
l.OUIS XV, sa naissance; il reçoit le
nom de duc d'Anjou, V, 157; tombe
malade de la rougeole; est baptisé sans
cérémonie, reçoit le nom de Louis, VI,
257; prend le nom et le rang de Dauphin,
257; est mené à Vincennes après la
mort du roi, VUI, 211 ; vient tenir à
Paris son premier lit de justice; est
harangué à Vincennes parles cours sou-
veraines, 213; revient à Paris; est ha-
rangué par la ville, 325; tient un lit de
justice aux Tuileries (voy. l'article Lit
lie justice); va en pompe à Notre-Dame
oîiil est reçu par le cardinal de Noailles,
XI, 130; étrange arrangement de son
carrosse, 130. i3i; va voir le feu de la
saint Jean à l'hôtel de ville; conduite
pedantesque du maréchal de Villeroy
dans cette occasion, i33; le roi va aux
académies et est harangué par chacun
des directeurs. i45 ; son éloignement
pour l'abbé Dubois, 145; son goût pour
le régent, son caractère glorieux et ti-
mide, 222 ; il danse un ballet où il s'en-
nuie tellement qu'il prend en aversion
ces sortes de fêles, 236; assiste pour la
preniière fois au conseil de régeme; y
revient souvent, 258; commence à mon-
ter à cheval et à tirer, 299 ; va à di-
verses reprises voir les troupes qu'on a
fait approcher de Paris, 327; va voir la
duchesse d'Hanovre de retour à Paris,
342; tombe malane, 409; est guéri par
une saignée, 4io; offre à M. de Fréjus
l'aichevéché de lieims, XII, k; comment
il reçoit la nouvelle de la conclusion de
son mariage avec l'infante, i7; ap-
prouve ce mariage au conseil de ré-
gence, 18; autres détails sur ce qui se
passe dans le cabinet du roi quand on
lui parle de ce mariage, 18 et suiv. ; le
roi va faire compliment à M. le duc et
à Mme la duchesse d'Orléans, à Mlle de
Montpensier et à Madame, du mariage
de Mlle d'Orléans de Montpensier avec
le prince des Asluries, 20, 21; en
signe le contrat, 88: va faire visite à
LOU
261
LOU
Mlle de Montponsier; assiste cadunse au
bal donné au Palais-Roya! , 88 ; quitte
Paris pour aller riemeurer à Versailles
avec l'infante, 383; cornnieiit il reçoit
la uouvelle que le régent lui annonce
le renvoi du maréchal de Villeroy ,
*01 ; son vif chagrin de la fuite de
M. de Fréjus, 4o2; on 1 amuse de l'at-
taque d'un petit fort dans le bout de
l'avenue de Versailles, k^k; il est sacré à
Ueinis; détails sur cette cérémonie, XIII,
set suiv. (voir l'art. Sacre de Louis XV ;
le loi silène le contrat de mariage de
Mlle de Beaujolais avec l'infant don Car-
los, 13; est déclaré majeur; tient un
lit de justice pour cette déclaration;
fin du conseil de régence; composition
du conseil d'Étal, 22; le roi envoie au
parlement une déclaration qui rétablit
les pj'inces bâtards et leurs enfants dans
tous les rangs, honneurs et distinctions
dont ils jouissaient à la mort du roi,
excepté le droit de succession à la cou-
ronne, le nom et le titre de prince du
sang qui leur est de nouveau interdit,
27; à la mort du cardinal Dubois il dé-
clare M. le duc d'Orléans premier mi-
nistre, son amitié pour ce prince, 55 ;
ses lai mes en apprenant sa mort; d'a-
près le conseil de M. de Kréjus, il dé-
clare M. le Duc premier ministre, 87.
LOUIS (le prince) de Bade, général de
l'armée ennemie, faitoflrir toutes sortes
de secours, de médecins et de remèdes
pour le maréchal de Lorges, malade dans
son camp. I, 162; attaque le château
d'Éberbourg, 292; s'en rend maître et
traite avec politesse et éloges le com-
mandant d'Arcy ooli'' sa belle défense,
292; assiège Landau, II, 3S5; qu'il forceà
capituler, 386; marclie sur Neubourg pour
empêcher le passage du Uhin , SHU ; as-
siège Ingolsladt, m, 86 ; lève le siège
après la bataille d'Hochstedt; nourquoi,
90; reçoit à son beau château de Uastadi
le prince Eugène et le duc de Marlbo-
rough, 99; assiège Landau, li5 ; meuri
à 52 ans; sa fanjille, 37t; ses succès
en Hongrie contre les Turcs; ses en-
fants, 371.
LOUIS saint), appelle aux assemblées
tenues par les pairs et hauts barons des
légistes, pour débrouiller les procès et
les simplifier, et faciliier les jugements
par les lumières qu'ils leur communi-
quaient, VII, 171.
LOUISK HOI.LANDINE, abbesse de
Maubuisson, près de Pontoise, meurt à
86 ans; sa naissance illustre; sa famille,
IV, 299; sa vie religieuse; son talent
pour Kouverner ; ses bonnes qualités,
300; son esprit; son savoir; princes et
princesses qui la visitaient; regrets
qu'elle laisse, 30) .
LOUVII.LE, gentilluimme de la manche
du duc d'Anjou, est choisi par le duc de
Saint-Simon pour demander au duc de
Beauvillieis une entrevue secrète relati-
vement à une proposition de mariage;
Caractère de ce gentilhomme, I, 74; il
procure à Saint-Simon une nouvelle en-
trevue, 76; puis une autre avec Mme de
Beauvilliers , 77; est nommé pour ac-
compagner le duc d'Anjou en Espagne
et pour y demeurer en qualité d'ecuyer
du'roi, 11, l'iO; devient le dépositaire do
ses secrets; ses qualités; est le corres-
pondant intime et unique de MM. de
Beauvilliers ei de Torcy ; gouverne bien-
tôt le roi et l'Espagne, I92; obtient du
roi, à la prière du duc de Monteleone,
une permission tacite de faire enlever
Sa fille pour la marier en France au mar-
quis de Westerloo, 19^] instruit de l'ar-
lèt épouvantable rendu par le conseil de
Castille contre le duc, il va trouver le
roi et en obtient un ordre pour en em-
pêcher l'exécution, i95; reçoit le titre
de chef de la maison française du roi,
249; va sur les frontières du Uoussillon
faire les compliments du roi à la nou-
velle reine, 249; vient à Fontainebleau
prier le roi de trouver bon que le roi
d'Espagne passe à Naples et se mette à
la tête de l'armée des deux couronnes
en Italie, 319; les rapports qu'il fait au
roi et à Mme de Maintenon lui aliènent
Mme la duchesse de Bourgogne, 327 ; ses
réponses aux objections faiies contre le
voyage du roi d'Espagne en Italie, 331;
il est dépêché en Espagne pour informer
le roi que son grand-père consent à ce
voyage, 333; obtient du roi la grandesse
pour le comte d'Estrées, 36 1 ; et l'ordre
de la l'oison d'or pour le frère du duc
d'Harcourt, 361 ; est envoyé à Rome pour
presser le pape d'envoyer à Naples un
légat a lalere : réu.--sit dans sa mission
malgré le cardinal Grimani, 362; averti
pai'M. de Vaudemont que M. de Savoie
doit avoir un faute. lil devant le roi, il
représente à ce prince que MM. de Savoie
ne l'ont jamais eu devant les princes de
la maison de France, ni prétendu l'a-
voir, 365; le fauteuil est relire, 365;
comment, à son retour en Italie, il se
voit écarte du roi, III, 8 ; il perd son
logement dans le palais, 9; reçoit
ordre de revenir; obtient du roi le gou-
vernement de Courtrai et une grosse
pension; rapporte lOOOOO livres avec les-
quelles il se bâtit une retraite agréable,
lo; se marie avec une fille de iNointel,
conseiller d'État; belles qualités de son
épuse, IV, 146; il est choisi par le
regcnt pour aller faire connaître au roi
d'fcspagne la résolution du roi d'Angle-
terie de lui rendre Gibraltar, IX, 2:
LUC
— 26:i —
LUX
est envoyé au duc de Noailles pour rece-
voir se* iiistrui'.iioiis et la lettre du ré-
gciilau rui d'F.spaf^ne; il les rédige lui-
même, le fiuc (le ^llaille8 ne sachar.t
coinmeni s'y prendre, 2 ei suiv. ; est
envoyé iiu niaretlial d'Huxelles pour lui
diiiiner les iiislriictioiis à signer; cum
meni il en est reçu. 3; il arrive à
Madrid, reçnit un ordre d'en partir sur
l'heure; rt-çoit la visite d'Alberoni qui
lui reno.ivelle cet ordre, IX, 9; ne peut
voir le roi, 9, retourne en France, io.
I.OUVOIS (M. de , rontnbiie, avec
Mme de Moniespan. à faire rétracter la
peimissjon que le roi a donnée du ma-
riage Ile Ma leiiioiselle avec M. de Lau-
zuii ; l'ait ai rêter ce dernier et le fait en-
fermer à Pignerol. 1, 2fj; sa politique
funeste aux armées, III, 265elsuiv,; i]
engage le roi d ms la guerre et f lit in-
cendier le Palatinai à cause d'une fenê-
tre de Triannn; anecdote à ce sujet, IV,
302, et Vin, 80; à quel degré d'insolence
il en vint à l'égard de la noblesse, 86;
il fut l'auteur et 1 àme de toutes les guer
res ; sa jalousie uoiitie Cnlhert, 89; se>
vues et sa conduite étranges, Soeisuiv.;
comment il s'oppose deux fois à ce que
Mme de Maint.non soiideclarée reine et
tire deux fois la parole du roi qu'elle ne
le sera jum^is, 92 et suiv ; il veut en
vain persuider au roi de faire brûler
Trêves, Qk ; colère du roi à ce suet,
95 , le >iége de Mons conçu par l.ouvois
et exécute par le roi. devient la cause de
la perle du ministre, 95; ses craintes
a'une prochaine disgrâce; anecdote à ce
sujet, 96; détails sur sa mori; comment
le roi en reçoit la nouvelle, 97 et suiv. ;
Louvois meurt empoisonné ; aiiecdoics à
ce sujet, 98 99; son invention de l'ordre
du tableau arrête le développeinent des
talents niiliiaires, 108 et suiv.; son por
trait d'après les Mémoire> de Saint-Hi
laiie, "iS* ; note sur sa mort, kib.
LOUVOIS ( Mne de ), meurt en 1715;
son éloge; deimls hisioriques sur la l'a-
mille Souvré. Vill, 3t8 et suiv,
l.dUVUlS. fils de Courtei.vaux et pe-
tit-lils <lu célèbie l,oii^"is, meurt de la
petite vérole, à Uanibouillei ; le regeiii
donne à son fils, as; ■ de seize mois, sa
ch.rgf de capitaine des Ceut-Suisses de
la garde du roi. XI, i73.
I.OUNUIS (l'abiié de), refui^e l'évêché
de Cleiniont; pourquoi; son caractère,
]X, iik; il meurt de la laiUe, XI, 32.
LtiUVllK, mémoire de.-; dépendes qu'y
a faites Louis XIV, jusqu'en lb9u. VIII,
470
I.UC (le comte du), est nommé am-
bassadeur en Suisse; il avait perdu un
bra- à la bataille de Cassel, lV,2ii2; VI,
%09 ; Cal uonimé second pléuipoieuiiaiit;
à Bade, VII, 35 ; puis ambass.ideur h
Vienne et conseiller d'État d'épée, 152;
conriut le renouvellement de l'alliance
avec le corps helvétique, mais avec les
catholiques seulement, à cause des divi-
sions du pays , 30'i
LUC ( !>- fils du comte de), vient appor-
ter au roi la nouvelle de la signature de
la paix à Bade, VU, i38.
LliCE (le comte de), second fils du
m irechal de Luxembourg, est fait duc de
Chàtillon-sur-Loing. suivant la promesse
que le roi en avait faite à son père, mais
au grand regret de ce prince. I, i91.
l.UDK (la dui hesse du), est nommée
dame d'honneur de Mme la duchesse de
Bourgogne, I, 217; sa famille; ses deux
mariages; son caractère, 2i8;éhiigne-
nient du roi pour elle, 2i8; par quel
moyen elle se lait nommer dame d'hon-
neur 2i9.
LU.'^ACE de comte de) , prinre électo-
ral de Saxe, fils du roi de Pologne,
voyage en différentes parties de l'Europe,
sous la conduite du palatin de l.ivonie et
d'un habile jésuite travesti, VII, idi; il
l'ait seirèteineni à liome abjuration du
luthéranisme; vient en Frame, est pré-
senté au roi; son extérieur; il assiste
souvent aux chasses du roi , i'j2; prend
congé du roi à Maily. 322; reçoit en pré-
sent une epée de diamants de (lOOOO
écus; va voir la maison de Saint- Cyr;
part pour la Saxe; sa conduite en France,
j22; il déclare à Vienne sa conversion au
catholicisme. IX. 31 ; épouse l'archidu-
chesse, fille aînée de l'empereur Joseph,
avec les plus for tes renoneiations en fa-
veur de la maison d'Autiiche, XI, I72.
LU SERNF, iM.de Lai, voy. La Luseme.
LUSKINAN (M. de), de la branche de
I ezay, meurt à soixanie-quaire ans. lais-
.■-ant deux fils, derniers restes de l'an-
cienne maison des Lusignan ; ses em-
plois; sou peu de fortune, lit, 395.
l.liSSAN (Mme de; , son procès avec
M, de Saint-Simon ; quelle en est l'ori-
gine, IV, I et suiv.; elle le gagne par
le .-tcours du premier président H-irlay,
2; caractère de cette dame, 3; elle est
attaquée sur sa nai^sance par MVl. de I)i-
>imit u, 3; ses chiranes contre eux; ses
ileclamatioris corrtre M. de Sairit-Snron;
le pI'ocè^ est replis et porté au conseil,
5; elle perd avec dépens, 5; meurt fort
vieille, NUI, "l'i'k.
LUSSAN, I lievalier de l'ordre, meurtà
85 ans, VI, 227.
LliXF.Mlt(iUi;G généalogie des), éclair-
cissements sur 1rs iiersonnages de cette
généalogie, I, 80 et suiv.
LUXKMl'.Ol KG (M. de), rend inutiles
tous 11 s ifforis que fait le prinre d'O-
range pour le déposter, 1, 7; s'oppose
LUX
263
LUY
inutilement à la résolution que prend le
ri'i de quitter l'armée; sa douleur à ce
sujet, bk ; sa conduite à la bataille de
Neerwindon. 58 ; la victoire qu'il rem-
porte ne le niei pas à l'abri du blâme,
73; il attaque en pré>éai.ce seize paiis
de France ses anciens; exnlicaiion det.es
pieieiitions, 79; éclaircissement sur les
pei sonniiges de la généalogie des Luxen:-
bourg, 80 et siiiv. ; nais>aiice de M. de
Luxemiourg.aupai avant Eouteville, 83 ;
son anil-ition, son esprit, sa difTormiié,
Ik ; il s'af.ai lie a M. le Prince qui prend
dii goût pour sa sœur et la marie avec le
nls du Diaréchal de Chatillon, 85 ; va-
leur , mœurs, activité de Bouteville ;
qu'eniploie M. le Prince pour le marier
à l'héritière de Piney, 85; Bouteville
marié prend le nom et l'écu de Montnio-
remy-l.uxenihourg; obtient des lettres
d'ereclion de Pinev en duché-pairie; est
enveloppé dans l'affaire de 1 einpoison-
neuse Voisin, 86; demande et obtient
l'ordre du Saint- Ksprii; est substitué au
maréchal d'Huuiières dans le comman-
dement de l'armée de Flandre ; ses cam-
pagnes, ses victoires; ses intrigues et
Sun adresse pour laire réussir son pro-
cès de préséance, 87 ; sommaire du uro
ces, 93 ; il distribue à très-peu d'exem-
plaires un facium secret, qui est connu
des opposants, 96; ses projets décnn-
ceriés par une signiMcation de lettres
d'Etat; pui* parune autre signiti -ation dn
duc de Richelieu, 99 ; il publie un laciun:
contre celui-ci; sa cunduil.; envers le
ministère du cardinal son oncle ; est at-
taqué par M de Kii helieu dans un mé-
moire. 101 ; fait offrira M. de Ilichelieu
une excuse verbale avec la suppression
entière de son fdciuiii à condition «e
celle de la réponse i02; l'offre est accep-
tée et l'excuse faite; les l'actiinis sont
supprimés, i03; étrange mariage que
fait M. deLuXf uibouri; en donnant satilb
à un vieux naiard obscnrdu dernieri onite
de Soissons. ce qu'il se proposait par ce
maridi;e , |ii2; sa vie habituelle, ikZ;
ses tiilents en présence de l'ennemi ; sa
pares-e hors de là; sa maladie; le
P. Bourda'ioue le confesse, 144; Koque-
laure le raciomn.ode avec le piince de
Coiiti; sa relginn et sa fermeté en mou
raiii, i%4. avant de mourir il demande
Il utilement au roi sa charité Je capi-
taine lies gardes pour son fils, \kk.
I.UXEMHDl Ui; ( la maiéclidle ûe\ finit
sa iiiste vie à son c àieuu de Ligny, où
elle a été tenue presque toute sa vie; son
pnrliail. II, '^41.
I.LXKMIîOURr, (le duc de), fils du ma
réchal , roi pt tort malhonnêtement le
niariaue qu'il est près le coiurlure ave.
Mme àe Seignelay; épouse Mlle de Cle
remba.jlt, l, i87; reprend le procès de
son père relativement à ses prétentions
de préséance, 201 ; les pairs opnosants
lui sigiiilieiH qu'il ait à opter des lettres
d'érection de Piney de 1S8I ou décolles
de 1662, 201: il choisit le parti le plus
périlleux, 202. ses écus font |ilus de mal
dui opposants que son crédit, 203 ; arrêt
rendu en sa faveur, 204: il est reçu au
parlement au rang de i662; va visiter
les ducs et pairs dont aucun ne veut avoir
commeice avec lui ni avec ses juges,
207 ; dans un bal à Marly il demande un
masque à M le Prince qui lui en donne
un surnioiiié d'un bois de cerf; rires
universels que ce masque excite , 11, 73
et suiv.; il 9st le seul qui ignore la cause
du duel de MM. d'Albrei et Uanzau; ses
instances pressantes et vaines auprès
de M. le iirince de Conli pour la savoir,
100 ; il perd sa femme étant à Rouen;
sa douleur; l'abbé Abeille, secrétaire du
feu maréchal de Luxembourg, lui ap-
prend sur cette femme ce que lui seul
avait ignoré, et le console subitement,
V , 68 : prend parti contre d'Aniin
dans l'affaire de son procès de duv.hé-
pairie et se met en même temps en état
de recommencer son procès de pré-
séance, 394; sa conduite maladroite
lorsqu'il apiirend en Normandie l'édit
du roi concernant la transmission des
diichés-pai.-ies, VI, 71 et suiv. ; ce qu'il
peid à la mort de Mon>eigneur , 80;
obtient pour son flls la survivance de
son gouvernement de Normandie ,
XI, 23.
LUXEMBOURG (le chevalier de), ma-
réchal de camp, se jette dans Lille avec
'2000 cavaliers et plus de lOO 000 livres
<le [loudre, IV. 235; il est fait sur-le-
champ lieutenant général, 235 ; le roi lui
aciorde 6e00 livres d'augmentation de
pension, 273; obtient le gouvernement
de Valenciennes, V, 34 1 ; épouse la fille
unique d'Harlav, conseiller d'Ëiat, VI,
167.
I.UVNF.S (le connétable de), en épou-
sant la Slle du duc de Montbazon, ob-
tient un tabouret de gra. e pour elle;
obtient une dispense d'âge pour le fière
de sa femme, M. le comte de Rochefort,
depuis priiice de Gueinéné, et qu'il
marchera aiirès lui-nième; à quoi se
l'orne toute la faveur de M. de l.uynes
pour la fan:ille de sa femme, I, 366.
LUYNF.S (la duchesse de), gagne un
procès de |4 ou I 500 000 livres contre
Matignon ;siiigulariié à ce sujet, V. 342.
LUV.Nt.S (la duchesse dej , fille du
chancelier d'Aligre et veuve en pre-
mières noces de Mannevilie, meurt à
plus de 80 ans; sou mérite; sa beauté;
XII, 435.
MAD
r- 26i —
MAD
LUYNES (la duchesse de, , tille du
maréchal duc de Luxembourg et femme
d'un bàlard du cniniede Soissons tué à
la bataille de Maffé, meurt à 24 ans tort
regrettée, XI, 378.
LUYNES (le duc de), petit-fils du duc
de Chevreuse, reste neutre dans l'affaire
de d'Anlin, V, 396.
LYONNE (Mme de), veuve du ministre
de ce nom, meurt dans l'indigence; sa
hauteur, sa magnificence; son peu d'or-
dre et d'économie ; ses enfants, III, 53.
LYONNE, fils aîné du ministre Lyonne,
meurt dans l'obscurité; charge qu'il
avait remplie; comment il passa sa vie
à Paris; son fils, IV, 1k\ et suiv.
LYONNE (l'abbé de), troisième fils du
ministre Lyonne et évê^iue m ;)arfi6!i.s
de Rosalie, meurt à Paris aux Missions
étrangères; ses voyages en Orient; sorj
grand zèle; son savoir, Vil, 339 et suiv.
LYONNE (l'abbé de), fils du ministre
d'Ëiat, fait un tel abus de ses bénéfices
que sa famille lui donne un tuteur;
passe sa vie dans la dernière obscurité ;
sa mort, VU, "420 et suiv.; XI, 397;
ses bénéfices ; son goûl pour l'eau, (t02
M
MABILLON (le P.), bénédictin, se
laisse entiaîner par les examinateurs du
cartulaire de Brioude; et prononce en
faveur de son authenticité, 111, 367.
MACANAS, membre du conseil de
Castille, est chargé d'écrire contre une
entreprise de la cour de Rome; l'inqui-
sition d'Espagne fait un décret furieux
contre lui et contre son ouvrage, VU,
136; reçoit ordre de quitter l'Espagne;
le roi lui continue ses pensions et sa
confiance, 289 et suiv.; est déclaré hé-
rétique par l'inquisition et cité à com-
paraître dans 90 jours, IX, k.
MACANAS, dominicain, frère du pré-
cédent, est mis en prison par l'inquisi-
tion qui refuse au roi d'Espagne de lui
en remettre le procès, IX, k.
MACEDA Lancos ( le comte ), grand
d'Espagne; comment il le devient; son
caractère; qualité de son fils le comte
de Taboada, XII. xdk; ceiui-ci devient
capitaine gcneral après la mort de son
père et prend son nom, I6(i.
MACHAUÏ, maître des requêtes, est
nommé lieutenant rie police; son carac-
tère, IX, 1112; quitte la place de lieute-
nant de police pour celle de conseiller
d'Eiat en expectative, XI, iZk.
MADAME (tare de), affecté à l'épouse
du premier frère du roi et aux filles de
Viance que l'on distingue, quand il y en
a plusieurs, par leur nom de bap'.ônie.
IV, 359.
MADAME , première femme de Mon-
sieur; anecdote sur sa mort causée par
le iioison ; le chevalier de Lorraine,
d'Eftiat et le comte de Beuvron, coupa-
liles et complices de cet attentat ; d'Ef-
fiat en est l'exécuteur; conduite de
Louis XIV dans cette circonstance ;
l'urnon, premier maître d'hôtel, est dans
le secret, et renvoyé ensuite par la se-
conde femme de Monsieur, II, 22 et
suiv. ; documents et éclaircissements
sur la mort de Madame. kSk.
MADAME, seconde femme de Monsieur,
frère du roi, tire parole du duc de
Chartres, son fils, qu'il ne consentira
point à son mariage avec Mlle de Blois,
1, 13 ; est mandée chez le roi, oii elle se
voit forcée d'y consentir elle-même; sa
colère contre Monsieur et contre le jeune
duc, 14; son désespoir dans la galerie
quand le mariage est déclaré, 15; elle
donne en public un soufflet au duc de
Chartres, 16; sa douleur à la mort de
Monsieur, II, 216: comment elle vivait
avec lui; son humeur dure et farouche,
218 ; eni-'age Mme de Ventadour de voir
Mme de Mamtenon pour savoir d'elle la
situation où elle va se trouver iivec le
roi; reçoit la visite de Mme de Mainte-
non; curieuse conversation entre ces
deux dames, reproches, explications,
plaintes, aveux; Mme de Maintenon
triomphe froidement; réconciliation en-
tre ces deux dames, 220 et suiv.; Ma-
dame est traitée par le roi avec amitié,
222; ses pensions sont augmentées;
temps de son deuil; comment elle le
passe, 223 ; le roi lui permet d'ajouter à
ses dames la maréchale de Clérembault
et la comtesse de Beuvron qu'elle aimait
beaucoup, 223 ; congédie ses filles d'hon-
neur avec leur gouvernante, 349; assiste
à Fontainebleau à, la comédie publique
dans la deuxième année de son deuil,
395 ; sa colère au sujet du mariage du
prince de Talmont avec la fille de'Bul-
lion, IV, 71; efforts qu'elle fait pour
l'empêcher, 71; elle n'est point apaisée
par le tabouret que le roi accorde à la
princesse de Talmont, 72; elle apprend
avec une joie extrême de M. le duc d'Or-
léans que le roi est résolu à marier
Mademoiselle à M. le duc rie Berry, V,
260; le roi accompagné de Monseigneur
et de Mgr le duc de Bourgogne vient lui
en faire la demande en forme ; le dui; de
Berry lui est présenté sur le pied de
gendre, 26;î; elle pré.sente Mademoiselle
au roi a Marly, puis aux (icinces; la
mène ensuite chez Mme de Maimenon,
271 ; spectacle bizarre qu'elle offre à. la
mort de Monseigneur, V, 434; obtient
MAD
265 —
MAI
du roi ii8 000 livres d'augmentation pour
a dépense, VI, IjOi ; son caractère; ses
bonnes qualités; son goût pour les
chiens, les ciievaux, la chasse et les
spectacles, VII, 363 ; son amitié p"urson
fils, pour le duc de Lorraine et ses en-
fants; son estime pour sa belle-Bile
Mme d'Orléans; son indii-'nation de la
ronduile de la duchesse de Berry; ses
faiblesses; ses petitesses, 363; sa joie
en apprenant que M. le duc d'Orléans
son 111s est déclaré rétient ; elle lui fait
promettre qu'il n'^cuploiera en rien
l'abbé Dubois qu'elle appelle le plus
grand coquin et le plus insigne fripon
qu'il y ait au monde, VIII, 208 ; va ren-
dre visite à Mme de Miintenon, 210 ;
veut avoir un capitaine des gardes et en
obtient du régent. 2»5 ; elle assiste à
une thèse que soutient l'abbé de Saint-
Albin, bâtard non reconnu de M le duc
d'Orléans et qu'elle a pris en amitié,
X, 2; comment elle fait échouer le ma-
riage de Mile de Valois avec le prince
de Piémont; sa franchise à ce sujet ,
XI, 162; elle donne rendez -vous à
Mme la duchesse de Lorraine qu'elle
veut voir avant de mourir, au sacre du
roi à Ueims, XIII, 1% ; y voit cette prin-
cesse et assiste à toutes les cérémonies,
tk; ses regrets à son retour de la perte
de la maréchale de Clérembault, son
ancienne et intime amie, ik ; elle meurt
à Saint-Cloud à 71 ans; est portée sans
pompe à Saint-Denis ; son caractère, 16 ;
ses obsèques, 20.
MADEMOISELLE (litre de), affecté à la
première petite-fille de France depuis
Mlle de Montpensier, lille de Gaston,
frère de Lonis XIII, IV, 359 ; ce titre fui
donne par brevet et par iisurpatinn à
Mlle de Charolais, fille aînée de M. le
Duc, premier ministre sous Louis XV,
360 et suiv.
MADEMOISELLE DE MONTPENSIgR,
voy. Montpensier ( Mademoiselle de).
MADEMOISELLE, fille de Monsieur,
est mariée à M. de Lorraine; comment
sa dot est réglée ; elle paraît d'abord
contente de ce mariage, I, iOS; céré-
monie des fiançailles. iOa; 1h princesse
passe le reste du jour à pleurer chez
elle, 405; messe du mariage; M. leducde
Chartres n'ose faire descendre Mme la
duchesse son épouse dans la chapelle,
km ; est saluée par la ville de Paris au
Palais-Royal; son départ; sa suite;
M. de Lorraine lui est présenté à Viiry ;
son mariage se renouvelle à Bar, 1*06;
ira T ^séries qu'y fail naître un siégea
dos, 4)7.
MA (EMOISELLE, fille aînée de M. le
duc d'Orléans, déclarée future épouse
de M. le duc de Berry, est présentée à la
cour à Marly ; de. «ils sur cette présenta*
tion, V, 271; célébration de son ma-
riage, 293 et suiv. Voy. Berry (duchesse
dei.
MADEMOISELLE D'ORLEANS, voy.
Orléans Mademoiselle d').
MAFFEI (le comte), est nommé vice-
roi de Sicile; son esprit; sa dextérité
dans les atfaires; son caractère; son
attachement au roi de Sicile, Vil, 2kfi;
par ordre du roi il fait enlever tous les
jésuites dans leurs maisons, sans dis-
tinction d'âge ni de qualité, et les fait
embarquer et jeter sur les cotes de l'État
ecclésiastique; à quelle occasmn, VIII,
354; se retire à Messine lors du débar-
quement des Espagnols, X, 234.
MAGALHAENS ( le P.), jésuite portu-
gais, est envoyé àKomeparles jésuites
de la Chine avec le légat Mezzabarba
pour justifier leurdésobéissance et leurs
violences, et empêcher qu'on ne rende
des honneurs à la mémoire du cardinal
de Tournon, XIII , 36 et suiv. ; il de-
mande hardiment au pape de retirer les
brefs et décrets qui condamnent les rites
chinois et la conduite des jésuites à cet
égard, 36.
MAGALOTTI, Italien, lieutenant géné-
ral et gouverneur de Valenciennes ,
meurt fort âgé; ses qualités j sa beauté
jusque dans sa vieillesse ; il tut distin-
gué du roi et haï de Louvois qui l'em-
pêcha d'être chevalier de l'ordre, III,
167.
MAGNAC, premier lieutenant général
à l'armée du Rhin, relève le courage de
Villars en lui annonçant que les ennemis
sont battus, II, 397 ; gagne avec lui la
bataille de Friedlingen, 397 ; meurt dans
une grande vieillesse, VI, 227.
MAGNY, fils unique de Foucault, con-
seiller d'État, et intendant h Caen, s'en
fait chasser pour ses friponneries; il
devient introducteur des ambassadeurs;
se fait mettre à la Bastille; pourquoi ;
passe en Espagne; y est fait cnlonel,
puis brigadier, X, 4 et suiv.; devient ma-
jordome de la reine; se fait chasser;
repasse en France; retourne en Espagne
où il vit dans l'indigence, 4; prend la
fuite au moment de la découverte de
la conspiration de Cellamare, XI. 53.
MAHUNI, officier irlandais, après s'être
bien conduit à l'affaiie de Crémone, est
envoyé au roi pour lui rendre compte de
la retraite des ennemis, II, 345; est
nommé colonel, 346; enlève les grands
magasins que l'archiduc a établis près
d'Agremoiu; rejoint le roi d'Espagne à
Beipuch, V, 345; sa mort; son carac-
tère : sa liaison avec le duc de Berwick,
VII, 27.
MAILLEBOIS, qui s'est distingué au
MAI
266 —
MAI
siégedeLille, est fait brigadier, IV, 227;
comment il sécliappe de Lille où il est
reunu en otage; vient à la cour où le loi
ï'eiiireLient lungiemps, V, kn \ nbtifnt
la cliaige de maître de la garde-robe,
VI, 280.
MAILLEBOIS, lieutenant général en
Languedoc, fils de Desmarels, ministre
d'Etat, et arrrière-peiit fils d'un labou-
reur de l'abb.iye d'Urcamp, XI, 151.
MAILLOC (le marquis de,', vieux,
riclie et fort extraorriinaire , épouse
une fille de la maréchale d'Harcourt,
XI, 300.
MAILLY (le niarquivi de), meurt à
98 ans laissant plus de 60 000 écus de
rente en fomis de terre; et une lemme
âgée de 80 ans; comment ces deux
époux, peu riches d'abord, parvinienl â
former une njaison opulente, IV, io9.
MAILLY (le comte/, si laniille; son
ambition; il devient favori de Monsei-
gneur; épouse Mlle de Saint-Hemiine,
I, 18 ; sa mort piesque subite; son por-
trait ; son Caractère souple. II. k
MAILLY (la marquise rie), belle-mère
de la comtesse de Mailly, dame d'auiurs
de la duchesse de Bourgogne, a la mort
de Mnie de ^emou^s se met sur les rant;s
pour la succes.'-ion de la principauté de
Neucbàiel, IV, 23 ; elle jette les luiutscris
contre l'intrusion de l'ele>leur de Bran-
debourg dans cette piincipauié, 25;
meurt a 86 ans; elle mena inute sa vie
ses entants à la bagneite, VI, 370.
MAILLY I la comtesse de), est nommée
dame d'aiouis de la duchesse de Char
très, I, 16; son origine; comment elle
devient comtesse de Mailly; son carac-
tère, 18; est nommée danie d'atours rie
Mme la duclies-e de Bour^;o;.'iie, 2i7;
son . flliction à la mon de son mari, 11,
5;coonieni elle usurpe le droit ii'en-
tree au cai rosse rie prelerenci' aux da-
nses titrées. 111, 2i ; raoïninisiration de
la garrie-robf rie la Dauphine lui est
ôlee; pourt|Ooi, VI, 217
MAlLl.Y (Mme rie , soeur de l'arche-
vêque d'Ailes, est nommée alibesse de
Poissy ; III, 379; elb' trouve beaucoup
d'opp'SiiioM parmi les reliiiieuses, 38i;
gagne son prorès contre elles au cinseil
de réuence. se fait aimei par sa dou-
ceur, son mérite cl sa coaduiie, 381
MaILi.Y 'Mlle rie, tille de K dame
d'atours, obtient 6i'00 livres de pension
et 25 00oécii> sur l'hôtel de ville, en ré-
compi nse d'un avis que sa mère donne
àDesii arets, IV, 28i.
MAILLY i Mlle di'), dernière fille de la
comtesse rie Mailly, épouse le vieux l'o-
liguac. IV, 379.
MAILLY (l'abbé de"», aumônier du
roi, est nommé à rarchc'^Ué d'Ar'es,
I. 3i8;sa première éducation; son ca-
ractère ; il songe de bonne heure au car-
dinalat, III, 197; Comment il plaît au roi;
il recherche le vic^-légal d'Avignon, i98;
écrit directement au pape; en reçoit ries
brefs, 199; lui envoie des reliques de
saint Trophime; est sévèrement répri-
mandé pour cette correspondance, par
ordre du roi, 199; continue son commerce
de lettres avec plus de précautions, 200;
origine de sa haine contre le cardinal de
Noaiiles ; il se lie avec le P. Tellier ; est
transféré à l'archevêché de Reims, V, 338,
409; sa visite à M. de Saint-Simon dans
laquelle il lui fait part rie ses soupçons
contre le duc de Noaiiles, concernant la
murt de Mme la Daupbine, M, 252; -autres
deiails sur lui , XI , 199 ei suiv. ; par
quel moyen il parvient à se taire nom-
mer caidinal, 2n2 et suiv.; le régent lui
fait deléndre de porter la calotte rouge,
204; sa lettre au légent, 208; il vient
secrètement à Paris, 2i0; a une entrevue
avec le prince; cnnditiuns uui lui soiit
imposées, 212; comment il obtient la ca-
lotte rouge des mains du roi, 2i3 et suiv.;
obtient, par M. de Saint-Simon, l'abbaye
de Saint Etienne de Caen, 34i; il meurt
dans l'abliaye de Saint- Thierry ; cause
de sa mort; nouveaux détails sur son
caractère, Xll. 1 et suiv.
MAl^E (M. le duc du , fils du roi et de
Mme df Montespan, est maiié à la se-
conde fille de M. le Pnnce; détails sur
ce mariage, I, 2i ; il fait sentir au roi le
besoin qu'il a de titres enregistrés qui
constatent son rang , i07 ; persuadé
par le iiremier président Harlay , il de-
mande et obtient du roi une déclaration
qui le plaie immédiatement après les
piincesdu sang et avant tous les pairs;
obtient aussi de Sa Majesté la promesse
que le piésident Harlay aura la charge
rie chancelier a|irès la moit du titulaire,
108; il est reçu au parlement en qualité
de lomie pair d'Eu et prend place au-
dessousries princes du sang et au-dessus
des pans, 109; reçijtia visite de l'am-
bassadeur de Venise comme les princes
du sang, 110; est nommé grand maître
de l'aitiliene, 128. C"inmande la eauche
de Parniee de Klanriie. 169: malgré les
ordres du maréchal de Villeroy et les
instances du heuteianl général Mont-
revel il laisse éihapper l'occasion débat-
tre le corps d'armée rie M. de Vaudfi
niClit. 170; mot piquant que lui adi'essi
M. d'Elbœiif à cette occa-ioii, i72; fait
l'acquisition de la belle maison de Sceaux,
II, 110; est envoyé à l'armée comme
premier lieutenant yénéral, 367 ; man-
que l'occasion de s'y laiie valoir, 37 1;
est rappelé. 37 1 ; il cherche à se rappro-
cher de Monseigneur par le moyen de
MAI
— 207 —
MAI
Mlle de Lislebonne et Mme d'Espinoy;
Sun caractère, III, kie et siiiv.; sa manière
de vivre; son ascendant sur Mme de
Mainierioii, 437 etsiiiv.; il a peine à cpn-
tenir-;» jme a la mon de Mme de Monies-
pan, IV, ("i; il prend l'alarme sur la froi-
deur du riii à l'éyaid de la lifîiie d'Italie
et sur l'envoi très possible du prince de
Conii en Flandre pour y ren placer M. de
Vendôrue; oourquoi, 21 1; n'ose refuser
à Mme de Mainiennn de lancer devant
le rtii des traits mordants contre Cha-
niillart, kil ; refuse de s'associer à la
cabale de Meudon couire le duc d'or-
léans, V, 1 1 ; dans le pr.irès rie la succes-
si'.n de M. le Prince, lui et la D.icliesse
ramassent le plus de gens qu'ils peuvent
pour les accompagner au palais, 142;
il Si illicite du roi par le crédit de Mme de
Mainieiion, pour ses enfants, le même
rang et les mêmes honneurs dont il
'ouil, 177; il en obtitni la déclaraiiim,
178; effet qu'elle produit dans le public,
180 ; refroidissement marqué qu'elle oc-
casionne entre M. du Maine et M. le
comte de Toulouse, i8i; M. du Maine
obtient (lu roi la survivance de sa charge
de colonel des gardes suisses et Grisons
pour le iirince de Domhes son fils aîné,
âgé de dix ans, et pour le comte d'Eu,
âge de six, celle de grand maîiiede l'ar-
tillerie; nouveau scandale, murm;ire,
184 ; M. et Mme du Maine sont logés au
chàieau dans le bel appartemeni de feu
l'arcdevêque de Reims, i84; compli-
ments, protestations et avances de M. du
Maine à M. de Saint-Simon lorsqu'il va
faire une visite de félicitations, 184; il
obtient le consentement du roi pour
le mariage du duc de Vendôme avec
Mlle (i'Eni;hien ; lui présente seul le con-
trat à signer, i86 , fait la r.oce chez lui à
Sceaux, 187; motif secret qui le p'Tie à
presser auprès du roi et de Mme de
M.iintenon le mariage de Mademoiselle
avec le dur de Berry, 226 ; ses soins et
ses démarcbes duns le procè- de h suc-
cession de M. le Prince, 406; il envoie
porter au roi la nouvelle du gain de sa
cause, 4<i7, tait une visite à Mme la Crin-
cesse; n'ose aller chez Mitie la Duchesse,
407; sespiifanis ont pendant tome la se-
maine sainte rang de piiiu'es du sans;,
4i8: lis olitienoeni d'être visiu-s en Ris
de France sur la mori de Monseigneur, v,
14 et suiv. ; senùmcnts rie M. du Maine
en celle occa-ioii ; il ne peut cacher sa
joie ri'èire délivre de Monseigneur. 73;
il recherche et cultive avec adresse la
duchesse de Berry : t mbe malade à
Wiirly; est visité \ouriicllenienl par le
roi; dès qu'il peiii m^irclier. il va voira
Sceaux Mme rtu Maine, 74; raisons qui
le purteut à entretenir le ojécoatenie-
nient du roi contre M. le duc d'Orléans,
iriO et suiv.; la mort rie Mme la Dau-
phine et de M. le Dauphin relève ses es-
péiances, 266; il fait croire à Mme de
RUintenon que M. le duc d'Orléans est
l'auteur de cette double mort ; ses motifs
pour répandre ce briiil, 267 et suiv.;
comment il sert M. de Saint-Simon dans
ses justes prétentions comme gouver-
neur de Blaye contre le maréchal de
Monirevel, commandant en (Juyenne,
378 et suiv ; il se rend avec Mme du
Maine chez le duc de Kohan à la place
Koyale pour y eue téruoin des réjouis-
sances faites" à l'occasion de la paix;
jette de l'argent au peuple, 400 ; il cache
a\sc peine la joie que lui cause la mort
du di:cde Berry, vu, 56; comment il fait
paraître celle qu'il ressent de la déclara-
lion du roi qui le rend , ainsi que M. le
comte de Toulouse, vrai prince du sang
ei habile à succéder à la couronne, 79;
sa contenance au parlement le jour qu'il
y esi reçu dans cette qualité décèle toute
son hypocrisie , 95 ; concert secret et
manège avec Mme de Maintenon pour
noircir de plus en plus le duc d'Orléans
et pour amener le roi à faiie un testa-
ment selon leurs vues et leurs désirs,
98 à 105 ; sa consternation aux paroles
sévères que le roi lui adresse deux jours
avant la publication du testament, i06;
Son accablement en voyant l'effet que
produit dans le pnblic l'édit enregistré
Concernant la remise du testament au
parlement, ilO;il fait piteusement les
honneurs de toutes les fêtes que Mme du
Maine donne à Sceaux; ses inquiétudes
relativement à la grandeur où il vient
d'être élevé, 167 ; il conçoit le dessein de
brouiller ses ennemis, i67 ; parle aux
ducs d'Antin, d'Aunioiit, d'Harcourtet de
Noailles de l'indécence du iiremier pré-
sident à ne pas ôter son bonnet quand
il appelle les pairs pour opiner au parle-
ment; cherche à les exciter à ce sujet,
240 ; offre de les servir et d'en parler au
roi; étoniiement des ducs, 240 ; leur em-
barras, 241; leur réponse, 242; pro-
me-ses oue leur fait M. du Maine, 242;
il veut que les ducs présentent un mé-
moire au roi; approuve celui que lui lit
d'Antin; 242; ses instances auoiès de
quelques ducs pour les engager dans
celte affaire, 243 et suiv.; quel est son
but et comnienl il espère se mettre à
l'abri en y engageant le roi, 2S6; ravi
d'avoir mis les ducs hors de toute me-
sure avec le premier président , mais
inquiet sur la conclusion de l'affaire; il
propiiseaux irme> ducs une conférence
à Sceaux avei Mue du Maine seule. 259;
les ducs s'y iil'^sent opinià renient; le
duc d'AumoDl se propose pour y aller et
MAI
268 —
MAI
veut y aller seul ; le duc de La Force
s'ollie de l'y acccimpagiier ; il esl accepté
avec joie par les dut s; pourquoi, 260 ;
conférence à Sceaux; étranges proposi-
tions de Mme du Maine; à quoi elles ten-
dent ; réponses et répliques du duc de La
Force; conduite du duc d'Aumont; me-
naces horribles de Mme du Maine; com-
ment la conférence se termine, 260 et
suiv.; réflexions sur le but de celte con-
férence, 26Ï; embarras de M. du Maine;
pour en sortir, il met en jeu Mme la
Princesse dont il faisait auparavant si
peu de cas, 264 ; reçoit une visite de
M. de Saint-Simon qui lui reproche en
termes durs et fiers de l'avoir trompé
lui et les autres ducs, 266; réflexions sur
les trames odieuses de M. du Maine ,
268 et suiv.; et sur l'affaire du bonnet.
269; il prend la qualité de prince du
sang dans une requête qu'il adresse
au parlement, 32j ; M. le duc et M. le
prince de Conti en demandent juridi-
quement la radiation ; une nouvelle dé-
claration du roi enjoint au parlement de
l'admettre, 321; il est charge par le roi de
faire à sa place la revue de la gendar-
merie; il y fait assister le petit Dauphin,
VIII, 38; son embarras en y voyant M. le
duc d'Orléans, 39; il veut lui en faire
les honneurs, 39; son projet concerté
avec Mme du Maine d'exciter les gens
non titrés contre les ducs et de brouiller
ceux-ci entre eux; facilité qu'ils y trou-
vent, kk; époque de son union intime
avec Mme de Maiiitenon ; son caractère,
ikS ; il se charge lui-même de portt-r
à Mme de Montespan, sa mère, l'ordre
de quitter la cour, i48; ses plaisante-
ries à ses confidents sur l'humiliation
que le médecin Fagon vient d'éprouver
de la part du manant provençal qui est
venu apporter son élixirau roi mourant,
179 ; son air joyeux au parlement, avant
la lecture du testament et du codicille du
feu roi, 200 ; il n'ose dire une parole pour
soutenir le testament qui est cassé, 201 ;
défend le codicille; sa dispute avec
M. d'Orléans, 203; la séance du parle-
ment est suspendue, puis reprise, 205 ;
il soutient mal une seconde fois le codi-
cille qui est abrogé, 206 ; demande à être
déchargé de la garde du roi et de con-
server seulement la surintendance de
son éducation , ce qui lui est accordé,
207; est nommé membre du conseil de
régence, 230; comment il travaille à
soulever la noblesse conUe les ducs ; ses
intrigues dans l'affaire du bonnet, 275;
il appuie le parlement dans le mépris
qu'il fait de l'autorité du régent, 280 ; fait
«ne visite au duc de Saint-Simon; com-
ment elle se passe, 326; obtient du ré-
gent d'entrer au conseil de guerre, 33 1 ;
sa conduite et celle de Mme du Maine
pour se faire un parti a l'aide de la con-
fusion qui règne, IX, i'i7 et suiv.; aveu-
glement de ce parti qui usur'pu le nom
de noblesse; but des meneurs; sottise
du grand nombre, H9 et suiv.; M. et
Mme du Maine prétendent ne reconnaître
d'autres juges de leur rang que le roi
majeur ou les états généraux, i62; leurs
embarras après les arrêts rendus par le
conseil de régence, 172; ils font présen-
ter par 39 personnes, soi-disant l'ordre
de la noblesse, une requête au parlement
pour demander que l'affaire d'entre les
princes du sang et les bâtards soit ren-
voyée aux états généraux, 172; cette re-
quête esl portée au régent par le pre-
mier président, 173; sentiment de M. et
d'- Mme du Maine sur l'edit qui ôte aux
bâtards l'habilité à succéder à la cou-
ronne, 177; son intelligence avec Al-
béroni contre le régent, 4oO; il reçoit
ordre du régent de tenir les compagnies
du régiment des gardes suisses prèles
pour le lit de justice, X, 369 ; se rend
en manteau à ce lit de justice, 373 (voy.
l'article Lit de justice) ; sa douleur en
apprenant ce qui s'y e.>t passé; il veut
persuader au comte de Toulouse de sui-
vre sa fortune, XI, 13 et suiv.; va voir
la duchesse d'Orléans, le lendemain ; se
retire avec sa femme et ses enfants à
l'hôtel de Toulouse, ik; s'en retourne à
Sceaux avec Mme du Maine, 15; repro-
ches et injures qu'il essuie journellement
de ses emportements, 16 ; fait de vains
efforts pour obtenir une audience du
régent, 25; achète plusieurs maisons
dont il fait l'hôtel du Maine, au bout de
la rue de Bourbon. 35; conspiration de
M. et de Mme du Maine ; quel en est le
plan ; quels en sont les moyens, (49; il
est arrêté et conduit à Dourlens; détails
à ce sujet. 59 et suiv ; sa conduite pen-
dant sa détention , 71 ; effet que produit
celle détention sur les gens de la cabale,
72; la prétendue noblesse qu'il a ameu-
tée s'éparpille et se disperse, 73; il ob-
tient de chasser autour de Dourlens,
mais sans en découcher, 145 ; comédie
jouée entre lui et Mme du Maine; ils
ne trompent personne, ikl, 228 ; M. du
Maine vient demeurer à Olagny; farce
jouée entre lui et Mme du Maine. 229; ils
mettent lin à leur apparente brouillerie,
230.
MAINE (Mme du\ quitte Mme de Man-
neville sa dame d'honneur, pour pren-
dre Mme de Chambonas, II, 3'i9; secoue
le joug de l'auturité de son mari; se
ruine en fêtes, en feuxd'artitice, en bals
et en comédies, III, 217 ; apprend et dé-
clame les plus grands rôles et se donne
en spectacle sur un théâtre; son mari
MAI
— 26y —
MAI
au coin d'une porte fait les honneurs de
ces fêtes, 282; son caractère, sa conduite
avec son mari , 437 ; aune fête et co-
médie à Clagny, IV, 80; elle marie au fils
du duc de Braiicas Mlle de Muras sa favo-
rite; cara 1ère de cette personne; sa
naissance; la noie se fait chez la prin-
cesse qui présente la nouvelle duchesse
aux premiers jours de l'an, V, 1^7; elle
prétend au rang de princesse du sang
mariée, 1 87; le roi lui fait expédier un
brevet de princesse du sang fille, 192 ;
elle triomphe à Sceaux de la mort du
duc de Berry, Yll. 56; et de la déclaratiim
du roi qui rend M. du Maine et M. le
comte de Toulouse vrais princes du sang
et habiles à succéder à la couronne, 79 ;
ses fêtes et folies à Sceaux, i66 ; ses pi o-
positions étranges aux ducs de La Force
etd'Aumont, touchant l'affaire du bon-
net, 260; elle vient se plaindre fort haut
au récent de ce qu'elle apprend qu'on
lui impute beaucoup de choses , X ,
294; sort contente du cabinet du régent
de l'effet qu'elle pense avoir produit ,
295; son dépit en apprenant ce qui
s'est passé au lit de justice; elle veut
persuader au comte de Toulouse de sui-
vre la fortune de son mari, XI, i3 ; se
retire avec ses enfants à l'hôtel de Tou-
louse ; y reste au lit malade, 14; s'en
retourne à Sceaux, 15; ses emportements
contre son mari, 16; mande le premier
président et l'accable de duretés et de
mépris, 16; est arrêtée et conduite au
château de Dijon; détails à ce sujet, 98
etsuiv.; sa conduite; ses emportements
pendant le voyage , 72 et suiv.; par le
crédit de Mme la Princesse, elle obtient
d'être tranférée à Chàlons-sur-Saône,
107; et de demeurer dans un château
voisin, ikâ; elle commence à avouer
beaucoup de choses, ce qui est cause que
le secrétaire de Cellamare est arrête et
conduit au château de Saumur, liS; quels
sont ses aveux, lie; comédie jouée
entre elle et son mari, laquelle ne trompe
personne, 147; elle obtient de venir au
château de Chamlay, par le crédit de
Mme la Princesse qui va l'y voir, 159;
dans les interrogatoires qu'elle subit,
elle accuse fortement Cellamare, La-
val, etc., sauve tant qu'elle peut son
mari, 228; veut demeurer à Sceaux; farce
jouée entre elle et M, du Maine, 229 ; ils
mettent un terme à leur apparente brouil-
lerie, 230.
MAINE (Mlle du), est envoyée en exil
à Maubuisson, XI, 61.
MAINTEiNON (Mme de), fait renvoyer
Daquin, premier médecin du roi, et le
fait remplacer par Fagon, 1, 67 ; sa
haine contre l'archevêque de Paris;
quelle en fut la cause^ 179 ; elle ne cesse
de lui procurer des déplaisirs, 180 ; fait
nommerpi^urlui succéder M. de Noailles,
évêque de Chàlons; ses motifs, 182;
gagnée par M. de Kénelon, elle admet à
Saint-Cyr Mme r.uynn; la goûte de plus
en plus, 192; éclaiiée par l'évêque de
Chartres, elle la chasse tout à coup et
se refroidit pour M. de Cambrai, 193;
s'occupe avec le roi de former la maison
de Mme la duchesse de Bourgogne ; ses
vues; pourquoi elle en exclut les du-
chesses de Chevreuse et de Beauvilliers,
217; sa reconnaissance envers Mme de
Richelieu; elle aime et protège toujours
Mme d'Heudicourt et sa fille, 228 ; les
démarches de MM. de Beauvilliers et de
Chevreuse dans l'affaire du livre des
Maximes des saints la blessent et la font
résoudre de les perdre tous deux, 263;
obtient du roi son consentement pour le
mariage de Mlle d'Aubigné sa nièce avec
le comte d'Ayen , 344; détails sur ce
mariage, 344; elle confère continuelle-
ment avec M.VI. de Paris, de Meaux et de
Chartres; dans quel but, 344; travaille
à renverser MM. de Beauvilliers et de
Chevreuse, 347; la condamnation de
M. de Cambrai, sollicitée à Rome, est un
moyen dont elle sesert auprès du roi; ses
imprudences à cet égard, 348; son dépit
de voir son but manqué ; elle plie et dis-
simule, 351 ; se rend au camp de Com-
piègne; assiste au petit siège en chaise
à porteurs; attentions que le roi montre
pour elle, 390 et suiv.; bruit que fait
dans le monde sa présence à ce camp,
391 ; elle montre une grande joie de la
condamnation du livre des Maximes des
saints, 11,2; dans un conseil du roi tenu
chez elle pour délibérer sur le testament
du roi d'Espagne, pressée par le roi de
dire son avis, elle opine d'un air mo-
deste pour l'acceptation, 131 ; chante des
prologues d'opéia le lendemain de la
mort de Monsieur; a peine à retenir sa
joie et plus encore à paraître affligée,
216; sa visite à Madame; curieuse con-
versation entre elles; reprdches, expli
cations, plaintes, aveux; Mme de Main-
tenon triomphe froidement de Madame;
ensuite elles se réconcilient, 220 et suiv.;
comédies saintes représentées chez
Mme de Maintenon ; par qui elles sont
jouées; quelles personnes y sont ad-
mises, 323 ; efforts de Mme de Maintenon
pour pousser le duc d'Harcourt au mi-
nistère, 3-i8 et suiv.; sa correspondance
secrète avec la princesse des Ursins, III,
4; elle se moque des cardinaux Porto-
carrero et d'Estrées qui se plaignent de
l'influence de Mme des Ursins dans le
conseil de Madrid , 6 ; comment elle
parvient à (aire croire au roi que
Mme des Ursins est nécessaire à la cour
MAI
— 270 —
MÂt
d'Espagne, et que par elle il s'y fera
ol)eir, 7; quel moyen elle emploie pour
obtenir du roi que la piinctsse des Ur-
sins 8 ai réie en Krance et n'aille pas en
lialie, 68; comment, de conced avec le
doc d Harcoiirl, (Ile di>poï»e l'esprit du
roi pour permettre à la princesse des
Ursins de venir à Paris se justifier, ifi9 ;
reçoit la visite de cette dame; s'enire-
tifnl longtemps avec elle, J53; engage
Mme de Caylus à quitter son coniesseur
le P. de l-a l'our. lui pronietiant une
pension de la part du roi, i55 ; elle parait
iiiste et sévère conlie son ordinaire
avec la duchesse de Bourgogne; pour-
quoi, '^63; va voir Courcillon, HIs uni-
que de Dangeau, pendant sa maladie;
comment elle est dupe de ses propos de
dévotion, 335; à quelle occasion elle
avoue à la ductiesse de Bourgogne qu'elle
a chargé Mme d'Espinoy et autres de
suivre seiTètemerii sa conduite, 431 ; son
traité singulier avec Mirie de Soubise,
433 ; ses larmes à la mort rie Mme de
Kontespan. IV, id; elle commence à
vouloir du bien a son fils M. d'Antin; le
fait approcher du roi ; va chez lui avec
le roi à retit-Bouri; ; y trouve sa chambre
disnosée tout comme celle qu'elle avait
à Versailles , 57 ; plaisanterie un peu
amère qu'elle lui fait en quittant Petil-
Boiiig, 57; donne avec dépit son con-
seniemint au mariage du fils du mi-
nisiie Chamillait avec Mlle de Morte-
mari, 87 ; fait ■ onseniir le roi au projet
sur l'Rcosse conçu par l'Anglais Hougti,
99 ; travaille avec Mlle Choiu à culbuter
Chamiliail, 142; favorise le niari.ige du
fils de Dangeau avec la fille de M de
Pompadour, i45; sa colore en aoprenant
la santé que le duc d'urléans lui a portée
à Madiid ainsi qu'à la princesse ries
TJr»ir,s; elle jure sa perte. 169; gagnée
par la duchesse rie Bouigogne et tom liée
de tout ce que la cabale de M. de Ven-
dôme fait contre le duc son mari, elle st)
conceiie avec M. le duc de Beauvilliers
pour éclairer le roi qu'elle ébranle en
l'iNSliuisanide tout ce qui se passe, i98 ;
elle cherche a faire rappeler M. de Ven-
dôme et à lui substituer le prince de
Conti, 2i 1 ; est touchée de la douleur de
la duchesse de Bourgogne et piquée au
vif (le n'avoir pu iriompber de la cabale
de M. de Vendôme, 73'i ; son indignation
conlie Chiniiilart après son retour de
Flandre, 259; en apprenant du roi le
projet de ri prendre l.ille, conçu par
ChamiUart, elle a l'adresse de cacher sa
surprise et de dissimuler son dépit; en
parle à Chaiiiiliart et loue son zf'le et son
travail, 273;coinmeni elle fait avorter ce
projet, 28o; elle obtient des ducs de Beau-
«illiera et de Chevreuse que l'évéque de
Chartres et le curé de Saint-Sulpice
seront admis par eux à conférer sur le
choix d'un confesseur du roi, 288; elle
reprend ses anciennes idées et veut fdiie
lenirerd'Harcoui t au cimseil; en obtient
la promesse du roi, 320; le projet conçu
ayant manqué, elle s'en explique avec
le roi qui lui ôte tout espoir à cet égard,
324; obtient du roi que M. de Vendôme
ne paraisse plus à Marly, 369; son crédit
se relève par la chute de M. de Vendôme,
373; elle propose de la part du roi à
Mlle Choin une grosse pension et un
logement à Versailles; dans quel but;
pourquoi l'une et l'autre sont refusées,
400 ; elle redouble d'instances auprès de
Mlle Choin et de Monseigneur pour faire
attaquer ChamiUart auprès du roi ; paraît
favoriseries vuesded'Aniin etdu prince,
4(12; comptant sur la perte de ChamiUart,
elle croit n'avoir plu> de mesures a gar-
der envers Monseigneur ni d'Antin, 406;
comment elle apprend la disgrâce de
Cliamillart, 409; elle obtient que Voysin
le remplace, 4i2 ; elle est piquée à l'excès
que la disgrâce de Chamillarl ne l'ait
pas privé d'une quantité de visites, 420;
seconde secrètement la princesse des
Ursins en Esiagne, et pousse U cabale
de Meudon contre M. le duc dnrléan^. V,
1 1 ; le prince lui demande une audience,
104; il lui lait part de sa résolution
de rompre avec Mme d'Argemon, ii4;
elle s'oppose à ce que cette dame se
relire à Gomerfonlaine, 13 1 ; manège et
détours qu'elle emploie pour obtenir du
roi ce quelle veut; exemple qu'en cite
le duc de^Oiiilles, ij7 et suiv.; elle visite
le maréchal de Villars, i49; entre dans
les désirs de M. du Maine et obtient du
roi une déclaratiin qui donne aux en-
fants du duc le même rang et les mêmes
honneurs dont il jouit, 177; son séjour
à Meudon pendant la maladie de Mon-
seigneur et tout le temps que le roi y
reste, 423 et suiv.; ses sentiments pour
Monseigneur et pour le duc et la du-
chesse de Bourgogne, VI, 2 ; elle dispose
le roi à se déclnuger sur M. le Dauphin
d'une partie des atl'aires, 94; son assi-
duité auprès de Mme la Danphine ma-
lade , 229 ; elle la quitte peu avant
qu'elle expire; sa douleur, 23o ; elle
cheicbe à raccommoder le maréchal de
Villeroy avec le roi; motifs qui l'y por-
tent, 263 et suiv.; elle y réussit, 264;
elle accuse devant le roi M. le duc d'Or-
léans d'être l'auteur de la mort de ,M. le
Dai^ihin et de Mme la Danphine; elle
soutient et répand cet horrible bruit;
pouniuoi, 267 et suiv.; elle donne chez
elle des scènes de comédie de Molière
pour amuser le roi; se sert aussi pour
le même bat du maréchal de Villeroy»
MAI
— 271 —
MAI
355, 367; la prétention de Mme des Ur-
Rins à une snuverainel.é la choque et
l'éloifxne d'elle, VII, 39; est pous.sée à
binu de jalousie au liruit qui se répand
qu'elle veut épouser le roi dKsp.cgne,
kl ; sa joie d'avoir obii-nu du roi une
déclaration qui rend M. du Maine el
M. le comte de Toulouse vrais princes
du sang ei liabiles à succéder à la cou-
ronne , 79; concert secret et manège
avec M. du Maine pour noircir de plus
en plus le duc d'Orléans ei pour amener
le roi à faire un tesiameni selon leurs
vues et leurs désirs, 98 à 105; elle esi
indignée de l'eHei que produit ledit eii-
vegistré concernant la remise du testa-
ment au parleuieiit, 1 10; clierche à amu-
ser le roi chez elle par des dîners, des
musiques et quelqus jeu, 138; elle dé-
cide en secret avec le roi la iierle de la
princesse des Ursins; ses griefs conirr
elle, 284; sa présence auprès du roi pen-
dant les derniers jours de sa vie, VIII,
64; elle s'en va à Saint-Cyr ne conip
tant plus en sortir, 7i ; est rappelée à
Versailles par le roi, 74; retourne à
Saini-Cyr pour n'en plus sortir, 711; à
quelle époque elle prit le nom de iMain-
lenon; anecdote à ce suiet, i36;coni-
nieni le roi en devint amoureux ; com-
ment elle supplanta Mme de Montespan.
137; soi) niririage secret avec le roi, 138;
sa loute-puissame, i38;son c^ractèie.
139; sa legéieie d'esprit, 140 ; son gofti
pour la direction; sa dévotion, quelle
en était la nature, l4l; son ignorance lui
fait persécuter le jansénisme ; comment
elle augmente dans l'espntdu roi laver-
sion qu'il avait déjà pour Cf parti, i4o;
de concert avec lui elle détruit Port
Itoyal, i4i; l'aiirévo(|uer l'edit de ^antes,
143; sonel.iblisseinenl de Saint-Cyr; ses
vues eu le faisant, |45: elle manque deux
fois de faire déclarer son mariage, i46;
est nommée seconde dame d'atoui's de
la daupliine de Bavière, |46 ; Uossuet et
Fénelon l^nt manquer pour toujours la
dé. laration de mariage, i47; elle doit à
B"ssuel d'éire entièrement délivrée de
MraedeMoniespan, i47; son union intime
avec M. du M.iine, 1 4s ; sa vie particu-
lière, sa conduite, i49; ses audiences
aussi difticiles que celles du roi ; ses
matinées. i50: fes occupations à Saiiit-
Cyr, à Foniainebleau, à Mariv, àTiianon;
à (nielles heures elle y ri-cevait le roi,
150, 151; son souper el son coucher, ses
voyages. 151; ses manières; sa mi.-e;
son intérieur avec le roi, i5i, 152: ses
occupations pendant que le roi travaillait
chez elle; son accord secret avec les
ministies, i52; comment elle disposait
presque de tout, i53; ses voyages à pan,
158; son domestique, 153; son ancienne
servante Manon, 159; sa manière de
parler de Mme la Dauphine, de Mme la
duchesse de Bourgogne >ide leurs ma-
ris, 160; ses promen»des avec le roi
dans les jardins de Marly, 160 ; ses
espionnages , sa iéj;enterie, 161 ; ses
vai'ialions ou caprices, 161 ; son adresse
à s'emparer des affaires eciiésiasiiques;
ses liai>ons avec le cardinal de Noailles,
Bissy, r.odel, le P. Tellier, 162 ei suiv.;
comment elle devient la dupe de Bissy
dans l'affaire de la constitution, i65;
quel intérêt elle y prenait. 166; ses sen-
timents à la mon du roi, 191 ; elle tombe
dangereusement malade sans que cette
maladie soit presque sue, IX, 97; sa
manière de vivre à Saint-Cyr; quelles
personnes elle voit, XI, 114 et suiv.;
ses occupations, ii4 et suiv ; ses reve-
nus, 1 16 ; la chute te M. du Maine cause
sa mon, 1 17.
MaiSNE M.\ vivant à la Trappe,
comme les religieux, instruit M. de
Saint-Simon de tout ce qui regarde la
Conduite de l'abbé régulier de cette mai-
son, I, 398.
Maison du mi d'Espagne en 1722;
charges el noms de ceux qui les rera-
jilissent, XII, 189; appointements alla
elles à ces charges, 191, 192.
Maison de la reine d'Espagne;
charges el noms des personnes qui les
remplissent, Xll, 2o3: un mol sur quel-
ques ««?i ras de honor, 204; appoinie-
ni'-nts ailaclies aux charges, I9l, i92.
Maisons i le président), se laisse
gagner par l'argent de M. le duc de
l.iixeiribonrg qui ne l'épargne pas à
Mme Hailly sa maîtresse, et [lar l'auto-
rité nu premier président Harlay; sa par-
tialité contre les ducs el pairs opposants,
I, 202 ; meurl fort vieux, après s'eti'e dé-
mis de sa charge en laveur de son lils,
m, 167.
MAISONS, président à mortier, fils du
précèdent; son extérieur; son esprit;
ses manières; caractère de sa lenime;
sa heauté, VII, 75 ; le président s'aiiache
par sa conduite à g gnerlesiime et l'af-
i'ei tioii nés ;;ens de rolie ; il sait aussi se
ménager ei attirer chez lui les princi-
paux de la cour, 75; se lie avec M. le
duc d'drléans; rechenhe parle moyen
de ce piiiice l'amiiié de M. de Saint-
Simon, 76 ; emploie dans le même des-
sein M le duc de lieauvilliers; assigrin
un rendez-vous à M. de Saint-Simon,
76; hul de ce rendez- vous qui com-
mence leur liaison, 77; autre rendez-
vous dans lequel lui et le duc de Noailles
apprennent a M. de Saint-Smion que le
roi déclare ses deux bâtards vrais princes
du sang et habiles à succéder à la cou-
ronne, 77 ; leur tureur subite à ce'.ie oc-
MAN
— 272 —
MAN
casion , 78 ; le président donne à dîner
à huis clos à M. du Maine el au comte
de Toulouse, 95; son exiraclion; son
crédit dans le parlement, 247; pour-
quoi il prend le parti de cette compagnie
dans l'affaire du bonnet, ikl; assiste au
dîner donné chezd'Antin; son embar-
ras; il se lie de nouveau avec M. du
Maine, 250 ; joue chez lui une scèue de
Comédie en lui présentant le président
d'Aligre qui demande grâce pour le par-
lement, 254; il essaye de gagner M. de
Saint-Simon, d'Antin et quelqi.es autres
ducs, 255; il se lie par vanité et par
intérêt au duc de Noailles, 379; rap-
proche Canillac du duc, 38 1; étrange
proposition qu'il fait k M. de Saint-Simon
et à M. le duc d'urleans concernant le
testament du roi; comment elle est
reçue par tous deux, VIII, i9 ; soupçons
fondés auxquels cette proposition donne
lieu, 21 et suiv. ; le président et sa
femme élèvent leur fils dans l'impiété,
24; mort du président; quelle en est la
cause, 24; la présidente lui survit douze
ans, et meurt d'apoplexie; son fila meurt
quatre ans après de la petite vérole, 25;
son petit- fils meurt à dix-huit mois,
25.
MAISONS royales du roi d'Espagne ;
noms des gouvernenrs, XII, 191 ; notice
sur chacune de ces maisons, i93.
MAJOKDOME-MAJOli du roi d'Es-
pagne; quelles sont ses attributions, II,
178; ses privilèges, 179; majordome-
major de la reine; ses fonctions, 183.
MALAUSE (Mlle de), choisie par
M. Pontchartrain pour épouse de son
fils, ne peut le devenir, à cause du relus
que le roi fait de consentir à ce mariage,
I, 157; naissance et famille de cette
demoiselle; motif du refus du roi, 258.
MALEBRANCHE ^le P.), son savoir;
ses ouvrages; son caractère, XI, 148;
son amitié pour M. de Saint-Simon, 148;
sa liaison avec IMM. d'Allemans, Lou-
ville et le petit Renaud, 148.
MAl.PLAQUET (bataille de), détails sur
cette journée; événements qui la précé-
dèrent; dispositions des armées, V,
4o et suiv. ; retraite de l'armée fran-
çaise entre Valencienues et leQuesnoy,
51 -.perte des ennemis, 5i.
IVlALTE(le grand maître de\ craignant
une attaque des Tuics, fait un appel à
tous les chevaliers ; tous les préparatifs
faits en France sontcontremandés el de-
viennent inutiles, VII, 294.
MANGERA île marquis de), membre du
conseil d'Espagne, demande vingt-quatre
heures pour penser à la proposition faite
au conseil sur la succession à la cou-
ronne; opine ensuite pour lu l-rance, II,
124; est nommé membre de lu nouvelle
i junte composée par la princesse des Ur-
sins, III, 28; veut suivre le roi et la
reine qui abandonnent Madrid pour la
seconde fois; malgré ses cent ans, il lait
, quelques lieues en chaise à porteurs;
j sur les ordres réitérés du roi et de la
I reine, il rentre à regret dans Madrid ,
V , 349 ; refuse avec fermeté de prêter
serment à l'archiduc, et renvoie le lord
Stanliopequi est venu le lui proposer,
250 ; sa mort, VII, 290.
MANCHESTER (le comte de), ambas-
sadeur d'Angleterre en France, ne paraît
plus à Versailles depuis que le roi a re-
connu le prince de Galles pour roi d'An-
gleterre, et se relire sans prendre congé,
II, 318.
MANClNI (Olympe), voy. Soissons
f comtesse de).
MANNEVILLE (Mmede), estfaite dame
d'honneur de la duchesse du Maine, I,
22; meurt d'un cancer, VIII, 444,
MANRIQIJEZ (don Bonifatei, lieute-
nant général, est arrêté à Madrid dans
une église, V, lo.
MAMliQUEZ lAlonzo), premierécuyer
du roi d'Espagne, est fait grand d'Espa-
gne sous le titre de duc del Arco; son
attachement invariable pour le roi; son
extérieur; ses belles qualités; sa con-
duite prudente et sage. Vil, 306 el suiv. ;
est fait grand écuyei , 40.
MANSÀKT, premier architecte du roi,
neveu du fameux Mansart; obtient du
roi l'intendance des bâtiments, î, 425;
il meurt subitement à Maily ; bassesse
de sa naissance ; son esprit, son adresse;
comment il se fait connaître du roi et
parvient à lui plaire; son ignorance dans
son métier; son caractère; ses privautés
avec le roi, les princes et les grands sei-
gneurs; faiblesse que le roi montre pour
lui; anecdote sur le pont de Moulins
construit par Mansart; gains énormes
qu'il fait sur ses ouvrages el ses mar-
chés ; Monseigneur ne veut plus se ser-
vir de lui pour Meudon ; soupçons sur la
cause de sa mort ; refus que Mansart
éprouve peu de jours avant de mourir,
de la pari du contrôleur général et de la
part du roi; revenus de Mansari, IV, i32
et suiv.
MANSFELD (le comte de) , président
du conseil de guerre à Vienne, est dis-
gracie et exilé, III, i4.
MANTOUE (le duc de), vient saluer
Philippe V à Crémone, II, 378; assiste
au combat de Santa-Vittoiia et s'y dis-
lingue, 378; vient à Paris; est logé au
Luxembourg; accueil qu'il reçoit à
Versailles, III, 70 et suiv.; la raison
principale qui l'attire en France est
d'y épouser une princesse ; les princes
de Lorraine veulent lui donner Mlle d'El-
MAN
— 273
MAR
bœuf, 103; le prince de Coudé veut lui
donner sa fille, Mlle d'Eiiv;hien , 104;
M. de Manioue recherche la jeune du-
chesse de Lesdiguières , i05; ses in-
stances auprès du roi et de M. l'auras ,
père de la duchesse, 107; celle-ci ré-
siste à toutes ses sollicitations; M. de
Mantoue est forcé d'y renoncer; les
princes de Lorraine viennent à bout de
lui faire goûter Mlle d'Elbœuf, i07 et
suiv. ; il quitte Paris ; se marie comme
malgré lui dans une hôtellerie à Ne-
vers , 109; renouvelle solennellement
son mariage à Torione, 1 10 ; sa sévé-
rité envers sa femme, m ; comment il
se voit forcé de se retirer en diligence
à Venise; il envoie sa femme en Suisse,
427, 1*26 ; meurt à Padoue , IV , 167 ; ses
richesses mobilièr-js; pensions accor-
dées à sa veuve, 168.
MANVILLE, gouverneur du château
de Pierre-Encise, est poignardé avec
ses soldats par cinq prisonuiers d'État
qui se sauvent, 111, i8i.
MARSIN (M.) , est nomnié ambassa-
deur en Espagne en remplacement du
duc d'Harcoun; son portrait; son ca-
ractère; son origine; sa liaison avec
M. de Cambrai et les ducs de Ghevreuse
et deBeauvilliers fait sa fortune, II, 23t ;
le roi fait tous les frais de son équipage ,
232; gagné par M. de Savoie il fait pré-
parer deux fauteuils dans l'appartt'ment
où le roi d'Espagne doit recevoir ce prince,
365; fait nommer M. de Vendôme mi-
nistre d'Espagne, 378: se distingue à
la bataille de Luzzara, 379 ; quitte le
roi d'Espagne à Perpignan ; refuse la
grandesse et l'ordre de la Toison, 381 ;
est bien reçu par le roi et par Mme de
Maintecon , 'j20; est nommé chevalier
de l'ordre, 428; achète le gouvernement
d'Aire, 447; investit Landau, 111, 17 ; re-
çoit l'ordre d'aller en Bavière ; refuse de
s'y rendre; pourquoi , I7;surun ordre
nouveau, il obéit; est fait maréclia] de
France; assiège et prend Augsboing
avec l'électeur de Bavière, 19; ne songe
qu'à. plaire à l'électeur et à Tallard, 86;
se soutient avecavaniage contre le prince
Eugène, à la bataille d'Huchstedt , 87;
averti de la déroute de l'armée de Tallard
et d'une grande partie de celle de l'é-
lecteur de Bavière, il opère sa retraite
sans être poursuivi, go; va commander
en Alsace, i73; s'abouche avecVillarsà
Phaisbourg, 269; reçoit ordre dejoindre
en Flandre le maréchal de Villeroy, 273;
reçoit ordre d'aller commander en Ita-
lie sous M. le duc d'OrléarJs. 299 : refuse
au duc d'Orléans d'aller empêcher le
passage du Tanaro aux ennemis; pour-
quoi, 309; s'opnose encore à ce que le
duc aille se saisir des passages de la
Doire, 3i0, combat une nouvelle pro-
position du duc, 311 ; conseil de guerre
assemblé; son opposition y est approu-
vée par les otiiciers généraux, excepté
par M. d' Estai ng, 31 1; il refuse au duc
de marcher à l'ennemi qu'on annonce
prêt à passer la Doire, 312 ; est blessé
et fait prisonnier à la bataille de Turin,
313; meurt après s'être confessé; son
caractère; son peu de capacité; son
origine, 317.
MARCIEU (le chevalier de), est envoyé
par le régent aux frontières d'Espagne
pour y attendre Alberoni et l'acromua-
gner jusqu'au moment de son embar-
quement en Provence pour l'Italie, XI,
219.
MARCILLAC , maître de camp, au
siège de Chivas, reçoit plusieurs blessu-
res, III, 194
MAKCILLY, officier, est dégradé des
armes par un conseil de guerre pour
avoir rendu Brisach ; il se réfugie à
Lyon, II!, 22.
M.ARCK (La),voy. La JUarck.
MAKDICK (le canal de), imaginé par
l'intendant Le Blanc et adopté par Pel-
letier, cliargé de l'intendance des fortifi-
cations et du génie, s'exécute malgré les
cris et les menares des Anglais, VU , 60.
MAI'>É Mme de), gouvernante des en-
fants de M. le duc d'Orléans, refuse
d'être dame d'atours de Mme la duchesse
de Berry, V, 294; ses motifs d'excuse;
avantages que lui fait le roi dans sa re-
traite ; véritable cause de cette retraite
bientôt connue, 295.
MAHÉCHAL , chirurgien célèbre, fait
l'opération de la pierre au médecin Fa-
gon ; est nomrré premier chirurgien du
roi, II, 321 , 456; sa capaiité, sa droi-
ture; ses autres qualités, l2l ; est appelé
à Port-Koyal des Champs pour couper la
jambe à une religieuse; ce qui lui arrive
à celte occasion, 456; il rend compte au
roi de tout ce qu'il a vu et entendu à
Poit-Royal; son récit donne à retlechir
au roi, 457; il guérit le duc de Saint-Si-
mon d'une maladie grave et le raccom-
mode avec le roi, III, 56; il a le courage de
dire au roi tout ce qui se passe en 1709
à l'occasion du blé dans les marchés; et
de faire connaître l'opinion sinistre que
le public en conçoit, IV, 333; obtient
du roi qu'il écoulera le duc oe Saint-Si-
mon dans une audience particulière,
V, 89; fait l'opération de la pierre à M . le
comte de Toulouse, laquelle réussit par-
faitement; reçoit 10 000 écus, VI, i89;
soutient contre Fagon et Boudin qu'il
est fort douteux que la Dauphine soit
morte de poison; ses motiis, 262; sou-
tient la même opinion concernant la
mort du Dauphin, 265 ; en explique au
16
MAR
274
MAR
roi les raisons; avertit M. de Saint-Si-
miin d'une cabale qui prcieiid faire luni
ber sur M. le duc d'Oi leans tout l'iniieux
du iioisoii, 7ti5 ; se renie avec courage
devant le roi ei Mme de Maimenon con-
tre ceux qui en accusent ce piince, 268;
il fait révoquer au roi la permission de
recevoir à la Bastille le chimiste Huni-
bert, 279; avert i Mme de Maintenon sur
le danger oii se trouve la santé du roi ;
comment son avis est reçu, Vlll, 31 ; fait
l'ouverture du corps du roi, 75.
MAHECHAL DR SALON ' le ) ; ses
visions; son voyage à Versailles; ses
eniretiens avec M. de Poniponne, puis
avec le roi ; comment il est traité;
paiole du roi à son sujet; son retour à
Salon ; son secret reste ignoré du public,
II, 16 et suiv.
MARF.CHAUX DE FRANCE; leurs pré-
teiiiions; leurs tentatives de juridiction
sur les durs détruites par raulonio du
roi; historique à ce sujet; anecdote ex-
traite des Mémoires de Mademoiselle.
VI, "127 et suiv.
MARRSCOTI ( le cardinal Galeas) ; sa
famille ; ses divers emulois; sa réputa-
tion de piété et et de savoir; à l'âge de
80 ans, il cesse tout conitnerce ordinaire
et se renferme chez lui, VII, 300; il par-
tage tout son lenips entre la prière et les
lectures spirituelles; ses aurnôiies, 301 ;
les uapes l'honorent de leur visite; il
meuri à 99 ans, fort legretle ues pauvres;
le paoe assiste à ses olisèi|iies, 302.
MAKIE-ANNE D'AUTItlCHK, -econde
femme de l'hilippe IV, roi d'Espagne,
meurt d un ciincer, en |696, 1, 200; elle
reioplit de troubles la mmoiite de son
fils; rend oialheureuse la tille de Mon-
sieur , épouse de ce prince; sa haine
cotitie la !• rance; elle passe ses dernières
années dans un palais particulier et vii
peu considérée, 200.
MAKIE- BËATUIX , femme du roi
Jacques II, meurt à Saini-r.ermnin ;
comment elle supporta ses malheurs; sa
pié'é; son caractère; elle est enterrée
aux tilles de Sainte-Marie de Chailloi,
X, <i\.
MAlilR-I.OUISE DE SAVOIE, seconde
fille de M. le duc, est mariée a Turin
avec le roi d'Espagne; s'embarque à Nice,
II, Iki ; achève son voyage par terre à
travers la Provence elle Languedoc; ses
grâces; sa présence d'esprit; ses Inmies
en se séparant de sa maison piémontaise;
est mariée à Figuères par i'evèque dioce-
Baiii; souper scandaleux, 249 ; refuse de
coui her avec le roi qu'elle ne revoit que
le lendemain habillée, 2119; le second soir
elle est tort aPfliuée de ce que le roi ne
paiatt point; enlin la troisième nuit réu-
nit les epouz, 250; obtient des états d'Ara-
gon tout ce qu'elle veut; retourne à Ma-
drid ûii elle est à la tète de la junte; >on
affabilité et ses grâces, 36ti ; obtient
des gardes pour sa siireté, 382 ; elle se
livre tout entière à la princesse des Ur-
sins; son éducation; son esprit sage et
ferme; ses grâces naturelles, III, 2, 3;
soutient Mme des Ursins contre l'abbé
d'Kstiees; à quelle occasion, 6i; s n des-
espoir d'être séparée de la unncesse des
Ursins, 6k ; elle la conduit jusqu'à deux
lieues de Madrid, 65; tie cesse par ses
lettres d'iniercéder pour qu'elle suit
écoulée il Versailles ; demande le rappel
du duc de Berwick, lOS: accorde tonte sa
confiance à Maulevrier; lui tait obtenir
les entrées chtz le roi: cimiuient elle
prépare avec lui le retour de la princesse
des Ursins, sans qu'il soit quesli ii de
celte dame, \k%\ sort de Madrid avec ses
enfanis pour aller à Burg"S, 284; con-
fie toutes les pierreries du loi et les
siennes à Vaset , pour les porter en
Krance, 285; rentre à Madrid après le
roi, 285; en sort une seconde fois avec
lui ; harangue le peuple, V, a^S ; elle se
giigne tous les cœurs par sa co' dnite et
ses discours, 350; elle ^e relire à Vitioria
avec le prince et les conseils; envoie
toutes ses pierreries à Paris pour qu on
les mette en gage, 35i; si joie à la nou-
velle de la victoire de Villaviciosa, 357;
.ittaquée des écrouelles.elle ne s'applique
pas moins au rétablissement des affaires,
VI, 96; elle écrit avec amertume à sa
sœur, la Daiiplnne, contre le duc de
Noail'es qui a essayé de donner une
maître--se au roi son mari, I98; elle
accouche d'un prince qu'on nomine don
Philippe, 305 ; d'un quatrième qui est
nouin.é Ferdinand, 452; se trouvant à
l'extrémiié, elle prie le roi de France,
par un couiner, de lui envoyer le mé-
decin Helvtiius, VII, 27; change son con-
lesseur jésuite et prend un dominicain;
meurt avec beaucoup de courage et de
piété; est ui iveisellement regrettée en
Espigne, 28.
MAHII.I.AC, doyen du conseil, meurt
le dernier de la famille des Marillac,
XI, 172.
MaBII.LAC, conseiller d'État, colonel
et brigadier d'infanterie , est marié avec
la S(eur de second lit du duc de Beau-
villiers, fille du duc de Saini-Aignan,
11, 428; abjure lors de la révocati(ui de
l'edit de Nantes; exerce avec Vérac des
cruautés contre les huguenots; voit mou-
rir ses deux fils sans entants; et sa fille
et sa petite-tille, III, 82.
MAKIN, brigadier de cavalerie et lieu-
tenant des gardes du corps, fait part
au roi du service signalé que le duc
de Saini-SimoD vient de lui rendre, I, 6.
MAR
— 275 —
MAR
MARINI (le comie', aventurier, propose
de concerl avec le com'.e Sclileibcri ^
autre aventurier, une lifzue entre le roi
d'Ksp:ignp et le roi de Prusse; Albéroni
se detie 'l'eux, X, Q.i3.
MaiiIMKR. Mémoire rédigé par lui,
oij se trouvent toutes les dépenses des
bâtiments laites par Louis XIV, VIII, Ii58.
Marivaux, lieu.enam général; sa
naissance, sa généalogie, V , 67 ; son
maria^je ; son espiit; son caractère; il
manque un jour de se noyer dans la
Marne; comment il est sanvé , 68: il
nifuri flirt vie;'.x; son (ils; sa sœur épouse
Cauvisson, lieutenant gcneral du Langue-
doc, 68.
MAliLAlGNE (monastère ; les solitai-
res de ce lieu ne peuvent déguiser leur
dou'cui' de la prise oe la ville et du cbà-
tean de Narnur, 1, 7 ; descripuun et ori-
gine de cf moriHslôre, 7, 8.
MAliLBoUOUGH le comte), aupara-
vant iiiilord Ctiurcliill , lavori du roi
Jacques; L qurn il doit son élévation;
traliit son niaitie et est prèi à le liviur ;
II, 370; il est envoyé par la reine Anne
en qualité d'ambassadeur en Hollande;
puis nommé gênerai de l'ai mce qu'on y
forme; esi fail duc et ilie^alier de la
Jarretière; sa femme favorite de la rt-ine,
370, esi fait nrisonnier sur la Meuse, ei
relâché aussiifit par la sottise du parii-
san qui l'a pris, "iiS; est fait duc avec
5000 livres sterling de persion. 428; s'a-
vance vers Colileniz; passe le ?.liin, lil ,
78 ; arrive à Ulm , confère avef le prim e
Eugène et Louis de Itade, 19 . arrive avec
le prince F.ug^ne dans la plaine d'Hoch-
stedl; leurs dispositions pi. nr livrer ba-
taille, 87; Mailiioroiigh bni et enfonce
l'aiMiée rie l'allard et celle de I elec
leur rie Bavière, 88 ; ses égards ei ses
complaisances pour lesofliciers français
prisonniers, 91; reçoit les paien'es de
f.lil-niarei'hBl général des armées de
l'ennifieur et de l'enpiie, 99; s'empare
de Trêve.-; assiège et prend Traaibacli;
voit les électeurs de Brandebonry et
d'Hanovre, 129; emmène en Aiigleteire
le maréchal Tallard et les autres prison-
niers de marque, i38: est reçu avec de
grands honneurs à Londres, Ik6\ n'ose
attaquer Villars posté à Cirrk, quoiqu'il
y ail des forces supérieures à lui; son
dépit de voir ses projets avorté-, i90;
retourne en Flandre ; force les lignes
des Piançais entre Lawe ol Heyiesem,
190; est fait prince de l'empire; refuse la
charge de vicaire général de l'archiduc
aux Pays-Bas, 37'2; arrive à la Haye; en
repart [lonr aller visiter les électeurs de
Saxe, de Brandebourg et le duc d'Ha-
novre, IV, 33; ne pige pas à propos de
de rien risquer en Flandre; pourquoi, Zk;
préside au combat d'Audenarde ; s'in-
forme le lendemain au duc de Biron ,
prisonnier du prince de Galles, 180;
apprend avec grand plaisir le bien qu'on
luiendit, 1 80; sa parcimonie, son aciord
paifait avec le prince Eugène ; il ne
prend aucune jalousie de la préférence
qu'on témoigne pour lui, 180; il envoie
prier le duc de l'.ourgogne de lui vouloir
accorder un passe-port pour ses équipa-
ges, 238 ; il passe l'Esi'ant à Gavre et à
Kcrkem, 260; vienicamper près de Gand.
263; investit cette ville, 269; la prend
par capitulation, 276; ainsi que Bruges et
le fort de Plassendal ; se rend à la Haye
avec le prince Eugène, 2:6; gagne avec
ce prince la bataille de Halplaquet; dé-
tails sur celte journée, V, 46 et suiv.; nje-
nacé d'un funeste revers à sa cour, il
cherche k ranimer son parti par quelque
grand coup, VI, 176; avec le prince Eu-
gène il entreprend d'aller assiéger Bou-
clmin ; passe l'Escaut, 177; se félicite
publiquement d'avoir échappe a un grand
danger; forme le siège de Uouchain, I78
est dépouillé de tontes ses i'hart;e8 ; ob-
tient la permission de passer la mer
avec la duchesse sa femme , 2i6 ; re-
vient en Angleterre, VII, 98; est rétabli
dans toutes ses charijes et commande-
ments par le nouveau roi, i39; sa mort;
ses obsèques; il est inhumé à Westmin-
ster, XII, 387
MAKLY. Mémoire des dépenses qu'y a
laites Louis XIV, jusqu'en 1690, VIII, 467.
Mauo idel), anibassadeur du roi de
Sicile en Espagne, travaille à persuader
le roi d'Kspagne qu'une éiioite intelli-
gence entre lui et son maiire est néces-
saire pour leurs iniéiêis communs , IX,
247; les oflres de l'ainbassadeiir oe Hol-
lande lui font soupçonner q je l'Espagne,
l'Angleterre et les étais généraux veu-
lenl dépouiller son maître de la Sicile ; il
élude en conséquent de repondre à la
question que lui l'ait cet ambassadeur,
747; ses inquiétudes sur l'entreprise de la
flotte d'Esp.igne, 298; il clierche inuti-
bment à avertir son maître des soup-
çons qu'il en ("onçoit, 299 ; sa sagacité
est odieuse à Albéroni, 347 ; il ne cesse
d'avertir le roi de Sicile qu'il a tout
à craindre des projets de l'Espagne ,
386.
MAUSAL, capitaineries guides; sa belle
conduite dans la reconnaissance ]iie le
lieutenant /'énéral Bretesche fait vers
Rliinfelz;!! est numnié capitaine d'infan-
terie; son origine, 1. 127.
MARSAN (M. rie), demande au roi le
conimandemein du duc de Saint-Simon
qu'il croit dangei-eiisement malade; ré-
ponse du roi, III, 56 ; *a mort, son ca-
ractère avide, bas, rampant; prenant de
MAR
— 276 —
MAR
toutes mains: ses deux femmes, IV,
246 et suiv.; maladie singulière dont il
meurt ; ses pensions, 247.
MARSAN (lime de), veuve de M. de
Seignelay, meurt en couches d'un iians-
port de colère; sou humeur haute et im-
périeuse, II, 60.
MARSILLAC ( l'abbé de ) , frère de
M. de La Rochefoucauld, meurt fort re-
gretté de ses amis ; son esprit, son bon
Bens, son goût de la bonne compagnie,
I, 344.
MARTINEAU ( le P. ) , confesseur du
duc de Bourgogne, visite les retranche-
ments du duc de Marlborciugh, à la suite
des princes; sur ce fait la cabale de M. de
Vendôme bâtit une fable contre Mgr le
duc de Bnurgogne , IV, 230; le P. La
Chaise pour détruire la calomnie montre
au roi la lettre que le P. Marlineau
lui a écrite à ce sujet, 230; il est nom-
mé confesseur du petit Dauphin, VI,
295.
MARTINET, officier français au ser-
vice du roi d'Espagne, lait dans la mer
du Sud une riche prise sur des con-
irobandiers de Saint-Malo , X , i64 ,
MAUTINVILLE, qui s'est distingué au
siège de Lille, est fait brigadier, lY,
258.
MARTON, fils de Blansac et colonel
du régiment de Conti. obtient à 24 ans
une pension de tOOO écus; il est baptisé
et est tenu par le prince de Conti et la
duchesse de Sully, X, 119.
MASSEI , camérier et confident du
pape, vient apporter la barette au car-
dinal Bissy; son extraction; son éloge;
il devient nonce en France, puis caidi-
nal , VU , 326 ; voir aussi XI , 295 et
suiv.
MASSEUAN (la princesse de) est nom-
mée dame du palais de la reine d'Espa-
gne, VU, 157.
MASSERANO ou MASSERAN FERRERO
(le prince de ), grand d'Espagne; histo-
rique sur sa maison , XII , i40 ; son ca-
ractère; comment il s'élève à la cour,
l40; son mariage; il est fort aimé et con-
sidéré; son voyage en Italie, en France,
140.
MASSILLON, père de l'Oratoire, célèbre
par ses sermons, est nommé évêque de
CIcrmont, IX, 4io ; il est sacré à la cha-
pelle du roi; Sa Majesté assiste à cette
cérémonie; débats à cette occasion entre
les évêques et les cardinaux sur les car-
reaux à la chapelle, XI, 54 et suiv. ; le
nouvel évèque reçoit to 000 écus de gra-
tification, 55; sert (l'assistant au cardinal
de Uohan , à la cérémonie du sacre de
l'abbé Dubois, 26ti ; il fait l'oraison fu-
nèbre do Miidamo, Xlll, 2i.
MATIGNON (le comte de), se voit au
moment d'être condamné à payer
1 200 000 livres à un va-nu-pieds qui lui
a intenté un procès sur des pièces qui sont
enfin reconnues fausses. II, 242; union
des Matignon avei: Ciiamillart; détails
sur cette famille; leur fortune, III, 17;
Matignon, à la mort de Mme de Nemours,
part pour Neuchàtel pour en recueillir
la principauté, IV, 23; il est appuyé dans
ses prétentions par le ministre Chaniil-
lart, 23; il projette de marier son fil'
unique avecunetille du prince de Kohai.,
moyennant qu'il sera duc d'Estoutevillej
VI, 67 ; il achète la terre d'Estouteville,
mais le duché lui échappe ; pourquoi,
69; ses plaintes contre le duc de Che-
vreuse, 70 ; il obtient la permission de
se démettre en faveur de son fils de ses
charges do Normandie en en retenant le
commandement et les appointements ,
367; son procès avec le prince de l'ons,
fils du comte de Marsan ; à quelle occa-
sion , XI , 286 ; pourquoi il le perd ;
il meurt chez le maréchal son frère,
287.
MATIGNON ( le maréchal ) est nommé
par le roi pour commander l'armée de
Flandre sous le duc de Vendôme; on se
récrie publiquement à la cour sur cette
destination, IV. 127; réflexions à ce sujet
tirées de l'histoire, 128; il obtient du ré-
gent que le gouvernement de la Rochelle
soit réuni au gouvernement du pays
d'Aunis dont son fils a la survivance;
cbtient encore une augmentation de bre-
vet, IX, 85 et suiv. ; puis une augmen-
tation d'appointements de 6000 livres ,
XI, 179.
MATIGNON, fils, épouse la fille de
M. de Monaco et est fait duc et pair de
Valentinois; à quelles conditions et par
le crédit de qui, XII, 48 et suiv.
MAUBEC (le prince de) , fils du prince
d'Harcourtet colonel de cavalerie, meurt
àGuistalla, 111,308.
MAULEVRIER, r.e peut survivre à la
douleur de n'avoir pas été fait maréchal
de France, I, 26.
MAULEVRIER, fils, épouse une fille du
maréchal de 'l'essé; son extérieur; son
esprit d'intrigue; son ambition; il s'aper-
çoit des sentiments de la duchesse àf
Bourgogne pour Nangis; s'iniinduit au-
près de la princesse; ose snupirer pour
elle ; lui écrit des billets et en reçoit, III,
118; lait le malade; parle à l'oreille de la
princesse et cherche à la détourner do
Nangis, 118; la jalousie et la rage lui fon:
faire une folie; il menace la princesse cb'
faire tout savoir au roi, à Mme de Main
tenon et au prince son mari, 119; e.-t
enimeiié en Espagne par son beau-i)èir,
120; voit la princesse des Ursins à Tou-
louse; oommentil i-'agne sa confiance
MAU
277 —
MAU
l'iT, et par son crédit est reçu à la cour
d'Espagne; donne à la reine des conseils
dont elle cprouve l'utilité, iks; obtient
par elle les entrées chez le roi; comment
il prépare avec elle le retour de la prin-
cesse des Ursins, sans qu'il ioit ijuesiion
de celte dame, ik%\ s'insinuu Je plus en
plus dans la confiance du roi et de la
reine; par quels moyens; vise à la gran-
desse et l'obtient, i75; est appelé à Gi-
braltar par son beau-père le maréchal
Tessé; reçoit du roi défenses expresses
d'accepter la grandesse, 176; après un
court séjour à Gibraltar, il revient à Ma-
drid; dans quel but; reçoit ordre du mi
nistre Torcy de revenir sur le-champ en
France; arrive à Versailles et obtieut
d'aller à Marly, 177 ; revoit la princesse
des Ursins, Mgr le duc et Mme la duches-
se de Bourgogne; s introduit auprès de
Mme de Mainienon qu'il entrelient sou-
vent dans de longs tête-à-téte, , 26» ;
ses prétentions sur la duchesse de Bour-
gogne augmentent; l'amour, la jalousie
et l'ambition lui tournent la tète; com-
ment il traite la maréchale de Cœuvres;
ses actes rie folie, 261 ; il querelle la du-
chesse de Bourgogne; ses visions; ses
accès, 262; il se jette d'une fenêtre
dans sa cour ei s'écrase la tète, 262;
sa veuve reçoit une lettre de la du-
chesse de Bourgogne et les visites des
dames le plus avant dans la contianoe
de cette princesse; les accueille froitie-
meiit; se brouille avec Mme de La Val-
lière, 263.
MAULEVRIER (le chevalier de), ap-
porte au roi un billet de M. de 'Vendôme
annonçant la victoire de Calcinato, III,
268; apporte la nouvelle de la capitula-
tion du château de Lei ida, ^^9.
MAULEVlllER (Mme de, lemme d'un
grand mérite , meurt laissant un fils
gendre du comte de Tessé, II, 67.
MA.ULEVR1ER, fils du lieutenant gé-
néral de ce nom, est tué au siège de
Namur, I, 172.
MAULEVRIER (l'abbé de), aumônier
du roi, grand ami des jésuites, détourne
M. de Pontchartrain tils tie se retirer a
l'institution oe l'urati'iie, IV, i62; com-
ment, sur les iiistances du chancelier, il
iravaille à empêcher qu'il n'abandonne
/es atïaires après la mort de sa femme,
163 et suiv; nomme à l'évèché d'Auiun,
il le rend au bout d'un an sans avoir
pris de bulles ; obtient l'abbaye de Mou-
tiersSaini-Jean en Bourgogne; son ex-
térieur; son origine; s-n attachement
pour M. de Cambrai. V, S'iO ; sa liaison
intime avec le P. de l.a Chaise; son
caractère; ses liaisons avec les jésuites;
ses démêlés avec le cardinal de Noailles,
340; il se lave auprès du roi de tout ce
dont il est accusé ; il reste brouillé avec
le cardinal de Noailles et reste ami des
cardinaux de Coi^lin et de Janson, S'il ;
demande au régent et obtient pour son
neveu la survivance d'aumônier du roi,
IX, 87.
MAULEVRIER-COLBERT (le cheva-
lier), maréchal de camp, meurt fort
jeune de la petite vérole, aimé et estimé
à la guerre, VI, 165.
MAULEVRIER-COLBERT, petit-fils du
maréchal Tessé, épouse une fille du
comte d'Estaing, XI il, 29.
MaULEVRIEU-LANCERON, neveu de
l'abbé Maulevrier, aumônier du roi, est
destiné à porter le cordon bhu à l'infant
don Philippe, XI, 279; sa famille, 279,
est nommé ambassadeur en Espagne;
349 ; son dépit et sa jalousie de voir
arriver en Espagne M. de Saint-Simon
en qualité d'ambassadeurextraordinaire,
XII , 44; il signe avec lui le riouble con-
trat de mariage de France et d'Espa-
gne, 50 ; sa conduite à l'audience so-
lennelle qui est donnée à M. rie Saint-
Simon, 64; son procédé perfide envers
lui au sujet des instruments du contrat
de mariage, 64 ; sa grossièreté, son
humeur et sa bêtise; traits qui les
prouvent, 22i et suiv.; il devient par
la suite maréchal de France , 223 ; sa
mauvaise humeur au mariage du prince
des Asturies; quelles en sont les cau-
ses , 270 et suiv. ; il e>t reçu cheva-
lier de la Toison d'or; dégoût qu'il es-
suie à sa réception, 364 et suiv.; revient
d'Espagne; est médiocrement reçu à la
cour ; s'en va dans sa province, XIII, 29.
MAUNOURRY, l'un des petits commi;,-
saires nommés par le premier présideit
pour examiner lalfairede prestance ii'
tentée par M. de Luxembourg, commii
nique aux parties adverses un factum
secret disuribué aux petits commissaires,
l, 96.
MAUPEOU , maître des requêtes ,
achète de Ménars, président à mortier,
sa charge à un prix et à des conditions
extraordinaires, IX, 142; X, 28.
MAUPERTUIS, capitaine de la pre-
mière compagnie des mousquetaires, sca
prétentions; son avancenient dans la
carrière militaire; son caractère; il
conduit M. de Lauzun à Pignerol, la
ramène à Bourbon, I. 3.
MAUPERTUIS, lieutenant général,
gouverneur de Toul, meurt à 87 ans,
XI. 396; sa valeur; ses petitesses; sa
pédanterie, 396.
MAUREPAS le comte de), tils de M, de
j Pontchartrain, obtient la survivance de
I sa charge de secrétaire d'Etat, I, 72;
est marié avec la lille du comte de Roye;
I détail sur ce mariage; présents du roi;
MÉD
— 278
MEJ
M. de Pontchartrain père fait appeler
son fils comte de Maiirepas, 260 et suiv.
\0Y. l'ontcliartrain fils.
MAUKF.PAS, fils du précédent, obtient
du regent la charge de secrétaire d'Etat
de Sun père; détails à le sujet, VUI,
227 e^ suiv.; son maiiage avec la fille de
M. de La Vrillière; son éloge, X, 20.
MAURESSE, professe dans un couvent
de religieuses de Moret, inconnue à tout
le monde et visitée par les princes , par
Mme de Mai.Ttenon, etc.; sa naissance
est une énigme, I, 319, 320.
MAXl^lIl.IEN (le duo, oncle paternel
de l'électeur de Bavièi'e, meurt dans une
grande piété et dans une grande retraite,
III, ■.!25; sa veuve meurt bientôt après,
MAZAKIN (le cardinal), fautes et félo-
nies de son administration, XII, 420.
MAZAKIN (le duc de ), reste neutre
dans l'afiairL- de d'Antin, V, 396; sa
mort; son caracièie; fortune immense
que sa femme . nièce de Mazarin , lui
avait apportée, VI, 349; sa pieté ridicule;
ses folies; nom de sa famille; son ex-
traction ; historique sur les avocats La-
porte, Uouthil'ier et sur Barbin, procu-
reur du roi, 351 et suiv.
MAZARIN (la duchesse de), meurt en
Angleterre où elle vivait depuis plus de
25 ans ; elle n'est regreilée que de Saint-
Evreuiond ; sou mari fait rapporter son
corps en France et le fait enterrer à
î'église du collège des Quatie-Nations,
II, 19.
MÉAN (le baron de ', doyen du chapiire
de l.iége et son frère attachés tous deux
au roi Guillaume , sont efllevés avec
leurs papiers et conduits au château de
Kamur, II, 32 1.
MECKK.l BtiTRO (la duchesse de),
sœur de M. de Luxembourg, ne rougit
point de proposera son fièrele chevalier
de SoissoiiS, vieux bâtard obscur du der-
nier comte de Soissons, pour mari de
sa illle, I, l'ii; elle meurt peu de jours
apiès et de la même maladie que son
frère, sans secours spiiituels, selon la
préiiiciion du P. Bourdaloue, 145.
MEDAIlO (saint , les soldats assié-
geant le château de Namur dochireiii, et
brûlent les images de ce saint, parce
qu'il a plu à verse le jour de sa fête. I, 5.
MEOAVY, maréi'lialdecamp, est blessé
à la hataille de Marsaille, I, 66; bat le
prince de Hesse-Cassel oans une plaine
en avant du château de Casliglione délie
iUiveie, lui fait tasser le Mincio et re-
prend Goito, 111, 322; est fait chevalier
de l'ordre, 3-2; se maintient rn Italie
sans que les ennemis osent l'atiaquer;
oroposft deux moyens de s'y muinteii'r
longtemps; lesquels Lons tous deux ne
son' point adoptés, 426 et suiv,; il reçoit
l'ordre d»» traiter de concert avec M. de
VaudeuKmt du libre reioui des troupes
françaises en Savoie, 427 ; arrive a\ec lui
et 20 000 hommes de troupes à Suse,
vient saluer le roi à Marly ; leçoit le gou
vernement du Nivernais ; va commander
en chef en Savoie et en Dauphiné, 428 ;
niarie sa fille à son frère Grancey et ob-
tient de faire passer sur sa tête son
gouvernement de Diinkerque, en s'en
réservant les appointements, VU, 26; ob-
tient 50 000 livres sur une vieille préten-
tion d'un brevet de retenue du marécha
(iraricey son grand-père, IX, 27.
MÈDICIS ( le cardinal de), frère du
grand-duc, est traité àNaples avec toutes
ï-ortes d'égards par Philippe V, suit ce
prince jusqu'à I.ivourne et ne se sépare
de lui qu'avec larmes, II, 363 ; quitte le
iliapeau et se mari- à une sœur du duc
de Guastalla, III, 269; V, 24; sa mort,
402.
MEDINA-CELI Figuerroa y La Cerda
(le duc de), grand d'Espagne; historique
sur sa maison; son ancienneté, XVIII,
XII, 120
MElJiNA-CEl.I (le duc de), vice-roi de
Naples, se conduit très-bien dans une
révolte qui était sur le point d'éclater;
est rappelé en Espagne et nommé pré.si
dent du conseil des Indes, '.l, 3l8; est
arrêté et londuit au château de Segovie,
puis transféré au château de Bayou ne;
quatre commissaires sont chargés d'in-
struire son procès, V, 345; sa mort, 40i.
MEIllNA DE KIOSECCO, Enriquez y
Cabrera (le duc de), grand d'Espagne ;
et amiranie de Castille, XII, 125. Voy.
Amirauté.
MEIHiNA-SIDONIA, Guzman (le duc
de), Hls du précédent; grand d'Espagne;
historique sur sa maison ; son caractère,
XII, 125 et suiv.
MRbINA-SIDONIA (le duc de), est
nommé par Philippe V grand écuyer et
gentilhomme de la chambie en exercice,
II, 187; est nomnié membre du I onseil
du cabinet, V, 23; sa mort, VII, 15 ;
sa liante naissance: son mérite, i6.
MÉHÉMET EFFFNDI TEKDEIlDAR ,
ambassadeur extiaordinaire du (irand
Seigneur à Paris, vient complimenter le
idi' sur son avènement au irùne; son
entrée, XI, 382 et suiv.; sa réception,
383 et suiv.; son andieme le confé, 402;
détails sur son séjour à Paris ; son ex-
térieur; sa iiolitesse; son air de gran-
deur, 403; fêtes qu'on lui donne dans
les principales villes lorsqu'il s'en re-
tourne, 4o4.
MEILLEUaYE (La\ voy. La Mdlle-
rave.
MEJOKADA. estenvoyé par Philippe V,
MÉN
— 279
MES
avec 500 chevaux, il Madrid d'oh les Por-
tugais se sont éloignés; y est reçu avec
les plus grnndi's acclamations, ill, 285.
BIEI-aC, gouverneiii de l.andau, liât
un gros parti des eiineniis, I, ^2b^, «prf^s
une lungut- défense il livre ct-ue place
par capuulaiion; les conditions qu'il
propose sont acceptées; le roi des Ko-
niains le fait manger à sa table, 11, 2f 6 ;
vient à la cour où il est fort bien traite
par le roi ; demande de nouve ux tioo-
neuis et les voyant donner à qui ne les
avait pas mérites, il se retire à Paris et se
Consume de chagrin dans l'obscurité;
son caractère; ses talents pour la guerre,
393; son eniporiemeiit contre le cheva-
lier d'Asfelil avec lequel on paivient à le
raccommoder, 394; sa mon subite, III,
72.
MF.LFORD (milor(l\ chevalier de la
Jarretière, exilé de Saint-Germain, écrii
à son Irère milord l'erth une lettre qui
est portée à Londres ; objet de cette
lettre ; le roi Guillaume en fait un grand
usage contre la France: Melford est en-
voyé à Angers et tort soupçonné. II, 165;
est rappelé et l'ail duc; lui et sa femme
ont eu Fiame le rang et les honneors
de duc et de duchesse, 111, i66; sa mort,
Vil, 27.
MELIANT, rapporteur dans le procès
de M. de Saint-Simon contre M. de Bns-
sac, est nommé intt-ndant à Pau, puis à
l'armée d'Espagne ; par le crédit de M. de
Saint Simon il df vient plus lard conseil
1er d'Eiai, 111, 226 ; XI, 380.
MELI'HF-, Uoria ( le prince de), grand
d'Kspagne, Xll, lii.
MtLUN (le duc de), épouse une fille du
duc (l'Albret, Vlll, 335.
MF.LUN (la ûuctiesse de), fille du duc
d'Albret, meurt toute jeune, en couches,
IX, l'es.
MEI.UN (Mlle de), née Rohan, ne cède
pas sa place à une duchesse, et manque
s'attirer un atlron'. du roi, I, 383 ; est la
seule qui ose faire sentir à Monseigneur
le mauvais effet qu'a produit sa pré-
sence à lOpera nenoant l'agonie du
prince de Conti, IV, 3i2; elle lui con-
seille, pour réparer le scandale, d-- faire
une visiie au mourant; ce conseil est
suivi. 313.
MENAGER, gros négociant, est nommé
négociateur de la paix à Utrecnt avec le
maréchal d'Huxelles et l'abbé de Poli-
gnac, VI. 189; revient saluer le roi après
la paix, "iîij; service qu'il rendit à ses
deux collègues; il reçoit une pension
de 10 000 livres, 425; il meurt à Paris
d'apoplexie. Vil, 63.
ME>AltS. président à mortier, meurt
è Uleriars sui-Loire; son exfrieur; son
caractère, X, 28; le cardinal de Koban
achète sa précieuse bibliothèque qll
était celle du célèbre de l'Iion, 28.
MKNDOZK , évoque de Segovie et
grand inquisiteur est exilé par Phi-
lippe V sur' la demande du cardinal Por-
tooarrero; son peu de capacité; son
crime, 11, 167.
MEiNGUY ET GOESLARD, conseillers
de la grand'cliambre sont noninié~ du
conseil des affaires du dedans, Vlll, 225.
MENI LE , gentilhomme servant du
feu roi et ami de Rrigault, esi conduit
à la liastille. comme complice de la con-
spiration de Cfllainare, XI, 56.
MEKCY, général, à la tête d'un corps
de Hongrois, traverse le lUiin à llhiiifels;
païaîi près de Bi isach, V, kz , est at-
lai)ué par le comte du Bourg et cornulé-
temeni défait; se sauve avec peiiie à
Hasse, ayant perdu son cari'osse et sa
cassette, hSi envoie prier le comte du
Bourg fie lui renvoyer sur parole un
ollicier lorrain, ce qui lui est galamment
accordé, 43; on trouve dans sa cassette
un riiémoiiedu prince Eugène tendant
à remetti'c la France hors d'etai n'in-
quiéler jamais l'Europe et de sortir des
limites auxquelles on voulait la rappe-
ler, 44
MERINVILLE (l'abbé de\ petit neveu
'le Godet, évèqiie de Chartres, est choisi
par lui pour être son coadjuieur; voyant
son oncle mourant, il le conjure de se
déchaîner de ce fardeau ; Godet persiste
dans son choix ; après sa mort le coad-
juieur presse Mme de Miirrtenon de faire
liommer un autre évèque; il est sacré à
27 ans, malgré lui et conserve la même
direction de Saint-Cyr qu'avaii son on-
cle, V, 65; son austérité; ses vertus,
66.
MF.SGRIGNY, maréchal de camp,
mandé à la cour pour rendre comp'e du
siège de Namiir, re(,oit 6000 livres de
pension et le cordon rouge, 1, i74; est
fait lieiitenantgénéral, 281; il déshonore
sa vieillesse en se donnant aux ennemis
Mui lui consf rvent le gouvernement de
la citadelle de Tournai, V, 35.
MKSMES'M. dei, est nommé premier
prcsideni du parlement par le cré.iit de
i!. du Maine, VI, 212 ; sa généalogie; sa
latiiille, 2i3; son exiérieur, 21 4; sa ma-
nière de vivre; son gofit pour la dé-
lense; comment il s'introduit auprès de
M du Maine et s'y conduit, 215 ; sa con-
naissance du ban eau; ses qualités ; son
caraclèie; ses mœurs, 216; par quoi il se
rend ridicule, 216; il ose proposer que le
roi lui paye les intérêts d'un bri ^et de
retenuede sooooolivres, etl'obtieni, VU,
26; aspire à la charge de chancelier,
mais l'appui de M. du Maine lui nianijne;
pourquoi, 72; sa joie indiscrète lorsque
MES
- 280 —
MEZ
M. du Maine et M. le comte de Toulouse
sont reçus au parlement comme vrais
princes* du sang et habiles à succéder à
la couronne; il leur donne un grand
dîner , 96 ; sa réponse favorable aux
ducs d'Aumont et d'Antin sur l'affaire
du bonnet, îiii ( vuy. les art. Parle-
ment et Maine {\e duc du}; renvoie à
d'Antin, sans billet, le mémoire des ducs
sur cette affaire, 242; paraît à plusieurs
ducs tout différent de ce qu'il s'est mon-
tré d'abord t-ur cette affaire; paye M. le
duc d'Orléans de respects généraux à
cet égard, 244 : voit le roi, sort d'avec
lui tout échauffé et tait une réponse lort
sèche aux ducs, 244; assemble chez lui
fdusieurs membres du parlement, leur
it le mémoire que le roi lui a remis et le
premier les excite contre, 245; tombe
malade ou le fait; s'absente pendant
deux mois; à son retour, reçoit la visiie
des ducs de Koailles et d'Antin ; effleure
légèrement l'affaire du bonnet, 246; leur
fait deux propositions nouvelles; com-
ment elles sont reçues, 246 et suiv. ; in-
vité à un grand dîner chez d'Antin, il
promet de s'y rendre, 250 ; s'excuse en-
suite d'y aller sous prétexte d'incommo-
dité, 250; estmande à Marly chez le roi ;
plaintes et reproches qu'il en essuie ;
sort du cabinet du roi tout enflammé;
pourquoi, 254; quel était son but en pro-
longeant l'afîaire, 257 ; trompé dans son
espérance, il fait au roi la plus atroce
délaiion contre les ducs, 257 et suiv. ; il
reçoit deux affronts journaliers, se plaint
au roi, en particulier, du duc de Tres-
mes; à quelle occasion, 258; le roi ne
veut se niéler de rien, 26i; le premier
président obtient par le crédit de M. du
Maine une pension de JO 000 livres, 27i ;
obtient du régent qu'il lui fasse payer
les 500000 livres de son brevet de rete-
nue, en conservant toutefois sa pension;
M. et Mme du Maine et lui se moquent
de la facilité du régent, IX. 87; in-
formé des piogrès de ce que trament
M. et Mme du Maine en Bretagne et
partout, il met tout son art à se conduire
au parlement en conséquence, mais de
man lère à se rendre nécessaire au régent,
à le rançonner et à le traliir, 4oO; il est
mandé chez Mme du Maine, après le lit
de justice qui a réduit les bâtards aux
rangs de pairs et est accable par elle de
inépris et de duretés, XI, 16; son in-
quiétude lors de la détention de M. et
de Mme du Maine; il obtient une au-
dience du réiieni; lui fait mille protes-
tations d'attachement et de fidélité; reste
confondu à la vue d'une lettre signée de
lui que lui montre le prince, 250 et suiv.;
Bon efironlerie; ses bassesses; il tire
du régent plus de 000 000 écus pou; la
translation du parlement à Pontoise, oîi
il lient table ouverte et se moque du
prince, XI, 323 et suiv. ; négocie avec
le réuent dont il tire encore beaucoup
d'art;ont pour le rappel de sa compagnie;
à quelle condition il obtient le rappel,
345; il meurt d'apoplexie à 61 ans, XIII,
56.
MESMES, mariage du duc de Lorges
avec sa lille aînée, XI, 346 etsuiv.; Saint-
Simon se réconcilie peu à peu avec lui,
347 et suiv.
MESMF.S (le bailli de), frère du pre-
mier président, est nommé ambassadeur
de Malte, par le crédit de M. du Maine ,
VII, 144; ses mœurs dissolues; son inca-
pacité, 144; à la sollicit^iion du roi et
séduit par M. du Maine, il va visiter le
prince de Oombes, tilsdecelui-ci, comme
les autres princes du sang, 32l ; se joint
au grand prieur pour soulever tous ceux
de l'ordre de Malte qui sont à Paris et
les réunir à la prétendue noblesse qui
s'élève contre les ducs, IX, 150.
METTKRNICH le bacon de), élu cano-
niquenient évêque de Munster, est ap-
puyé par les Hollandais et rejeté par
l'empereur, W, 249; il porte son affaire
à Rome qui décide en sa faveur; l'empe-
reur obtient un examen nouveau contre
toutes règles ; Metternich gajine une se-
conde fois; l'enipereur cède entin, et le
nouvel évéque prend possession, 250.
MEUSE (le marquis de), de la maison
de Choiseul, épouse lalille de Zurlauben,
lieutenant général distingué, Yl, 302 et
355.
MEUSE, colonel de cavalerie, est tué
au combat livré en avant de Landau, 111.
23.
MEZIÉr.ES, capitaine de gendarmerie,
épouse une Anglaise catholique, dont la
mère avait été blanchisseuse de la reine,
femme de Jacques il; caractère de la
tille, III, 390; difformité de Mezières; sa
vanité; son avancement, 391; devient
lieuteiiant général et gouverneur d'A-
miens; son extérieur; sa valeur; son
esprit; son effr^jiterie; sa galanterie ; sa
femme: ses entants; sa mort, XI , 396.
MEZZABaRBA , patriarche d'Alexan-
drie et légat a latere, est envoyé en
Chine pour y réduire les jésuites à l'o-
béissance des décrets du saini-siége con-
cernant les rits chinois; son voyage,
XIII, 34 ; obstacles qu'il rencontre dans
l'exécution des ordres qu'il a reçus, 34;
comment il se voit forcé par les jésuites
à rendre un décret qui suspend toute
exécution de ceux de Rome; il revient
en Europe avec le P. Magalhaens, jé-
suite portugais et avec le corps du cardi-
nal de Touriion; explique au pape ce
qu'il a fait, ce qu'il a éprouvé et les ob-
MIO
281
MOL
stades insurmontables qu'il a rencontrés
dans sa nns>iL)n, 35 ctsuiv.; est exilé
loin de Rninc, 36.
MII>DI.K.T()N , remplace auprès du roi
Jacques II le comte Meliord en qualité de
niinisiie; son caracière; son esprit de
ruse; quoique protestant, il est soutenu
par sa tenime catholique qui gouverne la
reine d'Angleterre ; craignant que Mel-
ford ne reprenne son ancienne place, il
déclare à la reine qu'il est converti, se
fait catholique et est maintenu, III, 166 ;
secrétaire du roi Jacques III, il accom-
pagne ce prince dans son entreprise sur
l'Ecosse, IV, 101 ; son caractère; com-
ment il gagne la confiance de la reine
d'Angleterre; caractère de sa lemme,
102 ; conduite équivoque de Middieton
dans l'expédition, 105 ; ses fils laits pri-
sonniers sont fort accueillis en Angle-
terre, 105 ; il accompagne le roi à Marly;
salue Louis XIV et en est reçu gracieu-
sement, 106 ; est violemment soupçonné
d'avoir averti les Anglais, 106.
MIGNAKD (le peintre), meurt en 1695;
sa fille unique parfaitement belle était le
sujet sur lequel il travaillait le plus vo-
lontiers; elle est répétée dans plusieurs
de ses tableaux historiques, I, 159.
MIGNAKD (Mlle), fille du célèbre pein-
tre ; depuis longtemps entretenue par
Bloin, premier valet de chambre du roi ,
épouseun frère de M.deFeuquières,I,i90.
Mll.LAIN, attaché à M. le Duc, aupa-
ravant secrétaire du chancelier Pont-
chartrain ; son caracière; sa probité;
son mérite, XI, 230 ; il montre à M. de
Saint-Simon, par ordre de M. le Duc,
trois projets dédit concernant la surin-
tendance de l'éducation du roi. le rang
inteniiédiaiie et la réduction des bâtards
au rang de pairs, 237 ; est chargé par
M. le Duc et par le régent d'engager
M. de Saint Simon à accepter la place de
gouverneur du roi ; ses instances réité-
rées auprès de lui à ce sujet sont sans
succès, S62 et suiv.
MIMKUR, officier général, meurt fort
regretté; sa naissance; son esprit plai-
sant et orné; son caracière, XI, 93.
MINISTRES, dangers pour les Etats et
pour les princes d'avoir un premier mi-
nistre ; exemples des premiers ministres
en tous pays, XII, kii et suiv. ; quel est
nécessairement un premier ministre et
quel devient le prince qui le fait, 422;
sur les ministres ecclésiastiques, voy.
Cardinaux. Erciésiastiques.
MluSiKNS (Mme de), meurt à 78 ans
au Luxembourg; son caractèie; son ex-
térieur; sa pieté: sa vie retirée: son
mari, frère cadet du maréchal d'Albret,
fut lué en duel par Saiiit-Léger-Corbon* i
VH, 30. Voy. Bâtards d'Albret,
MIRAMION (Mme de), sa naissance,
son mariage ; après la mort de son mari
elle est recherohée par Bussy-Ilabutin
qui l'enlève; elle lui déclare en public
quelle a fait vœu de chasteté ; Bussy la
remet en liberté; son caractère; ses éta-
blissements utiles aux veuves et aux
jeunes filles ; vénération duroi pourelle,
1, 198; sa mort; sa fille aigre, altière et
dévote, 199.
MIRAISDA, Chaves (le comte), grand
d'Espagne; historique sur sa maison,
XII, 165.
JIIKAVAL (le marquis de), gouverneur
du conseil de Castille; sanai.^sance; ses
emplois; son caractère, Xll, 206.
MIREBAUr, est fait prisonnier au
combat de Cassano, III, 195,
MIREPOIX (le marquis de), marié en
secondes noces à la fille d'un cabaretier
d'Alsace , meurt dans ce pays , dans
l'obscurité, II, 19.
MIREPOIX (la marquise dei, veuve de
Mirepoix, sous-lieutenant des mousque-
taires , meiiTt assez jeune, ruinée et
dans la retraite, VI, %04.
MlSblSSIPl, projets d'établissements
dans ce vaste pays; enlèvements faits
dans tout le royaume de gens sans avue
et ue mendiants valides; violence avec
laquelle il se fait, XI, 28"!; l'inhuma-
nité et la barbarie avec lesquelles on
traite les gens enlevés excitent de si
fortes réclamations qu'on renonce au
projet, 285.
MODÉNE (le duc de), refuse de donner
sa fille au prétendant; pourquoi, IX,
369.
MODÈNE (la duchesse de), de la mai-
son Barberine , meurt fort âgée, II,
21.
MODÉNE (la duchesse de), belle-sœur
de l'empereur et fille de la duchesse de
Hanovre, meurt à 39 ans, V, 359.
MoLE, président à mortier, meurt
fort mal dans ses affaires, après avoir
obtenu sa survivance pour son fils furt
jeune, IV, .277
MOLES, ambassadeur d'Espagne à
Vienne, est congédié; s'y fait arrêter,
II, 201 ; déclare qu'il n'a été arrêté que
de son consentement, et qu'il a toujours
été du parti de l'empereur ; récompense
qu'il reçoit de cette déclaration, kb^.
MOLINKZ, diiyen de la Rote et auditeur
à Rome pour la Castille, encourt la co-
lère du pape pour avoir voulu s'opposer
à ce que le pontife envoyât un légat à l'ar-
chiduc, comme roi d'Espagne; il est In-
tel dit de toutes ses fonctions, même de
dire la messe, VI, 193; est fait grand in-
quisiteur d'Espagne, IX, 119; est arrêté
à Milan en se rendant en Espagne, par
rdre du prince de Lœwenstein, 258;
MON
— 282 -
MON
sort du château de Milan, est gardé dans
uncii!lé«e de la ville par des soldats de
l'église. S'il.
Mul.INISME , naissance et progrès de
ceilf secte ; les jésuites en sont les plus
ardents propagateurs et défenseurs, V,
68.
MOLINOS, prêtre espagnol, chef de la
secte des quiéiistes. meurt à Kome dans
les prisons de l'inquisition, I, 26i.
MONACO (M. de , obtient le rang de
prime étranger pour lui et ses enfants,
I, 189; est nomme amliassadeur à i;ome;
il prétend que M de Torcy lui donne
dans sa correspondance le titre de mon-
seigneur; le roi, aurf'9 le lui avoir ac-
cordé, le lui refuse; arrivé à Rome, il
prétend au titre à Altesse, ce qu'on lui
refuse encore, 430 ; refuse le litre à Et
cellence à qui il le doii et à qui ne lui
donnera pas ce\v'\ ri' Altesse le roi souffre
cette fantaisie qui nuit à ses affaires, II,
65; danger qu'il court en voulant apai.'-er
une émeute suscitée à N'aîni; il y est ti-
raillé par son eordon bleu ; sort de Home
avec éclat; deuande réparation, i%i ;
6a mort; son caractère; sa corpulence;
ses chaiirins domestiques, ir>3.
MONACO (le prince de), fils du précé-
dent, après la mort de son père ramène
sa temme à Mnnaro; son ménage n'en
est pas plus concordant; cherche à faire
pour saUlle -lînée un mariaue qui plaise
au r'ii. alin d'obtenir la continuation de
sa dignité pour son (icndre; obtient a cet
égard (le la oart du roi des grâces inso-
lites, VI, 437; le fils du comte de Houcy
est choisi pour i;endie;commeniMniede
Monaco, de dépit contre son mari, faii
rompre de mariage, 437 et suiv,; son sé-
jour a la cour; peines et ennuis qu'elle
y éprouve, 438; maiie sa lille au fils de
Waiitinon; à quelles conditions, Vil, 3i2
e( SUIV.
MONACO (l'abbé de\ est nommé ar-
chevêque de Besançon, XIII, 60.
MuNASTEKol,, envoyé de l'électeur de
Bavière, devient amoureux de la veuve
de La Clieiardie, gouverneur rie Béfort;
portrait de cette dame, IV, ro8 ; Monas-
lerol l'épouse et bientôt est honteux de
le déclarer, 109; obtient du toi que si:
vient à mourir sa femme conservera
20000 livres de sa pension , v 1, 4oi ; son
caracièie; S' D grand éiat; il est rappelé
à Munich pour rendre compte de sa ges-
tion , X , 31; se brûle la cervelle; sa
veme tombe dans rol)sciirile, 32.
MONi.AUl.T, soldat de fortune, meurt
lieutenant général et g'iiveineur de la
citadelle de Resan(,on, IX, 290.
MiiN(;IIAMP, major général du duc
d'iirleans, meurt au siège de Tortose,
IV, 170.
MONCHY (M. de), achète une charge
de maître de la garde-robe de U. le duc
de Beny, V, 377.
Mi)NDK.IAR, I vannez (\e marquis de),
grand d'Espagne, XII, i52.
MniN'fiHiKGE'^, capitaine aux gardes,
ami de Mme Ticquel ; est soupçonné
d'avoir, de concert avec elle, fait a>sas-
snier son mari, U, 62 ; ses amis le ser-
vent si bien qu'il n'est fait aucune men-
tion juridique de lui, 62.
MuNStlONEUn (le litre de), usurpé
par les ministres secrétaires d'Etat;
M. de Louvois est le premier qui se le
Ht donner, I, 430; Louis XIV est le pre-
mier qui, en badinant ou à dessein, ait
donné au Dauphin le liire de Mnisei-
(jneuT et qui en ait ainsi rendu l'usage
gé.iéral, IV, 36! ; comment ce litre fut
donné ensuite aux évèques, aux princes,
aux maréchaux, etc., 362 et suiv.
MONSHGNRlilt , s'oppose à ce que le
maréchal de Lorges attaque Heilbronn;
revient de bonne heure a Versailles , I ,
64: il est déclaré commandant des ar-
niees en P'iandre, 117; se brouille avec
Mme du Roure; pourquoi; la revoir; lui
envoie lOOO louis quand elle est exilée ;
puis fait ses dévotions, US; gagne en
Flandre le camp d'K.spieriei avant que
l'ennemi ait pu s'en saisir; belle marche
en celle occasion; le prince revient k
Fontaineblau , i23; donne 2000 louis à
M. de Sainte-.Maiire pour réparer ses per-
les au jeu, II, ÇJ1,; opineavecclialeurdans
lecoiiseil du loi pour l'accepiaiiun du les-
tameni du r'i d'F.spau'ne, i3l ; se met
sous sa pendule dans l'impatience d'an-
noncer a sa cour la déilaraiiim du duc
d'Anjou comme roi d'Espagne, 1J6; donne
à son (ils le litre de Mnj-sié; sa joie
extrême. 136 ; éprouve une violente indi-
gestion ; alarme a la cour, i98; les da-
mes des halles viennent s'informei de sa
sanié; accueil qu'el'es reçoivent, 199; le
lendemain de la mort de Monsieur, Mon-
seigneur va courte le loup. 217; prend
soin de Consoler Mlle de i.islebonne et
d'F.sfjinoy oe la perte du prince Thomas
oe Vaudemont blessé moi tellem-nt à la
liaiaille oc Luzzaia, 379; reçoit l'ordre
lie Saint-I oui^ en public avec plusieurs
olliciers qui le reçoivent aussi, 447;
il tiaile M. (le Ponicbarirain. nnn'sire
de la marine, d'usurpateur avide; à
quelle occasion, IV, 45; de conceit avec
^Ime la Duchesse, il encourage les pour-
suites de d'Anlin pour la charge de sur-
iniendanl des bàlimenls, i36; n'en rend
pas moins témoignage au roi conlre sa
piobilé, 137 ; son iusensibiliie à l'egird
des afiaires de la guerre; preuves qu'il
en donne, 228: il se laisse eniruînei' jiar
la cabale de M. de Veudciuiej il loue
MON
— 283
MON
beanconp le duc de Berry, sans jamais
faire menti. m du duc de Bourpngne, 2i9 :
son indifÎL'i'eiice à la mon du prince de
Ciwili, 3i3; i". écotidnil enli^retI]enl de
Meudoii M. de Vendûme. 37'2; ses su-
jets de inéconteniement contre Chamil-
lart,3!»8; comment il se rapproche de .Mme
lie Maintenon, 400 et siiw. ; lui fait des
visites; ils prennent ensemble les der-
nières résolutions contre Chamillart;
Monseigneur attaque (uiveriement ce
minisire auprès du roi, 402; il se laisse
persuader par d'Antin de travailler à lui
faire donner le ministère de la guerre,
%02 ; durs propos qu'il tient à Chamil-
lart au sujet de l'état de la frontière et
de l'armée de Flandre; excité de plus en
plus par Mlle Choin, il p'trte le dernier
coup à ce ministre, 40"»; one dernière
conversation qu'il a avec le roi achève
de déierminer le renvoi de Chamillart,
406; il le presse pour d'Antin, 244 ; com-
bat dans un conseil tenu à Mnriy l'avis de
rappeler les troupes d'Kspagne, 43i ;
parie au roi avec force contre la résolu-
liiin qui a été prise; parle hautement
dans un nouveau conseil contre le rap-
pel , 432; se signale entre tous pour
sévir contre M le duc d'Orléans; toutf
la cabale de Meudon s'élève cmlre ce
prime, V, Il ; Monseigneur insiste pour
une instruction juridique et criminelle,
12; s'éloigne de plus en plus de lui,
14; est plus d'une fois assailli par la
populace qui lui demande du pain , 32:
sa réponse vive à Mme la duchesse de
Bourgogne qui le sonie sur le projet de
mariage du duc de Berry avec Mademoi-
selle, 231; paroles du roi en cette oc-
casion . 231 : intérieur de la cour de
Monseigneur, 250 et suiv. ; donne au
roi, quoique avec peine, son consente-
ment pour le mariage du duc de Herry
avec Mademoiselle, 260; il arcumpa^'nè
le roi chez Madame pour faire la de-
mande, 262; avec quelle allégresse il
reçoit M. le duc et Mme la duchesse
d'Orléans, 263 ; dépit qu'il éprouve de la
perte du procès de Mme la Duchesse
contre les princesses ses filles, 407; il
va à Meudon : un pressentiment lui an-
nonce sa maladie, 42i; il tombe en
effet malade, 42i ; le roi vient auprès de
lui; quelles personnes restent à Meudim
pendant le séjour du roi, 421. 422; les ha
rengèr' sdeParisviennent féliciter Mon-
seigneur sur sa convalescence; comment
il les accueille et les fait traiter, 425; il
retombe plus mal, 426 ; son agonie, 428 ;
sa mort, 428; aspect de Meudon après
cet événement; en un moment il se
trouve vide, 437; I,a Vallière est le seiii
des Courtisans qui n'abandoime point le
prince après sa mort, 437 ; portrait phy-
sique de Monseigneur , 438; son carac-
tère; son incurie; sa ta^iturnité, 438;
son arrangement doine.siiqiie ; son ava-
rice; ce qu'il donnait oar an à Mlle Choin;
il est incertain s'il fui marié secrètement
avec elle, 439; son peu de lumières;
quelle était sa lectur(î unique; sa timi-
dité, fruit de son éducation : sa crainte
et sa gène en présence du roi son pèie,
440; son crédit nul auprès de lui, 44i ;
sa nullité nans les atlaires quoi'iu il y
{(i\ initié, 441 ; s'il est vrai qu'il avait
une appréhension extrême de perdre le
roi, 442 ; son éloignemcnt pour Mme rie
Maintenon ; sa confiance en Mlle de Lis-
lebonneeten Mmed'Kpiroy n'allait pas
jusqu'à épouser toutes leurs fantaisies;
son amitié pour le duc de Berry, 442; sa
vénération pour la mémoire du duc de
Montausier. 444; quelles furent ses raaf-
tresses : échantillon de sa délicatesse,
445; son goût pour la com'^dienne Kai-
sin, 445 ; quels furent ses courtisans fa-
vorisés, 446; le maréchal de Villeroy et
M de l.auzun furent ses deux hommes
d'aversion, 446; son éloignemeni pour le
duc de Bourgogne augmenté par ses con-
fidents, 447 ; efforts et soins de Mme la
duchesse de Bourgogtie pour se mainte-
nir auprès de lui , 447 ; amitié soutenue
de Monseigneur pour le roi d'Espagne,
451 ; résumé concei nant le caracièiè de
ce prince; ses ob.^èqoes, 451 et suiv.;
services célébrés à Saint-Denis et à
Notre-Dame, VI, 1 et suiv.; partage de
sa succession; vente indécente de ses
bijoux, i4o.
MONSIEUR, titre affecté au premier
frère du roi. premier fils de France, de-
puisGasion frère de I. ouïs XIII qui le prit
et auouel on le donne toujours, IV, 3.58.
MONSIEUR, frère du roi, son goûi pour
lec!.evalier de Lorraine, I, 12; il se laisse
gagner pour donner son coiseniement
au mariage du duc de Cliartres son fils
avec Mlle de Blois, i3; est mandé chez
le roi où il donne ce consentement, i3;
est maltraité par son épouse, Madame, à
ce sujet, |4; son air honteux et uecon-
certé après la déclaration de ce mariage,
15; il reproche au roi de l'avoir trompé
pai un troc forcé qui prévient une va-
. ance prochaine et enlève au duc de
Chartres le gouvernement de Bretagne
qui lui était promis; comment le roi
apiise Monsieur, i53; étonnement de ce
nrince en apprenant que le roi a nommé
Mme du l.ude dame d'honneur de Mme la
duchesse de Bourgogne; quelle en est la
cause, 219; propose à son fils M. le duc
de Chartres rie ne point paraître à la
cérénionie du mariage de Mademoiselle
avec M. de Lorraine : sur le refus du duc,
il n'ose insister, 4o5; embarrassé dii
MON
— 284
MON
murmure qui s'est fait de ce que Mme la
Duchesse n'est point descendue à la cha-
pelle pendant la messe du mai iat;e, il dé-
clare publiquement à sa table que M de
Lorraine n'a jamais rien prétendu sur
M. de Chartres, et que lui-même ne l'au-
rait pas souiiert, "tOS; schisme à celte
occasion parmi les clames lorraines,
%06 ; Monsieur propose au roi et obtient
que M. de Lonaine, venu pour faire
hommage -lige à Sa Majesté, restera sur
le pied de l'incognito, II, 48; mène lui-
même M. de Lorraine à Ver.'-ailles ;
détails sur la cérémonie de l'hom-
mage, 49 et suiv ; apprend à ci-ux qui
sont à Meudon avec lui que le duc d'An-
jou vient d'être déclare roi d'Kspagne,
126; sa longue conveisation avec le roi
son frère sur le refus fait au duc de
Chartres de servir, 203 ; aigreur de Mon-
sieur; il cède enfin et songe à arrêter
les saillies de la conduite de son fils,
204; sa triste situation de cœur et d'es-
prit; ses peines sont aggravées par S(in
confesseur, 2ti ; scène avec le roi, 212;
reproches qu'il lui fait au sujet de son
fils, 213; ses excès dans le manger, 2i3;
il tombe en apoplexie, 2i3; rumeur et
désordre à Marly, 214; Monsieur meurt
à Saini-Cloud; désertion; cris des pre-
miers officiers et des dames, 2i5; perte
que la cour fait par cette mort; caractère
et manières de Monsieur; liberté dont
on jouissait chez lui, 217 ; sa maison à
Saini-Cloud; comment il vivait avec
Madame, 2i8; sa faiblesse; sa timidité;
son humeur tracassière et défiante; son
goût abominable ; plaisir qu'il prenait
pour les rjuerelles des dames de sa cour ;
sesdeux favoris, le chevallier de Lorraine
et Chàtillon, 2i9; sa conduite avec le
roi, 219; il ne peut se plier à Mme de
Maintenon ; est fort sensible et fort atta-
che à ce qui lui est dû; comment il oblige
un jour M. le Duc à le servir, 219; sa
pompe funèbre, 2'i3 et suiv.; sa proies -
tatidii contre une disposition secondedu
testament du roi d'Espagne, 232.
MONTAL, malgré ses services distin-
gués, ne peut obtenir le bàtnn de maré-
chal; sa modestie à cet égard; il con-
tinue à servir par les espérances qu'on
luidonne, I, 25; sauvela Kenoque, prend
Dixmude et Deinse, 168, 173; mcuit à
plus de 80 ans, 2i0.
MOM'AL, petit-Hls de Montai, chevalier
de l'ordre, épouse une sœur de Villacert',
premier maître d'hôtel de la duchesse
de Bourgogne, III, 160.
MONTAl'.EGKE, Guzman fie marquis
de), grand d'Espagne; son caractère,
XII, 153: sa mort, 377.
MONTAUAN, trésorier de Bretagne, se
maintient dans sa place par son argent
et son crédit, malgré le mécontentement
et les réclamations de la province, XI,
26.
MONTADBAN (le prince de), meurt
dans l'obscurité; portrait physique de sa
veuve; son caractère; son avarice; sa
méchanceté; ses agréments quand elle
voulait plaire; comment elle parvient à
être de tous les voyages de Marly, III,
121; elle tire tout ce qu'elle veut de
M. le duc d'Orléans; son fils et sa fille,
121 ; sa flatterie au duc de lîerry aug-
mente le désespoir de ce prince, VI, 398.
MONTAUBAN (Mlle de), fille d'honneur
de Mme du Maine, est conduite à la Bas-
tille, XI, 61 ; est renvoyée auprès d'elle,
128.
MONTAUSIER (M. de), gouverneur du
Dauphin, ne lui dit jamaisque Monsieur
et ne se contraint point de déclamer
contre l'usage nouvellement établi de lui
donner le titre de Monseigneur, IV, 362.
MONTBAZON (branche de), généalogie
de celte maison ; quand la seimieurie de
Montbazon fut érigée en duché-pairie,
I, 364.
MuMBAZON (le prince de), colonel du
régiment de Picardie, obtient une pen-
sion de 10000 livres; pourquoi , VII ,
253.
MONTBAZON (le duc de), honneurs
qu'il fait à un valet de pied qui lui est
envoyé par le roi Louis XIII; ce prince
raconte .iouvent ce trait avec complai-
sance, III, 48.
MONTBAZON (le duc de), meurt fou et
renfermé dans une abbaye de Liège, II,
19.
MONTBAZON (M. de), fils aîné de M. de
Gueméné et gendre de M. de Bouillon
meurt jeune et brigadier d'infanterie,
IX, 221,
MONTBAZON (la duchesse de), mère
du prince de Guéméné et femme du duc
de Montbazon, mort lou, meurt à 76 ans ;
sa famille; ses mœurs; elle fait le duc
de La Rochefoucauld exécuteur de son
testament, III, 289.
MONTBAZON (l'abbé de), est nommé
par le roi à la riche abbave du Gard, près
de Metz, VII, 282.
MONTBÉLIARD (le prince de\ vient à
Paris pour demander que ses enfants
qu'il a eus de trois femmes à la fois
soient reconnus légitimes et princes, on
se moque de cette demande et il retourne
chez lui; la même demande reproduite à
Vienne est foudroyée par le conseil au-
lique; il marie un de ses fils à une de
ses tilles ; sa mort, XI, 296 ; XUI, 32.
MONTBELIARD (les bài irds de), dis-
putent au duc de Wurtemberg, cadet de
cette maison, l'héritage de la princi-
pauté; viennent à Paris; sont soutenus
MON
— 285
MON
par Mme de Mezi^res, Mme de Carignan
ei les Rohan ; marché conclu emie eux,
XI. 296 ; pourquoi l'affaire est arrêtée,
297 et suiv.; comment elle est reprise,
298; un arrêt contradictoire rendu en
la grand'ehambie reploni;e les bâtards
dans le néant, 298; autres détails sur
cette affaire, XII, 32 et suiv. Voy. Spo-
nerk:
MONTBÉLIARD-ELTZ (la princesse de)
vient à Paris et à la cnur nù elle se fait
remarquer par un deuil extraordinaire,
II, 34
MONTBOISSIER (M. de), épouse
Mlle de Maillé, belle, riche et de beau-
coup d'e.-prit. VI, 96.
MONTBRON, lieutenant général, fort
attaché à M. de Louvois, meurt en 1708 ;
son extérieur; son caractère; par quoi
il amuse le roi ; son extraction ; ses
emplois ; il s'avise d'être médecin et
chimiste; de quoi il meurt, IV, 94 et
suiv.
MONTBRON, fils de M. de Montbron,
gouverneur de Cambrai et lieutenant gé-
néral; aventure qui le couvre de ridicule
deux fois au bal de la cour, I, 20 ; il ob-
tient le régiment Dauphin infanterie ;
son honneur et =a valeur ; sa mort, 2i .
MONTCHEVREl'lL, lieutenant général,
attaque le village de Neerwinden , où il
e!:;t tué, I, 58, 61.
MO.NTCHF.vr.EL'n.(M. de), gouverneur
du duc du Maine, demeure t;eiitilhoranie
de sa chambre après le mariage de ce
prince, I. 22; reçoit chez lui son cousin
Villarceaux et Mme Scarron ; doit sa
fortune à cette dernière, 23; son carac-
tère, 23; il meurt à Saint-Germain, 111,
286
MOXTCHEVREUIL (Mme de\ portrait
de celte dame; sori em'^ire sur Mme de
Maintenoii, I, 23; Mme de Monichevreuil
meurt presque subitement, 1 , 45.
MONTCHEVHEUIL, abbesse de Saiit
Antoine, sœur du marquis de Montche-
vreuil, meurt fort âgée, Xil, 376.
MONTF.LÈON, ambassadeur d'Espagne
Londres, fonde de grandes espérances
pour lui et pour l'Espagne sur le traité
de commerce signé entre celte puissance
et l'Angleterre : il demande au ministre
anglais des éclaircissements sur les liai-
sons secrètes qui l'inquiètent entre le
roi d'Angleterre et l'empereur. VIII, 364;
lui demande hardiment une exnlicalion
sur les plaintes qu'a faites le roi au par-
lement concernant des secours fournis
au prétendant, 37 1 ; comment il empêche
la rupture de l'Angleterre avec la France,
375; il profite de l'empressement exté-
rieur que le ministère anglais lui montre i
pour demander une nouvelle explication 1
sur la triple alliance proposée par l'An- j
gleterre entre l'empereur et la Hollande;
réponse que lui lait le ministre Sian-
hope, 378; comment il est intéressé à
faire valoir auprès de sa cour les assu-
rances que le miriistre anglais lui donne
pour véritables concernant le traité de
ligue défensive entre l'empereur et le roi
d'Angleterre, 407 ; comment il est la
dupe de Staiihope et le jouet d'Albénmi,
IX, 12 et suiv: tous les ministres étran-
gers s'assemblent chez lui lors de la
détention de l'ambassadeur de Suède;
conclusion qu'ils y prennent; Monteléon
blâme publiquenient cet arte d'autorité,
IX, 13 ; sa situation à Londres ; il paraît
avoir regagné la confiance du roi d'.4n-
gleterre et de ses principaux ministres,
325; il vante en Espagne ses services
et ses soins, et au duc de Parme l'at-
tention qu'il apporte à ses intérêts, 351 ;
comment il est trompé par Stanhope et
l'abbé Dubois sur le véritable état de
leur négociation, 371 ; il cherche à désa-
buser Albéroni de l'espérance qu'a ce
ministre de voir bientôt des troubles en
Angleterre; assure le roi d'Espagne que
les intentions du régent à son égard
sont bonnes, X, 50 ; il ne trouve plus que
reserve et mystère dans les discours de
l'abbé Dubois dont il se louait d'abord;
comment il est trompé par le ministère
anglais, 61 ; il demande eu vain au lord
Sianhope une déclaration sur la desti-
nation de l'escadre anglaise; sa conver-
sation avec lui sur cet objet, 76 et suiv,;
il agit auprès des membres du parlement
pour avoir cette déclaration ; sa sagacité,
78 ; il déclare au nom du roi d'Espagne
que si l'escadie anglaise passe dans
la Méditerranée, il pariira sur-le-champ,
81 ; son adresse; ses conseils pleins de
sagesse à Albéroni, 93; reçoit de nou-
veaux ordres de faire des menaces au
sujet de l'escadre anglaise, comment il
se laisse amuser par Stanhope , 96 ;
et tromper sur les dispositicns d'Albé-
roni, 97; ses représentations à ce mi-
nistre pour l'engager à la conservation
de la paix, 103 ; il en reçoit un mémoire
au sujet de l'escadre anglaise, lequel ne
suscite aucun obstacle aux desseins du
roi d'Angleterre, io4; sa conduite sage,
116; son eneur sur les dispositions de
l'empereur concernant le traité de Lon-
dres, 119 et suiv.; il ose à peine con-
fier à ses amis ce qu'il pense sur l'état
des affaires; sa conduite avec sa cour,
I2i; il instruit Albéroni du refus qu'a fait
le roi d'Angleterre de laisser an roi d'Es-
pau'ne la possession de la Sardaigne, i40;
lui donne avis que le roi de Sicile ne se
laissera pas dépouiller de son royaume
sans faire tous les efforts possibles pour
le conserver, i4i; essaje decoDTftincre
MON
286 —
MON
Albérnn. du peu de fond qu'on doit faire
sur le riii de Siiile et de l'opiniàtrelé de
laoour d'Angleierre à conserver loiiies
les condiiioii.s du Iraité, i^i ; il demande
aux ministres anglais iitje deilaratinn
par ocril qu'il sera permis au roi d'Es-
pa«:ne de me>ire des garnisons dans les
Etats du grand-duc et du duc de Parme ;
conduite des ministres anglais à cet
égard, 156 ; il communique à la Péruuse
un ordre piécis d'Albémni de déclarer
et de prouver que le roi d'Espagne ne
peut accepter les propositions qui lui
sont faites par la France et par l'Aiijjle-
lerre, n5; ses lettres en Kspa^jne forti-
fient les soupçons quAlbcroni a conçus
sur sa fldélile; mal{.'ré les injustices dont
il se plaint, il n'en témoigne pas moins
aux ministres anglais et à I abbé Du-
bnis l'indignation que ressent Sa MajCfté
Caho ique du projet de traité et de la
Conduite des négociateurs, i76; ses me-
naces au lomte de Siaiihnpe, i8i ; il
demande que ce mmistre lui remette par
éciii la réponse qu'il lui a laite concer-
nant la desiination de l'escadre anglaise
et l'cibiieiii, I8i ; sa conduite envers l'a-
gent de Sicile et celui de Piilerme, nu ;
son avis à sa cour sur l'escadre anglaise ;
il se pbiinl ou cliangemeni des ministre.-
anglais à son égard, I95; leur demande
quelles sont les instructions de l'amiral
Iting; sur la réponse qui lui esi taite, il
essaye iniitiliment de les (aire clianger,
198 et suiv.: il n'oublie rien pour pré
parer au lord Stanhope un accueil favo-
rable à la cour de Madrid, 2il j écrit au
roi d'Kspanne que le roi Genrges se dé-
cl<rera ennemi de celui qui refusera
d'accenter la propositimi qu'il a fuite,
mais l'assure que cette menace regaide
uniquenii'Ut la cour de Vienne, 22i ; de-
mande que le traité d'alliance lui soil
communiqué; sur la réponse qui lui est
faite, il refuse d'en prendre connais-
sance; plaintes réciproques des Anglais
et des hspagnols, 257; Monteleon se
rend ndieux à Albérmii par ses repré-
sentations et ses conseils, 259.
MOMKLEON (le duc dei, grand écuyer
et conseil de la reine d'Ksp^igne retire
à Ti'ji'^de, refuse les offres qui lui sont
faites de la part du cardinal l'orKjcarrero,
11, 193; presse de faire le mariage de sa
fille avecdeMoniaredontil ne veut point
pour gendre ; il a recours à l.ouville,
écuyer du roi; par ce moyen il fait nia-
rier sa fille avec le marquis de VVesierloo
qui était de son choix, 19"» ; arrêt éijou-
vantable rendu coniie lui par le conseil
de Cisiille, 194; comment l'exécutinn de
cet arrêt est empêchée, i95; il va se je-
ter aux pieds du roi et remercier Lou-
vill» ts libérateur, 185.
MONTF.I.ÉON, Pignatelli (le duc de),
grand d'Espagne; historique sur sa mai-
son, XII, 127.
MoNTÉLLANO, Solis (le duc de),
grand d'Espagne; historique sur sa mai-
son, Xll, 126.
MuNTEl.LANO (la duchesse), est pla-
cée auprès de la reine d'Kspagne en
qualité de camarera-mayor par la prin-
ce^se des Ursins ; son caractère, Ilf,
65.
MONTENDRE, est fait capitaine des
Cent-Suisses de M. le duc de Berry,
V, 376.
MONTENEGRO, escalade Miranda de
Duero; prend la place, le gouverneur, la
garnison et 300 prisonniers de guerre,
V, 31*5.
Mu.NTEREY (le comte de), grand d'Es-
pagne, se fait prêtre; sa famille; ses
emplois, VI, 287.
MO.NTESAliCHIO (le prince de), à
l'âge de 80 ans mnnte à cheval avec le
duc de Popoli et anète une révolte dans
Naples, 11, 318.
iMONiESPAN (M. de), meurt dans ses
tenes de Guyenne, 11, 322.
MoNTE^PA.S iMiiie de), sur ce qu'on
lui annonce de la part du roi qu'elle ne
touchera plus que 8000 louis rie pension,
elle répond qu'elle n'en est fâchée que
uour les pauvres, III, 369; ce fut la faute
lie son mari plus que la sienne, si elle
devint maltiesse du roi, IV, 9; elle ne
pardonna jamais à M. du Maine de s'être
• hargé de son renvoi de la cour; sa re-
traite à la communauté Saint-Joseph; sa
conversion ; ses jeûnes; .-es aumônes;
ses moriitic.ations; elle choisit le I'. de
La Tour pour confesseur; ses espérances
Secrètes de pouvoir retourner k la cour,
y; son amitié pour ses enfants; son au-
t iriié sui eux ; elle demande pardon à
son mari et lui offre de retourner auprès
de lui ; elle porte le deuil à sa mort, kl ;
travaille pour les pauvres; ses prières;
ses macérations; ses frayeurs de la
iiiort; son ton de reine et sa beauté con-
servés jusqu'à sa mort, 10, 1 1 ; ses qua-
lités; son esprit; ses grâces; sa fantaisie
de marier les jeunes lilies, 11; détails
sur ses derniers moments, 12 ; et sur ses
obsèques, lî.
MO.NTKS(iUIOU (le maréchal de), ses
deux lettres contradictoires envoyées
par Villars au roi, V, 299; son secré-
taire gagné depuis longtemps par le
prince Eugène disparaît et s'en va à
Douai avec tous les chiffras et les papiers
de son maître, 320; il reçoit un démenti
du maréchal de Viliars; à quelle occa-
sion, VI. 178; est visité de tnuie l'arinée;
se raccommode avec le naréclial, 178;
envoie au roi un plan d'attaque et reçoit
MON
— 28?
MON
ordre de rexénilci', même malgré Vil-
lars ; s'avance vers Denain , 3iO;aua-
que les retranchements de cette pince,
les eiiiiHii 18 m^ilfiré les oidres réitérés
de Villars; eiiiie dans la ville ; se n.et en
posiure de 1 1 défeiidie, 31 1 ; prend Saiiit-
Aniind et l'alibaye d'Haiiiiun; se rend
ni-iiîire de Marcliiennes, 3i2 ; reçoit tout
riionneui de ces deux conquêtes; j^uii
avec sagesse ei nuidestie de son triom-
pbe, 3i'i; perd son fil> unique, IX, 266;
sa conduite aux étais de Kretayne, 153 ;
il se vint forcé de les con{;edier, 3^3,
398; entre au Conseil de retience, XII,
300.
MMNTrOUT (le o':c ne), ect dangereu-
sement bles:-e dans une ultaquc pix's t!e
l'abbaye d'HeyIe-eiii, I, 56 ; il epuusn la
fille unique de Di.-igeau , plaisanieriis
sur Celte d^nie; a quelle occasion , 1 16.
rbtieiii lacbarge decapitame descheviiu-
le^iers lie la gai'ie qii'octcupaii son \)he
W. le duc de Chevreuse, i35; est blesse
à mon en revenant de conduire un con-
voi d'aigeni à l.anriau ; ex|jire au quar-
tier général; son élug . 111, 99\ Cnm-
nient il était traiie à la cour; sa liaison
avec le duc de Sainl->iii on, lOO.
MOMKOKT (la ducliesse oei. tille uni-
que de Dantieau.. de son premier iiiariaue.
Dicui i au couvent de la Conception ; son
caractère; ses laniaisies. X. kb.
MuNiGAIl.LAIlD , évèque de Saint-
Pons ; son éloge ; sa ni-rt, VI, 402.
M^^TGIV^,AUI,T (le ihevaiier de),
ancien ingemeur. nieuit en i708; snn
caractère ; le qui lui était arrivi; sous
M. de Louvois ; ses anus à la cour et a
la ville; ses déjjenses à Courcclles, au-
près du Mans; sa vanité. IV, l39.
MdNTGLA r, chevalier de l'ordre, cité,
VU. -iw.
MuNIGi'MMEHY, sanaute naissance;
sa pauvreté; est lait prisonnier par le
général Massieiie qui le renvoie en lo
comblant d'éluges; le roi le fait mangi r
avec lui; il obtient un réiiiment de eu
Valérie ; se signal'- à la bdtaille de Staf -
farde ''il il est blessé; est imniraé in-
specteur (Je la cavalerie, I, I39.
MuNTGON , geiitiihommed'Auvprgne ,
s'ailai Ile au service et devient brigadier
de cavalerie et inspecteur; Mn.e de
Mainienon facilite son niariage avec
Mlle d'Heudicouri, I, 2'28 ; sa conduite
peu honorable à l'affaire de Crémone,
II, 3(15.
MONTGON (Mme de), est nommée
dame du palais de Mme la duche~se de
Bourgottne, 1, 2i7 ; de qui elle était fille,
226; est élevée avec les enfanta de
Mme ne Moniespan ; Mme de Maiiitenon
la marie, 227; sa laideur; son esprit;
elle divertit le roi et Mme de MainteDon,
228; elle meurt en Auvergne; est re-
grettée le quelques amis ; son caractère,
111.372.
M()^TI , ami de tout temps d'Albéroni.
va à Madrid ; quoique logé chez lui , il à
beauco'Hi de peine à voir le roi et la
reine, IX, 38i ; il recuit ordre par lettre
de cachet de sortir du royaume et dé-
lense d'aller en Espagne ; son caractère;
sa famille; emplois iraporiants qu'il
reniplii parla suite. Xi, itS; il meurt
dans la misère quoique en grande consi-
déiatinn et en grande esiin.e. 120
MONTIJO. Acuna y Portocarrero. fie
comte), grand d'ispagne; sa famille,
XII, (65; après avoir servi il ge retire
dans se> terres poiii raccommoder ses
affaires ; reparaît à la cour; son carac-
tère ; est nomme ambassadeur en An-
gleterre et à Francfort; devient tjrand
éeiiyer de la reine, puis son majordome-
major, i6S.
MONTMitRFX (l'abbé de), autrefois
aumônier de laDauphiiie; son mérite;
sa modestie ; ses ouvrages de piété ; sa
mon, XI, 17"».
MOiS TMnlŒNCV le duc de), allant à
l'écl'alaud t'ait deux présents, l'un au
cardinal de Richelieu, l'autre au due
Claude de Suint-Simun, I, 33
MiiMMMliE.N'CY (le duc de), fils de
M de Luxenibouig; à la mort de son
père prend le nom de Luxembourg, I,
l'iS; ec qu'on doit penser du titre de
premier bann de France que prenaient
les loninioieiicy, |45 \{jy. Luxembourg
le duc de).
MdMPkNSIFR (Mlle de), meurt à
l'âge de 63 ans; sa liai>on avec Mon-
sieur qu'elle fait son légataire universel;
Sa faiblesse pour M. de l.auzun , I , 26;
ses grands biens servent en partie à
l'établissement de M du .Maine; ses do-
nations. 27 ; sa f'Onipe funèbre; aven-
ture singulière qui a lieu pendant la
céremonn', W}.
MO!N'rPENslER(Mllede), fille de M. le
duc d'Orléans, régent, ei destinée au
prince des Asturien, esi bajitisée dans la
chapelle du l'alais-lloyal et reçoit le nom
de Louise, Xll,87; reçoit lu contirma-
tion et fait sa prenière cumniumon au
Val-dc- Grâce, 88; reçoit la visite du
rci et danse avec lui au b.il donné au
Palais-lioyal, 88; pan pour Madrid; sa
suitH, 89; est échangée à l'île des Fai-
sans; est traitée en princes- e des Asiii-
ries par la reine douairière d'Ksjiagne,
257; reçoit à Culogols la vigile inat-
tendue du roi et de la reine d'Esfiagne
et du piince des Asiuries, 26i ; elle ar-
rive à ferma où elle est reçue (lar le roi,
la reine et le prince de.s Asturies, 26i ;
est mariée dans la chapelle du roi, 263;
MOR
— 288 —
MOR
est attaquée d'un érésipèle; soins que
lui donnent le roi et la reine, 'i75 ; sa
îonduite étrange envers Leurs Majestés,
ZOk; ses hurijeurs, Soi, 305 ; elle refuse
d'aller au grand bal préparé pour elle,
305; elle ^ i rend avec le roi et la reine
et son mari le prince des Asturies à
Notre-Dame d'Alocha, 309.
MONTPEKOUX , lieutenant général ,
meurt jeune , dormant partout depuis
longtemps, VU, 33.
MONTPUEAU (Mme del, est nommée
abbesse de Montuiarlre, IX, 289.
MONTREVF.L, lieutenant général,
presse vivement M. du Maine d'aitaquer
M. deVaudemont; ses prières sont in-
utiles, 1, 170 ; par nrdre du roi et de l'é-
lecteur de Cologne, il fait enlever le
baron de Méhan, doyen du chapitre de
Liège, et suti frère, tous deux atia-
chésau roi Guillaume II, 32i; e>t fait
maréchal de France, 430; par quoi il
plaît au roi dont il s'attire ensuite le mé-
contentement; son amour du pillage; sa
fatuité; ses différents eommamlenients,
4%I; est envoyé en Languedoc contre les
religionnaires , 446 : dans quel éiat il
trouve la province, 450 et suiv. ; est eri-
voyé en Guyenm*; avant de quitter le
Languedoc, il bat deux fois les fanati(|ues,
III, 55; est nommé chevalier de l'ordre,
140; ses prétentions, ses mauvais procé-
dés envers M. le duc de Saint-Simon; rè-
glement du roi qui y met tin, VI, 377 et
suiv. (voy. l'art. Saint-Simon); il veut
ériger à Bordeaux et aux dépens de la
ville une statue au roi; comment il
échoue dans son projet . VII, 29t ; est
nommé par le régent pour aller com-
mander en Alsace; pourquoi ce change-
ment le contrarie ; il s'en prend à M. de
Saint-Simon ; sa mort, VIII, 390; quelle
en fut la cause ; ses dettes ; son carac-
tère, 445.
MONTIUEL, ancien capitaine, est
nommé gentilhomme de la manche de
Mgr le duc de Bourgogne, I, 352 ; est
nommé écuyer du duc d'Anjou , déclaré
roi d'Espagne, II, i40.
MOKAS iMlle de), favorite de Mme la
duchesse du Maine, est mariée par ceue
pri ncesse au hls aîné du duc de Brancas ;
caractère de cette demoiselle; sa nais-
sance; elle est présentée aux premiei s
jours lie l'an comme duchesse de Vil-
lars, V, 147 ; comment elle vit avec son
nmri; nouveaux traits de son caractère,
VIII, 4i8 ; après la mort du roi elle s'al-
t.iclie ainsi que son mari à Mme Du-
chesse, 439,
MOI'.EAU , premier valet de chamore
(le Mgr le duo de Bourgogne, meurt à
77 ans; son extérieur; ses bonnes qua-
lités; son espril; son caractère; son
attachement pour le duc; éloge qu'il en
fait en mourant, IV, 72.
MOT. EL (l'abbé), ambassadeur à Aix-
la-Chapelle; ses qualités comme négo-
ciateur , I, 148; il meurt fort vieux ;
comment il fut connu et employé par
Louvois et ensuite par le roi ; son carac-
tère, XI, 193.
MOKIAC , brigadier de cavalerie, est
tué au combat de Cassano, III, 195.
MOHNAY, lieutenant général, meurt
presque subitement, IX, 329.
MORNAY (l'abbé de), est envoyé en
ambassade en Portugal, VI, 409; Sun ex-
térieur ; son caractère, 409 ; est nommé
archevêque de Besançon, IX, 289; meurt
en revenant de Portugal; son mérite;
son extérieur; pourquoi il ne peut plaire
au roi, XI, 396.
MOKSTEIN, colonel d'infanterie , est
tué au siège de Namur , I, 172.
MORTAtiNE, chevalier d'honneur de
Madame, épouse une des tilles de M. de
Guéméné, malgré ses parents ; détails à
ce sujet, IX, 94 ; sa mort; son origine;
son caractère, XI, 272.
MOl'.TAGNE (Mme de), meurt fort
décrépite et abandonnée, VI, 222.
MOKTEMART (le duc de), est marié
avec la tille du ducdeBeauvilliers; éton-
nement que cause cette union ; portrait
de la duchesse de Murteniart éprise des
opinions de Mme Guyon ; poitrail de son
tils, qui ne croit pas en Dieu et qui se
pique de le montrer, III, 31 ; sa noirceur
contre M. le duc de Saint Simon; il
n'ose en faire l'aveu, IV, 296 et suiv.;
commande une sortie au siège de Douai;
tue beaucoup de monde , V , 306 ;
chasse les ennemis d'une demi-lune;
porte au roi la capitulation de Douai,
ao6 ; est fait niaréchal de camp , 307 ;
grosse perte qu'il fait au jeu avec
M. d'Isenghien. 337 ; sa conduite indis-
crète dans l'affaire de d'Antin le fait
exclure de toutes les assemblées des
ducs opposants, 392 et suiv. ; ses dis-
cussions avec le maréchal de Villeroy à
l'occasion de l'ordre du Pavillon, IX,
331; et pour des bagatelles de service,
331 ; comment il devient la cause du
rappel de l'abbé de Fleury qui s'est retiré
à Issv, X, 279.
MOllTEMART (la duchesse douairière
de), marie son fils, le comte de Maure.
qui prend le nom de comte de Roche-
chouart, à la fille unique de son frèn
lilainville; la folie était comme hérédi-
taire dans la famille de cette demoiselle
111,257.
MORTEMART (la duchesse de), ss
colère aux premières ouvertures que lui
font le duc et la duchesse de Beaiivilli, rs
de marier sa fille au fils du ministre
à
MtJR
289 —
NAN
Chamillart, IV, 84; son caractère; son
attachement pour l'évêque de Cambrai,
86; elle consent comme malgré elle au
mariage pruposé, 86.
MOiiTEMAKT, Rochechouart (le duc
de), tili du duc de Beauvllliers, grand
d'Espagne, Xll, 127.
MOKTEMAKT , prend possession de
Cardoue pour le roi d'Espaune, VII, i4i.
MOliVILLE, fils a'Armenonville , et
procureur général du gra;:d conseil,
vend sa charge à Hérault, avocat du roi
au Chàtelet et est nommé anjbassadeur
en Hollande, IX, 397 ; se montre soumis
au conseil des ministres anglais, X,
257; est nommé plénipotentiaire au
congrès de Cambrai, XI, s'iS; est fait
secrétaire d'Etat, XII, 379 ; puis inten-
dant des postes, XIII, 57.
MOTHE (La), voy. La Mothe.
MOIHE-HOUDANCOLKT (Mlle de La),
voy. sur cette personne les pièces ajou-
tées au i V, p. 457.
MOUCHY, homme de qualité, est marié
par Mme la duchesse de Kerry à la de-
moiselle Forcadel, sa favorite, fille d'un
commis aux parties casuelles; la noce se
fait chez Mme de Saint-Simon, à la
prière de la princesse qui veut en avoir
l'amusement, VI, 355 et suiv.; galante-
ries, noirceur, effronterie, avidité de
Mme de Mouchy, VU, 362 ; elle est amou-
reuse de Rion ; tous deux se moquent
de la duchesse de Berry, XI, I09; sa
conduite insolente à l'occasion du refus
que font le curé de Saint-Sulpice et le
cardinal de Noailles d'admini>trer les
sacrements à la princesse dangereuse-
ment malade, si liion et elle ne sont pas
renvoyés du Luxembourg, lio et suiv. ;
elle sert merveilleusement Rion dans
son projet d'épouser la princesse, ii3;
reçoit de la duchesse mourante son
baguier estimé plus de 200000 ecus; son
étonnement à ce don, i39 ; sur le conseil
de Mme de Saint-Simon , elle va avec
son mari le porter au régent qui le lui
fait rendre, 139 et suiv.; après la mort
de la princesse, ils reçoivent ordre de
sortir de Paris et de n'y pas revenir, i4i.
MOUKGUES (la princesse dej , amène
à Paris M. de Monaco et s'en retourne
avec lui comblée des bontés du roi et de
la reine, I, 189.
MOUSQUETAIRES , note explicative ,
1,1.
MOUSSY (Mme de), sœur du feu pre-
mier président Harlay et grande dévote,
meurt après avoir déshérité son neveu,
sans cause de brouillerie; elle était
veuve du dernier Bouteiller, V, 68.
MURBACH ( le prince de ), frère de
Mme de Dangeau, meurt près de Colo-
gne; son caractère, XI, 239.
S^iNT-SiMOR zm
MURCE, lieutenant général, est fait
prisonnier à la bataille de 'l'urin et meurt
de ses blessures, III, 321 ; sa famille;
son extérieur; son caractf'ie; aiipcdmes
plaisantes sur lui ; il était fort protégé
par Mme de Mainieiion, 32i.
MUKET, lieutenant général, prend 1%'
Seu-dUrt;el, V, 417; fait le siège de Car-
done qu'il est obligé de lever, VI, 2i6.
MUSTAPHA, empereur des Turcs est
déposé tumultuairement par les spahis
et les janissaires, III, 15.
N
NADASTI (le comte de), président du
conseil souverain de Hongrie, un des
principaux chefs de la révolte hon-
groise; sa fortune; sa mort, VI, 360 et
suiv.
NAGERA Osorio y Moscoso (le duc de),
grand d'Espatrne; historique sur sa
maison, XII, 127.
NAGIFERENTZ, secrétaire de la ligue
hongroise, est arrêté ; a la tète tranches
avec les comtes de Serin et Nadasti, VI,
36.
NANCLAS, est nommé inspecteur gé-
néral des troupes en Catalogne, I, 139.
ISANCKE, lié à Mme d'Argenton et fort
mal avec Mme la duchesse d'Orléans, se
trouve fort embarrassé de la rupture de
.M. d'Orléans avec la première et de son
raccommodement avec la seconde; ca-
ractère de Nancré ; son esprit, sa fripon-
nerie, V, 136 ; autre trait de friponnerie
envers M. de Saint-Simon, VI, 335 ; il
devient le correspondarii de l'abbé Du-
bois et du régent, pendant que le pre-
mier est à Londres , IX, 345 ; est en-
voyé à Madrid avec un projet de traité ;
comment ce projet est reçu, X 108; il
agit de concert avec le colonel Stanhope,
109: rend su.Apeci à l'Espagne le roi de
Sicile; sa conférence avec Albérnni. i4i;
revient d'Espagne en admiration de ce
niinist'' , XI, 165; sa mort; son ca-
racii^ , ses intrigues, 227.
P .tCKÉ (Mme), veuve du père du
précèdent, accompagne Mme d'Argentoh
à Grenoble, oii elles voient M. le duc
d'Orléuis, 111, 323.
NANGIS, le favori des dames, épouse
une riche héritière fille du frère de
l'archevêque de Sens, III, 45; son por-
trait physique et moral ; il est remarqué
par la duchesse de Bourgogne; répond
à ses sentiments ; est épris pour Mme de
La VriUière; son étrange embarras en-
tre ces deux dames, 116; scènes aux-
quelles il donne lieu, 117; Nangis trouve
un concurrent daïis Maulcvrier, 118 ;
19
NAY
— 290 —
NES
prévieul uu éclat en l'évitant et en pa-
raissant peu, 120; il ramasse quinze
compagnies de grenadiers au combat
d'Audenaide et arrive avec elles au
camp après avoir soutenu le choc des
ennemis, IV, 178; montre beaucoup de
tète et de valeur dans la retraite qu'il
opère lors du passage de l'Escaut par
l'ennenii , 262; est envoyé à la lOur
par Villurs après la bataille de Malpla-
qiiet ; comment il s'y conduit, V, 53 ; est
nommé colonel du régiment du roi ,
384; oliiient du régent la permission de
«■endre ce régimeni au duc de Hichelieu,
Vlll, )8i ; le marché s'étani rompu en-
tre eux, il refuse de vendre son régi ment
à Ptze ; pourquoi, XI, 36; se décide
enfin à le lui vendre; détail sur son ca-
ractère, sur sa vie, 188 et suiv ; quelles
sommes il lire de la vente de son régi-
ment, 189; il devient chevalier d'hon-
neur de lu reine, chevalier de l'ordre,
puis maréchal de France et achève sa
vie dans la solitude et :-ans considéra-
tion, 189; est fait prématurément che-
valier d'honneur de la future reine,
XIII, 95.
NANON , vieille servante de la veuve
de Scarron, est fort considérée à la cour
par l'amitié et la contiauce que Mme de
Maintenon conserve pour elle; sa vie;
ses manières; par son crédit elle lait
nommer Mme du Lude dame d'honneur
de Mûie la dui.hesse de Bourgogne, I,
219.
NASSAU (le prince de), gouverneur
héréditaire des provinces de Frise et de
Groninguc, se noie au possage du Mai-
dick, VI, 16^1 ; son caractère, i6k.
NASSAU (un prince de;, e^t tué dans
l'Espagne, en combatiaiit contie l'armée
du roi Philippe, V, 346.
NASSAU (Mme dej, obtient la permis-
sion de revenir à Paris chez le marquis
de Nesie son frère, VIII, 398.
NASSAU , offiiier général et d'une
branche cadette des Nassau, présente au
roi un placet coniie sa lemme , sœur du
marquis de Nesle ; celle-ci est conduite
à la Bastille, VII, 3i9 ft suiv.
■ NASSAU-SAUREBUUCK (le comte de},
meurt retire daii> son château; ses em-
p'.ois; sa fortune; son extérieur; son
caractère ; sa religion, VI, 372.
NAVAILi.ES (M. de), commandant la
compagnie de chevau-légers du cardinal
Mazarin, se fait beaucoup d'honneur par
son attachement et son invariable fidé-
lité au cardinal; son avancement ; ses
emplois; son extérieur; ses naïvetés,
I!, 67 ; pourquoi il perd toutes ses cli^r-
^os, excepté le gouvernement de la Ro-
::ielle; est rappiié de son e\il; devient
maréchal de France, 6$ ; ses tilles, di.
NAVAILLES (Mme de), ancienne dame
d'honneur de la reine mère, fait murer
une porte secrète par laquelle le roi ve-
nait la nuit dans la chai:ibre des filles
d'honneur, II, 67; est exilée avec son
mari; est rappelée, 67; sa vertu; son
avarice; sa mort, 68.
NEERWINDEN (bataille de), relation
qu'en lait le duc de Saint-Simon et qu'il
envoie à sa mère et à quelques aiijis, I,
57 et suiv. ; noms de (eux qui y furent
tués ou blessés de part et d'autre, 61 et
suiv.
NEMOUi'.S (Mme de), veuve du dernier
des ducs de Nemours de Savoie ; son ca-
ractère extraordinaiie; en haine de .«es
héritiers, elle déterre un vieux bâtard
obscur du dernier comte de Soissons,
l'appelle auprès d'elle, le fait nommer
prince de Neuchàtel et le propose pour
maii de la fille de M. de Luxembourg, I,
142; il perd son procès contre M. le
prince de Conti , 4i2: il retuse toutes
le» propositions qu'il lui fait faire:
obtient du roi qu'elle aille à Neuchàtel
plaider son droit, 426; comment elle
y vit et y est traitée, II, u; est rappe-
lée par le roi ; sa suite nombreuse pen-
dant le voyage; comment elle est reçue
par le roi, u; est exilée en sa maison
de Couloraniers, en Brie; pourquoi, 63 ;
sa conduite ferme et toujours active
contre M. le prince de Conti; elle est
rappelée de son exil et reçue par le roi,
m, 45; sa mort; détails historiques et
généalogiques sur la marson des Ne-
mours, IV, 19 et suiv. ; portrait physique
et moral de Mme de Nemours, 20; sa
haine contre la branche de Condé et
Contre les Gondy et les Matignon, ses
hëiitiers naturels, 21 ; avant de mourir
elle, leur envoie demander pardon, 22.
NESLE (le marquis de , épouse la fille
unique du duc de Mazarin, IV, 324;
marie sa sœur à un arrièie-cadet de
Nassau Siegen, fort pauvre. V. 404; vend
sa compagnie éco>sai>e de la gendarme-
rie au comte deMailly ; le roi, mécontent
de sa retraite, le taxe à 150 000 livres,
VII, 60; est envoyé à Calais par le régent
pour recevoir le czar qui vient en France,
IX, 228.
NE.^MOND, ai-chevèque d'Alby, pro
nonce au nom de l'assemblée du clergé
un discoui's cloquent, adroit et hardi,
dont le roi paraît fort touché, VI, loi ;
passe à l'archevèclié de Toulouse, XI,
180.
NESMOND, évêqiie de lîayeux, donne
tous les ans lOOou écus au roi et a la
reine d'Angleteire, ce qui n'est su qu'a-
près sa mort, III, 381 ; il meurt à 86 ans;
sa pieté; lr:ii;:.de sa simplicité. VU, 323;
ses vertus pasiurales; ses aumônes, 323{
NOA
— 291 —
NOA
anecdote sar son zèle pour les bonnes
nittHus, Z'2k.
NELCHATEL (\es bourgeois de), adju-
gent piivisionnelletnent !--ur étaiàfé-
le''teur de Brandebourg, n( nobstant les
droits des autres pré'eiidanls, IV, 2k.
NEUILI.ANT Mme dej, recueille chez
elle Mme de Maintenon, quand elle re-
vient jeune et pauvre fille d"Ariiérique;
la charge de donner le foin et l'avoine
à ses chevaux; la mène à Paris et la ma-
rie à Scarroi, ; ses enfanis. II, 66.
^EVI•.^^.S le duc dp\ arricre-peiit-fils
deMmcMancini, sœur dcMazariii, marie
une de ses filles au duc d'tstrées, et
meurt huit jouis après ce mari;ige, III,
407 ; son caractère; sa richesse ; il est
capitaine de mous luetaiies et fort aimé
du roi ; quitte les charges et la cour pour
le repos et les plaisirs, koi ; son mariage
avec Mlle de Thianges; il néglige de
faiie enrc^'istrer son brevet de duc; ses
Voyages à Itonie; ses enfants, 408.
NEVERS i/ajicini (le dui^ de), grand
d'Espagne ; comment il le devint et fut
fait duc et pair, XII, 128 et suiv.
NEVERS ila duchesse de), meurt à
60 ans; sa beauté; son amabilité; anec-
dote concernant M le Prince qui cioyant
se moquer de M. de Nevers, est moqué
par lui, VII, 283.
NICOLAl, premier président de la
chambre des comptes, obtient pour son
fils la survivance de su charge, IX, ikZ
NICOLE (l'abbé;, connu par sa vie,
.«es talents et ses ouvrages, meurt en
1695. I, i83.
NINON DE LENCLOS, fameuse courti-
sane; sa réponse à l'exempt qui lui ap-
porte une lettre de cachet; sa conduite
envers ses amants et ses adorateur», '.II,
206 et suiv.; son billet à La Châtre ; res-
pect et décence observés dans sa société,
207; considération dentelle jouit; ses
bonnes qualités ; son intimité avec
Mme de Maintenon ; ses réparties admi-
rables. 208 ; elle meurt à plus de 80 ans
toujours saine, visitée eiconsidérée, 208.
NOAILLES ! le duc de\ est fait maré-
chal de France, I, 2%; prend Roses, 66;
passe le Ter, défait le vice-roi de Cat«»-
logne, 122; prend PalanriOs et sa cita-
delle; force Girone à capituler; esinom-
mévice-rui de Catalogne. 1 22; emporte le
château de CasielfoUit et Ostalric, 122 ;
envoie directement au roi M de Genlis
pour lui faire sentir la nécessité d'assié-
ger Barce^ne, 140; cmment il est
trompé par Genlis qui se laisse gagner
par le ministre Barbezieux. ilii ; moyen
qu'il imagine j)our rentrer dans les
bonnes grâces du roi, 161 ; ce moyen
réussit, i6i ; il retient à la cour oà il
est en pleine faveur, i$3; son dépit
contre son t'rère l'archevêque de Paris ;
à quelle occasion, 351; <st nommé par
le roi pour remplacer en cas de ma-
ladie ou d'absence le duc(:e Deauvilliers,
chargé de conduire le duc d'Anjou et ses
frères aux frontières d'E.spagne, II, 136»
quitte le duc d'Anjou à Saint-Jean de
Luz, 158; accompagne les princes ses
frères dans leur voyage au midi de la
France, 158; détails sur ce voyage, 197;
M. de Noailles fait perdre une prétention
à M. de Duras, 373 ; obtient le consente-
ment de Mme de Maintenon pour céder
son duché à son fils le comte d'Ayen,
III, 48; tombe malade; pressé par sa
femille il envoie au roi sa démission de
sa charge de capitaine des gardes qu'il
deiiioiide pour s-n fils, 379; sa mort;
sa grosseur prodigieuse; son esprit plus
que médiocre; Sun caractère; sa sou-
plesse; son faste en Languedoc; sa dé-
votion extrême quand le roi devint dé-
vot ; ses parties secrètes avec Rouille
Ducoudray, grand débauché, IV. 242;
aventure qui lui arrive avec une hlle de
la musique du roi; sa complaisance pour
les basàes maîtresses de MonseiL'neur,
242 ; pai quoi il plut au roi et à Mme de
Maintenon ; sa femme ; caractère et qua-
lités de cette dame, 243; le maréchal ne
peut se consoler d'avoir donné sa charge
à son fils ; détails sur sa mort, 244.
NOAILLES (la duchesse de), mère d;'
l'archevêque de Paris, meurt en 1697^
son caractère; sa vertu aimable, sa piété;
elle se retire du monde et fait de son
fils son directeur,!, 271 ; ses deux sœurs
Mmes de Ligny et de Tambouneau, 271.
NOAILLES (le marquis dei, frère du
maréchal, porte au roi la nouvelle de
l'heureuï passage du Ter ; est fait briga-
oier et reçoit 8000 livres de gratification,
I, 122; meurt de la petite vérole, 2ii.
NOAILLES (le bailli de) , frère du duc
et du cardinal de Noailles, succède au
bailli d'Hautefeuille à l'ambassade de la
religion en France, FI, 467 ; meurt chez
le cardinal à l'archevêché; son carac-
tère, VI, 294.
NOAILLES (le comte de), fils du duc
de Noailles, épouse Mlle d'Aubigné,
nièce de Mme de Maintenon, I, 343 ; dé-
tails sur ce mariage, 343 et suiv. ; passe
avec Philippe V en Espagne, ayant une
suite nombreuse et une musique com-
plète; scandalise les Espagnols par ses
manières libres avec les seigneurs de ce
pays et par sa familiarité avec le roi,
II, 158; reçoit l'ordre de la Toison, 361;
porte au roi les drapeaux et les éten-
dards pris à la bataille de Friedlinaen à
laquelle il n'a point assisté, 398 . par
la mort de son beau-père d'Aubi^ie, i!
devient gouverpeur de Berry ; tombe en
NOA
— â92 —
NOA
langueur', 458; est souvent visilé par
Mme deMaimenon et par la duchesse de
Bourgogne; fait demander à l'archevè-
que de Ueims son logement à emprun-
ter, kb'J ; obtient le duché de son père
et prend le nom de duc de Noailles, III,
48; demande à aller commander dans son
gouverjiement de Roussillon , 215; il
s'enipare de Figuôres; nettoie le Lam-
pourdan ; se rend maître du pays depuis
Girone jusqu'à la mer, 255; tombe ma-
lade de la petite vérole qui est très -heu-
reuse et le guérit de tous ses n.aux, 282 ;
obùent des miquelets qu'ils n'inquiéte-
ront point la retraite de rainioe du roi
d'Espagne, 283; dissuade le roi d'entrer
en France et lui conseille de pénétier
jusqu'à Madrid, 283; est nommé lieute-
nant général et commandant en chef en
lloussillon, 283 ; accompagne le roi d'Es-
pagne jusqu'à Pampelune; revient en
lloussillon, 284 ; est nommécapiiainedes
gardes à la place de son père, 379 ; com-
mande en chef en Roussillon avec trois
maréchaux de camp sous lui, 383; il
fait approuver par Mme de Maintenon le
projet sur l'Ecosse proposé par l'Anglais
Hough , IV, 99; revient de Roussillon
aussitôt après la mort de son père, 244;
bat deux fois les ennemis qu'il surprend
dans ses quartiers, V, 35; sa politique
avec M. le duc d'Orléans; il fait diffi-
culté de se rapprocher de ce prince, 135
et suiv.; de Perpignan il court à Cette
avec des troupes et chasse avec Koque-
laure les ennemis qui y sont débarqués
et se sont emparés d'Agie, 343 ; se rend
à Rayonne, par ordre du roi, pour y con-
férer avec M. de Vendôme, 347; va join-
dre avec lui le roi d'Espayne à Vallado-
lid, 348 ; revient à la cour rendre cc.mpte
au roi de l'éiat des atfaires d'Espagne;
retourne à Perpij^nan commander l'ar-
mée, 351 ; il re^te neutre dans l'affaire
de d'Antin, 395; prend Girone, 40o;
est fait grand d'Espagne; se rend à Sa-
ragosse auprès du roi, 40i; est destiné à
commander en Aragon sous les ordres
deM de Vendôme, VI, 96; sa liaison avec
le marquis d'Aguilar; ils iniai;incnt tous
deux de donner une maîtresse au roi
d'Kspagne; dans quel but, 197; com-
ment ils s'y prenrent, 197; la piété du roi
est elfai ouchée ; il les écarte doucement ;
parle de leur projet à la reine et à
Mme des Ursins, 198 ; le duc de Noailles
re^'oil oi'dre de revenir sur-le-champ en
France, 199; est froidement accueilli à la
cour; embarras de sa situation, 1 99 ; il a
recours à Desniarets; pense à se lier
avec M. de Saint-Simon , 200 ; portrait
physique et moi al deM. deKo;!illes; ses
quiiliies extérieures, 201; ses talents
agréables, 201; ses délauts;ses vices, son
hypocrisie; son ambition, 202; son ima-
gination; son incapacité pour les gran-
des affaires; son mérite comme militaire,
202; comment il gagne M. de Saint-Simon
et l'engage à se rapprocher deM. le duc
et de Mme la duchesse d'Orléans, 204 et
suiv.; lui fait une deiiii-contidence sur
la cause de sa disgrâce en Espagne, 205,
206 ; le prie de le raccommoder avec les
ducs de Beauvilliers et de Cbevreuse, 206
et suiv.; sa reconnaissancepourM.de
Saint-Simon augmente encore quand il
se voit mieux traité par M. le Dauphin,
208; il donne à Mme la Dauphine une
belle tabatière dont la disparition dans
la chambre de la princesse excite de
terribles soupçons, ï28 et suiv. ; son em-
barras à la cour après la mort du Dau-
phin et de la Dauphine; il va aux eaux
rie Vichy, 273; pour se raccrocher chez
Mme de Maintenon, il fait faire une
idylle sur la paix, paroles de I.onye-
pierre, musique de La Lande, maître de
la musique de la chapelle ; le roi la
fait chanter plusieurs lois à Marly, 442 ;
portrait physique et moral du duc de
Noailles, Vli, 376 ; sa liaison avec M. de
Saint-Simon ; ses questions sur l'avenir,
après la mort du roi, 378; il s'attache
Contades et par lui le président Maisons,
379; puis Canillac par le moyen du pré-
sident, 381 ; selle avec Dubois et avec le
marquis d'Effiat, 382; puis avec l.onge-
pierre, 384; mouvement qu'il se donne
auprès de M. de Saint-Simon ; pourquoi,
VIII, 13; il est instruit par lui et par M. le
duc d'Orléans de la place qui lui est
destinée dans le conseil ries finances; ses
témoignages de reconnaissance envers
M. de Saint-Simon, 26; folles propo.'i-
lions qu'il lui fait, 27; dégoûte le duc
d'Orléans de la convocation des étals
généraux; pourquoi, 29; il demande à
M. de Saint-Simon à être premier mi-
nistre, 45; vive réponse qu'il en reçoit,
45. 46; scène violente qu'il excitechezlui
à l'occasion d'une proposition qui a pour
but que les ducs aillent en corps saluer
le nouveau roi à la suite de M. le duc
d'Orléans, 46 et suiv.; bruit que fait
celle proposition à la cour et à la ville.
50; le duc de Noailles va répandant
que c'est M. de Saint-Simon qui a inventé
cette proposition, 50; Mme de Saint-
Simon le force à avouer que c'est lui-
même et que M. de Saint-Simon l'a vi-
vement combattue; reproches durs que
lui fait cette dame, 51 ; il n'en continue
pas moins à donner cours à sa perfidie,
51 ; il évite la rencontre de M. <ie Saint-
Simon, 53 et suiv.; sa bassesse à son
égard et son désespoir, 55 et suiv. ; sa
conduite avec lui pendant la régence et
depuis la œor^ du duc d'Orléans 57;
NOA
— 293
NOA
son désir infatigable de se racconimniier
avec lui, 5S ; sa sœur aînée ?e marie
avci- le tils aîné de M. de Suiiil-Simon ;
comment se laii leur raceonimodement ;
suite qu'il a, 59 ei suiv. ; n'oublie rien
pour mettre le trouble et le désordre
dans la torination des conseils du gou-
vernement; dans quel but, 215; il est
déclaré par le régent président du con-
seil des Iinaiices,'2i6; sa conduite envers
Desmart-ts, 231 ; il plaide avec chaleur
devant M. le régent la cause des conseil-
lers d'État contre les gens de qualité
non titrés, iZ'i ; après avoir l'ail le dévot
jusqu'à la mort du roi, il prend et entre-
lient publiquement une fille de l'Opéra,
243; ses intrigues et ses menées contre
les ducs parmi lesquels il parvient à
faire un schisme, 276 et suiv. ; il est ac-
cusé de trahison en pleine assemblée,
279; il conseille et soutient le parlement
dans l'affaire du bonnet, 280 et suiv.;
son ingratitude envei s Desmarets, 322;
comment il le persécute, 322; il propose
au conseil de régence le surhaussement
des espèces, 3211; il fait établir par le
conseil de régence une chambre de jus-
tice contre les financiers; fait délivrer
une assignation contre d' Au neuii. maître
des requêtes, 3^2 ; esl obligé de l'appor-
ter au récent qui lui défend d'inquiéter
d'Auneuil, 3^2; projets qu'il suggère au
régent en faveur de l'Angleterre , 357 et
suiv. ; il propose I.ouville pour l'envoyer
au roi d'F.spagne l'aire conuaîlre la ré-
solution du roi d'Angleterre de lui ren-
dre Gibraltar , IX , 2 ; pourquoi ce choix
était maladroit; son embarras pour faire
la lettre de M. le duc d'Orléans au roi
d'Espagne , 2 ; et pour rédiger l'in-
struction à donner à Louville, 3; il de-
mande au régent et obtient la place de
chancelier pour d'Aguesseau, procureur
général, 7'*; se fait donner l'admi-
nistration des biens de la maison de
Saint-Cyr, 75; n'ayant pu faire détruire
Marly, il persuade au régent d'en faire
vendre le mobilier, 90 ; marie sa fille
au prince Charles de Lorraine, qui ob-
tient un million de brevet de retenue sur
sa charge de grand écuyer, ; suites de
ce mariage , ikb ; il fait donner le cou-
vernemeni de Saint-Malo à Coetquen,
son beau-frère et son agent, lôfi; il
demande au régent la convocation des
étals gi'néraux ; pourquoi, 180; il lit au
conseil de régence un long mémnire sur
les finances; idée de ce ratmoire, 218 ;
chargé de l'aire un rapport sur les plain-
tes des habitants de Perigueux contre
es actes tyranniques de l'intendant
Coursoi), il diffère le plus çju'il peut;
comment il y est enfin forcé par M. de
Saint-Simon, le comte de Toulouse et le
régent, 2C9 et suiv. ; son rapport; ses
coiii'lusions, 270; en sortant du con-
seil de l'CHence ou l'arrêt a été rendu,
il se met au lit et esl pris de la fièvre;
ses paroles à l'égard de M. de Saint-
Simon, 271; il fait donner aux dépens du
roi à M. U' chancelier une belle maison
sur la place Vendôme, laquelle maison
est devenue la chancellerie, 287; ses di-
visions avec Law sur les ordres du lé-
gent; il se raccommode ou fait semblant
de se raccommoder avec lui; il obtient
la capitainerie de Saint-Germain, 329;
sa biouillerie avec le duc de La Force,
3111; ses manèges contre Law, 3P2 ; ce
qu'il fait pour regagner M. de Saint-
Simon, 393; Law et l'abbé Dubois tra-
vaillent à sa perte, 394; comment avec
le chancelier il arrête et fait échouer les
opérations de Law. iod; averti de la
disi^ràce du chancelier, il va trouver le
régent; son entretien avec lui; il ap-
prend qu'il est remplacé dams la prési-
dence des finances; est nommé du con-
seil de régence; comment il reçoit cette
nomination, "109 et suiv. ; obtient la sur-
vivance dt^ sa charge et de ses gouver-
nements pour son fils âgé de cinq ans,
4i2; sa conduite équivoque après la
découverte de la conspiration de Cella-
raare et la détention de M. du Maine,
XI, 73, achète de Bloin pour son se-
cond llls la survivance d'intendant des
châteaux et parcs de Versailles et Marly,
300; est grand d'F.spagne par le cré-
dit de Mme deMaintenon, XII, i28; est
exilé dans ses terres du vicomte de Tu-
renne; il s'y fait moquer par sa con-
duite, 385 ; est rappelé, XIII, 59.
NOAll.LKSde comte de), frère du duc
de Noailles, meurt de la petite vérole à
Perpignan, V, 360.
NOAILLES (le comte de), second fils
du duc de Noailles , est tué d'un coup
de mousquet sur le bord du Khin,
II, 412.
NOAILLES, évêque de Cbâlons, est
nommé archevêque de Paris ; son inno-
cence; son assiduité dans son diocèse,
ses bonnes œuvres, I, 181 ; il est nommé
par le crédit de Mme de Maintenon;
refuse d'accepter; y est forcé par des
ordres réitérés, i82; consulté par le roi
sur le renvoi de M. de Beauvilliers que
Sa Majesté voudrait remplacer par M. de
Noailles son frère, il se récrie contre ce
dessein et y fait renoncer le roi, 350 ; il
demande pour l'abbé Fleury l'évèché de
Fréjus; paroles prophétiques du roi en
le lui accordant avec regret, 4i2: est
nommécardinal, U,93; devient président
de l'assemblée uu clergé par la démis-
sion de l'archevêque de lieims ; la gou»
verne sans peine et y acquiert beau-
NOB
— 294 —
NOJ
coup de réputation, 99 ; il étonne par ses
discours improvises, par son érudition
et par l'ordre et la neiieté de ses idées ;
sa simplicité, 100 ; à quelle occasion le
roi prend contre lui de forts soupçons
de jansénisme, III, 2ks et suiv, ; le car-
dinal pour les dissiper dénonce du Char-
mel et le lait exiler, 246 et suiv. ; par
ordre du roi il fait signer aux ectiésias-
ciques de son diocèse la constitution
contre les jansénistes; il la fait sif^ner
aussi aux tilles de l'abbaye de Gif; la
propose aux filles de l'abbaye de Port-
Royal des Champs, V, 7li; sur leurs re-
fus réitérés et constants, il leur ôie les
sacrements, 7<t ; la destruction entière
de cette abbaye l'accable de douleurs
sans le mettre mieux avec le molinistes,
76; à la mort de l'archevêque de Reims,
il devient proviseur de Sorbonne, V ,
161 ; il est vivement attaqué dans un
mandement de deux évêques, ki3 i.voy.
l'art. Unigenitus); il est nommé par le
régent chef du conseil de conscience ou
des affaires ecclésiastiques, VIII, 216 ;
changement qui se fait dana l'opinion
contre la constitution, 217 et suiv. ; le
cardinal interdit tous les jésuites de
son diocèse, à l'exception d'un très-
petit nombre; pourquoi. kZi ; il se dé-
met de sa place de chef du conseil de
conscience et fait son appel sur It, con-
stitution ; éclat que produit cet appel ,
XI, 28; il publie un mandement a ce
sujet, 29; approuve hautement le refus
que fait le curé de Saini-Sulpice de don-
ner les sacrements à Mme la duchesse
de Berry, dangereusement malade, si
Kion et Mme de Moucliy ne sont renvoyés
du Luxembourg, UO; il son de chez la
princesse en réitérant ses ordres au
curé, 1 1 1 ; ses dissentiments avec le car-
dinal de Mailly, 202; refuse à l'abbé Du-
bois un démissoire pour son ordina-
tion, 261.
NOAILLES, évêque-comte de Chàlons,
frère du cardinal de Noailles, meurt
presque subitement ; sa piété , sa fer-
meté contre la bulle Unigenitus , XI,
330-
N0A1LT.ES( la maréchale de), marie sa
fille au fils du maréchal de Châieaure-
naud et obtient pour son gendre sa lieu-
tenance générale de Bretagne , VI, 367.
NOBLESSE (la^; son opposition aux
honneurs accordes a quelques familles,
V, k'iù; d'où elle est venue ; elle donne
des portions de terre aux serfs, à di-
verses conditions; d'où sont venus les
divers lîroits des terres, VII, 169; la no-
blesse qui était le corps unique de l'État,
laisse les évêques et les abbes en former
un second qui devient le premier, 169.
N06LET, un des premiers commis de
M. de Torcy , est nommé secrétaire pour
le voyage du duc d'Anjou, déclare roi
d'Espagne se rendant en ses Etats; II,
140; revient rendre compte au roi de ce
qui s'est passé dans le voyage, 158.
NOCÉj son extérieur; son caractère,
par quoi il plaît à M. le duc d'Orléans;
son genre de vie, VII, k'ti; pourquoi il
déplaît à l'abbé Dubois avec lequel il
était lié d'abord , IX, 345 ; est exilé à
Blois, XII, 379; est rappelé, reçoit de
M. le duc d'Orléans un présent de
5000 livres et 2o00 écus de pension, XIII,
59.
NOËL (le P.), récollet, est amené par
le P. La Rue à Mme la Dauphine; la
confesse ; l'administre, VII, 229 et suiv.
NOGARET (Mme de), est nommée dame
du palais de Mme la duchesse de Bour-
gogne, 1, 217 ; son mari ; sa famille; son
esprit; son air simple et naturel; sa for-
tune; ses amis, 223.
NOGENT (Mme de), sœur du duc de
Lauzun, meurt à 88 ans; sa fille épouse
Biron, devenu duc, pair et maréchal de
France, XI, 339 ; elle place l'argent des
brevets de retenue de la dépouille de son
frère enfermé a Pignerol; prt- nd soin de
son bien; en accumule les revenus ; a la
permission de l'aller voir, XIII, 74 et
suiv.
NOGENT ( le chevalier de ) , ancien
aide de camp du roi, meurt fort vieux;
sa faveur auprès de M. de Louvois; ga-
lanterie que lui fait ce ministre, au retour
d'une de ses campagnes; sa furaille; son
extraction, IV, 93.
NOINTEL, fils de Béchameil, inten-
dant en Bretagne , est fait conseiller
d'État par le crédit de Monsieur , Il ,
454 , son caractère ; sa mort , XI, 64.
NOIRMOOTIEllS (M. de), delà maison
de La Trémoille, épouse en secondes
noces la fille d'un président à N- chambre
des comptes; à 20 ans, la petite vérole
le rend aveugle; il devient fort savant
en toutes sortes d'histoires; sa maison
devient le rendez-vous de la meilleure
compa;;nie, II, 74 ; quoique pauvre, il se
bâtit une maison charmante à Paris,
dont lui-même a réglé la dislributiun et.
les proportions, 75; autres détails sur lui,
m, 184; ses contérences avec l'arche-
vêque d'Aix au sujet de sa soeur Mme des
Ursins; tous deux se mettent à la tète des
affaires de cette dame et dirii;ent ses
conseils et ses démarches, 186; M. de
Noirmoutiers est fait duc véritié au pE.r-
lement; sa femme prend tabouret à la
cour, 186; il reste neutre dans l'affaire
de d'Anlin, V, 397.
NOJA-CARAFFA Me duc de) et le prince
de Trebesaccio, Napolitains, chefs d'une
conspiration tramée contre Philippe V,
ORA
— 295 —
ORA
roi d'Espafjne; leurs projets; leurs com-
plices, 11, 380.
NOIiRIS ; le cardinal), Irlandais et sa-
vant, meurt bibliotbécaire de l'Église,
place dans laquelle il avait succédé au
cardinal Casanata, III, 53.
NOVION ( le premier président ) est
remplacé dans sa charge à cause de ses
iniquités criantes, I, 88 ; IV, 15, 19 ; son
aventure avec le duc de Coislin, 15; il
meurt à 73 ans dans l'abanHon et dans
l'ignominie, 19; affront qu'il reçoit un
joiir chez le roi, de la part du duc d'Au-
inont, VU, 259.
NÛVION, président à mortier; com-
ment il gagne le président Maisons dans
l'affaire du bonnei, VII, "iks et suiv.; e.'-t
nommé premier président par M. le Duc;
son peu de capacité: son humeur soli-
taire et sauvage, XIII, 96; anecdote cu-
rieuse à son sujet. 97 ; est fait greffier
do l'ordre; se démet de sa charge; meurt
dans sa terre de Orignon, à 71 ans, 9S;
son petit-fils, âgé de 15 ans est fait pré-
sident à mortier, 98.
NOYAN . aentilhomme de Bretagne est
mis à la Basiiile, XI, 187.
NOYELLES i'ie comte de), fait raser
Lawe et Saint-Wliet, dont il s'est rendu
maiire. III, I9i.
NYERT, amuse Louis XIII par sa jolie
voix ei sa musique, I, 31; le duc Claude
de Saint-Simon le propose au roi
qui le fait son premier valei de cham-
bre, ko; autres détails sur Nyert , XI,
132.
NYERT, fils du président et premier
valet de chambre , va en Espagne par
curiosité et à son retour entreiient long-
temps le roi, II, 204; son méchant
caractère; sa laideur; sa mort, XVII,
132; son fils honnête homme et modeste,
133.
NYSTADT fpaix de) , elle met frn à la
longue guerre du nord; dans quel étai
elle réduit la Suède; conditions de cette
paix, XVIII, 12 et suiv.
o
0 (M. d'), auparavant Villers, lieute-
nant de vaisseau , est mis auprès de
M. le comte de Toulouse avec le titre de
gouverneur et d'administrateur de sa
maison, I, 224; comment il avance sa
fortune; son extérieur, son caractère,
325 ; est nommé pour être auprès de
Mgr le duc de Bourgogne, II, 42; ac-
uompiigne M. le comte de Toulouse à
Toulon ; est fait chef d'escadre, 367 ; il
empêche ce prince après le combat de
Malaga d'attaquer de nouveau l'amirai
Rooke que laflotte a rejoint, IIT, t02; il
marie sa fille aînée à M. d'Epinay, i'^S ;
est fait lieutenant général; se raccom-
mode avecleminisue Pontchartrain,lV,
77; sa rencontre avec M. de Saint-Si-
mon; paroles qu'il lui adresse au sujet
de la déclaration du roi en faveur des
enfants de M. du Jlaine , V, 181 ; expli-
cation de ces paroles, 182; quels mo-
tifs il fait valoir à M. du Maine pour le
porter à favoriser auprès du roi et de
Mme de Maintenon le mariage de Made-
moiselle avec le duc de Berry, 21 5; ob-
tient une pension de 6000 livres comme
njenin du Dauphin, VI, 196 ; est nommé
membre du conseil de marine, VIII, 223;
il déiourne le comte de Toulouse de sui-
vre la fortune de M. et de Mme du Maine,
XI, 13.
0 (Mme d') est nommée dame du palais
de Mme la duchesse de Bourgigne, I, 2i4;
son père, ambassadeur a Constantinople;
elle épouse Villers, lieutenant de vais-
seau, près des ruines de Troie; est pré-
sentée à Mme de Maintenon ; fortune des
d>:-ux époux, 224; esprit romanesque et
galant de Mme d'O : elle plaît par ses
complaisances; ses intrigues; son manè-
ge; son genre de vie opposé à celui de
son mari, 225.
OBDaM, grand écuyer du roi Guillau-
me, succède au comte d'Athlone dans le
commandement des troupes hollandai-
ses. Il, 462; est battu par le maréchal de
Bonfflers, 462 ; s'embarque à Lille et va
rendre compte à la Haye de son malheur,
462.
OBRECHT, préteur royal de Strasbourg,
est envoyé auprès de l'électeur palatin,
I, 329.
OiiSERVATOIRE de Paris; mémoire
des dépenses qu'y a faites Louis XIV
jusqu'en 1690, VIII, 472.
OLONE C'e duc d') épouse .a fille uni-
que de Vertilly, maréchal decanip,lX,9j.
OLONE (la" duchesse d') meurt de la
petite vérole; son éloge, VIII, 444.
O.NATE, Vêlez da Guerara ( le comte
d';, grand d'Espagne; historique sur sa
maison, XII, 166.
ORAN, est prise par les Maures; la gar-
nison se retire avec une capitulation
honorable, IV, 95.
ORANGE (le prince d') écrit plusieurs
fois au -prince de Vaudemont, son ami
intime, la position désespérée oix il est.
I, 53: il lui mande qu'une main groie qui
ne l'a jamais trompé l'informe de lare-
traite du roi; par un second billet que
sa déliviance est certaine, 55 ; il combat
jusqu'à la fin de la bataille de Neerwin-
den, 62 ; quitte l'armée et su relire en
Hollande, 65; investit Namur, i63;qui
capitule, 173; insulte à la perle des Fran-
ORD
296 —
ORL
çais, qii'and il apprend toutes les récom-
penses données à tous ceux qui ont
défendu Kamur, n*; raisons qui le dé-
terminent à presser la conclusion de la
paix de r.yswick, ÎQ"*; il donne ordreà
Portiaiid de conléreravecle maréchal de
Boufflers, 295. Voy. Guillaume, roi d'An-
gleteire.
ORANGE (la princesse d'), fille de
Jacques II, meurt à Londres fort regret-
tée; le roi de France , à la demande du
roi Jacques, défend qu'on prenne le deuil
à sa cour, 1, 150.
ORCAMP (les religieux de l'abbaye d'),
belle action de ces moines à l'égard de
deux enfants gentilshommes, XI, I5t .
ORCEY, frère de Mme de Montche-
vreuil, ancien prévAt des marchands,
meurt conseiller d'Etat, VU, 61.
ORDRE DU SAINT-ESl'IUT; par qui il
fut créé ; cinq charges de cet ordre, II,
472; ceux qui ont ces charges portent
sur eux les mêmes marques que les che-
valiers; petits officiers de l'ordre; dans
les jours de cérémonie, les grands offi-
ciers sont fort distingués des chevaliers;
en quoi, "473; à qui la dénomination de
commandeur est propre; pourquoi les
grands officiers l'affectent; distinctions
des grandes charges entre elles, 473;
elles lurent destinées à la décoration des
ministres, 475; hiinneurs du Louvre; ce
qu'on entend par là; de quand ils datent,
475; les grands officiers de l'ordre n'é-
taient pas compris dans le nonibrede lOO
dont l'ordre du Saint-Esprit est compo-
sé; à quelle époque et par qui ils y furent
compris , '176 ; à qui la charge de grand
trésorier et celle de greffier furent-elles
ion nées d'abord; historique à ce sujet,
%77 et suiv.; vente des grandes charges
de l'ordre; 478; brevets obtenus par
ceux qui les vendent pour continuer à
porter l'ordre, 479 etsuiv; ce qu'on en-
tend par vétérans et par râpés de l'or-
dre, 480; usurpation des couronnes, 48i;
puis des statues, 482 ; prétentions de la
gendarmerie sur l'ordre du Saint-Fsprit,
■yi, 280; prétention des fils de France de
présenter au roi des sujets pour être
faits ctievaliers, 281 ; histoire des promo-
tions depuis Henri III jusqu'à Louis XIV,
28i et suiv.; plaisante anecdote sur
d'Êtanipes lors de sa promotion, 284;
r motions faites sous le ministère de
le Duc dans la jeunesse de Louis XV,
284.
ORDRE TF.UTONKJUE (les rhevnliers
del'), chassés de Svrie par les Sarrasins,
font la conquête de la Prusse; II, i42;
ils embrassent la doctrine de Luther
et usurpent héréditairement leurs com-
manderies ; la Prusse est séparée en
deux. 143.
ORLÉANS (le duc d') est nommé che-
valier de l'ordre de la Toison d'or par le
roi d'Espagne Philippe V; reçoit le collier
des mains du roi de France, II, 23i ; fait
des protestations contre une disposition
seconde du testament du roi d'Espagne,
232; raisons qui portent ce prince aux
plaisirs, 374: il travaille à se faire rétablir
dans l'ordre de la succession d'Espagne;
envoie à cet effet l'abbé Dubois à Madrid,
429; demande au roi la permission de
faire porter le nom de duc de Chartres
au fils qu'il vient d'avoir de la duchesse
d'Orléans; obtient pour ce fils la pension
de premier prince du sang, de 150 000
livres, 471 ; il accommode une querelle
entre le chevalier de Bouillon et d'En-
tragues, cousin germain de la Princesse
de Conti, III, 257 ; est nommé pour aller
commander l'armée d'Italie, 28i ; son
amour pour Mlle de Sery; il fait légitimer
l'enfant qu'il a d'elle, 296 ; il lui donne
la terre d'Argenton et obtient du roi
qu'elle prenne le nom de Mme la comtes-
se d'Argenton, 296 ; sa curiosité pour
voir des choses extraordinaires et savoir
l'avenir; histoire singulière et prophé-
tique qu'il raconte à cet égard à M. de
Saint-Simon, 297; il part pour l'ar-
mée d'Italie , 299 ; arrive devant Tu-
rin; fait changer tontes les dispositions
du siège de cette ville faites par le duc
de La Feuillade, 301; joint M. de Ven-
dôme sur le Mincio ; s'applique à péné-
trer l'état des affaires, 301; rejoint M. de
Vendôme à Mantoue; ne peut lui faire
goûter les avis qu'il lui donne, 302; ex-
pose dans ses dépêches au roi la situa-
tion critique dans laquelle on le laisse,
303 ; propose au maréchal Marsin d'aller
empêcher le passage du Tanaro aux en-
nemis; ne peut l'obtenir; commeni cette
proposition est justifiée par une lettre
en chiflre du prince Eugène à l'empe-
reur, 309; le duc se rapproche de l'armée
du siège; il fait rétablir ce que La Feuil-
lade avait changé dans les dispositions
du siège, 3iO ; visite les lignes qu'il
trouve mauvaises et mal gardées, 3iO;
propose au maréchal Marsin de marcher
au-devant de l'ennemi et de se saisir des
passages de la Doire; opposition qu'il
rencontre encore, 310; autre proposition
du duc combattue par le m.ireihal, 311 ;
conseil de guerre assemblé ; le duc ,
voyant presque tous les avis contraires
au sien, proteste de tous les malheurs
qui pourront arriver et veut quitter l'ar-
mée à l'instant; consent avec peine à de-
meurer; mais déclare qu'il ne se mê-
lera plus du commandement, 311 ; écrit
fortement au roi contre ce maréchal
auquel il fait lire sa lettre et la laisse;
le chargeant de l'envoyer par le pre-
ORL
— 297 —
ORL
mier courrier, 312; sur un avis qu'il
reçoit que le prince Eiigi^iie va passer
la Doire il cuun clicz le uiareclial
lui proposer de marcher à l'ennemi ;
nouvfau refus de Marsin, 312; le duc
dégoûté monte à cheval, malgré lui, pour
aller combattre; comment un soldat
pifmontais lui l'ait mettre àsespiedsson
juste ressentiment etie décide àsecourir
Marsin et La Feuillade, malgré eux; sa
belle conduite pendant la baiaille de Tu-
rin ; son sang-froid ; sa présence d'es-
prit ; il est blessé, 3(3 et suiv. ; il expose
aux officiels généraux la nécessité de
prendre le chemin de l'Italie, 3l4; re-
proche qu'il fait à l'un d'eux, 3i5 ; com-
ment il est tromué et trahi, 3i5 ;il arrive
à Oulx au milieu Jes Alpes, 315; tout
malade et tout affaibli qu'il est, il donne
des ordres pour que ses troupes soient
fournies de pain; comment ses ordres
sont exécutes, 3i7; il reproche à La
Feuillade et à Albergoili que leur déso-
béissance a été la cause de la perte de
la bataille de Turin; querelle entre eux
dans la chambre même du prince; com-
ment elle se termine aux dépens de
l'honneur de tous deux, 3i8;M. le Duc
obtient des ordres pour repasser en
France, 3)9; arrivé a Grenoble, il ap-
prend que Mmes d'Argenton et de Nancié
sont venues pour le voir; il leur fait dire
qu'il ne les verra point, 323; les voit en
secret pendant cinq ou six jours et les
renvoie, 324; revient à Versailles, y est
très-bien accueilli, 324; est envoyé pour
commander en Espngne avec l'autorité
absolue, 382; s'airèie à Bayonne pour
Voir la reine douairière d'Kspagne, ac-
cepte le fauteuil qu'elle lui présente ;
usage du fauteuil en Espagne devant le
roi et la reine; à qui il est ré;;ervé;
origine de cet usage, ki i et suiv.; pour-
quoi la reine douairière le présente an
duc d'Orléans, 412; comment ce prince
est reçu en Espagne et traité à Madrid ,
413; joint le duc de Berwick après la
bataille d'Almanza; lui témoigne son re-
gret de n'avoir pu arriver plus tôt , 418 ;
témoignage honorable qu'il rend du ca-
ractère du maréchal, 4i9; sa réponse au
duc de Saint-Simon qui lui a proposé des
moyens de cueillir de grands fruits de la
■vieioire d'Almanza, 4i9 ; sa conduite au
siège de Lerida le lait aimer de toute
l'armée, 420 ; il prend la ville d'assaut,
420; force le château à capituler, 420;
revient à Versailles; accueil qu'il y re-
çoit, IV, 79; n'ose donnera l'abbé Du-
bois la charge de secrétaire de ses com-
mandements; pourquoi, 94; il s'arrête
plus longtemps à Madrid qu'il n'a cru,
pourquoi; faux bruits répandus contre
lui par H. le Duc et Mme la Duchesse ,
168 ; soins qu'il se donne pour l'armée ;
santé qu'il porte dans un repas à Mme
de Mainienon et à la princesse des Ur-
sins ; scandale qu'elle cause, 168; prend
le camp de Ginestar, fait enlever Falcete
et autres postes; investit Toriose, 169;
surmonte les plus grandes difficultés;
force la place à capituler; resserre le
comte de Stareniberg, 170; retourne à
Madrid, après la lin de la campagne, 248 ;
revient à la cour où il est bien reçu, 257;
il combat la résolution prise de rap-
peler les troupes d'Espagne, 431; par
quoi le duc s'était fait beaucoup de tort
dans l'esprit de tout le monde et surtout
dans l'esprit du roi, V, i ; sa conduite en
Espagne à l'égard de la princesse des
Ursins, 2; il accueille ouvertement les
plaintes qu'on fait contre elle sans en
taire usage, 2; ses anciennes liaisons
avec Stanhope, général de l'armée an-
glaise en Espagne, iacilitent sa corres-
pondance avec lui dans ce pays, 2; sa
réponse à Mme des Ursins en présence
du roi et de la reine sur les plaintes
qu'elle lui fait d'avoir rerais en grâce
plusieurs mécontents, 3; il montre à
Louis XIV trop peu d'empressement de
retourner en Espagne; en est blâmé par
M. de Saint-Simon, 3 ; il explique au roi
comment il s'est conduit avec Mme des
Ursins et témoigne son étonnement des
plaintes qu'elle a faites de lui, 4; le
roi lui dit qu'il est plus à propos qu'il ne
retourne pas eu Espagne, 5 ; il lui dit
ensuite d'en l'aire revenir ses équipa-
ges et d'envoyer quelqu'un de senbc qui
soit porteur de ses protestations , à tout
éveneoient , 5 ; le duc d'Orléans dépêche
un nommé Flotte, 5; tient secret l'avis
que lui donne le maréchal Besons de
l'aventure arrivée à Flotte; sa réponse
au roi quand Sa Majesté lui en parle,
7 ; bruits odieux répandus contre le duc
à l'occasion de cette aventure, 8; la
grossesse et l'accouchement heureux
de la duchesse d'Orléans font tomber
ces bruits, 9; M. d'Orléans fait à M. de
Saint-Simon l'aveu que plusieurs grands
d'Espagne lui avaient proposé de monter
sur le trône oii Philippe V ne pouvait se
soutenir ; conseil que lui donne Saint-
Simon à celte occasion , 9 et suiv. ; cla-
meuis universelles contre le prince, ii;
il est menacé d'une instruction juridi-
que et criminelle ; sentiments divers des
ministres à ce sujet, 12; son entretien
avec le roi, 12; triste état oii il se trouve
à la cour, 82, 87; son entretien avec
le duc de Saint-Simon, dans lequel ce-
lui-ci lui fait entendre qu'il doit renoncer
à Mme d'Argenton ; son embarras , son
agitation, 90 et suiv. ; il consent à faire
venir le maréchal de Besons, 5 j autre
ORL
— 298 —
ORL
entretien avec Saint-Simon et Besons
sur le même sujet; débats; agitation
du prince, 95 Ht suiv. ; comment il es;
ébranlé par la force de leurs raisons;
ses préTenlions contre la duchesse d'Or-
léans combattues par Saint-Simon; état
du prince à la fin de l'entretien , lOl ;
son nouvel entretien avec les mêmes;
le prince paraît moins résolu qu'avant la
première conversation; il veut voir Mme
d'Argenton avant de s'en séparer ; com-
ment il est attaqué tour à tour par ses
deux interlocuteurs ; il se décide enfin à
voir Mme de Maintenon, et lui envoie
demander une audience pour le lende-
main, ink et suiv.; il apprend à Saint-
Simon une étrange particularité de Mme
de Maintenon, iiit; le serment que Saint-
Simon lui faitàcet égard le rassure, t Ci :
autre entretien avec les mêmes; état
d'abattement et de douleur du prince ; il
leur apprend qu'il a vu le roi, et leur
donne des détails sur les deux audiences
de la journée ; ses sanglots, ses larmes.
116; grands avantages qu'il assure à
Mme d'Argenton en la congédiant, 120;
il promet à Besons qu'il verra la du-
chesse d'Orléans dans la journée et lui
dira sa rupture, i2i ; sa colère et son dés-
espoir en apprenant qu'on refuse à Mme
d'Argenton la liberté de se retirer à Go-
merfontaine; M. de Saint-Simon parvient
enfin aie calmer; il écrit à Mme de Main-
tenon , 131 ; réponse satisfaisante que
lui fait le roi, 132; il songe à faire le ma-
réchal de Besons gouverneur du duc de
Chartres, i38 ; en parle au roi, mais trop
tard, idO; est également surpris et rnoiti-
flé dese voirtrompé dansson espérance.
l4l;reprorhe avec vivacité à la duchesse
d'Orléans sa conduite à l'égard de Made-
moiselle par rapport à son mariage avec
le duc de Berry, 174; conduite timide
qu'il tient hii-mênie dans l'affaire de ce
mariage, 235 à 241 ( voy. aussi l'art.
Saint-Simon) ; le roi lui dit qu'il est ré-
solu à faire le mariage de Mademoiselle
avec M. le duc de Berry, 255; il demande
au roi avec une sorte de hardiesse ce
qu'il fait de d'Antin qui est toujours dans
ses cabinets et qui est si bien avec Mon-
seigneur, s'il ne se sert pas de lui pour
faire entendre raison à ce prince ; ré-
ponse du roi, 2S9 et suiv.; il apprend de
ja Majesté que Monseigneur a donné son
consenteiieni au mariage, et reçoit la
permission d'annoncer <'^iie bonne nou-
velle à Madame et à Mme la duchesse
d'Orléans; comment il exprime au roi sa
joie et sa reconnaissance, 261 ; il va avec
Mme la duchesse d'Oileans chez Mon-
seigneur après que le roi et ce prince
et son fils ont fait la demande de Ma-
demoiselle à Madame; avec quelle allé-
gresse ils sont reçns , 263; ils vont
chez Mnie la Duchesse lui faire part du
mariage; aigreur et sécheresse avec les-
quelles ils sont reçns, 264; embarras
du prince pour faire part du mariage do
sa fille au roi d'Espagne ; il consulte le
roi, 280 ; il suit l'usage à cet égard et ne
reçoit point rie réponse; le roi et la reine
d'Espagne récrivent à la duchesse d'Or-
léans seulement, 290; sur la demande
du roi, M. le duc d'Orléans fait venir
de Chelles ses deux filles pour assister
au mariage de Mademoi^eUe; pourquoi,
292; Mlle de Chartres porte la mante
de la fiancée, et les deux tils de M. du
Maine signent pour la première fois au
contrat de mariage, 292; sentiments et
larmes de M. le duc d'Orléans à la mort
de Monseigneur, 430; sa faiblesse pour
la duchesse de Berry; bruits odieux qui
courent dans le monde sur son ami-
tié pour elle, VI, 148; il en est averti par
M. de Saint-Simon, l'en remercie et va
de suite le conter à sa fille, 1 48 et suiv. ;
ses excuses à M. de Saint-Sin,on : ils se
raccommodent ensemble, 149; M. d'Or-
léans se rembarque dans la débauche et
l'impiété; lui et sa fille ridiculisent les
mœurs et la religion, souvent en présence
de M. le duc de Berry, 150; comment il
se rapproche de M. le Dauphin, 153;
le bruit se répand alors en France et
dans toute l'Europe qu'il a empoisonné
M. le Dauphin et Mme la Dauphine ; par
qui ce bruit est propagé, 2<î6; raisons
qui prouvent l'intérêt que ce prince avait
à la conservation de M. le Dauphin; ses
liais'.iis avec lui ; sur quoi elles étaient
appuyf'es, 268 et suiv. ; comparaison dos
raisons contraires que M. du Maine avait
à la mort du Dauphin, 270; insultes du
peuple faites au duc d'Orléans lors des
obsèques du Dauphin, 272; il suit le
conseil que lu; donne le n arquisd'Eftiat,
va trouver le roi, se plaint des bruits
répandus contre lui , demande justice et
offre de se constituer à la Bastille ; ré-
ponse du roi, 274 ; ce que ce prince au-
rait dû faire pour imposer silence à la
cabale qui voulait le perdre, 275 ; aban-
don où il se trouve à Marly et à Versail-
les, 277; l'emprisonneraeni d'un coide-
lier arrêté en Poitou sert de prétexte
pour renouveler les horreurs publices
contre M. d'Orléans, 300; comment il
supporte ce nouvel oraL'e; il est ins'.iuit
par le lieutenant de police que rien dans
celte affaire ne le regarde et ne pent
l'inquiéter, 300 ; il approuve, malgré les
reflexions de M. de Saint-Simon, le des-
sein conçu par Mme la duchesse d'Or-
léans, de marier une de ses filles à M. le
prince de Conti, 433; le roi lui détend
d'y penser, iiSS; douleur de M. le duc et
ORL
299 —
ORL
Mme la dudiesse d'Orléans à la mort du
duc de Beri'v, VU, 55 ; le duc devient en-
core l'objet de la calomnie, 56; ses
craintes à ré{;ard de sa fille Mme la du-
chesse de Berry ; il prie le roi de le dis-
penser de mener le corps du duc de
Berry à Saint-Denis, 56; sa conduite
prudente lors de l'odit enregistré con-
cernant la remise du testament du roi au
parlement, JJ2; son indisposition su-
bite, 154; il est saigné, 155; se réta-
blit bientôt, 156; sur la lettre du roi
d'Espagne au roi son grand-père par la-
quelle ce prince témoigne le désir de se
réconcilier avec M. le duc d'Orléans,
celui-ci, de loncen avec le roi son on-
cle, écrit au roi d'Espagne et en reçoit la
réponse lapius honnête ; donne une gra-
tification et une pension à Flotte et à
Renaui remis en liberté, 306; prie le
roi de défendre à la princesse des Ursins
de se trouver là où Mnie la duchesse de
Berry, Madame, M. le duc et Mme la du-
chesse d'Orléans pourraient se rencon-
trer ; fait défense à tuute sa maison et
même aux personnes qui lui sont atta-
chées de la voir, 308 ; fait pan à M. de
Saint-Simon de sa résolution de s'oppo-
ser an lit de justice à l'enregistrement
de la constitution, 333 ; portrait de ce
prince, 339; son éloquence; ses connais-
sances vastes; sa prodigieuse mémoire;
sa perspicacité; sa justesse d'esprit, 339;
sa modestie concernant la valeur; son
faible de se croire ressembler en tout à
Henri IV, 340; sa facilité à pardonner,
son indulgence pour ses ennemis; re-
proche que lui en fait M. de Saint-Simon;
sa colère dans cette occasion, 3%i; re-
frain du pont Neuf à sa louange; ce qu'il
pensait de la liberté d'Angleterre, 341;
son peu d'ambition de régner et de gou-
verner; son désir et si s talents pour
commander les armées, 342; ses divers
gouverneurs, 344; ce qu'il devient entre
les mains de l'abbé Dubois ; pourquoi il
se laissa entraîner à la déhauctie et à la
mauvaise compagnie, 344; sa facilité
lui fait adopter toutes les mauvaises
maximes de son précepteur et gâte en
lui les plus belles dispositions, 346; ses
étranges et scandaleuses orgies, 347; son
Indiscrétion; sa maxime de brouiller
tout le monde, 347; son goût pour la
chimie, pour la peinture et pour les ta-
bleaux, 348; un petit conte de Madame
peint M. le duc d'Orléans; sa timidité
excessive, 348; ses manquements de pa-
roles ; sa défiance, 349 ; anecdote con-
ternant un faux marquis de Ruffec, qui
prouve jusqu'où allait celte défiance,
349 et suiv. ; ses efforts pour ne pas
croire en Dieu; ses efforts pour voir le
diable, 351; il se pique d'impiété et
veut y surpasser les plus hardis, 352;
anecdote SL.r la messe de minuit, 352;
son goût pour la musique; il compose
celle d'un petit opéra, 352; l'ennui le
mène souvent à Pans faire des soupers
et des parties de débauche, 358; son
amitié et son respect pour sa mère, Ma-
dame; son ouverture et sa confiance
pour elle étaient médiocres; pourquoi,
363; embarras où il se trouve souvent
avec Mme la duchesse d'Orléans au sujet
de M du Maine, 364 et suiv.; situation
des principaux personnages de la cour
à l'égard de ce prince, 372 et suiv.;
situation des ministres, 375; du P. Tel-
lier, 375; ses entretiens sur les projets
qui lui sont présentés pour la régence,
385 (voy. Saint-Simon); il paraît n'être
plus déterminé à assembler les états gé-
néraux; mollit aussi à l'éiiard du parle-
ment pour la régence, VllI, 28; n'ose
suivre ie conseil que lui donne M. de
Saint-Simon de s'amuser aux dépens de
M. du Maine à la revue de la gendarme-
rie que le roi a chargé ce prince de faire
à sa place, 39; assiste à cette revue;
comment il s'y conduit; tout le public se
montre pour lui, 39; à la mon du roi,
il renouvelle à M. de Saint-Simon les
paroles qu'il lui a déjà données, VIII,
194; mande chez lui plusieurs ducs;
leur fait un discours pour les engager à
ne rien innover le lendemain au parle-
ment. Concernant l'alîaire du bonnet,
leur promettant de leur faire rendre
justice quand les affaires publiques se-
ront réglées, 195 ; autorise M. de Saint-
Simon à protester au nom de tous les
ducs contre les usurpations dont ils se
plaignent et à l'interpeller lui-même au
parlement sur la promesse solennelle
qu'il leur a faite, 196; se rend au parle-
nicnt poury entendre la lecture du tes-
tament et du codicille du feu roi, 200 ;
parle contre les dispositions du testa-
ment et fait valoir ses droits à la réttenee,
202 ; le testament est cassé en sa faveur,
202; il s'élève contre les dispositions du
codicille; altercation entre lui et M. du
Maine, 203 et suiv. ; la séance du parle-
ment est suspendue et ensuite reprise,
205 et suiv. ; M. d'Orléans parle de nou-
veau contre le codicille qui est abrogé,
206 et suiv. ; M. d'Orléans proclamé ré-
gent fait un remerctment court, poli et
majestueux à la compagnie; déclare ses
intentions sur la forme d'administration
qu'il veut suivre, 207 ; se rend à Versail-
les; va voir sa mère Madame; lui pro-
met qu'il n'emploiera l'abbé Dubois en
rien, 208 et suiv.; tient deux conseils
avec les ministres du feu roi, 209 ; va
voir Mme de Maintenon à Saint-Cyr;
l'assare qu'elle continuera de toucher 1»
ORL
— 300 —
ORL
pension que le roi lui donnait ; lui promet
loute sa protection pour SaintCyr, 210 ;
conduit le jeune roi à Vincennes, 21I ;
souffre de nouvelles usurpations, 211 ;
rend à la liberté les exilés et les prison-
niers, excepté ceux qui étaient arrêtés
pour crime réel ou affaires d'Etat, 212 ;
anecdote sur la Bastille. 2 1 2; M. d'Orléans
fait entrer au conseil M. du Maine et le
comte de Toulouse, 212 ; forme les con-
seils d'administration, 216; su|)prime
sept intendants lies finances, 22o ; forma-
tion du Conseil de régence, 226 ; M- d'Or-
léans y fait entrer le maréchal Besons,
l'ancien minisire Torcy ,226 et suiv.; quels
avantages il fait à ce dernier pour se
l'attacher, 227 ; l'ancien évoque de
Troyes, 228 ; noms des membres du con-
seil de régence, 230; comment M. d'Or-
léans vit avec les principaux membres
du conseil, 231 ; où se tiennent les divers
conseils d'administration ; appointe-
ments des membres du conseil de ré-
gence et des membres des conseils d'ad-
ministration, 232; règlenieiitconcernant
les rapports de ces conseils avec celui de
régence; droits de préséance au conseil
de régence, 232; prétentions élevées par
les conseillers d'État de robe contre les
conseillei's d'État d'épée; détails à ce
sujet; faiblesse du régent, 233 et suiv.;
comment elles se terminent; aventu^e^
plaisantes, 236 et suiv.; assiste quelque-
fois au conseil de guerre; travaille par-
ticulièrement aux finances etaux affaires
étrangères; premier conseil de régence ;
ce qui y est réglé, 243, 2'i'i; autre règle-
ment concernant les placets à l'ordi-
naire, 2k5; le régent règle la cassette et
la garde-robe du roi, 2'i7 ; son irrésolu-
tion dans l'affaire entre le grand écuyor
et le premier écuyer, au sujet de la dé-
pouille de la petite écurie, 2t0 et suiv.; il
prononce au conseil de régence en la-
veurdu premier écuyer, 205; autorise
le grand écuyer a faire ses protestations,
267; sa politique machiavélique, 273;
ses ménagements pour le parlement,
2711; comment il évite de tenir la parole
qu'il avait solennellement donnée aux
ducs de leur faire rendre justice pour
ratlaire du bonnet ; sa faiblesse ; ses mo-
tifs de défiance, 278 et suiv.; comment il
est la dupe de lOnseillers traîtres et per-
fides, 28t ; fait don au tiuc de Brancas de
20000 livres derentesur lesjuilsde Metz,
288; ordonne à Pontchartrain de donner
la démission de sa charge de secrétaire
d'Etat qu'il fait passer à son fils Maure-
pas ; détails à ce sujet, 288 et suiv.; re-
fuse obstinément la demande que lui fait
M. de Saint-Simon de donner la charge
de capitaine des gardes au comte de
Boucy; pourquoi, 296; l'accorde au duc
de Lorges, beau-frère de M. de Saint-
Simon, 296 ; mande le comte de Koucy au
Palais-Uoval et lui reproche sa conduite
injuste envers M. de Saint-Simon, 299,
son; ses entrevues avec l'ambassadeur
Stairs, 304; devenu ngent, il lui donne
une longue audience sur les alarmes du
roi Georges son maître, 304; lui promet
de faire arrêter le prétendant, comme
Stairs le lui ademandé; charge Coniades
de cette commission avec l'ordre secret
de le laisser échapper, 307; ignore tant
qu'il peut le làclie complot de l'ambassa-
deur Stairs, 310; empêche M. de Riche-
lieu et le comte de Bavière de se battre
en duel, 3i6; réforme les houpes, 317;
chasse les PP. Tellier et Doucin, 3i7;
il se laisse gagner par Canillac et achète
pour le duc de Chartres son fils le gou-
vernement du Dauphiné de La Feuillade ;
se réconcilieavecce dernier etle nomme
ambassadeur àRome, 32i et suiv.; établit
un nouveau conseil de commerce, 330;
permet à M. le Duc et à M. du Maine
d'entrer au conseil de guerre, 331; acci-
dent qui lui arrive au jeu de paume; il
commence à faire faire des payements,
343; sur la demande de Villeroy il lait
payer à Desmarets (00 000 écus que le
feu roi lui avait promis, 343; sa faiblesse
pour Mme la duchesse de Berry ; sa com-
plaisance, sa soumission, sa crainte pour
elle, 347; ordre de ses journées, 347;
ses heures d'audience; ses amusements;
ses soupers avec ses roues, 348; temps
infini perdu en famille ou en débauches,
348; sa discrétion avec ses roués, 349;
il goûte la proposition que lui fait M. de
Saint-Simon d'aller passer les jouis de
la semaine sainte à Villers-Cotterets,
350; ses roués le font changer de réso-
lution, 351 ; il fait ses Pâques à Saint-
Eustache, 351 ; comment il est conduit
par Noailles, Canillac et l'abbé Dubois à
lier pour toujours ses intérêts à ceux du
roi d'Angleterre, 355 et suiv.; ce prince
n'a jamais désiré la couronne, 357 et
suiv.; il fait lui-même justice à l'électeur
palatin pour lui ôter l'occasion de recou-
rir à l'empereur et tout prétexte à Sa
Majesté Impériale à l'égard des électeurs
de Cologne et de Bavière, 365 ; le régent
a beau voir clair dans la conduite de
l'ambassadeur Staiis et de ses maîties,
il ne peut se déprendre de son faible
pour l'Angleterre, 375; Dubois, Noailles
et Canillac renvei sent sans cesse auprès
de lui tout ce que M de Saint-Simon dit
et démontre à ce prince, 380; il achète
600000 livres pour le chevalier d'Orléans
la charge de générai des galères au ma-
réchal de Tessé; fait donner par le roi
au comte de Charolois une pension de
60000 livres ; fait revenir une troupe de
ÛRL
— 301 —
ORL
comédiens italiens , 389 ; sa faiblesse
envers le parlement; par qui elle est en-
tretenue, 391, 392; goûte telleiiient le
projet de banque que Law lui présente
qu'il veut qu'il ait lieu, 393; fait entendre
sa volonié aux membres du conseil de
régence, 394; en parle à M. de Saint-
Simon qui le combat, 39"!; le l'ait adopter
au Conseil de régence et enregistrer au
parlenient, 395; est tenté de rappeler les
huguenots, kik; en est détou-né par
M. de Saint-Simon, kik; donne une lon-
gue audience au premier président et
aux députés du parlement sur les remon-
trances contre l'édii portant rétablisse-
ment des charges de surintendant de
bâtiments et de grand maître des postes,
423; déclare qu'il ira avec tuutesa maison
à la procession de l'Assomption, kik; sur
l'avis que lui donne le parlement qu'il
ne peut lui céder, et que par respect il
prendra la droite et lui laissera la gauche
à la procession, le régent s'abstient d'y
aller, 429 ; il fait donner une pension de
6000 livres au jeune président de Mni-
sons;donneun beau régiment de dragons
à /',ion, amant de la duchesse de Berry,
4î9; convertit la pension du jeune prési-
dent de Maisons en pension dite de Pon-
toise ; accorde la même faveur au prési-
dent d'Aligre; ce qu'on entend par pen-
sions de ?ontoise, kzo; donne communi-
cation au duc du Maine d'une requête
signée des princes du sang contre les
bâtards, 434; il ménage avec le roi d'An-
gleterre la restitution de Gibraltar à
l'Espagne, IX, 1 ; moyen adopté pour en
informer le roi d'Espagne, 2; son in-
différence absolue pour la succession à
la couronne, 27; comment il se moque
de la chambre de justice et du parlement
dans l'affaire de Pomereu agent secret
du lieutenant de police, 28; accorde à
d'Effiat l'entrée au conseil de régence, et
les honneurs du l.ouvie leur vie durant
à Dangeau et à la comtesse de Mailly qui
lui avaient toujours été contraires, 29 ;
ce qu'on entend par les honneurs du
Louvre , 30 et suiv.; le régent accorde
des grâces sans distinction d'amis et
d'ennemis, 37; il en fait une étrange
et préjudiciable à 1 État , au comte de
Hanau , premier prince de l'empire,
37 ; son étrange apathie dans le procès
des princes du siing et des légitimes,
41 : i\ écrit au roi d'Espagne pour se
plaindre delà manière dont Louville a
été renvoyé, et de la conduite d'AIhé-
rnni ; à qui cette lettre est renvoyée ,
ï5 ; réponse du roi d'Espagne écrite
sous la dictée d'Albéroni, 48; le traité
entre la France et l'Angleterre, est signé
secrètement à la Haye, 52; sur la de-
mande du roi d'Espagne, le régent en-
voie le collier de l'ordre au prince des
Asturies; tient un chapitre à cette occa-
sion; singularités qu on y remarque, 62
et suiv.; embarras du régent pour faire
adopter au conseil de régence le traité
conclu entre la Fiance et l'Angleterre,
82; comment ce traité y est adopté,
83; le régent y fait aussi adopter la
proscription des jacobites, 84; donne
au princede Hohan 400000 livres de bre-
vet de retenue sur son gouvernement
de Champagne et à son llls la survi-
vance de sa charge de capitaine des
gendarmes, faveurs qu'il n'avait pas
demandées, 85; donne pour plus de
60000 écus de pierreries à la duchesse
de Ventwdour qui ne lui en témoigne
aucune reconnaissance, 86 ; donne la
survivance de grand fauconnier au fils
de Desmarets âgé de 7 ans, grâce que
personne ne lui avait demandée ; pour-
quoi le régent l'a faite, 86; il fait une
défense générale d'aller faire la guerre
en Hongrie , 97 ; il défend les jeux de la
basselte et du pharaon, 143; défend au
bailli de Mesmes toutes assemblées de
chevaliers de Malte à moins que ce ne
soit pour affaires de leur ordre, i50;
reluse de recevoir le mémoire de la
noblesse contre les ducs, i5i;rend un
arrêt au conseil de régence qui ordonne
aux princes du sang et aux bâtards de
remettre entre les mains du roi les mé-
moires respectifs faits et à faire sur leur
affaire, 162; autre arrêt qui l'ait défense
expresse à tous nobles du royaume de
signer la piétendue requête de la no-
blesse contre les ducs, 163; six commis-
saires sont nommés par le conseil de
régence pour examiner les mémoires
des princes du sang et des bâtards, 171 ;
édit rendu sur cetie affaire; le régent le
modère le plus qu'il peut, 178; nomme
un comité pour entendre et discuter les
projets deM. de Noaillessur les finances,
2(9; achète le diamant appelé le Régent,
223; averti de la prochaine arrivée du
czar en France, il envoie les équipages
du roi pour aller l'attendre à Dunkerque,
227; nomme le maréchal Tessé pour
accompagner ce prince, 228; envoie le
marquis de Nesle à Calais pour le rece-
voir, 228 ; va voir le czar, 230 ; il n'oublie
rien puur calmer les troubles du nord;
dispose le roi d'Angleterre à relâcher le
comte de Gyllenibourg, ambassadeur de
Suède à Londres, 2t)2; à la sollicita-
tion du maréclial de Villeroy, il donne
entrée an conseil de régence au maréchal
de Tallard , 272; accorde aux conseil-
lers du grand conseil de faire souche de
noblesse; les exempte des lods et ventes
des terres et maisons relevant du roi,
274; au moyen de quel mezz'.-l'-rnihie, il
ORL
— 302 —
ORL
assiste à la procession du IS août, 27G ;
éionnement dans le public; discours
semés à ce sujet, 'i"6 ; résolutions prises
par le comité des finances assemblé
chez M. le duc d'Orléans, i85 ; faiblesse
de ce prince à l'égard du parlemeni
louchant reiiregislreiiieni de l'édit sur
les finances, 285: il envoie en Bre-
tagne quatre lettres de cachet pour or-
donner à quatre gentiishommes de cette
province de venir rendre compte de leur
conduite, 391 ; embarrassé des entraves
continuelles que le chancelier et le duc
de N'oailles mettent aux opérations de
Law , il fait un dernier effort pour les
rapprocher, 395; conférence qu'il a avec
€ux à la Hoquette ; quel en est le résul-
tat, 396; ses bonnes intentions pour le
soulagement du peiple et la levée des
tailles sont entièrement trompées, 399;
comment il est dupe du premier prési-
dent et de d'Effiat, 400 ; sa crainte du
parlement; par qui elle est entretenue et
nouirie, 402; sou entretien avec Saint-
Simo/j sur cette compagnie; colère sin-
gulière contre lui, 403 et suiv.; après
avoir entendu les remontrances du par-
lementil failrépandre un grand nombre
de copies de lettres patentes enregistrées
au parlement en présence de Louis XIII,
lesquelles réduisent cette compagnie aux
termes de 6on devoir et de son institu-
tion de simple cour de justice, 403; ses
sujets de mécontentement contre le chan-
celier et le duc de Noailles; il en entre-
tient souvent Saint-Simon 404 et suiv.;
il le consulte pour savoir à qui il don-
nera les tinances et les sceaux, 407; dé-
clare d'Argenson garde des sceaux et
président des finances, 4u9; accorde une
place dans le ciinseil de régence au duc
de Noailles, 4o9; reionibe dans sa fai-
blesse naturelle; accorde de nouvelles
faveurs au duc de Koaiiles, 4i2 ; mène au
conseil de régence puis au conseil de
guerre M. le duc de Chartres son fils,
X, 1 ; donne audience aux députés du
parlement. 2; presjé par Madame, il
â la faiblesse d'accorder au duc de
Lorraine un agrandissement en Cham-
pagne et le traitement d'Altesse Royale ;
mais embarrassé pour l'exécution , il
charge Saini-Coniest de faire le rapport
de cette double aflaire au conseil de ré-
gence , 9 et suiv. ; elle y e^t adoptée
sans contradiction, I3; M. le duc d'Or-
léans se divertit un jour aux dépens de
_ Saint-Simon, 14 et suiv.; il lait de lui
i à M. le duc de Chartres un pompeux
éloge , 16; sa conduite avec ses maî-
tresses , 17 ; il accorde aux pr•é^idents
des conseils l'enuée au c.inseil de ré-
gence; paye a Mon le régiment de Berry-
cavalerie, qu'il lui change ensuite ti""r
les dragons-Dauphin; accorde 10000 li-
VI es de pension à Maupertuis, ancien ca-
pitaine des mousquetaires, et des survi-
vances aux fils d'Heudicourt et de La
Chaise, 26; il déclare au conseil de ré-
gence qu'il faut pourvoir à la dureté de
la cour de Home et fait nommer un
bureau pour aviser s.u moyen de faire
sacrer les évèques nommés et se uasser
de bulles, 42; accorde à la vieille du-
chesse de Portsmouth SOOO livre» daug-
meniâtion de pension, 48; grande fa-
veur pécuniaire qu'il fait à M. le prince
de Conti , 48; ses manèges ave; l'am-
bassadeur Cellamare qui veut l'entraîner
dans la guerre de l'Espagne contie l'em-
pereur, 72; les ministres de l'eri;pereur
et du roi d'Angleterre pour le faire en-
trer dans leurs vues essayent de 1 alar-
mer, 74 et suiv.; plaintes des minisires
d'Angleterre comielaconduite et la poli-
tique du régent, 92 et suiv.; ce prince
travaille à servir et à lier étroitement le
l'oi de Prusse, 100 et suiv. ; duplicité
des ministres anglais à scn égard, i34;
pourquoi ils le pressent de coiiclui'e sans
perdre de temps, i35 ; le régent tait pro-
poser au roi d'Angleterre de conserver à
l'Espagne la possession de la Sardaigne,
i40; à la demande de l'empereur, il con-
sent qu'on mette des garnisons dans les
places des États de Toscane et de Parme;
propose des troupes anglaises, i69; puis
lies troupes suisses pourôier toute om-
bre de soupçon, i6y; embarras où il se
trouve relativement à l'édit sur la mon-
naie; espérances diverses qu'en conçoi-
vent les nrinistres étrangers, 192, 193;
accueil favorable qu'il fait au comte
Stanhope, 196; il offre à Provane, en-
voyé de Sicile, de parier que la flotte
d'i-.spugne fait voile vers la Siciie et
qu'elle débarquera sur les côtes de cette
ile; il ajoutequ'on soupçonne son maître
d'être d'intelligence avec le roi d'Espa-
gne; lui dit sur quel fondement et à
quelle condition il signera lui-même la
quadruple alliance, 2i4; ses discours
contradictoires à l'envoyé de Sicile aug-
mentent l'incertiiude de cet ngent sur
l'étatdes négociations, 222: il ordonne
au maréchal d'Huxelles de signer le
traité d'alliance ou de se démettre, 223 ;
comment il amuse le prince de Cellamare
et le tient dans l'incertitude sur l'état
de la néiîDCialion, 238 ; il déclare que si
le roi d'tspigne ne retire ses troupes
de la Sicile, il ne pourra refuser l'efteS
de sa garantie, 240; offre à Provane, en-
voyé de Sicile, ses secours jiour le roi
son maître, mais se moque en particu-
lier du roi de Sicile, 24i; par quels
moyens il cherche à assurer le repos de
l'Europe, 247 et suiv.; lient uu lit de ius-
ORL
303 —
ORL
tiee et recouvre son autorité, 262 ; ses
réponses an parlement concernant l'édit
dis nioiiii^ncs, 290 et sviiv.; ;;at;ije au
innseil de réj;ence une cause sur les
itpana;,'cs laque'le inieresi-ail lui et
Mme laciu^'lu-sse d'Orléans, 292 ; rend au
rui les 5U00 livres par mois qui lui aviiieni
ctc retranchées, 293; il consent enlin à
la profession de Mariernoistlle sa fille,
laquelle a lieu à l'abbaye de Chelles,
293; sa répoiisf lacmiique aux gens du
roi envoyés par le pai Ifiiicnl, 295; bruiis
d'un lit de justice; tui' quoi ils étaient
fondés; la lecture des Mémoires de la
Fronde uevient à !a mode, 295", espé-
ninces des factieux favorisées par les
cir&mstances ei far la létliarjiie du
régent, 29(5 ; par oui ce prince est éclaiié
sur le danger qu'il court, 297 ; il con-
sulte M. de haint-Eimcn, 2^8; il ordonne
au duc de l,a Force et à Fagon, conseiller
d'Etat, de se trouver avec Law chez
M. de SainiSimon pour aviser ensemble
à ce qu'il fallait faire, 299 ; sa confé-
rence tête à tète avec M. de Saint-Si-
mon, 302; il se rend aux raisons qu'il
lui donne pour ne pas frapper M. du
Miiine et le premier président en n;êiue
temps que le parlement, 303 et suiv.;
le garde des sceaux, I>aVrillière et l'abbé
Dubois interviennent dans la conféren-
ce, 304; M. le Duc y est présenté par le
tégeiii. 305; ce prince donne ordre à
Saint-Simon d'aller chez Fontanieu lout
faire préparer pour le lit de justice, 305 ;
nouvel entretien avec M. de Saint-Simon,
concernant les préieuiions de M. le Due;
321; résolution prise à l'égard de M de
Charclois, 322; il propose au conseil de
régence de casser les arrêts du parle-
ment, 326; son entretien avec M. de
Sainl-Siinon sur les prétentions de M. le
Duc, 328 et 333; sa conversation avec
W. le comte de Toulouse, 335 ; il le ras-
sure sur ses craintes, 355; il approuve
tout ce qui a été convenu entre M. le Duc
et M. de Saint- Simon. 335; est pris de la
fièvre la veille du lii de justice; sa confé-
rence avec M. le Duc, iM . de Saint-Si-
mon et Millaifi sur les niesures à prendre
pour le lendemain, 36'i et suiv.; le régent
pendant la nuit donne ses ordres aux
chefs des diftérentes compagnies de la
maison du roi, 369; il se rend aux Tuile-
ries pour tenir le lit de justice, 373 (voy.
Lit dejus!ice);\\ exi^'e deM. de Saint-Si-
ir on qu'il aille à Saint-Cloud rendre
compte à Mme la dueliesse d'Orléans ae
ce qui s'est passé au lit de justice, XI,
3 et suiv.; sécurité du régent à l'égard
des avis que lui lait donner Mme d'Alègre
uar M. de Saint-Simon, 19 ; sa réponse
an parlement qui lui envoie demander la
liberté de ses trois membres exilés, 25;
il supprime les députàtions diocésaines
qui s'assemblaient en Bretagne, 25; sa
faiblesse à l'égard deMontaran, trésorier
de Bretagne, 26; il envoie à ebacun des
chefs des conseils d'administration une
lettre du toi pour les remercier; nomme
l'abbé Dubois secrétaire d'Èlat des affaires
étra:igères et Le Blanc secrétaire d'État
de la guerre, 2y ; son étrange faiblesse à
l'égard de Mme du Maine; comment il
récompense les mcmbi-es des coirseila
supprimes , 3i ; il accorde la liberté de
revenir aux deux ennseillers du parle-
ment exilés, mai.-- la rel'u>e au président
Blamout, 35: accorde diverses grâces pé-
cuniaires, 37; sa conversation avec M. de
Saint-Simon dans sa petite loge de l'O-
péra sur les subsides secrets à donner à
l'Angleterre contre l'Espagne, 39 et suiv.;
autre eonversation avec le même au Pa-
lais-Koyal sur la rupture procbaine avec
l'Espagne, ki; obsède par l'alibé Dubois,
il refuse pendanthuil joursde voir M. de
Saint-Simon; le mande enfin quand la
rupture est déclarée, 44 ; sa conduite et
sa réserve dans l'afSaire de la conspira-
tion de Cellamare, 48; il annonce au con-
seil de régencB la découverte de cette
conspiration elles mesures qu'il a prises
contre l'ambassadeur, 5i; son discours à
ce sujet, 5i; son entretien avec M le Duc
et M. de Saint-Simon sur M. et Mme du
Maine, principaux complices de Cella-
mare; résolution prise de les arrêter sépa-
rément;choix du lieu deleur détention, 56;
M. le duc d'Orléans fait adopter au con-
seil de régence le manifeste contre l'Es-
pagne, 74; méprise une prétendue letlie
du roi d'Espagne et une fausse déclara-
tion du roi catholique fabriquées à Paris
etirès-offensantes pour sa personne, 74,
75; il exige queM. de Saint-Simun lui ap-
porte les"P/u7t;'pîçt/«« de Lat; range, 87;
impression profonde que lui en cause
la lecture. 87 ; il donne à l'abbé Dubois
l'abbaye de Bourgueil, 10 000 livres de
pension an \iciHiiie de Beaunie et 20000
au duc de Tiesmes, 97 ; sa conversation
avec M. de Saint-Simon qui lui fait en
vain de vives représenialions sur la poli-
tique de l'abbé Dubois et sur sa faiblesse
inconcevable pour M. du Maine, 98 et
suiv.; sa conduite dans la maladie de
Mme la duchesse de Berry à qui le curé
de Saint-Sulpice refuse de donner les sa-
crements, si l'.ion et Mme de Mouchy ne
sont renvoyés du Luxembourg, 110 et
suiv.; le régent fait ériger des officiels
de l'ordre de Saint-Louis presque à l'in-
star de celui du Saint-Esprit, avecdes ap-
pointements et des marques, moyennant
finances, U7; règlements à ce sujet, 118;
il fait diminuer les espèces, élargir le
quai du vieux Louvre et accommoder U
ORL
— ^0'-
ORL
place du Palais-Royal avec une fontaine
et un réservoir, 120; est embarrassé
pendant quelques jours du succès de
l'expédiiion au port du Passage, i2l ;
poui différer la deelaration du mariage
de Mme la duchesse de Berry avec Kiipn,
il donne ordre à celui-ci de partir sui-
le-champ pour i'airaée; scènes avec sa
fille à ce su;ei, 126; refuse Cîiillyque
d'EfRat lui a djnné par son testament et
le rend à sa tamilie; son inditrerence sur
sa mort, 127; il accorde plusieurs pen-
sions militaires, i30; et la noblesse aux
officieisde la cour des monnaies; donne
jooooécus au chevalier de Bouillon, i3(i;
l'état de la duchesse de Berry lui fait rap-
procher ses visites qu'il avait éloignées,
137; sa colère contre Mme de M'uchy qui
a reçu le baguier de la princesse ; il se
fait rendre ce baguier, lio; il cliarge
M. de Saint-Simon de tout ce qui doit se
faire auprès de la duchesse de Berry,
après sa mon, iiii; sa d, 'ileur pendant
l'agonie de cette princesse et a sa mort,
l(i2el suiv.; il conserve à Mme de Saint-
Simon ses appointements, lis; ainsi aux
autres dames de la duchesse, liS ; rend
à Dumont le gouvernen.enl de Meudon,
Ikk; conserve leurs logements au Luxem-
bourg aux officiers de la duchesse , |45;
donne la Muette au roi, t50; accorde à
Lautrec un brevet de 1 50 000 livres de re-
tenue sur sa lieutenance généiale de
Guyenne; l'ait payer toutes les pensions,
arriéré et courant, 150; fait une grande
augmentation de troupes ; achète de La
Feuillade le gouvernement du Dauphiné
pour M. le duc de Chartr>'S, 150; cet
arrangement lui coûte près d'un million,
150; son entretien avec M. de Saint-Si-
mon sur le projet de rembourser toutes
les charges de justice avec le papier de
Law, 156; comment il y renonce, 156 et
suiv,; il conclut et déclare le mariage de
Mlle de Valois avec le fils aîné du duc de
Wodène, 163; se fait appeler mon oncle
par le roi, 176 ; paye avec les billets de
Law k millions à l'électeur de Bavière et
3 millions au roi de Suède; fait donner
80000 livres à Meuse; 8OOOOO livres à
WmedeChàteaiiihiers, 178; fait une large
distribution des actions du Mississipià
tous les olficiers généraux et particuliers
employés à la gueire contre l'Espagne;
diminue lesespèees; en ordonne une re-
fonte générale, 179; ses profusions, 3o3
et suiv.; sa colère en apprenant que
Mailly est nommé cardinal ; il lui envoie
défendre de porter la calotte rouge, 204
et suiv,; il consent ensuite à ce qu'il la
reçoive des mains du loi; intrigue de
cette affaire, 212 et suiv.; sa joie de la
chute d'Albéroni àlaquelleil a contribué;
il envole lo chevalier de Harcien aux
derniers contins de la frontière pour y
attendre Albéroni et l'accompagner JLS-
qu'au moment de son embarquement en
Provence pour l'Italie, 219; pourquoi le
régent se lait aimer du roi, 2'i2 et suiv.;
d.ins sa résolution de chasser le maré-
chal de Villeroy, il offre à M de Saint-
Simon la place de gouverneur du roi,
225; entretien à ce sujet, 225 et suiv.; il
accorde une foule de grâces pecunraires,
237; donne audience au preniier prési-
dent de Mesmes, après la détention de
M. et de Mme du Mai ne; reçoit froidement
ses protestations d'attachement et de fi-
délité et lui montre ensuite une lettre
signée de lui et qui confond M de Mes-
nies, 250 et suiv.; veut lui l'aire faire son
procès, 251; conmient et par qui il en est
détourné, 251 ; pressé par M. de Saint-
Simon de ne point aller au sacre de l'abbé
Dubois, il lui donne sa parole qu'il n'ira
pas, 263 et suiv.; Mme de Parabère lui
fait promettre qu'il ira ; dialogue cu-
rieux entre eux, 264; le régent se rend
au sacre, 265; dépenses qu'il fait pour
cette cérémonie, 267 ; il donne au nou-
vel archevêque un diamant de grand
pris pour lui servir d'anneau, 267; re-
fuse aux parents du comte de Horn,
qui a tué un agioteur dans la rue
Quincampoix, de lui faire grâce de la vie,
275; promet à M. de Saint-Siuon qu'il
lui évitera le supplice de la roue, 276;
presse par Law et l'abbé Dubois, il le
laisse périr sur la roue, 276; nouvelles
pensions prodiguées par le régent, 282;
il réduit à deux pourcent toutes les ren-
tes ; sa réponse courte et sèche aux re-
montrances du parlement, 283 et suiv. ;
donne à la nouvelle duchesse d'.Albret une
pension de 10 000 livies; la survivance
du gouvernement de Franche-Comté au
duc de Tallard. et celle de sous-gouver-
neur du roi au tils aîné de Saumery,
300; il refuse de voir Law amené par
le duo de La Force, après l'arrêt du
conseil d'État rendu contre les actions
du Mississipi et les billets de banque; le
voit le lendemain amené par Sassenage,
302; travaille souvent avec lui et le mène
dans sa petite loge de rOfiéra, 303; il ré-
voque l'arrêt du conseil d'Etat el l'envoie
dire au parlement, 303 ; veut donner les
sceaux à M. deSaint-Sinion, 304; les rend
à M. d'Aguesseaii, 309; à la suite d'une
conférence sur les finances, il rend un
édit portant création de rentes sur l'bô-
tel de ville à deux et demi pour cent,
lequel est enregistré RU parlement, 3i2;
contre la promesse qu'il vient de faire à
M. de Saint-Simon, il ôte la plaie de
prévôt des marchands à M. de Trudaine,
3i4; reiiduii arrêt du conseil portant dé-
fense d'avoir des pierrei les, d'eu gardei
ORL
— 305 —
ORL
chez soi ni d'en vendre qu'aux étrangers;
cet arrêt devient inutile, quoiqu'il pa-
raisse donner l'exemple, 3 17; présente et
l'ait passer au conseil de régence un
projet d'édit qui accorde le monopole du
commerce à la compagnie des Indes, 3(8;
fijiile à la banque; tumulte au Palais-
Royal ; mesures prises par le régent
pour assurer la tranquillité de Paris,
319; petit conseil tenu au Palais-Uoval;
la translation du parlement y est résolue,
323; étranges libéralités du régent, 325;
le parlement relusani denregistrer la
constitution Unigenitus, il va en grande
pompe au grand conseil oii elle est enre-
gistrée avec quelque peine ; le public se
moque de cet eiiregistrement , 329 et
suiv.;il négocie avec le premier prési-
dent auquel il donne encore beaucoup
d'argent pour le rappel du parlement;
obtient de cette compagnie l'enregistre-
ment de la bulle Unigenitus, 345; conseil
de régence tenu après le départ de Law,
dans lequel le régent avoue qu'il a laissé
répandre dans le public pour 600 millions
de billets de banque contre les défenses
si expresses de les multiplier davantage;
détails curieux sur cette séance; débats
entre M. le Duc et le régent; opinions
émises; réflexion, 352 et suiv,; le régent
veut de nouveau ôier au maréchal de
Villeroy la place de gouverneur du roi ;
pourquoi, 360; vive impression que pro-
duit sur lui le discours de M. de Saint-
Simon contre l'abbe Dubois, 369; il vent
chasser cet abbé, 369; singuliers repro-
ches qu'il fait à M. de Saint-Simon,
370 ; il lui avoue que c'est l'abbé Dubois
qui les lui a suggères, 375 ; défend à ce
dernier de lui jamais parler contre M. de
Saint-Simon, 375; il donne ordre à
Torcy d'écrire à Rome pour le chapeau
de l'abbé Dubois, après lui avoir dit plu-
sieurs fois en colère, et la veille même,
qu'il ferait mettre cet abbé dans un cul
de basse fosse, s'il pensait au chapeau,
376; sa faiblesse honteuse dans l'affaire
du duc de l>a Force, 379; sa joie en ap-
prenant la mort du pape Clément XI ;
quelle en est la cause, 386 ; sa conduite
sage et réservée pendant la maladie du
roi, "m; il presse inutilement M. de
Fréjus d'accepter l'archevêché de Reims
que le roi lui offre, XII, "i; mesures priseg
entre le régent, le cardinal Dubois et
M. de Saini-Simon pour déclarer au roi
son mariage avec l'infante et le lui faire
approuver, 16; M. le duc d'Orléans dé-
clare ce mariage au conseil de régence,
après que le roi présent l'a approuvé,
18; les mennbres du conseil l'approu-
vent tous , 18 ; le régent déclare dix
jours après au même conseil le mariage
du prince des Asiuries avec sa lille, 20 ;
Saint-Simon xvï
la décUranon de ces deux mariages jette
dans rabattement la cabale opposée au
régent, 22 et suiv. ; étonnement du ré-
gent au récit que lui fait le cardinal
Dubois rie la scène violente du maré-
chal de Villeroy, 391 ; il consulte M. de
Saint-Simon sur le parti à prendre con-
tre le maréchal, 391 ; le lendemain il
consulte de nouveau M. le Duc et M. de
Saint-Simon , après avoir exposé les
raisons de part et d'autre, 392; leur de-
mande leur avis sur la manière dont on
se défera du maréchal, 395; il est con-
venu que le maréchal sera arrêté et
envoyé à Villeroy, 396; il va annoncer
au roi que le maréchal est envoyé à Vil-
lemy, iioi ; son embarras et son inquié-
tude delà fuite de M. de Fréjus, 402;
informé qu'il est allé à Bàvilie, il va an-
noncer au roi qu'il va dépêchera Bàvilie
pour faire revenir son précepteur, koS;
comment le régent reçoit M. de Fréjus à
Son retour; il lui explique la nécessité
d'avoir éloigné le maréchal, 403; ses
deux entretiens avec M. de Saint-Simon
sur la nomination d'un premier ministre,
4ioet suiv. ; détails curieux surces deux
entretiens ; malgré les raisons de M. de
Saint-Simon le régent est décidé à décla-
rer le car dinal Dubois premier ministre,
426; tin du conseil de régence; M. le duc
d'orleans. son tils M. le duc de Char-
tres. M. le Duc, le cardinal Dubois etMor-
ville composent le conseil d'Etat, XIII,
22; M. le duc d'Orléans averti du danger
imminent du cardinal Dubois, se rend
auprès de lui et parvient à le faire con-
sentir à subir l'opération que la fa-
culté propose, 46; soulagi-ment qu'il
éprouve à la mort du cardinal; il est
déclaré premier ministre par le roi. 55;
mauvais état de .-a santé. 61 ; sa mort
subite; détails à ce sujet, 85 et suiv.; les
étrangers rendent yilus de justice que
les Français à ce prince, et le regret-
tent plus qu'eux, 90 ; impressions diver-
ses que fait sa mort sur le roi, sur la
cour, 91 ; dans l'Église, sur le parlement,
92; sur le militaire, 92; dans Paris et
dans les provinces, 93; ses obsèques à
Saint-Cloud; son cœur est porté au
Val-de Grâce, 93 et suiv.
OKI.ÈANS (la durhesse d'). cesse de
faire les visites d'usage aux dames non
titrées; sur quels exeinples elle s'auto-
rise, III, "16 et suiv.; sa douleur à la mort
de Mme de Montespan, IV, i4; sa joie et
sa modération en apprenant la rupture
de son mari avec Mme d'Argontnn, V,
i34;son entretien avec M. de Saint Si-
mon sur ce sujet; comment elle lui ex-
prime sa reconnaissance d'en avoir été
la première cause, 134; mesures qu'ils
prennent tous deux pour remettre M. le
20
ORL
_ 306 —
ORL
duc d'Orléans dans le monde, 135; elle
sollicite M. de Saint-Simon de prendre
parti pour M. et Mme du Maine dans
l'affaire de la successiOD de M. le Prince,
142; et l'engage à se rapprocher d'eux,
ikZ; son orgueil extrême ; elle imagine
déformer un état entre la couronne et
les princes du sang, sous le nom d'ar-
rièrc-petils-flls de France, 165; elle fait
appeler au Palais-Royal sa fille aînée
Mademoiselle, 166; ne veut pas que Ma-
demoiselle signe les contrats de maria^'e
après les femmes des princes du sang ;
bruit que fait cette prétention , i66;
comment le roi prononce dans cette af-
faire, 169 ; cliagrin que ressent la du-
chesse de la décision du roi sur le rang
des princesses du sang mariées ou non
mariées; sa lettre à Mme de Mainlenon
pour lui demander le mariage de Made-
moiselle avec le duc de Berry, 172; elle
se retire à Saint-Cloud; autre chagrin
qu'elle éprouve et dissimule ; elle veut
retenir Mademoiselle cachée plus que
jamais, 173; fait un voyage à Paris; y
tient une cour brillante; se montre à
rOpérn dans la petite loge faite exprès
pour Mnje d'Argenion ; elle résiste à la
duchesse de Villeroy et à Mme la duchesse
de Bourgogne, et demeure ferme à ga-
gner Pâques sans montrer Mademoi-
selle, 173; sur de nouvelles instances de
Mme la duchessede Bourgogne, elle cède
avec douleur ; va présenter Mademoiselle
aux personnes royales et l'envoie chez
les princesses du sang, nk; obstacles
généraux et particuliers qui s'opposent
au mariage de Mademoiselle avec le duc
de Berry, 220 et suiv. ; le premier de
tous est la paresse naturelle de Mme la
duchesse d'Orléans et l'incurie de M. le
duc, son mari, 223 Cpour l'atiaire de ce
mariage voy. l'art. Saint-Simon); com-
ment Mme la duchesse d'Orléans s'était
aliéné, par sa faute, Monseigneur, 248
et suiv.; par sa présence d'esurit elle ré-
pare une faute involontaire chez Mme ds
Maintenon, 255; sa conduite à la mon
de Monseigneur, 430; sa conversation
particulière avec ses affidées, 434; com-
ment elle est interrompue par un gros
Suisse, 434; ses efforts aupiès de M. de
Saint-Simon pour l'empêcher de rompre
avec son mari; à quelle occasion, VI. 149;
d'où lui vient la pensée de faire sonder,
par la duchesse de Berry, Mlle de Conli
sur le mariage d'une de ses filles avec
M. le prince de Conti, son frère, 432 ;
les réflexions de M. de Saint-Simon con-
tre ce projet ne l'arrêtent point, 433; le
roi lui défend d'y penser, 435; est atta-
quée d'une maladie de langueur dont les
enriemis de son mari savent profiter
pour renouveler leurs calomnies, VU,
319; causes de cette maladie; comment
la princesse en guérit, 320; son extérieur,
353; son caractère; elle croyait avoir
fort honoré M. le duc d'Orléans en l'é-
pousant, 353; sa conduite avec lui; sa
timidité extrême devant le roi, 353 ; sa
manière de vivre; ses sentiments pour
ses frères, MM. du Maine et de Toulouse,
354; ses longs efforts pour attirer du
monde à sa table et chez elle, 357 ; com-
ment elle y réussit, 358; ses parties à
Saint-Cloud et à l'Étoile, 358 ; son désir
passionné pour la grandeur de M. du
Maine, 364; par qui elle est conduite et
sans cesse pressée à cet égard sur des
choses qu'elle-même souhaite avec ar-
deur, 364; sa curiosité embarrassante
auprès de M. de Saint-Simon, VUl, I4et
suiv.; son inquiétude pour ses frères à
l'approche de la mort du roi ; sa [irière à
M. de Saint-Simon à leur sujet, 29; elle
obtient du régent, son mari, d'avoir
quatre dames pour l'accompagner : leurs
noms, 286; elle accouche d'une fille qui
devient princesse de Conti, 3S8; ses
prétentions à l'occasion du mariage de
Chamarel,lX,286; dégoût qu'elle éprouve
à cette occasion ; elle achète la maison
de Bagnolet et plusieurs voisines, dont
elle fait un lieu immense et délicieux,
986; avec quel sentiment de douleur elie
reçoit à Saint-Cloud, de la bouche de
M. de Saint-Simon, la nouvelle (ie ce qui
s'est passé au lit de justice concernant
M. du Maine, XI, 6 et suiv. ; sa lettre
à M. le duc d'Orléans pour lui demander
la permission d'aller à Montmartre, 8;
elle change deux fois de résolution et se
décide à retourner à Paris, 9 ; voit ses
deux fi ères au Palais-Royal ; scène entre
elle, son mari et la duchesse de Berry,
1 1 ; elle porte son ressentiment au delà
des bornes, 1 1 ; refuse de recevoir M. de
Saint-Simon et reste brouillée avec lui,
12; n'oublie rien pour engager M. le
conite de Toulouse à suivre le sort de
sou frère, 16 ; s'ennuie de se tenir sous
clef, rouvre ses portes et son jeu ordi-
naire, 24 ; elle va à l'Opéra dans la petite
loge de M, le duc d'Orléans et non dans
la grande loge qu'a Madame; pourquoi,
31 ; elle refuse de recevoir la députa-
tion des états du Languedoc; pourquoi,
1S3.
ORLÉANS (le chevalier d'), fils naturel
de M. le duc d'Orléans et de Mme d'Ar-
genion, demeure au Palais-Uoyal, après
la retraite de sa mère, V, i32; est fait
grand d'Espagne, XIII, 23.
ORLÉA ISS, Mlle d'), religieuse professe
de (;helles, par ses fantaisies et son hu-
meur oblige l'abbesse oe ce couvent,
sœur du maréchal de Villars, de se dé-
mettre; celle-ci obtient 12 OOO livres de
ORR
307 —
OTT
pensinn et meurt fort regrettée cliez les
bénédictines de la rue du Cherche Midi ;
Mlle d'0rléan8, qui la remplace à
Chelles, se lasse bientôt de sa place ; son
caractère bizarre et inconstant; elle se
démet enfin, XI, 119; s'établit au cou-
vent des bénédictines de la Madeleine de
Tresnel; y mène une vie plus édifiante
et y meurt, 119; sa lettre à M. le duc
d'Orléans, son père, sur l'abus qu'il fait
des bénéfices et le choix des sujets qu'il
y nomme, XIII, 60.
OKMESSON, maître des requêtes, est
nommé Membre du conseil des finances,
YIII, -^20; puis conseiller d'État, XI, 380.
ORMUND (le duc d') , avec une grosse
escadre essaye de surpiendre Cadix;
s'établit dans l'île de Léon avec loooo
hommes; est lorcé de se retirer, li,
380; est nommé pour remplacer Marlbo-
rough à l'armée de Klandre, VI, 216; in-
vesti dans sa maison de Kichemont, près
de Londres, il se sauve et passe en
France, VU, 335; s'adresse à l'ambassa-
deur d'Kspatine pour obtenir l'assistance
de Sa Majesté Catliolique en iaveur du
prétendant, X, 2118; voit dans le plus
grand secret à Madrid le duc de Saint-
Simon, XII, 197 ; son caractère, 198 ; est
fort considéré a Madrid et bien accueilli
du roi et de la reine; son extérieur; ses
manières; son attachement à la religion
anglicane, 223.
OKOPESA (le comte d'), président du
conseil de Castille, a ordre de demeurer
dans son exil, II, 168; pourquoi il y
était déjà avant l'aj-rivée de Philippe V
à Madrid, nk; se rend avec touti; sa fa-
mille auprès de l'archiduc, III, 285; y
meurt à Barcelone, IV, 9k.
OROPESA , Portugal y Toledo ( le
comte), fils du précédent, grand d'Espa-
gne; après la mon de son père, il est fait
chevalier de la Toison d'or, XII, 166
et suiv.
OHRY, d'abord rai de cave, devient
honjrae d'affaires de la duchesse de
Portsmouth, se fait connaître des gros
financiers; est envoyé en Espagne, pour
y prendre connaissance -es finances,
II, k20; t'ait sa cour à Mme des Ursins ;
rapporte d'elle les plus fortes recom-
mandations; est renvoyé avec des com-
missions importantes, k20; est admis au
cnnseil secret du roi composé de la reine
et de là princesse de.s Ui ?ins,III, 9 ; gou-
verne toutes les afiaires d'Espagne avec
elle, 59; rend un compte infidèle à
M. de Puységur de l'état des subsistances
^ ^ troupes françaises en Espagne, 60;
^çoit ordre de venir rendre compte de
tes mensonges et de son administration,
69; arrive à Paris; le roi refuse de le
voir et veut lui faire faire son orocès ;
pourquoi Mme de Maintenon s'y oppose,
163 ; est renvoyé en Espagne par le cré-
dit de la princesse des Ursins, 182; ar-
rive à Madrid, 205 ; revient à Versailles
solliciter des secours; 3a conduite avec
M. Angelot et le duc de Berwicii; ses
hauteurs et sa dureté l'ont rendu odieux
en Espagne, 292; le roi veut le faire
pendre; Mme de Maintenon aidée de
Chamillart pare le coup; il obtient une
charge de président à mortier au par-
lement de Metz; ses deux fils, 292;
après la disgrâce de Mme des Ursins, il
reçoit ordre de quitter l'Espngne oîi il
était retourné, VII, 289 ; il part sans voir
le roi et avec la malédiction publique;
est très-mal reçu à Versailles, 290; sa
mort, XI, 173.
ORVAl, (la duchesse d'), belle-fille du
célèbre duc de Sully, meurt à 90 ans,
VIII, 387.
OSMOND (Mlled'), demoiselle de
Sain i-Cyr,estmariée par le roi et Mme de
Maintenon à M. d'Avrincourt colonel des
dragons, qui ast fait gouverneur d'Hes-
din; Mme la duchesse de Bourgogne
pour se divertir donne la chemise à la
mariée, III, 159.
OSSONE (le duc d'), grand d'Espagne,
vient saluer le roi; veut servir à son
dîner le roi d'Espagne qu'il trouve à
Amboise, II, im; est chargé d'aller à
Tolède signifier à la reine douairière que
le roi la trouve trop près des armées et
de la conduire à Burtios ; comment il
exécute cette commission, III, 293; est
nommé plénipotentiaire au congrès d'U-
trecht, VI, 353; il meurt à Paris dans
un âge peu avancé, VIII , 385.
OSSO.NË (le duc d' , auparavant comte
de Pinto, frère du précédent, est nommé
par l'Espagne ambassadeur à. Paris pour
le mariage du prinre des Asturies avec
la tille de M. le duc d'Orléans, XII,
33; sa naissance; sa famille; son ca-
ractère; le régent lui fait porter le cor-
don de l'ordre en attendant qu'il puisse
en être nommé chevalier, 33 ; il ren-
contre à Vivonne M. de Saint-Simon;
leur entretien; quel en est le sujet, 38
et suiv.; son arrivée à Paris ; comment il
y eit traité; (êtes qu'il y reçoit et y donne;
il est conduit à l'audienre du roi, 87;
signe les articles du contrat chez le
chancelier, 88; est complimerjté par
la ville de Paris et en reçoit des pré-
sents, 89.
OSUNA Acuna y Tellez-Giron (le
duc d'), grand d'Espagne; historique sur
sa maison, XII, r^Setsuiv. Voy. Ossone
(le duc d'), auparavant comte de Pinto.
OTTAIÂNO Médicis (le prince de), de
Naples, grand d'Espagne; historique sur
cette maison, XII, l%3.
i
PAI
— 308 —
PAL
OTTOBONI (le cardinal), s'attache à
la Frunce et obiieni une pension de
10 000 écus. II, 71 ; est nomme protec-
teur de la couronne, V, I55; son grand
état, ses richesses; ses dépenses; ses
mœurs; son esprit; il demande aux Vé-
nitiens leur consfntement pour cette
protection ; sur leur refus, il n'ose ac-
cepter; sur les grandes offies du roi, il
passe outre, 155; reçoit du roi l'abbaye
de Marcbiennes, VII, 22; il éi'.rit a Aibè-
roni. sous prétexte de zèle pour le bien
de l'Italie, pour lui propo.-.er un com-
merce de lettres, X, 69; son avidité et
sa prodigalité, 86.
OUUETUT, brigadier, est tué au siège
de Barcelone, Vil, iki^
OURACA.N furieux arrivé le jour de la
Chandeleur de l'année 1701 ; les désor-
dres qu'il cause sont intinis dans tnul le
royaume, II, i5i; il a été l'époque du
dérangement des saisons et de la fré-
quence des glands venis, 160
OVEUKtIiKK, commandant des trou-
pes hollandaises, bombarde Biuges, puis
Namur. m, 80.
OX FORD ilecomted'), grand trésorier,
se défend si puissamment à la barre du
parlement qu'il se tire d'affaires contre
toute espérance, VII, 329.
OYSE ' le marquis d' ), âgé de 33 ans,
fils et frère cadet des ducs rie Villars-
Brancas, est marié avec la tille d'André,
fameux mississipien, àgee de trois ans,
à condition que le mariage ne se célé-
brera que quand elle en aura douze;
autres condiliims énormes du contrat;
la culbute de l.aw le fait avorter; mais
les suites de celte pffaire produisent des
procès, XI, 289.
PAIRS DE FRANCE, ce nom fut in-
connu sous la première etdeuxif'me race,
peut-être même au lommencemeiit de la
troisième ; mais les premiers grands feu-
dalaires ou grands vassaux de la cou-
ronne faisaientalors les mêmes fonctions
que ceux qui ont été depuis connus sous
le nom de pairs; pourquoi ce nom sin-
troduisii insensiblemt-nt, VII, 17I; en
eux ri'.'-idait la puissance législative et
con'^titutive pour les grande- sanctions
de l'Èial, exclusivement à tous lesauires
seigneurs quelque grands qu'ils fussent,
172; ils assistent au paileraentquand ils
veulent et sans êlie mandes, nk ; parité
entre les anciens pairs de France et les
pairs plus modernes, quanta la dignité,
aux fonctions nécessaires et au pouvoir
législatif et constitutif; preuves histori-
ques, tirées entre autres de la déclara-
tion de Henri III en faveur des princes
du sang qui les rend tous pairs à titre
de naissance, et des six pairies ecclé-
siastiques, 176; autre preuve tuée des
céiémonies tout à fait ecclésiastiques,
177 ; ladignite personnelle, le nombre et
1 l'étendue des États et des possessions,
l'auiorué, le degré, la juridiction ecclé-
siastique sont accessoires et totalement
indittérents à la diuniié, rang, autorité,
puissance et fonctions de pair de Fiance,
177; passage d'une lettre de Philippe le
Bel au pape de I306. qui prouve ce que
nos rois pensaient et disaient de la di-
gnité et des fonctions de pairs tant an-
ciens que de nouvelle création, 178 :
autre preuve tirée du rapport du procu-
reur général du roi les 19 et 26 février
l'Hit, qui ne veut pas qu'un pair soit
sujet à l'excommunication, (jarce qu'il
est un conseiller nécessaire du roi, 179
et suiv.; noms magnitiques donnes aux
pairs par les rois dans leurs diverses
érections de pairies, et par les magis-
trats, i8t; toute pairie est essentielle-
ment apanage, i82 ( voy. Apanage.);
les pairs des derniers temps n'étaient
pas différents quant à leur dignité et à
leurs fonctions des pairs de tous les
temps de la monarchie; ni leurs pairies
ditiérentes des anciennes, Hk; les pairs
ont conservé leur entrée et leur voix
délibérative toutes les lois qu'ils veulent
y prendre séance tant au parlement de
Paris qu'aux autres parlements du
royaume; pourquoi ils y entrent avant
le roi lorsqu'il y vient, tandis que les
officiers de la couronne et autres ne
peuvent entrer qu'à sa suite, 192 ; pour-
quoi le chancelier siège aux bas sièges
en présence du roi, tandis que les offi-
ciers de la couronne siègent aux hauts
sièges; pourquoi le roi ne le traite pas
de cousin comme les pairs, les ducs vé-
riliès et non vérifiés et tous les autres
officiers de la couronne, 192; anciennes
pairies; pairs ecclésiastiques et laïques,
notes et documents, VI, ^52.
PAIX de Clément IX, acte qui déclare
authentiquement que le saint-siège ne
prétend et n'a jamais prétendu que la
signature du formulaire obligeât à croire
que les cinq propositions condamnées se
trouvent rtans le livre de Jansénius, mais
seulement de les tenir et de les condam-
ner comme hérétiques dans quelque
livre qu'elles se trouvent, V, 71.
PALAGOÎSIA Gravma (le prince de),
originaire de Sicile, grand d'Espagne,
XII, 141.
PALAIS CDU), ancien officier, prend
soin de d'F.fllai pendant sa dernière ma-
ladie; circonstance singulière rapportée
PAR
— 309 —
PAR
par lui sur cette maladie , XI, 128; il
est nommé exécuteur testamentaire d'Et-
fiat et reçoit de lui un diamant de lOOO
pistoles, 129.
PALEKME, ville de Sicile , les Espa-
gnols descendent en Sicile et s'emparent
de celte ville, X, 231.
PALLAVICIN lie baron), quitte le ser-
vice de M. de Savoie pour s'attacher à
celui de France; son extérieur; son ca-
ractère; M.deVilleroy en l'ait son homme
decontiance, 111, 52; devenu lieutenant
général, il est tué à la bataille de Jlalpla-
quet, V. 52.
PAl.MA (le comte de), neveu du feu
cardinal de Portocarrero et grand d'Es-
pagne, passe à l'ari hidnc. Y, 352.
PALUA, Boranecray Portocarrero (le
comte), grand u'Espagne; historique sur
sa famille; exil de son père et de sa
mère; il vit mécontent et retiré, XII,
467 et suiv.
PANACHE (Mme), vieille folle et laide
à faire peur, est le jouet de la cour, 1,
259.
PARABÈRE, épouse la fille de Mme de
La Vieuville, dame d'atours de Mme la
duchesse de Berry, Yl , 96 ; sa moi t,
VIII, 334.
PABABÈPiE (Mme de), maîtresse du
régent, exige que ce prince aille au sacre
de l'abbé Dubois; pourquoi; dialogue
curieux entre eux, XI, 26k.
PARGEiN, Sarcenio (.le comte), grand
d'Espigne, XII, 167.
PAREDES ( le marquis de), grand d'Es-
pagne, passe à l'arciiiduc, V, 352.
PAREDES dit Tolède y Lacerda (le
comte, grand d'Espagne ; hisioiique sur
sa maison, XII, 167.
PARIS (les frères), soupçonnés de ca-
baler contre Lavv parmi les gens de fi-
nances, sont élnignes de Pans ; leur ori-
gine; leur fortune, XI, 257 et suiv.
PAUISIÈRE (La), voy. La Parisière.
PARLEMENT, comment y étaient re-
çus les ducs et pairs, I, 438; assemblées
tenues dans le palais des rois à certaines
fêtes de l'année; les pairs s'y trouvaient
quand ils voulaient sans y être mandés;
les hauts barons et les légistes y étaient
appelés nominativement par le roi et en
tel nombre qu'il lui plaisait; jusqu'à
quelle epouue cette forme d'assemblée
subsista. VII, 174; pourquoi le parlenient
devient sédentiire et pourquoi celui de
Paris prend le nom de cour des pairs,
175; origine des hauts sièges et des bas
sièges de lagrand'chambre au parlement,
1 89 et suiv. ; à quelle époque les légistes
deviennent juges uniques de lait, I9i ;
ce qu'étaient les conseillers clercs, 191 ;
co.ameni les juges deviennent ries otfi-
ciers en titre vénal et héréditaire et
pourquoi les tribunaux supérieurs et in-
férieurs se multiplient dans le royaume,
191 ; le président du parlement continue
d'eu faire la fonction en présence des.
pairs, puis en titre; il prclend représen-
ter le roi ; les autres présidents créé;
par le besoin de finances et nommés
présidents à mortier prétendent au^si
représenter le roi et ne faire qu'un avec
le premier président, 192; cependant
ils n'ont de banc distingué des cunseil-
1ers qu'en bas; ils président en présence
du Dauphin et du régent quand il y en a,
et ne cèdent la présidence qu'au chan-
celier ou au garde des sceaux, 193 ; de
l'usage de juger les causes majeures et
de promulguer les grandes sanctions au
parlement de Paris, ce parlement prit
peu a peu le nom et le titre de cour des
pairs, 193 ; il prétend èire un intermé-
diaire entre le roi i lie peuple et en droit
de faire des remontrances au roi ; d'où
vient cette prétention; change le mot
d'enregistrement en celui de vérification,
194; comment les rois demeurèrent vain-
queurs de cette nouvelle puissance usur-
pée, 195; le parlement n'ose pendant
Inngtenips s'arroger rien sur les régen-
ces ; témoin ce que le premier prési-
dent La Vacquerie répondit au duc d'Or-
léans, depuis Louis XII, 195; mais il
«■"enhaidit enfin à trouver mauviiis de
n'avoir nulle part aux réuences de Ca-
therine de'Wédicis; ceque fit cette prin-
cesse au parlement de Rouen avec les
pairs et les officiers de la couronne ; ré-
ponse qui lui fut faite en cette occasion,
195; c'est à l'époque de la mort
d'Henri IV que le parlement a pris p'ur
la première fois connaissance des affai-
res d'Etat et du gouvernemeni, I96; le
duc d'Epernon faii déclarer réfjente par
le parlement Marie de Médicis;dès ce
moment le parlement se dit le tuteur
des rois; Louis XIII en plus d'une oc-
casion sait le contenir dans les bornes
d'une simple cour de justice, I96 ; pour-
quoi le testament de ce prince resta
sans exécution, 197; et pourquoi le par-
lement déclara régente Anne d'Autriche,
198; le duc de Cuise fut le premier d(
la n^iblesse qui ait été marguillier de sî
paroisse; pourquoi, i98; lora de sot
serment de pair il se laisse qualifier d«
conseiller de cour souveraine ; ce chan-
gement fait i'U serment subsiste long-
tenips; à quelle époque il fut supprimé,
198; deux manières différentes d'entrer
en séance et d'en sortir; l'une pour les
bas sièges, l'autre pour les hauts; flétaila
à ce sujet, I99etsuiv. ; empiétements des
présidents, 200; les pairs et les officiers
de la couronne opinent assis et couvert-*
en présence du roi ; les présidents om-
PAR
— 310 —
PAR
rent à geuoux et découverts, 20i ; ils
obtiennent d'Anne d'Autriche d'opiner
avant elle et immédiatement après le roi;
en teek, Louis XIV les réduit au rang
d'opiner qu'ils devaient avoir, 202 ; com-
ment les pairs étaient reçus au parle-
ri.eiit, 202; innovaliun hardie faite par
cette compagnie à la réception de M. de
Monaco, 203 ; cette innovation s'est tou-
jours soutenue depuis, 204; nialvei sa-
lions du premier ui'ésident Novion ; il est
Jorcé de se retirer, 205; Harlay etMesmes
furent aussi profondément currompus,
206; affaire du bonnet; nouvelle entre-
pr^ïe du premier président, 207 eisuiv.;
ies princes du sang et les pairs cessent
de suivre les présidents à la sortie de la
séance des bas sièges, 208 et suiv, ; nou-
velles formes pour les princes du sang ;
deux autres successives pour les pairs,
210; huissiers d'accompagnement, 2i);
orgueil des présidents a l'égard ces
princes du sang; nouvelle usurpation
d'huissiers très-indécente, 2U ; les prin-
ces du sang et les pairs exclus delatour-
relle pai- l'adresse des présidents, 2ii ;
«utre ruse du premier président, 2i2;
autre tentative devenue inutile par la
résolution de M. de Saint-Simon, 212;
les pairs ont partout à la grand'chambre
la droite sur les présidents, 212; dis-
tinction et préférence du barreau de la
cheminée sur l'autre, 213; usurpation
singulière et indécente au sujet des pla-
ces près le coin du roi, 213; les prési-
dents se construisent une espèce de
trône, iik; nouvelle usurpation aux bas
sièges d'une sorte de dais sur le banc
des présidents, 215; salut, 215 ; explica-
tion du plan de la grand'chaiuLre du
parlement de Paris, 2i6 et suiv. ; obser-
vation relative à la présidence st sur la
dignité de président, 226; pourquoi le
j parlement s'arroge le titre de cour des
: pairs, 229 ; comment il en est venu peu
à peu à se prétendre le premier corps de
l'Ëtat, 229; cette prétention a été favori-
sée et Soutenue par la classe la plus
nombreuse du peuple; pourquoi, 230,"
dilicrence très-niarquée entre les parle
ments anciens et les parlements mo-
dernes, 231 ; différence entre les parle-
ments modernes et le parlement d'An-
gleterre, 231 ; le parlement en France
n'est ni du premier ni du second ordre
de l'Etat; il ne peut donc être le preniier
corps de l'État, 232 ; preuves tirées de
l'usage où sont les membres du i)arle-
ment de parler devant le roi à genoux
et découverts, que le parlement appar-
tient au tiers état, 234 ; autres preuves
concernant le chancelier, chef de la jus-
tice, 235 ; antres preuves tirées de ce que
les membres des paxlemenu uomméii
aux états généraux n'y ont jamais été
di'putcs que par le tiers état, 235 ; et de
ce qu'un noble revêtu d'une charge de
judicature quelle qu'elle soit esilhur cela
même réputé du tiers état et ne peut
être dépu;- lUX états généraux que par
le tiers étai, 235 ; l'assemblée extraordi-
n.iire tenue après la perte de la bataille
de Saint-Quentin, où la justice fit corps
à part, n'était point une assemblée d'é-
tats généraux, et dans cette assemblée
même la justice céda sans difficulté à la
noblesse, 236 : les parlements ne sont
point un abrégé ou une représentation
des étais généraux; les pairs laïques et
ecclésiastiques ne font point partie du
parlement quoiqu'ils y aient droit de
séance et voix délibérative, 236 ; les con-
seillers clercs n'y représentent point le
clergé; ils n'y sont conseillers que parce
qu'ils sont légistes, 237; parallèle entre
le grand conseil et le parlement, 238
( voy. Légistes.); le parlement de Paris,
informé que M. le régent doit assistera
la procession de l'Assomption, lui fait
déclarer par le premier président que le
parlement se trouvant en corps à cette
procession ne peut lui céder, et que tout
ce qu'il peut faire de plus pour lui mar-
quer son respect c'est de prendre la
droite et de lui laisser la gauche, VHI,
424; l'absurdité de cette prétention est
démontrée par des faits historiques an-
térieurs et par la nature des fonctions
du parlement, 424 et suiv.; comment cette
con-iiagme sert d'instrument aux piojets
de M. et de Mme du Maine, IX, 402 ; elle
sème dans le public des plaintes sur les
finances, sur Law et sur la forme du
gouvernement, 402; sous prétexte d'en-
registrer l'édit (le création de deux char-
ges, elle arrête de faire des remontran-
ces et plusieurs demandes hardies, 402 ;
va les présenter au roi en présence de
M. le duc d'Orléans, 4o3; autres remon-
trances et mouvement d*i parlement à
l'occasion d'arrêts du conseil sur les
billets d'État elles monnaies, X, 18; que-
relles entre les chambres; à quel sujet,
28; comment le parlement travaille à
établir son autorité sur la ruine de
celle du régent; par qui il est appuyé,
289 ; il s'élève contre un édit sur le
changement des monnaies ; demande à
la chambre des comptes, à la cour des
aides et à celle des monnaies de s'adjoin-
dre à lui pour faire des remontrances
communes ; mande le? six corps de
marchands et six banquiers; réponse des
cours appelées, 289, 290; députe au ré-
gent pour lui demander la suspension de
l'édit; lui envoie lesgens du roi dire
qu'il ne se séparera point ((u'il n'ait eu la
réponse du regeut ; le premier président»
PAR
311 —
PAY
aec6mpagDé des présidents à mortier et 1
de plusieurs conseillers, va au Palais-
Koyal; trois demandeB qu'il fait au ré-
gent, 290, 291 ; réponse du régent; le
parlement rend un arrêt contre l'édit
des monnaies lequel est cassé par le
conseil de régence, 291 : lit au roi, en
présence du régent, des remontrances
tort ampoulées, 29i ; réponse ferme du
garde des sceaux, 292; étrange arrêt du
parlemeni concernant la banque et les
offices de finances, 293 ; il s assemble
presque continuellement pour délibérer
sur les moyens de se faire obéir, 294 ;
autre arrêt concernant les billets d'Etat;
réponse laconique que fait le régent aux
gens du roi que le parlement lui envoie,
295 ; cette compagnie nomme des com-
missaires pour i ntormer d'of tice, et prend
secrètement des mesures contre Law,
299; change de résolution à son égard;
pourquoi, 358; se rend à pied aux Tui-
leries pour un lit de justice, 390 (voy.
LU de justice ) ; comparaison entre
celui de France et celui d'Angleterre,
4i(è; querelle entre les présidents et les
ducs-pairs. 4i5 ; le parlement fait écrire
stir une feuille volante de regi.-tres se-
crets et fugitifs une protestation contre
tout ce qui s'y est fait, XI, 16; envoie
une députatioD aux femmes de» exilés
Blamont, Saint-Martin et Feydeau de
Calendes pour leur témoigner la part
qu'il prend à leur détention; et une
autre au roi et au régent pour s'en plain-
dre; réponse qui lui est faite, i6; il re-
prend ses fonctions oïdinaires, n; dé-
pute au ré^'ent le premier président et
huit Conseillers pour lui demander la li-
berté de s^es trois membres ; la réponse
du régent le mortifie beaucoup; il n'ose
répoiidz-e qu'en termes mesurés au par-
lemei je Bretagne qui lui écrit pour
appf" .«er sa conduite, 25 ; envoie de-
ma, -.er au régent la liberté de Blamont;
réîvnse du récent, 53 ; le parlement re-
fuse d'enregistrer la banque royale; le
régeni se passe de l'enregistrement et
établit la banque, 55 ; le parlement sup-
prime comme séditieuse et fausse une
prétendue déclaration du roi catholique
très-offensante pour le régent, 75 ; sup-
prime quatre pièces fort étranges et
défend de les imprimer, vendre et débi-
ter sous peine d'être poursuivi comme
perturbateur du repos public et criminel
de lèse-majesté; titre de ces pièces soi-
disant venues d'Kspagne; dissertation
et réflexions au sujet de ces pièces, 83
et suiv. ; maxime du parlement sur l'en-
registrement ; sa conduite soutenue
d'après cetie maxime, 153: il s'oppose à
tous les enregistrrments nt'(;essaires
aux diverses opei allons de Law, ii(t;
fait des remontrances au régent suf
l'arrêt du conseil d'État qui réduit les
actions du Mississipi et les billets de la
banque, 303 et suiv. ; il refuse d'enre-
gistrer l'édit qui donne le monopole du
commerce à lacompagnie des Indes, 323;
il est transféré à Pon toise, 323; refuse
d'abord d'enregistrer l'édit de sa trans-
lation; l'enrej^istre ensuite avec les
termes de la dérision la plus marquée,
323; son inactivité à Pontoise, 32(i; il
refuse d'enregistrer la constitution Uni-
genttus, 329 ; gagné par le président , il
l'enregistre; est rappelé à Paris, 345.
PARLEMENT DE BRETAGNE (le), écrit
au régent pour lui demander la liberté
des trois prisonniers du parlement de
Paris, et à ce parlement pour lui rendre
compte de cet office et approuver toute
sa conduite^ XI, 25; vingt- six prési-
dents ou conseillers sont supprimés et
remboursés avec du papier, 259.
PARMR (le duc de), pourquoi il s'inté-
resse au maintien d'Albéroni en Espa-
gne, quoiqu'il ne l'aime ni ne l'estime,
IX, 19; sa conduite entre le régent de
France et Albéroiii, 60; il donne à ce
dernier des conseils pour éviter de nou-
velles plaintes de ce prince; rappelle de
Paris son envoyé Pichotti trop déclaré
contre ce premier ministre et envoie à
sa place l'abbé Landi, 107 ; ses conseils
à Albéroni au sujet de l'empereur, 296;
il est instruit sous le dernier secret
de la véritable destination de l'escadre
d'Espagne. 299; appuie de toutes ses for-
ces l'avis de la conquête de Naples, 299 ;
il implore vainement la protection du
pape et la protection d'Espagne, 320 ; il
conseille au roi d'Espagne de s'armer
avec éclat pour tenir les Allemands en
crainte, 361.
PARVULO DE MEUDON (les), ce que
l'on entendait à la cour par ce mot;
voyages secrets de Mlle Choin à Meudon;
comment elle y était traitée ; noms des
personnes qui furent admises peu à peu
aux partitiio, III, 409; Mlle Choin était
considérée auprès de Monseis;neur ,
comme Mme, de Maintenon auprès du
roi, 4tO.
PATK13L (le général), est livré à Char-
les XII et a la tète tranchée; pourquoi;
son caractère; son courage, III, 329-
PATRIARCHE des Indes; sa fonction,
II, 182; le patriar' he des Indes est ar-
rêté pendant qu'il se rend auprès de
l'archiduc, III, 285.
PAVILLON, de l'Académie des sciences
et neveu de l'évêque de Pamiers, meurt
à Paris vieux et fort regretté, 111, 156.
PAYEN, président, meurt d'une chute,
III, 135.
PAYS ou PROVINCES D'ETATS, ce que
PEL
- ni'z
PER
l'on appelait ainsi dans l'ancienne mo-
narchie, IX, 431.
PÉCOIL (la fille unique de), honnête et
fameux marchand de Rouen, épouse le
duc de Brissac, XI, 123; tin horrible
de son père, Zkè.
PECQUET, principal ciief des bureaux
de Torcy, est nommé secrétaire du con-
seil des affaires étrangères, YIll, 221.
T'KURO 1 don), luidePuriujial, détrône
son fi ère comme fou et imbécile; ne
prend que le titre de régent tant qu'il
vit; perd sa seconde femme, sœur de
l'impcratrice, de la reine d'Espagne et
de l'électeur palatin, II, 20.
PELLETIEIV (I.e), ministre d'État,
prend cuiigé du roi et se retire dans sa
maison de Villeneuve-le-Roi ; charges
qu'il remplit; on lui doit le quai qui
porte son nom; il eut toute la confiance
de MM. LeTellier eiLouvo!s,I. 301; son
caractère; il devient contrôleur général,
301; comment il se démet de cette ciiargp,
et passe ensuite à l'administration des
postes, 302; dans sa retraite il const rve
tout son crédit, et fait pour sa famille
plus qu'il n'avait fait à la cour, 3o2; ses
enfants, 303; il écrit au roi pour le prier
de dispenser son fils, évèque d'Angers,
de passer au siège d'Orléans auquel Sa
Majesté l'a nommé, III, 2^1»; sa mort,
VI, 165.
PELLETIER (Le), président à mortier,
est nonmié premier président du parle-
ment de Paris, par le crédit de M. l'évè-
que de Chartres et de Mmede Maintenon,
III, 277; ellroi que lui cause la chute de
son plafond, IV, 78; son discours au
maréchal de Boufflers lors de sa récep-
tion comme duc et piir, 389; à la njurt
de son uère, il enxoie au roi la démis-
sion de sa charge de premier président,
VI, 212.
PELLETIER DE SOUSY, intendant des
fortifications de toutes les places, est
choisi pour visiter les places et les ports
de l'Océan qu'on veut mettre en état de
ne ricn craindre, II, 96; refuse une des
deux places de directeur des finances;
donne sa place d'intendant à son fils,
230 ; est nommé conseiller au con-
seil royal des finances, 39'i; quitte le
conseil de régence et se retire à Saint-
Viclor, XI, 352; XII, 380.
l'ELLETIElli l'abbé), conseillerd'Êtat;
habile, mais rustre; meurt d'apoplexie,
I, Zks.
PELOT (Mme), veuve du premier pré-
sident du parlement de Rouen; ce qui
lui arrive avec La Vauguyon, 1 , 70 ;
son caractère, 70.
PELTOR.\NO (le prince de), nls du
duc dePopoli, son caractère; sjn aven-
ture avec le vieux duc de G;ovenazzo,
XII, 131 ; il épouse la fille du maréchal
de Boufflers, qui devient dame du palais
de la reine; caractère de cette dame; sa
retraite; sa mort; combien elle est re-
grettée de la reine, 132; sou mari est
souvent enfermé, 133.
PENAUriEH, trésorier des états de
Languedoc et prodigieusement riche ,
meurt fort vieux; son extérieur; son
esprit; son caractère; ses nombreux
amis, VI, I6(i.
PENERANDÂ, Velasro (le comte),
grand d'Espagne; historique sur sa mai-
son, XII, 131.
PENNES (le chevalier de), enseigne
des gardes du corps en Espagne et très-
attaché à la princesse des Ursins, reçoit
ordre de revenir en France, après la
disgrâce de cette dame, III, 68.
PENSIONS de Pon toise, leur oiigine :
leur continuation ; à qui elles étaient
accordées, VIII, 430.
PENSIONS aux gens de lettres; dé-
penses lai tes pour cet obiet par Louis XIV,
jusqu'en 1690, VIII, kiS.
PENTEliRIEDER, secrétaire de la cour
impériale à Paris, ne peut concilier
l'alliance prête a se faire entre la France
et l'Angleterre avec la ligue nouvelle-
ment signée entre l'empereur et le roi
Georges, VIII, kOi: sou extérieur; ses
talents ; son caractère ; sa politique, 408 ;
il est rappelé à Vienne pour traiter la
paix de l'empereur avec le roi d'Espa-
gne, IX, 310; arrive à Lonares fort con-
tent des dispositions qu'il croit avoir
remarquées à la Haye, pour affermir de
concert avec la France et l'Angleterre le
repos de l'Europe, 355; déclare à l'en-
voyé de Modène que l'empereur veut
avoir la Sicile de gre ou de lorce; il lui
tait entendre que la Sardaigne sera don-
née au roi de Sicile en dédommagement,
373; déclare a l'envoyé de ce roi que
l'empereur veut absolument la Sicile, X,
94; lui ins|)ire de grands soupçons sur
la bonne foi du régent, 95; son inso-
lence envers lui, 105; il lui laisse aper-
cevoir des appaiences nouvelles à un
accommodement, 105; ses manèges à
Londres, 136; ses inquiétudes au su-
jet de la demande faite par le roi d'Es-
pagne de mettre des garnisons dans les
places de Toscane et de Parme, 157;
n;auvaise opinion qu'il a de l'abbé Du-
bois, 174; avec quelle hauteur il s'expli-
que contre les coniulaisances que les
alliés montrent pour Alberoni; il insiste
pour que l'escadre anglaise entre au
plus tôt dans la Méditerranée, 174; est
envoyé en France avec le titre de mi-
nistre plénipotentiaire, XI, 179.
PEUALADA, Rocaberti (le comte),
grand d'Espagne, Xll, 168.
i
PET
— 313 —
PHI
PÉRÉGRINE, fameuse perle, apparie-
nant au roi d'Espagne, apportée en
France; sa beauté, V, 189; sa descrip-
tion, XII, 308.
PEUI, Italien, commandant de Hague-
nau, défend cette place avec courage;
refuse de se rendre prisonnier; cdrament
il sort de la place avec sa grirnison et se
rend à Saverne; il est fait lieutenant
général, III, 193; prend Haguenau et fait
2000 hommes prisonniers de guérie,
270.
PEIiMANGLE, qui s'est distingué au
siège de Lille, est fait maréchal de camp,
IV, 258; enlève ou détruit un convoi de
vivres des ennemis sur l'Escaut el défait
les deux bataillons qui l'escortaient, VI,
97.
PERMILLAC, fort estimé de tous les
généraux pour ses talents à la guerre;
se tue d'un coup de pistolet après avoir
perdu au jeu, I, ii33.
PEROLLESî/ Roncafuli. grand martre
de Milte, meurt en 1720, Xi, 27i.
PÉROUSE (La), vuy. La Pérouse
PEl'iTH, auiieiois cliancelier d'Ecosse,
accompagne le roi Jacques lli dans son
entreprise sur ce royaume, IV, loi; il
meurt fort vieux de l'opération de la
pierre, VIII, 388 ; sa fidélité au roi Jac-
ques; son caractère; sa piété, klk.
PESCAIRE, Avalos (le marquis de),
grand d'Espagne; historique sur sa mai-
son, XII, 153.
PESEU (le chevalier de), neveu du
maréchal de Choiseul, obtient du régent,
à la recommandation de M. de Saint-
Simon, des secours pécuniaires, puis de
l'avancement, VIlI. 396, 397.
PESTE de Marseille en 1720; par quoi
elle est causée ; ravages qu'elle cause,
XI, 327.
PETERBOROUGH (le comte del, porte
à l'archiduc dans le royaume de Valet, ce
un secours de 150 000 pisioles, iirove-
nant des contributions du Milanais, III,
33i ; est arrêté en voyageant en Italie
par ordre du légat de Bologne; son ca-
ractère, IX, 290; il vient ii Pans; sa con-
férence avec Cellamare, X, 8o.
PETEKBOROUr.H le comte de), amiral
anglais, vient à Paris; est présenté au
roi et lui présente l'amiral Jennings,
VII, 16, revient à Paris; va dîner à
Marlychez Torcy; est traité par le roi
avec beaucoup de distinction, 97.
PETIT, médecin de Monseigneur,
meurt fort vieux, sans jamais avoir
vouin admettre la circulation du sane,
II, 395.
PETIT-PONT de Paris (incendie du),
par qui il est causé; dommages qu'il
occasionne; zèle que montrent dans
cette occasion le duc de Tresmes, le
cardinal de Noailles, les ducs de Guich»
et de Chaulnes, les capucins et les cor-
deliers; le maréchal de Villars s'y fait
moquer, X, 40.
PEYUE le comte de), un des trois
lieutenants généraux du Languedoc ,
meurt foit vieux; son extérieur; son
caractère dur, XI, 290.
PEYRE (le comte dei, épouse une fille
de Gassion, peiiie-ûile du garde des
sceaux ArmenonviUe, XIII, 29.
PEYRONIE (La), grand chirurgien,
achète la charge de pieniier chirurgien
du roi; son caractère, XI, 88; il fait
au cardinal Dubois l'opération de la
vessie, XIII, 46.
PEZÉ, capitaine aux gardes et gentil-
homme de la manche, veut acheter de
Nangis le régiment du roi ; son caractère;
pourquoi il ne peut l'avoir. XI, 36; est
nommé gouverneur de la Muette et ca-
pitaine du bois de Boulogne, 150 ; Nangis
lui vend enfin son régiment du roi; sa
famille; ses talents, .son caractère, 187
et suiv. ; son élévation rapide ; il meurt
des blessures qu'il a reçues à la bataille
de Guastalla, i89; son mariage avec une
tille de Beiinglien, premier écuyer du
roi, XII, 435.
PHELYPEAL'X, maréchal de camp, est
nommé ambassadeur à Cologne, 1,305;
puis à Turin, H, 42; suit M. de Savoie à
l'armée; se plaît a désespérer le maré-
chal de Villeroy; s'aperçoit bientôt de
la perfidie de M. de Savoie , 245 ; il
est arrêté et traité durement par ce
orince; sa conduite fernie et iiaute en-
vers lui, m, 16; revient en France; va
saluer le roi et l'entretient longtemps,
76; fait le récit de sa prison; son ca-
ractère; ses mœurs privées, 76; celles
de son frère evéque de Lodève, 77 ;
Phélypeaux meurt à la Martinique, avec
le litre dégénérai des îles, VIII, i5.
PHÉLYPEAUX, fils unique de Pont-
chartrain , trahit la confiance du duc
de Saint-Simon, I, 156. Voy. Pontchar-
irain fils.
PHILIPPE 111, roi d'Espagne, fatigué
de l'orgueil des cardinaux qui prennent
un fauteuil, devant lui, dans leurs au-
diences, ce prince prend une mesure
singulière pour le leur ôter, XII, 314.
PHILIP;^E V, duc d'Anjou, roi d'Espa-
gne, arrive à Fontarabie et se rend à
Madrid, II, 158 ; envoie l'ordre à la reine
d'Espagne de se retirer à Tolède; est
reconnu par les Hollandais, i59; son en-
trée à Madrid ; avec quelle joie et quelle
pompe il y est reçu; son extérieur;
comment il s'attache les cœurs. 166;
changements qu'il fait après son arrivée,
187; il ."^e laisse conduire par le duc
d'Uaicouit et par ceux qui ont eu la
PHI
— 314 — •
PHI
principale pari au testament, 19?; se
livre plus particulièrement à Valouse et
à Louville, 192; empêche l'exécution
d'un arrêt rendu contie le duc de Mon-
teléon par le conseil de Casiille, i95 ;
nomme le comte d'Estrées capitaine
général de la mer, et M. de Beauvilllers
grand de première classe pour lui et les
siens maies et femelles, 209; son ma-
riage avec la seconde fille de M. de Savoie
est déclaré, 209; reçoit le collier de la
Toison d'or des mains du duc de Monte-
léon ; nomme chevalier de cet ordre
M. le duc de lierry elM. le duc d'Orléans,
231 ; est proclauié au Pérou et au Mexi-
que; se rend dans l'Aragon ; vaattendie
la reine sa femme à Barcelone; confirme
tous les privilèges de l'Aragon et de la
Catulogne, 2^8 ; va au-devant de la reine
à Figuères; esi marié par l'évèque dio-
césain; souper scandaleux, 249; le roi
obtient avec peine des états de Catalo-
gne ce qu'il leur a demandé; se prépare
à passer en Italie, 361 ; arrive à Naples;
comment il y est reçu, 36i ; traite d,vec
toute sorte d'égards le cardinal de Médi-
cis; visite le légat a latere; part pour
Milan, 363; conspiration formée i outre
sa personne; par qui elle est découverte;
comment elle est prévenue, 363 ; le roi
lève un régiment de Napolitains auquel
il contie la garde de sa personne ; lequel
est bientôt cassé et dispersé, 364; s ar-
rête à Livourne oii il voit le giand-duc et
son épouse qui lui don lient toutes les
marques possiljles d'amiiie et de distinc-
tion, 364 ; se rend à Alexandrie ou M. de
Savoie veut le saluer, 364; averti par
Louville dune usurpation ménagée par
M. de Savoie, il ordonne d'èter les deux
fauteuils prépares dans l'apparlement
où il doit recevoir ce prince. 365; va à
Crémone oii il est salué par M. de Ven-
dôme et par MM. de Mantoue et de
Parme; se rend en toute liàle à Sanla-
Viiioria pour y a.ssister à un combat, 378;
son sang- froid à la bataille de Luzzara,
378 ; va a Milan ; donne à M. de Vendôme
le collier de la Toison d'or; s'embarque
il Gènes pour la Provence, 385; à son
retour à Madrid il fait un notable chan-
gement au cérémonial du conseil d'Etat,
419; il lève deux régiments des gardes
Kur le modèle de ceux de France, l'un
•d'Espagnols, l'autre de Wallons, 420; ca-
ractère de ce prince, fruit de l'éducation
qui lui a été don née a dessein, m, 5; lorce
de son tempei ament ; suites dangereuses
qui en résultent, 6; gagné par la reine
et par Mme des Ursins, il ne traite
qu'avec elles des affaires de l'Ëlat, 9;
nomme une nouvelle junte , 28 ; crée
quilre compagnies de gardes du ce. ri s,
29; tutelle dans laquelle il est mis iiar
la reine et par la princesse des Ursins,
59; se mêle peu ou point de la querelle
qui s'élève entre la princessedes Ursins
et l'abbé d'Estrées, 61 ; va se mettre à
la tête de son armée en Portugal, 64;
il envoie à Mme des Ursins disgraciée
1500 pistoles; sur le crédit de l'abbé
d'Estrées il trouve looooo écus pour
sortir de Madrid , 69 ; arrive devant
Barcelone , 270 ; comment lui et ses
troupes s'y trouvent à l'étroit. 271 ;
décide, après un conseil, de lever le
siège et de se retirer vers la frontière
de France, 282 ; arrive à la tour de
Montgris; sur l'avis du duc de Noailles
il se décide à pénétrer en Espagne jus-
qu'à Madrid, 2»3; dépèche au roi de
France le marquis de Brancas pour lui
rendre compte de l'état de ses affaires,
284; se rend en poste à Pampelune et
mari he vers Madrid, 284; tourne vers
Burgos avec la petite armée de Berwick,
284; est reçu à Madrid avec les plus
grandes acclamations, 285; mécontent
de la conduite de la reine douairière, il
lui fait quitter Tolède, et consent qu'elle
aille demeurer à Bayonne, 293 et suiv.;
supprime tous les droits et prérogatives
du royaume d'Aragon ; l'assimile en tout
à celui de Castille, 425 ; rompt tout
commerce avec Rome; pourquoi, IV,
337: il convoque les certes et leur fait
prêter serment de fidélité au prince des
Asturies âgé de vingt mois, 385 ; alarme
que lui cause le parti violent du roi de
France de retirer ses troupes d'Espagne,
432; il pan brusquement pour son ar-
mée, V, 34; ne pouvant réparer ce qui a
été manqué, il retourne à Madrid au bout
de trois semaines, 35; part de cette
ville Dour s'aller mettre à la tête de
son armée en Aragon, 345; il passe la
S-f!gie et s'avance pour faire le siège de
B^laguier; ne pouvant le faire, il va
chercher les ennemis dans le poste d'A-
gramont, 345; est forcé de se retirera
Saragosse ; y demeure indisposé ; dépè-
che un courrier au roi de France pour
demander M. de Vendôme, 346; est té-
moin de la défaite com plète de son armée
sous les murs de Saragosse; prend dili-
gemment le chemin de Madrid, 347; ren-
contre à Valladolid le duc de Noailles et
M. de Vendôme, 348 ; à l'approche de
l'armée ennemie, il quitte Madrid pour
la seconde fois emmenant la reine, le
prince son fils et les conseils, 349 ; il se
retire àValladolid; trente-trois grands
lui font présenter une lettre nour l'assu-
rer de leur fidélité, 349; dévouement de
toute la nation, 350; le roi fait six capi-
taines généraux, 35i ; marche à Sala-
; manque a\ec le duc .c Veiulùmi'. 43i;
i rentre à Madrid au milieu des ai-claina-
PHI
— 315 —
PHI
lions uDlverseltes, 351 ; reçoit de la ville
un présent de 20 000 pistoles; va voir le
marquis de Mancera chez lui ; va rejoin-
dre M. de Vendôme et son armée. 352;
défait avec lui le comte de Starembergà
Villavioiosa, 354 et suiv.; marche à Si-
guenza où il l'ait prisonniers %00 ou 500
hommes; mène son armée eu Aragon,
358 ; il envoie au roi copie de l'acte de
reneniiation au trône de France faite en
pleines corlès, en présence de l'ambas-
sadeur, un projet pour celles de M. le duc
de Berry et une lettre de sa main à
ce prince pour lui témoigner sa sincérité
dans cet acte qui l'avance en sa place à
la succession à la couronne de France,
VI, 3^2; il sort du palais aussitôt après
la mort de la reine »a femme ; va Inger
chez le duc de Medina-Cœli ; singulière
douleur de ce prince, VII, 28; il se rend
accompagné de la princesse des Ursins
à Guadala)ara pour y épouser la prin-
cesse de Parme, Q84 ; reçoit une lettre
de la nouvelle reine; y lait une eourte
réponse et ne donne aucun ordre, 288;
permet à Chalais et à Lanti d'aller trou-
ver leur tante la princesse des Ursins
dans l'abandon oîi elle est ; éoi it à reite
princesse qu'il lui con? erve ses pensions;
reçoit la reine à Cuadalajara; célèbre
son mariage et reprend avec elle le che-
min deMadrid, îSS; nomme à l'évèché de
Tolède un simple curé qui a rendu des
services considérables dans les temps
les plus calamiteux, 29o; écrit au r^i qu'il
a reconnu l'innocence de Floue et de
Renaui et a ordonné qu'on les mît eu
liberté; témoigne le dés4r de se récon-
cilier avec M. le duc d'Orléans , 305; et
à quel état il se trouve réduit dans son
intérieur par Albéroiii, VIII, 366etsu'v.;
refuse retraite ei secouis au préten-
dant, 372; son mécontentement du traité
de l'Angleterre avec l'empereur , koi ;
ses soupçons contre Albéroni, IX, 3; il
veut s'en prendre au cardinal del Gin -
dice du refus qu'a fait le tribunal de
l'inquisition de lui remettre le procès du
dominicain Macaflas, 4; il fait avertir
le roi «'Angleterre de sa résolution de
faire partir l'année suivante une flotte
pour la Nouvelle-Espagne; répond aux
Hollandais qui l'invitent à entrer dans le
traité qu'ils sont disposés à conclure
avfc la France, qu'il veut avant de s'ex-
pliquer être informé des conditions de
celle alliance, n ; il repond au régent,
sons la dictée d'Albéroni, et déclare que
tout ce qui a été fait à l'égard de Louville
l'a été par ses ordres, 48; il se plaint
à l'ambassadeur des Etats généraux de
l'empressement que ses maîtres témoi-
gnent pour s'allier avec l'empereur, 112;
cousent, à la condition du secret, à ce
que le marquis de Castelblanco soit fait
duc par le prétendant, 114 ; l'Angleterre
ei la Hollande lui communiquent le
traite de la triple alliance; il feint d'y
montrer la plus entière indifiérence, 116;
sa mauvaise santé, ii7; uniformité de
ses journées et de celles de la reine ;
leur clôture, 121 et suiv. ; ses évanouis-
sements font craindre pour les suites;
il veut aller à l'Escurial et s'y rend
malgré la reine, 259 ; publie un mani-
feste dans lequel il annonce qu'il va
tourner ses armes contre la Sardaigne,
305; agitation que cause ce manifeste
dans les cours de l'Europe, 306 et suiv.;
mande au cardinal Acqusviva qu'il re-
garde le cardinal del Giudice comme
livré à l'empereur; lui défend de le v^ir
et lui ordonne d'intimer la même dé-
fense à tous aes sujets à Rome, 307 : com-
ment il s'excuse auprès du régent d'a-
voir girdé le silence sur la destination
de sa flotte, 3U ; son extrême mélanco-
lie, 347 ; il tombe dangereusement ma-
lade, 356 ; sa vie retirée, 357 et suiv. ;
scène d'éclat qui arrive dans sa chambre
entre Albéroni et le marquis de Villena,
358 et suiv. ; il fait son testament qui est
dicté par le cardinal et concerté avec la
reine, 359; ce testament est signé par
un notaire de Madrid Ion obscur et par
six grands qui en ignorent le contenu;
le duc de Popoli est le seul seigneur qui
en aie secret, 364; la santé du roi se
rétablit, 364; il retombe dans ses va-
peurs; sa tète est ébranlée au point de
ne pouvoir mettre de suite dans ses dis-
cciurs, 387 ; il demande que l'empereur
promette de ne point commettre d'hosti-
lités, de ne lever aucune contribution et
de ne faire passer aucune troupe en Ita-
lie pendant la négociation qui se fait ;
réponse de l'empereur, X, 53; ne songe
qu'à se préparer à la guerre; exige du
roi d'Angleterre une déclaration géné-
rale à l'égard de toute escadre anglaise
qui pourrait être employée dans la Mé-
oiterranée, 55; triste état de sa santé,
64 ; il passe ses jours entouré de méde-
cins et d'apothicaires, 85; sa hauteur
et sa faiblesse à l'égard du pape, 88,
89; sa prétention à retenir la Sardai-
gne ; la France et l'Angleterre le secon-
dent mal dans cette prétention, 136;
ses ministres dans les cours étrangères
ont ordre de se tenir sur leurs gardes
et de déclarer qu'il est faux que le roi
leur maître ait accepté le plan du traité
de Londres, i37; il rejette avec hauteur
le projet entier du traité que Nancré a
ordredelui confier, i39; nieten séques-
tre les revenus des ét-'lises de Séville et
deMalaga, 165 ; ordonne à Beretti de dé-
clarer aux États généraux qu'il ne se
PIE
— 316 —
PIE
soumeitra jamais à la loi dure et inique
que la France et l'Angleterre veulent
lui imposer, et qu'il serait offensé si les
Étals généraux se conduisaient dans
cette occasion d'une manière contraire
au bien public et ù, la continuation de
l'amitié et de la bonne correspondance,
188, 189; il compte sur les projets du
roi de Suède pour renverser ceux de la
quadruple alliance ; ses promesses à ce
prince, 259 ; portrait moral du roi d'Es-
pagne, 267; sa lettre au régent tendant
au rétablissement delà paix, XI, 248;
il fait auprès du pape d'inutihs démar-
ches pour faire ôier le chapeau de car-
dinal à Albéroni, 270 ; son accession au
traité de Londres; il signe une alliance
défensive avec la France et l'Angle-
terre , 27; portrait de ce prince; chan-
gement opéré dans sa personne depuis
son entrée en Kspagne , 50 ; il reçoit
en audience solennelle M. de Saint-
Simon, ambassadeur extraordirjaire, 56
et Buiv. ; si};ne le contrat de mariage
du prince des Asturies avec Mlle de
Montpensier , 65 et suiv. ; va à Lerma
avec la reine pour célébrer ce ma-
riage, 95; compose les maisons du
prince et de la princesse des Asturies,
89; comment se passent les auoiences
publiques du roi, 230 et suiv. ; carac-
tère de ce prince, 23'i; sa pieté; ses
scrupules, 234; sa défiance de lui-
même, son amour pour la France ; son
désir secret et continuel d'y retourner.
235 ; la chasse est son plaisir de tous
les jours; comment elle se fait, 24 1 et
suiv.; son adresse au jeu du mail, 245;
voy. aus.-<i à la tin du tome II, p. 487,
les portraits de Philijipe V, de la reine
Louise de Savoie et des princifiaux sei-
gneurs du conseil de Philippe V, tracés
par le duc de Grammont, alors ambas-
sadeur.
PHILIPPE (l'infant don), reçoit le bap-
tême; cérémonie à cette occasion, XII,
338; le cardinal Borgia qui le fait y prête
à rire par son ignorance, 338 ; le même
prince reçoit la confirmation n'ayant
pas encore deux ans, 338 ; est fait che-
valier de l'ordre de Saint-Jacques et
commandeur d'Adelo; détails sur cette
cérémonie, 339.
PIÉMONT (le prince de), fils aîné du
loi de Sicile auparavant duc de Savoie,
se distingue par sa capacité et ses ma-
nières pendant la régence qui lui est
confiée; jalousie que conçoit son père
centre lui, VU, 302; le traitement barbare
qu'il éprouve cause sa mort; il est uni-
versellement regretté, 303
PIERRE l»"', czar de Russie, reçoit
des ambassadeurs anglais à la hune (l'un
vaisseau, I, 330 ; passe eu Angleterre ;
veut voir la France et le roi; mais
Louis XIV refuse honnêtement sa visite,
330; est reçu par l'empereur d'Allema-
gne ; passe en Pologne ; fait pendre aux
grilles de ses fenêtres les principaux
auteurs d'une conspiration et pardonne
à sa sœur qui était à leur tête, mais la
met en prison, 33o; est battu sur le Pruth
par l'armée du grand vizir; njanque
d'être t'ait prisonnier; à qui il doit d'é-
chapper à ce danger ; traite avec le
grand vizir; conditions du traité, VI, 181;
comment il les remplit, 18I; il marie son
fils unique, de sa nremièie femme, avec
la sœur de l'archiduchesse depuis impé-
ratrice, 192; piqué contre le roi d'Angle-
terre, il ne se presse point de tenir ta
parole qu'il a donnée de faire sortir ses
troupes du pays de Mecklembourg, IX,
115 et suiv. ; il fait dire au réi;ent par le
prince Kourakin qu'il va venir voir le
roi, 225 ; cause de sa haine contre le roi
d'Angleterre, 225 ; comment, d'après le
conseil du roi Guillaume, il se rend le
véritable chef de la leligion dans ses
États, 226 ; son arrivée à Paris, il loge à
l'hôtel de Lesdiguières; comment il y
est traité; par quoi il se fait admirer,
228; ses manières, sa politesse; sa li-
berté, 229 ; son extérieur ; ce qu'il buvait
et mangeait en deux repas réglés. 23o;
il reçoit la visite du légent, puis celle du
roi, 230 et SUIV. ; rend la visiie au roi ;
voit les établissements publics, 231;
journal de ron séjour à Paris, 231 el
suiv.; présents que lui lait le roi; dis-
tribution d'argent qu'il fait lui-même
aux domestiques du roi qui l'ont servi ;
présents au duc d'Antin et aux maré-
chaux d'Estrées et de Tessé, 235; son
départ, 235 ; son désir extt ême de s'unir
avec la France, 236; attention générale
sur son voyage, 251 et suiv. ; liaison
et traité entre lui et les Russes, 25i et
suiv. ; ses mesures avec la France et le
roi de Pologne, 254; le pape veut le lier
avec l'empereur contre les Turcs, et <.b-
tenirle libre exercice de la reli;:iûn catho-
lique dans ses États, 255. 256; ses dis-
positions politiques à l'égard du Dane-
mark, de la Suède et de l'Angleterre;
pourquoi il ne peut conclure de traite
avec le régent, 260 et suiv.; son embar-
ras avec l'empereur ; pourquoi il est
obligé de le ménager, 261 ; son désir de
faire sa paix particulière avec la Suède ;
son projet à cet égard, 354; il déclare
qu'il protégera le duc de Mec klenibourg,
son parent, si on enireprend de l'oppri-
mer sous de vains prétextes; écrit au
roi de Prusse pour lui assurer qu'il n'a
jamais pensé à laire des traités serrets,
391; il rassure le roi d'Angleterre sur ses
négociations avec la Suède; reproche à
PLÉ
— 317 —
POL
la czarine les embarras oh le jette son
amliiiion pour son fils; maltraite son
favori Men/ikoff; se plaint de Goerlz;
54; parait prêt à reconnaître le roi d'Es-
pagne pour n)édiaieur des différends du
nord et résolu d'appuyer ses intérêts,
170; déclaration que fait son ministre
à Paris au prince de Cellamare, 197 ;
dans quelles vues il prétend se lier au
roi de Suède et taire valoir les droits du
roi Jacques, 212 ; raisons qui portent ce
prince à se rapprocher du roi Georges,
220 ; sa conduiie violente envers le rési-
dent de Hollande; sa déclaration aux
Hollandais, 258; il découvre une grande
cjnspu'aiion contre lui et sa famille,
XI, 75; conolut avec, la Suède le traite
de Nystadt, qui lui assura toutes les
conquêtes qu'il y avait faites, XIII, 17.
l'IGNATELLI ("le duc de Bisaccia), pris
à Gaëte avec le marquis de ViUena,
meurt à Pans, après une longue prison;
son caractère ; quelle était sa mère ,
XI, 173.
l'IMENTEL, qui a défendu Barcelone,
est lait marquis de la Floride par le roi
d'Espagne, I, 279.
PIN 10 (le comte), frère du duc d'Os-
soiie, succède à t.a grandesse et à son
titre, VIU, 385.
PIO (le prince), commandant de l'ar-
tnée d'Espagne, hors d'état de s'oijpnser
â rien, se co. lente de faire rompre tous
les chemins autour del'ahhaye de Run-
cevaux, XI, 153; est fait grand écuyer
de la princesse des Asturies; son carac-
tère; il meurt dans l'inondation de Ihô-
tel de la Mirandi.le, XII, i W.
PIPER, ministre de Charles XII, gagné
par l'empereur et l'Angleterre , entraîne
son maître dans lu guerre des Moscovi-
tes; il périt dans leurs cachots, 111, 330.
PLANCY, le dernier des enfants des
Cuénégaud, secrétaire d'État, meurt à
85 ans, Xli, 387.
PI.ANQUE, qui apporte la nouvelle de
la prise de Girone, est fait brigadier,
V, "40 1.
PI.ÈNOEUF, commis du bureau de la
guerre, poursuivi par la chumbre de
justice, se retire à Turin ; obtient quel-
que accès auprès des ministres ; imagine
de travailler au mariage d'une tille de
M. le duc d'Orléans avec le prince de
Piémont; son caractère; celui de sa
femme, IX, 330 ; à quoi aboutit sa négo-
ciation, 330 ; il revient en France ; nou-
veaux détails sur lui, sur sa femme et
sur sa tille, XI, 160 ; son extérieur;
Bim caractère délié ; son esprit financier,
161 ; il esi éconduii avec assez peu de
ménagement relativement a la négocia-
tion qu'il a entamée et suivie, 163; autres
iàtails sur lui et sur sa femme; leur ca-
ractère, XII , 429 ; jalousie de Mme Plé-
nœuf pour sa fille ; M. de Plénœuf par-
vient à en prévenir les éclats, 430 ; il
marie sa fille au marquis de Prie, 430.
Voy. les art. Prie île marquis et la mar-
quise de).
P1.ESSIS (le maréchal du), est tué
devant Luxembourg, en 1684, I, 187.
PLESSIS (le comte du\ fils du maré-
chal, premier gentilhomme de la cham-
bre de Monsieur, est tué devant Arnheim,
en 1672. I, 187.
PLESSIS (Du), écuyer de la grande
écurie, le premier homme de cheval de
son siècle, meurt en 1696, I, 2ii.
PLESSIS-BELLIÈKK (Mme du), la
meilleure et la plus fidèle amie de Fou-
quet, meurt fort vieille chez la maréchale
de Créqui sa fille, 111, i66.
PLUVEAUX, maître de la garde-robe
de M. le duc d'Orléans, meurt au siège
de Turin, III, 308.
POINTIS, chef d'escadre, forme une
entreprise sur Carihagène, I, 29i; s'en
rend maître et la pille ; ses démêlés avec
des flibustiers qui l'ont servi; il échappe
à vingt-deux vaisseaux anglais; salue le
roi à Fontainebleau ; lui présente une
très grosse émeraude; est nommé lieu-
tenant général, 291 ; est détaché de la
flotte française avec dix vaisseaux et
quelques frégates pour aller servir de
maréchal de camp au siège de Gibraltar,
III, 103; attaque sept frégates anglaises
destinées à jeter du secours dans Gibral-
tar; en prend quatre, i4o; est surpris
dans la baie par l'arrivée d'un grand
nombre de vaisseaux ennemis; combat
durant cinq heures, 177; sauve deux
équipages, 177; sa mort ; quelle en est la
cause, 396.
POIKIEH, médecin, est nommé pre-
mier médecin du roi, VllI, 24t ; sa mort
subite, X, 33.
POn'IEr.S(lecomtede), de la branche
de Saint-Vallier, épouse une demoiselle
de Miilause; extraction de cette demoi-
selle, VU, 290.
POLASTRON, ancien lieutenant géné-
ral, et grand croix de Saint-l.ouis ; sa
famille féconde en gouverneurs; sa
mon, III, 256.
l'OLASTKON, colonel de la couronne,
meurt au siège de Turin, III. 308.
POI.ASTRON, colonel de la couronne,
est lué à la bataille d Almanza, III, 417.
POI.ASTRON, colonel de la couronne,
est blessé au siège de Barcelone, VU, 98.
POLIGNAC (Mme), dernière héritière
de la maison de Rambures, meurt au
Puy dans les terres de son mari ; pour-
quoi elle fut chassée de la cour ; com-
ment elle y reparut; sa liaison avec Le
Bordage ; elle se mine au jeu, III, 289.
POL
— 318 —
POM
POUGNAC, est blessé à la bataille de
Friedlingen, II, 397; se marie déjà vieus
a la dernière fille de la comtesse de
Mailly. IV, 379.
pi'LIGNAC (la vicomtesse de), mère
du cardinal de Polignac, meurt à 80 ans,
XII, »2; son extérieur; son esprit;
ses liaisons avec la comtesse de Suis-
sons ; son exil lors de l'affaire de la
Voisin, 12.
POLIGNAC (l'abbé de)j ambassadeur
en Pologne, mande au roi qu'il voit jour
à faire élire le prince de Conti roi de
Pologne,!, 2^.6', les avances qu'il fait
aux Polonais sont désapprouvées comme
téméraires, 275 ; il se brouille avec la
reine de Pologne, 276; celle-ci intercepte
toutes ses lettres à Dantzick et lui en
envoie les enveloppes, 288; les promes-
ses qu'il a faites aux Polonais ne peu-
vent être ac(|uiitees par le prince de
Conti, 290; il se sauve à grand'peine de
Dantzirk. 290; reçoit (Tdre, pendant son
retour, d'aller droit à son abbaje de
Bonport et défense de s'approcher de la
cour ni de Paris, 291 ; obtient la permis-
sion de revenir ii Paris et à la cour, II,
209; son portrait physique et moral, 111,
226; Batterie fade au roi, 227; il essaye de
plaire à Mme la duchesse de Bourgogne,
comme Nangis et Maulevrier; moyen
qu'il emploie, 227; il recherche la faveur
du duc de Chevreuse ; est reçu chez lui
et chez le duc de Beauvilliers, puis in-
troduit auprès du duc de Bourgogne, 228;
est nommé audili'ur de rote, 238 ; pressé
par M. de Torcy départir, il a de la peine
à s'y résoudre; il prend enlin congé;
adieux que lui fait la duchesse de Bour-
gogne, 264; comment il obtient la norni-
naiion du roi d'Angleterre, Jacques III,
pour la (iromotion des couronnes et de-
vient cardinal, IV, 2'i9 et suiv. ; le nii-
nistre Torcy lui procure une permission
de venir faire un tour de quelques mois
à la cour; accueil qu'il y reçoit, V,
151 ; conliderice de M. de BeauviUiers à
M. de Saint-Simon sur cet abbe, 152;
Iruideur marquée de Mgr le duc de
Bourgogne pour lui ; il est nommé avec
le maréchal d'Huxelles pour aller à Gcr-
iruydemherg, 153; reçoit défense de
paraître autrement qu'en babil de ca-
valier pendant sa négociation ; pour-
quoi, 15^; on veut l'envoyer en Es-
pagne ambassadeur ; l'Espagne ne veut
point de lui, 358; extrait des Mém<ii-
res d'Argenson où se trouve exprimée
sur l'abbé de Polignac une opinion tout
opposée à celle de Saint-Simon, 'i53 ;
il part pour aller négocier la paix à
Utrecht, Vi, 189; quitte cette ville avant
la conclusion de la paix, pour venir re-
cevoir la biriiltc; le roi lui donne une
chambre à Marly, 369 ; et l'abbaye de
Corbie, M6; est nommé maître de la
chapelle du roi par le crédit des jé-
suites, 420 ; prête serment entre les
mains de M. le Duc, grand maître de la
maison du roi; harangue Sa Majesté à la
tête de l'Académie française, 421 ; pré-
sente au roi l'Évangile à baiser à la
grand'messe de l'ordre. quoi(|u'il n'ait
point l'ordre; pourquoi, VU, 17 ; se mêle
longtemps de l'affaire de la constitution ;
rompt ensuite avec éclat avec le cardinal
de Kohan, 407 ; obtieni la iicrmission de
vendre sa charge de muître de la cha-
pelle, VIII, 242; obtient labbaye d'An-
chin, 242; sa légèreté; il essaye en vain
dfc se justifier auprès du régent de plu-
sieurs choses; sa liaison intime avec
M. et Mme du Maine, X, 26; il pré-
tend le jeudi saini à la grand'messe pré-
senter l'Évangile à baiser au roi, 36, 37 ;
est exilé dans son abbaye d'Anchin,
XI, 61 ; revient de son exil; obtient
la permission de saluer le roi et M. le
duc d'Orléans, 349.
POMEKEU, agent secret du lieutenant
de police, estairêtépar la chambre de
justice et mis à la Conciergerie ; Argen-
son va se plaindre au régent qui par
lettre de cachet l'en fait sortir; la cham-
bre de justice députe au régent qui se
moque d'elle, IX, 28.
POMEKEU , conseiller d'État , est
nommé doyen du conseil; sa capacité;
ses lumières, son intégrité, sa brusque-
rie, I, 254 ; son intendance en Bretagne:
ses talents ; pourquoi il n'est pas nomme
chancelier. 11, 23 ; sa mort, 3y4.
POMPADOUK ( Mme de ) , sœur de
Mme d'Elbœuf, accompagne cette dame
et Mlle d'Elbœut jusqu'à iNevers ; s'insi-
nue au|)rès de M de Maïuone et vient à
bout de le faire consentir à se marier
dans l'hôtellerie où ils sont descendus,
III, 109 ; sa conduite avec les deux époux
le Soir du mariage, 110; elle quitte
Mme d'Elbœuf et sa fille à Lyon, iio;
son caractère, IV, |45; est nommée
gouvernante des enlanis du duc de
lierry par le crédit de d'Antin et de
Saint-Maur, ses cousins, VI, 354.
PoMPAOOliR (l'abbé de), meurt à 85
ans, sa famille, V, 360; son laquais pres-
que aussi vieux que lui était paye tan;
par jour pour dire son bréviaire, 361-
POMPADOUIl (M. dei, marie sa fille
unique au fils de Dan^eau ; sa fortune;
sa famille; son extérieur, IV, i44; il
épouse la tn isième fille de M. de Na-
vailles; passe au lit trois jours et trois
nuits avec elle; abandonne la guerre,
puis la cour, 145; après le mariage de
sa fille il devient menin de Monseigneur;
est initié avec sa femme à la cour, à
PON
— 349 —
PON
Marly, à Meudon, chez Mme de Mainte-
non, l'iC^] est nommé & l'ambassade
d'Espayiie; sa joie; ses grandes espé-
raDces, VII, 206; est arrêté et conduit à
la Bastille comme complice de la conspi-
ration de Cellamare; son extérieur; sa
nullité, XI, 52.
POMPONNE (M. de), fils d'Arnaud
d'Andilly , est employé dans sa jeunesse
en plusieurs affaires importantes ; est
intendant des armées ; env<.yé ambassa-
deur en Suède, en HnUaiide ; conclut la
fameuse ligue du nord; est fait njinis.re
et secrétaire d'Eiat, 11, 3"!; ses grandes
qualités; son extérieur ; son caractère,
38; Colbert et Louvois se réunissent
pour le perdre auprè> du roi; comment
ils y parviennent, 39; pourquoi M. de
Pomponne reçoit sa démission et ordre
des'en retourner à sa terre, ^o; tout le
monde prend part à sa dis^gràce, kO; le
roi le voit et l'entretient quelquefois ; le
rappelle dans ses conseils à la mort de
M. de Louvois, 4i ; M. de Pomponne va
trouver M. de Croissy qui l'a remplacé
et lui demande son amitié ; loge au châ-
teau; vit avec son gendre M. de Torcy
comme un vrai père ; gagne la confiance
de IIM. de BeauviUiers et de Chevreuse;
meurt d'indigestion a 1 âge de 81 ans,
•il ; sa piéie; sa veuve; ses enfants,
i2.
POMPONNE (Mme de), veuve du raii:is-
tre d'Étal ; sa mort ; son caractère ,
VI, 22.
POMPONNE (l'abbé de), est nommé
ambassadeur à Venise et se démet de sa
place d'aumùnier du roi par quartier,
in, «29; est nommé conseiller d'Eiat
d'Eglise par le crédit de Torcy, VI, I9i ;
achète de lui la charge de chancelier de
l'ordre et obtient dessus un brevet de
reienne de 300 ooo livres, VllI, kkz.
PONS M. uei, achète une charge de
maître de la garde-rube de M. le duc de
Berry, VI, kiti.
PONS (le prince de), fils aîné du feu
comte de Marsan , épouse la seconde
fille du duc de Roquelaure, laquelle lui
apporte i 000 000 de livres, Vil , 26 ; son
procès aiec le comte de Matignon; à
quelle occasion, XI, 287; il est univer-
sellement blâmé quoiqu'il gagne son
procès, 287.
PONS (Mme de), est nommée dame
d'atours de Mme la duchesse de Berry,
VI11.213; elle devient dame d'honneur
de Mme la Duchesse la jeune; son ca-
lactère ei celui de son mari, XI, 23 1.
PONS iMUe de), nièce du maréchal
d'Alhret, épouse M. de Suilet qui devient
grand Iciuvetier, I, 227.
PONTCALI.ET, capitaine de dragons,
a U tète coupée avec trois autres sei-
gneurs, Dour crime de conspiration,
XI, 277.
PONTCARRE, maître «fes requêtes, est
rapporteur de l'affaire de l'archevêque
de Rouen contre celui de Lyon; et de
celle du jésuite Aubercourt contre sa |
famille, II, 372. i
PONTCHARTRAIN, contrôleur général
des finances, s'oppnse de toutes ses for-
ces, mais inutilement, à l'établissement
de la capitation, I, iin ; veut marier son ■
fils à Mlle de Ma'.ause, 257 ; ne peut ob- '
tenir le consentement du roi, ni cacher
ce refus, 257; motif de ce refus, 258; il
s'en console par une autre alliance à la-
quelle le roi consent volontiers, 259;
demande à M. de Saint-Simon l'honneur
de son amitié; réponse qu'il en reçoit;
tous deux deviennent amis intimes ,
394 ; porte à Monseigneur la nouvelle que
le roi a payé ses dettes et lui fait par
mois une pension de 50 000 écus; gagne
par là l'amitié de ce prince, II, 9; sa fa-
mille; il reste longtemps conseiller aux
requêtes, 25; comment il devient in-
tendant de Bretagne, 26 ; il met partout
le bon ordre et se fait aimer; devient
intendant, puis contrôleur général des
finances, ensuite secrétaire d'État avec
le département de la marine et celui de
la maison du roi, 26 ; plaît à Mme de
Mainteijon; son extérieur; son esprit;
caractère de sa femme , 27 ; leur bien-
faisance incroyable envers les pauvres,
27; Ponichartrain se roidit quelquefois
contre les demandes de Mme de Mainte-
non; attaque souvent M. de BeauviUiers
sur ses maximes en faveur de P.ome, 28 ;
rejette le dixième ; ne peut éviter la ca-
pitation ; le roi lui offre la place de.chan-
celier qu'il accepte avec reconnaissance,
29 ; Mnie de Pontchartrain prend son
tabouret à la toilette de Mme la duchesse
de Bourgogne, ce que le roi trouve mau-
vais, 34; pourquoi; explication histo-
rique à ce sujet, 35 ; le chaacelier ouvre
la porte de sa cour aux évêques, aux
gens de qualité et au seul premier pré-
sident, 36; son opinion dans le con-
seil du roi pour l'acceptation du testa-
nient du roi d'Espagne, i28 et suiv. ; sa
dispute avec les évèques pour le privi-
lège de l'impression de leurs ouvrages
touchant la doctrine, 421 ; comment
elle finit, 422 ; le chancelier encourt par
cette affaire le resseniiniem de Mmede
Mainlenon et des jésuites, 423; marie un
de SCS beaux-frères, capitaine de vais-
veau, avec la fille unique de Ducasse,
aussi capitaine; fortune de Ducasse,
M. de Pontchartrain achète avec l'argent
du beau-père la charge de lieutenant gé-
néral des galères pour son beau-frère, III,
32; raisons qui lui font accepter l'union
PON
320 —
PON
avec le duc d'Harcourt aux conditions
qui lui sont proposées, i5i ; son opinion
au conseil du roi dans le procès entre
M. de Guéméné et le duc de Rohan est
vivement combattue par M. le duc de
Bourgogne, 345 ; refuse le legs que The-
venin, riche partisan , lui a laissé par
testament, IV, 109; le pul)lic se soulève
contre lui à l'appariiion de l'Histoire de
la maison d'Ativergne, pa.r Baluze, 158;
ses lettres pressantes à M. de Saint-Si-
nnon pour l'engager à empêcher que son
fils n'abandonne les affaires; sa colère
contre ce fils, t63 et suiv.; il ose repré-
senter au roi en plein conseil cotubien
est convenable la résolution que le par-
lement a prise concernant la disette
des blés, 333; il combat au conseil des
finances la proposition d'accepter la
vaisselle d'argent de ceux qui voudront
l'offrir au roi, 395; son opinion est forte-
ment appuyée par Uesmarets, ?95; il
reçoit ordre du roi d'examiner les lor-
mes requises pour procéder à un juge-
ment criminel contreM. leducd'Oiloans,
V, 13 ; son embairas dans cette affaire ;
comment M. de Saint-Simon l'en fait
sortir, ik; il consulte le même sur la
conduite qu'il a à tenir dans le cas de la
disgrâce qui menace son fils, n; se
décide à suivre son avis , 18 ; il fait
sentir au duc de Bouillon, par des rai-
sons péremptoires, qu'il n'a aucun pré-
texte pour se soustraire à la qualité
de sujet du roi, 330; outré de colère
de la conduite du procureur général
d'Aguesseau dans l'affaire de M. le duc
de Bouillon, il lui reproche son infidélité
et sa prévarication, 335; il s'ouvre à
M. de Saint-Simon sur un moyen de ter-
miner toutes les affaires concernant les
prétentions au duché-paiiie; quel est
ce moyen, VI, 22; oblieiit du roi un
ordre pour suspendre les plaidoiries
concernant le procès de d'Antin , 35,
207 ; discussion ei débat entre lui et
M. de Saint-Simon sur l'ancien projet de
règlement pour la transmission des du-
chés-pairies, 36 et suiv.; il travaille
avec le roi sur ce projet amendé, ko ;
autre discussion fort vive avec M. de
Saint-Simon concernant deux articles
de l'aniien projet: le premier relatif à
la représentation des six anciens pairs
au sacre attribuée exclusivement à tous
les princes du sang et à leur défaut aux
princes légitimés pairs; le deuxième à
l'attribution donnée aux princes légiti-
més qui auraient plusieurs duchés-pai-
ries de les parlai;er entre leurs enfants
mâles qui deviendraient ainsi ducs et
pairs, %i et suiv.; sa position diffi-
cile après la mort de Monseigneur, 8i ;
comment s'opère sa réconciliation avec
M. le duc de BeauviUiers, 159 et suiv.;
événement tragique arrivé en sa pré-
sence. Vil, 25 ; Il va cacher à l'institution
de l'Oratoire la douleur que lui cause la
mcrl de sa femme, 46; il offre au roi la
démission de sa charge; cette démission
n'est acceptée qti'avec beaucoup de re-
gret, f 9 et suiv.; il rend les sceaux et
se retire à Paris, 70 ; raisons qui le
portent à cette retraite, 71; obtient du
régesit que son fils ne sera point chassé
du ministère, VIII, 220; sa reconnais-
sance envers M. de Saint-Simon pour ce
qu'il a fait en faveur de son petit-fils,
M. de Maurepas, 288 et suiv. ; reçoit la
visite du roi; comment se passe cette
visite, 398.
PONTCHARTRAIN, flls du précédent,
secrétaire d'Etat de la marine, en est le
fléau; son caractère; sa jalousie de son
père; sa dureté pour sa femme et sa
mère; il dispute tous les honneurs au
con'iie de Toulouse et cherche à l'abreu-
ver de dégoûts pour le faire échouer
dans ses entreprises, III, 131 ; au retour
de ce prince, prévoyant le danger de sa
chute, il s'abaisse à des humiliations
pour la prévenir, 132; doit son salut à sa
iemme; mais perd la marine pour que
le comte de Toulouse ne puisse plus re-
tourner à la mer, 133 ; niche qu'il fait à
l'abbé d'Estrees le jour qu'il est reçu
chevalier de l'ordre, ikk; raisons qui lui
font accepter l'union que le duc d'Har-
court lui propose, i5i; se raccommode
avec le maréchal de Cœuvres par l'entre-
mise du duc de Noailles; dans quel but
il fait ce raccommodement, |72 ei suiv.;
comment il se moque du comte de Tou-
louse et du maréchal de Cœuvres tous
deux partis pour Toulon dans l'espoir de
monter une flotte, 213; éclat scandaleux
entre lui et le ministre Chamillart; à
quelle occasion, IV, kk; quoique la rai-
son soit de son côté, il est obligé de se
taire, 45 ; résolution que l'état désespéré
de sa femme lui fait prendre, I60; après
sa mort il feint de vouloir quitter les
affaires; re.^te longtemps à Pontchar-
train malgré les insianccs que son pèra
et ses amis lui font pour revenir à Fon-
tainebleau; détails à ce sujet, 162 et
suiv.; sa mère parvient à le ramener,
165; la conduite qu'il y tient arhève de
le démasquer et de le faire mépriser,
165; vendu aux Bouillon, il fait rendre
au cardinal réfugié chez les ennemi.s la
prise d'un vaisseau chargé de meubles,
d'argent et de papiers appartenant à co
cardinal, Y, 335; sa position difficile
après la mort de Monseigneur; il est haï
des jésuites et de la Dauphine , VI , 81 ;
usage qu'il fait d'un projet d'édit portant
création d'officiers gardes-côtes; com-
POP
— 321 —
POh
ment il le grossi, et l'augmente, lo"! ; sa
conduite avec M. de Saint-Simon à l'oc-
casion de cet édit, 105 et suiv. ; son ex-
térieur; son esprit; son caractère mé-
chant, 117 et suiv. ; il est en aversion au
Dauphin et à la Dauphine et àJVIme de
Mainienon, i20; il est averti par M. de
Saint-Simon de changer de conduite et
manières, 121 et suiv.; est prévenu du
danger qui le menace auprès du Dau-
phin; comment il reçoit cet avis; travaille
avec le prince, 123; sa noirceur envers
M. de Saint-Simon, concernant les mi-
lices de Blaye, VI, 48i; il se remarie
avec Mlle Vèrderonne , kZs ; il obtient
(iOO 000 livres pour lui aider à acheter les
terres de la marécliâle de Clerembault.
VII, 1 1 ; ses inquiétudes à l'occasion des
élablissenienis que fait le régent ; ob-
tient par le moyen de sou père de n'être
point chassé du ministère, VllI, 2'2û ; est
nomme du conseil de rétrence, sans y
avoir voix, 230; y est attaqué par le ma-
réchal d'Estrees et par le comte de Tou-
louse sur son administration de !a nia-
rine, 252 et suiv.; a recours à M. de
Saint-Simon et lui demande conseil, 254
et suiv.; mépris dans lequel il est tombé,
288 ; il recuit ordre du rtgent de donner
la démission de sa charge de secrétaire
d'État qui est donnée à son fils Maurepa»;
détails a ce sujet, 289 et suiv.
l'ONTCHAUTRAI.N (Mme de), femme
du chancelier, donne à la chancellerie
la fête la plus galante et la plus magni-
fique ; elle en fait les honneurs avec une
liberté et une tiolitesse admirables; Mgr
et Mme la ducliesse de Bourgogne y as-
sistent, II. 74; son extérieur; ses belles
qualités; son esprit; son caractère, VII
kk ; sa charité ; ses aumônes, son hôpital
de Pontchartrain, kk et suiv. ; ce qu'elle
fit pour les pauvres en 1709, 45; son
union et son amitié constante avec le
chancelier; elle meurt d'une iiydropisie
de poitrine; est universellement regret-
tée de toute la cour, 45
PONTCHARTRAIN (Mme de), belle-
fille du chancelier, depuis longtemps
malade, est à l'extrémité ; son intimité
avec Mme de Saint-Simon, IV, 16O; son
caractère ; résolution que son état dést>
péré fait prendre à son mari, 161 ; sa
mort, 1 62.
POPOLI (le duc de), retournant d'Es-
pagne à Naples, est présenté au roi ; lui
demande l'ordre qui lui est pi omis, II ,
209; est nommé capi'.. 'le la compa-
gnie italienne des gardes du corps d'Es-
pagne, III, 29; est fait capitaine géné-
ral, V, 351; est nommé gouverneur du
prince (les Asturies; il se désiionore en
tout, IX, 5; est accusé d'avoir empoi-
sonné sa femme ; son extérieur ; ses ma-
Saikt-Simo:( %ni
nières ; il n'aime point Albéroni; est
toujours attaché à la cabale espagnole,
5 et suiv. ; est grand d'Espagne; histo-
rique sur sa maison Canttufli ; son ca-
ractère, XII, 130 et suiv. ; son avarice,
133 ; sa mort, XIII, 20 et suiv.
POUTAll,, a\ocat général, est nommé
président à mortier, II. 407.
PORTE (I,a;, voy. La Porte.
PORTES (le marquis de\ vice-amiral,
est tué au siège de Privas; sa famille,
I, 30.
PORTI.AND (le comte de, auparavant
Eeiiiinciv, s'attache personnellement au
prince d'Orange, et devient son plus
cher favori, I, 295; le sert dans la révo-
lution d'Angleterre; est comblé de grâ-
ces; d'après l'ordre du prince d'Oranee
il a plusieurs conférences avec le maré-
chal de Roufflers ; détails sur ces confé-
rences, 295 ; qui hâtent la conclusion de
la paix de Ryswick, 296; le comte est
destiné à l'ambassade de France. 304 ;
sa suite nombreuse et superbe ; son éclat
fiersonnel, 351 ; il demande le renvoi ou
du moins l'éloignement du roi Jacques
et de sa famille; M. deTuicy lui conseille
oe renoncer a cette demande et de n'en
parler ni au roi ni à aucun des ministres,
332 ; il va voir à Laon le prince de Vaude-
mont qui y passe ; romment il est traité
à la cour par Monseigneur et par Mon-
sieur , 333; petites mortification-^ qu'il y
éprouve, entre autres rie M le duc de La
liochefoucauld, 333; honneurs que le roi
lui fait rendre à son départ, 334 ; de re-'
tour en Angleterre il trouve un compé-
titeur qui ne lui laisse que les 1 estes de
l'ancienne confiance du f rince d'orange,
334; fait exclure le carrosse de Mme de
Veineuil lors de son entrée à Versailles
comme am.bastadeur, 3i8; remet toutes
ses charges au roi d'Angleterre ; se
retire en Hollande ; est ramené par
le roi et continue d'être chargé comme
auparavant de toutes les principales af-
faires, 11, 13.
PORTOCARRERO (le cardinal), chef
du conseil d'Espagne, entre dans le pro-
jet de Villafranca de faire passer la suc-
tession de la monarchie à un prince
français, II, 119; fait renvoyer le con-
fesseur du roi et lui en donne un à son
choix, 122; travaille ensuite lui-même
auprès du roi pour lui faire adopter son
projet, 122; est nommé par le testament
du roi menihre de la junte qui doit gou-
verner en attendant le successeur. 132;
à l'entrée de Philippe V à Madrid il veut
se jeter à ses pieds pour lui baiser la
main ; le roi ne le veut pas permettre; il
le relève ell'embrasse; joie du cardinal,
166; se lie iniimeoient avec le duc d'Har-
court' tait exiler le grand inquisiteur;
■2\
PRA
— 322 — -
PRÉ
pourquoi, 167; et le comte d'Oropesa; sa
présidence du conseil de Castille, 168; se
Bécide à se porter aux dernières extré-
mités contre le duc de Mont^éon, grand
écuyer de la reine; pourquoi, 193; fait
presser ce duc de marier sa fille avec
Moriare dont il ne veut point pour gen-
dre ; à la nouvelle que la fille du duc est
mariée au marquis de Westerloo , il
demande au roi la permission de le
poursuivre, ig"*; fait rendre par le con-
seil de Castille un arrêt épouvantable
contre le duc, 195 ; sur un ordre du roi
il est torcé de jeter cet arrêt au feu ; son
sanf,'-fi oid en exécutant cet ordre , 195;
il veut quitter la junte; pourquoi; ac-
cepte la charge de capitaine des gardes
et se fait moquer de lui, 111, 6; se re-
tire du conseil et des affaires, lo; con-
tinue de signaler son attachement pour
Philippe V, 285; sa mort, ses ordres
pour sa sépulture sont fidèlement exécu-
tés, V, 62.
l'ORTOCARRERO (l'abbé), et Monte-
léon fils, sont choisis pour porter le pa-
quet de Cellamarre, ambassadeur d'Es-
pagne à Paris, contenant ses moyens de
conspiration contre le gouvernement de
M. le duc d'Orléans, XI, ik5; ils arrivent
à Paris munis des passe-ports du roi
d'Espagne, 46; ils sont arrêtés à Poi-
tiers, et leur paquet est enlevé et porté à
l'abbé Dubois, 46.
PORT-ROYAL DES CHAMPS (les filles
de ), refusent constamment de signei' le
formulaire que le cardinal de Noailles
leur présente, V. ik : elles sont pri-
vées des sacrements, 74 ; puis séparées
en deux monasières ; elles se pourvoient
à Rome ; elles y sont écoutées et apijrou-
vées, 75; l'abbaye est investie par des
gardes françaises et suisses, et les reli-
gieuses sont enlevées et envoyées en
divers monastères , 75 ; la maison ,
l'église et tous les bâtiments sont rasés;
exliuniatiuns, 76.
POHTSMOUTH (la duchesse de\ an-
cienne maîtresse de Charles n, obtient
du régent une augmentation de pension;
sa vie retirée et pénitente à la campagne,
X, 48.
POULLETIF.R, riche financier, devient
intendant des finances, par le crédit de
€hamillart ; oppositions et remontrances
inutiles du conseil; emportement du
chancelier contre cette nomination; le
duc de yiini-Simon ferme la bouche à
ce dernilT par deux questions, IV. 92.
POZZOBUONO, italien , colonel dans
les troupes d'Espagne , est dépêché par
le roi et la reine pour apporter leurs re-
mercîments au roi de France sur la
princesse des Ursins, III, 153.
PKAGOINTAL, après avoir lait passer
l'Adige à ses troupes, est attaqué par les
Injpériaux, II, 227; marche au-devant
des ennemis qui viennent au secours de
Landau, III, 22 ; est tué au combat qui
se livre devant celte place, 23.
PP.ADES (la comtesse de i , fille du
maréchal de Villeioy, meurt à Lisbonn?;
extraction de la famille de Prades, VI,
440.
PRAS, ministre piéraontais à Vienne,
parle d'un projet d'enlever le roi de
France des mains du régent; dit à l'en-
voyé de France à Vienne que le roi de
Sicile a des liaisciis tiès-imimes avec le
cardinal Albéroni ; lui montre une lettre
horrible contre le régent, qu'il suppose
écrite de Paris, X, i20.
PRASLIN M. de), demandée! obtient
par Barbezieux la charge de mestre de
camp du Royal-KoussiUon, 1, 65.
PRASLIN, brigadier de cavalerie, se
distingue dans une attaque contre les
Hollandais, I, I73; rompt le pont du Pô et
empêche les en nemis de se rendre maîtres
de Crémone, 11,344; est fait lieutenant
général, 346; jalousie qu'excite cette
nomination, 348; il reçoit une blessure
mortelle au comliat deCassano; meurt
iiois ou quatre nn'is après dans des sen-
timents fie vrai chrétien, III, 195.
PREMIER MINISTRE, danger pour nn
royaume d'avoir un premier ministre, X,
282 et suiv.; les premiers ministres in-
connus dans les cours de Turin, de Lon-
dTus et de Vienne ; quelles personnes ces
puissances emploient dans les conseils
28=1 et suiv.; preuves historiques du dan-
ger d'avoir un premier ministre, XII.
4iy et suiv. ; ce qu'est un premier minis-
tre, 422 et suiv. ; quel est le prince qui
fait un premier ministre, 424.
PRÉSÉANCE ( procès de), intenté par
M. de Luxembourg contre seize ducs et
pairs, ses anciens; détails à ce sujet, I ,
79 et suiv.; sommaire du procès, 93;
noms des opposants , 94; les procédures
tournent en procédés; aigreurs et fac-
tunis des parties, 102 ; après la mort du
maréchal, le duc de Luxembourg, son
fils, reprend la poursuite du procès,
201 ; le roi déclare qu'il veut que l'affaire
soit jugée définitivement par le parle-
ment, 202; les opposants persuadent à
quelques ducs jiostérieurs aux lettres
d'érection nouvelle de Piney, en i662,
de se joindre à eux; noms de ces ducs ;
noms des avocats des parties; assiduité
des opposants aux audiences, 202; an et
du parlement qui statue ce qui n'est point
en question et laisse M. de Luxembourg
diins le raênie état qu'était son père, 204;
comment les juges s'excusent sur ce
jugement, 207.
PRÉSENTS d'usage envoyés par les
PRI
— 323 —
PRI
ducs et pairs au premier président , au
procureur général et au rapporteur, lors
de leur réception au pariemeut, II, 336;
Dreux, père du grand niiîire des céié-
muuies et rapporteur de M. de Saint-
Simon, s'offense du présent qui lui est
envové; pourquoi, 336
PREVOST (l-abbéi , fait l'oraison fu-
nèbredeM. le duc de Berry, Vii.7'i.
PlllE (ler".arquis de), est nommé am-
bassadeur à Turin ; sommes qui lui sont
données par le roi; il épouse la tille de
Plénœuf. commis du ministre Voysin ;
esprit et beauté de celte dame qui de-
vient plus tard maîtresse publique de
M. le Duc, VII, 10; il revient de son am-
bassade de Turin et obtient l'iooo livres
de pension et 90000 livres de gratifica-
tion, XI, 92.
PRIE (la marquise de), maîtresse de
M. le Duc, premier ministre; son por-
trait physique et moral: elle reçoit du
gouvernement anglais les ^lOCOO livres
sterling que louchait le cardinal Dubois,
X, 276; elle réussit fort à Turin où son
raariestenvoyéen ambassade; !-a beauté;
son ton; ses manières; de retour à Paris,
elle méprise sa mère, Mme de Plénœuf,
et prend des airs avec elle ; guerre dé-
clarée entre la mère et la hlle, XII, 430 ;
Mme de Prie devient maîtresse publique
de M. le Duc ; son union avec son père ,
M. de Plénctuf, aux déuens de sa mère;
son aversion pour les adorateurs de
Mme de Plénoeuf, 430; son projet de
perdre Le Blanc et Belle-Ile, 431 ; elle
excite M. le Duc à poursuivre le premier
auprès du cardinal Dubois et du régent
comme coupable du désordre oh le tré-
sorier de l'extraordinaire des guerres a
mis lr"> affaires, 433.
PUIÉ le marquis de), est envoyé à
Rome en qualité de plénipotentiaire de
l'empereur, IV, 249; on ne veut pas l'y
recevoir; sa naissance; son esprit; ses
talents; sa fortune , 283; entre dans
Rome, il demeure froid et tranquille ,
attendant qu'on vienne à lui ;sa réponst;
désolante aux demandes qu'on lui fait,
283 ; il donne un bal à Rome, malgré les
remontrances du pape, 397 ; en passant à
la Haye )JOur se rendre à Bruxelles, en
qualité de gouverneur des Pays-Bas au-
trichiens, il fait tous ses efforts pour
empêcher la cincUision du traité entre
la France et l'Angleterre, IX, 47; ses
manèges et ses instances sont sans
effet; ses menaces auj Hollandais, 51;
ses procédés militaires excitent une sé-
dition dans les Pays-Bas, X, 49.
PRIEGO, Cordàue (le lomte"!, grand
d'Espagne; son extérieur; son esprit;
coniment il devient grand et trompe la
princesse des Ursins, XII, 168 et suiv.;
singulière habitude du comte; pourquoi
son gendre Lanti obtient dilficilement la
grandesse, 169.
PRIMl, théatin renégat, vient à bout,
avec Casado, de vaincre la répugnance
que M. de Mantoue témoigne pour
Mlle d'Elbœuf, III, 108.
PRINCE (M. le), titre affecté aux
princes de Condé; comment l'usage s'en
établit depuis les guerres civiles des hu-
guenots et dura jusqu'à la m'rtdu prince
de Condé, fils du grand Condé, IV, 355
et suiv.; les princes de Coude prétendent
à la distinction de il. le Prince pour eux
et de M. le Duc pour leurs tils aînés,
comme un droit de preniier prince du
sang; ce droit même la leur fait perdre
ensuite, 357.
PRINXEiM. le), fils du grand Condé,
enlève au frère aîné du duc Claude de
Saint-Simon la capitainerie des chasses
de Senlis et d'Hallustre, I, 30; comment
il s'y prend, 49; il donne dans son ap-
partement la tête la plus gaUnte et la
mieux ordonnée, 11, 72; l'ait piier la
mère de M. de Saint-Simim de lui faire
l'honneur, en qualité de parente, d'ac-
compagner le corps de Mlle de Condé au
lieu de sa sépulture, m ; lui envoie faire
des excuses des prétentions de Mme la
duchesse de Chàtillon, et la remeicie
lui-même des honneurs qu'il lui a fait,
U2; ses démêlés avec Rose, secrétaire
du cabinet; il fait remplir son parc de
renards, i42; iiiojette de marier sa
fille. Mlle d'Enghien, à M. de Mantoue ;
explique au roi ses vues, et en obtient
la permission de les suivre, 111, 105; ne
pouvant les faire réussir, il se joint
contre la maison de Lorraine à ceux qui
iavonsentla poursuite de Al. de Mantoue
pour la duchesse de Lesdiguièies, 107;
va des premiers rendre visite à la prin-
cesse des Ursins, 152; obtient Charle-
ville, auquel M. de Lorraine préten-
dait, W, 168; sa mort; son extérieur;
son esprit, 34i ; son grand savoir; son
goût exquis; ses qualités; ses défcuts,
344; par quelles voies il étend Chantilly
et ses autres terres; comment il était
chez le roi avec M. et Mme du Maine;
avec Mme la Duchesse, 344; comment il
esquive une alliance avec M. de Ven-
dôme; sa conduite avec M. le prince de
Conli et avec M. le Duc, 344; sa jalousie;
sa brutalité pour Mme la Princesse, 344;
ses prêts et ses emprunts aux gens du
parlement; pourquoi, 345; son penre de
vie; ses dépenses pour Cliantilly; ses
amusements; ses galanteries pour les
dames. 345; son commerce a\ecla mar-
quise de Richelieu; comment et pour-
quoi il romut avec elle, 345; son inapti-
tude pour l'art de la guerre; dérange-
PKÎ
324 —
Ï>UC
ment de son esprit pendant les vingt
deriiières années de sa vie, 3()6; sa ma-
ladie; singularités qu'on remarque en
lui, 3i6 ; le P. Latour, de l'Oratoire, de-
vient son confesseur secret, ensuite pu-
blic, 3'i7; il refuse de voir avant de mou-
rir le 1'. Lucas, jésuite, son confesseur
en litre, 3^8; détails curieux sur ses
derniers moments, 3'i8; il e.--t peu re-
gretté, ikd; les visites de deuil chez
M. le Duc resseniblent à une mascarade ;
pourquoi, 350; cérémonie des funé-
railles. 351 et suiv.; usurpations nou-
velles dans cette circonstance. 351 ; le
cœur du prince est transporté aux jé-
suites de la rue Saint-Antoine, 352;
le corps est porté à Valéry, terre et sé-
pulture des dernieis princes de Condé,
352; service à Noire-Dame, 353; testa-
ment et succession de U. le Prince;
comment son grand-père et son père
avaient augmenté leur patrimoine, 35"!;
comment son petil-tils l'augmenta en-
core, 3Sk
PRINCESSE (Mme la), sur la confi-
dence que lui tait Mlle de Conli du projet
de marier M. le prince de Conti avec une
dfs filles du duc d'Orléans, elle pense à
faire un doul)le mariage entre ses petits-
enlants ; caractère de Mme la Princesse,
V, kZZ; elle va trouver le roi; lui fait
part de son projet que le roi adnpte sur-
le-champ, kik; elle voit plusieurs fois
le roi tète à tète pour ronipre les diffi-
cultés que Mme la duchesse sa tille op-
pose au mariage et pour en presser la
conclusion, ^35; M. du Maine se sert de
Mme la Princesse pour finir l'affaire du
bonnet; elle va prier le roi de ne rien
innover à cet ég;ird, VII, 265 ; met fin à
l'apparente brouillerie entre M. et
Mme du Maine, XI. 230; elle meurt à
75 ans, XUI, 21 ; elle était petite-fille de
l'électeur palatin qui perdit ses Éiais et
mourut proscrit en Hollande, et fille de
Anne de Gonzagne dite de Clèves, 21 ;
son portrait physique et moral ; elle bâtit
somptueusement le Petil-I.uxembnurg,
21 ; est enterrée aux Carmélites de la
rue Saint-Jacques, 21.
PUIOLO, noble vénitien, s'attache au
duc de l.ongueville; fait une histoire
latine de la minorité de Louis XIV; gagne
toute la confiance du parti qu'il a em-
brassé ; son exactitude comme historien ;
fait merveilleux qu'il rapporte de
Louis XIII mourant, 1, 112.
PHIOU, fait part au roi dans une au-
dience particulière rie l'avènement île
l'électeur d'Hanovre à la couronne d'An-
gleterre, VU, 139; il meurt en disgrâce
et dans l'obscurité ; pourquoi ; son carae-
tère, XII, J2.
PRISON DE FRANÇOIS 1" au palais
de Madrid ; description de ce lieu, XII,
3ii et suiv.
PROBLÈME (livre intitulé), sans nom
d'auteur; M. l'archevêque de Paris contre
lequel il est dirigé en accuse les jésuites;
protestations de ceux-ci qu'ils n'y sont
pour rien , 1 , 425. Yoy. Boileau (doc-
teur).
PROCESSION de la châsse de sainte
r.eneviève, citée, IV, 392; détails à ce
sujet, "162.
PROTECTEUR DES COURONNES, ori-
gine de cette dénomination, V, 154;
fonctions d'un protecteur, 155.
PROUSTIERE (l'abbé ), cousin germain
de ChamiUart, supplée pour le ménage
et les atl'aires domestiques à l'incapacité
de Mme ChamiUart; son caractère, II,
32.
PROVANE, ambassadeur de Sicile à
Paris, voit souvent le régent, hasarde de
lui faire des questions sur lanégncialioa
qui se fait entre les cours de France,
d'Angleterre et de Vienne; réponse que
lui l'ait le régent, IX, 374; il se plaint,
ainsi que son maître, du mystère que
leur font les médiateurs de l'état de la
négociation; proteste que le roi n'écou-
tera jamais aucune proposition d'échange
de son royaume de Sicile, X, 62; son
union avec l'ambassadeur Cellamare;
tous deux découvrent qu'il s'agit d'é-
changer la Sicile avec la Sardaigne, et se
plaignent de la lihené que se donnent
des "médiateurs de disposer d'Etats dont
ils ne sont pas maîtres, 73; ses menaces
indirectes, 74; il est chargé d'une
négociation secrète avec le ministre de
l'empereur à Londres, 105 ; traite de
faussetés et de calomnies les bruits ré-
pandus de traités et de conventions entre
l'empereur et le roi de Sicile; assure que
toutes les puissances de l'Europe n'en-
traîneront pas son maître à s'immoler
volontairement, 124; se lie avec Cel
lamaie et l'assure que la répugnance
qu'a son maître de souscrire au traité de
Londres est invincible, 180; son incer-
titude sur les dispositions du régent,
1 80 ; ses défiances sur la sincérité du roi
d'Espagne, 2i4 ; il veut effacer dans 1 es-
prit du régent le soupçon injurieux pour
son maître que ce prince lui témoigne,
2i4, 2i5; n'oublie rien pour le détourner
de s'unir éiioitenientaveclcs Anglais; sa
fonsternation en apprenant que la flotte
d'Espagne lait voilft vers la Sicile, 2i5 ;
son incertitude sur l'état des négociations
causée par les discours contradictoires
du régent 223.
PUGELL-' (l'abbé), conseiller clerc de
la granri'chambre, est nommé membre
du conseil de conscience ou affaires ec-
clésiastiques ; sa capacité, son imét'iilé;
PUY
32S —
QUI
son courage dans les affaires de la con-
siiiution, VIII, 218.
l'UIGUlLIIli.M, voy. Lauzun.
PUKNON, premier maître d'hôtel de
Madame, première femme de Monsieur,
est dans le secret de l'empoisonnement
de cette princesse, Il , '2z6; comment il
en fait l'aveu au roi, 226 ; est renvoyé
par Madame, seconde femme de Mon-
sieur, 226.
PUSSOKT, conseiller d'État et doyen
du coi.seii, oncle maternel de M. Gil-
bert; est toute sa vie le maître de cette
famille; son caractère; son extérieur;
il meurtà 87 ans, l,2hk.
PUYGUYON, campé sous LefBngue,
assiège depuis longtemps cette place,
lorsque le duc de Vendouie vient l'atta-
quer l'cpee à la main; la place est em-
portée, VI, lt20.
PUYSÉGUK , lieutenant colonel, est
nommé gentilhomme de la manche de
Mgr le duc de Bourgogne, I, 352; tra-
vaille à un projet qui a pour Dut de
déposter sans coup ferirles troupes hol-
landaises des places lortes des Pays-
Eas espagnols; le fait approuver au
maréchal de Boul'flers ; va à Bruxelles se
concerter avec l'électeur de Bavière ,
gouverneur général des Pays-Bas pour
l'Espagne; le projet s'exécute avec un
plem suciès, II, i56 ; est nommé par le
roi pour aller servir en Espagne sous le
duc de Berwiik et être le ûirecieur uni-
que de l'infanterie, cavalerie et dragons;
ses talents militai i es, sa modestie, sa
franchise, sa grande probité, III, 27;
dans le compte qu'il rend au roi de l'état
oîi il a trouve en Kspagne tout prêt pour
la campagne, il donne de grands éloges
à Orry et à la princesse des Ursins ; part
pour les frontières du Portugal ; son
étonnement en voyant par lui-même
qu'il a été trompé en tout par Orry ; il
s'en plaint à Madrid et à Versailles; soins
qu'il se donne pour faire subsister l'ar-
mce, 60 ; fait des prodiges à cet égard,
77; est envoyé en Flandre, SOd; pré-
dit inutilement à M. de Vendôme que
l'armée ennemie va lui tomber sur les
bras; prend sur lui de faire sonner le
boute-selle et sauve ainsi l'armée fran-
çaise, IV, 33; il éciit au duc de Beau-
villiers pour lui (n'iTe paride ses craintes
à l'égard de M. de Vendôme, 160; il re-
vient à la cour deux mois après la fin de
la campagne; sa longue conversation
avec le roi, dans laquelle il apprend les
plaintes que M. de Vendôme a faites
contre lui, et fait connaître au roi loutes
les fautes et la conduite de ce prince
en Italie et en Flandre, 366 et suiv.; il
rend publiquementcomple de cette con-
Tersation et brave M. de Vendôme et sa
cabale, 368; est nommé membre du
conseil de guerre, VIII, 221.
PU YSIEUX, ambassadeur en Suisse,
frère du chevalier de Sillery, attaché à
M. le prince de Conii, sert ce prince
avec beaucoup d'ardeur dans son affaire
avec Mme de Nemours, III, kk ; sa fa-
mille, 129; son extérieur; son caractère;
ses audiences du roi en tète à tèie à son
retour de Suisse, 130; manière singulière
dont il obtient le cordon bleu , 131 ; est
reçu dans l'ordre, 138; est fait conseiller
d'Êiat d'épée , 379; se démet de son
ambassade, IV, il i; meurt à la suited'un
grand repas donne par les chartreux,
à l'âge de 80 ans, XI, 93; son éloge,
152.
PUYSIEUX, neveu de Puysieux, am-
bassadeur en Suisse, épouse une tille de
Souvré , fils de M. de Louvois, XII,
379.
PUYSIEUX (Mme de' , née à Étampes,
dépense pour 50000 écus de point de
r.ènes à ses manchettes et collets, I,
337; caractère de cette dame; crédit
dont elle jouit auprès de la reine ré-
gente; est distinguée du roi ; sa magni-
Bcence la ruine elle et ses enfants, III,
1,.0.
PUYSIEUX, brigadier d'infanterie, est
tué à la bataille d'Almanza, II!, I117.
PUY- VAUB AN, gouverneur de Béthune,
fait une sortie sur les ennemis, leur
tue huit cents hommes; est forcé de
capituler; obtient la grand'croix, V,
307.
Q
QUESNEL (le P.}, chef du parti jansé-
niste à Bruxelles, est vendu eidécouvert;
ses papiers sont saisis; il se sauve en
Hollande; une étroite correspondance
entre Quesnel et un religieux de l'abbaye
d'Auvilléen Champagne compromet l'ar-
chevêque de Ueims, II, kbO; il meurt à
quatre-vingts ans après avoir fait une
profession de foi très-orthodoxe ; com-
bien était grande l'étendue de son savoir
et de ses lumières, XI, 186.
QUÊTE à la mes-se et aux vêpres de-
vant le roi; par qui elle était faite; les
princesses veulent se distinguer en ne
quêtant point; suite de cette affaire par
rapport à M. de Saint-Simon, 111, 36 et
suiv.
QUINTIN (Mme de), épouse dans sa
vieillesse M. de Morlagne également
vieux; détails sur la jeunesse de cette
dame, I, 326 ; son grand état dans le
monde pendant son veuvage; ses ado-
rateurs, 326; M. de Mortagne, après vingt
ans de persévérance, obtient enùn «a
RAG
— 326
RAN
main ; quelle était sfiii origine: ce ma-
riage iHit lomlier la niai^uii de Mme de
Quintiii, 327.
QUIROS (don François-Bernard de) ,
négociateur, nieun fort vieux à Aix la-
Chai)elle; sa cnnduiie lors de la révolu-
tion d'Espagne nuit beaucoup à Phi-
lippe V; sa naissance, IV, 284.
QUOADï, niaréclial de camp du corps
commandé par le cumie du Bourg et
vainqueur du général Mercy, reçoit \ine
pension de 3000 livres , V, kk.
R
liABLIÉRE (La), lieutenant général,
frère de la maréchale de Créqui, meuri,
à Lille à 87 ajis ou 88 ans, n'ayant bu
toute sa vie que du lait à ses repas , 111 ,
112.
JtABUTIN, est assiégé dans Hermanns-
tadt par le comte Forgatz; c'est à cause
df lui que la princesse de Condé fut en -
fermée à Chàteauroux ; comment il passe
au service iie l'empereur; il épouse une
princesse fort riche et parvient aux
piemieis honneurs militaires, III, 178 ;
entre en Transylvanie, fait lever aux
nécontents le blocus de Deva, IV, 36.
RACINE (le poète), prête sa plume
pour polir les factums de M. de Luxem-
bourg, I, 91 ; son éloge; ses deux pièces
A'Esther et à'Athalie sont jouées à Sain t-
>jyr; rauie«ir est chargé d'écrire l'his-
toire du roi ; il amuse le roi et Mme de
tlainlenon, II, 6; ses distractions;
•anse de sa disgrâce ; sa mort; il se lau
enterrer à Port -Royal des Champs, 7.
Voyez aussi l'introduction de M. Sainte-
Beuve placée en tète du t. I, p. 8 et 9.
RADZIWIL (le prince de), ramène dans
son parti lepalatinat de Masovie et fait
reconnaître pour roi de Pologne le prince
de Conlidans la cathédrale de Varsovie,
I, 286.
KAf.OTZI, (Fr.-Léopold, prince de),
est arrêté et enferme à Neustadt , par
ordre de l'empereur, II, 2i0; se sauve
déguisé en dragon ; se retire en Polo-
gne d'où il va joindre un des chefs des
mécontents de Hongrie; est déclaré chef;
s'empare de plusieurs places, III, ik ;
est élu prince de Transylvanie ; fait of-
Irir au Grand Seigneur, pour sa protec-
tion, le même tribut que payait son bis-
aïeul à son grand-père, 128; demande au
roi de France une augmentation de
secours et moins de secret pour se don-
ner' plus de crédit, 128; il menace Bucle,
178 ; est proclame princede Transylvanie
et fait une entrée magnitique dans la
capitale, IV, 3S ; refuse les propositions
d'accommodement quel'empereur lui fait
faire, 36; se soutient en Houi; rie; son p'irti
perd cependant toutes ses places cies
montagnes, 248 ; il arrive à Rouen où ii
prend le nom de comte .le Saroz ; com-
ment il y est traité par M. de Luxem-
bourg, VI, 361; son extraction; sa famille,
361 ; le comte de Seru), son grand-père
maternel, 363 ; son mariage avec la fille
du landgrave de Hesse-Kinfels, 364 ; son
alliance avec MraedeDangeau; comment
il est traité à la cour de France par la
crédit de celte dame et de son mari ; sa
conduite réservée lui attire beaucoup de
considération, 365; il se concilie la
faveur de MM. du Maine et de Toulouse ;
est bien vu du roi ; son portrait physique
et moral, 365 ; pensions qu'il obiièni du
roi de France et du roi d'Espagne; sa
maison à Paris, 366 ; il reçoit 10 000 écus
d'augmentation et 40 000 livres à distri-
buer entre les principaux de son par-
ti, VII, 60; sa conférence avec le czar à
Paris; son dessein d'aller chez les Turcs
qui le pressent de se rendre auprès d'eux,
IX, 256; vie retirée et pieuse qu'il mène
à Paris, 265; il se rend aux sollicitations
du Grand Seigneur, 287; est traité avec
beauc:oupdedistinction à Constaniinople
et Andrinople ; est envoyé dans une île
de l'archipel où il finit ses jours, 288.
IlAGOTZI(la princesse dei, meurt à
Paris dans un couvent, à 43 ans; ses
deux fils, XII, 377.
RAIS lie chevalier de\ est envoyé au
roi par Surville lour lui porter la capi-
tulation de la ville de Tournai, V, 36.
RAMIRES DE CARION (Emmanuel»,
Espagnol, enseigne à lire, à écrire et à
se faire entendre, au prince Carignan et
au marquisdel Kresno,tousdeuxsouids-
muets de naissai!ce. Xll , I68.
RANGÉ (l'abbe de ), ami de tous les
per.^onnages de la Fronde, assiste à la
mort de Mme de Montbazon ; louché de
repentir, il s'en va dans sa maison de
Véret en Touraine où il comuience à se
séparer du monde ; fausseté de l'anec-
dote qui concerne le motif de sa retraite
à la Trappe, I, 37 5; avec quelle patience
il supporte les mauvais traitements de
f). Gervaise qu'il a choisi pour abbé
régulier de sa maison, 396 et suiv. ;
avec quelle douceur il le traitelui-même
quand D. Gervaise lui est amené surpris
en flagrant délit, 397; sa réponse au
P. La Chaise sur la nécessité do donner
un autre abbe régulier à la maison do
la Trappe, 398, sa mort édi-fiante; son
éloge, II, u7.
RANGÉ (le chevalier de), frère de
l'ancien abbé de la Trappe, chef d'esca-
dre et commandant du pori ne Marseille.
vient à Paris, à 84 ans, XI, 20; est visité
REF
— 327 —
REN
par M de Saint-Simon qui s'éprend d'a-
niiiie pour lai , et lui obiient du régent
une pince do second lieutenant général
des galères avec 10 000 livre* d'appointe-
ments, 20, 21.
KA^BUHE, lieutenant de vaisseau et
commandant d'une frégaie, est séparé
par la tempête de l'escadre qui fait voile
P' ur l'Ecosse, IV. iCi; il fait route pour
Edimbourg; aperçoit l'escadre poursui-
vie par des vaisseaux ennemis, 104 ; ne
pouvant lui porter du secours, il revient
à Dunkerque, lO"!.
RANGES, qui s'est distingué au siège
de Lille , est fait maréchal de camp, IV,
258.
RANZAU (le comte de), se bat en duel
avec le duc d'Albret ; à quelle occasion ;
il a ordre de se remettre à la Concierge-
rie, avec ses seconds. II, loo.
RATABON, évêqued'Ypres, est trans-
féré à l'évèché de Villiers ; pourquoi, VI,
402.
RAVETOT (Mme de), meurt fort re-
grettée de ses amis; on l'appelait BelU
et bonne; de qui elle était fille; quel était
son mari ^ V, 360; note sur ce nom,
360.
KAVIGNAN , qui s'est distingué au
siège de Lille, est failmaréchal de camp,
IV, 258; vient à la cour apporterde Tour-
nay une proposition de la part des enne-
niis d'une suspension d'armes limitée
ctinceriiani la citadelle de cette ville; est
renvoyé sur-le-cbampavec refus. V, 36;
attaque un convoi à Vive-Saint-Eloi ; tue
ou n(J« ou prend treize cent.s hommes ;
détruit le village, 3io; il est envoyé
par le maréchal de Villars pour défendre
Boucbain, quoiqu'il ne piit le faire d'a-
près la parole qu'il avait donnée au duc
de Marlborough, VI, i79et suiv.; est
obligé de capituler, 180.
RAZILI.Y, est fait piemier écuyer de
M, le duc de Berry ; ce choix est approuvé
de toute la cour, excepté de Mme la du-
chesse de Berry, V, 376; sa mort subite,
VI, 226.
RKBOUUS, cousin germain de Cha-
millarl, devient intendant des finances ;
paraît le véritable original du marquis
de Mascarille, II, 57; son ignorance;
saprésomution, III, 83.
RECKEM (le comte de), chanoine de
Strasbourg, possédant deux belles ab-
bayes, sert longtemps à la tète d'un des
régiments de Kurstemberg , quoique
dans les ordres; sa mort, XI, 173.
REFUGE, ancien lieutenant général
et comoiandani àMetz, meurt en 1712;
son éloge; son savoir prodigieux en
toutes sortes de généalogies, VI, 316;
sa sobriété; ses distractions; ses deux
enfants, 316.
RÉGENT (M. le), voy. Orléans (le
duc d'j.
RÊGKNT (le), diamant acheté par M. le
duc d'Orléans; histoire de ce diamant,
VIII, 223.
RF.GNIER , secrétaire perpétuel de
l'Académie française, meurt à 80 ans;
son talent particulier pour les langues
et la poésie, VI, kkî.
REINEVILLE, lieutenant des gardesdu
corps, ayant perdu au jeu, disparaît sans
qu'on puisse le retrouver; douze ou
quinze ans après il estreiionnu dans les
troupes de Bavière, I, 433; 111, ii2.
REIMS (l'arclievèque de), porte ses
plaintes au roi d un écrit où il est atta-
qué par les jésuites; détails sur cette
afïaire; comment elle se termine par (>r-
dre du roi, I, 320 et suiv. ; il se trouve
compromis dans une correspondance
secrète entre le P. Quesnel et un reli-
gieux de l'abbaye d'Auvillé, en Champa-
gne, II, 459; n'ose venir à la cour pour
se justifier; obtient avec peine une au-
dience du roi, d'oîi il sort disgracié; il
rentre en grâce pour avoir cédé son lo-
gement de Versailles à M. le comte
d'Ayen qui le lui a demandé, 460 ; gagne
sa cause au conseil des dépêches contre
l.a Reynie, au sujet du décanat du con-
seil, III, 36; il meurt sans laisser beau-
coup de regrets; ses abbayes, V, leo;
son caractère extraordinaire; son talent
pour le gouvernement; sa mort presque
subite, 160; son amitié pour sa nièce va
jusqu'au scandale; son testament et le
peu d'affection de cette nièce ne contri-
buent pas à le lever, 161.
RP;L1NGUE, lieutenant général, aune
cuisse emportée au combat naval de Ma-
laga et meurt peu de jours après, III,
102; conjure avant de mourir le comte
de Toulouse d'attaquer de nouveau l'a-
miral Rooke, que le prince a rejoint,
102.
REMIREMONT (l'abbesse de), Mlle de
Lislebonne, se retire peu à peu de Mme la
Duchesse, VI, 78; elle reçoit la pension
de 12 000 livres qu'avait Mme de Lisle-
bonne, sa mère, XI, 271.
RÉMONl), son esprit; son caractère
sa liaison avec l'abbé Dubois, VIII, 303;
il se lie avec l'ambassadeur anglais Stairs
qu'il vante à son ami Canillai,, 304; est
fait introducteur des ambassadeurs ; son
portrait physique ; ses talents, XI, 92;
ses liaisons; il finit par épouser une
fille du joaillier Ronde, 92.
l'vEMONTRANCES. Comment le parle-
ment s'en était arrogé le droit, III, 460.
RE^AlILT (le petu), chef d'escadre,
de retour du siège de Gibraliar, est l'en-
voyé à Cadix; pourquoi il est appelé le
petit Renault; son origine; il est attaché
REN
328 —
REN
fort jeune à Colbert du Terron, intendant
delà niaiine à la Rochelle, III, 177; son
esprit; son application ; ses progrès dans
toutes les connaissances nécess-aires à
la navigation; sa modestie; sa simpli-
cité; il tient une école de marine par
ordre du roi; son admiration pour le
P. Malebrancne; ses protecteurs, 178;
ses actions à la mer ; ses emplois ; ses
rapports avec le roi, 178; son projet de
taille proportionnelle (voy. Taille pro-
portionnellej; cause de sa mort, XI,
150.
BENAUT, secrétaire de M. le duc d'Or-
léans, laissé en Espa^;ne par ce prince,
y est arrêté; pourquoi, V, lO; note sur
son arrestation et sur celle de Flotte,
452; est remis en liberté, VU, 305; reçoit
ordre de M. le duc d'Orléans d'aller à
Madrid remercier le roi et la reine; re-
vient en France; obtient du duc une pen-
sion, 306.
BE^EPO^'T, mestre de camp, est tué
à la f ïtaille de Castiglionc, III. 322.
RENNES (la ville de), est incendiée en
1721; est rebâtie avec plus d'ordre et
de commodité qu'auparavant; cailloux
précieux trouvés sous l'ancien pavé ,
XI, 372.
RENONCIATIONS (affaire des) , la con-
clusion de la paix entre la France et
l'Anijleterre qui se l'ait fort d'y faire
entrer ses alliés, estariètée par la con-
sidération du droit du roi d'Espagne de
succéder à la couronnj de France et de
ce qu'aucune des puissances ne voudra
consentir à voir sur une même tète les
deux premières couronnes de l'Europe,
VI, 318; justes alarmes des puissances
alliées à ce sujet, 3i9 ; en quelles formes
les Anglais demandentque les renoncia-
tions soient faites, 3i9; objections et
répliques sur ces formes, 320; la diffi-
culté est traitée entre les ducs de Clie-
vreuse. de Eeauvilliers, de Saint-Simon,
d'Humières et de Noailles; ce dernier
offre de f^iire un mémoire qui embrasse
toute la matière, 320 ; le duc de Cliarost
est admis en sixième ; M. le duc de Berry
et M. le duc d'Orléans pressent de leur
côté M. de Saint-Simon de s'expliquer
sur les formes nécessaires à la validité
et à la solidité des renonciations. 321 ;
M. de Saint-Simon leur expose ses
moyens, 322; on découvre que M. de
Noailles fait travailler à son mémoire
des gens obscurs cachés au haut de son
logement et qu'il refond continuellement
leur ouvrage qui ne finit ja^iais; M de
BeauviUiers, pressé par le temps, oblige
M. de Saint-^imon à faire un mémoire,
323; celui-ci y travaille en secret et au
milieu de fréquentes interruptions, 323;
conférence et dispute entre M, de NoaU-
les et M. de Saint-Simon sur l'impuis- m
sance des états généraux pour donner 7?
aux renonciations la solidité qu'on exige,
3211 et suiv. ; M. de Noailks «agne M. de
Chevreuse à son avis, 325; M. de Saint-
Siaion gagne au sien MM. d'Humières et
de Cliarost, 325; l'afiaire est discutée
contradictoirenient en présence de M de
BeauviUiers par M. de Clievreuseet M. de
Saint-Simon, 326 et suiv.; M. de Beau-
viUiers adopte l'avis de ce dernier;
MM. de Chevreuse et de Noailles finis-
sent par s'y rendre aussi, 328 ; M. de
BeauviUiers déclare à M. de Saint-Simon
que le roi n'entrera jamais dans les for-
mes proposées, et qu'il ne veut entendre
parler que d'un simple enregistrement
au parlement en présence des deux ducs
intéressés et des pairs, 329 ; M. de Saint-
Simon démontre l'insutlisance de cette
forme pour les ducs de Berry et d'Or-
léans, 329 ; nouvel entretien sur ce sujet;
M. de BeauviUiers presse M. de Saint-
Simon de gagner les deux ducs pour
consentir à l'enregistrement; raisons
qu'il fait valoir, 330; résistance de M. de
Saint-Simon; sur quoi elle est fondée,
331; troisième entretien sur le nième
sujet; M. de Saint-Simon refuse de dis-
cuter davantage et demande à M. de
BeauviUiers un ordre absolu de sa part
pour qu'il travaille à défaire auprès des
ducs ce qu'il a lait; comment M. de Beau-
viUiers reçoitcettedemande,33i et suiv.;
quatrième entretien dans lequel M. de
BeauviUiers donne à M. de Saint-Simon
l'ordre qu'il a demandé, 332; comment
M. de Saint-Simon travaille à ramener
les ducs de Ben y et d'Oi léans aux désirs
de M. de BeauviUiers qui sont ceux du
roi, 333 et suiv.; friponnerie de Namré
à l'égard de M. de Saint-Simon à cette
occasion; caractère de Nancré, 335 et
suiv.; M. de Saint-Simon s'abstient de
voir M. le duc de Berry, 335; il amène les
deux princes à se contenter de l'enre-
gistrement, 336 ; réflexions sur l'affaire
des renonciations, 388 et suiv.; le roi,
pour la rendre plus solennelle, consent
à faire assister les pairs au parlement;
sur un avis donné par M. de Saint Simon
aux ducs de Berry et d'Orléans , ces
princes insistent auprès du roi pour que
les pairs soient invités de sa part par le
grand maître des cérémonies, sans quoi
aucun ne se présentera de lui-même; le
roi donne ses ordres à cet ellét, 389;
embarras de M. le duc de Berry pour
répondre au premier président; M. de
Saint-Simon lui fait un discours qu'il
est obligé d'abréger; le prince l'apprend
par cœur, 390; détails sur la cérémonie
de l'enregistrement au parlement, 390
et suiv.; noms des pairs présents et ab-
RIG
329 —
RIG
sents, 391 , le duc (Je Derry voulant vé-
pondie au premier piésideiil, resie
court, 393; suite de la séance, 393 et
suiv. ; deux aventures en égayenl le sé-
rieux, 395; grand dîner chez M. le duc
d'Orléans, 397; politesse infinie de ce
prince; tristesse du duc de berry, 397 ;
la flatterie de la princesse de Momauban
le met au désespoii-, 398; ses plaintes
anièies à Mme de Saint-Simon à ce sujet;
il accuse l'éducation qu'on lui a donnée,
398.
KENTI (le marquis de), meurt dans
une grande piété; son caractère; ses
talents militaires, V, 305.
REVEL , premier lieutenant général
de l'armée d'Italie, chargé par le maré-
chal de Viileioy d'envoyer un gros déta-
chement à Parme, diffère fort sagemeni
de le fnire, II, Siii; rallie les tmuijes
qui sont dans Crémone et repousse les
ennemis qui sont sur le point de s'en
rendre maîtres, 3'i3; pense à se retirer
au château, Zkk ; est nommé gouverneur
de Condé et chevalier de l'ordre, 3'i6 ;
sa mort; son mariage; son peu de lur-
tune; son frère Bro^ilio, IV, 61.
REVEHENCE EN MANTE (la), cause
un schisme entre MMmes d'Elbœuf et
Lislebunne, I, 324.
REVOCATION de l'édit de Nantes.
comment et par qui le roi e.'^t engagé à
la faire, VIII, 142 et suiv.; funestes ef-
fets qui en résultent, l43 et suiv.
HEVNIE iLa), vuy. La Beynie.
UEYNOLD, colonel du régiment des
gardes sutsses , est nommé membre du
conseil de guerre, VIII, 22i ; est chargé
des corps suisses, 222; sa mort, XIl,
434.
RHODES (M. de), ancien grand maître
des cérémonies , meurt rongé de la
goutte et retiré de la cour; sa famille ;
son caractère, III, 287.
RIBF.IRA, ambassadeur extraordinaire
de Portugal, fait une entrée magnifique à
Paris, jette au peuple beaucoup de mé-
dailles d'argent et même d'or , Vlli ;
33.
RIBElPïE, conseillerd'État, meurt avec
une giande réputation d'intégrité, VI ,
2*1.
UlCHEBOURC, ,¥e?un (le marquis de),
fils puîné du seroiid prince d'Espinoy,
grand d'Espagne ; capitaine général ,
XII, 154.
RICHELIEU (le cardinal de), reçoit du
duc de Mûiilmorency allant à l'échafaud
pour présentun Saint Sébastien percé de
flèches, I, 33; reçoit du duc Claude de
Saint-Simon uo service imp'Ttant dans
la journée des Dupes; confiance qu'il
lui montre depuis, 34; dans le conseil
tenu après la piise de Corbie par les
Espagnols , il opine pour des partis
faibles que le roi rejitie, 34; promet
au cliancelier Séguier le tabouret pour
sa femme; n'osant le demander lui-mê-
me au roi, il prie le duc de Saint-Simon
d'en faire la demande, 11, 35 ; jugement
sur son administrutii'n comme premier
ministre, XII, 4i9, 420.
r.lCHELlKU (le ducde), attaqué dans
un factum de M. de Luxembourg, sur sa
personne, sur sa conduite et sur le
ministère du cardinal son oncle, répond
à. M. de Luxembourg pur d'autres atta-
ques personnelles; il l'apostrophe lui-
même fort vivement dans la salle des
gardes à Versailles, I, lOi ; consent à
recevoir son excuse verbale; l'ait sup-
primer sa réponse après l'avoir répandue
a pleines mains, io3; se marie en troi-
sièmes noces avec la veuve du marquis
df Noailles; en s'epousant. ils arrêtent et
signent ie mariage de leuis enfants. Il,
352; reste neutre dans l'affaire d'Antin,
V, 396; se brouille avec sa femme;
va loger chez Cavoye et sa femme
qui prennent soin de lui, VII, 18 ; meurt
a 86 ans, 313.
RICHELIEU (le duc de), fils du précé-
dent, se bat en duel avec le comte de
Gacé ; ils sont tous aeux décrétés d'ajour-
nement personnel par le parlement et
envoyés à la Bastille par le régeni, VIII,
274; suites de cette affaire, 275; est mis
a la Bastille par suite de la détention de
M. du Maine, XI, 95; ses quatre lettres
au cardinal Albéroni auquel il s'engage
de livrer Rayonne, 107; il sort de la Bas-
tille et reparaît bientôt ajjrès à la cour,
170.
RICHELIEU (la duchesse), veuve en
premières noces du frère aîné du maré-
chal d'Albret, l'ail connaître Mme Scar-
ron à Mme de Montespan, I, 227; devient
dame d'honneur de la reine, puis de
.Mme la baiiphine, 228; elle meurt d'une
maladie étrange, longue et cruelle, 38.
RICHP;LIEU i la duehesse de ) , meurt
très-jeune de la petite vérole, IX, 33.
RICOEUR, piemier apothiciire du roi
d'Espagne; sa capacité; il est aimé et es-
lim.é, XII, lyS; son caractère; il vient
mourir en France, i98.
RICOUS, est envoyé auprès de l'élec-
teur de Bavière; son esprit, ses amis,
Il , 200 ; sa mort ; sa valeur , IV , 25.
RIEUX ( le comte de), a uneaudicnco
du régent pour se justifier d'avoir
animé la noblesse de Bretagne; son
Ciractpre intrigant, IX, 398;" il est à
Pans l'homme de confiance des Bretons,
398.
RIGAULT, peintre; après trois visites,
il fait de mémoire le poiirait parfaite-
ment ressemblant de M. de la Trappe.
RIS
— 330 —
ROC
détiiilsà ce sujet, I, 136 et suiv.; profit
qu'il .m relire, 238.
RIGLET (le P.), jésuite, est admis dans
les repas particuliers que fait la duchu^se
de Berry avec Rion et des gens obscurs ,
VIII, Zke.
KIGOVILLR, lieutenant général, hom-
me d'honneur, de valeur et de mérite,
meurt fort vieux, III, 112.
KliNSCHlIJ), à la tète de 12000 Suédois,
défait complètement 20 000 Saxons ou
Moscovites commandés par Schulem-
bourg, III, 258.
RION, esL nommé lieutenant de la
compagnie des gardes de Mme la du-
chesse do Berry, VIU, 280; la princesse
conçoit pour lui un amour effréné; por-
trait oe Kion, son caracière doux et na-
turellement poli; quel empire il prend
sur la duchesse; comment il la traite,
3li5; il fait venir de sa province une
de ses sœurs pour remplir auprès de
Mme de iierry la place de iMme rie Rran-
cas, 3^6 ; son amour pour Mme de Mou-
chy; luus les deux se moquent de la
princesse, XI, 106; il est merveilleuse-
ment seconde par Mme de Mouchy dans
son projet d épouser Jime de Berry; est
poussé par son oncle M. de Lauzun à la
maltraiter, U2; il reçoit ordre départir
pour l'armée , 126 ; son désespoir en
apprenant la mort de la duchesse de
Berry ; il vend son régiment et son
gouvernement et reste dans l'obscurité,
RIPARFONDS, célèbre avocat consul-
tant; est chef des avocats et du conseil
des ducs et pairs opposants à M. de
Luxembourg dans son procès de pré-
séance, I, 95.
KII'liKDA, ambassadeur de Hollande
en Espagne, obtient du vui tiois audien-
ces consécutives dans h siiurlles ce prin-
ce l'engage k exciter lesEîats généraux à
protiter de l'occasion qu'ils ont de se
rendre maîtres des Pays-Bas ; confé-
rence avec del Maro, ambassadeur du roi
de Sicile; quel en est l'objet, IX, 2117 et
suiv.; il est le seul des ministres étran-
gers à Madrid qui illumine sa maison
pour la prise de Cagliari, 350 ; il pro-
pose à l'ambassadeur de Sicile une
union avec le roi d'Espagne pour at-
taquer à la fois , l'un l'état de Milan,
l'autre le royaume d'Espagne; lui promet
l'assistance secrète de la Hollande, 36e;
il conseille àl'abbé del Maro d'engager le
roi de Sicile à s'unir au roi d'Espagne et
à attaquer le Milanais, 386; pourquoi il
est suspect aux autres ministres étran-
gers, 387 ; il est rappelé parles États gé-
néraux; sa résolution de revenir s'établir
en Espagne, X, 343.
RISBUUUG (le marquis de), est nommé
commandant du régiment des gardes
■wallones, VIII, kii6.
RI VAROLES, lieutenant général, a une
jambe emportée par un coup de canon à
la bataille de Neerwinden; un autre coup
de canon lui emporte sa jambe de bois;
sa plaisanterie dans cette occasion ; ses
entants; sa force; son adresse; sa mort
m, 72.
RIVAS (le marquis de), voy. Uhilla.
ROANNAIS ( le duc de ), homme
d'esprit et de savoir, se livre de bonne
heure a une grande dévotion ; vend son
duché de Roannais à M. de La Feuiliade;
vit dans la retraite et meurt fort âgé. l!
2'j8.
ROANNAIS ( le chevalier de ), prend
une tartane pleine d'armes et de ré-
fugiés ; 3u coule une autre à fonds
chargée de même ; ces tartanes venaient
de Nice et étaient envoyées par M. de Sa-
voieaux fanatiques du Languedoc, III, 80.
IlOBiXQUK (le comte de ), grand d'Es-
pagne, est marié à la fille du comte do
Solr^ , sa généalogie , VI, 444 et suiv.;
me.'irt subitement, commandant du ré-
giment des gardes walltmes qu'il venait
d'obtenir à la disgrâce du duc d'Havre,
VIII, 446.
ROBECQUE (la princesse de) est nom-
mée dame du palais de la reine d'Espa-
gne, XI, 256.
ROBECQUE, grand d'Espagne, lieute-
nant général et fixe en France, épouse
Mlle du Bellay, Vil, 157.
ROBECQUE, Montmorency (le prince
de J , grand d'Espagne, tr'ère cadet du
précédent, devient majurdome-major de
la veuve du roi louis, XII, i4j.
KOUIN, marchand qui fut envoyé avec
Maulevrier en Espagne, pour le guider
dans les affaires de commerce, le diii-
geait en tout, XII, 222.
ROBINET, confesseur du roi d'Epagne;
ses paroles remarquables au contrôleur
des bâtiments du roi, au sujet d'un cor-
ridor, VII, 40; autre mot au roi concer-
nant la princesse des Ursins, 4i ; est
chassé d'Es|)agne; pourquoi; se retire à
Strasbourg, 305 ; son éloge, 305; il fait
nommer à l'évêché de Badajoz, puis à
l'archevêché de Tolède don Francisco
Valero y Sosa, curé d'une petite bouiga-
de, à cause des services importants qu'il
avait rendus au roi, XI, 292; pourquoi
la princesse des Ursins le fit chasser,
292,293.
ROCHE (La), voy. La Fnche.
ROCHECHOUAUT (Mlle de\ élève de
Saint-Cyr, se fait aimer de Mme de Main-
tenon; est mariée ensuite a Tibouville
qui ne lui laisse de ressource que de se
retirer chez son frère l'évèque d'Évreux,
XI, 11^.
ROC
— 331 —
ROH
ROCHECHOUART-FAUnOAS (le mar-
quis de. sa viileiir; ses bonnes qualités;
il épouse une tiliedu marquis rie Curton ;
meui t peu après lort regretté de son ami
M. de Saint-Sinion, I, 294.
ROCHEFORT (le maréchal de), ami
intime de MM. Le Tellier et Louvois, qui
font sa fortune; il meurt capitaine des
gardes du corps, etc., I, 17.
KOCHEFORT (la maréeliale de), est
nommée dame d'honneur de la duchesse
de Chartres, I, 16; sa famille; son ma-
ria^:e, 17; sa beauté; son caractère
prupre à la cour, aux galanteries, aux
intrigues; son intimité avec Louvois;
elle est toujours la meilleure amie des
maîtresses du rni; la devient de Mme de
RIaimenon, i7; est faite dame d'atours
de la nouvelle Dauphine; se fait prier
pour l'être de la duchesse de Chartres,
18; se plaint sans ménagement de ce
qu'on lui a manqué de parole en donnant
à une autre la place de dame d'honneur
de Mme la duchesse de Bourgogne; elle
est accusée par Mme de Mainlenon d'a-
voir soutenu sa fille dans ses dérègle-
ments, 220; elle est choisie pour confi-
dente des amours du roi et de Mme de
Sou bise; embarras où elle se trouve une
fois. 369.
ROCHEFORT (M. de), fils unique de la
maréchale de ce nom, meurt déjà vieux
à la fleur de son âge, II, 229.
ROCHEFORT (Mlle de), fille de la ma-
réchale, reçoit défense de paraître à la
cour; vit niai avec son premier m:iri;
ruine son fils; devient grosse de Blau-
sac; accouche la nuit même qu'elle se re-
marie, I, 2-0; ses qualités; ses grâces;
son esprit; sa méchanceté artificieuse;
sa conversation ; ses amis ; elle gouverne
la duchesse de Chartres; est chassée une
première f'iis; revient à la cour; amuse
le roi ; est chassée une seconde fois par
le crédit de Mme de Maintenon, 220.
ROCHEFORT, président à mortier du
parlement de Bretagne, est exilé deux
fois; à quel sujet, X, 18, 19; reçoit la
permission de retourner chez lui, 292;
a ordre de se défaire de sa charge, XI,
277.
ROCHEFOUCAULD (La), voy. La Bo-
ehe(ournvli .
ROCHEGUDE, gentilhomme du Lan-
guedoc, est tirrète et accusé par un offi-
cier hollandais comme fournissant de
l'argent, des armes et des vivres aux
fanatiques et à ceux qui les soutiennent,
III, H.
ROCHEGUYON (La), voy. La Boche-
guyon.
ROCHEPOT (La), gendre du ministre
Voysin, achète la charge de chancelier
de M. le duc de Berry, V, 378.
RODES (M.l, mande au ministre
Chamillait qu"il a trouvé beaucoup de
yeines d'or dans les Pyrénées, travaux
et dépenses inutiles pour les découvrir,
III, 376.
ROHAN (la maison de) , n'a jamais eu
de prince ni de souveraineté; preuves
historiques tirées de la généalogie des
dittërenies branches de cette maison , I,
358 et suiv.; premièie époque des pré-
tentions des Roban, 363; à quelle date
et à qui le rang de prince fut donné dans
cette maison, 369.
KOHAN 'Mlle de\ nommée de La Gar-
naehe. fille de René l" de Hohan et d'I-
sabelle d'Albret ; son aventure avec
M. de Nemouis, I, 361; comment elle
devient duchesse de Loudun, 362.
ROHAN (Henri de), fils de René II de
Rohan, est lait duc et pair en 1603 et
marié à la fille de .M. de Sully, I, 362;
meurt de ses blessures en 1638 avec la
réputation d'un grand capitaine et d'un
grand homme de cabinet; ne laisse
qu'une fille mariée à Henri de Chabot
qui prend le nom et les armes de Rohan,
362.
ROHAN (Isaac de), seigneur du Poul-
duc, au diocèse de Vannes, est attaqué
sur la possession de son nom et de ses
ai mes par Mme de Soubise et sa famille,
111. 3'i8 et suiv.; il produit ses titres au
parlement de Bretagne et obtient un
arrêt qui le maintient dans son état,
349.
ROHAN (le prince àe\ fils de Mme de
Soubise, à son retour de l'armée de
Flandt-e, entretient longtemps le roi
sur la bataille de RamiUies et ses suites,
111, 331 ; il donne des fêtes à l'hôtel de
Guise à Mme la Duchesse; dans quelle
vue, VI, 77; ne pouvant réussir dans
ses projets, il se relire d'elle peu à peu,
s^ns cesser de lavoir, 78; marie une de
ses filles au fils unique du maréchal
de Tallard, 385; le,s fiançailles se font
dans le cabinet du roi, 385; le relayant
fait signer la fiancée la première par
pure galanterie, les Rohan débitent que
c'est pour marquer leur dignité de
prince, 387; il est fait duc et pair; sa
joie d'avoir obtenu une dignité qu'il dé-
sirait si ardemment, VII, 145 et suiv.; il
[irend le nom de Rfihan-Hohafi, i46;et
conserve le titre de prince, ikT ; est
reçu au parlement; donne une fête dans
sa superbe maison, 166; est r.onimé pour
aller faire l'échange des princesses de
France et d'Esiiagne sur l:i frontière,
XII, 37 ; ses prétentions au titre d'Al-
tesse dans l'acte d'échange sont détruites
parla fermeté du njarquisde Santa-Cruz,
253.
ROHAN (le troisième fils du duc de).
ROH
332 —
ROQ
épouse sa cousine de même nom. com-
tesse de J<iii]ac; quille le service et
Paris et va vivre avec elle à Jaroac en
Poitou, Vil, 311.
ROHAN (le cardinal de) reste tout
étourdi du compliment que lui lait le
P. ïellier pour l'engager dans Sun parti,
VI, kib; son caracière; son extérieur; ses
{Traces, ii6; ce qu'il devait au cardinal
de NoaiUes, kiG; il se laisse yagner par
/e maréchal de lallaid et par son fière
le prince de llohan, iiS et suiv.; il est
nommé Rrand aumônier de France, 42o;
obtient l'abbaye de Saint-Waast d'Arras,
Vin, ^ki-y fait des proiesiaiiuns au sujet
de la bénédiction de la ctiapelle des Tui-
leries faite par lecardinal de NoaiUes,'ii7;
il sacre l'abbé Dubois, XI, 26G; avances
qu'il fait faire à M. de Saint-Simon;
dans quelle vue, XII, 256 et suiv.; pour-
quoi elK'S cessent tmit a coup, -ib-; ; il
porte le soin oe sa bemlé jusqu'à se
baigner souvent dans du lait p .ur se
rendre la peau plus douce et plus belle,
260; comment lui et toute sa famille
reçoivent la déclaraiioa qui nomme le
cardinal Duboùs premier ministre; leur
extrême fausseté, k^i.
liOHAN (Mlles de , flUes de René II de
Rohan et sœurs de Henri de Itohan duc
et pair en i603, obtiennent de Henri IV.
par le crédit de Suliy, un tabouret de
grâce qui ne doit point passer au delà
de ces deux tilles. I, 364.
ItOHAN (la duchesse de), prétend le
rang sur la duche.-se d'Halluyn, aux fian-
çailles et mariage de r.aston, frère de
Louis XIU; ces deux dames se poussent,
s'égratigneni ; la querelle est décidée
contre Mme de Rohan, 1, 363 ; explication
à ce, sujit, 364.
RtiHAiN (Mlle de), fille unique du duc
Henri de Rohan , se marie malgré sa
mère à Henri Chabot, seigneur de Saini-
Aulaye, 111, 337; par le crédit de ses pro-
tecteurs, elle obtient des lettres patentes
d'érection nouvelle Ma duché-pairie de
Rohan pour son mari et les enfants
mâles qui naîtront de son mariage; le
nouveau duc de Rohan est reçu au paie-
ment en qualité de duc et pair, 337;
enfants nés de son mariage, 338. Voy.
Rohan -Chabot.
ROHAN-CHaBOT (le duc del, petit-fils
par les femmes du duc Henri de Rohan ;
dans le procès de M. de Luxembourg
contre seize pairs de France, il s'engage,
à la snllicitatum des opposants, à inten-
ter un procès à l'avocat général, tils du
premier président, afin que celui-ci soit
récusé dans leur affaire; le premier [ire-
bident, à force de soumissions, le fait
désister de cet engagement; le duc, mal-
gré les reDrésenlaiion» des opposants, et
contre son honneur propre, persiste
diins sa défection et se relire à Moret, I,
113; il va se plaindre au roi du traite-
ment fait à Mme oe Rohan par la prin-
cesse d'Harcoiirt, II, 422; sa mésintelli-
gence avec Mme de Soubise .sa soeur;
quelles en sont les causes, 111, 33»; sa
conduite maladroite dans le procès que
lui intente le piince de Guéméné, 278 et
suiv.; il £6 fâche contre sa sœur Mme de
Soubise de Fappiircnce de neutralité
qu'elle garde quelque temps dans ce
procès, 341 ; l'atl'aire est évoquée au con-
seil du roi, 342; éclat que tout dans le
public les mémoires des parties, 342; le
duc de Rohan apprend ae la bouche ce
Monseigneur le duc de Bourgogne qu'il a
gagné son procès, 347; félicitations uni-
verselles qu'il en reçoit; il remercie le
roi, 347 ; veut obliger le pnnee de Gué-
moné a lui prêter loi et hommage, 348;
sur les instances du roi, il consent que
l'hommage soit rendu et reçu cette fois
seulement par procureurs, 348; il offre
a son fils le prince de l.éon d'assuier
5000 livres de pension à la coineclienne
Florence et d'avoir soin de ses enfants,
s'il veut la quittei, IV, 78; a de longues
audiences du roi au sujet de cette liai-
son, 78; il prend d'aliord parti contre
d'Antin dans l'affaire de son duché-pai-
lie, puis reste spectateur, V, 396.
RUJIAINVILLE, est nommé inspecteur
de la cavahrie ; sou mérite, I, 1 39.
ROME. Adresse hardie ue Rome sur
ses bulles, VI, 327 et suiv.; sa politique
habile à propos du cardinalat, XI, 270;
comment elle sait s'avantager de tout,
28 1; pour les dispenses il n'y est question
que du plus ou du moins d'argent,
XIII, 58..
RuNGÉI'vE (La), voy. La Rongére.
ROiNQUll.LÛ (don Fr.), gouverneur du
conseil de Oastille, est nomme menibre
du cnseil du cabinet, V, 22; est exile,
VII, 49.
ROOKE. amiral, est battu et mis en
fuite à Mdiaga par la flotte commandé/j
par le comte de Toulouse, III, lOi.
ROQUE (l.a), voy. La Roque.
ROQUELALREdeduc de), plai.sant de
profession , ami de M. de Vendôme, l'a-
bamionne pour suivre le parti de M. de
Luxembourg, 1, i48; aventure qui lui
arrive avec M. de Vendôme de qui il est
fort maltraite, 149,' il se lai.sse raccom-
moder par Mme d'Armagnac et se trouve
partout avec lui à l'étonnenient de tout
le monde, 150: chargé de garder les
lignes de Lawe etHeylesem, il vienilrop
tard pour les détendre : est en vain pro-
tégé par le maréchal de Villeroy; toute
l'armée crie contre lui; le roi ne veut
plus s'en servir, UI, 190; il revient à la
ROS
— 333 —
ROU
cour; obtient une pctili' audience pour
se justifier; bon mot de sa part à la
naissance de sa tille aînée; son tils Bi-
ran est marié par le roi à Mlle de Laval,
fille d'honneur de Mme la Dauphine;
Mme de Roquolaure est toujours consi-
dérée et distinguée par leroi. 2i6: Uo-
quclaure envoie demander à Perpignan
des secours au auo de Noailles; il mar-
che à Ceite conire les ennemis qui y
sont débarqués et se sont emparés
d'Aiîde; les chasse avec le coticours
ûa duc de iSoailles, V, 343; revient du
Languedoc à Paris; marie sa seconde
fille avec le prince Je Pons; lui donne
en mariage i OOo 000 livres; d'où venait
cette fortune, VII , 25.
ROQUET lE, évêque d'Autun, meurt
fort vieux ; son caractère souple l'attache
à tous les partis; il est le mndtle du
tartufe de Molière , III, 331 ; reste à Au-
tun, sans pouvoir arriver à une plus
grande fortune; trait de llatierie qui
tourne à sa honte; il trompe vilainement
rabl)é Koqueite son neveu qui prêchait
et avait pa~sé sa vie avec lui, 3S'i.
ROSE, premier des lieutenmis géné-
raux du camp de Compiègne, commande
contre le maréchal de Boufilers; ne peut
se résoudre à ployer et à faire retraite
que a'aprés un oidre du roi, I, 392.
UOSl'^, seciétaire du cabinet du roi,
meurt à 87 atis; son avarice; son esprit,
ses saillies, sa mémoire; confiance qu'a-
vait en lui Mazarin ; il fut ménage par
tous les ministres; il eut longtemps la
plume; ceqiiec'est que d'avoir la plume,
II, 150; comment Uose faisait parler le
roi pour lequel il fut toujours fidèle et
secret, 150; ses déniêlésavecM. le Prince
qui fait remplir son parc de renards,
l5o;Roseobiienijusticedu roi, 151; bro-
card lancé par lui à M. le Prince, I5t ; il
ne peut jamais pardonner à M de Duras
de l'avoir laissé dans un bourbier, i5'2 ;
comment il fait cesser les plaintes qu'on
lui fait de sa petite fille mariée à M. Por-
tail, 152; son extérieur, 152.
ROSE, colonel et pelit-Hls de liose
secrétaire du cabinet, meurt au siège de
Turin, 111. 308.
ROSE (Mlle), célèbre béate à extases.
avisions, est chassée du diocèse de Pa-
ris, II, 161 ; son portrait physique et
moral; ses cocversions, ses guérisons:
elle a pour elle des gens très-savants et
très-pieux ; MM. du Charmel et Duguet
s'éprennent d'elle, 161 ; la conduisent à
la Tiat-pe, 162; M. de la Trappe pendant
six semaines durant se défend de la voir;
le cardinal de Nuailles la fait examiner;
elle s'en va à Annecy avec le jeune Gondi
qu'elle avait converti; prétexte de son
voyage à la Trappe, i63.
ROSEL (le chevalier du), avec neuf es-
cadrons de carabiniers et quatre-vingts
dragcins, repousse huit mille ennemis
sur les bords de l'Escaut, III, 307 ; sa
mort, Vlll, 387.
UOSEN, étranger, soldat de fortune,
devient lieutenant général, I, 138; re-
fuse d'être attaehé au duc de Bourgogne
comme mentor à l'armée, après avoir
accepté celle commission. II, 367 ; est
fait maréchal de France, 430; noblesse
de son origine, ^3.5; il n'oublie jamais
le maréchal ferrant de sa compagnie
fait autrefois prisonnier avec lui, 436;
son portrait; ses qualités; sim esprit fin
et diiié, 436; est nommé chevalier de
l'ordre, III, i4o; il meurt à 88 ans dans sa
retraite en Alsace; ses talents; ses ma-
nières douces et polies; sa générosité,
VII, 334; son extérieur; son fils; sa
belle-fille, 335.
ROSSIGNOL, président aux requêtes
du palais, habile déi:hiffreur, mais moins
habile encore que son père, meurt fort
enrichi à ce métier; le roi laisse à sa
faniille une pension de 5000 livres, III,
208.
ROTE (tribunal de la). Ce que c'est,
XI. 230.
ROTHELIN fie chevalier de), a les
deux cuisses percées au siège d'Aire;
V ■ 310; e|jOuse avec dispense la fille
de sa sœur, la comtesse de Clèves,
VIII, 423.
UOTTEMBOURC, maréchal de camp
en Alsace, sa mort, VIII, 387, 3S8.
r.OriJPiE, concession de terre à cens
et à rentes faite par des feudataires à
des serfs, VII, 169; différence d. s rotu-
riers d'avec les seigneurs de fief; l'or-
gueil a détourné ce terme de sa première
signification naturelle, 169.
KOUCY (la comtesse de), est nommée
dame du palais de Mme la duchesse de
P.uurgogne, I, 217 ; sa laideur ; son am-
bition; son humeur aigre; sa malhabi-
leté ; sa riévotion, 223 ; VIII, 293 et suiv.;
sa rupture avec M. de Saint-Simon ; à
quelle occasion, 296 et suiv. ; sa mort-
300; IX, 86.
PvOUCY (le comte de), demande auro»
la permission de suivre Monseigneur è
l'armée, et l'obtient, IV, 325: son ca-
ractère; il persuade à ce prince que
M. l'évêque de Metz ne peut par son état
succéder à son frère M. de Coislin dans
la dignité de duc et pair; il veut, mais
inutilement, persuader la même chose à
Mgr et à Mme la duchesse de Bourgo-
gne, V, 189; il perd sa fortune à la
mort de Monseigneur, VI, 79; marie
son fils à la fille de Huguct, cimseiller
au parlement, VU, i38; son portrait phy-
sique et moral, VIII, 294; sa rupture
ROY
— 334 —
RUV
avec? M. de Saint-Simon; à quelle occa-
sion; 296 ei suiv.; au lit de mon il lui
fait des réparations, 300; il arrache du
régeni 50 OOO écus en billets d'Éiat ;
IX, 397; se voyant près de mourir, il
envoie prier Mme de Saint-Simon de
vouloir bien venir le voir et lui marque
tout son regret de sa conduite avec son
mari, Xll^ id.
UOUGEAULT, intendant de Rouen, est
nommé du conseil des affaires du de-
dans, VIII. 225.
ROUILLE, ambassadeur en Portugal,
où il a conclu un traité qu'on n'a pu
tenir, revient à la cour : y est tiès-bien
reçu ; S' in caractère, III, 27 ; est envoyé
à Bruxelles auprès de l'électeur de Ba-
vière , sans caractère public , avec
24 000 livres d'appointements , i28; il
part pour aller traiter secrètement de la
paix C'i Hiillaniie, IV, 326; ses qualités
comme négociateur, 396; il reçoit ordre
de revenir en France, 227; sa mort su-
bite, VI, zok.
ROUILLE, procureur général de la
chambre des comptes, est nommé un des
directeurs des finances; son caractère
bourru; ses talents ; son genre de vie ;
par qui il est protégé, II, 23o; il fait
tout au conseil des finances ; sa débau-
che publique, VIII, 243; après le renvoi
du duc de Noailles, il quitte le conseil ,
IX, 4i2 ; obtient une pension de 12000 li-
vres, 412.
HOURE (la comtesse du), autrefois
Mlle d'Atiigny, compagne et amie intime
de Mlle de La Vallière, meurt fort vieille
en Languedoc oîi elle était depuis long-
temps exilée: sou caractère; son esprit
intrigant ; sa liaison avec la comtesse de
Soissons, XI, 290 et suiv.
ROURE ( Mme du), tille du duc de La
Force, inspire de l'amourà Monseigneur;
après son mariage, le marquis de Cré-
qui continue secrètement leur intrigue;
il plaît à Mme du ?i0ure; Monseigneur
se brouille avec elle, puis la revoit; elle
est exilée en Norn.andie, I, 1(8.
ROUVROY. capitaine de vaisseau, es-
saye de se faire reconnaîtrede la maison
de Saint-Simon, IV, 112 et suiv. ; quelle
est l'issue de cette tentative, ii4.
ROYE (la comtesse de), ayant un grand
établissement en Danemark avec son
mari, s'attire la disgrâce du roi pour
avoir comparé la reine à Mme Pana-
che; portrait de cette dame, I, 259; le
comte ei la comtesse de Roye se retirent
en Angleterre, oîi le mari devient comte
del.iffordet pair d'Irlande; leurs en-
fants, 260; mort de la comtesse; son
opiniâtreté pour le protestantisme ,
VII, 290.
«OYE (le chevalier de), est chargé par
le duc de Vendùme de porter au roi la
nouvelle de la prise de LefEngue; il
obtient un brevet de niestre de camp,
IV, 240; achète une charge de capi-
taine des gardes de M. le duc de Berry,
V, 376; est nommé capitaine des gardes
de Mme la duchesse de Berry, VUl ,
286.
ROYE (Mlle de), fille du comte de Roye,
grand maréchal et chevalier de l'Ëlé-
pliant en Danemark, est mariée au fila
de M. de Pontchartrain, l, 259.
RUBaNTEL, lieutenant-colonel au ré-
giment des gardes, fort entendu, fort
brave et fort nonnèic homme. niaisd'\ine
humeur ditficile, lasse la patience du
maréchal de Boufflers son colonel ; le
roi lui permet de vendre sa cumpagnie
et lui donne le gouvernement du lott
barreaux; iiubaniel ne veut d'aucune
giàce, se retire sans voir le roi et quitte
le service, I. 249; sa mort, Ul, ibs.
RUBI (le marquis de), chef de la ré-
veille de Catalogne et cotnrnandant pour
l'empereur dans l'île M>iiorque , livre
l'aima au lieutenant général Asfeid, est
transporté avec tomes ses troupes en
Sardaigne; son extraction, VII, 329.
RUE (La\ voy. La Rue.
RUFFE, est nommé maréchal de camp
pour l'exi'édi lion d'Ecosse, IV, iu2; est
fait prisonnier au combat d'Audenurde,
179; devenu un des sous-gouveineuis
du roi et lieiuenant général, il rre juuit
pas longtemps du gouvernement de Mau-
beuge qui lui a été donné; sa ni(jrt; il
se prétendait à tort de la maison de
Damas; son frère se fait hardiment ap-
peler le chevalier de Damas, XII, 434.
HUFl'EO (le marquis de', second fils
du duc de Saint-Simon, grand d'Espa-
gne conjointement avec Sun père ; pre-
mier exemple d'une semblable associa-
tion à la grandesse, XII, 154.
liUPELMO.NDK (M. de, colonel fla-
mand au service d'Espagne , est tué à
Brihuega, V, 401.
llUPKLMONDi: (Mme de) , femme du
précéoent, hasarde de mettre la housse
sur sa chaise à porteurs, Ul. 157; le roi
le lui fait défendre; extraction de son
mari, aventure risible qui arrive à Mme
Rupelmnnde, 157 ; après la mort de son
mari, elle parvient à force d'intrigue et
d'audace à être dame du palais de la
reine et à marier sa fille avec le fils
unique du comte de Cramniont, I58;
obtient du roi d'Espagne une pension de
10 000 livres, V, 401-
RUVKiNY (M. de), prolestant, s'ac-
quiert une grande rénutation parmi
ceux de sa religion, par ses bonnes qua-
lités et ses talents; il sert très-utilement
le roi dans des négociations secrètes;
SAI
— 335 —
SAI
lors de la révocation de l'édit de Nantes,
ce prince lui offre de rester à Paris et
à la cour, ce que Ruvigny refuse; il se
retire en Angleterre. I, 255 ; a un bras
emporté an siège de Badajoz, 111, 2i2;esl
danirereusemeiit blessé à la bataille
d'Almanza, kis.
S.'BLE, tils de Servien, surintendant
des finances, meurt après avoir vendu
Meudon à Louvois et avoir tout mangé ,
V, 305.
SABRAN (Mme de), fille de Mme de
Foix, se marie malgré sa mère; sa beau-
té; son caractère; elle devient maîtresse
de M. le duc d'Orléans ; obtient pnur son
mari la charge d'un des gardes du trésor
royal ; son mot au régent sur les princes
el les laquais. X, 17.
SACCADK DU VICAIRE, en Espagne;
ce que c'est que cet usa^'e, 11, 193.
SACHEWEKELI. (le docteur), fameux
par ses sermons sous la reine Anne,
meurt en 1721, XI, 378.
SACRE DE LOUIS XV, désordre qui y
règne quant aux rangs et aux pré-
séances. XIII, 3 ; les princes bâtards n'y
assistent pi lint; le cardinal de Noailles
n'y est point invité; le prince de Rohan
y fait la charge de grand maître de
Franee au lieu de M. le Duc; dispositions
ordonnées par le cardinal Dubois pour
les places des cardinaux, des archevê-
ques et évêques, 3, 4; des cojiseil-
1ers d'Etat, des maîtres des requêtes, des
secrétaires du roi, des pairs laïques, des
trois maréchaux de France portant les
honneurs, k ; les gens de qualité sont
placés où ils peuvent; fausseté imprimée
concernant le duc Claude de Saint-Simon
comme portantune des quatre pièces de
l'offrande au sacre de Louis XV, i, 5; à
quel dessein, 5; indécence nouvelle à
l'égard des quatre barons otages de la
sainte ampoule, 5; faute essentielle con-
cernant le peuple qui doit remplir la
nef de l'église de Reims au moment où
le roi y e»sl amené, 6; autre faute à
l'égard des deux couronnes, 7 ; et de
Véjouissance des pairs , 7; faute ou
méprise au festin royal , 8 ; nouveauté
à l'égard des évêques de Soissons, d'A-
miens et de Senlis. 8; lourde bévue
pour les tables des ambassadeurs et du
grand chambellan, 9 ; entreprise du car-
dinal de Rohan vivement et prompte-
ment réprimée par le régent, lO; con-
fusion à la cérémonie de la collation de
l'ordre, et à la cavalcade, il.
SAILLANT, colonel, est mis à la Bas-
tille pour 8'être engagé avec le duc de
Richelieu délivrer Bayonrie à l'Espagne,
XI, 107 ; sort de prison pour aller en exil
en Auvergne, i2i.
SAILLANT (le comte de\ lieiUenant
général , obtient le gouvernement de
Metz, VI, 340; sa mort; son caractère,
XIII. kS.
SAILIjANT (l'abbé de), sa mort; son
caractère, IX, 72.
SAINCTOT, introducteur des ambas-
sadeurs, fait faire à la ducliessedu Lude
une sottise qui lui attire la censuie du
roi, I, 321 ; il en fait une autre à l'égard
de la duchesse de Bourgogne, qui pense
lui devenir funeste, 322 ; friponnerie du
même lorsqu'il était maître des cérémo-
nies; comment et par qui elle fut dé-
couverte, 322 et suiv.; il meurt subite-
ment à 86 ans; sa famille, V, ku^ ; ses
deux Bis et sa fille, laquelle éjjoi.so le
comte de La Tour, 'f25.
SAINT-ADON, grand joueur, capi.aine
aux gardes, vend sa cuiiipannie et se
retire en Flandre, III. 257 ; l'électeur de
Bavière l'emploie ; il joue, perd et se tue,
257.
SAINT-AIGNAN(leducde), conteauroi
l'accouchement de l'abbesse de La Joye
dans une auberge; apprend ensuite que
cette abbesse est sa tille, II, 228.
SAINT-AIGNAN (M. de), frère de M. de
Beauvilliers, est blessé au combat d'Au-
denarde, IV, 179; est reçu duc au parle-
ment , V, 400 : joint la princesse de
Parme à Pau et l'accooipagnejusqu'à Ma-
drid, VU, 157; est nommé ambassadeur
en Espagne , 289 ; reçoit ordre de .s'ex-
pliqutr avec Albéroni sur les sujets
d'inquiétude de la France à l'égard d'une
ligue entre l'Espagne et les Èiats géné-
raux, VllI, 313; est rappelé d'Espagne
et nomnie du conseil de régence, XI,
36; sa situation pénible à Madrid; il de-
mande son audience de congé, 62; dé-
clare à Albéroni que si on ne veut pas la
lui accorder, il saura bien s'en passer;
comment il quitte Madrid et arrive à
Saint-Jean Pied-de-Port , 63 ; vient à
Bayonne , 63; arrive à Paris, entre au
conseil de régence. Si.
SAINT-AlGNAN ( l'abbé de ) , frèie du
duc de Beauvilliers, est nommé évêque
de Beauvais malgré son frère, VI , W6;
le pape lui refuse ses bulles; pourquoi,
407; au bout de 6 mois il les délivre; ca-
ractère du jeune évêque ; ses désordres
éclatants et persévérants le font dans
la suite enfermer dans un monastère
pour le reste de ses jour^, 407 ; X, 47.
SAINT -ALBANS ( le duc de), est
envoyé par le roi d'Angleteirc pour
complimenter le roi sur le mariage de
Mgr le duc de Bourgogne, I, 3.^i
SAI
— 336
SAI
SAINT-ALBIN (l'abbé de ), bâtard non
reconnu de M. le duc d'Orléans et de la
comédienne Florence, est nommé coadju-
teur du prieuré de Saint-Martin des
Chinps, près Paris, XI, 328; de-vient
ensuite archevêque de Cambrai, après la
mort de M. le duc d'Orléans; l'abbé d'Au-
vergne, archevêque de Vienne, lui intci:-
te un procès qu'il perd avec infamie, 328;
soutient une thèse en Sorbonne àbiquelle
assiste Madame qui a beaucoup d'ailèc-
tion pour lui, 2 ; de l'évêché de Laon il
est transféré à l'archevêché de Cambrai,
XIII, 59.
SAI^T-CIIAMANT , ancien lieutenant
des gardes du corps, meurt à la cam-
pagne où il s'était retiré depuis long-
temps; quelle fut la cause de sa disgrâce,
VII, 38.
SAINT-CONTEST, maître des requêtes
et intendant à Metz, est nommé troisiè-
me plénipoieiitiaire à Bade, Vil, 35; puis
intendant dos frontières pour les vivres,
étaiies, fourrages, etc, VllI. 222; son ca-
ractère, 222;esi nommé conseillerd'Ètat;
est oblige de quitter le conseil de guerre,
IX, 35; est chargé par le régent de
faire au conseil de régence le rapport sur
les demandes que fait le duc de Lorraine,
X, 9; son caractère, lo; est nommé plé-
nipotentiaire au congrès de Cambrai ,
XI, 3'i9.
SAINTE-CROIX (l'abbé de), fils du
premier président Mole, meurt à 90 ans;
ses bénéfices ; son amour pour la chasse
et les plaisir^, VI, 303.
SAINT-HEUMINE, frère de la comtesse
de Mailly, maréchal de camp et inspec-
teur, meurt à Versailles fort regretté ;
III, 372.
SAINTE MAURE, perd sa fortune par
la mort de Monseigneur, VI, 79; par le
crédit de d'Antin, il obtient lacliaige
de premier écuyer du duc de Berry, au
préjudice du chevalier de Roye et du
marquis de l.évi qui y prétendaient, 226;
après le deuil de M. le duc de Berry
il demande au roi la pcimission de con-
server sa vie durant et à ses dépens les
livrées de ce prince et ses armes à ses
voitures; l'obtient, VII, 322.
SAlNT-EVr.EMOND, meurt en Angle-
terre dans une extrême vieillesse, III,
13; cause de sa disgrâce; sa retraite
en Angleterre, 13 ; son amour pour
Mme Mazarin l'empêche de revenir en
France, où il obtient la permission de
retourner; il est estimé et recherché
jusqu'à la tin de sa vie, ik.
SAINT-FHEMONT et Besons, à la tête
de la cavalerie IVançaiLC, culbutent dans
l'Orba l'arrière-garde du comte de Sta-
remberg, III, 50; Saint-Frcmont nieuri
fort vieux; il s'était attaché à Mme de
Maintciion; ses talents à la gi.erre; son
caractère honorable, XII, 377.
SAINT-GENIÉS, est arrêté et conduit
à la Bastille comme complice de la con-
spiration de Cellamare; sa naissance;
ses services; son caracièrc, XI, 53.
.SAINT-GEORGES, archevêque do Lyon
son éloge; son extérieur; sa mort,"viI,
61.
SAINT-GEORGES (le chevalier de),
voy. Jacques III.
SaINT-GF.RAN ( le comte de ), connu
par un procès célèbre sur sou étal; re-
çoit une furieuse blessure au siège de
Besançon; son portrait; sa fortune; sa
femme, I, 197, 198; celle-ci est exilée;
cause de sa disgrâce, 2119; est rappelée
et logée au château, 432.
SAINT-GERMAIN-BEAUPKE, marieson
fils à la fille de Doublet de Persan, con-
seiller au parlement, Y , kok ; le roi lui
permet de donner à so.i Hls le gouver-
nement de la Marche, kok; sa mort; son
caractère, XI, 81.
SAINT-GEI;MA1N EN LAYE, ce que
Louis XI V a dépensé au château jusqu'en
1690, VIII, 466.
SAINT-HEREM (le marquis de),
épouse une cousine germaine de la ma-
réchale de Lorges, 1, 189; sa mort;
traits singuliers de sa femn.'e, II, 24o;
à quel danger elle voit sa pudeur expo-
sée à quatre-vingts ans, 240.
SAIN T-HERE.M , gouverneur et capi-
taine de Fontainebleau , obtient 3000 li-
vres d'augmentation de pension, VI, 452;
sa n;ort; son caructère, XI!, 376.
SAINT-HERKM (l'abbé de), fils et
frère de deux évêques d'Aire; sa mort;
son éloge, XII, 376.
SAINTHlLAlliE, lieutenant général,
est nommé membre du conseil de guerre,
VIII, 221 ; est chargé du département de
l'artillerie, 222.
SAINT-ILDEPHONSE, lieu de retraita
de Philippe V après son abdication;
desciiption de son château, XII, 3S7 cî
suiv.
SAINT- JACQUES (l'ahbé de), fils et
petit-IUs des d£ux chanceliers d'Aligre;
histoire de ces deux chanceliers, VI, 222
et suiv.; l'abbé de Saint Jacques est lire
de sa retraite pour piésider au travail
du chancelier son père; exactitude et
capacité qu'il mnnlro dans cet emploi,
225; à la mort de son père, il retourne
dans sa retraite; sa régularité; ses au-
môres;ses austérités; il meurt à qua-
tre-vingt-seize ans, 226
SAINT-JEAN, père et fils, premiers
écuyers de la reine d'Espagne, fort ai-
més de la princesse ; leur caractère
prudent et réserve; le lils devient grand
écuyer et grand d'Rsna.ine, Xll, 205.
SAI
337 —
SAI
SAINT-LAURENT , sons-introducteur
des aiiilnissadeurs cliez Monsieur, et di-
rigeant l'éduculion du duc de Chartres,
obtient toute contiance et tonte autorité
sur le jenne prince, I, J2; introduit au-
pns de lui Hubois, valet du curé de
Saint-Eustaclie; lui fait preiiUre le petit
collet, ti.
SAlNÏ-LÉOER, un des premiers va-
lets lie chambre de M. le duc «l'Orléans
vient apporter au roi la nouvelle de la
pt,rte de la bataille de l'urin, III, 3l6.
SAliNT-LOUIS (iM. de), genulhoinme,
brigadier de cavale'ie, fort estimé du
'01 , se retire aunrès de la Tiappe, y vii
dans une eniinenie piété, I, 397; com-
ment il sert M. de Saint-Simon dans l'af-
faire de D. Gervaise, aiibé régulier de la
Trappe, 398, "lOO; autres détails sur sa
retraite près de la Trappe et sur son
ca'-actère, II. 162; il ne peut goûter
Mlle Ro.-e, célèbre béate qui vient y faire
un voyage, 163; il meurt saintement à
quatre-vingt-cinq ans; détails sur sa
vie militaire, sur sa l'eiraite et son ca-
ractère, VII, ir>i et suiv.
SAINT-MT.GRIN (le ra'Jquis de), est
chargé par la reine et par Mazarin de
porter des lettres et le bâton de ma-
réchal de France ou le rang de prince
étranger, au duc Claude de Saint-Simon
pour le maintenir dans le parti de la
cour, I, 47 ; son vrai nom ; il cède les
chevau -légers de la garde à son tils qui
est tué au combat de Saint-Antoine; il
est fait chevalier de l'ordre ; meurt à
quatre-vingt-trois ans, 47.
SAINT-MICHEL, Grarmd, grand d'Es-
pagne, d'une des grandes maisons de
Sicile; son caractère, XII, 125. Voy.
Gravhia.
SAINT-NECTAIRE, anporte au roi la
nouvelle du combat de Cassano, III, 195;
est fait lieutenant général; son carac-
tère; compugnies qu'il fréquentait, X,
293 ; est nommé ambassadeur en Angle-
terre et pressé de se rendre à Hano\re
QÙ est le roi George, XI, 76.
SAINT-NECTAllŒ (la marquise de),
meurt à soixante et onze aiis; son esprit;
sa beauté; sa famille; son mari, VII, ikk;
sa tille; sa pef.ite-tille devient duchesse
d'Aiguillon ;Mme deSaint-Neciairelaisse
tout son bien à Cani , l'i'i
SAINT-OLON, envoyé à Maroc, en ra-
mène un ambassadeur du roi de ce pays,
1, 433; il meurt fort vieux ; ses missions
périlleuses; son adresse et sa fermeté
à les remplir, XI, 331.
SAINT-PATER, maréchal de camp du
lieutenant générai Médavy, est nommé
lieutenant général, après la bataille de
Castiglione, III, i22.
SAIiNT-PAUL, capitaine aux gardes,
Sauit-Simon xui
est tue en duel par Sérancourt aussi ca-
pitaine aux gardes, IV, 56.
SAINT-PAUL HECÛIIRT, prend ou
coule à fond quatre vaisseaux de guerre
hollandais ; brûle cent soixante bateaux,
II, 463; munit en se rendant maître de
onze vaisseaux marchands et de trois
gros vaisseaux anglais, III, 2i2.
SAINT-l'IERKE, bon marin, est cassé
pour n'avoir pas voulu prendre du petit
Renault des lei^.ons publiques de ma-
rine; il amène sa femme de Rrest à
Paris ; caractère des deux époux ; celle-
ci plaît a Mme la duchesse d'Orléans et
s'insinue dans le monde sous sa pro-
teetion,llI, 159; ils demandent la charge
ries Suisses rie M. le duc d'Orléans; leur
dépit de n'avoir pu l'obtenir cause des
tracasseries entre le duc et la duchesse,
160 •, Saint-Pierre obtient une augmen-
tation de pension lie 4000 livres, 160;
à force de sollicitations , il obtient la
place de premier éciiyer de la duchesse ;
sa conduite inaécente envers le duc,
293; il s'etforce inutilement d'obtenir
que sa femme aille à Marly et entre
dans les carrosses; caractère différent
de ces deux époux, 294; VU, 355 et suiv.
SAINT-PIEKRE (le duc de), grand
d'Espagne, se marie en secondes noces
et déjà vieux, avec Mme de Rénel, sœur
de M. de Torcy ; sa richesse, III, 32; sa
jalousie; son avarice; il ne veut point
que lajeuneduchesse Voie les princesses
du sang; pourquoi; son esprit; son
instruction, 32.
SAINT-PIERRE, Spinoia ( le duc de),
d'une des quatre grandes maisons de
Gènes, grand d'Espagne; historique sur
sa maison, XII, 127; son carai:tère; son
extérieur; caractère de sa femme, i29.
SAlNT-PlERKE(le tils aîné du duc de),
est arrêté pour avoir voulu livrer Tortose
à l'archiduc, V, 352.
SAINT-l'IERKE (l'abbé de), publie son
livre do la Polysiiiodie ; bruit que fait
cet ouvrage dans le monde, X, 39; le
régent, pressé par le maréchal de Vil-
leroy, fiiil chas-er l'abbé de Saint-Pierre
de l'Académie française, 40.
SAINT-POUANGE, est nommé grand
trésorier de l'ordre et vend sa charge
de secrétaire du cabinet, II, i43;vend
aussi celle d'intendant dei'ordre, 150;
sa mort, III, 327.
SAINT-RUTII, de page devient peu à
peu lieutenant général; sa brutalité à
l'égard de la maréchale de La Meilleraye
à laquelle il était marié secrètement;
plaisante anecdote à ce sujet, V, 194;
est tué en Irlande, 194.
SAINT-SAPHORIN, Suisse du canton
de Berne, fort décrié par ses actions,
sert d'age^'tdu roi d'Angleterre a Vienne:
22
SAI
888 ~
SAI
il conseille de ne pas songer à faire en-
trer le roi de Prusse dans l'alliance,
avant que tout ne soit réglé et d'accnid,
IX, 29i; sa conduite dans les néjçocia-
tions à l'égard du régent, 310; son zèle
pour l'empereur, 314.
SAINT-SIMON (Claude de), pfre du
duc de Saint-Simon, auteur des Mé-
moires, 1, i; il conduit son fils à Ver-
sailles; le présente au roi ; obtient qu'il
entre dans la première compagnie des
mousquetaires, 3; il meurt à quatre-
vingt-sept ans, après avoir fait ses ar-
rangements domestiques, 29; conmieni
il devint premier écuyer rie Louis XIII,
3t; puis premier gèniilhumme de la
chambre , ensuite favori du roi , 32 ;
comment il devient gouverneur de
Blaye, 32; accepte le duché-pairie que
le roi lui offre; est quelque temps grand
louveiier; vend sa charge de premier
gentilhomme, et achète de son aîné la
terre de Saint-Simon qu'il fait ériger
en duché-pairie, 33; suit le roi dans
toutes ses expéditions; gagne l'amitié
du maréchal de La Meilleraye et du duc
de Weimar; son caractère modeste et
désintéresse; il manque de perdre sa
fortune pour avoir demandé avec trop
de chaleur la grâce du duc de Montmo-
rency; jjréseni qu'il rei^oit de ce duc
allant à l'échafaud, 33; service impoi-
tant qu'il rend au cardinal de liichelieu
dans la journée des Dupes; confiaiice
que lui témoigne ensuite ce premier mi-
Iiisire. 34; assiste par ordre du roi au
conseil qui a lieu après la prise de Corbie
parles Espagnols, 34; reçoit deux ri'pri-
mandes du roi; à qualle odasion, 35;
comment il contribue à la fortune de
Tourville, un de ses gentilshommes, 36 ;
pendant la maladie du caidinal de Ri-
chelieu, il propose au roi M. le Prince
pour succéder a ce ministre s'il vient à
mourir; reconnaissance et amitié de
M. le Prince pour le duc, 37 ; noms de
ses domestiques qui se rendirent ensuite
célèbres, 37; il tait la fortune de Bun-
temps, cliirurgien, 38; et de Nyeil, 39,
M; les mauvais offices de Chavigny le
portent à demander au roi la permission
de se retirer à Bl.iye; sa correspondance
secrète avec le roi penriant qu'il y est
fetiré, do; il va trouver M. le Prince en
Catalogne; s'y distingue par sa valeur;
commande la cavalerie au siège de Fon-
tarabie; est rappelé auprès du roi, 4i ;
assiste aux derniers moments de ce
prince, qui l'avait nommé son grand
écuyer; sa douleur; sa reconnaissance,
42; comment Chaviuny en;uôche qu'il ne
Boit grand écuyer, 43 ; le duc appelle en
duel le comte d'Harcourt nommé à sa
place; pourquoi le «inel no peut avoir
lieu ; le duc se retire à Blaye et rend sa
charge de premier écuyer, 43 ; se mane
avec la fille cadette de M. de Budo» ;
songe à se fortifier à Blaye pendant les
troubles de la Fronde, 45; rejette avec
fermeté les propositions des princes et
les offres de l'Espagne; fait fondre des
canons; reste dix-huit mois bloqué dans
Blaye, 45; s'endette; rend les plus im-
poi'tants services à la cour, 46 ; refuse le
bàtnn de maréchal de France ou le lang
de prince éiraniîer, 47; reçoit magnifi-
quement la cour à lîlayp lors d'i mariage
du roi, 47; second mariaae du duc; il
refuse pour sa femme la place de dame
du palais auprès de la reine, 49; il se
bat en duel avec M. de Vardes; pourquoi;
désarme son adversaire, 50 ; paraît à la
cour et y est bien reçu; se raccommode
avec M. de Vardes, 50; donne un dé-
menti par écrit à M. de La Rochefou-
cauld a l'occasion de ses Mémoires ;
détails curieux sur cette aftaire, 51 ; con-
sidération dont il jouit à Paris et dans
son gouvernement; son autorité auprès
des ministres, 52; sa vénération pour la
mémoire de Louis, VIII, 13).
SAINI-SIMON (le marquis de), frère
aîné du duc Claude de Saint-Simon, est
fait lieutenant général et chevalier de
l'ordre ; époque de sa mort : son portrait
et celui de sa veuve qui fait pas^er la
plupart de ses biens aux ducs d'Uzès,
I, 31.
SAINT-SIMON ( Mme de ), veuve du
duc Claude de Saint-Simon, est priée
par M. le Prince d'accumpagner le cor s
de Mlle de Coridé au lieu de sa sépul-
ture, II, m ; conduite qu'elle tient en-
vers la duchesse de Chàtillon qui veut
lui disputer le rang dans cette cérémo-
nie, u ) ; reçoit des excuses de la part
de M. le Prince à cette occasÎDn et des
remercîments de lui-même de l'honneur
qu'elle lui a fait, 112.
SAINT-SIMON (la marquise de), meuri
à 91 ans; ?a. tamille; son caractère altiei
et méchant, 1, 159.
SAINT-SIMON Mlle de), femme du dU;,
de Bris.-ac, affuble MM. de Brissac du
bonnet qu'ils ont mis à leurs armes,
anecdote plaisante à ce sujet. I, 48;
pourquoi il fut longtemps appelé parmi
eux le hcnnet de ma tante, 48 ; se sépare j
de son n.ari; pourquoi; sa mort, 48.
SAINT-SIMON (le duc de), sa nais-:
sance, I, i; soins continuels de sa
mère pour lui former le corps et l'esprit,
1 ; go(it particulier du jeune Saint-Simon
pour la lecture et l'histoire; il commence
ses Mémoires à l'âge de 19 ans, 2; ruses
dont il sert pour se tirer de l'enfance;
son père le présente au roi à Versaille.-»:
le fait recevoir dans la première com-
SAI
— 339 —
SAI
pagriie des mousquetaires, 3 ; Saint-Si-
II ôii ai'cnniiiagne le mi au siège de
Naimir, k; lo servicf qu'il rend an siège
du château de celle ville lui ature des
disi'uurs obligeants du roi, 6; lie une
Einitié intiii e avec le comte de Coet-
Quen ; danger qu'il court à Marienbourg
de la paii de cet ami, lO: il danse pour
la première fois chez le roi, i6; accepte
une compagnie de cavalerie dans Royal-
liou-sillon, 2k; aidé de Bontems et de
M. le duc de Beauvilliers, il succède aux
giiuvernenienls de son père; son entre-
tien avec le roi sur sa mort, 30; rejoint
à Mons son régiment de cavalerie, 53;
comment il y esi accuoilli, 53; apprend
do M. le prince de Conti la résolution
subite du roi de quitter l'armée; leur
entretien sur ce sujet, 54; il va prendre
congé du roi qui lui souhaite une heu-
reuse campagne, 55 ; il fait trois charges
à la bataille de^"e^^l winden ; conduite de
8on gouverneur et de ses deux gentils-
hommes; son valet de chambre Breton-
neau lui présente un autre cheval, 60 ;
il visite le champ de bataille et les re-
tranchements des ennemis. 61 ; il refuse
les otlresque lui font tous les capitaines
du Royal-Roussilion, 6'i; achète un ré-
giment de cavalerie et paye 26 000 livres
au chevalier du Rosel pour droit d'avis,
67; demande en mariage la fille du duc
de Beauvilliers ; ses deux entrevues avec
lui à ce sujet, 75 et suiv.; il en obtient
une troisième; quelle en est l'issue,
76 ; Louville lui en procure une autre
avec Mme de Beauvilliers ^ réponses de
cette dame à se? raisonnements, 77;
autre entrevue avec le duc qui lui té-
moigne tous ses regrets et l'assure de
son amitié et de sa protection en toute
chose, 78; pour se consoler delimnos-
sibiiité del'all'ance du duc de Beauvil-
liers, Saint-Simon va visiter la Trappe ;
sa liaison avec l'abbé; sa conflarire en
lui, 78; comment il est engagé dans le
parti des ducs et pairs opposants à M. de
I.iixembourg; sa démarche auprès de ce
dernier, 92; sommaire du procès, 93;
noms et état des opposants, 95 ; Saint-
Simon se rend assidûment à leurs as-
semblées et lie amitié avec plusieurs
d'entre eux, 95; factum secret de M. de
I.uxeuib'iurg lu dans une de ces assem-
blées; résolutions prises à cet égard par
les opposants; ils se rendent tous chez
le premier président qui refuse de les
recevoir, 95; leur embarras; proposi-
tions faites, 97; Saint-Simon annonce
qu'il a des lettres d'État; joie parmi les
opposants, 97; contre-temps singulier
causé par le duc de Richelieu ; Saint-
Simon produit ses lettres d'Etat, 98;
elles sont signifléet an procureur do
M. de Luxembourg et au suisse de son
hôtel; il écrit à Cavoye, ami particulier
de M. de Luxembourg, pour se conserver
dans les mesures oh il s'est mis avec ce
duc, 99; les lettres d'Etat sont cassées
au premier conseil des dépêches comme
le* opposants s'y attendaient; Saint-Si-
mon revient à Paris; état de la cour e*
de la ville au sujet de cette affaire, 99,
sa réponse terme à M. de Cavoye qui lui
reproi'hedela part de M. de Luxembourg
sa signification des lettres d'Etat; raconte
au souper du roi cette conversation ; effet
qu'elle produit, lOO; M. de Luxembourg
lui refuse le salut, lOO; les opposants
gagnent du temps cornu, e ils le dési-
raient, 101 ; les procédures tournent en
procédés; factum de M. de Luxembourg
coîitre M. de Richelieu et son oncle le
cardinal; réplique de M. de Richelieu
contre M. de Luxembourg, loi ; l'honnê-
teté et la bienséance se rétablissent un
peu entre les parties, 103; dans un bal
donné au Palais-Royal, Saint-Simon
mène au branle la princesse de Conti,
douairière ; et le mardi gras , la Slle
unique du duc de La Trémoille, ii6; il
demande au roi et obtient que son régi-
ment, au lieu d'aller en i-'landre suus
M. de Luxembourg, soit envoyé en Alle-
magne, 117 ; va voir à Boissons son ré-
giment assemblé; se rend à Strasbourg,
118; y retrouve le P. Wolf, jésuite, un
de ses anciens amis ; va à Philippsbourg,
119; passe le Khin avec la cavalerie,
119; état des armées en présence, 120;
il revient à Spire avec l'armée; déso-
lation de cette ville brii'.ée par le feu qu'y
avait fait mettre Louvois lors de l'embra-
sement du l'ala'inat, 121 ; sa dispute avec
un niestre de camp; à quel sujet; com-
ment elle seteimine, 123; il retourne à
Paris, 126; commence à écrire ses Mé-
moires au camp de Gaw-Bœcklhim, 127;
sa réponse à ceux qui veulent le faire
parier sur la mort de M. de Luxembourg,
1*5; après cette mort, les assemblées
des pairs opposants se continuent; réso-
lutions qui y sont prises, ikS; Saint-Si-
mon, de concert avec MM. de La Tré-
moille et Kohan, combat vivement la
proposition de se rapprocher du premier
président, 145; scission entre les oppo-
sants, 146; comment la bonne intelli-
gence se rétablit entre eux, 1 47; Saint-
Simon se marie avec la fille aînée da
maréchal de Lorges ; détails sur les
ouvertures et la conclusion de ce ma-
riage, 153 et suiv.; le roi fait au duc des
questions sur l'état et làge de la famille
de Lorges; le plaisante sur le mariage
de M. de Lauznn et sur le sien, i59;
Saint-Simon prend sur lui de donner
des gouttes d'Angleterre à son beau-
SAI
— 340 —
SAI
père le maréchal de Lorges dangereu-
sement malade à l'année; effet qu'elles
produisent, 162; il est envoyé avec Bar-
bezières pour aller visiter les ruines de
Manheim, J65; danger qu'il court avec
le lieuienaiit général La Breiesche, I67;
il va à Landau auprès du maréchal de
Lorges, 168; va à Strasbourg auprès du
même qui est retonibé malade ; revient à
Paris, 175; son mnuvement de colère
contre l'avocat Duraonl plaidant au par-
lement pour M. de Luxembourg, 203;
il fait un mémoire pour le roi contre
l'arrêt du pailement; texte de ce mé-
moire, 205 ; pourquoi ce mémoire ne lut
pas porté au roi, 207; Saini-Simon va à
l'armée d'Allemagne; attentions que lui
montre le maréchal de Choiseul, 210;
il revient, après la campagne, auprès de
Mme de Saint-Simon qui est accouchée
d'une tille, 234; va saluer le roi à Fon-
tainebleau, 235; sa colère au récit d'une
imposture concernant la réponse qu'il a
faite aux paroles flatteuses que le roi lui
a adressées, 235; son désir d'avoir le
portrait de M. de la Trappe; mesures
qu'il prend à cet égard, 236; il se rend à
la Trapue avec le peintre Rigault; obtient
de M. de la Trappe trois visites pour ce
peintre qui lui est présenté comme un
gentilhomme fort désireux de le voir,
236; le portrait est achevé au gré de
M. de Saint Simon, 237; celui-ci écrit à
M. de la Trappe pour lui demander par-
don de la ruse qu'il avait employée pour
avoir son portrait; en envoie plusieuis
copies à la Trappe, 239 ; retourne à l'ar-
mée, 279; Mme de Saint-Simon est ad-
mise chez Mme la Princesse, ce qui ex-
cite la jalousie de plusieurs familles de la
cour. 308 et suiv.; M. de Saint-Simon
donne avis à M. de Louville de ce qui se
trame contre MM. de Beauvilliers et de
Chevreuse; s'adresse lui-même à M. de
Beauvilliers, 349; complaisance de MM.
■^ de Chevreuse et de Beauvilliers pour lui
' à l'occasion de M. de la Trappe, 355 :
ses disputes avec le duc de Charost sur
le même; trait singulier, 356; devient
pèie d'un tils à qui il fait porter le
nom de vidame de Chartres, 380 ; ce
qu'étaient autrefois les vidâmes; com-
ment le vidamé de Chartres tomba
**"""* la famille de Saint-Simon, 380;
M. d '*<)ntchartrain, malgré l'inégalité
d'âge et de rang, demande vivement
au duc l'honneur de son amitié; ré-
ponse de M. de Saint-Simon; tous deux
s'embrassent et deviennent amis intimes
394 et suiv.; sa liaison avec l'évêqus
de Chartres et avec du Charmel, 394;
il éclaire le P. La Chaise sur la con-
duite de D. Gervaise, abbé régulier de
la Ti appe , 398 ; racopte à M. reve-
nue de Chartres tout ce qu'il sait de
ftcret sur la conduite de 1). Gervaise
et sur ses intrigues, 399; va à la Trappe
porter les bulles qui nomment son suc-
cesseur, 402; obtient ensuite contre lui
une lettre de cachet, 402 ; se décide à
appuyer M. de Cos.sé, héritier du duc
de Brissac, et à soutenir son droit de
succession au duché- pairie; sa conver-
sation à ce sujet avec le due de Hohan,
4i4; ses motifs désiniéresst.s dans celte
affaire, 4i5; refuse l'offre que lui fait
M. de Cossé de le mettre hors d'in-
térêt sur le procèi. qu'il avait avec le
feu duc de Brissac, 4i6; devient son
conseil pour ce qui regarde la succes-
sion à la dignité de duc et pair, 4i7;
va se plaindre au roi du traitement
fait à Mniede Saint-Simon par Mraed'Ar-
niagnac, 421 ; devient père d'un second
fils qui prend le nom de marquis de
Rutfec, II, 15 ; comment il est indigne-
ment trompé et calomnié par le duc
de Gesvres, à l'occasion de l'hommage-
lige de M. de Lorraise; détails sur ce
sujet, 53 et suiv. ; est justifié auprès
de Monsieur et Madame, par Mmes de
Mare et de Beuvron, 56: conseil utile
que lui donne M. de Beauvilliers, 56 ;
chagrin qu'il éprouve de la mort de
M. de la Trappe, ii3; dans un voyage
qu'il fait à la Trappe, il voit Mlle llose,
célèbre béate, et l'abbe Duguei ; ce qu'il
pense de la première; ses promenades
avec le second, i62; ses paroles dans
une compagnie chez le maréchal de
Loiges, sur une attaque d'épilepsie du
médecin Fagon, 165; sa promenade avec
Louville auiour du canal, à l'aris. 309; il
va voir les princes et les ducs avant de
se faire recevoir au parlement ; accueil
qu'il en reçoit, 33.1; évite trois pièges
que lui tend le greffier en chef, 336 ; son
régiment et sa compagnie étant réfor-
mes, il est mis à la suite du légiment
de Saint-Moris; va aux eaux de Plom-
bières, est bien traité par le roi, 337;
mortiticalion qu'il éprouve de voir dans
la promotion des brigadiers de cava-
lerie cinq cadets places avant lui; on
lui conseille de quitter le service, 337 ;
il consulte deux maréchaux et trois
courtisans; leur avis unanime, 338;
remet au roi sa lettre de retraite, 339;
comment il est ensuite traité par le roi,
340 et suiv. ; se charge d'une préface
pour la collection des médailles frap-
pées en l'honneur du roi ; pourquoi
cette préface ne paraît point, 353;
époque de son intimité avec M. le duc
d'Orléans; pourquoi il se relire ensuite
de ce prince, 374; sa liaison avec
Mme de Fontaine-Martel ; cette dame
veut le rapprocher de M. le duc d'Or-
SAI
341 -^
SAI
léans, 375; une visite à ce prince re-
noue leur ancienne amitié, 375 ; il ré-
siste aux avances que lui font M. et
Mme du Maine pour se l'attacher, 376 ;
comment il apprend que Mme de Main-
tenon ne l'aimait pa?, 377 ; comment et
pourquoi Mme de Saint-Simon se retire
de chez M. et Mme du Maine, 377 ; M. de
Saint-Simon va complimenter le ministre
Chamillart sur le mariage du duc de
Lorges avec la fille de ce ministre; leur
entiev'ie à ce sujet, li'ik; leur fran-
chise ré>:iproque; ils se jurent amitié,
425; avantage que M. de Saint-Simon
retire pour lui-même de cette amiiié,
427; sollicite les juges de l'abbé d'Au
vergne dans son procès avec les moines
de t-luny, 449; récit sur l'affaire de la
quête à la messe et aux vêpres du roi,
III, 36; Mme de Saint-Simon refuse de
quêter, en quoi elle est soutenue par
son mari , 37 ; le roi accuse M. de
Saint-Simon de ne s'occuper qu'à étu-
dier les rangs et à faire des procès à
tout le monde, 38; M. de Saint-Simon
Be décide à parler au roi, 39 ; long en-
tietien qu'il a avec lui; comment il se
justifie, 40; le roi se radoucit et le
quitte en lui disant qu'il est content,
41 ; étonnement que cause aux mi-
nistres et aux courtisans la hardiesse
de Saint-Simon, 42 ; le duc revient à
Versailles et en repart aussitôt en ap-
prenant ce que M. le Grand a obtenu
du roi, 53 ; accident qui lui arrive à la
suite d'une saignée au bras , 56; le
chirurgien Maréchal le guérit et le rac-
commode ensuite avec le roi, 56; ses
regrets de la mort de son ami, M. le
duc de Montfort, lOO; ses instances
auprès de la duchesse de Lesdiguières
pour la faire consentir à épouser M. de
Mantoue sont inutiles, 106 ; s'oppose
avec fermeté à ce que M. de Soubise
mène le deuil à l'enterrement du maré-
chal de Duras; pourquoi, 124 et suiv. ;
il fait un mémoire contre la prétention
du marquis d'Aiguillon au titre de duc
et pair de France, duquel mémoire le
roi adopte les conclusions, 138 ; va faire
visite à la princesse des Ursins, 153; y
retourne une seconde et une troisième
fois, sujet de leurs entretiens, i54; il va
ensuite pre>que tous les matins chez
elle ; les attentions et les égards qu'elle
lui montre ainsi qu'à Mme de Saint-
Simon, étonnent la cour et augmentent
leur con>ideration , I6t et suiv.; ser-
vices qu'elle leur rend auprès du roi,
de Mme de Maintenon et de la duchesse
de Bourgogne, i62 et suiv. ; sa liaison
avec l'abbé de Mailly, qui devient ar-
chevêque d'Arles, 197; et avec Gual-
terio, nonce du pape, 198 et suiv.; il
propose aux ministres un pla:j paur
finir la guerre ; réponse que lui font le
chancelier et Chamillart, 2i4; douleur
qu'il ressent de la mort des deux tils
de M. de Beauvilliers ; comment il sou-
lage celle du père, 2i5 ; refuse de passer
l'acte que. M. de Cossé lui profiose, 2i9;
son procès avec la duchesse d'Aumont,
220; M. deBrissacy intervient, 22i; le
rapporteur Méliant reconnaît la justice
de la cause de M. de Saint-Simon;
Mme de Saint-Simon reproche au duc
de Brissac son mauvais procédé, 222 ;
toute la cour félicite M. et Mme de
Saint-Simon sur le gain de leur procès,
222 ; ils se rendent à Rouen où l'affaire
est renvoyée; état brillant qu'ils y tien-
nent, 223; M. de Saint Simon y "publie
partout l'ingratitude de M. de Bnssac,
223; ilserendsecrètementà Marly; pour-
quoi, 224 ; comment il est secondé pur
JI. de La \rillièrequi obtient pourlui un
arrêt du conseil; il retourne à Rouen,
224 ; gagne sa cause tout d'une voix, 225;
il essaye d'ouvrir les yeux du duc de
Beauvilliers sur le manège de l'abbé de
Polignac, 228; sa prédiction à son
sujet ; comment elle est reçue, 229 ;
le nonce Gualterio lui apprend qu'il
est destiné pour l'ambassade de Rome,
232; son étonnement, son irrésolution;
il Consulte ses amis et les ministres qui
lui conseillent d'accepter, 233 et suiv ;
les ministres l'engagent à se servir des
avis de Mme de Saint-Simon, 235;
éloge de cette dame, 235 ; pourquoi la
déclaration de sa nomination est re-
tardée, 236 ; puis annulée, 236; l'envie
que celte nomination avait excitée lui
devient nuisible; comment on travaille
â l'éloigner du roi, 237 ; et de Monsei-
gneur, 238 ; il fait d'inutiles instances à
:-on ami du Charmel de voir le roi, 244 ,
245; il apprend par M. Pontcbartrain, par
la comtesse de Mailly et par le maréchal
de Noailles l'ordre d'exil donné par le
roi contre du Oiarrael, 247; sa réponse
au maréchal ; sa visite à Chamillart à ce
sujet, 248; sa conversation avec liesma-
rets au sujet des papiers de Maulevrier,
263; et avec M. de Beauvilliers sur le
commerce de Maulevrier avec la duchesse
de Bourgogne, 264; sa conduite avec
M. le duc d'Orléans depuis qu'il est
rentré en commerce avec lui, 294 ; cim-
seils qu'il lui donne sur la conduite qu'il
doit tenir envers le minisire lorsqu'il
commandera l'armée, 295 ; il veut le dé-
tourner d'ajouter foi et de s'amuser aux
prestiges des devins; histoire singu-
lière et prophétique à ce sujet, 29" et
suiv.; sa correspondance avec M. le duc
d'Orléans pendant que ce prince est en
Italie; manière surprenante par laquely
SÀl
— 342
SAI
U apprend à la Ferté le désastre de Tu-
rin, 320; il se rend malade à Paris, y
voit Nîiiicré dépêché au roi par M. le
Duc pour apporter le délai! de ces tris-
tes nouvelles, 32i ; écrit au prince pour
lui faire des représentations sur le
voyagea Grenoble des dames d'Argenton
et de Nancré, 323; ses entretiens avec
lui à Versailles sur l'état de l'arniée en
Italie, sur les offiriers généraux, nutam-
menisurl.a Feuillade, 325; il instruit
M. de Cliamillar t des discours injurieux
que le niaiéchal de Villeroy tieui sur lui,
38'i; M. de Chamillart lui lait lire des let-
tres qui prouvent l'injuslico et les torts
du maréchal, 385; M de Saint-Simon es-
saye de rapprocher le fils du maiéchal de
M. de Cliaiiiillart; réponse que lui fait ce
dernier, 386; ses représentations au duc
de Villeroy sont inutiles, 387 ; il obtient
de M. de Chamillart le retour de lioisguil-
bert, envoyé en exil, pour son ouvrage
sur un nouveau système d'impôt, 395 ;
fait des démarches pour que M. d'Agues-
seau le père ou son fils soit nommé pre-
mier président du parlement , k05 et
suiv. ; il écrit à M. le duc d'Orléans sur
les moyens de cueillir de grands fruits
de la victoire, 4i9 ; apprend d'un ecclé-
siasiiMue de l'église d'Osnabriick les
sourdes menées du duc de Lorraine, it50;
son procès avec Mme de Lussan ; quelle
en est l'origine, IV, i ; le premier pi é-
siJeni Harlay le lui fait perdre, 2; com-
ment le procès est repris et porté au
conseil, 3 et suiv. ; M. de Saint-Simun
publie un mémoire contre Mme de l.us-
san ; précautions qu'il prend avant de le
répandre, k; il gagne au conseil, 5;
pourquoi il est brouillé avec M. le Duc
et Mme la Duchesse, 6 ; il essaye de dé-
tromper le cardinal de Fleury sur sa
grande confiance dans le ministre Wal-
pole, 39; et dans l'empereur et M. de
Lorraine, 40; paraît avoir été cause que
la Lorraine a été cédée en plein et pour
toujours à la France, kt ; va prendre les
eaux de Forges ; y apprend une nou-
velle entreprise des princes du sang sur
les ducs à l'occasion rie la communinii
du roi, 48; écrit à ce sujet au maré-
chal df Boufflers ; puis au duc d'Or-
léans en Espagne; l'usurpation est main-
tenue |mr le silence du roi; comment
le duc de Saint-Simon en témoigne son
mécontentement à Fontainebleau, 49;
n'assiste plus depuis aux communions
du roi, 50; raisons qui le portent à fa-
voriser l'alliance de Chamillart avec les
Noailles, 83; et à ne pas approuver celle
du même ministre avec la duchesse de
Moriemart, 86 ; comment il travaille à
faire donner les finances à Desmarets ,
88 i sti» entretiens avec celui -ci, avant et
après sa nomination à la plaie de con
trùleur général, 93 et suiv.; coinmeni
il découvre que le duc de Chevreuse est
ministre d'Etat incngiiito, 96 ; il refuse
de reconnaître le capitaine Rouvroy pour
fttre de sa maison, ii3 et suiv.; sa con-
versation avec te duc de Beauvilliers sur
la destination de Mgr le duc Bourgogne
nonjmé pour aller commander en Flan-
dre ayant M. de Vendôme sous ses or-
dres; raisonsqii'il tait valoircontre cette
destination , tirées principalement du
contraste frappant des caractères de ces
deux princes, 119 et suiv.; instruit de
la cabale formée contre le ministre Cha-
millart, il lui donne un conseil que ce-
lui-ci exécute en tout point et qui réus-
sit, i43 et suiv. ; soins que lui et Mme
de Saint-Simon se donnent pour empê-
cher M. de Ponicharirain fils de se retirer
des affaires après la mort de sa femme;
lettres pressantes du chancelier à ce
sujet ; détails sur celte affaire, i6i et
suiv. ; il reprend sa coriespondance en
chiffres avec le duc d'Orléans; va faire
un voyage sur les bords de laLoire, J66;
ses entretiens avec les ducs de Beauvil-
liers et de Chevreuse sur les moyens
d'arrêter la foreur de la cabale de Jl. de
Vendôme contre M. le duc de Bourgogne
et d'ouvrir les yeux du roi; il fait avertir
la duchessede Bourgogne de tout ce qu'il
juge qu'elle doit savoir et faire, 197 ; il
avertit et fait avertir Chamillart de la
colère de la duchesse de Bourgogne
contre lui, et cherche à lui faire ouvrir
les yeux sur sa sottise, 201; instruit
qu'il est sur les rangs pour l'ambassade
de Home, il parle au duc de Beauvilliers,
au chancelier el à Chamillart, et leur
renouvelle les raisons qui lui ont déjà
fait refuser cette ambassade, 211 ; pré-
voit quel est le dessein du duc de Ven-
dôme relativement au siège de Lille et
au duc de liourgogne, 220; il propose à
Cani de parier quatre pistoles qu'il n'y
aura point de combat et que Lille sera
prise et point secourue ; le pari est d'a-
bord refusé comme une Idlie de la part
de M. de Saint-Simon ; puis, sur sa per-
sévérance, est accepté et déposé entre
les mains d'^ Chamillart, 220; le duc
donne à Chamillart des raisons qui au-
torisent son pari, mais lui ciche les
vériiables ; pourquoi, 221 ; bruit que fait
ce pari à la cour; les ennemis de Saint-
Simon en profilent pour le perdre dans
l'esprit du roi, sans que le duc en sache
rien. 222; ses entretiens avec Mi\l. de
Beauvilliers et de Chevreuse sur les fu-
nestes progrès de la cabale de M, de
Vcndôn-ie; sa correspondance avec la du-
chesse de Bourgogne, 237; il est retenu
à la cour par le duc de Ueauvillitr.^pour
SAI
343 —
SAI
l'amour du duc de Bourgogne ; devient
odieux à la cabale , imposture répandue
contre lui ; dans son dépit et son impa-
tience il se relire à la Ferlé, S'il ; y re-
çoit une lettre de l'évèque de Chartres
datée de Saint-Cyr qui l'avertit qu'on lui
a rendu les plus mauvais services auprès
du roi et de Mme de Maiiiienon; de-
mande des éclaircissements; n'en reçoit
point et retourne à la cour 257 ; instruit
le duc d'Orléans de loutce qui s'est passé
cnni. e le duc de Bourijogne et le prému-
nit contre la cabale, 163 ; accueil que lui
fait le duc de Bouigot^ue à Versailles;
paroles que ce prince lui adresse, 265; il
apprend de Cheveriiy en quels termes
flatteurs le duc de Bour^Oiine a uarlé de
lui, 273; le P. Tellier, cunfisseur du roi,
lui est présenté par le P. Sanadon ; le
duc est couime forcé de lier avec lui, 291
et suiv. ; noirceur du duc de Moriemart
contre lui ; détails à ce sujet, 295 ; con-
duite de M. de Suiiit-Simm dans cette oc-
casion, 29S; le duc de Mirtemart n'ose
s'avouer coupable. 298; calomnie sur le
compte de M. de Saint-Simon démentie
par M. de LaTréinoille, Si'iet suiv.; dans
un entretien sur la situation des affaires,
M. le duc de Chevreuse et M. de Saint-
Simon sont étonnés de se rencontrer
dans les moyens d'y remédier et d'y
établir une même forme d'administra-
tion ; projet depuis longtemps rédigé
parM. de Saint-Simon. 317 et suiv ; celui-
ci avertit M. le duc de Beauvilliers du
projet de faire entrer le duc d'Harcourt
dans le conseil, projet qui le menace
d'une disgrâce prochaine,, 321; con-
seils qu'il lui donne sur la conduite qu'il
a à tenir pour parer ce coup, 322; a la
prière de M. de Boufflers, il dresse avec
le secrétaire d'État, I>a Vrillière , ses
lettres d'érection de duc et pair, 337 ; est
un de ses témoins le jour de sa réci p-
tion ; dicte lui-tuème au greffier son
témoignage, et le signe, 338 ; texte de
ce témoit.'nage, 339 ; il reste a la Ferlé
tout le temps que durent les cérémonies
des obsèques de M. le Prince ; poui quoi ;
il ne peut pardonner à M. le Duc sa
méchanceté contre lui . 353; résiste à
!'usage introduit «le donner le titre
de Monseigneur à M. le duc d'Orléans,
363; parle fortement aux rliics de Che-
vreuse et de Beauvilliers contre lanomi-
naiion du duc d'Harcourt à l'armée du
Rhin, 388 ; il avertit Mme de Dreux, fille
de Chamillart, des tiruits qui courent
que d'Antin doit remplacer son père,
388 ; garde sa vaisselle d argent et n'en
envoie que pour un nnllier de pUtoles à
la Monnaie, 395; il avertit les filles de
Chamillart des sujeis de mécontentc-
ueul de Monseigneur contre leur père,
398; instruit de tout ce qui se tranae
contre Chamillart, il le presse de par-
ler au ioi;l)elle réponse du ministre,
403; il le presse une seconde fois aussi
inutilement, kOSi comment il apprend
chez le chancelier Pontchartrain la dis-
grâce de Chamillart; peine qu'il en res-
sent ainsi que Mme de Saiiit-Simon,
'iio;tou8 deux vont à l'Etang; specta-
cle qu'oRre ce séjour; sérénité de Cha-
millart; M. de Saint-Simon l'assure qu'il
n'oubliera point les services et les plai-
sirs qu'il a reçus de lui, 4 16; il pense à se
retirer delà cjur; pourquoi, t2i ; en t'ait
demander au roi la permission; raisons
qui l'empêchent d'aller dans son gou-
vernement de Guyenne. "122; il s'en va
à la Ferlé; y reçoit les tilles de Chamil-
lart et Clianiiliart ensuite à qui il don-
ne des fêtes et des amusements, 422; il
essaye de raccommoder les ducs de
Chevreuse et de Beauvilliers avec le
maréchal de Boufflers; son entrelien
avec M de Beauvilliers sur le conseil
tenu à Marly concernant le rappel des
troupes d'Espagne, 1133; conseil qu'il
lui donne sur la conduite qu'il doit te-
nir à l'égard dfs cabales qui agitent la
cour, "134 et suiv.; autre entretien avec
le duc de Chevreuse sur le même sujet,
"137; position de M. de Saint-Simon à
l'égard des trois cabales; rôle qu'il joue
au milieu d'elles, "439 et suiv. ; conseil
qu'il donne à M. le duc d'Orléans à la
suite de l'aveu que lui fait ce prince,
V, 9 et suiv.; son eniretien avec le chan-
celier Pooicharirain sur les formes re-
quises pour procéder à un jugement
criminel contre M. le duc d'<irléans,
13; comment il tire d'embarras le
chancelier, i4; va en instruire le duc
d'Orléans, id; son entretien avec le
chancelier etsoii épouse sur la disgrâce
qui menace leur fils Pontchartrain et
sur la conduite qu'ils doivent tenir dans
ce cas, 17 ; l'avis qu'il donne est adopté
et suivi, 18 ; conversation do Mme
de Saint-Simon avec Mme la du-
chesse rie Bourgogne qui prouve la
légèreté de cette princesse et l'éloigne-
ment du roi pour M. de Saint-Simon,
19 et suiv ; quels étaient les vrais mo-
tifs de cet éloignement, 21; quels per-
sonnages excitaient l'aversion du roi,
21 ; à qi.) Mme la duchesse de Bour-
gogne était redevable des impressions
dont Mme ce Saiiii-Simon la fait reve-
nir, 22; il se rend à Coureelles avec sa
belle-sœur chez Chamillart, 77; deux
aventures dont il y est témoin , 78 et
suiv; il revient à la Ferté, se propose de
renoncer tout à fait à la cour, 79;
Mme de Saint-Simon combat ce projet,
80; ils vont à Pontchartiain , chez le
SAI
— 344 —
SAI
chancelier; leur entretien avec lui sur 1
ce même projet, 8) ; état de malaise oii
il met M. ae Saint-Simon, 82; il se rend |
à Versailles ; comment il est foicé à ac- i
cepter le logement nue le chancelier lui
a offert; est accueilli par ses amis, 83:
il va trouver le chirurgien Maréchal pour
le prier de lui obtenir une audience du
roi, Sk; voit le maréchal de Villars,
85; va chez la duchesse de Villoroy;
où le roi vient, 85; il entreprend de
séparer M. le duc d'Orléans de sa maî-
tresse, 86; à qui il s'adresse pour en
venir à bout: 86 et suiv.; sa mère et
Mme de Saint-Simon veuleni le détour-
ner de cette entreprise, 87; il y renonce
en partie, 88; il apprend de Maréchal
que le roi consent à lui donner une au-
dience, 89; sou entretien avec M. le
duc (l'Orléans dans lequel il lui fait en-
tendre qu'il doit se séparer deMmed'Ar-
genton, 90 et suiv.; il lui propose de
faire venir le maréchal de Besons ; à
quoi le prince consent; la piésence de
Mj;r le nue de Bourgofine interrompt
l'entretien, 90; il est repi's; comment il
se termine, 93; billet de Saint-Simon au
maréchal de Besons, 9i ; le chancelier
Pontcharirain le loue de son entre-
prise ; son entrevue avec le niarcchal
de Besons, 94 ; leur entretien avec M. le
duc d'Orléans, 95 et suiv.; comment ils
parviennent tous deux à ébranler le
prince et à le faire revenir sur le compte
de sa femme, 10 1 et suiv.; dans quel état
ilsle laissent; résolution qu'ilsprennent
de ne pas le quitter, iCk; nouvel entre-
tien qu'ils ont avec le pnnce. conseil que
lui donne Saint-Simon ; M. d'Orléans pa-
raît moins résolu qu'après la première
conversation; violente apostrophe de
Saint-Simon sur saconduiie;effet qu'elle
produit; le prince se décide à voir
Mme de Mainlenon, lo"» et suiv.; tète-à-
lête de Saint-Simon avec Besons sur le
duc d'Orléans, II2; Saint-Simon apprend
du prince une étrange singularité de
Mme de Maintenon ; il lui jure que cette
dame n'a point été et n'a pu être instruite
de leurs entretiens, u4 et suiv.; son en-
trevue avec Besons, 115; il lui confie
qu'il a demanaé une audience au roi
pour lui-même et leconsulte pour savoir
s'il doit faire à M. le duc d'Orléans la
même confidence, U5; dans un autre en-
tretien il apprend que le prince a vu le
roi ; sa surprise et sa joie ; ce qu'il au-
gure de l'accueil froid que le roi a fait
au duc d'Orléans, i i6et suiv.; autres dé-
tails sur cet entretien, Ji8et suiv.; réso-
lution que prennent entre eux Saint-
Simon et Besons pour leur conduite
relativement a la ruoture qu'ils viennent
d'opérer, n9 et suiv.; Saint Siinun va an-
noncer cette rupture à la duchesse de
Villeroy qui a peine à y croire, I2i;ce
que cette dame lui apprend des senti-
ments de Mme la duchesse d'Or'éans
pour lui, 121 ; comment il y répond, 122;
il reçoit au dinerdu roi l'heure de l'au-
dience qu'il a demandée, i23; et de Be-
sons les preti.iers remercîments de la
duchesse d'Orléans, Iî4;sun audience
du roi; 'iétails à ce sujet, |25 et suiv.; il
sort satisfait au delà de ses espérances ;
heureux résuliatsde cette audience pour
M. de Saint-Simon, 129 et suiv.; la rup-
ture do M. le dcc d'Orléans avec
Mme d'Argenton passe publiquement
piiur son ouvrage; la conHdence qu'en
fait le prince au maréchal de Boufflers
confirme ce bruit, nS; Saint-Simon tra-
vaille à lier étroit» ment M. le duc d'Or-
léans à son épouse, i33; pressé par la du-
chesse de Villeroy, il rend unevisite à la
duchesse d'Orléans ; témoignages tou-
chants de reconnaissance qu'il en re-
çoit, lîk et suiv.; ils prennent ensemble
des mesures pour remettre M. le duc
d'Orléans dans le monde, i35et suiv.;
consulté par le maréchal de Besons s'il
doit accepter la place de gouverneur du
duc de Chartres, il esi d'avis qu'il ac-
cepte et lui en donne les raisons, i38;
comment il répond aux avances que lui
fait la duchesse d'Orléans de la part de
M. et de Mme du Maine, i(i3; dans quels
termes M. et Mme de Saint-Simon et
Mme de Lauzun en étaient depuis long-
temps avec M. et Mme du Maine; détails
particuliers à ce sujet, i45 et sniv.;con-
siilté par M. et Mme la duchesse d'Orléans
sur le projet définir la dispute du rang de
leurs fille= qui durait depuis trop long-
temps, il est d'avis qu'ils doivent sollici-
ter un jugement, 168; il conseille à M. le
duc d'Orléans d'en parler à Mme de
Maintenon pour se la concilier, 168;
ciimment le roi prononce dans cette
affaire, 169; sur les instances de M de
BeauviUiers, il va représenter à la du
chesse d'Orléans combien son obstina-
tion à ne point montrer Mademoiselle
nuit à son mariage avec M. le duc de
Berry. 174; lui et Mme de Saint-Simon
vont faire leur visite de deuil à Mme la
Duchesse qui y paraît fort sensible, i77;
il va , à contre-coeur, complimentei
M. du Maine sur la déclaration que et
prince a obtenue en faveur de ses en-
fants, 180; sa rencontre avec M. d'O;
paroles que celui-ci lui adresse , I8i:
explication de ces paroles, 182; le roi
et Mme de Maintenon s'autorisent
de la visite que M. de Saint-Simon a
faite à M. du Maine; la duchesse de
Bourgogne lui envoie demander d'où
vient sa liaison avec ce prince et ce
SAI
34S —
SAI
qu'il pense du rang qui vient d'être
donné à ses enfants; réponse de M. de
Saint-Simon, t82 et suiv ; il va faire une
nouvelle visite de féliriiation à M. du
Maine à l'occasion descdarges dont ses
lils viennent d'être pourvus; compli-
ments, protestations et avances que lui
fait M. du Mdine; comment M. de Saint-
Simon y répond, 184; mêmes pnlitesses
faites à Mme de Saini-Simon ; mèrne ré-
ponse de cette dame, 185; il assiste au
pariv-iiient à la réception de M. de Villars
en qualité de pair; s'excuse d'aller dmei
chez lui, 185; est du voyage de Marly
oii le roi lui parle et le distingue plus
que ceux de son âge, i9ii ; va passer une
journée à Vaucresson ci:ez M. de Beau-
vjlliers; leur entretien sur Mgr le duc
de Bourgogne ; M. de Beauvilliers le
presse instamment de mettre par écrit
ce qu'il lui semble de la conduite de ce
prince et ce qu'il estime y devoir corri-
ger et ajouter, 195; M. de Saint-Simon y
consent; à quelle condition; dans quel
sens et dans quel but cet écrit est conçu,
195; texte du discours sur Mgr le duc
de Bourgogne adressé à M. le duc de
Beauvilliers, i96 à 214; M. de Saint-Si-
mon le lit à M. de Beauvilliers qui l'ap-
prouve en tout, 2t7: celui-ci veut le
montrer au pritue; M. de Saint-Simon
n'y peut consentir; M de Chevreuse est
choisi pour juge, 2i9; Mme de Saint-Si-
mon y résiste de t"utes ses forces; le
discours est lu à Cheverny qui se range à
l'avis de Mme de Saint-Simon, 2i9; co-
pie du discours est laissé* entre les
mains de MM. de Beauvilliers et de Che-
vreuse; à quelle condition, 219; motifs
qui portent M. de Saint-Simon à souhai-
ter avec passion le mariage de Mademoi-
selle avec le duc de Berry, 221 ; mesures
(ju'il prend pour détruire ou vaincre les
obstacles qui s'y opposent, 222; il com-
mence par gagner Mme la duchesse
d'Orléans et par vaincre sa paresse na-
turelle, 222; ses efforts pénibles et réi-
térés pour mettre en mouvement M. le
duc d'Oriéans, 223; il pense aux motifs
puissants qu'avait Mme la duchesse de
Bourgogne à ce mariage, 223; et il s'a-
dresse à la duchesse de Villeroy et à
Mme de Levi pour les lui rapueler et les
lui faire sentir davantage, 225; raisons
qui le portent à s'adresser à ces deux
dames; puis à Mme et à M. d'O, 225; il
fait dire à ce dernier tout ce qu'il veut
par Mme la duchesse d'Orléans et sait
par elle toutes ses démarches, 226; il
8'assure aussi de MM. et de Mmes de
Chevreuse et de Beauvilliers; raisons
qu'il emploie auprès d'eus avec succès,
227 : obtient du duc et de la duchesse
d'uiléans qu'ils fassent confidence de
leurs désirs au père jésuite «.'u Trévoux,
227 ; il s'adresse lui-même au P. Sa-
nadon , auquel il parle franchement;
crédit de ces deux jésuites auprès du
P. Le Tuilier, 228 ; pourquoi il met les
jésuites en œuvre et comment ils le se-
condent, 229; pourquoi il cache une
partie des ressorts qu'il met en jeu au
duc et à la duchesse d'Orléans, •>!23 ; il se
confie encore an maréchal de Boufflers;
sur quoi il fonde ses espérances en lui,
230; suite de ''intrigue; conduite de
Saint-Simon, 230 et suiv.; le roi ayant
proposé à Mme la duchesse d'Orléans
que Mademoiselle iixi de tous les Marlys,
la duchesse, le duc et M. de Saint-Simon
sont d'accord pour refuser l'offre ; pour-
quoi ; le refus est apurouvé; 233; les
mesures de Mme la Duchesse le portent
à presser et à faire uresser la demande
du mariage; longue conférence entre
Mme la duchesse de Bourgogne et Mme la
duchesse d'Orléans à ce sujet, 234 ; M. de
Saint-Simon prouose au duc d'Orléans de
parler au roi ; embanas du duc; sa ré-
ponse nét;atiYe; M. de Saint-Simon lui
propose d'écrire et de remettre lui-même
sa lettre au roi, 235; le duc y consent;
Saint-Simon fait la lettre, 235; texte de
cette lettre, 236; léger changement qu'y
font M. le duc et Mme la duchesse d'Or-
léans , 23?; précautions piises pour la
remise de la lettre et pour en assurer le
succès. 239 et suiv.; extrême timidité de
M. le duc d'Orléans, 239 ; son hésitation ;
instances de M de Saint-Simon ; il pousse
le prince dans le petit salon où le roi
vient d'entrer, 240; apprend ensuite que
la lettre a été remise, 240; soulagement
qu'éprouve M. de Saint-Simon, 24i ; par
qui la lettre est appuyée aunrès du roi;
bonnes dispositions de Sa Majesté, 24i
et SUIV.; comment M. de Saint-Simon re-
fuse pour sa femme la place de dame
d'honneur de Mademoiselle, lorsqu'elle
sera duchessede Berry, 242 et suiv.; me-
sures qu'il prend auprès de M. de Beau-
villiers et du chancelier pour cet effet,
243 ; Mme de Saint-Simon demande une
audience à Mme la duchesse de Bour-
gogne pour lui exprimer le même refus;
longue conférence entre elles; comment
se leimine l'entretien, 244 et suiv.; le
premier écuyer fait compliment à M. de
Saint-Simon de ce qu'il fait le mariage
de Mademoiselle avec M. le duc de Berry ;
embarras qu'il en éprouve; comment il
s'en tire, 249 ; il p'-opose à M. le duc et
à Mme la duchesse d'Orléans de s'adres-
ser à Mlle Choin pour gagner Monsei-
gneur, 249; en obtient d'eux la permis-
sion: voit à cet effet Bignon . intendant
des finances, confident de Mlle Choin;
sou entretien avec lui, 250 et suiv.; àqufi
SâI
— 346 —
SAI
Bignon s'engage; espérance de Saint-
Simon et de M. ie duc et de Mme la du-
chesiBe d'Orléans, 254; comment leur
espérance est trompée, Mlle Choin ayant
déclaré à Bignon qu'elle ne voulait point
entrer en commerce avec M. le duc et
Mme la duchesse d'Orléans, 256 et suiv.;
M. de Saint-Simon exhorte le prince et
la princesse à ne point perdre courage,
258; et leur conseille de taire usage de
ce refus pour presser le mariage, 258 ;
les horreurs qu'on débite sur la ten-
dresse de M. d'Orléans pour sa iille de-
viennent pour Saint-Simon un nouveau
motif auprès de la duchesse pour l'exhor-
ter à ne pas perdre de temps, 259 ; com-
ment il apprend la déclaration du ma-
riage; sa joie ; il se rend à Saint-Cloud
avecMiiie de Saint-Simon; accueil qu'ils
y reçoivent; transports de joie, 266;
entretien de Mademoiselle avec M de
Saint-Simon; étonnement de celui ci,
266 et suiv.; arrivée de M. le duc et de
Mme la duchesse d'Orléans à Saint-Cloud,
267 ; entretien de la duchesse avec M. de
Saint-Simon ; elle revient à la charge
sur la place de dame d'honneur pour
Mme de Saint-Simon ; même refus positif
et absolu, 268 et suiv.; comment se ter-
mine cet entrelien, 269; réflexions qu'il
fait naître à M. de Saint-Simon, 270;
raisons de refus alléguées par Mme de
Saint-Simon à Mme la duchesse de Bour-
gogne, 270 ; ils apprennent tous deux du
chancelier Ponlchartrain et de son fils ce
qui s'est passé chez Mme de Mainienon
entre elle, le roi et Mme H duchesse de
Bourgogne au sujet du choix d'une dame
d'honneur, 272; comment Mme la du-
chesse de Bourgogne a pssaye inutile-
ment de faire écarter Mme de Saint-
Simon proposée et désirée par le roi,
272 ; ce que M. le duc d'Orléans avait dit
au chancelier à ce sujet, 27 S ; colère de
M. de Saint-Simon contre M. de Pont-
chartrain ; pourquoi ; larmes de Mme de
Saint-Simon, 273 ; sur les représenlatiuns
du chancelier, ils se décident à rejiret à
ne pas se perdre par un refus, 274; ils
apprennent encore que M. le duc de lîeiry
avait déclaré qu'il souhaitait et préférait
Mme de Saint-Simon pour dame d'hon-
neur, 274 ; rencontre de M. le duc d'Or-
léans et de M. de Saint-Simon, 275; en-
tretien avec Mme de Nogaret, 275; avec
Mme la duchesse d'Orléans; M. de Saint-
Simon lui explique franchement la vie i-
table cause de son refus et sa résolution
d'obéir pourtant à la volonté du roi, 277;
Mme de Saint-Simon est accusée de jan-
sénisme auprès du roi, 281 ; comment
cette accusation est détruite par le
P.Tellier, 28 1 ; M. deSaint-Sin^ion propose
pour daiui: H',.Lours de Mme la duchesse
deBerry Mme de Cheverny,qui est agréée
par MM. de Beauvilliers et de Chevreuse,
par M. le duc et Mme la duchesse d'ur-
îéans, parMine laduchesse de Bourgogne
et Mme de Maintenon, 283 et suiv. ; ii va
passer plusieurs jours à Paris, 283; re-
tourne seul à Versailles; aptirend en
chemin, du maréchal de l'.oufflers, que
le roi est très en peine de savoir s'il
obéira, et que dans le cas contraire il a
tout à craindre, 283; Mme de Chevemy
est rejetée par le roi ; pourquoi, 284 ;
Mme de La Vieuville est nommée dame
d'atours et Mme de Saint-Simon déclarée
dame d'honneur; paroles du roi sur
Al. de Saint-Simon, 285 ; Sa Majesté l'en-
tretient dans son cabinet; détails sur cet
entretien qui est suivi de la déclaration,
285 ; comment Monseigneur et Mgr le
duc de Bourgogne accueillent et l'ompli-
mententM. de Saint-Simon, 286; Mmede
Saint-Simon va chez Mme la duchesse
de Bourgogne et chez Madame; marques
de bonté et d'amitié qu'elle en reçoit,
286 et suiv.; elle va ensuite chez Made-
moiselle, où elle trouve Mme la du-
chesse d'Orléans et son mari; avec
quelle joie elle en est reçue, 287; se
rend chez le roi, chez les princes, chez
Mme de Maintenon; éloges flatteurs que
tous lui donnent, 287 ; M. de Saint-Simon
va chez Madame, chez Mademoiselle,
chez M. le duc de Berry, chez Monsei-
gneur; sa première et unique visite à
Mme de Maintenon, 288 ; accueil que lui
fait cette dame, 288: Mme de Saint-Simon
va à Meudon chez Monseigneur, 288 ;
dîne avec ce prince et Mgr le duc de
Bourgogne, 289 ; le roi fixe les appoin-
tements de Mme de Saint-Simon à
20 000 livres, 289; lui donne ainsi qu'à
son mari un appartement complet et des
cuisines au château, 289; du Mont, do-
mestique de Monseigneur, lui donne se-
crètement avis d'une atroce calomnie
qu'on a fait croire à Monseigneur contre
lui, 367 et suiv.; son étonnement, 368;
sa conduite envers le prince, 36y; Mme de
Saint-Simon obtient du roi par Mme la
duchesse de Bourgogne la permission
de ne point aller à .Marly et de faire un
voyage de quelques jours à la 1 eité ;
tous deux s'y rendent. 371; Mme de Saint-
Simon raconte à Mme la duchesse de
Bourgogne la calomnie dont on a noirci
son mari auprès de Monseigneur, et la
prie de détromper ce prince, 37 1 ; coni-
ment la princesse s'y prend et réussit
auprès de lui, 372 et suiv. ; comment
M. de Saint-Simon apprend que d'Anlin,
prétendant à la dignité de duc et pair
d'Épernon, a obtenu du roi la permission
d'intenter un procôs, 387; plusieurs ducs
le prient do se joindre à eux uour uns
SAI
— Zkl — .
SAI
Snste et rerte défense, et de leur dire ce
qa'il y a à faire, 388 et euiv.; il leur con-
seille de signer une opposition et de la
faire signiher au prcureur général et
au greffier en chef du parlement ; est
charrié lui-même de la rétiijier; elle est
lue chez le njaréchal de BouQlers; noms
des ducs qui s'y trouvent; resolutions
qui y sont prises, 389 et suiv ; il est prié
de se chariier de la direction de l'affaire ;
6on refus ferme et cons;ant, 390 et suiv.;
il indique les ducs de Charost et d'Hu-
mières pour gouverner l'affaire qu'il
conduirait sous main par ses conseils;
l'opposition est signée; parqui, 39i ; in-
discrétion du duc de Mortemart, 39i ; à
l'exemple des autres, M. de Saint-Simiin
fait une honnêteté à d'Antin; compli-
ments excessifs qu'il en reçoit, 393;
coDiment il dissipe les inquiétudes de
M. le duc de Beauvilliers, le jour de la
réception de son frère de Saini-Aignan
en qualité de Hue, 398; raisons qui l'éloi-
gneiit de la cour de Meudon, 419 et suiv.;
il va à la Ferlé, oîi il apprend la maladie
de Monseigneur, kio ; est rappelé a Ver-
sailles, 422; s'y rend lentement; apprend
que Monseigneur va mieux, kl'z; sa con-
versation singulière avec Mme la du-
chesse d'Orléans sur ce sujet; leurs
doléances mutuelles, 475 ; à la nouvelle
subite rie la mort du prince, il se rend à
l'appartement de la duchesse de Bour-
gogne; >pectacle curieux dont il est
témoin; ses sentiments personnels, 429
et suiv.; ferme réponse de Mme de Saint-
Simon à Mme la duchesse de Berry; à
quelle occasion, VI, 8 et suiv ; elle l'ex-
horte à se rapprocher de sa belle-saeur,9;
M. de Saint-Sinjon consulte par le chaii-
celier sur un ancien projet de déclara-
tion du roi conceinaiit les transmissions
contestées de la dignité de iJuc et pair,
il est décidé entre eux que M. de Saint-
Simon reverra et retouchera cet ant ien
projet, 22 et suiv. ; texte de ce projet
accompagné des notes de M. de Saint-
Simon, 23; son travail est approuvé par
le duc d'Harcourt, le maréchal de Eouf-
flers et le chancelier; comment l'affaire
s'entame auprès dn roi, du consentement
de d'Antin et du duc de Chevreuse, 30;
comment M. de Saint-Simon résiste à ce
dernier, à l'ésiard de ses prétentions sur
le duché de Chaulnes et l'ancienneté de
la pairie de Chevreuse-l-orraine, 3'2 et
suiv. ; discussion et débats entre lui et
le chancelier sur l'ancien projet de rè-
glement concernant la transmission des
duchés-pairies, 36 et suiv.; autre dis-
cussion fort vive concernant deux arti-
cles de l'ancien projet : le premier
reiatil Ml reirésentiUion des six anciens
uairsau sacre attribuée exclusivement
à tous les princes du sang et à leur
défaut aux princes légitimes pairs; le
deuxième relatif à l'aitrihution donnée
aux princes légitimés qui auraient plu-
sieurs duchés-pairies de les partager
entre leurs enfants mâles qui devien-
draient ainsi duc» et pairs, ki et suiv. ;
il dresse un mémoirecontrela prétention
de M. de La Rochefoucauld au droit de
préséance sur lui; texie de ce mémoire,
kk; lettres écrites au sujet du mémoire
par M. de Saint-Simon et par le chance-
lier, 51 et suiv, ; réfutation des raisons
alléguées par M. de La Kochefoucauld
en faveur de son droit de préséance,
60 et SUIV.; nouvelle lettre au chance-
lier; billet en réponse, 65, 66; son en-
tretien avec le chancelier le satisfai' sur
plusieurs points, «6; nouvelle lettre où
M. de Saint-Simon témoigne son in-
quiétude au chancelier; billet en réponse
qui le tranquillise, 67 et suiv.; il va
complimenter d'Antin sur sa dignité de
duc et pair, et assiste à son dîner de
réception, 69; son refroidissement avec
les ducs de Villeroy et de La lioche-
guvon; à quelle occasion, 70; sa réponse
à Mme la liauphine qui lui demande ce
qu'il pense de la nomination de Mlle de
Lislebonne à l'abbaye de Kemiienioiit,
77; il fréquente le troupeau de M. de
Cambrai sans être initié dans leur doc-
trine secrète; tiius parlent devant lui
avec confiance et liberté, 89 et suiv.;
conduite qu'il lient à leur égard, apiès
la mort de Monseigneur, yo; ses 'ié-
mèlés avec le iniiustre Pontcharlrain
concernanl son droit oe nominalion aux
oftices de gardes-côics, 105 et suiv. ; il
renonce à se mêler jamais rie la milice
de Blaye, i09; consent ensuite à s'en
rapporter au lugemeni de M. l'oiiichîii-
train père, iio; comment se termine cette
affaire par l'intermédiaire de Mme de
Sainl-Simon, lU; son entretien avec
M. de Beauvilliers sur les ministres, ii2
et suiv.; il propose Sainl-Gontest pour
rera^jlacer Torcy, ii.î; obtient la per-
mission d'avertir Pontcharlrain fils de
dominer son humeur dans ses audiences
et avec tout le monde, et de moniier
moins depenchant au mal et à la sévérité,
120; entreprend de réconcilier le chan-
celier et M. de Beauvilliers, 121 ; sa con-
versation avec Pontcharwain fils, 122; et
avec le Dauphin sur le jansénisme, t'i'i;
il disculpe Pontcharlrain de jansénisme
auprès de M. de Beauvilliers, i22; son
second entrelien avec Pontchartrain'if.ns
lequel il lui fait part de la riis|insiiioii
des jésuites à son égard, rj3; il l'avertit
riii danger oii il est auprès du Dauphin,
123; il .-.'adresse à Berintîhen, premier
écuyer, pour le prier de travailler à la
SAI
448 —
SAI
réconciliation du chancelier avec le duc
deBeauvilliers, i-ik et sniv. ; comment il
est aiiprès de M. le Dauphin par les soins
de M. de Beauvilliers, r25 et suiv. ; inti-
mité de M. et de Mme de Saint-Simon
avec les ducs et duchesses de Chevreuse
et de Beauvilliers, i26; ce que M de
Saint-Simon pense du jansénisme et
des jansénistes, 127 et suiv ; l'estime
que Mme de Saint-Simon acquiert à la
cour par sa conduite et ses bonnes qua-
lités est pour son mari d'un grand poids
auprès de M. le Dauphin, 129 et suiv. ;
court entrelien de M, de Saint-Simon
avec ce prince dans les jardins de
Marly; ses assiduités auprès de lui de-
▼ienneni peu à peu plus fréquentes, i30;
il l'enirelieni sur la dignité des ducs et
trouve le Dauphin de nième opinion que
lui, 130; autre entretien sur le roi et sur
le f;ouverneraent de ses ministres, i3i
et suiv.; esperancesdeM.de Saint-Simon
pour un règne prochain fondé sur l'or-
dre, la justice et la raison , 132 ; il rend
compte à M. de Beauvilliers de l'entre-
tien qu'il a euavec le Dauphin, 133; nou-
velle audience ; M. le Dauphin et M. de
Saint-Simon y traitent historiquement
et politiquement de l'état des ducs et
des grands, iS"* et suiv. ; discutent l'édit
fait à l'occasion de d'Antin sur les du-
chés, 136; et sur les princes légitimés,
137 et suiv. ; dans une conférence avec
M. de Beauvilliers, M. de Saint -Sinjon
et lui se concertent sur tout ce qui aura
rapp'irt au Dauphin, 139; il est tout
autrement regardé à la cour qu'il ne
l'avait été jusqu'alors ; sa conduite me-
surée, liu; il soutient contre l'avis de
M. de Beauvilliers que M. le Dauphin
doit faire présent à M, le duc de Berry
de toute sa part de la succession de
Monseigneur, idi et suiv.; ses tète-à-
lète avec M. le Dauphin, i43; Mme la
Dauphineles surprend un jour ensem-
ble; élonnementde tous trois; Mme la
Dauphine les laisse seuls, l't'i: sa con-
duite depuis ce moment avec M de
Saint-Simon; comment celui-ci étaii
auprès de la princesse i45 et suiv.;
combien Mme de Saint-Simon lui est
utile auprès de M. le Dauphin et de
Mme la Dauphine, iiiS et suiv.; éloi-
gnement de Mme de Maintenon pour lui ;
quelle en était la cause, ike et suiv. ;
il projette d'unir M. le duc d'Oiléans
avec le Dauphin , et pour cela de le
lier avec le duc de Beauvilliers; ce qui
favorisait ce projet; ce qui y menait
obstacle, i<il ; il rend compte fiu duc
d'Orléans des bruits odieux auxquels a
donné lieu son assiduité auprès de sa
fille; ai. prend par Muio de Saint-Si-
mon l'usage que le prince a fait de cet
avis, i48; se plaint à Mme la duchesse
d'Orléans du procédé de son mari et lai
déclare qu'il ne le verra plus que rare-
ment, i49 ; comruent il se raccommode
avec le prince, ii9; sa conduite avec
Mme la duchesse de Berry, 150 ; rai-
sons qu'il fait valoir aupiès de M. de
Bpauvilliers pour le rapprocher de M.
d'itrléans et ce prince de M. le Dau-
phin, 151 et suiv.; conmienlil persuade
M. (l'Orléana de la nécessité de s'unir
au Dauphin; moyens qu'il lui offre d'o-
pérer cette union ; succès de son entre-
prise, 152 et suiv. ; il remet à M. le Dau-
phin deux mémoires : l'un sur les pertes
de la dignité des ducs et pairs; l'autre
sur les miisons de Lorraine, de Bouillon
et de liolian, 154 et suiv ; comment il
parvient à réconcilier M. le duc de Beau-
villiers avec le chancelier, i59et suiv.;
il se met sur les rangs pour la charge
de capitaine des gardes; son espérance
trompée , 169 ; le duc de Beauvilliers et
M. le Dauphin veulent le faire gouver-
neur du duc de Bretagne, 175, 176; il se
moque des prétentions chimériques de
M. de Chevreuse au duché de Chaulnes,
185 et suiv.; agit seul auprès du chan-
celier pour faire réussir le projet d'érec-
tion nouvelle de ce duché en faveur du
viilanie d'Amiens, 188 et suiv.; recherché
par le duc de Noailles, il se laisse gagner
par ses dehors et ses confidences; tra-
vaille à le rapprocher de M. le duc et de
Mme la duchesse d'Orléans; y iéussit,204
et suiv. ; se laisse encore gagner par lui
pour travailler à le raccommoder avec
les ducs de Beauvilliers et de Chevreuse,
205 et suiv.; y réussitencore, 207 et suiv.;
par le moyen de M. de Beauvilliers, il
obtient de plus que M. le Dauphin traite
mieux M. de Noailles, 2O8 ; il va faire une
visite publique au cardinal de Noailles
pour lui témoigner la part qu'il prend
aux peines qu'on lui lait; liaison qui
se forme entre eux, 209; il reçoit ordre
du Dauphin de s'instruire à fond de
ce qui regarde les libertés de l'Église
gallicane et de l'affaire du cardinal, 21 1 ;
il va voir ce prince après la mort de la
Dauphine; esi épouvanté du change-
ment qu'il remarque en lui; le presse
et le force d'aller chez le roi; le aiiitte
et ne le revoit plus, 236 ; son inquiétude
extrême pendant la maladie du prince,
238 ; sa douleur à sa mort; il veut quit-
ter la cour et n'y est retenu que par
le pouvoir de Mme de Saint-Simon, 239;
il expose à l'archevêque de Reims tou-
tes les raisons qui peuvent détruire les
soupçons de cet archevêque contre le
duc de Noailles, concernant la mon
de Mme la Dauphine, 252; son déses-
poir de la mort du Dauphin, 259: se«
SAI
S49 —
SAI
inquiétudes concernant des mémoires
qu'il a remis à ce prince et qui sont
restés dans sa cassette, 260; comment
ses inquiétudes sont heureusement dis
sipées, 261 ; il est appelé chez M. le duc j
d'Orléans, 274 ; apprend de Mme la du-
ihebse la démarche que son mari a
faite auprès du roi; la blàrae ouver-
tement, 275 et suiv. ; il est le seul qui
continue à voir ce prince, 277; service
qu'il rend à La Feuillade; il résiste à
tous les conseils qu'on lui donne de
s'abstenir de voir si souvent le duc
d'Orléans, 278; il "e détermine brus-
quement à aller passer un mois à la
Ferté; raisons qui l'y décident; M. de
Beauvilliers le lui commande en quelque
501 te, 297 et sniv. ; à la mort du duc de
îhevreuse, il songe à rendre son gou-
rernemeni de Blaye indépendant de
;ehii de Guyenne, 377 ; va trouver M. du
(;iine pour le prier de trouver bon
ju'il lui apporte un mémoire sur si'n
droit, ses raisons et l'usage, et que le
prince juge lui-même les questions et
les prétentions entre son hls et lui, 377 ;
il refuse le salut au maréchal de Mon-
trevel qui a affecté plusieurs fois de le
saluer négligemment, 377; M. du Maine
s'en étant plaint pour le maréchal ,
M. de Saint-Simon s'en justifie par les
procédés malhonnêtes de Montrevel,
378; celui-ci salue M. de Saint-Simon
de la manière la plus polie et la plus
marquée; la politesse se rétablit entre
eux, 378 ; le secrétaire d'État La Vrillière
dresse arec M. du Maine un règlement
en vingt-cinq articlfs dont vingt-quatre
sont en faveur de M. de Saint-Simon ;
le règlement est approuvé par le roi,
379 et siiiv. ; ce règlement met tin aux
contestations entre le maréchal de Mon-
trevel et M. de Saint-Simon, 380; ce
dernier fait punir des bourgeois de
Blaye pour avoir porté des plaintes au
maréchal, 380; il apurend bientôt la
noirceur de Pontchartrain fils à son
égard, concernant les milices de Blaye;
son indignation contre lui; il va trou-
ver La Chapelle, un de ses premiers
commis ; lui déclare qu'il fera tout pour
perdre le ministre, 381 ; son entretien
avec le chancelier et avec la chance-
lière, auxquels il fait la même décla-
ration, 38i et suiv.; il continue de les
voir l'un et l'autre: sa conduite avec
leur fils, 383 ; se voit forcé par le chan-
celier d'assister aux secondes noces de
Pontchartrain, 439 et suiv.; fait une
réponse vive à un mémoire de M. de
La Rochefoucauld sur sa prétention d'an-
cienneté; le duc de Noailles s'entremet;
le mémoire est supprimé ; la réponse
l'est aussi, 45i ; ses entretiens avec le
P. Telliersur la constiiution Uniçienitus,
VII, 4 et suiv. ( voy. l'art. Unigi'mtus);
sur les instances de M. et de Mme la
duchesse de Berry, Mme de Saint-S'mon
drape en noir pour la reine d'Espagne,
28; M. de Saint-Simon gagne son pro-
cès de préséance contre M. de La Ko-
chefoucauld; détails à ce sujet, 36
et suiv. ; le roi lui donne un logement
à Marly, quoique Mme de Saint-Si-
mon eût alors la rougeole, 50 ; il se
montre froid d'abord aux avances que
le président Maisons lui fait faire par
M. le duc d'Orléans, 76; n'ose ré-
sister à celles qu'il lui fait faire par
M. le duc de Beauvilliers; sur de nou-
velles instances du prince, il se rend;
va à Paris; y reçoit un rendez-vous di»
président, 76; but de ce rendez-vous
qui commence leur liaison, 77; autre
rendez- vous dans lequel il apprend
de Maisons et du duc de Noailles
que le roi déclare ses deux bâtards
vrais princes du sang et habiles à suc-
céder à la couronne, 77 ; il rit de leur
fureur subite et conserve son sang-
froid à cette nouvelle, 78; va com-
plimenter M. du Maine et se réjouit
avec lui de ce qu'il n'y a plus de
rang intermédiaire entre les princes du
sang et les ducs et pairs, 79 ; va com-
plimenter de même le comte de Tou-
louse , 79 ; dernière marque d'estime
et de confiance que lui donne M. de
Beauvilliers; comment il y répond, ii3
et suiv ; il s'engage envers MM. de
Beauvilliers et de Chevreuse à être favo-
rable a M. de Fénelon auprès du duc
d'Orléans, 124; sa situation à la cour
après la mort de M. de Beauvilliers,
132; sa rupture ouverte avec le ministre
Desmarest, 132 ; comment il est avec les
autres ministres, i33; son attachement
pour M. le fiuc d'Orléans reste toujours
le même, quoique fassent pour l'en éloi-
gner les croupiers de .M. du Maine et de
Mme de Maintenon, 135 ; sa conduite
réservée, 135 ; sa réponse au P.Teliier
qui lui propose d'êire commissaire du
ri'i auprès du concile national, i48 et
suiv. ; ne quitte pas M. le duc d'Orléans
pendant son indisposiLion; termes ho-
norables dans lesquels le roi parle de
lui, 155; ses deux conversations avec
M. le duc d'Aumont sur l'affaire du
bonnet, 252; sa visite à M. du Maine;
termes durs et fiers dans lesquels il lui
reproche de l'avoir trompé lui et les
antres ducs, 266; va prier M. le duc
d'Orléans d'envoyer son médecin Chirac
à Cambrai auprès de M. de Fénelon ma-
lade, 273 ; obtient l'agrément de M. le
duc d'Orléans pour voir à Paris Mme la
princesse des Ursins ; à quelle condi-
SAT
— 350 —
SAI
lion ; son entrevue avec cette dame,
3o8 : il hérilc de Mn;e de Coettenfao
d'un legs de 500 000 livres, qu'il re-
garde comme un ftaéi-commis; les hé-
ritiers et la mère de la défunte se pré-
parent à le lui disputer, 315; il évoque
l'affaire au parlement de Rouen plu-
tôt qu'à celui de Paris; pourquoi, 3i6 ;
se rend à Rouen; entre en accommode-
ment avec ses parties ; remet ce qui
lui revient à M. de Coettenfao, 316; re-
çoit pour plus de 2o 000 écus de vais-
selle que M. de Coettenlao l'oblige
d'accepter, 317; il se charge malgré lui
d'une commission dont Mme la du-
chesse d'Orléans l'a prié; quel en est
l'éiraiige résultat, 318; il fait part à M. le
duc d'Orléans de sa résolution de s'op-
poser au lit de justice à l'enrefiistrement
de la constitution, 333; comment il
éloigne le plus qu'il peut le mariaiie du
fils de M. du Maine avnc la fille de M. le
duc d'Orléans, mariage que Mine d'Or-
léans poursuit avec autant d'ardeur que
M. du Maine lui-même, 365 et suiv,;
comment il répond aux questions que
Mme d'Orléans lui fait souvent sur les
projets ultérieurs de son mari, à la
mort du roi, 369; comment il reçoit les
avances et répond aux questions du
maréclial de Villeroy, 369 ; et à celles
du P. Tellier, 376 ; et à celles du duc de
Koailles, 378; il propose à M. le duc
d'rléans de changer la forme cle l'ad-
) lislration du roi et d'établir divers
cuiiseils ; motifs de ce changement :
ordre à observer dans les conseils, 385
et suiv.; M. d'Orléans adopte son plan;
ils discutent ensemble sur le choix des
chefs des divei s conseils, 392 et suiv. ;
ce que M. de Saint-Simon propose de
faire concernant la constitution Unige-
niius, les jésuites, le P. Tellier, Home
et le nonce, les évêques et le commerce
du clergé de France à Rome. 393 et suiv.;
il refuse l'administration des tinaiices,
400; la banqueroute lui paraît préfé-
rable à tout autre parti à prendre, "lOi et
suiv.; il persiste à refuser l'admini-tra-
tion des finances et propose le duc de
Noailles que M. d'Orléans accepte enfin,
407 eisuiv. ;M. de Saint-Simon accepte
une place dans le conseil de réecm-e,
409: ils discutent ensemble sur la for-
mation de ce conseil ; Desmareis et
Pontchai train en doivent être exclus;
M. du Maine et M. de Toulouse y doi-
vent entrer en attendant l'ociasion de
les attaquer, 4i0 et suiv. ; M. de Saint-
Simon propose à M. d'Orléans d'assem-
bler les états généraux à la mort du roi;
lui fait sentir que leur réunion est sans
danger pour la monarchie, 416 et suiv.;
qu^elle peut servir à mettre un terme ..■■
mauvais état des finances, et qu'elle est
avantageuse en particulier à M. le duc
d'Orléans, 4i7; quel grand parti il peut
en tirer pour l'affaire des renonciations,
4i8 et suiv,; comment il pourrait s'en
servir contre M. du Maine ; plan de con-
duite à suivre à cet égard, 230 et suiv ;
discussion entre M. de Saint-Simon et
M. le duc d'Orléans sur la manière d'é-
tablir et de déclarer la régence ; le par-
lement incompétent en toutes matièrei
de gouvernement; pourquoi cette com-
pagnie fut appelée à prononcer sur la
régence à deux époques récentes ; rai-
sons pour en revenir à l'ancien usage
et se passer du parlement; mesure à
observer pour prendre la régence ;
conduite à tenir sur les dispositions du
roi; comment agir avec Mme de Main-
tenon ; autres précautions à prendre,
430 à 441 ; il propose à M. le duc d'Or-
léans de le rendre maître de toutes
les principales charges de la cour;
comment, VITI, i ; de rendre les gouver-
nements de province et les lieutenances
générales comme des moyens de ré-
compenses militaires, 2 et huiv.; de ré-
tablir la marine , 4 ; de faire réparer
les chemins par les troupes, 6; au-
tres conseils sur la conduite person-
nelle que devra tenir le régent, 7, 8 et
suiv.; comment il élude les questions
embarrassantes que lui fait Mme d'Or-
léans sur les projets de son mari, à la
mort prochaine du roi, i4 et suiv.; sa
promesse à celte princesse, 29; il de-
mande à M. le duc d'Orléans et obtient
la conservation de la pension du roi
pour Chamillart, 33; son étonnen.eiit à
la proposition que lui font le duc de
Noailles et le procureur général de
chasser les jésuites de France; il com-
bat vivement celle proposition , 34 et
suiv.; conseille à M. le duc d'Orléans
de s'amuser aux dépens de M. du Maine
chargé par le roi de faire à sa place la
revue de la gendarmerie, 38 et suiv. ;
va chez Puntchartrain pour s'aiiiiiser do
ses inquiétudes et de son embarras, 4o
Cl suiv. ; refuse à Loiiville et à Mme de
Beauvilliers de s'intéresser pour Des-
mareis , 41 ; comment il répond à la
demande que lui fait le duc de Noailles
d'être premier ministre, 46; scène vio-
lente à l'occasion d'une proposition du
même tendant à ce que le» ducs aillent
saluer le nouveau roi â la suite de M. le
duc d'Orléans, 46 et suiv.; bruit que
fait celte proposition à la cour et k la
ville, 50; M. de Saint-Simon ouvre les
yeux sur la perfidie du duc de Nouilles
et sur son ambition, 51; répèl? partout
ce qui s'est passé chez lui, sans ména-
" ■ M. de Noailles, 53; il se lie avec
SAI
— 35! —
SAI
M. de Luxembourg, 55; suite de son
ressentiment contre M. de Noailles , 55 ;
il marie son tils aine avec )a sœur aînée
de ce duc; son raccominodeiiieiit avec
lui; suites de ce raccommodement, 59
et suiv. ; sa visite à M. le duc d'Orléans
trois jours avant la mon du roi, 72 ; il
appi end de ce prince comment il a cédé
sur l'ai'ticle du chancelier qu'il a prorais
de garder, 72; reproches qu'il lui fait
sur sp faiblesse, 73 ; il le conjure d'être
en garde contre des ennemis de toute
espèce, 73 ; à la iKiuvelle de la nort du
roi, il va faire sa r-îverence au nou-
veau monarque, se rend chez M. le
duc d'Orléans; le presse de nouveau
et inutilement sur la convocation des
étais généraux ; lai rappelle d'autres
promesses qu'il lui a faites. 194; il
va chez le duc de La Tremoiile oii
sont réunis tous les ducs; resolutions
prises par eux relativement au pre-
iiiiei- président; retourne chez M. le duc
d'Orléans ; s'assure de l'expulsion de
Pontchariiain et de Desmareis, iSk, 195;
retourne chez M. le duc d'urleans oii
plusieurs ducs ont éle a!)peles, 155;
son éionnement au changeiiieni de resn-
lution du prince relaiivenimt à l'affaire
du bonnet, 196; il demande qu'un des
ducs soit autorisé à faire le lendemain
au parlement et avant la lectuie du
testament et du codicille du roi , une
protesiaiion contre les usurpations et
interpelle ensuite M. d'Orléans de la
Ïiarole solennelle qu'il leur a donnée de
eur faire rendre justice après que les
affaires publiques seront réglées, 196;
est autoiieé par M. d'Orléans à faire
lui-même celte protestation, 197; veut
s'en défendre; est forcé par l'assemblée
et par le prince de s'en charger, 197 ;
son discours dans une autre assemblée
des du<'s, chez l'archevêque de Reims,
ramène les esprits en faveur de M. le
duc d'Orléans , 200 et suiv. ; il fait au
parlement, avant la lecture du testa-
ment et du codicille du feu roi, une
protestation au nom des ducs conire
les usurpations dont ils ont à se plain-
dre, 200; il engage M. le duc d'OrleaiiS
pendant sa dispute avec M. du Maine à
passer dans la quatrième chambre des
enquêtes, 203 ; le ramène ensuite à la
grand'chanibre et lui conseille de lever
la séance, 20"*; sur l'avis que lui donne
Caniliac, il presse le régent de déclarer
le duc de Noailles et le cardinal de
Noailles, le premier, présirient du con-
seil des finances, le second, du conseil
de conscience ou affaires ecclésiastiques,
Q16 et suiv.; obtient avec peine du ré-
gent que d'Antin soit nomme chef du
conseil des affaires du dedans , 223 ; fait
nommer de ce même conseil le marquis
de Brancas et Beringhen , premier
écuyer, 22%; est nomme du conseil de
régence, 230 ; défend devant le régent la
cause des gens de qualité non titres con-
seillers d'État, 23i; obtient pour le Bis
de Bontems la survivance de la charge
de son père , et depuis n'entend plus
parler d'eux, 2112 ; demande et obtient
pour son fils aîné la survivance de son
gouvernement de Blaye, et pour le cadet
celle de son gouvernement de Seiilis ,
242; il se raccommode avec le maréchal
de Villeroy , 2'i'i ; se brouille avec le
maréchal Besons; pourquoi, 'iks et suiv.;
à sa sollicitation, l'édit sur les gardes-
côtes est supprimé par le conseil de
régence, 252; il reçoit la visite de Pont-
chanrain, qui vient lui demander con-
seil; ses réponses, 253; sa conduite
dans l'aôaire du grand écuyeret du pre-
mier écuyer; il plaide au conseil de ré-
gence en faveur du premier ecuyer, 261
et suiv. ; refuse longtemps de recevoir la
visiie de Moie de Beringhen ; pourq loi,
266; la reçoit enfin; commer.î, 267; ce
qu'il fait pour le marquis de Saudri-
court, 269; beau mariage qu'il proj<'tte
pour lui, 270; comment il en est ré'>"'-
pensé, 272; il veut quitter les affnlv^s;
pourquoi; se laisse engager par ;es
belles promesses de M le duc d'ur-
leans, 274; il représente en vain a» é-
gent le danger de laisser la nobli?r.~e
excitée par le duc du Maine se décli^î-
ner contre les ducs, 278 ; dans une as-
semblée des ducs, il s'élève contre un
traître qui est parmi eux , 278 ; rep/é-
sente en vain au régent que le pf-.-ie-
ment se moque publiquement de "-^on
autorité dans l'affaire ou bonnet, 2>>i ;
sa conduite avec les ducs, 282 ; il re'use
d'aller à une assemblée de ducs dirîsi-
denis chez le maréclial d'Harcourt, 2i<t;
se rend malgré lui à celle qui est tenue
pour la dernière fois chez l'aichevêqiie
deMailly, 284; comment il fait sortir
Pontchanrain du conseil et fait passer
sa charge de secrétaire d'Etal à son fils,
289 et suiv.; sa rupture avec le comte
et la comtesse de Koucy ; à quelle occa-
sion; sa conduite franche et nette dans
cette affaire , 296 et suiv. ; obtient du
régent, pour M. d'Ancenis, fils du duc de
Charost, la survivance du gouverne-
ment de Calais et la lieuienance générale
de Picardie. 316; gagné par Louville, il
plaide auprès du régent pour Desma-
rets , 323 et suiv.; àbiient de lui que
Desmarets ne sera point exilé; se recon-
cilie avec lui; le reçoit à la Ferté, 32%;
parle au conseil de régence contre le
surhaussement des espèces proposé par
le dur de Noailles. 125; rend à M. du
SAI
— 352 —
SAI
Maine la visite qu'il a reçue de lui , 327 ;
volt inalgré lui Mme du Maine; quel est
le sujetde leurconversalion, 327 etsuiv,;
comment il vit avec M. le comte de Tou-
louse, 328; sa réponse à l'abbé Dubois
qui vient le prier de demander pour lui
au régent une place rie conseiller û'Eiai,
329; le félicite de l'avoir obtenue et lui
donne à ce sujet un bon couseil, 329;
demande au régent et obtient pour La
Vrillière vnix au conseil de legence, 337:
et pour Armenonvilie la charité de secré-
taire d'État des affaires étrangères, mais
sans fonctions, 338; prend la défense
d'Auneuil. maître des requêtes, et ob-
tient du régent qu'il ne sera point in-
quiété, 343 ; il fait tous ses effnrts auprès
du régent pour le décider à aller passer
les fêtes de Pâques à Villers-Cotierets,
afin de prévenir un sacrilège, ZkS; croit
y avoir réussi; mais est bientôt dé-
trompé, 350; s"en va à la Ferté passer
la semaine sainte, 351; ce qu'il pense
sur l'Angleterre, 357; dans une longue
conversaiion avecle régent, il essaye de
le détourner de se lier avec celte puis-
sance, et lui présente pour modèle l'u-
nion de l'Autriche avec 1 Espagne avant
l'avènement de Philippe V ; l'engage à
vivre en étroite amitié avec l'Espagne,
359 et suiv. ; le cardinal de Bissy, le
prince et le cardinal de Rohan essayent
de le gagner au parti de la constitution ;
le duc de La Force est détaché par eux
pour faire un dernier effort, 381 ; son
entretien avec M. de Saint-Simon; inuti-
lité de ses efforts, 381 ; comment M. de
Saint-Simon fait sortir un jour le duc de
Noailles du conseil de régence, 383; un
autre jour il le couvre de confusion; à
quelle occasion, 383 ; le désole de toutes
manières, ZSk; comment il empêche le
grand prieur d'entrer au conseil de ré-
gence, 386; reproche au régent sa con-
duite avec le parlement; il lui prédit
qu'il se verra forcé d'abandonner à cette
compagnie toute l'autorité de la régence
ou d'avoir recours à des coups de force
très-dangereux, 392; lui fait voir les in-
convénients du projetde banque proposé
par Law ; combat ce projet au conseil de
régence, SGii; il obéit aux ordres du ré-
gent qui exige qu'il reçoive chez lui i,aw
une fois par semaine, 395 et suiv. ; ses
entretiens avec lui, 395 et suiv. ; il dé-
tourne le rége«t du piojetde rappeler les
huguenots en France; raisons qu'il fait
valoir, 4i5 et suiv.; sollicité par Mme
de Coigay , il obtient du légent que son
mari entre au conseil de guerre, 433 et
suiv, ; par considération pour Mme la
duchesse d'Orléans, il refuse opiiiiàtré-
ment d'être un des ducs qui sont char-
ges de présenter au roi une requête des
ducs contre les bâtards ; va chez cette
princesse la prévenir de la démarche des t
ducs et la prie de se rappeler ce qu'il lai
a dit plusieurs fois à cet égard, avant et
depuis la mort du roi , 435; parle forte-
ment à M. le duc d Orléans sur les prin-
ces du sang et sur les pairs contre les
bâtards, 436 ; décide l'évèque-comte de
Noyon à signer la requête des ducs en
lui promettant de lui faire avoir une
grosse abbaye; obtient avec beaucoup
de peine durégentcellede Saint-Uiquier,
436: comment il est sollicité par le duc
de Brancas et son fils le duc de Villars
pour demander aa régent une nouvelle
érection de duché-pairie, 441 ; parole
qu'il reçoit d'eux à cette occasion, 442; il
obtient du régent l'érection nouvelle ,
442 ; sur la nouvelle que le duc deChar-
tres est atteint de la petite vérole, il
vient de la Fertt à Paris; sa rencontre
avec M. le duc de Noailles chez M. le duc
d'Orléans, 444; son entretien avec le
prince ; autre rencontre avec le duc de
^oailles; sa visite à Mme la duchesse
d'Orléans; il lui conseille de se servir,
iiour traiter M. le duc de Chartres, du
frère du Soleil, jésuite, apothicaire du
collège, 444, 445; il obtient pour le duc de
Saint-Aignan, ambassadeur en Espagne,
30000 livres degratification, IX, 35 ; il es-
saye inutilement de détourner M. le duc
de La Force d'entrer au conseil des fi-
nances, 37; s'oppose au conseil de ré-
gence à ce qu'on délivre des lettres d'a-
bolition au chevalier de Bonneval,4o;
dans quels termes il vit avec M. le comte
de Toulouse et M. du Maine depuis la
requête des ducs, 42 et suiv, ; sa dispute
avec M. de Troyes au conseil de régence
sur l'affaire de la constitution; la prédic-
tion qu'il lui fait à ce sujet se vérifie
bientôt à la confusion de M. de Troyes,
69 et suiv. ; fait donner la petite ab-
baye d'Annecy à une sœur de Mme de
Saint-Simon, religieuse de Conflans ;
comment elle reçoit cette nomination,
71 ; il fait aussi donner une abbaye de
Senlis à l'abbé FouriUes dont il veut ré-
compenser la piéiié filiale, 72; ce qu'il
dit au régent sur la nomination de d'A-
guesseau à la place |de chancelier, 75;
son entretien avec lui sur le traité con-
clu entre la France et l'Angleterre; con-
vention faite entre eux, 82 ; sin avis au
conseil de régence sur ce traité ; nialice
faite au maréchal n'Huxelles, 83 et suiv.;
il s'ijppose dans le même conseil à la
proscriptitm des jacobites, 84: empêche
la destruction de Marly , 89 ; mais ne
peut empêcher la vente du mobilier, 90;
demande et obtient les grandes evtrées
chez le roi , 90 ; ce qu'on entend par
grandes entrées, 9i et suiv. ; il s'oppose
SÂl
353 —
SAI
à la convocation des états généraux et
s'engape à donner au régent un mémoire
.■«our lui déduire ses raisons, 180; texte
de ce méiiioire dans lequel l'auteur
prouve l'inutilité des états généiaux
pour apporter des remèdes aux finances
et pour décider la question relative aux
princes du sang et aux bâtards; 2* les
dangers de cette convocation dans l'état
actuel des choses, surtout dans un temps
oîi r«ffaire de la coiisiitution divise le
clergé, les parlements, etc.; autres
considérations relatives à l'autorité du
régent et des trois oi dres pris ensemble
et séparément, I82à2l'i; réflexions de
M. de Saint-Simon sur les motifs qui
l'ont décidé à faire ce mémoire, 2i4; il
le lit au régent, 216 ; lui en donne une
copie; il n'est plus question d'états -gé-
néraux, 216; M. de Saint-Simon refuse
d'assister au comité où le duc de Noailles
doit lire un long mémoire sur les finan-
ces, 217 ; est nommé malgré lui membre
de ce comité, 219 ; décide M. le duc
d'Orléans à acheter le diamant appelé le
Régent, 223; lui conseille de choisir le
maréchal de Tessé pour accompagner le
czar Pierre qui vient à Paris. 227 ; presse
le régent de s'unir avec la Russie, 236 ;
force le duc de Noailles à faire son rap-
port sur l'intendant de Bordeaux; dé-
tails curieux à ce sujet, 268 et suiv. ;
il fait obtenir au maréchal de Tallard la
préséance au conseil de régence sur le
maréchal d'Estrées, 273 et suiv.; appuie
plusieurs fois au coniiié des finances les
avis du duc de Noailles; sa réponse à
ceux qui lui en marquent de l'étonne-
ment, 278 et suiv.; comment il se voit
entraîné à un dîner avec le duc de Noail-
les; comment se passe ce diner, 279 ; il
propose au chancelier de supprimer la
gendarmerie et même les gendarmes et
les chevau-légers de la garde; raisons
sur lesquelles il appuie cette proposition,
279 et suiv.; la prodigieuse faiblesse du
régent les fait renoncer tous deux à ce
projet, 284; il présente ses fils au régent
et au roi : ac' ète pour eux deux régi-
ments, 290; est chargé par Mme la du-
chesse d'Orléans de négocier avec Plé-
neuf le mariage d'une fille de M. le duc
d'Orléans avec le prince de Piémont, 330;
il s'en décharge au bout de quelque
temps sur l'abbé Dubois, 330; comment
il fait échouer au conseil de régence le
projet du duc d'Elbœuf concernant le
pays de Lalleu, 336 et suiv. ; son opinion
dans cette affaire, 339 et suiv, ; comment
les habitants de ce pays lui en témoi-
gnent leur reconnaissance, 340, 34l ;
reçoit des demi-confidences de Mme d'A-
lègre touchant le régent; détails à ce
sujet, 344; il essaye deu» fois de faire
8airt-Sivqii ■kox
détruire les gabelles ; pourquoi son pro«
jet échoue, 398 et suiv. ; difficulté de
faire le bien en France, 399 ; entrelien
de M. de Saint-Simon avec le régent sur
les entreprises du parlement; colère
singulière du prince contre lui, 403 et
suiv. ; pressé par Lavy d'achever de per-
dre auprès du régent le duc de Noailles
auquel l'abbé Dubois a déjà porté de ru-
des coups, il tient à cet égard une con-
duite prudente et réservée, 405 ; com-
ment il se comporte avec le maréchal de
Villeroy qui travaille aussi à la perle du
duc de Noailles, 405; le régent le con-
sulte pour savoir à qui il donnera les
finances et les sceaux, 406 ; il indique
M. d'Argenson pour les deux, 407 ; prie
le régent de lui permettre d'avertir et de
disposer M. d'Argenson ; sa conférence
avec ce dernier ; il le décide à accepter
les deux places, 407 ; lui demande amitié
et secours pour le cardinal de Noailles,
408 ; essaye de liétourner le régent d'ac-
corder au duc de Lorraine ce qu'il de-
niande, X, lO; combat fortement le rap-
port que Sainl-Contesi est chargé de faire
sur ce sujet et qu'il vient lui communi-
quer par ordre du régent, 12 et suiv. ;
s'abstient d'assister au conseil de ré-
gence lorsque l'affaire y est présentée,
13; ce qu'il obtient du régent pour les
abbayes de la Trappe et de Sept-Fonds;
sa conduite avec le duc de Noailles à
cette occasion; sa liaison avec l'abbé de
Sept-Fonds, 20 et suiv.; il conseille au
régent de donner l'archevêché de Cam-
brai au cardinal de La rrémoille, 22;
obtient un régiment pour le marquis de
Saint-Simon, son fils, 23; est nommé
par le légent chef du bureau chargé
d'aviser au moyen de faire sacrer les
évêques nommés et de se passer de bul-
les; par qui il se fait instruire de la ma-
tière qu'il a à traiter , 42 ; il obtient
pour M. de Lévi le commandement de
Franche-Comté, 45 ; fait nommer ma-
réchal de camp Yolet, retiré du service
depuis treize ans, 47; dans quels ter-
mes il vécut avec le premier ministre
Fleury , 279 et suiv.; moyen singu-
lier qu'il emploie pour obtenir du régent
une indemnité en faveur de chanoines-
ses de Denain; détails à ce sujet, 286 et
suiv. ; son entretien avec le régent sur
les entreprises du parlement; conseils
qu'il lui donne, 297; conlérence tenue
chez lui avec le duc de La Force, Lavsr
et Fagon, conseillers d'État, par ordre du
régent, pour aviser ensemble sur ce
qu'il y aà faire, 298; leur embarras,
299 ; M. de Saint-Simon conseille à Law
de se retirer au Palais-Royal; il propose
un lit de justice, 299 ; fait décider qu'il
seticni au.ux 'fuileries; pourquoi, 300;
2;i
SAI
— 354
SAI
reçoit uue visite de l'abbé Dubois qui
entre dans le projet, 300 ; sa conférence
tête à tête avec le régent, 302; il combat
l'idée de frapper sur M. du Maine en
mèaie temps que sur le parlement, 303;
cnnibal aussi celle de chasser le premier
prcsiduiil, 304; le gaidedes sceaux, La
Vrillière et l'abbé Uubois iniervieiinent
dans la conterence, 304; M le Duc y est
présenté par le réi;ent; le garde des
sceaux lit le projet d'un arrêt du conseil
de régence et de lettres patentes, en
cassation des arrêts du parlement, 305 ;
M. de Saint-Simon reçoit ordre du n-geiit
d'allerchezl'ontanieu toutfaire préparer
pour le lit de justice, 305; il rassure
Lavï ; ?e rend (liez Fonlanieu ; contre-
leiiips qu'il y éprouve, 306 ; son entre-
tien avec lui, il lui explique l'objet de sa
niissinn, 306; reçoit une lettre de M. le
Duc, 307 ; son entrevue avec lui ; longue
discussion entre eux au sujet de M. du
Maine, 308elsuiv.; de M. de Charolais
et de la régence, en cas de mort de M. le
duc d'Orléans, 315 et suiv.; il va au
Palais-l'.oyal pour rendre compte au
régent de cette conversation; contre-
temps qu'il y trouve, 320 et suiv.; son
entretien avec le régent, 32J ; il combat
Ja proposition de M. le Duc relativement
à M. du Maine, 321; resolution prise à
l'égard de M. de Cliarolais, 322; suite de
l'entretien, 323 et suiv ; il manque M. le
Duc au rendez-vous qu'ils se sont donné
aux Tuileries, 325; comment il fait admet-
tre au conseil de régenceMM.deLaForce
et de Guiche, 326 et suiv.; son eiuretien
avec le i égentsurles prétentions de M. le
Duc, 328: son entretien avec M. le Duc
aux Tuileries; quel en est le résultat, 329
et suiv.; il en rend compte au regenl,
333; son inquiétude sur la volonté ferme
du prince pour un lit de justice; d'où lui
vient cette inquiétude, 334; espérance
qu'il Conçoit si réduiatum du roi est
ôtéeàM du Maine, 336; conférence chez
M. le duc de La Force ; quel en est l'ob-
jet; s:ige prévoyance de Fagon et de
l'ahbé bubûis pour le lit de justice, 337;
troisième conférence avec M. le Duc dans
le jardin des Tuileries; discussion entre
eux, 338 et suiv.; il obtient de M. le Duc
qu'il demandera au ré};ent la réduction
des bâtards à leur rang de pairs avec la
même fermeté qu'il demande l'éducation
du roi pour lui-même, 344 et suiv.; lui
propone une distinction en faveur du
comte de Toulouse, 348; rend compte au
régent de cette converiration , 353 et
suiv.; obtient son approbation pour tout
ce qui y a été décidé, 355; l'exhorte à la
fermeté, 356; donne avis au régent par
un billet d'une cabale du duc du .Maine
et de plusieurs membres du parlemeut
pour déclarer le roi majeur, 357; ta
conférence avec Lav?, Fagon et l'abbé
Dubois sur les mesures à prendre pour
le lu de justice, 353 et suiv.; ses vives
instances à Millain pour qu'il affermisse
M. le Duc dans sa résolution de rendre
aux pairs toutes leurs dignités, 360 et
suiv.; son entretien avec le régent sur le
lit de justice du lendemain, 361; M. le
Duc y intervient, 362; M. de Saint-Simon
les exhorte à l'union, et insiste de nou-
veau sur leretablissem'jnl des pairs dans
leur rang, 362; sa joie extrême en rece-
vant de Millain l'assurance de M. le Duc
que la réduction des bâtards à leur rang
d'ancienneté de pairie aura lieu; nou-
velle sûreté qu'il exige de M. le Duc, 363;
autre conférence chez le régent avec
M. le Duc et Millain sur les mesures à
prendre pour le lit de justice du lende-
main, 364 et SUIV,; son o|iinion sur ceux
qui ont le droit d'y déliliérer, 366; il
confie au duc de Chaulnes le secret du lit
de justice et ce qui doit y être décidé,
368; il s'habille en manteau pour se
rendre au lit de iusiice, 370 ; fait avertir
M. le comte de 'i'oulouse d'être sans
inquiétude sur ce qui va se passer, 37 1
(voy. l'art. Lit de justice); rentré chez
lui après le lit de justice il reçoit un
message du régent qui le mande au
Palais-lioyal ; objet de ce message, XI,
i; il essaye en vain de se défendre d'aller
à Saint-C'.loud faire part à Mme la du-
che.sse d'Orléans de ce qui s'est passé au
lit de justice, 3 et suiv ; est forcé de
céder, 4; sa prudence en cette occasion
est confondue par celle d'un page, 4, 5;
comment il s'acquitte de sa commission
auprès de Mme la duchesse d'Orléans;
détails curieux à ce sujet, 5 et suiv,; il
se reud ensuite chez Madame; lui fait le
récit de ce qui s'est passé au lit de jus-
tice, 7 et suiv.; retourne chez Mme la
duciiesse d'Orléans; achève d'éci ire sous
sa dictée une lettre que cette princesse a
commencée et par laquelle elle demande
au régent la permission de s'en aller à
Montmartre, 8; sa coiiversation avec
Mme de Slorze, 9; retourne au Palais-
Koyal rendre compte de sa commission;
exhorte le régent à traiter Mme la Du-
chesse avec tous les ménagements que
sa douleur exige, 10 ; reste brouillé avec
Mme d'Orléans; va à l'hôtel de Condé;
accueil qu'il y reçoit; refuse de se lier
avec Mme la Duchesse, 12; sa conver-
sation avec M. de Valincourt, secrétaire
général de la marine, attaché à M. le
comte de Toulouse; il lui parle franche»
ment sur le choix que le comte a à faire ;
le prie de parler si fortement à son
maître qu'il ne se perde pas pour son
frère, et qu'il se trouve le lendemain au
SAI
35S
SAI
conseil de régence, ik, i5; pourqiioiM. rie
Saint-Sini-n ne proBie pas de l'occHsion
du li' lie justice pour faire décifler l'af-
faire du bonnet, I8 ; il fait part au récent
des avis que lui donne Mme d'Alè^^i e sur
la cabale qui vient d'èire Irappée, 19; il
obtient du réijent la création d'un second
lieutenant des galères, pour le che-
valier de Rancé, frère de l'ancien abbé
de la Trappe, 2i ; comment il empêL-he
qu-» la deniisiion de la charge de prenaier
fentiU.onirae de la chambre que le duc
de M irtemart envoie au régent soit ac-
ceptée, et refuse cete cbart:e qui lui est
otïerie, 21 : il en donne avis à la du-
el.esse deMoriemart la mère; commei'i
il reçoit les re;nerciai6nls du duc et de
sa femme, 22; obtient quelque temps
après du régent la survivance de cetie
charge pour le flls du duc de Mor emart
âgé de 7 ans, 22; obtient aussi la survi-
vani e des g.juveriiemt?nis de Calais et
de Dourlens et !a lieutenance générale
de Picardie pour le tils du duc de Cha-
rost, 23 ; ses remontrances au régent sur
l'inconvénient de casser les conseils de
l'administration, 27 ; cunsnieiit il eai-
pèche an conseil de régence qu'on na
casse l'arrêt du parlement de Kouen con-
cernant l'interdiction prononcée coiitre
plusieurs curés ce ce diocèse par l'olfi-
cialiié. 33 et suiv.; obtient du régent que
M. de Saint-Aignan, rappelé d'Espagne,
entrera au conseil de régence, 36; sa
conversation avec le régent dans sa
petite loge de l'Opéra sur les subsides
secrets à accorder à l'Angleterre contre
l'Esuagne; il combat de" toute sa force
le priijet de les accorder, 39 et suiv.;
autre conversation avec le même au
Palais-Royal sur la rupture prochaine
avec l'Espaçne; il force le régent de
convenir quelle est impulitique et peut
devenir dangereuse p' ur lui-mèrne, ki
et suiv.: va pendant hait jours au Piilais-
Royal pour voir le régent et ne peut y
parvenir; est mandé par lui quand la
rupture est déclarée, 44; comment se
passe leur entrevue, 44; averti de se
trouver au conseil de régence, il se rend
au PaJais-Royal et apprend de M. le ré-
gent la découverte d,'. la conspiration de
Celiamaie; se rend au conseil de ré-
gence, 5) ; il est manoé au l'alais-Koyal
oh se trouvent M. le Duc, le duc d'Antin,
le garde ces sceaux , Torcy et l'abbé
Dubois; on y discute plusieurs choses
sur Cellaraare, 56; entretien particulier
avec le régent, M. le Duc et M. de ."-laint-
Simon, sur M. et Mme du Maine, princi-
paux complices de CeUamare; résoliuii n
prise de les arrêter sépaiément; choix
du lieu de leur détention, 56 et suiv.;
M. deSiiiit Simon entend dans lecabir.et
de M. le duc d'Orléans la lecture du ma-
nifeste contre l'Fspagoe; son opinion
sur cette pièce ; noms de ceux qui sont
présents Si cette lecture, 74 et suiv.;
comment il empêche que le grand prieur
entre au conseil de régence, 78 et suiv.;
sa bienfdisance pour des jésuites mai-
traités p;irUurs confrères, 90; le maré-
chal de Villars le prie de parler au ré-,
gent et de le faire expliquer sur son '•
compte, 95; M. de Saint-Simon pa.'-le
au régent qui lui répond tout ce qu'il
fallait uour rassurer .M. de 'V'illars, 95;
ses représentations au rcgent sur ies
dangers de la politique de l'abbé Dubois
dans l'affaiie de M. du Maine, pour son
gouvernement et pour sa personne, 98
et suiv.; et si;r sa faiblesse inconcevable
à l'égard de JI. du Maine si coupable en-
vers lui, 100 et buiv.; il est fiit chevalier
ce l'ordre dix ans après cef.e conver-
sation, avec les deux enfants de M. du
Maine, 107; conduite de Mme de Saint-
Simon pendant la maladie de Mme la
duchesse de Berry, 108 et suiv.; M. et
Mme de Saint-Simon rc- usent les actions
que Law leur offre sur le Mississipi, 1 18;
%. de Saint-Simon refuse les mêmes
oifres du régent, 127 ; sur les reproches
que lui fait ce prince de refuser les bien-
faits du roi, il demande !e rembourse-
ment des anciennes créances de son
père et l'obtient, 122; fait rendre à Coet-
tenfao une ancienne pension de 60OO li-
vres, 130; Mine de Saint-Simon, avertie
du dai;ger de Mri;e la duchesse de Berry,
se rend à la Muette pour y demeurer. 137;
informe le duc d'Orléans du don qu'a fait
la princesse de son baguier à Mme de
Mùuchy; con-eille à ceiti^ dernière de
le porter au regeut, 139; fait venir à la
.Muette M. de Saint-Simon pour être au-
près de M. le duc d'Orléans, i4i ; accom-
pagne le cœur de la duchesse de Berry
au Val-de-Gràce; conserve en entier ses
appointements, 143; plaisir qu'elle res-
sent d'être délivrée de la charge qu'elle
occupait auprès de Mme de Berry, est
attaquée d'une iièvren:aligne, i44, i45;
se rétablit entièremeat à Meudon, i45;
M. de Saint-Simon se rend à la Muette
pour être auprès de JI. le duc d'Orléans
pendant les derniers moments de !a
duchesse de Berry ; est chargé par ce
prince de tout ce qui doit se faire au-
près de la duchesse. i4o; ccmnient il
le console et le souti -et dans ces mo-
ments, et parvient a le faire partir de la
Muette quand il n'y a plus d'es; oir, 143;
s'étab.ità Passy d'où il va presque tous
les jours voir M. le duc d'Orléans, i43,
lui demande qu'il conserve aux cames
de ladélun.e leurs appiintemenis . com-
me à Mme de Saint-Simon , 144 ; va lui-
SAI
— 3S6 —
SAI
Blême annoncer celle grâce à ces dames,
ikk: reste 2 mois sans sortir auprès de
Mme de Saint-Simon dangereusement
malade, iki; obtient du régetjt quelques
ÎO!j;emenls au château neuf de Meudon
pii^ur l'eniier i établissement de sa santé,
AS; il assis'.e iliez ce prince à la lecture
d'un méniuire sur la taille proportion-
nelle, présenté par M. d'Allemans et le
petiiKenau'l, i^iS; fait nonmicfPezé gou-
verneur de la Muette, i50; comment il
fait renoncer le régent à rembourser
toutes les charges de justice avec le pa-
pier (ic l.aw, 156 et suiv.; lui envoie une
seconde l'ois un mémoire sur ce sujet, et
le projet estenlièrement abandonné, 158;
voyant le discrédit oti est tombé le con-
seil de régence, il propose à M. le duc
d'Orléans de se choisir nn conseil de
quatre personnes pour traiter et régler
]es affaires importantes; raisons qu'il lui
lionne à ce sujet; il déclare qu'il ne veut
point être de ce conseil privé, s'il en
choisit un, 176 et suiv.; fait obtenir la
survivance de la lieutenance générale de
Provence au fils du marquis de Brancas,
178, 179; comment il se lie avec i'aljbé
de Kleury; genre de cette liaison, i9o
et suiv.; méthode d'instruction qu'il lui
propose pour le roi, 191; il s'occupe de
lui faire avoir le chapeau de cardinal,
192; sa conduite avec le régenta l'occa-
sion de la promotion de M. de Mailly au
cardiialat; cummenl il est la dupe aans
ccue affaire de l'abbé Dubois et du régent
lui-même, 204 cl suiv.; son entretien
avec le régent sur la proposition que lui
fait ce prince de la place de gouverneur
du roi; il combat la résolution du régent
de chasser le maréchal de Villeroy et
refuse l'oftVe qui lui est faite, 225 et
suiv.; ùbiienli 2 OOOlivres d'augmentation
pour son gouvernement de Senlis, 237 ;
il presse plusieurs fuis et en vain le ré-
gent fie nommer un conseil étroit et de-
mande à en ètie; pourquoi, 237 et suiv.;
son entrevue avec le duc de Noirmou-
tiers à la suite de laquelle il décou-
vre une fiiponnerie de l'abbé d'Auver-
gne , 2^0 et suiv. ; sa plaisanterie au
conseil Oe régence au sujet d'un petit
chat, 258, 259; dans quels termes il est
avec l'abbé Dubois, 263; il exhorte le ré-
gent à ne pas aller au sacre de cet abbé,
263; promet au prince d'y aller quoique
le seul non invité, si le prince n'y assiste
pas, 263; pourquoi il n'" va point, 264;
sollicite le régent, au nom des parents
du comte de Horn; assassin, d'épargner
le supplice de la roue au coupable et de
lui faire trancher la tête; raisons qu'il
lui fait valoir, 275 et suiv.; en tire la pro-
messe du prince ; Law et Dubois font
changer la résolution du régent, 276; sa
colère en apprenant que le duc de Lorges,
son beau-frère, veut épouser la tille du
premier président de Wesmes ; l'éclat
qu'il lait arrête le msriage pour un
temps, 283; refuse les sceaux que le ré-
gent veut lui donner, 304 et suiv. ; il
reçoit la visite de MJI. de La Force et
Canillac qui le pressent de la part du
régent de les accepter; leur discussion
à ce sujet, 305 et suiv.; M de Saint-Simon
persiste à refuser, 307; ses motifs, 307; il
s'oppose vivement à ce que le régent
renvoie le maréchal de Villeroy et Tru-
daine, prévôt des luaichands, 313; refuse
la place de gouverneur du roi, 3 1 3; tire du
régent la promesse qu'il ne chassera ni
M. de 'Villeroy ni M. de Trudaine, 314;
par qui ce dernier lui témoigne sa recon-
naissance, 315; sa conférence avec le ré-
gent sur l'état des affaires, 3.10; il assiste
à un petit conseil où la translation du
parlement de Paris est résolue, 32i et
suiv.; le régent le prie de ne point assis-
ter au grand conseil où il se propose de
faire enregistrer la constitution Unige-
nitus, 329; M. de Saint-Simon expose en
deux mots au prince l'invalilité de cet
enregistrement, 329; obtient pour le car-
dinal de Mailly l'abbaye de Saint-Ètienne
le Caen, et pour le fils du duc d'Uzès la
survivance des gouvernemenis de Sain-
tonge et d'Angoumois, 341; sa colère en
apprenant le mariage du duc de Lorges
avec la fille du premier président 346, et
suiv.; il fait à la conservation de Mme de
Saint-Simon le sacrifice de son ressenti-
ment et se réconcilie peu à peu avec
M. de Lorges et avec le premier prési-
dent, 347 et suiv.; s'oppose de nouveau à
ce que le régent ôte la place de gouver-
neur du roi au maréchal de 'Villeroy, 361
et suiv.; refuse obstinément cette place
malgré les instances du régent et de
M. le Duc, 361 et suiv.; ses longs entre-
tiens avec Millain à ce sujet, 362 et suiv.5
comment il met un terme à la persécu-
tion qu'il éprouve à cet égard de la part
des deux princes, 362; sa conduite en-
vers le maréchal de 'Villeroy qui, au lieu
de lui savoir gré de lui avoir sauvé sa
place, redouble de jalousie contre lui,
366; son entretien avec le régent sur
l'abbé Dubois; il prouve au prince que
Dubois, pour se procurer le chapeau de
cardinal , a sacrifié à l'Angleterre les
plus chers intérêts de la France; vive
impression que produit son discours sur
l'esprit du régent, 367 et suiv.; comment
il répond aux sinj;uliers reproches que
lui faille régent, 368 et suiv.; Ini fait
avouer que c'est l'abbé Dubois qui les lui
a suggérés, 375; sa conversation avec
Torcy sur l'abbe Dubois et sur le moyen
à prendre pour décider le récent à l'élci-
SAI
— 357 —
SAI
gner de lui, 390; M. de Saint-Simon cède
sans se rendre aux raisons de Torcy,
391 ; ils se rendent tous les deux chez le
maréchal de ViUeroy ; comment ils en
sont reçus , 391 ; M. de Saint-Simon
apprend du régent la trahison du ma-
réchal à leur égard , 391 ; sa réponse
ferme calme M. le duc d'Orléans, 392;
ce prince lui apprend que le double
mariage du roi avec l'infiinte d'Espagne
et du prince des Asturies avec Mlle d'Or-
léan est arrêté; leur entretien au sujet
de l'éducrtion de l'infante jusqu'à son
mariage, 399 et suiv.;M. de Saint-Si-
mon demande i'ar^bassade d'Espagne
pour faire grand d'Espagne son second
fils le marquis de Rufi'ec, et l'obtient
aussitôt, liOi; demande le secret sur cette
ambassade et de n'être ciiargé d'aucune
affaire; pourquoi; 4o2 ; obtient pour la
dernière sœur de Mme de Saint-Simon
l'abbaye de Saini-Amand de Iiouen, "lO^:
il va faire visite à l'abbé Dubois lorsqu'il
est nommé cardinal; détails sur cette
visite, (i06 ; accepte les conditions de
raccommodement que cet abbé lui (ait
proposer par P.elle-Ile, (lOSetsuiv.; com-
ment il s'en trouve dégagé, di'i; sa con ■
versation avec M. le Duc concernant ie
peu de confiance que le régenf momre à
ce prince, 'ni et suiv.; et sur le caractè-
re du roi, "116; il conseille au régent de
faire offrir par le roi, à M. de Fréjus, l'ar-
chevêché de Reims; pourquoi, XII, d;
presse lui-même inutilement M. de Fro-
jus d'accepter ce siège, 5 et suiv; con-
seille au régent de lui faire donner l'ab-
baye de Saint-Ètienne de Caen, 7 ; ses
efforts auprès du prince pour le faire
consentir à donner l'archevêché de
Reims à l'abbé de Csstries, set suiv.;
son ambassade est déclarée dans le ca-
binet du roi maigre les efforts du car-
dinal Dubois pour le faire échouer, lk;
noms des personnages principaux qu'il
doit emmener avec lui, 25 ; il consulte
pour son ambassade le duc de Berwick,
Amelot et le duc de Sainl-Aignan; lu-
mières qu'il en lire sur l'Espagne, 26 et
suiv.; obtient, après beaucoup de peine
et de délais, une instruction du cardinal
Dubois , 27 ; quel en est le contenu,
28 et suiv. ; ordres qu'il reçoit con-
cernant la préséance et les visites; piège
que lui tend le cardinal, 31 et suiv.; in-
croyable faiblesse du régent à cet égard,
33; il refuse de deniander le cordon
bleu , 3'4 ; refuse aussi de mander à
M. de Torcy la démission des postes de
la mani(^re dont le cardinal Dubois
l'exige, 36; comment il s'y prend, 37;
son départ pour Madrid; il rencontre à
Vivonne l'ambassadeur d'Espagne , le
duc d'Ossoue ; leur eutreiiefi \ quel en ,
est le sujet, 38 et suiv. ; son séjour à
r.uffec et à Blaye , 39; son passage à
Bordeaux, 40; sa politesse aux jurats
decette ville, 4o; son arrivée à Bayonne;
comment il y est accueilli par le com-
mandant Adoncourt et par l'évêque
Dreuillet, 40; sa réponse à une lettre
de Saitine qui le presse de la part de
Leurs Majestés Catholiques de hâter son
arrivée, 4l ; il obtient une audience de
la reine douairière d'Espagne; comment
elle se passe; portiait physique de cette
princesse, 41 et suiv. ; il traverse les
Pyrénées ; visite Loyola, lieu de la nais-
sance de saint Ignace; description de ce
lieu et de l'église magnifique que les
jé^uites y ont bâtie, 43 et suiv.; il ar-
rive à Vittoria; présent qu'il y reçoit;
courriers de Sartine pour presser sou
arrivée à Madrid, 43; il vient à liurgos
où son fil;, aîné tombe malade, 44; se
rend en poste à Madrid , 45 ; visites
qu'il y reçoit, 45; il fait sa première
révérence à Leurs Majestés et à leur
famille ; détails à ce sujet , 46 et suiv. ;
hoiineurs qu'on lui fait de la part du roi,
48; conduite opposée que tiennent avec
lui le duc de Giovenazzo, aupi.ravant
Cellamare, et le duc de Popoll, 48; sa
visite au marquis de Grimalrlo, chargé
des affaires étrangères, 48; il lui pré-
sente copie des Ictiresqu'il doit remettre
au roi et au prince des Asturies; com-
ment il se tire de l'embarras où le cardi-
nal Dubois l'a voulu mettre à l'égard des
lettres, 48, 49; gagne la confiance et
l'amitié du marquis de Grimaldo, 51 ;
obtient la première audience particulière
du ni, de la reine et du prince des As-
turies; leur remet les lettres du roi et
de M. '.e duc d'Orléans, 5i; contesta-
lion au sujet de témoins que demandent
les secrétaires d'Etat pour la signature
du contrat de mariage, 51 et suiv.;
comment la difficulté est levée à cet
égard par le roi d'Espagne, 53; MM. de
Saint Simon et Maulevrier signent les
articles du contrat, 55; bon office que
.M. de Saint-Simon rend à Laullez, am-
bassadeur d'Espagne à Paris, 55 ; son
audience solennelle chez le roi, détails
sur cette céiémonie, 56 et suiv.; sou
discours, 58, réponse du roi, 59; au-
dience chez la reine, 60; détails, 61 et
suiv. ; audience chez le prince des Astu-
ries, 63; par quelle ruse il parvient à
précéder le nonce et le majordonie, sans
les blesser, à la signature solennelle du
contrat, 65 et suiv.; sa conduite envers
l'ambassadeur Maulevrier qui a voulu
le compromettre en présence du roi et
de la reine d'Espa;;ne, 70 j son étoune-
nement à la vue de l'illumination de la
^lace Major, 72; il va au bal que le roi
SAl
358
SAI
a fait préparer; description de la salle
du bal, 73; trois évèqufs y assistent en
rocnet et en camail, 7^; M. de Sainl-
Sin;oii est forcé de danser pour com-
plaire au roi et à la reine, 75; ses dé-
pêches au cardinal Dubois; ) épouse
pleine de louanges mais où perce le dé-
pit, 76 et si:iv.; audience particulière
qui lui est accordée chez le roi; ce qui
s'y paspc , 77 : il s'ouvre frari' hemenl
au marquis de Grimaldo et gagne son
amitié et sa confiance, en suivant le
conseil que le marquis lui donne , 79 et
suiv.; vaaniioni'er au roi et à la reine
le départ de Mlle de Moiitpensier pour
Madrid, 82 ; est introduit avec l'anibis-
sadeur Maulevrier d;ns la chambre à
coucher de Leurs Majestés qui les re-
çoivent étant au lit , 83; tous deux vont
porter la même nouvelle au marquis de
Grimaldo , 84 ; M. de Saint-Simon va
présentera l'infante la lettre du roi, 85;
il prend ses précautions contre le prince
de Kolian nommé pour faire l'échange
des princesses de France et d'Espagne,
86; essaye de détourner La Fare de ses
prétentions; ce qu'il fait à cet égard est
appruuvé par le régent, &0 et suiv.; sa
conduite envers les Espagnols lui con-
cilie l'estime et la considération de tous,
92 et suiv.; sa visite au P. Daubenton;
accueil qu'il en reçoit; comment il 1 é-
pond à la proposition que lui fait ce
jésuite au sujet d'un confesseur du roi
de France, 93 et suiv.; embarras dans
lequel le met le cardinal Dubois quant à
ses dépenses; comment il s'en tire a\ec
honneur, 95 ; il se rend à Lernia où le
roi et la reine sont allés; description de
ce séjour, 95; loge au bourg de Vil-
lahalmanza, 96; visite l'Escurial; courte
description de ce lieu; ignorance et
giossièretés des hiôronimites qui l'Iia-
bitent. 99; appartement de Philippe II
iiiterdit aux curieux, 101 ;\epourrissoir,
iOi ; sépultures royales, lOi; petite
s.ène entre M. de Saint-Simon et un
gros moine sur la mort de don Carlos,
102; le panthéon, i02; M. de Saint-Simon
retrouve à Villahalmrinza son fils aîné
convalescent; il est attaqué de la petite
vérole et soigné par le premier médecin
du roi, 102 et suiv.; sa guérison; sa
convalescence, 103; après le mariage
du prince des Asturies il reçoit du roi
la grandesse de première classe pour lui
et un de ses fils et la Toison d'or pour
l'autre, II, 000 ; assiste à la cérémonie
de couverture de son fils ; description de
cette cérémonie, 000 et suiv. ; est grand
d'Espagne conjointement avec son fils,
XU , iS^i; il voit dans le plus grand
secret le duc d'Ormond, malgré les or-
dres précis qu'il >x de ne pas le voir.
[ 197 ; Sartine et le chevalier Bourck le
I pressent de procurer la grandesse au
secréiaire d'État Grimaldo: sa conduite
' en cette occasion. 2111; il fait une visite à
l'ancien ministre L'billa, 223; sa visite à
la marquise de Grimaldo; politesse et
dignité des Espagnols, 2'i6; son embar-
ras à la lecture des lettres du régent et
du cardinal Dubuls qui demandent pour
lui la grandesse au roi d'Espagne et au
secréiaire d'État de Grimaldo, 2'i9 et
suiv. ; quel parti prend ce dernier à ce
sujet, 251 ; M. de Saint-Simon prévient
le duc de Liria et le marquis de Santa-
Cruzsur VAilesseqae le nrince de Kohan
veut se faire donner aans l'acte d'é-
change des princesses, 253; obtient
pour la reine douairière d'Espagne un
payement assez gros de l'arriéré qui lui
e.st dû, 258; après sa convalescence il
va faire la révérence et ses remercî-
ments à Leurs Majestés Catholiques ;
exécute auprès d'illes les ordres qu'il
a reçus concernant la Toison d'or que
l'empereur a donnée au fils aîné du duc
de Lorraine, 258, 259; sa conversation
avec Leurs Majestés; histoire que lui
fait le roi sur le cardinal de Kohan, 259;
sa visite au prince des Asturies, 260; il
va salue. Mlle de Montpensier à Cogol-
los, 26i; assiste à la cérémonie de son
mariage dans la chapelle du roi à
Lerma. 26i et suiv.; après la cérémonie,
le roi le fait grand d'Espagne de pre-
mière classe avec son second fils, et
fait son tils aîné chevalier de la Toison
d'or, 262; ses remercîments ; sa joie;
comment il répond à l'empressement
que lui montrent tous les grands d'Ks-
pagne, 263 ; ses remercînienis particu-
lieis au marquis de Grimaldo, 264 ; com-
ment il persuade au roi et à la reine
de faire coucher publiquement les nou-
veaux mariés contre l'usage reçu en Es-
pagne, 264 et suiv.; il informe le mar-
quis de Grimaldo et de Yillena de la
résolution prise à cet égard par Leurs
M ijestéSj 267 ; va souiK^r chez le duc del
Arco où il mange du jambnn de co-
chon nourri de vipères, 268 ; se rend au
bal de la cour, y danse; des évoques y
assistent en rochet et en canjail, leur
bonnet à la main, 268, 269 ; est présent
au coucher public; à la messe du ma-
riage, 269; dîne chez le duc del Arco,
270; prend congé de Leurs Majestés et
du prince des Asturies jusqu'à Madrid;
ses lettres au duc d'Orléans, au cardi-
nal Dubois, 273; et au roi, 275; il va
voir par ordre réitéré du roi et de la
reine d'Espagne la princesse des Astu-
ries malade, 276 ; rassure Leurs Majestés
sur la santé de la famille de M. le
duc d'Orléans, 276; il continue à voir
&AI
339 —
SAI
la princesse ti<us les jours ; ses lettres à
M. le duc d'Orléans ei au cardinal Du-
bois à te siijfi, '277; couverture rie son
second fils cnninie grand d'Kspagiu' ;
festin qui la suit, 277 et suiv ; il an-
nonce an roi et à la reine que le duc
d'ussone a reçu à Paris le cordon bUu,
278; écrit au régent ce qu'il pense de
cet envoi du cordon bleu et en quoi il
s'est laissé tromper , 280 ; lui mande le
bon effet et la joie que celte distinctinn
accordée au duc d'Ossone a causés à
toute la cour d'Espagne, 280; lui re-
proche la sottise que le cardinal Dubois
lui a fait essuyer de la part du cardinal
Albani, auquel il a envoyé l'ordre, 281 ;
sa conversation avec le marquis de Gri-
maldo sur l'envoi de Chavifjny en Espa-
gne, 283; il obtient de lui avec beaucoup
de peine que le marquis verra Chavigny
et fera tout ce qu'il pourra pour le pré-
senter au roi, 2»"»; il reçoit la visite de
Chavigny; son entreiien avec lui, 285;
seconde visite du même; projet de fjire
passer l'infant don Carlos en Italie avec
une garde de six mille hommes, 286;
M. de Saint-Simon offre à Chavigny de
le présenter au marquis de Grimaldo et
au roi, 287 ; ce qu'il pense du projet de
faire passer don Carlos en Italie, 290 et
suiv. ; il écrit à Belle-Ile sur ce sujet et
s'en entretient avec le marquis ne Gri-
maldo, 296, 297 : d'après les 01 dres du
canànal Dubois, il presse le marquis de
Grimaldo de taire révoquer la nomina-
tion du duc de BournonviUe à l'anihas-
Barie de Paris et y réussit, 297 et suiv. ;
ses vaines tentatives pour faire rentrer
le duc de Bervsick dans les bonnes grâces
de Leurs Majesiés Catholiques, 300 et
suiv.; et pour obtenir la «randesse au
duc de Saini-Aianan, 302 et suiv.; ses
visites à la princesse des Astnries, 305;
il la presse inutilement d'aller au grand
bal préparé pour elle, 305; essaye de
persuader au roi de faire donner ce bal
et d'y assister, malgré la volonté pro-
noncée de la princesse de n'y pas aller,
306 et suiv.; est invi'.e par le roi et la
leine à un petit bal particulier, 308; il
assiste avec des grands d'Espagne aux
premières vêpres de l'anniversaire de la
feue reine d'Kspagne dite la Savoyana ;
refuse l'honneur de préséance que les
grands veulent lui faire, 312 ; assiste le
lendemain à la messe, 312; va voir la
prison de François 1" au palais de Ma-
drid; description de ce lieu, 313 et suiv.;
fait un voyage à Tolède; visite le cou-
vent et l'église des cordeliers, 316; c^nte
pieux que lui l'ont les moines, 3i6; son
indignation contre eux de ce qu'ils ont
converti en cuisine l'antique salle où se
tinrent les conciles de Tolède, 317; lui
et sa suite logent à l'archevêché; descrip-
tion, 3i7; mauvaise nourriiiire pendant
le carême dans les Casiilles ; M. de Saint-
Simon visite la cathédrale de Tolède,
318; entend la messe raosarabique célé-
brée pour lui, 319; est complimente par
deux chanoines au nom du rhapitie; ré-
pond en latin au compliment latin qui
lui est fait, 320 et suiv. ; est servi à ses
repas par dos domestiques tous vêtus en
ecclésiastiques, 321; se rend à Aran-
juez; description du château, des ave-
nues et du jardin, 322 ; fait recev» ir son
fils aîné chevalier de la Toison d'or;
détails à ce sujet. i'Z't et suiv.; se fait
délivrer une expédition en forme de
l'acte de célébration du mariage de la
princesse des Asturies, 337 ; lettre que
lui écrit le cardinal Dubois pour lui an-
noncer l'entrée du cardinal de Rohan au
conseil de régence, et l'existence d'une
cabale contre le régent, 341 ; examen de
cette lettre, 345; lettre de lielle-lle à
M. de Saint-Simon, qui est la paraphrase
de celle du cardinal, 347 ; résolution que
prend M. de Saint-Simon dans celte cir-
consiance, 350 ; il se rend à Balsaim oîi
sont Leurs Majestés Catholiques, 352; est
d'abord reçu froidement ; expose au rot
le sujet de son voyage, 353; rend compte
des fêtes qui ont eu lieu à l'arrivée de
l'inftinte à Paris, 354; reçoit un accueil
plus gracieux, se rend à Ségovie, 354;
visite son aqueduc et son château, 355 et
suiv ; retourne à Balsaim; dine chez le
duc del Arco, 356 ; accompagne le roi et
la reine à la Gravja, lieu où Philippe V
a résolu de se retirer après son abdica-
tion, 356; se promène avec eux dans les
jardins, 358 ; sa réponse au cardin:il Du-
bois, 360 ; et à Belle-Ile, 360 ; le bruit se
répand à Madrid que M. de Saint-Simon
se fixe en Espagne, et va être premier
ministre; comment il déti'uit ce bruit,
361 ; une nouvelle lettre du cardinal Du-
bois, d'un style entortillé, le confirme
daus la résolution qu'il a prise de hâter
son départ, 36 1 ; il prend congé de Leurs
Majestés Catholiques et du prince des A.s-
turies ; marques de bonté et de regrem
qu'il en reçoit; singulière audience de
congé de la princesse des Asturies, 363 ;
ses regrets en quittant l'Espagne ; son
commerce de lettres avec le marquis de
Grimaldo; ses lettres au roi et à la reine
d'Espagne en diverses occasions, 365;
sa ro Jte par Pampelune, Alcala ; tombeau
du cardinal Ximenès , 365; citadelle ne
Pampelune. 366; il reçoit à Bayonne
une fort belle épée d'or de la reine douai-
rière, S67 ; reçoit dans cette ville des let-
tres au cardinal Dubois et de Belle-Ile,
écrites d'un slyle tout différent des pré-
cédentes, 367 et suiv. ; va voir te duc da
SA.1
— 360
SAI
Berwick àMonlauban; arrive àBordeaux;
donne à souper aux jurais de la ville,
368, 369 ; rencontre Mme de Sainl-Simon
à Chartres; y reçoit la visite de Bulle-Ile,
369, 370; comment il combat et rejette la
proposition qu'il lui fait de dépouiller le
duc de Noailles de sa charge de capitaine
des gardes, 370 et suiv.; il arrive à Paris ;
va au Palais-Royal; est conduit chez le
régent par le cardinal Dubois, 371, 372;
long entretien entre eux trois, 372; il se
démet de sa pairie en faveur de son lils
aîné et lui fait présent des pierreries qui
environnaient le portrait du roi d'Espa-
gne que r.rimaldo lui avait remis de la
part de ce prince, 373; va voir le car-
dinal de Noailles: confidence qu'il lui
fait; fait visite à tous les membres du
conseil de régence qui se sont retirés
depuis l'entrée des cardinaux à ce con-
seil; va voir à Fresnes le chancelier une
seconde fois exilé, 373; marie sa fille à
M. le prince de Chimay, 361 ; ses vains
efforts auprès du régent pour empêcher
l'exil du duc de Noailles, 384 et suiv.; sa
présence chez M. le duc d'Orléans au
moment oîi le cardinal Dubois vient se
plaindre de la scène violente que le ma-
réchal de Villeroy lui a faite, 391 ; pressé
par le régent de donner son avis sur le
parti à prendre contre le maréchal, il
opine pour le faire arrêter, 39i; son avis
dans un autre entretien avec le régent
et M. le Duc, 395; il est envoyé chez le
cardinal Dubois pour raisonner et ré-
soudre la manière de faire arrêter le
maréchal, 396; quellecompagnie il trouve
avec le cardiiial, 396; discussions qui
ent lieu, 398; il est mandé par le cardi-
nal Dubois à Versailles; pourquoi , 401 ;
ce qu'il répond à Belle-Ile chargé par le
cardinal de le prier de le servir pour être
déclaré premier ministre, dOT et s'iiv. ;
sa conversation avec le régent sur ce
sujet ; ses raisons pour détourner le
prince de faire un premier ministre,
410 et suiv. ; second entretien sur le
même sujet, (n6 et suiv.; il expose au
prince le danger d'avoir un premier
ministre et l\ii en apporte des preuves
historiques, 418 et suiv.; ce qu'est un
premier ministre, 422 et suiv.; quel est
le prince qui fait un premier ministre ,
424 et SUIV. ; réponse que fait M. de
Saint-Simon à Belle-Ile en sortant du
cabinet du régent après ce second entre-
tien , 427 ; il s'en va à Meudon oii il
apprend le lendemain que le cardinal
Dubois est déclaré premier ministre,
427 ; son indignation de l'effronterie du
caidinal, 427; il se rend à Versailles
oh il est guetté par le cardinal ; com-
ment il répond aux protestations que
lui fait le premier ministre, 428 et suiv.;
il s'explique avec le régent et le :ai'.li-
nal Dubois sur le rang que les ducs
doivent avoir à la cérémonie du sacra
du loi; demande une convention écrite
par articles et signée double du rége.-it
et en présence de plusieurs ducs , Xllt,
2; ne pouvant l'obtenir, il refuse d'al-
ler à Keinis , 2 ; et à Villers-Cotteret,
après le sacre; part pour la Fei té. 3 ; y
reçoit la visite de La Pare et de Belle-Ila
qui lui font part de leur inquiétude sur
les suites de l'affaire de La Jonchère, 12,-
conseils qu'ii donne à Belle-Ile, 12; il
ne va pi us chez le régent qu'avec répu-
gnance; pourquoi, i8; il renvoie son
brevet des grandes entrées sansseplaia*
dre ni en dire un mot au cardinal Du-
bois ni a M. le duc d'Orléans, 26 ; le ré
tablissenient des princes bâtards dans
une partie de leurs honneurs et distinc-
tions achève de l'éloigner du cardinal et
de M. le duc d'Orléans, 27 ; ses raisons
pour détourner ce prince de faire décla-
rer La VriUière duc et pair, 4o ; il reçoi
une visite de La VriUière qui le prie de
ne pas le desservir dans cette affaire;
comment il lui répond, 43 ; il apprend
à La Ferté la mort du cardinal Dubois et
celle du premier président de Mesmes-,
revient à Versailles ; son entrevue avec
M. le duc d'Orléans, 56; ce prince lui
rend toute son ancienne confiance, 57 ;
effrayé du mauvais état de la santé
lie M. le duc d'Orléans et prévoyant sa
mort prochaine et subite, il va trouver
M. de Fréjusà qui il conseille de prendre
ses mesures pour remplir la place de
premier ministre à la mort de ce prince,
62 et suiv. ; leur conversation à ce sujet,
62 et suiv.; sa douleur et son abatte-
ment à la nouvelle de la mort de M. le
duc d'Orléans, 86 : il va rendre visite à
Mme la duchesse d'Orléans; puis à M. le
duc de Chartres; comment il est reçu de
ce dernier, 88, 89: son entretien avec
M. le Duc, premier ministre, 89; il se fixe
à Paris, 90 ; termine ses Mémoires ; son
amour pour la vérité en les composant
et dans toute la conduite de sa vie, 98 ;
jusqu'à quel point il a été impartial, et
Comment un écrivain peut l'être, 99;
quel effet il prévoii, que produira la lec-
ture de ses Mémoires s'ils voient jamais
le jour, loo; les roiivei sations qu'il ra-
conte avoir tenues ne sontpoint factices,
mais réelles et plutôt en deçà qu'au delà
de la force qu'il y a mise, lOO; ce qu'il
pense de son style, 101 ; son testament
olographe, 102.
SAINT-SIMON (Mme de}, fille aînéedu
maréchal rie Lorges, est déclarée dame
d'honneur de Mme la duchesse de Berry,
V, 285. Voy. l'art, précédent pour lou»
ce qui concerne Mme de Saint-Simon.
SAL
— 361
SAN
SAINT-SIMON (le marquis de) , capi-
taine eibri{,'udier dans les gardes, meurt
presque sul)iiemeDt, VI, 3i6;le duc de
Sainl-Sinion présente au roi le fils du
marquis et le roi lui donne une lieute-
nance aux pardes. 316.
SAINT-SIMON (l'abbé de) , obtient du
régent l'abbaye de Jumiéges,VIlI, 242.
SAINT-SUl-PICE-CRUSSOL (le mar-
quis de), épouse la fille du comte d'Es-
tainj,'. VII. 3 14.
SAINT-SYLVESTRE , est nommé di-
recteur général des troupes en Italie , I ,
139.
SAINTE - MESME , grand géomètre,
profond en algèbre, connu par son livre
Des infiniment petits, meurt en 1704,
lll, 48.
SAINTRAILLES, commandantdes écu-
ries de M. le Duc, reçoit ordre du roi de
demeurer auprès de son fils, comme il
était auprès du père, V, 164; sa mort;
son habileté au jeu de trictrac et à tous
les jeux; son caractère. Vil, 1 5 ; il donne
tout son bien à sa nièce, 15.
SAINT-VALLEUY ( Mme de), est faite
dame d'honneur de Mme la duchesse du
Maine; sa famille; sa vertu; sa piété;
elle se retire de la cour oii elle est re-
grettée, I, 22.
SAINT-VALLIEU, ancien capitaine de
la porte, meurt à Grenoble où sa femme
règne sur les cœurs et sur les esprits, II,
19.
SAINT -VIANCE, lieutenant général et
gouverneur de Cognac, reçoit du restent
50000 livres et 2000 de pension sur son
gouvernement qui est donné à Uion,
amant de la duchesse de Berry, IX,
334.
SALA, évêque de Barcelone, est nom-
mé cardinal, sur les instances de l'ar-
chiduc et malgré les oppositions de
Philippe V; bassesse de sa naissam-e;
comment il devient évèque, VI, 368;
VII, 325 et suiv. ; sa mort, 326.
SALAZAU, major des gardes du corps
et lieutenant général, en Espagne, est
soupçonné dans le monde d'avoir em-
prisonné sa femme; est nommé gouver-
neur d'un infant, XII, 205.
SALEBNE (le P.), jésuite italien, est
nommé cardinal; il fait la conversion de
l'électeur de Saxe devenu roi de Pologne
et celle du prince son fils; son caractère,
XI, 199 et suiv.; meurt à Rome chez
les jésuites, 200.
SALLE (La) , voy. La Salle.
SALM (le prince de) , grand maître de
ta maison du roi des Rumains , fait le
mariage de ce prince avec la deuxième
tille de la duchesse d'Hanovre, II, s;
meurt à Aix-la-Chapelle retiré de la
cour, V, 359.
SALVATIERUA, Sarmiento y Soto-
mayor {\e cumie), grand d'Espagne,
XII, 170.
SANADON(le P.), jésuite, présente au
duc de Saint-Simon le P. Tellier, con-
fesseur du roi, IV, 291.
SANDRASKI et SEREB, colonels de
hussards, sont conduits à la Bastille ,
comme complices de la conspiration de
Cellamare, XI, 54.
SANDRICOURT (le marquis de), élevé
par le duc de Saint-Simon, lui doit une
partie de son avancement, VIII, 207 ; sa
conduite avec lui à l'occasion de son ma-
riage, 209; son ingratitude, 2ii; ce qu'il
devient par la suite, 2ii.
SAN-ESTEVAN , membre du conseil
d'Espagne, persuade le cardinal Porto-
carrero de faire chasser le confesseur
du roi qui lui a été donné par la reine,
II, 167; est nommé majordonic-major
de la nouvelle reine d'Espagne, 246 ; sa
belle action au siège de Brihuega; il
prend de sa main quelques-uns des gé-
néraux ennemis qu'il échange ensuite
avec son père pris à Gaëte, V, 356 ; il
meurt vieux et fort considéré, XII,
396.
SAN-ESTEVAN DEL PUERTO. Bena-
etrfez (le comte I , irère du précédent,
grand d'Espa^'tie; son fils est premier
ambassadeur plénipotentiaire d'Espagne
de Cambrai et grand écuyer du prince
au congrès des Asturies , XII , 162.
SAN-ESTEVAN DE GORMAZ, Acufia y
Pac/ieco (le comte), (ils du marquis de
Villena, grand d'Espagne, fort distingué
par sa valeur et ses actions, XII, 162;
voy. aussi Villena.
SANGUINET , exempt des gardes du
corps, est tué dans une attaque, près de
l'abbaye d'Heyleseni, I, 56.
SANTA-CRUZ (le marquis de) , est
nommé majordome -major de la reine
d'Espagne, VII, 157; grand d'Espagne;
historique sur sa maison, XII, i48;
.ses deux procès perdus pour une cause
contraire ; comment il est tiré de sa so-
litude et produit à la cour, 151 ; son ex-
térieur; son caractère, 151 ; par sa fer-
meté, il détruit les prétentions du prince
de Rohan au titre d'Altes.se dans l'acte
d'échange des princesses futures épdu-
ses du roi de France et du prince des
Asturies , 253 et suiv.
SANTEUlL,chanoine régulier de Saint-
Victor, célèbre par ses poésies latines;
son caractère, I, 299; comment il est
traité dans la maisdii de Condé; sa mort
causée par M. le Duc, '299.
SANTO-BUONO, Caraccioli (le prince
de), d'une grande maison napolitaine;
grand d'Espagne; historique sur ceito
maison, XU. l3Ti ce prince découvre
SAU
— 362
SCA
au Pérou une licrbe qui guérit de la goutte,
137.
SANTO-BUONO (la princesse de) , est
nom niée dame du palais de la reine d'Es-
pagne, VII, 157.
bAR UNE, intendant général de la ma-
rine en Espagne ; son oiigine, son exté-
rieur, sa capiicité, XII , 26 ; est persé-
cuté par Albéroni; sort de prison après
la cliute de ce ministre; ses qualités;
il devient intendant de Barcelone, 26.
SASSENAGE, premier gentilhomme de
la chambre de Monsieur, épouse ?ilmede
Morstein, tille du duc de Chevreuse, du
petit troupeau de Mme Guyon et de M. de
Cambrai, I, 377.
SASSINET, neveu du baron de Lisola ,
chargé de procurations de l'empereur,
fomente une révolte à Naples; est pris;
ses principaux cumplices, le prince de
Muccia et le duc de Telena, se sauvent,
H, 318.
SAUMERY, gouverneur et capitaine
des chasses de Chambord et de Blois,
meurt à 86 ans, IV, 378; son extrac-
tion ; fortune de son père; ses enfants,
379 ; notes de M. le marquis de Saumery,
relatives à Joanne de La Carre de Sau-
mery, son ancêtre, II, 483 ; IV, fiSi.
SALJMERY, est nomme menin de
Mgr le duc de Bourgogne, II, W ; son
origine; il sert quelque temps subal-
terne; est blessé au genou d'un coup de
mousquet; son caractère bas, orgueil-
leux et ambitieux, 43 ; il parle des per-
sonnages les plus distingués comme
de ses égaux et de ses amis particuliers;
sa femme le guuverne et devient maî-
tresse publique et absolue de M. le duc
de Duras, 44; il accompagne à l'armée
Mgr le duc de Bourgogne, 367; au-
tres traits de son caractère, IV, 380 et
suiv ; il se met dans la cabale de M. do
Vendôme; s'attache ensuite à M. du
Maine, 382 ; il obtient pour son tils la
survivance de sa place de sous-gouver-
neur du roi, XI, 4i3.
SAUMEUY (Mme de), femme du gou-
verneur de la Bastille, succède à Mlle de
Bautfremontchez le maréchal de Duras ;
son esprit; son effronterie; elle gouverne
le maréchal et tout son domestique; à
sa mort elle e?t chassée de l'hôtel de
Duras par le curé de Sainl-Paul; son
extérieur, III, 123.
SAUMEI'.S (taux) , marchant armés
par irouprs sont pris en divers endroits
du royaume et envoyés uux iles d'Amé-
rique, 111, 291 ; des cavalifrs, des dra-
gons, des soldais, par bandes de 200 ou
300, font le faux saunage à force ou-
verte ; désordres causés par eux en di-
vers endroits; comment ils soni répii-
caés, IV, 60; combat dans la forêt de
Chantilly entre eux et des archers et
des Suisses ; il.s sont battus ; leur ss'l est
pris; leurs prisonniers sont bianchés,
X, 2S9 ; leur nombre augmente et
grossit et commence à donner des in-
qui'tudes; on soupçonne qu'ils ont des
conducteurs inconniis, XI, 35, 57 ; Me-
zioies, lieutenant général est envoyé
contre eux pour les dissiper, 35; ils
mettent bas les armes après la détention
de M. du Maine, 73.
SAi UION et LA TOUANE, trésoriers
de l'extraordinaire des guerres, font
banqueroute et sont mis a la Bastille,
II, 210.
SAUVEBOEUF, colonel de Blésois, est
tué au siétte de Barcelone, VII, 98.
SaVAI'.Y, bourgeois de Paris, frère de
révèL|ue de Sécz, est trouvé a.-sassiné
chez lui avec un valet et une servante
également assassines; la cause de cet
assassinat reste iiicnnue; on n'ose ap-
profondir l'affaire. H, 10, 11.
Savoie (la princesse de), fille du duc
Victor -Amédee, destinée en mariage
au duc de Bourgogne, est amenée en
France; son arrivée au pont Beauvoi-
sin ; personnes de sa suite; elle se sé-
(lare de toute sa maison italienne ; inci-
dents qui prolongent son séjour dans ce
lieu, I, 240 ; elle vient à Montargis oîi le
roi la reçoit et la présente à Monsei-
gneur, à Monsieur et au duc de Chartres;
ses gentillesses, ses flatteries, 24o ; est
conduite à Fontainebleau ; y reçoit toute
hi cour, 24i; son appartement à Ver-
sailles ; elle est appelée la princesse
jusqu'à son mariage; devient la poupée
du roi et de Mme de Maintenon qu'elle
charme par son esprit et ses manières,
24l. Voy. Bourgogne (duchesse de;
SAXE (le comte di.-), bâtard du roi de
Pologne et de Mlle de Kœnigsmarck,
passe au service de France et est fait
maréchal de camp, XI, 328.
SAXE -GOTHA (le prince de), est
blessé à l'attaque de Toulon, IV, 43.
SAXE-ZEITZ (le duc de), évèque de
Javarin, est promu cardinal, III, 238.
SCAKRON (Mme) , après la mort de
son mari, est introduite à l'hôtel d'AI-
hret où elle plaît infiniment par son
esprit et ses manières douces et res-
pectueuses; elle y connaît la duchesse
de Richelieu qui la présente à .^Ime de
Montespan, I, 227 ; devient gouvernante
des enfants que cette dame a du roi;
n'oublie jamais le berceau de sa foriune
et ses anciens amis de l'hôicl d'Albrei,
227 ; sa naissance ; son séjour chea
Mme de Navailles ; son arrivée à Paris ;
son mariage; ses Ci'niidissaiict's, VUI,
133 ; par qui elle est entretînue après la
mort de son mari ; son introduction à
SCI
363 —
SEi
l'hùtel d'Albret; quels personnages elle y
connut, is"!; elle d<»vipntgonvcinanie des
enfants du i ci ei de Mme de Mimtespan ;
le rui ne peut d'abord la souffrir, i36 ;
elle obtient de lui de quoi acheter la
terre de Mainienon ; anecdote à ce sujet,
136. Voy Mainienon.
SCEAU. Uèglenient fait par Louis XIV,
à la mort du chancelier Séguier, pour la
tenue du sceau, VI, 463.
SCHAFFIl'.OF, vice-chancelier du czar,
remet à Kniphausen , ambassadeur de
Prusse à Paris, le projet d'un traité à
faire ecire leurs maîtres; quel en est
l'objet principal, IX. 252, 253; assurances
qu'il donne aux envoyés de Pologne que
le czi.r ne fera jamais d'accomraodemtiu
avec la Suède, sans la piirtici[iaiion de
leur roi, 25^: lui et le czar sou niaitre font
valoir au rctrent et au roi d'Angleterre
Texécution d'une résolution qu'ils ne
pouvaieiu plus différer, 260.
SCHAUB, Suisse de nation , envoyé
d'Angleterre à Vienne, est loué par les
ministres anglais d'avoir fait consentir
l'empereur à signer le traité de Londres,
X, 119; il vient en France rendre compie
de sa négociation et présente au régent
un nouvel article que l'empereur a
ajouté au traité, 168 ; sa liaison avec
M. et Mme de La Vrillière; il devient
amoureux de celle-ci ; entre dans ses
vues pour procurera son mari le duché-
pairie; moyens concertés entre eux pour
faire réussir cette entreorise, XIII, 38 ;
il sonde à ce sujet le cardinal Dubois, en
reçoit la promesse de le favoriser, ko ;
l'assure que le roi d'Angleterre et ses
ministres auront l'affairetrès-agréable,
kl.
SCHELDON, autrefois sous-gouver-
neur du loi Jacques III, accompagne
ce prince dans son entreprise sur l'E-
cosse; ses qualités ; sa fidélité. IV,
101 ; devenu aide de camp de M. de
Vendôme, il fait la capitulation de la
citadelle de Gand et en porte la nouvelle
au^roi, 172.
Si;HOMBE(îr. (le duc de), menrt des
blessures qu'il a reçues à la bataille de
Marsaille, 1.66.
SCHOMBERG (leduc de), meurt près
de Londres, à 79 ans ; sa naissance,
XI, 135, ses services; son mariage,
135.
SCHOMBORN (le comte de), vice-
chancelier de l'empire, se bat en duel
avec le comte de Windisgi atz, IX, 85.
SCHULEMBOURG, commandant 20 000
Saxons ou Moscovites, est entièieroent
défait par 12 000 Suédois, commandés
parRinschild; il se sauve seul et blessé,
111,2-8.
SCIPION (le comte), flls du comte
Bo7e!li, entre au service de France oh
il devient lieutenant général: son carac-
tère, III, 23i.
SCOTTI, chargé d'affaires du duc de
Parme à Madrid, est aimé de la reine
sans en être estime: son extérieur; il
devient gouverneur au dernier des in-
fants; ol)tient la Toison d'or, la gran-
desse et l'ordre du Saint-Esprit, XII, 236.
SEBEVILI.E (le chevalier de;, chef
d'escadre, périt à Toulon dans un pré-
cipice, IV, kl.
SEBEVlLLE,oflficiergénéral,nieurtfort
vieux; son ambassade a Vienne; son
caractère, VI. 190.
SEBRF.T, commandant d'une brigade
à la bataille de Castiglione, est fait bri-
gadier, 111,322.
SËCHELI.F.S. maître des requêtes, ami
intime de Le Blanc, est enveloppé dans
l'atïaire de La Jonchèie et comparaît
devant la chambre de l'Arsenal, XIII,
37.
SECRÉTAIRE des dépêches univer-
selles en Espagne; quelles sont ses
fonctions, II, i78.
SECRET.^IRES D'ETAT, de leurs attri-
butions sous l'ancienne monarchie, I,
300, note: de leur origine et de leurs dé-
i-artements, VI, k^k.
SEDAN (princes de), historique sur
rétai de ces princf-s jusqu'au maréchal
de Bouillon, auparavant vicomte de Tu-
renne, III, 352 et suiv.; Sedan ne lut
jamais une souveraineté, 353; preuves,
353.
SÉGOVIE, son bel aqueduc, XII, 355;
description de la ville et du château,
355.
SEGRAIS, poêle, élevé chez Mlle de
Montpensier, meurt fort vieux, II, 208.
SEGUIER (le chancelier), par sa con-
duite politique, lors des intelligences de
la reine, femme de Louis XIII, avec
l'Espagne, s'assure pour toujours la fa-
veur de cette princesse, I, 43.
SÉGUR, capitaine de gendarmerie, a
une jambe emportée à la bataille de Mar-
saille, I, 66; est nommé gouverneur
du pays de Foix ; sa galanterie; son
amour pour l'abbesse de la Joye; quel
en est le résultat, II, 227; les deux fils
de M. de Ségur, 228.
SËGUR, maître de la garde-robe de
M. le duc d'Orléans, épouse la bâtarde
non reconnue de ce prince et de la comé-
dienne Desmares; obtient la survivance
du pays de Foix qu'avait son père, XI,
23.
SEIGNELAY, fils du ministre et secré-
taire d'État, maître de la garde-rohe du
roi, épouse une tille de la princesse de
Fûrstemberg, IV, 82; sa mort, VI, 270.
SEIGNELÀ'Ï (Mme de), son portrait
SER
364 —
SFO
physique et moral, I, 187 ; oulrét; d'avoir
été rebuiée par M. de Luxembourg, elle
se marie avec M de Marsan, 188.
SFIC.NELAY (l'abbé de), troisième fils
du ministre secrétaire d'État; épouse la
fille de Walsassine, ofticier général de la
maison d'Autriche, et en secondes noces
une fille de Biron, IX, 95.
SEIGNELAY-WALSASSINE (Mme de),
meurt en couches; son mari vend au roi
la belle bibliothèque de Colbert son
grand-père, XI, 88.
SEISSAC (M. de), grand maître de la
garde-robe du roi, épouse dans sa vieil-
lesse la jeune sœur du duc de Che-
vreuse; sa richesse; son adresse au jeu
inspire de la défiance, 1 , 342; exemple
de cette adresse, 343 ; il reçoit ordre de
quitter sa cliarge et de s'en aller chez
lui;Monseigneur et Monsieur obtiennent
plus tard la permission que Seissac
puisse jouer avec eux; ses singularités;
son aversion pour le deuil; à sa njort
personne ne le porte pour lui, 343; III, 167.
SELVE(le chevalier de), commandant
à Saint-Venant, fait des sorties sur les
ennemis, V, 3iO; est forcé de capitu-
ler, 310.
SENECEY (Mme de), dame d'honneur
de la reine; est exilée; pourquoi,!, 43;
est ensuite rétablie ; la comtesse de
Fleix, sa fllle, obtient sa survivance;
toutes deux deviennent duchesses, 44;
Voir aussi III, 19.
SÉNÉCHAL, jusqu'en 1191 le premier
des grands ofticiers de la couronne;
quand supprimés, IV, 302; note.
SENOZAN, homuie de rien, mais fort
riche, épouse la fille de Variville, ancietj
capitaine de gendarmerie, III, 202.
SÉUANCOUKT, capitaine aux gardes,
tue en duel Saint-Paul, aussi caiiitaine
aux frardes; est cassé; vit près de cent
ans dans une santé parfaite, IV, 56.
SEhAPHIN, capucin, plaît extrême-
ment au roi par ses sermons ; de lui est
venu ce mot : Sans Dieu point de cer-
velle, I, 199; saillie de M. de Vendôme
au roi qui lui refiroche de ne pas aller
aux sermons du P. Séraphin, 199.
SEKCLAES (le comte de), est appelé
de Flandre en Espagne par le roi pour y
commander ses troupes , III , 27 ; est
nomnié capitaine de la compagnie wal-
"ûne des gardes du corps, 29; arrête le
marquis de Legafiez dans les jardins du
lletiro, 183.
SÉRIGNAN, gouverneurdeHam, meurt
à 94 ans, depuis longtemps retiré, XI,
397.
SERIN (le comte de), vice-roi ou ban
de Croatie, un des principaux chefs de
la révolte de Hongrie; sa fortune; sa
mort, VI, 361 et suiv.
SEKMENTS piêlcs par les différents
officiers civils et militaires d'Espagne;
entre les mains de qui, XII, 205 et suiv.
SERMONETTA, Gaetano (le prince de),
de Naples, grand d'Espagne, XII, 142.
SÉ"ON, médecin domestique du mi-
nist: ; Louvois, sa mort étrange prouve
qu'il avait empoisonné son maître, VIII,
319 et suiv.
SERRANT, ancien maître des requêtes
et surintendant de Monsieur, meurt re-
tiré en Anjou ; son extraction ; sa famille,
VI, 165.
SERVI (le docteur), médecin de Rome,
est appelé à Madrid pour traiter le roi
d'Espiîgne, IX, 389.
SEUMEN (l'abbé de), frère de la feue
duche.-ise de Sully est exilé; pourquoi;
est rappelé de son exil; son esprit; son
caractère; ses goûts bas et obscurs; il
meurt chez un danseur de l'opéra, VI,
317; VII, 18.
SERVIENT (l'abbé), fils du surinten-
dant et reste de tous les Serviont, meurt
subitemeiit, VllI, 444.
SERY (Mlle de.i, fille d'honneur de
Madame, est aimée de M. le duc d'Or-
léans; son extérieur; son caiactère; de-
venue grosse, elle est renvoyée de chez
Madame ; se fait une petite cour au
Palais-Royal; obtient du duc que son fils
soit légitimé, III, 296 ; comnieni elle de-
vient dame et comtesse d'Argenion, 296;
se rend avec Mme de Nancré à Lyon, à
Grenoble, 323; elles y voient secrète-
ment le duc d'Orléans blessé à la ba-
taille de Turin; au bout de six jours
sont renvoyées par le prince, 323. Voy.
Argentoa (Mme d').
^ESSA, Foleh Cardone (le duc de),
grand d'Espagne, historique sur sa mai-
son, XII, 133.
SEURKE ( le curé de ) , ami de
Mme Gnyon, convaincu d'abotninalions
par suite des erreurs de Molinos, est
brûlé par arrêt du parlement de Dijon,
1,391.
SÉVIGNÉ (Mme de), meurt en 1696;
son anjabililé et ses grâces, I, 199.
SÉVIGNÉ, fils de Mme de Sévigné,
meurt sans enfants, retiré dans le fau-
bourg Saint-Jacques ; sa piété ; son carac-
tère, VI, 229.
SÉZANNE, frère de père du duc d'Har-
court, et de mère de la duchesse, épouse
la fille de Nesmond, lieutenant général
des armées navales, III, 182; meurt d'une
maladie de langueur qu'on soupçonna
un poison lent; son caractère; le due
d'Harcoun lui avait fait donner en Es-
pagne la Toison qui passe successive-
ment aux deux fils du duc, VII, 143;
314.
SFONDRAT, abbé de Saint-Gall, auteur
SIM
— 365
SOI
d'un ouvrage dogmatique dénoncé à la
cour de Riune, I, 270.
SFOIICK (la duchesse de), poss^de le
cœur et l'esprit de Mme la duchesse
d'Orléans; de qui elle était fille; digres-
sion sur l'oiigiiie et la maison des
Sforce, VII, 355; caract^re de la du-
chesse, 356 ; elle recherche M. et Mme de
Saint-Simon et se lie d'amitié avec eux,
357.
. SHREWSBUKY (le duc de), est nommé
ambassadeur en France, VI, 336; ilanive
à la cour avec la duchesse sa fenmie; de
qui celle-ci était fille, 373: son extérieur;
elle fait changer la coiffure des dames
de la cour, ce que le roi n'avait pu faire,
374 ; le duc et la duchesse prennent
congé du roi d'une manière inusitée aux
ambassadeurs, 442.
SII.LERY (Mme de), sœur de M. de
la Uochefuucauld, l'ami de Mme de Lon-
g:ueville, meurt à Liancourt, I, 337; ses
en fan us, 377.
SII.I.Y, lieutenant général, prisonnier
de guerre à la bataille d'Hochsteiii, est
envoyé par le maréchal Tallard, avec la
permission duduc deMarlborough, pour
rendre compte au roi de la perte de cette
bataille; sa naissance; sa fortune; son
extérieur; ses qualités; son ambition: il
s'insinue dans les parties de M. le duc
d'Orléans qui lui procure un rapide
avancement, III, 93; comment il est
fait d'abord brigadier; il s'attache à M. le
prince de Gonti et à M. de Tallard, 93;
avec lequel il se brouille dans la suite;
comment il s'enrichit pendant le système
de l.aw, 94; il plaît à M. de Morville,
secrétaire d'État des affaires étrangères;
ses espérances s'évanouissent à la chute
de M. le Duc; il cherche à s'insinuer
auprès du cardinal Fleury, 95; n'y peui
réussir; éclaie contre lui, 95; se retire
dans son château; comment il termine
sa vie, 96; fait une sottise qui fà:lie
extrêmement le roi, 96 ; il obtient d'ctie
mis dans le conseil des affaires du de-
dans, X, 49; sa conduite impudente
au Palais-ltoyal, XI, 322.
SIMI.4.NE, "premier gentilhomme de la
chambre de M. le duc d'Orléans , obtient
la lieutenance générale de Provence ,
VIII, 242; sa mon; sa charge est donnée
à son frère, X, 9.
SIMIAKE, évêque de Langres; sa
bonté ; son amour pour le jeu ; anecdote
à ce sujet; il meurt fort vieux, en 1695,
I, 148.
SIMIANE (Mme de), fille du comte de
Grignan, est nommée pour accompagner
Mlle de Valois à Modène, XI, 252, 253.
SIMON, auteur d'une foule d'ouvrages
ecclésiastiques, condamnés par des in-
structions pastorales du cardinal de
Noailles et de M. de Meaux , donne lieu
à une querelle entre le chancelier et les
évèques touchant le privilège de l'im-
pressiun des ouvrages de doctrine, II,
421.
SOBIESKI (les princes Alex, et Const.),
ne pouvant obtenir en France les dis-
tinctions dont ils s'étaient flattés, refu-
sent l'ordre du Saint-Esprit et s'en re-
tournent en Pologne, I, 275.
SOBIESKI (Alexis), second fils du roi
de Pologne; meurt à Rome; le pape
lui fait taire de magnifiques obsèques,
VII, 157.
SOBIESKI (Jean), roi de Pologne,
meurt subitement, en 1696, I, 2ii; pré-
tendants à sa succession ; leurs noms ;
leurs litres, 246 et suiv.; son mariage
avec Mlle d'Arquien, IV, 26; ses victoires
sur les Turcs et lesTartares; il délivre
Vienne ; son énorme embonpoint, 27.
SOBIESKI (Jacques), gouverneur de
Styrie et fils aîné du fanjcux Jean So-
bieski , roi de Pologne, marie sa fille au
prétendant Jacques lil; l'empereur lui
Ole la pension qu'il lui faisait et lui en-
voie ordre de sortir de ses Etats, XI,
30 ; son épouse meurt à cinqjante ans;
sa haute naissance, XII, 387.
SOBIESKI ( la fille aînée de Jacques),
arrêtée avec sa mère à InsprucK par
ordre de l'empereur, se sauve de celte
ville et arrive à lîologne, où elle est
épousée par lord Murray, chargé delà
procuration du roi Jacques ; est reçue à
Rome et traitée en reine, XI, 130.
SOISSONS ( le comte de ), est blessé
au siège de Landau et meurt peu de
jours après; sa naissance; sa famille,
II, 386; il fut élevé en France avec le
prince Eugène et d'autres frères, par
la princesse de Carignan,sa grand'nière,
386 ; son caractère ; son mariage avec la
fille bâtarde de La Cropte -Beauvais,
écuyer du grand Condé ; entre au ser-
vice de l'empereur ; ce que devient sa
femme après Sii mort; ses enfants , 387 ;
note rectificative à M. le duc de Saint-
Simon par M. de Chantérac pour établir
qu'Uranie de La Cropte-l'.eauvais était
tille légitime de La Cropifr-Beauvais et de
Charlotte Martel, 498.
SOISSONS (la comtesse de ), nièce de
Mazarin et mère du prince Eugène,
meurt à Bruxelles dans le plus grand
délaissement; splendeur dans laquelle
elle vécut d'abord, IV, 254; pourquoi
elle fut chassée de îa cour; comment
elle y revint; fut mêlée dans l'affaire
de la Voisin ; soupçonnée d'avoir em-
poisonné son mari- passa de Flandre
en Espagne; son commerce avec l'am-
bassadeur d'Allemai;ne, com» de Mans-
feld; son intimité avec la reine d'Es-
s OR
366
SOU
pagne, 25i; elle l'empoisonne dans du
lait; se sauve en Allematcne: revient en
Flandre, où elle meurt dans l'opprobre,
255; lecliflcation de plusieurs passages
(ie Saint-Simon, nui a toujours traité la
cointesse de Suissons avec une sévérité
excessive. Y, 459.
SOIS^^ONS ( la comtesse de), veuve du
comte de Soissons tué devant I.andau,
est chassée de Savoie; vient à Grenoble;
demande une retraite à Saint-Cyr; ar-
rive à Nemours, d'oîi elle s'en va par
ordre du roi dans un couvent de Lyon,
IV, 60; sa mort, IX, 335; ses enfants,
SOISSONS Cle chevalier de), vieux
bâtard obscur du dernier comte de
Soissnns; appelé auprès de Mme de
Nemours, qui le fait nommer prime de
Neuchàiel; est marié à la fille de M. de
Luxembourg, I, 143.
SOISSONS (Mlles de), sœurs du comte
de Soiss'" n du prince Eugène de
Savoie, /^•••. i 'j jondiiite étrange qu'elles
tiennen --ris, reçoivent défense de
voir la princesse de Savoie, I, 24.!;
l'une est menée aux tilles de Sainie-
îlarie, à Paris; l'autre dans un cou-
vent en r.avière; leur frère aîné, le
conite de Soissons, «lène une vie er-
rante, II, 335.
SOI.AKI , commandant l'arrière-garde
du Comte de Staremberg, est tué au
combat de l'Orba, III, 50.
SOLEIL ( le frère du), jésuite, apothi-
caire du collège lies jésuites, guérit
M. le duc de Chartres de la petite vé-
role; son habileté; sa simplicité; sa
douceur, VIII, 445.
SOLFEiilNO, Gonsaçjue (le duc de),
grand d'Espagne; sa pauvreté; son ex-
térieur; comment il devint grand; ses
deux mariages, XII, 134.
SOLKR (maison de), généalogie et
illustration de cette maison, VI, 447 et
suiv.
SOLRE (la comtesse de), mène sa fille
en Espagne épouser le comte de Ko-
becque; elle profite de cette occasion
pour se séparer de son mari et se sous-
traire à la domination de son fils, VI,
449; XI, 63.
SOLUE ( le comte de), lieutenant gé-
néral et gouverneur de Peronne, meurt
à soixante-dix-sepl ans; son caractère;
sa naissance, XI, 63.
SOPHIK (la princesse), palatine, veuve
du premier électeur de Hanovre, nieuit
à quatre-vingts ans; c'est par elle que
la maison de Hanovre est parvenue à
la couronne d'Angleterre; ca^act^^e de
cette princesse ; ses lettres a Madame ;
VII. 68.
SORBONNE, traitement distingué qu'y
recevaient les princes et ceux qui en
avaient le rang, pendant leur licence;
origine de ce traitement incertaine, I,
371 et sniv ; il paraît avoir été inventé
pour M. le cardinal de Bouillon, 373 à
374 ; l'abbé de Soubise y obtient le
même traitement par ordre du roi, 374;
la Sorbonne condamne les ménioiies
publies par les jésuites sur les cérémo-
nies de Confucius, etc. , 11, 101.
SOl'BiSE (M. de), lieutenant général,
se distingue au siège du château de
Namur, I, 5 ; marie son tils aîné à l'iié-
ritière de Venladour, veuve du prince
de Tureniie, femme riche, mais décriée
pour ses mœurs, ii5; mot de Mme Cor-
nuel à M. de Soubic-e à l'occasion ce ce
mariage, Ii6; à la mort du maréchal de
Duras, il envoie proposer à la famille
de mener le deuil; sur l'opposition de
i\I. de Saint-Simon , il est remercié et ne
paraît pas même à l'enterrement, III, 125
et suiv. ; obtient 50 000 écus sur ce qui
vaque dans les gens d'armes, et la
charge du fils qu'il a perdu, 286; son
caractère; sa complaisance pour la con-
duite de Mme de Soubise, 424; iHafait
enterrer à l'église de la Merci ; pour-
quoi , IV, 295: sa mort; sa fortune pro-
digieuse, VI, 3i4; sa généalogie; son
exierieur, 3i4et suiv.; sa famille ; ses
obsèques, 3i5.
SOUIUSE ^Mme de), par le crédit de
.^i. de Turenne et de Mmcs de Rohan et
de Chevreuse, est faite dame du palais;
est aimée du roi, I, 36y; conduite de
sin mari; crédit qu'elle aC4uiert à la
cour, auprès des ministres et sur l'es-
prit du roi ; obtient peu à peu pour M. de
Soubise le rang de prince, 369; en quoi
elle éprouve un refus du roi ; com-
ment elle s'en console, 370; achète l'im-
mense hôtel de Ouise que le roi lui aide
à payer; travaille à faire recevoir son
tils chanoine de Strasbourg; difficultés
pour les preuves de noblesse, la yiand'-
nière de Mme de Soubise étant fille d'un
marmiton, II, 77; moyen employé par
Mme de Soubise, aidée du roi, 78; fait
envoyer au cardinal de Bouillon un
ordre, au nom du roi, de demander au
pape une bulle pour faire assembler le
chapitre de Strasbourg, afin d'élire un
coadjuteur, et un bref d'éligibilité pour
l'abbé de Soubise, 82; sa colère contre
le cardinal à la nouvelle des lettres qu'il
a écrites pour empêcher celte élection ;
elle se plaint au roi, 83; se raccom-
mode avec le duc de Rohan. son frère,
travaille à marier la fille aînée du duc
avec le comte de La Marck, 84; y réus-
sit, 85 ; garde quelque temp.s la neutra-
litf dans le procès que le prince de Gué-
mciiO intente à son frère le duc dû
sou
367 —
SPO
Rohan; lève ensuite le masque; l'ait
cause coinniune avec M. deGuéniené, 111,
34i ; pur son crédit elle eiii;age le roi à
taire évoquer l'aBaiie à son conseil. 3'i2;
p.'ridant l'instruction louie la faveur
est t^iour elle, SitS; elle iierd son procès,
346; oblieni du roi que rbirrèt soit com-
nuiiiique à M. de (.uéniéiie avant d'être
sii;ne, 347; la maison lie l'.ohan s'échappe
en plaintes a'i:cres contre M. de Reau-
villieis qu'elle accuse d'aviir dieié à
Mgr le duc de BouriiOgne son opinion
dans cette affaire; se voit foicée à des
ej'cuses et des pardons envers le prince
et le gouverneur, 348; efforts de Mme de
Soubise auprès du roi pour que le prince
de Guémeiié le soit pas tenu de rendre
loi et honiinage au duc de Uolian de la
manière dont celui-ci l'exiye, ik&; ses
vaines tentatives pour faire oter à Isaac
de Ruhan, seii;neurdu Poulduc, son nom
et ses aimes de llohan , 3t9;en quoi elle
sert Mlle de Lislebonne et Mme d'Es-
pinoy, iiSS; son traité singulier avec
Mnie'de Mamieuin, "133 ; en quoi il lui
est utile auprès du roi, 43(t; pourquoi
elle s'unit avec Mnie de Lislebonne et
ses filles, ii35; quoique mal avec M. le
duc de Konan, elle lait en sorte auprès
du roi que Sa Mdjesté rompe les liens
dans lesquels son neveu le prince de
Léon est engagé avec une comédienne,
IV, 78; sa mort; régime auquel elle
s'était astreinte pour conserver sa fraî-
cheur et sa santé, 294; maladie dont
elle est attaquée ; maigre son crédit
elle ne peut faire entier la dignité de
duc et pair dans sa famille, 294; meurt
il soixante et un ans , peu regrettée,
295.
SOUBlSlL, fils de M. de Soubise, offi-
cier dans les gendarmes, est tué à la
bataille de Uamillies, 111, 276.
SOUBISE (l'abbé de , obtient par ordre
du roi d'être traité en Sorbonne comme
l'a été le cardinal de Bouillon, et par
l'archevêque de Reims comme ce cardi-
nal l'a été par l'archevêque de Paris, I,
374; est admis et reçu dans le chapitre
de Strasbourg; par quels moyens, 11, 78 ;
on veut lui assurer l'évêche de cette vil-
le, 78; il se distingue en Sorbonne par
fies manières; en est fait prieur; brille
par ses discours; se fait aimer; est placé
an séminaire de Saint Magloire, 79; en
sort avec une grande répuiaiion desa-
voir, de pieté et de pureté de mœurs,
80 ; comment il a été élu coadjuieur de
Slasbourg par le crédit et le manège de
Mme de Soubise, 80 et suiv.; est sacré
évèque par le cardinal de Fiirsiemberg;
brillante cérémonie à cette occasion ,
229; il est nommé cardinal, 286; pen-
dant l'instruction du procès entre M. de
Rohan et x«. de (ïuéméné il publie un
niéuioire qui révolte le monde de tous
états, 343; apostrophe qu'il s'atiire de la
part du maïquis d'Ambres, 343; il reçoit
du roi la calnite rouge, VI, 3i0. Voy.
Rohan (le cardinal de i .
SOUI.IEHS , chevalier d'honneur de
Madame, appelé quelquefois chez .Mme de
Maintenon pour taire sa partie de iricti'ac,
meurt sans av.iir tiré partie de cette pri-
vance, VI, 442.
SOUKCHtS ( l'abbé de ) , aumônier
du roi, est nommé évêque de Dol, VU,
243.
SOUUDIS, chevalier de l'ordre, marie
sa tille unique avec le tils de Saint-
Pouange; sa vie crafiuleuse lui fait oter
le gouvernement de Bordeaux ; il se con-
fine dans une de ses terres en Guyenne,
II, 352; meurt fort vieux, 352.
SuUlUlV, qui s'est distingué au siège
de l,ille, est failbrii,'adier, VI, 238.
SUUSI ERiNON , lieutenant général ,
perd la tète et est foitbiàiiié de la re-
traite qu'il fait lors du passage de l'Es-
caut par les ennemis, IV. 26J; il perd sa
fortune et ne sert plus depuis, 263.
soi; VUE (M. de ), maître de la garde-
robe du roi, épouse la lille du marquis
de Feiiquières ; à quelle condition , I,
342.
SPAAR ( le baron ), ambassadeur de
Suède à Paris, reçoit ordre de cultiver
les bonnes dispositions de la France et
de lui persuader que le roi son niaître
veut la paix, IX, 26; projet qu'il ourdit
avec le baron Gœrtz en faveur du pré-
tendant, afin d'eni pêcher le traité entre
la France et l'Angleterre, 53; moyen
qu'il emploie auprès de Canillac pour
pénétrer la politique de la cour de Fran-
ce; comment il en profite, 54 et suiv.;
véritable cause du zèle que lui et les
autres ministres de Suèiie montrent
pour le prétendant, 55.
SPANCKAW , géneral-major , assiège
Schacktliom où se sont retiiés les com-
tes de Serin et de Frangipam, chefs de
la révolte hongroise, se rend maître de
la ville et prend la comtesse de Serin, VI,
362.
SPANHEIM, si connu dans la républi-
que des lettres et par ses négociations;
meurt K Londres à 84 ans, V. 379,
SPONECK et sa femme, tous deux bâ-
tards du prince de Montbéliard, intri-
gii-iit en ^^anee pour obtenir une révi-
sion du jugement du conseil aulique qui
leur fait défense de porter le nom et les
armes de Wurtemberg et le titre de Mont-
béliaid; ils sont protégés par :Mme de
Carii-'nan qui les fait renvoyer au parle-
ment , XII, 33 ; font les dévots; sont
soutenus oar les Robaii; parviennent à
STA
368 —
S TA
se faire accorder des commissaires;
sont condamnés comme ils l'ont été à
Vienne; obtiennent une légère subsis-
tance ; Sponeck se rompt le cou en allant
à Versailles; sa femme va loger chez
Mme de Carignan; son audace à porter
le nom de princesse de Monthéliard,
33. Voy. Monthéliard (les bâtards de).
STA1RS lord), ambassadeur en France;
ses airs insolents; ses propos audacieux,
VII, 3li; le ministre Torcy ne veut plus
traiter avec lui; le roi prend le parti de
ne plus l'entendre; son caractère, 3ii,
VIII, 302; après la mort de Louis XIV, il
prend le parti de s'attacher au duc d'Or-
léans, 302; moyens dont il se sert, 303;
il obtient une longue audience sur les
alarmes du roi son maître, 304; demande
au régent de faire arrêter le prétendant
qui a disparu de Bar, 307 ; envoie le co-
lonel Douglas à sa poursuite, 307; fait
grand bruit de l'aventure arrivée à No-
nancourtà ceux qui ont été chargés d'ar-
rêter le prétendant, 3io; obtient du ré-
gent leur liberté, 3iO; ses intrigues à
Paris; il s'attache l'abbé Dubois etCanil-
lac par le moyen de Réraond, 355; se lie
par eux avec le duc de Noailles, 356;
gagne le régent par leur moyen. 357;
d'après les ordres de sa cour il travaille
auprès du ministre de Sicile à Paris à
engager son maître dans une ligue con-
tre la France, 369; n'oublie rien pour
animer le roi d'Angleterre contre la
France, 37i; ses mensonges, 371; de-
mande au régent de refuser tout secours
et toute retraite au prétendant, 373; il
mande faussement au roi son maître que
la France arme puissamment pour le
rétablissement du prétendant; effet que
produit celle injposiure, 375 ; il cherche
toujours à inquiéter sa cour sur la Fran-
ce par rapport au prétendant; exprime
ses craintes au régent sur des troupes
que ce prince a envoyées en Guyenne;
essaye d'aigrir l'Espagne contre la Fran-
ce, 1*03; traite avec le régent d'une ligue
entre la France et l'Angleterre; confie au
Becrétaiie de la cour impériale à Paris
les ordres de sa cour et les réponses
qu'il reçoit du régent, 408; sa conduite
avec rEspa;;ne, 409; ses manèges et
ceux du ministère anglais sur le traité
qu'ils proposent à la France, 4il, 4i2; si-
tuation intérieure et critique de l'Angle-
terre, 4i2; mensonges et artifices de
Stairs pour empêcher le traité, <H3; sa
malignité; ses impostures contre le ré-
gent, IX, 18; il excite les ministres
d'Angleierre à tenir ferme sur toutes
leurs demandes, 18; il mande aux mi-
nistres anglais que le roi de Suède s'est
engagé par un traité à secourir le jjié-
lendant; que l'empereur, irès-irrilé du
traité conclu entre la France et l'Angle-
terre, écoulera les propositions du pré-
tendant pour se venger de cette dernière,
57; il a une audience du czar à Paris;
ses conférencec avec le vice-chancelier
Schatfirof; quel en est l'objet, 260; de
l'avis des ministres anglais, il conseille
au régent de choisir 5 ou 6 bonnes lêtes
dévouées à ses intérêts et de se conduire
par leurs conseils; il attribue à la cabale
des jésuites d'avoir mis et de tenir en
place Chàteauneuf en Hollande, Rottem-
bourg en Prusse, Poussin à Hambourg,
le ciimte de La Marck en Suède, Bonac à
Constantinople, 352; étrange hardiesse
des Anglais à cet égard; nécessité oii
était la France d'avoir au dehors des né-
gociateurs tels que ceux dont les Anglais
se plaignaient, 352 et suiv.; Stairs fait au
régent de la part des ministres anglais
des propositions relativement à Pise, à
Livourne et à la Toscane, X,6r, il appuie
avec chaleur les demandes que fait l'em-
pereur concernant les garnisons à mettre
dans les places des Étais de Toscane et
de Parme; approuve la pensée du régent
de confier ces places aux Anglais, i68;
il combat auprès du roi d'Angleterre la
nouvelle proposition du régent de les
confier àdes troupes suisses, 169; sa con-
duite insolente à l'égard de ce prince,
194; il parvientà régler les conditions du
traité, 24i; off're à l'envoyé de Savoie de
lui remettre un ordre par écrit de Sa
Majesté Britannique adressé à l'amiral
Bing pour attaquer les Espagnols, sitôt
que le duc de Savoie aura accepté le pro-
jet du traité, 247; fait une superbe entrée,
X! , 88 ; ses entreprises à l'égard des
princes du sang; comment elles se ter-
minent , 88 ; il pend congé du rui ,
318-
STANHOPE (lord), commandant l'ar-
mée anglaise en Espagne, auparavant lié
avec le duc d'Orléans, correspond avec
lui dans ce pays avec plus de facilité,
soit pour des passe-ports, soit pour l'é-
change des prisonniers , V , 2 ; dans
un conseil tenu en présence de l'archi-
duc après la bataille de Saragosse, il
opine pour aller à Madrid , 348 ; dé-
clare qu'il se retirera avec ses auxi-
liaires, si on prend un autre parti , 349 ;
est chargé par l'archiduc d'aller propo-
ser au marquis de Mansera le serment
de fidélité; réponse du marquis ; main-
tient dans Madrid une discipline exacte,
350; ses paroles insolentes au comte de
Staremberg;il emporte quelques tapis-
series du roi qu'il ne garde pas long-
temps, 351; est fait prisonnier de guerre
à Brihuega avec les lieutenants généraux
Carpentur et Witz, 354; est contraint de
demander un congé pour s'aller délen-
s TA
— 369 ~
S TA
dre;esl dépouillé de tout grade militaire
en Anj;lelerre et en Hollande, 358.
STANllOPE, secrétaire d'Étal, il re-
proche à d'iberville, chargé des affaires
de France à Londres, la conduite du ré-
gent en faveur du prétendant, VIII, 31 4;
comment il essaye de rassurer l'ambas-
sadeur d'Espagne sur les liaisons du roi
d'Angleterre avec l'empereur, 364; il
cherrhe à concilier et à attacher le roi
de SiP' le à l'empereur, 372; Cdmment il
cherche à s'assurer de l'Espagne, 373;
et revient à souhaiter que la France se
porte pour garante de la succession à la
couronne de la Grande-Bretagne dans la
ligne protestante, 375 ; il essaye de per-
suader à l'ambassadeur de Sicile que
son maître n'a d'autre moyen de conser-
ver la dignité royale qu'en consentant à
échanger la Sicile pour la Sardaigne, 376;
comment il trompe Albéroni concernant
la neutralité d'Italie et une ligue défen-
sive. 405 ; il demande le i appel de l'am-
bassadeur espagnol Monteléon, qu'il
comble d'amitié et de distinctions , 406;
cherche h détourner la guerre de Hongrie;
fait tout pour décrier la France en Hol-
lande: conclut un traité de ligue défen-
sive entre l'empereur et le roi d'Angle-
terre, 4o6; conditions de ce traité; re-
proche à l'ambassadeur de Sicile les
ménagements prétendus de sa cour pour
le prétendant et sa conduite à l'égard de
l'empereur; fait entendre à l'ambassa-
deur d'Espagne qu'il n'y a rien dans
le traité de ligue qui puisse préjiidicier
aux intérêts de son maître, 407; son
adresse pour gagner Albéroni , IX , 6
et suiv. ; il suit ie roi d'Angleterre en
Allemagne. i3; presse les Etats uénéraux
d'entrer dans l'alliance avec l'empereur,
13 ; fait sentir à l'ambassadeur ISeretti la
nécessité de l'union de l'f.spagne avec
l'Angleterre; son entretien avec lui sur
ce sujet, 101 ; il offre à Albéroni la mé-
diation de l'Angleterre et de la Hollande
et même leur garantie, daus le cas où
l'Espagne voudrait traiter avec l'empe-
reur, ) 1 1; réponse vagueet généralequ'il
en reçoit, m, ii2: sa conversation avec
l'ambassadeur d'Espagne pour l'engager
à faire \in traité d'alliance avec l'Angle-
terre. 122; il prie de demander de la part
du roi d'Angleterre au roi d'Espagne de
ne pas pernjeitre aux Suédois de vendre
dans ses ports leurs prises anglaises,
123; entreprend de négocier à Vienne
entre l'empereur et le roi d'Espagne ; ses
lettres à Beretii à ce sujet, 124; il cher-
che à intimider Monteléon sur la guerre
que le roi d'Espaijne veut allumer en
Italie, X, 75 ; élude de lui donner une
explication sur ladestination de l'escadre
anglaise, 77; sa coiiversatiop avec lui
Saiht-Simun xm
sur cet objet, 77; comment il l'amuse
dans une autre conférence sur le même
sujet, 96 ; ses manèges avec l'Espagne
et l'empereur, ii7 ; sa réponse à Monte-
léon sur la destination de l'escadre an-
glaise, 181; il la lui remet par écrit,
181 ; lui dit que l'amiral Bing , comman-
dant de l'escadre, a ordre d'user d'une
bonne correspondance avec l'Espagne,
183; vient à Paris; accueil que lui fait le
régent, se plaint des Hollandais, i96;
s'étudie à semer la division entre les
cours de France et d'Espagne, 2I2 ; rè-
gle les articles du trai'é et aplanit les
difficultés qui en suspendent l'exécution,
2i3; ajoute de nouvelles inquiétude» à
celles que Provane, envoyé de Sicile, lui
fait paraître, 2i4; ses propositions au
régent relativement à la quadruple al-
liance, 215; ses offres à Provane, envoyé
de Sicile; il dicte ses ordres à tous les
ministres de France, 240; son peu de
succès à Madrid, 260; il prend congé du
roi et de la reine, 263 ; revient à Paris
où il voit souvent le régent, XI, 27 ;
revient de Londres conférer avec l'abbé
Dubois et le régent sur la paix avec l'Es-
pagne , 248; sa mort; son caractère,
377.
STANHOPE (le colonel) , est envoyé à
Madrid pour préparer la cour d'Espagne
à concourir au traité que le roi d'Angle-
terre se propose de faire entre l'empe-
reur et cette couronne, IX, 3i6; en
passant à Paris, il fait voir au régent les
instructions dont il est chargé, 3 16; loue
le zèle du duc de Noailles et du maréchal
d'Huxelles pour l'Angleterre, 3i6; ar-
rive à Madrid ; sa conîérence avec Albé-
roni ; il s'y plaint de l'infraction de la
neutralité de l'Italie, 348; propose des
moyens de prévenir la guerre en Europe,
349; il reçoit ordre de faire entendre
par Albéroni à la reine d'Espagne que, si
Dieu dispose du roi, cet événement ne
changera rien aux dispositions favora-
bles du roi d'Angleterre pour elle et
pour lui; il préoare l'ambassadeur Mon-
teléon aux réponses hautaines de la cour
de Vienne aux propositions du roi d'Es-
pagne, 373; sa conduite franche dans
l'affaire dont il est chargé; il pénètre
les véritables motifs de l'opiniâtreté
d'Albéroni,X, 145; au sortir d'une con-
férence très-vive avec Albéroni, il dépè
che des courriers aux consuls anglais
de tous les ports d'Espagne, pour leur
enjoindre de mettre sous leur girde
tous les effets apoartenant aux mar-
chands de leur nation, 187; reçoit ordre
de sa cour de joindre aux plaintes et
même aux menaces des reproches ten-
dres de l'ingratitude de l'Espagne envers
l'ADgleterre, 199; de protester cependant
24
STR
— 370 —
sua
que le roi son maître veut maintenir la
paix; à quelle comlltion, I99 ; est averti
de surveiller la conduite de Nancr6,200;
détourne le comte de Stanhope son cou-
sin défaire le voyage de Madrid parce
qu'il prévoit que la peine en sera inu-
tile, 2^7 ; son amour pour l'clude et les
sciences ; son caractère, XII, 220 ; il de-
vient vice-roi d'Irlande, 221.
STAREiMBERG (le comte de), est en-
voyé en Kspagne pour commander à la
place de l'archiduc, IV, io7 ; forme une
enirepri.-e sur Tortose, laquelle est près
de réussir, 243 ; Siilève et bat une partie
de l'armée du roi d'Espagne en Arugon,
V, 345; défait compléiement l'armée
du roi sous Saragosse, 347; dans un
conseil tenu en présence du l'archiduc
il propose de marcher droit à la petite
armée qui est sur la frontière de i'or-
tugal, etc.; combat l'avis du lord Stan-
hope qui veut aller à Madrid, 348; cède
comme le plus faible, mais en protes-
tant contre un parti si peu sensé, 349;
quitte Mad: id et se rend à Tolède qu'il
quitte bientôt après avoir brillé le su-
perbe palais Ali azar , 352 ; tend des
pièges à .M. de Vendôme et clierche à
l'attirer au milieu de son armée, 353 ;
il est battu dans la plaine de Brihuega
et obligé de se retirer, 354 ei suiv. ;
gagne la Catalogne; ses plaintes contre
.Stanhope. 358; il entretient l'archiduc
dans son éioignement pour le prince F.u-
gènedont il a lui-même a .-e plaindre, VI,
(95; fait une entreprise sur Toitose; est
forcé de se retirer, 196 ; lève le siétce de
(«irone et se relire vers Ostalric, 366; il
insiste fortement auprès de l'empereur
pour que ce prince refuse de consentir
à la succession éventuelle de la Toscane
en faveur du fils aîné de la reine d'Es-
pagne, X, 51.
STAr.EMDERG ( le comte de ), fameux
par sa dclense de Vienne, meurt en
1701, 11,208.
ST.h;inBOK (le comte de), remporie
une victoire complète sur les Danois :
brûle la ville d'Altona ; tire de graniies
contributions du HoWtem danois, VI ,
360 ; est forcé de se rendre prisonnier
avec son armée, 409.
STU'iUM (le comie de'i. est défait avec
son armée à la bataille d'Hochstedt, lil,
14.
STOPPA, colonel des gardes suisses,
immensément riche., a toute la con-
fiance du roi sur ce qui regarde les
troupes suisses et les cantons ; le sert
en beaucoup de choses secrètes et sa
femme encore plus; il meurt à 80 ans,
II, 152.
STKaHLENHEIM (le baron de). Sué-
dois , se baf, sn duel avec le comte de
Zabor ; pourquoi ; il est tué ou assassit.'é
par le comte, !V. 35.
STIIEFF, maréchal de camp, est tué à
la prise de l'Ile du Marquisat, III, 306.
SUBLET, parent du secrétaire d'Etat
Desnoyers, épouse Mlle de Pons, et par
le crédit du maréchal d'Albret obtient
la charge de grand louvetier, I, 227.
SIJLLY (le duc de/ est trouvé mort
dans son lit à 48 ans; ses débauches, VI,
353.
SULLY (le chevalier de', devenu duo
et pair par la mort de son fi ère aîné,
marié en secret depuis longtemps avec
la lille de la fameuse Mme Guyon, déclare
enfin son mariage, au grand regret de
sa tante la duchesse de Lude , XI ,
393 ; caractère des deux époux; leurs
qualités. 394.
SULLY (la duchesse de), fille et nièce
du duc et du cardinal de Coislin, meurt
à .se ans ; sa pudeur est la cause de sa
mort, XI, 378.
SUI.I.Y (la duchesse de\ fille de Ser-
vien, surintendant des finances, meurt
pauvre quoique ayant eu 800 000 livres;
se-i deux frères, Sablé et l'abbe Servien,
11, 324.
SULMONE , Dorqhèse (le prince), de
Sienne, giand d'Espagne, XII, i42.
SULTZBACH (le prince de), de la
maison palatine, épouse l'héritière de
Beig-op-Zoom, fille du feu prince d'Au-
vergne, XII, 378.
SULTZBACH (la princesse de\ sœur
du précédent, épouse le prince de Pié-
mont, XII, 378; elle meurt en couches
à 23 ans, XIII, 29.
SUHCO (le marquis del), sous-gou-
verneur du prince des Asturies et gen-
tilhomme de la chambre ; Milanjis
d'origine; servit autrefois le prince de
Vaudemont; fut ensuite son espion en
Espag;ne ; son e.xtérieur ; son esprit
ri'intriiiue et dangereux ; extérieur et
caractère de sa fenmie, XII, 198.
SUKINTENDANTE de la maison de la
reine, à quelle occasion et pour qui
cette charge fut inventée, 111, 21.
SUUMI4 Odescalchi (le prince de) ,
grand d'Espagne ; origine de cette
mai>on, XII, i42.
SLIRVILLK , colonel du régiment
d'infan'erie du roi ; maltraite cruelle-
ment de paroles l.a B irre, lieutenant de
la compagnie colonelle du régiment des
gardes; suites de cette affaire dont le roi
se mêle, III, 200 el suiv.; SurviUe a la
ville d'Arras pour prison, 20i; est amené
à la Bastille, 2l6; est condamné à un an
de prison par le tribunal des maréchaux;
est cassé par le roi et son régiment
donné à du Barail qui en était lieuienant-
colonel, 230; sort de la Bastille. 23t;
tAL
— 37^1. ~
TAL
les maréchaux (ie France l'ac«)mmo(lent
avec La Barre 232 ; le maréclial de Bouf-
fiers obiieni du roi qu'il aille servir avec
lui à Lille, IV, 2i5; il y est blessé; leçoit
une pension de 10 ooo livres, 258; a
la perniissiiin de saluer le roi; est en-
voyé à Tournai avec 18 bataillons, 392 ;
rend cette place au bout de vingt jours
de siège, V, 36, est fort blâmù pour avoir
écoute une proposition déraisonnable de
la part des ennemis, 36 ; rend la cita-
delle de Tournai; vient saluer le roi;
son indiscrétion et ses plaintes contre
Villars le perdent une seconde fois,
37 ; il va s'enterrer cliez lui en Picardie,
38; sa mort, XII, 89,90.
btJTTON (le chevalier), vient à Paris
en qualité d'ambassadeur d'Angleterre,
XI, 318.
TABARAlOA, évêque d'Osraa et gou-
verneur du conseil lie Castille, se rend
odieux à la reine qui le force à donner
la démission de sa place; il s'enfuit dans
son évècbé, VIll, 306.
TABLE DE MARBRE, quelles étaient
les juridiitions qui y siégeaient, I, kiô.
TABOUUKTS (afiaire des), voy. Che-
vreuse et Guémené Mmes),
TAILLE PKUPOl'.TluN.NELLE (projet
de), présenté au ré-;eni par M. d'Al-
lenians et le petit uènuuld, XI, i47 et
suiv.; il est jugé bon ; pourquoi il ne
peut être exécuté. i(à9, 150; détails cu-
rieux sur cet impôt et sur la manière
de le lever, 417.
TALLAKl) ( le comte de), est destiné à
J'ambassade d'Angleterre, I, 3o4; se
donne l'honneur du traité de partage
qu'il a seulement signé avec le mi fiuil-
laume. II, 115; son dépit de voir le traité
de partage renversé et Harcouit duc hé-
réditaire, 137 ; scène de folle qu'il donne
chez M. de Torcy, 137 ; à son retour d'An-
gleterre, il reçoit le gouvernement des
pays de Fois et est déxïlaré chevalier de
l'ordre. 208; est lait niarérhal de France,
436; son caractère et son genre d'esprit
comparés à ceux du duc d'Harcourl, 442;
son alliance avec la famille des Villeroy;
son portrait, 442; il fait le siétre de i an-
dau, m, 17; marche au-devant des enne-
mis qui viennent au secours de cette
place ; livre bataille au (;rince de Hesse,
22; la gagne, 23; accorde à Landau
une capitulation honorable, 24; vient
saluer le roi, accueil qu'il en reçoit,
27 ; il niarie son fils aine à la tille
unique de son cousin Veniun et par ce
moyen met fin au procès qu'il avait
avec lui; retourne sur le Khin, ii; s'a-
vame vers les gorges des montagnes
et joint l'électeur de Bavière, 78;
quitte ce prince, lepasse le Khin, 78;
se concerte avec le maréchal de Ville-
roy, passe une seconde lois le Rhin sur
le pont de Strasbourg, 79; assiège Vil-
lingen qu'il abandonne pour marcher au
spcours de l'électeur, 80; joint l'élec-
teur et le maréchal Marsin , 85 ; dispo-
sition de son armée dans la plaine
d'Hochstedt, 87 ; elle est battue et en-
foncée par le duc de Mariboiough, 88 ;
comment lui-même est fait prisonnier,
89 ; est envoyé à Hanau, et traité avec
toutes sortes d'égards, 91 ; est nommé
gouverneur de la Franche-Comté; bon
mot du duc d'Orléans à cette occasion,
127 ; il est emmené en Angleterre avec
les autres prisonniers de marque, i39 ;
est envoyé à Nottingham, i46; après
sept ans de captivité, il est renvoyé sans
échange et sans rançon, VI, IS9 ; est fait
duc vérifié, 280 ; son exlrnclion, 384 ; il
marie son Bis unique à une des lilles du
nrince de Rohan, 385 ; les hançailles se
font dans le cabinet du roi, 335 ; le ma-
réchal signe immédiatt-meni après le
duc Tallard son fils et avant le prince de
Kohan; le mariage est célébré dans la
chapelle par le cardinal de Itohan, 386;
coinmetjl le maréchal de Tallard gagne
le cardinal de Rohan au parti du P. Tel-
lier contre le cardinal île Nuailles, 4i8 et
suiv.; est déclaré pair; sa oairie est en
suite érif,'ée pour son flls, VU, 304; il esi
le seul de ceux que le roi a nommés
iians son testament qui ne soit point
employé par le régent; désespoir qu'il
en conçoit, VIII, 230 ; il obtient par le
crédit du maréchal de Villeroy entrée
au conseil de régence, IX, 2"2; et par
les raisons de M. de Saint-Simon la
préséance sur le maréchal d'Estrées; sa
joie extraordinaire, 274.
TALLKMAN T (l'abbé), Tourel etDacier,
tous trois de l'Académie française, char-
gés de l'explication des médailles tiap-
(lées deiiuis la mort de Louis XIII, prient
M. de Saint Sinion de faire la préface de
leur ouvrage qui devait regarder ce
prince. II, 353; pourquoi ils ne font
point usage de cette préface, après avoir
essayé d'y faire des suppressions, 354;
mort de l'abbé Talleniant; il est regretté
de tons les gens de lettres, V!, 3i3.
TALLEYRAM), brigadier, est tué au
siège de l'.arcelone, VU, i4o.
TAlMOiNT (le prince de), quitte ses
bénéfices et le petit collet et se marie
avec la fille de Bullion, IV, 71; efforts
que fait Madame pour empêcher ce ma-
riage, 71.
TALON, colonel, meurt au siège da
Turin, lii, 308.
TEL
-, 372 —
TEN
TALON, avocat général, donne des
conclusions contre M. de Luxembourg,
dans son procès de préséance, I, 88; il
écrit ensuile des faciums pour lui, 90;
meurt président, 336.
TAMBONNKAU, président à la cham-
bre des comptes ; son caractère ; sa
mort, XI. 174.
TAMBONNEAU ( Mme ), tante mater-
nelle de M. de Noailles, meurt à 80 ans,
retirée aux Enfants trouvés, II, 66.
TARDIF, qui n'avait fait que de petits
siéjres en Bavière, premier ingénieur de
La Feuillade devant Turin, III, 273.
TASTE (La), ancien aide-major des
gardes du corps, meurt subitement à
Versailles; son extérieur; le roi laisse
2000 livres de pension à sa veuve, VII, 58.
TAVARA, Tolède (le marquis de),
grand d'Espagne, XII, 173.
TEKELI (Emeric), perdu de goutte,
meurt jeune encore à Constantinople,
III, 212; se rend fameux dans la révciUe
des Hongrois, VI. 362 et suiv.: épouse la
veuve du comte de Serin, 363; s'attache
à la Porte; est fait prince de Transyl-
vanie, 364.
TÉLIGNY (l'abbé de), frère de l'abbé
d'Auhigny, fait connaissance de l'évêque
de Chartres ; es*, présenté à Mme de
Maintenon; son esprit fin et délié; il
gouverne snn frère devenu evèque de
Noyon.II, I6i.
TELLIER (le P.), jésuite, est con-
damné par la Sorbonne pour son livre
sur les cérénnonies de Confucius, etc.,
II, 96; son dépit, 96; est nommé con-
fesseur du roi; détails sur ce choix et
sur le caractère et la vie de ce confes-
seur, IV, 288 et suiv.; son extérieur; son
dévouement à sa compagnie, 290 : sa ré-
ponse au roi lorsqu'il lui est présenté,
290; il fait visite au duc de Saint-Simon
et se lie avec lui malgré ce seigneur,
291 ; il seconde puissamment les jésuites
dans leur projet de détruire Port-Royal
des Champs; travaille à compromettre
le cai dinal de Noailles avec le roi et avec
les jansénistes, V, 72 et suiv.; il réveille
une constitution ambiguë contre le jan-
sénisme faite à Rome, 73; quel usage il
en fait, 74; il nuircii auprès du roi les
filles de l'alibaye de Port-Royal des
Champs qui ont refusé de signer le for-
mulaire, et les fait passer pour des
révoltés, 74 ; comment il travaille à
leur destruction, 75; il persuade au roi
que feu le cardinal Coislin, évêque d'Or-
léans, était janséniste et qu''il a mis en
place dans son diocèse tons cens qu'il en
fautchahser; ceqiii est exécuté; la tombe
du cardinal est enlevée, 190, son ma-
nège dans la nomination aux liénép.-
ces, 338; il faiKrausférer M. deM^.!.
de l'arcVieïêché d'Arles à celui de Reims;
pourquoi, 339; pour se réconcilier le
cardinal Janson , il fait nommer son
neveu archevêque d'Arles, 339; consulté
par le roi sur l'embarras où Sa Majesté
se trouve par rapport aux finances et sur
les scrupules qu'elle éprouve pour éta-
blir de nouveaux impôts, il lui apporte
une décision de la Sorbonne qui met sa
conscience fort au large, 362; commence
l'affaire qui produit la constitution U7n-
genitus , V, 409 ( voy. Unigenitus);
son étrange incognito à Meudon pendant
le séjour qu'y fait le roi, durant la ma-
ladie de Monseigneur, 424; il soutient
fort et ferme VHistoire de la compagnie
de Jésus par le P. Jouvency; va trouver
M. de Saint-Simon auquel il veut en
vain persuader la bonté de l'ouvrage;
obtient du roi une meilleure composi-
tion, VI, 375; enlève aux ducs de Nevers
la nomination du petit évèché de Beth-
léem et fait donner cet évèché par le roi
au P. Lebel, récollet, VII, 13; propose
à M. de Saint-Simon d'être commissaire
du roi au concile national ; réponse de
M. de Saint-Simon, 148 et suiv.; après la
mort du loi, il obtient d'aller chez l'é-
vêque d'Amiens; ses intrigues, ses ca-
bales; il est confiné à la Flèche, XI,
89; comment il y est traité, 90; il y
meurt au bout de six mois, 91.
TEMPÈTK en 1707, qui fait périr beau-
coup de vaisseaux au Texel et submerge
beaucoup de villes et de villages, IV, 38.
TEMPLE (le clievalier), sa mort; son
éloge; anecdote sur une conversation
entre lui et M. de Chevreuse, I, 428.
TENCIN (Mme de), d'abord religieuse
professe; son caractère; son esprit,
XI, 182; elle sort de son couvent; son
intimité avec son frère l'abbé Tencin,
182; elle est faite chanoinesse; devient
maîtresse de l'abbé Dubdis, 182, 183.
TENCIN (l'abbé), est chargé par l'abbé
Dubois de convertir Lav»; sa naissance,
sa famille; ses deux sœurs, XI, 182; son
intimité avec sa sœur la religieuse, 182;
son esprit, son caractère; il est produit
par sa sœur auprès de l'abbé bubois et
choisi pourconveriirLaw qui l'a enrichi,
183; sur le puint d'aller à Rome presser
la demande du chapeau pour l'abbé
Dubois, il est accusé de simonie et de
friponnerie, 184; est confondu et con-
damné au parlement, 184; il part pour
l'.ome, 185; lui et Lafltau tirent du car-
dinal Conti un billet par lequel celui-ci
promet que, s'il est élu pape, il fera in-
continent après l'abbé Dubois cardinal,
386; Tencin pense au cardinalat; ses
ruses pour y arriver ; menace le pape,
*'il ne le contente, de rendre public son
; ' :3!*t, 332
TES
— 373 —
TES
TÊRAT, chancelier et surintendant
des affaires cl tinances de M. le duc
d'Orléans ; nieui t fort vieux et lorl riche;
son caractère, XI, 93.
TERMES (M. de), cousin germain de
M. de Mon tcspan, premier valet de cham-
bre; son caractère; sa belle voix; pour-
quoi il s'attira le mépris de la cour; sa
mort, m, k9 ; reçoit un joar une baston-
nade; à quelle occasion, 49.
TESSÉ intendant du duc de Saint-
Simon, lui emporte 50 000 livres, I, 4.
TESSE (le comte de) , est employé par
le maréchal Catinat pour traiter secrè-
tement avec le duc de Savoie; son ca-
ractère; comment il se fait un protecteur
déclaré de M. de Louvois, et devient co-
lonel général des dragons, I, 2J1 ; sa
fortune; sa famille: traité qu'il négocie
et conclut, Q12; est nommé premier
écuyer de la duchesse de Bourgogne,
217; marie sa filie ainée à La Varenne,
petit-tils du porte-manti'au de Henri IV ;
et une autre fille à Maulevrier, fils du
frère de M. Colbert, iik; plaisante aven-
ture qui lui arrive au camp de Com-
piègne pour un chapeau gris que M. de
Lauzun lui a fait prendre, 388. 389 ; est
envoyé à Milan pi)ur concerter avec le
prince de Vauderaoat les choses militai-
res, II, ikk\ est auprès de M. de Savoie
auquel il est fort agréable; son caractère
doux et insinuant, H5; son dépit d'avoir
un cénéral; M. de Vaudeniont lui avait
tourne la tête, par la confiance qu'il lui
avait montrée et les honneurs qu'il lui
avait fait rendre, 202 ; il attend M. de
Catinat dans le dessein dp le faire
chasser et dans l'espoir de lui succéder,
203; appuyé par M. de 'Vaudemonl, il
mande à la cour tout ce qu'il croit pou-
voir lui nuire. 237 ; ses souplesses auprès
du maréchal de'Villeroy, 2^3 ; son débor-
dement contre Catinat donne des soup-
çons et de la jalousie à ce maréchal qui
le traite fort sèchement, 2'i3 ; est fait
maréchal de France, iiSO ; sa famille ;
ses alliances; son poi liait; il devient
l'espion de Louvois, qui l'avance prorap-
tement; son caractère fin, adroit, artifi-
cieux et ingrat, kkO; comment il sait
profiter du crédit de la duchesse de
Bourgogne; son peu d'esprit, kki ; vend
au duc de Guithe sa charge de colonel
général des dragons, kki; va comman-
der en Dauphinê et de là faire la guerre
contre M. de Savoie, III, 17; occupe
presque tout son payn, 211 ; sa conduite
adroite envers M. de Vendôme, à l'égard
dii commandement, 25, 50; il retourne
commander en Savoie, 51 ; sa complai-
sance pour M. de La Feuillade; il fait le
malade et obtient un congé, 75; est en-
voyé ec Espagne pour remplarer le duc
de Berwick, io3; il persuade à son gen-
dre Maulevrier de le suivre en Espagne;
pourquoi; comment il en obtient la [ler-
mission du roi, u9; l'emmène avec lui;
persuade aisément à Mme de Maintenon
qu'il peut être utile de voir en chemin la
princesse des Ursins; obtient du roi la
permission de lavoir, 120; la voit à fou
louse; en arrivant à Madrid est fait grand
d'Espagne de première classe, 120; ga-
gne la confiance de Mme des Ursins eî
par elle celle du roi et de la reine d'Es-
pagne; se hâte d'aller sur la frontière,
ikS ; reçoit du roi et de la reine d'Espa-
gne toutes sortes de pouvoirs et de dis-
tinctions militaires, 1511; mande à son
gendre Maulevrier de venir le joindre à
(iibraltar; pourquoi, 176; mauvais éiat
des affaires devant celte place, 177 ; le
maréchal dépêche au roi un courrier
pour lui annoncer que le siège est levé,
177 ; marie son fils àlafiUe aînée de Bou-
ohu, conseiller d'État, 216 ; est assiégé
dans sa maison, à Saragosse; pourquoi;
quitte promptement cette ville, 230;
comment il trompe le roi de Fi ance et le
roi d'Espagne et obtient la grandcsse
pour son fils, 256 et suiv.; commande,
sous ic roi d'Espagne, devant Barcelone,
tout ce qui regaide la terre, 271 ; per-
suitde au roi de faire entrer dans les
delibéi allons qu'on va prendre sur la
levée du siège ei sur la retraite, le duc
de Noailles, 282; obtient la permission
de revenir en Franco, 284; esi nommé
pour aller commander en Italie; part
avec une patente de commandant en
chef dans la province du Dauphinê, 382;
il perd son procès avec le parlement de
Grenoble, 383; se rend en Provence;
comment il travaille à fortifier Toulon,
IV, 42; attaque les retranchements des
ennemis et les emporte en un quart
d'heure, 43; suit M. de Savoie dans sa
retraite; occupe Nice de nouveau, 44;
sa correspondance avec le ministre Pont-
charirain étonne par la singularité du
style, 46; il revient à la cour oii il est
njédiocrement accueilli, 46 ; son ingra-
titude envers Catinat à qui il devait sa
fortune, 62 et suiv.; obtient sur sa charge
un brevet de retenue de 200 000 livres,
79; il remit à Torcy un mémoire de
M. de Vaudemont sur la ligue de l'Italie;
ce mémoire esi lu au conseil et applaudi;
il détermine le roi, 211 ; Tessé est dé-
claré plénipotentiaire du roi à Rome et
par ti^ute l'Italie ; il part avec Monteléon,
212; il fait tout ce qu'il peut pour em-
pêcher le marquis de Prié, plénipoten-
tiaire de l'empereur, d'être admis à
Rome, 283; fait le malade et s'enfei me
chez lui, avant l'arrivée de Prié ; écrit
trois lettres au pape qu'il envoie à la
THI
374 —
TIN
Courel à Paria, 284; ne pouvant plu»
tenir à lîorae, il revient eu France, 237 ;
trouve le munient favoral)!e pour se ven-
gtr des complaisances qu'il a eues pinir
Chaniillart et son gendre; en prutile;
rapporte à Mme de Maintenon, puis au
roi, le propos du nonce Cusani, concer-
nant la femme du ministre; effet terri-
ble qu'il produit, 405; obtient la charge
de général des galères avec le brevet de
reienuede M. de Vendôme et les appoin-
tements échus depuis samortjV, 48; est
nommé membre du conseil de marine,
VIII, 223; est choisi par le r-gonl pour
accompagner le czar qui vient à Paris,
IX, 227; il reçnit ce prince à Beaumont
et l'amène le même jour à Paris, 228 ;
obtient de se retirer du conseil de ma-
rine, mais en garde les appointements,
274; comment il obtient la grandesse
d'Espagne, XII, 170; est fait premier
écuyer de la future reinp, XIII, 95.
TESSÊ fie clievalier de), apporte à la
cour la nouvelle de U capiiulaiion de
Suse, m, 76; et celle de la prise de
Mont-Joui, 271 ; apporte à la cour, de
la part de son père, la nouvelle de la re-
traite de M. de Savoie de la Provence;
est fait maiechal de camp, IV, 44.
TESTU (l'abbé), homme fort singulier,
meurt à plus de 80 ans ; sa liaison avec
Mnies de Montespan et de Maintenon;
son caractère; il fut un des premiers qui
firent connaître ce qu'on appelle des
■v&iieurs; ami serviable, ennemi dange-
reux; fort considéré et recherché, III,
287.
THÈSUT P.'abbé de), au nom et comme
proi'uiear ae Madame, proteste à liome
contre une sentence arbitrale rendue
par le pape contre cette princesse, en
laveur de l'électeur palatin, II, 4i8; il
rrieurt subitement; son carnctère; son
honnêteté; sa place de secrétaire des
commandements de M. le duc d'Orléans
est donnée à l'abbé Thésut sou frère, en
dépit de l'abbé Dubois qui la désirait,
IV, 95; il fait nommer à l'archevêché
d'F.nibrun son ancien ami Hennin Lié-
tard, évêque d'Alais; réponse gui lui
fait le régent au sujet de la nomination
de l'abbé d'Auvergne à l'archevêché de
Tours, XI, 180
THÉSUT, secrétaire des commande-
ments de M. îe duc d'Orléans, frère du
précédent, est nommé abbé de Saint-
Martin de Pontoise, VIII, 330.
THIANGES (le marquis de), beaa-frère
de Mme de Montespan, meurt dans son
oiiâieau dans l'oisiveté et l'obscurité ob
il avait vécu depuis que sa femme s'était
attuehce à la faveur de sa sœur, II, 360.
THIANGES (Mme de), sœur de Mme de
Montespan, meurt en 1693; son exté-
rieur ; son taffetas vert sur les yeux et
sa baveite; son air, ses manières; son
e.sprit; ses disputes avec le roi, IV, 71;
coMiment elle traitait les enfants de sa
sœur; peu de cas qu'elle fait de son Bis,
82.
THIANGES (le marquis de), fils de la
sœur de Mme de Montespan, lieutenant
général et menin de Monseigneur, ne
lire aucun parti de la faveur ae sa mère
et de sa tante; sa proliité; son instruc-
tion ; sa mort, IV, 81 et S'iiv.
THIANGKS, volontaire, est dangereu-
sement blessé par 'es siens qui le pren-
nent pour un ennemi, I, 56.
THOUY (M. de) lieutenant général
français, est fait capitaine généra; parle
roi d'Espagne, V, 352; est blessé à l'at-
taque de Biihuega, 356; se distingue à la
bataille de Villaviciosa; est fait prison-
nier, puis relâché, 356.
THIIN (le comte), commande le siège
de Gaëte; entre dans la place par trahi-
son, IV, 47; est fait vice-roi rie Naples
par intérim, 48; à la nouvelle de l'en-
trée de la flotte d'Espagne dans le port
de Cagliari, il rassemble dans un miême
camp toutes les troupes qu'a l'empereur
dans ce royaume; à quoi elles se mon-
tent, X, 210; indifférence de la noblesse
du pays, 210.
THUKY, frère cadet de M. de Beuvron ;
vieux conte sur ces deux frères; mon
de '! hury, II, 5.
THL llY, meurt à 62 ans; son mauvais
caractère, XI, 472.
TICQUET (Mine de), femme d'un con-
seiller au parlement, accusée d'avoir fait
assassi-ier son maii, e^t condamnée h
avoir la tète coupée et ses complices à
être roués ; foule immense de spectateurs
à son exécution, 11, 62 et suiv.
TIERS ETAT, de qui se composa d'a-
bord le troisième corps de l'État, VU,
169; ce ne fut que sous Philippe le Bel
qu'il commença à faire un troisième
ordre de l'Etat; Philippe de Valois se vit
dans la nécessité de le reconnaître pour
tel; de combien de corps il était com-
posé, 234; fluure aux éiats généraux de
1302, IX, 432.
'I llil,Y (le comte de), est fait prison-
ner par les Français en Catalogne, I,
211.
TILLY (la comtesse de), est faite pri-
sonnière de guerre par les Français au
village d'Eckeren, 11,462.
TINGKY, sort de Valenciennes et em-
pêche le prince Eugène de passer un
pont par où il voulait marcher contre le
maréchal de Montesquieu, VI, 3ii.
TINGi'.Y lia princessede),dereligieuse
qu'elle était à l'Abbaye-aiix-Bois, devient
dame du palais de la reine avec le tabou-
TON
— 375 —
TOR
rei; comment et pourquoi,!, 86 ; elle vit
et mcu: i fiiri dilaissce, lil, 288.
TINMOITH, au aîiii; du duc de Ber-
wick, i si Ltabli en Kspagne par son père
qui lui ctde sa grandisse; e>t nommé
gentilhomme de la chambre; prend le
nom de duc de Liria; épouse la sœur
unique du duc de Veragua, Vlll, 437.
TITO-LIVIO (l'abbé , prêtre italien,
attaché au colonel Sianhope et son es-
uion; «'in esprit; son savoir; ses dé-
bauches, XII, 2-.i0.
TITIJLADOS d'Espagne ; différence
entre ceux qui le sont par érection ou
par simple concession. XII, 20i; lesiitrts
ne doniicnt aucun rang, aucune distinc-
tion aux derniers, 201; IfS Uiulados peu-
vent avoir un dais chez eux, mais avec
un grand portrait au roi liessous, 20i.
TuISOiN D"OK (ordre de la), noms des
chevaliers existant en 1722, XII, i88j il
n'y a dans cet ordre de rang ni de préfé-
rence que par l'ancienneté de réception,
188 ; le fils aîné de M. de Saini-Simon est
reçu chevalier ; séance au chapitre de
l'ordre pour la réception, 201 ; défaut
d'uniformité dans le costume des che-
valiers; manière dont le roi prend son
collier, 267; le.« grands o£Bciers de l'or-
dre n'en portent aucune marque, 327;
J'ancienneié dans l'ordre en règle la
préséance, 327 ; préliminaires de la ré-
ception, 327 et suiv.; présentation de
l'épée du grand capitaine au roi avec
laquelle le récipiendaire est déclaré che-
valier, 329; description et poids de cette
épée, 330; accolade donnée par !e roi ;
imposition du collier, 331 j révérences;
embrassades, 331 ; visites; repas; 332;
liste des chevaliers de l'ordre de la Tui-
80n-d or en 1722, 333; pourquoi tant de
chevaliers de l'ordre étrangers et si peu
d'Espagncls, 333. 334.
TOLÈDE (cathédrale de), description,
XII, 318; chape impériale de Charifs-
Quint; raretés précieuses; tombeau du
cardinal Portucarreri; chœurdeléglise,
318 : ciselure aiagnihquedes stalles, 319;
d'-apeau blanc au Laat du superbe clo-
cher; pourquoi, 320.
TOLUSE le comte de), est blessé au
siège rie Nanmr, I, 5.
TONNERllE (le comte de), premier
gentilhomme de la chaat're de Mon-
sieur, se voit obligé de quitter s. n ser-
vice à cause du mépris que lui oni valu
tous ses traits plaisants et satiriques, I,
137; sa mort; sa poltronnerie; son es-
croquerie, m, 210.
TONNERRE le comte de), fils aîné du
feu comte de Tonnerre, tue à la chasse
le second fils de M. Amelol, ambassadeur
en Espagne , IV, 56 ; il entre pour un an
k la Bastille, donne 10 000 livres aux
pauvres et reçoit ensuite défense de se
trouver en aucun lieu où serait M. Ame-
lot; sa vie retirée, 56; il épouse la flUe
de Biaiisac, 257.
TON.MCKI'.E 1 l'abbé de), neveu, de l'é-
vèque de Noyon et aumônier du roi, est
nommé à l'évèché de Langrcs; trait de
modestie de sa part, I, i83-
TOIICY (M de), tils de M. de Croissy,
ministre des affaires étrangères, succède
à la charge de son pf-re sous la direction
et l'inspection de M. ds Pomponne dont
il ép use la fille, I, 214; comment il
devient ministre; son éloge, 433: ob-
tiens les postes à la mort de son beau-
père. 11, 41 ; n'ose plus aux entrées des
ambassadeurs faire passi-r son carrosse
entre le dernier des princes du sang et
ceux des ambassadeurs, 64; son opi-
nion dans le conseil du roi contre l'ac-
ceptation du testament du roi d'Es-
pagne, 128; est nommé chevalier de
l'ordre à la place de Barbesieux, 148 ; va
de la part du roi faire visite a la princesise
des Ursins ; comment se passe cette vi-
site, \\\, 152; y retourne une seconde
fois, 153; obtient une augmentation de
brevet de retenue de 150 ooolivres sur
ses charges, i82 ; a beaucoup de peine
à empêcher le roi d'éclater contre l'é-
vêque de Fréjus, à cause des honneurs
qu'il a rendus à M. de Savoie, IV, 37 ;
sa lettre au roi pleine de plaintes et
il'cxcuses respectueuses sur'la conduite
de Mme de Torcy, calme la colère de Sa
Majesté, 53; anecdote curieuse concer-
nant un traité signé entre MM. de Torcv
et Chamillart; à quelle occasion, 327
et suiv.; il part secrètement pour la Hol-
lande, 377; revient à Versailles après
un mois d'absence; est médiocrement
reçu du roi et de Mme de Mainienon,
392; sa pi siiion à la mort de Monsei-
g:;eur, VU, 82; marie son frère à une
tille de Brunei, riche financier, 196;
obtient lOiiOOO écus sur les postes, VU,
11 ; cl 50000 écus de brevet de retenue
d'augmentation sur ses deux charges,
153 ; il marie une de ses filles à d'Ance-
sune, fils de Caderousse et de .Mlle d'O-
raison, 291; est nomme membre du
conseil de régence; avantages que lui
fait M. le duc d'Orléans pour se l'atta-
cher, VIII, 227 et suiv.; donne la démis-
sion de sa charge de secrétaire d'État,
242 ; lait au conseil de régence un rap-
port sur la contestation eritre le grand
écuyer et le premier écuyer; conclut en
faveur du dernier, 262; est nommé sur-
intendant des losles. 325; vend à son
beau-frère l'abbé de Pomponne sacharge
de chancelier de l'ordre avec permission
de continuer à le porter, 443; obtient
160000 livres d'augmentation de brevet
TOU
— 376 —
TOU
de retenue, IX, iiS; belle maxime de ce
ministre au sujet des né^^ociaiions, X,
243; ses Mémoires secrets ont fourni à
M. de Saint-Simon un lableau de l'état
politique de l'Europe, en 1718, 264 et
suiv. ; réflexions sur cet éiat, 265 et
suiv.; il obtient pour ?a sœur l'abbaye
de Maubuisson, XI, i93;son entretien
avec M. de Saint-Simon sur l'abbé
Dubois ; moyen qu'il lui propose pour
décider le régent à l'éloigner de lui ,
390; 'Is se rendent tous deux chez le
maréchal de Villeroy; comment ils en
sot.', reçus, 391; se démet des postes;
à quelles conditions, XII , 37; ob'.ient
pour Son fils la charge de capitaine des
gardes de la poi te, XIII, 64.
TOKCY, maréchal de camp, meurt à
soixante-treize ans; ses services; sa
richesse; sesdeux mariagos, XII, 90.
TOIIRECUSA (le marquis de), grand
d'Espagne, ^apolil;^in, est airèté pour
avoir voulu livrer Toitose à l'arcliiduc,
V, 3r,2.
TORKECUSA, Carraccioli (le marquis
de), grand d'Espagne; historique sur sa
maison, XII, 154. Voy. aussi Santo^
Buonn.
TORRES (Las), voy. Las Torres.
TOSCANE ( '.a. grande-duchesse de ),
étrange leçon qu'elle donne à Mlle rie
Valois partant pour Modène, XI, 254;
elle meurt à soixante-dix-sept ans ; est
enterrée à l'iopus; détails historiques sur
cette lille aînée du frère de Louis XIII;
pourquoi elle revint en France ; com-
ment I lie y vécut, 413 et suiv.
TOllANE (La) et Saurion , voy. La
Totiane.
TOULON , menacé par une flotte an-
glaise, est fortifié avec beaucoup d'ac-
tivité de la part des officiers généraux
français ; à quoi cette place doit son
salut, IV, 42.
TOULOUSE (le comte de), est reçu au
parlement, en vertu d'une déclaration
du roi, immédiateiuent après les princes
du sang et avant les pairs de France, I,
109 : reçoit la visite de l'ambassadeur de
Venise, comme les princes du sang, iio;
est reçu au parlement en qualité de duc
et pair de Damville, 142; est installe
conjme amiral de France , à la table de
marbre, par le premier président, i42;
reçoit le gouvernement de Bretagne, qui
est ôté à M. de Chaulnes; détails à ce
sujet, 151; fait juger par le roi un an-
cien procès entre l'amirauté de France et
la province de Bretagne, II, iio; part
pour se rendre à Toulon , 367; se pro-
mène sur la Méditerranée; envoie com-
pliraentcr le pape ; reçoit de grands
nonneurs à Pa'.erme et à Messine; est
rappelé, 371 ; part pour Toulon, 467 ; re-
vient après avoir fait un tour à la mer oh
il commandait au maréchal de Cœuvres,
(omme amiral et non comme prince
légitimé, III, 26; parc avec le même
maréchal pour Brest, 70 ; débarque en
Cat:iiogne; déconcerte le projet formé
de faire révolter Barcelone, lOi : combat
la flotte commandée par l'amiral Rooke ;
démâte son vaisseau et le poursuit vers
les côtes de la Barbarie, ici ; sa valeur
et sa présence d'esprit pendant le com-
bat, 102; il veut at-taquer de nouveau
l'amiral Rooke qu'il a rejoint; en est
empêclié par son merior, M. d'O ; dépit
qu'il en ressent; reçoit à bord la visite
de Villadarias et lui donne tout ce qu'il
demande pour faire le siège de Gibral-
tar, i03; reçoit du roi d'Espagne l'ordre
de la Toison d'or en diamant, 120;
abreuvé de dégoûts par le secrétaire
d'État de la marine, il est résolu de s''en
venger; mais ne peut résister à la dou-
leur et aux prières de Mme de Ponlchar-
train; il lui promet de tout oublier et
tient parole, 130; se rend à Toulon
croyant monter une flotte; ne pouvant
le faire, il visite Antibes ; revient à Fon-
tainebleau ; achète la lerre de Rambouil-
let qu'il fait ériger en duché-pairie, V,
203 ; retourne à Toulon pour aller de là
favoriser l'entreprise de Barcelone, 255; y
arrive assez tard et y fait peu de chose,
271 ; arrive à VersailUes et rend compte
au roi de l'état des affaires, 281 ; son ca-
ractère; sa droiture; son application à
l'étude, 437; sa douleur (à la mort d8
MmedeMontespan, IV, 14; contre-temps
qui lui arrive a la mort de M. le Duc;
chansons faites à ce sujet, V, 163 ; il
subit l'opération de la pierre, qui réussit
[)arfaitement ; est souvent visité par le
roi, VI, 189; achète 500 000 livres comp-
tant la charge de grand veneur du nou-
veau duc de La Rochefoucauld, VII, 25 ;
comment il reçoit la nouvelle de la dé-
claration du roi qui le rend, ainsi que
M. nu Maine, vrai prince du sang et
habile à succéder à la couronne, 80 ; sa
contenance modeste au parlement le
jour qu'il y est reçu en cette qualité,
96 ; est nommé par le régent chef du
conseil de marine, VIII, 223 ; et membi e
du conseil de régence, 230 ; propose au
conseil de régence de casser l'édii sur
les gardfis-côtes, comme inutile et préju-
diciable; l'édit est supprimé, 252; lit au
même conseil un mémoire contre l'ad-
ministration de Pontchartrain, 253 ; sa
conversation avec le régent ; quel en est
l'objet; sa conduite franche et estimable,
X, 335 et suiv. ; est averti par M. de
.'^aint-Simon de ne rien craindre du lit
de justice, 370 (voy. l'art. Lil de justire)f
est détourné par M. d'O et par le cheva-
TRA
— 377 —
TRI
lier d'Hauiefon de suivre la fortune de
M. et je Mme du Maine, XI, ik; prend
le parti d<i conserver son rang ei son
état ordinaire; va voir Mme la duchesse
d'Orléaii'i le lendemain du lit de justice,
ik ; assiste le jour suivant au conseil de
régence; comment il s'y comporte;
blâme Mnie la duchesse d'Orléans de
ne point voir M. de Saint-Simon, 15; sa
visite au régent après la déteiuion de
M. du Maine, 62; sa déclaration nette et
franche , 73 ; offre ses actions de la
banque de L?w, 356 ; il se marie avec
Mme de Condrin , veuve du fils du duc
d'Antin , XIII , 23 ; déclare son ma-
riage le lendemain de la mort de M. le
duc d'Orléans, 96.
TOUR (La\ vov. La Tour.
TOLRNEFORT, lieutenant des gardes
du corps, est envoyé au roi par le maré-
chal de Boufflers pour lui rendre compte
de sa défense et de la capitulation de
Lille. IV. 241.
TOURNELI, docteur de Sorbonne, ses
écrits sur la constitution . XI, 206.
TOURNON f le cardinal dei, légat a la-
tere à la Chine et aux Ind''s ; sa mort
fait grand liruii en Europe. YI, 167.
TOL'l'.OUVRE (l'abbede), est nommé
par le régent àl'évêché de Rodez, VIII,
39ë.
TOUROUVRE (le chevalier), com-
mandant de vaisseau, .«e distingue au
combat livré par les Anglais à l'escadre
française destinée pour l'Ecosse; couvre
le vaisseau du roi Jacques III et parvient
à sauver ce prince, IV, 105.
TOUKS (Mllede), retirée auprès de la
princesse de Conti, est renvoyée de chez
elle par ordre du roi et par le crédit des
jésuites; pourquoi; y rentre quelques
années après et y meurt, IV, 3'i9 et
suiv.
TOURVILLE , gentilhomme du duc
Claude de Saint-Simon , devient par son
moyen gentilhomme du grand Condé;
fortune de son fils, I, 36.
TOUP>VILLE le vice-amiral), malgré
les re[irésentaiions qu'il fait faire au roi,
est obligé de livrer combat à la Hogue
où il est battu, I, 9 ; est fait maréchal ie
France, 24; son respect pour le duc
Claude de Saint-Simon, 36 ; défait et dis-
sipe toute la flotte marchande de Smyrne,
64 ; meurt à soixante ans; ses connais-
sances dans la marine; son caractère,
II, 20s
TOURVILLE (la maréchale de\ veuve
de La Poplinière, homme d'affdires et
ncne, meurt en laissant une tille fort
belle et un fils tué à sa première cam-
pagne, IV, 61.
TliACY, gentilhomme de Bretagne,
enseigne des gardes du corps, se dis-
' tingtie à la cour et à la guerre, III, 112 •
sauve l'armée de M. de Luxembourg au
( combat de Steinkerque; gagne la con-
j fiance de ce maréchal, et les bontés par-
ticulières de Monseii-'neur; sa tête se dé-
range; il meurt à Charenton, 112.
TRAPf'F-- (abbe et abbaye de La), voy.
Fancé, Snint-Stmon.
TRËMOILLE ^Laj, voy. La TrémoUle.
TRE.N'T Mlle), aventurière anglaise,
gagne beaucoup d'actions du Mississipi;
épouse le prince d'Auvergne; acquiert
avec lui des richesses immenses, XI,
187; après la mort de son mari, se voyant
rejetée partout, elle se retranche daiïs la
dévotion, la philosophie et la chimie,
187.
TRESMES (le duc de), est reçu en
grande pompe à l'hôtel de ville comme
gouverneur de Paris; grand festin donné
à cette occasion, III, 1 56; obtient sur sa
charge un brevet de retenue de 400 000
livres, IV, 79: son caractère; il de-
mande pour M. du Maine que ses enfants
soient visités, sur la mort de Monsei-
gneur, en fils de France, VI, -4; en pu-
blie l'ordre aussitôt qu'il l'a obtenu, 15;
obtient un brevet de retenue de 300 000
livres sur sa charge de premier gentil-
homme de la chambre, 196; donne à
ses dépens à l'hôtel de ville un superbe
lestin à l'occasion de la paix, 4oi ; il ob-
tient du réget.t 80 000 livres de dédom-
magement, IX, 333; et la survivance
pour son fils du gouvernement de Paris
XIII, 13.
TRESSAN, évêque du Mans, ancien
urernier aumônier de Monsieur, meurt
dans son diocèse, après avoir amassé
beaucoup d'écus; son esprit: son ca-
ractère, VI, 222 ; ses deux neveux, 222.
TRESSAN, évêque de iNantes et pre-
mier aumônier de M. le duc d'Orléans,
donne à l'abbé Dubuis tous les ordres à
la fois dans une église de Pontoise,
XI , 261 ; sert d'assistant au cardinal
de Rohan à la cérémonie du sacre de cet
abbé, 266; est nommé archevêque de
Rouen, XIII, 60.
TRESSAN ( l'abbé de), est nommé par
le régent à l'évêché de Vannes, VIII
396. '
TRÊVES (l'électeur de), frère du duc
de Lorraine, meurt à Vienne fort re-
gretté. VIII, 315.
TRIBUNAL de la monarchie de Sicile;
son origine; ses attributions; son in-
dépendance de la cour romaine, VIII,
352 et suiv.; grand démêlé eir.re la cour
de Rome et celle de Tarin sur ce tribu-
nal à l'occasion de pois chiche», 353 et
suiv.: comment il se termine. 354.
TiiIVIER, amba-sadeur du roi de
Sicile en Angleterre, refuse de négocier
UBI
— 378
UNI
iivec le ministre Stanhope sur la coii-
diiion que son rnaîlrc consentira à
échanger la Sicile pour la Sardaigne,
V11I,376 ei siiiv.
TROISVILLES ou TUÉVILLE, élu par
l'Académie française, ne peut y être
admis par ordre du roi ; son caractère;
son esprit; ses aliei'nvitives de dévotion
et de njondaniié; ses jolis vers; ses
dernières années; par quoi tl s'était at-
tire le refus du roi pour la place de l'Aca-
démie, III, 73 et suiv. ; sa mort, IV, 24i.
TRUDAINE, conseiller d'État et prévôt
des marchands, est njandé chez le pre-
mier président pour y rendre compte de
l'état de l'hôtel de ville, X, 293; son ca-
ractère dur et sans politesse; son impru-
dence le perd dans l'espiit du régent,
XI, 312; il est remplacé dans sa charge
de prévôt des marchands, 31't; sa mort;
son intégrité, 412.
TUILERIES. Mémoires des dépenses
qu'y a faites Louis XIV jusqu'en 1690,
VIII, klO.
TURENNE (le vicomte de), voy. La
Tour ( maison de).
TUI'.GOT, aumônierdu roi,estnommé
évêque de Séez, V, iko ; puis premier
aumônier de M. le duc de Berry, 377.
TURGOT (Mme de), tille de Pelletier
de Sousy, meurt laissant un fils qui ac-
quiert dans la suite une grande réputa-
tion, VI, 19.
TURMENIES, garde du trésor royal;
son extérieur; son esprit; son naturel
libre et gai ; il est dans la familiarité de
M. le Duc et de M. le prince de Conti;
ses propos hardis, XI, 285 ; son'apo-
phthegme à l'occasion du comte de
Charolais; son mot à M. le Duc sur les
actions de l.aw, 286.
TURQUIE. Le Grand Seifrneur envoie
une anibassade pour complimenter
Louis XV sur son avènement, XI, S^S;
détails de la réception de cet ambassa-
deur, 382 et suiv.
TURRIS, Doria (le duc de), d'une des
quatre grandes niaisoiis de Gênes;
grand d'Espagne, XII, I3i.
u
UCILLA, commandant la flottille espa-
gnole dans les Indes, périt avec elle dans
le canal de Baliama ; celte flotte était
chargée de 18 000 ooo ecus et de pres-
que autant en marchandises, VllI, 3i5.
UBILLA, ministre d'Espagne, entre
dans le secret de faire un prince de la
maison de France héritier de la monar-
chie espagnole et l'approuve, II, 123 ;
dresse un lesiameni en faveur du duc
d'Anjou, 124; le porte au roi d'Espagne
et le lui fait signer, 124; envoie un e.x-
trait de ce testanrent à M. de Blécourt,
etjvijyé de France, i28; reçoit du roi le
titre de marquis de Rivas, 420; on
détache de sa charge de secrétaire des
dépêche.s universelles le département de
la guerre et celui des affaires étrangères,
III, lO; il est ensuite remercié et vit dans
l'obscurité, u, 160; à son grand éton-
nemeni il reçoit la visite de l'ambassa-
deur Saint-Simon ; son extérieur, son
esprit, XII, 223; sa simplicité; il rend la
visite à l'anibassadejir, 224.
ULRIQUE (la princesse), sœur du
roi de Suède, épouse le prince hérédi-
taire de Hesse-Cassel, VII, 272.
UMGENITUS (constitution), commen-
cement de l'affaire qui produisit cette
constitution, V, 409; politique du P. Tel-
liir; il veut sauver les jésuites de l'op-
probre oh la condamnation des céré-
monies de la Chine les livre et abattre le
cardinal de ^'oailles ; il se sert des
PP. Doucin et Lallernant; leur caractère,
4n ; il a pour appuyer ses desseins les
ducs de Chevreuse et de BeauviUiers,
l'évêque de Chartres, le curé de Saint-
Sulpice, et Bissy, évêque de Meaux, 4ii;
le livre du P. Quesnel intitulé :Réj\exions
morales sur le Nouveau Testament et
approuvé par M. de Noailles, alors évê-
que de Chàions, est choisi pour exciter
!'orii}.'e, 4i2; Champflour, évêque de la
Rochelle et Valderies de Lescure, évê-
que de l.uçon, sont choisis pour l'atta-
quer; Cliali'net. élève de Saint-Sulpice
et instruit par Fénelonest envoyé pour
dresser et enooctriner ces deux évè-
ques; genre d'esprit et caractère de ces
trois personnages, 413; Chalmet leur fait
faire en commun un mandement portant
condamnation du livre de Quesnel, le-
quel est publié dans leurs diocèses et
envoyé et affiché tout a coup dans Paris,
4i3; le cardinal de Koaillesout.igé fait
chisser du séminaire rie Saint-Sulpice
les neveux des deux évéques, 4l3; rend
compte au roi de l'injure qui lui est faite
et demande justice; réponse du roi; de
leur côté le P. Tellier et Bissy, évêque
de Meaux, agissent auprès du roi, l'un
directement, l'autre par Mme de Main-
tenon, 414; lettrtî lui ieuse et adroite en-
voyée aux deux évèques_ de la liticlielle
et de l.nçou et renvoyée signée d'eux
pour le roi, dans laquelle le P. Quesnel
et le cai'dinal de Noailles sont violem-
ment attaqués, 4i4; le cardinal porte de
nouvelles plaintes au roi ; faute qu'il
commet en cette occasion, 4i5; nouvelles
manœuvres du P. Tellier et de l'évêque
Bissy. 4i5; le roi abandonne le cardinal à
lui-même et lui permet sèchement do
UNI
— 379
URS
faire tout ce qu'il jugera à propos; le
cardinal publie un mandemeniconireles
deux évi\|ues; reçoit défense daller à
la CMiir. sans y être mande, 4i5; Htbert,
évèque i'Aaen, écrit une lettre forte et
savante aux deux évèq'ies auxquels il
repiuclirt de troubler l'Église et d'atta-
quer le cardinal, 4i6 ; Berger de Mallis-
soles, évèque de Gap, publie aussi un
mandement contre le cardinal qui y ré-
pond pcr un autre et adresse ensuite une
lettre à l'evêque d'Agen auquel il ra-
conte tout ce qui s'est passé ; effet qu'elle
produit dans lo public en faveur du car-
dinal, k\6; celui-ci obtient uneaudience
du roi, VF, 156 ; ses ennemis font ren-
voyer l'affaire au Dauphin, 156 ; il a unf
audience du roi et du Dauphin ; interdit
les PP. l-allemant, Doucin eiTournemine:
le P. Tellier fait écrire an roi, par tous
les évêques qu'il peut gagner, des lettres
d'effroi et de ci'ndanination du livre du
P. Quesnel, iSi et suiv.; jugement rendu
par le Dauphin, ordonnant que les trois
évèques feront eu commun un nou-
veau mandement en réparation des
précédents, 1 85 ; le roi reçoit une foule
de lettres d'évèqjes contre le cardinal
de Noailles lesquelles lui sont présentées
par le P. Tellier, 209: un mooèle de let-
tres au roi envuyé par le P. Tellier à
l'évèque de Clermont tombe dans les
mains du cardinal de Noailles; faute
énorme que commet celui-ci en n'allant
pas sur-le-champ montrer au ro. la
preuve des manœuvres du P. Tellier,
210; comment le P. TeMier se tire de
l'embarras où le met cette découverte;
le Dauphin et la Daui'hine en parlent fort
librement , et disent qu'il faut chasser le
P. Tellier ; mot du Dauphin sur le car-
dinal de Noailles, 210; il ordonne à M. de
Sairit-Simon de s'instruire à tond de ce
qui regarde les libertés de 1 Eglise galli-
cane et de l'affaire du cardinal, 2ll ; me-
néessouidesetpro'oiidesdu P. Tellier et
de Bissy, évèque de Meaux etcardmal,
auprès du roi et de Mme de Maintenon ;
le niin^stie Voysin e«i substitué à Torcy
pour l'affaire dû cardinal de Noailles. dio,
et suiv.; double projet du P. Tellier,
4ii ; il fait renvoyer l'afiairedu cardinal
de Noailles au pape, 412: Fabroni eiDau-
benton t'ont la constitution Unigenilus ,
4i4; le P. Tellier s'adresse au cardinal
de Rohan pour l'engager dans son parti
et lui fait espérer la charge de gi^and
aumônier, 4i 5 ; Daubenton et Fabroni
achèvent la constitution Uniiienitus; en
quoi elle est remarquable, VII, i ; ils la
présentent au pape qui se récrie à la lec-
ture et veut consulter les cardinaux et
surtout celui de La Trémoille, suivant la
parole qu'il leur a donnée: Fabroni dé-
fend sC ouvrage et malmène le pape, 2,
3; lacc.'ltitution est affichée dans Kome:
soulèvement qu'elle v excite parmi les
cardinaux elles chefs d'ordre; le pape
les paye de compliments, d'excuses etde
larme.", 2; intrigues enijjloyees pour ré-
duire tous les opposants au silence; la
constitution est envoyée en France;
menées du P. Tellier, 3; lo cardinal de
Rohan déclare qu'elle ne peut être reçue,
le cardinal Bissy proteste contre ; le
P. Tellier tient ferme et cherche a les
intimider tous deux, 3 ; ses deux entre-
tiens avecM. de Saint-Simon dans les-
quels il lui dévoile avec franchise les
moyens violents qu'il veut employer
pour faire recevoir la constitution, et
en défend les dispositions, ^ et suiv.;
troisi;^me entretien curieux sur l'excom-
munication injuste et sur l'excomniuni-
caLion fausse; subtilité du P Tellier;
argument pressant de M. de Saint-Si-
mon; fougue et violence du P. Tellier;
comment se termine l'entretien ; état
dans lequel il laisse M. de Saint-Simon,
6 et suiv.; commencement de la persé-
cution en faveur de la constitution Uni-
genilus, 25: variations entre les accep-
tants de cette constitution; méconten-
tement du pape contre eux, i'i7et suiv.;
le régent est tout entier livré aux parti-
sans de la constitution, IX, i27; leur
grand nombre, 127; le nonce Bentivoglio
veut faire passer la constitution en article
de foi, 128; le pape exige une obéissance
aveugle ; la Sorlonne et quatre evêques
interjettent appel au futur concile, 128;
Béniivoclio et tous les cotistitutionnai-
res jettent les hauts cris ; le régent sévit
contre la Sorbonne et contre les évèques
qu'il exile, puis renvoie dans leur dio-
cèse: M. de Saint-Simon exhorte le
cardinal de Noailles à l'appel, 128; le
cardinal veut diffeier; prédiction que lui
fait M. de SainiSimon, 129; variations
du n;aréchal d'Huxelles dans cette af-
faire; le régent embarrassé consulte
quelquefois M. de Saint-Simon, iso; leur
conversation sur ce sujet à l'Opéra dans
la petite loge de M. le due d'Orléans,
i3i et suiv.: fe régent arrête les appels,
empêche celui du parlement, i4o; le
parlement refuse d'enregistrer la décla-
ration en faveur de la constitution, XI,
329; le parlement enregistre la déclara-
tion pour lecevoii- la constitution et re-
vient à Paris, 349.
UllSlNS ' la princesse des), Anne-Marie
de l.a Trémoille, tille de M. de Noirmou-
tiers, épouse Biaise de Talleyrand, prince
de Chalais; devient veuve de bonne
heure; sa beauté, son esprit et ses grâ-
ces; elle connaît à Rome les cardinaux
de Bouillon et d'F.strées uui la ruarient
URS
380
URS
au duc de Bracciano , I, 338 ; se forme
au palais des Ursins une espèce de cour
où se rend la meilleure compagnie; fait
deux voyages en France ; pourquoi à la
mort de sun second mari elle prend le
nom de princesse des Ursins, zkS; est
choisie pour camarera-mayor de la nou-
velle reine d'Espagne; raisons qui dé-
terminent ce choix, II, 246; portrait
physique de cette dame; son caractère,
247; s>on aptitude à l'intrigue; son am-
bition ; son genre d'esprit ; sa galanterie;
ses autres qualités et défauts, 247 ; se fait
prier pour augmenter le désir qu'on a
d'elle; se rend à Villefranche pour y
attendre la nouvelle reine, 248; com-
ment elle gaçne sa favenr et lui inspire
le goût du crédit et des affaires, 367 ; son
projet de gouverner le roi d'Espagne en
gouvernant l'esprit de la reine, III, 3;
ses moyens ; comment elle inspire à la
reine l'amour de l'autorité et du gouver-
nement; elle la rend assidue aux séances
de la junte pour y être assidue elle-
même. 3; sa correspondance avec Mme de
Maiiueiion, avec le roi d'Espagne, pen-
dant que ce prince est en Italie, et
avec la duchesse de Bourgogne, 4 ; com-
ment elle persuade Mme de Mainte-
non ; leur alliance intime et secrète pour
gouverner l'Espagne , 4 ; facilité de
Mme des Ursins pour gouverner le roi
d'Espagne prise dans le caractère et le
tempérament de ce prince , 5 ; elle ob-
tient de lui la conflaiice qu'elle a su
insjjirer à la reine, 6; sa conduite en-
vers les cardinaux d'EsiréesetPortocar-
rero, 6 ; elle tait nommer le dernier
capitaine des gardes, 6 ; éclate ensuite
contre; demande à se retirer en Italie,
7; est soutenue par Mme de Mainte-
non et par le roi, 7; admet Orry dans
le conseil secret du mi d'Espagne, 8 ;
comment elle est traitée un juur par
son écuyer Aubigny, 9; elle force les
cardinaux d'Estrees et Portocarrero et
don Manuel Arias à abandonner les
affaires, iO;fait détacher de la charge
du marquis de Rivas le département de
la guerre et celui des affaires étrangères,
10; le fait remercier, li;'compose une
nouvelle junte, mais ne la laisse s'occu-
per que de petits détails, 28 ; gouverne
avec Orry toutes les affaires d'Espagne,
59; demande et obtient de la cour de
France le ouc de Berwick pour comman-
der les troupes françaises en Espagne.
59; obtient de l'alibé d'Kstrées qu'il
n'écrira au roi et à sa cour que de con-
cert avec elle , et qu'il n'enverra aucune
eitre sans la lui avoir montrée; fait
enlèvera la poste une dépècbcque l'abbé
ui a soufflée; singulière apustille qu'elle
■y met; ses plaintes contre l'abbé, 6i i
reçoit l'ordre de quitter Madrid et de se
retirer en Italie, 64; comment elle sup-
porte ce coup; précautions et mesures
prises pour s'assurer son retour; len-
teur qu'elle met à exécuter les ordres
réitérés qu'elle reçoit, 65; son départ;
elle se rend à peti les journées à Bayon ne
65; obtient comme une grâce par le
créditdeMme de Mainienon de s'arrêter
à Toulouse , 68 ; espérance qu'elle en
conçoit pour son retour en Espagne, 68;
voit dans celte ville le maréchal 'fessé
et Maulevrier, son gendre; prend une
grande confiance en eux et leur assure
celle du roi et de la reine d'Espagne
qu'elle continue à gouverner de loin ;
j47; elle reçoit la permission de ve-
nir quand elle voudra à Paris et à la
cour; sang-froid qu'elle montre à cette
nouvelle ; mesures qu'elle prend pour le
succès de ses vues, 151 ; son arrivée à
Pans; comment elle y est accueillie; elle
loge d'abord chez le duc d'Albe, puis va
demeurer chez la comtesse d'Egmont,
152; sa conduite; comment elle reçoit la
visite de M. de Torcy; de modeste et
suppliante, elle devient accusatrice, 152;
se rend à Versailles, va chez le roi;
l'entretient deux heures tète à tête; voit
la duchesse de Bourgogne, 153 ; Mme de
Maintenon, 153; elle évite de s'expliquer
sur son retour en Espagne, sa conduite
mesurée envers les princes et princesses
du sang, i53; elle fait chasser Rivas,
secrétaire des dépèches universelles au
conseil de Madrid, 160; réduit le duc de
Gramnioni, ambassadeur en Espagne , à
demander son rappel et lui fait obtenir
la Toison d'or, 161 ; elle est du voyage
de Marly; attentions et prévenances du
roi pour elle, I6i; ses entreliens parti-
culiers avec Mme de Maintenon ; em-
pressement des princesses et de la cour
pour Mme des Ursins, 161; égards et
préférence qu'elle montre pour M. et
Mme de Saint-Simon, 162; services ira-
fiurtants qu'elle leur rend auprès du roi,
de Mme de Maintenon et rie la duchesse
de Bourgogne, 162; elle obtient pour le
duc et la duchesse d'Albe qu'ils assistent
à un bal à Marly; description du salon
du bal; rang qu'ils y occupent, 163;
comment Mme des Ursins est traitée à
ces bals; elle y paraît avec un épagueul
dous le bras; étonnement de la cour,
164; fait nommer ambassadeuren Espa-
gne le sieur Ameloi ; motifs de ce choix,
164; obtient que Orry soit renvoyé en
Espagne, 165; et d'amener le chevalier
Bourg avec caractère public d'envoyé
du roi d'Angleterre, 165; dépêche de
Louis XIV au duc de Granimontet lettre
du duc de Grammont au maréchal de
Noailles, relatives au retour de Mme des
URS
— 381 —
URS
Ursins en Espagne, i52; balance un mo-
ment sur sou retour en Espagne; est
•entée de rester à la cour de France,
îTk; l'archevêque d'Aix et son frère la
dissuadent de ce projet, nk; elle se dé-
cide à partir, mais de se faire un peu
prier et niênie payer, 175; colore ses
délais du prétexte de sa santé, et de la
nécessité de se donner le temps de con-
certer S"'. mesures, i82; promet ses bons
offices au duc d'Albe pour lui faire obte-
nir la place de majordorae-niajor, mais
se garde bien de tenir sa promesse;
pourquoi, 183; on id presse de partir;
elle commence alors à s'expliquer sur le
poids dont elle va être chargée et sur la
nécessité de reparaître en Espagne avec
toute l'autorité qu'exige sa mission; ob-
tient au delà de ses espérances et part
avec toutes les grâces qu'elle a deman-
dées, 184; traitement fait à ses deux
frères, 184; comment elle obtient que
l'abbé de LaTrémoille, l'un de ses frères,
soit fait cardinal, i88 et suiv. ; arrive en
Espagne, trouve le roi et la reine qui
sont venus au-devant d'elle à une jour-
née de Madrid, 188; elle fait nommer le
connétable de Castille majordome-major;
motifs qui la déterminent à ce choix, 201;
rentre a Madrid avec la reine; fait ren-
voyer du palais trois cents femmes qui
avaient refusé de la suivre ou dont les
parents avaient montré de l'attachement
pour l'archiduc, 285; sa colère en ap-
prenant la santé que M. le duc d'Orléans
lui a portée ainsi qu'à Mme deMaintenon;
elle en informe cette dame dans les pro-
pres termes dont le duc è'est servi, IV,
168 ; reçoit ordre du roi de France de
se disposer à quitter l'Espagne, 429;
moyens dont elle se sert pour exciter les
clameurs de toute l'Espagne, afin de ré-
Tolter la France contre M. le duc d'Or-
léans, V, 11 ; quels changements elle fait
dans les conseils d'Espagne, 22; elle
mande à la cour de France qu'elle se
dispose à quitter l'Espagne, Zkk ; elle
aspire à une souveraineté; convention
faite à cet égard entre le roi d'Espagne
et l'électeur de Bavière, VI, 182; vaste
et superbe château qu'elle fait bàiir en
Touraine , dans l'intention d'y fixer sa
résidence, i82; ce que devient ce châ-
teau, 183; elle écrit àMnie deMaintenin
pour se plaindre du duc de Noailles qui
a essayé de donner une maîtresse au roi
d'Espagne, 198; elle obtient un ordre du
roi d'Espagne pour qu'on la traite désor-
mais d'Altesse, ainsi oue le duc de Ven-
dôme, 288; se Console aisément de lai
mort de M. de Vendôme, 307; fait or- 1
donner qu'il sera enterré àrEscurial,307; '
fait UD voyage aux eaux de Bagnères , j
escortée par un détachement des gardes |
du corps du roi d'Es; agne , 341 ; fait de-
mander en France lu maréchal de Tessé
pour faire le siège de Barcelone; Ber-
wick qu'ei'ç redoutait est préféré, VII ,
38; raisons de cette préférence de la
part du roi et de Mme deMaintenon, 39;
dépit de Mme des Ursins de n'avoir pu
obtenir de souveraineté par le traité de
paix, 39; après la mort de la reine,
elle fait retirer le roi au palais de la Me-
dina-Cœli; pourquoi; prend la place de la
reine ; se fait nommer gouvernante de
ses enfants ; cherclie par tous les moyens
à isoler le roi, 40; est soupçonnée d'as-
pirer à sa main , 4o; choisit quatre ou
cinq personnes qui lui sont dévouées
pour l'accompagner quand il sort, 41 ;
ne pouvant réussir dans son projet, elle
veut s'assurer du roi en lui donnant une
épouse de son choix ; jette les yeux sur la
princesse de Parme; s'ouvre à Aloéroni,
cliargé des affaires de ce pays, 41 ; in-
struite que le marquis de Brancas dont
elle se défie va partir pour Versailles,
elle dépêche tout à coup le cardinal del
Giudice pour le prévenir, 42; son double
but en le faisant envoyer en France, 136;
elle se repent d'avoir fai^ le mariage du
roi et a envie de le rompre, 137; est
nommée caïuarera-mayor de la reine,
157; accompagne le roi d'Espagne jus-
qu'à Guadalajara où ce prince va joindre
la nouvelle reine, 284; se rend à Qua-
draqué oîi la reine devait coucher; se
présente à elle en grand habit de cour;
avec quelle hauteur et quelle insulte elle
est reçue, 285; est arrêtée par ordre de la
reine, est conduite sur-le-champ tout
habillée avec une de ses femmes de
chambre dans un carrosse à six chevaux
à Burgos et à Bayonne, 286; étourdisse-
ment, douleur, rage de la princesse;
sa triste situation pendant une longue
nuit d'hiver, 286 ; ses espérances dans le
roi d'Espagne s'évanouissent; sa fer-
meté; arrive dénuée de tout à Saint-Jean
de Luz oii elle recouvre la liberté, 287;
dépêche un courrier chargé de lettres
pour le roi, pour Mme deMaintenon et
pour ses amis; fait partir ensuite pour
Versailles son neveu Lanli , chargé d'au-
tres lettres; envoie à Bayonne faire des
compliments à la reine douairière d'Es-
pagne qui ne veut pas les recevoir, 287;
éclaircissements sur la préméditation de
cette catastrophe, 288; arrive à Paris,
va loger chez son frère le duc de Noir-
moutiers; y reçoit d'abord des visites,
308; son entrevue avec M. de Saint-Si-
mon, 309; son voyage à Versailles; par
le crédit de M. du Maine elle obtient une
augmentation de rente sur l'hôtel de
ville, en remettant sa pension du roi;
choisit l'Italie pour sa retraite, 3o9; va
VAI
382 —
VAL
prendre congé du roi à Marly , voit
.Mme de Maiuteiion ; sa rencontra avec
M. de Saint-Simon, 335; la frayeur que
lui donne la santé du roi lui Tait préci-
piter son départ, 336; son incerliiude sur
le lieu de sa retraite, 337; elle se décide
enfin pour Gènes; comment elle y est
reçue; se retire ensuite à Rome; s'y at-
tache au roi et à la reine d'Angleterre
qu'elle gouverne , 337; meurt à plus de
quatre-vingts ans; son caractère, 338;
vient fixer son séjour à Rome; y est ac-
cueillie par le pape et sa cour, par le roi
etla reine d'Angleterreauxqiiels elles'at-
tache, XI, 3'H ; sa mort, XIII, 14. Voy.
encore à la fin des tomes III, p. 452, et IV,
p. 455, des documents relatifs à la prin-
cesse desUrsins et aux affaires d'Espagne.
USSON (M. d'), contribue au gain de la
bataille d'Hochstedt en ullanl au secours
de l'électeur de Bavière et du maréchal
de Villars, III, )4; meurt commandant
du pays de Nice et Villefianche; son ex-
térietir; ses talents, 203.
USURPATION DU DE et des titres de
comte et de marquis par des bourgeois;
à quelle époqup elle eut lieu; exemple
de cette usurpation, II, 359-
UZEDA (le duc d'), ambassadeur d'Es-
pagne à Rome ; se jette secrètement dans
le parti de l'archiduc; sort de Rome;
lève enfin le masque; renvoie au roi
l'ordre du Saint-Espru; peid ses biens
en Espagne; meurt à Vienne dans l'a-
bandon; son fils y meurt en prison, VI,
193 etsuiv. ; VII, 20 ; est grand d'Espa-
gne : hisidrique sur sa maison, XII, 136.
UZÉS (le duc d'), a les deux jambes
eniporlées à la bataille de Neerwinden ,
I, 61; son frère, le marquis d'Acier,
succède à ses gouvernements et prend
son nom, 61.
UZÉS (le duc d'\ à l'âge de dix-huit
ans, épouse la fille unique du prince de
Monaco, âgée de trente-quatre ans, I,
138; épouse en secondes noces une fille
de BuUiun, III, 257; sa conduite dans !'»(-
faire de d'Autin.V, 395; survivances de ses
goiivernernenisdonneesàson til8,XI, 34i.
UZÉS (Mmed'), meurt du mal dont
M. de Vendôme ne peut guérir; son mé-
rite; sa vertu; son mari plus heureux se
tire de la maladie qu'il lui a communi-
quée; ses enfants périssent du même
mal, II, 97.
UZÉS ( la comtesse d' ), meurt en cou-
ches; sa beauté; son caractère; ses en-
fants, VI, 404.
VaILLAC, lieutenant général, meurt
\ans l'obscurité; le via et la crapule ren-
dent ses talents et ses services inutiles-
des coquins le marient ivre mon, IV, 3o;
son origine; son père; chevalier de l'or-
dre, 30.
VAINI, gentilhomme romain, se fait
faire prince par le pape; s'attache au
cardinal de Bouillon qui obtient pour
lui en France le collier de l'ordre du
Saint-Esiirit, 1,328; scandale à Home à
l'occasion de cette nomination, 328 ; il
vient à Paris le recevoir de la main du
roi; comment il est accueilli; le roi lui
fait présent d'une belle croix de dia-
mants, II, 13; aventure désagréable que
lui attirent à Rome ses créanciers, i4i;
sa mort, XI, 290; son fils devient aussi
chevalier de l'ordre, 290.
VAL-DE-GliACE. Mémoire des dé-
penses qu'y a faites Louis XIV jusqu'en
1682, VIII, 475.
VaLBLLLK nieuit fort vieux et fort
riche; slS actions heureuses et brillan-
tes à 1.1 guérie, VIII, 387.
VALBELLE, évèque de Saint-Omer,
propcsedans l'assemblée des suffraganis
de Cambrai de condamner tous les ou-
vrages que l'archevêque a faits pour
soutenir son livre des Maximes Jes
s lints; réponse de l'archevêque; violents
[•aisonnenjents de Valbelle qui s'attire
l'indignation du public et la Iroideur
même de la cour, II, 3.
VAI.DEGANAS (le marquis de) est fait
capitaine général, Y, 3M.
VALDEKIES UE LESCURE, évèque de
Luçon ; son mandement, V, 4i3. Voy
Uiiigenitus.
VÀLENTINOIS Cle duc de), fils de Ma-
tignon; ses lettres d'érection sont expé-
diées au parlement, VîII , 288 ; elles
sont enregistrées et le duc reçu plus
tard, 348 ; il est enfin reçu; les princes
du sang, d'après l'avis du régent, n'as-
sistent pointa cette réception, 392.
VALENTINOIS ( Mme de ;, belle-fille
de M. de Monaco, joue à la cour un lôle
bt illant ; son mari, las de ses hauteurs
et de ses mépris, l'emniène h Monaco; au
bout de deux ans elle obtient de revenir
à la cour où elle calomnie san beau-père,
I, 256; M. de Valentiiiois ledemande sa
femme; elle est forcée de rentrer sous
l'autorité de son mari, 256.
V.AUEKO ( le marquis de), de retour du
Mexique, est fait grand d'Espaghe et
nomme sommelier du corps; son carac-
tère franchement espagnol, VII, 307; il
est fait président du conseil des Indes et
prend le titre de duc d'Arion, XII, 206.
Voy. Arinn {\e àac ).
■VAI.EUO y Losa (don Francisco),
archevêque de Tolède, meurt en 1720;
pourquoi de simple curé d'une petite
bourgade il devint évèque de Badajoz,
VAR
— 383 —
VAU
puis archevêque <ie Tolôde; sa modestie;
son dOsiiiléreiseinent, XI, 2a2.
VALI^■COUR, secrétaire général de la
marine, ost noniraé, par le crédit de
Mme de Maintenon , pour travailler à
l'hisioire du roi à la place de l'.acine;
ses connaissances; sa verin; s^a modes-
tie, H, 7; est mande chez M. de Saint-
Simon; pourquoi: s'acquitte fidèlement
auprès du comte de Toulouse de la com-
mission uont il est chargé; en rend comp-
te à M. de Saint-Simon; lui fait connaître
les dispositions du comte de Toulouse,
XI, 15.
VALLEJO (don Joseph), défait la garde
de tous les bestiaux amassés sur le
chemin de Tortose à Tarragone , bat
les miquelets et amène au duc d'Or-
léans 1000 bœufs et 6000 moutons, IV,
169.
VALLIÉRE (La), voy. La Valîière.
VALOIS (le P.) , jésuite, confesseur
des enfants de France , meurt d'une
longue maladie de poitrine; son ca-
ractère doux ; il es t fort regretté. II,
101.
VALOIS (Mlle de ), fille de M. le duo
d'Orléans, est fiancée au duc de Modèiie;
XI, 253 ; présent qu'elle reçoit du roi,
est mariée le lendemain à la chapelle
du roi ; est attaquée de la rougeole;
part pour Modène; prolonge tant qu'elle
peut le voyage; reçoit divers ordres du
régent à ce sujet; s'embarque à Antibes,
253.
VALORI . conduit les travaux du
siège du Quesnoy; est fait gouverneur
de celte place après qu'elle a été prise,
V, 34t.
VALOUSE, est nommé écuyer du duc
d'Anjou déclaré roi d'Espagne, II, |40;
devient par la suite premier écuyer du
roi et clievalier de la Toison d'or, III,
10 ; est envoyé par Philippe V au roi,
après la victoire d'Almanza, pour le re-
mercier de ses secours et de l'envoi du
duc de Berwick, kii] est fait premier
écuyer du roi, Vil, 307; comment il se
soiiiieriien Espagne; il obtient la Toison
d'ur, XII, 30; sa fortune; son carac-
tère, 199; son désintéressement; sa
mon. 169. 200.
VaLSEMÈ . maréchal de camp , est
rail prisonnier à la bataille d'Hochstedt,
III, 89: meurt pauvre et estimé, IV, 7'i.
VANDEll ( le baron de ) , impliqué
dans l'affaire du baron Gœrtz, est con-
damné à une prison perpétuelle , XI ,
76.
VANOLLES ( M. de ) , fils du riche
banquier hollandais Van HoU, est fait
maître des requêtes par le crédit des
Rohan; histoire de son père, VII, 157.
VAUDES (M. de), se bat en duel avec
le duc Claude de Saint-Simon; k quelle
occasion; détails à ce sujet ; il est désar-
mé, 1, 50; est conduit à la Bastille par
ordre de la reine; se raccommode avec le
duc, 50; note sur ses aventures avec
Mme la Comtesse, VI, iiee.
VARENNES et RICULAUD, l'un capi-
taine génér-al , l'autre intendant h la
Martinique, sont renvoyés en France par
les habitants à cause de leur tyrannie et
de leurs pillages; détails curieux à ce
sujet, IV, 465 et suiv.
VAREKNES, maréchal de camp, est
blessé à la bataille dt- Marsailles, 1, 66 ;
est pris par un parti en allant de Metz à
Marsal; M. de Lorraine le tait rendre par
crainte du roi. II, 37t.
VARILLAS, historien, meurt en 1696,
1,211.
VASET, valet français, apporte au roi
de France les pierreries du roi et de la
reine d'Espagne, III, 285.
VASE ( l'abbé de i, grand homme de
bien , refuse l'évèché du Mans auquel
il est nommé, VI, 286 ; sa mort, VIII,
387.
VATTEVILI.E (l'abbé de), frère du
baron de Valteville, ambassadeur d'Es-
pagne en Angleterre, meurt à près de 90
ans; sa vie singulière; il se fait char-
treux; quitte son couvent; lue son prieur,
unis un voyageur; s'en va en Turquie;
prend le turban; devient pacha; se sert
des Vénitiens pour obtenir du pape une
absolution de tous ses méfaits, se rend
a Rome, puis en Franclie-Comié, sa pa-
trie; reprend son état de prêtre; possède
deux bonnes abbayes ; mène un granr
état ; se fait craindre et respecter , II
324 et suiv.
VAUBAN, passe du servicede l'Espagne
à celui de la France; est nouimé lieut.e-
naiu général; ses talents; son extérieur,
I, 4; est fait maréchal de France; son
éloge; son caractère; il gagne l'amitié et
la confiance de Luuvois et du roi, II, 435;
fait 53 sièges en chef; reçoit le bâton de
maréchal avec autant de modestie qu"il
avait montré d'abord de désintéresse-
ment, 435 ; demande à aller au fort de
Kehl; le roi, à cause de sa dignité, ne
veut pas le lui permettre, 447; est nom-
mé chevalier de l'ordre; son extraction,
m, 140; il s'offre au roi pour aller à Turin
donner ses conseils à M. de La Feuillade
et de se tenir à 2 lieues de l'armée sans
se njêler de rien ; cette offre magnanime
n'est point acceptée, 211 ; il propose
devant le roi son projet d'attaque pour
Turin et les raisons de .^on projet; de-
mande à en être uniquement chargé;
avertit le roi que Turin ne peut être pris
à moins qu'on ne lui fournisse tout ce
qu'il demande, 271; est envoyé à Dun-
VAU
— 384
VAU
kertfue pour commander la Flandre
niariiime, 280 ; il travaille pendant 20
ans à un nouveau système d'impôt, 39i;
le perfectionne sur celui de Boisguil-
l)ert,392; cumparaifon des deux systèmes,
392; défaut, de celui de Vauban, 392;
il présente au roi sa Dime royale: com-
ment il est accueilli ; meurt de chagrin,
agit.
VAUBAN (l'abbé de), frère du maré-
chal de Vauban, meurt en ni7, IX, i44.
VAUBECOURT, lieutenant général, est
tué en allant au secours des équipages
des officiers généraux français attaqués
par le prince Eugène dans des villages
près de Lodi, 111, 180.
VAUBECOUUT (Mme de), sœur de
l'ambassadeur Amelot, meurt étant en-
core belle et sans enfants, V, 161.
VAUBONNE (M. de), est chassé l'épée
dans les reins du côté de la montagne
de Niederbûhl, 1, 281 ; meurt des blessu-
res qu'il a reçues au siège de Gaëte, IV,
kT.
VAUBOURG (Mme de), sœur du mi-
nistre Vuysin , meurt et cause par sa
mort une rupture entre ce ministre et
Desmarets, VI, 19.
VAUBRUN (l'abbé de\ lecteur du roi,
est exilé en Anjou ; pourquoi ; sa laideur;
son esiiritde tracasserie et d'intrigue, II,
93 ; après dix ans d'exil il obtient la per-
mission de saluer le roi ; sa famille, V,
373 ; son caractère; son esprit; sa har-
diesse; son habileté pourl'intrigue; il s'at
tache kM. et àMnie du Maine, après avoir
été dévoué au cardinal de Bouillon, 37^-
VAUDEMONT (M. de), avec son corps
d'armée met toute son industrie pour
échapper au maréchal de Villeroy, î, 169;
comii.'ent il y parvient par la faute de
M. du Maine, 170 ; est nommé gouver-
neur général du Milanais ; sa naissance ;
détails sur la vie et les fortunes diverses
de son père Charles IV duc de Lor-
raine, 315; portrait physique et moral de
M. de Vaudemont; pourquoi il s'attache
à l'Espagne ; ses paroles indécentes con-
tre le roi de France, 3i6; sa fortune ra-
pide, 3i7: (les médecins malhabiles man-
quent de le tuer dans les grands remèdes,
318; il fait proclamer dans le Milanais le
duc d'Anjou roi d'Espagne, II . 139 ; ses
vues politiques et persuniielles , 235;
pourquoi il flatte Tessé et redoute Câli-
nai, 236; comment il s'attache nos offi-
ciers généraux, 237; sa conduite à l'égard
de M. de Câlinai, 237 ; attend le roi d'Es-
liagiie à Alexanarie; est blessé du fau-
teuil tiréparé pour M. de Savoie dans
l'appartement oii le roi d'Espagne doit
recevoir ce prince; en parle à Louville,
365 ; suit le roi à Milan, 366; fait battre
(a ulace de Murcé pendant qu'il se lient
à San - Benedollo oîi il fait le malade
pressé d'aller aux eaux, kio; mande
en France, lorsqu'on le savait déjà, que
M. de Savoie se prépare à la guerre, III,
16; se retire à Milan; dans quel but,
2(è : son fils est fait par l'empereur feld-
niaréchal , 51 ; mort de ce jeune sei-
gneur; chagrin qu'elle cause à sa famille,
75; M. de Vaudemont désigne à M. de
Mantoue Mlle d'Elnœuf comme digne
d'être sa seconde femme; motifs de la
maison de Lorraine pour faire ce ma-
riage, io4; il fait arrêter le comte Bo-
zelli ei lui fait couper la lète ; pourquoi ,
231 ; ses fanfarnnnades après la ba-
taille de Castiglione, 322; il appuie
faiblement les deux propositions de
Médavy sur les moyens de se maintenir
en Italie ; pourquoi, i*2l ; est chargé de
négocier de concert avec lui le libre
retour des troupes françaises en Savoie,
'i27 ; arrive avec lui et 20 000 hommes de
troupes à Suse, "428; vient à Paris; loge
à l'hôtel de Mayenne, maison chère aux
Lorrains ; pourquoi ; va saluer le roi à
Marly; accueil qu'il en reçoit, 'i29; son
intimité avec ses deux nièces Mlle de
Lisiebonne et Mme d'Espinoy et leur
mère ; appuis et protecteurs qu'ils ont
l lus (|uaire auprès du roi, ^29; honneurs
que le roi lait rendre à M. de Vaude-
mont, 430 ; il est initié dans les liaisons
de ses deux nièces, 435; sa naissance,
439; son mariage avec une tille du duc
d'Elbœuf; comment il parvient en Es-
pagne à la grandesse et à gagner la
faveur de l'empereur et l'amitié du
prince d'Orange, 440; soutient haute-
ment Colinenero qui a rendu Alexandrie
aux Impériaux, 44i ; dans quel étal le
traitement des médecins a réduit ses
mains et ses pieds, 44i; sommes immen-
ses qu'il acquiert; pensions qu'il obtient
des rois de France et d'Espagne; est fait
prince de l'empire par l'empereur Léo-
pold, 442; obtient une pension pour
Mme de Manioue. 442; se propose de se
faire donner par le duc de Lorraine la
principauté de Commercy, 443; fait de-
mander et demande lui-même le collier
de l'ordre; est refusé; pourquoi, 443 ;
il cherche à cacher ses entreprises sous
l'impotence de sa personne ; se fait por-
ter en chaise dans les petits salons du
roi; comment il est traité à Marly, 444;
il va à Commercy avec sa soeur, ses niè-
ces et sa femme; à quel desseiH; il revient
avec ses nièces à Marly, 445 ; comment
Mme de Vaudemont y est admise; com-
ment elle y est vue; son caractère; son
extérieur, 445; comment M. de Vaude-
mont usurpe peu à peu un siège à dos
dans le salon de Marly, 446; il veut usur-
per aussi le tabouret chez Mme la d^-
VAU
— 385 —
YEN
chesse de Bourgogne ; dépit qu'il s'attire
à celte occasion de la part du roi, 446; il
reparaît fi Mai ly, mais n'use plus y pren-
dre un siège à dos; comme grand d'Es-
pagne il prend le manteau ducal par-
tout à ses armes, '•i'ii ; ses voyages à
Commercy et à LuiiéviUe; est déclaré
souverain de Commercy par le duc de
Lorraine et l'aîné après les enfants de
ce duc, 447; va prendre possession de
son rang: revient à la cour de France,
'i47: y est arrôté tnut court dans ses pré-
tentions par une défense du roi, 449;
dissimule son dépit; renonce à ses chi-
mères; paraît à la c;nr sur ses jambes
comme les antres courtisans, 4'i9; il
resserre de plus en plus ses anciennes
liaisons avec les ennemis de !a France,
450; obtient à Versailles un logement,
TV, 61 ; i! vient au secours de la cabale
formée contre le duc de Bouriiogne;
fait un mémoire sur la ligue d'Italie pour
en prouver l'utilité, la possibilité et
l'éxecution, et clmrsje Tessé de le remet-
tre à l'orcy. 2i i ; sous prétexte des eau\
de Plombières, il part avec sa nièce
Mlle de Lislebonne pour se rendre en
Lorraine; reste longtemps à LunéviUe;
à quel dessein ; reparaît à Mari y au grand
élonnement de tout le monde; est froi-
dement accueilli par le roi, 229: sa triste
situation k la mort de Monseigneur,
VI, 75; il va passer quelque temps en
Lorraine , 76 ; vient à Paris solliciter
pour le duc de Lorraine l'érection d'un
évêché à Nancy ; y tombe dangereu-
sement malade, XI, i53; y meurt à
84 ans, XIII, 19; la princesse d'Es-
pinoy recueille son immense héritage,
20.
VAUDEMONT (Mme de), meurt dapo-
plexieà Commercy, VII, 97; son cara-',-
tère; l'ennui abreiie ses jours, 97.
VAUDEMONT (le prince Thomas de),
fils unique du iirince de Vaudemont, esi
blessé à la bataille de Luzzara et meurt
deux ans après, 11, 373
VAUDl'.AY, colonel du régiment de la
Sarre; de chanoine il devient militaire ;
reçoit trente-deux lilessures à l'attaque
de la contrescarpe Je Coni, est nommé
directeur général des troupes, I, 138 ; est
tué au combat de Cassano, !1I, ig,"».
VAUDIlEUIL (Mme de'., est nommée
sous-gouvernante des enfants de M. le
duc de Berry, par le crédit de Mme de
Saiat-Simoii, V, 353.
VAUGUE (Mme de', sœur du maréchal
de Villars, duègne et argus de sa femme,
obtient une pension, VI, 300.
VAUGUYON, voy. La Vauguyon.
■VAURÉAL ( l'abbé de), obtient la per-
mission d'acheter de l'évèque de Saint-
Omer la charge de maître de l'oratoire;
Saint-Simon xm
son caractère; son extraction ; son vrai
nom; son premier état, XI, 23.
VAUVINEUX (Mme de), belie et ver-
tueuse, parente du duc de Saint-Simon
et belle-nièrc du prince de fiuéinéné,
meurt en 1705; son nom de famille, III,
182.
VAUVBAY et LA GRANDVILLE, sont
nommés rapporteurs des prises au con-
seil de marine, VIII, 223.
VELLEKON (lechevalier de), enseigne
des gardes du corps, est envoyé à Reims
pour porterdéfense à M. deMailly de sor-
tir de celte ville et de prendre ni marque
ni titre de cardinal, XI, 204; comment
I! s'acquitte de sa commission; il fait
i-etouri.er M. de Mailly àSoissons; sur
sa parole qu'il va se rendre à Keims il
revient à Paris; naissance et caractère
de Velleron, 208.
VEl.OUr.S, époque du velours en ha-
bits ordinaires jjour les gens de robe,
XI, 345.
VENDOME (M. de), obtient la permis-
sion du roi d'attaquer les ducs et pairs
ses anciens, et leur donne la première
assignation ; picotcrie entre lui et M. d'EI-
bœuf à celte oi;casion, I, io6; M. de Ven-
dôme en rend compte à M. d>i Maine; il
reçoit ordre du roi de se désister juridi-
quement de sa prétention, 107 ; est leçu
au parlement, en vertu d'une déclaration
du roi, immédiatement après les princes
du sang et avant les pairs, 109; est nom-
mé intendant des galères, 128 ; rencontre
dans laquelle il nialiraite le duc de
Koquelaure, 149, comment il est envoyé
pour commander l'année de Catalogne,
à la place de M. deNoailles, i6t et suiv.;
prend Osialric; se présente pour secou-
rir Palamos;se retire sans rien entre-
prendre, 168 ; bat la cavalerie d'Espagne
en Catalogne, 2i i ; fait le siège de Bar-
celone ; difficultés qu'il y rencontre, 277;
bat et disperse l'armée du vice -roi;
pille son camp, 278; accorde à Barcelone
une capitulation honorable, 279; y est
reçu vice-roi en grande cérémonie, 279;
revient à Paris et va k Anet se mettre en-
tre ics mains des chirurgiens, 3l4; met
enfn ordre à ses affaires; prend publi-
quement congé du roi pour aller à Clichy
se mettre entre les mains des chirur-
giens, II, 10; perd dans le traitement la
moitié de son nez et ses dénis; réparai"
à la cour, la physionomie toute changée,
lO; retourne une autre fois à Anet se re-
mettre entre les mains des chirurgiens,
PT; en revient plus défiguré qu'aupa-
ravant, 155; n'ose se montrer aux
dames ni aller à Marly; puis se montre
avec audace en homme qui se sent tout
permis, i55; accepte le commandement
de l'armée d'Italie; reçcit en partant
25
VEN
— 386 —
VEN
»000 louis pour son éd.uipage, 348 ; jalou-
sie de M. le duc d'Orléans et des princes
du sang à ce sujet; M. de Vendôme t'ait
tout ce qu'il peut puur diminuer leur
dépit, 348; découvre par des lettres in-
terceptées que des officiers du régiment
napolitain levé par le roi Philippe V, ont
traité avec le prince Eugène pour lui
livrer ce prince, 363; sa réponse au
prince Eugène qui lui a écrit pour se
justilier de ce complot, 366; il salue
Philippe V à Crémone, 378 ; surprend
Visconii à Sar.:a-Vittoria; la culbuie, le
défait, 378; est déclaré ministre d'fcs-
pagne et assiste au despacho, 378 ; ren-
contre le piince Eugène à I.uzzara; com-
bat opiniâtre dont le succès est ii;cer-
tain, 378 ; prend Guastalla ; reçoit du loi
d'Espagne l'ordre de la Toison, 38i;
manque être fait prisonnier par sa faute,
413; il est chargé par ie roi de per-
cer jusqu'à Trente pour communiquer
avec l'électeur de Bavière, 469; sa marche
pénible vers Trente qu'il bombarde puur
retourner en Italie, 470; demande et
obtient pour le prince d'Elbœuf, neveu
de sa femme, le ré};iment d'Espinchal,
470; défait deux mille chevaux que le
comte de Staremberg envoyait à M. de
Savoie, Ili, 16; demande à être fait ma-
réchal de France, est refusé par le roi ,
24; fait une aiiue demande qui e?t
également refusée et mécontente le roi,
25; bat une partie de l'arrière-garde du
comte de Staremberg ; culbute l'autre
dans l'Orba, 50 ; lui et son frère amu-
sent toutes les semaines le roi par des
Courriers qui annoncent des projets ou
4es espérances d'entreprise» qui ne
s'exécutent point; M. de Vendôme fait
attaquer une arrière-s;arde qui fait sa
retraite malgré lui, 74; comment il se
fait aimer de la plupart de son armée et
pourquoi le reste garde le silence sur sa
paresse et sa hauteur, 75; il assiège
Vercelli qu'il oblige à capituler , so ;
assiège et prend Ivrée, ii5; s'opiniâtre
à faire le siège de Verue, 127 ; chasse les
ennemis qui sont venus attaquer ses
retranchements, i46; dilïicuUés qu'il
éprouve devant la place, 173; il se laisse
Enfin persuader de couper la communi-
cation qui existe entre la ville et un citnip
retranché des ennemis; attaque le foit
de l'isle et l'emporte, i73; refuse aux
assiégés une capitulation honorable;
les reçoit à discrétion, 174; fait raser la
Mirandole, Vercelli et trois enceintes de
Verue, enlève ou force quelques cas-
sines, 180; assiège Chivas sans pouvoir
l'investir, 193; son opiniâtreté pense tout
perdre à la bataille de Cassano ; com-
n!i-ntil y triomiihe, îy4; il se brouille avec
Son frère, i95 ; conniieiit il fait sa cour
au roi et plaît au ministre, à l'occasion '
du siège de Turin, 211; son portrait'
physique et moral, 24i ; comment il ha- '
biiue toute l'armée à le traiter de Mon-
seigneur et d'Altesse; ses goilts sodo-
mites, sa paresse ; son opiniâtreté, 250;
son genre de vie; sa malpropreté, 251 ;
il veut passer pour le premier capitaine j
de son siècle et parle indécemment du j
prince Eugène, 251 ; la manière dont il;
reçoit l'evêque ae Parme dégoûte cet ■
envoyé, 251 ; pourquoi il conçoit de l'at-
tachement pour Albéroni dimt il fait son
principal secrétaire, 252; comment il
plaît à M. du Maine, à Mme de Mainte-
non, au roi et à Monseigneur, 252; il se
rend à la cour; comment il est reçu à
Marly, 253; il est fêié par les ministres
et par le peuple; il va à Anet où se ren-
dent les princes du sang, 253 ; il prétend
commander aux maréchaux de France ;
il refuse une patente pareille à celle qui
avait été donnée à M. de Turenne, 254 ;
il offre à son frère, le grand prieur, de
le présenter au roi et de lui l'aire donner
une pension de loOOO écus, 256; obtient
du roi un Irillet signé de sa main par
lequel Sa Majesté promet qu'en cas que
le bien de ses atfaires l'exige il enverra
en Italie un maréchal de France qui
aura ordre de lui obéir, 267; s'embarque
à Antibes avec son frère; rejoint son
armée; étal dans lequel il la trouve; bat
les ennemis à Calcinato, 268; poursuit
sa victoire; prend quatre drapeaux et
douze étendards, 268; accepte la propo-
sition que lui fait le roi de venir com-
mander l'armée de Flandre; fait valoir
ce consentement comme un sacrifice,
273; sa négligence et son incurie don-
nent au prince Eugène toutes les faci-
lités de passer le P6 et de venir au
secours de M. de Savoie, 300 ; conféra
avec M. le duc d'Orléans sur leMincio,
évite cependant les conférences ou les
abrège, 30i ; revoit M. le duc d'Orléans
à Manioue ; ne veut pas goûter ses avis;
laisse passer le Pô aux ennemis; se
montre impatient de partir, 302; part au
pins vite, laissant au duc d'Orléans le
soin de réparer ses propres fautes; ar-
rive à Versailles; est reçu comme un
héros; obtient une lettre de la main du
roi portant oidre à tous les maréchaux
de prendre l'ordre de lui et de lui obéir
partout, 303; tiausporté d'aise, il part
pour Viilenciennes, 303; comment il se
conduit dans ses relations avec l'électeur
de Bavière, 306 ; remet l'armée comme
avait fait le maréchal de Villeroy ; se
tient à Lille et à Saint-Amand, 306;
revient à Versailles; comment il y est
reçu, 334 ; est envoyé pour commander
en Flandre sous l'électeur de Bavière,
YEN
— 387 —
YEN
382; sa mollesse et sa paresse lui atti-
rent tout à coup l'armée ennemie sur les
bras; comnicnt il parvient à lui échap-
Eer, IV, 33; il revient à la cour et y est
ien reçu, Si; obtient 3000 livres de pen-
sion pour Albéroni, 79; ses conférences
devant le roi avec Bergheyck sur le projet
de soulever les Pays-Bas ; son ton tran-
chant et plein de hauteur, lOO et suiv.;
est nommé pour commander en Flandre,
80'js les c.'dres de Ui^r le duc de Bour-
gogne, il6; travaille avec le ministre
Chamillari; va à la Kerté-Alais, 127 ; re-
vient à Marly; travaille avec le ministre,
avec Mgr le duc de Bourgogne, avec le
roi, 127; comment il accueille à Clichy
Bergheyck, Puvfégur et Chamlay qui lui
sont envoyés par le roi, 131; il part pour
la Flandre, I3i; mmare peu de complai-
sance pour sortir de Valenciennes, I60;
après la soumission de Gand et de Bru-
ges, il reconnaît lui-même l'avantage
qu'il y a à passer l'Escaut, mais ne petit
être déterminé, même par le duc de
Bourgogne, à faire promptement ce pas-
sage, 173; la nouvelle de l'approche de
l'ennemi ne peut hâter sa resolution ,
17k; sur les avis réitérés de M. de Biroii,
il monte enfin à cheval et donne des or-
dres, ni; combat d'Audenarde, 175; la
maison d'u roi y doit son salut à la mé-
prise d'un officier ennemi ; fureur de
M. de Vendôme de s'être cruellement
mécompte ; paroles insultantes qu'il
adresse à Slgr le duc de Bourgogne, 176;
il veut prouver aux officiers généraux
que le combat n'est point perdu; il or-
donne enfin la retraite, s,ans indiquer
les moyens delà faire, 177; s'oppose à ce
que les princes soient conduits à Brnges
dans leurs chaises, 177; arrive à Gand
où il se repose, sans s'embarrasser da-
vantage de l'armée, 178; ses déyèches
au roi stir es combat, 179: la cabale for-
mée contre le duc de Bourgogne hasarde
des louanges de M. de Vendôme et ose
blâmer le prince touchant le combat;
manifestes et impostures répandus par
elle: lettre d'Albéroni, 182 et suiv.; let-
tres de Campislron et du comte d'£vi eux
écrites dans le même but, 195 et suiv.;
les émissaires de sa cabale répandent
partout de.^ extraits de ces pièces; les
vaudevilles, les chansons faits dans le
même esprit courent tout Paris et le
royaume; on n'ose plus à la cour parler
pour le duc de Bourgogne, 197; M. de
Vendôme reçoit du ministre Chamillari
nne lettre forte et ordre de la part du mi
de demeurer en silence, i98; sa cabale
n'en redouble pas moins d'efTorts, même
auprès du roi, 199 : instruit de la co-
lère de la duchesse de Bourgogne, il
craint son ressentiment; il s'abaisse ».«ec
adresse devant le duc son mari; sa con-
duite politique en cette occasion, 20i ; il
veut faire attaquer par la moitié de ses
troupes un convoi immense que le prince
Eugène conduit à Mariborougli, 2i3; il
cède à l'avis contraire du duc de Bour-
gogne, en protestant, et laisse passer ie
convoi, 2li; il déclare tout haut que le
duc de Bourgogne a ordre de secourir à
quelque prix que ce soit la place que les
ennemis assiégeront , mais que pour
Lille il la prend sous sa protection et
qu'il répond bien que ses ennemis ne
se hasarderont pa.s à une pareille entre-
prise, 2)6; le prince Eugène lait le siège
de Lille et ouvre la tranchée, 2i6; M. de
Vendôme reçoit un ordre positif du roi
de marcher au secours de celte place; il
fait des représentations; reçoit un second
ordre; reste dans l'inaction, 2i6; sa dé-
sobéissance fâche le roi; il reçoit un troi-
sième ordre, 217; il obéit enhii avec len-
teur; décide qu'on joindra le duc de
liervvick par le chemin de Tournai, 217;
après beaucoup de peines et de fatigues,
il arrive avec toute l'armée à .Mons-en-
Puelle, 219 ; contre l'avi.s de tous les
généraux, il soutient qu'il faut attaquer
l'ennemi; sa conduite est ici calculée,
comme elle l'a été après 'e combat d'Au-
denarde, pour perdre le duc de lîourgo
«ne, 222 et suiv.; mensonges débités par
lui et sa cabale; effet qu'ils produisent à
la cour et à la ville, 223 et suiv.; à l'arri-
vée de Chamillart en Flandre, le du<i se
raccommode avec Bervtick et se rappro-
che de Mgr Iti duc de I i.;:rgogne; lui et
sa cabale exaltent le duc de Berry, 226;
malgré l'impossibilité réelle de forcer
les retranchements des ennemis, il tient
toujours pour l'attaque; pourquoi, 227;
fait canonner le village d'Entiers, 227;
est obligé de renoncer à son enti éprise,
et de passer l'Escaut pour trouver des
subsistances, 227; il forme des nrojets
spécieux et hardis contre le duc de Marl-
borough, 232 ; va à Bru(ies prendre le
comrnandemertdes troupes qu'avaitJÎ. le
comte de La Mothe, 237; se dispose à
empêcher les convois d'Oslende et de
l'Écluse, 238; assiège Leffinghem, 238; la
fait attaquer l'épce à la main, 240; l'em-
porte, 240; est d'avis qu'il faut garder
l'Escaut pour couper la retraite aux en-
nemis ; nouvelles altercations avec Ber-
wick, à ce sujet; après le départ du mi-
nistre Chamillart qui a pris un parti
mitoyen, Vendôme reprend son premier
dessein de la garde de l'Escaut, 259;
fait renvoyer Bervvick sur le Ktiin; écrit
ensuite en cour qu'il répond désormais
sur Sa têie que les ennemis ne passeront
pas l'Escaut, 259; apprend au roi par un
courrier que Harlborough a passé l'Es-
VEN
388
VEN
caut, maisil supplie Sa Majesté de se
sou venir qu'il a toujours mandé que la
garde de l'Escaut était impossible; elIVi
que produit à la cour lu mensonge d'
M- de Vendôme, 260; reçoit l'ordre de
revenir; fait inutilement des représen
liiti oiis sur la nécessité de demeurer en
hiver. 263; il levient à laoour ; comment
il y 'est reçu par le nu et les princes, 269
et suiv.; il s'aperçoit de quelque clian
s< ment à son égard, il va à Anei, 270; la
■ érité se dévuile à la cour sur son conip-
te, 273; l'air de disgrâce commence à se
faire sentir, 27"»; il vient à Versailles oii
il afipreiid qu'il ne servira point et qu'i;
ne sera plus pavé comme ^réneral d'ar-
mée; comment il reçt'it celle nouvelle,
281, il fait vendre ses équipages. 'i81; lait
des plaintes anières au roi de M. de l'uy-
ségiir, 366; est perdu par lui dans l'esprit
du rc'i; .--a cabale L't lui en t'rénjissent de
rage, 368; il commue d'alUr à Marly et à
M-eudon et y reprend sa hauteur accou
tuniée, 368-, éprouve un affront de la part
de la duchesse de Bourgogne. 369; reçoit
l'ordre de s'abstenir de païaîlie à Marly,
369; va cacher scn dépit et sa hunte à
Clichy; retourne quelques jours à Marly
pour n'avoir pas l'air d'en être cha>se;
part pour Anef continue d'aller à Meu-
don chez Monseigneur oii il paraît bravci
la duchesse de liouigtigne. 370; reçoit
un nouvel affront cie la princesse, 37 1 ,
est éconduit de Moudon par le roi et par
Monseigneur, 37i ; s'en va i>asser un
mois à sa terre de la Ferté-Alais, 372;
sa caba'e le Voyant tombé cherche à se
. rappioclier avec art et bassesse du parti
opposé, 373; le duc écrit à la princesse
des Ursins pour se faire demander en
Espagne; le roi s'y refuse. 373 ; son ma-
riage avec Mlle d'Enghien est déclaré,
V, 186; effet que produii cette déclara-
tion sur Mme la Princesse et sur Mme la
Duchesse; M. de Vendùme obtient à pei-
ne la permission de voir le roi; sa conver-
satior. avec lui, 186; son mariage se cé-
lèbre clandestinement à Sceaux, i87; il
«e fait demander une seconde fois en Es-
pagne, ziik; est appelé à la cour, 3(i5 ;
est amené par M. du Maine chez Mme la
duchesse de Bourgogne, pendant qu'elle
est à sa toilette : l'aLCueil qu'il en reçoii
le décide à n'y plus retourner, 3'i6; il e.-t
mieux accueilli par Mgr le duc de Bour-
gogne, s'entretient avec le roi dans son
cabinet; va à Paris, 347; se rend à Bayoïi-
ne où il a l'ordie d'aller prendre des
mesures avec le duc de Noailles; apprend
en chemin la déroute de Saragosse ;
envoie de Bayonne le mestre de canip
Monteil, au roi, pour recevoir ses oidres
sur sa conférence avec le ducdeKoailles,
848; va avec ce duc jusqu'à Valladolid ob
il trouve le roi d'Espagne, Sis; suit ce
prince à Salamanqne, 352; jirojette dej
loindre l'armée d'Estrarnadure que Bayj
tient en échec, 353; marche sur le comte
de Stareinberg; s'approche de Itrihuega
qu'il lait sommer de se rendre; attaque
cette place , 3:3 ; fait livrer un troi-
sième assaut par son infanterie et avec
sa cavalerie va au-devant de Siarem-
berg ; Brihuega capitule, 354 ; l'armée
de Staremberg est battue et lui forcé
de se retirer, 355 et suiv.; M. de 'Ven-
riôine manque de finir la guerre d'un
seul coi.p, en laissant au comte !e moyen
de se retirer, 357; à la nouvelle de la
moit de Monseigneur, il prnse à se fixer
en Espai;ne; cherche à se lier étroite-
ment à la princesse des Ursins, 'Vl , 75;
obtient un ordre du roi d'Espat;ne de
le traiter désormais d'Altesse, 288; on
lui expédie une patente qui lui donne
tous les rangs, honneurs et prérogatives
dont avaient joui les deux ducs don Juan;
consternation générale en Espagne à
cette occasion ; quelles en sont les rai-
sons, 288; Vendôme vient à la cour de
Madrid jouir de son triomphe; retourne
promptement à la frontière; se rend à
Vignarpz; y tombe malade; ses valets le
dépouillent avant sa mort, 305 et suiv. ;
il meurt à 58 ans, 306 ; joie en Espagne,
.307; il est enterré à l'Escurial; détails
sur cette sépulture, 307 ; ce que devienî
son héritage, 3n.
VENDOMIC (le grand prieur), obtient
le commandement du corps d'armée à
Nice, à le place de son fière, I, i6i ; se
dispute au Jeu avec M. le prince de Conti;
est envoyé à la Bastille par ordre du
roi, 379; à la prière de Monseigneur,
il en soit; à quelle condition, 380; ne
peut obtenir d'aller servir sous son
frère en Italie: sa vie crapuleuse, II,
349 ; obtient du roi par le crédit de
Mme de Maintenon et de Mme du Maine
une pension de 20 000 livres et daller
servir de lieutenant général dans l'armée
de Catinat, 372; parle crédit de M. du
Maine, il obtient d'aller servir en Italie
sous son frère, 448; obtient une petite
armée avec le titre de général en chef,
III, 51 ; attaque les postes du général
Patay, lui pi-end six drapeaux et lui fait
400 prisonniers, l47; ses mauvaises
précautions lui font perdre quatre ba-
taillons de ses troupes, 194; sa mau-
vaise conduite au combat de Cassano,
194; il se brouille avec son fièie, 195;
reçoit ordre de quitter l'armée; demande
à venir se justifier; le roi ne veut pas le
voir ; il va à Rome; revient en France ; ,
est exilé à Chalon-sur-Saône, 1 96; va |
trouver son frère à Anet; refuse les pro-
positions qu'il lui fait, veut retourner
VEN
— 389 —
VER
commander en Italie; son va à Clichy
tout en culore; sus vices; sa poltronne-
rie; ses Iriponneries; sa ligure; son
esprit, 254: il se fait mép-iser à Rome;
se rend à r.ênes, 334 ; obiieni la permis-
sion de revenir en Fraixe; à quelles
conditions; voit son frère à la Ferté-
Alais, IV, 121 ; est arrêté par une espèce
de bandit et renfein.é dans un château
de l'enipei-eur, V, 375; ufiient sa liberté
à condition qu'il ne sortira point de So-
îeure que le roi n'ait délivré le fils de
celui qui l'avait arrêté; il renvoie à
l'inipéravi io. -inére la lettre qu'elle lui a
écrite; pourquoi, VI, lO; obtient entin sa
liberté entière, ei du loi la peniiission
de demeurer à Lyon, 191; sur l'appel
fait à tous les chevaliers par le grand
maître de Malte il fait demander au roi
la permission de venir prendre congé de
lui pour aller à Malle; cette permission
jui est refusée; n;ais il a la liberté de
se rendre dans 1 île; réception qui lui
estfaiîe. VU, 294; obtient la permission
de revenir à Pans ei de voir le roi, VIII,
247; il veut entrer uu mnseil de ré-
gence, 386; M. de Saint-Simon l'en em-
pêche, 386; il assiste en rang de prince
du sang aux cérémonies des jeudi et
vendiedi saints chez le roi ; conduite
da régent en cette occasion, IX, 38 et
suiv.; l'anriée suivante, il sert hardi-
ment la eène au roi, ie jeudi saint,
comme les princes dn sang ; mais le len-
dema n il n'ose venir à l'office pour l'a-
doratiuD de la croix, X, 36, 37 ; denande
au regeni l'entrée au conseil de régence;
pourquoi il ne peut l'ohienir, quoique
M. le auc d'Orléans y eût consenti, XI,
78 et suiv. ; il obtient sur les loteries
(le Paris plus de 25 000 ecus de rente,
92; il vend son yrand prieuré an Là-
tard reconnu de M. le duc d'Orléans et
de Mme d'Argenion, et cherche en vain
à se marier, 165
VENDOME (Mme la duchesse de\
meurt à %i ans, brûlée de liqueurs for-
tes; toute sa succession revientà Mme la
Princesse, XI, 35; les princes du sang
la ff^nt garder; sur quoi et comment ils
tentent cette entreprise, 35; ils font
'urùsquement enterrer Mme de Vendôme
aux Carmélites du faubourg Saint- Jac-
ques. 36.
' VENDOME (Place), .i:émoire des dé-
enses qu'y a faites Louis XIV jusqu'en
1690. VIII. 474
VENIEK, secrétaire particulier du car-
dinal Dubois; son esprit, son intelli-
gence; avec quel sang-froia il apaise
un jour la fureur du cardinal, XIII, 54
cl suiv.
VENISE, qui a tant contribué i faire
chasser les Français d'Italie, est la pre-
mière h exciter le pape sur le danger
qui menace l'I'alie de la part de l'enipe-
leur ei à lui proposer une ligne; mais
elle n'ose se mo.ntier et vent paraître
entraînée. IV, 2 10; d'oi vient l'usage
qu'elle a conservé d'écrire au Dauphin
(le France au roi Dnijjhin, VIII, 29;
elle cherche à se raccommoder avec le
roi d'Espagne, 30; lui fait déclarer
qu'elle est obligée par son traite avec
l'empereur de lui fournir 10 000 boni-
n;es, en cas d'infraction à la neutralité
de l'Italie, 3i7; se raccommode avec
la France, XI , 296 ; réiablii le cardi-
nal et les Ottobon au livre d'or, 296.
VE.NTADOUR (la duchesse de;, songe
à quitter le service de Madame; pour-
quoi. II, 454; se fait remplacer par la
duchesse de Braneas, 456; est. adjointo
en siirvivatice à la maréchale de La
Mothe dans la charge rte eouvernante
lies enfants du duc de Bourgogne, III,
54, joie extrôm.e qu'elle en ressent, 55;
malgré sa dévotion, elle entre'ient un
comnierce étroit avec Mlle de Sery ,
maîtresse du duc d'Orléans, 295; par
la mort de sa mère elle obtient du roi
70 000 livres (le rente, IV, 281; est chargée
par .Mme de Maintcnon de faire enten-
dre à Mme d'Ariienion que M. le duc
d'Orléans est dans la résolution de rom-
pre avec elle; nar ses prières et par ses
larmes elle parvient à décider Mile Chaus-
seraye à annoncer la rupture à cette
dame, V, 124; elle est chargée par le
loi de faire baptiser les deux enfants
fils de France, malades depuis quelques
jours et de les faire nomtuer Louis l'un
et l'autre; elle tient elle-même le petit
Dduphi.T avec le comte de Lt Mothe, VI,
257 ; envoie chercher & la comtesse do
Verue du contre-poison qu'elle fait pren
dre au petit duc d'Anj^m, 257 ; obtient la
>nrvivance de sa charge de gouvernante
des enfants de France pour Mme de Sou-
bise, femme de son petil-Bls, XI, 4i2; est
nommée pour aller recevoir l'infante à la
frontière et l'an.ener à Pans, XII, 37.
VENTADOUR île duc de), meurt aux
Incurables; sa laideur; son esprit; en
lui s'éteint son duché-pairie, IX, 289.
VENTADOUR l'heritière de , veuve du
prince de Turenne tué à la b-itail!e de
Steinkerque, épouse le fils aîr^é de M. de
So'ibise; ses galanteries publiques, I,
115.
VENTADODR LA GUICHE (la duchesse
de', meurt fort âgée en Basse-Norman-
die, 11, 229.
VERAC (le chevalier de\ mestre de
camp, est tué à la bataille de Castiglione,
III, 322.
VERAC SAIiNT-GEO:tGES, lieutenant
général de Poiton, huguenot, abjure lors
VER
390
Vie
de la révocation de l'édit de Nantes ;
exerce avec MariUac des cruautés contre
les hujiueiiois; esi laii chevalier de l'or-
dre ; sa mort ; son tils devient liiiiienani
général et ciievalier de l'ordre, lU, 82.
VEtUGUA (le duc de), est nommé
membre du conseil du cabinet, V, 23;
est chargé des affaires de la marine et
du commerce, Vil, 305; Sun esprit; soti
caractère; sa naissance; samalpropreié;
il est d'un grand secours à M. de Saint-
Simon pendant son ambassade, XII, 27 :
est giaiid d'Espagne; historique sur sa
maison, 134 et suiv. ; ses vapeurs: sa
mort, 135. Voy. La Jamaïque {\e m&r-
qnis de).
VF.UBAUM, premier j-'çénieur du roi
d'Espagne, est mis flans la citadelle
d'Annens, lorsqu'il allait se rendre au
camp des ennemis, III, 291.
VEUDEBONNE, officier dans la gen-
darmerie, est tué dans l'église de Saint-
Louis à Paris, par suite de rpura^jan , de
la Chandeleur en 1701, H, 159.
VERE (La , voy. La Vère.
VElîGAGNE (le prince de) , gendre de
Spinola, obtient la grandesse d'Espagne;
par qnei moven, VIII, 287.
VERNEUiL (la duchesse de), prend
place à la table du roi, après ses deux
bâtards ; plaisanterie du duc d'iizès sur
ce sujet, 1. 20; meuità 82 ans; devient
princesse du sang longtemps après sa
mère; le roi porte le deuil quinze jours,
III, 72.
VERNEUIL (Chassepoux), obtient la
charge de secrétaire du cabinet, IX,
289.
VERNON, ambassadeur de M. de Sa-
voie, est in( né escorté d'un gentilhomnjo
sur la irontière des États de Savoie
pour être échangé avec Phélypeaux, 111 ,
55.
VERKILI-ON, attaché HU service de
H. !e l'rince; réponse qu'il fait k ce
prince qui le presse d'acheter une mai-
son, près de Cbaniilly, IV, 3ks.
VERSAILLES. Dépenses faites par
Louis XIV pour le château et ses dépen-
dances jusqu'en 1690, VIII, dso.
VERTAMOiNT, premier président du
grand conseil, est accusé par le caidinal
de Bouillon et par son neveu Palibé
d'Auvergne d'avoir fait des changements
à l'arrêt rendu contre eux, en faveur des
moines de Cluny; l'arrêt est maintenu
par le grand conseil et par le roi dans
son conseil de> dépêches, III, 181.
VERTEUIL (l'ahlié de), frère du duc
de La Rochefoucauld, meurt d'une indi-
gestion d'esturgeon ; son caractère, XII,
377.
VKRTON, maître d'hôtel du roi, est
charge de servir le czar Pierre à l'hôtel
de Lesdiguières : son caractère; il so
fait aimer de ce prince, IX, 229.
VKKUE (le couile lie), s'attache au
.service de France et achète du maréchal
de Villars sa charge de commissaire
général de la cavalerie, II, k'ii; est tué
à la bataille d'Hochsiedt, III, lOO.
VERUE (la comtesse de), fille du duc
de Luynes, inspire de l'amour à M. de
Savoie; résiste à toutes ses poursuites,
malgré sa belle-mère et son mari. II,
108; inspire aussi de l'amour au vieil
ahbé Verue qui, ne pouvant réussir à sa
faire écouter, n'oublie rien pour la rendre
malheureuse dans sa famille; elle se
jette dar;s les bras de M. de Savoie; do-
mine tonte sa cour; sa hauteur la fait
haïr, 109; elle est empoisonnée; M. de
Savoie lut donne un contre-poison; la
sert ensuite dans sa maladie de la petite
vérole, mais la tient presque enfermée;
elle s'enfuit de Turin, avec le secours do
son frère, le chevalier de Luynes ; se
relire en France dans un couvent , 109;
reparaît, peu à peu dans le monde; tient
un grana élat; son fils et sa fille laissés
à Turin et reconnus par M. de Savoie,
110.
VK.RVINS, fils du dernier marquis de
Vervuis, est assassiné sur le quai delà
Tournelle, par l'abbé de Grandpré, un
de ses cousins germains; extraction
deVerviiis, III, Ii4; sou extérieur,
son caractère: son genre de vie singu-
lier, 115.
VIP.RAYE, est nommé lieutenant gé-
néral pour coniroander l'expédition d'E-
cosse, IV. 102.
VICTOR-aMÉDÉE II , duc de Savoie,
bombarde Pignerol, I, 6.'i; s'opiiiiâtre à
livrer la balaUle de Marsaillc, qu'il perd,
66; son traité secret avec le roi de
France, 212; moyens çjn'il emploie pour
se délivrer de se* alliés qui l'obsédaient
et le soupçonnaient, 213; se met à la
tète de l'armée du maréchal Catinatpoup
entrer dans le Milanais et fait le siège de
Valence; les alliés consententàla neutra-
lité dentalie; le duc lève le siège de
Valence, 239; porte ses plaintes eo An-
gleterre contre l'acte du parlement qui
règle l'ordre de la surcession à la cou-
ronne, dans la ligne protestante, llv20l;
joint l'armée française avec ses troupes,
après desdélais qui paraisset.t très-sus-
pecta, 243; son intelligence parfaite avec
M. de Vaudemont; p'^urquoi il désire le
rétablissement de l'empereur en Italie,
244 ; fait attaquer le poste de Chiari d'od
il est obligé de se retirer honteusement,
24'i ; retourne à Turin, après une campa-
gne peu avantageuse aux Français, 245; va
au-devantdu roi d'Espagne, à Alexandrie,
365 ; gagne Marsin pour avoir un fauteuil
vie
391 —
VIE
devant le roi, 385 ; son dépit en voyant
que le fauteuil lui est refusé ; il prend
cotiiié du roi, en lui faisant des excuses
de ne pouvoir faire la campagne comme
il l'avait projeté et de ne pouvoir fournir
autant de troupes que l'année précé-
dente, 365; son ressentiment contre
Louvillc, 366; son infidélité est recon-
nue, IH, 2; il fait prendre quinze cents
fusils envoyés à l'armée d'Italie et ar-
rêter toiKS les courriers, àt Fr&nceet tous
es Français qui sont dans ses É'ats,
16; envoie des secni,.s aux fanatiques
du Languedoc, 80; attaque les retran-
clienients des Français devant Verne;
peu de succès qu'il y obtient, 146;
comment il reçoit les offres de sûreté
que le roi lui lait jxiur Mmes de Savoie;
il sort de Turin, •290; se met à courir
le parc dans le dessein de distraire La
Feuillade du siège de cette ville, 300;
mène une vie errante et fiérilleuse, 3oo;
Cdurage et habileté qu'il déploie, 300; il
rentre dans Turin; reprend toutes les
places du Piémont, 322; entre dans le
comté de Nice, IV, 37; arrive à Fréjus;
comment il est reçu par lévêque de cette
ville, C7 ; reçoit un million de la part des
Anglais, "12; arrive à Valette à une lieue
^e Toulon, 42; attaque le tort Saint-
)L'"uis; le prend ; bombarde Toulon; se
'r?tire en grand ordre, kZ: repasse le
Var; marche vers Coni ; sa conduite eu
quittant la Provence, différente de celle
qu'il avait tenue en y entrant, 44; il prend
'Suse, 46 ; on découvre une conspiration
qu'il a tramée dans Genève pour s'en
rendre maître , 47 ; il reste dans l'in-
action jusqu'à ce qu'il obtienne de l'em-
pereur l'investuure du Montlerrat, 167;
prend Exiles et Fenestrelle, 177 ; retenu
par ses soupçons etson méconientemeat
contre le nouveau gouvernement de
Vienne, il s'abstient d'attaquer Berwick
plus faible que lui, V!, 17S ; en vertu de
la paix d'Utiecht, il prend le titre de roi
de Sicils ; donne le titre d"Altesse au fils
et à la hlle qu'il a eus de Mme de Verue;
marie sa fille au prince de Carignan ;
fait appeler l'aîné de ses fils légitimés
duc de Savoie; l'autre, prince de Pié-
naont, VII, lO; se rend en Sicile avec sa
femme, 16 ; donne au prince de Piémont
l'adminiiiraiion des affaires pendant son
absence; est couronné à Paleriue; lui
et son épouse font de riches présents à
l'amiral iennings qui les a transportés
en Sicile, i6; passe plusieurs mois à
Messine et ù Salerne, au milieu d'une
cour nonibreuse; retourne k Turin, lais-
sant le comte Maffei vice-rni en Sicile,
147 ; sa j<i!ou>ie cunire le p:ince de Pié-
mont son fils aîné, 302: sa dureté en
vers lui cause ia mort du jeune prince;
ses regrets tardifs^ 303 ; recherche l'a-
mitié et l'alliance de l'Angleterre, IX,
57 ; fait demander pour le prince d«
Piémont une fille du roi Georges, 57;
s'excuse auprès de ce prince d'avoir reçu
le roi Jacques 111, à son passage à Turin,
116; ses craintes, de la part de l'empe-
reur, pour l'Italie et la Sicile, 125 ; il en-
voie un ambassadeur à Paris et fait des
dispositions pour prendre un corps de
Suisses, à son service; ce qui fait soup-
çonner qu'il veut entrer dans une al-
I lance avec la France et l'Espagne , 369 ;
il se plaint à l'Angleterre du mystère
si long qu'on îni fait de la négocia-
tion ?t ne dissimule point ses craintes et
ses défiances, 390; est accusé de traiter
secrètement avec l'empereur, X, 106; sa
conduite avec les princes d'Italie, en
France et en Angleterre, u8; ses efforts
pour se lier avec l'empereur et pour ob-
tenir l'aînée des archiduchesses . pour
le prince de Piémont, i35; il demande
instamment au roi d'Angleterre de lui
commuiiiquer le projet du traité de Lon-
dres, i4l ; sa situation embarrassante à
l'égard de l'empereur et du roi d'Espa-
gne; ses aveux; ses déclarations, 175;
son empressement à s'unir à Sa Ma-
jesté Catholique ; sa défiance de ses mi-
nistns, 184; propositions qu'il fait au
roi d'Esf)agne ; elles sont rejetées, 225;
il travaille en même temps à la conclu-
sion d'une ligue avec l'empereur, 225;
à la nouvelle de la prise de Palerme par
les Espagnols, il fait anèier Villamayor,
ambassadeur d'Espagne, et s'adresse au
régent et au roi d'Angleterre pour récla-
mer la garantie du traite d'Utrecht, 239;
il ne trouve pas plus de compassion pour
son état en France qu'en Angleterre,
242 ; il se défie et se plaint de la France
et de l'Angleter'-e, 258; demande au roi
d'Angleierre d'ordonner à l'amiral Bing
de passer à Naples ; son ministre à Lon-
dres en obtient l'assurance, 262; s'aper-
eevant que la constitution commence à
exciter des disputes daus ses États, il
mande les supérieurs des jésuites de
Turin et des maisons les plus proches
et leur déclare que, s'il enteud parler
davantage de cette affaire, il chassera
tou? les jésuites, XI, 89: renonce mal-
gré lui à la Sicile; reçoit la Sardaigne
en corupe.Tsation ; en prend le titre de
roi, 299.
VIENNE (le coœle de), meurt subite-
ment; son caractère; son origine.XI, 239.
VIENNE (la comtesse dej , meuit de
mort subite chez la duchesse de Nemours,
VII. 144.
VIEUVII.LE (La^vov. Il Vi'uville.
VIEUX BOURG, colonel d'infanterie, est
tué au siège de Namur, I, 172.
VIL
392' —
VIL
VIEUX-PONT, enlève !cs deir.i-luiies
de Douai; esi nommé pour y comman-
der, VII. 312; il épouse en secondes noces
une fille de Beringhen , premier écuyer ,
367.
VIGN'ACOUBT et HAUDION l'Mmes de),
chanoiiiesses, sont députées par le cha-
Î litre de Denain pour représenter au roi
es dommaL'eseï la ruine que leurs biens
et leur maison ont soutiferts du com-
bat qui s'est diiiiné chez elles. X, 287;
après de hmgues et inutiles démarches,
elles obtiennent jusiice du régent par
i'enireniise de M. de Saini-Sinion, 288.
VII.ETTE, frère de père de Mme de
Caylus, se bat en duel avec Jonzac , fils
d'Âubplerre; détail sur te duil et ses
suites, VIII, S'il; il est tué à la bataille de
Belgrade en Honj^rie, IX, 288.
VILETTE, lieutenant général, com-
mandatit l'avant-garde de la flotte sous
les ordres du comte de Toulouse, bat
l'avant-garde de la flotte sous les ordres
de l'amiral Kooke, III, io2, sa mort,
IV, 77
VlLLACEIïF. fils de Saint Pouange.
épouse Mlle de Briiion ; est intendant des
bâlimeni.K et maître d'hôtel de la reine,
1, 1 89; achète la charge de premier maître
d'hôtel de Mme la duchesse de Bour-
gogne, 217; se démet des bâtiments,
pourquoi; persion de J2000 livres que
le roi lui accorde, %25; il meurt de cha-
grin; sa familiariié avec le roi; sailiie
de sa part; conliance que lui accorde
M. de I.ouvois; son caractère brusque et
franc, II, 38.
VILLACEKF (Mme de), veuve de l'in-
tendant des bâtiments, meurt fori vieille
d'une saignée oii on lui coupe le tendon,
¥1.29%.
VII.LADARIAS, capitaine espagnol,
chasse de l'île de Léon dix mille Anglais
et Hollandais qui sont venus s'y établir,
II, 380; inquiète les Portugais dans les
Algarves, 111, 28; est choisi pour com-
niander, sous le roi d'Espai^ne, l'armée
en Aragon; ses talents militaires, V,
345; accusé d'imprudence et de négli-
gence. Il est renvoyé chez lui, 3k6.
Voy. Caslille (connétable de).
VILl.AFUANCA (le marquis de), intro-
ducteur des ambassadeurs à la cour
d'Kspagne, vieux homme renfermé, glo-
rieu.\ et ridicule; anecdote qui le prouve;
XII. 195.
VILLAFKANCA , membre du conseil
d'Espa«ne, pour empêcher ledémenihre-
rnent de la monarcliie, songe à en taire
tomber l'entière succession au deuxième
fils du fils unique de la reine de France,
sœiir du roi d'Espagne; il s'en ouvre à
Medina-Sidoiiia qui entre dans ses senti-
ments, II, 119; tous deux communiquent
leur pensée ii Villagarcia,';, à Villena et à
;-.an-l.stevan qui les app' ouveni, 120; Vil-
lat'ianca s'assure aussi du cardinal Por-
tocarrero, 120; difficuliés qui se présen-
tent; il ouvre un avis qui tranche celle
des renonciations faites par la reine de
France. 120; cet avis est ap|irouve, i2i;il
opine dans le conseil contoimément à
cet avis qui est soutenu et adopté, I25;
est nommé par Philippe V majordome-
major, 187 ; sa mort, III, 182.
VILLAFI'.ANCA Tolède (le marquis de),
petit-fils du précédent, grand d'Espagne,
XII, 173.
VILI.AGAUCIAS (le marquis de), un
des niaiordon.es du roi d'Espagne ; son
caractère , XII, i95.
Vll.LAIïCF.AUX (M. de), riche et dé-
bauché, entretient longtemps Mme Scar-
ron; passe plusieurs étés avec elle,
chez son cousin de Montchevreuil, 1 , 23.
VILI.AUOEI,, lieutenant général dans
les troupes d'Espagne, est arrêté à Sa-
ragosse, V, lO; commandant à Barce-
lone, il est embarqué après 'la prise de
cette ville avec une vingtaine des prin-
cipaux chefs de la rébellion et conduit
au château d'Alicanie, VII, iijO.
VILLAI'.SiM. dei, est nommé chevalier
d'honneur de la duchesse de Chartres, I,
16; son origine; son adresse aux armes;
il devient gentilhomme de M. de Ne-
mours, puis du prince de Conti ; sert le
cardinal Mazarin dans son projet de ma-
rier sa nièce à ce prince, 16; sa galan-
terie; sa discrétion ; ses ambassadtts; il
est fait conseiller d'Eiat d'e[iée, puis che-
valier de l'ordre , 17, meurt à quatre-
\ingis ans; oriirine de son nom (furon-
dai, qu'on lui donnait toujours et qui ne
lui déplaisait pas, 337.
VII.I.AKS, lieutenant général et com-
missaire général de la cavalerie, fils du
précédent, ose parler au roi contre l'éta-
blissement des directeurs généraux de
ses troupes, I. i38; est nommé ambas-
sadeur à Vienne, 304; reçoji une inci-
vilité de Lichienstein ; en demande répa-
ration; l'obtient avec peine, II, 8; épouse
Mlle de Varangeville, belle et riche;
sa naissance, 327 ; re^-oit ordre de me-
ner un fort gios dciachement de l'armée
de Flandre à Catinat; clierche avec lui
tous les moyens possibles de pénétrer
jusqu'à I.aiiclau; est envoyé vers Hu-
ningue pour eiitreprendre ce que l'occa-
sion lui pouna fournir. 386; accepte
de tenter le passage du Rliin ; >es dispo-
sitions, 396; le passage s'execule, 396;
desespoir de Villars qui croit un mo-
ment que ses troupes simt baitiies. 397,
il reprend courage à l'arrivée de Magnac
et gagne la bataille de Friedlingen, 397;
trait de courtisan de sa part, 398 ; il est
VïL
— 393 —
VIL
nommé maréchal de France, 398; son
portraii physique; son ambitlun; son
ainour-propre; sa souplesse; sa valeur;
son activité; son audace; son avarice;
son avidité, 399; son amour pour les
romans, les comédies, les opéras ; son
ineptie en affaires, 4(jo; ses Mémoires ;
ce qu'on doit en penser, ioo; ses talents
conime CKiiuaiiie, "lOi; sun dévouement à
ilmede Mii;r.tMion, "lOï; son amour et sa
jalousie pour sa femme, 4i6; il passe le
Rhin; prend le fort de Kehl, 447 ; vend
sa charsje de coniniissaire général de la
cavalerieau comte fie Verue, 448; revenu
à Strasbourg, il diffère longtemps d'aiier
au secours de l'électeur de Bavière ;
pourquoi, 4SI; poussé à Ijoui par des
ordres pressants, il se met en mar-
che et tourne le prince Louis, %52 ; joint
l'électeur rie Bavière; leur joie en s'em-
brassant, 453; fait demander an roi par
ce prince trètre fait duc; éprouve un
refus ; comment il s'en console ; il
amasse des millions, 467 ; écrit au prince
Louii de Bade une lettre qui lui est
renvoyée sans réponse; réduit rélecte;:r
de Bavière à ne pouvoir demeurer avec
lui; appuie le protêt formé par ce prince
de se rendre maître du Tyrol: propose
au roi une conimunicailon , par Trente .
avec l'électeur, 468; folie de ce projet,
468 ; il est approuve par le roi et Chamil-
lart, 469; Villa.sprojeiiede surprendiele
général 1^ Tour, campé près de Minder-
kingen ; ses dispositions ; succès qu'elles
obitennent. 469; il gagne, avec l'électeur
de Bavière^la bataille d'Hochstedt. Ill, 15;
désunion entre eux causée par les hau-
teurs et les rapines de villarsqui se rend
odieux, '7 ; il revient en France avec
ses ciiffres pleins; va prendre la place
du maréi'hal de Boufflers à Bruxelles ,
19; vient à Marly; y est bien reçu du
roi , 26 ; parle hardiment chez Mme de
Maintenon des contributions qu'il a le-
Tées , 27 ; est envoyé en Languedoc
contre les fanatiques, S5; mot plaisant
de sa part sur cette mission, 56; il
vient à bout de les dissiper, U5; est rap-
pelé à Paris, 138; est nommé chevalier
de l'ordre, i4o; son extraction, i4i;
comment et par qui il est fait duc, 142 et
suiv,; efiet que celte nomination produit
à la cour. i43; achète la terre de Vaux
de M. de Narigis, i45; va prendre le com-
mandement de l'armée de la Moselle, 173;
prend poste à Circk, d'oîi il déconcerte
tons les projets des généraux ennemis;
envoie un détachement nombienx au se-
cours du maréchal de Villeroy; chasse
les impériaux des lignes de Weissem-
bourg: prend plusieurs petits châteaux
et fait cinq cents prisonniers, I89; ren-
verse les lignes de Lauterbourg, 190;
passe le Rhin ; fait emporter un poste de
six cents hommes ; est obligé de repas-
ser le Rhin, 193; s'abouche avec Marsin
à Phalsbuurg, 270; se rend matire de
la l.auter et de la Mut'er, 27e; refuse
d'aller en Italie commander sous M. le
duc d'Orléans, 299 ; prend l'tle du Mar-
quisat, 306; est destiné pour l'armée du
Khin, 382; passe ce fleuve; marche aux
lignes de Bihel et de Slollhofen, IV, 34;
se rend maître de tout le Palaiinat; entre
en Francunie : se fait rendre par la ville
d'Ulm les prisonniers faits à la bataille
d'Hochstedt; ses pillages; son effronte-
••ie en les annonçant au roi, 36; il re-
gagne le Rhin, poursuivi par les enne-
mis qui n'osent toutefois l'attaquer, 36;
est renvoyé à l'armée du Dauphiné, 1 18 ;
viL-nt è la cour tort lentement et paraît
outré de dépit de changer de pays et
d'armée; ce qu'il dit des puissances,
I i9 ; prend quelques petits postes retran-
ches qu'il fait beaucoup valoir, 233; re-
vient à la cour après une assez triste
campagne; est bien accueilli du roi,
24y ; est nommé pour aller commander
en Handre sous les ordres de Monsei-
gneur, 325; traraille avec ce prince;
va en Flandre; revient; publie qu'il n'y
■A qu'une bataille qui peut sauver l'Ëtat;
cherche à rassurer le roi et Mme de
Maintenon: travaille plusieurs fois arec
le r<ji et Monseigneur, 387; après un
conseil de guerre orageux tenu par le
rcii, il part pour la Flandre, 39i ; dénû-
ment de son armée, 392 ; comment il
reçoit le maréchal de Boufflers qui lui
est envoyé pour servir sous lui; union
parfaite entre ces deux généraux, V, 40;
il est blessé au genou à la baiailie de
Malplaquet, 49; ses fautes dans cette
journée, Si et suiv.; il est fait pair de
France, 54; il cherche par ses émis-
saires è censurer le maréchal de Bouf-
flers, 57; arrive triomphant à la cour;
est logé dans le bel appartement du
prince de Conti , à Versailles, 59; y
reçoit la visite du roi, 85; de Mme de
Maintenon; y tient pour ainsi dire sa
cour; jeux, fêtes, festins, musique, sail-
lies ; les iniaistres y Toni avec leur por-
tefeuille, 149; épouvanté du bruit que
fait le maréchal de Beuiflers à l'oc-
casion de ses lettres de pairie, il les lui
envoie pour qu'il j biffe ce qu'il voudra,
i49; reçoit sa Titiie et l'accueille avec
des respects et des soumir.sicns pro-
fondes, 99; adresse un mémoire au roi
contre le projet du duc d'Harcourt de se
faire recevoir pair avant lui ; succès de
ce mémoire, 150; est reçu pair au parle-
ment .-ans être assisté d'aucun témoin;
invite tous les pairs à dîner; presque
aucun n'y va, 18S ; il se perd un moment
VIL
394
VIL
dans l'esprit du roi et de Mme Mainte-
non, en présenlant aux ministres le
trisie éiat des places, des iiiagasins, des
gai r.isoiis, dea troupes ei des officiers,
297; comnieni i' se relf've et reprend
son crédit, Q98; il se rend à l'ariLee de
Flandre; aventure plaisante qui lui ar-
rive eii clieiiiin el dont H sait profiler,
299; il perd en arrivant nne belie occa-
sion de battre les ennemis, 30o; eot
nommé gouverneur de Metz, 305; aven-
ture ridicule qui lui an ive àl'airaée:
propos leste qu'il tient sur les dames de
la cour, 307; comment il se venge de
celui qui l'a mandé à Versailles, 308;
la chance tourne ensuite contre lui; il
olitieut la permission d'aller aux eaux,
309 ; laisse passer l'Kscaut au prince
Eugène et au duc de Marlborough, VI,
17"; manque ensuite l'occasion de les
baiire; éclate e.n reproches contre les
officiers généraux ; donne un démenti
au maréchal de Montesquieu, 177; fait
quelques pas pour se raccomm«'>der avec
lui, 178 ; envoie Contade au roi pour lui
rendre compte de ce qui se passe à l'ar-
mée; espère sauver Bouchain en s'y mé-
nageant une communication libre, 178;
piend sur soi d'y envoyer r.avignan pour
y commander, 179; est obligé de s'éloi-
gner de cette place pour subsister, 180;
vient à la cour oîi il est bien re^J, 180;
reçoit des ordres réitérés de livrer
bataille; recale totijours sons prétexte
qu'il veut l'aire lever le siège de Landre-
cies, 310; dépêche ordre sur ordre au
maréchal de Monlesquiou de ne point
attaquer Denain sans lui, 311; arrive
quand Denain est pris; dépêche au roi
le maréchal de campNangis; veut s'en
tenir à cette conquête, 3ii; se fait mo-
3uer de lui en se vantant de la conquête
e Denain et de Marchiennes, sr^; fait
le siège de Bouchain qui se rend en peu
de jours, 34i ; obtient le gouvernement
de Provence, 34i; et une pension de
1000 écus pour sa sreur, Mniede Vaugue,
366; obtient l'ordre de la Toison d'or;
passe le Hliin; investit Frihourg, kki, en
taille siège; s'en rend maître, VII, i2;
attaque le château qui capitule ainsi que
les forts, 12; se rend à Kastadt pour
traiter de la pai^t entre l'empereur, l'em-
pire et la France avec le prince Eugène,
tZ ; on désavoue à la cour ce qu'il a fait ;
il est obligé de raccommoder la sottise
qu'il a faite ; sa contestation avec le
prince Eutièiie à cet égai d ; il se retire à
Strasbourf;; revient à Kastadt continuer
les conférence* ; signe !a paix, 28 ; re-
vient à Versailles saluer le roi qui l'em-
brasse et le loue beaucoup; reçoit pnur
Bon tils la survivance de son gouverne-
ment de Provence; obtient les entrées
des premiers gentilshommes ; est nom-
mé premier plénipotentiaire à Bade, 35;
reijOiile collier de la Toison des mains
du duc de Berry ; fait donner une pen-
sion de 1000 écus au comte de Choiseul
son beau-frère, 35; il se rend à Bade où
le prince Eugène et les autres plénipo*
tentiaires de l'empereur p'acherainent
aussi, 59; est nommé chef du conseil de
guerre, Vni,22l ; aventure plaisante qui
lui arrive au conseil de régence, 237; il
obtient 6000 livres de pension, pour le
dédommager de ses prétentions sur la
vallée de Barcelonuette, IX, 222; sa
frayeur après la détention de H. du
Maine; il prie M. de Saint-Simon de
parier LU régent et de le faire expliquer
sur son compte, XI, 95; malgré les
assurances que lui donne M. de Saint-
Simon, il maigrit d'inquieiude et languit
jusqu'à l'éiargissement de K. et de
Mme du Maini', 95; il est couvert de
iiuées sur ia place Vendôme par U fouie
des agioteurs, pourquoi, 326; marie son
hls unique à une fllle du duc de Noail-
les kob; est grand d'Espagne, XII, 136;
au grand étonnement de tout le monde,
essaye en vain d'obtenir un titre de
prince de l'empire, XIII, kk; deux jours
après ia mort de M. le duc d'Orléans, il
entre au conseil d'Etat et a le gouverne-
ment des forts et citadelle de Marseille,
9%.
VILLARS (Mme de), mère du maréchal
àp Villars, meurt à 86 ans; son esprit,
I!l, 288; elle s'étonne plus que personne
de la fortune de son ttls ; conseils qu'elle
lui donne; ce qu'elle pensait de lui, 288.
Vll.LARS, capitaine de vaisseau, frère
du maréchal de ce nom, est envoyé au
roi pour lui rendre compte des premières
opérations de la campagne sur le Rhin,
II, 452; entre au Port-Alahon avec trois
vaisseaux de guerre et neuf cents sol-
dats; réduit toute llle de Minorque sous
la domination du roi d'Kspagne, III, 378 ;
meurt de maladie, servant de lieutenant
général dans l'année de son frère; son
caractère rtiodeste, VI, 3l3.
VILLAUS, fils aîné du duc de Brancas,
e«t marié à Mlle de Moras ; à quelle con-
dition, V, l't7; son caractère; sa dé-
bauche; comment il vit avec sa tomme,
VIII, ^37 ; après la mort du roi, il s'atta-
che à Mme la Duchesse, kii; se rapproche
de son père avec lequel il a été souvent
brouillé, le prie de demander une nou-
velle érection de son duché-paiiie, 439;
parole qu'il donne à M. de Saint-Simon
à cet égard, 'i<i2; il est reçu doc et pair
au parlement, <i<i3.
MLI.aRS iMiiie la duchesse de), est
nommée pour acconipajjner Mlle de Va-
lois à Mudèoe; il est décidé qu'elle aura
VIL
395 —
VIL
partout le même traitement qu'elle, k la
main près, XI, 252; elle se plaint au
régeiii de l'a£fe»taiiun de Mile de Valois
de manger souvent seule en public pen-
dant le voyage; ordre du régent à sa
fille à ce sujet, 253.
VILLE AUX CLERCS (La), conseiller
au parlement, va la nuit à cheval par les
rues arrachant et déchirant les affiches
de l'arrêt du conseil de régence qui
casse l'arrêt dj parlement contre l'édit
àes monnaies; il est condui: en prison,
X,29i.
VILI.EFORT, fiis d'u^e des deux sous-
gouvernan^sdes enfants de France, est
marie par MmedeMaiiitenon à Jeannette
Pincré; deiails sur Mme de Villefort et
sur Jeaniieite, V, 403 et suiv.
VILLENA { le marquis de), auparavant
vice-roi de Catalogne, est envoyé à Na-
ples en la même qualité, II, 3j8; il fait
des prodif-es de valeur pour défendre
la ville de Gaéle contre les Impénaux,
IV, 47; est fait prisonnier; conduit les
fers aux pieds à Pizzigheuone, 48; est
nomnié majordome-major du roi d'Es-
pagne, VI, 37 1; donne des coups de bâton
à Albéroni Uans la chambie même du
roi; à quelle occasion, IX, 355 et suiv.;
reçoit ordre de se rendre dans une de
ses terres à trente lieues de Madrid;
cinq ou six mois après il reçoit ordre de
revenir; méprise toutes les avances
d'Albéroni, 359 : grand d'Espagne; his-
torique sur sa maison, XII, 154; nou-
veaux détails sur sa vie, 155; son carac-
tère; est chef d'une acadrmie qu'il a
établie, 155; ies alliances ; sa grande
autorité sur sa famille, 156. Voy. aussi
l'article Ossone.
VILLEPION-CHARTAIGNE. est nommé
mspecieur généi-al des troupes en Italie,
I, 139.
VILLEQUIER, est blessé dans une at-
taque contre les Hollandais, I, 173 ; pre-
mier gentilhohime de la chambre du roi
en survivance, il reçoit ordre du roi de
servir le duc d'Anjou, déclaie roi d'Espa-
gne, II , 135 ; obtient à la mort de son
père le gouvcruenient de Boulogne et
prend le nom de duc d'Aumont, 111, 53.
Voy. Auwont (le duc d').
VILLF.QUIER, fils unique du duc d'Au-
mont, épouse la 611e unique de Guisciird,
IV, 167 ; il meurt à 32 ans, avec le nom
du duc d'Aumont; est fort regretté, XIII,
61.
VILLERAS, sous-introducteur des am-
liassadeurs; sa modestie; son savoir; il
«Tjeurt fort estimé, V, 29.
VILLEROY (le duc de^ e^t fait mare
chai de France, 1, 25 ; prend Huy avec un
gros délachenicnlde l'armée, 5G; faitlt
siège de Charleroy, force celle place à
capituler, 65; épouse la seconde fille de
Mme de Louvois; mot de l'archevêque
de Reims à cette demoiselle, lia; le ma-
réchal succède à M. de Luxembourg
dans la charge de caiiiiaine des gardes
et dans le l'ommar.Jemeni de l'armée de
Flandre, i45; presse vivement M. de
Vandemont pour l'empêcher de joindre
le prince d'Orange; donne des ordres
pour l'attaquer, 169; M. du Maine laisse
éirhapper l'occasidn et refuse d'engager
l'action, 170; le maréchal, malgré son
dépit, s'excuse auprès du roi en courti-
san, 170; bombarde Bruxelles; ne peut
secourir Namur, 173; accident terrible
qui lai arrive à la chasse; Maréchal,
chirurgien fameux, lui fait une double
opéraluin qui le guérit, 408; est nommé
pour aller remplacer Catinaten Italie;
surprise à la c«ur, II, 237; paroles que
lui adresse M. de Duras, 238 ; il se livre
entièrement à M. de Vaudemont, 243-
reçoit un affront de K. de Savoie, 244 ;
sa vani'é a beaucoup à souffrir de la pré-
sence de Plielypeaux, ambassadeur au-
lnes de M. de Savoie; pique entre eux,
245; est fait prisunnier dans Crémone,
343; est envoyé à (îraiz en Styrie, 345 j
est remis en liberté, 381 ; l'empereur lui
mande qu'il ne veut pas qu'il paye sa
rançon qui allait à 50 000 livres, 393;.
mauvais traitements qu'il essuie des t
Allemands pendant sa prison; à qui il t'
est redevable de sa liberté sans rançon, '.
417; accueil que lui font le roi et Mme de ■
Maintenon ; le chevalier de Lorraine lui
conseille de demander k entrer dans les
affaires d'Ëlat et de renoncer au com-
mandement des armées; le maréchal
rejette ce conseil; il est déclaré général
de l'aimée de Flandre, 4i8; vient à la
cour ; comment il est accueilli par le roi,
III, 51; retourne à Bruxelles, prend en
afiection le baron Pallavicin, 52; passe
la Moselle entre Trêves et Thionville,
78; se concerte avec le maréchal Tal-
lard, 79; ses ha-uteurs envers lui cau-
sent des scènes ridicules et nuisent aux
affaires, 79; comnien!. il se laisse trom-
per par le prince Eugène, 86; niunit
Landau de tout ce qui est nécessaire
pour un long siège, 99 ; va commander
en Flandre, 173; sa fatuité à l'égard de
Mme de Vaubecourt dont il est amou-
reux, 180; il chasse les ennemis au del?
de la Dyle, 190; revient à la cour; accue
qu'il y reçoit, 2I6; le roi renouvelle pu
lui le'don qu'il lui a déjà fait de 300
livres à prendre sur les octrois de L
241 ; pouvoir qu'a le maréchal dans ce
■ille, 2'fl; naïveté de Dangeau à ce sujet,
24l ; Villeroy letourne en Flandre avec
nidre d'ouvrir la campagne par une ha-
(aille, mais non avant d'avoir rejoin:
VIL
896
YIL
Marsin, 273; nonobstant ce dernier or-
dre, il se dé.nde à attaquer l'onneriii dans
un poste cil M. de Luxembourg n'avait
jamais voulu s'exposer à coinbuttre, 274;
bataille de Kaniillies, 27t ; la maison du
roi et les escadrons rouges y font une
char:;e vigoureuse, 275: le maréchal y
montre du ciiurage; niais il est obligé à
la retraite, 275: Bruxelles, Anvers, Ma-
lineseï I.ouvain tombent an pouvoir de
l'ennemi, 276; platitude du maréclial,
276; il s'oppose fortement à ce que l'ar-
mée reste à (land et garde le grand Ks-
caut, 277; son désespoir lui iourne la
têie, 278; il reçoit des leiue;; du roi qui
lui conseille de demander sa démission,
278; ses réponses au roi. 279; il est
rappelé, 28 1; son retour à Versailles;
comment il y est reçu; son abattement;
son embarras, 303; autre dégoût qu'il
éprouve pour son an:i Guiscard, soi»; sa
retiaite, avant de paraître à Versailles,
dans une petite nraisim de Paris écartée;
résolutions q'.ril y forme et qu'il aban-
donne bientôt, 383; sa conduite envers
M. de Chamillart aignt de plus en plus
le roi, 384; il défend à son lils de voir le
ministre, j8S; pourquoi il persiste dan-
cette défense, 387; travers desprit du
maréchal, 387; il demande au roi à se
démettre de sa charge en faveur de son
fils; l'obtient sur-le-champ, iv, 80 ; il
veut s'en aller à Lyon, mais la perints-
sion lui est refusée, 8I ; entretient
Mrne de Maintenon chez elle et à la ville
avec le plus grand mystère; lui fait
donner des mémoires par Desmarets
sur la campagne de Flandre; tojnlie'
vivement sur M. de Vendôme et Chamil-
lart; se flatte des plus agréables espé-
rances; est soutenu par la fiuchesse de
Bourgogne, 203; est instruit de tout par
son (ils, 203; comment il redevient le
favori du roi par le crédit de Mme de
Maintenon, VI, 263 et siiiv. ; il se rend
l'iiistrumenl et l'écho de la cabale qui
accuse le duc d'Orléans d'èlre l'avîteur
de la mort de M. le Dauphin et de Mme la
Dauphine, 273; obtient du mi la survi-
vance de son gouvernement pour le duc
son fils et la lieutenance générale pour le
marquis son petit-tils, 341 ; écrit de Vil-
ieroy pour demander au mi la permis-
sion d'aller apaiser une sédition à Lyon;
en y arrivant il trouve la sédition
apaisée, VU , 61 ; est nommé chef du
conseil des finances; obtient pour son
fils l'archevêché de Lyon et le com-
mandement dans tout le gouvernement,
133; est reçu à Fontainebleau eu favori
et déclaré ministre d'État, 139; son
ineptie au conseil d'Etat, 139; ses avan-
ces inutiles auprès de M. de Saint-Si-
mon, 369 et suiv,; son portrait, 371,
son esprit de cour et du monde; son
incapacité, 371; sa bravoure; sa hauteur-
son ignorance; sa dureté pour son fils,
372; sa situation à l'égard de M. le duc
d'Orléans, 373; son amour pour la du-
cliisse de Ventadour, 373; est nommé
par le régent chef du conseil des fi-
nances, Vill, 219; est nommé membre
du consei; de régence, 232; il rompt
avec éclat le mariage de son petit-fils
avec la lille ainée du prince de Roha.n;
pourquoi, 33,1; il marie ensuite son
petit -fils à la fille aînée du duc de
Luxembourg, 336; il mène le roi voir
l'Observatoire ; le conduit ensuite à l'in-
stitution voir l'ancien chancelier Pont-
chartrain ; comment se passe cette visite
dont le maréchal est loué de toui le
monde, 398 et suiv. ; il se montre un
des plus ardents pour la requête des
ducs contre les bâtards, 436; entreprend
d'ôter leurs (onctions aux grands offi-
ciers du service du roi ; échoue comnlé-
tement dans cette entreprise, IX, ko et
suiv.; obtient pour le duc de Brissac
10 000 livres de pension, 222; et pour
le miiréchal de Tallaid l'entrée au
conseil de régence, 272; étrange le-
çon qu'il donne au roi le jour de la
Saint-Louis, 277; sa discussion avec le
duc de Mortemart au sujet de l'ordre
du pavillon, 330 ; pourquoi il refuse une
grâce pécuniaire que le régent veut
lui accorder, 33i ; orgueil de son carac-
tère; son manque de sens; pourquoi il
se montre en tout opposé au régent qui
ne peut le gagner, 332, son autorité à
Lyon, 333: excité par Law et par l'abbé
Dubois, il travaille auprès du régent à
perdre le duc de Noailles et le chance-
lier, 395; ses manèges indécents dirigés
contre le régent de concert avec M. et
Mme du Maine, 401; il s'ouvre entière-
ment à M. de Saint-Simon comme à l'en»
nemi du duc de Noailles qu'il ne peut
souffrir dans les finances, 405; il fait
danser au roi un ballet, ce qui dégoûte
ce prince pour la vie de ces sortes de
divertissements, X, 2; sou inquiétude
d'être arrêté, XI, 196; son éloignement
pour le régent et pour l'abbé Dubois, 22i;
il fait danser un ballet au roi, 236; ses
efforts pendant la régence pour se rendre
agréable au parlement et au peuple,
3i6 ; son affectation à prendre garde que
le roi ne soit empoisonné, Ii6; pendant
uneattaque de goutte, il recuit une dépu-
lation des dames de la halle ; les comble
decaresiesetdeprésentP,3l7;leducd"Or-
léans veut lui ôter la place de gouver-
neur du roi, 360; sa conduite à ce sujet
avec le duc de Saint- Simon, 366; persuade
au régent de faire revivre l'office de
colonel -général de l'infanterie en fa-
VIL
— 397
VIT
veur de M. le duc de Chartres, 388 ; avec
quelle hauteur il recuit l'ouverture que
viennent lui faire MM. de Saint-Simon
et Torcy conceiivanl VabM Dubiiis, 39i;
sa vile dulaiion au régent, 391; com-
ment il signale sa bassesse et son venin
contre lui pendant la n>aladie du roi ,
4iO: son affeciaiii'n à faire chanter des
Te Ûeum après saguérison; quelle leçon
il donne au roi le jour de la Saint- Louis,
4u ; trait de favuilé de sa part, XII,
385; conjuient il reçoit les avances du
cardinal Dnbois, 386 ; pressé par le car-
dinal de Bissy de se rappiocher rie Du-
bois, il consent à le voir; se rend chez
lui avec Bissy ; cnmmeni il est arcneiili,
389; scène violente qu'il lui fait; injures,
déîis , 390 ; il se vanie dans le monde de
la manière dont il l'a traité, 390 ; piège
qui lui est tendu ; comiiient il y donne;
mesures prises contre lui, doô ; il est
arrêté et conduit à Villeroy. itoi; ses
plaintes; sa fureur pendant la rouie,
'\03; ses emporienjents quand il apprend
que le duc de Charost le remplace, nok ;
il crie à l'ingratitude contre M de Kré-
jus ; piiui quui, io"» ; il est envoyé à Lyon
avec la liberté d'exercer ses fonctions
de gouverneur de la ville et de la pro-
vince, "105.
VILLEKOY (la maréchale de), meurt
à 70 ans, IV, 244; son extérieur; son
caractère: elle se fit toujouis respecter;
le roi et Mme de Maintenon la crai-
gnaient, 245 ; cou. ment elle supporte les
revers qui arrivent à son mari ; sa con-
versation agréalile; son conlesseur la
condamne au silence, 245 ; son change-
ment de vie en abrège le terme, 246 ;
regrets que sa perte cause à ses nom-
breux amis, 246.
VILLEKOY ( le duc de ) , fils du ma-
réchal de ce nom et lieutenant général,
est oublié parmi les officiers généraux
nonjm's pour les armées; pourquoi,
m, 383; M. de Saint-Simon lui conseille
de voir le ministre Chatnillart, malgié
la défense qu'il en a reçue de son père,
387; le due ne l'ose et tente inutile-
ment de fléchir son père à cet égard
387 ; à la mort de Mme de Nemours, il
part pour Neuchàtel , dans l'espoir de
recueillir cette principauté comme hé-
ritier par sa mère de la duchesse douai-
rière de Lesdiguières, IV, 23; il obtient
la charge de capitaine des gardes qu'oc-
cupe son père ; sa joie en apprenant
cette nouvelle, 80; ce qu'il peid à la
mort de Monseigneur, 'VI, 80; le roi 1
lui donne les sooo livres de la ville de I
Lyon qu'avait le duc de Lesdiguières, [
165 ; le mariage de son fils aîné avec la
fille aînée du prince de Rohan est ar-
rêté, mais le maréchal de Villeroy le
rompt avec le plus grand éclat; pour-
quoi. Vin, 335.
VILI.EUOY (le chevalier), troisième
fils du rair.'îchal de ce nom, se noie ilans
la capitine de Malte en attaquant un
bâtiment turc, I, 336; cet événement
fut le raccommodement de la famille de
Villeroy avec M. le Grand et Mme d'Ar-
magnac, II, 70.
VlLLEllOV (la duchesse de), lie
une amitié étroite avec la duchesse
d'Orléans, IV, 207; est admise chez
Mme de Maintenon par le moyen de
son beau-père le tnaiechal; devient l'a-
tiiie de la maréchale d'K.slrees; à la
faveur des Noailles , elle est initiée chez
la duchesse de Bourgogne où elle est une
espèce de favorite, 207 ; son caractère ;
Son extérieur; elle est des fêtes et des
voyages de Marly, 207; a peine à croire
ce que le duc de Suint-Simon ItJi apprend
de la rupture de M. le duc d'Orléans avec
Mme d'Argenion, V, 121; sa surprise
et sa joie; elle informe M. de Saint-Si-
mon des sentiments de la duchesse
d'Orléans pour lui, i2i ; sa mort; son
caractère, VI, 18 ; cause de sa mort, 18.
VILLETANEUSE (Mme de), vieille
bourgeoise fort riche et sans enfants,
laisse en mourant tous ses biens aux
enfants du duc de Brancas, fils de sa
sœur, la duchesse de Luxembourg,
IV, 277.
VILLIERS, maréchal de camp, est tué
à la bataille de Turin, III, 32i.
VIKIVILLE, am'ien capitaine de gen-
darmerie, meurt de la goutte ; son éloge ;
ses deux enfants, III, 202.
VISCONTI (le marquis de), de Milan,
grand d'Espagne, XII, i56.
VISCONTI (le comte), Génois, grand
d'Espagne, XII. 170.
VISITES de la reine, de la Dauphine
et des princesses du sang aux dames
non titrées ; époque où l'usage de ces
visites a cessé; comment et pourquoi,
III, 46 etsuiv.
VITTEMENT (l'abbé), recteur de l'U-
niversité, est nommé sous-précepteur
de Mgr le duc de Bourgogne, I. 152;
harangue le roi , à la tète de l'Uni-
versité , sur la paix ; le roi lui fait
une réponse pleine d'admiration pour
son discours qui ne son jamais de sa
mémoire, VI, 421 ; il refuse une abbaye
de 12000 livres de rente que le roi,
le régent et le maréchal de Ville-
roy le pressent d'accepter, XI, 124,
M. de Fréjus lui conseille de se reti-
rer; pourquoi; surprenante prophétie
de cet abbé concernant M. de Fré-
jus , tout nouvellement cardinal, 124 ;
sa retraite à la Doctrine chrétienne; sa
mort, 124.
VOY
398 —
WEL
VIVANS, lieutenaut général, se
distingue au siège de Fribourg , Vil ,
15.
VIVONNE (Mme de), veuve du maré-
chal duc de Vivonne, meurt en 1709;
anecdote de son maci peu honorable
pour elle, IV, 305; caractère de cette
dame; ses disputes avec Mmes de M(in-
tespan et de 'Ihianges ; sa fureur pour
le jeu; dernières années de sa vie, 306.
VOYSIN, intendant de Saint-Cyr, bri-
gue la place de premier président du par-
lement, III, <k05;pui3 la surintendance
des bâtiments, IV, 136; est nommé mi-
nistre de la guerre par le crédit de
Mme de Maintenon, 4i2; sa naissance;
son épouse; son intendance du Huinaut,
4i2; comment il devient le candidat ba-
nal de toutes les grandes places, 4i4;
son caractère; sa sécheresse; ses qualités
comme intendant; il se montre au mi-
nistère tout l'opposé de Chamillart, kik;
il ne connut jamais que l'autorité, le roi
et Mme de Maintenon; il va trouver le roi
d'après son ordre; en est médiocrement
accueilli; est installé dans l'appartement
de son prédécesseur, 4i5; vaàMeudunoù
il est longtemps seul avec Monseigneur;
est mande au conseil d Èiat et déclaré
ministre; le roi lui fait entendre qu'il
doit cette grâce à Mme de Maintenon,
4i8; réprimande qu'il reçoit du roi; à
quelle occasion, 4i8; autre chagrin qu'il
éprouve, 4i9; il combat au conseil de
Marly l'avis de rappeler les troupes d'Es-
pagne. 430; marie l'aînée de ses tilles au
fils aîné de Broglio, V, 158; et la se-
conde au comte de Châtillon, 3S2; ob-
tient du roi pour ce dernier le bailliage
d'Haguenau appartenant au ti!s du duc
Hazarin ; scandale du public à cet égard,
VI, 4oi; l'ait passer sur la tète de Miiie de
La Rochepot sa fille une pension de 6O00
livres que lui avaient valu les voyages du
roi en Flandre lorsqu'il y était inten-
dant, 401 ; est nommé chancelier et garde
le département de la guerre, VII, 7i; pa-
raît tour à tour au conseil sous les deux
costumes de ses charges, 72; pourquoi
on lui conserve sa charge de secrétaire
d'I-llat, 80 ; en quoi il sert de vil instru-
ment au duc du Maine et à Mme de Main-
tenon, 104 et suiv.; il se rend au parle-
ment avec une grande escorte ; son
discours, 303; obtient du roi le revenant-
bon du non-complet des troupes estimé
500000 francs, 3i2; force ses troupes
à prendre le pain de munition à plus
haut prix qu'au marché, 334; comment il
obtient de M. le duc d'Orléans de garder
sa place de chancelier et à quelle condi-
tion, VIII, 73 et suiv.; donne la démission
de sa charge de secrétaire d'État de la
jjuerre, 2i3; est nommé membre du cou- 1
seil de régence, 230; meurt subitement
d'apoplexie, IX, 73.
VOYSIN ( Mrne ), fille de Trudaine,
maître des comptes, est mariée en i683;
son extérieur, IV, 412 ; sa douceur; sa
aiodesiie, sa retenue; son esprit; son
adresse; soins qu'elle donne aux offi-
ciers de l'armée de Flandre pendant l'in-
tendance de son mari; sa liaison avec
M. de Luxembourg qui lui apprend com-
ment elle peut plaire à Mme de Mainte-
•■lon, 4i3; comment elle gagne en effet la
laveur de cette dame; sa discrétion, sa
réserve envers elle, 4t3; elle sait culti-
ver tous les personnages principaux
qu'elle a vus en Flandre, jusqu'à Mon-
seigneur, 414.; comment elle devient né-
cessaire a son mari, 4i4; elle va à Mar-
ly; est présentée au roi; s'installe ensuite
au ministère avec M. Veysin, 4i5; elle
perd peu à peu son crédit auprès de
Mme de Maintenon, VII, 47 ; la jalousie
qu'elle conçoit de la laveur de Mme Des-
marets altère sa santé et cause sa mort,
4T.
VRILLIÈRE (La), voy. La Vrillière.
W
WALPOLE (Horace), envoyé d'Angle-
terre en Hollande, y fait tous ses efforts
pour traverser le traité qu'il est chargé
de conclure avec la France de concert
avec les Hollandais, IX, 18; est envoyé
en ambassade à Paris; sou esprit et son
caractère. X, 278 ; comment il gague
la contlance de l'abbé de Fleury, 279; lui
et son frère Robert Walpole, ministre
d'Angleterre, remplissent complètement
le triple but politique qu'ils se sont pro-
posé eu persuadant à Fleury qu'ils ne se
gouvernent que par ses conseils ; quel
est ce triple but, 280.
WALPOLE (Robert), est fait chancelier
de l'échiquier, XI, 388.
WALSTEIN ( le comte de ), ambassa-
deur de l'empereur a Lisbonne , est pris
sur un vaisseau de guerre, amené à 'Vin-
cennes puis renvoyé à Bourges oii il est
gardé à vue, II, 463; est remis en liber-
té, III. .55.
WAR'i'lGNY , brigadier de dragons ,
présente au cardinal de Bouillon le che-
valier de La Tour son cousin; le cardi-
nal rougit de honte d'un cousin qu'il
ne veut pas reconnaître, et prête à. rire
à tous ceux qui sont présents, VI, 425 et
suiv.
WELEZ, attaché à Ragotzi, et disgra-
cié par lui, conseille à lambassadeur de
l'empereur à Paris de taire assassiner
ce prince lorsqu'il passerait dans l'Ëtat
XIM
— 399 —
ZtîR
d'Avignon ; il lui conseille encore de
faire arrêter à Hambourg un officier que
Ragoizi envoie en Pologne, IX. 308; il est
chargé par l'empereur de le défaire de
cet ancien cbet des mécontenia et de
communiquer à Kœnigseck tout ce qui
regarde cette importante affaire, 3i3;
comment il exécute ce dernier ordre et
croit pouvoir exécuter le premier, 3J3;
offre à l'empereur de faire enlever l'abbé
Brenneravec tous ses papiers, 326; l'as-
sure que la France et l'Espagne sont
d'intelligence pour bn susciter un en-
nemi qu'elles croient dangereux et re-
doutable, 327.
WIDISGRATZ ( le comte de ) , pré-
sident du conseil auHque, se l>at en
duel avec le comte de Schornborn, IX,
85.
WIDWOPJJ, envoyé d'Angleterre en
Hollande , annonce à l'ambassadeur
d'Espagne que le roi d'Angleterre a
dépêché un courrier à l'empereur pour
l'obliger enfin à déclarer s'il veut trai-
ter de la paix avec le soi d'Espagne, IX ,
260.
WOLFENBUTTEL ( la princesce de )
épouse du fils du czar, meurt d'un co!ip
de pied que son mari lui donne dans le
ventre étant grosse, VIII, 3ï9.
WURTEMBERG ( le duc de ), géné-
ral de l'armée de l"erapere«r, attaque
les lignes de Weissembourg ; y perd
beaucoup de moiide et se retire, VI,
312.
WURTEMBERG (le princede), aie bras
cassé au combat oe Cassano et meurt de
sa blessure, III, il 5.
WURTEMBERG (le prince de), est
blessé à l'attaque de Toulon, IV, 43.
WURTEMBKKG ( le prince Alexandre
de ), gouverneur de Landau, se rend
prisonnier de guerre avec sa garnison,
YI, iU.
XIMÉNÈS, colonel de Royai-Roussil-
lon, est tué au combat d'Audenarde, IV,
il».
XIMËNËS, lieutenant général, meurt
dans son gouvernement do Maubeuge*
son origine; son mérite, III, 232.
YOLET, mestre de camp du régiment
du Berry et retiré depuis i3 ans du ser-
vice, est fait maréchal de camp, par le
crédit de M. de Saint-Simon, X, 47 et
suiv.
ZABOR (le comte de) grand chambel-
lan de l'enipereur refuse le salut à l'en-
voyé de Suède, dans l'antichambre de ce
prince; est desuuié, arrêté et envoyé en
Saxe au roi de Suède qui le met quel-
que temps dans une rude prison ; est
mis en liberté ei remplace dans sa char-
ge ; se bat eu duel avec l'envoyé auquel
il a refusé le salut; le tue ou l'assassine,
IV. 35.
ZELL ( la duchesse de ), sa mort; de
qui elle éiait fille; comment elle devient
belle-mère du roi Georges ■-''Angleterre;
sa venu; sa conduite, XII, 377 et suiv.
ZINZENDORF (le comte de), envoyé
de l'empereur, après une partie de
chasse avec Monseigneur, mange avec
lui dans son appartement. II, 107;
comment il apprend que le duc d Anjou
vient d'être déclaré roi d'Espagne, i3S.
ZUMZUNGEN, général de l'empereur,
se rend maître de Porto- Ercole, VI,
310; entre dans la Sicile et force le mar-
quis de Lede à l'abandonner , XI, 133.
ZUNIGA (don Caspard de ), frère du
duc de Bejar qni s'est distingué à la
bataille de Villaviciosa , est envoyé
par le roi d'Espagne à Versailles pour
rennre compte de cette action, V , 357.
ZURBFXK, ancien lieutenant général,
colonel du légunent des j^aides suisses;
sa mort, Vil, k».
ZURLaUBEN, lieutenant général ba-
vai'ois , est tué à la bataille d'L'ociistedt
III, 91.
FIN DE LA TABLE ANALYTIQDB.
Conlommiers. — Typ. Paul BRODARD et Gis.
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