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Full text of "Mémoires complets et authentiques, sur le sièvle de Louis XIV et la Régence;"

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MEMOIRES 

DU    DUC 

DE  SAINT-SIMON 

XIII 


GOULOMMIERS.  —  TYPOGRAPHIE  PAUL  BRODARD  ET  G'«. 


DtS'ïjme. 


MÉMOIRES 

COMPLETS     ET    AUTHENTIQUES 

DU    DUC 

DE  SAINT-SIMON 


SUR  LE  SIÈCLE  DE  LOUIS  XIV  ET  LA  RÉGENCE 

COLLATIONNKS     SUR     LE     MANUSCRIT     ORIGINAL 

PAR     H.     CHÉRUEL 

ET     PRÉCÉDÉS     d'une     NOTICE 

PAR  M.  SAINTE-BEUVE  DE  L'ACADÉMIE  FRANÇAISE 
TOME    TREIZIÈME 


PARIS 


11 


LIBRAIRIE   HACHETTE   ET   0"= 

79,    BODLEVARD    SAINT-GERMAIN,    79 

1884 


MÉMOIRES 

DE  SAÏNT-SÎMON. 


CHAPITRE  PREMIER. 

Préparatifs  du  voyage  de  Ruiras,  où  pas  un  duc  ne  va,  excepté  ceux  de  ser- 
vice actuel  et  indispensable,  et  de  ceux-là  mêmes  aucun  ne  s'y  trouva  en 
p;is  une  cérémonie  sans  la  même  raison.  —  Désordre  des  séances  et  des 
cérémonies  du  sacre.  —  Etranges  nouveautés  partout.  —  Bâtards  ne  l'ont 
point  le  voyage  de  Reims.  —  Remarques  de  nouveautés  principales.  — 
Cardinaux.  — Conseillers  d'Elat,  maîtres  des  requêtes,  secrétaires  du  roi. 

—  Maréchal  d'Estrées  non  encore  alors  duc  et  pair.  —  Secrétaires  d'Etat. 

—  Mépris  outr;igeux  de  toute  la  noblesse,  seigneurs  et  autres.  —  Mensonge 
et  friponnerie  avérée  qui  fait  porter  la  première  des  quatre  offrandes  au 
maréchal  de  Tallard  duc  vérifié.  —  Barons,  otages  de  la  sainte  ampoule. 
Peuple  Di'cessaire  dans  la  nef  dès  le  premier  instant  du  sacre.  —  Deux  cou- 
ronnes ;  leur  usage.  —  EsjouUsance  des  pairs  Irès-cssenliellemenl  estro- 
piée. —  Le  couronnement  achevé,  c'est  au  roi  à  se  meure  sa  petite  cou- 
ronne sur  la  tète  et  à  se  l'ôter  quand  il  le  l'aut,  non  à  autre.  —  Festin  royal; 
le  roi  y  doit  être  vêtu  de  tous  les  mêmes  vêtements  du  sacre.  —  Trois  évo- 
ques, non  pairs,  suffragants  de  Reims,  assis  eu  lochel  et  camail  à  la  table 
des  pairs  ecclésiastiques  vis-à-vis  les  trois  évêques  comtes-pairs.  —  Tables 
des  ambassadeuis  et  du  grand  chambellan  placées  au-dessous  de  celles  des 
pairs  laïques  et  ecclésiastiques.  —  Lourdise  qui  les  fait  placer  sous  les  yeux 
du  roi.  —  Cardinal  de  Rolîan  hasarde  l'Altesse  dans  ses  certificats  de  pro- 
Tession  de  foi  à  MM.  les  duc  de  Chartres  et  comte  de  Charolois;  est  forcé 
sur-le-champ  d'y  supprimer  l'Altesse,  qui  l'est  en  même  temps  pour  tous 
certificats  et  tous  chevaliers  de  l'ordre  nommés,  avec  note  de  ce  dans  le 
registre  de  l'ordre.  —  Ce  qui  est  observé  depuis  toujours.  —  Grands  offi- 
ciers de  l'ordre  couverts  comme  les  chevaliers.  —  Ridicule  et  contusion  de 
la  séance.  —  Princes  du  sang  s'arrogent  un  de  leurs  principaux  domestiques 
près  d'eux  à  la  cavalcade,  oii  [il  y  a]  plus  de  confusion  que  jamais.  —  Fêtes 
à  VillersCotterels  et  à  Chantilly.  —  La  Fare  et  Belle-Ile  à  la  Ferlé.  —  Leur 
inquiétude,  et  mon  avis  que  Belle-Ile  ne  peut  se  résoudre  à  suivre.  —  Sur- 
vivance du  gouvernement  de  Paris  du  duc  de  Tresmes  à  son  fils  aîné.  — 
Signature  du  contrat  du  futur  mariage  de  Mlle  de  Reaujolois  avec  l'infant 
don  Carlos.  —  Départ  et  accompagnement  de  cette  princesse.  —  Lanllez 
complimenté  par  la  ville  de  Paris,  qui  lui  l'ail  le  présent  île  la  ville.  —  Mort 
à  Rome  de  la  fameuse  princesse  des  Ursins.  —  Mort  de  Madame  ;  son  carac- 
tère. —  Famille  et  caractère  de  la  maréchale  de  Clérembaull.  — Sa  mort. 

—  Mariage  de  Mme  de  Cani  avec  le  prince  de  Chalais ,  et  du  prince  de  Ro- 
becque  avec  Mlle  du  Bellay.  —  Paix  de  Nystadl  entre  le  czar  el  la  Suède. 

Le  temps  du  sacre  s'approchoit  fort.  A  la  façon  dont  tout  s'étoit  passé 
depuis  la  régence ,  je  compris  que  le  sacre  .  qui  est  le  lieu  où  l'éiat  et  Is 
Saint-Simon  xui  1 


'2  PRÉPARATIFS   DU    VOYAGE   Î)E   REIMS,  [1722] 

rang  des  pairs  a  toujours  le  plus  j)aru,  se  tourneroit  pour  eux  en  igno- 
minie. Le  principal  coup  leur  étoit  porté  par  l'édit  de  1711  ,  qui  attri- 
buoit  aux  princes  du  sang,  et,  à  leur  défaut,  aux  bâtards  du  roi  et  à 
leur  postérité,  la  représentation  des  anciens  pairs  au  sacre,  de  préfé- 
rence aux  autres  pairs.  L'ignorance,  la  mauvaise  foi,  et  la  malignité 
éprouvée  du  grand  maître  des  cérémonies,  l'orgueil  du  cardinal  Dubois 
de  tout  confondre  et  de  tout  abattre  pour  relever  d'autant  les  cardinaux, 
le  même  goût  de  confusion,  par  principe,  de  M.  ie  duc  d'Orléans,  me 
répondoient  du  reste.  Je  le  sondai  néanmoins;  je  représentai,  je  prouvai 
inutilement;  je  ne  trouvai  que  de  l'embarras,  du  balbutiement,  et  un 
parti  pris.  Le  cardinal  Dubois,  qui  sut  apparemment  de  M.  le  duc  d'Or- 
léans que  je  luiavois  parlé,  et  que  je  u'étois  pas  content,  m'en  jeta  des 
propos ,  et  tâcha  de  me  faire  accroire  des  merveilles.  Il  craignit  ce  qui 
arriva.  Il  voulut  m'amuser  et  laisser  les  ducs  dans  la  foule.  11  me  pressa 
sur  ce  que  je  croyois  qu'il  eonvenoit  aux  ducs.  Je  ne  voulus  point  m'ex- 
pliquer  que  je  n'eusse  parlé  à  plusieurs,  quelque  résoluiion  que  j'eusse 
prise,  comme  on  l'a  vu  ailleurs,  de  ne  me  mêler  plus  de  ce  qui  les 
regardoit.  Pressé  de  nouveau  par  le  cardinal,  je  lui  dis  enfin  ce  que  je 
pensois.  Il  bégaya,  dit  oui  et  non,  se  jeta  sur  des  généralités  et  des 
louanges  de  la  dignité,  sur  la  convenance,  même  la  nécessité  qu'ils  se 
trouvassent  au  sacre,  et  qu'ils  y  fussent  dignement,  s'expliquant  peu 
en  détail.  Je  lui  déclarai  que  ces  propos  n'assuroient  rien;  mais  que 
d'aller  au  sacre  pour  y  éprouver  des  indécences,  et  pis  encore,  ce  ne 
seroit  jamais  mon  avis;  que  si  M.  le  duc  d'Orléans  vouloit  que  les  ducs 
y  allassent ,  il  falloit  convenir  de  tout ,  l'écrire  par  articles ,  et  que 
M.  le  duc  d'Orléans  le  signât  double,  et  en  présence  de  plusieurs  ducs; 
qu'il  en  donnât  un  au  grand  maître  des  cérémonies,  avec  injonction 
bien  sérieuse  de  l'exacte  exécution,  l'autre  à  celui  des  ducs  qu'il  en 
voudroit  charger. 

Dubois,  qui  n'avoit  garde  de  se  laisser  engager  de  la  sorte,  parce 
qu'il  vouloit  attirer  les  ducs  et  se  moquer  d'eux,  se  récria  sur  l'écriture, 
et  vanta  les  paroles.  Je  lui  répondis  nettement  que  l'aflaire  du  bonnet  et 
d'autres  encore  avoient  appris  aux  ducs  la  valeur  des  paroles  les  plus 
solennelles,  les  plus  fortes,  les  plus  réitérées;  qu'ainsi  il  falloit  écrire 
ou  se  passer  de  gens  qu'il  regardoit  comme  aussi  inutiles ,  sinon  à  grossir 
la  cour.  Le  cardinal  se  mit  sur  le  ton  le  plus  doux,  même  le  plus  res- 
pectueux, car  tous  les  tons  différents  ne  lui  coûtoient  rien,  et  n'oublia 
rien  pour  me  gagner.  11  me  détacha  après  Belle-Ile  et  Le  Blanc  pour  me 
représenter  que  je  ne  pouvois  m'absenter  du  sacre  sans  quelque  chose 
de  trop  marqué,  le  désir  extrême  du  cardinal  que  je  m'y  trouvasse  et  de 
m'y  procurer  toutes  sortes  de  distinctions.  M.  le  duc  d'Orléans  me  de- 
manda si  je  n'y  viendrois  pas,  et  sans  oser  ou  vouloir  m'en  presser,  fit 
ce  qu'il  put  pour  m'y  engager.  Comme  ils  sentirent  enfin  qu'ils  n'y 
réussiroient  pas ,  le  cardinal  se  mit  à  me  presser  par  lui-même  et  par  se!» 
deux  envoyés  de  ne  pas  empêcher  les  autres  ducs  d'y  aller,  et  de  consi 
dérerl'eiTet  d'une  telle  désertion.  Je  répondis  que  c'étoit  à  ceux  qui  pou- 
voient  l'empêcher,  en  mettant  Tordre  nécessaire,  à  y  faire  leurs  ré- 
llexions  ;  que  je  ne  gouvernois  pas  les  ducs ,  comme  il  n'y  avoit  que 


[1722]  on  PAS   UN   DUC   NE    VA.  3 

trop  paru,  mais  que  je  savois  ce  qu'ils avoient  à  faire,  et  me  tins  fermé' 
à  cette  réponse. 

Je  m'étois  assuré  plus  facilement  que  je  ne  l'avois  espéré  que  pas  un 
d'eui  n'iroit ,  excepté  ceux  à  qui  leurs  charges  reudoient  le  voyage  in- 
dispensable ,  et  que  de  ceux-là  mêmes  aucun  ne  se  trouveroit  dans 
l'église  de  Reims ,  ni  à  pas  une  seule  des  cérémonies ,  comme  celle  des 
autres  églises,  et  celle  du  festin  royal  et  de  la  cavalcade,  excepté  ceux 
que  leurs  charges  y  forceroient,  et  qu'ils  sacrifieroient  toute  curiosité  à 
ce  qu'ils  se  dévoient  à  eux-mêmes,  ce  qui  fut 'très-fidèlement  et  très- 
ponctuellement  exécuté.  Quand  je  fus  bien  assuré  de  la  chose,  j'allai, 
quatre  ou  cinq  jours  avant  le  départ  du  roi ,  prendre  congé  de  M.  le  duo 
d'Orléans  et  dire  adieu  au  cardinal  Dubois  avec  un  air  sérieux,  pour 
m'en  aller  à  la  Ferté,  et  je  partis  le  lendemain.  Tous  deux  s'écrièrent 
fort:  mais,  ne  pouvant  me  persuader  le  voyage  de  Reims,  ils  firent  l'un 
et  l'autre  ce  qu'ils  purent  pour  m'engager  à  me  trouver  au  retour  à 
Viliers-Cotterets,  où  M.  le  duc  d'Orléans  préparoit  de  superbes  fêtes.  Je 
répondis  modestement  que ,  ne  pouvant  avoir  de  part  aux  solennités  de 
Reims,  je  me  trouverois  un  courtisan  fort  déplacé  à  Viliers-Cotterets, 
et  tins  ferme  à  toutes  les  instances.  J'étois  convenu  avec  les  ducs  que 
pas  un  n'iroit  de  Paris  ni  de  Reims ,  hors  ceux  qui  ne  pouvoient  s'en 
dispenser  p^r  le  service  actuel  de  leurs  charges.  Et  cela  fut  exécuté  avec 
la  même  ponctualité  et  fidélité.  J'allai  donc  à  la  Ferté  cinq  ou  six  jours 
avant  le  départ  du  roi,  et  n'en  revins  que  huit  ou  dix  jours  après  son 
retour. 

Le  désordre  du  sacre  fut  inexprimable,  et  son  entière  dissonance 
d'avec  tous  les  précédents.  On  y  en  vit  dans  le  genre  de  ceux  qui  eurent 
ordre  de  s'y  trouver  et  de  ceux  qui  n'en  eurent  point,  et  le  projet  de 
l'exclusion  possible  de  toutes  dignités  et  de  toute  la  noblesse  y  sauta  aux 
yeux.  Une  fut  pas  moins  évident  qu'on  l'y  voulut  effacer  par  la  robe  et 
jusque  par  ce  qui  est  au-dessous  de  la  robe ,  ces  deux  genres  de  personnes 
y  ayant  été  nommément  mandées  et  conviées,  et  nul  de  la  noblesse, 
excepté  le  peu  d'entre  elles  qui  y  eurent  des  fonctions  qui  ne  se  pou- 
voient donner  hors  de  leur  ordre.  Le  même  désordre  par  le  même  projet 
régna  dans  les  séances  de  l'église  de  Reims ,  la  veille  aux  premières 
vêpres  du  sacre,  le  jour  du  sacre,  et  le  lendemain,  pour  l'ordre  du 
Saint-Esprit,  que  le  roi  reçut,  puis  conféra;  au  festin  royal;  à  la  caval- 
cade ,  enfin  partout.  C'est  ce  qui  va  être  expliqué  par  quelques  courtes 
remarques.  Il  y  en  auroit  tant  à  faire  qu'on  ne  s'arrêtera  qu'à  ce  qui 
regarde  le  sacre,  le  festin  royal  et  l'ordre  du  Saint-Esprit.  Je  n'ai  point 
su  quelles  furent  les  prétentions  des  bâtards;  mais  le  duc  du  Maine,  ni 
ses  deux  fils ,  ni  le  comte  de  Toulouse  ne  firent  point  le  voyage  de  Reims  ; 
et  le  comte  de  Toulouse,  qui  en  fut  pressé,  le  refusa  nettement  et  de-, 
meura  à  Rambouillet.  Des  six  cardinaux  qu'il  y  avoit  à  Paris,  le  seul^ 
cardinal  de  Noailles  n'y  fut  point  invité.  Ce  fut  un  hommage  que  le  car- 


i .  Il  y  &  fermé  dans  le  manuscrit;  on  a  déjà  vu  ce  mot  employé  i^ar  Saint-  , 
Simon  dans  le  sens  àt/ixe  t\.  fermement  attaché. 


4  CARDINAUX,  MAÎTRES   DES   REQUÊTi.^.  [1722] 

dinal  Dubois  voulut  rendre  au  cardinal  de  Rohan  et  à  la  constitution 
Umgenitus ,  qui  l'avoient  si  bien  servi  à  Rome  pour  son  chapeau.  Par 
cetie  exclusion,  le  cardinal  de  Rohan  se  trouva  à  la  tête  des  quatre 
autres  cardinaux.  La  même  reconnoissauce  pour  les  deux  frères  d'avoir 
si  onctueusement  avalé  la  déclaration  de  premier  minisire,  après  en 
avoir  été  si  cruellement  joués,  fit  ausssi  choisir  le  prince  de  Rohau  pour 
l'aire  la  charge  de  grand  maître  de  France,  au  lieu  de  M.  le  Duc  qui 
l'étoit,  mais  qui  représentoit  le  duc  d'Aquitaine. 

Les  pairs  ecclésiastiques  dévoient  à  deux  titres  avoir  la  première  place 
de  leur  côté.  Ils  avoient  sans  difficulté,  avec  les  pairs  laïques,  la  fonc- 
•  tion  principale  dans  toute  la  cérémonie,  et  l'archevêque  de  Reims  étoit 
'  le  prélat  officiant  et  dans  son  église  :  les  cinq  autres  le  joignoient  sur 
la  même  ligne,  et  y  étoient  les  principaux  officiers.  Voilà  donc  deux 
raisons  sans  réplique.  L'usage  des  précédents  sacres  en  éloit  une  troi- 
sième. Le  cardinal  Dubois  vouloit  signaler  son  cardinalat,  et  primera 
l'apiiui  de  ses  confrères.  Il  ne  voulut  donc  pas  les  placer  derrière  les 
pairs  ecclésiastiques,  et  il  n'osa  les  mettre  devant  eux  pour  troubler 
toute  la  cérémonie.  Il  fit  donner  aux  cardinaux  un  banc  un  peu  en  ar- 
rière de  celui  des  pairs  ecclésiastiques,  mais  poussé  assez  haut  pour 
qu'il  n'y  eût  rien  entre  ce  banc  et  l'autel,  et  que  le  dernier  cardinal, 
qui  éloit  Polignac,  ne  fût  pas  effacé  par  l'archevêque  de  Reims,  ni  par 
l'accompagnement  ecclésiastique  qui  étoit  près  de  lui  debout.  Ainsi  les 
archevêques  et  évêques  et  à  leur  suite  le  clergé  du  second  ordre,  fut 
placé  sur  des  bancs  derrière  celui  des  pairs  ecclésiastiques,  et  plus  ar- 
riéré que  celui  des  cardinaux.  Sur  même  ligne  que  les  bancs  des  arche- 
vêques, évêques  et  second  ordre,  et  au-dessous,  étoient  trois  bancs, 
sur  lesquels  furent  placés  dix  conseillers  d'État ,  dix  maîtres  des  re- 
quêtes, et,  pour  que  rien  ne  manquât  à  la  dignité  de  cette  séance,  six 
secrétaires  du  roi,  tous  députés  de  leurs  trois  compagnies  ou  corps,  qui 
avoient  été  invités. 

De  l'autre  côté,  les  pairs  laïques  vis-à-vis  des  pairs  ecclésiastiques, 
tt  rien  vis-à-vis  des  cardinaux.  Derrière  les  pairs  laïques  les  trois  ma- 
réchaux de  France  nommés  pour  porter  les  trois  honneurs.  Il  faut  se 
souvenir  que  le  maréchal  d'Eslrées  qui ,  comme  l'ancien  des  deux  au- 
itres,  étoit  destiné  pour  la  couronne,  ne  devint  duc  et  pair  que  le 
116  juillet  1723,  par  la  mort  sans  enfants  du  duc  d'Estrées,  gendre 
^  de  M.  de  Nevers.  Au-dessous  du  banc  des  honneurs ,  et  un  peu  plus 
reculé,  étoit  le  banc  des  seuls  secrétaires  d'État,  et  rien  devant  eux 
qu'un  bout  de  la  fin  du  banc  des  pairs  laïques.  Il  est  vrai  qu'il  y  eut 
un  moment  court  de  la  cérémonie,  où  on  mit  devant  les  secrétaires 
d'État  un  tabouret  placé  vis-à-vis  l'intervalle  entre  le  banc  des  pairs 
laïques  et  celui  des  honneurs,  où  se  mit  le  duc  de  Charost;  mais,  outre 
que  cela  fut  pour  très-peu  de  temps,  la  séance  accordée  aux  secrétaires 
d'État  n'en  fut  pas  moins  grande ,  puisque  le  duc  de  Charost  ne  prit 
cette  place  pendant  quelques  moments  qu'en  qualité  de  gouverneur 
du  roi,  qui  n'est  pas  une  charge  qui  existe  ordinairement  lors  d'un 
sacre. 

Derrière  le  banc  des  trois  maréchaux  de  France  destinés  à  porter  Àes 


[1722]  FRIPONNERIE    AVÉRÉE.  5 

honneurs,  les  maréchaux  de  Matignon  et  de  Besons  y  furent  placés;  et 
sur  le  reste  de  leur  banc,  qui  s'éiendoit  de  rière  celui  des  secrétaires 
d'État,  les  seigneurs  de  la  cour  et  d'autres  que  la  curiosité  avoit  atti- 
rés, sans  que  pas  un  fût  convié,  y  furent  placés  au  hasard  et  sur  d'au- 
ires  bancs  derrière.  Ainsi  les  conseillers  d'État,  maîtres  des  requêtes  et 
secrétaires  du  roi  d'un  côté,  et  les  secrétaires  d'État  de  l'autre,  tous 
conviés,  eurent  les  belles  séances,  et  les  gens  de  qualité  furent  placés 
en  importuns  curieux  où  ils  purent,  comme  le  hasard  ou  la  volonté  du 
grand  maître  des  cérémonies  les  rangea  pour  remplir  les  vides  d'un 
spectacle  où  ils  n'étoient  point  conviés,  et  où  leur  curiosité  fit  nombre 
inutile;  tant,  jusqu'aux  secrétaires  du  roi,  tout  homme  à  collet  fut  là 
supérieur  à  la  plus  haute  noblesse  de  France. 

Les  quatre  premières  chaires  du  cœur,  de  chaque  côté,  les  plus  pro- 
ches de  l'autel ,  furent  occupées  par  les  quatre  chevaliers  de  l'ordre  qui 
dévoient  porter  les  quatre  pièces  de  l'offrande,  et  par  les  quatre  barons 
chargés  de  la  garde  de  la  sainte  ampoule.  On  a  ici  remarqué  ailleurs  la 
friponnerie  mise  exprès  dans  un  livre  des  cérémonies  du  sacre  du  feu 
roi,  que  le  grand  maître  des  cérémonies  fit  imprimer  et  publier  quelques 
mois  auparavant  celui-ci,  où  mon  père  étoit  nommé  comme  portant  une 
de  ces  offrandes.  J'eus  beau  dire,  publier  et  déclarer  alors,  que  c'étoit 
une  faute  absurde  dans  la  prétendue  relation  de  ce  livre  du  sacre  du  feu 
roi;  que  c'étoit  mon  oncle,  frère  aîné  de  mon  père,  et  chevalier  de 
l'ordre  en  163-3,  en  même  promotion  que  lui,  qui  porta  un  des  hon- 
neurs, et  non  mon  père,  qui  étoit  alors  depuis  longtemps  à  Blaye,  et 
qui  y  demeura  longtemps  depuis,  fort  occupé  pour  le  service  du  roi 
contre  les  mouvements,  puis  de  la  révolte  de  Bordeaux  et  de  la  province. 
Ce  même  service  occupoit  beaucoup  de  pairs  dans  leurs  gouvernements, 
et  en  fit  manquer  pour  la  représentation  des  anciens  pairs  au  sacre,  en 
sorte  que  si  mon  père  se  fût  trouvé  à  Paris,  il  eu*  représenté  un  de  ces 
anciens  pairs,  puisqu'à  leur  défaut  il  fallut  avoir  recours  à  un  duc  non 
vérifié,  ou,  comme  on  parle,  à  brevet,  qui  fut  M.  de  Bournonville ,  père 
de  la  maréchale  de  Noailles. 

Cette  fausseté  n'avoit  pas  été  mise  pour  rien  dans  ce  livre  répandu 
exprès  dans  le  public  avec  bien  d'autres  fautes.  Le  parti  étoit  pris.  On 
avoit  résolu  de  confondre  les  ducs  avec  des  seigneurs  ou  autres  qui  ne 
l'étoient  pas,  de  la  manière  la  plus  solennelle,  et  on  en  choisit  un  qui 
n'avoit  garde  de  se  refuser  à  rien ,  et  conduit  par  des  gens  dont  les  chi- 
mères avoient  le  même  intérêt.  Ce  fut  le  maréchal  de  Tallard,  duc  vé- 
rifié, et  non  pas  pair,  qui  fut  mis  à  la  tête  du  comte  de  Matignon,  de 
M.  de  Médavy,  depuis  maréchal  de  France,  et  de  Goesbriant,  tous  che- 
valiers de  l'ordre,  et  Tallard  fit  ainsi  la  planche  inou'ie  et  première  de 
cette  association,  en  même  fonction  d'un  duc;  même  d'un  uiaréchal  de 
France,  avec  trois  autres  qui  ne  l'étoient  pas,  et  qui  n'avoit  jamais  été 
faite  par  un  maréchal  de  France,  beaucoup  moins  par  un  duc. 

A  l'égard  des  quatre  barons  de  la  sainte  ampoule,  placés  vis-à-vis,  ce 
fut  une  indécence  tout  à  fait  nouvelle,  accordée  à  leur  curiosité  de  voir 
le  sacre ,  et  c'en  fut  une  autre  bien  plus  marquée  de  placer  dans  les 
quatre  chaires  basses,  au-dessous  d'eux,  leurs  quatre  écuyers  tenant 


6  BARONS   OTAGES   DE   LA  SAINTE   AMPOULE.        [1722] 

leurs  pennons  '  flottants  à  leurs  armes  au  revers  de  celles  de  France, 
tandis  que  les  princes  du  sang,  représentant  les  anciens  pairs,  ni  pas  un 
antre  homme  en  fonction,  n'avoient  ni  écuyers  ni  pennons.  La  fonction 
de  ces  quatre  barons  en  étoii  interceptée.  Leur  charge  est  d'èlre  otages 
de  la  restitution  de  la  sainte  ampoule  à  l'église  abbatiale  de  Saint-Remi 
après  le  sacre.  Pour  cet  effet,  ils  doivent  marcher  ensemble,  à  cheval, 
avec  leurs  écuyers  portant  chacun  le  pennon  éployé  aux  armes  de  son 
maître  .  et  point  avec  les  armes  de  France ,  à  cheval  aussi  devant  le  sien , 
et  les  barons  environnés  de  leurs  pages  et  de  leur  livrée,  et  aller  ainsi 
depuis  l'archevêché,  comme  députés  pour  ce  parle  roi,  à  l'abbaye  de 
Saint-Remi.  où  arrivés,  ils  doivent  être  de  fait,  ou  supposés  enfermés 
dans  un  appartement  de  l'abbaye,  et  sous  clef,  depuis  l'instant  que  la 
sainte  ampoule  en  part  jusqu'à  celui  où  elle  y  est  rapportée  et  replacée, 
et  alors  être  délivrés,  comme  dûment  déchargés  de  leur  fonction  d'otages 
et  de  répondants  de  1&  restitution  et  remise  de  la  sainte  ampoule,  et  re- 
tourner de  l'abbaye  de  Saint-Remi  à  l'archevêché  avec  le  même  cortège 
qu'ils  en  étoieut  venus.  Ainsi  leurs  pennons  uniques  ne  préjudicioient  à 
personne,  puisque,  ni  dans  la  marche  à  l'aller  et  au  retour,  les  quatre 
barons  étoient  seuls  ainsi  que  dans  l'abbaye,  et  ces  pennons  de  plus  ne 
dévoient  servir  en  effet  qu'à  être  appendus  dans  l'église  de  l'abbaye,  en 
mémoire  et  en  honneur  de  la  fonction  d'otage  de  la  restitution  de  la 
sainte  ampoule ,  faite  et  remplie  par  ces  quatre  barons. 

Voici  bien  une  autre  faute  sans  exemple  en  aucun  des  sacres  précé- 
dents et  tout  à  fait  essentielle,  et  telle  que  je  ne  puis  croire  qu'elle  ait 
été  commise  en  effet  dans  la  cérémonie,  mais  que  le  goût  d'énerver  tout, 
et  l'esprit  régnant  de  confusion  a  fait  mettre  dans  les  relations  de  la 
Gazette,  et  publiques  et  autorisées.  Elle  demande  un  court  récit.  Le 
peuple,  qui  depuis  assez  longtemps  fait  le  troisième  ordre,  mais  diver- 
sement composé,  le  peuple,  dis-je,  simple  peuple  ou  petits  bourgeois, 
ou  artisans  et  manants ,  a  toujours  rempli  la  nef  de  l'église  de  Reims  au 
moment  que  le  roi  y  est  amené.  Il  est  là  comme  autrefois  aux  champs 
de  Mars,  puis  de  Mai,  applaudissant  nécessairement,  mais  simplement 
à  ce  qui  est  résolu  et  accordé  par  les  deux  ordres  du  clergé  et  de  la 
noble-^se.  Dès  que  le  roi  est  arrivé  et  placé ,  l'archevêque  de  Reims  se 
tourne  vers  tout  ce  qui  est  placé  dans  le  chœur,  pour  demander  le  con- 
sentement de  la  nation.  Ce  n'est  plus,  depuis  bien  des  siècles,  qu'une 
cérémonie,  mais  conservée  en  tous  les  sacres,  et  qui,  suivant  même  les 
relations  des  gazettes ,  et  autres  autorisées  et  publiées ,  l'a  été  en  celui-ci. 
Il  faut  donc  que,  comme  aux  anciennes  assemblées  de  la  nation  aux 
champs  de  Mars,  puis  de  Mai,  puisque  cette  partie  de  la  cérémonie  en 
est  une  image,  que  la  nef  soit  alors  remplie  de  peuple  pour  ajouter  son 
consentement  présumé  à  celui  de  ceux  qui  sont  dans  le  chœur,  comme 
dans  ces  assemblées  des  champs  de  Jlars,  puis  de  Mai,  la  multitude 
éparse  en  foule  dans  la  campagne,  acclamoit.  sans  savoir  à  quoi,  à  ce 
que  le  clergé  et  la  noblesse,  placés  aux  deux  côtés  du  trône  du  roi ,  con- 
sentoit  aux  propositions  du  monarque ,  sur  lesquelles  ces  deux  ordres 

4 ,  Étendards  i  longue  queue  noltante. 


[1722]     DEUX  couronnes;  leur  usage.        •» 

avoient  délibéré,  puis  consenti.  C'est  donc  une  faute  énorme,  tant  contre 
l'esprit  que  contre  l'usage  constamment  observé  en  tous  les  sacres  jusqu'à 
celui-ci,  de  n'ouvrir  la  nef  au  peuple  qu'après  l'intronisation  au  jubé. 

On  se  sert  au  sacre  de  deux  couronnes  :  la  grande  de  Gharlemagiie, 
et  d'une  autre  qui  est  faite  pour  la  tète  du  roi,  et  enrichie  de  pierreries. 
La  grande  est  exprès  d'une  largeur  à  ne  pas  pouvoir  être  portée  sur  la 
tête,  et  c'est  celle  qui  sert  au  couronnement.  Elle  est  faite  ainsi  pour 
donner  lieu  aux  onze  pairs  servants  d'y  porter  chacun  une  main  au  mo- 
ment que  l'archevêque  de  Reims  l'impose  sur  la  tête  du  roi ,  et  de  le 
conduire,  en  la  soutenant  toujours,  jusqu'au  trône  du  jubé,  où  se  fait 
l'intronisation.  Il  est  impossible,  par  la  forme  de  cette  ancienne  cou- 
ronne, que  cela  ait  pu  se  pratiquer  autrement;  mais  les  relations 
approuvées  et  publiées  ont  affecté  de  brouiller  cet  endroit  si  essentiel  de 
la  cérémonie,  ne  parlant  point  exprès,  pour  exténuer  tout,  du  soutien 
de  la  couronne  de  Charleniagne  sur  la  tète  du  roi  par  les  pairs,  et  lais- 
sent croire  qu'il  l'a  portée  immédiatement  sur  sa  tête.  Ce  n'est  pas  la 
seule  réiicnce  affectée  de  cet  important  endroit  de  la  cérémonie.  Elles 
taisent  la  partie  principale  de  l'intronisation,  qui  s'appelle  ïesjouissarice 
des  pairs ,  et  voici  ce  qui  a  été  soigneusement  omis  par  ces  relations 
tronquées.  Chaque  pair,  ayant  baisé  le  roi  à  la  joue  assis  sur  son  trône, 
fait  de  façon  que  de  la  nef  il  est  vu  à  découvert  depuis  les  reins  jusqu'à 
la  tête  :  le  pair  qui  a  baisé  le  roi  se  tourne  à  Tintant  à  côté  du  roi,  le 
visage  vers  la  nef,  s'appuie  et  se  penche  sur  l'appui  du  jubé  et  crie  au 
peuple  :  «  Vive  le  roi  Louis  XV!  »  A  l'instant  le  peuple  crie  lui-même  : 
«  Vive  le  roi  Louis  XV  1  •  A  l'instant  une  douzième  partie  des  oiseaux 
tenus  exprès  en  cage  sont  lâchés;  à  l'instant  une  douzième  partie  de 
monnoie  est  jetée  au  peuple.  Pendant  ce  bruit  le  premier  pair  se  retire 
à  sa  place  sur  le  jubé  même  ;  le  second  va  baiser  le  roi ,  se  pencher  au 
peuple  et  lui  crier  le  «r  Vive  le  roi  Louis  XV  1  »  A  l'instant  autres  cris 
redoublés  du  peuple,  autre  partie  d'oiseaux  lâchés,  autre  partie  de 
monnoie  jetée ,  et  ainsi  de  suite  jusqu'au  dernier  des  douze  pairs  servants. 

Les  relations  disent  tout  hors  cette  proclamation  des  pairs  au  peuple, 
et  cette  distribution  d'oiseaux  et  de  monnoie  à  chacune  des  douze  procla- 
mations. La  raison  de  ce  silence  est  évidente;  je  me  dispenserai  de  la 
qualifier.  Je  ne  parle  point  des  fanfares  et  des  décharges  qui  accompa- 
gnent chaque  proclamation,  et  dont  le  bruit,  ainsi  que  celui  de  la  voix 
de  tout  ce  qui  est  dans  la  nef  ne  cesse  point,  mais  redouble  à  chaque 
proclamation  et  ne  commence  qu'à  la  première.  L'autre  couronne  se 
trouve  au  jubé.  Dès  que  le  roi  y  est  assis,  la  grande  couronne  est  dé- 
posée à  celui  qui  est  choisi  pour  la  porter,  et  c'est  le  roi  lui-même  qui 
prend  la  petite  couronne  et  qui  se  la  met  sur  la  tête,  qui  se  l'ôte  et  se  la 
remet  toutes  les  fois  que  cela  est  à  faire.  Je  ne  sais  si  les  relations  sont 
ici  fautives,  il  seroil  bien  plus  étrange  qu'elles  ne  le  fussent  pas.  La 
raison  de  cela  est  évidente;  et  quand  il  va  à  l'autel  pour  l'ofTrandeet 
pour  la  communion,  et  qu'il  en  revient  au  jubé,  c'est  après  avoir  ôté 
sa  petite  couronne,  qui  demeure  sur  son  prie-Dieu  au  jubé,  et  les  pairs 
lui  tiennent  la  grande  couronne  sur  sa.  tête,  excepté,  pour  ces  deux 
occasions,  l'archevêque  de  Reims  qui  demeure  à  l'autel. 


8  FESTIN  ROYAL.  [1722] 

Les  relations  ne  disent  pas  un  mot  des  fonctions  de  l'évêque-duc  de 
Langres,  ni  des  évêqiies-comtes  de  Cliàlons  et  de  Noyon  '. 

Il  y  eut,  au  festin  royal,  ou  une  faute  dans  le  fait,  ou  une  méprise 
dans  les  relations  si  la  faute  n'a  pas  été  faite,  et  deux  nouveautés  qui 
n'avoient  jamais  été  à  pas  un  autre  festin  du  sacre  arvant  celle-ci  La 
faute  ou  la  méprise  est  que  les  relations  disent  que.  le  roi  étant  revenu 
de  l'église  en  son  appartement,  on  lui  ôta  ses  gants  pour  les  brûler, 
parce  qu'ils  avoient  touché  aux  onctions,  et  sa  chemise  pour  la  brûler 
aussi  par  la  même  raison;  qu'il  prit  d'autres  habits  que  ceux  qn'il  avoit 
à  l'église,  reprit  pardessus  son  manteau  royal,  et  conserva  sa  cou- 
ronne sur  sa  tête.  Les  gants  ôtés  et  brûlés,  cela  est  vrai  et  s'est  toujours 
pratiqué,  d'abord  en  rentrant  dans  son  appartement,  la  chemise  aussi; 
mais,  à  l'égard  de  la  chemise,  ordinairement  elle  n'est  ôlée  qu'après  le 
festin,  lorsque  le  roi,  retiré  dans  son  appartement,  quitte  ses  habits 
royaux  pour  ne  les  plus  reprendre.  One  si  quelquefois  il  y  a  eu  des  rois 
qui  ont  changé  de  chemise  avant  le  festin  royal,  ils  ont  repris  tous  les 
mêmes  vêtements  qu'ils  avoient  à  l'église  pour  aller  au  banquet  royal. 
C'est  donc  une  faute  et  une  nouveauté  s'il  en  a  été  usé  autrement,  sinon 
une  lourde  méprise  aux  relations  de  l'avoir  dit,  et  un  oubli  d'avoir  omis 
quel  fut  l'habit  que  ces  relations  prétendent  que  le  roi  prit  dessous  son 
manteau  royal  pour  aller  au  festin. 

A  l'égard  des  deux  nouveautés ,  l'une  fut  faite  pour  tout  confondre , 
l'autre  par  une  lourde  imprudence  qui  vint  d'embarras.  La  première  fut 
de  faire  manger  à  la  table  des  pairs  ecclésiastiques  les  évêques  de  Sois- 
sons,  Amiens  et  Senlis,  comme  suffragants  de  Reims,  sans  aucune  pré- 
tention ni  exemple  quelconque  en  aucun  festin  royal  du  sacre  avant 
celui-ci.  La  sufTragance  de  Reims  n'a  jamais  donné  ni  rang  ni  distinc- 
tion; c'est  la  seule  pairie  qui  les  donne.  Cela  est  clair  par  le  siég'î  de 
Soissons,  qui  n'en  a  point,  quoique  premier  suffragant;  quoique  cette 
primauté  de  sufTragance  lui  donne  le  droit  de  sacrer  les  rois  en  vicance 
du  siège  de  Langres,  dont  l'évêque  est  duc  et  pair,  et  toutefois  suffra- 
gant de  Lyon.  Jamais  qui  que  ce  soit,  avant  ce  sacre  n'avoit  été  admis 
à  la  table  des  pairs  ecclésiastiques;  aussi  dans  cette  entreprise  n'osa- 
t-on  pas  y  mettre  d'égalité.  Les  pairs  ecclésiastiques  étoient  à  leur  table 
en  chape  et  en  mître,  comme  ils  y  ont  toujours  été,  de  suite  et  tous  six 
du  même  côté,  joignant  l'un  l'autre,  l'archevêque  de  Reims  à  un  bout 
avec  son  cortège  de  chapes  derrière  lui  debout,  et  sa  croix  et  sa  crosse 
portées  par  des  ecclésiastiques  en  surplis  devant  lui,  la  table  entre- 
deux,  et  l'évêque  de  Noyon  à  l'autre  bout.  Les  trois  évêques,  qu'on 
peut  appeler  parasites,  furent  en  rochet  et  camail,  et  apparemment  dé- 
couverts, puisque  les  relations  taisent  le  bonnet  carré,  et  placés  de 
l'autre  côté  delà  table,  et  encore  au  plus  bas  bout  qu'il  se  put,  vis-à-vis 
des  trois  évêques  comtes-pairs.  Outre  le  préjudice  de  la  dignité  des  pairs 
dans  une  cérémonie  si  auguste,  et  où  ils  figurent  si  principalement, 
c'otoit  manquer  de  respect  au  roi ,  en  présence  duquel  et  à  côté  de  lui 

1.  On  a  vu  phis  linin(l.  VI,  p.  453) ,  quelles  étaient  les  fonctions  de  ces 
év6(iues  à  la  cért-uumii'  du  sacre. 


[1722]  LOURDISE   QUI  S'y   COMMET.  9 

dans  la  même  pièce,  c'est  manger  avec  lui,  quoiqu'à  différente  table,  et 
jamais  évèque  ni  archevêque  n'a  mangé  en  aucun  cas  avec  nos  rois  sil 
n'a  été  pair  ou  prince,  comme  il  a  été  expliqué  ici  ailleurs,  jusau'à  ce 
que  l'ancien  évêque  de  Fréjus  se  fit  admettre  le  premier  dans  le  car- 
rosse du  roi,  puis  à  sa  table,  ce  qui  a  été  le  commencement  de  la  dé- 
bandade qui  s'est  vue  depuis  en  l'un  et  en  l'autre;  c'étoil  faire  une  in- 
jure aux  officiers  de  la  couronne  qui  sont  bien  au-dessus  des  évèques, 
qui  en  ce  festin  du  sacre,  tout  grands  qu'ils  sont,  ne  sont  pas  admis  à 
la  table  des  pairs  la'iques ,  et  ne  le  furent  pas  non  plus  en  celui-ci.  En 
un  mot,  il  n'a  jamais  été  vu  en  aucun  autre  sacre  que  qui  que  c'ait  été 
ait  mangé  à  la  vue  du  roi  au  festin  royal,  autres  que  les  six  pairs  laï- 
ques et  les  six  pairs  ecclé^iastiques  qui  avoient  servi  au  sacre. 

L'autre  nouveauté,  qui  fut  une  très-lourde  bévue,  vint  de  l'embarras 
qui  étoit  né  de  la  facilité  qu'on  laisse  à  chacun  de  faire  ce  qui  lui  plaît, 
sans  penser  aux  conséquences.  La  pièce  de  tout  temps  destinée  au  fes- 
tin royal  du  sacre,  dans  l'ancien  palais  archiépiscopal  de  Reims,  étoit 
une  pièce  vaste  et  fort  extraordinaire,  en  ce  qu'elle  étoit  en  équerre,  en 
sorte  que  ce  qui  se  passoit  dans  la  partie  principale  de  cette  pièce  ne  se 
voyoit  point  de  ceux  qui  étoient  dans  la  partie  de  la  même  pièce  qui 
étoit  en  équerre,  et  réciproquement  n'étoit  point  vu  de  ceux  qui  étoient 
dans  la  partie  principale  de  la  même  pièce.  L'équerre  étoit  aussi  fort 
spacieuse  et  profonde,  et  c'étoit  dans  cette  équerre  qu'étoient  les  tables 
des  ambassadeurs  et  du  grand  chambellan,  tellement  qu'elles  étoient 
également  toutes  deux  dans  la  même  pièce  où  étoit  la  table  du  roi ,  et 
celle  des  pairs  la'iques  et  ecclésiastiques ,  et  toutefois  entièrement  hors 
de  leur  vue.  L'archevêque  de  Reims  Le  Tellier,  qui  travailla  beaucoup 
à  ce  palais  archiépiscopal,  trouvant  cette  pièce  immense  baroque,  la 
rompit  sans  penser  aux  suites,  ou  sans  s'en  mettre  en  peine,  et  le  feu 
roi  l'ignora,  ou  ne  s'en  soucia  pas  plus  que  lui.  De  là  l'embarras  où 
placer  les  tables  des  ambassadeurs  et  du  grand  chambellan  :  on  ne  pou- 
voitles  placer  dans  la  même  pièce  de  celle  du  roi,  sans  être  sous  sa  vue, 
ni  lui  en  dérober  la  vue  qu'en  les  mettant  dans  une  autre  pièce.  On  ne 
songea  seulement  pas  qu'avant  le  changement  fait  à  cette  pièce,  elle 
étoit  aussi  capable  qu'alors  de  contenir  ces  deux  tables,  et  qu'elles 
avoient  néanmoins  été  toujours  mises  dans  l'équerre  ,  que  l'archevêque 
Le  Tellier  n'avoit  fait  que  couper,  pour  les  dérober  à  la  vue  du  roi  ;  ce 
qui  devoit  déterminer  à  les  mettre  encore  dans  cette  même  équerre, 
quoique  coupée  et  faisant  une  autre  pièce.  On  sauta  donc  le  bâton,  on 
les  mit  dans  la  pièce  où  étoit  la  table  du  roi,  et  on  les  plaça  sur  même 
ligne,  mais  au-dessous  des  deux  tables  des  pairs  laïques  et  ecclésiasti- 
ques, d'où  résulta  nouvelle  difformité,  en  ce  que  ces  évêques,  non 
pairs,  sufTragants  de  Reims,  qu'on  fit  manger  pour  la  première  fois  à 
la  table  des  pairs  ecclésiastiques,  se  trouvèrent  à  une  table  supérieure 
à  celle  des  ambassadeurs  et  à  celle  du  grand  chambellan,  avec  qui  ces 
évêques  n'ont  pas  la  moindre  compétence;  et,  pour  rendre  la  chose 
plus  ridicule,  à  une  table  supérieure  à  celle  où  le  chancelier  mangeoit, 
et  placé  comme  eux  au  bas  côté  de  la  table  inférieure  à  la  leur,  lui  qui 
ne  leur  donne  pas  la  main  chez  lui,  et  dont  le  style  de  ses  lettres  à  eux 


10  CARDINAL  DE   ROHAN   HASARDE  L' ALTESSE        [1722] 

est  SI  prodigieusement  supérieur.  Ajoutons  encore  l'énorraité  de  faire 
manger  à  la  vue  du  roi,  en  une  telle  cérémonie,  les  deux  introducteurs 
des  ambassadeurs,  tant  par  leur  être  personnel  que  par  la  médiocrité 
de  leur  charge,  parce  qu'ils  doivent  manger  à  la  table  des  ambassa- 
deurs. Les  retlexions  se  présentent  tellement  d'elles-mêmes  sur  un  si 
grand  amas  de  dissonances  de  toutes  les  espèces,  nées  de  toutes  ces 
nouveautés,  que  je  les  supprimerai  ici.  Venons  maintenant  à  ce  qui  se 
passa  pour  l'ordre  du  Saint-Esprit,  que  le  roi  reçut  le  lendemain  matin 
des  mains  de  l'archevêque  de  Reims,  et  qu'il  conféra  ensuite,  comme 
grand  maître  de  l'ordre,  au  duc  de  Chartres  et  au  comte  de  Charolois. 

La  règle  est  que  ceux  qui  sont  nommés  chevaliers  de  l'ordre,  entre 
plusieurs  formalités  préparatoires,  font  à  genoux,  chez  le  grand  au- 
mônier de  France,  qui  l'est  né  de  l'ordre,  profession  de  la  foi  du  con- 
cile de  Trente,  et  lecture  à  haute  voix  de  sa  formule  latine,  qui  est 
longue,  et  que  le  grand  aumônier  leur  tient  sur  ses  genoux,  assis  dans 
un  fauteuil,  la  signent,  et  prennent  un  certificat  du  grand  aumônier 
d'avoir  rempli  ce  devoir.  Les  deux  princes  nommés  au  chapitre  tenu  à 
Reims  s'acquittèrent  de  ce  devoir. 

Le  cardinal  de  Rohan,  ne  doutant  de  rien  sur  l'appui  de  la  protection 
si  déclarée  et  si  bien  méritée  du  cardinal  Dubois ,  saisit  une  si  belle 
occasion  d'établir  sa  princerie ,  d'autant  mieux  que  c'étoit  la  première 
promotion  de  l'ordre  qui  se  faisoit  depuis  qu'il  étoit  grand  aumônier.  II 
donna  ses  ordres  à  son  secrétaire  qui ,  en  signant  les  certificats  de  ces 
princes  au-dessous  de  la  signature  du  cardinal  de  Rohan,  mit  hardi- 
ment par  son  Altesse  Éminentissiv\e,  au  lieu  de  mettre  simplement  par 
monse.igneur.  Le  secrétaire  des  commandements  du  régent,  qui  retira 
le  certificat  de  M.  le  duc  de  Chartres,  y  jeta  les  yeux  par  hasard,  et  fut 
si  étrangement  surpris  de  i'Altrsse  Eminentissime  qu'il  alla  sur-le- 
champ  en  avertir  M.  le  duc  d'Orléans.  La  colère  le  transporta  à  l'instant 
malgré  sa  douceur  naturelle  et  son  peu  de  dignité,  mais  au  fond  très- 
glorieux.  Il  envoya  sur-le-champ  chercher  l'abbé  de  Pomponne,  chan- 
celier de  l'ordre.  C'étoit  l'heure  qu'on  sortoit  de  dîner  pour  aller  bientôt 
aux  premières  vêpres  du  sacre,  et  le  chapitre  de  l'ordre  s'étoit  tenu  la 
veiile.  L'abbé  de  Pomponne  m'a  conté  qu'il  fut  effrayé  de  la  colère  où  il 
trouva  M.  le  duc  d'Orléans,  au  point  qu'il  ne  sut  ce  qui  alloit  arriver. 

11  lui  commanda  d'aller  dire  de  sa  part  au  cardinal  de  Rohan  d'expédier 
sur-le-champ  deux  autres  certificats  à  MM.  les  duc  de  Chartres  et 
comte  de  charolois,  où  il  y  eût  seulement  par  monaeigneur,  d'y  sup- 
primer l'Altesse  Eminentissime  qu'il  avoit  osé  y  hasarder,  et  de  lui  dé- 
fendre de  la  part  du  roi  de  jamais  l'employer  dans  aucun  certificat 
de  chevalier  de  l'ordre.  Le  régent  ajouta  l'ordre  à  l'abbé  de  Pomponne 
de  faire  écrire  le  fait  et  l'ordre  en  conséquence,  tant  à  l'égard  du  cer- 
tificat expédié  à  chacun  de  ces  deux  princes,  que  [pour]  tous  ceux  à 
expédier  à  tous  chevaliers  de  l'ordre  nommés  à  l'avenir  sur  les  registres 
de  l'ordre. 

Le  cardinal  de  Rohan  et  son  frère  furent  bien  mortifiés  de  cet  ordre, 
dont  ils  ne  s'étoient  pas  défiés  par  le  caractère  du  régent  et  par  la  pro- 
tection du  premier  ministre.  Ils  obéirent  sur-le-champ  même  et  sans 


[1722]  DANS   SES   CERTIFICATS.  11 

réplique,  et  l'avalèrent  sans  oser  en  faire  le  plus  léger  semblant.  De  pa- 
reilles tentatives,  souvent  avec  succès,  sont  les  fondements  des  préten- 
tions, et  trop  ordinairement  de  la  possession  de  ces  chimères  de  ran;^ 
de  prince  étranger:  je  l'ai  remarqué  ici  en  plus  d'une  occasion.  Quand 
je  fus  chevalier  de  l'ordre,  cinq  ans  après  j'avertis  les  maréchaux  de 
Roquelaure  etd'Alègre  et  le  comte  de  Grammont,  qui  furent  de  lamême 
promotion  avec  le  prince  de  Dombes,  le  comte  d'Eu  et  des  absents,  de 
prendre  bien  garde  à  leurs  certificats.  M.  le  duc  d'Orléans  n'étoit  plus  et 
les  entreprises  revivent.  Je  voulus  voir  le  mien  chez  le  cardinal  de 
Rohan  même,  au  sortir  de  ma  profession  de  foi.  Le  secrétaire,  qui  en 
sentit  bien  la  cause  ,  me  dit  un  peu  honteusement  que  je  n'y  trouverois 
que  ce  qu'il  y  falloit,  et  me  le  présenta.  En  effet,  j'y  vis  par  monseï 
gneur  et  point  à' Altesse;  je  souris  en  regardant  le  secrétaire ,  et  lui  dis, 
«  Bon,  monsieur,  comme  cela,  »  et  je  l'emportai.  Je  sus  des  trois  autres 
que  j'avois  avertis,  que  les  leurs  étoient  de  même.  Cela  me  montra 
qu'ils  avoient  abandonné  cette  prétention.  Certainement  le  coup  étoit 
bon  à  faire;  si  le  premier  prince  du  sang  fils  du  régent,  et  un  autre 
prince  du  sang  avoient  souflért  l'Altesse  du  cardinal  de  Rohan,  qui  eût 
pu  après  s'en  défendre? 

Il  n'y  eut  de  séance  à  la  cérémonie  de  l'ordre  que  pour  le  clergé  et 
pour  la  même  robe ,  même  les  secrétaires  du  roi ,  qui  y  eurent  les  mêmes 
qu'au  sacre.  Tout  le  reste  n'y  fut  placé  qu'à  titre  de  curieux,  pêle- 
mêle,  comme  il  plut  au  grand  maître  des  cérémonies.  Il  n'y  eut  que  les 
chevaliers  de  l'ordre,  qui  étoient  en  petit  nombre,  qui  formèrent  seuls 
la  cérémonie.  Ce  qu'il  y  eut  de  nouveau,  car  il  y  eut  du  nouveau  par- 
tout, c'est  que  les  officiers  de  l'ordre  se  couvrirent  dans  le  chœur, 
comme  les  chevaliers,  eux  qui  dans  les  chapitres,  excepté  le  seul 
chancelier  de  l'ordre,  sont  au  bout  de  la  table,  derrière  lui,  de- 
bout et  découverts,  et  les  chevaliers  et  le  chancelier  assis  et  couverts. 
Aussi,  comme  je  l'ai  remarqué  ailleurs,  ont-ils  fait  en  sorte  qu'il  n'y  a 
plus  de  chapitre  qu'en  foule,  en  désordre,  sans  rang,  où  le  roi  est  de- 
bout et  découvert,  et  qu'il  n'y  a  plus  de  repas,  parce  que  le  chancelier 
de  l'ordre  y  mange  seul  avec  le  roi  et  les  chevaliers  en  réfectoire,  et  les 
autres  grands  officiers  mangent  en  même  temps  avec  les  petits  officiers 
de  l'ordre  dans  une  salle  séparée. 

A  l'égard  de  la  cavalcade,  il  ne  se  put  rien  ajouter  à  l'excès  de  sa 
confusion.  Les  princes  du  sang  y  prirent,  pour  la  première  fois,  un 
avantage  que  le  régent  soufi'rit  pour  l'intérêt  de  M.  son  fils  contre  le  sien. 
Chacun  d'eux  eut  près  de  soi  un  de  ses  principaux  domestiques.  Cela  ne 
fut  jamais  permis  qu'aux  fils  de  France  et  aux  petits-fils  de  France , 
c'est-à-dire  à  M.  le  duc  de  Chartres,  depuis  duc  d'Orléans,  enfin  régent, 
seul  petit-fils  de  France,  qui  ait  existé  depuis  l'établissement  de  ce 
rang  pour  Mademoiselle,  fille  de  Gaston,  et  pour  ses  sœurs,  qui  toutes 
n'avoient  point  de  frères.  Cette  nouveauté  en  a  enfanté  bien  d'autres 
de^puis  que  M.  le  Duc  fut  premier  ministre. 

Je  ne  parle  point  de  beaucoup  d'autres  remarques,  cela  seroit  infini; 
j'omets  aussi  les  fêtes  superbes  que  M.  le  duc  d'Urléans  et  M.  le  Duc 
donnèrent  au  roi ,  à  Villers-Cotterets  et  à  Chantilly ,  en  revenant  de  Reiras. 


12  LA   FARE   ET   BELLE-ÎLE   À   LA  FERTÉ.  [1722] 

Tout  en  arrivant  à  Paris,  La  Fare  et  Belle-Ile  me  vinrent  voir  à  la 
Ferté.  La  Fare  étoit  aussi  fort  ami  de  Mme  de  Plénœuf ,  mais  non  son 
esclave  comme  ses  deux  amis  Le  Blanc  et  Belle-Ile.  Ils  me  parlèrent 
fort  (le  leur  inquiétude  sur  la  vivacité  avec  laquelle  l'afiaire  de  La  Jon- 
chère  se  poussoit ,  lequel  avoit  été  conduit  à  la  Bastille ,  et  qu'on  ne  par- 
loit  pas  de  moins  que  d'ôter  à  Le  Blanc  sa  charge  de  secrétaire  d'État ,  et 
de  l'envelopper  avec  Beile-Ile  dans  la  même  affaire.  Quoique  La  Fare 
n'y  fût  pour  rien,  ils  venoient  me  demander  conseil  et  secours.  Je  leur 
dis  franchement  que  je  voyoïs  clairement  la  suite  du  projet  d'écarter  de 
M.  le  duc  d'Orléans  tous  ceux  en  qui  il  avoit  habitude  de  confiance,  et 
ceux  encore  dont  on  pouvoit  craindre  la  familiarité  avec  lui ,  dont  les 
exemples  des  exils  récents  faisoient  foi;  que  Le  Blanc  étant  celui  de 
tous  le  plus  à  éloigner,  en  suivant  ce  plan  par  l'accès  de  sa  charge  et 
par  l'habitude  de  confiance  et  de  familiarité  ,  le  prétexte  et  le  moyen  en 
étoit  tout  trouvé  par  l'affaire  de  La  Jonchère  ;  que  le  cardinal  Dubois  auroit 
encore  à  en  faire  sa  cour  à  M.  le  Duc  et  à  Mme  de  Prie,  et  à  tout  reje- 
ter sur  eux;  qu'ils  connoissoient  tous  deux  l'esprit  et  la  rage  de  Mme  de 
Prie  contre  les  deux  inséparables  amis  de  sa  mère,  et  quel  étoit  son 
pouvoir  sur  M.  le  Duc:  qu'ils  ne  connoissoient  pas  moins  l'impétuosité 
et  la  férocité  de  M.  le  Duc,  la  foiblesse  extrême  de  M.  le  duc  d'Orléans, 
l'empire  que  le  cardinal  Dubois  avoit  pris  sur  lui;  qu'il  n'y  avoit  point 
d'innocence  ni  d'amitié  de  M.  le  duc  d'Orléans  qui  pussent  tenir  contre 
le  cardinal,  M.  le  Duc  et  sa  maîtresse  réunis  par  d'aussi  puissants  inté- 
rêts; que  je  ne  voyois  donc  nul  autre  moyen  de  conjurer  l'orage  que 
d'apaiser  la  fille  en  voyant  moins  la  mère ,  qui  ne  couroit  risque  de  rien , 
à  qui  cela  ne  faisoit  aucun  tort,  et  qui.  si  elle  avoit  de  la  raison  et  une 
amitié  véritable  pour  eux,  et  qui  méritât  la  leur,  devoit  être  la  pre- 
mière à  exiger  de  ses  deux  amis  à  faire  ce  sacrifice  à  une  fureur  à  la- 
quelle ils  ne  pouvoient  résister,  qu'en  la  désarmant  par  cette  voie, 
même  de  ne  voir  plus  la  mère  ,  laquelle  ne  méritoit  pas  qu'ils  se  perdis- 
sent pour  elle,  si  elle  le  souffroit. 

La  Fare  trouvoit  que  je  disois  bien,  et  que  ce  que  je  proposois  étoit 
la  seule  voie  de  salut,  si  déjà  l'affaire  n'étoit  trop  avancée.  Beile-Ile  ne 
put  combattre  mes  raisons  ni  se  résoudre  à  suivre  ce  que  je  pensois ,  et 
se  mit,  faute  de  mieux,  à  battre  la  campagne.  J'avois  beau  le  ramener 
au  point,  il  s'échappoit  toujours.  A  la  fin.  je  lui  prédis  la  prompte  perte 
de  Le  Blanc  et  la  sienne,  que  le  cardinal,  M.  le  Duc  et  sa  maîtresse  en- 
treprenoient  de  concert,  et  dont  ils  ne  se  laisseroient  pas  donner  le  dé- 
menti, si,  en  suivant  mon  opinion,  ils  ne  désarmoient  promptement 
M.  le  Duc  et  sa  maîtresse  par  le  sacrifice  que  je  proposois;  quoi  fait,  ils 
auroient  encore  bien  de  la  peine  à  se  tirer  des  grifl'es  seules  du  cardi- 
nal ;  mais  que,  quand  ils  n'auroient  plus  affaire  qu'à  lui,  encore  y 
auroit-il  espérance.  Mais  rien  ne  put  ébranler  Belle-Ile.  Question  fut 
donc  de  voir  quelle  conduite  il  auroit,  si  les  choses  se  portoient  à  l'ex- 
trémité, comme  je  le  croyois.  Je  conclus  à  la  fuite,  et  que  Belle-Ile 
attendît  hors  du  royaume  les  changements  que  les  temps  amènent  tou- 
jours. 

La  Fare  fut  aussi  de  cet  avis;  mais  Belle-Ile  s'écria  que  fuir  seroit 


[1722]   MON  AVIS,   QUE  BELLE-ÎLE  NE  VEUT  PAS  SUIVRE.         13 

s'avouer  coupable,  et  qu'il  préféroit  de  tout  risquer,  étant  bien  sûr  qu'il 
n'y  avoit  sur  lui  aucune  prise.  Je  lui  demandai  s'il  n'avoit  jamais  vu, 
au  moins  dans  les  histoires,  d'innocents  opprimés,  et  trop  souvent  en- 
core sous  nos  yeux .  par  des  procès .  mais  que  je  ne  croyois  pas  qu'il  en 
eût  vu  aucun  échapper  à  des  premiers  ministres,  quand  ils  y  mettent 
tout  leur  pouvoir,  encore  moins  s'ils  se  trouvent  soutenus  d'un  prince 
du  sang  du  caractère  et  dans  la  posture  où  étoit  M.  le  Duc,  et  d'une 
femme  de  l'esprit  et  de  l'emportement  de  Mme  de  Prie;  que  personne 
n'ignoroit  qu'avec  de  telles  parties,  si  hautement  déclarées  et  engagées, 
raison,  justice,  innocence,  évidence  n'avoient  plus  lieu  :  par  consé- 
quent que  fuir  leur  fureur  et  leur  puissance,  l'un  et  l'autre,  n'étoit 
rien  moins  que  s'avouer  coupable,  mais  sagesse  et  nécessité;  s'y  expo- 
ser, folie  consommée.  Ce  raisonnement,  qui  me  paroissoit  évident  et 
solide,  ne  put  rien  gagner  sur  Belle-Ile.  Il  s'en  retourna  avec  La  Fare 
persuadé,  sans  être  le  moins  du  monde  ébranlé,  malgré  ma  prédiction 
réitérée,  de  laquelle  pourtant  il  ne  s'éloiL-noit  pas. 

Ils  m'apprirent  que  le  roi,  avec  lequel  étoit  M.  le  duc  d'Orléans,  etc-, 
trouva,  en  arrivant  à  Paris,  le  duc  de  Tresmes  venant  en  cérémonie 
au-devant  de  lui.  La  survivance  du  gouvernement  de  Paris  lui  fut  don- 
née pour  son  fils  aîné ,  qu'il  ne  songeoit  pas  à  demander.  Son  fils  avoii 
alors  trente  ans.  et  avoit  eu,  dès  1716,  la  survivance  de  la  charge  de 
premier  gentilhomme  de  la  chambre  qu'avoit  son  père.  Ceiie-ci  ne  nuisit 
pas  à  l'autre.  Le  premier  ministre  vouloit  se  faire  des  amis  de  ce  qui 
environnoit  le  roi. 

Le  25  novembre ,  don  Patricio  Laullez ,  ambassadeur  extraordinaire 
d'Espagne .  conduit  et  reçu  avec  les  cérémonies  accoutumées ,  fit  au  roi 
la  demande  de  Mlle  de  Beaujolois  pour  don  Carlos .  et  fut  ensuite  chez 
M.  [le  Duc]  et  Mme  la  duchesse  d'Orléans.  Il  fut  après  traité  à  dîner  avec 
sa  suite,  après  quoi  il  alla  chez  le  cardinal  Dubois,  où  les  articles 
furent  signés  par  lui  et  par  les  commissaires  du  roi .  qui  furent  le  car- 
dinal Dubois,  Armenonville,  garde  des  sceaux,  La  Houssaye,  chance- 
lier de  M.  le  duc  d'Orléans,  conseiller  d'État,  et  Dodun,  contrôleur  gé- 
néral des  finances.  Laullez  fut  ensuite  reconduit  à  Paris,  à  l'hôtel  des 
ambassadeurs  extraordinaires.  Le  lendemain  il  retourna  à  Versailles, 
accompagné  et  reçu  comme  la  veiUe .  et  conduit,  sur  les  cinq  heures 
du  Sûir,  dans  le  cabinet  du  roi,  où  étoient  tous  les  princes  et  princesses 
du  sang,  debout  des  deux  côtés  d'une  table,  au  milieu  de  laquelle  le 
roi  étûit  dans  son  fauteuil,  sur  laquelle  le  contrat  de  mariage  fut  signé 
par  le  roi  et  tous  les  princes  et  princesses  du  sang  sur  une  colonne  ,  au 
bas  de  laquelle  le  cardinal  Dubois  signa,  et  l'ambassadeur  signa  seui 
sur  l'autre  colonne  :  après  quoi  il  fut  reconduit  à  Paris. 

Le  1"  de  décembre  Mlle  de  Beaujolois  partit  de  Paris  pour  se  rendre 
à  Madrid,  accompagnée,  jusqu'à  la  frontière,  de  la  duchesse  de  Duras, 
qui  mena  avec  elle  la  duchesse  de  Fitz- James  sa  fille,  qui  eurent  tou- 
jours un  fauteuil,  une  soucoupe,  le  vermeil  doré,  etc.,  avec  la  prin- 
cesse. Elle  fut  servie  par  les  officiers  du  roi  et  par  ses  équipages,  et  ac- 
compagnée d'un  détachement  des  gardes  du  corps  jusqu'à  la  frontière. 
M.  le  duc  d'Orléans  et  M.  k;  duc  de  Chartres  la  conduisirent  de  Pans 


14  DÉPART  DE  MADEMOISELLE   DE  BEAÎJJOLOlS.      [1722] 

jusqu'au  Bourg-la-Reine.  Quelques  jours  après  le  prévôt  des  marchands, 
à  la  tête  du  corps  de  la  ville  de  Paris ,  alla ,  par  ordre  du  roi ,  compli- 
menter l'ambassadeur  d'Espagne,  et  lui  présenter  les  présents  de  la 
ville. 

Enfin  la  fameuse  princesse  desUrsins  mourut  à  Rome,  où  elle  s'étoit, 
à  la  fin,  retirée  et  fixée  depuis  plus  de  six  ans,  aimant  mieux  y  gou- 
verner la  petite  cour  d'Angleterre  que  de  ne  gouverner  rien  du  tout. 
Elle  avoit  quatre-vingt-cinq  ans,  fraîche  encore,  droite,  de  la  grâce  et 
des  agréments,  une  santé  parfaite  jusqu'à  la  maladie  peu  longue  dont 
elle  mourut;  la  tête  et  l'esprit  comme  à  cinquante  ans,  et  fort  honorée 
à  Rome,  où  elle  eut  le  plaisir  de  voir  les  cardinaux  del  Giudice  et  Al- 
bééjni  l'être  fort  peu.  On  a  tant  et  si  souvent  parlé  de  cette  dame  si 
extraordinaire  et  si  illustre,  qu'il  n'y  a  rien  à  y  ajouter. 

Madame,  dont  la  santé  avoit  toujours  été  extrêmement  forte  et  con- 
stante, ne  se  portoit  plus  bien  depuis  quelque  temps,  et  se  sentoit 
même  assez  mal  pour  être  persuadée  qu'elle  alloit  tomber  dans  une  ma- 
ladie dont  elle  ne  relèveroit  pas.  L'inclination  allemande  qu'elle  avoit 
toujours  eue  au  dernier  point,  lui  donnoit  une  prédilection  extrême 
pour  Mme  la  duchesse  de  Lorraine  et  pour  ses  enfants,  par-dessus 
M.  le  duc  d'Orléans  et  les  siens.  Elle  mouroit  d'envie  de  voir  les  enfants 
de  Mme  la  duchesse  de  Lorraine,  qu'elle  n'avoit  jamais  vus,  et  se  fai- 
soit  un  plaisir  extrême  de  les  voir  à  Reims ,  où  Mme  la  duchesse  de 
Lorraine,  qui  vouloit  voir  le  sacre,  les  devoit  amener.  Madame,  se 
sentant  plus  incommodée,  balança  fort  sur  le  voyage  qui  approchoit 
beaucoup,  et  vouloit  devancer  le  roi  à  Reims  de  plusieurs  jours  pour 
être  plus  longtemps  avec  Mme  la  duchesse  de  Lorraine ,  à  qui  elle  avoit 
donné  rendez-vous  à  jour  marqué  et  à  ses  enfants.  On  a  vu  ici,  à  la 
mort  de  Monsieur,  qu'elle  prit  à  elle  la  maréchale  de  Clerembault,  et  la 
feue  comtesse  de  Beuvron  qu'elle  avoit  toujours  fort  aimées  et  que 
Monsieur  avoit  chassées  de  chez  lui,  et  qu'il  haïssoit  fort. 

La  maréchale  de  Clerembault  rroyoit  avoir  une  grande  connoissance 
de  l'avenir  par  l'art  des  petits  pomts;  et  comme,  Dieu  merci ,  je  ne  sais 
ce  que  c'est,  je  n'expliquerai  point  cette  opération,  en  laquelle  Madame 
avoit  aussi  beaucoup  de  confiance.  Elle  consulta  donc  la  maréchale  sur 
le  voyage  de  Reims,  qui  lui  répondit  fermement  :  a  Partez,  madame, 
en  toute  sûreté,  je  me  porte  bien.  »  C'est  qu'elle  prétendoit  avoir  vu 
par  ces  petits  points  qu'elle  mourroit  avant  Madame,  qui  sur  cette  con- 
fiance alla  à  Reims.  Elle  y  fut  logée  dans  la  belle  abbaye  de  Saint- 
Pierre  avec  Mme  la  duchesse  de  Lorraine,  où  le  roi  les  alla  voir  deux 
fois,  et  dont  une  sœur  du  feu  comte  de  Roucy  étoit  abbesse.  Madame 
vit  le  sacre  et  les  cérémonies  de  l'ordre  du  lendemain  dans  une  tribune 
avec  Mme  la  duchesse  de  Lorraine  et  ses  enfants ,  dans  laquelle  le  frère 
du  roi  de  Portugal  eut  aussi  place  Mais  au  retour  du  sacre  elle  perdit 
la  maréchale  de  Clerembault,  qui  mourut  à  Paris  le  27  novembre,  dans 
sa  quatre-vingt-neuvième  année,  ayant  jusqu'alors  la  santé,  la  tête, 
l'esprit  et  l'usage  de  tous  ses  sens  comme  à  quarante  ans.  Elle  étoit  fille 
de  Chavigny,  secrétaire  d'État,  mort  à  quarante-quatre  ans,  en  octobre 
1652,  dont  j'ai   parlé  à  l'entrée  de  ces  Mémoires,  et  qui  étoit  fils  de 


[1722]  MARÉCHALE   DE   CLEREHBAULT.  15 

Bouthillier,  suriiUeiidant  Jes  finances,  mort  un  an  avant  lui.  La  mère 
de  la  maréchale  éloit  fille  unique  et  héritière  de  Jacques  Phélypeaux, 
seigneur  deVillesavin  et  d'Isabelle  Blondeau,  que  j'ai  vue,  et  fait  colla- 
tion dans  sa  chambre  avec  de  jeunes  gens  de  mon  âge  qui  allions  voir 
son  arrière-petit-fils,  et  je  la  peindrais  encore  grande,  grasse,  l'air  sain 
et  frais.  Elle  nous  conta  qu'elle  étoit  dans  Son  carrosse  avec  son  mari 
sur  le  pont  Neuf,  lorsque  tout  à  coup  ils  entendirent  de  grands  cris,  et 
qu'ils  apprirent  un  moment  après  que  Henri  IV  venoit  d'être  tué.  Pour 
revenir  à  la  maréchale  de  Clerembault,  elle  eut  plusieurs  frères  et 
sœurs,  entre  autres  l'évêque  de  Troyes  qui,  démis  et  retiré,  fut  mis 
dans  le  conseil  de  régence,  et  duquel  il  a  été  souvent  parlé  ici;  Mme  de 
Brienne  Loménie,  femme  du  secrétaire  d'État,  morte  dès  1664,  et  la 
duchesse  de  Choiseul ,  seconde  femme  sans  enfants  du  dernier  duc  de 
Choiseul,  veuve  en  première  noces  de  Biùlart,  premier  président  du 
parlement  de  Dijon,  dont  elle  eut  la  duchesse  de  Luynes,  dame  d'hon^ 
neur  de  la  reine. 

La  maréchale  de  Clerembault  avoit  épousé,  en  1654,  le  maréchal  de 
Clerembault,  qui  avoit  été  fait  maréchal  de  France  dix-huit  mois  au- 
paravant. 11  eut  le  gouvernement  du  Berry,  et  fut  chevalier  de  l'ordre 
en  la  première  grande  promotion  du  feu  roi  en  1661 ,  et  mourut  en 
1665,  à  cinquante-sept  ans,  ne  laissant  qu'une  fille  qui  fut  religieuse, 
et  deux  fils  dont  on  a  parlé  ici  à  l'occasion  de  leur  mort  sans  alliance. 
Le  maréchal  de  Clerembault  étoit  homme  de  qualité ,  bon  homme  de 
guerre,  et  avoit  été  mestre  de  camp  général  de  la  cavalerie,  fort  à  la 
mode  sous  le  nom  de  comte  de  Palluau,  avant  qu'il  prît  son  nom  lors- 
qu'il devint  maréchal  de  France.  C'étoit  un  homme  de  beaucoup  d'esprit, 
orné,  agréable,  plaisant,  insinuant  et  souple,  avec  beaucoup  de  ma- 
nège, toujours  bien  avec  les  ministres,  fort  au  gré  du  cardinal  Maza- 
rin  ' ,  et  fort  aussi  au  gré  du  monde  et  toujours  parmi  le  meilleur.  Sa 
femme,  devenue  veuve,  fut  gouvernante  des  filles  de  Monsieur,  et 
accompagna  la  reine  d'Espagne  jusqu'à  !a  frontière ,  en  qualité  de  sa 
dame  d'honneur. 

C'étoit  une  des  femmes  de  son  temps  qui  avoit  le  plus  d'esprit,  le 
plus  orné  sans  qu'il  y  parût,  et  quisavoit  le  plus  d'anciens  faits  curieux 
de  la  cour,  la  plus  mesurée  et  la  plus  opiniâtrement  silencieuse.  Elle  en 
avoit  contracté  l'habitude  par  avoir  été  constamment  une  année  entière 
sans  proférer  une  seule  parole  dans  sa  jeunesse ,  et  se  guérit  ainsi  d'un 
grand  mal  de  poitrine.  Elle  n'avoit  jamais  bu  que  de  l'eau,  et  fort  peu. 

I .  Le  comte  de  Palluau  devint  maréclial  de  France  en  1652.  On  était  alors 
pn  pleine  Fronde,  et  les  poêles  satiriques  n'épargnèrent  pas  un  général  qui 
iUail  resté  fidèle  à  Mazarin.  Blot  lui  décocha  le  couplet  suivant: 

À  ce  grand  maréchal  de  France, 
Favori  de  Son  Éminence, 
Qui  a  si  bien  battu  Persan; 
Palluau,  ce  grand  capitaine, 
Qui  prend  un  château  dans  un  an , 
Et  perd  trois  places  par  semaine. 


i6  MORT   DI'    MADAME,  [1722] 

bouvent  aussi  son  silence  venoit  de  son  mépris  secret  pour  les  compa- 
gnies où  elle  se  trouvoit  et  pour  les  discours  qu'on  y  tenoit;  mais  lors- 
qu'elle étoit  en  liberté,  elle  étoit  charmante ,  on  ne  la  pouvoit  quitter.  Je 
l'ai  souvent  vue  delà  sorte  entre  trois  ou  quatre  personnes  au  plus  chez 
la  chancelière  de  Pontchartraindont  elle  étoit  fort  amie.  C'éloit  un  tour, 
un  sel,  une  finesse,  et  avec  celi  un  naturel  inimilalile.  Elle  fut  allant, 
venant  à  la  cour  en  grand  habit  presque  toujours  jusqu'à  sa  dernière 
maladie.  Fort  riche  el  avare.  Par  les  chemins  et  dans  les  galeries,  elle 
avoit  toujours  un  masque  de  velours  noir.  Sans  avoir  jamais  été  ni  pré- 
tendu être  belle  ni  jolie ,  elle  avoit  encore  le  teint  parfaitement  beau  ,  et 
elle  prélendoit  que  l'air  lui  causoit  des  élevures.  Elle  étoit  l'unique  qui 
en  portât,  et  quand  on  la  rencontroit  et  qu'on  la  saluoit,  elle  ne  man- 
quoit  jamais  à  l'ôter  pour  faire  la  révérence.  Elie  aimoit  fort  le  jeu, 
mais  le  jeu  de  commerce  et  point  trop  gros ,  et  eût  joué  volontiers  jour 
et  nuit.  Je  me  sui'^  peut-être  trop  étendu  sur  cet  article  :  les  singularités 
curieuses  ont  fait  couler  ma  plume. 

Madame  fut  d'autant  plus  touchée  de  la  perle  de  cette  ancienne  et  in- 
time amie  qu'elle  savoit  que  les  petits  points  avoient  toujours  prédit 
qu'elle  la  survivroit,  mais  que  ce  seroit  de  fort  peu.  En  effet,  elle  la 
suivit  de  fort  près.  L'hydropisie ,  qui  se  déclara  tard,  fit  en  très-peu  de 
jours  un  tel  progrès  qu'elle  se  prépara  à  la  mort  avec  beaucoup  de  fer- 
meté et  de  piété.  Elle  voulut  presque  toujours  avoir  auprès  d'elle  l'an- 
cien évèque  de  Troyes  ,  frère  de  la  maréchale  de  Clerembault,  et  lui  dit: 
«(  Monsieur  de  Troyes,  voilà  une  étrange  partie  que  nous  avons  faite,  la 
maréchale  et  moi.  »  Le  roi  la  vint  voir,  et  elle  reçut  tous  les  sacre- 
ments. Elle  mourut  à  Saint-Cloud  le  8  de  décembre ,  à  quatre  heures 
du  matin,  à  près  de  soixante  et  onze  ans.  Elle  ne  voulut  point  être 
ouverte ,  ni  de  pompe  à  Saint-Gloud .  Ainsi  dès  le  10  du  même  mois ,  elle 
fut  portée  à  Saint-Denis  dans  un  carrosse  précédé,  environné  et  suivi 
des  pages  des  deux  écuries  du  roi,  des  gardes  et  des  suisses  de  M.  le 
duc  d'Orléans,  et  de  ses  valets  de  pied  avec  des  flambeaux.  Mlle  de 
Charolois  et  les  duchesses  d'Humières  et  de  Tallard  accompagnoient 
dans  un  autre  carrosse,  où  étoit  Mme  de  Châteaulhiers,  dame  d'atours 
de  Madame,  avec  Mmes  de  Tavannes  et  de  Flamarens.  Madame  tenoit  en 
tout  beaucoup  plus  de  l'homme  que  de  la  femme.  Elle  étoit  forte,  cou- 
rageuse, allemande  au  dernier  point,  franche,  droite,  bonne  et  bien- 
faisante, noble  et  grande  en  toutes  ses  manières,  et  petite  au  dernier 
point  sur  tout  ce  qui  regardoit  ce  qui  lui  étoit  dû.  Elle  étoit  sauvage, 
toujours  enfermée  à  écrire,  hors  les  courts  temps  de  cour  chez  elle;  du 
reste,  seule  avec  ses  dames;  dure,  rude,  se  prenant  aisément  d'aver- 
sion, et  redoutable  par  les  sorties  qu'elle  faisoit  quelquefois,  et  sur  qui- 
conque; nulle  complaisance,  nul  tour  dans  l'esprit,  quoiqu'elle  [ne] 
manquât  pas  d'esprit;  nulle  flexibilité,  jalouse,  comme  on  l'a  dit,  jus- 
qu'à la  dernière  petitesse,  de  tout  ce  qui  lui  étoit  dû;  la  figure  et  le 
rustre  d'un  Suisse,  capable  avec  cela  d'une  amitié  tendre  et  inviolable. 
M.  le  duc  d'Orléans  l'aimoit  et  la  respectoit  fort.  Il  ne  la  quitta  point 
pendant  sa  maladie,  et  lui  avoit  toujours  rendu  de  grands  devoirs ,  mais 
il  ne  se  conduisit  jamais  par  elle.  Il  en  fut  fort  aftligé.  Je  passai  le  len 


[1722]  ET   SON   CARACTÈRE.  17 

èemain  de  cette  mort  plusieurs  heures  seul  avec  lui  à  Versailles ,  et  je  le 
TÏs  pleurer  amèrement. 

Les  ambassadeurs  et  la  cour  se  présentèrent  devant  le  roi  en  manteaux 
longs  et  en  mantes,  ainsi  que  les  princes  et  les  princesses  du  sang,  et 
pareillement  chez  M.  [le  duc]  et  Mme  la  duchesse  d'Orléans  .  qui  les  reçut 
de  même,  et  Mme  la  duchesse  d'Orléans  au  lit,  après  que  l'un  et  l'autre 
eurent  été  avec  M.  le  duc  de  Chartres,  en  manteaux  et  en  mantes,  saluer 
le  roi,  qui  après  alla  voir  M.  [le  duc]  et  Mme  la  duchesse  d'Orléans.  Le 
roi  fut  harangué  par  le  parlement  et  par  toutes  les  autres  compagnies, 
lesquelles  toutes  allèrent  saluer  M.  [le  duc  et  Mme  la  duchesse  d'Or- 
léans. Le  roi  drapa,  parce  que  Madame  étoit  veuve  du  grand-père  ma- 
ternel du  roi.  Cette  perte  ne  fit  pas  grande  sensation  à  la  cour  ni  dans 
le  monde.  La  duchesse  de  Brancas,  sa  dame  d'honneur,  ne  parut  à  rien, 
étant  déjà  attaquée  du  cancer  au  sein  dont  elle  mourut  assez  longtemps 
après. 

Mme  de  Cani,  veuve  du  fils  unique  de  Ghamillart,  avec  beaucoup 
d'enfants,  et  sœur  du  duc  de  Mortemart,  s'ennuya  enfin  de  porter  le 
nom  de  son  mari ,  et  en  un  tourne-main  son  mariage  se  fit  avec  le  prince 
de  Chalais.  grand  d'Espagne,  qui,  ennuyé  de  l'Espagne  où  il  n'avoit 
que  cette  dignité,  sans  grade  militaire  qui  lui  pût  faire  rien  espérer  par 
delà  la  médiocre  pension  qu'il  enavoit,  s'étoit  depuis  peu  fixé  en  France  • 
pour  toujours,  où  étoit  son  bien  et  sa  famille.  Toute  celle  de  Mortemart 
parut  fort  aise  de  ce  mariage.  Ce  qu'il  y  eut  de  louable,  est  que  les  en- 
fants du  premier  lit  n'en  ont  été  que  plus  constamment  chéris  et  bien 
traités  en  tout  de  la  mère  et  de  son  second  mari.  Le  prince  de  Robecque, 
aussi  grand  d'Espagne,  et  dégoûté  du  séjour  et  du  service  d'Espagne, 
où  il  étoit  lieutenant  général  ,  et  fixé  en  France  avec  le  même  grade, 
épousa,  à  Paris,  Mlle  du  Bellay. 

L'année  finit  par  le  traité  de  paix  conclu  à  Ny-tadt  entre  le  czar  et  la 
Suède,  qui  céda  au  czar  toutes  les  conquêtes  qu'il  avoit  faites  sur  elle, 
ce  qui  la  restreignit  au  delà  de  la  mer  Baltique  et  lui  ôta  toute  la  con- 
sidération que  les  conquêtes  de  Charles '  luiavoient  acquise  au  deçà, 

et  conséquemment  toute  sa  considération  en  Allemagne  et  dans  le  reste 
de  l'Europe, tellement  que  cette  monarchie,  revenue  à  son  dernier  état, 
se  trouva  de  plus  ruinée  et  dans  le  dernier  abattement,  fruit  du  pré- 
tendu héroïsme  de  son  dernier  monarque  ^ 

t.  Saint-Simon  n'a  pas  indiqué  de  quel  Charles  il  vouloit  parler.  Il  s'asit 
probablement  ici  de  Charles  X,  ou  Charles-Gustave  ,  qui  régna  en  Siiède  de 
^G54  à  4  660,  et  se  signala  par  ses  vicioires  sur  les  Danois  et  les  Polonais. 

2.  Passage  omis  dans  les  précédentes  éditions  de[iuis  l'année  Jinit  iusan' à 
son  dernier  monarque. 

Nous  n'avons  pas  cru  devoir  supprimer  ce  paragraphe,  quoiqu'il  revienne 
sur  un  événement  dont  Saint-Simon  a  déjà  parié,  et  qu'il  y  ail  ici  une  erreur 
de  date.  Le  traité  de  Nysladt  fut  signé  le  10  septembre  1721  et  non  à  la  fin 
(le  l'année  1722. 


SAurr-StMoy  xm 


18  STÉRILITÉ   DES   RÉCITS   DE    CETTE   ANNÉE;        [1723] 


CHAPITRE    II, 

Année  1723.  —  Stérilité  des  récits  de  relte  année;  sa  canse.  —  Mort  de 
i'al)l)é  de  Dangeau.  —  Mort  du  prince  de  Vaudemont;  du  duc  de  Popoli 
à  Madrid,  et  sa  dépouille.  —  Mort  et  caractère  de  M.  Le  Hacquais.  — 
Obsèques  de  Madame  à  Saint-Denis.  —  Mort,  famille,  caractère,  obsè- 
ques de  Mme  la  Princesse.  — Biron,  Lévi  et  La  Vallière  faits  et  reçus 
ducs  et  pairs  à  la  majorité.  —  Majorité  du  roi.  —  Lit  de  justice.  —  Il 
visite  les  princesses  belle-fille,  filles,  môme  la  sœur  de  feu  Mme  la  Prin- 
cesse, et  point  ses  petites-filles,  quoique  princesses  du  sang.  —  Couseil  de 
régence  éteint.  —  Forme  nouvelle  du  gouvernement.  —  Survivance  de  la 
charge  de  secrétaire  d'Etat  de  La  Vrillière  à  son  fils.  —  Mariage  secret  du 
comte  de  Toulouse  avec  la  marquise  de  Gondrin.  —  Fin  de  la  peste  de  Pro- 
vence, elle  commerce  universellement  rétabli. — Mlle  de  Beaujolois  remise 
à  la  frontière  par  le  duc  de  Duras  au  duc  d'Ossone  ,  et  reçue  par  Leurs  Ma- 
jestés Catholiques,  etc.,  à  une  journée  de  Madrid,  où  il  se  fait  de  belles  fêtes. 
—  Le  chevalier  d'Orléans,  grand  prieur  de  France,  et  le  comte  de  Bavière, 
bâtard  de  l'électeur,  faits  grands  d'Esjjagne.  —  Explication  des  diverses 
sortes  d'entrées  chez  le  roi  ,  et  du  changement  et  de  la  nouveauté  qui  s'y 
fit.  —  Rétablissement  des  rangs  et  honneurs  des  bâtards,  avec  des  excep- 
imns  peu  perceptibles,  dont  ils  osent  n'être  pas  salislaits.  —  Cardinal  Du- 
bois éclate  sans  mesure  contre  le  P.  Daubenlon.  —  Cause  de  cet  éclat  sans 
retour.  —  Mort  du  prince  de  Courtenay.  —  Détails  des  troupes  et  de  la  ma- 
rine rendus  aux  secrétaires  d'État.  —  Duc  du  Maine  conserve  ceux  de  l'ai- 
tillcrie  et  des  Suisses,  et  y  travaille  chez  le  cardinal  Dubois.  —  Maulevrier 
arrivé  de  Madrid,  où  Chavigny  est  chargé  des  affaires,  sans  titre.  —  Mariage 
de  Maulevrier-Colbert  avec  Mlle  d'Estaing.  et  du  comte  de  Peyre  avec 
Mlle  de  Gassion.  —  Mort  de  la  princesse  de  Piémont  (palatine  Soultzbacb); 
du  duc  d'Aumont;  de  Beringben  ,  premier  écuyer  du  roi;  de  la  marquise 
d'Alègre;  de  Mme  de  Châteaurenaud  et  de  Mme  de  Coëtquen  ,  sœur  de 
Noailles;  du  fils  aîné  du  duc  de  Lorraine.  — Cardinal  Dubois  présidée 
l'assemblée  du  clergé.  —  La  Jonchère  à  la  Bastille.  —  Le  Blanc  exilé.  — 
Breteuil  secrétaire  d'Étal  de  la  guerre.  —  Cause  singulière  et  curieuse  de 
sa  fortune.  — Son  caractère. 

Cette  année  [1723],  dont  la  fin  est  le  terme  que  j'ai  prescrit  à  ces 
Mémoires,  n'aura  ni  la  plénitude  ni  l'abondance  des  précédentes.  J'étois 
ulcéré  des  nouveautés  du  sacre;  je  voyois  s'acheminer  le  complet  réta- 
blissement de  toutes  les  grandeurs  des  bâtards,  j'avois  le  cœur  navré  de 
voir  le  régent  à  la  chnîne  de  son  indigne  ministre,  et  n'osant  rien  sans 
lui  ni  que  par  lui;  l'État  en  proie  à  l'intérêt,  à  l'avarice,  à  la  folie  de 
ce  malheureux  sans  qu'il  y  eût  aucun  remède.  Quelque  expérience  que 
j'eusse  de  l'étonnante  foihiesse  de  M.  le  duc  d'Orléans,  elle  avoit  été 
sous  mes  yeux  jusqu'au  prodige  lorsqu'il  fit  ce  premier  ministre  après 
.tout  ce  que  je  lui  avois  dit  là-dessus,  après  ce  qu'il  m'en  avoit  dit  lui- 
'  même,  enfin  de  la  manière  incroyable  à  qui  ne  l'a  vu  comme  moi,  dont 
'e  l'ai  raconté  dans  la  plus  exacte  vérité.  Je  n'apprnchois  plus  de  ce 
\iauvre  prince  à  tant  de  grands  et  utiles  talents  enlouis,  qu'avec  repu- 
g.Tiance;  je  ne  pouvois  m'empècher  de  sentir  vivement  sur  lui  ce  que  les 
mauvais  Israélites  se  disoient  dans  le  désert  sur  la  mnnne  :  Mmisent 
anima  nfa  super  cibum  istum  lexnssimum.  Je  ne  daiernois  dIus  lui  par- 


[1723]  SA   CAUSE.  19 

1er.  Il  s'en  apercevoit,  je  sentois  qu'il  en  étoit  peiné;  il  cherchoit  à  me 
rapprocher,  sans  toutefois  oser  me  parler  d'affaires  que  légèrement  et 
avec  contrainte,  quoique  sans  pouvoir  s'en  empêcher.  Je prenois  à  peine 
celle  d'y  répondre,  et  j'y  raettois  fin  tout  le  plus  tôt  que  je  le  pouvois; 
j'abrégeois  et  je  ralentissois  mes  audiences;  j'en  essuyois  les  reproches 
avec  froideur.  En  effet ,  qu'aurois-je  eu  à  dire  ou  à  discuter  avec  un 
régent  qui  ne  l'étoit  plus,  pas  même  de  soi,  bien  loin  de  l'être  du 
royaume,  où  je  voyais  tout  en  désordre. 

Le  cardinal  Dubois,  quand  il  me  rencontroit,  me  faisoit  presque  sa 
cour.  Il  ne  savoitpar  où  me  prendre.  Les  liens  de  tous  les  temps  et  sans 
interruption  étoient  devenus  si  forts  entre  M.  le  duc  d'Orléans  et  moi, 
que  le  premier  ministre,  qui  les  avoit  sondés  plus  d'une  fois,  n'osoit  se 
flatter  de  les  pouvoir  rompre.  Sa  ressource  fut  d'essayer  de  me  dégoûter 
par  imposer  à  son  maître  une  réserve  à  mon  égard  qui  nous  étoit  à  tous 
deux  fort  nouvelle,  mais  qui  lui  coûtoit  plus  qu'à  moi  par  l'habitude, 
et  j'oserai  dire  par  l'utilité  qu'il  avoit  si  souvent  trouvée  dans  cette  con- 
fiance ,  et  moi  je  m'en  passois  plus  que  volontiers ,  dans  le  dépit  de  n'en 
pouvoir  espérer  aucun  fruit  ni  pour  le  bien  de  l'État,  ni  pour  l'honneur 
et  l'avantage  de  M.  le  duc  d'Orléans,  totalement  livré  à  ses  plaisirs  de 
Paris,  et  au  dernier  abandon  à  son  ministre.  La  conviction  de  mon  inu- 
tilité parfaite  me  retira  de  plus  en  plus ,  sans  avoir  jamais  eu  le  plus  léger 
soupçon  qu'une  conduite  différente  pût  mètre  dangereuse,  ni  que, tout 
foible  et  tout  abandonné  que  fût  le  régent  au  cardinal  Dubois,  celui-ci 
pût  venir  à  bout  de  me  faire  exiler  comme  le  duc  de  Noailles  etCanillac, 
ni  de  me  faire  donner  des  dégoûts  à  m'en  faire  prendre  le  parti.  Je  de- 
meurai donc  dans  ma  vie  accoutumée,  c'est-à-dire  ne  voyant  jamais 
M.  le  duc  d'Orléans  que  tête  à  tête,  mais  le  voyant  peu  à  peu,  toujours 
de  plus  loin  en  plus  loin,  froidement,  courtement,  sans  ouvrir  aucun 
propos  d'affaires,  les  détournant  même  de  sa  part  quand  il  enentamoit, 
et  y  répondant  de  façon  à  les  faire  promptement  tomlier.  Avec  cette 
conduite  et  ces  vives  sensations,  on  voit  aisément  que  je  ne  fus  de  rien, 
et  que  ce  que  j'aurai  à  raconter  de  cette  année  sentira  moins  la  curio- 
sité et  l'instruction  de  bons  et  de  fidèles  Mémoires,  que  la  sécheresse  et 
la  stérilité  des  faits  répandus  dans  des  gazettes. 

L'abbé  de  Dangeau  mourut  au  commencement  de  cette  année,  à 
quatre-vingts  ans.  Il  en  a  été  [assez]  parlé  d'avance  à  l'occasion  de  la 
mort  de  son  frère  aîné,  pour  n'avoir  rien  à  y  ajouter.  Il  n'avoit  qu'une 
abbaye  et  un  joli  prieuré  à  Gournay-sur-Marne ,  qui  lui  faisoit  une  très- 
agréable  maison  de  campagne  à  la  porte  de  Paris ,  aussi  bon  homme  et 
aussi  fade  que  son  frère. 

Le  prince  de  Vaudemont  mourut  presque  en  même  temps,  à  quatre- 
vingt-quatre  ans,  à  Commercy,  où  il  s'étoit  comme  retiré  depuis  la 
mort  du  feu  roi ,  venant  rarement  et  courtement  à  Paris ,  et  n'allant 
guère  plus  souvent  ni  plus  longuement  à  Lunéville.  Il  a  tant  et  si  sou- 
vent été  parlé  de  la  naissance,  de  la  famille,  delà  fortune,  des  per- 
fidies, des  cabales  de  cet  insigne  Protée,  que  je  ne  m'y  étendrai  pas  ici. 
Ses  chères  nièces  lui  alloient  tenir  compagnie  tous  les  ans,  longtemps, 
surtout  depuis  que  l'aînée ,  tombée  des  nues  par  la  mort  de  Monsei- 


20  MORT   DU   PRINCE   DE    VAUDEMONT.  [1723] 

gneur,  puis  par  celle  du  roi,  s'étoit  fait  ane  planche,  après  le  nau- 
frage, de  l'abbaye  de  Remiremont,  qu'elle  avoit  su  obtenir  fort  peu 
après  la  mort  de  Monseigneur.  La  princesse  d'Espinoy  recueillit  l'im- 
mense héritage  de  ce  cher  oncle,  excepté  Commercy ,  qui  revint  au  duc 
de  Lorraine,  qui  renvoya  à  l'empereur  le  collier  de  la  Toison,  que  Vau- 
demont  avoit  de  Charles  II. 

Le  duc  de  Popoli,  duquel  j'ai  aussi  tant  parlé,  mourut  àMadrid  quel- 
ques jours  après.  Le  duc  de  Béjar  eut  sa  place  de  majordome-major  du 
prince  des  Asturies,  et  le  duc  d'Atri ,  frère  du  cardinal  Acquaviva,  eut 
sa  compagnie  italienne  des  gardes  du  corps.  Le  duc  de  Popoli  avoit 
soixante-douze  ans,  et  il  étoit  chevalier  du  Saint-Esprit  et  de  la  Toi^on 
d'or.  Ce  fut  une  perte  pour  la  cabale  italienne,  et  un  gain  pour  les  Es- 
pagnols et  pour  les  honnêtes  gens.  Son  fils,  dont  j'ai  aussi  beaucoup 
parlé,  trouva  un  prodigieux  argent  comptant  et  force  pierreries,  qu'il 
ne  tarda  pas  à  manger ,  ni  à  se  ruiner  ensuite.  Il  fit  aussitôt  après  sa 
couverture  de  grand  d'Espagne. 

Un  plus  honnête  homme  qu'eux  les  suivit  de  près ,  mais  d'une  condi- 
tion si  différente  que  je  n'en  parlerois  pas  ici  sans  la  singularité  de  ses 
vertus;  et  que  je  l'ai  fort  connu  à  Pontchartrain.  Il  s'appeloit  Le  Hac- 
quais ,  et  par  corruption  M.  des  Aguets ,  conseiller  d'honneur  à  la  cour 
des  aides ,  après  y  avoir  été  longtemps  avocat  général  avec  la  plus 
grande  réputation  de  droiture  et  la  première  d'éloquence ,  avec  une  ca- 
pacité profonde  et  une  facilité  surprenante  à  parler  et  à  écrire.  Il  étoit 
plein  d'histoire  et  de  belles-lettres,  de  goût  le  plus  délicat,  du  sel  le 
plus  fin  et  du  tour  le  plus  singulier  et  le  plus  agréable.  Il  avoit  la  con- 
versation charmante,  naturelle,  pleine  de  traits-,  il  étoit  modeste,  poli, 
respectueux ,  et  jamais  ne  montroit  la  moindre  érudition.  La  galanterie 
et  l'amour  de  la  chasse  les  avoit  unis  le  chancelier  de  Pontchartrain  et 
lui  dans  leur  jeunesse;  leurs  cœurs  ne  s'étoient  jamais  désunis  depuis. 
Il  étoit  de  tous  les  voyages  de  Pontchartrain ,  aussi  aimé  de  la  chance- 
lière,  de  toute  la  famille  et  de  tous  les  amis  qu'il  l'étoit  du  chancelier, 
et  il  étoit  là  dans  un  air  de  considération  infinie,  et  y  chassoit,  tant 
qu'il  pouvoit,  à  tirer  à  pied  et  à  cheval,  et  à  courre  le  renard  avec  le 
chancelier.  Il  étoit  extrêmement  sobre  et  simple  en  tout.  Ses  vers  ga- 
lants autrefois,  et  sur  toutes  sortes  de  sujets,  éloient  pleins  de  pensées, 
de  tour,  de  traits  et  de  justesse.  Il  y  avoit  longtemps,  quand  je  le 
connus  à  Pontchartrain ,  qu'il  étoit  connu  fort  homme  de  bien  et 
même  pénitent.  Ce  changement  lui  avoit  tellement  fermé  la  bouche  que  le 
chancelier l'appeloit  son  muet,  et  on  y  perdoit  infiniment.  Quand  il  fai- 
soit  tant  que  de  dire  quelque  chose ,  c'étoit  toujours  avec  un  sel  et  une 
grâce  qui  ravissoit.  Je  lui  disois  souvent  que  j'avois  envie  de  le  battre 
jusqu'à  ce  qu'il  se  mît  à  parler.  Il  ne  fut  jamais  marié,  fort  solitaire  et 
sauvage  depuis  sa  grande  piété,  et  mourut  avec  peu  de  bien,  duquel  il 
ne  s'étoit  jamais  soucié,  à  quatre-vingt-quatre  ans,  regretté  de  beaucoup 
d'amis,  et  avec  une  réputation  grande  et  rare. 

Les  obsèques  de  Madame  se  firent  à  Saint-Denis,  le  13  février. 
Mlles  de  Charolois ,  de  Clermont  et  de  La  Roche-sur-Yon ,  firent  le  deuil , 
menées  par  M.  le  duc  de  Chartres  «  M.  le  duc  et  M.  le  comte  de  Cler- 


[1723]  MORT   DE   MADAME    LA   PRINCESSE.  Si 

mont.  Les  cours  supérieures  y  assistèrent.  L'archevêque  d'Albi  (Cas- 
tries)  oflicia,  et  Févèque  de  Clermont  (Massiilon)  fit  l'oraison  funèbre, 
qui  tut  belle. 

Mme  la  princesse  suivit  Madame  de  près.  Elle  mourut  à  Paris,  le  23 
février,  à  soixante-quinze  ans.  Elles  étoient  filles  des  deux  frères  et 
fort  unies,  petites-filles  de  l'électeur  palatin,  gendre  de  Jacques  I",  roi 
de  la  Grande-Bretagne,  qui',  pour  s'être  voulu  faire  roi  de  Bohème, 
perdit  tous  ses  États  et  sa  dignité  électorale,  et  mourut  proscrit  en  Hol- 
lande. Son  fils  aîné  fut  enfin  rétabli,  mais  dernier  électeur,  ce  que 
Madame,  qui  étoit  sa  fille,  ne  pardonna  jamais  à  la  branche  de  Bavière. 
Edouard  ,  ïrère  puîné  de  l'électeur  rétabli,  épousa  Anne  Gonzague,  dite 
Clèves,  dont  il  eut  la  princesse  de  Salm  ,  femme  du  gouverneur  de  l'em- 
pereur Joseph,  et  ministre  d'État  de  l'empereur  Léopold,  Mme  la  Prin- 
cesse, et  la  duchesse  d'Hanovre  ou  de  Brunswick,  mère  de  l'impératrice 
Amélie,  épouse  de  l'empereur  Joseph.  Cette  Anne  Gonzague  se  rendit  il- 
lustre par  son  esprit  et  sa  conduite,  et  par  sa  grande  cabale  pendant  les 
troubles  de  la  minorité  du  feu  roi,  devint  jusqu'à  sa  mort  la  plus  in- 
time et  confidente  amie  du  célèbre  prince  de  Condé,  qu'elle  servit  plus 
utilement  que  personne,  de  sorte  qu'ils  marièrent  ensemble  leurs  en- 
fants. Elle  étoit  sœur  de  la  reine  Marie^,  deux  fois  reine  de  Pologne, 
aimée  et  admirée  partout  par  sou  esprit,  ses  talents  de  gouvernement 
et  tous  les  agréments  possibles,  que  la  reine  mère  et  le  cardinal  de  Ri- 
chelieu empêchèrent  Monsieur,  Gaston  .  de  l'épouser. 

Mme  la  Princesse  eut  des  biens  immenses.  Elle  étoit  laide,  bossue,  un 
peu  tortue  et  sans  esprit,  mais  douée  de  beaucoup  de  vertu,  de  piété, 
de  douceur  et  de  patience,  dont  elle  eut  à  faire  un  pénible  et  continuel 
usage  tant  que  son  mariage  dura,  tjui  fut  plus  de  quarante-cinq  ans. 
Devenue  veuve,  elle  bâtit  somptueusement  le  Petit-Luxembourg,  assez 
vilain  jusqu'alors,  l'orna  et  le  meubla  de  même;  mais  quand  on  l'alloit 
Toir  on  entroit  par  ce  qui  s'appelle  une  montée,  dans  une  vilaine  petite 
salle  à  manger,  au  coin  de  laquelle  étoit  une  porte  qui  donnoit  dans  un 
magnifique  cabinet,  au  bout  de  toute  l'enfilade  de  l'appartement,  qu'on 
ne  voyoit  jamais.  Toutes  les  cérémonies  dues  à  son  rang  furent  obser- 
vées au  Petit-Luxembourg,  où  elle  mourut,  mais  il  n'y  l'ut  pas  question 
delà  garde  de  son  corps  par  des  dames.  Cette  entre^irise,  tentée  précé- 
demment, n'a  voit  pu  réussir;  les  princes  du  sang  enfin  s'en  éioient  dé- 
pris.  Elle  fut  portée  en  cérémonie  aux  Carmélites  de  la  rue  Saint-Jac- 
ques, où  elle  fut  enterrée.  Caylus,  évêque  d'Auxerre,y  fit  la  cérémonie. 
J'ai  rangé  ici  cette  mort  pour  ne  pas  interrompre  ce  qui  va  suivre. 

La  majorité  approchoit  et  metloit  bien  des  gens  en  mouvement.  M.  le 
duc  d'Orléans  se  laissa  entendre  qu'il  pourroit  faire  duc  et  pair  le  mar- 
quis de  Biron,  son  premier  écuyer.  Cette  notion  en  réveilla  d'autres.  Le 
prince  de  Talmont,  qui  à  son  mariage  avoit  escroqué  le  tabouret  au  feu 

4.  Le  qui  se  rapporte  à  l'électeur  palatin. 

2.  Marie  de  Gonzague-Nevers  épousa  successivement  les  deux  frères  Wia- 
dislas  Vil  et  Jean-Casimir,  iiui  régnèrent  en  Pologne,  le  premier  d'i  )(332  à 
'ir>4S,  elle  second  de  4  648  à  1608. 


22  DUCS   ET  PAIRS   uAlTS   ET   REÇUS.  [1723] 

roi  par  surprise,  et  qui  ne  pouvait  espérer  de  le  transmettre  à  son  fils, 
n'oublia  rien  pour  être  fait  duc  et  pair.  Madame  et  lui  étoient  enfants 
des  deux  sœurs,  titre  qui,  joint  à  sa  naissance,  le  lui  faisoit  espérer  de 
M.  le  duc  d'Orléans  :  toutefois  il  n'y  put  réussir.  La  princesse  de  Conti, 
dont  la  passion  pour  l'élévation  de  La  Vallière,  son  cousin  germain,  étoit 
extrême,  se  mit  à  tourmenter  M.  le  duc  d'Orléans,  qui,  à  ce  qu'il  me/ 
dit,  avoit  donné  au  fils  de  La  Vallière  la  survivance  de  son  gouverne- 
ment de  Bourbonnois  pour  être  quitte  avec  la  princesse  de  Conti,  et  lui/ 
fermer  la  bouche  sur  toute  autre  demande;  mais  il  n'eut  pas  la  force  de! 
résister.  Je  réussis  aussi,  quoique  avec  grande  peine,  pour  le  marquis 
de  Lévi,  gendre  du  feu  duc  de  Chevreuse.  Ainsi  ces  trois  furent  déclarés 
en  cet  ordre  :  Biron,  Lévi  et  La  Vallière.  Les  deux  premiers,  toto  cœlo 
distants  du  troisième  ',  avoient  eu  chacun  un  duché-pairie  dans  sa  mai- 
son, et  Lévi  avoit  vu  éteindre  celui  de  Ventadour  depuis  peu  d'années. 
A  l'égard  de  celui  de  Biron ,  j'admirai  avec  indignation  l'efironterie  et 
l'impudence  avec  laquelle  la  femme  de  Biron  osoit  tirer  un  titre  de 
prétention  de  l'extinction  du  duché-pairie  de  Biron.  Biron  et  Lévi  pas- 
sèrent sans  grand  murmure  par  leur  naissance  et  leurs  services  ;  mais 
La  Vallière,  qu'on  aimoit  d'ailleurs,  excita  les  clameurs  publiques,  au 
point  que  M.  le  duc  d'Orléans  en  fui  honteux. 

Le  19  février,  le  roi  reçut  à  Versailles  les  respects  de  M.  le  duc  d'Or- 
léans et  de  toute  la  cour  sur  sa  majorité,  et  déclara  les  trois  nouveaux 
ducs  et  pairs.  Le  lendemain  il  vint  en  pompe,  après  dîner,  à  Paris  aux 
Tuileries,  et  le  22  il  alla  au  parlement  tenir  son  lit  de  justice  pour  la 
déclaration  de  sa  majorité,  et  y  fit  recevoir  les  trois  nouveaux  ducs  et 
pairs.  La  séance  finit  par  l'enregistrement  d'un  nouvel  édit  contre  les 
duels,  qui  redevenaient  communs.  Le  23,  le  roi  reçut  aux  Tuileries  les 
harangues  des  compagnies  supérieures  et  autres  corps  qui  ont  accoutumé 
d'haranguer.  Le  24,  il  alla  voir  Mme  la  Duchesse  et  les  deux  filles  de 
Mme  la  Princesse,  morte  la  veille.  On  vit  avec  surprise  qu'il  alla  voir 
aussi  la  duchesse  de  Brunswick,  sa  sœur.  Ses  visites  s'y  bornèrent  ;  elles 
ne  s'étendirent  pas  jusqu'aux  princes  et  princesses  du  sang,  petits-en- 
fants de  Mme  la  Princesse.  Enfin ,  le  25 ,  il  retourna  à  Versailles  avec  la 
même  pompe  qu'il  en  étoit  venu. 

Le  conseil  de  régence  prit  fin.  Le  conseil  d'État  ne  fut  composé  que 
de  M.  le  duc  d'Orléans,  M.  le  duc  de  Chartres,  M.  le  Duc,  du  cardinal 
Pubois  et  de  Morville,  secrétaire  d'État  jusqu'alors  sans  fonction,  à  qui 
le  cardinal  Dubois  remit  sa  charge  de  secrétaire  d'État  avec  le  départe- 
ment des  affaires  étrangères.  Maurepas ,  secrétaire  d'État ,  jusqu'alors 
sous  la  tutelle  de  La  Vrillière,  son  beau-père,  commença  à  faire  sa 
charge  de  secrétaire  d'État  avec  le  département  de  la  marine.  La  Vril- 
lière demeura  comme  il  étoit  sous  le  feu  roi;  mais  il  ne  remit  qu'un  peu 
après  le  détail  de  Paris  et  de  la  maison  du  roi  à  son  gendre ,  qui  étoient 
de  son  département ,  et  Le  Blanc  demeura  secrétaire  d'État  avec  le  dé- 
partement de  la  guerre  pour  ne  pas  y  rester  longtemps.  Le  conseil  des 
finances,  les  mêmes  excepté  Morville,  et  de  plus  Armenonville,  garde 

4 .  Séparés  du  Iroisièmc  par  toute  la  distance  du  ciel  i  la  terre. 


[1723]  MARIAGE    DU   COMTE    DE   TOULOUSE.  âà 

des  sceaux,  Dodua,  contrôleur  général,  et  les  deux  conseillers  d'État 
au  conseil  royal  des  finances  Le  maréchal  de  Villeroy,  chef  de  ce  con- 
seil, étoit  exilé  à  Lyon.  Le  conseil  des  dépèches'  étoit  composé  de  M.  le 
duc  d'Orléans,  des  deux  princes  du  sang,  du  cardinal  Dubois  et  des 
quatre  secrétaires  d'Étal.  Ainsi  tout  cet  extérieur,  aux  princes  du  sang 
près,  reprit  tout  celui  du  temps  du  feu  roi.  On  consola  La  Vrillière  de 
son  déchet  par  la  survivance  de  sa  charge  de  secrétaire  d'État  à  son  fils. 

Il  y  avoit  assez  longtemps  que  le  comte  de  Toulouse  avoit  pris  beau- 
coup de  goût  pour  la  marquise  de  Gondrin  aux  eaux  de  Bourbon,  où  ils 
s'étoient  rencontrés  et  fort  vus.  Elle  étoit  sœur  du  duc  de  Noailles  qu'il 
n'aimoit  ni  n'estimoit,  et  veuve  avec  deux  fils  du  fils  aîné  de  d'Antin, 
avec  qui  il  avoit  toujours  eu  beaucoup  de  commerce  et  de  liaisons  de 
convenance  et  de  bienséance,  parce  qu'ils  étoient  tous  deux  fils  de 
Mme  de  Montespan.  Mme  de  Gondrin  avoit  été  dame  du  palais  sur  la  fin 
de  la  vie  de  Mme  la  Dauphine ,  jeune  .  gaie  et  fort  Noailles;  la  gorge  fort 
belle,  un  visage  agréable,  et  n'avoit  point  fait  parler  d'elle.  L'affaire  fut 
conduite  au  mariage  dans  le  dernier  secret.  Pour  le  mieux  cacher,  le 
comte  de  Toulouse  prit  le  moment  de  la  séance  du  lit  de  justice  de  la 
majorité,  dont  il  s'excluoit,  parce  que  les  bâtards  ne  traversoient  plus  le 
parquet,  et  à  cause  de  cela  n'alloient  point  au  parlement,  ni  le  cardinal 
de  Noailles  non  plus  à  cause  de  sa  pourpre  qui  y  auroit  cédé  aux  pairs 
ecclésiastiques.  La  maréchale  de  Noailles  alla  seule  avec  sa  fille  à  l'ar- 
chevêché, où  le  comte  de  Toulouse  se  rendit  en  même  temps  seul  avec 
d'û ,  où  le  cardinal  de  Noailles  leur  dit  la  messe  et  les  maria  dans  sa 
chapelle,  au  sortir  de  laquelle  chacun  s'en  retourna  comme  il  étoit  venu. 
Rien  n'en  transpira,  et  on  fut  longtemps  sans  en  rien  .soupçonner, 
d'autant  que  le  comte  de  Toulouse  avoit  toujours  paru  fort  éloigné  de 
se  marier. 

En  ce  même  temps  la  peste  qui  avoit  si  longtemps  désolé  la  Provence 
y  fut  tout  à  fait  éleuite,  et  tellement  que  les  barrières  furent  levées,  le 
commerce  rétabli,  et  les  actions  de  grâces  publiquement  célébrées  dans 
toutes  les  églises  du  royaume ,  et  au  bout  de  peu  de  mois  le  commerce 
entièrement  rouvert  avec  tous  les  pays  étrangers. 

Mlle  de  Beaujolois  fut  remise  à  la  frontière  par  le  duc  de  Duras,  qui 
commandoit  la  Guyenne  et  qui  en  eut  la  commission,  au  duc  d'Ossone, 
qui  avoit  celle  du  roi  d'Espagne  pour  la  recevoir,  et  qui  commandoit  le 
détachement  de  la  maison  du  roi  d'Espagne  envoyé  au-devant  d'elle.  La 
duchesse  de  Duras  la  remit  à  la  comtesse  de  Lemos,  sacamarera-mayor, 
dont  j'ai  parlé  plus  d'une  fois,  et  dont  la  complaisance  d'accepter  cette 
place  surprit  fort  toute  la  cour  d'Espagne.  Aucun  François  ni  Françoise 
ne  passa  en  Espagne  avec  Mlle  de  Beaujolois.  Elle  trouva  Leurs  Majestés 
Catholiques,  le  prince  et  la  princesse  des  Asturies  à  Buytrago,  à  une 
journée  de  Madrid,  qui  lui  présentèrent  don  Carlos  à  la  descente  de  son 
carrosse.  Ils  allèrent  tous  le  lendemain  à  Madrid ,  où  il  y  eut  beaucoup 
de  fêtes.  Le  chevalier  d'Orléans,  grand  prieur  de  France,  y  étoit  arrivé 
sept  ou  huit  jours  auparavant,  et  il  fut  fait  grand  d'Espagne.  Bientôt 

*.  Conseil  de  l'administratioiv  intérieure,  vov.  t.  b^,  n.  iCû, 


24  EXPLICATION  DES  DIVERSES   SORTES  [1723] 

après  il  fit  sa  couverture ,  et  s'en  revint  aussitôt  après  avoir  rempli 
l'objet  de  son  voyage.  L'électeur  de  Bavière,  qui  avoit  si  bien  servi  les 
deux  couronnes ,  et  à  qui  il  en  avoit  coûté  si  cher ,  crut ,  sur  cet  exemple , 
pouvoir  demander  la  même  grâce  au  roi  d'Espagne,  fils  de  sa  sœur, 
pour  son  bâtard  le  comte  de  Bavière,  qui  étoit  dans  le  service  de  France. 

M.  le  duc  d'Orléans,  qui  raéprisoit  tout  et  qui  faisoit  litière  de  tout, 
avoit  peu  à  peu  accordé  à  qui  avoit  voulu,  sans  choix  ni  distinction 
aucune,  les  grandes  entrées  chez  le  roi,  aux  uns  les  grandes,  les  pre- 
mières entrées  aux  autres,  et  les  avoit  rendus  si  nombreux  que  c'étoit 
un  peuple  dont  la  foule  ôtoit  toute  distinction,  et  ne  pouvoit  qu'impor- 
tuner beaucoup  le  roi.  Le  cardinal  Dubois,  qui  ne  buttoit'  pas  moins  à 
se  rendre  maître  de  l'esprit  du  roi,  qu'il  avoit  fait  à  dominer  M.  le  duc 
d'Orléans,  voulut  éloigner  de  tout  moyeu  de  familiarité  avec  le  roi  tous 
ceux  qu'il  pourroit,  et  se  la  procurer  en  même  temps  tout  entière.  Il 
saisit  donc  les  premiers  moments  qui  suivirent  la  majorité  pour  faire  aux 
entrées  le  changement  qu'il  projetoit  sous  prétexte  d'y  remettre  l'ordre 
et  de  soulager  le  roi  d'une  foule  importune  dans  les  moments  de  son 
particulier.  Pour  mieux  entendre  le  manège  du  cardinal  Dubois  là-des- 
sus, il  faut  expliquer  auparavant  ce  que  c'étoit  que  les  entrées  chez  le 
feu  roi,  l'ordre  qui  y  étoit  observé,  et  combien  elles  étoient  précieuses 
et  rares.  Je  n'ai  fait  qu'en  dire  un  mot  à  l'occasion  de  celles  que  le  feu 
roi  lui  donna  :  les  premières  à  MM.  de  Charost,  père  et  fils,  et  les 
grandes,   longtemps  depuis,  aux  maréchaux  de  Boufflers  et  de  Villars. 

11  y  avoit  chez  le  feu  roi  trois  sortes  d'entrées  fort  distinguées,  deux 
autres  fort  agréables ,  une  dernière  qui  étoit  comme  entre  les  mains  du 
premier  gentilhomme  de  la  chambre  en  année.  La  première  sorte  s'ap- 
peloit  les  grandes  entrées.  Les  charges  qui  les  donnoient  sont  celles  de 
grand  chambellan,  des  quatre  premiers  gentilshommes  de  la  chambre 
en  année  ou  non,  de  grand  maître  de  la  garde-robe  et  du  maître  de  la 
garde-robe  en  année.  Sans  charge  elles  furent  toujours  très-rares,  et  une 
grande  récompense  ou  un  grand  effet  de  faveur;  je  ne  les  ai  vues  qu'aux 
bâtards  et  aux  maris  des  bâtardes ,  même  des  filles  des  bâtardes.  De  gens 
de  la  cour,  le  duc  de  Montausier  pour  avoir  été  gouverneur  de  Monsei- 
gneur, le  premier  maréch;il  de  La  Feuillade  et  le  duc  de  Lauzun,  qui 
en  a  joui  seul  sans  charge  bien  des  années  jusqu'à  la  mort  du  roi.  L'autre 
sorte  d'entrées  n'étoit  que  par  les  derrières.  Ceux  qui  les  avoient  n'en- 
troient  jamais  par  devant,  ni  n'en  jouissoient  dans  la  chambre  du  roi  à 
son  lever ,  à  son  coucher  ;  ou  quand  ils  y  vouloient  venir  ,  ils  n'entroient 
qu'avec  toute  la  cour.  Ils  venoient  donc  par  le  petit  degré  de  derrière 
qui  donnoit  dans  les  cabinets  du  roi,  ou  parles  portes  de  derrière  des 
cabinets  qui  donnoient  dans  la  galerie  ou  dans  le  grand  appartement,  et 
entroient  ainsi  sans  être  vus  dans  les  cabinets  du  roi  à  toutes  heures, 
hors  celles  du  conseil,  ou  d'un  travail  particulier  du  roi  avec  un  de  ses 
ministres.  C'est  ce  que  n'avoient  point  les  grandes  entrées  ni  aucune 
autre.  Celles  de  derrière  se  trouvoient  quand  bon  leur  sembloit  dans 
le  cabinet  du  roi  après  le  lever,  où,  pendant  un  quart  d'heure  au  plus, 

4.  Qui  ne  lendoit  pas  moins. 


[1723]  d'entrées  chez  le  roi.  25 

le  roi  donnoit  l'ordre  de  sa  journée ,  parmi  tous  ceux  qui  avoient  des 
entrées  ;  mais  l'ordre  donné ,  tout  sortoit  du  cabinet ,  excepté  les  entrées 
des  derrières  qui  demeuroient  jusqu'à  la  messe,  et  cela  étoit  souvent 
assez  long. 

Les  soirs,  entre  le  souper  et  le  coucher  du  roi,  ces  entrées  de  derrière 
avoient  la  liberté  d'être  dans  le  cabinet  où  le  roi  se  tenoit  avec  ses  bâ- 
tards, ses  bâtardes  et  leurs  enfants  ou  gendres,  ou  Monseigneur,  les 
fils  de  France,  Mmes  les  duchesses  de  Bourgogne  et  de  Berry;  et  après 
la  mort  de  Mme  la  duchesse  de  Bourgogne,  devenue  Dauphine,  Madame 
fut  enfin  admise.  Ceux  qui  avoient  ces  entrées  étoient  les  fils  de  France, 
les  princesses  qui  viennent  d'être  nommées  et  qui  entroient  par  devant 
avec  le  roi.  Tout  le  reste  entroit  et  sortoit  par  derrière  :  c'étoient  les 
bâtards,  les  bâtardes,  leurs  gendres,  petits-gendres  et  leurs  enfants  et 
petits- enfants.  A  cette  entrée  d'après  souper  M.  le  Duc,  gendre  du  roi, 
et  M.  le  prince  de  Conti ,  gendre  de  Mme  la  Duchesse ,  et  qui  ne  l'avoient 
eue  que  comme  tels  à  leur  mariage,  cntroieat  et  sortoient  seuls  par  de- 
vant avec  le  roi.  Le  reste  de  ceux  qui  avoient  ces  entrées  de  derrière  ne 
les  avoient  que  par  leurs  emplois.  C'étoient  Mansart,  puis  d'Antin,  qui 
avoient  les  bâtiments,  Montchevreuil  et  d'O,  comme  ayant  été  gouver- 
neurs des  deux  bâtards  :  Chamarande,  qui  avoit  eu  la  survivance,  de 
son  père,  de  premier  valet  de  chambre.  Le  reste  n'étoit  que  des  princi- 
paux valets,  lesquels  avoient  aussi  les  grandes  entrées.  Cequi  distinguoit 
ces  grandes  entrées  des  premières  entrées  étoit  le  premier  petit  lever  où 
les  grandes  entrées  voyoient  le  roi  au  lit  et  sortir  de  son  lit,  avoient 
toutes  les  autres  entrées  excepté  celles  de  derrière ,  mais  pouvoient  aussi 
entrer  à  toute  heure  dans  le  cabinet  du  roi,  quand  il  n'y  avoit  point  de 
travail  de  ministre ,  lorsqu'ils  avoient  quelque  chose  à  dire  au  roi  de 
pressé,  ce  qui  n'étoit  pas  permis  à  d'autres.  Les  premières  entrées 
avoient,  exclusivement  aux  entrées  inférieures,  un  second  petit  lever 
fort  court,  et  le  petit  coucher  auquel  il  n'y  avoit  point  de  différence  des 
grandes  entrées  à  celles-ci,  qui  en  sortoient  ensemble. 

Longtemps  avant  la  mort  du  roi,  à  l'occasion  d'une  longue  goutte 
qu'il  avoit  eue,  il  avoit  supprimé  le  grand  coucher,  c'est-à-dire,  que  la 
cour  ne  le  voyoit  plus  depuis  la  sortie  de  son  souper.  Ainsi  tout  le  cou- 
cher étoit  devenu  petit  coucher  réservé  aux  grandes  entrées  et  aux  pre- 
mières. Quand  le  roi  étoit  incommodé,  ces  grandes  entrées  avoient  leurs 
privances  et  leurs  distinctions  au-dessus  des  premières,  comme  celles-ci 
en  avoient  au-dessus  des  entrées  inférieures,  qui  en  avoient  aussi,  mais 
peu  perceptibles  sur  le  reste  de  la  cour.  Dans  ces  cas  d'incommodité,  les 
entrées  des  derrières  entroient  par  les  derrières  dans  les  cabinets,  et  de 
là  dans  la  chambre  du  roi,  en  de  certains  moments  rompus,  et  en  sor- 
toient de  même.  Ceux  qui  avoient  les  premières  entrées  que  j'ai  vus, 
étoient  le  maître  de  la  garde-robe  qui  n'étoit  point  en  année,  le  pré- 
cepteur et  les  sous-gouverneurs  de  Monseigneur  et  des  princes  ses  fils  , 
ou  qui  l'avoient  été.  11  n'y  avoit  que  ceux-là  par  charge.  Des  autres 
M.  le  Prince  qui  les  avoit  eues  seulement  au  mariage  de  M.  son  fils  avec 
la  fille  aînée  du  roi  et  de  Mme  de  Montespan,  le  maréchal  de  Villeroy. 
comme  fils  du  gouverneur  du  roi,  le  duc  de  Béthune,  lorsqu'il  quitta 


26  NOUVEAUTÉ    QUI   SE   FIT  [1723] 

sa  compagnie  des  gardes  du  corps,  Beringhen,  premier  écuyer,  Tilla- 
det,  parce  qu'il  avoit  été  maître  de  la  garde-robe  avant  d'avoir  eu  ks 
Cent-Suisses ;  enfin,  les  deux  lecteurs  du  roi,  que  je  ne  compte  pas, 
quoique  par  charge,  parce  qu'elles  n'ont  rien  que  ces  premières  entrées 
qui  les  fasse  compter  pour  quelque  chose,  et  qu'exceplé  Dangeau  qui  en 
acheta  une  uniquement  pour  avoir  ces  entrées,  et  qui  perça,  tous  les 
autres  ont  été  des  gens  de  fort  peu  de  chose.  Viennent  après  les  entrées 
de  la  chambre  et  celles  du  cabinet.  Toutes  les  charges  chez  le  roi  oni 
ces  deux  entrées,  et  tous  les  princes  du  sang  comme  tels,  ainsi  que 
les  cardinaux.  Fort  peu  d'autres  gens  de  la  cour  sans  charges  les  ont 
obtenues. 

Celles  de  la  chambre  consistent  à  entrer  au  lever  du  roi  un  moment 
avant  le  reste  de  la  cour,  quelquefois  pour  un  instant,  quand  le  roi  pre- 
noit  un  bouillon  les  jours  de  médecine,  ou  de  quelque  légère  incommo- 
dité, privativement  au  reste  de  la  cour. 

Celles  du  cabmel.  qui  appartiennent  aux  charges  principales  et  se- 
condes, et  à  fort  peu  d'auires  courtisans,  mais  aussi  aux  princes  du 
sang  et  aux  cardinaux,  n'étoient  que  pour  entrer  après  le  lever  dans  le 
cabinet  du  roi  à  l'heure  qu'il  donnoit  l'ordre  pour  la  journée,  et  rien 
plus. 

Enfin  la  dernière  entrée,  dont  le  premier  gentilhomme  de  la  chambre 
en  année  disposoit ,  étoit  lorsque  le  roi  allant  à  la  chasse  ou  se  promener , 
venoit  prendre  une  chaussure  et  un  surtout.  L'huissier  alloit  nommer 
au  premier  gentilhomme  de  la  chambre  en  année  les  personnes  de  quel- 
que distinction  qui  étoient  à  la  porte  et  qui  désiroieni  entrer.  Le  premier 
gentilhomme  de  la  chambre  ne  nomraoit  au  roi  que  celles  qu'il  vouloit 
favoriser,  qu'il  faisoit  entrer,  et  de  même  au  retour  du  roi.  C'est  ce  qui 
s'appeloit  le  botter  et  le  débotter.  A  Marly  y  entroit  qui  vouloit  indé- 
pendamment du  premier  gentilhomme  de  la  chambre,  mais  non  ailleurs. 

On  voit  ainsi  l'ordre  de  toutes  ces  entrées  ,  et  combien  précieuses  et 
■rares  étoient  les  grandes  et  celles  des  derrières,  même  les  premières 
entrées  qui  donnoieut  lieu  à  faire  une  cour  facile  et  distinguée,  et  à 
parler  au  roi  à  son  aise  et  sans  témoins ,  car  les  gens  de  ces  entrées 
s  ecartoient  dès  que  l'un  d'eux  s  approchoil  pour  parler  au  roi,  qui  étoit 
si  difficile  à  accorder  des  audiences  au  reste  de  sa  cour. 

Le  cardinal  Dubois,  dans  son  nouveau  projet,  commença  parfaire 
rendre  les  brevets  des  grandes  et  des  premières  entrées  à  ceux  qui  en 
avoient  obtenu.  Il  n'en  excepta  que  le  maréchal  de  Berwick  pour  les 
grandes,  qu'il  ménageoit,  pour  l'éloigner  en  lui  faisant  accepter  l'am- 
bassade d'Espagne,  et  Belle-Ile  pour  les  premières,  qu'il  vouloit  tromper 
jesqu'au  bout  pour  le  perdre  avec  Le  Blanc,  et  il  fut  la  dupe  de  l'un  et 
de  l'autre.  Berwick  ne  fut  point  en  Espagne.  Belle-Ile ,  après  un  long 
et  dur  séjour  à  la  Bastille,  puis  en  e.xil  à  Nevers,  revint  à  la  cour  faire 
la  plus  prodigieuse  fortune,  et  tous  deux  conservèrent  leurs  entrées. 
Tous  les  autres  les  perdirent,  hors  le  très-peu  de  ceux  qui  restoient  et 
qui  les  avoient  du  feu  roi.  Je  fus  du  nombre  des  supprimés ,  et  M.  le  duc 
d'Orléans  le  souffrit.  Je  renvoyai  mon  brevet  dès  qu'il  me  fut  redemandé , 
saus  daiguer  m'en  plaindre,  ni  en  dire  un  mot  au  cardinal  Dubois,  ni 


J]  DANS   LES   ENTRÉES.  27 

-  ■»  'M.  le  auc  d'Orléans  que  j'aurois  fort  embarrassé.  Les  entrées ,  excepté 
•■^es  deux,  demeurèrent  donc  restreintes  aux  charges  et  à  ce  si  peu 
d'autres  qui  les  avoient  du  feu  roi.  Celles  des  derrières  furent  abolies, 
en  donnant  les  grandes  à  d'Antin,  à  d'O  et  à  Chamarande.  Le  cardinal 
Dubois  en  inventa  de  familières  qui,  du  temps  du  feu  roi ,  n'éloient  que 
pour  Monseigneur  et  les  princes  ses  fils,  Monsieur  et  M.  le  duc  d'Or- 
léans, le  duc  du  Maine  et  le  comte  de  Toulouse.  Dubois  les  prit  pour 
lui,  et,  pour  faire  moins  crier,  les  étendit  à  tous  les  princes  du  sang, 
au  duc  du  Maine ,  à  ses  deux  fils  et  au  comte  de  Toulouse.  EUes  don- 
nèrent droit  d'entréo  à  toute  heure  où  éloit  le  roi  quand  il  ne  travailloit 
pas.  lies  princes  du  sang  s'en  trouvèrent  extrêmement  flattés,  eux  qui 
n'avoient  que  celles  de  la  chambre.  Jamais  le  feu  prince  de  Conti  n'en 
avoit  eu  d'autres  avec  celles  du  cabinet.  Et  avant  que  le  coucher  du  roi 
eût  été  retranché  aux  courtisans,  j'ai  vu  bien  des  fois  M.  le  Prince  assis 
au  dehors  delà  porte  du  cabinet  du  roi,  entre  le  souper  et  le  coucher, 
et  assis  qui  pouvoit  dans  la  même  pièce  que  lui,  en  attendant  le  cou- 
cher du  roi,  tandis  qu'en  sa  présence  M.  le  Duc  son  fils,  comme  gendre 
du  roi,  entroit  dans  le  cabinet,  et  n'en  sortoit  qu'avec  le  roi,  quand  il 
venoit  se  déshabiller  pour  son  coucher.  Ces  entrées  familières  sont  de- 
meurées aux  princes  du  sang  et  aux  bâtards  et  bâtardeaux,  et  il  ne  sera 
pas  facile  désormais  de  les  leur  ôter  par  un  roi  qu'une  familiarité  si 
grande  pourra  facilement  gêner  et  importuner  beaucoup. 

Tel  fut  le  préparaiif  du  rétablissement  des  bàtaitis  et  des  enfants  du 
duc  du  Maine  dans  tous  les  rangs,  honneurs  et  distinctions  dont  ils 
jouissoient  à  la  mort  du  roi.  C'est  ce  qui  fut  fait  par  une  déclaration  du 
roi  enregistrée  au  parlement,  qui  n'excepta  que  le  droit  de  succession  à 
la  couronne,  le  nom  et  le  titre  de  prince  du  sang  qui  leur  fut  de  nou- 
veau interdit,  et  le  traversement  du  parquet,  en  sorte  que  d'ailleurs  ils 
conservèrent  en  tout  et  partout  l'extérieur  de  princes  du  sang,  et  en 
eurent  aussi  les  mêmes  entrées.  C'éioit,  ce  me  semble,  de  quoi  être  plus 
que  contents,  après  la  dégradation  qu'ils  avoient,  à  tous  égards,  si 
justement  essuyée.  Ils  ne  le  parurent  point  du  tout,  et  Mme  la  duchesse 
d'Orléans  encore  moins  qu'eux-  Ils  ne  prétendolent  à  rien  moins  qu'aux 
trois  points  qu'ils  tâchèrent  d'obtenir  par  toutes  sortes  d'eff"orts,  et  à  un 
quatrième  qui  étoit  une  extension  illimitée  à  leur  postérité.  DuLois,  qui 
n'osa  choquer  les  princes  du  sang  en  des  points  si  sensibles,  n'osa  les 
accorder.  Son  but  étoit  de  se  mettre  bien  avec  les  uns  et  les  autres,  et 
de  les  tenir  ennemis  pour  les  opposer  et  nager  ainsi  entre  eux,  appuyé 
selon  l'occasion  de  ceux  qui  lui  seroient  les  plus  utiles,  en  faisant  pen- 
cher la  balance  de  leur  côté.  Nous  fîmes  nos  protestations ,  dernière 
ressource  des  opprimes.  Cet  événement  acheva  de  m'éloignerdu  cardinal 
et  de  M.  le  duc  d'Orléans,  auxquels,  comm«  chose  très-inuti:e,  je  ne 
pris  pas  la  peine  d'en  dire  une  seule  parole.  Personne  de  nous  ne  visita 
les  bâtards  sur  ce  rétablissement  si  honteux  et  si  fort  à  pure  perte  pour 
M.  le  duc  d'Orléans,  après  tout  ce  qui  s'étoit  passé. 

En  même  temps  le  cardinal  Dubois  négocioit  avec  le  P.  Daubenton, 
non-seulement  le  retour  des  bonnes  grâces  du  roi  d'Espagne  au  maré- 
chal de  Berwick,  mais  l'agrément  de  Sa  Majesté  Catholique  pour  qu'il 


28  DUBOIS   ÉCLATE    CONTRE   LE   P.   DAUBEINTON.       [1723] 

allât  ambassadeur  du  roi  à  Madrid.  L'impossibilité  du  succès  de  cette 
entreprise,  dont  il  ne  m'avoit  confié  que  la  moitié,  ne  l'avoit  pas  rebuté, 
quoique  je  la  lui  eusse  bien  clairement  exposée,  tant  il  étoit  pressé  de 
se  défaire  de  ce  duc,  dont  l'estime,  l'amitié,  la  familiarité  pour  lui  de 
M.  le  duc  d'Orléans  lui  étoit  si  importune,  et  duquel  il  ne  pouvoit  se 
délivrer  autrement.  A  l'occasion  de  la  négociation  du  futur  mariage  de 
Mlle  de  Beaujolois,  il  avoit  promis  une  grosse  abbaye  à  un  frère  que  le 
P.  Daubenton  avoit  à  Paris.  Cette  abbaye  ne  venoit  point .  le  cardinal 
en  suspendoit  le  don  pour  hâter  le  jésuite  d'obtenir  du  roi  d'Espagne  ce 
qu'il  avoit  si  fort  à  cœur,  et  payoit,  en  attendant,  son  frère  d'espérances 
les  plus  prochaines.  La  négociation  ne  fut  pas  longue,  le  P.  Daubenlon 
manda  nettement  au  cardinal  qu'il  n'avoit  pu  y  réussir,  et  qu'il  n'avoit 
jamais  trouvé  dans  le  roi  d'Espagne  une  inflexitiilité  si  dure  ni  si  ar- 
rêtée. Le  cardinal  entra  en  furie,  dans  le  dépit  de  ne  savoir  plus  com- 
ment pouvoir  éloigner  le  duc  de  Berwick.  Le  frère  du  P.  Daubenton  se 
présenta  à  lui  pour  insister  sur  l'abbaye  promise  ;  le  cardinal  l'envoya 
très-salement  promener,  le  traita  comme  un  nègre,  lui  chanta  pouille 
du  P.  Daubenton,  lui  déclara  qu'il  n'avoit  plus  d'abbaye  à  espérer,  lui 
défendit  d'oser  jamais  paroître  devant  lui,  et  rompit  tout  commerce 
avec  le  P.  Daubenton  pour  tout  le  reste  de  sa  vie.  On  peut  juger  de  l'effet 
de  cette  sortie  sur  un  jésuite  accoutumé  aux  adorations  des  ministres 
des  plus  grandes  puissances,  et  aux  ménagernenls  directs  de  ces  mêmes 
puissances.  On  en  verra  bientôt  les  funestes  effets. 

Je  n'ai  point  su  par  quelle  heureuse  fantaisie,  car  le  cardinal  Dubois 
n'étoit  rien  moins  que  noble  et  bienfaisant,  il  avoit  pris  en  gré,  du 
temps  de  la  splendeur  de  Law,  le  vieux  prince  de  Courlenay,  qui 
n'avoit  pas  de  quoi  vivre.  Il  lui  avoit  procuré  le  payement  de  ses  dettes, 
et  plus  de  quarante  mille  livres  de  rentes  au  delà.  11  n'en  jouit  que  quel- 
ques années;  il  mourut  à  quatre-vingt-trois  ans,  en  ce  temps-ci,  et 
laissa  ce  bien  à  son  fils  unique  qu'il  avoit  eu  de  [Marie]  de  Lamet-,  il 
avoit  eu  un  aîné  tué  à  vingt-deux  ans,  .sans  alliance,  étant  mousque- 
taire au  siège  de  Mons,  comme  il  a  été  dit  ici  ailleurs.  M.  de  Courtenay, 
après  douze  ans  de  veuvage,  se  remaria,  en  1688,  à  la  fille  de  Besançon, 
qu'on  appeloit  M.  Duplessis-Besançon,  lieutenant  général  et  gouverneur 
d'Auxonne,  laquelle  étoit  veuve  de  M.  Le  Brun,  président  au  grand 
conseil .  dont  il  laissa  une  fille  mariée  au  marquis  de  Beauffremont 
en  1712.  On  a  vu  ailleurs  comment  ce  prince  de  Courtenay  perdit  la  for- 
tune que  le  cardinal  Mazarin  avoit  résolu  de  lui  faire,  en  lui  donnant 
une  de  ses  nièces  en  mariage,  et  le  faisant  déclarer  prince  du  sang.  On 
y  a  vu  aussi  ce  qu'est  devenu  son  fils ,  en  qui  toute  cette  maison  de  Cour- 
tenay s'est  éteinte,  vraiment  et  légitimement  de  la  maison  royale,  sans 
en  avoir  jamais  pu  être  reconnu,  quoiqu'elle  n'en  doutât  pas,  ni  le  feu 
roi  non  plus. 

Fort  tôt  après  la  formation  des  conseils  d'État,  des  finances  et  des 
dépêches,  le  cardinal  Dubois  ôta  le  détail  de  l'infanterie,  de  la  cavalerie 
et  des  dragons  à  M.  le  duc  de  Chartres,  au  comte  d'Évreux  et  à  Coigny 
colonels  généraux,  et  le  rendit  aux  départements  du  secrétaire  d'État 
de  la  guerre.  Le  comte  de  Toulouse  retint  encore  quelque  peu  de  temps 


[1723]  MARIAGE    DE   MAULEVRIER-COLBERT.  29 

celui  de  la  marine  ;  mais  il  le  perdit  enfin  à  très-peu  de  chose  près , 
comme  les  autres,  et  le  vit  passer  au  secrétaire  d'Étnt  de  la  marine. 
Pour  les  Suisses  et  l'artillerie,  tout  fut  rendu  à  cet  égard  à  peu  de  chose 
près,  au  duc  du  Maine,  comme  il  l'avoit  du  temps  du  feu  roi,  mais  en 
allant  travailler  chez  le  cardinal  Dubois  sur  ces  deux  matières. 

Maulevrier  revint  en  ce  temps-ci  d'Espagne ,  et  fut  médiocrement 
reçu.  Il  s'en  alla  tôt  après  montrer  sa  Toison  dans  sa  province.  Je  n'en- 
tendis point  parler  de  lui  ni  lui  de  moi ,  et  n'en  avons  pas  ouï  parler 
depuis.  Qui  lui  auroit  dit  alors  qu'il  deviendroit  maréchal  de  France,  il 
en  auroit  été  pour  le  moins  aussi  étonné  que  le  monde  le  fut  quand  le 
bâton  lui  fut  donné.  Chavigny  demeura  en  Espagne  sans  titre,  mais 
chargé  des  affaires  en  attendant  un  ambassadeur. 

Un  autre  Maulevrier,  mais  qui  étoit  Colbert,  et  petit-fils  du  maréchal 
de  Tessé,  épousa  une  fille  du  comte  d'Estaing,  et  le  comte  de  Peyre  une 
fille  de  Gassion,  petite -fille  du  garde  des  sceaux  Armenonville. 

La  princesse  de  Piémont  mourut  en  couche  à  Turin ,  au  bout  d'un  an 
de  mariage.  Elle  n'avoit  pas  vingt  ans,  et  étoit  fort  belle.  Elle  étoit  Pa- 
latine-Soultzbach. 

Le  ducd'Aumont,  chevalier  de  l'ordre,  mourut  le  6  avril  d'apoplexie, 
à  cinquante-six  ans.  Il  en  a  été  assez  parlé  ici,  suffisamment  ailleurs, 
pour  n'avoir  plus  rien  à  en  dire.  Son  fils  avoit  la  survivance  de  sa  charge 
et  de  son  gouvernement.  Beringhen,  son  beau-frère,  ne  le  survécut  pas 
d'un  mois  après  une  longue  maladie.  Il  étoit  premier  écuyer  du  roi ,  et 
chevalier  de  l'ordre,  et  avoit  soixante  et  onze  ans  :  homme  d'honneur, 
de  fort  peu  d'esprit,  aimé  et  compté  à  la  cour,  estimé  et  fort  bien  avec 
le  feu  roi.  Son  fils  avoit  la  survivance  de  sa  charge  et  de  son  petit  gou- 
vernement. 

La  marquise  d'Alèïre,  dont  j'ai  eu  occasion  de  parler  ici  quelquefois, 
mourut  à  soixante-cinq  ans;  dévote  fort  singulière,  qui  n'étoit  pas  sans 
esprit  et  sans  vues.  Elle  avoit  été  belle ,  on  s'en  apercevoit  encore.  On  a 
vu  que  ce  fut  elle  qui  me  donna  le  premier  éveil  de  toute  la  conspira- 
tion du  duc  et  de  la  duchesse  du  Maine,  sans  rien  nommer,  dont  son 
mari  étoit  tout  du  long,  qui  étoit  fort  bête  et  qui  ne  s'en  doutoit  pas. 

Deux  sœurs  du  duc  de  Noailles  moururent  à  un  mois  l'une  de  l'autre; 
Mme  de  Châteaurenaud  à  trente-quatre  ans,  et  Mme  de  Coëtquen  à 
quarante-deux  ans.  On  n'avoit  jamais  fait  grand  cas  de  l'une  ni  de 
l'autre  dans  leur  famille,  ni  dans  celle  de  leurs  maris,  ni  dans  le  monde. 

Le  fils  aîné  du  duc  de  Lorraine  mourut  de  la  petite  vérole  à  dix-sept  ans. 

Le  cardinal  Dubois,  que  l'assemblée  du  clergé  avoit  élu  son  premier 
président,  et  qui  en  fut  fort  flatté,  suivoit  chaudement  l'afl^aire  de 
La  Jonchère  pour  perdre  Le  Blanc  qu'il  y  fit  impliquer.  Mme  de  Prie  et 
M.  le  Duc  ne  s'y  épargnèrent  pas.  Ce  trésorier  avoit  été  mis  à  la  Bastille 
et  fort  resserré,  où  il  dit  et  fit  à  peu  près  ce  qu'on  voulut.  Ainsi,  toute 
l'afi'ection ,  la  confiance ,  tous  les  services  publics  et  secrets  que  M.  le 
duc  d'Orléans  avoit  reçus  de  Le  Blanc  ne  purent  tenir  contre  l'impé- 
tuosité de  M.  le  Duc  et  du  cardinal  Dubois.  Le  Blanc  eut  ordre  de  donner 
la  démission  de  sa  charge  de  secrétaire  d'État  et  de  s'en  aller  sur-le- 
champ  à  quinze  ou  vingt  lieues  de  Paris,  à  Doux ,  terre  de  Tresnel,  son 


30  DUBOIS   PRÉSIDE   L'aSSEMBLÉE   DU   CLERGÉ.       [1723] 

gendre ,  et  sur-le-champ  Breteuil ,  intendant  de  Limoges ,  fut  fait  secré- 
taire d'État  de  la  guerre  en  sa  place. 

Cet  événement  affligea  tout  le  monde.  Jamais  Le  Blanc  ne  s'étoit  mé- 
connu. Ilétoit  poli  jusque  avec  les  moindres,  respectueux  où  il  le  devoit 
et  où  ces  messieurs  ne  le  sont  guère ,  obligeant  et  serviable  à  tous ,  gra- 
cieux et  payant  de  raison  jusque  dans  ses  refus,  expéditif,  diligent, 
clairvoyant ,  travailleur  fort  capable  ;  connoissant  bien  tous  les  officiers 
et  tous  ceux  qui  étoient  sous  sa  charge.  On  peut  dire  que  ce  fut  un  cri  et 
un  deuil  public  sans  ménagement,  quoiqu'on  sentît  depuis  quelque  temps 
que  la  partie  en  étoit  faite.  Mais  la  surprise  ne  fut  pas  moins  grande  et 
générale  de  voir  Breteuil  en  sa  place,  et  être  tiré  pour  cela  d'une  des 
dernières  et  des  plus  chétives  intendances  du  royaume,  dans  un  âge  qui 
étoit  encore  fort  peu  avancé,  sans  avoir  jamais  vu  ni  ouï  parler  de  troupes, 
de  places  ni  de  rien  de  ce  qui  appartient  à  la  guerre,  qui  u'avoit  jamais 
eu  ni  travail  ni  application,  et  qui  étoit  de  ces  petits-maîtres  étourdis  de 
robe,  qui  ne  s'occupoit  que  de  son  plaisir.  La  cause  longtemps  secrète 
d'une  telle  fortune  fut  précisément  le  hasard  de  sa   petite  intendance. 

Le  cardinal  Dubois  étoit  marié  depuis  longues  années,  par  consé- 
quent fort  obscurément.  Il  paya  bien  sa  femme  pour  se  taire  quand  il 
eut  des  bénéfices;  mais  quand  il  pointa  au  grand  il  s'en  trouva  fort  em- 
barrassé. Sa  bassesse  ne  lui  laissoit  que  les  élévations  ecclésiastiques,  et 
il  étoit  toujours  dans  les  transes  que  sa  femme  ne  l'y  fît  échouer.  Son 
mariage  s'étoit  fait  dans  le  Limousin  et  célébré  dans  une  paroisse  de 
village.  Nommé  à  l'archevêché  de  Cambrai,  il  prit  le  parti  d'en  faire  la 
confidence  à  Breteuil  et  de  le  conjurer  de  n'oublier  rien  pour  enlever  les 
preuves  de  son  mariage  avec  adresse  et  sans  bruit. 

Dans  la  posture  où  Dubois  étoit  déjà,  Breteuil  vit  les  cieux  ouverts 
pour  lui  s'il  pouvoit  réussir  à  lui  rendre  un  service  si  délicat  et  si  im- 
portant. Il  avoit  de  l'esprit  et  il  sut  s'en  servir.  Il  s'en  retourna  dili- 
gemment à  Limoges,  et,  tôt  après,  sous  prétexte  d'une  légère  tournée 
pour  quelque  affaire  subite,  il  s'en  alla,  suivi  de  deux  ou  trois  valets 
seulement ,  ajustant  son  voyage  de  façon  qu'il  tomba  à  une  heure  de 
nuit,  dans  ce  village  où  le  mariage  avoit  été  célébré,  alla  descendre 
chez  le  curé  faute  d'hôtellerie,  lui  demanda  familièrement  la  passade 
comme  un  homme  que  la  nuit  avoit  surpris,  qui  mouroit  de  faim  et 
de  soif  et  qui  ne  pouvoit  aller  plus  loin.  Le  bon  curé,  transporté  d'aise 
d'héberger  M.  l'intendant,  prépara  à  la  hâte  tout  ce  qu'il  put  trouver 
chez  lui,  et  eut  l'honneur  de  souper  tête  à  tète  avec  lui,  tandis  que 
sa  servante  régala  les  deux  valets  dont  Breteuil  se  défit  ainsi  que  de  la 
servante  pour  demeurer  seul  avec  le  curé.  Breteuil  aimoit  à  boire  et  y 
étoit  expert.  Il  fit  semblant  de  trouver  le  souper  bon  et  le  vin  encore 
meilleur.  Le  curé,  charmé  de  son  hôte,  ne  songea  qu'à  le  reforcer, 
comme  on  dit  dans  la  province;  le  broc  étoit  sur  la  table;  ils  s'en  ver- 
soient  tour  à  tour  avec  une  familiarité  qui  transportoit  le  bon  curé. 
Breteuil,  qui  avoit  son  projet,  en  vint  à  bout,  et  enivra  le  bonhomme 

ne  pouvoir  se  soutenir,  ni  voir,  ni  proférer  un  mot.  Quand  Breteuil 
eut,  en  cet  état,  achevé  de  le  bien  noyer  avec  quelques  nouvelles  lam^ 
pées,  il  profita  de  cç  qu'il  en  avoit  tiré  dans  le  premier  quart  d'heure 


(_l7-23]    breteuil;  cause  de  sa  fortune.       31 

du  souiicr.  Il  lui  avoit  demandé  si  ses  registres  étoient  en  bon  ordre  ,  et 
de  uis  quel  temps,  et  sous  prétexte  de  sûreté  contre  les  voleurs  ,  où  il 
lei  tenoit  et  où  il  en  gardoit  les  clefs,  tellement  que  dès  que  Breteuil 
se  fut  bien  assuré  que  le  curé  ne  pouvoit  plus  faire  usage  d'aucun  de 
ses  sens,  il  prit  ses  clefs,  ouvrit  l'armoire,  en  tira  le  registre  des  ma- 
riages qui  contenoit  l'année  dont  il  avoit  besoin,  en  détacha  bien  pro- 
prement la  feuille  qu'il  cherchoit,  et  malheur  aux  autres  mariages  qui 
se  trouvèrent  sur  la  même  feuille,  la  mit  dans  sa  poche,  et  rétablit  le 
registre  où  il  l'avoit  trouvé,  referma  l'armoire  et  remit  les  clefs  où  il 
les  avoit  prises.  Il  ne  songea  plus  après  ce  coup  qu'à  attendre  le  cré- 
puscule du  matin  pour  s'en  aller;  laissa  le  bon  curé  cuvant  profondé- 
ment son  vin ,  et  donna  quelques  pistoles  à  la  servante. 

Il  s'en  alla  de  là  à  Brive  .  chez  le  notaire ,  dont  il  s'étoit  bien  informé . 
qui  avoit  l'étude  et  les  papiers  de  celui  qui  avoit  fait  le  contrat  de  ma- 
riage, s'y  enferma  avec  lui,  et  de  force  et  d'autorité  se  fit  remettre  la 
minute  du  contrat  de  mariage.  Il  manda  ensuite  la  femme,  des  mains 
de  qui  l'abbé  Dubois  avoit  su  tirer  l'expédition  de  leur  contrat  de  ma- 
riage, la  menaça  des  plus  profonds  cachots  si  elle  osoit  dire  jamais  une 
parole  de  son  mariage,  et  lui  promit  monts  et  merveilles  en  se  taisant. 
Il  l'assura  de  plus  que  tout  ce  qu'elle  pourroit  dire  et  faire  seroit  eu 
pure  perte ,  parce  qu'on  avoit  mis  ordre  à  ce  qu'elle  ne  pût  rien  prouver  , 
et  à  se  mettre  en  état,  si  elle  osoit  branler,  de  la  faire  condamner  de 
calomnie  et  d'imposture,  et  la  faire  raser  et  pourrir  dans  la  prison  d'un 
couvent.  Breteuil  remit  les  deux  importantes  pièces  à  Dubois,  qui  l'en 
récompensa  de  la  charge  de  secrétaire  d'Ëtat  quelque  temps  après. 

La  femme  n'osa  souffler.  Elle  vint  à  Paris  après  la  mort  de  son  mari. 
On  lui  donna  gros  sur  ce  qu'il laissoit  d'immense.  Elle  a  vécu  obscure, 
mais  fort  à  son  aise,  et  est  morte  à  Paris  plus  de  vingt  ans  après  le  car- 
dinal Dubois,  dont  elle n'avoit point  eu  d'enfants.  Dubois,  à  qui  le  car- 
dinal son  frère  avoit  donné  sa  charge  de  secrétaire  du  cabinet  du  roi, 
et  la  charge  des  ponts  et  chaussées  qu'avoit  le  feu  premier  écuyer,  et 
qui  étoit  bon  et  honnête  homme ,  vécut  toujours  fort  bien  avec  elle.  Il 
étoit  assez  mauvais  médecin  de  village  dans  son  pays,  lorsque  son 
'frère  le  fit  venir  à  Paris  quand  il  fut  secrétaire  d'État.  Dans  la  suite, 
cette  histoire  a  été  sue,  et  n'a  été  désavouée  ni  contredite  de  personne. 


CHAPITRE  ÏII. 

Bâtiirds  de  Monlbéliard.  —  Mezzabarba,  légat  a  latere  à  la  Chine  ,  en  arrive  A 
Rome  avec  le  corps  du  cardinal  de  Tournon,  el  le  jésuite  portugais  Masjal- 
haens.  —  Succès  de  son  voyage  et  de  son  retour.  —  Le  roi  à  Meudon  pour 
la  convenance  du  cardinal  Dubois,  dont  la  santé  commence  visiblement  A 
s'affoiblir.  —  Belle-Ile,  Couches  et  Séchelles  interrogés.  —  La  Vriiliére  tra- 
vaille à  se  faire  duc  et  pair  par  une  singulière  intrigue.  —  Mort  du  marquis 
de  Bedmar  à  Madrid.  —  Maréchal  de  Villars  grand  d'Espagne. 

'^  fut  dans  ce  temps-ci  que  le  conseil  aulique  jugea  à  Vienne  un 
procès  dont  je  ne  parle  ici  que  par  les  efforts  qui  ont  été  faits  vinstans 


32  BÂTARDS  DE  MONTBÉLIARD.         [1723] 

de  puis  pour  revenir  à  cette  affaire  par  la  protection  du  roi  et  par  la 
jii  ridiction  du  parlement  de  Paris.  Le  dernier  duc  de  Montbéliardavoit 
passé  sa  vie  avec  un  sérail,  et  n'avoit  point  laissé  d'enfants  îégitinfies. 
Entre  autres  bâtards,  il  en  laissa  de  deux  femmes  différentes,  nés  pen- 
dant la  vie  de  son  épouse  légitime.  Mais  il  prétendit  les  avoir  épousées 
avec  la  permission  de  son  consistoire,  et  les  fit  considérer  comme  telles 
dans  son  petit  État.  Toutes  les  faussetés  et  toutes  les  friponneries  les 
plus  redoublées  et  les  plus  entortillées  furent  employées  pour  soutenir 
la  validité  de  ces  prétendus  mariages,  et  pour  rendre  légitimes,  par 
conséquent,  les  Sponeck,  sortis  de  l'une,  et  les  Lespérance,  sortis  de 
l'autre.  Il  fit  mieux  encore,  car  pour  mettre  ces  bâtards  d'accord,  qui 
se  disputoient  le  droit  à  l'héritage,  il  maria  le  frère  et  la  sœur  qu'il 
avoit  eus  de  ces  deux  différentes  maîtresses.  Il  donna  sa  prédilection  à 
ces  nouveaux  mariés,  leur  assurant,  autant  qu'il  fut  en  lui,  sa  succes- 
sion; les  fît  reconnoître  à  Montbéliard  comme  les  souverains  futurs,  et 
mourut  bientôt  après,  leur  laissant  beaucoup  d'argent  comptant  et  de 
pierreries.  Sponeck  et  sa  femme  se  firent  prêter  serment  et  reconnoitre 
souverains  par  leurs  nouveaux  sujets ,  et  se  mirent  en  possession  de 
tout  le  petit  Etat  de  Montbéliard.  Le  duc  de  Wiirtemberg ,  à  qui  il 
revenoit,  faute  d'héritier  légitime,  les  y  troubla  et  s'adressa  à  l'empe- 
reur. Le  Sponeck  soutint  son  prétendu  droit,  et  les  Lespérance  inter- 
vinrent, prétendant  exclure  le  Sponeck  et  être  seuls  légitimes  héritiers. 

Après  bien  des  débats,  les  uns  et  les  autres  furent  déclarés  bâtards, 
avec  défense  de  porter  le  nom  et  les  armes  de  Wurtemberg  et  le  titre  de 
Montbéliard  ;  les  sujets  de  ce  petit  État  déliés  du  serment  qu'ils  avoient 
prêté  au  Sponeck.  obligés  à  le  prêter  au  duc  de  Wurtemberg  envoyé  en 
possession  de  tout  le  Montbéliard;  et  les  lettres  écrites  par  les  Sponeck 
à.  l'empereur,  renvoyées  au  Sponeck  avec  les  armes  de  son  cachet  et  sa 
signature  biffées.  Ils  intriguèrent  pour  une  révision ,  et  y  furent  encore 
plus  maltraités.  Le  voisinage  de  ce  petit  État  de  Montbéliard,  qui  con- 
fine à  la  Franche-Comté ,  leur  fit  implorer  la  protection  du  roi  pour  s'y 
maintenir.  Ils  trouvèrent  Mme  de  Carignan ,  qui  disposoit  fort  alors  de 
notre  ministère,  laquelle,  pour  de  l'argent,  entreprenoit  tout  ce  qu'on 
lui  proposoit.  Elle  les  fit  écouter,  et,  contre  toute  apparence  de  raison, 
renvoyer  au  parlement  de  Paris.  M.  de  Wurtemberg  cria,  on  le  laissa 
dire,  et  la  poursuite  et  l'instruction  ne  s'en  continuèrent  pas  moins. 
A  la  fin,  l'empereur  se  plaignit,  et  demanda  de  quel  droit  le  roi  pou - 
voit  prétendre  se  mêler  des  affaires  domestiques  de  l'Empire,  et  quelle 
juridiction  pouvoit  avoir  le  parlement  de  Paris  sur  l'État  d'un  Alle- 
mand naturel,  qui  se  prétendoit  prince  de  l'Empire,  et  dont  le  procès 
avoit  été  jugé  par  le  conseil  aulique,  tribunal  de  l'Empire,  qui  n'eu 
connoissoit  point  de  supérieur  à  soi,  beaucoup  moins  un  tribunal  étran- 
ger à  l'Empire,  tel  que  le  parlement  de  Paris. 

On  essaya  d'amuser  l'empereur,  mais  il  se  fâcha  si  bien  qu'on  n'osa 
passer  outre,  et  le  parlement  cessa  d'y  travailler.  La  chute  du  garde 
des  sceaux  Chauvelin,  et  d'autres  circonstances  qui  décrédiièrent 
Mme  de  Carignan,  fit  dormir  cette  affaire.  Spo.seck  et  sa  femme,  prou- 
vée aussi  sa  sœur,  s'étoiaat  faits  catholiques  pour  s'acquérir  lesprf.trta 


[1723]  BÂTARDS  DE   MONTBÉLIARD.  ^^ 

et  les  dévots;  ils  ne  bougeoint  de  Saint-Sulpice,  des  jésuites  et  de  tous 
les  lieux  de  piété  en  faveur.  C'étoient  des  saints,  malgré  l'inceste  et  le 
bien  d'autrui  qu'ils  vouloient  s'approprier  comme  que  ce  fût.  Mais  il 
falloit  une  grande  protection  pour  remettre  leur  affaire  en  train.  Ils  la 
trouvèrent  dans  la  maison  de  Rohan,  qui  avisa  qu'en  leur  faisant  gagner 
leur  procès  ils  deviendroient  conséquemment  princes  de  la  maison  de 
Wurtemberg,  et  qu'ils  se  déferoient  pour  rien  d'une  de  leurs  filles  en 
la  mariant  au  fils  de  cet  inceste,  en  lui  obtenant  ici  le  rang  de  prince 
étranger.  Ils  y  mirent  tout  leur  crédit,  et  parvinrent  à  leur  faire  ac- 
corder des  commissaires.  Tous  ces  manèges  eurent  beaucoup  de  haut 
et  de  bap'  les  commissaires  travaillèrent. 

Cependant  le  duc  de  Wurtemberg  jeta  les  hauts  cris,  l'empereur  sa 
Tâcha  de  nouveau,  l'affaire  au  fond  et  en  la  forme  étoit  insoutenable; 
on  ne  voulut  pas  se  brouiller  avec  l'empereur  pour  cette  absurdité  où 
le  roi  n'avoit  pas  le  plus  petit  intérêt  d'État.  Ils  furent  donc  condamnés 
comme  ils  l'avoient  été  à  Vienne,  avec  les  mêmes  clauses  et  défenses; 
et  ils  furent  réduits  à  obtenir  du  duc  de  Wurtemberg,  au  désir  des 
arrêts  du  conseil  aulique,  une  légère  subsistance  comme  à  des  bâtards 
qu'il  faut  nourrir,  et  eux  et  les  Lespérance,  et  le  roi  s'entremit  auprès 
du  duc  de  Wurtemberg  pour  leur  faire  donner  quelques  terres  les  plus 
proches  de  la  Franche-Comté.  La  douleur  des  vaincus  lut  grande,  et 
celle  de  leurs  protecteurs.  Le  Sponeck  se  rompit  bientôt  le  cou  en 
allant  à  Versailles,  sa  femme  alla  loger  chez  Mme  de  Carignan;  et 
jusqu'à  l'heure,  que  j'écris,  a  l'audace  malgré  tant  d'arrêts,  de  porter 
tout  publiquement  le  nom  de  princesse  de  Montbéliard,  les  armes  de 
Wurtemberg  pleines  à  son  carrosse,  et  se  montre  ainsi  effrontément 
partout,  avec  deux  tétons  gros  comme  des  timbales,  et  qui,  avec  sa 
dévotion,  sont  médiocrement  couverts.  Elle  n'a  qu'un  fils  qui,  ne  pou- 
vant s'accommoder  d'un  état  si  bizarre  et  si  différent  de  celui  qu'il 
avoit  prétendu,  s'est  retiré  dans  une  communauté.  J'ai  poussé  ce  récit 
fort  au  delà  des  bornes  de  ces  Mémoires,  pour  montrer  quel  bon  pays 
est  la  France  à  tous  les  escrocs,  les  aventuriers  et  les  fripons,  et  jus- 
qu'à quel  excès  l'impudence  y  triomphe. 

En  voici  une  autre  d'une  espèce  différente.  Le  feu  pape,  irrité  de  la 
désobéissance  des  jésuites  delà  Chine,  des  souffrances  et  delà  mort  du 
cardinal  de  Tournon  qu'il  y  avoit  envoyé  son  légat  a  latere,  y  avoit 
envoyé  de  nouveau,  avec  le  même  caractère  et  les  mêmes  pouvoirs,  le 
prélat  Mezzabarba ,  orné  du  titre  de  patriarche  d'Alexandrie.  Il  alla  de 
Rome  à  Lisbonne  pour  y  prendre  les  ordres  et  les  recommandations  du 
roi  de  Portugal,  pour  ne  pas  dire  son  attache ,  sous  la  protection  duquel 
les  jésuites  travailloient  dans  ces  missions  des  extrémités  de  l'orient.  Il 
fit  voile  de  Lisbonne  pour  Macao  où  il  fut  retenu  longtemps  avec  de 
grands  respects  avant  de  pouvoir  passer  à  Canton.  De  Canton,  il  voulut 
aller  à  Pékin ,  mais  il  fallut  auparavant  s'expliquer  avec  les  jésuites  qui 
étoient  les  maîtres  de  la  permission  de  l'empereur  de  la  Chine,  et  qui 
ne  la  lui  voulurent  procurer  qu'à  bon  escient.  Il  différa  tant  qu'il  put  à 
^expliquer,  mais  il  eut  affaire  à  des  gens  qui  en  savoient  autant  que  lui 
in  finesses,  et  qui  pouvoient  tout,  et  lui  rien  que  par  eux.  Après  bien 
Saint- SiMon  xm  3 


34  MEZZABARBA,   LÉGAT  EN   CHINE,  [1723] 

des  ruses  employées  d'une  part  pour  cacher,  de  l'autre  pour  décou- 
vrir, les  jésuites  en  soupçonnèrent  assez  pour  lui  fermer  tous  les  pas- 
sages. 

Mezzabarba  avoit  tout  pouvoir  ;  mais  pour  faire  exécuter  à  la  lettre 
'les  décrets  et  les  bulles  qui  coadamnoient  la  conduite  des  jésuites  sur 
les  rits  chinois,  et  pour  prendre  toutes  les  plus  juridiques  informations 
sur  ce  qui  s'étoit  passé  entra  eux  et  le  cardinal  de  Touraon  jusqu'à  sa 
mort  inclusivement.  Ceu'étoit  pas  là  le  compte  des  jésuites.  Ils  n'a  voient 
garde  de  laisser  porter  une  telle  lumière  sur  leur  conduite  avec  le  pré- 
cédent légat,  encore  moins  sur  la  prison  où  ils  l'avoient  enfermé  à 
Canton  à  son  retour  de  Pékin,  et  infiniment  moins  sur  sa  mort.  Mez- 
zabarba, en  attendant  la  permission  de  l'empereur  de  la  Chine  pour  se 
rendre  à  Péiiin,  voulut  commencer  à  s'informer  de  ces  derniers  faits, 
et  de  quelle  façon  les  jésuites  se  conduisoient  à  l'égard  des  rits  chinois 
depuis  les  condamnations  de  Rome.  Il  n'alla  pas  loin  là-dessus  sans 
être  arrêté.  La  soumission  apparente  et  les  difficultés  de  rendre  à  ces 
brefs  l'obéissance  désirée  furent  d'abord  employées,  puis  les  négocia- 
tions tentées  pour  empêcher  le  légat  de  continuer  ses  informations,  et 
pour  le  porter  à  céder  à  des  nécessités  locales  inconnues  à  Rome,  et 
qui  ne  pouvoient  permettre  l'exécution  des  bulles  et  des  décrets  qui  les 
condamnoient.  Les  promesses  de  faciliter  son  voyage  à  la  cour  de  l'em- 
pereur, et  d'y  être  traité  avec  les  plus  grandes  distinctions,  furent 
déployées.  On  lui  fit  sentir  que  le  succès  de  ce  voyage,  et  le  voyage 
même  étoit  entre  leurs  mains.  Mais  rien  de  ce  qui  étoit  proposé  au 
iégat  n'étoit  entre  les  siennes.  Il  n'avoit  de  pouvoir  que  pour  les  faire 
obéir,  et  il  avoit  les  mains  liées  sur  toute  espèce  de  composition  et  de 
suspension.  Il  en  fallut  enfin  venir  à  cet  aveu.  Les  jésuites,  hors  de 
toute  espérance  de  retourner  cette  légation  suivant  leurs  vues,  essayèrent 
d'un  autre  moyen.  Ce  fut  de  resserrer  le  légat  et  de  l'effrayer.  Ce  moyen 
eut  un  plein  effet. 

Le  patriarche,  se  voyant  au  même  lieu  où  le  cardinal  de  Tournon 
avoit  cruellement  péri  entre  les  mains  des  mêmes  qui  lui  en  montroient 
de  près  la  perspective,  lâcha  pied,  et  pour  sauver  sa  vie  et  assurer  son 
retour  en  Europe,  consentit,  non-seulement  à  u  exécuter  aucun  des 
ordres  dont  il  étoit  chargé,  et  dont  l'exécution,  qu'il  vit  absolument 
impossible,  faisoit  tout  l'objet  de  sa  légation,  mais  encore  d'accorder, 
.contre  ses  ordres  exprès,  par  conséquent  sans  pouvoir,  un  décret  qui 
Isuspendît  toute  exécution  de  ceux  de  Rome,  jusqu'à  ce  que  le  saint- 
fciége  eût  été  informé  de  nouveau.  De  là,  les  jésuites  prirent  occasion 
'd'envoyer  avec  lui  à  Rome  le  P.  Magalhaens,  jésuite  portugais,  pour 
'faire  au  pape  des  représentations  nouvelles,  en  même  temps  pour  être  le 
surveillant  du  légat  depuis  Canton  jusqu'à  Rome.  A  ces  conditions  les 
jésuites  permirent  au  légat  d'embarquer  avec  lui  le  corps  du  cardinal 
de  Tournon,  et  de  se  sauver  ainsi  de  leurs  mains  sans  avoir  passé  Can- 
ton, et  sans  y  avoir  eu,  lors  même  de  sa  plus  grande  lil  erté,  qu'une 
liberté  fort  veillée  et  fort  contrainte.  Il  débarqua  à  Lisbonne  où,  après 
etredemeuré  quelque  temps,  il  arriva  en  celui-ci  à  Komeavec  le  jésuite 
:iaens  et  le  corps  du  cardinal  de  Tournon  qui  fut  déposé  à  la 


[1723]  EN   ARRIVE   A   ROME.  05 

Propagande.  Mezzabarba  y  rendit  compte  de  son  voyage,  et  eut  plu- 
sieurs longues  audiences  du  pape,  où  il  exposa  l'impossibJité  qu'il 
avoit  rencontrée  à  son  voyage  au  delà  de  Canton,  premier  port  delà 
Chine  à  notre  égard,  et  à  réduire  les  jésuites  à  aucune  obéisûânce.  Il 
expliqua  ce  que,  dans  le  resserrement  où  ils  l'avoient  tenu,  il  avoit  pu 
apprendre  de  leur  conduite,  du  sort  du  cardinal  de  Tournon,  enfin  du 
triste  état  des  missions  dans  la  Chine  ;  il  ajouta  le  récit  de  ses  souffran- 
ces, de  ses  frayeurs;  et  il  expliqua  comment,  en  s'opiniâtrant  à  l'exé- 
cution de  ses  ordres ,  il  n'y  auroit  rien  avancé  que  de  causer  l'éclat 
d'une  désobéissance  nouvelle,  et  à  soi  la  perte  entière  de  sa  liberté,  et 
vraisemblablement  de  sa  vie,  comme  il  étoit  arrivé  au  cardinal  de 
Tournon  ;  qu'il  n'avoit  pu  échapper  et  se  procurer  son  retour  pour  in- 
former le  pape  de  l'état  des  choses  qu'en  achetant  cette  grâce  par  la 
prévarication  dont  il  s'avouoit  coupable,  mais  à  laquelle  il  avoit  été 
forcé  par  la  crainte  de  ce  qui  étoit  sous  ses  yeux,  et  de  donner  directe- 
ment contre  ses  ordres  une  bulle  de  suspension  de  l'exécution  des  pré- 
cédentes, jusqu'à  ce  que  le  saint-siége,  plus  amplement  informé,  expli- 
quât ce  qu'il  lui  plaisoit  de  décider. 

Ce  récit,  en  faveur  duquel  les  faits  parloient,  embarrassa  et  fâcha 
fort  le  pape.  La  désobéissance  et  la  violence  ne  pouvoient  pas  être  plu? 
form.elles.  Il  n'y  avoit  point  de  distinction  à  alléguer  entre  fait  et  droit, 
ni  d'explication  à  demander  comme  sur  la  condamnation  d'un  amas  de 
propositions  in  gîobo  et  d'un  autre  amas  de  qualifications  indétermi- 
nées. Il  n'y  avoit  pas  lieu  non  plus  de  se  récrier  contre  une  condamna- 
tion sans  avoir  été  entendus.  La  condamnation  étoit  claire,  nette,  tom- 
boitsur  des  point  fixes  et  précis,  longuement  soutenus  par  les  jésuites, 
et  juridiquement  discutés  par  eux  et  avec  eux  à  Rome.  Ils  avoient 
promis  de  se  soumettre  et  de  se  conformer  au  jugement  rendu.  Ils  n'en 
avoient  rien  fait,  leur  crédit  les  avoit  fait  écouter  de  nouveau,  et  de 
nouveau  la  tolérance  dont  il  s'agissoit  avoit  été  condamnée.  Ils  y  étoient 
encore  revenus  sous  prétexte  qu'on  n'entendoit  point  à  Rome  l'état  vé- 
ritable de  la  question,  qui  dépendoit  de  l'intelligence  de  la  langue,  des 
mœurs,  de  l'esprit,  des  idées  et  des  usages  du  pays.  C'est  ce  qui  fit  ré- 
soudre l'envoi  de  Tournon;  et  ce  que  Tournon  y  vit  et  y  apprit,  et  ce 
qu'il  tenta  d'y  faire ,  et  qu'il  y  fit  à  la  fin ,  empêcha  son  retour  et  son 
rapport,  et  celui  de  la  plupart  des  ministres  de  sa  légation. 

Quelque  bruit  et  quelque  prodigieux  scandale  qui  suivît  de  tels  suc- 
cès, les  jésuites  eurent  encore  le  crédit  d'éviter  le  châtiment,  soumis, 
respectueux  et  répandant  l'or  à  Rome  dans  la  même  mesure  qu'ils  en 
amassoient  à  la  Chine  et  au  Chili,  au  Paraguay  et  dans  leurs  princi- 
pales missions,  et  à  proportion  de  leur  puissance  et  de  leur  audace  à  la 
Chine.  Ce  fut  donc  pour  tirer  les  éclaircissements  locaux  qu'ils  avoient 
bien  su  empêcher  le  cardinal  de  Tournon  et  la  plupart  des  siens  de  rap- 
porter en  Europe,  et  finalement  pour  faire  obéir  le  saint-siége,  que 
Mezzabarba  y  fut  envoyé.  Il  ne  se  put  tirer  d'un  si  dangereux  pas  qu'en 
la  manière  qu'on  vient  de  voir,  directement  opposée  à  ses  ordres.  Mais 
que  dire  à  un  homme  qui  prouve  un  tel  péril  pour  soi  et  une  telle  inu- 
tilité d'y  eiposer  sa  vie  ?  Aussi  ne  sut-on  qu'y  répondre  ;  mais  la  honte 


36  SUCCÈS  DE   SON  VOYAGE.  [17 23] 

de  le  voir  à  Boiûe  en  témoigner  l'impuissance,  par  le  seul  fait  d'être 
revenu  sans  exécution,  et  forcé  au  contraire  à  suspendre  tout  ce  qu'il 
étoit  chargé  de  faire  exécuter,  rendit  sa  présence  si  pénible  à  supporter, 
qu'il  ne  lui  en  coûta  pas  seulement  le  chapeau  promis  pour  le  prix  de 
son  voyage,  mais  l'exil  loin  de  Rome,  où  il  vécut  obscurément  plusieurs 
années,  et  dans  lequel  il  mourut. 

Le  pape,  la  très-grande  partie  du  sacré  collège  et  de  la  cour  romaine 
vouloit  faire  rendre  les  plus  grands  honneurs  à  la  mémoire  du  cardinal 
de  Tournon;  et  le  peuple,  soutenu  de  plusieurs  cardinaux  et  de  beau- 
coup de  gens  considérables,  le  vouloient  faire  déclarer  martyr.  Les  jé- 
suites en  furent  vivement  touchés.  Ils  sentirent  tout  le  poids  du  contre- 
coup qui  tomberoit  sur  eux  de  ce  qui  se  feroit  en  l'honneur  du  cardinal 
de  Tournon.  L'audace,  poussée  au  dernier  point  de  l'effronterie,  leur 
en  para  l'affront.  Ils  insistèrent  pour  obtenir  qu'après  Mezzabarba, 
leur  P.  Magalhaens  fût  écouté  à  son  tour. 

Peu  occupés  de  défendre  les  rits  chinois,  la  désobéissance  et  les  vio- 
lences des  jésuites  de  la  Chine  devant  la  congrégation  de  la  Propa- 
gande, dont  ils  n'espéroient  rien,  ils  voulurent  aller  droit  au  pape. 
Magalhaens  y  défendit  les  siens  comme  il  put.  Il  se  flattoit  peu  de  leur 
parer  une  condamnation  nouvelle.  Son  grand  but  fut  d'étouffer  la  mé- 
moire du  cardinal  de  Tournon  et  de  sauver  l'affront  insigne  des  hon- 
neurs qu'on  lui  préparoit.  Le  pape,  gouverné  par  le  cardinal  Fabroni, 
leur  créature  et  leur  pensionnaire,  qui  les  craignoit  à  la  Chine,  où  ils 
se  moquoient  de  lui  en  toute  sécurité,  et  qui  s'en  servoient  si  utilement 
en  Europe,  crut  mettre  tout  à  couvert  en  condamnant  de  nouveau  les 
rits  chinois  et  les  jésuites,  leurs  protecteurs  à  la  Chine,  sous  la  plus 
grande  peine,  s'ils  n'obéissoient  pas  enfin  à  ces  dernières  bulles,  et 
sous  les  plus  grandes  menaces  de  s'en  prendre  au  général  et  à  la  société 
en  Europe,  aux  dépens  de  la  mémoire  du  cardinal  de  Tournon,  qui  fut 
enfin  enterré  dans  l'église  de  la  Propagande  sans  aucune  pompe.  C'étoit 
tout  ce  que  les  jésuites  s'étoient  proposé.  Contents  au  dernier  point  de 
voir  tomber  par  là  toute  information  de  ce  qui  s'étoit  passé  à  la  Chine, 
à  l'égard  de  la  légation  et  de  la  personne  du  légat ,  après  tout  le  bruit 
qui  s'en  étoit  fait  à  Rome,  ils  se  tinrent  quittes  à  bon  marché  de  la  nou- 
velle condamnation  du  pape,  moyennant  que  cette  énorme  affaire  de- 
meurât étouffée,  que  l'étrange  succès  de  la  légation  de  Mezzabarba 
restât  tout  court  sans  aucune  suite,  bien  assurés  qu'après  de  telles 
leçons  données  à  ces  deux  légats  a  latere,  il  ne  seroit  pas  facile  de 
trouver  personne  qui  se  voulût  charger  de  pareille  commission,  non 
pns  même  pour  la  pourpre,  qui  n'avoit  fait  qu'avancer  la  mort  du  car- 
dinal de  Tournon;  et  qu'à  l'égard  des  condamnations  nouvelles,  ils  en 
seroient  quittes  pour  des  respects,  des  promesses  d'obéissance  et  des 
soumissions  à  Rome,  et  n'en  continueroient  pas  moins  à  la  Chine  à  s'en 
moquer  et  à  les  mépriser,  comme  ils  avoient  fait  jusqu'alors.  C'est  en 
effet  comme  ils  se  conduisirent  fidèlement  à  Rome  et  à  la  Chine,  sans 
que  Rome  ait  voulu  ou  su  depuis  quel  remède  y  apporter. 

Mais  ce  qui  est  incroyable  est  la  manière  dont  le  P.  Magalhaens  s'y 
prit  pour  conduire  l'affaire  à  cette  issue.  Ce  fut  de  demander  hardiment 


[1723]  LE  ROI  À  meudon;  pourquoi.  37 

au  pape  de  retirer  tous  les  brefs ,  ou  bulles  et  décrets ,  qui  condamnoient 
les  rits  chinois  et  la  conduite  des  jésuites  à  cet  égard  et  à  l'égard  de  ces 
condamnations.  Il  falloit  être  jésuite  pour  hasarder  une  demande  si  im- 
pudente au  pape,  en  personne,  en  présence  du  corps  du  cardinal  de 
Tournon,  et  du  légat  Mezzabarba,  et  il  ne  falloit  pas  moins  qu'être  jé- 
suite pour  la  faire  impunément.  Le  pape  fut  encore  plus  effrayé  qu'in- 
digrlé  de  cette  audace.  Il  crut  donc  faire  un  grand  coup  de  politique  de 
les  condamner  de  nouveau  pour  ne  pas  reculer  devant  ce  jésuite ,  mais 
d'en  adoucir  le  coup  pour  la  compagnie ,  en  supprimant  tout  honneur  à 
la  mémoire  du  cardinal  de  Tournon,  en  se  hâtant  de  le  faire  enterrer 
sans  bruit  dans  l'église  de  la  Propagande,  où  il  étoit  demeuré  en  dépôt, 
en  attendant  que  les  honneurs  à  rendre  à  sa  mémoire  et  la  pompe  de 
ses  obsèques  eussent  été  résolus  ,  qui  furent  sacrifiés  aux  jésuites,  avec 
un  scandale  dont  le  pape  ne  fut  pas  peu  embarrassé. 

Le  n  juin  le  roi  alla  demeurer  à  Meudon.  Le  prétexte  fut  de  nettoyer 
le  château  de  Versailles,  la  raison  fut  la  commodité  du  cardinal  Dubois. 
Flatté  au  dernier  point  de  présider  à  l'assemblée  du  clergé,  il  vouloit 
jouir  quelquefois  de  cet  honneur.  Il  désiroit  aussi  se  trouver  quelquefois 
aux  assemblées  de  la  compagnie  des  Indes;  Meudon  le  rapprochoit  de 
Paris  de  plus  que  la  moitié  du  chemin  de  Versailles,  et  lui  épargnoit  du 
pavé.  Ses  débauches  lui  avoient  donné  des  incommodités  habituelles  et 
douloureuses  que  le  mouvement  du  carrosse  irritoit,etdont  ilsecachoit 
avec  grand  soin.  Le  roi  fit  à  Meudon  une  revue  de  sa  maison  où  l'orgueil 
du  premier  ministre  voulut  se  satisfaire;  il  lui  en  coûta  cher.  Il  monta 
à  cheval  pour  y  jouir  mieux  de  son  triomphe,  il  y  souffrit  cruellement, 
et  rendit  son  mal  si  violent  qu'il  ne  put  s'empêcher  d'y  chercher  du  se- 
cours. Il  vit  des  médecins  et  des  chirurgiens  des  plus  célèbres,  dans  le 
plus  grand  secret,  qui  en  augurèrent  tous  fort  mal,  et  par  la  réitération 
des  visites  et  quelques  indiscrétions  la  chose  commença  à  transpirer.  11 
ne  put  continuer  d'aller  à  Paris  qu'une  fois  ou  deux  au  plus  avec  grande 
peine,  et  uniquement  pour  cacher  son  mal  qui  ne  lui  donna  presque 
plus  de  repos. 

En  quelque  état  que  fût  Dubois ,  ses  passions  ne  l'occupoient  pas 
moins  que  si  son  âge  et  sa  santé  lui  eussent  promis  encore  quarante 
années  de  vie.  Les  soins  de  s'enrichir  et  de  se  perpétuer  la  souveraine 
et  unique  puissance  le  tourmentoient  avec  la  même  vivacité.  Il  poussoit 
donc  l'aftaire  de  La  Jonchère  à  son  gré,  sous  prétexte  de  l'ardeur  de 
M.  le  Duc  à  perdre  Le  Blanc  et  Belle-Ile;  et  Belle-Ile  s'y  trouva  em- 
barrassé par  les  dépositions  de  La  Jonchère  et  de  ses  commis  arrêtés 
avec  lui.  Couches,  et  Séchelles  maître  des  requêtes,  fort  distingué  dans 
son  métier,  ami  intime  de  Le  Blanc  et  de  Belle-Ile,  y  furent  aussi  com- 
pris. Ils  furent  tous  trois  obligés  à  comparoître  devant  les  commissaires 
)  des  malversations ,  puis  devant  la  chambre  de  l'Arsenal.  Ils  y  furent 
interrogés  plusieurs  fois.  Belle-Ile  y  déclara  qu'allant  servir  sous  le 
maréchal  de  Berwick  dans  le  Guipuscoa  et  dans  le  Navarre  espagnole. 
U  avoit  donné  ses  billets  de  banque  et  ses  actions  à  La  Jonchère  pour 
s'en  servir,  et  lui  rendre  après  en  divers  temps.  Rien  n'étoit  moins  ré- 
préhensible  :  on  ne  trouva  rien  de  plus  mal  dans  les  deux  autres.  Cela 


38  LA  VRILLIÈRE   TRAVAILLE  [1723] 

piqua,  mais  on  ne  fit  qu'encourager  k haine  à  chercher,  à  tâcher,  à  ne 
se  point  rebuter,  et  à  les  tenir  cependant  dans  des  filets,  mais  sans  pou- 
voir encore  aller  plus  loin  ni  les  arrêter. 

Une  autre  pratique  s'étoit  élevée  depuis  quelque  temps  dans  les  ténè- 
bres, avec  toute  l'adresse  et  toute  l'audace  possible.  La  conduite  de 
M.  le  duc  d'Orléans  persuadoit  aisément  qu'il  n'y  avoit  rien,  quelque 
étrange  que  fût  ce  qu'on  se  proposoit ,  qui  fût  impossible  avec  la  pro- 
tection du  cardinal  Dubois,  et  rien  encore,  pour  monstrueux  qu'il  fût, 
qu'on  n'arrachât  du  premier  ministre  à  la  recommandation  de  l'Angle- 
terre. Mme  de  La  Vrillière,  au  bout  de  tant  d'années  de  mariage,  ne 
pouvoit  se  consoler  ni  s'accoutumer  à  être  Mme  de  La  Vrillière.  Elle  le 
faisoit  sentir  souvent  à  son  mari.  Il  étoit  glorieux  autant  et  plus  qu'il 
osoit  l'être;  les  fonctions  que  je  lui  avois  procurées  pendant  la  régence, 
qui  l'y  avoient  rendu  nécessaire  à  tout  le  monde,  l'avoient  achevé  de 
gâter;  lui  et  sa  femme  n'imaginèrent  rien  moins  que  de  se  faire  duc  et 
pair  ;  et  voici  comment  ils  s'y  prirent.  La  comtesse  de  Mailly ,  mère  de 
Mme  de  La  Vrillière,  étoit  Saint-Hermine,  et  de  Saintonge.  Elle  avoit 
originairement  beaucoup  de  parents  calvinistes  qui  s'étoient  retirés  en 
divers  temps  dans  les  États  de  la  maison  de  Brunswick ,  où  des  alliances 
de  plusieurs  d'eux  avec  les  Olbreuse,  de  même  pa^'s  qu'eux  ou  fort  voi- 
sins, leur  avoient  fait  espérer,  puis  obtenir  la  protection  de  la  duchesse 
de  Zell ,  de  laquelle  il  a  été  parlé  ailleurs.  Personne  n'ignoroit  le  crédit 
qa'avoit  eu  la  baronne  de  Platten  sur  l'électeur  d'Hanovre  qui  l'avoit 
fait  comtesse,  et  qu'elle  en  conservoit  encore  quelques  restes,  quoique 
depuis  longtemps  une  autre  maîtresse  l'eût  supplantée,  que  l'électeur 
avoit  même  attirée  et  élevée  en  dignité  en  Angleterre,  depuis  que  lui- 
même  y  eut  été  pren(Jre  possession  de  la  couronne  de  la  Grande-Bre- 
tagne, à  la  mort  delà  reine  Anne. 

Schaub,  ce  Suisse  dont  ce  prince  s'étoit  si  longtemps  servi  à  Vienne, 
ce  drôle  si  intrigant,  si  rusé,  si  délié,  si  anglois,  si  autrichien,  si  en- 
nemi de  la  France ,  si  confident  du  ministère  de  Londres ,  que  nous  avons 
si  souvent  rencontré  dans  ce  qui  a  été  donné  ici,  d'après  M.  de  Torcy, 
sur  les  affaires  étrangères,  ce  Schaub  étoit  ici  chargé  du  vrai  secret 
entre  le  ministère  anglois  et  le  cardinal  Duboir,  sur  lequel  il  avoit  su 
usurper  tout  pouvoir.  Aussi  étoit-il  fort  cultivé  dans  notre  cour.  M.  et 
Mme  de  La  Vrillière  l'avoient  fort  attiré  chez  eux  par  cette  raison ,  et 
Schaub ,  qui  étoit  fort  entrant ,  et  avide  d'écumer  partout  où  il  pouvoit 
espérer  quelque  récolte,  s'y  étoit  rendu  extrêmement  familier.  Pour  s'a- 
muser ou  autrement,  il  s'avisa  de  tourner  autour  de  Mme  de  La  Vril- 
lière. Il  la  voyoit  encore  coquette  au  dernier  point,  et  n'ignoroit  pas 
qu'elle  n'avoit  jamais  été  cruelle.  La  dame  s'en  aperçut  bientôt  et  ne  s'en 
offensa  pas ,  et  fit  si  bien  qu'elle  le  rendit  amoureux  tout  de  bon  ;  car 
elle  étoit  encore  jolie.  Alors  elle  le  jugea  un  instrument  propre  à  la 
servir,  et  son  mari  et  elle  lui  firent  confidence  de  leurs  vues  et  de  leur 
besoin  de  la  protecti'-ndu  roi  d'Angleterre.  Schaub,quiavoit  les  siennes, 
fut  charmé  d'une  ouverture  qui  l'y  conduisoit,  et  se  mit  à  digérer  le 
projet.  Ils  surent  que  la  comtesse  de  Platten  avoit  une  fille  belle  et  bien 
faite,  d'âge  sortable  pour  leur  fils ,  mais  sans  aucun  bien,  comme  toutes 


[1723]  A  SE  PAIRE  DUC  ET  PAIR.  3^ 

les  Allemandes,  et  dès  lors  ils  ne  songèrent  plus  qu'à  ce  mariage  pour 
se  procurer  l'intercession  du  roi  d'Angleterre ,  laquelle  ne  lui  coûtant 
rien ,  il  ne  la  refuseroit  pas  à  son  ancienne  maîtresse  pour  l'établisse- 
ment de  sa  fille.  Les  parents  calvinistes  de  la  comtesse  de  Mailly,  retirés 
et  depuis  longtemps  établis  dans  les  États  de  la  maison  de  Brunswick, 
se  mirent  en  campagne  pour  faire  la  proposition  de  ce  mariage  ;  ils  fu- 
rent  écoutés.  Mme  de  Platten  se  seroit  bien  gardée  de  prendre  une  fille 
le'  La  Vrillière  qui  auroit  exclu  son  fils  et  sa  postérité  des  chapitres 
protestants  pour  des  siècles,  comme  des  chapitres  catholiques;  mais 
sa  fille  à  donner  au  fils  de  La  Vrillière  n'avoit  pas  le  même  inconvé- 
nient. 

L'affaire  réglée  donna  lieu  à  Schaub  de  jouer  son  personnage.  Il  sonda 
le  cardinal  Dubois  sur  son  attachement  pour  le  roi  d'Angleterre  et  pour 
ses  ministres  principaux.  Il  en  reçut  toutes  les  protestations  d'un  homme 
qui  leur  devoit  son  chapeau,  par  conséquent  le  premier  ministère,  au- 
quel, sans  le  chapeau,  il  n'auroit  pu  atteindre,  et  qui  l'avoit  mis  en 
état  de  recevoir  une  pension  de  quarante  mille  livres  sterling  de  l'An- 
gleterre ,  qui  passoit  par  les  mains  de  Schaub  depuis  qu'il  étoit  en 
France ,  et  qui  étoit  depuis  longtemps  au  fait  des  liaisons  intimes ,  ou 
plutôt  de  la  dépendance  entière  de  Dubois  du  ministère  anglois.  Quand 
sa  matière  fut  bien  préparée,  il  lui  parla  du  mariage,  du  crédit  que  la 
comtesse  de  Platten  conservoit  très-solide  sur  le  roi  d'Angleterre,  sur 
ses  liaisons  intimes  avec  ses  principaux  ministres  allemands  et  anglois , 
de  l'embarras  où  se  trouvoit  la  comtesse  de  Platten  de  donner  sa  fille  à 
un  homme  qui,  de  l'état  que  ses  pères  avoient  toujours  exercé,  quelque 
honorable  et  distingué  qu'il  fût  en  France,  n'oseroit  penser  à  sa  fille  s'il 
étoit  Allemand;  que  ce  mariage  toutefois  convenoit  extrêmement  à  M.  le 
duc  d'Orléans  et  à  Son  Éminence ,  parce  que  ce  seroit  un  lien  de  plus 
avec  le  roi  d'Angleterre  et  avec  ses  ministres,  un  moyen  certain  d'être 
toujours  bien  et  sûrement  informés  de  leurs  intentions,  et  de  les  faire 
entrer  dans  celles  de  Son  Altesse  Royale  et  de  Son  Éminence;  qu'il 
croyoit  rendre  un  service  essentiel  à  l'un  et  à  l'autre  de  ménager  cette 
affaire  ;  mais  qu'elle  étoit  désormais  entre  les  mains  de  Son  Éminence 
pour  lever  la  seule  difficulté  qui  l'arrêtoit,  en  rendant  le  fils  de  La  Yril" 
lière  capable  d'y  prétendre ,  et  en  comblant  d'aise  et  de  reconnoissance 
la  comtesse  e  Platten,  et  avec  elle  le  roi  d'Angleterre  et  ses  ministres 
les  plus  confidents,  en  faisant  pour  La  Vrillière  la  seule  chose  dont  il 
fût  susceptible,  et  que  méritoient  si  fort  les  grands  services  rendus  à 
l'État  depuis  si  longtemps,  par  tant  de  grands  ministres  ses  pères,  ou 
de  son  même  nom. 

Dubois ,  qui ,  par  ce  qu'il  étoit  né,  et  par  la  politique  qu'il  s'étoit  faite 
et  qu'il  avoit  inspirée  de  longue  main  à  son  maître,  vouloit  tout  con- 
fondre et  tout  anéantir,  prêta  une  oreille  favorable  à  Schaub,  et  ne  fut 
point  effarouché  de  la  proposition  qu'il  lui  fit  enfin  de  faire  La  Vrillière 
duc  et  pair.  Il  servoit  l'Angleterre  suivant  son  propre  goût;  il  s'en  as- 
suroit  de  plus  en  plus  son  énorme  pension  par  une  complaisance  qui, 
bien  loin  de  lui  coûter,  se  trouvoit  dans  l'unisson  de  son  goût  et  de  sa 
politique.  Il  ne  laissa  pas.  pour  se  mieux  faire  valoir,  d'en  représenter 


40  LA  VRILLIÈRE  'TRAVAILLE  [1723] 

les  difficultés  à  Schaub ,  mais  en  lui  laissant  la  liberté  de  lui  en  parler, 
et  l'espérance  de  pouvoir  réussir. 

Soit  de  concert  avec  le  premier  ministre,  soit  de  pure  hardiesse,  tant 
à  son  égard  même  qu'à  celui  de  M.  le  duc  d'Orléans,  Schaub  revint  à  la 
charge  et  dit  au  cardinal  qu'il  ne  s'étoit  pas  trompé  lorsqu'il  l'avoit  as- 
suré que  cette  affaire  seroit  extrêmement  agréable  au  roi  d'Angleterre 
et  à  ses  plus  confidents  ministres,  que  jusqu'alors  il  n'avoit  parlé  à  Son 
Excellence  que  de  lui-même,  mais  qu'il  venoit  d'être  chargé  de  lui  re- 
commander la  chose  au  nom  du  roi  d'Angleterre  qui  la  désiroit  avec 
passion ,  et  de  la  part  de  ses  ministres  qui  lui  demandoient  cette  grâce 
comme  le  gage  de  leur  amitié,  et  qu'il  avoit  le  même  ordre  du  roi  d'An- 
gleterre d'en  parler  de  sa  part  à  M.  le  duc  d'Orléans.  Le  cardinal  lui 
accorda  toute  liberté  de  le  faire,  et  lui  promit  d'y  préparer  M.  le  duc 
d'Orléans  et  d'agir  de  son  mieux  auprès  de  lui  pour  lever,  s'il  pouvoit, 
les  difficultés  qui  se  rencontreroient.  Pour  le  faire  court,  M.  le  duc  d'Or- 
léans trouva  la  proposition  extrêmement  ridicule;  mais  sans  cesser  de 
la  trouver  telle ,  il  fut  entraîné.  La  Vrillière ,  en  conséquence ,  parla  au 
cardinal  Dubois,  et  de  son  aveu  à  M.  le  duc  d'Orléans.  Il  en  fut  assez 
bien  reçu,  et  si  transporté  de  joie,  lui  et  sa  femme,  que  le  secret 
transpira. 

Le  duc  de  Berwick  en  fut  averti  des  premiers;  il  en  parla  à  M.  le  duc 
d'Orléans  avec  toute  la  force  et  la  dignité  possible,  et  l'embarrassa 
étrangement.  Il  me  vint  trouver  aussitôt  après  à  Meudon ,  où  la  cour  ne 
vint  que  quelque  temps  après,  et  m'apprit  cette  belle  intrigue;  le  clou 
qu'il  avoit  tâché  d'y  mettre  aussitôt,  et  m'exhorta  à  parler,  de  mon 
côté,  à  M.  le  duc  d'Orléans. 

Je  ne  me  fis  pas  beaucoup  prier  sur  une  affaire  de  cette  nature,  et 
j'allai  dès  le  lendemain  à  Versailles  chez  M.  le  duc  d'Orléans.  Il  rougit 
et  montra  un  embarras  extrême  au  premier  mot  que  je  lui  en  dis.  Je  vis 
un  homme' entraîné  dans  la  fange,  qui  en  sentoit  toute  la  puanteur,  et 
qui  n'osoit  ni  s'en  montrer  barbouillé  ni  s'en  nettoyer,  dans  la  soumis- 
sion sous  laquelle  il  commençoit  secrètement  à  gémir.  Je  lui  demandai, 
où  il  avoit  vu  ou  lu  faire  un  duc  et  pair  de  robe  ou  de  plume,  et  donner 
la  plus  haute  récompense  qui  fût  en  la  main  de  nos  rois,  et  le  comble 
de  ce  à  quoi  pouvoit  et  devoit  prétendre  la  plus  ancienne  et  la  plus  haute 
noblesse,  à  un  greffier  du  roi,  dont  la  famille  en  avoit  toujours  exercé 
la  profession  depuis  qu'elle  s'étoit  fait  connoître  pour  la  première  fois 
sous  Henri  IV,  sans  avoir  jamais  porté  les  armes,  qui  est  l'unique  pro- 
fession de  la  noblesse.  Cet  exorde  me  conduisit  loin,  et  mit  M.  le  duc 
d'Orléans  aux  abois.  Il  voulut  se  défendre  sur  la  vive  intercession  du 
roi  d'Angleterre,  et  sur  la  position  où  il  étoit  avec  lui.  Je  lui  répondis 
que  je  ne  pouvois  présumer  qu'il  espérât  me  faire  recevoir  cette  raison 
comme  sérieuse;  qu'il  connoissoit  très-bien  Schaub,  et  que  c'étoit  lui- 
même  qui  m'avoit  appris  que  c'étoit  un  insigne  fripon,  un  audacieux  ' 
menteur,  plein  d'esprit,  d'adresse,  de  souplesse,  singulièrement  faux 
et  hardi  à  controuver  tout  ce  qui  lui  faisoit  besoin ,  et  de  génie  ennemi 
de  la  France  ;  qu'étant  tel  par  le  portrait  que  Son  Altesse  Royale  m'en 
avoit  souvent  fait ,  j'étois  fort  éloigné  de  penser  que  Son  Altesse  Royale 


[1723]  A   SE   FAIRE   DUC  ET  PAIR.  41 

crût  sur  une  si  périlleuse  parole  que  le  roi  d'Angleterre  ni  ses  ministres 
s'intéressassent  à  lui  faire  faire  ce  qui  étoit  sans  aucun  exemple,  pour 
mieux  marier  la  fille  d'une  maîtresse  abandonnée  depuis  si  longtemps, 
du  crédit  de  laquelle  nous  n'avions  jamais  ouï  parler  pendant  huit  ans 
de  sa  régence,  et  qu'il  avoit  été  question  sans  cesse  de  marier  et  de 
s'aider  du  roi  d'Angleterre  ;  que  par  conséquent  il  m'étoit  clair  qu'il 
étoit  bien  persuadé  que  le  roi  d'Angleterre  ne  prenoit  pas  la  moindre 
part  aux  imaginations  de  La  Vrillière,  ni  pas  un  de  ses  ministres;  que 
cet  intérêt,  présenté  par  Schaub  comme  véritable  et  vif,  n'étoit  que 
l'effet  de  son  adresse  et  de  son  amour  pour  Mme  de  La  Vrillière,  saisi 
par  Son  Altesse  Royale  pour  prétexte  et  pour  excuse  de  ce  qu'il  voyoit 
énorme  et  sans  exemple,  à  quoi  néanmoins  il  se  laissoit  entraîner.  J'a- 
joutai que,  quand  il  seroit  certain  que  l'intercession  de  l'Angleterre  se- 
roit  vraie  et  vive,  je  le  suppliois  de  me  dire  s'il  étoit  bon  d'accoutumer 
les  grandes  puissances  étrangères  à  s'ingérer  des  grâces  et  de  l'intérieur 
de  la  cour  ;  s'il  ne  prévoyoit  pas  quelle  tentation  il  préparoit  à  la  fidé- 
lité des  ministres  du  roi  et  de  ses  successeurs  par  l'exemple  de  La  Vril- 
lière; si  lui-même  oseroit  hasarder  de  demander  au  roi  d'Angleterre, 
pour  un  Anglois  ou  un  Hanovrien,  une  pareille  élévation  dans  sa  cour, 
et  s'il  connoissoit  aucun  exemple  semblable  de  puissance  à  puissance 
dans  toute  l'Europe,  avec  toutefois  la  seule  exception  d'occasions  singu- 
lières, qui  avoient  quelquefois  procuré  la  Jarretière  à  des  François,  mais 
des  François  qui  n'étoient  pas  de  l'état  de  La  Vrillière ,  tels  par  exemple , 
que  l'amiral  Chabot,  le  connétable  Anne  et  le  maréchal  de  Montmo- 
rency, son  fils  aîné,  le  maréchal  de  Saint-André,  qui  en  naissance,  en 
établissements,  et  par  eux-mêmes  étoient  de  fort  grands  personnages; 
et  dans  des  temps  postérieurs  les  ducs  de  Chevreuse-Lorraine  et  de  La 
Vilette,  sans  parler  du  duc  de  Lauzun  qui  l'avoit  eue  dans  Paris  de  la 
reconnoissance,  d'un  roi  détrôné;  et  de  plus  encore  quelle  comparaison, 
surtout  en  France,  entre  la  Jarretière  et  la  dignité  de  duc  et  pair?  Je 
n'oubliai  pas  l'abus  des  grandesses  françoises  ;  mais  je  lui  fis  remarquer 
leur  nouveauté,  leur  cause  entre  des  rois,  grand-père  et  petit-fils,  ou 
neveu  et  oncle  de  même  maison ,  et  qui  encore  n'avoient  jamais  produit 
de  ducs  et  pairs  de  France  en  Espagne,  et  l'échange  de  fort  peu  de  col- 
liers du  Saint-Esprit  contre  beaucoup  de  colliers  de  la  Toison  d'or. 

Ces  raisons ,  qui  prévenoient  toute  réplique ,  mirent  M.  le  duc  d'Or- 
léans à  non  plus.  Il  se  promenoit  la  tête  basse  dans  son  cabinet,  et  ne 
savoit  que  dire.  Le  projet  étoit  de  cacher  dans  le  plus  profond  secret 
cet  ouvrage  de  ténèbres,  et  que  personne  n'en  pût  avoir  le  vent  que  par 
la  déclaration  de  La  Vrillière  duc  et  pair.  Berwick  et  moi  le  déconcer- 
tions, et  M.  le  duc  d'Orléans  découvert,  se  voyoit  incontinent  exposé  à 
la  multitude  des  représentations,  des  demandes  de  la  même  grâce,  sur 
un  tel  exemple,  et  qui  ne  se  pourroient  refuser,  et  en  grand  nombre, 
enfin  au  cri  public,  qu'il  redoutoit  toujours.  Je  continuai  mes  instances 
et  mes  raisonnements  sur  un  si  beau  canevas ,  et  je  le  quittai  au  bout 
d'une  heure  sans  savoir  ce  qui  en  seroit.  J'allai  de  là  rendre  au  duc  de 
Berwick  ce  que  je  venois  de  faire.  Nous  conclûmes  de  revenir  sans  cesse 
à  la  charge  par  nous  et  par  d'autres,  que  lui,  qui  habitoit  Versailles, 


42  LA   VRILLIÊRE   TRAVAILLE  [1723] 

se  chargea  de  lui  lâcher,  et  de  rendre  la  chose  publique  pour  exciter  le 
cri  public.  Ce  cri  devint  si  grand  et  si  universel  qu'il  arrêta  le  prince  et 
le  cardinal,  et  qu'il  étourdit  jusqu'à  l'audace  de  La  Vriilière  et  de  sa 
femme,  et  jusqu'à  l'impudence  de  Schaub. 

Le  public  farcit  cette  ambition  de  ridicules ,  et  ce  ne  fut  pas  ce  qui 
contint  le  moins  M.  le  duc  d'Orléans.  La  figure  de  La  Vriilière  n'étoit 
pas  commune,  il  étoit  un  peu  gros  et  singulièrement  petit;  il  étoit  vif, 
et  s<is  mouvements  tenoient  de  la  marionnette.  Quoiqu'on  ne  se  fasse 
pas ,  et  que  ces  défauts  n'influent  que  sur  le  corps ,  ils  donnent  beau 
chnmp  au  ridicule.  M.  le  prince  de  Conti  alloit  disant  tout  haut  qu'il 
avoit  envoyé  prendre  les  mesures  du  petit  fauteuil  de  polichinelle  pour 
en  faire  faire  un  dessus  pour  La  Vriilière  quand  il  seroit  duc  et  pair, 
et  qu'il  le  viendroit  voir.  Enfin  on  en  dit  de  toutes  les  façons. 

Ce  vacarme  et  ces  dérisions  arrêtèrent  pour  un  temps.  M.  et  Mme  de 
La  Vriilière,  et  Schaub  lui-même  étoient  déconcertés.  Ils  avoient  bien 
prévu  l'extrême  danger  d'être  découverts  plus  tôt  que  par  la  déclaration 
même.  Ce  malheur  arrivé,  ils  prirent  le  parti  de  laisser  ralentir  l'orage, 
de  continuer  après  de  presser  leur  affaire  sourdement,  et  de  la  faire 
déclarer  quand  on  ne  s'y  attendroit  plus.  Ils  y  furent  encore  trompés. 
Tant  de  gens  considérables  avoient  intérêt  de  la  traverser,  ou  de  s'en 
servir  pour  être  élevés  au  même  honneur,  qu'ils  furent  éclairés  de  trop 
près.  La  Vriilière,  peut-être  informé  de  ce  que  j'avois  dit  à  M.  le  duc 
d'Orléans,  qui  rendoit  tout  au  cardinal  Dubois,  de  qui  Schaub  pouvoit 
l'avoir  su,  me  vint  trouver  à  Meudon  pour  me  demander  en  grâce  de  ne 
le  point  traverser  auprès  de  M.  le  duc  d'Orléans;  et,  pour  tâcher  à  me 
tenir  de  court,  m'assura  que  non-seulement  il  en  avoit  parole  de  lui  et 
du  cardinal  Dubois,  mais  que  l'un  et  l'autre  l'avoient  donnée  au  roi 
d'Angleterre  ;  qu'ainsi  c'étoit  une  affaire  faite ,  qui  n'attendoit  plus 
qu'une  prompte  déclaration;  que  ce  qu'il  me  demandoit  étoit  donc  moins 
la  crainte  de  la  retarder,  puisque  enfin  ils  s'étoient  mis  dans  la  néces- 
sité de  la  finir,  que  pour  n'avoir  pas  la  douleur,  après  toute  l'amitié 
que  je  lui  avois  témoignée  toute  ma  vie ,  de  me  trouver  opposé  à  son 
bonheur. 

La  vérité  est  que  je  me  fusse  passé  bien  volontiers  de  cette  visite.  Je 
ne  me  voulois  pas  brouiller  avec  un  homme  que  j'avois  si  grandement 
obligé  en  tant  de  façons ,  parce  que  je  lui  avois  des  obligations  précé- 
dentes ,  et  qui  me  devoit  tout  ce  qu'il  étoit  et  tout  ce  qu'il  prétenJoit 
devenir;  je  ne  voulois  ni  m'engager,  ni  mentir,  ni  donner  prise.  Je 
battis  donc  la  campagne  sur  l'ancienne  amitié;  je  lui  avouai  mon  éloi- 
gnement  des  érections  nouvelles,  qui  toujours  en  amenoient  d'autres, 
et  augmentoient  un  nombre  déjà  trop  grand  ;  que  lui-même  ne  l'ignoroit 
pas,  avec  qui  je  m'en  étois  plaint  souvent;  qu'à  chose  promise  et  à  lui 
et  au  roi  d'Angleterre,  et  qui  n'attendoit  plus  que  la  déclaration,  ce 
seroit  peine  perdue  de  travailler  contre;  que,  de  plus,  il  étoit  trop  à 
portée  de  l'intérieur  pour  n'avoir  pas  remarqué  que  depuis  longtemps 
je  battois  de  plus  en  plus  en  retraite;  puis  force  propos  polis,  qui  ne 
signiRoient  rien.  Il  fut  content  ou  fit  semblant  de  l'être,  mais  j'eus  lieu 
de  croire  que  ce  fut  le  dernier ,  par  ce  qui  arriva  segt  ou  huit  jours 


[1723]  A  SE  FAIRE  DUC  ET  PAIR.  43 

après  à  l'abbé  de  Saint-Simon ,  qui  tout  de  suite  vint  me  le  coEtôr  à 
Meudon. 

Il  alla  chez  La  Vrillière,  à  Versailles,  lui  parler  d'une  affaire.  Après 
y  avoir  répondu  honnêtement  :  «  Voyez-vous,  lui  dit-[il]  ce  tiroir  de 
mon  bureau?  il  y  a  dedans  la  liste  de  tous  ceux  qui  se  sont  opposés  à 
mon  affaire,  et  de  tous  ces  beaux  messieurs  qui  en  ont  tenu  de  si  jolis 
discours.  Elle  se  fera  malgré  eux  et  leurs  dents,  et  sans  que  je  ui'en  re- 
mue. Ce  n'est  plus  mon  affaire,  c'est  celle  du  roi  d'Angleterre,  qui  l'a 
entreprise,  qui  en  a  la  parole  positive,  qui  prétend  se  la  faire  tenir;  et 
nous  verrons  si  on  aimera  mieux  rompre  avec  lui  et  avoir  la  guerre.  Si 
cela  arrive,  j'en  serai  fâché,  mais  je  m'en  lave  les  mains.  Il  faudra  s'en 
prendre  à  ces  messieurs  les  opposants  et  aux  beaux  discoureurs,  des- 
quels tous  j'ai  la  liste  que  je  n'oublierai  jamais,  et  qui,  je  vous  le  pro- 
mets, me  le  payeront  tôt  ou  tard  plus  cher  qu'au  marché.  »  La  menace 
étoit  bien  indiscrète ,  et  le  plus  cher  qu'au  marché  bien  bourgeois;  mais, 
pour  en  suivre  le  style,  c'est  que  le  hareng  sent  toujours  la  caque. 
L'abbé  de  Saint-Simon  sourit,  n'osant  rire  tout  à  fait,  et  lui  applaudit 
sur  ce  qu'il  falloit  éviter  la  guerre  avec  l'Angleterre  pour  si  peu  de  chose; 
qu'il  ne  croyoit  pas  qu'il  pût  y  avoir  de  choix  là-dessus,  et  se  moqua 
doucement  de  lui ,  avec  toutes  les  politesses  qui  le  laissèrent  fort  con- 
tent. L'abbé  de  Saint-Simon  ne  fut  pas  le  seul  dépositaire  de  cette  con- 
fidence. 

La  Vrillière  crut  faire  taire  le  monde  en  persuadant  qus  son  affaire 
était  sûre,  et  qu'il  n'y  craignoit  plus  d'oppositions.  Il  eut  la  folie  de  dé- 
biter la  ^jUerre  comme  inévitable  avec  l'Angleterre  si  on  ne  lui  tenoit 
pas  la  pirole  qu'on  avoit  donnée  à  cette  couronne  sur  ce  qui  le  regar- 
doit,  et  de  s'excuser  de  se  trouver  la  cause  innocente  de  la  guerre  si 
elle  s'embarquoit  à  son  occasion  sur  une  affaire  dont  il  ne  se  méloit 
plus .  parce  qu'elle  n'étoit  plus  la  sienne  depuis  qu'elle  étoit  devenue 
celle  du  roi  d'Angleterre.  Ces  propos,  qui  sentoient  par  trop  les  petites- 
maisons,  remirent  dans  les  conversations  de  tout  le  monde  son  oncle 
paternel  et  son  frère  aîné ,  enfermés  depuis  longtemps ,  et  lui  donnèrent 
un  grand  ridicule.  Le  déchaînement  public  accrocha  si  bien  son  affaire 
qu'elle  gagna  le  temps  que  la  cour  vint  à  Meudon ,  que  la  santé  du  car- 
dinal le  rendit  presque  invisible,  même  à  Schaub,  suspendit  toute 
affaire.  Cet  état  du  cardinal  aboutit  promptement  à  la  mort,  et  M.  le  duc 
d'Orléans  délivré  d'avoir  à  compter  avec  lui ,  aima  mieux  compter  avec 
le  monde.  Schaub  et  La  Vrillière  demeurèrent  éconduits. 

Le  marquis  de  Bedmar ,  dont  j'ai  souvent  parlé  pendant  mon  ambas- 
sade d'Espagne ,  mourut  à  Madrid ,  à  soixante  et  onze  ans ,  laissant  de 
soi  une  estime  et  un  regret  général.  Il  avoit  servi  toute  sa  vie  en  Flandre, 
où  montant  par  tous  les  degrés ,  il  y  étoit  devenu  gouverneur  généra] 
des  Pays-Bas  espagnols  par  intérim^  en  l'absence  de  l'électeur  de  Ba- 
vière, et  gouverneur  de  Bruxelles,  enfin  général  des  armées  des  deux 
couronnes,  en  pleine  égalité  avec  nos  maréchaux  de  France  généraux 
des  armées  de  Flandre.  Il  s'y  conduisit  si  bien  qu'il  en  acquit  l'affection 
du  roi,  qui  lui  donna  l'ordre  du  Saint-Esprit,  lui  procu-ra  la  grandesse, 
puis  la  vice-royauté  de  Sicile.  De  retour  en  Espagne ,  il  y  fut  ministre 


44  MORT   DU  MARQUIS  DE  BEDMAR.  [1723] 

d'État  et  chef  du  conseil  des  ordres  et  du  conseil  de  guerre ,  avec  une 
grande  considération.  J'en  ai  donné  ailleurs  la  maison,  la  famille,  et  le 
caractère.  J'ai  admiré  cent  fois  en  Espagne  comment  cet  homme,  si  fait 
pour  le  grand  monde ,  qui  en  avoit  un  si  long  usage ,  et  qui  pendant 
tant  d'années  avoit  vécu  si  publiquement  et  si  splendidement,  avoit  pu, 
de  retour  en  Espagne,  en  reprendre  la  vie  commune  des  seigneurs  espa- 
gnols, manger  seul  son  puchero*,  et  achever  sa  vie  dans  une  solitude 
presque  continuelle ,  interrompue  seulement  par  quelques  visites  plus 
de  bienséance  que  de  société ,  et  par  quelques  fonctions. 

On  fut  surpris  en  même  temps  d'apprendre  que  le  maréchal  de  Villars 
étoit  fait  grand  d'Espagne,  sans  l'avoir  jamais  servie  que  dans  l'affaire 
de  Cellamare  et  du  duc  du  Maine,  et  sans  qu'on  ait  jamais  su  comment 
il  avoit  obtenu  cette  grâce,  que  M.  le  duc  d'Orléans  lui  permit  d'ac- 
cepter, parce  qu'il  permettoit  tout.  Le  maréchal  avoit  essayé  d'obtenir 
de  la  cour  de  Vienne ,  où  il  étoit  fort  connu  pour  y  avoir  été  longtemps 
en  deux  fois  envoyé  extraordinaire  du  feu  roi ,  un  titre  de  prince  de 
l'Empire  ;  mais  il  n'y  put  parvenir.  Le  maréchal  vouloit  toutes  les  di- 
gnités ,  tous  les  honneurs ,  toutes  les  richesses ,  et  il  en  fut  comblé  sans 
en  être  rassasié  ni  ennobli. 


CHAPITRE   IV, 

Mort  de  la  duchesse  d'Aumont  (Guiscard).  —  Mort  et  caractère  de  l'abbé 
Fleury.  —  Mort  du  duc  d'Eslrées;  du  comte  de  Saillant.  —  Marquis 
d'Alègre  gouverneur  des  Trois-Évêchés.  —  Mort  de  la  comtesse  de  Cbâtil- 
lon  (Voysin)  ;  de  l'abbé  de  Camps;  du  P.  Daubenton  à  Madrid.  —  Le 
P.  Bermudez  confesseur  du  roi  d'Espagne;  son  caractère.  —  Mort  du  car- 
dinal Dubois.  —  Ses  richesses.  —  Ses  obsèques.  —  Son  esquisse.  —  Sa 
conduite  à  s'emparer  de  M.  le  duc  d'Orléans.  — Ses  négociations  à  Hanovre 
et  en  Angleterre,  et  son  énorme  grandeur.  —  Sa  négociation  en  Espagne  ; 
causes  de  sa  facilité.  —  Son  gouvernement.  —  Ses  folles  incartades.  — 
M.  le  duc  d'Orléans,  fort  soulagé  par  la  mort  du  cardinal  Dubois,  est  fait 
premier  ministre.  —  Le  roi  l'aimoil,  et  point  du  tout  le  cardinal  Dubois. 

Plusieurs  personnes  moururent  en  ce  même  temps  : 

La  duchesse  d'Aumont,  fille  unique  et  héritière  de  Guiscard,  à  trente- 
cinq  ans,  d'une  longue  maladie  de  poitrine,  le  9  juillet; 

L'abbé  Fleury ,  sous-précepteur  des  enfants  de  France ,  qui  avoit  été 
premier  confesseur  du  roi,  célèbre  par  son  Catéchisme  historique ^  par 
d'autres  ouvrages,  surtout  par  son  Histoire  de  VÉglise,  qu'il  n'a  pu 
conduire  au  delà  du  concile  de  Constance  ,  et  par  les  excellents  discours 
qu'il  a  mis  à  la  tête  de  chaque  volume,  en  manière  de  préfaces,  res- 
pectable par  sa  modestie ,  par  sa  retraite  au  milieu  de  la  cour ,  par  une 
piété  sincère,  éclairée,  toujours  soutenue,  une  douceur  et  une  conver- 
sation charmante,  et  un  désintéressement  peu  commun.  Il  n'avoit  que 
le  prieuré  d'Argenteuil ,  près  de  Paris,  et  n'avoit  jamais  voulu  plus  d'un 
bénéfice,  quoiqu'il  eût  fort  peu  d'ailleurs.  Il  avoit  auatre-vingt-trois > 

<.  Pot-au-feu. 


[1723]  MORT  DU  DUC  d'eSTRÉES.  45 

ans ,  avec  la  tête  entière ,  et  vivoit  depuis  longtemps  dans  la  plus  par- 
faite retraite  ; 

Le  duc  d'Estrées  à  quarante  ans.  Il  étoit  fils  unique  du  dernier  duc 
d'Estrées  et  petit-fils  du  duc  d'Estrées,  mort  ambassadeur  à  Rome. 
C'étoit  un  homme  qui  avoit  passé  sa  vie  dans  la  plus  basse  et  la  plus 

onteuse  crapule,  et  qui  n'étoit  pas  sans  esprit,  mais  sans  aucun  senti- 
ment ,  et  qui  s'étoit  ruiné.  Il  ne  laissa  point  d'enfants  de  la  fille  du  duc 
de  Nevers  qu'il  avoit  épousée ,  et  sa  dignité  de  duc  et  pair  passa  au  ma- 
réchal d'Estrées,  cousin  germain  de  son  père,  fils  des  deux  frères; 

Le  comte  de  Saillant,  lieutenant  général  et  lieutenant-colonel  du  régi- 
ment des  gardes-françoises ,  gouverneur  et  commandant  des  Trois-Évè- 
chés'.  C'étoit  un  homme  de  qualité  fort  brave  et  fort  honnête  homme, 
mais  court  à  l'excès,  que  Harlay,  intendant  de  Metz,  avoit  désolé  tant 
qu'il  y  fut ,  et  qui ,  pour  s'en  divertir ,  l'avoit  fait  tomber  dans  les  pan- 
neaux les  plus  ridicules.  Le  marquis  d'Alègre  eut  le  gouvernement  des 
Trois-Évèchés  sans  y  aller  commander; 

La  comtesse  de  Châtillon  ,  dont  le  mari  est  depuis  devenu  duc  et  pair 
et  tant  d'autres  choses.  Elle  n'avoit  que  trente-un  ans.  Elle  étoit  fille  du 
feu  chancelier  Voysin ,  et  ne  laissa  qu'une  fille  qui  [a]  été  depuis  du- 
chesse de  Rohan-Chabot; 

L'abbé  de  Camps ,  à  quatre-vingt-trois  ans ,  si  connu  par  sa  fortune  et 
par  sa  littérature,  dont  il  a  été  parlé  ailleurs  amplement  ici; 

Le  P.  Daubenton,  confesseur  du  roi  d'Espagne,  au  noviciat  des  jé- 
suites de  Madrid,  où  il  fut  enterré  en  grande  pompe,  et  fort  peu  regretté. 
Il  mourut  le  7  août,  à  soixante-seize  ans.  L'incartade  que  lui  fit  le  car- 
dinal Dub'/is,  qui  a  été  racontée  ici  il  n'y  a  pas  longtemps,  et  sa  cause 
coûta  chjr  à  la  France.  Daubenton,  jésuite  françois,  avoit  toujours 
gardé  de  grandes  mesures  avec  notre  cour;  mais  outré  contre  le  cardinal 
Dubois,  il  voulut  le  faire  repentir  de  l'insulte  qu'il  en  avoit  si  mal  à 
propos  reçue,  et  ne  sut  faire  pis,  se  voyant  mourir,  que  de  pers'iader 
au  roi  d'Espagne  de  prendre  pour  confesseur  le  P.  Bermudez,  jésuite 
espagnol,  qui  fut  nommé  le  lendemain  de  sa  mort.  Bermudez,  Espagnol 
jusque  dans  les  moelles,  haïssoit  la  France  et  les  François,  étoit  secrète- 
ment attaché  à  la  maison  d'Autriche  et  lié  avec  toute  la  cabale  italienne; 
maître  jésuite  d'ailleurs,  qui  avoit  été  provincial  de  la  province  de  To- 
lède où  est  Madrid ,  de  sorte  qu'il  ne  se  pouvoit  faire  un  plus  pernicieux 
choix  pour  les  intérêts  de  la  France,  ainsi  qu'il  y  parut  depuis  en  toutes 
occasions.  Il  étoit  un  des  plus  ordinaires  prédicateurs  de  la  chapelle,  où 
j'ai  ouï  très-souvent  ses  sermons  sans  en  rien  entendre,  parce  qu'ils 
étoient  en  espagnol;  mais  le  ton,  le  geste,  le  débit  me  parurent  d'un 
grand  prédicateur.  On  prétendoit  assez  publiquement  qu'il  prêchoit  de 
mot  à  mot  les  sermons  du  P.  Bourdaloue  traduits  en  espagnol.  Il  ne 
pouvoit  mieux  choisir  ;  mais  les  siens  étoient  plus  courts.  Il  y  a  eu  tant 
d'occasions  de  parler  ici  du  P.  Daubenton  que  je  ne  crois  pas  avoir  rien 
à  y  ajouter. 

< .  Toul,  Melz  et  Verdun  formaient,  dans  l'ancienne  monarcLie,  un  jouver- 
nemcnl  particulier. 


46  MORT  DU  CARDINAT  DUBOIS.  [1723] 

Le  cardinal  Dubois  n'eut  pas  le  plaisir  d'apprendre  sa  mort.  Il  le  suivit 
trois  jours  après  à  Versailles.  II  aviot  caché  son  mal  tant  qu'il  avoit  pu, 
mais  sa  cavalcade  à  la  revue  du  roi  l'avoit  aigri  au  point  qu'il  ne  put 
plus  le  dissimulsr  à  ceux  de  qui  il  pouvoit  espérer  du  secours.  Il  n'ou- 
blia rien  cependant  pour  le  dissimuler  au  monde  ;  il  alloit  tant  qu'il 
pouvoit  au  conseil,  faisoit  avertir  les  ambassadeurs  qu'il  iroit  à  Paris, 
et  n'y  alloit  point,  et  chez  lui  se  rendoit  invisible,  et  faisoit  des  sorties 
épouvantables  à  quiconque  s'avisoit  de  lui  vouloir  dire  quelque  chose 
dans  sa  chaise  à  porteur  entre  le  vieux  château  et  le  château  neuf  où  il 
logeoit,  ou  en  entrant  ou  sortant  de  sa  chaise.  Le  samedi  7  août,  il  se 
trouva  si  mal  que  les  chirurgiens  et  les  médecins  lui  déclarèrent  qu'il 
lui  falloit  faire  une  opération  qui  étoit  très-urgente ,  sans  laquelle  il  ne 
pouvoit  espérer  de  vivre  que  fort  peu  de  jours ,  parce  que  l'abcès,  ayant 
crevé  dans  la  vessie  le  jour  qu'il  avoit  monté  à  cheval,  y  mettroit  la 
gangrène,  si  elle  n'y  étoit  déjà,  par  l'épancbement  du  pus,  et  lui  dirent 
qu'il  falloit  le  transporter  sur-le-champ  à  Versailles  pour  lui  faire  cette 
opération.  Le  trouble  de  cette  terrible  annonce  l'abattit  si  fort  qu'il  ne 
put  être  transporté  en  litière  de  tout  le  lendemain  dimanche  8;  mais  le 
lundi  9,  il  le  fut  h  cinq  heures  du  matin. 

Après  l'avoir  laissé  un  peu  reposer,  les  médecins  et  les  chirurgiens 
lui  proposèrent  de  recevoir  les  sacrements  et  de  lui  faire  l'opération 
aussitôt  après.  Cela  ne  fut  pas  reçu  paisiblement;  il  n'étoit  presque  point 
sorti  de  furie  depuis  le  jour  de  la  revue-,  elle  avoit  encore  augmenté  le 
samedi  sur  l'annonce  de  l'opération.  Néanmoins,  quelque  temps  après, 
il  envoya  chercher  un  récellet  de  Versailles  avec  qui  il  fut  seul  environ 
un  quart  d'heure.  Un  aussi  grand  homme  de  bien,  et  si  préparé,  n'en 
avoit  pas  besoin  de  davantage.  C'est  d'ailleurs  le  privilège  des  dernières 
confessions  des  premiers  ministres.  Comme  on  rentra  dans  sa  chambre, 
on  lui  proposa  de  recevoir  le  viatique;  il  s'écria  que  cela  étoit  bientôt 
dit,  mais  qu'il  y  avoit  un  cérémonial  pour  les  cardinaux,  qu'il  ne  savoit 
pas  et  qu'il  falloit  envoyer  le  demander  au  cardinal  de  Bissy  à  Paris. 
Chacun  se  regarda  et  comprit  qu'il  vouloit  tirer  de  longue;  mais  comme 
l'opération  pressoit,  ils  la  lui  proposèrent  sans  attendre  davantage.  Il 
les  envoya  promener  avec  fureur  et  n'en  voulut  plus  ouïr  parler. 

La  Faculté,  qui  voyoit  le  danger  imminent  du  moindre  retardement, 
le  manda  à  M.  le  duc  d'Orléans,  à  Meudon,  qui  sur-le-champ  vint  à 
Versailles  dans  la  première  voiture  qu'il  trouva  sous  sa  main.  Il  exhorta 
le  cardinal  à  l'opération,  puis  demanda  à  la  Faculté  s'il  y  avoit  de  la 
sûreté  en  la  faisant.  Les  chirurgiens  et  les  médecins  répondirent  qu'ils 
ne  pouvoient  rien  assurer  là-dessus,  mais  bien  que  le  cardinal  n'avoit 
pas  deux  heures  à  vivre  si  on  [ne]  la  lui  faisoit  tout  à  l'heure.  M.  le  duc 
d'Orléans  retourna  au  lit  du  malade  et  le  pria  tant  et  si  bien  qu'il  y  con- 
sentit. L'opération  se  fit  donc  sur  les  cinq  heures,  en  cinq  minutes,  par 
La  Peyronie,  premier  chirurgien  du  roi  en  survivance  de  Maréclial,  qui 
étoit  présent  avec  Chirac  et  quelques  autres  médecins  et  chirurgiens  des 
plus  célèbres.  Le  cardinal  cria  et  tempêta  étrangement;  M.  le  duc  d'Or- 
iéans  rentra  dans  la  chambre  aussitôt  après,  où  la  Faculté  ne  lui  dissi- 
mula pas  qu'à  la  nature  de  la  plaie  et  de  ce  qui  en  étoit  sorti  le  malade 


[1723]  SES  RICHESSES.  47 

n'en  avoit  pas  pour  longtemps.  En  [effet] ,  il  mourut  précisément  viugt- 
quatie  heures  après,  le  mardi  10  août,  à  cinq  heures  du  soir,  grinçant 
les  dents  contre  ses  chirurgiens  et  contre  Chirac,  auxquels  il  n'avoit 
cessé  de  chanter  pouille. 

On  lui  apporta  pourtant  l'extréme-onction.  De  communion  il  ne  s'en 
parla  plus,  ni  d'aucun  prêtre  auprès  de  lui,  et  [il]  finit  ainsi  sa  vie  dans 
le  plus  grand  désespoir  et  dans  la  rage  de  la  quitter.  Aussi  la  fortune 
s'étoit-ell-e  bien  jouée  de  lui,  se  fit  acheter  chèrement  et  longuement  p  r 
toutes  sortes  de  peines,  de  soins,  de  projets,  de  menées,  d'inquiétudes, 
de  travaux  et  de  tourments  d'esprit ,  et  se  déploya  enfin  sur  lui  par  des  \ 
torrents  précipités  de  grandeurs,  de  puissance,  de  richesses  démesurées,  ; 
pour  ne  l'en  laisser  jouir  que  quatre  ans,  dont  je  mets  l'époque  à  sa  ^ 
charge  de  secrétaire  d'État,  et  deux  seulement  si  on  la  met  à  son  cardi-  ■• 
nalat  et  à  son  premier  ministère,  pour  lui  tout  arracher  au  plus  riant  et 
au  plus  complet  de  sa  jouissance,  à  soixante-six  ans.  Il  mourut  donc 
maître  absolu  de  son  maître,  et  moins  premier  ministre  qu'exerçant  toute 
la  plénitude  et  toute  l'indépendance  de  toute  la  puissance  et  de  toute 
l'autorité  royale;  surintendant  des  postes,  cardinal,  archevêque  de 
Cambrai,  avec  sept  abbayes,  dont  il  fut  insatiable  jusqu'à  la  fin,  et 
avoit  commencé  des  ouvertures  pour  s'emparer  de  celles  de  Gîleaux,  de 
Prémontré  et  des  autres  chefs  d'ordre ,  et  il  fut  avéré  après  qu'il  recevoit 
une  pension  d'Angleterre  de  quarante  mille  livres  sterling.  J'ai  eu  la 
curiosité  de  rechercher  son  revenu,  et  j'ai  cru  curieux  de  mettre  ici  ce 
que  j'en  ai  trouvé,  en  diminuant  même  celui  des  bénéfices,  pour  éviter 
toute  enflure. 

Cambrai 120  000  liv. 

'.'logent-sous-Coucy 10  000 

Saint-Just :  10  dOO 

Airvaux 12  000 

Bourgueil 12  000 

Bergues-Saint-Vinox 60  000 

Saint-Bertin 80  OÙG 

Cercajnp 20  000 

324  OOO 

Premier  ministre 160  000 

Les  postes 100  000 

250  000 
La  pension  d'Angleterre ,  à  24  liv.  la  livre 

sterling , ...  960  000 

Ainsi  en 

Bénéfices 324  000 

Premier  ministre 1 .50  000 

Postes 100  000 

Pension  d'Angleterre 960  000 

1  5.34  000 
Tai  mis  pareillement  au  rabais  ce  qu'il  tiroit  de  ses  appointimeats  ae 


48  SES   OBSÈQUES.  (1723] 

premier  ministre  et  des  postes  :  je  crois  aussi  qu'il  avoit  vingt  mille 
livres  du  clergé  comme  cardinal,  mais  je  n'ai  pu  le  savoir  avec  certitude. 
Ce  qu'il  avcit  eu  et  réalisé  de  Law  étoit  immense.  Il  s'en  étoit  fort  servi 
à  Rome  pour  son  cardinalat;  mais  il  lui  en  étoit  resté  un  prodigieux  ar- 
gent comptant.  Il  avoit  une  extrême  quantité  de  la  plus  belle  vaisselle 
d'argent  et  de  vermeil,  et  la  plus  admirablement  travaillée;  des  plus 
riches  meubles,  des  plus  rares  bijoux  de  toute  sorte,  des  plus  beaux  et 
des  plus  rares  attelages  de  tous  pays,  et  des  plus  somptueux  équipages. 
Sa  table  étoit  exquise  et  superbe  en  tout,  et  il  en  faisoit  fort  bien  les 
honneurs,  quoique  extrêmement  sobre  et  par  nature  et  par  régime. 

Sa  place  de  précepteur  de  M.  le  duc  d'Orléans  lui  avoit  procuré  l'ab- 
baye de  Nogent-sous-Coucy  ;  le  mariage  de  ce  prince  celle  de  Saint-Just; 
ses  premiers  voyages  d'Hanovre  et  d'Angleterre  celle  d'Airvaux  et  de 
Bourgueil;  les  trois  autres,  sa  toute-puissance.  Quel  monstre  de  fortune 
et  d'où  parti  !  et  comment  et  si  rapidement  précipité  !  C'est  bien  littéra- 
lement à  lui  qu'on  peut  appliquer  ce  passage  du  psaume  : 

«  J'ai  passé ,  il  n'étoit  déjà  plus ,  il  n'en  est  rien  resté  ;  jusqu'à  ses 
traces  étoient  effacées.  > 

Yidi  impium  superexaltatum  et  elevatum  sicut  cedros  Libani; 
Et  transivi,  et  ecce  non  erat,  et  non  est  inventus  locus  ejus. 

(Ps.  XXXVI,  V.  35  et  36.) 

Le  mercredi  au  soir,  lendemain  de  sa  mort,  il  fut  porté  de  Versailles 
à  Paris  dans  l'église  du  chapitre  de  Saint-Honoré,  où  il  fut  enterré 
quelques  jours  après.  Les  académies  dont  il  étoit  lui  firent  faire  chacune 
un  service  où  elles  assistèrent,  l'assemblée  du  clergé  un  autre  comme  à 
leur  président;  et  en  qualité  de  premier  ministre,  il  y  en  eut  un  à 
Notre-Dame  ,  où  le  cardinal  de  Noailles  officia ,  et  où  les  cours  supérieures 
assistèrent.  Il  n'y  eut  point  d'oraison  funèbre  à  aucun ,  on  n'osa  le  hasar- 
der. Son  frère ,  plus  vieux  que  lui  et  honnête  homme ,  qu'il  avoit  fait  venir 
lorsqu'il  fut  secrétaire  d'État,  demeura  avec  la  charge  de  secrétaire  du 
cabinet  qu'il  avoit ,  et  qu'il  lui  avoit  donnée ,  et  les  ponts  et  chaussées 
qu'il  lui  procura  à  la  mort  de  Beringhen ,  premier  écuyer ,  qui  les  avoit , 
et  qui  s'en  étoit  très-dignement  acquitté.  Ce  Dubois,  qui  étoit  fort  mo- 
deste, trouva  un  immense  héritage.  Il  n'avoit  qu'un  fils,  chanoine  de 
Saint-Honoré  qui  n'avoit  jamais  voulu  ni  places  ni  bénéfices  et  qui  vivoit 
très-saintement.  Il  ne  voulut  presque  rien  toucher  de  cette  riche  succes- 
sion. Il  en  employa  une  partie  à  faire  à  son  oncle  une  espèce  de  mausolée 
beau,  mais  modeste,  plaqué  contre  la  muraille,  au  bas  de  l'église,  où 
le  cardinal  est  enterré  avec  une  inscription  fort  chrétienne ,  et  distribua 
l'autre  partie  aux  pauvres ,  dans  la  crainte  qu'elle  ne  lui  portât  malé- 
diction. 

On  a  bien  des  exemples  de  prodigieuse  fortune,  plusieurs  même  de 
gens  de  peu ,  mais  il  n'y  en  a  aucun  de  personne  si  destituée  de  tout 
talent  qui  y  porte  et  qui  la  soutienne  que  l'étoit  le  cardinal  Dubois,  si 
on  en  excepte  la  basse  et  obscure  intrigue.  Son  esprit  étoit  fort  ordi- 
uaire.son  savoir  des  plus  communs,  sa  capacité  nulle,  son  extérieur 


[1723]  SON  ESQUISSE.  49 

d'un  furet,  mais  de  cuistre,  son  débit  désagréable,  par  articles,  tou- 
jours incertain,  sa  fausseté  écrite  sur  son  front,  ses  mœurs  trop  sans 
aucune  mesure  pour  pouvoir  être  cachées  :  des  fougues  qui  pouvoient 
passer  pour  des  accès  de  folie ,  sa  tête  incapable  de  contenir  plus  d'une 
affaire  a  la  fois ,  et  lui  d'y  en  mettre  ni  d'en  suivre  aucune  que  pour  son 
intérêt  personnel:  rien  de  sacré,  nulle  sorte  de  liaison  respectée;  mé- 
pris déclaré  de  foi,  de  parole,  d'honneur,  de  probité,  de  vérité:  grande 
estime  et  pratique  continuelle  de  se  faire  un  jeu  de  toutes  ces  choses; 
voluptueux  autant  qu'ambitieux;  voulant  tout  en  tout  genre,  se  comp  ■ 
tant  lui  seul  pour  tout,  et  tout  ce  qui  n'étoit  point  lui  pour  rien,  et  re- 
gardant comme  la  dernière  démence  de  penser  et  d'agir  autrement. 
Avec  cela,  doux,  bas,  souple,  louangeur,  admirateur,  prenant  toutes 
sortes  de  formes,  avec  la  plus  grande  facilité,  et  revêtant  toutes  sortes 
de  personnages,  et  souvent  contradictoires,  pour  arriver  aux  différents 
buts  qu'il  se  proposoit ,  et  néanmoins  très-peu  capable  de  séduire.  Son  rai- 
sonnement par  élans,  par  bouffées,  entortillé  même  involontairement,  peu 
de  sens  et  de  justesse;  le  désagrément  le  suivoit  partout.  Néanmoins  des 
pointes  de  vivacité  plaisantes  quand  il  vouloit  qu'elles  ne  fussent  que  cela , 
et  des  narrations  amusantes,  mais  déparées  parl'élocutionquiauroit  été 
bonne  sans  ce  bégayement  dont  sa  fausseté  lui  avoit  fait  une  habitude, 
par  l'incertitude  qu'il  avoit  toujours  à  répondre  et  à  parler.  Avec  de  tels 
défauis ,  il  est  peu  concevable  que  le  seul  homme  qu'il  ait  su  séduire  ait 
été  M.  le  duc  d'Orléans  qui  avoit  tant  d'esprit,  tant  de  justesse  dans 
l'esprit ,  et  qui  saisissoit  si  promptement  tout  ce  qui  se  pouvoit  connoître 
des  hommes.  Il  le  gagna  enfant,  dans  ses  fonctions  de  précepteur;  il 
s'en  empara  'eune  homme  en  favorisant  son  penchant  pour  la  liberté,  le 
faux  bel  air  l'entraînement  à  la  débauche,  le  mépris  de  toute  règle;  en 
lui  gâtant  par  les  beaux  principes  des  libertins  savants  le  cœur,  l'esprit 
et  la  conduite,  dont  ce  pauvre  prince  ne  put  jamais  se  délivrer,  non 
plus  que  des  sentiments  contraires  de  ia  raison,  de  la  vérité,  de  la  con- 
science ,  qu'il  prit  toujours  soin  d'étouffer. 

Dubois,  insinué  de  la  sorte,  n'eut  d'étude  plus  chère  que  de  se  con- 
server bien  par  tous  moyens  avec  son  maître  à  la  faveur  duquel  tous  ses 
avantages  étoient  attachés  ,  qui  n'alloient  pas  loin  alors ,  mais  tels  qu'ils 
fussent,  étoient  bien  considérables  pour  le  valet  du  curé  de  Saint-Eus- 
tache,  puis  de  Saint-Laurent.  Il  ne  perdit  donc  jamais  de  vue  son  prince 
dontii  connoissoit  tous  les  grands  talents  et  tous  les  grands  défauts  qu'il 
avoit  su  mettre  à  profit,  et  qu'il  y  mettoit  tous  les  jours,  dont  l'extrême 
foiblesse  étoit  le  principal,  et  l'espérance  la  mieux  fondée  de  Dubois.  Ce 
fut  aussi  celle  qui  le  soutint  dans  les  divers  délaissements  qu'il  éprouva, 
et  dans  le  plus  fâcheux  de  tous,  à  l'entrée  de  la  régence,  dont  on  a  vu 
avec  quel  art  il  avoit  su  se  rapprocher.  C'étoit  le  seul  talent  où  il  filt 
maître,  que  celui  de  l'intrigue  obscure  avec  toutes  ses  dépendances.  Il 
séduisit  son  maître  comme  on  l'a  vu  ici,  par  ces  prestiges  d'Angleterre 
qui  firent  tant  de  mal  à  l'Ëtat,  et  dont  les  suites  lui  en  causent  encore 
de  si  fâcheux.  Il  le  força  et  tout  de  suite  le  lia  à  cet  intérêt  personnel , 
au  cas  de  mort  du  roi,  de  deux  usurpateurs  intéressés  à  se  soutenir  l'un 
l'autre,  et  M.  le  duc  d'Orléans  s'y  laissa  entraîner  parle  babil  de  Ga- 
SAiNT-SmoM  xiu  4 


50  SON  ADRESSE   À   S'EMPARER  [1723] 

nillac,  les  profonds  sproposito  à\i  duc  de  Noailles,  les  insolences,  le 
grands  airs  de  Stairs,  qui  lui  imposoient,  et  cela  sans  aucun  désir  de  la 
couronne  :  c'est  une  vérité  étrange  que  je  ne  puis  trop  répéter,  parce 
que  je  l'ai  parfaitement  et  continuellement  reconnue:  et  je  dis  étrange, 
parce  qu'il  n'est  pas  moins  vrai  que  si  la  couronne  lui  fût  échue  et  sans 
aucun  embarras ,  même  pour  la  recueillir  et  la  conserver ,  il  s'en  seroit 
trouvé  chargé,  empêtré,  embarrassé,  sans  comparaison  aucune,  plu» 
qu'il  n'en  auroit  été  satisfait. 

De  là ,  ce  lien  devenu  nécessaire  et  intime  entre  lui  et  Dubois ,  quand 
celui-ci  fut  parvenu  à  aller  la  première  fois  en  Hollande ,  ce  qui  ne  fut 
pas  sans  peine,  et  qui  le  conduisit  après  à  Hanovre ,  puis  à  Londres,  et 
à  devenir  seul  maître  de  toute  la  négociation ,  partie  l'arrachant  à  la 
foiblesse  de  son  maître,  partie  en  l'infatuant  qu'il  ne  s'y  pouvoit  servir 
de  nul  autre,  parce  ^ue  nul  autre  ne  pouvoit  être  comme  lui  dépositaire 
du  vrai  nœud  qui  faisoit  le  fondement  secret  de  la  négociation,  quiétoit, 
en  cas  de  mort  du  roi,  ce  soutien  réciproque  des  deux  usurpateurs, 
trop  dangereux  pour  M.  le  duc  d'Orléans  à  confier  à  qui  que  ce  soit  qu'à 
lui ,  qui  toutefois  devoit  uniquement  gouverner  toute  la  négociation , 
sans  égard  à  tout  autre  intérêt  de  l'État  le  plus  marqué  et  le  plus  visible. 
Par  là  Dubois  se  mit  en  toute  liberté  de  traiter  à  Londres  pour  lui-même 
en  accordant  tout  ce  qu'il  plut  aux  Anglois,  pour  quoi  il  ne  falloit  pas 
giande  habileté  en  négociations.  Aussi  a-t-on  vu  plus  d'une  fois  dans  ce 
qui  a  été  donné  ici  d'après  Torcy  sur  les  affaires  étrangères ,  que  M.  le 
duc  d'Orléans  ne  s'accommodoit  pas  toujours  de  ce  que  Dubois  vouloit 
passer  aux  Anglois,  que  ceux-ci  lui  reprochoient  que  son  maître  étoit 
plus  difficile  que  lui,  et  tacitement  son  peu  de  crédit,  et  lui  faisoient 
sentir  la  conséquence  pour  ce  qu'il  désiroit  personnellement  d'eux,  de 
pouvoir  davantage  sur  M.  le  duc  d'Orléans  et  de  l'amener  à  ce  qui  leur 
convenoit.  De  là  ces  lettres  véhémentes  dont  M.  le  duc  d'Orléans  me 
parloit  quelquefois,  et  auxquelles  il  ne  pouvoit  résister;  de  là  son  brus- 
que retour  d'Angleterre,  sans  ordre  ni  préparatif,  pour  emporter  par 
sa  présence  ce  que,  pour  cette  fois,  ses  lettres  n'avoient  pu  faire,  et  son 
prompt  passage  à  Londres,  dès  qu'il  eut  réussi  à  ce  qu'il  s'étoit  proposé, 
pour  en  aller  triompher  chez  les  ministres  angbis,  et  leur  montrer  par 
l'essai  d'un  court  voyage  ce  qu'ils  pouvoient  attendre  de  son  ascendant 
sur  le  régent  lorsqu'il  seroit  à  demeure  à  ses  côtés,  par  conséquent 
combien  il  leur  seroit  nécessaire,  et  leur  intérêt  sensible  de  le  satisfaire 
personnellement,  de  façon  qu'ils  pussent  compter  sur  lui. 

Voilà  ce  qui  sans  capacité  aucune  a  conclu  les  traités  que  Dubois  a 
aits  avec  les  Anglois,  si  opposés  à  l'intérêt  de  la  France  et  au  bien  de 
toute  l'Europe,  en  particulier  si  préjudiciables  à  l'Espagne,  et  qui  d'un 
même  tour  de  main  a  fondé  et  précipité  la  monstrueuse  gran  eur  de 
Dubois,  qui,  en  revenant  tout  à  fait  d'Angleterre,  culbuta  les  conseils 
pour  culbuter  le  maréchal  d'Huxelles  et  le  conseil  des  afl'aires  étran- 
gères ,  et  les  mettre  uniquement  dans  sa  main ,  sous  le  titre  de  fcacrétaire 
d'État.  Outre  la  prétention  d'une  telle  récompense  de  sa  négociation 
dont  il  sut  faire  valoir  à  son  maître  toute  la  délicatesse,  l'habileté  et  le 
ruit  qu'il  en  tiroit,  tout  nul  qu'il  fût,  il  lui  persuada  encore  la  nécessité 


[1723]  DE  M.  LE  DUC  d'oRLÉANS.  51 

de  ne  confier  qu'à  lui  seul  les  affaires  étrangères,  pour  entretenir  et 
consolider  rinlirae  confiance  si  nécessaire  à  conserver  avec  les  Anglois, 
et  leMr  ôter  les  entraves  du  maréchal  d'Huxelles,  de  Canillac,  de  ce 
même  conseil  que  Dubois  vouloil  déjà  écarter,  et  que  toutes  les  affaires 
ne  passassent  plus  que  par  un  seul  c mal  agréable  au  ministère  anglois, 
dont  il  ne  pût  prendre  aucune  défiance.  De  secrétaire  d'État  à  tout  le 
reste,  le  chemin  fut  rapide  et  aisé;  la  guerre  qu'il  fit  entreprendre  contre 
l'Espagne  sans  la  cause  la  plus  légère,  pour  ruiner  leur  marine  au  désir 
des  Anglois,  et  contre  le  plus  sensible  intérêt  de  la  France,  et  le  plus 
personnel  de  M.  le  duc  d'Orléans ,  fut  le  prix  du  chapeau ,  qui  bientôt 
après  le  mena  au  premier  ministère. 

Que  si  après  avoir  développé  comment ,  sans  capacité  aucune ,  Dubois 
s'est  fait  si  grand  par  l'Angleterre,  en  lui  sacrifiant  la  France,  mais 
beaucoup  plus  l'Espagne,  on  s'étonne  comment  si  promptement  après  il 
est  venu  à  bout  du  double  mariage ,  surtout  avec  les  impressions  per- 
sonnelles prises  en  Espagne  contre  M.  le  duc  d'Orléans,  dès  avant  sa 
régence  et  depuis,  ce  point  sera  facile  à  démêler.  Le  roi  d'Espagne, 
quelque  prévenu  qu'il  fût  contre  M.  le  duc  d'Orléans  par  ce  [que]  la 
princesse  des  Ursins  lui  imputa  avant  la  mort  du  roi ,  quelques  blessures 
qu'il  en  eût  reçues  depuis  la  régence  par  le  ministère  de  Dubois  pour 
plaire  aux  Anglois,  jamais  homme  ne  fut  attaché  à  sa  maison  et  à  sa 
nation  originelle  si  intrinsèquement  ni  si  indissolublement  que  Phi- 
lippe V.  Cette  passion,  si  vive  en  lui  et  toujours  active  ,  le  rendoit  infa- 
tigable à  tout  s''(uffrir  de  la  France  sans  cesser  de  désirer  avec  la  plus 
violente  ardeur  de  se  pouvoir  lier  et  réunir  indissolublement  avec  elle. 
C'est  ce  qui  lui  fit  recevoir  1  espérance  qui  lui  fut  montrée ,  puis  aussitôt 
proposée  du  mariage  du  roi,  comme  le  comble  de  ses  vœux,  à  quelque 
condition  que  ce  pût  être,  en  sorte  que  celle  du  mariage  actuel  du  prince 
des  Asturies  ne  fut  pas  capable  seulement  de  le  refroidir.  D'un  autre 
côté ,  la  reine  qui  avoit  la  même  passion  pour  un  établissement  sûr  et 
solide  de  son  fils  aîné  en  Italie,  et  par  affection,  et  par  vanité,  et  pour 
se  retirer  auprès  de  lui  et  éviter  le  sort  des  reines  veuves  d'Espagne, 
qui  avoit  toujours  été  le  point  de  son  horreur,  sentirent  tous  deux  qu'ils 
n'y  pouvoient  parvenir  malgré  l'empereur,  qu'il  n'y  avoit  que  le  roi 
d'Angleterre ,  si  parfaitement  bien  alors  avec  la  cour  de  Vienne ,  qui  pût 
parvenir  à  lui  faire  donner  les  mains  à  cet  établissement,  et  que  l'Es- 
pagne ne  pouvoit  espérer  là-dessus  aucun  secours  de  l'Angleterre  que 
par  M.  le  duc  d'Orléans ,  même  par  l'abbé  Dubois ,  au  point  où  ils  étoient 
avec  Georges  et  avec  ses  ministres.  Ce  ne  fut  donc  pas  merveilles  si  le 
double  mariage  fut  conclu  si  facilement  et  si  promptement,  en  quoi 
toute  l'habileté  ae  l'abbé  Dubois  ne  fut  que  de  l'imaginer  et  d'avoir  la 
hardiesse  de  le  proposer.  C'est  ce  que  je  vis  très-clairement  en  Espagne, 
et  que  l'esprit  du  roi  d'Espagne  n'avoit  jamais  été  guéri  sur  M.  le  duc 
d'Orléans,  ni  sur  son  ministre,  ni  celui  de  la  reine  non  plus,  à  travers 
toutes  les  mesures  et  les  plus  exactes  réserves  que,  quelque  soin  qu'ils 
prissent,  ils  ne  me  purent  épaissir  ce  voile  plus  que  la  consistance  d'une 
gaze,  et  je  sentis  le  même  dans  le  marquis  de  Grimaldo.  Telles  furent 
les  merveilles  de  la  prétendue  capacité  de  Dubois. 


52-  SON   GOUVERNEMENT.  [1723] 

Il  n'en  montra  pas  davantage  dans  sa  manière  de  gouverner  quand  il 
fut  devenu  le  véritable  maître.  Toute  son  application  tournée  à  ce  que 
son  maître,  dont  il  connoissoit  tout  le  glissant,  ne  lui  échappât  pas, 
s'épuisa  à  épier  tous  les  moments  de  ce  prince,  ce  qu'il  faisoit,  qui  il 
voyoit,  les  temps  qu'il  donnoit  à  chacun  ,  son  humeur  ,  son  visage ,  ses 
propos  à  l'issue  de  chaque  audience  ou  de  chaque  partie  de  plaisir;  qui 
en  étoit,  quel  propos  et  par  qui  tenus,  et  à  combiner  toutes  ces  choses; 
surtout  à  effrayer  et  à  effaroucher  pour  empêcher  qui  que  ce  filt  d'être 
assez  hardi  pour  aller  droit  au  prince,  et  à  rompre  toutes  mesures  à  qui 
en  avoit  la  témérité  sans  en  avoir  obtenu  son  congé  et  son  aveu.  Ce  sont 
les  espionnages  qui  occupoient  toutes  ses  journées ,  sur  lesquelles  il 
régloit  toutes  ses  démarches,  et  à  tenir  le  monde,  sans  exception ,  de  si 
court,  que  tout  ne  fût  que  dans  sa  main,  affaires,  grâces,  jusqu'aux 
plus  petites  bagatelles,  et  à  faire  échouer  tout  ce  qui  osoit  essayer  de  lui 
passer  entre  les  doigts,  et  de  ne  le  pas  pardonner  aux  essayeurs,  qu'il 
poursuivoit  partout  d'une  façon  implacable.  Cette  application  et  quelque 
écorce  indispensable  d'ordres  à  donner,  ravissoient  tout  son  temps,  en 
sorte  qu'il  étoit  devenu  inabordable,  hors  quelques  audiences  publiques 
ou  quelques  autres  aux  ministres  étrangers.  Encore  la  plupart  d'eux  ne 
le  pouvoieni  joindre,  et  se  trouvoient  réduits  à  l'attendre  aux  passages 
sur  des  escaliers,  et  en  d'autres  endroits  par  lesquels  il  déroboit  son 
passage ,  où  il  ne  s'attendoit  pas  à  les  rencontrer.  Il  jeta  une  fois  dans 
le  feu  une  quantité  prodigieuse  de  paquets  de  lettres  toutes  fermées,  et 
de  toutes  parts ,  puis  s'écria  d'aise  qu'il  se  trouvoit  alors  à  son  courant. 
A  sa  mort  il  s'en  trouva  par  milliers,  tout  cachetées. 

Ainsi  tout  demeuroit  en  arrière,  en  tout  genre,  sans  que  personne, 
même  des  ministres  étrangers ,  osât  s'en  plaindre  à  M.  le  duc  d'Orléans, 
et  sans  que  ce  prince,  tout  livré  à  ses  plaisirs ,  et  toujours  sur  le  chemin 
de  Versailles  à  Paris,  prît  la  peine  d'y  penser,  bien  satisfait  de  se  trou- 
ver dans  cette  liberté .  et  ayant  toujours  suffisamment  de  bagatelles  dans 
son  portefeuille  pour  remplir  son  travail  avec  le  roi ,  qui  n'étoit  que  de 
bons  à  lui  faire  mettre  aux  dépenses  arrêtées,  ou  aux  demandes  des  em- 
plois ou  des  bénéfices  vacants.  Ainsi  aucune  affaire  n'étoit  presque  dé- 
cidée,  et  tout  demeuroit  et  tomboit  en  chaos.  Pour  gouverner  de  la 
sorte  il  n'est  pas  besoin  de  capacité.  Deux  mots  à  chaque  ministre 
chargé  d'un  département,  et  quelque  légère  attention  à  garnir  les  con- 
seils devant  le  roi  des  dépèches  les  moins  importantes,  brochant  les 
autres  seul  avec  M.  le  duc  d'Orléans,  puis,  les  laissant  presque  toutes 
en  arrière,  faisoient  tout  le  travail  du  premier  ministère,  et  l'espion- 
nage ,  les  avis  de  l'intérieur  de  M.  le  duc  d'Orléans ,  les  combinaisons 
de  ces  choses,  les  parades,  les  adresses,  les  batteries,  faisoient  et  em- 
portoienl  tout  celui  du  premier  mmistre;  ses  emportements  pleins 
d'injures  et  d'ordures,  dont  ni  hommes  ni  femmes,  de  quelque  rang 
et  de  quelque  considération  qu'ils  fussent,  [n'étoient]  à  couvert,  le 
délivroient  d'une  infinité  d'audiences,  parce  qu'on  aimoit  mieux  aller 
par  des  bricoles  subalternes,  ou  laisser  périr  ses  affaires ,  que  s'exposer 
à  essuyer  ces  fureurs  et  ces  affronts.  On  en  a  vu  un  échantillon  vague 
par  ce  qui  a  été  raconté  ici  de  ce  qui  arriva  en  pleine  et  nombreuse  au- 


[1723]  SES   FOLLES  INCARTADES.  5â 

dience  d'ambassileuis,  prélats,  dames  et  de  toutes  sortes  de  gens  con- 
sidérables, àrof'ùcier  que  j'avois  dépêché  de  Madrid  avec  le  contrat  de 
mariage  du  roi. 

Les  folies  publiques  du  cardinal  Dubois ,  depuis  surtout  que  devenu 
le  maître  il  ne  les  contint  plus ,  feroient  un  livre.  Je  n'en  rapporterai 
que  quelques-unes  pour  échantillon.  La  fougue  lui  faisoit  faire  quel- 
quefois le  tour  entier  et  redoublé  d'une  chambre  courant  sur  les  tables 
et  les  chaises  sans  toucher  du  pied  la  terre,  et  M.  le  duc  d'Orléans  m'a 
dit  plusieurs  fois  en  avoir  été  souvent  témoin  en  bien  des  occasions. 

Le  cardinal  de  Gesvres  se  vint  plaindre  à  M.  le  duc  d'Orléans  de  ce 
que  le  cardinal  Dubois  venoit  de  l'envoyer  promener  dans  les  termes 
les  plus  sales.  On  a  vu  ailleurs  qu'il  en  avoit  usé  de  même  avec  la  prin- 
cesse de  Montauban ,  et  la  réponse  que  M.  le  duc  d'Orléans  avoit  faite 
à  ses  plaintes.  La  vérité  est  qu'elle  ne  méritoit  pas  mieux.  L'étonnant  fut 
qu'il  dit  de  même  à  un  homme  des  mœurs,  de  la  gravité  et  de  la 
dignité  du  cardinal  de  Gesvres,  qu'il  avoit  toujours  trouvé  le  car- 
dinal Dubois  de  bon  conseil,  et  qu'il  croyoit  qu'il  feroit  bien  de  suivre 
celui  qu'il  lui  venoit  de  donner.  C'étoit  apparemment  pour  se  défaire 
de  pareilles  plaintes  après  un  tel  exemple  :  kt  en  effet  on  ne  lui  en  porta 
plus  depuis. 

Mme  de  Cheverny,  devenue  veuve,  s'étoit  retirée  quelque  temps  après 
aux  Incurables.  Sa  place  de  gouvernante  des  filles  de  M.  le  duc  d'Or- 
léans avoit  éti't  donnée  à  Mme  de  Conflans.  Un  peu  après  le  sacre,  Mme  la 
duchesse  d'Oiléans  lui  demanda  si  elle  avoit  été  chez  le  cardinal  Dubois. 
Là-dessus  Mrie  de  Conflans  répondit  que  non,  et  qu'elle  ne  voyoit  pas 
pourquoi  elle  iroit,  la  place  que  Leurs  Altesses  Royales  lui  avoient 
donnée  étant  si  éloignée  d'avoir  trait  à  aucune  afl"aire.  Mme  la  duchesse 
d'Orléans  insista  sur  ce  que  le  cardinal  étoit  à  l'égard  de  M.  le  duc  d'Or- 
léans. Mme  de  Conflans  se  défendit ,  et  finalement  dit  que  c'étoit  un  fou 
qui  insultoit  tout  le  monde,  et  qu'elle  ne  vouloit  pas  s'y  exposer.  Elle 
avoit  de  l'esprit  et  du  bec,  et  souverainement  glorieuse,  quoique  fort 
polie.  Mme  la  duchesse  d'Orléans  se  mit  à  rire  de  sa  frayeur,  et  lui  dit 
que,  n'ayant  rien  à  lui  demander  ni  à  lui  représenter,  mais  seulement  à 
lui  rendre  compte  de  l'emploi  que  M.  le  duc  d'Orléans  lui  avoit  donné, 
c'étoit  une  politesse  qui  ne  pouvoit  que  plaire  au  cardinal,  et  lui  en 
attirer  de  sa  part,  bien  loin  d'avoir  rien  de  désagréable  à  en  craindre, 
et  finit  par  lui  dire  que  cela  convenoit  et  qu'elle  vouloit  qu'elle  y 
allât. 

La  voilà  donc  partie,  car  c'était  à  Versailles,  au  sortir  de  dîner,  et 
arrivée  dans  un  grand  cabinet,  où  il  y  avoit  huit  ou  dix  personnes  qui 
attendoient  à  parler  au  cardinal ,  qui  étoit  auprès  de  sa  cheminée  avec 
une  femme  qu'il  galvaudoit  '.  La  peur  en  prit  à  Mme  de  Conflans,  qui  étoit 
petite  et  qui  en  rapetissa  encore. Toutefois,  elle  s'approcha  comme  cette 
femme  se  retiroit.  Le  cardi-nal  la  voyant  s'avancer  lui  demanda  vivement 
ce  qu'elle  vouloit.  Monseigneur,  dit-elle.  —  Ho,  monseigneur!  mon- 
seigneur! interrompit  le  cardinal;  cela  ne  se  peut  pas.  — Mais,  mon- 

I .  Galvauder  se  disait  familièrement  pour  malimiter  de  paroles,  ^ourniaiider. 


54  SES  FOLLES   INCARTADES.  [1723] 

seigneur,  reprit-elle.  —  De  par  tous  les  diables,  je  vous  le  dis  encore, 
interrompit  de  nouveau  le  cardinal ,  quand  je  vous  dis  que  cela  ne  se 
peut  pas.  — Monseigneur,  »  voulut  encore  dire  Mme  de  Conflans  pour 
expliquer  qu'elle  ne  demandoit  rien;  mais  à  ce  mot  le  cardinal  lui  saisit 
les  deux  pointes  des  épaules,  la  revire,  la  pousse  du  poing  par  le  dos, 
ei:  Œ  Allez  à  tous  les  diables,  dit-il,  et  me  laissez  en  repos  »  Elle  pensa 
tomber  toute  plate,  et  s'enfuit  en  furie,  pleurant  à  chaudes  larmes,  et 
arrive  en  cet  état  chez  Mme  la  duchesse  d'Orléans,  à  qui,  à  travers  ses 
sanglots ,  elle  conte  son  aventure. 

On  étoit  si  accoutumé  aux  incartades  du  cardinal ,  et  celle-là  fut 
trouvée  si  singulière  et  si  plaisante  que  le  récit  en  causa  des  éclats  de 
rire  qui  achevèrent  d'outrer  la  pauvre  Conflans,  qui  jura  bien  que  de  sa 
vie  elle  ne  remettroit  le  pied  chez  cet  extravagant. 

Le  jour  de  Pâques  d'après  qu'il  fut  cardinal ,  il  s*éveille  sur  les  huit 
heures  et  senne  à  rompre  ses  sonnettes ,  et  le  voilà  à  blasphémer  horri- 
blement après  ses  gens ,  à  vomir  mille  ordures  et  mille  injures ,  et  à 
crier  à  pleine  tète  de  ce  qu'ils  ne  l'avoient  pas  éveillé ,  qu'il  vouloit  dire 
îa  messe,  qu'il  ne  savoit  plus  où  en  prendre  le  temps  avec  toutes  les 
affaires  qu'il  avoit.  Ce  qu'il  fit  de  mieux  après  une  si  belle  préparation, 
ce  fut  de  ne  la  dire  pas,  et  je  ne  sais  s'il  l'a  jamais  dite  depuis  son 
sacre. 

Il  avoit  pris  pour  secrétaire  particulier  un  nommé  Venier  qu'il  avoit 
défroqué  de  l'abbaye  de  Saint-Germain  des  Prés,  où  il  étoit  frère  con- 
vers ,  et  en  faisoit  les  affaires  depuis  vingt  ans  avec  beaucoup  d'esprit  et 
d'intelligence.  Il  s'étoit  fait  promptement  aux  façons  du  cardinal,  et 
s'étoit  mis  sur  le  pied  de  lui  dire  tout  ce  quil  lui  plaisoit.  Un  matin 
qu'il  étoit  avec  le  cardinal,  il  demanda  quelque  chose  qui  ne  se  trouva 
pas  sous  sa  main.  Le  voilà  à  jurer,  à  blasphémer,  à  crier  à  pleine  tète 
contre  ses  commis,  et  que  s'il  n'en  avoit  pas  assez,  il  en  prendroit 
vingt,  trente,  cinquante,  cent,  et  à  faire  un  vacarme  épouvantable. 
Venier  l'écoutoit  tranquillement,  le  cardinal  l'interpella,  si  cela  n'étoit 
pas  une  chose  horrible,  d'être  si  mal  servi,  à  la  dépense  qu'il  y  faisoit, 
et  à  s'emporter  tout  de  nouveau,  et  à  le  presser  de  répondre,  a  Monsei- 
gneur, lui  dit  Venier,  prenez  un  seul  commis  de  plus,  et  lui  donnez 
pour  emploi  unique  de  jurer  et  de  tempêter  pour  vous ,  et  tout  ira  bien , 
vous  aurez  beaucoup  de  temps  de  reste,  et  vous  vous  trouverez  bien 
servi.  »  Le  cardinal  se  mit  à  rire  et  s'apaisa. 

Il  mangeoit  tous  les  soirs  un  poulet  pour  tout  souper  et  seul.  Je  ne 
sais  par  quelle  méprise  ce  poulet  fut  oublié  un  soir  par  ses  gens.  Comme 
il  fut  près  de  se  coucher,  il  s'avisa  de  son  poulet,  sonna,  cria,  tempêta 
iiprès  ses  gens,  qui  accoururent  et  qui  l'écoutèrent  froidement.  Le  voilà 
à  crier  de  plus  belle  après  son  poulet  et  après  ses  gens  de  le  servir  si 
tard.  Il  fut  bien  étonné  qu'ils  lui  répondirent  tranquillement  q,i'il  avoit 
mangé  son  poulet,  mais  que,  s'il  lui  plaisoit,  ils  en  aUoient  faire  meure 
un  autre  à  la  broche,  a  Comment,  dit-il,  j'ai  mangé  mon  pouîeti  » 
L'assertion  hardie  et  froide  de  ses  gens  le  persuada,  et  ils  se  moquèrent 
de  lui.  Je  n'en  dirai  pas  davantage,  parce  que,  encore  une  fois,  on  eu 
feroit  un  vrai  volume.  C'en  est  assez  pour  montrer  quel  étoit  ce  mons- 


[1723]  DUC  d'orléans  premier  ministre.  55 

.trueux  personnage  dont  la  mort  soulagea  grands  et  petits,  et  en  vérité, 
toute  l'Europe,  enfin  jusqu'à  son  frère  même  qu'il  traitoit  comme  un 
nègre.  Il  voulut  une  fois  chasser  son  écuyer  pour  lui  avoir  prêté  un  de 
ses  carrosses  pour  aller  quelque  part  dans  Paris. 

Le  plus  soulagé  de  tous  l'ut  M.  le  duc  d'Orléans.  Il  gémissoit  en  secret 
dfcpuis  assez  longtemps  sous  le  poids  d'une  domination  si  dure,  et  sous 
les  chaînes  qu'il  s'étoit  forgées.  Non-seulement  il  ne  pouvoit  plus  dis- 
poser ni  décider  de  rien,  mais  il  exposoit  inutilement  au  cardinal  ce 
qu'il  désiroit  qui  fût  sur  grandes  et  petites  choses.  Il  lui  en  falloit  passer 
sur  toutes  par  la  volonté  du  cardinal  qui  entroit  en  furie,  en  reproches, 
et  le  pouilloit  comme  un  particulier,  quand  il  lui  arrivoit  de  le  trop 
contredire.  Le  pauvre  prince  sentoit  aussi  l'abandon  où  il  s'étoit  livré, 
et  par  cet  abandon,  la  puissance  du  cardinal  et  l'éclipsé  de  la  sienne. 
Il  le  craignoit,  il  lui  étoit  devenu  insupportable,  il  mouroit  d'envie  de 
s'en  débarrasser;  cela  se  montroit  en  mille  choses,  mais  il  n'osoit,  il 
ne  savoit  comment  s'y  prendre,  et  isolé  et  sans  cesse  épié  comme  il 
l'étoit,  il  n'avoit  personne  avec  qui  s'en  ouvrir  tout  à  fait,  et  le  cardinal 
bien  averti,  en  redoubloit  ses  frasques  pour  retenir  par  la  frayeur  ce 
que  ses  artifices  avoient  usurpé,  et  qu'il  n'espéroit  plus  de  se  conserver 
par  une  autre  voie. 

Dès  qu'il  fut  mort,  M.  le  duc  d'Orléans  retourna  à  Meudon  apprendre 
au  roi  cette  nouvelle ,  qui  le  pria  aussitôt  de  se  charger  de  toute  la  con- 
duite des  affairjs,  le  déclara  premier  ministre,  et  en  reçut  son  serment 
le  lendemain,  dJnt  la  patente  tôt  expédiée  fut  vérifiée  au  parlement.  Cette 
déclaration  si  prompte  sur  laquelle  M.  le  duc  d'Orléans  n'avoit  rien 
préparé ,  fut  l'effet  de  la  crainte  qu'eut  l'évèque  de  Fréjus  de  voir  un 
particulier  premier  ministre.  Le  roi  aimoit  M.  le  duc  d'Orléans,  comme 
on  l'a  déjà  dit,  par  le  respect  qu'il  en  recevoit,  et  par  sa  manière  de 
travailler  avec  lui,  qui  sans  danger  d'être  pris  au  mot,  le  laissoit  tou- 
jours le  maître  des  grâces  sur  le  choix  des  personnes  qu'il  lui  proposoit, 
et  d'ailleurs  de  ne  l'ennuyer  jamais,  ni  de  contraindre  ses  amusements 
parles  heures  de  ce  travail.  Quelques  soins,  uelques  souplesses  que  le 
cardinal  Dubois  eût  employées  pour  gagner  l'esprit  du  roi  et  l'appri- 
voiser avec  lui,  jamais  il  n'en  avoit  pu  venir  à  bout,  et  on  remarquoit, 
même  sans  avoir  de  trop  bons  yeux,  une  ''épugnance  du  roi  pour  lui 
plus  que  très-sensible.  Le  cardinal  en  étoit  désolé,  mais  redoubloit 
de  jambes  dans  l'espérance  de  réussir  à  la  fin.  Mais,  outre  l'air  peu 
naturel  et  le  désagrément  inséparable  de  ses  manières  les  plus  occupées 
à  plaire ,  il  avoit  deux  ennemis  auprès  du  roi ,  bien  attentifs  à  l'éloigner 
de  prendre  avec  ce  jeune  prince,  le  maréchal  de  Villeroy,  tant  qu'il 
y  fut,  mais  bien  plus  dangereusement  le  Fréjus,  qui  ne  pouvoit  haïr 
le  cardinal  que  d'ambition,  [et  qui]  bien  résolu  de  le  culbuter  si  M.  le 
duc  d'Orléans  venoil  à  manquer,  pour  n'être  ni  primé,  encore  moins 
dominé  par  un  particulier,  n'avoit  garde  de  ne  pas  le  ruiner  jour- 
nellement dans  l'esprit  du  roi,  en  s'y  établissant  lui-même  de  plus 
en  plus. 


56  MORT  DU  PREMIER  PRÉSIDENT  DE   MESMES.      [1723] 


CHAPITRE  V. 

Moil  du  premier  président  de  Mesmes.  —  Je  retrouve  et  revois  M.  le  duc 
d'Orléans  comme  auparavant.  —  Compagnie  d'Oslende.  —  Mort  de  La 
Houssaye  ;  sa  place  de  chancelier  de  M.  le  duc  d'Orléans  donnée  à  Ar- 
genson,  et  les  postes  à  Morville.  —  Le  mariage  du  prince  et  de  la  prin- 
cesse des  Asluries  consommé.  —  Mariage  des  deux  fils  du  duc  de  Bouillon 
avec  la  seconde  fille  du  prince  Jacques  Sobieski ,  par  la  mort  de  l'aîné.  — 
Succès  de  ce  mariage.  —  Inondation  funeste  à  Madrid,  et  incendie  en 
même  moment.  —  Noce,  Canillac  et  le  duc  de  Noailles  rappelés.  —  Le 
premier  bien  dédommagé.  —  Translation  de  l'évêque-duc  de  Laon  à  Cam- 
brai ;  sa  cause.  —  Laon  donné  à  La  Fnre,  évêque  de  Viviers,  au  pieux  refus 
de  Beisunce,  évêque  de  Marseille.  —  Quel  éloit  ce  nouvel  évêque  de  Laon. 

—  Mort  et  caractère  de  Besons,  archevêque  de  Rouen.  —  Rouen  donné  à 
Tressan  ,  évêque  de  Nantes;  Besançon  à  l'abbé  de  Monaco  ;  Luçon  à  l'abbé 
de  Bussy,  etc.  — Mme  de  Cbelles  écrit  fortement  â  M.  le  duc  d'Orléans  sur 
ses  choix  aux  prélatures.  —  Mort  du  prince  de  Croï.  —  Absurdité  de  celte 
nouvelle  chimère  de  princerie.  —  Mon  de  la  duchesse  d'Aumonl  (Brouilly). 

—  Mort  du  jeune  duc  d'Aumont;  sa  dépouille.  —  Triste  et  volontaire  état 
de  la  sanlé  de  M.  le  duc  d'Orléans.  —  J'avertis  l'évêque  de  Fréjus  de  l'étal 
de  M.  le  duc  d'Orléans,  et  l'exhorte  à  prendre  ses  mesures  en  conséquence. 

—  Fausseté  et  politique  de  ce  prélat,  qui  veut  se  rendre  le  maître  de  tout  à 
l'ombre  d'un  prince  du  sang,  premier  ministre  de  nom  etd'écorce.  —  Mort 
de  La  Chaise,  capitaine  de  la  porte.  —  Torcy  obtient  celte  charge  pour  son 
fils.  —  Secondes  cliarges  de  la  cour,  proie  des  enfants  des  ministres.  — 
Mort  de  Livry.  —  Morl  du  grand-duc  de  Toscane;  sa  famille,  son  carac- 
tère. —  Mort  de  l'électeur  de  Cologne.  —  Mort  et  caractère  de  la  maré- 
chale de  Chamilly.  —  Mort  de  Mme  de  Monsoreau,  femme  du  grand  prévôt. 


Un  plus  corrompu,  s'il  se  peut,  que  le  cardinal  Dubois  le  suivit  douze 
ou  treize  jours  après  :  ce  fut  le  premier  président  de  Mesmes ,  qui ,  déjà 
fort  appesanti  par  quelques  légères  apoplexies,  en  eut  une  qui  l'emporta 
en  moins  de  vingt-quatre  heures,  à  soixante  et  un  ans,  sans  que  pen- 
dant ce  peu  de  temps  on  en  eût  pu  tirer  le  moindre  signe  de  vie.  Je  dis 
plus  corrompu  que  Dubois  par  ses  profondes  et  insignes  noirceurs,  et 
parce  que,  né  dans  un  état  honorable  et  riche,  il  n'avoit  pas  eu  besoin 
de  se  bâtir  une  fortune  comme  Dubois,  qui  étoit  de  la  lie  du  peuple, 
non  que  ce  pût  être  une  excuse  à  celui-ci,  mais  une  tentation  de  moins 
à  l'autre,  qui  n'avoit  qu'à  jouir  de  ce  qu'il  étoit,  avec  honneur.  J'ai  eu 
tant  d'occasions  de  parler  et  de  faire  connoître  ce  magistrat  également 
détestable  et  méprisable,  que  je  crois  pouvoir  me  dispenser  d'en  salir 
davantage  ce  papier.  On  a  vu  ailleurs  pourquoi  et  comment  on  m'avoit 
enfin  forcé  à  me  raccommoder  avec  lui.  après  ce  beau  mariage  du  duc 
de  Lorge  avec  sa  fille ,  dont  il  eut  tout  lieu  de  se  bien  repentir,  comme 
il  l'avoua  souvent  lui-même.  J'étois  paisiblement  à  la  Ferté  en  bonne 
compagnie  depuis  près  de  deux  mois,  sans  en  avoir  voulu  partir  sur  les 
courriers  que  Belle-Ile  et  d'autres  encore  m'avoient  dépêchés  sur  la  mort 
du  cardinal  Dubois,  pour  me  presser  de  revenir.  La  vanité  et  l'avidité 
«l'avoir  une  pension  m'en  fit  dépêcher  ua  autre  à  la  mort  du  premier 


[1723]  JE  REVOIS  LE  DUC  d'ORLÉANS.  57 

président  par  ses  filles,  pour  me  conjurer  de  revenir  et  de  la  demander 
à  M.  le  duc  d'Orléans. 

Je  cédai  encore  en  cette  occasion  à  la  vertu  et  à  la  piété  de  Mme  de 
Saint-Simon,  qui  voulut  si  absolument  que  je  ne  leur  refusasse  pas  cet 
office ,  et  je  partis.  Elle  revint  à  Paris  quelques  jours  après  moi.  La  cour 
étoit  retournée  de  Meudon  à  Versailles  le  13  août,  il  y  avoit  dix  ou 
douze  jours ,  et  j'y  trouvai  M.  le  duc  d'Orléans. 

Dès  qu'il  me  vit  entrer  dans  son  cabinet ,  il  courut  à  moi ,  et  me  de- 
manda avec  empressement  si  je  voulois  l'abandonner.  Je  lui  répondis  que 
tant  que  son  cardinal  avoit  vécu,  je  m'étois  cru  fort  inutile  auprès  de 
lui  ;  et  que  j'en  avois  profité  pour  ma  liberté  et  pour  mon  repos  ;  mais 
qu'à  présent  que  cet  obstacle  à  tout  bien  n'étoit  plus ,  je  serois  toujours 
à  son  très-humble  service.  Il  me  fit  promettre  de  vivre  avec  lui  comme 
auparavant,  et,  sans  entrer  en  rien  sur  le  cardinal,  se  mit  sur  les  af- 
faires présentes,  domestiques  et  étrangères,  m'expliqua  où  il  en  étoit, 
et  me  conta  l'émoi  que  prenoient  l'Angleterre  et  la  Hollande  de  la  nou- 
velle compagnie  d'Ostende,  que  l'empereur  formoit,  qu'il  vouloit  main- 
tenir et  que  ces  deux  puissances  vouloient  empêcher  de  s'établir  par 
leur  grand  intérêt  du  commerce ,  enfin  celui  que  la  France  y  pouvoit 
trouver  pour  et  contre,  et  ses  vues  de  conduite  dans  celte  affaire.  Je  le 
trouvai  content,  gai,  et  reprenant  le  travail  avec  plaisir.  Quand  nous 
eûmes  bien  cauîé  du  dehors,  du  dedans  et  du  roi,  dont  il  étoit  fort 
content,  je  lui  parlai  de  la  pension  que  les  filles  du  premier  président 
lui  demandoieiit.  Il  se  mit  à  rire  et  à  se  moquer  d'elles,  après  l'argent 
immense  qu'il  avoit  si  souvent  prodigué  à  leur  père,  ou  qu'il  lui  avoit 
su  escroquer,  et  à  se  moquer  de  moi  d'être  leur  avocat  en  chose  si  ab- 
surde après  tout  ce  qu'il  y  avoit  eu  entre  moi  et  leur  père,  duquel  il  fit 
fort  bien  et  en  peu  de  mots  l'oraison  funèbre.  J'avouerai  franchement 
que  je  n'insistai  pas  beaucoup  pour  une  chose  que  je  trouvois  aussi  dé- 
placée, et  dont  je  ne  me  souciois  point  du  tout.  Je  vécus  donc  de  là  en 
avant  avec  M.  le  duc  d'Orléans  comme  j'avois  toujours  fait  avant  que 
le  cardinal  Dubois  fût  premier  ministre,  et  lui  avec  toute  son  ancienne 
confiance.  Il  faut  pourtant  que  je  convienne  que  je  ne  cherchai  pas  à  en 
faire  beaucoup  d'usage.  Il  fit  alors  la  très-légère  perte  de  La  Houssaye , 
son  chancelier ,  qui  avoit  montré  son  ignorance  dans  la  place  de  contrô- 
leur général  des  finances  qu'il  avoit  été  obligé  de  quitter.  Il  avoit 
soixante  et  un  ans.  M.  le  duc  d'Orléans  prit  à  sa  place  le  lieutenant  de 
police,  second  fils  du  feu  garde  des  sceaux  d'Argenson.  J'oubliois  de 
marquer  que  les  postes  avoient  été  données  à  Morville,  secrétaire  d'État 
des  affaires  étrangères,  avec  une  grande  et  juste  diminution  d'appointe- 
ments. 

On  apprit  en  ce  même  temps  que  Leurs  Majestés  Catholiques  avoient 
mis  le  prince  et  la  princesse  des  Asturies  ensemble ,  et  que  leur  mariage 
avoit  été  consommé. 

Le  duc  de  Bouillon ,  fort  occupé  d'étayer  de  plus  en  plus  sa  princerie 
par  des  alliances  étrangères,  dont  les  siens  s'étoient  si  bien  trouvés, 
avisa  d'en  éblouir  ainsi  que  de  ses  grands  établissements,  le  prince 
Jacques  Sobieski,  fils  aîné   du  célèbre  roi  de  Pologne,  qui  vivoit  retiré 


58  MARIAGE  DES  DEUX  FILS  DU  DUC  DE  BOUILLON.     [1723] 

dans  ses  terres  en  Silésie;  répandit  beaucoup  d'argent  autour  de  lui,  et 
fit  si  bien  que  le  mariage  de  sa  seconde  fille  fut  conclu  avec  le  prince 
de  Turenne ,  fils  aîné  du  duc  de  Bouillon  et  de  la  fille  du  feu  duc  de  La 
Trémoille,  sa  première  femme. 

Ce  mariage  flaltoit  extrêmement  le  duc  de  Bouillon.  Le  grand-père 
de  sa  future  belle-fille  avoit  occupé  longtemps  le  trône  de  Pologne,  et 
en  avoit  illustré  la  couronne  par  ses  grandes  actions;  sa  femme  étoit 
sœur  de  rirapératrice,  épouse  de  l'empereur  Léopold,  et  mère  des  em- 
pereurs Joseph  et  Charles ,  et  sœur  aussi  de  la  reine  douairière  d'Es- 
pagne, de  la  feue  reine  de  Portugal,  des  électeurs  de  Mayence  et  Pa- 
latin, et  de  la  duchesse  de  Parme,  mère  de  la  reine,  seconde  femme  du 
roi  d'Espagne.  Enfin,  la  fille  aînée  du  prince  Jacques  Sobieski  avoit 
épousé  le  roi  d'Angleterre ,  retiré  à  Rome.  Le  mariage  fut  célébré  par 
procureur,  à  Neuss,  en  Silésie,  et  en  personne  à  Strasbourg,  un  mois 
après.  Mais  le  prince  de  Turenne  tomba  malade  presque  aussitôt,  et 
mourut  douze  jours  après  son  mariage.  Personne  de  la  famille  n'étoit 
allé  à  Strasbourg  que  son  frère;  la  mariée  y  étoit  arrivée  en  fort  léger 
équipage.  On  comptoit  l'amener  tout  de  suite  à  Paris,  quand  la  maladie 
de  son  mari  les  arrêta.  Dès  que  la  nouvelle  en  vint ,  le  duc  de  Bouillon 
pensa  aussitôt  au  mariage  de  son  second  fils,  si  elle  devenoit  veuve,  et 
à  tout  événement  dépêcha  le  comte  d'Évreux  à  Strasbourg  pour  lui  per- 
suader de  continuer  son  voyage ,  dans  l'espérance  de  gagner  son  con- 
sentement. Ils  y  réussirent,  et  la  gardèrent  tantôt  chez  eux  à  Pontoise, 
tantôt  dans  un  couvent  du  lieu ,  et  n'en  laissèrent  approch-^r  personne 
qui  la  pût  imprudemment  détromper  des  grandeurs  qu'elle  croyoit  aller 
épouser.  Ils  négocièrent  en  Silésie  pour  avoir  le  consentement ,  puis  à 
Rome  pour  la  dispense,  où  il  n'est  question  que  du  plus  ou  du  moins 
d'argent  qu'on  n'avoit  pas  dessein  d'épargner.  Enfin,  le  mariage  se  fit 
en  avril  1724.  fort  en  particulier,  à  cause  du  récent  veuvage. 

Quand  elle  commença  à  voir  le  monde  et  à  être  présentée  à  la  cour, 
elle  fut  étrangement  surprise  de  s'y  trouver  comme  toutes  les  autres 
duchesses  et  princesses  assises,  et  de  ne  primer  nulle  part  avec  toute 
la  distinction  dent  on  l'avoit  persuadée ,  en  sorte  qu'il  lui  échappa  plus 
d'une  fois  qu'elle  avoit  compté  épouser  un  souverain,  et  qu'il  se  trouvoit 
que  son  mari  et  son  beau-père  n'étoient  que  deux  bourgeois  du  quai 
Malaquais.  Ce  fut  bien  pis  quand  elle  vit  le  roi  marié.  Je  n'en  dirai  pas 
davantage.  Ces  regrets,  qu'elle  ne  cachoit  pas,  joints  à  d'autres  mécon- 
tentements, en  donnèrent  beaucoup  aux  Bouillon.  Le  mariage  ne  fut 
pas  heureux.  La  princesse,  qui  ne  put  s'accoutumer  à  l'unisson  avec  nos 
duchesses  et  princesses,  encore  moins  à  vivre  avec  les  autres,  comme 
il  falloit  qu'elle  s'y  assujettît,  .se  rendit  solitaire  et  obscure.  Elle  eut  des 
enfants,  et  après  plusieurs  années,  ne  pouvant  plus  tenir  dans  une 
situation  si  forcée,  elle  obtint  aisément  d'aller  faire  un  voyage  en  Si- 
lésie pour  ménager  son  père  et  ses  intérêts  auprès  de  lui.  Son  mari  ne 
demandoit  pas  mieux  que  d'en  être  honnêtement  défait.  Il  ne  la  pressa 
point  de  rêver  ir,  et  au  bout  de  peu  d'années  elle  mourut  en  Silésie,  au 
grand  soulagement  de  M.  de  Bouillon ,  qui  ne  laissa  pas  d'en  recueillir 
assez  gros  pour  ses  enfants. 


[1723]  INONDATION  ET  INCENDIE  X  MADRID.  59 

Ce  fut  en  ce  temps-ci  qu'arriva  cette  subite  inondation  à  Madrid, 
proche  du  Buen-Retiro ,  où  la  duchesse  de  La  Mirandole  fut  noyée  dans 
son  oratoire,  où  le  prince  Pio  et  quelques  autres  périrent,  et  dont  le 
duc  de  La  Mirandole,  le  duc  de  Liria,  l'abbé  Grimaldo  et  l'ambassadeur 
de  Venise  se  sauvèrent  avec  des  peines  infinies,  tandis  que  la  superbe 
mai,"on  du  duc  et  de  la  duchesse  d'Ossone,  magnifiquement  meublée , 
brûloit  dans  le  haut  de  la  ville,  sans  qu'on  pût  en  arrêter  l'incendie 
faute  d'eau.  Je  me  suis  étendu  ailleurs  ici  par  avance  sur  cet  étrange  et 
funeste  événement ,  ce  qui  m'empêchera  d'en  rien  répéter  ici. 

Noce,  qui  avoit  été  rapproché  dans  son  exil,  fut  rappelé.  M.  le  duc 
d'Orléans  qui  l'avoit  toujours  aimé  et  qui  ne  l'avoit  éloigué  que  malgré 
lui ,  l'en  dédommagea  par  un  présent  de  cinquante  mille  livres  en  argent , 
et  deux  mille  écus  de  pension.  Canillac  revint  bientôt  après,  et  enfin  le 
duc  de  Noailles.  On  fit  beaucoup  de  contes  de  ses  amusements  pendant 
qu'il  fut  dans  ses  terres,  et  de  l'édification  qu'il  avoit  voulu  donner  à 
ses  peuples,  en  chantant  avec  eux  au  lutrin  et  en  y  portant  chape,  et 
aux  processions.  On  voit  ainsi  que  ce  n'est  pas  sans  raison  qu'on  l'appe- 
loit  :  Omnis  homo. 

M.  le  duc  d'Orléans  donna  plusieurs  grands  bénéfices.  L'évêque  duc 
de  Laon,  et  qui  en  avoit  fait  la  fonction  au  sacre,  n'avoit  pu  se  faire  re- 
cevoir pair  de  France  au  parlement.  Sa  mère  étoit  la  comédienne  Flo- 
rence ,  et  M.  le  duc  d'Orléans  ne  l'avoit  point  reconnu.  Ce  fut  l'obstacle 
qu'on  ne  put  vd  ncre,  parce  qu'il  faut  dire  qui  on  est,  et  le  prouver. 
Dans  cet  emhariis,  il  fut  transféré,  avec  conservation  du  rang  et  hon- 
neurs d'évêque  q  uc  de  Laon.  Jl  ne  perdit  pas  au  change ,  puisqu'il  eut 
l'archevêché  de  Combrai.  Son  successeur  à  Laon  surprit  et  scanddlisa 
étrangement  :  ce  fut  le  frère  de  La  Fare,  qui  ne  lui  ressembloit  en  rien. 
C'étoit  un  misérable  déshonoré  par  ses  débauches  et  par  son  escroque- 
rie, que  personne  ne  vouloit  voir  ni  regarder,  et  que  M.  le  duc  d'Or- 
léans ,  qui  me  l'a  dit  lui-même ,  chassa  du  Palais-Royal  pour  avoir  volé 
cinquante  pistoles  qu'il  envoyoit,  par  lui,  à  Mme  de  Polignac.  Je  la 
nomme,  parce  que  sa  vie  a  été  si  publique  que  je  ne  crois  pas  manquer 
à  la  charité,  à  la  discrétion,  à  la  considération  de  son  nom. 

Ce  bon  ecclésiastique  fut  une  fois  chassé  des  Tuileries  à  coups  de 
pied,  depuis  le  milieu  de  la  grande  allée  jusque  hors  la  porte  du  Pont- 
Royal  ,  par  les  mousquetaires  et  d'autres  jeunes  gens  qui  s'y  attroupè- 
rent, avec  des  [clameurs]  épouvantables,  répétées  par  la  foule  des 
laquais  amassés  à  la  porte.  Enfin ,  et  c'est  un  fait  qui  fut  très-public  . 
les  deux  capitaines  des  mousquetaires  leur  défendirent  à  l'ordre  de  le 
voir.  Pour  sortir  d'un  état  si  pitoyable,  ce  rebut  du  monde  fit  le  con- 
verti, frappa  à  plusieurs  portes  pour  être  ordonné  prêtre  sans  y  pouvoir 
réussir,  à  ce  que  me  conta  lors  Rochebonne,  évêque  comte  de  Noyon, 
qui  fut  un  de  ceux  qui  le  refusèrent,  malgré  une  prétendue  retraite 
qu'il  fit  dans  un  bénéfice  qu'il  avoit  dans  Noyon.  Enfin  il  trouva  un 
prélat  plus  traitable  par  la  conformité  de  conduite.  J'aurois  horreur  de 
le  nommer  et  de  dire  avec  quel  scandale  il  l'ordonna  contre  toutes  les 
règles  de  l'Église.  Incontinent  après ,  il  se  jeta  au  cardinal  de  Bissy  et 
à  Languet,  évèque  de  Soissons,  à  qui  tout  éloit  bon  moyennant  le  fa- 


60  LAON   DONNÉ   À   LA  FARE.  [1723] 

natisme  de  la  constitution ,  qui  le  rendit  digne  d'être  grand  vicaire  de 
Soissons ,  où  il  se  signala  en  ce  genre  à  mériter  toute  leur  protection. 
Avec  ce  secours  et  celui  des  jésuites,  il  trafiqua  l'évêché  de  Viviers  avec 
Ratabon,  qui  y  avoit  passé  du  siège  d'Ypres,  et  que  l'épiscopat  en- 
nuyoit,  malgré  la  non -résidence.  Il  lui  donna  deux  abbayes  qu'il 
avoit,  avec  un  bon  retour,  et  fut  sacré  évêque  de  Viviers,  au  scandale 
universel. 

L'évêque  de  Marseille,  Belsunce,  qui  s'étoit  fait  un  si  grand  nom 
pendant  la  peste,  étoit  venu  à  Paris  sur  la  maladie  du  duc  de  Lauzun, 
frère  de  sa  mère,  qui  avoit  toujours  pris  soin  de  lui  et  de  ses  frères.  Il 
fut  nommé  à  l'évêché  deLaon  avec  un  grand  applaudissement.  Allant  un 
jour  voir  M.  de  Lauzun,  qui  s'étoit  retiré  dans  le  couvent  des  Petits- 
Augustins,  j'arrivai  par  un  côté  du  cloître  à  la  porte  de  sa  chambre,  et 
ce  prélat,  par  un  autre  côté,  en  même  temps  qu'on  appeloit  déjà  M.  de 
Laon.  .Te  me  rangeai  pour  le  laisser  passer  devant  moi.  Il  sourit  en  me 
regardant,  et  me  poussant  de  la  main:  «Allez,  monsieur,  me  dit-il, 
ce  n'est  pas  la  peine  ;  »  et  malgré  moi  me  fit  passer  devant  lui.  A  ce  mot 
je  compris  qu'il  n'accepteroit  point  Laon  et  qu'il  demeureroit  à  Mar- 
seille ;  mais  qu'il  n'osoit  refuser  du  vivant  de  son  oncle  qui  l'auroit  dé- 
voré, et  qui  n'avoit  que  peu  de  semaines  à  vivre.  En  effet,  dès  qu'il  fut 
mort,  il  refusa  Laon  avec  un  attachement  pour  son  siège  qui  n'étoit  plus 
connu,  mais  qui  lui  fit  un  grand  honneur.  La  Fare,  évêque  de  Viviers, 
qui  n'étoit  pas  pour  être  si  délicat,  fut  mis  à  Laon,  à  son  refus,  où  on 
a  vu  depuis  ce  qu'il  savoit  faire.  Il  y  est  mort  abhorré  et  banquerou- 
tier,  après  avoir  de  gré  ou  de  force  escroqué  tout  son  diocèse  qu'il  avoit 
d'ailleurs  dévasté. 

Rouen  vaquoit  par  la  mort  de  Besons,  frère  du  maréchal  qui  y  avoit 
été  transféré  de  Bordeaux,  duquel  j'ai  eu  occasion  de  parler  ici  plus 
d'une  fois.  G'étoit  un  homme  fort  sage,  doux,  mesuré,  avec  un  air  et 
une  mine  brutale  et  grossière ,  délié ,  qui  savoit  le  monde  et  ses  devoirs  • 
fort  instruit,  fort  décent,  et  le  premier  homme  du  clergé;  en  capacité 
sur  ses  affaires  temporelles,  de  l'esprit  fait  exprès  pour  le  gouverne- 
ment des  diocèses;  aimé,  respecté  et  amèrement  regretté  dans  les  trois 
qu'il  avoit  eus.  Tressan,  évêque  de  Nantes,  premier  aumônier  de  M.  le 
duc  d'Orléans,  eut  Rouen,  et  fut  chargé  des  économats»  qu'a  voit  Be- 
sons; et  l'abbé  de  Monaco,  déjà  vieux,  eut  Besançon,  dont  l'abbé  de 
Mornay  n'avoit  pas  eu  le  temps  de  jouir  ni  d'être  sacré. 

L'abbé  de  Bussy-Rabutin  eut  Luçon,  et  plusieurs  autres  évêchés  fu- 
rent donnés  et  beaucoup  d'abbayes.  Celles  de  Bergues-Saint-Vinox  et  de 
Saint-Berlin  à  Saint-Omer  furent  rendues  à  des  moines;  Dubois  ne  les 
avoit  eues  que  comme  cardinal.  M.  le  duc  d'Orléans  reçut  une  lettre  de 
Mme  de  Ghelles,  sa  fille,  sur  cette  distribution,  qui  l'effraya,  et  qu'il 
lut  et  relut  pourtant  deux  fois.  Elle  étoit  admirable  sur  le  choix  des 
sujets  et  sur  l'abus  qu'il  en  faisoit,  et  le  menaçoit  de  la  colère  de  Dieu 
qui  l'en  chàtieroit  promptement.  Il  en  fut  assez  ému  pour  en  parler,  et 

<.  On  appelait  économat  l'administration  des  revenus  d'un  bénéfice  ecclé- 
siastique nendanl  la  vacance  de  ce  bénéllce. 


[1723]  MORT  DU  PRINCE  DE  CROÏ.  61 

même  pour  la  laisser  voir,  mais  je  ne  sais  s'il  en  eût  profité.  Il  n'en 
eut  pas  le  temps. 

Le  fils  aîné  du  feu  comte  de  Solre  mourut  dans  ses  terres ,  en  Flan- 
dre, où  il  s'étoit  retiré  depuis  la  mort  de  son  père,  et  que  sa  femme 
l'avoit  avisé  de  faire  le  prince.  Il  étoit  lieutenant  général  et  n'avoit  que 
quarante-sept  ans.  J'ai  parlé  ailleurs  de  cette  folie  qui  a  passé  à  ses  en- 
fants ,  que  le  comte  de  Solre  n'avoit  jamais  imaginée ,  qui  ne  prétendit 
jamais  aucun  rang,  qui  fut  chevalier  de  l'ordre  en  1688 ,  parmi  les  gen- 
tilshommes, et  dont  j'ai  vu  toute  ma  vie  la  femme  et  la  fille  debout  au 
souper  et  à  la  toilette,  jusqu'à  ce  qu'elles  s'en  allèrent  en  Espagne, 
comme  je  l'ai  raconté.  Croï  est  une  terre  en  Boulonnois  qui  a  donné  son 
nom  à  cette  maison ,  que  ses  établissements  en  Flandre  ont  si  fort  illus- 
trée. J'en  ai  parlé  ici  ailleurs. 

La  duchesse  d'Aumont  mourut  à  Passy,  près  Paris,  23  octobre,  près 
le  sept  mois  après  son  mari ,  quatre  mois  après  sa  belle-fille ,  huit  jours 
ivant  son  fils.  Elle  étoit  fille  d'Antoine  deBrouilly,  marquis  de  Piennes, 
olievalier  des  ordres  du  roi,  et  sœur  de  l'épouse  du  marquis  de  Chàtil- 
lon,  premier  gentilhomme  de  la  chambre  de  Monsieur  et  chevalier  des 
ordres  du  roi.  Elle  fut  aussi  dame  d'atours  de  Madame.  C'étoient  deux 
beautés  fortdiff'érentes  :  toutes  deux  grandes  et  parfaitement  bien  faites; 
intimement  liées  ensemble;  qui  n'avoient  point  de  frères,  et  toutes  deux 
épousées  par  amour.  La  duchesse  d'Aumont  s'étoit  retirée  et  barricadée 
à  Passy  contre  la  petite  vérole  dont  Paris  étoit  plein.  Elle  ne  l'évita  pas 
et  en  mourut. 

Le  duc  d'Aumont,  son  fils,  en  mourut  aussi  huit  jours  après  elle, 
à  trente-deux  ans.  Il  étoit  aimé  et  estimé  dans  le  monde,  très-bien  fait, 
avec  un  beau  visage ,  et  fort  bien  avec  les  dames.  Il  ne  laissa  que  deux 
fils  enfants,  dont  le  cadet  mourut  bientôt  après.  Je  m'intéressai  fort  au 
partage  de  sa  dépouille ,  pour  le  duc  d'Humières  qui  eut  le  gouverne- 
ment de  Boulogne  et  Boulonnois ,  et  son  petit-neveu  eut  la  charge  de 
son  père  de  premier  gentilhomme  de  la  chambre  du  roi. 

On  m'avoit  rendu  tout  le  château  neuf  de  Meudon,  tout  meublé,  de- 
puis le  retour  de  la  cour  à  Versailles,  comme  je  l'avois  avant  qu'elle 
yînt  à  Meudon.  Le  duc  et  la  duchesse  d'Humières  y  étoient  avec  nous, 
et  bonne  compagnie.  Le  duc  d'Humières  voulut  que  je  le  menasse  à 
Versailles  remercier  M.  le  duc  d'Orléans  le  matin.  Nous  le  trouvâmes 
qu'il  alloit  s'habiller ,  et  qu'il  étoit  encore  dans  son  caveau  dont  il  avoit 
fait  sa  garde-robe.  Il  y  étoit  sur  sa  chaise  percée  parmi  ses  valets  et 
deux  ou  trois  de  ses  premiers  officiers.  J'en  fus  efl'rayé.  Je  vis  un  homme 
la  tète  basse,  d'un  rouge  pourpre,  avec  un  air  hébété,  qui  ne  me  vit 
seulement  pas  approcher.  Ses  gens  le  lui  dirent.  Il  tourna  la  tète  lente- 
ment vers  moi  sans  presque  la  lever ,  et  me  demanda  d'une  langue 
épaisse  ce  qui  m'amenoit.  Je  le  lui  dis.  J'étois  entré  là  pour  le  presser 
de  venir  dans  le  lieu  où  il  s'habilloit,  pour  ne  pas  faire  attendre  le  duc 
d'HuKîières;  mais  je  demeurai  si  étonné  que  je  restai  court.  Je  pris 
Simiane,  premier  gentilhomme  de  sa  chambre,  dans  une  fenêtre,  à  qui 
je  témoignai  ma  surprise  et  ma  crainte  de  l'état  où  je  voyois  M.  le  duc 
d'Orléans.  Simiane  me  répondit  au'il  étoit  depuis  fort  longtemps  ainsi 


62  TRISTE  ÉTAT  DU  DUC  D'ORLÉANS.  [1723] 

les  matins,  qu'il  n'y  avoit  ce  jour-là  rien  d'extraordinaire  en  mi,  et  que 
je  n'en  étois  surpris  que  parce  que  je  ne  le  voyois  jamais  à  ces  heures-là; 
qu'il  n'y  paroîtroit  plus  tant,  quand  il  se  seroit  secoué  en  s'habillant. 
Il  ne  laissa  pas  d'y  paroître  encore  beaucoup  lorsqu'il  vint  s'habiller.  Il 
reçut  le  remercîment  du  duc  d'Humières  d'un  air  étonné  et  pesant;  et 
lui  qui  étoit  toujours  gracieux  et  poli  à  tout  le  monde,  et  qui  savoit  si 
]  bien  dire  à  propos  et  à  point,  à  peine  lui  répondit-il;  un  moment  après, 
<  nous  nous  retirâmes  M.  d'Humières  et  moi.  Nous  dinâmes  chez  le  duc 
î  de  Gesvres,  qui  le  mena  faire  son  remercîment  au  roi. 
j      Cet  état  de  M.  le  duc  d'Orléans  me  fit  faire  beaucoup  de  réflexions.  Il 
:  y  avoit  fort  longtemps  que  les  secrétaires  d'État  m'avoient  dit  que, 
:  dans  les  premières  heures  des  matinées,  ils  lui  auroient  fait  passer  tout 
i  ce  qu'ils  auroient  voulu,  et  signé  tout  ce  qui  lui  eût  été  de  plus  préju- 
diciable. C'étoit  le  fruit  de  ses  soupers.  Lui-même  m'avoit  dit  plus  d'une 
fois  depuis  un  an,  à  l'occasion  de  ce  qu'il  me  quittoit  quelquefois, 
quand  j'étois  seul  avec  lui,  que  Chirac  le  purgeottoit  sans  cesse  sans 
qu'il  y  parût,  parce  qu'il  étoit  si  plein  qu'il  se  mettoit  à  table  tous  les 
soirs  sans  faim  et  sans  aucune  envie  de  manger,  quoiqu'il  ne  prît  rien 
les  matins,  et  seulement  une  tasse  de  chocolat  entre  une  et  deux  heures 
après  midi,  devant  tout  le  monde,  qui  étoit  le  temps  public  de  le  voir. 
Je  n'étois  pas  demeuré  muet  avec  lui  là-dessus ,  mais  toute  représentation 
étoit  parfaitement  inutile.  Je  savois  de  plus  que  Chirac  lui  avoit  nette- 
ment déclaré  que  la  continuation  habituelle  de  ses  soupers  le  conduiroit 
à  une  prompte  apoplexie  ou  à  une  hydropisie  de  poitrine,  parce  que  sa 
respiration  s'engageoit  dans  des  temps,  sur  quoi  il  s'étoit  i écrié  contre 
ce  dernier  mal  qui  étoit  lent,  suffocant,  contraignant  tout,  montrant 
la  mort;  qu'il  aimoit  bien  mieux  l'apoplexie  qui  surprenait  et  qui  tuoit 
tout  d'un  coup  Sans  avoir  le  temps  d'y  penser. 

Un  autre  homme,  au  lieu  de  se  récrier  sur  le  genr°  de  mort  dont  il 
étoit  prompteraent  menacé,  et  d'en  préférer  un  si  terrible  à  un  autre  qui 
donne  le  temps  de  se  reconnoître,  eût  songé  à  vivre  et  faire  ce  qu'il 
falloit  pour  cela  par  une  vie  sobre,  saine  et  décente,  qui,  du  tempé- 
rament qu'il  étoit,  lui  auroit  pu  procurer  une  fort  longue  vie,  et  bien 
agréable  dans  la  situation,  très-vraisemblablement  durable,  dans  la- 
quelle il  se  trouvoit  ;  mais  tel  fut  le  double  aveuglement  de  ce  malheu- 
reux prince.  Je  vivois  fort  en  liaison  avec  l'évêque  de  Fréjus ,  et  puisque, 
avenant  faute  de  M.  le  duc  d'Orléans ,  il  falloit  avoir  un  maître  autre 
que  le  roi,  en  attendant  qu'il  pût  ou  voulût  l'être,  j'aimois  mieux  que 
ce  fût  ce  prélat  qu'aucun  autre.  J'allai  donc  le  trouver,  je  lui  dis  ce  que 
j'avoisvu  le  matin  de  l'état  de  M.  le  duc  d'Orléans;  je  lui  prédis  que  sa 
perte  ne  pouvoit  être  longtemps  différée  et  qu'elle  arriveroit  subitement, 
sans  aucun  préalable  qui  l'annonçât;  que  je  conseillai  donc  au  prélat  de 
prendre  ses  arrangements  et  ses  mesures  avec  le  roi,  sans  y  perdre  un 
moment,  pour  en  remplir  la  place,  et  que  cela  lui  étoit  d'autant  plus 
aisé  qu'il  ne  doutoit  pas  de  l'affection  du  roi  pour  lui;  qu'il  n'en  avoit 
pour  personne  qui  en  approchât,  et  qu'il  avoit  journellement  de  longs 
tête-à-tête  avec  lui ,  qui  lui  offroient  tous  les  moyens  et  toutes  les  faci- 
lités de  s'assurer  de  la  succession  subite  à  la  place  de  premier  ministre 


[1723]  FAUSSETÉ   ET   POLITIQUE   DE  FRÉJUS.  63 

dans  l'instant  même  qu'elle  deviendroit  vacante.  Je  trouvai  un  homme 
très-reconnaissant  en  apparence  de  cet  avis  et  de  ce  désir,  mais  mo- 
deste, mesuré,  qui  trouvoit  la  place  au-dess:'.s  de  son  état  et  de  sa 
portée. 

Ce  n'étoit  pas  la  première  fois  que  nos  conversations  avoient  roulé 
là-dessus  en  général,  mais  c'étoit  la  première  fois  que  je  lui  en  parlois 
comme  d'une  chose  instante.  Il  me  dit  qu'il  y  avDit  bien  pensé,  et  qu'il 
ne  voyoit  qu'un  prince  du  sang  qui  pût  être  déclaré  premier  ministre 
sans  envie,  sans  jalousie  et  sans  faire  crier  le  public;  qu'il  ne  voyoit 
que  M.  le  Duc  à  l'être.  Je  me  récriai  sur  le  danger  d'un  prince  du  sang, 
qui  fouleroit  tout  aux  pieds,  à  qui  personne  ne  pourroit  résister,  et  dont 
les  entours  mettroient  tout  au  pillage;  que  le  feu  roi,  si  maître,  si  ab- 
solu, n'en  avoit  jamais  voulu  mettre  aucun  dans  le  conseil  pour  ne  les 
pas  trop  autoriser  et  accroître.  Et  quelle  comparaison  d'être  simplement 
dCcUS  le  conseil  d'r.n  homme  qui  gouvernoit,  et  qui  étoit  si  jaloux  de 
gouverner  et  d'être  le  maître,  ou  d'être  premier  ministre  scus  un  roi 
enfant,  sans  expérience,  qui  n'avoit  encore  de  sa  majorité  que  le  nom, 
sous  lequel  un  premier  ministre  prince  du  sang  seroit  pleinement  roi! 
J'ajoutai  qu'il  avoit  eu  loisir  depuis  la  mort  du  roi  de  voir  avec 
quelle  avidité  les  princes  du  sang  avoient  pillé  les  finances,  avec  quelle 
opiniâtreté  ils  avoient  protégé  Law  et  tout  ce  qui  favorisoit  leur  piÙage, 
avec  quelle  audace  ils  s'étoient  en  toutes  manières  accrus;  que  de  là  il 
pouvoit  juger  de  ce  que  seroit  la  gestion  d'un  prince  du  sang  premier 
ministre,  et  de  M.  le  Duc  en  particulier,  qui  joignoit  à  ce  qae  je  venois 
de  lui  représenter  une  bêtise  presque  stupide ,  une  opiniâtreté  indomp- 
table, une  fermeté  inflexible,  un  intérêt  insatiable,  et  des  entours  aussi 
intéressés  que  lui,  et  nombreux  et  éclairés,  avec  lesquels  toute  la  France 
et  lui-même  auroient  à  compter ,  ou  plutôt  à  subir  toutes  les  volontés 
uniquement  personnelles.  Fréjus  écouta  ces  réflexions  avec  une  paix 
profonde ,  et  les  paya  de  l'aménité  d'un  sourire  tranquille  et  doux.  Il  ne 
me  répondit  à  pas  une  des  objections  que  je  venois  de  lui  faire .  que  par 
me  dire  qu'il  y  avoit  du  vrai  dans  ce  que  je  venois  de  lui  exposer,  mais 
que  M.  le  Duc  avoit  du  bon,  de  la  probité,  de  l'honneur,  de  l'amitié 
pour  lui;  qu'il  devoit  le  préférer  par  reconnoissance  de  l'estime  et  de 
i'amitié  que  feu  M.  le  Duc  lui  avoit  toujours  témoignée,  et  de  l'entière 
confiance  qu'il  avoit  eue  en  lui  à  Dijon  où  il  tenoit  les  états ,  et  où  il 
l'avoit  retenu  comme  il  y  passoit  pour  le  voir  en  revenant  de  Languedoc; 
qu'au  fond,  de  M.  le  duo  d'Orléans  à  un  particulier,  la  chute  étoit  trop 
grande  ;  qu'elle  écraseroit  les  épaules  de  tout  particulier  qui  lui  succé- 
deroit,  qui  ne  résisteroit  jamais  à  l'envie  générale  et  à  tout  ce  que  lui 
susciteroit  la  jalousie  de  chacun:  qu'un  prince  du  sang,  si  fort  hors  de 
parité  avec  qui  que  ce  fût,  n'avoit  rien  ds  tout  cela  à  démêler;  que  dans 
la  conjoncture  dont  je  lui  parlois  comme  prochaine,  il  n'étoit  pas  pos- 
sible de  jeter  les  yeux  que  sur  un  prince  du  sang,  et  parmi  eux  sur 
M.  le  Duc .  qui  étoit  le  seul  d'âge  et  d'état  à  pouvoir  remplir  cette  im- 
portante place  ;  qu'au  fond  il  n'étoit  point  connu  du  roi  et  n'avoit  nulle 
familiarité  avec  lui,  quoique  la  place  de  surintendant  de  son  éducation, 
qu'il  avoit  emblée  à  M.  le  duc  du  Maine ,  eût  dû  et  pu  lui  procurer  l'un 


U  POLITIQUE  DE  FRÉJUS.  [1723] 

et  l'autre ,  qu'il  auroit  donc  besoin  de  ceux  qui  étoient  autour  du  roi ,  et 
dans  son  goût  et  sa  privance;  qu'avec  ce  secours  et  les  mesures  que 
M.  le  Duc  seroit  obligé  d'avoir  avec  eux,  tout  iroit  bien;  qu'enfin,  plus 
il  y  pensoit  et  y  avoit  pensé,  plus  il  se  trouvoit  convaincu  qu'il  n'y 
avoit  rien  que  cela  de  praticable.  j 

Ces  derniers  mots  m'arrêtèrent  tout  court.  Je  lui  dis  qu'il  étoit  plus  à 
portée  de  v  nr  les  choses  de  près  et  avec  plus  de  lumière  que  personne  ; 
que  je  me  ontentois  de  l'avoir  averti  et  de  lui  avoir  représenté  ce  que 
je  croyois  mériter  de  l'être;  que  je  ne  pouvois  sans  regret  lui  voir 
laisser  échapper  la  place  de  premier  ministre  pour  lui-même;  mais 
qu'après  tout  je  me  rendois,  quoique  malgré  mon  sentiment  et  mon 
désir ,  à  plus  clairvoyant  que  moi.  Il  est  aisé  de  juger  de  combien  de 
propos  de  reconnoissance ,  d'amitié ,  de  confiance  cette  conversation  fut 
assaisonnée  de  sa  part.  Je  m'en  retournai  à  Meudon  avec  le  duc  d'Hu- 
mières,  bien  persuadé  que  Fréjus  n'étoit  arrêté  que  par  sa  timidité; 
qu'il  n'en  étoit  pas  moins  avide  du  souverain  pouvoir;  que  pour  allier 
son  ambition  avec  sa  crainte  de  l'envie  et  de  la  jalousie ,  capables  de  le 
culbuter ,  ses  réflexions  l'avoient  porté  à  les  faire  taire  en  mettant  un 
prince  du  sang  dans  cette  place ,  dans  la  satisfaction  de  trouver  inepte 
de  tous  points  le  seul  des  princes  du  sang  par  son  âge  et  par  son 
aînesse  de  MM.  ses  frères  et  de  M.  le  prince  de  Conti ,  qui  pût  y  être  mis , 
qui  ne  seroit  que  le  représentant  et  le  plastron  de  premier  ministre, 
tandis  que  lui-même,  Fréjus,  deviendroit  le  véritable  premier  ministre 
par  sa  situation  avec  le  roi,  du  cœur  et  de  l'esprit  duquel  il  se  trouvoit 
le  plein  et  l'unique  possesseur,  ce  qui  le  rendroit  si  considérable  et  si 
nécessaire  à  M.  le  Duc  qu'il  n'oseroit  faire  la  moindre  chose  sans  son 
attache ,  en  sorte  que  sans  envie ,  sans  jalousie ,  conservant  tout  l'exté- 
rieur de  modestie ,  tout  en  effet  seroit  entre  ses  mains.  Heurter  un 
projet  si  pourpensé ,  et  un  projet  de  cette  nature ,  eût  été  se  casser  le 
nez  contre  un  mur.  Aussi  enrayai-je  tout  court  dès  que  je  le  sentis, 
et  je  me  gardai  bien  de  lui  dire  que  Mme  de  Prie  et  les  autres  entours 
de  M.  le  Duc  le  feroient  sûrement  se  mécompter ,  parce  qu'ils  voudroient 
bien  sûrement  gouverner  et  profiter,  et  qu'ils  ne  pourroient  l'espérer 
qu'en  faisant  que  M.  le  Duc  voulût  gouverner  avec  indépendance,  et  par 
conséquent  secouât  très-promptement  le  joug  que  Fréjus  s'attendoit  de 
lui  imposer.  Je  le  dis  dès  le  soir  à  Mme  de  Saint-Simon,  pour  qui  je 
n'eus  jamais  de  secret,  et  du  grand  sens  de  qui  je  me  trouvai  si  bien 
toute  ma  vie  :  elle  en  jugea  tout  comme  moi. 

La  Chaise ,  fils  du  frère  du  feu  P.  de  La  Chaise  confesseur  du  feu  roi , 
et  capitaine  des  gardes  de  la  porte  du  roi ,  mourut  chez  lui  en  Lyonnoia. 
Il  ne  laissa  point  de  fils  et  avoit  un  brevet  de  retenue.  Torcy  obtint  la 
charge  pour  son  fils.  Il  y  avoit  déjà  longtemps  que  toutes  les  secondes 
charges  de  la  cour  étoient  devenues  le  préciput  des  fils  de  ministres. 
Celle-ci  est  une  des  moindres,  mais  on  tient  par  elle;  et  on  suit  le  roi 
partout. 

Le  vieux  Livry  mourut  aussi ,  mais  il  avoit  obtenu  de  M.  le  duc  d'Or- 
léans la  survivance  de  sa  charge  de  premier  maître  d'hôtel  du  roi  pour 
8on  fils.  Livry  père  étoit  un  très-bon  homme ,  familier  avec  le  feu  roi , 


[1723]  MORT   DE   LIVRY.  65 

chez  qui  ou  jouoit  toute  la  journée  a  des  jeux  de  commerce.  Il  faisoit 
assez  mauvaise  chère  et  très-mal  propre,  et  s'y  enivroit  souvent  les 
soirs.  Il  est  pourtant  vrai  qu'il  ne  buvoit  jamais  de  vin  pur,  mais  une 
carafe  d'eau  lui  auroit  bien  duré  une  année.  Il  buvoit  sa  bouteille  en  se 
levant  avec  une  croûte  de  pain,  et  a  vécu  quatre-vingts  ans  dans  la 
santé  la  plus  égale  et  la  plus  parfaite,  et  la  tète  comme  il  l'avoit  eue 
toute  sa  vie.  Il  eût  été  bien  étonné  de  voir  son  fils  chevalier  de  l'ordre. 

Le  grand-duc  [de  Toscane]  mourut  en  trois  ou  quatre  jours,  le  der- 
nier octobre,  à  près  de  quatre-vingt-deux  ans,  et  cinquante-quatre  ans 
de  règne,  regretté  dans  ses  États  comme  le  père  de  son  peuple,  et  dans 
toute  l'Italie  et  à  Rome,  comme  le  plus  habile  politique,  le  plus  hon- 
nête homme  et  le  plus  sensé  souverain  qui  eût  paru  depuis  longtemps 
en  Europe,  où  il  étoit  généralement  estimé,  surtout  en  Italie  ei  à  Rome 
où  il  avoit  beaucoup  de  crédit  et  de  considération,  et  passa  toujours 
pour  un  prince  très-sage  et  très-politique.  Il  avoit  épousé  en  1661  une 
fille  de  Gaston,  frère  de  Louis  XIII,  partie  d'ici  avec  l'esprit  de  retour, 
qui  vécut  fort  mal  avec  lui ,  et  fort  mal  à  propos ,  et  qui  après  lui  avoir 
donné  deux  fils  et  une  fille,  revint  en  France  passer  une  vie  méprisée 
et  fort  contrainte  dans  un  couvent  hors  de  Paris  ,  suivant  la  stipulation 
du  grand-duc,  et  de  laquelle  il  a  été  parlé  suffisamment  ici.  Son  fils 
aîné  étoit  mort  à  quarante  ans,  en  1713  sans  enfants,  de  la  sœur  do 
Mme  la  Dauphine,  de  Bavière,  une  fille  veuve  sans  enfants  de  l'électeur 
palatin  en  1716  et  retirée  à  Florence,  et  J.  Gaston  qui  lui  succéda,  qui 
avoit  épousé  la  dernière  princesse  de  l'ancien  Saxe-Lauenbourg ,  brouil- 
lée avec  lui,  sans  enfants,  et  retirée  en  Allemagne  :  prince  dernier 
grand-duc  de  Toscane  de  la  maison  de  Médicis ,  qui  eut  de  l'esprit  et  des 
lettres,  régna  voy.mt  à  peine  ses  ministres,  dans  son  lit  ou  dans  sa 
robe  de  chambre,  seul  entre  deux  Turcs  qui  le  servoient,  toujours  la 
nappe  mise  dans  sa  chambre,  d'où  il  ne  sortoit  presque  jamais,  presque 
toujours  ivre,  et  se  souciant  peu  de  ce  qui  arriveroit  après  lui. 

L'électeur  de  Cologne,  frère  de  l'électeur  de  Bavière,  mourut  à  Bonn 
ù  cinquante-deux  ans,  le  12  novembre,  quinze  jours  après  le  grand- 
duc.  Il  étoit  archevêque  de  Cologne ,  évêque  de  Hildesheim  et  de  Liège. 
il  en  a  été  souvent  parlé  ici.  Il  étoit  frère  de  Mme  la  dauphine,  de 
Bavière.  Son  neveu,  fils  de  l'électeur  de  Bavière,  évêque  de  Munster 
et  de  Paderborn ,  lui  succéda  à  Liège  et  à  Cologne ,  dont  il  étoit  coad- 
juteur. 

La  maréchale  de  Chamilly  mourut  à  Paris  à  soixante-sept  ans  ,  le  18 
novembre.  C'étoit  une  femme  d'esprit,  de  grand  sens,  de  grande  piété, 
de  vertu  constante,  extrêmement  aimable,  et  faite  pour  le  grand  monde 
et  pour  la  représentation ,  qui  avoit  eu  la  plus  grande  part  à  la  fortune 
de  son  mari  dont  elle  n'eut  point  d'enfants.  Elle  étoit  fort  de  nos  amies , 
et  nous  la  regrettâmes  fort.  Elle  en  avoit  beaucoup ,  et  avoit  toujours 
conservé  beaucoup  d'estime  et  de  considération.  Elle  s'appeloit  du  Bou- 
chet ,  étoit  riche  héritière  et  de  naissance  fort  commune.  Le  grand  prévôt 
perdit  aussi  sa  femme  qu'il  n'avoit  pas  rendue  heureuse,  et  qui  méritoit 
un  meilleur  sort. 


66  MORT  DU  DUC  DE  LAUZUN.  [1723] 


CHAPITRE  VI. 

Mort  du  duc  de  Lauzun  ;  sa  maison  ;  sa  famille.  —  Raisons  de  m'élendre  sur 
lui.  —  Son  caractère.  —  Sa  rapide  forlune.  —  II  manque  l'arlillerie  par 
sa  faute.  —  Son  inconcevable  hardiesse  popr  voir  clair  à  son  affaire.  — 
11  insulte  Mme  de  Montespan,  puis  le  roi  même.  —  Belle  action  du  roi. 
—  Lauzun ,  conduit  a  la  Bastille ,  en  sort  peu  de  jours  après  avec  la  charge 
de  capitaine  des  gardes  du  corps,  qu'avoil  le  duc  de  Gesvres,  qui  est  pre- 
mier gentilhomme  de  la  chambre  en  la  place  du  comte  de  Lude ,  fait  grand 
maître  de  l'arlillerie  à  la  place  du  duc  Mazarin.  —  Avenlures  de  Lauzun 
avec  Mademoiselle,  dont  il  manque  follement  le  mariage  public.  —  Il 
fait  un  cruel  tour  à  Mme  de  Monaco  ,  et  un  plus  hardi  au  roi  et  à  elle.  — 
Patente  de  général  d'armée  au  comte  de  Lauzun,  qui  commande  un  fort 
gros  corps  de  troupes  en  Flandre  à  la  suite  du  roi.  —  Le  c^mte  de  Lauzun 
conduit  i  Pignerol.  —  Sa  charge  donnée  à  M.  de  Luxembourg,  et  son  gou- 
vernemeni  à  M.  de  La  Rochefoucauld.  —  Sa  précaution  pour  se  confesser. 
fort  malade.  —  II  fait  secrètement  conr^oissance  avec  d'autres  prisonniers; 
ils  trouvent  moyen  de  se  voir.  —  Lauzun  entretient  de  sa  fortune  et  de  ses 
malheurs  le  surintendant  Fouquet,  prisonnier,  qui  lui  croit  la  tète  entière- 
ment tournée.  —  Fouquet  a  grand'peine  d  l'en  croire  sur  tous  les  témoi- 
gnages d'autrui,  et  à  la  fin  ils  se  brouillent  pour  toujours.  — Sœurs  du 
comte  de  Lauzun.  —  Caractère  et  deuil  extrême  de  Mme  de  Nogent ,  toute 
sa  vie,  de  son  mari;  imitée  de  deux  autres  veuves.  —  Mademoiselle  achète 
bien  cher  la  liberté  de  Lauzun,  à  leurs  communs  dépens,  en  enrichissant 
forcément  le  duc  du  Maine  ,  qui,  à  son  grand  dépit,  prend  ses  livrées  et  les 
transmet  aux  siens  et  à  son  frère.  —  Lauzun  en  liberté  en  Anjou  et  en  Tou- 
raine.  —  Lauzun  à  Paris,  sans  approcher  la  cour  de  deux  lieues;  se  jette 
dans  le  gros  jeu  ;  y  gagne  gros  ;  passe  avec  \jermission  à  Londres,  où  il  est 
bien  reçu ,  et  n'est  pas  moins  heureux.  —  Lauzun  sauve  la  reine  d'Angle- 
terre et  le  prince  de  Galles.  —  Rappelé  à  la  cour  avec  ses  anciennes  dis- 
tinctions ,  il  obtient  la  Jarretière ,  est  général  des  armées  en  Irlande  ,  enfin 
duc  vérifié  en  1692.  —  Splendeur  de  la  vie  du  duc  de  Lauzun,  toujours 
outré  de  l'inutilité  de  tout  ce  qu'il  emploie  pour  rentrer  dans  la  confiance 
du  roi.  —  Ses  bassesses  sous  un  extérieur  de  dignité.  —  Son  fol  anniver- 
saire de  sa  disgrâce.  —  Son  étrange  singularité.  —  Il  est  craint ,  ménagé , 
nullement  aimé ,  quoique  fort  noble  et  pénéreux.  —  Étrange  désespoir  du 
duc  de  Lauzun,  inconsolable,  à  son  âge,  de  n'être  plus  capitaine  des  gardes, 
et  son  terrible  aveu.  —  Réflexion.  — Combien  il  étoit  dangereux.  —  II  étoit 
reconnoissant  et  généreux.  —  Quelques-uns  de  ses  bous  mots  à  M.  le  duc 
d'Orléans.  —  Il  ne  peut  s'empêcher  de  lâcher  sur  moi  un  dangereux  trait. — 
Il  tombe  fort  malade  et  se  moque  plaisamment  de  son  curé  ,  de  son  cousin 
de  La  Force  et  de  sa  nièce  de  Biron.  — Sa  grande  santé.  —  Ses  brouilleries 
avec  Mademoiselle.  —  Leur  étrange  raccommodement  à  Eu.  —  Ils  se  battent 
dans  la  suite  et  se  brouillent  pour  toujours.  —  Son  humeur  solitaire.  —  Son 
incapacité  d'écrire  ce  qu'il  avoit  vu  ,  même  de  le  raconter.  —  Sa  dernière 
maladie.  —  Sa  mort  courageuse  et  chrétienne.  —  Causes  de  prolixité  sur 
le  duc  de  Lauzun. 

Le  duc  de  Lauzun  mourut  le  19  novembre  à  quatre-vingt-dix  ans  et 
six  mois.  L'union  intime  des  deux  sœurs  que  lui  et  moi  avions  épousées, 
et  l'habitation  continuelle  de  la  cour,  où  même  nous  avions  un  pavillon 
fixé  pour  nous  quatre  à  Marly  tous  les  voyages,  m'a  fait  vivre  conti- 
nueÙemert  avec  lui ,  et  depuis  la  mort  du  roi  nous  nous  voyions  presque 


[1723]  RAISONS   DE  M'ÉTENDRE   SUR   LUI.  67 

tous  les  jours  à  Paris,  et  nous  mangions  continuellement  ensemble 
chez  moi  et  chez  lui.  Il  a  été  un  personnage  si  extraordinaire  et  si  unique 
en  tout  genre,  que  c'est  avec  beaucoup  de  raison  que  La  Bruyère  a  dit 
ide  lui  dans  ses  Caractères^  qu'il  n'étoit  pas  permis  de  rêver  comme  il  a 
vécu.  A  qui  l'a  vu  de  près  même  dans  sa  vieillesse,  ce  mot  semble  avoir 
encore  plus  de  justesse.  C'est  ce  qui  m'engage  à  m'étendre  ici  sur  lui. 
Il  étoit  de  la  maison  de  Caumont  dont  la  branche  de^  ducs  de  La  Force 
a  toujours  passé  pour  l'aînée,  quoique  celle  de  Lauzun  le  lui  ait  voulu 
disputer. 

La  mère  de  M.  de  Lauzun  étoit  fille  du  duc  de  La  Force .  fils  du  se- 
cond maréchal  duc  de  La  Force,  et  frère  de  la  maréchale  de  Turenne, 
mais  d'un  autre  lit;  la  maréchale  étoit  du  premier  lit  d'une  La  Roche- 
Faton,  le  duc  de  La  Force  étoit  fils  d'une  Belsunce  dont  le  duc  de  La 
Force  étoit  devenu  amoureux,  qu'il  avoit  épousée  en  secondes  noces, 
et  dont  le  frère  avoit  été  son  page. 

Le  comte  de  Lauzun,  leur  gendre,  père  du  duc  de  Lauzun  dont  le 
père  et  le  grand-père  furent  chevaliers  de  l'ordre  en  1585  et  en  1619 ,  et 
avoient  la  compagnie  des  cent  gentilshommes  de  la  maison  du  roi  au 
bec  de  corbin,  étoit  cousin  germain  du  premier  maréchal  duc  de  Grara- 
mont  et  du  vieux  comte  de  Grammont  (duquel  et  de  sa  femme  morts , 
peu  d'années  avant  le  feu  roi.  Il  a  été  souvent  parlé  ici) ,  parce  que  sa 
mère  étoit  leur  tante  paternellp.  Le  comte  de  Lauzun,  père  du  duc,  fut 
aussi  capitaine  des  cent  gentilshommes  de  la  maison  du  roi  au  bec  de 
corbin,  mourut  en  1660,  et  ;tvoit  eu  cinq  fils  et  quatre  filles.  L'aîné 
mourut  fort  jeune,  le  second  vécut  obscur  dans  sa  province  jusqu'en 
1677,  sans  alliance;  le  troisième  fut  Puyguilhera,  depuis  duc  de  Lau- 
zun ,  cause  de  tout  ce  détail  ;  le  quatrième  languit  obscur  capitaine  des 
galères,  sans  alliance,  jusqu'en  1692;  le  dernier  fut  chevalier  de  Lauzun 
qui  servit  fort  peu  dans  la  gendarmerie,  passa  en  Hongrie  avec  MM.  les 
princes  de  Conti ,  s'y  attacha  quelque  temps  au  service  de  l'empereur 
en  qualité  d'officier  général,  s'en  dégoûta  bientôt,  revint  à  Paris  après 
un  exil  assez  long;  manière  de  philosophe  bizarre,  solitaire,  obscur, 
difficile  à  vivre ,  avec  de  l'esprit  et  des  connoissances ,  souvent  mal  avec 
son  frère ,  qui  lui  donnoit  de  quoi  vivre ,  souvent  à  la  sollicitation  de 
la  duchesse  de  Lauzun.  Il  mourut  à  Paris  sans  alliance,  en  1707,  à 
soixante  ans. 

Le  duc  de  Lauzun  étoit  un  petit  homme  blondasse,  bien  fait  dans  sa 
taille,  de  physionomie  haute,  pleine  d'esprit,  qui  imposoit,  mais  sans 
agrément  dans  le  visage ,  à  ce  que  j'ai  ouï  dire  aux  gens  de  son  temps; 
plein  d'ambition  ,  de  caprices ,  de  fantaisies ,  jaloux  de  tout ,  voulant 
toujours  passer  le  but,  jamais  content  de  rien,  sans  lettres,  sans  aucun 
ornement  ni  agrément  dans  l'esprit ,  naturellement  chagrin,  solitaire, 
sauvage  ;  fort  noble  dans  toutes  ses  façons ,  méchant  et  malin  par  na- 
ture, encore  plus  par  jalousie  et  par  ambition,  toutefois  bon  ami  quand 
il  l'etoit,  ce  qui  étoit  rare,  et  bon  parent,  volontiers  ennemi  même  des 
indifférents,  et  cruel  aux  défauts  et  à  trouver  et  donner  des  ridicules, 

i .  Chap.  de  La  cour.  Lauzun  y  figure  sous  le  nom  de  Stralon. 


68  SA  RAPIDE  FORTUNE.  [1723] 

extrêmement  brave  et  auss!  (îangereusement  hardi.  Courtisan  également 
insolent,  moqueur  et  bas  jusqu'au  valetage  et  plein  de  recherches  d'in- 
dustrie ,  d'intrigues ,  de  bassesse  pour  arriver  à  ses  fins ,  avec  cela  dan- 
gereux aux  ministres ,  à  la  cour  redouté  de  tous ,  et  plein  de  traits  cruels 
et  pleins  do  sel  qui  n'épargnoient  personne.  Il  vint  à  la  cour  sans  aucun 
bien,  cadet  de  Gascogne  fort  jeune,  débarquer  de  sa  province  sous  le  nom 
de  marquic  de  Puyguilhem.  Le  maréchal  de  Grammont,  cousin  germain 
de  son  père ,  le  retira  chez  lui.  Il  étoit  lors  dans  la  première  considération 
à  la  cour,  dans  la  confidence  de  la  reine  mère  et  du  cardinal  Mazarin, 
et  avoit  le  régiment  des  gardes  et  la  survivance  pour  le  comte  de  Guiche 
son  fils  <aîné,  qui,  de  son  côté,  étoit  la  fleur  des  braves  et  des  dames, 
et  des  plus  avant  dans  les  bonnes  grâces  du  roi  et  de  la  comtesse  de 
Soissons,  nièce  du  cardinal,  de  chez  laquelle  le  roi  ne  hougeoit,  et  qui 
étoit  la  reine  de  la  cour.  Le  comte  de  Guiche  y  introduisit  le  marquis  de 
Puyguilhem,  qui  en  fort  peu  de  temps  devint  favori  du  roi,  qui  lui 
donna  son  régiment  de  dragons  en  le  créant,  et  bientôt  après  le  fit  maré- 
chal de  camp,  et  créa  pour  lui  la  charge  de  colonel  général  des  dragons. 

Le  duc  de  Mazarin,  déjà  retiré  de  la  cour,  en  1699,  voulut  se  défaire 
de  sa  charge  de  grand  maître  de  l'artillerie;  Puyguilhem  en  eut  le  vent 
des  premiers ,  il  la  demanda  au  roi  qui  la  lui  promit ,  mais  sous  le  secret 
pour  quelques  jours.  Le  jour  venu  que  le  roi  lui  avoit  dit  qu'il  le  décla- 
reroit,  Puyguilhem  qui  avoit  les  entrées  des  premiers  gentilshommes  de 
la  chambre,  qu'on  nomme  aussi  les  grandes  entrées,  alla  attendre  la 
sortie  du  roi  du  conseil  des  finances,  dans  une  pièce  où  personne  n'en- 
troit  pendant  le  conseil,  entre  celle  où  toute  la  cour  attendoit  et  celle 
où  le  conseil  se  tenoit.  Il  y  trouva  Nyert,  premier  valet  de  chambre  en 
quartier,  qui  lui  demanda  par  quel  hasard  il  y  venoit;  Puyguilhem  sûr 
de  son  afl'aire  crut  se  dévouer  ce  premier  valet  de  chambre  en  lui  fai- 
sant confidence  de  ce  qui  alloit  se  déclarer  en  sa  faveur  ;  Nyert  lui  en 
témoigna  sa  joie ,  puis  tira  sa  montre ,  et  vit  qu'il  auroit  encore  le  temps 
d'aller  exécuter,  disoit-il,  quelque  chose  de  court  et  de  pressé  que  le 
roi  lui  avoit  ordonné  :  il  monte  quatre  à  quatre  un  petit  degré  au  haut 
duquel  étoit  le  bureau  où  Louvois  travailloit  toute  la  journée  ,  car  à 
Saint-Germain  les  logements  étoient  fort  petits  et  fort  rares ,  et  les  mi- 
nistres et  presque  toute  la  cour  logeoient  chacun  chez  soi,  à  la  ville. 
Nyert  entre  dans  le  bureau  de  Louvois,  et  l'avertit  qu'au  sortir  du  con- 
seil des  finances,  dont  Louvois  n'étoit  point,  Puyguilhem  alloit  être  dé- 
claré grand  maître  de  l'artillerie,  et  lui  conte  ce  qu'il  venoit  d'appren- 
dre de  lui-même  ,  et  où  il  l'avoit  laissé. 

Louvois  haissoit  Puyguilhem,  ami  de  Colbert,  son  émule,  et  il  en 
craignoit  la  faveur  et  les  hauteurs  dans  une  charge  qui  avoit  tant  de 
rapports  nécessaires  avec  son  département  de  la  guerre,  et  de  laquelle 
il  envahissoit  les  fonctions  et  l'autorité  tant  qu'il  pouvoit,  ce  qu'il  sen- 
toit  que  Puyguilhem  ne  seroit  ni  d'humeur  ni  de  faveur  à  soufl"rir.  Il 
embrasse  Nyert ,  le  remercie,  le  renvoie  au  plus  vite,  prend  quelque 
papier  pour  lui  servir  d'introduction,  descend,  et  trouve  Puyguilhem 
et  Nyert  dans  cette  pièce  ci-devant  dite.  Nyert  fait  le  surpris  de  voir 
arriver  Louvois ,  et  lui  dit  que  le  conseil  n'est  pas  levé.  ^  N'importe, 


[1723]  IL  MANQUE    l'artillerie.  59 

répondit  Louvois,  je  veux  entrer:  j'ai  quelqut:  chose  de  pressé  adiré 
au  roi:  »  et  tout  de  suite  entre;  le  roi  surpris  de  le  voir  lui  demande 
ce  qui  l'amène,  se  lève  et  va  à  lui.  Louvois  le  tire  dans  l'embrasure 
d'une  fenêtre,  et  lui  dit  qu'il  sait  qu'il  va  déclarer  Puyguilhera  grand 
maître  de  l'artillerie,  qu'il  l'attend  à  la  sortie  du  conseil  dans  la  pièce 
voisine,  que  Sa  Majesté  est  pleinement  maîtresse  de  ses  grâces  et  de 
SCS  choix,  mais  qu'il  a  cru  de  son  service  de  lui  représenter  l'incompa- 
tibilité qui  est  entre  Puyguilhera  et  lui,  ses  caprices,  ses  hauteurs: 
qu'il  voudra  tout  faire  et  tout  changer  dans  l'artillerie;  que  cette  charge 
a  une  si  nécessaire  connexion  avec  le  département  de  la  guerre,  qu'il 
est  impossible  que  le  service  s'y  fasse  parmi  des  entreprises  et  des  fan- 
taisies continuelles,  et  la  mésintelligence  déclarée  entre  le  grand  maître 
et  le  secrétaire  d'État,  dont  le  moindre  inconvénient  sera  d'importuner 
Sa  Majesté  tous  les  jours  de  leurs  querelles  et  de  leurs  réciproques  pré- 
tentions, dont  il  faudra  qu'elle  soit  juge  à  tous  moments. 

Le  roi  se  sentit  extrêmement  piqué  de  voir  son  secret  su  de  celui  à 
qui  principalement  il  le  vouloit  cacher;  répond  à  Louvois  d'un  air  fort 
sérieux  que  cela  n'est  pas  fait  encore,  le  congédie  et  va  se  rasseoir  au 
conseil.  Un  moment  après  qu'il  fut  levé ,  le  roi  sort  pour  aller  à  la 
messe ,  voit  Puyguilhera  et  passe  sans  lui  rien  dire.  Puyguilhera  fort 
étonné  attend  le  reste  de  la  journée  ,  et  voyant  que  la  déclaration  pro- 
mise ne  venoit  point,  en  parle  au  roi  à  son  petit  coucher.  Le  roi  lui  ré- 
pond que  cela  ne  se  peut  encore ,  et  qu'il  verra  :  l'ambiguïté  de  la  ré- 
ponse et  son  ton  sec  alarment  Puyguilhera;  il  avoit  le  vol  des  daraes  et 
le  jargon  de  la  galanterie;  il  va  trouver  Mme  de  Montespan,  à  qui  il 
conte  son  inquiétude,  et  qu'il  conjure  de  la  faire  cesser.  Elle  lui  promet 
merveilles  et  l'amuse  ainsi  plusieurs  jours. 

Las  de  tout  ce  manège  et  ne  pouvant  deviner  d'où  lui  vient  son 
mal,  il  prend  une  résolution  incroyable  si  elle  n'étoit  attestée  de  toute 
la  cour  d'alors.  Il  couchoit  avec  une  femme  de  chambre  favorite  de 
Mme  de  Montespan ,  car  tout  lui  étoit  bon  pour  être  averti  et  protégé  ; 
et  vient  à  bout  de  la  plus  hasardeuse  hardiesse  dont  on  ait  jamais  ouï 
parler.  Parmi  tous  ses  amours  le  roi  ne  découcha  jamais  d'avec  la  veine, 
souvent  tard ,  mais  sans  y  manquer ,  tellement  que  pour  être  plus  à  son 
aise,  il  se  îiiettoit  les  après-dînées  entre  deux  draps  chez  ses  maîtresses. 
Puyguilhera  se  fit  cacher  par  celto  femme  de  chambre  sous  le  lit  dans 
lequel  le  roi  s'alloit  mettre  avec  Mme  de  Montespan,  et  par  leur  con- 
versation, y  apprit  l'obstacle  que  Louvois  avoit  rais  à  sa  charge,  la  co- 
lère du  roi  de  ce  que  son  secret  avoit  été  éventé,  sa  résolution  de  ne  lui 
point  donner  l'artillerie  par  ce  dépit,  et  pour  éviter  les  querelles  et 
l'importunité  continuelle  d'avoir  à  les  décider  entre  Puyguilhera  et 
Louvois.  Il  y  entendit  tous  les  propos  qui  se  tinrent  de  lui  entre  le  roi 
et  sa  raaîtresse,  et  que  celle-ci  qui  lui  avoit  tant  promis  tous  ses  bons 
offices ,  lui  en  rendit  tous  les  plus  mauvais  qu'elle  put.  Une  toux ,  le 
moindre  mouvement,  le  plus  léger  hasard  pouvoit  déceler  ce  téméraire, 
et  alors  que  seroit-il  devenu?  Ce  sont  de  ces  choses  dont  le  récit 
étouffe  et  épouvante  tout  à  la  fois. 

Il  fut  plus  heureux  que  sage,  ei  ne  fut  point  découvert.  Le  roi  et 


70  IL   INSULTE   MADAME   DE   MONTESPAN.  [1723] 

sa  maîtresse  sortirent  enfin  de  ce  lit.  Le  roi  se  rhabilla  et  s'en  alla  chez 
lui,  Mme  de  Montespan  se  mit  à  sa  toilette  pour  aller  à  la  répétition 
d'un  ballet  où  le  roi,  la  reine  et  toute  la  cour  devoit  aller.  La  femme 
de  chambre  tira  Puyguilhera  de  dessous  ce  lit,  qui  apparemment  n'eut 
pas  un  moindre  besoin  d'aller  se  rajuster  chez  lui.  De  là  il  s'en  vint  se 
coller  à  la  porte  de  la  chambre  de  Mme  de  Montespan. 

Lorsqu'elle  en  sortit  pour  aller  à  la  répétition  du  ballet,  il  lui  pré- 
senta la  main,  et  lui  demanda  avec  un  air  plein  de  douceur  et  de  res- 
pect, s'il  pouvoit  se  flatter  qu'elle  eût  daigné  se  souvenir  de  lui  auprès 
du  roi.  Elle  l'assura  qu'elle  n'y  avoit  pas  manqué,  et  lui  composa  comme 
il  lui  plut  tous  les  services  qu'elle  venoit  de  lui  rendre.  Par-ci,  par-là 
il  l'interrompit  crédulement  de  questions  pour  la  mieux  enferrer,  puis 
s'approchant  de  son  oreille,  il  lui  dit  qu'elle  étoit  une  menteuse,  une 
friponne,  une  coquine,  une  p....  à  chien,  et  lui  repéta  mot  pour  mot 
toute  la  conversation  du  roi  et  d'elle.  Mme  de  Montespan  en  fut  si  trou- 
blée qu'elle  n'eut  pas  la  force  de  lui  répondre  un  seul  mot,  et  à  peine 
de  gagner  le  lieu  où  elle  alloit,  avec  grande  difficulté  à  surmonter  et  à 
cacher  le  tremblement  de  ses  jambes  et  de  tout  son  corps,  en  sorte 
qu'en  arrivant  dans  le  lieu  delà  répétition  du  ballet,  elle  s'évanouit. 
Toute  la  cour  y  étoit  déjà.  Le  roi  tout  effrayé  vint  à  elle,  on  eut  de  la 
peine  à  la  faire  revenir.  Le  soir  elle  conta  au  roi  ce  qui  lui  étoit  arrivé, 
et  ne  doutoit  pas  que  ce  ne  fût  le  diable  qui  eût  sitôt  et  si  précisément 
informé  Puyguilhem  de  tout  ce  qu'ils  avoient  dit  de  lui  dans  ce  lit.  Le 
roi  fut  extrêmement  irrité  de  toutes  les  injures  que  Mme  de  Montespan 
en  avoit  essuyées ,  et  fort  en  peine  comment  Puyguilhem  avoit  [puj  être 
si  exactement  et  si  subitement  instruit. 

Puyguilhem ,  de  son  côté ,  étoit  furieux  de  manquer  l'artillerie ,  de 
sorte  que  le  roi  et  lui  se  trouvoient  dans  une  étrange  contrainte  ensem- 
ble. Cela  ne  put  durer  que  quelques  jours.  Puyguilhem,  avec  ses  gran- 
des entrées ,  épia  un  tête-à-tête  avec  le  roi  et  le  saisit.  Il  lui  parla  de 
rartillerie  et  le  somma  audacieusement  de  sa  parole.  Le  roi  lui  répondit 
qu'il  n'en  étoit  plus  tenu,  puisqu'il  ne  la  lui  avoit  donnée  que  sous  le 
secret,  et  qu'il  y  avoit  manqué.  Là-dessus  Puyguilhem  s'éloigne  de 
quelques  pas,  tourne  le  dos  au  roi ,  tire  son  épée ,  en  casse  la  lame  avec 
son  pied,  et  s'écrie  en  fureur  qu'il  ne  servira  de  sa  vie  un  prince  qui 
lui  manque  si  vilainement  de  parole.  Le  roi,  transporté  de  colère,  fit 
peut-être  dans  ce  moment  la  plus  belle  action  de  sa  vie.  Il  se  tourne  à 
l'instant ,  ouvre  la  fenêtre,  jette  sa  canne  dehors,  dit  qu'il  seroit  fâché 
d'avoir  frappé  un  homme  de  qualité ,  et  sort. 

Le  lendemain  matin ,  Puyguilhem  ,  qui  n'avoit  osé  se  montrer  depuis, 
fut  arrêté  dans  sa  chambre  et  conduit  à  la  Bastille.  Il  étoit  ami  intime 
de  Guitry ,  favori  du  roi ,  pour  lequel  il  avoit  créé  la  charge  de  grand 
maître  de  la  garde-robe.  Il  osa  parler  au  roi  en  sa  faveur,  et  tâcher  do 
rappeler  ce  goût  infini  qu'il  avoit  pris  pour  lui.  Il  réussit  à  toucher  le 
roi  d'avoir  fait  tourner  la  tête  à  Puyguilhem  par  le  refus  d'une  aussi 
grande  charge,  sur  laquelle  il  avoit  cru  devoir  compter  sur  sa  parole, 
tellement  que  le  roi  voulut  réparer  ce  refus.  Il  donna  l'artillerie  au 
comte  de  Lude,  chevalier  de  l'ordre  en  1661 ,  qu'il  aimoit  fort  par  habi- 


[1723]  IL  INSULTE  LE  ROI  LUI-MÊME.  71 

tude  et  par  la  conformité  du  goût  de  la  galanterie  et  de  la  chasse.  Il 

étoit  capitaine  et  gouverneur  de  Saint-Germain,  et  premier  gentil- 
homme de  la  chambre.  Il  le  fit  duc  non  vérifié  ou  :.  brevet  en  1675.  La 
duchesse  du  Lude,  dame  d'honneur  d'>  Mme  la  Dauphine-Sayoie,  étoit 
sa  seconde  femme  et  sa  veuve  sans  enfants.  Il  vendit  sa  charge  de  pre- 
mier gentilhomme  de  la  chambre,  pour  payer  l'artillerie,  au  duc  de 
Gesvres,  qui  etoit  capitaine  des  gardes  du  corps;  et  le  roi  fit  offrir  cette 
dernière  charge  en  dédommagement  à  Puyguilhem ,  dans  la  Bastille. 
Puyguilhem,  voyant  cet  incroyable  et  prompt  retour  du  roi  pour  lui, 
reprit  assez  d'audace  pour  se  flatter  d'en  tirer  un  plus  grand  parti ,  et 
refusa.  Le  roi  ne  s'en  rebuta  point.  Guitry  alla  prêcher  son  ami  dans  la 
Bastille ,  et  obtint  à  grand'peine  qu'il  auroit  la  bonté  d'accepter  l'offre 
du  roi.  Dès  qu'il  eut  accepté,  il  sortit  de  la  Bastille,  alla  saluer  le  roi, 
et  prêter  serment  de  sa  nouvelle  charge ,  et  vendit  les  dragons. 

Il  avoit  eu,  dès  1665,  le  gouvernement  de  Berry,  à  la  mort  du  maré- 
chal de  Clerembault.  Je  ne  parle  point  ici  de  ses  aventures  avec  Made- 
moiselle, qu'elle  raconte  elle-même  si  naïvement  dans  ses  mémoires, 
et  l'extrême  folie  qu'il  fit  de  différer  son  mariage  avec  elle,  auquel  le  roi 
avoit  consenti ,  pour  avoir  de  belles  livrées  et  pour  obtenir  que  le  ma- 
riage fût  célébré  à  la  messe  du  roi,  ce  qui  donna  le  temps  à  Monsieur, 
poussé  par  M.  le  Prince ,  d'aller  tous  deux  faire  des  représentations  au 
roi,  qui  l'engagèrent  à  rétracter  son  consentement;  ce  qui  rompit  le 
mariage.  Mademoiselle  jeta  feu  et  flammes;  mais  Puyguilhem,  qui, 
depuis  la  mort  de  son  père,  avoit  pris  le  nom  de  comte  de  Lauzun,  en 
fit  au  roi  le  grand  sacrifice  de  bonne  grâce ,  et  plus  sagement  qu'il  ne 
lui  appartenoit.  Il  avoit  eu  la  compagnie  des  cent  gentilshommes  de  la 
maison  du  roi  au  bec  de  corbin ,  qu'avoit  son  pèrck,  et  venoit  d'être  fait 
lieutenant  général. 

Il  étoit  amoureux  de  Mme  de  Monaco ,  sœur  du  comte  de  Guiche ,  in- 
time amie  de  Madame  et  dans  toutes  ses  intrigues,  tellement  que,  quoi- 
que ce  fût  chose  sans  exemple  et  qui  n'en  a  pas  eu  depuis,  elle  obtint 
du  roi,  avec  qui  elle  étoit  extrêmement  bien,  d'avoir,  comme  fille  d'An- 
gleterre, une  surintendante  comme  la  reine,  et  que  ce  fût  Mme  de  Mo- 
naco. Lauzun  étoit  fort  jaloux  et  n'éloit  pas  content  d'elle.  Une  après- 
dînée  d'été  qu'il  étoit  allé  à  Saint-Cloud,  il  trou/a  Madame  et  sa  cour 
assises  à  terre  sur  le  parquet,  pour  se  rafraîchir,  et  Mme  de  Monaco  à 
demi  couchée ,  une  main  renversée  par  terre.  Lauzun  se  met  en  galan- 
terie avec  les  dames ,  et  tourne  si  bien  qu'il  appuie  son  talon  dans  le 
creux  de  la  main  de  Mme  de  Monaco ,  y  fait  la  pirouette  et  s'en  va. 
Mme  de  Monaco  eut  la  force  de  ne  point  crier  et  de  s'en  taire.  Peu  après 
il  fit  bien  pis.  Il  écuma  que  le  roi  avoit  des  passades  avec  elle,  et 
l'heure  où  Bontems  la  conduisoit  enveloppée  d'une  cape,  par  un  degré 
dérobé,  sur  le  palier  duquel  étoit  une  porte  de  derrière  des  cabinets  du 
roi  et  vis-à-vis,  sur  le  même  palier,  un  privé.  Lauzun  prévient  l'heure 
et  s'embusque  dans  le  privé,  le  ferme  en  dedans  d'un  crochet,  voit  par 
le  trou  de  la  serrure  le  roi  qui  ouvre  sa  porte  et  met  la  clef  en  dehors  et 
la  referme.  Lauzun  attend  un  peu,  écoute  à  la  porte,  la  ferme  à  double 
toui  avec  la  clef ,  la  tire  et  la  jette  dans  le  privé ,  où  il  s'enferme  de  nou- 


72  TOUil   HARDI   À   MADAME    DC   BIONACO  [1723] 

veau.  Quelque  temps  après  arrive  lîontem;  et  la  dame,  qui  sont  bien 
étonnés  de  ne  point  trouver  la  clef  à  la  porte  du  cabinet.  Bontems  frappe 
doucement  plusieurs  fois  inutilement,  enfin  si  fort  que  le  roi  arrive. 
Bontems  lui  dit  qu'elle  est  là  et  d'ouvrir,  parce  que  la  clef  n'y  est  pas. 
Le  roi  répond  qu'il  l'y  a  mise  ;  Bontems  la  cherche  à  terre  pendant  que 
le  roi  veut  ouvrir  avec  le  pêne ,  et  il  trouve  la  porte  fermée  à  double 
tour.  Les  voilà  tous  trois  bien  étonnés  et  bien  empêchés  ;  la  conversa- 
tion se  fait  à  travers  la  porte  comment  ce  contre-temps  peut  être  arrivé; 
le  roi  s'épuise  à  vouloir  forcer  le  pêne,  et  ouvrir  malgré  le  double  tour» 
A  la  fin  il  fallut  se  donner  le  bonsoir  à  travers  la  porte,  et  Lauzun,  qui 
les  entendoit,  à  n'en  pas  perdre  un  mot,  et  qui  les  voyoit  de  son  privé 
par  le  trou  de  la  serrure,  bien  enfermé  au  crochet  comme  quelqu'un 
qui  seroit  sur  le  privé,  rioit  bas  de  tout  son  cœur,  et  se  moquoit  d'eux 
avec  délices. 

En  1670,  le  roi  voulut  faire  un  voyage  triomphant  avec  les  dames, 
sous  prétexte  d'aller  visiter  ses  places  de  Flandre,  accompagné  d'un 
corps  d'armée  et  de  toutes  les  troupes  de  sa  maison ,  tellement  que 
l'alarme  en  fut  grande  dans  les  Pays-Bas ,  que  le  roi  prit  sein  de  ras- 
surer. Il  donna  le  commandement  du  total  au  comte  de  Lauzun,  avec  la 
patente  de  générai  d'armée.  Il  en  fit  les  fonctions  avec  beaucoup  d'intel- 
ligence, une  galanterie  et  une  magnificence  extrême.  Cet  éclat  et  cette 
marque  si  distinguée  de  la  faveur  de  Lauzuv.  donna  fort  à  penser  à  Lou- 
vois  que  Lauzun  ne  ménageoit  en  aucune  sorte.  Ce  ministre  ce  joignit  à 
Mme  de  Moniespan,  qui  ne  lui  avoit  pas  pardonné  la  découverte  qu'il 
avoit  faite  et  les  injures  atroces  qu'il  lui  avoit  dites,  et  [ils]  firent  si 
bien  tous  les  deux  qu'ils  réveillèrent  dans  le  roi  le  souvenir  de  l'épée 
brisée,  l'insolence  d'avoir  si  peu  après  et  encore  dans  la  Bastille,  refusé 
plusieurs  jours  la  charge  de  capitaine  des  gardes  du  C(«"ps,  le  firent  re- 
garder comme  un  homme  qui  ne  se  connoissoit  plus,  qui  avoit  suborné 
Mademoiselle  jusqu'à  s'être  vu  si  près  de  l'épouser,  et  s'en  être  fait 
assurer  des  biens  immenses;  enfin  comme  un  homme  très-dangereux 
par  son  audace ,  et  qui  s'étoit  mis  en  tête  de  se  dévouer  les  troupes  par 
sa  magnificence,  ses  services  aux  officiers,  et  par  la  manière  dont  ii 
avoit  vécu  avec  elles  au  voyage  de  Flandre,  et  s'en  étoit  fait  adorer.  Ils 
lui  firent  un  crime  d'être  demeuré  ami  en  grande  liaison  avec  la  com- 
tes.se  de  Soissons,  chassée  de  la  cour  et  soupçonnée  de  crimes.  Il  faut 
bien  qu'ils  en  aient  donné  quelqu'un  à  Lauzun  que  je  n'ai  pu  appren- 
dre, par  le  traitement  barbare  qu'ils  vinrent  à  bout  de  lui  faire. 

Ces  menées  durèrent  toute  l'année  1671,  sans  que  Lauzun  pût  s'aper- 
cevoir de  rien  au  visage  du  roi  ni  à  celui  de  Mme  de  Montespan,  qui  le 
trailoient  avec  la  distinction  et  la  familiarité  ordinaire.  Il  se  connoissoit 
fort  en  pierreries  et  à  les  faire  bien  monter,  et  Mme  de  Montespan  l'y 
employoit  souvent.  Un  soir  du  milieu  de  novembre  1671 ,  qu'il  arrivoit 
de  Paris ,  où  Mme  de  Montespan  l'avoit  envoyé  le  malin  pour  dps  pier- 
reries, comme  le  comte  de  Lauzun  ne  faisoit  que  mettre  pied  à  terre, 
et  entrer  dans  sa  chambre,  le  maréchal  de  Rochefort,  capitaine  des 
gardes  en  quartier,  y  entra  presque  au  même  moment  et  l'arrêta.  Lau- 
zui!,  dans  la  dernière  surprise,  voulut  savoir  pourquoi,  voir  le  roi  ou 


[1723]  LAUZUN   CONDUIT   Â  PIGNEROL.  73 

Mme  de  Montespan,  au  moins  leur  écrire  :  tout  lui  fut  refusé.  Il  fut 
ccnduit  à  la  Bastille ,  et  peu  après  à  Piguerol ,  où  il  fut  enfermé  sous 
une  basse  voûte.  La  charge  de  capitaine  des  gardes  du  corps  fut  donnée 
à  M.  de  Luxembourg,  et  le  gouvernement  de  Berry  au  duc  de  La  Ro- 
chefoucauld, qui,  à  la  mort  de  Guitry,  au  passage  du  Rhin,  12  juin 
1672,  fut  grand  maître  de  la  garde-robe. 

On  peut  juger  de  l'état  d'un  homme  tel  qu'étoit  Lauzun ,  précipité  en 
un  clin  d'œil  de  si  haut  dans  un  cachot  du  château  de  Pignerol,  sans 
voir  personne  et  sans  imaginer  pourquoi.  Il  s'y  soutint  pourtant  assez 
longtemps,  mais  à  la  fin  il  y  tomba  si  malade  qu'il  fallut  songer  à  se 
confesser.  Je  lui  ai  ouï  conter  qu'il  craignit  un  prêtre  supposé  ;  qu'à  ; 
cause  de  cela  il  voulut  opiniâtrement  un  capucin,  et  que  dès  qu'il  fut\^ 
renu ,  il  lui  sauta  à  la  barbe ,  et  la  tira  tant  qu'il  put  de  tous  côtés  pour 
voir  si  elle  n'étoit  point  postiche.  Il  fut  quatre  ou  cinq  ans  dans  ce 
cachot.  Les  prisonniers  trouvent  des  industries  que  la  nécessité  ap- 
prend. Il  y  en  avoit  au-dessus  de  lui  et  à  côté,  aussi  plus  haut  :  ils 
trouvèrent  moyen  de  lui  parler.  Ce  commerce  les  conduisit  à  faire  un 
trou  bien  caché  pour  s'entendre  plus  aisément,  puis  de  l'accroître  et  de 
se  visiter. 

Le  surintendant  Fouquet  étoit  enfermé  dans  leur  voisinage  depuis 
décembre  1664,  qu'il  y  avoit  été  conduit  de  la  Bastille,  où  on  l'avoit 
amené  de  Nantes  où  le  roi  étoit ,  et  où  il  l'avoit  fait  arrêter  le  5  septem- 
bre 1661,  et  mener  à  la  Bastille.  Il  sut  par  ses  voisins,  qui  avoient 
trouvé  aussi  moyen  de  le  voir,  que  Lauzun  étoit  sous  eux.  Fouquet, 
qui  ne  recevoit  aucune  nouvelle,  en  espéra  par  lui,  et  eut  grande  envie 
de  le  voir.  Il  l'avoit  laissé  jeune  homme,  pointant  à  la  cour  par  le  ma- 
réchal de  Grammont,  bien  reçu  chez  la  comtesse  de  Soissons  d'où  le 
roi  ne  bougeoit,  et  le  voyoit  déjà  de  bon  œil.  Les  prisonniers  qui 
avoient  lié  commerce  avec  lui  firent  tant  qu'ils  le  persuadèrent  de  se 
laisser  hisser  par  leur  trou  pour  voir  Fouquet  chez  eux,  que  Lauzun 
aussi  étoit  bien  aise  de  voir.  Les  voilà  donc  ensemble,  et  Lauzun  à 
conter  sa  fortune  et  ses  malheurs  à  Fouquet.  Le  malheureux  surinten- 
dant ouvroit  les  oreilles  et  de  grands  yeux  quand  il  entendit  dire  à  ce 
cadet  de  Gascogne,  trop  heureux  d'être  recueilli  et  hébergé  chez  le  ma- 
réchal de  Grammont,  qu'il  avoit  été  général  des  dragons,  capitaine  des 
gardes,  et  eu  la  patente  et  la  fonction  de  général  d'armée.  Fouquet  ne 
savoit  plus  où  il  en  étoit,  le  crut  fou,  et  qu'il  lui  racontoit  ses  visions, 
quand  il  lui  expliqua  comment  il  avoit  manqué  l'artillerie,  et  ce  qui 
s'étoit  passé  après  là-dessus;  mais  il  ne  douta  plus  de  la  folie  arrivée  à 
son  comble,  jusqu'à  avoir  peur  de  se  trouver  avec  lui,  quand  il  lui  ra- 
conta son  mariage  consenti  par  le  roi  avec  Mademoiselle,  comment 
rompu,  et  tous  les  biens  qu'elle  lui  avoit  assurés.  Cela  refroidit  fort  leur 
commerce,  du  côté  de  Fouquet,  qui,  lui  croyant  la  cervelle  totalement 
renversée,  ne  prenoit  que  pour  des  contes  en  l'air  toutes  les  nouvelles 
que  Lauzun  lui  disoit  de  tout  ce  qui  s'étoit  passé  dans  le  monde  depuis 
la  prison  de  l'un  jusqu'à  la  prison  de  l'autre. 

Celle  du  malheureux  surintendant  fut  un  peu  adoucie  avant  celle  de 
Lauzun.  Sa  femme,  et  quelques  officiers  du  château  de  Pignerol,  eurent 


74  LAUZUN   ENTRETIENT  FOtJQUET,  [1723] 

permission  de  le  voir  et  de  lui  apprendre  des  nouvelles  du  monde.  Une 
des  premières  choses  qu'il  leur  dit  fut  de  plaindre  ce  pauvre  Puyguil- 
hem,  qu'il  avoit  laissé  jeune  et  sur  un  assez  bon  pied  à  la  cour  pour 
son  âge,  à  qui  la  cervelle  avoit  tourné,  et  dont  on  cachoit  la  folie  dans 
cette  même  prison;  mais  quel  fut  sonétonnement  quand  tous  lui  dirent 
et  lui  assurèrent  la  vérité  des  mêmes  choses  qu'il  avoit  sues  de  lui  !  Il 
n'en  revenoit  pas ,  et  fut  tenté  de  leur  croire  à  tous  la  cervelle  déran- 
gée :  il  fallut  du  temps  pour  le  persuader.  A  son  tour  Lauzun  fut  tiré 
du  cachot,  et  eut  une  chambre,  et  bientôt  après  la  même  liberté  qu'on 
avoit  donnée  à  Fouquet,  afin  de  se  voir  tous  deux  tant  qu'ils  voulurent. 
Je  n'ai  jamais  su  ce  qui  en  déplut  à  Lauzun  ;  mais  il  sortit  de  Pignerol 
son  ennemi,  et  a  fait  depuis  tout  du  pis  qu'il  a  pu  à  Fouquet,  et  après 
sa  mort,  jusqu'à  la  sienne,  à  sa  famille. 

Le  comte  de  Lauzun  avoit  quatre  sœurs,  qui  toutes  n'avoient  rien. 
L'aînée  fut  fille  d'honneur  de  la  reine  mère, qui  la  fit  épouser,  en  1663, 
à  Nogent ,  qui  étoit  Bautru ,  et  capitaine  de  la  porte ,  et  maître  de  la 
garde-robe,  tué  au  passage  du  Rhin,  laissant  un  fils  et  des  filles.  La 
seconde  épousa  Belsunce,  et  passa  sa  vie  avec  lui  dans  leur  province; 
la  troisième  fut  abbesse  de  Notre-Dame  de  Saintes ,  et  la  quatrième ,  du 
Roi.ceray  '  à  Angers. 

Mme  de  Nogent  n'avoit  ni  moins  d'esprit ,  ni  guère  moins  d'intrigue 
que  son  frère ,  mais  bien  plus  suivie  et  bien  moins  d'extraordinaire  que 
lui ,  quoiqu'elle  en  eût  aussi  sa  part.  Mais  elle  fut  fort  arrêtée  par  l'ex- 
trême douleur  de  la  perte  de  son  mari,  dont  elle  porta  tout  le  reste  de 
sa  vie  le  premier  grand  deuil  de  veuve ,  et  en  garda  toutes  les  contrai- 
gnantes bienséances.  Ce  fut  la  première  qui  s'en  avisa.  Mme  de  Vau- 
brun,  sa  belle-sœur,  suivit  son  exemple.  Elles  avoient  épousé  les  deux 
frères,  et  dans  ces  derniers  temps  Mme  de  Cavoye,  de  qui  j'ai  assez 
parlé  ici.  Malgré  ce  deuil,  Mme  de  Nogent  plaça  l'argent  des  brevets  de 
retenue  de  la  dépouille  de  son  frère,  et  des  dragons  qu'il  avoit  eus  pour 
rien,  régiment  et  charge  de  colonel  général  qu'il  avoit  vendus;  elle  prit 
soin  du  reste  de  son  bien,  et  en  accumula  si  bien  les  revenus,  et  le  fit 
si  bien  valoir  pendant  sa  longue  prison,  qu'il  en  sortit  extrêmement 
riche.  Elle  eut  enfin  la  permission  de  le  voir ,  et  fit  plusieurs  voyages  à 
Pignerol. 

Mademoiselle  étoit  inconsolable  de  cette  longue  et  dure  prison,  et 
faisoit  toutes  les  démarches  possibles  pour  délivrer  le  comte  de  Lauzun. 
Le  roi  résolut  enfin  d'en  profiter  pour  le  duc  du  Maine  et  de  la  lui  faire 
acheter  bien  cher.  Il  lui  en  fit  faire  la  proposition,  qui  n'alla  pas  à 
moins  qu'à  assurer,  après  elle,  au  duc  du  Maine  et  à  sa  postérité  le 
comté  d'Eu,  le  duché  d'Aumale  et  la  principauté  de  Bombes.  Le  don 
étoit  énorme,  tant  par  le  prix  que  par  la  dignité  et  l'étendue  de  ces 
trois  morceaux.  Elle  avoit  de  plus  assuré  les  deux  premiers  à  Lauzun, 
avec  le  duché  de  Saint-Fargeau  et  la  belle  terre  de  Thiers  en  Auvergne, 

».  Il  faut  lire  Ronceray  et  non  Romeray ,  comme  le  portent  les  anciennes 
écHlions.  Celle  abbaye,  de  l'ordre  de  Sainl-Benott,  avait  été  fondée,  au  xi«  siè- 
cle, par  Foulques-Neia ,  comte  d'Anjou. 


[1723]  MADEMOISELLE   ACHÈTE  SA   LIBERTÉ.  75 

lorsque  leui  mariage  fut  rompu,  et  il  faUoit  le  faire  renoncer  à  Eu  et  à 
Auraale,  pour  que  Mademoiselle  en  pût  liisposer  en  faveur  du  duc  du 
Maine.  Mademoiselle  ne  se  pouvoit  résoudre  à  passer  sous  ce  joug  et  à 
dépouiller  Lauzun  de  bienfaits  si  considérables.  Elle  fut  priée  jusqu'à  la 
dernière  importunité,  enfin  menacée  par  les  ministres,  tantôt  Louvois, 
tantôt  Colbert,  duquel  elle  étoit  plus  contente,  parce  qu'il  étoit  bien  de 
tout  temps  avec  Lauzun,  et  qu'il  la  manioit  plus  doucement  que  Lou- 
vois ,  son  ennemi ,  qui  étoit  toujours  réservé  à  porter  les  plus  dures 
paroles,  et  qui  s'en  acquittoit  encore  plus  durement.  Elle  sentoit  sans 
cesse  que  le  foi  ne  l'aimoit  point ,  et  qu'il  ne  lui  avoit  jamais  pardonné 
le  voyage  d'Orléans  ',  qu'elle  rassura  dans  sa  révolte,  moins  encore  le 
canon  de  la  Bastille,  qu'elle  fit  tirer  en  sa  présence  sur  les  troupes  du 
roi ,  et  qui  sauva  M.  le  Prince  et  les  siennes  au  combat  du  faubourg 
Saint- Antoine.  Elle  comprit  donc  enfin  que  le  roi ,  éloigné  d'elle  sans 
retour,  et  qui  ne  consentoit  à  la  liberté  de  Lauzun  que  par  sa  passion 
d'élever  et  d'enrichir  ses  bâtards,  ne  cesseroit  de  la  persécuter  jusqu'à 
ce  qu'elle  eût  consenti,  sans  aucune  espérance  de  rien  rabattre;  [elle] 
y  donna  enfin  les  mains  avec  les  plaintes  et  les  larmes  les  plus  amères. 
Mais  pour  la  validité  de  la  chose ,  on  trouva  qu'il  falloit  que  Lauzun  lût 
en  liberté  pour  renoncer  au  don  de  Mademoiselle ,  tellement  qu'on  prit 
le  biais  qu'il  avoit  besoin  des  eaux  de  Bourbon ,  et  Mme  de  Montespan 
aussi,  pour  qu'ils  y  pussent  conférer  ensemble  sur  cette  affaire. 

Lauzun  y  fut  amené  et  gardé  à  Bourbon  par  un  détachement  de 
mousquetaires  commandé  par  Maupertuis.  Lauzun  vit  donc  plusieurs 
fois  Mme  de  Montespan  chez  elle  à  Bourbon.  Mais  i)  fut  si  indigné  du 
grand  dépouillement  qu'elle  lui  donna  pour  condition  de  sa  liberté, 
qu'après  de  longues  disputes ,  il  n'en  voulut  plus  ouïr  parler ,  et  fut  re- 
reconduit à  Pignerol  comme  il  en  avoit  été  ramené. 

Cette  fermeté  n'étoit  pas  le  compte  du  roi  pour  son  bâtard  bien-aimé. 
Il  envoya  Mme  de  Nogent  à  Pignerol;  après,  Barin,  ami  de  Lauzun,  et 
qui  se  mèloit  de  toutes  ses  affaires,  avec  des  menaces  et  des  promesses, 
qui ,  avec  grande  peine ,  obtinrent  le  consentement  de  Lauzun ,  qui  fi- 
rent résoudre  à  un  second  voyage  de  Bourbon  de  lui  et  de  Mme  de  Mon- 
tespan ,  sous  le  même  prétexte  des  eaux.  Il  y  fut  conduit  comme  la  pre- 
mière fois,  et  n'a  jamais  pardonné  à  Maupertuis  la  sévère  pédanterie 
de  son  exactitude.  Ce  dernier  voyage  se  fit  dans  l'automne  de  16S0. 
Lauzun  y  consentit  à  tout,  Mme  de  Montespan  revint  triomphante. 
Maupertuis  et  ses  mousquetaires  prirent  congé  du  comte  de  Lauzun  à 
Bourbon ,  d'où  il  eut  permission  d'aller  demeurer  à  Angers ,  et  inconti- 
nent après  cet  exil  fut  élargi ,  en  sorte  qu'il  eut  la  liberté  de  tout  l'An- 
jou et  la  Touraine.  La  consommation  de  l'affaire  fut  différée  au  com- 
mencement de  février  1681  ,  pour  lui  donner  un  plus  grand  air  de  pleine 
liberté.  Ainsi  Lauzun  n'eut  de  Mademoiselle  que  Saint-Fargeau  et  Thiers, 
après  n'avoir  tenu  qu'à  lui  de  l'épouser  en  se  hâtant  de  le  faire,  et  de 
succéder  à  la  totalité  de  ses  immenses  biens.  Le  duc  du  Maine  fut  in- 

4 .  Voy.  les  Mémoires  de  Mademoiselle,  à  l'année  <652.  Elle  entra  dans  Or- 
léans par  escalade  le  27  mars  1662,  et  ferma  cette  ville  ani  troupes  royales. 


76  LAUZUN  À   PARIS.  [1723] 

struit  à  faire  sa  cour  à  Mademoiselle,  qui  le  reçut  toujours  très-fraîche- 
ment, et  qui  lui  vit  prendre  ses  livrées  avec  grand  dépit,  comme  une 
marque  de  sa  reconnoissance ,  en  effet  pour  s'en  relever  et  honorer,  car 
c'étoit  celles  de  Gaston,  que  dans  la  suite  le  comte  de  Toulouse  prit 
aussi,  non  par  la  même  raison,  mais  sous  prétexte  de  conformité  av  ec 
son  frère ,  et  [ils]  Font  fait  passer  à  leurs  enfants. 

Lauzuu,  à  qui  on  avoit  fait  espérer  un  traitement  plus  doux,  de- 
meura quatre  ans  à  se  promener  dans  ces  deux  provinces,  où  il  ne  s'en- 
nuyoit  guère  moins  que  Mademoiselle  faisoit  de  son  absence.  Elle  cria , 
se  fâcha  contre  Mme  de  Montespan  et  contre  son  fils ,  se  plaignit  haute- 
ment qu'après  l'avoir  impitoyablement  rançonnée  on  la  trompoit  encore 
en  tenant  Lauzun  éloigné ,  et  fit  tant  de  bruit  qu'enfin  elle  obtint  son 
retour  à  Paris,  et  liberté  entière,  à  condition  de  n'approcher  pas  plus 
près  de  deux  lieues  de  tout  le  lieu  où  le  roi  seroit.  Il  vint  donc  à  Paris 
où  il  vit  assidûment  sa  bienfaitrice.  L'ennui  de  cette  sorte  d'exil ,  pour- 
tant si  adouci,  le  jeta  dans  le  gros  jeu  et  il  y  fut  extrêmement  heureux; 
toujours  beau  et  sûr  joueur,  et  net  en  tout  au  possible,  et  il  gagna  fort 
gros.  Monsieur,  qui  faisoit  quelquefois  de  petits  séjours  à  Paris,  et  qui 
y  jouoit  gros  jeu,  lui  permit  de  venir  jouer  avec  lui  au  Palais-Royal, 
puis  à  Saint-Cloud,  où  il  faisoit  l'été  de  plus  longs  séjours.  Lauzun 
passa  ainsi  plusieurs  années,  gagnant  et  prêtant  beaucoup  d'argent  fort 
noblement;  mais  plus  il  se  trouvoit  près  de  la  cour  et  parmi  le  grand 
monde,  plus  la  défense  d'en  approcher  lui  étoit  insupportable.  Enfin, 
n'y  pouvant  plus  tenir ,  il  fit  demander  au  roi  la  permission  d'aller  se 
promener  en  Angleterre,  où  on  jouoit  beaucoup  et  fort  gros.  Il  l'obtint, 
et  il  y  porta  beaucoup  d'argent  qui  le  fit  recevoir  à  bras  ouverts  à  Lon- 
dres ,  où  il  ne  fut  pas  moins  heureux  qu'à  Paris. 

Jacques  II  y  régnoit,  qui  le  reçut  avec  distinction.  La  révolution  s'y 
brassoit  déjà.  Elle  éclata  au  bout  de  huit  ou  dix  mois  que  Lauzun  fut 
en  Angleterre.  [Elle]  sembla  faite  exprès  pour  lui  par  le  succès  qui  lui 
en  revint  et  qui  n'est  ignoré  de  personne.  Jacques  II,  ne  sachant  plus 
ce  qu'il  alloit  devenir ,  trahi  par  ses  favoris  et  ses  ministres ,  abandonné 
de  toute  sa  nation ,  le  prince  d'Orange  maître  des  cœurs,  des  troupes  et 
des  flottes,  et  près  d'entrer  dans  Londres,  le  malheureux  monarque 
confia  à  Lauzun  ce  qu'il  avoit  de  plus  cher,  la  reine  et  le  prince  de 
Galles  qu'il  passa  heureusement  à  Calais.  Cette  princesse  dépêcha  aus- 
sitôt un  courrier  à  Versailles  qui  suivit  de  près  celui  que  le  duc  de 
Charost,  qui  prit  depuis  le  nom  de  duc  de  Béthune,  gouverneur  de  Ca- 
lais ,  et  qui  y  étoit  alors ,  avoit  envoyé  à  l'instant  de  l'arrivée  de  la 
reine.  Cette  princesse,  après  les  compliments,  insinua  dans  sa  lettre 
que,  parmi  la  joie  de  se  voir  en  sûreté  sous  la  protection  du  roi,  avec 
son  fils ,  elle  avoit  la  douleur  de  n'oser  mener  à  ses  pieds  celui  à  qui 
elle  devoit  de  l'avoir  sauvée  avec  le  prince  de  Galles.  La  réponse  du  roi , 
après  tout  ce  qu'il  y  mit  de  généreux  et  de  galant,  fut  qu'il  partageoit 
cette  obligation  avec  elle ,  et  qu'il  avoit  hâte  de  lui  témoigner  en  re- 
voyant le  comte  de  Lauzun  et  lui  rendant  ses  bonnes  grâces.  En  effet, 
lorsqu'elle  le  présenta  au  roi  dans  la  plaine  de  Saint-Germain ,  où  le  roi 
avec  la  famille  royale  et  toute  sa  cour  vint  au-devant  d'elle,  il  traita 


[17  23]  SPLENDEUR  DE  LAUZUN.  77 

Lauzun  parfaitement  bien,  lui  rendit  là  même  les  grandes  entrées  et  lui 
promit  un  logement  au  château  de  Versailles  qu'il  lui  donna  incontinent 
après  ;  et  de  ce  jour-là  il  en  eut  un  à  Marly  tous  les  voyages  et  à  Fon- 
tainebleau ,  en  sorte  que  jusqu'à  la  mort  du  roi  il  ne  quitta  plus  la  cour. 
On  peut  juger  quel  fut  le  ravissement  d'un  courtisan  aussi  ambitieux, 
qu'un  retour  si  éclatant  et  si  unique  ramenoit  des  abîmes  et  remettoit 
subitement  à  flot.  Il  eut  aussi  un  logement  dans  le  château  de  Saint- 
Germain  choisi  pour  le  séjour  de  cette  cour  fugitive,  où  le  roi  Jacques  II 
arriva  bientôt  après. 

Lauzun  y  fit  tout  l'usage  qu'un  habile  courtisan  sait  faire  de  l'une  et 
l'autre  cour ,  et  de  se  procurer  par  celle  d'Angleterre  les  occasions  de 
parler  souvent  au  roi,  et  d'en  recevoir  des  commissions.  Enfin,  il  sut  si 
bien  s'en  aider  que  le  roi  lui  permit  de  recevoir  dans  Notre-Dame ,  à 
Paris,  l'ordre  de  la  Jarretière  des  mains  du  roi  d'Angleterre,  le  lui  ac- 
corda à  son  second  passage  en  Irlande  pour  général  de  son  armée  auxi- 
liaire ,  et  permit  qu'il  le  fût  en  même  temps  de  celle  du  roi  d'Angleterre , 
qui  la  même  campagne  perdit  l'Irlande  avec  la  bataille  de  la  Boyne,  et 
revint  en  France  avec  le  comte  de  Lauzun ,  pour  lequel  enfin  il  obtint 
des  lettres  de  duc,  qui  furent  vérifiées  au  parlement,  en  mai  1692.  Quel 
miraculeux  retour  de  fortune  1  Mais  quelle  fortune  en  comparaison  du 
mariage  public  avec  Mademoiselle,  avec  la  donation  de  tous  ses  biens 
prodigieux,  et  le  titre  et  la  dignité  actuelle  de  duc  et  pair  de  Mont- 
pensier  1  Quel  monstrueux  piédestal,  et  avec  des  enfants  de  ce  mariage, 
quel  vol  n'eût  pas  pris  Lauzun,  et  qui  peut  dire  jusqu'où  il  seroit 
arrivé  ? 

J'ai  raconté  ailleurs  ses  humeurs,  ses  insignes  malices  et  ses  rares 
singularités.  Il  jouit  le  reste  de  sa  longue  vie  de  ses  privances  avec  le 
roi,  de  ses  distinctions  à  la  cour,  d'une  grande  considération,  d'une 
abondance  extrême ,  de  la  vie  et  du  maintien  d'un  très-grand  seigneur 
et  de  l'agrément  de  tenir  une  des  plus  magnifiques  maisons  de  la  cour, 
et  de  la  meilleure  table,  soir  et  matin,  la  plus  honorablement  fréquentée , 
et  à  Paris  de  même  après  la  mort  du  roi.  Tout  cela  ne  le  contentoit 
point.  Il  n'approchoit  familièrement  du  roi  que  par  les  dehors  ;  il  sentoit 
l'esprit  et  le  cœur  de  ce  monarque  en  garde  contre  lui ,  et  dans  un  éloi- 
gnement  que  tout  son  art,  son  application  ne  purent  jamais  rapprocher. 
C'est  ce  qui  lui  fit  épouser  ma  belle-sœur  dans  le  projet  de  se  remettre 
en  commerce  sérieux  avec  le  roi ,  à  l'occasion  que  l'armée  de  M.  le  ma- 
réchal de  Lorge  commandoit  en  Allemagne,  et  ce  qui  le  brouilla  avec 
lui  sitôt  après  avec  éclat,  quand  il  vit  ses  desseins  échoués  de  ce  côté- 
là.  C'est  ce  qui  lui  fit  faire  le  mariage  du  duc  de  Lorge  avec  la  fille  de 
Chamillart  pour  se  raccrocher  par  le  crédit  de  ce  ministre ,  sans  y  avoir 
pu  réussir.  C'est  ce  qui  lui  fit  faire  le  voyage  d'Aix-la-Chapelle,  sous 
prétexte  des  eaux,  pour  y  lier  et  y  prendre  des  connoissances  qui  le 
portassent  à  des  particuliers  avec  le  roi  sur  la  paix,  ce  qui  lui  fut  encore 
inutile;  c'est  enfin  ce  qui  le  porta  aux  extravagances  qu'il  fit  de  préten- 
due jalousie  du  fils  presque  enfant  de  Chamillart  pour  faire  peur  au 
bère,  et  l'engager  à  l'éloigner  par  l'ambassade  pour  traiter  de  la  paix. 
'l'^'U  lui  mangaoit  dans  ses  divers  projets;  ii  s'affligeoit  sans  cesse,  et 


78  SON   FOL   ANNIVERSAIRE   DE   SA   DISGRÂCE.       [1723] 

se  croyoit  et  se  disoit  dans  une  profonde  disgrâce.  Rien  ne  lui  échappoit 
pour  faire  sa  cour  avec  un  fond  de  bassesse  et  un  extérieur  de  dignité; 
et  il  faisoit  tous  les  ans  une  sorte  d'anniversaire  de  sa  disgrâce  par 
quelque  chose  d'extraordinaire,  dont  l'humeur  et  la  solitude  étoit  le 
fond,  et  souvent  quelque  extravagance  le  fruit.  Il  en  parloil  lui-rnème, 
et  disoit  qu'il  n'étoit  pas  raisonnable  au  retour  annuel  de  cette  époque , 
plus  forte  que  lui.  U  croyoit  plaire  au  roi  par  ce  raffinement  de  courti- 
san, sans  s'apercevoir  qu'il  s'en  faisoit  moquer. 

Il  étoit  extraordinaire  en  tout  par  nature ,  et  se  plaisoit  encore  à  l'af- 
fecter, jusque  dans  le  plus  intérieur  de  son  domestique  et  de  ses  valets. 
Il  contrefaisoit  le  sourd  et  l'aveugle  pour  mieux  voir  et  entendre  sans 
qu'on  s'en  défiât,  et  se  divertissoit  à  se  moquer  des  sots,  même  des  plus 
élevés ,  en  leur  tenant  des  langages  qui  n'avoient  aucun  sens.  Ses  ma- 
nières étoient  toutes  mesurées,  réservées,  doucereuses,  même  respec- 
tueuses ;  et  de  ce  ton  bas  et  emmiellé  il  sortoit  des  traits  perçants  et 
accablants  par  leur  justesse,  leur  force  ou  leur  ridicule,  et  cela  en  deux 
ou  trois  mots ,  quelquefois  d'un  air  de  naïveté  ou  de  distraction ,  comme 
s'il  n'y  eût  pas  songé.  Aussi  étoit-il  redouté  sans  exception  de  tout  le 
monde,  et  avec  force connoissances ,  il  n'avoit  que  peu  ou  point  d'amis, 
quoiqu'il  en  méritât  par  son  ardeur  à  servir  tant  qu'il  pouvoit,  et  sa  fa- 
cilité à  ouvrir  sa  bourse.  Il  aimoit  à  recueillir  les  étrangers  de  quelque 
distinction ,  et  faisait  parfaitement  les  honneurs  de  la  cour;  mais  ce  ver 
rongeur  d'ambition  empoisonnoit  sa  vie.  Il  étoit  très-bon  et  très-secou- 
rable  parent. 

Nous  avions  fait  le  mariage  de  Mlle  de  Malause ,  petite-fille  d'une  sœur 
de  M.  le  maréchal  de  Lorge ,  un  an  avant  la  mort  du  roi ,  avec  le  comte 
de  Poitiers,  dernier  de  cette  grande  et  illustre  maison,  fort  riche  en 
grandes  terres  en  Franche-Comté,  tous  deux  sans  père  ni  mère.  Il  en 
fit  la  noce  chez  lui  et  les  logea.  Le  comte  de  Poitiers  mourut  presque  en 
même  temps  que  le  roi,  dont  ce  fut  grand  dommage,  car  il  promettoit 
fort,  et  laissa  sa  femme  grosse  d'une  fille,  grande  héritière,  qui  a  depuis 
épousé  le  duc  de  Randan,  fils  aîné  du  duc  de  Lorge,  et  dont  la  con- 
duite a  fait  honneur  à  la  naissance.  Dans  l'été  qui  suivit  la  mort  de 
Louis  XIV,  il  eut  une  revue  de  la  maison  du  roi  que  M.  le  duc  d'Or- 
léans fit  dans  la  plaine  qui  longe  le  bois  de  Boulogne.  Passy  y  tient  de 
l'autre  côté,  où  M.  de  Lauzun  avoit  une  jolie  maison.  Mme  de  Lauzun  y 
étoit  avec  bonne  compagnie,  et  j'y  étois  allé  coucher  la  veille  de  cette 
revue.  Mme  de  Poitiers  mouroit  d'envie  de  la  voir,  comme  une  jeune 
personne  qui  n'a  rien  vu  encore,  mais  qui  n'osoit  se  montrer  dans  ce 
premier  deuil  de  veuve.  Le  comment  fut  agité  dans  la  compagnie ,  et  on 
trouva  que  Mme  de  Lauzun  l'y  pouvoit  mener  un  peu  enfoncée  dans  son 
carrosse,  et  cela  fut  conclu  ainsi.  Parmi  la  gaieté  de  cette  partie,  M.  de 
Lauzun  arriva  de  Paris,  où  il  étoit  allé  le  matin.  On  tourna  un  peu  pour 
la  lui  dire.  Dès  qu'il  l'apprit,  le  voilà  en  furie  jusqu'à  ne  se  posséder 
plus ,  à  la  rompre  presque  en  écumanl ,  et  à  dire  à  sa  femme  les  choses 
les  plus  désobligeantes  avec  les  termes  non-seulement  les  plus  durs, 
mais  les  plus  forts ,  les  plus  injurieux  et  les  plus  fous.  Elle  s'en  prit 
doucement  à  ses  yevx ,  Mme  de  Poitiers  à  pleurer  aux  sanglots ,  et  toute 


[1723]  ÉTRANGE  DÉSESPOIR  DE   LAUZUN  7â 

la  compagnie  dans  le  plus  grand  embarras.  La  soirée  parut  une  année , 
et  le  plus  triste  réfectoire  un  repas  de  gaieté  en  comparaison  du  souper. 
Il  fut  farouche  au  milieu  du  plus  profond  silence ,  chacun  à  peine  et 
rarement  disoit  un  mot  à  son  voisin.  Il  quitta  la  table  au  fruit,  à  son 
ordinaire,  et  s'alla  coucher.  On  voulut  après  se  soulager  et  en  dijp 
quelque  chose  ;  mais  Mme  de  Lauzun  arrêta  tout  poliment  et  sagement , 
et  fit  promptement  donner  des  cartes  pour  détourner  tout  retour  de 
propos. 

Le  lendemain ,  dès  le  matin ,  j'allai  chez  M.  de  Lauzun  pour  lui  dire 
très-fortement  mon  avis  de  la  scène  qu'il  avoit  faite  la  veille.  Je  n'en  eus 
pas  le  temps;  dès  qu'il  me  vit  entrer  il  étendit  les  bras,  et  s'écria  que  je 
voyois  un  fou  qui  ne  méritoit  pas  ma  visite,  mais  les  petites-maisons, 
fit  le  plus  grand  éloge  de  sa  femme ,  qu'elle  méritoit  assurément  ;  dit 
qu'il  n'étoit  pas  digne  de  l'avoir ,  et  qu'il  devoit  baiser  tous  les  pas  par 
où  elle  passoit ;  s'accabla  de  pouilles;  puis,  les  larmes  aux  yeux,  me 
dit  qu'il  étoit  plus  digne  de  pitié  que  de  colère  ;  qu'il  fallait  m'avouer 
toute  sa  honte  et  sa  misère  :  qu'il  avoit  plus  de  quatre-vingts  ans  ;  qu'il 
n'avoit  ni  enfants  ni  suivants  ;  qu'il  avoit  été  capitaine  des  gardes  ;  que , 
quand  il  le  seroit  encore,  il  seroit  incapable  d'en  faire  les  fonctions  ; 
qu'il  se  le  disoit  sans  cesse,  et  qu'avec  tout  cela  il  ne  pouvoit  se  conso- 
ler de  ne  l'être  plus ,  depuis  tant  d'années  qu'il  avoit  perdu  sa  charge  ; 
qu'il  n'en  avoit  jamais  pu  arracher  le  poignard  de  son  cœur  ;  que  tout  ce 
qui  lui  en  rappeloit  le  souvenir  le  mettoit  hors  de  lui-même,  et  que  d'en- 
tendre dire  que  sa  femme  alloit  mener  Mme  de  Poitiers  voir  une  revue 
des  gardes  du  corps,  où  il  n'étoit  plus  rien,  lui  avoit  renversé  la  tète, 
et  [l'avoit]  rendu  extravagant  au  point  où  je  l'avois  vu;  qu'il  n'osoit  plus 
se  montrer  devant  personne  après  ce  trait  de  folie;  qu'il  s'alloit  enfermer 
dans  sa  chambre ,  et  qu'il  se  jetoit  à  mes  pieds  pour  me  conjurer  d'aller 
trouver  sa  femme,  et  de  tâcher  d'obtenir  qu'elle  voulût  avoir  pitié  d'un 
vieillard  insensé ,  qui  mouroit  de  douleur  et  de  honte ,  et  qu'elle  daignât 
lui  pardonner.  Cet  aveu  si  sincère  et  si  douloureux  à  faire,  me  pénétra. 
Je  ne  cherchai  plus  qu'à  le  remettre  et  à  le  consoler.  Le  raccommode- 
ment ne  fut  pas  difficile  ;  nous  le  tirâmes  de  sa  chambre,  non  sans  peine, 
et  il  lui  en  parut  visiblement  une  fort  grande  pendant  plusieurs  jours  à 
se  montrer,  à  ce  qu'on  m'a  dit,  car  je  m'en  allai  le  soir,  mes  occupations, 
dans  ce  temps-là ,  me  tenant  de  fort  court. 

J'ai  réfléchi  souvent ,  à  cette  occasion ,  sur  l'extrême  malheur  de  se 
laisser  entraîner  à  l'ivresse  du  monde,  et  au  formidable  état  d'un  ambi- 
tieux que  ni  les  richesses,  ni  le  domestique  le  plus  agréable,  ni  la 
dignité  acquise,  ni  l'âge,  ni  l'impuissance  corporelle,  n'en  peuvent  dé- 
prendre, et  qui,  au  lieu  de  jouir  tranquillement  de  ce  qu'il  possède,  et 
d'en  sentir  le  bonheur,  s'épuise  en  regrets  et  en  amertumes  inutiles  et 
continuelles,  et  qui  ne  peut  se  représenter  que,  sans  enfants  et  dans  un 
âge  qui  l'approche  si  fort  de  sa  fin,  posséder  ce  qu'il  regrette ,  quand 
même  il  pourroit  l'exercer,  seroit  des  liens  trompeurs  qui  l'attacheroieat 
à  la  vie,  si  prête  à  lui  échapper,  qui  ne  lui  seroient  bons  qu'à  lui  aug- 
menter les  regrets  cuisants  de  la  quitter.  Mais  on  meurt  comme  on  a 
vécu ,  et  il  est  rare  que  cela  arrive  autrement.  De  quelle  importance 


80  QUELQUES-UNS  DE  SES  BONS  MOTS.  [1725] 

n'est-il  donc  pas  de  n'oublier  rien  pour  tâcher  de  vivre  pour  savoir  mou- 
rir au  monde  et  à  la  fortune  avant  que  l'un  et  l'autre  et  que  la  vie  nous 
quittent,  pour  savoir  vivre  sans  eux ,  et  tâcher  et  espérer  de  bien  mou- 
rir! Cette  folie  de  capitaine  des  gardes  dominoit  si  cruellement  le  duc 
ds  Lsuzun ,  qu'il  s'habilloit  souvent  d'un  habit  bleu  à  galons  d'argent, 
qui ,  sans  oser  être  semblable  à  l'uniforme  des  capitaines  des  gardes  du 
corps  aux  jours  de  revue,  ou  de  changement  du  guet,  en  approchoit 
tant  qu'il  pouvoit,  mais  bien  plus  de  celui  des  capitaines  des  chasses  des 
capitaineries  royales,  et  l'auroit  rendu  ridicule  si,  à  force  de  singularités 
et  de  ridicules,  il  n'y  eût  accoutumé  le  monde,  qui  le  craignoit,  et  ne 
se  fût  rendu  supérieur  à  tous  les  ridicules. 

Avec  toute  sa  politique  et  sa  bassesse ,  il  tomboit  sur  tout  le  monde  ; 
toujours  par  un  mot  asséné  le  plus  perçant,  toujours  en  toute  douceur. 
Les  ministres,  les  généraux  d'armée,  les  gens  heureux  et  leurs  familles 
étoient  les  plus  maltraités.  Il  avoit  comme  usurpé  un  droit  de  tout  dire 
et  de  tout  faire  sans  que  qui  que  ce  fût  osât  s'en  fâcher.  Les  seuls  Gram- 
mont  étoient  exceptés.  Il  se  souvenoit  toujours  de  l'hospitalité  et  de  la 
protection  qu'il  avoit  trouvées  chez  eux  au  commencement  de  sa  vie.  Il 
les  aimoit,  il  s'y  intéressoit;  il  étoit  en  respect  devant  eux.  Le  vieux 
comte  de  Grammont  en  abusoit  et  vengeoit  la  cour  par  les  brocards  qu'il 
iui  lâchoit  à  tout  propos,  sans  que  le  duc  de  Lauzun  lui  en  rendît  ja- 
mais aucun,  ni  s'en  fâchât,  mais  il  l'évitoit  doucement  volontiers.  Il  fit 
toujours  beaucoup  pour  les  enfants  de  ses  sœurs.  On  a  vu  ici  en  son 
temps  combien  l'évêque  de  Marseille  s'étoit  signalé  à  la  peste ,  et  de  ses 
biens  et  de  sa  personne.  Quand  elle  fut  tout  à  fait  passée ,  M.  de  Lauzun 
demanda  une  abbaye  pour  lui  à  M.  le  duc  d'Orléans.  Il  donna  les  béné- 
fices peu  après  et  oublia  M.  de  Marseille.  M.  de  Lauzun  voulut  l'ignorer, 
et  demanda  à  M.  le  duc  d'Orléans  s'il  avoit  eu  la  bonté  de  se  souvenir 
de  lui.  Le  régent  fut  embarrassé.  Le  duc  de  Lauzun,  commme  pour  lever 
l'embarras,  lui  dit  d'un  ton  doux  et  respectueux  :  «Monsieur,  il  fera 
mieux  une  autre  fois,  »  et  avec  ce  sarcasme  rendit  le  régent  muet,  et 
s'en  alla  en  souriant.  Le  mot  courut  fort,  et  M.  le  duc  d'Orléans,  hon- 
teux, répara  son  oubli  par  l'évêché  de  Laon,  et  sur  le  refus  de  M.  de 
Marseille  de  changer  d'épouse ,  il  lui  donna  une  grosse  abbaye ,  quoique 
M.  de  Lauzun  fût  mort. 

Il  empêcha  une  promotion  de  maréchaux  de  France  par  le  ridicule 
qu'il  y  donna  aux  candidats  qui  la  pressoient.  Il  dit  au  régent,  avec  ce 
même  ton  respectueux  et  doux,  qu'au  cas  qu'il  fît,  comme  on  le  disoit, 
des  maréchaux  de  France  inutiles,  il  le  supplioit  de  se  souvenir  qu'il 
étoit  le  plus  ancien  lieutenant  général  du  royaume,  et  qu'il  avoit  eu 
l'honneur  de  commander  des  armées  avec  la  patente  de  général.  J'en  ai 
rapporté  ailleurs  de  fort  salées.  Il  ne  se  pouvoit  tenir  là-dessus  ;  l'envie 
et  la  jalousie  y  avoient  la  plus  grande  part ,  et  comme  ses  bons  mots 
étoient  toujours  fort  justes  et  fort  pointus,  ils  étoient  fort  répétés. 

Nous  vivions  ensemble  en  commerce  le  plus  continuel  ;  il  m'avoit 
mémo  rendu  de  vrais  services,  solides  et  d'amitié,  de  lui-même,  et 
j'avois  pour  lui  toutes  sortes  d'attentions  et  d'égards,  et  lui  pour  moi. 
Néanmoins  je  ne  pus  échapper  à  sa  langue  par  un  trait  qui  devoit  me 


[1723]      IL   LANCE  SUR  MOI  ON  DANGEREUX  TRAIT.  81 

perdre,  et  je  ne  sais  comment  m  pourquoi  il  ne  fit  que  glisser.  Le  roi 
Laissoit,  il  le  sentoit;  il  commençoit  à  songer  pour  après  lui.  Les  rieurs 
n'étoient  pas  pour  M.  le  duc  d'Orléans  :  on  voyoit  pourtant  sa  grandeur 
s'approcher.  Tous  les  yeux  étoient  sur  lui  et  l'éclairoient  avec  malignité, 
par  conséquent  sur  moi ,  qui  depuis  longtemps  étois  le  seul  homme  de 
la  cour  qui  lui  fût  demeuré  attaché  publiquement ,  et  qu'on  voyoit  le 
seul  dans  toute  sa  confiance.  M.  de  Lauzun  vint  pour  dîner  chez  moi ,  et 
nous  trouva  à  table.  La  compagnie  qui  s'y  trouva  lui  déplut  apparem- 
ment, il  s'en  alla  chez  Torcy,  avec  qui  alors  je  n'étois  en  nul  commerce, 
qui  étoit  aussi  à  table  avec  beaucoup  de  gens  opposés  à  M.  le  duc  d'Or- 
léans, Tallard  entre  autres  et  Tessé.  a  Monsieur,  dit-il  à  Torcy  avec  cet 
air  doux  et  timide  qui  lui  étoit  si  familier,  prenez  pitié  de  moi ,  je  viens 
de  chercher  à  dîner  avec  M.  de  Saint-Simon  ;  je  l'ai  trouvé  à  table  avec 
compagnie;  je  me  suis  gardé  de  m'y  mettre;  je  n'ai  pas  voulu  être  le 
zeste  de  la  cabale,  je  m'en  suis  venu  ici  en  chercher.  »  Les  voilà  tous  à 
rire.  Ce  mot  courut  tout  Versailles  à  l'instant;  Mme  de  Maintenon  et 
M.  du  Maine  le  surent  aussitôt,  et,  toutefois,  on  ne  m'en  fit  pas  le  moin- 
dre semblant;  m'en  fâcher  n'eût  fait  qu'y  donner  plus  de  cours;  je  pris 
la  chose  comme  l'égratignure  au  sang  d'un  mauvais  chat,  et  je  ne  laissai 
pas  apercevoir  à  Lauzun  que  je  le  susse. 

Trois  ou  quatre  ans  avant  sa  mort ,  il  eut  une  maladie  qui  le  mit  à 
l'extrémité.  Nous  y  étions  tous  fort  assidus,  il  ne  voulut  voir  pas  un  de 
nous  que  Mme  de  Saint-Simon  une  seule  fois.  Languet,  curé  de  Saint- 
Sulpice,  y  venoit  souvent,  et  perçoit  quelquefois  jusqu'à  lui,  qui  tenoit 
des  discours  admirables.  Un  jour  qu'il  y  étoit,  le  duc  de  La  Force  se 
glissa  dans  sa  chambre;  M.  de  Lauzun  ne  l'aimoit  point  du  tout,  et  s'en 
moquoit  souvent.  Il  le  reçut  assez  bien,  et  continua  d'entretenir  tout 
haut  le  curé.  Tout  d'un  coup  il  se  tourne  à  lui,  lui  fait  des  compliments 
et  des  remercîments,  lui  dit  qu'il  n'a  rien  à  lui  donner  de  plus  cher  que 
sa  bénédiction,  tire  son  bras  du  lit,  la  prononce  et  la  lui  donne;  tout 
de  suite  se  tourne  au  duc  de  La  Force,  lui  dit  qu'il  l'a  toujours  aimé  et 
respecté  comme  l'aîné  et  le  chef  de  sa  maison,  et  qu'en  cette  qualité  il 
lui  demande  sa  bénédiction.  Ces  deux  hommes  demeurent  confondus, 
et  d'étonnement,  sans  proférer  un  mot.  Le  malade  redouble  ses  instan- 
ces; M.  de  La  Force,  revenu  à  soi ,  trouve  la  chose  si  plaisante  qu'il  lui 
donne  sa  bénédiction;  et,  dans  la  crainte  d'éclater,  sort  à  l'instant  et 
nous  revient  trouver  dans  la  pièce  joignante,  mourant  de  rire  et  pou- 
vant à  peine  nous  raconter  ce  qui  venoit  de  lui  arriver.  Un  moment 
après  le  curé  sortit  aussi,  l'air  fort  consterné,  souriant  tant  qu'il  pou- 
voit  pour  faire  bonne  mine.  Le  malade,  qui  le  savoit  ardent  et.  adroit  à 
tirer  des  gens  pour  le  bâtiment  de  son  église,  avoit  dit  souvent  qu'il  ne 
seroit  jamais  de  ses  grues;  il  soupçonna  ses  assiduités  d'intérêt,  et  se 
moqua  de  lui  en  ne  lui  donnant  que  sa  bénédiction  qu'il  devoit  recevoir 
de  lui,  et  du  duc  de  La  Force,  en  même  temps,  en  lui  demandant  per- 
sévéramment  la  sienne.  Le  curé,  qui  le  sentit,  en  fut  très-mortifié,  et, 
en  homme  d'esprit,  il  ne  le  revit  pas  moins,  mais  M.  de  Lauzun  abré- 
geoit  les  visites,  et  ne  voulut  point  entendre  le  françois. 

Un  autre  jour  qu'on  le  tenoit  fort  mal,  Biron  et  sa  femme,   fille  de 
Saint-Simon  xm  ^ 


S2  IL  SE  MOQUE  DE   SA  NIÈCE.  [1723] 

Mme  de  Nogent,  se  hasardèrent  d'entrer  sur  la  pointe  du  pied,  et  se 
tinrent  derrière  ses  rideaux ,  hors  de  sa  vue  ;  mais  il  les  aperçut  par  la 
glace  de  la  cheminée  lorsqu'ils  se  persuadoient  n'en  pouvoir  être  ni  vus 
ni  entendus.  Le  malade  aimoit  assez  Biron,  mais  point  du  tout  sa 
femme  qui  étoit  pourtant  sa  nièce  et  sa  principale  héritière  ;  il  la  croyoit 
fort  intéressée,  et  toutes  ses  manières  lai  étoient  insupportables.  En 
cela  il  étoit  comme  tout  le  monde.  Il  fut  choqué  de  cette  entrée  subrep- 
tice  dans  sa  chambre,  et  comprit  qu'impatiente  de  l'héritage,  elle  ve- 
noit  pour  tâcher  de  s'assurer  par  elle-même  s'il  mourroit  bientôt.  Il 
voulut  l'en  faire  repentir,  et  s'en  divertir  d'autant.  Le  voilà  donc  qu'il 
se  prend  tout  d'un  coup  à  faire  tout  haut,  comme  se  croyant  tout  seul, 
une  oraison  éjaculatoire,  à  demander  pardon  à  Dieu  de  sa  vie  passée,  à 
s'exprimer  comme  un  homme  bien  persuadé  de  sa  mort  très-prochaine, 
et  qui  dit  que  dans  la  douleur  où  son  impuissance  le  met  de  faire  péni- 
tence, il  veut  au  moins  se  servir  de  tous  les  biens  que  Dieu  lui  a  donnés 
pour  en  racheter  ses  péchés,  et  les  léguer  tous  aux  hôpitaux  sans  au- 
cune réserve  ;  que  c'est  l'unique  voie  que  Dieu  lui  laisse  ouverte  pour 
faire  son  salut  après  une  si  longue  vie  passée  sans  y  avoir  jamais  pensé 
comme  il  faut,  et  à  remercier  Dieu  de  cette  unique  ressource  qu'il  lui 
laisse  et  qu'il  embrasse  de  tout  son  cœur.  Il  accompagna  cette  prière  et 
cette  résolution  d'un  ton  si  touché,  si  persuadé,  si  déterminé,  que  Bi- 
ron et  sa  femme  ne  doutèrent  pas  un  moment  qu'il  n'allât  exécuter  ce 
dessein,  et  qu'ils  ne  fussent  privés  de  toute  la  succession.  Ils  n'eurent 
pas  envie  d'épier  là  davantage,  et  vinrent,  confondus,  conter  à  la  du- 
chesse de  Lauzun  l'arrêt  cruel  qu'ils  vendent  d'entendre,  et  la  conjurer 
d'y  apporter  quelque  modération.  Là-dessus,  le  malade  envoie  chercher 
des  notaires,  et  voilà  Mme  de  Biron  éperdue.  C'étoit  bien  le  dessein  du 
testateur  de  la  rendre  telle.  Il  fit  attendre  les  notaires ,  puis  les  fit  en- 
trer, et  dicta  son  testament  qui  fut  un  coup  de  mort  pour  Mme  de 
Biron.  Néanmoins  il  différa  de  le  signer,  et,  se  trouvant  de  mieux  en 
mieux,  ne  le  signa  point.  Il  se  divertit  beaucoup  de  cette  comédie,  et 
ne  put  s'empêcher  d'en  rire  avec  quelques-uns  quand  il  fut  r/^tabli. 
Malgré  son  âge  et  une  si  grande  maladie ,  il  revint  promptement  en  son 
premier  état  sans  qu'il  y  parût  en  aucune  sorte. 

C'étoit  une  santé  de  fer  avec  les  dehors  trompeurs  de  la  délicatesse.  Il 
dînoit  et  soupoit  à  fond  tous  les  jours,  faisoit  très-grande  chère  et  très- 
délicate,  toujours  avec  bonne  compagnie  soir  et  matin,  mangeoit  de 
tout,  gras  et  maigre,  sans  nulle  sorte  de  choix  que  son  goût,  ni  de  mé- 
nagement; prenoit  du  chocolat  le  matin,  et  avoit  toujours  sur  quelque 
table  des  fruits  dans  leur  saison  ,  des  pièces  de  four  dans  d'autres  temps, 
de  la  bière,  du  cidre ^  de  la  limonade,  d'autres  liqueurs  pareilles  à  la 
glace,  et  allant  et  venant,  en  mangeoit  et  en  buvoit  toutes  les  après- 
dînées,  et  exhortoit  les  autres  à  en  faire  autant;  il  sortoit  de  table  le 
soir  au  fruit ,  et  s'alloit  coucher  tout  de  suite.  Je  me  souviens  qu'une 
fois  entre  bien  d'autres,  il  mangea  chez  moi,  après  cette  maladie,  tant 
de  poisson,  de  légumes  et  de  toutes  sortes  de  choses  sans  pouvoir  l'en 
empêcher,  que  nous  envoyâmes  le  soir  chez  lui  savoir  doucement  s'il  ne 
s'en  étoit  point  fortement  senti  :  on  le  trouva  à  table  qui  mangeoit  dp 


[1723]  SA  GRANDE   CITÉ.  83 

bon  appétit.  La  galanterie  lui  dura  fort  longtemps.  Mademoiselle  en  fut 
jalouse,  cela  les  brouilla  à  plusieurs  reprises.  J'ai  ouï  dire  à  Mme  de 
Fontenilles,  femme  très-aimable,  de  beaucoup  d'esprit,  très-vraie  et 
d'une  singulière  vertu ,  depuis  un  très-grand  nombre  d'années ,  qu'étant 
à  Eu  avec  Mademoiselle,  M.  de  Lauzun  y  vint  passer  quelque  temps,  et 
ne  put  s'empêcher  d'y  courir  des  filles;  Mademoiselle  le  sut,  s'emporta, 
Tégratigna ,  le  chassa  de  sa  présence.  La  comtesse  de  Fiesque  fit  le  rac- 
commodement :  Mademoiselle  parut  au  bout  d'une  galerie;  il  étoit  à 
l'autre  bout,  et  il  en  fit  toute  la  longueur  sur  ses  genoux  jusqu'aux 
pieds  de  Mademoiselle.  Ces  scènes,  plus  ou  moins  fortes,  recommen- 
cèrent souvent  dans  les  suites.  lise  lassa  d'être  battu,  et  à  son  tour 
battit  bel  et  bien  Mademoiselle,  et  cela  arriva  plusieurs  fois,  tant  qu'à 
la  fin,  lassés  l'un  de  l'autre,  ils  se  brouillèrent  une  bonne  fois  pour 
toutes,  et  [ne]  se  revirent  jamais  depuis;  il  en  avoit  pourtant  plusieurs 
portraits  chez  lui,  et  n'en  parloit  qu'avec  beaucoup  de  respect.  On  ne 
doutoit  pas  qu'ils  ne  se  fussent  mariés  en  secret.  A  sa  mort ,  il  prit  une 
livrée  presque  noire,  avec  des  galons  d'argent,  qu'il  changea  en  blancs, 
avec  un  peu  de  bleu  quand  l'or  et  l'argent  fut  défendus  aux  livrées. 

Son  humeur  naturelle  triste  et  difficile ,  augmentée  par  la  prison  et 
l'habitude  de  la  solitude,  l'avoit  rendu  solitaire  et  rêveur,  en  sorte 
qu'ayant  chez  lui  la  meilleure  compagnie ,  il  la  laissoit  avec  Mme  de 
Lauzun,  et  se  retiroit  tout  seul  des  après-dînées  entières,  mais  toujours 
plusieurs  heures  de  suite,  sans  livre,  le  plus  souvent,  car  il  ne  lisoit 
que  des  choses  de  fantaisie,  sans  suite,  et  fort  peu;  en  sorte  qu'il  ne 
savoit  rien  que  ce  qu'il  avoit  vu,  et  jusqu'à  la  fin  tout  occupé  de  la 
cour  et  des  nouvelles  du  monde.  J'ai  regretté  mille  fois  son  incapacité 
radicale  d'écrire  ce  qu'il  avoit  vu  et  fait.  C'eût  été  un  trésor  des  plus 
curieuses  anecdotes ,  mais  il  n'avoit  nulle  suite  ni  application.  J'ai  sou- 
vent essayé  de  tirer  de  lui  quelques  bribes.  Autre  misère.  Il  commençoit 
à  raconter;  dans  le  récit,  il  se  trouvoit  d'abord  des  noms  de  gens  qui 
avoient  eu  part  à  ce  qu'il  vouloit  raconter.  Il  quittoit  aussitôt  l'objet 
principal  du  récit  pour  s'attacher  à  quelqu'une  de  ces  personnes,  et  tôt 
après  à  une  autre  personne  qui  avoit  rapport  à  cette  première ,  puis  à 
une  troisième,  et  à  la  manière  des  romans  ;  il  enfiloit  ainsi  une  douzaine 
d'histoires  à  la  fois  qui  faisoient  perdre  terre,  et  se  chassoient  l'une 
l'autre,  sans  jamais  en  finir  pas  une,  et  avec  cela  le  discours  fort  con- 
fus, de  sorte  qu'il  n'étoit  pas  possible  de  rien  apprendre  de  lui ,  ni  d'en 
rien  retenir.  Du  reste,  sa  conversation  étoit  toujours  contrainte  par 
l'humeur  ou  par  la  politique ,  et  n'étoit  plaisante  que  par  sauts  et  par 
les  traits  malins  qui  en  sortoient  souvent.  Peu  de  mois  avant  sa  dernière 
maladie,  c'est-à-dire  à  plus  de  quatre-vingt-dix  ans,  il  dressoit  encore 
des  chevaux,  et  il  fit  cent  passades  au  bois  de  Boulogne,  devant  le  roj 
qui  alloit  à  la  Muette,  sur  un  poulain  qu'il  venoit  de  dresser,  et  qui  à 
peine  l'étoit  encore ,  où  il  surprit  les  spectateurs  par  son  adresse,  sa 
fermeté  et  sa  bonne  grâce.  On  ne  finiroit  point  à  raconter  de  lui. 

Sa  dernière  maladie  se  déclara  sans  prélude,  presque  en  un  moment, 
par  le  plus  horrible  de  tous  les  maux ,  un  cancer  dans  la  bouche.  Il  le 
supporta  jusqu'à  la  fin  avec  une  fermeté  et  une  patience  incroyablf?- , 


84  SA   DERNIÈRE   MALADIE.  [1723] 

sans  plainte,  sans  humeur,  sans  le  moindre  contre-temps,  lui  qui  en  , 
étoit  insupportable  à  lui-même.  Quand  il  se  vit  un  peu  avancé  dans  son 
mal,  il  se  retira  dans  un  petit  appartement  qu'il  avoit  d'abord  loué  dans 
cette  vue  dans  l'intérieur  du  couvent  des  Petits-Augustins,  dans  lequel 
on  entroit  de  sa  maison ,  pour  y  mourir  en  repos  ,  inaccessible  à  Mme  de 
Biron  et  à  toute  autre  femme,  excepté  à  la  sienne,  qui  eut  permission 
d'y  entrer  à  toutes  heures,  suivie  d'une  de  ses  femmes. 

Dans  cette  dernière  retraite ,  le  duc  de  Lauzun  n'y  donna  accès  qu'à 
ses  neveux  et  à  ses  beaux-frères,  et  encore  le  moins  et  le  plus  courte- 
ment  qu'il  put.  II  ne  songea  qu'à  mettre  à  profit  son  état  horrible ,  et  à 
donner  tout  son  temps  aux  pieux  entretiens  de  son  confesseur  et  de 
quelques  religieux  de  la  maison,  à  de  bonnes  lectures,  et  à  tout  ce  qui 
pouvoit  le  mieux  préparer  à  la  mort.  Quand  nous  le  voyions,  rien  de 
malpropre,  rien  de  lugubre,  rien  de  souffrant;  politesse,  tranquillité, 
conversation  peu  animée,  fort  indifférente  à  ce  qui  se  passoit  dans  le 
monde,  en  parlant  peu  et  difficilement;  toutefois,  pour  parler  de  quel- 
que chose,  peu  ou  point  de  morale,  encore  moins  de  son  état,  et  cette 
uniformité  si  courageuse  et  si  paisible  se  soutint  égale  quatre  mois  du- 
rant, jusqu'à  la  fin  ;  mais,  les  dix  ou  douze  derniers  jours,  il  ne  voulut 
plus  voir  ni  beaux- frères  ni  neveux  ;  et  sa  femme ,  il  la  renvoyoit  promp- 
teraent.  Il  reçut  tous  les  sacrements  avec  beaucoup  d'édification,  et 
conserva  sa  tête  entière  jusqu'au  dernier  moment.  Le  matin  du  jour, 
dont  il  mourut  la  nuit  suivante,  il  envoya  chercher  Biron,  lui  dit  qu'il 
avoit  fait  pour  lui  tout  ce  que  Mme  de  Lauzun  avoit  voulu;  que,  par 
son  testament,  il  lui  donnoit  tous  ses  biens ,  excepté  un  legs  assez  mé- 
diocre à  Castelmoron,  fils  de  son  autre  sœur,  et  des  récompenses  à  ses 
domestiques;  que  tout  ce  qu'il  avoit  fait  pour  lui  depuis  son  mariage, 
et  ce  qu'il  faisoit  en  mourant,  Biron  le  devoit  en  entier  à  Mme  de  Lau- 
zun; qu'il  n'en  devoit  jamais  oublier  la  reconnoissance;  qu'il  lui  défen- 
doit,  par  l'autorité  d'oncle  et  de  testateur,  de  lui  faire  jamais  ni  peine, 
ai  trouble,  ni  obstacle,  et  d'avoir  jamais  aucun  procès  contre  elle  sur 
quoi  que  ce  pût  être.  C'est  Biron  lui-même  qui  me  le  dit  le  lendemain, 
dans  les  mêmes  termes  que  je  les  rapporte.  [M.  de  Lauzun]  lui  dit  adieu 
d'un  ton  ferme,  et  le  congédia.  Il  défendit,  avec  raison,  toute  cérémo- 
nie; il  fut  enterré  aux  Petits-Augustins;  il  n'avoit  rien  du  roi  que  cette 
ancienne  compagnie  des  becs  de  corbin,  qui  fut  supprimée  deux  jours 
après.  Un  mois  avant  sa  mort  il  avoit  envoyé  chercher  Dilon,  chargé 
ici  des  affaires  du  roi  Jacques,  et  officier  général  très-distingué,  à  qui 
il  remit  son  collier  de  l'ordre  de  la  Jarretière ,  et  un  Georges  d'onyx  en- 
touré de  parfaitement  beaux  et  gros  diamants,  pour  les  renvoyer  à  ce 
prince. 

Je  m'aperçois  enfin  que  j'ai  été  bien  prolixe  pour  un  homme ,  dont  la 
singularité  extraordinaire  de  sa  vie  et  le  commerce  continuel  que  la 
proximité  m'a  donné  avec  lui  m'a  paru  mériter  de  le  faire  connoître , 
d'autant  qu'il  n'a  pas  assez  figuré  dans  les  afl'aires  générales  pour  en 
attendre  rien  des  histoires  qui  paroîtront.  Un  autre  sentiment  a  allongé 
mon  récit.  Je  touche  à  un  but  que  je  crains  d'atteindre,  parce  que  mes 
désirs  n'y  peuvent  s'accorder  avec  la  vérité;  ils  sont  ardents,  par  con- 


[1723]  CAUSE   DE   PROLIXITÉ   SUR   LAUZUN.  85 

séquent  cuisants,  parce  que  l'autre  est  terrible  et  ne  laisse  pas  le  moin- 
dre lieu  à  oser  chercher  à  se  la  pallier;  cette  horreur  d'y  venir  enfin 
m'a  arrêté,  m'a  accroché  où  j'ai  pu,  m'a  glacé.  On  entend  bien  qu'il 
s'agit  de  venir  à  la  mort  et  au  genre  de  mort  de  M.  le  duc  d'Orléans, 
et  quel  récit  épouvantable,  surtout  après  un  tel  et  si  long  attachement, 
puisqu'il  a  duré  en  moi  pendant  toute  sa  vie ,  et  qu'il  durera  toute  la 
mienne  pour  me  pénétrer  d'effroi  et  de  douleur  sur  lui.  On  frémit  jusque 
dans  les  moelles,  par  l'horreur  du  soupçon  que  Dieu  l'exauça  dans  sa 
colère. 


CHAPITRE  VII. 

Iilort  subite  de  M.  le  duc  d'Orléans.  —  Diligence  de  La  Vrillière  à  se  capter 
iJ.  le  Duc.  —  Le  roi  affligé.  —  M.  le  Duc  premier  ministre.  —  Lourdise 
de  M.  le  duc  de  Cliarires.  —  Je  vais  au  lever  du  roi  et  j'y  prends  un 
rendez-vous  avec  M.  le  Duc.  —  Je  vais  parler  à  la  duchesse  Sforze,  puis 
chez  Mme  la  duchesse  d'Orléans  et  chez  M.  le  duc  de  Chartres.  —  Leur 
réception.  —  Conversation  entre  M.  le  Duc  et  moi  dans  son  cahinet  tète 
à  tète.  —  Je  m'en  retourne  à  Meudon.  —  Mme  de  Saint-Simon  à  Versailles 
pour  voir  le  roi,  etc.,  sans  y  coucher  ;  y  reçoit  la  visite  de  l'évoque  de  Fré- 
jus  et  de  La  Vrillière;  entrevoit  que  le  premier  ne  nie  désire  pas  à  la  cour, 
et  que  le  dernier  m'y  craint.  —  Je  me  confirme  dans  la  résolution  de  long- 
temps prise  :  nous  allons  à  Paris  nous  y  fixer.  — Monseigneur  et  M.  le  duc 
d'Orléans  morts  au  même  âge.  —  Effet  de  la  mort  de  M.  le  duc  d'Orléans 
chez  les  étrangers,  dans  la  cour,  dans  l'Église,  dans  le  parlement  et  toute 
la  magistrature,  dans  les  troupes,  dans  les  marchands  et  le  peuple.  — 
Obsèques  de  M.  le  duc  d'Orléans.  —  Visites  du  roi.  —  Maréchal  de  Villars 
entre  dans  le  conseil.  —  Indépendance  [à  l'égard]  du  grand  écuyer  con- 
firmée au  premier  écuyer.  —  Faute  du  grand  écuyer  par  dépit ,  dont  le 
grand  maître  de  France  profite.  —  Mécanique  des  comptes  des  diverses 
dépenses  domestiques  du  roi  à  passer  à  la  chambre  des  comptes.  —  Mort 
de  Beringhen,  premier  écuyer.  —  Fortune  de  son  frère,  qui  obtient  sa 
charge.  — Nangis  chevalier  d'honneur  de  la  future  reine.  — Le  maréchal  de 
Tessé  premier  écuyer  de  la  future  reine,  avec  la  survivance  pour  son  fils, 
et  va  ambassadeur  en  Espagne.  —  Mort  de  la  maréchale  d'Humières.  — 
Comte  de  Toulouse  déclare  son  mariage.  —  Novion  fait  premier  président 
avec  force  grâces.  —  Sa  famille  ,  son  caractère,  sa  démission,  sa  mort.  — 
Crozal  et  Monlargis  vendent  à  regret  leurs  charges  de  l'ordre  à  Dodun  et  à 
Slaurepas,  dont  le  ràiié  est  donné  à  d'Armenonville,  garde  des  sceaux,  et 
à  Novion,  premier  président.  —  Conclusion  :  vérité  ;  désappropriation  ;  im- 
partialité. 

On  a  vu,  il  y  a  peu,  qu'il  [le  duc  d'Orléans]  redoutoit  une  mort  lente 
qui  s'annonçoit  de  loin ,  qui  devient  une  grâce  bien  précieuse  quand 
celle  d'en  savoir  bien  profiler  y  est  ajoutée ,  et  que  la  mort  la  plus  su- 
bite fut  celle  qu'il  préféroit;  hélas!  il  l'obtint,  et  plus  rapide  encore  que 
ne  fut  celle  de  feu  Monsieur ,  dont  la  machine  disputa  plus  longtemps. 
J'allai,  le  21  décembre,  de  Meudon  à  Versailles,  au  sortir  de  table, 
chez  M.  le  duc  d'Orléans:  je  fus  trois  quarts  d'heure  seul  avec  lui  dans 
son  cabinet,  où  je  l'avois  trouvé  seul.  Nous  nous  y  promenâmes  tou- 
jours parlant  d'affaires,  dont  il  alloit  rendre  compte  au  roi  ce  jour-là 
même.  Je  ne  trouvai  nulle  différence  a  son  état  ordinaire,  épaissi  et  ap- 


86  MOUT  SUBITE  [1723] 

pesanti  depuis  quelque  temps,  mais  l'esprit  uel  et  le  raisonnement  tel 
qu'il  le  ut  toujours.  Je  revins  tout  de  suite  à  Meudon;  j'y  causai  en  ar- 
rivant aygg  jjjjjg  (Je  Saint-Simon  quelque  temps.  La  saison  faisoit  que 

.nous  y  avions  peu  de  monde,  je  la  laissai  dans  son  cabinet  et  je  m'en 

I  allai  àjns  le  mien. 

Au  bout  d'une  heure  au  plus,  j'entends  des  cris  et  un  vacarme  subit; 
1^  sors,  et  je  trouve  Mme  de  Saint-Simon  tout  effrayée  qui  m'amenoit 
"an  palefrenier  du  marquis  de  Ruffec ,  qui  de  Versailles  me  mandoit  que 
M.  le  duc  d'Orléans  étoit  en  apoplexie.  J'en  fus  vivement  touché,  mais 
nullement  surpris;  je  m'y  attendois,  comme  on  a  vu,  depuis  longtemps. 
Je  pétille  après  ma  voiture  qui  me  fit  attendre  par  l'éloignement  du  châ- 
teau neuf  aux  écuries,  je  me  jette  dedans  et  m'en  vais  tant  que  je  puis. 
A  la  porte  du  parc,  autre  courrier  du  marquis  de  Ruffec  qui  m'arrête, 
et  qui  m'apprend  que  c'en  est  fait.  Je  demeurai  là  plus  d'une  demi- 
heure  absorbé  en  douleur  et  en  réflexions.  A  la  fin  je  pris  mon  parti 
d'aller  à  Versailles,  où  j'allai  tout  droit  m'enfermer  dans  mon  apparte- 
ment. Nangis,  qui  vouloit  être  premier  écuyer,  aventure  dont  je  par- 
lerai après,  m'avoit  succédé  chez  M.  le  duc  d'Orléans,  et  expédié  en 
bref,  le  fut  par  Mme  Falari,  aventurière  fort  jolie,  qui  avoit  épousé 
un  autre  aventurier,  frère  de  la  duchesse  de  Béthune.  C'étoit  une  des 
maîtresses  de  ce  malheureux  prince.  Son  sac  étoit  fait  pour  aller  tra- 
vailler chez  le  roi,  et  il  causa  près  d'une  heure  avec  elle  en  attendant 
celle  du  roi.  Comme  elle  étoit  tout  proche ,  assis  près  d'elle  chacun 
dans  un  fauteuil ,  il  se  laissa  tomber  de  côté  sur  elle ,  et  oncques  de- 
puis n'eut  pas  le  moindre  rayon  de  connoissance,  pas  la  plus  légère 
apparence. 

La  Falari,  effrayée  au  point  qu'on  peut  imaginer,  cria  au  secours  de 
toute  sa  force,  et  redoubla  ses  cris.  Voyant  que  personne  ne  répondoit, 
elle  appuya  comme  elle  put  ce  pauvre  prince  sur  les  deux  bras  contigus 
des  deux  fauteuils,  courut  dans  le  grand  cabinet,  dans  la  chambre, 
dans  les  antichambres  sans  trouver  qui  que  ce  soit,  enfin  dans  la  cour 
et  dans  la  galerie  basse.  C'étoit  sur  l'heure  du  travail  avec  le  roi,  que 
les  gens  de  M.  le  duc  d'Orléans  étoient  sûrs  que  personne  ne  venoit  chez 
lui ,  et  qu'il  n'avoit  que  faire  d'eux  parce  qu'il  niontoit  seul  chez  le  roi 
par  le  petit  escalier  de  son  caveau,  c'est-à-dire  de  sa  garde-robe,  qui 
donnoit  dans  la  dernière  antichamiire  du  roi,  où  celui  qui  portoit  son 
sac  l'attendoit,  et  s'étoit  à  l'ordinaire  rendu  par  le  grand  escalier  et  par 
la  salle  des  gardes.  Enfin  la  Falari  amena  du  monde ,  mais  point  de  se- 
cours qu'elle  envoya  chercher  par  qui  elle  trouva  sous  sa  main.  Le  ha- 
sard, ou  pour  mieux  dire,  la  Providence  avoit  arrangé  ce  funeste  évé- 
nement à  une  heure  où  chacun  étoit  d'ordinaire  allé  à  ses  affaires  ou  en 
visite,  de  sorte  qu'il  s'écoula  une  bonne  demi-heure  avant  qu'il  vînt  ni 
médecin  ni  chirurgien,  et  peu  moins  pour  avoir  des  doraesliques  de 
M.  le  duc  d'Orléans. 

Sitôt  que  les  gens  du  métier  l'eurent  envisagé ,  ils  le  jugèrent  sans 
espérance.  On  retendit  à  la  hâte  sur  le  parquet,  on  l'y  saigna;  il  ne 
donna  pas  le  moindre  signe  de  vie  pour  tout  ce  qu'on  put  lui  faire.  En 
un  instant  que  les  premiers  furent  avertis,  chacun  de  toute  espèce  ac- 


[1723]  DE   M.  LE  DUC  D'ORLÉANS.  87 

courut  ;  le  grand  et  le  petit  cabinet  étoient  pleins  de  monde.  En  moins 
de  deux  heures  tout  fut  fini ,  et  peu  à  peu  la  solitude  y  fut  aussi  grande 
qu'avoit  été  la  foule.  Dès  que  le  secours  fut  arrivé ,  la  Falari  se  sauva  et 
gagna  Paris  au  plus  vite. 

La  Vrillière  fut  des  premiers  averti  de  l'apoplexie.  Il  courut  aussitôt 
l'apprendre  au  roi  et  à  l'évêque  de  Fréjus,  puis  à  M.  le  Duc,  en  courti- 
san qui  sait  profiter  de  tous  les  instants  critiques;  et  dans  la  pensée 
que  ce  prince  pourroit  bien  être  premier  ministre,  comme  il  l'y  avo  it 
exhorté  en  l'avertissant,  il  se  hâte  de  retourner  chez  lui  et  d'en  dress  er 
à  tout  hasard  la  patente  sur  celle  de  M.  le  duc  d'Orléans.  Averti  de  s.: 
mort  au  moment  même  qu'elle  arriva,  il  envoya  le  dire  à  M.  le  Duc,  t 
s'en  alla  chez  le  roi  où  le  danger  imminemment  certain  avoit  amas  r 
les  gens  de  la  cour  les  plus  considérables. 

Fréjus,  dès  la  première  nouvelle  de  l'apoplexie,  avoit  fait  l'afTaire  de 
M.  le  Duc  avec  le  roi  qu'il  y  avoit,  sans  doute,  préparé  d'avance  sur 
l'état  où  on  voyoit  M.  le  duc  d'Orléans,  surtout  depuis  ce  que  je  lui  en 
avois  dit,  de  sorte  que  M.  le  Duc  arrivant  chez  le  roi,  au  moment  qu'il 
sut  la  mort,  on  fit  entrer  ce  qu'il  y  avoit  de  plus  distingué  en  petit  nom- 
bre amassé  à  la  porte  du  cabinet,  où  on  remarqua  le  roi  fort  triste  et 
les  yeux  rouges  et  mouiUés.  A  peine  fut-on  entré  et  la  porte  fermée  que 
Fréjus  dit  tout  haut  au  roi  que  dans  la  grande  perte  qu'il  faisoit  de  M.  le 
duc  d'Orléans,  dont  l'éloge  ne  fut  que  de  deux  mots,  Sa  Majesté  ne 
pouvoit  mieux  faire  que  prier  M.  le  Duc  là  présent  de  vouloir  bien  se 
charger  du  poids  de  toutes  les  affaires ,  et  d'accepter  la  place  de  premier 
ministre  comme  l'avoit  M.  le  duc  d'Orléans.  Le  roi,  sans  dire  un  mot, 
regarda  Fréjus,  et  consentit  d'un  signe  de  tête,  et  tout  aussitôt  M.  le 
Duc  fit  son  remercîment.  La  Vrillière,  transporté  d'aise  de  sa  prompte 
politique,  avoit  en  poche  le  serment  de  premier  ministre  copié  sur  celui 
de  M.  le  duc  d'Orléans,  et  proposa  tout  haut  à  Fréjus  de  le  faire  prêter 
sur-le-champ.  Fréjus  le  dit  au  roi  comme  chose  convenable,  et  à  l'in- 
stant M.  le  Duc  le  prêta.  Peu  après  M.  le  Duc  sortit;  tout  ce  qui  étoit 
dans  le  cabinet  le  suivit;  la  foule  des  pièces  voisines  augmenta  sa  suite , 
et  dans  un  moment  il  ne  fut  plus  parlé  que  de  M.  le  Duc. 

M.  le  duc  de  Chartres  étoit  à  Paris,  débauché  alors  fort  gauche,  chez 
une  fille  de  l'Opéra  qu'il  entretenoit.  Il  y  reçut  le  courrier  qui  lui  ap- 
prit l'apoplexie ,  et  en  chemin  un  autre  qui  lui  apprit  la  mort.  Il  ne 
trouva  à  la  descente  de  son  carrosse  nulle  foule,  mais  les  seuls  ducs  de 
Noailles  et  de  Guiche,  qui  lui  ofl"rirent  très-apertemeut  leurs  services  et 
tout  ce  qui  pouvoit  dépendre  d'eux.  Il  les  reçut  comme  des  importuns 
dont  il  avoit  hâte  de  se  défaire,  se  pressa  de  monter  chez  Mme  sa  mère 
où  il  dit  qu'il  avoit  rencontré  deux  hommes  qui  lui  avoient  voulu  tendre 
un  bon  panneau,  mais  qu'il  n'avoit  pas  donné  dedans,  et  qu'il  avoit  bien 
su  s'en  défaire.  Ce  grand  trait  d'esprit,  de  jugement  et  de  politique  pro- 
mit d'abord  tout  ce  que  ce  prince  a  tenu  depuis.  On  eut  grand'peine  à 
lui  faire  comprendre  qu'il  avoit  fait  une  lourde  sottise ,  il  ne  continua 
pas  moins  d'y  retomber. 

Pour  moi,  après  avoir  passé  une  cruelle  nuit,  j'allai  au  lever  du  roi, 
non  pour  m'y  montrer,  mais  pour  y  dire  un  mot  à  M.  le  Duc  plus  su- 


88  M.  LE   DUC   PREMIER  MINISTRE.  [1723] 

rement  et  plus  commodément ,  avec  lequel  j'étois  en  liaisoa  continuelle 
depuis  le  lit  de  justice  des  Tuileries,  quoique  fort  mécontent  du  con- 
sentement qu'il  s'étoit  laissé  arracher  pour  le  rétablissement  des  bâ- 
tards. Il  se  mettoit  toujours  au  lever  dans  l'embrasure  de  la  fenêtre  du 
milieu,  vis-à-vis  de  laquelle  le  roi  s'habilloit;  et,  comme  il  étoit  fort 
grand,  on  l'apercevoit  aisément  de  derrière  l'épaisse  haie  qui  environ- 
noit  le  lever.  Elle  étoit  ce  jour-là  prodigieuse.  Je  fis  signe  à  M.  le  Duc 
de  me  venir  parler,  et  à  l'instant  il  perça  la  foule  et  vint  à  moi  :  je  le 
menai  dans  l'autre  embrasure  de  la  fenêtre  la  plus  proche  du  cabinet, 
et  là  je  lui  dis  que  je  ne  lui  dissimulois  point  que  j'étois  mortellement 
affligé;  qu'en  même  temps  j'espérois  sans  peine  qu'il  étoit  bien  per- 
suadé que  si  le  choix  d'un  premier  ministre  avoit  pu  m'ètre  déféré,  je 
n'en  eusse  pas  fait  un  autre  que  celui  qui  avoit  été  fait,  sur  quoi  il  me  lit 
mille  amitiés.  Je  lui  dis  ensuite  qu'il  y  avoit  dans  le  sac  que  M.  le  duc 
d'Orléans  devoit  porter  à  son  travail  avec  le  roi,  lors  du  malheur  de 
cette  cruelle  apoplexie,  chose  sur  quoi  il  étoit  nécessaire  que  je  l'entre- 
tinsse présentement  qu'il  lui  succédoit;  que  je  n'étois  pas  en  état  de 
supporter  le  monde-,  que  je  le  suppliois  de  m'envoyer  avertir  d'aller 
chez  lui  sitôt  qu'il  auroit  un  moment  de  libre,  et  de  me  faire  entrer  par 
la  petite  porte  de  son  cabinet  qui  donnoit  dans  la  galerie,  pour  m'éviter 
tout  ce  monde  qui  rempliroit  son  appartement.  Il  me  le  promit,  et  dans 
la  journée,  le  plus  gracieusement,  et  ajouta  des  excuses  sur  l'embarras 
du  premier  jour  de  son  nouvel  état,  s'il  ne  me  donnoit  pas  une  heure 
certaine,  et  celle  que  je  voudrois.  Je  connoissois  ce  cabinet  et  cette 
porte,  parce  que  cet  appartement  avoit  été  celui  de  Mme  la  duchesse  de 
Berry ,  à  son  mariage,  dans  la  galerie  haute  de  l'aile  neuve,  et  que  le 
mien  étoit  tout  proche,  de  plain-pied,  vis-à-vis  de  l'escalier. 

J'allai  de  là  chez  la  duchesse  Sforze,  qui  étoit  demeurée  toujours  fort 
de  mes  amies,  et  fort  en  commerce  avec  moi,  quoique  je  ne  visse  plus 
Mme  la  duchesse  d'Orléans  depuis  longtemps,  comme  il  a  été  marqué 
ici  en  son  lieu.  Je  lui  dis  que,  dans  le  malheur  qui  venoit  d'arriver,  je 
me  croyois  obligé,  par  respect  et  attachement  pour  feu  M.  le  duc  d'Or- 
léans ,  d'aller  mêler  ma  douleur  avec  tout  ce  qui  tenoit  particulièrement 
à  lui,  officiers  les  plus  principaux,  même  ses  bâtards,  quoique  je  ne 
connusse  aucun  d'eux;  qu'il  me  paraîtroit  fort  indécent  d'en  excepter 
Mme  la  duchesse  d'Orléans;  qu'elle  savoit  la  situation  où  j'étois  avec 
cette  princesse ,  que  je  n'avois  nulle  volonté  d'en  changer  ;  mais  qu'en 
celte  occasion  si  triste  je  croyois  devoir  rendre  à  la  veuve  de  M.  le  duc 
d'Orléans  le  respect  d'aller  chez  elle  :  qu'au  demeurant,  ilm'étoit  entière- 
ment indifierent  de  la  voir  ou  non,  content  d'avoir  fait  à  cet  égard  ce 
que  je  croyois  devoir  faire;  qu'ainsi,  je  la  suppliois  d'aller  savoir  d'elle 
si  elle  voulûit  me  recevoir  ou  non,  et,  au  premier  cas,  d'une  façon  con- 
venable ,  également  content  du  oui  ou  du  non,  parce  que  je  le  serois 
également  de  moi-même  en  l'un  et  l'autre  cas.  Elle  m'assura  que  Mme  la 
duchesse  d'Orléans  seroit  fort  satisfaite  de  me  voir  et  de  me  bien  rece- 
voir ,  et  qu'elle  alloit  sur-le-champ  s'acquitter  de  ma  commission. 
Comme  Mme  Sforze  logeoit  fort  près  de  Mme  la  duchesse  d'Orléans,  j'at- 
tendis chez  elle  son  retour.  Elle  me  dit  que  Mme  la  duchesse  d'Ûricaus 


[1723]         JE    VAIS   CHEZ    LA   DUCHESSE    D'ORLÉANS.  89 

seroit  fort  aise  de  me  voir,  et  me  recevroit  de  façon  que  j'en  serois 
content.  J'y  allai  donc  sur-le-champ. 

Je  la  trouvai  au  lit  avec  peu  de  ses  dames  et  de  ses  premiers  officiers , 
et  M.  le  duc  de  Chartres,  avec  toute  la  décence  qui  pouvoit  suppléer  à 
la  douleur.  Sitôt  que  j'approchai  d'elle,  elle  me  parla  du  malheur  com- 
mun; pas  un  mot  de  ce  qui  étoit  entre  elle  et  moi;  je  l'avois  stipulé 
ainsi.  M. le  duc  de  Chartres  s'en  alla  chez  lui;  la  conversation  traînante 
dura  tout  le  moins  que  je  pus.  Je  m'en  allai  chez  M.  [le  ducj  de  Char- 
tres, logé  dans  l'appartement  qu'occupoit  monsieur  son  père,  avant 
qu'il  fût  régent.  On  me  dit  qu'il  étoit  enfermé.  J'y  retournai  trois  autres 
fois  dans  la  même  matinée.  A  la  dernière,  son  premier  valet  de  chambre 
en  fut  honteux  ,  et  l'alla  avertir  malgré  moi.  Il  vint  sur  le  pas  de  la 
porte  de  son  cabinet ,  où  il  étoit  avec  je  ne  sais  plus  qui  de  fort  commun  • 
c'étoit  la  sorte  de  gens  qu'il  lui  falloit.  Je  vis  un  homme  tout  empêtré , 
tout  hérissé,  point  affligé,  mais  embarrassé  à  ne  savoir  où  il  en  étoit. 
Je  lui  fis  le  compliment  le  plus  fort,  le  plus  net,  le  plus  clair,  le  plus 
énergique,  et  à  haute  voix.  Il  me  prit  apparemment  pour  quelque  tier- 
celet des  ducs  de  Guiche  et  de  Noailles,  et  ne  me  fit  pas  l'honneur  de 
me  répondre  un  mot.  J'attendis  quelques  moments,  et  voyant  qu'il  ne 
sortoit  rien  de  ce  simulacre ,  je  fis  la  révérence  et  me  retirai  sans  qu'il 
fît  un  seul  pas  pour  me  conduire,  comme  il  le  devoit  faire  tout  du  long 
de  son  appartement,  et  se  rembucha  dans  son  cabinet.  Il  est  vrai  qu'en 
me  retirant,  je  jetai  les  yeux  sur  la  compagnie,  à  droite  et  à  gauche, 
qui  me  parut  fort  surprise.  Je  m'en  allai  chez  moi ,  fort  ennuyé  de  courir 
le  château. 

Comme  je  sortis  de  table,  un  valet  de  chambre  de  M.  le  Duc  me  vint 
dire  qu'il  m'attendoit ,  et  me  conduisit  par  la  petite  porte  droit  dans  son 
cabinet.  Il  me  reçut  à  la  porte,  la  ferma,  me  tira  un  fauteuil  et  en  prit 
un  autre.  Je  l'instruisis  de  l'affaire  dont  je  lui  avois  parlé  le  matin,  et 
après  l'avoir  discutée,  nous  nous  mîmes  sur  celle  du  jour.  Il  me  dit 
qu'au  sortir  du  lever  du  roi,  il  avoit  été  chez  M.  le  duc  de  Chartres, 
auquel,  après  les  compliments  de  condoléance,  il  avoit  offert  tout  ce 
qui  pourroit  dépendre  de  lui  pour  mériter  son  amitié ,  et  lui  témoigner 
son  véritable  attachement  pour  la  mémoire  de  M.  le  duc  d'Orléans  :  qu'à 
cela,  M.  [le  duc]  de  Chartres  étant  demeuré  muet,  il  avoit  redoublé  de 
protestations  et  de  désirs  de  lui  complaire  en  toutes  choses  :  qu'à  la  fin 
il  étoit  venu  un  monosyllabe  sec  de  remercîment,  et  un  air  d'éconduite 
qui  avoit  fait  prendre  à  M.  le  duc  le  parti  de  s'en  aller.  Je  lui  rendis  ce 
qui  m'étoit  arrivé  ce  même  matin  avec  le  même  prince ,  duquel  nous 
nous  fîmes  nos  complaintes  l'un  à  l'autre.  M.  le  Duc  me  fit  beaucoup 
d'amitiés  et  de  politesses,  et  me  demanda,  en  m'en  conviant,  si  je  ne 
viendrais  pas  le  voir  un  peu  souvent.  Je  lui  répondis  qu'accablé  d'af- 
faires et  de  monde  comme  il  alloit  être,  je  me  ferois  un  scrupule  de 
l'importuner,  et  ceux  qui  auroient  affaire  à  lui;  que  je  me  contenterois 
de  m'y  présenter  quand  j'aurois  quelque  chose  à  lui  dire ,  et  que ,  comme 
je  n'étois  pas  accoutumé  aux  antichambres,  je  le  suppliois  d'ordonner 
à  ses  gens  de  l'avertir  quand  je  paroîtrois  chez  lui,  et  lui  de  me  faire 
entrer  dans  son  cabinet  au  p-emier  moment  qu'il  le  pourroit,  où  je  ta- 


90  NOUS   ALLONS  À  PARIS  NOUS  T  FIXER.  [1723] 

cherois  de  n'être  ni  long  ni  importun.  Force  amitiés,  compliments,  con- 
vis  ' ,  etc.  ;  tout  cela  dura  près  de  trois  quarts  d'heure  ;  et  je  m'enfuis  à 
Meudon. 

Mme  deSaint-Simon  alla  le  lendemain  à  Versailles  faire  sa  cour  au  roi  sur 
cet  événement ,  et  voir  Mme  la  duchesse  d'Orléans  et  Monsieur  son  fils. 
M.  de  Fréjus  alla  chez  Mme  de  Saint-Simon  dès  qu'il  la  sut  à  Versailles, 
où  elle  ne  coucha  point.  A  travers  toutes  les  belles  choses  qu'il  lui  dit 
de  moi  et  sur  moi,  elle  crut  comprendre  qu'il  me  sauroit  plus  volontiers 
à  Paris  qu'à  Versailles.  La  Vrillière  qui  la  vint  voir  aussi ,  et  qui  avoit 
plus  de  peur  de  moi  encore  que  le  Fréjus,  se  cacha  moins  par  moins 
d'esprit  et  de  tour,  et  scandalisa  davantage  Mme  de  Saint-Simon  par 
son  ingratitude  après  tout  ce  que  j'avois  fait  pour  lui.  Ce  petit  compa- 
gnon comptoit  avoir  tonnelé  M.  le  Duc  par  sa  diligence  à  l'avertir  et  à 
le  servir,  et  brusquer  son  duché  tout  de  suite.  Lorsqu'il  m'en  avoit 
parlé  du  temps  de  M.  le  duc  d'Orléans ,  la  généralité  de  mes  réponses 
ne  l'avoit  pas  mis  à  son  aise  à  mon  égard.  Il  vouloit  jeter  de  la  poudre 
aux  yeux  et  tromper  M.  le  Duc  par  de  faux  exemples,  dont  il  craignoit 
l'éclaircissement  de  ma  part.  Il  ne  m'en  falloitpas  tant  pour  me  confirmer 
dans  le  parti  que  de  longue  main  j'avois  résolu  de  prendre  sur  l'inspec- 
tion de  l'état  menas^ant  de  M.  le  duc  d'Orléans.  Je  m'en  allai  à  Paris , 
bien  résolu  de  ne  paroître  devant  les  nouveaux  maîtres  du  royaume 
que  dans  les  rares  nécessités  ou  de  bienséances  indispensables ,  et  pour 
des  moments,  avec  la  dignité  d'un  homme  de  ma  sorte,  et  de  celle  de 
tout  ce  que  j'avois  personnellement  été.  Heureusement  pour  moi  je  n'a- 
vois,  dans  aucun  temps,  perdu  de  vue  le  changement  total  de  ma  si- 
tuation, et  pour  dire  la  vérité,  la  perte  de  Mgr  le  duc  de  Bourgogne,  et 
tout  ce  que  je  voyois  dans  le  gouvernement  m'avoit  émoussé  sur  toute 
autre  de  même  nature.  Je  m'élois  vu  enlever  ce  cher  prince  au  même 
âge  que  mon  père  avoit  perdu  Louis  XIII,  c'est-à-dire,  mon  père  à 
trente-six  ans,  son  roi  de  quarante  et  un  ;  moi,  à  trente-sept,  un  prince 
qui  n'avoit  pas  encore  trente  ans,  prêt  à  monter  sur  le  trône,  et  à  ra- 
mener dans  le  monde  la  justice,  l'ordre,  la  vérité;  et  depuis,  un  maître 
du  royaume  constitué  à  vivre  un  siècle ,  tel  que  nous  étions  lui  et  moi 
l'un  à  l'autre,  et  qui  n'avoit  pas  six  mois  plus  que  moi.  Tout  m'avoit 
préparé  à  me  survivre  à  moi-même ,  et  j'avois  tâché  d'en  profiter. 

Monseigneur  étoit  mort  à  quarante-neuf  ans  et  demi  et  M.  le  duc 
d'Orléans  vécut  deux  mois  moins.  Je  compare  cette  durée  de  vie  si 
égale,  à  cause  de  la  situation  où  on  a  vu  ces  deux  princes  à  l'égard 
l'un  de  Tautre ,  jusqu'à  la  mort  de  Monseigneur.  Tel  est  ce  monde  et 
son  néant. 

La  mort  de  M.  le  duc  d'Orléans  fit  un  grand  bruit  au  dedans  et  au 
dehors  ;  mais  les  pays  étrangers  lui  rendirent  incomparablemnt  plus  de 
justice  et  le  regrettèrent  beaucoup  plus  que  les  François.  Quoique  les 
étrangers  connussent  sa  foiblesse,  et  que  les  Anglois  en  eussent  étran- 
gement abusé,  ils  n'en  étoieat  pas  moins  persuadés,  par  leur  expé- 


i.  Invitation. 


[1723]         EFFET  DE  LA  MORT  DU  DUC  d'oRLÉANS.  91 

rience,  de  l'étendue  et  de  la  justesse  de  son  esprit,  de  la  grandeur  de 
son  génie  et  de  ses  vues,  de  sa  singulière  pénétration,  de  la  sagesse  et 
de  l'adresse  de  sa  politique,  de  la  fertilité  de  ses  expédients  et  de  ses 
ressources,  delà  dextérité  de  sa  conduite  dans  tous  les  changements 
de  circonstances  et  d'événements,  de  sa  netteté  à  considérer  les  objets 
et  à  combiner  toutes  choses ,  de  sa  supériorité  sur  ses  ministres  et  Pur 
ceux  que  les  diverses  puissances  lui  envoyoient,  du  discernement  exquis 
à  démêler,  à  tourner  les  affaires,  de  sa  savante  aisance  à  répondre  sur- 
le-champ  à  tout,  quand  il  le  vouloit.  Tant  de  grandes  et  rares  parties 
pour  le  gouvernement  le  leur  faisoient  redouter  et  ménager,  et  le  gra- 
,  cieux  qu'il  mettoit  à  tout,  et  qui  savcit  charmer  jusqu'aux  refus,  le 
leur  rendoit  encore  aimable.  Ils  estimoient  de  plus  sa  grande  et  naïve 
valeur.  La  courte  lacune  de  l'enchantement  par  lequel  ce  malheureux 
Dubois  avoit  comme  anéanti  ce  prince,  n'avoit  fait  que  le  relever  à 
leurs  yeux  par  la  comparaison  de  sa  conduite ,  quand  elle  étoit  sienne , 
d'avec  sa  conduite  quand  elle  n'en  portoit  que  le  nom  et  qu'elle  n'étoit 
que  celle  de  son  ministre.  Ils  avoient  vu  ce  ministre  mort,  le  prince 
reprendre  le  timon  des  affaires  ave"  les  mêmes  talents  qu'ils  avoient  ad- 
mirés en  lui  auparavant;  et  cette  foiblesse,  qui  étoit  son  grand  défaut, 
se  laissoit  beaucoup  moins  sentir  au  dehors  qu'au  dedans. 

Le  roi,  touché  de  son  inaltérable  respect,  de  ses  attentions  à  lui 
plaire,  de  sa  manière  de  lui  parler,  et  de  celle  de  son  travail  avec  lui, 
le  pleura  et  fut  véritablement  touché  de  sa  perte,  en  sorte  qu'il  n'en  a 
jamais  parlé  depuis,  et  cela  est  revenu  souvent,  qu'avec  estime,  affec- 
tion et  regret,  tant  la  vérité  perce  d'elle-même  malgré  tout  l'art  et  toute 
l'assiduité  des  mensonges  et  de  la  plus  atroce  calomnie,  dont  j'aurai 
occasion  de  parler  dans  les  additions  que  je  me  propose  de  faire  à  ces 
Mémoires,  si  Dieu  m'en  permet  le  loisir.  M.  le  Duc,  qui  montoit  si  haut 
par  cette  perte,  eut  sur  elle  une  contenance  honnête  et  bienséante. 
Mme  la  Duchesse  se  contint  fort  convenablement;  les  bâtards  qui  ne 
gagnoient  pas  au  change ,  ne  purent  se  réjouir.  Fréjus  se  tint  à  quatre. 
On  le  voyoit  suer  sous  cette  gêne,  sa  joie,  ses  espérances  muettes  lui 
échapper  à  tout  propos,  toute  sa  contenance  étinceler  malgré  lui. 

La  cour  fut  peu  partagée ,  parce  que  le  sens  y  est  corrompu  par  les 
passions.  Il  s'y  trouva  des  gens  aux  yeux  sains,  qui  le  voyoient  comme 
faisoient  les  étrangers  et  qui  continuellement  témoins  de  l'agrément  de 
son  esprit ,  de  la  facilité  de  son  accès ,  de  cette  patience  et  de  cette  douceur 
à  écouter  qui  ne  s'altéroit  jamais ,  de  cette  bonté  dont  il  savoit  se  parer 
d'une  façon  si  naturelle ,  quoique  quelquefois  ce  n'en  fût  que  le  masque, 
de  ses  traits  plaisants  à  écarter  et  à  éconduire  sans  jamais  blesser,  sen- 
tirent tout  le  poids  de  sa  perte.  D'autres,  en  plus  grand  nombre,  en 
furent  fâchés  aussi ,  mais  bien  moins  par  regret  que  parla  connoissance 
du  caractère  du  successeur  et  de  celui  encore  de  ses  entours.  Mais  le 
gros  de  la  cour  ne  le  regretta  point  du  tout  :  les  uns  de  cabales  oppo- 
sées ,  les  autres  indignés  de  l'indécence  de  sa  vie  et  du  jeu  qu'il  s'étoit 
fait  de  promettre  sans  tenir,  force  mécontents,  quoique  presque  cous 
bien  mal  à  propos,  une  foule  d'ingrats  dont  le  monde  est  plein,  et  qui 
dans  les  cours  font  de  bien  loin  le  plus  grand  nombre ,  ceux  qui  se 


92  EFFET  DE  LA  tvIORT  [1723;^ 

croyoient  en  passe  d'espérer  plus  du  successeur  pour  leur  fortune  et 
leurs  vues,  enfin  un  monde  d'amateurs  stupides  de  nouveautés. 

Dans  l'Église,  les  béats  et  même  les  dévots  se  réjouirent  de  la  déli- 
vrance du  scandale  de  sa  vie,  et  de  la  force  que  son  exemple  donnoit 
aux  libertins,  et  les  jansénistes  et  les  constitutionnaires,  d'ambition  ou 
de  sottise,  s'accordèrent  à  s'en  trouver  tous  consolés.  Les  premiers,  sé- 
duits par  des  commencements  pleins  d'espérance,  en  avoient  depuis 
éprouvé  pis  que  du  feu  roi;  les  autres,  pleins  de  rage  qu'il  ne  leur  eût 
pas  tout  permis,  parce  qu'ils  vouloient  tout  exterminer,  et  anéantir  une 
ûonne  fois  et  solidement  les  maximes  et  les  libertés  de  l'Église  gallicane , 
surtout  les  appels  comme  d'abus  ' ,  établir  la  domination  des  évèques 
sans  bornes,  et  revenir  à  leur  ancien  état  de  rendre  la  puissance  épi- 
scopale  redoutable  à  tous,  jusques  aux  rois,  exultoient  de  se  voir  déli- 
vrés d'un  génie  supérieur,  qui  se  contentoit  de  leur  sacrifier  les  per- 
sonnes, mais  qui  les  arrêtoit  trop  ferme  sur  le  grand  but  qu'ils  se 
proposoient,  vers  lequel  tous  leurs  artifices  n'avoient  cessé  de  tendre,  et 
ils  espéroient  tout  d'un  successeur  qui  ne  les  apercevroit  pas,  qu'ils 
étourdiroient  aisément,  et  avec  qui  ils  seroient  plus  librement  hardis. 

Le  parlement,  et  comme  lui  tous  les  autres  parlements,  et  toute  la 
magistrature,  qui,  par  être  toujours  assemblée,  est  si  aisément  animée 
du  même  esprit,  n'avoit  pu  pardonner  à  M.  le  duc  d'Orléans  les  coups 
d'autorité  auxquels  le  parlement  lui-même  l'avoit  enfin  forcé  plus  d'une 
fois  d'avoir  recours,  par  les  démarchés  les  plus  hardies,  que  ses  longs 
délais  et  sa  trop  longue  patience  avoit  laissé  porter  à  le  dépouiller  de 
toute  autorité  pour  s'en  revêtir  lui-même.  Quoique  d'adresse,  puis  de 
hardiesse,  le  parlement  se  fût  soustrait  à  la  plupart  de  l'effet  de  ces 
coups  d'autorité,  il  n'étoit  plus  en  état  de  suivre  sa  pointe,  et  par  ce 
qui  restoit  nécessairement  des  bornes  que  le  régent  y  avoit  mises,  ce 
but  si  cher  du  parlement  lui  étoit  échappé.  Sa  joie  obscure  et  ténébreuse 
ne  se  contraignit  pas  d'être  délivré  d'un  gouvernement  duquel,  après 
avoir  arraché  tant  de  choses ,  il  ne  se  consoloit  point  de  n'avoir  pas  tout 
emporté,  de  n'avoir  pu  changer  son  état  de  simple  cour  de  justice  en 
celui  de  parlement  d'Angleterre,  mais  en  tenant  la  chambre  haute  sous 
le  joug. 

Le  militaire,  étouffé  sans  choix  par  des  commissions  de  tous  grades  e; 
par  la  prodigalité  des  croix  de  Saint-Louis,  jetées  à  toutes  mains,  et 
trop  souvent  achetées  des  bureaux  et  des  femmes,  ainsi  que  les  avance- 
ments en  grades,  étoit  outré  de  l'économie  extrême  qui  le  réduisoit  à  la 
dernière  misère,  et  de  l'exacte  sévérité  d'une  pédanterie  qui  le  tenoil 
en  un  véritable  esclavage.  L'augmentation  de  la  solde  n'avoit  pas  fait  la 
moindre  impression  sur  le  soldat  ni  sur  le  cavalier,  par  l'extrême  cherté 
des  choses  les  plus  communes  et  les  plus  indispensables  à  la  vie,  de  ma- 
nière que  cette  partie  de  l'État,  si  importante,  si  répandue,  si  nom- 
breuse, plus  que  jamais  tourmentée  et  réduite  sous  la  servitude  des  bu- 

i.  L'appel  comme  d'abus  était,  daiis  l'ancienne  iiKinurcliie  ,  l'afpcl  devant 
lin  iril)Ui\al  laïque  contre  un  jugement  ecclésiastique  qu'on  prélendait  avoir 
cl  ;•  —a!  et  î'.ii..sivement  rendu. 


[1723]  DE  M.  LE  DUC   d'oRLÉANS.  93 

reaiix  et  de  tant  d'autres  gens  ou  méprisables  ou  peu  estimables ,  ne  put 
que  se  trouver  soulagée  par  l'espérance  du  changement  qui  pourroit 
alléger  son  joug  et  donner  plus  de  lien  à  l'ordre  du  service  et  plus 
d'égards  au  mérite  et  aux  services.  Le  corps  de  la  marine,  tombé  comme 
en  désuétude  et  dans  l'oubli ,  ne  pouvoit  qu'être  outré  de  cet  anéantisse- 
ment et  se  réjouir  de  tout  changement,  quel  qu'il  pût  être;  et  tout  ce 
qui  s'appeloit  gens  de  commerce ,  arrêtés  tout  court  partout  pour  com- 
plaire aux  Anglois,  et  gênés  en  tout  par  la  comoasnie  des  Indes,  ne 
pouvoient  être  en  de  meilleures  dispositions. 

Enfin,  le  gros  de  Paris  et  des  provinces,  désespéré  des  cruelles  opé- 
Tations  des  finances  et  d'un  perpétuel  jeu  de  gobelets  pour  tirer  tout 
l'argent,  qui  mettoit  d'ailleurs  toutes  les  fortunes  en  l'air  et  la  confu- 
sion dans  toutes  les  familles,  outré  de  plus  de  la  prodigieuse  cherté  où 
ces  opérations  avoient  fait  monter  toutes  choses,  sans  exception  de  pas 
une,  tant  de  luxe  que  de  première  nécessité  pour  la  vie,  gémissoit  de- 
puis longtemps  après  une  délivrance  et  un  soulagement  qu'il  se  figuroit 
aussi  vainement  que  certainement  par  l'excès  du  besoin  et  l'excès  du 
désir.  Enfin,  il  n'est  personne  qui  n'aime  à  pouvoir  compter  sur  quelque 
chose,  qui  ne  soit  désolé  des  tours  d'adresse  et  de  passe-passe,  et  de 
tomber  sans  cesse,  malgré  toute  prévoyance,  dans  des  torquets'  et  dans 
d'inévitables  panneaux;  de  voir  fondre  son  patrimoine  ou  sa  fortune 
entre  ses  mains,  sans  trouver  de  protection  dans  son  droit  ni  dans  les 
lois ,  et  de  ne  savoir  plus  comment  vivre  et  soutenir  sa  famille. 

Une  situation  si  forcée  et  si  générale ,  nécessairement  émanée  de  tant 
de  faces  contradictoires  successivement  données  aux  finances ,  dans  la 
fausse  idée  de  réparer  la  ruine  et  le  chaos  où  elles  s'étoient  trouvées  à 
la  mort  de  Louis  XIV ,  ne  pouvoit  faire  regretter  au  public  celui  qu'il 
en  regardoit  comme  l'auteur,  comme  ces  enfants  qui  se  prennent  en 
pleurant  au  morceau  de  bois  qu'un  imprudent  leur  a  fait  tomber  en  pas- 
sant sur  le  pied,  qui  jettent,  de  colère,  ce  bois  de  toute  leur  force, 
comme  la  cause  du  mal  qu'ils  sentent,  et  qui  ne  font  pas  la  moindre 
attention  à  ce  passant  qui  en  est  la  seule  et  véritable  cause.  C'est  ce  que 
j'avois  bien  prévu  qui  arriveroit  sur  l'arrangement,  ou  plutôt  le  déran- 
gement de  plus  en  plus  des  finances,  et  que  je  voulois  ôter  de  dessus  le 
compte  de  M.  le  duc  d'Orléans  par  les  états  généraux  que  je  lui  avois 
proposés,  qu'il  avoit  agréés,  et  dont  le  duc  de  Noailles  rompit  l'exécu- 
tion à  la  mort  du  roi ,  pour  son  intérêt  personnel ,  comme  on  l'a  vu  en 
son  lieu  dans  ces  Mémoires  ,  à  la  mort  du  roi.  La  suite  des  années  a  peu 
à  peu  fait  tomber  les  écailles  de  tant  d'yeux,  et  a  fait  regretter  M.  le 
duc  d'Orléans  à  tous  avec  les  plus  cuisants  regrets,  et  [ils]  lui  ont  à  la 
fin  rendu  la  justice  qui  lui  avoit  toujours  été  due. 

Le  lendemain  de  la  mort  de  M.  le  duc  d'Orléans,  son  corps  fut  porté 
de  Versailles  à  Saint-Cloud,  et  le  lendemain  qu'il  y  fut  les  cérémonies  y 
commencèrent.  M.  le  comte  de  Charolois  avec  le  duc  de  Gesvres  et  le 
marquis  de  Beauvau,  qui  dévoient  porter  la  queue  de  son  manteau, 
allèrent,  dans  un  carrosse  du  roi,  entouré  de  ses  gardes,  à  Saint-Cloud. 

t.  Ce  mol  du  style  familier  est  synonyme  de  ruses,  tromperies. 


94  OBSÈQUES  DE  M.  LE  DUC   d'ORLÉANS.  [1723] 

M.  le  comte  de  Charolois  donna  l'eau  bénite,  représentant  le  roi ,  et  fut 

reçu  à  la  descente  du  carrosse  et  reconduit  de  même  par  M.  le  duc  de 
Chartres,  qui  s  etoit  fait  accompagner  par  les  deux  fils  du  duc  du  Maine. 
Le  cœur  fut  porté  de  Saint-Cloud  au  Val-de-Grâce  par  l'archevêque  de 
Rouen,  premier  aumônier  du  prince  défunt,  à  la  gauche  duquel  étoit 
M.  le  comte  de  Clermont ,  prince  du  sang ,  et  le  duc  de  Montmorency  , 
fils  du  duc  de  Luxembourg,  sur  le  devant,  avec  tous  les  accompagne- 
ments ordinaires.  M.  le  prince  de  Conti  accompagna  le  convoi  avec  le 
duc  de  Retz,  fils  du  duc  de  Villeroy ,  qui  se  fit  de  Saint-Gloud  à  Saint- 
Denis,  passant  dans  Paris  avec  la  plus  grande  pompe.  Le  chevalier  de 
Biron .  à  qui  son  père  avoit  donné  sa  charge  de  premier  écuyer  de  M.  le 
duc  d'Orléans ,  lorsqu'il  fut  fait  duc  et  pair ,  y  étoit  à  cheval ,  ainsi  que 
le  comte  d'Etampes,  capitaine  des  gardes;  tous  les  autres  officiers  prin- 
cipaux de  la  maison  dans  des  carrosses.  Les  obsèques  furent  différées 
jusqu'au  12  février.  M.  le  duc  de  Chartres,  devenu  duc  d'Orléans,  M.  le 
comte  de  Clermont  et  M.  le  prince  de  Conti  firent  le  grand  deuil  ;  l'ar- 
chevêque de  Rouen  officia  en  présence  des  cours  supérieures,  et  Poncet, 
évêque  d'Angers,  fit  l'oraison  funèbre  qui  ne  répondit  pas  à  la  grandeur 
du  sujet.  Le  roi  visita  à  Versailles  Mme  la  duchesse  d'Orléans,  Mme  la 
Duchesse,  et  fit  le  même  honneur  à  M.  le  duc  de  Chartres.  C'est  le  seul 
prince  du  sang  qu'il  ait  visité.  Il  alla  voir  aussi  Mme  la  princesse  de 
Conti ,  Mlle  de  Chartres  et  Mme  du  Maine. 

Deux  jours  après  la  mort  de  M.  le  duc  d'Orléans,  le  maréchal  de  Vil- 
lars  entra  dans  le  conseil  d'Etat,  et  eut  le  gouvernement  des  forts  et 
citadelle  de  Marseille  qu'avoit  le  feu  premier  écuyer. 

Il  me  fait  souvenir  que  j'ai  dit  plus  haut  que  j'aurois  à  dire  encore 
quelque  chose  sur  cette  charge.  Nonobstant  l'arrêt  du  conseil  de  régence, 
dont  il  a  été  parlé  ici  en  son  temps,  qui  l'avoit  contradictoirement  et 
nettement  confirmé  dans  toutes  les  fonctions  de  sa  charge,  et  dans  l'in- 
dépendance entière  de  celle  de  grand  écuyer,  ce  dernier  n'avoit  cessé  de 
le  tracasser  tant  qu'il  avoit  pu.  Son  fils  ,  à  sa  mort,  ayant  succédé  à  sa 
charge,  voulut  se  délivrer  de  cette  continuelle  importunilé  :  le  père 
étoit  des  amis  de  i'évêque  de  Fréjus  qui  se  piqua  de  le  servir  dans  une 
affaire  si  juste.  Beringhen  présenta  un  mémoire  au  roi,  et  un  autre  à 
M.  le  duc  d'Orléans.  Il  fut  communiqué  au  grand  écuyer  qui  y  répondit 
et  qui  fut  de  nouveau  tondu  en  plein  par  un  arrêt  du  conseil  d'en  haut', 
en  présence  du  roi  et  de  M.  le  duc  d'Orléans.  Le  prince  Charles  de  Lor- 
raine, grand  écuyer,  en  fui  si  piqué  que  Beringhen  lui  ayant  envoyé, 
comme  de  coutume,  les  comptes  de  la  petite  écurie  à  signer  sur  son  ar- 

\.  Oa  ne  doit  pas  confondre  ie  comeH  d'en  haut  avec  le  conseil  d'État,  ni 
avec  le  comdl  des  parties,  qui  n'étau  qu'une  section  du  conseil  d'Klal  ^vo) .  1. 1"', 
p.  435).  Un  pourrait  le  comparer  plus  exactement  au  conseil  des  ministres. 
11  se  composait  ,  en  effet,  du  souverain,  des  princes  du  sang  que  le  roi  y  ap- 
pelait, du  chancelier,  du  surintendant  ou  du  contrôleur  général  des  finances ,, 
des  secrétaires  d'Etat  et  de  quelques  seigneurs  désignés  par  le  roi.  Les  ducs 
de  Beauvilliers  et  de  Chevreiise  furent  membres  du  conseil  d'en  haut,  pendant 
la  dernière  partie  du  règne  de  Louis  XIV,  quoiqu'ils  ne  fussent  pas  secrétaires 
d'État. 


[1723]     INDEPENDANCE  DU  PREMIER  ÉGUYER.         95 

rêté,  il  dit  qu'il  ne  savoit  point  signer  ce  qu'il  ne  voyoit  point.  On  fit  ce 
qu'on  put  pour  lui  faire  entendre  raison:  l'opiniâtreté  fut  invincible  ; 
enfin  il  falloit  bien  que  ces  comptes  fussent  signés,  j'expliquerai  cela 
tout  à  l'heure.  Au  bout  de  cinq  ou  six  mois  de  délai ,  M.  le  Duc  lui  dé- 
clara que  s'il  persistoit  dans  son  refus,  lui  les  signeroit  comme  grand 
maître  de  la  maison  du  roi,  et  en  efl"et  les  signa.  Ainsi  le  grand  écuyer 
perdit,  par  humeur,  une  des  plus  belles  prérogatives  de  sa  charge,  ou 
se  mit  du  moins  en  grand  hasard  de  ne  la  recouvrer  jamais.  Voici  donc 
en  quoi  consistoit  la  prétendue  délicatesse  du  grand  écuyer,  inconnue 
jusqu'alors  à  tout  autre  et  à  lui-même .,  et  la  mécanique  de  ces  signatures. 
Le  grand  maître  de  la  maison  du  roi,  celui  de  l'artillerie,  le  grand  écuyer 
et  les  premiers  gentilshommes  de  la  chambre,  chacun  dans  son  année, 
sont  ordonnateurs  des  dépenses  qui  se  font  sous  leurs  charges ,  c'est-à- 
dire  que  sur  leur  signature  qu'ils  mettent  aux  arrêtés  des  comptes  de 
ces  dépenses,  ils  passent  sans  autre  examen  à  la  chambre  des  comptes, 
et  les  dépenses  y  sont  allouées.  Le  grand  maître  de  la  garde-robe,  le 
premier  écuyer  et  le  premier  maître  d'hôtel,  pour  la  bouche  du  roi  seu- 
lement, qui,  du  temps  des  Guise,  fut  rendue  indépendante  du  grand 
maître  de  la  maison  du  roi,  dont  ils  possédoient  la  charge,  ces  trois 
officiers  règlent  et  arrêtent  les  comptes  des  dépenses  qui  se  font  sous 
leur  charge,  et  les  signent;  mais  comme  la  chambre  des  comptes  ne 
reconnoît  point  leur  signature,  parce  qu'ils  ne  sont  pas  ordonnateurs,  il 
est  d'usage  que  le  grand  maître  de  la  garde-robe  envoie  les  comptes  de 
la  garde-robe  au  premier  gentilhomme  de  la  chambre  en  année ,  qui  est 
obligé  de  les  signer  sans  examen  aucun,  et  sans  les  voir,  à  la  seule 
inspection  de  la  signature  du  grand  maître  de  la  garde-robe ,  et  il  en  est 
de  même  des  comptes  de  la  bouche  entre  le  premier  maître  d'hôtel  du 
roi  et  le  grand  maître  de  sa  maison ,  et  entre  le  grand  et  le  premier  écuyer 
pour  les  comptes  de  la  petite  écurie. 

Beringhen,  premier  écuyer,  qui  venoit  d'achever  de  faire  confirmer 
l'indépendance  de  sa  charge ,  ne  survécut  pas  de  sept  mois  à  son  père  à 
qui  il  avoit  succédé.  Il  mourut  le  \"  décembre  à  quarante-trois  ans, 
homme  obscur  au  dernier  point,  timide,  solitaire,  embarrassé  du  monde, 
avec  de  l'esprit  et  de  la  lecture.  Il  ne  laissa  qu'une  fille  de  la  fille  du  feu 
marquis  de  Lavardin ,  ambassadeur  à  Rome  autrefois.  Il  n'avoit  qu'un 
frère  fort  mal  alors  avec  M.  le  duc  d'Orléans,  qui  l'avoit  même  éloigné 
assez  longtemps  de  Paris,  à  qui  il  avoit  été  assez  fou  pour  disputer 
avantageusement  une  maîtresse,  de  sorte  qu'il  étoit  entièrement  hors 
d'espérance  de  la  charge  de  son  frère;  la  mort  si  prompte  de  ce  prince 
la  lui  rendit.  L'évêque  de  Fréjus  lui  fit  donner  la  charge ,  et  M.  le  Duc, 
qui,  par  je  ne  sais  quelle  intrigue,  y  auroit  voulu  Nangis,  lui  donna 
prématurément  la  charge  de  chevalier  d'honneur  de  la  future  reine ,  et 
au  maréchal  de  Tessé,  qui  s'ennuyoit  beaucoup  dans  sa  prétendue  re- 
traite, la  charge  de  premier  écuyer  de  la  future  reine,  qu'il  avoit  eue 
de  la  dernière  Dauphine ,  lors  de  son  mariage  qu'il  avoit  traité ,  et  en 
même  temps  la  survivance  pour  .son  fils ,  en  envoyant  le  père  en  ambas- 
sade en  Espagne. 

La  maréchale  d'Humiéres,  fille  de  M.  de  La  Châtre  q«i  a  laissé  des 


96  MORT   DE   LA   MARÉCHALE   D'HUMIÈRES  [1723] 

mémoires  ' ,  mourut  le  même  jour  que  M.  le  duc  d'Orléans.  Elle  avoit  été 

dame  du  palais  de  la  reine,  et,  à  près  de  quatre-vingl-huil  aas  qu'elle 

avoit,  ayant  pendant  cette  longue  vie  joui  toujours  d'une  santé  parfaite 

de  corps  et  d'esprit,  on  voyoit  encore  qu'elle  avoit  été  fort  belle.  Elle 

i  mourut  uniquement  de  vieillesse,  s'étant  couchée  la  veille  en  parfaite 

1  santé,  allant  et  venant  et  sortant  à  sou  ordinaire.  Elle  se  retira,  peu 

•après  la  mort  du  maréchal  d'Humières,  dans  le  dehors  du  couvent  des 

;  Carmélites  de  la  rue  Saint-Jacques.  C'est  la  première  duchesse  qui,  par 

s  une  dévotion  mal  entendue  dans  sa  retraite ,  quitta  la  housse  ' ,  et ,  comme 

iles  sottises  sont  plus  volontiers  imitées  en  France  qu'ailleurs,  celle-là 

'l'a  été  depuis  par  plusieurs  autres,  qui,  à  son  exemple,  ont  en  même 

temps  conservé  leurs  armes  à  leurs  carrosses  avec  les  marques  de  leur 

dignité. 

Le  lendemain  de  la  mort  de  M.  le  duc  d'Orléans,  le  comte  de  Toulouse 
déclara  son  mariage  avec  la  sœur  du  duc  de  Noailles,  veuve  avec  deux 
fils  du  marquis  de  Gondrin,  fils  aîné  du  duc  d'An  tin.  Elle  avoit  été  dame 
du  palais  de  la  dernière  Dauphine.  Le  monde,  qui  abonde  en  sots  et  en 
jaloux ,  ne  lui  vit  pas  prendre  le  rang  de  son  nouvel  état  sans  envie  et 
sans  murmure.  Je  n'ai  pas  lieu,  comme  on  a  vu  ici  plus  d'une  fois, 
d'aimer  le  duc  de  Noailles,  et  que  je  ne  m'en  suis  jamais  contraint  à 
son  égard;  mais  la  vérité  veut  que  je  dise  que,  de  la  naissance  que  sont 
les  Noailles,  il  n'y  auroit  pas  à  se  récrier  quand  une  Noailles  auroit 
épousé  un  prince  du  sang.  Au  moins  ne  niera-t-on  pas  l'extrême  diffé- 
rence d'une  Noailles  à  une  Séguier  que  nous  avons  vue  duchesse  de  Ver- 
neuil  au  mariage  de  Mgr  le  duc  de  Bourgogne ,  conviée  à  la  noce  par  le 
roi ,  y  dîner  à  sa  table  au  festin  de  la  noce ,  et  en  possession  de  tout  ce 
dont  a  joui  la  comtesse  de  Toulouse.  Le  bas  emploi  de  capitaine  des 
gardes  du  cardinal  Mazarin,  d'où  le  père  du  premier  maréchal-duc  de 
Noailles  passa  si  étranger.ent  à  la  charge  de  premier  capitaine  des 
gardes  du  corps,  ce  qui  le  fit  duc  et  pair  dans  la  suite,  a  trompé  bien 
des  gens  qui  ignorent  que  ce  même  Noailles,  capitaine  des  gardes  du 
cardinal  Mazarin,  étoit  fils  de  la  fille  du  vieux  maréchal  de  Roquelaure, 
et  que  la  sœur  de  son  père  avoit  épousé  le  fils  et  le  frère  des  deux  maré- 
chaux de  Biron ,  duquel  mariage  vient  le  maréchal  duc  de  Biron  d'aujour- 
d'hui; qu'en  remontant  jusqu'au  delà  de  1250,  on  leur  trouve  les  meil- 
leures alliances  de  leur  province  et  des  voisines ,  et  que  la  terre  et  le 
château  de  Noailles  dont  ils  tirent  leur  nom ,  ils  les  possèdent  de  temps 
immémorial. 

Un  fou  succéda  à  un  scélérat  dans  la  place  de  premier  président  du 
parlement  de  Paris,  par  la  faveur  de  M.  le  Duc,  qui  aimoit  fort  les  Ges- 
vres,  et  qui  crut  se  bien  mettre  avec  le  parlement  en  choisissant  Novion, 

i.  Les  mémoires  de  La  Châtre  font  partie  de  toutes  les  collections  de  mé- 
moires relatifs  à  l'iiisloire  de  France.  Ils  concernent  spécialement  la  minorité 
de  Louis  XIV  et  surtout  la  cabale  des  Importants,  qui  menaça  Mazarin  en 
16  43.  La  Châtre  Taisait  partie  de  cette  cabale. 

2.  La  housse  était  une  draperie  dont  certaines  personnes,  et,  entre  autres, 
les  ducs  et  duchesses  avaient  droit  d'orner  leurs  carrosses. 


[1723]  NOVION  FAIT  PREMIER   PRÉSIDENT.  97 

le  plus  ancien  des  présidents  à  mortier,  mais  le  plus  contradictoire  à  la 
remplir.  Il  n'éioil  ni  injuste  ni  malhonnête  homme,  comme  l'autre  pre- 
mier président  de  Novioti ,  son  grand-père,  mais  il  ne  savoil  rien  e  son 
méiier  que  la  basse  (irocédiire,  en  laquelle,  à  la  vérité,  il  excelloit 
comme  le  [dus  habile  procureur.  Mais  p.irdelà  ceite  ténébreuse  science, 
il  ne  falloil  rien  alle.idre  de  lui.  C'éioil  un  homme  obscur,  soliiaire, 
sauvage,  plein  d'humeurs  et  de  caprices  jusqu'à  l'extravagance;  incom- 
patible avec  qui  que  ce  fût,  désespéré  lorsqu'il  lui  falloit  voir  quelqu'un, 
le  fléau  de  sa  famille  et  de  quiconque  avoit  affaire  à  lui ,  enfin  insuppor- 
table aux  autres,  et,  de  son  aveu,  très-souvent  à  lui-même.  Il  se  mon- 
tra tel  dans  une  place  où  il  avoit  affaire  avec  la  cour,  avec  sa  compagnie, 
avec  le  public,  contre  lequel  il  se  barricadoit,  en  sorte  qu'on  n'en  pou- 
voit  approcher;  et  tandis  qu'il  s'enfermoit  de  la  sorte,  et  que  les  plai- 
deurs en  gémissoient,  souvent  encore  de  ses  brusqueries  et  de  ses  spro- 
posifo  quand  ils  pouvoient  pénétrer  jusqu'à  lui,  il  s'en  alloit  prendre 
l'air,  disoit-il.  dans  la  maison  qu'il  occupoit  avmt  d'être  premier  prési- 
dent, et  causer  avec  un  charron,  son  voisin,  sur  le  pas  de  sa  boutique, 
qui  étoit,  disoit-il,  l'homme  du  meilleur  sens  du  monde. 

Un  pauvre  plaideur,  d'assez  bas  aloi .  se  désespérant  un  jour  de  [ne 
le]  pouvoir  aborder  pour  lui  demander  une  audience,  tournoit  de  tous 
côtés  dans  sa  maison  du  palais,  ne  sachant  à  qui  adresser  ni  où  donner 
de  la  tête.  Il  entra  dans  la  basse-cour'  et  vit  un  homme  en  veste,  qui 
regardoit  panser  les  chevaux,  qui  lui  demanda  brusquement  ce  qu'il 
venoit  faire  là  et  ce  qu'il  demandoit.  Le  pauvre  plaideur  lui  répondit 
bien  humblement  qu'il  avoit  un  procès  qui  le  désoloit,  qu'il  avoit  grand 
intérêt  de  faire  juger,  mais  que,  quelque  peine  qu'il  prît,  et  quelque 
souvent  qu'il  se  présentât,  il  ne  pouvoit  approcher  de  M.  le"  premier 
président,  qui  éloit  d'une  humeur  si  farouche  et  si  fantasque,  qu'il  ne 
vouloit  voir  personne,  et  ne  se  laissoil  point  aborder.  Cet  homme  en 
veste  lui  demanda  s'il  avoit  un  placet  pour  sa  cause,  et  de  le  lui  donner, 
et  qu'il  verroit  s'il  le  pourroit  faire  arriver  jusqu'au  premier  président. 
Le  pauvre  plaideur  lui  tira  son  placet  de  sa  poche,  et  le  remercia  bien 
de  sa  charité,  mais  en  lui  marquant  son  doute  qu'il  pîlt  venir  à  bout  de 
lui  procurer  audience  d'un  homme  aussi  étrange  et  aussi  capricie'ix  que 
ce  premier  président,  et  se  relira.  Quatre  jours  après  il  fut  averti  par 
son  procureur  que  sa  cause  seroit  appelée  à  deux  jours  de  là,  dont  il 
fut  bien  agréablement  surpris.  Il  alla  donc  à  l'audience  de  la  grand' 
chambre  avec  son  avocat,  prêt  à  plaider.  Mais  quel  fut  son  étonnement 
quand  il  reconnut  son  homme  en  veste  assis  en  place  et  en  robe  de  pre- 
mier président!  Il  en  pensa  tomber  à  la  renverse,  et  de  frayeur  de  ce 
qu'il  lui  avoit  [dit]  de  lui-même,  pensant  parler  à  quelque  quidam. 
La  fin  de  l'aventure  fut  qu'il  gagna  son  procès  tout  de  suite.  Tel  étoit 
Novion. 

Il  avoit  épousé  une  Berthelot,  tante  de  Mme  de  Prie,  qui  avoit  bien 
eu  autant  de  part  que  MM.  de  Gesvres  à  le  faire  premier  président.  IJ 

•4.  On  enlondait  alors  par  basse-cour  la  partie  d'un  hôtel,  qui  était  réservée 
aux  remises,  écuries,  etc. 

SAiNT-SiMOMxni  T 


98  SA  FAMILLE,   SON  CARACTÈRE.  [1723] 

sentoit  toute  sa  répugnance  à  se  montrer  dans  les  fonctions  de  cette 
charge;  mais,  étant  le  doyen  aes présidents  à  mortier,  il  ne  put  souffrir 
qu'un  autre  que  lui  y  montât.  Lorsque  M.  le  Duc  déclara,  à  la  Chan- 
deleur 1724,  la  grande  promotion  de  l'ordre  à  faire  à  la  Pentecôte  sui- 
vante, Dodun,  contrôleur  général,  et  Maurepas,  secrétaire  d'État,  qui 
tous  deux  avoient  grande  envie  de  porter  l'ordre,  renouvelèrent  la  diffi- 
culté qu'on  avoit  faite  à  roccasion  de  la  promotion  du  lendemain  du 
sacre  à  Crozat  et  à  Montargis,  de  leur  y  laisser  exercer  leurs  charges  de 
grand  trésorier  et  de  greffier  de  l'ordre  ;  mais  M.  le  duc  d'Orléans ,  qui 
leur  avoit  permis  de  les  acheter ,  passa  par-dessus ,  et  leur  y  fit  faire 
leurs  fonctions.  M.  le  Duc  fut  plus  accessible  aux  désirs  de  deux  hommes 
dont  il  s'accommodoit.  Crozat  et  Montargis  eurent  ordre  de  vendre,  le 
premier  à  Dodun ,  l'autre  à  Maurepas ,  et  ce  ne  fut  pas  sans  de  grands 
combats  que  les  deux  vendeurs  obtinrent  la  permission  ordinaire  de 
continuer  à  porter  l'ordre.  En  même  temps  M.  le  Duc  donna  le  râpé  de 
grand  trésorier  à  d'Armenonville,  garde  des  sceaux,  et  celui  de  greffier 
au  premier  président  deNovion,  qui,  tout  aise  qu'il  fût  de  porter  l'ordre, 
se  trouva  fort  mécontent  de  payer  le  serment  et  d'avoir  des  croix  et  des 
rubans  bleus  à  acheter,  et  le  marqua  avec  beaucoup  d'indécence. 

Enfin,  ne  pouvant  plus  tenir  à  exercer  ses  fonctions  de  premier  prési- 
dent, encore  moins  le  public,  qui  avoit  affaire  à  lui  sans  cesse,  il  s'en 
démit  en  septembre  1724,  après  l'avoir  seulement  gardée  un  an,  et  s'en 
retourna  ravi,  et  le  public  aussi  d'en  être  délivré,  à  sa  vie  chérie  de  ne 
plus  voir  personne,  n'ayant  plus  aucune  charge,  enfermé  seul  dans  sa 
maison,  et  causant  à  son  plaisir  avec  son  voisin  le  charron,  sur  le  pas 
de  la  porte  de  sa  boutique,  et  mourut  en  sa  terre  de  Grignon,  en  sep- 
tembre 1731 ,  à  soixante-onze  ans,  regretté  de  personne. 

Il  avoit  perdu  son  fils  unique  dès  1720,  qui  avoit  laissé  un  fils.  M.  le 
Duc  fit  la  grâce  entière,  et  donna  à  cet  enfant  de  quinze  ans,  la  charge 
de  président  à  mortier  de  son  grand-père ,  en  faisant  celui-ci  premier 
président ,  et  la  donna  à  exercer  à  Lamoignon  de  Blancménil ,  lors  avocat 
général,  jusqu'à  ce  que  ce  petit  Novion  fût  en  âge  de  la  faire  :  abus  fort 
étrange  de  ces  custodi-nos  '  de  charges  de  président  à  mortier,  qui  s'est 
introduit  dans  le  parlement,  pour  les  conserver  dans  les  familles. 

Me  voici  enfin  parvenu  au  terme  jusqu'auquel  je  m'étois  proposé  de 
conduire  ces  Mémoires.  11  n'y  eu  peut  avoir  de  bons  que  de  parfaitement 
vrais ,  ni  de  vrais  qu'écrits  par  qui  a  vu  et  manié  lui-même  les  choses 
qu'il  écrit,  ou  qui  les  tient  de  gens  dignes  de  la  plus  grande  foi,  qui 
les  ont  vues  et  maniées;  et  de  plus,  il  faut  que  celui  qui  écrit  aime  la 
vérité  jusqu'à  lui  sacrifier  toutes  choses.  De  ce  dernier  point,  j'ose  m'en 
rendre  témoignage  à  moi-même,  et  me  persuader  qu'aucun  de  tout  ce 
qui  m'a  connu  n'en  disconvieudroit.  C'est  même  cet  amour  de  la  vérité 
qui  a  le  plus  nui  à  ma  fortune;  je  l'ai  senti  souvent,  mais  j'ai  préféré 
la  vérité  à  tout,  et  je  n'ai  pu  me  ployer  à  aucun  déguisement;  je  puis 
dire  encore  que  je  l'ai  chérie  jusque  contre  moi-même.  On  s'apercevra 

4 .  Le  custodi-nos  était  celui  qui  gardait  un  bénéfice  ecelésiafllique  pour  le 
rendre  à  uu  autre  au  bout  d'un  certain  temps. 


[1723]         conclusion;  vBritê;  impartialité.  99 

aisément  des  duperies  où  je  suis  tombé ,  et  quelquefois  grossières ,  sé- 
duit par  l'amitié  ou  par  le  bien  de  l'État,  que  j'ai  sans  cesse  préféré  à 
toute  autre  considération,  sans  réserve,  et  toujours  à  tout  intérêt  per- 
sonnel ,  comme  encore  [en]  bien  d'autres  occasions  que  j'ai  négligé 
d'écrire,  parce  qu'elles  ne  regardoient  que  moi,  sans  connexion  d'éclair- 
cissements ou  de  curiosité  sur  les  affaires  ou  le  cours  du  monde.  On 
peut  voir  que  je  persévérai  à  faire  donner  les  finances  au  duc  de 
NoaiUes,  parce  que  je  l'en  crus,  bien  mal  à  propos,  le  plus  capable,  et 
le  plus  riche  et  le  plus  revêtu  d'entre  les  seigneurs  à  qui  on  les  pût 
donner,  dans  les  premiers  jours  même  de  l'éclat  de  la  profonde  scéléra- 
tesse qu'il  venoit  de  commettre  à  mon  égard.  Ou  le  voit  encore  dans  tout 
ce  que  je  fis  pour  sauver  le  duc  du  Maine  contre  mes  deux  plus  chers  et 
plus  vifs  intérêts,  parce  que  je  croyois  dangereux  d'attaquer  lui  et  le 
parlement  à  la  fois,  et  que  le  parlement  étoit  lors  l'affaire  la  plus  pressée, 
qui  ne  se  pouvoit  différer.  Je  me  contente  de  ces  deux  faits ,  sans  m'ar- 
rêter  à  bien  d'autres  qui  se  trouvent  répandus  dans  ces  Mémoires ,  à 
mesure  qu'ils  sont  arrivés ,  lorsqu'ils  ont  trait  à  la  curiosité  du  cours  des 
affaires  ou  des  choses  de  la  cour  et  du  monde. 

Reste  à  toucher  l'impartialité,  ce  point  si  essentiel  et  tenu  pour  si 
difficile ,  je  ne  crains  point  de  le  dire ,  impossible  à  qui  écrit  ce  qu'il  a 
vu  et  manié. On  est  charmé  des  gens  droits  et  vrais;  on  est  irrité  contre 
les  fripons  dont  les  cours  fourmillent;  on  l'est  encore  plus  contre  ceux 
dont  on  a  reçu  du  mal.  Le  stoïque  est  une  belle  et  noble  chimère.  Je  ne 
me  pique  donc  pas  d'impartialité,  je  le  ferais  vainement.  On  trouvera 
trop,  dans  ces  Mémoires,  que  la  louange  et  le  blâme  coulent  de  source 
à  l'égard  de  ceux  dont  je  suis  affecté ,  et  que  l'un  et  l'autre  est  plus  froid 
sur  ceux  qui  me  sont  plus  indifférents;  mais  néanmoins  vif  toujours 
pour  la  vertu ,  et  contre  les  malhonnêtes  gens ,  selon  leur  degré  de  vices 
ou  de  vertu.  Toutefois,  je  me  rendrai  encore  ce  témoignage,  et  je  me 
flatte  que  le  tissu  de  ces  Mémoires  ne  me  le  rendra  pas  moins,  que  j'ai 
été  infiniment  en  garde  contre  mes  afections  et  mes  aversions ,  et  encore 
plus  contre  ceUes-ci ,  pour  ne  parler  des  uns  et  des  autres  que  la  balance 
à  la  main,  non-seulemert  ne  rien  outrer,  mais  ne  rien  grossir,  m'ou- 
blier,  me  défier  de  moi  comme  d'un  ennemi,  rendre  une  exacte  justice, 
et  faire  surnager  à  tout  la  vérité  la  plus  pure.  C'est  en  cette  manière 
que  je  puis  assurer  que  j'ai  été  entièrement  impartial,  et  je  crois  qu'il 
n'y  a  point  d'autre  manière  de  l'être. 

Pour  ce  qui  est  de  l'exactitude  et  de  la  vérité  de  ce  que  je  raconte ,  on 
voit  par  les  Mémoires  mêmes  que  presque  tout  est  puisé  de  ce  qui  a 
passé  par  mes  mains,  et  le  reste,  de  ce  que  j'ai  su  par  ceux  qui  avoien' 
traité  les  choses  que  je  rapporte.  Je  les  nomme;  et  leur  nom  ainsi  que 
ma  liaison  intime  avec  eux  est  hors  de  tout  soupçon.  Ce  que  j'ai  appris 
de  moins  sûr,  je  le  marque;  et  ce  que  j'ai  ignoré,  je  n'ai  pas  honte  de 
l'avouer.  De  cette  façon  les  Mémoires  sont  de  source ,  de  la  première 
main.  Leur  vérité,  leur  authenticité  ne  peut  être  révoquée  en  doute;  et 
je  crois  pouvoir  dire  qu'il  n'y  en  a  point  eu  jusqu'ici  qui  aient  compris 
plus  de  différentes  matières,  plus  approfondies,  plus  détaillées,  ni  qvi 
forment  un  groupe  plus  instructif  ni  plus  curieux. 


100  CONCLUSION. 

Comme  je  n'en  verrai  rien .  peu  m'importe.  Mais  si  ces  Mémoires 
voieiii  jamais  le  jour  je  ne  doute  pas  qu'ils  n'excilent  une  proditjieuse 
révolte.  Chacun  est  altaché  aux  siens,  à  ses  intérêis,  à  ses  préieiitions, 
à  ses  chimères,  et  rien  de  tout  cela  ne  peut  souffrir  la  moindre  contra- 
diciion.  On  n'est  ami  de  la  vérité  qu'autant  qu'elle  fHvurise.  et  elle  fa- 
vorise peu  de  toutes  ces  choses-là.  Ceux  <lonton  dit  du  bien  n'en  savent 
nul  gré,  la  vériié  i'exiseoit.  Ceux,  en  bien  plus  grand  nombre,  dont 
on  ne  parle  pas  de  même  entrent  d'autant  plus  en  furie  que  ce  mal  est 
prouvé  par  les  faits;  et  comme  au  temps  où  j'ai  écrit,  surtout  vers  la 
fin,  tout  lournoil  à  la  décadence,  à  la  confusion,  au  chaos,  qui  depuis 
n'a  fait  que  croître,  et  que  ces  Mémoires  ne  respirent  qu'ordre,  règle, 
vérité,  principes  certains,  et  montrent  à  découvert  tout  ce  qui  y  est 
contraire,  qui  régnent  de  pins  en  plus  avec  le  plus  ignorant,  mais  le 
plus  entier  empire,  la  convulsion  doit  donc  être  générale  contre  ce  mi- 
roir de  vérité.  Aussi  ne  sont-ils  [)as  faits  pour  ces  pestes  des  Ktats  qui 
les  empoisonnent,  et  qui  les  font  périr  par  leur  démence,  par  leur  in- 
térêt, par  toutes  les  voies  qui  en  accélèrent  la  perle,  mais  pour  ceux 
qui  veulent  être  éclairés  pour  la  prévenir,  mais  qui  malheureusement 
sont  soigiteusement  écartés  par  les  accrédités  et  les  puissants  qui  ne 
redoutent  rien  plus  que  la  lumière  et  pour  des  gens  qui  ne  sont  suscep- 
tibles d'aucun  iniérêlque  de  ceux  de  la  justice,  de  la  vérité,  de  la  raison, 
de  la  règle,  de  la  sage  politique,  uniquement  tendus  au  bien  public. 

Il  me  reste  une  observation  à  faire  sur  les  conversations  que  j'ai  eues 
avec  bien  des  gens,  surtout  avec  Mgr  le  duc  de  Bourgogne,  M.  le  duc 
i'Orléans,  M.  de  Beauvilliers  les  ministres,  le  duc  du  Maine  une  fois, 
rois  ou  quatre  avec  le  feu  roi .  enfin  avec  M.  le  Duc  et  beaucoup  de 
gens  considérables,  et  sur  ce  que  j'ai  opiné,  et  les  avis  que  j'ai  pris, 
donnés  ou  disputés.  Il  y  en  a  de  tels,  et  en  nombre,  que  je  comprends 
qu'un  lecteur  qui  ne  m'aura  point  connu  sera  tenté  d^  mettre  au  rang 
de  ces  discours  factices  que  des  historiens  ont  souvent  prêtés  du  leur  à 
des  généraux  d'armées,  à  des  anibassadeurs,  à  des  sénateuis,  à  des 
conjurés,  pour  orner  leurs  livres.  Mais  je  puis  protester,  avec  la  même 
vérité  qui  jusqu'à  présent  a  conduit  ma  plume,  qu'il  n'y  a  aucun  de 
tous  ces  discours,  que  j'ai  tenus  et  que  je  rapporte,  qui  ne  soit  exposé 
dans  ces  Mémoires  avec  la  plus  scrupuleuse' vérité,  ainsi  que  ceux  qui 
m'ont  été  tenus:  et  que,  s'il  y  avoit  quelque  chose  que  je  pusse  me  re- 
procher, [ce]  seroil  d'avoir  plutôt  nfloibli  que  fortifié  les  miens  ilans  le 
rapport  que  j'en  ai  fait  ici,  parce  que  la  mémoire  en  peut  oublier  des 
traits,  et  qu'animé  par  les  objes  et  par  les  choses,  on  parle  plus  vive- 
ment et  avec  plus  de  force  qu'on  ne  rapporte  après  ce  qu'on  a  dit.  J'a 
jouterai,  avec  la  même  confiance  que  j'ai  témoignée  ci-dessus,  que 
personne,  de  tout  ce  qui  m'a  connu  et  a  vécu  avec  moi,  ne  concevroit 
aucun  soupçon  sur  la  fidélité  du  récit  que  je  fais  de  ces  conversations, 
pour  fortes  qu'elles  puissent  être  trouvées,  et  qu'il  n'y  en  auroit  aucun 
qui  m'y  reconnût  trait  pour  trait. 

Un  défaut  qui  m'a  toujoiirs  déplu,  entre  autres,  dans  les  Mémoires, 
c'est  qu'en  les  finissant  ^.'  lecteur  perd  de  vue  les  personnages  princi- 
pai]x  dont  il  y  n  été  le  plu  ■  p-irlc .  î'ont  la  curiosité  du  reste  de  leur  vi»» 


CO^'CLUSION.  101 

demeure  altérée.  Or.  voudroit  voir  tout  de  suite  ce  qu'ils  sont  devenus, 
sans  aller  chercher  ailleurs  avec  une  peine  que  la  paresse  arr^:te  aux 
dépens  de  ce  qu'on  désireroit  savoir.  C'est  ce  que  j'ai  envie  de  prévenir 
ici,  si  Dieu  m'en  donne  le  temps.  Ce  ne  sera  pas  avec  la  même  exacà- 
tude  que  lorsque  j'étois  de  tout.  Quoique  le  cardinal  Fleury  ne  m'ait 
rien  cïciié  de  ce  que  j'avois  envie  de  savoir  des  affa  res  élrangères, 
dont  presque  toujours  il  me  parloit  ie  premier,  et  aussi  de  que  ques 
affaires  de  la  cour,  tout  cela  éioit  si  peu  suivi  de  ma  part  et  avec  tant 
d'indifférence,  et  encore  plus  de  moi  avec  les  ministres  ou  d'autres 
gens  instruits,  interrompu  encore  de  si  vastes  lacunes,  que  j'ai  tout 
lieu  de  craindre  que  ce  supplément  ou  suite  de  mes  Mémoires  ne  soit 
fort  languissant,  mal  éclairé  et  fort  différent  de  ce  que  j'ai  écrit  jus- 
qu'ici; mais  au  moins  y  verra-t-on  ce  que  sont  devenus  les  personnages 
qui  ont  paru  dans  les  Mémoires,  qui  est  tout  ce  que  je  me  propose, 
jusqu'à  la  mort  du  cardinal  Fleury  '. 

Dirai-je  enfin  un  mot  du  style,  de  sa  négligence,  de  répétitions  trop 
prochaines  des  mêmes  mots,  quelquefois  de  synonymes  trop  multi- 
pliés, surtout  de  l'obscurité  qui  naît  souvent  de  la  longueur  des  phrases, 
peut-être  de  quelques  répéti lions?  J'ai  senti  ces  défauts;  je  n'ai  pu  les 
éviter,  emporté  toujours  par  la  matière,  et  peu  attentif  à  la  manière  de 
la  rendre,  sinon  pour  la  bien  expliquer.  Je  ne  fus  jamais  un  sujet  aca- 
démique, je  n'ai  pu  me  défaire  d'écrire  rapidement.  De  rendre  mon 
style  plus  correct  et  plus  agiéable  en  le  corrigeant,  ce  seroit  refondre 
tout  l'ouvrage,  et  ce  travail  passeroit  mes  forces,  il  courroit  risque 
d'être  ingrat.  Pour  bien  corriger  ce  qu'on  a  écrit  il  faut  savoir  biea 
écrire;  on  verra  aisément  ici  que  je  n'ai  pas  dil  m'en  piquer.  Je  n'ai 
songé  qu'à  l'exactitude  et  à  la  vérité.  J'ose  dire  que  l'une  et  l'autre  se 
trouvent  étroitement  dans  mes  Mémoires,  qu'ils  en  sont  la  loi  etl'àme, 
et  que  le  style  mérite  en  leur  faveur  une  bénigne  indulgence.  Il  en  a 
d'autant  plus  besoin,  que  je  ne  puis  le  promettre  meilleur  pour  la  suite 
que  je  me  propose  '. 

4 .  Ce  paragraiihe  depuis  un  défaut  jusqu'à  la  mort  du  cardinal  Fleury  a  été 
omis  dans  les  anciennes  éditions.  Saint-Simon  a-t-il  réillement  écrii  la  suite 
de  ses  Mémoires  jusqu'en  t743,  époque  de  la  mort  de  Fleury  ?  On  ne  pourrait 
éclaircir  ce  doute  que  s'il  était  peimis  détudiff  les  papiers  du  duc  conservés 
au  ministère  des  affaires  étrangères  Nous  l'avons  vainemeni  tenté;  nous  ne 
ponvons  que  recommander  cette  recherche  à  d'autres  qui  seront  plus  heureux 
tpie  nous. 

%.  Celle  dernière  phrase  a  élé  supprimée  par  les  précédents  éditeurs. 


FIN    DES  MEMOIRES  DE  S.mTr-SlMOW. 


TESTAMENT  OLOGRAPHE 

DU  DDC 

DE  SAINT-SIMON  ^ 

Ao  NOM  DD  Pere,  dd  Fils  ET  DU  S.  ESPRIT,  un  seul  Dieu  en  trois 
Personnes. 

Estant  présentement  dans  la  ville  de  Paris,  dans  la  maison  que  je  loue 
rue  Grenelle,  fauxbourg  S.  Germain,  Parroisse  de  S.  Sulpice,  le  vingt 
sixième  juin  mil  sept  cent  cinquante  quatre,  moy  Louis  Duc  de  S.  Simon, 
par  la  grâce  de  Dieu  sain  de  corps  et  d'esprit,  après  avoir  sérieusement 
réfléchi  sur  l'instabilité  de  la  vie  humaine ,  mon  âge  si  avancé ,  la  ser- 
vitude de  la  mort,  l'incertitude  de  son  heure  :  de  peur  d'estre  prévenu 
par  elle ,  j'ay  écrit  de  ma  main  et  signé  aussy  de  ma  main  le  présent 
testament  olographe  et  la  disposition  de  ma  dernière  volonté. 

Premièrement,  comme  Enfant  de  Dieu  quoyque  très  indigne,  et  de  sa 
sainte  Eglise  Catholique,  Apostolique  et  Bomaine  dans  laquelle  je  suis 
né,  et  dans  laquelle  je  veux  vivre  et  mourir,  moyennant  la  grâce  de 
Dieu  qui  m'y  a  fait  naistre  et  vivre,  je  me  recomande  en  toutte  humi- 
lité, Foy  et  Espérance  mon  ame  a  Dieu  le  Pere,  le  Fils  et  le  S.  Esprit 
qui  est  la  très  sainte  et  adorable  Trmité,  pour  en  obtenir  tout  indigne 
que  j'en  suis,  miséricorde  et  le  salut  éternel,  par  le  prix  infini  de  l'In- 
carnation, des  souffrances  et  du  sang  de  Nostre  Seigneur  et  Rédempteur 
Jésus  Christ.  Et  encore  je  me  recomande  à  la  très  sainte  Vierge  sa  Mère, 
a  S.  Louis  mon  patron,  et  a  tous  les  Saints  de  la  Cour  céleste,  les 
priant  d'intercéder  pour  moy  auprès  de  Dieu. 

Secondement,  je  veux  que  mes  debtes  soyent  payées  le  plus  prompte- 
ment  que  faire  se  pourra. 

Troisièmement,  je  veux  que  tous  les  legs  faits  par  ma  très  chère 
éspouse ,  soyent  acquîtes  avec  toutte  l'exactitude  et  la  promptitude  pos- 
sible, singulièrement  la  fondation  de  trois  sœurs  de  charité  dans  le 
bourg  de  la  Ferté  Arnauld  dit  le  Vidame;  gage  et  maison  d'icelles, 
bouillons,  nourriture,  médicaments,  meubles,  ustenciles  pour  elles  et 
pour  les  pauvres  malades  ;  et  ceDe  aussy  d'un  Vicaire  audit  lieu  et  Par- 
roisse ,  si  de  mon  vivant  elles  nestoient  pas  faites.  Ce  que  j'ordonne 
d'autant  plus  expressément  que  j'en  suis  l'Exécuteur  testamentaire ,  que 
j'ay  eu  toujours  ces  fondations  a  cœur,  que  j'y  ay  inutilement  travaillé 
jusqu'à  présent,  et  que  je  désire  par  dessus  toutes  les  choses  de  ce 
monde  que  ses  volontés  soyent  pleinement  exécutées  et  accomplies, 
soit  qu'elles  soyent  exprimées  ou  non  en  ce  mien  testament. 

Quatrièmement,  lorsqu'il  aura  plu  a  Dieu  me  retirer  de  ce  monde,  je 

4 .  L'orthographe  de  ce  testament  est  scrupuleusement  reproduite  avec  toutes 
ses  irrégularités  et  ses  fautes. 


TESTAMENT  DU  DUC  DE   SAINT-SIMON.  103 

veux  que  mon  corps  soit  laissé  au  moins  trente  heures  sans  y  toucher 
ny  le  déplacer,  sinon  pour  s'assurer  qu'il  n'y  a  plus  de  vie,  qu'au  bout 
de  ce  temps  il  soit  ouvert  en  deux  endroits ,  scavoir  au  haut  du  nés  et  a 
la  gorge  au  haut  de  la  poitrine,  pour  reconnoistre  a  l'utilité  publique, 
les  causes  de  cet  enchiH'rement  '  qui  m'a  esté  une  vraye  maladie,  et  de 
ces  es'iourements  estranges  dont  je  me  suis  depuis  toujours  ressenti. 

Cinquièmement,  je  veux  que  de  quelque  lieu  que  je  meure,  mon 
corps  mon  corps  *  soit  aporté  et  inhumé  dans  le  caveau  de  l'Église  pa-« 
roissiale  dudit  lieu  de  la  Ferté  auprès  de  celuy  de  ma  très  chère  éspouse , 
et  qui  soit  fait  et  mis  anneaux ,  crochets  et  liens  de  fer  qui  attachent 
nos  deux  cercueils  si  étroitlement  ensemble  et  si  bien  rivés,  qu'il  soit 
impossible  de  les  séparer  l'un  de  l'autre  sans  les  briser  tous  deux.  Je 
veux  aussy  et  ordonne  très  expressément  qu'il  soit  mis  et  rivé  sur  nos 
deux  cercueils  une  plaque  de  cuivre,  sur  chacune  desquelles  soyent 
respectivement  gravés  nos  noms  et  âges,  je'  jour  trop  heureux  pour 
moy  de  nostre  mariage  et  celuy  de  nostre  mort  :  que  sur  la  sienne,  au- 
tant que  l'espace  le  pourra  permettre,  soyent  gravées  ses  incompara- 
bles vertus  :  sa  piété  inaltéra'ole  de  toute  sa  vie  si  vraye,  si  simple,  si 
constante,  si  uniforme,  si  solide,  si  admiraMe,  si  singulièrement 
aimable  qui  la  rendue  les  délices  et  l'admiration  de  tout  ce  qui  l'a  con- 
nue, et  sur  touttes  les  deux  plaques,  la  tendresse  extrême  et  récipro- 
que, la  confience  sans  reserve,  l'union  intime  parfaite  sans  lacune,  et  si 
pleinement  réciproque  dont  il  a  plu  a  Dieu  bénir  singulièrement  tout  le 
cours  de  nostre  mariage,  qui  a  fait  de  moy  tant  qu'il  a  duré,  l'homme 
le  plus  heureux,  goustant  sans  cesse  l'inestimable  prix  de  cette  Perle 
unique,  qui  réunissant  tout  ce  qu'il  est  possible  d'aimable  et  d'estima- 
ble avec  le  don  du  plus  excellent  conseil,  ïans  jamais  la  plus  légère 
complaisance  en  elle  njesme,  ressembla  si  bien  a  la  femme  forte  dé- 
crite par  le  S.  Esprit,  de  laquelle  aussy  la  perte  m'a  rendu  la  vie  a 
charge,  et  le  plus  malheureux  de  tous  les  hommes  par  l'amertume  et 
les  pointes  que  j'en  ressents  jour  et  nuit  en  presque  tous  les  moments 
de  ma  vie.  Je  veux  et  j'ordonne  très  expressément  aussy,  que  le  témoi- 
gnage de  tant  de  si  grandes  et  de  si  aimables  vertus  de  nostre  si  par- 
faitte  union,  et  de  l'extrême  et  continuelle  douleur  ou  m'a  plongé  une 
séparation  si  affreuse,  soit  écrit  et  gravé  bien  au  long  de  la  manière  la 
plus  durable  sur  un  marbre,  pour  que  cela  je  veux  qui  soit  fort  long 
et  large,  appliqué  pour  estre  vu  de  tout  le  monde  dans  l'Eglise  dudit  la 
Ferté  a  l'endroit  du  mur  le  plus  immédiat  au  caveau  de  notre  sépulture 
avec  nos  armes  et  qualités,  sans  nulle  magnificence  ny  rien  qui  ne  soit 
modeste.  Je  conjure  très  instament  l'Exécuteur  de  ce  présent  testa- 
ment, d'avoir  un  soin  et  une  attention  particulière  à  l'exécution  exacte 
de  tout  le  contenu  de  ce  présent  article,  pour  laquelle  je  me  raporte  et 
lègue  pour  la  dépense  ce  que  ledit  Executenr  jugera  a  propos,  dont  je 
le  constitue  Ordonateur. 

A .  Pour  enchifrènement, 

2.  Les  mots  mon  cor/^i  se  irouventaînsi  deux  fois  dans  !e  testament  olographe, 

3.  Il  faut  lire  le  jour:  je  est  un  lapsus  évident. 


104  TESTAMENT  OLOGRAPHE 

Sixièmement,  je  veux  que  le  jour  de  l'inhumation  de  mon  corps,  il 
soit  fait,  dit  et  célébré  un  service  solemne]  et  des  Messes  basses  autant 
qu'il  sera  possible  dans  ladite  Epiise  de  la  Ferté  pour  le  repos  de  mon 
ame,  avec  les  collectes  pour  le  repos  de  celle  de  ma  très  chère  éspouse, 
et  qu'il  soit  donné  le  raesmf  jour  audit  lieu  cinq  cent  francs  aux  pau- 
vres, et  dit  au  plustost  q.u'il  se  pourra,  en  diverses  Eglises,  deux  mil 
Messes  pour  le  repos  de  mon  ame,  et  quinze  cent  francs  aux  pauvres. 

Septiesmement,  je  donne  et  lègue  a  la  fabrique  a  l'Eglise  parroissiala 
dudil  la  Ferlé  la  somme  de  mil  livres  une  fois  payée,  laquelle  sera  mise 
en  fond  acquis  pour  cela,  qui  produira  cinquante  livres  de  rente,  ou 
mis  de  mesme  en  rente  foncière,  moyennant  quoy  ladite  fabrique  sera 
tenue  de  faire  dire  et  célébrer  tous  les  ans  a  perpétuité  dans  iad.  Eglise 
deux  services,  l'un  le  jour  annuel  de  mon  déceds,  l'autre  le  vingt  uû 
janvier,  jour  du  deceds  de  ma  très  chère  éspouse  pour  le  repos  de  nos 
âmes  avec  les  collectes  comme  cy  dessus,  pour  celuy  ou  celle  dont  ce 
ne  sera  pas  le  jour  du  déceds.  En  outre  douze  Messes  basses  avec  les 
collectée  cy  dessus  pour  celuy  ou  celle  dent  ce  ne  sera  pas  le  jour  du 
deceds  pour  le  repos  de  nos  âmes ,  qui  seront  dittes  en  la  mesme  Eglise 
le  mesme  jour  de  chaque  service.  Et  de  plus  douze  Messes  basses  a 
mesme  fin  qui  seront  dittes  en  la  mesme  Eglise,  à  l'Autel  la  plus  proche 
de  notre  sépulture,  alternativement  par  mois  le  jour  de  la  datte  de  mon 
déceds,  et  de  celuy  de  ma  très  chère  éspouse,  avec  comme  dessus  les 
collectes  pour  celuy  ou  celle  dont  ce  ne  sera  pas  le  jour  du  déceds  : 
lesquelles  Messes  basses  et  deux  services  seront  annoncés  au  prosne  de 
laditte  Paroisse  le  dimanche  précédant  imédiatement  le  jour  desdits 
deux  services,  et  douze  Messes  basses,  une  chaque  mois,  et  sera  chanté 
un  Libéra  pour  le  repos  de  nos  âmes  a  la  fin  de  la  grand  Messe  Parrois- 
siale  pour  le  repos  de  nos  âmes,  en  laquelle  laditte  annonce  aura  esté 
faille.  Et  la  veille  desdits  deux  services  ou  grandes  Messes  par  an, 
seront  chantées  les  vespres,  matines  et  laudes  des  morts  pour  le  repos 
de  nos  âmes  El  si  lesdils  jours  marqués  pour  célébrer  lesdils  deux  ser- 
vices et  douze  Messes  basses,  et  autres  douze  Messes  basses  une  par 
chacun  mois  se  trouveroient  empeschés  par  dimanches  ou  festps ,  seront 
lesdits  services  et  Messes  basses  avancées  au  jour  le  plus  coniode  et  le 
plus  prochain  du  jour  naturel  era|iesché. 

Huiiiesmement,  je  défends  très  expressément  touttes  tentures,  armoi- 
ries et  cérémonies  quelconques,  tant  dans  le  lieu  ou  je  mourray,  qu'au 
transport  de  mon  corps,  en  toulle  Eglise  et  en  l'Eglise  dudit  la  Ferlé, 
et  partout  ailleurs,  ainsy  que  touttes  littres  '  aux  Eglises  de  mes  sei- 
gneuries. 

Neuvièmement,  je  prie  M"  la  Mareschale  de  Montmorency  de  vouloir 
bien  recevoir  comme  une  marque  de  ma  vraye  amitié  la  croix  de  bois 
bordée  de  melail  avec  laquelle  le  saint  abbé  Kéformateur  de  la  Trappe 
a  esté  béni,  que  depuis  sa  mort  j'ay  toujours  portée,  les  choses  qui 
luy  ont  servi  qui  me  resleulde  luy ,  quelques  reliques  que  j'ay  toujours 

<.  La  litre  est  \ine  grande  hande  noire  qu'on  lenJ  aulour  de  l'église  el  sur 
laquelle  sonl  appliqués  les  écussoas  des  arme»  du  défuul. 


DU  DUC   DE   SAINT-SIMON.  Î05 

portées,  un  portrait  de  poche  de  ma  très  chère  espouse  qui  n'est  jamais 
sorti  de  la  mienne  depuis  nostre  mariage  quoyque  beaucoup  moins 
bien  qu'elle  nestoit  alors,  et  ses  tablettes  que  j'ay  toujours  portées 
c'epuis  que  j'ay  eu  l'affreux  malheur  de  la  perdre. 

Dixiémement,  je  laisse  a  ma  fille,  la  P***  de  Chimay,  la  bague  d'un 
rubis  ou  est  gravé  le  portrait  de  Louis  treize,  que  je  porte  a  mon  doigt 
depiiis  plus  de  cinquante  ans,  un  autre  bague  de  composition  ou  est  le 
mesme  portrait,  les  pièces  de  monnoyes  de  Varin  et  les  médailles  que 
j'ay  de  ce  grand  et  juste  Prince  qui  a  jamais  nous  doit  estre  si  cher  et 
une  bourse  de  cent  jettons  d'argent  ou  il  est  représenté,  et  ce  que  j'ay 
de  mignatures  peintes  par  ma  mère  et  les  portraits  de  sa  chambre. 

Onsiemement,  je  donne  et  substitue  a  ma  petite  fille  et  unique  héri- 
tière, la  Comtesse  de  Valentinois,  tous  les  portraits  que  j'ay  a  la  Ferté 
et  chés  moy  a  Paris  qui  sont  tous  de  famille,  de  reconnoissance,  ou 
d'intime  amitié.  Je  la  prie  de  les  tendre  et  de  les  pas  laisser  dans  un 
gardemeuble. 

Dousiemement,  je  donne  à  mon  cousin  M.  de  S.  Simon,  Evesque  de 
Metz,  tous  mes  manuscrits  tant  de  ma  main  qu'autres  et  les  lettres  que 
j'ay  gardées  pour  diverses  raisons  desquelles  je  proteste  qu'aucune  ne 
regarde  les  affaires  de  mes  biens  et  Maison. 

Treisiemement,  je  donne  et  lègue  à  M*  de  la  Lande  de  présent  retirée 
aux  Hospitalières  de  Pontoise,  quinze  cent  livres  par  an  sa  vie  durant. 

Quatorsiémement,  je  lègue  quatre  cent  francs  par  an  leur  vie  durant 
chacun  a  Lodier,  qui  a  soin  de  n^es  livres  et  qui  a  déjà  un  legs  de  ma 
chère  espouse,  a  Piat,  mon  officier,  qui  me  sert  aussy  de  maistre 
d'hostel,  a  Baimbault,  mon  vakt  de  chambre,  et  a  Talbot  qui  a  soin  de 
mes  chasses  a  la  Ferlé.  Deux  cent  francs  par  an  au  dernier  vivant  a 
Tocart  et  a  sa  femme  chaque  année  depuis  le  jour  de  mon  deceds,  soit 
qu'ils  restent  concierges  du  chasteau  de  la  Ferté  ou  non,  et  deux  cent 
francs  a  Gabrielle  Bertaut,  sa  vie  durant,  filleule  de  ma  chère  espouse, 
et  actuellement  femme  de  chambre  de  M"  de  S.  Germain-Beaupré. 

Quinsiemement,  je  lègue  a  Raimbault,  mon  valet  de  chambre,  outre 
ce  que  je  luy  ay  légué  cy  dessus,  ma  garderobe,  ma  montre  d'or,  mes 
tabatières,  mes  croix  d'or  du  S.  Esprit  et  de  S.  Louis,  excepté  le  reste 
de  l'argenterie  de  ma  garderobe,  avertissant  qu'il  faut  rendre  mon 
coller  du  S.  Esprit  et  la  croix  qui  y  pend  au  grand  Trésorier  de  l'ordre, 
et  la  croix  de  S.  Louis  que  le  Roy  m'a  donnée,  au  bureau  de  la  guerre. 

Seisiesraeraent,  je  lègue  une  fois  pa\é  trois  mil  livres  au  S'.  Ber- 
trand que  je  ne  puis  trop  louer  depuis  qu'il  prend  soin  de  mes  atfaiies 
mil  livres  au  S',  du  Mesme ,  qui  a  esté  mon  très  bon  et  très  fidèle  mais- 
tre d'hostel  et  qui  l'est  a  présent  de  M.  de  Maurepas,  mil  livres  au 
S'.  Foucault,  mon  chirurgien,  cinq  cent  francs  a  Monfort,  mon  cuisi- 
sinier,  six  cent  francs  a  Broèller  mon  suisse  ,  autres  six  cent  francs  a 
Contois,  mon  laquais,  que  son  asthme  rendra  difficile  a  placer,  deux 
cent  francs  a  chacun  de  mes  deux  autres  laquais,  deux  cent  francs  a 
mon  postillon,  autant  au  frotieur,  trois  ceul  fiancs  a  Laurent,  deux 
cent  francs  a  Marie  qui  tdii  uien  des  choses  de  service  dans  ia  Maison, 
cent  francs  au  gurjoa  de  cuisine  et  quatre  cen;  francs  a  mon  cocher 


106  TESTAMENT  DU  DUC  DE  SAINT-SIMON. 

Fribourg,  si  on  ne  lit  pas  bien  parce  que  j'ay  récrit  la  somme,  c'est 
quatre  cent  francs  que  je  luy  donne.  Déclarant  bien  expressément  que 
je  révoque  tous  les  legs  faits  a  ceux  de  mes  domestiques  actuels  qui  ne 
seroient  plus  a  moy  au  jour  de  mon  déceds.  Je  suis  si  content  de  tous , 
principalement  des  principaux,  et  j'en  ay  toujours  esté  si  fidèlement  et 
si  honnestement  servi,  que  j'ay  grand  regret  de  ne  pouvoir  le  recon- 
noistre  mieux. 

Je  donne  à  l'Abbaye  de  la  Trappe  le  portrait  original  de  leur  saint 
abbé  et  Reformateur,  et  je  demande  très  instament  a  tous  les  Abbés, 
Religieux  et  Solitaires  de  cette  S",  maison  leurs  prières  et  sacrifices 
pour  le  repos  de  mon  ame,  de  celle  de  ma  très  chère  espouse  et  de  tous 
les  miens. 

Je  prie  Monsieur  Daguesseau  de  Fresne,  Conseiller  d'Estat  ordinaire, 
duquel  ainsy  que  de  sa  famille  j'ay  toujours  receu  beaucoup  de  marques 
d'amitié,  de  vouloir  bien  m'en  donner  cette  dernière,  d'estre  l'Exécu- 
teur de  ce  mien  testament  olographe,  et  de  le  faire  exécuter  et  accomplir 
de  point  en  point  selon  sa  forme  et  teneur,  me  démettant  entre  ses 
mains  de  tous  mes  biens  et  de  tout  ce  que  j'ay  en  ce  monde  pour  cet 
effet.  Je  le  supplie  en  mesme  temps  de  vouloir  bien  accepter  un  de  mes 
plus  beaux  et  plus  agréables  tableaux  de  Raphaël  qui  représente  la 
S'".  Vierge  assise  tenant  Nostre  Seigneur  Jésus  Christ  son  divin  Fils 
sur  ses  genoux,  que  je  luy  lègue. 

Lequel  présent  testament,  écrit  de  ma  main,  j'ay  pour  marque  et 
témoignage  de  ma  dernière  volonté  signé  de  ma  main  audit  lieu,  an, 
mois  et  jour  que  dessus. 

Signé  :  Louis  Duc  de  St  Simon. 

(Suivent  ces  mentions.) 

Contrôlé  à  Paris  le  6  mars  4  755,  reçu  soixante  livres.  Signé  illisiblement. 

Vu  au  greffe  des  insinuations  du  Chaleletde  Paris,  sans  préjudice  des  droils 
Ce  6  mars  1755. 

Signé:  Levacher,  pour  M.  Tbiers. 

«  Il  est  ainsi  en  l'original  du  testament  ci-dessus  littéralement  transcrit,  de 
«  M.  le  Di'c  de  Saint-Simon,  décédé  à  Paris,  le  deux  mars  dix-sepl  cent  cin- 
«  quante-cinq,  déposé  pour  minute  à  M"  Dclaleu,  notaire,  aux  termes  de 
K  l'acte  d'ouverture  dudit  testament,  dressé  par  Messire  Dargouger,  Conseiller 
a  du  Roy  et  Lieutenant  civil  de  la  Prévôté  de  Paris,  le  2  mars  1755.  Le  tout 
"  étant  en  la  possession  de  M*  Louis  Edouard  Dreux,  notaire  à  Paris  soussi- 
n  gné,  comme  successeur  médiat  dud.  M"  Delaleu,  ancien  notaire  à  Paris. 

a  Paris,  ce  dix-neuf  avril  mil  huit  cent  cinquante-six. 

«  Signé  :  Drhus.  » 


TABLE 

DES  CHAPITRES  DU  TREIZIÈME  VOLUME. 

Chapitre  premier.  —  Préparatifs  du  voyage  de  Reims ,  où  pas  un  duc  ne  va , 
excepté  ceux  de  service  actuel  el  indispensable,  et  de  ceux-là  mêmes  aucun 
m-  s'y  trouva  en  pas  une  cérémonie  sans  la  même  raison.  —  Désordre  des 
séances  el  des  cérémonies  du  sacre.  —  Étranges  nouveautés  partout.  — Bâ- 
tards ne  font  point  le  voyage  de  Reims.  — Remarques  de  nouveautés  princi- 
pales.—  Cardinaux.  —  Conseillers  d'État,  maîtres  des  requêtes,  secrétaires 
du  roi.  — Maréchal  d'Esirées  non  encore  alors  duc  et  pair.  —  Secrétaires 
d'État.  —  Mépris  outrageux  de  toute  la  noblesse ,  seigneurs  et  autres.  — 
Mensonge  et  friponnerie  avérée  qui  fait  porter  la  première  des  quatre 
offrandes  au  maréchal  de  Tallard  duc  vérifié.  —  Barons,  otages  de  la  sainte 
ampoule.  —  Peuple  nécessaire  dans  la  nef  dés  le  premier  instant  du  sacre. 

—  Deux  couronnes;  leur  usage.  —  Esjouissance  des  pairs  très-essentielle- 
ment estropiée.  —  Le  couronnement  achevé,  c'est  au  roi  à  se  mettre  sa 
petite  couronne  sur  la  tête  el  à  se  l'ôter  quand  il  le  faut,  non  à  autre.  — 
Festin  royal  ;  le  roi  y  doit  être  vêtu  de  tous  les  mêmes  vêtements  du  sacre. 

—  Trois  évêques,  non  pairs,  suffragants  de  Reims,  assis  en  rochet  et  camail 
à  la  table  des  pairs  ecclésiastiques  vis-à-vis  les  trois  évêques  comtes-pairs. 

—  Tables  des  ambassadeurs  el  du  grand  chambellan  placées  au-dessous  de 
celles  des  pairs  laïques  et  ecclésiastiques.  —  Louidise  qui  les  fait  placer 
sous  les  yeux  du  roi.  —  Cardinal  deRohan  hasarde  l'Altesse  dans  ses  cer- 
tificats de  profession  de  foi  à  MM.  les  ducs  de  Chartres  et  comte  de  Charo- 
lois;  est  forcé  sur-le-champ  d'y  supprimer  l'Altesse,  qui  l'est  en  même 
temps  pour  tous  certificats  et  tous  chevaliers  de  l'ordre  nommés,  avec  noie 
de  ce  dans  le  registre  de  l'ordre.  —  Ce  qui  est  observé  depuis  toujours.  — 
Grands  officiers  de  l'ordre  couverts  comme  les  chevaliers.  —  Ridicule  et 
confusion  de  la  séance.  —  Princes  du  sang  s'arrogent  un  de  leurs  princi- 
paux domesiiques  près  d'eux  à  la  cavalcade,  où  [il  y  a]  plus  de  confusion 
que  jamais.  —  Fêtes  à  Villers-Cotterels  et  à  Chantilly.  —  La  Fare  et  Belle- 
Ile  à  la  Ferlé.  — Leur  inquiétude,  et  mon  avis  que  Belle-Ile  ne  peut  se  ré- 
soudre à  suivre. —  Survivance  du  gouvernement  de  Paris  du  duc  de  Tresmes 
à  son  fils  aîné.  — Signature  du  contrat  du  futur  mariage  de  Mlle  de  Beaujo- 
lois  avec  l'infant  don  Carlos.  — Départ  el  accompagnement  de  cette  prin- 
cesse. —  LauUez  complimenlé  par  la  ville  de  Paris,  qui  lui  fait  le  présent 
de  la  ville.  —  Mort  à  Rome  de  la  fameuse  princesse  des  Ursins.  —  Mort  de 
Madame  ;  son  caractère.  —  Famille  el  caractère  de  la  maréchale  de  Clérem- 
bault.  —  Sa  mort.  —  Mariage  de  Mme  de  Gani  avec  le  prince  de  Chalais,  et 
du  prince  de  Robecque  avec  Mlle  du  Bellay.  — Paix  de  Nysladt  entre  le  czar 
et  la  Suède Page     K 

Chapitre  II.  —  Année  t723.  —  Stérilité  des  récits  de  celte  année  ;  sa  cause. 

—  Mort  de  l'abbé  de  Dangeau.  —  Mort  du  prince  de  Vaudemont;  du  duc  de 
Popoli  à  Madrid,  et  sa  dépouille.  —  Mort  el  caractère  de  M.  Le  Hacquais.  — 
Obsèques  de  Madame  à  Saint-Denis. — Mort,  famille,  caractère,  obsè- 
ques de  Mme  la  Princesse.  —  Biron,  Lévi  el  La  Vallière  faits  et  reçus 
ducs  et  pairs  à  la  majorité.  —  Majorité  du  roi.  —  Lit  de  justice.  —  Il 
visite  les  princesses  belles-filles,  filles,  même  la  sœi:;r  de  feu  Mme  la  Prin- 
cesse ,  el  point  ses  petites-filles ,  quoique  princesses  du  sang.  —  Conseil  de 
régence  éteint.  —  Forme  nouvelle  du  gouvernement.  —  Survivance  de  le 


108  TABLE   DES   CHAPITRES. 

charga  dt  secrétaire  d'État  de  La  Vrillière  à  son  fils.  —  Mariage  secret  du 
Comte  de  Toulmise  avec  la  marquise  de  Gondria.  —  Fin  de  la  peste  de  Pro- 
veme,  et  le  commerce  universellement  rétabli.  —  Mlle  de  Beaujolois  remise 
à  la  frontière  par  le  duc  de  Duras  au  duc  d'Ossone,  et  reçue  par  Leurs  Ma- 
jestés Catliiiliqnes,  etc.,  à  une  juurnée  de  Madrid,  oii  il  se  lait  de  belles  fêles. 

—  Le  chevahcr  d'Orléans,  grand  prieur  de  France,  et  le  comte  de  Bavière, 
bâtard  de  l'électeur,  faits  grands  d'Epa^ne.  —  Explication  des  diverses 
sortes  d'entrées  chez  le  roi,  et  du  changement  et  de  la  nouveauté  qui  s'y 
lit.  —  Rélalilissemenl  des  rangs  et  honneurs  des  bâtards,  avec  des  excep- 
tions peu  perceptibles,  dont  ils  osent  n'être  pas  satisfaits.  —  Cardinal  Du- 
bois éclate  sans  mesure  conlie  le  P.  Daubenton.  —  Cause  de  cet  éclat  sans 
■•etour.  —  Mort  du  prince  de  Courlenay.  —  Détails  des  troupes  et  de  la  ma- 
rine rendus  aux  secrétaires  d'Etat.  —  Duc  du  Maine  conserve  ceux  de  I  ar- 
tillerie et  des  Suisses  ,  et  y  travaille  chez  le  cardinal  Dubois.  —  Maulevrier 
arrivé  de  Madrid,  où  Chavigny  est  chargé  des  affaires  sans  titre.  —  Mariage 

ie  Mauleviier-Colberl  avec  Mlle  d'Estaing,  et  le  comte  de  Peyre  avec 
dUe  de  Gassion.  —  Mon  de  la  princesse  de  Piémont  (palatine  Soulizharh); 
du  duc  d'Auinont  ;  de  Beringlien,  premier  écuyer  du  roi;  de  la  marquise 
d'Alégre;  de  Mme  de  Chateaurenaud  et  de  Mme  de  Coëtqiieu  ,  sœur  de 
Noailles;  du  (ils  aine  du  duc  de  Lorraine.  —  Cardinal  Dubois  préside  à 
l'assemblée  du  clergé.  —  La  Jonclière  à  la  Bastille.  —  Le  Blanc  exilé.  — 
Breleuil  secrétaire  d'Étal  de  la  guerre,  —  Cause  singulière  et  curieuse  de 
sa  fortune.  —  Son  caractère • Page     iS 

CHAriTRE  III  —  Bâtards  de  Monlbéliard.  — Mezzabarba,  légat  a  latere  à  la 
Chine,  en  arrive  à  Rome  avec  le  corps  du  cardinal  de  Tournon,  et  le  jésuite 
portugais  Magalhaens.  —  Succès  de  son  voyage  et  de  son  retour.  —  Le  roi 
à  Meiidon  pour  la  convename  du  cardinal  Dubois,  dont  la  santé  commence 
visiblement  à  s'afToililir.  —  Belle-Ile,  Conciles  et  Séchelles  interrogés. — 
La  Vrillière  iravnille  à  se  faire  duc  el  pair  par  une  singulière  intrigue.  — 
Mort  du  marquis  de  BeJmar  à  Madrid.  —  Maréchal  de  Villars  grand  d'Es- 
pagne.      31 

Chapitre  IV.  —  Mort  de  la  dncliesse  d'Aumonl  (Guiscard)  —  Mort  et  carac- 
tère de  l'ablié  Fleury  —  Mort  du  duc  d'Estrées;  du  comte  de  Saillant.  — 
Marquis  d'Alègre  gouverneur  des  Trois-Évèchés.  —  Mort  de  la  comtesse  de 
Chàtiilon  (Voysin);  de  l'abbé  de  (;amp<;  du  P.  Daubenton  à  Madrid.  —  Le 
P.  Bermudez  confesseur  du  roi  d'Espagne;  son  caractère.  —  Mort  du  cardi- 
nal Dubois.  —  Ses  richesses.  —  Ses  obsèques.  —  Son  esquisse.  — Sa  con- 
duite à  s'emparer  de  M.  le  duc  d'Orléans.  —  Ses  négociations  à  Hanovre  et 
en  Angleterre,  et  son  énorme  grandeur.  —  Sa  négociation  en  Espagne; 
causes  de  sa  facilité.  —  Son  gouvernement. —  Ses  folles  incartades.  —  M.  le 
duc  d'Orléans,  fort  soulagé  par  la  mort  du  cardinal  Dubois,  est  l'ail  premier 
ministre.  —  Le  roi  l'aimoil,  et  point  du  tout  le  cardinal  Dubois 44 

Chapitre  V.  —  Mort  du  premier  président  de  Mesmes.  —  Je  retrouve  et  re- 
vois M.  le  duc  d'Orléans  comme  auparavant.  —  Compagnie  d'Ostende.  — 
Mort  de  La  Houssaye  ;  sa  place  de  chancelier  de  M.  le  duc  d'Orléans  donnée 
i  Argenson,  et  les  postes  à  Mnrville.  —  Le  mari;ige  du  prince  el  de  la 
princesse  des  Asliiries  consommé.  —  Mariage  des  deux  fils  du  duc  de  Bouil-^ 
ion  avec  la  seconde  fille  du  prince  Jacques  Sobieski,  par  la  mort  de  l'alné. 

—  Succès  de  ce  mariage.  —  Inondation  funeste  à  Madrid,  et  incendie  en 
même  moment.  —  Noce,  Canillao  et  le  duc  de  Noailles  rappelés.  —  Le  pre- 
mier bien  dédomm.igé.  —  Translation  de  révêi|ueduc  de  Laon  à  Cambrai  ; 
sa  cause.  —  Laon  donné  à  La  Fare,  évèque  de  Vivers,  au  pieux  refus  de 
Belsuuce,  évéque  de  Marseille.  —  Quel  était  ce  nuuvvl  évèque  de  Laoa,  — 


TABLE   DES   CHAPITRES.  109 

Mort  et  caractère  de  Besons,  archevêque  de  Rouen.  — Rouen  donné  à  Fros- 
san,  évéqne  de  Nnnles  ;  Hi-s;inçc>n  a  l'alihé  de  M^iinro;  Lnçon  a  l'ylilié  de 
Bussj,  eic.  —  Mme  de  Clielles  écrit  faiipinonl  a  M  le  duc  d'Oilé;iiis  sur  ses 
cliiiix  :hin  prélaluies  —  Mort  du  prince  de  Croï.  —  Absurdité  de  celle  nou- 
velle cliimère  de  piincerie.  —  Mort  de  ladiicliesse  d'Aumutit  (Hrouillj).  — 
Mort  du  jeune  duc  d'Aunionl;  sa  dépouille.  —  Triste  et  volunlitne  éiat  de  la 
santé  de  M.  le  duc  d'Oilé;ins.  — J'avertis  l'évêquede  Fréjus  de  l'étal  de  M.  le 
duc  d'Orléans,  et  l'exhorte  à  prendre  ses  mesures  en  conseipience.  —  Faus- 
seté el  politique  de  ce  prélat,  qui  veut  se  rendre  le  maître  de  tout  à  l'orubre 
â'un  prince  du  sang,  premier  ministre  de  nom  ei  d'écnrce.  —  Mort  de  La 
ohaisp,  capitaine  de  la  purte.  —  Torcy  obtient  cette  charge  pour  son  fils.  — 
Secondes  cliarfies  de  la  cour,  proie  des  enfants  des  ministres.  —  Mort  de 
Livry.  —  Morlda  grand-duc  de  Toscane;  sa  raniille,  son  caractère.  — Mort 
de  l'électeur  de  Cologne.  —  Morl  el  caractère  de  la  maréchale  de  Cliamilly. 
Mort  de  Mme  de  Monsoreau ,  femme  du  grand  prévôt Page  66 

Chapitre  VI.  — Mort  du  duc  de  Lauzun  ;  sa  maison  ;  sa  famille,  — Raisons  de 
m'élendre  sur  lui.  —  Son  caraciere.  — Sa  rapide  l'oilune. —  II  manque  l'ar- 
tillerie par  sa  faute.  —  Son  inconcevable  hardiesse  pour  voir  etair  à  son 
affaire.  —  Il  insulle  Mme  de  Moniespm,  puis  le  roi  même.  —  Belle  action 
du  roi.  —  Lauzun,  conduit  à  la  Bastille,  en  sorl  peu  de  jours  après  avec  la 
charge  de  capitaine  des  gardes  du  corps,  qu'avoil  le  duc  de  Gesvres,  qui  est 
premier  gentilhomme  de  la  chambre  en  la  place  du  comte  de  Liide ,  fait 
grand  mailre  de  l'artillerie  à  la  place  du  duc  Mazarin.  —  Aventures  de 
Lauzun  avec  Mademoiselle,  dont  il  manque  follenienl  le  mariage  public.  — 
11  fait  un  cruel  tour  à  Mme  de  Monaco,  et  un  plus  hardi  au  roi  et  à  elle.  — 
Palente  de  général  d  armée  au  comle  de  Lau7un,  qui  commande  un  fort 
gros  corps  de  troupes  en  Flandre  à  la  suite  du  roi.  —  Le  comle  de  Lauzun 
coiiduii  à  Pignerol.  —  Sa  charf;e  donnée  à  M  de  Luxembourg ,  el  son  gou- 
vernement à  M.  de  La  Roclieroucauld.  —  Sa  préi-aiilion  pour  se  confesser, 
foit  malade.  —  Il  fait  secrèiemenl  connoissance  avec  d'aulres  prisonniers  ; 
ils  trouvent  moyen  de  se  voir.  —  Lauzun  entretient  de  sa  loriune  el  de  ses 
malheurs  le  surintendant  Fouqiiel,  prisonnier,  qui  lui  croit  lu  lèle  enlière- 
ment  Uuirnée.  —  Fouquel  a  grand'peine  à  l'en  cioire  sur  tous  les  témoi- 
gnages d'aïunii,  el  à  la  fin  ils  se  brouillent  pour  luujours.  —  Sœurs  du 
comle  de  Lauzun.  —  Cararière  et  deui  exiiOnie  de  Mme  de  Nogenl,  toute 
sa  vie,  de  son  mari  ;  imitée  de  deux  autres  veuves.  —  Mademoiselle  achète 
Lien  cher  la  liberté  de  Lauzun,  à  leurs  communs  dépens,  en  enrichissant 
fcrcémenl  le  duc  du  Maine,  qui,  à  son  grand  dépit,  prend  ses  livrées  el  les 
ransmet  aux  siens  el  à  son  frère.  —  Lauzun  en  liberté  en  Anjou  el  en  Tou- 
•aine.  —  Lauzun  à  Paris,  sans  approcher  la  cour  de  deux  lieues;  se  jette 
dans  le  gros  jeu  ;  y  gagne  gros;  passe  avec  permission  à  Londres,  où  il  est 
bien  reçu,  el  n'est  pas  moins  heureux.  —  Lauzun  sauve  la  reine  d'An;;le- 
terre  el  le  prince  de  Galles.  —  Rappelé  à  la  cour  avec  ses  anciennes  dis- 
tinctions,  il  olitienl  la  Jarretière,  esi  généra!  des  armées  en  Irlande,  enfin 
duc  vérilié  en  1692.  — Splendeur  de  la  vie  du  duc  de  Lauzun,  toujours 
outré  de  1  inutilité  de  tout  ce  qu'il  emploie  pour  rentrer  dans  la  confiance 
du  roi.  —  Ses  bassesses  sous  un  extérieur  'le  dignité.  —  Son  fol  anniver- 
saire de  sa  disgrâce.  —  Son  étrange  singularité.  —  Il  est  craint,  ménagé, 
nulieiiient  aimé  ,  quoique  fort  noble  et  généreux.  —  Étrange  désespoir  du 
duc  de  Lauzun,  incunsol.ble  a  son  âge,  de  n'être  plus  rapil'ine  des  gardes, 
et  son  terrible  aveu.  —  Réflexion.  —  Combien  il  éloii  dangereux  —  H  étoit 
reconnaissant  el  généreux.  —  Quehines  uns  de  ses  bons  mois  à  M  le  duc 
d'Orléans.  —  11  ne  peut  s'em])êcher  de  lâcher  sur  moi  un  dangereux  irait. — 
Il  tombe  fort  malade  et  se  moque  plaisamment  de  son  curé  ,  de  son  cousia 


110  TABLE  DES   CHAPITRES. 

de  La  Force  et  de  sa  nièce  de  Biron.  —  Sa  grande  santé.  —  Ses  brouilleries 
avec  Mademoiselle. — Leur  étrange  raccommodemeni  à  Eu. — Ils  se  battent 
dans  la  suite  et  se  brouillent  pour  toujours. — Son  humeur  solitaire.  —  Son 
incapacité  d'écrire  ce  qu'il  avait  vu ,  même  de  le  raconter.  —  Sa  dernière 
maladie.  —  Sa  mort  courageuse  et  chrétienne.  — Causes  de  prolixité  sur 
le  duc  de  Lauzun Page    66 

Chapitre  Vil.  —  Mort  subite  de  M.  le  duc  d'Orléans.  —  Diligence  de  La  Vril- 
lière  à  se  capter  M.  le  Duc.  —  Le  roi  afUigé.  —  M.  le  Duc  premier  ministre. 
Lourdise  de  M.  le  duc  de  Chartres.  —  Je  vais  au  lever  du  roi  et  j'y  prends 
un  rendez-vous  avec  M.  le  Duc.  —  Je  vais  parler  à  la  duchesse  de  Sforze  , 
puis  chez  Mme  la  duchesse  d'Orléans  et  chez  M.  le  duc  de  Chartres. —  Leur 
réception.  —  Conversation  entre  M.  le  Duc  et  moi  dans  soii  cabinet  tête 
à  tête.  —  Je  m'en  retourne  à  Meudon.  —  Mme  de  Saint-Simon  à  Versailles 
pour  voir  le  roi.  etc.,  sans  y  coucher  ;  y  reçoit  la  visite  de  l'évêque  dcFré- 
jus  et  de  La  Vrillière;  entrevoit  que  le  premier  ne  me  désire  pas  à  la  cour, 
et  que  le  dernier  m'y  craint.  —  Je  me  confirme  dans  la  résolution  de  long- 
temps prise  :  nous  allons  à  Paris  nous  y  fixer.  —  Monseigneur  et  M.  le  duc 
d'Orléans  morts  au  même  âge.  —  Effet  de  la  mort  de  M.  le  duc  d'Orléans 
chez  les  étrangers,  dans  la  cour,  dans  l'Église  ,  dans  le  parlement  et  toute 
la  magistrature,  dans  les  troupes,  dans  les  marchands  et  le  peuple.  — 
Obsèques  de  M.  le  duc  d'Orléans.  —  Visites  du  roi.  —  Maréchal  de  Villars 
entre  dans  le  conseil.  —  Indépendance  [à  l'égard]  du  grand  écuyer  con- 
firmée au  premier  écuyer.  —  Faute  du  grand  écuyer  par  dépit,  dont  le 
grand  maître  de  France  profite.  —  Mécanique  des  comptes  des  diverses 
dépenses  domestiques  du  roi  à  passer  à  la  chambre  des  comptes.  —  Mort 
de  Beringhen ,  premier  écuyer.  —  Fortune  de  son  frère,  qui  obtient  sa 
charge.  —  Nangis  chevalie»  d'honneur  de  la  future  reine. — Le  maréchal  de 
Tessé  premier  écuyer  de  la  future  reine,  avec  la  survivance  pour  son  fils, 
et  va  ambassadeur  en  Espagne.  —  Mort  de  la  maréchale  d'Humières.  — 
Comte  de  Toulouse  déclare  son  mariage.  —  Novion  fait  premier  président 
avec  force  grâces.  — Sa  famille,  son  caractère,  sa  démission,  sa  mort.  — 
Crozat  et  Montargis  vendent  à  regret  leurs  charges  de  l'ordre  à  Dodun  et  à 
Maurepas  ,  dont  le  râpé  est  donné  à  d'Armenonville,  garde  des  sceaux,  t-tà 
Novion,  premier  président.  —  Conclusion  :  vérité;  désappropriatio::  ;  im- 
partialité        85 


FIN  DE  LA  TABLE  DtT  TREIZIEME  VOLUME. 


TABLE  ANALYTIQUE 


DES  MATIERES  CONTENDES 


DANS  LES  MMOIRES 

DU    DUC 

DE    SAINT-SIMON 


AGI 

ABBESSE  DE  FONTEVRAULT(Mllede 
de  Murieman,  meure  dans  un  âge  peu 
avancé;  son  éloge;  sa  grande  facilité 
pour  le  gouvernement  des  affaires,  III, 
83;  ses  fréquents  voyages  à  la  cour; 
son  intimité  avec  Mmesde  Montespan  et 
dcThianges,  ses  sœurs  :  estime  et  goût 
que  le  roi  conserve  toujours  pour  elle,  sk. 

ABEILLE  (l'abbé),  de  l'Académie  fran- 
çaise, console  M.  de  Luxembourg  sur  la 
mort  de  sa  femme  en  lui  apprenant  le 
scandale  de  sa  conduite  passée,  V,  68  ; 
meurt  cliez  M.  de  Luxembourg  oîi  il  de- 
meurait; son  éloge,  X,  2i(i. 

ABOLITIONS,  terme  de  chancellerie, 
ce  que  c'était,  V,  320,  note. 

AERANTES  (le  duc  d"),  trompe  d'une 
manière  cruelle  le  comte  d'Harrac,  am- 
bassadeur de  l'empereur  à  Madrid,  à 
l'occasion  de  l'ouverture  du  testament 
du  roi  Charles  H.  II,  126. 

ACADÉMIE.  Saint-Simon  mis  à  l'aca- 
démie des  sieurs  Mémon  et  de  Roche- 
iort.  I.  2. 

ACADEMIE  FRANÇAISE.  Morceau  iné- 
dit de  Saini-Simi'n  sur  l'Académie  fran- 
çaise et  sur  sa  complaisance  à  admettre 
de  grands  seigneurs,  VII,  443. 

ACADEMIES  de  Paris  et  celle  de  Rome. 
Ce  qu'elles  ont  coûté  sous  Louis  XIV, 
jusqu'en  1680,  VllI,  480, 

ACCLAMATION.  Acclamation  du  peu- 
ple au  sacre  des  rois,  Xllt,  6. 

ACHMET,  empereur  des  Turcs,  envoie 
à  Paris  un  ambassadeur,  XII,  56. 

ACIER  (le  marquis  d')  succède  aux 
gouvernements  de  son  frère  le  dac  d'U- 


AGU 

zès  et  prend  son  nom,  I,  G2.  Voy.   le 
second  article  Uzés. 

ACIGNÊ  (la  comtesse  d');  la  dernière 
de  cette  ani-ienne  maison  de  Bretagne, 
meurt  fort  ài;ée  à  Paris,  Vil,  3i3. 

AClGNÉ  (Mlle  d';,  meuit  et  délivre 
le  duc  de  Richelieu,  fils  de  sa  sœur, 
d'un  retour  de  partage  de  lOOOOO  écus 
qu'elle  lui  demandait,  IX,  27. 

ACQUAVIVA  (le  cardinal).  Vtv.  Âqua- 
vita. 

ADHÈMAR  (le  comte  d'\  frè.e  du 
comte  de  Grignan,  meurt  à  Marse'lle; 
son  esprit,  son  caractère,  ses  ii)firmitv>s; 
VII,  13. 

ADONCOURT,  commandant  de  la  ville 
de  Bayonne,  loge  cliez  lui  M.  de  Saint- 
Simon  et  ses  enfants,  à  leur  passage 
en  Espagne,  XII,  40;  instruit  M.  de 
Saint-Simon  de  plusieurs  détails  lou- 
chant les  efforts  tentés  à  Paris  et  à  la 
cour  pour  faire  diilérer  les  mariages  de 
France  et  d'Espaii.i;e,  42. 

AGÉNOIS  (le  comte  d'),  fils  du  mar- 
quis de  Richelieu,  épouse  Mlle  de  Flo- 
rensac;  les  mariés  ont  fait  depuis  du 
bruit  dans  le  monde;  comment,  IX,  127. 

AGIOTEURS;  ce  qu'on  entend  par  les 
agioteurs;  taxe  imposée  sur  eux,  V, 
375. 

AGREDA  (Marie  d'),  béate  espagnole 
son   livre  condamné  en  Sorbonne,  II, 

46: 

AGUESSEAU  (D'>,  conseiller  d'Etat, 
père  de  l'avocat  général,  prie  le  roi  de 
le  dispenser  d'opiner  sur  le  projet  de 
l'impôt  de  la  dlme  présenté  au  conseil 


AGU 


112  — 


ALB 


des  finances  par  Oesmarets;  pourquoi, 
V.  365;  il  iiieiiri  à  nutilre-viiml-fleux 
ans  me  bve  du  cuns  il  des  tinaiice^; 
son  exiérifur,  sim  iiitt'giiié,  sa  venu, 
sa  |jié  é,  sa  modestie,  son  esprit  jiihle  et 
préi  is.  IX,  ik. 

ACUESSEaU  I)'), avocat  général,  s'in- 
struii  avec  une  grande  aiipÉita.ioii  du 
procès  de  préséance  intenté  par  fll.  de 
Luxeiiibourg  contre  seize  ducs  et  pairs, 
I,  203  ;  dans  un  plaidoyer  fort  df  raisons 
et  d'éloquence,  il  donne  des  c"ucliisinn> 
favorables  aux  •■piiosans,  au"!;  ciux-ci 
lui  portent  leurs  reniercînienis,  205;  il 
représente  au  pai  leuieui  la  nécessite  de 
réprifuer  l'audace  de  U  ju-tice  de  Bar 
qui  dans  ses  sentences  s'est  avisée  de 
nommer  le  roi  le  roi  très -chrétien:  le 
pailemerit  rend  un  arrêt  qui  enjoint  au 
iriliuiial  (le  Bar  de  ne  lamais  norani'-r  le 
roi  que  li-  roi,  à  peine  de  su>|jension, 
interdiction  et  même  (irivtnjn  il'oftiies, 
408;  ploge  de  M.  d'Agu  •sseau  ;  lui  et 
sa  femme  soupçonnés  de  jansénis  r  e, 
ce  qui  l'enipèche  d'être  nommé  chance- 
lier, 11.23,  son  opinion  dans  le  conseil 
du  roi  sur  le  procès  entre  .M.  de  Gue 
mené  et  le  duc  de  Rohan  y  fait  une  pro- 
fonde imfiression,  ii  conclut  pour  le 
dernier,  III, 34"»  et  suiv.;  son  amitié  pour 
le  duc  u'AlInet  le  rend  inliièle  et  pré- 
vai  icatt-iir  dans  l'affaire  liu  duc  de  i'.oiiil- 
lon.  V,  3311  et  suiv.;  se  lion ve  au  mo- 
ment ne  perdre  sa  charge  de  procureur 
gênerai,  [larce  qu'il  s'op|io>e  trop  vive- 
ment a  l'eniegistrenii  lit  de  la  consiitii- 
tion  que  le  roi  veut  fa  r-  laiie  an  par- 
lement. Vil,  333;  est  noniiné  memnre 
du  Conseil  iJe  conscii-nce  ou  des  iiff'aires 
ecclésiastiques,  VIII,  218;  son  memoiie 
sur  la  constitution,  il  y  con.lnt  à  ren- 
voyer au  pipe  Iri  bulle  Uniypniius 
comme  contraire  à  tomes  les  lois  de 
l'Ét;lise  et  aux  maximes  et  usages  du 
royaume,  IX,70;estni.mméchaneelierde 
France,  sa  modestie  dans  t'ette  occasion, 
compliment  que  lui  en  lait  son  frère, 
74;  sa  naissance,  sa  famille,  son  por- 
trait, son  caractère,  76;  ses  défauts 
comme  chancelier,  77  et  suiv.;  sa  len- 
teur, son  irrésolution,  78;  son  goût 
pour  les  sciences,  79;  sa  réponse  sin- 
gulière à  une  question  du  duc  de  Gram- 
mont,  80;  anecdote  qui  prouve  son 
extrême  indécision,  IX,  338  et  suiv.;  sa 
servitude  pour  ie  duc  de  .NoHilles  et  ses 
manières  déplaisent  à  tout  le  monde; 
I,aw  et  l'abbe  hubois  travaillent  à  sa 
perte,  395;  La  Vrilllèie  va  lui  deniamler 
les  sceaux  de  la  (lai  t  du  rei;eni  ei  lui  dit 
de  s'en  aller  lusqiià  iiouvei  ordre  a  sa 
maison  de  >  resnes;  il  écrit  une  lettre  au 
régeni  et  un  billet  au  duc  de  iNoailles 
pour  lui   donner  avis  de  «a  disgrâce, 


408  ;  nouveaux  détails  sur  son  caractère, 

409  et  >uiv  ;  est  rappelé  pour  le  garde 
des  sceaux,   XI,   309;  ce  retour  fait  nue        s 
premièie  brècheà  sa  réputati'>ii,  309;  est 
exile  de  nouveau  a  Fresncs,  XII.  d"S. 

AGUIl.Al!  comte  d'j.  raiid  d'Espagne, 
es!  nommé  par  le  testaïueni  du  roi 
membre  oe  la  junte  qui  doit  gouverner 
en  attendant  le  succes.^eur,  II,  I32;  sa 
laideur,  son  esprit,  sa  capacité,  son 
caiactère,  132;  est  nommé  colonel  d'un 
régiment  des  gardes  espat/noles ,  III. 
78;  est  envoyé  en  France  de  la  pat  t  du 
roi  d'r.spagne  pour  persuader  au  roi  le 
siège  de  Barcelone  et  lui  faire  trouver 
bon  que  Philippe  V  le  fasse  ei.  personne; 
prétentions  de  d'Aguilar;  son  caractère 
ambitieux,  lanx  et  méchant;  il  passe 
rapidement  par  loutis  le-;  places  sans 
en  gard'T  aucune;  sa  di-grace  et  son 
exil,  2i4;  il  quitte  la  Toison  pour  la 
place  de  chancelier,  2i4;  va  trouver  le 
maréchal  Besons  pour  excuser  ce  qu'il 
vient  de  laiie  exécuter  sans  sa  partici- 
pation dans  son  armée  contre  le  nommé 
l'Iotte;  il  lui  nionire  l'ordre  qu'il  a  du 
roi  d'bspagne  à  cet  égard,  V,  7  ;  il  est 
fait  capitaine  général.  352;  sa  liai- 
son avec  le  duc  de  Noailles;  ils  ima- 
ginent tous  deux  de  donner  une  maî- 
tresse au  roi  d'Kspagne;  dans  quel  but, 
VI  197;  comment  ils  s'y  prennent;  la 
piété  du  roi  en  est  etlarou  bée;  il  les 
écarte  doucement;  parle  de  leur  projet 
à  II  reine  et  a  Mme  des  Ijrsins,  i98; 
Aguilai  reçoit  ordre  de  donner  sur 
l'iieurela  ueinission  de  sa  charge  et  de 
partir  pour  sa  coiomanderie.  199  ;  revenu 
d'exil  pour  servir  sous  Vendôine,  il  est 
accusé  de  l'avoir  empoisonné;  se  met 
peu  en  peine  de  s'en  défendre.  307; 
grand  d'Espagne;  liistoriclue  sur  sa  mai- 
son ,  XII.  i57;  Nouveaux  détails  sur 
ses  actions,  sur  son  caractère  et  sur  ses 
liaisons  avec  le  duc  de  ^oallles,  157;  il 
rêvent  de  son  exil,  mais  non  à  la  cour, 
158. 

AIGLE  (L').  voy.  U Aigle. 

AK'iUIl.l.ON  (le  marquis  d'),  après  la 
mort  de  U  dncliesse  d'Aiguillon  pi'eiend 
à  la  dignité  de  duc  et  pair  qui  lui  est 
refu  ée  par  le  roi;  pourquoi,  111,  i36 
et  suiv. 

AKJUIM.ON  (la  duches.se  d'),  sœur  du 
duc  de  Kichelieu,  meurt  à  soixanie-dix 
ans,  aux  tilles  du  Saint-Sacrement  ;  son 
caractère  extraordinaire,  III,  135. 

AI.aKI  l'alibéi,  his  d'un  apothicaire, 
obtient  2000  livres  de  pensiO"  :  son 
esprit,  son  érudition  ;  il  se  fait  chasser 
de  la  cour  nar  se»  intrigues,   XI.  |73. 

ALBAlNE  ou  Ai.BAM  le  cardinal),  ne- 
veu du  pape,  est  secrètement  vendu  à 
l'empereur  et  touche  des  sommes  cdii- 


ALB 


—  113  — 


ALB 


eidérabtes  sur  Naples;  il  informe  avec 
soin  le  caliinei  de  Vienne  de  tout  ce 
qui  se  passe  dans  rmlerieur  du  palais 
du  pape;  soti  crédit  sui' l'esfiiii  de  son 
oncle,  IX,  370  et  suiv.;  il  sert  njieux 
l'enipertur  auprès  d»-  1  si  que  les  mi- 
nistres ii.iènies  de  ce  prince  ;  son  carac- 
tère, X,  '.'9;  est  nomme  camerlingue,  XI, 
113 

ALBANO  (le  cardinal)  est  élu  pape;  son 
origine  ;  les  cardinaux  irançais  ont  beau- 
coup départ  à  son  éleciicn,  II,  i4i;  il 
prend  le  nom  de  Clément  III.  Voy. 
Clément  XI. 

Al.bK  11'  duc  d'),  ambassadeur  d'Es- 
pagne en  France,  arrive  à  Paris  avec  sa 
fenjnie  et  son  fils  unique  ;  historique  sur 
les  ducs  d'Albe,  III,  29;  folie anjoureuse 
du  pi^re  de  l'anibassadeur,  30;  (lonraii 
ei  caiactèie  de  ce  dernier;  comment  lui 
et  sa  lemmesoni  regusà  Versailles,  30; 
11  va  fort  loin  en  c<irtége  lors  de  Paris 
recevoir  la  priiuesse  des  Ursins,  lui 
donne  une  fête,  la  loge  quelque  temps 
chez  lui,  152;  est  admis  par  elle  à  un 
bal  de  Maily  avec  la  duchesse  d'Allie; 
comment  ils  y  sont  traités,  |63  ;  le  duc 
sollicite  la  charge  de  majordome  ma- 
jor; le  roi  de  Frani-e  s'intéresse  pour 
lui;  la  princesse  des  Ursins  promet  ses 
bons  olïices,  i83;  il  est  indigné  de  la 
considéiutii'U  dont  M  de  Vaudi-mont 
jouit  aupiès  du  roi  de  France,  450; 
est  fait  sommelier  du  corps  par  le  roi 
d'Espagne,  IV,  294;  va  trouver  le  roi  à 
Marly  et  lui  parle  avei  force  et  adresse 
de  la  résolution  prise  de  rappeler  les 
troupes  d'i-.spagne,  431  ;  il  perd  son  fils 
unique  âgé  de  sept  ou  huit  ans  ;  voeux  et 
dévotions  singulières  que  lii  la  duchesse 
pour  obtenir  sa  guerison,  V,2i  ;  mort  du 
duc  d'Alhe;  ses  qualités;  noms  et  gé- 
néalogie de  sa  maison,  VI,   99   et  suiv. 

ALBE  ,1a  duchesse  d'J  part  de  France 
iprès  la  mort  de  son  maii;  emmène 
avec  elle  un  abbé  castillan;  l'épouse  en 
Espagne;  su  mort;  fortune  de  ce  second 
ujari,  VI,  337. 

Al.BE  lie  duc  d'),  onde  paternel  du 
■urecedent,  succède  à  la  grandesse  de 
*on  neveu  ;  historique  sur  les  ducs 
d'Albe,  XII,  108  et  suiv. 

ALBE.VlAlll.E  'le  duc  d'),  bâtard  du 
roi  d'Angleierie  et  d'une  comédienne, 
est  marie  par  Mme  du  Maine  à  .Mlle  de 
I,'  *an,  qui  est  traitée  comme  duciiesse 
(•  roi  d'Angleierre;  stupidité  du  duc 
(iAlbemarle,  II,  97;  sa  mort.  423. 

AI>BL.\1ARI,E  ,  lieutenant  gênerai  et 
fils  du  favori  du  roi  (iuiilauo.e,  pi  ison- 
nier  a  Deuain,  obtient  par  le  crédit  du 
cardinal  de  Rohan  la  liberté  de  s'en  aller 
chez  lui  sur  parole,  VI,  3i4;  il  meurt 
gouverneur  de  liois-le-Duc;  comment  il 

Saini-Sim:  N  xin 


avait  succédé  auprès  du  roi  Guillaume 
à  la  faveur  du  duc  de  Portiand,  X,  304. 

AI-BEl;GO  TTI,  commandant  quinze 
cents  grenadiers  français,  culliuie  dans 
l'Orba  une  partie  de  l'arrièi-e-garde  du 
comte  de  Si-areinber-^,  III,  50;  â  la  mort 
de  .\lagali'tti,  son  oncle,  il  obtient  le 
régiment  lioyal  Italien  ;  son  caractère 
dangereux  et  inéci  sDt  167  ;  il  uagne  la 
confiance  de  M.  de  Luxembourg,  celle 
du  prince  de  Conti  et  de  .M.  le  Duc;  est 
accusé  d'av.  ir  toujours  tenu  un  peu  à 
M  de  Vendôme  dont  il  devient  par  la 
suite  un  favori,  167;  protège  l'arrière- 
garde  de  l'armée  en  retraite  sur  Pigne- 
rol,  après  la  bataille  de  ruriii,  3i6; 
pan  avec  un  gros  deiactienent  pour 
aller  surprendre  Ath  ;  arrive  trop  tard 
et  revient  au  camp,  IV,  238;  reprend 
Saint- Guillain  avec  600  hommes  qui 
étaient  pri.sonniers  de  guerre,  263  ;  livre 
Douai  aux  ennemis  par  une  capitula- 
tion honorable;  est  fait  chevalier  de 
l'ordre,  V,  306;  commande  au  siège  de 
Douai  qui  capitule;  y  fait  entrer  8  ba- 
laillcpns,  VI,  3i2,  sa  mort,  son  caractère, 
IX,  240  et  SUIV. 

Al.liEI'.GOT  11,  brigadier,  est  chargé 
d'aller  surprendre  Meoin  ;  ses  h  ngs  ap- 
prêts donnent  le  temps  aux  ennemis 
d'èite  avertis  ;  Albcrgolti  se  présente  et 
ne  Voit  d'autre  parti  à  prendre  que  do 
revenir ,  IV,  238  ;  se  laisse  engager  dans 
un  colloque  inutile  et  dangereux  avec 
un  olHcier  ennemi,  avant  la  bataille  de 
Malplaquet,  V,  47  •.  cooiment  il  s'en 
excuse,  48;  est  blessé  et  mis  hors  de 
combat.  49  ;  à  la  mort  de  son  onde,  il 
obtient  son  régiment  Uoyal-Italien,  IX, 
238. 

ALBÈIUiNI,  fils  d'un  jardinier,  paraît 
à  la  cour  de  Parme  sv.us  la  figure  d'un 
abbé:  plaît  au  duc  par  son  esprit  et  ses 
bouffonneries,  III,  251  ;  est  chargé  d'al- 
ler finir  auprès  du  duc  de  Vendôme 
ce  que  l'évèquede  Parme  a  laissé  à  ache- 
ver ;  égayé  ce  duc  par  ses  plaisanteries; 
le  culo  di  angelo  avance  ses  affaires  plu.s 
que  l 'Ut;  il  cherche  à  plaire  aux  princi- 
paux valets;  fait  au  duc  des  soupes  au 
fromage  et  d'autres  ragoùis  que  lepnnca 
trouve  excellents  ;  change  de  maître 
pour  s'attacher  à  lui;  devient  son  prin- 
cipal secreuire,  252;  est  poursuivi  un 
jour  à  coups  de  bàion  ;  est  de  butes 
les  parties  du  duc;  paraît  un  ami  de 
confiame  à  qui  "ii  lait  la  cour,  252  ; 
oluieiii ,  par  le  crédit  de  .M  de  Vi-nd6me, 
Une  pension  de  iouo  livres,  IV,  ;9; 
sa  lettre  écrite  pour  jnstitiei  la  eon- 
duite  du  duc  de  Vt-ndôme  au  combat 
d'Audenai  (le,  est  répanuue  par  la  cabale 
formée  contre  le  duc  de  Bourgogne; 
leite   de  cette  lettre,    ib2;  réfutatioa 

8 


ALB 


—  444  — 


ALB 


des  mensonges  qu'elle  renferme,   18*  I 
et  suiv.;  rt^çoit  de  Chamillart  une  lettre 
forte  et  ordre  du  roi  de  demeurer  en  si-  ( 
lence,  1 98  ;  vient  à  Fontainebleau  et  des- 
cend chez  Chamillart,  206;  vrai    motif 
de  son  voydge,  206;  il  est  chargé  par  la 
princesse  des  Ursins  de  négocier  le  ma- 
riage de  la  princesse  de  Parme  avec  le 
roi   d'Espagne,  VII,  kl  ;  après  le    ma-  j 
riage    ds   cette    princesse ,  il    revient  \ 
avec  elle  en  Espagne,  i37;  commence  à 
gouverner  cette  monarchie;  suit  les  tra- 
ces de  la  princesse  des  Ursins;  se  tient 
en  grande  mesure  avec  l'Angleterre  et 
surtout  avec  la  Hollande  ,  VIII ,  305  ;  se 
met  dans  la  tète  de  chasser  par  le  moyen 
des  Hollandais  tous  les  étrangers ,  sur- 
tout les  Français,  des  Indes  occidenta- 
les; piiurquoi   son  projet  était  chimé- 
rique, 305  ;  son  peu  d'inclination  pour 
le  régent  de  France  et  son  gouverne- 
ment;  sa  correspondance  avec  Elliat, 
306;  il  fait  exiler  Tabarada,  gouverneur 
du  cimseil  de  Castille,  306  ;   aspire  au 
cardinalat;  fait   de  grandes    réloimes; 
JH  ;  veut  rétablir  une  puissante  marine, 
travaille   à   perdre  del    Giudice  ,  3i3; 
éloigne  de  la  reine  le  duc  de  I,a  Miian- 
dole;  pourquoi,  3i3  ;  t'ait  signer  à  Ma- 
drid un  traité  dont  les  cimditions  sont 
si  avantageuses  aux  Anglais  que  Hiperda, 
ambassadeur  de  Hollande  à  Madrid,  s'en 
réjouit  comme  de  la  ruine  du  commerce 
en  France;  se  vante  des  secours  que  la 
Hollande  offre  à  l'Espagne  pour  lui  as- 
surer   la  navigation   des   Indes,    3i5; 
ses    réformes   militaires,   315,  364;  il 
persuade  à  la  reine  d"Espagnede  tenir  le 
roi  son   mari    renfermé    comme    avait 
fait  la  princesse  des  Ursins,  366  ;  com- 
ment il  les  tient  tous  deux  sous  ciel, 
366;  se  décide  à  perdre  le  cardinal  del 
Giudice  et  à  subjuguer  le  jésuite  Dau- 
benton,   367;  il   aspire    au   cardinalat; 
obstacles  qu'il  trouve  à  ses  désirs  de  la 
part  de  la  veine  et  du  nonce  Aldovrandi, 
367  ;  se  fait  donner  la  commission  se- 
crète de   conférer  et  de  travailler  sur 
les  différends  entre  Rome  avec  le  con- 
fesseur qui  jusqu'alors  en  était  chargé 
seul;  obtient  un  appartemenl  au  palais, 
près  de  celui  de  la  reine,  368  ;  on  l'ap- 
pelle publiquement  par  dérision  le  comte 
abbé,  368  ;  ses  réformes  militaires  sou- 
lèvent  non  seulement   les    intéressés, 
mais  leurs  parents  et  leurs  amis,  369  ; 
il  s'aigrit  contre  le  duc  de  Saint-Aignan 
qui  s'est  mêle  de  faire  au  roi  des  repré- 
sentations sur  ces  réformes;  fait  exiler 
le  duc  d'Havre  et  arrêter  le  cadet  des 
fils   d'Hersent ,   370  ;     arrête    les    se- 
cours   d'argent  qu'il    avait    commencé 
à  faire  payer  au  prétendant,  371;  dé- 
clare au  nonce  oue  le  roi  d'Espagne  se- 


courra le  pape  contre  les  Turcs  ;  com- 
ment, 373  ;  il  exhorte  sans  cesse  le  roi 
d'Espagne  à  n'abandonner  pas  le  trône 
de  ses  pères,  si  le  roi  son  neveu  vient  à 
manquer;  inspire  le  même  désir  à   la 
reine,  37"!;  fait  écrire  au  régent  que  Se 
Majesté  Catholique  est  contente  de  ses 
sentiments  et  que  lui-même  n'oublie 
rieu  pour  maintenir  une  parfaite  intelli- 
gence entre  les  deux  couronnes,  374  ;  esl 
accusé  en  Espagne  d'avoir  lire  de  gran 
des  sommes  des  Anglais  pour  Vasiento 
des  nègres  et  pour  le  traité  de  com- 
merce, et  de  suspendre  les  différends 
avec  la  cour  de  Rome  pour  forcer  le  pape 
à  lui  donner  le  chapeau  de  cardinal,  400; 
il  veut  retrancher  sur  les  dépenses  de  la 
garde-robe  et  n'y- peut  réussir;  négocie 
seul  avec  les  ministres  de  Hollande  et 
d'Angîeterie,    fait  toucher  de    l'argent 
au  prétendant,  "lOO,  401  ;  répond  aux 
puissances  maritimes  qui  ont  offert  des 
vaisseaux  à  l'Espagne  que  si  elle    en 
manque  elle  en  achètera,  et  faute  d'ar- 
gent, donnera  des  hypothèques  sur  les 
Indes;  comment  il  se  moque  du  nonce 
Aldovrandi,  401  ;  l'Angleterre  se  plaint 
de  lui  et  le  j"Ue,  4o2  ;   il  se  charge  de 
faire  finir  les  difficultés  concernant  l'a- 
sienlo  des  nègres  ;  comment  il  se  débar- 
rasse de  l'envoyé  du  duc  de  Parme,  405; 
il  exhorte  le  régent  à  une  liaison  par- 
faite avec  le  roi  d'Espagne,  405;  com- 
ment il  est  dupé  par  le  lord  Stanhope 
concernant  la  neutralité  d'Italie  et  une 
ligue  défensive,  4o5;  et  par  les  Hollan- 
dais; il  ne  s'occupe  que  de  plaire  au  roi 
et  à  la  reine,  et  de  son  chapeau,  4o6;  sa 
chaleur  pour  l'Angleterre  se  refroidit, 
407  ;  il  fait  partir  subitement  le  nonce 
Aldovrandi  pour   Rome  avec  un  projet 
pour  donner  l'année  suivante  un  plus 
grand  secours  au  pape,  407  ;   il  prend 
beaucoup  d'ombrage  du  crédit  du  P.  Dau- 
benton,  et  conçoit  des  craintes  du  ca- 
ractère   de  la  reine,   409  ;    ses  fausses 
combinaisons  politiques,  4ii  ;  il  repro- 
che à  la  reine  sa  mollesse  et  sa  complai- 
sance pour  le  roi,  et  l'exhorte  vivement 
à  ne  pas  souffrir  qu'on  les  exclue  elle  et 
lui  du  gouvernement  des  affaires,  IX, 
3;  pourquoi  il  ménage  le  cardinal  del 
Giudice  dans  l'affaire  deMacaflas;  dé- 
goût qu'il  lui  donne  en  chargeant  le  car- 
dinal   Acquaviva  du  soin    des   affaires 
d'Espagne  à  Rome;  pourquoi  il  se  rallie 
au  P.  Daubenton,  4;  il  fait  donner  l'or- 
dre au  cardinal  del  Giudice  de  se  retirer 
d'auprès  du  prince  des   Asturies,  puis 
de  s'abstenir  de  se  trouver  au  conseil, 
4;  comment  il  cheiche  à  se  rendre  cher 
aux  Anglais  et  à  traiter  avec  les  Hollan- 
dais ;  il  joue  la  comédie  avec  le  secré- 
taire du  roi  d'Angleterre,  à  Madrid,  6,  7 


ÀLB 


—  4i5 


ALB 


se  montre  ensuite  tout  disposé  à  signer 
une  alliance  défensive  avec  la  Grande- 
Brel.igne,  7  ;  écrii  à  Sianliope  pour  lui 
ténmiyner  la  rcconniiiss;i!iL-e  que  le  roi 
d'Esuaiine  conservera  toujours  de  lacon- 
tiance  du  roi  d'Ant;leiei  re;  condariitie 
l'alliance  que  l'ambassadeur  Monteléon 
a  proposée  avec  la  Fi  anee,  8  ;  se  vante 
à  ses  amis  particuliers  qu'il  ne  veut 
qu'amuser  les  Anfjlais  et  se  donner  le 
temps  de  voir  le  parti  que  prendront  les 
Hollandais  sur  le  traité  signé  entre 
l'emperiur  ei  l'Angleterre  ;  einpèclie  par 
le  duc  de  Parme  que  le  mari  de  la  nour- 
rice de  la  reine  d'Espagne  et  le  capu- 
cin, leur  fils,  ne  viennent  en  Espagne, 
8  ;  informé  de  l'arrivée  de  I.ouville,  il 
lui  fait  envoyer  l'ordre  de  retourner  sur- 
le-champ  en  France;  va  lui-même  le 
trouver  chez  l'ambassadeur  français  et 
lui  renouvelle  cet  ordre,  9;  empêche 
que  Louville  n'approche  du  roi  et  n'en 
soit  aperçu,  9;  après  son  départ,  ré- 
pand en  Espagne  et  en  France  des  men- 
songes sur  l'aversion  prétendue  du  roi 
d'Espagne  contre  Louvill^;,  lo;  signe  le 
traite  de  l'asiento,  12;  éclate  de  nouveau 
contre  le  cardinal  del  Giudice;  comment 
il  irrite  le  roi  contre  lui,  15  ;  ses  alarmes 
sur  des  Français  qui  sont  à  Madrid  et 
principalement  sur  des  Parmesans  que 
la  reine  veut  y  faire  venir,  15  ;  il  engage 
le  roi  à  consulter  un  médecin  sarde  sur 
Ba  santé;  bruits  étranges  répandus  à 
cette  occasion;  mensonge  insigne  d'Al- 
béroni  concernant  le  rappel  de  I.ouville; 
sa  frayeur  de  voir  à  Madrid  un  envoyé 
français,  15;  sa  défiance  pour  ses  plus 
intimes  amis;  il  cherche  à  inspirer  au 
roi  d'Espagne  les  sentiments  les  plus 
sinistres  contre  M.  le  duc  d'Orléans,  i6  ; 
fait  de  grands  projets  de  marine,  ne 
songe  qu'à  se  rendre  nécessaire,  17;  ses 
mesures  pour  conserver  son  crédit  sans 
partage;  ses  manèges  auprès  du  pape 
pour  en  obtenir  le  chapeau,  I8;  il  s'ap- 
plique à  faire  tomber  le  liruit  répandu 
d'une  brouillerie  entre  lui,  Daubeiiion  et 
Aldoviandi,  i9;  fait  donner  à  Molinez 
la  charge  de  grand  inquibiteur,  19  ;  s'ap- 
plique à  bien  persuader  le  pape  de  sa 
toute-puissance  en  Esiiagne  et  lui  fait 
entendre  que,  s'il  est  assisté,  c'est-à-dire 
élevé  à  la  pourpre,  le  pape  aura  à  ses 
ordres  une  forte  escadre,  'i2;  écrit  avec 
eniporiemenl  contre  le  cardinal  del  Giu- 
dice, 23;  sa  frayeur  à  Tariivee  en  Esna- 
gne  du  mari  de  la  nourrice  rie  la  reine 
et  de  leur  tils;  il  se  plaint  aigrement  au 
duc  de  Parme  de  ce  qu'il  les  a  laissés 
partir,  et  met  tout  en  œuvre  auprès  de 
lui  pour  arrêter  en  Italie  le  musicien 
Sabadii.i,  214;  il  compte  sur  l'appui  de 
l'Angleteirej  est  averti  par   Slanhope 


d'envoyer  qoelqu'un  de  confiance  à  la 
Haye,  25  ;  sa  liaine  pour  le  régt?ni;  il 
essaye  ae  l'inspirer  au  roi  et  à  la  reine 
d'Espagne,  26  ;  mande  à  Aldovrai.di  quo 
s'il  n'est  pas  promu  cardinal  ,  la  reine 
d'Espagne  ne  Consentira  jamais  à  riei» 
de  ce  que  le  pape  peut  désirer;  offre 
même  à  ce  prix  une  renonciation  per- 
pétuelle du  roi  d'Espagne  au  droit 
de  nomination  de  couronne;  flatte  le 
P.  DaubentoUj^S  etsuiv.;  lui  fait  cepen- 
dant donner  une  défense  sévère  et 
précise  de  ne  se  plus  mêler  d'aucune 
affaire  de  Rome;  à  quelle  occasion,  kk  ; 
accable  le  pape  de  protestations  de  n'a- 
voir jamais  d'autres  volontés  que  les 
siennes,  44;  lui  fait  tout  craindre  de  la 
reine  d'Espagne  si  elle  se  voit  amusée 
et  moquée  ;  obtient  de  la  main  de  cette 
princesse  une  lettre  au  caidinal  Acqua- 
viva  par  laquelle  elle  lui  ordonne  de 
presser  le  pape  de  donner  le  chapeau  à 
Alboroni ,  45;  ses  (ilainies  amères  de 
la  lettre  que  M.  le  duc  d'Orléans  a  écrite 
au  roi  d'Espagne;  son  audace  envers  le 
régent,  46  et  suiv,  ;  son  embarras  sur 
les  alliances  que  forme  la  France  et  sur 
les  moyens  de  les  traverser,  46;  dicte 
au  roi  d'Espairne  une  réponse  aux 
plaintes  du  régent  concernant  I.ouville; 
ses  impostures,  48;  ses  menées  au- 
près du  pape,  48  et  suiv.;  ce  qu'il 
pense  des  négociations  de  la  Haye;  il 
consulte  néanmoins  l'ambassadeur  Cel- 
lamaie  sur  la  conduite  que  le  roi  d'Es- 
pagne doit  tenir  dans  la  situation  [iré- 
sente,  50;  leur  manège  de  défiance 
réciproque  entre  lui  et  le  pape ,  58  et 
suiv.  ;  abhorré  en  Espagne,  il  veut  y 
appeler  des  troupes  étrangères,  61; 
ses  accusations  à  Rome  contre  le  car- 
dinal del  Giudice,  61  ;  sur  de  nouvelles 
instances  que  fait  le  pape  pour  avoir 
la  dépouille  des  évèques  qui  viendront 
à  mourir,  Albéroni  jeUe  les  hauts  cris 
sur  l'ingratitude  de  Rome  pour  la  reine 
qui  a  ti'Ut  fait  pour  cette  cour,  62  et 
suiv.;  il  veut  traiter  à  Madrid  avec  la 
Hollandr-,  ses  projets  sur  le  cohimerce 
et  les  Indes,  64  ;  nouveaux  ressorts  et 
manèges  employés  à  Rome  pour  vaincre 
la  lenteur  du  pape,  65;  il  se  vante 
d'avoir  l'estime  du  régent ,  66 ,  par 
quels  artifices  il  espère  persuade»  au 
pape  qu'il  ne  désire  sa  prompte  promo- 
tion que  pour  l'intérêt  de  Sa  Sainreté, 
67  :  nouveaux  artifices  enijiloyés  d-a  sa 
part  pour  obtenir  sa  promotion,  105  et 
suiv.  ;  sa  laveur  auprès  du  rei  est  au 
plus  haut  point,  106;  changements  qu'il 
opère  dans  l'administration  du  gouver- 
nement, et  dans  ceux  qui  la  comiiosent, 
106  et  suiv.  ;  il  instruit  le  duc  de  Parme 
de  toutes  les  affaires  d'£spagne;  dans 


ALB 


—  H6  — 


ALB 


quel  but,  107  ;  est  le  conlident  de  lareine 
à  lézard  de  sa  muisoii,  i07;  travaille 
avec  ardeur  à  einpèclier  les  HolUin'iais 
de  t'itire  avi-c  l'enipri-eur  une  alliance 
défeiisive  et  de  les  auieuer  àfii  cnrliiie 
une  avei-  le  mi  (l'^:slla^lie  qu'il  ^eut  liai- 
iiT  lui  rDêiiie  à  Maiiii(î;  ses  iiisti  uciions 
à  l'aiidjassadeur  lieteili  aie  >ujei,  i08 
et  suiv.  ses  nouveaux  ariitics  p<iur 
hâter  sa  proupilion,  117  ;  traverse  qu'il 
éprciuvc  de  la  pan  du  paiie,  1 18  ;  il  ern- 
pluie  auprès  du  duc  de  Parme  de  nou- 
veaux moyens  pour  faire  avaiieer  sa 
promotion.  ii9  et  suiv.;  fait  loriitier 
Panipelune  et  travailler  en  niêinc  temps 
aux  ports  de  Cadix  et  du  leirol.  i20;  se 
loue  et  se  lait  louer  de  la  saijesse  et  de 
la  vit;ueur  de  son  gouvii-  c  eut,  fH  ; 
fait  demander  trois  retiimenis  aux  Hol- 
landais, 121  ;  parait  fort  ralenti  dans  son 
désir  de  traiter  avec  la  Hollande  et  l'An- 
gleterre; pourquoi.  123;  ses  lettres  à 
Pambassadeur  Iteretti  eonceriiaiit  les 
cuvcrlures  de  paix  avec  l'empereur:  ses 
onires  à  ceteiiaid,  l'iS  ,  ses  vues  |  our  le 
coinnierce  intérieur  de  l'Espagne,  liS  ;  il 
ret;oit  U  i.ouvelle  de  la  promotion  de 
Boriomee  aver  t'ermeié  ;  affecte  de  se 
nionlier  comme  l'arbiire  des  affaires  et 
de  la  cour  u'Espayne,  238;  son  piojei 
ciamerique  d'expulser  les  Allemand^  île 
l'Italie;  comment  il  y  travaille,  238  et 
suiv.;  sa  conduite  au  milieu  des  iniérèts 
des  puissances  de  l'Europe  ;  son  éloiguf 
meni  jiour  le  traité  de  l'Espagne  avec 
renpereiir,  239  ei  suiv.;  ^es  ai  litiies  à 
l'égard  de  la  cour  de  Rome,  2'i5  ;  po'ir 
ob'.e:iir  la  promotion  qui  l'occupe  uni 
quenient  il  cliiuige  de  svsième,  2^16;  il 
pi"sse  le  dep.u  i  de  la  flofe  proniise  au 
pajie  et  1-e  nonce  Aldoviandi  de  se  ren- 
dre à  Seyo>ie;  pourquoi  il  avait  aus.-i 
changé  de  système  sur  les  afiaiies  gêné 
raies  de  i'Kurope,  -iki  ;  fruit  qu'il  se 
propiise  de  sa  ccmiiiile,  2'i8  ;  il  denent 
ra\oeatou  pape  en  Kranie;  pouri|uoi; 
ses  instruc  ions  à  Cellamare,  anibassa- 
d  iir  dans  ce  pays.  25.i;  raisons  de 
son  changement  subit  après  tant  d'e- 
clai  et  de  menaces,  2.i6;  il  obiieni  une 
lettre  du  régent  au  cardinal  de  la  Tre- 
nioille  nar  laquelle  ce  prince  lui  mande 
de  suspendre  louie  demande  ca(iable 
de  ti-av<i>er  la  promotion  d'Albéioni; 
son  ind'lîc'ienee  sur  la  détennon  du 
grand  inquisiieur  Moliiiez  à  Milan  ;  il 
vaille  ce  qu'il  a  fait  et  prétend  fane  pour 
le  service  du  roi  d'F.spagne.  259;  com- 
nieiil  il  re(;oii  le  noiice  Aldovrandi  qui 
arrive  i  l'Escurial,  260.  il  lait  enfin  pariir 
la  flotte  ne  Cadix  ;  >a  lettre  au  duc  de 
Pur'ne  àee  sujet,  26'i;  ii  si^ne  avec  Aldo- 
vrandi l'accommodement  enire  les  cours 
de  Kooie  et  do  Madrid,  et  l'euvuie  au  duc 


de  Parme;  ses  nouveaux  projets  poliii' 
ques,  291  ;  son  hO'inne  de  confiance  Be 
relii.  ambissad.  ur  à  la  H-iye,  lui  devient 
in-upportal!e,  291  ;  il  coninieni;e  à  se 
pi  tindie  haiiiemeni  de  la  détention  du 
gr  iiid  inquisiteur  .Moliiiez  dans  quelle 
vue,  29»;  il  est  enfin  nommé  cardinal, 
3oO;  il  n'oublie  rien  pour  faire  peur  à 
toutes  les  puissanees  de  eelie  de  l'em- 
pereur, 306;  sa  négoii^tion  avec  lîagotzi, 
307  ;  iléloigui  toute  proj^io'^ition  de  traité 
et  de  négeciaiion.  parce  qu'il  se  cioitsûr 
de  son  entreprise;  sacontiaiice  dans  la 
Hollande,  3i7;  sa  colère  contre  Venise  ; 
il  clierclie  à  se  laire  en  Kranee  et  *ui  tout 
à  Home  un  mérite  de  sa  modération 
forcée  il  persévère  à  vouloir  laiie  croire 
que  l'enireprist  de  ia  flotte  d'Espagne  se 
fait  contre  S"ii  avis  et  sa  volonté,  3i7; 
pourquoi  il  désire  ménauer  le  (lape;  sa  • 
réi  on^e  à  l'envoyé  d'Angleterre  qui  lui  j 
a  demandé  une  explicniion  snr  les  des-  i 
seins  du  101  d'Esp.igne  .  Sis;  ses  in-  j 
>iriictions  à  Beieli.i ,  arnb,issaiieur  en  i 
Hollande,  sur  le  plan  qu'il  s'est  proposé 
de  suivre,  318  et  sui^.;  il  s'avoue  par- 
tout l'auieur  <ie  la  guerre  ,  exi  epte  à 
Rome  ;  ses  artifices  ei  ses  impostures  à 
l'égard  du  pape,  319  ;  pourquoi  il  s'af- 
franchit de  tonte  reconnaissance  envers 
le  d:ic  de  Parme,  32o,  321;  il  travaille 
avec  soin  à  la  narine  d'Kspagne  ;  frais  i 
immenses  pour  son  entreprise,  32i  ;  il 
fait  espérer  au  duc  d'  Parme  nue  des 
négociatiens  pournuit  le  nietue  à  cou- 
vei  t  des  dangers  qu'il  craini  ,  322  ;  com- 
ment il  essaye  de  ra-surer  le  roi  de  Si- 
cile, 322  ;  ses  promesses  et  ses  plaintes 
au  régent  et  au  roi  d'Angleterre;  il  cher- 
l'he  à  s'assurer  de  plus  en  nlus  de  la 
Hollande  qui  est  toute  sa  resource,  322,  • 
323;  pr.')etS  et  pree.aitions ,  Siis  .  il  ait 
donner  au  prétendant  le  con  eil  de  se  « 
marier  coniine  chose  qui  seruil  agnable  ' 
à  tonte  l'Angleterre,  3'i7  ;  pourcjuoi 
l'abbe  del  Maro,  amhassudeur  d.  Sicile  , 
lui  est  odieux  ;  il  prend  un  soin  parti- 
culier de  le  décrier  dans  Sii  cour  et  dans 
les  autres  ,  3'i7  ;  ses  manèges  aupiès  di'. 
patie,  siv  ;  il  dei  lame  contre  lecaiduiaî 
Albani,  neveu  du  pape,  348  ;  sa  confé- 
rence avec  le  colonel  Sianliope  et  le  se- 
crétaire Dilib;  son  emporienieni  sur  leo 
plaintes  qu  ils  lui  font  de  l'infrai  lion  de 
la  neutraliié  d  Italie,  et  snr  les  niovenâ 
qu'ils  lui  proposent  de  piévemr  la  ginrif» 
en  huiepe,  3'i9  et  siiiv.  ;  il  iiéi  lare  c)ne  k" 
roi  d'Kspagne  ne  consentira  à  aiieuL 
accommodement  SI  l'eoipereur  n'est  au- 
paravant dépouillé  d'une  pa'  tie  des  Éiats 
i|u'il  possède  en  ita  ie,  3iO;  se  idaini  en 
forme  par  un  mémoire  qu'il  remet  au 
secrétaire  d  Angleteire  des  propos  (|ue 
Slairs  a  teuus  surl'eutrepiise  de  Sardai- 


ALB 


—  117  — 


ALB 


gne;  commeiu  il  se  laisse  apaiser  par 
une  équivoque,  356;  il  resperie  de  plus 
en  plus  le  roi  qui  \o"  bc  dangereusement 
malade,  357  ;  reçoii  des  ciiiips  de  tialnn 
du  mai((uis  de  Villena  dans  la  oharnbri- 
du  roi:  à  quelle  iiecrtsiiin,  358,  359;  lui 
env.iie  le  It-ndemain  nn  ordre  de  se  re 
tirer  dans  une  ae  ses  leires  à  tienie 
lieues  de  Madrid  ;  le  fait  revenir  au  bout 
de  cinq  ou  six  mois;  cherche  iniuileuiem 
à  sf  raccomtnoder  avec  lui  ;  dicte  au  roi 
tin  testamenl  coiiceru'  avec  la  reine,  359  ; 
son  opiniâtreté  à  rejeter  la  paix;  ilécnt 
au  pape  avec  hauteur,  361  ;  ses  grands 
préparatifs  de  guerre;  il  lait  part  aux 
cours  étrangères  de  ce  qui  s'est  passe 
entre  le  colonel  Stanluipe  et  lui  sur  les 
pri'positions  de  paix  ;  son  but,  363;  le 
triste  état  du  roi  ne  paraît  pus  avoir 
abattu  son  rouraue,  364;  il  publie  Sts 
préparatifs  ;  assure  la  Sardaiii;ne  par  des 
giirni-oiis  ;  reluse  de  traiter  eu  donnain 
à  la  Krance  et  à  l'Angleterre  difféienis 
prétextes,  365;  sa  réponse  au  duc  de 
Saint  Aignan;  cbinièies  iiont  il  se  re 
paît,  365;  il  est  nomme  évèque  de  Ma 
laga.  puis  archevêque  de  S<îville  :  autres 
faveurs  que  lui  fait  le  roi  ;  il  envoie 
chercher  à  Gènes  un  nommé  Zanctiizzi 
qui  avait  prédit  son  cardinalat  ,  366  . 
s'empone  contre  les  demandes  que 
l'enipeieur  a  laites  au  pape;  s'exhale  en 
injures  contie  ce  dernier;  déclare  que  le 
roi  d'F.^pagne  est  prêt  à  imervenir  dans 
la  néi!oci-ition  ;  à  quelles  conditions, 
379;  fait  acheter  en  Hollande  des  vais- 
seaux de  guerre,  de  la  pnu'ire,  des  bou- 
lets, etc  ,  380;  son  aulnriie  absolue;  son 
accès  irès-diffitile,  380  ;  son  mépris  poui 
le  souverain  pontife,  38l  ;  il  affecte  de 
douter  de  l'augineiitation  des  troupes  de 
l'empereur,  et  n'en  presse  pas  moins 
ses  piénaratifs.  386;  il  reçoit  secrète- 
ment une  gratification  consideiable  du 
roi  d'Angleterre  par  les  mains  de  lii- 
perda,  387  ;  se  plaint  audaeieusenient 
de  Son  sort.  387;  s'éfuiise  en  soins  inu 
tiles  pour  s'alloer  l'union  des  Hollan- 
dais. 387;  se>  instructions  aux  ministre^ 
d'Esp':;neau  dehors,  388;  mesurrs  qu'il 
prend  pour  laire  la  guerre  ;loua(it;(-s  qu'il 
se  donne,  3S8;  les  Anglais  le  ménagent . 
il  fait  venir  de  Uoiiie  le  médecin  Servi 
pour  traiter  le  roi,  389  ;  fait  faire  au  co- 
lonel Stanhope  par  le  P.  Daiibenton  la 
proposition  du  mariage  du  prince  des  A  s- 
turies  avee  une  fille  du  prince  de  Galbs, 
389;  son  intelligeiiee  avec  M.  et  Mmedu 
Maine  eonire  le  regei  t,  "loo;  il  menace 
les  Anj;lais  el  les  Hollanda  s  de  la  luiue 
de  leur  coinierce  s'il.-  donnent  le  moin- 
dre sujet  de  plainte  à  l'Esiiaiine  par  leurs 
liaisons  avec  l'empi-icur.  se  plaint  de  hi 
cuiiduite  et  de  la  mauvaise  loi  des  Alle- 


mands; exiiorte  lé  duc  de  Parme  à  la 

patience:  espère  gagner  le  roi  de  Sicile, 
355  ;  ce  qu  il  dil  aux  médiait-urs  pour 
les  piquer  du  point  d'honneur,  X,  55;  sa 
conveisalioii  avec  le  ministre  anglais, 
56  ;  sa  leiire  au  régent  pour  l'en^iager 
a  i'uiiir  au  r"i  d'Kspa;ine,  57;  il  calme 
les  inquiétudes  du  Portugal  et  fait  con- 
naître en  France,  en  Angleterre  et  er 
Hollande  les  sentiments  pacifiques  des 
cours  de  Madrid  el  de  Lisbonne,  62; 
préliminaires  qu'il  fait  denianaera  l'em- 
pi  reur,  63;  sa  conduiie  folle  envers  la 
Hollande,  63;  la  saute  du  roi  le  rend 
plus  absolu  que  jamais,  6"»  ;  sa  réponse 
aux  plaintes  du  pape,  concernant  le  bref 
auquel  le  lui  n'Espaiine  n'ap,i>  répondu, 
71  ;  il  traite  de  verbiage  et  d'illusoire  le 
plan  proposée  l.oudies;  s'étonne  de  la 
.'olitique  du  régent,  71  ;  veut  intimider 
leroid'Âiigleterre;  montre  sa  fausse  mo- 
destie, 7'i,  76;  peu  de  cas  qu'il  fait  d'un 
billet  qui  lui  est  envoyé  par  l'alibé  Dii- 
hois,  76;  se>  efiorts  pour  détourner  le 
légenl  (le  la  négoeialu'O.  80;  sesorilies 
a  Mnnteléoii  el  a  Berelti,  81,  82;  ses 
sentiiueiits  sur  le  traité  d'Ut' echt,  82; 
il  réussii  à  cacher  son  véritable  projet, 
82;  donne  orrlre  à  Monti  Oe  déclarer  au 
régent  que  la  résolution  esl  prise  de  ne 
aire  aucun  accommod'  nient  avec  l'em- 
pereur ,  83;  il  continue  à  poursuivre 
del  (iiudice  ;  lui  lait  renouveler  d'ôter 
les  armes  d'Kspagne  de  dessus  la  porte 
de  son  palais,  8'i  ;  se>  nianeues  avec  le 
pape  au  sujet  des  bulles  de  Seville,  85; 
il  cherche  a  gagner  le  carlinai  Oitobon, 
86,  se  (lefie  également  des  cardinaux 
Acquaviva  et  del  Giudiee,  90:  ses  îles- 
seins  sur  l'Italie;  il  esl  résolu  àlagucrre; 
il  s'ouvre  a  Cellaiiiare,  91;  ses  exli^rta- 
I  ions  au  duc  de  P.n  nie  a  qui  il  fait  passer 
vingi-cinq  mille  pistoles,  9i  ;  ses  [ilain- 
tes  à  ï'ahbé  Uubois,  91  ;  il  essaye  de 
meure  la  nation  anglaise  en  opposition 
avec  son  roi,  97  ;  ses  efloiis  aupiès  du 
régent,  98;  il  fait  faire  des  proie-ta- 
iions  en  Angleterre  et  en  Krance  ,  106; 
il  essaye  de  faire  prendre  parti  à  la 
Suèrie  contre  l'empereur,  108  ;  il  r'-jelte 
e  projet  app-rle  par  Nancie,  108  ;  sa  ré- 
ponse au  Colonel  Stanbope  sur  l'envoi 
de  troupes  en  Italie,  108;  ses  grands 
préparatifs  de  guerre,  109;  ses  menaces 
a  Kome  au  sujet  de  ses  bulles  de  Seville, 
110;  motifs  pour  faiie  la  guerre,  m. 
112  ;  son  emporlenient  en  apprenant  que 
l'empereur  a  consenti  au  traite  de  Lon- 
■1res  115  el  suiv.;  sa  lureur  conlre  la 
Krance;  il  naite  cppendanl  Naiicré  aveo 
disiiiuiion,  ei  met  plii^  oediiigencenans 
ses  prepaialifs  ne  guerre,  il5;  irrite  (lu 
ref.;s  des  huiles  de  Sébile,  il  lait  ren- 
voyer l'aSaire  au  conseil  de  Gastnie  avec 


ALB 


—  H8  — 


ALB 


ordre  d'eii  dire  son  sentiment ,  128  ; 
fait  intimer  au  pape  un  terme  fatal  pour 
l'expédition  des  bulles,  i28;  son  entre- 
tien axecCorderi.secréiaire  d'ambassade 
de  Sicile,  130,  et  avec  Lascaris,  nouvel 
envoyé  du  même  roi,  i3i  ;  il  déplore  avec 
ses  amis  la  siiuaiion  où  il  se  trouve,  I3t  ; 
il  déclame  contre  le  tiaité  et  cherche  à 
circonvenir  le  marécha.!  d'Huxelles,  131  ; 
essaye  de  s'assurer  de  l'apnui  de  la  Hol- 
lande qui  recule  à  entrer  dans  le  tiaité, 
j  32  ;  sa  conférence  avec  Nancré  dans  la- 
quelle il  lui  fait  cunnaîii-e  ses  sentmients 
sur  la  cour  de  Vienne  et  sur  le  roi  de 
Sicile  et  son  opinàtreté  dans  ses  projets, 
143  et  sniv.;  ses  instructions  aux  minis- 
tres d'Espagne  en  France,  en  Angleterre 
et  en  Hollande,  idij:  sa  réponse  à  une 
lettre  du  lord  Stanhope,  ikb;  vanité  qu'il 
tire  des  grands  prenaraiifs  de  guerre 
qu'il  a  faits,  ikô  ;  ses  menaces  contre 
l'empereur  et  contre  le  pape,  liT  ;  il 
donne  ordre  à  Berelti  d'éialer  à  la  Hol- 
lande les  forces  de  l'F-spagne,  1 52  ;  ses  re- 
proches à  Monteleon;  il  sedéchaîne  con- 
tre l'Angleterre  et  contre  le  régent,  153; 
sedétiedes  protestations  du  roide  Sicile, 
154  ;  bruits  divers  sur  l'intelligence  en  tie 
les  cours  de  France  etd'F.spagne  ,  155  ; 
Albéroni  dit  clairement  au  colonel  Stan- 
hope que  le  roi  acceptera  le  projet  de 
traité  s'il  obtient  de  conserver  la  Sardai- 
gne  ;  réponse  des  ministres  anglais.  155; 
fausseté  d'Albéroniau  sujet  de  laSardai- 
gne,  157:  il  ne  cesse  de  décrier  la  con- 
duite de  Monteleon  ;  pourquoi,  l6l;  ses 
chimères,  162;  il  traite  l'abbé  Dubois  de 
visionnaire,  163  ;  fait  l'étalage  des  forces 
de  l'Espagne  ;  nomme  le  marquis  de  l.ede 
général  de  l'armée;  cherche  à  consoler 
le  prince  Pio  de  ne  lui  avoir  pas  donné  le 
commandement,  163;  inquiétudes  que 
lui  cause  la  santé  du  roi,  164;  comment  il 
trompe  le  roi  de  Sicile  sur  la  desiiiiaiion 
de  la  flotte  d'Espagne,  168;  ses  disi:ours 
en  apprenant  le  départ  de  l'escadre  an- 
glaise", il  réitère  la  description  qu'il  a 
déjà  faite  de  l'état  de  la  fl.itte  espagnole, 
183;  donne  ordre  aux  ambassadeurs 
d'Espagne  de  déclarer  que  leur  maître 
n'acceptera  pas  le  traité,  184;  comment 
il  tiaite  le  régent  et  le  roi  d'Angleterre, 
185;  se  loue  de  la  conduite  de  Nancré; 
accuse  l'abbé  Dubois;  conséquence  de 
ses  discours,  186;  sa  réponse  hautaine 
au  colonel  Stanhope  relativement  a.  la 
Sardaigne,  i86;il  lui  l'ait  une  descrip- 
tion pompeuse  des  forces  d'Espagne;  lui 
déclare  que  le  roi  d'Espaune  ne  permet- 
tra pas  à  la  compagnie  anglaise  du  Sud 
d'envoyer  dans  le  cours  de  l'année  le 
vaisseau  qu'elle  a  droit  de  faire  passer 
tous  les  ans  dans  les  Indes  esir  i';iiiilc-, 
que  l'Espagne  n'aura  plu«  d'égards  aux 


traités  faits  avec  l'Angleterre,  186,  187; 
que  sitôt  que  l'escadre  anglaise  paraî- 
trait dans  la  Méditerranée  ,  les  Anglais 
seraieii:  inaltraités  dans  toutes  lescir- 
constances  imaginables,  187;  il  parvient 
à  persuader  au  nonce  Aidovraudi  que 
c'est  contre  son  avis  que  le  roi  d'Espigne 
s'engage  dans  la  guerre  ;  qu'il  avait  même 
disposé  ce  prince  à  un  acco^lmodemenl^ 
mais  que  toutes  ses  mesures  ont  été 
rompues  par  l'opiniâtreté  de  la  reine, 
188;  il  fait  savoir  aux  ministies  d'Es- 
pagne au  dehors  qu'il  n'est  plus  question 
de  parler  d'un  traité  si  contraire  à  l'hon- 
neur du  roi  d'Espagne,  188;  n'oublie 
rien  ponr  augmenter  les  frayeurs  du 
nonce  et  celles  du  pape,  189;  il  cher- 
che à  tromper  le  roi  de  Sicile  par  une 
négociation;  quel  en  est  le  fondement. 

200  ;  il  confie  à  ce  prince  ses  projets  sui 
le  nord  ei  ses  intrigues  en  France  contre 
le  régent;  ses  plans  et  ses  espérances 

201  et  suiv.;  envoie  à  Cellamare  en 
France  copie  des  deux  lettres  qu'il  a 
cciites  au  lOi  de  Sicile;  propose  au  co- 
lonel Stanhope  quelques  changements 
au  traité  ;  ces  changements  étant  refu- 
sés, il  déclare  que  le  roi  d'Espagne  re- 
jette entièrement  le  traité,  204;  cun- 
tie  au  duc  de  Parme  ses  alarmes  au 
sujet  de  l'offre  faite  au  roi  d'Espagne  des 
Etals  de  Parme  et  de  Toscane  ;  s'applau- 
dit de  l'avoir  lait  refu.ser,  2o4;  lui  ap- 
prend que  la  Sicile  est  le  but  où  tend  la 
floite  espagnole  et  lui  dit  les  laisons  qui 
engagent  le  roi  à  s'en  rendre  maitre;  ses 
promesses  au  duc;  ses  espérances.  205  ; 
ses  artilices  avec  la  cour  de  lloaie  sur  le 
refus  des  bulles  de  Séville,  205  ;  il  me- 
nace de  cha-ser  le  nonce  Aldovrandi, 
206;  le  lait  garder  à  vue,  208;  l'accuse 
de  s'èire  réC'  ncilié  avec  la  cour  de 
Vienne,  208;  fait  tomber  sur  la  cour  de 
Uome  toute  la  haine  de  la  rupture  entre 
les  deux  cours;  fait  arrèier  Aldovrandi, 
209  ;  sa  présomption  dans  son  projet; 
hautes  idées  qu'il  se  forme  de  la  puis- 
sance oit  il  a  mis  l'Espagne;  ses  instruc- 
tions à  Cellamare,  à  lUonieléon,  à  Be- 
retti  pour  qu'ils  agissent  utilement  au- 
près des  États  généraux.  2i6  ;  il  déclame 
contre  Monteleon  et  Cad<'gan,  2i6,  217; 
s'ouvre  enfin  à  Cellamare;  lui  confie  les 
propositions  que  le  roi  de  Sicile  a  faites 
au  roi  d'Espagne;  lui  apprend  que  Sa 
Majesté  n'en  veut  plus  entendre  parler, 
224;  il  est  désabusé  des  proje'.s  et  des 
entrcfirises  du  czar  et  du  roi  de  Suède, 
et  ne  compte  plus  sur  le  crédit  du  prince 
Ragotzi  à  la  Porte,  225;  ses  démentis 
au  colonel  St;inhope  sur  le  fait  de  Com- 
raock  et  sur  celui  de  la  Sardaigne,  226 
et  suiv.  ;  il  fait  décider  lar  le  conseil  de 
CasùUe  qua  le  nouce  ne  peut  plus  être 


ALB 


—  il9  — 


A.LB 


souffert  en  Espagne  ;  que  la  suspension 
des  grâces  accordées  par  le  sainl-siége 
est  lusuffisanie;  t'aii  nommer  une  junjte 
charg  '6  d'examinerrorigine  deplusieurs 
pratiques  abusives  introduites  dans  le 
royaume,  228  ;  d'après  la  déclaration  de 
l'amiral  Biiig,  à  Cadix,  il  écrit  à  Monte- 
léon  que  tout  engagement  pris  par  le  roi 
d'Espagne  avec  le  roi  d'Angleterre  est 
rompu  et  que  les  négociants  anglais 
cessent  de  jouir  des  avantages  que  Sa 
Majesté  Catholique  lui  a  accordés,  232; 
Ses  autres  instructions  à  Monteléon;  sa 
défiance  contre  cet  ambassadeur  ;  son 
goiit  pour  Beretti,  232;  dégoûté  des  prin- 
ces du  Nord,  il  fonde  ses  espérances  sur 
les  divisions  qu'il  fomente  en  France , 
233;  ses  menaces  contre  le  pape  en  ap- 
prenant que  Sa  Sainteté  a  fait  déclarer 
qu'il  a  encouru  les  censures,  236  ;  il 
fait  part  de  ses  plaintes  à  Alexandre  Al- 
bani,  neveu  du  pape,  '237  ;  annonce  une 
division  procliaine  qui  ne  sera  pas  hono- 
rable pour  le  pape,  237;  ordonne  à  Cel- 
lamarede  cultiver  le  ministre  du  czar  à 
Paris,  238;  il  essaye  de  négocier  secrète- 
ment avec  l'empereur,  2'42  ;  il  s'applau- 
dit du  succès  de  ses  mesures  et  de  ses 
ordres  pour  la  conquête  de  la  Sicile  ; 
comment  il  colore  cette  entreprise;  ses 
vues  pour  l'avenir,  ik^;  ses  plaintes 
contre  le  régent  dans  les  con'.érences 
qu'il  a  avec  Nancré,  245  ;  ses  menaces 
de  vengeance  contre  la  maison  Albani; 
il  brave  les  censures  de  Rome  ;  invective 
les  grands  d'Espagne,  245;  sa  déclara- 
tion à  Nancré  et  aux  ministres  d'Angle- 
terre, 246  ;  il  écrit  par  ordre  du  roi  à  son 
ambass;ideur  en  Hollande  d'assuier  les 
négociants  hollandais,  anglais  et  autres 
que  jamais  Sa  Majesté  n'altérera  les  lois 
établies  et  ne  manquera  aux  traités,  249  ; 
son  inquiétude  au  sujet  de  l'escadre  an- 
glaise ;  il  se  déchaîne  contre  l'empereur; 
249;  il  s'élève  sans  ménagement  contre 
le  régent,  250  ;  se  plaint  des  fautes  que 
le  marquis  de  Lede  a  commises  dans  son 
expidition  250;  reproche  au  duc  de  Sa- 
voie de  n'avoir  songé  qu'à  tromper  le 
roi  d'Espagne,  251  ;  consulte  Cellamare 
sur  les  mesures  à  prendre  pour  avoir 
sur  pied  en  Espagne  huit  ou  dix  mille 
hommes  de  tri'upes  étrangères;  change 
de  conduite  à  l'égard  de  Rome  lorsqu  il 
craint  que  la  suite  de  l'expédition  de  Si- 
cile ne  réponde  pas  à  ses  espérances  ; 
ses  ordres  au  cardinal  Acquaviva,  251  ; 
ses  instances  pour  les  bulles  de  Séville  . 
252  ;  sa  conduite  et  ses  discours  au  comte 
Sianhope,  260  ;  sa  dispute  avec  Riperda 
sur  un  présent  du  roi  d'Angleterre,  261  ; 
A  quelles  conditions  il  offre  l'accession 
du  roi  d'Espagne  au  traité  de  la  quadru- 
ple alliance,  263  ;  «"es  motifs  pour  empê- 


cher l'ambassadeur  de  France  de  quit- 
ter Madrid,  XI,  63;  son  emportement 
lorsqu'il  apprend  qu'il  est  hors  de  l'Es- 
pagne, 63  ;  il  entreprend  de  fortifier  le 
port  du  Passage:  en  fait  le  défiôt  princi- 
pal de  construction  pour  l'Océan,  120; 
son  plan  politique,  216  ;  il  reçoit  un  bil- 
let du  roi  qui  lui  ordonne  de  se  retirera 
l'instant  et  de  sortir  d'Espagne  en  deux 
t'ois  vingt-quatre  heures  ;  il  est  arrêté  en 
chemin  et  rend  avec  beaucoup  de  peine 
le  testament  de  Charles  II  et  des  papiers 
importants,  218  ;  joie  universelle  en  Es- 
pagne, en  Italie,  à  'Vienne  et  à  Londres, 
218,  219  ;  comment  il  traverse  le  midi  de 
la  France;  il  débarque  sur  les  côies  de 
Gênes;  est  longtemps  errant  et  caché, 
219;  sa  rage,  son  désespoir;  ses  deux 
lettres  au  régent,  22o;  motif  de  sa  rage 
et  de  Sun  desespoir,  220,  221;  il  est 
appelé  à  Rome  pour  assister  au  con- 
clave, 387;  loue  un  palais  magnifique 
dans  celle  ville,  après  l'élection  du 
pape;  devient  ensuite  légat  à  Ferrare, 
387. 

ALBERT  (le  duc  d'),  colonel  de  dra- 
gons-Dauphin, se  déguise  en  batelier  et 
entre  dans  Namur  en  passant  la  Meuse 
â  la  nage,  I,  169;  accusé  de  duel  et 
n'ayant  pas  voulu  se  constituer  prison- 
nier à  la  Conciergerie,  il  est  cassé  de  sa 
charge;  malgré  le  crédit  de  Mme  de 
Chevreuse  il  ne  peut  être  rétabli ,  II, 
100;  quelle  est  la  cause  de  son  duel, 
lOO;  il  s'attache  au  service  de  Bavière; 
est  présenté  au  roi  en  allant  servir  en 
Espagne,  III,  83;  envoie  a  M.  de  Bouil- 
lon, son  père,  son  blanc-signé  pour  ter- 
miner leur  procès  comme  il  lui  plaira; 
cet  envoi  remet  la  paix  dans  la  famille  , 
259. 

ALBERT  (le  comte  d')  est  envoyé  par 
l'électeur  de  Bavière  faire  ses  remer- 
cîments  au  roi  d'Espagne  et  prendre 
soin  de  ses  affaires  dans  ce  pays ,  VI, 
101. 

ALBRET  (le  maréchal  d');  par  quoi  il 
s'attire  une  grande  considération  :  grand 
état  qu'il  mène  partout;  ses  filles;  il 
reçoit  Mme  Scarron  qui  lui  plaît  beau- 
coup, I,  227  ;  devient  son  meilleur  ami 
et  son  conseil  quand  elle  est  maîtresse 
du  roi;  marie  Mlle  Pons  à  M.  Sublet  et 
obtient  pour  son  mari  la  charge  de 
grand  louvetier,  227. 

AI.BRET  (le  duc  d'),  fils  aîné  de  M.  de 
Bouillon,  épouse  la  fille  de  M.  de  La 
Tréiiioille,  I,  189;  sa  dispute  avec  son 
père  au  sujet  d'un  testament  du  maré- 
chal de  Bouillon;  éclat  qu'elle  fait  à  la 
cour  où  tout  le  monde  lui  tourne  le  dos, 
S81  ;  il  obtient  le  gouvernement  d'Au- 
vergne sur  la  démission  de  M.  de  Bouil- 
lon et  un  brevet  de  retenue  de  lOOOOO 


ALD 


—  420  — 


ALD 


écus,  IX,  274;  obtient  une  augmentation 
d'apf)uintenienls  et  un  de  brevet  de  re- 
tenue'le  100  000  livres,  4)3;épiuseen 
setoiidi'S  noies  Mile  de  Culani,  nialgié 
la  fiimille  Loiivois  et  par  la  protecti  n 
du  priiice  de  Cunli,  .soutenu  des  ■■rdies 
du  régent,  X,  kS;  refait  s'in  mari  ge 
suivaiu  l'arrêi  du  con.seil  de  refieiire  ;  le 
mariage  secélèljie  chez  Cauniartin,  con- 
seiller d'État,  XI,  113;  sa  nouvelle 
épouse  meurt  en  couches,  218;  il  se  ma- 
rie une  troisièiue  fois  à  Mlle  de  cordes 
de  la  maison  de  Siniiaiie;  perd  cette  troi- 
sième fe:iime  an  bnut  de  deux  ans,  299; 
épouse  en  qua  rièrnes  noces  uris  till^^ 
du  comie  (l'H.iriourl-l.orraine;  pieiid 
lui-même  le  Udm  de  prince  de  Guise, 
299,  300;  marie  son  tils  aîné,  leprince  de 
Tut  en  ne.  à  la  seconde  tille  du  prince 
Jacques  Sobieski;  le  prince  de  Tiirtmiie 
étiini  mon  douze  jouis  apiès  son  ma- 
riage, le  duc  d'Albrei  mai  ie  son  second 
til  à  la  veuve,  Xlil,  58  ;  ce  mariage  n'esi 
pas  heureux,  58. 

AI.BRET  la  duchesse  d'  )  obtient,  peu 
de  temps  avant  sa  mort,  de  M  le  duc 
d'Orléans,  la  survivance  degi'aml  rhaiii- 
bellan  pour  son  Hls  aîné  et  ceile  de  pre- 
mier fiCnii, homme  de  la  chauibre  pour 
son  neveu  ;  caractère  de  cetie  dame, 
IX,  86. 

ALBRET  (hàtards  d'),leur  généalogie. 
VII,  31  et  siiiv.;  en  qui  finit  celle  liatar- 
dise,  32  ;  fils  légitimes  de  Henri  dii  d'Al- 
brei  liaron  'le  Mio^siiis  ;  Alexandre  d'Al 
brel,  ioiiitei]eMaiennes,32  ;  leinarechal 
d'Alliiet,  33 ;''^  do  Mio-sens,  33. 

ALBUQUERQUK  île  duc  d'j,  vice-roi 
du  Mexique,  envoie  un  vaisseau  chargé 
d'argent  pour  ie  roi  d'Ksp:igrieeipoiir  les 
Espa^'Hols;  ce  vaisseau  arrive  à  Rrest, 
ÏII,  378;  grann  d'Espagne;  son  extérieur 
grossier;  son  caraci'ie:  sa  richesse, 
historique  sur  les  dues  :i'All)ii()iier- 
que,  Bertrand  La  Cueva,  XII,  1&9  et 
suiv. 

Al. DiiBI'.ANDINl,  nonce  à  Madrid;  son 
extérieur;  son  caraciére;  il  devient  car- 
dinal et  meurt  bicnlùt  après,   XII,  220. 

ALU0VRAM)1,  nonce  ou  pape  en  F.s- 
pagne,  profite  de  l'anitiiii  n  du  ministre 
Albéroni  ei  du  confesseur  Dauhenton 
pour  av  inecr  peu  à  peu  les  atlaires  de 
son  maître,  Vlll,  367  ;  commeni  il  est 
trompé  par  Allieroni.  iiOi  ;  malgré  celte 
troni  ■eiie,  il  s'offre  d'aller  liii-mëineà 
Rome  aiilanir  les  dillieulies  qui  arrèteni 
raccommodement  des  deux  cours;  il  part 
subilenieiu  avec  un  projet  d'Albroni 
pour  donner  l'année  suivante  un  plus 
grand  Sicours  au  pape,  407;  il  ne  trouve 
jias  a  Rome  ee  qn  il  espériii;  poiiniuui, 
409;  coiitenu  nu  nieiii  iie  d  ni  •[  evt 
porteur,  iiO:Mdovia!iai,  par  Sun  adresse 


et  ses  amis,  parvient  à  se  faire  écouter 
du  pape  et  se  le  rend  favorable;  mais 
ne  peut  obtenir  d'être  renvoyé  promp- 
tenient  en  Espagne,  IX,  14;  fait  valoir 
au  pape  le  caractère  d'AlUéroni  ;  iians 
qnei  but,  19;  obtient  de  Sa  Sainieié  l'as- 
surance du  chapeau  pour  ce  ministre, 
20;  est  renvoyé  en  Ks(iagne  avec  une 
instruction  fort  singulière  et  des  biefs 
qui  accordent  au  roi  d'Kspagne  une  im- 
position annuelle  sur  loiis  tes  biens  ec- 
clésiastiques, 105:  il  fait  part  au  duc 
de  Parme  des  instruetions  doiii  il  est 
charge;  ce  qu'ils  conviennent  ensemble 
à  ce  sujet,  iio;  il  propose  à  ce  prince 
de  coniineiire  quelques  personnes  dau- 
torite  à  Home  pour  y  solliciter  la  pro- 
motion d'Albéroni,  Ml;  il  arrive  à  l'Es- 
ciirial  ;  comment  il  y  est  reçu,  259; 
signe  avec  Albéroni  l'accommodement 
entre  les  cours  de  Rome  et  de  Madrid, 
201  ;  colère  du  pape  contre  lui,  296;  ses 
inquiétudes  à  cet  éj^ard  ;  ses  craintes  au 
sujet  de  la  flotte  d'Kspagne,  297;  il  sert 
Albéroni  à  Rome  en  ta^  liant  d  y  persua- 
der que  l'entreprise  regarde  Oran,  299; 
sa  docilité  aux  volontés  d'.Alberoni,  348  ; 
il  tâche  de  persuader  au  pape  que  la 
Conquête  de  la  Sardaigiie  pem  devenir 
un  moyen  de  paix  par  les  offices  de  la 
France  et  de  l'Angleterre.  348;  il  cherche 
à  taire  sa  cour  au  pafie  en  engageant  les 
evèi|iies  d'Espagne  d'accepter  la  consti- 
tiiiioii,  361  ;  esi  hlànié  a  Rou  c  de  cette 
démai'che;  reçoit  ordre  de  détruire  son 
pi'opre  ouvrage;  griefs  du  pane  contre 
lui,  367;  il  travaille  à  rapprocher  les 
cours  de  Rome  et  d'Kspagne,  381  ;  cher- 
che à  ex.  user  sa  conduite  pour  l'accep- 
tation de  la  constitution,  38i  ;  pourquoi 
il  Continue  et  même  redouble  ses  in- 
stances pour  la  taire  approuver,  X,  64; 
son  adresse  pour  servir  Albéroni  auprès 
ou  pape.  89;  il  ne  cesse  d'exalter  ses 
bonnes  intentions,  no;  motifs  qu'il  fait 
valoir  pour  l'obtention  des  bulles  de  Sé- 
ville,  110;  effrayé  ou  feignant  de  l'être 
de  la  décision  du  conseil  de  C.astille  à 
ce  sujet,  il  tente  de  nouveaux  etiorts 
auprès  du  pape,  i28;  il  l'avertit  de 
prendre  ses  pré.  antions  contre  les  trou- 
pes d'Kspagne,  1 65;  et  que  le  ici  vient 
de  mettre  en  sequest'e  les  revenus  des 
églises  de  Séville  et  de  Maliga,  i65; 
a>ant  le  dépan  de  la  flotte  d'Kspagne  il 
s'efforce  de  persuader  au  pape  que  les 
intentions  d'Albéroni  sont  honnes;  mais 
l.rsqiie  la  floue  est  partie  il  change  de 
sentiments  et  de  discours,  i89:  sa  si- 
tuaiion  difficile;  il  écrit  a  Albéroni  pour 
lui  repiésenter  les  r^n-^ois  qu'a  eues  le 
pape  de  refiistr  les  lunles  ne  Sevjlle, 
'i  7.  ses  plaintes  à  la  cour  de  Ronie; 
lualjjre  la  sagesse  de  ses  conseils,  Hume 


ALL 


121   — 


AME 


et  Madrid  font  tomber  sur  lui  la  haine 
de  la  rupture  entre  les  deux  cours,  207; 
il  est  f,'arilé  à  vue,  20â  ;  est  accusé  par 
Albéroiii  de  s'être  réconi:ilié  avec  la 
coui  de  Vienne.  209;  est  arrêté.  209; 
avertit  les  évèques  d'F,s(ia^;(ie  que  le 
pape  suspend  toutes  le?  grâces  qu'il  a 
accdrdées  au  roi,  227  ;  représente  vive- 
ment au  pape  les  inconvénients  d'une 
rupture  et  l'embarras  où  il  se  jette  par 
les  engagements  qu'il  vient  de  prendre, 
228. 

AI.ÈGRE  (  le  marquis  d'  )  ,  mare 'hal 
de  camp,  force  dans  le  bois  d'H.igeii- 
bach  un  grand  retran -hemeiii  d''iù  il 
chasse  le  jîénéral  Snyer,  I,  125  ;  rend 
Bonn,  après  trois  semaines  de  siège, 
II,  462  ;  est  fait  prisonnier  à  l'attaque 
des  lignes  entre  l.awe  et  Heylesem,  III, 
120;  obtient  une  des  tiois  lieutenances 
générales  du  Languedoc,  .'^70;  donne  sa 
fille  à  Maillebois  avec  sa  lieutenance 
générale  du  Languedoc;  le  roi  accorde 
200  000  livres,  VI,  367;  est  miminé  à 
l'ambassade  d'Angleterre,  VU,  j.53; 
est  gouverneur  des  trois  évêchés,  Xlll, 
45. 

ALÉGRE  (■  Mme  d'  )  ,  marie  sa 
fille  avec  M.  Rupelnonde,  colonel  fla- 
mand au  service  d'Espa.'ne  ;  elle  fait 
arborer  à  son  scndre  le  manteau  ducal  ; 
caractèie  de  sa  tilie,  III,  1  m  ;  Mme  d'A- 
lègre  va  faire  à  M.  de  Saint-sirnon  des 
derai-iontidences  touchant  le  régent; 
détails  curieux  à  ce  sujet ,  IX  ,  344  et 
suiv.;  va  lui  donner  de  nouveaux  avis  , 
après  la  tenue  du  lit  de  justice  ,  XI , 
19  ;  elle  meurt  à  65  ans  ;  son  caractère , 
XIII.  29. 

ALESÇON  (  Mlle  d'  ),  épouse  du  der- 
nier duc  de  Gui-e,  et  fille  du  frère  de 
Louis  XIII  ,  a  beaucoup  à  souffrir  de 
Mlle  de  Montpensier;  Mlle  rie  Guise  la 
marie  avec  sou  neveu ,  I ,  i96  ;  tous  les 
honneurs  dus  à  une  petite-tille  de  Fiance 
lui  sont  conservés;  M.  de  Guise  n  aipiun 
pliant  devant  sa  femme;  piété  ei  honnes 
œuvres  de  cette  princesse;  elle  tient 
fort  a  son  rang,  19S  :  sa  mort,  ses  der- 
nières dispositions  concernant  sa  sépul- 
ture, 197. 

ALEXANDRE  r  don  )  ,  frère  du  cardi- 
nal Albani,  neveu  du  pape,  nasse  pour 
l'espion  secret  de-.  Espaj^iiols  dans  l'inié- 
rieur  de  son  oncle  ei  pnur  avoir  reçu 
d'eux  25  000  pistides,  IX,  i85. 

Al.lNCOUIir  ,  ^ec.•nd  fils  du  duc  de 
Viller'V  ,  épouse  la  fille  de  la  maréch;de 
deBciufner>,  XI,  328. 

Ai.l.EMANS  II»'),  i^eniilhonirae  de 
Péiig  iid  ;  Sun  ca  actère  ;  son  mérite, 
son  projet  de  taille  iiroponionnelle;  .<a 
mon,  XI,  i4s.  Voy.  Taille  piojior- 
tioiinelle. 


AliLEURS  (  Des  ),  est  nomn.c  ambas- 
sadeur à  Berlin,  I,  304  ;  de  capitaine  aux 
gardes  il  devient  lieiuenant  gênerai  ei 
graiid'croix  de  Saint-I.ouis  ;  sa  valeur, 
Sun  e'^prit,  sa  finesse;  son  tnariage  avec 
Mlle  de  Lutz  tiihourg  ,  304;  est  envoyé 
secrèiemeiu  auprès  de  .a^oizi,  chef  des 
mécontents  de  Hongrie,  III,  |28. 

ALLIANCK  (  Traite  de  la  quadruple  ), 
négocié  à  Londres  ;  il  est  signé  d'abord 
dans  cette  ville,  pu^s  à  Vienne  et  à  la 
Haye;  quel  en  est  l'objet  apparent,  X, 
256;  quel  intérêt  particulier  en  était  le 
ressort,  256  ;  reflexions  sur  l'état  poli- 
tique de  l'Europe  quand  il  fui  négocié  ou 
conclu,  et  sur  les  véritables  intérêts  qui 
devaient  diriger  laconduitede  la  France, 
266  -  27 1 . 

ALLUYE  (  la  marquise  d'  ),  Bénigne 
de  Meaux  du  Fouilloux  ,  nieuit  au  Pa- 
lais-Royal à  l'à-'e  de  pins  de  80  ans, 
sa  famille  ;  son  amitié  pO'ir  Mme  la  com- 
tesse de  Soissons;  ses  mirigues  de  ga- 
lanterie, XI,  291;  son  caracière;  son 
génie  de  vie;  sa  discrétion  .  291. 

AI.TA.MIRË  Oiorio  y  Moxroso  (  le 
comte),  grand  d  Espagne;  hi-torique 
sur  sa  maison;  son  caractère,  XII, 
159  ;  sons  le  court  règne  du  roi  Louis, 
il  ;;oiiverne  presque  tout  et  rétablit  les 
étiquettes   espagnoles;  sa  mort,     16O. 

ALTAMliiE  (la  comtesse),  esi  nommée 
cam  irera  mayor  de  la  reine  d'Espagne 
à  la  place  de  la  princesse  des  Uisms, 
VII,  289;  son  caracière  ,  son  extérieur, 
XII,  203  et  suiv. 

ALTESSE  (  le  titre  dM,  abandonné  par 
les  rois  pour  celui  de  Ma)este,  fu.  donné 
aux  fils  et  aux  Irères  de  rois;  à  quelle 
époque,  IV,  363;  quels  autres  firinees 
l'on  tp.is  et  y  ont  ajout  •  l'épi  ttièti'  RoijaU, 
364;  à  quelle  époque  les  cadets  des  mai- 
sons souveraines  ont  pris  l'Altesse 
simple,  365;  quels  prini'es  y  ajoutèrent 
l'i'pithèie  Sérénissime ,  et  pourquoi  , 
365. 

ALTHAN  (  le  cardinal  d'  ) ,  est  nommé 
oroiecieur  (les  affaires  de  l'empereur  à 
Kome,  XI,  341. 

ALI  HAN  (  le  comte  d'  ),  grand  écuyer 
et  favori  de  l'empereur,  meurt  à  43  ans 
entrâtes  bras  de  ce  prince;  se?  obsèques 
magnifiques;  l'empereur  se  déclare  tu- 
teur de  ses  enfants,  XIi,  378 

AMBoiSE  (  Georges  d'  ),  premier  mi- 
nistre de  Louis  XII  ;  quel  ,  et  fut  cepen- 
dant le  meilleur  nremier  ministre  ei  le 
[dus  ajipl.iudi  qu'aient  eu  nos  rois,  XII, 
4i9. 

A.MRRES  (le  marquis  d'  ),  lieutenant 
général  de  Guyenne,  meurt  à  l'âg  •  de  82 
ans;  son  extérieur  ;  son  caracière,  XI, 
38!. 

AMELOT, conseiller  d'État, est  nommr 


AMI 


—   122  — 


ANJ 


ambabsadeur  d'Espagne;  son  caractère; 
ses  anibassades  précédentes;  il  a  plu- 
sieurs eiureliens  avec  la  princesse  des 
Ursins:  reçoit  des  ordres  paniciiliers  du 
rui  et  de  Mme  de  Mairitenori  ,  III,  i6i; 
arrive  à  Madrid;  est  admis  à  la  junie 
avec  tiiutes  les  grâces  de  la  reine  et 
l'autorité  dans  les  affaires,  182;  il  em- 
pêche qu'On  y  ne  revienne  une  troisième 
fois  en  Espaiine  :  est  en  vénération  dans 
ce  pays  et  ménagé  par  la  princesse  des 
Ursins, '^92;  il  est  rappelé  en  France, 
IV,  428  :  sa  belle  administration  en  Es- 
pagne ;  son  arrivée  menace  un  moment 
tous  les  ministres  de  France,  V,  i6;  sa 
réception  à  Paris  et  à  la  cour  est  bril- 
lante ;  il  voit  les  ministres  ;  paroles  que 
lui  adresse  le  chancelier  ;  il  |iarle  au  roi 
du  maria^'e  de  sa  flUe  avec  Cbalais,  tils 
du  fière  du  premier  mari  de  la  prin- 
cesse des  Ursins  ,  ei  de  la  grandesse 
pour  son  gendre  futur;  est  civilement 
éconduit  deux  fois;  témoigne  son  mé- 
conteniement ,  23;  tombe  en  disgrâce 
parce  qu"il  passe  pour  janséniste  ,  2(t; 
est  redemandé  <>n  Espagne,  359  ;  il  ob- 
tient pour  son  tils  la  charge  de  prési- 
dent a  mortier,  VI,  lOO;  marie  sa  tille 
à  l'ainé  des  Tavannes,  196  ;  est  nommé 
ambassadeur  à  Rome  pour  demander 
au  pape  la  tenue  d'un  concile  natio- 
nal, VII,  i4S  ;  reçuit  lOOOO  écus  pour  son 
voyage,  153  ;  revient  à  Paris  sans  avoir 
rien  obtenu  de  la  cour  de  Rome  :  sa 
conversation  avec  le  (lape  sui'  la  consti- 
tution; aveu  leniaïquable  de  Sa  Sainteté, 
VIII,  2%5,  246;  il  est  nommé  président 
d'un  conseil  de  commerce,  246 

AMENZAGA  ,  lieutenant  des  gardes  du 
corps  du  loi  d'Espagne  ,  commandant  le 
détachement  qui  accompagne  la  prin- 
cesse de  l'arme  se  rendant  à  Guadalajara, 
reçoit  Tordre  de  celte  princesse  d'arrê- 
ter Mme  des  Ursins,  VII,  285  ;  il  veut  lui 
représenter  qu'il  n'y  a  que  le  roi  d'Ks- 
pagncq  ni  ait  le  droit  qu'elle  veut  prendre; 
la  nouvelle  reine  lui  demande  fièrement 
s'il  n'a  pas  un  ordre  du  roi  de  lui  obéir- 
en  tout,  et  il  obéit,  286. 

AMIEiSS  (  le  vidamed'),  second  fils 
du  duc  de  Chevreuse,  est  marié  avec 
l'aînée  des  filles  du  marquis  de  Lavardin 
et  de  la  sœur  du  duc  et  du  cardinal  de 
Noailles;  pourquoi  les  Noailles  se  pres- 
sent de  faire  ce  mariage,  UI,  hi  et  suiv.; 
par  son  courage  et  sa  présence  d'esprit, 
il  sauve  senl  une  partie  considérable  de 
l'armée  à  la  bataille  d'Auden:.rd" ,  IV, 
177  ;  est  dédaré  duc  et  pair  de  Cliaulnes, 
VI,  188;  sa  réception  plaisante  au  parle- 
ment, i89. 

AMir.ANTE  DE  CASTILI.E  ,  est  nom- 
mé ambassadeur  en  France,  II,  36i  ; 
ses  crands  et  lungt:  préparatifs  ;  en  ap- 


prochant de  la  Navarre ,  il  disparaît  et 
passe  en  Portugal,  381  ;  tombe  dans  un 
discrédit  total;  pourquoi,  III,  58;  meurt 
délaissé  et  méprisé,  182. 

AMPOULE  (Sainte-».  Barons  otages  de 
la  Sainte-Ampoule.  XIII,  5- 

AACENIS  (  le  marquis  d'),  est  blessé 
au  combat  d'Audenarde,  IV,  179. 

ANCENIS  (  le  duc  d'  )  ,  fils  du  duc  àa 
Charosi,  arrête  Mme  du  Maine  dans  sa 
maison ,  rue  Saint-Honoré,  et  la  conduit 
jusqu'à  Essonne  ,  XI,  60. 

ANCËZUNE ,  fils  de  Caderousse  et 
rie  Mlle  d'Oraison  ,  épouse  une  des 
filles  de  Torcy;  sa  paresse  et  celle  de 
son  père,  VII,  291;  après  avoir  servi, 
il  se  jette  à  Sceaux  où  il  est  un  des 
tenants  de  Mme  du  Maine;  son  im- 
puissance ;  extérieur  et  caractère  de  sa 
femme,  291. 

ANGENNEs  (D')  meurt  de  la  petite  vé- 
role, fort  regretté  des  dames  et  des  gens 
du  bel  air,  VIII,  444. 

ANGEKVILLIEKS,  intendant  d'Alsace, 
puis  de  Paris  ,  est  fait  conseiller  d'Etat 
en  expectative,  XI.  234. 

ANtifElERl'.E.  L'expérience  de  plu- 
sieurs siècles  doit  avoir  appris  que 
cette  puissance  est  ennemie  de  la  France 
en  tout,  X,  283;  comment  et  par  qui 
elle  est  parvenue  à  détruire  la  marine  de 
cette  dernière,  284. 

ANGOL'l.ÈME  -  la  duchesse  d'  ),  veuve 
du  duc  d'Angoulèine  ,  bâtard  de  Char- 
les IX,  et  sœur  d'un  page  de  ce  duc  , 
mariée  en  1644,  meurt  en  1713  dans  la 
misère;  son  extérieur;  sa  yertu ,  VI, 
441. 

ANHALT  (  le  prince  d'),  est  tué  au 
combat  de  Cassano,  V,  45. 

ANJiiU  (le  duc  d' ) ,  second  fils  de 
Monseigneur,  est  déclaré,  par  le  roi  son 
grand-père,  roi  d'Kspagne  ,  II ,  135;  est 
traité  comme  le  roi  d'Angleterre;  va  voir 
ce  roi  à  Versailles  et  à  Saint-Germain  , 
136  ;  le  nonce,  les  ambassadeurs  de  Ve- 
nise et  de  Savoie  ,  les  ministres  des 
princes  d'Italie  viennent  le  saluer,  137  ; 
il  prend  le  grand  deuil,  138;  le  parlement 
en  corps  et  les  autres  cours  viennent  le 
saluer,  i38;  il  fait  grand  d'Espagne  de 
première  classe  le  marquis  de  Castel- 
dos-Kios,  ambassadeur,  et  prend  la  Toi- 
son d'or,  139  ;  détails  sur  son  départ  et 
sur  sa  séparation  de  la  famille  royale  , 
139  et  suiv.;  il  estproclamé  à  Madrid,  aux 
acclamations  de  joie  universelle  ,  ainsi 
qu'à.Naples,  en  Sicile  et  en  Sardaigne, 
140;  il  arrive  à  Rayonne  où  il  reçoit  les 
hommages  de  plusieurs  seigneur.s  espa- 
gnols; se  sépare  à  Saint-Jean  rie  Luz  des 
princesses  frères;  s'embarque  sur  la 
R!(la-.~oa;  va  Coucher  à  Irun,  158.  Voy, 
Philippe  V. 


ANT 


—  123  — 


ANT 


ANLEZY  (D'),  maréchal  de  camp,  est 
eiiviijé  par  le  comte  du  Bourg  au  ma- 
réchal d  Har>  ouri  avec  la  nouvelle  de  la 
défaite  du  général  Mercy  ;  est  ensuite 
envoyé  au  roi,  V,  43;  rc(;oii  le  cordon 
annaiis-Tvuae,  44. 

ANNE  D'AUTRICHE,  femme  de 
Louis  XllI.  Not"  sur  l'aventure  de  Jarzé 
avec  elle,  VI,  458  ;  note  sur  ses  relations 
et  sa  corre>pondauce  avec  Mazarin,  VII, 
460  et  sniv. 

ANNE  (la princesse),  belle-sœur  du  roi 
Guillaanne  et  épouse  du  prince  Georges 
de  l>ar.emark,  est  proclaniée  reine  d'An- 
gleterie;  elle  proclame  son  mari  grand 
amiral  et  généralissime,  II,  358;  sa 
conduite  sa^ie  et  modérée  après  que 
l'expédition  "du  roi  Jacques  ni  a  avorté, 
lui  attache  tous  les  coeurs,  IV,  io7:  elle 
meurt  à  53  ans;  s  m  dessein  piésumé 
de  faire  en  sorte  que  son  frère  lui  suc- 
cédât :  son  amitié  pour  le  roi  de  France, 
VII,  98. 

ANTIN  (D',\  fils  légitime  de  Mme  de 
Jlontespan  ,  pour  obtenir  une  augmen- 
tation de  laooolivrespar  an,piomet  àsa 
mère  et  fait  dire  au  roi  par  M.  le  comte 
de  Toulouse  qu'il  ne  jouera  de  sa  vie; 
ne  peut  tenir  sa  promesse  et  se  remet 
à  jouer,  II,  1 13  ;  ai  la  mort  de  son  père, 
M.  de  Montespai),  il  écrit  au  roi  pour  lui 
demander  de  faire  examiner  ses  préten- 
tioiis  à  la  dignité  de  ducd'Êpernon,  322; 
il  aspire  à  l'ambassade  de  Rome,  III, 
232  ;  jaloux  de  la  préférence  donnée 
à  Saint-Simon ,  il  travaille  à  lui  nuire 
auprès  du  roi  et  de  Monseigneur , 
237  ;  il  arrive  à  Bourbon  au  moment  où 
Mme  de  Montespan  sa  mère  est  près  de 
mourir;  paroles  qu'elle  lui  adresse;  or- 
dres qu'il  donne  pour  les  funérailles  de 
sa  n.ère.  IV,  i3  ;  sentiments  qu'il  éprouve 
dans  cette  circonstance  ;  son  caractère  ; 
sa  beauté  ;  ses  agréments  ;  il  sacrifie 
tout  à  son  ambition  ;  »on  habileté  dans 
l'art  du  courtisan,  15;  son  mariage;  son 
état  de  maison  ;  son  bonheur  au  jeu  ;  sa 
servitude  pour  les  enfaits  naturels  de  sa 
mère,  15;  sa  poltronnerie;  comment  il 
sup.jOrte  les  railleries  qu'on  lui  fait  sur 
ce  défaut,  16;  ses  talents  p.ur  la  guerre; 
sa  capacité  pour  toutes  sortes  d'affaires, 
17  ;  son  deuil  à  la  mort  de  sa  mère,  i8  ; 
il  est  vivement  soupçonné  d'avoir  sup- 
primé son  testament,  J8;  reçoit  le  roi  et 
iMme  de  Mainienon  à  Peiit-Bourg;  dé- 
tails sur  la  délicatesse  et  la  profusion 
qu'il  met  dans  cette  réception,  57  ;  il 
fait  abattre  en  une  nuit  une  allée  de 
marronniers  sans  qu'on  s'en  aperçoive 
et  sans  qu'il  en  reste  aucune  trace,  57; 
obtient  le  gouvernement  de  l'Orléanais  ; 
sa  joie  et  celle  ne  sa  femn.e,  58  ;  il  ori- 
gue  la  charge  de  suriuteudant  des  bâti- 


ments, 136;  l'obtient  par  le  crédit  de 
Mme  la  Duchesse  et  de  Monseigneur, 
quoique  ce  dernier  eût  rendu  témoi- 
gnage contre  sa  probité,  137;  comment 
il  en  témoigne  sa  joie,  i37  ;  par  sa  nou- 
velle charge  et  par  son  assiduité  il  est 
instruit  de  toutes  les  affaires  de  la  guerre 
et  de  la  cour;  se  rend  important  aux 
deux  partis  qui  divisent  cette  dernière, 
204:  est  rectierché  par  la  duchesse  de 
Bourgogne,  lai  rend  compte  de  tout  ce 
qu'elle  désire,  entre  dans  sa  confidence, 
204  ;  essaye  par  elle  ne  pénétrer  jusque 
chez  Mme  de  Maintenon,  204;  aspire  à 
remplacer  Chamillari,  ou  plutôt  à  entrer 
dans  le  conseil,  205  ;  comment  il  répond 
aux  reproches  que  lui  fait  Mme  la  Du- 
chesse de  sa  liaison  avec  la  duchesse  de 
Bourgogne  ;  son  embarras  entre  ces 
deux  princesses,  209  ;  scène  entre  lui  et 
le  fils  de  Chamillart  dans  laquelle  il 
traite  fort  mal  le  père  et  le  fils  ;  il  en 
fait  ensuite  des  excuses  ,  389  ;  il  est 
inscrit  un  des  premiers  sur  la  liste  de 
l'orfèvre  Launay  pour  le  din  rie  la  vais- 
selle d'argent:  achète  à  grand  marché 
force  porcelaine  admirable,  enlève  deux 
boutiques  de  faïence  qu'il  fait  porter 
pompeusement  à  Versailles,  39fi  ;  il  met 
.'Mme  la  duchesse  de  Bourgogne  au  fait 
de  tout  ce  qui  se  uasse  à  Meudon  contre 
Chamillart,  40o;  est  chargé  de  toutes  les 
confidences  qui  tenaent  à  sa  perte,  40 1  ; 
ses  espérances  pour  le  ministère.  407; 
il  saisit  tout  le  ridicule  de  la  lettre  du 
maréchal  de  BoufQers  sur  la  bataille  de 
Malplaquet  pour  l'obscurcir  auprès  du 
roi,  V,  54;  reçoit  l'oidre  du  roi  de  faire 
les  honneurs  à  l'électeur  de  Bavière; 
mène  ce  prince  dîner  chez  Torcy.  61  :  lui 
donne  à  souuer  et  à  jouer  à  Paris  et  à 
Versailles,  61  ;  il  est  chargé  par  le  roi 
du  détail  des  charges  et  des  biens  du 
jeune  M.  le  Duc,  163,  et  d'avoir  l'œil 
sur  sa  conduite  :  travaille  uiusieurs 
fuis  avec  le  roi  à  la  réforme  de  beau- 
coup d'abus  et  de  pillages  que  feu  M.  le 
Duc  avait  projetée  dans  la  maison  du 
roi,  175;  ayant  deviné  ou  appris  par 
Monseigneur  la  résolution  ou  roi  de  ma- 
rier le  duc  de  Berry  avec  Mademoiselle, 
il  veut  se  faire  un  mérite  d'en  hâter  la 
déclaration,  262;  il  envoie  un  laquais 
à  Saint-Cloud  pour  avertir  M.  le  duc  e; 
Mme  la  duchesse  d'Orléans  que  le  roi. 
Monseigneur  et  Mgr  le  duc  de  Bourgogne 
ont  fait  la  demande  à  lladame,  263;  il 
prétend  à  la  dignité  de  duc  et  pair 
d'Epernon;  ruse  et  artifice  de  son  dis- 
cours au  roi  à  ce  sujet;  il  obtient  la 
permission  d'intenter  un  procès,  386  et 
suiv.  ;  en  informe  les  maréchaux  de 
BoufQers  et  d'Harcourt;  ses  respects 
envers  eux,  388;  réponse  qu'ils  lui  font. 


ANT 


124  — 


AQU 


390  ;  dans  quels  termes  il  est  avec  d'au- 
tres ducs,  390;  coniment  il  apprend  qu'il 
y  a  une  opposition  dressée  ei  siiinée 
contre  lui,  39.!  :  il  essaye  de  ralentir 
les  Rjesures  qu'il  voit  prises  en  em- 
ployant l'airioritë  du  roi;  lidnnéieie 
excessive  qu'il  témoigne  à  Sairit-Siiiion, 
393;  la  décUiraiion  de  neutralité  du  M.i 
le  déconcerte  et  lait  clianjier  de  face 
àl'afiaire;  ses  fausses  prétentions;  son 
manège  pour  les  faire  prévaloir  dé- 
couvert, 398:  rôle  de  courtii-an  qu'il  joue 
dans  le  procès  de  la  succession  de  M.  le 
Prince;  il  fait  savoir  au  roi,  le  premier, 
iC  jugement  qui  intervient,  407:  ses  pré- 
tentions à  la  pairie  en  font  naître  une 
foule  d'iiuires  semblables,  VI,  20;  il  est 
effiayé  de  la  lournme  que  prend  son  af- 
faire, 21  ;  tiaii  hardi  de  «ourtisan  raf- 
finé de  sa  parl;il  rieniunde  au  loi  qu'il 
veuille  bien  lui  accordei  con  tue  grâce 
ce  qu'il  peut  e.'rpérer  d'otitenirrie  la  jus 
tice  du  parlement,  34;  il  est  déclare  et 
reçu  duc  et  (lair,  69;  ose  prier  le  maré- 
chal de  B  uffleis  d'eue  un  rie  ses  té- 
moins, 69:  ciaugemeiits  de  sa  position 
à  la  cour  depuis  Ih  iiort  de  Moiiseignem; 
il  reihe'che  le  Dauphin  et  la  Hauphii  e; 
songe  à  entrer  dans  le  lonseil,  78  et 
suiv.:  lit  à  M.  du  Maine  et  au  roi  un 
meiiioi  e  des  aucs  sur  l'affiiie  du  bon- 
net; l'envoie  au  premier  président,  en  le 
priant  de  le  corriger  s'il  y  trouve  quel- 
que chose  qui  paraisse  le  niéiiter,  VII, 
242;  éeiit  au  premier  président  pour 
se  plaindre  de  sa  conduite  et  pour  jus- 
tifier le  mémoire  des  dm  s,  245;  il  va 
lui  faire  visite  avec  le  duc  de  ^oallles; 
con  ment  ils  reçoivent  nés  propositions 
nouvelles  du  pren  ier  président,  2-i5  et 
suiv  ;d'Antin  et  les  auires  ducs  coni 
meiurn  ta  être  détrompés  sur  ses  bonnes 
int'  niions,  2119;  grand  dîner  donne  chez 
d'Antin  à  pn  sieurs  duc  s  etoii  lepreniier 

firesideiii  ei  le  présidi'nt  Maisons  S'iii 
nviies,  250  ;  ee  qui  se  passe  à  ce  riiner  ; 
le  pn  niier  piésideut  ne  s'y  rend  point 
Sous  pietexied'inconiniodiie,  2S0.  d'An- 
tin se  plaint  au  roi  dis  lenteurs  et  des  dé- 
lais du  premier  pi  ésideni,  254;  ihepousse 
avee  force  l'atroce  délation  que  le  pre- 
mier président  vient  de  taire  au  roi  con- 
tre les  ducs;  établit  un  parallèle  frap- 
pant entie  eux  et  le  parlement  sur  la 
fidélité,  l'obéissance  ei  l'attachement  au 
roi,  258;  'end  compte  aux  ducs  de  ce 
que  le  roi  l'a  autoiisé  à  les  inb tiikt; 
union  des  ducs  conire  le  premier  prési- 
dent. 2:"8;  d'Antin  dit  aux  dues  que  le 
roi  après  avoir  écouté  Mire  la  Princesse 
lui  a  dé'lare  qu'il  ne  veut  plus  enicndre 
parler  du  bonnet,  266  ;  est  nornme  chef 
dnconseii  des  affaires  du  de;!aris,  \lll, 
323:  est  nouinié  suniilendaiit  des  bâti- 


ments, 260;  il  marie  son  second  fils  à 
la  fille  unique  de  Vertamont,  premier 
président  du  grand  conseil,  riche  à  plu- 
sieurs millions  et  encore  plus  avare, 
385  ;  obtient  pour  son  lils  aîné  la  suivi- 
vance  de  son  gouvernement  d'Orléanais, 
ei  pour  lesecond,c>  lie  desa  lieutenance 
générale  d'Alsace,  X,  49. 

APANAGE.  Tout  apagage  n'est  pas 
pairie,  mais  toute  pairie  est  essent'elle- 
mcnt apanage;  preuves  historiques;  let- 
tres de  Philippe  le  Bel  au  pape  sur  l'évê- 
ché  de  I.aon;  déclaration  de  Louis  XI 
sur  l'érection  d'Aiig  ulême;  érection  du 
duché-pairie  d'Uzés,  VII,  182;  en  quoi 
consiste  l'apanage,  184  .  quel  éclat  il  ré- 
pand sur  celui  qui  le  possède,  185. 

APPARTEME^T  cliez  le  roi.  Ce  qu'on 
apfieliit  ainsi,  I.  |4. 

AI'l'.ÉS-SOUl'ÊE  DU  ROI.  Comment 
elle  était  composée  et  se  passait,  V, 
170  et  suiv. 

AQllAVIVA  (\e  cardinal,  chargé  des 
affaires  du  roi  d'Espagne  à  Home,  a 
ordre  d'aller  faire  la  demande  di'  la 
princesse  d<' Parnre  il  de  la  vi.ir  épou- 
ser, VU,  137  ;  est  reçu  avec  de  grands 
honneurs  et  une  grande  n^a.-tiiticence, 
137;  s'ab  iidonne  aux  volontés  d'Al- 
béroni,  VIII,  400;  est  chargé  à  l'iome 
du  soin  des  ahaires  d'F.spiigi.e.  IX,  4; 
obtient  du  pape  la  promesse  du  chapeau 
pour  Albéroni ,  20  ;  une  aventure  de 
sbires  à  Rome  manque  de  faire  rétracter 
la  promesse  du  pape,  2i  ;  comment  l'af- 
faiie  s'arrange,  2i  ;  Acquaviva  s'en  sert 
pour  lui-nième  et  pour  Albéroni,  22; 
pourquoi  il  rompt  tour  conimcice  avec 
lecanlinal  de  Noailles,  22;  exhorte  Al- 
béroni a  presser  l'envtji  du  secouis  nro- 
niis  pour  avancer  son  chapeau.  44;  il 
propose  à  Alheiom  pour  batei  sa  propo- 
sition de  demandei  Alexanore  Albani, 
neveu  du  pape,  pour  venir  a  Madrid 
terminer  les  diflérciids  des  deux  d'ips; 
assure  que  le  cardinal  del  r.iunice  traite 
secrètement  avec  la  princesse  des  Ur- 
sins,  sans  doute  pour  prendre  la  reine 
d'Espagne,  eic,  58  ;  «  on--eille  au  roi  d'Ks- 
p.ignede  se  f»ire  rem-  ttre  les  I  refs  que 
lui  porte  Aldovrandi,  avant  de  ladmet- 
tre  comme  nonce,  105  ;  ne  cesse  de 
l'exhorter  de  former  une  liaison  étroite 
avec  le  pape  pour  le  bien  de  la  religion, 
109,  il  défend  auprès  dri  pape  le  nonce 
Aldoviandi;  le  presse  de  laire  Albéroni 
cardirml,  V97  ;  il  lui  assure  que  ^E^pa- 
gUi  bornera  ses  conquêtes  à  la  Saidai- 
gne,  s'il  peut  promettre  que  l'enrpereur 
ob-ervei'H  exactement  la  neutralité  o'iia- 
lie,  3'ii  ;  solhciie  le  roi  d'I-spagre  de 
pi'ohier  dri  desi.tdn'  et  de  la  consler- 
nalion  •■ù  .-ont  le^  AlU'iiaids  iin  mvaii- 
me  de  Naples,  a'envojer  une  foriu  es- 


ARC 


—  125 


ARC 


cadre  en  Italie  et  une  puissante  armée; 
lui  conseille,  s'il  n'est  pas  on  elat  de 
secourir  les  princes  a'I  alie  et  qu'il 
veuille  taire  la  paix  avec  l'einpeieui-,  d' 
rei'ouni-  à  la  luéiliation  de  la  France  et 
de  l'Ai  gletei  re,  mais  de  ne  point  comp- 
ter sur  les  officfs  du  pape,  363:  il  presse 
le  souverain  poniile  de  ré  undie  enfin 
au  roi  il'l'.spagne  sui'  la  niediaiion  (]u'il 
lui  a  offfite;  Sun  entretien  a  ec  Ala- 
niHni.  seiietaire  des  cliifl'ics,  a  ce  sujet  ; 
rcDroi'hfs  qu'il  lui  fait.  368;  il  est  in- 
struit des  iiiouvemeiils  mutiles  qui  se 
font  da;is  le  loyaunie  de  Napies,  369; 
adiesse  au  pape  un  mérnuire  pour  réfu- 
ter les  pieiexies  ilii  rerii.-  de  Sa  Sainteté 
de  délivrer  les  bulles  de  l'Hrclievèi  he  de 
Séville,  X.87;  failà  cet  éj;ard  une  proies- 
talion,  8S  ;  sa  querelle  avec  le  gouver- 
neur de  Home:  à  quelle  occas  on,  88; 
ses  accusations  contre  del  i.iiidii  e.  89  ; 
il  ins'Sle  auprès  du  pape  sur  l'envoi  des 
builes  de  Seville  au  cardinal  Aibéruni, 
Il  I  :  coniniiiit  il  se  voii  oblige  d'exécuier 
les  ordies  qu'il  a  reçus  de  Madrin,  de 
rompre  ouvertement  avec  la  cour  rie 
Rome,  189;  commeni  il  suscite  et  l'ait 
retomber  louie  U  venyeanci  de  l'eui- 
ptreur  sur  la  laniille  de:-  liiudne.  I9l. 

AU  *(".i)N  (fjouverieniem  d'  .  En  qioi 
il  d  ffèie  de  celui  de  Casiille;  auio 
rite  des  certes  ou  des  états  «éneraux, 
III,  424;  alliibutions  du  chef  du  tribunal 
suprême  dArauon,  424;  Philippe  V  sup- 
prime tous  les  droits  et  prérogatives  de 
ce  roy  lunie  et  le  met  sur  le  même  pied 
que  la  (bastille,  425. 

Al'.ANDA  Rorafuil  ,1e  COiiite\  yrand 
d'E>pagDe  ;  histoire  de  sa  maii.on,  XII, 
160 

ARANJUF.Z,  avenues,  château,  jardin  , 
XII,  322;  pire  rempli  de  ceil's,  de 
daims  et  ue  s.ngliei  s,  322  ;  la  montagne 
et  la  mer.  11.  liie  bailleur  leniarquable; 
vaste  menajie  le,  323;  Aranjuez  danj^u 
reiix  à  habiier  pendant  l'été,  323  ;  lait  de 
buffle  excellent,  324. 

AKCHK  lie  baron  d').  commandant  de 
Fnboiir^',  défend  celte  place  avec  vi- 
gueur ;  la  reid  et  se  relire  au  château, 
VII,  12:  capitule,  I2. 

Ar>CHIUljC  (i')  est  déclaré  roi  d  Espa- 
gne par  l'empereur.  III,  14;  vient  en 
Hoilai.de  oii  il  est  reconnu  par  la  répu- 
blique et  par  plusieurs  autres  puissances 
de  l'Kuiope,  22  ;  eSMiie  une  terrible  tem- 
pête qui  le  jeue  deux  fois  en  Angle- 
terre: vient  en  l'oiiui^al  où  il  ne  trouve 
aucun  secours,  57;  se  re:i  barque  pour 
la  Catalogne;  lail  le  sté'j.e  de  BarCrlone, 
200.  euiiiorie  lemoMi  Jiiui,  2ii;  se  rend 
m  lue  de  la  plaee,  2i2  ;  >e  tient  a  Sara- 
gosse  pendant  que  les  armées  marchent 
vers  Madrid,  285;    les    rejoiot;    perd 


I  Ségovie  et  Cuença  ;  est  poursuivi  par 
Bei'wick  ,  285;  son  mariage  avec  une 
princesse  de  Wolfenbiiiiel  est  arrêté, 
330.  celte  princesse  est  reconduite  à 
Barcelone,  IV,  la?;  l'archiduc  joint  le 
coraie  de  Stareniberg  apns  la  bataille 
de  Saragosse,  V,  348  ;  il  entre  à  Ma- 
drid en  Iruimphe;  est  proclame  roi  par 
ses  troupes;  conslernation  de  la  ville; 
35(t  ;  il  quille  Madi  id  et  va  à  Barcelone, 
352  ;  quitte  cette  vill.'  pour  aller  régner 
en  Aileiua^îne;  laisse  aux  Catalans  le 
comte  de  Starembt-rg  pour  vice-roi  et 
l'archiduchesse  pour  gage  de  son  retour, 
VI,  192;  arrive  àdèiie.--;  co.iinieniil  y  est 
accueilli.  194;  Voit  le  duc  de  Savoie  à  la 
Chartreuse  de  Pa\ie;  apprend  son  élec- 
tion Comme  empereur  a  Milan  oii  il  est 
reçu  avec  magniticeiii  e;  y  donne  au- 
dience au  cariiinal  Iniperiali,  légat  a 
tatere,  194;  aux  ambassadeurs  d.  Savoie, 
Venise  et  (iènes;  se  rend  a  Inspiiick  où 
le  prince  Eugi'ne  vient  le  salu.r;  froid 
accueil  qu  il  lui  lait;  causes  de  son  éloi- 
gnemeni  pour  !iii,  195  ;  il  est  couronné  à 
Kraiic  fort  ;  il  écrit  aux  État»  généraux 
Une  lettre  violente  et  pressai!  e  (lour  les 
détourner  de  la  p.cix,  2i6;  este.ouiouné 
roi  lie  Hoiij;!  le  à  Presbuurg,  305.  Voy. 
Cliartfs  VI. 

AKCHIVKS  des  ministères.  Elles  fu- 
rent éiaolies  par  l.ouvois,  111.  51. 

AKCO  vie  comte  d'j,  a  la  tète  coupée 
pour  avoir  mal  défendu  Brisach,  IV, 
247. 

ARCO  >le  comte  d'),  maréchal  des 
troupes  de  Bavière,  se  retranche  dans 
Uonauerth  ;  y  est  attaque;  après  une 
vive  résistance  se  relue  à  Rhein;  ses 
talents  militaires:  son  origine;  quel  rang 
il  occupe  dan.--  les  troupes  de  France  et 
de  lîavièie  réunies,  III,  79. 

AKCi)  (.Vlnie  d' ,  ancienne  maîtresse 
déclarée  de  l'électeur  de  Bavière,  meurt 
a  Paris  où  elle  donnait  a  jouer  taiu 
qu'elle  pouvail;  sa  famille,  IX,  72. 

AKCO  le  duc  del;, grand  d  Espagne; 
son  extérieur;  son  atlacbeinenl  pour  le 
rni,  XII,  m;  il  devient  premier  ecuyer; 
saine  la  vie  du  loi  et  une  autre  fois  celle 
de  la  reine;  devient  grand  ecuyer;  son 
caracière  magnifique;  son  e>prà  sage  et 
juste;  son  assiduité  auprès  du  roi,  m  ; 
va  au-dev..nt  de  .Mlle  de  Monipensier  à 
Cogoilos  ,  lui  présente  une  dame  et  deux 
cavaliers  que  la  princesse  soupçonne 
avec  raison  être  la  reme,  le  roi  et  le 
pnnee  oes  Astunes,  26i. 

AKCiiS  et  BANOS  frère.s,  reçoivent 
ordre  du  roi  d  Espagne  ii'aller  servir  en 
Flandre,  pour  punition  duo  ne-moire 
qu'ils  ont  présenté,  il,  2.io;  soiu  bien 
traités  pir  le  roi  de  Fra  ce  etaamisa 
baiser  Mme  la  duchesse  de  Bourgogne 


ARe 


—  126  — 


ARI 


251  ;  savoir  et  mérite  dn  duc  d'Arcos;  il 
veut  faire  la  guerre  en  Aragon  ,  n'y  en- 
tend rien,  est  rappelé  à  Madrid  et  lait 
conseiller  d'État,  111,251. — Areos  Poj/ce 
de  Léon,  grand  d'Espagne  ;  historique 
sur  celte  maison,  XII,  U2;  caractère 
du  duc  d'Arc  s;  son  instruction;  carac- 
tère et   richesse  de   la  duchesse,  112. 

AKCOS,  Figuerroa  y  laso  de  La  Vega 
(  le  comte  los  j,  grand  d'Espagne,  XII, 
160. 

ARCY  (le  marquis  d'),  gouverneur  de 
M.  le  duc  de  Chartres  ;  sa  conduite  à  la 
guerre  et  dans  le  monde;  il  est  lait  che- 
■valier  de  l'ordre  et  conseiller  d'Etat 
û'épée,  I,  19;  montre  un  grand  sang-froid 
à  la  bataille  de  .\eerwinden  ,  59;  sa 
mort;  il  est  fort  regretté  de  M.  le  duc  de 
Chartres  ;  sa  vertu,  sa  capacité,  sa  va- 
leur, 136. 

ARCY  (D'\  capitaine,  puis  comman- 
dant du  château  d'Eberbourg  ,  après 
une  très-belle  défense,  est  oblige  de 
rendre  cette  place  au  prince  Louis  de 
Bade,  I,  292. 

AREMBERG  (le  duc)  Ligne,  grand 
d'Espatîue,  XII,  H3. 

ARGENSON,  lieutenant  de  police,  bri- 
gue la  place  de  piemier  président  du 
parlement  de  Paris  ;  pourquoi  le  roi  ne 
veut  pas  la  lui  donner,  III,  405;  est  fait 
conseiller  d'Étal  sans  quitter  la  police; 
pendant  l'iiiver  de  n09,  il  ne  laisse 
entrer  de  blé  dans  Paris  que  sur  des 
billets  signés  de  lui  ;  les  intendants  font 
de  même  dans  leurs  généralités ,  IV, 
332  ;  il  entre  dans  l'abbaye  de  Port- 
Royal  des  Champs  avec  des  escouades 
du  guet  et  d'archers,  et  enlève  les  reli- 
gieuses, V,  76;  inierriige  le  cordelier 
arrêté  par  Ciialais  en  Poitou;  instruit 
M.  le  duc  d'Orléans  qu'il  n'a  rien  trouvé 
dans  ses  interrogatoires  qui  le  regarde, 
et  lui  fait  part  des  services  qu'il  lui 
rend  là-dessus  auprès  du  roi,  VI,  300  ; 
est  indiqué  au  régent  pour  les  finances 
et  les  sceaux  ;  son  caractère;  sa  capa- 
cité; son  habileté  dans  la  pulice,  IX, 
406;  sa  ci>nduite  dans  les  affaires  de 
la  constitution  ,  kOè  ;  sa  conférence 
chez  Saint-Simon  qui  le  décide  il  ac- 
cepter les  deux  places,  koi  et  suiv.  ; 
est  déclaré  garde  des  sceaux  et  président 
des  finances;  prêle  serment,  409;  en 
informe  Saint-Simon  par  une  lettre  , 
409;  sa  conférence  chez  ce  dernier 
avec  le  cardinal  de  Noailles  ;  ce  qui  s'y 
passe,  X,  19;  Sun  genre  fie  vie;  il  tra- 
vaille à  toutes  les  heures  de  nuit  et  de 
jour,  donne  des  audiences  de  même, 
26  et  suiv.;  il  dirige  les  finances  seul 
avec  Law,  27  ;  obtient  le  tabouret  pour 
8a  femme,  27;  sa  réponse  ferme  aux 
remontrances  du  parlement  sur  l'édit 


des  monnaies,  292;  il  se  lie  avec  l'ab- 
bé Dubois ,  Law  et  M.  le  Duc  pour 
culbuter  M.  du  Maine  et  réprimer  les 
entreprises  du  parlement,  297  ;  sa  con- 
duiie  au  lit  de  justice,  372  (voy.  Lit 
de  justice);  il  marie  son  second  fils  à 
la  fille  du  présideat  Larcher;  perd  sa 
femme  de  la  petite  vérole;  fait  ses  deux 
fils  conseillers  d'État  malgré  leur  jeu- 
nesse, XI,  135;  sa  lutte  avec  Law;  il 
lui  cède  les  finances  et  reste  garde  des 
sceaux,  234;  puis  il  fait  passer  sur  la 
tète  de  son  fils  aîné  sa  charge  de  chan  - 
celier  de  l'ordre  du  Saint-Esprit  et  lui 
fait  donner  l'intendance  de  .Maubeuge; 
fait  son  fils  cadet  lieutenant  de  polue, 
234;  sa  conduite  adroiie  conire  Law, 
302;  le  duc  d'Oiléans  lui  envoie  rede- 
mander les  sceaux  ;  il  se  retire  dans  un 
couvent  de  filles  au  faubourg  Saini- 
Anioine,  310;  son  amitié  pour  Mme  oc 
Veni  qui  en  était  la  suiiérieure,  310  ;  sa 
mort;  son  caractère;  son  esprit,  395. 

ARGENSON  l'D'),  frère  du  lieutenant 
de  police,  passe  de  l'évêché  de  Dol  à 
l'archevêché  d'Embrun,  VU,  2S3  ;  puis  à 
celui  de  Bordeaux,  XI,  214. 

ARGE^SON  iD'),  fils  du  lieutenant  de 
police.  Extraits  des  mémoiresinédits  du 
maïquis  d'Argenson,  IX,  425,  433  et 
ailleurs. 

ARGENTON  (Mme  d')  présente  au  duc 
d'Orléans  les  frères  Eiistache  Contlans, 
surnommés  d'Armentières  et  devient 
la  cause  de  leur  fortune,  IV,  256, 
Mlle  Chausseraye  lui  annome  que  M.  le 
duc  d'Orléans  la  quitte;  elle  demande  à 
se  retirer  à  l'abbave  de  Gomerfontaine; 
elle  écrit  à  M.  le  duc  d'Orléans  et  à 
Mme  de  Ventadour  à  ce  sujet;  sa  de- 
mande est  re'usée  par  Mme  de  Mainte- 
non,  V,  131  ;  s'en  va  demeurer  chez 
Sun  père  à  Pont-Saint-Maxence.  discours 
divers  sur  cette  retraite,  132;  elle  épouse 
secrètement  le  chevalier  d'Oppède  qui 
la  traite  avec  beaucoup  de  rudesse,  IX, 
334    335. 

ARGuÙGES  (D'),  petit-fils  de  Pelletier, 
est  nommé  lieutenant  civil  à  l'âge  de 
26  ans,  à  la  prière  de  son  grand-pèie, 
V,  342. 

ARGYl.E  (le  duc  d'),  général  des  trou- 
pes d'Angleterre  en  Catalogne,  reçoit 
ordre  ne  les  ramener  dans  l'île,  VI,  216. 

ARIAS  (don  ManueL,  gouverneur  du 
conseil  de  Castille,  est  nommé  par  le 
testament  du  roi  memhie  de  la  junte 
qui  doit  gouverner  en  uttendant  le  suc- 
cesseur, II,  132  ;  quitte  les  afiaires  et  se 
dispose  à  se  retirei'  dans  son  archevêché 
de  Séville,  III,  10;  est  reienii  par  l'au- 
torité du  roi  pour  être  membre  d'une 
nouvelle  junte;  sa  caiiacité  et  son  crédit 
embarrassent  la  princesse  des  Ursii  s, 


ARM 


_  427  — 


ARM 


58;  est  no.nmé  cardinal,  VI,  368  ;  meuri 
assfz  vieux  dans  son  arciievèché;  son 
éloge,  IX,  SW. 

ARION  (le  duc)  Sotomayor  y  Zuniga, 
grand  d'Espat,'ne;  ses  emplois  :)  la  cour; 
il  fut  vice-ioi  du  Mexique,  XII,  ii3. 
Voy.  Ku/ero  (le  marquis  de). 

ÂRIZZA  Pn/a«os(le  marquis  d')  grand 
d'Espagne,  XI],  idS. 

AUl/UNG,  Colonel  d'infanterie,  est  fiiit 
brigadier  pour  avoir  bien  secondé  le 
commandant  Péri  dans  son  projet  de 
sortir  d'Haguenau  avec  la  garnison  saine 
et  sauve,  111,  193;  est  nommé  capitaine 
des  gardes  de  Madame,  Vlil,  285. 

AKMAGNAC  île  duc  d'i,  grand  écuyer, 
sur  la  proposiiion  que  lui  fait  le  roi  de 
marier  sa.  tille  au  caidinal  de  Médicis, 
sup^ilie  Sa  Majesté  de  trouver  bon  qu'il 
la  consulte;  dit  ensuite  au  roi  que 
Mlle  d'Ainiagnac  préfère  l'bonneur  de 
resier  sa  sujt-lte  aux  plus  grande»  for- 
tunes étrangères,  III,  269;  trait  de  bru- 
talité de  sa  pan  envers  la  grande-du- 
chesse, 436;  il  représente  avec  force 
au  rnl  l'injustice  que  le  duc  de  Lorraine 
lui  fait,  à  lui  et  à  son  fils,  en  déclarant 
M.  de  Vaudemont  souverain  de  Com- 
nurcy  et  laîné  après  ses  enfants,  i'iS; 
ne  peut  pardonner  à  M.  de  Vaudemont, 
sunout  à  cause  de  son  fils  Camille,  dont 
la  situation  en  Lorraine  n'est  plus  la 
même,  kkO;  à  la  mort  de  sa  femnje,  il 
reçoit  ordre  du  roi  d'aller  avec  ses  en- 
fants en  manteau  cliez  les  princes  et 
princesses  du  sang,  et  d'y  faire  aller  ses 
filles  en  mante;  nouvelle  usurpation 
des  princes  du  sang;  comment  elle  est 
anieiiée,  IV,  75  et  suiv.  ;  M.  u'Arniagnac 
recherche  inutilement  Mme  de  Chàteau- 
thieis,  dame  d'atours  de  Madame;  les 
motifs  qui  le  font  refuser  pur  cette  dame 
lui  inspirent  une  plus  grande  estime 
pour  elle,  76;  ses  procédés  généreux  en 
faveur  de  ses  nièces,  378;  comment  il 
obtient  du  roi  une  pension  de  30  000  livres 
pour  Mlle  d'Arniagnac  sa  sœur,  VI,  366; 
obtient  pour  son  fils  un  brevet  de  rete- 
nue de  1  000  000  livres  sursachaigeetla 
survivance  du  gouvernement  de  Picar- 
die du  ducd'Elbeuf,  VlII,  ikl;  sa  con- 
testation avec  le  premier  écuyer  Berin- 
ghen,  au  sujet  de  la  dépouille  de  la  pe- 
tite écurie,  256;  son  caractère,  256,  257  ; 
raisons  qu'il  fait  valoir  dans  un  mémoire, 
258;  le  conseil  de  régence  décide  contre 
lui,  265  ;  son  dépit  ;  ii  obtient  du  régent 
l'autorisation  de  faire  ses  prote-tatiuns, 
267;  suite  de  cette  affaire  sous  le  mi- 
nistère de  M.  le  Duc,  268;  M.  d'Armagnac 
importune  le  régent  de  ses  tentatives  et 
de  ses  entreprises  de  fait,  IX,  328;  il 
meurt  à  l'abbaye  de  Royaumont;  sa 
longue  faveur  auprès  du  feu  roi;  à  quoi 


il  la  dut,  X,  kk  ;  son  caractère;  sa  bru- 
talité; sa  gourniandise  ;  son  honneur; 
sa  générosité,  lik  et  sui  y. 

AKMAGNAC  (Mme  d'),  prétend  le  pas 
sur  Mme  de  Saint-Simon;  détails  à  ce 
sujet,  I,  4i9;  meurt  peu  regrettée;  son 
extérieur  ;  sa  mise  habituelle  ;  son  carac- 
tère impérieux  et  alticr;  le  roi  ne  la 
souffrait  qu'avec  peine;  son  despotisme 
domestique,  IV,  74;  elle  fait  enfermer 
son  tils,  l'abbé  de  Lorraine,   à  Saint - 

AKMA(,i;<AC  (Mlle  d"),  fille  de  M.  ie 
Grand,  refuse  d'épouser  le  cardinal  de 
Médicis,  III,  269. 

AHMAONAC  (l'abbé  d')  meurt  à  30  ans 
de  la  petite  vérole,  à  Monaco;  ses 
mœurs;  ses  abbayes,  VI,  343. 

ARMENDAUIZ,  lieutenant  général  es- 
pagnol ;  son  esorit;  son  caractèi'es  il  est 
nommé  vice-voi  du  Pérou,  XII,  20i. 

ARMF.NONVILLK,  intendant  des  finan- 
ces, en  est  nommé  un  des  directeurs;  son 
caractère;  par  qui  il  est  protège,  II,  230  ; 
donne  un  souper  magnifique  à  Mme  la 
duchesse  de  Bdurgogue  à  sa  maison  de 
la  Muette;  Mme  Armononville  sert  la 
duchesse  debout  derrière  elle  ;  les  dames 
de  robe  les  plus  disiinguées  ne  se  met- 
tent lamais  à  table  avec  les  princesses 
du  sang,  IV,  54;  son  mari  perd  sa 
place  de  directeur  des  finances  qui  est 
supprimée;  obtient  une  pension  de 
12  000  livres  et  la  charge  nouvelle  de  ca- 
pitaine du  bois  de  Boulogne;  est  réduit  à 
la  fonction  de  simple  conseiller  d'État 
en  semestre:  comment  il  supporte  ce 
changement  de  fortune,  92  ;  par  le  cré- 
dit de  Saint-Simon,  il  nbtient  ilu  régent 
la  charge  de  secrétaire  d'État  des  affai- 
res étrangères,  mais  sans  fonctions, 
VlII,  338;  gagne  au  conseil  de  régence 
son  procès  contre  les  conseillers  d'État, 
339;  vend  la  Muette  à  la  duchesse  de 
Berry;  quels  avantages  lui  sont  faits, 
389;  est  nommé  président  d'une  cham- 
bre établie  aux  Crands-Augustms  pour 
juger  en  dernier  ressort  quantité  de  pro- 
cès restés  en  arrière;  s'acquiert  beau- 
coup d'honneur  ainsi  que  la  chambre 
qu'il  préside,  X!,  345  ;  obtient  your 
son  fils  la  survivance  de  sa  chargé  de 
secrétaire  d'État,  i85;  est  nommé  garde 
des  sceaux,  4i2. 

ARMEMOiSviLLE  (Mme  d'),  meurt  de 
la  petite  vérole,  IX,  33. 

AllMENTIERKS  (  I)'),  maître  delà  garde- 
robe  de  M.  le  duc  d'Orléans,  épouse  la 
fille  cadette  de  Mme  de  .Tussac;  sa  gé- 
néalogie; sa  fortune  et  celle  de  ses  frè- 
res, IV,  256  et  suiv.;  il  devient  premier 
gentilhomme  de  la  chambre  de  M.  le  duc 
d'Orléans,  et  son  frère  Conflans  maître 
de  la  garde-robe,  257;  voir  aussi  VI,  29i 


ARQ 


128 


ASS 


ei  suiv,;  il  meurt  assez  jeune  d'une  lon- 
t;ufi  nirtladii';  son  tVère  Contlans  lui  buc- 
càdt;  (liins  sa  charj^e,  385. 

AKMBiNTIÉl'.KS  (le  marquis  d')  épouse 
la  tille  unique  d'Auliigny,  éiuyer  de  la 
prin(*ssf  des  i  rsins,  VI,  i83,  .293. 

AliiVlEMIERHS  (Mlle  d')  ii.eurt  à 
80  ans;  son  mérite;  si>n  esprit;  sa  lor- 
tune  divei  se .  elle  laisse  l'usufruit  de  son 
j)ien  à  la  duc.liesse  du  1  ude  ei  une  p'  n- 
sion  de  4ooo  livres  à  la  duchesse  dur- 
val,  son  amie;  sa  famille,  VI,  2iJ0  et 
suiv. 

AKNAUD,  chirurgien  domestique  du 
duc  Claude  de  Saint-Simon,  se  rend  cé- 
lèbre et  riche  par  l'opération  des  des- 
centes ;  il  fait  une  double  opéiaiinn  à  un 
jeune  abbé  débauché  et  le  guérit  malgré 
lui,  I,  37. 

AKNAUD  (l'abbé),  fière  de  Pom- 
ponne et  neveu  du  fameux  Arnaud, 
meurt  dans  la  retraite.  I,  "iio. 

AHMIULI»  iMnie),  sa  vie  romanesque: 
sa  laideur  ;  coriiment  elle  se  lait  épouser 
pai  M.  Aru'  uld,  iutendbUt  de  marine  à 
Marseille;  son  inumite  et  sun  coniruene 
secret  avec  Mme  de  iVlainieudu,  11,  18  ; 
ce  qu'i'U  de.  ite  d'elle  dans  le  public  sur 
le  vuvage  iiu  maréchal  de  Salon  a  Ver- 
sailli  s.  i8. 

AKOUET  (depuis  Voltaire),  Bis  du  no- 
taire de  MM.  de  Saint-Simon,  est  exilé 
et  envoyé  a  Tulle  pour  des  vers  satiri- 
ques et  impudents,  VIII,  327  ;  est  mis  à 
la  Bastille  pour  des  vers  très-effroniés, 
IX,  221. 

AKPAJON  (le  marquis  d'),  lieutenant 
général  en  Espagne,  est  hunoré  de  l'or- 
dre de  la  Toison  d'or,  vi,  jsd;  ouiieut 
1000  ccus  de  pension,  Vil,  V7i  :  ef.ouse 
une  iille  de  Montai  gis,  garde  du  tresur 
royal,  291. 

AKPAjiiN  (la  duchesse  d'),  sa  vertu, 
sa  lionne  conduite;  pourquoi  elle  est 
amenée  a  Paiis;  est  nommée  tout  à  coup 
dame  d'iionneur  de  Mme  la  Dauphine; 
par  qui ,  l,  221  ;  pourquoi  elle  n'est  |ias 
ensuiie  nommée  dame  d'honneur  de 
Mme  la  duchesse  de  Bourgogne;  son  dé- 
pit, malgré  ce  que  le  roi  ei  Mue  de 
Maintenon  font  pour  la  consoler;  sa 
mort,  2-'i. 

AliPAJoN  (Mrtie  d') ,  est  choisie  par 
Mire  la  duchesse  de  Beiry  pour  une  de 
sesiiame.s;  son  exteneur;  sa  richesse; 
sa  naissance;  son  caractère,  IX,  S'il . 

AliUUlEN  le  inaïquis  d'),  nère  de  la 
reine  de  Poloj^ne,  e-t  f^iit  clievalier  de 
l'ordre  du  Saiiit-l-sprit,  I,  73;  son  nom, 
sa  n^issiince;  par  qui  il  est  soutenu  dans 
le  monde  ;  son  premier  iiiaiia;;e  avec 
Mlle  (le  La  Cliàtre;  il  établit  trois  de  ses 
mies  en  Pologne,  IV,  26  ;  comment  a 
rà^ede22anâ  il  devient cardiual,  28; 


il  se  retire  à  Rome  avec  sa  fille,  veuve 
du  roi  de  Pologne;  sa  mort,  29. 

AUQUIEN  (Mlle  d"),  comment  elle  de- 
vient reine  de  Pologne,  IV,  26;  après 
la  mon  du  loi  Jean  III,  elle  veut  revenir 
en  France,  27;  pourquoi  elle  renonce  à 
ce  piojet;  elle  se  lie  avec  la  cour  de 
Vienne  et  avec  tous  les  ennemi>  de  la 
France,  28;  se  retire  à  Borne  avec  son 
père;  niorlifications  qu'elle  y  éprouve, 
29;  voir  aussi  VII,  73  et  suiv.;  elle  ob- 
tient enfin  la  permission  de  revenir  en 
France;  à  quelle  condition:  elle  se  retire 
à  Blois,  'k  :  y  ineun  daos  l'obscui  ité, 
XIII,  330;  sa  peiite-fille  épouse  à  Rome 
le  roi  Jacques  d'Angleterre,  Vlil,  33i. 

ARBOUY  (D'),  vov.  Harouis  {[)'). 

ABTAGNaN,  major  des  gardes  fran- 
çaises, porte  au  roi  la  nouvelle  de  la 
victoire  de  Neerwmden  et  est  fail  gou- 
verneur d'Arias,  1,  62;  est  fait  directeur 
général  des  troupes  en  Flandre,  139  ; 
est  nommé  pour  être  Mentor  du  duc  de 
Bourgogne  à  rarinée,  il,  367;  prend 
Diest,  III,  191  ;  enlève  Waineton  aux  en- 
nemis ,  V,  35;  est  fait  maiei  liai  de 
i-rance,  hk;  sa  famille,  55  ;  par  quelles 
voies  il  pai  vient,  il  prend  le  nom  de 
niaiéchiil  de  Montesquiou ,  55;  se  rit 
de  la  colère  de  M.  le  Dtc  que  ce  nou- 
veau nom  rend  funeux;  retourne  en 
Flandre,  56.  Voy.  Hlonleaquiou. 

ARTaGNAN,  achète  de  Maupertuis  la 
charge  de  capitaine  des  mousquetaires 
gris,  VllI,  339. 

ASFEI.I),  commandant  sur  la  frontière 
d'Espagne,  pourvoit  heureusement,  mais 
avec  beau  oup  de  peine,  à  la  suhsisia'  ce 
des  troupes  ,  III ,  'ne;  iutorme  le  duc 
de  Berwick  de  l'arrivée  des  ennemis  et 
l'ail  des  disposiii  nspoui  l'attaquer,  1117; 
sa  b'  nue  ronduiie  au  siège  de  l.érida, 
4i9;il  rend  les  plus  granos  services  au 
siège  de  fortose,  IV,  170;  emporte  la 
ville  et  le  château  rie  Dénia;  prenu  Ali- 
cante,  2'i8  ;  est  nommé  pour  commander 
a  Fiibourg  et  dans  le  Brisgau,  VII,  12; 
fait  la  conquête  de  l'île  Majorque.  Xll, 
329;reçi>il  laToison  d'or,  329;  est  nommé 
membre  du  i  onseil  de  guerre,  VIII,  ■.;2l; 
et  sui  intendant  des  toi  tificalions,  '222; 
reluse  de  servir  contre  l'Espaune.  XI, 
37;  s'engage  seulement  de  taire  voitu- 
rer  à  l'armée  tout  ce  qui  sera  néces- 
saire, sans  sortir  de  Bordeaux,  37. 

ASSAKETa,  première  temme  de  1  ham- 
bre  de  la  reine  d'Espagne,  son  rang,  ses 
fonctions.  II,  I85. 

AsSi  MBLF.Eiiela  noblesseen  1649.111, 
457;  quel  en  fut  le  but;  à  quelle  occasion 
elleeui  lieu,  IX,  i54  et  suiv  ;  copie  du 
truite  d'union  et  d'association  faite  par  les 
seigneurs  de  la  plus  haute  noblesse  du 
royaume  tenue  à  Paris  en  I6(i9,  iSSet 


AUB 


—  129  — 


AUB 


8uiv.;  notes  historiques  sur  plusieurs  des 
signataires  de  cette  pièce,  |57  ei  siiiv.: 
examen  de  ce  traite,  i59  ;  conduite  des 
signaiaires  conjpaiée  à  celle  ne  l'assem- 
blée (te  la  nobirsse  tenue  en  i7i7;  diffé- 
rence dans  le  l)Ut  et  dans  les  moyens, 
160;  comn  eut  se  leriiine  celle  de  1649, 
(60;  airei  du  cnn-eil  de  régence  qui  dé- 
fend .elle  de  1 7 17,  leii;  notes  sur  l'as- 
sen  blée  de  lHha,  kZO. 

ASSEMBLEES  des  Francs,  VII,  169  et 
HS. 

ASrORGA  y  Cespedez  (Diego  d'),  ar- 
chevêque de  Tolède,  auparavant  évêqiie 
de  Barcelone;  son  exiéiieur;  son  niéi'.te, 
sa  morleslie,  IX,  38^;  ses  grands  reve- 
nus; sa  dépense;  sa  conversati'.n  avec 
M.  de  Saint  Simon  sur  l'éip'  d'uvilisse- 
uient  où  l'ppiscopat  est  réduit  en  Espa- 
gne et  sur  l'acceptation  de  la  cotistitu- 
lion.  382  et  suiv.;  il  est  le  premier  et 
Tunique  prélat  <i'Esi  agne  &  qui  le  titre 
d'ExcelIeni-e  ail  été  accnrdé,  XII,  208. 

ASTIRIKS  (prince  des).  La  naissance 
de  ce  prince  est  annoncée  an  rni  de 
France;  supeibe  fêti  donnée  à  cette  oc- 
casiiin  par  le  duc  d'^.îhe  à  Paris,  IV,  ii?  ; 
les  COI  lès  lui  ren-ieni  lionii.iage  et  lui 
prêtent  serniem  ie  tiaéliie  lorsqu'il  n'a 
encore  que  vinJi  mois,  385. 

ATAUKZ  Yûinljiando  (le  comte), 
grand  d'Espaiine,  XII,  I60. 

AIHl.OiNE  ;lecoiiite  d'),  commandant 
en  chef  les  Hollandais,  meurt  de  mala- 
die, II.  462. 

ATHI.oNE  (le  fils  du  comte  d')  est 
lait  prisonnier  près  du  village  de  Vive- 
Saint-Eloi,  V,  310. 

ATOCHA  iKoire-Dame  d"',  église  de 
Ma  irid ,  en  grande  dévotion  d^ns  le 
pays;  dans  quelles  occasions  les  rois 
d'i-.spagney  vont,  et  comment  ils  y  vimi, 
XII  ,  80  et  suiv.,  243  et  suiv.;  orgueil 
et  arrogance  des  miuncs,  'z'tk. 

ATKI  le  duc  li';,  i4<çuat'ira,  capitaine 
des  gardes  du  corps,  giand  d'Espagne, 
XII,  113. 

ATKlSCO(le  duc)  Sarmiento,  grand 
d'Fspa^ne.  XII,  113. 

AL■BE^TON  le  P.),  jésuite,  est  choisi 
parle  roi  pour  confesseur  de  son  petii- 
fils  le  rni  d'Esp:ig!!e;  caractère  deue  per- 
sonnage; son  liabiuté  dans  l'art  du  ma- 
nège, il,  196  elsuiv;  conj;eflié  d'F.spagne 
il  passe  en  Italie  oii  il  est  assistant  Iran- 
çais  du  gênerai  des  jésuites,  VI,  4i4; 
il  fait  avec  l'rtbroni  la  cnnstiiution  Uni- 
gevilus,  kik  ivciy.  r."  •(;(■)!  !  (us  ;  est  rap- 
pelé au  loniessiôni,.^.  un  roi  d  Espagne, 
-VU,  305;  S'H  ronimeree  de  lettres  se- 
cret et  iiimédiat  avec  le  pape,  VIII,  3G7; 
il  fait  donner  au  prince  des  Asturies  un 
précepteur  de  sa  compagnie,  367  ;  pour- 
quoi il  se  rallie  à  Alberoni,  IX.  k  :  i\ 

Saint-Simon  xm 


écrit  au  pape  que  le  secours  qu'il  atten<i 
d'Espasine  dépend  absolument  de  ce  mi- 
nisire  d"nt  il  exalte  le  pouvoir  î3; 
nionire  au  roi,  sans  l'avoir  cimimuni- 
quée  à  Aibéroiii,  une  kitre  du  lardinal 
Paulucci  qui  se  pre-se  de  faire  en  soi  te 
qu'en  aiteniiant  l'accommodement  des 
deux  cours,  le  roi  d'F.spagne  ail  la  com- 
plaisance de  laisser  jouir  le  pape  de  la 
népouille  des  évê  lues  qui  viendiaient  h 
niourir,  kk  ;  reçoit  une  défense  sévèra 
et  précise  de  ne  se  plus  mêler  d'aucune 
affaire  de  Borne;  mande  à  Home  que 
sans  Albéroni  il  ne  peut  rien,  45  ;  tait 
parla  ce  premier  ministre  d'une  lettre 
qui  lui  a  été  remise  de  la  part  de  M  le 
duc  d'Oriéais  pour  être  donnée  au  roi 
d'Esnagne:  objet  de  ce' te  lettre,  45  ;  sa 
correspondance  avec  le  pape  pour  le 
presser  d'élever  promptenient  A  béioni 
a  la  pourpre,  58  ;  il  lui  fait  savoir  qu'il 
n'obtiendra  pas  l'entière  exemption  de 
toute  imposition  sur  les  biens  patrimo- 
niaux des  ecclésiastiques  de  l'KspaKne, 
pas  même  avec éi)ui\alent;insisie  encore 
sur  le  chapeau  pour  ne  pas  irriter  la 
reine  qui  le  demande  avec  tant  n'in- 
stance,  65  et  suiv  ;  il  apporte  tous  ses 
soins  à  trouver  en  Espagne  des  défen- 
seurs à  la  constitution,  Ix,  64;  il  re- 
çoit la  visite  de  M.  de  Saint-Simon; 
accueil  qu'il  lui  fait;  sa  demaniie  tou- 
chant le  choix  d'un  confe-senr  du  roi 
de  Fiance;  réponse  qii'i' en  reçoit.  XII, 
93  et  suiv.;  il  perd  la  mémoire  en  vieil- 
lissant et  dévoile  lui-même  ses  fripon- 
neries, 2iS;  Sa  jalousie  du  P.  Aubrus- 
seile,  216,  217;  il  meurt  à  76  ans  ;  pour 
se  veiitier  de  l'affront  (|u'il  a  reçu  ducar- 
dinal  Diiliois,  i!  persuade  au  roi  d'Es- 
pagne avant  de  mourir  de  prendre  pour 
coiilessenr  le  P   liermudez,  Xill.  ks.. 

AUBEPINE.  (Chai  lotte  de  I/  ,  secnde 
femme  du  duc  Claude  de  Saint-Simon, 
et  mère  de  Saint-Simon,  auteur  des  Mé- 
moires, I,  i;  ses  soins  p'Ur  l'éducation 
de  son  fils,  i  ;  elle  lait  faire  pour  lui  un 
équipage  de  campa«ne,  3. 

AUBEBCOUBT,  jésuite,  sorti  de  la 
compagnie  de  Jésus,  demande  sa  portion 
héiéiiitaire  à  sa  fan  ille  ;  procès  a  ce 
sujet  rapporié  au  conseil  du  roi,  il, 
371  ;  arrêt  du  conseil  contre  lui  et  contre 
tous  les  jésuites;  Aubercourt  leur  reste 
attaché,  et  par  leur  crédit  obtient  des 
bénéfices  et  des  abbayes.  372 

AUBF.TEHBE.  (lechevalier  d'),  meurt  à    ^ 
92  ans,  après  avoir  lemis  à  son  nevea 
le  gouvernemeui  de  Cullioure  ;  son  vrai 
norn,  III,  396. 

AUKFi'EliBEfD'),  bat  l'arriôre-garde 
du  duc  de  Savoie,  prend  un  HIs  du  comte 
de  soissons,  un  capitaine  des  gardes  et 
une  vingtaine  d'officiers,  III,  300;  30D 


AUB 


—  i30  — 


AUM 


caractère  complaisant  et  courtisan  fait 

son  prircipal  mérite.  S96. 

AUBIGNÉ  (l'abbé  il'  est  présenté  par 
M.  l'évêque  de  Chartres  à  Mme  de  Main- 
tenon  comme  son  parent;  puis  nommé 
évêquede  Noyon,  son  origine,  sa  bèiisej, 
son  ignorance,  son  extérieur,  sa  bonté, 
sa  piété,  II,  16J  et  suiv.;  est  transféré  à 
l'archevêché  de  Rouen,  avec  un  brevet 
qui  lui  conserve  les  honneurs  rie  comte 
et  pair  de  France,  IV,  73;  poursuit  à 
son  officialité  des  curés  fort  estimés  et 
les  fait  interdire,  XI,  33;  vient  à  Paris 
pour  faire  casser  l'arrêt  du  parlement 
de  Rouen  qui  a  cassé  l'interdiction,  33; 
cette  affaire  est  portée  au  conseil  de 
régence  ;  quelle  décision  y  est  prise 
d'après  l'avis  de  M.  de  Saint-Simon,  34 
et  suiv.:  Aubiané  meurt  peu  après 
Mme  de  Mainienon,  ii7. 

AUBIGNÉ  (le  comte  d'),  frère  de 
Mme  de  Maintenon  ,  donne  de  grands 
soucis  à  celte  dame  par  ses  incartades 
continuelles;  sa  fortune;  ses  préten- 
tions, I,  306;  ses  gouvernements;  son 
genre  de  vie  ;  ses  saillies  ;  son  esprit 
divertissant;  ses  propos  libres  sur  sa 
sœur,  307  ;  il  est  force  de  se  retirer  dans 
une  petite  communauté  de  Saint-Suipice, 
55;  d'oii  il  son  pour  retourner  à  ses 
anciennes  habitudes;  on  le  rattrape  et 
on  lui  donne  un  gardien  qui  le  suit 
comme  une  ombre,  308  ;  il  se  trouve  au 
mariage  de  sa  tille  qui  épouse  le  comte 
d'Ayen,  Std;  meurt  aux  eaux  de  Vichy 
toujours  gardé  à  vue,  II,  458. 

AUBIGNÉ  i  Mnied'),  fille  d'un  médecin 
et  belle-soeur  de  Mme  de  Maintenon,  dé- 
sole cette  dame  par  la  basssese  de  sa 
mine  et  de  ses  manières,  1,  307;  se 
trouve  au  mariage  de  sa  tille  qui  épouse 
le  comte  d'Ayen,  344. 

AUBIGNÉ  {"Mlle  d'),  nièce  de  Mme  de 
Maintenon,  est  mariée  au  comte  d'Ayen  ; 
détails  sur  ce  mariage,  I,  343  et  suiv. 

AUBIGN'Y  (D').  colonel  de  aragons,  est 
tué  à  la  bataille  de  Ramillies,  111,  278. 

AUBIGNY,  fils  d'un  procureur  au  Châ- 
telet,  attaché  à  la  princesse  des  Ursins, 
sous  le  nom  d'écuyer,  est  admis  au  con- 
seil secret  du  roi  d'Espagne;  comment  il 
traite  un  jour  Mme  des  Ursins;  est  logé 
au  palais  dans  l'appartement  qu'occupait 
auparavant  l'infante  Marie-Théièse,  III, 
9;apiès  la  retraite  delà  princesse  des 
Ursins,  il  reste  a  Madrid  et  obtient  du  loi 
une  maison  et  une  pension  de  2000  du- 
cats, 103;  est  renvoyé  par  la  princesse 
pour  lui  préparer  une  belle  demeure  en 
France;  achète  un  champ  près  de  Tours, 
y  bàiit  un  vaste  et  superbe  château,  V, 
i82;  ce  château  lui  demeure  dans  la  suite 
en  propre  •  il  s'y  fait  aimer  et  estimer, 
183 


AUBIGNY,  prétendu  cousin  de  Mme  de 
Mainienon,  gouverneur  de  Saumur,  bri- 
gadier et  colonel  du  régiment  royal,  est 
envoyé  au  roi  pour  lui  annoncer  la  prise 
deKouai,  VI.  312;  il  reçoit  12000  Iiv.,3i2. 

AUBRUSSEl.LE  (le  P.),  jésuite  fran- 
çais, précepteur  des  infants  d'Espagne; 
son  mérite;  jalousie  qu'il  inspire  au 
P.  Daubenion,  XII,  2i6,  2i7. 

AUBUSSO.N  Georges  d'),  évêque  de 
Metz;  sa  famille,  son  esprit,  son  savoir; 
est  d'abord  évêque  de  Gap,  puis  d'Em- 
brun; son  ambassade  à  Venise,  en  Es- 
pagne, I,  268  ;  sa  fermeté  et  sa  dextérité 
dans  cette  dernière  mission;  est  reçu 
chevalier  de  l'ordre ,  puis  évêque  de 
Metz;  comment  il  vit  à  la  cour;  son 
grand  crédit;  il  meurt  à  85  ans,  269. 

AUGICOURT,  gentilhomme  de  Picar- 
die ,  meurt  avec  plusieurs  pensions 
secrètes  du  roi;  est  employé  par  .M.  de 
Louvois  dans  des  affaires  importantes  et 
secrètes;  est  chassé  par  lui;  pourquoi,  III, 
81  ;  le  roi  continue  de  se  servir  de  lui  en 
plusieurs  choses;  lui  donne  beaucoup 
d'argent  et  lui  accorde  toutes  sortes  de 
petites  grâces  ;  Augicourt  voit  souvent 
Mme  de  Maintenon;  est  craint  et  méprisé 
pour  sa  conduite  envers  Louvois,  82: 
joue  chez  Monsieur  et  chez  Monsei- 
gneur, 82. 

AUGUSTE  (électeur  de  Saxe),  compé- 
titeur du  prince  de  Gonii  au  royaume  de 
Pologne,  fait  alijuration  entre  les  mains 
de  l'évêque  de  javann,  I,  285;  ses  pro- 
messes aux  Polonais;  quels  sont  ceux 
qu'il  gagne  ou  dont  il  s'assure,  285;  il  est 
élu  contre  toutes  les  formes,  les  lois  et 
le  droit  du  primat,  286  ;  s'avance  près  de 
Cracovie  avec  6000  hommes  de  ses  trou- 
pes et  grand  nombre  de  Polonais,  287; 
reçoit  l'hommage  des  principaux  de  son 
parti,  jure  les  pacta  convenia  et  se  fait 
couronner  avec  les  cérémonies  d'usage, 
289  ;  il  se  concilie  tous  les  grands  qui 
lui  étaient  opposés  et  est  reconnu  par 
toutes  les  puissances  de  l'Europe,  329; 
malgré  la  paix  signée  en  secret  avec  le 
roi  de  Suède,  attaque  un  corps  suédois  et 
le  défait;  conditions  humiliantes  qui  lui 
sont  imposées,  III,  329;  a  une  entrevue 
avec  le  roi  Stanislas,  372;  vient  incognito 
à  l'armée  des  ennends  en  Flandre,  IV, 
216;  pour  assurer  la  couronne  à  snu  fils, 
essaye  de  lui  faire  embiasser  la  religion 
catholique;  moyens  qu'il  emploie  à  cet 
effet.  Vil,  iiji  et  suiv.;  son  habileté  lors 
de  sa  conversion  au  catholicisme,  XI, 
199  et  suiv.;  comment  il  parvint  aussi  à 
convertir  son  fils  sans  se  brouiller  avec 
les  protestants,  200. 

AUMONIKR  (grand).  Sur  les  droits  du 
grand  aumônier,  V,  3i7,  3i8. 

AUMONT  (  la  duchesse  d' }  ;  son  pro- 


AUV 


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AVA 


ces  avec  le  duc  de  Saint-Simon,  III,  220; 
M.  de  Brissac  y  intervient  pour  elle, 
221;  quelle  en  est  l'issue,  222  et  suiv; 
elle  meurt  à  61  ans,  peu  regrettée  de 
sa  famille;  son  extérieur,  V,  419;  son 
caraLtère  impérieux  et  dilficile,  sa  ri- 
chesse, "il  9. 

AUMOi\r  (  la  duchesse  d'  ) ,  fille  du 
marquis  de  Pienne  ,  meurt  sept  mois 
après  son  mari  ,  quatre  mois  aurès  sa 
belle-tille  et  huit  jours  avant  son  fils; 
ell*!  éiaii  sœur  de  la  marquise  de  Châ- 
tillon  :  leur  liaison  ;  leur  beauté,  XIII,  61. 

AUMONT  (  le  duc  d'  )  marie  son  fils 
unique  Villequier  à  la  fille  unique  de 
C.uiscard,  IV,  i67  ;  est  nommé  ambassa- 
deur en  Angleterre,  VI,  336;  est  fait 
chevalier  de  l'ordre  ,  336;  son  hôtel  à 
Londres  est  entièrement  brûlé,  374;  le 
bruit  court  qu'il  a  été  lui-niême  incen- 
diaire ;  pourquoi  ;  son  goût  pour  la 
dépense  ;  son  mariage  fait  contie  le  gré 
de  son  père  ;  son  extérieur  ;  son  carac- 
tère, 374  ;  il  fait  de  son  éi'.urie  un  cabi- 
net de  luxe  ;  ce  qu'il  reçoit  du  roi  pour 
l'incendie  de  son  hôtel,  375  :  revient  de 
son  ambassade;  entretient  longtemps  le 
roi;  affecte  t'Ute-;  les  manières  anglaises; 
rapporte  beaucoup  d'argent,  VU,  16  ; 
s'offre piiur  aller  seul,  au  noai  des  ducs, 
à  la  conférence  que  M.  du  Maine  leur  a 
proposée  à  Sceaux,  touchant  l'al'faiie  du 
bonnet,  259;  sa  conduite  à  la  conférence, 
260  et  suiv.:  il  obtient  du  régent,  pour 
son  fils  unique  le  marquis  de  Villequier, 
la  survivance  de  ses  charges,  Vlll ,  242  ; 
meurt  d'apoplexie  à  56  ans,  XIII,  29. 

AUMON'T  (  la  duchesse  d'  )  ,  fille  uni- 
quede  C.uiscard,  meurt  à  34  ans,  Xlll,  44. 

AUMONT  {  le  duc  d'  )  ,  mari  de  la  pré- 
cédente ,  voy.  Villequier. 

AUNEUIl. ,  maître  des  requêtes,  frère 
de  la  maréchale  de  Lorees,  lève  à  ses 
dépens  la  difficulté  qui  arrête  la  conclu- 
sion du  mariage  du  duc  de  Saint-Simon, 
I,  000. 

AUVERGNE  (  le  prince  d' )  passe  aux 
ennemis;  va  à  Munich,  puis  en  Hollande 
où  il  est  fait  major  général,  II,  384;  se 
montre  plus  cruel  qu'aucun  des  enne- 
mis, 385  ;  son  procès  lui  est  fait  au  parle- 
ment; il  est  condamné  à  être  pendu  en 
effigie,  385  ;  par  sa  maladresse,  l'avant- 
garde  des  eii^eniis  qu'il  commande  en 
Flandre  ne  peut  détruire  l'arrière-garde 
de  l'armée  française,  IV,  34;  il  fortifie  la 
Bassee  d'où  il  est  forcé  de  se  retirer, 
259  ;  est  chargé  de  conduire  à  Douai  le 
maréchal  de  Boufflers  et  les  principaux 
officiers  de  la  garnison  de  la  citadelle 
de  Lille,  269;  i'  "-eçoit  son  oncle  le 
cardinal  de  Bouillon  et  l'emmène  avec 
lui  à  l'arniée  des  ennemis,  V,  3i4:  il 
meurt  de  la  petite  vérole ,  laissant  uue 


fille  qai   épousa  le  prince   palatin   de 

Sultzliach,  335. 

AUVERGNE  '  le  comte  d'  )  vient  aussi- 
tôt après  la  mort  de  sa  femnie  demander 
au  roi  la  permission  d'épouser  et  d'em- 
mener en  France  Mlle  de  Wassenaër, 
Hollandaise  ;  l'obtient  et  se  marie  ;  ca- 
ractère doux  et  amiable  de  cette  demoi- 
selle, 1,432;  lecomte  nieuit  à  Parisd'une 
longue  et  singulière  maladie  ;  il  voit 
avant  de  mouiir  son  fils  ,  l'abbé  d'Au- 
vergne, avec  lequel  il  était  horriblement 
brouillé;  son  extérieur  ;  son  caractère, 
IV, 64. 

AUVERGNE  (la  comtesse  d')  ,  meurt 
d'une  hydropisie  de  vents  ;  Mnie  Chadon, 
femme  d'un  fameux  avocat ,  l'avait  con- 
vertie à  la  religion  catholi.iue,  III,  Ii2; 
tous  les  Bouillon  qui  l'avaient  reçue 
iroidemeut  s'étaient  à  la  tin  laissé  ga- 
gner par   sa  vertu  et   ses  manières , 

113. 

AUVERGNE  (le  fils  aîné  du  comte  d'), 
se  bat  en  duel  avec  le  chevalier  de  Cay- 
lus  ;  pourquoi  ;  il  est  pendu  en  effigie,  I, 
254;  meurt  dans  l'ordre  de  Malte,  II, 
352  et  suiv. 

AUVERGNE  (l'abbé  d'  ),  chanoine  de 
Strasbourget  prêtre  coadjuteur  de  Cluni, 
se  trouve  con.  urreni  avec  l'abbé  ne  Sou- 
bise  pourlacoadjutorerie  de  Strasbourg; 
ses  mœurs:  son  ignorance;  sa  dissipa- 
tion, II,  78;  il  dit  la  messe  du  Snut-Es- 
i  prit  avant  l'élection  de  l'abbé  de  Suubise, 
84;  gagne  son  procès  contre  les  moines 
de  Cluni,  449;  il  sollicite  les  juj^es  de 
de  Bar,  et,  pour  les  toucher,  leur  dit  à 
peu  près  ce  que  M.  de  Bouillo!  dit  au 
roi,  III,  368  :  est  nommé  à  l'archevêché 
de  Tours;  réponse  du  régeni  du  sujet 
de  cette  nomination.  XI,  iso;  fripon- 
nerie de  l'abbé  d'Auvergne  pour  avoir 
l'archevêché  de  Cambrai;  comn.t-nt  elle 
est  découverte,  240  et  suiv.;  de  l'arche- 
vêché de  Tours  il  passe  à  celui  de'>  lenne, 
247. 

AVARAY  (  D'  )  ,  lieutenant  f;énéral  ; 
son  extraction  ;  il  est  fait  chevslier  de 
l'ordre,  IV,  382:  son  arabast^ade  en 
Suisse,  382;  est  renvoyé  anibs^isadeur 
dans  ce  pays.  Vil,  i52:  VIII,  33:t. 

AVAUGAUR  (  Mme  d'  ),  bâtarde  non 
reconnue  de  Monseigneur  ,  meurt  sans 
laisser  d'enfants,  Vlli,  4';3. 

AVAUX  'D'),  est  envoyé  ambassa- 
deur en  Hollande,  II,  155;  propositions 
que  lui  font  à  la  Haye  les  Htpllandais  et 
les  Anglais;  les  conférences  sont  rom- 
pues; d'Avaux  revient,  200;  vend  au 
président  de  Mosme  ,  son  neveu  ,  sa 
charge  de  prévôt  et  grand  maître  des 
cérémonies  de  l'ordre,  avec  permission 
de  continuer  à  porter  le  cordon  bleu; 
de  qui   il  tenait  celte  chaiffe,  471  ;   88 


BAC 


132 


BAN 


mort  ;  sa  famille  ;  son  extérieur  ;  son  1 
caractère  ,  IV,  301  ;  ses  talents  comme  1 
négociateur;  il  averut  itiulilemenl  la 
cour  de  France  liu  projet  de  la  révolu- 
tion d'Angleiei  re,  302;  son  ambas-ade 
en  IrUmie  avec  le  roi  d'Angleierre; 
conduite  qu'il  y  lient;  pourquoi  il  en- 
court la  disgrâce  de  l.ouvois  ,  soi  ;  son 
ambassade  en  Suède;  pouiquni  il  de- 
mande à  revenir,  305  ;  sa  nouvelle  ain- 
bass.ide  en  Hollanne  ;  genre  de  vanité 
qui  le  rend  ridicule,  305;  il  meurt  de  l'o- 
péiatiOM  de  la  pierre,  305. 

AVEiiiO  (  la  du'hesse  d'  ) ,  mère  des 
ducs  d'Arcos  etde  Baflos,  meurt  à  Ma- 
drid, Vil,  200. 

AVEKNE  le  comte  d'  ),  Sicilien, 
brigadier  de  dragntis,  attaque  un  poste 
près  du  village  ae  Weislocii ,  l'emporte, 
poursuit  les  ennemis  et  est  tue  ;  est 
fort  regretté  du  maréchal  de  Lorges,  I, 
120. 

AVERSBERG  (  le  comte  d'  ) ,  envoyé 
ambassadeur  d'Allemagne  en  Espagne  , 
est  prié  par  la  junie  de  ne  pas  attendre 
l'arrivée  du  roi  à  tladrid  ,  II,  197  ;  il 
s'en  rpiouf  ne  et  passe  par  Paris,  197. 

AVIiINCOLIRr  (1)').  colonel  de  dra- 
gons ,  est  marie  à  une  demoiselle  de 
Saint-i.yr,  Mlle  d'Osmond;  est  fait  gou- 
vern-ur  d'Hesdin  ; .  utres  avantages  qu'il 
relire  ae  son  niaringe,  III,  i59. 

AYDIE  D'),  veut'  de  la  sœur  de  Rion, 
disparaît  au  momeni  où  la  ci.inspiialion 
de  Cellamare  esi  déiouverte,   XII,    53. 

AYÉ'iiNE  (  le  rnar(]uis  d' )  ouvre  la 
tranchée  devant  Bari-elone  assiégée  par 
Philippe  V,  III,  270;  il  se  distingue  a  la 
tête  de  l'infaiilprif  d'Espagne  dans  un 
combat  où  l'armée  pnriugdise  est  dé- 
faite, IV,  386;  est  fait  capitaine  gé- 
néral ,  V,  351  ;  fst  grand  d'Espagne  ; 
historique  sur  sa  maison,  XU  ,  ikZ  ; 
son  caracièie,  t'i'i- 

AZAFATA,  voy .  Assafeta. 


B 


BACHELIER  ,  premier  valet  de  garde- 
robe  du  roi,  autrefois  laquais  de  M.  de 
La  Uoiliefaui-aiild,  diiit  sa  turiune  à  ce 
seigneur;  son  lionnêteté;  sa  dioituie; 
son  ailachement  pour  celle  lamille  ,  II , 
kki  ;  voir  aussi  Vil,  21 . 

B\CHKLIHl  ,  tils,  achète  de  P.loin  sa 
charge  de  premier  valet  de  chambre, 

YIll,  2112 

BACQUEVII  LE.  fils  d'un  premier  pré- 
sident de  la  chambre  des  comptes  de 
Rouen,  épouse  une  des  tilles  du  marquis 
de  Chàiillon;  quel  était  le  grand-père  de 
Facqueville,VlI,  68. 


BACQUEVILLE  (Mme  de)  est  nommée 
pour  accompagner  Mlle  de  Valois  à  Mo- 
dèiie,  XI,  252;  quel  était  son  pète; 
son  mari,  25(1 

BADIti  iLa\  commandant  de  Quesnoy, 
est  lait  prisonnier  de  guerre  avec  sa 
garnison;  il  nblienl  du  prince  Eugène 
la  permission  de  venir  se  justifier  à  la 
cour;  est  mis  à  la  Bastille,  VI,  310. 

BAGLIANI  (le  cumie  de),  envoyé  du 
due  de  Mantoue,  meurt  à  Paris  où  il 
était  depuis  40  ans;  sa  haute  taille,  sa 
grosseur,  son  esnrit  délicat  et  orné;  son 
car.ictèie.  II,  359 

BAGiNi)l,S,  intendant  de  Lille  et  con- 
seiller d'État,  se  brouille  avec  le  minis- 
tre ChaniiUart;  a  quelle  occasion;  il  a 
le  dessous.  IV,  iii2;  veut  se  retirer,  on 
tait  des  avances  pour  le  retenir  ;  ses  pré- 
tentions; il  quitte  l'ititendance  de  Lille 
et  vient  a  Paris  cabaler  contre  le  minis- 
tre; quels  personnages  entrent  dans  la 
cabale,  143  et  suiv. 

BAII.LEUL  (Les  ancien  président  à 
mnitier,  meurt  dans  sa  retraite  à  Saint- 
Vicior,  dans  une  grande  piété;  son  ca- 
ractère ,  regrets  publics  de  sa  perte,  II, 
229. 

BMI.LEUL  (Le),  président  à  mortier, 
meurt  après  sëire  ruine  et  awir  vendu 
sa  charge  :  quel  était  son  père,  VII, 
48. 

BALBAZÉS  (le  marquis  de  Los"),  ','rand 
d'Espagne,  se  fait  pièire;  sa  famille,  VI, 
287;  liistnire  sur  sa  maison,  XII,  144; 
son  caraetôre,  i45. 

BALUE  cardinal),  premier  ministre 
de  Louis  XI,  qu'il  livre  au  duc  de  Bour- 
gogne, justenient  enfermé  et  jamais 
rem|jlacé,  XII,  4i8 

BaLUZK,  attaché  au  cardinal  de  Bouil- 
lon par  des  pensions  et  des  bénéfices, 
fait  une  généalogie  de  la  maison  d'Au- 
vergne par  laquelle  il  fait  descendre  de 
mâles  en  mâles  la  maison  de  La  Tour  des 
anciens  C'iMites  d'Auvergne,  cadets  des 
ducs  de  Guyenne,  III,  3G6:  cette  généalo- 
gie pai'aîi  a  lout  le  monde  avoir  pour 
unique  fondenieni  le  carnilaire  de  l'é- 
glisede  i.rioiide  reconnu  par  lachambr 
des  faussaires  comme  l'ouvraue  de  d 
Bar  condamne  par  celte  cnambre;  Ba« 
luze  déshonoré  est  abaiidnnne  par  plu- 
sieurs savants  de  ses  amis,  369;  l'ou- 
vrage réparait  en  170S  ei  excite  un 
nouveau  soulèvement,  IV,  158:  par  arrêt 
du  con-^pil  cet  ouvrage  est  nns  au  pilon, 
V,  326;  Baluze  esi  urivé  de  sa  chaire 
de  piofesseurau  Collège  royal  et  exilé, 
327.  _ 

BANOS,  Ponce  de  Léon,  frère  du  duc 
d'Arcos.  grand  d'Espagne,  établi  en  Por- 
tugal,^ XU,  113. 

BANOS,  Moncadt  (le  comte),  grand 


BAR 


—  433  — 


BAR 


d'Espagne.  XII,  160;  historique  sur  sa 

maisnii,  i60. 

P.^i\QUK  de  Law,  voy.  Law. 

BAK,  biigatier  de  cavalerie,  est  tué  à 
la  bauille  de  Kaniiilies,  lii,  -276. 

BAii  (De  ,  est  iiiis  en  prison  pour  faux 
par  ordre  de  la  chambie  des  laussaires; 
subit  plusieurs  int'Trog  ituires  sur  le 
canulaire  de  l'égli-e  de  Brioude;  ses 
réponses  le  font  resserrer  ei  presser  de 
nouveau.  III,  StiS  ;  aiteini  et  convaincu 
d'avoir  fabrique  ce  carluUiire,  il  est  coo 
damné  à  une  iiriso.i  perp.'iuelle,  368  et 
suiv  ;  il  avoue  que  les  Bouillon  lui  ont 
fait  faire  le  carluiare,  IV,  158;  de  dés- 
espoir il  se  casse  la  léie  contre  les  mu- 
railles de  sa  -irison,  158. 

BARAIl.  Du),  colonel  du  régiment 
du  roi,  est  fait  maréchal  de  camp  et  ob- 
tient le  gouvernement  de  Landrecies, 
V,  Z8k. 

B^KBANÇON  (le  prince  de),  gouver- 
neur du  ctiaieau  deNamnr,  assiège  par 
les  Françdis,  bat  la  chamade,  1,  6  ;  ob- 
tient une  caiiituliition  iionoiable,  7;  est 
tué  à  la  bataille  de  Neerwinden,  7. 

BakBANÇON,  premier  maîiie  d'hôtel 
de  Monsieur,  ceiébie  par  ses  chansons 
et  par  l'agrément  ei  le  naturel  de  son 
esprit,  meurt  en  1695,  I,  I59. 

BAI'vBARlGO  ,  Vénitien  ,  évêque  de 
Brescia.  est  fait  cardinal,  XI,  S'il. 

BAKI5EK1N  (Charles),  latdinal  ,  est 
nommé  Icgat  a  latere  à  Naples,  II,  363; 
comment  il  y  est  reçu  par  Philippe  V, 
363. 

BAPiBEZIÈI'.ES  ,  maréchal  de  camp  , 
est  chargé  d'aller  vi>iier  les  ruines  de 
Manheim  et  de  faire  construire  un  pont 
de  bateaux  derrière  pour  le  passage  de 
l'armée,  I,  165;  est  pris  déguise  en 
paysan,  près  du  lac  de  Constance  et 
jeté  dans  un  cachot;  trouve  le  moyen 
d'écrire  à  M.  de  Vendôme  et  obtient 
par  son  moyen,  après  une  longue  et 
dure  prison,  d'être  mis  en  liberté,  II, 
kkl  ;  est  conduit  de  Gralz  à  l'armée  du 
comte  de  staiomlierg,  puis  à  celle  de 
M  (le  Vendôme,  III.  i^;  comment  il  était 
parvenu  à  être  traité  plus  hounètement 
dans  la  prison,  74. 

BAKBEZIELX,  ministre  de  la  guerre, 
trompé  par  son  courrier,  donne  une 
fausse  nouvelle  au  roi  qui  l'en  répri- 
mande ensuite,  I,  9;  reçoit  un  coup 
de  cavegoM  du  roi  qui  est  mécontent  de 
lui;  a  quelle  occasion,  25  ;  Comment  il 
fait  avorter  le  projet  de  M.  de  Noailles 
en  t;agnant  M.  ne  Genlis,  envoyé  au  loi 
par  ce  duc  et  en  lui  prescrivant  de  dire 
le  cniiiaire  de  ce  qu'il  était  ihargé 
d'ex|)liqiier  à  Sa  M  ijeste,  l4l  ;  se  mai  le 
à  la  tille  aînée  de  d'Alègre,  marécnal  de 
camp;  fêle  somptueuse  à  cette  occasion, 


187  ;  devient  jaloux  de  sa  femme;  fait 
tout  pour  paraître  ce  qu'il  n'est  pas  ;  le 
roi,  importun:'  du  bruit  du  beau  ii^re 
et  du  geiidi  e,  décide  que  Mme  de  liarbe- 
zieux  s'en  ira  chez  son  père,  puis  --e  re- 
tirera dans  un  couvent  en  Auvergne,  klZ', 
la  nomination  de  Chaïuillart  au  minis- 
lère  est  pour  M.  de  Barbezienx  un  c^iip 
de  fondre:  il  essaye  en  vain  de  imver 
son  chagrin  dans  les  plaisirs,  II,  lia; 
tonib''  maïade  et  meurt  au  milieu  de  sa 
famille;  son  extérieur;  ses  talents  ;  ses 
manières  polies,  iii7  ;  ses  néiauth  :  le  roi 
ne  l'aim^iU  point,  mais  Mme  de  Mainte- 
non  le  proiégeait,  i'i8  ;  note  sur  la  con- 
duite du  roi  a  son  égard,  VIII,  457. 

BARISEZIEUX  (Mme  de),  meurt  fort 
jeune  après  une  longue  infirmité;  ses 
enfants,  111,  327. 

BAlUiKT  roN,  avocat,  est  conduit  à  la 
Bastille  ;  pourquoi,  XI,  61;  est  remis 
en  liliei  té,  I22. 

BAKILI.ON,  évêque  de  Luçon,  meurt 
de  l'oneratiun  de  la  pierre;  sa  vie  tout 
apostolique,  11,  7- 

BAUIi\  ,  premier  maître  d'hôtel  de 
Monsieur,  fort  avant  dans  les  aitaiies  de 
Mademoiselle  et  de  M.  de  l.auzui^  et  de 
Mme  de  Montespan  ,  est  fort  estime  des 
ministres:  son  caractère,  son  espnt,  son 
adres-e,  sa  fidélité;  sa  mort.  II.  62, 

BARONS  (hauts)  du  duché  de  1-rance, 
puis  liants  barons  de  France,  ce  qu'ils 
étaient;  ils  furent  mandés  aux  assem- 
blées comme  adjoints  et  non  comme  né- 
ce>s  lires;  ce  qui  les  distinguait  des 
pairs  ou  grands  feudaiaiies,  qui  avaient 
besoin  d'une  excuse  légitime  pour  se 
dispenser  d'.issister  à  ces  assemblées, 
VII,  172;  ils  assistentau  pai'lement  quand 
le  roi  les  appelle  et  en  tel  nombre  qu'il 
veut,  174;  à  quelle  époque  les  hauts 
barons  quittèrent  la  fonction  d'adjoints 
dans  ces  as-eniblées;  ceux  qui  la  con- 
servèrent tirent  les  familles le^  nlus  dis- 
tinguées du    parlement  de  Pans,    175. 

BARiiNS  de  la  sainte  ampoule.  Voy, 
Am}}oule. 

BAKIiE  (I.a),  lieutenant  de  la  compa- 
gnie Col  melle  du  régiment  des  gardes, 
estcruellemeni  malira  té  de  paroles  uar 
Sui  ville.  Colonel  du  régiment  ri''infante- 
rie  du  roi  ;  suite  de  cette  affaire,  dont  le 
roi  se  mêle  ;  caractère  (le  La  Barre,  III, 
200  et  suiv.;  est  présenté  au  roi  par  le 
duc  de  Guiche;  le  roi  l'entreiieni  dans 
son  cabinet  et  lui  demande  co  nme  à  un 
ami  qn  il  sicritie  son  ressentiment  et  se 
raicomm  de  avec  Su  ville;  le^  niaré- 
ciiaux  de  France  font  ensuite  le  rac- 
commodement, 331  ;  sa  nort,  37'). 

BAi'.r.OIS,  envoyé  du  duc  de  Lorraine 
à  Paris,  loge  ave:  M.  do  Vaudemont, 
à  l'hôtel  de  Majenne ,  et  entre  dans 


BAV 


134  ~ 


BAV 


toutes  le»  intrigues  des  Loiruiiis,  111,    de  Villars;  explication,  17;  il  assiège  et 
450.  ■  prend  Augsbourg  avec  le  maréchal  Mar- 

BARTET,  ancien  secrétaire  du  cabinet  ;  sin,  19;  pressé  par  le  duc  de  Marlbo- 
du  roi,  meurt  à  cent  cinq  ans;  son  au-  rough  ,  il  appelle  les  Français  à  son  se- 
dace  ;  ses  impei  tinences  lui  atiiieni  cours,  80  ;  faute  capitale  de  ce  prince, 
une  rude  bàionnade  de  la  put  do  M.  de  86;  tnarche  aux  ennemis,  arrive  à  là 
Candale;  deimis  ce  moment  son  crédit  plaine  d'Huchstedt;  se  dispose  à  livrer 
tombe,  IV,  58;  le  vieux  maréchal  de  bataille;  fautes  qu'il  commet,  86  et 
Villeroy  se  retire  chez  lui,  à  Neuville,   87;  fait  des  prodiges  de   valeur,    mais 


près  de  Lyon,  58.  59;  riote  sur  son  aven 
lure  avec  M.  de  Candale,  4'iO. 

BARTILLAT,  garde  du  trésor  royal, 
meurt  à  90  ans,  fort  aimé  du  r^i,  pour 
sa  fidélité,  son  exactitude,  son  désinté- 
ressement, II,  229. 

BASLEROY  ,    colonel     de    dragons. 


ne  peut  remédier  à  rien,  88;  sa  fer- 
meté après  la  perte  de  la  bataille,  90; 
se  rend  à  Bruxelles  comme  il  peut  ;  voit 
l'électrice  et  ses  enfants  en  passant  à 
Ulm,  et  leur  donne  ses  instructions, 
91  ;  arrive  de  Bruxelles  au  grand  galop 
pour  assister  à  la  bataille  de  Uamillies  , 


épouse  la  seconde  fille  du  maréchal  de'  lll.  2714;  y  montre  beaucoup  de  valeur, 
Matignon,  XI,  279.  {  276;  fait  des  plaintes  amères  contre  le 

BÂVILLE,  intendant  de  Languedoc, |  maréchal  de  Villeroy,  qui  s'est  opposé  à 
invente  et  propose  l'impôt  de  la  capi- 1  ce  que  l'armée  gardât  le  grand  Escaut, 
talion,  I,  141  ;  il  fait  donner  le  coraman-  277;  va  éveiller  le  duc  de  Vendôme  et 
dément  des  armesdans  toutela  province  l'avertit  inutilement  du  péril  qui  le  nie- 
à  son  beau-trère  Broglio;  s'attire  par  là  nace,  IV,  33  ;  quitte  avec  oeine  la  Flan- 
toute  l'autorité;  son  génie  supéiieur;  dre  pour  aller  sur  le  lUiin;  à  quelles 
son  activité;  son  esprit  de  domination,  conditions,  119;  vient  passer  quelques 
II,  («50;  comment  il  suuplante  l'autorité  jours  à  Metz,  amenant  des  troupes  en 
du  cardinal  Bonzi,  archevêque  de  Nar-  Flandre,  173;  vientà  Compiègne  oii  le 
bonne,  kSi;  écrit  à  la  cour  sur  ses  dé-  roi  lui  fait  trouver  toutes  sortes  d'équi- 
predations.  dont  Mme  de  Gmge  es'-  ac-  pages  de  chasse;  s'en  va  subitement  en 
cusée  de  profiter,  136;  son  autorité  croît  poste  à  Mons;  s'auprorhe  de  Bruxelles 
de  jour  en  jour  aux  dépens  du  cardinal,  avec  3000  chevaux  et  2'i  bataillons,  236; 
465  ;  il  se  démet  de  sa  charge  de  con-  se  voit  en  péril  d'être  battu  et  pris  par 
seiller  d'État  en  faveur  de  son  fils  Cour-  ses  deirières;  abandonne  le  siège  et 
son,  IX,  35;  il  quitte  son  intendance  rentre  dans  M^ns,  237  ;  sort  de  cett« 
et  obtient  une  pension  de  retraite  de  ville  menacée  par  les  ennemis,  vientà 
12  000  livrea;  s  in  caractère,  396.  Corapiègne,  IV,  41;   obtient  avec  peine 

BAUDI'.Y,  remplace  le  jeune  d'Argen-  la  permission  de  venir  saluer  le  roi  à 
son,  dans  la  place  de  lieutenant  de  po-  Versailles  incognito;  vient  à  Paris;  va 
Jice,  XI,  317.  dîner  chez  Torcy  à  î.Iarly  ;  y  voit  le  roi; 

BAUFllEMONT  (Mlle  de)  plaît  à  M.  et  est  présenté  aux  princes  et  prim-csses; 
à  Mme  de  Duras,  qui  la  prennent  chez  sa  promenade  avec  le  roi,  61  ;  dîne  chez 
eux  ;  par  sa  malice  et  sa  noirceur  elle  d'Antin  à  Versailles;  va  k  Meudon  voir 
trouble  leur  bonheur  domestique;  esta   Mnr  seigneur;  la  prétention  d'y  avoir  la 


la  fin  congédiée,  III,  l'i3  ;  sa  mort,  167 
B\  VIE  KE  (l'électeur  de)  se  déclare  pour 


main  rempèche  d'entrer  dans  sa  niai- 
61;  retomne  à  Compiègne;  com- 


laFrance,  et  offre  d'amener  25  000  hom-  ment  s'introduit  l'usage  de  dire  i'e7ec- 
messur  le  Khin,n,  386;  prend  Memmin-I  «fur  au  lieu  de  mnmieur  l'électeur,  62; 
gen  et  plusieurs  petites  places,  399;  fait  i^P'^ès  la  mort  de  l'empereur,  l'électeur 
plusieurs    petites    conquêtes,    4117;   est  !  fie 'Bi^'èî'e  vient  voir  le  roi  à  Marly;  dé- 


joint  par  le  maréchal  deVillars;  sa  joie 
en  l'embrassant,  453;  il  dîne  chez  lui; 
est  reçu  par  les  bataillon-  français  aux 
cris  de  nive  le  roi  et  M.  Véhr.teur,  453; 
De  pouvant  demeurer  avec  Villars,il  con- 
çoit le  dessein  de  s'emparer  du  Tyrol; 
est  appuyé  par  Villars,  468;  folie  de  ce 


tails  sur  son  séjour,  VI,  96  ;  le  roi  d'Es- 
pagne lui  donne  en  toute  souveraineté 
tout  ce  qui  lui  reste  aux  Pays-Bas  ;  il  re- 
vient à  Marly,  part  ensuite  pour  Namur 
et  envoie  le  comte  d'Albert  faire  ses  re- 
mercîments  en  Espagne,  et  y  prendre 
soin  de  ses  affaires,  101  ;  va  à  Kontai- 


projet,  1168  ;  il  est  approuvé  par  le  roi  et  '  "«'bleau  et  retourne  chez  d'Antin  a  Petit- 
Chamillart,  469;  l'électeur,  maître  d'In- î  •'«"'■g'  337;  vient  à  Pans;  est  reçu 
Bpruck.  y  fait  chanter  un  Te  De» -n;  mais  !  en  audience  du  roi  32i;  ses  voyages  à 
ne  pouvant  avancer  plus  loin  et  crai-  !  Versailles  et  a  Marly,  408;  revient  de 
gnant  de  manquer  de  tout,  il  revi,!,it  !  Suresne  voir  le  roi  et  soupe  chez  d  An- 
joindre  Villars,  "iTO;  gagne  avec  le  ma-  ''"'  '•''*;  voit  encore  le  roi  à  Fontaine- 
réchallabatailledHûchsledt,III,l5;dé-  bleau;  y  est  traité  par  dAntin,  43 1;  vient 
•union  entre  eux  causée  par  les  hauteurs  I  ^  I*"'*  '^"^^  ^''^  envoyé  Monasterol  ;  va 


BEA 


—  13»  — 


BEA 


voir  le  roi  à  Versailles;  est  fort  triste 
de  n'espérer  plus  le  titre  de  roi  de  Sar- 
daigne,  VII,  17  ;  vient  courre  le  cerl  à 
Wiiily;  joue  au  lansquenet  avec  M.  le 
duc  de  litrry,  51  ,  58,  72,  152;  vient  à 
Versailles;  tire  dans  le  petit  Marc  ,  VII, 
271,  272;  va  voira  Rlnis  la  reine  de  Polo- 
t,'ne,  sa  belle-mère;  revient  à  Compiè^'ne 
faire  le  mariage  du  cornte  d'Albert  avec 
Mlle  de  Monligny,  sa  maîtresse  publi- 
que; fait  le  comte  d'Albert  son  grand 
écuyer ,  295  ;  s'en  retourne  dans  ses 
Etats,  295. 

BAVIÈRE  (le  prince  électeur  de)  est 
marié  avec  la  sœur  cadette  de  la  reine 
de  Polotrne;  ce  mariage  achève  l'E'ppa- 
rente  réconciliation  de  la  Bavière  avec 
l'Autriche,  XII,  "iSi. 

BAY,  maréchal  de  camp,  prend  Alcan- 
tara  par  escalade,  III,  33i;  son  origine; 
son  esprit  et  sa  valeur;  il  parvient  au 
grade  de  capitaine  général  et  à  l'ordre 
delà  Toison  d'or,  378;  prend  Ciudad- 
Rodrigo  et  autres  places  vers  le  Portu- 
gal, 4i9,  IV,  Gk;  défait  l'armée  portu- 
gaise, IV,  38  6  ;  est  appelé  pour  comman- 
der l'armée  du  roi  en  Aragon,  V,  345; 
arrive  après  la  défaite  de  Saragosse  ; 
rassemble  18000  hommes;  se  retire  à 
Tudela,  347. 

BEAUCAIRE,  capitaine  de  frégate, 
avec  120  soldats  pille  et  brûle  les  maga- 
sins des  Impériaux  dans  Aquilée,  II, 
471. 

BEAUFREMONT,  frère  de  Listenois, 
est  nommé  gouverneur  d'Aiie,  V,  40i  ;  il 
est  rais  à  la  Bastille  pour  une  repense 
fort  étrange  qu'il  fait  à  une  lettre  du 
maréchal  de  Villars,  président  du  con- 
seil de  guerre  ;  est  aussitôt  remis  en  li- 
berté et  accable  les  maréchaux  deFrance 
de  brocards;  sou  caractère,  X,  30  et 
suiv.  ;  comment  le  régent  met  fin  à  cette 
tracasserie,  31  ;  menées  de  Beaufremont 
en  Bourgogne  contre  le  service  du  roi, 
et  le  rang  ,  le  crédit  et  l'autorité  de  M.  le 
Duc,  3i. 

BEAUJOLAIS  (Mlle  de), cinquième  fille 
de  M.  le  duc  d'Orléans;  son  mariage 
avec  l'infant  don  Carlos ,  aîné  du  second 
lit  du  roi  d'Espagne  ,  est  déclaré,  XII, 
433  ;  elle  part  de  Paris  pour  se  rendre  à 
Madrid;  sa  suite,  XII!,  13;  est  remise  à  la 
frontière  au  duc  d'Ossone  par  le  duc  de 
Duras,  commandant  en  Guyenne;  est  re- 
çue par  Leurs  Majestés  Catholiques  qui 
lui  présentent  don  Carlos;  fêtes  à  Ma- 
drid, 23. 

BEAULIEU  (Mme),  femme  de  chambre 
de  Mme  de  Saint-Simon  ,  prophétise  l'é- 
lévation et  le  pouvoir  de  M.  de  Fleury, 
4vèque  de  Fréjus,  XII,  7. 

BEAUMANOIR  (le  marquis  de),  se  ma- 
rie avec  une  fille  du  duc  de  ^oaille». 


contre  les  dernières  volontés  de  son 
père,  Lavardin,  qui  lui  avait  défendu  de 
s'allier  avec  les  Noailles,  II,  445;  obtient 
par  ce  mariage  la  charge  de  son  père; 
est  tué  à  la  bataille  de  Spire,  446;  III,  23. 

BEAllMONT  (l'abbé  de),  est  nommé 
évéque  de  Saintes,  VIII,  330. 

BEaUVAIS  {  Mme  de),  première  femme 
de  chambre  de  la  reine  mère,  en  est  la 
plus  intime  contidoiite;  sa  liaison  non 
moins  intime  avec  le  roi,  I,  69;  elle 
entretient  Fromenleau,  depuis  comte  de 
La  Vauguvon  et  le  fait  entrer  chez  le 
roi,  70. 

BEAUVAIS  (le  fils  du  baron  de),  achète 
la  charge  de  capitaine  de  la  porte  de 
M.  le  duc  de  Berry,  V,  377  ;  comment  il 
avait  été  maltraité  par  Benoit,  contrôleur 
de  la  bouche,  377. 

BKaUVAIS  (l'évèque  de),  éclat  que  fait 
dans  le  monde  le  dérangement  de  cet 
évéque;  il  donne  la  démission  de  son 
évèclié  et  est  mis  en  retraite  avec  une 
grosse  abbaye  et  des  gens  siirs  auprès 
de  lui  pour  en  prendre  soin,  X,  47. 

BEAUVAU,  ancien  capitaine  des  gar- 
des de  Monsieur,  marie  ses  deux  filles, 
l'une  au  comte  de  Beauvau  qui  devint 
lieutenant  général,  l'autre  au  marquis 
de  Choiseul,  VI,  19. 

BEAUVAU,  évéque  de  Tournai,  pen- 
dant le  siège  de  cette  ville  paye  de  sa 
per.'ionne  et  de  sa  bourse;  reiuse  aux 
ennemis  de  chanter  le  Te  Deum  et  de 
prêter  serment,  V,  38;  est  bien  vécu 
du  roi,  38;  est  nommé  archevêque  de 
Toulouse,  VI,  442;  puis  de  Narbonne, 
XI,  180. 

BEAUVILLIERS  (le  duc  dei,  son  ami- 
tié pour  le  père  du  duc  de  Saint-Simon^ 
I,  73;  ses  qualités.  74;  ses  entrevues 
avec  le  duc  au  sujet  de  la  demande  qu'il 
lui  fait  de  sa  fille,  74  et  suiv.  ;  présente 
au  roi  le  livre  des  Maximes  des  samts; 
ce  qui  déplaît  au  roi  et  à  Mme  de  Main- 
tenon,  263  ;  avec  quelle  grandeur  d'àme 
il  reçoit  les  avis  que  lui  donne  M  de 
Saint-Simon  de  ce  qui  se  trame  contre 
lui,  345;  belle  réponse  qu'il  fait  au 
roi  qui  lui  annonce  la  condamnation  du 
livre  des  Maximes  des  saints,  11,2;  est 
nommé  pour  accompagner  le  duc  d'An- 
jou et  les  princes  ses  frères  jusqu'aux 
frontières  de  l'Espagne  avec  toute  auto- 
rité sur  eux,  sur  les  courtisans  et  les 
troupes  de  l'escorte,  136;  le  roi  l'en- 
tretient longtemps  la  veille  du  départ, 
l40;  le  duc  va  rejoindre  le  roi  d'Espagne 
à  Orléans,  i40  ;  le  quitte  à  Saint-Jean  de 
Luz,  158;  revient  avec  les  deux  princes 
ses  frères;  quitte  ceux-ci  et  retourne  à 
la  cour,  158  ;  tombe  malade  à  Saint-Ai- 
gnan  où  il  est  à  l'extrémité,  164;  est 
guéri  par  le  médecin  Helvétius  et  revient 


BEA 


~  136  — 


BEA 


it  VersaiDes;  comment  il  y  est  reçu,  165  ; 
est  DoniNié  griind  d'Rspagne  de  pre- 
mière classe  pour  lui  et  pour  les  sirns 
mâles  et  leniilles.  209  ;  sa  conduiie  bo- 
noralilt'  envers  la  seconde  lemme  du  duc 
ûe  Sainl-Aigi'an  el  ne  ses  entants,  4'i8  ; 
marie  sa  Hlle  au  ducdeMoiten^ail;  p^-ur 
quoi  ce  mariage  fait  l'etonuenieiii  du 
ijulilic,  III  31  ;  il  perd  ses  deux  fils  p^ir 
la  petite  vérole;  affliction  de  M.  et  rie 
Mme  lie  Iteaiivilliers;  leur  résignatiun, 
2i5;  il  adiipte  comme  fils  unique  son 
frère  caiiet  du  second  lit:  lui  cède  son 
duché,  lui  fai'  piennre  le  nom  de  duc  de 
Saint-Aii-Mian;  le  marie  à  Mlle  de  lies- 
maux  :  famille  de  ceue  den  oi^elle .  333  ; 
amitié  de  M.  et  ne  Mme  de  Be^uvilliers 
pour  ces  deux  époux,  333;  comment  ils 
travaillent  Inus  deux  au  mariate  du  fils 
du  ministre  Cliannllari  avec  la  tille  de  a 
duihissp  'te  Mort'  mari  IV,  Sk  ;  raisons 
qui  auraient  àû  les  empêcher  de  songer 
à  celle  alliance,  86;  cri>  qui  s'élèven 
contre  lui  à  la  cour,  contre  ce  mariage  et 
sur  la  nominaiion  de  Desmarets  a  la 
place  di-  contiôleur  général  ;  sa  tianquil- 
îiié.  9T  ;  sa  lonversaiion  avec  le  duc  de 
Saint-Simon  sur  la  destination  de  Mgr  le 
duc  de  Boiiigogne  nommé  poui  aller 
commander  l'armée  de  Klandre  avant 
M.  de  Vendôme  sous  ses  ordres,  i20  ei 
suiv.;  est  chargé  par  le  roi  de  lui  cner- 
cher  avec  le  duc  de  Chevreuse  un  con 
fes-eur  painii  les  jésuile>;  acci'fde  à 
Mme  de  Maintencn  que  l'é^èque  de 
Chartres  et  le  ruié  de  Saint- Snlpice  se- 
ront admis  pour  conférer  avec  eux  sur 
ce  choix,  288  ;  le  choix  s'arrête  sur  le 
F  Telliei,  288;  aveili  par  M.  île  Saint- 
Si  I  on  que  le  duc  d  Harconrt  est  sur  le 
piiint  d'entrer  au  cnseil,  et  que,  si  ce 
projet  a  lieu,  sa  disgrâce  en  sera  la  suite, 
M.  de  Beauviliiers  suit  l'avis  que  lui 
donne  M  de  Saint-Simon,  parle  au  roi  et 
fait  avorter  le  projet,  32J  et  suiv.;  est 
chargé  par  le  roi  daller  demander  à 
Chamillart  la  démission  de  sa  charge, 
407;  veut  vainement  s'en  décharger; 
prie  le  roi  de  trouver  bon  qu'il  s'associe 
dans  celte  triste  commission  le  duc  de 
Chevreuse  :  tous  deux  vont  trouver  Cha- 
millari;  détail  à  ce  sujet,  408  et  suiv.  ; 
est  d'avis  dans  un  C(mseil  tenu  à  Maily 
qne  le  roi  rappelle  ses  troupes  d'Kspa- 
gne,  kZt  ;  son  entrt  tien  avec  M.  de  Saint- 
Sinion  sur  ce  sujet  et  sur  les  cabale.s  qui 
divisent  la  cour,  433;  conseils  qu'il  en 
reçoit  sur  la  conduite  qu'il  doit  tenir, 
434  et  suiv.  ;  confidence  qu'il  fan  au 
même  sur  l'ai  be  de  Polignac,  V,  152 
et  SUIV.  ;  avec  l'agrément  du  roi,  il  donne 
ea  charge  de  premier  gentilhomme  de  la 
chambre  au  duc  de  Mnrteniart  son  gen- 
dre, 158;  représente  à  H.  de  Saint-Si- 


mon combien  il  importe  au  succès  du 
mariaue  de  Madenmirelie  avec  le  duc  de 
Herry  que  la  du'lies>.  d'drléans  la  lasse 
païaîiie  a  la  cour;  il  le  presse  de  le  !aire 
seiiiir  à  la  ducliesse,  i74;  sa  fermeié 
préserve  Livry,  son  beau  frère  de  la 
perte  de  sa  charge.  176;  son  entrelien 
à  Vaiicresson  avec  M  de  Saint-Simon 
sur  Mgr  le  duc  de  Bourgogne  ;  il  presse 
iiistan.mtnt  son  ami  de  meure  par  écrit 
ce  qui  lui  sen  ble  de  la  conduite  du 
prince  et  ce  qu'il  estime  y  devoir  corri- 
ger et  ajouter,  i9d  ;  texte  du  discours  de 
M  de  Saint  Simon  sur  Mgr  le  duc  de 
Bourgogne  adressé  à  M.  le  duc  de  Beau- 
vilheis,  196-204;  il  esi  approuvé  en 
tout,  218;  M.  de  Beau\illiers  veut  le 
montrer  au  prince;  M.  de  Saint-Simon 
n'y  peut  consentir:  M.  de  Chevreuse 
est  choisi  pour  juge,  218;  M  de  Beauvil- 
lieis  opine  dans  le  con'ieil  des  finances 
pour  l'adoption  du  projei  oe  dîme  pré- 
sente par  D.  smarets  ,  365  ;  il  fait  deux 
charges  de  sa  charge  de  premier  gentil- 
homme rie  la  chambre  de  M.  le  duc  de 
Ben  y;  fait  présent  de  l'une  au  duc  de 
Sa.ni-Aignan,  son  frère,  vend  l'antre  à 
Brthune,  gendre  de  Desmarets,  376;  son 
inquieiuile  le  jour  de  la  r  ceplion  de 
M.  de  Saint-Aignan  son  lière  en  qualité 
de  ducesi  dissipée  par  M.  de  Saint-Si- 
mon, 398  et  suiv.;  son  air  tranquille  et 
froid  a  la  mort  de  Monseigneur,  434  ; 
changement  opéré  dans  sa  siiua  ion,  VI, 
84;  il  conserve  toujours  son  caractère  de 
sagesse,  de  douceur  et  de  modération, 
85;  sa  roiiduite  envers  les  co.rtisaiis  qui 
s'empressent  autour  de  lui,  il  cherche  à 
s'ati.icher  davaniaue  le  Dauphin,  et  à 
s'anpiochei  de  la  Daunhine,  90  ;  se  sert 
Souvent  de  son  hcau-fière  le  duc  de  Che- 
vreuse poiii  faire  agréer  an  Dauohin  des 
choses  qu'il  n'ose  présenter  lui-même, 
92;  son  crértit  auprès  du  prince;  quel 
changement  il  opère  dans  t^ute  sa  con- 
duite, 92;  siination  brillante  de  M.  de 
BeauviUiers;  dans  quels  ternies  il  est 
avec  les  ministres,  m:  ce  qu'il  pense 
de  Torcy,  ii3;  de  Desmarets,  de  La 
Vrillière,  de  Voysin  ,  Ii5;  de  l'ancien 
ministre  Chamillart;  de  Pontcliartrain 
fils,  lis;  de  Ponti'harliain  père,  116;  il 
permet  à  M.  de  Saint-Simon  d'avertir 
Ponichartrain  fils  de  dominer  son  hu- 
meur dans  ses  audiences  et  avec  tout  le 
monde,  et  de  montrermoins  de  penchant 
au  mal  et  à  lasévénte,  i20;  haute  con- 
sidération qu'il  aeqiiiert  à  la  cour;  son 
travail  avec  M.  le  Dauphin  ,  i40;  il  sou- 
tient contre  l'avis  de  M.  de  Saint-Si- 
mon que  M.  le  Dauphin  doit  garder 
Meudon  et  toute  sa  part  de  la  succes- 
sion de  Monseigneur,  i4o;  comment  se 
fait  SB  réconciliation  avec  le  chancelier, 


BEA 


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BEL 


159  et  suiv.  ;  il  tombe  malade;  sa  dou- 
leur à  la  mon  du  Daupliiu,  î.sQ;  com- 
menl  il  dér  be  à  la  vue  du  roi  des  tné- 
nioire.s  de  M.  de  Saint-Simon  renfermes 
dans  la  cassette  de  (C  prince,  260  et 
suiv.  ;  il  lui  ordonne  en  queque  sorte 
d'aller  pa-ser  un  nioi>  à  la  Kei  té  ;  pour- 
quoi, 299  et  suiv  ;  tait  d'nnei  au  duc  de 
Mortemait,  son  gendre,  la  suivivatjce 
de  son  gouvernement  du  Havre  de 
Grâce  et  celle  de  l.oclies  au  duc  de 
SaiiitAignan,  son  frère,  VII,  60;  der- 
nière marque  de  confiance  que  lui  dimne 
le  roi  et  qu'il  donne  lui-même  à  M  de 
Saint-Simon.  1I3  et  suiv  ;  sa  vie  lan- 
guissante; quelles  en  étaient  les  cau- 
ses, 114;  sa  maladie  et  sa  mort  à  Vau- 
cressun  ;  son  pèie,  M.  de  Saint- Aignan  , 
115;  première  éducation  de  M.  de  Be  lU- 
viiliers.  115;  il  >en  avec  distinction; 
son  extérieur;  son  caractère;  ses  qua- 
lités de  l'esprit;  ses  manières;  sa  pieté, 
116  :  sa  crainte  du  roi;  sa  lineité  dans 
le  particulier,  Ii7;  sympathie  parfaite 
entre  les  ducs  de  Chevreuse  et  de  lieau- 
villierset  leurs  femmes,  1I7;  le  roi  fait 
un  jour  l'apologie  de  la  piéie  de  M.  de 
Beauvilliers ,  118;  son  ambassade  à 
Londres  après  la  tniut  de  Madame, 
118  ;  comment  et  à  quelle  époque  il  est 
déclaré  par  le  roi  clief  du  Ci'iiseii  des 
finances,  1I9;  puis  gouverneur  du  duc 
de  Bourgogne ,  ensuite  des  deux  autres 
fils  de  France,  lia;  entre  au  conseil 
d'État;  sa  fermeté  et  Sun  éloquence  d-.ns 
les  delibéiatinns  ,  I20;  sa  ponctualité 
dans  ses  fonciiiis,  |20;  sa  faiblesse 
pour  M.  de  Cambrai  et  Mme  Guyon  lui 
fait  oublier  ce  qu'il  doit  au  cardinal  de 
Noailles,  i2i  ;  il  fut  toujours  le  défen- 
seur des  entreprises  de  la  cour  de  Rome, 
122;  son  éloiguemeiit  pour  Monseigneur 
et  Mnie  de  Maintenon.  i23;  combien  il 
imposait  à  la  cour,  i2'i;  sa  vie  retirée 
depuis  la  mort  du  Dauphin,  i2(i  ;  son  dé- 
périssement depuis  celle  du  duc  de 
Chevreuse,  126;  comparais.m  entre 
M-  de  Beauvilliers  et  M.  de  Chevreuse  ; 
mot  plaisant  et  vrai  du  chancelier  Pont- 
chai  train  à  leur  sujet,  126  et  suiv. 

BEAUVILLIERS  i  Mme  de  )  essaye  de 
cacher  dans  le  plus  grand  secret  les 
plus  grands  désordres  de  l'évêqiie  de 
Beauvais;  caractère  de  cette  danie,  VII, 
126  ;  sa  laideur;  ses  manières  grandes, 
nobles  et  aisées  ;  sa  conversation  ;  son 
esprit;  sa  pieté;  ses  aumônes,  127;  sa 
douleur  à  la  mort  de  son  mari;  elle  as- 
siste à  son  enterrement  au  monastère  de 
Montargis;  sa  vie  retirée,  127  ;  trait  de 
vertu  héroïque  à  l'égard  de  l'uyfonds, 
cadet  de  Saumerv  ,  i29  et  suiv.;  elle 
meurt  d'une  longue  paralysie ,  20  ans 
après  son  mari,  ui. 


BECHAMEIL,  financier,  surintendant 
de  la  maison  de  Monsieur  ,  meu  t  fort 
vieux  sen  esprit;  son  gnùt  exquis  pour 
les  tableaux,  les  uierreiies,  les  meubles, 
les  bâtiments,  les  jardins  ;  il  est  bien 
traite  et  lonsiilie  par  le  roi  ;  ses  dé- 
penses prodigieuses  dans  sa  terre  en 
Beauvoisis,  II,  'ib'i;  le  comte  de  Gram- 
mnnt  lui  don'  e,  aux  l'uileries,  un  coup 
de  pied  dan-  le  derrière  dont  Béchanieil 
lui  sait  le  meilleur  gré ,  cooime  le  comte 
l'avait  prédit,  45'». 

BKIUMAR  I  le  marquis  de  )  est  nommé 
par  l'électeur  de  Bavière  pour  venir  de 
sa  p:irt  reconnaître  le  duc  d'Aniou  roi 
d'Espagne,  II,  138  ;  est  nomme  capitaine 
général  et  gouverneur  général  des 
Pays  Bas  par  intérim:  agit  sous  les 
ordres  du  maréchal  de  Boufflers,  368  ; 
sa  naissance  illustre  ,  sa  probité ,  sa 
magniticence,  ses  manières  aimables  le 
font  estimer  et  adorer  des  Français,  369; 
atiaqiie  les  Hollandais  au  ullaue  d'Écke- 
ren  et  contribue  à  la  victoire  que  le 
maréchal  de  Bou  11' rs  y  reii'porle,  ijb2; 
il  est  nommé  ministre  d'État  d'Espa- 
gne, ii63  ;  son  caractère;  ses  qualités; 
il  est  fait  grand  d'Espagne  de  première 
classe,  et  chevalier  de  l'ordre  du  Saint- 
Esprit;  est  nommé  vice-roi  de  Sicile, 
III,  145;  puis  membre  du  conseil  du  cabi- 
net, V,  v3;  est  lait  chef  du  conseil  de 
guerre,  VU,  305  ;  détails  sur  ses  actions 
Hiilitaires,  XII,  145;  son  caractère;  son 
attachement  iiour  les  Français,  146; 
il  maiic  sa  fille  unique  au  marquis  de 
Moya  qui  lui  succède  dans  la  grandesse, 
146. 

BEDMAR  (la  marquise  de),  vient  à 
Versailles  ;  accueil  distingué  qu'elle  y 
reçoit,  111,51. 

BEDOYEUE  (■  I,A  ) ,  procureur  général 
au  parlement  de  Hennés,  a  ordre  de  se 
défaire  de  sa  charge  ;  pourquoi,  XI,  277. 

BEr.oN  (  l'abbé  )  est  nommé  évéque 
de  Toul,  XII,  380. 

BEJAR  1  le  duc  de  ) ,  Sotomayor  y 
Zuni'?a,grandd'Espagne;son  caractèr  ; 
historique  sur  sa  maison  ,  XII,  Il 3. 

BELESBAT  (  Hurault  ),  sa  famille, 
comment  il  vit  à  la  cour  et  dans  le 
monde;  son  caractère;  il  meurt  vieux  , 
sans  avoir  été  marié,  III,  256. 

BELLEFONDS  (  le  marquis  de\  petit- 
fils  du  maréchal  de  Bellefonds  et  gouver- 
neur de  Vincennes,  meurt  fort  jeune, 
V,  443. 

BELLEFONDS  -  FOUQUET  (  la  maré- 
chale de  )  meurt  fort  àgoe  et  fort  retirée 
à  Vincennes,  vill.  397. 

BEI.LKFONTAINE.  lieutenant  générai, 
remplace  Ducasse  dans  le  comn.ande- 
ment  de  la  flotte  qui  doit  aller  à  Barce- 
lone, VII,  63. 


BEL 


—  i38  — 


BEN 


BELLEGARDE,  officier  général  etcom- 
maiuloiir  du  Sainl-Espnt  ,  meurt  à 
quatre-vingt-dix  ans;  il  fut  lonj^temps 
entretenu  par  la  femme  d'un  des  pre- 
miersmagis'rats  du  piriemeni,  III,  231  ; 
anecdote  curieuse  à  ce  sujet,  23 1. 

BEIXEOAKDE  (  le  marquis  de  )  ,  se- 
cond fils  ded'Antin,  obtient  du  régent 
la  survivance  de  la  charge  de  surinten- 
dant des  bâtiments  qu'a  son  père,  IX, 
39, 

BELLEGARDE  (Mme  de),  femme  du 
second  fils  de  d'Antin,  meurt  de  la  petite 
vérole:  son  mari  meurt  quatre  ou  cinq 
mois  apiès,  Xi,  173. 

EE1,LE-1LE,  chef  d'escadre,  est  tué  au 
combat  de  Malaga,  III,  i02. 

BELLE-ILE  (  Mme  de),  célèbre  par 
quantité  de  bonnes  œuvres  ,  conçoit  et 
enfante  le  nouvel  ordre  du  Calvaire  oîi 
elle  meurt  en  1628,  IV,  21. 

BELLE-ILE  f  île  )  en  Bretagne,  à  qui 
elle  appartenait  aiicienneiuent;  comment 
elle  vint  dans  la  maison  de  Keiz  ,  puis 
dans  celle  du  surintendant  Fouquet , 
XI,  64. 

BELLE-ILE  ,  qui  .s'est  distingué  au 
siège  de  Lille,  est  fait  brigadier,  IV,  258  ; 
coniniencemerit  de  sa  grande  fortune;  il 
était  petit-fils  du  surintendant  Fouquet, 
382  ;  coiiinient  il  devient  mestre  de 
camp  général  et  obtient  i20  000  livres  de 
brevet  de  retenue  sur  cette  charge,  383  ; 
épouse  Mlle  de  Si  vrac,  de  la  maison  de 
Durfort,  riche,  laide  et  folle,  VI,  96; 
gagne  au  conseil  de  régence  une  somme 
de  400  000  écus,  qui  doivent  lui  être 
payés  par  les  états  de  Bretagne ,  VIII, 
247  ;  généalogie  de  Belle-Ile,  247;  carac- 
tère des  deux  frères,  250;  leur  parenté; 
leur  liaison  avec  M.  et  Mme  de  Saint-Si- 
mon,'25o;  commencement  deleur  fortune, 
251;  leurs  alliances,  XI,  65;  comment 
ils  sont  poussés  et  protégés  par  Mme  de 
Lévi,  66;  caractère  des  deux  frères, 
66  et  suiv;  leur  union  inaltérable  et 
tendant  toujours  au  même  but,  68;  leur 
liaison  avec  M.  et  Mme  de  Saint-Simon  ; 
autres  amis  puissants  qu'ils  se  font, 
68,  69;  dilficuiiés  qu'ils  surmontent 
pour  obtenir  du  roi  l'échange  de  Belle- 
Ile;  ce  qu'ils  obtiennent  en  retour,  69: 
comment  cette  affaire  passe  au  conseil 
de  régence,  69;  au  parlement  et  à  la 
chambre  des  comptes,  70;  Belle-Ile 
achète  de  la  famille  de  Puysieux  le 
gouvernement  d'Huningue  ;  par  quels 
protecteurs  il  obtient  du  régent  la  confir- 
mation de  ce  marché,  94  ;  bruit  que 
fait  celte  gràco  singulière,  94;  il  est 
chargé  par  l'abbé  Dubois  de  proposer 
au  duc  de  Saint-Siujon  un  raccommodo- 
nieiii  entre  eux  ;  à  quelles  conditions, 
hoh  ;  sa  lettre  k  M.  de  Saint-Simon ,  ex- 


plicative de  celle  du  cardinal  Dubois  au 
même  ;  quel  en  est  l'objet,  XII,  34?;  est 
chargé  par  le  cardinal  Dubois  de  prier 
M.  de  Saint-Simon  de  le  servir  auprès 
du  régent  pour  être  déclaré  premier  mi- 
i  nistre  ;  comment  il  s'acquitte  de  cette 
I  commission  ,  407  ;  il  lui  recommande 
vivement  cette  affaire,  409,  4i5;  son 
impatience  à  ce  sujet,  427;  pourquoi  il 
encourt  la  haine  de  Mme  de  Prie  qui 
veut  le  perdre,  431  ;  son  union  avec  La 
Blanc,  431  ;  il  va  à  la  Ferlé  voir  M.  de 
Saint-Simon  avec  La  Fare,  pour  lui  faire 
part  de  ses  inquiétudes  sur  les  suites  de 
l'affaire  de  la  Jonchère,  XIII,  12;  conseils 
qu'il  en  reçoit  et  qu'il  ne  veut  pas  suivre, 
12  et  suiv,  ;  il  comparaît  devant  la 
chambre  de  l'Arsenal  ;  déposition  qu'il 
y  fait,  37. 

BELLUGA  ,  évêqne  de  Murcie,  est 
nommé  cardinal  ;  sa  rare  piété  ;  sa  fidéli- 
té et  Sun  attachement  à  Philippe  V, 
XI ,  197  ;  son  désintéressement;  "sa  ré- 
sistance aux  ordres  réitérés  du  roi;  à 
quelle  occasion,  i98;  il  refuse  la  dignité 
de  cardinal  s'il  ne  l'obtient  du  roi,  198  ; 
reçoit  ordre  enfin  de  l'accepter;  remet 
son  évêché  de  Murcie  et  se  retire  à  liome, 
199. 

BELSUNCE  (  l'abbé  de  ) ,  neveu  de 
M.  de  Lauzun ,  est  nommé  évèque  de 
Marseille;  son  ignorance;  son  attache- 
ment aux  jésuites;  pureté  de  ses  mœurs; 
son  zèle  pastoral  ;  son  fanatisme  pour 
la  constitution  Uni.genitus  ;  prodiges 
d'humanité  qu'il  fait  pendant  la  peste  , 
IV  ,  341  ;  il  est  nommé  à  l'évèché  de 
Laon,  XX,  26;  refuse  cet  évêché  pour 
rester  à  Marseille,  27. 

BENAVENTE  (  le  comte  de  )  ,  grand 
d'Espagne,  est  nommé  par  le  testament 
du  roi  membre  de  la  junte  qui  doit  gou- 
verner en  attendant  le  successeur,  II, 
132;  meurt  à  Madrid  dans  une  grande 
considération,  IV^  294;  historique  sur 
sa  maison,  XII,  160;  détails  sur  son 
genre  de  vie  et  sur  son  caractère,  I6i. 

BENEFICES.  Terres  accordées  parles 
rois  francs,  VII,  445. 

BENTIVOGLIO,  nonce  du  pape  en 
France;  son  caractère;  il  entretient  une 
fille  de  l'Opéra  et  en  a  deux  filles  qu'on 
appelle  la  Constitution  et  la  Légende  , 
VIII,  380;  avertit  le  pape  que  les  hugue- 
nots reçoivent  toutes  sortes  de  faveurs 
de  France,  que  le  régent  est  près  de 
conclure  un  traité  de  garantie  mutuelle 
des  successions  de  France  et  d'Angle- 
terre; excite  à  ce  sujet  l'ambassadeur 
d'Espagne,  4o4;  souffle  le  feu  tant  qu'il 
peut;  tâche  d'irriter  le  pape  de  toutes  les 
chimères  dont  il  peut  s'aviser,  409;  pour 
avancer  sa  promotion  au  cardinal  t  et 
l'autorité  romaine ,  ne  cesse  d'exciter 


BFR 


—  139 


BER 


Rome  aux  plus  violents  partis  ;  cherche 
à  susciter  de  tous  côles  des  ennemis  à 
la  Krance;  ses  roiilV'rences  avec  Holien- 
dnrll'siirle  ti'ai'i;  de  Franco  avec  l'An- 
gleterre, IX,  57;  rend  comote  à  Rome 
de  la  proposition  que  ce  ministre  alle- 
maml  lui  a  laite  de  la  part  de  son  maître, 
concernant  le  prétendant  ;  représente 
au  pape  la  ligue  de  la  France  avec  les 
prtitestants  comme  l'ouvrayi'  des  minis- 
tres jansénistes,  58;  l'exhorte  à  s'unir 
plus  étroitement  que  jan.aisà  l'empereur 
dont  l'intérêt  devient  celui  delà  religion; 
entretient  souvent  le  haron  d'Hohemiorff, 
tok  ;  d'après  les  ordres  qu'il  reçoit  du 
pape,  il  a  une  audience  du  czar  qui  est 
à  Paris;  ses  conférences  avec  le  prince 
Kourakin  et  le  vice-chancelier  Schaf- 
firoff,  257;  l'étroite  intelligence  du 
régent  avec  l'Angleterre  est  un  des 
moyens  dont  il  ,se  sert  le  plus  pour 
décrier  ce  prince  à  Itome,  262  ;  il  presse 
de  nouveau  le  pape  de  se  rendre  le 
maître  en  France  en  faisant  avec  l'em- 
pereur la  ligue  dont  le  liaron  d'Hohen- 
clorff  lui  a  communiqué  le  projet  ,  327  ; 
ses  nouveaux  conseils  au  pape  contre 
l'empereur,  385  ;  ses  mensonges  au  pape 
Bur  les  intentions  du  régent;  il  empoi- 
sonne tout  ce  qui  se  passe  en  France, 
70  et  suiv.  ;  ses  nouvelles  méchancetés, 
XVI,  lik ,  125;  il  détruit  le  bon  eti'et 
ijue  doivent  produire  en  France  les 
bulles  nouvellement  accordées  par  le 
pape,  192;  il  prend  congé  du  roi  et  du 
régent,  après  avoir  travaillé  à  tout  le 
mal  qu'il  pouvait  laire,  XI,  175;  les 
DuUes  qu'il  avait  fait  retuser  aux  abhés 
le  i.oi  raine  eide  Casiries  arrivent  entin, 
il  ils  sont  sacrés  évêques  ,  175  ;  il  est 
fait  cardinal  ;  meurt  dans  un  emporte- 
ment de  colère,  196. 

BKRANGF.i;,  colonel  de  Bugey,  est  tué 
m  siège  de  Saint-Venant,  V,  310. 

BEI'.EITI,  ambassadeur  d'Espagne  en 
hollande,  essaye  de  persuader  les  Hol  - 
andais  de  ne  pas  accorder  à  l'empereur 
Jes  garanties  qu'il  leur  demandera,  et 
jue,  s'ils  les  accordent,  le  roi  u'E.ipagne 
s'en  offensera,  IX,  kl  ;  caractère  de  Be- 
■etti,  130;  quelles  es|)érances  il  donne 
tux  ministres  espagnols  par  rapport  aux 
lullandais,  47  ;  d'après  l'ordre  d'Albé- 
"oni,  il  déclare  au  pensionnaire  Hein- 
;ius  que  le  roi  d'Espagne  est  prêt  à  trai- 
er  avec  la  république,  et  demande  que 
ies  pouvoirs  soient  envoyés  à  Kiperda, 
imbassadeur  à  Madrid,  51;  réponse 
'roide  du  pensionnaire,  52;  après  avoir 
iollicité  un  traité  de  ligue  particulière 
ivec  la  Hollande,  il  change  d'avis;  pour- 
]uoi ,  100;  ses  entretiens  avec  le  baron 
iuywenworde  et  le  comte  de  Sunder- 
Bnd,  100  ;  il  est  pressé  par  Stanhope  de 


faire  entrer  l'Espagne  dans  une  alliance 
avec  la  France  et  l'Angleterre,  lOi  ;  tra- 
vaille à  empêcher  les  Etats  généraux  de 
presser  l'empereur  d'entrer  dans  la  tii- 
ple  alliance,  JOl  ;  son  embarras  relati- 
vement à  la  propcisition  que  lui  fait  lord 
Stanhope  de  négocier  à  Vienne  la  paix 
entre  l'empereur  et  le  roi  d'Espagne; 
ses  lettres  à  Albéroni  à  ce  sujet,  i2(i; 
reprocties  que  lui  adres'-e  ce  ministre;  il 
lui  vante  le  service  qu'il  a  rendu  en  ou- 
vrant les  yeux  aux  principaux  de  la 
république  sur  le  danger  des  desseins 
et  de  lagrandeur  del'empereur,  291  ;  ses 
craintes  de  se  voir  enlever  la  négocia- 
tion entre  l'Espagne  et  l'empereur,  292  ; 
il  soutient  qu'il  faut  la  traiter  à  la  Haye; 
pourquoi,  323  :  il  se  flatte  à  tort  de  trou- 
ver dans  les  Etats  généraux  beaucoup  de 
penchant  pour  l'Espagne,  35o  et  suiv.; 
ses  manèges,  371;  comment  il  est 
trompé  pai^'de  faux  avis,  375  ;  assurances 
qu  il  donne  à  l'Espagne  des  bonnes  dis- 
positions de  la  Hollande,  376;  son  aveu- 
glement sur  les  dispositions  de  cette 
puissance  et  de  la  France,  X,  61  ;  malgré 
sa  sécurité,  il  craint  de  ne  pouvoir  em- 
pêcher la  Hollande  de  se  soumettre  aux 
idées  de  l'Angleterre,  si  elle  est  d'ac- 
cord avec  la  France,  103  ;  il  se  vante 
d'avoir  surmonté,  par  son  habileté,  Top- 
position  des  Piovinces-Uiiies,  I06;dans 
l'intention  de  faire  passer  le  prétendant 
en  Angleterre,  il  cherche  à  lier  l'Espa- 
gne à  la  Suède;  ses  propositions  avec 
un  officier  polonais,  12I  ;  bonnes  dis- 
positions qu'il  trouve  dans  l'ambassa- 
deur de  Moscovie,  122  ;  essaye  d'empê- 
cher les  Èiats  généraux  de  prendre 
aucun  engagement  dans  le  traité  de 
Londres;  son  embarras,  132;  sa  ja- 
lousiecontre  Monteléon,  133:  ses  plaintes 
contre  la  France,  137;  ses  efforts  pour 
détourner  la  Hollande  du  traité  de  Lon- 
dres; il  propose  de  nommer  un  ambas- 
sadeur hollandais  pour  Madrid,  138;  fait 
un  voyage  à  Amsterdam  ,  pour  empêcher 
la  régence  de  cette  ville  d'accéder  au 
traité,  ik3;  ses  efforts  pour  traverser  la 
négociation  de  Cadogan,  157,  158;  cher- 
che à  décrier  Monteléon  en  toute  occa- 
sion, 158;  déclaration  qu'il  fait  en  Hol- 
lande de  la  part  du  roi  d'Espagne,  167; 
il  attribue  à  sa  dextériié  la  longue  incer- 
titude des  Hollandais;  ses  invectives 
contre  la  France  ;  ses  fausses  idées  ;  ses 
conseils,  170;  il  vante  l'utilité  du  mé- 
nioire  qu'il  a  fait  remettre  aux  Etats 
généraux,  171;  ses  relations  diverses  à  la 
courde  Madrid,  172;  ses  conseils  à  Aloé- 
rnni  touchant  les  négociants  espagnols, 
172;  inspire  à  l'agent  du  duc  de  Savoie 
des  soupçons  sur  les  desseins  des  al- 
liés, continue  à  décrier  Monteléon,  173; 


BER 


140 


BER 


prévoyant  que  les  Étals  généraux  vont 
souscrire  au  traite,  lien  attribue  la  c;iuse 
aux  sollicitations  \mi>Piiieuses  de  la 
France,  178  ;  nouveau  nioyen  qu'il  eni- 
ploie  pour  prévenir  l'événement  qu'il 
craint,  |7»;  ses  plaintes  loiure  l'aniba-- 
sadeur  franç.His  à  la  Haye,  et  iimtre 
Duiiois,  178,  179;  il  continue  à  se  van- 
ter de  ses  pratiques  secrètes  ;  cherche  à 
gatcner  le  baron  de  VVelderen.  lys;  se 
plaint  du  premier  miii'.sire  d'Espagne; 
se  vante  d'avoir  relardé  la  résolution  de 
la  province  de  Hollande,  196;  maigre  sa 
vivacité,  il  cède  à  la  nécessité  des  cir- 
Ciinsiances;  conseille  au  roi  de  dissi- 
muler et  de  suspendre  tout  ressentiment, 
'^17;  la  ^ignaiu  e  du  traite  d'alliance  dé- 
nient les  éloges  qu'il  donnait  a  tant  je 
démarches  qu  il  supposai',  avoir  laites 
pour  l'empêcher,  '257  ;  il  déplaît  à  Albé- 
roni  par  1  exagération  continuelle  de 
son  crédit  en  Huilai  de,  Qî9. 

BEItCKK  l)K  MAl.lSSt»!  ES,  évêque  de 
Gap,  [luiilie  un  niandement  contre  le  car- 
dinal de  Noailles,  V,  ki6.  Voy.  Unige- 
nitus 

BEKr,HES(le  prince  de),  épouse  une 
fille  du  duc  de  Kohan  ;  obtient  par  le 
crédit  de-l'élei  teur  de  Bavière  une  cuni- 
pa;;nie  des  gardes  du  corps  du  roi  d'Es- 
payne.  à  Bruxelles,  l'ordre  de  la  Toison 
d'or,  nuis  la  grandesse,  V,  33  ;  meurt 
en  Flandre,  XI,  '278. 

EElUiHEYC.K  ,  baron,  puis  comte  fla- 
mand, est  présenté  au  roi  par  le  ministre 
Chrtmilliin;  sa  capacité;  sa  droiture,  III, 
333;  il  est  mis  à  la  tête  des  affaii'es  des 
Pays-Bas  pour  l'Espagne;  son  caractère; 
il  est  uuiversellenient  aimé  et  honoi  é  en 
Flandre,  3ik;  est  chargé  par  le  ministre 
Ciiamillari  de  taire  révolter  les  P.ivs- 
Bas  dans  le  même  temps  qu'on  exécute- 
rait en  Ecosse  le  projet  conçu  par  l'An- 
glais Hough  IV,  99;  ses  conl'eiences  à 
ce  sujet  avec  M  de  Vendôme  devant  le 
roi  et  le  minisiie  Chainillart:  sa  conte- 
nance terme  et  modeste,  lOO  et  suiv.; 
il  va  à  Marly  oii  le  roi  lui  fait  les  hon- 
neurs de  ses  jardins,  est  envoyé  à  Cli- 
chy  avec  Piiységur  et  Chamlay,  pour 
conférer  avec  M.  de  Vendôme  sur  les 
opératinns  de  l'armée  de  Flandre,  I30; 
comment  ils  sont  accueillis  par  le  duc, 
130;  Bergheyck  part  piiur  Mons,  131  ; 
ch.  rche  les  movens  de  tirer  quelque 
parti  du  soulèvement  qu'il  a  comerié, 
17'^;  vient  à  l'aiis  où  il  trouve  le  minis- 
tère changé;  va  vi-iier  Chainillarl;  pa- 
roles que  lui  adresse  le  roi  à  son  sujet, 
%19;  appe  é  en  Fsimgne.  il  est  ren- 
viiyé  par  la  princesse  des  Ursins,  V, 
k02  ;  voit  le  rui  à  Versailles  et  les  minis- 
tres séparément,  VI,  100;  est  nommé 
par  l'Espagne  pour  aller  négocier  la  paix 


à  lîtrccht,  IS9;  il  obtient  de  se  retirer 
des  allaiies  ei  d'aller  achever  tranquille- 
meni  sa  vie  daii^  une  terre  en  Flandre; 
son  caractère  modeste,  affalile  et  vei  idi- 
que,  VU,  51  ;  il  vient  à  Versailles;  le  roi 
luii  permet  de  venir  à  Marly  toutes  les 
fnis  qu'il  voudra;  luge  à  Versailles;  est 
toujours  accueilli  à  la  cour,  68;  prend 
congé  du  roi  et  se  relire  en  Flandre, 
166 

BKRINGHEN,  premier  valet  de  chambre 
du  roi,  se  sauve  à  Br'  xelles  lors  oe  la 
visite  faite  chez  1h  reine  au  Val-de  Cràce, 
1 ,  'l'i  ;  revient  auprès  d'elle  dans  les  pre- 
miers jours  de  sa  puissance;  ce  qu'était 
snn  père  qui  devint  premier  valet  de 
chambre  de  Henri  IV.  lik:  scm  lils  qui 
lui  succède  achète  la  charge  de  premier 
éciiver  du  duc  de  Saint-Siimm,  kk. 

REKINGHKN,  dis  du  préccdenl,  pre- 
mier ecu^er  du  roi,  est  enlevé  oaiis  la 
plaine  de  Bissancourl  11,397;  est  oéli- 
Yi  é  au  delà  du  château  de  Ham;  arrive 
à  Versailles  et  va  chez  Mme  île  Alamte- 
non  où  le  roi  le  reçoit  à  merveille,  398; 
traite  celui  qui  l'a  er  levé  et  qui  est 
devenu  son  prisonnier  avec  toutes  sortes 
d'égards;  lui  donne  de  l'argent  et  lui 
fait  «les  présents  considérables,  399;  son 
désespoir  à  la  mort  de  Monseign^  ur,  VI, 
79;  son  caractère,  r25  ;  sa  réponse  à 
M.  de  Saint-Simon  qui  le  prie  de  travail- 
ler à  reconiilier  le  chancelier  avec  M.  de 
Beaiiviliiers,  126;  est  nommé  du  conseil 
de.^  affaires  du  dedans,  VIU,  224;  est 
chargé  des  grands  chemins,  ponts  et 
chaussées,  225;  sa  contestation  avec 
M.  le  Grand  sur  la  dépouille  de  la  petite 
écurie,  256;  son  caractère,  2i6,  257; 
raisonsqii'il  fait  valoir  dans  un  mémoire, 
258  :  le  conseil  de  régence  décide  en  sa 
faveur,  265;  sa  reconnaissance  envers 
M.  de  Saint-Simon,  266;  il  meurt  à 
71  ans,  XIII,  29. 

BF.KlNilHKN,  filsdu  précédent;  sa  con- 
testaiiun  avec  le  grand  éeuyer  est  déci- 
dée en  sa  faveur  par  M.  le  Duc,  XIII,  9'i; 
il  meurt  à  43  ans,  sept  niois  après  son 
père  auquel  il  a  succédé;  snn  caractère; 
son  frère  obtient  la  charge  de  pre- 
mier éeuyer,  95. 

Bi  KLli'S  iMme),  Allemande,  acquiert 
une  grande  furiiine  en  Espagne  où  elle 
P"uverne  entièrement  la  reine,  épnuse 
de  Charles  11  ;  contribue  aux  dispositions 
que  fait  ce  prince  en  faveur  du  prince 
électoral  de  Bavière,  I,  427;  emporte 
en  Allemagne  les  trésors  qu'elle  a  ac- 
quis. [|.  121 

BFliilUDEZ,  jésuite  espagnol,  est 
nommé  coniesseur  du  roi  d'F.spagne 
aussitôt  après  la  mort  du  P.  Aubeiiioii; 
sa  haine  pour  la  France;  ses  talents 
pour  la  prédication;  il  prêche  les  ser- 


BER 


—  141   — 


BER 


nions  de  Bourdaloue  traduits  en  es- 
pagnol. XIII,  45. 

BEKNAl'.D  ^arnuel\  fameux  banquier, 
esi  mande  chez  le  contiôleur  général 
Desn.aTeis,  pour  dîner  el  iraçaiiier  avec 
lui;  le  roi  lui  tau  voir  ses  jardins  et  le 
comble  de  caresses,  iv,  131  ;  a  quti  but; 
Benmrd  enthousiasmé  accorde  à  Des- 
niareis  ce  qu'il  lui  avait  refusé  et  au  oelà 
de  ce  qu'il  avait  demandé,  13 1  ;  sa  prodi- 
gieuse bannueriiuie;  le  miiiistie  Des- 
raaieis  le  secourt  autant  qu'il  peut;  son 
crédit  ne  peut  se  ret-iblirà  l.yon  ni  dans 
la  partie  de  l'Italie  qui  en  est  voisine, 
336. 

BERNIÈRE,  major  du  régiment  des 
gardes,  est  tué  à  la  bataille  de  Ramillies, 

III,  276. 

BEKNSTORFF,  ministre  anglais,  est 
se\il  auteur  de  la  vioence  exercée  contre 
Gyllenibouru,  ambassadeur  de  Suède  à 
Londres;  les  Anglais  désapprouvent 
cette  violence.  IX,  1 15. 

BF.I'.RY  le  duc  de  .  est  nommé  che- 
valier de  l'oi  die,  I.  kik;  est  nonmié  che- 
valier de  l'oïdre  de  la  Toison  d'or  par 
le  roi  d'F.spagne  l'Iiilippe  V;  leçoii  le 
coUiei  des  mains  du  roi  de  France,  II, 
231  ;  est  délivré  de  ses  gouverneurs;  sa 
joie,  III,  2i7  ;  est  nomme  pour  a'Compa- 
gner  son  frore  M^i  le  duc  de  Bouigoyne, 

IV,  43;  pourquoi  .-on  voyage  est  roiiipu, 
l»5  ;  est  nornmé  p"ur  aller  servir  sur  le 
Rhi/i  comme  volontaire  sous  les  ordres 
de  son  trére,  127;  part  pour  l'armée; 
rejoint  son  frère  à  Valenciennes,  i59; 
est  admis  aux  conseil.-  de  guerre  et  y 
montre  beaucoup  de  sens,  226  ;  il  revient 
à  la  cour;  lommeiitil  y  est  aicueilli  par 
le  roi,  267;  sa  léponse  au  roi  qui  lui 
demande  s'il  serait  bien  aise  de  se 
marier  et  si  Madeimiselle  lui   plair.iit. 

V,  261  ;  il  est  piesenlé  par  le  roi  à 
Madame  sur  le  pied  de  gendre,  263; 
célébi  ation  de  son  mariage,  293  et  suiv.; 
sa  (louieiir  à  la  mort  de  ibnsiigneur, 
'i33;  combien  il  paraît  sensible  aux  pro- 
cédés de  M.  le  Dauphin  et  de  Mme  la 
Dauphine.  \I.  6;  plaisir  qu'il  ressent  de 
la  réconciliation  qui  a  lieu  entre  le.-  deux 
princesses.  10;  il  fait  des  efforts  inutiles 
pour  engager  la  duchesse  de  Berry  à 
aller  donner  la  chenise  à  Mme  la  Dau- 
phine, 10;  lui-même  la  donne  à  M.  le 
Dauphin,  il:  sa  dispute  a»ec  Mme  la 
Dauphine  pour  du  lab.  c  provenant  de  la 
succession  de  .Monseigneur,  i4i  ;  il 
vend  beauioup  de  diamants  de  son  héri- 
tage pour  fai'e  face  a  ses  affaiies,  |42; 
son  laiacière;  sa  laiblesse  pour  .Mme  la 
duchesse  de  Berry,  ikS;  i;  crevé  un  œil  à 
M.  le  Hue  en  chassant;  son  alfliciion, 
228  ;  sa  douleur  extrême  de  la  maladie  el 
de  la  mort  de  H.  le  Daupkia  sou  frère, 


236  ;  le  roi  supplée  à  la  modicité  de  son 
apanaue  par  une  pension  de  400000  li- 
vr.  s  ;  le  lait  entrer  au  conseil  des  denè- 
ches,  342:  M  deSiint-Simon con-eilleàce 
prince  de  conserver  comme  pièce  iiuipor- 
taiile  la  lettre  que  le  roi  d'Espagne  lui  a 
écrite  toucliant  sa  renonciation  au  trône 
de  France,  343;  ce  pritice  voulant  ré- 
potidre  au  premier  nrésiiient  du  parle- 
niefit  reste  court,  393:  son  désesiioir 
augmenté  parla  tlaiiene  de  la  prini  esse 
de  Monaco,  398  el  suiv.  (  voy.  l'art. 
Bennnriatwns  ;  il  encre  au  conseil  des 
finances,  VII,  17;  lonibe  malade,  détails 
sur  sa  maladiequ'on  attribue  au  poison, 
51  et  suiv.;  il  reçoit  les  sacrements;  sa 
mort;  son  exléiieur,  52;  son  caractère; 
son  esprit  médiocre;  sa  gaieté;  sa  timi- 
dité, 53;  il  fut  le  fils  favori  de  Monsei- 
gneur; son  amitié  pour  son  frère  et  sa 
belle-sœur;  sa  crainte  exiessive  du  roi, 
53;  son  amour  pour  laduchesse  de  Berry 
se  change  peu  a  peu  en  aversion.  54;  ce 
prince  ion  aimé  et  généralement  re- 
gretté; ses  obsèques,  5.i;  son  corps  est 
déposé  à  Paris,  aux  Tuileries,  55;  ses 
funérailles  à  Saint-Denis,  56. 

BERRY  fia  duchesse  de),  dans  un 
souper  à  Saint-Cloud,  s'enivre  avec  M.  le 
duc  d'Orlétns;  on  la  remmène  dans  cet 
état  i  Versailles  ,  V  ,  343  ;  son  déses- 
poir à  la  mort  de  Monseigneur;  senti- 
ment qui  le  produit.  433:  esquisse 
du  portrait  de  cette  princesse.  448  ;  ses 
projets  odieux  pour  l'avenir,  449  ;  sa  con- 
duite envers  Mme  d'drléans  sa  mère  et 
envers  Mme  la  duchesse  de  Bourgogne, 
449;  la  mort  de  Monseigneur  détruit 
tous  ses  projets  et  cause  ainsi  son  deses- 
poir. 450:  comnient  elle  reçoit  les  avances 
de  pure  générosité  de  M  le  Dauphin  et 
de  Mme  la  Dauphine;  sa  conduite  avec 
.Madame,  VI,  6;  et  envers  la  duchesse 
d'Orléans,  7  et  suiv.;  scène  et  éclat 
qu'elle  fait  à  Marly;  ses  reuroches  à 
Mme  de  Saint-Simon;  ferme  répon.-e  de 
cette  dame,  8  et  suiv.  ;  réprimande  que 
lui  font  le  roi  et  Mme  de  Maintenon; 
solitude  chez  elle;  dégoûts  qu'on  lui 
fait  essuyer,  8;  elle  avoue  à  vlme  de 
Saint-Simon  après  la  mon  de  Monsei- 
gneur quels  étaient  ses  dessein-,  9; 
celte  dame  l'exhorte  à  se  rapprocher 
de  sa  belle-sœur:  elle  promet  de  lui  de- 
mander une  audience.  9;  elle  se  récon- 
cilie avec  elle  .  9  ;  elle  refuse  avec  em- 
poriement  d'aller  donner  la  chemise  à 
Mme  la  Dauphine;  y  consent  à  la  tin, 
nais  en  demandant  un  délai,  10  ;  au 
bout  de  quelcjues  jours  elle  va  la  donner, 
11  ;  sa  hauteur;  son  emportement; 
dérangement  de  ses  affaires,  U2:  sa 
gala.tene;  son  aversion  pour  sa  nière, 
Mme  la  duchesse  d'Orléans;  son  ascen» 


BËR 


—  i42  — 


BER 


dant  sur  son  mari  et  sur  son  père,  M.  le 
duc  d'Orléans,  ii7  et  suiv.;  danger 
qu'elle  court  au  pont  de  Meluii;  elle  t'ait 
une  fausse  couche,  159;  double  humi- 
liation qu'elle  éprouve  à  l'occasion  d'un 
collier  de  perles  et  d'une  fenifne  de 
chambre,  217  ;  son  embarras  et  son  dépit 
à  l'occasum  de  la  charge  de  premier 
écuyer  du  duc  de  Berry;  avec  quelle  hau- 
teni"  elle  est  traitée  par  la  comtesse  de 
Kducy  et  Mme  de  Lévi, 226; elle  accouche 
d'un  prince  qui  meun  au  bout  de  huit 
jours ,  WT  ;  sa  liaison  avec  Mlle  de 
Conii;  comment  elle  s'est  formée,  ^32; 
elle  la  sonde  sur  le  mariage  d'une  de 
ses  sœurs  avec  M.  le  prince  de  Conti 
son  frère,  et  la  prie  de  servir  ce  projet 
auprès  de  sa  mère ,  et  du  reste  de  garder 
le  secret,  433;  appelée  à  Saint-Cloud 
par  Mlle  de  Conti,  elle  apprend  d'elle  la 
résolution  qu'a  prise  Mme  la  Princesse 
de  demander  au  roi  le  double  mariage 
entre  ses  petits-fils  et  qu'elle  s'est  con- 
fiée à  cette  princesse;  avec  quelle  hau- 
teur et  quelle  indignité  la  duchesse  de 
Berry  tiaiie  Mile  de  Conti,  i43'i  ;  fait 
demander  au  loi  la  permission  de  venir 
à  Marly  vnir  son  mari  malade;  ce  qui 
lui  est  refusé  à  cause  de  sa  grossesse, 
VU,  52;  sa  conduite  débordée  cause 
entre  ces  deux  époux  des  scènes  très- 
violenies;  trait  entre  plusieurs:  elle 
veut  se  faire  enlever  au  milieu  de  la 
cour  par  son  chambellan  ;  lettres  à  ce 
sujet,  54;  ses  sentiments  à  la  mort 
de  son  mari,  55;  scènes  ridicules  dans 
sa  chambre  à  l'occasion  des  visites 
qu'elle  reçoit,  57  ;  elle  se  blesse  et 
accouche  d'une  fille  qui  ne  vit  que  douze 
heures,  63;  elle  obtient  du  roi  d'avoir 
quatre  dames  pour  l'accompagner,  mais 
sans  titre  de  dames  du  palais;  leurs 
noms;  leurs  appointements,  3i5;  por- 
trait de  cette  princesse,  359;  elle  fit 
tout  ce  qu'elle  put  pour  ôier  toute  reli- 
gion à  M.  le  duc  de  Berry;  son  ivresse 
fréquente  à  table;  sa  conduite  avec  son 
père,  sa  mère  et  son  mari,  360;  ses 
galanteries;  sa  passion  pour  I,a  Haye  par 
qui  elle  veut  se  faire  enlever,  36i;  elle 
fut  la  dépositaire  des  secrets  de  M.  son 
père  tant  qu'il  vécut,  361  ;  son  aversion 
et  son  mépris  pour  sa  mère,  361  ;  sa 
crainte  du  roi  et  de  Mme  de  Maiutenon 
desquels  elle  est  méprisée,  362;  sa  con- 
fiance entière  pnur  Mme  de  Mouchy,  362  ; 
après  la  mort  du  roi  elle  va  loger  au 
Luxembourg;  Mme  de  Saint-Simon  en 
prend  occasion  de  vivre  séparée  d'elle 
le  plus  (ju'il  lui  est  possible,  Vlll,  241  et 
suiv.;  elle  veut  avenir  un  capitaine  des 
gardes  et  en  obtient  un  du  retient,  286; 
obtient  une  compagnie  des  gardes,  286, 
marche  dans  Paris  avec  des  timbales 


sonnantes  ;  ya  à  la  comédie  où  elle  a  un 
dais  dans  sa  loge  et  quatre  de  ses  gardes 
sui'  le  théâtre:  le  régent  fait  cesser  ces 
usurpations,  344;  elle  fait  arrêter  le 
carrosse  de  M.  le  prince  de  Conti  et  mal- 
traiter son  cocher;  quelles  excuses  elle 
fait  à  ce  prince,  344;  son  amour  effréné 
pour  Rion  ;  comment  elle  en  est  traitée, 
345;  s'avilit  à  fane  des  repas  avec  lui 
et  des  gens  obscurs.  346  ;  elle  va  coucher 
aux  Carmélites  les  jours  de  bonnes 
fêtes,  y  assiste  à  tous  les  offices;  mange 
avec  les  religieuses;  remontrances  que 
lui  font  les  deux  carmélites  chargées  de 
la  recevoir,  346  ;  elle  rend  à  M.  d'urléans 
son  père  les  rudesses  qu'elle  éprouve  de 
Son  amant,  347  ;  l'ait  murer  les  portes  du 
jardin  du  Luxembourg;  obtient  du  ré- 
gent qu'il  abrège  les  deuils,  388;  fait 
avoir  a  La  Haye  une  plae.e  de  geniil- 
homme  de  la  manche;  achète  la  Muette 
au  bois  de  Boulogne,  389;  double  en 
faveur  do  Mme  de  Mouchy  et  de  Rion 
les  charges  de  dame  d'atour  et  de  pre- 
mier écuyer,  IX,  289;  cliangenients  faits 
dans  sa  maison  à  cette  occasion.  289; 
elle  fait  donner  à  Rion  le  gouvernement 
de  Cognac,  334;  sa  conduite  inconve- 
nante envers  le  maréchal  de  ViUars,  X, 
37;  autre  faute  de  même  genre  envers 
Mme  de  Ciermont,  38  ;  comment  elle  la 
répare  par  le  conseil  de  Mrne  de  Sdint- 
Sinion,  38  et  suiv.;  est  l'ètée  pendant 
plusieuis  jours  à  Chantilly  par  M.  le  Duc, 
XI,  29;  elle  allecte  une  hauteur  dédai- 
gneuse à  l'égard  de  Mme  la  Duchesse, 
29;  elle  obtient  Meudon  en  échange  du 
château  d'Amboise;  en  donne  le  gouver- 
nement à  Rion,  36;  ses  deux  entreprises 
étranges,  l'une  à  l'Opéra,  l'autre  chez 
elle,  envers  l'ambassad"ur  de  Venise, 
38  ;  elle  devient  enceinte  de  Kion  qui  se 
moque  d'elle  ainsi  que  Mme  de  Mouchy, 
108;  tombe  malade  au  teriue  de  sa  gros- 
sesse ;  son  état  dangereux,  109;  ses 
emportements  contre  le  curé  de  Saini- 
Sulpi(;e  et  le  cardinal  de  Noailles  qui  lui 
refusent  les  sacrements,  si  Rion  et 
Mme  de  Mouchy  ne  sont  renvoyés  du 
Luxembourg,  1 1 1  ;  éclat  que  l'ait  dans  le 
monde  cette  affaire;  son  mariage  secret 
avec  Rion,  lU;  elle  accouche  d'une  fille, 
112;  elle  rouvre  au  public  son  jardin 
du  Luxerabour;-' ;  se  vcue  au  blanc  pour 
six  mois;  donne  au  comte  d'Uzès  la 
place  de  capitaine  de  ses  gardes,  ii3; 
retombe  malade;  va  s'établir  ii  Meudon  ; 
veut  déclarer  son  mariage,  125;  scènes 
avec  M  le  duc  d'Orléans  à  ce  sujel,  126; 
elle  veut  faire  avec  son  père  sur  la  ter- 
rassy  de  Meudnn  un  smiper  qui  lui 
devient  fatal.  Vil;  el\>-  se  fait  transpor- 
ter à  la  Muette,  127  ;  sa  maladie  empire 
et  donne  de  justes  craintes,  i31;ellese 


BEII 


—  143 


BER 


confesse  à  un  eordelier,  i37;  portrait 
de  celte  princesse;  ses  qualités;  ses 
vices;  son  orgueil;  ses  débauches;  elle 
s'indigne  qu'on  ose  parler  de  ses  débor- 
dements, i37  et  suiv.;  elle  se  soumet 
aux  remèdes;  reçoit  une  première  fois 
les  sacrements,  i39;  donne  à  Mme  de 
Mouchy  son  baguier  estimé  plus  de 
200000  écus,  139;  reçoit  une  seconde 
fois  les  sacrements,  mais  avec  plus  de 
piété  que  la  première,  iiiO;  éprouve 
beaucoup  de  soulagement  de  l'élixir  de 
Garus  ;  mais  les  bons  effets  en  sont 
détruits  par  une  médecine  que  lui  donne 
Chirac;  sa  mort,  f4'2;  à  l'ouverture  de 
son  corps  on  trouve  qu'elle  était  enceinte 
et  que  son  cerveau  était  dérangé;  détails 
sur  ses  funérailles,  iiiS;  soi)  cœur  est 
porté  au  Val-de- Grâce  et  son  corps  à 
Saint-Denis,  i43;  deuil  porté  à  la  cour 
et  au  Palais-Koyal,  lis. 

BERWICK  (  de  )  est  fait  prisonnier 
au  village  de  Neerw inden,  I,  58  ;  va  se- 
crètement en  Angleterre  pour  le  roi  Jac- 
ques II;  manque  y  être  arrêté;  son  re- 
tour fait  concevoir  de  grandes  espérances 
pour  ce  prince,  1 95  ;  il  perd  son  épouse  à 
la  fleur  de  l'âge,  belle,  touchante  et  faite 
à  peindre,  325;  il  devient  amoureux  de 
la  fille  de  Mme  Bockley,  une  des  darres 
de  la  reine  d'Angleterre  de  Saint-Ger- 
main, II,  85;  est  choisi  par  le  roi  pour 
aller  commander  en  Espagne,  III,  27; 
Puységur  lui  est  donné  pour  adjoint 
et  chargé  du  détail  de  toutes  les  trou 
pes  ,  60  ;  remporte  plusieurs  avantages 
qui  découragent  les  ennemis,  77  ;  prend 
Castelbranco;  bat  et  poursuit  le  géné- 
ral Fagel;  s'empare  de  Portalègie,  de 
Salvalierra ,  etc.,  78:  est  rappelé  aux 
instances  de  la  reine  d'Espagne,  103;  son 
sang-lroid  en  recevant  l'ordre,  134;  est 
nommé  pour  aller  commander  en  Lan- 
guedoc, 138;  achève  d'y  anéantir  les 
fanatiques,  152;  fait  le  siège  du  châ- 
teau de  Nice  et  s'en  rend  maître,  23i; 
est  fait  maréchal  de  France  avant  l'âge 
de  36  ans  et  reçoit  ordre  de  retuurner 
en  Espagne,  254  ;  arrive  en  Estrémadure; 
état  de  ses  lorces  et  de  celles  des  enne- 
mis, 271  ;  malgré  son  art  et  ses  manœu- 
vres, il  ne  peut  empêcher  l'armée  portu- 
gaise de  s'approcher  de  Madrid,  28'i; 
marche  vers  Burgos  avec  le  roi  d'Espa- 
gne, 28^;  change  la  face  de  la  guerre; 
fait  reculer  l'armée  ennemie,  285  ;  pour- 
suit l'archiduc;  prend  Ciiença,  285;  et 
Carthagène,  33i  ;  se  voit  dans  la  néces- 
sité de  reculei' un  peu  devant  les  enne- 
mis; les  attire  dans  les  plaines  de  Va- 
lence, I»16;  attend  avec  impatience 
l'arrivée  du  duc  d'Orléans  pour  leur 
livrer  bataille;  informé  par  AsfelJ  de 
leur  approche,  il  approuve  les  disposi- 


'  tions  qu'il  a  laites  et  se  prépare  à  C(jm- 
battre;  bat  et  met  en  fuite  les  ennemis 
à  Almanza,  kn  ;  va  au-devant  de  M.  le 
duc  d'Orléans  ;  eomment  il  en  est  ac- 
cueilli, kii  ;  est  fait  grand  d'F.spagne  de 
première  classe;  reçoit  en  présent  les 
villes  et  territoires  de  Liria  et  de  Xérica, 
421  ;  est  fait  chevalier  de  la  Toison  d'or, 
421;  est  mandé  pour  venir  commander 
en  Provence  sous  Mgr  le  duc  de  Bourgo- 
gne, IV,  %3;  pourquoi  il  reçoit  contre- 
ordre,  45;  est  nommé  pour  aller  com- 
mander sur  le  Rhin  sous  l'électeur  de 
Bavière,  119;  il  mène  en  Flandre  34 
bataillons  et  65  escadrons  ,  i73  :  sa 
présence  en  Artois  sert  à  en  faire  re- 
tirer   les  ennemis    qui  y  ont  fait  des 

I  courses  et  levé  des  contributions,  213; 
il  joint  le  duc  de  Bourgogne  à  Ninove, 
217;  prend  l'ordre  du  duc  de  Vendôme 
avec  une  indignation  dont  il  ne  se  cache 
pas;  déclare  publiquement  qu'il  remet 
son  armée  à  M;;r  le  duc  de  Bourgogne  et 
qu'il  ne  se  mêlera  de  quoi  que  ce  soit, 
217  ;  uniquement  attaché  à  suivre  le  duc 
de  Bourgogne,  il  se  borne  à  lui  dire 
ce  qu'il  pense  et  à  témoigner  son  mé- 
contentement et  son  inutilité,  218  ;  il  est 
aigrement  repris  par  M.  de  \  endôme  et 
maltiaité  par  sa  cabale,  2i9;  s'oppose 
aux  entreprises  vaines  et  ruineuses  du 
prince,  232;  va  à  Bruges  prendre  le  com- 
mandement de  4  bataillons  et  de  50 
escadrons;  pressé  par  les  princinaux 
officiers  d'attaquer  un  convoi  des  enne- 
mis, il  leur  ferme  la  bouche  en  leur 
montrant  l'ordre  de  la  cour  qui  commet 
cette  expédition  au  comte  de  La  Moihe, 
236  ;  combat  l'avis  de  M.  de  Vendôme 
concernant  la  garde  de  l'Escaut  ;  nou- 
velles altercations  entre  eux,  259;  re- 
çoit ordre  d'aller  prendre  le  comman- 
dement des  troupes  restées  sur  le  Rhin, 
et  peu  après  celui  de  prendre  les  quar- 
tiers d'hiver,  259;  revient  à  la  cour  et 
ne  se  contraint  ni  en  public  ni  en  parti- 
culier sur  M.  de  Vendôme  et  sur  ce  qui 
s'est  passé  en  Flandre,  273;  est  nommé 
pour  aller  commander  en  Uauphiné,  325; 
batlegénérallieybenderauprèsdeBrian- 
çon,  V,  35;  est  envoyé  en  Flandre  comme 
modérateur  des  conseils,  300;  sa  for- 
tune est  rapide;  il  se  fait  nommer  duc  et 
pair,  300;  obtient  l'exclusion  formelle 
de  son  fils  aîné  dans  ses  lettres  de  duc 
et  pair  et  y  appelle  tous  ceux  de  son  se- 
cond lit;  ses  projets  de  fortune  pour  ses 
enfants,  301  ;  il  aihèie  en  Beauvoisis 
une  terre  qu'il  fait  ériger  sous  le  nom  de 
Fitz-James  ;  raison  de  ce  nom  dnnnée 
au  roi  par  Berwick  lui-même,  302;  il  se 
rend  en  Flandre;  recueille  les  avis  des 
officiers  généraux;  vient  en  rendre 
compte  au  roi  ;  est  reçu  duc  et  pair  au 


bes 


—  ikti  — 


BEs 


parlement;  aventure  plaisante  au  festin 
qui  suit  cette  réception,  302  et  suiv  ;  il 
fait  lever  le  sié^ie  de  Gnone  dont  il  re- 
lève la  garnison;  revieni  à  la  eoui'  ou  il 
est  bien  reçu,  \  1,  367  ;  est  nommé  pour 
aller  faire  au  roi  ii'Kspagne  les  compli- 
merits  de  condoléance  ei  faire  le  siège 
de  Baicelime,  Vil,  38;  ouvre  la  irancliée 
devant  ci  ne  ville,  'k;  emporte  le  che- 
min couvi-n  de  la  place.  98;  se  couvre 
de  gloire  par  la  prise  de  Barrelorje  et 
par  le  bon  ordre  qu'il  y  rétablit.  139  et 
sriiv.;  vimt  à  Marly  où  il  a  une  longrie 
audience  du  roi,  153;  est  nommé  pour 
aller  comn:ander  en  (Juyenne,  VIII,  390; 
il  renvoie  Sa  paieme,  ne  voulant  pas  être 
soumis  au  coniie  d'Ku  ;  malgré  le  mou- 
vement que  se  donnent  les  bâtards  ei  les 
prini-es  du  sang  il  tient  bon.  et  sa  patente 
est  reformée,  39 1  ;  il  établit  en  Espagne 
son  fils  aîné  Tinmoutb  et  lui  cède  sa 
grandesse,  437;  il  obtient  pour  son  se- 
cond Bis  la  suivi vance  de  son  gouverne- 
ment du  Limousin,  XI,  23;  il  s'engage 
d'acC'pier  le  commandement  de  l'arnrée 
qui  doit  agir  conire  l'Ksriagiie  en  cas  de 
rupture;  etonnement  que  cause  cet  en- 
gagement, 36;  l'ait  le  siéj^e  de  Konta- 
rabie,  qui  capitule;  assiégé  Saint-Sénas- 
tien,  qui  capitule  aussi.  i3l;  prend  la  Seu 
d'Urgcl  et  finit  laiMmpa^;ne,  175  ;  revient 
à  Paris,  186;  entre  au  conseil  de  légenee, 
258  ;  grand  d'Espagne  ;  tué  au  siège  de 
Philippsbourg,  XII,  ii3;  averti  des  pre- 
miers que  l.a  Vrillière  prétend  au  duché- 
pairie,  il  en  parle  à  M.  le  duc  d'Or  léans 
avec  beaucoup  de  force  et  l'embarrasse 
étraiigemoni,  Xlll.  ko 

BE>ONS,  brijiadier  de  cavalerie,  est 
nommé  directeur  général  des  trorrpes  en 
Flandre,  I,  139;  est  envoyé  auprès  de 
M.  le  duc  d'Orléans;  le  joint  à  Bnançon, 
m,  3i9  ;  retourne  rendre  compte  aa  roi 
des  moyens  et  des  difficultés  pour  le  re- 
tour de  larriiée  en  Italie,  324;  est  fait 
marédial  de  France,  IV,  393;  reçoit 
ordi  e  de  passer  de  Catalogne  en  Espagne 
pour  en  raineiicr  les  troupes,  430;  re- 
çoit un  autre  ordre  pour  suspenore  le 
retour  des  iroufies,  430:  mande  à  M.  le 
duc  d'Orléans  l'aventure  qui  est  arrivée 
à  son  aide  de  camp  Flotte  envoyé  en  Es- 
pagne ,  V,  7;  contrarié  par  diflérenls 
contre-ordres,  il  manque  l'occasion  de 
défaire  les  ennemis  au  passage  de  la 
Sègre,  34;  met  ordre  à  la  subsistance 
et  aux  quartiers  qu'il  doit  laisser  en  Es- 
pagne et  repasse  les  Pyrénées  avec  le 
reste  de  ses  troupes,  35  ;  le  duc  de 
Saint-Simon  lui  propose  de  travailler 
avec,  lui  a  séparer  M.  le  duc  d'Orléans  de 
sa  maîtresse,  86  et  suiv  ;  il  se  reuu  à 
l'invitation  que  lui  fait  Saint-Simon;  son 
ejitrcvue  avec  lui,  94;  leur  entretien 


avec  M.  le  duc  d'Orléans,  95  et  suiv.; 
comment  ils  combattent  la  passion  du 
prince  et  parviennent  à  l'ébranler  et  à  le 
favre  revenir  sur  le  compte  d<;  sa  femme, 
102 et  suiv.;  dans  quel  état  ils  le  laissent; 
résolution  qu'ils  prennent  de  ne  le  pas 
(juitier,  104;  leur  nouvel  entretien  avec 
M.  le  duc  d'Orléans;  Desons  appuie  le 
conseil  que  M  de  Saint-Simon  .lonne 
au  prince;  vive  sortie  qu'il  lait  contre 
son  projet  de  voir  Mme  d'Argenton  avant 
de  s'en  séparer,  io4  ei  suiv.;  son  têie-à- 
lète  avec  Saint-Srmon  sur  le  nue  d'Or- 
léans, 1 12  et  -uiv.;  Besotrs  accompagne  le 
prince  jiisqu'àla  porte  de  Mme  de  Mainte- 
non,  ii4;revMii  Saint-Simon,  et  apprend 
de  lui  ce  que  le  duc  d'orleans  vient  de 
lui  dite  de  sa  visite  à  Mme  de  Maintenon, 
114;  sur  la  confidence  que  lui  fait  Saint- 
Siioon  de  l'audience  qu'il  a  demandée 
pour  lui-même  au  roi,  il  lui  conseille 
de  faire  la  même  confidence  au  duc 
d'Orléans.  1 15  ;  dans  un  aune  entretien, 
le  prince  lui  apprend  qu'elle  a  vu  le  roi, 
et  ce  que  Mme  de  Maintenon  lui  a  dit  le 
matin  ;  sa  surprise  et  sa  joie,  116  et  suiv.; 
autres  détails  sur  cet  entretien,  ii8et 
suiv.  ;  résolution  que  pi'enneni  entre  eux 
Saint  Simon  et  Besons  pour  leur  con- 
duit.; relativement  à  la  rupture  qu'ils 
viennent  d'opérer,  Ii9  et  suiv.;  Besons 
insiste  aupiès  du  prince  pour  qu'il  aille 
voir  la  diicliesse  d'Orléans  dans  la  jour- 
née et  lui  dise  sa  rupture;  le  prince  le 
lui  promet,  i20;  il  consulte  le  chancelier 
et  le  duc  de  Saint-Simon  pour  avoir  leur 
avis  sur  la  place  de  gouveriieur  du  duc 
de  Chartres  que  M.  le  duc  d  Orléans  lui 
propose;  leurs  avis  divers,  138;  demande 
au  roi  son  agrément,  i39;  sur  sa  réponse 
il  juge  qu'il  ne  peut  accepter  la  place, 
i4o;  vit  aux  dépens  de  l'eonemi  au  delà 
du  Khin;  rejoint  l'armée  duducd'Har- 
court,  176;  comment  il  est  joué  par  la 
duchesse  de  Berry.  354  et  suiv.;  se  plaint 
à  elle  même,  354  ;  fait  le  siège  de  I  an- 
dau  qui  capitule,  443  ;  se  rend  maître  de 
Kirn,  VU,  li;  est  nommé  du  conseil  de 
régence;  son  caractère,  VI il, 226;  son  ex- 
traction, 227  :  il  échoue  dans  le  projet  de 
se  faire  un  département  des  placets  du 
commun,  245;  il  marie  une  de  ses 
tilles  à  Maubourg,  brigadier  de  cavalerie, 
S35. 

BESONS,  évêque  d'Aire,  est  nommé 
archevêque  de  Bordeaux,  I,  328;  puis 
membre  du  conseil  de  conscience  ou 
des  affaires  ecclésiastiques,  VIII,  218; 
son  caractère,  sa  capacité,  2i8,  219; 
passe  a  l'ai  clievèché  de  llouen  ,  XI ,  1 1 7  ; 
entre  au  conseil  de  régence,  i76;  ac- 
corde à  l'abbe  nubois  iiridemissoirepour 
son  ordination,  -261;  samort;  ses  qua- 
lités, XII,  11;  XIII.  60. 


BIE 


145  — 


6IR 


BÉTHOUI.AT  ou  BF.THOUI.OT,  premier 
nom  de  l,a  Vaiitruviin.  Voy.  l'e  niui 

BEI  HUM-.  k'  dik-  de  ■,'  dit  rhez  M.  de 
Saini-Simon  qu  il  avait  imijnuis  cru  le 
pape  iiitaillible.  mais  que  nepiiis  lacon- 
dan.nrtliun  de  M.  de  Cambrai  il  ne  le 
crovaii  plus,  II,  15  ;  il  meui  l  à  76  ans, 
IX.'l'll,  i42 

BÊTHt  NE  (le  marquis  de,  épouse  une 
demoiselle  d'Aïquien;  est  envoyé  en 
Pologne  pour  comnliiueiiler  le  nouveau 
roi,  mari  de  sa  belle-sœur;  est  fait  che- 
valier de  l'ordre;  repart  pour  Varsovie 
avec  sa  femme;  s.-s  eirants;  il  meurt  en 
Suède  od  il  est  envoyé  ambassadeur  ex- 
traordinaire; son  caractèie;  ses  ser- 
vices, IV,  27. 

BE I  HUNE  '  Mme  de),  dame  d'atouis  de 
la  reine  de  l'ologne,  revient  en  Irance  ; 
son  espi'it  entreprenant;  elle  prétend 
avoir  le  droit  de  baiser  les  tilles  de 
France;  trompe  Madame  à  cet  égard:  le 
roi  le  trouve  mauvais  ;  elle  est  présentée 
à  la  princesse  et  n'ose  la  baiser,  I.  2'i7; 
son  amitié  pour  Mme  Guynn,  355;  tient 
des  assemblées  à  l'abbaye  de  Montmar- 
tre; elle  devient  l'amie  la  nlus  iniime 
des  trois  tilles  de  Colberi  et  de  s^s  cen- 
dres, VI,  89;  sa  mort;  son  caractère; 
son  zèle  constant  pour  le  quiétisu.e,  VlU, 
387. 

BÊTH'JNE  (le  marquis  de),  gendre  du 
ministre  Desmarets.  reoorteen  E>pagoe 
la  Toison  du  uuc  de  lîeriy;  .Mme  des 
Ursiiis  la  lui  init  rioniier,  \  II,  lis. 

BEI  HUNK,  neveu  oe  la  reine  île  Polo- 
gne, épouse  une  sœur  du  dur  d'Harcourt; 
ce  mariage  devient  le  geime  d'une 
grande  levoluiion,  IV,  io7  ;  il  se  remarie 
à  la  tille  du  duc  de  Tresmes,  VIU,  '2kl 

BEUVlvON  le  comte  de,),  capitaine 
des  gardes  de  Monsieur,  est  complice 
de  l'empoisniinement  de  Madame,  pre- 
mière femme  de  ce  prince,  11.  225. 

BEUVHON,  lieutenant  gênerai  de  Nor- 
mandie, meurt  a  l'âge  de  quatre-vingts 
ans,  à  la  Meilleraye,  III,  168. 

BEUVUO.N  le  comte  de),  lieutenant 
géiieral  en  Normandie,  meurt  fort  jeune 
en  rendant  le  sang  par  les  pores,  VUI, 
kkk. 

BRUVRON  (la  coti;te-se  de),  est  atta- 
chée à  Madame,  sans  avoir  ni  litre  ni 
nom, avec  une  pensum  de  kow  livres;  sa 
famille  ;  ses  intrigues  l'avaieni  fait  ci. as 
ser  par  M'insieiir,  II,  35i  ;  sa  correspon- 
dance Journalière  avec  Madame;  son 
caractère,  351 ,  sa  mort;  ses  qualités, 
IV.  2146  et  suiv. 

BIENAISE,  ■hirnrgien  domestique  du 
duc  Claude  de  Saint-Simon,  se  rend  cé- 
èbre  et  riche  nar  l'invention  de  l'opé- 
raium  de  l'anévrisme  ou  de  l'artère 
piquée,  I,  37. 

S.4I»T-SlMnit  XLU 


BIGNON,  conseiller  d'État,  magistrat 
d'une  grande  intégrité  et  ancien  avocat 
général,  meurt  à  l'âge  de  80  ans,  I, 
252. 

Bir.NON  (l'abbé),  très-bel  esprit,  très- 
savant,  mais  de  inœiiis  repréhen.'-ibles  ; 
est  nomme  cons'  iller  d'Etat  d'Eglise  par 
le  cri'dil  du  ctiancelier  son  oncle.  II, 
160:  est  nus  à  la  léte  de  toutes  les  aca- 
démies; aniasse  plu^  de  cinquante  mille 
vob'nies;  devient  doyen  du  conseil  et 
bibliothécaire  du  roi;  son  île  enchantée 
près  de  Meulan.  16O;  il  obtient  la  place 
de  la  bibliothèque  du  roi  qu'avait  l'abbé 
de  Lonvois  avec  le  même  brevet  de  re- 
tenue, XI.  36. 

BILI.AIIDKKIE  (La),  lieutenant  des 
gardes  du  corps,  arrête  à  Sceaux  M.  du 
Maine  ;  détails  à  ce  sujet,  XI,  59. 

BING  l'amiral  ,  commandant  la  flotte 
anglaise,  arrivé  à  Cadix,  déclare  de  la 
part  du  roi  d  Angleterre  que  ses  ordres 
Sont  d'insister  auprès  du  roi  d'Ksuagne 
pour  en  obtenir  une  suspension  d  ar- 
mes, et  d'emiili.yer  pour  la  défense  des 
Etats  d'Italie  les  forces  qu'il  a  sous  son 
conimaiidenient ,  X.  231  et  suiv.  ;  il 
arrive  a  Naples,  253;  détruit  la  flotte 
espagnole  devant  le  cap  Passaro,  2ti2. 

BIHA.N.  fils  de  M.  de  lîoqn.laure.  est 
marié  par  le  roi  à  Mlle  de  Laval,  tille 
d'iionneur  de  Mme  la  Uauphme,  UI, 
216 

Bir.KF.NPEI.D  (le  prince  de),  est 
nommé  brigadier  par  le  roi.  en  récom- 
pense de  sa  conduite  au  siège  de  Bar- 
celone, 1,  278 

BIKON,  lieutenant  général,  passe 
l'E-caut  comme  il  peut  et  gagne  les 
hauteurs  au  delà,  IV,  nk;  dépêche  un 
aide  de  camp  aux  princes  et  à  .M.  de 
Vendôme  pour  les  informer  des  posi- 
tions de  l'ennemi  et  leur  demai  der 
leurs  ordres,  nk;  soutient  de  son  mieux 
un  combat  d'infanterie;  suites  de  ce 
(,onibat,  175  et  suiv.;  l'.iiori  est  fait  pri- 
sonnier, 179  :  est  relâché  quelque  temps 
après  sur  parole;  il  vient  à  Kontaine- 
bleau;  voit  plusieurs  fois  le  roi  en  par- 
ticulier. 180;  entrelient  souvent  Mme  la 
duchesse  de  Bourgogne,  181;  croit  sa 
fortune  perdue  a  la  moit  do  Monsei- 
gneur; niai.^  trouve  de  quoi  espérer  au- 
piès  de  la  Oanpbine,  VI,  79;  pe'd  un 
bras  dans  une  grande  sortie  au  siège 
de  K.i^erlaiitliern,  'i'i3;  il  est  nommé 
membre  du  conseil  de  guerre,  VIII,  221; 
marie  sa  lille  aînée  à  Bonac  et  son  tiLs 
Gontant  avec  la  fille  aînée  du  duc  de 
Guiche,  317;  marie  une  autre  fille  an 
chevalier  de  Bonneval,  qui  obtient  de  la 
régence  des  lettres  d'abolition.  IX,  40;  il 
est  charge  de  l'écurie  et  des  équipages 
de  M.  le  duc  d'Orléans,  XI,  129;   est 

10 


BLA 


—  446  — 


BOI 


fait  doc  et  pair  à  la  majorité  du  roi, 
XII!,  -^2. 

BlSKiiNANO,  Saint-Séverin  (le  prince 
de  ,  d'une  des  premières  maisons  de 
Naples;  grand  d'Kspagne,  XII,  i37. 

BISSY.  ancien  lifuienant  général  et 
coniniandanl  en  clief  en  Lorraine  et 
dans  les  trois  évêchés;  ineurt  fort  re- 
gretté pour  son  équité;  son  origine; 
ses  deux  tils;  ses  paroles  prophétiques 
6ur  l'abbé  de  Bissy,  II,  322 

BISSY  ,  fils  du  lieutenant  général , 
épouse  la  fille  de  Chauvelin,  conseiller 
d'Etat,  VI,  302. 

BISSY,  évêque  de  Toul,  refuse  l'ar- 
chevêché de  Bordeaux;  pourquoi,  I, 
327;  accepte  celui  de  Meaux,  111,  57;  il 
succède  à  toute  la  confiance  qu'avait 
Mme  de  Mainienon  dans  l'evêque  fiodei 
pour  les  affaires  de  l'Eglise,  V,  66; 
sa  conduite  dans  l'affaire  qui  produit 
la  constitution  Uniyenitus  ,  klk  (  voy 
l'art  Unigenitusi;  il  est  nommé  cardi- 
nal, VI,  "m;  puis  aube  de  Saint-Ger- 
main des  Prés,  Vil,  166;  sa  promotion 
au  cardinalat  est  avancée  de  quatre  ans, 
326;  il  reçoit  la  burretie  des  mains  du 
roi,  326;  famille  de  Bissy,  327;  le  car- 
dinal est  chargé  pnr  Dubois  d'opérer  un 
rapprochement  entre  lui  et  le  maréchal 
de  Viileroy,  XII,  388;  il  mène  le  maré- 
chal chez  Dubois,  389  ;  scène  violente 
qu'y  lait  le  maréchal;  efforts  inutiles 
de  Bissy  pour  le  calmer,  390;  il  l'en- 
traîne hors  du  cabinet  du  ministre,  390. 

BLAINVIM.E  (De;,  chevalier  de  lor- 
dre,ambassadeur,  fireniier  gentilhomme 
de  la  chambre  sous  Louis  Xlll;  sa  fa- 
mille, 1.  32. 

BLAMUN T,  présiiient  aux  enquêtes  et 
les  conseillers  Feydeau  de  Calendes  et 
Saint  Martin,  sont  enlevés  de  chez  eux 
et  conduits,  le  premier  aux  îles  d'Hyères, 
le  second  à  v.léron  et  le  troisième  à 
Belle-Ue;  menées  et  imprudence  de  Bla- 
mont,  XI,  16;  le  régent  lui  permet  de 
revenir  du  lieu  de  son  exil  dans  une  de 
ses  terres,  82;  obtient  de  revenir  à 
Paris  et  d'y  faire  sa  charge;  devient 
l'espion  du 'régent;  se  fait  liaïr  et  mé- 
priser de  sa  compagnie,  i22. 

BLANSAC,  maréchal  de  camp,  haran- 
gue inutiletnent  .-es  troupes,  à  la  ba- 
taille d'Hochstedt.  pour  les  empocher  de 
se  rendre  prisonnières  de  guerre,  coni  nie 
le  leur  a  conseillé  le  jeune  Denonville, 
III,  89;  comment  lui-même  se  voit  en- 
suite oblige  de  signer  une  honteuse  ca- 
pitulation, 90. 

BLANSAC  (Mme  de),  mange  plus  de 
2  millions  à  elle  ou  à  Nangis  son  fils  du 
preminr  lit,  demeure  vingt  ans  sans  en 
sortir  dans  la  petite  maison  de  Saint- 
Maur.  au'elle  a  empruntée  à  M.  le  Duc  : 


devient  riche  par  la  succession  de  M.  l'é- 
vêque  (le  Metz  ;  ses  fils  furent  plus  heu- 
reux qu'elle  et  leur  père,  V,  265. 

BLANVILLE,  commandant  de  Kai- 
serswerth,  défend  vaillamment  cette 
place  Contre  l'électeur  de  Brandebourg 
et  le  landgrave  de  Hesse,  II,  370;  la 
rend;  est  fait  lieutenant  général,  371; 
emporte  le  château  d'HasIach,  'i53;  est 
tué  a  la  bataille  d'Hochsiedt,  III,  9i. 

BLECOURT,  remplace  à  Madrid  en 
qualité  d'envoyé  du  rui,  l'ambassadeur 
d'Haroourt  son  parent;  sa  capacité,  II, 
88;  déclare  au  roi  d'Espagne  que,  s'il 
prend  dans  aucun  de  ses  Etats  des 
troupes  de  l'empereur,  le  roi  de  France 
le  regardera  comme  une  infraction  à  la 
paix,  107  ;  va  faire  à  l'Escurial  la  décla- 
ration du  traité  de  paitage  au  roi  d'Es- 
pagne, 115;  son  étonnemenl  a  l'ouver- 
ture du  testament  ou  roi  d'Es[jagne,  i33; 
part  pour  l'Espaune  avec  le  simple  ca- 
ractère d'envoyé  pour  remplai'er  Amelot, 
IV,  280  ;  meurt' fort  vieux,  XI,  186. 

BLlNIEiiE  (La),  voy.  La  Blmière. 

BLOIN  ,  premier  valet  de  chambre  du 
roi,  succède  àBontems  dans  l'intendance 
de  Versailles  et  de  Marly  ;  son  caractère, 
ses  compagnies;  vrai  persimnage  qui  se 
fait  valoir  et  courtiser  par  les  grands 
seigneurs  et  par  les  ministres.  II,  isk; 
comment  il  sert  par  son  esprit,  par  son 
assiduité  auprès  du  roi,  !a  cabale  formée 
ciinire  leducde  Bourgogne,  IV,  181  ;  ob- 
tient du  roi  12000  livres  d'aiipointements 
sur  la  province  de  Normandie,  pour  son 
gouvernement  de  Couiances,  VI,  ^52. 

BLOIS  Mlle  de),  seconde  fille  du  roi 
et  de  Mme  de  Mnnie>pan;  son  mariage 
avec  le  duc  de  Chartres,  fils  de  Monsieur, 
frère  du  roi,  détails  sur  ce  sujet,  I,  ii. 
Vov.  Chartres  et  Orléans  (duchesse  d'). 

BOCKLEY,  frère  de  la  duchesse  de 
Berwick,  vient  apporter  au  ri  i  le  détail 
de  la  bataille  d'Almanza;  il  est  fait  bri- 
gadier, 111,  %18;  apporte  au  roi  la  nou- 
velle de  la  retraite  de  Staremberg  qui  a 
levé  le  siège  de  (iirone,  VI,  367  ;  apporte 
la  nouvelle  de  la  prise  de  Saint-Sebas- 
tien, XI,  131. 

BtjIl.E ,  capitaine  de  cavalerie,  attaqua 
et  blesse  de  deux  coups  le  lieutenant  gé- 
néral du  Bourg  qui  l'a  fait  casser;  est 
arrêté  ci  condamné  à  un  bannissement 
per|ietuel  que  le  roi  commue  en  une  pri- 
son de  dix  ans,  III,  259. 

BOIl.EAU  (l'abbéj,  prédicateur,  pro- 
tège par  Boiilems,  ne  peut  parvenir  à 
répis<;opat;  sa  mort,  III,  72. 

BOIl.EAU  (  le  docteur),  publie  sous  le 
voile  de  l'anonyme  un  livre  intitulé  : 
Problème  ,  contre  M.  l'archevêque  de 
Paris,  chez  lequel  il  loge;  bruit  que  fait 
ce  livre  qui,  par  arrêt  du  parlement,  est 


BON 


—  147  — 


BON 


condamné  et  brûlé  ;  l'autenr  est  décou- 
vert, chassé  de  rarchevéché  et  nommé 
par  M.  de  Paris  chanoine  de  Saint-Ho- 
noré;  talents  et  caractère  de  Boileau, 
I,  425.  426. 

BOILEAU-DESPRÉAUX,  poëte,  meurt 
en  1711;  son  esprit,  ses  ouvrages;  son 
caractère ,  V,  409. 

BOISDAUPHIN  (Mme  de),  meurt  à 
80  ans;  ses  deux  mariages;  M.  de  Lou- 
vuis  eut  toujours  beaucoup  de  considé- 
ration pour  elle,  111,  49. 

BOISGUILBEKT,  lieutenant  général 
au  siège  de  l'.ouen,  travaille  à  un  nou- 
veau système  d'impôt  ;  le  propose  à  M.  de 
Pontclïartrain,  III,  392;  le  développe  au 
ministre  Chamillart,  39i;  comparaison 
de  son  système  avec  celui  de  M.  de  Vau- 
ban,  393;  malgré  le  tri.^te  accueil  qu'ob- 
tient ce  dernier,  il  publie  le  sien;  est 
exilé  en  Auvergne,  394;  au  bout  de  deux 
mois,  il  est  renvoyé  à  Rouen,  mais  sus- 
pendu de  ses  fonuiions;  y  est  reçu  au 
milieu  des  acclamations  du  peuple,  395; 
son  extrême  affliction  de  paraiire  l'au- 
teur du  projet  de  l'impôt  du  dixième  pré- 
senté par  Desmarets  et  adopté  par  le  roi  ; 
il  prédit  que  c  et  impôt  ne  produira  rien , 
V  ,  366. 

EOISSELOT,  est  nommé  gnuverneur 
de  Charieroy,  I,  65;  meurt  dans  une 
terre  oîi  il  s'est  retiré  ;  est  célèbre  par 
sa  longue  défense  à  Limerick,  en  Ir- 
lande, 409. 

BOISSEUII-,  gentilhomme,  excellent 
homme  de  cheval,  très-goûté  du  roi  pour 
son  talent  à  dresser  les  chevaux  ;  obtient 
toute  la  confiance  de  M.  le  Grand  et  de 
Mme  d'Armagnac;  son  empire  sur  eux, 
IV,  306;  son  caractère  brutal;  snn  amour 
pour  le  jeu;  son  duel  avec  un  joueur 
dont  il  a  fait  connaître  la  friponnerie, 
306  ;  son  extérieur  ;  sa  mort,  306. 

BOl.lNGBROKE  le  vicomte  dej ,  quitte 
l'Angleterre  et  vient  demeurera  Paris; 
pourquoi.  Vil,  31 1  ;  il  esi  reçu  secrète- 
ment en  grâce  auprès  du  roi  Georges, 
IX,  316. 

BONAC,  neveu  de  Bonrepos  ;  es"!  nommé 
ambassadeur  à  Cologne,  II,  42  ;  chargé 
d'affaires  en  Pologne,  il  a  ordre  du  roi 
d'aller  reconnaître  et  complimenter  le 
nouveau  roi  Stanislas,  111,  330  ;  il  va  re- 
lever Blécourl  en  Espagne,  VI,  96;  est 
envoyé  à  Constantinople  ,  409;  VIII, 
339. 

BONAMOUR ,  gentilhomme  de  Breta- 
gne, exilé,  puis  rappelé,  est  exilé  de 
nouveau  avec  sept  membres  du  parle- 
ment de  la  même  province;  pourquoi, 
XI,  31. 

BONEIXES,  fils  de  Bullion  ,  colonel' 
d'infanterie  est  tué  à  la  bataille  de  Tu-  I 
rin,  m,  321.  ! 


BONEU,  envoyé  du  roi  de  Suède,  e«t 
enlevé  par  les  Polonais,  II,  4i9. 

BONIVET,  est  choisi  par  Mme  la  du- 
chesse de  Berry  pour  son  maître  de  la 
garde-robe;  sa  naissance;  son  carac- 
tère. IX, 342 

BONNF.T  DE  MA  TANTE,  voy.  Saint- 
Simon  (Mlle  de). 

BONNET  (Affaire  du).  Le  premier  pré- 
sident demeure  couvert  en  appelant  les 
noms  des  pairs  et  en  leur  demandant 
leur.?  avis.  VII,  207  et  suiv. 

BONNEVAI.  lie  chevalier  de),  passe  au 
service  de  l'empereur  ;  pourquoi  ;  son 
caractère;  ses  talents;  le  roi  lui  fait 
faire  son  procès;  il  est  pendu  en  effigie, 
in.  265;  il  devient  favori  du  prince  Eu- 
gène et  lieutenaiu  général  dans  les  trou- 
pes de  l'emiierenr;  demande  en  France 
des  lettres  d'abolition;  les  obtient  de 
la  régence  et  se  marie  à  une  des  filles 
de  M.  deBiron  ;  s'en  retourne  à  Vienne, 
IX,  40. 

BONOEIL  (l'abbé  de) ,  grand  joueur, 
est  tué  et  volé  chez  lui  par  un  soldat  aux 
gardes,  IX,  343. 

30NBEP0S,  ambassadeur  en  Dane- 
mark, est  nummé  à  l'ambassade  de  Hol- 
lande, I,  304;  comment  des  bureaux  de 
la  marine  il  parvient  à  de  plus  hauts 
emplois;  son  extérieur;  ses  talents;  sa 
bonne  conduite,  304;  il  reçoit  lOOOOO  li- 
vres que  le  roi  lui  avait  promis  depuis 
longtemps,  VU,  294;  est  nommémembre 
du  conseil  de  marine,  VIII,  223;  meurt 
subitement  d'une  heureuse  vieillesse; 
ses  services;  ses  talents  ;  sa  capacité, 
XI,  1S6. 

BONfEMS  ,  premier  des  quatre  va- 
lets de  chambre  du  roi  et  gouverneur 
de  Versailles  et  Marly ,  meurt  à  80 
ans;  son  extérieur;  sa  fidélité,  sa 
discrétion,  11,  i53;  il  dispose  et  sert 
!a  messe  uocturne  oh  le  roi  fut  marié  à 
Mme  de  Maintenon  ;  lui-même  était  aussi 
marié  en  secret  avec  Mlle  de  La  Roche  ; 
son  caractère;  services  secrets  qu'il 
rendit  au  roi,  153;  son  obligeance,  son 
désintéressement;  il  est  regretté  à  la 
conr,  à  Paris,  dans  les  provinces  ;  ses 
enfants,  154. 

BONZI  lie  cardinal  de),  se  distingue 
en  diverses  ambassades,  passe  par  plu- 
sieurs sièges  épiscopaux  ;  gouverne  long- 
temps en  Languedoc  par  l'autorité  de  sa 
place;  l'intendant  Bàvilje  alaisse  cette 
autorité;  le  cardinal  fait  des  effort?  inu- 
tiles pour  la  relever,  I,  250;  dans  sa  dou 
leur  ,  il  cherche  un  appui  auprès  de 
M.  du  Maine,  gouverneur  de  Languedic, 
250;  meurt,  à  Montpellier,  à  soixante- 
treize  ans;  détails  sur  la  famille  des 
Bonzi  de  Florence,  II  ,  463  et  suiv.  ; 
missions  et  places  que  remplit  le  cardi- 


BOS 


—  148  — 


BOU 


nat  Bonzi;  son  portrait;  ses  qualités, 
k6k;  il  se  fait  adorer  dans  le  Langue- 
doc; prend  soin  de  l'abbé  de  Fleur  y  ; 
est  jalousé  par  Bàville,  intendant,  qui 
écrit  Contre  lui  à  la  cour  ,  (è65;  son 
amour  pour  Mme  du  Gange  ;  il  vient  à 
la  cour  011  il  est  mal  reçu  du  roi;  re- 
tourne à  Montpelliei- pour  les  états;  dé- 
couvre que  Bàville  est  son  ennemi;  se 
br.uille  avec  lui,  "465;  son  cœur  et  sa 
répuLiition  souffrent  de  l'exil  df  Mme  du 
Gunge;  il  essaye  de  se  relever  par  le 
mariage  de  M  de  Castries  .  fils  de  sa 
sœur  et  gouverneur  de  Montpellier,  avec 
une  tille  de  M.  le  inaréchal  duc  de  Vi- 
vonne,  est  un  peu  soutenu  par  M.  du 
Maine,  tombe  bientôt  accable  de  tris- 
tesse; ses  aiiaques  d'épilepsie,  ^65. 

BOllDAGE  (  l>u  ;  ,  geiitilliomme  de 
Bretagne  ei  huguenot,  se  conveiiit;  est 
tué  devant  l'hilippsbourg  ;  son  fils  et  sa 
tille  abjurent;  le  premier  obtient  de 
bonne  heure  un  régiment;  son  amour 
pour  le  jeu  ;  la  seconde  se  marie  à  M.  de 
Coigny,  niesire  de  camp  royal  étranger, 
11,61. 

BOKDAGE  (Du),  fils  du  précédent ,  sa 
passion  pour  le  jeu  lui  fait  quitter 
promptemenl  leseivice.  sa  liai -on  ?'3C 
Mme  de  Polignac;  témoin  de  la  triste 
mort  de  cette  dame,  il  s'empoisonne; 
ses  domestiques  le  rappellent  à  la  vie 
avec  beaui  oup  de  peine;  il  reprend  son 
jeu  et  sa  vie  HCCouiumée,  111,289. 

BnUDEAUX  (Mme  de),  sa  beauté,  sa 
galanterie;  son  esprit  de  manège;  elle 
marie  sa  fille  à  M.  de  Fontaine-Martel, 
1,  19. 

BORGIA(le  cardinal),  patriarche  des: 
Indes,  fait  manger  le  vendredi  saint  de' 
la  viande  aux  personnes  qu'il  a  invitées  : 
à  dîner,  s'appuyant  sur  une  bulle  du  | 
pape  Alexandre  VI  qui  donne  cette  per-  j 
mission  à  sa  maison,  II,  361;  il  est  faiti 
cantinal,  XI,  341;  son  adieu  singulier 
au  frère  du  pape  nouvellement  élu;  son  ! 
caractère,  XII,  200  eisiiiv.  ;  il  fait  la  cé- 
rémonie du  mariage  du  prince  des  Astu- 
ries  avec  Mlle  de  Montpensier;  scène 
plaisante  qu'il  y  donne  par  son  igno- 
rance, 262  etsuiv.;  baptise  et  confirme 
l'iniant  don  Philippe;  donne  la  même 
scène,  338. 

BOSSU,  archevêque  de  Malines,  est 
promu  cardinal  ;  son  éducation  à  Rome, 
XI,  196;  son  dévouement  aux  jésuites; 
l'empereur  fait  snisir  ses  revenus  ;  pour- 
quoi, 196  ;  il  va  au  conclave  à  Rome  ;  re- 
vient à  Vienne  oii  il  éprouve  mille  dé- 
goûts. i97. 

BOSSU KT.évêque de Meaux, est  nommé 
aumônier  de  Mme  la  duchesse  rie  Bour- 
gogne, I,  217  ;  ne  peut  laire  changer  de 
sentiments  k  Mme  Guyon,  26i  ;  publie 


sous  le  titre  d'Instruction  sur  les  éiats 
d'amison  un  ouvrage  où  il  expose  la 
ductiiiie,  lacoïKluiie  eiles  procèdes  des 
partisans  et  des  adversaires  du  quié- 
tisme,  262;  présente  au  roi  cet  ouvrage, 
262;  comparaison  ite  ce  livre  avec  celui 
des  Mai  imes  des  saints.  idT,  envoie  à 
M.  de  la  Trappe  ses  premiers  é'  rits  con- 
tre la  doctrine  de  Mnie  Guyon  ,  et  les 
Maximes  des  saints  de  M.  de  Fénelon; 
montre  à  Mme  de  Maintenon  la  réponse 
de  M.  de  la  Trappe,  ZS'i;  reçoit  de 
celui-ci  une  lettre  de  reijroches  de  cette 
Communication,  351»  ;  sa  mort.  III,  57. 

BOUCHER ,  beau-frère  de  M.  I,e  Blanc, 
obtient  l'intendance  d'Auvergne;  les 
maîtres  des  requêtes  font  un  grand 
bruit  de  cette  nomination;  pourquoi; 
IX,  71,  72. 

BOUCHERAT  (le  chancelier),  ferme 
sa  porte  aux  carrosses  des  évêques; 
reçoit  les  députes  de  l'assemblée  du 
clergé  dans  la  pièce  du  château  où  il 
lient  conseil  des  parties,  I,  179;  sa 
mort,  sa  famille,  II,  21  ;  l'aitacl  ement 
que  M.  de  Turenne  prit  pour  lui  fit  sa 
fortune:  ses  lalents  très- médiocres  ; 
sesdeux  mariages,  ses  enfants.  2i. 

BOUCHEVIU.IERS  (  De  i,  brfile  par 
ordre  du  roi  la  belle  maison  delà  Verre- 
rie du  duc  de  Savoie,  I,  66. 

BOUCHU,  conseiller  d'Etat  et  inten- 
dant du  Dai:phiiié,  meurt  dans  une  mai- 
son qu  il  s'était  liàtie  iirès  de  l'abbaye  de 
Cluiii;  anecdote  singulière  à  ce  sujet, 
caractère  de  Bouchu;  sa  fortune,  III, 
168. 

BnUCHU  (Mme),  veuve  du  conseiller 
d'Ëiat,  se  fait  l'aire  secrètement  l'opéra- 
tion d'uncamer  au  sein,  guérit  oarfaite- 
n. eut,  épouse  le  duc  de  Chàtllon,  cul- 
de- jatte,  meurt  d'une  fluxion  de  poitrine, 
VI,  "ink. 

Boudin  ,  premier  médecin  de  Mon- 
seigneur, se  laisse  tromper  par  un  al- 
chimiste escroc;  son  extratlioi),  V,  379; 
son  savoir,  son  genre  d'esprit;  il  sub- 
jugue Fapon  auquel  il  déilie  une  thèse 
contre  le  tabac;  est  recherché  par  la 
meilleure  compagnie;  son  caracère,  380; 
comment  il  traita  un  jour  le  maréchal  de 
Villeroy  en  présence  de  Monseigneur 
qui  en  rit,  sa  curiosité  pour  toutes  sor- 
tesde  remèdes  et  de  secrets,  380  ;  d  aver- 
tit la  Danpliine  de  prendie  garde  à  elle, 
en  la  nrévenani  qu'on  veut  l'empoison- 
ner  ainsi  que  le  Dauphin,  VI,  2i9;  dit 
neiien.entau  roi  en  iiresence  de  Mme  de 
Maintenon  que  la  cause  de  la  mort  de 
Mme  la  Danpliine  est  le  poison  ,262  :  le 
répète  en  public,  263  ;  attribue  la  même 
cause  à  la  mort  du  Dauphin,  265;  ose 
dire  au  roi  que  le  coup  part  de  M.  le  duc 
d'Orléans,  268. 


BOU 


U9  — • 


BOU 


BOUFFLEUS  (le  marquis  de),  est  fait 
maréchal  de  France,  I,  24;  esi  nommé 
goiiVfiiieiii  de  Lille  ei  de  la  Kluiidi'e, 
128  ;  s»?  jeiie  dans  Naniur  menace  pai  le 
nrince  dorante  .  ibS  ;  il  capitule  avec 
1  élecieiir  de  Bavière,  172  ;  lejid  aussi  le 
cti ài.eau  uù  il  s'est  reiiré;  cninmeni  ii 
en  sort,  174  ;  il  est  ai  réie  api  es  ha  soi  lie 
et  conduit  à  Namur;  pouiquoi  ,  ni;  est 
faii  duc  verihe  au  farlenieni.  174;  est 
rçi'ii  à  Foiitaiiiel)leau  avec  des  applau- 
dissements exiraordi[iaires;  fait  avancer 
eu  yrade  tout  ce  qui  était  avec  lui  dans 
Naniur,  174;  a  plusieurs  conference- 
avec  le  comte  de  Portiand,  195;  ces 
conférences  hâtent  la  conclusion  de  la 
paix  de  Ryswiik,  296;  le  maréchal  com- 
mande Iç  canip  a  Ciimpii'gne  où  il  étonne 
par  sa  déi  ense  et  par  l'ordre  qu'il  y 
lait  régner,  385;  les  enfants  de  France, 
les  primes  et  les  prince.--ses  dînent  chez 
lui,  3S9;  il  est  choisi  pour  conmiand.  r 
l'année  de  Flandre  Suus  Mfîr  le  duc  de 
Bour«o;;ne,  11,  354:  est  accusé  d'avoir 
manqué  l'iccasioii  de  battre  le  duc  de 
Mariborough  ,  370;  bat  les  Holiandai 
près  du  vlUrfge  d'Kckeren,  462  ;  rc(;oit 
la  Toisnn  n'or,  463;  revient  à  la  cour, 
III,  19;  reçoii  iii.e  aiigmenthiion  de 
200  000  livres  de  brevetde  retenue  sur  sa 
charge  pour  le  consoler  du  uéfaiit  de 
comnjandemeni,  52;  esi  nommé  par  le 
roi  capitaine  des  gardes  a  la  place  du 
marectial  de  Duras,  126;  apprend  du  roi 
que  sa  chaii^e  de  colonel  du  régiment 
des  gardes  esi  donnée  au  duc  de  Guiclie; 
sa  surprise  et  sa  douleur;  il  dissimule 
et  demande  niême  au  roi  pnur  le  duc  le 
brevet  de  500  000  livres  qu'il  avait  sur  le 
régiment  des  gardes.  i26;  deuiande  à 
aller  defenire  Lille;  l'ohtieni  après  un 
priniiir  refus,  IV,  '^14;  il  demande  au 
roi  et  ooticnL  avec  peine  que  Suiville  et 
La  Freselière  aillent  servir  snus  lui;  la 
cour  applaudit  à  sa  conduite  généreuse 
en  cette  occasion,  215  :  ce  qu'il  fan  pour 
la  défense  ^e  Lille,  215;  sa  conduite 
pendant  le  siège  et  les  soins  qu'il  se 
donne  lui  gaiinenl  les  cœurs  des  troupes 
et  des  bourgeois,  234;  il  est  bles>é  et 
renverse  ;  est  forcé  par  ses  soldats  à  se 
faire  saigner  et  à  se  reposer  huit  jours; 
joie  de  la  garnison  quand  il  rt-paraîi; 
abondance  à  sa  table  sans  aucune  déli- 
catesse, 234  ;  défense  merveilleuse  des 
assièges,  235;  Boufilers  capitule  après 
deux  mois  de  tranchée  ouverte  ;  condi- 
tion df  la  capiinlaiioii  ;  il  obtient  la  li- 
berté de  l'envoyer  à  Mgr  le  duc  de  Bour- 
gogne pour  être  tenue  s'il  l'approuve, 
sinon  de  demeurer  nulle  et  non  ave- 
nue, 239;  il  se  renfeiine  dans  la  cita- 
delle avec  tous  les  soldats  qui  veulent 
le  suivre,  240;  est  blessé  en    visitant 


le  chemin  couvert,  363  ;  il  mange  lui- 
même  de  la  chair  de  cheval  comme  les 
;-oldats  ;  garde  secret  autant  qu'il  peut 
l'ordre  qu'il  re(;oit  du  v-i  de  se  renuie, 
26,1;  capitule  et  obtient  tout  ce  qu'il 
veut,  2fi8  ;  hoiineurs  que  lui  rend  et  lui 
fait  lendiele  prince  hu.ène,  i69;  il  vient 
à  Versailles;  le  roi  l'embias-e  lemire- 
ment:  le  comble  d'éloges,  271  ;  modestie 
du  maréchal  qui  refuse  de  demander  des 
faveurs;  le  roi  le  tait  duc;  dtinne  à  son 
His  la  survivance  du  tiouvernemeni  de 
Flandre  et  les  appointements  de  gouver- 
neur particuliei'  oe  Lille,  27 1  ;  le  maré- 
chal est  di  stine  à  faire  le  siège  de  Lille 
sous  le  roi  et  envoyé  en  Flandre  sous 
prétexte  d'y  donner  divers  ordres,  274; 
arrivé  a  Douai,  il  rassemble  ni  e  armée; 
songe  à  délivrer  Gand.  275  ;  reçoit  ordre 
de  tout  cesser  et  de  renvoyer  tous  les 
ofïii  lers,  280  ;  fait  la  visite  de  son  gou- 
vernement, 325-.  tombe  dangereusement 
malane:  revient  à  la  cour,  325;  prie 
M  de  S  lint  Simon  dedie>scr  se>  letiies 
d'ère- liin  de  duc  et  pair,  et  d'être  un 
de  ses  témoins  le  jour  de  sa  réception, 
337  ;  l'enregistrement  des  lettres  et  la 
réception  ont  lieu  oans  le  même  jour; 
grande  foule  au  pailemeit,  3J8;  détails 
>ur  cette  cérémonie,  338;  texte  du  té- 
moijrn.ige  de  M.  de  Saint  Sinon,  tel 
qu'il  fut  lu  après  le  serment  de  Bouf- 
tlers,  339;  réponse  du  mat  échal  au  dis- 
ceiiis  du  premier  président,  340;  ses 
paroles  aux  guerriers  qui  ont  assiste  à 
sa  réception.  340,  ;  étant  encourage  par 
Vlme  de  Mainteiion,  il  se  plaint  amère- 
ment et  publiquement  du  ministre  Cha- 
millarl,  389  ;  va  sur  les  pas  de  son  beau- 
|ière  le  duc  de  Crammont  offrir  au  roi  sa 
vaisselle  d'argent  et  a  le  mérite  de  l'in- 
venth.ii  de  cette  offre  qui  appaiienait  à 
la  duchesse  de  Grammont,  393;  il  at- 
taque sans  cesse  tbamillart  auprès  du 
roi.  402;  il  presse  vivement  le  maréchal 
Tessé  de  raconter  à  Mine  de  Maintenon, 
puis  au  roi  le  propos  du  nimee  Cusani 
concernant  la  lemme  de  Chamillart; 
il  exagè  e  lui-même  le  crime  dont  il 
est  question,  405;  grande  faveur  dont 
il  jouit  auprès  du  roi  ;  son  autorité  dans 
les  affaiies  rie  la  guerre,  4 19  ;  sa  sortie 
violente  contre  Chamillart,  4i9;  service 
qu'il  devait  à  ce  dernier,  sans  s'en  dou- 
ter. 420  ;  instruit  qu'on  va  rappeler  les 
troupes  d'Ksoagne.  il  en  parle  au  roi  ;  va 
trouver  Mme  de  Maintenon  et  combat 
Celte  résolution  de  toute  sa  force,  43i; 
s'éloigne  à  cette  occa-ion  du  ducdeche- 
vreuseet  par  suite  de  M.  deCe:nivilliers. 
432;  comment  il  apaise  deux  énieuies 
dans  Paris  causées  par  la  disette  du  fiain, 
V,  32  et  suiv  ;  il  va  à  Versailles  rendre 
compte  au  roi  de  ce  qu'il  a  vu  et  fait;  le 


BOU 


—  150  — 


BOU 


roi  lui  offre  le  commandement  de  Paris 
qu'il  refuse;  il  fait  rendre  au  gouverneur 
les  fonctions  qu  il  avait,  33  ;  le  gouver- 
neur, !e  lieutenant  de  police  et  le  pré- 
vol  des  marchands  sont  soumis  aux  or- 
dres du  maréchal  ;  conduite  moileste  et 
prévoyante  ne  BonfDers,  33;  il  offre  au 
roi  d'aller  servir  en  Flandre  suusVillars, 
et  de  le  remplacer  s'il  lui  arrive  quel- 
que malheur;  grandeur  de  ce  trait  de 
générosité,  39;  le  roi  le  remercie;  puis 
accepte  son  offre,  39  ;  le  maréchal  part 
ayant  la  goutte;  comment  il  est  reçu  à 
l'armée  et  par  le  maréchal  de  ViUars; 
union  parfaite  entre  ces  deux  généraux, 
40;  il  est  un  moment  victorieux  à  la 
droite  de  l'armée  le  jour  de  la  bataille  de 
Malplaquet,  4i  ;  comment  il  se  voit  ar- 
racher la  victoire;  ses  efforts  désespères 
pour  la  retenir,  49;  sa  belle  retraite, 
50  ;  ses  deux  letiies  au  roi  sur  la  ba- 
taille; éloge  qu'il  y  fait  de  Villars,  53  et 
suiv.  ;  effet  que  produisent  ces  lettres, 
54  ;  il  s'aigrit  des  procédés  secrets  de 
Villars  contre  lui,  sans  changer  les  siens, 

57  ;  il  éprouve  une  marque  de  mépris 
qu'aucun  général  d'armée  n'avait encoie 
éprouvée,   57;  causes  qui  le  perdent, 

58  et  suiv.;  il  revient  à  la  cour;  accueil 
indifférent  et  froid  que  lui  fait  le  roi  ; 
Mme  de  Maintenon.  Monseigneur.  Mgr  le 
duc  de  Bourgogne  essayent  en  vain  de  le 
consoler,  59  ;  il  devient  furieux  en  ap- 
prenant Comment  sont  conçues  les  let- 
tres d'érection  du  duché-pairie  de  Vil- 
lars; il  crie  publiquement  contre  lui; 
biffe  tout  ce  qu'il  veut  dans  ces  lettres 
que  Villars  lui  envoie,  i49;  il  va  le 
voir.  149  ;  conçoit  pour  lui  une  haine  qui 
s'exnale  quelquefois  peu  décemment, 
150;  perd  son  fils  aîné;  par  quelle  aven- 
ture, V,  408  ;  le  roi  donne  à  son  cadet  la 
survivance  de  son  frère,  4o9;  le  maréchal 
regrette  Monseigneur  par  amitié  ;  dans 
quels  termes  il  se  trouve  avec  le  Dauphin, 
VI,  79  ;  sa  mort  ;  son  éloge,  167  ;  causes 
de  sa  maladie,  i68  ;  les  médecins  l'em- 
poisonnent ;  le  roi  accorde  une  pension 
de  12000  livresà  sa  veuve,  168. 

BOUFFLEliS  (la  maréchale  de'i,  marie 
sa  seconde  fille  au  fils  unique  du  duc  de 
Popoli,  Vin,  289. 

BOUFFLERS(le  duc  de),  épouse  une 
fille  du  duc  de  Villeroy,  XI,  40S. 

BOUILLON  (le  duc  de),  qui  s'était 
désisté  de  faire  cause  c,omn;une  avec  les 
ducs  et  pairs  opposants  aux  prétentions 
de  M.  de  Luxembourg,  est  mal  payé  de 
sa  désertion  par  le  premier  président  et 
par  M.  de  Luxembourg  lui-même;  il  finit 
par  avouer  son  tort  et  son  repentir  à 
MM.  de  La  Trémoille  et  de  La  Rochefou- 
cauld, I,  103;  feint  d'être  malade  pour 
ne  point  assister  à  la  cérémonie  de 


l'hommage-lige  de  M.  de  Lorraine;  son 
motif,  II  ,  57;  supplie  le  roi  d'arrêter 
l'aflaire  du  cartulaire  de  Brioude  par 
bonté  pour  ceux  qui  ne  sont  coupables 
que  d'une  crediilii'  trop  confiante  et 
pour  les  sauver  de  la  fleliisture,  III,  368; 
gagne  à  Dijon  son  pi  océs  cc.re  son  fils, 
31/9;  instruit  par  sa  femme  de  tout  ce 
qu'elle  a  fait  pour  arrêter  la  letwe  de 
leui-  fils,  le  comte  d'Evreux,  écrite  en 
faveur  de  M.  de  Vendôme  et  contre  le 
duc  de  Bourgogne,  il  porte  au  roi  la 
seconde  lettre  que  Mme  de  Bouillon  lui 
a  fait  écrire  et  prétend  la  faire  passer 
pour  la  première  et  unique;  comment 
elle  est  reçue,  IV,  199;  ses  étrange*  in- 
quiétudes sur  les  suites  de  la  lélouie  du 
cardinal  son  frère;  peu  d'appui  qu'il  a 
dans  sa  famille,  V,  328;  son  discours 
au  roi,  328  ;  il  obtient  du  roi  la  permis- 
sion de  s'adresser  au  chancelier,  329  : 
celui-ci  lui  prouve  la  nécessité  oii  il  est 
de  se  reconnaître  et  de  s'avouer  sujet 
du  roi  ;  M.  de  Bouillnn  y  résiste,  330  ;  il 
reste  neutre  dans  l'affaire  de  d'Antin, 
396;  il  obtient  100  000  écus  de  brevet 
de  retenue  sur  son  gouvernement  d'Au- 
vergne, VII,  271  ;  se  démet  de  sa  charge 
df  grand  chambellan  en  faveut  de  son 
fils  le  duc  d'Albret,  VIII,  213;  meurt  à 
82  ans,  XI,  412. 

BOUILLON  le  duc  de),  fils  du  précé- 
dent, voy.  Albrei  (le  duc  d'). 

BOUILLON  (la  duchesse  de),  frémit 
des  suites  de  la  lettre  que  son  fils  le 
comte  d'Évreux  a  écrite  à  son  beau- 
père  Crozai  pour  justifier  la  conduite  de 
M.  de  Vendôme  au  combat  d'Audenaide 
et  blâmer  celle  du  duc  de  Bourgogne; 
va  trouver  Ciozat,  lui  reproche  d'avoir 
compromis  son  fils  en  faisant  lire  cette 
lettre  et  en  en  laissant  tirer  des  copies  ; 
riépêche  au  comte  d'Évreux  pour  lui 
faiie  honte  et  peur  de  sa  folie  et  lui  de- 
mander une  autre  lettre  à  Crozat  qu'on 
puisse  faire  passer  pour  la  première. 
IV,  196;  en  obûent  une  telle  qu'elle  l'a 
demandée,  196;  meurt  d'apoplexie  à 
68  ans,  en  entrant  dans  la  chambre 
de  son  mari;  sa  conduite  déréglée. 
s<n  avarice;  digression  sur  la  la- 
mille  des  Manciui  ,  VII,  64  et  suiv.; 
caractère  de  Mme  de  Bouillon  ;  son  or- 
gueil, son  audace,  son  air  libre,  66; 
elle  fut  souvent  exilée;  comment  elle 
traitait  ses  enfants ,  ses  amis  et  ses 
compagnies,  67;  sa  beauté;  sa  parure; 
son  extérieur  ;  sa  maison,  68. 

BOUILLON  (le  cardinal  de),  marie  le 
duc  de  Chartres  avec  Mlle  deBlois;  leur 
donne  la  bénédiction  du  lit,  I,  20  ;  con- 
clut uvec  Monsieur  un  gros  marche  pour 
la  terre  de  Dauphine  d'Auvergne;  le 
roi  se  doutant  du  motif  de  vanité  qui 


BOU 


—  151 


BOÛ 


porte  le  cardinal  à  en  faire  l'achat,  re.use 
de  ratifier  la  vente,  136;  dépit  de  M.  de 
Bouillon  ;  il  va  carher  si  honte  dans  sa 
maison  de  Saint-M.irtin  de  Punioise,  i36; 
par  le  crédit  des  jésuites  il  obtient  d'al- 
ler à  Runie  remplacer  le  cardinal  Jan- 
SOD  ;  sa  liaison  avec  Fénelon  ;  il  lui 
promet  son  appui  à  la  cour  de  Home 
dans  l'affaire  du  livre  des  Maximes  des 
saints:  leurs  vues  secrètes,  iSi;  moiils 
particuliers  du  cardinal  puisés  dans 
l'inimitié  de  Bouillon  pour  celle  des 
Noailles  et  dans  sa  jalousie  personnelle 
contre  MM.  de  Meaux  et  de  Chartres, 
264,  265;  il  fait  obtenir  le  collier  de 
Tordre  à  un  geniilhonime  romain  qui 
lui  a  donné  le  titre  à'Aliesse  Êmiiientis- 
sime,  328  ;  il  marie  à  Home  Mme  de 
Chdlais  au  duc  de  Bracciano,  339;  em- 
pêche, par  l'autorité  du  pape,  qu'à  la 
mortdece  duc  ses  m'mbreux  créanciers 
ne  mettent  les  scellés  chez  lui,  3iO;  se 
brouille  ensuite  pour  toujours  avec  sa 
veuve;  à  quelle  occasion;  il  con.mence 
à  perdre  son  crédita  la  cour;  sa  con- 
duite dans  l'affuire  de  M.  de  Cambrai. 
340;  son  mensonge  audacieux  auprès 
du  roi  et  tiu  pape  pour  laire  nommer 
cardinal  son  neveu  l'abbé  d'Auvergne, 
341  ;  comment  ce  men.songe  est  décou- 
vert; honte  et  dépit  du  cardinal,  342; 
comment  il  avait  été  promu  au  cardi- 
nalat par  le  crédit  de  M.  de  Turenne. 
son  oncle',  37  4;  traitement  distingué 
qu'il  obtient  en  Sorbonne,  374;  il  em- 
ploie à  Rome  tout  son  crédit  pour  éviter 
que  M.  fie  C.inibrai  soit  condamné  ;  con  - 
tre  les  ordres  directs  du  roi  il  sollicite 
en  sa  faveur,  II,  i  ;  le  jour  du  jugement 
il  essaye  d'intimider  les  consulteurs; 
invective  et  s'emporte  ;  mot  du  pape 
à  cette  occasion,  2;  en  sa  qualité  de 
sous-doyen  du  sacré  collège,  il  ouvre  en 
l'absence  du  d'>yen  la  porte  sainte  du 
grand  jubilé;  fait  frapper  à  cette  occa- 
sion des  médailles  et  faire  des  estampes 
et  des  tableaux,  64;  reçoit  un  ordre  du 
roi  de  demander  au  pape  une  bulle  pour 
assembler  le  chapitre  de  Strasbourg, 
afin  d'élire  un  coadjuieur  et  un  bref  d'é- 
ligibilité pour  l'abbé  de  Soubise  ;  son 
dépit  à  cette  occasion  ;  fes  lettres  au 
ro\  et  au  chapitre  de  Strasbourg  pour 
empêcher  cette  élection  ;  bruit  qu'elles 
causent.  82;  met  tous  les  obstacles  qu'il 
peut  aux  bulles  que  le  roi  demande; 
écrit  une  nouvelle  lelire  plus  f.lle  que 
les  premières  ;  reçoit  ordre  de  partir 
de  Uome  et  de  se  rennre  à  Cluny  ou  à 
Tournus  ;  ne  peut  se  résoudre  à  obéir, 
reste  à  Rome;  sous  quel  prétexte  et 
dans  quelle  vue,  84;  il  écrit  au  P.  La 
Chaise  pour  le  prier  de  rendre  au  roi 
une  lettre  nar  laquelle  il  demande  la 


'  permission  de  demeurer  à  Rome  jus- 
qu'à la  mort  du  cardinal  Ciho,  do?en  du 
sacré  collège;  reçoit  un  nouvel  ordre  de 
partir  sur-le-cliamp;  retourne  i  Koin 
a  la  mort  du  cardinal  Cibo  ponr  opter 
le  dëcanat,  93;  reçoit  ordre  de  rtonncr 
sa  démission  de  grand  aumônier  et  do 
qniiter  le  cordon  bleu,  94;  S'jn  dés- 
espoir en  apprenant  que  ses  biens  li'i- 
ques  et  ecclésiastiques  sont  confisqués 
par  un  arrêt  du  conseil,  103;  il  quitte 
les  marques  de  1  ordre,  mais  poile  sous 
sa  soutane  un  cordon  bleu  étroit  au 
bout  duquel  est  la  croix  d'or,  103;  as- 
siste au  conclave,  veut  persuader  aux 
cardinaux  l'rar  çais  de  quitter  le  collier 
de  l'ordre,  ii4;  sa  conduite  toute  fran- 
çaise au  conclave;  il  contribue  de  tout, 
son  pouvoir  à  l'élection  du  cardinal  Al-' 
bano;  le  sacre  évêque  comme  doyen  du 
sacré  collège,  i42;  il  part  de  Rome  et 
se  rend  à  son  exil  de  Cluny;  il  obtient 
mainlevée  de  la  saisie  de  ses  biens  et 
de  sesbénélices,  i65  ;  sa  conduite  dans 
l'affaire  du  carlulaiiede  Brioude,  voy. 
La  Tour  ,  maison  de';;  ilrapatrieM.de 
Bouillon  avec  son  fils  et  fait  ea  sone 
que  tous  deux  plaident  honnêtement, 
358  ;  il  perd  au  grand  conseil  son  pro- 
cès avec  les  moines  de  Cluny,  et  en- 
suite au  conseil  du  roi  ;  dépit  qu'il  en 
ressent,  IV,  ni;  obiient  la  permission 
de  passer  quelque  temps  à  Roaen  ;  à 
quelle  condition  ;  fait  quelque  séjour  à 
la  Ferté  chez  M.  de  Saint-Sinion  ;  sa 
vanité  le  fait  mépriser  à  Rouen,  i54; 
il  se  fait  peindre  avec  le  cordi'n  de 
l'ordre  qu'il  porte  toujours  sous  ses  ha- 
bits, 154;  reçoit  ordie  de  s'en  retourner 
en  Bourgogne,  revient  à  la  Fer'-i,  155  ; 
comment  il  s'y  conduit;  va  à  la  Trappe; 
sa  conversation  avec  M.  de  Saint  Louis, 
155;  il  essaye  de  gagner  l'évèque  de 
Chartres:  son  desespoir  de  ne  pouvoir 
réussir  auprès  de  lui,  156;  il  quitte  la 
Ferté  et  se  rend  à  Auny  près  de  l'on- 
toise;  sa  bassesse  l'y  fait  mépriser.  157; 
obtient  la  permission  de  s'en  a'ier  au- 
près de  Lyon,  158;  le  roi  adoucit  la 
rigueur  de  son  exil,  396;  son  procès 
avec  les  moines  île  Cluny,  V,  SU;  il 
le  perd  à  la  grande  chambre,  3!i  ;  ses 
projets  en  faveur  du  comte  d'Auvurgne; 
ses  préparatifs  de  fuite,  312  et  suiv.  ; 
il  vient  à  Montiouge  oîi  il  app'pnd  la 
perte  de  son  procès;  sa  fureur;  son 
désespoir,  313  ;  il  va  à  Ormessor,puis  à 
Ai  ras  ;  s'enfuit  chez  les  ennemis  ;  com- 
ment il  t  si  reçu  par  le  prince  Eugène  et 
le  duc  de  Mailborough,  314;  sa  Ip'are 
insolente  au  roi,  3i4  et  suiv.;  anaiysc 
de  cette  lettre,  315  et  suiv.  ;  le  cardinal 
écrit  sur  les  [.Tiu'edures  dont  on  le  me- 
nace au  président  de  Maisons  une  letlra 


BOU 


152  — 


BOU 


plus  violente  encore  ;  le  parlement  rend 
un  arrci  de  pnso  de  corps  contre  lui, 
cuiitie  son  donjesuque  Certes  et  contre 
un  jeMiile  mêlé  ilans  ses  ititrigut-s; 
pourt)iioi  la  iirorédiire  esi  airê  et-,  325; 
le  paru-nient  rend  un  arrèi  poitant 
e(jniniissi(in  au  lieuieuaiit  général  de 
I.yon  de  visiter  l'alibave  de  Cliiny  et  d'y 
faire  biffer  et  eftacer  tout  ce  qui,  en 
nionuineiiis  ou  en  écritures,  pourrait 
indiquer  des  titres  faux  en  faveur  de  la 
maison  de  Bouillon,  327  (voy.  le  texte 
de  cet  arièl,  VI.  khti);  le  cardinal  ofticie 
pontitii  alenieiit  dans  l'église  de  Tournai, 
au  Te  Deum  elianié  pour  la  ()rise  de 
Douai  ;  sa  lettre  à  l'evêque  de  Tournai, 
SîS  ;  il  peidson  ne\eu  le  prince  d'Au- 
vergne, 335;  se  fait  élire  abbé  de  Saint- 
Ani.nil  par  une  pailie  des  moines  ne 
cette  alibaye,  336;  il  marie  la  veuve  du 
prince  d'Auvergne  à  Mé^y,  ancien  page 
des  Bouillon;  dans  quel  but,  VI.  220  et 
suiv.;  les  nouve.iux  mariés  sont  chasses 
de  1  hôtel  fl'Aremb.  rg,  221  ;  le  cardinal 
prétend  à  la  tutelle  ne  sa  peiue  nièce; 
sa  conduite  le  couvre  de  honte  et  de 
mépris;  sa  vie  errante  et  misérable,  22i; 
se  retire  chez  l'évèque  de  Kurenionde; 
s'acliemine  vers  l;ome,  'l'i'i;  y  arrive 
et  y  paraît  fort  délaissé;  tou-  les  Fran- 
çais reçoivent  néleusede  le  voir,  VII,  58; 
sa  moii:  précis  de  sa  vie.  2y6  ei  suiv.; 
il  imagine  comme  une  grande  distinc- 
tion pour  les  cardinaux  de  conserver 
seuls  leur  calotte  sur  la  tète  en  parlant 
au  pape,  298  ;  l'affront  qu'il  reçoit  à  cette 
ociasion  devient  la  cause  rie  sa  mort, 
299;  son  extérieur;  son  luxe  prodigieux, 
299 .ses  mœurs  infâmes;  son  orgueil, 
300;  extrait  d'une  apologie  du  cardinal 
écrite  pnr  l'abbé  d'Anfreville,  VII,  ks'i. 

BOUILLON  (le  chevalier  de\  pro:.ose 
au  regeiit  qu'il  y  ait  trois  fois  la  semaine 
un  bal  iiublicdans  la  salle  de  l'Opéra,  etc.; 
obtient  6000  livres  iie  oension  pour  cet 
avis  qui  est  mis  à  exécution,  VIII,  3i6  ; 
a  une  violente  prise  au  bal  avec  d'Kntra- 
gues,  coubin  germain  rie  la  princesrede 
Conti,  pour  Mme  lie  Baibezieiix;  le  duc 
d'Orléans  les  accommode  sur  le-cliarap, 
111,257;  prend  le  nom  de  prince  d'Au- 
vergne; se  miirie  avec  une  aventurière 
anglaise;  ses  dissipations,  XI,   305. 

BniiLLoN  lie  maréchal  de  et  son  fils 
le  duc  de  Bouillon,  voy.  La  Tour  (mai- 
son de 

BOUILLON  lancienne  seigneurie\  ne 
fut  jauiBis  une  souveraineié  ;  preuves 
hisloiiiiiies,  111,  355  et  suiv 

B(lUlL1.0^-SlMlANE  (la  duchesse  de), 
meurt  à  39  ans  à  Paris,  XH    387. 

BOU LAINVILI.IKHS,  ses  connaissances 
dans  l'histoire,  surtout  dans  celle  de 
France,  son  caractère;  sa  réputation  en 


astrologie,  VII,  331.  Ses  prédictions  vraies 
et  fausses.  332;  il  meurt  l'année,  le  mois, 
le  j'  ur  et  l'heure  qu'il  a  (iredits;  son  sa- 
voir; sa  nioiie.-tie;  son  delaul  fut  de  tra- 
vailler à  trop  rie  choses  à  la  lois,  MI, 
375. 

BOl  LAYE  (I.al.  gouverneur  d'Exilles, 
qui  .-'était  rendu  prisonnier  de  guerre 
avec  sa  garnison,  est  échange  et  se  con- 
stitue prisonnier  à  la  Bastille  pour  y  être 
condamné  ou  justifie,  IV,  276. 

BUULDUC,  apolhuaire  (lu  roi;  son  sa- 
voir, son  esprit,  sa  discrétion;  il  na 
cache  point  a  M.  et  à  Mme  de  Saint- 
Simon  ce  qu'il  pense  de  la  maladie  dts 
Mme  laDauphitie  etde  M.  le  Dauphin.  Vf, 
2S8  ;  il  confirme  au  roi  que  la  cause  du 
leur  mort  e.-t  le  poison,  262;  contie  à 
M.  de  saint-Simon  que  la  maladie  du  duc 
de  Berry  a  la  même  cause.  VII,  331. 

BOULKINEUX,  lieutenant  général,  et 
Wartigny ,  maréchal  de  camp,  so  l  tués 
devant  Verue;  singularité  concernant 
leurs  u'asques  (le  cire,  III.  135. 

B0UKB0>J  (Mme  rie  ,  religieuse  à  Fon- 
levrault,  obtient  une  pension  de  loooo  li- 
vres, XI,  78;  devient  abbesse  de  Saint- 
Antoine;  son  esprit;  son  caracièie  nié- 
ehrint;  file  est  enlevée  de  ce  couvent  et 
conduite  d.ins  une  petite  abbaye  oii  elle 
riemeure  prisonnière,  193. 

BOUKDALOUE  (le  P.),  jésuite,  prêche 
contre  la  doctrine  des  quieiistes,  I, 
266. 

BOURDONNAYE  (La),  voy.  La  Bour- 
donmye. 

BOlilif,  (Du),  voy.  Du  Bourg.. 

BuUKG  (le  chevulier),  gentilhomme 
irlandais,  est  envoyé,  par  le  crédit  de  la 
princesse  des  Ursius,  en  Espagne  avec 
caractère  public  d'envoyé  du  roi  d'An- 
gletene;  sou  caractère;  ses  si  rvices  au- 
près du  cardinal  de  Bouillon ,  m,  i65; 
son  mariage  en  France;  son  état  à  la 
cour  oe  .Madrid  ;  il  y  est  consulté,  estimé, 
mais  craint;  son  fils  et  sa  fille;  s.  n  re- 
tour à  R  me,  166;  son  esprit  de  manège 
et  d'intrigues;  comment  il  paivient  à  se 
faire  pensionner  par  le  sacré  collège, 
Xil,  217  et  suiv.;  comment  il  s'établit 
à  la  cour  d'Espagne  par  le  crédit  de  la 
prinresse  des  Ursins,  2i8  :  et  se  s>  uiient 
sous  Alberoni,  s€s  liaisins  à  M.ririd; 
son  caractère,  218;  il  vise  à  l'ambassarie 
de  Turin;  pourquoi  il  échoue,  219;  vient 
à  Paris  et  va  npurii  à  nome,  2i9,  220. 

BOUlir,ofiNR(Mgrleducdei,  son  ma- 
riage avec  la  princesse  de  Savoie,  1,  3i  i  ; 
fêtes  qui  le  suivrnl,  3li  ;  le  roi  le  fait 
enirer  au  conseil  des  dépêches.  II,  45; 
revient  de  son  voyage  du  midi;  est  em- 
brasse par  lo  roi,  204;  il  est  nommé 
pour  aller  coniraander  l'armée  en  Flan- 
dre, 354;  il  lui  est  sévèrement  défend» 


BOU 


1S3  — 


BOU 


de  coucher  à  Cambrai,  ni  même  de  s'y 
anêier  pour  manger;  sa  cciurieet  lou- 
cli  !ile  ciil'evue  avec  l'archevêoue  de 
celte  ville,  368:  il  s'-iriête  à  Bruxelles 
oii  les  suj  Is  d'E-^pagne  s'i'mure.sseul  à 
jui  faire  la  cour;  va  >e  meure  à  la  lète 
de  rariuée  ;  kig--  chez  le  maréchal  de 
Boufflers  ei  à  .--es  dépens,  kik:  lucintie 
beau'-"up  d'affabilité,  d'aiiplicaiimi  ei<le 
valeur;  est  rr^ppelé  a  Ver.'^aiiles,  370;  le 
roi  lui  lonne  l'eriiree  du  conseil  Mes  ti 
nances  et  même  du  con^eil  d'Èiai  ;  le 
prince  est  luit  touché  df  cet  iionneur, 
4i9;  va  prendre  le  commandement  de 
l'armeedu  maréchalTallard,  sur  leRhin  , 
467  ;  passe  ce  fleuve,  assiège  Brisacn  ; 
prend  la  place  par  caintulation,!!),  1,  sa 
conduite  pei.dant  le  siège  lui  gagne  les 
cœurs;  il  est  rappelé  à  Id  cour,  1  ;  il 
vend  ses  pierreries  et  en  donne  l'argent 
aux  pauvres,  3'i9  :  il  lit  avec  applica- 
tion tons  les  mémoires  publiés  pendant 
l'instrurtioii  du  procf-s  entre  M.  lie  <;ué- 
niéné  et  le  duc  de  llohan,  343  ;  son  npi 
nion  au  conseil  sur  cette  affaire,  34  ; 
il  annonce  lui-même  an  duc  de  liohan 
qu'il  a  gagné  son  procès,  3^7  ;  est  nomme 
par  le  roi  pour  aller  en  Provence  en 
chasser  le  duc  de  Savoie.  IV,  kZ  ;  pour- 
quoi son  voyage  est  rompu,  45;  après 
la  mort  de  Moieau  son  premier  valet  de 
chamtire,  il  exécute  ce  que  ce  serviteur 
lui  a  demande  avant  de  mourir.  73:  est 
nommé  pour  nller  C'inimander  l'armée  de 
Flamire,  ayant  M.  de  Vemlôme  sous  ses 
ordres,  118:  part  pour  l'armée;  passe  à 
Cambrai;  eraïuasse  tendrement  si.u  an- 
cien précepteur,  159;  comi  osition  rie  son 
armée,  160;  il  entre  avec  pi-mpedan^  la 
ville  de  l'.and  .  i72;  représente  vaine- 
ment au  duc  de  \  endome  la  neressité  de 
passer  promptement  l'Escaut,  i72:  il 
le  presse  une  secunde  fois  aussi  inuti- 
lement de  se  mettre  en  marche  pour 
prévenir  l'ennemi  qui  approche,  i74; 
combat  d'Audenarde,  174  et  suw.:  modé- 
ration du  prinre  aux  paroles  insultantes 
du  duc  de  Vendôme,  i76;  il  traverse 
Gand  après  la  retraite  de  l'armée  et  va 
établir  son  quartier  général  derrière  le 
canal  de  Briitres,  178;  ses  dépêches  au 
roi  et  à  la  duchesse  de  Bourgogne  sur  ce 
combat,  179;  cabale  formée  cuntre  ce 
prince;  de  quels  personnages  elle  se 
compose;  par  qui  elle  est  servie,  18I  et 
suiv.;elle  hasarde  o'aboid'ies  louanges 
de  M.  de  Vendôme  et  use  blâmer  le  du>' 
de  Bourgogne  louchant  le  cninbat  d'Au- 
denarde .  "i82  ;  lettre  d'Albéroni;  pre- 
mier manifeste  publié  par  elle,  i«3; 
lettre  de  Campisiron  écrite  et  répandue 
dans  le  même  but,  195  ;  lettre  du  comte 
d'Èvreux  renfermant  les  mêmes  éloges 
Bt  les  mêmes  critiques,  196;  les  émis- 


saires de  la  cabale  répandent  partout 
des  extraits  de  ces  pièces;  les  vaude- 
villes, les  chansons  faites,  dans  le  même 
esotit  courent  tout  l'aiis  et  le  royaume; 
on  n'ose  plus  a  la  cour  parler  pour  le 
duc  de  P.ourt;''gne.  197;  il  est  ou  veut 
liien  être  dupe  des  pnitesiations  du 
comte  d'Evreux  et  lui  manquer  des  bontés 
qui  refroidissent  pour  lui  l'armée  et  ceux 
qui  tiennent  à  lui  à  la  cobr,  199;  il  reçoit 
ui:e  lettie  de  Chamillart  qui  lui  corseille 
de  bien  vivre  avec  M.  de  Vendôme;  effet 
que  celle  lettre  produit  sur  lui,  200;  il  se 
lenterme  dans  son  cabinet;  se  lend  peu 
visible  à  l'armée;  se  rapproche  de  Ven- 
dôme: mauv  lis  effet  que  produit  cette 
coiiiuiio,  200;  il  s'en  excuse  à  Mme  la 
duchesse  de  Bourgi'gne  sur  le  conseil  de 
Lliamillari,  201  ;  à  la  piière  de  M.  de 
Vendôme,  il  a  la  faiblesse  de  niésenterà 
la  duchesse  rie  Bourgogne  sa  soumission 
pleine  de  modestie  upi.arenie;  comment 
celle  lettre  est  reçue  par  la  duchesse, 
202  ;  il  s'oufiose  a  l'attaque  du  convoi  con- 
auit  par  le  piince  EugèneàMarlborough; 
en  écrit  ses  raisons  au  1  oi  et  a  son  épou- 
se, 213;  il  écrit  au  roi  ou'il  ne  lient  pas 
à  lui  ni  aux  généraux  que  Lille  ne  soit 
pas  secouru,  mais  à  M.  de  Vendôme, 
217  :  il  assiste  à  Douai  à  une  procession 
générale,  ce  que  la  canale  et  les  libertins 
ne  lui  pardonnent  pas,  2 18  :  il  arrive  avec 
toute  l'armée  à  Mons-en  Ruelle.  219:  est 
ri  avis  comme  M.  de  Vendôme  qu'il  faut 
attaquer  les  ennemis,  223;  la  cabale  re- 
commence ses  éloges  de  M.  de  Vei:riôme 
lesquels  retombent  à  plomb  contre  le  duc 
de  fîourgogne;  les  un-  lui  reorochent  les 
choses  précédentes  qui  lui  font  le  plus 
d'honneur;  les  autres  accus"nt  sa  Jé^o- 
lion,  729;  d'autres  lui  leprnclient  des 
amii--ements  puérils  ei  su'  tout  ses  longs 
et  l'réqui  nis  entretiens  avec  son  confes- 
seur le  P.  Mariineau  ;  faille  qu'ils  dé- 
bitent à  l'occasion  de  ce  dernier,  230; 
maliiré  l'évidence  des  niensonges  in- 
ventés contre  ce  prince,  la  cabale  n'en 
poursuit  pas  moins  ses  attaques  et  ré- 
pand partout  ses  émissaires.  23i  ;  com- 
ment le  prince  vit  à  l'armée,  232  :  il  en- 
voie au  duc  de  Marlboroiigh  le  passe- port 
qu'il  lui  a  deniaiide  pour  ses  équipages, 
238;  il  joue  au  volani  lorsque  i;oetquen 
lui  appoiie  la  capitulation  de  I  ille  qu'il 
connaissait  déjà  ;  il  achève  sa  pa'-tie  et 
appiouve  ensuite  la  capitulation;  c"tte 
crind'  ite  scandalise  l'armée,  et  la  cabale 
en  lire  de  nouvelles  armes  contre  la 
prince,  239;  ippuie  autant  qu'il  peut  l'avis 
de  Berwick  concernant  la  gai  de  de  l'ES' 
caut,  259;  fautes  du  prince  à  l'ociasion 
du  passage  de  l'Escaut  par  les  ennemis, 
260  ei  suiv.;  parti  que  la  cabale  en  tire 
contre  lui,  261  ;  reçoit  ordre  de  revenir; 


BOU 


iffi  — 


BOU 


il  demande  à  rester  à  cause  de  Gand  qui 
paraît  menacé,  263  :  il  arrive  à  Versailles, 
264;  embrasse  le  duc  de  Saint-Simon  et 
lui  dit  tout  bas  qu'il  sait  comment  il  s'est 
conduit  à  son  éfjard;  va  dans  l'apparte- 
ment de  Mme  de  Mamtenon  ;  description 
de  cet  appartement  265;  détails  sur  la 
réception  que  lui  font  le  rui  et  Mme  de 
Maintenon  ,  266  ;  son  lête-à-iète  avec 
Mme  la  duchesse  de  Bourgogne,  267  ;  ac- 
cueil que  lui  fait  Monseigneur,  267;  il 
assiste  au  souper  du  roi  qui  lui  adresse 
souvent  la  parole,  267;  dans  une  longue 
conversation  avec  le  loi  et  Mme  de  Maii'- 
tenon,  il  s'explique  sans  ménagement  su,' 
M.  de  Vendôme,  267  ;  rend  un  compte 
entier  de  la  campagne;  demande  à  com- 
mander la  campagne  suivante  et  en  ob- 
tient la  parole  du  roi  ;  autre  conversation 
àMeudon  avec  Monseigneur  et  Mlle  Choin 
qui  est  favorable  au  duc,  268  ;  discours 
sur  Mgr  le  duc  de  Uourgogne  du  25  niai 
1710  adressé  à  M.  le  duc  de  P.eauvilliers 
qui  avait  prié  M.  le  duc  de  Saint-Simon 
de  mettre  par  écrit  ce  qu'il  lui  semblait 
de  la  conduite  de  ce  prince  et  ce  qu'il 
estimait  y  devoir  corriger  et  ajouter, 
V,  196;  esquisse  du  caractère  de  ce 
prince;  fougue  de  son  enfance,  196;  son 
penchant  à  la  raillerie;  son  amour  pour 
le  plaisir,  sa  vivacité  d'esprit;  change- 
ment qui  s'opère  en  lui,  son  goût  et  sa 
facilité  pour  toutes  les  sciences  abs- 
traites ;  sa  charité  pour  le  prochain 
portée  à  l'excès;  son  besoin  d'être  seul, 
2i4  ;  sa  dévotion  le  rend  austère  et  cen- 
seur; éloigne  de  lui  Monseigneur  et  dé- 
pite le  roi  ;  exemple  entre  mille,  215  ;  sa 
timidité,  sa  gène  devant  le  monde;  ses 
amusements  avec  les  jeunes  dames;  ses 
deux  pieniières  campagnes  font  conce- 
voir de  lui  de  hautes  espérances,  2i6  ;  la 
troisième  lui  devient  tuneste  ,  2i6;  sa 
gaieté  chez  Monseigneur,  à  l'occasion  du 
mariage  de  M.  le  duc  de  Berry  avec  Ma- 
demoiselle, 263;  diins  un  dîner  à  la  Mé- 
nagerie, il  s'élève  contre  les  partisans; 
déclamecontre  le  dixièmedenieret  contre 
la  multitude  d'impôts;  son  père.  Monsei- 
gneur, suit  son  exemple,  361;  soins 
que  le  duc  de  Bouriiogne  donne  à  son 
père  malade  à  Meudon,  42i  ;  aspect  de 
Versailles  pendant  eue  le  roi  est  allé  à 
Meudon  et  que  Mgr  le  duc  et  Mme  la  du- 
chesse de  Bourgogne  tiennent  la  cour, 
424  ;  douleur  du  duc  à  la  mort  de  Mon- 
seigneur, 433;  d'après  une  décision  du 
roi  il  reçoit  le  nom,  le  rang  et  les  hon- 
neurs de  Dauphin,  VI,  3.  Voy.  l'article 
Dauphin. 

BOURGOGNE  (la  duchesse  de)  Lettre 
de  Louis  XIV  à  Mnicde  Maintenon  rela- 
tive à  l'arrivée  de  cette  orincessf,  I,  k:',S; 
témoigne  un  grandéloignemenipuur  MM. 


et  Mmes  de  Chevreuseet  de  Beauvilliers, 
pourquoi,!,  352:  rend  un  compte  fidèle  au 
roi  du  traitement  fait  en  saprései;ce  rar 
la  princesse  fl'Harcourt  à  la  duchesse 
de  Rohaii;  détails  sur  cette  affaire,  4i9 
et  423;  pleure  de  joie  en  apprenant  la 
naissance  d'un  prince  de  Piémont,  II,  9  ; 
parait  fort  aftligce  fie  la  mort  de  Mon- 
sieur qu'elle  aimait  beaucoup,  2i7; 
tombe  malade;  alarmes  du  roi,  de 
Mme  de  Maintenon  et  de  M.  le  duc  de 
Bourgogne.  239;  sa  convalescence;  spec- 
tacle singulier  chez  elle,  240;  autre  sujet 
de  joie  en  apprenant  que  son  maria  l'en- 
trée du  conseil  des  finances  et  même  du 
conseil  d'État,  419;  elle  est  aimée  à  la 
cour  par  ses  qualités,  III,  1 16  ;  jette  des 
regards  sur  Nangis,  1 17;  toute  la  cour 
s'en  aperçoit  et  se  tait,  1 17  ;  la  duchesse 
reçoit  des  billets  de  Maulevrier  et  y  ré- 
pond, 118;  icoute  ses  discours,  119;  ce 
qui  lui  arrive  un  jour  avec  lui;  son  em- 
barras; comment  elle  en  est  tirée  par 
Fagon  et  le  maréchal  Tessé,  119;  elle 
reçoit  pour  confesseur  le  P.  La  Rue, 
172;  revoit  Maulevrier,  qu'elle  introduit 
chez  Mme  de  Maintenon,  261;  l'entre- 
tient d'espérances;  en  est  cruellement 
traitée,  262;  pleure  sa  mort;  envoie  chez 
lui  le  lendemain  Mme  Can lin,  sa  femme 
de  confiance,  262  ;  on  la  voit  souvent  à 
Marly  sortir  de  chez  Mme  de  Maintenon 
les  larmes  aux  yeux,  263  ;  sa  tristesse 
commence  à  inquiéter  le  duc  de  Bour- 
gogne, 263;  ses  adieux  à  l'abbé  de  Po- 
ligiiac;  vers  insolents  trouvés  sur  une 
balustrade  dans  les  jardins  de  Versailles, 
264;  elle  accouche  d'un  duc  de  Bretagne, 
372  ;  va  à  plusieurs  hais  chez  Mme  la  Du- 
chesse, chez  la  maréchale  de  Noailles, 
chez  Mnie  du  Maine.  382;  trouve  chez 
MmedeMaintenonuneletlredeMmed'Es- 
pinoy  qui  la  couvre  de  contusion,  431  et 
suiv.;  elle  suiile  conseil  que  Mme  de  No- 
garet  lui  donne  dans  cette  occasion,  432; 
elle  devient  grosse  et  se  blesse,  IV,  1 15  ; 
son  accouchement,  116;  avertie  par 
M.  de  Saint  Simon  de  toutes  les  menées 
de  la  cabale  de  M.  de  Vendôme  contre 
M.  le  duc  de  Bourgogne,  elle  gagne  et 
touche  Mme  de  Maintenon  et  l'engage  à 
parler  au  roi,  197  ;  elle  redouble  auprès 
du  roi  ses  plaintes,  à  mesure  que  la  ca- 
bale redouble  ses  coups  ;  elle  est  rebutée 
et  grondée  par  Sa  Majesté  ,  200  ;  est 
outrée  contre  Chamillar  t  et  ne  peut  lui 
pardonner  la  lettre  qu'il  a  écrite  au  diic 
de  Bourgogne,  201  ;  comment  elle  reçoit 
la  lettre  que  le  duc  de  Bourgogne  lui 
écrit  peur  lui  présenter  les  sounii-sions 
a|)|iarentes  de  M.  de  Vendôme,  202;  elle 
recherche  d'Aniiii  ;  le  met  dans  sa  con- 
fidence, 204;  sa  douleur  et  ses  larmes 
en  voyant  le  triomphe  de  la  cabale  ;  sa 


BOU 


—   155  — 


BRA 


lermelé  et  ses  bons  conseils,  232  ;  sa  cor 
1ère  contre  Chamillart  après  son  retour 
de  Flandre,  259;  son  inquiétude  sur 
larécepiion  que  recevra  son  mari  à  son 
retour  ;  conseil  que  lui  fait  donner  le  duc 
de  Sailli-Simon  ,  264  ;  elle  paraît  trem- 
blante dans  l'appartement  ae  Mme  de 
Maintenon  oii  le  duc  de  Buurgogne  vient 
d'entrer,  266;  son  lète-à-tèie  avec  lui , 
266;  elle  fait  un  affront  à  M.  de  Vendôme, 
369  ;  en  instruit  Mme  de  Maintenon,  afin  î 
que  cette  aame  prévienne  le  roi  et  le  dis-  j 
pose  favorablement,  369;  lait  un  nouvel 
affront  à  M.  de  Vendôme  et  obtient  du  roi 
qu'il  ne  paraisse  plus  à  Meudon.  372  ;  ' 
elle  charge  Mme  de  Saint-Simon  de  faire 
mille  amitiés  pour  elle  aux  filles  de  Cha- 
millart  disgracié  ,  et  de  les  assurer  de  sa 
protection, 'àiO;  elle acLOuche d'un  prince 
qui  reçoit  le  nom  de  duc  d'Anjou  et  qui 
depuis  fut  Louis  XV,  V,  i57  ;  avec  quelle 
adresse  elle  sonde  les  dispositions  de 
Monseigneur  sui  le  projet  de  mariage 
du  duc  de  Berry  avec  Mademoiselle  ;  ré- 
ponse vive  de  Monseigneur,  230;  paroles 
du  roi  dans  cette  ocrasion,  23 1  ;  gaieté 
de  la  duchesse  chez  Monseigneur  à  l'oc- 
casion du  mariage  projeté,  263;  ses  soins 
pour  son  beau-père  pendant  sa  mala- 
die, kli  ;  aspect  de  son  appartement  à 
Versailles  lorsqu'on  y  apprend  la  mort 
de  Monseigneur;  état  de  la  princesse, 
429  et  suiv.;  d'après  une  décision  du  roi 
elle  reçoit  le  nom,  le  rang  et  les  hon- 
neur? de  Dauphine,  VI,  3-  Voy.  Dauf'hine. 

BOCRLEMONT-D'ANGLUKE,  lieutenant 
général,  meurt  fort  vieux,  son  mérite, 
III,  286. 

BOLRLIE (La),  volé  chez  lui,  soupçonne 
nn  de  ses  domestiques  et  lui  fait  donner 
lui-même  une  cruelle  question;  il  sort 
du  royaume,  II,  75. 

BOÙRl.IE  I  l'abbé  La)  sort  du  royaume 
sans  motif;  s'arrête  longtemps  à  Genève, 
va  trouver  M.  de  Savoie  ;  fait  répandre 
en  Languedoc  des  libelles  très-insolents 
et  très-séditieux  ;  sacorrespondance  avec 
son  frère  est  interceptée;  conduite  et 
mœurs  de  ces  deux  frères,  III,  80  ;  ce 
qu'était  leur  père;  leur  frère  aîné  Guis- 
card,  81;  l'abbé  est  fait  lieutenant  gé- 
néral dans  les  iroupfe's  anglaises  avec 
6000  livres  de  pension,  et  24  000  livres 
pour  son  équipaae.  291;  il  est  arrêté  à 
Londres,  donne  deux  coups  de  canif  au 
duc  d'Ormind;  meurt  à  Newgate  des 
blessures  qu'il  s'est  faites,  V,  4l7. 

BfiURNONVlLLE  le  prince  de,\  sous- 
lieutenant  des  gendarmes ,  meurt  à 
Bruxelles;  son  fils  et  ses  deux  filles, 
III,  202. 

BOUHNONVILLE  ("Mme  de),  meurt  fort 
jeune:  sa  famille,  II,  208. 

BOUR^ONYILLE  v  Mlle  de),  sœur  de 


la  duchesse  de  Duras  ,  épouse  l'aîné  de 
la  maison  de  Mailly,  XI,  278. 

BOURNONVILLE,  petit -fils  du  duc 
de  Luynes,  épouse  la  seconde  nlle  du 
duc  de  Guiche,  XI,  92. 

BOURNO.NVILLE  (le  duc  de),  grand 
d'Espagne;  historique  sur  sa  maison  ;  il 
veut  absolument  aller  en  ambassade  en 
France,  od  l'on  ne  veut  point  de  lui  ;  ob- 
tient plus  lard  1  ambassade  de  Vienne; 
puis  est  nommé  plénipotentiaire  à  Sois- 
sons;  son  caractère;  il  est  peu  estimé, 
XII,  114.  Voy.  Câpres  (le comte  de)  ;  est 
nommé  ambassadeur  à  Paris;  puis  ré- 
voqué ;  son  chaurin,  297  et  suiv. 

BOUHNONVILLE  Mlle  de),  épouse  le 
duc  de  Duras,  III,  216,  217. 

BOUTEVILLE  (Mme  de),  mère  du  ma- 
réchal de  Luxembourg,  meurt  à  9i  ans, 
à  la  campagne  oii  elle  avait  passé  toute 
sa  vie,  I,  2i5. 

BOLTHILIER  (Le),  abbé  de  Rancé, 
voy.  Rancé. 

BOLZOLS.  gentilhomme  d'Auvergne, 
épouse  la  tille  ainee  de  Croissy .  fort 
laide,  mais  pleine  d'esorit  et  de  grâces, 
et  qui  passait  sa  vie  chez  Mme  la  Du- 
chesse, I,  307. 

BOYSSEULH.  Voy.  Boisseuil. 

BOZELLI  .le  comte),  a  la  tète  tranchée 
par  ordre  de  M.  de  Vaudemont  ;  pour- 
quoi, III,  231. 

BRACCIANO  (le  duc  de),  renvoie  au 
roi  le  coHier  de  son  ordre  et  prend  la 
Toison  d'or  du  roi  d'Espagne,  I,  328;  sa 
mort;  ses  grands  biens;  comment  il 
épousa  Mme  de  Chalais,  339. 

BRACCIANO  [Mme  de),  voy.  Vrsins 
(la  princesse  desi. 

BRAGELt'GNE ,  ancien  capitaine  au 
régiment  des  gardes,  tombe  mort  en 
jouant  à  l'hombre.  Vil,  26. 

BRANCAS  (le  duc  de),  est  marié  à  sa 
cousine  par  le  comte  de  Brancas,  son 
oncle;  son  genre  d'esprit;  il  se  jetie 
dans  la  débauche  et  ^e  ruine  ;  se  sépare 
de  sa  femine;  moyen  qu'il  emploie  pour 
obtenir  cette  séparation,  II,  45i  ;  il  ma- 
rie son  fils  aîné  à  Mlle  de  Moras  ;  à 
quelle  condition,  V,  iki;  nouveaux  traits 
de  son  caractère,  VIIl,  437  ;  il  s'adresse  à 
Canillac  pour  obtenir  du  régent  une 
nouvelle  érection  de  son  duché -pairie; 
explication  historique  à  ce  sujet,  439; 
mal  servi  par  Cauillae,  il  lance  des  bro- 
cards contre  lui  devant  M.  le  duc  d'Or- 
léans, 44i;  il  a  recours  à  M.  de  Saint- 
Simon  par  l'entremise  de  la  maréchale 
de  Chamiily,  44i  ;  parole  qui;  ik.  duc 
de  Brancas,  et  son  fils  le  duc  de  Villars, 
donnent  à  M.  de  Saint-Simon  pour  l'é- 
rection qu'ils  s..Uiciient,  442;  il  obtient 
la  lieutenance  générale  de  Provence, 
X,  2  ;  il  se  convertit  et  se  retire  tout  à 


BRÉ 


—  156  — 


BRE 


coup  à  l'abbaye  du  Bec  en  Normandie  ;  sa 
lettre  éditinnie  au  legenl,  XH,  9. 

BRANCAS  la  daclirsse  de)  esl  placée 
auprt'S  de  aiadanie,  dont  elle  se  lait  ai- 
mer ei  considérer,  II.  "i.îe. 

BRA.NCAS  le  marquis  de),  à  la  lêie  du 
réginieiii  ri'i'rléans,  se  bat  \aillariiment 
à  Kaiserswenh  ;  est  fait  bri-adiei,  II, 
371  ;  est  depèclié  au  roi  par  le  roi  d'Ks- 
pagne,  piiui  lui  rendre  cuiiipie  du  triste 
éiai  des  affaires  de  te  prince,  111,283; 
est  destiné  à  servir-  en  Cnstille,  3/7;  est 
nomm.é  {jouverneur  de  Giidne.  V,  «iOi  ; 
obtient  l'ordre  de  la  I  oison  ;  esl  nommé 
ambassadeur  en  Espagne,  V',  367;  in- 
stiuit  dfs  desseins  de  la  princesse  des 
Uisins,  il  mande  -lU  roi  de  France  qu'il 
a  des  affaires  importâmes  à  lui  commu- 
niquer, ei  le  prit-  de  lui  permettre  d'aller 
passer  quinze  j'urs  à  Versailles,  Vil,  k2; 
se  met  en  route;  comment  il  parvient  à 
devancer  à  Veisailles  le  cardinal  del  (!iu- 
dice.  dcpèché  par  Mme  des  Ursins,  42; 
ses  conlerences  avec  le  roi  et  le  ministre 
Torcy,  "iS  ;  il  est  n^mn  é  membre  du  con- 
seil dts  aff.iires  du  dedans  ;  son  carac- 
tère, VlU,  224;  son  exiei  ienr;son  ambi- 
tion, 224,  225  ;  est  chargé  des  haras  qu'il 
laisse  perdre,  225  :  oOiii'iii,  en  aiiennant 
la  place  de  conseiller  d'Etat,  d'en  faire 
les  fonctions  avec  les  appointements, 
XI,  113;  obtient  pour  son  fils  la  survi- 
vance de  la  lieutenance  générale  de  Pro- 
vence, XVll,  178. 

BRaiNCAS  l'abbé  de' se  jette  dans  la 
livièie  et  meurt  (juelques  heures  après 
en  avilir  ele  retire.  Vlll,  443. 

BKANDKBiiURG  { l'ekctrice  de\  zélée 
protestante,  travt-rse  tant  qu'elle  peut 
les  den  arches  que  fait  l'élecieur  de  Saxe 
pour  être  élu  loi  de  Pologne;  à  la  nou- 
velle qu'il  s'était  fait  catholique,  elle  se 
blesse  et  accouche  de  colère,  I,  286; 
n'appioiive  point  que  son  mari  prenne  le 
titre  de  roi  de  Pru.sse;  sa  mon,  111, 
158. 

BKASSAC  épouse  la  fille  du  feu  maré- 
chal de  Tourville,  que  la  petite  vende 
change  à  un  point  extraordinaire,  Vil, 
73.  1 

BRASSAC  (Mme  de)  est  nommée  dame 
d'hiiiineur  de  la  reine,  1,  44;  puis  con- 
gédiée. 44  i 

BRÈAUTÉ,  petit-neveu  de  Bréauté, 
célèbrf  par  son  combat  de  22  Français 
îoiitre  22  Espagnols,  meurt  presque 
subitement;  pourquoi;  sa  généalogie  ,  sa 
dévotion;  sa  misère;  il  fait  relialuliter  la 
mémoire  de  l.anglade,  condamné  pour 
vol  aux  galères,  et  marie  avantageuse- 
ment sa  tille  unique,   iv,  253 

BI;ÉAUTÊ,  maître  de  la  garde-robe 
de  iM.  le  duc  d'Orléans,  meurt  jeune 
et  sans  alliance;  en  lui  finit  une  des  j 


meilleures  maisons  de  Normandie,  VIII, 

417. 

BKF.NNE  (Mlle  de),  fille  d'une  sœur 
de  la  duchesse  de  Noirninutiers,  épouse 
le  si-c  nd  fils  du  maréchal  de  Matignun. 
XI,  279. 

BKE.N>ER  (le  comte  del,  est  pris  par 
les  Turcs  dans  une  reconnaissance  et  a 
la  tèie  tranchée  par  ordie  du  grand 
vizir,  Vlll,  431. 

BRESSE  le  baron  de\  lieutenant  gé- 
néral, meurt  fort  vieux  et  cassé,  UI. 
49. 

BRETAGNE  (le  duc  de),  fils  de  Mgr  le 
duc  de  Bourgogne  ;  sa  naissance  est  cé- 
lébrée par  des  réjouissances  et  des 
léies  ;  fête  donnée  par  la  ville  de  Paris; 
fête  donnée  a  Marly  par  le  roi,  III,  98; 
sa  moi  t;  ses  funérailles,  i68. 

BKKTAGNE  (le  duc  de),  autre  fils  de 
Mgr  le  duc  de  Bourgogne;  à  la  mort  de 
son  père,  reçoit  le  n>  m  et  le  lang  de 
Dauphin,  VI,  255;  tombe  malade  de  la 
rougeole;  est  baptisé  sans  cérémonie 
et  reçoit  le  nom  de  I  ouis.  257;  meurt 
à  5  ans  passés;  son  caractère,  257. 

BKKTAGNE  (Etals  de  ;  ils  refusent  le 
don  gratuit,  ne  parlent  que  de  leurs  pri- 
vilèges du  temps  de  leurs  ducs  et  veu- 
lent changer  une  infinité  de  choses,  IX, 
343;  troupes  envoyées  dans  la  province; 
les  états  sont  congédies;  conimence- 
ment  de  troubles,  344;  la  noblesse  écrit 
au  régent  une  lettre  soumise  et  respec- 
tueuse en  apparence,  mais  plus  que  forte 
en  effet;  le  parlement  eu  éciit  une  dans 
le  même  sens,398;qiiatregentilslioniiiieB 
manoes  par  leure  de  cachet  pour  venir 
rendre  compte  de  le'.ir  conduite  sont 
exilés  séparément,  3f  d;  les  éiats  accor- 
dent le  don  t;iatuit  par  acclamation  ;  la 
noblesse  insiste  pour  le  ra.^pel  de  ses 
commissaires  exiles,  X,  292  ;  le  régent 
l'accorde.  292 

BURTANCHE(l.a),  voy.  La  Bretanchc. 

BRETESCHt,  (La),  lieutenant  général  ; 
ce  qui  lui  arrive  dans  une  recoLnais- 
sance  qu'il  est  charge  de  faire  vers  Rhin- 
felz;  comment  il  est  abandonné  de  ses 
drainons;  avec  son  infanterie  il  chasse 
les  ennemis  trois  l'ois  plus  forts  que  lui , 
est  blessé,  se  retire  en  bon  ordre,  I,  I26; 
demande  grâce  pour  ses  diagnns,  127. 

BRKTEUiL,  conseiller  d'Etat,  aupara- 
vant intendant  des  finances;  sa  mort; 
m,  168. 

BRETEUIL,  fils  de  M.  de  Breteuil , 
intendant  â  Montpellier,  obtient  la  charge 
d'iniioiucleur  des  amb  .ssadenis;  s  n 
caractère  ;  sa  suffisance;  il  se  fnii  appeler 
baron  ;  son  embarras  a  la  demande  que 
lui  faii  Mme  de  PO"tcharlrain  sur  l'au- 
léur  du  Paier\  sa  réponse  le  couvre  de 
ridicule,  I,  "nO;  vend  sa  charge  d'mlro- 


BRI 


—  1S7  — 


BRO 


ducteur  des  ambassadeurs  à  Magni,  an-  ! 
cien  iniendanide  Caen,  Vlll,  iki.  \ 

BRETElilL,  tils  du  conseiller  d'État  et  ! 
neveu  de  l'introducteur  des  ambassa- 
deurs, est  envoyé  inieiidaiit  à  l.inmijes, 
X,  19;  il  est  nomme  secrétaire  d  État  de 
la  guerre;  cette  nomination  étonne  tout 
le  raniide  XIII,  30;  le  service  qu'il  a 
rendu  au  cardinal  Dubois  est  la  cause  de 
sa  fortune,  30;  quel  est  ce  service  et 
comment  il  s'en  acquitte,  31. 

BKETRLIIL  (l'abbé  de),  paraît  le  jour 
de  la  Toussaint  sur  un  tabouret,  en  ro- 
chet  et  en  camail,  joignant  le  prie-Dieu 
\u  rni.  comme  maître  de  la  chapelle;  les 
aumôniers  du  rui  se  plai;,'nent  de  celle 
toniparuiion  et  le  régent  condamne 
Cabbe  de  Breteuil ,  IX   32. 

BuETKUlL,,  lifficieraux  gardes,  se  bat 
en  duel  avec  Gra\elle,  autre  officier  aux 
gaides.  est  tue.  XI,  398. 

BKETONiNEHIE  La),  voy.  La  Breton- 
nerie. 

BUETONS  (seigneurs)  exécutés  pour 
conspiration;  leurs  noms;  autres  exé- 
cutés en  effigie,  XI,  276.  277  ;  quel  était 
le  but  de  cette  conspiration;  amnistie 
pour  les  autres  complices,  277. 

BUKVET  (ducs  ài,  I,  8. 

BKUS  •  le  comte  aei,  est  tué  au  com- 
bat livre  près  d'tckeren,  11,  462. 

BKIAS  (  de),  archevêque  de  Cam- 
brai, est  tiiièle  â  l'Kspagne  pendant  que 
cette  ville  est  assiégée  par  l.ouis  XIV; 
est  fidèle  à  ce  prince  depuis  qu'elle  est 
soumise  à  la  France;  considération  qu'il 
s'acquiert  par  sa  coudiiite,  sa  libéralité; 
sa  bonne  table;  sou  zèle  apostolique;  il 
meurt  regretté  du  roi  et  de  son  diocèse, 
1,  176. 

BKIRNNE  (M.  de),  secrétaire  d'État  du 
département  des  aiiaires  étrangères  en 
survivance,  meurt  enferme  dans  l'abbaye 
de  Cliaieau-Landon  ;  son  grand  savoir; 
ses  voyages;  ses  poésies  latines;  sa  re- 
traite aux  PP.  de  1  Oratoire  ;  sa  folie  ;  ses 
enlaiits,  1,  338. 

BKir.AULT  (l'abbé^  est  arrêté  à  Ne- 
mours et  conduit  à  la  Bastille,  comme 
complice  de  la  conspiration  de  Ceila- 
mare,  XI,  53. 

BKILI.AC,  capitaine  aux  gardes,  se  bat 
en  duel  avec  Cou tade,  major;  suites  île 
ce  duil,  IX,  222;  est  envoyé  dans  l'île 
d  Oléion  comme  gouverneur,  222 

BllILLAC,  conseiller  au  pailement, 
est  fait  premier  président  du  parlement 
de  Bretagne,  11,  "123  ;  est  exile  ;  pourquoi, 
X,  i9;  son  caractère;  beauté  et  intri- 
gi  e  de  sa  femme.  I9. 

BKIU^NK  (le  comte  de);  chevalier  de 
l'ordre,  est  nommé  par  le  roi  pour  aller 
recevoir  la  princesse  de  Savoie  destinée 
en  mariage  au  duc  de  Bourgogne,  1,  2i6  ; 


comment  il  en  usa  avec  la  femme  de  du 
Mont,  II,  '«28;  sa  mort;  son  taleulpour 
la  danse;  sa  nullité.  VI,  -287. 

BKluUD,  premier  écuyer  de  M.  le 
Prince,  est  choisi  poui'  l'ambassade  de 
Turin;  ce  choix  étonne  le  public,  I,  257; 
est  envoyé  à  la  Haye,  II,  k2;  est  fait 
conseiller  d'État  d'epée,  228;  il  meurt 
après  avoir  été  taille  de  la  pierre;  son 
caiactère;  son  attachement  pour  M.  le 
Prime,  111,33. 

BIUSSaC  I  maison  de  ),  depuis  quelle 
époque  elle  est  devenue  célèbre,  V.  iy3. 

BRISSAC,  major  des  gardes,  se  relire 
de  la  cour  et  meurt  bientôt  d'ennui  à 
plus  de  80  ans;  son  caractère;  ^ur  quel 
pied  militaire  il  nict  les  gardes;  son 
exactitude;  sa  probité,  IV,  109;  sa  va- 
leur; son  hunieuiserviable;  -es  manières 
dures  et  désagréables  ;  tour  qu'il  joue 
aux  dames  dévotes  ,  uo.  Voir  aussi  VI, 
371. 

BlilSSAC  (leducde  ),  frère  de  la  ma- 
réchale de  Villeroy  ,  meurt  après  avoir 
mené  une  vie  ohscuie  et  honteuse; 
Son  portrait  physique  et  moral  ,  I.  414. 

BkISSAC  I  le  duc  de  )  épouse  Mlle  de 
Pécoil ,  Bile  d'un  maître  des  requêtes, 
XI,  348 

BlilSSAC  (  la  duchesse  de  ) ,  sœur  de 
Vertamont,  premier  piésident  du  grand 
conseil ,  meurt  à  63  ans;  son  caractère, 
XI.  378. 

BKOGMO  ,  beau-frère  de  Bàville,  in- 
lendanl  de  Languedoc  ,  est  envoyé  pour 
cominaiider  dan-^  toute  celte  province; 
son  peu  de  capacité.  II,  450;  il  inquiète 
tort  les  mauvais  convertis  et  ceux  qui  ne 
lesonipas,  450;  est  rappelé,  45i  ;  re- 
tourne en  Languedoc;  il  est  susoendu 
de  ses  fonctions  pour  avoir  manqué  de 
respect  au  prince  royal  de  Danemark; 
lui  demande  pardon  ;  est  réialili  par 
l'entremise  du  pi  ince,  IV,  279  ;  il  s'avise, 
sur  les  bruit?  de  guerre  et  après  13  ans 
d'inaciiviie  dans  le  service,  de  demander 
le  bàion  de  maréchal  ;  une  plaisanterie 
de  M.  de  Lauzun  le  lui  fait  obtenir  5  ans 
après,  XI,  76  et  sniv. 

BROGLIO  ,  tils  aîné  du  précédent  et 
gendre  du  chancelier  Voysin,  inspecteur 
d'infanterie,  s'initie  aux  soupers  de  M.  le 
duc  d'Orléans;  son  caiactèie;  son  im- 
piété ;  sa  débauche,  IX  ,  38  il  fait  adop- 
ter par  le  régeni  un  travail  d'où  ré- 
sulte une  augmeniaiion  de  paye  de  six 
deniers  par  soldat,  avec  un  profit  sur 
cette  aug  iientation  pour  chaque  capi- 
taine d'infanterie;  cette  surcharge  pour 
le  trésor  devient  >ans  profit  pour  le  gros 
des  troupes  et  perd  Broglio;  le  cardinal 
de  Fleury  lui  ôte  la  direction  de  l'infan- 
terie ;  pourquoi;  il  vit  obscur  et  dé- 
laissé; son  audacieuse  folie  en  mariant 


BUE 


—  158  — 


CAD 


soD  fils,  39  ;  autres  détails  sur  ce  qu'il 
fait  adopter  au  régent  et  qui  le  perd 
sans  retour,  X.  23  et  suiv.  ;  il  est  exilé, 
XII,  379. 

DltOGI.IO,  frère  du  précédent,  force 
les  ennemis  à  se  retirer  dans  le  château 
de  l'Ecluse  ;  leur  tue  800  hommes  et  300 
chevaux,  VI,  286;  dolail  18  000  chevaux, 
310  ;  enlève  500  1  h-irtots  avant  l'attaque 
de  Denain,  31 1  ;  reçoit  ordie  de  marcher 
avec  12  bataillons  sur  Marchiennes,  311  ; 
épouse  une  très-riche  Malouine ,  VllI, 
335. 

BROGLIO  (  le  chevalier  de  )  ,  lieute- 
nant général ,  meurt  fort  vieux  ;  son 
extérieur;  sa  pasvreté;  comment  il  s'é- 
leva tout  à  coup,  XI,  328. 

BKOGMO  (Mme  de»,  fille  du  feu  chan- 
celier Voysin;  sa  mort,  XII,  375. 

BROU  (  l'abbé  ),  aumônier  du  roi,  puis 
évêque  d'Amiens  ,  fait  part  au  P.  I,a 
Chaise  du  scrupule  qu'il  a  d'avoir  acheté 
la  charge  d'aumônier  pour  devenir  évê- 
que et  le  prie  de  porter  sa  démission  au 
roi  ;  le  P.  La  Chaise  refuse;  l'abbé 
insiste  une  autre  fois  ,  1 ,  268  ;  le  roi 
accepte  la  démission  et  nomme  de  nou- 
veau l'abbé  Bniu  évêque  d'Amiens,  268; 
sa  mort  ;  son  éloge,  111,  287. 

BRUE  i  La  ) ,  evèque  de  Mirepoix,  un 
des  quatre  évèques  appelant  contre  la 
constitution  [/nigenttws,  naeurt  en  172O; 
son  éloge,  XI,  330. 

BRULAKT,  évêque  de  Soissons,  aspire 
à  l'archevêché  de  Reims;  son  dépit  de 
n'avoir  pu  l'obtenir;  il  se  livre  tout  en- 
tier aux  jésuites;  son  esprit  et  son  savoir 
deviennent  désagréables  par  son  ton  de 
hauteur  ,  de  pédanterie ,  de  domination  , 
Vil,  i.'iO;  il  travaille  avec  ardeur  à  l'af- 
faire de  la  constitution  ;  tombe  malade; 
meurt  en  poussant  des  cris  et  en  piotes- 
tant  hautement  contre  cette  constitution, 
J50;mali;ré  les  soins  de  sa  famille,  son 
repentir  devient  public,  151. 

IIKUNER  (  le  comie  de  ) ,  est  tué  dans 
le  combat  d'Alsace  où  le  général  Mercy 
est  défait,  V,  43. 

BRUYÈRE  (la),  auteur  des  CaracièrM, 
meurt  daiioplexie  à  Versailles  en  i696; 
ses  bonnes  qualités,  I,  200. 

BUBB  ,  secrétaire  du  roi  d'Angleterre 
à  Madiid,  reçoit  ordre  de  rendre  compte 
au  roi  d'Kspagne  de  tous  les  articles  du 
traité  conclu  entre  l'empereur  et  le  roi 
d'Angleterre,  et  de  communiquer  les 
offres  que  la  Fiance  t'ait  à  ce  dernier 
pour  un  traité  de  ligue  défensive  ,  IX  , 
6;  sa  siiuauiin  emharrassame,  7;  il 
obtient  le  règlement  et  la  signature  du 
traité  de  rast>7i/o.  8,  »2. 

BUDOS  (  Diane  de  ),  première  femme 
du  duc  Claude  de  Saint-Simon,  1, 1 . 
RUEN-RETIRO  (  palais  du  ) ,  descrip- 


tion de  ce  palais  ;  sa  ressemblance  à 

celui  du  Luxembourg  à  Paris,  XII,  3i2. 

BUl.LION  (  De  )  offre  au  roi  200  000  li- 
vres piiur  le  gouvernement  du  Maine  et 
du  Perche  vacant  par  la  mort  de  M.  de 
Fervaques,  son  frère  cadet,  1 ,  345  ;  sa 
profession  antérieure;  caractère  de  sa 
femme;  son  ambition,  s^S  ;  ils  attaquent 
le  testament  de  Fervaques  et  font  un 
procès  à  MmedeVentadour,  leur  cousine 
et  leur  protectrice;  le  perdent  à  la  sa- 
tisfaction de  tout  le  monde  ;  Mme  de 
Veniadour  leur  pardonne  ensuite,  346; 
M.  de  BuUion  obtient  un  brevet  de  rete- 
nue de  200  000  livres  sur  son  gouverne- 
ment, m,  i9i  ;  mort  de  Mme  de  BuUion, 
VII,  i43  ;  M.  de  Bullion  n)eurt  enfermé 
depuis  quelques  années  dans  une  de  ses 
maisons  en  Beauce,  XI,  397. 

BUKLET,  médecin  du  roi  d'Espagne; 
ses  pronostics  funestes  et  impertinents 
sur  la  santé  de  tous  les  enfants  de  la 
teue  reine  font  horreur  et  se  trouvent 
faux,  VIII  ,  406;  il  est  chassé  d'Espagne 
pour  s'être  trop  librement  expliqué  sur 
les  accidents  de  la  santé  du  roi,  IX,  117. 

BURNET  (  le  docteur  ),  évêque  de  Sa- 
lisbury,  précepteur  du  duc  de  Glocester, 
a  laissé  une  histoire  très-frauduleuse  de 
la  révolution  d'Angleterre  en  1668,  11, 
105;  sa  mort,  VII,  3t4. 

BUSANVAL,  lieutenant  général,  meurt 
vieux  et  pauvre,  IX,  266. 

BUSSY-RABUTIN  (  l'abbé  de  )  est 
nommé  évêque  de  Luçon  ,  XIII,  60. 

BUTERA  Branriforle  (le  prince  de), 
de  Naples ,  grand  d'Espagne,  Xll,  i38. 

BUYS  et  GOSLINGA  ,  ambassadeurs 
de  Hollande  ,  viennent  à  Paris  et  saluent 
le  roi  dans  son  cabinet  particulier;  Ruys 
reste  en  France  comme  ambassadeur 
extraordinaire,  et  devient  tout  Français, 
VII,  26. 


CABALE  italienne  à  la  cour  d'Espagne; 
quel  en  est  le  chef;  quelles  en  sont  les 
ruses,  XII,  289. 

CABALES  à  la  cour  après  la  disgrâce 
de  Vendôme  et  la  chute  de  Cliamillart; 
cabale  des  seigneurs  ;  cabale  des  mi- 
nistres; cabale  de  Meudon  ;  leurs  inté- 
rêts divers  ;  leuis  rapports  ou  leur 
êloignement  ;  noms  de  ceux  qui  les 
mènent  et  les  composent  ;  les  subal- 
ternes ;  détails  sur  la  lace  intérieure  de 
la  cour  dans  ces  temps  orageux ,  IV , 
422  à  428. 

CADEROUSSE  (  Mme  de  )  meurt  sans 
enfants,  la  dernière  de  la  maison  do 
Rambures;  son  état  à  Paris;  son  mari 
le  duc  de  Caderousse ;  son  origine;  sou 


CAL 


—  159  — 


GAM 


caractère  ;  son  esprit  ;  sa  guérison  par 
Caif'Ui  :  ses  liaisons  à  Paris;  ses  pertes 
au  jeu,  V,  3'n. 

CADUGAN,  brigadier  de  cavalerie  et 
favori  du  duc  de  iMarlboiough,  est  fait 
prisonnier  par  le  chevalier  du  Kosel  et 
renvoyé  sur  sa  parole  au  duc  par  M.  de 
Vendôme.  III,  307;  sort  de  VVinendal  sur 
le  comte  de  La  Molhe,  le  bat  ei  dissipe 
sa  troupe,  IV,  237  ;  est  envoyé  a  la  Haye 
oîi  il  se  plaint  aigrement  de  n'avoir  point 
eu  connaissancedu  traité  fait  depuis  peu 
entre  le  regeni,  le  czar  et  le  roi  de 
Prusse;  s'élève  avec  fureur  contre  l'en- 
treprise d'Espagne,  IX,  323;  fait  con- 
naître à  Berelti  les  conditions  de  paix 
que  l'Angleterre  travaille  à  établir  entre 
l'empereur  et  l'Espagne,  356;  lui  et  les 
ministres  anglais  disent  que  la  restitu- 
tion de  la  Sardaigne  est  la  conditiou  que 
l'empereur  pose  pour  base  du  traité  à 
faire  avec  l'Espagne,  37 1  ;  ces  propos 
déplaisent  en  Hollande,  371  ;  confidences 
de  Cadogan  à  l'ambassadiur  d'Espagne 
sur  les  dispositions  du  régent  et  du  roi 
d'Angleterre,  relativement  à  la  Sardai- 
gne et  au  roi  de  Sicile,  et  sur  les  vues 
personnelles  de  l'abbé  Dubois,  X,  142 
et  suiv,  ;  il  va  à  Amsterdam  pour  dé- 
truire les  impressions  que  Beretii  y  a 
faites  sur  les  esprits,  iki;  ses  efforts 
pour  entraîner  la  Hollande  dans  le  traité 
de  Londres;  il  a  recours  aux  offices  de 
la  France.  157  ;  écrit  a  Londres  que  par 
sa  dextérité  et  par  le  crédit  de  ses  amis, 
il  a  réussi  à  persuader  plusieurs  villes 
de  Hollande,  171  ;  se  moque  de  la  vanité 
de  Beretti,  i95;  annonce  que  les  états 
de  Hollande  ont  pris  unanimement  la 
résoluiioM  d'entrer  dans  le  traité,  1 96  ;  il 
n'épargne  m  présents  ni  promesses  pour 
entraîner  les  Etats  généraux,  217;  sa 
conférence  avec  le  bourgmestre  régent 
et  le  pensionnaire  de  la  ville  d'Am- 
sterdam ;  il  cède  à  la  proposition  de  ces 
deux  magistrats,  217;  les  intentions,  la 
conduite  de  Chàteauneuf  lui  sont  sus- 
pectes, 2 18;  il  l'accuse  d'avoir  prévari- 
qué  ;4)ourquoi,  2i9;  demande  son  rap- 
pel. 219;  presse  le  roi  d'Angleterre  de 
solliciter  du  régent  la  déclaration  que 
demandent  les  Etals  généraux,  2i9. 

CAI.LIÉI'.ES,  est  nommé  plénipoten- 
tiaire en  Hollande  ;  son  esprit  d'affaires 
et  de  ressources,  sa  sobriéié  ;  son  hon- 
nêteté; il  est  secrètement  en  Pologne; 
s'y  lie  avec  le  grand  trésorier;  revient 
avec  lui  en  France;  négocie  le  mariage 
de  son  fils  avec  la  fille  ij  M.  de  Che- 
vreuse,  I,  245;  plait  à  ce  duc  par  ses 
lettres  et  par  son  esprit  d'rfffaires  ;  est 
présenté  par  lui  au  duc  de  Beauvilliers 
et  à  M.  de  Croissy  ;  est  envoyé  deux  fois 
eecrètement  en  Hollande,  245  ;  son  exté- 


rieur, sa  modestie;  son  di'sintéresse- 
ment ,  246;  succède  à  liose  dans  ia 
charge  de  la  plume,  II,  150;  sa  mort, 
IX,  87. 

CALVO,  colonel  et  brigadier,  est  tué 
au  combat  livré  en  avant  de  Landau,  HI 
23. 

CAMARAÇA  Los  Cobos  (le  marquis  de), 
grand  d'Espagne;  historique  sur  sa  niai- 
son,.XII,  i46. 

CAMAREKA -MAYOR;  ses  fonctions 
chez  la  reine  d'Espagne,  II,  I84. 

CAMAUGO  (don  François),  ancien 
évèque  de  Pampelune  ;  grand  inquisi- 
teur; son  extérieur  ;  son  caiaclère,  XII, 

206. 

CAMBOUT(le  marquisdu),  est  nommé 
inspecteur  général  des  troupes  en  Cata- 
logne. L  139. 

CAMBOUT  (Du),  brigadier  de  dra- 
gons, est  tué  à  la  bataille  de  Carpi,  II, 
237. 

CAMBRAI  (congrès  de),  quel  en  est 
l'objet;  quel  en  est  le  résultat,  XII,  349. 

CAMILLE  (le  prince,  fils  de  M  d'Ar- 
magnac, grand  éciiyer,  meurt  à  Nancy  ; 
son  extérieur;  son  caractère,  VIII,  320. 

CAMILLE  (le  P.) ,  va  se  fixer  en  Lor- 
raine, comme  grand  maître  de  la  mai- 
son de  M.  le  Duc;  son  caractère,  II, 
352. 

CAMILLY,  grand  vicaire  de  Stras- 
bourg, et  Lahatie,  lieutenant  de  roi  de 
cette  ville  ,  secondent  Mme  la  comtesse 
de  Fûrsteniberi:  et  Mme  de  Soubise,  pour 
faire  recevoir  les  preuves  de  noblesse  de 
l'abbé  de  Soubise  au  chapitre  de  Stras- 
bourg, II,  78;  ils  le  servent  encore  pour 
le  faire  nommer  coadjuteiir,  83  ;  de  l'é- 
vêclié  de  Toul,  Camilly  passe  à  l'arche- 
vêché de  Tours,  XII,  380. 

CAMMOCK,  officier  anglais,  propose 
au  prétendant  d'aller  par  son  ordre  à 
Madrid  communiquer  au  cardinal  Albé- 
roni  un  projet  dont  le  succès  serait  éga- 
lement avantageux  au  roi  d'Espagne  et 
au  prétendant  ;  quel  était  ce  projet,  X, 
150. 

CAMP  de  Compiègne  composé  de 
60  000  hommes.  Description  de  ce  camp, 
où  la  magnificence,  la  profusion,  l'or- 
dre ,  la  diligence  et  l'exactitude  se 
firent  remarquer;  les  dames  et  les  hom- 
mes s'y  rendent  en  foule  et  tous  y  sont 
traités  avec  abondance,  I,  385  et  suiv.; 
siège  delà  ville,  390;  bataille,  392. 

CAMl'ISTUON,  poète,  publie  une  lettre 
justificative  de  la  coiuiuite  de  M.  de  Ven- 
dôme au  combat  d'Audenarde,  et  inju- 
rieuse pour  le  duc  de  Bourgogne;  men- 
soni;es  et  ariifices  de  cette  lettre  ;  elle 
est  répandue  partout,  mais  avec  précau- 
tion par  la  cabale  formée  contre  le  dac 
rie  Bourgogne,  IV.  i94. 


CAN 


—  160  — 


CAP 


CAMPOFI.ORIDO  (le  comte  de),  prési- 
dent du  conseil  des  tinaiices,  meurt  à  la 
suite  d'une  iunjjue  maladie,  Xll,  206. 

CAMI'tiFi  OIUDm  le  inarquiti  de,,  ca- 
pitaine général  du  royaume  lie  Valenre, 
Sicilien  d'uiiiiine;  il  mai  i'-  scm  fils  avec 
la  fille  aînée  de  la  nourricedela  reine; 
est  fait  grand  d'Espagne  et  nunune  am- 
bassadeur en  France;  sa  sagesse,  Xll, 
206. 

CAMPS  (l'abbé  de),  meurt  à  82  ans 
à  Pans;  son  origine;  il  est  lait  co- 
adjiiieur  de  {Jlaiidève ,  puis  nommé 
à  révêuhé  de  Paniiers,  Xll ,  lO;  pour- 
quoi il  ne  peut  pas  olitenir  ses  bul- 
'es;  est  nommé  à  l'abbaye  de  Signy 
en  Champatjne  ;  sa  controverse  avec  le 
P.  Daniel  sur  l'histoire  de  France  ;  ses 
grandes  connaissances;  son  esprit;  son 
caractère,  tO;  sa  mort,  XIII,  kS. 

CAMUS  l.e),  obtient,  étant  encore  fort 
jeune,  la  place  et  l'exeicice  de  premier 
président  de  bi  cour  des  aides;  achète 
de  Poutchartrain  la  charge  de  prévôt  et 
grand  maître  de  l'ordre.  Vil,  3 1 3;  obtient 
la  permission  de  vendre  ces  charges  à 
Breieuil,  maître  des  requêtes,  XI,  i98. 

CANaL  du  Langurdoc.  Mémoires  des 
dépenses  qu'y  a  faites  Louis  XIY  jus- 
qu'en 1683,  VIII,  kie. 

CANALES  (le  marquis  de> ,  est  chargé 
du  département  de  la  guerre  et  des  af- 
faires- étrangères  en  Espagne .  par  le 
crédit  de  la  princesse  des  Ijrsins,  III, 
10. 

CANAPLES,  frère  du  maréchal  de 
Créqui,  et  oncle  du  marquis  de  Créaui 
tue  à  Luzzara,  veut  se  marier  pnur  conti- 
nuer sa  race;  ses  bénédictions  pendant 
qu'il  est  gouverneur  de  Lyon;  ses  sol- 
tises  le  font  ôter  de  ce  gouvernement, 
Jl,  388:  épouse  Mlle  de  Vivdnne;  sa  ré- 
ponse au  cardinal  de  Coislin .  sur  ce  ma- 
riage; repartie  ingénue  du  cardinal,  388; 
il  devient  duc  de  Lesdiguières,  111,  13  ; 
meurt  à  85  ans;  en  lui  s'éteint  son 
duclié-pairie,  on  se  moque  de  sa  femme 
qui  le  pleure,  VI,  165. 

CANDAI.E  (M.  de)  ;  son  aventure  avec 
Bariet,  IV,  5S,  kko. 
CaNI  ,  voy.  Cliamillarl  fils. 
CAM  (Mme  de),  veuve  avec  beaucoup 
d'enf.nts,  épouse  le  prince  de  Chalais, 
grand  d'Espagne  et  de  reLour  en  France 
avec  sa  famille,  XIII,  17. 

CAMI. LAC,  colonel  de  Rouergue  ,  en- 
voyé auprès  du  roi  au  camp  de  Compiè- 
gne,  s'étonne  et  se  trouble  en  voyant 
Mme  de  Mantenon  dans  sa  chaise  à  por- 
teurs et  le  roi  debout  devant  elle  ;  il  ne 
peut  s'expliquer,  I,  39i  ;  son  extérieur; 
son  esprit;  ses  talents,  VII,  380;  son  ca- 
ractère; >a  méclianeeté;  sa  haine  contre 
le  roi,  Mme  de  Maintenon  et  les  minis- 


tres, 380  ;  sa  faiblesse  pour  les  louanges 
et  les  défeiences;  son  aversion  pour  les 
Nuaibes:  il  est  bien  vu  de  iVl.  le  duc 
d'Orléans,  381  ;  le  président  de  Maisons 
le  rapproche  avec  le  duc  de  Nnailles, 
382  ;  est  nommé  membre  du  conseil  des 
aflaires  étrangères,  VIII,  22i  ;  plaide 
avec  chaleur  devant  M  le  régent  la 
cause  des  conseillers  d'État  contre  les 
gens  de  qualité  non  titrés,  234;  obtient 
un  don  considérable  di'  marais  en  Flan- 
dre, 2'i7  :  ses  intrigues  cnnire  les  ducs 
dans  l'affaire  du  bonnet,  28i  et  siiiv.  ; 
comment  il  parvient  à  réeoncilier  La 
Feuillade  avec  le  régent,  3îi  et  suiv,;son 
refroidissement  avec  l'abbé  liubois;  à 
quelle  occasion,  IX,  88  ;  comment  il  nar- 
vient  à  être  appelé  dans  le  conseil  de 
régence,  XI,  29  ;  il  obtient,  en  attendant 
la  place  de  con-eiller  d'Étal,  d'en  faire 
les  fonctions  avec  les  appointements , 
113;  puis  une  lieutenance  générale  dn 
Languedoc,  290  ;  revient  à  la  cour  après 
la  mort  du  cardinal  Dubois,  XIII.  59. 

CaNILI.AC  ,  cousin  du  précèdent , 
achète  de  M.  de  Vins  la  charge  de  capi- 
taine des  mousquetaires  noirs,  VIII, 
339  ;  est  nommé  gouverneur  d'Amiens, 
XI,  397. 

CANÛUVILLE,  mari  de  Mme  de  Rave- 
tot  ;  sa  iiais>=ance  ;  son  caractère  ;  il 
meurt  lieutenant  général,  V.  3bO. 

CAMELWI  (le  cardinal I,  an  hevêque 
de  Naples,  frère  du  duc  de  Popoli  ;  sa 
mort,  II,  WS. 

Cantin  (Mme),  belle-sœur  de  La- 
vienne,  premier  valet  de  chambre  du 
roi,  est  nommée  première  t'enime  de 
chambre  de  la  duches>e  de  Bourgogne; 
se.s  qualités,  I,  319;  sert  d'intern  édiaire 
au  commerce  de  letties  de  la  princesse 
avec  Maulevrier;  en  écrit  elle-même  de 
la  pan  de  la  duchesse,  II,  262;  fait 
divers  voyages  chez  Maulevrier  à  Paiis, 
notamment  le  lendemain  de  sa  mort, 
263. 

CAPITAINES  GÉNÉRAUX  des  armées 
d'Espagne  en  1722;  en  quoi  ils  diffèient 
des  maréchaux  de  France  ;  XII,  189  et 
suiv. 

CAPITATI0N,notesurcetimp6t,  I,  iiài. 

CAPRES  le  comte  de),  lieutenant 
général  des  troupes  espagnoles  et  gou- 
verneur de  Gand,  refuse  de  signer  la 
capiiulation  de  cette  ville  consentie  par 
le  comte  oel.a  Mothe,  IV,  27');  est  envoyé 
par  la  pi  incesse  de--  Ursins  à  Utreiiht 
pour  y  négocier  l'affaire  de  sa  soufe- 
rainite;  mauvais  succès  de  sa  commis- 
sion, VI,  400;  la  prince-se  le  dédommage 
de  ce  qu'il  a  essuyé  pour  elle  par  la 
Toison  d'or,  la  grandesse  et  la  com- 
pagnie v^allone  des  guides  du  corps 
qu'elle  lui  fait  avoir,  4oO. 


CAR 


—  161    — 


CAS 


CARACCIOLI  DE  SANTO-BUONO   (le 

prince),  grand  d'Espagne;  est  nommé 
vice-roi  du  Pérou,  VI.  lik. 

CARAMAN,  avec  onze  bataillons,  ar- 
rête les  ennemis  qui  attaquent  les  lignes 
françaises  entre  l,awe  et  Heylesem,  et 
«auve  la  cavalerie,  III,  i9o;  il  obtient  du 
roi  la  permission  de  porter  la  grand'croix 
de  Samt-Louis,  en  attendant  qu'il  y  en 
ait  une  vacante,  190;  comnaandant  dans 
Menin.  après  trois  semaines  de  tranchée 
ouverte,    il    obtient    une    capitulation 
honorable,  306. 
CARAVAS,    meurt    fort   vieux;    son 
;  caractère;  il  avait  été  le  mari  de  la  tante 
I  paternelle  du  ministre  Riperda,  VI,  19. 
i       CARDINAUX,  reflexions  contre  l'usage 
d'avoir  en  France  des  cardinaux  ;  avan- 
tages qu'il  y  aurait  que  le  roi  eût  à  sa 
Domination  des    cardinaux  italiens.   II, 
103   et  suiv.;  dangers  de  les  admettre 
dans  les  affaires  du  gouvernement,  XI, 

220,  221. 

CAKETTI,  empirique  italien,  acquiert 
à  Pans  beaucoup  de  richesses  et  d'hon- 
neur par  ses  cures,  en  dépii  des  méde- 
cins, I,  356;  se  fait  reconnaître;  à  Flo- 
rence pour  héritier  de  la  maison  Savoli 
et  depuis  vit  longtemps  en  grand  sei- 
gneur, 357. 

CARIATI  Spinelli  (le  prince),  de  Na- 
ples,  srand  d'Espagne,  XII,  138. 

CARIGNAN  (le  prince  de),  est  fait 
prisonnier  dans  Mondnvi  avec  toute  sa 
famille,  III,  300. 

CARIGNAN  (le  prince  de),  fils  du 
prince  Thomas,  meurt  à  79  ans;  il  était 
né  sourd  et  nmet;  l'éducation  qu'on  lui 
donna  le  mit  en  état  d'entendre  tout  à 
l'aide  du  mouvement  des  lèvres  et  de 
quelques  gestes,  IV,  383;  il  posséda 
plusieurs  langues,  devint  bon  politique; 
sa  petite  cour.  384;  son  épouse;  son  fils 
le  prince  de  Carignan  est  marié  à  la  fille 
du  duc  de  Savoie  et  de  la  comtesse  de 
Verue ,  38'i;  vie  que  mènent  ces  deux 
époux  venus  à  Paris,  38"*. 

CARIGNAN  (le  prince  de),  fils  du  pré- 
cédent, pour  avoir  servi  dans  l'armée  de 
M.   de  Savoie,  perd  tous  ses  biens  en 
France,  VI,  185;  vient  en  France  inco- 
gnito; pourquoi;  sa  femme  se  sauve  de 
Turin  et  vient  l'y  retrouver,  X,  ie  ;  vie 
que  tous  deux  mènent  à  Paris,  ki  ;  ils 
tirent  de  l'argent  à  toutes  mains  et  de 
toutes  parts  des  agioieur>  qui  viennent 
s'établir  dans  le  vaste  jardin  de  l'hôtel 
deSoissons  qu'ils  occupent,  XI,  326. 
■      CARLOS  (l'infant  don),  aîné  du  second 
;  lit  du  roi  d'Espagne;  son  mariage  avec 
'  Mlle  de  Beaujolois,  cinquiènje   tille  de 
M.  le  duc  d'Orléans,  est  décl.Hré,  XII, 
1    433  ;  ses  droits  éventuels  à  la  succession 
de  Parnae  et  de  Plaisance  et  de  Toscane  ; 

Saint-Simon  xiu 


intérêt  politique  de  l'Espagne  à  cette 
succession  ;  intérêt  personnel  delà  reine 
à  un  établissement  indépendant  pour 
son  (ils,  433. 

CAKPE.NTER  (le  lord),  lieutenant  gé- 
néral, est  tué  en  Espagne  en  combattant 
contre  l'armée  ilu  roi  Philippe,  V,  346. 

CAIIPIO  ,'le  njarquis  del),  frère  du  père 
du  duc  d'Albe,  mort  ambassadeur  à 
Paris  ;  succède  à  ses  biens  et  à  ses 
dignités;  il  suit  le  parti  de  l'archiduc; 
revient  longtemps  après  à  Madrid,  VI, 
100. 

CARROSSES  du  roi;  à  qui  appartient 
le  droit  d'y  monter;  deux  exemples  cités 
à  ce  sujet,  I,  226. 

CARTE  (La  ,  voy.  La  Carte. 

CASADO,  dit  lemarquis  de  Monteléon, 
Milanais,  créature  de  M.  de  Vaudemont, 
est  envoyé  auprès  de  M.  de  Mantoue, 
dont  il  gagne  les  bonnes  grâces,  III, 
108;  son  caractère;  de  concert  avec  un 
Italien  nommé  Primi,  il  vient  à  bout  de 
vaincre  la  répugnance  que  le  prince 
témoigne  pour  Mlle  d'Elbœuf,  108;  est 
emmené  à  Rome  avec  le  maréchal  Tessé 
nommé  ambassadeur,  IV,  212.  Voy.  Mon- 
teléon (le  marquis  de). 

CASANATA  (le  cardinal),  lègue  en 
mourant  à  la  Minerve  à  Rome  sa  belle 
bibliothèque;  sa  piété,  sa  doctrine;  le 
bien  qu'il  fit  aux  lettres,  II.  70. 

CASAU,  après  la  mort  de  Monseigneur, 
obtient  la  charge  de  premier  maréchal 
des  logis  de  M.  le  duc  de  Berry,  VI,  5. 

CaSONI,  savant  proloiid,  est  promu 
cardinal,  III,  238. 

CASSAl'.T,  avec  une  encadre,  prend  le 
fort  et  la  ville  de  Santiago  aux  Portugais  ; 
la  pille  et  la  brûle,  VI,  313. 

CASSINl,  célèbre  astronome,  meurt 
à  l'observatoire  de  Paris ,  à  l'âge  de 
86  ans;  son  tils  lui  succède  avec  la  même 
réputation  ;  leur  modestie  et  leur  pro- 
bité, VI,  3i6. 

CASTANAGA  (le  marquis  de),  gouver- 
neur des  Pays-Bas  sous  Charles  II,  ob- 
tient le  régiment  des  gardes  espagnoles, 
II,  420;  est  nommé  grand  écuyer  de  la 
reine  d'Espat;ne,  VII,  157. 

CASTF.L-BI.ANCO  (le  marquis  de), 
mari  d'une  fille  du  duc  de  Melfort  et 
dévoué  au  prétendant,  est  fait  duc  par 
lui,  VIII,  n4. 

CASTEL  DOS  BIOS  (le  marquis),  een- 
tilhomme  catalan,  ambassadeur  d'Es- 
pagne, fait  au  roi,  de  la  part  de  son 
maiire,  deux  demandes  dont  on  se 
moque,  II,  45  ;  il  obtient  souvent  des 
audiences  du  roi,  une  entre  autres  fort 
longue  et  en  tèfc  à  tête,  107  ;  salue  le 
duc  d'Anjou  comme  roi  d'Espagne,  134; 
il  est  fait  grand  d'Espwgne  de  première 
classe  par  ce  prince,  139;  e  roi  de  France 

11 


CAS 


—  162 


G  AT 


lui  envoie  beaucoup  d'ari;eiitàdifférentes 
reprises  ;  lui  procure  la  vice-royauté  du 
Pérou,  ikS  ;  grand  d'Espagne,  XII,  i47. 

CASTELLAR  (le  marquis  de),  secré- 
taire d'État  de  la  fîuerre  en  Espagne; 
son  extérieur,  XII,  21^;  son  caractère; 
pourquoi  il  déplaîi  au  roi;  sa  jalousie 
contre  Grimaldo,  'Àik,  215  ;  une  attaque 
d'apoplexie  change  son  caractère;  meurt 
ambassadeur  à  Paris,  215;  fortune  de 
son  tils,  216. 

CASTELMORON,  neveu  de  M.  de  Lau- 
zun,  épouse  la  tille  de  Fontanier,  qui  de 
laquais  était  devenu  garde-meuble  de  la 
couronne,  VII,  3i^. 

CASTEL-KODUIGO  (le  marquis),  est 
envoyé  par  Philippe  V  ambassadeur  ex- 
traordinaire à  Turin  pour  signer  le  con- 
trat (le  mariage  de  ce  prince  avec  Mlle  de 
Savoie  et  pour  amener  la  nouvelle  reine 
en  Espagne;  il  en  est  nomnié  grand 
écuyer.  Il,  246;  grand  d'Espagne;  his- 
torique sur  sa  maison;  XII,  ikT  ;  il  se 
retire  de  la  cour,  ikT. 

CASTIGLIOM:  Aquino  (le  prince  de), 
deNaples;  grand  d'Espagne  ;  liibturique 
sur  sa  maison,  XII,  139. 

CASTIGLIONE  (l'abbé),  qui  a  épousé 
la  duchesse  d'Albc,  obtient  du  pape  la 
permission  de  conserver  des  pensions 
considérables  qu'il  avait  sur  ses  béné- 
fices ;  le  roi  d'Espagne  le  fait  grand  de 
première  classe  et  lui  donne  ui.e  place 
de  gentilhomme  de  sa  chambre;  il  prend 
le  nom  de  duc  de  Solferino,  VUI,  446. 
Yoy.  Solferino  (le  duc  de). 

CASTll.LE  (le  g'  avernement  de',  est 
despotique;  comparaison  de  ce  gouver- 
nement avec  l'autorité  des  rois  de 
France,  III,  422  et  suiv.  ;  ce  que  devient 
l'aut.irité  du  conseil  de  Castille  devant 
le  roi,  423;  en  quoi  le  gouvernement  de 
Castille  diffère  de  celui  d'Aragon,  424. 

CASTILLE  (le  connétable  de),  voy. 
Prias  (le  duc  de). 

CASTILLE,  gouverneur  espagnol  de 
Charleroy,  rend  cette  place  et  s'en  re- 
tourne en  Espagne,  I,  65. 

CASTRIFS  '  De  ,  est  nommé  cheva- 
lier d'honneur  de  Mme  la  duchesse  de 
Chartres  à  la  place  du  vieux  Villars ,  I, 
338  ;  il  obtient  que  le  port  de  Cette  soit 
érigé  en  gouvernement  pour  lui ,  XI, 
125  ;  épouse  la  fille  du  duc  de  Lévi;  ob- 
tient en  faveur  de  ce  mariage  i50  000  li- 
vres de  brevet  de  retenue  sur  son  gou- 
vernement de  Montpellier,  XII,  378. 

CASTRIES  (Mme  de),  est  nommée 
dame  d'atours  de  Mme  la  duchesse  de 
Chartres,  I,  217;  M.  du  Maine,  qui  avait 
fait  son  mariage,  lui  obtient  cette  place, 
250;  portrait  de  cette  dame,  ses  connais- 
sances diverses  ;  ses  qualités;  son  ama- 
bilité; ses  grâces;  sou  talent  de  racon- 


ter, 261  ;  sa  mort  subite,  son  éloge,  X, 
40. 

CASTRIES  (  De  ) ,  fils  du  lieutenant 
général  de  Languedoc,  se  marie  avec  la 
tille  de  Noient,  conseiller  au  parlement; 
détails  sur  ce  mariaiie  et  sur  M.  et 
Mme  de  Castries,  VUI,  334. 

CASTRIES  (Mme  de),  meurt  fort  jeune, 
sa  beauté;  sa  sagesse;  son  mari  et  son 
fils  unique  la  suivent  de  près,  VIII,  423. 

CASTRIES  (l'abbé  de),  neveu  du  car- 
dinal Bonzi,  est  nommé  aumônier  ordi- 
naire de  la  duchesse  de  Bourgogne,  I, 
3i9  ;  puis  premier  aumùnier  de  M.  le  duc 
de  Berry,  V,  378;  son  caractère,  VI,  376; 
est  nommé  archevêque  de  Tours  et  sa- 
cré par  le  cardinal  de  Noailles,  IX,  71; 
passe  bientôt  à  l'archevêché  d'Alby  et  se 
fait  adorer  dans  son  diocèse,  71;  XI, 
180. 

CASTRILT.O  Crespi  (le  comte),  grand 
d'Espagne.  XII,  I6i. 

CaSTkOMuNTE  Baësa  (le  marquisde), 
grand    d'Espagne;  sa  t'aïuilie,  XII,  i48. 

CATINAT,est  fait  maréchal  de  France, 
I,  24;  gagne  la  bataille  de  la  Marsaille, 
66  ;  il  reçoit  du  roi  d'amples  pouvoirs 
pour  traiter  avec  le  duc  de  Savoie;  sa 
marche  en  passant  les  monts,  211  ;  traité 
qu'il  signe  avec  le  duc,  212  ;  il  commande 
une  armée  en  France;  assiège  et  prend 
Atli ,  277  ;  est  choisi  pour  commander 
en  Italie,  II,  202;  il  démêle  bientôt  la 
conduite  de  M.  de  Vaudemont;  s'en 
plaint  d  la  cour,  236;  est  accusé  par  lui 
et  par  M.  de  Tessé  de  la  défaite  de  Carpi, 
237  ;  est  remplacé  par  M.  de  Villeroy, 
237  ;  fait  admirer  sa  modération  et  sa 
vertu,  243;  est  reçu  du  roi  honnête- 
ment, mais  non  en  particulier,  245;  est 
nommé  pour  commander  l'armée  du 
Rhin;  son  entretien  avec  Chamillart, 
354  ;  son  audience  chez  le  roi  ;  explica- 
tion sur  les  affaires  d'Italie,  354  et  suiv.; 
à  quoi  se  réduit  sa  campagne  sur  le 
Rhin,  383;  il  cherche  avec  Villars  tous 
les  moyens  possibles  de  pénétrer  jus- 
qu'à Landau  ,  385;  refuse  de  tenter  le 
passage  du  Rhin,  395;  demande  son 
congé;  vient  saluer  le  roi;  se  retire  en 
sa  maison  de  Saint-Gratien.  398;  aune 
audience  du  roi  dans  son  cabinet,  après 
laquelle  on  sait  qu'il  ne  servira  plus, 
4i9;  nommé  chevalier  de  l'ordre.  III,  i40, 
refuse  cet  honneur  ne  pouvant  faire  ses 
preuves,  141  ;  secrètement  consulté  par 
le  roi  sur  les  affaires  de  Provenc-î,  il 
rédige  un  mémoire  qu  il  envoie  à  Sa 
Majesté;  est  mandé  à  Versailles,  IV, 
63  ;  sou  entretien  avec  le  roi  ;  il  se  rac- 
commode en  sa  présence  avec  le  minis- 
tre Chamillart  ;  va  rendre  visite  à  c« 
dernier;  paroles  qu'il  lui  adresse  en  le 
■quittant;  il  est  résolu  qu'il  ne  servir» 


CAV 


—  J63 


CAY 


plus;  prétexte  qu'on  en  donne,  63,  sa 
mort;  son  éloge;  son  extérieur,  VI^  227 
et  suiv. 

CAUDELET  (l'abbé),  est  nommé  à 
l'évêché  de  Poitiers  ;  de  noires  calom- 
nies font  révoquer  aussitôt  sa  nomina- 
tion ;  l'abbé  se  letire  dans  la  cbai treuse 
de  Rouen,  puis  en  Bretagne,  I,  335. 

CA  JMAKTIN,  intendant  des  finances, 
est  fait  conseiller  d'État;  son  savoir, 
sa  mémoire,  ses  grands  airs,  I,  252;  il 
prétend  à  sa'  préséance  sur  les  conseil- 
lers d'État  postérieurs  à  sa  nomination 
d'intendant;  Pontchartrain  lui  fait  ga- 
gner son  procès ,  2'i3  ;  il  fournit  une 
scène  plaisante  au  festin  qui  suit  la 
réception  de  Berwicli  au  parlement 
comme  duc  et  pair,  V,  302  ;  il  meurt 
à  66  ans;  son  extérieur,  XI,  344;  son 
caractère;  sa  grande  instruction;  ses 
bonnes  qualités,  okk,  345  ;  est  le  premier 
homme  de  robe  qui  porta  du  velours, 
en  quoi  il  a  été  imité  depuis  par  les 
magistrats,  les  avocats  et  autres  bour- 
geois, 345. 

CAUMARTIN  (l'abbé  de),  directeur  de 
l'Académie,  répond  au  discours  de  ré- 
ception de  l'évèque  de  Noyon  par  un 
discours  qui  rend  le  récipiendaire  ridi- 
cule au  public;  détails  plaisants  à  ce 
sujet,  I,  132  ;  le  roi  ordonne  à  Pontchar- 
train de  laver  la  tête  à  Caumartin,  et 
d'expédier  une  lettre  de  cachet  pour  qu'il 
aille  en  Bretagne;  Pontchartrain  par  son 
adresse  obtient  grâce  pour  l'abbe  qui  se 
propose  d'aller  demander  pardon  à 
M.  l'évèque  de  Noyon,  134;  longtemps 
après  l'évèque  malade  pardonne  à  l'abbé 
Caumartin,  lui  fait  un  cadeau  et  n'oublie 
rien  ensuite  pour  le  faire  évêque,  135  ; 
il  est  nommé  évèque  de  'Vannes ,  X, 
289. 

CAUVISSON ,  ancien  capitaine  aux 
gardes,  obtient  de  M.  du  Maine  la  charge 
de  lieutenant  général  en  Languedoc,  va- 
cante par  la  mort  de  son  frère,  Il ,  92; 
meurt  à  Versailles  en  sortant  de  dîner 
chez  M.  le  Grand,  111,  370. 

CAVACHUELA  des  ministres  espa- 
gnols ;  lieu  oh  ils  travaillent  eux  et  leurs 
commis  ;  description  de  la  cavachuela 
du  marquis  de  Grimaldo,  XII,  247. 

CAVALIER,  chef  des  fanatiques  du 
Languedoc,  aemande  amnistie  pour  lui 
et  pour  400  hommes  qui  le  suivent,  III, 
74;  traite  d'égal  à  égal  avec  le  maréchal 
de  Villars;  obtient  une  pension  et  une 
commission  de  lieutenant-colonel  ;  vient 
à  Paris  ;  concours  de  monde  pour  le  voir, 
meurt  au  service  des  .Anglais  dans  l'île 
de  Whigt,  74. 

CAVOYE ,  grand  maréchal  des  logis 
de  la  maison  du  roi  ;  son  vrai  nom;  son 
amitié  avec  M.  de  Seisnelav:  il  se  flatte 


d'être  chevalier  de  l'ordre  ;  rebuté  de 
n'être  jamais  nommé  dans  les  promo- 
tions, il  écrit  au  roi  pour  demander  la 
permission  de  se  défaire  de  sa  charge, 
1,  194;  le  roi  le  retient  en  lui  donnant 
quelques  espérances,  194;  comment  il 
est  amené  à  la  cour  ;  par  quoi  il  s'y  dis- 
tingue; est  aimé  jusqu'à  la  folie  par 
Mlle  Coetlogon  qu'il  rebute,  194  ;  est  mis 
à  la  Bastille  pour  duel  ;  en  sort  et  épouse 
par  ordre  du  roi  Mlle  de  Coetlogon  ;  est 
fait  aussitôt  grand  maréchal  des  logig, 
195  ;  il  parle  au  roi  contre  son  ami  Char- 
mel  pour  faire  sa  cour  ;  écrit  à  Cliarmel 
pour  l'inviter  à  venir  voir  le  roi,  III,  244; 
lui  écrit  une  seconde  fois  pour  le  même 
sujet,  245  ;  ses  bons  mots  contre  Cha- 
miilart,  IV,  403  ;  lui  et  sa  femme  pren- 
nent soin  du  duc  de  Richelieu,  VU,  18; 
mort  de  Cavoye;  amour  et  deuil  extraor- 
dinaires de  sa  femme,  VIII,  333. 

CaYEU,  brigadier  dp  cavalerie,  est 
nommé  gouverneur  de  M.  le  duc  de  Char- 
tres; son  caractère,  I,  136;  le  duc  se 
moque  de  lui,  136. 

CAYEUX,  tils  de  Gamache^,  épouse  la 
peiite-tiUe  de  M.  de  Pomponne,  ministre  . 
d'État,  VU,  3i4. 

CAYHJS(Mme  de),  fille  de  Vilette, 
lieutenant  général  des  armées  navales; 
agréments  de  sa  figure;  sa  fraîcheur, 
son  esprit ,  ses  grâces  ;  combien  elle  est 
aimée  par  Mme  de  Maintenon,  II!,  133; 
son  amour  pour  le  jeu,  la  table;  son 
talent  à  contrefaire  ;  est  chassée  de  la 
cour  et  réduite  à  vivre  à  Paris,  133  ;  son 
genre  de  vie  depuis  qu'elle  a  pour  con- 
fesseur leP.de  Latour,  1 55  ;  le  roi  lui 
accorde  une  pension  à  condition  qu'elle 
le  quittera;  change  de  directeur  et  re- 
vient à  son  premier  genre  de  vie,  156; 
Mme  de  Maintenon  la  fait  revenir  à  la 
cour;  elle  est  des  voyages  de  Marly;  sa 
chambre  devient  un  rendez-vous  impor- 
tant; elle  reçoit  Mme  b  Duchesse  et  ses 
anciennes  connaissances;  reste  toujours 
attachée  au  duc  de  Villeroy,  376  ;  ré- 
serve tout  son  crédit  pour  M.d'Harcourt, 
377  ;  elle  est  demandée  par  Monsei- 
gneur à  Mme  de  Maintenon  pour  dame 
d'atours  de  Mme  la  duchesse  de  Berry; 
est  nettement  refusée,  en  tombe  malade 
de  dépit,  V,  282. 

CAYLL'S  (le  chevalier  de),  se  bat  en 
duel  avec  le  fils  aîné  du  comte  d'Auver- 
gne; pourquoi;  il  se  sauve  hors  du 
royaume,  I,  254;  maréchal  de  camp  dans 
les  troupes  d'Espagne,  il  se  distingue 
dans  un  combat  où  l'armée  de  Portugal 
est  défaite,  IV,  386;  obtient  du  régant 
la  permission  de  venir  purger  son  duel 
et  retourne  ensuite  en  Espagne  preLidre 
le  commandement  de  l'Estrarnadure , 
VIII,  3Ï20;  il  devient  capitaine  général, 


C£L 


—  -164 


CEL 


grand  d'Espagne  et  vice-roi  du  Pérou, 

XII,  227. 

CAYLUS  ,  frère  de  M.  l'évêque 
d'Auxerre,  meurt  au  grand  plaisir  des 
siens;  son  ivrognerie,  111,  133. 

CAYLUS  (l'abbé  de),  est  nommé  évêque 
d'Auxeire,  Ul,  83. 

CELLAMAliE  (le  prince  de),  prison- 
nier de  guerre,  est  échangé  contre  le 
général  Carpenter,  Vi ,  313;  obtient  la 
liberté  de  venir  à  Marly  faire  sa  cour, 
VII,  169;  esi  nommé  grand  ecuyer  de  la 
nouvelle  reine  d'Espagne.  289;  il  est 
nommé  ambassadeur  en  France,  305; 
arrive  à  Paris,  vient  à  iMarly,  330  ;  com- 
ment il  repousse  les  prétextes  de  défiance 
que  l'ambassadeur  d'Angleterre  veut  lui 
inspirer  contre  la  France,  VIII,  i03;  il 
avertit  sa  cour  que  la  principale  condi- 
tion du  traité  qui  se  négocie  entre  la 
France  et  l'Angleterre  est  la  garantie  ré- 
ciproque des  successions  aux  couronnes 
de  France  et  d'Angleterre,  etc.,  ^08; 
presse  le  régent  d'agir  de  concert  avec 
lui;  alarmé  des  éclats  qu'Albéroni  fait 
contre  son  oncle,  le  cardinal  del  Giudice, 
il  ne  songe  qu'à  conserver  les  bonnes 
grâces  de  la  reine  et  celles  du  ministre 
tout-puissant,  IX,  15;  presse  le  régent 
d'agir  de  concert  avec  l'Angleterre,  pour 
mettre  un  (rein  à  l'ambition  des  imjjé- 
riaux  ;  comment  il  découvre  les  vraies 
dispositions  de  ce  prince  sur  les  affaires 
présentes,  378  et  suiv.;  tout  occupé  de 
sa  foitune,  il  ne  songe  qu'à  plaire  à 
l'ennemi  de  son  oncle  dans  ce  qui  l'inté- 
resse le  i)lus,  en  quoi  il  est  éclairé  par 
M.  et  Mme  du  Maine,  Wl  ;  il  obtient  une 
audience  du  régent,  d'oii  il  sort  peu  sa- 
tisfait, X,  58;  il  attribue  à  ce  prince  un 
changenitnl  dans  ses  résolutions  qui 
n'est  dû  qu'à  l'abbé  Dubois,  59;  sages 
avis  qu'il  donne  au  roi  d'Espat;ne,  60  ; 
il  s'inquiète  du  prétendu  mariage  du 
prince  de  Piémont  avec  une  fille  du  ré- 
gent, 60;  ne  cesse  de  piesser  ce  prince 
de  se  préparer  à  la  guerre  pour  arrêter 
les  violences  des  Impériaux  et  leurs  des- 
seins en  Italie,  61  ;  ses  efforts  pour 
entraîner  le  régent  dans  la  guerre  de 
l'Espagne  contre  l'empereur  ,  72  ;  son 
union  avec  Provane,  ambassadeur  de 
Sicile  ;  tous  deux  découvrent  qu'il  s'agit 
d'écvianger  la  Sicile  avec  la  Sardaigne; 
tous  deux  se  plaignent  de  la  liberté  que 
se  donnent  les  médiateurs  de  disposer 
d'Etats  dont  ils  ne  sont  pas  les  maîtres, 
72  et  suiv.;  Cellamare  essaye  de  détour- 
ner le  regeni  de  suivre  la  négociation, 
80;  ses  avis  à  Albéroni  sur  les  inten- 
tions du  rt'gent,  ii02;  ses  propos  publics, 
8<t  ;  il  résiste  aux  représentations  et 
aux  menaces  de  l'ambassadeur  Stairs, 
84;  sa  conduite  e».  ses  discours  entière- 


ment conformes  à  l'esprit  et  au  goftt 
d'Albéroni  ;  il  décrie  toutes  les  conditions 
du  traité  qui  se  négocie  à  Londres.  98; 
ses  sourdes  menées;  il  cherche  à  remuei 
le  nord  contre  l'empereur,  99;  suivant 
les  ordres  du  roi  sou  maître  il  ne  cesse 
de  parler  contre  le  traité  de  Londres; 
blâme  la  politique  du  régent,  112,  ses 
manèges  avec  les  ministres  étrangers, 
112;  il  déclare  que  jamais  le  roi  son 
njaître  n'acceptera  le  traité  que  l'empe- 
reur vient  de  consentir,  113;  avec  quelle 
adresse  il  donne  de  bons  avis  a  son  gou- 
vernement, 122  et  suiv.;  d'après  l'or- 
dre de  sa  cour  il  se  plaint  hautement  des 
propositions  contenues  dans  le  projet 
de  traité  présenté  au  roi  par  Nancré,  139  ; 
conseille  au  ministre  d'Espagne  de  ne 
pas  se  relâcher  sur  les  préparatifs  de 
guerre,  i39;  donne  une  attention  parti- 
culière à  ce  qui  se  passe  en  Bretagne, 
liO  ;  il  fait  voir  à  Provane  et  à  beaucoup 
d'autres  les  ordres  qu'il  a  reçus  de  faire 
connaître  la  répugnance  du  roi  son  maî- 
tre à  souscrire  au  traité  de  Londres, 
143  ;  essaye  de  consoler  et  d'adoucir  son 
oncle  le  cardinal  del  Giudice  en  l'assu- 
rant que  la  cour  de  France  est  très- 
satisfaite  de  la  conduite  qu'il  tient  à 
l'égard  de  la  constitution,  148;  il  répond 
à  un  libelle  publié  par  les  Allemands,  1 49; 
reçoit  ordre  du  roi  de  répandre  dans 
Paris  que  Sa  Majesté  Catholique  ne 
recevra  la  loi  de  personne,  et  qu'elle 
veut  demander  compte  aux  états  géné- 
raux de  France  de  la  conduite  du  régent, 
154  ;  fait  valoir  à  sa  cour  les  démarches 
qu'il  t'ait  auprès  des  principaux  mem- 
bres de  la  régence  de  France;  pense 
qu'il  faut  ménager  le  roi  de  Sicile,  161  ; 
s'émancipe  dans  ses  discours  contre  le 
régent;  veut  réparer  auprès  de  lui  ce 
qu'il  a  dit,  mais  n'abandonne  pas  ses 
pratiques  secrètes,  167  ;  se  plaint  à  sa 
coui'  de  la  conduite  du  régent;  se  vante 
des  protestations  qu'il  a  faites,  179; 
avis  qu'il  donne  au  roi  son  maître  en 
croyant  le  servir  fidèlement;  il  exhorte 
son  oncle  qui  est  à  Rome  à  demeurer 
dans  une  espèce  de  neutralité,  179; 
avoue  à  sa  cour  que  rien  ne  pourra  chan- 
ger les  dispositions  du  régent,  i8l; 
comment  il  attire  la  vengeance  de  l'em- 
pereur sur  lui  et  sur  sa  famille,  191  ;  il 
anime  et  fortifie  les  intrigues  et  les  ca- 
bales seciètes  qu'il  enirciient  depuis 
quelque  temps  à  la  cour  de  France,  191  ; 
ses  vues  et  ses  projets;  dans  le  but  ap- 
parent d'empêcher  la  conclusion  de  la 
quadruple  alliance,  il  se  croit  tout  per- 
mis; ses  intrigues;  faux  bruit  qu'il  ré- 
pand contre  le  duc  d'Orléans,  21 1;  il 
excite  Provane,  envoyé  du  roi  de  Sicile 
contre  le  projet  de  traité; essaye  en  vain 


CEL 


—  465  — 


CHA 


d'en  faire  voir  l'injustice;  fait  agir  l'en- 
voyé de  Uussie,  211;  il  fait  pisser  par 
orcire  de  son  maître  un  émissaire  secret 
à  SKickhulm  ;  dans  quel  hut,  2I2  :  se  voit 
réduit  à  fonder  ses  espérances  sur  les 
dispositions  qu'il  croit  apercevoir  en 
France  en  faveur  du  roi  d'Espagne  ,  et 
sur  la  division  prochaine  entre  la  cour 
et  le  parlement,  213;  communique  au 
régent  et  aux  maréchaux  d'Huxelles  et 
de  Villeioy  un  mémoire  qu'il  a  fait  con- 
tre les  propositiiiiis  du  ministre  d'An- 
gleterre, 215;  excite  Beretti  à  continuer 
de  représenter  aux  Etais  généiaux  qu'il 
est  de  lenr  intérêt  d'observer  une  iieu- 
traliié  parfaite,  'iik;  est  mécontent  des 
Anglais  et  surtout  de  Stairs;  fait  de 
vains  efforts  pour  découvrir  quelques 
circonstances  de  ce  qui  se  passe,  224  ; 
sur  quoi  il  fonde  ses  espéiances  en 
France;  comment  il  est  tenu  dans  l'in- 
certitude par  le  régent,  238  ;  ses  précau- 
tions, 239  ;  il  presse  le  minisire  du  czar 
de  représenter  au  régent  de  quelle  uti- 
lité serait  pour  son  maître  une  ligue  des 
princes  du  nord,  248;  cherche  à  faire 
entrer  ie  czar  et  le  roi  de  Suède  dans 
une  ligue  avec  l'Espagne  en  faveur  du 
prétendant,  et  à  les  exciter  à  traverser 
les  desseins  du  régent,  248;  il  continue 
ses  conférences  secrètes  avec  le  duc 
d'Ormond,  254;  envoie  à  Madrid  le  rap- 
port des  conférences  qu'il  a  avec  les 
ennemis  du  régent;  persuade  au  roi 
d'Espagne  qu'il  est  de  son  intérêt  d'avoir 
à  son  service  un  corps  de  troupes  fran- 
çaises, 254;  est  effrayé  des  obstacles  que 
le  gouvernement  de  France  apporterait 
à  de  telles  levées;  recueille  tous  les 
bruits  de  la  ville  et  rend  compte  à  sa 
cour  de  tout  ce  qu'on  suppose  contre  le 
gouvernement  du  régent,  255;  ses  espé- 
rances, 255;  il  continue  ses  menées 
secrètes  contre  le  régent,  262,  263;  son 
projet  concerté  avec  Albéroni  pour  sou- 
lever tout  le  royaume  contre  le  gouver- 
nement de  M.  le  duc  d'Orléans  ;  sur 
quels  appuis  il  compte,  XI,  44,  45  ;  il  de- 
mande que  le  courrier  chargé  de  son  pa- 
quet soitchoisi  à  Madrid,  45;  va  redeman- 
der à  M.  Le  Blanc  un  paquet  de  lettres 
qu'il  a  envoyé  en  Espagne;  est  reconduit 
cbez  lui  par  Le  Blanc  et  par  l'abbé  Du- 
bois; son  sang-lroid,  50;  ses  bureaux 
et  ses  cassettes  sont  visités  et  scellés; 
sa  politesse  pour  Le  Blanc;  son  mépris 
pour  l'abbé  Dubois,  50;  il  est  gardé  à 
vue  avec  ses  domestiques,  5i;  est  con- 
duit à  Blois  sous  escorte,  53,54;  écrit  aux 
ambassadeurs  et  ministres  étrangers 
pour  les  intéresser  dans  sa  détention; 
aucun  ne  lui  répond,  55  ;  est  conduit  à 
la  frontière  et  passe  en  Espagne  ;  est  dé- 
claré vice-roi  de  Navarre;  prend  le  nom 


de  duc  de  Glovenazzo,  U9.  Voy,  Giove- 
nazzo. 

CUABOT  (Henri),  épouse  la  flUe  uni- 
que du  duc  Henri  de  l'.ohan  et  prend 
son  nom  et  ses  armes,  I,  362. 

CHALAlS(Mme  de),  voy.  Ursim  (la 
princesse  des  ). 

CHALAIS,  neveu  de  la  princesse  des 
Ursins,  va  en  Espagne  prendre  un  bâton 
d'exempt  des  gardes  du  corps,  VI,  i82; 
est  envoyé  secrètement  en  Pcitou  par  la 
princesse  des  Ursins  pour  y  arrêter  un 
cordelier;  vient  à  la  cour  apiès  l'avoir 
arrêté;  voit  le  ministre  Torcy  ;  entre- 
tient le  roi,  300  ;  emmène  le  prisonnier 
de  l^aris  àSégovieoii  il  est  renfermé; 
mystère  sur  cette  affaire,  30 1  ;  est  mandé 
de  Barcelone,  où  il  est  avec  les  troupes 
qui  en  font  le  siège  ,  pour  une  commis- 
sion secrète,  VII,  50  ;  est  dépêché  à  Pa- 
ris par  la  princesse  des  Ursins  avec  des 
lettres  pour  le  lardinal  del  Giudice,  62; 
s'en  retourne  sans  voir  le  roi,  62;  re- 
vient à  Marly  où  le  roi  l'entretient  quel- 
ques moments  ,  63;  sur  un  courrier 
qu'il  reçoit  d'Espagne,  il  vient  à  Marly 
faire  part  au  roi  du  mariage  du  roi  d'Es- 
pagne avec  laprince.sse  de  Parme;  prend 
congé  pour  retourner  en  Espagne,  68  ; 
est  fait  grand  de  première  classe  ;  à 
quelle  condition  le  roi  de  France  lui 
permet  d'accepter  ce  titre,  145;  obtient 
la  permission  du  roi  d'Espagne  d'accom- 
pagner la  princesse  des  Ursins  dans  sa 
disgrâce,  287  ;  il  reçoit  défense  de  re- 
tourner en  Espagne,  305  ;  obtient  du  ré- 
gent la  permission  de  revenir  en  France, 
XII,  138;  épouse  la  sœur  du  duc  de 
Mortemart,  veuve  de  Cani,  138. 

CHALMAZEL,  lieutenant  général, 
meurt  commandant  de  Toulon  ;  son 
éloge,  VIII,  418. 

CHALMAZEL,  fille  d'une  sœur  de 
Chamarande  veuf  et  goutteux,  épouse 
Mlle  de  Bonneval,  nièce  de  Eoniieval  qui 
passa  en  Turquie,  XI,  278,  279 

CHALMET,  élève  de  Saint-Sulpice  et 
instruit  par  Fénelon,  V,  4i3.  Voy.  Uni- 
geiiitus. 

CHAMARANDE;  sa  probité  à  toute 
épreuve,  sa  modestie;  est  fait  premier 
maître  d'hôtel  de  Mme  la  Dauphine;  de- 
meure à  la  cour  après  la  mort  de  cette 
princesse;  est  perclus  de  goutte;  estfort 
estimé  du  roi,  I.  138;  sa  mort;  quoique 
laïque,  il  possédait  une  bonne  abbaye, 
425. 

CHAMARANDE,  fils,  d'abord  premier 
valet  de  chambre  du  roi,  obtient  le  ré- 
giment de  la  reine,  se  distingue  à  la 
guerre;  est  fort  aimé  à  la  cour;  est 
nommé  directeur  général  des  troupes, 
I,  138  ;  est  blesse  à  la  bataille  de  Fried- 
lingen  ,  II,  397  ;  après  la  perte  de  la 


CHA 


—   16B 


;ha 


bataille  d'Hochstedt,il  ramène  à  Dones- 
chingen  tout  ce  qu'il  a  ramassé  de  trou- 
pes a  Augshourg,  Ulm  ,  111,  91  ;  com- 
mande le  siège  de  Turin,  3uO  ;  il  fait  au 
duc  de  La  Feuillade  des  représentations 
qui  sont  mal  reçues  et  le  brouillent  avec 
lui,  300  ;  se  distingue  à  Toulon  où  il 
commande;  les  habitants  contents  de  sa 
conduite  demandent  qu'il  soit  continué 
dans  son  commandement  et  l'obtiennent, 
IV  ,  386. 

CHAMARANDE  (Mme  de),  fille  du 
comte  de  Bourlemont,  lieutenant  géné- 
ral et  gouverneur  de  Stenay,  meurt  en 
1717;  les  Bourlemont  qui  portaient  le 
nom  et  les  armes  d'Anglure  n'étaient 
point  de  cette  famille  ;  leur  nom  était 
Savigny  ;  histoire  de  Chrétien  de  Savi- 
gny,  seigneur  de  Rosne  ,  IX,  ik'k. 

CHAMEONAS,  évêque  rie  Viviers, 
meurt  à  Paris  dans  un  hôtel  garni  oîi  il 
vivait  depuis  dix  ans  écrivant  toute  la 
nuit  des  mémoires  et  instructions  sur 
les  nouvelles  du  Languedoc;  il  laisse 
600  000  livres,  VI,  373. 

CHAMBONAS  (Mme  de),  femme  du 
capitaine  des  gardes  de  M.  du  Maine,  de- 
vient dame  d'honneur  de  Mme  du  Maine, 
H,  349. 

CHAMBOUD  (château  de).  Mémoire 
des  dépenses  qu'y  a  faites  Louis  XIV 
jusqu'en  1690,  VIII,  469,  470. 

CHAMBRE  (grand').  Voy.  Parlement. 

CHAMBRE  de  justice  établie  contre  les 
financiers  par  le  conseil  de  régence  ;  La- 
moignon  et  Portail,  présidents  à  mor- 
tier, y  sont  misa  la  tête;  Fourqueux, 
procureur  général  de  la  chambre  des 
comptes,  est  nommé  procureur  général 
de  ce  tribunal;  leur  conduite,  VIII,  342; 
procédures  de  cette  chambre,  IX,  98  ; 
pourquoi  elle  fit  plus  de  mal  que  de  bien, 
99. 

CHAMBRE  de  la  Ligue  dans  l'hôtel  de 
Mayenne  ;  pourquoi  elle  est  ainsi  nom- 
mée. III,  429. 

CHAMELIN  ,  brigadier,  est  tué  à  l'at- 
taque des  lignes  entre  Lawe  et  Heylesem, 
III,  190 

CHAMILLART,  est  nommé  contrôleur 
général  des  finances;  son  extérieur;  sa 
famille  j  son  adresse  au  jeu  de  billard 
fait  sa  tortune,  II,  29  ;  il  plaît  au  roi  et 
à  Mme  de  Maintenon;  sa  modestie;  il 
est  nommé  intendant  de  Rouen,  puis  in- 
tendant des  finances,  30;  il  administre 
les  revenus  et  toutes  les  affaires  tempo- 
relles de  Saint-Cyr;  se  fait  aimer  de 
MM.  de  Chevreuseet  de  Beauvilliers  ;  sa 
conduite  dans  la  place  de  contrôleur  gé- 
néial  lui  concilie  l'estime  générale,  3i  ; 
il  est  malheureux  en  lamille,  n'ayant 
autour  de  lui  que  des  gens  incapables, 
31  ;   trait  d'amitié  et  de   désintéresse- 


ment de  sa  part;  son  gendre  et  sa  fille; 
ce  qu'il  fait  pour  eux  ;  son  frère  et  sa 
belle- sœur;  caractère  de  l'un  et  de  l'au- 
tre, 32;  belle  action  de  Chamillart  en- 
vers un  plaideur  qui  a  perdu  son  procès 
par  sa  faute,  33  ;  il  est  tait  ministre, 
142;  ensuite  secrétaire  d'Etat  de  la 
guerre  ;  il  veut  renjettre  au  roi  la  charge 
de  contrôleur  général;  le  roi  veut  qu'il 
réunisse  les  deux  ministères,  i48;  ses 
qualités;  son  insuffisance;  son  opiniâ- 
treté, 149;  son  incapacité  estcequi  plaît 
en  lui  au  roi  ;  son  style  net,  coulant  et 
précis  le  fait  airner  du  roi  et  de  Mme  de 
Maintei.on,  1 4P;  comment  il  se  décharge 
du  travail  des  finances,  230;  sa  position 
au  ministère;  il  s'abandonne  à  ses  an- 
ciens amis,  233;  sa  liaison  avec  la  du- 
chesse de  Ventadour,  Mlle  de  Lislebonne 
et  Mme  d'Espinoy,  233;  donne  sa  fille 
en  mariage  au  duc  de  La  Feuillade  dont 
il  raffole  toute  sa  vie,  320  ;  il  ouvre  les 
yeux  sur  les  projets  du  duc  d'Harcourt, 
et  cherche  à  l'éloigner  de  la  cour,  333; 
est  appelé  par  le  roi  pour  être  confronté 
avecCatinat;  avoue  tout  ce  que  celui-ci 
a  dit  au  roi  concernant  bs  affaires  d'Ita- 
lie; s'excuse  sur  Mme  de  Maintenon  de 
ce  qu'il  a  gardé  le  silence  sur  beaucoup 
de  choset^,  355  et  sui  v.  ;  est  approuvé  par 
Mme  de  Maintenon  d'avoir  tout  avoué  et 
n'est  que  mieux  traité  par  elle  et  par  le  roi, 
356;  marie  son  frère,  capitaine  de  vais- 
seau, qu'il  a  faittout  d'un  coup  maréchal 
de  camp,  à  la  Bile  unique  de  Guyot,  maî- 
tre des  requêtes,  et  lui  fait  prendre  le 
titre  de  comte,  359  ;  son  union  avec  les 
Matignon;  il  fait  la  fortune  de  cette  fa- 
mille, m,  17;  obtient  pour  La  Feuil- 
lade le  commandement  du  Dauphiné, 
26  ;  est  effrayé  pour  son  gendre  du  siège 
de  Turin  qui  lui  est  confié;  consulte 
Vauban,  272  ;  il  est  envoyé  en  Flandre 
après  la  bataille  de  Ramillies,  276;  voit 
l'électeur  de  Bavière,  entretient  beau- 
coup d'officiers  généraux;  refroidisse- 
ment avec  le  maréchal  de  Villeroy,  277  ; 
il  revient  à  Versailles  faire  son  rapport 
au  roi,  277  ;  propose  au  roi  d'envoyer 
M.  le  duc  d'Orléans  commander  en  Ita- 
lie, 280  ;  mande  à  son  gendre  le  duc  de 
La  Feuillade  le  mauvais  effet  de  ses  cour- 
ses après  M.  de  Savoie,  300;  lui  renvoie  la 
démission  que  La  l'euillade  a  donnée  de 
son  gouvernement  après  la  bataille  de 
Turin;  le  caresse  et  l'encourage,  3i9; 
écrit  de  la  part  du  r<n  à  M.  le  duc  d'Or- 
léans pour  lui  conseiller  de  renvoyer 
Mmes  d'Argenton  et  de  Nancré,  323  ;  est 
nommé  grand  trésorier  de  l'ordre,  327; 
au  moment  de  jui;er  le  procès  entre 
M.  de  Guéméné  et  le  duc  de  Rohan,  il 
dit  tout  bas  à  l'oreille  au  roi  qu'il  opi- 
nera pour  Mme  de  SouDise,  343  ;  entraîné 


GHA 


—  167 


CHA 


par  les  raJsonnenients  de  d'Aguesseau, 
)1  conclut  pour  M.  le  duc  de  Rolian,  344  ; 
obtient  pour  son  fils  âge  de  dixhuit  ans 
la  survivance  de  secrétaire  d'Etat;  motif 
de  cette  laveur;  Monseigneur,  M.  le  duc 
de  Berry  et  Mme  ia  duchesse  d'Orléans 
vont  voir  Mme  de  Chamillartet  faire  com- 
pliment à  toute  la  famille  ,  370  ;  instruit 
par  M.  de  Saint-Simon  des  discours  in- 
jurieux du  maréchal  de  Villeroy  à  son 
égard,  il  lui  fait  voir  des  lettres  qui 
prouvent  l'injustice  elles  torts  du  maré- 
chal, ZSk  et  suiv.  ;  sa  santé  s'altère  ;  il 
écrit  au  roi  pour  le  prier  de  le  décharger 
du  poids  des  affaires;  apostille  du  roi, 
388;  il  soutient  Matignon  dans  ses  pré- 
tentions à  la  principauté  de  Ntuchàtel 
et  fait  déclarer  le  roi  neutre  dans  cette 
affaire,  IV,  23;  éclat  scandaleux  entre 
luietM.de  l'ontchartrain ,  ministre  de 
la  marine;  à  quelle  occasion;  quoique 
le  tort  soit  de  son  côté,  il  est  approuvé 
de  toute  la  cour,  kk;  son  raccommode- 
ment avec  Catinat,  63;  il  obtient  sur 
sa  charge  de  l'ordre  un  brevet  de  rete- 
nue de  150  000  livres,  79;  l'affaiblisse- 
ment de  sa  santé  le  fait  songer  à  se 
décharger  du  soin  des  finances  et  à  con- 
solider son  fils  par  une  alliance;  il  re- 
jette l'alliance  des  Noailles,  83;  puis  il 
recherche  celle  de  la  duchesse  de  Mor- 
temart,  84;  se  fait  remplacer  dans  les 
finances  par  Desmareis  ,  85  ;  obtient 
avec  quelque  peine  le  consentement  du 
roi  et  de  Mme  de  Maintenon  pour  le  ma- 
riage de  son  fils  avec  Mlle  de  Mortemart, 
87  ;  il  veut  abandonner  les  aflaires  ; 
pourquoi,  87  ;  ses  mesures  peur  laire 
donner  les  finances  à  Desmarets ,  87  , 
89;  son  voyage  en  Flandre;  quel  en  est 
le  but,  118;  ses  démêlés  avec  Bagnols, 
intendant  de  I^ille  ;  à  quelle  occasion, 
142;  Chamiilart  a  le  dessus;  il  se  prête 
néanmoins  à  faire  en  sorte  que  Bagnols 
reste  à  sa  place,  et  l'emporte  encore  sur 
lui;  cabale  formée  contre  Chamillart;  par 
qui,  i42;  il  suit  le  conseil  que  lui  donne 
le  duc  de  Saiiit-Sinion,  143  ;  parle  au  roi 
et  triomphe  de  la  cabale,  i44;  comment 
il  sert  sans  le  vouloir  la  cabale  formée 
contrôle  duc  de  Bourgogne,  I82;  écrit 
de  la  part  du  roi  à  M.  de  Vendôme,  à  Al- 
béroni  et  à  Crosat  des  lettres  fortes  et 
leur  ordonne  de  demeurer  en  silence 
sur  leduc  de  Bourgogne,  198  ;  il  se  laisse 
induire  par  la  cab^ile  à  écrire  à  M.  le  duc 
de  Bourgogne  pour  lui  conseiller  de  bien 
vivre  avec  M.  de  Vendôme,  200  ;  il  part 
précipitamment  pour  l'armée  de  Flandre  ; 
la  cabale  triomphe  avec  audace  de  ce 
voyage,  225,  226  ;  travaille  sur-le-champ 
à  raccommoder  le  duc  de  Berwick  avec 
Vendôme  et  à  rapprocher  de  lui  Mgr  le 
duc  de  Bourgogne;  passe  les  détiles  avec 


les  princes  et  les  ducs  de  Vendôme  et  de 
Bervsick  et  va  reconnaître  les  retranche- 
ments des  ennemis,  226  ;  mande  au  loi 
l'état  des  choses  et  qu'un  a  eu  raison  de 
lui  demander  de  nouveaux  ordres,  227  ; 
il  revient  à  Versailles;  fait  espérer  au 
roi  que  les  ennemis  seront  réduits  à  le- 
ver le  siège  de  Lille,  227  ;  il  retourne  en 
Flandre;  y  porte  les  grâces  répandues 
sur  ceux  qui  viennent  de  sortir  glorieu- 
sement de  Lille ,  258  ;  il  écoute  les  gé- 
néraux qui  plaident  devant  lui  chacun 
son  avis;  discute  toutes  leurs  raisons; 
prend  un  parti  mitoyen  qui  après  son 
départ  n'est  suivi  par  personne;  vient 
rendre  compte  au  roi  chez  Mme  de  Main- 
tencn;loue  Veiidôn;e,  ménage  peu  le  duc 
de  Bouigogne,  259;  conçoit  un  grand 
projet  pour  la  reprise  de  Lille;  le  com- 
munique à  Chamiay  qui  s'efforce  en  vain 
de  l'y  faire  renoncer,  273  ;  en  lait  part 
au  roi  qui  approuve  et  promet  le  secret, 
274;reçoitdeMmedeMainienon  des  com- 
pliments peu  sincères  à  ce  sujet,  274; 
vient,  sans  être  mandé,  trouver  le  roi  au 
sortir  de  son  souper  pour  lui  communi- 
quer une  dépêche  du  maréchal  de  Bouf- 
flers,  275;  est  très-touché,  mais  très-peu 
surpris  de  voir  son  projet  avorté  par 
le  crédit  de  Mme  de  Maintenon  ,  28i  ; 
anecdote  curieuse  concernant  un  traité 
signé  entre  ce  ministre  et  M.  de  Torcy  ; 
à  quelle  occasion,  327  et  suiv.  ;  querelle 
entre  lui  et  Desmarets;  à  quel  sujet; 
comment  elle  se  termine,  329  et  suiv.  ; 
pressé  par  sa  fllle  Mme  de  Dreux ,  il 
parle  au  roi  des  bruits  qui  circulent  que 
M.  d'Antin  doit  le  remplacer  au  ministère  ; 
le  roi  touché  le  rassure  et  fait  son  éloge, 
388  ;  sa  fausse  sécurité,  390;  audiences 
du  roi  procurées  par  Mme  de  Mainte- 
non pour  le  perdre,  392  ;  fautes  qu'il 
commet  à  l'égard  de  Monseigneur,  397; 
sa  réponse  à  Mlle  de  Lislebonne  qui  le 
presse  de  se  lier  avec  Mlle  Choin  ,  399; 
il  refuse  de  l'avancement  au  frère  de 
celle-ci,  3&9;  une  voix  confuse  s'élève  à 
la  cour  contre  lui,  402;  présages  de  sa 
chute  ,  403  ;  sa  réponse  admirable  à 
M.  de  Saint-Simon  qui  le  presse  déparier 
au  roi,  403  ;  durs  propos  que  lui  tient 
Monseigneur  ,  au  sujet  de  l'état  de  la 
frontière  et  de  l'armée  de  Flandre,  4o4; 
dernière  faute  qu'il  commet  en  se  trou- 
vant avec  le  roi,  406;  MM.  de  Beauvil- 
liers  et  de  Chevreuse  viennent  de  la  part 
du  roi  lui  demander  sa  démission  ;  sa 
fermeté  en  apprenant  cette  nouvelle;  il 
écrit  tranquillement  une  lettre  au  roi, 
puis  une  autre  à  Mmede  Maintenon,  4o8  ; 
fait  ses  dispositions  et  s'en  va  à  l'Etang 
avec  ses  fils;  annonce  sa  disgrâce  h  sa 
famille,  408;  caractère  de  Chamillart, 
4n  ;  peu  de  ressources  qu'il  trouve  dans 


CHA 


—  168 


CHA 


les  siens,  4ll  ;  sa  sérénitéàrEtang,  inô; 
grand  nombre  de  visiies  qu'il  y  reçoit; 
par  crainte  de  Mme  de  Maiiitenon,  il  va 
aux  Bruyères  près  de  Ménilinontant,  416; 
revient  à  Paris,  est  visité  par  Berglieyck, 
419  ;  se  retire  à  Montl'Evèque  ,  maison 
de  campagne  de  l'évêché  de  Senlis; 
prend  le  parti  forcé  d'aller  visiter  les 
terres  qu'on  lui  propose  pour  s'éloigner 
de  Mme  de  Mainlenon,  iîO;  revient  a  la 
Ferté  chez  M.  de  Saint-Simon;  y  reste 
lontrtenips;  achètela  terrede  CourceiUes 
daii^s  le  pays  dii  Maine,  k12;  va  à  la  Flè- 
che avec  M.  de  Saint-Simon;  ce  qu"il  y 
rencontre,  V,  78  ;  assiste  à  l'abbaye  de 
Fontaine-Sainl-Martin  à  u,n  sermon  qui 
paraît  avoir  été  fait  pour  lui,  78;  il  re- 
voit le  roi  pour  la  première  fois  depuis 
sa  disgrâce  et  en  reçoit  nulle  marques 
d'amiiié  et  la  permi>sion  de  le  voir  de 
temps  en  temps,  VI,  353  ;  vend  sa  charge 
de  grand  trésorier  de  l'ordre  à  Chauve- 
lin,  VII,  u;  il  (<emande  au  roi  le  loge- 
ment que  son  frère  avait  conservé  à  Ver- 
sailles et  l'obtient,  kS,  47;  sa  mort;  sa 
vie  depuis  sa  chute  du  ministère,  XI,  39i. 
CHAMILLAIVT,  tils  du  ministre,  nb- 
tienl  la  survivance  de  secreiaire  ri'État 
à  l'âge  de  18  ans;  il  va  visiter  les  places 
frontières  de  Flandre  et  d'Allemagne  , 
accompagné  du  comte  du  Bourg;  se  fait 
aimer  partout,  III,  370;  est  marié  avec 
Mlle  de  Mortemart;  la  noce  se  fait  à  l'E- 
tang, IV,  87  ;  il  prend  le  nom  de  Cani, 
93;  il  est  moins  sensible  à  la  disgrâce 
de  son  père  qu'à  la  délivrance  d'un  tra- 
vail dont  il  n'avait  ni  le  goût  ni  l'apti- 
tude, 4i  6;  il  va  saluer  le  roi;  accueil 
touchant  qu'il  en  reçoit,  416;  on  le  dé- 
termine à  entrer  dans  le  service,  4i7;  il 
reçoit  de  Le  Guerchois  le  commande- 
ment de  la  vieille  marine;  se  fait  aimer 
e*.  esiiniq'  d°.  tous  les  militaires  par 
sa  valeur  »'  par  si>n  application,  4i7;il 
meurtàPai  s  de  la  petite  vérole;  est 
regreite  de  lout'.e  monde  par  sa  modes 
tie  ;  M.  le  duc  d'Orléans  donne  à  son  fils 
aîné,  âgé  île  7  ans,  la  charge  de  grand 
maréchal  des  logis  du  roi  qu'il  venait 
d'acheter  à  la  mort  de  Cavoye ,  VIU  , 
422. 

CHAMIM.ART,  évêque  de  Senlis,  frère 
du  ministre  Chamillarl;  sa  bonté  sim- 
ple et  confiante;  comment  il  fut  dupe 
des  caresses  de  M.  le  Prince;  on  se 
moque  de  lui  à  la  cour  et  on  l'aime;  sa 
mort.  VU,  46. 

CHAMll.LV  (la  maréchale  de\  connaît 
à  la  Koclielle  les  deux  frères  cadets 
Eustache  Conflans  ,  les  prend  en  amitié 
et  les  attire  chez  elle  à  Paris,  IV,  256; 
meurt  à  67  ans;  son  es|iiit;  se>;  belles 
qualités;  son  nom  de  lumille,  XIII,  65. 

CHAMILLY  (le  corale  dej,  est  nommé 


inspecteur  général  des  troupes  en  Italie, 
I,  139;  reçoit  le  co'nmandement  de  la 
Rochelle,  Aunis,  Poitou,  etc.,  II,  228, 
354;  il  est  fait  maréchal  de  France; 
sa  naissance,  430;  ses  parents;  il  sert 
avec  réputation  en  Portugal  et  en  Candie; 
s'illustre  par  la  belle  défense  de  Grï.ve; 
sert  en  divers  gouvernements,  malgré 
la  haine  de  Louvois,  430;  sa  femme,  amie 
de  celle  de  Chamillarl,  le  remet  à  flot; 
vertus  et  qualités  de  cette  dame;  por- 
trait, caractère  deChamilly,43i  ;  il  78 ans 
il  obtient  du  roi  de  faire  passer  au  comte 
de  Chamilly  fon  neveu,  ancien  lieute- 
nant général,  le  commandement  de  la 
Rochelle  et  des  pays  voisins ,  VII,  35  ;  sa 
mort;  son  exiérieur;  son  caractère,  272; 
c'est  à  lui  que  furent  adressées  les  fa- 
meuses Lettres  portugaises  par  une  re- 
ligieuse devenue  fulle  de  lui,  272. 

CHAMILI.Y  (  le  comte  de  )  ,  neveu  du 
lieutenant  général,  est  nommé  ambassa- 
deur en  banemarck,  I,  304;  en  reve- 
nant de  Son  ambassade,  il  est  mal  reçu 
du  roi;  son  caractère;  ses  grands  airs 
et  ses  hauteurs  I  ont  rendu  odieux  aux 
Danois;  pourquoi  il  s'est  perdu  dans 
l'esprit  du  mi,  II,  423;  sa  mort;  son  es- 
prit et  son  savoir,  Xll,  376. 

CHAMLAY  (Dej,  est  envoyé  à  Cati- 
nat  en  Savoie  et  fait  grand'croix  de 
Saint-Louis,  I,  66;  il  approuve  le  projet 
conçu  par  Chamillart  pour  reprendre 
Lille,  mais  l'avertit  en  ami  qu'il  joue  à  se 
perdre,  IV,  27  3  et  suiv.;  refuse  la  charge 
de  secrétaire  d'Etat  de  Louvois;  sa  gé- 
nénisilé  ;  son  extérieur  ;  S(in  caractère  , 
VIII ,  98  ;  il  meurt  à  Bourbon  d'apo- 
piexie;  son  mérite,  XI,  133,  134. 

CHAMOIN  (  Mme  de  ) ,  est  nommée 
première  femme  de  chambre  de  Mme  la 
ducnesse  de  Bourgogne,  I,  217. 

CHAMP  DE  MARS,  puis  de  mat,  as- 
semblée conviiquée  par  le  roi,  se  compo- 
sait de  deux espècesdechambresen  plein 
champ  ,  l'une  pour  les  prélats  ,  l'autre 
pour  les  grands  seigneurs  ,  VII ,  170  ;  la 
foule  militaire  occupait  l'espace  décou- 
vert; comment  s'y  formMifnt  les  delibé- 
raiions,  170;  cette  assemblée  se  nommait 
aussi  Placita  ,  170  ;  elle  devient  plus 
fréquente  et  hors  du  temps  accoutumé; 
pourquoi,  172;  la  foule  militaire  dispa- 
raît des  champs  de  mai  ;  à  quelle  époque, 
173;  les  assemblées  purement  civiles 
n'eiaient  pas  inconnues  du  temps  des 
champs  de  mai;  de  qui  elles  se  compo- 
saient, 173:  lettie  o'Hincrn-.ir,  arche- 
vêque de  Reims,  au  ix"  siècle,  sur  le 
temps  et  la  manière  dont  ces  assemblées 
étaient  tenue>,  VU,  445. 

CIIAMPILOLIU  est  nommé  à  l'évêché 
de  la  Rochelle,  II,  423;  son  mandement, 
V,  413.  Voj.  Uniaenitus. 


CHA 


—  169  — 


CHA 


CHAMPIGNELLF.  (De),  estnomiiié  pre- 
mier maître  d'hôtel  de  M.  le  duc  de  Berry, 
V,  377. 

CHANCELIERS.  Des  chanceliers  et 
gardes  des  sceaux  pendant  la  moitié  du 
xviir  siècle,  VI,  iiSQ;  règlement  qui  fut 
tait  par  Louis  XIV,  à  la  mort  du  chance- 
lier Séguier  pour  la  tenue  des  sceaux, 
463;  les  chanceliers  pendant  le  règne  de 
Louis  XIV,  X,  "112. 

CHANCENAY,  fils  di  Lavienne,  a  la 
survivance  de  son  père,  V,  342. 

<;HANDENIER  (  le  marquis  de  ) ,  an- 
cien premier  capitaine  des  gardes  du 
corps,  meurt  en  1696;  quelques  détails 
sur  sa  disgrâce  et  sur  la  fermeté  et  la 
grandeur  d'ame  qu'il  montra  pendant 
tout  le  temps  qu'elle  dura,  I,  215;  dans 
la  dernière  année  de  sa  vie,  il  donne  la 
démission  de  su  charge,  en  reçoit  le  prix 
de  M.  de  iNoailles  ,  pour  payer  ses  créan- 
ciers, et  se  soumet  à  recevoir  sa  visite  , 
215. 

CHANVIER  (le  frère),  de  la  Trappe, 
sert  avec  beaucoup  d'inielligence  le 
P.  La  daise  et  M.  de  Pontchartrain 
dans  l'affaire  de  l'abbé  régulier  de  la 
Trappe,  1,  400  et  suiv. 

CHAPEAU.  Epoque  où  il  fut  permis 
aux  princes  et  aux  ducs  de  se  couvrir 
devant  le  roi  ;  dans  quelles  occasions  : 
détails  historiques  sur  cet  usage  et  sur 
celui  du  chaperon,  II,  58  et  suiv. 

CHAPELLE  (  La  ),  secrétaire  de  M.  le 
prince  de  Conti  et  membre  de  l'Académie 
française,  est  exilé  à  Bourges,  puis  rap- 
pelé; sa  mort,  XI,  178 

CHAPELLE  (  La  ) ,  voy.  La  Chapelle. 

CHARDON,  fameux  avocat,  huguenot 
ainsi  que  sa  femme,  fait  semblant  d'aliju- 
rer,  mais  ne  fait  auiun  acte  de  catho- 
lique, III,  113;  comment  Mme  Chardon 
est  ramenée  à  la  religion  et  y  ra- 
mène son  mari  ;  tous  deux  font  une 
abjuration  nouvelle;  Mme  Chardon  con- 
vertit beaucoup  de  huguenots  ,  entre 
autres  la    comtesse  d'Auvergne,  113. 

CHARGES.  Leur  origine  et  leur  véna- 
lité dans  l'ancienne  France,  Xt,   42i. 

CHAULES  XI  .  roi  de  Suède,  gagne 
plusieurs  victoires  sur  les  Danois;  affran- 
chit l'autorité  royale;  ruine  la  noblesse; 
établit  la  tyrannie;  sa  maladie  longue, 
cruelle  et  secrète  ;  après  sa  mort,  le  feu 
prend  au  palais  où  il  est  exposé  en  pa- 
rade, I,  274  et  suiv. 

CHAKLKS  XII,  roi  de  Suède,  bat  les 
Moscovites  à  Narva;  les  chasse  de  la 
Livonie;  s'irrHe  contre  le  rni  de  Pologne, 
H,  145;  impose  au  roi  Auguste  les  con- 
ditions les  plus  humiliantes;  pourquoi, 
III,  329;  fait  couper  la  tête  au  général 
Paikul,  329  ;  est  entraîné ,  par  son  mi- 
nistre Piper,  dans  la  guerre  des  Mosco- 


vites, 330  ;  a  une  entrevue  avec  le  roi 
Auguste  qu'il  a  forcé  d'abdiquer,  372; 
demande  hautement  à  l'empereur  satis- 
laction  de  l'insulte  faite  à  son  envoyé,  et 
la  restitution  des  Moscovites  et  des 
églises  de  Silésie  déjà  accordées;  fait 
enfermer  le  eumte  Zabur  dans  une  rude 
prison  :  pourquoi  ;  le  remet  en  liberté; 
part  pour  son  expédition  de  Moscovie, 
IV,  35;  ses  succès  et  ses  revers  dans  ce 
paySj248;  après  avoir  perdu  toute  son 
armée  ,  il  se  sauve  fort  blessé  à  Bender 
chez  les  Turcs,  V ,  60  :  de  cet  asile ,  il 
sait  si  bien  remuer  la  Porte  en  sa  faveur 
qu'elle  déclare  la  guerre  à  la  Russie,  384; 
il  reçoit  beaucoup  d'argent  de  Constan- 
tinople  et  y  fait  faire  dans  le  ministère 
tous  les  changements  qu'il  désire,  VI, 
360;  arrive  à  Stialsund,  VII,  157; 
projets  qu'il  avait  formés  dans  les  der- 
niers temps  de  son  règne  ;  ses  relations 
avec  le  régent,  IX,  425;  à  quelles 
conditions  il  consent  à  traiter  de  la 
paix  avec  le  roi  de  Prusse;  il  sollicite 
vivement  en  France  le  payement  de  ses 
subsides,  324;  il  est  tué  au  siège  de 
Krédéricshald  ;  les  Suédois  se  remettent 
en  possession  du  droit  d'élire  leur  roi  , 
XI,  75;  ils  choisissent  pour  reine  Ulrique, 
sœur  du  feu  roi  et  mariée  au  prince  de 
Hesse;  comment  ils  limitent  son  pou- 
voir; par  la  suite,  ils  lui  associent  son 
époux,  75,  76. 

CHARLES  II,  roi  d'Espagne,  fait  un 
testament  par  lequel  il  appelle  à  la  suc- 
cession de  tous  ses  Etals  le  prince  électo- 
ral de  Bavière,  I,  427  ;  déclare  au  roi  de 
France  qu'il  a  assez  de  troupes  et  en 
assez  bon  étal  pour  n'en  pas  prendre 
d'étrangères  dont  il  n'a  aucun  besoin, 
II,  107  ;  ses  irrésolutions,  quand  le  cardi- 
nal Portocarrero  lui  a  conseillé  de  choi- 
sir pour  successeur  un  prince  de  la 
maison  de  France,  122;  il  se  déter- 
mine enfin  à  consulter  le  pape,  122;  ré- 
ponse qu'il  en  reçoit,  123;  fait  briiler  le 
testament  qu'il  a  fait  en  faveur  de  l'ar- 
chiduc et  >igne  celui  que  lui  présente 
le  ministre  Ubilla  en  faveur  du  duc  d'An- 
jou, 124  ;  sa  mort,  125. 

CHARLES  VI,  empereur  d'Allemagne, 
faitcouronner  à  Presbourg l'impératrice, 
sa  femme,  reine  de  Hongrie,  et  tâche 
d'obtenir  des  états  qu'ils  déilarent  les 
tilles  capables  de  succéder  à  leur  cou- 
ronne, VU,  152;  prend  le  ton  haut  avec 
toutes  les  puissances  qu'il  menace 
toutes.  Vin,  403;  ne  répond  point  à 
l'empressement  du  pensionnaire  Hein- 
sius,et  ne  fait  aucune  réponse  aux  pro- 
positions que  les  E'.ats  généraux  lui  ont 
soumises,  IX  ,  66;  il  souffre  a^ec  impa- 
tience le  séjour  des  troupes  moscovites 
dans  le  Mecklenabuurg,  252  ;  il  forme  le 


CHA 


—  170  — 


CHA 


projet  de  les  forcer  à  se  retirer,  253  ;  ses 
alliés  dans  ce  projet,  253  ;  il  fait  avec  les 
Turcs  une  paix  avantageuse  ,  2S8  ;  fait 
arrêter  à  Hambourg  les  officitirs  de 
Ragotzi;  prend  des  mesures  pour  le 
faire  enlever  ou  tuer  ,  311  ;  se  défie  des 
desseins  du  régent,  313  et  suiv.;  de- 
mandes exorbitantes  qu'il  fait  faire  au 
pape  par  son  anibassadeur ,  367  ;  com- 
ment il  en  reçoit  les  grâces  qu  il  a  solli- 
citées, 368;  la  restitution  delaSardaigne 
est  la  condition  qu'il  pose  pour  base  du 
traité  à  faire  avec  l'Espagne  ;  ses  minis- 
tres ledisentpartoui,  371  ;  sa  répugnance 
à  renoncer  pour  toujours  à  la  monarchie 
d'Espagne;  à  quelles  conditions  il  con- 
sent à  traiter,  372  ;  il  envoie  ordre  au 
vice-roi  de  Naples  de  faire  surtir  du  pays 
le  collecteur  apostolique  qui  usurpe  la 
qualité  de  nonce,  SSii  ;  sa  réponse  aux 
demandes  que  lui  fait  le  roi  d'Espagne 
concernant  l'Italie,  X,  53  ;  ses  menaces 
au  pape,  65;  il  prétend  qu'avant  tout  ce 
riii  retire  ses  troupes  de  laSardaigne  et 
le  remette  en  dépôt  entre  les  mains 
d'un  prince  neutre;  il  désigne  pour  cela 
le  roi  d'Angleterre ,  ik  et  suiv.  ;  ses 
autres  propositions  ,  7'i  ;  ses  nouvelles 
réponses  aux  demandes  du  roi  d'Espagne, 
75  ;  il  s'oppose  ouvertement  à  ce  que  le 
pape  envoie  à  Albéroni  ses  bulles  pour 
l'archevêché  de  Séville  ,  ni;  il  accuse 
ce  ministre  de  vouloir  traiter  avec  les 
Turcs;  prétendues  preuves  de  ce  fait, 
111;  il  admet  tous  les  articles  du  traité 
de  Londres,  us;  sa  politique  à  l'égard 
des  rois  de  Sicile  et  d'Angleterre,  135;  il 
demande ,  par  un  nouvel  article  qu'il 
ajoute  an  traité,  que  les  alliés  consentent 
àcequ'il  mette  des  garnisons  impériales 
dans  les  places  des  Etats  de  Toscane  et 
de  Parme,  168;  il  communique  au  roi 
d'Angleterre  les  propositions  secrètes 
qn'Albéroni  lui  a  fait  faire,  243;  sa  ré- 
ponse à  Albéroni ,  243  ;  ôte  au  prince 
Jacques  Sobieski  la  pension  qu'il  lui 
donnait,  et  lui  envoie  ordre  de  sortir  de 
ses  Etats;  pourquoi,  XI,  30;  il  prend 
possession  de  la  Sicile,  299;  il  obtient 
l'érection  de  l'évèché  de  Vienne  en  ar- 
chevêché, 385;  fait  une  promotion  de 
grands  d'Espagne;  déclare  ensuite  qu'il 
n'a  point  prétendu  en  faire  une ,  mais 
seulement  accorder  des  distinctions  et 
des  honneurs,  XH,  ko. 

CHARLES  DE  LORRAINE  (le  prince), 
grand  écuyer,  fils  de  M.  d'Armagnac,  se 
brouille  avec  sa  femme  et  la  renvoie 
chez  le  duc  de  NoaiUes  son  père  ;  se 
brouille  avec  les  Nuailles,  XI ,  397  ; 
son  caractère,  398. 

CHARLES-EMMANUEL,  duc  de  Savoie, 
fortifie  Suse  par  de  prodigieux  retran- 
chements, I,  38  ;  éperdu  de  la  victoire 


de  Louis  XIII ,  il  vient  lui  demander 
grâce  en  suppliant;  abuse  du  pardon 
qu'il  obtient;  en  est  puni  ;  son  humilia- 
tion et  son  dépit  causent  sa  mort,  39. 

CHARLUS  {la  marquise  de),  mère  da 
marquis  de  Lévi,  meurt  riche  et  vieille  ; 
sa  mise  grotesque  lui  attira  souvent  des 
avanies,  XI,  81;  aventure  plaisante 
qui  lui  arriva  un  jour  chez  Mme  la  prin- 
cesse de  Conti,  81,  82. 

CHARMAREL,  lait  construire  des 
ponts  de  bateaux  sur  le  ruisseau  de 
Schweitzingen  pour  le  passage  de  l'ar- 
mée française,  I,  165. 

CHARMEE  '  Du  )  ,  gentilhomme  de 
Champagne,  après  avoir  été  très-bien 
à  la  cour,  se  retire  dans  une  maison 
joignant  linstiiution  de  l'Oratoire;  va 
passer  tous  les  ans  le  carnaval  à  la 
Trappe;  son  caractère.  I,  394;  son 
austérité  excessive:  ses  longues  prière.^;, 
m,  242  ;  il  continue  de  voir  Boileau,  l'au- 
teur du  Problème,  malgré  les  prières 
que  le  cardinal  de  NoaiUes  lui  fait  de 
rompre  avec  lui,  243  ;  il  refuse  d'aller 
voir  le  roi,  malgré  les  lettres  de  Cavoye 
et  les  instances  de  Saint-Simon,  244; 
est  exilé;  pourquoi,  246  et  suiv.;  com- 
ment il  reçoit  l'ordre  d'exil  et  refuse 
qu'on  s'intéresse  pour  lui,  248  ;  attaqué 
de  la  pierre  il  fait  demander  la  permis- 
sion de  venir  se  faire  tailler  à  Paris,  ce 
qui  lui  est  impitoyablement  refusé,  VI!, 
33;  est  opéré  et  meurt  trois  jours  après 
dans  de  grands  sentinjents  de  piété  et 
de  pénitence,  34. 

CilARMOIS,  envoyé  du  roi  à  Ratis- 
bonne,  en  est  chassé  brusquement , 
II,  419. 

CHARMONT,  des  Hennequin  de  Paris, 
se  défait  de  sa  charge  de  procureur 
général  du  grand  conseil  et  achète  celle 
de  secrétaire  du  cabinet,  II,  149;  obtient 
l'ambassade  de  Venise;  abuse  de  son 
droit  de  franchise;  sur  les  plaintes  qu'en 
font  les  Vénitiens,  il  est  rappelé,  mais 
avec  de  grands  ménagements  ;  à  son 
retour,  le  roi  lui  donne  la  plume  de 
Mgr  le  duc  de  Bourgogne,  III,  69. 
CHARNACE.  est  arrête  en  province, 
par  ordre  du  roi,  oour  fausse  monnaie; 
fait  enlever  la  maison  d'un  paysan  et  la 
fait  transporter  plus  loin,  telle  qu'elle 
était  au  dedans  et  au  dehors  ,  I,  377 
et  suiv. 

CHARGEAIS  (le  comte  de),  fils  de 
Mme  la  Duchesse  et  frère  de  M.  le  Duc, 
sort  de  France  incognito  avec  Billy, gen- 
tilhomme de  M.  le  Duc;  se  rend  à  Mons 
et  de  là  à  Munich  ,  IX,  i46;  comment 
il  est  reçu  par  l'électeur  de  Bavière;  il 
ne  pent  voir  à  Vienne  ni  l'empereur  m 
l'impératrice,  i46;  il  se  distingue  à  la 
bataille  de  Belgrade,  288;  il  revient  de 


CHÂ 


171    — 


uHA 


ses  voyasces,  XI,  285;  apophttiogme  de 
M.  de  Turraenies  à  son  occasion.  286;  il 
est  admis  au  conseil  de  régence,  300. 

CHAROI.AIS  (Mlle  de),  obtient  une 
augmentation  de  pension  de  40  000  livres, 
xr,  78. 

CHAROST  (le  duc  de),  se  laisse  trom- 
per par  Mme  Martel,  vieille  bourgeoise 
de  Paris,  et  marie  le  marquis  d'Ancenis 
à  la  fille  d'Entragues  autrefois  petit 
commis,  IV,  324;  il  donne  sa  démission 
du  gouvernement  de  Dourlens  que  le  roi 
accorde  à  son  fils  en  faveur  de  ce  ma- 
riage, 325  ;  son  caractère  ;  son  dévoue- 
ment pour  M.  de  Cambrai;  son  ambi- 
tion; son  esprit  du  grand  monde;  sa 
nullité  pour  les  affaires,  VI,  89;  il  sait 
allier  une  profession  publique  de  dévo- 
tion avec  le  commerceéiroit  des  libertins 
de  son  temps;  en  quoi  consiste  sa  liai- 
son avec  les  ducs  de  Chevreuse  et  de 
Beauvilliers,  89;  il  obtient  la  charge 
de  capiiaine  des  gardes  vacante  par  la 
mort  du  maréchal  de  Boufflers,  à  la  de- 
mande de  M.  le  Dauphin,  169;  histoire 
et  fortune  de  l'aïeul  et  du  père  de  Cha- 
rost;  comment  on  fait  remettre  au  père 
la  charge  de  capitaine  des  gardes  ;  com- 
ment il  est  fait  duc  et  pair,  169  et  suiv.; 
la  charge  de  capitaine  des  gardes  revient 
au  fils  par  le  crédit  de  M  de  Beauvilliers, 
175;  il  obtient  12  ooo  livres  de  pension, 
401  ;  est  nommé  gouverneur  du  roi  à  la 
place  du  maréchal  de  Villeroy,  XU,  404. 

CHAROST  (la  duchesse  de),  meurt  à 
51  ans  après  une  maladie  sincîulière  de 
10  ans;  soins  et  attentions  également 
louables  et  inconcevables  de  son  mari, 
VI,  352. 

CHAROST  (le  marquis  de),  épouse 
Mlle  de  Brûlart,  depuis  duchesse  de 
Luynes,  III,  134  ;  est  tué  à  la  bataille  de 
Malplaquet,V.  49. 

CHAROST  (l'abbé  de),  fils  aîné  du  duc 
de  Béthune  et  frère  aîné  du  duc  de 
Charost;  meurt  chez  son  père;  son  in- 
firmité; son  mérite,  II,  36. 

CHARTOGNE,  lieutenant  général,  est 
blessé  et  fait  prisonnier  devant  Verue, 
III,  I46v 

CHARTRES  (le  duc  de),  depuis  duc 
d'Orléans,  promet  à  sa  mère,  Madame, 
qu'il  ne  consentira  point  à  épouser 
Mlle  de  Blois,  i,  13;  est  matidé  chez  le 
roi  où  par  timidité  il  donne  son  consen- 
tement à  ce  mariage,  13;  est  chassé  de 
chez  Madame,  i4  ;  sa  désolation  après 
la  déclaration  du  mariage,  15;  il  reçoit 
un  soufflet  de  Madame,  i6;  charge  plu- 
sieurs fois  l'ennemi  à  la  bataille  de 
Neerwinden,  où  il  manque  rester  pri- 
sonnier, 59  ;  sa  douleur  à  la  mon  de  son 
père,  II,  217;  le  roi  lui  donne  toutes  les 
pensions  qu'avait  Monsieur,  des  gardes 


et  des  Suisses,  et  outre  ses  régiments, 
ceux  qu'avait  Monsieur:  il  prend  le  nom 
de  duc  d'Oiléan*;,  222;  ce  prodigieux 
traitement  mortifie  les  princes  du  oang, 
222.  Voy.  Orléans  (le  duc  d'). 

CHARTRES  (la  duchesse  de),  tracas- 
series entre  elle  et  la  princesse  de  Conii 
et  Mme  la  Duchesse;  à  quelle  occasion 
le  roi  y  met  fin,  I,  129:  ces  trois  princes- 
ses, soit  malice,  soit  imprudence  tirent 
pendant  une  nuit  des  pétards  sous  les 
fenêtres  de  Monsieur;  le  roi  a  grand 
peine  à  apaiser  ce  prince,  129;  mot  pi- 
quant de  la  duchesse  de  Chartres  à  la 
princesse  de  Conii  ;  ihansons  de  Mme  la 
Duchesse  à  cette  occasion;  brouilleries, 
185;  comment  le  roi  les  fait  cesser, 
185;  ses  sentiments  à  la  mort  de  Mon- 
sieur, II,  2l7. 

CHARTRES  (le  duc  de),  fils  du  régent 
a  voix  au  conseil  de  régence,  XI,  76;  il 
est  fait  grand  maîtrd  des  ordres  de 
Saint- Lazare  et  de  Noire-Dame  du  Mont- 
Carmel,  338;  il  est  nommé  colonel  gé- 
néral de  l'infanterie,  388,  389;  apprend 
la  mon  de  son  père  ciiez  une  fille  de 
l'Opéra  qu'il  entretenait;  sa  lourde  sot- 
tise envers  les  ducs  de  Noailles  et  de 
Guiche,  XIII,  87. 

CHARTRES  (le  vidame  de),  nom  que 
portait  dans  son  enfance  le  duo  de  Saint- 
Simon,  auteur  des  Mémoires,  I,  i  ;  et 
que  porta  aussi  son  fils  aîné  ;  le  vidame 
est  reçu  chevalier  de  l'ordre  de  la  Toison 
d'or;  détails  sur  cette  cérémonie,  XII, 
324  et  suiv.;  après  sa  réception  il  prend 
congé  de  Leurs  Majestés  Catholiques  et 
part  pour  Paris,  335. 

CHARTRES  (Mlle  de)  prend  l'habit  de 
religieuse  à  Chelles,  IX,  i4i. 

CHASEAUX,  président  au  parlement 
de  Metz  et  neveu  du  célèbre  Bossuet,  est 
nommé  premier  président;  le  duc  d'Or- 
léans lui  donne  ensuite  une  bonne 
abbaye,  VIII,  4i8. 

CHASSE  de  Sainte  -  Geneviève.  Note 
sur  la  procession  de  cette  châsse  dans 
les  plus  pressayUes  nécessités ,  IV,  462. 

CHASTELUX  (le  marquis  de),  gentil- 
homme de  Bourgogne ,  épouse  la  fille 
du  chancelier  d'Aguesseau,  XII,  379  ;  il 
subit  l'exil  de  son  beau-père  d'une  façon 
fort  honorable,  379. 

CHATEAUNEUF,  secrétaire  d'État, 
meurt  presque  subitement  en  revenant 
des  eaux  de  Bourbon;  son  talent;  son 
caractère,  II,  91. 

CHATEAUNEUF  (l'abbé  de),  est  envoyé 
en  Pologne  avec  des  ordres  très-précis  à 
l'abbé  de  Polignac  de  ne  rien  faire  que 
de  concert  avec  lui,  I,  276  ;  va  saluer  le 
prince  de  Conti  à  Dantzick,  289;  à  son 
retour  en  France,  il  reçoit  un  ordre 
d'exil,  391  ;  sa  mort,  IV,  253. 


CHA 


—   172 


CHA 


CHATEAUNEUF,  frère  de  l'abbé  de  ce 
nom,  ambassadeur  en  Portugal,  revenant 
à  Paris  a  ordre  de  s'ariêter  à, Madrid; 
son  origine;  places  qu'il  remplii;  son 
ambassane  à  Donstaniinople,  III,  io3; 
son  esprit;  il  «aune  la  contiance  de  la 
princesse  des  Ursins,  I03. 

CHATEAUNEUF-CASTAIGNIÈRES,  con- 
seiller au  parlement,  est  envoyé  en  am- 
bassade en  Hollande,  don  ne  à  Bereiii,  am- 
bassadeur d'Espat;ne,  un  conseil  concer- 
uanl les  menaces  et  les  raisonsdel'An- 
gleierre  pour  engager  l'Espagne  à  se 
desisier  de  son  entreprise  contre  l'empe- 
reur, IX,  309  ;  haine  des  Anglais  contre 
lui  ;  quelle  en  est  la  cause,  312  ;  il  com- 
munique aux  Etats  généraux  le  traité 
qu'il  a  conclu  entre  le  régent,  le  czar 
et  le  roi  de  Prusse;  à  quoi  ïC  léduit  ce 
raité,  32(i;  il  demande  et  obtient  son 
rappel,  397  ;  obtienlune  augmentation  de 
pension  et  une  place  de  conseiller  hono- 
raire au  parlement,  ki2;  sa  conduite  à 
la  Haye  après  la  conclusion  du  traite  de 
Londres;  ses  efforts  pour  y  faire  entrer 
les  Hollandais,  X,  134;  les  ministres 
anglais  qui  s'étaient  plaints  de  lui  au 
régent  commencent  à  louer  son  zèle,  son 
industrie  et  la  vigueur  de  ses  discours. 
177  ;  il  leur  devient  suspect;  pourquoi. 
218;  est  accusé  par  eux  d'avoir  préva- 
riqué,  218;  est  accusé  d'intelligence  avec 
le  secrétaire  du  duc  de  Savoie  et  avec  le 
baron  de  Norwick  ,  partisan  d'Espagne, 
240;  est  nommé  président  d'une  commis- 
sion d'enquûte  envoyée  en  Bretagne,  XI, 
175;  cette  commission  condamne  à  mort 
plusieurs  seigneurs  bretons  pour  conspi- 
ration, 276,  277;  elle  revient  à  Paris  et 
s'assemble  i  l'arsenal  pour  achever  de 
juger  les  autres  complices,  285  ;  Chàteau- 
neut  est  nommé  prevùt  des  marchands, 
3i4;  il  continue  à  brûler  publiquement 
à  l'hôtel  de  ville  les  actions  et  les  bil- 
lets de  banque  jusqu'à  la  réduction 
qu'on  a  résolue,  318. 

CHATEAUNEUF  (Mme  de),  veuve  du 
secrétaire  d'Etat,  meurt  à  55  ans;  sa 
prodigieuse  grosseur;  de  qui  elle  était 
lille,  V,  419. 

CHATEAURENAUD  (Mme  de),  sœur  du 
duc  de  Noailles,  meurt  à  34  ans,  XIII,  29. 

CHATEAUKENAULI),  est  nommé  vice- 
amiral  à  la  place  de  Tourville,  11,  208  ; 
va  chercher  les  galions  d'Espagne;  les 
amène  avec  son  escadre  et  les  conduit 
au  poit  de  vign,  331  ;  y  est  attaqué;  fait 
mettre  le  feu  à  plusieurs  de  ses  vais- 
seaux; se  sauve  dans  les  défilés  entre 
Vigo  et  Lugo,  382;  est  nommé  maréchal 
de  France;  son  origine;  ses  combats  sur 
mer;  ses  belles  actions,  433;  son  exté- 
rieur: son  caractère;  il  suit  le  conseil 
que  lui  donne  M,  de  Lauzun  et  désole 


par  ses  assiduités  la  société  de  Lucienne, 
434;  est  nommé  lieutenant  général  de 
la  Betagne,  III,  23,  24;  puis  chevalier  de 
l'ordre;  son  extraction,  i40;ilmeurtà 
80  ans;  son  éloge,  VIII,  33. 

CHATEAURENAULD,  capitaine  de  vais- 
seau, neveu  du  maréchal  de  ce  nom,  a 
une  cuisse  emportée  au  combat  de  .Malaga 
et  meurt  peu  de  jours  après,  III,  102. 

CHATEAUTHIERS  (Mme  de),  dame 
d'atours  de  Madame,  est  recherchée  en 
muriaçe  par  M.  le  Grand;  ses  belles 
qualités;  sa  famille;  les  motifs  qui  lui 
font  refuser  cette  alliance  la  font  esti- 
mer davantage,  IV,  76;  après  la  mort 
de  Madame  elle  vit  dans  la  retraite; 
meurt  à  78  ans,  77. 

CHATEI.ET  (le  marquis  du),  comman- 
dant une  brigade,  chasse  les  ennemis 
des  hauteurs  du  village  de  Weisloch,  I, 
i20;  est  nommé  gouverneur  de  Vin- 
cennes  ;  ses  qualités  et  celles  de  la  mar- 
quise, dame  du  palais  de  la  duchesse  de 
Bourgogne,  V,  343. 

CHATELET  ihi  marquise  du),  est 
nommée  dame  du  palais  de  Mme  la  du- 
chesse de  Bourgogne,  I,  217  ;  sa  famille, 
sa  vertu  et  sa  piété;  sa  douceur  et  sa 
bonté;  son  mari;  à  quoi  elle  doit  sa 
nomination.  226. 

CHATILLON  (le  duc  de),  acquiert  du 
bien  chez  Monsieur  dont  il  devient  le 
favori;  son  peu  d'esprit  et  de  fortune, 
II,  219  ;  il  reste  neutre  dans  l'affaire  de 
d'Aniin,  V,  396;  se  démet  de  son  duché 
en  faveur  de  son  fils  unique ,  le  fait 
appeler  duc  d'Olonne  et  le  marie  à  la 
fille  unique  de  Barbezieux  et  de  la  sœur 
du  duc  d'Uzès,  VI,  439. 

CHATILLON  (Mme  de),  Elisabeth-An- 
gélique de  Montmorency  -  Bouteville, 
sœur  du  maréchal  de  Luxembourg,  I,  49. 

CHATILLON  (Mme  la  duchesse  de), 
prétend  disputer  le  rang  à  Mme  de  Saint- 
Simon  la  mère,  II,  111  ;  dame  d'atours 
de  Madame,  elle  demande  à  se  retirer; 
avantages  qui  lui  sont  faits;  sa  famille; 
son  amitié  constante  avec  sa  sœur  la 
duchesse  d'Aumont;  son  mari;  leur 
hrouillerie  ;  caractère  de  Mme  de 
Chàtillon,  III,  332  et  suiv.;  son  embon- 
point ;  un  tic  qu'elle  avait  contracté 
l'empêche  par  ordre  du  roi  de  venir  à  la 
cour  quand  la  duchesse  de  Bourgogne 
est  grosse;  sa  mort,  IV,  167. 

CHATILLON  (le  comte  de),  est  marié  à 
la  seconde  fille  du  ministre  Voysiu,  'V, 
382;  à  l'aide  du  crédit  de  sun  beau-père 
il  obtient  la  permissum  de  draper  pour 
deuil,  VI,  13  ;  apporte  au  roi  la  nouvelle 
de  la  prise  du  Quesnoy;  il  est  Wt  briga- 
dier, 341;  il  vient  au  Palais-Koval  avec 
MM.  de  Rieux,  de  Pons,  de  Bauffreroont 
et  de  Clermont  présenter  au  régent  uii 


il 


CHA 


—  1-73 


CHA 


mémoire  de  la  noblesse  contre  les  ducs; 
le  régent  leur  témoigne  son  méconten- 
tement et  refuse  le  mémoire  ;  caractère 
particulier  de  chacun  de  ces  messieurs, 
IX,  150  et  suiv.;  les  mêmes  et  de  plus 
M.M.  de  Poliynac  et  de  Vieux- Pont  vont 
présenter  au  parlement  une  requête  sur 
l'affaire  des  piincs''  du  sang  et  des 
bâtards,  176;  ils  t>"  arrêtés  et  conduits 
à  la  Bastille  ou  à  /icennes,  177  ;  com- 
ment ils  sortent  de  prison  ;  indulgence 
du  régent,  178;  M.  de  Chàtillon  perd 
unepensionde  i2ooo  livres  et  son  loge- 
ment au  Palais-Hoyal,  179. 

CHATILLON  (la  comtesse  de),  tille  du 
feu  chancelier  Voysin,  meurt  à  3i  ans, 
XIII,  kâ. 

CHATRE  (La),  fils  du  frère  de  la  maré- 
chale d'Huniiôres  ;  son  caractère  ;  ses 
manières  impétueuses  ;  accès  auxquels 
il  est  sujet;  effroi  qu'il  cause  un  jour  au 
prince  de  Conti,  IV,  281  et  suiv. 

CHATRE  (La),  voy.  La  Châtre. 

CHATRES  ou  Chastres  aujourd'hui  Ar- 
pajon,  XH,  369. 

CHAULIEU  (l'abbé  de)  .  persuade  à 
M.  de  Vendôme  de  prétendre  l'ancienneté 
de  la  première  érection  de  Vendôme  en 
duché-paiiie  et  d'attaquer  les  ducs  d'U- 
zès,  d'Elbœuf,  etc  ,  ses  anciens,  I,  106; 
reçoit  une  pension  de  6000  livres  de  M.  de 
Vendôme,  II,  9;  il  meurt  en  1720  ;  son 
caractère;  ses  poésies;  son  attachement 
à  MM.  de  Vendôme  ;  comment  il  fut 
chassé  de  leur  maison,  XI,  3oi  ;  reste 
étroitement  lié  avec  le  grand  prieur;  se 
prétend  gentilhomme;  fait  entrer  son 
neveu  dans  la  gendarmerie,  301. 

CHAULNES  (le  duc  de),  dans  le  procès 
des  seize  pairs  contre  M.  de  Luxem- 
bourg, il  se  charge  pour  les  opposants 
d'une  négociation  auprès  du  premier 
président  Harlay  q\ii  leur  est  contraire  ; 
portrait  physique  et  moral  de  ce  duc;  il 
demande  au  président  une  assemblée  de 
toutes  les  chambres  pour  juger  les  oppo- 
sants, I,  m;  en  obtient  enfin  la  pro- 
messe, 111;  dans  une  seconde  visite,  il 
lui  reproche  d'avoir  retiré  sa  parole,  112; 
est  mandé  dans  le  cabinet  du  roi  qui  lui 
annonce  qu'il  a  donné  son  gouvernement 
de  Bretagne  au  comte  de  Toulouse  et 
qu'en  echinge  il  recevra  le  gouverne- 
ment de  Guyenne;  sa  douleur  en  appre- 
nant cette  nouvelle,  152;  les  Bretons  lui 
témoignent  leurs  vifs  regrets;  les  princes 
et  la  cour  vont  le  visiter;  il  quitta  Paris, 
152;  meurt  de  douleur,  Zik;  deuil  gé- 
néral en  Bretagne;  son  tesianent,  38i. 

CHAULNES  (la  duchesse  de,i,  meurt 
peu  de  temps  après  son  mari  ;  son  por- 
trait ;  son  caractère  ;  elle  était  comme 
le  duc  adorée  en  Bretagne,  I,  424. 

CHAULNES  (M.  de),  obtient  pour  son 


fils  la  survivance  des  chevau -légers  afec 
une  augmentation  de  180  000  livres  à 
son  brevet  de  retenue,  IX,  86 

CHAULNES  (Mme  de),  sœur  de  l'am- 
bassadeur de  ce  nom,  est  nommée  par 
le  roi  abbesse  de  Poissy;  réclam;itions, 
protesiaiions  de  la  part  des  religieuses; 
pourquoi,  III,  380;  les  ruses  de  Mme  de 
Cliaulnes  pour  se  faire  rraindre  et  res- 
pecter sont  découvertes,  380;  son  gou- 
vernement dur  et  long  la  venge  de  ces 
résistances  ;  le  roi  proHie  d'un  accident 
arrivé  au  monastère  pour  ôter  aux  reli- 
gieuses leur  droit  d'élection,  381. 

CHAUMONT,  colonel  de  Soissonnais, 
est  tué  au  combat  de  Cassano,  III,  195. 

CHAU^SERAYE  (Mlle  ,  tille  d'honneur 
de  Madame,  est  ciiargée  par  la  duchesse 
de  Veniadour  d'annoncer  à  Mme  d'Ar- 
genton  que  M.  le  duc  d'Orléans  a  résolu 
de  rompre  avec  elle;  extérieur  et  carac- 
tère de  cette  demoiselle;  sa  naissance, 
V,  lik;  comment  et  par  qui  elle  est 
produite  à  la  cour;  crédit  qu'elle  y  ac- 
quiert, 124;  elle  devient  dévote  comme 
Mme  de  Ventadour  et  n'en  intrigue  pas 
moins,  125;  comment  elle  s'acquitte  de 
sa  commission  auprès  de  Mme  d'Argen- 
ton,  131  ;  raccroche  une  pension  de 
1000  écus  qu'elle  avait  perdue,  VI,  366; 
reçoit  la  visite  de  Louis  XV  dans  sa  pe- 
tite maison  du  bois  de  Boulogne,  et 
l'amuse  de  mille  choses  charmantes 
qu'elle  y  a  assemblées;  détails  curieux 
sur  sa  liaison  particulière  avec  Louis  XIV, 
sur  son  esprit  et  son  caractère,  VIII,  413 
et  suiv.  ;  comment  elle  sauve  le  cardinal 
de  Noailles  d'un  enlèvement  projeté 
contre  lui  par  le  P.  Tellier  et  les  Ro- 
han,  419  et  suiv.;  et  s'assure  ensuite 
que  cet  enlèvement  ne  sera  plus  tenté, 
421  ;  elle  se  jette  dans  la  dévotion  ;  se  lie 
avec  l'abbé  d'AnrIigné  qui  lui  laisse 
briller  des  Mémoires  très-curieux  qu'elle 
avait  faits,  422;  ses  macérations,  ses 
aumônes,  ses  prières;  elle  donne  tout 
par  testament  à  l'hôpital  général,  422  ; 
après  la  détention  de  M.  et  Mme  du 
Maine,  elle  est  pressée  par  le  premier 
président  de  Mesmes  de  lui  obtenir  une 
audience  du  régent  qu'elle  obtient  en 
effet,  XI,  250;  son  étinnemeni  à  cette 
audienceoù  elleest  présente;  elle  repro- 
che au  président  la  folle  hardiesse  qu'il 
a  eue  de  la  commettre,  se  sentant  aussi 
coupable;  comment  elle  parvient  à  sus- 
pendre la  résolution  du  régent  de  faire 
faire  le  procès  au  premier  président, 
250,  251. 

CHAUVELIN,  conseiller  d'Etat,  autre- 
fois intendant  de  Picardie  et  père  de 
l'avocat  général,  meurt  en  1719;  son  ca- 
ractère, XI,  135. 
CHAUVELIN  , avocat  général,  achète 


CHA 


—  174 


CHE 


de  Cbamillart  la  charge  de  grand  tréso- 
rier de  Tordre  ;  ses  longues  et  Iréquen  - 
tes  audiences  avec  le  roi,  VII,  u  ;  il 
meurt  de  la  peiiie  vérole;  son  exté- 
rieur ;  son  ambition,  33i. 

CHAOVELIN,  frère  du  précédent  et 
avocat  général ,  épouse  la  tille  ei  nièce 
des  plus  riches  marchands  d'Orléans; 
particularités  sur  ce  mariage,  IX,  397; 
achète  la  charge  de  président  à  mortiei- 
de  Le  Bailleul,  et  vend  la  sienne  à  Gil- 
bert Voisins,  XI,  36;  note  et  extraits  de 
Mémoires  coniempurains  relatifs  à  ce 
personnage,  Vil,  ^55. 

CHAVAG.NAC,  avec  quatre  vaisseaux 
du  roi,  ravage  l'île  de  Saint-Christophe, 
prend  la  petite  île  de  Kièves  ,  trente 
vaisseaux  marchands  ;  emmène  7000 
nègres,  III,  270. 

CHA.VAISNE  ,  brigadier  d'infanterie  , 
est  tué  à  la  bataille  de  Friedlingen, 
II,  397. 

CHAVIGNARD  (les  frères),  fils  d'un 
petit  procureur  de  Beaune  en  Bourgogne, 
sont  produits  par  les  jésuites  comme 
descendants  de  la  maison  de  Chavigny- 
le-Roi  ;  M.  de  Soubise  trompé  procure  à 
l'un  d'eux  une  charge  de  guidon  et  une 
petite  lieutenance  de  roi  en  Touraine; 
l'autre  obtient  une  abbaye  de  18  à 
20  000  livres  de  rente,  V,  1 56  ;  on  publie 
contre  eux  des  preuves  qui  détrompent 
tout  le  monde;  le  roi  fait  arrêter  les 
bulles  de  l'un  à  Rome,  et  ordonne  à 
l'autre  de  se  défaire  de  ses  charges  ; 
caractère  de  ces  deux  frères  ;  ce  qu'ils 
deviennent  par  la  suite,  156;  ils  se  font 
nouvellistes,  XII,  282;  l'un  sert  de  cor- 
respondant à  M.  de  Torcy  en  Hollande  et 
à  Utrecht;  après  la  mort  du  roi,  ils  re- 
viennent en  France;  continuent  à  faire 
leur  cour  à  M.  de  Torcy,  282,  283; 
comment  ils  parviennent  à  se  faire 
connaître  de  i  abbé  Dubois,  2R3.  Voy. 
Chavigny. 

CHA  VIGNY  (.M.  de)  lils  de  Bouthilher, 
trompe  tous  les  personnages  auxquels 
il  s'attache;  M.  le  Prince  découvre  sa 
perfidie  et  s'en  venge  par  les  termes  les 
plus  outrageants  ;  Chavigny  en  meurt  de 
rage  et  de  désespoir,  I,  40;  ses  mauvais 
offices  contre  MM.  de  Saint-Simon,  ko. 

CHAVIGNY  (evêque  de  Troyes),  fils  de 
Chavigny,  secrétaire  d'Etat  ;  son  savoir; 
il  brille  dans  toutes  les  assemblées  du 
clergé  et  encore  plus  dans  le  monde,  au 
jeu  et  au  milieu  des  dames;  il  pense 
enfin  à  renoncer  aux  plaisirs,  I,  271  ; 
offre  au  roi  sa  démission  ;  demande  pour 
son  neveu  le  siège  qu'il  quitte  ;  meurt 
auprès  de  lui  dans  la  retraite,  272  ;  est 
nommé  membre  du  conseil  de  régence. 
Vin,  228  ;  le  maréchal  de  Villeroy  et  les 
'lolian  ^e  foD'  changer  d'opinion  sur  la 


constitution  ;  il  soutient  le  nonce  Benti- 
voglio,  381. 

CHAVIGNY  ou  CHAVIGNARD ,  est  em- 
ployé par  l'abbé  Dubois  dans  ses  négo- 
ciations avec  l'Angleterre,  XII,  283; 
est  envoyé  à  Hanovre  et  à  Gênes,  puis  en 
Espagne  pour  une  commission  secrète, 
283  ;  il  arrive  à  Madrid,  va  voir  M.  de 
Saini-Simon  et  hii  fait  part  de  l'objet  de 
sa  mission,  CiSQ;  le  revoit  une  seconde 
fois;  lui  parle  du  projet  de  faire  passer 
l'infant  don  Carlos  en  Italie  avec  6000 
hommes  pour  sa  garde,  286  ;  est  mené 
chez  le  marquis  de  Grimaldo;  puis  pré- 
senté au  roi,  qui  ne  daigne  pas  le  regar- 
der, 297  ;  échoue  dans  sa  mission,  297. 

CHAZEUON,  lieutenant  général ,  au 
passage  du  Ter,  défait  les  troupes  du 
vice-roi  de  Catalogne,  1,  122. 

CHEILAR  (Du),  mestre  de  camp,  est 
tué  à  la  bataille  de  Castiglione,  III,  322. 

CHELADET,  avec  trente  escadrons 
fait  quitter  prise  au  prince  d'Auvergne 
et  l'oblige  à  abandonner  la  Bassée,  IV, 
259. 

CHEMERAULT,  brigadier,  va  porter 
au  roi  la  nouvelle  de  la  capitulation  de 
Barcelone  ;  est  fait  maréchal  de  camp  et 
reçoit  12  000  liv.,  I,  279;  au  combat  de 
Cassano,  il  découvre  M.  de  Vendôme  qui 
avait  disparu  et  lui  apprend  que  le  com- 
bat est  rétabli  ;  tous  deux  vont  achever  la 
défaite  des  ennemis,  111,  igi,  195  ;  com- 
ment il  se  rend  maître  de  la  ville  de  Gand 
sans  essuyer  un  seul  C'>up,  IV,  172;  est 
tué  à  la  bataille  de  Malplaquet,  V,  49. 

CHEMISE  et  SALE,  le  droit  de  présenter 
à  la  reine  la  chemise  et  la  sale  a  tou- 
jciurs  appartenu  aux  duchesses  de  pré- 
férence aux  dames  d'honneurs;  ce  que 
c'est  que  la  sale,  111,  20. 

CHERBERT,  colonel  suisse  au  service 
du  roi,  puis  lieutenant  général  au  ser- 
vice de  Bavière,  est  arrêté  à  Saint-Ger- 
main et  conduit  à  la  Bastille,  III,  399. 

CHESNE  (Du),  voy.  Du  Ches7ie. 

CHÉTARDIE  (La),  curé  de  Saint-Sul- 
pice,  après  la  mort  de  l'évèque  Godet, 
devient  directeur  de  Mme  de  Maintenon, 
qui  le  consulte  sur  toutes  les  affaires  ; 
son  extrême  bonhomie;  il  lit  très-sou- 
vent les  lettres  que  lui  écrit  cette  dame 
à  la  grille  du  couvent  de  la  Visitation- 
Sainle-Marie  de  Chaillot,  V,  66  ;  son  in- 
fluence gâte  beaucoup  d'aiïaires,  66. 

CHEVÉRNY,  est  nommé  meniti  de  Mgr 
le  duc  de  Bourgogne;  sa  famille;  son 
esprit  cultivé;  son  extérieur;  son  carac- 
tère, II,  42;  son  ambassade  à  Vienne; 
aventure  singulière  qui  lui  arrive;  il 
prend  l'empereur  pour  un  valet  de 
chambre,  44;  consulté  pur  M.  et  Mme  de 
Saint-Simon  sur  le  discours  écrit  par  ce 
dernier  sur  Mgr  le  duc  de  Bourgogne,  à 


CHE 


—  175 


GHI 


la  demande  de  M.  de  Bcauviiliers,  il  est 
d'avis  que  ce  discours  ne  doit  pas  être 
montré  à  ce  prince,  V,  219;  sa  réponse 
à  ceux  qui  s'étonnent  du  changement 
opéré  dans  la  conduite  et  les  manières 
de  M.  le  Dauphin,  VI,  94;  il  est  nommé 
membre  du  conseil  des  affaires  étran- 
gères, VlU,  a.;o  ;  et  gouverneur  ad  hono- 
res du  fils  de  M.  le  duc  d'Orléans,  343; 
sa  mort.  XII,  377. 

CHEVERNY  (Mme  de) ,  est  nommée 
gouvernante  des  demoiselles  d'Orléans, 
IX,  29. 

CHKVIGNYOeP.  de),  prêtre  de  l'O- 
ratoire ,  meurt  ehez  M.  de  I.aroche- 
foucauld  ;  sa  réputation  comme  mili- 
taire; sa  retraite  chez  les  pères  de  l'Ora- 
toire; ses  liaisons  avec  les  jansénistes; 
son  caractère,  sa  vertu  simple,  ses  amis, 
I,  324;  son  entretien  avec  le  roi;  sa 
mort  sainte,  325. 

CHEVREUSE  (le  duc  de),  est  en  butte 
aux  railleries  de  son  oncle ,  M.  de 
Chaulnes,  pour  avoir  abandonné  le  parti 
des  ducs  et  pairs  opposants  à  M.  le  duc 
de  Luxembourg,  1, 103;  va  s'établir  chez 
l'imprimeur  du  livre  des  Maxirues  des 
saints  pour  corriger  chaque  feuille  à 
mesure  qu'elle  est  imprimée,  262;  s'a- 
liène par  là  Mme  de  Maintenon  et  le  roi, 
263;  est  depuis  longtemps  ministre  d'É- 
tat incognito,  IV,  97;  son  caractère; 
ses  qualités;  97;  il  goûte  et  favorise  le 
projet  conçu  par  Hough,  gentilhomme 
anglais,  98;  dans  un  entretien  sur  la 
situation  des  affaires,  M.  le  duc  de  Che- 
vreuse  et  M.  le  duc  de  Saint-Simon  sont 
étonnés  de  se  rencontrer  dans  les  mêmes 
moyens  d'y  remédier  et  d'établir  une 
même  forme  d'administration  ,  3i7  et 
suiv.;  veut  persuader  au  maréchal  de 
Boufflers  qu'il  est  nécessaire  de  rappe- 
ler les  troupes  d'Espagne,  431  ;  repartie 
du  maréchal  qui  le  déconcerte;  pourquoi 
ils  s'éloignent  l'un  de  l'autre;  M.  de 
Chevreuse  cheicho  à  se  rapprocher  rte  la 
duchesse  de  Bourgogne,  432;  son  entre- 
tien avec  M.  de  Saint-Simon  sur  les 
cabales  qui  divisent  la  cour  et  sur  la 
conduite  qu'il  doit  tenir,  437  ;  il  se  ruine 
en  voulant  faire  ses  affaires  lui-même, 
V,  157;  il  marie  le  duc  de  Luynes,  fils 
du  feu  duc  de  Monlfort,  son  fils  aîné, 
avecMile  de  Neuchâtel,  158;  après  avoir 
lu  le  discours  de  M.  de  Saint-Simon  sur 
Mgr  le  duc  de  Bourgogne  adressé  à  M.  de 
Beauvilliers,  il  est  d'avis  qu'il  ne  doit 
pas  être  montré  au  prince,  2i9;  il  se 
lient  à  part  dans  l'affaire  ded'Antin,  396; 
s'entretient  avec  le  chancelier  sur  les 
moyens  de  terminer  avec  gloire  pour 
lui  toutes  les  affaires  du  même  genre; 
quels  sont  ces  moyens,  VI,  22  ;  ses  pré- 
tentions chimériques  sur  le  duché  de 


Chaulnes,  3i  ;  autres  prétentions  chi- 
mériques sur  l'ancienneté  de  la  pdrie 
de  Chevreuse-I.rTraine,  32;  ses  vains 
efforts  pour  engager  son  ami  M  de 
Saint-Simon  à  soutenir  ces  doubles  pré- 
tentions, 32",  ses  mémoires  adressés  au 
chancelier  en  sont  fort  mal  reçus,  40  et 
suiv.;  à  la  moit  de  Mgr  il  sait  appré- 
cier l'empressement  des  courtisans' qui 
le  recherchent;  s'attache  à  captiver  de 
plus  en  plus  le  Dauphin  et  à  se  rappro- 
cher delà  Dauphine,  90",  quelle  influence 
il  acquiert  auprès  du  Dauphin ,  92 
changement  qu'il  opère  dans  sa  con-  T 
duite  ,  92;  aversion  secrète  de  M.  de  ■ 
Chevreuse  pour  les  jéfuiies;  son  estime 
et  son  affection  pour  l'ort-Royal,  u4; 
ses  prétentions  chimériques  au  duché 
de  Chaulnes  manquent  faire  avorter  le 
projet  d'érection  nouvelle  de  duché  en 
faveur  de  son  second  fils  le  vidame 
d'Amiens,  185  et  suiv.;  mort  de  M.  de 
Chevreuse;  historique  sur  son  père  le 
duc  de  Luynes,  343  et  suiv.;  extérieur 
de  M.  (le  Chevreuse;  son  mariage  avec 
Mlle  Cnlbert;  caractère  de  cette  dame, 
34\;  genre  d'esprit  de  M.  de  Chevreuse, 
345;  ses  dépenses  pour  des  entreprises 
qu'il  est  forcé  d'abandonner;  son  régi- 
me de  vie,  345;  sa  tranquillité  d'àme; 
son  amour  du  travail,  346  ;  aventures 
singulières  qu'il  lui  cause  quelquefois, 
347;  son  inimité  constante  avec  M.  de 
Beauvilliers,  347;  son  style;  son  affabi- 
lité; l'abus  du  quinquina  cause  sa  mort, 
348;  éloge  de  Mme  de  Chevreuse;  goût 
particulier  que  le  roi  et  Mme  de  Mainte- 
non  eurent  toujours  pour  elle  349;  son 
genre  de  vie  après  la  mort  du  roi;  elle 
meurt  en  i'732  adorée  de  sa  famille  et 
révérée  du  public,  349. 

CHEVREUSE,  fils  du  duc  de  ce  nom, 
colonel  de  dragons,  est  tué  à  l'attaque 
de  Carpi,  II,  237. 

CHEVREUSE  (Mme  de),  arrache  à  la 
reine  mère  le  tabouret  partout  pour 
Mme  de  Guéméné,  I.  367  ;  meurt  en  1679, 
375;  elle  avait  contribué  à  la  disgrâce 
de  Fouquet,  IX,  4i7. 

CHEVKY,  vieil  aveugle  riche,  épouse 
une  petite  nièce  de  l'archevêque  de  Cam- 
brai, M.  de  Fénelon  ;  caractère  de  cette 
dame  et  de  Chevry,  XI,  287;  il  meurt 
au  grand  soulagement  de  sa  femme 
dont  la  maison  et  lit  devenue  un  petit  tri- 
bunal assez  compté  dans  Paris,  288. 

CH1.MAY  (la  princesse  de),  meurt  à 
Paris  sans  enfants,  VIII,  443. 

CHIMaY  (le  prince  de),  épouse  la  fille 
cadette  de  J.  B.  Spinola,  lieutenant 
général  des  armées  du  roi  d'Espagn.e; 
il  est  fait  grand  de  première  classe.  IV, 
111:  se  distingue  à  la  guerre  et  devient 
lieutenant   général,   XII,   139;  éitoan» 


CHO 


476 


GIF 


en  secondes  noces  la  fille  de  M.  le  duc 
de  Saint-Simon,  XIX,  381  et  suiv, 

CHIHAC,n]édecin,  remplace  le  chimiste 

Hunibert  auprès  de  M.  le  duc  d'Orléans, 

•  VIII,  287;  va  prier  M.  de  Samt-Simon  de 

■  demander  pour  lui  au  régent  la  direction 

j  du  Jardin  du  roi,  X,  33;  son  savoir  et 

!  son  caractère  ;  il  obtient  cette  diiection 

I  et  laisse  tomber  le  jardin  en  friche,  33 

!  et  suiv.;  donne  à  la  ducliesse  de  Berry 

1  malade  un  purgatif  qui  détruit  le  bon 

effet  de  l'élixir  de  Garas;  son  audace, 

son    impudence,  sa    scélératesse    sont 

impunies.  XI,  liiO. 

CHOCOLAT  des  jésuites  confisqué  au 
profit  du  roi  d'Espafjne;  curieuse  aven- 
ture concernant  ce  cliocolai,  II,  156,  I57; 
jésuites  n'osent  le  réclamer  et  aiment 
les  mieux  le  perdre  que  df  l'avouer,  157. 
CHOIN  (Mlle),  fille  d'honneur  de  la 
princesse  de  Conii;  son  portrait;  son 
esprit  d'intrigue,  I,  129  ;  elle  gagne  la 
confiance  de  aïonseigneur,  130:  répond  à 
l'amour  de  Clermont;  leur  mépris  pour 
la  princesse  de  Conti,  130;  le  roi  dé- 
couvre leur  intrigue  et  leur  projet,  130; 
Mlle  Choin  est  chassée  et  renvoyée  à 
l'abbaye  de  Port-Royal,  à  Paris,  131  ; 
(voy.  Parvulo  de  Meudon);  elle  travaille 
avec  Mme  de  Mainienon  à  culbuter  le 
ministre  Chamillari;  pourquoi,  IV,  ids; 
se  laisse  gagner  par  l.a  Fenillade  et  con- 
sent à  se  lier  avec  Chamillari;  celui-ci 
ne  paraissant  pas  pressé,  elle  en  parle 
à  Mlle  de  Lislebonne,  398;  elle  prie 
La  Feuillade  de  demander  à  son  beau- 
père  de  l'avancement  pour  son  frère, 
399;  refus  de  Chamillari;  elle  devient 
son  ennemie  la  plus  ardente,  liOO  ;  refuse 
la  pension  et  le  logement  à  Versailles 
que  le  roi  lui  tait  offrir;  pourquoi,  ioo 
et  suiv.;  mouvement  qu'elle  se  donne 
po'jr  exciter  la  cabale  de  Meudon  contre 
le  duc  d'Orléans,  V,  ii  ;  son  étrange 
incognito  à  Meudon  pendant  le  séjour 
qu'y  fait  Louis  XIV  durant  la  maladie 
de  Monseigneur,  ^S't  ;  après  la  mort  du 
prince,  Mlles  de  Lislebonne  et  de  Melun 
la  jettent  dans  un  carrosse  de  louage  et 
la  mènent  à  Paris,  437  ;  son  désinieies- 
sement;  son  portrait  physique,  439;  ses 
I manières  libres  à  Meudon  avec  les  du- 
jchesses  rie  Bourgogne  ei  de  Berry,  439. 
(Beau  trait  de  Mlle  Choin,  kkk;  le  roi  lui 
Jassure  une  pension  rie  12  000  livres;  M.  et 
■|MmelaDauphine  lui  font  l'honneur  delui 
j  écrire,  VI,  3  ;  sa  douleur  est  de  peu  de 
/durée,  3;  sa  vie  retirée;  qui  sont  ceux 
qui  continuent  de  la  voir,  k. 

CHOISEUl.  (lecomle  de),  est  fait  maré- 
chal de  France,  I,  24;  est  nommé  pour 
commander  l'armée  d'Allemagne,  à  la 
place  du  maréchal  de  Lorges  ;  précaution 
que  prend  le  roi  avant  de  l'y  envoyer. 


I  208  ;  embarras  oîi  il  se  trouve  au  reçu 
de  deux  lettres  contradictoires,  l'une  du 
ministre  Barbezieux,  l'autre  du  roi  sur 

I  ce  qu'il  rioit  faire  pour  ouvrir  !a  campa- 

i  gne,  229;  il  ouvre  les  yeux  sur  les  arii- 

I  flces  du  marquis  d'Harcourt,  et  se  dé- 
termine à  sauver  Philippsbourg  et 
Landau,  229;  après  avoir  écouté  et  re- 
jeté divers  avis,  il  entre  dans  le  Spire- 
bacb  ;  avantages  de  zetie  disposition, 
230;  efforts  inutiles  des  ennemis  pour 
attaquer  ses  retranchements,  232;  ils  se 
retirent  derrière  la  plaine  de  Musbach. 
233;  le  maréchal,  craignant  pour  Fri- 
bourg,  se  décide  à  passer  le  Rhin;  ses 

I  mesures  secrètes,  279  ;  comment  il  exé- 
cute ce  passage,  279  ;  il  lève  son  camp 
de  Niederbùhl  et  débouche  dans  la 
plaine  de  StoUhofen  avec  un  ordre  et 
une  promptitude  qui  étnnnent  les  enne- 
mis, 281  et  suiv.;  des  pluies  et  des  débor- 
dements l'empêchent  d'aller  attaquer 
les  retranchements  qui  détendent  l'en- 
trée de  la  Franconie,  283;  reçoit  ordre  du 
minisire  de  repasser  le  lUiin;  non  dépit 

j  à  cet  ordre;  par  qui  il  a  été  suggéré,  284; 
il  revient  camper  sous  Strasbourg,  284; 

I  assemble  tous  les  officiers  généraux  de 
son  armée  et  les  consulte  sur  les  moyens 
de  défendre  le  château  d'Èberbdurg , 
attaqué  par  le  prince  de  Bade,  292  ;  à  la 
nouvelle  de  la  signature  de  la  paix  de 
Riswick,  il  défend  tout  acte  d'hostilité, 
293  ;  sa  mort  ;  son  éloge  ,  V  ,  408  et 
suiv. 

CHOISEUL  (le  duc  de),  est  exclu  d'une 
promotion  de  maréchaux  de  France  à 
cause  de  la  conduite  de  la  duchesse  sa 
femme  ;  détails  à  ce  sujet,  I,  25  ;  est 
nommé  par  le  roi  otage  de  la  paix  con- 
clue avec  le  du<;  de  Savoie,  216  ;  épouse 
en  secondes  noces  la  veuve  de  Brûlart, 
premier  président  du  parlement  de  Di- 
jon, II,  8:  son  duché-pairie  est  éteint 
par  sa  mort,  III,  167. 

CHOISEUL  (la  duchesse  de),  sœur  de 
La  Vallière,  meurt  pulmonique  à  la  fleur 
de  l'âge;  sa  beauté;  sa  mauvaise  con- 
duite; son  mari  ne  veut  pas  la  voir  à  sa 
mort,  I,  385. 

CHOISEUL,  capitaine  de  cavalerie,  est 
chargé  par  Villars  de  porter  au  roi  la 
nouvelle  de  la  bataille  de  Friedlingen, 
II,  398;  obtient  un  régiment  et  lOOO  pis- 
loles  ;  repi'rte  à  Villai  s  le  brevet  de  m»» 
réchal  de  France,  398. 

CHOISEUL  (l'abbé  de),  neveu  du  feft 
maréchal  de  Choiseul,  à  la  recomman- 
dation de  M.  de  Saint-Simon,  est  nommé 
par  le  régent  à  l'évêcbé  de  Saint-Papoul, 
VIII,  396. 

CIENFUEGOS,  fameux  jésuite   espa- 
gnol, est  fait  cardinal,  XI,  341. 
CIFUENTES,  fait  entrer  des  secours 


CLÉ 


—  177  — 


CLE 


dans  Barcelone  assiégée  par  Philippe  V, 

111,271. 

CILLY,  maréchal  de  camp,  vient  ap- 
porter au  roi  la  nouvelle  de  la  victoire 
d'Almanza,  III,  4i7,  est  t'ait  lieutenant 
général,  kli  ;  s'empare  de  quelques  pe- 
tits forts  sur  laBidassoa;  prend  les  forts 
commencés  pour  défendre  le  fort  du  pas- 
sage; brûle  six  vaisseaux  qui  étaient  sur 
les  chantiers  et  un  amas  immense  de 
bois  de  construction,  XI,  122. 

CLARAFUENTE  Grillo  (  le  marquis 
de),  de  Gênes  ;  grand  d'Espagne,  XII, 

CLARE  (milord),  maréchal  de  camp, 
est  tuéà  la  bataille  de  Ramiilies,  U^îtô. 

CLEFMONT,  fils  de  M.  le  marquis  du 
Chàtelet,  gouverneur  de  Viiicennes,  est 
marié  à  la  fille  du  duc  de  Richelieu  avec 
la  survivance  de  la  charge  de  son  père; 
ce  maringe  est  imaginé,  réglé  et  lerniiiié 
dans  un  jour  du  dîner  au  souper,  sans 
que  M.  ni  Mme  du  Cliàielet  en  aient  la 
première  notion;  par  qui;  détails  à  ce 
sujet,  VII,  48  et  suiv. 

CiLÈMENl  XI,  pape,  retarde  l'investi- 
ture de  Naples  ei  de  Sicile  pour  le  nou- 
veau roi  d'Espagne,  mais  fait  dire  dans 
ces  deux  pays  qa'il  le  reconnaît  pour 
leur  seul  roi,  II,  liS,  tk6;  sur  les  nomi- 
nations du  roi  d'Espagne,  il  expédie  sans 
difficulté  les  bénéfices  du  royaume  de 
Naples,  238;  rend  une  sentence  arbi- 
trale contre  Madame  en  faveur  de  l'é- 
lecteur palatin,  356:  renvoie  sans  l'ou- 
vrir à  l'ambassadeur  de  l'eraperenr  une 
lettre  de  ce  prince  qui  lui  taisait  part  de 
la  déclaration  de  l'archiduc  comme  roi 
d'Espagne,  111,  22  ;  tait  au  roi  les  pre- 
mières ouvertures  d'une  ligue  de  l'Italie 
contre  l'empereur;  obtient  avec  peine  la 
permission  d'acheter  des  armes,  de  lever 
des  troupes  dans  le  Comtat,  IV,  210; 
pour  exciter  ses  alliés,  il  niunit  ses  pla- 
ces; prend  à  son  service  des  officiers 
généraux;  tire  du  château  Saint-Ange 
de  grandes  sommes  d'argent,  213;  mal 
secondé  par  une  ligue  mal  tissue  et 
opprimé  par  les  troupes  de  l'empereur, 
il  est  forcé  de  recevoir  à  Rome  un  plé- 
nipotentiaire de  ce  prince,  2(i9;  il  re- 
fuse avec  fermeté  de  nommer  un  cardi- 
nal, au  nom  de  l'archiduc,  comme  roi 
d'Espagne;  détails  à  ce  sujet,  250  et 
suiv.;  accorde  le  chapeau  à  l'abbé  de 
Polignac,  251  ;  comment  il  se  voit  forcé 
de  rt- cevoir  le  marquis  de  Prié,  plénipo- 
tentiaire de  l'empereur,  283  et  suiv.; 
et  de  reconnaître  l'archiduc  roi  d'Espa- 
gne, 336;  il  fait  tout  ce  qu'il  peut  pour 
retenir  a.  Rome  l'anibassadeur  de  Phi- 
lippe V,  et  celui  du  roi  de  France,  337; 
oublie  une  bulle  çiui  déclare  idolàtriques 
ei  proscrit  les  cérémonies  chinoises  dOi. 


Confucius  et  des  ancêtres,  V,  374  ;  fait 
toucher  au  roi  Jacques  III  50  000  écus 
de  son  propre  argent,  VIII ,  3i4  ;  il  s'a- 
dresse à  l'Espagne,  au  Portugal  et  même 
à  la  France  pour  en  obtenir  des  secours 
contre  les  Turcs,  369;  à  la  place  de 
troupes,  il  demande  des  vaisseaux  et 
des  galères  ;  pourquoi,  376;  il  s'engage 
à  donner  le  chapeau  de  cardinal  à  Albe- 
roni,  IX,  20  et  suiv.;  ses  oft'res  sur  le 
clergé  d'Espagne  et  des  Indes,  k9;  sa 
confiance  dans  le  jésuite  Daubenton , 
49  ;  manège  de  défiance  réciproque  en- 
tre lui  et  Albéroni ,  58  et  suiv,;  il  re- 
nouvelle la  demande  qu'il  a  déjà  fait 
faire  de  la  dépouille  des  évêques  qui 
viendront  à  mourir,  62;  il  ne  peut  se 
résoudre  à  faire  Albéroni  cardinal  avant 
d'èire  siir  de  son  accommodement  avec  la 
cour  d'Espagne,  Ii8  ;  ses  angoisses,  118; 
il  déclare  Borromée  cardinal  sans  donner 
à  Albéroni  la  satisfaction  de  lui  faire 
espérer  le  second  chapeau  qui  vaquerait, 
119;  conditions  qu'il  met  à  la  promotion 
d'Alhéroni,  238;  pense  à  faire  une  ligue 
entre  l'empereur  et  le  czar  pour  la  dé- 
fense de  la  chrétienié;  ordonne  à  son 
nonce  Bentivoglio  à  Paris  d'y  travailler 
secrètement  ei  prudemment,  255;  lui 
adres.se  un  bref  qu'il  écrit  au  czar;  quel 
en  est  l'objet,  256;  son  caractère,  258; 
sa  conduite  relativement  a  la  détention 
du  grand  inquisiteur  Molinez,  258  ;  ses 
lettres  au  roi  d'Espagne  et  au  duc  de 
Parme;  ses  excuses,  ses  promesses  con- 
cernant la  promotion  d'Alhéroni,  263  et 
suiv.;  son  mécontentement  en  recevant 
raccomiiiudement  conclu  à  Madrid,  296; 
il  paraît  content  du  roi  et  de  la  reine 
d'Espagne  et  d'Alhéroni,  mais  outré 
contre  Aldovrandi,  297;  il  fait  enfin  Albé- 
roni cardinal  ;  comment  cette  promotion 
est  reçue,  300  ;  frayeur  du  pape  sur  l'en- 
treprise de  la  tloUe  d'Espagne,  il  essaye 
en  vain  de  détourner  le  roi  de  son  pro- 
jet, 302;  effraye  des  menaces  de  l'empe- 
reur, il  essaye  de  l'apaiser,  312  ;  adresse 
au  roi  d'Espagne  des  brefs  remplis  de 
plaintes  et  de  reproches  de  son  entre- 
prise, 320;  il  avoue  au  cardinal  del  (liu- 
dice  la  faiblesse  qu'il  a  eue  d'élever 
Albéroni  à  la  dignité  de  cardinal;  ré- 
ponse plaisante  que  lui  fait  del  Ciudice, 
321  ;  fait  prier  l'empereur  de  garder  la 
neutralité  en  Italie;  mépris  où  il  est  à 
la  cour  de  Vienne,  321  ;  la  peur  qu'il  a 
de  l'empereur  lui  fait  faire  tout  ce  que 
ce  prince  demande;  il  fait  arrêter  le 
comte  de  Péterborough  et  garderétroite- 
ment  dans  le  fort  d'Urbin  ;  par  peur  des 
Anglais,  il  le  met  en  liberté  et  lui  fait 
force  compliments,  361  ;  ordonne  à  son 
nonce  de  présider  le  régent  d'agir  pour 
Brocurer  Ja   paix  entre   l'empereur  et 

12 


CLÉ 


—  178  — 


GLË 


l'Espatçn»?  bcb  embarra»  sntre  les  cours 
de  Maàrid  et  de  Vienne;  il  fait  imprimer 
et  distribue  à  tous  ses  nonces  le  bref 
qu'il  a  adiessé  au  roi  d'Espagne  pour 
démeiiiir  la  part  qu'on  lui  aitribue  à 
l'entreprise  de  ce  prince,  361;  révoque 
de  nouveau  les  induits  qu'il  a  accordés 
sur  le  clergé  d'Espagne  et  des  Indes; 
veur  obliger  le  roi  d'Espagne  d'aniiuler 
par  un  décret  tous  ceux  qu'il  a  faits  de- 
puis nejif  ans  contre  les  prétentions  de 

'  la  juridiction  ecclésiastique,  362  et  suiv.; 
i!  avoue  au  cardinal  Acquaviva  que  ses 
démarches  auprès  de  l'empereur  n'ont 
et  n'auront  aucun  succès,  363  ;  il  entre 
dans  le  projet  de  mariage  de  la  rille  du 
duc  de  Modène  avec  le  prétendant,  369; 
il  offre  de  se  mêler  de  la  paix  entre 
l'empereur  et  l'Espagne,  370;  il  envoie 
ordre  au  nonce  Aldovi-andi  de  demander 
au  roi  d'Espagne  que  les  choses  soient 
rétablies  dans  leur  ancien  étal;  singulier 
expédient  dont  il  se  sert  pour  permettre 
à  Albéroni  la  non-résidence  dans  son 
diocèse,  384;  il  refuse  les  bulles  pour 
l'archevêché  de  Séville;  pourquoi,  388; 
effrayé  des  mesures  prises  par  le  rége*., 
pour  se  passer  des  balles  qu'il  retuse 
d'envoyer  aux  évèques  de  France  nom- 
més, il  déclare  au  cardinal  de  I-a  Tré- 
moille  qu'il  accorde  toutes  les  bulles,  X, 
43  et  suiv.;  consterné  des  mesures  qu'il 
prend,  il  porte  ses  plaintes  à  Madrid  ; 
ses  vifs  reproches  à  Aldovrandi,  65  ;  il 
tient  une  congrégation;  résolutions  qui 
y  sont  prises,  67  ;  sa  conduite  à  l'égard 
de  la  demande  que  font  les  Impériaux 
du  rappel  d'Aldovrandi,  68  et  suiv.  ;  il 
nomme  vice-légat  à  Avignon  le  prélat 
Négroni  mal  vu  en  France,  69;  sa  ré- 
ponse aux  plaintes  que  lui  fait  le  car- 
dinal de  la  Trémoille  sur  cette  nomi- 
nation ,  69;  il  refuse  à  Albéroni  les 
bulles  pour  l'archevêché  de  Séville  ;  sous 
quel  prétexte,  71  ;  propositions  secrètes 
qu'il  lui  fait  faire  à  ce  sujet,  85  et  suiv.; 
répond  au  mémoire  et  aux  protestations 
que  fait  le  cardinal  Acquaviva  sur  ce 
même  sujet,  83;  son  embarras  sur  deux 
ordres  qu'il  reçoit  d'Espagne ,  89  ;  ses 
efforts  et  ses  menaces  auprès  du  roi 
d'Espagne  pour  le  détourner  de  faire  la 
guerre  à  l'empereur,  i25  et  suivantes  ; 
ses  griefs  contre  la  cour  de  Madi  id,  i25; 
îes  plaintes  et  ses  exhortations  fi  Albé- 
•oni,   126,  et  au  P    Jaubenton  ,  127;  sa 

f  politique  à  l'égard  du  traité  de  I,on- 
dres,  154;  ses  plain'es  au  P.  Dauhenton 
concernant  le  pouvoir  qu'il  lui  a  envoyé 
d'absoudre  le  roi  d'Kspagne;  éclaircis- 
sements qu'il  lui  demande  à  ce  sujet,  165; 
lui  ordonne  de  ropr('scnier  au  roi  que 
ce  serait  faire  plaisir  Ji  Sa  Sainteté  de 
déclarer  par  une  lettre  que  les  remon- 


trances paternelles  du  chef  de  l'Église 

l'ont  engagea  faciliter  la  conclusion  de 
la  paix  avec  l'empereur,  I66;  sa  colère 
contre  le  cardinal  Acquaviva,  190;  soe 
étonnement  et  son  embarras  à  la  rup- 
ture de  la  cour  de  Madrid  avec  lui,  i9o; 
comment  le  pape  justifie  sa  conduite, 
210;  il  déclare  qu'il  ne  traitera  jamais 
avec  le  cardinal  Acquaviva,  228;  sa  letire 
au  roi  d'Espagne,  230;  à  la  nouvelle  du 
débarquement  des  Espagnols  dans  la 
Sicile,  il  écrit  au  roi  d'Espagne  un  bref 
fulminant,  235  ;  fait  avertir  son  nonce  à 
j  Paris  de  ses  résolutions  et  de  ses  motifs, 
]236;  fait  déclarer  qu'Albéroni  a  encouru 
j  les  censures,  236  ;  par  un  bref  postérieur 
il  blâme  le  nonce  Aldovrandi  d'avoir  fait 
fermer  le  tribunal  de  la  nonciature  à 
Madrid',  246  ;  embarras  du  pape  à  l'égard 
de  l'Espagne,  26i  ;  il  fait  une  promotion 
de  dix  cardinaux  ;  leurs  noms,  XI,  194; 
il  reste  sourd  aux  instances  que  lui 
fait  le  roi  d'Espagne  pour  ôter  le  cha- 
peau de  cardinal  à  Albéroni  ;  politique 
de  la  cour  romaine  à  l'égard  du  cardi- 
nalat,  270;  Clément  meurt  à  71  ans; 
ses  infirmités,  386. 

CLÉMENT  (le  prince),  est  éln  évoque 
de  Munster,  puis  de  Paderborn  ,  XI, 
113. 

CLEREMBAULT,  lieutenant  général, 
de  peur  d'être  tué  à  la  bataille  d'Hoch- 
stedt ,  se  noie  dans  le  Danube ,  qu'il 
veut  passer  à  la  nage,  III,  89. 

CI.EKEMBAULT  ^maréchal  de),  connu 
d'abord  sous  le  nom  de  comte  de  Pal- 
luau,  XIII,  15  ;  son  caractère,  15. 

CLEREMBAULT  (la  maréchale  de), 
est  attachée  à  Madame,  sans  avoir  ni 
titre  ni  nom,  avec  une  pension  de 
4000  livres  ;  sa  famille;  ce  qu'elle  avait 
été  auparavant  ;  son  caractère  singulier, 
II,  349;  son  avarice;  sa  passion  pour 
le  jeu,  350;  par  quoi  elle  plaît  à  Ma- 
dame ;  son  amitié  pour  sa  sœur  religieuse 
à  Saint-Antoine;  son  indifférence  pour 
ses  fils,  350  ;  consultée  par  Madame  si 
elle  peut  faire  le  voyage  de  Reims,  elle 
lui  répond  qu'elle  peut  partir,  elle-même 
qui  doit  la  précéder  au  tombeau  se  por- 
tant bien,  XIII,  14;  elle  meurt  à  89 
ans;  de  qui  elle  était  fille,  i4;  ses 
frères  et  sœurs  ;  caractère  de  son  mari 
le  maréchal  de  Clérembault  ;  devenue 
veuve  elle  lut  gouvernante  des  filles  de 
Monsieur,  15;  son  esprit;  sa  conTer- 
sation,  is,  i6. 

CLEREMBAULT  (l'abDe  de),  vilain 
bossu,  avec  de  l'esprit  et  delà  science 
et  pourvu  de  quatre  abbayes,  meurt  sans 
laisser  beaucoup  de  rcgicts  à  sa  mère  la 
maréchale  de  Clcremhatilt,  VII,  98. 

CLÉlîRMBAULT  LA  PI.RRUQUE,  beau- 
père  de  M.  le  duc  de  Luxembourg,  meoit 


GOE 


—   179  — 


COE 


à  plus  de  100  ans;  son  cai-aoïère;  ses 
deux  mariages;  son  avarice;  ses  em- 
plois, VI.  iios  ets'iiy. 

CI.ERGÈ,  comment  le  clergé  devient 
le  premier  corps  de  l'Étal,  VII,  169. 

CLEliGË  (assemblée  du)  ,  en  1700  , 
présidée  par  l'archevêque  de  Reims; 
discours  de  ce  prélat  ;  ses  proposiuons  ; 
dispute  entre  le  premier  et  le  second 
ordre;  censure  de  plusieurs  livres  dont 
les  auteurs  sont  jésuites;  rapport  de 
M.  de  Meaux  sur  ce  sujet,  H,  y5;  grande 
table  tenue  par  M.  de  Reims;  ce  prélat 
refuse  du  tid  de  Champagne  au  roi 
d'Analeterre  ,  95;  s'aliène  l'assemblée 
du  clergé  par  ses  brusqueries  ;  se  démet 
de  la  présidence  en  faveur  du  cardinal 
de  Noailles,  99. 

CLERMO.NT,  enseigne  des  gens  d'ar- 
mes de  la  garde,  s'attache  à  M.  de 
Luxembourg  qui  l'introduit  chez  Mme  la 
princesse  de  Conti  ;  il  en  fait  l'amoureux 
et  la  princesse  le  devient  de  lui,  I,  i3o  ; 
M.  de  Luxembourg  et  le  prince  de  Conti. 
pour  se  rendre  maîtres  de  l'esprit  de 
Monseigneur,  lui  ordonnent  de  s'atta- 
cher à  Mlle  Cboin  et  de  paraître  vouloir 
l'épouser  ;  Clermont  joue  son  rôle,  réus- 
sit et  tous  oeux  trompent  la  princesse 
de  Conti;  leur  intrigué  est  connue  du 
roi,  130  ;  Clermont  a  ordre  de  se  défaire 
de  sa  charge  et  de  se  retirer  en  Dau- 
phiné,  131;  est  nummé  capitaine  des 
Suisses  de  M.  le  duc  d'OrK-ans;  ce  choix 
est  fort  applaudi,  XI,  is"». 

CLERMON  r-CHATTES,  évêque-duc  de 
Laon,  meurt  dans  son  diocèse;  son  ca- 
ractère, XII,  10  ;  sa  conduite  dans  l'af- 
faire de  la  constitution,  1 1 . 

CLERMONI-D'AMRUISE,  gendre  de 
M.  d'O,  est  fait  capitaine  des  gardes  de 
M.  le  duc  de  Berry,  V.  376. 

CLERMONT -TONNERRE,  évêque  de 
Noyon  ;  sa  ridicule  vanité  généalogique; 
1 ,  67  ;  il  est  reçu  de  l'Académie  par 
ordre  du  roi,  132;  détails  sur  sa  récep- 
tion oii  l'abbé  Caumartin  le  rend  ridi- 
cule iiar  la  réponse  qu'il  fait  au  réci- 
piendaire, 133;  l'évèque  est  le  seul  qui 
ne  s'en  aperçoive  pas;  l'archevêque  de 
Paris  et  le  P.  La  Chaise  le  détrompent 
enfin,  i^k;  va  alors  se  plaindre  au  roi, 
iSk;  refuse  de  recevoir  les  excuses  de 
l'abbé;  va  cacher  sa  home  dans  son 
diocèse;  pardonne  ensuite  à  Caumar- 
tin, lui  fait  un  présent  et  travaille  à  le 
faire  évêque,  i35;samort;  ses  bonnes 
qualités,  II,  160. 

CLOCHE  (le  P.),  général  de  l'ordre  de 
Saint-Dominique  depuis  quarante  ans, 
meurt,  après  avoir  joui  toute  sa  vie  de 
la  plus  grande  considération  ,  XI ,  270. 

COETLOGON  (  De  )  brûle  les  vais- 
seaux anglais  laissés  à  Gibraltar,  I,  6%  ; 


prend  cinq  vaisseaux  hollandais  dans  la 
rivière  de  Lisbonne,  après  un  combat 
fort  opiniâtre,  II,  463  ;  est  nommé  mem- 
bre du  conseil  de  marine,  VIII,  223;  on 
lui  offre  la  charge  de  vice-amiral  avec 
un  brevet  de  retenue  de  120  ooo  livres, 
pour  la  sœur  du  duc  de  Noailles;  il  la 
refuse  à  ce  prix  ;  on  lui  doune  la  vice- 
amirauté  sans  lui  rien  demander;  son 
éloge,  IX,  33;  il  refuse,  sous  le  minis- 
tère de  M.  le  Duc,  de  vendre  sa  charge 
de  vice-amiral  ;  sa  réponse  généreuse 
dans  cette  occasion  ;  son  confesseur  lui 
annonce,  quelques  instants  avant  sa 
mort,  qu'il  vient  d'être  nommé  maréchal 
de  France;  son  indifférence  à  cette  nou- 
velle, ùk. 

COETLOGON  (  Mlle  de  ),  une  des  filles 
de  la  reine  Marie-Thérèse,  laide,  naïve  et 
fort  aimée,  s'éprend  jusqu'à  la  lolie  de 
M.  Cavoye;  sa  douleur  et  ses  larmes 
quand  il  va  à  l'armée,  I,  194;  auties 
douleurs  quand  il  est  misa  la  Bastille 
pour  duel;  elle  parle  au  roi  pour  lui;  le 
querelle  jusqu'aux  injures  ,  lui  montre 
les  ongles,  parce  qu'elle  n'en  put  obtenir 
la  délivrance  ;  le  roi  la  marie  enfin  à 
Cavoye,  195. 

COETLOGON-MEJUSSEAUME  ,  syndic 
des  états  de  Bretagne,  est  exilé  par  une 
lettre  de  cachet,  X,  294. 

COETQUEN  (le  comte  de),  se  lie  avec 
le  due  de  Saint-Simon  ;  manque  de  le 
tuer  en  badinant  avec  son  fusil,!,  lo; 
se  noie  dans  lEscaul  comme  le  lui  ont 
prédit  deux  diseurs  de  bonne  aven- 
ture, 11. 

COETQUEN  (  Mme  de  ),  meurt  en  Bre- 
tagne oîi  elle  était  retirée  depuis  long- 
temps dans  ses  terres;  sa  famille;  son 
caractère;  sa  passion  pour  M.  de  Tu- 
renne  ;  elle  laisse  échapper  à  dessein  le 
spcret  qu'il  lui  a  confié  ;  fut  considérée 
du  roi,  XI,  300  et  suiv. 

COETQUEN  ,  fils  de  Mme  de  Coetquen 
aimée  de  M.  de  Turenne,  épouse  la  fille 
de  M.  de  Noailles  d'une  laideur  horrible  ; 
sa  plaisanterie  à  ce  sujet,  I,  247;  est 
blessé  à  la  bataille  de  Friedlingen,  II, 
397;  se  distingue  au  siège  de  Lille;  est 
fait  m  réchal  decamp,  IV,  258;  ala  jambe 
emportée  dans  la  plaine  de  Malplaquet, 
quelques  jours  avant  la  bataille  de  ce 
nom,  V,  46. 

COETQUEN  (  Mme  de  )  ,  sœur  du 
duc  de  Noailles,  meurt  à  42  ans,  XIII, 
29. 

C0ETT5NFA0,  lieutenant  général,  est 
nommé  chevalier  d'honneur  de  Mme  la 
duchesse  de  Berry,  V,  378;  il  envoie  à 
M.  de  Saint-Simon  en  présent  pour  plus 
de  20  000  écus  de  vaisselle;  à  quelle  oc- 
casion, VU,  317  et  suiv;  sa  mort,  XI, 
381. 


COI 


—  480  — 


COI 


COETTENFAO  (  Mme  de  )  ,  fille  d'un 
conseiller  au  parlement  et  d'une  fille  do 
Mme  du  Mntteville,  remet  en  mourdiii  a 
M.  de  Saiiit-Simuii  une  casseae  cunie- 
nant  un  tesianjent  par  lequel  elle  lui 
donne  plusde  SOUOOO  livres;  usage  qu'en 
fait  M,  de  Saint-Simon,  VII,  3i5  et 
suiv. 

COETTENFAO  ,  évêque  d'Avranches  , 
très-bun  et  digne  prélat;  sa  mort,  XI, 
173. 

CORUVRES  (  le  maréchal  de  ) ,  con- 
firme ,  malgré  lui  et  ses  lumières,  l'avis 
prononcé  par  M.  d'O  contre  la  resuluiion 
de  M.  le  l'onite  de  TouIdusc  ,  d'attaquer 
de  nouveau  l'amiral  Roock  après  le  com- 
bat de  Malaga,  III,  JOl  ;  reçoit  du  roi 
d'Espagne  son  portrait  enrichi  de  dia- 
mants, 120;  est  nommé  chevalier  de 
l'ordre,  lio;  retourne  à  Toulon  pour 
aller  de  là  lavoriser  l'entreprise  de  Bar- 
celone. 2s5  ;  y  arrive  assez  tard,  et  y 
lait  peu  de  chose,  271.  Voy.  Estrees 
(  vice-amiral  ). 

COEUVHES  (la  maréchale  de),  accom- 
pagne Mme  de  Montespan  à  Bourbon, 
emmenant  avec  elle  la  fille  des  Noailles  ; 
dans  quel  but;  ses  souplesses  auprès  de 
Mme  de  Montespan,  IV,  12;  à  la  mort  de 
cette  dame,  elle  se  retire  à  l'abbaye  de 
Sainte-Menehould,  13. 

COHORN,  le  Vauban  des  Hollandais, 
force  les  lignes  des  Français  à  Anvers, 
II,  ^62;  sa  mort,  III,  55. 

COIGNY,  est  nommé  directeur  général 
des  troupes  en  Catalogne,  1,  139;  est 
nommé  pour  commander  à  Barcelone, 
279;  son  origine;  comment  il  épouse 
la  sœur  de  Matignon  et  devient  lieute- 
nant général  ;  il  change  son  premier 
nom  de  Guilloi  en  celui  de  Fraiiquetot  ; 
partage  avec  ses  beaux-fières  la  faveur 
de  Chamillart,  111, 18  ,  refuse  d'alltv  en 
Bavière  et  perd  sans  s'en  douter  le  bâton 
de  maréchal,  18;  va  commander  un 
corps  d'armée  sur  la  Moselle ,  52  ;  y 
meurt  de  chagrin,  122. 

COIGNY,  mestre  de  camp  de  Royal- 
Etranger,  épouse  Mlle  du  Bordaye  ;  ori- 
gine et  qualités  de  celte  demoiselle  ;  ils 
sont  arrêtés  tous  deux  en  voulant  passer 
en  Hollande,  II,  6i  ;  par  le  crédit  de 
Chamillart,  il  obtient  l'agrément  d'ache- 
ter du  ducde  Guiche  la  charge  de  colonel 
général  des  dragons,  111,  129  ;  se  bat  en 
duel  avec  le  duc  de  Mortemart;  pourquoi; 
est  blessé  ;  veut  vendre  sa  charge  et  se 
relire  en  Normandie,  VIU,  't32;  sou  déses- 
poir, "133;  par  le  ci'édit  de  M.  do  Saint- 
Simon,  il  entre  au  conseil  de  guerre, 
yik  ;  sa  reconnaissance  envers  M.  de 
Sauii-Simon,  'lik. 

COIGNY  (  Mme  de  ),  sœur  du  comte  de 
Matignon  et  du  maréchal  de  Matignon 


meurt  fort  vieille;  son  maii;  son  origine; 
son  premier  nom,  XI,  17*1. 

CiilSI.lN.  evèque  d'Orléans,  est  nom- 
mé cardinal  par  le  roi  ;  détails  à  ce  sujet, 
I,  180;  portrait  physique  et  moral  de  ce 
prélat;  ses  bénéfices;  ce  qu'il  en  fait, 
181  ;  sa  frugalité  ,  sa  modestie  épisco- 
pale,le  roi  le  traite  toujours  avec  dis- 
tinction, 181  ;  il  se  brouille  avec  M.  de 
La  Rochefoucauld;  à  quelle  occasion, 
199;  demeure  inflexible  aux  avances  du 
duc  et  va  bouder  dans  son  diocèse,  200; 
revient  à  Versailles  pour  exercer  sa 
charge;  reçoit  du  roi  une  nouvelle  morti- 
fication et  retourne  dans  son  diocèse. 272; 
le  roi  l'apaise  eiisuite  en  nommant  son 
neveu  à  l'evêché  de  Metz,  et  le  réconcilie 
avec  M.  de  l.a  Rochefoucauld,  273  et 
suiv.;  il  reçoit  des  mains  du  roi  la  ca- 
lotte de  cardinal  :  sa  réponse  à  une 
question  de  Sa  Majesté,  299;  est  nom- 
me grand  aumônier;  en  reçoit  les  provi- 
sions à  Rome,  oîi .il  a  été  envoyé.  H,  103; 
vient  supplier  le  roi,  pour  lui  et  pour 
son  neveu,  de  faire  éclaircir  l'affaire 
intentée  à  ce  dernier,  III,  217;  sa  mort; 
Sou  éloge,  239;  traits  de  sa  ciiarité,  239; 
il  ne  voulut  jamais  se  démettre  de  son 
évèché  ;  pourquoi ,  211O  ;  estime  du  roi 
piiurlui;  honneurs  qu'il  lui  fait  rendre, 
'iko. 

COISLIN  (  l'abbé  ) ,  neveu  de  l'évêque 
d'Orléans  ,  est  nommé  à  l'evêché  de 
Metz;  sa  singularité  ;  sa  malice;  pour- 
quoi il  s'est"  fait  prêtre;  obtient  d'abord 
la  survivance  de  premier  aumônier  du 
roi ,  1,  273  ;  puis  l'evêché  de  Metz  sans  y 
songer,  273  ;  est  nommé  premier  au- 
mônier, II,  103;  aventure  éclatante  et 
ridicule  qui  lui  arrive  ;  comment  le 
roi  parvient  à  faire  cesser  le  bruit 
qu'elle  occasionne,  III,  217  ;  la  vie  régu- 
lière de  l'évêque  dément  l'impudence 
de  ses  calomniateurs,  218;  devient  duc 
et  pair  par  la  mort  de  son  frère  le  duc 
de  Coislin  ,  V,  189;  le  roi  lui  défend 
d'en  prendre'  les  marques  jusqu'à  ce 
qu'il  se  soit  fait  rendre  compte  de  son 
affaire  ;  de  dépit,  il  s'en  va  dans  son 
diocèse,  190;  tombe  malade  de  désespoir, 
190;  au  bout  d'un  an,  le  roi  lui  permet 
de  se  faire  recevoir ,  sans  lui  donner 
d'autres  raisons  de  sa  défense  que 
d'avoir  voulu  le  mortifier  ;  pourquoi  , 
191  et  suiv.  ;  Meli  va  remercier  le  roi 
qui  le  reçoit  honnêtement  ;  nouvel 
obstacle  qu'il  rencontre  au  parlement; 
comment  il  est  levé,  192. 

COISLIN  '  le  duc  de  ) ,  sa  mort;  son 
éloge  ;  traits  singuliers  de  sa  politesse 
extrême.  Il,  388;  aventures  d'une  autre 
espèce,  389;  comment  il  force  le  premier 
président  Novion  à  lui  rendre  ce  qui  luj 
est  dû,  39 1  ;  sa  gêné  rosité  à  son  égard,  392 


COL 


—  181   — 


COM 


COISLIN  (  la  duchesse  de  ) ,  meurt 
pauvre  et  retirée  à  la  campagne  depuis  la 
mort  de  son  mari;  son  nom  de  famille; 
scn  mériie,  lll,  i82. 

COISI.IN  (  le  chevalier  de  ),  frère  du 
duc  ei  du  cardinal  de  ce  nom;  son  ca- 
ractère bizarre,  arbitraire  eiincommude; 
traits  qui  le  peignent  parfaitement;  sa 
mort,  I,  ki9. 

COISLIN  (leducdf';^,  ami  de  M.  le  Duc, 
meurt  peu  de  temps  après  lui,  V,  i87; 
son  caractère  extraordinaire,  dangereux 
et  méchant,  i6l  ;  traits  qui  le  font  con- 
naître, 188;  il  se  ruine  avec  une  comé- 
dienne qui  le  gouverne  jusqu'à  sa  mort, 
189. 

COLANDfîE,  lieutenant  aux  gardes, 
traite  du  régiment  de  la  reine-infante- 
rie; le  roi  arrête  le  marché;  pourquoi, 
11,  Zii9. 

COLBERT,  archevêque  de  Rouen  ; 
meurt  fort  regretté  des  duchesses  de 
Chevreuse  et  de  Beauvilliers,  ses  sœurs  ; 
son  caractère;  ses  qualités,  son  savoir; 
son  assiduité  aux  soins  du  gouverne- 
ment pastoral;  il  embellit  Gaillon  bâti 
par  le  cardinal  d'Amhoise,  IV.  73. 

COLBERT  DU  TEKRON,  intendant  de 
marine  à  la  Rochelle,  fait  creuser  un 
port  à  Kochefort,  avec  de  grandes  dé- 
penses, III,  177  ;  défaut  qu'on  y  remar- 
que; Colbert  du  Terron  prend  soin  de 
l'éducation  du  petit  Renault,  177. 

COLMENERO,  confident  du  prince  de 
Vaudemont  et  général  d'artillerie  dans 
le  Milanais ,  est  envoyé  au  rui  pour 
presser  l'envoi  des  troupes,  II,  i44;  sa 
fidélité  est  soupçonnée  par  les  Français; 
il  rend  Alexaii'iiie  aux  Impériaux,  III, 
44l;  passe  de  leur  coté;  obtient  du  prince 
Eugène  le  gouvernement  du  château  de 
Milan,  <iïi. 

COLOtJNE  (l'électeur  de),  vient  à  Paris 
incognito;  se  rend  à  Versailles;  com- 
ment il  y  est  traité  par  le  roi  et  par 
•es  princes,  III,  326;  son  extérieur; 
ses  manières;  il  va  à  Mons  voir  l'olec- 
teur  de  Bavière;  s'établit  à  Lille,  327; 
y  reçoit  de  l'archevêque  de  Cambrai  les 
quatre  moindres,  le  sous-diaionat,  le 
diaconat,  la  prêtrise,  et  est  sacré  évèque, 
372;  vient  incognito  à  Versailles;  est 
reçu  en  audience  chez  le  roi  ;  comnier/.' 
ilest  traité  à  Meudon,  chez  Monseigneur, 
V,  383;  dit  la  messe  à  Mme  la  duchesse 
de  Bourgogne;  détails  à  ce  sujet;  son 
poisson  d'avril  à  Valencicnnes,  383;  il 
visite  Saint-Cyr;  offre  à  Mme  Dangeau 
cour  le  comte  de  Loweinstein  son  frère 
un  canonicatde  Liège,  lequel  est  accepté 
de  l'agrément  du  roi,  Zi't;  vient  à  Paris, 
est  mené  dans  le  cabinet  du  nii,  VI,  377  ; 
ses  voyages  à  Versailles  et  à  Marly,  liOS: 
VII,  152;  retourne  en  ses  Etals,  272;  il 


meurt  à  Rome  à  52  ans  ;  sa  famille  ;  ses 
évêchés,  XIII,  65. 

COLOiN.NE  (le  connétable  de),  vient 
d'Italie  en  Provence;  obtient  avec  peine 
la  permission  de  voir  sa  famille,  sans 
pouvoir  mettre  le  pied  à  Paris  ni  à  la 
cour;  s'en  retourne  promptement,  III, 
196- 

COLONNE  (le  prince  de),  de  Rome; 
grand  d'Espagne;  ancienneté  de  sa  mai- 
son. XII,  r39. 

COMBAT  naval  représenté  sur  la  place 
Major  à  Madrid  à  l'occasion  du  mariage 
du  prince  des  Asturies;  description  de 
ce  combat  singulier,  XII,  3 10,  311 . 

COMBlî  (le  P.  La;,  vuv.  La  Combi. 

COMINGES,  flis  ei  ne'veu  paternel  de 
Guitaut  et  de  Cuminges,  tous  deux  gou- 
verneurs de  Saumur  et  capitaines  des 
gardes  de  la  reine  mère  ;  histoire  du 
père  et  de  l'oncle;,  grosseur  énorme  du 
tils  et  neveu,  VI,  303;  son  nom  de 
Cominges  devient  par  plaisanterie  celui 
des  bombes  et  des  mortiers  du  plus  gros 
calibre;  son  mariage  secret;  sa  mort; 
son  frère  chevalier  de  Malte;  sa  sœur, 
303  et  suiv. 

COM.\lEliCY(  le  prince  de),  est  tué  à  la 
bataille  de  Luzzara,  III,  1432. 

COMMERCY  (la  seigneurie  de),  fut 
souvent  l'apanage  des  puînés  des  ducs 
de  Lorraine;  dans  quelles  mains  elle 
passa  successivement,  III,  11^2  ;  M.  de 
Vaudemont  se  propiise  de  se  la  faire 
donner  en  souveraineté  par  le  duc  de 
Lorraine,  kki. 

COMMISSAIRES  nommés  en  1709  pour 
faire  la  visite  des  blés,  chacun  dans  un 
certaiii  canton  et  pour  juger  des  délits 
avec  les  présidiaux  voisins,  sous  les 
yeux  de  l'intendant;  pourquoi  l'établis- 
sement de  ces  commissaires  devient 
inutile,  IV,  3311. 

COMMOCK,  voy.  Cammock. 

COMPAGNIE  D'OCCIDENT;  édit  e& 
faveur  de  cette  com|)aunie;  ses  actions 
ruinent  et  enrichissent  une  foule  de 
gens;  les  princes  et  les  princesses  du 
sang  y  puisent  des  trésors,    IX.    395. 

COMTE  (M.  le),  litre  affecté  aux  comtes 
de  Boissons;  comment  l'usage  s'en  établi' 
depuis  le  comte  de  Soissons.  oncle  pater- 
nel du  prince  de  Coudé,  fils  du  cousin 
germain  d'Henri  IV  et  dura  jusqu'à  la 
mort  du  comte  de  Soissons  tue  à  la 
bataille  de  la  Marfce,  IV,  356  et  suiv.; 
Louis  XIV  essaye  inutilement  d'établir  en 
faveur  du  comte  de  Toulouse  -'usage 
général  de  M.  le  Comte,  357. 

COMTESSE  (Mme  lai,  titre  que  prena 
Mme  la  comtesse  de  Soissons,  r^èce  du 
cardinal  Alazariii  et  qu'elle  peid  lors  de 
sa  fui  e  hors  du  loyaume,  IV,  357  ;  note 
sur  ses  intrigues  avec  Vardes,  VI.  466. 


CON 


182 


CON 


CONCHES,  aide  de  camp  de  M.  de 
Vendôme,  apporte  au  roi  la  nouvelle  de 
la  victoire  de  Calcinato  avec  quatre 
drapeaux  et  douze  étendards,  III,  268; 
est  envoyé  par  le  cardinal  Dubois  à 
M.  de  Saint-Simon  pour  lui  aiinoucer 
qu'il  est  déclare  premier  ministre;  sa 
naissance,  XII,  427;  il  est  enveloppé 
dans  l'affaire  de  La  Jonchère  et  com- 
païaît  devant  la  chambre  de  l'Arsenal, 
XIII,  97. 

CONDÊ  (le  grand),  étant  à  Bruxelles 
au  service  d'Espagne,  donne  à  don  Juan, 
gouverneur  général  des  l'ays-B^s  une 
grande  leçon  sur  la  manière  dont  il  doit 
tiaiier  Charles  II,  roi  d'Angleterre,  re- 
tiré dans  ce  pays,  III.  kl5  et  suiv. 

CONDÉ  ("Mlle  de),  meurt  d'une  longue 
nialadie  de  poitrine  et  des  chagrins 
qu'elle  essuyait  de  M.  le  prince,  II,  m  ; 
son  éloge,  m. 

CONFLANS,  frère  d'Armentières,  pre  ^ 
niier  gentilhomme  de  la  chambre  de 
M.  le  duc  d'Orléans,  meurt  jeune;  son 
esprit  et  son  savoir,  XI,  186. 

CONFLANS  (le  chevalier  de),  troisième 
frère  d'Armentières,  est  l'ait  geniil- 
hofnme  de  la  chambre  de  M.  le  duc 
d'Orléans;  son  caractère,  XI,  186. 

CONFLANS  (Mme de',  gouvernante  des 
filles  de  M.  le  duc  d'Orléans,  va  malgré 
elle  et  par  ordre  de  la  duchesse,  faire 
une  visite  de  politesse  au  cardinal  Du- 
bois ;  comment  elle  est  reçue  et  congé- 
diie,  XIII,  53  et  suiv. 

(iONGIS,  ancien  capitaine  aux  gardes, 
meurt  employé  à  la  Kuchelle;  le  roi 
donne  à  Catelan  le  gouvernement  et  la 
capitainerie  des  Tuileries  dont  son  fils 
avait  la  survivance;  pourquoi,  III,  288- 

CONNELAYE  (La;,  capitaine  aux 
gardes,  reçoit  ordre  de  lâcher  les  écluses 
de  Nieuport  oii  il  commande,  IV,  236; 
il  meurt  lieutenant  général  et  gouver- 
neur de  Belle-Ile,  VIII,  418. 

CONSEIL  du  roi,  comprenant  conseil 
des  dépèches,  conseil  des  finances,  con- 
seil des  parties,  conseil   d'État,  I,  435. 

CONSEIL  D'ARAGON,  son  pouvoir  au- 
trefois; son  chef;  serment  que  celui-ci 
prêtait  au  roi  au  nom  du  royaume,  II, 
174. 

CONSEIL  DE  CASTILLE,  sa  composi- 
tion, ses  attributions,  II,  174:  comment 
il  siège  en  présence  du  roi,  i75;  en  quoi 
consiste  la  charge  de  président  de  ce 
conseil,  175;  ses  privilèges,  176;  charge 
du  gouverneur  de  Castille,  177. 

CONSEIL  D'ESPAGNE  (le),  s'assemble 
souvent  pour  délibérer  sur  la  déclaration 
du  traite  de  partage;  supplie  le  roi  de 
trouver  bon  qu'il  s'assemble  hors  de  sa 
présence  aussi  S"uveni  qu'il  jugei  a  né- 
cessaire, II,  115;  sejoiniàla  voix  publi- 


que contre  la  faveur  et  les  rapines  de  la 
Berlips,  favorite  de  la  reine,  121  ;  fait 
remercier  le  prince  de  Darmsiadt  et 
licencier  son  régiment,  121  ;  l'affaire  de 
la  succession  est  mise  en  délibération  ; 
tous  les  membres  signent  et  jurent  de 
garder  le  secret  sur  cette  délibération 
jusqu'après  la  mort  du  roi,  125  ;  tous 
gardent  le  secret,  125;  à  la  mort  du  roi 
le  conseil  s'assemble  et  tous  les  grands 
d'Espagne  y  assistent;  foule  immense 
autour  de  la  salle,  les  ministres  étran- 
gers en  assiègent  la  porte.  126. 

CONSEIL  DES  FINANCES,  ce  que  c'é- 
tait que  ce  conseil  sous  Louis  XIV  et 
longtemps  après  lui;  membres  qui  le 
composaient;  de  quoi  on  y  traitait,  V, 
363. 

CONSEILS.  Note  sur  ceux  qui  furent 
établis  par  le  duc  d'Orléans  t-n  rempla- 
cement des  ministres,  VII,  470. 

CONSEILLERS  D'ÉTAT  D'ESPAGNE,  ce 
qu'ils  sont;  seule  distinction  dont  ils 
jouissent,  II,  177  ;  XII,  92  et  suiv. 

CONSTITUTION,  voy.  Unigeiiitus. 

CONTADE,est  fait  major  du  régiment 
des  gardes  ;  son  origine  ;  son  mérite 
personnel;  son  peu  d'esprit,  III,  286;  son 
atiacliemeni  au  maréchal  deVillars;il 
est  envoyé  par  lui  à  la  cour,  pour  rendre 
compte  de  l'état  de  l'armée,  VI,  178;  est 
envoyé  de  Rastadt  pas  Villars  pour  expli- 
quer au  roi  l'état  des  négociations  ; 
retourne  porter  les  ordres  du  roi,  VII,  28; 
reçoit  du  roi  une  grand'croix  de  l'ordre 
de  Saint-Louis  surnuméraire,  50;  son 
extraction;  par  quoi  il  s'était  fait  con- 
naître du  roi  ;  son  caractère;  sa  liaison 
avec  le  duc  de  Noailles;  il  est  employé  à 
lier  celui-ci  avec  le  président  Maisons, 
379;  il  est  chargé  par  le  régent  d'arrê- 
ter le  Prétendant,  avec  l'ordre  secret  de 
le  laisser  échapper,  VIII,  3u7  ;  se  bat  en 
duel  avec  Brillac,  capitaine  aux  gardes; 
suites  de  ce  duel,  IX,  222. 

CONTI  (  le  prince  de  ) ,  à  la  tête  des 
gardes  françaises  et  suisses ,  attaque 
avec  furie  le  village  de  Neerwmden  ,  I , 
58  ,"  s'en  rend  maître  et  est  légèrement 
blessé  ,  59  ;  gagne  son  procès  contre 
Mme  deNemours;  joiegénerale  au  palais, 
186;  vend  pour  60  000  livres  de  terres 
et  envoie  celte  somme  en  Pologne  pour 
se  gagner  des  suffrages  au  trône  de 
ce  pavs,  247  ;  il  craint  cette  élection  ;  ses 
motifs,  276;  sa  passion  pour  Mme  la 
Duchesse,  276  ;  quels  sont  en  Pologne 
ceux  (lui  le  favorisent,  285;  il  est  élu  par 
le  primat  et  28  [lalatinats,  286;  le  roi  lui 
annonce  son  élection  et  veut  le  traiter 
en  roi  ;  le  prince  supplie  Sa  Majesté 
d'attendre  que  son  élection  snii  hors  de 
toute  crainte  de  revers,  286  ;  va  à  Saint- 
Germain  annoncer  celte  nouvelle  au  roi 


COIN 


~  183  — 


CON 


et  à  la  reiue  d'Anjj,leterre,  286;  sommes 
que  lui  donne  Louis  XIV;  il  part  pour 
Dunkerque;Jean  Bai't  répond  de  le  me- 
ner heureusement  en  Pologne,  287;  ii 
perd  2000  louis  par  les  cliemins;  arrive 
à  Dunkerque  et  s  embarque  ;  sa  suite  ;  il 
passe  le  Sund,  288  ;  entre  dans  la  rade  de 
Copenhague,  289;  arrive  à  Dantzick  ; 
comment  et  par  qui  il  est  reçu ,  289  ; 
raisons  qui  l'obligent  à  renoncer  à  la 
couronne,  290;  il  revient  en  France,  291; 
son  contentement;  ses  plaintes  contre  j 
l'abbé  de  Polignac,  29i;  gagne  son  procès  ] 
contre  Mme  de  Nemours  ,  4i2  ;  prie  le  i 
roi  d'envoyer  M.  de  Torcy  de  sa  part  à 
cette  dame  pour  l'engager  à  ne  point 
plaider  devant  MM.  de  Neuchàtel  ;  se 
rend  lui-même  à  Neuchàtel,  i26;  y  est , 
logé  sans  aucune  considération,  II,  ii  ;  ' 
est  rappelé  par  le  roi ,  u  ;  dans  un  bal 
de  Marly ,  donne  un  masque  à  M.  de 
Luxembourg  ;  rires  que  ce  masque 
excite,  73  etsuiv.;  à  la  mort  de  Mme  de 
Nemours,  il  se  rend  à  Pontarlier  et  de  là 
envoie  Saintrailles  à  Neuchàtel  pour 
donner  ordre  à  ses  affaires,  IV,  22  ;  se 
voit  contraint  de  revenir  plus  honteuse- 
ment que  la  première  fois ,  25  ;  il  se 
déclare  pour  le  duc  de  Bourgogne  ;  la 
ligue  d'Italie  le  demande  pour  chef, 
211  ;  le  roi  lui  donne  audience  dans  son 
cabinet;  Mme  de  Maintenon  l'entretient 
longtemps,  212;  sa  mort  ;  son  extérieur; 
ses  grâces;  son  soin  de  plaire  à  tout  le 
monde  ,  308;  ses  qualités  de  l'esprit; 
amitié  que  lui  portaient  M.  de  Montausier 
et  M.  de  Meaux,  les  ducs  de  Ghevreuse 
et  de  Beauvilliers;  prédilection  dj  grand 
Condé  pour  lui  ;  caractère  du  prince  de 
Conii;  ses  qualités  aimables,  308;  ses  dé- 
fautSj  309;  pourquoi  il  n'était  aimé  ni  du 
roi  ni  de  Mme  de  Maintenon  ;  délices  de 
sa  conversation  ,  309  ;  sa  rivalité  avec 
M.  de  Vendôme  ;  son  antipathie  pour 
M.  le  duc  d'Orléans,  310;  son  respect  pour 
M.  le  Prince  qui  ne  peut  s'enipècher  de 
l'aimer;  son  amitié  pour  sa  femme;  son 
dégoût  pour  son  fils;  aversion  et  jalousie 
entre  lui  et  M.  le  Duc,  3iO;  sentiments  du 
prince  de  Conti  pour  M.  et  Mme  du  Maine, 
311  ;  quelles  furent  les  causes  de  sa  ma- 
ladie, 3i  i  ;  il  est  désigné  pour  commander 
en  Flandre  lorsqu'il  meurt,  312;  détails 
sur  ses  derniers  moments,  312;  regrets 
qu'il  laisse;  personnages  qui  se  sentent 
soulagés  de  sa  mort,  313  ;  détails  sur  les 
funérailles  du  prince,  3l3  et  suiv. 

CON ïl  (  le  prince  de  ,  fils  du  précé- 
dent, est  fait  chevalier  de  l'ordre  à  i4 
ans;  il  est  reçu  avec  MM.  Meday  ,  du 
Bourg,  Albergotti  et  Goesbriant,  V,  381  ; 
est  présenté  par  Monseigneur  et  Mgr  le 
duc  de  Bourgou'ne  ,  382  ;  il  est  marié  à 
Ulle  de  Bourbon,  VI,  <i36  et  suiv.;  se 


plaint  au  régent  du  mauvais  traitement 
fait  à  son  cocher ,  lui  ét<int  dans  sa  voi- 
ture, par  les  gens  de  Mme  la  duchcisc 
de  Berry;  quelle  réparation  il  obtient, 
VIU,  Sdi;  ses  querelles  fréquentes  avec 
Id  princesse  île  Conti,  388  ;  il  entre  au 
conseil  de  ré.;ence;  achèie  le  gouverne- 
ment de  Poitou  que  le  régent  fait  met- 
tre sur  le  pied  des  grands  gouverne- 
ments, IX,  97;  il  entre  au  conseil  de 
guerre,  97  ;  obtient  du  régent  de  grandes 
faveurs  pécuniaires,  X,  48;  obtient 
d'être  fait  lieutenant  et  de  commander 
la  cavalerie  dans  l'armée  du  duc  de 
Berwick  ;  énormes  gratifications  qu'il 
reçoit,  XI,  78;  reçoit  au  siège  de  Fon- 
tarabie  une  lettre  anonyme  par  la- 
quelle ou  lui  promet  de  le  faire  roi  de 
Sicile  s'il  veut  passer  en  Kspagne  ;  il  se 
moque  de  cette  lettre  et  l'envoie  à  M.  le 
duc  d'Orléans,  I3i  ;  relire  forcément  des 
mains  de  Lassé  le  duché  de  Mercœur  , 
179  ;  il  tire  des  monts  d'or  de  Law  ;  son 
procédé  violent  envers  lui;  vive  répri- 
mande qu'il  essuie  du  régent  à  cette 
occasion  ,  235  ;  sa  maligne  plaisanterie 
à  l'abbé  Dubois  sur  son  ordination,  262; 
offre  qu'il  fait  au  conseil  de  régence  sur 
les  finances,  tenu  après  la  fuite  de  Law, 
353;  fait,  une  insulte  juridique  au  duc 
de  la  Force;  à  quelle  occasion,  379. 

COiSTI  (  la  princesse  de  )  est  trompée 
par  Mlle  Choin,  sa  fille  d'honneur,  et  par 
Clermont,  enseigne  des  gendarmes  de  la 
garde,  I,  129  et  suiv.;  le  roi  la  mande  et 
lui  fait  connaître  qu'il  est  instruit  de  ses 
sentiments  pour  Clei  Tiont  et  de  la  trahi- 
son de  Clermont  et  de  Mlle  Choin  :  déses- 
poir de  la  princesse,  131  et  suiv.;  elle 
fait  trouver  bon  au  roi  qu'elle  nomme 
deux  filles  d'honneur  pour  manger  avec 
lui  à  ïrianon,  2i3;  ne  veut  point  suppri- 
mer le  mot  légitimée  de  France  à  sa  si- 
gnature, comme  le  font  Mme  de  Chartres 
et  Mme  la  Duchesse  ;  raison  qu'elle  leur 
en  donne,  2i4  ;  elle  assiste  à  la  mort  de 
Mme  de  La  Vallière,  V,  304;  obtient 
du  roi  la  permission  d'en  porter  le  deuil, 
353  ;  ea  conduite  à  Meudon,  pendant  la 
maladie  de  Monseigneur ,  relativement 
à  Mlle  Choin,  424;  elle  obtient  pour  la 
famille  de  Beauvau  la  permission  de 
draper  pour  deuil,  VI,  i4;  ses  vifs  regrets 
à  la  mort  de  Moneigneur  ;  elle  tombe 
malade;  est  visitée  par  le  roi ,  74  ;  après 
sa  guérison  ,  elle  prend  à  Marly  l  appar- 
tement de  M.  et  de  Mme  de  Saint-Simon; 
y  tient  sa  cour,  75  ;  achète  l'hôtel  du  duc 
de  Lorges,  à  Paris,  408;  sur  la  dé- 
claration que  lui  lait  le  roi  qu'il  veut 
marier  M.  le  Duc  avec  Mlle  de  Conti, 
et  la  fille  aînée  de  Mme  la  Duchesse 
avec  M.  le  prince  de  Conti ,  elle  oppose 
la  plus    ferme  résistance ,   435  ;    cède 


cos 


—  184 


COU 


aux  menaces  que  lui  fait  Pomcliartrain 
de  la  pan  du  roi^  436  ;  de  cette  affaire 
elle  reste  indignée  contre  sa  tille,  outrée 
contre  Mme  la  Princesse  et  plus  aigrie 
que  jamais  contre  Mme  la  Duchesse  , 
436  ;  achète  Choisy  de  la  succession 
de  Mme  de  Louvois  ,  VIII ,  389. 

CONTI  (  Mlle  de  )  ;  son  amitié  avec 
la  duchesse  de  Berry;  comment  elle  s'est 
formée.  VI,  ii32  et  suiv.;  la  duchesse  de 
Berry  sonde  Mlle  de  Conti  sur  le  mariage 
d'une  de  ses  sœurs  avec  M.  le  prince  de 
Conli ,  son  frère;  celle-ci,  ravie  de  la 
proposition,  promet  de  servir  le  projet 
auprès  de  Mme  sa  mère  ,  et  du  reste  de 
garder  le  secret;  cependant,  elle  en  fait 
la  confidence  à  Mme  la  Princesse  ,  433; 
son  eml)arras  lorsqu'elle  sait  que  Mme  la 
Princps.se  a  pris  la  résolution  d'aller 
parler  au  roi  pour  le  prier  de  faire  un 
double  mariage  entre  ses  petits-fils;  elle 
demande  un  rendez-vous  à  la  duchesse 
de  Berry  à  Saint-Cloud,  434;  lui  fait  pan 
du  projetdc  Mme  la  Princesse;  en  est 
traitée  avec  hauteur  et  indignité,  comme 
ayant  trahi  le  secret,  435;  est  mariée  par 
la  volonté  du  roi  avec  M.  le  Duc,  436. 

COMTI,  nonce  en  Portugal,  est  promu 
cardinal,  III,  238;  donne  un  billet  à  Ten- 
cin  et  à  Katitau  par  lequel  il  pmmet  s'il 
est  élu  pa|)ede  faire  aussitôt  après  l'abbé 
Dubois  cardinal,  XI,  386;  est  élu  pape, 
386;  sa  famille,  388;  son  caractère;  il 
meurt  au  buut  de  deux  ans  ;  cause  de  sa 
mort,  388. 

COi'.DKI'.I ,  secrétaire  d'ambassade  du 
roi  de  Sicile  à  Madrid ,  est  chargé  de 
faire  pan  à  Albéroni  de  l'arrivée  de  Las- 
caris,  nouvel  envoyé  du  roi  son  maître; 
son  entretien  avec  lui  sur  les  disposi- 
tions du  roi  de  Sicile, X,  130  et  suiv. 

CORSINI,  envoyé  du  grand-duc  à  Lon- 
dres, y  icprésente  qu'il  serait  contraire 
à  l'honneur,  aux  dioits  et  à  la  souverai- 
neté de  son  maître  de  faire  ^es  démar- 
ches anticipées  sur  sa  succession,  X, 
96  ;  communique  à  l'ambassadeur  d'Es- 
pagne les  plaintes  du  giand-duc  sur  la 
conduite  du  roi  son  maîire,  158,  159  et 
suiv. 

COSME  III j  grand-duc  de  Toscane; 
il  demande  inutilement  au  régent  le 
traitement  d'Altesse  Knyale,  X,  l4;  il 
meurt  à  82  ans  regretté  de  ses  peuples  ; 
sa  sagesse  et  sa  haute  politique;  son 
mariage  avec  une  fille  de  Gaston;  ses 
deux  fils.  XIII,  65. 

COSNAC,  archevêque  d'Aix,  est  nommé 
chevalier  de  l'ordre;  son  attachement  à 
feu  Madame,  11,205;  comment  il  sauve 
des  papiers  qui  pouvaient  compromettre 
celte  princesse,  205;  autre  service  qu'il 
lui  rend  à  l'occasion  d'une  satire;  son 
activité,  ses  ressources  ;  son  aptitude  à 


l'intrigue,  206;  se  brouille  avec  Mon- 
sieur après  la  mort  de  Madame,  206; 
dissuade  la  princesse  des  Ursins  du 
projet  de  rester  à  la  cour  de  France,  III, 
174  ;  sa  mort,  V,  34. 

COSSÊ  (  De  ) ,  héritier  du  duc  de 
Brissac,  vient  remercier  M.  de  Saint- 
Simon  de  l'obligation  qu'il  lui  a  de  suc- 
céder sans  contradiction  au  duché-pairie 
de  son  cousin  ;  offre  qu'il  lui  fait  sur  un 
procès,!,  4i6;  diffiiuhés  qu'il  a  à  sur- 
monter pour  être  reconnu  duc  et  pair, 
4i6;  propose  à  M.  de  Saint-Simon  de 
passer  un  acte  qui  le  mette  hors  d'in- 
térêt, quelque  succès  qu'ait  son  procès, 
111,219  ;les  difficultés  sont  levées  parle 
président  Harlay,  et  M.  de  Cossé  est 
reçu  au  parlement  comme  duc  et  pair 
de  Brissac,  220  et  suiv.  ;  intervient  dans 
le  procès  de  M.  de  Saint-Simon  contre  la 
duchesse  d'Aumont,  221  ;  son  mauvais 
procédé  envers  lui  ;  comment  Mme  de 
Saint-Simon  le  lui  reproche,  222;  lui  et 
Mme  d'Aumont  perdent  le  procès;  toute 
la  cour  tombe  sur  M.  de  Brissac,  222  ;  il 
se  rend  à  l'.ouen  oîi  l'affaire  est  ren- 
voyée, 223  ;  triste  figure  qu'il  y  fait,  223  ; 
perd  de  nouveau  sun  procès,  225;  il  meurt 
à  4i  ans;  quelques  mois  avant  sa  mort 
il  demande  pardon  au  duc  de  Saint-Si- 
mon de  ce  qu'il  a  faitcontre  lui,  IV,  385. 

COULaNGE,  meurt  à  82  ans;  son 
extérieur;  son  esprit  léger  et  frivole; 
se.s  chansons  agréables,  Vlll,  332;  sa 
manière  de  vivre  ;  ses  voyages,  332, 333. 

COUR  DES  CHIENS  (La),  voy.  La  Cour 
des  Chiens 

COUK  DES  PAIRS  (la),  ne  résidait 
point  dans  le  parlement  de  Paris,  mais- 
partout  où  il  plaisait  au  roi  de  la  con- 
voquer, VII,  173  ;  preuve  historique  lors 
de  la  déclaration  de  la  majorité  de  Char- 
les IX,  195;  et  lors  du  jugement  du  duc 
de  La  Valette,  sous  Louis  XIII,  196. 

COUitCELLES  (le  chevalier  de),  lieu- 
tenant général,  meurt  à  Luxembourg; 
quelques  détails  sur  sa  mère  et  sa 
grand'mère,  III,  286. 

COUKC'II.LON.  fils  unique deDangeau, 
se  fait  faire  l'opération  de  la  fistule  par 
Maréchal;  ses  qualités;  ses  vices,  III, 
335;  comment  il  rend  Mme  de  Mainte- 
non  dupe  de  ses  discours  de  dévotion, 
335;  épouse  la  fille  unique  de  M.  de 
Pompadour,  IV,  144;  reçoit  le  gouverne- 
ment de  Touraine  de  son  père.  i45;  a  la 
jambe  emportée  à  la  bataille  de  Malpla- 
quet,  V,  52;  ses  farces  étranges  pen- 
dant qu'on  lui  coupe  la  cuisse;  on  lui 
fait  une  seconde  fois  la  même  opération 
à  Versailles;  son  père  le  pressant  d'ap- 
peler un  confesseur,  il  demande  le  P.  La 
lourde  l'Oratoire,  et  dès  ce  moment  il 
n'en  est  plus  question,   159;  sa  gaieté 


cou 


188 


CRE 


avant  et  après  l'opération  lui  sauve  la 
vie,  160;  il  meurt  de  la  petite  vérole; 
XI,  172  ;  autres  détails  sur  son  carac- 
tère. 172,  173. 

COUUONr.ES,  vient  pour  M.  de  Lor- 
raine demander  Mademoiselle  en  ma- 
riage; il  lui  présente  de  la  part  de  son 
maître  pour  ioo  000  livres  de  pierreries, 
I,  403;  ne  pouvant  obtenir  satisfaction 
sur  plusieurs  points  qui  tiennent  M.  de 
Lorraine  en  biide,  il  s'adresse  à  Made- 
moiselle, qui  n'est  pas  plus  écoutée  que 
lui,  kok. 

COURSE  des  flambeaux  sur  la  place 
Major  à  Madrid  à  l'occasion  du  mariage 
du  prince  des  Asluiies;  magnificence  et 
bel  ordre  de  celte  fête,  XII,  309,  3iO. 

COUKSON,  second  fils  du  président 
Lamoignon  est  nommé  avocat  général, 
m,  W7. 

COURSON,  fils  de  Bâville,  se  fait  dé- 
tester dans  la  Normandie  oîi  il  est  inten- 
dant; son  caractère  brutal  et  glorieux;  il 
manque  être  accablé  à  coups  de  pierres, 
VI,  71  ;  est  envoyé  à  Bordeaux,  72;  ses 
actes  tjranniques  dans  sa  nouvelle  in- 
tendance; il  est  dénoncé  au  conseil  de 
régence,  IX,  268;  détails  curieux  sur 
cette  affaire,  268  et  suiv.;  arrêt  rendu 
contre  lui  par  le  conseil,  271  ;  il  est  ré- 
voqué de  son  intendance;  par  la  suite 
il  obtient  une  place  de  conseiller  au 
conseil  royal  des  finances,  271. 

COURT  (De),  est  nommé  gouverneur 
du  fils  de  M.  le  duc  d'Orléans,  VIII,  343. 

COURTaUMER  (le  chevalier  de),  est 
nomme  enseigne  de  la  compagnie  des 
gardes  de  Mme  la  duchesse  de  Berry, 
VIII,  286. 

C0URTENA.Y  (le  prince  de),  forcé  de 
se  battre  en  duel  avec  le  comte  de  La 
Vauguyon,  est  conduit  à  la  Bastille  par 
l'ordre  du  roi,  I,  71  ;  il  perd  sa  femme 
qui  par  son  bien  le  faisait  subsister,  VII, 
Ik  ;  le  roi  va  le  voir  à  l'occasion  de  la 
perte  d'un  frère  aîné  tué  au  siège  de 
Mons,  pour  montrer  qu'il  le  reconnaît 
pour  être  prince  de  son  sang,  ik;  lui, 
son  fils  unique  et  son  frère ,  l'abbé  de 
Courtenay,  présentent  une  protestation 
au  régent  pour  la  conservation  de  leurs 
États  et  droits;  cette  protestation  n'a  pas 
plus  de  succès  que  les  précédentes,  VIII, 
239;  caractère  du  prince  de  Courtenay, 
240 ;  son  fils  se  brûle  la  cervelle;  son 
frère  l'abbé  meurt  très-vieux  et  le  der- 
nier de  tous  les  Courtenay,  240  ;  l'abbé 
Dubois  lui  procure  le  payement  de  ses 
dettes  et  plus  de  40  000  livres  de  rente  ; 
il  meurt  à  83  ans,  XIII,  28;  ses  deux 
mariages,  28. 

COURTEiSVAUX,  fils  aîné  de  M.  de 
Louvois,  commandant  des  Cent-Suisses, 
s'attire  une  terrible  aventure  de  la  part 


du  roi;  détails  sur  ce  sujet;  il  est  mé- 
prisé à  la  cour  et  compté  pour  rien  dan» 
sa  famille,  111,  208  et  s-uiv. 

COURTENVAUXdefils  de),  épouse  la 
dernière  tille  de  la  maréchale  de  Noailles, 
et  devient  capitaine  des  Cenl-Suisses, 
VIII,  335;  meurt  fort  jeune;  son  fils  au 
maillot  obtient  sa  charge,  XII,  382. 

COURTIN,  conseiller  d'Etat,eft  nommé 
plénipotentiaire  en  Hollande,  1,  242;  son 
extérieur;  ses  qualités  ;  distinction  dont 
il  jouit  auprès  du  roi;  il  quitte  l'inten- 
dance de  Picardie,  après  avoir  donné  un 
exemple  de  probité  et  de  scrupule  qui 
est  peut-être  unique,  242  ;  refuse  d'être 
plénipotentiaire,  243;  ses  talents;  son 
caractère,  II,  23;  sa  mort;  son  éloge; 
ses  diverses  ambassades;  traités  signés 
par  lui,  m,  33;  service  important  qu'il 
rend  à  Mme  de  Portsmouth,  33,  34;  li- 
berté qu'il  avait  gagnée  de  paraître  de- 
vant le  roi  et  partout  sans  manteau  avec 
une  canne  et  son  rabat;  était  aimé  et 
considéré  du  roi,  34;  Mme  de  Vai  ange- 
ville  sa  fille;  aventure  de  Courtin  avec 
Fieubet,  35. 

CKAGGS  ,  ministre  anglais;  que?,  sa 
mort.  Xi,  377,  378. 

CUAMILLON  jeune ,  ingénieur  de 
grande  espérance,  périt  au  siège  de  Na- 
mur,  I,  5. 

CRÉCY,  ambassadeur  en  Suisse  ;  son 
adresse  et  sa  finesse  dans  les  négocia- 
tions ;  comment  il  arrivait  à  son  but  par 
sa  patience  infatigable,  1, 147;  est  nommé 
plénipotentiaire  en  Hollande,  242;  sa 
mort;  i^on  caractère;  ses  ambassades; 
ses  connoissances  dans  les  usages  et  les 
droits  de  l'empire,  V,  66,  67. 

CKENAN,lieutenant  général,  par  ordre 
du  roi,  rend  Casai,  par  capitulation,  I, 
168  ;  est  fait  prisonnier  à  Crémone  et 
blessé  à  mort,  II.  343;  meurt  en  allant 
joindre  le  maréchal  de  Villeroy  à  Us- 
tiand,  345. 

CRÉQUI  (la  duchesse  de) ,  mère  du 
duc  de  La  Trémoille,  demande  au  roi,  le 
lendemain  de  la  mort  de  ce  duc,  la 
charge  de  premier  gentilhomme  de  la 
chambre  pour  son  petit-fils  et  l'obtient 
avec  peine,  IV,  385;  sa  mort;  charge 
qu'elle  occupa  à  la  cour  ;  sa  vie  pieuse 
et  retirée  ;  son  caractère,  V,  24. 

CREQUl(lemarquis  de),  qui  continuait 
secrètement  l'intrigue  de  Monseigneur 
avec  Mme  du  Roure,  est  chassé  du 
royaume;  pourquoi,  I,  117  ;  est  nommé 
directeur  général  de  l'infanterie,  II, 
347  ;  est  lue  à  la  bataille  de  Luzzara;  ses 
talents  et  sa  valeur;  son  caractère,  379. 

CRËQUI  (la  marquise  de),  veuve  sans 
enfants,  fille  du  feu  duc  d'Aiimont  et 
nièce  du  feu  archevèijue  de  Reims  qui  l'a 
enrichie,  change  entièrement  dévie  à  la 


CRU 


—  186 


DAN 


mort  de  l'abbé  d'Esirées,;  ses  actes  de 
pieté  et  de  charité,  X,  22. 

CIlEUiLLY,  second  fils  du  ministre 
Seigiielay,  épouse  Mlle  Spinola,  sœur  de 
lii  feniiiie  du  fils  de  M.  de  Nevers,  VI, 
233. 

CIVOÏ  (maison  de),  généalogie  et  illus- 
tration de  cette  maison,  VI,  kkG  et  suiv. 

CKOÏ  (le  comte  de),  fils  du  comte  de 
Solre  et  lieutenant  général,  à  la  mort  de 
son  père  se  t'ait  appeler  prince  de  Croi , 
épouse  une  fille  du  comte  de  Milandon  ; 
se  retire  avec  elle  dans  ses  terres;  s'y 
occupe  à  épargner,  à  plaider  et  à  faire 
le  prince  sans  voir  personne  ;  après  sa 
mort,  sa  veuve  fait  appeler  son  enfant, 
le  prince  de  Croï  ;  vient  plus  tard  à  Paris; 
prétend  vainement  au  tabouret,  VI,  4!i9  ; 
obtient  un  régiment  pour  son  fils; 
le  marie  à  une  tille  du  duc  d'Harcourt, 
449;  VIII,  423  ;  le  comte  de  Croi  meurt 
à  47  ans,  XUI,  6i, 

Cr.OÏ,  brigadier  d'infanterie,  est  fait 
prisonnier  au  combat  d'Audenarde,  IV, 
179. 

CROISILLE,  frère  de  Catinat,  sert 
sous  lui  avec  une  grande  réputation  ; 
ses  qualités;  sa  mon,  11,  202. 

Cr.OISSY  (  De  ) ,  ministre  et  secré- 
taire d'État  des  affaires  étrangères  , 
meurt  à  Versailles  en  1696;  son  bon 
sens,  son  application;  son  humeur  bru- 
tale; ses  divers  emplois,  I,  2i4. 

CKOISSY  (le  chevalier  de),  est  fait 
prisonnier  à  la  bataille  d'Hochstedt,  III, 
92;  est  pris  dans  une  sortie  et  mené  à 
Leffingliciii,  IV,  239. 

CKUiSSV,  frère  de  Torcy,  est  nommé 
ambassadeur  auprès  du  roi  de  Suède, 
VII,  157. 

CROISSY  (Mme  de),  mère  de  Torcy, 
meurt  fort  vieille;  sa  famille;  son  goijt 
pour  la  grande  représentation,  la  ma- 
gnificence et  le  jeu;  sa  politesse  et  son 
discernement;  hors  de  chez  elle  impé- 
rieuse et  insupportable,  XI.  172. 

CKOMSTROM, envoyé  de  SuèdeàParis, 
fait  part  au  roi,  de  la  part  du  roi  de 
Suède  et  de  celle  de  Stanislas,  de  l'ave- 
neraent  de  ce  dernier  à  la  couronne  de 
Pologne  et  de  l'abdication  du  roi  Au- 
guste, électeur  de  Saxe,  III,  330. 

Cil  OSAT,  receveur  du  clergé,  obtient 
la  charge  de  trésorier  de  l'ordre  ;  a 
quelles  conditions;  son  extraction;  sa 
fortune,  VIll,  2i4;cri  public  contre  le 
cordon  bleu  de  Crosal,  214. 

CllOSAT  (Mme),  femme  de  banquier, 
ne  se  laisse  point  éblouir  par  le  maria^'C 
de  sa  fille  avec  le  comte  d'Èvreux,  troi- 
sième fils  du  comte  de  Bouillon,  III,  4o0. 

CUUSSOI,  (le  comte  de),  fils  de  Flo- 
lensac,  meun.  de  la  petite  vérole,  XI, 
173. 


CUCURANl  Ue  comte).  Italien,  gendre 
de  la  nourrice  de  la  reine  d'Espagne; 
son  genre  d'esprit,  Xll,  196. 

CUSANI,  nonce  du  pape ,  raconte  aux 
deux  maréchaux  de  Boiifflers  et  de  Tessé 
un  fait  concernant  la  femme  de  Chamil" 
lart  qui  fait  un  grand  bruit  et  achève  de 
perdre  le  ministre,  IV,  4olk. 


D 


DACIER,  garde  des  livres  du  cabinet 
du  roi  et  recommandable  par  ses  ou- 
vrages et  son  érudition,  meurt  à  71  ans, 
Xll,  434. 

DACIER  (Mme),  savante,  meurt  à 
68  ans;  son  origine;  ses  connaissances 
en  antiquité  ;  son  caractère  simple  et 
uni  dans  la  conversation  ;  son  mari 
meurt  deux  ans  après  elle,  XI,  331. 

DAILLON  DU  LUDE  (l'abbej,  sa  gé- 
néalogie; refuse  l'évèché  de  Luçon  et 
prend  en  échange  l'abbaye  de  Chaste- 
iiers  ;  est  fait  chevalier  du  Saint-Esprit; 
est  fait  et  sacré  évèque  de  Bayeux,  III, 
63. 

DALMONT  (la  comtesse),  née  Monté- 
cucuUi,  favorite  de  la  reine  d'Angleterre 
et  qui  avait  un  tabouret  de  giàce;  meurt 
au  grand  regret  de  cette  princesse,  II, 
453. 

DALON,  premier  président  du  parle- 
ment de  Bordeaux,  reçoit  ordre  do 
donner  sa  démission,  pour  ses  folies  et 
ses  friponneries  ;  sollicite  inutilement, 
plus  lard  une  ptece  pareille,  VU,  ii. 

DAMES  DU  PALAIS;  DAMES  D'HON- 
NEUR chez  la  reine  d'Espagne;  diflé- 
rence  entre  ces  deux  sortes  de  dames, 
II,  184. 

DAMON  (Mme),  traite  avec  adresse  le 
mariage  du  duc  de  Saint-Simon  avec 
Mlle  de  I.orges,  I,  155. 

DANGEAU  est  fait  grand  ma!tre  de 
l'ordre  de  Notre-Dame  du  Mont-Car- 
mel  et  de  celui  de  Saint  -  Lazare  ré- 
unis, I,  72;  estnonimé  chevalier  d'hon- 
neur de  Mme  la  duchesse  de  Biur- 
tîogiie,  217;  sa  naissance;  son  esprit; 
le  jeu  fait  sa  fortune,  221  ;  il  fait  sa  cour 
aux  maîtresses  du  roi;  sa  bonne  mine; 
sa  galanterie;  ses  vers  lui  valent  un  lo- 
gement à  Versailles;  est  envoyé  en  An- 
gleterre; achète  de  M.  de  Richelieu  la 
charge  de  chevalier  d'honneur  de  Mme  la 
Dauphine,  222;  épouse  la  tille  du  comie 
deLowenstein,  222;  la  tète  lui  tourne 
d'être  seigneur;  on  se  moiiue  de  lui  et 
on  l'aime;  est  nommé  de  l'Académie  et 
fait  conseiller  d'Etal  d'épée,  223;  il  as- 
pire à  l'ambassade  de  Rome,  III,  32; 
jaloux  de  la  préférence  donnée  à  M.  de 


DAQ 


—  487 


DAU 


Saint-Simon,  il  travaille  à  lui  nuire  au- 
près du  roi,  237  ;  sa  naïveté  à  l'occasion 
dos  gouverneurs  de  provinces  et  surtout 
du  ujaréclial  de  Villeroy,  24i  ;  mariage 
de  son  tils  à  la  lille  un-.que  de  Pompa- 
dour,  lY,  iki;  cède  sa  place  de  menin  à 
M.  de  Pompadour,  et  son  gouvernement 
de  Touraine  à  sun  tils,  iiie  ;  ses  Mémoi- 
res; comment  ils  sont  écrits,  VUI.  i7^  ; 
son  caractère  ,  nk;  faussetés  dans  ses 
Mémoires  relatives  à  des  protestations 
présentées  au  parlement  par  les  bâtards 
et  les  princes  du  sang,  175  et  suiv.  ;  ob- 
tient par  le  crédit  de  M.  le  Duc  que  le 
roi  lui  paye  ^OOOOO  livres  comptant 
pour  le  gduvernenient  de  Touraine,  qu'il 
donne  à  M.  le  comte  de  Chaiolais,  XI, 
I7'i;  il  meurt  à  84  ans:  son  origine, 
332;  son  bel  extérieur;  il  fait  sa  for- 
tune aux  jeui  qu'il  connaissait  tous  à 
fond,  332;  est  introduit  aux  jeux  du  roi 
et  de  sa  maîtresse  Mme  de  Montespan, 
332;  des  bouts -rimes  qu'il  remplit  lui 
procurent  un  logement  à  Versailles; 
comment  il  est  fait  chevalier  d'honneur 
de  Mme  la  Rauphine  ,  333;  ses  deux 
mariages;  fait  magnifiquement  les  hon- 
neursde  la  cour,  333,  33"*;  devient  grand 
maître  des  ordres  de  Saint-Lazare  et  de 
Notre-Dame  du  MontCarmei;  ses  fa- 
deurs; sa  vanité;  sa  fatuité,  334;  il  est 
fait  conseiller  d'Etat  d'épée;  son  adora- 
tion pour  le  roi  et  Mme  de  Maintenon, 
335;  est  grand  partisan  du  parlement, 
des  bâtards  et  des  princes  étrangers,  et 
ennenii  de  la  dignité  des  ducs;  critique 
de  ses  Mémoires,  335  et  suiv.  ;  notç  sur 
la  dernière  édition  de  ses  Mémoires,  332; 
son  caractère;  son  genre  d'esprit,  336 
et  suiv. 

DANGEAU  (l'abbé  de),  frère  du  précé- 
dent; son  genre  d'esprit;  ses  occupa- 
tions littéraires;  son  caractère;  comment 
il  se  lait  décorer  du  titre  de  camérier; 
il  achète  une  charge  de  lecteur  du  roi  ; 
note  sur  les  manuscrits  qu'il  a  laissés, 
XI  ,  338;  meurt  à  80  ans;  son  joli 
prieuré  de  Gouruay-sur-Marne ,  XIII, 
19. 

DANGEAU  (Mme  de),  est  nommée 
dame  du  palais  de  Mme  la  duchesse  de 
Bourtiogne,  I,  217. 

DANIEL  (le  P.),  jésuite,  publie  une 
histoire  de  France;  succès  de  cet  ou- 
vraLie;  dans  quel  but  il  parait  composé; 
qualités,  défauts  capitaux  de  cette  his- 
toire; par  qui  elle  est  préconisée;  sa 
vogue  tombe  bientôt,  VI.  421  et  suiv.; 
le  P.  Daniel  reçoit  une  pt-nsion  de  2000 
livres  et  le  litre  d'historiographe  de 
France,  423. 

DAQUIN.  premier  médecin  du  roi,  par 
ses  demandes  et  ses  importunités,  lasse 
le  lui;  son  caractère;  il  est  congédié;  à 


quelle  occasion,  I.  67;  meurt  de  cha- 
grin à  Vicliy;  sa  famille  retombe  dans 
l'obscurité.  200. 

DAUMSTADï  (le  prince  de),  sa  famille; 
dans  un  premier  voyage  qu'il  fait  en 
Espagne,  il  ne  déplaît  pas  à  la  reine, 
I,  305  ;  le  conseil  de  Vienne  le  choisi" 
pour  assurer  la  succession  du  roi  d'Es- 
pagne en  donnant  des  enfants  à  la  reine; 
le  prince  s'attuche  entièrement  au  ser- 
vice d'Espagne;  devient  grand  de  pre- 
mière classe,  305  ;  arrive  à  une  grande 
faveur  auprès  du  roi  et  de  la  reine,  mais 
sans  aucun  fruit  pour  la  succession  de 
la  couronne,  306  ;  est  fait  vice-roi  de  Ca- 
talogne, 315;  est  remercié  par  le  conseil 
d'Espagne  et  son  régiment  licencié,  II, 
121;  s'embarque  sur  la  flotte  qui  mène 
l'aicliiduc  en  Portugal;  tente  de  sur^ 
prendre  Cadix;  n'y  pouvant  réussir  il 
pille  les  environs  de  la  terre  ferme  ;  est 
force  de  se  rembarquer,  III,  lOi  ;  s'em- 
pare de  Gibraltar,  329  ;  est  tué  au  mont 
Joui,  101. 

DAS  MINAS,  est  blessé  à  la  bataille 
d'Almanza  et  son  armée  dispersée,  III, 
4i6. 

DAUBF.NTON,  voy.  Aubeiiton. 

DAUPHIN  (le  grand),  fils  de  Louis  XIV, 
voy.  Monseigneur. 

DAUPHIN  (M.  le),  auparavant  duc  de 
Bourgogne,  s'occupe  de  resserrer  de 
plus  en  plus  l'union  avec  M.  le  duc  de 
Berry  et  de  faire  oublier  à  Mme  la  du- 
chesse de  Berry  les  torts  qu'elle  a  eus 
envers  lui  et  Mme  la  Dauphine,  VI,  5  ; 
pour  plaire  au  roi  il  déclare  qu'il  ne 
mettra  pas  le  pied  à  Meudon  ;  refuse 
50  000  livres  par  mois  que  le  roi  veut 
lui  donner;  n'en  accepte  que  12000,  12  ; 
ne  veut  point  être  appelé  Monseigneur, 
mais  M.  le  Dauphin,  12;  il  est  haran- 
gué par  le  parlement  et  autres  compa- 
gnies, 17  ;  le  changement  qui  s'opère 
dans  sa  conduite  et  dans  ses  manières 
lui  mérite  les  applaudissements  de  la 
cour,  de  la  ville  et  des  provinces,  92 
et  suiv.  ;  les  ministres  reçoivent  ordre 
du  roi  d'aller  travailler  chez  lui  toutes 
les  fois  qu'il  les  mandeia,  35;  comment 
il  les  accueille;  quels  ministres  travail- 
lent plus  particulièrement  avec  lui,  96; 
il  paraît  fort  attendri  de  la  réponse  que 
fait  le  roi  au  discours  prononcé  par 
l'archevêque  d'Alby  au  nom  de  l'assem- 
blée du  clergé;  sa  réponse  à  la  haran- 
gue du  cardinal  de  Noailles,  io2;  sa 
conduite  au  dîner  que  donne  le  cardinal 
après  le  service  célébré  à  Notre-Dame 
pour  Monseigneur,  achève  de  lui  gagner 
tous  les  cœurs,  103;  il  s'ouvre  à  M.  de 
Saint-Simon  sur  ce  qu'il  pense  de  la  di- 
gnité des  ducs,  130;  sur  le  roi  et  sur  le 
gouvernement  de  ses  ministres,  131  et 


llAU 


—  1! 


DAU 


suiv.;  dans  une  autre  audience  il  s'en- 
treliem  avec  le  même  de  l'état  des  ducs 
et  des  grands,  izk  et  suiv.  ;  de  l'édit  fait 
à  l'uceasiiin  de  d'Antiii  sur  les  ducliés, 
136;  et  sur  les  princes  légitimés;  seiiti- 
menis  du  prince  sur  ces  divers  sujets, 
137  et  suiv.  ;  demande  lacliarge  de  capi- 
taine des  gardes  pour  le  duc  de  Cbarost 
et  l'obtient,  I69;  il  donne  à  du  Mont  une 
très-belle  bague  qui  avait  appartenu  à 
Monseigneur,  une  autre  à  Lacroix  ami 
intime  de  Mlle  Choin,  218;  reçoit  avis 
du  roi  d'Espagne  qu'on  veut  l'empoison- 
ner, 2i9;  son  assiduité  près  de  la  Oau- 
phine  malade  ;  il  est  lui-même  pris  de 
la  fièvre,  230;  sa  douleur  amère  de  la 
mort  de  Mme  la  Dauphine;  il  ne  son 
point  de  son  appartement  et  ne  veut  voir 
que  son  frère,  son  confesseur  et  le  duc 
de  Beauvilliers;  il  se  rend  à  Marly,  236  ; 
changement  frappant  dans  sa  figure  ;  se 
rend  avec  peine  chez  le  roi  ;  détails  tou- 
chants sur  cette  entrevue,  236  et  suiv.; 
va  se  mettre  au  lit,  237  ;  progrès  de  sa 
maladie  ;  répèle  plusieurs  fois  qu'il  se 
croit  empoisonné,  238;  détails  sur  ses 
derniers  moments,  238  ;  caractère  fou- 
gueux de  ce  prince  dans  sa  jeunesse, 
239;  son  extérieur;  comment  il  devint 
bossu,  2^0;  les  ducs  de  Beauvilliers  et  de 
Chevreuse,  les  abbés  de  Fénelon  et 
Fleury,  Moreau,  premier  valet  de  cham- 
bre, travaillent  chacun  de  son  côté  à 
changer  et  à  mndifier  les  penchants  de  ce 
prince,  240;  heureuse  révolution  qu'ils 
opèrent  en  lui  ;  qualités  et  vertus  du 
Dauphin,  2'i0  et  suiv.  ;  ses  campagnes  en 
Flandre  et  sur  le  Rhin  ;  comment  il  sup- 
porte les  efforts  de  la  cabale  de  Meudon, 
242;  son  application  aux  choses  du  gou- 
vernement, 2^2;  jusqu'où  allait  sa  con- 
fiance dans  son  confesseur  et  dans 
MM.  de  Beauvilliers  et  de  CLevreuse, 
243;  son  discernement,  243;  ses  têie-à- 
tête  avec  M.  de  Saint  Simon,  244;  ses 
défauts,  245;  ce  qu'il  pensait  de  l'a- 
néantissement de  la  noblesse;  ses  pro- 
jets pour  en  relever  l'éclat,  246  ;  ce  qu'il 
pensait  s«r  la  magistrature  et  sur  les 
financiers,  246,  247;  sa  résolution  de 
partager  le  royaume  en  pays  d'états  et 
de  consulter  quelquefois  les  états  gé- 
néraux, 247;  ses  vues  sur  les  rangs,  les 
dignités  et  les  charges  civiles  et  mili- 
taires, 248  ;  sa  maxime  que  les  rois  sont 
faits  pour  les  peuples  et  non  les  peuples 
pour  les  rois,  249  ;  sa  conversation  ;  ses 
amusements,  249;  son  respect  pour  le 
roi  ;  ses  égards  pour  Mme  de  Maintenon, 
249;  sa  tendresse  pour  ses  frères  ;  son 
amour  pour  son  épouse;  sa  piété  su- 
blime à  l'article  de  la  mort,  250;  con- 
sternation générale  en  France  et  en  pays 
étrangers,  251  ;   le  pape  fait  célébrer 


dans  sa  chapelle  les  obsèques  publiques 
et  solennelles  de  ce  prince,  251  ;  le  cœur 
du  Dauphin  est  porté  au  Val-deGràce, 
à  Paris,  avec  celui  de  la  Dauphine,  255  ; 
cérémonie  de  l'eau  bénite;  le  corps  est 
porté  à  Saint-Denis  avec  celui  de  la 
Dauphine  sur  le  même  chariot,  255  ; 
singularité  de  ses  obsèques,  258;  autre 
singularité  sur  le  deuil,  259;  l'ouver- 
ture du  corps  du  prince  laisse  de  vio- 
lents soupçons  de  poison,  265;  mémoire 
du  Dauphin  sur  l'affaiie  du  cardinal  de 
Noailles,  imprimé  à  Rome  par  les  jésui- 
tes; ce  qu'on  doit  en  penser,  295;  il 
tombe  dans  l'oubli,  295;  service  des 
deux  Dau|)hins  et  de  Mme  la  Dauphine 
célébré  a  Saint-Denis  et  à  Notre-Dame; 
détails  à  ce  sujet,  295  et  suiv. 

DAUPHINE  (Mme  la),  auparavant  la 
duchesse  de  Bourgogne,  s'occupe  de  res- 
serrer de  plus  en  plus  l'union  avec  M.  le 
duc  de  Berry  et  de  faire  oublier  à  Mme  la 
duchesse  de  Berry  les  torts  que  cette 
princesse  a  eus  envers  elle  et  M.  le  Dau- 
phin ,  VI,  5;  son  entretien  avec  elle; 
réconciliation,  9;  ce  qu'elle  décide  pour 
sa  toilette,  afin  de  ne  pas  déplaire  au 
roi,  11;  son  aversion  pour  Poiitchar- 
train  fils,  81;  ses  inclinations  et  sa 
conduite  la  mettent  en  grande  opposi- 
tion avec  les  ducs  de  Chevreuse  et  de 
Beauvilliers,  91  ;  elle  tombe  malade  à 
Marly  d'une  grande  fluxion,  227  ;  elle  est 
attaquée  de  la  lièvre  ;  pingrès  de  la  ma- 
ladie, 228  ;  soupçiins  a  l'occasion  d'une 
tabatière  donnée  par  M.  de  Koailles  à  la 
Dauphine  ,  laquelle  ne  se  retrouve  plus, 
228  ;  le  mal  augmente,  229  ;  la  princesse 
refuse  de  se  confesser  au  P,  La  Rue  et 
choisit  un  autre  confesseur,  229  ;  elle  est 
administrée;  sa  mort;  portrait  physique 
et  moral  de  celte  princesse,  230  et  suiv.; 
lavement  pris  en  présence  du  roi  et  de 
Mme  de  Maintenon  ,  232;  anecdote  con- 
cernant Kme  la  duchesse  et  Mme  la 
princesse  de  Conii,  233;  amitié  delà  Dau- 
phine pour  M.  le  duc  de  Berry;  pour 
Monsieur;  pour  M.  le  duc  et  Mme  la  du- 
chesse d'Orléans,  234  ;  ses  faiblesses, 
235  ;  tristesse  que  sa  mort  répand  sur  la 
cour  235  ;  exposition  de  son  corps  ;  cé- 
rémonie lie  l'eau  bénite,  253  ei  suiv.  ; 
son  cœur  est  porté  au  'Val -de-Grâce  de 
Paris  avec  celui  du  Dauphin,  255;  le 
corps  est  porté  de  Versailles  à  Saint- 
Denis  avec  celui  du  Dauphin  ,  sur  le 
même  chariot,  255  et  suiv. 

DAVISAKD,  avocat  général  au  parle- 
ment de  Toulouse,  repond  pour  M.  du 
Maine  au  mémoire  des  princes  du  sang 
contre  les  bâtards,  VIII,  434;  fait  un 
second  mémoire  dont  les  termes  sont 
peu  mesurés  et  cause  une  grande  ai- 
greur entre  les  parties ,  4i  ;  est  mis  à 


DES 


—  189  — 


DES 


la  Bastille,  XI,  61  ;  est  remis  en  liberté, 
178. 

DELFINI,  roncedupapeen  France,  est 
fait  e.ardinal;  vient  à  Versailles  remer- 
cier le  roi  qui  lui  a  appris  celte  nouvelle 
par  un  billet  de  sa  main;  est  reçu  en 
audience  particulière  ;  son  esprit  ;  sa 
galanterie,  II,  60  ;  réponse  qu'il  fait 
au  roi  qui  veut  le  détourner  d'aller  à 
l'Opéra  ,  6t  ;  ne  veut  point  aller  visiter 
MM.  du  Maine  et  de  Toulouse  ;  part  sans 
audience  de  congé,  ni  lettres  de  récréan- 
ce, ni  présent  accoutumé,  6"*. 

DENONVILLE  ,  ancien  gouverneur  du 
Canada  et  depuis  sous-gouverneur  des 
enfants  de  Monseigneur  ,  meurt  sans 
avdir  été  heureux  ni  en  femme  ni  en  en- 
fants, V,  3it3. 

DENONVILLE  ,  colonel  du  régiment  de 
Royal-Infanterie,  est  fait  piisonnier  à 
l'attaque  du  village  de  Bleinheiri)  ;  est  en 
voyé  avec  un  oflieier  des  ennemis  pour 
persuader  aux  troupes  que  commande 
Blansac  de  se  rendre  à  discrétion  ;  effet 
que  produit  sa  harangue,  III,  89;  il  est 
honteusen)ent  cassé  et  son  régiment  est 
donné  à  un  autre,  98;  obtient  la  permis- 
sion de  venir  se  jusiitier  ,  1 38. 

DftPÔTS  des  papiers  d'Étal;  M.  Lou- 
vois  a  le  premier  l'idée  de  rassembler 
les  dépêches  et  les  instructions  qui  con- 
cernent la  guerre,  V,  296;  il  en  est 
fait  un  dépôi  aux  Invalides;  Croissy 
chargé  des  affaires  étrangères  faii  un 
pareil  dépôt  des  papiers  qui  y  ont  rap- 
port; Torcy,  son  fils,  fait  un  dépôt  pu- 
blic de  ces  papiers  et  le  place  dans  un 
pavillon  des  Petits-Pères,  près  de  la 
place  des  Victoires,  297  ;  importance  de 
ces  établissements,  297. 

DES  AIDES,  officier  distingué,  est  tué 
au  passage  du  pont  de  Strasbourg,  I!I, 
193. 

DESBORDF.S,  lieutenant  général ,  est 
tué  à  la  bataille  de  Friedlingen,  II,  398. 

DES  FORTS,  fils  unique  de  Pelletier, 
et  intendant  des  finances  ;  épouse  la  fille 
de  M.  deBerville,  m,  291;  à  la  retraite 
d'Argenson,  il  devient  comme  contrô- 
leur des  finances,  sans  en  avoir  le  titre , 
XI,  312, 

DF,S  FOURNEAUX,  officier  général  et 
lieutenant  des  gardes  du  corps  ,  obtient 
le  gouvernement  de  Belle-Ile,  VIII,  4i8. 

DESGRANOES  ,  un  des  premiers  com- 
mis de  Pontchartrain,  est  nommé  pour 
aller  faire  la  charge  de  maître  des  céré- 
monies auprès  de  la  princesse  de  Savoie, 
destinée  en  mariage  au  duc  de  Bourgo- 
gne, 1,217;  termine  la  dispute  qui  s'est 
élevée  entre  Mme  de  Saint-Simon  et  la 
duchesse  deChâtiUon  surlerang.  Il,  U2; 
est  nommé  maître  de  cérémonies,  pen- 
dant le  voyage  du  duc  d'Anjou,  déclaré 


roi  d'Espagne,  iiio;  est  envoyé  en  Pro- 
vence avec  ordre  de  suivre  la  princesse 
de  Parme  mariée  au  roi  d'Espagne  et  de 
la  faire  accompagner  par  les  gouver- 
neurs, lieutenants  généraux  ,  etc. ,  VII, 
145. 

DES  MARAIS,  grand  fauconnier,  meurt 
jeune  et  obscur,  X,  2. 

DESMARETS  ,  intendant  des  finances, 
est  choisi  pour  rechercher  les  gens  d'af- 
faires qui  ont  fait  des  profits  immenses 
pendant  la  dernière  guerre  ,  son  ori- 
gine; son  caractère;  ses  lumières,  II, 
89;  ses  acquisitions,  89;  il  reçoit  l'or- 
dre de  se  retirer  à  Maillebois;  pour- 
quoi, 90;  le  père  de  M.  de  Saint-Simon 
lie  amitié  avec  lui  dans  sa  retraite  ;  Des- 
marets  obtient  la  permission  de  revenir 
à  Paris;  M.  de  Chamillart  obtient  celle 
de  se  servir  de  ses  lumières,  90  ;  par  le 
crédit  de  MM.  de  Beanvilliers  et  de  Che- 
vreuse,  de  Chamillart  et  de  Mme  de 
Mainienon,  il  olitient  que  son  travail  soit 
fait  publiquement  et  par  un  ordre  connu 
du  roi,  III,  12;  obtient  ensuite,  non 
sans  neine,  d'être  présenté  au  roi;  quel 
accueil  il  en  reçoit  ;  comment  il  devient 
directeur  des  finimces,  12;  puis  contrô- 
leur général ,  IV.  90  ;  il  e.st  présenté  au 
roi  ;  plan  de  conduite  qu'il  prétend  gar- 
der, 90  ;  son  entretien  avec  le  duc  de 
Saint-Simon  à  ce  sujet,  9t  et  suiv.; 
moyen  dont  il  se  sert  pour  tirer  du  ban- 
quier Samuel  Bernard  l'argent  dont  il  a 
besoin,  I3i;  il  est  fait  ministre  d'É- 
tat; comment  il  marie  ses  trois  filles; 
il  refuse  200000  livres  que  le  roi  veut 
lui  donner  pour  la  troisième;  accepte 
avec  quelque  difficulté  une  pension  de 
10000  livres,  255;  querelle  entre  lui  et 
Chamillart;  à  quel  sujet;  comment  elle 
se  termine,  329  et  suiv.;  combat,  au 
conseil  tenu  à  Maily,  l'avis  de  rappeler 
les  troupes  d'Espagne,  ^Si  ;  imagine  d'é- 
tablir la  dîme  royale  sur  les  biens  de  cha- 
que communauté  et  de  chaque  particu- 
lier ;  soumet  son  projet  à  un  bureau  qui  lui 
est  dévoué,  V,  361  ;  le  propose  au  roi, 
362;  discours  au  conseil  des  finances  en 
présentant  ce  projet,  364;  comment  il  est 
adopté,  364  ;  conduite  de  Desmarets  après 
la  mort  de  Monseigneur  ;  il  s'éloigne  de 
M.  de  Saint-Simon,  des  ducs  de  Che- 
vreuse  et  de  Beauvilliers,  de  Torcy  et  de 
sa  mère,  VI  .83;  sa  conduite  étrange  et 
brutale  envers  M.  de  Saint  Simon  ,  des 
ducs,  VII,  132;  est  congédiédu  ministère, 
par  le  régent,  VIII ,  230  ;  sa  surprise  ex- 
tiême;  comment  il  obtient  350  000  livres, 
231  ;  Mme  Desmarets  devient  folle  par  la 
chute  de  son  mari,  232;  celui-ci  essuie 
des  décrets  et  d'autres  procédures  fort 
désagréables  ;  à  quelle  occasion  ,322;  il 
a  recours  à  M.    de   Saint-Simon,  323; 


DON 


—  190 


DUB 


le  remercie  du  service  qu'il  lui  a  rendu  ; 
se  réconcilie  avec  lui;  va  le  voir  à  la  Ferté, 
324;  sa  mort,  XI,  395. 

DESMARETS  (l'abbé),  fils  du  ministre 
de  ce  nom,  obtient  du  roi  l'abbaye  de 
Saint-Antoine  aux  Bois  ;  ses  autres  bé- 
néfices; son  extérieur;  son  esprit  et  ses 
mœurs,  VII,  282. 

DESMARETS,archevêqued'Auch,  frère 
du  ministre,  passe  sa  vie  à  Paris,  en 
hôtel  garni  et  en  robe  de  chambre  sans 
voir  personne;  le  roi  lui  fait  donner  l'or- 
dre de  retourner  dans  son  diocèse;  em- 
barras où  il  se  trouve  ;  comment  il  en 
est  tiré,  VI,  373. 

DILLON,  maréchal  de  camp  du  lieute- 
nant général  Médavy,  est  fait  lieutenant 
général  après  la  bataille  de  Castiglione, 
III,  322;  fait  attaquer  auprès  de  la  Va- 
chette 30riO  ennemis  qu'il  défait,  VU, 
355;  assiège  Kaisersiautern  qui  capitule, 
V,  35. 

DISIMIEU  (M.  de),  attaque  M.  de  Lus- 
son  sur  sa  naissance;  à  quelle  occasion  ; 
gagne  son  procès  à  la  grand'chambre; 
conteste  à  Mme  de  Lussan  sa  parenté 
avec  M.  le  Prince,  IV,  3  ;  gagne  encore 
au  conseil  oii  le  pn'cès  est  porté,  6. 

DODART,  médecin,  est  choisi  pour 
piemier  médecin  du  roi  ;  son  caractère; 
X,  33. 

DODUN,  président  aux  enquêtes,  est 
nommé  contrôleur  général  des  finances  ; 
8(  n  caractère,  sa  capaeiié,  XII,  3i*0. 

DOHNA  (  le  comte  i,  se  rend  pri.sonnif  r 
de  guerre  avec  cinq  bataillons ,  après 
la  bataille  d'Almanza,  III,  kn  ;  comman- 
dant la  place  de  Denain,  il  périt  à  la 
prise  de  celte  ville  par  les  Français,  VI, 
3ti. 

DOMBES  (le  prince  de),  flls  de  M.  du 
Maine,  mène  le  deuil  en  troisième  au 
service  de  M.  le  duc  de  Berry,  Vil,  ik  ; 
il  obtient  de  son  père  la  permission 
d'aller  faire  la  guerre  en  Hongrie,  IX, 
97  ;  se  distingue  à  la  bataille  de  Bel- 
grade, 288;  il  revient  en  France,  289; 
est  exilé  à  Eu,  XI,  61. 

DOMINGO  GUERRA  (don),  chancelier 
de  Milan,  est  rappelé  en  Espagne  où  il 
occupe  les  premières  places,  VI,  isd. 

DOMIN'GUE,  porle-manieau  de  Mme  la 
Daophine,  lui  annonce  que  le  duc  de 
Charost  est  nommé  capitaine  des  gardes; 
bon  mot  à  ce  sujet;  son  extraction;  son 
caractire  ;  son  dévouement  pour  la 
princesse,  VI,  i70. 

I^ONCIN  (le  P.),  jésuite,  voy.  Unige- 
nni. .. 

DONGOIS,  greffier  en  chef  du  parle- 
ment, meurt  a  83  ans  ;  il  est  universel- 
lement regretté  pour  ses  connaissances 
et  ses  qualités,  IX,  268. 

DONZI  (M.  de),  ne  pourant  être  duc. 


épouse  la  fille  aînée  de  J.  B.  Spinola, 

lieutenant  général  des  armées  du  roi 
d'Espagne;  revient  grand  de  première 
classe  et  prend  le  nom  de  prince  de  Ver- 
gagne,  IV,  m. 

DOllIA,  d'une  des  quatre  premières 
maisons  de  Gênes,  grand  d'Espagne, 
XII,  115,  139. 

DORSANNE  (l'abbé),  est  nommé  secré« 
taire  du  conseil  de  conscience  ou  af- 
faires ecclésiastiques  ;  sa  piété ,  son  in- 
struction, VIII,  219. 

DOUGLAS  (le  colonel),  est  envoyé  par 
l'ambassadeur  Siairs,  à  la  poursuite  du 
prétendant,  arrive  à  Nonancourt,  VIII, 

307  ;  comment  le  prétendant  lui  échappe, 

308  et  sniv.;  est  forcéde  revenir  à  Paris, 
310;  disparaît  de  celte  ville;  sa  mort, 
3iO;X,  37. 

DOUY,  lieutenant  général  et  lieutenant 
des  gardes  du  corps,  découvre  une  con- 
spiration dans  Luxembourg  et  fait  pen- 
dre les  conspirateurs,  IV,  ni. 

DREUX,  gendre  de  Chamillart,  obtient 
par  son  crédit  un  régiment  d'infanterie, 
puis  la  charge  de  grand  maître  des  cé- 
rémonies; prend  le  titre  de  marquis 
sans  prétexte  de  terre;  son  caractère; 
qualités  de  sa  femme,  H,  32;  note 
de  MM.  de  Dreux-Nanrré  et  de  Dreux- 
lirézé,  établissant  que  M.  de  Dreux  était 
de  grande  et  ancienne  maison  ,  483  ; 
comment  elle  suppoite  la  disgrâce  de 
son  père,  IV,  409  ;  témoignaged'amitié 
qu'elle  reçoit  de  Mme  la  duchesse  en  lui 
apjjrenant  cette  nouvelle,  409  ;  au  siège 
de  Douai,  Dreux  chasse  les  ennemis 
d'une  demi-lieue;  il  est  blessé,  V,  306; 
esi  fait  lieutenant  général,  307;  sa  con- 
duite insolente  et  brutale  envers  les 
ducs  aux  obsèques  du  roi  ;  son  carac- 
tèie,  Vlll,  272  et  suiv.;  il  obiienl  du 
régent  la  survivance  de  sa  charge  pour 
son  fils,  XI,  289;  marie  son  lils  à  une 
autre  Dreux,  fille  du  frère  aîné  de  Nan- 
cré  qui  est  ensuite  enfermée  dans  un 
couvent  pour  folie,  289,  290. 

DRoMi-.SNlL  (l'abbé  de),  parent  du 
maréchal  de  Boufflers,  est  nommé  évê- 
que  d'Autun,  puis  passe  à  Verdun  où  il 
bâtit  le  plus  beau  palais  épiscopal  do 
France,  V,  340. 

DRUY  (le  major),  est  tué  à  la  bataille 
de  Marsaille,  I,  66. 

DUBOIS  (l'abbé),  d'abord  valet,  est 
introduit  auprès  du  duc  de  Chartres  ;  en 
quelle  qualité  ;  il  plaît  au  jeune  prince; 
fait  sa  cour  au  chevalier  de  Lorraine,  I, 
12;  est  fait  précepteur  du  duc;  travaille 
à  le  faire  consentir  à  son  mariage  avec 
Mlle  de  Blois,  13  ;  est  envoyé  à  Madrid 
par  le  duc  d'Orléans;  pourqiioi.  II,  429; 
ne  peut  obtenir  laplace  de  secrétaire  des 
cororaandemenU  de  M.  le  Duc,  laquelle 


DUB 


—  491   — 


DUB 


est  donnée  à  l'abbé  Thésul;  son  ressen- 
timent contre  cet  abbé  ,  IV  ,  95  ;  son 
extérieur;  ses  vices;  ses  basses  intri- 
gues, VII,  3'i5;  ses  talents  ;  sa  méchan- 
ceté; son  effronieiie  ;  sa  débauche,  346  ; 
son  impiété  ,  346  ;  sa  liaison  avec  le 
duc  de  Noailles,  382  ;  par  le  moyen  de 
Rémond,  il  se  lie  avec  l'ambassadeur 
Stairs;  persuade  à  Caiiillac,  au  duc  de 
Noailles  et  à  Noce  qu'il  n'y  a  de  salut 
pour  M.  le  duc  d'Orléans  que  par  l'An- 
gleterre; ses  vues,  Vlll,  303;  va  prier 
M.  de  Paint-Simon  de  demander  pour  lui 
au  régent  une  place  de  Cunseiller  d'État, 
329;  va  lui  annoncer  quelques  jours  après 
qu'il  l'a  obtenue,  329;  ses  liaisons  avec 
lord  Stanhope,  356;  il  recherche  l'am- 
bassadeur Stairs  pour  se  procurer  des 
occasions  de  parler  d'affaires  au  régent, 
356;  se  fait  envoyer  secrètement  à  la 
Haye  pour  y  conférer  avec  lord  Stanhope; 
revient  sans  avoir  rien  fait;  est  renvoyé 
à  Hanovre,  IX,  13;  presse  de  toutes  ses 
forces  et  de  son  industrie  le  traité  avec 
l'Angleterre  ;  pourquoi,  17  ;  le  conclut  à 
la  Haye,  81  ;  revient  à  Paris  triomphant 
de  ses  succès,  85  ;  obtient  la  place  de 
secrétaire  du  cabinet;  entre  au  conseil 
des  affaires  étrani,'ères,  87;  comment  il 
s'y  prend  pour  s'y  faire  admettre,  88; 
pourquoi  il  empêche  le  régent  de  s'unir 
à  la  Russie,  et  fonde  toutes  ses  espé- 
rances de  fortune  sur  l'Angleterre,  236  ; 
va  à  Londres,  290  ;  il  en  revient  et  y 
retourne  presque  aussitôt,  345;  rassure 
les  ministres  anglais  sur  la  négociation 
qui  va  commencer,  351;  rassure  éga- 
lement Monteléon  ,  ambassadeur  d'Es- 
pagne, sur  les  bonnes  dispositions  du 
régent  en  faveur  de  l'Espagne,  351;  il 
revient  à  Paris  ;  bruit  sur  le  motif  de 
son  voyage,  373  ;  il  se  lie  avec  Law  ;  dans 
quel  but,  393  ;  ressources  qu'il  trouve  en 
lui,  393;  il  travaille  à  perdre  le  chance- 
lier et  le  duc  de  Noailles  auprès  du  ré- 
gent en  s'adressant  au  maréchal  de  Vil- 
leroy  et  au  duc  de  Saint-Simon,  394,395; 
il  porte  de  rudes  coups  à  l'un  et  a  l'autre 
auprès  du  régent,  par  une  double  vue, 
l'argent  qu'il  lire  de  Law  et  le  désir  de 
devenir  premier  ministre  ,  405  et  suiv.  ; 
il  demande  de  la  part  du  régent  aux  mi- 
nistres de  l'empereur  une  renonciation 
absolue  et  perpétuelle  de  Sa  Majesté  Im- 
périale à  tous  les  États  de  la  monar- 
chie d'Espagne  et  pour  le  fils  aîné  de 
la  reine  dvspagne  la  succession  aux 
États  de  Toscane  et  de  Parme;  réponse 
des  ministres  impériaux,  X,  50  et  suiv.  ; 
propcstions  et  menaces  que  lui  font 
les  ministres  hanovriens  du  roi  d'An- 
gleterre, 53;  son  billet  à  Albéroni  en- 
voyé par  Monteléon  ,  76;  singulière  ou- 
verture qu'il  fait  à  ce  dernier  sur  les 


ministres  d'Angleterre,  94;  ses  propos 
à  Monteléon  sur  la  conduite  que  tiendra 
le  roi  d'Angleterre,  U6;  fausse  promesse 
qu'il  fait  à  Monteléon,  156;  il  déclaie 
que  le  régent  fei  a  tout  ce  que  voudra 
le  roi  d'Angleterre,  221  ;  en  partant  de 
Londres,  il  fait  au  ministre  de  Savoie 
des  protestations  qui  vont  jusqu'à  con- 
tredire ce  que  le  régent  a  dii  à  Paris, 
260  ;  portrait  moral  de  Dubois,  269  et 
suiv.;  sa  conduite  n'eut  jamais  d'autre 
nintif  que  son  ambition  et  son  intérêt 
personnel,  271  et  suiv.;  comment  il  ob- 
tient du  roi  d'A  ngleierre  une  pension  se- 
crète de  40  000  livres  sterling  et  vise 
au  chapeau  de  cardinal  par  le  crédit  de 
l'empereur,  274  et  suiv.;  il  affaiblit  la 
marine  d'Espagne  et  anéantit  celle  (Je 
France  pour  accroître  la  puissance  des 
Anglais,  274  et  suiv.  ;  les  Anglais  ob- 
tiennent par  son  moyen  de  monstrueux 
subsides,  275;  il  se  réunit  au  garde  des 
sceaux,  à  Law  et  à  M.  le  Duc  pour  ré- 
primer les  entreprises  du  parlement, 
297;  rend  visite  à  M.  de  Saint-Simon; 
entre  dans  le  projet  arrêté  par  lui  et  le 
duc  de  La  Force,  Law  et  Fagon  ;  paraît 
ensuite  chancelant,  300 ;  contredit  tout 
le  projet  d'arrêt  du  conseil  de  régence 
en  cassation  des  arrêts  du  parlement, 
321  ;  sa  sage  prévoyance  pour  la  tenue 
du  lit  de  justice,  337;  vient  féliciter  le 
régent  du  succès  de  cette  grande  me- 
sure et  l'exhorte  à  la  fermeté  ;  lui  peint 
la  frayeur  du  parlement  et  le  peu  de 
satisfaction  qu'il  a  eue  du  peuple  par 
les  rues,  XI,  2;  son  crédit  augmente 
auprès  du  régent  ;  le  conseil  des  affaires 
étrangères  le  gêne,  27;  il  est  nommé 
secrétaire  d'État  des  affaires  étrangrres, 
29;  devenu  maître  de  M.  le  duc  d'Or- 
léans, il  le  veut  être  du  secret  de  tout, 
46  ;  fait  courir  après  l'abbé  Portocarrero 
et  Monteléon  fils,  porteurs  du  paquet  de 
l'ambassadeur  Cellamare  ;  reçoit  leurs 
papiers,  les  parcourt;  en  rend  compte 
au  régent,  comme  il  le  juge  à  propos, 
46;  n'admet  dans  cette  aftaire  que  le 
garde  des  sceaux  et  Le  Blanc;  règle  lui- 
même  tout  ce  qu'ils  doivent  l'aire,  47  ;  il 
est  seul  instruit  et  maitre  absolu  de  tout 
le  secret,  et  du  sort  des  coupables,  48  ; 
se  rend  avec  Le  Blanc  chez  l'ambassa- 
deur Cellamare  ;  y  lait  la  visite  de  tous 
ses  papiers,  50  et  suiv.;  fait  lecture  au 
conseil  de  régence  de  deux  lettres  de 
Cellamare  contre  M.  le  duc  d'Orléans, 
52  ;  donne  ordre  à  tous  les  ambassadeurs 
de  France  de  prendre  leurs  instructions 
des  ministres  du  roi  George  et  de  s'y 
conformer  exactement,  76;  obtient  l'ab- 
baye de  Bourgueil,  91  ;  pourquoi  il  se 
rend  maître  absolu  de  toute  l'affaire  du 
duc  du  Maine;  son  but;   sa  politique. 


DUB 


192  — 


DUB 


S6  etsuiv.;  il  montre  une  joie  odieuse 
del'expédition  faite  contre  le  portdii  Pas- 
sage, 121;  fait  former  à  Rome  une  op- 
position ternie  ei  solennelle  à  l'érection 
d'un  évêché  à  Nancy,  sollicitée  par  le 
duc  de  Lorraine,  153;  il  appuie  sous 
main  le  projet  présenté  par  Law  de  rem- 
bourser toutes  les  charges  de  justice 
avec  son  papier;  pourquoi,  155;  ses  rai- 
sons pour  être  contraire  aa  mariage  de 
Mlle  de  Valois  avec  le  prince  de  Pié- 
mont, 162;  par  quelle  adresse  il  le  fait 
échouer,  i62;  entre  au  conseil  de  ré- 
gence, 176;  sa  friponneiie  et  ses  manè- 
ges dans  l'affaire  du  chapeau  de  cardinal 
accordé  à  M.  de  Mailly  ;  comment  il  est 
dupe  de  l'abbé  de  Fare-Lopis,  200_  et 
suiv.;  sa  joie  à  la  chute  d'Albérimi  à 
laquelle  il  a  contnbué,  2i9  ;  pourquoi  il 
déplaît  au  roi,  222;  détourne  le  régent 
de  faire  faire  le  procès  au  premier  pré- 
sident de  Mesmes,  251;  pourquoi,  408; 
comment  il  se  fait  nommer  archevêque 
de  Cambrai;  dialogue  curieux  entre  le 
régent  et  lui,  260;  son  grand  embarras 
pour  prendre  les  ordres,  260  ;  sa  fureur 
contre  le  cardinal  de  Noailles  qui  lui 
refuse  un  démissoire,  261  ;  obtient  un 
bref  pour  recevoir  à  la  fois  tous  les  or- 
dres; est  fait  sous-diacre,  diacre  et  piè- 
tre à  Pontoise;  paraît  le  même  jour  au 
conseil  de  régence,  261  ;  maligne  plai- 
santerie qu'il  y  essuie  de  la  pan  de  M.  le 
prince  de  Conti;  il  se  compare  à  saint 
Arahroise,  262;  ne  peut  pardonner  à 
M.  de  Saint-Simon  d'avoir  exhorté  le 
régent  à  ne  point  aller  à  son  sacre,  265  ; 
est  sacré  au  Val-de-Gràce  par  le  car- 
dinal de  Rohan;  magnificence  de  cette 
cérémonie,  265  et  suiv.;  dans  sa  joie 
du  raccommodement  du  roi  George  avec 
son  fils  le  prince  de  Galles ,  il  fait  nom- 
mer le  duc  de  La  Force  ambassadeur 
pour  aller  complimenter  ce  prince , 
294;  pourquoi  l'ambassade  n'a  pas  lieu, 
295  ;  l'abbé  Dubois  n'ose  soutenir  Lavy 
contre  tout  le  monde,  mais  ne  veut  pas 
non  plus  se  brouiller  avec  lui,  302,  ;  il 
va  de  la  part  du  régent  demander  les 
sceaux  à  d'Argenson,  310  ;  fait  passer  au 
conseil  de  régence  sans  qu'on  y  prenne 
les  voix  des  lettres  patentes  pour  accep- 
ter la  constitution  Unigenitus  ;  s'ac- 
quiert ainsi  un  grand  mérite  auprès  des 
jésuites  ei  de  tous  ceux  qui  la  favorisent  ; 
dans  quel  but,  328  et  suiv.;  la  fait  enre- 
gistrer au  grand  conseil,  329;  croyant 
plaire  au  roi  d'Angleterre,  il  obtient  du 
régent  que  le  roi  aille  faire  visite  à  la 
duchesse  d'Hanovre  de  retour  à  Paris, 
342;  négocie  le  rappel  du  parlement;  à 
quelle  condition,  345;  forte  conversation 
entre  le  régent  et  le  duc  de  Saint-Simon 
sur  l'abbé  Dubois,  367  et  suiv.;  sa  joie 


en  apprenant  la  mort  du  pape  Clé- 
ment XI;  quelle  en  est  la  cause,  386; 
comment  il  reçoit  la  nouvelle  de  sa  no- 
mination au  cardinalat,  405  ;  en  recevant 
la  calotte  rouge  des  mains  du  roi,  il 
détache  sa  croix  épiscopale  et  la  pré- 
sente à  l'évêque  de  Fréjus,  406;  ses 
visites  aux  princes  du  sang  royal;  son 
compliment  plein  de  respect,  de  mo- 
destie ei  d'adresse,  à  Madame,  407  ;  il 
adresse  Belle-Ile  à  M.  de  Saint-Simon 
auquel  il  fait  proposer  un  raccommode- 
ment; à  quelles  conditions,  408;  sa 
conduite  avec  M.  de  Saint-Simon,  4i4 
et  suiv.;  son  audace  et  son  bonheur 
inoui  dans  la  négociation  du  double  ma- 
riage avec  l'Espagne,  XII,  21  ;  ses  efforts 
pour  faire  échouer  M.  de  Saint-Simon 
dans  son  ambassade,  23;  et  pour  lui 
susciter  des  embarras  et  des  tracasse- 
ries en  Espagne,  24  et  suiv.;  ses  étran- 
ges procédés  envers  lui;  pièges  qu'il  lui 
tend,  31,  35,  36;  il  enlève  les  postes 
à  M.  de  Torcy,  37  ;  lettre  curieuse  qu'il 
adresse  à  M.  de  Saint-Simon  pour  lui 
annoncer  que  le  prince  de  Rohan  est 
charge  d'aller  faire  l'échange  des  prin- 
cesses de  Fiance  et  d'Espagne,  85;  son 
mécontentement  de  ce  que  l'empereur  a 
donné  l'ordre  de  la  Toison  d'or  au  fils 
aîné  du  duc  de  Lorraine  ;  embarras  oit  il 
met  M.  de  Saint-Simon  quant  à  ses  dé- 
penses, ne  pouvant  le  ruiner  autrement, 
95;  il  fait  entrer  le  cardinal  de  Rohan 
au  conseil  de  régence;  à  quel  dessein, 
340,  34 1  ;  sa  lettre  à  M.  de  Saint-Simon 
pour  lui  annoncer  cette  nouvelle,  34i  ; 
fantôme  de  cabale  dont  il  essaye  d'ef- 
frayer le  régent,  342;  il  donne  ordre  à 
M.  de  Saint-Simon  d'en  informer  le  roi 
et  la  reine  d'Espagne,  et  de  les  rassurer 
sur  cette  cabale,  343;  nom  des  person- 
nages qu'il  suppose  de  la  cabale,  c'est- 
à-dire  qui  peuvent  nuire  à  ses  vues, 
344;  pourquoi  il  veut  réconciliei- le  duc 
de  Berwick  avec  le  roi  d'Espagne  et 
l'envoyer  ensuite  en  ambassade  à  Ma- 
drid ,  345;  pourquoi  il  veut  tenir  M.  de 
Saint-Simon  éloigné  ,  346;  comment 
il  accorde  à  un  officier  tout  ce  que 
M.  de  Saint-Simon  avait  demandé 
pour  lui,  375;  pourquoi  il  fait  retourner 
la  cour  à  Versailles,  383;  sa  conduite 
avec  M.  de  Saint-Simon,  383;  il  fait 
exiler  le  duc  de  Noailles,  385;  ne  pou- 
vant faire  éloigner  le  maréchal  île  Ville- 
roy,  il  cherche  à  le  gagner,  385,  386; 
charge  le  cardinal  de  Bissy  de  travailler 
à  leur  rapprochement,  388  et  .-^uiv.;  re- 
çoit chez  lui  le  maréchal  et  Bissy; 
accueil  prévenant  qu'il  fait  au  maréchal, 
389;  scène  violente  du  maréchal,  390  et 
suiv.  ;  Dubois  reste  confondu  ;  se  rend 
chez  M.  le  duc  d'Orléans,  390,  39i  ;  sa 


DUB 


—  193  — 


DUC 


fureur  et  sa  rage  ;  ses  plaintes  au  régent; 
il  lui  demande  de  choisir  entre  le  maré- 
chal et  lui.  391;  son  impaiience  d'être 
déclaré  premier  niinistie,  "lOS;  il  fait 
prier  M.  de  Saint-Simon  de  le  servir 
dans  ce  dessein,  407;  est  déclaré  pre- 
mier ministre  et  présenté  au  r^i  en  cette 
qualité,  "127;  en  envoie  porter  la  nou- 
velle à  M.  de  Saint-Simon  comme  à  celui 
à  qui  il  en  al'oblii^ation,  "127 ',  ses  pro- 
testations de  reconnaissance  et  de  ser- 
vice au  même  ;  comment  elles  sont 
reçues,  428;  comment  sa  déclaration  de 
premier  ministre  est  reçue  de  la  cour  et 
de  la  ville,  428  ;  son  pi  ojet  d'éloigner  Le 
Ulaiic;  pourquoi,  432;  il  se  met  a  culti- 
ver M.  le  Duc,  432  ;  il  s'en  prend  à  Le 
Blanc  du  désordre  oîi  le  trésorier  de 
l'extraordinaire  des  guerres  a  mis  les 
affaires,  et  l'accuse  auprès  du  régent, 
433  ;  lait  rendre  les  brevets  des  grandes 
entrées  et  des  premières  entrées  à  ceux 
qui  en  ont  obtenu;  pourquoi,  XI II,  24 
et  suiv.  ;  invenie  oes  entrées  familières; 

Eour  qui ,  'i7  ;  il  fait  rendre  aux  princes 
àtards  les  rangs,  honneurs  et  distinc- 
tions dontils  jouissaient,  excepté  le  droit 
de  succession  à  la  couronne  et  le  mmi  et 
titre  de  prince  du  sang,  27;  il  négocie 
avec  le  P.  Daubenton  le  relourdes  bmines 
grâces  du  roi  d'Espagne  au  maréclial  de 
Berwick  et  l'agrément  de  Sa  .Majesté  Ca- 
tholique pour  qu'il  aille  en  ambassade 
à  Madrid,  27;  le  refus  opiniâtre  du  rui 
d'Espagne  le  met  en  fureur  ;  il  en  fait 
sentir  les  effets  au  frère  du  P.  Dauben- 
ton qui  vient  lui  demander  une  abbaye 
depuis  lnngtemps  promise,  28;  son  acte 
de  bienfaisance  envers  le  vieux  prince 
de  Courtenay  ,  28;  il  6te  le  détail  de 
l'infanterie,  de  la  cavalerie  et  des  dra- 
gons à  M.  le  duc  de  Chartres,  no  comte 
d'Êvreux  et  à  Coigny,  colonels  géné- 
raux ;  la  marine  au  comte  de  Toulouse  ; 
rend  les  Suisses  et  l'artillerie  au  duc  du 
Maine,  28;  est  nommé  premier  prési- 
dent de  l'assemblée  du  clergé;  poursuit 
chaudement  l'affaire  deLa  Jonchère  pour 
perdre  Le  Blanc,  29  ;  cumraent  il  lait 
disparaître  la  preuve  de  son  mariage 
fait  en  Limousin,  30  et  suiv.;  sa  santé 
s'allèreconsidérablement,  462;  soin  qu'il 
prend  pour  le  cacher,  37;  il  prête  une 
oreille  favorable  à  la  propusitiun  que  lui 
faitSchaub  de  faire  La  Vnllière  duc  et 
pair;  il  lui  promet  d'y  préparer  M.  le 
duc  d'Orléans,  39 ,  sa  maladie  augmente; 
les  chirurj^iens  et  les  médecins  lui  dé- 
clarent qu'il  faut  lui  faire  une  opéra- 
tion très-urgente;  sa  fureur,  45  ;  il  se 
confesse;  et  ne  veut  plus  entendre  parler 
d'opération;  s'y  décide  pourtant  sur  les 
représentations  de  M.  le  duc  d'Orléans, 
46;  meurt  en  grinçant  les  deots  contre 

Saimt-S»«ox  xiu 


ses  chirurgiens;  ses  abbayes,  ses  im- 
menses revenus;  sa  somptuosité;  sa 
sobriété,  47  et  suiv.;  il  est  enterré  dans 
l'église  du  chapitre  de  SainiHonore  ; 
services  célébrés  en  pliisieurséglises,  48; 
son  mausolée;  son  esprit;  son  extérieur;  ] 
ses  mœurs  scandaleuses;  ses  fougues;  i 
son  caractère,  48  ^  ses  pointes;  son  bé-  ; 
gayemeni;  comment  il  séduisit  et  maî- 
trisa M.  le  duc  d'Orléans,  49;  ses  négo- 
ciations en  Anj;leterre  funestes  à  la 
France  et  à  l'Espagne.  50;  facilité  qu'il 
trouva  à  faire  le  double  mariage  avec 
l'Espagne,  51  ;  sa  manière  de  gouverner 
quand  il  fut  mHitre  absolu,  52  et  suiv.  ; 
ses  fulies  publiques;  anecdotes  à  ce 
sujet,  53;  ses  domestiques  lui  font  croire 
un  jour  qu'il  a  mange  son  poulet  à  sou- 
per, comme  de  coutume,  54. 

DUBOIS  ,  médecin  ,  frère  du  cardinal 
Dubois,  devient  seciétaire  du  cabinet  du 
roi,  ayant  la  plume,  XII,  253  ;  après  la 
mort  de  son  frère,  il  conserve  sa  charge 
avec  celle  des  ponts  et  chaussées  ;  sa 
modestie,  XUI,  48. 

DUBOIS,  chanoine  de  Saint-Honoré  et 
tils  du  précédent ,  ne  veut  ni  places  ,  ni 
bénéiices,  ni  loucher  à  la  riche  succes- 
sion de  son  oncle,  XllI,  43  ;  il  lait  dresser 
à  ce  dernier  une  espèce  de  mausolée, 
oeau  mais  modeste,  à  l'endroit  oîi  il  est 
enterré  ,  et  distribue  aux  pauvres  le 
reste  de  l'héritage,  48. 

DU  BOURG  (le  comte  )  ,  maréchal 
de  camp,  est  nommé  directeur  général 
de  la  cavalerie ,  I,  138  ;  est  attaqué  et 
blessé  de  deux  coups  par  un  oificier 
qu'il  a  fait  casser;  demande  sa  grâce  au 
roi,  III,  259  ;  s'offre  et  est  accepté  pour 
servir  de  rnentor  au  fils  de  Chamillart, 
dans  la  visite  des  places  frontières  de 
l'iandre  et  d'Allemagne,  370  ;  reçoit  du 
maréchal  d'Harcourt ,  dans  la  haute 
Alsace  où  il  commande,  huit  escadrons 
et  cinq  bataillons  avec  ordre  de  combat- 
tre les  ennemis,  fort  ou  faible,  sitô 
qu'il  pourra  les  joindre,  V,  42;  reçoi 
^^eux  autres  régiments  de  dragons  avec 
la  même  ordre;  attaque  le  corps  du 
général  Mercy  et  le  défait  complète- 
ment; instruit  de  celte  victoire  le  ma 
réchal  d'Harcourt  et  M.  le  Duc  , 
43;  est  fait  chevalier  de  l'ordre,  43; 
apaise  une  sédition  des  troupes,  VII, 
334. 

DU  BOURG,  fils  du  comte  de  ce  nom  , 
pousse  vigoureusement  les  ennemis  à 
la  Mutter  et  leur  lait  prendre  la  fuite,  IH, 
270;  sa  mort,  VI,  3l4, 

DUC  (  M.  le  ) ,  litre  affecté  aux  fils 
aînés  des  princes  de  Condé  ;  comment 
l'usage  s''en  établit  depuis  M.  le  prince 
de  Condé,  tils  du  cousin  germain  d'Hen- 
ri IV  ,  et  dura  jusqu'à  la  mort  de  M.  le 

i;i 


DUC 


—  194  — 


DUC 


Duc,  premier  ministre  sous  Louis  XV , 
IV,  356  etsuiv. 

DUC  (  M.  le  )  est  toujours  entre  le  feu 
des  ennemis  et  le  nôtre  à  la  baiaiUe  de 
^'eerwinden,  I.  59;  son  portrait;  ses  ma- 
nières efîéuiinées,  H  ,  229  ;  sa  dispute 
avec  le  comte  de  Fiesque  à  la  tête  duquel 
il  jette  une  assiette;  leur  lacimimn- 
dement,  3i9;  sa  douleur  à  la  mort 
de  Mme  de  Montespan,  IV.  i^;  ses  en- 
treprises inutiles  contre  des  ducs  aux 
funérailles  au  prince  de  Conti ,  316  et 
suiv.  ;  il  s'unit  au  chancelier  pour  proté- 
ger l'ancien  des  présidents  à  mortier  de 
Bijon,  qui  a  présidé  1''  parlement  lors  de 
la  délibération  prise  par  cette  compagnie 
concernant  la  disette  (les  blés,  SSi:  ob- 
tient du  roi  un  urûre  à  M.  de  Bouillon  de 
lui  aller  faire  excuse  ;  à  quelle  occasion, 
352  ;  sa  mcchancetc  contre  M.  de  Saint- 
Simon,  353  ;  après  la  niurt  de  son  père, 
M.  le  Prince  ,  il  garde  par  urdri;  du 
roi  le  nom  de  M.  le  Duc,  355  ;  entie  en 
fureur  parce  que  d'Artagnan  ,  nommé 
maréchal  de  France,  prend  le  nom  de 
maréchal  de  Montesquieu,  V,  56 ;  sa  fu- 
reur se  calme,  56  ;  dans  le  procès  de  la 
succession  de  M.  le  Prince,  il  donnt-  un 
grand  souper  à  Paris  à  beaucoup  de  gens 
de  la  cour;  scène  singulière  qui  s'y  passe; 
M.  le  Duc  foice  en  quelque  sorte  les 
convives  à  s'enrôler  pour  lui  et  à  s'en- 
gager à  le  suivre  au  palais,  i'i2;  il  fait 
ouvertement  de  nouvelles  recrues,  i42; 
il  meurt  subitement  le  lundi  gras,  au 
milieu  des  parures,  des  habits  de  mas- 
ques, etc.;  détails  sur  cette  mort  et  sur 
lemalse(Tet  dont  ce  prince  était  atta- 
qué, 161  etsuiv  ;  son  extérieur,  163;  son 
esprit  ;  ses  connaissances  ;  sa  valeur;  sa 
malignité;  sa  férocité  ;  ses  mœurs  per- 
verses; ses  prétendusamis,i6'i;ses  accès 
de  jalousie  ;  son  oigueil  extrême,  165  ; 
cause  de  la  mort  de  M.  le  Duc  ;  ses  ob- 
sèques, 175  et  suiv. 

DUC  (  M.  le  ),  auparavant  duc  d'En- 
ghien  ,  reçoit  en  manteau  les  visites  de 
deuil  dans  l'appartement  de  feu  M.  le 
Duc,  son  père;  comment  se  font  ces  visi- 
tes, V,  176;  a  un  œil  crevé  à  la  chasse 
par  M.  le  duc  de  Beiry,  VI,  '^28;  est  ma- 
rié à  Mlle  de  Conti,  436;  il  demande  à 
M.  le  duc  d'Orléans  d'entrer  au  conseil 
de  régence  et  d'en  être  déclaré  chef,  ce 
qui  lui  est  accordé,  Vlll,  205  ;  comesta- 
tion  de  Mme  la  Duchesse  et  de  M.  le 
Duc  Contre  M.  du  Maine  ,  à  l'occasion  du 
titre  de  prince  du  sang  que  prend  ce 
dernier  dans  une  signitication  juridique, 
239;  il  retire  ses  protestations  et  s'ar- 
range avec  M.  du  Maine;  à  quelle  condi- 
liun,  25  5  et  suiv,; demande  avec  instance 
et  obtient  du  récent  la  permission  d'en- 
trer au  conseil  de  tjuerre;  à  quelle  tuiidi- 


tion,  231;  fait  ouvrir  au  public  l'hôtel  de 
Condé,  388;  présente  à  M.  le  duc  d'Or- 
léans une  requête  adressée  au  roi  et 
signée  des  princes  du  sang  contre  les 
bâtards,  434;  son  aveuglement  pour 
la  marquise  de  Prie  ;  quel  fut  son  mi- 
nistère ;  comment  il  se  décide  à  marier 
le  roi  et  à  renvoyer  l'infante  d'Kspagne; 
anecdote  curieuse  à  ce  sujet,  X,  276  et 
suiv.;  i  reçoit  l'ordredu  roi  de  se  retirer 
à  Chantilly  ,  277  ;  il  se  réunit  an  garde 
des  sceaux,  à  Law  et  à  l'abbé  Dubois 
pour  culbuter  le  duc  du  Maine  et  occuper 
sa  place  auprès  du  roi,  297;  est  présenté 
par  le  régent  à  la  cnnférence  qui  se 
tient  au  Palais- Royal,  pour  prendre  des 
mesures  contre  le  parlement,  305  et 
suiv;  sa  lettre  à  M.  de  Saint-Simon, 
307;  son  entrevue  avec  lui  ;  longue  dis- 
cussion entre  eux  au  sujet  de  M.  du 
Maine,  308  et  suiv.;  de  M.  de  Charolais 
et  de  la  régence  en  cas  de  njorl  de  M.  le 
duc  d'Orléans,  320  et  suiv  ;  second  en- 
tretien entre  eux  au  jardin  des  Tuileries; 
quel  en  est  le  résultat,  329  etsuiv.;  troisiè 
me  entretien  aumèmeendroit; discussion 
entre  eux,  333  et  suiv.;  il  consent  à  de- 
mander au  régent  la  réduction  des  bâ- 
tards à  leur  rang  de  pairs,  avec  la  même 
fermeté  qu'il  demande  réducation  du  roi 
pour  lui-même,  344  et  suiv.;  et  à  la  dis- 
tinction que  M.  de  Saint-Simon  lui 
propose  en  faveur  de  M.  le  comte  de 
Toulo'jse,  348  ;  fait  visite  à  M.  de  Saint- 
Simon  pour  lui  rendre  compte  de  ce 
qu'il  a  fait  avec  le  régent,  357  ;  se  rend 
chez  ce  prince  pour  conférer  avec  M.  de 
Saint-Simon  et  Milbiin  sur  les  mesures  à 
prendre  pour  le  lit  de  justice  du  lende- 
main, 362  et  sniv.;  va  au  lit  de  justice, 
374  f  voy.  l'art.  LU  de  justice);  il  prend 
possession  de  la  surintendance  de  l'édu- 
cation du  roi,  XI,  19;  il  accompagne  le 
roi  qui  va  se  promener  au  Cours,  19; 
donne  des  fêtes  à  Mme  la  duchesse  de 
Berry  à  Chantilly,  29;  son  entretien  avec 
le  régent  et  M.  de  Saint-Simon  sur  M.  et 
Mme  du  Maine,  principaux  complices  de 
Cellamare;  résolution  prise  de  les  arrêter 
séparément;  choix  du  lieu  de  leur  déten-r 
tion,  56;  il  accommode  aux  dépensdu  roi 
un  procès  fort  aigre  qu'il  a  avec  sa  tante, 
la  princesse  de  Conti,  I50:  ce  qu'il  fit  au 
conseil  de  régence  tenu  après  le  départ 
de  Law  ;  ses  débats  avec  le  duc  d'Or- 
léans, 353  et  suiv.;  étrange  trait  sur  ses 
intrigues  pour  le  cardinalat,  entre  le  duc 
d'Orléans  etToicy,  376;  sa  conversation 
avec  M.  de  Saint-Simon  concernant  le 
peu  de  confiance  que  leréyeiit  lui  mon- 
tre ,  41 4  et  suiv.  ;  et  sur  le  carac- 
tère du  roi,  4i6;  pressé  par  Mme  de  Prie, 
sa  maîtresse  publique,  il  poursuit  Le 
lilaiic  auprès  du  régent  comme  coupable 


DUC 


198  — 


DUC 


du  désordre  où  le  trésorier  de  l'extraor- 
dinaire des  guerres  a  mis  les  affaires  ; 
XII,  433;  aussitôt  après  la  mort  de  M.  le 
'  duc  d'Orléans  ,  il  est  déclaré  pieiiiier 
ministre  et  prête  serment  en  ceite  qua- 
lité, XIII,  87;  comment  il  finit  la  que- 
relle entre  le  grand  elle  premier  écuyer, 
95. 

DUCASSE ,  capitaine  de  vaisseau  , 
donne  sa  fille  unique  en  maiiage  à  un 
des  beaux-trères  de  M.  de  Pontcharii  ain; 
son  origine;  sa  fortune;  son  caractère, 
ses  démêlés  avec  Pointis;  IV,  215;  il 
reçoit  plusieurs  blessures  au  combat  de 
Maiaga,  330  ;  est  t'ait  lieuienaut  général, 
VI,  151  ;  entre  au  Port-du-Passage  avec 
les  galions  qu'il  est  aile  chercher,  Ws; 
entre  à  la  Curogr.e  avec  les  galions,  X, 
174;  est  fait  chevalier  de  la  Toison  d'or; 
son  éloge,  nk;  sa  maladie  retarde  l'ar- 
rivée dés  provisions  pour  le  siège  de 
Barcelone,  XI,  82;  il  demande  son  congé, 
102;  sa  mort,  XII,  66;  son  extérieur,  68. 

DU  CHESNE,  médecin,  homme  chari- 
table et  d'honneur,  meurt  à  Versailles 
à  91  ans,  ayant  conservé  jusque-là  une 
santé  parf.tite  et  une  tète  entière;  son 
régime  diététique,  111,  390. 

DUCHESSE  (Mme  la),  dans  l'impuis- 
sance de  payer  ses  dettes  de  jeu,  a  re- 
cour:: à  Mme  de  Mainlcnon,  qui  obtient 
du  roi  qu'il  les  paye  et  lui  garde  le  plus 
grand  sei'ret  ,  Il ,  76  ;  sa  douleur  à  la 
mort  de  Mme  de  Moniespan,  IV,  li;  elle 
voit  avec  dépit  la  liaison  de  d'Aniin  avec 
Mme  la  duihesse  de  Bourgogne,  205; 
son  extérieur;  ses  grâces;  ses  qualités; 
ses  défauts,  205;  sa  liaison  intime  avec 
Mlle  Choin  et  les  nièces  de  M.  de  Vaude- 
mont  l'attache  à  la  cabale  de  M.  de  Ven- 
dôn.e  contre  le  doc  de  Boiirgngne  et  sur 
tout  contre  la  duchesse  son  épouse,  206  ; 
elle  essaye  de  se  gagner  cette  princesse  ; 
comment  ses  avancts  sont  reçues,  207; 
raisons  qui  lui  font  rechercher  la  du- 
chesse de  Bourgiigne,  208;  elle  espère 
en  lui  donnant  de  la  crainte  du  coié  de 
Monseigneur  l'amener  à  ce  que  ses 
avances  n'cnt  pu  obtenir,  208;  sa  poli- 
tique ne  sert  qu'à  exciter  la  haine  de  la 
princesse;  elle  repiuche  à  d'Antin  sa 
liaison  avec  tlle,  209;  sa  conduite  à  la 
nouvelle  de  la  mort  de  son  mari  qu'elle 
apprend  au  milieu  des  parures  des  habits 
de  masque,  etc.,  V,  i62;  par  ses  ma- 
nières larmoyantes,  elle  arrache  du  roi 
30000  livres  de  uension.  et  sa  belle  hu- 
meur revient  ti^ut  à  fait  ;  sa  coiffure  sin- 
gulière de  deuil,  175;  ses  menées  pmir 
assurer  le  mariage  de  Mlle  de  Bourbon 
avec  M.  le  duc  de  Berry,  22i  ;  elle  obtient 
du  roi  que  Mlles  de  Bourbon  et  de  Cha- 
rolais,  ses  filles,  iront  avec  elle  à  Marly; 
quel  est  son  but,  233  ;  avec  quelle  aigreur 


etquellesccheressecllereçoitM.leducet 
.■^Imela  duchesse  d'Orléans  qui  viennent 
lui  faire  part  du  mariage  de  Mademoiselle 
avec  M.  le  duc  de  Berry,  264;  comment 
elle  évite  que  sa  lille,  Mlle  de  Bourbon, 
porte  la  mante  de  la  fiancée,  292  et  suiv.; 
son  grand  deuil  lui  épargne  le  spectacle 
des  nuces,  elle  fait  une  courte  visite  à 
Mme  la  duchesse  de  Berry;  complimente 
fort  Mme  de  Saint-Simon,  294  et  suiv.; 
ses  démarches  auprès  de  ses  juges  pen- 
dant le  procès  de  la  succession  de  M.  le 
Prince,  405;  elle  perd  sa  cause  conli  e  les 
princesses  ses  tilles;  sa  douleur,  4o7; 
Lassai  fils  devient  son  maître  et  le  direc- 
teur de  toutes  ses  affaires,  4i7  ;  sa  triste 
situation  à  la  niort  de  Monseigneur,  VI, 
77  ;  regrette  M.  le  Prince  et  M.  le  Duc 
et  plus  encore  M.  le  prince  de  Conti; 
pour  s'étourdir  elle  se  jette  dans  les  amu- 
sements et  les  plaisirs;  reçoit  des  fêtes 
à  l'hôtel  de  (îuise,  77;  le  loi  lui  fait 
connaître  sa  volonté  de  marier  son  fils 
avec  Mlle  de  Conti  et  sa  fille  aînée  avec 
M.  le  prince  de  Conti,  435;  elle  enlève 
de  haute  lutte  à  la  maréchale  d'Estrées 
une  petite  loge  à  l'Opéra;  bruit  que  fait 
cet  événement;  quelle  en  est  la  suite, 
IX,  397. 

DUCHESSE  rMme  la),  jeune  sœur  de 
M.  le  prince  de  Conti  qui  a  été  fort  ma- 
lade, paraissant  rétablie,  l'hôtel  de  Condé 
fait  chanter  un  Te  Deum  aux  Corde- 
liers,  XI.  132;  elle  meurt  à  31  ans;  elle 
est  enterrée  aux  Carmélites  de  la  rue 
Saint-Jacques,  XII,  i55;  son  testament; 
Mlle  de  La  Boche-sur- Yon,  sa  sœur,  est 
sa  légataire  universelle.  156. 

DUCS  (les\  à  quel  iraiienient  ils  ont 
droit  en  pays  étranger,  111,  3û4;  usur- 
pation de  rang  par  l'électeur  de  Bavière, 
;;04;  pourquoi  M.  de  Savoie  a  la  main, 
:î05;  comment  M.  de  Vendôme  se  conduit 
avec  l'électeur  de  Bavière,  306  et  suiv.; 
les  ducs  présentent  une  requête  au  roi 
contre  les  bâtards,  en  même  temps  que 
les  princes  du  sang  présentent  la  leur, 
VIII,  4j5;  présentent  une  autie  requête 
au  roi  pour  deniander  que  les  bâtatds 
soient  réduits  au  rang  des  autres  pairs 
de  France  suivant  la  date  de  leur  récep- 
tion, IX,  9b  ;  petit  nombre  de  ducs  qui  no 
signent  pas  celte  requête,  loo. 

DUCS  non  vérifiés,  mal  à  propos  nom- 
més ducs  à  brevet;  ils  n'ont  que  de 
simples  honneurs  de  cour,  sans  rang, 
sans  existence  dans  le  royaume;  ils  ne 
sont  point  d'invention  moderne,  VII, 
186;  exemples.  187;  les  officiers  de  la 
couronne  ne  cèdent  point  à  ces  ducs  non 
vérifiés;  pourquoi,  187. 

DUCS  ET  PAIRS,  leur  réception  au 
parlement,  I,  449;  note  sur  leur  protes- 
tation à  la  séance  du  parlement  du  2  sep- 


EFF 


—  196  — 


ELB 


iemhfe  nis,  VIII,  483;  querelle  entre 
eux  et  les   présidents   du    parlement, 

X,1H5. 

l)ll';S  ET  COMTES,  à  quelle  époque 
les  ducs  et  les  coniies,  chefs  des  armées 
et  guiiverneurs  des  provinces  à  vie,  de- 
vi'  iinent  souverains  de  ces  piovinces, 
VII,  182. 

DUCS,  non  pairs,  vérifiés  au  parle- 
ment; ces  ducs  ne  sont  point  d'invention 
nouvelle;  preuves;  éreciioii  du  duché  de 
Bar  eti  1354  ;  maison  de  Bar  coiViue  dès 
1044,  VII,  185;  érectiim  du  diiclié  de 
Valeiitinois  en  1498  ;  de  Longueville  en 
1505.  186;  ces  duchés  véritiés  étaient 
égaux  aux  pairies,  mais  sans  office;  les 
possesseurs  étaient  ce  que  furent  autie- 
fois  les  hauts  barons,  187.  Vuy.  Barons 
(hauts). 

DUKKESNOY,  Bis  d'un  secrétaire  de 
M.  le  duc  Claude  de  Saint-Simon,  devient 
un  des  commis  les  plus  accrédités  de 
M.  Louvois  ;  célébrité  de  sa  feiiime  qui 
est  créée  dame  du  lit  de  la  reine,  I,  37. 

DU  RIONT,  gentilhomme,  obtient  le 
gouvernement  oe  Meudon  ;  son  père  dut 
sa  fortune  au  père  de  M.  de  SaitJt-Simon  ; 
portr^iit  dedu  Mont;  ses  qualités,  111,260; 
il  obtient  toute  la  confiance  de  Monsei- 
gneur; sa  reconnaissance  pour  MM.  de 
Saint-Simon;  Il  est  malheureux  en  fa- 
mille; devient  fou  ;  se  noie  dans  la  Seine, 
260;  se  plaint  à  Monseigneur  d'être  mal 
reçu  par  Chamillart,  lorsqu'il  est  chargé 
auprès  de  lui  de  quelques  recomman- 
dations ,  IV,  398;  donne  secrètement 
avis  à  M.  de  Saint-Simon  d'une  atroce 
calomnie  qu'on  a  fait  croire  à  Monsei- 
gneur contre  lui,  V,  367  etsuiv.;  après 
la  mort  de  ce  prince,  le  roi  lui  conHrnie 
le  gouvernement  de  Meudon  avec  une 
pension,  VI.  4;  il  reçoit  du  duc  de  Bour- 
gogne une  bau'ue  de  2000  pistoles  ,  5  ; 
après  la  moi  t  de  la  duchesse  de  Berry, 
BI.  le  duc  d'Orléans  lui  rend  son  gou- 
\ernement  de  Meudon,  XI,  i44. 


ECCLÉSIASTIQUES,  dangers  pour  les 
goiivernemeiits  de  les  admettre  dans  les 
affaires,  XI,  220,  221. 

ECOSSE  (  1').  est  réunie  à  l'Angleterre  ; 
privilèges  iiarticuliers  maintenus;  douze 
pairs  d'Éiosse  sont  choisis  pour  repré- 
sentants au  parlement  d'Angleterre,  111, 
377. 

EFFIAT,  au  service  de  Monsieur,  em- 
poisonne le  verre  d'eau  de  chicorée  des- 
tiné à  Madame,  première  fenmie  de  ce 
prince  II,  225  :  comment  il  en  fait  l'aveu 
\\i  roi   226  •  il  avertit  M.  le  duc  d'Orléans 


des  bruits  qui  courent  contre  lui  sur  la 
mort  du  Dauphin  et  delà  Dauphine,  et 
lui  conseille  d'aller  trouver  le  r^i  et  de 
lui  offrir  de  se  constiiuerà  la  Bastille 
pour  être  jugé,  VI,  274;  caractère  de 
d'E'fiat;  se.s  liaisons  si  crêtes  avec  M.  du 
Maine,  275  ;  il  vient  à  Marly  diins  le  der- 
nier voyage  que  le  roi  y  fait;  son  e.iprit; 
.«es  niceurs,  VI.  317  ;  sa  conduite  étrange 
avec  M.  de  Saint-Simon,  3i8;  son  origine, 
382  et  suiv.json  extérieur;  son  carac- 
tère, 384;  est  nommé  membre  du  conseil 
des  hnances,  VIII,  220;  ta  correspon- 
dance avec  Albéroni,  306;  il  se  rend  au 
parlement  avec  des  lettres  de  jussion 
pour  l'enregistrement  des  charges  de 
surintendant  des  bâtiments  et  grand 
maître  des  postes,  s'entend  avec  le  pre- 
mier président  et  l'enregistrement  a  lieu 
sans  que  les  lettres  soient  produites, 
442,  etsuiv.;  il  entre  au  conseil  de  ré- 
genre, IX,  ^9;  esijl'entremetteur  dont  se 
sert  le  régent  pour  tout  ce  qui  regarde 
le  parlement;  trahit  ce  prince  en  conser- 
vant son  intimité  iivec  le  duc  du  Plaine 
et  le  premier  président,  400  et  suiv.; 
il  meurt  à  81  ans  dans  sa  belle  nraison 
de  Cliilly,  près  Pai  is;  circonstance  sin- 
gulière de  sa  dernière  maladie,  XI,  127, 
etsuiv.;  richesses  qu'il  laisse;  ses  legs; 
ses  fondations,  128,  129. 

EFFIAT  (l'abbe  d'j,  meurt  à  70  ans  à 
l'Arsenal;  sa  famille;  quoique  aveugle 
depuis  vingt  ans,  il  voulait  ne  le  pas 
paraître;  sa  faiblesse  à  cet  égard  ;  son 
caractèi'e,  I,  409. 

EG.MONT  (  le  comte  d''j,  dernier  des 
comtes  d'Egmoni,  prend  le  service  de 
France,  épouse  Mlle  de  Cosnac,  à  laquelle 
I3  roi  donne  le  tabouret,  l,  260;  meurt  ii 
Fragaen  Catalogne,  IV,  60;  ses  charges; 
son  extérieur;  sa  valeur  et  sa  probité; 
ses  aïeux;  son  testament;  sa  sœur,  60. 

EGMONT  Pignatelli  (le  comte  d').  de 
Hollande,  grand  d'Espagne;  historique 
sur  sa  maison,  XII,  161  ;  il  épouse  la 
fille  unique  du  maréchal  duc  de  Villars, 
162. 

EGMONT  fia  comtesse  d'),  sœur  du 
duc  d'Aremberg  ,  meurt  à  Bruxelles , 
VIII,  397  :  son  premier  mariage,  397. 

EGMmNT  la  comtesse  à'),  nièce  de 
l'archevêque  d'Aix,  meurt  à  Paris  sans 
laisser  d'enfants,  IX,  143. 

EEliOtUF  (M.  d'),  lieutenant  général, 
mène  au  roi  des  otages  livrés  par  le  gou- 
verneur du  château  de  Namur,  1,  7;  fait 
l'amoureux  de  la  duchesse  de  Villeroy; 
son  esprit  audacieux  se  plaît  à  des 
scènes  éclatantes,  148;  fait  un  acte  de 
courtisan  en  allant  le  vendredi  saint  à 
l'adoration  de  la  croix,  après  MM.  de 
Vendôme,  153  ;  mot  piquant  qu'il  adresse 
à  M.  du  Maine  après  la  retraite  de  M.  Vau- 


ELB 


—  197  — 


ÉLÏ 


demont,  172;  va  saluer  X.  de  '..oiraine 
qui  passe  à  S>'-asbourg;  lieni  des  pmpcâ 
qui  dépaiseiu  à  ce  prince.  346;  il  veut 
quelque  lemps  après  aller  en  i-oiraine; 
en  reçoit  défense  de  la  part  du  roi,  ikl  ; 
se  raccommode  avec  M.  de  Lorraine;  est 
charge  par  lu-  de  procuration  pour  épou- 
ser Mademoiselle,  kok  ;  se  fait  donner 
80  000  livres  par  le  roi,  H.  71  ;  fait  basse- 
ment sa  cour  en  se  déclarant  pour  d'An- 
lin  dans  son  affaire  de  duché-pairie, 
V,  395;  demande  que  le  pays  de  Lalleu 
soit  incorporé  aux  États  d'Artois  et  ne 
soit  plus  de  ceux  de  Lille,  iX,  336;  la 
décision  du  conseil  de  rétience  sur  cette 
demande  le  rend  furieux,  338. 

ELBOëUF  (le  prince  d'  ,  neveu  de  la 
femme  de  M.  de  Vendôme,  obtient  par 
le  crédit  de  ce  prince  le  régiment  d'És- 
pinchal,  II,  klO- 

ELBOKUt'"  (le  prince  d'),  fils  du  duc,  est 
tué  au  siège  de  Chivas,  III,  193  et  suiv. 
ELBOEUF  (le  prince  Emmanuel  d'), 
frère  du  duc  d'Eibœuf,  passe  au  service 
de  l'empereur;  le  roi  lui  fait  faire  son 
procès;  il  est  pendu  en  effigie,  111,  26'i; 
son  caractère;  ses  mœurs;  ses  services 
dans  l'armée  ue  l'empereur  ;  il  obtient 
du  régent  des  lettres  d'abolition  et  rentre 
en  France,  y  mène  sa  vie  ^iCCoutumee, 
XI,  179. 

ELBOEUF  (le  chevalier  d"',  fils  aîné  du 
duc  d'Eibœuf  et  de  sa  première  femme 
et  frère  de  Jlrae  de  Vaudemont ,  est 
engagé  aux  vœux  de  Malte;  son  séjour 
au  Mans;  son  caiactère  ;  il  meuit  à 
50  ans;  tremblement  qu'il  eut  toute  sa 
vie;  pourquoi,  IV,  293  et  suiv. 

ELBOEUF  (la  duchesse  d'),  tille  aînée 
de  la  maréchale  de  Navailles,  s'introduit 
à  la  cour  sous  les  auspices  de  sa  mère; 
y  trouve  des  appuis ,  est  reçue  chez 
Mme  de  Miintemm;  produit  sa  fille; 
est  forcée  pour  dettes  de  se  retirer  dans 
ses  terres  de  Saintonge;  revient  à  Paris 
avec  sa  tille  et  y  trouve  M.  de  Mantoue, 
III,  lO'j;  lui  fait  voir  Mlle  d'Eibœuf 
comme  par  hasard  dans  les  églises  et 
aux  promenades,  106;  moyens  dont  se 
sert  toute  la  maison  de  Lorraine  pour 
vaincre  d'abdrd  la  répugnance  du  prince 
et  ensuite  celle  de  Mlle  d'Eibœuf,  108; 
Mme  et  Mlle  d'Eibœuf  et  Mme  de  Pom- 
padour  suivent  M.  de  Mantoue  qui  re- 
tourne dans  ses  Éiats;  comment  elles 
stagnent  ce  prince  et  le  décident  à  se  ma- 
rier dans  une  hôtellerie  à  Nevers  109; 
Mme  et  Mlle  d'Elbœut  s'embarquent 
■^  Toulon  ;  le  mariage  est  renouvelé  à 
rorione,  iiO;apiès  six  mois  de  séjour 
auprès  desa  fille,  Mn^e  d'Eibœuf,  outrée 
de  dépit  pour  les  mauvais  traitements 
qu'elle  essuie  de  la  part  de  son  mari, 
revient  en  France  affectant  de  déiïuiser 


les  maUiours  de  sa  fi'.Ie,  lit;  obtient 
pour  elle  la  permission  de  venir  à  Vin- 
cennes  ;  s'y  établit  ave  ■  elle;  dans  quel 
dessein,  V,  29;  elle  négocie  auprès  de 
Mme  de  Maintenon  le  traitement  de  sa 
fille;  le  roi  résiste  à  ses  prétentions, 
30;  ses  visites  à  la  cour  avec  elle,  30: 
elle  lente  de  lui  faire  obtenir  le  siège  à 
dos  chez  la  dachesse  de  Bourgogne; 
échoue  encore  dans  ce  projet,  3i;  dé- 
goûts et  mortifications  qu'elles  éprou- 
vent, 31,  et  suiv.  ;  elles  se  réduisent 
enfin  à  vivre  à  Paris;  rang  qu'elles  y 
tiennent,  33;  mort  de  Mme  d'Eibœuf, 
IX,  221. 

ELiiOEUF  iMUed')  est  désignée  par  le 
prince  de  Vaunemont  à  .M.  de  Mantoue 
pour  seconde  femme.  III,  105  ;  sa  répu- 
gnance pour  ce  mariage;  comment  sa 
mère  et  la  maison  de  Lorraine  viennent 
à  bout  de  la  vaincre,  108  ;  elle  est  mariée 
au  nrince  dans  une  hôtellerie  à  Nevers, 
109;  son  mariage  est  renouvelé  à  Tor- 
tone.  110;  cruel  traiti^ment  qu'elle 
éprouve  rie  son  maii,  ni;  se  retire  en 
Suisse,  ^"28;  elle  olitieni  de  l'empereur 
une  pens-i'in  de  20000  écus;  va  demeu- 
rer à.  Pout-à -Mousson,  kki;  pensions 
qu'elle  obtient  du  roi  de  France  et  du 
roi  d'Espagne  à  la  m^rt  de  son  mari,  IV, 
168;  revient  à  Paris  avec  permis^ion  du 
roi;  s'établit  à  Vincennes  avec  le  des- 
sein de  se  lormer  un  rang  pareil  à  celui 
des  petites-filles  de  France,  V,  27;  va 
à  Versailles  voir  le  roi  chez  Mme  de 
Maintenon,  n'y  reste  que  quelques  mo- 
ments et  debout  ;  va  voir  Monseigneur  et 
ses  fils  ;  est  reçue  de  même;  retourne  à 
Vincennes  fort  oéconcertée,  28;  obtient 
défaire  une  seconde  visite  au  roi  chez 
Mme  de  Maintenon;  même  réception, 
29  ;  autres  dégoûts  qu'elle  éprouve  ; 
aventures  qui  lui  arrivent  avec  M.  et 
Mme  de  Monlbazon  ,  29  ;  avec  .Mme  la 
grande  -  duchesse  ,  30  ;  mortification 
qu'elle  recuit  ;  elle  renonce  à  la  cour; 
s'établit  à  Paris;  tait  une  espèce  d'a- 
mende honorable  publique,  30;  son 
changement  de  conduite  lui  reconcilie 
tout  le  monde;  elle  achève  de  le  gagner 
par  un  grand  jeu  de  lansquenet ,  31  ; 
elle  meurt  à  la  fleur  de  l'âge,  379. 

ELISABETH  FARNÈSE,  princesse  de 
Parme,  mariée  au  roi  d'Espagne,  .s'em- 
barque à  Gènes  et  va  par  mer  à  Alicanie, 
Vil,  137;  une  tempête  la  lait  débarquer 
à  Monaco;  elle  traverse  le  midi  de  la 
France;  se  rend  à  Baycnne  (il  elle  voit 
la  veuve  de  Charles  II,  ik5  ;  détails  sur 
leur  entrevue,  157  ;  arrive  à  Quadraqué  ; 
reçoit  la  visite  de  la  prince.-se  des  L'r- 
sins  ;  l'accueille  avec  des  reproches  , 
puis  avec  des  insultes  ;  la  fait  arrêter  et 
conduire  sur»l6-champ  à  Burgos  et  à 


EMM 


—  198  — 


ESC 


Bayonne,  285etsuiv.;  dépêclie  un  of- 
ficier des  gardes  à  Giuidalax ara  avec  une 
lettre  pour  le  roi  d'Kspagne,  287  ;  arrive 
elle-niêriie  à  Gnaoalaxarra  où  son  ma- 
riage est  célébré;  se  rend  avec  le  roi  à 
Madrid, '288;  n'oublie  rien  pour  lui  plaire; 
piotége  les  Italiens  au  préjudice  de  tous 
autres,  Q90  ;  cherche  à  détruire  ce  que 
Mme  des  Ursins  a  édifié,  306;  accouche 
d'uri  prince  qui  reçoit  le  nom  de  Charles 
ou  don  Carlos,  VIIl,  354;  sur  les  instan- 
ces d'Albéroni,  elle  écrit  de  sa  main  au 
cardinal  Acquaviva  pour  lui  ordonner  de 
presser  le  pape  de  sa  part  de  le  faire 
cardinal  incessamment  ,  etc.  ,  IX,  45  ; 
nouvelle  lettre  du  même  pour  le  même 
objet,  59;  portrait  moral  de  la  reine 
d'Espagne ,  X,  267;  elle  accouche  d'un 
prince  qui  est  nommé  don  Philippe, 
XI,  279;  portrait  de  cette  princesse, 
XU  ,  50  et  suiv.  ;  par  quoi  elle  s'at- 
tire la  haine  des  Espagnols  qu'elle  hait 
aussi,  226;  son  goût  déclaié  pour  les 
Italiens;  cabales  espagnole  et  italienne, 
226  ;  comment  elles  agissentl'une  c^^ntre 
l'autre.  U'i?  ;  vie  inieneurp  et  journalière 
de  la  reine  avec  le  roi,  228  et  suiv.  ;  la 
messe  ;  la  communion,  231  ;  le  dîner;  la 
promenade.  232  ;  la  collation  ;  le  souper  ; 
le  coucher,  232;  la  reine  est  toujours 
présente  aux  audiences  particulières  que 
donnsleroi,  233;  tête-à-tète continuel  et 
rarement  interrompu  entre  la  reine  et  le 
roi,  233;  éilucaiion  de  la  reine;  son 
éloignement  pour  sa  mère;  son  amitié 
pour  son  oncle  le  duc  de  Parme  ;  sa  pré- 
férence nniir  les  Parmesans  ;  elle  avance 
otoui  qu'elle  n'estime  point,  236;  son  es- 
prit; ses  grâces  naturelles;  sa  gaieté; 
son  humeur,  237;  commoRtelle  se  rend 
maîtresse  de  l'esprit  du  roi,  237;  com- 
ment elle  achète  ce  pouvoir,  237;  elle 
songe  de  longue  main  à  faire  un  de  ses 
fils  souverain   indépendant;  pourquoi, 

238  ;  difficultés  qu'elle  y  rencontre  ;  d'où 
elles  naissent,  238  et  suiv.;  en  quoi  elle 
exerce    particulicreiiicnt   son   autorité  , 

239  ;  les  étiquettes  et  les  charges  abolies 
par  la  princesse  des  Ursins  ne  se  relè- 
vent plus  sous  la  reine,  240  et  suiv.; 
elle  va  tous  les  jours  chasser  avec  le 
roi;  comment  se  fait  celle  chasse,  24i 
et  suiv. 

EMMANUEL  (le  princo),  de  Portugal, 
vient  a  Paris  incognito;  pourquoi;  il  ne 
voit  ni  le  régeni  m  les  princes  et  prin- 
cesses du  sang;  s'en  va  à  Vienne  et  sert 
comme  volontaire  en  Hongrie.  VIII,  397; 
arrive  de  Hollanne  à  Paris  incognito;  y 
est  à  peine  reniai  que,  XI,  3o;le  prince 
et  l'ambassadeur  de  Porlug-al  chez  lequel 
il  loge,  par  air  de  mépiris  et  de  grandeur, 
n'en  témoignent  pas  le  moindre  mécon- 
tentement, 30;  il  se  raccommode  avec  le 


roi  son  trêre;  mais  n'osant  retourner  en 
Portugal,  s'en  va  à  Vienne,  81. 

EMU,  envoyé  de  Venise  à  Paris  pour 
accommoder  la  biouillene  causée  par  le 
choix  du  cardinal  Oitoboni  ,  s'en  re- 
tourne sans  avoir  rien  conclu,  VI,  Sic. 

E.XGHIEN  (le  ducd'j,  àgr  de  seize  ans, 
est  nommé  chevalier  de  l'ordre,  IV,  16O  ; 
aussitôt  après  la  mort  de  son  père,  le  roi 
lui  donne  le  gouvernement,  la  charge 
et  la  pension  qu'il  avait  et  déclare  qu'il 
s'appellera  M.  le  Duc  comme  lui ,  V  , 
163.  Voy.  le  second  article  Duc  (M.  le). 

ENREGISTREMEiSr.  Comment  le  par- 
lement s'en  était  arrogé  le  dr  iit,Ill,<tao. 

ENTRAGUES  (D'),  gentilhomme  du 
Dauphiné  et  colonel  Au  régiment  des 
vaissenux,  sauve  la  ville  de  Crémone, 
II,  3'i3  ;  meurt  de  ses  blessures,  345. 

ENTKAGiJES  (I)'j,  cousin  germain  de 
la  princesse  de  Conli,  a  une  violente 
prise  au  bal  avec  le  chevalier  de  Bouil- 
l(in  pour  Mme  de  Barbezieux;  le  duc 
d'Orléans  les  accommode  sur-le-champ, 
111.257. 

ENTRAGUES  (l'abbé  d'} ,  aumônier  du 
roi,  est  nouimé  évèque  de  Clermont, 
VIII,  330. 

ENTRAGUES  il'abbé  d'),  du  nom  de 
Cremaux;  ^on  origine,  XI,  232;  son 
extérieur  ;  singularité  de  son  caractère, 
23',!  ;  ses  aventures,  232,  233  ;  sa  mort, 
233* 

e'nTRÉES  chez  le  roi  (grandes, 
simples  cl  autres),  ce  que  sont  ces  diffé- 
rentes entrées,  à  qui  elles  étaient  accor- 
dées ;  abus  qu'on  en  fait  sous  le  régent; 
le  cardinal  Dubois  fait  rapporter  les  bre- 
vets à  tous  ceux  qui  en  avaient,  IX, 
90  et  suiv.  ;  XUI,  24  et  suiv. 

ÉPERNON  (le  dm;  d'),  comment  son 
duché-pairie  s'éteint  dans  sa  postérité, 
1,  104. 

EPERNON  (Mmed').  fille  du  dernier 
duc  d'Épernon,  meurt  en  odeur  de  sain- 
teté aux  Carmélites  du  faubourg  Saini- 
Jacques,  II,  241  ;  était  souvent  visitée 
})ar  la  reine,  Mme  la  Dauphine  et  Mme  la 
duchesse  de  Bourgogne,  24i. 

EPF.RNON  (le  duc  d'j,  fils  du  duc  d'An- 
tin.  ép'iuse  la  seconde  tille  du  duc  de 
Luxembourg,  XII,  379. 

ÉPICES.  Ce  que  c'était  dans  l'ancienne 
procédure.  Vil,  4.s4. 

ÉPINAI  (Mme  d'),  est  nommée  dame 
d'atours  de  Mme  la  duchesse  d'Orléans, 
X,  41. 

ERSKIN,  médecin  écossais,  confident 
et  ministre  du  czar  et  cousin  germain  du 
comte  de  Marr,  écrit  à  celle-ci  pour  lui 
l'aire  connaître  les  intentions  du  czar  en 
laveur  du  prétendant,  IX,  54. 

KSCAI.O.NA  (le duc  de,),  voy.  Villena 
(le  marquis  do). 


EST 


199  — 


EST 


ESCURIAL  ;  description  de  ce  palais , 
XII,  100  et  suiv. 

ESPAGNE.  Extrait  des  papiers  du  duc 
de  Noailles,  relatifs  aux  aff.iires  d'Espa- 
gne, IV,  450,  note  sur  suu  état  en  1709, 
ÏdS;  niémoire  pour  le  marquis  de  Bié- 
court,  envoyé  extraordinaire  du  roi  en 
ESDai;ne,  kbi- 

ESP1^CHAL  vD'),  colonel  est  tué  à  l'af- 
faire de  Murcé  en  Italie,  II,  470. 

ESI'INOY  I  Mme  d'  I,  nieurt  subitement; 
sa  famille,  I,  382;  son  mari;  s.n  second 
mariage  avec  M.  Pelletier;  sa  liaison 
avec  M.  de  Louvois.  383  ;  elle  marie  son 
tils  avec  JlUe  de  Commercy;  ses  filles; 
son  caractère.  383. 

ESPJNOY  (MmedM,  sa  liaison  avec 
Chamillart;  sa  beauté;  sa  douceur;  son 
esprit;  son  caractère,  II,  233;  son 
extérieur  ,  III  ,  431  ;  sa  liaison  avec  le 
chevalier  de  Lorraine  ;  avec  le  maréchal 
de  Vil  leroy:  avec  Monseigneur;  confiance 
qu'elle  inspire  au  roi  par  le  moyen  de  ce 
prince,  43i,  et  par  tuile  à  Mme  de  Main- 
tenon  ;  trait  fort  étrange  qui  prouve 
celte  contianre,  431  ;  sa  liaisun  avec 
Monseigneur  soutenue  et  respectée  par 
Mlle  Choin  et  par  Mme  la  Duchesse,  43'i  ; 
son  union  avec  elles,  433;  ses  liaisons 
avec  M.  de  Vendôme,  435;  elle  obtient 
du  roi,  par  Mme  de  Mainienon,  l'abbaye 
de  Rerairemont  pour  sa  soeur  Mlle  de 
Lislebonne,  VI,  76  ;  elle  se  retire  peu  à 
peu  de  Mme  la  Duchesse,  78;  elle  ma- 
rie sa  fille  avec  le  fils  unique  du  prince 
deUohan,  VII,  138. 

ESPINOY  (le  prince  d'),  meurt  à  Stras- 
bourg de  la  petite  vérole  ;  son  esprit  ;  sa 
valeur;  sa  f"lle  vanité  gâte  toutes  ses 
bonnes  qualités;  sa  condjite  envers  sa 
femme  le  fait  peu  regietter,  III,  113. 

ESPINOY  (le  prince  d'.)  ,  est  fait  duc 
et  pair,  Vil,  )45  ;  il  prend  le  nom  de  duc 
de  Melun  ,  i46;  nbtient  la  permission 
d'être  reçu  au  parlement  avant  l'âye  de 
vinet-cinq  ans,  166. 

ESTAING  (D'),  reprend  Asti,  III,  300; 
il  soutient  seul  avec  courage  ,  dans  un 
conseil  de  guerre,  l'avis  proposé  par 
M.  le  duc  d'urlcans,  3)1;  bat  et  dissipe 
en  Catalogne  un  grand  nombre  de  mi- 
quelels,  IV,  248;  marie  son  fils  à  la  Slle 
unique  de  Mme  de  Fontainemartel  ;  le 
légent  donne  la  survivance  du  gouver- 
nement de  Douai  au  nouveau  maiié,  IX, 
39;  qui  obtient  le  giuvernemeni  va- 
cant par  la  mort  du  vieux  Pomereu, 
XI,  24. 

ESTAINT,  ne  fils  unique  d'),  aide  de 
camp  de  Joffreville,  est  tué  au  siège  de 
Foniarabie.  XI,  131. 

ESTAIRES  I  le  comte  d"i,  porte  la  nou- 
velle de  la  prise  de  Girone  au  roi  d'Es- 
pagne et  reçoit  la  Toison,  V,  4ot  ;  hérite 


du  titre  et  de  la  grandesse  de  son  frère 
le  prince  de  Robecque,  VIII,  381.  Voy. 
Robecqve. 

ESTa.MPII.LA.  nom  d'un  emploi,  de 
l'employé  et  de  l'instrument  de  l'emploi, 
à  la  cour  d'Espagne  ;  fonction  de  Ves- 
tamyiilUi,  H,  i86. 

ESTE  (maison  d'),  tige  de  cette  mai- 
son; succession  des  princes  d'Esté, 
XI  ,  163  et  suiv.  ;  maison  bâtarde 
d'Esté;  succession  dans  cette  maison, 
165  et  suiv. 

ESTRADES  (le  comte  d'),  .se  laisse  en- 
gager par  M.  du  Maine  à  aller  faire  la 
guerre  en  Hongrie  avec  le  prince  de 
Donibes,  IX,  142;  a  une  jambe  empor- 
tée à  la  bataille  de  Belgrade  ;  meurt  peu 
de  jours  après,  288  ;  son  tils  qui  s'é- 
tait trouve  aussi  à  la  bataille  obtient  la 
mairie  de  Bordeaux  qu'avaient  son  père 
et  son  grand-père,  288. 

ESTRADES,  fils  aîné  du  maréchal  d'Es- 
trades, meurt  après  avoir  mené  une  vie 
obscure  et  sans  considération;  son  père 
célèbre  par  ses  négociations,  V,  385  ; 
son  fils  lieutenant  général,  son  bis- 
aïeul, 386 

ESTRADES  (l'alibé  d'),  fils  du  ma- 
réchal de  ce  nom ,  meurt  à  Chaillot 
pauvre  et  retiré;  ses  ambassades;  il 
avait  payé  presque  toutes  ses  dettes, 
VII.  314. 

ESTRADES  (Mme  d'\  sœur  de  Bloin, 
premier  valet  de  chambre  du  roi,  meurt 
en  1717,  VIII,  240. 

ESTRÉES  (le  maréchal  d')  obtient  le 
gouvernement  de  Nantes,  II,  228;  il 
meurt  à  l'âge  de  83  ans,  doyen  des  ma- 
réchaux de  France,  IV,  7;  ses  services; 
M.  de  Louvois  voulut  se  défaire  de  lui  ; 
pourquoi ,  7  ;  Colbert  lui  faii  donner 
le  commandement  de  la  marine  :  à  quelle 
ipoque  M.  d'Estrées  lut  fait  marécljal  de 
France,  8  ;  il  vécut  et  mourut  pauvre 
et  très-uni  avec  ses  frères,  8. 

ESTRÉES  (la  maréchale  d'),  meurt  à 
Paris  oii  elle  s'est  fait  transporter  ma- 
lade de  Marly,  VII,  58;  de  i^ui  elle  était 
fille;  son  extérieur,  son  esprit,  son  ca- 
ractère; sa  liberté;  sa  franchise;  son 
gros  jeu;  son  avarice;  sa  magnificence; 
elle  fut  toujours  crainte  et  considérée, 
58;  quelle  loi  tune  elle  laisse  à  ses  en- 
fants; son  âge,  59. 

ESTKÉES  Tmm.  d'),  leur  tentative  pour 
arriver  au  duché-pairie;  sur  quoi  ils 
fondent  leur  prétention  à  laquelle  ils 
renoncent,  I,  105. 

ESTRÉES  fie  ducd'),  meurt  de  l'opé- 
ration de  la  pierre,  I,  384. 

EvSTRÉES  (le  duc  d'),  est  blessé  à  la 
bataille  de  Friedlingeii,  II.  397;  se  marie 
avec  une  l'Ile  du  duc  deNevers,  III,  407; 
reste  neutre  dans  l'affaire  de  d'Antin. 


EST 


_  200 


EUG 


V,  396  ;  sa  querelle  avec  le  comte  d'Har- 
court:  tous  deux  refusent  l'exempt  de  la 
connétablie  que  leur  envoie  le  maréchal 
d'Huxelles;  pourquoi,  VI,  WTplsl'ac- 
cepient  sur  un  ordre  du  roi,  427;  re- 
çoivent ensuite  ordre  de  se  lendre  à  la 
Bastille;  paraissent  devant  troi*  njaré- 
chaux  nommés  commissaires  par  le  mi; 
sont  renvoyés  libres  et  réconciliés,  sans 
qu'il  ait  été  question  du  sujet  de  leur 
querelle  et  de  leur  désobéissance  au 
tribunal  des  maréchaux,  k2T  ;  le  duc 
d'Estrées  meurt  à  4o  ans;  sa  vie  basse 
et  crapuleuse,  XIII,  45. 

ESTRËES  (le  comte  d'),  vice-amiral 
en  survivance ,  ferme  avec  sa  Hotte 
le  port  de  Barcelone,  I,  277;  épouse 
Mlle  d'Ayen,  dont  le  cardinal  de  Noailles 
et  une  vieille  bourgeoise  payent  la  dot, 
326  ;  est  nonjmé  par  le  roi  d'Espagne 
capitaine  général  de  la  mer,  II,  209; 
reçoit  ordre  de  mener  son  escadre  à 
Naples,  318;  est  chargé  d'aller  prendre 
le  roi  d'Espagne  à  Barcelone  pour  le 
conduire  à  Naples,  354;  reçoit  ce  prince 
sur  sa  flotte;  est  fait  grand  d'Espagne, 
361  ;  revient  de  Toulon;  subit  à  Paris 
une  grande  opération,  4i8;  est  nommé 
maréchal  de  France,  prend  le  nom  de 
maréchal  de  Cœuvres,  430;  par  quoi  il 
fut  favorisé  dans  cette  nomination,  431  ; 
comment  il  devint  riche,  et  usa  de  sa 
richesse,  432;  sa  capacité,  son  savoir, 
son  esprit  confus;  son  caractère,  433;  sa 
boiserie  de  Nanteuil;  son  veau  à  l'en- 
grais, 433;  voy.  Cœuvres  (maréchal  de); 
est  nommé  président  du  conseil  de  ma- 
rine, VIII,  ^23;  lit  au  conseil  de  réfon'  e 
un  mémoire  sur  l'état  de  la  manne  et 
sur  les  déprédations  des  bois;  accuse  de 
temps  en  temps  le  ministre  Ponichar- 
train,  252  ;  est  grand  d'Espagne  ,  XII, 
115. 

ESTREES  (le  cardinal  d'),  ami  de  la 
princesse  des  Ursins,  conseille  de  la 
choisir  pour  camarera-mayor  de  la  nou- 
velle reine  d'Espagne,  II,  246;  vient  de 
Rome  joindre  le  roi  d'Espagne  à  Milan 
et  le  suit  en  Espagne,  381  ;  ses  brouille- 
ries  avec  le  cardinal  Portocarrero,  III, 
6;  il  se  raccommode  avec  lui  et  tous 
deux  se  réunissent  contre  la  princesse 
des  Ursins,  6;  il  demande  son  rappel, 
9;  il  vient  saluer  le  roi,  comment  il  en 
est  accueilli,  27;  encourage  les  mi- 
nistres k  profiter  de  roccasion  qui  se 
présente  pour  peidre  la  princesse  des 
Ursins,  62;  soutenu  des  ministres  et 
des^oailles  il  demande  pour  son  neveu 
un  dédommagement  de  la  satisfaction 
qu'il  avait  droit  de  prétendre  de  la  prin- 
cesse des  Ursins,  63  ;  est  nommé  par  le 
roi  abbé  de  Saint-Germain  des  Prés,  64  ; 
se  mêle  d'abord  par  ordre  du  roi  de  la 


constit'jlioii  (Jntgenitus,s'en  retire  pres- 
que a^ssiiùt;  pourquoi,  VII,  i47  ;  il  meurt 
à  87  ans;  ses  abbayes;  sa  géné:.loi;ie, 
158  ;  son  père  et  sa  mère,  159  ;  son  exté- 
rieur, son  éloge,  160;  ses  ambassades, 
161  ;  bon  mol  de  l'abbé  de  la  Victoire 
sur  son  chapeau  de  cardinal,  162;  ses 
distractions,  162;  son  aversion  pour 
ouïr  parler  de  ses  affaires  domestiques  ; 
anecdote  plaisante  à  ce  sujet,  162  ;  ses 
plaisanteries,  162. 

ESTKEES  (l'abbé  d'),  neveu  du  cardi- 
nal, est  chargé  d'allei'  à  Madrid  rempla- 
cer M.  de  Marsin  auprès  du  roi,  II,  381  ; 
après  la  retraite  du  cardinal  son  oncle, 
il  reste  à  Madrid  avec  le  caractère  d'am- 
bassadeur, III,  9;  est  nommé  membre 
de  la  nouvelle  junte  que  la  princesse  des 
Ursins  compose;  son  caractère;  son 
esprit  médiocre;  ses  mœurs  dépravées; 
bon  mot  de  son  oncle  sur  son  ambassade 
en  Portugal,  28;  dépendance  oii  il  se 
met  oe  la  princesse  des  Ursins  ;  il  lui 
souffle  une  dépêche  qui  est  enlevée  par 
elle  à  la  poste  et  ouverte,  61  ;  se  plaint 
à  sa  cour  de  cette  vinlaiion,  61;  de* 
mande  et  obtient  son  rappel,  62;  est 
nommé  par  le  roi  chevalier  du  Saint- 
Esprit,  64;  est  reçu  dans  l'ordre  en 
rochet  et  en  camail  violet  comme  les 
ëvèques,  i38;  est  nommé  membre  du 
conseil  des  afi aires  étrangères,  VIII,  221; 
est  nommé  archevêque  de  Cambrai, 
330;  sa  mort;  son  testament,  X,  21  ;  son 
caractère.  22. 

ESTKEES  (Mlle  d')  vieille  fille  et  sœur 
du  dernier  duc  d'Estrées,  déclare  son 
mariage  avec  d'Ampus ,  gentilhomme 
provençal,  XII,  379. 

ETAMPES  (ù'),  autrefois  chevalier 
d'honneur  de  Madame,  puis  capitaine 
des  gardes  de  Monsieur  et  chevalier  de 
l'ordre,  meurt  dans  un  âge  avancé;  sa 
famille,  IX.  35. 

ÉTATS  GtiNÉRAUX  de  Vrance;  mode 
de  nomination  des  députés,  XII,  492; 
mémoire  étendu  et  plein  de  détails  et 
d'oOservations  sur  une  tenue  d'états  gé- 
néraux (mai  1717),  IX,  182-215;  le  tiers 
état  figure  à  ceux  de  1302,  432;  diffé- 
rences entre  eux  et  les  parlements,  XI, 
83,  86. 

EU  (le  comte  d'},  fils  du  duc  du  Maine, 
est  exilé  à  Eu,  XI,  61. 

EUdENK  (le  prince),  attaque  le  quar- 
tier de  Saint-Freiiiont  logé  à  Carpi  et  le 
force  à  se  retirer,  II.  237;  conçoit  le 
dessein  de  surprendre  Crémone;  état 
de  cette  place,  34 1  ;  mesures  prises  par 
le  prince  pour  l'éxecution  de  son  dessein, 
342;  son  désespoir  de  le  voir  échoué, 
344;  envoie  le  maréchal  de  Villeroy  à 
Ustiano,  puis  le  fait  conduire  à  Graiz  en 
Styrie,  345  ;  écrit  à  M.  de  Vendôme  pour 


EUG 


201   — 


ÉYR 


se  justifier  du  complot  tormé  contre  le 
roi  d'Espagne,  Philippe  V,  366;  le  ren- 
contre à  l.uzzara;  conibai  opiniâtre  dont 
le  succès  est  ineeriain.  3-8  ;  le  prince 
est  noi-.inié  par  l'eiupeieur  président  du 
conseil  de  guerre,  111,  ik;  se  met  en 
marche  contre  les  mécontents  de  Hon- 
grie, 15;  amuse  le  maréchal  de  Ville- 
roy  et  va  joindre  le  duc  de  Marlborougli, 
sans  que  le  maréchal  ait  su  prévoir  ni 
arrêter  sa  marche,  86;  tous  deux  arri- 
vent dans  la  plaine  d'Hochstedt,  et  l'ont 
leurs  dispositions  pour  livrer  bataille, 
86  et  87;  le  prince  Eugène  a  peine  à 
soutenir  contre  Marsin,  88;  sa  dureté 
envers  les  prisonniers  français ,  91  ; 
rentre  en  Bavière,  renrend  les  places  et 
met  le  pays  et  la  famille  électorale  dans 
un  triste  état,  129;  enlève  aux  environs 
de  Lodi  grand  nombre  d'équipages  des 
officiers  généraux  français  et  quelques- 
uns  de  l'artillerie,  180;  son  armée  est 
battue  au  combaideCassano.  194  et  suiv.; 
il  arrive  le  lendemain  de  la  bataille  de 
Calcinato  et  rétablit  promplenient  les 
afifaires,  268;  la  négligence  et  l'opiniâ- 
treté de  M.  de  Vendôme  lui  facilitent  les 
moyens  de  passer  le  Pô,  301  et  suiv.; 
gagne  la  bataille  de  Turin,  313  et  suiv.  ; 
entre  dans  cette  ville;  reprend  toutes 
les  places  fortes  du  Piémont  et  de  la 
Lombardie,  322  ;  est  déclaré  gouverneur 
général  du  milanais,  324;  il  entre  dans 
le  comté  de  Nice,  IV,  37  :  arrive  à  Valette 
à  une  lieue  de  Toulon,  ki;  forme  un 
corps  puissant  sur  la  Moselle,  et  mécon- 
tente le  duc  d'Hanovre,  160  ;  marche  sur 
Maéstricht,  171;  vient  en  Flandre,  173; 
il  commande  partout  oti  il  se  trouve  au 
combat  n'Audenarde  par  courtoisie  de 
M.  de  Marlburough  qui  avait  une  au- 
torité entière,  180;  loue  beaucoup  les 
troupes  suisses  devant  le  duc  de  Biron 
prisonnier  ;  trait  piquant  lancé  contre  le 
roi;  sa  magnificer.ce;  respect  profond 
de  tous  les  officiers  généraux  pour  le 
prince  Eugène,  18O;  il  escorte  avec  son 
armée  un  convoi  immense  qu'il  conduit 
avec  beaucoup  de  peine  à  l'armée  de 
Marlborough,  2i3;  il  fait  le  siège  de 
Lille,  216;  est  blessé  à  l'attaque  du  che- 
min couvert,  235;  s'approche  près  de 
l'Escaut  pour  en  favoriser  le  passage, 
s'en  retourne  à  son  siège,  263;  hon- 
neurs qu'il  rcd  et  fait  rendre  au  maré- 
chal de  Boufflers.  après  la  capitulation 
de  la  citadelle  de  Lille,  269;  au  nombre 
des  otages  qu'il  retient  à  Lille  il  de- 
mande iflaillebois,  fils  aîné  du  ministre 
Desmarets;  lui  pern,et  d'aller  à  la  cour 
voir  son  père  et  d'y  passer  quelques 
jours  ;  investit  Gand  ,  269  ;  le  prend  par 
capitulation,  276;  ainsi  qut-  Bruges  et 
le  fort  de  Plassendal;  se  rend  à  la  Haye 


I  avec  le  duc  de  Marlborough;  va  à  Vienne, 
I  276;  gagne  avec  leducde'.Marlhorough  la 
j  bataille  de  Malplaquet;  duiails  sur  cette 
journée,  V,  ke  et  suiv.;  ce  qu'il  perd  à  la 
mort  de  l'empereur  Joseph,  VI,  19;  mé- 
[  contenieraeni  de  son  successeur  contre 
lui,  19;  il  entreprend  avec  le  duc  de 
Marlborough  d'.iller  assiéger  Bouchain; 
passe  l'Escaut,  i77  ;  se  rend  à  Insprùck 
pour  y  saluer  le  nouvel  empereur  ;  froid 
accueil  quil  en  reçoit;  quelle  en  est  la 
cause,  195;  la  paix  faite  il  vit  à  Vienne 
de  dégoiits;  retourne  en  Hollande  pour 
y  mettre  des  obstacles  à  la  paix  ;  passe 
en  Angleterre  oii  il  ne  recueille  que  de 
la  honte  et  du  mépris,  195  ;  il  envoie  un 
parti  de  2000  chevaux  faire  des  courses 
en  Champagne;  désordres  et  dégâts 
qu'ils  y  foia;  assiège  le  Quesnoy  qui 
capitule,  309;  puis  Landrecics,  commet 
une  lourde  faute  en  s'éloignani  de  Mar- 
chieime,  3iO;  lève  le  siège  de  Landrecies, 
322;  se  rend  à  Rastadi  pour  traiter  de  la 
paix  avec  le  maréchal  de  Villars,  VII,  13  ; 
remporte  une  victoire  complète  sur  les 
Turcs  près  de  Salankemen,  VIII,  18 1  ;  il 
fait  la  conquête  de  Temesswar  en  Hon- 
grie, 230;  remporte  une  victoire  sur  les 
Turcs  à  Belgrade,  IX,  288  ;  il  se  forme 
contre  lui  une  cabale  puissante  qui  est 
bientôt  dissipée,  XI,  179. 

ÉVÈQUF.S  DE  FKANCE  ;  défense  qui 
leur  était  faite  depuis  la  Ligue  de  corres- 
pondre directement  avec  le  pape;  com- 
bien Louis  XIV  était  jaloux  de  ce  point, 
XI,  202. 

EVÈQCES  D'ESPAGNE  ,  lèvent  des 
troupes  à  leurs  dépens  pour  le  roi  Phi- 
lippe V  ,  et  lui  donnent  des  sommes 
considérables; envoient  des  prédicateurs 
dans  leurs  diocèses  pour  afieimir  les 
peuples  dans  leur  zèle  et  leur  fidélité , 
m,  285. 

EVOCATIONS  ;  enregistrement  ;  droit 
de  remontrances  ,  III,  (16O. 

EVl'.ARD,  chef  d'escadre,  est  tué  au 
combat  de  Malaga,  Ht,  102. 

ÉVREUXC  le  comte  d').  achète  de  son 
oncle,  le  comte  d'Auvergne,  la  charge 
de  Colonel  général  de  la  cavalerie;  l'a- 
mitié du  comte  de  Toulouse  fait  sa 
fortune,  II,  445;  n'ayant  ni  de  quoi 
payer  sa  charge  ni  de  quoi  vivre,  il  se 
mésallie  en  épousant  la  fille  de  Crosat, 
petit  commis,  puis  caissier  du  clergé  et 
eniin  banquier,  III,  400  ;  à  la  mort  de  son 
oncle,  il  n'a  ni  son  logement  à  Versailles 
ni  le  gouveriicmenl  du  Limousin;  son 
ressentiment  contre  JIM  de  Vllars  et 
Berwick,  IV,  64;  il  prête  serment  de 
colonel  général  delà  cavalerie  et  paye  en 
argent  blanc  les  valeis  de  la  chambre, 
ce  qui  cause  un  grand  vacai  me  ;  pour- 
quoi ,  82  ;  s'attache  à  M.  de  Vendôme, 


FAG 


202  — 


FAU 


comptant  par  son  secours  sur  une  fortune 
rapide,  195;  publie  une  lettre  apologé- 
tique de  la  conduiie  de  ce  prince  au 
combat  d'Audenarde  ,  et  injurieuse  pour 
M.  le  duc  de  Bourgogne,  196  ;  le  roi  lui 
fait  dire,  par  M.  le  comte  de  Toulouse, 
qu'il  ne  servira  point,  325;  il  demande 
au  retient  à  entrer  au  conseil  de  guen  e; 
à  quelle  condition;  l'obtient,  VUi,  ^32; 
il  soulève  les  niestres  de  camp  de  cava- 
lerie par  le  style  de  ses  lettres;  le  régent 
termine  celte  "affaire  par  un  mezzo-ter- 
7nine,X,  117,48;  il  achète  du  ducd'Estrées 
le  gouvernement  de  l'Ile-de-France  ,  et 
du  duc  de  Tresmes  la  capitainerie  de 
Monceau,  avec  laquelle  il  désole  le  car- 
dinal de  Bissv,  XI,  175. 

EXCELLENCE,  litre  prodigué  en  Es- 
pagne; à  qui;  méprise  de  Saint-Simon  à 
cet  égard,  XII,  202. 


F 


FABRONI,  bourgeois  de  Pistoie  ;  son 
esprit;  son  application  au  travail;  poussé 
par  les  jésuites  ,  il  devient  à  Home  se- 
crétaire de  la  congrégation  de  la  Propa- 
gande, puis  cardinal  ;  il  fait  avec  Dau- 
benton  la  constitution  Uniçienitus,  VI, 
41 4,  voy.  Unigemtus. 

FAGKL,  général  portugais,  est  battu  et 
poursuivi  par  le  duc  de  Berwick,  111,  97. 

FAGON,  est  nommé  premier  médecin 
du  roi  par  le  crédit  de  Mme  de  Mainte- 
non  ,1,  68  ;  ses  connaissances  variées  ; 
ses  qualités;  ses  défauts,  69;  son  aver- 
sion pi.ur  le  médecin  Helvéïius,  II,  164; 
son  attaque  d'épiUpsie  dans  la  chambre 
du  roi,  165;  esi  taillé  de  la  pierre  par  le 
chirurgien  Maréchal,  321  ;  gagné  par  le 
maréchal  Tessé,  il  persuade  au  roi  qu'il 
est  nécessaire  pour  la  santé  de  Maule- 
vrier  qu'il  aille  en  Espagne  ;  raisons 
véritables  qui  font  demander  cette  per- 
mission ,  III ,  120  ;  il  tente  un  essai  de 
médecine,  jusqu'alors  sans  exemple,  sur 
Mme  de  Pontchartrain.  IV,  48  ;  jugement 
qu'il  porte  sur  le  P.  Le  Tellier,  confes- 
seur du  roi,  lorsque  ce  jésuite  est  pré- 
sente au  roi  pour  la  première  fois,  290; 
sa  conduite  pendant  la  maladie  et  à  la 
mort  de  Monseigneur,  V,  426  et  suiv.; 
il  dit  nettement  au  roi ,  en  présence  de 
Mme  de  Maintenon,  que  la  causerie  la 
mort  de  Mme  la  Dauphine  est  le  poison, 
\l,  262;  attribue  la  même  cause  à  la  mort 
du  I)au])bin,  265;  se  trompe  opiniâtre- 
ment sur  l'état  de  la  santé  du  roi  ,  VIII, 
31  ;  et  sur  le  régime  qu'il  lui  fait  suivre, 
32;  couche  pour  la  première  fois  dans 
sa  cliamhre,  33;  lui  propose  enfin  une 
assemblée  des  principaux  médecins  de 


Paris  et  de  la  cour,  37  ;  il  meurt  retiré 
au  .lardin  du  roi,  X,  21. 

FAGON,  maître  des  requêtes,  lils  du 
premier  médecin  du  roi ,  est  nommé 
intendant  des  finances,  VII,  73;  puis 
membre  du  conseil  des  finances,  VlU, 
220;  est  lait  conseiller  d'État  surnumé- 
raire, 443  ;  reçoit  ordre  du  régent  de  se 
trouver  chez  M.  de  Saint-Simon  avec 
M.  de  La  Force  et  Law  ,  pour  aviser  en- 
semble à  ce  qu'il  y  a  à  faire  pour  arrê- 
ter les  entreprises  du  parlement,  X, 
299. 

FAISANS  (Ile  des),  oîi  se  fait  en  1722, 
l'échange  des  princesses  futures  épouses 
du  roi  de  France  et  du  prince  des  Astu- 
ries ,  XII,  252;  comment  se  fait  cet 
échange,  255. 

FALAIU  (Mme),  aventurière  fort  jolie, 
et  maîtresse  de  M.  le  duc  d'Orléans,  voit 
tomber  ce  prince  à  côté  d'elle  frappé 
d'apoplexie;  son  effroi,  son  embarras, 
XIII,  86  ;  elle  se  sauve  le  plus  vile  à  Paris 
quand  le  secours  est  arrivé,  87. 

FALKENSTEIN  (le  comte  de)  ,  est  fait 
prisonnier  au  combat  de  Calcinato,  III, 
268. 

FANATIQUES  du  Languedoc  et  des 
Cévennes;  leurs  progrès,  ils  sont  sou- 
tenus par  les  Hollandais  et  Genevois  ;  les 
premiers  leur  fournissent  de  l'argent  et 
des  armes;  les  seconds  leur  envoient  des 
piédicants,  III,  43. 

PAKE  (La),  voy.  La  Fare. 

FARGUES,  si  connu  dans  les  troubles 
de  la  Fronde  et  retiré  dans  sa  maison 
de  Courson  près  de  Paris,  accueille  et 
traite  honorablement  des  seigneurs  de 
la  chasse  du  roi  égarés  pendant  la  nuit, 
m,  204;  cet  acte  d'hospitalité  devient  la 
cause  de  sa  perte  ;  comment.  205  ;  extrait 
du  Journal  d'Olivier  d'Ormessou  relatif  à 
l'affaire  de  Fargues,  mis  en  regard  de  ce- 
lui de  Saint-Simon,  455;  il  est  décrété 
par  le  premier  président  Lamoignon  pour 
crime  de  n.eurtre;  sa  défense;  il  est 
condamné  à  mort  et  exécuté;  ses  biens 
sont  d. innés  pour  récompense  à  M.  de 
Li.moigno*n,  206. 

FAl'.ivESE  (Maison),  son  origine;  suc- 
cession dans  cette  maison,  XI,  167; 
bâtards  Farnèse;  succession  de  ces 
princes,  167  et  suiv, 

FAUSSAIRES  (Chambre  établie  contre 
les),  séante  à  l'Arsenal:  sa  composition, 
111,351  ;  elle  condamne  à  une  prison  per- 
pétuelle de  Bar,  comme  atteint  et  con- 
vaincu d'avoir  fabriqué  le  cartulaire  de 
Brionde  fait  en  faveur  de  la  maison  de 
Bouillon,  368. 

FAUTEUIL  (Usage  du),  devant  le  roi 
et  la  reine  en  Espagne  et  en  France;  à 
qui  il  est  réservé  ;  historique  à  ce  sujet, 
III,  411  et  suiv.;  les  complaisances  à  cet 


FÉN 


—  203  — 


FEN 


égard  ont  mené  à  des  excès,  preuves, 

4i3  et  suiv. 

FAVANCOURT,  brigadier  dans  la  com- 
pagnie des  mousquelairi'S,  esi  chargé  de 
garder  M.  du  Maine  dans  sa  prison  à 
Uuurlens,  XI,  60. 

Fayette  ■,  I.a),  voy.  La  Fayette. 

FÉLIX  ,  premier  chirurgien  du  roi , 
meurt  en  1703,  II,  456. 

FENEl.ON  O'alibé  de  ,  son  peu  de  for- 
tune; son  esprit  ii  sinuant,  ses  grâces, 
son  savoir,  son  ambition  ;  il  quitte  les 
jésuites  pour  suivre  les  jansénistes,  I, 
176  ;  il  abandonne  ceux-ci  pour  s'atta- 
cher aux  sulpiciens;  leur  devient  cher; 
cherche  toujours  à  se  faire  des  connais- 
sances et  des  amis,  176  ;  voit  Mme  Guyon; 
se  lie  avec  elle;  est  choisi  par  M.  de 
Beauvillierspour  précepteurdes  enfants 
de  France,  s'applique  à  gagner  entière- 
ment la  confiance  de  ce  duc  et  de  son 
beau-frère  le  duc  de  Chevreuse,  177; 
devient  leur  directeur  de  conscience; 
réussit  presque  autant  auprès  de  Mme  de 
Maintenon  ;  van  te  à  tous  trois  Mme  Guyon; 
la  leur  fait  connaître;  est  nommé  arche- 
vêque de  Cambrai,  178;  sous  la  direc- 
tion de  Mme  Guyon,  il  conduit  un  petit 
troupeiu  de  personnes  distinguées  que 
s'est  fait  cette  dame  ;  noms  de  ces  per- 
sonnes; le  siège  de  Cambrai  n'était 
poinlcelni  qu'elles  désiraient  pour  l'abbé 
de  Fénelon  ,  mais  celui  de  Paris  qui  de- 
vait bientôt  vaquer,  178;  l'cvèque  de 
Jleaus  sacre  le  nouveau  prélat  à  Saint- 
Cyr,  179;  pour  s'assurer  de  Mnie  de 
Maintenon,  l'archevêque  de  Canibrai 
cherche  à  supplanter  l'évêque  de  Char- 
tres, 191;  il  persuade  à  cette  dame  de 
faire  entrer  Mme  Guyon  à  Saint-Cyr,  1 92  ; 
leur  doctrine  de  spiritualité  commence  à 
se  répandre  dans  cette  maison  ,  192  ; 
Mme  de  Maintenon  éclairée  par  l'évêque 
de  Cliarlres  chasse  Mme  Guyon  et  se  re- 
froidit pour  l'archevêque,  192;  Fénelon, 
pour  fermer  la  bouche  à  M.  l'évêque  de 
Meaux,  se  confesse  à  lui,  262;  repond  à 
l'Instruction  sur  les  états  d'oraison  par 
son  livre  des  Maximes  des  saints  ;  dili- 
gence qu'il  met  à  le  faire  paraître,  262; 
pourquoi  cet  <iuvrage  déplaît  à  tout  le 
monde,  2G3  ;  l'auteur  cherche  un  appui 
dans  les  jésuites  et  se  décide  à  sou- 
mettre son  livre  au  jugement  de  la  cour 
de  Home,  263  ;  se  lie  avec  le  cardinal  de 
Bouillon,  destiné  àl'umbassade  deUome; 
leurs  vues  secrètes,  26'i;  Fénelon  part 
pour  son  diocèse  et  reste  n  alade  à  six 
lieues  de  Versailles  chez  son  ami  Ma- 
iézK-ux,  265  ;  estoblitîé  par  le  ro.  à  sou*'- 
fiir  C|Ue  son  livre  soit  examiné  par  des 
évêques;  noms  df.  ceux  qui  adhèrent 
aux  sentiments  des  évêques  de  Meaux  et 
«Je  Chartres,  soit  par  conviction,  soit  par 


des  motif*  personnels,  2G7;  dégoûts 
qu'éprouve  M.  de  Féi;elon  ;  le  roi  \iî\  dé- 
fend d'aller  à  Home  pour  y  soutenir  son 
livre;  sa  lettre  au  pape  produit  un  bon 
effet  dans  le  public,  269;  il  reçoit  ordre 
de  se  retirer  dans  son  diocèse;  eu  par- 
tant pour  Canil):ai  il  laisse  une  lettre 
adressée  à  un  ami,  laquelle  est  fort  cou- 
rue, mais  n'est  point  approuvée,  270;  sa 
réponse  a.\ixEi<its  d'oraison  de  M.  de 
Meaux  ne  détruit  point  le  succès  qu'a 
obtenu  ce  livre,  38i;  il  fait  tous  les 
jours  quelque  nouvel  ouvrage  pour 
éclaircir  et  soutenir  ses  Maximes  des 
taints;  M.  de  Cambrai  et  MM,  de  Meaux 
et  de  Chartres  se  traitent  avec  aigreur, 
II,  I  ;  le  Wvredes  Maximes  est  condamné 
par  le  pajio  ;  ceux  qui  le  liront  et  le  gar- 
dero::t  ciiez  enx  sont  excommuniés,  2; 
M.  de  Cambrai,  en  apprenant  celle  nou- 
velle, monte  en  chaire,  rétracte  ses  opi- 
nions ;  publie  ensuite  un  mandement 
011  il  condamne  lui-même  son  livre,  2; 
assemble  ses  suffragants  comme  le  font, 
par  ordre  du  roi,  tous  les  métropolitains 
de  France,  pour  prononcer  sur  la  con- 
damnation de  son  livre;  répond  avec 
modération  à  l'évêque  de  Saint-Omer,  k; 
sa  conduite  dans  son  diocèse  jusqu'à  la 
mort  de  Monseigneur  le  fait  aimer  et 
adorer  de  tous  ;  ses  qualités  ;  ses  vertus  ; 
son  TéUmaque  :  ce  que  M  de  Noailles 
en  pense;  ses  visites  pastorales;  ses 
occupations;  son  hospitalité,  VI,  85; 
ses  soins  pour  parvenir  aux  premières 
places;  son  union  avec  les  jésuites;  ses 
écrits  dogmatiques  ,  86;  il  vient  à  bout 
de  se  concilier  le  curé  de  Saint- Sulpice, 
directeur  de  Mme  de  Maintenon  ;  il  laisse 
vivre  eu  paix  dans  son  diocèse  les  jan« 
sénistes  qu'il  Combat  avec  sa  plume,  87; 
à  la  mort  de  Monseigneur  son  petit  trou- 
peau conçoit  de  grandes  espérances  pour 
son  retour;  le  dévouement  des  ducs  de 
Chevreuse  et  de  Reauvilliers  pour  Fé- 
nelon les  retient  à  la  cour  et  devient  le 
mobile  de  leur  conduite  intérieure,  87; 
noms  de  quelques  autres  personnes  atta- 
chées au  petit  troupeau,  89;  la  ville  de 
Cambrai  devient  la  seule  route  de  toutes 
les  différentes  parties  de  la  Flandre, 
91  ;  conduite  adroite  et  sage  de  Fénelon 
envers  tous  ceux  qui  viennent  le  visiter, 
299;  le  roi  ni  Mme  de  Maintenon  ne 
ténioiunent  rien  de  ce  concours  ,  92  : 
ambition  de  M.  de  Cambrai;  son  esprit 
porté  à  la  domination  ;  pourquoi  il  craint 
M.  de  Saint-Simon  ,  vu  ,  i23  ;  sa  mort; 
digression  intéressante  sur  cet  homme 
célèbie,  273  et  s^uiv. 

FENELON,  frère  de  l'archevêque  de 
Cau/hrai  et  exempt  des  gardes  du  corps, 
est  cassé  par  cela  seul  qu'il  est  frère  de 
l'archevêque.  T   351. 


FEU 


204 


FIT 


FÉRTOL ,  est  envoyé  ambassarfeur  à 
Coiist;iniii)oi>le,  II,  3i3:  il  se  brouille  avec 
le  grand  vizir;  à  quel  sujet,  IV,  251; 
un  aga  vient  en  France  de  la  part  de  la 
Porte  pour  se  plaindre  de  la  hauteur  de 
Fériol,  25t. 

FERRANT,  capitaine  au  régiment  du 
roi,  se  bat  en  duel  avec  Girardin,  capi- 
taine au  régiment  des  gardes;  il  perd 
son  emploi,  VIII,  316. 

FEUKARI  (le  cardinal),  meurt  àRome; 
sa  vertu  et  son  savoir  ,  VIII,  kki. 

FERKEIRO,  ambassadeur  de  Savoie, 
persuade  aux  autres  ;imbassadeurs  invi- 
tés à  aller  au  camp  de  Complègne  de  pré- 
tendre le  pour  ;  débats  à  ce  sujet;  le  roi 
tient  ferme  et  les  anibassadfurs  ne  vont 
point  au  camp ,  1 ,  387  ;  le  roi  en  témoi- 
gne son  dépit;  ce  que  c'est  que  le  pour, 
387. 

FEIITÊ  fLa),  voy.  La  Ferlé. 

FERVAQUES  (M.  dej,  gouverneur  du 
Maine  et  du  Perche,  meurt  en  revenant 
de  Bourbon  ;  son  gouvernement  est 
donné  à  son  frère  aîné,  M.  de  BuUion  , 
I,  Sis. 

FERVAQUES,  fils  de  Bullion,  épouse 
la  fille  de  la  marquise  de  Bellefonds,  IV, 
108  ;  il  quitte  le  service,  le  rni  l'en  punit 
par  la  bourse,  V,  379;  obtient  le  gouver- 
nement du  Perche  et  du  Maine,  VIII, 
242. 

FEUDATAIRES  (Grands),  premiers 
seigneurs  qui  eurent  d'autres  feudataires 
sous  eux,  VU,  169;  les  simples  feudatai- 
res jugeaient  avoc  leurs  pareils  les  con- 
testations entre  leurs  vassaux;  les  grands 
feudataires  assemblés  avec  le  roi  ju- 
geaient les  causes  les  plus  considéra- 
bles, 170  (voy.  Pairs  de  France);  ces 
mêmes  grands  feudataires  formaient 
aussi  les  assemblées  purement  civiles, 
173. 

FEUII.LADE  (La),  voy.  La  Feuillade. 

FEUIM.ÉE  (La)  .  voy.  La  Fewllée. 

FEUQUIÉRES,  lieutenant  général ,  ne 
peut  obtenir  d'aller  servir  en  Italie; 
pourquoi  ;  ses  talents  pour  la  guerre;  sa 
malice  ;  preuves  qu'il  en  donne  dans 
plusieurs  occasions;  ses  Mémoires;  il 
passe  le  reste  de  sa  vie  pauvre,  obscur 
et  abhorré.  H,  348;  sa  mort;  ses  qua- 
lités, ses  défauts,  sa  famille,   V,  384. 

FEliQUIEI'.ES  (Mlle  de),  fille  unique 
de  la  daire  d'honneur  de  Mme  la  prin- 
cesse de  Conii,  est  njariée  à  Boisiranc 
qui  se  fait  appeler  Soyecourt;  richesse 
de  celui-ci,  XI,  238  ;  pauvreté  de  Mlle  de 
Feuquières  ;  ce  mariage  est  malheu- 
reux; Soyecourt  meurt  en  Italie  au 
grand  soulagemeiu  de  sa  femme  et  de 
ses  enfants,  238,  239. 

FEUX  d'artifices  donnés  à  Madrid  à 
l'occasion  du  mariage  du  prince  des  As- 


turies;leur  description;  les  nôtres  ne 
sont  rien  en  comparaison,  XII,  309; 
311. 

FEVERSHAM  (le  comte  de),  passe  pour 
avoir  épiiusé  la  veuve  de  Charles  II;  sa 
fortune  depuis  ce  mariage  ;  il  défdit  le 
duc  de  Montmouih  et  reçoit  l'ordre  de 
la  Jarretière  ;  sa  mort,  III,  256. 

FIDÉICOMMIS,  précaution  nouvelle 
prise  (lar  le  parlement  de  Paris  contre 
les  fidéicommis,  VII,  316. 

FIEFMAUCON,  obtient  la  lieutenance 
générale  du  Roussillon,  par  la  protection 
des  Noailles,  VI,  402. 

FIEFS,  ce  qu'étaient  les  fiefs  au  com- 
mencement de  la  monarchie,  VII,  168  et 
suiv.;  pourquoi  en  les  mit  ensuite  dans 
le  commerce:  ce  qui  les  fit  passer  aux 
femmes,  sans  égard  pour  la  loi  salique, 
171  ;  les  rois,  en  augmentant  d'autorité, 
parviennent  à  abolir  le  service  des  fiefs 
en  réduisant  la  milice  à  l'état  de  levées , 
de  solde  et  de  distribution  par  compa- 
gnies, 173. 

FIENNES ,  lieutenant  général  des  trou- 
pes de  France,  cummandant  l'aile  gau- 
che de  l'armée  d'Espagne  dans  un  com- 
bat où  l'armée  de  Portugal  est  défaite, 
IV,  386;  sa  mort,  VIII,  387. 

FIES(^Ui')  (le  comte  de),  sa  dispute 
avec  M  le  Duc  sur  un  point  d'histoiie, 
le  prince  lui  jette  une  assiette  à  la  tète 
et  le  chasse  de  sa  table  et  du  logis  ,  II, 
319;  leur  racconimodement,  320;  généa- 
logie du  comte  de  Fiesque,  IV,  25 1;  son 
caractère  ;  son  esprit  ;  ses  jolis  vers  ;  sa 
chanson  sur  Becharaeil  ;  comtnent  les 
Génois  lui  payent  100  000  écus,  252;  sa 
mort;  sa  sœur,  abbesse  de  Notre-Dame 
de  Snissons ,  252. 

FIESQUE  (la  comtesse  de),  meurt  dans 
une  extrême  vieillesse;  deux  traits  qui 
la  caractérisent,  II,  37;  son  mari;  son 
père,  37. 

FIEUBET  ,  conseiller  d'Ëiat;  son  es- 
prit; ses  belles  manières  ;  son  aventure 
avec  Courtin,  III,  35  ;  il  meurt  aux  Ca- 
maldules  de  Gros-Bois;  causes  de  sa 
retraiie  dans  ce  lieu,  36. 

FIGUEUROA  de  Cordoue  (le  marquis 
de) ,  fils  de  la  sœur  aînée  du  duc  de  Me- 
dina-Celi,  succède  aux  titres  et  aux  biens 
de  son  oncle,  V,  402. 

FILIPUCCI  ,  savant  jurisconsulte, 
promu  au  cardinalat,  refuse  le  chapeau, 
III,  113. 

FIMARCON,  colonel  de  dragons,  se  bat 
avec  avantage  contre  les  ennemis  prêts 
à  surprendre  Crémone,  II,  344. 

FITZGERALD,  maréchal  de  camp,  est 
tué  au  combat  d'Audenardo,  IV,  nb. 

FITZJAMKS  (le  duc  de),  fils  aîné  du 
duc  et  de  la  duchesse  de  Berwick,  épouse 
la  fille  aînée  du  duc  de  Duras,  XI,  278; 


FLE 


205 


FLO 


il  meurt  peu  d'aunées  apiès,  278;  Xll,  ! 

u.  ! 

FLAMARENS  De),  épouse  une  fille  de  | 
M.  de  Beaiivau,  frère  de  l'evèque  de  | 
Nantes,  IX,  2'il.  i 

FLÉCHIKR.  évê(iue  de  Mmes.  meurt 
fort  vieux  et  fort  regretté  de  son  diocèse, 
V,  160. 

FLEURY  (l'abbé) ,  autrefois  sous-pré- 
cepteur des  tils  de  Monseigneur ,  est 
nommé  confesseur  du  roi,  IX,  32;  son 
éloge;  son  Histoire  ecclésiastique  \  il 
consent  avec  peine  à  ce  choix,  106  et 
suiv.  ;  meurt  à  83  ans  ;  sou  caractère, 
Xlll,  kk. 

FI,EURY  I l'abbé),  fils  du  receveur  des 
décimes  du  diocèse  de  lodève;  plaît  par 
sa  bonne  mine  au  cardinal  Bonzi  ;  est 
fait  chanoine  de  l'église  de  Montpellier  , 
puis  aumônier  du  roi;  son  caractère 
souple  et  insinuant,!,  ka;  il  se  fait  des 
protecteurs  puissants;  M.  l'archevêque 
de  Paris  demande  pour  lui  l'évèche  de 
Fréjus  et  l'obtient  du  roi  avec  beaucoup 
de  peine,  1112;  Fleury  rend  de  grands 
honneurs  au  duc  de  Savoie,  et  trouve 
mauvais  que  M.  de  Torcy  ne  l'ait  pa-; 
caché  au  roi;  cultive  toujours  depuis 
M.  le  duc  de  Savoie,  IV,  37  ;  son  aveugle 
conBance  pour  ce  prince  lorsqu'il  est  de- 
venu premier  ministre,  38;  comment  il 
est  tour  à  tour  trompé  par  M.  de  Savoie, 
par  l'Angleterre,  par  l'empereur,  par 
M.  de  Lorraine,  par  la  Hollande  ;  preu- 
ves historiques,  38  et  suiv.  ;  il  aspire  à 
être  précepteur  du  jeune  Dauphin  ,  r'-»'' 
le  crédit  de  Mme  de  Dangeau  et  de  Mme 
de  Lévi,  Vil,  279;  quitte  Tévèché  de  Fré- 
jus et  accepte  l'abbaye  de  Tournus  ;  dans 
son  mandenient  d'adieu,  il  s'élève  contre 
le  P.  yuesnel  et  sa  doctrine,  280;  voue 
une  haine  implacable  aux  jansénistes-, 
280;  il  dit  pontiflcalement  la  messe  de- 
vant le  roi  le  jour  de  la  Toussaint ,  sans 
en  avoir  demandé  la  permission  ni  fait 
la  moindre  civilité,  selon  le  droit  et  la 
coutume,  au  cardinal  de  Rohan ,  IX, 
21  ;  entre  dans  le  carrosse  du  roi  en 
qualité  de  précepteur  ;  les  Sdus-gnu- 
verneurs  y  entrent  avec  lui,  220;  avec 
quelle  autorité  absolue  il  gouverne  pen- 
dant son  long  ministère;  sa  vie  avant 
d'arriver  au  timon  des  affaires,  X,  277 
et  suiv.;  sa  retraite  à  Issy;  comment  il 
est  rappelé  par  le  roi,  278  ;  son  desinté- 
ressement personnel  et  sa  simplicité 
fioussés  "t  l'excès  ;  sa  facilité  à  .^e 
aisser  séduire  par  les  louanges  et  les 
protestations,  280;  comment  il  est  gou- 
verné par  les  ministres  anglais  en 
croyant  les  gouverner  lui-même,  280  et 
suiv.;  curieuse  déclaration  de  Vitte- 
ment  sur  l'abbé  Fleury,  XI,  i2't;  son 
éloignement  pour  le  régentât  pour  l'abbé 


Dubois;  iHïit  tous  ses  efforts  pour  in- 
spirer au  roi  la  haine  qu'il  a  pour  ce 
dernier;  mais  il  est  plus  réseivé  à  l'é- 
gard de  M.  le  nue  d'Orléans,  222;  ne 
songe  qu'à  s'attacher  le  roi  de  plus  en 
plus  et  y  réussit;  sa  conduite  à  l'égard 
du  maréchal  de  Villeroy  et  à  l'égard  du 
régent,XlI,  set  suiv.;  il  refuse  l'arche- 
vêché de  Reims  que  lui  offre  le  roi  et  que 
le  régent  le  presse  d'accepier,  k  ;  résiste 
également  aux  instances  de  M.  rie  Saint- 
Simon  à  ce  sujet,  6;  accepte  avec  peine 
l'abbaye  de  Saint-Êtienne  de  Caen,  7; 
son  ingratitude  envers  la  famille  de 
Castries,  7  ;  il  refuse  de  favoriser  la 
nomination  de  l'abbé  de  Castries  à  l'ar- 
chevêché de  Reim*  ,  8  ;  il  disparaît 
après  le  renvoi  du  maréchal  de  Villeroy, 
^02;  il  est  ramené  à  Versailles;  com- 
ment il  est  reçu  par  le  réuent,  35 1  ;  com- 
ment il  se  jusiitie  du  reproche  d'ingra- 
titude dont  le  maréchal  de  Villeroy 
l'accuse,  405;  il  cherche  à  éteindre  dans 
l'esprit  du  roi  les  funestes  idées  que  son 
ijouverneur  lui  avait  inspirées,  406  ;  com- 
ment il  reçoit  le  conseil  que  lui  donne 
M.  de  Saint-Simon  de  prendre  ses  me- 
sures pour  remplir  la  place  de  premier 
ministre  à  la  mort  prochaine  de  M.  le  duc 
d'Orléans;  leur  entreùen  sur  ce  sujet, 
63  et  suiv.  ;  averti  de  la  mort  de  ce 
prince,  il  conseille  au  roi  de  déclarer 
M.  le  Duc  premier  ministre  et  de  lui  en 
faire  prêter  le  serment;  ce  qui  est  exé- 
cuté, 87. 

FLORENSAC  (Mme  de),  meurt  à  35  ans, 
la  plus  belle  femme  de  France;  sa  fa- 
mille; son  caractère,  Ifl,  181  ;  fut  exilée 
pour  Monseigneur  dont  l'anniur  com- 
mençait à  faire  du  bruit;  sa  fille,  belle 
comme  elle,  devient  duchesse  d'Aiguil- 
lon, 181. 

FLOTTE,  aide  de  camp  de  confiance 
du  duc  d'Orléans,  est  envoyé  en  Esnagne 
par  ce  prince  pour  en  faire  revenir  ses 
équipages  et  porter  des  protestations; 
son  caractère;  il  arrive  à  Madrid;  y 
cherche  en  vain  Renaut,  secrétaire  du 
duc,  V,  5;  il  va  à  l'armée;  au  bout  de 
trois  semaines  il  prend  congé  du  maré- 
chal Bedons  ;  en  obtient  une  escorte  et 
un  commissaire  des  vivres;  leurs  in- 
quiétudes pendant  le  chemin,  6;  ils 
sont  arrêtés  par  deux  trros  escadrons; 
leurs  paquets  sont  saisis;  note  sur 
son  arrestation  et  sur  celle  de  Renaut, 
452  ;  Flotte  est  envoyé,  sous  escorte,  au 
marquis  d'Aguilar,  6;  ent  mis  en  li- 
berté, VII,  305  ;  reçoit  ordre  de  M.  le  duc 
d'Orléans  d'aller  remercier  à  Madrid  la 
roi  et  la  reine;  revient  en  France  et  ob- 
tient du  duc  une  pension,  305. 

FLOTTE  D'ESPAGNE,  équipée  par 
Philippe  V  et  Albéroni;  inquiétudes  et 


FOR 


206 


FOU 


agitation  que  cause  dans  les  cours  de 
l'Kurope  la  destination  de  cette  fluite, 
IX,  30'i  et  suiv.;  Philippe  publie  un  ina- 
iiileste  d.ins  lequel  il  annonce  l'inten- 
tion de  tourner  ses  armes  contre  U 
Sardaigne,  305;  intérêts  et  conduite  des 
différentes  cours,  306  et  suiv.;  la  Hotte 
arrive  devant  t.agliari;  le  marquis  de 
Lede  qui  la  comuiande  fait  sorumer  le 
vice-roi  pour  l'empereur,  311. 

FOIX  (  De  ) ,  tils  de  la  comtesse  de 
Fleix,  devient  duc  et  pair,  I,  kk;  est 
nommé  par  le  roi  otage  de  la  paix  con- 
clue avec  le  duc  de  Savoie,  216;  meurt 
à  73  ans  .•  en  lui  s'éieint  sa  maison  :  son 
extérieur;  ses  manières  douces  et  agréa- 
bles; la  duchesse  de  Foix  fut  de  même 
humeur  que  lui;  généalogie  des  comtes 
de  Foix,  Vil,  29;  ils  n'ontjaiiiais  prétendu 
au  titre  de  piince,  quoique  avec  plus  de 
droits  que  d'autres ,  30  ;  M.  de  Foix  est 
généralement  regrette,  30. 

FOIX  (  la  duchesse  de  ),  meurt  regrettée 
de  tout  le  monde;  ses  grâces  et  .sh  gen- 
tillesse quoique  bossue,  son  caractère, 
V,  160. 

FOIX  (Mlle  de),  tante  paternelle  du 
duc  de  Foix,  meurt  dans  ses  terres  d'où 
elle  n'avait  jamais  voulu  sortir  et  où  elle 
avait  vécu  en  grande  dame,  111,  287. 

FOI.AKD  (le  chevalier),  consent  à  pas- 
ser au  service  d'Espagne  ,  mais  veut 
faire  des  conditions,  X,  316. 

FONTAINE  La),  voy.  La  Fontaine. 

FONTAINEBLEAU.  !»lemuire  dos  dé- 
penses qu'y  a  faites  Louis  XIV  jus- 
qu'en 16iiO,  VIII,  ^68. 

FONTAINE-MARTEL  (le  comte  de), 
est  nommé  premier  écuyer  de  la  du- 
chesse de  Chartres,  I,  16;  sa  famille;  à 
quoi  il  dut  cette  charge  de  premier 
écu  jer,  19  ;  il  meurt  rongé  de  goutte,  111, 
293. 

FONTAINE-MAUTELCMme  de\  femme 
du  premier  écuyer  de  Mnie  la  duchesse 
d'Orléans,  travaille  à  iap;iri>cher  M.  de 
Saint-Simon  de  M.  le  duc  d'Orléans,  et 
y  réussit;  caractère  de  cette  dame,  II, 
37i  et  suiv. 

FONTANIEU,  garde-meuble  de  la  cou- 
ronne, a  ordre  du  régent  par  M.  de  Saint- 
Simon  de  tout  préparer  pour  un  lit  de 
jusiiue  aux  Tuileries;  détails  sur  la 
visite  qu'il  reçoit  à  ce  sujet,  X,  306  et 

SUIV. 

FONTENF.I.I.E,  est  chargé  de  la  com- 
uosiliiiii  ^\u  manifeste  <|ui  diât  i.récéder 
la  declaïaiiun  de  guerre  à  l'Espagiie, 
XI,  7"!. 

FONIPEKT  fis,  accompagne  M.  le  duc 
d'Orléans  en  Espagne;  plaisante  anec- 
dote à  son  sujet,  IV,  95  ;  sou  caractère; 
par  quoi  il  plaît  au  prime,  96. 

FOUlilN,  8©  signale  à  la  luer  par  plu- 


sieurs prises  de  vaisseaux  anglais  et 
hollandais,  IV,  36;  est  choisi  pour  com- 
mander l'escadre  destinée  pour  l'Ecosse, 
nu  ;  seconde  puissamment  Middleton 
qui  est  d'avis  de  retourner  en  France, 
lo't;  obtient  mie  pension  de  looo  écus 
et  une  gratification  de  lOOOO  francs; 
106;  il  empêche  avec  le  chevalier  de 
Laiigeron  14  bataillons  ennemis  de  por- 
ter du  secours  à  Leftingue,  2io. 

FOKCADEL  (Mile),  favorite  de  Mme  la 
duchesse  de  Berry,  est  mariée  par  cette 
princesse  à  M.  de  Mouchy,  VI,  355.  Voy. 
Mouchy, 

FOKCE  (La),  voy.  La  Force. 

FORÊT  (La),  voy.  La  Forêt. 

FORCJATZ  (le  comte  de),  un  des  chefs 
des  mécontents  de  Hongrie,  entre  en 
Moravie  à  la  tête  de  30  000  hommes; 
délait  4000  Danois  et  6000  hommes  des 
pays  héréditaires  ;  défait  encore  le  gé- 
néral Heister  et  répand  la  consiernation 
dans  Vienne,  III,  b5;  assiège  Heimann- 
siadl,  IV,  178. 

FORNAO,  prétendu  duc  sicilien,  est 
amené  en  France  par  M.  de  La  Keuillade; 
est  accusé  d'avoir  empoisonné  sa  femme; 
sert  de  gouverneur  au  tils  de  M.  rie  La 
Feuillade;  passe  ensuite  chez  M.  de  La 
Rochefoucauld;  ses  talents  pour  le  des- 
sin; ses  connaissances  en  architecture; 
il  va  à  Marly  ;  le  roi  le  consulte;  est 
chassé  de  chez  M.  de  La  Rochefoucauld 
comme  délateur;  est  pensionné  par  le 
roi ,  V,  191  ;  rapporte  au  roi  un  propos 
tenu  par  M.  l'évèque  de  Metz  contre  les 
dépenses  laites  pour  la  chapelle  du  châ- 
teau, 192 

FORTIN  DE  LA  HOGGETTE,  archevê- 
que lie  Sens,  refuse  l'ordre  du  Saint- 
Esprit  que  le  roi  veut  lui  donner;  son 
motif,  11,206;  lettre  du  roi,  207,  :  ré- 
ponse du  prélat,  207  ;  propos  de  M.  de 
Marsan  au  roi  sur  ce  refus,  207  ;  est  fait 
conseiller  d'État  d'Eglise,  III,  57;  sa 
mort;  son  éloge,  VIII.  318. 

FOUTS    Des),  voy.  Des  Forts. 

FOUCAULT,  conseiller  d'Etat,  obtient 
du  roi  la  permission  dedonner  à  .>ion  lils 
l'intendance  de  Caen  ;  son  goût  pour  les 
médailles,  III,  291  ;  extraits  de  son  jour- 
nal inédit,  X,  438;  sa  rnort,  XI,  381; 
son  caractère  ;  sou  amitié  avec  le  P.  La 
Chaise,  381. 

FOUILLOUX  (Bénigne  de  Meaux  du), 
voy.  Alluye. 

FOUQUET,  surintendant.  Récit  officiel 
de  son  ai  restaiion  rédigé  par  ordre  de 
Colbert,  VIU,  kkl  ;  causes  de  .«a  disgrâce, 
son  urocès,  IX,  kii.   Voy.  lielie-lle. 

FOUQUET  (Mme),  veuve  du  surinten- 
dant, meurt  dans  une  grande  retraite  et 
dans  une  grande  piole,  IX,  36;  sa  ia- 
uiilie.  36 


FRÉ 


207  — 


Fin 


FOUQUET,  évêque  d'Agde ,  lorl  riche 
en  bénéfices  ;  meurt  en  exil,  à  Agde, 
après  avoir  souvent  change  de  lieu,  II, 
351. 

FOURBIN  (le  chevalier  de,,  maréchal 
des  logis  de  la  cavalerie,  est  tué  au  com- 
bat de'Cassano,  III,  195. 

FOUUCY  (Mme  de),  femme  du  prévôt 
des  marchands  et  tille  du  chancelier 
Boucherai,  sert  Mme  la  Duuphine  debout 
derrière  elle  au  diner  que  le  roi  fait  à 
l'hôtel  de  ville,  IV,  55. 

FOUKILLE,  ancien  capitaine  aux  gar- 
des et  aveugle,  meurt  l'on  esiimé;  son 
caractère  ;  sa  pension  est  donnée  à  sa 
veuve,  XI,  271. 

FRANCIPANI  (le  comte  de),  beau-frère 
du  comte  de  Serin  et  un  des  principaux 
chefs  de  la  révolte  hongroise,  est  en- 
fermé à  Vienne  avec  lui;  dans  l'espoir 
d'avoir  sa  grâce  et  d'obtenir  les  charges 
de  son  iieau-fière,  il  n'oublie  rien  pour 
le  penire,  VI,  362. 

FRÉDÉRIC  m ,  électeur  de  Brande- 
bourg, après  s'être  rendu  nécessaire  à 
l'empereur,  se  déclare  roi  de  Prusse  et 
s'établit  à  Kœnigsberg,  II,  ikk;  se  fait 
adjuger  provisionnellement  la  princi- 
pauté de  Neuchàlel,  IV,  24,  25  ;  sa  mort; 
il  servit  puissamment  l'empereur  en 
toute  occasion;  il  mourut  avant  d'être 
reconnu  roi  de  Prusse  par  la  France  et 
l'Espagne,  VI,  376. 

FRÉliÉKIC  I",  roi  de  Prusse,  aussitôt 
après  la  mort  de  l'électeur  palatin ,  se 
rendàClèves;  ce  voyage  inquiète  éga- 
lement les  États  généraux  et  la  cour  de 
Vienne,  VIH,  409  ;  sa  légèreié,  son  incon- 
stance, sa  timidité;  il  attire  grand  nom- 
bre d'ouvriers  fiançais  dans  le  Brande- 
bourg, IX,  14  et  suiv.  ;  pourquoi  il 
devient  le  plus  mortel  ennemi  du  roi 
d'Angleterre;  il  tâche  d'affaiblir  l'union 
nouvellement  resserrée  entre  lui  et  le 
régentde  France,  ii4.  115;  sollicite  le  lé- 
gentd'eiigaiierproiiiptemeri  tune  négocia- 
tion puur  la  paix  entre  eux  et  la  buède, 
251  ;  l'avertit  de  se  défier  du  roi  d'An- 
gleterre; l'ait  savoir  au  czar  qu'ils  ne 
doivent  compter  ni  l'un  ni  l'autre  sjr 
l'empereur,  251;  lui  fait  communiquer 
l'avis  qu'il  a  reçu  des  dispositions  de 
l'empereur  concernant  les  troupes  mos- 
covites dans  le  Mecklembourg,  et  ses 
soupçons  des  desseins  secrets  du  roi 
d'Angleterre  de  joindie  à  ses  troupes 
celles  de  Danemark,  252  ;  ses  intentions 
sont  également  su.spectes  à  Vienne  et  à 
Londres;  pourquoi,  294;  il  presse  vive- 
ment le  régent  d'agir  pour  la  paix  du 
nord,  294;  à  quelle  condition  il  veut  trai- 
ter avec  la  Suède,  294  ;  sollicite  les  offices 
du  roi  d'Angleterre  aunrès  de  cette  puis- 
sance,  315;   .-^a   réconciliation   ave^-  ce 


prince;  il  lui  proteste  qu'il  ne  se  dépar- 
tira point  de  gcm  union  avec  les  puis- 
sances du  1101  d  pour  forcer  la  Suède  à 
une  paix  raisonnable,  pourvu  qu'on  ne 
veuille  pas  tiaiter  sans  lui;  maigre  ses 
protestations  il  ne  perd  point  de  vue  sa 
paix  particulière  avec  la  Suède,  323,  324; 
quelle  réponse  il  reçoit  à  cet  égard  du 
général  Poniaiowski,  324;  il  entre  dans 
le  projet  du  czar  dont  il  se  défie,  354; 
offre  à  l'envoyé  Gojilï  100  000  ecuspour 
aplanir  les  difficultés  des  négociations, 
354:  irrité  de  son  infidélité,  il  ne  songe 
plus  qu'àse  lier  itilimement  avecle  czar; 
il  exhorte  le  régent  à  penser  sérieuse- 
ii.ent  a  former  un  parti  dans  l'empire 
capable  de  borner  l'autorité  de  l'tmpe- 
reur,  355;  mouvements  qu'il  se  donne; 
son  caractère;  sa  situation  difficile,  377; 
il  tremble  devant  l'empereur,  et  oéclame 
et  propose  tout  Contre  lui,  en  parlant  à 
la  France,  378;  combien  il  est  sensible 
aux  attentions  du  czar,  X,  lOO;  il  essaye 
d'engager  le  régent  à  prendre  avec  lui 
des  mesures  sur  les  affaires  de  Pologne, 
1 00;  ses  défiances  des  ministres  anglais 
et  hanovriens,  101  ;  son  envoyé  à  Paris 
Peniretient  des  bonnes  dispositions  où 
lui  paraissent  pour  lui  ceux  qui  sont  à  la 
tète  des  affaires,  io2. 

FRÉDÉRIC,  prince  royal  de  Danemark, 
voyage  en  France  incognito  ;  s'arrête 
longtemps  à  Montpellier  ;  y  devient 
amoureux  d'une  daine  que  Broglio,  com- 
mandant en  Langueooc,  aimait  aussi; 
Broglio  lui  manque  de  respect  et  est 
suspendu  de  son  commandement;  dc- 
maniJe  pardon  au  prince  qui  obtient  son 
retabliîsement,  IV  ,  279  ;  comment  le 
prince  Frédéric  est  reçu  pcir  le  loi  et 
par  Monseii;neur,  et  traité  par  Monsieur 
et  II  idame,  280;  devenu  nà  de  Danemark, 
il  epoute  sa  maîtresse,  la  duchesse  de 
."■leswig,  dix-huit  jours  après  la  mort  de 
la  reine  sa  femme,  XI,  385. 

Fl'iESELIERE  ;La),  lieutenant  général, 
meui  t  à  80  ans,  servant  encore  avec 
toute  la  vigilance  d'un  jeune  homme  et 
une  capacité  très-distinguée^  II,  360. 

FRSSELIERE  (La j,  fils  du  précédent, 
est  mis  à  la  Dastille;  pourquoi;  le  niaré- 
chai  de  Boutflers  obtient  du  roi  qu'il 
aille  servir  sous  lui  à  Lille,  IV,  2i4. 

KRESNEL,  épouse  la  fille  de  l.e  Blanc, 
membre  du  conseil  de  i-neire,  IX,  221. 

FRE  1  TE  (La),  voy.  LaFrelte. 

FRET lEVII. LE,  dépêché  au  roi  parle 
coniie  de  La  Mothe,  lui  apprend  la  reddi- 
tion de  Bruges,  IV,  272. 

FRIAS  (don  J' seph-Fernandez  de  Ve- 
lasco,  duc  de),  connétable  de  Casiille, 
vient  en  France  en  ambas.-ade  extraor- 
dinaire pour  remercier  le  roi  de  l'accep- 
tation du  testament  de  Charles  II;  parait 


FUR 


—  208  — 


GAL 


avec  une  grande  splendeur;  reçoit  du  roi 
un  présent  considérable,  II,  I57;  est 
nomme  capitaine  d'une  des  deux  coni- 
psgnies  espagnoles  des  gar.les  du  corps, 
111,  29;  s'ab^tie^t  de  suivre  le  roi  à 
l'armée;  pourquoi,  S9  ;  est  nomnié 
majordome-riajor,  202;  remet  la  croix 
de  Saint  Jacques  avec  une  commanderie 
de  20000  livres  de  renie  et  demande  la 
Toison  qu'Aguilar  a  quittée,  214;  sa  mort, 
VI.  373. 

FRIAS  Velasro ,  dernier  des  conné- 
tables de  CastiUe,  grand  d'Espagne;  his- 
torique sur  sa  maison,  XII,  1 15. 

FKIGILMANE  (le  comte  de,  père  du 
raarqui.s  d'Aguilar.  esi  nommé  membre 
du  confeil  du  cabinet,  V,  23;  est  fait 
chef  du  conseil  des  Indes,  Vil,  305, 

FRISE  1  le  comte  del,  est  fait  piisonniei- 
à  la  bataille  de  Spire  et  renvoyé  à  Landau, 
dont  ^on  père  était  gouverneur,  pour  lui 
apprendre  la  vérité  sur  cette  bataille,  III, 
24. 

FRONSAC  (le  duc  de),  fils  du  duc  de 
Richelieu,  reste  neutre  dans  l'affaire  de 
d'Antin,  V,396;  épouse  la  fille  de  feu 
M.  deKoailles;  sa  gentillesse;  il  devient 
la  coqueluche  de  la  cour,  k02;  est  ren- 
fermé à  11  Bastille  ttois  mois  après  son 
mariage,  403;  son  père  paye  ses  dettes  et 
le  fait  sortir  de  prison,  VI,  304;  il  a|)- 
porte  au  roi  la  nouvelle  de  la  caoitula- 
tion  du  chàttau  et  des  forts  de  Fribourt;; 
reçoit  12000  livres  et  un  logement  a 
Marly,  VII,  12.  Vov.  Richelieu  (duc  dei. 

FRONTENAC  (le  comte  dei,  gouver- 
neur général  à  Québec,  gagne  la  con- 
fiance des  sauvages;  sa  famille;  sa 
femme;  il  est  envoyé  deux  fois  à  Québec 
et  y  meurt,  II,  5. 

FRONTENAC  (Mme  de),  meurt  fort 
vieille  à  l'Arsenal;  son  amitié  avec 
Mlle  d'Oulrelaise;  on  les  appelait  toutes 
deux  le.i  divijies:  pourquoi,  III,  374;  ori- 
gine de  Mme  de  Frontenac;  son  mari; 
elle  laisse  le  peu  de  bien  qu'elle  a  à 
Beringhen,  premier  écuyer,  375. 

FUENSALIDA  Velasco  (le  comte), 
grand  d'Kspagne;  sa  famille,  XII,   163. 

FURSTEMBERG  (le  prince  de\  meurt 
en  Allemagne,  gouverneur  de  l'électoral 
de  .Saxe,  Vill,  446. 

FURSTEMBERG  (la  princesse  de\  sa 
mort;  de  qui  elle  était  tille;  sa  beauté; 
son  caractère  aimable;  sa  naïveté  plai- 
sante, VI,  166;  sa  liaison  avec  la  du- 
chesse de  Foix;  anecdote;  comment  elle 
avait  obtenu  le  tabouret,  166. 

FURSTEMBERG  (le  cardinal  de),  évê- 
que  de  Strasbourg;  son  portrait  physique; 
sa  capacité;  sa  famille,  sa  détresse  au 
milieu  d'immenses  revenus,  II,  80  ;  son 
attachement  pour  la  comtesse  de  Fiir- 
Blemberg  ;  il  est  gouverné  par  elle,  81; 


est  gagné  par  Mme  de  Soubise  et  par  le 
roi  pour  assurer  à  l'abbé  de  Soubise  la 
coaiijutorerie  de  Strasbourg,  82;  marie 
une  fille  de  son  neveu  avec  le  prince 
d'Iseijgbien,  85;  sa  mort,  III,  157. 


CABARET,  chef  d'escadre,  a  une  cuisse 
emportée  au  combat  de  Malaga  et  meurt 
peu  de  jours  après,  III,  i02. 

GaCE,  prend  Huy  qui  est  repris  par  les 
ennemis,  III,  191  ;  obtient  pour  son  troi- 
sième fils  le  régiment  ne  cavalerie 
qu'avait  son  second  fils  tué  â  Lille,  375; 
est  nomnié  lieutenant  général  pour  com- 
mander l'expédition  d'Ecosse;  reçoit  des 
lettres  patentes  d'ambassadeur  extraor- 
dinaire auprès  du  roi  d'Angleterre 
Jacques  III,  IV,  102;  est  déclaré  maré- 
chal de  France  à  Duiikerque;  prend  le 
nom  de  Matignon,  105.  Voy.  Matignon 
le  maréchalj. 

GAGE,  fils  du  maréchal  Matignon,  se 
marie  à  la  fille  du  maréchal  de  Chàteau- 
renaud;  sur  la  démission  de  son  père  il 
obtient  le  gouvernement  de  la  Rochelle 
et  pays  d'Aunis,  V,  158;  se  bat  en  duel 
avec  le  duc  de  Richelieu,  VIII,  340  ;  ils 
sont  décrétés  d'ajournement  personnel 
par  le  parlement  et  envoyés  à  la  Bastille 
par  le  réL'enl;  suite  de  cette  affaire,  340. 

GACE  (Mme),  passe  sa  vie  fort  renler- 
'iiée  chez  elle;  sa  vertu;  sa  laideur;  ses 
deux  fils;  sa  mort,  III,  288. 

GaEI'ANO,  lieutenant  général,  enlève 
à  Falcete  i200  hommes  de  pied,  400  che- 
vaux et  1000  raiquelels,  IV,  i69. 

GAILLARD  (le  P. \  jésuite,  fait  à  Notre- 
Dame  l'oraison  funèbre  deHarlay,  arche- 
vêque de  Paris,  I,  180;  prêche  contre  la 
doctrine  des  qniétistes;  est  soupçonné 
dans  sa  société  de  n'en  porter  que  l'habit, 
266. 

GALLAS,  ambassadeur  de  l'empereur  à 
Rome,  se  plaint  au  pape  des  préparatifs 
du  roi  d'Espagne  contre  l'Italie  ;  ses 
menaces,  IX,  302;  il  demande  que  le 
pape  se  justifie  par  des  déclarations  pu- 
iiliques,  312;  nouvelles  menaces  au  pape 
concernant  une  correspondance  de  Cel- 
lamare  avec  Ragotzi  et  la  Porte,  X,  191. 

GALLOWAY  (  milord  ),  voy.  Ruvigny 
(M.  de). 

GALLOWAY  (  le  comte  de  i  ,  fils  de 
M.  de  Ruvigny,  s'attache  au  service  du 
prince  d'Orange  ;  se  montre  ingrat  en- 
vers le  roi  de  France  ;  ses  biens  sont 
confisqués,  I,  255;  commande  les  Anglais 
qui  sont  dans  l'armée  portugaise;  rejette 
.sur  le  comte  de  Saint-Jean  ,  général  de 
cette  armée,  la  perte  qu'elle  éprouve 


GAS 


209 


GEO 


de  la  part  de   l'armée   espagnole ,    V , 

29. 

GAMACHES .  est  nommé  par  le  roi 
pour  être  auprès  de  Mgr  le  duc  de  Bour- 
gogne ;  son  ignorance,  li ,  42;  il  est 
nomme  pour  accompagner  à  l'armée 
Mgr  le  duc  de  Bourgogne,  367  ;  après 
la  campagne  de  Klanaie,  il  se  retire 
chez  lui  pour  éviter  les  questions  im- 
portunes; reproche  souvent  aux  ducs 
de  Bourgogne  et  de  Berry  leurs  enfan- 
tillages, IV,  268;  traits  de  saillies  qu'il 
leur  adresse;  ils  ne  sont  pas  mal  reçus, 
mais  ne  servent  à  rien;  268. 

GAMACHES  (Mme  de)  meurt  à  plus 
de  80  ans;  son  esprit;  son  amabilité  ; 
son  intimité  avec  Mme  de  Lor.gueville 
et  la  princesse  de  Conti-Martinozzi,  III, 
134. 

GAMACHES  (l'abbé  de),  est  nommé 
auditeur  de  rote;  son  savoir;  son  am- 
bition, VII,  35  ;  il  vise  au  cardinalat  ; 
traveise  les  agents  secrets  de  Tabbé 
Dubois  ;  est  rappelé  ;  refuse  d'obéir  et 
soutient  qu'il  ne  peut  être  révoqué  , 
XI  ,  279  ;  refuse  l'arclievèché  d'Em- 
brun et  déclare  qu'il  ne  veut  quitter 
Home  ni  la  rote,  280  ;  ce  que  c'est  que 
la  rote  ,  280  ;  l'abbé  de  Gamaches  se 
brouille  avec  le  caidinal  de  Puliguac , 
chargé  des  affaires  du  roi  à  Ruine,  28 1  ; 
samoiimetfin  à  tous  ses  grands  projets, 
282. 

GANDIE  Llaiiçol  d'nBorgia  (duc  de), 
grand  d'Espagne;  historique  sur  sa 
maison;  son  caractère,  XII,  115  et  suiv. 
GANGE  (  Mme  de  )  est  aimée  du  car- 
dinal Bonzi,  archevêque  de  Narbonne  ; 
cet  amour  est  mile  à  son  mari  ;  elle  est 
accusée  de  s'enrichir  des  dépredaiions 
du  cardinal,  II,  465;  est  exilée  par  une 
lettre  de  ctiChet,  466. 

GARDE  du  roi  d'Espagne  en  1722; 
sa  Composition  ;  noms  des  capitaines, 
XII,  190. 

GAIINACHE  (Mlle  de  La) ,  voy.  Rohan 
(Mlle  de). 

GAI'iSAULT,  intendant  des  haras  du 
roi  à  Saint-Léger ,  meurt  d'une  mort 
tragique,  II,  il. 

GAKIJS,  auteur  d'un  élixir,  est  mandé 
chez  la  duchesse  de  Berry  mourante; 
fait  prendre  de  son  élixir  à  la  malade 
qui  se  trouve  un  peu  soulagée  ;  sa  co- 
lère contre  le  médecin  (iliirac,  qui,  par 
un  purgatf,  a  détruit  l'effet  du  remède 
et  mis  la  princesse  à  l'extrémité  ,  XI  , 
140,  228. 

GASSION  ,  petit-neveu  du  maréchal  de 
Gassion,  épouse  une  fille  d'Armenon- 
ville,  IV,  108;  défait ,  auprès  de  Uuuai, 
12  bataillons  et  lO  escadrons  des  enne- 
mis, VI,  101  ;  il  meurt  gouverneur  de 
Mézières  k  73  ans;  ses  services;  son  ca- 
Saint-Simon  xiu 


racière  ardent  et  ambitieux  ;  son  neveu, 
VII,  14  ;  sa  généalogie,  i4. 

GAUTHIKK  (  l'abbe  ) ,  un  des  négo- 
ciateurs de  la  paix  d'Utrecht  ,  meurt 
dans  le  château  neuf  de  Saint-Germain 
avec  des  pensions  et  une  bonne  abbaye, 
XI,  291;  sa  modestie;  sa  simplicité, 
292. 

GAVAUD.\N  ,  aide  de  camp  du  comte 
de  La  Mothe,  apporte  au  roi  la  nouvelle 
de  la  capitulation  de  Gand;  le  roi  ne  veut 
pas  le  voir,  IV,  276. 

GE^M.lS,  maréchal  de  camp,  est 
nommé  diiecteur  général  des  troupes  en 
Catalogne  ,1,  139  ;  est  envoyé  par  M.  de 
iNoailles  directement  au  roi,  pour  lui 
faire  sentir  la  nécessité  de  faire  le  siège 
de  Barcelone;  gagné  par  le  ministre 
Barbezieux  ,  il  traliii  M.  de  Noailles  en 
disant  au  roi  le  contraire  de  ce  qu'il  est 
chargé  de  lui  expliquer,  i4o. 

GENTILHOMME  de  ia  c/iambre  (  pre- 
mier ',  les  princes  n'en  avaient  point  ; 
tous  en  ont  un  maintenant;  depuis  quand 
cette  nouveauté,  XI,  159. 

GEORGES,  électeur  de  Hanovre,  appelé 
à  la  couronne  d'Angleterre  ,  l'ait  son  en- 
trée à  Londres;  change  tout  le  ministère 
de  la  reine  Anne;  en  prend  uu  tout 
opposé,  VII,  139;  il  propose  aux  Hollan- 
dais de  fortifier  et  de  rendre  plus  nom- 
breuse la  garantie  de  la  succession  au 
trône  de  la  Grande-Bietagiie  dans  la 
ligne  protestante,  et  de  s'expliquer  sur 
l'alliance  défensive  à  faire  entre  l'empe- 
reur, l'Angleterre  et  les  Etats  généraux; 
réponse  de  ceux-ci,  VIII,  376  ;  ses  États 
d'Allemagne  l'occupent  bien  autrement 
que  l'Angleterre  ;  c'est  p'  urquoi  il  veut 
plaire  à  l'empereur,  377  ;  il  envoie  20 
vaisseaux  presser  la  reddition  de  Wis- 
mar,  377  ;  déclare  qu'il  est  disposé  à 
former  de  nouvelles  alliances  avec  le  roi 
d'Espagne,  et  à  renouveler  toutes  les 
allianues  préce  lentes,  378;  il  projette  de 
rendre  le  parlement  sepiennal,  379;  et 
de  faire  un  voyai^e  à  Hanovre,  402  ;  fait 
passer  au  parlement  le  bill  qui  le  rend 
septennal,  404;  entretient  les  alarmes  de 
sa  nation  contre  la  France ,  4o5  ;  son 
aversion  pour  le  prince  de  Galles,  son 
fils,  412  ;  son  inquirtude  sur  les  desseins 
du  rui  de  Prusse;  sn  départ  est  relardé 
par  la  disgrâce  du  duc  n'Argyle  que  le 
prince  de  Galles  soutient ,  4i3  et  suiv.; 
il  consent  ii  rendre  Gibraltar  à  l'Es- 
pagne; moyen  qu'il  propose  pour  faire 
savoir  au  roi  d'Espagne,  à  l'insu  de 
la  reine  et  de  son  ministre,  ses  in- 
tentions à  cet  égard,  IX,  i  et  suiv.; 
son  voyage  en  Allemagne,  12  ,  13; 
si^s  précautions  contre  le  pi  étendant, 
56;  il  refuse  de  donner  une  de  ses  filles 
au  prince  de  Piémont,  par  ménagement 

14 


GEO 


~  210 


GES 


pour  l'empereur.  57;il  revient  à  Londres 
sans  s'arrêter  en  Hollande;  raisons  qui 
le  déterminent  à  faire  son  traité  avec  la 
France,  io2;  comment  ce  traité  est  jugé 
en  Angleterre  ;  divisions  qui  régnent 
dans  ce  pays.  102;  premiers  soins  du  roi 
en  arrivant  à  Londres,  1 13;  son  inquié- 
tude sur  le  voyage  du  czar  à  Paris;  il 
déclare  au  parlement  qu'il  réforme  lOOOO 
hommes,  25i  ;  ses  embarras  au  dedans 
et  au  deliors,260;  il  veut  engager  l'empe- 
reur dans  l'alliance;  ses  raisons  pour  le 
ménager  en  opposition  avec  les  senti- 
ments des  Anglais,  293;  ses  ministres 
travaillent  à  faireentrer  l'empereur  dans 
l'alliance  et  désirent  y  voir  entrer  aussi 
le  roi  d'Espagne,  293",  discussion  an  sujet 
des  subsides  que  l'Angleterre  reste  de- 
voir pour  la  dernière  gueire,  29"!;  dissen- 
sions à  la  cour,  2911  ;  inquiétude  du  roi 
sur  l'entreprise  de  la  flotte  d'Espagne, 
300;  il  se  met  en  élat  d'employer  ses 
vaisseaux  suivant  les  mouvements  de 
ceux  de  l'Espagne  ;  peu  d'affection  des 
Anglais  pour  lui,  309;  sa  conduite  envers 
l'empereur  et  le  régent;  sur  quii  elle  est 
motivée,  314;  il  travaille  à  préparer  de 
loin  la  cour  d'Espagne  à  concourir  au 
traité  quil  se  propose  de  faire  entre 
l'empereur  ei  cette  couronne;  presse  le 
régent  de  s'unii  étroitement  avec  l'em- 
pereur, 316;  pourquoi  lui  et  ses  ministres 
allemands  haïssent  le  roi  de  Piussc  et 
ses  ministres  Ilglaen  et  Kniphausen  , 
3 16;  pourquoi  il  se  croit  intéressé  à  pa- 
cifier l'empereur  et  l'Espagne,  en  pro- 
curant des  avantages  au  premier,  325  ;  sa 
haine  pour  son  fils,  3'i5,3'i6;  ses  ministres 
lui  font  sentir  la  nécessité  de  s'attather 
les  principales  puissances  de  l'Europe  , 
pour  s'assurer  contre  de  nouvelles  en- 
treprises du  prétendant,  3i5;  il  prouiet 
d'appuyer  fortement  à  Vienne  les  de- 
mandes raisonnables  du  resent,  374; 
ses  ministres  hanovriens  trouvent  mau- 
vais que  le  régeni  se  montre  si  opiniâtre 
à  vouloir  la  renonciation  absolue  de 
l'empereur  à  la  monarcliie  d'Espagne  , 
390  ;  inquiétudes  du  roi  sur  les  négocia- 
tions du  czar  avec  la  Suède  ,  et  sur  ses 
préparatifs  par  terre  et  par  mer,  X,  53  ; 
comment  il  est  enfin  rassuré  par  ce 
prince,  54;  mesuie  qu'il  emploie  pour 
soumettre  le  prince  de  Galles;  il  fait  dé- 
cider par  'e  parlement  qu'on  payera  à 
l'emijfieur  130 ooo  livres  sterling,  pour 
des  subsides  de  la  dernière  guerre,  62  ; 
il  appuie  ainsi  que  ses  ministres  les  ré 
ponses  de  l'empereur  aux  demandes  du 
roi  d'Espagne,  75;  s'oppose  au  mariage 
d'une  archiduchesse  avec  le  prince  de 
Piémont,  117;  sa  joie  du  consentement 
que  donne  l'empereur  au  traité  de  Lon- 
dres,  119;  il  fait  presser  plus  que  ja- 


mais le  roi  d'Es!)agne  d'y  souscrire,  119, 
refuse  de  laisser  à  ce  prince  la  posses- 
sion de  laSardaigne,  i4o;  essaye  d'entre- 
tenir un  reste  de  bonne  intelligence 
avec  lui,  169;  lanais  que  ses  ministres  se 
plaignent  d'Albéroni  et  font  avertir  les 
marchands  anglais  à  Cadix  et  dans  les 
autres  ports  d'ispagne  de  se  tenir  sur 
leurs  gardes,  i69;  sa  partialité  et  celle  de 
ses  ministres  pour  l'empereur;  il  envoie 
des  ordres  précis  au  colonel  Stanhope 
d'assuier  Albéroni  qu'il  a  soutenu  les 
intérêts  de  l'Espagne  comme  les  siens 
propres,  176  ;  motif  qu'allèguent  ses  mi- 
nistres pour  justifier  l'armement  de  l'es- 
cadre prête  à  mettre  à  la  v  ile,  177; 
pourquoi  le  roi  Georges  témoigne  un 
dé-ir  ardent  d'éviter  toute  ru  plu  re  avec 
l'Espagne,  220;  il  lui  déclare  la  guerre, 
XI ,  74  ;  fait  la  paix  avec  la  Suède,  153; 
comment  et  pourquoi  il  se  raccom- 
mode avec  son  fils,  le  prince  de  Galles, 
293;  lait  prier  le  régent  de  ne  lui  envoyer 
aucun  ambfipsadeur  pour  le  complimen- 
ter à  ce  sujet,  294. 

GEORGES  (  le  prince),  de  Danemark, 
mari  de  la  reine  Anne  d'Angleterre, 
meurt  sans  laisser  d'enfants;  peu  de 
figure  qu'il  fil  toute  sa  vie,  même  en 
Angleterre  oti  il  la  passa  presque  tout 
entière,  IV,  279. 

GERVAISE  (I).  François),  carme,  est 
choisi  par  M.  de  la  Trappe,  sur  la  recom- 
mandation de  M.  de  Meaux,  pour  abbé 
régulier  de  sa  maison  ;  ses  talents;  son 
éloquence.  I,  395;  il  devient  jaloux  de 
M.  de  la  Trappc',  le  met  dans  sa  dépen- 
dance, le  traite  avec  hauteur  et  change 
autant  qu'il  peut  l'ordre  qu'il  a  établi 
dans  sa  maison,  396  ;  il  est  surpris  dans 
une  mauvaise  action  ,  amené  devant 
IM.  delà  Trappe  et  forcé  de  donner  sa 
démission;  lettre  de  reproches  que  lui 
écrit  le  P.  La  Chaise  de  la  part  du  roi, 
397;  il  se  rend  à  Fontainebleau,  voit  le 
P.  La  Chaise,  plaide  lui-même  contre  sa 
déniissioii  et  change  eniiorementles  dis- 
positions du  P.  La  Chaise,  399;  décou- 
verte d'une  lettre  de  lui  à  une  religieuse 
qui  dévoile  toute  sa  turpitude,  40l;  dé- 
tails à  ce  sujet,  40i  ;  il  quitte  la  l'rapjie 
il  lui  est  détendu  par  une  lettre  de  cachet 
d'en  approcher  plus  pr^^-s  de  trente  lieues 
et  de  Paris  plus  de  vingt,  402. 

GESVKES  (le  marquis  dej,  faisant  le 
connais-eur  en  tableaux,  commet  une 
lourde  bêtise  qui  le  couvre  de  honte,  I, 
4ii;il  épouse  Mlle  Mascrani  prodigieu- 
sement riche ,  fille  d'un  maître  des 
requêtes,  IV,  378. 

GESVUES  (la  marquise  de),  demanda 
que  son  mariage  soit  cassé  pour  impuis- 
sance de  son  mari;  détails  plaisants  sur 
ce  procès;  les  deux  époux  sont  visités 


GIO 


—  2H    — 


GIU 


VI,30l,302;elledemandeiin  désistement 
et  entre  en  accommodement,  VU,  153  et 
suiv.;  sa  mon,  IX,  267. 

CESViiES  :1e  duc  àe\  est  assigné  et 
mis  en  cause,  afin  que  le  premier  prési- 
dei.l  Hai  lay  son  parent  sou  récusé  dans 
le  procès  du  droit  de  préséance  intenté 
par  M.  de  Luxembourg  contre  seize  d^cs 
et  pairs,  I,  20l  ;  il  exclut  tous  les  prési- 
dents à  moriier  hors  un  seul  et  deux 
avocats  généraux,  202;  sa  conduite  de- 
loyale  et  perfide  envers  M.  le  duc  de 
Saint-Sinion  à  l'occasidn  de  la  cérémonie 
de  l'hommage-lige  de  M.  de  Lorraine, 
II,  53  et  suiv.;  sa  dureté  pour  sa  femme 
et  ses  enfants,  57;  son  faste;  ses  pro- 
digalités, 57;  il  apostrophe  en  pleine 
compagnie  M.  le  maréchal  de  Villeroy  et 
lui  rappelle  que  son  grand-père  était  un 
vendeur  de  marée  et  le  sien  un  porle- 
balle;  bruit  que  fait  ette  sortie,  57;  se 
remarie  à  80  ans  à  Mlle  de  La  chenelaye 
pour  faire  pièce  à  son  fils  ;  aventure  qui 
lui  arrive  la  première  nuit  de  ses  nuces , 
'i28  ;  sa  femme  parvient  à  le  raccom- 
moder avec  son  fils  et  ses  autres  enfants, 
"129;  sa  mort,  III,  135. 

GESVRKS  (la  duchesse  de),  meurt  sé- 
parée de  son  mari  ;  sa  famille  ;  son  por- 
trait: son  caractère;  à  une  collation  à 
'l'rianon  elle  fait  taire  les  princesses  et 
leurs  favorites  qui  se  moquaient  d'elle, 
61  les  force  à  lui  demander  excuse, 
II,  4l2. 

GESVRES  (l'abbé  de),  devient  tout  à 
coup  archevêque  de  Bourges;  comment; 
il  aspire  au  caidinalai,  se  lie  avec  M.  de 
Torcy,  IV,  31  :  ses  liaisons  avec  la  cour 
de  Rome;  ses  teniaiives  inutiles  pour 
avoir  le  chapeau  par  le  ojoyen  du  roi 
d'Angleterre;  il  l'obtient  par  celui  de 
Stdni?las  roi  de  Pologne;  détails  à  ce 
sujet,  ?,l  ;  mais  il  ne  jouitde  cet  honneur 
que  bien  longtemps  après,  32  :  il  obtient 
encore  le  chapeau  par  le  moyen  de  l'é- 
lecicur  de  Saxe  remonté  sur  le  trône  de 
Pologne,  VU  ,  382;  XI,  191»  et  suiv.; 
comment  il  jouit  de  cet  honneur,  i95;  il 
se  défait  de  son  archevèihé  en  faveur  de 
l'abbé  de  Uoye  ;  pnurqnoi  il  le  préfère  à 
tout  autre,  196  ;  il  va  se  plaindre  à  M.  le 
duc  d  Orléans  de  la  manière  dont  le  car- 
dinal Dubois  l'a  éconduit;  réponse  qu'il 
en  reçoit,  XIII,  53- 

GILBERT  DE  VOISINS,  maître  des  re- 

3uêtes  du  conseil  des  finances,  achète 
e  Chauvelin  la  charge  d'avoc;it  général, 
XI,  36;  s'acquiert  une  grande  réputa- 
tion, 36. 

GIOVENAZZO 'leduede\  père  de  Cel- 
lamare,  ambassadeur  aPuris,  meurt  lort 
vieux;  quel  était  son  grand -père,  X,  4i 
et  suiv. 

GIOVENAZZO  del  Giudire     rnnd  d'Es- 


pagne; historique  sur  sa  maison,  XII, 
116;  cause  de  sa  mort,  117.  'Voy.  Cel- 
tamare. 

GU'.ARDIN,  capitaine  au  régiment  des 
gardes,  se  bat  en  duel  avec  Ferrmi  capi- 
taine au  régimept  du  roi;  est  blessé; 
perd  son  emploi,  VIU,  316. 

GIRARDIN,  brigadier  de  cavalerie,  et 
qui  avait  commandé  en  Irlande .  est 
blessé  dans  un  engagement  près  de 
Landau,  I,  125. 

GIRAUDAN  ,  lieutenant  général ,  est 
nommé  pour  commander  en  Savoie,  III, 

j25. 

GlPiON  (don  Gaspard),  majordome  du 
roi;  il  est  chargé  de  recevoir  et  de  faire 
servir  le  duc  de  Saint-Simon  ;  sa  famille; 
son  extérieur;  son  savoir  en  fait  d'éti- 
quette, de  cérémonie,  etc.,  XII,  ipk,  195; 
sa  familiarité  avec  le  roi  et  la  reine  ;  son 
caractère,  195. 

GIUDICE  (le  cardinal  del\est  dépêché 
en  toute  hâte  à  Versailles  par  la  prin- 
cesse des  Ursins,  afin  d'y  prévenir  l'ar- 
rivée et  les  rapports  du  marquis  de 
Brancas,  VII,  113;  il  n'arrive  cependant 
que  quatre  jour.s  après  lui,  43;  est  pré- 
senté au  roi  ;  à  quoi  se  borne  sa  mis- 
sion, 113;  son  caractère;  son  assiduité 
auprès  du  roi;  ses  vues,  k'i;  le  roi  qui 
le  distingue  lui  accorde  un  logement  à 
Marly,  50  ,  il  expédie  en  qualité  de  grand 
inquisiteur  et  date  de  Marly  un  décret 
furieux  de  l'inquisition  d'Espagne  contre 
Mai.aflas  et  son  ouvrage,  136  ;  donne  part 
au  roi  du  mariage  du  roi  d'Kspagne  avec 
la  princesse  de  Parme;  est  aussudi  rap- 
pelé en  Espagne,  136;  s'en  retourne  à 
Paris;  son  chagrin;  il  reçoit  de  la  part 
du  roi  un  diamant  de  lOOOO  écus  ;  arrivé 
à  Rayonne,  il  lui  est  enjoint  d'attendre 
de  nouveaux  ordres,  137;  retourne  à 
Madrid  après  la  disgrâce  de  la  prin- 
cesse des  Ursins,  289;  est  mis  à  la  tète 
dfs  afi'aires  politiques,  de  justice  et  de 
religion  ;  est  fait  gouverneur  du  prince 
des  Astur,ies,  305;  est  abreuve  de  dégoûts, 
VIII,  367;  ne  parle  que  de  retraite,  ioO; 
reçoit  ordre  de  se  retirer  d'auprès  du 
prince  des  Astnries;  demande  et  obtient 
la  permission  d'écrire  au  pape  pour  se 
démettre  de  la  charge  de  grand  inquisi- 
teur: reçoit  ordre  de  s'abstenir  de  se 
trouver  au  conseil,  IX,  k;  publie  des 
horreurs  sur  la  conduite  d'Albéroni,  19 
et  suiv.;  écrit  à  Rome  contre  lui  et  contre 
Abfovrandi.  23;  part  d'Espagne  sans 
pouvoir  prendre  congé  du  roi  et  de 
la  reine,  s'embaïque  à  Marseille  et  se 
ren!  à  Itonie  par  la  Toscane,  109;  il 
remplit  Rome  de  ses  plaintes  contre 
AMovr.indi,  Daubenton  et  Alberoni,  1I8; 
il  arrive  dans  cette  ville,  comment 
il  y  est  vu    et    traité ,    26%    et    suiv. 


GOD 


212  — 


GON 


il  réclame  les  bons  offices  du  régent 
contre  les  persécutions  de  l'Espagne , 
312;  se  lie  avec  le  cardinal  de  l.a  Tré- 
moille,  312;  son  attachement  pour  la 
princesse  Carbognano  ;  il  est  accusé 
d'avoir  découvert  au  pape  les  désordies 
de  ses  neveux,  X,  87  ei  suiv.;  ses  accu- 
sations contre  Acquaviva  et  Albéroni , 
90  et  suiv.;  vaines  espérances  qu'il 
conçoit  sur  la  protection  du  régent;  ses 
reproches  à  son  neveu  Cellamare,  147; 
mépris  qu'il  affecte  pour  la  personne  et 
la  toute-puissance  d'Albéroni,  ikl;  il 
blàrne  son  neveu  de  la  ré|ionse  irapru 
dente  qu'il  a  faite  à  un  lilielle  publie  par 
les  Allemands,  ikS;  veut  tourner  en  riai- 
cule  la  rupture  de  la  cour  de  Madrid  avec 
celle  de  Rome,  et  l'obéissance  des  Es- 
pagnols envers  le  roi  leur  maître,  190  ; 
sur  les  instances  du  pape ,  il  ôte  les 
armes  d'Espagne  de  de>siis  la  porte  de 
son  palais;  ménage  les  Allemands,  i90, 
191;  est  dépouillé  de  son  titre  de  protec- 
teur des  affaires  de  l'empereur  à  Rome  ; 
donne  chez  lui  une  fête  magnifique  au 
cardinal  d'Althau  qui   lui  succède,  XI, 

GLOCESTER  (le  duc  de),  héritier  pré- 
soniptif  du  roi  Guillaume,  meurt  à  l'âge 
de  11  ans,  II,  i05. 

GOBEI.INS  et  la  Savonnerie.  Mémoire 
des  dépenses  faites  par  Louis  XIV  dans 
ces  deux  manufactures  jusqu'en  1690 , 
VIII,  ii77. 

GOBERT,  brigadier  de  dragons,  re- 
chasse brusquement  dans  le  bois  de 
Schweitzingen  un  corps  de  tniupec  com- 
mandé par  le  général  Schv\artz,  I,  i66. 

GODET  DES  MARAIS,  évêquede  Char- 
tres, directeur  unique  de  Mme  de  Main- 
tenon,  gagne  toute  son  estime  et  sa  con- 
fiance par  sa  piété,  par  ses  mœurs  et  sa 
doctrine  ;  son  extérieur  simple,  1,  i9l; 
son  savoir  profond;  son  esprit;  sa  dou- 
ceur, 192;  comment  il  se  fait  instruire 
de  la  doctrine  de  Mme  Guyon  qui  com- 
mence à  se  répandre  à.  Saint-Cyr:  il 
éclate  à  temps  contre  cette  doctrine  ; 
ouvre  les  yeux  à  Mme  de  Maintenon, 
192;  fait  chasser  Mme  Guyon  et  se  raf- 
fermit dans  la  confiance  et  dans  l'esprit 
de  Mme  de  Maintenon,  193;  intente  un 
procès  à  son  chapitre  contre  des  droits 
qui  le  tenaient  sous  la  dépendance  des 
chanoines;  fait  évoquer  la  cause  pour 
être  jugée  par  le  roi.  H,  98;  le  roi  pro- 
nonce en  sa  faveur,  98;  l'évêque  par  sa 
douceur  et  sa  modération  regagne  l'ami- 
tié de  son  chapitre;  partage  avec  le 
P.  La  Chaise  la  distribution  des  béné 
fices;  mais  ses  choix  ne  sont  pas  tou- 
jours bons,  422;  sa  mort;  sa  naissance  ; 
ses  alliances;  son  savoir;  ses  talents; 
V,  G3;  comment  il   devint  le  directeur  i 


de  Saint-Cyr  et  de  Mme  de  Mainte- 
non; son  grand  crédit,  63;  son  carac- 
tèi'e  ,  ses  manières  simples;  ses  vertus; 
Bon  assiduité  à  ses  fonctions  pastorales; 
jes  ouvrages ,  64  ;  il  demande  au  roi 
une  abbaye  pour  pouvoir  faire  face  à  ses 
dépenses  et  à  ses  charités ,  et  obtient 
20  000  livres  de  pension  ;  mauvais  choix 
qu'il  ht  pour  les  évêchés  et  autres  di- 
gnités ecclésiastiques;  sa  haine  contre 
le  jansénisme  ,  65  ;  il  se  fait  nommer  un 
coadjuteur  qu'il  confirme  en  mourant,  65. 

GODOLPHIN,  grand  trésorier  d'An- 
gleterre, chef  du  parti  whig,  meurt  chez 
le  duc  de  Marlborough,dont  la  fille  était 
sabru,  VI,  34i. 

GOELLO  (Mlle  de),  sœur  de  la  mère 
de  M.  de  Soubise,  meurt  à  80  ans;  son 
caractère;  son  origine,  111,375. 

GOERTZ,  ministre  d'État  de  Suède  à 
la  Haye,  vient  à  Paris;  il  convient  avec 
le  baron  Spaar  qu'il  faut  proUter  de  la 
dispo>ition  générale  de  l'Ecosse  en  fa- 
veur du  prétendant,  XI,  53  ;  projet  qu'il 
ourdit  avec  lui  en  faveur  de  ce  priuce, 
53;  il  hésite  cependant  ensuite  à  s'em- 
barquer avec  les  jacobites,  56;  sert 
mal  le  baron  Spaar  ,  57  ;  est  arrêté  à 
Arnheim  par  ordre  des  États  généraux, 
et  le  frère  de  Gyllembourg  l'est  à  la 
Haye,  U5;  Gœrtz  déclare  dans  un  in- 
terrogatoire qu'il  a  dressé  un  projet  ap- 
prouvé par  le  roi  son  maître  pour  faire 
au  roi  d'Angleterre  une  bonne  guerre 
sans  trahisun,  116  ;  est  remis  en  liberté 
par  les  Etats  de  Gueldre,  309;  il  traite 
avec  le  roi  de  Prusse;  à  quelles  condi- 
tions, 315;  entame  une  négociation  à 
Paris  pour  le  payement  des  subsides  dus 
à  la  Suède,  31 5;  son  infidélité  envers  le 
roi  de  Prusse,  354;  accusé  de  malversa- 
Lions,il  est  arrêté ,  ia^é  et  décapité , 
XI,  76. 

GOESBRIANT ,  gendre  de  Desmarest 
commandant  à  Aire,  fait  de  grosses  sor- 
ties sur  les  ennemis,  V,  310;  est  forcé 
de  capituler  ;  il  rend  aussi  le  fort  Saint- 
François;  est  fait  chevalier  de  l'ordre, 
310;  obtient  une  pension  de  20  000  livres, 
IX,  33;  une  autre  de  12  000  livres,  379; 
il  marie  son  His  à  une  des  tilles  du  mar- 
quis de  Cliàtillon,  VII,  i66. 

GONDRIN,  fils  aîné  de  d'Antin,  épouse 
la  sixième  fille  des  Noailles;  son  père  lui 
donne  Bellegarde  pour  10  000  livres  de 
rente;  Mme  de  Montespan  lOOOOO  francs 
en  pierreries;  les  Noailles  lOOOOO  écus 
et  10  ans  de  nourriture,  III,  378;  Mme  de 
Gondrin  prerd  la  place  de  la  duchesse  de 
Noailles,  sa  belle- sœur,  379;  mort  de 
Gondrin  ;  sa  veuve  tombe  malade  de 
douleur,  VI,  225;  motplaisant  de  La  Val- 
lière  à  la  maréchale  de  Noailles  qui  s'ef- 
fraye de  sa  maladie,  226. 


GRA 


213  — 


GRA 


GOUFFIER,  est  tué  à  la  bataille  de 
Ramillies,  III,  276. 

GOUllVII.LK,  meurt  à  85  ans,  dans 
l'hôtel  de  Condé  où  il  avait  été  maître 
toute  sa  vie;  sa  condition  première,  II, 
km  ;  comment  il  devient  un  personnage; 
son  esprit;  son  grand  sens;  le  roi  le 
traiie  avec  distinciion  ;  il  épouse  secrè- 
tement une  des  sœurs  de  M.  de  La  I!o- 
cheloucauld;  son  exlérieui,  (i6i  ;  sa  con- 
duite envers  ses  domestiques,  461,  iti2. 

GOUST  (Le),  archevêque  de  Narbonne, 
meurt  dans  son  diocèse  ;  son  portrait 
physique;  ses  belles  qualités,  XI,  132. 

(iOYUN  (Mme  de),  est  nommée  pour 
accompagner  Mlle  de  Valois  à  Modèiie, 
XI,  252  ;  son  mérite,  254  et  suiv. 

GOZZADINI  «cardinal),  légal  a  latere, 
marie  la  princesse  de  Parme  avec  le  roi 
d'Espagne  et  la  complimente  au  nom  du 
pape,  VII,  137. 

GKAMMONr(le  duc  de),  portraits  tra- 
cés par  lui  du  roi  Philippe  V,  de  la  reine 
Louise  de  Savoie  et  des  principaux  sei- 
gneurs du  Conseil  de  Philippe  V,  II,  oco  ; 
est  nimimé,  au  grand  etonnementde  tout 
le  monde,  ambassadeur  en  Kspagne,  à  la 
place  de  l'ubbé  d'Kstrée>  ,  III ,  65  ;  quel- 
ques détails  sur  le  maréchal  de  Gram- 
monl  son  père;  portrait  physique  du  (ils  ; 
comment  il  acquiert  la  familial iié  du 
roi;  ses  mœurs;  sa  bassesse,  66;  il  veui 
écrire  l'histoire  du  roi  ;  brigue  les  am- 
bassades; se  déshonore  par  un  mariage 
honteux.  66;  prétend  laire  sa  cour  au 
roi  et  a  Jlme  de  iVlamtenon  par  ce  ma- 
riage et  s'attire  au  contraire  leur  indi- 
gnation ,  67  ;  son  engouement  pour  la 
vieille  lemme  qu'il  a  épousée;  il  a  dé- 
fense expresse  de  voir  la  princesse  des 
Ursins  qu'il  doit  rencontrer  sur  sa  route, 
67  ;  sommes  qui  lui  sont  accordées , 
69  ;  il  reçoit  la  permission  de  voir  la 
princesse  des  Ursins,  mais  ne  sait  pas 
profiler  de  cette  visite  cjîi  il  n'apporte 
que  de  la  sécheresse  ;  arrive  en  Espagne, 
77  ;  y  est  accablé  de  dégoûts;  demande 
une  audience  à  la  reine  pour  diverses 
choses  importantes.  160  ;  comment  il  en 
est  écoulé,  demande  son  rappel,  l'ob 
lient,  est  fait  chevalier  de  la  Toison, 
161  ;  avertit  le  roi  et  les  ministres  que 
Maulevrier  va  être  déclaré  grand  d'Es- 
pagne ,  176;  les  piévietit  qu'il  est  de 
retour  de  Gibraltar  à  Madrid,  176;  revient 
à  Paris;  est  médii)Ciemenl  reçu  à  la 
cour,  182;  meurt  à  près  de  80  ans;  dé  - 
tails  généalogiques  sur  sa  famille,  XII, 
46. 

GRAMMONT  (la  duchesse  de),  revient 
de  lîayoïine  par  ordre  du  roi  :  son  déses- 
poir d'être  exclue  du  rani:  et  des  hon- 
neurs de  son  mari,  IV,  393  ;  dans  l'es- 
pérance d'obtenir  ce  qu'elle  désire,  elle 


propose  a  son  mari  d'aller  offiirau  roi 
sa  vaisselle  d'argent,  393;  cache  sa  belle 
vaisselle,  porte  sa  vieille  à  la  Monnaie  et 
se  la  fait  bien  payer,  396. 

GUAMMONT  (le  ci.mte  de),  meurt  à 
80 ans; son  mariage  avec  Mlle  Hamilton; 
son  genre  d'esprit;  son  caractère;  ses 
plaisanteries  ;  ses  coups  de  langue,  III, 
373  ;  sa  poltronnerie;  sa  friponnerie  ;  sa 
bassesse;  traits  de  hardiesse  de  sa 
fiart  ;  374  ;  son  entretien  avec  sa  femme 
sur  la  religion,  374. 

GUAMMONT  (la  comtesse  de),  jouit 
auprès  du  roi  d'une  grande  considéra- 
tion dont  Mme  de  Maintenon  est  jalouse; 
comment  elle  se  conduit  avec  cette 
dame,  II,  13;  le  roi  la  gronde  d'avoir 
été  à  Port-Royal  des  Champs,  i4;  reçoit 
du  roi  la  petite  maison  que  Félix,  pre- 
mier chirurgien  du  roi,  avait  dans  le 
parc  de  Versailles ,  457  ;  naissance  de 
cette  dame,  sa  beauté,  son  esprit,  sa 
hauteur,  ses  grâces;  elle  est  crainte  de 
Mme  de  Maintenon  et  amuse  le  roi;  sa 
reconnaissance  pour  Port-Royal  où  elle 
a  été  élevée;  Mme  ne  Maintenon  essaye 
inutilement  de  la  faire  éloigner  à  cause 
de  cet  aitachement,  457  ;  la  coiiuesse  est 
renvoyée  à  Paris  pour  avoir  passé  toute 
une  octave  dans  ce  couvent;  est  ensuite 
rappelée  à  Versailles  et  se  raccommode 
avec  le  roi,  sans  aller  chez  Mme  de 
Maintenon,  458;  la  petite  maison  du 
parc  de  Versailles  devient  à  la  mode  ;  les 
princesses  y  vont;  les  courtisans  choisis 
s'y  rendent  en  dépit  de  Mme  de  Mainte- 
non. 458:  sa  mort;  généalogie  de  sa 
maison  Hamilton  d'Ecosse,  IV,  I40;  elle 
lut  élevée  àPort-Koyal  des  Charnus;  son 
extérieur;  son  caractère.  l4i;  ses  der- 
nières années  ;  ses  deux  tilles,  l4l. 

GRAMMONT  (le  comte  de),  comman- 
dant en  Franche-Comté,  meurt  à  Besan- 
çon, X,  45. 

GRAMMONT,  de  Franche-Comté,  mes- 
tre  de  camp,  est  tué  à  la  iataille  de 
Castiglione,  III,  322. 

GRAMMONT  (le  comte  de),  second  fils 
du  duc  de  Guiche,  est  marié  à  la  seconde 
fille  du  duc  de  Biron;  le  régent  donne 
8000  livres  de  pension  à  la  nouvelle 
épouse,  XI,  278. 

GRANCEV,  lieutenant  général,  fils  et 
père  de  deux  maréchaux  de  France, 
meurt  vieux  dans  l'obscurité  et  dans  la 
débauche,  III,  73. 

GRANCEY,  frère  du  lieutenant  général 
Médavy,  est  fait  maréchal  de  camp  après 
la  bataille  de  Castiglione,  III,  322 

GRANCEY  (Mme  de),  fille  du  maréchal 
de  Grancey,  meurt  àgce;  sa  beauté;  sa 
coquetterie;  elle  gouverna  longtems  le 
Palais-Royal;  sous  quel  titre,  VI,  190. 

GRANCEY  (l'abbé  de),  premier  aumô- 


GRA 


—  214  — 


GRA 


nier  de  M.  le  duc  d'Orléans,  est  tué  à 
deux  pas  de  lui  à  la  bataille  de  Turin, 

GKAND  (M.  lel,  nom  sous  lequel  on 
dfesignaitlegrand  écuyerdans  l'ancienne 
monarchie,  voy.  Armagnac  (le  duc  d'). 

GUAND  CHAMBELLAN,  ou  sommelier 
du  corps  en  Espagne;  quelles  sont  ses 
fonctions,  II,  180;  le  sommelier  et  les 
gentilshommes  de  la  chambre  portent 
tous  une  grande  clef;  description  de 
cette  clef,  185. 

GKAND-DUG  DE  TOSCANE  (le  fils  du), 
prince  de  grande  espérance,  meurt  à 
50  ans  ;  son  épouse;  sa  mère  est  moins 
sensible  à  celte  perte  que  toute  la  Tos- 
cane, VU,  13. 

GUAND  ÉCUYER  en  Espagne,  ses 
fonctions,  ses  privilèges,  II,  181. 

GUANDPllE  (l'abbé  de,,  frère  du  feu 
comte  de  Granaoré.  lieutenant  général, 
meurt  fort  vieux  ;  son  esprit  iiorné;  les 
dames  l'avaient  appelé  Vabbé  Quatorze, 
V,  161. 

GRANDPRÉ  (l'abbé  de),  cousin  ger- 
main de  Vervins,  le  fait  ass  issiner  sur 
le  quai  de  la  Tournelle;  s'enfuit  en  pays 
étranger,  est  condamné  à  èire  roué  vif, 
ill,  114. 

GRANDS  D'ESPAGNE,origine  de  leur  di- 
gnité, 11,251;  leur  droit  de  bannière  etde 
chaudière,  252  ;  lé  nom  de  grand  ancien- 
i.enjeiit  inconnu  dans  les  Espagnes;  ce- 
lui de  rico-homhre  passait  pour  la  seule 
grande  distinction;  multiplication  des 
riros-hombres  ;  ils  juuissaient  tous  du 
privilège  de  parler  couverts  au  roi,  252  ; 
ils  n'en  veulent  point  user  à  la  ri:.4ueur 
devant  Philippe  I"  ou  le  Beau ,  et  ce 
prince  en  profite  pour  diminuer  le  nom  - 
bre  de  ceux  qui  y  prétendaient  ;  comment 
il  y  parvient,  253  ;  le  nom  de  ricos-hnm- 
bres  disparaît  sous  Charles- Quint  et 
celui  de  grand  y  est  substitue  par  ce 
prince  qui  le  donne  à  qui  il  veut,  255; 
il  fait  de  nouveaux  grands  en  Espagne 
et  dans  les  autres  pays  de  sa  domina- 
tion; rang,  honneurs  et  distinctions 
qu'il  attache  à  cette  dignité,  256;  com- 
ment Philippe  II  crée  une  seconde  classe 
de  grands,  256;  Philippe  III  donne  le 
premier  des  patentes  aux  grands  qu'il 
fait,  256;  pourquoi  les  grands  d'Espa- 
gne ne  veulent  oh^erver  entre  eux  aucun 
rang  d'ancienneté,  257;  troisième  classe; 
son  origine  présumée,  257;  exeni(jles  de  I 
grands  de  première  classe  à  vie  seule-  ! 
ment,  258;  et  de  seigneurs  couverts  en  ! 
une  seule  ocoasion  sans  être  grands  ; 
certificat  de  couverture  favorable  à  l'au- 
torité du  roi  et  funeste  à  la  dignité  de 
grand,  258  ;  le  roi  peut  refuser  au  fils 
d'un  grand  le  droit  de  couveriuie  et  par 
conséquent  la  dignité  do  grand;  excm-  ; 


pie  du  hls  du  duc  de  Medma-Sidonia, 
grand  écuyer,  259;  comment  la  gran- 
desse  peut  être  amovible  par  la  volonté 
du  roi,  259;  comment  elle  est  devenue 
révocable  par  l'exemple  du  célèbre  Vas- 
concellos,  260;  tiibut  imposé  à  la  gran- 
■desse;  annate  et  médiannate,  261;  le 
défaut  de  payer  ce  droit  suspend  le 
rang;  autie  droit  à  chaque  mutation  de 
grand;  le  nom  et  la  dignité  de  grand 
inconnus  avant  Charles-Ouint,  261;  in- 
différence pour  les  grands  des  titres  de 
duc,  marquis  et  comte  ;  quelle  en  est  la 
catise,  263;  le  titrede  prince  encore  plus 
indifférent,  26i;  succession  à  la  gran- 
desse;  majorasques,  26'i;  confusion  de 
noms  et  ti'armes  en  Espagne;  quelle  e» 
est  la  cause,  265  ;  les  bâtards  deviennen'^ 
grands  et  héritent  comme  les  enfants 
légitimes,  266  ;  ils  sont  admis  dans  l'or- 
dre de  Malte,  267;  résume  sur  la  gran- 
desse,  267  et  suiv.;  les  Maures  et  les 
Juifs  convertis  et  tenus  au  baptême  par 
des  grands  reçoivent  leur  nom  et  leurs 
armes,  et  avec  le  temps  peuvent  leur 
être  substitués  lorsque  leur  maison  vient 
à  s'éteindre,  269;  les  grands  n'ohl  au- 
cune marque  de  dignité  sur  leurs  car- 
rosses ni  à  leurs  armes,  270;  leur  dais, 
270;  ils  n'ont  point  ce  qu'on  appelle  en 
France  les  honneurs  du  Louvre;  ils  en 
ont  cependant  une  image,  271  ;  distinc- 
tions pour  quelques  personnes  au-dessus 
des  grands,  27 1;  les  grands  ne  se  dé- 
mettent Moint  de  leur  dignité  comme  les 
ducs  en  F[ai;ce;  quelques  grands  étran- 
gers reconnus  successeurs  de  la  gran- 
Qesse;  exemples,  272;  cérémonie  de  la 
couverture  des  grands,  principe  du  rang 
et  des  honneurs  dont  ils  jouissent;  des- 
cription de  cette  cérémonie,  273;  plan 
de  la  couverture  d'un  grand  d'Espagne 
chez  le  roi,  277  ;  la  même  cérémonie  chea 
la  reine,  277  et  suiv.  ;  plan  de  la  couver- 
ture d'un  grand  d'Espagne  chez  la  reine, 
280;  autres  distinctions  des  grands; 
traits  et  attelages;  les  femmes  des  grands 
assises  chez  la  reine  sur  un  carreau  de 
velours  ;  leurs  belles-tilles  aînées  sur  un 
de  damas  ou  de  satin,  283;  séance  à  la 
comédie  et  au  bal,  28"*  ;  les  grands,  leurs 
fils  aînés  et  leurs  femmes  toujours  invi- 
tes aux  fêtes  publiques  oii  le  loi  assiste, 
285;  assiette  et  séance  des  grands  lors- 
que le  roi  lient  chapelle,  286  ;  procession 
de  la  Chandeleur,  289;  cieinoiiie  du 
jour  des  Cendres,  290;  Banqiiillodu  ca- 
pitaine des  gardes,  qui  doit  t<iuiours  être 
un  grand,  290;  leurs  places  distini;uées 
aux  fêles  qui  se  donnent  à  la  place 
Siayor,  291  ;  cérémonie-  à  ils  sont  seuls 
invités;  processionN  où  ils  ont  l'om- 
brello,  292;  ils  precc;ii  },i  les  députés  aux 
séances  des  certes;  le  roi  traite  ungiand 


6RÂ 


—  215 


GRI 


de  cousin  et  son  fils  aîné  de  parent  ; 
distinctions  pour  les  grands  dans  toutes 
les  villes  et  lieux  oîi  le  roi  n'est  pas, 
292;  ils  jouissent  partout  des  honneurs 
civils  et  militaires;  le  rang  de  prince 
étranger  inconnu  parmi  eux,  293;  les 
princes  étrangers  ne  jouissent  en  Espa- 
gne d'aucunedistinction  au-dessus  d'eux; 
du  moins  il  y  eu  a  irès-peu  d'exemples 
et  ces  exemples  sont  assez  médiocres, 
293;  ils  sont  traités  d'égaux  chez  les 
électeurs  et  les  princes  régents  d'Alle- 
magne, même  chez  les  ducs  de  Savoie, 
294;  nullité  des  grands  dans  toutes  les 
affaires  civiles  et  politiques,  295;  leur 
dignité  consiste  donc  uniquement  en 
privilèges  purement  hoiioritiques  ;  ils 
n'ont  jamais  eu  d'habit  pariiculier  en 
aucune  cérémonie,  pas  plus  que  le  roi 
d'Espagne,  296;  l'^s  divers  ordres  de 
chevalerie  prévalent  sur  leur  dignité, 
même  sur  celle  des  infants;  exception 
en  faveur  du  prince  des  Asturies,  hls  de 
Philippe  V,  et  mort  roi  d'Espagne,  297  ; 
les  grands,  malgré  leur  dignité,  n'en 
recherchent  pas  Uioins  les  emplois  et 
même  d'assez  médiocres,  297;  la  gran- 
desse  s'achète  quelquefois,  298  ;  résumé 
sur  les  usages  de  cette  dignité,  298  et 
suiv.;  un  grand  peut  réunir  plusieurs 
grandesses  sans  acquérir  plus  de  di- 
gnité, 30».;  différence  entière  entre  les 
pairs  et  les  ducs  de  France  ei  les  grands 
d'Espagne,  quant  à  leurs  droits  civils  et 
politiques,  302  et  suiv.;  quant  à  l'inhé- 
rence et  à  la  stabilité  de  la  dignité,  302; 
quant  aux  tributs  imposés,  303;  quant  à 
la  vénalité,  303;  pourquoi  la  dignité  de 
grand  d'Espagne  brille  plus  au  dehors 
que  celle  des  ducs  de  France,  304  ;  pour- 
quoi elle  s'est  mieux  maintenue  au 
dedans,  305  et  suiv.;  deux  autres  avan- 
tages que  les  grands  d'Espagne  ont  con- 
servés et  que  les  ducs  de  France  ont 
perdus,  306;  autres  avantages  des 
grands,  306;distinciionsdeleursfenHiies 
ou  filles  aînées  s'ils  n'ont  noinl  de  fils; 
cet  avantage,  le  seul  effectif  des  grands 
au-dessus  des  dui  s,  ne  change  rien  au 
fond  de  leur  dignité;  il  est  an  reste  de 
l'ancienne  muliipliuation  des  ricos- 
hombres,  307;  désavaniages  effectifs  et 
réels  des  grands  que  n'ont  piiint  les 
ducs;  en  quoi  ils  consistent,  307  et  suiv.; 
désavantage  jusque  dans  le  droit  de  se 
couvrir  devant  le  roi;  d'oii  vient  celui 
qu'ont  en  France  certaines  personnes 
de  ;-e  couvrir  devant  le  roi,  3iO  et  suiv.  ; 
abus  de  la  grandesse  accordée  à  des 
Français,  3J2  et  suiv.;  portraits  des 
princinaux  seigneurs  du  conseil  de  Phi- 
lippe V,  traces  par  le  duc  de  Gram- 
mont,  487;  liste  dr's  grands  d'Espagne 
au  moment  de  l'ambassade   de  M.  de 


Saint-Simon,  XII,  108  et  suiv.  etiîo; 
charges  ou  état  qui  donnent  la  gran- 
desse, 172;  giandesse  sius  Henri  II, 
175  ;  sous  Henri  III,  Jean  H  et  Henri  IV, 
475  et  suiv.;  sous  les  rois  catholiques, 
177  et  SUIV.;  sous  Cliarles-Quint,  178; 
sous  Philippe  II  et  Philippe  III,  179; 
sous  Philippe  IV,  180  et  suiv.;  sous 
Charles  II,  182  et  suiv.;  sous  Philippe  V, 
183  et  suiv.;  liste  des  grands  suivant 
leur  ancienneté,  i86  ;  les  grands  ne 
prennent  jamais  dans  leurs  titres  la 
qualité  de  grands  d'Espagne;  pourquoi; 
226. 

GRANGE  (La),  voy.  La  Grange. 

GKAVELLE,  officier  aux  gardes,  se  bat 
en  duel  avec  Breteuil,  autre  officier  aux 
gardes,  et  le  tue,  XI,  398. 

GRAVINA  (le  duc  dej,  grand  d'Espa- 
gne; quelle  était  sa  maison,  XII,  117. 
Voy.  Saint- Michel. 

GKEDhH,  lieutenant  général  forestier, 
meurt  aux  eaux  de  Courbonne,  VIII,  4i8. 

GUEF.'^IN  (milord),  protestant,  mais 
fidèle  au  parti  du  roi  Jacques,  donne  une 
preuve  lemarquable  de  sa  fidélité  ;  il 
s'embarque  à  Dunkerque  pour  être  de 
l'expédition  d'Ecosse,  IV,  i03;  est  fait 
prisonnier  et  conduit  à  Londres;  est 
condamné  à  mort;  son  exécution  est 
suspendue,  il  meurt  en  Angleterre  de  sa 
moi  t  naïuielle,  105;  V,  379. 

GRIGNAN  (le  chevalier  de),  tourmenté 
par  M.  le  comte  de  Grignan  et  sa  femme, 
épouse  Mlle  d'Oraison  ;  son  caractère, 
m,  160. 

GKIGNAN  (le  comte  de),  obtient  un 
brevet  de  retenue  de  200  000  livres  sur  sa 
lieutenance  générale  de  Provence,  III, 
1 60  ;  meurt  à  83  ans  ;  son  extérieur  ;  son 
caractère;  ses  deux  filles,  VII,  272. 

GRIGNAN  (la  comtesse  de),  fille  de 
Mme  de  Sévignô,  vieille  et  précieuse, 
meurt  à  Marseille,  peu  regrettée  de  son 
mari,  de  sa  famille  et  des  Provençaux, 
III,  182. 

GRIGNAN,  fils  unique  du  comte  de 
Grignan,  est  marié  à  la  fille  d'un  fermier 
général  fort  riche;  mol  impertinent  de 
Mme  de  Grignan  sa  mère,  à  l'occasion  de 
ce  mariage,  III,  121  ;  Grignan  se  distingue 
à  la  bataille  d'HochsLedt  et  meurt  à 
Thionville  de  la  petite  véri'le;  sa  veuve 
passe  le  reste  de  sa  vie  dans  sa  maison, 
sans  voir  personne,  122. 

GRIGNAN,  évéque  de  Carcassonne,  et 
frère  du  feu  comte  de  Grignan,  gendre 
de  Jlnie  de  Sévigné,  meurt  à  78  ans, 
Xll,  377. 

GRILLO.  noble  Génois,  est  envoyé  de 
la  part  de  la  reine  d'Espagne  pour  re- 
mercier le  roi  de  France  du  présent  que 
le  duc  de  Saint-Aignan  lui  a  rapporté, 
VII,  157,271. 


GUA 


216  — 


GUE 


GRIMALDO ,  principal  secrétaire  d'Al- 
béroni  pour  les  allaires;  comment  il  ar- 
rive à  cette  place,  IX,  109;  après  la 
chuie  d'Albéiuni,  il  devient  secrétaire 
du  roi,  XI,  Sis;  sa  naissance;  son 
extérieur;  Sun  esprit;  sa  douceur,  248; 
attachement  du  roi  pour  lui,  2^9; 
il  se  fait  aimer  et  considérer;  sa  fai- 
blesse de  vouloir  être  homme  de  qua- 
lité, 2!à9  ;  comment  il  reçoit  M.  de  Saint- 
Simon  ,  ambassadeur  extraoïdinairc  , 
XII.  kS]  son  portrait,  51;  antres  dé- 
tails sur  sa  fortune,  210  ei  suiv.;  com- 
ment il  se  trouve  chargé  des  autres  dé- 
partements des  secrétaires  d'Étal,  211; 
ses  manières  douces  et  polies,  2ii;  il  est 
d'abord  chancf lier  de  l'ordre  de  la  Toi- 
son d'or;  en  devient  ensuite  chevalier, 
2i2;  caractère  de  sa  femme  et  de  son 
frère  l'abbe  Grimaldo  ,  2i  3  ;  api  es  la  chu- 
te de  Riperda  il  reprend  ses  fonctions 
auprès  du  roi,  213  ;  pressé  par  sa  femme 
il  vise  à  la  grandesse,  2111;  il  prend  le 
pani  de  supprimer  les  lettres  du  duc 
d'Orléans  et  du  caidinal  Dub  is  qui  de- 
mandent la  izrandesse  pour  M.  de  Saint- 
Simon,  et  de  lui  procurer  cette  dignité 
sans  ces  lettres,  251. 

GRIMANl  (le  CHrdinal) ,  chargé  des 
affaires  de  l'empereur  à  Rome,  s'y  mon- 
tre le  plus  furieux  pariisan  de  l'Autriche; 
son  audace,  sa  scélératesse,  II,  362;  il 
veut  en  vain  s'opposer  à  la  nomination 
d'un  légat  o  latere  à  Naples,  362  ;  sa 
mort,  vtssg 

GRISENUIRE,  maître  des  requêtes,  fait 
devant  le  roi  un  rapport  très-nerveux 
contre  uni' demande  faite  par  les  jésuites, 
VII,  328  ;  il  devient  avocat  général,  334. 

GUALTERIO,  vice-légat  d'Avignon,  est 
choisi  par  le  roi  pour  nonie  du  pape 
auprès  de  lui  ;  raison  de  ce  choix.  II,  66  ; 
sa  liaison  avec  M.  de  MaiUy,  archevê- 
que d'Arles,  III,  198;  son  caractère;  son 
esprit;  sa  probité;  il  recherche  l'amitié 
du  duc  de  Saint  Simon,  i98;  se  lie  inti- 
mement avec  lui,  49;  est  promu  lardinal. 
238;  est  nommé  abbé  de  Saint-Remi  de 
Reims;  arbore  les  armes  de  France,  sur 
la  porte  de  son  palais  à  Rome,  V,  34i  ; 
fait  un  voyage  en  France,  VI,  423;  ac- 
cueil distingué  que  lui  fait  le  roi;  va  voir 
le  roi  Jacques  en  Lorraine  ;  retourne  en 
Italie,  424;  nouveaux  détails  sur  sa  liai- 
son avec  M.  de  MaiUy  ,  XI,  201  ;  ecrii 
au  duc  de  Saint-Simon,  pendant  le  con- 
grès de  Cambrai,  pour  régler  les  entrées 
et  la  suite  des  ambassadeurs  dont  le  luxe 
croissant  était  ruineux  pour  eux  et  pour 
leurs  maîtres,  349. 

GUASTALLA  (le  duc  de\  qui  aurait  dû 
succéderai!  duc  de  .Manioue,  si  l'empe- 
reur ne  s'était  emparé  de  se.s  Etats, 
meurt  en  1714,  VU,  58. 


GUËMËNE  (branche  de),  quand  la  sei- 
gneurie de  Guéméné  fut  érigée  en  prin- 
cipauté, mais  sans  distinction  pour  la 
terre,  !,  364. 

CUÉMÉNÉ  (Louis,  prince  de),  est  le 
confident  des  galanteries  de  sa  femme, 
de  Mme  de  Chevreuse  et  de  leur  belle- 
mère,  I,  365  ;  il  meurt  duc  de  Mont- 
bazon  en  1667,  375. 

GUEMËNE  (Mme  de',  plaît  infiniment 
à  la  reine  mère;  comment  et  par  qui 
elle  en  obtient  le  tabouret  partout,  I, 
367;  ce  tabouret  et  celui  de  .Mme  de 
Senecey,  dame  d'honneur,  sont  sup- 
primés, à  la  demande  des  princes,  367, 
sont  rendus  longtemns  après,  368; 
Mnie  de  Guéméne  meurt  duchesse  de 
Moiitbazon  à  Tàge  de  81  ans,  375. 

GUÉMÉNÉ  (le  tils  aîné  du  prince  de), 
épouse  la  troisième  fille  du  prince  de 
Ruban,  avec  de  grandes  substitutions  ; 
les  fiançailles  et  le  mariage  se  font  à 
l'abbuye  de  Juuarre;  pourquoi,  X,  46. 

GUEMÉNÉ  (le  prince  de),  fils  du  duc 
de  Mniitliazon,  mort  fou,  se  fait  recevoir 
au  parlement  comme  duc  de  Montbaznn, 
sans  en  prendre  le  nom,  II,  19;  l'oisi- 
veté, l'ennui  le  font  passer  à  Londres 
oii  il  vit  dans  l'avarice  et  l'obscurité,  III, 
338;  pourquoi  il  forme  le  piojeide  faire 
quitter  le  nom  et  les  armes  de  Rohan 
aux  enfants  du  duc  de  Rohan  ;  comment 
il  s'y  prend,  339;  il  est  soutenu  par 
Mme  de  S'iubise,  342  ;  l'affaire  est  évo- 
quée au  conseil  du  roi;  éclat  que  font 
dans  le  public  les  mémoires  des  par- 
ties,  34;;  il  perd  son  procès,  346. 

GUEMENÉ  (l'abbé  de),  est  nommé  à 
l'archevêché  de  Reims  par  le  crédit 
réuni  de  M.  de  Fréjus  et  du  cardinal  Du- 
bois, XII,  9;  il  prétend  à  être  coi:i- 
mandeur  du  Saint-Esprit,  quoique  n'en 
ayant  pas  l'âge,  380  ;  il  n'en  veut  plus 
quand  il   a  passé  l'âge;  pnurquoi,  380. 

GUEKCHOIS  (Le,  rapporteur  dans  le 
procès  de  M.  de  Saint-Simon  avec  le  duc 
deBrissac,  est  fait  conseiller  d'État  par 
le  crédit  du  premier,  III,  226  ;  étant  in- 
tendant de  Besançon  il  découvie  par 
un  perruquier  une  conspiration  tendant 
à  livrer  la  Franche  Comte  aux  Impé- 
riaux, V,  4i  ;  comment  il  la  fait  échciuer, 
42;  il  commence  des  procédures  juri- 
diques; plusieurs  coupables  sont  cou- 
damnés,  44. 

GUERCHOIS  fLe),  frère  du  précédent, 
capitaine  aux  gardes,  obtient  le  régiment 
de  la  Vieille-Manne,  est  fait  maréchal  de 
camp,  puis  lieutenant  général  ;  par  sa 
hardiesse  et  la  justesse  de  son  coup 
d'œil  il  fait  gagner  la  bataille  de  Parme, 
I,  226;  y  reçoit  une  blessure  dont  il 
meurt  quelque  temps  après  ,  226  ;  re- 
pousse trois  l'ois  les  ennemis  à  labatailie 


GUI 


—  217  — 


GUY 


de  Turin,  31%  ;  y  est  fait  prisonnier  par 
la  lâcheté  d'un  brigadier,  3i6  ;  envoie  au 
lils  de  Chamillart  disgracié  sa  charge 
du  régiment  de  la  Vieille-Marine,  sans 
aucune  stipulation,  IV,  kn ;  il  obtient 
le  gouvernement  du  Uoussillon,  XI,  i75. 

GUERKAidoii  Domingo),  confesseur 
de  la  reine  d'Espagne;  son  peu  démé- 
rite, il  devient  abbé  de  Saint-Udephonse 
et  évèque  inpaTtibus,  XII,  205. 

GUERPiA  (  don  Michel  ) ,  conseiller 
d'Etat  o'Espagne;  sa  capacité;  son  mé- 
rite; son  emploi  àMilaa  ;  son  caractère; 
XII,  209;  son  extérieur;  singulière  in- 
commodiié  à  laquelle  il  est  sujet,  210; 
ce  qu'il  pense  du  gouvernement  d'Es- 
pagne et  de  la  politique  du  cardinal  Du- 
bois, 210. 

GUESCLIN  (Mme  du),  chanoinesse,  sur 
le  point  d'être  assassinée  par  un  laquais, 
a  le  courage  de  lui  arracher  son  épée  et 
la  charité  de  lui  dire  de  se  sauver,  IX, 
ois. 

GUET  fl'abbé  du")  ou  Dughet,  s'éprend 
pour  Mlle  Uose,  célèbre  béate,  II,  16I  ; 
la  conduit  à  la  Trappe,  i62;  ses  con- 
naissances; son  éloquente  simplicité; 
sa  complaisance,  sa  vénération  pour 
Mlle  Rose,  162;  son  InHitution  d'un 
priiice  ,  éloge  de  cet  ouvrage,  163. 

GLETEM,  violon  de  l'électeur  de  Ba- 
vière, devenu  colonel  dans  les  troupes 
de  Hollaide,  fait  le  pari  d'enlever  quel- 
qu'un de  marque  entre  Paris  et  Ver>ail- 
les;  comment  il  s'y  prend  pour  exécuter 
son  projet;  il  enlève  Beringhen  premier 
écuyer  du  loi.lll,  397  et  suiv.;  devient 
ensuite  son  prisonnier,  398  ;  est  amené  à 
Paris  ;  est  présenté  au  roi;  comment  il 
est  traité  par  Beringhen  et  renvoyé  à 
Reims,  399. 

GUICHE  (le  duc  de),  beau-frère  du 
vice-amiral  d'Estrées;  obtient  une  con- 
fiscation de  20  000  livres  de  renies  sur 
les  biens  des  Hollandais  en  Poitou,  II, 
4i9:  par  le  crédit  de  sa  femme  et  celui 
deMmedeMciintenon,il  obtient  du  roi  la 
charge  de  colonel  du  régiment  des  gar- 
des qui  est  ôtée  au  maréchal  de  Bouf- 
flers,  m,  126;  a  la  tète  du  régiment  des 
gardes  il  se  défend  durant  quatre  heu- 
res à  la  bataille  de  Ramillies,  275;  ob- 
tient la  survivance  des  gouvernements 
de  la  basse  N'irroandie,  Bearn  ,  Bigorre, 
Bayonne  et  Saint-Jtan  Pied-de-Port,  V , 
280;  est  nommé  (irésident  du  conseil 
de  guerre;  son  ignorance;  son  caractère 
souple,  VIII,  221  ;  comment  il  est  admis 
au  conseil  de  régence  ,  sans  l'avoir  de- 
mandé; détails  plaisants  à  ce  sujet, 
XI,  211  et  suiv. 

GUICHE  (la duchesse  del,  travaille  au- 
près de  Mme  de  Maintenon  et  réussit 
à  faire  obtenir  à  son  mari  la  charge  de 


colonel  du  régiment  des  gardes  qui  est 

ôtée  au  maréchal  de  Bcufflers  ;  esprit  et 
caractère  d  ■  celte  dame  ;  par  quoi  elle 
plaît  à  Mme  de  Maintenon;  sa  dévotion 
s'accommode  avec  laplus  haute  ambition, 
III,  125  et  suiv. 

GUILLAUME,  roi  d'Angleterre,  entre- 
prend de  pourvoir  à  la  vaste  succession 
de  la  monarchie  esp;ignole;  ses  vues 
politiques,  II,  86;  son  plan;  il  le  fait 
accepter  par  le  roi  de  France,  87  ;  or- 
donne à  l'ambassadeur  d'Espagne  de 
sortir  d'Angleterre;  pourquoi,  88;  en- 
gage les  Hollandais  à  reconnaître  le  roi 
d'Espagne;  le  reconnaît  aussi  lui-même, 
209  ;  il  apprend  en  Hollande  la  nou- 
velle de  la  mort  du  roi  Jacques  II.  et  la 
reconnaissance  faite  par  Louis  XIV  du 
prince  de  Galles  pour  roi  d'Angleterre; 
envoie  aussitôt  l'ordre  de  faire  partir 
sur-le-champ  l'envoyé  français  Poussin; 
signe  bientôt  après  le  traité  de  la  grande 
alliance  contre  la  France  et  l'Espagne, 
3i8  ;  son  état  d'épuisement;  il  con- 
sulte Fagon,  sous  le  nom  d'un  curé;  ses 
derniers  moments;  sa  tranquillité;  sa 
présence  d'esprit,  357;  sa  mort,  358;  il 
est  très-regi  etté  de  l'Angleterre  et  des 
Provinces-Unies;  le  traite  de  la  grande 
alliance  n'en  subsiste  pas  moins  ;  le 
prince  de  C'inti,  M.  d'Isenghien  et  plu- 
sieurs seigrieurs  français  se  présentent 
comme  créanciers  ou  héritiers  de  sa 
succession,  358. 

GUILLAUME-JOSEPH,  électeur  pala- 
tin, meurt  à  Uusseldorf,  sans  enfants  ;  sa 
famille  ,  son  frère  Charles  -  Philippe  , 
gouverneur  du  Tsrol,  lui  succède,  VIII, 
399. 

GUISCARû,  maréchal  de  camp,  est 
nommé  gouverneur  de  Namur  et  de  son 
comté,  I,  10;  comment  il  gagne  le  cœur 
et  la  confiance  de  tout  son  gouverne- 
ment, 10;  signe  avec  le  maréchal  de 
Eoufflers  la  capitulation  de  Namur,  172; 
puis  celle  du  château;  comment  il  en 
S'>rt,  173;  est  dépêché  au  roi;  est  dé- 
claré chevalier  de  l'ordre,  174;  après  la 
bataille  de  Ramillies,  il  partage  la  dis- 
grâce du  maréchal  de  Villeroy  ;  se  retire 
dans  sa  terre  en  Picardie  ,111,  304;  ses 
esuérances  après  la  mort  du  roi  ne  se 
réalisent  point  ;  il  meurt  de  mélancolie  à 
l'âge  de  7i  ans,  xi,  343  et  suiv. 

GUISE  l'ia  duchesse  de),  voy.  Alen- 
çon  iMlle  d'). 

GULDENSTEIN  (le  comte  de)  est  tué  au 
combat  ne  Cassano,  III,  195. 

GUYET,  maîire  des  requêtes,  est  nom- 
mé par  Chamillart  intendant  des  finan- 
ces; son  ignorance  ;  sa  présomption,  III, 
83, 

GUYON  (Mme;,  voit  l'ahbé  de  Fe- 
nelon  et  se  lie  avec  lui,  I,  177  ;  elle  est 


HAC 


248 


HAK 


produite  par  l'abbé  chez  les  ducs  de 
Eeauvilliers  et  de  Chevreuse  et  enfin 
chez  Mme  de  Mainienon  à  laquelle  elle 
plaît  extrêmement,  178  ;  se  fortiie  un  pe- 
tit troupeau  de  brebis  distinguées  qu'elle 
dirige  avec  beaucoup  de  mystère  ;  nonjs 
des  personnes  qui  le  composent;  leur 
douleur  pmfonde  en  apprenant  la  nomi- 
nation de  l'abbé  de  Fenelon  à  l'arche- 
vêché de  Canibrai,  178  ;  Mme  Gu.yon  en- 
tre à  Saint-Cyr  par  le  crédit  de  Fénelon  ; 
s'y  fait  des  disciples,  192;  comment  et 
pourquoi  elle  estchassée  tout  à  coup;  se 
cache  dans  Paris  où  elle  cherche  à  dog- 
matiser, 193  ;  est  découverte  et  conduite 
à  Vincennes,  193  ;  est  mise  auparavant 
dans  les  mains  de  l'évèque  de  Meaux 
pour  qu'il  s'instruise  à  fond  de  sa  doc- 
trine, 261  ;  il  ne  peut  la  persuader  de 
changer  de  sentiment  ;  lasse  entin  d'être 
prisonnière,  elle  signe  une  réiractalion 
et  se  procure  ainsi  la  liberté  ;  reprend 
ses  assemblées  secrètes;  estenlermée, 
261;  de  Vincennes  est  tianstéréc  à  lu 
liasiiUe,  352;  elle  est  interroi^ée  et  se 
déiend  avec  beaucoup  d'esprit  et  de  ré- 
serve, 1*30;  est  remise  en  liberté  par 
le  crédit  du  cardinal  de  Noailles  et 
obtient  la  permission  de  se  retirer  en 
Touraine,  11,  fiiig;  meurt  à  lilois  fort  re- 
tiiée,  XV,  70. 

GYLLEMBOURG,  ambassadeur  de 
Suède  en  Angleterre,  propose  d'exciter 
des  troubles  aans  ce  pays,  afin  d'empê- 
cher le  traité  de  ligue  entre  la  France  et 
l'Angleterre;  il  mande  au  baron  de 
Gœriz  ,  ministre  d'F.tat  de  Suède  à  la 
Haye,  que  les  picobiies  demandent  10  000 
hommes,  et  qu'il  croit  que  l'argent  ne 
leur  manquera  pas,  IX,  53;  il  presse 
Gcertz  et  Spaar  do  tourner  le  roi  de 
Suède  à  l'entreprise  ;  motifs  qu'il  leur 
l'ait  valoir,  56;  il  suit  avec  chaleur  les 
projets  qu'il  a  formés;  néi^ocie  en  même 
temps  deux  affaires,  io3  et  suiv.;ilesi 
arrêté  à  Londres;  ses  papiers  sont  en- 
levés, 113. 


H 


HACQUAIS  (Le\  ancien  avocat  général 
à  la  cour  des  aides,  frère  aîné  du  che- 
valier de  Monlgiviault  ;  sa  réputation  de 
savoir  ei  de  probité,  IV,  139  ;  son  genre 
d'esprit,  smi  caractère;  son  amitié  con- 
stante avec  le  chancelier  Pomchartrain  ; 
considération  dont  il  jouit  l'hez  lui  ;  sa 
piété  dans  ses  dernièi es  années,  i39;  il 
meurt  h  &k  ans  ;  sa  capacité  profonde,  sa 
facilité  surprenante  à  |)arler  et  à  éci  ire; 
sa  conversation,  XIII,  20;  ses  vers  ga- 
lants- sa  sobriété,  20, 


HALLUYN  (la  duchesse  d'),  sa  que- 
relle avec  la  duchesse  de  Rohan  aux 
fiançailles  et  au  mariage  de  Gaston,  frère 
de  Louis  XIII;  explication  à  ce  sujet, 
I,  363  et  suiv. 

HAMILTON  (les  deux  frères),  accom- 
pagnent le  roi  Jacques  IIl  dans  son  en- 
treprise sur  l'Ecosse  ;  leurs  qualités,  IV, 

101. 

HAMILTON  (le  duc  d'),  est  nommé  am- 
bassadeur en  Fran"e,VI,336;  sa  famille; 
il  est  tué  en  duel,  336. 

HAMILTON  (Richard),  son  esprit  ;  ses 
grâces  ;  .son  extérieur  ;  il  meurt  pauvre 
chez  sa  nièce ,  abbesse  de  Poussé,  IX, 
330. 

HAMMER  (le  chevalier) ,  mari  de  la 
veuve  du  duc  de  Grafton,  vient  à  Ver- 
sailles où  il  est  reçu  avec  des  distinc- 
tions surprenantes;  particularités  sur 
ce  personnage,  VI,    342. 

HAlNOVRE  (le  duc  de),  devient  jaloux 
du  comte  de  Kœnigsmarck,  le  fait  arrê- 
ter et  jeter  dans  un  four  chaud  ;  il  ren  - 
voie  sa  femme  et  fait  rompre  son  ma- 
riage, I,  151  ;  prend  le  commandement 
lie  l'armée  imjiériale,  IV,  34;  essaye 
fl'embaiTasser  Villars  dans  son  retour 
et  de  lui  faire  rendre  gorge,  35  ;  mécon- 
tent du  prince  Eugène,  il  veut  quitter 
l'armée  et  retourner  chez  lui;  pourquoi, 
160.  Vov.  Georges. 

HANOVRF,  (  la  duchesse  de),  rompt 
avccMme  laprincessedeCondé,  sa  sœur, 
à  cause  du  mariage  du  duc  du  Maine  ;  son 
faste  à  Paris  :  sa  querelle  avec  la,maison 
de  Boui'ilon,  I,  23;  ses  plaintes  inutiles; 
elle  se  retire  en  Allemagne  a\ec  ses  deux 
lilles,  24  ;  marie  sa  seconde  tille  avec  le 
roi  des  Romains,  et  l'aînée  avec  le  duc 
de  Modène,  auparavant  cardinal,  11,  8  ; 
revient  en  France  longtemps  après;  est 
iogée  au  Luxembourg;  reçoit  la  visite 
du  roi;  la  lui  re;.d;  se  donne  de  grands 
airs,  mais  voit  peu  de  monde  distingué, 
XI,  341  et  suiv. 

HARCOURT  (le  cumte  d") ,  est  fait 
grand  écuyer  au  préjudice  du  duc  Claude 
de  Saint  Simon  ;  est  appelé  en  duel  par 
lui,  I,  43;  veut  protiter  de  l'enibarras  de 
la  cour  et  du  désordre  de  l'Etat  pour  st 
rendre  maître  de  l'Alsace  et  de  Brisai  h; 
obtient  le  gouvernement  d'Anjou,  46. 

HARCOURT  (le  prince  d' I  ,  obtient 
après  dix- sept  ans  d'absence  la  f.ermis- 
siun  d'être  présenté  au  roi;  sa  vie  d'a- 
venturier; ses  escroqueries,  ses  dé- 
bauches, 11,413;  il  ne  peut  obtenir  d'al- 
ler à  Marly  et  se  retire  en  Lorraine,  4i4; 
meurt  à  Montjeu  chez  sa  belle-ûlle,  XI, 
81. 

HARCOURT  (îa  princesse  d'),  prétend 
le  pas  sur  la  duchesse  de  Rnlian  et  le 
prend  de  force;  détails  à  ce  sujet,  I 


HAR 


—  219 


KAR 


418;  est  obligée  par  le  roi  à  lui  faire  des 
excuses;  coinment  elle  s'en  acquiite, 
(i23  ;  essaye  inulilemenC  d'obtenir  pour 
son  mari  la  grâce  d'aller  à  Marly;  son 
portrait;  ses  vices,  11,  4i4;  incoiumodité 
à  laquelle  elle  est  sujette  en  sortant  de 
table;  son  avidité;  sa  mauvaise  fui  au 
jeu  ;  sa  dévotion,  4i'i  ;  tour  que  lui  joue 
la  maréchale  de  Villeroy,  415:  espiègle- 
ries que  lui  font  Mgr  le  duc  et  Mme  la 
duchesse  de  Bouri;ogne^  4i5  ;  est  malme- 
née par  M.  le  Grand;  boude,  demande 
pardon  d'avoir  beudé,  4i6;est  laissée  sur 
le  pont  Neuf  par  ses  gens  qu'elle  ne 
paye  point  ;  est  battue  par  une  femme 
•^e  chambre,  4i6;  est  crainte  et  ménagée, 
à  îause  de  la  faveur  dont  elle  jouit  au- 
près de  Mme  de  Maintenon  ,  kn  ;  elle 
marie  son  lils  à  une  demoiselle  de 
Montjeu;  portrait  decette  demoiselle;  ce 
qu'étaitson  père,  III,  i7oet  suiv.;  brouil- 
lerie  du  duc  de  Lonaine  avec  la  prin- 
cesse d'Harcourt  à  l'occasion  de  ce  ma- 
riage; lettre  de  la  belle-tille  qui  trans- 
porte de  fureur  la  belle-mère  et  la  rend 
la  risée  de  la  cour,  i7i  ;  le  fils  et  la  belle- 
fille  secouent  le  joug  de  la  belle-mère, 
k;  la  princesse  meuit  presque  subite- 
ment à  Clerraonl,  Vil,  31 4. 

HAKCOURT  (le  marquis  d'),  est  nom- 
mé chef  de  l'expédiiiun  tentée  en  An- 
gleterre pour  le  rétablissement  du  roi 
Jai'ques  11;  comment  cette  entreprise 
échuue ,  I,  196;  conduite  du  marquis 
daus  son  ambassade  en  Espagne,  II, 
88;  il  s'éloigne  de  Madrid;  reçoit  la 
permission  de  revenir,  S3;  sur  un  ordre 
du  roi.  il  part  pour  Bayonne  avec  le 
projet  de  prendre  les  places  de  la  fron- 
tière; son  ambition  de  devenir  duc 
guide  toute  sa  conduite,  125;  il  annonce 
le  pre-nier  au  ministie  Barbezieux  les 
dispositions  du  testarneni  de  Chailes  II , 
127;  sa  surprise,  133;  comment  il  sait 
profiter  du  temps  et  de  la  protection  de 
Mme  de  Maintenon,  133  ;  est  déclaré  duc 
héréditaire  et  nommé  ambassadeur  en 
Espagne,  1 37  ;  retourne  à  Madrid  oii  il  est 
reçu  avec  joie;  prend  place  a  la  junte  à 
la  gauche  de  la  reine,  145;  vient  au-de- 
vant du  roiàBayonne,  157;  l'accompagne 
à  Madrid,  158  ;  se  lie  intimement  avec  le 
cardinal  P0[  tccarrero,  167  ;  tombe  ma- 
lade, 192;  approuve  la  conduite  de  Lou- 
ville  dansl'alfaire  du  duc  de  Monteléon, 
et  dépêche  un  courrier  en  France  qui 
rapporte  le  service  imuoriant  rendu  par 
Louville,  195,196;  revient  en  France  et 
entretient  longtemps  le  roi  et  Mme  de 
Maintenon,  321  ;  sa  position  à  Versail- 
les; efforts  de  Mme  de  Maintenon  pour 
le  pousser  an  ministère,  328  et  suiv.;  sa 
position  à  Madrid,  328;  eraluutas  où  il 
se  trouve  au  sujet  uu  voyage  du  roi  d'Es- 


pagne en  Italie,  329  ;  son  caractère;  des 
manières;  son  esprit,  329;  son  égoïsme, 
sa  proliiié  équivoque;  quoique  peu  in- 
struit des  affaires  d'Espagne,  il  persuade 
au  roi  tout  ce  qu'il  veut,  330  ;  est  admis 
dans  un  conseil  ofa  l'on  doit  délibérer 
sur  le  voyage  du  roi  d'Espagne  en  Italie, 
331  ;  y  soutient  l'avis  contraire,  332; 
dissuade  le  roi  de  faire  des  niarécLaux 
de  France ,  pourquoi  :  réponse  que  lui 
fait  M.  d'Huxelles  à  qui  il  se  vante  d'en 
avoir  détourné  le  roi ,  332  ;  événement 
fortuit  qui  empêche  cette  nomir.aiion, 
333  ;  ses  efforts  pour  entrer  au  conseil, 
334;  il  s'en  ferme  lui-même  la  porte  par 
sa  maladresse,  334;  lui  et  Mme  de  Main- 
tenon essayent  inutilement  de  faire  naî- 
tre de  nouveaux  prétextes  d'entretien 
avec  le  roi,  334;  refuse  le  commande- 
ment de  l'armée  d'Italie,  347  ;  et  l'ordre 
ae  la  Toison  qu'il  fait  passer  à  son  frère, 
361;  est  fait  maréchal  de  France,  430; 
son  adresse  à  se  concilier  l'estime  et 
les  vœux  publics  par  des  dehors  de  sim- 
plicité, 442;  sa  hauteur,  son  avarice,  443; 
dans  la  ciainle  de  dégoûter  le  roi  ,  il 
quitte  le  tabac,  443;  est  nommé  capitaine 
des  gardes,  447;  il  se  lie  étroitement, 
quoique  de  Paris  a  Madrid,  avec  la  prin- 
cesse des  Ursins  ;  dans  quel  but,  III,  6  ; 
perd  Louville  dans  l'esprit  de  iVIme  de 
Maintenon,  8;  excite  autant  qu'il  peut 
cette  dame  à  soutenir  Orry  dans  une  oc- 
casion oti  il  va  de  tout  pour  lui  et  pour  la 
princesse  des  Ursins,  62;  moyen  qu'il 
imagine  avec  Mme  de  Maintenon  pour 
que  Mme  des  Ursins  reste  en  France  et 
qu'elle  n'aille  pas  en  Italie,  68;  est 
nommé  chevalier  de  l'ordre,  i40;  com- 
ment de  concert  avec  Mme  de  Maintenon 
il  travaille  à  disposer  l'esprit  du  roi  pour 
permettre  à  la  princesse  des  Ursins  de 
venir  à  Paris  se  justifier,  149;  il  cher- 
che à  s'unir  avec  les  Pontchartrain  père 
et  iils;  essaye  inutilement  d'employer 
M.  de  Saint-Simon  pour  opérer  cette 
reunion  ;  y  réussit  par  la  voie  du  grand 
écuyer,  150  et  suiv.;  en  faisant  cette 
union  il  exige  et  obtient  que  la  princesse 
des  Ursins  y  soit  comprise,  150;  fait 
visite  à  cette  dame,  lors  de  son  arrivée 
à  Versailles,  153  ;  prend  auprès  du  roi 
la  défense  de  du  Charmel,  224  ;  son  re- 
froidissenient  avec  Mme  de  Maintenon; 
il  vient  à  Fontainebleau  et  tâche  de  lais- 
ser croire  qu'il  y  acte  mandé;  ne  peut 
voir  le  roi  en  particulier,  IV,  202;  à 
laide  de  Mme  d'Htudicourt  et  de  Mme 
deDangeau  il  commence  à  se  rapprocher 
de  Mme  de  Maintenon,  203;  ne  pouvant 
vendre  sa  charge  de  lieutenant  général 
de  Normandie,  il  obàent  200  000  livre, 
de  retenue  sur  cette  charge,  281  ;  pro- 
jet de  Mme  de  Maintenon  de  le  faire 


HAR 


—  220 


HÀR 


entrer  au  conseil,  320;  comment  ce  pro- 
jet devait  s'exécuter,  32i  ;  pourquoi  il 
manque,  322  et  suiv.;  M.  d'Harcuurt  erl 
nommé  pour  aller  commander  sur  le 
Rhin,  sous  les  ordres  de  Mgr  le  duc  de 
Bourgogne,  325  ;  obtient  80  000  livres 
comutant  pour  ses  équipages,  326;  su 
conduiie  modeste  en  cette  occasion;  il 
travaille  avec  Mgr  le  duc  de  Bourgogne  ; 
par  quel  moyen  il  cherche  à  plaire  à  la 
duchesse,  387;  déclame  contre  Chamil- 
]art  chez  Mme  de  Maintenon;  lui  pro- 
pose le  médecin  Fagon  pour  le  remplacer 
au  ministère,  389;  il  part  pour  l'armée 
du  Khin,  après  avoir  entretenu  long- 
temps Monseigneui'  et  s'être  assuré  des 
subsistances  et  de  l'argent  pour  ses 
troupes,  392;  passe  le  Rhin  à  Altenheim, 
V,  4»  ;  le  repasse  à  Strasbourg,  à  l'arri- 
Tée  du  duc  d'Hanovre,  ki  ;  averti  par  un 
courrier  de  Franche-Comté  qu'il  existe 
une  conspiration  tendant  à  livrer  cette 
province  aux  Impériaux  et,  voyant  les 
dispositions  menaçantes  des  ennemis,  il 
envoie  dans  la  haute  Alsace  huit  esca- 
drons et  huit  batiiillons  au  comte  du 
Bourg  avec  ordre  de  cunibdttie,  fort  ou 
faible,  sitôt  qu'il  pourra  joindre  les  en- 
Demis  ,  42;  lui  détache  encore  deux 
régiments  de  dragons  avec  le  même  or- 
dre ,  kZ;  comment  il  est  fait  pair  de 
France,  54;  projette  de  se  faire  rece- 
voir avant  Villars,  150  ;  il  en  recuit  la 
défense  du  roi,  150;  est  reçu  duc  et 
pair  au  parlement;  va  lommander  l'ar- 
mée de  Flandre,  309;  il  obtient  du  roi 
une  déclaration  qui  donne  une  préfé- 
rence à  tous  ses  issus  mâles  exclusive 
de  tous  issus  par  femelle,  à  la  succession 
de  son  duche-pairie,  VI,  29;  sa  décla- 
ration franche  et  sage  sur  les  bâtards, 
29;  il  se  rend  aux  raisons  de  M.  de 
Saint-Simon  sur  un  pri'jet  de  déclara- 
tion que  celui-ci  lui  présente  concernant 
les  transmissions  de  la  dignité  ne  dur 
et  pair,  30;  il  se  console  plus  aisément 
que  personne  de  la  mort  de  Monsei- 
gneur; pouiquoi,  79;  réunit  chez  lui 
plusieurs  dncs  pour  les  consulter  sur 
les  propositions  que  lui  a  faites  M.  du 
Maine  concernant  l'affaire  du  bonnet, 
VII,  2(u  (voy.  Parlement);  étonnement 
et  embarras  des  ducs,  24i  ;  leur  réponse 
à  M  du  Maine,  2112;  M.  d'Harcourt  est 
nommé  du  conseil  de  régence,  VIII,  230; 
après  avoir  voulu  vendre  sa  charge  de 
capitaine  des  gardes  au  comte  de  Roucy, 
puis  au  duc  de  I, orges,  il  obtient  du  ré- 
gent qu'elle  soit  donnée  à  son  fils,  237; 
Une  attaque  d'apoplexie  lui  ôte  l'usage 
de  la  parole  pour  toujours ,  398  ;  il  meurt 
à  55  ans;  triste  état  où  il  était  réduit, 
XI,  22;  ^on  caractère,  32. 
UAKCOUKT  (la  marquise  d'i,  tille  du 


duc  de  Villeroy,  nouvellement  mariée, 
meurt  à  Paris  sans  enfants,  VIII,  397, 
398;  son  mari  se  remarie  a  une  fille  de 
M.  de  Barbezieux,  IX,  221. 

HAI'iLAY,  archevêque  de  Paris  ;  pour- 
quoi il  déplaît  à  Mme  de  Maintenon,  I, 
179  ;  son  savoir,  son  éloquence,  sa  con- 
duite habile  comme  évêque  ;  sa  capacité 
dans  les  affaires  ;  ses  mœurs  galantes; 
ses  manières  de  courtisan  ;  dégoûts  qu'il 
éprouve  de  la  part  du  clergé;  son  inti- 
mité avec  la  duchesse  de  Lesdiguières; 
son  délicieux  jardin  de  Conflans,  sa 
mort,  179,  180. 

HARLAY,  premier  président,  sa  gra- 
vite cynique;  sa  fausse  modestie;  sa 
fausse  probité;  son  savoir;  son  autorité 
sur  sa  Compagnie,  1,  89;  son  portrait 
moral  et  physique  ;  par  quel  endroit  il 
tient  au  roi  et  à  Mme  de  Maintenon,  89; 
pourquoi  il  se  montre  favorable  au  ma- 
réchal de  Luxembourg  dans  son  procès 
de  préséance,  90;  il  nomme  de  petits 
commissaires  pour  examiner  l'affaire 
chez  lui  et  s'en  rendre  le  maître;  veut 
étrangler  le  procès  et  passe  sur  toutes 
sortes  de  formes  ,  96  ;  fait  entendre  à 
M.  du  Maine  qu'il  n'aura  jamais  un  état 
Solide  s'il  n'obtient  une  dé'  laraiion  du 
roi  enregistrée  au  parlement,  qui  le 
place  entre  les  princes  du  sang  et  les 
ducs  et  pairs;  ses  motifs  en  donnant 
ce  conseil,  107  ;  récompense  qu'il  en  re- 
çoit à  la  sollicitation  de  M.  du  Maine, 
!08;  pressé  par  M.  le  duc  de  Chaulnes, 
il  donne  sa  parole  qu'il  assemblera  tou- 
tes les  chambres  pour  juger  les  pairs 
opposants,  112;  pressé  ensuite  par  M.  de 
Luxembourg,  il  retire  sa  promesse;  se- 
conde visite  de  M.  de  Chaulnes  qui  lui 
leproclie  son  manque  de  foi,  I12;  bruit 
que  font  les  pairs  opposants  contre  lui, 
1 13  ;  il  s'abaisse  à  des  soumissions  en- 
vers M.  le  duc  de  Rohan,  et  obtient  de 
lui  qn'ii  se  désistera  du  procès  que  ce 
duc  allait  intenter  à  son  fils  l'avocat  gé- 
néral, 113;  fournit  lui-même  aux  pairs 
opposants  un  moyen  de  se  faire  récuser 
en  mettant  en  cause  le  duc  de  Gesvres, 
son  parent,  114;  après  la  mort  de  M.  de 
Luxembourg,  il  cherche  à  se  rapprocher 
aes  pairs  opposants,  iii7  ;  ses  artifices 
pour  parer  la  honte  d'une  récusation;  il 
ne  peut  cacher  la  rage  qu'il  conçoit  de 
ce  que  le  duc  de  Gesvres  mis  en  cause 
ne  lui  a  pas  donné  le  moindre  signe  de 
vie,  201  ;  il  révèle  au  roi  qu'il  a  entre  les 
mains  un  dépôt  de  M.  Kuvigny,  protes- 
tant retiré  en  Angleterre,  et  le  roi  le  lui 
donne  comme  bien  confisqué;  Harlay 
se  l'approprie  sans  s'inquiéter  du  bruit 
que  cause  ce  trait  de  [leilidie,  255;  son 
dépit  extrême  de  n'être  pas  nomiiié  chan- 
celier; il  s'en  plaint  au  roi,  II,  22,   est 


HÂR 


—  221 


HEI 


forcé  pour  sa  samé  de  quitter  sa  place 
23  ;  son  discours  au  parlement  sur  la 
nécessité  d'enregistrer  les  édits  bursaux 
sans  examen  fait  grand  bruit;  il  en  écrit 
aux  ministres  et  tache  de  s'en  justifier 
auprès  du  roi,  III,  iOO;  il  va  à  Versailles 
oflrir  sa  démission  menant  avec  lui 
son  fils,  dans  l'espoir  d'obtenir  sa 
place  pour  lui,  401  ;  sort  du  cabinet 
du  roi  plus  mécontent  de  lui -même 
que  de  sa  démission  ;  son  portrait 
physique  et  moral,  401;  quelques-uns 
de  ses  dits  qui  le  caractérisent ,  403 
et  suiv.;  sa  manière  de  vivre  avec  son 
lils,  404;  avec  sa  sœur;  caractère  de 
son  fils.  405;  mort  du  président;  anec- 
îote  curieuse,  concernant  les  Jacobins 
du  faubourg  Saint- Germain,  VI,  308  et 
suiv. 

HARLAY,  fils  du  précédent,  conseiller 
d'Étatetgendre  du  chancelier,  estenvoyé 
à  Maëstnchi;  comment  il  y  est  reçu  par 
les  Hollandais  et  assez  bruialemeut  con- 
gédié, I,  1 48  ;  est  nommé  plénipotentiaire 
en  Hollande;  son  jugement;  son  ambi- 
tion ,  242;  son  extérieur;  il  devient 
amoureux  de  la  maîtresse  de  M.  de 
Pontchartrain  ,  243;  comment  il  trahit 
M.  de  Chaulnes  son  ami  pour  plaire  à 
cette  datiie  ;  étrange  distraction  de  sa 
part;  ses  inquiétudes,  344;  vengeance 
généreuse  de  M.  de  Chaulnes,  244  ;  il  se 
brouille  à  Lille  avec  M.  de  Crécy  son  co- 
plénipotentiaire;  se  hâte  ensuite  de  se 
raccommoder  avec  lui,  276;  tous  deux 
reçoivent  à  Courtrai  le  caractère  d'am- 
bassadeurs; pourquoi;  ils  arrivent  au 
château  deRyswick,  277;  sa  mort,  111,55; 
IX,  266;  déiails  curieux  sur  son  carac- 
tère et  sur  ses  rapports  domestiques 
avec  son  père,  266;  à  qui  il  distribue  sa 
bibliothèque,  267. 

HaRLAY,  intendant  à  Pau,  et  fils  de 
l'ambassLideur  plénipotentiaire  à  la  paix 
deRyswick,obtient  2000  ecus  de  pension, 
VII,  271  ;  intendant  de  Meiz,  puis  d'Al- 
sace, est  nommé  conseiller  d'État  par 
le  crédit  du  maréchal  de  Villeroy  ;  son 
caractère;  XI,  380. 

HARLEVIIXE,  gouverneur  de  Pigne- 
rol,  meurt  fort  vieux;  sa  parenté;  &es 
services  ,  sa  probité,  VII,  13. 

HAKLEY,  orateur  de  la  chambre  basse 
en  Angleterre,  devient  secrétaire  d'État, 
III,  38. 

HAKOUIS  (D'j,  ancien  trésorier  des 
états  de  Bretagne,  meurt  à  la  Bastille; 
pourquoi  il  y  était  enfermé;  tout  le 
monde  s'afflige  de  soi;  malheur;  sa  piété  ; 
<(on  fils  et  sa  belle-fille,  II,  46. 

HARKACH  (le  comte  d'j,  ambassadeur 
de  l'empereur  à  Madrid,  est  trompé  dune 
manière  piquante  par  le  duc  d'xVbrantès, 
à  l'occasion  de  l'ouverture  du  testament 


de  Charles  II,  II,  126;  sa  surprise  et  sa 
rage,  133. 

HALTEFEUILLE  (le  bailli  d'),  ambas- 
sadeur de  Malte,  fort  aimé  du  roi,  meurt 
très -âgé;  ses  dispositions  dernières 
pour  que  son  ordre  ne  soit  pas  frustré 
de  ses  richesses,  II,  453. 

HAUTEFEUILl.E  DE  MONTPEROUX 
(M.  de),  est  lait  prisonmier  à  la  bataille 
d'Hochstedt,  III  ,  90;  sa  lettre  à  sa 
femme,  92. 

HaUTEFORT,  est  fort  approuvé  même 
des  ennemis  de  sa  retraite,  lors  du  pas- 
sage de  l'Escaut  par  le  duc  de  Marlbo- 
rough,  IV,  261  ;  reprend  Saint-GuiUain 
avec  six  cents  prisonniers  de  guerre , 
263;  achète  la  charge  de  premier  écuyer 
de  M.  le  duc  de  Berry,  V,  378. 

HAUTEFORT  (le  chevalier  d'),  frère 
du  précédent  et  écuyer  du  comte  de  Tou- 
louse et  lieutenant  général  de  mer,  dé- 
tourne ce  prince  de  suivre  la  fortune  de 
M.  et  Mme  du  Maine;  son  caractèie  rus- 
tre, XI,  14;  il  déclare  au  comte  qu'il 
n'ira  point  s'enlouir  avec  lui  à  Ram- 
bouillet, 14. 

HAUTEllIVE  (M.  d'),  cornette  des 
chevau-légers  de  la  reine  ii.ere,  marié  à 
la  sœur  du  maréchal  de  Villeroy,  meurt 
subitement  après  avoir  mis  des  gants 
qu'on  dit  avoir  été  empoisonnés,  II,  70. 

HAVRE  (maison  d') ,  généalogie  de 
cette  maison,  VI,  450. 

HAVRE  (le  duc  d'),  par  le  crédit  de 
Mme  des  Uisins  obtient  le  régiment  des 
gardes  wallones,  11,  420;  est  tué  k  la 
bataille  de  Saragosse;  son  trère  suc- 
cède à  son  litre  et  à  sa  charge;  épouse 
la  duchesse  de  Lanti  ;  après  la  disgiàce 
de  Mme  des  Ursins,  il  revient  en  France 
et  se  retire  dans  ses  terres  où  il  meurt; 
sa  veuve;  ses  deux  fils,  VI,  450  ;  VIII, 
370. 

HWUÈ  (le  duc  d'),  fils  aîné  du  précé- 
dent; grand  d'Esnagne,  au  service  de 
France;  historique  sur  sa  maison, 
XII,  117. 

HAVRE  (la  duchesse  d'),  est  nommée 
dame  du  palais  de  la  reine  d'Espagne, 
VII,  157;  sa  place  lui  est  ôtée  par  Albé- 
roni,  VIII,  370. 

HAVREG,  HAVRECH,  voy.  Havre. 

HAYE  (La),  voy.  La  Haye. 

HÉliEIlT,  évèque  d'Agen,  écrit  une 
lettre  forte  et  savante  aux  évêqnes  de 
I-ucon  et  de  la  Rochelle,  V,  416.  Voy. 
Unigenitus. 

HEINSIUS,  pensionnaire  de  Hollande, 
hérite  de  toute  la  haine  du  prince  d'O- 
range et  l'orme  avec  Marlborongd  et  le 
prince  Eugène  un  triumvirat  qui  mène 
la  grande  alliance,  IX,  107;  sa  réponse 
froide  aux  propositions  que  lui  fait 
l'ambassadeur  d'Espagne  concernant  un 


HER 


—  222  — 


HIS 


traité,  iX,5'2;  il  ppv.uade  aux  Ëlats 
généraux  de  faire  arrêter  le  baron  de 
Gœrtz,  ministre  du  roi  de  Suède  et  le 
frère  de  Gyllembourg,  ambassadeur  de 
la  même  puissanco  à  Londres,  215;  fait 
à  l'ambassadeur  d'Espagne  des  ouver- 
tures de  paix  entre  l'empereur  et  l'Es- 
pagne, 123;  il  n)eurt  de  chagrin;  son 
autorité  sur  la  république  de  Hollande  ; 
ses  grandes  qualités;  pourquoi  son  cré- 
dit tombe  ;  les  États  généraux  séparent 
après  sa  mort  les  deux  charges  qu'il  oc- 
cupait, XI.  3:^0  et  suiv. 

HEi.VËTIUS,  médecin,  est  en  aversion 
aux  autres  médecins  et  surtout  à  Fagon  ; 
ses  cures;  en  quoi  il  excellait;  son  ca- 
ractère; il  se  rend  auprès  de  M.  de 
Beauvilliers  ,  malade  è   Saint-^ignan  . 

II.  164;  le  guérit  en  sept  ou  huit  jour  s. 
165;  ses  ambassades  secrètes  en  Hollan  le 
sont  le  sujet  de  mille  plaisanteries  amè- 
res  oui  se  répandent  partout ,  IV  .  S-i-j  ; 
il  est  envoyé  par  le  ri)i  auprès  de  la  reine 
d'Esp  igne,  qui  est  à  l'extréiiiité,  vil,  27: 
déclare  en  arrivant  qu'il  n'y  a  qu'un  mi- 
racle qui  peut  la  sauver,  27;  sauve  les 
jours  de  Louis  XV  par  une  saignée. 
XI,  4(0. 

HENNIN-LIÈTARD,  évêque  d'Alais,est 
nommé  archevf'que  d'Embrun,  XI,  180 

HENNIN- LIÉTARn,  archevêque  de 
Malines,  prétend  arriver  à  la  pnurpre  en 
écrivant  ou  fiisant  écrire  pour  la  consti- 
tution; l'empereur  lui  fait  défendre  d'é- 
crire et  de  parler  sur  ce  sujet;  son 
caractère,  XI,  89. 

HENHIOT,  décrié  par  ses  mœurs  et  ses 
friponneries  et  choisi  par  les  jésuites 
pour  tuteur  ne  l'abbé  de  Lyonne;  est 
chargé  de  plusieurs  commissions  extra- 
ordinaires dans  des  couvents  de  filles; 
est  fait  évéque  de  Boulogne  et  sacré  par 
le  cardinal  Fleury.  Vil,  281. 

HEUBAULT,  capitaine  de  vaisseau,  est 
tué  aux  pieds  du  comte  de  Toulouse,  au 
combat  di'  Malaga,  III,  102. 

HÉRON  (Du),  colonel  rie  dragons,  est 
nommé  ambassadeur  à  Wolfenbiiitel  , 
I,  327  ;  son  talent  pour  les  négoriations, 
327;  est  tué  au  combat  de  Calcinato  , 

III,  2fi8. 

HERON  (Du),  envoyé  du  roi  en  Polo- 
gne, en  est  chassé  brusquement,  II,  "n  9; 
est  tué  avec  cinquante  officiers  au  com- 
bat de  Minderkingen,  469. 

HÊItOUVILLE  (D'),  colonel,  est  blessé 
îi  mort  à  la  bataille  de  Castiglione , 
m.  323. 

HERSENT,  est  nommé  premier  valet  , 
de  garde-robe  du  dm;  d'Anjou,  déclaré 
roi  d'Espagne,  II.  mo;  obiienien  Espa-  [ 
gne  l'emploi  de  guardaio)ia,  III,   lo  ; 
résiste  à  Albéroni  qui  veut  retrancher  ; 
sur  les  dépenses  de  la  garde-  robe;  ob-  | 


tient  du  roi  qu'elles  soient  augmentées, 
VIII,  400;  son  caractère  et  celui  de  sou 
fils,  XII,  200. 

HERSENT  (le  cadet  des  fils  d'),  guar- 
daropa  du  roi  d'Espagne,  est  arrêté  et 
jeté  dans  un  cachot  à  Alérida;  pourquoi, 
VIII.  371. 

HEl'iVAL  (Mme),  veuve  d'IIcrval,  in- 
tendant des  finances,  ses  qualités,  si 
mort,  VI,  328. 

HERVAULT  (Isoré  d'),  archevêque  de 
Tours,  meurt  à  Paris;  son  savoir;  ses 
vertus  épiscopales  :  t-on  caractère;  sa 
liaison  avec  le  cardinal  de  NoaiUes  ;  sa 
famille,  VIII,  4l8. 

HESSE  (  le  prince  de),  vient  au  secours 
de  Landau,  III,  23  ;  est  défait  par  le 
maréchal  Tallard,  23  ;  sa  valeur  dans  ce 
combat,  24;  deux  prinres  de  Hesse, 
ses  frères,  y  sont  tués,  24;  à  la  niort 
de  Charles  XII,  roi  de  Suède,  il  conclut 
subitement  une  trêve  avec  les  Danois  et 
se  rend  à  SlocslKdni  où  il  rétablit  l'élec- 
tion du  roi  ;  sa  femme,  Ulrique,  sœur  du 
feu  roi.  est  élue  ;  bientôt  après  il  lui  est 
associe  à  la  rouionne,  XI,  75,  76. 

HEUDICOUIIT  (Mme  d'),  nièce  du  ma- 
réchal d'Albrei,  (liait  exlrênienienià  son 
oncle,  I.  227;  elle  est  nrariee  par  lui  à 
M.  d'Heudicoiirt,  qui  est  fait  grand  lou- 
vetier  ;  est  aimée  et  protégée  par  Mme  de 
Mainicnon,  227;  sa  mort;  son  esprit; 
son  caracière  niéciiant;  son  crédit  au- 
près du  roi  et  de  Mme  de  Maintenon, 
caractère  de  son  niari,  IV,  2»1  ;  peur 
qu'avait  celte  dame  des  esprits,  292; 
Heudicourt.  pour  se  recrépir,  épouse  une 
fille  de  Surville,  VII,  3l4;  sa  mort;  son 
caractère,  XI,  64. 

HEUDiCuURT,  fils,  fait  une  chanson 
si  plaisante  sur  le  grand  prévôt,  qu'elle 
fait  pâmer  de  rire  le  maréchal  de  lîoul- 
tlers  pendant  la  messe  du  roi  et  le  roi 
lui-même  lorsqn'on  la  lui  du,  III.  242, 
120;  sapeur  des  esprits;  sa  laideur;  sa 
inéchaiicelé;  son  ivrognerie,  IV,  292;  il 
mande  à  la  cour  un  propos  leste  qu'a 
tenu  le  maréchal  de  Villars  à  l'armée, 
V,  307;  comment  il  en  est  puni  par  le 
maréchal  qui  lui  reproche  ses  bienfaits 
et  sa  scélératesse,  308;  est  arrêté  et  con- 
duit au  château  de  Calais,  309  ;  il  en  sort 
bientôt  et  reste  à  la  cour  l'homme  à  la 
mode,  309;  obtient  la  survivance  de  la 
charge  de  grand  louvetier  de  son  père, 
IX,  185. 

HIJAK  Silva  (le  duc),  grand  d'Espa- 
gne; histoiicpie  sur  sa  maison .  XI!,  i  ig. 

HILLIERE  (La),  voy.  La  Jhllière. 

HIKEd.a),  voy.  la  Hire. 

HISTOIRE,  1  étude  en  a  été  recom- 
mandée dans  tous  les  siècles;  il  est  per- 
mis aux  clirétiens  d'en  écrire  et  d'en 
lire,  I,  XXVII  ;  l'histoire  est  d'un  genrA 


HOL 


223 


HOU 


différent  de  tontes  les  autres  connais- 
sances, XXVIII  ;  comment  i!  faut  l'écrire 
fiour  être  utile,  xxvm;  l'histoire  partieu- 
ière  du  temps  et  du  pays  où  on  vit  doit 
être  plus  étendue  en  détails  et  en  cir- 
constances, XXIX ;  réponse  à  quelques 
objections,  XXIX  ;  lu  chanté  permet  de 
M-  défendre  et  de  faire  connaître  les  mé- 
chants, XXXIII  ;  avantages  de  l'tiistoire  à 
l'égard  de  la  charité,  xxxv. 

HIVËKdei709.  Sa  rigueur;  tous  les 
arbres  fruitiers  sont  gelés,  IV  ,  280  ; 
cherté  et  disette  de  ble,  331  et  suiv.  ; 
triste  état  de  la  France  pendant  et  après 
cet  hiver;  impôts  baussé^^,  multipliés  et 
exigés  avec  rigueui';  niisère  dans  les 
campagnes;  liôfiitaiix  regorgeant  de 
malheureux;  cbariiés  immenses,  335  ; 
taxes  p'iur  les  pauvres  et  pour  les  grands 
chemins  tournant  au  profit  du  fisc,  335  ; 
le  comnieioe  tan  ;  le  roi  ne  paye  plus  ses 
troupes,  336. 

HOCHSIEDT  f bataille  d'),  livrée  en 
l'oi  et  gagnée  |  ar  le  ducde  Marlborough 
et  le  prince  Eugène;  fautes  commises 
par  les  généraux  fiaiiçnis,  III,  86  et 
suiv. ,  96  ;  consternation  générale  en 
France,  97. 

HOCQIJINCOURT  (l'abbé  d'),  petit -fils 
du  maréchal  de  ce  nom,  meurt  le  der- 
nier de  l'ancienne  maison  de  Mouchy  ; 
Mme  de  Feuquières,  sa  sœur,  en  reste 
héritière,  III,  i8i. 

HOGUEI'.S.  banquier  suédois  ,  envoyé 
près  du  régent  par  Charles  XII  pour  lui 
communiquer  ses  projets,  IX,  425. 

HOGUETTE  (M.  La;,  lieutenantgénéra', 
est  tué  à  la  batiille  de  MarsaïUe,  I,  66. 

HOGUETTE(.Mnie  l.a),  veuvei'u  pré.  e- 
dent.  riche,  avare  et  pharisaique,  meurt 
en  1720  ;  son  caractèie  prude  et  glorieux, 
XI,  272;  sa  fille  unique  mariée  à  Kan- 
gis  ;  sa  patience  et  sa  venu,  272. 

HOHENDOltl'F  (le  baron  n'),  chargé 
d'affaires  de  l'empereur  à  Paris,  excite 
le  lord  Stairs  contre  le  traité  qui  se  né- 
gocie à  la  Haye  entre  U  France  et  l'Àn- 
gl« '.erre,  IX,  25;  ses  conférences  avec 
le  uonce  Beiitivoglio  coni-ernant  le  pré- 
tendant, 57  ;  propositions  qu'il  lui  fait  à 
ce  sujet,  58;  il  presse  ce  nonce  d'insi- 
nuer au  prétendant  de  ne  point  sortir 
d'Avignon,  dans  l'opinion  que  cela  dé- 
rangera ce  qui  a  été  concerté  et  causera 
une  rupture,  66. 

HOLLANDE  (la),  accède  au  traité  fait 
entre  la  France  et  l'Angleterre  qu'on 
nomme  la  triple  alliance  délensive,  IX, 
10;  les  Hollandais  n'osent  accorder  à 
l'ambassadeur  d'Espagne  la  permission 
d'acheter  des  vaisseaux  de  guerre,  X, 
102;  pressés  par  la  France  et  l'Angle- 
de  souscrire  au  traité  de  Londres,  ils 
désirent   ardemment    la    coDservation 


i  de  la  paix,  i2o  ;  situation  de  la  Hol- 
lande, 138;  son  inaction,  i86;  elle  entie 
dans  le  traité  de  la  quadruple  alliance, 
231  ;  sa  politique  tend  à  ne  pas  déplaire 
au  roi  d'Esoagne,  258. 

HOLSTEIN  (la  duchesse  d'),  sœur  dti 
roi  de  Suède;  meurt  à  Stochkolm  de  la 
petite  vérole,  IV,  278  ;  prétentions  de  son 
petit-fils  au  trône  de  Suède,  279. 

HOLSTEIN-GOTTOKP  (le  duc  de),  est 
tiiéàcôtédu  loi  de  Suède,  son  beau-frère, 
dans  une  bataille  santilante,  II,  383. 

HOLSTEIN-GdTTOKP  (le  duc  de),  de- 
mande inutilement  au  régent  le  traite- 
ment d'Altesse  rovale,  X,  ik. 

HOMMAGE  LIGE  et  HO.MM AGE  SIMPLE. 
En  quoi  ils  consistaient,  II,  486. 

HuMME  LIGE.  Ce  que  c'était,  I,  358. 

HONGKIE  (les  mécontents  de),  inquiè- 
tent l'empereur  jusque  dans  Vienne, 
s'emparent  d'Agria  et  d'autres  villes, 
III,  51  ;  refusent  les  propositions  du 
comte  de  Palfi;  soumettent  Gr<iw;  pren- 
nent la  forteresse  de  Mongatz,Hermann- 
sladt,  capitale  de  :a  Transylvanie,  etc., 
51  ;  Neiitra,  Eparies,  Kaszony,  128; 
Neuhausel,  et  obbgeni  le  général  Heisler 
à  se  letirer,  128;  manquent  prendre 
l'empereur  à  la  chasse,  3jo;  s'emparent 
de  Cratz;  battent  le  général  Ileusler  et 
lui  tuent  quatre  mille  hommes,  330. 

HON.NEUHS.  Ce  qu'on  appelait  ainsi 
dansceriaines cérémonies, III,  i&O,  note. 

HuN.NEUl.S  OU  LOUVRE.  Opposition 
de  la  nol>lesse  aux  honneurs  accordés  à 
quelques  familles,  IV,  327. 

HOOKNBEGK,  pensionnaire  de  Kotter- 
dim,  est  nonime  pensionnaire  de  Hol- 
landeaprès  lu  mortd'Heinsius,  XI,  331. 

HOI'.N  (le  comte  il';,  est  fait  prison- 
nier à  l'attaque  des  lignes  entre  Lawe  et 
Heylesem,  111,  190. 

HOllN  (le  comte  de),  âgé  de  22  ans, 
mène  à  Paris  une  vie  obscure  de  jeu  et 
de  débauche;  détails  généalogiques  sur 
l'ancienne  maison  de  Horn ,  XI,  273; 
le  comte  de  Horn  tue  un  agioteur  dans 
la  rue  (juincampoix,  est  arrêté  avec  Mille 
son  complice,  274  ;  est  rompu  vif  avec 
lui  sur  la  place  de  Grève,  276. 

HOUGH,  gentilhomme  anglais,  fait  di- 
vers persoim.^ges  ;  s'attache  au  roi  Jac- 
ques; conçoit  sur  l'Ecosse  un  projet  qui 
ooit  faire  une  diversion  puissante  sur  le 
continent,  IV,  98  ;  le  fait  goûter  au  duc 
de  Chevreuse,  98. 

HOUSSAYE (Pelletier  de  La), conseiller 
d'Étal  et  inii  ndant  d'Alsace,  refuse  d'al- 
ler a  Bade  en  qualité  de  troisième  pléni- 
potentiaire; pourquoi,  VII,  35;  est  nommé 
chancelier  et  siuiniendant  des  finances 
de  M.  le  duc  u'urléans,  XI,  190;  est 
nommé  contrôleur  gênerai,  343;  son 
extérieur  ;    sou    secrétaire  écrit  pou«' 


HUX 


—  224  — 


IBE 


lui  des  lettres  et  des  mémoires  qui 
trompent  tout  le  monde  sur  sa  capacité  ; 
sa  nullité  se  découvre;  son  caractère; 
sa  morgue,  3i3;  'létails  sur  son  aclniinis- 
tratiiiii,  351  ;  son  rapport  au  conseil  de 
régence  tenu  sur  les  finances  après  la 
fuite  de  Law;  conclusions,  353  et  suiv.  ; 
il  meurt  à  61  ans,  XIII,  57. 

HOUSSE,  draperie  dont  certaines  per- 
sonnes avaient  le  droit  d'orner  leurs 
carrosses,  XIII,  96. 

HUET,  évè(jue  d'Avranches,  meurt  à 
88  ans  retire  à  Paris  dans  la  maison 
professe  des  jésuites;  sa  vaste  érudition, 
XI,  378. 

HUMBERT,  célèbre  chimiste,  sur  l'or- 
dre de  M.  le  duc  d'Orléans,  se  présente 
à  la  Bastille  pour  s'y  constituer  prison- 
nier, après  la  mort  du  Dauphin  ;  est  re- 
fuse par  ordre  du  roi,  VI ,  277. 

HUMIÉHES  (le  maréchal  a'),  ses  qua- 
lités; il  loit  sa  fortune  à  M.  de  Louvois  ; 
sa  magnificence;  ses  manières,  sa  mai- 
son de  Mouchy  où  le  roi  va  le  voir  ;  son 
ambassade  en  Angleterre;  ses  enfants; 
sa  mort;  il  est  assisté  par  trois  antago- 
nistes, I,  127  et  suiv.  ;  pensions  faites  à 
sa  veuve,  128. 

HUMIERES  (la  maréchale  d'),  fille  de 
M.  de  La  Cliàire;  meurt  à  88  ans.  au 
couvent  des  Carmélites  de  la  rue  Saint- 
Jacques.  XIII,  95  et  SUIV. 

HUMIÈI'.ES  (U.  à'),  fils  aîné  du  maré- 
chal, est  t'ait  duc  à  brevet  lui  et  sa  posté- 
rité de  mâle  en  mâle,  I,  191  ;  il  marie  sa 
fille  unique  au  fils  aîné  du  duc  de  Guiche 
lequel  se  démet  de  son  duché  en  consi- 
dération de  ce  riche  mariage,  V,  i58; 
obtient  par  le  crédit  de  M.  de  Saint-Si- 
mon le  gouvernement  de  Boulogne  et 
Boulonais,  XIII,  61. 

HUXELLES,  lieutenant  général,  est 
nommé  directeur  général  ds  l'infanterie, 
I,  138;  comment  il  trompe  le  prince  de 
Bade,  tandis  que  le  maréchal  de  Choiseul 
passe  le  Rhin,  280  ;  comment  il  fsit 
avorter  un  butre  arojetdu  maréchal,  28'i; 
vient  à  la  cour  remontrer  le  danger  de 
laisser  accommoder  le  Spirebach  aux  en- 
nemis et  de  ne  pas  mieux  garnir  Landau, 
11,283;  est  fait  maréchal  de  France,  kZo; 
sa  naissance;  ses  ancêtres;  ses  allian- 
ces, 436;  son  père  tué  devant  Oravelines, 
437;  caractère  de  sa  mère;  considération 
dont  elle  jouit;  le  vieux  Heringheii  en- 
tretient et  aime  le  marquis  d'Huxelles; 
Louvois  l'avance  dans  les  grades  ;  il  est 
conimanriant  d'Alsice  et  sert  toutes  les 
campagnes  sur  le  lUiin,  437;  son  portrait; 
son  Caractère;  ses  mœurs  giecques,  438, 
il  brûle  d'envie  d'être  duc:  fait  sa  cour 
aux  princes  légitimés  ;  trouve  accès 
auprès  de  Mme  de  Maintenon  ,  439; 
fait  sa    cour  à  Mlle  Choin,  puis  l'a- 


bandonne après  la  mort  de  Monsei- 
gneur,''39;  il  aspire  a  l'ambassade  de 
Rome  ;  jaloux  de  la  préférence  donnée  à 
M.  de  Saint-Simon,  il  travaille  à  lui 
nuire  auprès  du  roi  et  de  Monseigneur, 
111,237;  il  demande  et  obtient  la  permis- 
sion de  rester  à  Paris  en  conservant  le 
Commandement  de  l'Alsace;  état  qu'il  y 
tient  ;  comment  il  faitsacouràMUe  Choin 
et  autres  grands  personnages,  V,  i5i  ; 
il  tombe  dans  une  humeur  noire  ;  quelle 
en  est  la  cause,  151  ;  il  est  nommé  avec 
l'abbé  de  Polignac  pour  aller  à  Gertruy- 
deniberg,  153;  reçoit  défense  de  mettre 
les  armes  à  rien  pendant  le  temps  de  sa 
négociaiion  ;  pourquoi,  154  ;  son  déses- 
poir à  la  mort  de  Monseigneur;  il  cher- 
che à  se  lier  avec  M.  du  Maine,  VI,  79; 
[)art  pour  aller  négocier  la  paix  à  Utrecht, 
189  ;  revient  saluer  le  roi  après  la  paix; 
son  humeur  et  sa  hauteur  envers  son 
collègue  Polignac,  424;  il  obiient  du 
roi  le  gouvernement  d'Alsace  et  celui  de 
Brisach,  VII,  ii  ;  il  indigne  la  cour  et  la 
ville  en  venant  remercier  le  roi,  de  ce 
qu'il  vient  de  faire  pour  ses  bâtards 
M.  du  Maine  et  M.  le  comte  de  Toulouse; 
il  veut  entrer  au  conseil  et  être  fait  duc, 
95;  obtient  le  gouvernement  de  Stras, 
bourg,  272  ;  il  est  déclaré  chef  du  con- 
seil des  affaires  étrangères,  VIII,  22o; 
son  dépit  contre  Louville;  à  quel  sujet; 
comment  il  le  reçoit,  IX,  3  el  suiv.;  il 
refuse  de  signer  le  traité  de  paix  conclu 
entre  la  France  el  l'Angleterre,  8i  ;  sa'v 
la  menace  que  lui  fait  faire  le  régenti 
il  le  signe,  81  ;  il  raffermit  ce  prince 
contre  les  manèges  de  la  cahale  vendue 
à  la  cour  de  Rome,  X,  42;  refuse  de 
signer  U  convention  entre  la  France, 
l'empereur  el  l'Angleterre,  215;  reçoit 
ordre  du  régenl  de  la  signer  ou  de  se 
démettre;  la  signe,  223. 

HUXELLES  (ta  marquise  d'),  mère  du 
maréchal,  meurl  à  86  ans;  sa  famille; 
son  premier  mariage,  VI,  294;  son  esprit, 
sa  beauté;  sa  galanterie;  son  caractère; 
elle  tenait  un  bureau  d'esprit  fort  déci- 
si  f,  294. 

HY(;HRNS,  premier  médecin  du  roi 
d'Espagne,  Irlandais  d'origine;  sa  capa- 
cité; comment  U  parvint  à  celte  charge; 
XII,  196  ;  son  caractère  ;  ses  belles  qua- 
lités; ses  grandes  connaissances,  i97; 
son  attachement  pourle roi  Jacques,  197. 


I 


IBERVILLE  (D'),  est  nommé  ambassa- 
deur à  Mayence,  I,  304;  sa  capacité  pour 
les  alfaires.  305. 

IBERVILLE.  réuni  àChavagnac,  prend 


INV 


22S  — 


JÂG 


la  petite  île  de  Nièves,  30  vaisseaux  mar- 
chands; emmène  7000  nègres  ,  III,  271. 

IMECOl'RT,  maréchal  de  camp,  est  tué 
devant  Vtrue,  III,  146. 

IMHOFF,  savant  généalogiste  alle- 
mand; voyez  sa  généalogie  des  maisons 
d'Esie  et  Karnèse,  XI,   i63  et  suiv. 

IMPEKIALI  (le  cardinal),  légat  a  la- 
tere,  va  saluer  l'archiduc  à  Milan;  sa 
capacité;  son  caractère;  son  éloigne- 
ment  pour  la  France;  quelle  en  était  la 
:ause,  VI,  194. 

INFANTADO  (le  duc  del)  ,  se  retire 
dans  une  de  ses  terres  quelques  jours 
avant  que  le  roi  parte  pour  l'armée  et 
rentre  à  Madrid  le  soir  même  que  le  roi 
en  est  sorti,  III,  69. 

INFANTADO  (  le  duc  del  ) ,  branche 
des  ducs  de  Lernie;  leur  généalogie, 
XII,  97;  leur  attachement  à  la  maison 
d'Autriche;  le  duc  del  Infantado  s'appro- 
che rarement  de  la  cour  de  Philippe  V  , 
97  ;  sa  vie  retirée;  ses  richesses  immen- 
ses :  il  se  fait  bâtir  une  sépulture  aux 
capucins  de  Guadalaxara;  il  reçoit  avis 
que  le  roi  et  la  reine  vont  aller  à  son 
château  de  Lerrna  sans  s'émouvoir  et 
sans  donner  aucun  ordre,  98;  grand 
d'Espagne;  historique  sur  sa  maison, 
118  et  suiv. 

INFANTF-  (!')  d'Espagne,  destinée  au 
roi  de  France,  est  échangée  à  l'île  des 
Faisans,  XII,  257  ;  est  conduite  en  France 
suivie  de  sa  gouvernante  dofia  Maria  de 
Nieves,  258  ;  honneurs  qui  lui  sont  pro- 
digués; insouciance  du  régent;  igno- 
rance du  cardinal  Dubois  à  cet  égard, 
336  et  suiv. 

INNOCENT  XIÎ,  pape,  meurt  en  i700  ; 
son  éloge;  son  nom  de  famille,  II,  ii4; 
sa  réponse  au  roi  d'Espagne  qui  l'a  con- 
sulté sur  ie  projet  de  se  donner  pour  suc- 
cesseur un  prince  de  la  maison  de 
France,  123. 

INNOCENT  XIII,  pape,  se  voit  forcé  de 
donner  à  l'empereur  l'investiture  du 
royaume  de  Naples  et  de  Sicile  ,  XII, 
387. 

INTENDANCES,  changements  ou  mu- 
tations faites  dans  les  intendances  en 
1709  ;  noms  des  intendants  déplacés  ;  leur 
capacité,  V,  26  et  suiv.;  intendants, 
lieutenants  civil,  criminel ,  prévôt  des 
marchands,  II,  489. 

INTENDANTS  Ceque  c'était  dans  l'an- 
cienne monarchie,  II,  ^9,9. 

INTRODUCTEUR  DES  AMBASSADEURS, 
voy.  Breteuil. 

INVALIDES  (Hôtel  et  Église  des).  Mé- 
moire des  dépenses  qu'y  a  faites  Louis  XIV 
jusqu'en  1691.  VllI,  473. 

INVESTITURE.  L'investiture  du  Bar- 
rois  donnée  au  duc  de  Lorraine,  voy. 
Lorraine  (duc  de). 

Saint-Simon  zm 


ISENCHIEN  (M.  d'),  gagne  une  très- 
grosse  somme  au  jeu,  au  duc  de  Morte- 
mart  ;  ses  procédés  honnêtes  relative- 
ment au  payement  de  cette  dette  ;  il 
achète  le  régiment  du  duc  do  Mortemart, 
V,  336  et  suiv.  ;  il  épouse  Mlle  de  Rho- 
des, malgré  la  mère  de  la  demoisellp,  VI, 
3'47;  épouse  en  troisièmes  noces  Mlle  de 
Monaco,  sœur  de  la  duchesse  de  Valen- 
tinois,  XI,  279. 

ISENGHIEN  (Mmed'),  meurt  en  cou- 
ches d'un  enfant  mort;  sa  famille,  VII, 
272. 


JACOBITES  des),  partisans  du  roi 
.Jacques,  sont  chassés  de  France  à  son  de 
trompe,  en  vertu  d'un  article  du  traité 
cntrelaKrance  et  l'Angleterre;  réflexions 
sur  cet  article  honteux,  X!l,  151  et 
suiv. 

JACQUES  II,  roi  d'Angleterre,  tombe 
en  paralysie  d'une  partie  du  corps  ;  est 
envoyé  â  Bourbon,  II,  166;  sa  mort.  317; 
son  corps  est  conduit  aux  Bénédictins 
anglais,  à  Paris,  et  son  cœur  aux  Filles 
de  Sainte-Marie  de  Chaillot,  317. 

JACQUES  III,  part  de  Saint-Cermain 
pour  son  expédition  d'Ecosse,  IV,  102;  il 
s'embarque  à  Dunkerquè,  qunique  ma- 
lade et  fort  faible,  103;  essuie  une  tem- 
pête, 104  ;  comment  il  est  surpris,  pour- 
suivi et  chassé  par  la  floue  anglaise  et 
forcéde  revenir  àDunkerqne,  lOSetsuiv.; 
il  y  déclare  Gacé  maréchal  de  France; 
prend  le  nom  de  chevalier  de  Saint- 
Georges  ;  arrive  à  Saint-Germain  ;  va  à 
.^laily;  son  entrevue  avec  le  roi,  i05  et 
suiv.-;  va  faire  la  campagne  de  Flandres 
incognito  sous  son  nouveau  nom,  127; 
acquiert  l'estime  et  l'atîection  des  trou- 
pes et  des  généraux,  159;  rejoint  l'ar- 
mée quoique  travaillé  par  la  lièvre,  V, 
40  ;  il  soutient  aussi  longtemps  qu'il 
peut  l'aile  gauche  de  l'armée  française 
â  la  bataille  de  Jlalplaquei,  49  ;  il  voyage 
en  France,  VI,  lOO  ;  revient  à  Saint-Ger- 
main, 189;  y  tombe  malade  de  la  pe- 
tite vérole,  refuse  de  se  confesser  à  son 
confesseur  jésuite,  appelle  le  curé  de  la 
paroisse,  290;  après  la  paix  d'Utrecht, 
il  se  retire  à  Bar,  dont  M.  de  Lorraine 
fuit  meubler  le  château  et  le  vient  voir, 
369;  il  part  de  Bar  déguisé  pour  s'aller 
embarquer  en  Bretagne,  VIII ,  307  et 
suiv.  ;  arrive  à  Nonancourt  oîi  il  est 
averti  qu'on  est  à  sa  recherche  pour  l'ar- 
rêter ;  comment  il  est  sauvé  par  la  maî- 
tresse de  poste,  309,  3i0;  il  s'embarque 
en  Bretagne  pour  l'Ecosse,  371  ;  repasse 
la  mer  avec  le  duc  de  Marr,  372;  obtient 
avec  peine  une  entrevue  secrète  avec 

15 


JAR 


Î220  — 


JOF 


l'ambassadeur  d'Espagne  à  Paris  ;  lui 
fait  une  peinture  vive  et  louchante  de  sa 
siiuniion  ;  se  plaluide  lohn^brohe  et  de 
Berwiik,  373;  demande  looooo  écus  au 
vt>\  d  E~paytie,  373  ;  se  rend  a  Commeicy 
d'où  il  est  forcé  de  se  retirer;  va  à  Avi- 
gnon. "lOi;  t^e  retire  en  Italie,  IX,  85; 
voit  incognito  le  roi  de  Sicile  en  passant  à 
Tui  in,  1(6  ;  commeni  il  est  traité  a  Kume 
par  le  pape;  il  presse  le  souverain  pon- 
tife sur  la  promotion  d'Alberoni,  3i5; 
il  communique  au  cardinal  Acquaviva 
le  projet  d'un  officier  anglais  tendant  à 
son  retalilissenient ,  Si"»;  se  marie  à 
la  fille  du  prince  Jacquts  Sobiesni,  fils 
aîné  du  fameux  Jean  Sobiesld,  roi  de 
f'ologne,  XI,  30;  il  quitte  Kome  et  se 
rend  à  Madrid,  92;  essuie  une  tempête 
qui  eiidumniage  et  disperse  toute  la  flotte 
o'Espagnt-  ;  repasse  en  Italie  et  va  à 
Rome  achever  son  mariage  avec  la  tille 
du  prince  Sobieski,  i7i;  il  lui  naît  un 
fils  qui  est  baptisé  par  l'évèque  de  Mon- 
tefiascone  et  nommé  Ciarles;  félicita- 
tions qu'il  reçoit  à  cette  occasion  du 
pape  et  de  sa  cour;  réjouissances  publi- 
ques; sentiments  de  joie  que  cette  nais- 
sance cause  en  Angleterre,  377  etsuiv. 

JAMAÏQUE  (le  marquis  de  la),  voy. 
La  JamoScjue, 

JANSÉNISME,  naissance  de  cette  secte, 
à  qui  elle  est  attribuée;  MM.  de  Port- 
Royal  sontaccusés  de  la  défendre, V,  P9; 
formulaire  proposé  à  signer  et  jurer,  70. 

JANSÉNISTES  (les) ,  attaquent  la  doc- 
trine de  Molina,  V,70;  refisent  de  si- 
gner et  jurer  le  formulaire,  quoiqu'ils 
condamnent  les  cinq  propositions  qui  y 
sont  condamnées,  70;  continuent  d'at- 
taquer la  doctrine  de  Molina,  71. 

JANSON  (le  cardinal),  ambassadeur  à 
Rome,  est  nommé  grand  aumônier  de 
France,  III,  2(ài  ;  arrive  à  Versailles; 
accueil  qu'il  y  reçoit  ;  prête  serment  de 
grand  aumônier,  291  ;  célèbre  le  mariage 
de  M.  le  duc  de  Berry  avec  Mademui- 
selle,  fille  aînée  de  M.  le  duc  d'Orléans, 
V ,  292  ;  par  sa  fermeté  il  empêche 
les  jésuites  de  rien  entreprendre  dans 
son  diocèse,  339  ;  il  veut  en  vain  s'oppo- 
ser à  ce  que  son  neveu  soit  fait  évêque, 
339;  il  meurt  à  83  ans;  son  éloge;  ses 
deux  évêchés  ;  ses  ambassades,  VI,  kd  ; 
son  extérieur  ;  son  caractère,  405;  son 
savoir;  sa  fermeté;  ses  grandes  aumô 
nés,  <>06. 

JANSON  (l'abbé  de),  neveu  du  cardinal 
Janson ,  est  nommé  archevêque  d'Arles  ; 
son  ignorance,  V,  339. 

JANSON,  ancien  gouverneur  d'Antibes, 
meurt  saintement  en  Provence,  dans  un 
couvent  de  Minimes  qu'il  avait  bâti  et  oii 
il  vivait  retiré,  IV,  307. 

JAKNAC,  dernier  cadet  de  Montendre 


La  Rochefoucauld,  meurt  delà  petite  vé> 

rôle  ;  il  s'était  distingué  à  la  guerre;  avait 
beaucoup  d'esprit  et  d'amis,  VII,   158. 

JAKNAC  (Mlle  de),  fort  riche,  épouse 
un  cadet  de  Montendre  de  la  maison  de 
La  Kochefouiîauld  et  reste  dans  son 
château   de  Jarnac;  pourquoi,    IV,  379. 

JAKZÊ,  geniilboiiime  d'Anjou,  est 
nommé  à  l'ambassale  de  Suisse;  son 
caractère;  sa  richesse;  son  extraction, 

IV,  m;  il  se  repenl  d'avoir  accepté 
l'ambassade;  va  en  Anjou  ;  y  fait  une 
chute,  mande  qu'il  est  hors  d'état  de 
remplir  sa  mission,  242;  note  sur  son 
aventure  avec  la  reine  Anne  d'Autriche, 
kkS. 

JEAN  BART  ,  brûle  55  vaisseaux  mar- 
chands aux  Hollandais,  I,  21 3;  sa  mort, 
II,  225. 

JEANNETTE  PINCRÊ;  sa  naissance, 
comment  elle  amuse  Mme  de  Maintenon 
et  le  roi  par  ses  gentillesses;  elle  est 
mariée  à  M.  de  Viliefort,  capitaine  de 
cavalerie,  qui  obtient  le  gouvernement 
de  Ouérande,  V,  403  et  suiv.;  elle  porte 
le  nom  de  Mme  d'Ossy,  ko'i. 

JENNINGS,  amiral  anglais,  transporte 
l'impératrice  de  Barcelone  à  Gènes  ;  re- 
vient faire  le  transport  des  troupes  an- 
glaises dans  leur  pays,  VI,  "lOO. 

JÉSUITES  (les),  anecdote  sur  les  jé- 
suites de  la  ville  de  Namur,  après  la 
prise  de  cette  place,  I,  8  ;  sont  condam- 
nés par  la  Sorbonne  au  sujet  de  leur  mé- 
moire sur  les  cérémonies  de  Confucius 
et  des  ancêtres^  II,  96  ;  obtiennent  du  roi 
d'être  affranchis  des  taxes  et  des  impo- 
sitions du  clergé,  96;  publient  une  pro- 
testation contre  la  censure  de  la  Sor- 
bonne, 96  ;  ils  obtiennent  la  cure  de 
Brest ,  mais  avec  des  conditions  qui 
leur  déplaisent,  III ,  216;  ils  défendent 
et  propagent  la    doctrine   de    Molina , 

V,  68  et  suiv.;  leurs  querelles  a^ec  les 
jansénistes,  71  et  suiv.;  leur  projet  d'é- 
tablir l'inquisition  en  France,  VU,  164 
et  suiv.  ;  leur  ingratitude  envers  ceux 
qui  ont  servi  leur  compagnie  avec  le 
plus  grand  travail  et  le  plus  de  suc- 
cès; exemples,  XI,  89;  ignorance  des 
jésuites  d'E.spagne,  XII,  217;  suivant 
leur  morale  le  chocolat  pris  le  maiin  ne 
rompt  pas  le  jeûne  les  jours  où  le  jeûne 
est  d'obligation,  313  ;  note  sur  le  nom  de 
Solipses  qui  leur  a  été  applique,  345; 
comment  les  jésuites  de  la  Chine  em- 
pêchent le  léfjat  Mezzabarba  d'exécuter 
les  ordres  qu'il  a  reçus  pour  les  réduire 
à  l'obéissance  concernant  les  rites  chi- 
nois, XIII,  34  etsuiv.  ;  comment  ils  par- 
viennent k  empêcher  qu'on  ne  rende  à. 
Rome  des  honneurs  A  la  mémoire  du  car- 
dinal de  Tournon,  leur  victime,  35  etsuiv. 

JOFFRRVIliLS .  est  nonmié  membr«i 


JOY 


—  227  — 


K^N 


du  conseil  de  guerre;  ses  talents  et  son 
mérite,  VIII,  221  ;  meurt  lieutenant  gé- 
néral distingué,  \I,  381. 

JOLY  DE  KI.EUKY,  avocat  général, 
parle  avec  grand  applaudissement  dans 
le  procès  de  la  succession  deM.  le  l'rince, 
et  conclut  contre  Mme  la  Duchess^e  en 
faveur  des  princesses  ses  tilles.  Ses 
conclusions  sont  confirniiées  par  arrêt 
du  parlement,  V,  liOS;  est  nommé  mem- 
bre du  conseil  de  conscience  des  affaires 
ecclésiastiques,  VIII,  218;  puis  procu- 
reur général,  IX,  75. 

JONCHÈRE  (La),  trésorier  do  l'extraor- 
dinaire des  guerres,  accuse  de  désordre 
dans  les  affaires,  XII,  (i32  ;  est  mis  à  la 
Bastille,  XIII,  12;  fait  à  peu  près  tous  les 
aveux  qre  l'on  veut,  29. 

JONVELLE,  lieutenant  général,  meurt 
pendaii'  le  siège  deNamur,  fort  regretté 
ou  roi,  l,  5. 

JOISZAC,  fils  d'Aubeterre,  se  bat  en 
duel  avec  Villeiie,  frère  de  père  de 
Mme  de  Caylus;  détails  sur  ce  duel  et 
ses  suites,  VIII,  34i. 

.lOSEPII,  roi  des  Romains,  succède  à 
l'empire  après  la  mort  de  son  père  I.éo- 
pold;  contre  le  iiaiié  qu'il  a  signé  lui- 
même  avec  l'électrice  de  Bavière,  il  lUii 
entrer  ecOO  humraes  dans  Munich,  III, 
179;  n)et  au  ban  de  l'empire  les  électeurs 
de  Cologne  et  de  Bavière,  272;  rend  ses 
bonnes  grâces  au  prince  de  Salm  ,  la 
présidence  du  conseil  et  sa  cliarf  e  de 
grand  maître  de  la  cour  du  roi  des  Ro- 
mains, IV,  36  ;  marie  une  de  ses  sœurs 
au  roi  de  Portugal,  et  l'archiduc  son 
frère  à  une  princesse  de  Brunswick- 
Blankenbourg-Wi^fenbûttel;  donne  l'in- 
vesliture  du  Monlferrat  à  M.  de  Savoie. 
167  ;  fait  passer  à  la  diète  de  Ratisbonne 
un  décret  par  lequel  il  déclare  vouloir 
rentrer  dans  tous  les  droits  de  l'empire 
en  Italie;  réunit  les  fiefs  usurpes,  et 
prétend  que  le  pape  lasse  raison  au  duc 
de  Modène  des  usurpations  que  la  cham- 
bre apostolique  a  faites  sur  lui,  210  ; 
l'ait  arrêter  à  Vienne  le  nonce  du  pape; 
force  le  pontife  à  recevoir  à  Rome  son 
plénipotentiaire,  249;  sa  mort;  son  ca- 
ractère violent,  VI,  18. 

JOURNAL  de  Dangeau,  voy.  Dangeau 

JOUVENCY  (  le  P.  ),  jésuite,  publie  à 
Rome  une  histoire  latine  de  sa  compa- 
gnie depuis  son  origine;  idée  de  cet 
ouvrage,  VI,  375  ;  éclat  qu'il  fait  dans  le 
monde,  376;  le  livre  est  supprimé  par 
arrêt  du  parlement;  les  supérieurs  des 
trois  maisons  de  l'aris  son",  mandés  et 
légèrement  admonestés  par  le  premier 
président,  376. 

JOYEUSE  (le  marquis  de),  est  fait 
maiéclial  de  France,  I,  24;  reçoit  du 
maréchal  de  Lorges  un  billet  pour  le 


prier  de  partir  dans  deux  heures;  sa 
réponse  verbale  à  ce  billet,  125;  ren- 
contre des  deux  maréchaux  ;  négociation 
entamée  pour  taire  parlii'  Joyeuse;  suc- 
cès qu'elle  a,  126;  il  prend  le  comman- 
dement de  l'armée  d'Allemagne  pendant 
la  maladie  du  maréchal  de  Lorges,  i63; 
envoie  visiter  les  ruines  de  Ma'nheini  et 
fait  construire  un  pont  derrière  pour  le 
passage  de  l'armée,  i65;  détails  sur  ce 
passage,  165  et  suiv.;  l'armée  repasse 
le  Rhin,  167;  Joyeuse  est  nommé  gou- 
verneur de  Metz,  Verdun  et  leurs  evê- 
chés,  II,  467;  sa  mort;  son  caractère  ; 
ses  talents,  V,  305. 

JOYEUX,  premier  valet  de  chambre  de 
Monseigneur  et  gouverneur  de  Meudon, 
meurt  tort  vieux  ;  caractère  singulier  et 
dangereux  rie  ce  personnage;  en  quoi  il 
servit  le  roi;  son  extérieur;  son  esprit; 
Monseigneur  le  niénageaii  et  se  consola 
aisément  de  sa  perte,  III.  259. 

JUAN  (don),  bâtard  d'Espagne,  reçoit 
du  grand  Condé  une  forte  leçon  sur  la 
manière  dont  il  doit  traiter  Charles  II, 
roi  d'Angleterre  retiré  aux  Pays-Bas, 
III,  4i6  et  suiv.;  y  soutient  sa  gran- 
deur par  des  cabales  et  par  un  parti  qui 
fait  souvent  trembler  la  reine,  mère  de 
Charles  II,  IV,  294. 

JUNQUIERE  (  La  )  ,  qui  s'est  lais.sé 
prendre  au  Port-Mahon  est  traduit  à  un 
conseil  de  guerre,  cassé  et  condamné  à 
garder  la  prison  ;  le  roi  lui  ôte  ses  pen- 
sions et  la  croix  de  Sauil-Louis,  IV,  277. 

JUNTE  d'Espagne  nommée  par  le  tes- 
tament de  Charles  II,  pour  gouverner  en 
attendant  le  successeur  ;  noms  de  ceux 
qui  la  composent,  II,  132  ;  elle  supplie 
le  roi  de  France  de  donner  des  oidres 
dans  tous  les  États  du  roi  son  petit-fils, 
et  lui -mande  qu'elle  a  envoyé  l'ordre  à 
tous  les  vice-rois  et  gouverneurs  géné- 
raux et  particuliers,  ambassadeurs  et 
ministres  d'Espagne,  de  lui  obéir  en 
tout.  145. 

JUSSAC  (Mme  de),  est  mise  à  la  suite 
de  Mme  la  duchesse  de  Chartres;  en 
quelle  qualité;  elle  sait  allier  la  plus 
constante  confianci»  de  Mu.e  de  Montes- 
pan  avec  l'estime  de  Mme  rie  Maintenon  ; 
son  mari  est  tué  à  la  bataille  de  Fleu- 
riis;  se.s  bonnes  qualités,  I,  251;  ses 
deux  filles,  252. 

JUVElGNIiUHS.  Qui  étaient  ceux  qu'on 
appelait  ainsi,  I,  427. 


K 


KERCADO,  maréchal  de  camp,  est  tué 
devant  Turin,  III,  308,  321. 
KOENIGSECK  (le  comte  de),  commau- 


LAC 


—  228  — 


LAC 


dant  de  la  Mirandole ,  est  forcé  de  se 
rendre  prisonnier  de  guerre  avec  70  ofli- 
liers  et  400  soldais,  111,  180;  il  vient  à 
Jaris  Hvec  le  caractère  d'ambassadeur 
de  l'empereur,  IX,  85;  prétend  avoir 
découvert  que  le  régent  coninience  à 
changer  de  langage  et  ne  lui  parle  plus 
avec  la  franchise  et  la  vivacité  qu'il  lui 
a  montrées,  X,  )93;  est  scandalisé  du 
peu  de  joie  que  la  cour  fait  paraître  à  la 
nouvelle  de  la  conclusion  de  la  paix  en- 
tre l'empereur  et  le  Turc,  253  ;  fait  une 
entrée  magnifique;  se  fait  lort  estimer 
par  sa  conduite,  XI,  32;  est  rappelé 
pour  aller  exercer  la  charge  de  grand 
maître  de  la  princesse  électorale  de 
Saxe   179. 

KOENIGSMARK  (le  comte  de),  donne 
de  l'ombrage  au  duc  d'Hanovre;  il  est 
arrêté  et  jeté  dans  un  four  chaud  ;  la  du- 
chesse d'Hanovre  est  renvoyée  à  son 
père,  I,  151;  IX,  346. 

KURAKIiN  (le  prince),  ambassadeur 
de  Russie  en  France,  avertit  le  régent 
que  le  czar  Pierre  va  venir  voir  le  roi , 
IX,  225;  sa  naissance;  son  extérieur; 
son  caractère;  son  alliance  avec  le  czar, 
225;  son  ambassade  à  Home;  quel  en 
avait  été  le  motif,  226;  quel  en  fut  le 
résultat, 227  ;  conférences  avec  Bentivo- 
glio  pendant  le  voyage  du  czar  à  Paris, 
257. 


LABAUME,  fils  du  maréchal  Tallard, 
porte  au  roi  la  nouvelle  de  la  victoire  de 
Spire,  III,  23;  est  fait  brigadier,  2(t; 
est  blessé  à  la  bataille  ri'Huchstedt  et 
meurt  de  ses  blessures,  9i. 

LA  BLIMÈRE ,  ancien  avocat,  est 
nommé  secrétaire  du  conseil  des  finan- 
ces, VIll.  220. 

LA  BOURDONNAIE,  gendre  du  cnn- 
seiller  d'État  Ribeire,  succède  à  la  place 
de  son  beau-père,  VI,  341. 

LA  BKETANCHE,  biigadier,  est  tué  au 
combat  d'Audenarde,  IV,  179. 

LA  BUEïONNIEUE,  maréchiil  de  camp, 
est  tué  h  la  bataille  de  Turin,  111,  32i. 

LABRIFFE.  maître  des  requêtes,  perd 
sa  brillante  réputation  en  devenant  pro- 
cureur général;  il  faiblit  devant  l'auto- 
rité du  premier  président  et  donne  des 
conclusions  favorables  à  M.  de  Luxem- 
bourg dans  son  procès  de  préséance,  1, 
91  ;  son  embarras  lorsque  M.  de  Chaul- 
nes  lui  présente  1:^  premier  factum  des 
opposants  à  M.  de  Luxembourg,  92;  sa 
mon;  quelle  en  fut  la  cause,  II,  i02. 

LA  BRIJF,  évêquc  de  Mirepoix  ;  quel; 
sa  mort,  XI,  3o0. 

LA  CARTE,  gentilhomme  du  Poitou 


fort  pauvre  et  devenu  premier  gentil- 
homme de  la  chambre  de  Monsieur, 
épouse,  par  le  crédit  et  l'argent  de  ce 
prince,  la  fille  du  duc  de  La  Ferlé  dont 
il  prend  les  armes  et  le  nom,  avec  le 
titre  de  marquis,  1,  376. 

LA  CHAISE  1,1e  P.),  confesseur  du 
roi  ;  sa  conduite  dans  l'affaire  de  i'abbé 
régulier  de  la  Trappe,  I,  397  et  suiv.  ;  sa 
dispute  avec  le  roi  à  ce  sujet,  399  ;  in- 
struit des  calo.nnies  répandues  contre 
Mgr  le  duc  de  Bourgogne,  il  montre  au 
roi  la  lettre  que  le  P.  Martineau,  con- 
fesseur de  ce  prince ,  lui  a  écrite  de 
l'armée  de  Flandre  et  la  fait  voir  à  plu- 
sieurs personnes,  IV,  230  ;  sa  mort;  son 
origine;  combien  de  temps  il  fut  con- 
fesseur du  roi  ;  ses  maladies  de  politique 
à  la  fête  de  Pâques;  son  esprit;  son  ca- 
ractère juste,  sage  et  modéré,  IV,  285  ; 
sa  reconnaissan(  e  pour  les  Villeroy  ;  son 
désintéressement;  ses  bons  choix  pour 
l'épiscopat  et  les  grandes  places  ;  il  fa- 
voiisa  toujours  l'archevêque  de  Cam- 
brai et  fut  toujours  ami  du  cardinal  de 
Bouillon;  eut  toujours  sur  sa  table  le 
Nouveau  Testament  du  P.  Quesnel,  285; 
son  indépendance  de  Mme  de  Mainte- 
non  ;  il  voulut  plusieurs  fois  et  inutile- 
ment se  retirer,  286;  sa  lettre  au  roi 
avant  de  mourir;  éloge  que  fait  le  roi 
du  P.  La  Chaise;  services  que  rendit  ce 
confesseur,  286  ;  anecdote  à  son  sujet 
racontée  par  Maréchal ,  chirurgien  du 
roi,  287. 

LA  CHAISE  (Mme  de),  nièce  du  P.  La 
Chaise  ,  est  nommée  par  le  roi  pour 
aller  à  Marly  ;  joie  de  son  oncle,  III,  328. 

LA  CHAISE,  capitaine  de  la  porte, 
frère  du  P.  La  Chaise;  sa  haute  taille; 
son  honnêteté  ;  sa  mort;  munificence  du 
roi  envers  son  fils  ei  son  neveu,  I,  300. 

LA  CHAISE,  fils  du  précédent  et  capi- 
taine des  gardes  de  la  porte,  meurt  chez 
lui  en  Lyonnais,  XIII,  64. 

LA  CHAPELLE,  un  des  premiers  com- 
mis de  la  marine,  est  chassé  par  Pont- 
chartraiii  et  reçoit  ordre  de  se  retirer 
lui  et  sa  femme  à  Paris,  VII,  294:  tout  ce 
qu'il  y  a  de  considérable  à  Versailles  en 
hommes  et  en  femmes  court  chez  ces 
exilés,  294;  il  est  nommé  secrétaire  au 
conseil  de  marine,  VIII,  223. 

LA  CHATRE  (l'abbé  de),  est  reconnu 
pour  l'auteur  des  calomnies  qui  ont  fait 
révoquer  la  nomination  de  l'abbé  Cau- 
delet  à  l'évêché  de  Poitiers;  son  carac- 
tère ;  sa  vie  licencieuse,  I,  336  ;  sa  fin 
tragique,  II,  il. 

LA  COMBE  (le  P.),  est  mis  à  la  Bas- 
tille à  cause  de  l'affaire  de  M.  de  Cam- 
brai, I,  347. 

LACONl  (le  marquis  dp,\  grand  d'Es- 
pagne, XII,  152. 


LAF 


—  229  — 


LAF 


LA  COUR  DES  CHIENS,  fameux  finan- 
>)  Cier,  achète  la  cliarge  d'intendant  de 
;  l'ordre,  II,  1^9;  le  ministre  Cliamillart 
'  lui  donne  les  meilleures  affaires  de  fi- 

■  nance  ;  il   s'enrichit   prodigieusement: 

■  son   habileté;  son   caractère;   mauvais 
'  discours  des  financiers  contre  lui  et  Cha- 

millart,  IV,  330. 

LA  CROPTE-BEAUVAIS  (  Uranie  de  ). 
Note  rectificative,  remise  par  M.  de  Chan- 
térac  pour  établir  qu'elle  était  fille  légi- 
time de  La  Cropte-Iieauvais  et  de  Char- 
lotte Martel,  II,  kSS. 

LA  FARE,  capitaine  des  tiardes  de  M.  le  | 
duc  d'Orléans,  meurt  d'indigestion;  son 
énorme  grosseur;  sa  gourmandise;  ses 
vers,  VI,  3oi. 

LA  FARE,  achète  une  lieutenance  gé- 
nérale de  Languedoc  du  comte  de  Rnure, 
XI,  23;  est  nommé  par  le  régent  pour 
aller  remercier  de  sa  part  en  particulier 
le  roi  d'Espagne  de  l'honneur  du  ma- 
riage de  sa  fille  avec  le  prince  des  Asiu- 
"ies,  XII,  35;    son    arrivée  à  Madrid; 
1    prétend   être    conduit   à  l'audience  i 
du  roi   comme  le  sont  les  envoyés  des 
souverains,  90  ;  M.  de  Saint-Simon  es-  I 
saye  de  le  faire  renoncer  à  cette  prétcn-  i 
tion,  90  ;  il  est  reçu  à  la  cour  d'Espagne  | 
avec  toutes  sortes  de  distinctions,  mais  i 
non  comme  il  le  voulait,  91;  reçoit  du  i 
roi  laToison  d'or;son  mécontentement; 
quelle  en  est  la  cause,  270  et  suiv,;  il 
boude   longtemps   M.    de    Saint-Simon 
quïl  regarde  cumme  un  obstacle  à  la 
grandesse  qu'il  a  désirée,  271;  revient 
ensuite  à  lui,  272. 

LA  FARE,  évêque  de  Viviers  et  frère 
de  La  Fare,  lieutenant  général  de  Lan- 
guedoc, est  transféré  à  l'évêché  de  Laon; 
ses  débauches;  ses  escroqueries,  XIII,  59 
et  suiv.;  comment  il  était  devenu  évêque 
de  Viviers,  59;  il  meurt  abhorré  et  ban- 
queroutier dans  son  nouveau  diocèse,  60. 

LA  FARE-LOPIS  (l'abbé  de),  grandi 
vicaire  de  M.  de  Mailly,  archevêque  de  j 
Reiras,  travaille  avec  adresse  auprès  de  ! 
l'abbé  Duljois  à  le  faire  consentir  à  ce  | 
que  M.  de  Mailly  obtienne  des  mains  du  ■ 
roi  la  calotte  rouge  de  cardinal;  son  ca-  : 
ractère,  XI,  2i0  et  suiv.  I 

L\  FAYETTE  (Mme  de),  fille  unique 
de  MariUac,  doyen  du  conseil,  et  belle- 
fille  de  la  célèbre  Mme  de  La  Fayette, 
meurt  assez  jeune  d'une  longue  apo- 
plexie, VI,  316. 

LA  FERTÉ    (le  P.  de),  jésuite,  est 
nommé  par  le  cardinal  de  Rohan  pour 
prêcher  l'avent  à  la  chapelle  du  rni  ;  que- 
relle à  ce  sujet  entre  les  cardinaux  de  j 
Noailles  et  de  Bissy;  comment  elle  se  j 
termine,  IX,  3o  et  suiv.;  le  P.    de  La, 
Ferté    vient    supplier    le   régent  de  le  ; 
dispenser  de  prêcher  l'avent,  ce  qui  lui  | 


est  accordé:  son  p'irtrait:  ses  talents; 
comment  il  s'était  l'ait  jésuite;  ilestcou' 
tiné  à  la  Flèihe,  oii  il  meurt,  32. 

LA  FERTÈleducde),  meurt  à43  ans, 
d'hydropisie;  sa  valeur;  son  imagina- 
tion; le  vin  et  la  crapule  le  tuent;  les 
conseils  et  les  reproches  du  roi  ne  peu- 
vent le  corriger;  ses  deu.>c  frères  ;  il  vit 
brouillé  et  séparé  de  sa  femme,  II,  466. 

LA  FERTÈ  (la  maréchale  de),  meurt  à 
plus  de  80  ans;  sa  sœur,  Mme  d'Olonne 
et  elle,  firent  grand  bruit  par  leur  beauté 
et  le  débordement  de  leur  vie  ;  elles  se 
font  dévoies  quand  elles  sont  vieilles; 
anecdote  à  ce  sujet,  VII,  34;  Mme  d'O- 
lonne meurt  trois  mois  après  sa  sœur,  34. 

LA  FEUILLADE  (le  duc  de),  allant  à 
l'armée  d'Allemagne,  enlève  de  force  à 
son  oncle  l'évèque  de  Metz  30  000  écus 
en  or  et  beaucoup  de  pierreries  ;  le  roi 
s'explique  fort  durement  et  en  public 
sur  cet  avancement  d'hoirie,  I,  2i0;  ses 
débauches  de  toute  espèce  ;  sa  négli- 
gence pour  le  service;  son  portrait  phy- 
sique ;  son  esprit;  ses  manières;  son 
ambition,  II,  320;  il  recherche  en  ma- 
riage la  fille  de  Chamillart  ;  l'obtient  à  la 
fin  ;  ne  vit  pas  mieux  avec  cette  seconde 
qu'avec  la  première,  320;  est  fait  maré- 
chal de  caïap  et  part  pour  l'Italie,  349; 
obtient  le  gouvernement,  puis  le  com- 
mandement du  Dauphiné;  prend  An- 
necy, III,  26  ;  est  fait  lieutenant  général 
et  destiné  pour  l'armée  de  M.  de  Ven- 
dôme,  50;  succède  en  tout  à  M.  de 
Tessé  ;  prend  le  fort  de  la  Brunette  et 
reçoit  la  ville  de  Suse  à  capitulation, 
76;  annonce  par  force  courriers  ses 
conquêtes  dans  les  vallées  des  Alpes, 
116  ;  vient  à  la  cour,  où  il  est  bien  reçu; 
travaille  avec  le  roi  et  Chamillart  chez 
Mme  de  Maintenon  ;  retourne  à  l'armée, 
158;  prend  Villefranche;  assiège  Nice 
dont  il  se  rend  maître,  158;  est  envoyé 
en  Lombardie;  est  chargé  de  la  conti- 
nuation du  siège  de  Cliivas  qu'il  force 
M.  de  Savoie  à  abandonner ,  200  ;  est 
chargé  du  siège  de  Turin,  2i0;  pourquoi 
ce  siège  ne  se  fait  point,  2ii  ;  perd  Asti 
par  une  méprise;  essuie  un  rude  com- 
bat en  voulant  reprendre  cetteplace,  2i2; 
reste  chargé  du  siège  de  Turin,  273;  il 
s'é'.ablit  devant  cette  place,  273;  se  met 
à  courir  après  le  duc  de  Savoie,  300; 
revient  au  siège;  retourne  à  la  poursuite 
du  duc,  300;  sa  conduite  harasse  sa  ca- 
valerie et  met  à  bout  son  infanterie,  300  ; 
se  brouille  avec  M.  de  Chamaraiide  qui 
lui  fait  des  représentations  sur  ses  cour- 
ses, 300  ;  reçoit  magnifiquement  le  duc 
d'Orléans;  après  son  départ  il  fau  chan- 
ger toutes  les  dispositions  que  ce  prince 
a  ordonnées  pour  le  siège;  se  fait  déles- 
ter par  ses  hauteurs,  301  ;  s'attache  à  se 


LAF 


-  230  — 


LAG 


rendre  maître  de  l'esprit  du  martclial 
Marsin,  309;  contre  les  ordres  du  duc 
d'Orléans, il  défend  à  Albert^otti  de  quit- 
ter le?  hauteurs  qu'il  occupe  pendant  la 
bataille  de  Turin;  va  lui-même  sur  un 
petit  pont  empêclier  l'arrivée  d'autres 
troupes  que  le  duc  a  appelées,  313;  son 
dése^p.iir  pendant  la  bataille,  3i3;  com- 
ment il  est  encnre  la  cause  que  les  en- 
îiemis  s'eniparent  du  château  de  Bar, 
318;  envoie  à  Chamillart  la  démission 
de  son  gnuvernement;  obtient  de  M.  le 
duc  d'Orléans  de  s'en  aller  à  Ant^bes, 
pour  se  rendre  auurès  de  Médavy  et  ser- 
vir sous  ses  ordres;  sur  un  contre-or- 
dre du  duc,  il  revient  à  Briangon,  3i9; 
son  portrait  tait  par  M.  le  di;c  d'Orléans, 
Z^k;  est  rappelé  de  l'armée;  se  met  dans 
la  tète  de  faire  révoquer  l'ordre  de  rap- 
pel ;  est  forcé  d'obéir;  est  sur  le  point 
d'être  excommunié  à  Grenoble  par  le 
cardinal  Le  Camus,  325  ;  comment  il  est 
reçu  par  le  roi;  il  vend  ses  équipages; 
sa  conduite  dans  sa  aisgràce  le  fait  mé- 
priser, 325  ;  il  rend  partout  et  hautement 
justice  à  la  vérité  dans  l'affaire  qui  s'est 
élevée  entre  les  ducs  de  Saint-Simon  ei 
de  Mortemart,  l'y,  299;  il  demande  au 
roi  la  permission  de  suivre  Monseigneur 
à  l'armée;  cette  permission  lui  est  refu- 
sée, 325;  il  essaye  de  lier  Mlle  Clioin 
avec  son  beau-père  Chamillart  et  par- 
vient à  l'y  décider.  398  ;  demande  ii:uti- 
lernent  à  son  beau-pèr  e  de  l'avancement 
pour  le  frère  de  Mlle  Choin,  399:  le  len- 
demain de  la  disgrâce  de  Chamillart,  il 
vient  prier  le  roi  de  lui  conserver  le  lo- 
gement que  son  beau-père  lui  avait 
donné  ;  quelle  réponse  il  reçoit,  "ne;  sa 
liberté  d'esprit  ne  scandalise  pas  moins 
à  l'Etang  qu'elle  a  indigné  à  Versailles, 
416  ;  sa  conduite  dans  l'affaire  de  d'Antin 
lecouvre  de  mépris  et  deridicule.V,  394  ; 
son  affliction  à  la  mort  de  Monseigneur, 
■VI,  80  ;  comment  il  se  recunciiie  avec  le 
régent  par  l'entremise  de  Canillac,  VIII, 
321  ;  il  est  nommé  ambassadeur  à  Rome, 
322;  vend  au  régent,  pnur  M.  le  duc  de 
Chartres,  le  gouvernement  de  Daupliiné; 
prix  énorme  qu'il  en  retire,  XI,  150; 
sa  monstrueuse   ingratitude,  150. 

LA  FEUILLADE  (la  duchesse  de), 
meurt  fnri  jeune  de  la  poitrine;  son 
mérite  fort  peu  apprécié  de  son  mari, 
I,  300. 

LA  FFUILLXDE  (la  duchesse  <le), 
deuxième  fomnie  du  du(',  meurt  de  la 
petite  vérole,  clans  le  dernier  abandon 
de  son  mari.  Vlll,  klj. 

LA  FF.UILLÉK,  lieutenant  général  dis- 
tingué, est  donné  pour  conseil  de  Mon- 
seit;iieiir  à  l'armée,  I,  1 18 '.  ses  bunnes 
quillites,    ii8;  sa  mort;  son  élo:;e,  430. 

LAFITAU,  jésuite,  arrive  à  l'aris  dans 


la  chaise  de  poste  du  cardinal  La  Tré- 
moille  et  repart  sept  jours  après  avec  la 
même  prompliiude;  pourquoi,  VIII,  443; 
ses  mœurs  scandaleuses;  ses  infifjues; 
1  il  devient  évèque  de  Sisteron;  prêche 
un  carême  à  la  cour,  443;  XI,  180; 
l'abbé  Dubois  se  débarrasse  de  lui  en  le 
faisant  nommer  à  cet  évèché,  l80,  181. 

LA  FONTAINE  (le  fabuliste),  meurt  en 
1695,  I,  159. 

LA  FORCE  (M.  dei,  marie  son  fils  a  c 
Mlle  de  Bosmelet,  fille  unique  d'un  pré- 
sident à  mortier  et  d'une  tille  de  Chavir 
gny,  secrétaire  d'Éi-ii,  I,  376;  meurtfon 
vieux  après  s'être  fait  catholique,  II,  7. 

LA  FORCE  (le  duc  de),  s'olTre  pi)ur 
accompagner  le  duc  d'Aumont  à  la  con- 
férence que  M.  du  Maine  a  proposée  à 
Sceaux  aux  ducs,  touchant  l'aBaire  du 
bonnet;  son  offre  est  acceptée  avec  joie; 
son  esprit;  son  caractère,  VII,  260;  sa 
conduite  à  la  conférence,  260  et  suiv.; 
malgré  les  conseils  de  M.  de  Saint-Si- 
mon, il  entre  au  conseil  des  finances  en 
qualité  de  vice-président  ,  IX,  37;  sa 
brouillerie  avec  le  duc  de  No.iilles,  34i  ; 
il  excite  Law  et  le  garde  des  sceaux 
contre  le  parlement;  son  désir  d'entrer 
dans  le  conseil  de  régence,  X,  298;  ce 
désir  devient  la  principale  cause  du  lit 
de  justice  tenu  contre  les  arrêts  du  par-  ; 
lement,  325;  comment  et  sous  quel  pré- 
texte il  entre  au  conseil  de  régence,  326  ; 
par  quel  mo^en  il  y  est  admis.  326  et 
suiv.  ;  il  favorise  le  projet  de  rembour- 
ser toutes  les  cliarjjes  de  justice  avec  le 
papier  de  Law,  XI,  158  et  suiv.;  est 
nommé  ambassadeur  à  Londres  pour 
aller  complinienler  le  roi  Georges  sur 
son  raccommodement  avec  son  fils,  294; 
pourquoi  cette  ambassade  n'a  pas  lieH, 
294;  il  est  attaqué  au  parlement  par  le 
prince  de  Conti;  pourquoi,  379. 

LA  FORÊr,  gentilhomme  français  et 
huguenot,  aitaclié  au  service  du  roi 
d'Angleteri^e,  demande  la  restitution  de 
ses  biens;  sa  demande  est  rejetée, 
IX,  275. 

LA  FRETTE,  meurt  subitement;  lui  et 
son  frère  avaient  été  exilés  pour  duel; 
leur  extraction,  IV,  138;  le  roi  s'engage 
auprès  du  pape  à  les  laisser  revenir  en 
France  et  à  y  vivre  sous  d'autres  noms  ; 
Comment  il  les  sauve  une  fois  d'une  re- 
cherche qu'il  ordonne  contre  eux,  138. 

LA  GKA^GE,  intendant  de  l'armée 
d'Allemai^ne,  s'oppose  à  ce  que  le  ma- 
léch.il  de  Lorges  laisse  de  l'in (a literie 
en  Alsace;  il  en  écrit  au  roi  qui  envoie 
au  maréchal  un  ordre  confoniie  à  son 
avis,  I,  124;  l'événement  l'ait  voir  ensuite 
que  l'avis  de  La  Grange  était  mauvais; 
sacoiiiusion,  i24,  I25. 

LA  GRANGE,  autrefois  page  de  Mme  la 


LAM 


231    — 


LAM 


princesse  de  Conti,  auteur  d'une  pièce 
de  vers  intitulée  let  t'hitippinufs ,  XI, 
87  ;  est  un  des  grands  favoris  de  Mme  du 
Maine,  est  arrêté  et  envoyé  aux  îles 
Sainie-Marnuerite,  87. 

LA  HAYE,  ambassadeur  à  Venise  et 
auparavant  à  Constaniinople,  dïmande 
au  roi  son  rappel;  sa  réputatinn  comme 
militaire  et  négociateur,  III,  202  ;  est  fait 

f)reiiiier  veneur,  puis  premier  chambel- 
an   du  duc  de  Berry;   son  extérieur, 

V,  377;  la  duchesse  de  Ben  y  veut  se 
faire  enlever  par  lui;  lettres  à  ce  sujei, 
XI   88    89. 

LA  HILLIÉRE  (le  chevalier  de),  gou- 
verneur de  r.ucroi,  ami  de  Saint-Simon 
pt  fort  considéré  du  roi,  meurt  en  i697  , 
V,274. 

La  HIUE,  célèbre  astronome,  meurt  à 
l'Observatoire  à  près  ne  80  ans,  IX,  327. 

L'AIGLE  (le  marquis  de),  meurt  à 
75  ans  retiré  dans  ses  terres;  son  éioye, 

VI,  i»03. 

LAIGLE  (Mme  de),  est  nommée  dame 
d'honnfur  de  Mme  la  Duchesse,  à  la 
place  de  Mme  de  Murenil,  I,  257  ;  com- 
mission dont  elle  est  chargée  auprès  de 
Mme  la  Duchesse  à  son  veuvage,  de  U 
paît  de  M.  et  de  Mme  de  Saini-Simon ; 
son  caracière,  V,  I77. 

LAIGLE  (Mlle  de),  est  nommée  dame 
d'honneur  de  Mme  la  duchesse  de  Bour- 
gogne, mange  avec  la  princesse,  et  est 
3e  tous  les  voyages  de  Mar'y,  II,  198. 

LA  JAMAÏQUE  Je  marquis  de  ,  fils  du 
duc  de  Veragua,  vient  en  France  cinipli- 
menter  le  roi  ;  son  extérieur  grossier, 
ses  qualités  de  l'esprit;  on  lui  offre  la 
Tice-royauté  de  l'île  de  Sardaigne;  à 
quelles  conditions  il  l'accepte;  comment 
il  s'y  conduit,  IV,  170;  il  iiaile  secrète- 
ment avec  le  parti  de  l'archiduc;  remet 
nie  et  est  conduit  en  Espagne  oîi  il  est 
reçu  avec  acclamations,  i7i.  Voy.  Vera- 
gua le  duc  rie). 

LALLEMAND  (le  P.),  jésuite,  voy.  Uni- 
genilus. 

LA  LUZERNE  (M  de},  épouse  la  fille 
du  maréchal  de  Tessé,  veuve  de  La  Va- 
lenne,  IX.  221. 

LA  MARCK  (le  comte  de),  sa  famille  ; 
il  épouse  l'ainée  du  duc  de  Rohan,  II, 
85  ;  va  servir  de  maréchal  de  camp  et 
de  ministre  sans  caractère  nublic  auprès 
de  l'électeur  de  Bavière  ,  VI ,  lOi  ;  est 
nommé  ambassadeur  auprès  du  roi  de 
Suède,  IX,  89. 

LA  MARCK  (la  comtesse  de\  fille  du 
duc  de  Rolian,  meurt  de  la  petite  vérole; 
son  portrait;  son  éloge;  regrets  qu'elle 
laisse.  III,  236 

LA  MAKCK-FORSTEMBEBG  (la  com- 
tesse de),  son  portrait;  son  caractère 
impérieux  ;  elle  gouverne  eutièrement  le 


cardinal  de  Furstemberg  chez  qui  elle 
loge  et  qui  pa^-se  pour  être  fort  amou- 
reux d'elle,  II,  81;  sa  prodigalité;  ses 
dépenses;  sa  détresse;  Mme  de  Soubise 
et  le  roi  la  gagnent  pour  assurer  a  l'abbé 
de  Souliise  la  coadjutorerie  de  Stras- 
bourg, 82;  sa  colère  contre  le  cardinal 
de  Bouillon  à  la  nouvelle  des  leitiea 
qu'il  a  écrites  pour  empêcher  l'électioir 
de  l'abbé  de  Soubise;  elle  se  plaint  au 
roi,  83. 

L.AMB/.SC  (le  prince  de\  retit-fils  de 
M  le  Grand,  épouse  la  fille  aînée  du  feu 
duc  de  Duras,  IV,  378  ;  e.<t  fait  prison- 
nier à  la  baïaHIe  de  Malpiaquet  et  lea- 
voyé  sur  parole,  V,  52. 

LAMBILLY,  conseiller  du  parlement 
de  Bretagne,  est  exilé  deux  fois;  à  quel 
sujet,  X,  18,  19;  reçoit  la  permission 
de  retourner  chez  lui,  292. 

LA  MEILLERaYE  (la  maréchale  de), 
meurt  a  88  ans;  sa  parenté,  V,  193; 
anecdote  plaisante  à  son  sujet;  sa  vanité; 
après  la  mort  de  son  mari  :  elle  éuouse 
secrètement  Saint-Ruih,  qui  de  page  de- 
vient peu  à  peu  lieutenant  général,  193; 
ei  la  tiaiie  à  coups  de  bàion;  elle  se 
plaint  au  roi  à  qui  elle  lait  confidence 
de  son  mariatre;  comment  elle  est  enfin 
délivrée  de  Sainl-Ruth;  sa  beauté,  son 
esprit;  le  cardinal  de  Retz  épris  d'elle 
avait  conçu  le  projet,  quoique  prêtre  et 
évèque  sacré,  de  l'épouser  du  vivant 
même  de  son  mari,  i9k. 

LA  MEILLERAVEi  le  duc  de),  embar- 
rasse à  l'excès  M.  du  Maine  par  ses 
questions  sur  M.  le  comte  de  Toulouse, 
V,  185;  se  range  du  parti  de  d'An- 
lin  dans  son  procès  de  duché-pairie, 
396. 

LA  MEILLERAYE  (le  duc  de),  fils  uni- 
que du  duc  de  Mazarin.  épouse  à  i5  ans 
Mlle  de  Luxembourg.  VIII,  335. 

LA  MIRANDOLE  île  duc  de),  fils  du 
premier  lit  de  Mme  de  Cellamare.  est  fait 
grand  d'Espat-ne  et  grand  maître  de  la 
maison  du  roi,  VIII,  288  ;  historique  sur 
sa  maison,  XII,  i26;  son  caractère, 
126. 

LA  MIRANDOLE  (Mme  de),  est  noyée 
dans  son  oratoire  par  u.ne  inondation 
subite  dans  son  hôtel  à  Madrid,  Xlll,  59. 

LAMOIGNON  (le  premier  président), 
son  extérieur,  ses  talents;  comment  cie 
maître  des  requêtes  il  devient  premier 
président  ;  sa  table  ;  pourquoi  il  recher- 
che les  savants,  III,  so4;est  chargé  parle 
roi  et  par  la  reiiie  mère  de  rechercher 
la  conduite  passée  de  Fargues  ;  le  dé- 
crète sourdement  pour  crime  de  meur- 
tre; le  fait  Condamner  à  mort;  la  confis- 
cation des  biens  de  Fargues  lui  est 
donne»  oour  récompense,  206;  extrait  du 
Journal'  d'Olivier  d'Ormesson,  relatif 


LAN 


LAN 


à  l'affaire  de  Fargiies  et  qui  justitie 
Cdniplétement  Lamoignon  des  faits  in- 
criminés par  Saint-Simon,  455. 

LAMOIGNON,  président  à  mortier,  fils 
aîné  du  premier  président,  meurt  en 
1709,  V,  25;  son  caractère;  son  fils  et 
son  peiil-fils,  25. 

LAMOIGNON  (Mme  de),  femme  du  pre- 
mier président,  meurt  en  1705;  sa  fa- 
mille, III,  204;  fortune  considérable 
qu'elle  laisse  après  elle,  206. 

LAMONCLAVA  Boccanegra  y  Porto- 
carrero  (le  comte),  t;raiid  d'Espagne; 
historique  sur  sa  maison,  XII,  163. 

LA  MOTHE  (la  maréchale  de),  meurt 
en  1709;  sa  généalogie  ;  sa  fortune  sin- 
gulière, IV,  277  ;  belles  actions  du  maré- 
chal de  La  Mothe  son  mari  ;  à  quel  âge 
elle  devient  veuve,  277  ;  comment  elle 
devint  gouvernante  de  Monseigneur  et 
se  conduisit  dans  celte  charge  ;  elle 
meurt  à  85  ans,  laissant  de  grands  biens, 
après  avoir  grandement  marié  ses  trois 
filles,  278. 

LA  MOTHE  (le  comte  de),  appuie  li- 
brement l'avis  de  l'électeur  de  Bavière 
de  rester  à  Gand  et  de  garder  le  grand 
Escaut,  à  quoi  le  inaréchal  de  Villeroy 
s'oppose  fortement,  III,  277;  est  chargé 
d'aller  couper  un  convoi  venant  d'Os- 
lentle  ,  IV,  236  ;  son  caractère,  son  opi- 
niâtreté; il  attaque  imprudemment  le 
poste  de  Winendal,  puis  le  convoi  ;  est 
battu  et  sa  troupe  dissipée;  la  protection 
que  lui  avait  valu  celte  commission  par- 
vient à  le  faire  paraître  au  roi  plus  mal- 
heureux qu'ignorant,  237;  est  chargé 
de  la  défense  de  Gand,  275;  se  laisse 
tromper  par  un  capitaine  suisse,  et  ca- 
pitule au  bout  de  trois  jours  de  tranchée 
ouverte;  esl  exilé.  275  ;  obtient  enfin  la 
permission  de  venir  saluer  le  roi  à  Fon- 
tainebleau; reparaît  à  la  cour  et  dans  le 
monde  en  liberté,  VI,  452;  reçoit  la  gran- 
desse  d'Espagne;  meuri  à  85  ans,  XII, 
386. 

LA  MOTHE  (le  fils  aîné  du  comte  de), 
épouse  Mlle  de  La  Koche-Corbon,  VII, 
168. 

LA  MOTHE-HOUDANCOURT  (Mlle  de). 
Note  rapportant  divers  passages  des  Mé- 
moires contemporains,  V,  457. 

LANDI  (l'abbé),  esl  envoyé  à  Paris  par 
le  duc  de  Parme  comme  chargé  d'affai- 
res; son  carailère,  IX,  107;  XII,  31. 

LANGALLEUIE  ,  lieutenant  général, 
passe  au  service  de  l'empereur;  pour- j 
quoi,  m,  2G4;  le  roi  lui  fait  faire  son  i 
procès;  il  esl  pendu  en  eflitjie,  265  ;  i 
comment  il  sert  le  prince  Eugène  avant  ! 
et  pendant  la  bataille  de  Turin,  313;  se  j 
met  au  service  du  czar,  puis  se  retire  à  i 
Amsterdam  où  il  se  fait  protestant  ;  se  1 
joint  à  un  soi-disant  comte  de  Linange ,  ^ 


tous  deux  veulent  établir  une  nouvelle 
religion  et  une  nouvelle  république; 
l'eiripereur  les  fait  arrêter  et  mettre  à 
mort,  VIII,  404. 

LANGEAIS  (Mme  de),  sœur  du  feu 
maréchal  de  Navailles,  meurt  à  89  ans 
au  Luxembourg,  IX,  69. 

LANGEKON,  lieutenantgénéral  des  ar- 
mées navales,meurt  à  Sceaux  d'apoplexie, 
VI.  99. 

LANGLÉE,  fils  d'une  femme  de  cham- 
bre de  la  reine  mère,  est  chargé  de 
dresser  un  état  des  dettes  de  Mme  la 
Duchesse,  de  loucher  les  payements  du 
roi  et  de  les  faire  remettre  aux  créan- 
ciers de  cette  princesse;  son  bonheur  au 
jeu  ;  il  y  gagne  un  bien  immense  ;  se  fait 
beaucoup  d'amis  par  ses  bons  procédés; 
s'attache  à  Monsieur;  est  de  toutes  les 
parties,  de  toutes  les  fêtes  de  la  cour,  II, 
76;  sa  familiarité  avec  les  filles  du  roi; 
il  se  rend  maître  des  modes  ,  des  fêtes , 
des  goûts;  entre  dansions  les  secrets 
de  galanterie;  son  commerce  sûr,  77; 
est  ménagé  par  ceux  qui  sont  le  moins 
en  rapport  avec  lui,  77;  sa  mort;  ce 
qu'il  laisse  de  fortune,  IV,  94. 

LANGLÉE  (l'abbé  de),  singulier  ecclé- 
siastique ;  meurt  fort  peu  riche ,  IX, 
335. 

LANGUET  (  rabbé  )  ,  aumOnier  de 
Mme  la  duchesse  de  Bourgogne;  obtient 
une  petite  abbaye,  V,  27;  esl  nommé 
évêque  de  Soi.isoiis  ;  il  fait  parler  de  son 
zèle  pour  la  constitution,  VII.  282  ;  sa 
plaisante  exclamation  en  apprenant  que 
M.  de  Mailly  est  nommé  cardinal;  ce 
qu'il  était  avant  d'être  évêque  de  Sois- 
sons,  XI,  20;  ses  écrits  fameux  sur  la 
constitution  étaient  de  Tourneli,  doc- 
teur de  Sorbonne,  206;  il  vise  au  cha- 
peau de  cardinal ,  206  ;  ses  infidélités 
dans  les  écrits  qui  sont  de  lui;  il  est 
transféré  à  l'archevêché  de  Sens;  son 
mandement  contre  l'évêque  d'Auxerre 
est  convaincu  de  faux.  206  et  suiv. 

LANGUET,  curé  de  Saint-Sulpice,  re- 
fuse de  donner  les  sacrements  à  Mme  la 
duchesse  de  Berry  dangereusement  ma- 
lade, si  Rion  et  Mme  de  Mouchy  ne  sont 
auparavant  renvoyés  du  Luxembourg; 
son  entrelien  avec  M.  le  duc  d'Orléans 
à  ce  sujet;  le  cardinal  de  Noailles  ap- 
prouve hautement  sa  conduite,  XI,  109; 
il  reste  pendant  quatre  jour.s  près  de  la 
porte  de  la  chambre  de  la  malade  pour 
empêcher  qu'on  ne  lui  donne  clandesti- 
nement les  sacrements,  112. 

LANJAMET  ,  ancien  lieutenant  aux 
gardes,  publie  son  mariage  fait  de|iuis 
trois  ans  en  secret  avec  la  fille  d'un 
procureur  de  Paris;  caractère  de  ces 
deux  époux,  IV,  i46  ;  Lanjamet  reçoit  un 
.iour  un  affront  au*'  étals  de  Bretagne  •  à 


LAP 


—  233 


LAR 


quelle  occasion.  i46;sa  femme  brouille 
la  famille  de  M.  le  Grand  et  s'en  fait 
chasser,  |ii6. 

LANOl'E  ,  frère  de  Teliuny ,  espèce 
de  chevalier  d'industrie, épouse  la  veuve 
Chevrv;  son  caractère,  le  maruige  reste 
secret  pendant  quatre  ans;  bruit  qu'en 
fait  la  déclaration  dans  la  maison  de 
Mme  Chevry,  qui  devient  déserte;  mort  de 
Mme  La  Noue;  son  marine  profite  de 
rien.  XI,  288. 

LANQUES  (le  marquis  de),  de  la  mai- 
sou  de  Choiseul,  devient  amoureux  de  la 
nièce  de  Saiutrallles,  fille  sage  et  fort 
jolie  ;  blessé  à  la  guerre,  il  revient  mi>u- 
rant  à  Paris,  se  fait  porter  à  Saint-Sul- 
pice  et  l'épouse;  la  demoiselle  meurt 
deux  jours  après,  VII,  15. 

LANTI  (le  duc  de),  est  nommé  cheva- 
lier de  l'ordre,  I,  186;  sa  basse  origine, 
186. 

LANTI  (la  duchesse  de),  meurt  à  Pa- 
ris d'un  cancer;  sa  famille,  I,  W9. 

LANTI,  neveu  de  la  princesse  des  Ur- 
sins,  obtient  la  permission  du  roi  d'Es- 
pagne d'accompagner  sa  tante  dans  sa 
disgrâce,  VII,  287  ;  est  envoyé  par  elle  à 
Versailles,  chargé  de  lettres  ;  voit  le  roi 
dans  son  cabinet,  287;  reçoit  défense  de 
reiourneren  Espagne;  son  embarras,  305. 

LANTI  (la  princesse  de),  est  nommée 
dame  du  palais  de  la  reine  d'Espagne, 
VII,  157. 

LAPARA  ,  ingénieur  et  brigadier,  est 
fait  maréchal  decamp  etreçoit  12000  li- 
vres pour  avoir  conduit  le  siège  de  Bar- 
celone oîi  il  a  été  blessé,  1,279;  est  envoyé 
par  le  roi  au  siège  deVerue  pour  en  ac- 
célérer les  travaux  ;  il  persuade  à  M.  de 
Vendôme  de  couper  la  communication 
de  la  place  avec  le  camp  retranché  des 
ennemis,  III,  173;  va  commander  en  chef 
au  siège  de  la  Mirandole;  force  cette 
place  à  se  rendre,  180  ;  est  tué  au  siège 
de  Barcelone,  270. 

LA  PARISIÈRE  (l'abbé  de),  est  nommé 
évêque  de  Nîmes ,  V,  340  ;  après  avoir 
trompé  tous  les  ennemis  de  la  constitu- 
tion Uniyeniius  par  son  zèle  hypocrite, 
il  envoie  au  P.  Tellier  un  mémoire  con- 
tre eux;  accepte  en  chaire  la  constitu- 
tion ;  consulte  les  évêques  et  les  univer- 
sités d'Espagne,  de  Portugal  et  d'Italie  ; 
meurt  banquerouiier  et  abhorré  dans 
son  diocèse,  VII,  281  et  suiv.;  sa  disgrâce 
et  son  rappel  :  sa  mort,  IX,  335. 

LA  l'ÉKOUSE ,  envoyé  du  roi  de  Si- 
cile à  Limdies,  lie  une  négociation  di- 
recte avec  l'empei  eur  ;  le  mariage  d'une 
archiduchesse  avec  le  prince  de  Pié- 
mont en  est  un  des  points,  IX,  372; 
Penteriieder,  ambassadeur  de  l'empe- 
reur à  Londres,  lui  tait  connaître  que 
Sa  Majesté  Impériale  veut  avoir  de  ^ré 


ou  de  força  la  Sicile,  et  que  la  Sar- 
daigne  servira  de  dédommagement  au 
roi  son  maître,  373  ;  il  conseille  au 
roi  de  Sicile  do  ne  pas  compter  sur  les 
offices  et  sur  la  médiation  de  l'Angle- 
terre ;  pourquoi ,  375  ;  il  représente  aux 
ministres  anglais  que  son  maître,  plein 
de  confiance  dans  le  roi  d'Angleterre, 
devait  en  espérer  un  retour  réciproque  ; 
réponses  évasives  des  ministres,  390; 
ses  protestations  au  nom  du  roi  de  Si- 
cile contre  l'échange  de  ce  royaume  avec 
la  Sardaigne,  X,  80;  son  étonnement  et 
ses  protestations  au  sujet  d'une  liaison 
faite  par  le  roi  son  maître  pour  détrôner 
le  roi  Genrges,  tZk. 

LA  PORTE,  premier  président  du 
parlement  de  Metz,  meurt  à  quatre-vingt- 
six  ans;  son  pays  ;  ses  divers  emplois, 
VIII,  418. 

LA  QUEUE  ,  capitaine  de  cavalerie  est 
fait  mestre  de  camp  par  commission  ; 
Sun  mariage  avec  une  fille  du  roi  et 
d'une  jardinière,  III,  71. 

LARCHER,  abbé  de  Cîteaux,  gagne 
son  procès  au  conseil  des  dépêches, 
contre  M.  l'évêque  d'Autun  qui  lui  dis- 
putait le  fauteuil  aux  états  de  Bourgo- 
gne, I,  431. 

LA  REYNIE ,  conseiller  d'Etat,  fait  de 
la  charge  de  lieutenant  de  police  une 
sorte  de  ministère;  sa  grande  vertu  ;  sa 
grande  capacité  ;  il  s'acquiert  l'estime 
universelle;  obtient  la  permission  de  se 
retirer  à  l'âge  de  80  ans.  II,  23;  son 
éinge,  24;  il  perd  sa  cause  au  conseil 
des  dépèches,  contre  l'archevêque  de 
Reims,  au  sujet  du  décanat  du  conseil, 
m  ,  36;  en  sa  qualité  de  président  en 
chef  de  la  chambre  des  faussaires,  il 
fait  subir  divers  interrogatoires  à  de 
Bar  sur  le  cartulaire  de  Brioude,  368; 
son  inflexibilité  dans  cette  affaire  alarme 
les  Bouillon,  368;  sa  mort;  son  intégrité; 
son  désintéressement;  son  extraction; 
vie  singulière  de  son  fils,  IV,  385. 

LAROCHE,  est  nommé  premier  valet 
de  chambre  du  duc  d'Anjou,  déclaré  roi 
d"Espagne,  II,  140;  puis  estampilla  du 
roi  ;  sa  fidélité  et  son  exactitude  dans  cet 
emploi,  186,  III,  10 ;  son  caractère;  sa 
retenue  ;  son  air  de  respect  plaît  aux  Es- 
fjagnols,  Xlï,  30. 

LA  ROCHEFOUCAULD  (maison  de), 
l'usage  dans  cette  maison  est  de  n'avoir 
qu'un  successeur  pour  recueillir  tous  les 
biens  et  toute  la  fortune  du  père  et  de 
ne  marier  ni  filles  ni  cadets;  preuves 
historiques,  VI,  356  et  suiv.;  prétention 
de  cette  maison  au  rang  de  princes 
étrangers  qu'elle  ne  peut  jamais  obte- 
nir, 357. 

LA  ROCHEFOUCAULDfcomtéde),érigé 
en  d"ctié-pairie  en  i622  par  Louis  XIII. 


LAR 


—  234 


LAR 


anecdote  curieuse  coBcernant  l'enregis- 
trement des  \ettres  d'érection  fait  au 
parlemeni  le  jour  de  la  réception  du  car- 
dinal de  Richelieu  en  qualité  de  duc  et 
pair,  III,  79  et  suiv. 

LA  ROCHEFOUCAULD  (M.  de),  grand 
veneur;  sa  réponse  au  roi  qui  lui  repro- 
che de  ne  point  aller  aux  sermons  du 
P.  Séraphin  ;  le  roi  lui  donne  une  qua- 
trième place  derrière  lui  ,  auprès  du 
grand  chanibellan;  jalousie  quVn  con- 
çoit M.  l'évêque  d'Orléans  ;  leur  brouille- 
rie  à  ce  sujet,  I,  199;  M.  de  La  Rochefou- 
cauld fait  des  avances  auprès  de  l'évêque 
qui  demeure  inflexible  et  va  bouder  dans 
SOI)  diocèse,  200;  offre  au  rui  de  céder 
sa  place  à  l'évêque;  ce  que  le  roi  refuse 
fort  durement  pour  M.  d'Orléans,  272; 
comment  ensuite  le  roi  apaise  M.  d'Or- 
léans et  le  réconcilie  avec  M.  de  La 
Rochefoucauld,  273;  celui-ci  s'applique 
à  perdre  dans  l'esprit  du  rui  le  premier 
président  Harlay;  pouiquoi;  y  léussit, 
Il ,  22  ;  se  casse  le  bras  à  la  chasse  ; 
Félix  le  lui  racornmode,  273;  il  obtient 
la  survivance  de  la  charge  de  premier 
valet  de  la  garde- robe  du  roi  pour  le  Bis 
de  Bachelier,  titulaire;  son  amitié  pour 
le  père,  kkS;  il  obtient  un  brevet  de 
retenue  de  300  000  livres  sur  ses  charges 
aux  dépens  de  Sun  fils,  M.  de  La  Roclie- 
guyon  qui  les  a  en  survivance  depuis 
longtemps,  dis  ;  sa  querelle  ricficule  avec 
le  duc  de  Tresmes  pour  un  chtpeau  pré- 
senté au  roi,  V,  261  ;  comment  M.  de  La 
Rochefoucauld  gagne  l'affection  du  roi, 
IV,  373,  et  devient  le  confident  de  ses 
amours;  sa  liaison  avec  Mnies  de  Mon- 
tespan  et  de Thianges;  l'éloigné  pour  tou- 
jours de  Mme  de  Mainienon  ;  son  carac- 
tère; son  inimiiié  avecM.de  Louvois, 
3Ti;  réconciliation  forcée  entre  eux;  peu 
de  durée  de  celte  réconciliation  ,  malgré 
les  grandsBvaniages  que  M.  de  La  Roche- 
foucauld et  son  fils  y  trouvent,  374; 
sa  dureté  envers  ses  enfants  ;  son  aveu- 
gle abandon  à  ses  valets  dont  il  fait  la 
fortune;  par  quelle  sorte  d'esclavage  il 
achète  sa  faveur,  375;  sa  vie  sauvage  à 
la  cour,  378  ;  personne  ne  fut  moins  heu- 
reux que  lui  ;  son  humeur  difficile  et  en- 
vieuse ;  ses  amis  et  ses  valets  abusent  de 
sa  faveur;  sa  vue  s'affaiblit.  376;  il  suit 
le  roi  à  la  chasse  en  calèche  ;  ses  valets 
le  ciinfinent  au  Chenil  à  Versailles  oii  il 
finit  misérablement,  377;  reçoit  un  billet 
anon>me  atroce  centre  le  roi  et  vient  à 
Marly  le  présenter  à  Sa  Majesté;  est  fort 
mal  regu,  39 1  ;  va  uBVir  au  roi  sa  vais- 
selle d'argent;  comment  il  s'y  prend, 
393  ;  leponse  qu'il  reçoit  du  roi,  39'i  ;  sa 
prétention  au  sujet  de  la  gaide-robe  du 
nouveau  Dauphin  ;  M.  de  Beauvilliers 
l'emporte  sur  lui,  VII,  ii  et  suiv.;  ses 


prétentions  au  droit  de  (iréséance  comme 
duc  et  pair  sur  M.  de  Saint-Simon  ;  rai- 
son sur  lesquelles  il  les  tonde  réfutées 
par  ce  dernier,  59  et  suiv.;  à  force  de 
plaintes  et  de  larmes  ii  obtient  du  roi 
des  lettres  patentes  qui  donnent  le  nom 
et  le  rang  de  duc  de  La  Rocheguyon  au 
comte  de  Durtal  son  pelit-fils, cadet  du  duc 
de  La  Rocheguyiin  ;  ubiient  ensuite  que 
son  autre  petit-fils,  l'abbé  de  La  Roche- 
foucauld, aine  du  duc  de  La  Rocheguyon, 
sera  mandé  par  Sa  Majesté  pour  qu'elle 
l'engage  à  opter  entre  l'état  ecclésias- 
tique et  l'état  séculier,  359;  il  obtient 
400  000  livres  pour  payer  ses  dettes,  VU, 
1 1  ;  il  meurt  à  73  ans  dans  sa  belle  mai- 
son du  Chenil  ;  sa  famille,  19;  son  exté- 
rieur, 20;  cause  de  sa  longue  faveur,  20; 
il  fut  dans  l'intimité  de  touies  les  maî- 
tresses du  roi,  excepté  de  Mme  de  Main- 
tenon  qu'il  ne  put  jamais  souffrir;  ses 
bonnes  qualités;  défauts  de  son  esprit, 

21  ;  il  fut  toute  sa  vie  livré  à  ses  valets; 
peu  de  cas  qu'il  faisait  de  sa  famille,  21  ; 
MM.  de  Chevreuï^e  et  de  Saint-Simon  le 
trouvent  un  jour  chez  lui  jouant  aux 
échecs  avec  un  de  ses  valets  en  livrée, 

22  ;  de  qui  il  est  regretté  ;  le  roi  se  trouve 
suulagé  de  sa  mort;  son  peu  d'esprit  fut 
le  principe  de  sa  fortune,  23;  il  ambi- 
tionna toujours  le  rang  de  prince  étran- 
ger qu'il  ne  put  jamais  obtenir  ;  il  envia 
les  autres  favoris  et  les  ministres,  23; 
trait  de  généro.'^ité  de  sa  part  en  pré- 
sence du  roi,  à  l'occasion  de  l'évêque  de 
Saint-Pons,  2%  ;  son  affection  et  sa  vé- 
néraiion  pour  M.  et  Mme  de  Liancourt, 
24;  caractères  opposés  de  ses  deux  fils 
qui  restent  toujours  unis,  24. 

LA  ROCHEFOUCAULD  (duc  de),  fils  du 
grand  veneur,  marie  son  fils  à  Mlle  de 
Toiras,  riche  héritière,  VII ,  330  ;  est 
reçu  duc  et  pair  au  parlement;  refuse  de 
protesier,  comme  le  premier  président 
le  lui  propose,  contre  le  jugement  rendu 
par  le  feu  roi  entre  lui  et  M.  de  Saint- 
Simon,  VIII,  199  etsuiv.;  reçniidu  régent 
toutes  les  pierreries  de  la  garde-robe 
qui  ne  sont  pas  de  la  couronne,  243; 
obtient  pour  son  fils  la  survivance  de 
grand  maiire  de  la  garde-robe,  XI,  23; 
son  attachement  à  la  famille  Je  Villeroy 
ne  l'empêche  point  d'être  très-souple  de- 
vant le  régent;  cause  de  son  désintéres- 
sement dans  les  affaires  de  la  Banque, 
XI,  326. 

LA  ROCHRFOUCAULD  (  cardinal  de), 
quelques  détails  sur  lui,  extraits  des 
Mémoires  inédits  d'André  d'Ormesson, 
IV,  453. 

LA  ROCHEFOUCAULD  (l'abbé  de),  on- 
cle de  M.del.aRocheloBcauld,est  pourvu 
de  toutes  les  abbayes  de  feu  l'abbé  de 
Marsillac;  son  goût  passionné  pour  la 


LAR 


—  235  — 


LAT 


chasse  l'ai  fait  donner  le  nom  d'abbé 
Tayaut,  l,  ikk;  il  meurt  à  7^  ans;  son 
amiiié  pnur  son  neveu  ;  son  caractère, 
IV,  253;  sa  passion  pour  la  chasse;  ses 
abbayes,  253. 

I.A  IIOCHEFOUCAULD  (l'abbc  de),  fils 
aîné  du  duc  de  I.a  Rocheguyon,  possé- 
dant plusdeeoooo  livres  de  renies  en  bé- 
iiétices,  ne  veut  jamais  entendre  parler 
d'entrer  dans  les  ordres,  VI,  357  ;  il  re- 
fuse de  quitter  le  petit  collet  et  déclare 
qu'il  demeurera  abbé  et  aîné,  pour  faire 
en  temps  et  lieu  ce  qui  lui  convient  da- 
vantage ;  précautions  de  sa  famille  à  ce 
sujrt;  conjinenl  il  les  supporte,  358; 
après  la  démission  qu'a  faite  son  père  du 
nom  et  du  rang  de  I.a  Hochesjuyon  en 
faveur  du  comte  de  Durtal  son  frère  ca- 
det, il  est  appelé  chez  le  roi  qui  l'engage 
à  opter  'l  finit  par  céder  à  ses  raisons  ; 
sa  famille  obtient  du  pape  un  bref  qui 
l'autorise  à  aller  à  la  guerre  en  conser- 
vant ses  bénéfices  ;  il  va  en  Hongrie  et 
meurt  en  arrivant  à  Bude  de  la  petite 
vérole  3j^  I\   il47. 

LA  ROGHKFOUCAULDfMUede), l'aînée 
des  sœurs  de  M.  de  ha  Rochefoucauld; 
son  esprit  ;  sa  vertu  ;  sa  mort,  VI,  190. 

LA  UOCHEFOUCAUI.D  (Mlle  de),  sœur 
du  duc  de  I.a  llochefoui  auld  favori  du 
roi,  meurt  à  8»  ans,  Idrt  considérée  dans 
le  monde  et  dans  sa  famille,  XII,  1 1. 

LA  ROCHEGUYON  (le  duc  de),  perd 
peu  à  la  mort  de  Monseigneur,  VI ,  80; 
il  se  démet  de  son  duché  en  faveur  de 
son  fils  cadet,  le  comte  de  Durtal,  dont 
il  conserve  néanmoins  les  revenus,  et 
obtient  à  cet  effet  des  lettres  patentes  du 
roi,  359;  prend  le  non;  de  La  Roehe- 
foucauld  à  la  mort  de  son  père  ;  son  ca- 
ractère; il  se  fait  porter  dans  le  cabinet 
du  roi.  ayant  la  goutte,  deux  jours  après 
la  mort  du  duc  de  La  Rochefoucauld,  VII, 
24  ;  vend  à  M.  de  Toulouse  la  charge  de 
grand  veneur;  reçoit  du  roi  12  000  li- 
vres de  pension,  25.  Voy.  La  Hoche- 
foucauld  (le  duc  de). 

LA  RONGERK  (Quaire-Barbes  de),che- 
valier  d'honneur  de  Madame;  sa  no- 
blesse; sa  belle  taille  ;  son  honnêteté, 
sa  mort,  III,  33. 

LA  ROQUE,  attaché  à  d'Antin,  est 
nommé  secrétaire  du  conseil  des  affaires 
du  dedans,  Vlll,  225. 

LARRÊ,  est  nommé  directeur  général 
des  troupes  en  Italie,  I,  139. 

LA  RUE  (le  P.  de),  jésuite  prèchanide- 
vant  le  roi  s'élève  conti e  la  doctrini-  des 
quiétistes,  I,  266  ;  il  passe  pour  nager 
entre  deux  eaux  dans  sa  société,  267  ;  est 
nommé  confesseur  de  la  ducliesse  de 
Bourgogne,  II,  96  ;  il  exhorte  cette  prin- 
ces.-e  malade  à  se  confesser,  VI,  229  ; 
sur  la  répugnance  qu'elle  lui  montre,  il 


va  lui  chercher  le  confesseur  qu'elle  de- 
sire  et  le  lui  amène,  229  ;  il  va  trouver  le 
roi  après  la  mort  de  cette  princesse,  253  ; 
est  nommé  Cdnfesseur  de  M.  le  duc  de 
Berry,  29'i;  fait  l'uraison  funèbre  de 
M.  le  Dauphin  et  de  Mme  la  Dauphice 
au  service  célébré  à  la  Sainte-Chapelle, 
297;  confesse  et  administre  M.  le  duc  de 
Berry  à  son  lit  de  mort,  VU,  52. 

LA  SALLE,  ancien  maître  de  la  garde-, 
robe,  s'ennuie  de  son  oisiveté  ;  son  ca- 
ractère ;  son  extraction  ;  son  grand- 
père  vendeur  de  sabots;  son  père  devient 
commandant  d'une  compagnie  de  gen- 
darmes, VI,  337  ;  La  Salle  sert  aussi  dans 
le  même  corps;  comment  il  devient 
maitre  de  la  garde-robe,  338  ;  pourquoi 
il  vend  cette  charge,  339;  puis  se  marie 
à  une  demoiselle  de  basse  Normandie, 

260. 

LASCARIS  ,  envoyé  du  roi  de  Sicile  à 
Madrid,  a  un  entretien  avec  Albéroni 
dans  lequel  il  lui  reproche  de  n'avoir 
pas  communiqué  au  roi  son  maître  ce 
qui  se  passerait  dans  les  négociations  de 
la  paix.  X ,  131  et  suiv.;  lui  et  les  autres 
ministres  de  Sicile  sont  inquiets  et  alar- 
més du  soupçon  qu'ils  ont  d'une  intelli- 
gence prochaine  du  roi  d'Espagne  avec 
l'empereur,  187. 

LASSAI,  fils  de  Montalais,  épouse  en 
troisièmes  noces  la  fille  naturelle  de 
M.  le  Prince  et  obtient  la  lieutenance 
générale  de  Bresse,  1, 189  ;  ses  deux  ma- 
riages précédents;  il  s'attache  et  plaît  à 
M.  le  Duc,  190  ;  marie  son  fils  à  sa  sœur  ; 
son  nom;  chanson  faite  sur  lui  par 
Mme  la  Duchesse,  V,  4i7;  Lassai  fils 
plaît  à  cette  princesse,  devient  publique- 
ment son  niaîiie  et  directeur  de  tou- 
tes ses  affaires,  (118;  que  devient  le  père; 
ses  filles,  dis  ;  le  fils  est  destiné  pour 
l'ambassade  en  Prusse,  VI,  409;  le  père 
marie  sa  fille  au  fils  de  M.  d'O  ;  Mme  la 
Princesse  fait  la  noce  chez  elle,  VII,  291  ; 
le  fils  chargé  particulièrement  de  faire 
les  honneurs  à  Chantilly  à  Mme  la  du- 
chesse de  Berry,  XI,  29,  30. 

LAS  TORRES  (le  comte  de^.estenvoyé 
avec  quinze  escadrons  eitrois  bataillons 
contre  les  révoltés  du  royaume  de  Va- 
lence, III,  230  ;  pourquoi  il  prend  le  parti 
de  retouriier  à  Madrid,  230;  est  fait  ca- 
pitaine général,  VI,  351 

LA  TOUANE  et  SAURION,  trésoriers 
de  l'extraordinaire  des  guerres ,  font 
banqueroute;  ils  sont  mis  à  la  Bastille; 
le  roi  prend  ce  qui  leur  reste  et  se 
charge  de  payer  les  dettes,  II,  210. 

LA  TOUR  (maison de),  originaired'Au- 
vergne,  ancienne  et  heureuse  engiandes 
successions  n'eut  et  ne  prétendit  jamais 
aucune  distinction  particulière  sur  les 
premières  maisons  de  celte  province,  III, 


LAT 


—  236  — 


LAT 


351  ;  Henri  de  La  Tour,  vicomte  de  Tu- 
renne,  est  le  premier  qui  ait  eu  des  pré- 
tentions chimériques  ;  Henri  IV  le  marie 
à  l'héritière  de  Sedan,  Bouillon,  Rau- 
couri  et  Jamelz  ;  à  la  mort  de  sa  femme, 
qui  ne  lui  laisse  point  d'enfants,  le  ma- 
réchal de  Bouillon  prétend  garder  tout 
ce  qu'elle  possédait;  Henri  IV  soutient 
son  usurpation,  352;  marié  en  secondes 
noces  à  une  fille  du  prince  d'Orange,  le 
maréchal  sejetie  dans  tous  les  complots  ; 
il  prétend  à  la  qualité  de  prince  souve- 
rain de  Sedan  ;  état  de  ses  prédécesseurs 
à  Sedan,  352  et  suiv.;  Sedan  ne  fut  ja- 
mais une  souveraineté,  353;  preuves, 
35(i,  Bouillon  ne  fut  jamais  une  souve- 
raineté, 355;  preuves  historiques,  356 
et  suiv.  ;  le  maréchal  est  repoussé  du 
banc  des  ducs  à  l'assemblée  des  nota- 
bles à  Rouen,  359;  il  prend  toujours 
dans  ses  titres  la  qualité  de  prince  sou- 
verain de  Sedan  et  de  duc  souverain  de 
Bouillon,  360;  son  fils,  le  duc  de  Bouil- 
lon, obtient  par  le  crédit  de  Mazarin,  en 
échange  de  Sedan  et  de  Bouillon,  le 
comté  d'Évreux  et  les  duchés  d'Albret  et 
de  Chàteau-ThieBTy  avec  la  dignité  de 
duc  et  pair,  et  le  rang  nouveau  des  prin- 
ces étrangers  en  France  ;  le  comté  d'Au- 
vergne est  compris  dans  cet  échange;  il 
commence  à  être  prince  en  Italie  avant 
de  l'être  en  France,  361  ;  M.  de  Turenne 
achève  le  mariage  d'uDe  des  nièces  de 
Mazarin  avec  le  duc  da  Bouillon,  son 
neveu,  36i  ;  obtient  pour  lui  la  charge 
de  grand  chambellan,  et  se  fait  nommer 
lui-même  colonel  général  de  la  cavale- 
rie, 361  ;  pour  prix  de  ses  services,  il  est 
nommé  maréchal  général  des  camps  et 
armées  de  France,  362;  il  quitte  le  titre 
de  maréchal,  reprend  celui  de  vicomte 
de  Turenne  et  signe  tout  court  Turenne 
ou  Henri  de  La  Tour;  obtient  de  nou- 
veaux privilèges  pour  la  vicomte  de  Tu- 
renne, 363  ;  obtient  en  outre  du  roi  que 
sa  maison  conservera  le  monseigneur 
des  secrétaires  d'Etat,  363;  marie  le 
comte  d'Auvergne,  son  neveu,  àl'unique 
liérilière  duprince  Hohenzollern  ;  lui  fait 
accorder  les  survivances  de  colonel  gé- 
néral de  la  cavalerie  et  de  gouverneur 
de  Limousin;  iiblient  pour  son  troisième 
neveu  le  cardinalat  et  Id  charge  de  grand 
aum6nier,  364;  au  milieu  de  ses  splen- 
deurs, il  éprouve  quelques  déplaisirs; 
les  honneurs  qu'il  reçut  après  sa  mort 
n'eurent  aucun  rapport  à  sa  naissance; 
ils  furent  la  rocumpenae  de  ses  vertus 
militaires,  3b5:  à  quel  dessein  le  nom 
d'Auvergne  fut  ajouté  au  nom  de  La  Tour 
du  vivant  des  deux  frèies,  le  maréchal 
de  Bouillon  et  le  vicomte  de  Turenne; 
prétentions  du  cardinal  de  Bouillon  à  cet 
égard,  365;  ou  présente  à  ce  cardinal  un 


vieux  cartulairo  de  l'église  de  Brioude 
qui  fait  descendre  la  maison  de  La  Tour 
des  anciens  comtes  d'Auvergne,  cadets 
des  ducs  de  Guyenne;  Baluze  fait  en 
même  temps  une  généalogie  de  cette 
maison  qui  établit  les  mêmes  preuves, 
366;  conduite  artificieuse  du  cardinal 
pour  tirer  parti  de  ces  deux  ouvrages, 
367;  ses  alarmes  lorsqu'il  voit  que  la 
fourberie  va  éclater,  368  ;  après  la  con- 
damnation de  de  Bar,  fabricateur  du 
cartulaire,  il  demande  au  chancelier  et 
obtient  la  permission  de  faire  imprimer 
l'Histoire  de  lamaison  d'Auvergne,  368; 
maiiages  de  la  maison  de  La  Tour  pour 
se  fortifier  au  dehors,  XI,  i^k  et  suiv. 

LA  TOUR  (le  P.  de),  oratorien  ;  son 
extérieur;  ses  qualités;  ses  sermons  et 
ses  directions  le  rendent  célèbre;  il  est 
haï  des  jésuites  et  de  Saint-Sulpice;  de- 
venu confesseur  de  Mme  de  Caylus,  il 
lui  fait  changer  de  conduite,  III,  i55; 
éloge  que  fait  le  roi  du  P.  de  La  Tour , 
156:  soins  que  ce  père  se  donne  pour 
empêcher  Pontchartrain  fils  d'abandon- 
ner les  affaires,  après  la  mon  de  sa 
femme,  détails  à  ce  sujet,  IV,  i62. 

LA  TOUIl-MURAT,  branche  de  la  mai- 
son de  La  Tour-Bouilion  que  celle-ci  ne 
voulut  jamais  reconnaître,  parce  qu'elle 
était  demeurée  pauvre;  preuves  généalo- 
giques de  cette  alliance,  X,  4oo  et  suiv. 
Le  comte  de  La  Tour  épouse  la  fille  de 
Sainctot,  introducteur  des  ambassadeurs, 
W2. 

LA  TRÉMOILLE  (maison  de),  sa  pré- 
tention sur  Naples;  digression  à  ce  sujet, 
IV,  65  et  suiv. 

LA  TRÉMOILLE  (la  duchesse  de), 
meurt  fort  jeune  et  fort  jolie  ;  sa  nais- 
sance, IX,  266. 

LA  TRÉMOILLE  (M.  de),  marie  son 
fils  unique  à  Mlle  de  La  Fayette,  petite- 
fille  de  la  célèbre  Mme  de  La  Fayette  ; 
grand  mariage  fait  par  les  La  Trénioille 
en  1648;  avantages  qu'ils  en  retirent,  III, 
257  ;  il  profite  de  la  colère  que  Madame 
témoigne  du  mariage  de  son  frère,  le 
prince  de  Talmont,  pour  obtenir  du  roi 
le  tabouret  pour  sa  belle-sœur,  IV,  72; 
comment  il  apprend  au  roi  le  passage  de 
l'Escaut  par  les  ennemis,  262;  il  meurt 
à  54  ans;  son  peu  d'esprit;  son  carac- 
tère; sa  droiture;  sa  politesse,  384. 

LA  TliÈMOILLE  (la  duchesse  de),  fille 
unique  du  ducde  Créqui,  meurt  à  50  ans; 
son  extérieur,  son  caractère,  IV,  29;  elle 
avait  manqué  épouser  le  duc  d'York  de- 
puis Jacques  II;  pourquoi  elle  ne  peut 
épouser  le  fils  du  maréchal  de  Crequi  son 
oncle,  29. 

LA  TREMOILLE  (l'abbé  de),  frère  de 
la  princesse  des  llrsins,  est  fait  cardinal, 
III,  184;  son  extérieur;  sa  débauche;  son 


LAU 


—  237  — 


LAU 


genre  d'esprit,  J86;  il  va  à  Rome  où  il  est 
fait  auditeur  pour  la  France;  se  brouille 
avec  sa  sœur  Mme  des  Ursins,  187;  prend 
parti  contre  elle  pour  le  cardinal  de 
Bouillon  ;  s  enfuit  à  Naples  de  peur  d'être 
arrête,  i87;  se  raccommode  avec  sa  sœur; 
revient  à  Kfime;  y  vit  dans  le  dernier 
mépris;  comment  il  devient  cardinal, 
188;  sa  promotion,  238;  il  recroît  laper- 
mission  du  roi  de  porter  le  collier  de 
l'ordre.  IV,  242;  est  nommé  abbé  de 
Saint-Etienne  de  Caen,  V,  S'il;  puis  ar- 
chevêque de  Cambrai ,  X ,  23  ;  meurt 
à  peu  près  banqueroutier,  malgré  ses 
pensions  et  ses  riches  bénéfices;  nou- 
veaux détails  sur  son  caractère  ,  XI  , 
240. 

LAUBANIE,  passe  le  Rhin  dans  de  pe- 
tits bateaux  et  emporte  la  ville  de  Neu- 
bourg  l'épée  à  la  main,  II,  396;  obtient  le 
gouvernement  de  Landau,  III,  24:  défend 
cette  place  avec  courage;  capitule  après 
y  avoir  perdu  les  deux  yeux,  J2y;  obtient 
du  roi  une  pension  de  36  000  livres,  129  ; 
meurt  peu  de  temps  api  es,  288. 

LAULLEZ,  major  des  gardes  du  corps 
du  roi  d'Espagne  et  lieutenant  général; 
son  origine;  son  extérieur  ;  comment  il 
entre  dans  la  familiarité  du  roi  ;  il  est 
envuyé  en  France  oîi  il  reçoit  le  carac- 
tère d'ambassadeur;  de  qnel  secours  il 
est  à  M.  de  Saint-Simon  pour  son  am- 
bassade en  Espagne,  XII,  31  ;  il  meurt 
capitaine  général  de  l'île  Majorque,  31  ; 
il  tait  au  roi  la  demande  de  Mlle  de  Beau- 
jolais pour  l'infant  don  Carlos;  détails  à 
ce  sujet,  XIII,  13. 

LAUNAY,  lieutenant  de  roi  à  la  Bas- 
tille en  tst  nommé  gouverneur,  XI, 
(i4. 

LAURA  f  .onna  Piscaiori),  nourrice  de 
la  reine  d''^-spagne,  paysanne  du  pays  de 
Parme;  déifient  azafeta  de  la  reine;  son 
genre  d't.-prit;  son  caractère;  elle  re- 
garde AUii^roni  comme  son  ennemi ,  XI, 
217;  gai;née  par  l'argent  du  régentet  par 
l'intrigue  de  l'abbé  Dubois ,  elle  ose  l'at- 
taquer auprès  de  la  reine  et  par  elle  au- 
près du  roi;  réussit  à  le  perdre,  2J 8; 
ascendant  qu'elle  sut  conserver  sur  la 
reine;  intéressée  mais  point  méchante  ; 
ce  qu'était  son  mari,  XII,  204. 

LAUTKEC,  reçoit  une  grande  blessure 
en  faisant  une  retraite  et  meurt  peu  de 
jours  après  à  Brescia,  III,  i47;  son  éloge, 
147. 

LALTREC,  fils  d'Ambres,  se  marie 
à  la  tille  cadette  du  premier  président 
Mesmes  ;  portrait  des  deux  époux,  VII, 
330. 

LAUZUN,sa  folie  de  n'avoir  pas  épousé 
Mademoiselle  dès  qu'il  en  eut  la  permis- 
sion du  roi  lui  devint  fatale,  I,  26  ;  sa 
prison  à  Pignerol  ;  à  quelles  conditions 


il  en  Port ,  il  revient  à  la  cour  après  les 
grands  services  qu'il  a  rendus  à  la  reine 
d'Angleterre  et  au  prince  de  Galles  ;  son 
deuil  à  la  mon  de  Mademoiselle  déplaît 
au  roi.  ?7  ,-  il  demande  la  fille  eadette  dii 
maréchal  de  Lurges  en  mariage  et  l'ob- 
tient au  grand  déplaisir  de  la  maréchale, 
I57etsuiv.;  ce  mariage  ne  trouve  que 
des  censeurs,  158  ;  ses  plaintes;  ses  ca- 
prices ;  sa  jalousie;  il  fait  sortir  sa  femme 
de  la  maison  de  son  père  et  lui  en  donne 
une  nouvelle;  renvoie  tous  ses  domes- 
liques  ,  209  ;  tour  plaisant  qu'il  joue  à 
M.  de  Tessé  au  camp  de  Compiègne, 
388  ;  il  initie  sa  femme  chez  Mme  du 
Maine;  dans  quelle  intention;  Mme  de 
Lauzun  .se  rend  nécessaire  à  cette  prin- 
cesse ,  II,  376;  pourquoi  elle  en  sort 
ensuite  pour  n'y  plus  rentrer,  377  ;  trait 
plaisant  de  malignité  de  M.  de  Lauzun 
contre  le  maréchal  de  Villeroy,  III,  I9t  et 
suiv.;  sa  joie  de  voir  son  neveu  l'abbé  de 
Belsunce  évêque  de  Marseille,  IV,  34i  ; 
tour  qu'il  joue  au  duc  de  Villeroy  et  à 
deux  ou  trois  autres  au  sujet  du  départ 
de  Torcy  pour  la  Hollande,  377  ;  bon  mot 
de  Lauzun  au  sujet  de  l'offre  de  la  vais- 
selle d'argent,  395  ;  autre  mot  plaisant 
au  sujet  des  costumes  du  chancelier  Voy- 
sin,  VII,  72;  il  meurt  à  90  ans  ;  son  al- 
liance et  son  habitation  avec  M.  de  Saint- 
Simon;  généalogie  de  sa  famille,  XIII,  66; 
son  portrait  physique  et  moral  ;  il  vient 
à  la  cour  sous  le  nom  du  marquis  de 
Puyguilhem  ;  y  est  produit  par  le  maré- 
ch-il  de  Grammont;  devient  favori  du  roi, 
67,  68;  par  son  indiscrétion  il  manque 
la  charge  de  grand  maître  de  l'artillerie, 
68  et  suiv.;  sa  témérité  pour  découvrir  la 
cause  de  cette  perte,  69;  autre  témérité 
envers  Mme  de  Montespan  ;  son  audace 
devant  le  roi  ;  il  casse  son  épée  en  sa 
présence;  belle  action  du  roi;  Puyguil- 
hem est  conduit  à  la  Bastille;  refuse 
d'abord  la  charge  de  capitainedes  gardes 
que  lui  fait  offrir  le  roi,  70;  l'accepte  en- 
suite, sort  de  la  Bastille  et  prête  serment 
de  sa  nouvelle  charge  ;  coniment  il  man 
que  son  mariage  avec  Mademoiselle;  es' 
lait  lieutenant  général;  son  amour  pour 
Mme  de  Monaco;  sa  jalousie,  71  ;  insulte 
qu'il  fait  à  cette  dame,  7i  ;  tour  plaisant 
qu'il  lui  joue,  7i  ;  en  1670,  il  commande 
toutes  les  troupes  que  le  roi  mène  avec 
lui  quand  il  va  visiter  les  places  de 
Flandre;  son  intelligence;  sa  galante- 
rie; sa  magnificence  en  cette  circon- 
stance, 72;  en  1671,  il  est  arrêté  ,  con- 
duit à  la  Bastille,  puis  à  Pignerol  où  il 
est  enfermé  sous  une  basse  voûte;  y 
tombe  malade;  ne  veut  se  confesser  qu'à 
un  capucin  auquel  il  lire  la  barbe  tant 
qu'il  peut  pour  s'assurer  qu'il  n'est  pas 
prêtre  supposé,  72,  73;  comment  il  com- 


LAU 


238  — 


LAV 


mimique  avec  le  surintendant  Fcuquet 
enfermé  aussi  à  Pignerol,  73;  haine  qu'il 
conçoit  pour  lui  et  pour  sa  (amille,  74; 
il  est  mené  aux  eaux  de  Bourbon;  y  vuit 
Mine  de  Montespan  ;  refuse  les  conditions 
qu'on  met  à  sa  liberté;  est  reconduit  à 
Pignerol,  75  et  suiv  ;  est  ramené  à  Bour- 
bon, y  revoit  Mme  de  Montespan  ;  con- 
sent à  tout,  est  envoyé  en  exil  à  An- 
gers, 75;  ce  qui  lui  reste  des  biens  de 
Mademoiselle;  celle-ci  obtient  au  bout 
de  quatre  ans  que  Lauzun  revienne  à 
Paris;  il  y  gagne  gros  au  jeu,  76;  de- 
mande au  roi  la  permission  d'aller  se 
promener  en  Angleterre;  y  est  reçu  avec 
diftinctinn  par  Jacques  II;  lors  de  la 
révolution  de  1688  il  amène  heureuse- 
ment à  Calais  la  rt-ine  d'Angleterre  et  le 
prince  de  Galles;  pour  ce  service  signalé 
rentre  dans  les  bonnes  grâces  du  roi  qui 
lui  donne  un  logement  à  'Versailles  et 
Marly,  76;  obtient  l'ordre  de  la  Jarre- 
tière; est  fait  lieutenant  général  de  l'ar- 
mée qui  passe  en  Irlande  pour  le  service 
du  roi  Jacques  ;  à  son  retour  est  t'ait  duc 
véritié,  77  ;  comment  il  vit  à  la  cour  jus- 
qu'à la  mort  du  roi;  tout  ce  qu'il  fait 
pour  se  remettre  en  commerce  sérieux  et 
intime  avec  le  roi,  77;  son  caractère 
extraordinaire  ;  l'ambition  empoisonne 
toute  sa  vie;  il  fut  très-bon  paient  et 
très-secourable,  78;  trait  de  folie  envers 
Mme  de  Lauzun  sa  femme  ;  lui-même  en 
fait  l'aveu  à  Mme  de  Saint-Simon  et  lui 
en  dit  la  cause,  78  et  suiv  ;  ses  traits 
mordants  pour  tout  le  monde,  les  seuls 
Grammont  exceptés,  80  ;  sarcasme  lancé 
à  M.  le  duc  d'Orléans  au  sujet  de  M.  de 
Beisunce.  évêque  de  Marseille,  80;  com- 
ment il  vit  avec  M.  de  Saii.t-Simon;  coup 
de  langue  qu'il  làclie  contre  lui,  80.  81  ; 
dans  une  malaoie  grave,  il  confond 
d'étonnement  le  curé  de  Saint-Sulpice  et 
le  duc  de  La  Force ,  et  se  moque  des 
deux,  81,  82;  dans  une  autre  maladie,  il 
se  moque  encore  d'une  manière  plus 
plaisante  de  sa  nièce  et  héritière  Mme  de 
Biron,  82,;  sa  robuste  santé,  Sun  grand 
appétit,  82;  scènes  avec  Mademoi- 
selle ;  ils  se  battent  et  se  séparent  puur 
ne  plus  se  revoir  ;  son  humeur  triste 
et  difficile  ;  sa  manière  de  raconter 
sans  suite,  83;  sa  conversation  con- 
trainte, 83;  sa  dernière  maladie  se  dé- 
clare par  un  cancer  dans  la  bouche,  83, 
ik  ;  comrnenl  il  se  prépare  à  la  mort;  ses 
dispositions  testamentaires;  ses  paroles 
à  M.  de  Bu'on;  il  est  enterré  aux  Petits- 
AuKUstins,  8%. 

LAUZUN  (  le  chevalier  de  ),  frère  du 
duc  de  Lauzun  qui  lui  donnait  de  quoi 
vivre  et  presque  toujours  mal  avec  lui, 
meurt  dans  l'obscurité;  ses  qualités;  ses 
»ices,  IV,  Ik. 


LA'VAL  (les  trois  maisons  de);  di- 
gression généalogique  sur  ces  trois  mai- 
sons qu'il  ne  faut  pas  confondre,  IV,  66 
et  siiiv. 

LAVAL  (  la  marquise  de  ')  meurt  à 
88  ans,  laissant  un  bien  prodigieux  à  son 
petit-fils,  évêque  de  Metz;  son  esprit;  son 
caractère,  V,  342. 

LAVAL  (  M.  de  ),  quoique  ayant  quitté 
le  service,  obtient  une  pension  de  6000 
livres;  pourquoi;  son  attachement  à 
M.  et  à  Mme  du  Maine,  IX,  ièk  ;  il]  pré- 
tend faussement  descendre  d'ime  du- 
chesse d'Anjou  reine  de  Naples  et  de  Si- 
cile, 164;  son  effronterie  à  ce  sujet,  I65; 
il  drape  à  la  mort  du  roi  sur  un  tonde- 
nient  évidemment  démontré  faux  ;  autre 
imposture  relative  à  la  préséance  de  sa 
maison  sur  le  chancelier  de  France,  169; 
sur  quel  lait  étrange  il  l'appuie,  170;  il 
est  mis  à  la  Bastille  comme  chef  d'é- 
meute, XI,  119;  interrogé  sur  les 
aveux  faits  par  Mme  du  Maine,  il  entre 
en  furie  contre  elle,  i46;  sort  de  la  Bas- 
tille enragé  contre  elle,  230;  épouse  la 
sœur  de  Turménies,  286. 

LAVAL  (le  comte  de),  maréchal  de 
camp,  épouse  la  sœur  de  l'abbé  de  Saint- 
Simoii,  XII,  3S2;  caractère  de  cette  de- 
moiselle, 382. 

LAVAL  (  l'abbé  de  ),  élevé  par  M.  de 
Fénelon  et  son  grand  vicaire,  est  nom- 
mé évêque  par  le  crédit  tuut-puissant  du 
P.  Tellier;  son  caractère;  cette  nomi- 
nation fait  concevoir  de  grandes  espé- 
rances pour  le  retour  de  M.  de  Cambrai; 
l'abbé  de  Laval  meurt  peu  de  temps  après 
avoir  été  sa(-ré,  VI,  402. 

LA  VaLLIÉKE  (M.  de)  épouse  une 
fille  du  duc  de  Noailles;  la  princesse  de 
Conii  fait  la  noce  en  sa  maison  dans  l'a- 
venue de  Versailles,  I,  376;  est  lait  pri- 
sonnier à  la  bataille  d'Hochstedl;  reçoit 
la  charge  de  commissaire  général  de  la 
cavalerie,  III,  129;  Mme  de  La  Vallière 
est  nommée  dame  du  palais  de  Mme  la 
duchesse  de  Bourgogne,  373;  M.  de  La 
Vallière  obtient  un  brevet  de  retenue  de 
150  000  livres  sur  son  gnuvernement  de 
Bourbonnais,  IV,  378  ;  il  perd  peu  à  la 
mort  de  Monseigneur,  et  à  tout  à  gagner 
auprès  de  la  Dauphine  :  caractère  de  sa 
femme,  VI,  79;  vend  à  M  de  Chàtillon 
sa  charge  de  mestre  de  camp  général 
delà  cavalerie,  VIII,  337;  est  fuit  duc 
et   pair    à    la    majorité   du    roi,    XIII, 

22. 

LA  VALLIÈRE  (  la  marquise  de  ) , 
veuve  du  fière  de  la  maître  ;.-o  du  roi; 
ancienne  dame  du  palais  de  la  reine; 
son  caractère;  elle  est  toujours  recher- 
chée ;  et  toujours  aimée  du  roi  ;  sa  mort, 
IV,  8. 

LA  VALLIËBE  (  Mme  de  ),  meurt  aux 


LAY 


—  239  — 


LAY 


Carmélites  de  la  rue  Saint-Jacques,  V, 
303;  sa  pénitence  de  corps  ei  d'esprit, 
cause  de  sa  mon,  304. 

LAVAKDUN  (  M.  de  ),  lieutenant  géné- 
ral en  Bretagne,  meurt  à  55  ans  de  la 
goutie  et  de  la  gravelle;  son  ambassade 
à  Rome;  ses  deux  mariaiies;  sa  corpulen- 
ce, son  esprit;  sou  avarice,  son  intem- 
pérance, II,  3!il. 

La  VAKENNE,  portemanteau  de  Hen- 
ri IV,  sert  ce  prince  dans  ses  plaisirs  et 
dans  ses  affaires;  se  retire  à  la  Flèche 
vieux  et  fon  riche;  une  pie  cause  sa 
mort;  anecdote  à  ce  sujet,  I,  3i4. 

LA  VAUr.UYON  (M.  de)  se  tue  de 
deux  coups  de  pisiolet;  ses  noms;  son 
portrait;  ses  talents  agréables;  sa  liai- 
son avec  Mme  de  Beauvais,  i,  69;  il  de- 
vient courtisan  par  sa  protection  et  s'in- 
sinue chez  les  niinisires;  est  l'ait  ambas- 
sadeur, conseiller  d'État,  chevalier  de 
l'ordre;  épouse  la  fille  de  Saint-Maigrin; 
prend  le  nom  de  comte;  comment  il  de- 
vient pauvre  ;  il  donne  une  première 
marque  de  folie  chez  Mme  Pelot,  70; 
puis  à  M.  de  Courtenaj  qu'il  attaque  en 
duel,  70  ;  tous  les  deux  sont  conduits  à 
la  Bastille  par  ordre  du  roi,  et  sortent  de 
prison  au  bout  de  7  à  8  mois.  7i  ;  La 
Vauguyon  donne  une  auire  preuve  de 
dérangement  d'esprit;  le  roi  lui  permet 
de  reparaître  à  la  ceur,  7j  ;  la  mort  de 
sa  femme  achève  de  lui  tourner  la  tête, 
72. 

LA  VÉRE  (  le  marquis  de  ) ,  lieute- 
nant-colonel et  offic'er  général ,  quitte 
le  service  d'Espagne;  pourquoi,  VIII, 
371. 

LAVIENNE,  baigneur  à  Paris,  devient 
un  des  quatre  valets  de  chambre  du  roi; 
par  quel  moyen;  son  caractère  brutal  et 
franc;il  découvre  au  roi  queM.  du  Maine 
est  la  cause  de  la  retraite  de  M.  de  Vau- 
demont;  qu'il  a  refusé  d'attaquer,  I,  ni; 
suite  de  cette  découverte,  171;  portrait 
physique  de  Lavienne  ;  son  caractère, 
319;  il  meurt  à  80  ans,  V,  Z'i'i. 

LA  VIEUVILLE,  meurt  étant  sur  le 
point  de  se  marier;  il  laisse  un  grand 
héritage  à  Mme  Senozan  sa  sœur,  VII , 
97. 

LA  VIEUVILLE,  épouse  en  troisièmes 
noces  la  veuve  de  Breteuil,  conseiller  au 
parlement,  VIII,  388. 

LA  VIEUVILLE  (Mme  de)  est  nommée 
dame  d'aiours  de  la  future  duchesse  de 
Berry,  V,  28'i;  comment  elle  est  reçue 
par  le  roi  et  les  princc'-ses;  sa  naissance, 
289;  son  premier  éiat;  son  mariage;  son 
caractère;  son  mari,  290;  premier  nom 
des  La  Vieuville;  leur  ori'-'ine;  leur  for- 
tune, 291  ;  Mme  de  La  Vieuville  meurt 
d'un  cancer  au  sein  qu'elle  a  caché  jus- 
qu'à deux  jours  avant  sa  mort,  VIII,  212. 


LA  VIEUVILLE  (le  bailli  de)  est  nom- 
mé à  l'ambassade  de  Naples,  VI,  337;  ii 
meurt  de  l'opération  de  la  pierre  et  es; 
universellement  regretté;  son  caractère, 
VII,  tkk. 

LAVOCAT,  mp.ître  des  requêtes,  frère 
de  Mme  de  Pomponne,  riche  et  amoureux 
des  plus  gi'andes  dames,  en  éprouve  des 
tours  horribles;  son  extérieur;  sa  mort, 
II,  69  et  suiv. 

LA  VRILLIÈRE,  fils  de  Chàteauneuf , 
secrétaire  d'Etat,  se  sert  de  la  princesse 
d'Harcourtet  du  crédit  de  Mme  de  Main- 
tenon  pour  obtenir  la  charge  de  son 
père  aussitôt  après  sa  mort  et  la  main  de 
Mlle  de  Mailly  :  son  extérieur,  II,  91  ; 
cnlère  de  Mlle  ae  MaiUy  de  se  voir  ma- 
riée à  un  petit  bourgeois  ,  92  ;  leurs  fian- 
çailles; leur  mariage;  M.  de  La  Vrillera 
reçoit  du  roi  la  charge  de  greffier  de 
l'ordre,  lOi  ;  il  brigue  la  charge  de  sur- 
intendant des  bâtiments,  IV,  136  ;  com- 
ment l'espoir  qu'il  a  de  l'obtenir  est 
trompé,  137;  li.  mort  de  Monseigneur  lui 
présage  un  triste  avenir,  VI,  82;  il  se 
charge  de  proposer  au  roi  un  règlement 
qui  rende  le  gouvernement  de  Blaye, 
appartenant  à  M.  de  Saint-Simon,  indé- 
pendant du  gouverneuient  de  Guyenne, 
377;  il  dresse  ce  projet  de  règlement 
avec  M.  du  Maine  et  le  rapporte  au  roi 
qui  l'approuve,  379  et  suiv.;  il  vend  sa 
charge  de  greffier  de  l'ordre  au  président 
Lamoignoii,  VII,  1 1;  est  nommé  secrétaire 
du  conseil  de  régence,  VIII,  229;  son  ca- 
ractère, 229;  il  sollicite  M.  de  Saint-Si- 
mon de  demander  pour  lui  au  régent 
voix  au  conseil  de  régence,  et  l'obtient, 
337;  après  la  mort  de  la  duchesse  de 
Berry,  il  va  mettre  les  scellés  dans  les 
maisons  de  cette  princesse,  XI,  143;  il 
présente  au  roi  la  dépuiation  des  états 
de  Languedoc,  au  préjudice  de  Maille- 
bois,  un  des  lieutenants  généraux  de 
cette  province,  i5i;  dépêciie  un  courrier 
à  Reims  à  M.  de  Mailly  pour  le  prévenir 
des  ordres  qu'il  va  recevoir  et  l'exhorter 
à  s'y  soumettre,  208  ;  comment  il  est 
dupe  de  l'al.be  Dubois  et  du  régent,  210 
et  suiv.;  excité  par  sa  femme,  il  travaille 
secrètement  à  se  faire  déclarer  duc  et 
pair,  XIII,  38;  en  parle  au  cardinal  Du- 
bois, puis  à  M.  le  duc  d'Orléans,  39,  40  ." 
est  tourné  en  riilicule  par  le  public  pour 
cet.te  prétention,  42;  va  trouver  M.  de 
Saint  -Simon  pour  le  prier  de  ne  pas  lui 
être  contraire,  42;  son  indiscrétion; 
son  dépit;  ses  menaces  contre  ceux  qui 
s'opposent  à  son  élévation,  43;  com- 
ment il  échoue  dans  son  entreprise,  43; 
averti  de  l'apoplexie  d"  M.  le  duc  d'Or- 
léans, il  court  l'apprendre  au  roi  et  à 
J'évèque  de  Fréjus,  puis  à  M.  le  Duc,  87  ; 
il  propose  à  M.  de  Frcjus  de  faire  prè- 


LAV 


?.kO  — 


LEB 


ter  sur-le-champ  devant  le  roi  à  M.  le 

Duc  le  serment  de  premier  minisire,  87; 
va  faire  visite  à  Mme  de  Saint-Simon 
qu'il  siandalise  par  son  ingratitude , 
90. 

LAVUU.MÈRE  (Mme  de),  fille  de 
Mme  de  MaïUy,  lait  la  conquête  de 
Naiigis;  la  jalousie  l'éclairé  sur  les  sen- 
timents que  la  duchesse  de  Bourgogne 
a  pour  son  amant;  elle  veut  le  lui  dis- 
puter et  l'emporter  sur  elle,  III,  117; 
ses  douleurs  et  son  humeur  tourmen- 
tent Nangis,  118;  peur  que  lui  cause  la 
jalousie  de  iUaulevrier;  ses  propos  contre 
lui,  119;  elle  rend  Schaub  amoureux 
d'elle,  lui  fait  confidence  de  ses  vues 
pour  le  duché-pairie  et  du  besoin  qu'elle 
a  de  la  protection  du  roi  d'Angleterre, 
XIII ,  38  ;  moyen  concerté  entre  eux 
pour  faire  réussir  l'afl'aire,  39  et  suiv. 

LAW,  Écossais,  grand  joueur  et  grand 
combinattur,  vient  en  France,  peu  avant 
la  mort  du  roi;  entretient  plusieurs  fois 
M.  le  duc  d'Orléans  de  --anque,  de  com- 
merce, de  finances,  etc.;  est  adressé  à 
Desmarets;  se  lie  avec  l'abbé  Dubois; 
après  la  mort  du  roi,  propose  au  régent 
desplans  de  linai)res,VIll, 393;  explique 
dans  une  assemblée  de  finances  et  de 
commerce  le  plan  de  banque  qu'il  se 
propose  d'établir,  393;  ce  plan  est  adopté 
par  le  conseil  de  régence  et  enregistré 
au  parlement,  395;  il  rend  plusieurs 
visites  à  M.  de  Saint-Simon,  395;  son 
but  en  se  liant  avec  lui,  396  ;  procès- 
verbal  du  conseil  extraiTàinaire  de  fi- 
nances tenu  le  i't  octobre  1715,  pour 
l'institution  de  sa  banque,  kSi  ;  se  rap- 
proche davantage  de  l'abbé  Dubois,  IX, 
393;  ressource  qu'il  lui  fournit,  39'i; 
ses  démêlés  avec  le  duc  de  Nuailles  con- 
cernant les  finances,  39i;  il  travaille  à 
le  perdre  auprès  du  régent  en  s'adres- 
sant  au  maréchal  de  Villerov  et  à  M.  de 
Saint-Simon,  395;  il  se  rend  à  la  confé- 
rence de  la  Roquette  ob  se  trouvent  le 
régent ,  le  chancelier  et  le  duc  de 
Noailles  ;  il  y  persuade  si  bien  le  prince 
que  celui-ci  s'abandonne  tout  à  lui  pour 
les  finances,  396;  se  plaint  souvent  à 
M.  de  Saint-Simon  des  chagrins  et  des 
peines  que  lui  donnent  le  chancelier  et 
le  duc  de  Noailles;  découvre  au  régent 
leurs  manèges,  404;  s'unit  à  l'abbé 
Dubois,  au  garde  des  sceaux  et  à  M.  le 
Duc  pour  réprimer  les  entreprises  du 
parlement,  X,  297;  danger  dont  il  est 
menacé  parle  parlement;  il  a  ordre  du 
roi  de  se  rendie  chez  M.  de  Saint-Simon 
avec  le  duc  de  La  Korce  et  Fagon,  pour 
aviser  ensemble  sur  ce  qu'il  y  a  i  faire, 
299;  sa  frayeur;  de  lavis  de  M.  de 
Saint-Simon  il  se  retire  au  Palais-'-lloyal, 
299;  retourne  chez  lui;  changement  de 


!  résolution  à  son  égard  par  le  parlement, 
358  ;   le  conseil  des   finances  le  gène, 
,  XI,  27  ;  sa  banque  est  déclarée  royale, 
;  38;  il  fait  merveille  avec  son  Mississipi; 
i  est  assiégé  chez  lui  de  su|ipliants  et  de 
soupirants;  presse  en  vain  M.  et  Mme  de 
Saint-Simon    d'en    recevoir    sans   qu'il 
!  leur  en  coûte  rien  et  sans  qu'ils  s'en 
;  mêlent,  121  ;  propose  au  régent  de  rem- 
!  bourser    avec    son    papier    toutes    les 
j  charges  du  parlement,  155;  engouement 
I  général  qui  fait  que  l'on  adojite  des  me- 
!  sures  réglementaires,  i79;  les  succès  de 
i  sa  banque  lui  inspirent  le  désir  de  s'é- 
j  lever  plus  haut,  i8i  et  suiv.;  est  converti 
par  l'abbé  Tencin ,  183;   achète  l'hôtel 
[  Mazarin  et  la  maison  du  comte  de  Tessé 
i  pour  y  mettre  sa  banque,  185;  ses  dé- 
!  mêlés  avec  d'Ai  genson  ;  il  est  déclaré 
I  contrôleur  général  des  finances,  233; 
!  comment  il  est  traité  par  le  prince  de 
i  Conti,  235;  il  obtient  du  régent  que  son 
j  fils  danse  au  ballet  du  roi;  grande  rii- 
j  meur  dans  le  public  à  ce  sujet,   236; 
!  son  système  de  finances  touche  à  sa  tin; 
I  pourquoi,  254  et  suiv.;  moyens  violents 
;  employés  pour  le  soutenir;   ses  suites 
1  funestes,  255  et  suiv.;  exécutions,  con- 
fiscations, 257;  Law  devient  odieux  à 
cause  des  enlèvements  d'hommes  faits 
j  pour  le  Mississipi,  284  ;  un  arrêt  du  con- 
j  seil  d'État  qui  réduit  les  actions  du  Mis- 
!  sissipi  et  les  billets  de  banque  met  au 
grand  jour  le    désordre  des  finances; 
l'arrêt    est    presque  aussitôt  révoqué; 
pourquoi,  301  et  suiv.;  dans  quelle  situa- 
tion se  trouve  Lavy,  302  ;  il  est  décliargé 
de  l'emploi  de  contrôleur  général;  des 
Suisses  sont  mis  chez  lui  pour  empê- 
cherqu'il  ne  lui  arrive  quelque  mal,  3o4  ; 
voit  le  régent  en  secret:  travaille  en- 
suite avec  lui,  304;  il  est  envoyé  avec  le 
chevalier  Conflans  à  Fresnes  pour  en- 
gager le  chancelier  à  venir  reprendre 
les   sceaux,  309;  danger  qu'il  court  en 
allant  au  Palais-Royal;  son  carrosse  est 
attaqué  à  coups  de  pierres,  sa  maison 
menacée,  319;  il    part  secrètement,  est 
arrêté    à  Maubeuge,    puis   relâché  par 
ordre;  parcourt  l'Allemagne;  se  retire 
h.  Venise;  sa  femme  ou  soi-disant  telle 
l'y  suit,  349;  caractère  de  l'un  et  de 
l'autre;  son  savoir  en  fait  de  calcul,  350; 
sa  banque,  sa  vie  sage  et  modeste  à 
Venise;  sa  mort,  350,  351  ;  conseil  de  ré- 
gence curieux  sur   les   finances  et    la 
sortie  de  Law  du  royaume,  352. 

LEACKE  (le  chevalier),  commandant  la 
flotte  anglaise,  soumet  l'île  Minorque  et 
Port-Malion  au  parti  de  l'anhiduc,  IV, 

171. 

LE  BLANC,  est  nommé  intendant 
d'Auvergne,  lU,  83;  passe  à  l'inten- 
dance d'Ypres,  IV,  144;  est  iioinuie  lu- 


LED 


241  — 


LÉG 


tendant  de  frontière  pour  les  vivres, 
étapes,  fourrages,  etc.,  VIII,  222;  son 
calact^re,  222;  est  nommé  secrétaire 
d'Ëlat  de  la  gueire,  XI,  29;  sa  réponse 
à  l'ambassadeur  Cellamare  qui  vient  lui 
redemander  un  paquet  de  lettres  qu'il 
avait  envoyé  en  Espagne;  il  le  reconduit 
dans  son  hôtel  avec  l'abbé  Dubois,  50; 
tous  deux  visitent  ses  bureaux  et  ses 
/;assettes  et  y  mettent  les  scellés,  50  ; 
son  entière  dépendance  de  l'abbé  Du- 
bois dans  l'affaire  de  M.  et  de  Mme  du 
Maine,  96;  pourquoi  il  encourt  la  haine 
de  Mme  de  Prie  qui  travaille  à  le  perdre, 
XII  ,  431;  pourquoi  le  cardinal  Dubois 
veut  l'éloigner,  431;  par  quelles  qualités 
il  plaît  à  M.  le  duc  d'Orléans,  432;  on 
veut  le  rendre  responsable  du  désordre 
cil  le  trésorier  de  l'extraordinaire  des 
guerres  a  mis  les  affaires,  432  et  suiv.; 
il  a  ordre  de  donner  la  démission  de  sa 
charge  et  d'aller  à  vingt  lieues  de  Paris; 
regrets  publics  que  cause  sa  disgrâce, 
XIII,  29. 

LE  BLANC,  frère  du  secrétaire  d'État 
et  curé  de  Dammartin  est  nommé  évêque 
d'Avranches,  XI,  181. 

LE  BRUN,  manant  provençal,  vient  à 
Versailles  avec  un  remède  qui  guérit, 
dit-il,  de  la  gantjrène:  en  fait  prendre 
au  roi  qui  éprouve  un  mieux  momen- 
tané, VIII,  71  ;  comment  il  traite  le  mé- 
decin Fagon,  71. 

LE  CAMUS  (le  cardinal),  sa  dignité 
l'enivre  et  lui  fait  perdre  la  tète  dans 
tout  ce  qui  le  regarde,  II,  197  ;  il  meurt 
à  76  ans;  son  esprit;  ses  débauches; 
son  impiété;  sa  pénitence;  comment  il 
devient  évêque  de  Grenoble,  IV,  59; 
puis  cardinal;  sa  conduite  en  cette  oc- 
casion offense  le  roi  ;  il  lui  est  défendu 
de  sortir  de  son  diocèse,  59;  va  à  Rome 
pour  l'élection  d'un  pape;  comment  il 
s'y  conduit;  il  tient  jusqu'à  la  fin  de  sa 
vie  au  régime  des  légumes;  intempé- 
rance de  sa  langue  ;  son  testament 
énorme  surprend  et  scandalise,  60. 

LE  CAMUS,  lieutenant  civil,  frère  du 
cardinal  Le  Camus,  meurt  en  1710  ;  ses 
bonnes  qualités;  sa  vanité,  V,  342. 

LE  COMTE  (le  P.),  jésuite,  est  nommé 
confesseur  de  Mme  la  duchesse  de  Bour- 
gogne, I,  217;  est  renvoyé  à  la  suite  de 
la  condamnation  de  son  livre  sur  les  cé- 
rémonies de  Confucius;  est  envoyé  à 
Rome  par  sa  société,  II,  96. 

LE  COMTE  (M.),   voy.  Comte  (M.  le). 

LECZINSKI  (Stanislas),  devient  roi 
dePoloj^ne,  III,  83;  est  couronné,  212; 
se  retire  dans  le  duché  des  Deux-Ponts, 
VII  ,  72;  manque  d'être  enlevé  par  un 
parti;  le  régent  lui  donne  un  asile  à  Weis- 
eembourgen  basse  Alsace,  IX,  274. 

LEDE  (le  marquis  de),  est  nommé  gé- 

Saint-Simon  xm 


néral  de  l'armée  d'Espagne  destinée 
pour  l'Italie,  X,  225  ;  débarque  en  Si- 
cile et  prend  Palerme,  234  ;  fautes  que 
lui  reprociie  Alhéroni  dans  celte  expédi- 
tion, 250;  il  entre  dans  Messine  sans  ré- 
sistance, 252;  abatidonne  son  camp  de 
Melazzo  aux  tniunes  impériales,  XI, 
131  ;  est  fait  grand  d'Espagne;  passe  en 
Afrique  avec  son  armée  ;  fait  lever  le 
siège  de  Ceuta;  reprend  Oran;  gagne 
plusieurs  victoires;  reçoit  l'ordre  de  la 
Toison  d'or,  34o;  grand  d'Espagne  son 
origine;  son  extérieur;  son  caractère, 
XII,  152. 

LE  DUC  (M.),  voy.  Duc  (M.  le). 

LÉE,  blessé  au  siège  de  Lille,  obtient 
l'expectative,  les  marques  et  la  pension 
de  grand'croix  de  Saint-Louis,  IV,  258. 

LEFEBVRE,  capitaine  dans  le  régiment 
de  Royal-Roussillon,  de  gardeur  de  co- 
chons parvient  à  ce  grade  à  force  de 
mérite,  I.  56. 

LF.GALL,  reçoit  ordre  du  maréchal  de 
Villars  de  surprendre  le  général  de  La 
Tour  ,  campé  près  de  Minderkingen  ; 
rencontre  l'ennemi,  combat  et  le  ren- 
verse dans  le  Danube,  II,  469;  est  fait 
lieutenant  général,  469. 

LEGANEZ  (le  marquis  de),  vient  sejus- 
titier  auprès  du  roi  sur  son  attachement 
à  la  maison  d'Autriche,  II,  381;  soup- 
çonné d'être  chef  de  deux  conspirations 
formées  contre  le  roi  et  la  reine  d'Es- 
pagne et  contre  les  Français  résidant  à 
Grenade  et  à  Madrid,  il  est  arrêté,  mené 
à  Pampelune,  puis  à  Bordeaux  et  en- 
fermé au  Château-Trompette,  111,  183; 
meurt  à  Paris  après  sa  prison  de  Vin- 
cennes,  V.  402. 

LE  GENDRE  ,  premier  chirurgien  du 
roi  d'Espagne,  est  aimé  du  roi  et  de  la 
reine;  son  genre  d'esprit,  XII,  198. 

LÉGISTES  (les\  sont  appelés  par  saint 
Louis  aux  assemblées  tenues  par  les  pairs 
et  les  hauts  barons,  pour  faciliter  les  ju- 
gements par  les  luniii'res  qu'ils  leur 
communiquaient.  Vil,  173;  quels  étaient 
ces  légistes:  ils  étaient  assis  sur  le 
marchepied  du  banc  oîi  se  plaçaient  les 
pairs  et  les  hauts  barons  ;  d'oii  leur  est 
venu  le  nom  de  conseillers,  173;  les 
rois  leur  donnent  ensuite  voix  délibéra- 
live  pour  les  affaires  contentieuses  qui 
ne  regardaient  point  les  affaires  majeu- 
res et  les  grandes  sanctions  de  l'Etat; 
174  ;  ils  assistent  au  parlement  quand  le 
roi  les  appelle  et  en  tel  nombre  qu'il 
veut,  174;  à  quelle  époque  les  commis- 
sions de  légistes- conseillers  devinrent 
des  offices  à  vie,  175;  monument  remar- 
quable de  l'état  des  légistes  séants  aux 
pieds  des  hauts  barons;  du  marche- 
pied oîi  ils  étaient  placés  ils  ont  fait  un 
banc,  et  de  ce  banc  ils  sont  montés  cv 

16 


LÉO 


—  242 


LES 


suite  aux  hauts  sièges,  excepté  lors  des  | 
lits  de  justice,  175  ;  premier  élai  des  lé- 
gistes, '228  ;  deuxième  eial  qui  cummeiiça 
sous  sailli  Louis  ,  228;  troi^iêuie  eut; 
ils  jugent  avec  le  peu  ue  nobles  et  d'ec- 
clesiastiqucs  qui  te  trouvent  aux  paile- 
menls,  228;  quatrièn.j  élal;  ils  juj^ent 
sans  eux  ,  mais  toujours  assis  sur  le 
marche  pied  des  nobles,  228;  cinquième 
élal  ;  ils  demeurent  seuls  membies  des 
parlements  et  seuls  juges  des  procès, 
229;  sixième  état,  quand  le  parlement 
fut  devenu  tixe  et  sédentaire  à  Paris. 
229;  septième  état,  lorsque  leurs  offices 
devinrent  vénaux,  puis  hérédiiaiies  ,  el 
que  les  auli  esparlernenis  du  royaume  fu- 
rent établis.  229.  Vuy.  Parlement. 

LÉGITIMAI  ION  (lettres  el  autres  actes 
de),  qui  élèvent  succt-ssiveinent  et  par 
degrés  les  enfants  du  roi  el  de  Mnie  de 
Montes|)an  à  la  capacité  de  poriei  la  cou- 
ronne par  Qroit  de  naissance,  VU  ,  8i  à 
89  ;  réflexions  sur  ces  actes,  89;  com- 
paraison entre  le  crime  de  lèse-ina- 
jeste  au  premier  chef,  qui  consiste  à 
attenter  à  la  vie  d'un  roi  et  celui  qui 
tend  à  détruire  dans  sa  racine  le 
droit  le  plus  saint,  le  plus  important 
le  plus  inhérent  à  la  nation  enlièie, 
92  et  suiv. 

LE  dllAND  (M.),  dénoniinalion  donnée 
au  grand  ecuyer  du  roi,  voy.  Arvia- 
(jnnc  et  Charles  de  Lorraine. 

LELOiNG  (leP.),  de  l'Oratoire,  niPiirt 
à  56  ans;  sa.  Bibliothèque  historique  . 
sa  Bibholheca  sacra  ,  XI,  kil. 

LL.VIOS  (le  comte  de;,  est  nommé  ca- 
pitaine d'une  des  deux  compagnies  es- 
pagnoles des  gardes  du  corps.  III,  29: 
est  arrêté  avec  son  épouse  pendant  qu'il 
se  rend  auiirès  de  l'archiduc,  285. 

LEMOS  Portugal  y  Castro  (le  conite  . 
grand  d'Espagne;  hi-tnriquesur  sa  mai 
son;  vice-rui  de  Sai'daigne  et  capitaine 
général  des  j;alères  à  ^'aples;  son  carac 
lère,  XII,  163;  qualités  de  sa  femme, 
163.  Vuy.  aussi   lufantado. 

LE  NORMAND  (l'ablie),  officiai  du  car- 
dinal de  Noailles,  est  chasse  honteuse- 
ment pour  des  trahisons;  est  iioiiini' 
évèqup  d  Evieux,  v,  340. 

LE  NÔTUE,  célèbre  par  ses  jardins, 
meurt  à  88  ans;  son  éloge.  11,  lOl  ; 
cou, ment  il  salue  le  pape  en  l'abordant; 
sa  repense  au  roi  sur  Mansan,  io2  ; 
son  opiniMii  sur  les  parterres,  102. 

l.ÊON  (le  prime  de),  tils  du  duc  de 
Holian,  devient  amoureux  d'une  comé- 
dienne niimméeKlorenLeisonextéricui'; 
son  caractère;  son  goût  pour  la  dé 
pense:  il  refuse  l'offre  que  lui  fait  son 
père  s'il  veut  renoncer  ii  la  comédienne, 
IV.  77  ;  ré.siste  aussi  au  roi  qu'il  gagne 
par  son  esprit  et  sa  souplesse;  devient 


furieux  quand  il  sait  Florence  enlevée  et 
mise  dans  un  couvent,  78;  son  mariage 
projeté  avec  la  tille  aiiiée  du  duc  de  Ko- 
quelaure  est  rompu  ;  pourquoi,  iki;  le 
prince  de  Léon  fait  consentir  Mlle  de 
koquelaure  à  un  mariage  secret  et  l'en- 
lève, 1^7  ;  leur  mariage;  lureur  des  deux 
familles  à  la  nouvelle  de  ce  mariage; 
leurs  démarches  pour  le  faire  annuler; 
le  roi  intervient,  et  fait  célébrer  de  nou- 
veau le  mariage  publiquement;  détails 
sur  cette  affaire,  148  et  suiv. 

LEuPOLD,  empereur  d'Allemagne  , 
fait  part  au  roi,  plus  de  trois  mois  après, 
du  mariage  du  roi  des  Koraains,  sou 
fils,  avec  la  seconde  fille  de  la  duchesse 
d'Hanovre,  11,  8;  refuse  les  proposi- 
tions que  lui  font  les  rois  de  France  et 
d'Angleterre  concernant  le  partage  de  la 
succession  de  la  monarchie  espajjnole, 
87:  fortifie  son  parti  en  Espagne  par  le 
moyen  de  la  reine  sa  belle-sœur,  88; 
déclare  à  la  France,  «.  l'Angleterre  et  à 
la  Hollande  qu'il  ne  peut,  durant  la  vie 
du  roi  d'Espagne,  entrer  en  aucun  traité 
touchant  sa  succession,  io6;  s'engage  à 
ne  piiint  envoyer  ae  troupes  dans  les 
Etats  de  l'Espagne,  107  ;  se  prépare  à  la 
guerre  ;  s'assure  de  la  maison  de  Bruns- 
wick et  gai^ne  celle  de  Brandebourg, 
1 12  ;  il  cheiclie  à  acheter  des  secours  de 
tous  côtés  ;  s'efforce  d'empêcher  que  le 
pape  donne  l'investiture  ne  Naples  et  de 
Sicile  au  nouveau  roi  d'Espagne;  dé- 
clare l'archiduc  roi  d'Espagne.  iii6;ôte 
la  présidence  du  conseil  ne  guerre  au 
comte  de  Mansfeld.  pour  la  donner  au 
prince  Eugène.  IIi.  i");  manque  être  sur- 
pris dans  un  château  par  les  mécontents 
de  Hongrie;  fait  apporter  à  Vienne  la 
couioniie  de  Hongrie  qui  est  à  l'res- 
bourg,  43;  tourne  toute  son  attention 
vers  la  Bavière,  78;  fait  avec  l'electrice 
un  accommodement  (jui  est  rejeté  par  les 
gouverneurs  des  places  de  Bavière  et 
par  la  cavalerie,  128;  sa  mon  ;  ses  en- 
fants; sa  laideur;  sa  simplicité;  il  sut 
régner  avec  une  grande  autorité,  178; 
moyens  qu'il  fit  servir  à  sa  politique,  179. 

L'e  PEI.LETlEK,  voy.  PAletier. 

LE  PHINCE  (M.),  vcy.  Prince  (M. le). 

LEUME  (ducs  de),  généalogie  de  cette 
maison  d'Espairne,  XII,  96. 

LESCALOPIEK,  intendant  de  Champa- 
gne, imagine  de  laire  réparer  les  che- 
mins et  les  ponts  par  corvées,  sans 
même  donner  du  pain  ;  il  est  fait  con- 
seiller d'Etat,  IV,  335. 

LESlilOUlÈKES  (le  duc  de\  fait  ses 
premières  armes  au  sié^'e  de  Barcelone, 
I,  278;  il  meurt  à  Modene  ;  est  fort  re- 
grette du  roi:  son  caractère.  111,  i3. 

LESDIGUIEHES  (le  duc  de),  voy.  Ca- 
naples. 


LÉV 


—  243 


Lis 


LESDIGUIÉUES  (la  duchesse  de),  sa 
liaison  intime  avec  l'archevêque  de 
Paris  ;  leurs  entrevues  journalières  ou 
chez  elle  uu  à  Connans,  I,  180;  il  meurt 
à  Paris,  laissant  des  biens  immenses; 
son  bel  hùiel  ;  son  genre  de  vie  ;  ses 
legs ,  Vin,  332. 

LESDinUlERES 'la  duchesse  de\  jeune 
veuve,  est  reclierchée  par  M.  deMantoue; 
elle  témoigne  à  M.  de  Duras,  son  père, 
toute  sa  répugnance  pour  ce  prince;  ré- 
siste avec  une  fermeté  inébranlable  à 
toutes  les  sollicitations  qu'on  lui  fait 
pour  ce  mariage,  111,  106  ;  consent  à  se 
laisser  voir  une  fois  par  M.  de  Mantoue, 
107;  s'ouvre  à  M.  de  Ohamillart  pour  le 
prier  de  faire  trouver  bon  au  roi  qu'il  ne 
soit  plus  parlé  de  ce  mariage;  ce  qu'elle 
obtient,  108 

LE  TELLIER,  père  de  M.  de  Louvois, 
réponse  qu'il  f>iit  à  son  fils  qui  vient  lui 
apprendre  le  succès  de  sa  menée  contre 
M.  de  Pomponne,  II,  KO;  son  portrait 
d'après  les  Mémoires  de  Saint-Hilaire, 
Vin,  ii53. 

LE  TEI.LIER  (la  chancelière),  meurt  h 
90  ans,  laissant  3  millions  de  bien,  1, 
409. 

LETELLIER  (l'abbé!,  frère  de  M.  de 
Louvois.  est  fait  coadjuleur  de  Langres, 
du  consentementde  l'abbé  de  La  Rivière, 
évèque  titulaire ,  puis  coadjuteur  de 
Keim.'s  par  le  crédit  d'Antoine  Barberin, 
archevêque  de  cette  ville,  I,  372. 

LEUDES  FRANCS.  Note  sur  les  terres 
qui  leur  furent  distribuées  après  la  con- 
quête, VII,  kks. 

LEUVII.LE  (  Mme  de),  meurt  à  67  ans  ; 
sa  famille;  son  caractère,  XI,  129. 

LEVASSOR,  sous-précepteur  du  duc 
de  Gliicester,  a  laissé  une  histoire  de 
Louis  XIII,  où.  malgré  sa  rage  contre  la 
religion  caihofique  et  sa  passion  contre 
le  roi,  un  trouve  beaucoup  de  véiité  et 
d'exactitude  ;  il  est  d'abord  prêtre  de 
l'Oratoire;  est  chassé  de  celte  congréga 
linn  pour  avoir  .«ervi  d'esuion  aux  jésni- 
te.s,  II,  105;  se  retire  à  la  Trappe,  puis 
à  l'ahbayede  Perseigne;  sa  cruauté  sur 
les  poules  des  moints  ;  il  passe  en  Hnl- 
lande,  106;  abjure  sa  religmn  ;  est  re- 
cheiclié  par  le  dicieur  lîiunet,  qui  le  fait 
connaître  au  roi  d'Angleterre,  106 

LÉVl  (le  marquis  de),  épouse  Mlle  de 
Chevreuse;  son  caractère.  I,  325;  le  jour 
de  son  mariage,  il  est  baptisé,  lait  sa 
première  confession  et  sa  première  C"in- 
rouniun  ,  326;  est  nomme  maréchal  de 
camp  pour  l'^pédition  de  l'Ecosse,  IV, 
102;  est  fait  prisonnier  ei  conduit  à  Lon- 
dres, puis  envoyé  à  Noltingham,  105;  est 
déclare  lieutenant  général,  i06;  est 
pommé  par  le  régent  membre  du  conseil 
de  guerre,  VllI,  221  ;  puis  couiiuaiidant 


de  Franche -Comté  en  conservant  ses 
pla(;es,  X,  45  ;  est  fait  duc  et  pair  à  la 
majorité  du  roi,  XIII,  22. 

LEWEiNHAUPT,  général  suédois;  est 
entièrement  défait  par  les  Moscovites, 
IV,  a^s. 

L'HÔI'ITAL  (la  maréchale  de),  meurt 
fort  vieille;  ses  trois  mariages;  son  ca- 
ractère, VI,  90. 

LICERA  y  Aragon,  grand  d'Espagne  , 
XII,  118. 

LICHTENSTEIN  (le  prince  de),  est 
blessé  et  fait  prisonnier  au  combat  de 
l'Orbe,  III,  17. 

LIEUTENANTS  civil  et  criminel ,  lieu- 
tenants de  police  ;  quelles  étaient  leurs 
attributions  dans  l'ancienne  monarchie, 
II,  489. 

LIGNE  (le  prince  de),  en  Flandre  ; 
grand  d'Espagne,  XII,  139. 

LILLE,  assiégée  en  1708  par  le  prince 
Eugène  et  défendue  par  le  maréchal  de 
BoufQers;  détails  sur  ce  siège  mémora- 
ble, IV,  233  et  suiv.;  la  place  capitule 
après  deux  mois  de  tranchée  ouverte, 
:239. 

LINANGE  (le  comte  de),  est  tué  au 
combat  de  Cassano,  III,  195. 

LINAHÈs  Âlencastro  ,  évêque  de 
Cuença,  grand  d'Espagne  ;  historique  sur 
sa  nraisiin,  XII,  1I9. 

LINIÈRES  (le  P.  de),  jésuite  confes- 
seur de  Madame  ,  est  fait  confesseur  du 
roi ,  XII,  379  ;  le  cardinal  de  Noailles 
ayant  relusé  de  lui  donner  des  pouvoirs, 
le  cardinal  Dubois  s'adresse  à  Rome  et 
les  obtient,  379. 

LIKIA  (le  duc  de) ,  fils  du  duc  de  Ber- 
wick,  est  d'une  grande  utilité  au  duc 
de  Saint-Simon  pendant  son  ambassade 
en  Espagne,  XII,  27;  son  esprit;  son 
caracièr  e;  ses  ambassades.  27  ;  est  grand 
d'fiopagne  ;  historique  sur  sa  maison, 
119;  son  talent  particulier  pour  les 
langue*;  son  ambassade  en  Russie,  119; 
il  meurt  à  Naples.  i20;  il  est  chargé  de 
porter  les  présents  du  roi  d'Espagne  à 
sa  future  belle  tille  au  lieu  où  se  doit 
taire  rechange  des  princesses  de  France 
et  d'Kspagne,  253. 

LISLKI'.ONNE  (Mnne  de),  dans  une 
terre  à  l'exiréniiié  delà  Franche  Comté, 
le  bailli,  les  cures  et  le.-  officiers  de  cette 
nanie  trament  une  conspirait. .n  tondant 
à  livrer  la  province  aux  Impériaux  ;  com- 
ment leite  conspiraiion  est  découverte 
et  déjouée,  V,  4i  ei  suiv.;  Mme  de  Lis- 
lebonne  meurt  à  82  ans;  sa  naissance; 
sou  caractère;  si.n  ambition;  son  esprit 
des  (iiiisf,  XI,  27 (. 

LlSLf.BON.NEi  Mlle  de),  sa  liaison  avec 
Chauiillarl;  son  lai aclère;  smi  intimité 
avec  le  clievalier  de  Lorraine.  II,  23i; 
elle  et  sa  soeur  Mme  d'iùswuoy  font  J«ur 


LIT 


244  — 


LIT 


tour  à  la  princesse  de  Conli  ;  sont  logées 
chez  elle  ;  plaisunt  à  Monseigneur;  e;i- 
ereiit  d ms  sa  confidence,  234  ;  sont  trai- 
cées  avec  disLinciion  par  le  roi  et  ména- 
gées par  Mme  de  Mainienon  ,  234;  le 
maréchal  deVilleroy  les  unit  à  Channil- 
lart  ;  conséquences  de  cette  union,  23'i  ; 
caractère  de  Mlle  de  Lislebonne.  III,  430; 
son  extérieur;  sa  liaison  avec  le  cheva- 
lier de  Lorraine,  avec  le  maréchal  de 
Villeroy,  avec  Monseigneur  ;  contiance 
qu'elle  inspire  au  roi  par  le  moyen  de  ce 
prince,  430,"  et  par  suite  à  Mme  de 
Maintenon,  431  ;  sa  liaison  avec  Mon- 
seigneur soutenue  et  respectée  par 
Mlle  Choin  et  par  Mme  la  Duchesse,  432; 
son  union  avec  elles,  433;  ses  liaisons 
avec  M.  de  Vendôme,  436;  elle  presse 
Chamillart  de  se  lier  avec  Mlle  Choin;  ré- 
ponse qu'elle  en  reçoit,  IV,  399;  rapport 
fidèle  qu'elle  en  a  fait  à  Mlle  Choin,  399  ; 
demande  inutilement  au  ministre  de 
l'avancement  pour  le  frère  de  cette  de- 
moiselle, 400  ;  à  lamort  de  Monseigneui' 
elle  se  retire  en  Lorraine  avec  M.  de 
Vaudemont;  devient  abbesse  de  Kemire- 
mont,  VI,  76.  Voy.  Remiremont  (l'ab- 
besse  de). 

LISOLA  (le  baron  de),  agent  de  l'em- 
pereur à  Rome,  entretient  une  corres- 
pondance secrète  touchant  une  conspira- 
lion  formée  contre  la  personne  du  roi 
d'Espagne  Philippe  V  ;  on  saisit  chez  lui 
une  cassette  qui  renferme  des  preuves 
précises  sur  le  projet  de  l'exécution,  III, 
40G. 

LISTENOIS,  épouse  une  fille  de  la 
comtesse  de  Mailly,  III,  217;  comment  il 
escioque  12  000  pisioles  à  sa  belle-mère, 
IV,  61  ;  il  reparaît  à  la  cour,  62;  ob- 
tient l'ordre  de  la  Toison  ;  par  quel 
crédit,  V,  25;  est  tué  au  siège  de 
Saint-Venant,  310. 

LIT  DE  JUSTICE,  origine  du  nom,  cé- 
rémonial; toutes  les  séances  royales  en 
parlement  n'étaient  pas  lits  de  justice; 
séance  royale  pour  la  condamnation  du 
prince  de  Condé  en  1654,  VU,  447;  lit  de 
justice  tenu  aux  Tuileries  en  I7i8  :  con- 
seil de  régence  extraordinaire  qui  le 
précède  ;  incidents  curieux  avant  la  le- 
nue  du  conseil  ;  MM.  le  duc  du  Maine 
et  le  comte  de  Toulouse  y  paraissent  en 
manteau  et  en  sortent  après  quelques 
m'imonts;  pourquoi,  X,  372  à  379;  plan 
de  la  salle  du  conseil  de  régence,  379;  le 
relent  ouvre  le  conseil  et  en  annonce 
l'objet,  380  ;  contenance  des  membres  du 
conseil,  380;  discours  du  légent  sur  la 
nécessité  de  casser  les  arrêts  du  narle- 
roenl  et  de  le  faire  par  un  lit  de  justice, 
380;  le  garde  des  sceaux  développe  les 
raisons  du  régent  et  lit  l'arrêt  de  cassa- 
tion, 38i;  comment  cet  arrêt  est  approuvé 


par  les  membres  du  conseil,  382  ;  ton 
ferme  du  régent;  il  annonce  au  conseil 
qu'il  veut  finir  le  procès  qui  s'est  élevé 
entre  les  princes  du  sang  et  les  légitimés 
et  faire  justice  aux  pairs  de  France,  383 
et  suiv.;  expression  des  visages  à  celte 
annonce,  384;  le  garde  des  sceaux  lit  une 
(iéclaration  à  ce  sujet;  iH  de  Saint-Simon 
dépose  aussitôt  après  sur  le  bureau  la 
requête  imprimée  des  pairs  contre  les 
bâtards,  384;  comment  la  déclaration 
est  adoptée  par  le  conseil;  opinion  de 
M.  de  Saint-Simon,  385  et  suiv.;  le  régent 
propose  une  exception  en  faveur  de  M.  le 
comte  de  Toulouse,  386  ;  le  garde  des 
sceaux  en  lit  la  déclaration  qui  est  adop- 
tée par  le  conseil  ;  étonuement  et  im- 
pressions diverses  qu'elle  y  produit,  386 
et  suiv.  ;  M.  le  Duc  demande  pour  lui  la 
surintendance  de  l'éducation  du  roi  ; 
comment  cette  demande  est  reçue  par 
les  membres  du  conseil,  387  ;  plainte  de 
M.  de  Villeroy;  réponse  vive  et  leriiie  du 
regenl,  388  ;  opinion  du  garde  des  s(  eaux 
coiioernaut  le  parlement  s'il  refuse  de 
se  rendre  aux  Tuileries  pour  le  lit  de 
justice,  389;  celte  opinion  est  adoptée 
par  le  conseil  ;  comment,  389  ;  ordres  du 
régent  au  garde  des  sceaux  concernant 
les  déclarations  à  lire  au  lit  de  justice  et 
leur  enregistrement  immédiat;  le  maré- 
chal de  Villars  termine  le  conseil  par  un 
rapport  particulier;  manière  libre  et 
nette  dont  il  s'en  acquitte,  390  ;  ce  qui  se 
passe  de  particulier  dans  le  conseil  jus- 
qu'à la  tenue  du  lii  de  justice,  390  et  suiv.; 
d'Antin  obtient  la  permission  de  ne  point 
assister  au  lit  de  justice,  39i,  392  ;  M.  de 
Saint-Sinion  fait  rassurer  M  de  Villeroy 
par  le  maréchal  de  Tallard  sur  les  in- 
quiétudes qu'il  a  montrées,  392  ;  témoi- 
gne à  M.  le  Duc  de  la  part  de  M.  de  La 
Vrillière  sa  satisfaction  et  sa  joie  ,  et 
l'assure  de  son  attachement ,  393  ;  ses 
courts  entretiens  avec  M.  le  régent  en 
attendant  le  parlement,  393;  arrivée  du 
parlement  aux  Tuileries  ;  soins  de  M.  le 
régent,  de  M.  le  Duc  et  de  M.  de  Saint- 
Simon  pour  empêcher  les  conférences 
particulières  et  les  sorties  des  membres 
du  conseil ,  394  et  suiv;  mi'.rche  du  roi 
au  lit  de  justice,  395  et  suiv.;  dispositions 
rie  la  salle  où  il  se  tient,  396;  entrée  de 
M.  de  Saint-Simon  au  lit  de  justice; 
détails  particuliers,  398  et  suiv.;  étonne- 
meiit  et  silence  du  parlement,  399  ;  en- 
trée du  roi,  399;  contenance  du  récent;  air 
majestueux  et  gracieux  du  roi,  400  ;  effet 
uui"  produit  sur  le  parlement  la  présence 
de  M.  d'Argenson,  garde  *e^;  sceaux,  4oo; 
son  premier  discours  ;  lecture  de  ses 
lettres  ;  son  second  discours  relatif  à  la 
I  cassation  des  arrêts  du  narlement;  effet 
'  qu'il  produit  sur  cette  compagnie,  400  ; 


LOEW 


245 


LOR 


recture  de  la  déclaration  ,  présence  d'es- 
prit de  Blancménil,  premier  avocat  gé- 
néral; reumiurance  du  premier  président 
pleine  de  malice,  400,  "joi  ;  le  garde  des 
sceaux  prononce  en  jeiant  les  yeux  sur 
lui  :  le  roi  veut  être  obéi  et  obéi  sur-le- 
champ,  fjos;  iroisiènie  discours  du  garde 
des  sceaux;  lecture  de  la  déclaration 
concernant  la  réduction  des  bâtards  au 
rang  de  pairs;  effet  qu'elle  produit  sur 
le  premier  président,  k02\  joie  incroya- 
ble de  M.  de  Saint-Simon,  MS  ;  autre 
déclaratiim  en  faveur  du  comte  de  Tou- 
louse; mouvements  divers  qu'elle  cause, 
403;  M  de  Saint-Simon  au  nom  de  tous 
les  pairs  refuse  d'opiner,  comme  étant 
parties  intéressées  et  rend  grâces  au  roi 
de  la  justice  qu'il  veut  bien  leur  faire; 
le  garde  des  sceaux  prononce  l'arrêi  de 
l'enregisiremeui;  M.  le  Duc  demande  la 
surintendance  de  l'éducation  du  roi  ; 
M.  le  régent  approuve  et  appuie  cette 
demande,  kok;  M.  de  Saint-Simon  donne 
sa  voix  tout  haut  ;  le  garde  des  sceaux 
fait  enregistrer  et  signer  sous  ses  yeux 
les  déclarations,  kok,  405;  indifférence  du 
roi  pour  M.  du  Maine,  405  ;  M.  de  Saint- 
Simon  triomphe  de  l'abattement  du  pre- 
mier président,  405;  sortie  du  roi  du  lit 
de  justicf,  406;  heureux  effet  que  pro- 
duit ce  lit  de  justice  au  dedans  et  au 
dehors  du  royaume,  XI,  17  et  suiv. 

LITURGIE  MOSARABIQUE,  détails  sur 
ses  différents  rites  encore  en  usage  à 
Tolède,  XII,  315  et  suiv. 

LIVOME  (  le  prince  palatin  de),  sa 
mort,  IX,  238. 

LIVRY,  premier  maître  d'hôtel  du  roi 
obtient  60  000  livres  d'augmentation  sur 
sa  charge  et  la  survivance  de  sa.  capitai- 
nerie de  I.ivry  pour  son  tils  qui  est  ma- 
rié à  la  fille  du  feu  président  l'.obert; 
parenté  de  ce  presi'ientavec  M.  de  Lou- 
vois;  son  caractère,  lil,  33'.i  ;  Livry  court 
risque  de  perdre  sa  charge  et  ne  la  con- 
serve que  par  la  ftrmeie  de  son  beau- 
frère  M.  de  Beanvilliers  ,  V  ,  175;  il 
obtient  pour  son  fils  la  survivance  de  sa 
charge  et  conserve  un  brevet  de  retenue 
de  450  000  livres  qu'il  avait  dessus,  IX, 
29;  il  meurt  à  80  ans;  son  caracière, 
XIII,  64. 

LOBINEAU,  bénédictin,  fait  une  his- 
toire de  Bretagne,  dans  laquelle  M.  de 
Soubise,  coadjuteur  de  Strasbourg,  fait 
insérer  que  les  Rohan  descendent  d'un 
Conan  Mériadec,  prétendu  roi  de  Breta- 
gne d;ins  les  temps  fabuleux  ;  comment, 
malgré  sa  résistance  ouverte,  Lobineau 
est  ti'Tcé  à  cette  complaisance,  III,  349. 

LOEWENSTEIN  (  le  comte  de  )  ,  frère 
de  Mme  de  Dangeau  ,  est  fait  prince  de 
l'empire,  VI,  290  ;  est  député  par  le  cha- 
pitre de  Strasbourg,  dont  il  est  grand 


doyen,  pour  traiter  avec  le  roi  de  quel- 
ques adoucissements  à  apporter  aux 
droits  d'entrée  au  chapitre  de  cette  ville; 
quels  sont  les  adoucissements  adoptés, 
370  ;  est  nomme  évèque  de  Tournay, 
409. 

LOIRE  (inondation  de  la)  en  1707  ; 
ravages  qu'elle  oC(rasionne;  les  débor- 
dements désastreux  de  ce  fleuve  sont 
dus  au  duc  de  La  Keuillade,  depuis  qu'il 
a  fait  sauter  les  rochers  qui  étaient  au- 
dessus  de  Roanne  dans  la  Loire,  IV,  36; 
autres  inondations  en  i709;  ravages  et 
pertes  qu'elles  causent,  396;  nouvelle 
inondation  en  1710  ;  elle  renverse  une 
seconde  fois  le  pont  de  Moulins ,  re- 
bâti par  Manssrt,  V,  375. 

Loi  SALIQUE.  Comment  et  pourquoi 
cette  loi  qui  s'appliquait  d'abord  à  tous 
les  fiefs  fut  ensuite  restreinte  au  fief  des 
fiels  qui  est  la  couronne,  VII,  171. 

LOMÉNIE,  ses  Mémoires,  voy.  Brienne 
(M.  de). 

LOKGEPIERRE,  revenu  à  la  cour,  s'at- 
tache aux  NoaiUes;  fait  sa  tragédie  d'Ê- 
lectre,  qui  est  jouée  sur  un  njagnifique 
théâtre  chez  Mme  la  princesse  dé  Conti; 
son  caractère;  il  entre  chez  M.  le  duc 
d'Orléans,  II,  323;  devient  secrétaire 
des  commandements  de  la  duchesse  de 
Berry,  VI,  372;  sa  liaison  avec  le  duc  de 
Noailles,  VU,  384. 

LONGUEVaL,  lieutenant  général,  est 
emporté  d'un  coup  de  canon  en  Catalo- 
gne, I,  211. 

LONGUEVILLE  (l'abbé  de),  meurt  à 
l'abbaye  de  Saint-Georges,  oii  il  était 
renfermé  pour  cause  de  folie;  en  lui 
s'éteint  la  fameuse  maison  de  Longue- 
ville,  I,  115. 

LOPINEAU,  commis  de  Chamillart, 
perdu  depuis  trois  miûs,  est  retrouvé 
assassiné  dans  la  rivière  près  du  pont  de 
Neuillv  ;  sa  douceur  ,  sa  politesse  ,  sa 
probité.  II,  324. 

LORGES  (le  maréchal  de),  passe  le 
Rhin,  prend  la  ville  et  le  château  d'Hei- 
delberg;  s'o|iiniàtie,  maigre  .Monsei- 
gneur, à  attaquer  Heilbronn,  I,  64  ;  sa 
belle  retraite  en  deçà  du  Rhin,  120;  il 
reçoit  ordre  du  roi  de  ne  point  laisser 
de  troupes  en  Alsace,  124;  est  nommé 
gouverneur  de  la  Lorraine,  128  ;  ses  ta- 
lents et  ses  succès  aux  armées;  sa  pro- 
bité; sa  franchise;  considération  dont 
il  jouit;  intérieur  de  sa  maison;  sa  fa- 
mille, 154  et  suiv.;  il  tombe  dangereuse- 
ment malade  au  camp  d'Unter-Neisheira^ 
162;  les  médecins  désespèrent  de  lui; 
Saint-Simon  lui  fait  prerjdredes  gouttes 
d'Atigleterre  qui  réussissent;  l'armée 
déclare  par  ses  officiers  qu'elle  ne  fera 
aucun  mouvement  tant  qu'elle  saura  son 
chef  en  danger,  i63;  elle  fait  éclater  sa 


LOR 


—  246  — 


LOR 


joie  de  sa  convalescence  par  des  festins 
et  des  feux  allumés  k  tous  les  camps; 
le  maréchal  est  transporté  à  Philipps- 
bourg,  au  milieu  de  la  fleur  de  l'armée, 
163;  réjouissatices  incroyables  quand  le 
maréchal  revient  parfaitement  guéri  à 
son  camp,  175;  il  tombe  en  apoplexie; 
part  pour  Vichy  avec  la  maréchale,  175  ; 
revient  à  Versailles;  accueil  distingué 
que  lui  fait  le  roi;  ce  prince  lui  fait  en- 
tendre, par  M. de  La  Rochefoucauld,  que 
sa  sanie  chancelante  ne  lui  permet  plus 
de  commander,  is"»;  ne  cesse  de  propo- 
ser le  siège  de  Mayence  et  d'emporter 
les  lignes  d'Heilbrunn;  pourquoi  le  roi 
s'y  refuse  toujours,  208  ;  chagrin  que  lui 
donne  M.  de  Lauzun,  209;  il  est  attaqué 
de  la  pierre.  II,  403;  subit  une  opéraiinn 
longue  et  cruelle,  403;  sa  mort;  regrets 
de  sa  famille  et  surtout  de  Mme  de  S^int- 
Sininn  ;  il  porte  les  armes  à  i4  ans;  son 
attachement  pour  M.  de  Turenne,  son 
oncle,  403;  il  suit  le  parti  de  M  le  Prince; 
revient  servir  sous  M.  de  Turenne;  veut 
s'éclaircir  sur  ses  doutes  en  matière  de 
religion  ;  consulte  Bossuet  et  le  nrinistre 
Claude,  4o4;  s'ouvre  à  M.  de  Turenne 
sur  son  projet  d'abjurer  le  protestan- 
tisme, 405  ;  se  convertit  cinq  ou  six  mois 
après  son  oncle,  405;  obtient  les  com- 
mandemenis  les  plus  importants  dans  la 
guei  re  de  Hollande  ;  fait  sauver  le  maré- 
chal de  Bellefonds;  sa  retraite  d'Alteii- 
heim  après  la  mort  de  Turenne  est  hau- 
tement louée  par  le  grand  Oondé,  405  ; 
il  refuse  le  cornmandemenl  en  diel  de 
l'Alsace  que  Louvois  lui  fait  oHrir,  406  ; 
est  fait  maréchal  de  France  ;  son  ma- 
riage; son  épouse,  407;  il  devient  capi 
taille  des  gardes  du  corps,  407;  son  opi 
nion  dans  leconseil  des  maréchaux  tenu 
par  le  roi  devant  Bouchain,  4o8;  cnmpli- 
ment  qu'il  en  reçoit  de  la  pai  t  du  prime 
d'Orange;  il  est  envoyé  en  Angleterre 
pour  Complimenter  le  roi  Jacques  11  sur 
sa  victoire  contre  les  rebelles,  4o8;  est 
fait  chevalier  de  l'ordre  et  commandani 
en  chef  de  la  Guyenne;  peu  api  es  com- 
mandant de  l'armée  du  lihin,  il  insiste 
vainement  pour  porter  la  guerre  en  Al- 
lemagne; Louvois  persuade  au  roi  le 
conir^iire,  409;  estime  que  le  prince  Louis 
de  Bade  conçoit  pour  le  maréchal;  trait 
de  ce  prince  qui  le  prouve,  4o9;  éloge  de 
M.  de  Lorges,  4iO. 

LORCKS  (le  duc  de),  fils  du  maréchal, 
est  marié  avec  la  troisième  (ille  de  Cha- 
millart,  II.  424;  célcbraiion  de  ce  ma- 
riage, 424;  il  est  peu  heureux  pour  les 
deux  époux,  426  ;  M.  de  Saini-Simon  ob- 
tient pour  lui  la  charge  de  capitaine  des 
gardes  dont  le  maréchal  d'Haicourt  veut 
se  défaire,  VIll,  296;  il  rompt  le  marché 
qui  a  été  conclu  avec  ce  mai  ccbal,  et  la 


charge  est  donnée  au  fils  de  celui-ci, 
300;  se  remarie  avec  la  fille  du  premier 
président  de  Mesmes,  colère  de  M.  et  de 
Mme  de  Saint-Simon;  comment  se  fait 
la  réconciliation  entre  les  deux  familles, 
XI,  346  et  Bulv. 

LOKGES  (la  duchesse  de),  troisième 
fille  de  Chaniillarl,  meurt  en  couches  à 
28  ans;  son  extérieur;  son  esprit;  son 
naturel  simple  et  vrai  ;  son  amour  pour 
le  plaisir;  ses  manières  négligées;  elle 
altèt  e  sa  santé  à  force  de  jeu,  de  courses 
et  de  veilles,  VU,  6C. 

LORGES  (Mlle  de  ,  fille  aînée  du  maré- 
chal de  Lorges,  est  mariée  au  duc  de 
Saint-Simon;  détails  à  ce  sujet,  I,  154 
et  suiv.  Voy    Saint-Simon. 

LORRAINE  (anciens  ducs  de),  leur 
état  à  la  cour  de  France  ;  historique  à  ce 
sujet,  II,  47  et  suiv. 

LORRAINI':  ET  DE  BAK  (duchés  de), 
historicjue  sur  la  succession  de  ces  du- 
chés, III,  439  et  suiv. 

LORRAINE  (cardinal  de),  premier  mi- 
nistre de  Henri  III,  fut  l'instigateur  de 
la  Ligue,  pour  transférer  la  couronne  de 
France  dans  sa  maison,  XII,  4i9. 

I.OKRAINE  (le  chevalier  de),  pour 
faire  sa  cour  au  roi,  travaille  aufirès  de 
Monsieur  à  le  faire  consentir  au  mariage 
de  M.  le  duc  de  Chartres  avec  Mlle  de 
lîlois;  demande  pour  son  frère  M.  le 
Grand  et  lui  le  cordon  de  l'ordre  et  l'ob- 
liont,  I,  12;  reçoit  du  roi  une  lettre  de 
reniercîment  pour  le  zèle  qu'il  a  montré 
en  allant  à  Dieppe  au  secours  de  MM.  de 
Clioiseul  et  de  Beuvron,  i23;  propose  à 
Monsieur  que  M  et  Mme  de  Cbartres 
soient  exclus  de  la  cérémonie  du  mariage 
de  Mademoiselle  avec  M.  de  Lorraine, 
404;  mène  Monsieur  toute  sa  vie;  est 
comblé  d'argent  ei  de  bénéfices;  pou/^ 
quoi  il  est  touché  de  la  mort  de  Mon- 
sieur; son  logenieniaii  Palais-Royal  et  à 
SaiHt-Cloud,  II,  219;  envoie  d'Italie  du 
poison  pour  empoisonner  Madame,  pre- 
mière femme  de  Monsieur,  225  ;  il  meurt 
d'apoplexie  à  l'âge  de  60  ans;  ses  ser- 
vices militaires;  ses  abiiayes  ,  418. 

LOliRAINK,  Cle  duc  de!,  rétabli  par  la 
paix  de  Ryswick,  vient  demander  au  roi 
Mademoiselle  en  mariage,  I,  3i8  ;  il  en- 
voie la  demander  par  M  Couronges;  fait 
présenter  à  la  princesse  pour  400  000  li- 
vres de  pierreries,  403  ;  la  voit  incognitoà 
Viiry;  leur  mariage  se  célèbre  de  nou- 
veau à  Bar,  406;  tiacasseries  au  sujet 
d'un  siège  à  dos,  407  ;  le  duc  imagine  de 
faire  surmonter  sa  couronne  ducale  de 
quatre  bars,  407;  et  de  se  faire  donner 
lu  titre  d'Altesse  fioyale,  408  ;  il  demande 
excuse  de  ce  que  la  justice  de  B^ir  a  osé 
nommer  le  roi  dans  ses  sentences  le  roi 
très  -  ctiiétien  ,   4o8  ;   il    vient  à    Paris 


LOR 


—  247  — 


LOU 


avec  Mme  de  Lorraine  pour  faire  hom- 
mage-lige au  roi  du  duché  de  Bar  et  de 
ses  autres  terres  mouvantes  de  la  cou- 
ronne, II,  kT.  il  pstdécidé  qu'il  y  sera  sur 
le  pied  de  ['incognito;  pourquoi,  48; 
détails  sur  la  cérémonie  de  l'hommage, 
1*9  et  suiv.  ;  en  quittant  l'Opéra  M.  de 
Lorraine  prend  la  poste  et  s'en  retourne 
chez  lui,  50;  petite  vérole  de  Mme  de 
Lorraine;  impatience  que  témoigne  cette 
princesse  pour  s'en  retourner ,  52  ;  le 
duc  accepte  les  propositions  qui  lui  sont 
faites  concernant  le  partage  de  la  suc- 
cession de  la  monarchie  esuat;no!e,  77; 
le  roi,  pour  s'assurer  de  la  l>orraine, 
ayant  fait  occuper  Nancy,  il  va  s'établir 
à  Lunéville  à  son  grand  regret,  iit9;  ses 
menées  secrètes  en  France  avec  M.  de 
Vaudemontdepcis  qu'il  l'a  déclaré  l'aîné, 
après  ses  enfan'.s,  III,  "iSi;  va  voir  le 
prétendant  à  Commercy  et  le  prie  civile- 
ment de  sortir  de  ses  Étals;  dépèche  à 
Londres  [^our  faire  valoir  cette  conduite, 
VIII,  401  ;  il  vient  à  Paris  incognito  avec 
Mme  la  duchesse  de  Lorraine;  comment 
il  y  est  reçu  par  Madame  et  par  le  régent, 
X,  2  et  suiv.  ;  détails  sur  leur  séjour 
à  Paris  et  sur  les  fêtes  qu'on  leur  donne, 
3  et  suiv.;  l'objet  du  voyage  de  M.  de 
Lorraine  est  d'obtenir  du  régent  un 
agrandissement  en  Lorraine  et  le  traite- 
ment d'Altesse  royale;  raisons  qu'il  fait 
valoir  pour  l'un  et  pour  l'autre,  6;  rai- 
sons péremptoires  à  V  opposer,  7  et  suiv.; 
il  obtient  ce  qu'il  demande  au  conseil 
de  régence;  s'en  va  aussitôt  après  l'en- 
regisirenient  fait  au  parlement,  13;  écrit 
au  roi  d'Angleterre  et  aux  États  géné- 
raux pour  demander  d'être  indemnisé 
de  ses  prétentions  sur  le  Monit'errat, 
173  ;  sollicite  l'érection  d'un  évèehé 
à  Nancy;    pourquoi  il  échoue  dans  ce 

LORp'aINE  (lé  bailli  de),  fils  de  M.  le 
Grand  et  chef  d'escadre,  est  tué  au  com- 
bat de  Malaga,  111,  102. 

LORRAINE  le  chevalier  de),  frère  du 
prince  de  Pons,  quitte  la  croix  de  Malte 
et  se  marie  à  Mlle  de  Beiiuvau,  est  fait 
grand  maître  de  la  maison  de  M.  le  duc 
de  Lorraine;  prend  le  nom  du  prince  de 
Lixin;  son  caractère,  XI,  "iO*  ;  lue  en 
duel  M.  de  I.igueville;  est  tué  lui-même 
en  duel  par  M.  le  duc  de  Richelieu,  au 
commencement  du  siège  de  Philips- 
bourii,  404. 

LORRAINE  (le  prince  de),  frère  du  duc 
de  Lorraine,  est  élu  coadjuteur  de  l'é- 
vèque  de  Trêves,  par  la  protection  de 
l'empereur  et  par  l'argent  de  son  frère, 
'/,  359. 

LOI'.RAINE  Cl'abbé  de),  est  nommé 
évèqiie  de  Bayeux,  X,  22. 

LORRAINS   (les    seigneurs  )  essayent 


d'entreprendre  sur  les  droits  de  pré- 
séance des  duchesses  de  France;  par  le 
conseil  du  chevalier  de  Lorraine,  la 
princesse  d'Harcourt  et  Mme  d'Arma- 
gnac commencent  à  faire  valoir  ces  pré- 
tentions, I,  4i9  et  suiv.;  artifice  et  men- 
songe employés  àcei  effet, 421  ;  comment 
cette  entreprise  se  termine,  423. 

LOSI'ITAI.  (Mme),  maîtresse  de  poste 
à  Nonancourt,  sauve  le  prétendant  que 
l'amliassadeur  Stairs  veut  faire  arrêter; 
détails  à  ce  sujet,  VIII,  308  et  suiv.;  est 
appelée  à  Saint  -  Germain  oii  la  reine 
d'Angleterre  la  remercie  et  lui  donne 
son  portrait;  le  prétendant  lui  écrit  et 
lui  envoie  aussi  le  sien,  310. 

LOTEItlE  établie  à  la  cour;  le  gros 
lot  de  4000  louis  tombe  à  un  garde  du 
corps,  II,  91. 

LOUIS  XIII,  aime  les  gens  de  qualité 
et  cherche  à  les  connaître  et  à  les  dis- 
tinguer, de  là  le  proverbe  des  trois 
statues  et  des  trois  places  de  Paris,  I, 
31  ;  son  amitié  pour  le  duc  Claude  de 
Saint-Simon,  32;  sa  fermeté  et  ta  réso- 
lution dans  le  conseil  qu'il  tient  après 
la  prise  de  Corbie  par  les  Espagnols 
étonnent  ses  ministres  et  le  cardinal  lui- 
même  et  sauvent  la  France,  35;  il  ré- 
primande le  duc  de  Saint  Simon  dans 
deux  occasions.  35;  donne  une  grande 
preuve  de  sa  vertu,  36  ;  lait  dame  d^atours 
de  la  reine  Mlle  d'Hautefort,  36  ;  torce 
lui-même  malgré  les  obstacles  naturels 
et  artiticiels  et  malgré  l'industrie  du  car- 
dinal, le  laineux  pas  de  Suze  qu'il  em- 
porte à  l'escalade,  39;  son  c  urage  et 
sa  piété  au  lit  de  mort;  ses  dispositions 
pour  l'administration  de  l'État  après  lui, 
et  pour  ses  obsèques,  42  ;  tait  merveil- 
leux de  ce  prince  mourant  rapporté  par 
Priolo,  42. 

LOUIS  XIV,  fait  le  siège  de  Mons  en 
personne,  1,  2;  passe  une  superbe  revue 
à  son  camp  de  Gevries.  4  ;  va  au  siège 
de  Namur,  4;  sa  vigilance  pendant  ce 
siège,  et  celui  du  château,  6,  7;  com- 
ment il  reçoit  la  triste  nouvelle  du  com- 
bat naval  de  la  Hogue,  9;  prend  des 
mesures  pour  marier  Mlle  de  Blois  à 
M.  le  duc  rie  Chartres,  ii;  comment  il 
obtient  pour  ce  mariage  le  consentement 
de  Monsieur  et  de  Madame  et  du  jeune 
duc,  13;  ce  mariage  est  déclaré  chez 
Mme  de  Maintenon,  puis  à  l'apparte- 
metH,  15;  souper  du  roi  après  cette 
déclaration,  15;  le  loi  signe  dans  son 
cabinet  le  contrat  de  mariage;  déclare 
la  maison  de  la  future  duchesse  de 
Charités,  i6;  fait  une  promoiion  de 
six  maréchaux  de  France  ;  donne  à  cotte 
occasion  un  coup  de  caveçon  à  l'.arbe- 
zieiix,  25;  déclare  i]u'il  ira  commander 
en  Flandre;  distribution  de  »»•    ^es; 


LOL 


248 


LOU 


c'est  de  cette  époque  que  les  maréchaux 
de  France  coiiiniandent  les  uns  aux 
autres  par  droit  d'ancienneté,  28;  le  roi 
se  ni«t  à  la  tête  de  l'armée  de  M.  de 
Boufflers,  53;  déclare  tout  à  coup  qu'il 
retourne  à  Versailles  ;  les  instances  de 
M.  de  Luxembourg  ne  peuvent  lui  faire 
ctianger  de  résulution  ;  quelle  en  était  la 
cause,  54  ;  eltet  incroyable  qu'elle  pro- 
duit parmi  les  soldats  et  mênie  parmi 
les  peuples,  55  ;  le  roi  institue  l'ordre 
de  Saint-Louis  et  se  montre  fort  jaloux 
de  le  faire  valoir;  accueil  qu'il  lait  à 
MM.  de  Vendôme  revenant  de  l'armée 
du  maréchal  Catinai ,  73;  ordonne  à 
M.  de  Vendôme  de  se  désister  juridi- 
quement de  sa  prétention  du  rang  de 
la  premifre  érection  de  Vendôme  en 
duché -pairie;  et  au  premier  président, 
au  procureur  général  et  au  doyen  du 
parlement  de  dresser  une  déclaration  en 
faveur  de  ses  tils  naturels  revêtus  de 
pairie,  prmr  précéder  au  parlement  et 
partout,  tous  autres  pairs  plus  anciens 
qu'eux,  10";  ordonne  à  rarrhevêque  de 
Reims  d'inviter  par  une  lettre  circulaire 
tous  les  pairs  à  la  cérémonie  qui  doit 
avoir  lieu  au  parlement  à  cette  occasion, 
108;  détails  sur  cette  cérémonie,  109; 
le  roi  ordonne  à  MM.  de  Beuvron  et  Ma- 
tignon, lieutenants  généraux  en  Nor- 
mandie, de  donner  le  titre  de  Monsei- 
gneur im  maréchal  de  Choiseul,  com- 
mandant de  cette  province,  in;  veut 
que  l'évêque  de  Noyon  soit  reçu  a  l'Aca- 
démie; et  donne  des  ordres  à  Dangeau 
de  faire  connaître  sa  volonté  aux  acadé- 
miciens; l'évêaue  est  reçu;  M.  le  Prince 
et  tout  ce  qu  il  y  a  de  distingué  à  la 
cour  se  trouvent,  selon  le  désir  du  roi,  à 
sa  réception,  132;  crée  huit  directeurs 
généraux  de  ses  troupes  et  deux  inspec- 
teurs sous  chaque  directeur;  leurs  fonc- 
tions, leurs  appointements,  i37;  ôte  au 
duc  de  Cliaulnes  le  gouvernement  de 
Iretagne  pour  le  donner  à  M.  de  Tou- 
louse; comment  il  s'y  prend,  151  ;  pro- 
pose à  Mme  de  Louvois  l'échange  de 
Meudon  pour  Choisy  ;  raisons  qui  le  por- 
tent à  cet  échange  qui  est  aussitôt  con- 
clu, 160;  par  quelle  voie  il  apprend  que 
M.  du  Maine  a  laissé  échapper  par  sa 
faute  l'occasion  importante  de  battre  le 
corps  d'armée  commandé  par  M.  de  Vau- 
demont,  170  et  suiv.;  sa  douleur;  il  dé- 
charge son  dépit  sur  le  dos  d'un  valet 
du  serdeau;  sa  rencontre  avtc  le  P.  La 
Chaise,  171  ;  donne  à  M.  de  la  Trappe 
une  abbaye  commendataire  de  il  à 
lîOOO  livres,  182;  joue  avec  Mme  la  Du- 
chesse aux  olives;  ijicoterie  des  prin- 
cesses à  la  suite  de  ce  jeu,  185  ;  le  roi 
les  menace  d'exil  si  leurs  bimnlU-iies 
continuent,  iBâ;  ôte  le  siège  pliant  aux 


cardinaux  dans  les  cérémonies  et  leur 
rend  le  banc  comme  aux  autres  clicva- 
liers,  186;  mande  le  président  Maisons 
et  les  gecs  du  roi  pour  leur  déclarer 
qu'il  veut  que  l'affaire  du  droit  de  pré- 
séance entre  M.  de  Luxembourg  et  les 
pairs  opposants  soit  jugée  par  le  par- 
lement, selon  les  lois  et  sans  tirer  à 
conséquence  pour  de  pareilles  matières, 
202;  sa  réponse  flatteuse  pour  les  pairs 
opposants  à  la  plainte  qu'ils  lui  font  de 
l'avocat  Dumont,  plaidant  pour  M.  de 
Luxembourg,  20(i;  il  trouve  l'arrêt  du 
parlement  très-extraordinaire  et  contre 
toutes  les  formes,  207  ;  en  témoigne  sa 
surprise  au  premier  président,  207  ;  fait 
le  mariage  de  M.  de  Torcy,  tils  de  M.  de 
Croissy,  avec  la  fille  de  M.  de  Pom- 
ponne, 2i'i;  est  attaqué  d'un  anthrax 
au  cou;  affecte  de  se  laisser  voir  tous 
les  jours;  rappelle  avec  beaucoup  d'ami- 
tié M.  de  La  Rochefoucauld  qui  est  en 
Angdumois,  2l6  ;  sur  la  demande  du  duc 
de  Savoie,  le  roi  nomme  pour  otages  de 
la  paix  les  ducs  de  Foix  et  de  Choiseul, 
216;  nomme  et  déclare  la  maison  de 
Mme  la  duchesse  de  Bourgogne,  217  ;  va 
à  Moiitargis  au-devant  de  cette  prin- 
cesse, lui  présente  Monseigneur,  Mon- 
sieur et  le  duc  de  Chartres,  2140;  lettre 
de  Louis  XIV  à  Mme  de  Maintenon  à 
l'occasion  de  l'arrivée  de  la  duchesse 
de  Bourgogne,  kk7  ;  conduit  cette  prin- 
cesse à  Fontainebleau;  détail  sur  la 
réception  de  la  cour  ;  le  roi  règle  qu'on 
la  nommera  tout  court  la  Princesse , 
jusqu'à  son  mariage,  et  comment  elle 
sera  traitée  jusque-là,  241;  pense  à 
faire  élire  le  prince  de  Conti  roi  de  Po- 
logne, 246;  l'entretient  plusieurs  fois  à 
ce  sujet,  247  ;  se  venge  du  comte  de  Gal- 
loway,  en  confisquant  ses  biens,  255; 
refuse  de  consentir  au  mariage  du  tils 
de  M.  de  Pontchartrain  avec  Mlle  de  Ma- 
lause;  et  parle  de  son  refus  à  MM.  do 
Duras,  de  Lorges  et  de  Bouillon,  258; 
motif  de  ce  refus,  258;  U  trouve  fort 
mauvais  que  le  duc  de  Chevreuse  ait 
fait  le  personnage  de  correcteur  d'im- 
primerie pour  le  livre  des  Maximes  des 
saints  et  que  M.  le  duc  de  Beauvilliers 
le  lui  ait  présenté,  263  ;  s'explique  du- 
rement avec  le  P.  La  Chaise  et  le  P.  Va- 
lois sur  l'approbation  qu'ils  ont  don- 
née à  ce  livre,  266  ;  oblige  M.  de  Cam- 
brai à  souffrir  qu'il  soit  examine  par  les 
évêqiies,  267;  chasse  précipitamment 
toute  la  troupe  des  comédiens  italiens  ; 
j)ourquoi,  274;  annonce  au  prince  de 
Conti  qu'il  est  élu  roi  de  Pologne  et  veut 
le  traiter  en  roi,  286;  sommes  qu'il 
lui  donne  à  son  départ;  sa  joie  de  se 
voir  délivié  de  ce  prince,  287;  sentiments 
divers  parmi  les  princes  et  princesses 


LOU 


—  249 


LOU 


sur  cet  événement,  288  ;  !e  roi  reçoit  à 
Fontainebleau  la  nouvelle  de  la  signature 
de  la  paix  à  Kyswick,  296  ;  raisons  par- 
ticulières qui  lui  reiidt  nt  amère  la  re- 
connaissance qu'il  a  été  obligé  de  taire 
du  prinie  d'Orange  pour  roi  d'Angle- 
terre, 297  ;  il  indique  le  jour  de  la  célé- 
bration du  mariage  de  Mme  la  Princesse; 
et  témoigne  le  désir  que  la  cour  soit 
magnifique,  309;  choisit  lui-même  un 
desnin  de  broderie  pour  la  princesse; 
supprime  toutes  cérémonies,  pour  éviter 
les  disputes  et  les  difficultés,  310 ;  or- 
donne au  premier  président  de  mettre 
fin  à  la  dispute  qui  s'est  élevée  entre  l'ar- 
chovèque  de  Reims  et  les  jésuites,  32i; 
s'oppose  à  la  promotion  au  cardinalat 
de  l'abbé  d'Auvergne,  neveu  du  cardinal 
de  Bouillon,  3^2  ;  donne  son  consente- 
ment au  mariage  de  Mlle  d'Aubigné  , 
nièce  de  Unie  de  Maintenon,  avec  M.  le 
comte  d'Ayen,  343  ;  dons  qu'il  fait  aux 
époux,  Zkk;  prend  le  deuil  en  noir  pour 
M.  le  prince  de  La  Knche-sur-Yon,  fils 
de  M.  le  prince  de  Conti,  3^5;  donne  à 
M.  deRosen  200  000  livres  que  M.  Bullion 
offre  pour  le  gouvernement  du  Maine  et 
du  Perche,  ôkb  ;  déclare  la  formation 
d'un  camp  a  Compiègne;  dans  quel  but, 
347;  consulte  M.  l'archevêque  de  Paris 
sur  le  renvoi  de  M.  de  Beauvilliers  qu'il 
voudrait  remplacer  par  M.  de  Noailles, 
350  ;  belle  répi>nse  de  l'archevêque,  351  ; 
décide  avec  M.  de  Beauvilliers  lui-même 
la  disgrâce  de  quatre  personnes  subor- 
données au  duc,  351  ;  paye  les  dettes  de 
M.  de  La  Rochefoucauld  et  donne  40  000 
(Scus  à  M.  le  Grand  et  20  000  au  cheva- 
lier de  Lorraine,  374;  tait  mettre  à  la 
Bastille  le  grand  prieur,  M.  de  Vendôme; 
pourquoi,  379;  donne  audience  à  l'en- 
voyé de  rélecteur  de  Saxe  qu'il  reconnaît 
publiquement  roi  de  Pologne,  380  ;  se 
rend  au  camp  de  Compiègne,  387  ;  s'a- 
muse à  viiir  et  à  faire  voir  aux  dames 
tous  les  détails  d'un  camp,  388;  il  mène 
dîner  au  camp  le  roi  d'Angleterre,  388; 
fait  faire  le  siège  de  Compiègne  dans  les 
formes,  390  ;  Mrne  de  Maintenon  y  as- 
siste en  chaise  à  porteurs;  attentions 
du  roi  pour  elle,  390  ;  bruit  que  fait 
dans  le  camp  et  chez  l'étranger  le  spec- 
tacle de  cette  chaise  et  du  roi  debout 
devant,  391  ;  gratifications  accordées 
par  le  roi  au  maréchal  et  à  tous  les  offi- 
ciers des  régiments  présents  au  camp, 
392;  sa  dispute  avec  le  P.  La  Chaise 
au  sujet  de  l'abbé  régulier  de  la  Trappe, 
399;  il  porte  le  deuil  du  fils  de  M.  du 
Maine,  et  ordonne  à  Mme  la  Duchesse  et 
à  la  princesse  de  Conti  de  le  porter,  404  ; 
ne  veut  point  porter  le  deuil  du  prince 
royal  de  Danemark;  pourquoi,  4io  ;  re- 
fuse   souvent  de   tuire   évèque   l'abbé 


Fleury,  41 1  ;  importuné  par  l'archevêqufc 
de  Paris,  il  le  nonmie  à  regret  à  l'évèché 
de  Fréjus;  ses  paroles  prophétiques  en 
accordant  cette  nomination,  412;  entre- 
prend la  chapelle  de  Versailles,  l'église 
des  Invalides  et  l'autel  de  Notre-l)ame 
de  Paris,  4i3  ;  fait  fouiller  dans  la  maison 
du  chancelier  Le  Tellier  pour  y  trouver 
un  trésor  qu'on  dit  y  être  enfoui;  fait 
mettre  en  prison  celle  qui  a  donné  ce 
faux  avis,  428;  reçoit  un  ambassadeur 
du  roi  de  Maroc;  fait  un  traité  avec  ce 
prince,  432;  défend  à  M.  de  Cambrai  de 
prendre  désormais  la  qualité  de  précep- 
teur des  enfants  de  France,  II,  i  ;  témoi- 
gne publiquement  sa  joie  de  la  condam- 
nation prononcée  par  la  cour  de  Rome 
contre  le  livre  des  Maximes  des  snints  ; 
réponse  que  lui  fait  le  duc  de  Beau- 
villiers quand  il  la  lui  annonce,  2; 
adresse  une  lettre  à  tous  les  métropoli- 
tains du  royaume  par  laquelle  il  leur 
mande  d'assembler  leurs  suffragants 
pour  prononcer  sur  la  condamnation  de 
ce  livre;  puis  fait  enregistrer  la  bulle 
en  conséquence  de  l'adhésion  des  évê- 
ques  de  France,  3  ;  paye  les  dettes  de 
Mme  la  Duchesse,  de  Monseigneur  et  fait 
une  pension  secrète  au  duc  de  Chartres, 
9;  rappelle  de  Neuchàtel  le  prince  de 
Conti ,  les  ducs  de  Lesdiguières  et  de 
Villeroy,  Matignon  et  Mme  de  Nemours; 
pouiquoi ,  11;  vol  considérable  l'ai'' 
dans  sa  grande  écurie  à  Versailles;  les 
auteurs  restent  inconnus,  malgré  toutes 
les  recherches,  12;  autre  vol  étrange  de 
crépines  et  de  franges  d'or  fait  dans  le 
grand  appartement  du  roi  et  rendu  d'une 
manière  plus  étrange  encore  ;  détails  à 
ce  sujet,  12  ;  sang-fri'id  du  roi,  i2;  il 
ordonne  à  M.  de  Beauvilliers  de  prendre 
la  place  du  chancelier  à  la  grande  direc- 
tiiin,  quand  celui-ci  est  absent,  i5; 
reçoit  en  secret  un  maréchal  de  Salon 
en  Provence;  ses  paroles  à  M,  de  Duras 
sur  ce  maréchal,  )7;  comment  il  le 
traite,  17  ;  secret  ignoré  du  public,  18; 
le  roi  prend  parti  pour  M.  de  Bouillon 
contre  son  fils  le  duc  o'Albret,  iS;  veut 
que  M.  du  Maine,  mmimé  grand  maître 
de  l'artillerie,  prenne  place  à  la  chambre 
des  comptes  entre  le  premier  et  le  se- 
cond président ,  20  ;  accorde  de  nou- 
velles distinctions  aux  filles  d'honneur 
de  la  princesse  de  Conti,  20;  inaui;ura- 
tion  de  sa  statue  à  la  place  Vendôme,  20; 
il  refuse  audience  au  comte  de  Zizen- 
dorf,  envoyé  de  l'empereur;  pourquoi, 
21  ;  refuse  de  prendre  le  deuil  pour  le 
roi  de  Danemark,  21  ;  dons  qu'il  fait 
au  maréchal  de  Villeroy  et  au  duc  d'En- 
ghien  encore  enfant,  36;  veut  aller 
surprendre  Mgr  et  Mme  la  duchesse  de 
Bourgogne  lorsqu'ils  se  mettraient  au 


LOU 


2îJÔ  — 


LOU 


lit;  nomme  quatre  personnes  de  la  cour 
pour  être  assidûment  auprès  de  Mon- 
Beigneur,  ii2;  reçoit  l'hommage  lige  de 
M.  de  Lorraine,  kS  et  suiv.  ;  lui  fait 
présent  d'une  tenture  de  tapisserie  de 
25  000  écus,  51;  annonce  par  un  billet 
de  sa  main  au  nonce  Deltini,  sa  promo- 
tion au  cardinalat,  60;  met  fin  aux  dis- 
putes élevées  entre  les  jésuites  et  les 
bénédictins  au  sujet  d'une  belle  édition 
de  saint  Augustin,  61;  déclare  q^i'il  ne 
fera  plus  la  dépense  des  changements 
que  les  courtisans  font  dans  leurs  loge- 
ments, 63  ;  fait  officier  l'archevêque  de 
Paris  à  la  Chapelle  avec  sa  cmix,  65  ; 
envoie  lOOOOO  livres  à  Mme  de  Montes- 
pan  pour  lui  aider  à  faire  l'acquisition 
d'Oiron,  71  ;  donne  à  Mme  la  duchesse 
de  Bourgogne  un  collier  de  perles  de 
1 50  000  livres  que  lui  a  renvoyé  Mme  de 
Montespan,  71  ;  liais  et  fêles  donnés  à 
Versailles  et  à  Marly  pour  Mme  la  du- 
chesse de  Bourgogne,  71  ;  masque  à 
quatre  visages  qui  dans  un  de  ces  bals 
attire  sur  lui  tous  les  yeux,  72,  le  roi 
accepte  le  plan  de  partagode  la  monar- 
chie espagnole  que  lui  fait  proposer  le 
roi  d'Angleterre,  87;  donne  a.  M.  du 
Maine  la  cliarge  de  lieutenant  général 
en  Languedocpouren  disposer  en  faveur 
de  qui  il  voudra,  92;  paye  les  dettes  de 
Monseigneur,  donne  loo  ooo  livres  à 
Mansart ,  95  ;  accorde  à  Mme  de  Chatnil- 
lartd'entrer  dans  les  carrosses  de  Mme  la 
diicliesse  de  Bourgogne  et  de  manger 
avec  elle,  97;  affranchit  par  un  airéi 
l'évèque  de  Chartres  de  l'autorité  de  son 
chapitre,  98;  sur  les  instances  de  la 
duchesse  de  Bourgogne,  permet  l'entrée 
de  ses  carrosses  et  de  manger  avec  elle, 
à  Mme  Villacerf,  lOO;  aci-orde  une  aug- 
mentation de  pension  à  M.  le  prince  de 
CoMii  et  à  M.  de  Duras,  lOO;  rend  un 
arrêt  du  conseil  qui  ordonne  la  saisie  de 
tous  les  biens  laïques  et  ecclésiastiques 
du  cardinal  de  Bouillon,  102;  signe  un 
acte  avec  plusieurs  princes  de  l'empire, 
par  lequel  il  s'engage  à  ne  pas  recon- 
naître un  neuvième  électeur,  107;  donne 
des  ordres  pour  une  augmentaiion  de 
troupes,  108;  juge  en  conseil  extraordi- 
naire un  ancien  procès  entre  l'amirauté 
de  I-rance  et  la  province  de  Bretagne, 
110;  fait  l'éloge  de  M.  de  la  Trappe,  il 3  ; 
à  la  nouvelle  de  l'état  mourant  du  roi 
d'Espagne,  il  donne  ordre  au  marquis 
d'Harcourt  d'aller  à  Bayonne  rassem- 
bler une  armée,  125;  déclare  au  petit 
couvert  la  mort  du  roi  d'Espagne;  tient 
chez  Mme  de  Maintenoii  deux  conseils 
sur  les  dispositions  du  testament  de  ce 
prince,  127;  les  avis  y  sont  partages,  i27; 
le  roi  se  détermine  pour  l'aceeptaiion  ; 
donne  audience  à  l'ambassadeur  d'Es-  I 


pagne,  132;  demande  en  riant  aux  prin- 
cesses leur  avis  sur  le  parti  qu'il  doit 
prendre,  133;  déclare  publiquement  le 
duc  d'Anjou  roi  d'Espagne  ;  son  discours 
à  ce  prince  et  à  l'ambassadeur  d'Espagne, 
i3'i;{a.h  placer  à  côte  do  lui  à  la  messe  le 
nouveau  roi  ;  lui  donne  le  lit  du  grand 
appartement,  135;  fait  annoncer  cette 
déclaration  au  roi  et  à  la  reine  d'Angle- 
terre, 136;  adieux  touchants  du  roi  à  son 
petit-fils  le  duc  d'Anjou  ;  détails  sur  leur 
séparation,  139  et  t'io;  se  contente  de  la 
soumission  que  lui  fait  le  sacré  collège 
à  l'occasion  du  mauvais  traitement  fait  à 
M.  de  Monaco,  iki;  donne  fioo ooo  livres 
au  cardinal  Kadziewski  ;  une  grosse  con- 
liscaiion  de  vaisseaux  de  Uantzick  à 
l'abbé  de  Polignac  ;  accorde  des  pensions 
à  Mme  de  LisleDonnc,  à  la  femme  de 
Marrsarl,  à  Mlle  de  Croissy  ;  fait  niinis- 
tie  Jl.  de  Cliamillart,  iVi;  témoigne  à 
table  le  jour  de  la  fête  des  rois,  où  M.  de 
Barbezieux  venait  de  mourir,  une  joie 
bruyante  qu'il  lait  partager  aux  dames 
qui  pleuraient  ce  ministre,  idS;  reçoit  la 
nouvelle  de  l'acte  d'investiture  de  Char- 
les V  du  duché  de  Milan  et  du  comté  de 
l'avie;  du  passage  de  ses  troupes  en 
Italie  accordé  par  M.  de  Savoie  ;  et  d'un 
succès  en  Flandre,  155;  il  renvoie  libres 
les  troupes  hollandaises  depostées 
des  places  fortes  des  Pays-Bas  espa- 
gnols, 156:  faute  qui  devient  funeste, 
156;  il  songe  à  se  préparer  à  la  guerre; 
augmente  ses  troupes;  renouvelle  la 
capitation,  199;  fait  avec  le  Portugal  un 
traité  d'alliance  offensive  et  défensive, 
qui  devient  inutile,  201  ;  fait  un  second 
tiaiié  par  lequel  M.  deMantoue  livre  ses 
places  et  ses  États  au  roi  ;  un  troisième 
qui  déclare  M.  de  Savoie  généralissime 
des  forces  des  deux  couronnes  en  Italie, 
201  ;  les  Vénitiens  se  déclarent  neutres, 
201  ;  longue  conversation  du  roi  et  de 
Monsieur  sur  le  refus  fait  à  M.  de  Char- 
tres de  servir,  203  et  suiv.;  le  roi  ap- 
prend avec  joie  que  la  Suède  a  reconnu 
le  roi  d'Espagne,  204;  convient  avec  le 
roi  d'Espagne  que  les  grands  de  ce 
royaume  a-uront  en  France  le  rang,  les 
honneurs,  le  iiaitenient  et  les  distinc- 
tions des  ducs  et  vice  versa,  209;  sa 
querelle  avec  Monsieur,  212;  son  in- 
quiétude sur  la  santé  de  ce  prince, 
213;  son  affliction  à  la  nouvelle  de  sa 
mort,  21 4;  paroles  tendres  qu'il  adresse 
à  son  fils  M.  de  Chartres;  donne  des 
ordres  pour  le  cérémonial  de  la  mort 
de  Monsieur,  215  ;  son  discours  à  M.  de 
Chartres,  216;  le  lendemain  de  la  mort 
de  Monsieur,  il  se  met  à  jouer  avec 
Mme  la  duchesse  de  Bourgogne,  chez 
Mme  de  Maintenon,2i6;  va  chez  Madame 
faire  l'ouverture  du  testament  de  Mon- 


LOtJ 


—  251 


Lot 


sieur,  la  traite  avec  amitié;  sa  générosité 
envers  M.  le  due  de  Chartres,  222;  donne 
à  M.  le  l'rince  tous  les  avantages  de  pre- 
mier prince  du  sang;  il  augmente  sa 
pension  de  lOOOO  éi;us  ;  augmente  aussi 
les  pensions  de  Madame  et  de  la  nou- 
velle duchesse  d'Orléans  ,  223  ;  drape 
pendant  six  mois  et  fait  tous  les  frais  de 
la  pompe  funèbre  de  Monsieur,  223;  sa 
conduite  envers  Burnon  qui  a  empoison- 
né Madame,  première  femme  de  Mon- 
sieur, 226;  malice  du  roi  à  l'égard  de 
M.  de  Lauzun  ,  239  ;  déclare  au  roi 
Jacques  II  mourant  et  à  la  leine  son 
épouse  qu'il  reconnaîtra  le  prince  de 
fialles  comme  roi  d'Angleterre,  d'Ecosse 
et  d'Irlande  ;  mauvais  effet  produit  par 
cette  déclaration,  3i6  ;  va  à  Saint- 
Germain  voir  le  nouveau  roi  d'Aiifrle- 
terre,  317;  reçciit  sa  visite  à  Versailles, 
318;  ordonne  à  ses  ministres  de  s'assem- 
bler chez  le  chancelier  et  au  duc  d'Har- 
coiirt  de  s'y  trouver  pour  y  débattre  le 
pour  et  le  contre  du  voyage  du  roi  d'Es- 
pagne en  Italie,  331;  se  décide  pour  le 
voyage,  333;  fait  une  nombreuse  pro- 
motion d'officiers  généraux,  335  ;  prend 
hautement  et  publiquement  le  parti  du 
maréchal  de  Villeruy  fait  prisonnier  , 
Ske;  accoide  1  000  livres  de  pension  au 
major  Mahoni  et  un  lirevet  de  colonel, 
346;  écrit  une  lettre  obligeante  au  ma- 
réchal de  Villeroy  ;  comble  de  bontés  la 
maréchale,  34a  ;  nnmine  Catinat  pour 
commnander  l'armée  du  Rhin  ;  explica- 
tion qu'il  a  avec  lui  et  avec  Chamillart 
sur  les  affaires  d'Italie,  354  et  suiv.;  dé- 
clare qu'il  ne  prendra  pas  le  deuil  du 
roi  Guillaume  et  défend  de  le  prendre 
aux  ducs  de  Rotiillon  et  aux  maréchaux 
de  Duras  et  de  Lorges,  358;  fait  choisir 
dans  toutes  ses  troupes  six  officiers  de 
distinction,  lieutenants  colonels,  majors 
et  capitaines  pour  è'.re  toujoi^^s  auprès 
du  mi  d'Espagne  son  petit  fils  ,  366; 
donne  gain  de  cause  à  l'archevêque  de 
Rouen  qui  prétend  soustraire  sa  me- 
tro])ole  à  la  priraatie  de  Lyon  ,  371  ; 
moniie  son  faible  pour  les  jésuites  dans 
un  arrêt  rendu  conte  e  eux,  372;  nomme 
chevalier  de  l'ordre  cinq  grands  d'F.s- 
pagne,  le  marquis  de  Villafranca,  le  duc 
de  Medina-Sidonia,  le  comte  de  Bene- 
veiite,  le  duc  d'iiseda  et  le  cardinal 
Portocarrero  auquel  il  envoie  une  cri>ix 
de  plus  de  50  000  écus,  372;  permet 
au  comte  a'Albert,  à  Pertuis  et  au  mar- 
quis de  Conflans,  tous  en  prison  pour 
duel,  d'en  sortir,  mais  sans  rentrer  au 
service  ,  4i9  ;  îait  dix  maréchaux  de 
France,  429;  donne  lOO  000  livres  au  ma- 
réchal de  Villeroy  pour  ses  équipages  , 
447  ;  ne  veut  pas  que  Mme  de  Mainttnon 
drape  it  l'occasiou  de  la  mort  de  son 


frère,  ni  que  ses  valets  de  chambre  et 
ses  femmes  soient  vêtus  de  noir,  458; 
accorde  au  duo  de  Chartres  nouvcau-né 
du  duc  d'Orléans  la  pension  de  premier 
prince  du  sang  de  150000  livres,  471  ; 
vend  les  charges  de  l'artillerie;  aug- 
mente les  appointements  de  M.  du  Maine 
et  lui  donne  lOOOOOécus,  47i;  par  des 
mesures  secrètes  et  bien  prises  il  fait 
désarmer  et  arrêter  les  troupes  auxi- 
liaires deM.  de  Savoie,  III,  16;  sa  réponse 
à  M.  de  Tessé  au  sujet  des  demandes  que 
M.  de  Vendôme  a  faites  à  Sa  Majesté, 
25;  sa  colère  contre  M.  de  Saint  Simon 
au  sujet  de  la  quête  des  dames,  37  et 
suiv.;  long  entretien  avec  M.  de  Saint-Si- 
mon, 39;  il  se  radoucit  et  lui  témoigne 
qu'il  est  content,  41  ;  ce  qu'il  dit  à 
Monseigneur  au  sujet  de  cet  entretien, 
42';  sur  la  demande  que  lui  fait  M.  le 
Gland  de  précédiT  les  ducs  à  l'adoration 
de  la  croix,  il  décide  que  ni  ducs,  ni 
princes  étrangers  n'iront,  53  ;  sa  répon- 
se à  M.  de  Marsan  qui  lui  demande  le 
commcndement  de  M.  de  Saint-Simon 
qu'il  croit  dangereusement  malade,  58; 
fait  à  la  princesse  des  Ursins  une  sévère 
réprimande  de  la  hardiesse  qu'elle  a  eue 
d'ouvrir  les  déjiêches  de  l'ambassadeur 
de  France,  62;  soutient  fortement  le  roi 
d'Espagne  dans  la  résolution  d'aller  se 
meitie  à  la  tète  de  son  armée  en  Portu- 
gal; s'oppose  à  ce  que  la  reine  l'accom- 
pagne; envoie  ordre  à  la  princesse  des 
Ursins  de  quitter  Madrid  et  de  se  retirer 
en  Italie,  64;  accorde  au  duc  de  Beauvil- 
liers  500000  livres  de  brevet  de  retenue 
sur  sa  charge,  7i  ;  et  un  de  4oo  000  livres 
à  l,a  Vi'illière  sur  sa  charge  de  secrétaire 
d'Etat,  73;  refuse  d'approuver  le  choix 
qu'a  fait  l'Académie  française  de  Trois- 
ville  ou  Tréville  pour  un  de  ses  membres, 
73;  donne  une  giande  fêle  à  Marly  à 
l'occasion  de  la  naissance  du  fils  aine  du 
duc  de  Bourgogne;  fait  des  présents  ma- 
giiihquesà  la  duchesse,  85  ;  par  qui  il  ap- 
prend la  nouvelle  de  la  pertede  la  bataille 
d'Hochstedt ,  91  ;  ses  \ives  inquiétudes 
à  cet  égai  d,  92  ;  il  promet  à  M.  le  Prince 
tous  ses  bons  offices  pour  faire  réussir 
le  mariage  de  Mlle  d'Enghien  avec  M.  de 
Mantoue,  105;  traite  en  plein  conseil  l'af- 
faire du  mariage  de  la  duchesse  de  Les- 
diguières  avec  M  de  Mantoue  ;  résjalu- 
tions  qui  y  sont  prises,  107;  le  roi  se 
laisse  gagner  par  M.  le  Grand  pour  ne 
point  se  mêler  du  mariage  de  Mlle  d'El- 
bœuf  avec  M  de  Manioue,  108;  trouve 
très- mauvais  qu'on  ait  osé  passer  ses 
défenses  en  célébrant  ce  mariage  à  Ne- 
vers  dans  une  hôtellerie,  110;  accorde 
au  petit  comte  de  La  Maictie,  fils  du 
prince  de  Conti ,  une  pension  de  <iO00O 
livres,  127;  soutient  sccrètemenlRagotzi, 


LOU 


—  252 


LOU 


chef  des  mécontents  de  Hongrie,  128  ;  il 
essaye  de  iéiabl>r  les  cercles  que  tenait 
la  reine  sa  mère  et  qu'il  regrettait  tou-  i 
jours,  133;  il  nurame  chevaliers  de  l'ordre 
tous  les  maréchaux  de  France  ;  en  quoi 
il  dcroge  aux  instituts  de  l'ordre;  bon 
mot  de  M.  de  Lauzun  à  cette  occasion, 
138  et  suiv.;  détails  sur  la  réception  de 
Ces   nouveaux  chevaliers,  ikk  et  suiv.; 
fatigué  des  instances  de  Mme  de  Mainte- 
non,  du  duc  d'Harcourtetde  l'aichevêque 
d'Aix,  il  accorde  à  la  princesse  des  Ur- 
sins  la  grâce  de  veniràParis  se  justiBer, 
150;  mouvement  que  cette  nouvelle  pro- 
duit à  la  cour,  151;  reçoit  la  princesse 
des  Ursins;  s'entretient  longtemps  avec 
elle,  153  et  ibk;  reçoit  du  roi  et  de  la 
reine  d'Espagne  des  remercîments  sur 
celte  dame,  iS"!;  juge  en  conseil  l'affaire 
des  ducs  d'Elbœuf  père  et  tils,  gouver- 
neurs de  Picardie,  et  du  maréchal  et  des 
ducsd'Aumont,gouverneurs  de  Boulogne 
et  du  Boulonais,  en  faveur  de  ces  der- 
niers, 158;  marque  beaucoup  de  religion 
et  de  résignation  à  la  mort  du  duc  de 
Bretagne  ;  depuis  qu'il  est  pris  de   la 
goutte  il  ne  voit  plus  personne  à  son 
coucher,  168  ;  lient  sa  famille  dans  une 
cruelle  gêne  pour  la  confession,   172; 
prend  le  deuil  en  violet  à  la  mort  de  l'em- 
pereur Léopold,  179;  la  goutte  l'empêche 
défaire  à  la  Pentecôte  la  cérémonii'  or- 
dinaire de  l'ordre;  son  dépit  de  l'entre- 
prise de  cinq  prisonniers  d'État  enfermés 
à  Pierre-Encise,  I8i; grâces  qu'il  accorde 
à  la  princesse  des  Ursins  au  moment  de 
son  départ  pour  l'Espagne,  HW;  il  fait  duc 
héréditaire  son  trèreM.deNoirmoutiers; 
consent  à  la  promotion  du  duc  de  Saxe- 
Zeit,  évèque  de  Javarin,  à  condition  que 
l'abbé  de  LaTrémoille,  autre  frère  de  lu 
princesse,  sera  fait  cardinalj  185;  propose 
à  Chamillart  de  charger  La  Feuillade  du 
siège  de  Turin,  211;   augmente  chaque 
compagnie  de  cinq  hommes,  et  ordonne 
une  levée  de  25  000  hommes  de  milice, 
212;  désolation  dans  les  provinces;  com- 
ment le  roi  est  trompé  par  les  contes 
qu'on  lui  fait  à  ce  sujet,  213  ;  il  déclare 
aux  premiers  jours  de  l'année  1706  qu'il 
y  aura  des  bals  à  Marly,  tous  les  voyages; 
I  il  y  fait  danser  hommes  et  femmes  de 
j  tout  âge;  lui-même  y  paraît  masqué;  but 
I  politiquedecesbals,229;il  prend  le  deuil 
à  l'occasion  de  la  mort  de  la  reine  d'An- 
i  glelerre,  veuve  de  Charles  II,  256;  donne 
'  20000  livres  de  pension  au  comte  d'É- 
vreux  VOIT  s'être  attaché  au  comte  de 
Toulouse,  258;  propose  à  M.  le  Crand  de 
faire  sa  tille,  Mlle  d'Armagnac,  grande- 
duchesse  de  Toscane,  269;  inquiet  de 
l'état  de  l'armée  après  la  bataille  de  l'.a- 
millies,   il  envoie  Chamillart  en   Flan- 
dre, 277;  sent  vivement  la  perte  qu'il  a 


faite;  fait  assurer  les  gardes  du  corps 
qu'il  est  content  d'eux, 278;  plaint  etdé- 
fend  le  maréchal  de  Villeroy  ;  lui  écrit 
pour  lui  conseiller  de  demander  sa  dé- 
mission, 279:  se  fâche  et  s'irrite  ensuite 
de  ses  réponses,  279  .'  propose  à  M.  de 
Vendôme  de  venir  commander  l'armée 
de  Flandre,  280;  nomme  le  duc  d'Or- 
léans pour  aller  commander  à  sa  place 
en  Italie;  rappelle  le  maréchal  de  Ville- 
roy, 281  ;  approuve  le  parti  qu'a  pris  le 
roi  d'Espagne;  lui  donne  des  secours 
d'hommes;  permet  au  maréchal  Tessé 
de  revenir;  nomme  le  duc  de  Noailles 
lieutenant  général  et  commandant  en 
chef  dans  le  Roussillon,  284;  décide  en 
conseil  des  dépêches  que  les  huissiers 
du  parlement  de  Dijon  laisseront  leurs 
baguettes  chez  M.  le  Prince  quand  cette 
compagnie  ira  le  saluer  ,  290;  décide 
encore  dans  le  même  conseil  ,  contre 
M.  de  Mérinville,  que  la  dignité  de  ba- 
ron est  attachée  à  la  terre  de  Rieux,  une 
des  baronies  des  Etats  de  Languedoc,  et 
non  une  dignité  personnelle,  291  ;  à  la 
prière  du  duc  de  Marlborout;h ,  il  per- 
met que  Vanbauze,  prisonnier  à  Reims, 
aille  pour  trois  mois  chez  lui  à  Orange, 
291  ;  pourquoi  et  comment  le  voyage  de 
Funtainebleau  sur  lequel  il  comptait  est 
reculé,  puis  rompu,  307;  évoque  à  son 
conseil  l'affaire  du  prince  de  Guéméné 
et  du  duc  de  Rohan  ;  sa  déclaration  à  ce 
sujet,  342;  antre  déclaration  au  moment 
de  juger  l'affaire,  344;  son  opinion  après 
avilir  entendu  le  rapporteur  et  les  au- 
tres juges;  il  prononce  en  faveur  du 
duc  de  Rohan,  346;  applaudissements 
dans  tous  les  appartements  du  roi,  347  ; 
pressé  par  Mme  de  Soubise,  il  s'abaisse 
a  demander  grâce  au  duc  de  Rohan  pour 
M.  de  Guéméne  ,  au  sujet  du  serment  de 
loi  et  hommage,  348  ;  par  amitié  pour  le 
duc  de  Bouillon,  il  ordonneàla  chambre 
des  faussaires  de  ne  pas  pousser  trop 
loin  l'affaire  du  cartulaire  de  Brioude, 
368;  se  retranche  lOOOO  louis  d'or  de 
sesétrennes;  fait  dire  à  Mme  de  Mon- 
tespan  qu'il  ne  peut  plus  lui  donner 
que  8000  louis  par  an,  369:  écrit  au  duc 
de  Savoie  pour  Ini  faire  part  de  la  nais- 
sance du  duc  de  Bretagne,  372  ;  rend  un 
éiiit  qui  établit  un  impôt  sur  les  baf>tê- 
nies  et  les  mariages,  389;  suites  funes- 
tes de  cet  édil  ;  séditions  dans  le  Quercy 
et  le  Périgord,  389;  l'édit  tombe,  au 
grand  regret  des  traitants,  390;  le  roi, 
inl'ormé  de  l'enlèvement  du  premier 
ecuyer  ,  envoie  des  courriers  partout 
sur  les  frontières  avertir  les  gouver- 
neurs de  garder  les  passages,  397  ;  re- 
çoit avec  plaisir  le  premier  écuyer  qui 
a  recouvré  la  liberté,  398  ;  défend  à  la 
petite  écurie   les  marques  de  réjouis- 


LOU 


—  253  — 


LOU 


sance  qu'elle  veut  lui  donner  ;  comment 
il  accueille  Guelem  qui  a  fait  l'enlève- 
ment, 399;  il  fait  un  règlement  qui  fixe 
le  nombre  de  chevaux  d'équipaije  des  of- 
ficiers ^'énéraux,  4i6  ;  il  prend  plaisir 
devant  M.  le  Prince  et  devant  M.  le 
prince  de  Conti  à  louer  M.  le  duc  d'Or- 
léans de  la  prise  de  la  ville  et  du  châ- 
teau de  Lorida,  420;  contenance  de  ces 
deux  princes,  fiai  ;  honneurs  qu'il  fait 
renJre  à  M.  de  Vauderuont,  k'iO;  lui 
délend  de  prendre  un  siège  à  dos  dans 
ses  salons  de  Marly,  kkS  ;  lui  fait  en- 
tendre que  sa  nouvelle  qualité  de  sou- 
verain, ni  sa  nouvelle  préséance  sur  la 
maison  de  Lorraine  ne  changent  rien  à 
son  rang  à  la  cour  de  France ,  449  ;  son 
indifférence  à  la  mort  de  Mme  de  Mon- 
tespan,  IV,  i4;se  déclare  neutre  dans  l'af- 
faire de  la  succession  de  la  principauté 
de  Neuchàiel,  23;  envoie  ordre  à  Puy- 
sieux,  son  ambassadeur  en  Suisse,  d'al- 
ler à  Neuchàtel  et  d'y  employer  tout , 
même  jusqu'aux  menaces,  pour  exclure 
de  cette  succession  l'électeur  de  Bran- 
debourg, 35;  est  fon  irrité  contre  l'é- 
yêque  de  Frejus  pour  les  honneurs  qu'il 
a  rendus  à  M.  de  Savoie,  37  ;  n'ose  pas 
se  déclarer  entre  les  deux  ministres 
Chamillart  et  Pontchartrain  à  l'occa- 
siou  du  débat  qui  s'élève  entre  eux,  45  ; 
sa  colère  contre  Mme  de  Torcy;  à 
quelle  occasion  ;  comment  il  la  témoigne 
plusieurs  jours  de  suite  chez  Mme  de 
Maintenon.en  présence  des  princesses 
et  dames  de  la  cour,  50,  51  ;  comment 
M.  de  Torcy  parvient  à  l'apaiser,  54  ; 
il  fait  souper  à  son  grand  couvert  à 
Versailles  Mademoiselle,  lille  de  M.  le 
duc  d'Orléans;  pourquoi,  55;  va  pour 
la  première  fois  à  Peiit-Bourg,  chez 
M.  d'Aniin  ;  y  est  reçu  avec  la  profusion 
la  plus  recherchée  et  la  mieux  entendue, 
57;  fait  secrètement  consulter  Catinai 
sur  les  affaires  de  Provence  :  le  mande 
à  Versailles;  sa  conférence  avec  lui,  63  ; 
il  le  réconcilie  avec  le  ministre  Chamil- 
lart ,  63  ;  sur  la  demande  de  M.  de  La 
TrémoiUe,  il  accorde  le  tabouret  à  la 
femme  de  son  frère,  le  prince  de  Tal- 
mont,  mais  uniquement  pour  elle  et 
non  pour  ses  enfants ,  72  ;  à  la  prière 
de-  Mme  de  Soubise  ,  il  essaye  de  ren- 
dre le  prince  de  Léon  ,  le  tils  de  M.  le 
duc  de  Rohan ,  traitable  pour  le  ma- 
riage ,  et  fait  enlever  et  mettre  dans 
un  couvent  la  comédienne  dont  il  est 
amoureux,  78;  fête  des  Rois  à  Ver- 
sailles; bal  chez  le  roi ,  79  ;  il  consent 
iorcémenl  au  mariage  du  fils  de  Cha- 
millart avec  Mlle  de  Mortemart;  ses 
paroles  à  cette  occasion  ,  87  ;  consent 
pir  complaisance  au  projet  sur  l'Ecosse 
conçu  par  l'anglais  Hough,  99  ;  ses  pa 


rôles  étranges  en  apprenant  que  la  du- 
chesse de  Bourgogne  enceinte  s'est  bles- 
sée; détails  sur  ce  sujet,  115  et  suiv.; 
il  fait  les  honneurs  de  ses  jardins  à 
Bergheyok;  l'envoieà  Clichy  avec  Cham- 
lay  et  Puységur  pour  contérer  avec 
M.  de  Vendônje  sur  les  opérations  de 
l'armée  de  Flandre,  130  ;  son  étonne- 
nicntà  leur  retour  précipité;  geste  ex- 
pressif qu'il  laisse  échapper  en  en  ap- 
prenant la  cause,  130;  il  fait  voir  ses 
jardins  de  Marly  à  Samuel  Bernard  ;  le 
comble  de  caresses,  131  ;  obtient  de  lui 
ce  qu'il  voulait,  »3l;  son  indifférence 
à  la  mort  de  Mansart,  i35;il  se  déclare 
lui-même  le  surintendant  et  l'ordonna- 
teur de  ses  bâtiments,  135  ;  en  donne  la 
charge  à  d'Antin,  malgré  la  réponse  que 
Monseigneur  lui  a  faite  à  une  question 
concernant  la  probité  de  d'Antin,  137 ; 
nomme  chevalier  de  l'ordre  M.  le  duc 
d'Enghien  âgé  de  seize  ans,  )6u;insrtuit 
par  Mme  de  Maintenon  de  tout  ce  que  fait 
contre  le  duc  de  Bourgogne  la  cabale 
de  M.  de  Vendôme,  donne  ordre  à  Cha- 
millart d'écrire  de  sa^part  à  M.  de  Ven- 
dôme, à  Albéroni  et  à  Crosat  des  let- 
tres fortes  et  ordre  de  demeurer  en  si- 
lence, 198;  obsédé  par  Bloin  et  par  M.  du 
Maine,  il  cède  à  la  cabale  et  reproche 
plus  d'une  fois  à  la  duchesse  de  Bourgo- 
gne son  humeur  et  son  aigreur,  200;  re- 
çoit avec  froideur  les  ouvertures  de  la 
cour  de  Rome  sur  une  ligue  de  l'Italie 
contre  l'empereur  ;  se  décide  lentement 
à  permettre  au  pape  d'acheter  des  armes, 
de  lever  des  troupes  dans  le  comtat  et  de 
prendre  des  officiers  de  ses  troupes,  210  ; 
témoigne  qu'il  ne  veut  rien  épargner 
pour  la  défense  de  Lille  ;  dépêche  un 
courrier  au  duc  de  Vendôme  avec  ordre 
positif  de  marcher  au  secours;  sur  les 
représentations  du  duc,  il  en  dépêche 
un  second  avec  le  même  ordre  ,  2l6;  se 
(àche  de  la  désobéissance  du  duc  et  lui 
dépèche  un  troisième  courrier  et  un  au- 
tre ordre  particulier  au  duc  de  Bourgo- 
gne de  marcher  avec  l'armée,  malgré 
M.  de  Vendôme,  217;  son  inquiétude  et 
celle  de  toute  la  cour  sur  les  nouvelles 
de  l'armée  de  Flandre  ;  il  ordonne  des 
prières  publiques,  219;  flatterie  dec 
courtisans,  220;  il  arrive  enfin  un  cour- 
rier de  Mons-en-Puelle  qui  apporte  des 
détails  sur  la  position  de  l'armée,  222; 
colère  du  roi  sur  une  consultation  qu'on 
lui  envoie  faire  ,  pour  savoir  s'il  faut 
combattre  ou  mm  ;  il  dépêche  aussitôt 
des  ordres  plus  pressants  que  jamais, 
224;  Chamillart  part  le  lendemain  pour 
l'armée  de  Flandre  ;  la  cabale  de  Ven- 
dôme triomphe  avec  audace  de  ce  voyage, 
226  ;  le  roi  sent  profondément  l'impuis- 
sance ci)  il  tombe  de  jour  en  iour  de 


LOU 


—  2bi  — 


LOU 


résister  à  ses  ennemis;  preuves  qu'il 
en  donne,  228  ;  comment  il  se  laisse  cir- 
convenir par  la  cabale;  il  s'éionne  plu- 
sieurs luis  en  public  et  avec  aiftreur  de 
ce  qu'on  ne  donne  point  de  bataille  en 
Flandre  et  n'adresse  jamais  la  parole 
qu'à  M.  de  Vaudemont  sur  ce  qui  se 
passe  dans  ce  pays,  231  ;  il  réprimande 
publiquement  le  prince  de  Conii  d'avoir 
parlé  et  raisonné  sur  les  affaires  de 
Flandre,  232;  ordonne  que  Monseigneur 
et  la  cour  prendront  le  deuil  pour  huit 
jours  à  l'occasion  de  la  mon  du  troisième 
flis  de  M.  du  Maine,  233;  donne  per- 
mission au  cardinal  de  La  Treœoille  de 
porter  le  collier  de  l'ordre,  242;  par 
qui  il  apprend  le  passage  de  l'Escaut 
par  les  ennemis  ;  il  interroge  Chamillart 
sur  ce  passage,  262  ;  envoie  au  maré- 
chal de  Boufilers  un  ordre  signé  de  sa 
main  de  rendre  la  citadelle  de  Lille,  263; 
conjroent  il  accueille  le  duc  de  Bourgo- 
gne et  le  duc  de  Berry;  détails  sur  cette 
réception,  265  et  suiv,;  Accueil  honorable 
que  fait  le  roi  au  mareclial  de  Boufflers, 
271  ;  il  le  fait  duc;  auiies  grâces  qu'il  lui 
accorde,  271  ;  tout  le  monde  applaudit  à 
ces  faveurs,  272;  il  donne  6000  liv,  d'au^; 
mentation  de  pension  au  chevalier  de 
Luxembourg,  273;  approuve  le  projet 
conçu  par  Cbamillart  pour  la  reprise  de 
Lille;  lui  promet  le  secret,  27"»;  le  confie 
ensuite  à  Mme  de  Maintenon,  ï75;  y  re- 
nonce et  envoie  ordre  à  Bouffler*  de 
tout  cesser  et  ue  renvoyer  tous  les  offi- 
ciers qu'on  avait  fait  retourner  en  Flan- 
dre, 280;  éloge  que  fait  le  roi  du  P.  I.a 
Chaise,  286;  il  charge  les  ducs  de  Beau- 
villieis  et  rie  Chevreuse  de  lui  chercher 
un  Confesseur  narmi  les  jésuites,  288; 
paroles  qu'il  adresse  au  P.  'l'ellier  son 
nouveau  confesseur,  lorsqu'il  lui  est 
présenté  pour  la  première  fuis,  290  ;  il 
prend  le  deuil  pour  quinze  jours  à  la 
mort  du  prince  de  Conti:  sentiment  qu'il 
éprouve  en  cette  circonstance,  313  et 
suiv.;  il  donne  à  Mme  rie  Maintenon  sa 
parole  qu'il  fera  entrer  le  duc  d'Harcourt 
au  conseil,  320;  comment  cette  entrée 
devait  s'exicuter,  321;  pourquoi  le  roi 
change  d'avis,  324;  il  prenri  le  deuil  pour 
15  jours  d'un  tils  de  l'électeur  de  Bavière, 
324  ;  s'irrite  de  la  résolution  prise  par  le 
parlement  concernantla  diseiiedes  blés; 
lui  défend  de  s'en  mêler,  333;  fait  la 
môme  défensf  au  parlement  de  Bourgo- 
gne qui  a  pris  une  délibéiation  à  )>eu 
près  semblable,  333;  il  ordonne  la  re- 
fonte de  la  monnaie  et  la  rehausse  de 
plus  d'un  tiers  que  sa  valeur  intrinsèque, 
336  ;  son  indisposition  le  jour  de  l'àques, 
340;  visite  à  Versailles ,  et  non  à  Pans  , 
Mme  la  Princesse  et  M.  le  Duc  ii  l'occa- 
sion de  la  mort  de  M.  le  Prince,  353; 


dans  une  longue  conversation  qu'il  a  avec 
M  de  Puységur,  il  apprend  enfin  à  con- 
naître le  duc  de  Vendôme  et  se  repent 
de  la  contiance  qu'il  a  eue  en  lui,  368; 
il  lui  fait  dire  de  s'abstenir  de  paraître  à 
Marly,  370;  tient  pour  la  première  fois 
un  conseil  de  guerre  dans  sa  cour,  389; 
noms  de  ceux  nui  y  assistent;  les  maré- 
chaux de  Boufflers,  de  Villars  et  d'Har- 
court tombent  tous  trois  sur  Chamillart; 
Boufflers  prouve  au  roi,  contre  l'asser- 
tion de  besmarets ,  que  les  gardes  du 
corps  ne  sont  pas  payés  depuis  long- 
temps, 390;  Chamillart  tombe  à  son  tour 
sur  Uesmarels;  le  roi  réprimande  Des- 
marets  et  congédie  brusquement  le  con- 
seil, 391;  ses  inquiétudes  au  sujet  des 
placards  affichés  contre  lui  dans  Paria 
et  des  insultes  faites  à  ses  statues  ;  bil- 
let anonyme  atroce,  39i  ;  il  déclare 
qu'aucun  des  princes  destinés  aux  ar- 
mées ne  sortira  de  la  cour,  393;  sa  let- 
tre aux  gouverueurs  des  provinces  pour 
ranimer  le  zèle  de  tous  les  ordres  du 
royaume;  heureux  effet  qu'elle  produit, 
3s)3  ;  le  roi  parle  au  conseil  des  finances 
lie  l'offre  qu'on  lui  fait  de  la  vaisselle 
d'argent  et  paraît  pencher  à  la  recevoir 
de  tout  le  monde  ;  débats  à  ce  sujet,  394; 
le  roi  persiste  à  la  recevoir  de  ceux  qui 
l'offriront  volontairement,  et  indique 
deux  voies,  son  ortévre  Launay  et  ta 
Monnaie,  395  ;  ce  que  produit  ce  don  vo- 
lontaire, 395;  le  roi  agite  de  se  mettre  à 
la  faïence;  envoie  sa  vaisselle  d'or  à  la 
Monnaie  ;  s'explique  avec  aigreur  contre 
ceux  qui  ont  fait  des  démonstrations 
frauduleuses;  avoue  ensuite  qu'il  se  re- 
pent d'avoir  consenti  à  cette  offre,  396; 
adoucit  la  rigueur  de  l'exil  du  card 
de  Bouillon;  ses  paroles  à  Torcy  à 
^ujet,  396;  accoutume  d'entendre  dire 
du  mal  de  son  ministre  Chamillart  par 
Mme  de  Maintenon  et  par  beaucoup  d'au- 
tres, il  sent  sa  raison  ébranlée,  mais 
son  cœur  tient  encore  ferme  pour  lui , 
402;  dans  une  dernière  audience  qu'il 
lui  donne,  il  montre  beaucoup  d'embar- 
ras; 406;  l'harye  le  duc  de  Beauvilliers 
de  dire  a  Chamillart  qu'il  est  nblitié  pour 
le  bien  de  ses  affaires  de  lui  demander 
la  démission  de  sa  charge  et  celle  de  la 
survivance  qu'en  a  son  Hls  ;  avantages 
qu'il  lui  fait,  407  ;  sa  dissimulation  de- 
vant Chamillart  dans  le  cabinet  du  con- 
seil ,  après  qu'il  a  donné  cet  ordre  , 
408;  accueil  touchant  qu'il  lait  à  Cani,  fils 
(le  Chamillart,  4i6,  4i7  ;  dans  un  conseil 
tenu  à  Marly.  il  se  décide  à  rappeler 
les  troupes  d'Espagne,  430  ;  bruit  que 
cause  celte  résolution.  43 1  ;  le  roi  étonné 
et  poussé  par  Mme  de  Maintenon  sus- 
pend ses  ordres;  lient  un  nouveau  con- 
seil et  se  décide  à  laisser  66  bataillons 


596;  . 
mal  ,  i 
ï  ce        I 


LOU 


255  — 


LOU 


au  roi  d'Espagne  ei  à  Faire  revenir  le 
reste,  ^iï  ;  il  écoute  le  duc  d'Orléans 
sur  le  prétendu  projet  qu'on  lui  orête  d'a- 
voir voulu  déirôiier  le  roi  d'Espagfie,  V, 
12  ;  commeiii  il  est  obsédé  de  tous  côtés 
dans  celte  affaire,  i3;  il  ordonne  entiu 
au  cliancelier  d'examiner  les  l'ormes 
requises  pour  pioeéder  à  un  lugement 
coiitie  le  prince;  13;  le  roi  décide  en- 
suite qu'il  n'y  aura  point  de  orncès,  et 
trouve  tort  étrange  qu'on  ait  fait  tant  de 
bruit  dans  une  affaire  où  il  a  vu  clair, 
ik;  il  s'éloigne  de  iilus  en  plus  de  M  le 
duc  d'Orléans  ei  le  fait  paraître  en  public 
14;  il  entend  de  ses  fenêtres  le  peuple 
de  Versailles  qui  crie  du  pain',  ei  qui  se 
plaint  en  termes  peu  mesurés  du  gouver- 
nement et  de  sa  personne,  3i  ;  mesure 
qu'il  prend  ,  d'api  es  l'avis  du  maréchal 
de  Boufflers  pour  réialilir  l'ordre,  33; 
refuse  la  Toison  d'or  offerte  pour  le  ma- 
réchal Besons,  35  ;  envoie  au  maréchal 
de  Villars,  blessé  à  la  bataille  de  Mal- 
plaquei,  son  premier  chirurgien  Maré- 
chal, 56;  lui  prête  à  Versailles  le  bel 
appartement  du  prince  de  Conti ,  59  ;  va 
le  voir,  85;  accorde  une  audience  au 
duc  de  Saint-Simon,  129;  temoii;ne  à 
M.  le  duc  d'Orléans  toute  sa  joie  de  sa 
rupiure  avec  Mme  d'Argenton,  132;  re- 
fuse au  maréchal  de  Besons  son  agré- 
ment pour  la  place  de  gouverneur  du  duc 
de  Charties,  iiio;  défend  ajx  deux  par- 
lies  plaidantes  pour  la  surcession  de 
M.  le  Prince  tout  accompagnemeni  au 
palais.  iii2;  le  roi  ne  donne  point  d'é- 
trennes  à  sa  famille  et  lait  distribuer 
pour  les  besoins  des  frontières  de  Flan- 
dre les  ^0000  pistoles  qu'il  prenait  pour 
lessiennes,  liiT;  défend  au  ducd'Harcourt 
de  se  faire  recevoir  pair  avant  le  maré- 
chal de  Villars.  i5o;  basse  complaisance 
du  roi  pour  les  Hollandais,  15S  ;il  nomme 
pour  protecteur  de  la  couronne  de 
France  le  cardinal  Oltoboni  ,  155  :  im- 
prudence de  re.  choix;  il  lui  offre  de 
grosses  abbayes  pour  le  décider  à  ac- 
cepter, malgré  le  refus  des  Vénitiens; 
renvoie  l'ambassadeur  de  Venise,  155; 
il  donne  à  M.  le  iiuc  d'Enghien  le  gou- 
vernement .  la  charge  et  la  pension  de 
feu  M.  le  Duc  son  père,  et  déclare  qu'il 
s'appellera  comme  lui  .M  le  Duc,  163  ; 
juge  du  rang  entre  les  princesses  du 
sang  mariées  et  non  mariées  ;  décide  en 
faveur  des  premières,  169  ;  rend  d'au- 
tres décisions  sur  les  princes  du  sang, 
170;  déclare  son  jugement  aux  parties, 
171  ;  accorde  un  brevet  de  rang  de 
princesse  du  sang  fille  à  la  duchesse  du 
Maine:  i72;  déclare  après  un  souper  que 
les  enfants  de  M.  du  M^ine  auront  le 
même  rang  et  les  mêmes  honneurs  dont 
jouit  leur  père;  scène  singulière  dans 


cette  occasion,  178  et  suiv.;  il  dit  h  ceux 
qui  sont  présents  qu'il  sera  bien  aise  que 
chacun  lui  marque  sa  satisfaction  en  la 
témoignant  au  duc  du  Maine,  179;  com- 
ment cette  déclaration  est  reçue  dans  le 
public,  190  :1e  roi  est  près  de  rétracter 
ce  qu'il  vient  de  l'aire  ;  pourquoi,  i82  ;  il 
consent  au  mariage  de  M.  de  \  endôme 
avec  Mlle  d'Enghien  ;  mais  veut  qu'il  se 
fasse  à  Sceaux  sans  fête  et  sans  bruit, 
186;  fait  défendre  à  M.  l'évêque  de  Metz 
de  prendre  les  marques  et  la  dignité  de 
duc  et  pair  dont  il  hérite  parla  mort  de 
son  frère  le  duc  de  Coislin.  jusqu'à  ce 
que  Sa  Majesté  se  soit  fait  rendre  compte 
de  cette  affaire  ;  pourquoi  le  roi  luisît 
faire  cette  défense,  190;  au  bout  d'un  an 
il  lève  cette  défense  sans  en  donner 
d'autre  raison  que  d'avoir  voulu  mortifier 
l'évêque  de  Metz,  192;  le  reçoit  honnête- 
ment, 192;  il  déclare  qu'il  ne  nourrira 
dIus  les  dames  àMarly;  pourquoi,  232; 
l'épariine  qu'il  veut  faire  devient  nulle, 
232;  il  dit  à  M.  le  duc  d'Orléans  qu'il  est 
résolu  de  faire  le  mariage  de  Mademoi- 
selle avec  M  le  duc  de  Berry,  255;  l'as- 
surede  nouveau  qu'ilagira  incessa'nment 
à  cet  égard,  250  ;  parle  en  effet  à  Monsei- 
gneur et  obtient  son  consentement  pour 
le  mariage,  250  ;  en  informe  le  duc  d'Or- 
léans et  lui  permet  de  porter  celte  bonne 
nouvelle  à  Madame  et  à  Mme  la  duchesse 
d'Orléans,  260  ;  prend  en  particulier  le 
duc  de  Berry  et  lui  demande  s'il  serait 
bien  aise  de  se  marier;  réponse  du 
tirince;  261;  il  mène  Monseigneur  et 
Mgr  le  duc  de  Bourgogne  chez  Madame 
pour  faire  la  demande  de  Mademoiselle, 
262;  fait  lui-même  la  demande  en  forme, 
263;  motifs  qui  le  portent  à  vouloir 
Mme  de  Saint-Simon  pour  dame  d'hon- 
neur de  Mme  la  duchesse  de  Berry,  278 
et  suiv.  ;  après  avoir  consulté  le  P.  Tel- 
lier  sur  le  pi-étendu  jansénisme  du  con- 
fesseur de  cette  dame,  il  s'affermit  da- 
vantage dans  sa  résolution,  28i  ;  il  ne 
veut  point  de  Mme  de  Cheverny  pour 
damed'aiours  ;  pourquoi,  284;  se  déter- 
mine pour  Mme  de  La  Vieuville;  déclare 
Mme  de  Saint-Simon  dame  d'honneur, 
285  :  fait  un  (iresent  de  pierreries  fort 
médiocre  à  Mme  la  duchesse  d<î  Berry; 
donne  500  pistoles  au  duc  son  mari  pour 
aller  àMarly,  294  ;  comment  il  reçoit  la, 
nouvelle  de  la  mort  de  Mme  de  La  Val- 
lière,  304;  remet  au  procureur  général 
d'Aguesseau  la  lettre  du  cardinal  de 
Boui  Ion,  et  lui  ordonne  de  la  porter  au 
parlement  et  d'y  former  sa  demaiide  con- 
tre le  cardinal  comme  coupaiile  de  t'élo- 
nie;  met  sous  sa  main  tout  le  temporel 
du  cardinal,  323  :  reçoit  bien  ses  neveux 
et  les  plaint  d'avoir  uu  oncleexiravagant; 
écrit  au  cardinal  de  La  Trémoille  à  Home 


LOU 


—  256  ■- 


LOU 


et  lui  envoie  c:jpie  de  la  lettre  du  cardi- 
nal de  Bouilloi;  pour  qu'il  la  montre  au 
pape,  323  ;  réflexions  gar  la  lettre  du  roi, 
324;  le  roi  danw  son  conseil  rend  un  ëdit 
qui  met  au  piloîi  VHistotre  généalogique 
de  la  maison  d'Auvergne  par  Etienne 
Baluze,  326  ;  pnve  le  cardinal  de  Bouil- 
lon fie  toutes  SKS  collations  de  bénéfices, 
et  Baluze  de  sv  chaire  de  professeur  au 
Collège  royal,  326  ;  fait  rapporter  de 
Paris,  de  Fontainebleau  ,  de  Saint-Ger- 
main et  de  Versailles  tous  les  registres 
des  curés  où  ïa  qualité  de  prince  attri- 
buée au  cardinal  de  Bouillon  est  rayée  et 
biffée;  fait  ôter  les  armes  des  Bouillon 
partout  où  elles  avaient  été  mises  à  la 
chapelle  de  Saint-Denis  où  M.  de  Turenne 
est  enterré.  327  ;  articles  proposés  au 
roi  pour  obliger  M.  le  duc  de  Bouillon  à 
se  reconnaître  sujet  de  Sa  Majesté,  330; 
le  roi  ordonne  au  premier  président  et 
au  procureur  général  de  procéder  à  la 
reconnaissance  de  ces  articles  par  M.  de 
Bouillon,  334;  fatigué  des  diflicultés  sans 
cesse  renaissantes  du  procureur  général, 
il  surseoit  à  l'exécution  de  ses  ordres, 
335;  défend  à  M.  de  Bouillon  et  à  tous 
les  parents  du  prince  d'Auvergne  de 
por  ter  le  deuil  de  ce  prince  ;  commande 
à  l'abbé  d'Auvergne  de  se  défaire  d'un 
caiioriitat  qu'il  a  à  l.iége,  335  ;  il  s'épou- 
vanie  à  la  proposition  que  Desmarets  lui 
fait  d'un  projet  d'impôt;  sa  tristesse  sur 
la  situation  des  affaires  ;  anecdote  cu- 
rieuse à  ce  sujet,  362;  une  consultation 
des  plus  habiles  docteurs  de  la  Sorbonne 
met  sa  conscience  au  large  et  le  tranquil- 
lise, 363  ;  son  discours  au  conseil  de 
finances  avant  que  Desmarets  y  propose 
son  projet  de  l'impôt  du  dixième,  364; 
comment  l'impôt  est  adopté,  365;  le  roi 
règle  et  tixe  l'apanage  de  M.  le  duc  et  de 
Mme  la  duchesse  de  Beny;  sa  lourde 
méprise  en  géographie  à  cette  occasion, 
375  ;  il  laisse  à  Mme  la  duchessede  Bour- 
gogne l'entier  gouvernement  des  affaires 
de  sa  maison,  ce  qu'il  n'avait  accordé  ni 
à  la  reine  ni  à  Mme  la  Dauphine,  378; 
pour  cacher  le  désordre  et  l'extrémité 
des  affaires,  il  veut  qu'il  y  ait  à  Versail- 
les des  comédies  et  des  appartements, 
38(;  accorde  à  d'An  tin  la  permission  d'in- 
tenter un  procès  pour  la  dignité  de  duc 
et  jiair  d'Epernon  à  laquelle  il  prétend, 
387;  essaye  par  quelques  discours  d'arrê- 
ter l'opposition  des  ducs,  393;  pourquoi  il 
se  déclare  ensuite  neuire  dans  cette  af- 
faire ,  394  ;  il  va  à  Meudon  auprès  de 
son  fils.  Monseigneur  qui  est  tombé  nja- 
lade,  421;  vie  qu'il  y  mène;  quelques 
personnes  sont  exclues  de  Meudoii  ; 
quelles  ont  permission  d'y  voir  le  roi , 
423;  étal  du  roi  lorsque  Fagon  lui  a 
aDDuucé  que  Monseigneur  est  à  l'extré- 


I  mité;  il  passe  près  d'une  heure  dans  le 
!  cabinet  de  l'appartement  de  ce  prince, 
pendant  laquelle  dure  son  agonie,  427  et 
suîv.;  sa  douleur;  il  est  emmené  par 
Mme  de  Maintenoii,  par  Mme  la  Duchesse 
et  par  la  princesse  de  Conti;  se  rend  à 
Marly,  428;  en  y  arrivant  il  reste  près 
dune  heure  à  tâtons  dans  une  anticham- 
bre, 437;  quelle  est  sa  douleur;  ses  or- 
dres concernant  Mgr  le  duc  et  Mme  la 
duchesse  de  Bourgogne  qui  reçoivent  le 
nom  ,  le  rang  et  les  honneurs  de  Dau- 
phin, et  concernant  les  obsèques  et  le 
partage  de  la  succession  de  Monsei- 
gneur, VI,  3  ;  il  règle  que  le  deuil  sera 
d'un  an ,  5  ;  reçoit  à  Marly  les  visites 
de  la  cour  en  manteaux  et  niantes,  15  ;  et 
à  Versailles  celles  des  ministres  étran- 
gers; des  ordres  religieux  et  des  compa- 
gnies, 17  :  il  fait  suspendre  les  plaidoi- 
ries concernant  la  prétention  de  d'Antin 
au  duché-pairie  d'Epernon;  pourquoi; 
35;  cause  de  son  aversion  pour  les 
ducs  ,  4o  ;  il  envoie  au  parlement  un 
édit  concernant  la  transmission  des 
duchés-pairies  et  le  rang  des  ducs  et 
pairs,  68;  visite  journellement  M.  du 
Maine  pendant  sa  maladie,  74  ;  va  voir 
aussi  Mme  le  prin(e>se  de  Conii  malade, 
75;  préparé  par  Mme  de  Maintenon  en 
faveur  de  M.  le  Dauphin  son  petit-fils,  il 
ordonne  à  ses  ministres  d'aller  travailler 
chez  ce  prince  toutes  les  fois  qu'il  les 
mandera;  effet  que  cet  ordre  produit  sur 
eux,  95;  les  jeux  ordinaires  recommen- 
cent à  Marly  où  le  roi  est  retenu  par 
les  petites  véroles  qui  régnent  à  Ver- 
sailles, 98;  sa  réponse  touchante  au 
discours  que  l'archevêque  d'Alby  pro- 
nonce au  nom  de  l'assemblée  du  clergé, 
102;  il  charge  le  chancelier  et  son  fils 
de  faire  pour  la  succession  de  Monsei- 
gneur ce  que  les  juges  ordinaires  font  à 
la  mort  des  particuliers,  i4o;  son  mé- 
contentement de  la  conduite  de  M.  le 
duc  d'Orléans;  par  quoi  et  par  qui  il  est 
entretenu,  150  et  suiv.;  il  renvoie  au 
Dauphin  l'affairé  du  cardinal  de  Noailles 
concernant  le  jansénisme,  156;  trait  de 
dureté  du  roi  à  l'égard  de  sa  famille,  158 
et  suiv.;  en  arrivant  à  Fontainebleau,  il 
l'ait  à  la  Dauphine  la  galanterie  de  lui  en- 
voyer toute  sa  musique  à  la  messe,  159; 
confisque  tous  les  biens  que  le  prince  de 
Carignan  a  en  France,  et  donne  dessus 
12  000  livres  de  rente  au  prince  d'Espi- 
noy,  185;  déclare  qu'il  fera  le  vidarae 
d'Amiens  duc  et  pair  de  Chaiilnes  par 
une  nouvelle  érection,  188:  dîners  du  roi 
chez  Mme  de  Maintenon  ;  petite  com- 
pagnie qui  y  assistait,  218;  le  roi  visite 
souvent  la  Dauphine  malade,  229;  il  la 
quitte  peu  avant  qu'elle  expire;  sa  dou- 
leur, 230  ;  il  se  rend  à  Marly.  2S6-  son 


LOU 


—  257  — 


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entrevue  toiicliante  avec  M.  le  Dau-  ^ 
pliiii  ;  le  roi  ordonne  à  ce  prince  d'aller 
se  coucher;  va  le  voir  dans  sa  maladie, 
237;  lui-même  est  saigné,  238  ;  son  re- 
tour à  Versailles;  il  y  reçoit  les  prin- 
ces du  sang  et  les  princes  légitimés , 
les  hommes  et  les  dames  de  la  cour, 
256;  les  cuurs  souveraines;  l'hôtel  de 
ville,  l'Académie  française,  257;  il  veut 
qu'on  cherche  à  savoir  qui  a  empoi- 
sonné la  Dauphine  et  son  mari  M.  le 
Dauphin ,  262  ;  paraît  persuadé  que 
M.  le  duc  d'urléans  est  l'auteur  de  l'em- 
poisonnenient,  268;  distribue  des  pen- 
sions aux  personnes  attachées  au  Dau- 
phin et  à  la  Dauphine  ,  279;  il  donne 
l'appartement  qu'occupaient  ces  deux 
époux  à  M.  le  duo  et  à  Mme  la  duchesse 
de  Berry  et  celui  ce  ces  derniers  aux  fils 
de  M.  du  Jlaine  dontl'aîneobtientla  sur- 
vivance de  son  pi're  pour  le  gouverne- 
ment de  Languedoc,  280;  il  rétablit  à 
Marly  son  petit  jeu  chez  Mme  de  Mainte- 
non  et  le  salon  à  l'ordinaire,  290;  il  prend 
le  deuil  pour  M.  de  Vendôme,  mais  ne 
fait  aucune  démonstraiiun  en  sa  faveur 
et  refuse  le  retour  du  grand  prieur,  308; 
anecdote  sur  sa  conduite  avec  ses  mi- 
nistres, 309  ;  la  trêve  entre  la  France  et 
l'Angleterre  est  publiée  en  Flandre,  309: 
joie  du  roi  en  apprenant  la  prise  de  Dc- 
nain  et  rie  Marchiennes,  3i2;  il  donne 
le  gouvernement  de  Guyenne  au  comte 
d'Ku,  fils  de  M.  du  Maine,  356  ;  il  rèyle 
lui-même  la  place  que  les  cardinaux  oc- 
cuperont au  sermon;  entretient  le  car- 
dinal Polignac  des  matières  du  traité 
d'Utrecht  près  de  deux  heures  tète  à  tète, 
369;  gagne  parle  P.  Tellier,  il  mande- 
plusieurs  fois  le  premier  président  du 
parlement  et  le  parquet  pour  modérer 
leur  zèle  contre  l'histoire  de  la  compa- 
gnie de  Jésus  par  le  P.  Jouvency  ,  376  ; 
il  signe  au  contrat  de  mariage  du  fils  du 
maréchal  de  Tallard  avec;  ULie  des  tilles 
du  prince  de  Rohan;  sur  sa  déclaration 
que  sa  signature  aux  contrats  de  ma- 
riage hors  de  sa  famille  n'est  que  pour 
l'honneur,  les  secrétaires  d'État  jiren- 
nent  prétexte  de  s'abstenir  de  leur  si- 
gnature aux  contrats  de  mariage  qui  ne 
sont  point  de  la  lamille  royale,  385  et 
suiv.  ;  apprend  la  nouvelle  tant  do.-irée 
de  la  signature  de  la  paix  conclue  à 
Utrecht;  t'êtes  et  réjouissances  à  Paris, 
400;  le  roi  prend  assez  bien  les  éloges 
que  lui  fait  Maiéchal  de  la  conduite  ma- 
gnifique de  M.  de  Cambrai  envers  ses 
troupes  et  les  officiers  pendant  la  guerre; 
joie  des  ducs  de  Chevreuse  et  de  Beau- 
villiers  à  ce  sujet,  Mi  ;  le  roi  écrit  au 
pape  de  la  manière  la  plus  pressante 
pour  lui  demander  une  décision  rela- 
tive à  l'affaire  du  cardina'  de  Noail- 
Saint-Simon  xn\ 


les  et  du  livre  de  Quesnel,  4i3  (va, 
l'art.  Uniqe7iitus  )  es,l  très-offensé  d'ap- 
prendre par  Mme  la  Princesse  qu'on  veut 
marier  Mlle  de  Gonti  avec  M.  le  Duc; 
décide  sur-le-champ  avec  elle  le  double 
mariage  entre  ses  petits-enfants;  lave 
rudement  la  tète  à  M.  et  à  Mme  la  du- 
chesse d'Orléans  et  à  Mme  la  duchesse 
de  B^rry,  et  leur  défend  de  penser  da- 
vantage au  mariage  qu'ils  ont  osé  pro- 
jeter sans  lui  en  parler;  fait  connaître  à 
Mme  la  Duchesse  la  volonté  où  il  est  de 
marier  son  tils  avec  Mlle  de  Conti,  et  sa 
fille  aînée  avec  M.  le  prince  de  Conii; 
fait  la  même  déclaration  à  Mme  la  prin- 
cesse de  Conti,  et  lui  dit  qu'il  veut  être 
obéi,  kiS  ;  envoie  plusieurs  fois  Pont- 
chartrain  à  cette  dernière  et  lui  ordonne 
d'employer  les  menaces;  fait  faire  les 
fiançailles  dans  son  cabinet,  436;  donne 
la  chemise  aux  deux  mariéa,  436  ;  donne 
le  gouvernement  d'Alais  au  lieutenant 
colonel  Baudoin;  puis,  apprenant  que 
Baudoin  est  du  Languedoc,  il  le  lui  re- 
tire et  le  donne  au  brigadier  d'iverny, 
452;  reforme  soixante  bataillons  et  cent 
six  escadrons,  YII,  I3  ;  ne  donne  aucune 
étrenne  au  premier  de  l'an;  pourquoi; 
fait  entrer  le  duc  de  Berry  au  conseil  des 
tinances,  n;  permet  à  la  duchesse  de 
Berry,  à  cause  de  sa  grossesse,  de  sou- 
per avec  lui  en  robe  de  chambre,  ts; 
accorde  au  premier  président  le»  inté- 
rêts d'un  brevet  de  retenue  de  500  000  li- 
vres, 26  ;  rend  de  grands  soins  à  la  reine 
d'Angleterre  pendant  sa  maladie,  26; 
prend  le  deuil  de  la  reine  d'Espagne;  ses 
regrets  de  le  perte  de  cette  princesse, 
28;  donne  12000  Kvres  de  rente  d'un 
droit  de  péage  en  Normandie  au  prince 
Charles  fiiS  et  survivancier  de  M.  le 
Grand,  34;  dans  quels  termes  il  annonce 
à  M.  de  Saint-Simon  qu'il  a  gagné  son 
procès  de  préséance  contre  M.  de  La 
Rochefoucauld,  37  ;  la  prétention  de 
Mme  des  Ursins  à  une  souveraineté 
l'offense  et  l'éloigné  d'elle,  39;  il  est 
alarmé  dubiuii  qui  se  répand  qu'elle 
veut  épouser  le  roi,  40;  assiste  au  Te 
Deum  qui  est  chanté  à  l'occasion  de  la 
paix  conclue  avec  Terapereur  et  l'em- 
pire, 50;  visite  souvent  M.  le  duc  de 
Berry  pendant  sa  maladie;  refuse  à 
Mme  la  duchesse  de  Berry  de  venir  voir 
son  mari  à  Marly,  51  et  suiv.;  ses  or- 
dres pour  les  obsèques  de  M.  le  duc  de 
Berry;  pour  le  deuil,  etc.,  55;  il  va  voir 
Mme  la  duchesse  de  Berry;  il  continue 
sa  vie  ordinaire,  55  ;  fait  entrer  le  cardi- 
nal del  Giudice  dans  son  cabinet,  le 
croyant  chargé  de  quelque  affaire  se- 
crète; reconnaît  le  vide  de  sa  mission  , 
58;  déclare  qu'il  veut  être  tuteur  de 
Mme  la  duchesse  de  Berry  et  de  l'enfaixt 

1^ 


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—  2b8  — 


LOU 


don  i  elle  est  grosse;  fai  t  fai  re  l'i  n  ven  tai  re 
des  pierreries  de  M.  le  duc  de  ijcrry  ; 
donne  à  la  duches>e  200  UOO  livres 
d'aus^meniaiion  de  pension,  60;  il  laisse 
échapper  sur  Mme  des  Ui  sins  un  mot  el 
un  sourire  qui  iounent  beaucoup  à 
penser  aux  courtisans,  62;  satislait  de 
l'ordre  que  le  roi  d'Espagne  a  envoyé  à 
Utreclii  pour  la  signature  de  la  paix,  il 
fait  partir  le  duc  de  Berwick  poui  le  siège 
de  Barcelone,  62  ;  nomme  Mme  de  Saml- 
Smion  pour  mener  à  Samt-Denis  le  petit 
curps  (le  la  fille  de  Mme  la  duchesse  de 
Berry  el  le  coeur  au  Val-de-r.ràce,  63; 
comment  il  reçoit  la  communication  que 
lui  lait  Chalais  du  mariage  du  roi  d'Es- 
pagne avec  la  princesse  de  Parme,  68; 
n'a -cepte  qu'avec  regret  la  oémission  du 
chancelier  Pontcharltaiii ,  69  et  suiv.  ; 
nommeàsa  place  le  ministre  Voysin,  7i; 
déclare  ses  deux  bâtards,  M.  du  Maine 
et  M,  le  comte  de  Toulnuse,  vrais  princes 
du  sang  et  liabiies  à  succéder  a  la  cou- 
ronne, 78;  impression  que  produit  cefe 
déilaraliiin  sur  les  autres  pnnceset  prin- 
cesses et  sur  la  cour,  79  ;  ses  paroles 
remarquables  à  M.  du  Maine  en  celle 
occasion  ,  9ij  ;  le  lOi  fait  payer  pour 
400  000  livres  de  dettes  à  Mme  la  du- 
chesse de  Berry,  et  lui  donne  tous  les 
meubles  et  toutes  les  iiierreries  du  feu 
duc  de  Beiry  ei  de  feu  Monseigneur; 
pourquoi  celle  lii>éraliic,  96;  comment 
il  est  amené  par-  le  concert  ei  le  manège 
de  M.  du  Haine  el  de  Mme  de  Maiutenon 
à  faire  un  tesiament  selon  leurs  vues  et 
leurs  désirs,  98  à405;  paroles  sévères 
adressées  à  M.  du  Maine  quelques  jours 
avant  que  le  lestament  soit  connu,  106; 
ce  qu'il  dil  au  premier  président  el  au 
procureur  général  en  leur  remeitanl  son 
testament  iiour  eue  déposé  au  parlenienl, 
107  ;  ce  qu'il  dil  encoi  e  a  la  reine  d'Aii- 
gleterie  en  lui  anneiiçanl  qu'il  a  fait  son 
tesianieni,  108;  dans  quel  lieu  et  avec 
quelles  pi  écaillions  le  lestament  est  dé- 
posé au  pHrlenient,  i09;édit  enregistré 
concernant  la  i  émise  de  celle  pièce,  109; 
consternation  générale  qu'il  produit,  iio 
et  suiv.;  von  aussi  sur  la  renii>e  de  ce 
tesiameni,  Vlll,  391  etsmv.;  le  roi  dis- 
simule sur  l'entreprise  du  cardinal  grand 
inquisiteur  et  sur' le  mariage  qui  lui  est 
est  annoncé  du  roi  d'Espagne  avec  la 
princesse  de  Parme,  136;  sa  mauvaise 
humeur  pour  des  bagatelles,  138;  il  est 
fort  tourmenté  pour  l'affaire  de  la  consti- 
tution Uniijfiiitiis,  ikT,  il  nomme  j5 nie- 
lot  ambassadeur  à  Borne  pour  demander 
BU  pape  un  Concile  national,  ikS;  taxe 
les  régiments  d'infanterie  qui  étaient 
naoniés  à  un  prix  excessif,  153  :  il  s'in- 
•■orme  à  Maréchal  de  l'indispff  iiion  du 
doc  d'Orléans  ;  lui  parle  en  ternies  ho- 


norables de  M.  de  Saint-Simon.  155; 
peint  d'un  seul  trait  le  caractère  du  duc 
d'Orléans,  156;  il  parle  le  premiera  d'An- 
tin  sur  l'affaire  du  bonnet,  et  se  montre 
tout  disposé  à  faire  cesser  l'indécence 
du  premier  président  à  l'égard  des  ducs 
242  et  suiv.;  approuve  le  mémoire  que 
lui  lit  d'Anlin  sur  ce  sujet,  243;  lui  dit 
qu'il  l'a  remis  au  premier  présiiien»  et 
lui  donne  les  plus  flâneuses  espérances, 
244;  fait  venir  à  .ilarly  le  premier  pré- 
sident ;  lui  reproche  sa  lenteur  à.  donner 
une  réponse;  s'étonne  du  chantjenient 
qu'il  foii  paraître  dans  ses  dispositions, 
254;  lui  ordounede  marquer  son  mécon- 
tentementau  parlement  des  propos  tenus 
parpliisieursdesesmembressur  lesducs, 
254  ;  ce  que  le  roi  pensaitde  .M.  du  Maine, 
2.'',6;  il  tait  à  d'Anlin  le  récit  de  l'atroce 
délation  que  le  premier  président  vient 
de  lui  laire  contre  les  dues,  ei  lui  per- 
met d'en  instruire  les  ducs  eux-mêmes, 
258;  après  avoir  entendu  Mme  la  Prin- 
cesse sur  l'affaire  du  bonnet,  il  déclare 
à  d'Anlin  qu'il  ne  veut  plus  en  entendre 
parler,  iôs  ;  il  décide  en  secret  avec 
Mme  de  Mainienon  la  perte  de  la  prin- 
cesse des  Ursins;  ses  griel's  contre  elle, 
2S4;  ne  témoigne  pas  la  plus  légère  sur- 
prise à  la  nouvelle  de  la  chute  de  celte 
dame,  288;  éclaircissements  sur  la  pré- 
médiiatinn  de  celle  catastrophe,  288  ;  le 
roi  reçoit  avec  une  grande  magniHcence 
un  ambassadeur  de  Perse;  détail.-- à  ce 
sujei;  lui  seul  est  la  dope  de  cette  ani- 
bas.vade  imaginée  par  Ponicharirain,292; 
il  va  courie  le  cerf  dans  la  lorèl  de  Marly 
avec  le  prince  électeur  de  Saxe,  le  prince 
palaiin  de  Livonie  etlesprincesd  Anhalt 
et  de  liarnisiadt,  310  ;  grài;es  singulières 
et  sans  exemples  accordées  par  le  roi  à 
M.  le  Grand  en  faveur  de  M.  de  Monaco, 
Sun  gendre.  3il;  il  taii  présent  su  chan- 
celier Vcysin  du  revenant-bon  du  non- 
complet  des  troupes  estime  50  000  livres, 
3i2;  s'amuse  à  Marly  à  voir  une  éclipse 
de  soleil  qui  eut  lieu  le  3  niai  I7i5;  le 
fameux  asiionome  Cassini  s'y  était  ren- 
du avec  des  lunettes;  le  roi  fait  quitter  le 
grand  deuil  à  Mme  la  duchesse  de  Berry 
et  la  mène  au  salon  où  il  la  fait  jouer,  3 15; 
va  à  Marly  pour  la  dernière  fois,  317;  sa 
santé  diminue;  il  lu  dans  une  gazette  de 
Hollande  des  paris  faits  sur  sa  mort  pro- 
chaine, 320;  injpie-^sion  que  cette  lecture 
fait  sur  lui.  321  ;  dans  un  conseil  privé  il 
décide  en  faveur  des  jésuites  sur  la  de- 
mande qu'ils  ont  formée  concernant  la 
taculié  d'hériter,  mais  avec  une  m  dfi- 
caiion  qu'  diminue  la  joie  de  ces  pères, 
328;  pe'  essedu  roi  a  l'égard  deCourieii- 
vaux,  capitaine  des  Ceiit-Suisses,  333;  il 
niande  au  parlement  qu'il  ira  tenir  un 
lit  de  justice  pour  faire  enregistrer  la 


LOU 


259  — 


LOlî 


consiitntion,  333;  sa  santé  ne  lui  permet 
pas  de  tenir  ce  lii  drt  justice,  33^1;  quille 
âlarly  el  revient  à  Versailles;  a  une  loi  te 
prise  avec  le  procureu:  géiicial  au  sujet 
de  la  consiiiijiiiiii  ;  détails  sur  ses  der- 
niers j.iurs,VIil,3i);  causes  de  sa  mala  lie, 
3i  ;  son  régime  diéiique  dejiuis  longues 
années,  32;  il  ciiarge  M.  du  Maine  de 
faire  à  sa  place  la  revue  de  la  g^ndai  me- 
rle, 38;  journal  de  sa  maladie,  kl;  il  re- 
fuse de  nommer  aux  évéchés  ei  beuétices 
Tacanis;  description  de  l'intérieur  de  son 
appartement.  63;  il  se  confesse  au  P. 
Teliier.  Gk  ;  il  fait  un  codicille  d'après  les 
instances  de  Mme  de  Mainlenun  et  de 
M.  du  Maine;  quelles  en  sont  les  dispo- 
sitions, 65;  reçoit  les  sacrenienis,  66; 
parle  au  maréchal  de  ViUeroy,  au  duc 
d'Orléans  à  qui  il  recommande  le  roi  fu- 
tur, le  duc  du  Maine  et  le  cnnite  de  Tou- 
louse, 66  ;  ses  paroles  remarquatiles  aux 
cardinaux  de  Kolian  et  de  liissy;  il  or- 
donne au  chancelier  d'envoyer  chercher 
le  cardinal  de  No.iilles,  67  ;  quelle  con- 
dition les  cardinaux  présents  exgent  ei 
ohiiennent  du  roi  pour  cette  visite  de 
M.  de  Noailles,  68  ;  adieu  du  roi  à  ses 
serviieuis,  68;  il  fait  le  maréchal  de 
Villeroy  go:ive''neur  du  Dauphin  ;  ses 
adieux  aux  princes  et  aux  princesses  du 
sang,  69  ;  ses  adieux  ti>uchaiiis  au  Dan 
phin  ,  60;  ordonne  au  duc  d'iiiléans 
d'envoyer  après  sa  mort  le  roi  futur  à 
Vincennes,  70  ;  ses  paroles  à  Mme  de 
Maiiuenon  sur  la  mort.  70,  7  i;  détails  sur 
les  trois  derniers  jours  de  sa  vie,  7'»;  sa 
mort.  74  ;  ouverture  de  son  corps,  75; 
genre  d'esprit  du  roi,  76  ;  où  il  prit  cet 
air  de  politesse  et  de  galanterie  qu'il 
conserva  toute  sa  vie,  76;  l'esprit  ei  la 
nolilesse  de  sentiments  lui  deviennent 
suspects;  il  veut  régner  seul  ;  mais  il 
règne  dans  le  petit,  jamais  dans  le  gi  and, 
77;  ses  premières  can, pagnes  ;  état  flo 
rissant  du  royaume;  véritable  cause  de 
la  guerre  de  Hullande;  le  roi  détruit  en 
un  instant  le  sudès  de  ses  armes ,  78  , 
Conquête  de  la  Franche-Comté;  pourquoi 
il  refuse  de  livrer  bataille  au  prince 
d'Orange  ;  anecdote  oui  ieuse  à  ce  sujet, 
78  et  sniv.;  jalousie  du  roi  contre  Mon- 
sieur vainqueur  à  Cassel  ;  epiique  du 
comble  de  gloire  et  de  prospérité  pour 
la  France,  80;  étrange  oriiiine  de  la 
guerre  de  1688,  80  el  sniv.;  la  retraite 
du  roi  de  la  Handre  compromet  tout  le 
succès  de  la  campagne,  81  ;  paix  de 
Ryswick  honteuse  pour  la  France,  8î; 
qualités  naturelles  du  roi,  sa  première 
éducation,  83;  regrets  qu'il  exprime  à 
cet  égard  ;  son  ignorance,  83.  il  redouie 
la  naissance  et  les  dignités  ;  son  amour 
pour  la  gloire  et  pour  la  louange;  ses 
ministres  s'en  servent  pour  s'élever  aux 


dépens  de  la  noblesse,  84  et  suiv.  ;  s? 
facilité  à  s'exorimr  en  bons  termes  et 
avec  justesse,  85;  sa  manie  des  déiails, 
85;  pourquoi  il  élève  si  haut  ses  minis- 
tres, 85  et  sniv.;  son  arcès  difficile, 
87;  ses  audiences  très-rares,  87;  sa 
bonté  quand  il  en  acc'.rdaii ,  88  ;  sa 
crainte  du  diable  sert  de  frein  à  son 
orgueil  excessif,  88  ;  il  ledoute  dans  ses  ' 
minisires  la  supériorité  d'esprit,  lOi  ; 
ainsi  que  dans  ses  généraux,  102;  ses 
failles  d&ns  la  guerre  de  la  Succession, 
103  et  suiv.;  extrémité  oii  la  France  se 
trouve  réduite,  io4  el  suiv.;  paix  d'U- 
trechl,  105;  bonheur  du  r^i  en  tout,  i06; 
son  autorité  sans  bornes;  sa  science  dans 
l'art  de  régner,  107;  il  asservit  tout,  los; 
par  l'invention  de  l'ordre  du  tableau 
il  arrête  le  développement  des  talents 
militaires,  i08  et  suiv.;  promotions  nom- 
breuses; troupes  d'élite,  ii3;  création 
des  inspecteurs,  ii5;  des  direeteurs  de 
cavalerie  et  d'infanterie,  ii5;du  grade 
de  brigadier,  ll6;  raisons  qui  lui  font 
abandonner  Paris  et  le  fixent  à  Saint- 
(lermain  après  la  mort  de  la  reine  sa 
mère,  1 17;  les  petites  parties  à  Versailles 
font  naître  peu  à  peu  les  bâtiment^  im- 
menses que  le  roi  y  a  taits,  ii8;  dis- 
tinctions inventées  par  lui  :  le  boiif;eoir, 
le  lusiancorps,  Il8;  sa  police  secrète;  ses 
préventions,  121  et  suiv.;  c'est  à  sa  cu- 
riosité que  sont  dues  les  fonctions  du 
lieutenaLl  de  police,  i2l;  et  l'ouverture 
des  lettres.  122;  son  talent  pour  se  taire 
el  dissimuler;  aneedoie  à  ce  sujet,  I22; 
sa  politesse  sagement  meMiree,  123  el 
suiv.;  il  aimait  l'exactitude  dans  son 
.seivice,  123;  comment  il  irailail  ses  va- 
lets intérieurs,  l'ik;  son  air  de  majesté 
aux  revues,  aux  tètes,  aux  audiences, 
etc.,  i2i;exercicesdans  lesquels  il  excel- 
lait, 124;  son  ^oûl  pour  la  splendeur  et 
la  profusion;  sa  politique  à  cet  égard, 
i2j;  ses  bàiiments,  i25;  ses  riépen>es 
pour  Versailles,  i26  el  suiv.;  Trianon, 
127;  Clagny;  l'enircprise  de  détourner  la 
rivière  d'F.ure  entre  Cliaitres  et  Mainte- 
non  coûte  des  millions  el  la  vie  k  une 
infinité  de  soldats,  127  ;  travaux  prodi- 
gieux pour  embellir  Marly  ,  128  ;  note 
sur  sa  Conduite  envers  Barbez  eux,  457; 
mémoire  de  Marinier,  commis  du  bâti- 
ment du  roi  sous  Colberi,  Louvois  et 
Mansart,  où  l'on  trouvera  la  totalité  des 
dépenses  du  roi  en  bâtiments  jusqu'en 
i690  5o;  ses  amours;  Minede  la  Vallière 
et  Mme  de  Moniesjian,  129  ;  l'alihesse  de 
Fonieviauli  et  Mme  de  riiianges;  carac- 
tère de  ces  trois  geui  s.  130;  Mme  de  Fon- 
lange,  i3i;  Mme  de  Soubise  et  son  mari; 
leur  fortune,  1Î2;  aune  liaison  mysié- 
neuse,  132;  Mlle  l.udie,  i33;  Mme  S' ar- 
roD,  133;  le  roi  ne  peui  d'abord  la  souffrir, 


LOU 


—  260  — 


LOU 


136  ;  il  lui  donne  à  regret  de  quoi  acheter 
la  terre  deMainienon  et  en  réparer  le  jar- 
din; anecdote  à  ce  sujet,  i36;  ia  lecture 
des  lettres  rie  celle  dame  commence  à  di- 
minuerson  éloijjnementpour elle;  les  hu- 
meurs de  Mme  de  Meniespan  achèvent  de 
l'en  rendre  amoureux,  137; il  se  mariese- 
crètenjent  avec  Mme  de  Maintenon  ;  en 
présencedequels  témoins,  138;  lui  donne 
un  apparieiuent  à  Versailles  vis-à-vis  du 
sien  et  de  plaiii-pied;  va  passer  tous  les 
jours  de  sa  vie  plusieurs  heures  chez 
elle,  138;  devient  dévot  par  elle;  détruii 
le  Poit-Royal;  révoque  l'édit  de  Nantes, 
1(11  et  suiv.;  irisles  effets  de  cette  révo- 
cation, 143;  comment  le  roi  était  gouverné 
en  toutsans  presque  s'en  aperceviàr,  152 
et  suiv.;  luttes  plaisantes  entre  les  mi- 
nistres et  quelquefois  avec  Mme  de  Main- 
tenon,  156  ;  sa  dureté  envers  les  dames, 
lorsqu'il  s'agissait  pour  lui  de  parties  de 
fête  ou  de  plaisir.  I56;sa  maiiière  de  voya- 
ger; agréments  qui  en  résultaient  pour  les 
dames,  157;  anecdote  à  ce  sujet,  157;  ré- 
flexions sur  les  dernières  années  du  roi, 
sur  sa  constance  et  sa  grandeur  d'âme 
au  milieu  de  ses  revers  et  de  se^  malheui  s 
domestiques  ;  sur  sa  faiblesse  et  sa  mi- 
sère avouées  par  lui-même  pour  tout  ce 
qu'il  fil  en  faveur  de  ses  bâtards;  sur 
son  courage  et  sa  résignation  à  l'ar- 
ticle de  la  mort;  sur  l'abandon  où  il  se 
trouva  en  mourant,  de  son  confesseur, 
de  Mme  de  Maintenon,  de  M.  du  Maine, 
des  cardinaux  de  Hissy  et  de  Ruhan,  167 
à  ISO;  vie  privée  du  roi;  ses  repas  à  l'ar- 
mée; qui  avait  le  privilège  et  l'honneur 
d'y  manger  à  sa  table,  i8i;  étiquette  qui 
y  était  observée,  i82  ;  sa  vie  privée  à  la 
cour  ;  son  lever  ;  ses  occupations  jusqu'à 
la  messe,  183  et  suiv.;  conseil  après  la 
messe;  jours  marqués  pour  les  divers 
conseils  ;  étiquette  du  jour  des  au- 
diences, igii;  oîner  au  petit  couvert;  par 
qui  le  roi  était  servi,  iSk]  dîner  de  grand 
couvert  très-rare;  occupations  du  roi 
dans  son  cabinet  après  dîner;  ses  chiens 
couchants,  I85,  iHG;  sa  promenade;  aver- 
sion pour  les  odeurs;  objets  de  ses  sor- 
ties; son  adresse  à  tirer,  186;  chasse  au 
cerf;  son  adresse  au  jeu  de  paume  et  au 
mail,  187;  ses  loteries  pour  les  di.'iiies, 
187;  son  travail  après  le  dîner,  187;  sou- 
per au  grand  couvert,  188;  après-souper 
du  roi,  188;  son  coucher,  189;  jours  de 
médecine,  189;  son  exactitude  à  entendre 
la  messe  et  à  faire  maigre  le  carême; 
à  le  faire  observer  à  la  cour  et  à  la  ville  ; 
aux  sermons  de  l'avent  et  du  carême  ; 
aux  dévotions  delà  semaine  sainte  et  des 
grandes  fêtes,  I89,  i9o;  ses  autres  exer- 
cices de  religion,  190;  son  habillement 
ordinaire,  lyo;  ses  voyages  à  la  cour  de 
Saint-Germain,  191  ;  comment  il  rece- 


vait cette  cour  à  Versailles,  à  Marly,  à 
Fontainebleau,  i9i;  le  roi  n'est  guère 
regretté  que  de  ses  valets  intérieurs; 
sentiments  des  princes  et  princesses, 
192;  joie  dans  Paris  j  joie  scandaleuse 
du  peuple,  192;  les  étrangers  louent  et 
honurent  sa  mémoire.  193;  ses  entrailles 
sont  portées  à  Ni>tre-Danie  et  son  coeur 
aux  glands  jésuites,  209  ;  son  corps  est 
porte  à  Saint-Denis  sans  grande  céré- 
monie, 211;  ses  obsèques  se  font  avec 
une  grande  confusion.  272  et  suiv.;  ses 
obsèques  à  Notre-Dame  ;  Maboul,  évêque 
d'Alet,  y  prononce  l'oraison  funèbre  et 
le  cardinal  de  Noailles  officie,  318;  oout 
de  l'an  fait  à  Saint-Denis  avec  une  petite 
et  courte  cérémonie,  3fi7. 

l.OUIS  XV,  sa  naissance;  il  reçoit  le 
nom  de  duc  d'Anjou,  V,  157;  tombe 
malade  de  la  rougeole;  est  baptisé  sans 
cérémonie,  reçoit  le  nom  de  Louis,  VI, 
257;  prend  le  nom  et  le  rang  de  Dauphin, 
257;  est  mené  à  Vincennes  après  la 
mort  du  roi,  VUI,  211  ;  vient  tenir  à 
Paris  son  premier  lit  de  justice;  est 
harangué  à  Vincennes  parles  cours  sou- 
veraines, 213;  revient  à  Paris;  est  ha- 
rangué par  la  ville,  325;  tient  un  lit  de 
justice  aux  Tuileries  (voy.  l'article  Lit 
lie  justice);  va  en  pompe  à  Notre-Dame 
oîiil est  reçu  par  le  cardinal  de  Noailles, 
XI,  130;  étrange  arrangement  de  son 
carrosse,  130.  i3i;  va  voir  le  feu  de  la 
saint  Jean  à  l'hôtel  de  ville;  conduite 
pedantesque  du  maréchal  de  Villeroy 
dans  cette  occasion,  i33;  le  roi  va  aux 
académies  et  est  harangué  par  chacun 
des  directeurs.  i45  ;  son  éloignement 
pour  l'abbé  Dubois,  145;  son  goût  pour 
le  régent,  son  caractère  glorieux  et  ti- 
mide, 222  ;  il  danse  un  ballet  où  il  s'en- 
nuie tellement  qu'il  prend  en  aversion 
ces  sortes  de  fêles,  236;  assiste  pour  la 
preniière  fois  au  conseil  de  régeme;  y 
revient  souvent,  258;  commence  à  mon- 
ter à  cheval  et  à  tirer,  299  ;  va  à  di- 
verses reprises  voir  les  troupes  qu'on  a 
fait  approcher  de  Paris,  327;  va  voir  la 
duchesse  d'Hanovre  de  retour  à  Paris, 
342;  tombe  malane,  409;  est  guéri  par 
une  saignée,  4io;  offre  à  M.  de  Fréjus 
l'aichevéché  de  lieims,  XII,  k;  comment 
il  reçoit  la  nouvelle  de  la  conclusion  de 
son  mariage  avec  l'infante,  i7;  ap- 
prouve ce  mariage  au  conseil  de  ré- 
gence, 18;  autres  détails  sur  ce  qui  se 
passe  dans  le  cabinet  du  roi  quand  on 
lui  parle  de  ce  mariage,  18  et  suiv.  ;  le 
roi  va  faire  compliment  à  M.  le  duc  et 
à  Mme  la  duchesse  d'Orléans,  à  Mlle  de 
Montpensier  et  à  Madame,  du  mariage 
de  Mlle  d'Orléans  de  Montpensier  avec 
le  prince  des  Asluries,  20,  21;  en 
signe   le  contrat,  88:  va  faire  visite  à 


LOU 


261 


LOU 


Mlle  de  Montponsier;  assiste  cadunse  au 
bal  donné  au  Palais-Roya! ,  88  ;  quitte 
Paris  pour  aller  riemeurer  à  Versailles 
avec  l'infante,  383;  cornnieiit  il  reçoit 
la  uouvelle  que  le  régent  lui  annonce 
le  renvoi  du  maréchal  de  Villeroy  , 
*01  ;  son  vif  chagrin  de  la  fuite  de 
M.  de  Fréjus,  4o2;  on  1  amuse  de  l'at- 
taque d'un  petit  fort  dans  le  bout  de 
l'avenue  de  Versailles,  k^k;  il  est  sacré  à 
Ueinis;  détails  sur  cette  cérémonie,  XIII, 
set  suiv.  (voir  l'art.  Sacre  de  Louis  XV  ; 
le  loi  silène  le  contrat  de  mariage  de 
Mlle  de  Beaujolais  avec  l'infant  don  Car- 
los, 13;  est  déclaré  majeur;  tient  un 
lit  de  justice  pour  cette  déclaration; 
fin  du  conseil  de  régence;  composition 
du  conseil  d'Étal,  22;  le  roi  envoie  au 
parlement  une  déclaration  qui  rétablit 
les  pj'inces  bâtards  et  leurs  enfants  dans 
tous  les  rangs,  honneurs  et  distinctions 
dont  ils  jouissaient  à  la  mort  du  roi, 
excepté  le  droit  de  succession  à  la  cou- 
ronne, le  nom  et  le  titre  de  prince  du 
sang  qui  leur  est  de  nouveau  interdit, 
27;  à  la  mort  du  cardinal  Dubois  il  dé- 
clare M.  le  duc  d'Orléans  premier  mi- 
nistre, son  amitié  pour  ce  prince,  55  ; 
ses  lai  mes  en  apprenant  sa  mort;  d'a- 
près le  conseil  de  M.  de  Kréjus,  il  dé- 
clare M.  le  Duc  premier  ministre,  87. 

LOUIS  (le  prince)  de  Bade,  général  de 
l'armée  ennemie,  faitoflrir  toutes  sortes 
de  secours,  de  médecins  et  de  remèdes 
pour  le  maréchal  de  Lorges,  malade  dans 
son  camp.  I,  162;  attaque  le  château 
d'Éberbourg,  292;  s'en  rend  maître  et 
traite  avec  politesse  et  éloges  le  com- 
mandant d'Arcy  ooli''  sa  belle  défense, 
292;  assiège  Landau,  II,  3S5;  qu'il  forceà 
capituler,  386;  marclie  sur  Neubourg  pour 
empêcher  le  passage  du  Uhin  ,  SHU  ;  as- 
siège Ingolsladt,  m,  86  ;  lève  le  siège 
après  la  bataille  d'Hochstedt;  nourquoi, 
90;  reçoit  à  son  beau  château  de  Uastadi 
le  prince  Eugène  et  le  duc  de  Marlbo- 
rough,  99;  assiège  Landau,  li5  ;  meuri 
à  52  ans;  sa  fanjille,  37t;  ses  succès 
en  Hongrie  contre  les  Turcs;  ses  en- 
fants, 371. 

LOUIS  saint),  appelle  aux  assemblées 
tenues  par  les  pairs  et  hauts  barons  des 
légistes,  pour  débrouiller  les  procès  et 
les  simplifier,  et  faciliier  les  jugements 
par  les  lumières  qu'ils  leur  communi- 
quaient, VII,  171. 

LOUISK  HOI.LANDINE,  abbesse  de 
Maubuisson,  près  de  Pontoise,  meurt  à 
86  ans;  sa  naissance  illustre;  sa  famille, 
IV,  299;  sa  vie  religieuse;  son  talent 
pour  Kouverner  ;  ses  bonnes  qualités, 
300;  son  esprit;  son  savoir;  princes  et 
princesses  qui  la  visitaient;  regrets 
qu'elle  laisse,  30) . 


LOUVII.LE,  gentilluimme  de  la  manche 
du  duc  d'Anjou,  est  choisi  par  le  duc  de 
Saint-Simon  pour  demander  au  duc  de 
Beauvillieis  une  entrevue  secrète  relati- 
vement à  une  proposition  de  mariage; 
Caractère  de  ce  gentilhomme,  I,  74;  il 
procure  à  Saint-Simon  une  nouvelle  en- 
trevue, 76;  puis  une  autre  avec  Mme  de 
Beauvilliers  ,  77;  est  nommé  pour  ac- 
compagner le  duc  d'Anjou  en  Espagne 
et  pour  y  demeurer  en  qualité  d'ecuyer 
du'roi,  11,  l'iO;  devient  le  dépositaire  do 
ses  secrets;  ses  qualités;  est  le  corres- 
pondant intime  et  unique  de  MM.  de 
Beauvilliers  ei  de  Torcy  ;  gouverne  bien- 
tôt le  roi  et  l'Espagne,  I92;  obtient  du 
roi,  à  la  prière  du  duc  de  Monteleone, 
une  permission  tacite  de  faire  enlever 
Sa  fille  pour  la  marier  en  France  au  mar- 
quis de  Westerloo,  19^]  instruit  de  l'ar- 
lèt  épouvantable  rendu  par  le  conseil  de 
Castille  contre  le  duc,  il  va  trouver  le 
roi  et  en  obtient  un  ordre  pour  en  em- 
pêcher l'exécution,  i95;  reçoit  le  titre 
de  chef  de  la  maison  française  du  roi, 
249;  va  sur  les  frontières  du  Uoussillon 
faire  les  compliments  du  roi  à  la  nou- 
velle reine,  249;  vient  à  Fontainebleau 
prier  le  roi  de  trouver  bon  que  le  roi 
d'Espagne  passe  à  Naples  et  se  mette  à 
la  tête  de  l'armée  des  deux  couronnes 
en  Italie,  319;  les  rapports  qu'il  fait  au 
roi  et  à  Mme  de  Maintenon  lui  aliènent 
Mme  la  duchesse  de  Bourgogne,  327  ;  ses 
réponses  aux  objections  faiies  contre  le 
voyage  du  roi  d'Espagne  en  Italie,  331; 
il  est  dépêché  en  Espagne  pour  informer 
le  roi  que  son  grand-père  consent  à  ce 
voyage,  333;  obtient  du  roi  la  grandesse 
pour  le  comte  d'Estrées,  36 1  ;  et  l'ordre 
de  la  l'oison  d'or  pour  le  frère  du  duc 
d'Harcourt,  361  ;  est  envoyé  à  Rome  pour 
presser  le  pape  d'envoyer  à  Naples  un 
légat  a  lalere  :  réu.--sit  dans  sa  mission 
malgré  le  cardinal  Grimani,  362;  averti 
pai'M.  de  Vaudemont  que  M.  de  Savoie 
doit  avoir  un  faute. lil  devant  le  roi,  il 
représente  à  ce  prince  que  MM.  de  Savoie 
ne  l'ont  jamais  eu  devant  les  princes  de 
la  maison  de  France,  ni  prétendu  l'a- 
voir, 365;  le  fauteuil  est  relire,  365; 
comment,  à  son  retour  en  Italie,  il  se 
voit  écarte  du  roi,  III,  8  ;  il  perd  son 
logement  dans  le  palais,  9;  reçoit 
ordre  de  revenir;  obtient  du  roi  le  gou- 
vernement de  Courtrai  et  une  grosse 
pension;  rapporte  lOOOOO  livres  avec  les- 
quelles il  se  bâtit  une  retraite  agréable, 
lo;  se  marie  avec  une  fille  de  iNointel, 
conseiller  d'État;  belles  qualités  de  son 
épuse,  IV,  146;  il  est  choisi  par  le 
regcnt  pour  aller  faire  connaître  au  roi 
d'fcspagne  la  résolution  du  roi  d'Angle- 
terie  de    lui  rendre  Gibraltar,  IX,  2: 


LUC 


—  26:i  — 


LUX 


est  envoyé  au  duc  de  Noailles  pour  rece- 
voir se*  iiistrui'.iioiis  et  la  lettre  du  ré- 
gciilau  rui  d'F.spaf^ne;  il  les  rédige  lui- 
même,  le  fiuc  (le  ^llaille8  ne  sachar.t 
coinmeni  s'y  prendre,  2  ei  suiv.  ;  est 
envoyé  iiu  niaretlial  d'Huxelles  pour  lui 
diiiiner  les  iiislriictioiis  à  signer;  cum 
meni  il  en  est  reçu.  3;  il  arrive  à 
Madrid,  reçnit  un  ordre  d'en  partir  sur 
l'heure;  rt-çoit  la  visite  d'Alberoni  qui 
lui  reno.ivelle  cet  ordre,  IX,  9;  ne  peut 
voir  le  roi,  9,  retourne  en  France,  io. 

I.OUVOIS  (M.  de  ,  rontnbiie,  avec 
Mme  de  Moniespan.  à  faire  rétracter  la 
peimissjon  que  le  roi  a  donnée  du  ma- 
riage Ile  Ma  leiiioiselle  avec  M.  de  Lau- 
zuii  ;  l'ait  ai  rêter  ce  dernier  et  le  fait  en- 
fermer à  Pignerol.  1,  2fj;  sa  politique 
funeste  aux  armées,  III,  265elsuiv,;  i] 
engage  le  roi  d  ms  la  guerre  et  f  lit  in- 
cendier le  Palatinai  à  cause  d'une  fenê- 
tre de  Triannn;  anecdote  à  ce  sujet,  IV, 
302,  et  Vin,  80;  à  quel  degré  d'insolence 
il  en  vint  à  l'égard  de  la  noblesse,  86; 
il  fut  l'auteur  et  1  àme  de  toutes  les  guer 
res  ;  sa  jalousie  uoiitie  Cnlhert,  89;  se> 
vues  et  sa  conduite  étranges,  Soeisuiv.; 
comment  il  s'oppose  deux  fois  à  ce  que 
Mme  de  Maint.non  soiideclarée  reine  et 
tire  deux  fois  la  parole  du  roi  qu'elle  ne 
le  sera  jum^is,  92  et  suiv  ;  il  veut  en 
vain  persuider  au  roi  de  faire  brûler 
Trêves,  Qk  ;  colère  du  roi  à  ce  suet, 
95  ,  le  >iége  de  Mons  conçu  par  l.ouvois 
et  exécute  par  le  roi.  devient  la  cause  de 
la  perle  du  ministre,  95;  ses  craintes 
a'une  prochaine  disgrâce;  anecdote  à  ce 
sujet,  96;  détails  sur  sa  mori;  comment 
le  roi  en  reçoit  la  nouvelle,  97  et  suiv.  ; 
Louvois  meurt  empoisonné  ;  aiiecdoics  à 
ce  sujet,  98  99;  son  invention  de  l'ordre 
du  tableau  arrête  le  développeinent  des 
talents  niiliiaires,  108  et  suiv.;  son  por 
trait  d'après  les  Mémoire>  de  Saint-Hi 
laiie,  "iS*  ;  note  sur  sa  mort,  kib. 

LOUVOIS  (  Mne  de  ),  meurt  en  1715; 
son  éloge;  deimls  hisioriques  sur  la  l'a- 
mille  Souvré.  Vill,  3t8  et  suiv, 

l.dUVUlS.  fils  de  Courtei.vaux  et  pe- 
tit-lils  <lu  célèbie  l,oii^"is,  meurt  de  la 
petite  vérole,  à  Uanibouillei  ;  le  regeiii 
donne  à  son  fils,  as;  ■  de  seize  mois,  sa 
ch.rgf  de  capitaine  des  Ceut-Suisses  de 
la  garde  du  roi.  XI,  i73. 

I.OUNUIS  (l'abiié  de),  refui^e  l'évêché 
de  Cleiniont;  pourquoi;  son  caractère, 
]X,  iik;  il  meurt  de  la  laiUe,  XI,  32. 

LtiUVllK,  mémoire  de.-;  dépendes  qu'y 
a  faites  Louis  XIV,  jusqu'en  lb9u.  VIII, 
470 

I.UC  (le  comte  du),  est  nommé  am- 
bassadeur en  Suisse;  il  avait  perdu  un 
bra-  à  la  bataille  de  Cassel,  lV,2ii2;  VI, 
%09  ;  Cal  uonimé  second  pléuipoieuiiaiit; 


à  Bade,  VII,  35  ;  puis  ambass.ideur  h 
Vienne  et  conseiller  d'État  d'épée,  152; 
conriut  le  renouvellement  de  l'alliance 
avec  le  corps  helvétique,  mais  avec  les 
catholiques  seulement,  à  cause  des  divi- 
sions du  pays ,  30'i 

LUC  (  !>-  fils  du  comte  de),  vient  appor- 
ter au  roi  la  nouvelle  de  la  signature  de 
la  paix  à  Bade,  VU,  i38. 

LliCE  (le  comte  de),  second  fils  du 
m  irechal  de  Luxembourg,  est  fait  duc  de 
Chàtillon-sur-Loing.  suivant  la  promesse 
que  le  roi  en  avait  faite  à  son  père,  mais 
au  grand  regret  de  ce  prince.  I,  i91. 

l.UDK  (la  dui  hesse  du),  est  nommée 
dame  d'honneur  de  Mme  la  duchesse  de 
Bourgogne,  I,  217;  sa  famille;  ses  deux 
mariages;  son  caractère,  2i8;éhiigne- 
nient  du  roi  pour  elle,  2i8;  par  quel 
moyen  elle  se  lait  nommer  dame  d'hon- 
neur 2i9. 

LU.'^ACE  de  comte  de)  ,  prinre  électo- 
ral de  Saxe,  fils  du  roi  de  Pologne, 
voyage  en  différentes  parties  de  l'Europe, 
sous  la  conduite  du  palatin  de  l.ivonie  et 
d'un  habile  jésuite  travesti,  VII,  idi;  il 
l'ait  seirèteineni  à  liome  abjuration  du 
luthéranisme;  vient  en  Frame,  est  pré- 
senté au  roi;  son  extérieur;  il  assiste 
souvent  aux  chasses  du  roi ,  i'j2;  prend 
congé  du  roi  à  Maily.  322;  reçoit  en  pré- 
sent une  epée  de  diamants  de  (lOOOO 
écus;  va  voir  la  maison  de  Saint- Cyr; 
part  pour  la  Saxe;  sa  conduite  en  France, 
j22;  il  déclare  à  Vienne  sa  conversion  au 
catholicisme.  IX.  31  ;  épouse  l'archidu- 
chesse, fille  aînée  de  l'empereur  Joseph, 
avec  les  plus  for  tes  renoneiations  en  fa- 
veur de  la  maison  d'Autiiche,  XI,   I72. 

LU SERNF, iM.de Lai,  voy.  La  Luseme. 

LUSKINAN  (M.  de),  de  la  branche  de 
I  ezay,  meurt  à  soixanie-quaire  ans.  lais- 
.■-ant  deux  fils,  derniers  restes  de  l'an- 
cienne maison  des  Lusignan  ;  ses  em- 
plois; sou  peu  de  fortune,  lit,  395. 

l.liSSAN  (Mme  de; ,  son  procès  avec 
M,  de  Saint-Simon  ;  quelle  en  est  l'ori- 
gine, IV,  I  et  suiv.;  elle  le  gagne  par 
le  .-tcours  du  premier  président  H-irlay, 
2;  caractère  de  cette  dame,  3;  elle  est 
attaquée  sur  sa  nai^sance  par  MVl.  de  I)i- 
>imit  u,  3;  ses  chiranes  contre  eux;  ses 
ileclamatioris  corrtre  M.  de  Sairit-Snron; 
le  pI'ocè^  est  replis  et  porté  au  conseil, 
5;  elle  perd  avec  dépens,  5;  meurt  fort 
vieille,  NUI,  "l'i'k. 

LUSSAN,  I  lievalier  de  l'ordre,  meurtà 
85  ans,  VI,  227. 

LliXF.Mlt(iUi;G  généalogie  des), éclair- 
cissements  sur  1rs  iiersonnages  de  cette 
généalogie,  I,  80  et  suiv. 

LUXKMl'.Ol  KG  (M.  de),  rend  inutiles 
tous  11  s  ifforis  que  fait  le  prinre  d'O- 
range pour  le  déposter,  1,  7;  s'oppose 


LUX 


263 


LUY 


inutilement  à  la  résolution  que  prend  le 
ri'i  de  quitter  l'armée;  sa  douleur  à  ce 
sujet,  bk  ;  sa  conduite  à  la  bataille  de 
Neerwindon.  58  ;  la  victoire  qu'il  rem- 
porte ne  le  niei  pas  à  l'abri  du  blâme, 
73;  il  attaque  en  pré>éai.ce  seize  paiis 
de  France  ses  anciens;  exnlicaiion  det.es 
pieieiitions,  79;  éclaircissement  sur  les 
pei  sonniiges  de  la  généalogie  des  Luxen:- 
bourg,  80  et  siiiv.  ;  nais>aiice  de  M.  de 
Luxemiourg.aupai avant  Eouteville,  83  ; 
son  anil-ition,  son  esprit,  sa  difTormiié, 
Ik  ;  il  s'af.ai  lie  a  M.  le  Prince  qui  prend 
dii  goût  pour  sa  sœur  et  la  marie  avec  le 
nls  du  Diaréchal  de  Chatillon,  85  ;  va- 
leur ,  mœurs,  activité  de  Bouteville  ; 
qu'eniploie  M.  le  Prince  pour  le  marier 
à  l'héritière  de  Piney,  85;  Bouteville 
marié  prend  le  nom  et  l'écu  de  Montnio- 
remy-l.uxenihourg;  obtient  des  lettres 
d'ereclion  de  Pinev  en  duché-pairie;  est 
enveloppé  dans  l'affaire  de  1  einpoison- 
neuse  Voisin,  86;  demande  et  obtient 
l'ordre  du  Saint-  Ksprii;  est  substitué  au 
maréchal  d'Huuiières  dans  le  comman- 
dement de  l'armée  de  Flandre  ;  ses  cam- 
pagnes, ses  victoires;  ses  intrigues  et 
Sun  adresse  pour  laire  réussir  son  pro- 
cès de  préséance,  87  ;  sommaire  du  uro 
ces,  93  ;  il  distribue  à  très-peu  d'exem- 
plaires un  facium  secret,  qui  est  connu 
des  opposants,  96;  ses  projets  décnn- 
ceriés  par  une  signiMcation  de  lettres 
d'Etat;  pui*  parune  autre  signiti -ation  dn 
duc  de  Richelieu,  99  ;  il  publie  un  laciun: 
contre  celui-ci;  sa  cunduil.;  envers  le 
ministère  du  cardinal  son  oncle  ;  est  at- 
taqué par  M  de  Kii  helieu  dans  un  mé- 
moire. 101  ;  fait  offrira  M.  de  Ilichelieu 
une  excuse  verbale  avec  la  suppression 
entière  de  son  fdciuiii  à  condition  «e 
celle  de  la  réponse  i02;  l'offre  est  accep- 
tée et  l'excuse  faite;  les  l'actiinis  sont 
supprimés,  i03;  étrange  mariage  que 
fait  M.  deLuXf  uibouri;  en  donnant  satilb 
à  un  vieux  naiard  obscnrdu  dernieri  onite 
de  Soissons.  ce  qu'il  se  proposait  par  ce 
maridi;e  ,  |ii2;  sa  vie  habituelle,  ikZ; 
ses  tiilents  en  présence  de  l'ennemi  ;  sa 
pares-e  hors  de  là;  sa  maladie;  le 
P.  Bourda'ioue  le  confesse,  144;  Koque- 
laure  le  raciomn.ode  avec  le  piince  de 
Coiiti;  sa  relginn  et  sa  fermeté  en  mou 
raiii,  i%4.  avant  de  mourir  il  demande 
Il  utilement  au  roi  sa  charité  Je  capi- 
taine lies  gardes  pour  son  fils,  \kk. 

I.UXEMHDl  Ui;  (  la  maiéclidle  ûe\  finit 
sa  iiiste  vie  à  son  c  àieuu  de  Ligny,  où 
elle  a  été  tenue  presque  toute  sa  vie;  son 
pnrliail.  II,  '^41. 

I.LXKMIîOURr,  (le  duc  de),  fils  du  ma 
réchal  ,  roi  pt  tort  malhonnêtement  le 
niariaue  qu'il  est  près  le  coiurlure  ave. 
Mme  àe  Seignelay;  épouse  Mlle  de  Cle 


remba.jlt,  l,  i87;  reprend  le  procès  de 
son  père  relativement  à  ses  prétentions 
de  préséance,  201  ;  les  pairs  opnosants 
lui  sigiiilieiH  qu'il  ait  à  opter  des  lettres 
d'érection  de  Piney  de  1S8I  ou  décolles 
de  1662,  201:  il  choisit  le  parti  le  plus 
périlleux,  202.  ses  écus  font  |ilus  de  mal 
dui  opposants  que  son  crédit,  203  ;  arrêt 
rendu  en  sa  faveur,  204:  il  est  reçu  au 
parlement  au  rang  de  i662;  va  visiter 
les  ducs  et  pairs  dont  aucun  ne  veut  avoir 
commeice  avec  lui  ni  avec  ses  juges, 
207  ;  dans  un  bal  à  Marly  il  demande  un 
masque  à  M  le  Prince  qui  lui  en  donne 
un  surnioiiié  d'un  bois  de  cerf;  rires 
universels  que  ce  masque  excite  ,  11,  73 
et  suiv.;  il  9st  le  seul  qui  ignore  la  cause 
du  duel  de  MM.  d'Albrei  et  Uanzau;  ses 
instances  pressantes  et  vaines  auprès 
de  M.  le  iirince  de  Conli  pour  la  savoir, 
100 ;  il  perd  sa  femme  étant  à  Rouen; 
sa  douleur;  l'abbé  Abeille,  secrétaire  du 
feu  maréchal  de  Luxembourg,  lui  ap- 
prend sur  cette  femme  ce  que  lui  seul 
avait  ignoré,  et  le  console  subitement, 
V  ,  68  :  prend  parti  contre  d'Aniin 
dans  l'affaire  de  son  procès  de  duv.hé- 
pairie  et  se  met  en  même  temps  en  état 
de  recommencer  son  procès  de  pré- 
séance, 394;  sa  conduite  maladroite 
lorsqu'il  apiirend  en  Normandie  l'édit 
du  roi  concernant  la  transmission  des 
diichés-pai.-ies,  VI,  71  et  suiv.  ;  ce  qu'il 
peid  à  la  mort  de  Mon>eigneur  ,  80; 
obtient  pour  son  flls  la  survivance  de 
son     gouvernement     de     Normandie , 

XI,  23. 

LUXEMBOURG  (le  chevalier  de),  ma- 
réchal de  camp,  se  jette  dans  Lille  avec 
'2000  cavaliers  et  plus  de  lOO  000  livres 
<le  [loudre,  IV.  235;  il  est  fait  sur-le- 
champ  lieutenant  général,  235  ;  le  roi  lui 
aciorde  6e00  livres  d'augmentation  de 
pension,  273;  obtient  le  gouvernement 
de  Valenciennes,  V,  34 1  ;  épouse  la  fille 
unique  d'Harlav,  conseiller  d'Ëiat,  VI, 
167. 

I.UVNF.S  (le  connétable  de),  en  épou- 
sant la  Slle  du  duc  de  Montbazon,  ob- 
tient un  tabouret  de  gra.  e  pour  elle; 
obtient  une  dispense  d'âge  pour  le  fière 
de  sa  femme,  M.  le  comte  de  Rochefort, 
depuis  priiice  de  Gueinéné,  et  qu'il 
marchera  aiirès  lui-nième;  à  quoi  se 
l'orne  toute  la  faveur  de  M.  de  l.uynes 
pour  la  fan:ille  de  sa  femme,  I,  366. 

LUYNF.S  (la  duchesse  de),  gagne  un 
procès  de  |4  ou  I  500  000  livres  contre 
Matignon  ;siiigulariié  à  ce  sujet,  V.  342. 

LUV.Nt.S  (la  duchesse  dej ,  fille  du 
chancelier  d'Aligre  et  veuve  en  pre- 
mières noces  de  Mannevilie,  meurt  à 
plus  de  80  ans;  sou  mérite;  sa  beauté; 

XII,  435. 


MAD 


r-      26i      — 


MAD 


LUYNES  (la  duchesse  de, ,  tille  du 
maréchal  duc  de  Luxembourg  et  femme 
d'un  bàlard  du  cniniede  Soissons  tué  à 
la  bataille  de  Maffé,  meurt  à  24  ans  tort 
regrettée,  XI,  378. 

LUYNES  (le  duc  de),  petit-fils  du  duc 
de  Chevreuse,  reste  neutre  dans  l'affaire 
de  d'Anlin,  V,  396. 

LYONNE  (Mme  de),  veuve  du  ministre 
de  ce  nom,  meurt  dans  l'indigence;  sa 
hauteur,  sa  magnificence;  son  peu  d'or- 
dre et  d'économie  ;  ses  enfants,  III,  53. 

LYONNE,  fils  aîné  du  ministre  Lyonne, 
meurt  dans  l'obscurité;  charge  qu'il 
avait  remplie;  comment  il  passa  sa  vie 
à  Paris;  son  fils,  IV,  1k\  et  suiv. 

LYONNE  (l'abbé  de),  troisième  fils  du 
ministre  Lyonne  et  évê^iue  m  ;)arfi6!i.s 
de  Rosalie,  meurt  à  Paris  aux  Missions 
étrangères;  ses  voyages  en  Orient;  sorj 
grand  zèle;  son  savoir,  Vil,  339  et  suiv. 

LYONNE  (l'abbé  de),  fils  du  ministre 
d'Ëiat,  fait  un  tel  abus  de  ses  bénéfices 
que  sa  famille  lui  donne  un  tuteur; 
passe  sa  vie  dans  la  dernière  obscurité  ; 
sa  mort,  VU,  "420  et  suiv.;  XI,  397; 
ses  bénéfices  ;  son  goûl  pour  l'eau,  (t02 


M 


MABILLON  (le  P.),  bénédictin,  se 
laisse  entiaîner  par  les  examinateurs  du 
cartulaire  de  Brioude;  et  prononce  en 
faveur  de  son  authenticité,  111,  367. 

MACANAS,  membre  du  conseil  de 
Castille,  est  chargé  d'écrire  contre  une 
entreprise  de  la  cour  de  Rome;  l'inqui- 
sition d'Espagne  fait  un  décret  furieux 
contre  lui  et  contre  son  ouvrage,  VU, 
136;  reçoit  ordre  de  quitter  l'Espagne; 
le  roi  lui  continue  ses  pensions  et  sa 
confiance,  289  et  suiv.;  est  déclaré  hé- 
rétique par  l'inquisition  et  cité  à  com- 
paraître dans  90  jours,  IX,  k. 

MACANAS,  dominicain,  frère  du  pré- 
cédent, est  mis  en  prison  par  l'inquisi- 
tion qui  refuse  au  roi  d'Espagne  de  lui 
en  remettre  le  procès,  IX,  k. 

MACEDA  Lancos  (  le  comte  ),  grand 
d'Espagne;  comment  il  le  devient;  son 
caractère;  qualité  de  son  fils  le  comte 
de  Taboada,  XII.  xdk;  ceiui-ci  devient 
capitaine  gcneral  après  la  mort  de  son 
père  et  prend  son  nom,  I6(i. 

MACHAUÏ,  maître  des  requêtes,  est 
nommé  lieutenant  rie  police;  son  carac- 
tère, IX,  1112;  quitte  la  place  de  lieute- 
nant de  police  pour  celle  de  conseiller 
d'Eiat  en  expectative,  XI,  iZk. 

MADAME  (tare  de),  affecté  à  l'épouse 
du  premier  frère  du  roi  et  aux  filles  de 
Viance  que  l'on  distingue,  quand  il  y  en 


a  plusieurs,  par  leur  nom  de  bap'.ônie. 
IV,  359. 

MADAME  ,  première  femme  de  Mon- 
sieur; anecdote  sur  sa  mort  causée  par 
le  iioison  ;  le  chevalier  de  Lorraine, 
d'Eftiat  et  le  comte  de  Beuvron,  coupa- 
liles  et  complices  de  cet  attentat  ;  d'Ef- 
fiat  en  est  l'exécuteur;  conduite  de 
Louis  XIV  dans  cette  circonstance  ; 
l'urnon,  premier  maître  d'hôtel,  est  dans 
le  secret,  et  renvoyé  ensuite  par  la  se- 
conde femme  de  Monsieur,  II,  22  et 
suiv.  ;  documents  et  éclaircissements 
sur  la  mort  de  Madame.  kSk. 

MADAME,  seconde  femme  de  Monsieur, 
frère  du  roi,  tire  parole  du  duc  de 
Chartres,  son  fils,  qu'il  ne  consentira 
point  à  son  mariage  avec  Mlle  de  Blois, 
1,  13  ;  est  mandée  chez  le  roi,  oii  elle  se 
voit  forcée  d'y  consentir  elle-même;  sa 
colère  contre  Monsieur  et  contre  le  jeune 
duc,  14;  son  désespoir  dans  la  galerie 
quand  le  mariage  est  déclaré,  15;  elle 
donne  en  public  un  soufflet  au  duc  de 
Chartres,  16;  sa  douleur  à  la  mort  de 
Monsieur,  II,  216:  comment  elle  vivait 
avec  lui;  son  humeur  dure  et  farouche, 
218  ;  eni-'age  Mme  de  Ventadour  de  voir 
Mme  de  Mamtenon  pour  savoir  d'elle  la 
situation  où  elle  va  se  trouver  iivec  le 
roi;  reçoit  la  visite  de  Mme  de  Mainte- 
non;  curieuse  conversation  entre  ces 
deux  dames,  reproches,  explications, 
plaintes,  aveux;  Mme  de  Maintenon 
triomphe  froidement;  réconciliation  en- 
tre ces  deux  dames,  220  et  suiv.;  Ma- 
dame est  traitée  par  le  roi  avec  amitié, 
222;  ses  pensions  sont  augmentées; 
temps  de  son  deuil;  comment  elle  le 
passe,  223  ;  le  roi  lui  permet  d'ajouter  à 
ses  dames  la  maréchale  de  Clérembault 
et  la  comtesse  de  Beuvron  qu'elle  aimait 
beaucoup,  223  ;  congédie  ses  filles  d'hon- 
neur avec  leur  gouvernante,  349;  assiste 
à  Fontainebleau  à,  la  comédie  publique 
dans  la  deuxième  année  de  son  deuil, 
395  ;  sa  colère  au  sujet  du  mariage  du 
prince  de  Talmont  avec  la  fille  de'Bul- 
lion,  IV,  71;  efforts  qu'elle  fait  pour 
l'empêcher,  71;  elle  n'est  point  apaisée 
par  le  tabouret  que  le  roi  accorde  à  la 
princesse  de  Talmont,  72;  elle  apprend 
avec  une  joie  extrême  de  M.  le  duc  d'Or- 
léans que  le  roi  est  résolu  à  marier 
Mademoiselle  à  M.  le  duc  rie  Berry,  V, 
260;  le  roi  accompagné  de  Monseigneur 
et  de  Mgr  le  duc  de  Bourgogne  vient  lui 
en  faire  la  demande  en  forme  ;  le  dui;  de 
Berry  lui  est  présenté  sur  le  pied  de 
gendre,  26;î;  elle  pré.sente  Mademoiselle 
au  roi  a  Marly,  puis  aux  (icinces;  la 
mène  ensuite  chez  Mme  de  Maimenon, 
271  ;  spectacle  bizarre  qu'elle  offre  à.  la 
mort  de  Monseigneur,  V,  434;  obtient 


MAD 


265  — 


MAI 


du  roi  ii8  000  livres  d'augmentation  pour 
a  dépense,  VI,  IjOi  ;  son  caractère;  ses 
bonnes  qualités;  son  goût  pour  les 
chiens,  les  ciievaux,  la  chasse  et  les 
spectacles,  VII,  363  ;  son  amitié  p"urson 
fils,  pour  le  duc  de  Lorraine  et  ses  en- 
fants; son  estime  pour  sa  belle-Bile 
Mme  d'Orléans;  son  indii-'nation  de  la 
ronduile  de  la  duchesse  de  Berry;  ses 
faiblesses;  ses  petitesses,  363;  sa  joie 
en  apprenant  que  M.  le  duc  d'Orléans 
son  111s  est  déclaré  rétient  ;  elle  lui  fait 
promettre  qu'il  n'^cuploiera  en  rien 
l'abbé  Dubois  qu'elle  appelle  le  plus 
grand  coquin  et  le  plus  insigne  fripon 
qu'il  y  ait  au  monde,  VIII,  208  ;  va  ren- 
dre visite  à  Mme  de  Miintenon,  210  ; 
veut  avoir  un  capitaine  des  gardes  et  en 
obtient  du  régent.  2»5  ;  elle  assiste  à 
une  thèse  que  soutient  l'abbé  de  Saint- 
Albin,  bâtard  non  reconnu  de  M  le  duc 
d'Orléans  et  qu'elle  a  pris  en  amitié, 

X,  2;  comment  elle  fait  échouer  le  ma- 
riage de  Mile  de  Valois  avec  le  prince 
de  Piémont;  sa  franchise  à  ce  sujet  , 

XI,  162;  elle  donne  rendez -vous  à 
Mme  la  duchesse  de  Lorraine  qu'elle 
veut  voir  avant  de  mourir,  au  sacre  du 
roi  à  Ueims,  XIII,  1%  ;  y  voit  cette  prin- 
cesse et  assiste  à  toutes  les  cérémonies, 
tk;  ses  regrets  à  son  retour  de  la  perte 
de  la  maréchale  de  Clérembault,  son 
ancienne  et  intime  amie,  ik  ;  elle  meurt 
à  Saint-Cloud  à  71  ans;  est  portée  sans 
pompe  à  Saint-Denis  ;  son  caractère,  16  ; 
ses  obsèques,  20. 

MADEMOISELLE  (litre  de),  affecté  à  la 
première  petite-fille  de  France  depuis 
Mlle  de  Montpensier,  lille  de  Gaston, 
frère  de  Lonis  XIII,  IV,  359  ;  ce  titre  fui 
donne  par  brevet  et  par  iisurpatinn  à 
Mlle  de  Charolais,  fille  aînée  de  M.  le 
Duc,  premier  ministre  sous  Louis  XV, 
360  et  suiv. 

MADEMOISELLE  DE  MONTPENSIgR, 
voy.  Montpensier  (  Mademoiselle  de). 

MADEMOISELLE,  fille  de  Monsieur, 
est  mariée  à  M.  de  Lorraine;  comment 
sa  dot  est  réglée  ;  elle  paraît  d'abord 
contente  de  ce  mariage,  I,  iOS;  céré- 
monie des  fiançailles.  iOa;  1h  princesse 
passe  le  reste  du  jour  à  pleurer  chez 
elle,  405;  messe  du  mariage;  M.  leducde 
Chartres  n'ose  faire  descendre  Mme  la 
duchesse  son  épouse  dans  la  chapelle, 
km  ;  est  saluée  par  la  ville  de  Paris  au 
Palais-Royal;  son  départ;  sa  suite; 
M.  de  Lorraine  lui  est  présenté  à  Viiry  ; 
son  mariage  se  renouvelle  à  Bar,  1*06; 
ira  T  ^séries  qu'y  fail  naître  un  siégea 
dos,  4)7. 

MA  (EMOISELLE,  fille  aînée  de  M.  le 
duc  d'Orléans,  déclarée  future  épouse 
de  M.  le  duc  de  Berry,  est  présentée  à  la 


cour  à  Marly  ;  de. «ils  sur  cette  présenta* 
tion,  V,  271;  célébration  de  son  ma- 
riage, 293  et  suiv.  Voy.  Berry  (duchesse 
dei. 

MADEMOISELLE  D'ORLEANS,  voy. 
Orléans    Mademoiselle  d'). 

MAFFEI  (le  comte),  est  nommé  vice- 
roi  de  Sicile;  son  esprit;  sa  dextérité 
dans  les  atfaires;  son  caractère;  son 
attachement  au  roi  de  Sicile,  Vil,  2kfi; 
par  ordre  du  roi  il  fait  enlever  tous  les 
jésuites  dans  leurs  maisons,  sans  dis- 
tinction d'âge  ni  de  qualité,  et  les  fait 
embarquer  et  jeter  sur  les  cotes  de  l'État 
ecclésiastique;  à  quelle  occasmn,  VIII, 
354;  se  retire  à  Messine  lors  du  débar- 
quement des  Espagnols,  X,  234. 

MAGALHAENS  (  le  P.),  jésuite  portu- 
gais, est  envoyé  àKomeparles  jésuites 
de  la  Chine  avec  le  légat  Mezzabarba 
pour  justifier  leurdésobéissance  et  leurs 
violences,  et  empêcher  qu'on  ne  rende 
des  honneurs  à  la  mémoire  du  cardinal 
de  Tournon,  XIII ,  36  et  suiv.  ;  il  de- 
mande hardiment  au  pape  de  retirer  les 
brefs  et  décrets  qui  condamnent  les  rites 
chinois  et  la  conduite  des  jésuites  à  cet 
égard,  36. 

MAGALOTTI,  Italien,  lieutenant  géné- 
ral et  gouverneur  de  Valenciennes , 
meurt  fort  âgé;  ses  qualités j  sa  beauté 
jusque  dans  sa  vieillesse  ;  il  tut  distin- 
gué du  roi  et  haï  de  Louvois  qui  l'em- 
pêcha d'être  chevalier  de  l'ordre,  III, 
167. 

MAGNAC,  premier  lieutenant  général 
à  l'armée  du  Rhin,  relève  le  courage  de 
Villars  en  lui  annonçant  que  les  ennemis 
sont  battus,  II,  397  ;  gagne  avec  lui  la 
bataille  de  Friedlingen,  397  ;  meurt  dans 
une  grande  vieillesse,  VI,  227. 

MAGNY,  fils  unique  de  Foucault,  con- 
seiller d'État,  et  intendant  h  Caen,  s'en 
fait  chasser  pour  ses  friponneries;  il 
devient  introducteur  des  ambassadeurs; 
se  fait  mettre  à  la  Bastille;  pourquoi  ; 
passe  en  Espagne;  y  est  fait  cnlonel, 
puis  brigadier,  X,  4  et  suiv.;  devient  ma- 
jordome de  la  reine;  se  fait  chasser; 
repasse  en  France;  retourne  en  Espagne 
où  il  vit  dans  l'indigence,  4;  prend  la 
fuite  au  moment  de  la  découverte  de 
la  conspiration  de  Cellamare,  XI.  53. 

MAHUNI,  officier  irlandais,  après  s'être 
bien  conduit  à  l'affaiie  de  Crémone,  est 
envoyé  au  roi  pour  lui  rendre  compte  de 
la  retraite  des  ennemis,  II,  345;  est 
nommé  colonel,  346;  enlève  les  grands 
magasins  que  l'archiduc  a  établis  près 
d'Agremoiu;  rejoint  le  roi  d'Espagne  à 
Beipuch,  V,  345;  sa  mort;  son  carac- 
tère :  sa  liaison  avec  le  duc  de  Berwick, 
VII,  27. 

MAILLEBOIS,  qui  s'est  distingué  au 


MAI 


266  — 


MAI 


siégedeLille,  est  fait  brigadier,  IV,  227; 
comment  il  sécliappe  de  Lille  où  il  est 
reunu  en  otage;  vient  à  la  cour  où  le  loi 
ï'eiiireLient  lungiemps,  V,  kn  \  nbtifnt 
la  cliaige  de  maître  de  la  garde-robe, 
VI,  280. 

MAILLEBOIS,  lieutenant  général  en 
Languedoc,  fils  de  Desmarels,  ministre 
d'Etat,  et  arrrière-peiit  fils  d'un  labou- 
reur de  l'abb.iye  d'Urcamp,  XI,  151. 

MAILLOC  (le  marquis  de,',  vieux, 
riclie  et  fort  extraorriinaire ,  épouse 
une  fille  de  la  maréchale  d'Harcourt, 

XI,  300. 

MAILLY  (le  niarquivi  de),  meurt  à 
98  ans  laissant  plus  de  60  000  écus  de 
rente  en  fomis  de  terre;  et  une  lemme 
âgée  de  80  ans;  comment  ces  deux 
époux,  peu  riches  d'abord,  parvinienl  â 
former  une  njaison  opulente,  IV,  io9. 

MAILLY  (le  comte/,  si  laniille;  son 
ambition;  il  devient  favori  de  Monsei- 
gneur; épouse  Mlle  de  Saint-Hemiine, 
I,  18  ;  sa  mort  piesque  subite;  son  por- 
trait ;  son  Caractère  souple.  II.  k 

MAILLY  (la  marquise  rie),  belle-mère 
de  la  comtesse  de  Mailly,  dame  d'auiurs 
de  la  duchesse  de  Bourgogne,  a  la  mort 
de  Mnie  de  ^emou^s  se  met  sur  les  rant;s 
pour  la  succes.'-ion  de  la  principauté  de 
Neucbàiel,  IV,  23  ;  elle  jette  les  luiutscris 
contre  l'intrusion  de  l'ele>leur  de  Bran- 
debourg dans  cette  piincipauié,  25; 
meurt  a  86  ans;  elle  mena  inute  sa  vie 
ses  entants  à  la   bagneite,  VI,  370. 

MAILLY  I  la  comtesse  de),  est  nommée 
dame  d'aiouis  de  la  duchesse  de  Char 
très,  I,  16;  son  origine;  comment  elle 
devient  comtesse  de  Mailly;  son  carac- 
tère, 18;  est  nommée  danie  d'atours  rie 
Mme  la  duclies-e  de  Bour^;o;.'iie,  2i7; 
son  .  flliction  à  la  mon  de  son  mari,  11, 
5;coonieni  elle  usurpe  le  droit  ii'en- 
tree  au  cai  rosse  rie  prelerenci'  aux  da- 
nses titrées.  111,  2i  ;  raoïninisiration  de 
la  garrie-robf  rie  la  Dauphine  lui  est 
ôlee;  pourt|Ooi,  VI,  217 

MAlLl.Y  (Mme  rie  ,  soeur  de  l'arche- 
vêque d'Ailes,  est  nommée  alibesse  de 
Poissy  ;  III,  379;  elb'  trouve  beaucoup 
d'opp'SiiioM  parmi  les  reliiiieuses,  38i; 
gagne  son  prorès  contre  elles  au  cinseil 
de  réuence.  se  fait  aimei  par  sa  dou- 
ceur, son  mérite  cl  sa  coaduiie,  381 

MaILi.Y  'Mlle  rie,  tille  de  K  dame 
d'atours,  obtient  6i'00  livres  de  pension 
et  25  00oécii>  sur  l'hôtel  de  ville,  en  ré- 
compi  nse  d'un  avis  que  sa  mère  donne 
àDesii  arets,  IV,  28i. 

MAILLY  i  Mlle  di'),  dernière  fille  de  la 
comtesse  rie  Mailly,  épouse  le  vieux  l'o- 
liguac.  IV,  379. 

MAILLY  (l'abbé  de"»,  aumônier  du 
roi,  est  nommé  à  rarchc'^Ué  d'Ar'es, 


I.  3i8;sa  première  éducation;  son  ca- 
ractère ;  il  songe  de  bonne  heure  au  car- 
dinalat, III,  197;  Comment  il  plaît  au  roi; 
il  recherche  le  vic^-légal  d'Avignon,  i98; 
écrit  directement  au  pape;  en  reçoit  ries 
brefs,  199;  lui  envoie  des  reliques  de 
saint  Trophime;  est  sévèrement  répri- 
mandé pour  cette  correspondance,  par 
ordre  du  roi,  199;  continue  son  commerce 
de  lettres  avec  plus  de  précautions,  200; 
origine  de  sa  haine  contre  le  cardinal  de 
Noaiiles  ;  il  se  lie  avec  le  P.  Tellier  ;  est 
transféré  à  l'archevêché  de  Reims,  V,  338, 
409;  sa  visite  à  M.  de  Saint-Simon  dans 
laquelle  il  lui  fait  part  rie  ses  soupçons 
contre  le  duc  de  Noaiiles,  concernant  la 
murt  de  Mme  la  Daupbine,  M,  252;  -autres 
deiails  sur  lui  ,  XI  ,  199  ei  suiv.  ;  par 
quel  moyen  il  parvient  à  se  taire  nom- 
mer caidinal,  2n2  et  suiv.;  le  régent  lui 
fait  deléndre  de  porter  la  calotte  rouge, 
204;  sa  lettre  au  légent,  208;  il  vient 
secrètement  à  Paris,  2i0;  a  une  entrevue 
avec  le  prince;  cnnditiuns  uui  lui  soiit 
imposées, 212;  comment  il  obtient  la  ca- 
lotte rouge  des  mains  du  roi,  2i3  et  suiv.; 
obtient,  par  M.  de  Saint-Simon,  l'abbaye 
de  Saint  Etienne  de  Caen,  34i;  il  meurt 
dans  l'abliaye  de  Saint- Thierry  ;  cause 
de  sa  mort;  nouveaux  détails  sur  son 
caractère,  Xll.  1  et  suiv. 

MAl^E  (M.  le  duc  du  ,  fils  du  roi  et  de 
Mme  df  Montespan,  est  maiié  à  la  se- 
conde fille  de  M.  le  Pnnce;  détails  sur 
ce  mariage,  I,  2i  ;  il  fait  sentir  au  roi  le 
besoin  qu'il  a  de  titres  enregistrés  qui 
constatent  son  rang  ,  i07  ;  persuadé 
par  le  iiremier  président  Harlay  ,  il  de- 
mande et  obtient  du  roi  une  déclaration 
qui  le  plaie  immédiatement  après  les 
piincesdu  sang  et  avant  tous  les  pairs; 
obtient  aussi  de  Sa  Majesté  la  promesse 
que  le  piésident  Harlay  aura  la  charge 
rie  chancelier  a|irès  la  moit  du  titulaire, 
108;  il  est  reçu  au  parlement  en  qualité 
de  lomie  pair  d'Eu  et  prend  place  au- 
dessousries  princes  du  sang  et  au-dessus 
des  pans,  109;  reçijtia  visite  de  l'am- 
bassadeur de  Venise  comme  les  princes 
du  sang,  110;  est  nommé  grand  maître 
de  l'aitiliene,  128.  C"inmande  la  eauche 
de  Parniee  de  Klanriie.  169:  malgré  les 
ordres  du  maréchal  de  Villeroy  et  les 
instances  du  heuteianl  général  Mont- 
revel  il  laisse  éihapper  l'occasion  débat- 
tre le  corps  d'armée  rie  M.  de  Vaudfi 
niClit.  170;  mot  piquant  que  lui  adi'essi 
M.  d'Elbœiif  à  cette  occa-ioii,  i72;  fait 
l'acquisition  de  la  belle  maison  de  Sceaux, 

II,  110;  est  envoyé  à  l'armée  comme 
premier  lieutenant  yénéral,  367  ;  man- 
que l'occasion  de  s'y  laiie  valoir,  37 1; 
est  rappelé.  37  1  ;  il  cherche  à  se  rappro- 
cher de  Monseigneur  par  le  moyen  de 


MAI 


—  207   — 


MAI 


Mlle  de  Lislebonne  et  Mme  d'Espinoy; 
Sun  caractère,  III,  kie  et  siiiv.;  sa  manière 
de  vivre;  son  ascendant  sur  Mme  de 
Mainierioii,  437  etsiiiv.;  il  a  peine  à  cpn- 
tenir-;»  jme  a  la  mon  de  Mme  de  Monies- 
pan,  IV,  ("i;  il  prend  l'alarme  sur  la  froi- 
deur du  riii  à  l'éyaid  de  la  lifîiie  d'Italie 
et  sur  l'envoi  très  possible  du  prince  de 
Conii  en  Flandre  pour  y  ren  placer  M.  de 
Vendôrue;  oourquoi,  21 1;  n'ose  refuser 
à  Mme  de  Mainiennn  de  lancer  devant 
le  rtii  des  traits  mordants  contre  Cha- 
niillart,  kil  ;  refuse  de  s'associer  à  la 
cabale  de  Meudon  couire  le  duc  d'or- 
léans,  V,  1 1  ;  dans  le  pr.irès  rie  la  succes- 
si'.n  de  M.  le  Prince,  lui  et  la  D.icliesse 
ramassent  le  plus  de  gens  qu'ils  peuvent 
pour  les  accompagner  au  palais,  142; 
il  Si  illicite  du  roi  par  le  crédit  de  Mme  de 
Mainieiion,  pour  ses  enfants,  le  même 
rang  et  les  mêmes  honneurs  dont  il 
'ouil,  177;  il  en  obtitni  la  déclaraiiim, 
178;  effet  qu'elle  produit  dans  le  public, 
180  ;  refroidissement  marqué  qu'elle  oc- 
casionne entre  M.  du  Maine  et  M.  le 
comte  de  Toulouse,  i8i;  M.  du  Maine 
obtient  (lu  roi  la  survivance  de  sa  charge 
de  colonel  des  gardes  suisses  et  Grisons 
pour  le  iirince  de  Domhes  son  fils  aîné, 
âgé  de  dix  ans,  et  pour  le  comte  d'Eu, 
âge  de  six,  celle  de  grand  maîiiede  l'ar- 
tillerie; nouveau  scandale,  murm;ire, 
184  ;  M.  et  Mme  du  Maine  sont  logés  au 
chàieau  dans  le  bel  appartemeni  de  feu 
l'arcdevêque  de  Reims,  i84;  compli- 
ments, protestations  et  avances  de  M.  du 
Maine  à  M.  de  Saint-Simon  lorsqu'il  va 
faire  une  visite  de  félicitations,  184;  il 
obtient  le  consentement  du  roi  pour 
le  mariage  du  duc  de  Vendôme  avec 
Mlle  (i'Eni;hien  ;  lui  présente  seul  le  con- 
trat à  signer,  i86  ,  fait  la  r.oce  chez  lui  à 
Sceaux,  187;  motif  secret  qui  le  p'Tie  à 
presser  auprès  du  roi  et  de  Mme  de 
M.iintenon  le  mariage  de  Mademoiselle 
avec  le  dur  de  Berry,  226  ;  ses  soins  et 
ses  démarcbes  duns  le  procè-  de  h  suc- 
cession de  M.  le  Prince,  406;  il  envoie 
porter  au  roi  la  nouvelle  du  gain  de  sa 
cause,  4<i7,  tait  une  visite  à  Mme  la  Crin- 
cesse;  n'ose  aller  chez  Mitie  la  Duchesse, 
407;  sespiifanis  ont  pendant  tome  la  se- 
maine sainte  rang  de  piiiu'es  du  sans;, 
4i8:  lis  olitienoeni  d'être  visiu-s  en  Ris 
de  France  sur  la  mori  de  Monseigneur,  v, 
14  et  suiv.  ;  senùmcnts  rie  M.  du  Maine 
en  celle  occa-ioii  ;  il  ne  peut  cacher  sa 
joie  ri'èire  délivre  de  Monseigneur.  73; 
il  recherche  et  cultive  avec  adresse  la 
duchesse  de  Berry  :  t  mbe  malade  à 
Wiirly;  est  visité  \ouriicllenienl  par  le 
roi;  dès  qu'il  peiii  m^irclier.  il  va  voira 
Sceaux  Mme  rtu  Maine,  74;  raisons  qui 
le  purteut  à  entretenir  le  ojécoatenie- 


nient  du  roi  contre  M.  le  duc  d'Orléans, 
iriO  et  suiv.;  la  mort  rie  Mme  la  Dau- 
phine  et  de  M.  le  Dauphin  relève  ses  es- 
péiances,  266;  il  fait  croire  à  Mme  de 
RUintenon  que  M.  le  duc  d'Orléans  est 
l'auteur  de  cette  double  mort  ;  ses  motifs 
pour  répandre  ce  briiil,  267  et  suiv.; 
comment  il  sert  M.  de  Saint-Simon  dans 
ses  justes  prétentions  comme  gouver- 
neur de  Blaye  contre  le  maréchal  de 
Monirevel,  commandant  en  (Juyenne, 
378  et  suiv  ;  il  se  rend  avec  Mme  du 
Maine  chez  le  duc  de  Kohan  à  la  place 
Koyale  pour  y  eue  téruoin  des  réjouis- 
sances faites"  à  l'occasion  de  la  paix; 
jette  de  l'argent  au  peuple,  400  ;  il  cache 
a\sc  peine  la  joie  que  lui  cause  la  mort 
du  di:cde  Berry,  vu,  56;  comment  il  fait 
paraître  celle  qu'il  ressent  de  la  déclara- 
lion  du  roi  qui  le  rend ,  ainsi  que  M.  le 
comte  de  Toulouse,  vrai  prince  du  sang 
ei  habile  à  succéder  à  la  couronne,  79; 
sa  contenance  au  parlement  le  jour  qu'il 
y  esi  reçu  dans  cette  qualité  décèle  toute 
son  hypocrisie  ,  95  ;  concert  secret  et 
manège  avec  Mme  de  Maintenon  pour 
noircir  de  plus  en  plus  le  duc  d'Orléans 
et  pour  amener  le  roi  à  faiie  un  testa- 
ment selon  leurs  vues  et  leurs  désirs, 
98  à  105  ;  sa  consternation  aux  paroles 
sévères  que  le  roi  lui  adresse  deux  jours 
avant  la  publication  du  testament,  i06; 
Son  accablement  en  voyant  l'effet  que 
produit  dans  le  pnblic  l'édit  enregistré 
Concernant  la  remise  du  testament  au 
parlement,  ilO;il  fait  piteusement  les 
honneurs  de  toutes  les  fêtes  que  Mme  du 
Maine  donne  à  Sceaux;  ses  inquiétudes 
relativement  à  la  grandeur  où  il  vient 
d'être  élevé,  167  ;  il  conçoit  le  dessein  de 
brouiller  ses  ennemis,  i67  ;  parle  aux 
ducs  d'Antin,  d'Aunioiit,  d'Harcourtet  de 
Noailles  de  l'indécence  du  iiremier  pré- 
sident à  ne  pas  ôter  son  bonnet  quand 
il  appelle  les  pairs  pour  opiner  au  parle- 
ment; cherche  à  les  exciter  à  ce  sujet, 
240  ;  offre  de  les  servir  et  d'en  parler  au 
roi;  étoniiement  des  ducs,  240  ;  leur  em- 
barras, 241;  leur  réponse,  242;  pro- 
me-ses  oue  leur  fait  M.  du  Maine,  242; 
il  veut  que  les  ducs  présentent  un  mé- 
moire au  roi;  approuve  celui  que  lui  lit 
d'Antin;  242;  ses  instances  auoiès  de 
quelques  ducs  pour  les  engager  dans 
celte  affaire,  243  et  suiv.;  quel  est  son 
but  et  comnienl  il  espère  se  mettre  à 
l'abri  en  y  engageant  le  roi,  2S6;  ravi 
d'avoir  mis  les  ducs  hors  de  toute  me- 
sure avec  le  premier  président ,  mais 
inquiet  sur  la  conclusion  de  l'affaire;  il 
propiiseaux  irme>  ducs  une  conférence 
à  Sceaux  avei  Mue  du  Maine  seule.  259; 
les  ducs  s'y  iil'^sent  opinià  renient;  le 
duc  d'AumoDl  se  propose  pour  y  aller  et 


MAI 


268  — 


MAI 


veut  y  aller  seul  ;  le  duc  de  La  Force 
s'ollie  de  l'y  acccimpagiier  ;  il  esl  accepté 
avec  joie  par  les  dut  s;  pourquoi,  260  ; 
conférence  à  Sceaux;  étranges  proposi- 
tions de  Mme  du  Maine;  à  quoi  elles  ten- 
dent ;  réponses  et  répliques  du  duc  de  La 
Force;  conduite  du  duc  d'Aumont;  me- 
naces horribles  de  Mme  du  Maine;  com- 
ment la  conférence  se  termine,  260  et 
suiv.;  réflexions  sur  le  but  de  celte  con- 
férence, 26Ï;  embarras  de  M.  du  Maine; 
pour  en  sortir,  il  met  en  jeu  Mme  la 
Princesse  dont  il  faisait  auparavant  si 
peu  de  cas,  264  ;  reçoit  une  visite  de 
M.  de  Saint-Simon  qui  lui  reproche  en 
termes  durs  et  fiers  de  l'avoir  trompé 
lui  et  les  autres  ducs,  266;  réflexions  sur 
les  trames  odieuses  de  M.  du  Maine , 
268  et  suiv.;  et  sur  l'affaire  du  bonnet. 
269;  il  prend  la  qualité  de  prince  du 
sang  dans  une  requête  qu'il  adresse 
au  parlement,  32j  ;  M.  le  duc  et  M.  le 
prince  de  Conti  en  demandent  juridi- 
quement la  radiation  ;  une  nouvelle  dé- 
claration du  roi  enjoint  au  parlement  de 
l'admettre,  321;  il  est  charge  par  le  roi  de 
faire  à  sa  place  la  revue  de  la  gendar- 
merie; il  y  fait  assister  le  petit  Dauphin, 
VIII,  38;  son  embarras  en  y  voyant  M.  le 
duc  d'Orléans,  39;  il  veut  lui  en  faire 
les  honneurs,  39;  son  projet  concerté 
avec  Mme  du  Maine  d'exciter  les  gens 
non  titrés  contre  les  ducs  et  de  brouiller 
ceux-ci  entre  eux;  facilité  qu'ils  y  trou- 
vent, kk;  époque  de  son  union  intime 
avec  Mme  de  Maiiitenon  ;  son  caractère, 
ikS  ;  il  se  charge  lui-même  de  portt-r 
à  Mme  de  Montespan,  sa  mère,  l'ordre 
de  quitter  la  cour,  i48;  ses  plaisante- 
ries à  ses  confidents  sur  l'humiliation 
que  le  médecin  Fagon  vient  d'éprouver 
de  la  part  du  manant  provençal  qui  est 
venu  apporter  son  élixirau  roi  mourant, 
179  ;  son  air  joyeux  au  parlement,  avant 
la  lecture  du  testament  et  du  codicille  du 
feu  roi,  200  ;  il  n'ose  dire  une  parole  pour 
soutenir  le  testament  qui  est  cassé,  201  ; 
défend  le  codicille;  sa  dispute  avec 
M.  d'Orléans,  203;  la  séance  du  parle- 
ment est  suspendue,  puis  reprise,  205  ; 
il  soutient  mal  une  seconde  fois  le  codi- 
cille qui  est  abrogé,  206  ;  demande  à  être 
déchargé  de  la  garde  du  roi  et  de  con- 
server seulement  la  surintendance  de 
son  éducation ,  ce  qui  lui  est  accordé, 
207;  est  nommé  membre  du  conseil  de 
régence,  230;  comment  il  travaille  à 
soulever  la  noblesse  conUe  les  ducs  ;  ses 
intrigues  dans  l'affaire  du  bonnet,  275; 
il  appuie  le  parlement  dans  le  mépris 
qu'il  fait  de  l'autorité  du  régent,  280  ;  fait 
«ne  visite  au  duc  de  Saint-Simon;  com- 
ment elle  se  passe,  326;  obtient  du  ré- 
gent d'entrer  au  conseil  de  guerre,  33 1  ; 


sa  conduite  et  celle  de  Mme  du  Maine 
pour  se  faire  un  parti  a  l'aide  de  la  con- 
fusion qui  règne,  IX,  i'i7  et  suiv.;  aveu- 
glement de  ce  parti  qui  usur'pu  le  nom 
de  noblesse;  but  des  meneurs;  sottise 
du  grand  nombre,  H9  et  suiv.;  M.  et 
Mme  du  Maine  prétendent  ne  reconnaître 
d'autres  juges  de  leur  rang  que  le  roi 
majeur  ou  les  états  généraux,  i62;  leurs 
embarras  après  les  arrêts  rendus  par  le 
conseil  de  régence,  172;  ils  font  présen- 
ter par  39  personnes,  soi-disant  l'ordre 
de  la  noblesse,  une  requête  au  parlement 
pour  demander  que  l'affaire  d'entre  les 
princes  du  sang  et  les  bâtards  soit  ren- 
voyée aux  états  généraux,  172;  cette  re- 
quête esl  portée  au  régent  par  le  pre- 
mier président,  173;  sentiment  de  M.  et 
d'-  Mme  du  Maine  sur  l'edit  qui  ôte  aux 
bâtards  l'habilité  à  succéder  à  la  cou- 
ronne, 177;  son  intelligence  avec  Al- 
béroni  contre  le  régent,  4oO;  il  reçoit 
ordre  du  régent  de  tenir  les  compagnies 
du  régiment  des  gardes  suisses  prèles 
pour  le  lit  de  justice,  X,  369  ;  se  rend 
en  manteau  à  ce  lit  de  justice,  373  (voy. 
l'article  Lit  de  justice)  ;  sa  douleur  en 
apprenant  ce  qui  s'y  e.>t  passé;  il  veut 
persuader  au  comte  de  Toulouse  de  sui- 
vre sa  fortune,  XI,  13  et  suiv.;  va  voir 
la  duchesse  d'Orléans,  le  lendemain  ;  se 
retire  avec  sa  femme  et  ses  enfants  à 
l'hôtel  de  Toulouse,  ik;  s'en  retourne  à 
Sceaux  avec  Mme  du  Maine,  15;  repro- 
ches et  injures  qu'il  essuie  journellement 
de  ses  emportements,  16  ;  fait  de  vains 
efforts  pour  obtenir  une  audience  du 
régent,  25;  achète  plusieurs  maisons 
dont  il  fait  l'hôtel  du  Maine,  au  bout  de 
la  rue  de  Bourbon.  35;  conspiration  de 
M.  et  de  Mme  du  Maine  ;  quel  en  est  le 
plan  ;  quels  en  sont  les  moyens,  (49;  il 
est  arrêté  et  conduit  à  Dourlens;  détails 
à  ce  sujet.  59  et  suiv  ;  sa  conduite  pen- 
dant sa  détention  ,  71  ;  effet  que  produit 
celle  détention  sur  les  gens  de  la  cabale, 
72;  la  prétendue  noblesse  qu'il  a  ameu- 
tée s'éparpille  et  se  disperse,  73;  il  ob- 
tient de  chasser  autour  de  Dourlens, 
mais  sans  en  découcher,  145  ;  comédie 
jouée  entre  lui  et  Mme  du  Maine;  ils 
ne  trompent  personne,  ikl,  228  ;  M.  du 
Maine  vient  demeurer  à  Olagny;  farce 
jouée  entre  lui  et  Mme  du  Maine.  229;  ils 
mettent  lin  à  leur  apparente  brouillerie, 

230. 

MAINE  (Mme  du\  quitte  Mme  de  Man- 
neville  sa  dame  d'honneur,  pour  pren- 
dre Mme  de  Chambonas,  II,  3'i9;  secoue 
le  joug  de  l'auturité  de  son  mari;  se 
ruine  en  fêtes,  en  feuxd'artitice,  en  bals 
et  en  comédies,  III,  217  ;  apprend  et  dé- 
clame les  plus  grands  rôles  et  se  donne 
en  spectacle  sur  un  théâtre;  son  mari 


MAI 


—  26y  — 


MAI 


au  coin  d'une  porte  fait  les  honneurs  de 
ces  fêtes, 282;  son  caractère,  sa  conduite 
avec  son  mari ,  437  ;  aune  fête  et  co- 
médie à  Clagny,  IV,  80;  elle  marie  au  fils 
du  duc  de  Braiicas  Mlle  de  Muras  sa  favo- 
rite; cara  1ère  de  cette  personne;  sa 
naissance;  la  noie  se  fait  chez  la  prin- 
cesse qui  présente  la  nouvelle  duchesse 
aux  premiers  jours  de  l'an,  V,  1^7;  elle 
prétend  au  rang  de  princesse  du  sang 
mariée,  1 87;  le  roi  lui  fait  expédier  un 
brevet  de  princesse  du  sang  fille,  192  ; 
elle  triomphe  à  Sceaux  de  la  mort  du 
duc  de  Berry,  Yll.  56;  et  de  la  déclaratiim 
du  roi  qui  rend  M.  du  Maine  et  M.  le 
comte  de  Toulouse  vrais  princes  du  sang 
et  habiles  à  succéder  à  la  couronne,  79  ; 
ses  fêtes  et  folies  à  Sceaux,  i66  ;  ses  pi  o- 
positions  étranges  aux  ducs  de  La  Force 
etd'Aumont,  touchant  l'affaire  du  bon- 
net, 260;  elle  vient  se  plaindre  fort  haut 
au  récent  de  ce  qu'elle  apprend  qu'on 
lui  impute  beaucoup  de  choses ,  X , 
294;  sort  contente  du  cabinet  du  régent 
de  l'effet  qu'elle  pense  avoir  produit , 
295;  son  dépit  en  apprenant  ce  qui 
s'est  passé  au  lit  de  justice;  elle  veut 
persuader  au  comte  de  Toulouse  de  sui- 
vre la  fortune  de  son  mari,  XI,  i3  ;  se 
retire  avec  ses  enfants  à  l'hôtel  de  Tou- 
louse ;  y  reste  au  lit  malade,  14;  s'en 
retourne  à  Sceaux,  15;  ses  emportements 
contre  son  mari,  16;  mande  le  premier 
président  et  l'accable  de  duretés  et  de 
mépris,  16;  est  arrêtée  et  conduite  au 
château  de  Dijon;  détails  à  ce  sujet,  98 
etsuiv.;  sa  conduite;  ses  emportements 
pendant  le  voyage  ,  72  et  suiv.;  par  le 
crédit  de  Mme  la  Princesse,  elle  obtient 
d'être  tranférée  à  Chàlons-sur-Saône, 
107;  et  de  demeurer  dans  un  château 
voisin,  ikâ;  elle  commence  à  avouer 
beaucoup  de  choses,  ce  qui  est  cause  que 
le  secrétaire  de  Cellamare  est  arrête  et 
conduit  au  château  de  Saumur,  liS;  quels 
sont  ses  aveux,  lie;  comédie  jouée 
entre  elle  et  son  mari,  laquelle  ne  trompe 
personne,  147;  elle  obtient  de  venir  au 
château  de  Chamlay,  par  le  crédit  de 
Mme  la  Princesse  qui  va  l'y  voir,  159; 
dans  les  interrogatoires  qu'elle  subit, 
elle  accuse  fortement  Cellamare,  La- 
val, etc.,  sauve  tant  qu'elle  peut  son 
mari,  228;  veut  demeurer  à  Sceaux;  farce 
jouée  entre  elle  et  M,  du  Maine,  229  ;  ils 
mettent  un  terme  à  leur  apparente  brouil- 
lerie,  230. 

MAINE  (Mlle  du),  est  envoyée  en  exil 
à  Maubuisson,  XI,  61. 

MAINTEiNON  (Mme  de),  fait  renvoyer 
Daquin,  premier  médecin  du  roi,  et  le 
fait  remplacer  par  Fagon,  1,  67  ;  sa 
haine  contre  l'archevêque  de  Paris; 
quelle  en  fut  la  cause^  179  ;  elle  ne  cesse 


de  lui  procurer  des  déplaisirs,  180  ;  fait 
nommerpi^urlui  succéder  M.  de  Noailles, 
évêque  de  Chàlons;  ses  motifs,  182; 
gagnée  par  M.  de  Kénelon,  elle  admet  à 
Saint-Cyr  Mme  r.uynn;  la  goûte  de  plus 
en  plus,  192;  éclaiiée  par  l'évêque  de 
Chartres,  elle  la  chasse  tout  à  coup  et 
se  refroidit  pour  M.  de  Cambrai,  193; 
s'occupe  avec  le  roi  de  former  la  maison 
de  Mme  la  duchesse  de  Bourgogne  ;  ses 
vues;  pourquoi  elle  en  exclut  les  du- 
chesses de  Chevreuse  et  de  Beauvilliers, 
217;  sa  reconnaissance  envers  Mme  de 
Richelieu;  elle  aime  et  protège  toujours 
Mme  d'Heudicourt  et  sa  fille,  228  ;  les 
démarches  de  MM.  de  Beauvilliers  et  de 
Chevreuse  dans  l'affaire  du  livre  des 
Maximes  des  saints  la  blessent  et  la  font 
résoudre  de  les  perdre  tous  deux,  263; 
obtient  du  roi  son  consentement  pour  le 
mariage  de  Mlle  d'Aubigné  sa  nièce  avec 
le  comte  d'Ayen  ,  344;  détails  sur  ce 
mariage,  344;  elle  confère  continuelle- 
ment avec  M.VI.  de  Paris,  de  Meaux  et  de 
Chartres;  dans  quel  but,  344;  travaille 
à  renverser  MM.  de  Beauvilliers  et  de 
Chevreuse,  347;  la  condamnation  de 
M.  de  Cambrai,  sollicitée  à  Rome,  est  un 
moyen  dont  elle  sesert  auprès  du  roi;  ses 
imprudences  à  cet  égard,  348;  son  dépit 
de  voir  son  but  manqué  ;  elle  plie  et  dis- 
simule, 351  ;  se  rend  au  camp  de  Com- 
piègne;  assiste  au  petit  siège  en  chaise 
à  porteurs;  attentions  que  le  roi  montre 
pour  elle,  390  et  suiv.;  bruit  que  fait 
dans  le  monde  sa  présence  à  ce  camp, 
391  ;  elle  montre  une  grande  joie  de  la 
condamnation  du  livre  des  Maximes  des 
saints,  11,2;  dans  un  conseil  du  roi  tenu 
chez  elle  pour  délibérer  sur  le  testament 
du  roi  d'Espagne,  pressée  par  le  roi  de 
dire  son  avis,  elle  opine  d'un  air  mo- 
deste pour  l'acceptation,  131  ;  chante  des 
prologues  d'opéia  le  lendemain  de  la 
mort  de  Monsieur;  a  peine  à  retenir  sa 
joie  et  plus  encore  à  paraître  affligée, 
216;  sa  visite  à  Madame;  curieuse  con- 
versation entre  elles;  reprdches,  expli 
cations,  plaintes,  aveux;  Mme  de  Main- 
tenon  triomphe  froidement  de  Madame; 
ensuite  elles  se  réconcilient,  220  et  suiv.; 
comédies  saintes  représentées  chez 
Mme  de  Maintenon  ;  par  qui  elles  sont 
jouées;  quelles  personnes  y  sont  ad- 
mises, 323  ;  efforts  de  Mme  de  Maintenon 
pour  pousser  le  duc  d'Harcourt  au  mi- 
nistère, 3-i8  et  suiv.;  sa  correspondance 
secrète  avec  la  princesse  des  Ursins,  III, 
4;  elle  se  moque  des  cardinaux  Porto- 
carrero  et  d'Estrées  qui  se  plaignent  de 
l'influence  de  Mme  des  Ursins  dans  le 
conseil  de  Madrid  ,  6  ;  comment  elle 
parvient  à  (aire  croire  au  roi  que 
Mme  des  Ursins  est  nécessaire  à  la  cour 


MAI 


—  270  — 


MÂt 


d'Espagne,  et  que  par  elle  il  s'y  fera 
ol)eir,  7;  quel  moyen  elle  emploie  pour 
obtenir  du  roi  que  la  piinctsse  des  Ur- 
sins  8  ai  réie  en  Krance  et  n'aille  pas  en 
lialie,  68;  comment,  de  conced  avec  le 
doc  d  Harcoiirl,  (Ile  di>poï»e  l'esprit  du 
roi  pour  permettre  à  la  princesse  des 
Ursins  de  venir  à  Paris  se  justifier,  ifi9  ; 
reçoit  la  visite  de  cette  dame;  s'enire- 
tifnl  longtemps  avec  elle,  J53;  engage 
Mme  de  Caylus  à  quitter  son  coniesseur 
le  P.  de  l-a  l'our.  lui  pronietiant  une 
pension  de  la  part  du  roi,  i55  ;  elle  parait 
iiiste  et  sévère  conlie  son  ordinaire 
avec  la  duchesse  de  Bourgogne;  pour- 
quoi, '^63;  va  voir  Courcillon,  HIs  uni- 
que de  Dangeau,  pendant  sa  maladie; 
comment  elle  est  dupe  de  ses  propos  de 
dévotion,  335;  à  quelle  occasion  elle 
avoue  à  la  ductiesse  de  Bourgogne  qu'elle 
a  chargé  Mme  d'Espinoy  et  autres  de 
suivre  seiTètemerii  sa  conduite,  431  ;  son 
traité  singulier  avec  Mirie  de  Soubise, 
433  ;  ses  larmes  à  la  mort  rie  Mme  de 
Kontespan.  IV,  id;  elle  commence  à 
vouloir  du  bien  a  son  fils  M.  d'Antin;  le 
fait  approcher  du  roi  ;  va  chez  lui  avec 
le  roi  à  retit-Bouri;  ;  y  trouve  sa  chambre 
disnosée  tout  comme  celle  qu'elle  avait 
à  Versailles  ,  57  ;  plaisanterie  un  peu 
amère  qu'elle  lui  fait  en  quittant  Petil- 
Boiiig,  57;  donne  avec  dépit  son  con- 
seniemint  au  mariage  du  fils  du  mi- 
nisiie  Chamillait  avec  Mlle  de  Morte- 
mari,  87  ;  fait  ■  onseniir  le  roi  au  projet 
sur  l'Rcosse  conçu  par  l'Anglais  Hougti, 
99  ;  travaille  avec  Mlle  Choiu  à  culbuter 
Chamiliail,  142;  favorise  le  niari.ige  du 
fils  de  Dangeau  avec  la  fille  de  M  de 
Pompadour,  i45;  sa  colore  en  aoprenant 
la  santé  que  le  duc  d'urléans  lui  a  portée 
à  Madiid  ainsi  qu'à  la  princesse  ries 
TJr»ir,s;  elle  jure  sa  perte.  169;  gagnée 
par  la  duchesse  rie  Bouigogne  et  tom  liée 
de  tout  ce  que  la  cabale  de  M.  de  Ven- 
dôme fait  contre  le  duc  son  mari,  elle  st) 
conceiie  avec  M.  le  duc  de  Beauvilliers 
pour  éclairer  le  roi  qu'elle  ébranle  en 
l'iNSliuisanide  tout  ce  qui  se  passe,  i98  ; 
elle  cherche  a  faire  rappeler  M.  de  Ven- 
dôme et  à  lui  substituer  le  prince  de 
Conti,  2i  1  ;  est  touchée  de  la  douleur  de 
la  duchesse  de  Bourgogne  et  piquée  au 
vif  (le  n'avoir  pu  iriompber  de  la  cabale 
de  M.  de  Vendôme,  73'i  ;  son  indignation 
conlie  Chiniiilart  après  son  retour  de 
Flandre,  259;  en  apprenant  du  roi  le 
projet  de  ri  prendre  l.ille,  conçu  par 
ChamiUart,  elle  a  l'adresse  de  cacher  sa 
surprise  et  de  dissimuler  son  dépit;  en 
parle  à  Chaiiiiliart  et  loue  son  zf'le  et  son 
travail,  273;coinmeni  elle  fait  avorter  ce 
projet,  28o;  elle  obtient  des  ducs  de  Beau- 
«illiera  et  de  Chevreuse  que  l'évéque  de 


Chartres  et  le  curé  de  Saint-Sulpice 
seront  admis  par  eux  à  conférer  sur  le 
choix  d'un  confesseur  du  roi,  288;  elle 
reprend  ses  anciennes  idées  et  veut  fdiie 
lenirerd'Harcoui  t  au  cimseil;  en  obtient 
la  promesse  du  roi,  320;  le  projet  conçu 
ayant  manqué,  elle  s'en  explique  avec 
le  roi  qui  lui  ôte  tout  espoir  à  cet  égard, 
324;  obtient  du  roi  que  M.  de  Vendôme 
ne  paraisse  plus  à  Marly,  369;  son  crédit 
se  relève  par  la  chute  de  M.  de  Vendôme, 
373;  elle  propose  de  la  part  du  roi  à 
Mlle  Choin  une  grosse  pension  et  un 
logement  à  Versailles;  dans  quel  but; 
pourquoi  l'une  et  l'autre  sont  refusées, 
400  ;  elle  redouble  d'instances  auprès  de 
Mlle  Choin  et  de  Monseigneur  pour  faire 
attaquer  ChamiUart  auprès  du  roi  ;  paraît 
favoriseries  vuesded'Aniin  etdu  prince, 
4(12;  comptant  sur  la  perte  de  ChamiUart, 
elle  croit  n'avoir  plu>  de  mesures  a  gar- 
der envers  Monseigneur  ni  d'Antin,  406; 
comment  elle  apprend  la  disgrâce  de 
Cliamillart,  409;  elle  obtient  que  Voysin 
le  remplace,  4i2  ;  elle  est  piquée  à  l'excès 
que  la  disgrâce  de  Chamillarl  ne  l'ait 
pas  privé  d'une  quantité  de  visites,  420; 
seconde  secrètement  la  princesse  des 
Ursins  en  Esiagne,  et  pousse  U  cabale 
de  Meudon  contre  M.  le  duc  dnrléan^.  V, 
1 1  ;  le  prince  lui  demande  une  audience, 
104;  il  lui  lait  part  de  sa  résolution 
de  rompre  avec  Mme  d'Argemon,  ii4; 
elle  s'oppose  à  ce  que  cette  dame  se 
relire  à  Gomerfonlaine,  13 1  ;  manège  et 
détours  qu'elle  emploie  pour  obtenir  du 
roi  ce  quelle  veut;  exemple  qu'en  cite 
le  duc  de^Oiiilles,  ij7  et  suiv.;  elle  visite 
le  maréchal  de  Villars,  i49;  entre  dans 
les  désirs  de  M.  du  Maine  et  obtient  du 
roi  une  déclaratiin  qui  donne  aux  en- 
fants du  duc  le  même  rang  et  les  mêmes 
honneurs  dont  il  jouit,  177;  son  séjour 
à  Meudon  pendant  la  maladie  de  Mon- 
seigneur et  tout  le  temps  que  le  roi  y 
reste,  423  et  suiv.;  ses  sentiments  pour 
Monseigneur  et  pour  le  duc  et  la  du- 
chesse de  Bourgogne,  VI,  2  ;  elle  dispose 
le  roi  à  se  déclnuger  sur  M.  le  Dauphin 
d'une  partie  des  atl'aires,  94;  son  assi- 
duité auprès  de  Mme  la  Danphine  ma- 
lade ,  229  ;  elle  la  quitte  peu  avant 
qu'elle  expire;  sa  douleur,  23o  ;  elle 
cheicbe  à  raccommoder  le  maréchal  de 
Villeroy  avec  le  roi;  motifs  qui  l'y  por- 
tent, 263  et  suiv.;  elle  y  réussit,  264; 
elle  accuse  devant  le  roi  M.  le  duc  d'Or- 
léans d'être  l'auteur  de  la  mort  de  ,M.  le 
Dai^ihin  et  de  Mme  la  Danphine;  elle 
soutient  et  répand  cet  horrible  bruit; 
pouniuoi,  267  et  suiv.;  elle  donne  chez 
elle  des  scènes  de  comédie  de  Molière 
pour  amuser  le  roi;  se  sert  aussi  pour 
le  même  bat  du  maréchal  de  Villeroy» 


MAI 


—  271   — 


MAI 


355,  367;  la  prétention  de  Mme  des  Ur- 
Rins  à  une  snuverainel.é  la  choque  et 
l'éloifxne  d'elle,  VII,  39;  est  pous.sée  à 
binu  de  jalousie  au  liruit  qui  se  répand 
qu'elle  veut  épouser  le  roi  dKsp.cgne, 
kl  ;  sa  joie  d'avoir  obii-nu  du  roi  une 
déclaration  qui  rend  M.  du  Maine  el 
M.  le  comte  de  Toulouse  vrais  princes 
du  sang  ei  liabiles  à  succéder  à  la  cou- 
ronne ,  79;  concert  secret  et  manège 
avec  M.  du  Maine  pour  noircir  de  plus 
en  plus  le  duc  d'Orléans  ei  pour  amener 
le  roi  à  faire  un  tesiameni  selon  leurs 
vues  et  leurs  désirs,  98  à  105;  elle  esi 
indignée  de  l'eHei  que  produit  ledit  eii- 
vegistré  concernant  la  remise  du  testa- 
ment au  parleuieiit,  1 10;  clierche  à  amu- 
ser le  roi  chez  elle  par  des  dîners,  des 
musiques  et  quelqus  jeu,  138;  elle  dé- 
cide en  secret  avec  le  roi  la  iierle  de  la 
princesse  des  Ursins;  ses  griefs  conirr 
elle, 284;  sa  présence  auprès  du  roi  pen- 
dant les  derniers  jours  de  sa  vie,  VIII, 
64;  elle  s'en  va  à  Saint-Cyr  ne  conip 
tant  plus  en  sortir,  7i  ;  est  rappelée  à 
Versailles  par  le  roi,  74;  retourne  à 
Saini-Cyr  pour  n'en  plus  sortir,  711;  à 
quelle  époque  elle  prit  le  nom  de  iMain- 
lenon;  anecdote  à  ce  suiet,  i36;coni- 
nieni  le  roi  en  devint  amoureux  ;  com- 
ment elle  supplanta  Mme  de  Montespan. 
137;  soi)  niririage  secret  avec  le  roi,  138; 
sa  loute-puissame,  i38;son  c^ractèie. 
139;  sa  legéieie  d'esprit,  140  ;  son  gofti 
pour  la  direction;  sa  dévotion,  quelle 
en  était  la  nature,  l4l;  son  ignorance  lui 
fait  persécuter  le  jansénisme  ;  comment 
elle  augmente  dans  l'espntdu  roi  laver- 
sion  qu'il  avait  déjà  pour  Cf  parti,  i4o; 
de  concert  avec  lui  elle  détruit  Port 
Itoyal,  i4i;  l'aiirévo(|uer  l'edit  de  ^antes, 
143;  sonel.iblisseinenl  de  Saint-Cyr;  ses 
vues  eu  le  faisant,  |45:  elle  manque  deux 
fois  de  faire  déclarer  son  mariage,  i46; 
est  nommée  seconde  dame  d'atoui's  de 
la  daupliine  de  Bavière,  |46  ;  Uossuet  et 
Fénelon  l^nt  manquer  pour  toujours  la 
dé.  laration  de  mariage,  i47;  elle  doit  à 
B"ssuel  d'éire  entièrement  délivrée  de 
MraedeMoniespan,  i47;  son  union  intime 
avec  M.  du  M.iine,  1  4s  ;  sa  vie  particu- 
lière, sa  conduite,  i49;  ses  audiences 
aussi  difticiles  que  celles  du  roi  ;  ses 
matinées.  i50:  fes  occupations  à  Saiiit- 
Cyr,  à  Foniainebleau,  à  Mariv,  àTiianon; 
à  (nielles  heures  elle  y  ri-cevait  le  roi, 
150,  151;  son  souper  el  son  coucher,  ses 
voyages.  151;  ses  manières;  sa  mi.-e; 
son  intérieur  avec  le  roi,  i5i,  152:  ses 
occupations  pendant  que  le  roi  travaillait 
chez  elle;  son  accord  secret  avec  les 
ministies,  i52;  comment  elle  disposait 
presque  de  tout,  i53;  ses  voyages  à  pan, 
158;  son  domestique,  153;  son  ancienne 


servante  Manon,  159;  sa  manière  de 
parler  de  Mme  la  Dauphine,  de  Mme  la 
duchesse  de  Bourgogne  >ide  leurs  ma- 
ris, 160;  ses  promen»des  avec  le  roi 
dans  les  jardins  de  Marly,  160  ;  ses 
espionnages  ,  sa  iéj;enterie,  161  ;  ses 
vai'ialions  ou  caprices,  161  ;  son  adresse 
à  s'emparer  des  affaires  eciiésiasiiques; 
ses  liai>ons  avec  le  cardinal  de  Noailles, 
Bissy,  r.odel,  le  P.  Tellier,  162  ei  suiv.; 
comment  elle  devient  la  dupe  de  Bissy 
dans  l'affaire  de  la  constitution,  i65; 
quel  intérêt  elle  y  prenait.  166;  ses  sen- 
timents à  la  mon  du  roi,  191  ;  elle  tombe 
dangereusement  malade  sans  que  cette 
maladie  soit  presque  sue,  IX,  97;  sa 
manière  de  vivre  à  Saint-Cyr;  quelles 
personnes  elle  voit,  XI,  114  et  suiv.; 
ses  occupations,  ii4  et  suiv  ;  ses  reve- 
nus, 1 16  ;  la  chute  te  M.  du  Maine  cause 
sa  mon,  1 17. 

MaiSNE  M.\  vivant  à  la  Trappe, 
comme  les  religieux,  instruit  M.  de 
Saint-Simon  de  tout  ce  qui  regarde  la 
Conduite  de  l'abbé  régulier  de  cette  mai- 
son, I,  398. 

Maison  du  mi  d'Espagne  en    1722; 
charges  el  noms  de  ceux  qui  les  rera- 
jilissent,  XII,  189;  appointements  alla 
elles  à  ces  charges,  191,  192. 

Maison  de  la  reine  d'Espagne; 
charges  el  noms  des  personnes  qui  les 
remplissent,  Xll,  2o3:  un  mol  sur  quel- 
ques ««?i  ras  de  honor,  204;  appoinie- 
ni'-nts  ailaclies  aux  charges,  I9l,  i92. 

Maisons  i  le  président),  se  laisse 
gagner  par  l'argent  de  M.  le  duc  de 
l.iixeiribonrg  qui  ne  l'épargne  pas  à 
Mme  Hailly  sa  maîtresse,  et  [lar  l'auto- 
rité nu  premier  président  Harlay;  sa  par- 
tialité contre  les  ducs  el  pairs  opposants, 
I,  202  ;  meurl  fort  vieux,  après  s'eti'e  dé- 
mis de  sa  charge  en  laveur  de  son  lils, 
m,  167. 

MAISONS,  président  à  mortier,  fils  du 
précèdent;  son  extérieur;  son  esprit; 
ses  manières;  caractère  de  sa  lenime; 
sa  heauté,  VII,  75  ;  le  président  s'aiiache 
par  sa  conduite  à  g  gnerlesiime  et  l'af- 
i'ei  tioii  nés  ;;ens  de  rolie  ;  il  sait  aussi  se 
ménager  ei  attirer  chez  lui  les  princi- 
paux de  la  cour,  75;  se  lie  avec  M.  le 
duc  d'drléans;  rechenhe  parle  moyen 
de  ce  piiiice  l'amiiié  de  M.  de  Saint- 
Simon,  76  ;  emploie  dans  le  même  des- 
sein M  le  duc  de  lieauvilliers;  assigrin 
un  rendez-vous  à  M.  de  Saint-Simon, 
76;  hul  de  ce  rendez- vous  qui  com- 
mence leur  liaison,  77;  autre  rendez- 
vous  dans  lequel  lui  et  le  duc  de  Noailles 
apprennent  a  M.  de  Saint-Smion  que  le 
roi  déclare  ses  deux  bâtards  vrais  princes 
du  sang  et  habiles  à  succéder  à  la  cou- 
ronne, 77  ;  leur  tureur  subite  à  ce'.ie  oc- 


MAN 


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MAN 


casion  ,  78  ;  le  président  donne  à  dîner 
à  huis  clos  à  M.  du  Maine  el  au  comte 
de  Toulouse,  95;  son  exiraclion;  son 
crédit  dans  le  parlement,  247;  pour- 
quoi il  prend  le  parti  de  cette  compagnie 
dans  l'affaire  du  bonnet,  ikl;  assiste  au 
dîner  donné  chezd'Antin;  son  embar- 
ras; il  se  lie  de  nouveau  avec  M.  du 
Maine,  250  ;  joue  chez  lui  une  scèue  de 
Comédie  en  lui  présentant  le  président 
d'Aligre  qui  demande  grâce  pour  le  par- 
lement, 254;  il  essaye  de  gagner  M.  de 
Saint-Simon,  d'Antin  et  quelqi.es  autres 
ducs,  255;  il  se  lie  par  vanité  et  par 
intérêt  au  duc  de  Noailles,  379;  rap- 
proche Canillac  du  duc,  38 1;  étrange 
proposition  qu'il  fait  k  M.  de  Saint-Simon 
et  à  M.  le  duc  d'urleans  concernant  le 
testament  du  roi;  comment  elle  est 
reçue  par  tous  deux,  VIII,  i9  ;  soupçons 
fondés  auxquels  cette  proposition  donne 
lieu,  21  et  suiv.  ;  le  président  et  sa 
femme  élèvent  leur  fils  dans  l'impiété, 
24;  mort  du  président;  quelle  en  est  la 
cause,  24;  la  présidente  lui  survit  douze 
ans,  et  meurt  d'apoplexie;  son  fila  meurt 
quatre  ans  après  de  la  petite  vérole,  25; 
son  petit- fils  meurt  à  dix-huit  mois, 
25. 

MAISONS  royales  du  roi  d'Espagne  ; 
noms  des  gouvernenrs,  XII,  191  ;  notice 
sur  chacune  de  ces  maisons,  i93. 

MAJOKDOME-MAJOli  du  roi  d'Es- 
pagne; quelles  sont  ses  attributions,  II, 
178;  ses  privilèges,  179;  majordome- 
major  de  la  reine;  ses  fonctions,  183. 

MALAUSE  (Mlle  de),  choisie  par 
M.  Pontchartrain  pour  épouse  de  son 
fils,  ne  peut  le  devenir,  à  cause  du  relus 
que  le  roi  fait  de  consentir  à  ce  mariage, 
I,  157;  naissance  et  famille  de  cette 
demoiselle;  motif  du  refus  du  roi,  258. 

MALEBRANCHE  ^le  P.),  son  savoir; 
ses  ouvrages;  son  caractère,  XI,  148; 
son  amitié  pour  M.  de  Saint-Simon,  148; 
sa  liaison  avec  IMM.  d'Allemans,  Lou- 
ville  et  le  petit  Renaud,  148. 

MAl.PLAQUET  (bataille  de),  détails  sur 
cette  journée;  événements  qui  la  précé- 
dèrent; dispositions  des  armées,  V, 
4o  et  suiv.  ;  retraite  de  l'armée  fran- 
çaise entre  Valencienues  et  leQuesnoy, 
51  -.perte  des  ennemis,  5i. 

IVlALTE(le  grand  maître  de\  craignant 
une  attaque  des  Tuics,  fait  un  appel  à 
tous  les  chevaliers  ;  tous  les  préparatifs 
faits  en  France  sontcontremandés  el  de- 
viennent inutiles,  VII,  294. 

MANGERA  île  marquis  de),  membre  du 
conseil  d'Espagne,  demande  vingt-quatre 
heures  pour  penser  à  la  proposition  faite 
au  conseil  sur  la  succession  à  la  cou- 
ronne; opine  ensuite  pour  lu  l-rance,  II, 
124;  est  nommé  membre  de  lu  nouvelle 


i  junte  composée  par  la  princesse  des  Ur- 

sins,  III,  28;  veut  suivre  le  roi  et  la 

reine  qui  abandonnent  Madrid  pour  la 

seconde  fois;  malgré  ses  cent  ans,  il  lait 

,  quelques  lieues  en  chaise  à  porteurs; 

j  sur  les  ordres  réitérés  du  roi  et  de  la 

I  reine,  il  rentre  à  regret  dans  Madrid  , 

V  ,  349  ;  refuse  avec  fermeté  de  prêter 

serment  à  l'archiduc,  et  renvoie  le  lord 

Stanliopequi  est  venu  le  lui   proposer, 

250  ;  sa  mort,  VII,  290. 

MANCHESTER  (le  comte  de),  ambas- 
sadeur d'Angleterre  en  France,  ne  paraît 
plus  à  Versailles  depuis  que  le  roi  a  re- 
connu le  prince  de  Galles  pour  roi  d'An- 
gleterre, et  se  relire  sans  prendre  congé, 
II,  318. 

MANClNI  (Olympe),  voy.  Soissons 
f comtesse  de). 

MANNEVILLE  (Mmede),  estfaite  dame 
d'honneur  de  la  duchesse  du  Maine,  I, 
22;  meurt  d'un  cancer,  VIII,  444, 

MANRIQIJEZ  (don  Bonifatei,  lieute- 
nant général,  est  arrêté  à  Madrid  dans 
une  église,  V,  lo. 

MAMliQUEZ  lAlonzo),  premierécuyer 
du  roi  d'Espagne,  est  fait  grand  d'Espa- 
gne sous  le  titre  de  duc  del  Arco;  son 
attachement  invariable  pour  le  roi;  son 
extérieur;  ses  belles  qualités;  sa  con- 
duite prudente  et  sage.  Vil,  306  el  suiv.  ; 
est  fait  grand  écuyei ,  40. 

MANSÀKT,  premier  architecte  du  roi, 
neveu  du  fameux  Mansart;  obtient  du 
roi  l'intendance  des  bâtiments,  î,  425; 
il  meurt  subitement  à  Maily  ;  bassesse 
de  sa  naissance  ;  son  esprit,  son  adresse; 
comment  il  se  fait  connaître  du  roi  et 
parvient  à  lui  plaire;  son  ignorance  dans 
son  métier;  son  caractère;  ses  privautés 
avec  le  roi,  les  princes  et  les  grands  sei- 
gneurs; faiblesse  que  le  roi  montre  pour 
lui;  anecdote  sur  le  pont  de  Moulins 
construit  par  Mansart;  gains  énormes 
qu'il  fait  sur  ses  ouvrages  el  ses  mar- 
chés ;  Monseigneur  ne  veut  plus  se  ser- 
vir de  lui  pour  Meudon  ;  soupçons  sur  la 
cause  de  sa  mort  ;  refus  que  Mansart 
éprouve  peu  de  jours  avant  de  mourir, 
de  la  pari  du  contrôleur  général  et  de  la 
part  du  roi;  revenus  de  Mansari,  IV,  i32 
et  suiv. 

MANSFELD  (le  comte  de)  ,  président 
du  conseil  de  guerre  à  Vienne,  est  dis- 
gracie et  exilé,  III,  i4. 

MANTOUE  (le  duc  de),  vient  saluer 
Philippe  V  à  Crémone,  II,  378;  assiste 
au  combat  de  Santa-Vittoiia  et  s'y  dis- 
lingue, 378;  vient  à  Paris;  est  logé  au 
Luxembourg;  accueil  qu'il  reçoit  à 
Versailles,  III,  70  et  suiv.;  la  raison 
principale  qui  l'attire  en  France  est 
d'y  épouser  une  princesse  ;  les  princes 
de  Lorraine  veulent  lui  donner  Mlle  d'El- 


MAN 


—  273 


MAR 


bœuf,  103;  le  prince  de  Coudé  veut  lui 
donner  sa  fille,  Mlle  d'Eiiv;hien  ,  104; 
M.  de  Manioue  recherche  la  jeune  du- 
chesse de  Lesdiguières  ,  i05;  ses  in- 
stances auprès  du  roi  et  de  M.  l'auras  , 
père  de  la  duchesse,  107;  celle-ci  ré- 
siste à  toutes  ses  sollicitations;  M.  de 
Mantoue  est  forcé  d'y  renoncer;  les 
princes  de  Lorraine  viennent  à  bout  de 
lui  faire  goûter  Mlle  d'Elbœuf,  i07  et 
suiv.  ;  il  quitte  Paris  ;  se  marie  comme 
malgré  lui  dans  une  hôtellerie  à  Ne- 
vers ,  109;  renouvelle  solennellement 
son  mariage  à  Torione,  1 10  ;  sa  sévé- 
rité envers  sa  femme,  m  ;  comment  il 
se  voit  forcé  de  se  retirer  en  diligence 
à  Venise;  il  envoie  sa  femme  en  Suisse, 
427, 1*26  ;  meurt  à  Padoue ,  IV  ,  167  ;  ses 
richesses  mobilièr-js;  pensions  accor- 
dées à  sa  veuve,  168. 

MANVILLE,  gouverneur  du  château 
de  Pierre-Encise,  est  poignardé  avec 
ses  soldats  par  cinq  prisonuiers  d'État 
qui  se  sauvent,  111,  i8i. 

MARSIN  (M.)  ,  est  nomnié  ambassa- 
deur en  Espagne  en  remplacement  du 
duc  d'Harcoun;  son  portrait;  son  ca- 
ractère; son  origine;  sa  liaison  avec 
M.  de  Cambrai  et  les  ducs  de  Ghevreuse 
et  deBeauvilliers  fait  sa  fortune,  II,  23t  ; 
le  roi  fait  tous  les  frais  de  son  équipage  , 
232;  gagné  par  M.  de  Savoie  il  fait  pré- 
parer deux  fauteuils  dans  l'appartt'ment 
où  le  roi  d'Espagne  doit  recevoir  ce  prince, 
365;  fait  nommer  M.  de  Vendôme  mi- 
nistre d'Espagne,  378:  se  distingue  à 
la  bataille  de  Luzzara,  379  ;  quitte  le 
roi  d'Espagne  à  Perpignan  ;  refuse  la 
grandesse  et  l'ordre  de  la  Toison,  381  ; 
est  bien  reçu  par  le  roi  et  par  Mme  de 
Maintecon  ,  'j20;  est  nommé  chevalier 
de  l'ordre,  428;  achète  le  gouvernement 
d'Aire,  447;  investit  Landau,  111,  17  ;  re- 
çoit l'ordre  d'aller  en  Bavière  ;  refuse  de 
s'y  rendre;  pourquoi ,  I7;surun  ordre 
nouveau,  il  obéit;  est  fait  maréclia]  de 
France;  assiège  et  prend  Augsboing 
avec  l'électeur  de  Bavière,  19;  ne  songe 
qu'à. plaire  à  l'électeur  et  à  Tallard,  86; 
se  soutient  avecavaniage  contre  le  prince 
Eugène,  à  la  bataille  d'Huchstedt ,  87; 
averti  de  la  déroute  de  l'armée  de  Tallard 
et  d'une  grande  partie  de  celle  de  l'é- 
lecteur  de  Bavière,  il  opère  sa  retraite 
sans  être  poursuivi,  go;  va  commander 
en  Alsace,  i73;  s'abouche  avecVillarsà 
Phaisbourg,  269;  reçoit  ordre  dejoindre 
en  Flandre  le  maréchal  de  Villeroy,  273; 
reçoit  ordre  d'aller  commander  en  Ita- 
lie sous  M.  le  duc  d'OrléarJs.  299  :  refuse 
au  duc  d'Orléans  d'aller  empêcher  le 
passage  du  Tanaro  aux  ennemis;  pour- 
quoi, 309;  s'opnose  encore  à  ce  que  le 
duc  aille  se  saisir    des  passages  de  la 


Doire,  3i0,  combat  une  nouvelle  pro- 
position du  duc,  311  ;  conseil  de  guerre 
assemblé;  son  opposition  y  est  approu- 
vée par  les  otiiciers  généraux,  excepté 
par  M.  d' Estai ng,  31 1;  il  refuse  au  duc 
de  marcher  à  l'ennemi  qu'on  annonce 
prêt  à  passer  la  Doire,  312  ;  est  blessé 
et  fait  prisonnier  à  la  bataille  de  Turin, 
313;  meurt  après  s'être  confessé;  son 
caractère;  son  peu  de  capacité;  son 
origine,  317. 

MARCIEU  (le  chevalier  de),  est  envoyé 
par  le  régent  aux  frontières  d'Espagne 
pour  y  attendre  Alberoni  et  l'acromua- 
gner  jusqu'au  moment  de  son  embar- 
quement en  Provence  pour  l'Italie,  XI, 
219. 

MARCILLAC ,  maître  de  camp,  au 
siège  de  Chivas,  reçoit  plusieurs  blessu- 
res, III,  194 

MAKCILLY,  officier,  est  dégradé  des 
armes  par  un  conseil  de  guerre  pour 
avoir  rendu  Brisach  ;  il  se  réfugie  à 
Lyon,  II!,  22. 

M.ARCK  (La),voy.  La  JUarck. 

MAKDICK  (le  canal  de),  imaginé  par 
l'intendant  Le  Blanc  et  adopté  par  Pel- 
letier, cliargé  de  l'intendance  des  fortifi- 
cations et  du  génie,  s'exécute  malgré  les 
cris  et  les  menares  des  Anglais,  VU  ,  60. 

MAI'>É  Mme  de),  gouvernante  des  en- 
fants de  M.  le  duc  d'Orléans,  refuse 
d'être  dame  d'atours  de  Mme  la  duchesse 
de  Berry,  V,  294;  ses  motifs  d'excuse; 
avantages  que  lui  fait  le  roi  dans  sa  re- 
traite ;  véritable  cause  de  cette  retraite 
bientôt  connue,  295. 

MAHÉCHAL ,  chirurgien  célèbre,  fait 
l'opération  de  la  pierre  au  médecin  Fa- 
gon  ;  est  nomrré  premier  chirurgien  du 
roi,  II,  321  ,  456;  sa  capaiité,  sa  droi- 
ture; ses  autres  qualités,  l2l  ;  est  appelé 
à  Port-Koyal  des  Champs  pour  couper  la 
jambe  à  une  religieuse;  ce  qui  lui  arrive 
à  celte  occasion,  456;  il  rend  compte  au 
roi  de  tout  ce  qu'il  a  vu  et  entendu  à 
Poit-Royal;  son  récit  donne  à  retlechir 
au  roi,  457;  il  guérit  le  duc  de  Saint-Si- 
mon d'une  maladie  grave  et  le  raccom- 
mode avec  le  roi,  III,  56;  il  a  le  courage  de 
dire  au  roi  tout  ce  qui  se  passe  en  1709 
à  l'occasion  du  blé  dans  les  marchés;  et 
de  faire  connaître  l'opinion  sinistre  que 
le  public  en  conçoit,  IV,  333;  obtient 
du  roi  qu'il  écoulera  le  duc  oe  Saint-Si- 
mon dans  une  audience  particulière, 
V,  89;  fait  l'opération  de  la  pierre  à  M .  le 
comte  de  Toulouse,  laquelle  réussit  par- 
faitement; reçoit  10  000  écus,  VI,  i89; 
soutient  contre  Fagon  et  Boudin  qu'il 
est  fort  douteux  que  la  Dauphine  soit 
morte  de  poison;  ses  motiis,  262;  sou- 
tient la  même  opinion  concernant  la 
mort  du  Dauphin,  265  ;  en  explique  au 

16 


MAR 


274 


MAR 


roi  les  raisons;  avertit  M.  de  Saint-Si- 
miin  d'une  cabale  qui  prcieiid  faire  luni 
ber  sur  M.  le  duc  d'Oi  leans  tout  l'iniieux 
du  iioisoii,  7ti5  ;  se  renie  avec  courage 
devant  le  roi  ei  Mme  de  Maimenon  con- 
tre ceux  qui  en  accusent  ce  piince,  268; 
il  fait  révoquer  au  roi  la  permission  de 
recevoir  à  la  Bastille  le  chimiste  Huni- 
bert,  279;  avert  i  Mme  de  Maintenon  sur 
le  danger  oii  se  trouve  la  santé  du  roi  ; 
comment  son  avis  est  reçu,  Vlll,  31  ;  fait 
l'ouverture  du  corps  du  roi,  75. 

MAHECHAL  DR  SALON  '  le  )  ;  ses 
visions;  son  voyage  à  Versailles;  ses 
eniretiens  avec  M.  de  Poniponne,  puis 
avec  le  roi  ;  comment  il  est  traité; 
paiole  du  roi  à  son  sujet;  son  retour  à 
Salon  ;  son  secret  reste  ignoré  du  public, 
II,  16  et  suiv. 

MARF.CHAUX  DE  FRANCE;  leurs  pré- 
teiiiions;  leurs  tentatives  de  juridiction 
sur  les  durs  détruites  par  raulonio  du 
roi;  historique  à  ce  sujet;  anecdote  ex- 
traite des  Mémoires  de  Mademoiselle. 
VI,  "127  et  suiv. 

MARRSCOTI  (  le  cardinal  Galeas)  ;  sa 
famille  ;  ses  divers  emulois;  sa  réputa- 
tion de  piété  et  et  de  savoir;  à  l'âge  de 
80  ans,  il  cesse  tout  conitnerce  ordinaire 
et  se  renferme  chez  lui,  VII,  300;  il  par- 
tage tout  son  lenips  entre  la  prière  et  les 
lectures  spirituelles;  ses  aurnôiies,  301  ; 
les  uapes  l'honorent  de  leur  visite;  il 
meuri  à  99  ans,  fort  legretle  ues  pauvres; 
le  paoe  assiste  à  ses  olisèi|iies,  302. 

MAKIE-ANNE  D'AUTItlCHK,  -econde 
femme  de  l'hilippe  IV,  roi  d'Espagne, 
meurt  d  un  ciincer,  en  |696,  1,  200;  elle 
reioplit  de  troubles  la  mmoiite  de  son 
fils;  rend  oialheureuse  la  tille  de  Mon- 
sieur ,  épouse  de  ce  prince;  sa  haine 
cotitie  la  !•  rance;  elle  passe  ses  dernières 
années  dans  un  palais  particulier  et  vii 
peu  considérée,  200. 

MAKIE- BËATUIX  ,  femme  du  roi 
Jacques  II,  meurt  à  Saini-r.ermnin  ; 
comment  elle  supporta  ses  malheurs;  sa 
pié'é;  son  caractère;  elle  est  enterrée 
aux  tilles  de  Sainte-Marie  de  Chailloi, 
X,  <i\. 

MAlilR-I.OUISE  DE  SAVOIE,  seconde 
fille  de  M.  le  duc,  est  mariée  a  Turin 
avec  le  roi  d'Espagne;  s'embarque  à  Nice, 
II,  Iki  ;  achève  son  voyage  par  terre  à 
travers  la  Provence  elle  Languedoc;  ses 
grâces;  sa  présence  d'esprit;  ses  Inmies 
en  se  séparant  de  sa  maison  piémontaise; 
est  mariée  à  Figuères  par  i'evèque  dioce- 
Baiii;  souper  scandaleux,  249  ;  refuse  de 
coui  her  avec  le  roi  qu'elle  ne  revoit  que 
le  lendemain  habillée,  2119;  le  second  soir 
elle  est  tort  aPfliuée  de  ce  que  le  roi  ne 
paiatt  point;  enlin  la  troisième  nuit  réu- 
nit les  epouz,  250;  obtient  des  états  d'Ara- 


gon tout  ce  qu'elle  veut;  retourne  à  Ma- 
drid ûii  elle  est  à  la  tète  de  la  junte;  >on 
affabilité  et  ses  grâces,  36ti  ;  obtient 
des  gardes  pour  sa  siireté,  382  ;  elle  se 
livre  tout  entière  à  la  princesse  des  Ur- 
sins;  son  éducation;  son  esprit  sage  et 
ferme;  ses  grâces  naturelles,  III,  2,  3; 
soutient  Mme  des  Ursins  contre  l'abbé 
d'Kstiees;  à  quelle  occasion,  6i;  s  n  des- 
espoir d'être  séparée  de  la  unncesse  des 
Ursins,  6k  ;  elle  la  conduit  jusqu'à  deux 
lieues  de  Madrid,  65;  tie  cesse  par  ses 
lettres  d'iniercéder  pour  qu'elle  suit 
écoulée  il  Versailles  ;  demande  le  rappel 
du  duc  de  Berwick,  lOS:  accorde  tonte  sa 
confiance  à  Maulevrier;  lui  tait  obtenir 
les  entrées  chtz  le  roi:  cimiuient  elle 
prépare  avec  lui  le  retour  de  la  princesse 
des  Ursins,  sans  qu'il  soit  quesli  ii  de 
celte  dame,  \k%\  sort  de  Madrid  avec  ses 
enfanis  pour  aller  à  Burg"S,  284;  con- 
fie toutes  les  pierreries  du  loi  et  les 
siennes  à  Vaset  ,  pour  les  porter  en 
Krance,  285;  rentre  à  Madrid  après  le 
roi,  285;  en  sort  une  seconde  fois  avec 
lui  ;  harangue  le  peuple,  V,  a^S  ;  elle  se 
giigne  tous  les  cœurs  par  sa  co'  dnite  et 
ses  discours,  350;  elle  ^e  relire  à  Vitioria 
avec  le  prince  et  les  conseils;  envoie 
toutes  ses  pierreries  à  Paris  pour  qu  on 
les  mette  en  gage,  35i;  si  joie  à  la  nou- 
velle de  la  victoire  de  Villaviciosa,  357; 
.ittaquée  des  écrouelles.elle  ne  s'applique 
pas  moins  au  rétablissement  des  affaires, 
VI,  96;  elle  écrit  avec  amertume  à  sa 
sœur,  la  Daiiplnne,  contre  le  duc  de 
Noail'es  qui  a  essayé  de  donner  une 
maître--se  au  roi  son  mari,  I98;  elle 
accouche  d'un  prince  qu'on  nomine  don 
Philippe,  305  ;  d'un  quatrième  qui  est 
nouin.é  Ferdinand,  452;  se  trouvant  à 
l'extrémiié,  elle  prie  le  roi  de  France, 
par  un  couiner,  de  lui  envoyer  le  mé- 
decin Helvtiius,  VII,  27;  change  son  con- 
lesseur  jésuite  et  prend  un  dominicain; 
meurt  avec  beaucoup  de  courage  et  de 
piété;  est  ui  iveisellement  regrettée  en 
Espigne,  28. 

MAHII.I.AC,  doyen  du  conseil,  meurt 
le  dernier  de  la  famille  des  Marillac, 
XI,  172. 

MaBII.LAC,  conseiller  d'État,  colonel 
et  brigadier  d'infanterie  ,  est  marié  avec 
la  S(eur  de  second  lit  du  duc  de  Beau- 
villiers,  fille  du  duc  de  Saini-Aignan, 
11,  428;  abjure  lors  de  la  révocati(ui  de 
l'edit  de  Nantes;  exerce  avec  Vérac  des 
cruautés  contre  les  huguenots;  voit  mou- 
rir ses  deux  fils  sans  entants;  et  sa  fille 
et  sa  petite-tille,  III,  82. 

MAKIN,  brigadier  de  cavalerie  et  lieu- 
tenant des  gardes  du  corps,  fait  part 
au  roi  du  service  signalé  que  le  duc 
de  Saini-SimoD  vient  de  lui  rendre,  I,  6. 


MAR 


—  275  — 


MAR 


MARINI  (le  comie',  aventurier,  propose 
de  concerl  avec  le  com'.e  Sclileibcri  ^ 
autre  aventurier,  une  lifzue  entre  le  roi 
d'Ksp:ignp  et  le  roi  de  Prusse;  Albéroni 
se  detie  'l'eux,  X,  Q.i3. 

MaiiIMKR.  Mémoire  rédigé  par  lui, 
oij  se  trouvent  toutes  les  dépenses  des 
bâtiments  laites  par  Louis  XIV,  VIII,  Ii58. 

Marivaux,  lieu.enam  général;  sa 
naissance,  sa  généalogie,  V ,  67  ;  son 
maria^je  ;  son  espiit;  son  caractère;  il 
manque  un  jour  de  se  noyer  dans  la 
Marne;  comment  il  est  sanvé ,  68:  il 
nifuri  flirt  vie;'.x;  son  (ils;  sa  sœur  épouse 
Cauvisson, lieutenant  gcneral  du  Langue- 
doc, 68. 

MAliLAlGNE  (monastère  ;  les  solitai- 
res de  ce  lieu  ne  peuvent  déguiser  leur 
dou'cui'  de  la  prise  oe  la  ville  et  du  cbà- 
tean  de  Narnur,  1,  7  ;  descripuun  et  ori- 
gine de  cf  moriHslôre,  7,  8. 

MAliLBoUOUGH  le  comte),  aupara- 
vant iiiilord  Ctiurcliill  ,  lavori  du  roi 
Jacques;  L  qurn  il  doit  son  élévation; 
traliit  son  niaitie  et  est  prèi  à  le  liviur  ; 
II,  370;  il  est  envoyé  par  la  reine  Anne 
en  qualité  d'ambassadeur  en  Hollande; 
puis  nommé  gênerai  de  l'ai  mce  qu'on  y 
forme;  esi  fail  duc  et  ilie^alier  de  la 
Jarretière;  sa  femme  favorite  de  la  rt-ine, 
370,  esi  fait  nrisonnier  sur  la  Meuse,  ei 
relâché  aussiifit  par  la  sottise  du  parii- 
san  qui  l'a  pris,  "iiS;  est  fait  duc  avec 
5000  livres  sterling  de  persion.  428;  s'a- 
vance vers  Colileniz;  passe  le  ?.liin,  lil  , 
78  ;  arrive  à  Ulm  ,  confère  avef  le  prim  e 
Eugène  et  Louis  de  Itade,  19  .  arrive  avec 
le  prince  F.ug^ne  dans  la  plaine  d'Hoch- 
stedl;  leurs  dispositions  pi. nr  livrer  ba- 
taille, 87;  Mailiioroiigh  bni  et  enfonce 
l'aiMiée  rie  l'allard  et  celle  de  I  elec 
leur  rie  Bavière,  88  ;  ses  égards  ei  ses 
complaisances  pour  lesofliciers  français 
prisonniers,  91;  reçoit  les  paien'es  de 
f.lil-niarei'hBl  général  des  armées  de 
l'ennifieur  et  de  l'enpiie,  99;  s'empare 
de  Trêve.-;  assiège  et  prend  Traaibacli; 
voit  les  électeurs  de  Brandebonry  et 
d'Hanovre,  129;  emmène  en  Aiigleteire 
le  maréchal  Tallard  et  les  autres  prison- 
niers de  marque,  i38:  est  reçu  avec  de 
grands  honneurs  à  Londres,  Ik6\  n'ose 
attaquer  Villars  posté  à  Cirrk,  quoiqu'il 
y  ail  des  forces  supérieures  à  lui;  son 
dépit  de  voir  ses  projets  avorté-,  i90; 
retourne  en  Flandre  ;  force  les  lignes 
des  Piançais  entre  Lawe  ol  Heyiesem, 
190;  est  fait  prince  de  l'empire;  refuse  la 
charge  de  vicaire  général  de  l'archiduc 
aux  Pays-Bas,  37'2;  arrive  à  la  Haye;  en 
repart  [lonr  aller  visiter  les  électeurs  de 
Saxe,  de  Brandebourg  et  le  duc  d'Ha- 
novre, IV,  33;  ne  pige  pas  à  propos  de 
de  rien  risquer  en  Flandre;  pourquoi,  Zk; 


préside  au  combat  d'Audenarde  ;  s'in- 
forme le  lendemain  au  duc  de  Biron  , 
prisonnier  du  prince  de  Galles,  180; 
apprend  avec  grand  plaisir  le  bien  qu'on 
luiendit,  1 80; sa  parcimonie, son  aciord 
paifait  avec  le  prince  Eugène  ;  il  ne 
prend  aucune  jalousie  de  la  préférence 
qu'on  témoigne  pour  lui,  180;  il  envoie 
prier  le  duc  de  l'.ourgogne  de  lui  vouloir 
accorder  un  passe-port  pour  ses  équipa- 
ges, 238  ;  il  passe  l'Esi'ant  à  Gavre  et  à 
Kcrkem,  260;  vienicamper  près  de  Gand. 
263;  investit  cette  ville,  269;  la  prend 
par  capitulation,  276;  ainsi  que  Bruges  et 
le  fort  de  Plassendal  ;  se  rend  à  la  Haye 
avec  le  prince  Eugène,  2:6;  gagne  avec 
ce  prince  la  bataille  de  Halplaquet;  dé- 
tails sur  celte  journée,  V,  46  et  suiv.;  nje- 
nacé  d'un  funeste  revers  à  sa  cour,  il 
cherche  k  ranimer  son  parti  par  quelque 
grand  coup,  VI,  176;  avec  le  prince  Eu- 
gène il  entreprend  d'aller  assiéger  Bou- 
clmin  ;  passe  l'Escaut,  177;  se  félicite 
publiquement  d'avoir  échappe  a  un  grand 
danger;  forme  le  siège  de  Uouchain,  I78 
est  dépouillé  de  tontes  ses  i'hart;e8  ;  ob- 
tient la  permission  de  passer  la  mer 
avec  la  duchesse  sa  femme  ,  2i6  ;  re- 
vient en  Angleterre,  VII,  98;  est  rétabli 
dans  toutes  ses  charijes  et  commande- 
ments par  le  nouveau  roi,  i39;  sa  mort; 
ses  obsèques;  il  est  inhumé  à  Westmin- 
ster, XII,  387 

MAKLY.  Mémoire  des  dépenses  qu'y  a 
laites  Louis  XIV,  jusqu'en  1690,  VIII,  467. 

Mauo  idel),  anibassadeur  du  roi  de 
Sicile  en  Espagne,  travaille  à  persuader 
le  roi  d'Kspagne  qu'une  éiioite  intelli- 
gence entre  lui  et  son  maiire  est  néces- 
saire pour  leurs  iniéiêis  communs  ,  IX, 
247;  les  oflres  de  l'ainbassadeiir  oe  Hol- 
lande lui  font  soupçonner  q  je  l'Espagne, 
l'Angleterre  et  les  étais  généraux  veu- 
lenl  dépouiller  son  maître  de  la  Sicile  ;  il 
élude  en  conséquent  de  repondre  à  la 
question  que  lui  l'ait  cet  ambassadeur, 
747;  ses  inquiétudes  sur  l'entreprise  de  la 
flotte  d'Esp.igne,  298;  il  clierche  inuti- 
bment  à  avertir  son  maître  des  soup- 
çons qu'il  en  ("onçoit,  299  ;  sa  sagacité 
est  odieuse  à  Albéroni,  347  ;  il  ne  cesse 
d'avertir  le  roi  de  Sicile  qu'il  a  tout 
à  craindre  des  projets  de  l'Espagne  , 
386. 

MAUSAL,  capitaineries  guides;  sa  belle 
conduite  dans  la  reconnaissance  ]iie  le 
lieutenant  /'énéral  Bretesche  fait  vers 
Rliinfelz;!!  est  numnié  capitaine  d'infan- 
terie; son  origine,  1.  127. 

MARSAN  (M.  rie),  demande  au  roi  le 
conimandemein  du  duc  de  Saint-Simon 
qu'il  croit  dangei-eiisement  malade;  ré- 
ponse du  roi,  III,  56  ;  *a  mort,  son  ca- 
ractère avide,  bas,  rampant;  prenant  de 


MAR 


—  276  — 


MAR 


toutes  mains:  ses  deux  femmes,  IV, 
246  et  suiv.;  maladie  singulière  dont  il 
meurt  ;  ses  pensions,  247. 

MARSAN  (lime  de),  veuve  de  M.  de 
Seignelay,  meurt  en  couches  d'un  iians- 
port  de  colère;  sou  humeur  haute  et  im- 
périeuse, II,  60. 

MARSILLAC  (  l'abbé  de  ) ,  frère  de 
M.  de  La  Rochefoucauld,  meurt  fort  re- 
gretté de  ses  amis  ;  son  esprit,  son  bon 
Bens,  son  goût  de  la  bonne  compagnie, 
I,  344. 

MARTINEAU  (  le  P.  )  ,  confesseur  du 
duc  de  Bourgogne,  visite  les  retranche- 
ments du  duc  de  Marlborciugh,  à  la  suite 
des  princes;  sur  ce  fait  la  cabale  de  M.  de 
Vendôme  bâtit  une  fable  contre  Mgr  le 
duc  de  Bnurgogne  ,  IV,  230;  le  P.  La 
Chaise  pour  détruire  la  calomnie  montre 
au  roi  la  lettre  que  le  P.  Marlineau 
lui  a  écrite  à  ce  sujet,  230;  il  est  nom- 
mé confesseur  du  petit  Dauphin,  VI, 
295. 

MARTINET,  officier  français  au  ser- 
vice du  roi  d'Espagne,  lait  dans  la  mer 
du  Sud  une  riche  prise  sur  des  con- 
irobandiers  de  Saint-Malo  ,  X  ,  i64  , 

MAUTINVILLE,  qui  s'est  distingué  au 
siège  de  Lille,  est  fait  brigadier,  lY, 
258. 

MARTON,  fils  de  Blansac  et  colonel 
du  régiment  de  Conti.  obtient  à  24  ans 
une  pension  de  tOOO  écus;  il  est  baptisé 
et  est  tenu  par  le  prince  de  Conti  et  la 
duchesse  de  Sully,  X,  119. 

MASSEI ,  camérier  et  confident  du 
pape,  vient  apporter  la  barette  au  car- 
dinal Bissy;  son  extraction;  son  éloge; 
il  devient  nonce  en  France,  puis  caidi- 
nal ,  VU ,  326  ;  voir  aussi  XI ,  295  et 
suiv. 

MASSEUAN  (la  princesse  de)  est  nom- 
mée dame  du  palais  de  la  reine  d'Espa- 
gne, VU,  157. 

MASSERANO  ou  MASSERAN  FERRERO 
(le  prince  de  ),  grand  d'Espagne;  histo- 
rique sur  sa  maison ,  XII ,  i40  ;  son  ca- 
ractère; comment  il  s'élève  à  la  cour, 
l40;  son  mariage;  il  est  fort  aimé  et  con- 
sidéré; son  voyage  en  Italie,  en  France, 
140. 

MASSILLON,  père  de  l'Oratoire,  célèbre 
par  ses  sermons,  est  nommé  évêque  de 
CIcrmont,  IX,  4io  ;  il  est  sacré  à  la  cha- 
pelle du  roi;  Sa  Majesté  assiste  à  cette 
cérémonie;  débats  à  cette  occasion  entre 
les  évêques  et  les  cardinaux  sur  les  car- 
reaux à  la  chapelle,  XI,  54  et  suiv.  ;  le 
nouvel  évèque  reçoit  to  000  écus  de  gra- 
tification, 55;  sert  (l'assistant  au  cardinal 
de  Uohan  ,  à  la  cérémonie  du  sacre  de 
l'abbé  Dubois,  26ti  ;  il  fait  l'oraison  fu- 
nèbre do  Miidamo,  Xlll,  2i. 

MATIGNON  (le  comte  de),  se  voit  au 


moment  d'être  condamné  à  payer 
1  200  000  livres  à  un  va-nu-pieds  qui  lui 
a  intenté  un  procès  sur  des  pièces  qui  sont 
enfin  reconnues  fausses.  II,  242;  union 
des  Matignon  avei:  Ciiamillart;  détails 
sur  cette  famille;  leur  fortune,  III,  17; 
Matignon,  à  la  mort  de  Mme  de  Nemours, 
part  pour  Neuchàtel  pour  en  recueillir 
la  principauté,  IV,  23;  il  est  appuyé  dans 
ses  prétentions  par  le  ministre  Chaniil- 
lart,  23;  il  projette  de  marier  son  fil' 
unique  avecunetille  du  prince  de  Kohai., 
moyennant  qu'il  sera  duc  d'Estoutevillej 
VI,  67  ;  il  achète  la  terre  d'Estouteville, 
mais  le  duché  lui  échappe  ;  pourquoi, 
69;  ses  plaintes  contre  le  duc  de  Che- 
vreuse,  70  ;  il  obtient  la  permission  de 
se  démettre  en  faveur  de  son  fils  de  ses 
charges  do  Normandie  en  en  retenant  le 
commandement  et  les  appointements  , 
367;  son  procès  avec  le  prince  de  l'ons, 
fils  du  comte  de  Marsan  ;  à  quelle  occa- 
sion ,  XI  ,  286  ;  pourquoi  il  le  perd  ; 
il  meurt  chez  le  maréchal  son  frère, 
287. 

MATIGNON  (  le  maréchal  )  est  nommé 
par  le  roi  pour  commander  l'armée  de 
Flandre  sous  le  duc  de  Vendôme;  on  se 
récrie  publiquement  à  la  cour  sur  cette 
destination,  IV.  127;  réflexions  à  ce  sujet 
tirées  de  l'histoire,  128;  il  obtient  du  ré- 
gent que  le  gouvernement  de  la  Rochelle 
soit  réuni  au  gouvernement  du  pays 
d'Aunis  dont  son  fils  a  la  survivance; 
cbtient  encore  une  augmentation  de  bre- 
vet, IX,  85  et  suiv.  ;  puis  une  augmen- 
tation d'appointements  de  6000  livres  , 
XI,  179. 

MATIGNON,  fils,  épouse  la  fille  de 
M.  de  Monaco  et  est  fait  duc  et  pair  de 
Valentinois;  à  quelles  conditions  et  par 
le  crédit  de  qui,  XII,  48  et  suiv. 

MAUBEC  (le  prince  de) ,  fils  du  prince 
d'Harcourtet  colonel  de  cavalerie,  meurt 
àGuistalla,  111,308. 

MAULEVRIER,  r.e  peut  survivre  à  la 
douleur  de  n'avoir  pas  été  fait  maréchal 
de  France,  I,  26. 

MAULEVRIER,  fils,  épouse  une  fille  du 
maréchal  de  'l'essé;  son  extérieur;  son 
esprit  d'intrigue;  son  ambition;  il  s'aper- 
çoit des  sentiments  de  la  duchesse  àf 
Bourgogne  pour  Nangis;  s'iniinduit  au- 
près de  la  princesse;  ose  snupirer  pour 
elle  ;  lui  écrit  des  billets  et  en  reçoit,  III, 
118;  lait  le  malade;  parle  à  l'oreille  de  la 
princesse  et  cherche  à  la  détourner  do 
Nangis,  118;  la  jalousie  et  la  rage  lui  fon: 
faire  une  folie;  il  menace  la  princesse  cb' 
faire  tout  savoir  au  roi,  à  Mme  de  Main 
tenon  et  au  prince  son  mari,  119;  e.-t 
enimeiié  en  Espagne  par  son  beau-i)èir, 
120;  voit  la  princesse  des  Ursins  à  Tou- 
louse; oommentil  i-'agne  sa  confiance 


MAU 


277  — 


MAU 


l'iT,  et  par  son  crédit  est  reçu  à  la  cour 
d'Espagne;  donne  à  la  reine  des  conseils 
dont  elle  cprouve  l'utilité,  iks;  obtient 
par  elle  les  entrées  chez  le  roi;  comment 
il  prépare  avec  elle  le  retour  de  la  prin- 
cesse des  Ursins,  sans  qu'il ioit  ijuesiion 
de  celte  dame,  ik%\  s'insinuu  Je  plus  en 
plus  dans  la  confiance  du  roi  et  de  la 
reine;  par  quels  moyens;  vise  à  la  gran- 
desse  et  l'obtient,  i75;  est  appelé  à  Gi- 
braltar par  son  beau-père  le  maréchal 
Tessé;  reçoit  du  roi  défenses  expresses 
d'accepter  la  grandesse,  176;  après  un 
court  séjour  à  Gibraltar,  il  revient  à  Ma- 
drid; dans  quel  but;  reçoit  ordre  du  mi 
nistre  Torcy  de  revenir  sur  le-champ  en 
France;  arrive  à  Versailles  et  obtieut 
d'aller  à  Marly,  177  ;  revoit  la  princesse 
des  Ursins,  Mgr  le  duc  et  Mme  la  duches- 
se de  Bourgogne;  s  introduit  auprès  de 
Mme  de  Mainienon  qu'il  entrelient  sou- 
vent dans  de  longs  tête-à-téte,  ,  26»  ; 
ses  prétentions  sur  la  duchesse  de  Bour- 
gogne augmentent;  l'amour,  la  jalousie 
et  l'ambition  lui  tournent  la  tète;  com- 
ment il  traite  la  maréchale  de  Cœuvres; 
ses  actes  rie  folie,  261  ;  il  querelle  la  du- 
chesse de  Bourgogne;  ses  visions;  ses 
accès,  262;  il  se  jette  d'une  fenêtre 
dans  sa  cour  ei  s'écrase  la  tète,  262; 
sa  veuve  reçoit  une  lettre  de  la  du- 
chesse de  Bourgogne  et  les  visites  des 
dames  le  plus  avant  dans  la  contianoe 
de  cette  princesse;  les  accueille  froitie- 
meiit;  se  brouille  avec  Mme  de  La  Val- 
lière,  263. 

MAULEVRIER  (le  chevalier  de),  ap- 
porte au  roi  un  billet  de  M.  de  'Vendôme 
annonçant  la  victoire  de  Calcinato,  III, 
268;  apporte  la  nouvelle  de  la  capitula- 
tion du  château  de  Lei  ida,  ^^9. 

MAULEVlllER  (Mme  de,  lemme  d'un 
grand  mérite ,  meurt  laissant  un  fils 
gendre  du  comte  de  Tessé,  II,  67. 

MA.ULEVR1ER,  fils  du  lieutenant  gé- 
néral de  ce  nom,  est  tué  au  siège  de 
Namur,  I,  172. 

MAULEVRIER  (l'abbé  de),  aumônier 
du  roi,  grand  ami  des  jésuites,  détourne 
M.  de  Pontchartrain  tils  tie  se  retirer  a 
l'institution  oe  l'urati'iie,  IV,  i62;  com- 
ment, sur  les  iiistances  du  chancelier,  il 
iravaille  à  empêcher  qu'il  n'abandonne 
/es  atïaires  après  la  mort  de  sa  femme, 
163  et  suiv;  nomme  à  l'évèché  d'Auiun, 
il  le  rend  au  bout  d'un  an  sans  avoir 
pris  de  bulles  ;  obtient  l'abbaye  de  Mou- 
tiersSaini-Jean  en  Bourgogne;  son  ex- 
térieur; son  origine;  s-n  attachement 
pour  M.  de  Cambrai.  V,  S'iO  ;  sa  liaison 
intime  avec  le  P.  de  l.a  Chaise;  son 
caractère;  ses  liaisons  avec  les  jésuites; 
ses  démêlés  avec  le  cardinal  de  Noailles, 
340;  il  se  lave  auprès  du  roi  de  tout  ce 


dont  il  est  accusé  ;  il  reste  brouillé  avec 
le  cardinal  de  Noailles  et  reste  ami  des 
cardinaux  de  Coi^lin  et  de  Janson,  S'il  ; 
demande  au  régent  et  obtient  pour  son 
neveu  la  survivance  d'aumônier  du  roi, 
IX,  87. 

MAULEVRIER-COLBERT  (le  cheva- 
lier), maréchal  de  camp,  meurt  fort 
jeune  de  la  petite  vérole,  aimé  et  estimé 
à  la  guerre,  VI,  165. 

MAULEVRIER-COLBERT,  petit-fils  du 
maréchal  Tessé,  épouse  une  fille  du 
comte  d'Estaing,  XI il,  29. 

MaULEVRIEU-LANCERON,  neveu  de 
l'abbé  Maulevrier,  aumônier  du  roi,  est 
destiné  à  porter  le  cordon  bhu  à  l'infant 
don  Philippe,  XI,  279;  sa  famille,  279, 
est  nommé  ambassadeur  en  Espagne; 
349  ;  son  dépit  et  sa  jalousie  de  voir 
arriver  en  Espagne  M.  de  Saint-Simon 
en  qualité  d'ambassadeurextraordinaire, 
XII ,  44;  il  signe  avec  lui  le  riouble  con- 
trat de  mariage  de  France  et  d'Espa- 
gne, 50  ;  sa  conduite  à  l'audience  so- 
lennelle qui  est  donnée  à  M.  rie  Saint- 
Simon,  64;  son  procédé  perfide  envers 
lui  au  sujet  des  instruments  du  contrat 
de  mariage,  64  ;  sa  grossièreté,  son 
humeur  et  sa  bêtise;  traits  qui  les 
prouvent,  22i  et  suiv.;  il  devient  par 
la  suite  maréchal  de  France ,  223  ;  sa 
mauvaise  humeur  au  mariage  du  prince 
des  Asturies;  quelles  en  sont  les  cau- 
ses ,  270  et  suiv.  ;  il  e>t  reçu  cheva- 
lier de  la  Toison  d'or;  dégoût  qu'il  es- 
suie à  sa  réception,  364  et  suiv.;  revient 
d'Espagne;  est  médiocrement  reçu  à  la 
cour  ;  s'en  va  dans  sa  province,  XIII,  29. 

MAUNOURRY,  l'un  des  petits  commi;,- 
saires  nommés  par  le  premier  présideit 
pour  examiner  lalfairede  prestance  ii' 
tentée  par  M.  de  Luxembourg,  commii 
nique  aux  parties  adverses  un  factum 
secret  disuribué  aux  petits  commissaires, 
l,  96. 

MAUPEOU  ,  maître  des  requêtes , 
achète  de  Ménars,  président  à  mortier, 
sa  charge  à  un  prix  et  à  des  conditions 
extraordinaires,  IX,  142;  X,  28. 

MAUPERTUIS,  capitaine  de  la  pre- 
mière compagnie  des  mousquetaires,  sca 
prétentions;  son  avancenient  dans  la 
carrière  militaire;  son  caractère;  il 
conduit  M.  de  Lauzun  à  Pignerol,  la 
ramène  à  Bourbon,  I.  3. 

MAUPERTUIS,  lieutenant  général, 
gouverneur  de  Toul,  meurt  à  87  ans, 
XI.  396;  sa  valeur;  ses  petitesses;  sa 
pédanterie,  396. 

MAUREPAS  le  comte  de),  tils  de  M,  de 

j  Pontchartrain,  obtient  la  survivance  de 

I  sa  charge  de  secrétaire  d'Etat,  I,  72; 

est  marié  avec  la  lille  du  comte  de  Roye; 

I  détail  sur  ce  mariage;  présents  du  roi; 


MÉD 


—  278 


MEJ 


M.  de  Pontchartrain  père  fait  appeler 
son  fils  comte  de  Maiirepas,  260  et  suiv. 
\0Y.  l'ontcliartrain  fils. 

MAUKF.PAS,  fils  du  précédent,  obtient 
du  regent  la  charge  de  secrétaire  d'Etat 
de  Sun  père;  détails  à  le  sujet,  VUI, 
227  e^  suiv.;  son  maiiage  avec  la  fille  de 
M.  de  La  Vrillière;  son  éloge,  X,  20. 

MAURESSE,  professe  dans  un  couvent 
de  religieuses  de  Moret,  inconnue  à  tout 
le  monde  et  visitée  par  les  princes ,  par 
Mme  de  Mai.Ttenon,  etc.;  sa  naissance 
est  une  énigme,  I,  319,  320. 

MAXl^lIl.IEN  (le  duo,  oncle  paternel 
de  l'électeur  de  Bavièi'e,  meurt  dans  une 
grande  piété  et  dans  une  grande  retraite, 
III,  ■.!25;  sa  veuve  meurt  bientôt  après, 

MAZAKIN  (le  cardinal),  fautes  et  félo- 
nies de  son  administration,  XII,  420. 

MAZAKIN  (le  duc  de  ),  reste  neutre 
dans  l'afiairL-  de  d'Antin,  V,  396;  sa 
mort;  son  caracièie;  fortune  immense 
que  sa  femme  .  nièce  de  Mazarin  ,  lui 
avait  apportée,  VI,  349;  sa  pieté  ridicule; 
ses  folies;  nom  de  sa  famille;  son  ex- 
traction ;  historique  sur  les  avocats  La- 
porte,  Uouthil'ier  et  sur  Barbin,  procu- 
reur du  roi,  351  et  suiv. 

MAZARIN  (la  duchesse  de),  meurt  en 
Angleterre  où  elle  vivait  depuis  plus  de 
25  ans  ;  elle  n'est  regreilée  que  de  Saint- 
Evreuiond  ;  sou  mari  fait  rapporter  son 
corps  en  France  et  le  fait  enterrer  à 
î'église  du  collège  des  Quatie-Nations, 
II,  19. 

MÉAN  (le  baron  de  ',  doyen  du  chapiire 
de  l.iége  et  son  frère  attachés  tous  deux 
au  roi  Guillaume  ,  sont  efllevés  avec 
leurs  papiers  et  conduits  au  château  de 
Kamur,  II,  32 1. 

MECKK.l  BtiTRO  (la  duchesse  de), 
sœur  de  M.  de  Luxembourg,  ne  rougit 
point  de  proposera  son  fièrele  chevalier 
de  SoissoiiS,  vieux  bâtard  obscur  du  der- 
nier comte  de  Soissons,  pour  mari  de 
sa  illle,  I,  l'ii;  elle  meurt  peu  de  jours 
apiès  et  de  la  même  maladie  que  son 
frère,  sans  secours  spiiituels,  selon  la 
préiiiciion  du  P.  Bourdaloue,  145. 

MEDAIlO  (saint  ,  les  soldats  assié- 
geant le  château  de  Namur  dochireiii,  et 
brûlent  les  images  de  ce  saint,  parce 
qu'il  a  plu  à  verse  le  jour  de  sa  fête.  I,  5. 

MEOAVY,  maréi'lialdecamp,  est  blessé 
à  la  hataille  de  Marsaille,  I,  66;  bat  le 
prince  de  Hesse-Cassel  oans  une  plaine 
en  avant  du  château  de  Casliglione  délie 
iUiveie,  lui  fait  tasser  le  Mincio  et  re- 
prend Goito,  111,  322;  est  fait  chevalier 
de  l'ordre,  3-2;  se  maintient  rn  Italie 
sans  que  les  ennemis  osent  l'atiaquer; 
oroposft  deux  moyens  de  s'y  muinteii'r 
longtemps;  lesquels  Lons  tous  deux  ne 


son'  point  adoptés,  426  et  suiv,;  il  reçoit 
l'ordre  d»»  traiter  de  concert  avec  M.  de 
VaudeuKmt  du  libre  reioui  des  troupes 
françaises  en  Savoie,  427  ;  arrive  a\ec  lui 
et  20  000  hommes  de  troupes  à  Suse, 
vient  saluer  le  roi  à  Marly  ;  leçoit  le  gou 
vernement  du  Nivernais  ;  va  commander 
en  chef  en  Savoie  et  en  Dauphiné,  428  ; 
niarie  sa  fille  à  son  frère  Grancey  et  ob- 
tient de  faire  passer  sur  sa  tête  son 
gouvernement  de  Diinkerque,  en  s'en 
réservant  les  appointements,  VU,  26;  ob- 
tient 50  000  livres  sur  une  vieille  préten- 
tion d'un  brevet  de  retenue  du  marécha 
(iraricey  son  grand-père,  IX,  27. 

MÈDICIS  (  le  cardinal  de),  frère  du 
grand-duc,  est  traité  àNaples  avec  toutes 
ï-ortes  d'égards  par  Philippe  V,  suit  ce 
prince  jusqu'à  I.ivourne  et  ne  se  sépare 
de  lui  qu'avec  larmes,  II,  363  ;  quitte  le 
iliapeau  et  se  mari-  à  une  sœur  du  duc 
de  Guastalla,  III,  269;  V,  24;  sa  mort, 
402. 

MEDINA-CELI  Figuerroa  y  La  Cerda 
(le  duc  de),  grand  d'Espagne;  historique 
sur  sa  maison;  son  ancienneté,  XVIII, 
XII,  120 

MElJiNA-CEl.I  (le  duc  de),  vice-roi  de 
Naples,  se  conduit  très-bien  dans  une 
révolte  qui  était  sur  le  point  d'éclater; 
est  rappelé  en  Espagne  et  nommé  pré.si 
dent  du  conseil  des  Indes,  '.l,  3l8;  est 
arrêté  et  londuit  au  château  de  Segovie, 
puis  transféré  au  château  de  Bayou  ne; 
quatre  commissaires  sont  chargés  d'in- 
struire son  procès,  V,  345;  sa  mort, 40i. 

MEIllNA  DE  KIOSECCO,  Enriquez  y 
Cabrera  (le  duc  de),  grand  d'Espagne  ; 
et  amiranie  de  Castille,  XII,  125.  Voy. 
Amirauté. 

MEIHiNA-SIDONIA,  Guzman  (le  duc 
de),  Hls  du  précédent;  grand  d'Espagne; 
historique  sur  sa  maison  ;  son  caractère, 
XII,  125  et  suiv. 

MRbINA-SIDONIA  (le  duc  de),  est 
nommé  par  Philippe  V  grand  écuyer  et 
gentilhomme  de  la chambie  en  exercice, 
II,  187;  est  nomnié  membre  du  I  onseil 
du  cabinet,  V,  23;  sa  mort,  VII,  15  ; 
sa  liante  naissance:  son  mérite,  i6. 

MÉHÉMET  EFFFNDI  TEKDEIlDAR  , 
ambassadeur  extiaordinaire  du  (irand 
Seigneur  à  Paris,  vient  complimenter  le 
idi' sur  son  avènement  au  irùne;  son 
entrée,  XI,  382  et  suiv.;  sa  réception, 
383  et  suiv.;  son  andieme  le  confé,  402; 
détails  sur  son  séjour  à  Paris  ;  son  ex- 
térieur; sa  iiolitesse;  son  air  de  gran- 
deur, 403;  fêtes  qu'on  lui  donne  dans 
les  principales  villes  lorsqu'il  s'en  re- 
tourne, 4o4. 

MEILLEUaYE  (La\  voy.  La  Mdlle- 
rave. 

MEJOKADA.  estenvoyé  par  Philippe  V, 


MÉN 


—  279 


MES 


avec  500  chevaux,  il  Madrid  d'oh  les  Por- 
tugais se  sont  éloignés;  y  est  reçu  avec 
les  plus  grnndi's  acclamations,  ill,  285. 

BIEI-aC,  gouverneiii  de  l.andau,  liât 
un  gros  parti  des  eiineniis,  I,  ^2b^,  «prf^s 
une  lungut-  défense  il  livre  ct-ue  place 
par  capuulaiion;  les  conditions  qu'il 
propose  sont  acceptées;  le  roi  des  Ko- 
niains  le  fait  manger  à  sa  table,  11,  2f  6  ; 
vient  à  la  cour  où  il  est  fort  bien  traite 
par  le  roi  ;  demande  de  nouve  ux  tioo- 
neuis  et  les  voyant  donner  à  qui  ne  les 
avait  pas  mérites,  il  se  retire  à  Paris  et  se 
Consume  de  chagrin  dans  l'obscurité; 
son  caractère;  ses  talents  pour  la  guerre, 
393;  son  eniporiemeiit  contre  le  cheva- 
lier d'Asfelil  avec  lequel  on  paivient  à  le 
raccommoder,  394;  sa  mon  subite,  III, 
72. 

MF.LFORD  (milor(l\  chevalier  de  la 
Jarretière, exilé  de  Saint-Germain,  écrii 
à  son  Irère  milord  l'erth  une  lettre  qui 
est  portée  à  Londres  ;  objet  de  cette 
lettre  ;  le  roi  Guillaume  en  fait  un  grand 
usage  contre  la  France:  Melford  est  en- 
voyé à  Angers  et  tort  soupçonné.  II,  165; 
est  rappelé  et  l'ail  duc;  lui  et  sa  femme 
ont  eu  Fiame  le  rang  et  les  honneors 
de  duc  et  de  duchesse,  111,  i66;  sa  mort, 
Vil,  27. 

MELIANT,  rapporteur  dans  le  procès 
de  M.  de  Saint-Simon  contre  M.  de  Bns- 
sac,  est  nommé  intt-ndant  à  Pau,  puis  à 
l'armée  d'Espagne  ;  par  le  crédit  de  M.  de 
Saint  Simon  il  df  vient  plus  lard  conseil 
1er  d'Eiai,  111,  226  ;  XI,  380. 

MELI'HF-,  Uoria  (  le  prince  de),  grand 
d'Kspagne,  Xll,  lii. 

MtLUN  (le  duc  de),  épouse  une  fille  du 
duc  (l'Albret,  Vlll,  335. 

MF.LUN  (la  ûuctiesse  de),  fille  du  duc 
d'Albret,  meurt  toute  jeune,  en  couches, 
IX,  l'es. 

MEI.UN  (Mlle  de),  née  Rohan,  ne  cède 
pas  sa  place  à  une  duchesse,  et  manque 
s'attirer  un  atlron'.  du  roi,  I,  383  ;  est  la 
seule  qui  ose  faire  sentir  à  Monseigneur 
le  mauvais  effet  qu'a  produit  sa  pré- 
sence à  lOpera  nenoant  l'agonie  du 
prince  de  Conti,  IV,  3i2;  elle  lui  con- 
seille, pour  réparer  le  scandale,  d--  faire 
une  visiie  au  mourant;  ce  conseil  est 
suivi.  313. 

MENAGER,  gros  négociant,  est  nommé 
négociateur  de  la  paix  à  Utrecnt  avec  le 
maréchal  d'Huxelles  et  l'abbé  de  Poli- 
gnac,  VI.  189;  revient  saluer  le  roi  après 
la  paix,  "iîij;  service  qu'il  rendit  à  ses 
deux  collègues;  il  reçoit  une  pension 
de  10  000  livres,  425;  il  meurt  à  Paris 
d'apoplexie.  Vil,  63. 

ME>AltS.  président  à  mortier,  meurt 
è  Uleriars  sui-Loire;  son  exfrieur;  son 
caractère,  X,  28;  le  cardinal  de  Koban 


achète  sa  précieuse    bibliothèque    qll 
était  celle  du  célèbre  de  l'Iion,  28. 

MKNDOZK  ,  évoque  de  Segovie  et 
grand  inquisiteur  est  exilé  par  Phi- 
lippe V  sur'  la  demande  du  cardinal  Por- 
tooarrero;  son  peu  de  capacité;  son 
crime,  11,  167. 

MEiNGUY  ET  GOESLARD,  conseillers 
de  la  grand'cliambre  sont  noninié~  du 
conseil  des  affaires  du  dedans,  Vlll,  225. 

MENI  LE  ,  gentilhomme  servant  du 
feu  roi  et  ami  de  Rrigault,  esi  conduit 
à  la  liastille.  comme  complice  de  la  con- 
spiration de  Cfllainare,  XI,  56. 

MEKCY,  général,  à  la  tête  d'un  corps 
de  Hongrois,  traverse  le  lUiin  à  llhiiifels; 
païaîi  près  de  Bi isach,  V,  kz ,  est  at- 
lai)ué  par  le  comte  du  Bourg  et  cornulé- 
temeni  défait;  se  sauve  avec  peiiie  à 
Hasse,  ayant  perdu  son  cari'osse  et  sa 
cassette,  hSi  envoie  prier  le  comte  du 
Bourg  fie  lui  renvoyer  sur  parole  un 
ollicier  lorrain,  ce  qui  lui  est  galamment 
accordé,  43;  on  trouve  dans  sa  cassette 
un  riiémoiiedu  prince  Eugène  tendant 
à  remetti'c  la  France  hors  d'etai  n'in- 
quiéler  jamais  l'Europe  et  de  sortir  des 
limites  auxquelles  on  voulait  la  rappe- 
ler, 44 

MERINVILLE  (l'abbé  de\  petit  neveu 
'le  Godet,  évèqiie  de  Chartres,  est  choisi 
par  lui  pour  être  son  coadjuieur;  voyant 
son  oncle  mourant,  il  le  conjure  de  se 
déchaîner  de  ce  fardeau  ;  Godet  persiste 
dans  son  choix  ;  après  sa  mort  le  coad- 
juieur presse  Mme  de  Miirrtenon  de  faire 
liommer  un  autre  évèque;  il  est  sacré  à 
27  ans,  malgré  lui  et  conserve  la  même 
direction  de  Saint-Cyr  qu'avaii  son  on- 
cle, V,  65;  son  austérité;  ses  vertus, 
66. 

MF.SGRIGNY,  maréchal  de  camp, 
mandé  à  la  cour  pour  rendre  comp'e  du 
siège  de  Namiir,  re(,oit  6000  livres  de 
pension  et  le  cordon  rouge,  1,  i74;  est 
fait  lieiitenantgénéral,  281;  il  déshonore 
sa  vieillesse  en  se  donnant  aux  ennemis 
Mui  lui  consf  rvent  le  gouvernement  de 
la  citadelle  de  Tournai,  V,  35. 

MKSMES'M.  dei,  est  nommé  premier 
prcsideni  du  parlement  par  le  cré.iit  de 
i!.  du  Maine,  VI,  212  ;  sa  généalogie;  sa 
latiiille,  2i3;  son  exiérieur,  21 4;  sa  ma- 
nière de  vivre;  son  gofit  pour  la  dé- 
lense;  comment  il  s'introduit  auprès  de 
M  du  Maine  et  s'y  conduit,  215  ;  sa  con- 
naissance du  ban  eau;  ses  qualités  ;  son 
caraclèie;  ses  mœurs,  216;  par  quoi  il  se 
rend  ridicule,  216;  il  ose  proposer  que  le 
roi  lui  paye  les  intérêts  d'un  bri  ^et  de 
retenuede  sooooolivres,  etl'obtieni,  VU, 
26;  aspire  à  la  charge  de  chancelier, 
mais  l'appui  de  M.  du  Maine  lui  nianijne; 
pourquoi,  72;  sa  joie  indiscrète  lorsque 


MES 


-  280  — 


MEZ 


M.  du  Maine  et  M.  le  comte  de  Toulouse 
sont  reçus  au  parlement  comme  vrais 
princes*  du  sang  et  habiles  à  succéder  à 
la  couronne;  il  leur  donne  un  grand 
dîner  ,  96  ;  sa  réponse  favorable  aux 
ducs  d'Aumont  et  d'Antin  sur  l'affaire 
du  bonnet,  îiii  (  vuy.  les  art.  Parle- 
ment et  Maine  {\e  duc  du};  renvoie  à 
d'Antin,  sans  billet,  le  mémoire  des  ducs 
sur  cette  affaire,  242;  paraît  à  plusieurs 
ducs  tout  différent  de  ce  qu'il  s'est  mon- 
tré d'abord  t-ur  cette  affaire;  paye  M.  le 
duc  d'Orléans  de  respects  généraux  à 
cet  égard,  244  :  voit  le  roi,  sort  d'avec 
lui  tout  échauffé  et  tait  une  réponse  lort 
sèche  aux  ducs,  244;  assemble  chez  lui 

fdusieurs  membres  du  parlement,  leur 
it  le  mémoire  que  le  roi  lui  a  remis  et  le 
premier  les  excite  contre,  245;  tombe 
malade  ou  le  fait;  s'absente  pendant 
deux  mois;  à  son  retour,  reçoit  la  visiie 
des  ducs  de  Koailles  et  d'Antin  ;  effleure 
légèrement  l'affaire  du  bonnet,  246;  leur 
fait  deux  propositions  nouvelles;  com- 
ment elles  sont  reçues,  246  et  suiv.  ;  in- 
vité à  un  grand  dîner  chez  d'Antin,  il 
promet  de  s'y  rendre,  250  ;  s'excuse  en- 
suite d'y  aller  sous  prétexte  d'incommo- 
dité, 250;  estmande  à  Marly  chez  le  roi  ; 
plaintes  et  reproches  qu'il  en  essuie  ; 
sort  du  cabinet  du  roi  tout  enflammé; 
pourquoi,  254;  quel  était  son  but  en  pro- 
longeant l'afîaire,  257  ;  trompé  dans  son 
espérance,  il  fait  au  roi  la  plus  atroce 
délaiion  contre  les  ducs,  257  et  suiv.  ;  il 
reçoit  deux  affronts  journaliers,  se  plaint 
au  roi,  en  particulier,  du  duc  de  Tres- 
mes;  à  quelle  occasion,  258;  le  roi  ne 
veut  se  niéler  de  rien,  26i;  le  premier 
président  obtient  par  le  crédit  de  M.  du 
Maine  une  pension  de  JO 000  livres,  27i  ; 
obtient  du  régent  qu'il  lui  fasse  payer 
les  500000  livres  de  son  brevet  de  rete- 
nue, en  conservant  toutefois  sa  pension; 
M.  et  Mme  du  Maine  et  lui  se  moquent 
de  la  facilité  du  régent,  IX.  87;  in- 
formé des  piogrès  de  ce  que  trament 
M.  et  Mme  du  Maine  en  Bretagne  et 
partout,  il  met  tout  son  art  à  se  conduire 
au  parlement  en  conséquence,  mais  de 
man  lère  à  se  rendre  nécessaire  au  régent, 
à  le  rançonner  et  à  le  traliir,  4oO;  il  est 
mandé  chez  Mme  du  Maine,  après  le  lit 
de  justice  qui  a  réduit  les  bâtards  aux 
rangs  de  pairs  et  est  accable  par  elle  de 
inépris  et  de  duretés,  XI,  16;  son  in- 
quiétude lors  de  la  détention  de  M.  et 
de  Mme  du  Maine;  il  obtient  une  au- 
dience du  réiieni;  lui  fait  mille  protes- 
tations d'attachement  et  de  fidélité;  reste 
confondu  à  la  vue  d'une  lettre  signée  de 
lui  que  lui  montre  le  prince,  250  et  suiv.; 
Bon  efironlerie;  ses  bassesses;  il  tire 
du  régent  plus  de  000  000  écus  pou;  la 


translation  du  parlement  à  Pontoise,  oîi 
il  lient  table  ouverte  et  se  moque  du 
prince,  XI,  323  et  suiv.  ;  négocie  avec 
le  réuent  dont  il  tire  encore  beaucoup 
d'art;ont  pour  le  rappel  de  sa  compagnie; 
à  quelle  condition  il  obtient  le  rappel, 
345;  il  meurt  d'apoplexie  à  61  ans,  XIII, 
56. 

MESMES,  mariage  du  duc  de  Lorges 
avec  sa  lille  aînée,  XI,  346  etsuiv.;  Saint- 
Simon  se  réconcilie  peu  à  peu  avec  lui, 
347  et  suiv. 

MESMF.S  (le  bailli  de),  frère  du  pre- 
mier président,  est  nommé  ambassadeur 
de  Malte,  par  le  crédit  de  M.  du  Maine , 
VII,  144;  ses  mœurs  dissolues;  son  inca- 
pacité, 144;  à  la  sollicit^iion  du  roi  et 
séduit  par  M.  du  Maine,  il  va  visiter  le 
prince  de  Oombes,  tilsdecelui-ci,  comme 
les  autres  princes  du  sang,  32l  ;  se  joint 
au  grand  prieur  pour  soulever  tous  ceux 
de  l'ordre  de  Malte  qui  sont  à  Paris  et 
les  réunir  à  la  prétendue  noblesse  qui 
s'élève  contre  les  ducs,  IX,  150. 

METTKRNICH  le  bacon  de),  élu  cano- 
niquenient  évêque  de  Munster,  est  ap- 
puyé par  les  Hollandais  et  rejeté  par 
l'empereur,  W,  249;  il  porte  son  affaire 
à  Rome  qui  décide  en  sa  faveur;  l'empe- 
reur obtient  un  examen  nouveau  contre 
toutes  règles  ;  Metternich  gajine  une  se- 
conde fois;  l'enipereur  cède  entin,  et  le 
nouvel  évéque  prend  possession,  250. 

MEUSE  (le  marquis  de),  de  la  maison 
de  Choiseul,  épouse  lalille  de  Zurlauben, 
lieutenant  général  distingué,  Yl,  302  et 
355. 

MEUSE,  colonel  de  cavalerie,  est  tué 
au  combat  livré  en  avant  de  Landau,  111. 
23. 

MEZIÉr.ES,  capitaine  de  gendarmerie, 
épouse  une  Anglaise  catholique,  dont  la 
mère  avait  été  blanchisseuse  de  la  reine, 
femme  de  Jacques  il;  caractère  de  la 
tille,  III,  390;  difformité  de  Mezières;  sa 
vanité;  son  avancement,  391;  devient 
lieuteiiant  général  et  gouverneur  d'A- 
miens; son  extérieur;  sa  valeur;  son 
esprit;  son  effr^jiterie;  sa  galanterie  ;  sa 
femme:  ses  entants;  sa  mort,  XI ,  396. 

MEZZABaRBA  ,  patriarche  d'Alexan- 
drie et  légat  a  latere,  est  envoyé  en 
Chine  pour  y  réduire  les  jésuites  à  l'o- 
béissance des  décrets  du  saini-siége  con- 
cernant les  rits  chinois;  son  voyage, 
XIII,  34  ;  obstacles  qu'il  rencontre  dans 
l'exécution  des  ordres  qu'il  a  reçus,  34; 
comment  il  se  voit  forcé  par  les  jésuites 
à  rendre  un  décret  qui  suspend  toute 
exécution  de  ceux  de  Rome;  il  revient 
en  Europe  avec  le  P.  Magalhaens,  jé- 
suite portugais  et  avec  le  corps  du  cardi- 
nal de  Touriion;  explique  au  pape  ce 
qu'il  a  fait,  ce  qu'il  a  éprouvé  et  les  ob- 


MIO 


281 


MOL 


stades  insurmontables  qu'il  a  rencontrés 
dans  sa  nns>iL)n,  35  ctsuiv.;  est  exilé 
loin  de  Rninc,  36. 

MII>DI.K.T()N  ,  remplace  auprès  du  roi 
Jacques  II  le  comte Meliord  en  qualité  de 
niinisiie;  son  caracière;  son  esprit  de 
ruse;  quoique  protestant,  il  est  soutenu 
par  sa  tenime  catholique  qui  gouverne  la 
reine  d'Angleterre  ;  craignant  que  Mel- 
ford  ne  reprenne  son  ancienne  place,  il 
déclare  à  la  reine  qu'il  est  converti,  se 
fait  catholique  et  est  maintenu,  III,  166  ; 
secrétaire  du  roi  Jacques  III,  il  accom- 
pagne ce  prince  dans  son  entreprise  sur 
l'Ecosse,  IV,  101  ;  son  caractère;  com- 
ment il  gagne  la  confiance  de  la  reine 
d'Angleterre;  caractère  de  sa  lemme, 
102  ;  conduite  équivoque  de  Middieton 
dans  l'expédition,  105  ;  ses  fils  laits  pri- 
sonniers sont  fort  accueillis  en  Angle- 
terre, 105  ;  il  accompagne  le  roi  à  Marly; 
salue  Louis  XIV  et  en  est  reçu  gracieu- 
sement, 106  ;  est  violemment  soupçonné 
d'avoir  averti  les  Anglais,  106. 

MIGNAKD  (le  peintre),  meurt  en  1695; 
sa  fille  unique  parfaitement  belle  était  le 
sujet  sur  lequel  il  travaillait  le  plus  vo- 
lontiers; elle  est  répétée  dans  plusieurs 
de  ses  tableaux  historiques,  I,  159. 

MIGNAKD  (Mlle),  fille  du  célèbre  pein- 
tre ;  depuis  longtemps  entretenue  par 
Bloin,  premier  valet  de  chambre  du  roi , 
épouseun  frère  de  M.deFeuquières,I,i90. 

Mll.LAIN,  attaché  à  M.  le  Duc,  aupa- 
ravant secrétaire  du  chancelier  Pont- 
chartrain  ;  son  caracière;  sa  probité; 
son  mérite,  XI,  230  ;  il  montre  à  M.  de 
Saint-Simon,  par  ordre  de  M.  le  Duc, 
trois  projets  dédit  concernant  la  surin- 
tendance de  l'éducation  du  roi.  le  rang 
inteniiédiaiie  et  la  réduction  des  bâtards 
au  rang  de  pairs,  237  ;  est  chargé  par 
M.  le  Duc  et  par  le  régent  d'engager 
M.  de  Saint  Simon  à  accepter  la  place  de 
gouverneur  du  roi  ;  ses  instances  réité- 
rées auprès  de  lui  à  ce  sujet  sont  sans 
succès, S62  et  suiv. 

MIMKUR,  officier  général,  meurt  fort 
regretté;  sa  naissance;  son  esprit  plai- 
sant et  orné;  son  caracière,  XI,  93. 

MINISTRES,  dangers  pour  les  Etats  et 
pour  les  princes  d'avoir  un  premier  mi- 
nistre ;  exemples  des  premiers  ministres 
en  tous  pays,  XII,  kii  et  suiv.  ;  quel  est 
nécessairement  un  premier  ministre  et 
quel  devient  le  prince  qui  le  fait,  422; 
sur  les  ministres  ecclésiastiques,  voy. 
Cardinaux.  Erciésiastiques. 

MluSiKNS  (Mme  de),  meurt  à  78  ans 
au  Luxembourg;  son  caractèie;  son  ex- 
térieur; sa  pieté:  sa  vie  retirée:  son 
mari,  frère  cadet  du  maréchal  d'Albret, 
fut  lué  en  duel  par  Saiiit-Léger-Corbon*  i 
VH,  30.  Voy.  Bâtards  d'Albret, 


MIRAMION  (Mme  de),  sa  naissance, 
son  mariage  ;  après  la  mort  de  son  mari 
elle  est  recherohée  par  Bussy-Ilabutin 
qui  l'enlève;  elle  lui  déclare  en  public 
quelle  a  fait  vœu  de  chasteté  ;  Bussy  la 
remet  en  liberté;  son  caractère;  ses  éta- 
blissements utiles  aux  veuves  et  aux 
jeunes  filles  ;  vénération  duroi  pourelle, 
1, 198;  sa  mort;  sa  fille  aigre,  altière  et 
dévote,  199. 

MIRAISDA,  Chaves  (le  comte),  grand 
d'Espagne;  historique  sur  sa  maison, 
XII,  165. 

JIIKAVAL  (le  marquis  de),  gouverneur 
du  conseil  de  Castille;  sanai.^sance;  ses 
emplois;  son  caractère,  Xll,  206. 

MIREBAUr,  est  fait  prisonnier  au 
combat  de  Cassano,  III,  195, 

MIREPOIX  (le  marquis  de),  marié  en 
secondes  noces  à  la  fille  d'un  cabaretier 
d'Alsace  ,  meurt  dans  ce  pays ,  dans 
l'obscurité,  II,  19. 

MIREPOIX  (la  marquise  dei,  veuve  de 
Mirepoix,  sous-lieutenant  des  mousque- 
taires ,  meiiTt  assez  jeune,  ruinée  et 
dans  la  retraite,  VI,  %04. 

MlSblSSIPl,  projets  d'établissements 
dans  ce  vaste  pays;  enlèvements  faits 
dans  tout  le  royaume  de  gens  sans  avue 
et  ue  mendiants  valides;  violence  avec 
laquelle  il  se  fait,  XI,  28"!;  l'inhuma- 
nité et  la  barbarie  avec  lesquelles  on 
traite  les  gens  enlevés  excitent  de  si 
fortes  réclamations  qu'on  renonce  au 
projet,  285. 

MODÉNE  (le  duc  de),  refuse  de  donner 
sa  fille  au  prétendant;  pourquoi,  IX, 
369. 

MODÈNE  (la  duchesse  de),  de  la  mai- 
son Barberine ,   meurt   fort  âgée,   II, 

21. 

MODÉNE  (la  duchesse  de),  belle-sœur 
de  l'empereur  et  fille  de  la  duchesse  de 
Hanovre,  meurt  à  39  ans,  V,  359. 

MoLE,  président  à  mortier,  meurt 
fort  mal  dans  ses  affaires,  après  avoir 
obtenu  sa  survivance  pour  son  fils  furt 
jeune,  IV,  .277 

MOLES,  ambassadeur  d'Espagne  à 
Vienne,  est  congédié;  s'y  fait  arrêter, 
II,  201  ;  déclare  qu'il  n'a  été  arrêté  que 
de  son  consentement,  et  qu'il  a  toujours 
été  du  parti  de  l'empereur  ;  récompense 
qu'il  reçoit  de  cette  déclaration,  kb^. 

MOLINKZ,  diiyen  de  la  Rote  et  auditeur 
à  Rome  pour  la  Castille,  encourt  la  co- 
lère du  pape  pour  avoir  voulu  s'opposer 
à  ce  que  le  pontife  envoyât  un  légat  à  l'ar- 
chiduc, comme  roi  d'Espagne;  il  est  In- 
tel dit  de  toutes  ses  fonctions,  même  de 
dire  la  messe,  VI,  193;  est  fait  grand  in- 
quisiteur d'Espagne,  IX,  119;  est  arrêté 
à  Milan  en  se  rendant  en  Espagne,  par 
rdre  du  prince  de  Lœwenstein,  258; 


MON 


—  282     - 


MON 


sort  du  château  de  Milan,  est  gardé  dans 
uncii!lé«e  de  la  ville  par  des  soldats  de 
l'église.  S'il. 

Mul.INISME  ,  naissance  et  progrès  de 
ceilf  secte  ;  les  jésuites  en  sont  les  plus 
ardents  propagateurs  et  défenseurs,  V, 
68. 

MOLINOS,  prêtre  espagnol,  chef  de  la 
secte  des  quiéiistes.  meurt  à  Kome  dans 
les  prisons  de  l'inquisition,  I,  26i. 

MONACO  (M.  de  ,  obtient  le  rang  de 
prime  étranger  pour  lui  et  ses  enfants, 
I,  189;  est  nomme  amliassadeur  à  i;ome; 
il  prétend  que  M  de  Torcy  lui  donne 
dans  sa  correspondance  le  titre  de  mon- 
seigneur; le  roi,  aurf'9  le  lui  avoir  ac- 
cordé, le  lui  refuse;  arrivé  à  Rome,  il 
prétend  au  titre  à  Altesse,  ce  qu'on  lui 
refuse  encore,  430  ;  refuse  le  litre  à  Et 
cellence  à  qui  il  le  doii  et  à  qui  ne  lui 
donnera  pas  ce\v'\  ri' Altesse  le  roi  souffre 
cette  fantaisie  qui  nuit  à  ses  affaires,  II, 
65;  danger  qu'il  court  en  voulant  apai.'-er 
une  émeute  suscitée  à  N'aîni;  il  y  est  ti- 
raillé par  son  eordon  bleu  ;  sort  de  Home 
avec  éclat;  deuande  réparation,  i%i  ; 
6a  mort;  son  caractère;  sa  corpulence; 
ses  chaiirins  domestiques,  ir>3. 

MONACO  (le  prince  de),  fils  du  précé- 
dent, après  la  mort  de  son  père  ramène 
sa  temme  à  Mnnaro;  son  ménage  n'en 
est  pas  plus  concordant;  cherche  à  faire 
pour  saUlle  -lînée  un  mariaue  qui  plaise 
au  r'ii.  alin  d'obtenir  la  continuation  de 
sa  dignité  pour  son  (icndre;  obtient  a  cet 
égard  (le  la  oart  du  roi  des  grâces  inso- 
lites, VI,  437;  le  fils  du  comte  de  Houcy 
est  choisi  pour  i;endie;commeniMniede 
Monaco,  de  dépit  contre  son  mari,  faii 
rompre  de  mariage,  437  et  suiv,;  son  sé- 
jour a  la  cour;  peines  et  ennuis  qu'elle 
y  éprouve,  438;  maiie  sa  lille  au  fils  de 
Waiitinon;  à  quelles  conditions,  Vil,  3i2 
e(  SUIV. 

MONACO  (l'abbé  de\  est  nommé  ar- 
chevêque de  Besançon,  XIII,  60. 

MuNASTEKol,,  envoyé  de  l'électeur  de 
Bavière,  devient  amoureux  de  la  veuve 
de  La  Clieiardie,  gouverneur  rie  Béfort; 
portrait  de  cette  dame,  IV,  ro8  ;  Monas- 
lerol  l'épouse  et  bientôt  est  honteux  de 
le  déclarer,  109;  obtient  du  toi  que  si: 
vient  à  mourir  sa  femme  conservera 
20000  livres  de  sa  pension  ,  v  1,  4oi  ;  son 
caracièie;  S' D  grand  éiat;  il  est  rappelé 
à  Munich  pour  rendre  compte  de  sa  ges- 
tion ,  X  ,  31;  se  brûle  la  cervelle;  sa 
veme  tombe  dans  rol)sciirile,  32. 

MONi.AUl.T,  soldat  de  fortune,  meurt 
lieutenant  général  et  g'iiveineur  de  la 
citadelle  de  Resan(,on,  IX,  290. 

MiiN(;IIAMP,  major  général  du  duc 
d'iirleans,  meurt  au  siège  de  Tortose, 
IV,  170. 


MONCHY  (M.  de),  achète  une  charge 
de  maître  de  la  garde-robe  de  U.  le  duc 
de  Beny,  V,  377. 

Mi)NDK.IAR,  I vannez  (\e  marquis  de), 
grand  d'Espagne,  XII,  i52. 

MniN'fiHiKGE'^,  capitaine  aux  gardes, 
ami  de  Mme  Ticquel  ;  est  soupçonné 
d'avoir,  de  concert  avec  elle,  fait  a>sas- 
snier  son  mari,  U,  62  ;  ses  amis  le  ser- 
vent si  bien  qu'il  n'est  fait  aucune  men- 
tion juridique  de  lui,  62. 

MuNStlONEUn  (le  litre  de),  usurpé 
par  les  ministres  secrétaires  d'Etat; 
M.  de  Louvois  est  le  premier  qui  se  le 
Ht  donner,  I,  430;  Louis  XIV  est  le  pre- 
mier qui,  en  badinant  ou  à  dessein,  ait 
donné  au  Dauphin  le  liire  de  Mnisei- 
(jneuT  et  qui  en  ait  ainsi  rendu  l'usage 
gé.iéral,  IV,  36!  ;  comment  ce  litre  fut 
donné  ensuite  aux  évèques,  aux  princes, 
aux  maréchaux,  etc.,  362  et  suiv. 

MONSHGNRlilt ,  s'oppose  à  ce  que  le 
maréchal  de  Lorges  attaque  Heilbronn; 
revient  de  bonne  heure  a  Versailles  ,  I  , 
64:  il  est  déclaré  commandant  des  ar- 
niees  en  P'iandre,  117;  se  brouille  avec 
Mme  du  Roure;  pourquoi;  la  revoir;  lui 
envoie  lOOO  louis  quand  elle  est  exilée  ; 
puis  fait  ses  dévotions,  US;  gagne  en 
Flandre  le  camp  d'K.spieriei  avant  que 
l'ennemi  ait  pu  s'en  saisir;  belle  marche 
en  celle  occasion;  le  prince  revient  k 
Fontaineblau  ,  i23;  donne  2000  louis  à 
M.  de  Sainte-.Maiire  pour  réparer  ses  per- 
les au  jeu,  II,  ÇJ1,;  opineavecclialeurdans 
lecoiiseil  du  loi  pour  l'accepiaiiun  du  les- 
tameni  du  r'i  d'F.spau'ne,  i3l  ;  se  met 
sous  sa  pendule  dans  l'impatience  d'an- 
noncer a  sa  cour  la  déilaraiiim  du  duc 
d'Anjou  comme  roi  d'Espagne,  1J6;  donne 
à  son  (ils  le  litre  de  Mnj-sié;  sa  joie 
extrême.  136  ;  éprouve  une  violente  indi- 
gestion ;  alarme  a  la  cour,  i98;  les  da- 
mes des  halles  viennent  s'informei  de  sa 
sanié;  accueil  qu'el'es  reçoivent,  199;  le 
lendemain  de  la  mort  de  Monsieur,  Mon- 
seigneur va  courte  le  loup.  217;  prend 
soin  de  Consoler  Mlle  de  i.islebonne  et 
d'F.sfjinoy  oe  la  perte  du  prince  Thomas 
oe  Vaudemont  blessé  moi  tellem-nt  à  la 
liaiaille  oc  Luzzaia,  379;  reçoit  l'ordre 
lie  Saint-I  oui^  en  public  avec  plusieurs 
olliciers  qui  le  reçoivent  aussi,  447; 
il  tiaile  M.  (le  Ponicbarirain.  nnn'sire 
de  la  marine,  d'usurpateur  avide;  à 
quelle  occasion,  IV,  45;  de  conceit  avec 
^Ime  la  Duchesse,  il  encourage  les  pour- 
suites de  d'Anlin  pour  la  charge  de  sur- 
iniendanl  des  bàlimenls,  i36;  n'en  rend 
pas  moins  témoignage  au  roi  conlre  sa 
piobilé,  137  ;  son  iusensibiliie  à  l'egird 
des  afiaires  de  la  guerre;  preuves  qu'il 
en  donne,  228:  il  se  laisse  eniruînei' jiar 
la  cabale  de  M.  de  Veudciuiej  il  loue 


MON 


—  283 


MON 


beanconp  le  duc  de  Berry,  sans  jamais 
faire  menti. m  du  duc  de  Bourpngne,  2i9  : 
son  indifÎL'i'eiice  à  la  mon  du   prince  de 
Ciwili,  3i3;  i".  écotidnil  enli^retI]enl  de 
Meudoii  M.  de  Vendûme.   37'2;   ses  su- 
jets de  inéconteniement  contre  Chamil- 
lart,3!»8;  comment  il  se  rapproche  de  .Mme 
lie  Maintenon,  400  et  siiw.  ;  lui  fait  des 
visites;  ils  prennent  ensemble  les  der- 
nières résolutions    contre   Chamillart; 
Monseigneur    attaque    (uiveriement    ce 
minisire  auprès  du  roi,  402;  il  se  laisse 
persuader  par  d'Antin  de  travailler  à  lui 
faire  donner  le  ministère  de  la  guerre, 
%02  ;  durs  propos  qu'il  tient  à  Chamil- 
lart au  sujet  de  l'état  de  la  frontière  et 
de  l'armée  de  Flandre;  excité  de  plus  en 
plus  par  Mlle  Choin,  il  p'trte  le  dernier 
coup  à  ce  ministre,  40"»;  one  dernière 
conversation  qu'il  a  avec  le  roi  achève 
de  déierminer  le  renvoi  de  Chamillart, 
406;  il  le  presse  pour  d'Antin,  244  ;  com- 
bat dans  un  conseil  tenu  à  Mnriy  l'avis  de 
rappeler  les    troupes  d'Kspagne,  43i  ; 
parie  au  roi  avec  force  contre  la  résolu- 
liiin  qui  a  été  prise;  parle  hautement 
dans  un  nouveau  conseil  contre  le  rap- 
pel ,  432;    se  signale  entre  tous  pour 
sévir  contre  M    le  duc  d'Orléans;  toutf 
la  cabale  de  Meudon   s'élève  cmlre  ce 
prime,  V,  Il  ;  Monseigneur  insiste  pour 
une  instruction  juridique  et  criminelle, 
12;   s'éloigne  de  plus  en    plus  de  lui, 
14;  est  plus  d'une  fois  assailli    par  la 
populace  qui  lui  demande  du  pain  ,  32: 
sa  réponse  vive  à  Mme  la  duchesse  de 
Bourgogne  qui  le  sonie  sur  le  projet  de 
mariage  du  duc  de  Berry  avec  Mademoi- 
selle,  231;  paroles  du  roi  en  cette  oc- 
casion .  231  :  intérieur   de  la  cour  de 
Monseigneur,  250  et  suiv.  ;  donne   au 
roi,  quoique  avec  peine,  son  consente- 
ment pour  le  mariage  du  duc  de  Herry 
avec  Mademoiselle,  260;  il  arcumpa^'nè 
le  roi  chez  Madame  pour  faire  la  de- 
mande, 262;  avec  quelle  allégresse   il 
reçoit  M.   le  duc  et  Mme  la  duchesse 
d'Orléans,  263  ;  dépit  qu'il  éprouve  de  la 
perte  du  procès  de  Mme  la    Duchesse 
contre  les  princesses  ses  filles,  407;  il 
va  à  Meudon  :  un  pressentiment  lui  an- 
nonce sa  maladie,  42i;    il    tombe    en 
effet  malade,  42i  ;  le  roi  vient  auprès  de 
lui;  quelles  personnes  restent  à  Meudim 
pendant  le  séjour  du  roi,  421.  422;  les  ha 
rengèr'  sdeParisviennent  féliciter  Mon- 
seigneur sur  sa  convalescence;  comment 
il  les  accueille  et  les  fait  traiter,  425;  il 
retombe  plus  mal,  426  ;  son  agonie,  428  ; 
sa  mort,  428;  aspect  de  Meudon  après 
cet  événement;    en    un    moment  il    se 
trouve  vide,  437;  I,a  Vallière  est  le  seiii 
des  Courtisans  qui  n'abandoime  point  le 
prince  après  sa  mort,  437  ;  portrait  phy- 


sique de  Monseigneur  ,  438;  son  carac- 
tère; son  incurie;  sa  ta^iturnité,  438; 
son  arrangement  doine.siiqiie  ;  son  ava- 
rice; ce  qu'il  donnait  oar  an  à  Mlle  Choin; 
il  est  incertain  s'il  fui  marié  secrètement 
avec  elle,  439;  son  peu  de  lumières; 
quelle  était  sa  lectur(î  unique;  sa  timi- 
dité, fruit  de  son  éducation  :  sa  crainte 
et  sa  gène  en  présence  du  roi  son  pèie, 
440;  son  crédit  nul  auprès  de  lui,  44i  ; 
sa  nullité  nans  les  atlaires  quoi'iu  il  y 
{(i\  initié,  441  ;  s'il  est  vrai  qu'il  avait 
une  appréhension  extrême  de  perdre  le 
roi,  442  ;  son  éloignemcnt  pour  Mme  rie 
Maintenon  ;  sa  confiance  en  Mlle  de  Lis- 
lebonneeten  Mmed'Kpiroy  n'allait  pas 
jusqu'à  épouser  toutes  leurs  fantaisies; 
son  amitié  pour  le  duc  de  Berry,  442;  sa 
vénération  pour  la  mémoire  du  duc  de 
Montausier.  444;  quelles  furent  ses  raaf- 
tresses  :  échantillon  de  sa  délicatesse, 
445;  son  goût  pour  la  com'^dienne  Kai- 
sin,  445  ;  quels  furent  ses  courtisans  fa- 
vorisés, 446;  le  maréchal  de  Villeroy  et 
M  de  l.auzun  furent  ses  deux  hommes 
d'aversion,  446;  son  éloignemeni  pour  le 
duc  de  Bourgogne  augmenté  par  ses  con- 
fidents, 447  ;  efforts  et  soins  de  Mme  la 
duchesse  de  Bourgogtie  pour  se  mainte- 
nir auprès  de  lui ,  447  ;  amitié  soutenue 
de  Monseigneur  pour  le  roi  d'Espagne, 
451  ;  résumé  concei  nant  le  caracièiè  de 
ce  prince;  ses  ob.^èqoes,  451  et  suiv.; 
services  célébrés  à  Saint-Denis  et  à 
Notre-Dame,  VI,  1  et  suiv.;  partage  de 
sa  succession;  vente  indécente  de  ses 
bijoux,  i4o. 

MONSIEUR,  titre  affecté  au  premier 
frère  du  roi.  premier  fils  de  France,  de- 
puisGasion  frère  de  I. ouïs  XIII  qui  le  prit 
et  auouel  on  le  donne  toujours,  IV,  3.58. 
MONSIEUR,  frère  du  roi,  son  goûi  pour 
lec!.evalier  de  Lorraine,  I,  12;  il  se  laisse 
gagner  pour  donner  son  coiseniement 
au  mariage  du  duc  de  Cliartres  son  fils 
avec  Mlle  de  Blois,  i3;  est  mandé  chez 
le  roi  où  il  donne  ce  consentement,  i3; 
est  maltraité  par  son  épouse,  Madame,  à 
ce  sujet,  |4;  son  air  honteux  et  uecon- 
certé  après  la  déclaration  de  ce  mariage, 
15;  il  reproche  au  roi  de  l'avoir  trompé 
pai  un  troc  forcé  qui  prévient  une  va- 
.  ance  prochaine  et  enlève  au  duc  de 
Chartres  le  gouvernement  de  Bretagne 
qui  lui  était  promis;  comment  le  roi 
apiise  Monsieur,  i53;  étonnement  de  ce 
nrince  en  apprenant  que  le  roi  a  nommé 
Mme  du  l.ude  dame  d'honneur  de  Mme  la 
duchesse  de  Bourgogne;  quelle  en  est  la 
cause,  219;  propose  à  son  fils  M.  le  duc 
de  Chartres  rie  ne  point  paraître  à  la 
cérénionie  du  mariage  de  Mademoiselle 
avec  M.  de  Lorraine  :  sur  le  refus  du  duc, 
il  n'ose  insister,  4o5;   embarrassé  dii 


MON 


—  284 


MON 


murmure  qui  s'est  fait  de  ce  que  Mme  la 
Duchesse  n'est  point  descendue  à  la  cha- 
pelle pendant  la  messe  du  mai  iat;e,  il  dé- 
clare publiquement  à  sa  table  que  M  de 
Lorraine  n'a  jamais  rien  prétendu  sur 
M.  de  Chartres,  et  que  lui-même  ne  l'au- 
rait pas  souiiert,  "tOS;  schisme  à  celte 
occasion  parmi  les  clames  lorraines, 
%06  ;  Monsieur  propose  au  roi  et  obtient 
que  M.  de  Lonaine,  venu  pour  faire 
hommage -lige  à  Sa  Majesté,  restera  sur 
le  pied  de  l'incognito,  II,  48;  mène  lui- 
même  M.  de  Lorraine  à  Ver.'-ailles  ; 
détails  sur  la  cérémonie  de  l'hom- 
mage, 49  et  suiv  ;  apprend  à  ci-ux  qui 
sont  à  Meudon  avec  lui  que  le  duc  d'An- 
jou vient  d'être  déclare  roi  d'Kspagne, 
126;  sa  longue  conveisation  avec  le  roi 
son  frère  sur  le  refus  fait  au  duc  de 
Chartres  de  servir,  203  ;  aigreur  de  Mon- 
sieur; il  cède  enfin  et  songe  à  arrêter 
les  saillies  de  la  conduite  de  son  fils, 
204;  sa  triste  situation  de  cœur  et  d'es- 
prit; ses  peines  sont  aggravées  par  S(in 
confesseur,  2ti  ;  scène  avec  le  roi,  212; 
reproches  qu'il  lui  fait  au  sujet  de  son 
fils,  213;  ses  excès  dans  le  manger,  2i3; 
il  tombe  en  apoplexie,  2i3;  rumeur  et 
désordre  à  Marly,  214;  Monsieur  meurt 
à  Saini-Cloud;  désertion;  cris  des  pre- 
miers officiers  et  des  dames,  2i5;  perte 
que  la  cour  fait  par  cette  mort;  caractère 
et  manières  de  Monsieur;  liberté  dont 
on  jouissait  chez  lui,  217  ;  sa  maison  à 
Saini-Cloud;  comment  il  vivait  avec 
Madame,  2i8;  sa  faiblesse;  sa  timidité; 
son  humeur  tracassière  et  défiante;  son 
goût  abominable  ;  plaisir  qu'il  prenait 
pour  les  rjuerelles  des  dames  de  sa  cour  ; 
sesdeux  favoris,  le  chevallier  de  Lorraine 
et  Chàtillon,  2i9;  sa  conduite  avec  le 
roi,  219;  il  ne  peut  se  plier  à  Mme  de 
Maintenon  ;  est  fort  sensible  et  fort  atta- 
che à  ce  qui  lui  est  dû;  comment  il  oblige 
un  jour  M.  le  Duc  à  le  servir,  219;  sa 
pompe  funèbre,  2'i3  et  suiv.;  sa  proies - 
tatidii  contre  une  disposition  secondedu 
testament  du  roi  d'Espagne,  232. 

MONTAL,  malgré  ses  services  distin- 
gués, ne  peut  obtenir  le  bàtnn  de  maré- 
chal; sa  modestie  à  cet  égard;  il  con- 
tinue à  servir  par  les  espérances  qu'on 
luidonne,  I,  25;  sauvela  Kenoque,  prend 
Dixmude  et  Deinse,  168,  173;  mcuit  à 
plus  de  80  ans,  2i0. 

MOM'AL,  petit-Hls  de  Montai,  chevalier 
de  l'ordre,  épouse  une  sœur  de  Villacert', 
premier  maître  d'hôtel  de  la  duchesse 
de  Bourgogne,  III,  160. 

MONTAl'.EGKE,  Guzman  fie  marquis 
de),  grand  d'Espagne;  son  caractère, 
XII,  153:  sa  mort,  377. 

MONTAUAN,  trésorier  de  Bretagne,  se 
maintient  dans  sa  place  par  son  argent 


et  son  crédit,  malgré  le  mécontentement 
et  les  réclamations  de  la  province,  XI, 
26. 

MONTADBAN  (le  prince  de),  meurt 
dans  l'obscurité;  portrait  physique  de  sa 
veuve;  son  caractère;  son  avarice;  sa 
méchanceté;  ses  agréments  quand  elle 
voulait  plaire;  comment  elle  parvient  à 
être  de  tous  les  voyages  de  Marly,  III, 
121;  elle  tire  tout  ce  qu'elle  veut  de 
M.  le  duc  d'Orléans;  son  fils  et  sa  fille, 
121  ;  sa  flatterie  au  duc  de  lîerry  aug- 
mente le  désespoir  de  ce  prince,  VI,  398. 

MONTAUBAN  (Mlle  de),  fille  d'honneur 
de  Mme  du  Maine,  est  conduite  à  la  Bas- 
tille, XI,  61  ;  est  renvoyée  auprès  d'elle, 
128. 

MONTAUSIER  (M.  de),  gouverneur  du 
Dauphin,  ne  lui  dit jamaisque  Monsieur 
et  ne  se  contraint  point  de  déclamer 
contre  l'usage  nouvellement  établi  de  lui 
donner  le  titre  de  Monseigneur,  IV,  362. 

MONTBAZON  (branche  de),  généalogie 
de  celte  maison  ;  quand  la  seimieurie  de 
Montbazon  fut  érigée  en  duché-pairie, 
I,  364. 

MuMBAZON  (le  prince  de),  colonel  du 
régiment  de  Picardie,  obtient  une  pen- 
sion de  10000  livres;  pourquoi ,  VII , 
253. 

MONTBAZON  (le  duc  de),  honneurs 
qu'il  fait  à  un  valet  de  pied  qui  lui  est 
envoyé  par  le  roi  Louis  XIII;  ce  prince 
raconte  .iouvent  ce  trait  avec  complai- 
sance, III,  48. 

MONTBAZON  (le  duc  de),  meurt  fou  et 
renfermé  dans  une  abbaye  de  Liège,  II, 
19. 

MONTBAZON  (M.  de),  fils  aîné  de  M.  de 
Gueméné  et  gendre  de  M.  de  Bouillon 
meurt  jeune  et  brigadier  d'infanterie, 
IX,  221, 

MONTBAZON  (la  duchesse  de),  mère 
du  prince  de  Guéméné  et  femme  du  duc 
de  Montbazon,  mort  lou,  meurt  à  76  ans  ; 
sa  famille;  ses  mœurs;  elle  fait  le  duc 
de  La  Rochefoucauld  exécuteur  de  son 
testament,  III,  289. 

MONTBAZON  (l'abbé  de),  est  nommé 
par  le  roi  à  la  riche  abbave  du  Gard,  près 
de  Metz,  VII,  282. 

MONTBÉLIARD  (le  prince  de\  vient  à 
Paris  pour  demander  que  ses  enfants 
qu'il  a  eus  de  trois  femmes  à  la  fois 
soient  reconnus  légitimes  et  princes,  on 
se  moque  de  cette  demande  et  il  retourne 
chez  lui;  la  même  demande  reproduite  à 
Vienne  est  foudroyée  par  le  conseil  au- 
lique;  il  marie  un  de  ses  fils  à  une  de 
ses  tilles  ;  sa  mort,  XI,  296  ;  XUI,  32. 

MONTBELIARD  (les  bài  irds  de),  dis- 
putent au  duc  de  Wurtemberg,  cadet  de 
cette  maison,  l'héritage  de  la  princi- 
pauté; viennent  à  Paris;  sont  soutenus 


MON 


—  285 


MON 


par  Mme  de  Mezi^res,  Mme  de  Carignan 
ei  les  Rohan  ;  marché  conclu  emie  eux, 
XI.  296  ;  pourquoi  l'affaire  est  arrêtée, 
297  et  suiv.;  comment  elle  est  reprise, 
298;  un  arrêt  contradictoire  rendu  en 
la  grand'ehambie  reploni;e  les  bâtards 
dans  le  néant,  298;  autres  détails  sur 
cette  affaire,  XII,  32  et  suiv.  Voy.  Spo- 
nerk: 

MONTBÉLIARD-ELTZ  (la  princesse  de) 
vient  à  Paris  et  à  la  cnur  nù  elle  se  fait 
remarquer  par  un  deuil  extraordinaire, 
II,  34 

MONTBOISSIER  (M.  de),  épouse 
Mlle  de  Maillé,  belle,  riche  et  de  beau- 
coup d'e.-prit.  VI,  96. 

MONTBRON,  lieutenant  général,  fort 
attaché  à  M.  de  Louvois,  meurt  en  1708  ; 
son  extérieur;  son  caractère;  par  quoi 
il  amuse  le  roi  ;  son  extraction  ;  ses 
emplois  ;  il  s'avise  d'être  médecin  et 
chimiste;  de  quoi  il  meurt,  IV,  94  et 
suiv. 

MONTBRON,  fils  de  M.  de  Montbron, 
gouverneur  de  Cambrai  et  lieutenant  gé- 
néral; aventure  qui  le  couvre  de  ridicule 
deux  fois  au  bal  de  la  cour,  I,  20  ;  il  ob- 
tient le  régiment  Dauphin  infanterie  ; 
son  honneur  et  =a  valeur  ;  sa  mort,  2i . 

MONTCHEVREl'lL,  lieutenant  général, 
attaque  le  village  de  Neerwinden  ,  où  il 
e!:;t  tué,  I,  58,  61. 

MO.NTCHF.vr.EL'n.(M.  de),  gouverneur 
du  duc  du  Maine,  demeure  t;eiitilhoranie 
de  sa  chambre  après  le  mariage  de  ce 
prince,  I.  22;  reçoit  chez  lui  son  cousin 
Villarceaux  et  Mme  Scarron  ;  doit  sa 
fortune  à  cette  dernière,  23;  son  carac- 
tère, 23;  il  meurt  à  Saint-Germain,  111, 
286 

MOXTCHEVREUIL  (Mme  de\  portrait 
de  celte  dame;  sori  em'^ire  sur  Mme  de 
Maintenoii,  I,  23;  Mme  de  Monichevreuil 
meurt  presque  subitement,  1  ,  45. 

MONTCHEVHEUIL,  abbesse  de  Saiit 
Antoine,  sœur  du  marquis  de  Montche- 
vreuil,  meurt  fort  âgée,  Xil,  376. 

MONTF.LÈON,  ambassadeur  d'Espagne 

Londres,  fonde  de  grandes  espérances 
pour  lui  et  pour  l'Espagne  sur  le  traité 
de  commerce  signé  entre  celte  puissance 
et  l'Angleterre  :  il  demande  au  ministre 
anglais  des  éclaircissements  sur  les  liai- 
sons secrètes  qui  l'inquiètent  entre  le 
roi  d'Angleterre  et  l'empereur.  VIII,  364; 
lui  demande  hardiment  une  exnlicalion 
sur  les  plaintes  qu'a  faites  le  roi  au  par- 
lement concernant  des  secours  fournis 
au  prétendant,  37 1  ;  comment  il  empêche 
la  rupture  de  l'Angleterre  avec  la  France, 
375;  il  profite  de  l'empressement  exté- 
rieur que  le  ministère  anglais  lui  montre  i 
pour  demander  une  nouvelle  explication  1 
sur  la  triple  alliance  proposée  par  l'An-  j 


gleterre  entre  l'empereur  et  la  Hollande; 
réponse  que  lui  lait  le  ministre  Sian- 
hope,  378;  comment  il  est  intéressé  à 
faire  valoir  auprès  de  sa  cour  les  assu- 
rances que  le  miriistre  anglais  lui  donne 
pour  véritables  concernant  le  traité  de 
ligue  défensive  entre  l'empereur  et  le  roi 
d'Angleterre,  407  ;  comment  il  est  la 
dupe  de  Staiihope  et  le  jouet  d'Albénmi, 
IX,  12  et  suiv:  tous  les  ministres  étran- 
gers s'assemblent  chez  lui  lors  de  la 
détention  de  l'ambassadeur  de  Suède; 
conclusion  qu'ils  y  prennent;  Monteléon 
blâme  publiquenient  cet  arte  d'autorité, 
IX,  13  ;  sa  situation  à  Londres  ;  il  paraît 
avoir  regagné  la  confiance  du  roi  d'.4n- 
gleterre  et  de  ses  principaux  ministres, 
325;  il  vante  en  Espagne  ses  services 
et  ses  soins,  et  au  duc  de  Parme  l'at- 
tention qu'il  apporte  à  ses  intérêts,  351  ; 
comment  il  est  trompé  par  Stanhope  et 
l'abbé  Dubois  sur  le  véritable  état  de 
leur  négociation,  371  ;  il  cherche  à  désa- 
buser Albéroni  de  l'espérance  qu'a  ce 
ministre  de  voir  bientôt  des  troubles  en 
Angleterre;  assure  le  roi  d'Espagne  que 
les  intentions  du  régent  à  son  égard 
sont  bonnes,  X,  50  ;  il  ne  trouve  plus  que 
reserve  et  mystère  dans  les  discours  de 
l'abbé  Dubois  dont  il  se  louait  d'abord; 
comment  il  est  trompé  par  le  ministère 
anglais,  61  ;  il  demande  eu  vain  au  lord 
Sianhope  une  déclaration  sur  la  desti- 
nation de  l'escadre  anglaise;  sa  conver- 
sation avec  lui  sur  cet  objet,  76  et  suiv,; 
il  agit  auprès  des  membres  du  parlement 
pour  avoir  cette  déclaration  ;  sa  sagacité, 
78  ;  il  déclare  au  nom  du  roi  d'Espagne 
que  si  l'escadie  anglaise  passe  dans 
la  Méditerranée,  il  pariira  sur-le-champ, 
81  ;  son  adresse;  ses  conseils  pleins  de 
sagesse  à  Albéroni,  93;  reçoit  de  nou- 
veaux ordres  de  faire  des  menaces  au 
sujet  de  l'escadre  anglaise,  comment  il 
se  laisse  amuser  par  Stanhope ,  96  ; 
et  tromper  sur  les  dispositicns  d'Albé- 
roni,  97;  ses  représentations  à  ce  mi- 
nistre pour  l'engager  à  la  conservation 
de  la  paix,  103  ;  il  en  reçoit  un  mémoire 
au  sujet  de  l'escadre  anglaise,  lequel  ne 
suscite  aucun  obstacle  aux  desseins  du 
roi  d'Angleterre,  io4;  sa  conduite  sage, 
116;  son  eneur  sur  les  dispositions  de 
l'empereur  concernant  le  traité  de  Lon- 
dres, 119  et  suiv.;  il  ose  à  peine  con- 
fier à  ses  amis  ce  qu'il  pense  sur  l'état 
des  affaires;  sa  conduite  avec  sa  cour, 
I2i;  il  instruit  Albéroni  du  refus  qu'a  fait 
le  roi  d'Angleterre  de  laisser  an  roi  d'Es- 
pau'ne  la  possession  de  la  Sardaigne,  i40; 
lui  donne  avis  que  le  roi  de  Sicile  ne  se 
laissera  pas  dépouiller  de  son  royaume 
sans  faire  tous  les  efforts  possibles  pour 
le  conserver,  i4i;  essaje  decoDTftincre 


MON 


286  — 


MON 


Albérnn.  du  peu  de  fond  qu'on  doit  faire 
sur  le  riii  de  Siiile  et  de  l'opiniàtrelé  de 
laoour  d'Angleierre  à  conserver  loiiies 
les  condiiioii.s  du  Iraité,  i^i  ;  il  demande 
aux  ministres  anglais  iitje  deilaratinn 
par  ocril  qu'il  sera  permis  au  roi  d'Es- 
pa«:ne  de  me>ire  des  garnisons  dans  les 
Etats  du  grand-duc  et  du  duc  de  Parme  ; 
conduite  des  ministres  anglais  à  cet 
égard,  156  ;  il  communique  à  la  Péruuse 
un  ordre  piécis  d'Albémni  de  déclarer 
et  de  prouver  que  le  roi  d'Espagne  ne 
peut  accepter  les  propositions  qui  lui 
sont  faites  par  la  France  et  par  l'Aiijjle- 
lerre,  n5;  ses  lettres  en  Kspa^jne  forti- 
fient les  soupçons  quAlbcroni  a  conçus 
sur  sa  fldélile;  mal{.'ré  les  injustices  dont 
il  se  plaint,  il  n'en  témoigne  pas  moins 
aux  ministres  anglais  et  à  I  abbé  Du- 
bnis  l'indignation  que  ressent  Sa  MajCfté 
Caho  ique  du  projet  de  traité  et  de  la 
Conduite  des  négociateurs,  i76;  ses  me- 
naces au  lomte  de  Siaiihnpe,  i8i  ;  il 
demande  que  ce  mmistre  lui  remette  par 
éciii  la  réponse  qu'il  lui  a  laite  concer- 
nant la  desiination  de  l'escadre  anglaise 
et  l'cibiieiii,  I8i  ;  sa  conduite  envers  l'a- 
gent de  Sicile  et  celui  de  Piilerme,  nu  ; 
son  avis  à  sa  cour  sur  l'escadre  anglaise  ; 
il  se  pbiinl  ou  cliangemeni  des  ministre.- 
anglais  à  son  égard,  I95;  leur  demande 
quelles  sont  les  instructions  de  l'amiral 
Iting;  sur  la  réponse  qui  lui  esi  taite,  il 
essaye  iniitiliment  de  les  (aire  clianger, 
198  et  suiv.:  il  n'oublie  rien  pour  pré 
parer  au  lord  Stanhope  un  accueil  favo- 
rable à  la  cour  de  Madrid,  2il  j  écrit  au 
roi  d'Kspanne  que  le  roi  Genrges  se  dé- 
cl<rera  ennemi  de  celui  qui  refusera 
d'accenter  la  propositimi  qu'il  a  fuite, 
mais  l'assure  que  cette  menace  regaide 
uniquenii'Ut  la  cour  de  Vienne,  22i  ;  de- 
mande que  le  traité  d'alliance  lui  soil 
communiqué;  sur  la  réponse  qui  lui  est 
faite,  il  refuse  d'en  prendre  connais- 
sance; plaintes  réciproques  des  Anglais 
et  des  hspagnols,  257;  Monteleon  se 
rend  ndieux  à  Albérmii  par  ses  repré- 
sentations et  ses  conseils,  259. 

MOMKLEON  (le  duc  dei,  grand  écuyer 
et  conseil  de  la  reine  d'Ksp^igne  retire 
à  Ti'ji'^de,  refuse  les  offres  qui  lui  sont 
faites  de  la  part  du  cardinal  l'orKjcarrero, 
11,  193;  presse  de  faire  le  mariage  de  sa 
fille  avecdeMoniaredontil  ne  veut  point 
pour  gendre  ;  il  a  recours  à  l.ouville, 
écuyer  du  roi;  par  ce  moyen  il  fait  nia- 
rier  sa  fille  avec  le  marquis  de  VVesierloo 
qui  était  de  son  choix,  19"»  ;  arrêt  éijou- 
vantable  rendu  coniie  lui  par  le  conseil 
de  Cisiille,  194;  comment  l'exécutinn  de 
cet  arrêt  est  empêchée,  i95;  il  va  se  je- 
ter aux  pieds  du  roi  et  remercier  Lou- 
vill»  ts  libérateur,  185. 


MONTF.I.ÉON,  Pignatelli  (le  duc  de), 
grand  d'Espagne;  historique  sur  sa  mai- 
son, XII,  127. 

MoNTÉLLANO,  Solis  (le  duc  de), 
grand  d'Espagne;  historique  sur  sa  mai- 
son, Xll,  126. 

MuNTEl.LANO  (la  duchesse),  est  pla- 
cée auprès  de  la  reine  d'Kspagne  en 
qualité  de  camarera-mayor  par  la  prin- 
ce^se  des  Ursins  ;  son  caractère,  Ilf, 
65. 

MONTENDRE,  est  fait  capitaine  des 
Cent-Suisses  de  M.  le  duc  de  Berry, 
V,  376. 

MONTENEGRO,  escalade  Miranda  de 
Duero;  prend  la  place,  le  gouverneur,  la 
garnison  et  300  prisonniers  de  guerre, 
V,  31*5. 

Mu.NTEREY  (le  comte  de),  grand  d'Es- 
pagne, se  fait  prêtre;  sa  famille;  ses 
emplois,  VI,  287. 

MO.NTESAliCHIO  (le  prince  de),  à 
l'âge  de  80  ans  mnnte  à  cheval  avec  le 
duc  de  Popoli  et  anète  une  révolte  dans 
Naples,  11,  318. 

iMONiESPAN  (M.  de),  meurt  dans  ses 
tenes  de  Guyenne,  11,  322. 

MoNTE^PA.S  iMiiie  de),  sur  ce  qu'on 
lui  annonce  de  la  part  du  roi  qu'elle  ne 
touchera  plus  que  8000  louis  rie  pension, 
elle  répond  qu'elle  n'en  est  fâchée  que 
uour  les  pauvres,  III,  369;  ce  fut  la  faute 
lie  son  mari  plus  que  la  sienne,  si  elle 
devint  maltiesse  du  roi,  IV,  9;  elle  ne 
pardonna  jamais  à  M.  du  Maine  de  s'être 
•  hargé  de  son  renvoi  de  la  cour;  sa  re- 
traite à  la  communauté  Saint-Joseph;  sa 
conversion  ;  ses  jeûnes;  .-es  aumônes; 
ses  moriitic.ations;  elle  choisit  le  I'.  de 
La  Tour  pour  confesseur; ses  espérances 
Secrètes  de  pouvoir  retourner  k  la  cour, 
y;  son  amitié  pour  ses  enfants;  son  au- 
t  iriié  sui  eux  ;  elle  demande  pardon  à 
son  mari  et  lui  offre  de  retourner  auprès 
de  lui  ;  elle  porte  le  deuil  à  sa  mort,  kl  ; 
travaille  pour  les  pauvres;  ses  prières; 
ses  macérations;  ses  frayeurs  de  la 
iiiort;  son  ton  de  reine  et  sa  beauté  con- 
servés jusqu'à  sa  mort,  10,  1 1  ;  ses  qua- 
lités; son  esprit;  ses  grâces;  sa  fantaisie 
de  marier  les  jeunes  lilies,  11;  détails 
sur  ses  derniers  moments,  12  ;  et  sur  ses 
obsèques,  lî. 

MO.NTKS(iUIOU  (le  maréchal  de),  ses 
deux  lettres  contradictoires  envoyées 
par  Villars  au  roi,  V,  299;  son  secré- 
taire gagné  depuis  longtemps  par  le 
prince  Eugène  disparaît  et  s'en  va  à 
Douai  avec  tous  les  chiffras  et  les  papiers 
de  son  maître,  320;  il  reçoit  un  démenti 
du  maréchal  de  Viliars;  à  quelle  occa- 
sion, VI.  178;  est  visité  de  tnuie  l'arinée; 
se  raccommode  avec  le  naréclial,  178; 
envoie  au  roi  un  plan  d'attaque  et  reçoit 


MON 


—  28? 


MON 


ordre  de  rexénilci',  même  malgré  Vil- 
lars  ;  s'avance  vers  Denain  ,  3iO;aua- 
que  les  retranchements  de  cette  pince, 
les  eiiiiHii  18  m^ilfiré  les  oidres  réitérés 
de  Villars;  eiiiie  dans  la  ville  ;  se  n.et  en 
posiure  de  1 1  défeiidie,  31 1  ;  prend  Saiiit- 
Aniind  et  l'alibaye  d'Haiiiiun;  se  rend 
ni-iiîire  de  Marcliiennes,  3i2  ;  reçoit  tout 
riionneui  de  ces  deux  conquêtes;  j^uii 
avec  sagesse  ei  nuidestie  de  son  triom- 
pbe,  3i'i;  perd  son  fil>  unique,  IX,  266; 
sa  conduite  aux  étais  de  Kretayne,  153  ; 
il  se  vint  forcé  de  les  con{;edier,  3^3, 
398;  entre  au  Conseil  de  retience,  XII, 
300. 

MMNTrOUT  (le  o':c  ne),  ect  dangereu- 
sement bles:-e  dans  une  ultaquc  pix's  t!e 
l'abbaye  d'HeyIe-eiii,  I,  56  ;  il  epuusn  la 
fille  unique  de  Di.-igeau  ,  plaisanieriis 
sur  Celte  d^nie;  a  quelle  occasion  ,  1 16. 
rbtieiii  lacbarge  decapitame  descheviiu- 
le^iers  lie  la  gai'ie  qii'octcupaii  son  \)he 
W.  le  duc  de  Chevreuse,  i35;  est  blesse 
à  mon  en  revenant  de  conduire  un  con- 
voi d'aigeni  à  l.anriau  ;  ex|jire  au  quar- 
tier général;  son  élug  .  111,  99\  Cnm- 
nient  il  était  traiie  à  la  cour;  sa  liaison 
avec  le  duc  de  Sainl->iii  on,  lOO. 

MOMKOKT  (la  ducliesse  oei.  tille  uni- 
que de  Dantieau..  de  son  premier  iiiariaue. 
Dicui  i  au  couvent  de  la  Conception  ;  son 
caractère;  ses  laniaisies.  X.  kb. 

MuNiGAIl.LAIlD ,  évèque  de  Saint- 
Pons  ;  son  éloge  ;  sa  ni-rt,  VI,  402. 

M^^TGIV^,AUI,T  (le  ihevaiier  de), 
ancien  ingemeur.  nieuit  en  i708;  snn 
caractère  ;  le  qui  lui  était  arrivi;  sous 
M.  de  Louvois  ;  ses  anus  à  la  cour  et  a 
la  ville;  ses  déjjenses  à  Courcclles,  au- 
près du  Mans;  sa  vanité.  IV,  l39. 

MdNTGLA  r,  chevalier  de  l'ordre,  cité, 
VU.  -iw. 

MuNIGi'MMEHY,  sanaute  naissance; 
sa  pauvreté;  est  lait  prisonnier  par  le 
général  Massieiie  qui  le  renvoie  en  lo 
comblant  d'éluges;  le  roi  le  fait  mangi  r 
avec  lui;  il  obtient  un  réiiiment  de  eu 
Valérie  ;  se  signal'-  à  la  bdtaille  de  Staf - 
farde ''il  il  est  blessé;  est  imniraé  in- 
specteur (Je  la  cavalerie,  I,  I39. 

MuNTGON  ,  geiitiihommed'Auvprgne  , 
s'ailai  Ile  au  service  et  devient  brigadier 
de  cavalerie  et  inspecteur;  Mn.e  de 
Mainienon  facilite  son  niariage  avec 
Mlle  d'Heudicouri,  I,  2'28  ;  sa  conduite 
peu  honorable  à  l'affaire  de  Crémone, 
II,  3(15. 

MONTGON  (Mme  de),  est  nommée 
dame  du  palais  de  Mme  la  duche~se  de 
Bourgottne,  1,  2i7  ;  de  qui  elle  était  fille, 
226;  est  élevée  avec  les  enfanta  de 
Mme  ne  Moniespan  ;  Mme  de  Maiiitenon 
la  marie,  227;  sa  laideur;  son  esprit; 
elle  divertit  le  roi  et  Mme  de  MainteDon, 


228;  elle  meurt  en  Auvergne;  est  re- 
grettée le  quelques  amis  ;  son  caractère, 
111.372. 

M()^TI ,  ami  de  tout  temps  d'Albéroni. 
va  à  Madrid  ;  quoique  logé  chez  lui ,  il  à 
beauco'Hi  de  peine  à  voir  le  roi  et  la 
reine,  IX,  38i  ;  il  recuit  ordre  par  lettre 
de  cachet  de  sortir  du  royaume  et  dé- 
lense  d'aller  en  Espagne  ;  son  caractère; 
sa  famille;  emplois  iraporiants  qu'il 
reniplii  parla  suite.  Xi,  itS;  il  meurt 
dans  la  misère  quoique  en  grande  consi- 
déiatinn  et  en  grande  esiin.e.  120 

MONTIJO.  Acuna  y  Portocarrero.  fie 
comte),  grand  d'ispagne;  sa  famille, 
XII,  (65;  après  avoir  servi  il  ge  retire 
dans  se>  terres  poiii  raccommoder  ses 
affaires  ;  reparaît  à  la  cour;  son  carac- 
tère ;  est  nomme  ambassadeur  en  An- 
gleterre et  à  Francfort;  devient  tjrand 
éeiiyer  de  la  reine,  puis  son  majordome- 
major,  i6S. 

MONTMitRFX  (l'abbé  de),  autrefois 
aumônier  de  laDauphiiie;  son  mérite; 
sa  modestie  ;  ses  ouvrages  de  piété  ;  sa 
mon,  XI,  17"». 

MOiS  TMnlŒNCV  le  duc  de),  allant  à 
l'écl'alaud  t'ait  deux  présents,  l'un  au 
cardinal  de  Richelieu,  l'autre  au  due 
Claude  de  Suint-Simun,  I,  33 

MiiMMMliE.N'CY  (le  duc  de),  fils  de 
M  de  Luxenibouig;  à  la  mort  de  son 
père  prend  le  nom  de  Luxembourg,  I, 
l'iS;  ec  qu'on  doit  penser  du  titre  de 
premier  bann  de  France  que  prenaient 
les  loninioieiicy,  |45  \{jy.  Luxembourg 
le  duc  de). 

MdMPkNSIFR  (Mlle  de),  meurt  à 
l'âge  de  63  ans;  sa  liai>on  avec  Mon- 
sieur qu'elle  fait  son  légataire  universel; 
Sa  faiblesse  pour  M.  de  l.auzun  ,  I  ,  26; 
ses  grands  biens  servent  en  partie  à 
l'établissement  de  M  du  .Maine;  ses  do- 
nations. 27  ;  sa  f'Onipe  funèbre;  aven- 
ture singulière  qui  a  lieu  pendant  la 
céremonn',  W}. 

MO!N'rPENslER(Mllede),  fille  de  M.  le 
duc  d'Orléans,  régent,  ei  destinée  au 
prince  des  Asturien,  esi  bajitisée  dans  la 
chapelle  du  l'alais-lloyal  et  reçoit  le  nom 
de  Louise,  Xll,87;  reçoit  lu  contirma- 
tion  et  fait  sa  prenière  cumniumon  au 
Val-dc- Grâce,  88;  reçoit  la  visite  du 
rci  et  danse  avec  lui  au  b.il  donné  au 
Palais-lioyal,  88;  pan  pour  Madrid;  sa 
suitH,  89;  est  échangée  à  l'île  des  Fai- 
sans; est  traitée  en  princes- e  des  Asiii- 
ries  par  la  reine  douairière  d'Ksjiagne, 
257;  reçoit  à  Culogols  la  vigile  inat- 
tendue du  roi  et  de  la  reine  d'Esfiagne 
et  du  piince  des  Asiuries,  26i  ;  elle  ar- 
rive à  ferma  où  elle  est  reçue  (lar  le  roi, 
la  reine  et  le  prince  de.s  Asturies,  26i  ; 
est  mariée  dans  la  chapelle  du  roi,  263; 


MOR 


—  288  — 


MOR 


est  attaquée  d'un  érésipèle;  soins  que 
lui  donnent  le  roi  et  la  reine,  'i75  ;  sa 
îonduite  étrange  envers  Leurs  Majestés, 
ZOk;  ses  hurijeurs,  Soi,  305  ;  elle  refuse 
d'aller  au  grand  bal  préparé  pour  elle, 
305;  elle  ^  i  rend  avec  le  roi  et  la  reine 
et  son  mari  le  prince  des  Asturies  à 
Notre-Dame  d'Alocha,  309. 

MONTPEKOUX  ,  lieutenant  général , 
meurt  jeune  ,  dormant  partout  depuis 
longtemps,  VU,  33. 

MONTPUEAU  (Mme  del,  est  nommée 
abbesse  de  Montuiarlre,  IX,  289. 

MONTREVF.L,  lieutenant  général, 
presse  vivement  M.  du  Maine  d'aitaquer 
M.  deVaudemont;  ses  prières  sont  in- 
utiles, 1,  170  ;  par  nrdre  du  roi  et  de  l'é- 
lecteur de  Cologne,  il  fait  enlever  le 
baron  de  Méhan,  doyen  du  chapitre  de 
Liège,  et  suti  frère,  tous  deux  atia- 
chésau  roi  Guillaume  II,  32i;  e>t  fait 
maréchal  de  France,  430;  par  quoi  il 
plaît  au  roi  dont  il  s'attire  ensuite  le  mé- 
contentement; son  amour  du  pillage;  sa 
fatuité;  ses  différents  eommamlenients, 
4%I;  est  envoyé  en  Languedoc  contre  les 
religionnaires ,  446  :  dans  quel  éiat  il 
trouve  la  province,  450  et  suiv.  ;  est  eri- 
voyé  en  Guyenm*;  avant  de  quitter  le 
Languedoc,  il  bat  deux  fois  les  fanati(|ues, 
III,  55;  est  nommé  chevalier  de  l'ordre, 
140;  ses  prétentions,  ses  mauvais  procé- 
dés envers  M.  le  duc  de  Saint-Simon;  rè- 
glement du  roi  qui  y  met  tin,  VI,  377  et 
suiv.  (voy.  l'art.  Saint-Simon);  il  veut 
ériger  à  Bordeaux  et  aux  dépens  de  la 
ville  une  statue  au  roi;  comment  il 
échoue  dans  son  projet .  VII,  29t  ;  est 
nommé  par  le  régent  pour  aller  com- 
mander en  Alsace;  pourquoi  ce  change- 
ment le  contrarie  ;  il  s'en  prend  à  M.  de 
Saint-Simon  ;  sa  mort,  VIII,  390;  quelle 
en  fut  la  cause  ;  ses  dettes  ;  son  carac- 
tère, 445. 

MONTIUEL,  ancien  capitaine,  est 
nommé  gentilhomme  de  la  manche  de 
Mgr  le  duc  de  Bourgogne,  I,  352  ;  est 
nommé  écuyer  du  duc  d'Anjou  ,  déclaré 
roi  d'Espagne,  II,  i40. 

MOKAS  iMlle  de),  favorite  de  Mme  la 
duchesse  du  Maine,  est  mariée  par  ceue 
pri  ncesse  au  hls  aîné  du  duc  de  Brancas  ; 
caractère  de  cette  demoiselle;  sa  nais- 
sance; elle  est  présentée  aux  premiei  s 
jours  lie  l'an  comme  duchesse  de  Vil- 
lars,  V,  147  ;  comment  elle  vit  avec  son 
nmri;  nouveaux  traits  de  son  caractère, 
VIII,  4i8  ;  après  la  mort  du  roi  elle  s'al- 
t.iclie  ainsi  que  son  mari  à  Mme  Du- 
chesse, 439, 

MOI'.EAU  ,  premier  valet  de  chamore 
(le  Mgr  le  duo  de  Bourgogne,  meurt  à 
77  ans;  son  extérieur;  ses  bonnes  qua- 
lités; son  espril;  son   caractère;   son 


attachement  pour  le  duc;  éloge  qu'il  en 
fait  en  mourant,  IV,  72. 

MOT. EL  (l'abbé),  ambassadeur  à  Aix- 
la-Chapelle;  ses  qualités  comme  négo- 
ciateur ,  I,  148;  il  meurt  fort  vieux  ; 
comment  il  fut  connu  et  employé  par 
Louvois  et  ensuite  par  le  roi  ;  son  carac- 
tère, XI,  193. 

MOKIAC ,  brigadier  de  cavalerie,  est 
tué  au  combat  de  Cassano,  III,  195. 

MOHNAY,  lieutenant  général,  meurt 
presque  subitement,  IX,  329. 

MORNAY  (l'abbé  de),  est  envoyé  en 
ambassade  en  Portugal,  VI,  409;  Sun  ex- 
térieur ;  son  caractère,  409  ;  est  nommé 
archevêque  de  Besançon,  IX,  289;  meurt 
en  revenant  de  Portugal;  son  mérite; 
son  extérieur;  pourquoi  il  ne  peut  plaire 
au  roi,  XI,  396. 

MOKSTEIN,  colonel  d'infanterie ,  est 
tué  au  siège  de  Namur  ,  I,  172. 

MORTAtiNE,  chevalier  d'honneur  de 
Madame,  épouse  une  des  tilles  de  M.  de 
Guéméné,  malgré  ses  parents  ;  détails  à 
ce  sujet,  IX,  94  ;  sa  mort;  son  origine; 
son  caractère,  XI,  272. 

MOl'.TAGNE  (Mme  de),  meurt  fort 
décrépite  et  abandonnée,  VI,  222. 

MOKTEMART  (le  duc  de),  est  marié 
avec  la  tille  du  ducdeBeauvilliers;  éton- 
nement  que  cause  cette  union  ;  portrait 
de  la  duchesse  de  Murteniart  éprise  des 
opinions  de  Mme  Guyon  ;  poitrail  de  son 
tils,  qui  ne  croit  pas  en  Dieu  et  qui  se 
pique  de  le  montrer,  III,  31  ;  sa  noirceur 
contre  M.  le  duc  de  Saint  Simon;  il 
n'ose  en  faire  l'aveu,  IV,  296  et  suiv.; 
commande  une  sortie  au  siège  de  Douai; 
tue  beaucoup  de  monde  ,  V  ,  306  ; 
chasse  les  ennemis  d'une  demi-lune; 
porte  au  roi  la  capitulation  de  Douai, 
ao6  ;  est  fait  niaréchal  de  camp ,  307  ; 
grosse  perte  qu'il  fait  au  jeu  avec 
M.  d'Isenghien.  337  ;  sa  conduite  indis- 
crète dans  l'affaire  de  d'Antin  le  fait 
exclure  de  toutes  les  assemblées  des 
ducs  opposants,  392  et  suiv.  ;  ses  dis- 
cussions avec  le  maréchal  de  Villeroy  à 
l'occasion  de  l'ordre  du  Pavillon,  IX, 
331;  et  pour  des  bagatelles  de  service, 
331  ;  comment  il  devient  la  cause  du 
rappel  de  l'abbé  de  Fleury  qui  s'est  retiré 
à  Issv,  X,  279. 

MOllTEMART  (la  duchesse  douairière 
de),  marie  son  fils,  le  comte  de  Maure. 
qui  prend  le  nom  de  comte  de  Roche- 
chouart,  à  la  fille  unique  de  son  frèn 
lilainville;  la  folie  était  comme  hérédi- 
taire dans  la  famille  de  cette  demoiselle 

111,257. 

MORTEMART  (la  duchesse  de),  ss 
colère  aux  premières  ouvertures  que  lui 
font  le  duc  et  la  duchesse  de  Beaiivilli,  rs 
de  marier  sa  fille  au  fils  du  ministre 


à 


MtJR 


289  — 


NAN 


Chamillart,  IV,  84;  son  caractère;  son 
attachement  pour  l'évêque  de  Cambrai, 
86;  elle  consent  comme  malgré  elle  au 
mariage  pruposé,  86. 

MOiiTEMAKT,  Rochechouart  (le  duc 
de),  tili  du  duc  de  Beauvllliers,  grand 
d'Espagne,  Xll,  127. 

MOKTEMAKT  ,  prend  possession  de 
Cardoue  pour  le  roi  d'Espaune,  VII,  i4i. 

MOliVILLE,  fils  a'Armenonville  ,  et 
procureur  général  du  gra;:d  conseil, 
vend  sa  charge  à  Hérault,  avocat  du  roi 
au  Chàtelet  et  est  nommé  anjbassadeur 
en  Hollande,  IX,  397  ;  se  montre  soumis 
au  conseil  des  ministres  anglais,  X, 
257;  est  nommé  plénipotentiaire  au 
congrès  de  Cambrai,  XI,  s'iS;  est  fait 
secrétaire  d'Etat,  XII,  379  ;  puis  inten- 
dant des  postes,  XIII,  57. 

MOTHE  (La),  voy.  La  Mothe. 

MOIHE-HOUDANCOLKT  (Mlle  de  La), 
voy.  sur  cette  personne  les  pièces  ajou- 
tées au  i  V,  p.  457. 

MOUCHY,  homme  de  qualité,  est  marié 
par  Mme  la  duchesse  de  Kerry  à  la  de- 
moiselle Forcadel,  sa  favorite,  fille  d'un 
commis  aux  parties  casuelles;  la  noce  se 
fait  chez  Mme  de  Saint-Simon,  à  la 
prière  de  la  princesse  qui  veut  en  avoir 
l'amusement,  VI,  355  et  suiv.;  galante- 
ries, noirceur,  effronterie,  avidité  de 
Mme  de  Mouchy,  VU,  362  ;  elle  est  amou- 
reuse de  Rion  ;  tous  deux  se  moquent 
de  la  duchesse  de  Berry,  XI,  I09;  sa 
conduite  insolente  à  l'occasion  du  refus 
que  font  le  curé  de  Saint-Sulpice  et  le 
cardinal  de  Noailles  d'admini>trer  les 
sacrements  à  la  princesse  dangereuse- 
ment malade,  si  liion  et  elle  ne  sont  pas 
renvoyés  du  Luxembourg,  lio  et  suiv.  ; 
elle  sert  merveilleusement  Rion  dans 
son  projet  d'épouser  la  princesse,  ii3; 
reçoit  de  la  duchesse  mourante  son 
baguier  estimé  plus  de  200000  ecus;  son 
étonnement  à  ce  don,  i39  ;  sur  le  conseil 
de  Mme  de  Saint-Simon  ,  elle  va  avec 
son  mari  le  porter  au  régent  qui  le  lui 
fait  rendre,  139  et  suiv.;  après  la  mort 
de  la  princesse,  ils  reçoivent  ordre  de 
sortir  de  Paris  et  de  n'y  pas  revenir, i4i. 

MOUKGUES  (la  princesse  dej ,  amène 
à  Paris  M.  de  Monaco  et  s'en  retourne 
avec  lui  comblée  des  bontés  du  roi  et  de 
la  reine,  I,  189. 

MOUSQUETAIRES  ,  note  explicative  , 
1,1. 

MOUSSY  (Mme de),  sœur  du  feu  pre- 
mier président  Harlay  et  grande  dévote, 
meurt  après  avoir  déshérité  son  neveu, 
sans  cause  de  brouillerie;  elle  était 
veuve  du  dernier  Bouteiller,  V,  68. 

MURBACH  (  le  prince  de  ),  frère  de 
Mme  de  Dangeau,  meurt  près  de  Colo- 
gne; son  caractère,  XI,  239. 

S^iNT-SiMOR  zm 


MURCE,  lieutenant  général,  est  fait 
prisonnier  à  la  bataille  de  'l'urin  et  meurt 
de  ses  blessures,  III,  321  ;  sa  famille; 
son  extérieur;  son  caractf'ie;  aiipcdmes 
plaisantes  sur  lui  ;  il  était  fort  protégé 
par  Mme  de  Mainieiion,  32i. 

MUKET,  lieutenant  général,  prend  1%' 
Seu-dUrt;el,  V,  417;  fait  le  siège  de  Car- 
done  qu'il  est  obligé  de  lever,  VI,  2i6. 

MUSTAPHA,  empereur  des  Turcs  est 
déposé  tumultuairement  par  les  spahis 
et  les  janissaires,  III,  15. 


N 


NADASTI  (le  comte  de),  président  du 
conseil  souverain  de  Hongrie,  un  des 
principaux  chefs  de  la  révolte  hon- 
groise; sa  fortune;  sa  mort,  VI,  360  et 
suiv. 

NAGERA  Osorio  y  Moscoso  (le  duc  de), 
grand  d'Espatrne;  historique  sur  sa 
maison,  XII,  127. 

NAGIFERENTZ,  secrétaire  de  la  ligue 
hongroise,  est  arrêté  ;  a  la  tète  tranches 
avec  les  comtes  de  Serin  et  Nadasti,  VI, 
36. 

NANCLAS,  est  nommé  inspecteur  gé- 
néral des  troupes  en  Catalogne,  I,  139. 

ISANCKE,  lié  à  Mme  d'Argenton  et  fort 
mal  avec  Mme  la  duchesse  d'Orléans,  se 
trouve  fort  embarrassé  de  la  rupture  de 
.M.  d'Orléans  avec  la  première  et  de  son 
raccommodement  avec  la  seconde;  ca- 
ractère de  Nancré  ;  son  esprit,  sa  fripon- 
nerie, V,  136  ;  autre  trait  de  friponnerie 
envers  M.  de  Saint-Simon,  VI,  335  ;  il 
devient  le  correspondarii  de  l'abbé  Du- 
bois et  du  régent,  pendant  que  le  pre- 
mier est  à  Londres ,  IX,  345  ;  est  en- 
voyé à  Madrid  avec  un  projet  de  traité  ; 
comment  ce  projet  est  reçu,  X  108;  il 
agit  de  concert  avec  le  colonel  Stanhope, 
109:  rend  su.Apeci  à  l'Espagne  le  roi  de 
Sicile;  sa  conférence  avec  Albérnni.  i4i; 
revient  d'Espagne  en  admiration  de  ce 
niinist''  ,  XI,  165;  sa  mort;  son  ca- 
racii^     ,  ses  intrigues,  227. 

P  .tCKÉ  (Mme),  veuve  du  père  du 
précèdent,  accompagne  Mme  d'Argentoh 
à  Grenoble,  oii  elles  voient  M.  le  duc 
d'Orléuis,  111,  323. 

NANGIS,  le  favori  des  dames,  épouse 
une  riche  héritière  fille  du  frère  de 
l'archevêque  de  Sens,  III,  45;  son  por- 
trait physique  et  moral  ;  il  est  remarqué 
par  la  duchesse  de  Bourgogne;  répond 
à  ses  sentiments  ;  est  épris  pour  Mme  de 
La  VriUière;  son  étrange  embarras  en- 
tre ces  deux  dames,  116;  scènes  aux- 
quelles il  donne  lieu,  117;  Nangis  trouve 
un  concurrent  daïis  Maulcvrier,  118  ; 


19 


NAY 


—  290  — 


NES 


prévieul  uu  éclat  en  l'évitant  et  en  pa- 
raissant peu,  120;  il  ramasse  quinze 
compagnies  de  grenadiers  au  combat 
d'Audenaide  et  arrive  avec  elles  au 
camp  après  avoir  soutenu  le  choc  des 
ennemis,  IV,  178;  montre  beaucoup  de 
tète  et  de  valeur  dans  la  retraite  qu'il 
opère  lors  du  passage  de  l'Escaut  par 
l'ennenii  ,  262;  est  envoyé  à  la  lOur 
par  Villurs  après  la  bataille  de  Malpla- 
qiiet  ;  comment  il  s'y  conduit,  V,  53  ;  est 
nommé  colonel  du  régiment  du  roi  , 
384;  oliiient  du  régent  la  permission  de 
«■endre  ce  régimeni  au  duc  de  Hichelieu, 
Vlll,  )8i  ;  le  marché  s'étani  rompu  en- 
tre eux,  il  refuse  de  vendre  son  régi  ment 
à  Ptze  ;  pourquoi,  XI,  36;  se  décide 
enfin  à  le  lui  vendre;  détail  sur  son  ca- 
ractère, sur  sa  vie,  188  et  suiv  ;  quelles 
sommes  il  lire  de  la  vente  de  son  régi- 
ment, 189;  il  devient  chevalier  d'hon- 
neur de  lu  reine,  chevalier  de  l'ordre, 
puis  maréchal  de  France  et  achève  sa 
vie  dans  la  solitude  et  :-ans  considéra- 
tion, 189;  est  fait  prématurément  che- 
valier d'honneur  de  la  future  reine, 
XIII,  95. 

NANON  ,  vieille  servante  de  la  veuve 
de  Scarron,  est  fort  considérée  à  la  cour 
par  l'amitié  et  la  contiauce  que  Mme  de 
Maintenon  conserve  pour  elle;  sa  vie; 
ses  manières;  par  son  crédit  elle  lait 
nommer  Mme  du  Lude  dame  d'honneur 
de  Mûie  la  dui.hesse  de  Bourgogne,  I, 
219. 

NASSAU  (le  prince  de),  gouverneur 
héréditaire  des  provinces  de  Frise  et  de 
Groninguc,  se  noie  au  possage  du  Mai- 
dick,  VI,  16^1  ;  son  caractère,  i6k. 

NASSAU  (un  prince  de;,  e^t  tué  dans 
l'Espagne,  en  combatiaiit  contie  l'armée 
du  roi  Philippe,  V,  346. 

NASSAU  (Mme  dej,  obtient  la  permis- 
sion de  revenir  à  Paris  chez  le  marquis 
de  Nesie  son  frère,  VIII,  398. 

NASSAU  ,  offiiier  général  et  d'une 
branche  cadette  des  Nassau,  présente  au 
roi  un  placet  coniie  sa  lemme  ,  sœur  du 
marquis  de  Nesle  ;  celle-ci  est  conduite 
à  la  Bastille,  VII,  3i9  ft  suiv. 
■  NASSAU-SAUREBUUCK  (le  comte  de}, 
meurt  retire  daii>  son  château;  ses  em- 
p'.ois;  sa  fortune;  son  extérieur;  son 
caractère  ;  sa  religion,  VI,  372. 

NAVAILi.ES  (M.  de),  commandant  la 
compagnie  de  chevau-légers  du  cardinal 
Mazarin,  se  fait  beaucoup  d'honneur  par 
son  attachement  et  son  invariable  fidé- 
lité au  cardinal;  son  avancement  ;  ses 
emplois;  son  extérieur;  ses  naïvetés, 
I!,  67  ;  pourquoi  il  perd  toutes  ses  cli^r- 
^os,  excepté  le  gouvernement  de  la  Ro- 
::ielle;  est  rappiié  de  son  e\il;  devient 
maréchal  de  France,  6$  ;  ses  tilles,  di. 


NAVAILLES  (Mme  de),  ancienne  dame 
d'honneur  de  la  reine  mère,  fait  murer 
une  porte  secrète  par  laquelle  le  roi  ve- 
nait la  nuit  dans  la  chai:ibre  des  filles 
d'honneur,  II,  67;  est  exilée  avec  son 
mari;  est  rappelée,  67;  sa  vertu;  son 
avarice;  sa  mort,  68. 

NEERWINDEN  (bataille  de),  relation 
qu'en  lait  le  duc  de  Saint-Simon  et  qu'il 
envoie  à  sa  mère  et  à  quelques  aiijis,  I, 
57  et  suiv.  ;  noms  de  (eux  qui  y  furent 
tués  ou  blessés  de  part  et  d'autre,  61  et 
suiv. 

NEMOUi'.S  (Mme  de),  veuve  du  dernier 
des  ducs  de  Nemours  de  Savoie  ;  son  ca- 
ractère extraordinaiie;  en  haine  de  .«es 
héritiers,  elle  déterre  un  vieux  bâtard 
obscur  du  dernier  comte  de  Soissons, 
l'appelle  auprès  d'elle,  le  fait  nommer 
prince  de  Neuchàtel  et  le  propose  pour 
maii  de  la  fille  de  M.  de  Luxembourg,  I, 
142;  il  perd  son  procès  contre  M.  le 
prince  de  Conti ,  4i2:  il  retuse  toutes 
le»  propositions  qu'il  lui  fait  faire: 
obtient  du  roi  qu'elle  aille  à  Neuchàtel 
plaider  son  droit,  426;  comment  elle 
y  vit  et  y  est  traitée,  II,  u;  est  rappe- 
lée par  le  roi  ;  sa  suite  nombreuse  pen- 
dant le  voyage;  comment  elle  est  reçue 
par  le  roi,  u;  est  exilée  en  sa  maison 
de  Couloraniers,  en  Brie;  pourquoi,  63  ; 
sa  conduite  ferme  et  toujours  active 
contre  M.  le  prince  de  Conti;  elle  est 
rappelée  de  son  exil  et  reçue  par  le  roi, 
m,  45;  sa  mort;  détails  historiques  et 
généalogiques  sur  la  marson  des  Ne- 
mours, IV,  19  et  suiv.  ;  portrait  physique 
et  moral  de  Mme  de  Nemours,  20;  sa 
haine  contre  la  branche  de  Condé  et 
Contre  les  Gondy  et  les  Matignon,  ses 
hëiitiers  naturels,  21  ;  avant  de  mourir 
elle,  leur  envoie  demander  pardon,  22. 

NESLE  (le  marquis  de  ,  épouse  la  fille 
unique  du  duc  de  Mazarin,  IV,  324; 
marie  sa  sœur  à  un  arrièie-cadet  de 
Nassau  Siegen,  fort  pauvre.  V.  404;  vend 
sa  compagnie  éco>sai>e  de  la  gendarme- 
rie au  comte  deMailly  ;  le  roi,  mécontent 
de  sa  retraite,  le  taxe  à  150  000  livres, 
VII,  60;  est  envoyé  à  Calais  par  le  régent 
pour  recevoir  le  czar  qui  vient  en  France, 
IX,  228. 

NE.^MOND,  ai-chevèque  d'Alby,  pro 
nonce  au  nom  de  l'assemblée  du  clergé 
un  discoui's  cloquent,  adroit  et  hardi, 
dont  le  roi  paraît  fort  touché,  VI,  loi  ; 
passe  à  l'archevèclié  de  Toulouse,  XI, 
180. 

NESMOND,  évêqiie  de  lîayeux,  donne 
tous  les  ans  lOOou  écus  au  roi  et  a  la 
reine  d'Angleteire,  ce  qui  n'est  su  qu'a- 
près sa  mort,  III,  381  ;  il  meurt  à  86  ans; 
sa  pieté;  lr:ii;:.de  sa  simplicité.  VU,  323; 
ses  vertus  pasiurales;  ses  aumônes,  323{ 


NOA 


—  291   — 


NOA 


anecdote  sar  son  zèle  pour  les  bonnes 

nittHus,  Z'2k. 

NELCHATEL  (\es  bourgeois  de),  adju- 
gent piivisionnelletnent  !--ur  étaiàfé- 
le''teur  de  Brandebourg,  n( nobstant  les 
droits  des  autres  pré'eiidanls,  IV,  2k. 

NEUILI.ANT  Mme  dej,  recueille  chez 
elle  Mme  de  Maintenon,  quand  elle  re- 
vient jeune  et  pauvre  fille  d"Ariiérique; 
la  charge  de  donner  le  foin  et  l'avoine 
à  ses  chevaux;  la  mène  à  Paris  et  la  ma- 
rie à  Scarroi,  ;  ses  enfanis.  II,  66. 

^EVI•.^^.S  le  duc  dp\  arricre-peiit-fils 
deMmcMancini,  sœur  dcMazariii,  marie 
une  de  ses  filles  au  duc  d'tstrées,  et 
meurt  huit  jouis  après  ce  mari;ige,  III, 
407  ;  son  caractère;  sa  richesse  ;  il  est 
capitaine  de  mous  luetaiies  et  fort  aimé 
du  roi  ;  quitte  les  charges  et  la  cour  pour 
le  repos  et  les  plaisirs,  koi  ;  son  mariage 
avec  Mlle  de  Thianges;  il  néglige  de 
faiie  enrc^'istrer  son  brevet  de  duc;  ses 
Voyages  à  Itonie;  ses  enfants,  408. 

NEVERS  i/ajicini  (le  dui^  de),  grand 
d'Espagne  ;  comment  il  le  devint  et  fut 
fait  duc  et  pair,  XII,  128  et  suiv. 

NEVERS  ila  duchesse  de),  meurt  à 
60  ans;  sa  beauté;  son  amabilité;  anec- 
dote concernant  M  le  Prince  qui  cioyant 
se  moquer  de  M.  de  Nevers,  est  moqué 
par  lui,  VII,  283. 

NICOLAl,  premier  président  de  la 
chambre  des  comptes,  obtient  pour  son 
fils  la  survivance  de  su  charge,  IX,  ikZ 

NICOLE  (l'abbé;,  connu  par  sa  vie, 
.«es  talents  et  ses  ouvrages,  meurt  en 
1695.  I,  i83. 

NINON  DE  LENCLOS,  fameuse  courti- 
sane; sa  réponse  à  l'exempt  qui  lui  ap- 
porte une  lettre  de  cachet;  sa  conduite 
envers  ses  amants  et  ses  adorateur»,  '.II, 
206  et  suiv.;  son  billet  à  La  Châtre  ;  res- 
pect et  décence  observés  dans  sa  société, 
207;  considération  dentelle  jouit;  ses 
bonnes  qualités  ;  son  intimité  avec 
Mme  de  Maintenon  ;  ses  réparties  admi- 
rables. 208  ;  elle  meurt  à  plus  de  80  ans 
toujours  saine,  visitée  eiconsidérée,  208. 

NOAILLES  !  le  duc  de\  est  fait  maré- 
chal de  France,  I,  2%;  prend  Roses,  66; 
passe  le  Ter,  défait  le  vice-roi  de  Cat«»- 
logne,  122;  prend  PalanriOs  et  sa  cita- 
delle; force  Girone  à  capituler;  esinom- 
mévice-rui  de  Catalogne.  1 22;  emporte  le 
château  de  CasielfoUit  et  Ostalric,  122  ; 
envoie  directement  au  roi  M  de  Genlis 
pour  lui  faire  sentir  la  nécessité  d'assié- 
ger Barce^ne,  140;  cmment  il  est 
trompé  par  Genlis  qui  se  laisse  gagner 
par  le  ministre  Barbezieux.  ilii  ;  moyen 
qu'il  imagine  j)our  rentrer  dans  les 
bonnes  grâces  du  roi,  161  ;  ce  moyen 
réussit,  i6i  ;  il  retient  à  la  cour  oà  il 
est  en   pleine  faveur,  i$3;   son  dépit 


contre  son  t'rère  l'archevêque  de  Paris  ; 
à  quelle  occasion,  351;  <st  nommé  par 
le  roi  pour  remplacer  en  cas  de  ma- 
ladie ou  d'absence  le  duc(:e  Deauvilliers, 
chargé  de  conduire  le  duc  d'Anjou  et  ses 
frères  aux  frontières  d'E.spagne,  II,  136» 
quitte  le  duc  d'Anjou  à  Saint-Jean  de 
Luz,  158;  accompagne  les  princes  ses 
frères  dans  leur  voyage  au  midi  de  la 
France,  158;  détails  sur  ce  voyage,  197; 
M.  de  Noailles  fait  perdre  une  prétention 
à  M.  de  Duras,  373  ;  obtient  le  consente- 
ment de  Mme  de  Maintenon  pour  céder 
son  duché  à  son  fils  le  comte  d'Ayen, 
III,  48;  tombe  malade;  pressé  par  sa 
femille  il  envoie  au  roi  sa  démission  de 
sa  charge  de  capitaine  des  gardes  qu'il 
deiiioiide  pour  s-n  fils,  379;  sa  mort; 
sa  grosseur  prodigieuse;  son  esprit  plus 
que  médiocre;  Sun  caractère;  sa  sou- 
plesse; son  faste  en  Languedoc;  sa  dé- 
votion extrême  quand  le  roi  devint  dé- 
vot ;  ses  parties  secrètes  avec  Rouille 
Ducoudray,  grand  débauché,  IV.  242; 
aventure  qui  lui  arrive  avec  une  hlle  de 
la  musique  du  roi;  sa  complaisance  pour 
les  basàes  maîtresses  de  MonseiL'neur, 
242  ;  pai  quoi  il  plut  au  roi  et  à  Mme  de 
Maintenon  ;  sa  femme  ;  caractère  et  qua- 
lités de  cette  dame,  243;  le  maréchal  ne 
peut  se  consoler  d'avoir  donné  sa  charge 
à  son  fils  ;  détails  sur  sa  mort,  244. 

NOAILLES  (la  duchesse  de),  mère  d;' 
l'archevêque  de  Paris,  meurt  en  1697^ 
son  caractère;  sa  vertu  aimable,  sa  piété; 
elle  se  retire  du  monde  et  fait  de  son 
fils  son  directeur,!,  271  ;  ses  deux  sœurs 
Mmes  de  Ligny  et  de  Tambouneau,  271. 

NOAILLES  (le  marquis  dei,  frère  du 
maréchal,  porte  au  roi  la  nouvelle  de 
l'heureuï  passage  du  Ter  ;  est  fait  briga- 
oier  et  reçoit  8000  livres  de  gratification, 

I,  122;  meurt  de  la  petite  vérole,  2ii. 
NOAILLES  (le  bailli  de) ,  frère  du  duc 

et  du  cardinal  de  Noailles,  succède  au 
bailli  d'Hautefeuille  à  l'ambassade  de  la 
religion  en  France,  FI,  467  ;  meurt  chez 
le  cardinal  à  l'archevêché;  son  carac- 
tère, VI,  294. 

NOAILLES  (le  comte  de),  fils  du  duc 
de  Noailles,  épouse  Mlle  d'Aubigné, 
nièce  de  Mme  de  Maintenon,  I,  343  ;  dé- 
tails sur  ce  mariage,  343  et  suiv.  ;  passe 
avec  Philippe  V  en  Espagne,  ayant  une 
suite  nombreuse  et  une  musique  com- 
plète; scandalise  les  Espagnols  par  ses 
manières  libres  avec  les  seigneurs  de  ce 
pays  et  par  sa  familiarité  avec  le  roi, 

II,  158;  reçoit  l'ordre  de  la  Toison,  361; 
porte  au  roi  les  drapeaux  et  les  éten- 
dards pris  à  la  bataille  de  Friedlinaen  à 
laquelle  il  n'a  point  assisté,  398 .  par 
la  mort  de  son  beau-père  d'Aubi^ie,  i! 
devient  gouverpeur  de  Berry  ;  tombe  en 


NOA 


—  â92  — 


NOA 


langueur',  458;  est  souvent  visilé  par 
Mme  deMaimenon  et  par  la  duchesse  de 
Bourgogne;  fait  demander  à  l'archevè- 
que  de  Ueims  son  logement  à  emprun- 
ter, kb'J  ;  obtient  le  duché  de  son  père 
et  prend  le  nom  de  duc  de  Noailles,  III, 
48;  demande  à  aller  commander  dans  son 
gouverjiement  de  Roussillon  ,  215;  il 
s'enipare  de  Figuôres;  nettoie  le  Lam- 
pourdan  ;  se  rend  maître  du  pays  depuis 
Girone  jusqu'à  la  mer,  255;  tombe  ma- 
lade de  la  petite  vérole  qui  est  très -heu- 
reuse et  le  guérit  de  tous  ses  n.aux,  282  ; 
obùent  des  miquelets  qu'ils  n'inquiéte- 
ront point  la  retraite  de  rainioe  du  roi 
d'Espagne,  283;  dissuade  le  roi  d'entrer 
en  France  et  lui  conseille  de  pénétier 
jusqu'à  Madrid,  283;  est  nommé  lieute- 
nant général  et  commandant  en  chef  en 
lloussillon,  283  ;  accompagne  le  roi  d'Es- 
pagne jusqu'à  Pampelune;  revient  en 
lloussillon, 284  ;  est  nommécapiiainedes 
gardes  à  la  place  de  son  père,  379  ;  com- 
mande en  chef  en  Roussillon  avec  trois 
maréchaux  de  camp  sous  lui,  383;  il 
fait  approuver  par  Mme  de  Maintenon  le 
projet  sur  l'Ecosse  proposé  par  l'Anglais 
Hough ,  IV,  99;  revient  de  Roussillon 
aussitôt  après  la  mort  de  son  père,  244; 
bat  deux  fois  les  ennemis  qu'il  surprend 
dans  ses  quartiers,  V,  35;  sa  politique 
avec  M.  le  duc  d'Orléans;  il  fait  diffi- 
culté de  se  rapprocher  de  ce  prince,  135 
et  suiv.;  de  Perpignan  il  court  à  Cette 
avec  des  troupes  et  chasse  avec  Koque- 
laure  les  ennemis  qui  y  sont  débarqués 
et  se  sont  emparés  d'Agie,  343  ;  se  rend 
à  Rayonne,  par  ordre  du  roi,  pour  y  con- 
férer avec  M.  de  Vendôme,  347;  va  join- 
dre avec  lui  le  roi  d'Espayne  à  Vallado- 
lid,  348  ;  revient  à  la  cour  rendre  cc.mpte 
au  roi  de  l'éiat  des  atfaires  d'Espagne; 
retourne  à  Perpij^nan  commander  l'ar- 
mée, 351  ;  il  re^te  neutre  dans  l'affaire 
de  d'Antin,  395;  prend  Girone,  40o; 
est  fait  grand  d'Espagne;  se  rend  à  Sa- 
ragosse  auprès  du  roi,  40i;  est  destiné  à 
commander  en  Aragon  sous  les  ordres 
deM  de  Vendôme,  VI,  96;  sa  liaison  avec 
le  marquis  d'Aguilar;  ils  iniai;incnt  tous 
deux  de  donner  une  maîtresse  au  roi 
d'Kspagne;  dans  quel  but,  197;  com- 
ment ils  s'y  prenrent,  197;  la  piété  du  roi 
est  elfai  ouchée  ;  il  les  écarte  doucement  ; 
parle  de  leur  projet  à  la  reine  et  à 
Mme  des  Ursins,  198  ;  le  duc  de  Noailles 
re^'oil  oi'dre  de  revenir  sur-le-champ  en 
France,  199;  est  froidement  accueilli  à  la 
cour;  embarras  de  sa  situation,  1 99  ;  il  a 
recours  à  Desniarets;  pense  à  se  lier 
avec  M.  de  Saint-Simon  ,  200  ;  portrait 
physique  et  moi  al  deM.  deKo;!illes;  ses 
quiiliies  extérieures,  201;  ses  talents 
agréables, 201;  ses  délauts;ses  vices, son 


hypocrisie;  son  ambition,  202;  son  ima- 
gination; son  incapacité  pour  les  gran- 
des affaires;  son  mérite  comme  militaire, 
202;  comment  il  gagne  M.  de  Saint-Simon 
et  l'engage  à  se  rapprocher  deM.  le  duc 
et  de  Mme  la  duchesse  d'Orléans,  204  et 
suiv.;  lui  fait  une  deiiii-contidence  sur 
la  cause  de  sa  disgrâce  en  Espagne,  205, 
206  ;  le  prie  de  le  raccommoder  avec  les 
ducs  de  Beauvilliers  et  de  Cbevreuse,  206 
et  suiv.;  sa  reconnaissancepourM.de 
Saint-Simon  augmente  encore  quand  il 
se  voit  mieux  traité  par  M.  le  Dauphin, 
208;  il  donne  à  Mme  la  Dauphine  une 
belle  tabatière  dont  la  disparition  dans 
la  chambre  de  la  princesse  excite  de 
terribles  soupçons,  ï28  et  suiv.  ;  son  em- 
barras à  la  cour  après  la  mort  du  Dau- 
phin et  de  la  Dauphine;  il  va  aux  eaux 
rie  Vichy,  273;  pour  se  raccrocher  chez 
Mme  de  Maintenon,  il  fait  faire  une 
idylle  sur  la  paix,  paroles  de  I.onye- 
pierre,  musique  de  La  Lande,  maître  de 
la  musique  de  la  chapelle  ;  le  roi  la 
fait  chanter  plusieurs  lois  à  Marly,  442  ; 
portrait  physique  et  moral  du  duc  de 
Noailles,  Vli,  376  ;  sa  liaison  avec  M.  de 
Saint-Simon  ;  ses  questions  sur  l'avenir, 
après  la  mort  du  roi,  378;  il  s'attache 
Contades  et  par  lui  le  président  Maisons, 
379;  puis  Canillac  par  le  moyen  du  pré- 
sident, 381  ;  selle  avec  Dubois  et  avec  le 
marquis  d'Effiat,  382;  puis  avec  l.onge- 
pierre,  384;  mouvement  qu'il  se  donne 
auprès  de  M.  de  Saint-Simon  ;  pourquoi, 
VIII,  13;  il  est  instruit  par  lui  et  par  M.  le 
duc  d'Orléans  de  la  place  qui  lui  est 
destinée  dans  le  conseil  ries  finances;  ses 
témoignages  de  reconnaissance  envers 
M.  de  Saint-Simon,  26;  folles  propo.'i- 
lions  qu'il  lui  fait,  27;  dégoûte  le  duc 
d'Orléans  de  la  convocation  des  étals 
généraux;  pourquoi,  29;  il  demande  à 
M.  de  Saint-Simon  à  être  premier  mi- 
nistre, 45;  vive  réponse  qu'il  en  reçoit, 
45.  46;  scène  violente  qu'il  excitechezlui 
à  l'occasion  d'une  proposition  qui  a  pour 
but  que  les  ducs  aillent  en  corps  saluer 
le  nouveau  roi  à  la  suite  de  M.  le  duc 
d'Orléans,  46  et  suiv.;  bruit  que  fait 
celle  proposition  à  la  cour  et  à  la  ville. 
50;  le  duc  de  Noailles  va  répandant 
que  c'est  M.  de  Saint-Simon  qui  a  inventé 
cette  proposition,  50;  Mme  de  Saint- 
Simon  le  force  à  avouer  que  c'est  lui- 
même  et  que  M.  de  Saint-Simon  l'a  vi- 
vement combattue;  reproches  durs  que 
lui  fait  cette  dame,  51  ;  il  n'en  continue 
pas  moins  à  donner  cours  à  sa  perfidie, 
51  ;  il  évite  la  rencontre  de  M.  <ie  Saint- 
Simon,  53  et  suiv.;  sa  bassesse  à  son 
égard  et  son  désespoir,  55  et  suiv.  ;  sa 
conduite  avec  lui  pendant  la  régence  et 
depuis  la  œor^  du  duc  d'Orléans     57; 


NOA 


—  293 


NOA 


son  désir  infatigable  de  se  racconimniier 
avec  lui,  5S  ;  sa  sœur  aînée  ?e  marie 
avci-  le  tils  aîné  de  M.  de  Suiiil-Simon  ; 
comment  se  laii  leur  raceonimodement  ; 
suite  qu'il  a,  59  ei  suiv.  ;  n'oublie  rien 
pour  mettre  le  trouble  et  le  désordre 
dans  la  torination  des  conseils  du  gou- 
vernement; dans  quel  but,  215;  il  est 
déclaré  par  le  régent  président  du  con- 
seil des  Iinaiices,'2i6;  sa  conduite  envers 
Desmart-ts,  231  ;  il  plaide  avec  chaleur 
devant  M.  le  régent  la  cause  des  conseil- 
lers d'État  contre  les  gens  de  qualité 
non  titrés,  iZ'i  ;  après  avoir  l'ail  le  dévot 
jusqu'à  la  mort  du  roi,  il  prend  et  entre- 
lient publiquement  une  fille  de  l'Opéra, 
243;  ses  intrigues  et  ses  menées  contre 
les  ducs  parmi  lesquels  il  parvient  à 
faire  un  schisme,  276  et  suiv.  ;  il  est  ac- 
cusé de  trahison  en  pleine  assemblée, 
279;  il  conseille  et  soutient  le  parlement 
dans  l'affaire  du  bonnet,  280  et  suiv.; 
son  ingratitude  envei s  Desmarets,  322; 
comment  il  le  persécute,  322;  il  propose 
au  conseil  de  régence  le  surhaussement 
des  espèces,  3211;  il  fait  établir  par  le 
conseil  de  régence  une  chambre  de  jus- 
tice contre  les  financiers;  fait  délivrer 
une  assignation  contre  d' Au neuii.  maître 
des  requêtes,  3^2  ;  esl  obligé  de  l'appor- 
ter au  récent  qui  lui  défend  d'inquiéter 
d'Auneuil,  3^2;  projets  qu'il  suggère  au 
régent  en  faveur  de  l'Angleterre  ,  357  et 
suiv.  ;  il  propose  I.ouville  pour  l'envoyer 
au  roi  d'F.spagne  l'aire  conuaîlre  la  ré- 
solution du  roi  d'Angleterre  de  lui  ren- 
dre Gibraltar ,  IX  ,  2  ;  pourquoi  ce  choix 
était  maladroit;  son  embarras  pour  faire 
la  lettre  de  M.  le  duc  d'Orléans  au  roi 
d'Espagne  ,  2  ;  et  pour  rédiger  l'in- 
struction à  donner  à  Louville,  3;  il  de- 
mande au  régent  et  obtient  la  place  de 
chancelier  pour  d'Aguesseau,  procureur 
général,  7'*;  se  fait  donner  l'admi- 
nistration des  biens  de  la  maison  de 
Saint-Cyr,  75;  n'ayant  pu  faire  détruire 
Marly,  il  persuade  au  régent  d'en  faire 
vendre  le  mobilier,  90  ;  marie  sa  fille 
au  prince  Charles  de  Lorraine,  qui  ob- 
tient un  million  de  brevet  de  retenue  sur 
sa  charge  de  grand  écuyer,  ;  suites  de 
ce  mariage  ,  ikb  ;  il  fait  donner  le  cou- 
vernemeni  de  Saint-Malo  à  Coetquen, 
son  beau-frère  et  son  agent,  lôfi;  il 
demande  au  régent  la  convocation  des 
étals  gi'néraux  ;  pourquoi,  180;  il  lit  au 
conseil  de  régence  un  long  mémnire  sur 
les  finances;  idée  de  ce  ratmoire,  218  ; 
chargé  de  l'aire  un  rapport  sur  les  plain- 
tes des  habitants  de  Perigueux  contre 
es  actes  tyranniques  de  l'intendant 
Coursoi),  il  diffère  le  plus  çju'il  peut; 
comment  il  y  est  enfin  forcé  par  M.  de 
Saint-Simon,  le  comte  de  Toulouse  et  le 


régent,  2C9  et  suiv.  ;  son  rapport;  ses 
coiii'lusions,  270;  en  sortant  du  con- 
seil de  l'CHence  ou  l'arrêt  a  été  rendu, 
il  se  met  au  lit  et  esl  pris  de  la  fièvre; 
ses  paroles  à  l'égard  de  M.  de  Saint- 
Simon,  271;  il  fait  donner  aux  dépens  du 
roi  à  M.  U'  chancelier  une  belle  maison 
sur  la  place  Vendôme,  laquelle  maison 
est  devenue  la  chancellerie,  287;  ses  di- 
visions avec  Law  sur  les  ordres  du  lé- 
gent;  il  se  raccommode  ou  fait  semblant 
de  se  raccommoder  avec  lui;  il  obtient 
la  capitainerie  de  Saint-Germain,  329; 
sa  biouillerie  avec  le  duc  de  La  Force, 
3111;  ses  manèges  contre  Law,  3P2  ;  ce 
qu'il  fait  pour  regagner  M.  de  Saint- 
Simon,  393;  Law  et  l'abbé  Dubois  tra- 
vaillent à  sa  perte,  394;  comment  avec 
le  chancelier  il  arrête  et  fait  échouer  les 
opérations  de  Law.  iod;  averti  de  la 
disi^ràce  du  chancelier,  il  va  trouver  le 
régent;  son  entretien  avec  lui;  il  ap- 
prend qu'il  est  remplacé  dams  la  prési- 
dence des  finances;  est  nommé  du  con- 
seil de  régence;  comment  il  reçoit  cette 
nomination,  "109  et  suiv.  ;  obtient  la  sur- 
vivance dt^  sa  charge  et  de  ses  gouver- 
nements pour  son  fils  âgé  de  cinq  ans, 
4i2;  sa  conduite  équivoque  après  la 
découverte  de  la  conspiration  de  Cella- 
raare  et  la  détention  de  M.  du  Maine, 
XI,  73,  achète  de  Bloin  pour  son  se- 
cond llls  la  survivance  d'intendant  des 
châteaux  et  parcs  de  Versailles  et  Marly, 
300;  est  grand  d'F.spagne  par  le  cré- 
dit de  Mme  deMaintenon,  XII,  i28;  est 
exilé  dans  ses  terres  du  vicomte  de  Tu- 
renne;  il  s'y  fait  moquer  par  sa  con- 
duite, 385  ;  est  rappelé,  XIII,  59. 

NOAll.LKSde  comte  de),  frère  du  duc 
de  Noailles,  meurt  de  la  petite  vérole  à 
Perpignan,  V,  360. 

NOAILLES  (le  comte  de),  second  fils 
du  duc  de  Noailles ,  est  tué  d'un  coup 
de  mousquet  sur  le  bord  du  Khin, 
II,  412. 

NOAILLES,  évêque  de  Cbâlons,  est 
nommé  archevêque  de  Paris  ;  son  inno- 
cence; son  assiduité  dans  son  diocèse, 
ses  bonnes  œuvres,  I,  181  ;  il  est  nommé 
par  le  crédit  de  Mme  de  Maintenon; 
refuse  d'accepter;  y  est  forcé  par  des 
ordres  réitérés,  i82;  consulté  par  le  roi 
sur  le  renvoi  de  M.  de  Beauvilliers  que 
Sa  Majesté  voudrait  remplacer  par  M.  de 
Noailles  son  frère,  il  se  récrie  contre  ce 
dessein  et  y  fait  renoncer  le  roi,  350  ;  il 
demande  pour  l'abbé  Fleury  l'évèché  de 
Fréjus;  paroles  prophétiques  du  roi  en 
le  lui  accordant  avec  regret,  4i2:  est 
nommécardinal,  U,93;  devient  président 
de  l'assemblée  uu  clergé  par  la  démis- 
sion de  l'archevêque  de  lieims  ;  la  gou» 
verne  sans  peine  et  y  acquiert  beau- 


NOB 


—  294  — 


NOJ 


coup  de  réputation,  99  ;  il  étonne  par  ses 
discours  improvises,  par  son  érudition 
et  par  l'ordre  et  la  neiieté  de  ses  idées  ; 
sa  simplicité,  100  ;  à  quelle  occasion  le 
roi  prend  contre  lui  de  forts  soupçons 
de  jansénisme,  III,  2ks  et  suiv,  ;  le  car- 
dinal pour  les  dissiper  dénonce  du  Char- 
mel  et  le  lait  exiler,  246  et  suiv.  ;  par 
ordre  du  roi  il  fait  signer  aux  ectiésias- 
ciques  de  son  diocèse  la  constitution 
contre  les  jansénistes;  il  la  fait  sif^ner 
aussi  aux  tilles  de  l'abbaye  de  Gif;  la 
propose  aux  filles  de  l'abbaye  de  Port- 
Royal  des  Champs,  V,  7li;  sur  leurs  re- 
fus réitérés  et  constants,  il  leur  ôie  les 
sacrements,  7<t  ;  la  destruction  entière 
de  cette  abbaye  l'accable  de  douleurs 
sans  le  mettre  mieux  avec  le  molinistes, 
76;  à  la  mort  de  l'archevêque  de  Reims, 
il  devient  proviseur  de  Sorbonne,  V  , 
161  ;  il  est  vivement  attaqué  dans  un 
mandement  de  deux  évêques,  ki3  i.voy. 
l'art.  Unigenitus);  il  est  nommé  par  le 
régent  chef  du  conseil  de  conscience  ou 
des  affaires  ecclésiastiques,  VIII,  216  ; 
changement  qui  se  fait  dana  l'opinion 
contre  la  constitution,  217  et  suiv.  ;  le 
cardinal  interdit  tous  les  jésuites  de 
son  diocèse,  à  l'exception  d'un  très- 
petit  nombre;  pourquoi.  kZi  ;  il  se  dé- 
met de  sa  place  de  chef  du  conseil  de 
conscience  et  fait  son  appel  sur  It,  con- 
stitution ;  éclat  que  produit  cet  appel , 
XI,  28;  il  publie  un  mandement  a  ce 
sujet,  29;  approuve  hautement  le  refus 
que  fait  le  curé  de  Saini-Sulpice  de  don- 
ner les  sacrements  à  Mme  la  duchesse 
de  Berry,  dangereusement  malade,  si 
Kion  et  Mme  de  Moucliy  ne  sont  renvoyés 
du  Luxembourg,  UO;  il  son  de  chez  la 
princesse  en  réitérant  ses  ordres  au 
curé,  1 1 1  ;  ses  dissentiments  avec  le  car- 
dinal de  Mailly,  202;  refuse  à  l'abbé  Du- 
bois un  démissoire  pour  son  ordina- 
tion, 261. 

NOAILLES,  évêque-comte  de  Chàlons, 
frère  du  cardinal  de  Noailles,  meurt 
presque  subitement  ;  sa  piété ,  sa  fer- 
meté contre  la  bulle  Unigenitus ,  XI, 
330- 

N0A1LT.ES(  la  maréchale  de),  marie  sa 
fille  au  fils  du  maréchal  de  Châieaure- 
naud  et  obtient  pour  son  gendre  sa  lieu- 
tenance  générale  de  Bretagne  ,  VI,  367. 
NOBLESSE  (la^;  son  opposition  aux 
honneurs  accordes  a  quelques  familles, 
V,  k'iù;  d'où  elle  est  venue  ;  elle  donne 
des  portions  de  terre  aux  serfs,  à  di- 
verses conditions;  d'où  sont  venus  les 
divers lîroits  des  terres,  VII,  169;  la  no- 
blesse qui  était  le  corps  unique  de  l'État, 
laisse  les  évêques  et  les  abbes  en  former 
un  second  qui  devient  le  premier,  169. 
N06LET,  un  des  premiers  commis  de 


M.  de  Torcy ,  est  nommé  secrétaire  pour 
le  voyage  du  duc  d'Anjou,  déclare  roi 
d'Espagne  se  rendant  en  ses  Etats;  II, 
140;  revient  rendre  compte  au  roi  de  ce 
qui  s'est  passé  dans  le  voyage,  158. 

NOCÉj  son  extérieur;  son  caractère, 
par  quoi  il  plaît  à  M.  le  duc  d'Orléans; 
son  genre  de  vie,  VII,  k'ti;  pourquoi  il 
déplaît  à  l'abbé  Dubois  avec  lequel  il 
était  lié  d'abord ,  IX,  345  ;  est  exilé  à 
Blois,  XII,  379;  est  rappelé,  reçoit  de 
M.  le  duc  d'Orléans  un  présent  de 
5000  livres  et  2o00  écus  de  pension,  XIII, 
59. 

NOËL  (le  P.),  récollet,  est  amené  par 
le  P.  La  Rue  à  Mme  la  Dauphine;  la 
confesse  ;  l'administre,  VII,  229  et  suiv. 

NOGARET  (Mme  de),  est  nommée  dame 
du  palais  de  Mme  la  duchesse  de  Bour- 
gogne, 1, 217  ;  son  mari  ;  sa  famille;  son 
esprit;  son  air  simple  et  naturel;  sa  for- 
tune; ses  amis,  223. 

NOGENT  (Mme  de),  sœur  du  duc  de 
Lauzun,  meurt  à  88  ans;  sa  fille  épouse 
Biron,  devenu  duc,  pair  et  maréchal  de 
France,  XI,  339  ;  elle  place  l'argent  des 
brevets  de  retenue  de  la  dépouille  de  son 
frère  enfermé  a  Pignerol;  prt- nd  soin  de 
son  bien;  en  accumule  les  revenus  ;  a  la 
permission  de  l'aller  voir,  XIII,  74  et 
suiv. 

NOGENT  (  le  chevalier  de  ) ,  ancien 
aide  de  camp  du  roi,  meurt  fort  vieux; 
sa  faveur  auprès  de  M.  de  Louvois;  ga- 
lanterie que  lui  fait  ce  ministre,  au  retour 
d'une  de  ses  campagnes;  sa  furaille;  son 
extraction,  IV,  93. 

NOINTEL,  fils  de  Béchameil,  inten- 
dant en  Bretagne  ,  est  fait  conseiller 
d'État  par  le  crédit  de  Monsieur  ,  Il , 
454  ,  son  caractère  ;  sa  mort ,  XI,  64. 

NOIRMOOTIEllS  (M.  de),  delà  maison 
de  La  Trémoille,  épouse  en  secondes 
noces  la  fille  d'un  président  à  N-  chambre 
des  comptes;  à  20  ans,  la  petite  vérole 
le  rend  aveugle;  il  devient  fort  savant 
en  toutes  sortes  d'histoires;  sa  maison 
devient  le  rendez-vous  de  la  meilleure 
compa;;nie,  II,  74  ;  quoique  pauvre,  il  se 
bâtit  une  maison  charmante  à  Paris, 
dont  lui-même  a  réglé  la  dislributiun  et. 
les  proportions,  75;  autres  détails  sur  lui, 
m,  184;  ses  contérences  avec  l'arche- 
vêque d'Aix  au  sujet  de  sa  soeur  Mme  des 
Ursins;  tous  deux  se  mettent  à  la  tète  des 
affaires  de  cette  dame  et  dirii;ent  ses 
conseils  et  ses  démarches,  186;  M.  de 
Noirmoutiers  est  fait  duc  véritié  au  pE.r- 
lement;  sa  femme  prend  tabouret  à  la 
cour,  186;  il  reste  neutre  dans  l'affaire 
de  d'Anlin,  V,  397. 

NOJA-CARAFFA  Me  duc  de)  et  le  prince 
de  Trebesaccio,  Napolitains,  chefs  d'une 
conspiration  tramée  contre  Philippe  V, 


ORA 


—  295  — 


ORA 


roi  d'Espafjne;  leurs  projets;  leurs  com- 
plices, 11,  380. 

NOIiRIS  ;  le  cardinal),  Irlandais  et  sa- 
vant, meurt  bibliotbécaire  de  l'Église, 
place  dans  laquelle  il  avait  succédé  au 
cardinal  Casanata,  III,  53. 

NOVION  (  le  premier  président  )  est 
remplacé  dans  sa  charge  à  cause  de  ses 
iniquités  criantes,  I,  88  ;  IV,  15,  19  ;  son 
aventure  avec  le  duc  de  Coislin,  15;  il 
meurt  à  73  ans  dans  l'abanHon  et  dans 
l'ignominie,  19;  affront  qu'il  reçoit  un 
joiir  chez  le  roi,  de  la  part  du  duc  d'Au- 
inont,  VU,  259. 

NÛVION,  président  à  mortier;  com- 
ment il  gagne  le  président  Maisons  dans 
l'affaire  du  bonnei,  VII,  "iks  et  suiv.;  e.'-t 
nommé  premier  président  par  M.  le  Duc; 
son  peu  de  capacité:  son  humeur  soli- 
taire et  sauvage,  XIII,  96;  anecdote  cu- 
rieuse à  son  sujet.  97  ;  est  fait  greffier 
do  l'ordre;  se  démet  de  sa  charge;  meurt 
dans  sa  terre  de  Orignon,  à  71  ans,  9S; 
son  petit-fils,  âgé  de  15  ans  est  fait  pré- 
sident à  mortier,  98. 

NOYAN  .  aentilhomme  de  Bretagne  est 
mis  à  la  Basiiile,  XI,  187. 

NOYELLES  i'ie  comte  de),  fait  raser 
Lawe  et  Saint-Wliet,  dont  il  s'est  rendu 
maiire.  III,  I9i. 

NYERT,  amuse  Louis  XIII  par  sa  jolie 
voix  ei  sa  musique,  I,  31;  le  duc  Claude 
de  Saint-Simon  le  propose  au  roi 
qui  le  fait  son  premier  valei  de  cham- 
bre, ko;  autres  détails  sur  Nyert ,  XI, 
132. 

NYERT,  fils  du  président  et  premier 
valet  de  chambre ,  va  en  Espagne  par 
curiosité  et  à  son  retour  entreiient  long- 
temps le  roi,  II,  204;  son  méchant 
caractère;  sa  laideur;  sa  mort,  XVII, 
132;  son  fils  honnête  homme  et  modeste, 
133. 

NYSTADT  fpaix  de)  ,  elle  met  frn  à  la 
longue  guerre  du  nord;  dans  quel  étai 
elle  réduit  la  Suède;  conditions  de  cette 
paix,  XVIII,  12  et  suiv. 


o 

0  (M.  d'),  auparavant  Villers,  lieute- 
nant de  vaisseau  ,  est  mis  auprès  de 
M.  le  comte  de  Toulouse  avec  le  titre  de 
gouverneur  et  d'administrateur  de  sa 
maison,  I,  224;  comment  il  avance  sa 
fortune;  son  extérieur,  son  caractère, 
325  ;  est  nommé  pour  être  auprès  de 
Mgr  le  duc  de  Bourgogne,  II,  42;  ac- 
uompiigne  M.  le  comte  de  Toulouse  à 
Toulon  ;  est  fait  chef  d'escadre,  367  ;  il 
empêche  ce  prince  après  le  combat  de 
Malaga  d'attaquer  de  nouveau  l'amirai 


Rooke  que  laflotte  a  rejoint,  IIT,  t02;  il 
marie  sa  fille  aînée  à  M.  d'Epinay,  i'^S  ; 
est  fait  lieutenant  général;  se  raccom- 
mode avecleminisue  Pontchartrain,lV, 
77;  sa  rencontre  avec  M.  de  Saint-Si- 
mon; paroles  qu'il  lui  adresse  au  sujet 
de  la  déclaration  du  roi  en  faveur  des 
enfants  de  M.  du  Jlaine  ,  V,  181  ;  expli- 
cation de  ces  paroles,  182;  quels  mo- 
tifs il  fait  valoir  à  M.  du  Maine  pour  le 
porter  à  favoriser  auprès  du  roi  et  de 
Mme  de  Maintenon  le  mariage  de  Made- 
moiselle avec  le  duc  de  Berry,  21 5;  ob- 
tient une  pension  de  6000  livres  comme 
njenin  du  Dauphin,  VI,  196  ;  est  nommé 
membre  du  conseil  de  marine,  VIII,  223; 
il  déiourne  le  comte  de  Toulouse  de  sui- 
vre la  fortune  de  M.  et  de  Mme  du  Maine, 
XI,  13. 

0  (Mme  d')  est  nommée  dame  du  palais 
de  Mme  la  duchesse  de  Bourgigne,  I,  2i4; 
son  père,  ambassadeur  a  Constantinople; 
elle  épouse  Villers,  lieutenant  de  vais- 
seau, près  des  ruines  de  Troie;  est  pré- 
sentée à  Mme  de  Maintenon  ;  fortune  des 
d>:-ux  époux,  224;  esprit  romanesque  et 
galant  de  Mme  d'O  :  elle  plaît  par  ses 
complaisances;  ses  intrigues;  son  manè- 
ge; son  genre  de  vie  opposé  à  celui  de 
son  mari,  225. 

OBDaM,  grand  écuyer  du  roi  Guillau- 
me, succède  au  comte  d'Athlone  dans  le 
commandement  des  troupes  hollandai- 
ses. Il,  462;  est  battu  par  le  maréchal  de 
Bonfflers,  462  ;  s'embarque  à  Lille  et  va 
rendre  compte  à  la  Haye  de  son  malheur, 
462. 

OBRECHT,  préteur  royal  de  Strasbourg, 
est  envoyé  auprès  de  l'électeur  palatin, 
I,  329. 

OiiSERVATOIRE  de  Paris;  mémoire 
des  dépenses  qu'y  a  faites  Louis  XIV 
jusqu'en  1690,  VIII,  472. 

OLONE  C'e  duc  d')  épouse  .a  fille  uni- 
que de  Vertilly,  maréchal  decanip,lX,9j. 

OLONE  (la"  duchesse  d')  meurt  de  la 
petite  vérole;  son  éloge,  VIII,  444. 

O.NATE,  Vêlez  da  Guerara  (  le  comte 
d';,  grand  d'Espagne;  historique  sur  sa 
maison,  XII,  166. 

ORAN,  est  prise  par  les  Maures;  la  gar- 
nison se  retire  avec  une  capitulation 
honorable,  IV,  95. 

ORANGE  (le  prince  d')  écrit  plusieurs 
fois  au  -prince  de  Vaudemont,  son  ami 
intime,  la  position  désespérée  oix  il  est. 
I,  53:  il  lui  mande  qu'une  main  groie  qui 
ne  l'a  jamais  trompé  l'informe  de  lare- 
traite  du  roi;  par  un  second  billet  que 
sa  déliviance  est  certaine,  55  ;  il  combat 
jusqu'à  la  fin  de  la  bataille  de  Neerwin- 
den,  62  ;  quitte  l'armée  et  su  relire  en 
Hollande,  65;  investit  Namur,  i63;qui 
capitule,  173;  insulte  à  la  perle  des  Fran- 


ORD 


296  — 


ORL 


çais,  qii'and  il  apprend  toutes  les  récom- 
penses données  à  tous  ceux  qui  ont 
défendu  Kamur,  n*;  raisons  qui  le  dé- 
terminent à  presser  la  conclusion  de  la 
paix  de  r.yswick,  ÎQ"*;  il  donne  ordreà 
Portiaiid  de  conléreravecle  maréchal  de 
Boufflers,  295.  Voy.  Guillaume,  roi  d'An- 
gleteire. 

ORANGE  (la  princesse  d'),  fille  de 
Jacques  II,  meurt  à  Londres  fort  regret- 
tée; le  roi  de  France  ,  à  la  demande  du 
roi  Jacques,  défend  qu'on  prenne  le  deuil 
à  sa  cour,  1,  150. 

ORCAMP  (les  religieux  de  l'abbaye  d'), 
belle  action  de  ces  moines  à  l'égard  de 
deux  enfants  gentilshommes,  XI,  I5t . 

ORCEY,  frère  de  Mme  de  Montche- 
vreuil,  ancien  prévAt  des  marchands, 
meurt  conseiller  d'Etat,  VU,  61. 

ORDRE  DU  SAINT-ESl'IUT;  par  qui  il 
fut  créé  ;  cinq  charges  de  cet  ordre,  II, 
472;  ceux  qui  ont  ces  charges  portent 
sur  eux  les  mêmes  marques  que  les  che- 
valiers; petits  officiers  de  l'ordre;  dans 
les  jours  de  cérémonie,  les  grands  offi- 
ciers sont  fort  distingués  des  chevaliers; 
en  quoi,  "473;  à  qui  la  dénomination  de 
commandeur  est  propre;  pourquoi  les 
grands  officiers  l'affectent;  distinctions 
des  grandes  charges  entre  elles,  473; 
elles  lurent  destinées  à  la  décoration  des 
ministres,  475;  hiinneurs  du  Louvre;  ce 
qu'on  entend  par  là;  de  quand  ils  datent, 
475;  les  grands  officiers  de  l'ordre  n'é- 
taient pas  compris  dans  le  nonibrede  lOO 
dont  l'ordre  du  Saint-Esprit  est  compo- 
sé; à  quelle  époque  et  par  qui  ils  y  furent 
compris  ,  '176  ;  à  qui  la  charge  de  grand 
trésorier  et  celle  de  greffier  furent-elles 
ion  nées  d'abord;  historique  à  ce  sujet, 
%77  et  suiv.;  vente  des  grandes  charges 
de  l'ordre;  478;  brevets  obtenus  par 
ceux  qui  les  vendent  pour  continuer  à 
porter  l'ordre,  479  etsuiv;  ce  qu'on  en- 
tend par  vétérans  et  par  râpés  de  l'or- 
dre, 480;  usurpation  des  couronnes,  48i; 
puis  des  statues,  482  ;  prétentions  de  la 
gendarmerie  sur  l'ordre  du  Saint-Fsprit, 
■yi,  280;  prétention  des  fils  de  France  de 
présenter  au  roi  des  sujets  pour  être 
faits  ctievaliers,  281  ;  histoire  des  promo- 
tions depuis  Henri  III  jusqu'à  Louis  XIV, 
28i  et  suiv.;  plaisante  anecdote  sur 
d'Êtanipes   lors  de  sa  promotion,  284; 

r motions  faites  sous  le  ministère  de 
le  Duc  dans  la  jeunesse  de  Louis  XV, 
284. 

ORDRE  TF.UTONKJUE  (les  rhevnliers 
del'),  chassés  de  Svrie  par  les  Sarrasins, 
font  la  conquête  de  la  Prusse;  II,  i42; 
ils  embrassent  la  doctrine  de  Luther 
et  usurpent  héréditairement  leurs  com- 
manderies  ;  la  Prusse  est  séparée  en 
deux.  143. 


ORLÉANS  (le  duc  d')  est  nommé  che- 
valier de  l'ordre  de  la  Toison  d'or  par  le 
roi  d'Espagne  Philippe  V;  reçoit  le  collier 
des  mains  du  roi  de  France,  II,  23i  ;  fait 
des  protestations  contre  une  disposition 
seconde  du  testament  du  roi  d'Espagne, 
232;  raisons  qui  portent  ce  prince  aux 
plaisirs,  374:  il  travaille  à  se  faire  rétablir 
dans  l'ordre  de  la  succession  d'Espagne; 
envoie  à  cet  effet  l'abbé  Dubois  à  Madrid, 
429;  demande  au  roi  la  permission  de 
faire  porter  le  nom  de  duc  de  Chartres 
au  fils  qu'il  vient  d'avoir  de  la  duchesse 
d'Orléans;  obtient  pour  ce  fils  la  pension 
de  premier  prince  du  sang,  de  150  000 
livres,  471  ;  il  accommode  une  querelle 
entre  le  chevalier  de  Bouillon  et  d'En- 
tragues,  cousin  germain  de  la  Princesse 
de  Conti,  III,  257  ;  est  nommé  pour  aller 
commander  l'armée  d'Italie,  28i  ;  son 
amour  pour  Mlle  de  Sery;  il  fait  légitimer 
l'enfant  qu'il  a  d'elle,  296  ;  il  lui  donne 
la  terre  d'Argenton  et  obtient  du  roi 
qu'elle  prenne  le  nom  de  Mme  la  comtes- 
se d'Argenton,  296  ;  sa  curiosité  pour 
voir  des  choses  extraordinaires  et  savoir 
l'avenir;  histoire  singulière  et  prophé- 
tique qu'il  raconte  à  cet  égard  à  M.  de 
Saint-Simon,  297;  il  part  pour  l'ar- 
mée d'Italie  ,  299  ;  arrive  devant  Tu- 
rin; fait  changer  tontes  les  dispositions 
du  siège  de  cette  ville  faites  par  le  duc 
de  La  Feuillade,  301;  joint  M.  de  Ven- 
dôme sur  le  Mincio  ;  s'applique  à  péné- 
trer l'état  des  affaires,  301;  rejoint  M.  de 
Vendôme  à  Mantoue;  ne  peut  lui  faire 
goûter  les  avis  qu'il  lui  donne,  302;  ex- 
pose dans  ses  dépêches  au  roi  la  situa- 
tion critique  dans  laquelle  on  le  laisse, 
303  ;  propose  au  maréchal  Marsin  d'aller 
empêcher  le  passage  du  Tanaro  aux  en- 
nemis; ne  peut  l'obtenir;  commeni  cette 
proposition  est  justifiée  par  une  lettre 
en  chiflre  du  prince  Eugène  à  l'empe- 
reur, 309;  le  duc  se  rapproche  de  l'armée 
du  siège;  il  fait  rétablir  ce  que  La  Feuil- 
lade avait  changé  dans  les  dispositions 
du  siège,  3iO  ;  visite  les  lignes  qu'il 
trouve  mauvaises  et  mal  gardées,  3iO; 
propose  au  maréchal  Marsin  de  marcher 
au-devant  de  l'ennemi  et  de  se  saisir  des 
passages  de  la  Doire;  opposition  qu'il 
rencontre  encore,  310;  autre  proposition 
du  duc  combattue  par  le  m.ireihal,  311  ; 
conseil  de  guerre  assemblé  ;  le  duc  , 
voyant  presque  tous  les  avis  contraires 
au  sien,  proteste  de  tous  les  malheurs 
qui  pourront  arriver  et  veut  quitter  l'ar- 
mée à  l'instant;  consent  avec  peine  à  de- 
meurer; mais  déclare  qu'il  ne  se  mê- 
lera plus  du  commandement,  311  ;  écrit 
fortement  au  roi  contre  ce  maréchal 
auquel  il  fait  lire  sa  lettre  et  la  laisse; 
le  chargeant  de  l'envoyer  par  le  pre- 


ORL 


—  297  — 


ORL 


mier  courrier,  312;  sur  un  avis  qu'il 
reçoit  que  le  prince  Eiigi^iie  va  passer 
la  Doire  il  cuun  clicz  le  uiareclial 
lui  proposer  de  marcher  à  l'ennemi  ; 
nouvfau  refus  de  Marsin,  312;  le  duc 
dégoûté  monte  à  cheval,  malgré  lui,  pour 
aller  combattre;  comment  un  soldat 
pifmontais  lui  l'ait  mettre  àsespiedsson 
juste  ressentiment  etie  décide  àsecourir 
Marsin  et  La  Feuillade,  malgré  eux;  sa 
belle  conduite  pendant  la  baiaille  de  Tu- 
rin ;  son  sang-froid  ;  sa  présence  d'es- 
prit ;  il  est  blessé,  3(3  et  suiv.  ;  il  expose 
aux  officiels  généraux  la  nécessité  de 
prendre  le  chemin  de  l'Italie,  3l4;  re- 
proche qu'il  fait  à  l'un  d'eux,  3i5  ;  com- 
ment il  est  tromué  et  trahi,  3i5  ;il  arrive 
à  Oulx  au  milieu  Jes  Alpes,  315;  tout 
malade  et  tout  affaibli  qu'il  est,  il  donne 
des  ordres  pour  que  ses  troupes  soient 
fournies  de  pain;  comment  ses  ordres 
sont  exécutes,  3i7;  il  reproche  à  La 
Feuillade  et  à  Albergoili  que  leur  déso- 
béissance a  été  la  cause  de  la  perte  de 
la  bataille  de  Turin;  querelle  entre  eux 
dans  la  chambre  même  du  prince;  com- 
ment elle  se  termine  aux  dépens  de 
l'honneur  de  tous  deux,  3i8;M.  le  Duc 
obtient  des  ordres  pour  repasser  en 
France,  3)9;  arrivé  a  Grenoble,  il  ap- 
prend que  Mmes  d'Argenton  et  de  Nancié 
sont  venues  pour  le  voir;  il  leur  fait  dire 
qu'il  ne  les  verra  point,  323;  les  voit  en 
secret  pendant  cinq  ou  six  jours  et  les 
renvoie,  324;  revient  à  Versailles,  y  est 
très-bien  accueilli,  324;  est  envoyé  pour 
commander  en  Espngne  avec  l'autorité 
absolue,  382;  s'airèie  à  Bayonne  pour 
Voir  la  reine  douairière  d'Kspagne,  ac- 
cepte le  fauteuil  qu'elle  lui  présente  ; 
usage  du  fauteuil  en  Espagne  devant  le 
roi  et  la  reine;  à  qui  il  est  ré;;ervé; 
origine  de  cet  usage,  ki  i  et  suiv.;  pour- 
quoi la  reine  douairière  le  présente  an 
duc  d'Orléans,  412;  comment  ce  prince 
est  reçu  en  Espagne  et  traité  à  Madrid , 
413;  joint  le  duc  de  Berwick  après  la 
bataille  d'Almanza;  lui  témoigne  son  re- 
gret de  n'avoir  pu  arriver  plus  tôt ,  418  ; 
témoignage  honorable  qu'il  rend  du  ca- 
ractère du  maréchal,  4i9;  sa  réponse  au 
duc  de  Saint-Simon  qui  lui  a  proposé  des 
moyens  de  cueillir  de  grands  fruits  de  la 
■vieioire  d'Almanza,  4i9  ;  sa  conduite  au 
siège  de  Lerida  le  lait  aimer  de  toute 
l'armée,  420  ;  il  prend  la  ville  d'assaut, 
420;  force  le  château  à  capituler,  420; 
revient  à  Versailles;  accueil  qu'il  y  re- 
çoit, IV,  79;  n'ose  donnera  l'abbé  Du- 
bois la  charge  de  secrétaire  de  ses  com- 
mandements; pourquoi,  94;  il  s'arrête 
plus  longtemps  à  Madrid  qu'il  n'a  cru, 
pourquoi;  faux  bruits  répandus  contre 
lui  par  H.  le  Duc  et  Mme  la  Duchesse , 


168  ;  soins  qu'il  se  donne  pour  l'armée  ; 
santé  qu'il  porte  dans  un  repas  à  Mme 
de  Mainienon  et  à  la  princesse  des  Ur- 
sins  ;  scandale  qu'elle  cause,  168;  prend 
le  camp  de  Ginestar,  fait  enlever  Falcete 
et  autres  postes;  investit  Toriose,  169; 
surmonte  les  plus  grandes  difficultés; 
force  la  place  à  capituler;  resserre  le 
comte  de  Stareniberg,  170;  retourne  à 
Madrid,  après  la  lin  de  la  campagne,  248  ; 
revient  à  la  cour  où  il  est  bien  reçu,  257; 
il  combat  la  résolution  prise  de  rap- 
peler les  troupes  d'Espagne,  431;  par 
quoi  le  duc  s'était  fait  beaucoup  de  tort 
dans  l'esprit  de  tout  le  monde  et  surtout 
dans  l'esprit  du  roi,  V,  i  ;  sa  conduite  en 
Espagne  à  l'égard  de  la  princesse  des 
Ursins,  2;  il  accueille  ouvertement  les 
plaintes  qu'on  fait  contre  elle  sans  en 
taire  usage,  2;  ses  anciennes  liaisons 
avec  Stanhope,  général  de  l'armée  an- 
glaise en  Espagne,  iacilitent  sa  corres- 
pondance avec  lui  dans  ce  pays,  2;  sa 
réponse  à  Mme  des  Ursins  en  présence 
du  roi  et  de  la  reine  sur  les  plaintes 
qu'elle  lui  fait  d'avoir  rerais  en  grâce 
plusieurs  mécontents,  3;  il  montre  à 
Louis  XIV  trop  peu  d'empressement  de 
retourner  en  Espagne;  en  est  blâmé  par 
M.  de  Saint-Simon,  3  ;  il  explique  au  roi 
comment  il  s'est  conduit  avec  Mme  des 
Ursins  et  témoigne  son  étonnement  des 
plaintes  qu'elle  a  faites  de  lui,  4;  le 
roi  lui  dit  qu'il  est  plus  à  propos  qu'il  ne 
retourne  pas  eu  Espagne,  5  ;  il  lui  dit 
ensuite  d'en  l'aire  revenir  ses  équipa- 
ges et  d'envoyer  quelqu'un  de  senbc  qui 
soit  porteur  de  ses  protestations  ,  à  tout 
éveneoient ,  5  ;  le  duc  d'Orléans  dépêche 
un  nommé  Flotte,  5;  tient  secret  l'avis 
que  lui  donne  le  maréchal  Besons  de 
l'aventure  arrivée  à  Flotte;  sa  réponse 
au  roi  quand  Sa  Majesté  lui  en  parle, 
7  ;  bruits  odieux  répandus  contre  le  duc 
à  l'occasion  de  cette  aventure,  8;  la 
grossesse  et  l'accouchement  heureux 
de  la  duchesse  d'Orléans  font  tomber 
ces  bruits,  9;  M.  d'Orléans  fait  à  M.  de 
Saint-Simon  l'aveu  que  plusieurs  grands 
d'Espagne  lui  avaient  proposé  de  monter 
sur  le  trône  oii  Philippe  V  ne  pouvait  se 
soutenir  ;  conseil  que  lui  donne  Saint- 
Simon  à  celte  occasion ,  9  et  suiv.  ;  cla- 
meuis  universelles  contre  le  prince,  ii; 
il  est  menacé  d'une  instruction  juridi- 
que et  criminelle  ;  sentiments  divers  des 
ministres  à  ce  sujet,  12;  son  entretien 
avec  le  roi,  12;  triste  état  oii  il  se  trouve 
à  la  cour,  82,  87;  son  entretien  avec 
le  duc  de  Saint-Simon,  dans  lequel  ce- 
lui-ci lui  fait  entendre  qu'il  doit  renoncer 
à  Mme  d'Argenton  ;  son  embarras  ,  son 
agitation,  90  et  suiv.  ;  il  consent  à  faire 
venir  le  maréchal  de  Besons,  5  j  autre 


ORL 


—  298  — 


ORL 


entretien  avec  Saint-Simon  et  Besons 
sur  le  même  sujet;  débats;  agitation 
du  prince,  95  Ht  suiv.  ;  comment  il  es; 
ébranlé  par  la  force  de  leurs  raisons; 
ses  préTenlions  contre  la  duchesse  d'Or- 
léans combattues  par  Saint-Simon;  état 
du  prince  à  la  fin  de  l'entretien  ,  lOl  ; 
son  nouvel  entretien  avec  les  mêmes; 
le  prince  paraît  moins  résolu  qu'avant  la 
première  conversation;  il  veut  voir  Mme 
d'Argenton  avant  de  s'en  séparer  ;  com- 
ment il  est  attaqué  tour  à  tour  par  ses 
deux  interlocuteurs  ;  il  se  décide  enfin  à 
voir  Mme  de  Maintenon,  et  lui  envoie 
demander  une  audience  pour  le  lende- 
main, ink  et  suiv.;  il  apprend  à  Saint- 
Simon  une  étrange  particularité  de  Mme 
de  Maintenon,  iiit;  le  serment  que  Saint- 
Simon  lui  faitàcet  égard  le  rassure,  t  Ci  : 
autre  entretien  avec  les  mêmes;  état 
d'abattement  et  de  douleur  du  prince  ;  il 
leur  apprend  qu'il  a  vu  le  roi,  et  leur 
donne  des  détails  sur  les  deux  audiences 
de  la  journée  ;  ses  sanglots,  ses  larmes. 
116;  grands  avantages  qu'il  assure  à 
Mme  d'Argenton  en  la  congédiant,  120; 
il  promet  à  Besons  qu'il  verra  la  du- 
chesse d'Orléans  dans  la  journée  et  lui 
dira  sa  rupture,  i2i  ;  sa  colère  et  son  dés- 
espoir en  apprenant  qu'on  refuse  à  Mme 
d'Argenton  la  liberté  de  se  retirer  à  Go- 
merfontaine;  M.  de  Saint-Simon  parvient 
enfin  aie  calmer;  il  écrit  à  Mme  de  Main- 
tenon ,  131  ;  réponse  satisfaisante  que 
lui  fait  le  roi,  132;  il  songe  à  faire  le  ma- 
réchal de  Besons  gouverneur  du  duc  de 
Chartres,  i38  ;  en  parle  au  roi,  mais  trop 
tard,  idO;  est  également  surpris  et  rnoiti- 
flé  dese  voirtrompé  dansson  espérance. 
l4l;reprorhe  avec  vivacité  à  la  duchesse 
d'Orléans  sa  conduite  à  l'égard  de  Made- 
moiselle par  rapport  à  son  mariage  avec 
le  duc  de  Berry,  174;  conduite  timide 
qu'il  tient  hii-mênie  dans  l'affaire  de  ce 
mariage,  235  à  241  (  voy.  aussi  l'art. 
Saint-Simon)  ;  le  roi  lui  dit  qu'il  est  ré- 
solu à  faire  le  mariage  de  Mademoiselle 
avec  M.  le  duc  de  Berry,  255;  il  demande 
au  roi  avec  une  sorte  de  hardiesse  ce 
qu'il  fait  de  d'Antin  qui  est  toujours  dans 
ses  cabinets  et  qui  est  si  bien  avec  Mon- 
seigneur, s'il  ne  se  sert  pas  de  lui  pour 
faire  entendre  raison  à  ce  prince  ;  ré- 
ponse du  roi,  2S9  et  suiv.;  il  apprend  de 
ja  Majesté  que  Monseigneur  a  donné  son 
consenteiieni  au  mariage,  et  reçoit  la 
permission  d'annoncer  <'^iie  bonne  nou- 
velle à  Madame  et  à  Mme  la  duchesse 
d'Orléans;  comment  il  exprime  au  roi  sa 
joie  et  sa  reconnaissance,  261  ;  il  va  avec 
Mme  la  duchesse  d'Oileans  chez  Mon- 
seigneur après  que  le  roi  et  ce  prince 
et  son  fils  ont  fait  la  demande  de  Ma- 
demoiselle à  Madame;  avec  quelle  allé- 


gresse ils  sont  reçns ,  263;  ils  vont 
chez  Mnie  la  Duchesse  lui  faire  part  du 
mariage;  aigreur  et  sécheresse  avec  les- 
quelles ils  sont  reçns,  264;  embarras 
du  prince  pour  faire  part  du  mariage  do 
sa  fille  au  roi  d'Espagne  ;  il  consulte  le 
roi,  280  ;  il  suit  l'usage  à  cet  égard  et  ne 
reçoit  point  rie  réponse;  le  roi  et  la  reine 
d'Espagne  récrivent  à  la  duchesse  d'Or- 
léans seulement,  290;  sur  la  demande 
du  roi,  M.  le  duc  d'Orléans  fait  venir 
de  Chelles  ses  deux  filles  pour  assister 
au  mariage  de  Mademoi^eUe;  pourquoi, 
292;  Mlle  de  Chartres  porte  la  mante 
de  la  fiancée,  et  les  deux  tils  de  M.  du 
Maine  signent  pour  la  première  fois  au 
contrat  de  mariage,  292;  sentiments  et 
larmes  de  M.  le  duc  d'Orléans  à  la  mort 
de  Monseigneur,  430;  sa  faiblesse  pour 
la  duchesse  de  Berry;  bruits  odieux  qui 
courent  dans  le  monde  sur  son  ami- 
tié pour  elle,  VI,  148;  il  en  est  averti  par 
M.  de  Saint-Simon,  l'en  remercie  et  va 
de  suite  le  conter  à  sa  fille,  1 48  et  suiv.  ; 
ses  excuses  à  M.  de  Saint-Sin,on  :  ils  se 
raccommodent  ensemble,  149;  M.  d'Or- 
léans se  rembarque  dans  la  débauche  et 
l'impiété;  lui  et  sa  fille  ridiculisent  les 
mœurs  et  la  religion,  souvent  en  présence 
de  M.  le  duc  de  Berry,  150;  comment  il 
se  rapproche  de  M.  le  Dauphin,  153; 
le  bruit  se  répand  alors  en  France  et 
dans  toute  l'Europe  qu'il  a  empoisonné 
M.  le  Dauphin  et  Mme  la  Dauphine  ;  par 
qui  ce  bruit  est  propagé,  2<î6;  raisons 
qui  prouvent  l'intérêt  que  ce  prince  avait 
à  la  conservation  de  M.  le  Dauphin;  ses 
liais'.iis  avec  lui  ;  sur  quoi  elles  étaient 
appuyf'es,  268  et  suiv.  ;  comparaison  dos 
raisons  contraires  que  M.  du  Maine  avait 
à  la  mort  du  Dauphin,  270;  insultes  du 
peuple  faites  au  duc  d'Orléans  lors  des 
obsèques  du  Dauphin,  272;  il  suit  le 
conseil  que  lu; donne  le  n  arquisd'Eftiat, 
va  trouver  le  roi,  se  plaint  des  bruits 
répandus  contre  lui ,  demande  justice  et 
offre  de  se  constituer  à  la  Bastille  ;  ré- 
ponse du  roi,  274  ;  ce  que  ce  prince  au- 
rait dû  faire  pour  imposer  silence  à  la 
cabale  qui  voulait  le  perdre,  275  ;  aban- 
don où  il  se  trouve  à  Marly  et  à  Versail- 
les, 277;  l'emprisonneraeni  d'un  coide- 
lier  arrêté  en  Poitou  sert  de  prétexte 
pour  renouveler  les  horreurs  publices 
contre  M.  d'Orléans,  300;  comment  il 
supporte  ce  nouvel  oraL'e;  il  est  ins'.iuit 
par  le  lieutenant  de  police  que  rien  dans 
celte  affaire  ne  le  regarde  et  ne  pent 
l'inquiéter,  300  ;  il  approuve,  malgré  les 
reflexions  de  M.  de  Saint-Simon,  le  des- 
sein conçu  par  Mme  la  duchesse  d'Or- 
léans, de  marier  une  de  ses  filles  à  M.  le 
prince  de  Conti,  433;  le  roi  lui  détend 
d'y  penser,  iiSS;  douleur  de  M.  le  duc  et 


ORL 


299  — 


ORL 


Mme  la  dudiesse  d'Orléans  à  la  mort  du 
duc  de  Beri'v,  VU,  55  ;  le  duc  devient  en- 
core l'objet  de  la  calomnie,  56;  ses 
craintes  à  ré{;ard  de  sa  fille  Mme  la  du- 
chesse de  Berry  ;  il  prie  le  roi  de  le  dis- 
penser de  mener  le  corps  du  duc  de 
Berry  à  Saint-Denis,  56;  sa  conduite 
prudente  lors  de  l'odit  enregistré  con- 
cernant la  remise  du  testament  du  roi  au 
parlement,  JJ2;  son  indisposition  su- 
bite, 154;  il  est  saigné,  155;  se  réta- 
blit bientôt,  156;  sur  la  lettre  du  roi 
d'Espagne  au  roi  son  grand-père  par  la- 
quelle ce  prince  témoigne  le  désir  de  se 
réconcilier  avec  M.  le  duc  d'Orléans, 
celui-ci,  de  loncen  avec  le  roi  son  on- 
cle, écrit  au  roi  d'Espagne  et  en  reçoit  la 
réponse  lapius  honnête  ;  donne  une  gra- 
tification et  une  pension  à  Flotte  et  à 
Renaui  remis  en  liberté,  306;  prie  le 
roi  de  défendre  à  la  princesse  des  Ursins 
de  se  trouver  là  où  Mnie  la  duchesse  de 
Berry,  Madame,  M.  le  duc  et  Mme  la  du- 
chesse d'Orléans  pourraient  se  rencon- 
trer ;  fait  défense  à  tuute  sa  maison  et 
même  aux  personnes  qui  lui  sont  atta- 
chées de  la  voir,  308  ;  fait  pan  à  M.  de 
Saint-Simon  de  sa  résolution  de  s'oppo- 
ser an  lit  de  justice  à  l'enregistrement 
de  la  constitution,  333  ;  portrait  de  ce 
prince,  339;  son  éloquence;  ses  connais- 
sances vastes;  sa  prodigieuse  mémoire; 
sa  perspicacité;  sa  justesse  d'esprit,  339; 
sa  modestie  concernant  la  valeur;  son 
faible  de  se  croire  ressembler  en  tout  à 
Henri  IV,  340;  sa  facilité  à  pardonner, 
son  indulgence  pour  ses  ennemis;  re- 
proche que  lui  en  fait  M.  de  Saint-Simon; 
sa  colère  dans  cette  occasion,  3%i;  re- 
frain du  pont  Neuf  à  sa  louange;  ce  qu'il 
pensait  de  la  liberté  d'Angleterre,  341; 
son  peu  d'ambition  de  régner  et  de  gou- 
verner; son  désir  et  si  s  talents  pour 
commander  les  armées,  342;  ses  divers 
gouverneurs,  344;  ce  qu'il  devient  entre 
les  mains  de  l'abbé  Dubois  ;  pourquoi  il 
se  laissa  entraîner  à  la  déhauctie  et  à  la 
mauvaise  compagnie,  344;  sa  facilité 
lui  fait  adopter  toutes  les  mauvaises 
maximes  de  son  précepteur  et  gâte  en 
lui  les  plus  belles  dispositions,  346;  ses 
étranges  et  scandaleuses  orgies,  347;  son 
Indiscrétion;  sa  maxime  de  brouiller 
tout  le  monde,  347;  son  goût  pour  la 
chimie,  pour  la  peinture  et  pour  les  ta- 
bleaux, 348;  un  petit  conte  de  Madame 
peint  M.  le  duc  d'Orléans;  sa  timidité 
excessive,  348;  ses  manquements  de  pa- 
roles ;  sa  défiance,  349  ;  anecdote  con- 
ternant  un  faux  marquis  de  Ruffec,  qui 
prouve  jusqu'où  allait  celte  défiance, 
349  et  suiv.  ;  ses  efforts  pour  ne  pas 
croire  en  Dieu;  ses  efforts  pour  voir  le 
diable,  351;  il  se  pique  d'impiété  et 


veut  y  surpasser  les  plus  hardis,  352; 
anecdote  SL.r  la  messe  de  minuit,  352; 
son  goût  pour  la  musique;  il  compose 
celle  d'un  petit  opéra,  352;  l'ennui  le 
mène  souvent  à  Pans  faire  des  soupers 
et  des  parties  de  débauche,  358;  son 
amitié  et  son  respect  pour  sa  mère,  Ma- 
dame; son  ouverture  et  sa  confiance 
pour  elle  étaient  médiocres;  pourquoi, 
363;  embarras  où  il  se  trouve  souvent 
avec  Mme  la  duchesse  d'Orléans  au  sujet 
de  M  du  Maine,  364  et  suiv.;  situation 
des  principaux  personnages  de  la  cour 
à  l'égard  de  ce  prince,  372  et  suiv.; 
situation  des  ministres,  375;  du  P.  Tel- 
lier,  375;  ses  entretiens  sur  les  projets 
qui  lui  sont  présentés  pour  la  régence, 
385  (voy.  Saint-Simon);  il  paraît  n'être 
plus  déterminé  à  assembler  les  états  gé- 
néraux; mollit  aussi  à  l'éiiard  du  parle- 
ment pour  la  régence,  VllI,  28;  n'ose 
suivre  ie  conseil  que  lui  donne  M.  de 
Saint-Simon  de  s'amuser  aux  dépens  de 
M.  du  Maine  à  la  revue  de  la  gendarme- 
rie que  le  roi  a  chargé  ce  prince  de  faire 
à  sa  place,  39;  assiste  à  cette  revue; 
comment  il  s'y  conduit;  tout  le  public  se 
montre  pour  lui,  39;  à  la  mon  du  roi, 
il  renouvelle  à  M.  de  Saint-Simon  les 
paroles  qu'il  lui  a  déjà  données,  VIII, 
194;  mande  chez  lui  plusieurs  ducs; 
leur  fait  un  discours  pour  les  engager  à 
ne  rien  innover  le  lendemain  au  parle- 
ment. Concernant  l'alîaire  du  bonnet, 
leur  promettant  de  leur  faire  rendre 
justice  quand  les  affaires  publiques  se- 
ront réglées,  195  ;  autorise  M.  de  Saint- 
Simon  à  protester  au  nom  de  tous  les 
ducs  contre  les  usurpations  dont  ils  se 
plaignent  et  à  l'interpeller  lui-même  au 
parlement  sur  la  promesse  solennelle 
qu'il  leur  a  faite,  196;  se  rend  au  parle- 
nicnt  poury  entendre  la  lecture  du  tes- 
tament et  du  codicille  du  feu  roi,  200  ; 
parle  contre  les  dispositions  du  testa- 
ment et  fait  valoir  ses  droits  à  la  réttenee, 
202  ;  le  testament  est  cassé  en  sa  faveur, 
202;  il  s'élève  contre  les  dispositions  du 
codicille;  altercation  entre  lui  et  M.  du 
Maine,  203  et  suiv.  ;  la  séance  du  parle- 
ment est  suspendue  et  ensuite  reprise, 

205  et  suiv.  ;  M.  d'Orléans  parle  de  nou- 
veau contre  le  codicille  qui  est  abrogé, 

206  et  suiv.  ;  M.  d'Orléans  proclamé  ré- 
gent fait  un  remerctment  court,  poli  et 
majestueux  à  la  compagnie;  déclare  ses 
intentions  sur  la  forme  d'administration 
qu'il  veut  suivre,  207  ;  se  rend  à  Versail- 
les; va  voir  sa  mère  Madame;  lui  pro- 
met qu'il  n'emploiera  l'abbé  Dubois  en 
rien,  208  et  suiv.;  tient  deux  conseils 
avec  les  ministres  du  feu  roi,  209  ;  va 
voir  Mme  de  Maintenon  à  Saint-Cyr; 
l'assare  qu'elle  continuera  de  toucher  1» 


ORL 


—  300  — 


ORL 


pension  que  le  roi  lui  donnait  ;  lui  promet 
loute  sa  protection  pour  SaintCyr,  210  ; 
conduit  le  jeune  roi  à  Vincennes,  21I  ; 
souffre  de  nouvelles  usurpations,  211  ; 
rend  à  la  liberté  les  exilés  et  les  prison- 
niers, excepté  ceux  qui  étaient  arrêtés 
pour  crime  réel  ou  affaires  d'Etat,  212  ; 
anecdote  sur  la  Bastille.  2 1 2;  M.  d'Orléans 
fait  entrer  au  conseil  M.  du  Maine  et  le 
comte  de  Toulouse,  212  ;  forme  les  con- 
seils d'administration,  216;  su|)prime 
sept  intendants  lies  finances,  22o  ;  forma- 
tion du  Conseil  de  régence,  226  ;  M-  d'Or- 
léans y  fait  entrer  le  maréchal  Besons, 
l'ancien  minisire Torcy ,226  et  suiv.;  quels 
avantages  il  fait  à  ce  dernier  pour  se 
l'attacher,  227  ;  l'ancien  évoque  de 
Troyes,  228  ;  noms  des  membres  du  con- 
seil de  régence,  230;  comment  M.  d'Or- 
léans vit  avec  les  principaux  membres 
du  conseil,  231  ;  où  se  tiennent  les  divers 
conseils  d'administration  ;  appointe- 
ments des  membres  du  conseil  de  ré- 
gence et  des  membres  des  conseils  d'ad- 
ministration, 232;  règlenieiitconcernant 
les  rapports  de  ces  conseils  avec  celui  de 
régence;  droits  de  préséance  au  conseil 
de  régence,  232;  prétentions  élevées  par 
les  conseillers  d'État  de  robe  contre  les 
conseillei's  d'État  d'épée;  détails  à  ce 
sujet;  faiblesse  du  régent,  233  et  suiv.; 
comment  elles  se  terminent;  aventu^e^ 
plaisantes,  236  et  suiv.;  assiste  quelque- 
fois au  conseil  de  guerre;  travaille  par- 
ticulièrement aux  finances  etaux  affaires 
étrangères;  premier  conseil  de  régence  ; 
ce  qui  y  est  réglé,  243,  2'i'i;  autre  règle- 
ment concernant  les  placets  à  l'ordi- 
naire, 2k5;  le  régent  règle  la  cassette  et 
la  garde-robe  du  roi,  2'i7  ;  son  irrésolu- 
tion dans  l'affaire  entre  le  grand  écuyor 
et  le  premier  écuyer,  au  sujet  de  la  dé- 
pouille de  la  petite  écurie,  2t0  et  suiv.;  il 
prononce  au  conseil  de  régence  en  la- 
veurdu  premier  écuyer,  205;  autorise 
le  grand  écuyer  a  faire  ses  protestations, 
267;  sa  politique  machiavélique,  273; 
ses  ménagements  pour  le  parlement, 
2711;  comment  il  évite  de  tenir  la  parole 
qu'il  avait  solennellement  donnée  aux 
ducs  de  leur  faire  rendre  justice  pour 
ratlaire  du  bonnet  ;  sa  faiblesse  ;  ses  mo- 
tifs de  défiance,  278  et  suiv.;  comment  il 
est  la  dupe  de  lOnseillers  traîtres  et  per- 
fides, 28t  ;  fait  don  au  tiuc  de  Brancas  de 
20000  livres  derentesur  lesjuilsde  Metz, 
288;  ordonne  à  Pontchartrain  de  donner 
la  démission  de  sa  charge  de  secrétaire 
d'Etat  qu'il  fait  passer  à  son  fils  Maure- 
pas  ;  détails  à  ce  sujet,  288  et  suiv.;  re- 
fuse obstinément  la  demande  que  lui  fait 
M.  de  Saint-Simon  de  donner  la  charge 
de  capitaine  des  gardes  au  comte  de 
Boucy;  pourquoi,  296;  l'accorde  au  duc 


de  Lorges,  beau-frère  de  M.  de  Saint- 
Simon, 296  ;  mande  le  comte  de  Koucy  au 
Palais-Uoval  et  lui  reproche  sa  conduite 
injuste  envers  M.  de  Saint-Simon,  299, 
son;  ses  entrevues  avec  l'ambassadeur 
Stairs,  304;  devenu  ngent,  il  lui  donne 
une  longue  audience  sur  les  alarmes  du 
roi  Georges  son  maître,  304;  lui  promet 
de  faire  arrêter  le  prétendant,  comme 
Stairs  le  lui  ademandé;  charge  Coniades 
de  cette  commission  avec  l'ordre  secret 
de  le  laisser  échapper,  307;  ignore  tant 
qu'il  peut  le  làclie  complot  de  l'ambassa- 
deur Stairs,  310;  empêche  M.  de  Riche- 
lieu et  le  comte  de  Bavière  de  se  battre 
en  duel,  3i6;  réforme  les  houpes,  317; 
chasse  les  PP.  Tellier  et  Doucin,  3i7; 
il  se  laisse  gagner  par  Canillac  et  achète 
pour  le  duc  de  Chartres  son  fils  le  gou- 
vernement du  Dauphiné  de  La  Feuillade  ; 
se  réconcilieavecce  dernier  etle  nomme 
ambassadeur  àRome,  32i  et  suiv.;  établit 
un  nouveau  conseil  de  commerce,  330; 
permet  à  M.  le  Duc  et  à  M.  du  Maine 
d'entrer  au  conseil  de  guerre,  331;  acci- 
dent qui  lui  arrive  au  jeu  de  paume;  il 
commence  à  faire  faire  des  payements, 
343;  sur  la  demande  de  Villeroy  il  lait 
payer  à  Desmarets  (00  000  écus  que  le 
feu  roi  lui  avait  promis,  343;  sa  faiblesse 
pour  Mme  la  duchesse  de  Berry  ;  sa  com- 
plaisance, sa  soumission,  sa  crainte  pour 
elle,  347;  ordre  de  ses  journées,  347; 
ses  heures  d'audience;  ses  amusements; 
ses  soupers  avec  ses  roues,  348;  temps 
infini  perdu  en  famille  ou  en  débauches, 
348;  sa  discrétion  avec  ses  roués,  349; 
il  goûte  la  proposition  que  lui  fait  M.  de 
Saint-Simon  d'aller  passer  les  jouis  de 
la  semaine  sainte  à  Villers-Cotterets, 
350;  ses  roués  le  font  changer  de  réso- 
lution, 351  ;  il  fait  ses  Pâques  à  Saint- 
Eustache,  351  ;  comment  il  est  conduit 
par  Noailles,  Canillac  et  l'abbé  Dubois  à 
lier  pour  toujours  ses  intérêts  à  ceux  du 
roi  d'Angleterre,  355  et  suiv.;  ce  prince 
n'a  jamais  désiré  la  couronne,  357  et 
suiv.;  il  fait  lui-même  justice  à  l'électeur 
palatin  pour  lui  ôter  l'occasion  de  recou- 
rir à  l'empereur  et  tout  prétexte  à  Sa 
Majesté  Impériale  à  l'égard  des  électeurs 
de  Cologne  et  de  Bavière,  365  ;  le  régent 
a  beau  voir  clair  dans  la  conduite  de 
l'ambassadeur  Staiis  et  de  ses  maîties, 
il  ne  peut  se  déprendre  de  son  faible 
pour  l'Angleterre,  375;  Dubois,  Noailles 
et  Canillac  renvei  sent  sans  cesse  auprès 
de  lui  tout  ce  que  M  de  Saint-Simon  dit 
et  démontre  à  ce  prince,  380;  il  achète 
600000  livres  pour  le  chevalier  d'Orléans 
la  charge  de  générai  des  galères  au  ma- 
réchal de  Tessé;  fait  donner  par  le  roi 
au  comte  de  Charolois  une  pension  de 
60000  livres  ;  fait  revenir  une  troupe  de 


ÛRL 


—  301   — 


ORL 


comédiens  italiens ,  389  ;  sa  faiblesse 
envers  le  parlement;  par  qui  elle  est  en- 
tretenue, 391,  392;  goûte  telleiiient  le 
projet  de  banque  que  Law  lui  présente 
qu'il  veut  qu'il  ait  lieu,  393;  fait  entendre 
sa  volonié  aux  membres  du  conseil  de 
régence,  394;  en  parle  à  M.  de  Saint- 
Simon  qui  le  combat,  39"!;  le  l'ait  adopter 
au  Conseil  de  régence  et  enregistrer  au 
parlenient,  395;  est  tenté  de  rappeler  les 
huguenots,  kik;  en  est  détou-né  par 
M.  de  Saint-Simon,  kik;  donne  une  lon- 
gue audience  au  premier  président  et 
aux  députés  du  parlement  sur  les  remon- 
trances contre  l'édii  portant  rétablisse- 
ment des  charges  de  surintendant  de 
bâtiments  et  de  grand  maître  des  postes, 
423;  déclare  qu'il  ira  avec  tuutesa  maison 
à  la  procession  de  l'Assomption,  kik;  sur 
l'avis  que  lui  donne  le  parlement  qu'il 
ne  peut  lui  céder,  et  que  par  respect  il 
prendra  la  droite  et  lui  laissera  la  gauche 
à  la  procession,  le  régent  s'abstient  d'y 
aller,  429  ;  il  fait  donner  une  pension  de 
6000  livres  au  jeune  président  de  Mni- 
sons;donneun  beau  régiment  de  dragons 
à  /',ion,  amant  de  la  duchesse  de  Berry, 
4î9;  convertit  la  pension  du  jeune  prési- 
dent de  Maisons  en  pension  dite  de  Pon- 
toise  ;  accorde  la  même  faveur  au  prési- 
dent d'Aligre;  ce  qu'on  entend  par  pen- 
sions de  ?ontoise,  kzo;  donne  communi- 
cation au  duc  du  Maine  d'une  requête 
signée  des  princes  du  sang  contre  les 
bâtards,  434;  il  ménage  avec  le  roi  d'An- 
gleterre la  restitution  de  Gibraltar  à 
l'Espagne,  IX,  1  ;  moyen  adopté  pour  en 
informer  le  roi  d'Espagne,  2;  son  in- 
différence absolue  pour  la  succession  à 
la  couronne,  27;  comment  il  se  moque 
de  la  chambre  de  justice  et  du  parlement 
dans  l'affaire  de  Pomereu  agent  secret 
du  lieutenant  de  police,  28;  accorde  à 
d'Effiat  l'entrée  au  conseil  de  régence,  et 
les  honneurs  du  l.ouvie  leur  vie  durant 
à  Dangeau  et  à  la  comtesse  de  Mailly  qui 
lui  avaient  toujours  été  contraires,  29  ; 
ce  qu'on  entend  par  les  honneurs  du 
Louvre ,  30  et  suiv.;  le  régent  accorde 
des  grâces  sans  distinction  d'amis  et 
d'ennemis,  37;  il  en  fait  une  étrange 
et  préjudiciable  à  1  État ,  au  comte  de 
Hanau ,  premier  prince  de  l'empire, 
37  ;  son  étrange  apathie  dans  le  procès 
des  princes  du  siing  et  des  légitimes, 
41  :  i\  écrit  au  roi  d'Espagne  pour  se 
plaindre  delà  manière  dont  Louville  a 
été  renvoyé,  et  de  la  conduite  d'AIhé- 
rnni  ;  à  qui  cette  lettre  est  renvoyée , 
ï5  ;  réponse  du  roi  d'Espagne  écrite 
sous  la  dictée  d'Albéroni,  48;  le  traité 
entre  la  France  et  l'Angleterre,  est  signé 
secrètement  à  la  Haye,  52;  sur  la  de- 
mande du  roi  d'Espagne,  le  régent  en- 


voie le  collier  de  l'ordre  au  prince  des 
Asturies;  tient  un  chapitre  à  cette  occa- 
sion; singularités  qu  on  y  remarque,  62 
et  suiv.;  embarras  du  régent  pour  faire 
adopter  au  conseil  de  régence  le  traité 
conclu  entre  la  Fiance  et  l'Angleterre, 
82;  comment  ce  traité  y  est  adopté, 
83;  le  régent  y  fait  aussi  adopter  la 
proscription  des  jacobites,  84;  donne 
au  princede  Hohan  400000  livres  de  bre- 
vet de  retenue  sur  son  gouvernement 
de  Champagne  et  à  son  llls  la  survi- 
vance de  sa  charge  de  capitaine  des 
gendarmes,  faveurs  qu'il  n'avait  pas 
demandées,  85;  donne  pour  plus  de 
60000  écus  de  pierreries  à  la  duchesse 
de  Ventwdour  qui  ne  lui  en  témoigne 
aucune  reconnaissance,  86  ;  donne  la 
survivance  de  grand  fauconnier  au  fils 
de  Desmarets  âgé  de  7  ans,  grâce  que 
personne  ne  lui  avait  demandée  ;  pour- 
quoi le  régent  l'a  faite,  86;  il  fait  une 
défense  générale  d'aller  faire  la  guerre 
en  Hongrie  ,  97  ;  il  défend  les  jeux  de  la 
basselte  et  du  pharaon,  143;  défend  au 
bailli  de  Mesmes  toutes  assemblées  de 
chevaliers  de  Malte  à  moins  que  ce  ne 
soit  pour  affaires  de  leur  ordre,  i50; 
reluse  de  recevoir  le  mémoire  de  la 
noblesse  contre  les  ducs,  i5i;rend  un 
arrêt  au  conseil  de  régence  qui  ordonne 
aux  princes  du  sang  et  aux  bâtards  de 
remettre  entre  les  mains  du  roi  les  mé- 
moires respectifs  faits  et  à  faire  sur  leur 
affaire,  162;  autre  arrêt  qui  l'ait  défense 
expresse  à  tous  nobles  du  royaume  de 
signer  la  piétendue  requête  de  la  no- 
blesse contre  les  ducs,  163;  six  commis- 
saires sont  nommés  par  le  conseil  de 
régence  pour  examiner  les  mémoires 
des  princes  du  sang  et  des  bâtards,  171  ; 
édit  rendu  sur  cetie  affaire;  le  régent  le 
modère  le  plus  qu'il  peut,  178;  nomme 
un  comité  pour  entendre  et  discuter  les 
projets deM.  de  Noaillessur  les  finances, 
2(9;  achète  le  diamant  appelé  le  Régent, 
223;  averti  de  la  prochaine  arrivée  du 
czar  en  France,  il  envoie  les  équipages 
du  roi  pour  aller  l'attendre  à  Dunkerque, 
227;  nomme  le  maréchal  Tessé  pour 
accompagner  ce  prince,  228;  envoie  le 
marquis  de  Nesle  à  Calais  pour  le  rece- 
voir, 228  ;  va  voir  le  czar,  230  ;  il  n'oublie 
rien  puur  calmer  les  troubles  du  nord; 
dispose  le  roi  d'Angleterre  à  relâcher  le 
comte  de  Gyllenibourg,  ambassadeur  de 
Suède  à  Londres,  2t)2;  à  la  sollicita- 
tion du  maréclial  de  Villeroy,  il  donne 
entrée  an  conseil  de  régence  au  maréchal 
de  Tallard  ,  272;  accorde  aux  conseil- 
lers du  grand  conseil  de  faire  souche  de 
noblesse;  les  exempte  des  lods  et  ventes 
des  terres  et  maisons  relevant  du  roi, 
274; au  moyen  de  quel  mezz'.-l'-rnihie,  il 


ORL 


—  302  — 


ORL 


assiste  à  la  procession  du  IS  août,  27G  ; 
éionnement  dans  le  public;  discours 
semés  à  ce  sujet,  'i"6  ;  résolutions  prises 
par  le  comité  des  finances  assemblé 
chez  M.  le  duc  d'Orléans,  i85  ;  faiblesse 
de  ce  prince  à  l'égard  du  parlemeni 
louchant  reiiregislreiiieni  de  l'édit  sur 
les  finances,  285:  il  envoie  en  Bre- 
tagne quatre  lettres  de  cachet  pour  or- 
donner à  quatre  gentiishommes  de  cette 
province  de  venir  rendre  compte  de  leur 
conduite,  391  ;  embarrassé  des  entraves 
continuelles  que  le  chancelier  et  le  duc 
de  N'oailles  mettent  aux  opérations  de 
Law ,  il  fait  un  dernier  effort  pour  les 
rapprocher,  395;  conférence  qu'il  a  avec 
€ux  à  la  Hoquette  ;  quel  en  est  le  résul- 
tat, 396;  ses  bonnes  intentions  pour  le 
soulagement  du  peiple  et  la  levée  des 
tailles  sont  entièrement  trompées,  399; 
comment  il  est  dupe  du  premier  prési- 
dent et  de  d'Effiat,  400  ;  sa  crainte  du 
parlement;  par  qui  elle  est  entretenue  et 
nouirie,  402;  sou  entretien  avec  Saint- 
Simo/j  sur  cette  compagnie;  colère  sin- 
gulière contre  lui,  403  et  suiv.;  après 
avoir  entendu  les  remontrances  du  par- 
lementil  failrépandre  un  grand  nombre 
de  copies  de  lettres  patentes  enregistrées 
au  parlement  en  présence  de  Louis  XIII, 
lesquelles  réduisent  cette  compagnie  aux 
termes  de  6on  devoir  et  de  son  institu- 
tion de  simple  cour  de  justice,  403;  ses 
sujets  de  mécontentement  contre  le  chan- 
celier et  le  duc  de  Noailles;  il  en  entre- 
tient souvent  Saint-Simon  404  et  suiv.; 
il  le  consulte  pour  savoir  à  qui  il  don- 
nera les  tinances  et  les  sceaux,  407;  dé- 
clare d'Argenson  garde  des  sceaux  et 
président  des  finances,  4u9;  accorde  une 
place  dans  le  ciinseil  de  régence  au  duc 
de  Noailles,  4o9;  reionibe  dans  sa  fai- 
blesse naturelle;  accorde  de  nouvelles 
faveurs  au  duc  de  Koaiiles,  4i2  ;  mène  au 
conseil  de  régence  puis  au  conseil  de 
guerre  M.  le  duc  de  Chartres  son  fils, 
X,  1  ;  donne  audience  aux  députés  du 
parlement.  2;  presjé  par  Madame,  il 
â  la  faiblesse  d'accorder  au  duc  de 
Lorraine  un  agrandissement  en  Cham- 
pagne et  le  traitement  d'Altesse  Royale  ; 
mais  embarrassé  pour  l'exécution ,  il 
charge  Saini-Coniest  de  faire  le  rapport 
de  cette  double  aflaire  au  conseil  de  ré- 
gence ,  9  et  suiv.  ;  elle  y  e^t  adoptée 
sans  contradiction,  I3;  M.  le  duc  d'Or- 
léans se  divertit  un  jour  aux  dépens  de 
_  Saint-Simon,  14  et  suiv.;  il  lait  de  lui 
i  à  M.  le  duc  de  Chartres  un  pompeux 
éloge  ,  16;  sa  conduite  avec  ses  maî- 
tresses ,  17  ;  il  accorde  aux  pr•é^idents 
des  conseils  l'enuée  au  c.inseil  de  ré- 
gence; paye  a  Mon  le  régiment  de  Berry- 
cavalerie,  qu'il  lui  change  ensuite  ti""r 


les  dragons-Dauphin;  accorde  10000  li- 
VI  es  de  pension  à  Maupertuis,  ancien  ca- 
pitaine des  mousquetaires,  et  des  survi- 
vances aux  fils  d'Heudicourt  et  de  La 
Chaise,  26;  il  déclare  au  conseil  de  ré- 
gence qu'il  faut  pourvoir  à  la  dureté  de 
la  cour  de  Home  et  fait  nommer  un 
bureau  pour  aviser  s.u  moyen  de  faire 
sacrer  les  évèques  nommés  et  se  uasser 
de  bulles,  42;  accorde  à  la  vieille  du- 
chesse de  Portsmouth  SOOO  livre»  daug- 
meniâtion  de  pension,  48;  grande  fa- 
veur pécuniaire  qu'il  fait  à  M.  le  prince 
de  Conti ,  48;  ses  manèges  ave;  l'am- 
bassadeur Cellamare  qui  veut  l'entraîner 
dans  la  guerre  de  l'Espagne  contie  l'em- 
pereur, 72;  les  ministres  de  l'eri;pereur 
et  du  roi  d'Angleterre  pour  le  faire  en- 
trer dans  leurs  vues  essayent  de  1  alar- 
mer, 74  et  suiv.;  plaintes  des  minisires 
d'Angleterre  comielaconduite  et  la  poli- 
tique du  régent,  92  et  suiv.;  ce  prince 
travaille  à  servir  et  à  lier  étroitement  le 
l'oi  de  Prusse,  100  et  suiv.  ;  duplicité 
des  ministres  anglais  à  scn  égard,  i34; 
pourquoi  ils  le  pressent  de  coiiclui'e  sans 
perdre  de  temps,  i35  ;  le  régent  tait  pro- 
poser au  roi  d'Angleterre  de  conserver  à 
l'Espagne  la  possession  de  la  Sardaigne, 
i40;  à  la  demande  de  l'empereur,  il  con- 
sent qu'on  mette  des  garnisons  dans  les 
places  des  États  de  Toscane  et  de  Parme; 
propose  des  troupes  anglaises,  i69;  puis 
lies  troupes  suisses  pourôier  toute  om- 
bre de  soupçon,  i6y;  embarras  où  il  se 
trouve  relativement  à  l'édit  sur  la  mon- 
naie; espérances  diverses  qu'en  conçoi- 
vent les  nrinistres  étrangers,  192,  193; 
accueil  favorable  qu'il  fait  au  comte 
Stanhope,  196;  il  offre  à  Provane,  en- 
voyé de  Sicile,  de  parier  que  la  flotte 
d'i-.spugne  fait  voile  vers  la  Siciie  et 
qu'elle  débarquera  sur  les  côtes  de  cette 
ile;  il  ajoutequ'on  soupçonne  son  maître 
d'être  d'intelligence  avec  le  roi  d'Espa- 
gne; lui  dit  sur  quel  fondement  et  à 
quelle  condition  il  signera  lui-même  la 
quadruple  alliance,  2i4;  ses  discours 
contradictoires  à  l'envoyé  de  Sicile  aug- 
mentent l'incertiiude  de  cet  ngent  sur 
l'étatdes  négociations,  222:  il  ordonne 
au  maréchal  d'Huxelles  de  signer  le 
traité  d'alliance  ou  de  se  démettre,  223  ; 
comment  il  amuse  le  prince  de  Cellamare 
et  le  tient  dans  l'incertitude  sur  l'état 
de  la  néiîDCialion,  238  ;  il  déclare  que  si 
le  roi  d'tspigne  ne  retire  ses  troupes 
de  la  Sicile,  il  ne  pourra  refuser  l'efteS 
de  sa  garantie,  240;  offre  à  Provane,  en- 
voyé de  Sicile,  ses  secours  jiour  le  roi 
son  maître,  mais  se  moque  en  particu- 
lier du  roi  de  Sicile,  24i;  par  quels 
moyens  il  cherche  à  assurer  le  repos  de 
l'Europe,  247  et  suiv.;  lient  uu  lit  de  ius- 


ORL 


303  — 


ORL 


tiee  et  recouvre  son  autorité,  262  ;  ses 
réponses  an  parlement  concernant  l'édit 
dis  nioiiii^ncs,  290  et  sviiv.;  ;;at;ije  au 
innseil  de  réj;ence  une  cause  sur  les 
itpana;,'cs  laque'le  inieresi-ail  lui  et 
Mme  laciu^'lu-sse  d'Orléans,  292  ;  rend  au 
rui  les  5U00  livres  par  mois  qui  lui  aviiieni 
ctc  retranchées,  293;  il  consent  enlin  à 
la  profession  de  Mariernoistlle  sa  fille, 
laquelle  a  lieu  à  l'abbaye  de  Chelles, 
293;  sa  répoiisf  lacmiique  aux  gens  du 
roi  envoyés  par  le  pai  Ifiiicnl,  295;  bruiis 
d'un  lit  de  justice;  tui'  quoi  ils  étaient 
fondés;  la  lecture  des  Mémoires  de  la 
Fronde  uevient  à  !a  mode,  295",  espé- 
ninces  des  factieux  favorisées  par  les 
cir&mstances  ei  far  la  létliarjiie  du 
régent,  29(5  ;  par  oui  ce  prince  est  éclaiié 
sur  le  danger  qu'il  court,  297  ;  il  con- 
sulte M.  de  haint-Eimcn,  2^8;  il  ordonne 
au  duc  de  l,a  Force  et  à  Fagon,  conseiller 
d'Etat,  de  se  trouver  avec  Law  chez 
M.  de  SainiSimon  pour  aviser  ensemble 
à  ce  qu'il  fallait  faire,  299  ;  sa  confé- 
rence tête  à  tète  avec  M.  de  Saint-Si- 
mon, 302;  il  se  rend  aux  raisons  qu'il 
lui  donne  pour  ne  pas  frapper  M.  du 
Miiine  et  le  premier  président  en  n;êiue 
temps  que  le  parlement,  303  et  suiv.; 
le  garde  des  sceaux,  I>aVrillière  et  l'abbé 
Dubois  interviennent  dans  la  conféren- 
ce, 304;  M.  le  Duc  y  est  présenté  par  le 
tégeiii.  305;  ce  prince  donne  ordre  à 
Saint-Simon  d'aller  chez  Fontanieu  lout 
faire  préparer  pour  le  lit  de  justice,  305  ; 
nouvel  entretien  avec  M.  de  Saint-Simon, 
concernant  les  préieuiions  de  M.  le  Due; 
321;  résolution  prise  à  l'égard  de  M  de 
Charclois,  322;  il  propose  au  conseil  de 
régence  de  casser  les  arrêts  du  parle- 
ment, 326;  son  entretien  avec  M.  de 
Sainl-Siinon  sur  les  prétentions  de  M.  le 
Duc,  328  et  333;  sa  conversation  avec 
W.  le  comte  de  Toulouse,  335  ;  il  le  ras- 
sure sur  ses  craintes,  355;  il  approuve 
tout  ce  qui  a  été  convenu  entre  M.  le  Duc 
et  M.  de  Saint- Simon.  335;  est  pris  de  la 
fièvre  la  veille  du  lii  de  justice;  sa  confé- 
rence avec  M.  le  Duc,  iM .  de  Saint-Si- 
mon et  Millaifi  sur  les  niesures  à  prendre 
pour  le  lendemain,  36'i  et  suiv.;  le  régent 
pendant  la  nuit  donne  ses  ordres  aux 
chefs  des  diftérentes  compagnies  de  la 
maison  du  roi,  369;  il  se  rend  aux  Tuile- 
ries pour  tenir  le  lit  de  justice,  373  (voy. 
Lit  dejus!ice);\\  exi^'e  deM.  de  Saint-Si- 
ir  on  qu'il  aille  à  Saint-Cloud  rendre 
compte  à  Mme  la  dueliesse  d'Orléans  ae 
ce  qui  s'est  passé  au  lit  de  justice,  XI, 
3  et  suiv.;  sécurité  du  régent  à  l'égard 
des  avis  que  lui  lait  donner  Mme  d'Alègre 
uar  M.  de  Saint-Simon,  19  ;  sa  réponse 
an  parlement  qui  lui  envoie  demander  la 
liberté  de  ses  trois  membres  exilés,  25; 


il  supprime  les  députàtions  diocésaines 
qui  s'assemblaient  en  Bretagne,  25;  sa 
faiblesse  à  l'égard  deMontaran,  trésorier 
de  Bretagne,  26;  il  envoie  à  ebacun  des 
chefs  des  conseils  d'administration  une 
lettre  du  toi  pour  les  remercier;  nomme 
l'abbé  Dubois  secrétaire  d'Èlat  des  affaires 
étra:igères  et  Le  Blanc  secrétaire  d'État 
de  la  guerre,  2y  ;  son  étrange  faiblesse  à 
l'égard  de  Mme  du  Maine;  comment  il 
récompense  les  mcmbi-es  des  coirseila 
supprimes  ,  3i  ;  il  accorde  la  liberté  de 
revenir  aux  deux  ennseillers  du  parle- 
ment exilés,  mai.--  la  rel'u>e  au  président 
Blamout,  35:  accorde  diverses  grâces  pé- 
cuniaires, 37;  sa  conversation  avec  M.  de 
Saint-Simon  dans  sa  petite  loge  de  l'O- 
péra sur  les  subsides  secrets  à  donner  à 
l'Angleterre  contre  l'Espagne,  39  et  suiv.; 
autre  eonversation  avec  le  même  au  Pa- 
lais-Koyal  sur  la  rupture  procbaine  avec 
l'Espagne,  ki;  obsède  par  l'alibé  Dubois, 
il  refuse  pendanthuil  joursde  voir  M.  de 
Saint-Simon;  le  mande  enfin  quand  la 
rupture  est  déclarée,  44  ;  sa  conduite  et 
sa  réserve  dans  l'afSaire  de  la  conspira- 
tion de  Cellamare,  48;  il  annonce  au  con- 
seil de  régencB  la  découverte  de  cette 
conspiration  elles  mesures  qu'il  a  prises 
contre  l'ambassadeur,  5i;  son  discours  à 
ce  sujet,  5i;  son  entretien  avec  M  le  Duc 
et  M.  de  Saint-Simon  sur  M.  et  Mme  du 
Maine,  principaux  complices  de  Cella- 
mare; résolution  prise  de  les  arrêter  sépa- 
rément;choix  du  lieu deleur  détention, 56; 
M.  le  duc  d'Orléans  fait  adopter  au  con- 
seil de  régence  le  manifeste  contre  l'Es- 
pagne, 74;  méprise  une  prétendue  letlie 
du  roi  d'Espagne  et  une  fausse  déclara- 
tion du  roi  catholique  fabriquées  à  Paris 
etirès-offensantes  pour  sa  personne,  74, 
75;  il  exige  queM.  de  Saint-Simun  lui  ap- 
porte les"P/u7t;'pîçt/««  de  Lat; range,  87; 
impression  profonde  que  lui  en  cause 
la  lecture.  87  ;  il  donne  à  l'abbé  Dubois 
l'abbaye  de  Bourgueil,  10 000  livres  de 
pension  an  \iciHiiie  de  Beaunie  et  20000 
au  duc  de  Tiesmes,  97  ;  sa  conversation 
avec  M.  de  Saint-Simon  qui  lui  fait  en 
vain  de  vives  représenialions  sur  la  poli- 
tique de  l'abbé  Dubois  et  sur  sa  faiblesse 
inconcevable  pour  M.  du  Maine,  98  et 
suiv.;  sa  conduite  dans  la  maladie  de 
Mme  la  duchesse  de  Berry  à  qui  le  curé 
de  Saint-Sulpice  refuse  de  donner  les  sa- 
crements, si  l'.ion  et  Mme  de  Mouchy  ne 
sont  renvoyés  du  Luxembourg,  110  et 
suiv.;  le  régent  fait  ériger  des  officiels 
de  l'ordre  de  Saint-Louis  presque  à  l'in- 
star de  celui  du  Saint-Esprit,  avecdes ap- 
pointements et  des  marques,  moyennant 
finances,  U7;  règlements  à  ce  sujet,  118; 
il  fait  diminuer  les  espèces,  élargir  le 
quai  du  vieux  Louvre  et  accommoder  U 


ORL 


—  ^0'- 


ORL 


place  du  Palais-Royal  avec  une  fontaine 
et  un  réservoir,  120;  est  embarrassé 
pendant  quelques  jours  du  succès  de 
l'expédiiion  au  port  du  Passage,  i2l  ; 
poui  différer  la  deelaration  du  mariage 
de  Mme  la  duchesse  de  Berry  avec  Kiipn, 
il  donne  ordre  à  celui-ci  de  partir  sui- 
le-champ  pour  i'airaée;  scènes  avec  sa 
fille  à  ce  su;ei,  126;  refuse  Cîiillyque 
d'EfRat  lui  a  djnné  par  son  testament  et 
le  rend  à  sa  tamilie;  son  inditrerence  sur 
sa  mort,  127;  il  accorde  plusieurs  pen- 
sions militaires,  i30;  et  la  noblesse  aux 
officieisde  la  cour  des  monnaies;  donne 
jooooécus  au  chevalier  de  Bouillon,  i3(i; 
l'état  de  la  duchesse  de  Berry  lui  fait  rap- 
procher ses  visites  qu'il  avait  éloignées, 
137;  sa  colère  contre  Mme  de  M'uchy  qui 
a  reçu  le  baguier  de  la  princesse  ;  il  se 
fait  rendre  ce  baguier,  lio;  il  cliarge 
M.  de  Saint-Simon  de  tout  ce  qui  doit  se 
faire  auprès  de  la  duchesse  de  Berry, 
après  sa  mon,  iiii;  sa  d, 'ileur  pendant 
l'agonie  de  cette  princesse  et  a  sa  mort, 
l(i2el  suiv.;  il  conserve  à  Mme  de  Saint- 
Simon  ses  appointements,  lis;  ainsi  aux 
autres  dames  de  la  duchesse,  liS  ;  rend 
à  Dumont  le  gouvernen.enl  de  Meudon, 
Ikk;  conserve  leurs  logements  au  Luxem- 
bourg aux  officiers  de  la  duchesse  ,  |45; 
donne  la  Muette  au  roi,  t50;  accorde  à 
Lautrec  un  brevet  de  1 50  000  livres  de  re- 
tenue sur  sa  lieutenance  généiale  de 
Guyenne;  l'ait  payer  toutes  les  pensions, 
arriéré  et  courant,  150;  fait  une  grande 
augmentation  de  troupes  ;  achète  de  La 
Feuillade  le  gouvernement  du  Dauphiné 
pour  M.  le  duc  de  Chartr>'S,  150;  cet 
arrangement  lui  coûte  près  d'un  million, 
150;  son  entretien  avec  M.  de  Saint-Si- 
mon sur  le  projet  de  rembourser  toutes 
les  charges  de  justice  avec  le  papier  de 
Law,  156;  comment  il  y  renonce,  156  et 
suiv,;  il  conclut  et  déclare  le  mariage  de 
Mlle  de  Valois  avec  le  fils  aîné  du  duc  de 
Wodène,  163;  se  fait  appeler  mon  oncle 
par  le  roi,  176  ;  paye  avec  les  billets  de 
Law  k  millions  à  l'électeur  de  Bavière  et 
3  millions  au  roi  de  Suède;  fait  donner 
80000  livres  à  Meuse;  8OOOOO  livres  à 
WmedeChàteaiiihiers,  178;  fait  une  large 
distribution  des  actions  du  Mississipià 
tous  les  olficiers  généraux  et  particuliers 
employés  à  la  gueire  contre  l'Espagne; 
diminue  lesespèees;  en  ordonne  une  re- 
fonte générale,  179;  ses  profusions,  3o3 
et  suiv.;  sa  colère  en  apprenant  que 
Mailly  est  nommé  cardinal  ;  il  lui  envoie 
défendre  de  porter  la  calotte  rouge,  204 
et  suiv,;  il  consent  ensuite  à  ce  qu'il  la 
reçoive  des  mains  du  loi;  intrigue  de 
cette  affaire,  212  et  suiv.;  sa  joie  de  la 
chute d'Albéroni  àlaquelleil  a  contribué; 
il  envole  lo  chevalier  de  Harcien  aux 


derniers  contins  de  la  frontière  pour  y 
attendre  Albéroni  et  l'accompagner  JLS- 
qu'au  moment  de  son  embarquement  en 
Provence  pour  l'Italie,  219;  pourquoi  le 
régent  se  lait  aimer  du  roi,  2'i2  et  suiv.; 
d.ins  sa  résolution  de  chasser  le  maré- 
chal de  Villeroy,  il  offre  à  M  de  Saint- 
Simon  la  place  de  gouverneur  du  roi, 
225;  entretien  à  ce  sujet,  225  et  suiv.;  il 
accorde  une  foule  de  grâces  pecunraires, 
237;  donne  audience  au  preniier  prési- 
dent de  Mesmes,  après  la  détention  de 
M.  et  de  Mme  du  Mai  ne;  reçoit  froidement 
ses  protestations  d'attachement  et  de  fi- 
délité et  lui  montre  ensuite  une  lettre 
signée  de  lui  et  qui  confond  M  de  Mes- 
nies,  250  et  suiv.;  veut  lui  l'aire  faire  son 
procès,  251;  conmient  et  par  qui  il  en  est 
détourné,  251  ;  pressé  par  M.  de  Saint- 
Simon  de  ne  point  aller  au  sacre  de  l'abbé 
Dubois,  il  lui  donne  sa  parole  qu'il  n'ira 
pas,  263  et  suiv.;  Mme  de  Parabère  lui 
fait  promettre  qu'il  ira  ;  dialogue  cu- 
rieux entre  eux,  264;  le  régent  se  rend 
au  sacre,  265;  dépenses  qu'il  fait  pour 
cette  cérémonie,  267  ;  il  donne  au  nou- 
vel archevêque  un  diamant  de  grand 
pris  pour  lui  servir  d'anneau,  267;  re- 
fuse aux  parents  du  comte  de  Horn, 
qui  a  tué  un  agioteur  dans  la  rue 
Quincampoix,  de  lui  faire  grâce  de  la  vie, 
275;  promet  à  M.  de  Saint-Siuon  qu'il 
lui  évitera  le  supplice  de  la  roue,  276; 
presse  par  Law  et  l'abbé  Dubois,  il  le 
laisse  périr  sur  la  roue,  276;  nouvelles 
pensions  prodiguées  par  le  régent,  282; 
il  réduit  à  deux  pourcent  toutes  les  ren- 
tes ;  sa  réponse  courte  et  sèche  aux  re- 
montrances du  parlement,  283  et  suiv.  ; 
donne  à  la  nouvelle  duchesse  d'.Albret  une 
pension  de  10  000  livies;  la  survivance 
du  gouvernement  de  Franche-Comté  au 
duc  de  Tallard.  et  celle  de  sous-gouver- 
neur du  roi  au  tils  aîné  de  Saumery, 
300;  il  refuse  de  voir  Law  amené  par 
le  duo  de  La  Force,  après  l'arrêt  du 
conseil  d'État  rendu  contre  les  actions 
du  Mississipi  et  les  billets  de  banque;  le 
voit  le  lendemain  amené  par  Sassenage, 
302;  travaille  souvent  avec  lui  et  le  mène 
dans  sa  petite  loge  de  rOfiéra,  303;  il  ré- 
voque l'arrêt  du  conseil  d'Etat  el  l'envoie 
dire  au  parlement,  303  ;  veut  donner  les 
sceaux  à  M.  deSaint-Sinion,  304;  les  rend 
à  M.  d'Aguesseaii,  309;  à  la  suite  d'une 
conférence  sur  les  finances,  il  rend  un 
édit  portant  création  de  rentes  sur  l'bô- 
tel  de  ville  à  deux  et  demi  pour  cent, 
lequel  est  enregistré  RU  parlement,  3i2; 
contre  la  promesse  qu'il  vient  de  faire  à 
M.  de  Saint-Simon,  il  ôte  la  plaie  de 
prévôt  des  marchands  à  M.  de  Trudaine, 
3i4;  reiiduii  arrêt  du  conseil  portant  dé- 
fense d'avoir  des  pierrei  les,  d'eu  gardei 


ORL 


—  305  — 


ORL 


chez  soi  ni  d'en  vendre  qu'aux  étrangers; 
cet  arrêt  devient  inutile,  quoiqu'il  pa- 
raisse donner  l'exemple,  3 17;  présente  et 
l'ait  passer  au  conseil  de  régence  un 
projet  d'édit  qui  accorde  le  monopole  du 
commerce  à  la  compagnie  des  Indes,  3(8; 
fijiile  à  la  banque;  tumulte  au  Palais- 
Royal  ;  mesures  prises  par  le  régent 
pour  assurer  la  tranquillité  de  Paris, 
319;  petit  conseil  tenu  au  Palais-Uoval; 
la  translation  du  parlement  y  est  résolue, 
323;  étranges  libéralités  du  régent,  325; 
le  parlement  relusani  denregistrer  la 
constitution  Unigenitus,  il  va  en  grande 
pompe  au  grand  conseil  oii  elle  est  enre- 
gistrée avec  quelque  peine  ;  le  public  se 
moque  de  cet  eiiregistrement ,  329  et 
suiv.;il  négocie  avec  le  premier  prési- 
dent auquel  il  donne  encore  beaucoup 
d'argent  pour  le  rappel  du  parlement; 
obtient  de  cette  compagnie  l'enregistre- 
ment de  la  bulle  Unigenitus,  345;  conseil 
de  régence  tenu  après  le  départ  de  Law, 
dans  lequel  le  régent  avoue  qu'il  a  laissé 
répandre  dans  le  public  pour  600  millions 
de  billets  de  banque  contre  les  défenses 
si  expresses  de  les  multiplier  davantage; 
détails  curieux  sur  cette  séance;  débats 
entre  M.  le  Duc  et  le  régent;  opinions 
émises;  réflexion,  352  et  suiv,;  le  régent 
veut  de  nouveau  ôier  au  maréchal  de 
Villeroy  la  place  de  gouverneur  du  roi  ; 
pourquoi,  360;  vive  impression  que  pro- 
duit sur  lui  le  discours  de  M.  de  Saint- 
Simon  contre  l'abbe  Dubois,  369;  il  vent 
chasser  cet  abbé,  369;  singuliers  repro- 
ches qu'il  fait  à  M.  de  Saint-Simon, 
370  ;  il  lui  avoue  que  c'est  l'abbé  Dubois 
qui  les  lui  a  suggères,  375  ;  défend  à  ce 
dernier  de  lui  jamais  parler  contre  M.  de 
Saint-Simon,  375;  il  donne  ordre  à 
Torcy  d'écrire  à  Rome  pour  le  chapeau 
de  l'abbé  Dubois,  après  lui  avoir  dit  plu- 
sieurs fois  en  colère,  et  la  veille  même, 
qu'il  ferait  mettre  cet  abbé  dans  un  cul 
de  basse  fosse,  s'il  pensait  au  chapeau, 
376;  sa  faiblesse  honteuse  dans  l'affaire 
du  duc  de  l>a  Force,  379;  sa  joie  en  ap- 
prenant la  mort  du  pape  Clément  XI  ; 
quelle  en  est  la  cause,  386  ;  sa  conduite 
sage  et  réservée  pendant  la  maladie  du 
roi,  "m;  il  presse  inutilement  M.  de 
Fréjus  d'accepter  l'archevêché  de  Reims 
que  le  roi  lui  offre,  XII,  "i;  mesures  priseg 
entre  le  régent,  le  cardinal  Dubois  et 
M.  de  Saini-Simon  pour  déclarer  au  roi 
son  mariage  avec  l'infante  et  le  lui  faire 
approuver,  16;  M.  le  duc  d'Orléans  dé- 
clare ce  mariage  au  conseil  de  régence, 
après  que  le  roi  présent  l'a  approuvé, 
18;  les  mennbres  du  conseil  l'approu- 
vent tous  ,  18  ;  le  régent  déclare  dix 
jours  après  au  même  conseil  le  mariage 
du  prince  des  Asiuries  avec  sa  lille,  20  ; 

Saint-Simon  xvï 


la  décUranon  de  ces  deux  mariages  jette 
dans  rabattement  la  cabale  opposée  au 
régent,  22  et  suiv.  ;  étonnement  du  ré- 
gent au  récit  que  lui  fait  le  cardinal 
Dubois  rie  la  scène  violente  du  maré- 
chal de  Villeroy,  391  ;  il  consulte  M.  de 
Saint-Simon  sur  le  parti  à  prendre  con- 
tre le  maréchal,  391  ;  le  lendemain  il 
consulte  de  nouveau  M.  le  Duc  et  M.  de 
Saint-Simon ,  après  avoir  exposé  les 
raisons  de  part  et  d'autre,  392;  leur  de- 
mande leur  avis  sur  la  manière  dont  on 
se  défera  du  maréchal,  395;  il  est  con- 
venu que  le  maréchal  sera  arrêté  et 
envoyé  à  Villeroy,  396;  il  va  annoncer 
au  roi  que  le  maréchal  est  envoyé  à  Vil- 
lemy,  iioi  ;  son  embarras  et  son  inquié- 
tude delà  fuite  de  M.  de  Fréjus,  402; 
informé  qu'il  est  allé  à  Bàvilie,  il  va  an- 
noncer au  roi  qu'il  va  dépêchera  Bàvilie 
pour  faire  revenir  son  précepteur,  koS; 
comment  le  régent  reçoit  M.  de  Fréjus  à 
Son  retour;  il  lui  explique  la  nécessité 
d'avoir  éloigné  le  maréchal,  403;  ses 
deux  entretiens  avec  M.  de  Saint-Simon 
sur  la  nomination  d'un  premier  ministre, 
4ioet  suiv.  ;  détails  curieux  surces  deux 
entretiens  ;  malgré  les  raisons  de  M.  de 
Saint-Simon  le  régent  est  décidé  à  décla- 
rer le  car  dinal  Dubois  premier  ministre, 
426;  tin  du  conseil  de  régence;  M.  le  duc 
d'orleans.  son  tils  M.  le  duc  de  Char- 
tres. M.  le  Duc,  le  cardinal  Dubois  etMor- 
ville  composent  le  conseil  d'Etat,  XIII, 
22;  M.  le  duc  d'Orléans  averti  du  danger 
imminent  du  cardinal  Dubois,  se  rend 
auprès  de  lui  et  parvient  à  le  faire  con- 
sentir à  subir  l'opération  que  la  fa- 
culté propose,  46;  soulagi-ment  qu'il 
éprouve  à  la  mort  du  cardinal;  il  est 
déclaré  premier  ministre  par  le  roi.  55; 
mauvais  état  de  .-a  santé.  61  ;  sa  mort 
subite;  détails  à  ce  sujet,  85  et  suiv.;  les 
étrangers  rendent  yilus  de  justice  que 
les  Français  à  ce  prince,  et  le  regret- 
tent plus  qu'eux,  90  ;  impressions  diver- 
ses que  fait  sa  mort  sur  le  roi,  sur  la 
cour,  91  ;  dans  l'Église,  sur  le  parlement, 
92;  sur  le  militaire,  92;  dans  Paris  et 
dans  les  provinces,  93;  ses  obsèques  à 
Saint-Cloud;  son  cœur  est  porté  au 
Val-de  Grâce,  93  et  suiv. 

OKI.ÈANS  (la  durhesse  d').  cesse  de 
faire  les  visites  d'usage  aux  dames  non 
titrées;  sur  quels  exeinples  elle  s'auto- 
rise, III,  "16  et  suiv.;  sa  douleur  à  la  mort 
de  Mme  de  Montespan,  IV,  i4;  sa  joie  et 
sa  modération  en  apprenant  la  rupture 
de  son  mari  avec  Mme  d'Argontnn,  V, 
i34;son  entretien  avec  M.  de  Saint  Si- 
mon sur  ce  sujet;  comment  elle  lui  ex- 
prime sa  reconnaissance  d'en  avoir  été 
la  première  cause,  134;  mesures  qu'ils 
prennent  tous  deux  pour  remettre  M.  le 

20 


ORL 


_  306  — 


ORL 


duc  d'Orléans  dans  le  monde,  135;  elle 
sollicite  M.  de  Saint-Simon  de  prendre 
parti  pour  M.  et  Mme  du  Maine  dans 
l'affaire  de  la  successiOD  de  M.  le  Prince, 
142;  et  l'engage  à  se  rapprocher  d'eux, 
ikZ;  son  orgueil  extrême  ;  elle  imagine 
déformer  un  état  entre  la  couronne  et 
les  princes  du  sang,  sous  le  nom  d'ar- 
rièrc-petils-flls  de  France,  165;  elle  fait 
appeler  au  Palais-Royal  sa  fille  aînée 
Mademoiselle,  166;  ne  veut  pas  que  Ma- 
demoiselle signe  les  contrats  de  maria^'e 
après  les  femmes  des  princes  du  sang  ; 
bruit  que  fait  cette  prétention  ,  i66; 
comment  le  roi  prononce  dans  cette  af- 
faire, 169  ;  cliagrin  que  ressent  la  du- 
chesse de  la  décision  du  roi  sur  le  rang 
des  princesses  du  sang  mariées  ou  non 
mariées;  sa  lettre  à  Mme  de  Mainlenon 
pour  lui  demander  le  mariage  de  Made- 
moiselle avec  le  duc  de  Berry,  172;  elle 
se  retire  à  Saint-Cloud;  autre  chagrin 
qu'elle  éprouve  et  dissimule  ;  elle  veut 
retenir  Mademoiselle  cachée  plus  que 
jamais,  173;  fait  un  voyage  à  Paris;  y 
tient  une  cour  brillante;  se  montre  à 
rOpérn  dans  la  petite  loge  faite  exprès 
pour  Mnje  d'Argenion  ;  elle  résiste  à  la 
duchesse  de  Villeroy  et  à  Mme  la  duchesse 
de  Bourgogne,  et  demeure  ferme  à  ga- 
gner Pâques  sans  montrer  Mademoi- 
selle, 173;  sur  de  nouvelles  instances  de 
Mme  la  duchessede  Bourgogne,  elle  cède 
avec  douleur  ;  va  présenter  Mademoiselle 
aux  personnes  royales  et  l'envoie  chez 
les  princesses  du  sang,  nk;  obstacles 
généraux  et  particuliers  qui  s'opposent 
au  mariage  de  Mademoiselle  avec  le  duc 
de  Berry,  220  et  suiv.  ;  le  premier  de 
tous  est  la  paresse  naturelle  de  Mme  la 
duchesse  d'Orléans  et  l'incurie  de  M.  le 
duc,  son  mari,  223  Cpour  l'atiaire  de  ce 
mariage  voy.  l'art.  Saint-Simon);  com- 
ment Mme  la  duchesse  d'Orléans  s'était 
aliéné,  par  sa  faute,  Monseigneur,  248 
et  suiv.;  par  sa  présence  d'esurit  elle  ré- 
pare une  faute  involontaire  chez  Mme  ds 
Maintenon,  255;  sa  conduite  à  la  mon 
de  Monseigneur,  430;  sa  conversation 
particulière  avec  ses  affidées,  434;  com- 
ment elle  est  interrompue  par  un  gros 
Suisse,  434;  ses  efforts  aupiès  de  M.  de 
Saint-Simon  pour  l'empêcher  de  rompre 
avec  son  mari;  à  quelle  occasion,  VI.  149; 
d'où  lui  vient  la  pensée  de  faire  sonder, 
par  la  duchesse  de  Berry,  Mlle  de  Conli 
sur  le  mariage  d'une  de  ses  filles  avec 
M.  le  prince  de  Conti,  son  frère,  432  ; 
les  réflexions  de  M.  de  Saint-Simon  con- 
tre ce  projet  ne  l'arrêtent  point,  433;  le 
roi  lui  défend  d'y  penser,  435;  est  atta- 
quée d'une  maladie  de  langueur  dont  les 
enriemis  de  son  mari  savent  profiter 
pour  renouveler  leurs  calomnies,  VU, 


319;  causes  de  cette  maladie;  comment 
la  princesse  en  guérit,  320;  son  extérieur, 
353;  son  caractère;  elle  croyait  avoir 
fort  honoré  M.  le  duc  d'Orléans  en  l'é- 
pousant, 353;  sa  conduite  avec  lui;  sa 
timidité  extrême  devant  le  roi,  353  ;  sa 
manière  de  vivre;  ses  sentiments  pour 
ses  frères,  MM.  du  Maine  et  de  Toulouse, 
354;  ses  longs  efforts  pour  attirer  du 
monde  à  sa  table  et  chez  elle,  357  ;  com- 
ment elle  y  réussit,  358;  ses  parties  à 
Saint-Cloud  et  à  l'Étoile,  358  ;  son  désir 
passionné  pour  la  grandeur  de  M.  du 
Maine,  364;  par  qui  elle  est  conduite  et 
sans  cesse  pressée  à  cet  égard  sur  des 
choses  qu'elle-même  souhaite  avec  ar- 
deur, 364;  sa  curiosité  embarrassante 
auprès  de  M.  de  Saint-Simon,  VUl,  I4et 
suiv.;  son  inquiétude  pour  ses  frères  à 
l'approche  de  la  mort  du  roi  ;  sa  [irière  à 
M.  de  Saint-Simon  à  leur  sujet,  29;  elle 
obtient  du  régent,  son  mari,  d'avoir 
quatre  dames  pour  l'accompagner  :  leurs 
noms,  286;  elle  accouche  d'une  fille  qui 
devient  princesse  de  Conti,  3S8;  ses 
prétentions  à  l'occasion  du  mariage  de 
Chamarel,lX,286;  dégoût  qu'elle  éprouve 
à  cette  occasion  ;  elle  achète  la  maison 
de  Bagnolet  et  plusieurs  voisines,  dont 
elle  fait  un  lieu  immense  et  délicieux, 
986;  avec  quel  sentiment  de  douleur  elie 
reçoit  à  Saint-Cloud,  de  la  bouche  de 
M.  de  Saint-Simon,  la  nouvelle  (ie  ce  qui 
s'est  passé  au  lit  de  justice  concernant 
M.  du  Maine,  XI,  6  et  suiv.  ;  sa  lettre 
à  M.  le  duc  d'Orléans  pour  lui  demander 
la  permission  d'aller  à  Montmartre,  8; 
elle  change  deux  fois  de  résolution  et  se 
décide  à  retourner  à  Paris,  9  ;  voit  ses 
deux  fi  ères  au  Palais-Royal  ;  scène  entre 
elle,  son  mari  et  la  duchesse  de  Berry, 
1 1  ;  elle  porte  son  ressentiment  au  delà 
des  bornes,  1 1  ;  refuse  de  recevoir  M.  de 
Saint-Simon  et  reste  brouillée  avec  lui, 
12;  n'oublie  rien  pour  engager  M.  le 
conite  de  Toulouse  à  suivre  le  sort  de 
sou  frère,  16  ;  s'ennuie  de  se  tenir  sous 
clef,  rouvre  ses  portes  et  son  jeu  ordi- 
naire, 24  ;  elle  va  à  l'Opéra  dans  la  petite 
loge  de  M,  le  duc  d'Orléans  et  non  dans 
la  grande  loge  qu'a  Madame;  pourquoi, 
31  ;  elle  refuse  de  recevoir  la  députa- 
tion  des  états  du  Languedoc;  pourquoi, 
1S3. 

ORLÉANS  (le  chevalier  d'),  fils  naturel 
de  M.  le  duc  d'Orléans  et  de  Mme  d'Ar- 
genion, demeure  au  Palais-Uoyal,  après 
la  retraite  de  sa  mère,  V,  i32;  est  fait 
grand  d'Espagne,  XIII,  23. 

ORLÉA  ISS,  Mlle  d'),  religieuse  professe 
de  (;helles,  par  ses  fantaisies  et  son  hu- 
meur oblige  l'abbesse  oe  ce  couvent, 
sœur  du  maréchal  de  Villars,  de  se  dé- 
mettre; celle-ci  obtient  12  OOO  livres  de 


ORR 


307  — 


OTT 


pensinn  et  meurt  fort  regrettée  cliez  les 
bénédictines  de  la  rue  du  Cherche  Midi  ; 
Mlle  d'0rléan8,  qui  la  remplace  à 
Chelles,  se  lasse  bientôt  de  sa  place  ;  son 
caractère  bizarre  et  inconstant;  elle  se 
démet  enfin,  XI,  119;  s'établit  au  cou- 
vent des  bénédictines  de  la  Madeleine  de 
Tresnel;  y  mène  une  vie  plus  édifiante 
et  y  meurt,  119;  sa  lettre  à  M.  le  duc 
d'Orléans,  son  père,  sur  l'abus  qu'il  fait 
des  bénéfices  et  le  choix  des  sujets  qu'il 
y  nomme,  XIII,  60. 

OKMESSON,  maître  des  requêtes,  est 
nommé  Membre  du  conseil  des  finances, 
YIII,  -^20;  puis  conseiller  d'État,  XI,  380. 

ORMUND  (le  duc  d') ,  avec  une  grosse 
escadre  essaye  de  surpiendre  Cadix; 
s'établit  dans  l'île  de  Léon  avec  loooo 
hommes;  est  lorcé  de  se  retirer,  li, 
380;  est  nommé  pour  remplacer  Marlbo- 
rough  à  l'armée  de  Klandre,  VI,  216;  in- 
vesti dans  sa  maison  de  Kichemont,  près 
de  Londres,  il  se  sauve  et  passe  en 
France,  VU,  335;  s'adresse  à  l'ambassa- 
deur d'Kspatine  pour  obtenir  l'assistance 
de  Sa  Majesté  Catliolique  en  iaveur  du 
prétendant,  X,  2118;  voit  dans  le  plus 
grand  secret  à  Madrid  le  duc  de  Saint- 
Simon,  XII,  197  ;  son  caractère,  198  ;  est 
fort  considéré  a  Madrid  et  bien  accueilli 
du  roi  et  de  la  reine;  son  extérieur;  ses 
manières;  son  attachement  à  la  religion 
anglicane,  223. 

OKOPESA  (le  comte  d'),  président  du 
conseil  de  Castille,  a  ordre  de  demeurer 
dans  son  exil,  II,  168;  pourquoi  il  y 
était  déjà  avant  l'aj-rivée  de  Philippe  V 
à  Madrid,  nk;  se  rend  avec  touti;  sa  fa- 
mille auprès  de  l'archiduc,  III,  285;  y 
meurt  à  Barcelone,  IV,  9k. 

OROPESA ,  Portugal  y  Toledo  (  le 
comte),  fils  du  précédent,  grand  d'Espa- 
gne; après  la  mon  de  son  père,  il  est  fait 
chevalier  de  la  Toison  d'or,  XII,  166 
et  suiv. 

OHRY,  d'abord  rai  de  cave,  devient 
honjrae  d'affaires  de  la  duchesse  de 
Portsmouth,  se  fait  connaître  des  gros 
financiers;  est  envoyé  en  Espagne,  pour 
y  prendre  connaissance  -es  finances, 
II,  k20;  t'ait  sa  cour  à  Mme  des  Ursins  ; 
rapporte  d'elle  les  plus  fortes  recom- 
mandations; est  renvoyé  avec  des  com- 
missions importantes,  k20;  est  admis  au 
cnnseil  secret  du  roi  composé  de  la  reine 
et  de  là  princesse  de.s  Ui  ?ins,III,  9  ;  gou- 
verne toutes  les  afiaires  d'Espagne  avec 
elle,  59;  rend  un  compte  infidèle  à 
M.  de  Puységur  de  l'état  des  subsistances 
^  ^  troupes  françaises  en  Espagne,  60; 
^çoit  ordre  de  venir  rendre  compte  de 
tes  mensonges  et  de  son  administration, 
69;  arrive  à  Paris;  le  roi  refuse  de  le 
voir  et  veut  lui  faire  faire  son  orocès  ; 


pourquoi  Mme  de  Maintenon  s'y  oppose, 
163  ;  est  renvoyé  en  Espagne  par  le  cré- 
dit de  la  princesse  des  Ursins,  182;  ar- 
rive à  Madrid,  205  ;  revient  à  Versailles 
solliciter  des  secours;  3a  conduite  avec 
M.  Angelot  et  le  duc  de  Berwicii;  ses 
hauteurs  et  sa  dureté  l'ont  rendu  odieux 
en  Espagne,  292;  le  roi  veut  le  faire 
pendre;  Mme  de  Maintenon  aidée  de 
Chamillart  pare  le  coup;  il  obtient  une 
charge  de  président  à  mortier  au  par- 
lement de  Metz;  ses  deux  fils,  292; 
après  la  disgrâce  de  Mme  des  Ursins,  il 
reçoit  ordre  de  quitter  l'Espngne  oîi  il 
était  retourné,  VII,  289  ;  il  part  sans  voir 
le  roi  et  avec  la  malédiction  publique; 
est  très-mal  reçu  à  Versailles,  290;  sa 
mort,  XI,  173. 

ORVAl,  (la  duchesse  d'),  belle-fille  du 
célèbre  duc  de  Sully,  meurt  à  90  ans, 
VIII,  387. 

OSMOND  (Mlled'),  demoiselle  de 
Sain i-Cyr,estmariée par  le  roi  et  Mme  de 
Maintenon  à  M.  d'Avrincourt  colonel  des 
dragons,  qui  ast  fait  gouverneur  d'Hes- 
din;  Mme  la  duchesse  de  Bourgogne 
pour  se  divertir  donne  la  chemise  à  la 
mariée,  III,  159. 

OSSONE  (le  duc  d'), grand  d'Espagne, 
vient  saluer  le  roi;  veut  servir  à  son 
dîner  le  roi  d'Espagne  qu'il  trouve  à 
Amboise,  II,  im;  est  chargé  d'aller  à 
Tolède  signifier  à  la  reine  douairière  que 
le  roi  la  trouve  trop  près  des  armées  et 
de  la  conduire  à  Burtios  ;  comment  il 
exécute  cette  commission,  III,  293;  est 
nommé  plénipotentiaire  au  congrès  d'U- 
trecht,  VI,  353;  il  meurt  à  Paris  dans 
un  âge  peu  avancé,  VIII ,  385. 

OSSO.NË  (le  duc  d'  ,  auparavant  comte 
de  Pinto,  frère  du  précédent,  est  nommé 
par  l'Espagne  ambassadeur  à.  Paris  pour 
le  mariage  du  prinre  des  Asturies  avec 
la  tille  de  M.  le  duc  d'Orléans,  XII, 
33;  sa  naissance;  sa  famille;  son  ca- 
ractère; le  régent  lui  fait  porter  le  cor- 
don de  l'ordre  en  attendant  qu'il  puisse 
en  être  nommé  chevalier,  33  ;  il  ren- 
contre à  Vivonne  M.  de  Saint-Simon; 
leur  entretien;  quel  en  est  le  sujet,  38 
et  suiv.;  son  arrivée  à  Paris  ;  comment  il 
y  eit  traité;  (êtes  qu'il  y  reçoit  et  y  donne; 
il  est  conduit  à  l'audienre  du  roi,  87; 
signe  les  articles  du  contrat  chez  le 
chancelier,  88;  est  complimerjté  par 
la  ville  de  Paris  et  en  reçoit  des  pré- 
sents, 89. 

OSUNA  Acuna  y  Tellez-Giron  (le 
duc  d'), grand  d'Espagne;  historique  sur 
sa  maison,  XII,  r^Setsuiv.  Voy.  Ossone 
(le  duc  d'),  auparavant  comte  de  Pinto. 

OTTAIÂNO  Médicis  (le  prince  de),  de 
Naples,  grand  d'Espagne;  historique  sur 
cette  maison,  XII,  l%3. 


i 


PAI 


—  308  — 


PAL 


OTTOBONI  (le  cardinal),  s'attache  à 
la  Frunce  et  obiieni  une  pension  de 
10  000  écus.  II,  71  ;  est  nomme  protec- 
teur de  la  couronne,  V,  I55;  son  grand 
état,  ses  richesses;  ses  dépenses;  ses 
mœurs;  son  esprit;  il  demande  aux  Vé- 
nitiens leur  consfntement  pour  cette 
protection  ;  sur  leur  refus,  il  n'ose  ac- 
cepter; sur  les  grandes  offies  du  roi,  il 
passe  outre,  155;  reçoit  du  roi  l'abbaye 
de  Marcbiennes,  VII,  22;  il  éi'.rit  a  Aibè- 
roni.  sous  prétexte  de  zèle  pour  le  bien 
de  l'Italie,  pour  lui  propo.-.er  un  com- 
merce de  lettres,  X,  69;  son  avidité  et 
sa  prodigalité,  86. 

OUUETUT,  brigadier,  est  tué  au  siège 
de  Barcelone,  Vil,  iki^ 

OURACA.N  furieux  arrivé  le  jour  de  la 
Chandeleur  de  l'année  1701  ;  les  désor- 
dres qu'il  cause  sont  intinis  dans  tnul  le 
royaume,  II,  i5i;  il  a  été  l'époque  du 
dérangement  des  saisons  et  de  la  fré- 
quence des  glands  venis,  160 

OVEUKtIiKK,  commandant  des  trou- 
pes hollandaises,  bombarde  Biuges,  puis 
Namur.  m,  80. 

OX FORD  ilecomted'), grand  trésorier, 
se  défend  si  puissamment  à  la  barre  du 
parlement  qu'il  se  tire  d'affaires  contre 
toute  espérance,  VII,  329. 

OYSE  '  le  marquis  d'  ),  âgé  de  33  ans, 
fils  et  frère  cadet  des  ducs  rie  Villars- 
Brancas,  est  marié  avec  la  tille  d'André, 
fameux  mississipien,  àgee  de  trois  ans, 
à  condition  que  le  mariage  ne  se  célé- 
brera que  quand  elle  en  aura  douze; 
autres  condiliims  énormes  du  contrat; 
la  culbute  de  l.aw  le  fait  avorter;  mais 
les  suites  de  celte  pffaire  produisent  des 
procès,  XI,  289. 


PAIRS  DE  FRANCE,  ce  nom  fut  in- 
connu sous  la  première  etdeuxif'me  race, 
peut-être  même  au  lommencemeiit  de  la 
troisième  ;  mais  les  premiers  grands  feu- 
dalaires  ou  grands  vassaux  de  la  cou- 
ronne faisaientalors  les  mêmes  fonctions 
que  ceux  qui  ont  été  depuis  connus  sous 
le  nom  de  pairs;  pourquoi  ce  nom  sin- 
troduisii  insensiblemt-nt,  VII,  17I;  en 
eux  ri'.'-idait  la  puissance  législative  et 
con'^titutive  pour  les  grande-  sanctions 
de  l'Èial,  exclusivement  à  tous  lesauires 
seigneurs  quelque  grands  qu'ils  fussent, 
172;  ils  assistent  au  paileraentquand  ils 
veulent  et  sans  êlie  mandes,  nk  ;  parité 
entre  les  anciens  pairs  de  France  et  les 
pairs  plus  modernes,  quanta  la  dignité, 
aux  fonctions  nécessaires  et  au  pouvoir 
législatif  et  constitutif;  preuves  histori- 


ques, tirées  entre  autres  de  la  déclara- 
tion de  Henri  III  en  faveur  des  princes 
du  sang  qui  les  rend  tous  pairs  à  titre 
de  naissance,  et  des  six  pairies  ecclé- 
siastiques, 176;  autre  preuve  tuée  des 
céiémonies  tout  à  fait  ecclésiastiques, 
177  ;  ladignite  personnelle,  le  nombre  et 
1  l'étendue  des  États  et  des  possessions, 
l'auiorué,  le  degré,  la  juridiction  ecclé- 
siastique sont  accessoires  et  totalement 
indittérents  à  la  diuniié,  rang,  autorité, 
puissance  et  fonctions  de  pair  de  Fiance, 
177;  passage  d'une  lettre  de  Philippe  le 
Bel  au  pape  de  I306.  qui  prouve  ce  que 
nos  rois  pensaient  et  disaient  de  la  di- 
gnité et  des  fonctions  de  pairs  tant  an- 
ciens que  de  nouvelle  création,  178  : 
autre  preuve  tirée  du  rapport  du  procu- 
reur général  du  roi  les  19  et  26  février 
l'Hit,  qui  ne  veut  pas  qu'un  pair  soit 
sujet  à  l'excommunication,  (jarce  qu'il 
est  un  conseiller  nécessaire  du  roi,  179 
et  suiv.;  noms  magnitiques  donnes  aux 
pairs  par  les  rois  dans  leurs  diverses 
érections  de  pairies,  et  par  les  magis- 
trats, i8t;  toute  pairie  est  essentielle- 
ment apanage,  i82  (  voy.  Apanage.); 
les  pairs  des  derniers  temps  n'étaient 
pas  différents  quant  à  leur  dignité  et  à 
leurs  fonctions  des  pairs  de  tous  les 
temps  de  la  monarchie;  ni  leurs  pairies 
ditiérentes  des  anciennes,  Hk;  les  pairs 
ont  conservé  leur  entrée  et  leur  voix 
délibérative  toutes  les  lois  qu'ils  veulent 
y  prendre  séance  tant  au  parlement  de 
Paris  qu'aux  autres  parlements  du 
royaume;  pourquoi  ils  y  entrent  avant 
le  roi  lorsqu'il  y  vient,  tandis  que  les 
officiers  de  la  couronne  et  autres  ne 
peuvent  entrer  qu'à  sa  suite,  192  ;  pour- 
quoi le  chancelier  siège  aux  bas  sièges 
en  présence  du  roi,  tandis  que  les  offi- 
ciers de  la  couronne  siègent  aux  hauts 
sièges;  pourquoi  le  roi  ne  le  traite  pas 
de  cousin  comme  les  pairs,  les  ducs  vé- 
riliès  et  non  vérifiés  et  tous  les  autres 
officiers  de  la  couronne,  192;  anciennes 
pairies;  pairs  ecclésiastiques  et  laïques, 
notes  et  documents,  VI,  ^52. 

PAIX  de  Clément  IX,  acte  qui  déclare 
authentiquement  que  le  saint-siège  ne 
prétend  et  n'a  jamais  prétendu  que  la 
signature  du  formulaire  obligeât  à  croire 
que  les  cinq  propositions  condamnées  se 
trouvent  rtans  le  livre  de  Jansénius,  mais 
seulement  de  les  tenir  et  de  les  condam- 
ner comme  hérétiques  dans  quelque 
livre  qu'elles  se  trouvent,  V,  71. 

PALAGOÎSIA  Gravma  (le  prince  de), 
originaire  de  Sicile,  grand  d'Espagne, 
XII,  141. 

PALAIS  CDU),  ancien  officier,  prend 
soin  de  d'F.fllai  pendant  sa  dernière  ma- 
ladie; circonstance  singulière  rapportée 


PAR 


—  309  — 


PAR 


par  lui  sur  cette  maladie  ,  XI,  128;  il 
est  nommé  exécuteur  testamentaire  d'Et- 
fiat  et  reçoit  de  lui  un  diamant  de  lOOO 
pistoles,  129. 

PALEKME,  ville  de  Sicile  ,  les  Espa- 
gnols descendent  en  Sicile  et  s'emparent 
de  celte  ville,  X,  231. 

PALLAVICIN  lie  baron),  quitte  le  ser- 
vice de  M.  de  Savoie  pour  s'attacher  à 
celui  de  France;  son  extérieur;  son  ca- 
ractère; M.deVilleroy  en  l'ait  son  homme 
decontiance,  111,  52;  devenu  lieutenant 
général,  il  est  tué  à  la  bataille  de  Jlalpla- 
quet,  V.  52. 

PAl.MA  (le  comte  de),  neveu  du  feu 
cardinal  de  Portocarrero  et  grand  d'Es- 
pagne, passe  à  l'ari  hidnc.  Y,  352. 

PALUA,  Boranecray  Portocarrero  (le 
comte),  grand  u'Espagne;  historique  sur 
sa  famille;  exil  de  son  père  et  de  sa 
mère;  il  vit  mécontent  et  retiré,  XII, 
467  et  suiv. 

PANACHE  (Mme),  vieille  folle  et  laide 
à  faire  peur,  est  le  jouet  de  la  cour,  1, 
259. 

PARABÈRE,  épouse  la  fille  de  Mme  de 
La  Vieuville,  dame  d'atours  de  Mme  la 
duchesse  de  Berry,  Yl ,  96  ;  sa  moi  t, 
VIII,  334. 

PABABÈPiE  (Mme  de),  maîtresse  du 
régent,  exige  que  ce  prince  aille  au  sacre 
de  l'abbé  Dubois;  pourquoi;  dialogue 
curieux  entre  eux,  XI,  26k. 

PARGEiN,  Sarcenio  (.le  comte),  grand 
d'Espigne,  XII,  167. 

PAREDES  (  le  marquis  de),  grand  d'Es- 
pagne, passe  à  l'arciiiduc,  V,  352. 

PAREDES  dit  Tolède  y  Lacerda  (le 
comte,  grand  d'Espagne  ;  hisioiique  sur 
sa  maison,  XII,  167. 

PARIS  (les  frères),  soupçonnés  de  ca- 
baler  contre  Lavv  parmi  les  gens  de  fi- 
nances, sont  élnignes  de  Pans  ;  leur  ori- 
gine; leur  fortune,  XI,  257  et  suiv. 

PAUISIÈRE  (La),  voy.  La  Parisière. 

PARLEMENT,  comment  y  étaient  re- 
çus les  ducs  et  pairs,  I,  438;  assemblées 
tenues  dans  le  palais  des  rois  à  certaines 
fêtes  de  l'année;  les  pairs  s'y  trouvaient 
quand  ils  voulaient  sans  y  être  mandés; 
les  hauts  barons  et  les  légistes  y  étaient 
appelés  nominativement  par  le  roi  et  en 
tel  nombre  qu'il  lui  plaisait;  jusqu'à 
quelle  epouue  cette  forme  d'assemblée 
subsista.  VII,  174;  pourquoi  le  parlenient 
devient  sédentiire  et  pourquoi  celui  de 
Paris  prend  le  nom  de  cour  des  pairs, 
175;  origine  des  hauts  sièges  et  des  bas 
sièges  de  lagrand'chambre  au  parlement, 
1 89  et  suiv.  ;  à  quelle  époque  les  légistes 
deviennent  juges  uniques  de  lait,  I9i  ; 
ce  qu'étaient  les  conseillers  clercs,  191  ; 
co.ameni  les  juges  deviennent  ries  otfi- 
ciers  en  titre  vénal   et  héréditaire  et 


pourquoi  les  tribunaux  supérieurs  et  in- 
férieurs se  multiplient  dans  le  royaume, 
191  ;  le  président  du  parlement  continue 
d'eu  faire  la  fonction  en  présence  des. 
pairs,  puis  en  titre;  il  prclend  représen- 
ter le  roi  ;  les  autres  présidents  créé; 
par  le  besoin  de  finances  et  nommés 
présidents  à  mortier  prétendent  au^si 
représenter  le  roi  et  ne  faire  qu'un  avec 
le  premier  président,  192;  cependant 
ils  n'ont  de  banc  distingué  des  cunseil- 
1ers  qu'en  bas;  ils  président  en  présence 
du  Dauphin  et  du  régent  quand  il  y  en  a, 
et  ne  cèdent  la  présidence  qu'au  chan- 
celier ou  au  garde  des  sceaux,  193  ;  de 
l'usage  de  juger  les  causes  majeures  et 
de  promulguer  les  grandes  sanctions  au 
parlement  de  Paris,  ce  parlement  prit 
peu  a  peu  le  nom  et  le  titre  de  cour  des 
pairs,  193  ;  il  prétend  èire  un  intermé- 
diaire entre  le  roi  i  lie  peuple  et  en  droit 
de  faire  des  remontrances  au  roi  ;  d'où 
vient  cette  prétention;  change  le  mot 
d'enregistrement  en  celui  de  vérification, 
194;  comment  les  rois  demeurèrent  vain- 
queurs de  cette  nouvelle  puissance  usur- 
pée, 195;  le  parlement  n'ose  pendant 
Inngtenips  s'arroger  rien  sur  les  régen- 
ces ;  témoin  ce  que  le  premier  prési- 
dent La  Vacquerie  répondit  au  duc  d'Or- 
léans, depuis  Louis  XII,  195;  mais  il 
«■"enhaidit  enfin  à  trouver  mauviiis  de 
n'avoir  nulle  part  aux  réuences  de  Ca- 
therine de'Wédicis;  ceque  fit  cette  prin- 
cesse au  parlement  de  Rouen  avec  les 
pairs  et  les  officiers  de  la  couronne  ;  ré- 
ponse qui  lui  fut  faite  en  cette  occasion, 
195;  c'est  à  l'époque  de  la  mort 
d'Henri  IV  que  le  parlement  a  pris  p'ur 
la  première  fois  connaissance  des  affai- 
res d'Etat  et  du  gouvernemeni,  I96;  le 
duc  d'Epernon  faii  déclarer  réfjente  par 
le  parlement  Marie  de  Médicis;dès  ce 
moment  le  parlement  se  dit  le  tuteur 
des  rois;  Louis  XIII  en  plus  d'une  oc- 
casion sait  le  contenir  dans  les  bornes 
d'une  simple  cour  de  justice,  I96  ;  pour- 
quoi le  testament  de  ce  prince  resta 
sans  exécution,  197;  et  pourquoi  le  par- 
lement déclara  régente  Anne  d'Autriche, 
198;  le  duc  de  Cuise  fut  le  premier  d( 
la  n^iblesse  qui  ait  été  marguillier  de  sî 
paroisse;  pourquoi,  i98;  lora  de  sot 
serment  de  pair  il  se  laisse  qualifier  d« 
conseiller  de  cour  souveraine  ;  ce  chan- 
gement fait  i'U  serment  subsiste  long- 
tenips;  à  quelle  époque  il  fut  supprimé, 
198;  deux  manières  différentes  d'entrer 
en  séance  et  d'en  sortir;  l'une  pour  les 
bas  sièges,  l'autre  pour  les  hauts;  flétaila 
à  ce  sujet,  I99etsuiv.  ;  empiétements  des 
présidents,  200;  les  pairs  et  les  officiers 
de  la  couronne  opinent  assis  et  couvert-* 
en  présence  du  roi  ;  les  présidents  om- 


PAR 


—  310  — 


PAR 


rent  à  geuoux  et  découverts,  20i  ;  ils 
obtiennent  d'Anne  d'Autriche  d'opiner 
avant  elle  et  immédiatement  après  le  roi; 
en  teek,  Louis  XIV  les  réduit  au  rang 
d'opiner  qu'ils  devaient  avoir,  202  ;  com- 
ment les  pairs  étaient  reçus  au  parle- 
ri.eiit,  202;  innovaliun  hardie  faite  par 
cette  compagnie  à  la  réception  de  M.  de 
Monaco,  203  ;  cette  innovation  s'est  tou- 
jours soutenue  depuis,  204;  nialvei sa- 
lions du  premier  ui'ésident  Novion  ;  il  est 
Jorcé  de  se  retirer,  205;  Harlay  etMesmes 
furent  aussi  profondément  currompus, 
206;  affaire  du  bonnet;  nouvelle  entre- 
pr^ïe  du  premier  président,  207  eisuiv.; 
ies  princes  du  sang  et  les  pairs  cessent 
de  suivre  les  présidents  à  la  sortie  de  la 
séance  des  bas  sièges,  208  et  suiv,  ;  nou- 
velles formes  pour  les  princes  du  sang  ; 
deux  autres  successives  pour  les  pairs, 
210;  huissiers  d'accompagnement,  2i); 
orgueil  des  présidents  a  l'égard  ces 
princes  du  sang;  nouvelle  usurpation 
d'huissiers  très-indécente, 2U  ;  les  prin- 
ces du  sang  et  les  pairs  exclus  delatour- 
relle  pai-  l'adresse  des  présidents,  2ii  ; 
«utre  ruse  du  premier  président,  2i2; 
autre  tentative  devenue  inutile  par  la 
résolution  de  M.  de  Saint-Simon,  212; 
les  pairs  ont  partout  à  la  grand'chambre 
la  droite  sur  les  présidents,  212;  dis- 
tinction et  préférence  du  barreau  de  la 
cheminée  sur  l'autre,  213;  usurpation 
singulière  et  indécente  au  sujet  des  pla- 
ces près  le  coin  du  roi,  213;  les  prési- 
dents se  construisent  une  espèce  de 
trône,  iik;  nouvelle  usurpation  aux  bas 
sièges  d'une  sorte  de  dais  sur  le  banc 
des  présidents,  215;  salut,  215  ;  explica- 
tion du  plan  de  la  grand'chaiuLre  du 
parlement  de  Paris,  2i6  et  suiv.  ;  obser- 
vation relative  à  la  présidence  st  sur  la 
dignité  de  président,  226;  pourquoi  le 
j  parlement  s'arroge  le  titre  de  cour  des 
:  pairs,  229  ;  comment  il  en  est  venu  peu 
à  peu  à  se  prétendre  le  premier  corps  de 
l'Ëtat,  229;  cette  prétention  a  été  favori- 
sée et  Soutenue  par  la  classe  la  plus 
nombreuse  du  peuple;  pourquoi,  230," 
dilicrence  très-niarquée  entre  les  parle 
ments  anciens  et  les  parlements  mo- 
dernes, 231  ;  différence  entre  les  parle- 
ments modernes  et  le  parlement  d'An- 
gleterre, 231  ;  le  parlement  en  France 
n'est  ni  du  premier  ni  du  second  ordre 
de  l'Etat;  il  ne  peut  donc  être  le  preniier 
corps  de  l'État,  232  ;  preuves  tirées  de 
l'usage  où  sont  les  membres  du  i)arle- 
ment  de  parler  devant  le  roi  à  genoux 
et  découverts,  que  le  parlement  appar- 
tient au  tiers  état,  234  ;  autres  preuves 
concernant  le  chancelier,  chef  de  la  jus- 
tice, 235  ;  antres  preuves  tirées  de  ce  que 
les  membres  des  paxlemenu  uomméii 


aux  états  généraux  n'y  ont  jamais  été 
di'putcs  que  par  le  tiers  état,  235  ;  et  de 
ce  qu'un  noble  revêtu  d'une  charge  de 
judicature  quelle  qu'elle  soit  esilhur  cela 
même  réputé  du  tiers  état  et  ne  peut 
être  dépu;-  lUX  états  généraux  que  par 
le  tiers  étai,  235  ;  l'assemblée  extraordi- 
n.iire  tenue  après  la  perte  de  la  bataille 
de  Saint-Quentin,  où  la  justice  fit  corps 
à  part,  n'était  point  une  assemblée  d'é- 
tats généraux,  et  dans  cette  assemblée 
même  la  justice  céda  sans  difficulté  à  la 
noblesse,  236  :  les  parlements  ne  sont 
point  un  abrégé  ou  une  représentation 
des  étais  généraux;  les  pairs  laïques  et 
ecclésiastiques  ne  font  point  partie  du 
parlement  quoiqu'ils  y  aient  droit  de 
séance  et  voix  délibérative,  236  ;  les  con- 
seillers clercs  n'y  représentent  point  le 
clergé;  ils  n'y  sont  conseillers  que  parce 
qu'ils  sont  légistes,  237;  parallèle  entre 
le  grand  conseil  et  le  parlement,  238 
(  voy.  Légistes.);  le  parlement  de  Paris, 
informé  que  M.  le  régent  doit  assistera 
la  procession  de  l'Assomption,  lui  fait 
déclarer  par  le  premier  président  que  le 
parlement  se  trouvant  en  corps  à  cette 
procession  ne  peut  lui  céder,  et  que  tout 
ce  qu'il  peut  faire  de  plus  pour  lui  mar- 
quer son  respect  c'est  de  prendre  la 
droite  et  de  lui  laisser  la  gauche,  VHI, 
424;  l'absurdité  de  cette  prétention  est 
démontrée  par  des  faits  historiques  an- 
térieurs et  par  la  nature  des  fonctions 
du  parlement,  424  et  suiv.;  comment  cette 
con-iiagme  sert  d'instrument  aux  piojets 
de  M.  et  de  Mme  du  Maine,  IX,  402  ;  elle 
sème  dans  le  public  des  plaintes  sur  les 
finances,  sur  Law  et  sur  la  forme  du 
gouvernement,  402;  sous  prétexte  d'en- 
registrer l'édit  (le  création  de  deux  char- 
ges, elle  arrête  de  faire  des  remontran- 
ces et  plusieurs  demandes  hardies,  402  ; 
va  les  présenter  au  roi  en  présence  de 
M.  le  duc  d'Orléans,  4o3;  autres  remon- 
trances et  mouvement  d*i  parlement  à 
l'occasion  d'arrêts  du  conseil  sur  les 
billets  d'État  elles  monnaies,  X,  18;  que- 
relles entre  les  chambres;  à  quel  sujet, 
28;  comment  le  parlement  travaille  à 
établir  son  autorité  sur  la  ruine  de 
celle  du  régent;  par  qui  il  est  appuyé, 
289  ;  il  s'élève  contre  un  édit  sur  le 
changement  des  monnaies  ;  demande  à 
la  chambre  des  comptes,  à  la  cour  des 
aides  et  à  celle  des  monnaies  de  s'adjoin- 
dre à  lui  pour  faire  des  remontrances 
communes  ;  mande  le?  six  corps  de 
marchands  et  six  banquiers;  réponse  des 
cours  appelées,  289,  290;  députe  au  ré- 
gent pour  lui  demander  la  suspension  de 
l'édit;  lui  envoie  lesgens  du  roi  dire 
qu'il  ne  se  séparera  point  ((u'il  n'ait  eu  la 
réponse  du  regeut  ;  le  premier  président» 


PAR 


311  — 


PAY 


aec6mpagDé  des  présidents  à  mortier  et  1 
de  plusieurs  conseillers,  va  au  Palais- 
Koyal;  trois  demandeB  qu'il  fait  au  ré- 
gent, 290,  291  ;  réponse  du  régent;  le 
parlement  rend  un  arrêt  contre  l'édit 
des  monnaies  lequel  est  cassé  par  le 
conseil  de  régence,  291  :  lit  au  roi,  en 
présence  du  régent,  des  remontrances 
tort  ampoulées,  29i  ;  réponse  ferme  du 
garde  des  sceaux,  292;  étrange  arrêt  du 
parlemeni  concernant  la  banque  et  les 
offices  de  finances,  293  ;  il  s  assemble 
presque  continuellement  pour  délibérer 
sur  les  moyens  de  se  faire  obéir,  294  ; 
autre  arrêt  concernant  les  billets  d'Etat; 
réponse  laconique  que  fait  le  régent  aux 
gens  du  roi  que  le  parlement  lui  envoie, 
295  ;  cette  compagnie  nomme  des  com- 
missaires pour  i  ntormer  d'of  tice,  et  prend 
secrètement  des  mesures  contre  Law, 
299;  change  de  résolution  à  son  égard; 
pourquoi,  358;  se  rend  à  pied  aux  Tui- 
leries pour  un  lit  de  justice,  390  (voy. 
LU  de  justice  )  ;  comparaison  entre 
celui  de  France  et  celui  d'Angleterre, 
4i(è;  querelle  entre  les  présidents  et  les 
ducs-pairs.  4i5  ;  le  parlement  fait  écrire 
stir  une  feuille  volante  de  regi.-tres  se- 
crets et  fugitifs  une  protestation  contre 
tout  ce  qui  s'y  est  fait,  XI,  16;  envoie 
une  députatioD  aux  femmes  de»  exilés 
Blamont,  Saint-Martin  et  Feydeau  de 
Calendes  pour  leur  témoigner  la  part 
qu'il  prend  à  leur  détention;  et  une 
autre  au  roi  et  au  régent  pour  s'en  plain- 
dre; réponse  qui  lui  est  faite,  i6;  il  re- 
prend ses  fonctions  oïdinaires,  n;  dé- 
pute au  ré^'ent  le  premier  président  et 
huit  Conseillers  pour  lui  demander  la  li- 
berté de  s^es  trois  membres  ;  la  réponse 
du  régent  le  mortifie  beaucoup;  il  n'ose 
répoiidz-e  qu'en  termes  mesurés  au  par- 
lemei  je  Bretagne  qui  lui  écrit  pour 
appf"  .«er  sa  conduite,  25  ;  envoie  de- 
ma,  -.er  au  régent  la  liberté  de  Blamont; 
réîvnse  du  récent,  53  ;  le  parlement  re- 
fuse d'enregistrer  la  banque  royale;  le 
régeni  se  passe  de  l'enregistrement  et 
établit  la  banque,  55  ;  le  parlement  sup- 
prime comme  séditieuse  et  fausse  une 
prétendue  déclaration  du  roi  catholique 
très-offensante  pour  le  régent,  75  ;  sup- 
prime quatre  pièces  fort  étranges  et 
défend  de  les  imprimer,  vendre  et  débi- 
ter sous  peine  d'être  poursuivi  comme 
perturbateur  du  repos  public  et  criminel 
de  lèse-majesté;  titre  de  ces  pièces  soi- 
disant  venues  d'Kspagne;  dissertation 
et  réflexions  au  sujet  de  ces  pièces,  83 
et  suiv.  ;  maxime  du  parlement  sur  l'en- 
registrement ;  sa  conduite  soutenue 
d'après  cetie  maxime,  153:  il  s'oppose  à 
tous  les  enregistrrments  nt'(;essaires 
aux  diverses  opei  allons  de  Law,  ii(t; 


fait  des  remontrances  au  régent  suf 
l'arrêt  du  conseil  d'État  qui  réduit  les 
actions  du  Mississipi  et  les  billets  de  la 
banque,  303  et  suiv.  ;  il  refuse  d'enre- 
gistrer l'édit  qui  donne  le  monopole  du 
commerce  à  lacompagnie  des  Indes,  323; 
il  est  transféré  à  Pon toise,  323;  refuse 
d'abord  d'enregistrer  l'édit  de  sa  trans- 
lation; l'enrej^istre  ensuite  avec  les 
termes  de  la  dérision  la  plus  marquée, 
323;  son  inactivité  à  Pontoise,  32(i;  il 
refuse  d'enregistrer  la  constitution  Uni- 
genttus,  329  ;  gagné  par  le  président ,  il 
l'enregistre;  est  rappelé  à  Paris,  345. 

PARLEMENT  DE  BRETAGNE  (le),  écrit 
au  régent  pour  lui  demander  la  liberté 
des  trois  prisonniers  du  parlement  de 
Paris,  et  à  ce  parlement  pour  lui  rendre 
compte  de  cet  office  et  approuver  toute 
sa  conduite^  XI,  25;  vingt- six  prési- 
dents ou  conseillers  sont  supprimés  et 
remboursés  avec  du  papier,  259. 

PARMR  (le  duc  de),  pourquoi  il  s'inté- 
resse au  maintien  d'Albéroni  en  Espa- 
gne, quoiqu'il  ne  l'aime  ni  ne  l'estime, 
IX,  19;  sa  conduite  entre  le  régent  de 
France  et  Albéroiii,  60;  il  donne  à  ce 
dernier  des  conseils  pour  éviter  de  nou- 
velles plaintes  de  ce  prince;  rappelle  de 
Paris  son  envoyé  Pichotti  trop  déclaré 
contre  ce  premier  ministre  et  envoie  à 
sa  place  l'abbé  Landi,  107  ;  ses  conseils 
à  Albéroni  au  sujet  de  l'empereur,  296; 
il  est  instruit  sous  le  dernier  secret 
de  la  véritable  destination  de  l'escadre 
d'Espagne.  299;  appuie  de  toutes  ses  for- 
ces l'avis  de  la  conquête  de  Naples,  299  ; 
il  implore  vainement  la  protection  du 
pape  et  la  protection  d'Espagne,  320  ;  il 
conseille  au  roi  d'Espagne  de  s'armer 
avec  éclat  pour  tenir  les  Allemands  en 
crainte,  361. 

PARVULO  DE  MEUDON  (les),  ce  que 
l'on  entendait  à  la  cour  par  ce  mot; 
voyages  secrets  de  Mlle  Choin  à  Meudon; 
comment  elle  y  était  traitée  ;  noms  des 
personnes  qui  furent  admises  peu  à  peu 
aux  partitiio,  III,  409;  Mlle  Choin  était 
considérée  auprès  de  Monseis;neur , 
comme  Mme,  de  Maintenon  auprès  du 
roi,  4tO. 

PATK13L  (le  général),  est  livré  à  Char- 
les XII  et  a  la  tète  tranchée;  pourquoi; 
son  caractère;  son  courage,  III,  329- 

PATRIARCHE  des  Indes;  sa  fonction, 

II,  182;  le  patriar' he  des  Indes  est  ar- 
rêté pendant  qu'il  se  rend  auprès  de 
l'archiduc,  III,  285. 

PAVILLON,  de  l'Académie  des  sciences 
et  neveu  de  l'évêque  de  Pamiers,  meurt 
à  Paris  vieux  et  fort  regretté,  111,  156. 

PAYEN,  président,  meurt  d'une  chute, 

III,  135. 

PAYS  ou  PROVINCES  D'ETATS,  ce  que 


PEL 


-  ni'z 


PER 


l'on  appelait  ainsi  dans  l'ancienne  mo- 
narchie, IX,  431. 

PÉCOIL  (la  fille  unique  de),  honnête  et 
fameux  marchand  de  Rouen,  épouse  le 
duc  de  Brissac,  XI,  123;  tin  horrible 
de  son  père,  Zkè. 

PECQUET,  principal  ciief  des  bureaux 
de  Torcy,  est  nommé  secrétaire  du  con- 
seil des  affaires  étrangères,  YIll,  221. 

T'KURO  1  don),  luidePuriujial,  détrône 
son  fi  ère  comme  fou  et  imbécile;  ne 
prend  que  le  titre  de  régent  tant  qu'il 
vit;  perd  sa  seconde  femme,  sœur  de 
l'impcratrice,  de  la  reine  d'Espagne  et 
de  l'électeur  palatin,  II,  20. 

PELLETIEIV  (I.e),  ministre  d'État, 
prend  cuiigé  du  roi  et  se  retire  dans  sa 
maison  de  Villeneuve-le-Roi  ;  charges 
qu'il  remplit;  on  lui  doit  le  quai  qui 
porte  son  nom;  il  eut  toute  la  confiance 
de  MM.  LeTellier  eiLouvo!s,I.  301;  son 
caractère;  il  devient  contrôleur  général, 
301;  comment  il  se  démet  de  cette  ciiargp, 
et  passe  ensuite  à  l'administration  des 
postes,  302;  dans  sa  retraite  il  const  rve 
tout  son  crédit,  et  fait  pour  sa  famille 
plus  qu'il  n'avait  fait  à  la  cour,  3o2;  ses 
enfants,  303;  il  écrit  au  roi  pour  le  prier 
de  dispenser  son  fils,  évèque  d'Angers, 
de  passer  au  siège  d'Orléans  auquel  Sa 
Majesté  l'a  nommé,  III,  2^1»;  sa  mort, 
VI,  165. 

PELLETIER  (Le),  président  à  mortier, 
est  nonmié  premier  président  du  parle- 
ment de  Paris,  par  le  crédit  de  M.  l'évè- 
que  de  Chartres  et  de  Mmede  Maintenon, 
III,  277;  ellroi  que  lui  cause  la  chute  de 
son  plafond,  IV,  78;  son  discours  au 
maréchal  de  Boufflers  lors  de  sa  récep- 
tion comme  duc  et  piir,  389;  à  la  njurt 
de  son  uère,  il  enxoie  au  roi  la  démis- 
sion de  sa  charge  de  premier  président, 
VI,  212. 

PELLETIER  DE  SOUSY,  intendant  des 
fortifications  de  toutes  les  places,  est 
choisi  pour  visiter  les  places  et  les  ports 
de  l'Océan  qu'on  veut  mettre  en  état  de 
ne  ricn  craindre,  II,  96;  refuse  une  des 
deux  places  de  directeur  des  finances; 
donne  sa  place  d'intendant  à  son  fils, 
230  ;  est  nommé  conseiller  au  con- 
seil royal  des  finances,  39'i;  quitte  le 
conseil  de  régence  et  se  retire  à  Saint- 
Viclor,  XI,  352;  XII,  380. 

l'ELLETIElli  l'abbé),  conseillerd'Êtat; 
habile,  mais  rustre;  meurt  d'apoplexie, 
I,  Zks. 

PELOT  (Mme),  veuve  du  premier  pré- 
sident du  parlement  de  Rouen;  ce  qui 
lui  arrive  avec  La  Vauguyon,  1 ,  70  ; 
son  caractère,  70. 

PELTOR.\NO  (le  prince  de),  nls  du 
duc  dePopoli,  son  caractère;  sjn  aven- 
ture avec  le  vieux  duc  de  G;ovenazzo, 


XII,  131  ;  il  épouse  la  fille  du  maréchal 
de  Boufflers,  qui  devient  dame  du  palais 
de  la  reine;  caractère  de  cette  dame;  sa 
retraite;  sa  mort;  combien  elle  est  re- 
grettée de  la  reine,  132;  sou  mari  est 
souvent  enfermé,  133. 

PENAUriEH,  trésorier  des  états  de 
Languedoc  et  prodigieusement  riche , 
meurt  fort  vieux;  son  extérieur;  son 
esprit;  son  caractère;  ses  nombreux 
amis,  VI,  I6(i. 

PENERANDÂ,  Velasro  (le  comte), 
grand  d'Espagne;  historique  sur  sa  mai- 
son, XII,  131. 

PENNES  (le  chevalier  de),  enseigne 
des  gardes  du  corps  en  Espagne  et  très- 
attaché  à  la  princesse  des  Ursins,  reçoit 
ordre  de  revenir  en  France,  après  la 
disgrâce  de  cette  dame,  III,  68. 

PENSIONS  de  Pon toise,  leur  oiigine  : 
leur  continuation  ;  à  qui  elles  étaient 
accordées,  VIII,  430. 

PENSIONS  aux  gens  de  lettres;  dé- 
penses lai  tes  pour  cet  obiet  par  Louis  XIV, 
jusqu'en  1690,  VIII,  kiS. 

PENTEliRIEDER,  secrétaire  de  la  cour 
impériale  à  Paris,  ne  peut  concilier 
l'alliance  prête  a  se  faire  entre  la  France 
et  l'Angleterre  avec  la  ligue  nouvelle- 
ment signée  entre  l'empereur  et  le  roi 
Georges,  VIII,  kOi:  sou  extérieur;  ses 
talents  ;  son  caractère  ;  sa  politique,  408  ; 
il  est  rappelé  à  Vienne  pour  traiter  la 
paix  de  l'empereur  avec  le  roi  d'Espa- 
gne, IX,  310;  arrive  à  Lonares  fort  con- 
tent des  dispositions  qu'il  croit  avoir 
remarquées  à  la  Haye,  pour  affermir  de 
concert  avec  la  France  et  l'Angleterre  le 
repos  de  l'Europe,  355;  déclare  à  l'en- 
voyé de  Modène  que  l'empereur  veut 
avoir  la  Sicile  de  gre  ou  de  lorce;  il  lui 
tait  entendre  que  la  Sardaigne  sera  don- 
née au  roi  de  Sicile  en  dédommagement, 
373;  déclare  a  l'envoyé  de  ce  roi  que 
l'empereur  veut  absolument  la  Sicile,  X, 
94;  lui  ins|)ire  de  grands  soupçons  sur 
la  bonne  foi  du  régent,  95;  son  inso- 
lence envers  lui,  105;  il  lui  laisse  aper- 
cevoir des  appaiences  nouvelles  à  un 
accommodement,  105;  ses  manèges  à 
Londres,  136;  ses  inquiétudes  au  su- 
jet de  la  demande  faite  par  le  roi  d'Es- 
pagne de  mettre  des  garnisons  dans  les 
places  de  Toscane  et  de  Parme,  157; 
n;auvaise  opinion  qu'il  a  de  l'abbé  Du- 
bois, 174;  avec  quelle  hauteur  il  s'expli- 
que contre  les  coniulaisances  que  les 
alliés  montrent  pour  Alberoni;  il  insiste 
pour  que  l'escadre  anglaise  entre  au 
plus  tôt  dans  la  Méditerranée,  174;  est 
envoyé  en  France  avec  le  titre  de  mi- 
nistre plénipotentiaire,  XI,  179. 

PEUALADA,  Rocaberti  (le  comte), 
grand  d'Espagne,  Xll,  168. 


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PET 


—  313  — 


PHI 


PÉRÉGRINE,  fameuse  perle,  apparie- 
nant  au  roi  d'Espagne,  apportée  en 
France;  sa  beauté,  V,  189;  sa  descrip- 
tion, XII,  308. 

PEUI,  Italien,  commandant  de  Hague- 
nau,  défend  cette  place  avec  courage; 
refuse  de  se  rendre  prisonnier;  cdrament 
il  sort  de  la  place  avec  sa  grirnison  et  se 
rend  à  Saverne;  il  est  fait  lieutenant 
général,  III,  193;  prend  Haguenau  et  fait 
2000   hommes   prisonniers    de  guérie, 

270. 

PEIiMANGLE,  qui  s'est  distingué  au 
siège  de  Lille,  est  fait  maréchal  de  camp, 
IV,  258;  enlève  ou  détruit  un  convoi  de 
vivres  des  ennemis  sur  l'Escaut  el  défait 
les  deux  bataillons  qui  l'escortaient,  VI, 
97. 

PERMILLAC,  fort  estimé  de  tous  les 
généraux  pour  ses  talents  à  la  guerre; 
se  tue  d'un  coup  de  pistolet  après  avoir 
perdu  au  jeu,  I,  ii33. 

PEROLLESî/  Roncafuli.  grand  martre 
de  Milte,  meurt  en  1720,  Xi,  27i. 

PÉROUSE  (La),  vuy.  La  Pérouse 

PEl'iTH,  auiieiois  cliancelier  d'Ecosse, 
accompagne  le  roi  Jacques  lli  dans  son 
entreprise  sur  ce  royaume,  IV,  loi;  il 
meurt  fort  vieux  de  l'opération  de  la 
pierre,  VIII,  388  ;  sa  fidélité  au  roi  Jac- 
ques; son  caractère;  sa  piété,  klk. 

PESCAIRE,  Avalos  (le  marquis  de), 
grand  d'Espagne;  historique  sur  sa  mai- 
son, XII,  153. 

PESEU  (le  chevalier  de),  neveu  du 
maréchal  de  Choiseul,  obtient  du  régent, 
à  la  recommandation  de  M.  de  Saint- 
Simon,  des  secours  pécuniaires,  puis  de 
l'avancement,  VIlI.  396,  397. 

PESTE  de  Marseille  en  1720;  par  quoi 
elle  est  causée  ;  ravages  qu'elle  cause, 
XI,  327. 

PETERBOROUGH  (le  comte  del,  porte 
à  l'archiduc  dans  le  royaume  de  Valet, ce 
un  secours  de  150  000  pisioles,  iirove- 
nant  des  contributions  du  Milanais,  III, 
33i  ;  est  arrêté  en  voyageant  en  Italie 
par  ordre  du  légat  de  Bologne;  son  ca- 
ractère, IX,  290;  il  vient  ii  Pans;  sa  con- 
férence avec  Cellamare,  X,  8o. 

PETEKBOROUr.H  le  comte  de),  amiral 
anglais,  vient  à  Paris;  est  présenté  au 
roi  et  lui  présente  l'amiral  Jennings, 
VII,  16,  revient  à  Paris;  va  dîner  à 
Marlychez  Torcy;  est  traité  par  le  roi 
avec  beaucoup  de  distinction,  97. 

PETIT,  médecin  de  Monseigneur, 
meurt  fort  vieux,  sans  jamais  avoir 
vouin  admettre  la  circulation  du  sane, 
II,  395. 

PETIT-PONT  de  Paris  (incendie  du), 
par  qui  il  est  causé;  dommages  qu'il 
occasionne;  zèle  que  montrent  dans 
cette  occasion  le  duc  de  Tresmes,  le 


cardinal  de  Noailles,  les  ducs  de  Guich» 
et  de  Chaulnes,  les  capucins  et  les  cor- 
deliers;  le  maréchal  de  Villars  s'y  fait 
moquer,  X,  40. 

PEYUE  le  comte  de),  un  des  trois 
lieutenants  généraux  du  Languedoc , 
meurt  foit  vieux;  son  extérieur;  son 
caractère  dur,  XI,  290. 

PEYRE  (le  comte  dei,  épouse  une  fille 
de  Gassion,  peiiie-ûile  du  garde  des 
sceaux  ArmenonviUe,  XIII,  29. 

PEYRONIE  (La),  grand  chirurgien, 
achète  la  charge  de  pieniier  chirurgien 
du  roi;  son  caractère,  XI,  88;  il  fait 
au  cardinal  Dubois  l'opération  de  la 
vessie,  XIII,  46. 

PEZÉ,  capitaine  aux  gardes  et  gentil- 
homme de  la  manche,  veut  acheter  de 
Nangis  le  régiment  du  roi  ;  son  caractère; 
pourquoi  il  ne  peut  l'avoir.  XI,  36;  est 
nommé  gouverneur  de  la  Muette  et  ca- 
pitaine du  bois  de  Boulogne,  150  ;  Nangis 
lui  vend  enfin  son  régiment  du  roi;  sa 
famille;  ses  talents,  .son  caractère,  187 
et  suiv.  ;  son  élévation  rapide  ;  il  meurt 
des  blessures  qu'il  a  reçues  à  la  bataille 
de  Guastalla,  i89;  son  mariage  avec  une 
tille  de  Beiinglien,  premier  écuyer  du 
roi,  XII,  435. 

PHELYPEAL'X,  maréchal  de  camp,  est 
nommé  ambassadeur  à  Cologne,  1,305; 
puis  à  Turin,  H,  42;  suit  M.  de  Savoie  à 
l'armée;  se  plaît  a  désespérer  le  maré- 
chal de  Villeroy;  s'aperçoit  bientôt  de 
la  perfidie  de  M.  de  Savoie ,  245  ;  il 
est  arrêté  et  traité  durement  par  ce 
orince;  sa  conduite  fernie  et  iiaute  en- 
vers lui,  m,  16;  revient  en  France;  va 
saluer  le  roi  et  l'entretient  longtemps, 
76;  fait  le  récit  de  sa  prison;  son  ca- 
ractère; ses  mœurs  privées,  76;  celles 
de  son  frère  evéque  de  Lodève,  77  ; 
Phélypeaux  meurt  à  la  Martinique,  avec 
le  litre  dégénérai  des  îles,  VIII,  i5. 

PHÉLYPEAUX,  fils  unique  de  Pont- 
chartrain  ,  trahit  la  confiance  du  duc 
de  Saint-Simon,  I,  156.  Voy.  Pontchar- 
irain  fils. 

PHILIPPE  111,  roi  d'Espagne,  fatigué 
de  l'orgueil  des  cardinaux  qui  prennent 
un  fauteuil,  devant  lui,  dans  leurs  au- 
diences, ce  prince  prend  une  mesure 
singulière  pour  le  leur  ôter,  XII,  314. 

PHILIP;^E  V,  duc  d'Anjou,  roi  d'Espa- 
gne, arrive  à  Fontarabie  et  se  rend  à 
Madrid,  II,  158  ;  envoie  l'ordre  à  la  reine 
d'Espagne  de  se  retirer  à  Tolède;  est 
reconnu  par  les  Hollandais,  i59;  son  en- 
trée à  Madrid  ;  avec  quelle  joie  et  quelle 
pompe  il  y  est  reçu;  son  extérieur; 
comment  il  s'attache  les  cœurs.  166; 
changements  qu'il  fait  après  son  arrivée, 
187;  il  ."^e  laisse  conduire  par  le  duc 
d'Uaicouit  et  par  ceux  qui  ont  eu  la 


PHI 


—  314  — • 


PHI 


principale  pari  au  testament,  19?;  se 
livre  plus  particulièrement  à  Valouse  et 
à  Louville,  192;  empêche  l'exécution 
d'un  arrêt  rendu  contie  le  duc  de  Mon- 
teléon  par  le  conseil  de  Casiille,  i95  ; 
nomme  le  comte  d'Estrées  capitaine 
général  de  la  mer,  et  M.  de  Beauvilllers 
grand  de  première  classe  pour  lui  et  les 
siens  maies  et  femelles,  209;  son  ma- 
riage avec  la  seconde  fille  de  M.  de  Savoie 
est  déclaré,  209;  reçoit  le  collier  de  la 
Toison  d'or  des  mains  du  duc  de  Monte- 
léon  ;  nomme  chevalier  de  cet  ordre 
M.  le  duc  de  lierry  elM.  le  duc  d'Orléans, 
231  ;  est  proclauié  au  Pérou  et  au  Mexi- 
que; se  rend  dans  l'Aragon  ;  vaattendie 
la  reine  sa  femme  à  Barcelone;  confirme 
tous  les  privilèges  de  l'Aragon  et  de  la 
Catulogne,  2^8  ;  va  au-devant  de  la  reine 
à  Figuères;  esi  marié  par  l'évèque  dio- 
césain; souper  scandaleux,  249;  le  roi 
obtient  avec  peine  des  états  de  Catalo- 
gne ce  qu'il  leur  a  demandé;  se  prépare 
à  passer  en  Italie,  361  ;  arrive  à  Naples; 
comment  il  y  est  reçu,  36i  ;  traite  d,vec 
toute  sorte  d'égards  le  cardinal  de  Médi- 
cis;  visite  le  légat  a  latere;  part  pour 
Milan,  363;  conspiration  formée  i  outre 
sa  personne;  par  qui  elle  est  découverte; 
comment  elle  est  prévenue,  363  ;  le  roi 
lève  un  régiment  de  Napolitains  auquel 
il  contie  la  garde  de  sa  personne  ;  lequel 
est  bientôt  cassé  et  dispersé,  364;  s  ar- 
rête à  Livourne  oii  il  voit  le  giand-duc  et 
son  épouse  qui  lui  don  lient  toutes  les 
marques  possiljles  d'amiiie  et  de  distinc- 
tion, 364  ;  se  rend  à  Alexandrie  ou  M.  de 
Savoie  veut  le  saluer,  364;  averti  par 
Louville  dune  usurpation  ménagée  par 
M.  de  Savoie,  il  ordonne  d'èter  les  deux 
fauteuils  prépares  dans  l'apparlement 
où  il  doit  recevoir  ce  prince.  365;  va  à 
Crémone  oii  il  est  salué  par  M.  de  Ven- 
dôme et  par  MM.  de  Mantoue  et  de 
Parme;  se  rend  en  toute  liàle  à  Sanla- 
Viiioria  pour  y  a.ssister  à  un  combat,  378; 
son  sang- froid  à  la  bataille  de  Luzzara, 
378  ;  va  a  Milan  ;  donne  à  M.  de  Vendôme 
le  collier  de  la  Toison  d'or;  s'embarque 
il  Gènes  pour  la  Provence,  385;  à  son 
retour  à  Madrid  il  fait  un  notable  chan- 
gement au  cérémonial  du  conseil  d'Etat, 
419;  il  lève  deux  régiments  des  gardes 
Kur  le  modèle  de  ceux  de  France,  l'un 
•d'Espagnols,  l'autre  de  Wallons,  420;  ca- 
ractère de  ce  prince,  fruit  de  l'éducation 
qui  lui  a  été  don  née  a  dessein,  m,  5;  lorce 
de  son  tempei  ament  ;  suites  dangereuses 
qui  en  résultent,  6;  gagné  par  la  reine 
et  par  Mme  des  Ursins,  il  ne  traite 
qu'avec  elles  des  affaires  de  l'Ëlat,  9; 
nomme  une  nouvelle  junte  ,  28  ;  crée 
quilre  compagnies  de  gardes  du  ce. ri  s, 
29;  tutelle  dans  laquelle  il  est  mis  iiar 


la  reine  et  par  la  princesse  des  Ursins, 
59;  se  mêle  peu  ou  point  de  la  querelle 
qui  s'élève  entre  la  princessedes  Ursins 
et  l'abbé  d'Estrées,  61  ;  va  se  mettre  à 
la  tête  de  son  armée  en  Portugal,  64; 
il  envoie  à  Mme  des  Ursins  disgraciée 
1500  pistoles;  sur  le  crédit  de  l'abbé 
d'Estrées  il  trouve  looooo  écus  pour 
sortir  de  Madrid ,  69  ;  arrive  devant 
Barcelone  ,  270  ;  comment  lui  et  ses 
troupes  s'y  trouvent  à  l'étroit.  271  ; 
décide,  après  un  conseil,  de  lever  le 
siège  et  de  se  retirer  vers  la  frontière 
de  France,  282  ;  arrive  à  la  tour  de 
Montgris;  sur  l'avis  du  duc  de  Noailles 
il  se  décide  à  pénétrer  en  Espagne  jus- 
qu'à Madrid,  2»3;  dépèche  au  roi  de 
France  le  marquis  de  Brancas  pour  lui 
rendre  compte  de  l'état  de  ses  affaires, 
284;  se  rend  en  poste  à  Pampelune  et 
mari  he  vers  Madrid,  284;  tourne  vers 
Burgos  avec  la  petite  armée  de  Berwick, 
284;  est  reçu  à  Madrid  avec  les  plus 
grandes  acclamations,  285;  mécontent 
de  la  conduite  de  la  reine  douairière,  il 
lui  fait  quitter  Tolède,  et  consent  qu'elle 
aille  demeurer  à  Bayonne,  293  et  suiv.; 
supprime  tous  les  droits  et  prérogatives 
du  royaume  d'Aragon  ;  l'assimile  en  tout 
à  celui  de  Castille,  425  ;  rompt  tout 
commerce  avec  Rome;  pourquoi,  IV, 
337:  il  convoque  les  certes  et  leur  fait 
prêter  serment  de  fidélité  au  prince  des 
Asturies  âgé  de  vingt  mois,  385  ;  alarme 
que  lui  cause  le  parti  violent  du  roi  de 
France  de  retirer  ses  troupes  d'Espagne, 
432;  il  pan  brusquement  pour  son  ar- 
mée, V,  34;  ne  pouvant  réparer  ce  qui  a 
été  manqué,  il  retourne  à  Madrid  au  bout 
de  trois  semaines,  35;  part  de  cette 
ville  Dour  s'aller  mettre  à  la  tête  de 
son  armée  en  Aragon,  345;  il  passe  la 
S-f!gie  et  s'avance  pour  faire  le  siège  de 
B^laguier;  ne  pouvant  le  faire,  il  va 
chercher  les  ennemis  dans  le  poste  d'A- 
gramont,  345;  est  forcé  de  se  retirera 
Saragosse  ;  y  demeure  indisposé  ;  dépè- 
che un  courrier  au  roi  de  France  pour 
demander  M.  de  Vendôme,  346;  est  té- 
moin de  la  défaite  com  plète  de  son  armée 
sous  les  murs  de  Saragosse;  prend  dili- 
gemment le  chemin  de  Madrid,  347;  ren- 
contre à  Valladolid  le  duc  de  Noailles  et 
M.  de  Vendôme,  348  ;  à  l'approche  de 
l'armée  ennemie,  il  quitte  Madrid  pour 
la  seconde  fois  emmenant  la  reine,  le 
prince  son  fils  et  les  conseils,  349  ;  il  se 
retire  àValladolid;  trente-trois  grands 
lui  font  présenter  une  lettre  nour  l'assu- 
rer de  leur  fidélité,  349;  dévouement  de 
toute  la  nation,  350;  le  roi  fait  six  capi- 
taines généraux,  35i  ;  marche  à  Sala- 
;  manque  a\ec  le  duc  .c  Veiulùmi'.  43i; 
i  rentre  à  Madrid  au  milieu  des  ai-claina- 


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lions  uDlverseltes,  351  ;  reçoit  de  la  ville 
un  présent  de  20  000  pistoles;  va  voir  le 
marquis  de  Mancera  chez  lui  ;  va  rejoin- 
dre M.  de  Vendôme  et  son  armée.  352; 
défait  avec  lui  le  comte  de  Starembergà 
Villavioiosa,  354  et  suiv.;  marche  à  Si- 
guenza  où  il  l'ait  prisonniers  %00  ou  500 
hommes;  mène  son  armée  eu  Aragon, 
358  ;  il  envoie  au  roi  copie  de  l'acte  de 
reneniiation  au  trône  de  France  faite  en 
pleines  corlès,  en  présence  de  l'ambas- 
sadeur, un  projet  pour  celles  de  M.  le  duc 
de  Berry  et  une  lettre  de  sa  main  à 
ce  prince  pour  lui  témoigner  sa  sincérité 
dans  cet  acte  qui  l'avance  en  sa  place  à 
la  succession  à  la  couronne  de  France, 
VI,  3^2;  il  sort  du  palais  aussitôt  après 
la  mort  de  la  reine  »a  femme  ;  va  Inger 
chez  le  duc  de  Medina-Cœli  ;  singulière 
douleur  de  ce  prince,  VII,  28;  il  se  rend 
accompagné  de  la  princesse  des  Ursins 
à  Guadala)ara  pour  y  épouser  la  prin- 
cesse de  Parme,  Q84  ;  reçoit  une  lettre 
de  la  nouvelle  reine;  y  lait  une  eourte 
réponse  et  ne  donne  aucun  ordre,  288; 
permet  à  Chalais  et  à  Lanti  d'aller  trou- 
ver leur  tante  la  princesse  des  Ursins 
dans  l'abandon  oîi  elle  est  ;  éoi  it  à  reite 
princesse  qu'il  lui  con? erve  ses  pensions; 
reçoit  la  reine  à  Cuadalajara;  célèbre 
son  mariage  et  reprend  avec  elle  le  che- 
min deMadrid,  îSS;  nomme  à  l'évèché  de 
Tolède  un  simple  curé  qui  a  rendu  des 
services  considérables  dans  les  temps 
les  plus  calamiteux,  29o;  écrit  au  r^i  qu'il 
a  reconnu  l'innocence  de  Floue  et  de 
Renaui  et  a  ordonné  qu'on  les  mît  eu 
liberté;  témoigne  le  dés4r  de  se  récon- 
cilier avec  M.  le  duc  d'Orléans  ,  305;  et 
à  quel  état  il  se  trouve  réduit  dans  son 
intérieur  par  Albéroiii,  VIII,  366etsu'v.; 
refuse  retraite  ei  secouis  au  préten- 
dant, 372;  son  mécontentement  du  traité 
de  l'Angleterre  avec  l'empereur  ,  koi  ; 
ses  soupçons  contre  Albéroni,  IX,  3;  il 
veut  s'en  prendre  au  cardinal  del  Gin  - 
dice  du  refus  qu'a  fait  le  tribunal  de 
l'inquisition  de  lui  remettre  le  procès  du 
dominicain  Macaflas,  4;  il  fait  avertir 
le  roi  «'Angleterre  de  sa  résolution  de 
faire  partir  l'année  suivante  une  flotte 
pour  la  Nouvelle-Espagne;  répond  aux 
Hollandais  qui  l'invitent  à  entrer  dans  le 
traité  qu'ils  sont  disposés  à  conclure 
avfc  la  France,  qu'il  veut  avant  de  s'ex- 
pliquer être  informé  des  conditions  de 
celle  alliance,  n  ;  il  repond  au  régent, 
sons  la  dictée  d'Albéroni,  et  déclare  que 
tout  ce  qui  a  été  fait  à  l'égard  de  Louville 
l'a  été  par  ses  ordres,  48;  il  se  plaint 
à  l'ambassadeur  des  Etats  généraux  de 
l'empressement  que  ses  maîtres  témoi- 
gnent pour  s'allier  avec  l'empereur,  112; 
cousent,  à  la  condition  du  secret,  à  ce 


que  le  marquis  de  Castelblanco  soit  fait 
duc  par  le  prétendant,  114  ;  l'Angleterre 
ei  la  Hollande  lui  communiquent  le 
traite  de  la  triple  alliance;  il  feint  d'y 
montrer  la  plus  entière  indifiérence,  116; 
sa  mauvaise  santé,  ii7;  uniformité  de 
ses  journées  et  de  celles  de  la  reine  ; 
leur  clôture,  121  et  suiv.  ;  ses  évanouis- 
sements font  craindre  pour  les  suites; 
il  veut  aller  à  l'Escurial  et  s'y  rend 
malgré  la  reine,  259  ;  publie  un  mani- 
feste dans  lequel  il  annonce  qu'il  va 
tourner  ses  armes  contre  la  Sardaigne, 
305;  agitation  que  cause  ce  manifeste 
dans  les  cours  de  l'Europe,  306  et  suiv.; 
mande  au  cardinal  Acqusviva  qu'il  re- 
garde le  cardinal  del  Giudice  comme 
livré  à  l'empereur;  lui  défend  de  le  v^ir 
et  lui  ordonne  d'intimer  la  même  dé- 
fense à  tous  aes  sujets  à  Rome,  307  :  com- 
ment il  s'excuse  auprès  du  régent  d'a- 
voir girdé  le  silence  sur  la  destination 
de  sa  flotte,  3U  ;  son  extrême  mélanco- 
lie, 347  ;  il  tombe  dangereusement  ma- 
lade, 356  ;  sa  vie  retirée,  357  et  suiv.  ; 
scène  d'éclat  qui  arrive  dans  sa  chambre 
entre  Albéroni  et  le  marquis  de  Villena, 
358  et  suiv.  ;  il  fait  son  testament  qui  est 
dicté  par  le  cardinal  et  concerté  avec  la 
reine,  359;  ce  testament  est  signé  par 
un  notaire  de  Madrid  Ion  obscur  et  par 
six  grands  qui  en  ignorent  le  contenu; 
le  duc  de  Popoli  est  le  seul  seigneur  qui 
en  aie  secret,  364;  la  santé  du  roi  se 
rétablit,  364;  il  retombe  dans  ses  va- 
peurs; sa  tète  est  ébranlée  au  point  de 
ne  pouvoir  mettre  de  suite  dans  ses  dis- 
cciurs,  387  ;  il  demande  que  l'empereur 
promette  de  ne  point  commettre  d'hosti- 
lités, de  ne  lever  aucune  contribution  et 
de  ne  faire  passer  aucune  troupe  en  Ita- 
lie pendant  la  négociation  qui  se  fait  ; 
réponse  de  l'empereur,  X,  53;  ne  songe 
qu'à  se  préparer  à  la  guerre;  exige  du 
roi  d'Angleterre  une  déclaration  géné- 
rale à  l'égard  de  toute  escadre  anglaise 
qui  pourrait  être  employée  dans  la  Mé- 
oiterranée,  55;  triste  état  de  sa  santé, 
64  ;  il  passe  ses  jours  entouré  de  méde- 
cins et  d'apothicaires,  85;  sa  hauteur 
et  sa  faiblesse  à  l'égard  du  pape,  88, 
89;  sa  prétention  à  retenir  la  Sardai- 
gne  ;  la  France  et  l'Angleterre  le  secon- 
dent mal  dans  cette  prétention,  136; 
ses  ministres  dans  les  cours  étrangères 
ont  ordre  de  se  tenir  sur  leurs  gardes 
et  de  déclarer  qu'il  est  faux  que  le  roi 
leur  maître  ait  accepté  le  plan  du  traité 
de  Londres,  i37;  il  rejette  avec  hauteur 
le  projet  entier  du  traité  que  Nancré  a 
ordredelui  confier,  i39;  nieten  séques- 
tre les  revenus  des  ét-'lises  de  Séville  et 
deMalaga,  165  ;  ordonne  à  Beretti  de  dé- 
clarer aux  États  généraux   qu'il  ne  se 


PIE 


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soumeitra  jamais  à  la  loi  dure  et  inique 
que  la  France  et  l'Angleterre  veulent 
lui  imposer,  et  qu'il  serait  offensé  si  les 
Étals  généraux  se  conduisaient  dans 
cette  occasion  d'une  manière  contraire 
au  bien  public  et  ù,  la  continuation  de 
l'amitié  et  de  la  bonne  correspondance, 
188,  189;  il  compte  sur  les  projets  du 
roi  de  Suède  pour  renverser  ceux  de  la 
quadruple  alliance  ;  ses  promesses  à  ce 
prince,  259  ;  portrait  moral  du  roi  d'Es- 
pagne, 267;  sa  lettre  au  régent  tendant 
au  rétablissement  delà  paix,  XI,  248; 
il  fait  auprès  du  pape  d'inutihs  démar- 
ches pour  faire  ôier  le  chapeau  de  car- 
dinal à  Albéroni,  270  ;  son  accession  au 
traité  de  Londres;  il  signe  une  alliance 
défensive  avec  la  France  et  l'Angle- 
terre ,  27;  portrait  de  ce  prince;  chan- 
gement opéré  dans  sa  personne  depuis 
son  entrée  en  Kspagne ,  50  ;  il  reçoit 
en  audience  solennelle  M.  de  Saint- 
Simon,  ambassadeur  extraordirjaire,  56 
et  Buiv.  ;  si};ne  le  contrat  de  mariage 
du  prince  des  Asturies  avec  Mlle  de 
Montpensier  ,  65  et  suiv.  ;  va  à  Lerma 
avec  la  reine  pour  célébrer  ce  ma- 
riage, 95;  compose  les  maisons  du 
prince  et  de  la  princesse  des  Asturies, 
89;  comment  se  passent  les  auoiences 
publiques  du  roi,  230  et  suiv.  ;  carac- 
tère de  ce  prince,  23'i;  sa  pieté;  ses 
scrupules,  234;  sa  défiance  de  lui- 
même,  son  amour  pour  la  France  ;  son 
désir  secret  et  continuel  d'y  retourner. 
235  ;  la  chasse  est  son  plaisir  de  tous 
les  jours;  comment  elle  se  fait,  24 1  et 
suiv.;  son  adresse  au  jeu  du  mail,  245; 
voy.  aus.-<i  à  la  tin  du  tome  II,  p.  487, 
les  portraits  de  Philijipe  V,  de  la  reine 
Louise  de  Savoie  et  des  princifiaux  sei- 
gneurs du  conseil  de  Philippe  V,  tracés 
par  le  duc  de  Grammont,  alors  ambas- 
sadeur. 

PHILIPPE  (l'infant  don),  reçoit  le  bap- 
tême; cérémonie  à  cette  occasion,  XII, 
338;  le  cardinal  Borgia  qui  le  fait  y  prête 
à  rire  par  son  ignorance,  338  ;  le  même 
prince  reçoit  la  confirmation  n'ayant 
pas  encore  deux  ans,  338  ;  est  fait  che- 
valier de  l'ordre  de  Saint-Jacques  et 
commandeur  d'Adelo;  détails  sur  cette 
cérémonie,  339. 

PIÉMONT  (le  prince  de),  fils  aîné  du 
loi  de  Sicile  auparavant  duc  de  Savoie, 
se  distingue  par  sa  capacité  et  ses  ma- 
nières pendant  la  régence  qui  lui  est 
confiée;  jalousie  que  conçoit  son  père 
centre  lui,  VU, 302;  le  traitement  barbare 
qu'il  éprouve  cause  sa  mort;  il  est  uni- 
versellement regretté,  303 

PIERRE  l»"',  czar  de  Russie,  reçoit 
des  ambassadeurs  anglais  à  la  hune  (l'un 
vaisseau,  I,  330  ;  passe  eu  Angleterre  ; 


veut  voir  la  France  et  le  roi;  mais 
Louis  XIV  refuse  honnêtement  sa  visite, 
330;  est  reçu  par  l'empereur  d'Allema- 
gne ;  passe  en  Pologne  ;  fait  pendre  aux 
grilles  de  ses  fenêtres  les  principaux 
auteurs  d'une  conspiration  et  pardonne 
à  sa  sœur  qui  était  à  leur  tête,  mais  la 
met  en  prison,  33o;  est  battu  sur  le  Pruth 
par  l'armée  du  grand  vizir;  njanque 
d'être  t'ait  prisonnier;  à  qui  il  doit  d'é- 
chapper à  ce  danger  ;  traite  avec  le 
grand  vizir;  conditions  du  traité,  VI,  181; 
comment  il  les  remplit,  18I;  il  marie  son 
fils  unique,  de  sa  nremièie  femme,  avec 
la  sœur  de  l'archiduchesse  depuis  impé- 
ratrice, 192;  piqué  contre  le  roi  d'Angle- 
terre, il  ne  se  presse  point  de  tenir  ta 
parole  qu'il  a  donnée  de  faire  sortir  ses 
troupes  du  pays  de  Mecklembourg,  IX, 
115  et  suiv.  ;  il  fait  dire  au  réi;ent  par  le 
prince  Kourakin  qu'il  va  venir  voir  le 
roi,  225  ;  cause  de  sa  haine  contre  le  roi 
d'Angleterre,  225  ;  comment,  d'après  le 
conseil  du  roi  Guillaume,  il  se  rend  le 
véritable  chef  de  la  leligion  dans  ses 
États,  226  ;  son  arrivée  à  Paris,  il  loge  à 
l'hôtel  de  Lesdiguières;  comment  il  y 
est  traité;  par  quoi  il  se  fait  admirer, 
228;  ses  manières,  sa  politesse;  sa  li- 
berté, 229  ;  son  extérieur  ;  ce  qu'il  buvait 
et  mangeait  en  deux  repas  réglés.  23o; 
il  reçoit  la  visite  du  légent,  puis  celle  du 
roi,  230  et  SUIV.  ;  rend  la  visiie  au  roi  ; 
voit  les  établissements  publics,  231; 
journal  de  ron  séjour  à  Paris,  231  el 
suiv.;  présents  que  lui  lait  le  roi;  dis- 
tribution d'argent  qu'il  fait  lui-même 
aux  domestiques  du  roi  qui  l'ont  servi  ; 
présents  au  duc  d'Antin  et  aux  maré- 
chaux d'Estrées  et  de  Tessé,  235;  son 
départ,  235  ;  son  désir  extt  ême  de  s'unir 
avec  la  France,  236;  attention  générale 
sur  son  voyage,  251  et  suiv.  ;  liaison 
et  traité  entre  lui  et  les  Russes,  25i  et 
suiv.  ;  ses  mesures  avec  la  France  et  le 
roi  de  Pologne,  254;  le  pape  veut  le  lier 
avec  l'empereur  contre  les  Turcs,  et  <.b- 
tenirle  libre  exercice  de  la  reli;:iûn  catho- 
lique dans  ses  États,  255.  256;  ses  dis- 
positions politiques  à  l'égard  du  Dane- 
mark, de  la  Suède  et  de  l'Angleterre; 
pourquoi  il  ne  peut  conclure  de  traite 
avec  le  régent,  260  et  suiv.;  son  embar- 
ras avec  l'empereur  ;  pourquoi  il  est 
obligé  de  le  ménager,  261  ;  son  désir  de 
faire  sa  paix  particulière  avec  la  Suède  ; 
son  projet  à  cet  égard,  354;  il  déclare 
qu'il  protégera  le  duc  de  Mec  klenibourg, 
son  parent,  si  on  enireprend  de  l'oppri- 
mer sous  de  vains  prétextes;  écrit  au 
roi  de  Prusse  pour  lui  assurer  qu'il  n'a 
jamais  pensé  à  laire  des  traités  serrets, 
391;  il  rassure  le  roi  d'Angleterre  sur  ses 
négociations  avec  la  Suède;  reproche  à 


PLÉ 


—  317  — 


POL 


la  czarine  les  embarras  oh  le  jette  son 
amliiiion  pour  son  fils;  maltraite  son 
favori  Men/ikoff;  se  plaint  de  Goerlz; 
54;  parait  prêt  à  reconnaître  le  roi  d'Es- 
pagne pour  n)édiaieur  des  différends  du 
nord  et  résolu  d'appuyer  ses  intérêts, 
170;  déclaration  que  fait  son  ministre 
à  Paris  au  prince  de  Cellamare,  197  ; 
dans  quelles  vues  il  prétend  se  lier  au 
roi  de  Suède  et  taire  valoir  les  droits  du 
roi  Jacques,  212  ;  raisons  qui  portent  ce 
prince  à  se  rapprocher  du  roi  Georges, 
220  ;  sa  conduiie  violente  envers  le  rési- 
dent de  Hollande;  sa  déclaration  aux 
Hollandais,  258;  il  découvre  une  grande 
cjnspu'aiion  contre  lui  et  sa  famille, 
XI,  75;  conolut  avec,  la  Suède  le  traite 
de  Nystadt,  qui  lui  assura  toutes  les 
conquêtes  qu'il  y  avait  faites,  XIII,  17. 

l'IGNATELLI  ("le  duc  de  Bisaccia),  pris 
à  Gaëte  avec  le  marquis  de  ViUena, 
meurt  à  Pans,  après  une  longue  prison; 
son  caractère  ;  quelle  était  sa  mère , 
XI,   173. 

l'IMENTEL,  qui  a  défendu  Barcelone, 
est  lait  marquis  de  la  Floride  par  le  roi 
d'Espagne,  I,  279. 

PIN  10  (le  comte),  frère  du  duc  d'Os- 
soiie,  succède  à  t.a  grandesse  et  à  son 
titre,  VIU,  385. 

PIO  (le  prince),  commandant  de  l'ar- 
tnée  d'Espagne,  hors  d'état  de  s'oijpnser 
â  rien,  se  co. lente  de  faire  rompre  tous 
les  chemins  autour  del'ahhaye  de  Run- 
cevaux,  XI,  153;  est  fait  grand  écuyer 
de  la  princesse  des  Asturies;  son  carac- 
tère; il  meurt  dans  l'inondation  de  Ihô- 
tel  de  la  Mirandi.le,  XII,  i  W. 

PIPER,  ministre  de  Charles  XII,  gagné 
par  l'empereur  et  l'Angleterre ,  entraîne 
son  maître  dans  lu  guerre  des  Moscovi- 
tes; il  périt  dans  leurs  cachots,  111,  330. 

PLANCY,  le  dernier  des  enfants  des 
Cuénégaud,  secrétaire  d'État,  meurt  à 
85  ans,  Xli,  387. 

PI.ANQUE,  qui  apporte  la  nouvelle  de 
la  prise  de  Girone,  est  fait  brigadier, 

V,  "40  1. 

PI.ÈNOEUF,  commis  du  bureau  de  la 
guerre,  poursuivi  par  la  chumbre  de 
justice,  se  retire  à  Turin  ;  obtient  quel- 
que accès  auprès  des  ministres  ;  imagine 
de  travailler  au  mariage  d'une  tille  de 
M.  le  duc  d'Orléans  avec  le  prince  de 
Piémont;  son  caractère;  celui  de  sa 
femme,  IX,  330  ;  à  quoi  aboutit  sa  négo- 
ciation, 330  ;  il  revient  en  France  ;  nou- 
veaux détails  sur  lui,  sur  sa  femme  et 
sur  sa  tille,  XI,  160  ;  son  extérieur; 
Bim  caractère  délié  ;  son  esprit  financier, 
161  ;  il  esi  éconduii  avec  assez  peu  de 
ménagement  relativement  a  la  négocia- 
tion qu'il  a  entamée  et  suivie,  163;  autres 
iàtails  sur  lui  et  sur  sa  femme;  leur  ca- 


ractère, XII ,  429  ;  jalousie  de  Mme  Plé- 
nœuf  pour  sa  fille  ;  M.  de  Plénœuf  par- 
vient à  en  prévenir  les  éclats,  430  ;  il 
marie  sa  fille  au  marquis  de  Prie,  430. 
Voy.  les  art.  Prie  île  marquis  et  la  mar- 
quise de). 

P1.ESSIS  (le  maréchal  du),  est  tué 
devant  Luxembourg,  en  1684,  I,  187. 

PLESSIS  (le  comte  du\  fils  du  maré- 
chal, premier  gentilhomme  de  la  cham- 
bre de  Monsieur,  est  tué  devant  Arnheim, 
en  1672.  I,  187. 

PLESSIS  (Du),  écuyer  de  la  grande 
écurie,  le  premier  homme  de  cheval  de 
son  siècle,  meurt  en  1696,  I,  2ii. 

PLESSIS-BELLIÈKK  (Mme  du),  la 
meilleure  et  la  plus  fidèle  amie  de  Fou- 
quet,  meurt  fort  vieille  chez  la  maréchale 
de  Créqui  sa  fille,  111,  i66. 

PLUVEAUX,  maître  de  la  garde-robe 
de  M.  le  duc  d'Orléans,  meurt  au  siège 
de  Turin,  III,  308. 

POINTIS,  chef  d'escadre,  forme  une 
entreprise  sur  Carihagène,  I,  29i;  s'en 
rend  maître  et  la  pille  ;  ses  démêlés  avec 
des  flibustiers  qui  l'ont  servi;  il  échappe 
à  vingt-deux  vaisseaux  anglais;  salue  le 
roi  à  Fontainebleau  ;  lui  présente  une 
très  grosse  émeraude;  est  nommé  lieu- 
tenant général,  291  ;  est  détaché  de  la 
flotte  française  avec  dix  vaisseaux  et 
quelques  frégates  pour  aller  servir  de 
maréchal  de  camp  au  siège  de  Gibraltar, 
III,  103;  attaque  sept  frégates  anglaises 
destinées  à  jeter  du  secours  dans  Gibral- 
tar; en  prend  quatre,  i4o;  est  surpris 
dans  la  baie  par  l'arrivée  d'un  grand 
nombre  de  vaisseaux  ennemis;  combat 
durant  cinq  heures,  177;  sauve  deux 
équipages,  177;  sa  mort  ;  quelle  en  est  la 
cause,  396. 

POIKIEH,  médecin,  est  nommé  pre- 
mier médecin  du  roi,  VllI,  24t  ;  sa  mort 
subite,  X,  33. 

POn'IEr.S(lecomtede),  de  la  branche 
de  Saint-Vallier,  épouse  une  demoiselle 
de  Miilause;  extraction  de  cette  demoi- 
selle, VU,  290. 

POLASTRON,  ancien  lieutenant  géné- 
ral, et  grand  croix  de  Saint-l.ouis  ;  sa 
famille  féconde  en  gouverneurs;  sa 
mon,  III,  256. 

l'OLASTKON,  colonel  de  la  couronne, 
meurt  au  siège  de  Turin,  III.  308. 

POI.ASTRON,  colonel  de  la  couronne, 
est  lué  à  la  bataille  d  Almanza,  III,  417. 

POI.ASTRON,  colonel  de  la  couronne, 
est  blessé  au  siège  de  Barcelone,  VU,  98. 
POLIGNAC  (Mme),  dernière  héritière 
de  la  maison  de  Rambures,  meurt  au 
Puy  dans  les  terres  de  son  mari  ;  pour- 
quoi elle  fut  chassée  de  la  cour  ;  com- 
ment elle  y  reparut;  sa  liaison  avec  Le 
Bordage  ;  elle  se  mine  au  jeu,  III,  289. 


POL 


—  318  — 


POM 


POUGNAC,  est  blessé  à  la  bataille  de 
Friedlingen,  II,  397;  se  marie  déjà  vieus 
a  la  dernière  fille  de  la  comtesse  de 
Mailly.  IV,  379. 

pi'LIGNAC  (la  vicomtesse  de),  mère 
du  cardinal  de  Polignac,  meurt  à  80  ans, 
XII,  »2;  son  extérieur;  son  esprit; 
ses  liaisons  avec  la  comtesse  de  Suis- 
sons  ;  son  exil  lors  de  l'affaire  de  la 
Voisin,  12. 

POLIGNAC  (l'abbé  de)j  ambassadeur 
en  Pologne,  mande  au  roi  qu'il  voit  jour 
à  faire  élire  le  prince  de  Conti  roi  de 
Pologne,!,  2^.6',  les  avances  qu'il  fait 
aux  Polonais  sont  désapprouvées  comme 
téméraires,  275  ;  il  se  brouille  avec  la 
reine  de  Pologne,  276;  celle-ci  intercepte 
toutes  ses  lettres  à  Dantzick  et  lui  en 
envoie  les  enveloppes,  288;  les  promes- 
ses qu'il  a  faites  aux  Polonais  ne  peu- 
vent être  ac(|uiitees  par  le  prince  de 
Conti,  290;  il  se  sauve  à  grand'peine  de 
Dantzirk.  290;  reçoit  (Tdre,  pendant  son 
retour,  d'aller  droit  à  son  abbaje  de 
Bonport  et  défense  de  s'approcher  de  la 
cour  ni  de  Paris,  291  ;  obtient  la  permis- 
sion de  revenir  ii  Paris  et  à  la  cour,  II, 
209;  son  portrait  physique  et  moral,  111, 
226;  Batterie  fade  au  roi,  227;  il  essaye  de 
plaire  à  Mme  la  duchesse  de  Bourgogne, 
comme  Nangis  et  Maulevrier;  moyen 
qu'il  emploie,  227;  il  recherche  la  faveur 
du  duc  de  Chevreuse  ;  est  reçu  chez  lui 
et  chez  le  duc  de  Beauvilliers,  puis  in- 
troduit auprès  du  duc  de  Bourgogne,  228; 
est  nommé  audili'ur  de  rote,  238  ;  pressé 
par  M.  de  Torcy  départir,  il  a  de  la  peine 
à  s'y  résoudre;  il  prend  enlin  congé; 
adieux  que  lui  fait  la  duchesse  de  Bour- 
gogne, 264;  comment  il  obtient  la  norni- 
naiion  du  roi  d'Angleterre,  Jacques  III, 
pour  la  (iromotion  des  couronnes  et  de- 
vient cardinal,  IV,  2'i9  et  suiv.  ;  le  nii- 
nistre  Torcy  lui  procure  une  permission 
de  venir  faire  un  tour  de  quelques  mois 
à  la  cour;  accueil  qu'il  y  reçoit,  V, 
151  ;  conliderice  de  M.  de  BeauviUiers  à 
M.  de  Saint-Simon  sur  cet  abbe,  152; 
Iruideur  marquée  de  Mgr  le  duc  de 
Bourgogne  pour  lui  ;  il  est  nommé  avec 
le  maréchal  d'Huxelles  pour  aller  à  Gcr- 
iruydemherg,  153;  reçoit  défense  de 
paraître  autrement  qu'en  babil  de  ca- 
valier pendant  sa  négociation  ;  pour- 
quoi, 15^;  on  veut  l'envoyer  en  Es- 
pagne ambassadeur  ;  l'Espagne  ne  veut 
point  de  lui,  358;  extrait  des  Mém<ii- 
res  d'Argenson  où  se  trouve  exprimée 
sur  l'abbé  de  Polignac  une  opinion  tout 
opposée  à  celle  de  Saint-Simon,  'i53  ; 
il  part  pour  aller  négocier  la  paix  à 
Utrecht,  Vi,  189;  quitte  cette  ville  avant 
la  conclusion  de  la  paix,  pour  venir  re- 
cevoir la  biriiltc;  le  roi  lui  donne  une 


chambre  à  Marly,  369  ;  et  l'abbaye  de 
Corbie,  M6;  est  nommé  maître  de  la 
chapelle  du  roi  par  le  crédit  des  jé- 
suites, 420  ;  prête  serment  entre  les 
mains  de  M.  le  Duc,  grand  maître  de  la 
maison  du  roi;  harangue  Sa  Majesté  à  la 
tête  de  l'Académie  française,  421  ;  pré- 
sente au  roi  l'Évangile  à  baiser  à  la 
grand'messe  de  l'ordre.  quoi(|u'il  n'ait 
point  l'ordre;  pourquoi,  VU,  17  ;  se  mêle 
longtemps  de  l'affaire  de  la  constitution  ; 
rompt  ensuite  avec  éclat  avec  le  cardinal 
de  Kohan,  407  ;  obtieni  la  iicrmission  de 
vendre  sa  charge  de  muître  de  la  cha- 
pelle, VIII,  242;  obtient  labbaye  d'An- 
chin,  242;  sa  légèreté;  il  essaye  en  vain 
dfc  se  justifier  auprès  du  régent  de  plu- 
sieurs choses;  sa  liaison  intime  avec 
M.  et  Mme  du  Maine,  X,  26;  il  pré- 
tend le  jeudi  saini  à  la  grand'messe  pré- 
senter l'Évangile  à  baiser  au  roi,  36,  37  ; 
est  exilé  dans  son  abbaye  d'Anchin, 
XI,  61  ;  revient  de  son  exil;  obtient 
la  permission  de  saluer  le  roi  et  M.  le 
duc  d'Orléans,  349. 

POMEKEU,  agent  secret  du  lieutenant 
de  police,  estairêtépar  la  chambre  de 
justice  et  mis  à  la  Conciergerie  ;  Argen- 
son  va  se  plaindre  au  régent  qui  par 
lettre  de  cachet  l'en  fait  sortir;  la  cham- 
bre de  justice  députe  au  régent  qui  se 
moque  d'elle,  IX,  28. 

POMEKEU  ,  conseiller  d'État  ,  est 
nommé  doyen  du  conseil;  sa  capacité; 
ses  lumières,  son  intégrité,  sa  brusque- 
rie, I,  254  ;  son  intendance  en  Bretagne: 
ses  talents  ;  pourquoi  il  n'est  pas  nomme 
chancelier.  11,  23  ;  sa  mort,   3y4. 

POMPADOUK  (  Mme  de  )  ,  sœur  de 
Mme  d'Elbœuf,  accompagne  cette  dame 
et  Mlle  d'Elbœut  jusqu'à  iNevers  ;  s'insi- 
nue au|)rès  de  M  de  Maïuone  et  vient  à 
bout  de  le  faire  consentir  à  se  marier 
dans  l'hôtellerie  où  ils  sont  descendus, 
III,  109  ;  sa  conduite  avec  les  deux  époux 
le  Soir  du  mariage,  110;  elle  quitte 
Mme  d'Elbœuf  et  sa  fille  à  Lyon,  iio; 
son  caractère,  IV,  |45;  est  nommée 
gouvernante  des  enlanis  du  duc  de 
lierry  par  le  crédit  de  d'Antin  et  de 
Saint-Maur,  ses  cousins,  VI,  354. 

PoMPAOOliR  (l'abbé  de),  meurt  à  85 
ans,  sa  famille,  V,  360;  son  laquais  pres- 
que aussi  vieux  que  lui  était  paye  tan; 
par  jour  pour  dire  son  bréviaire,  361- 

POMPADOUIl  (M.  dei,  marie  sa  fille 
unique  au  fils  de  Dan^eau  ;  sa  fortune; 
sa  famille;  son  extérieur,  IV,  i44;  il 
épouse  la  tn  isième  fille  de  M.  de  Na- 
vailles;  passe  au  lit  trois  jours  et  trois 
nuits  avec  elle;  abandonne  la  guerre, 
puis  la  cour,  145;  après  le  mariage  de 
sa  fille  il  devient  menin  de  Monseigneur; 
est  initié  avec  sa  femme  à  la  cour,  à 


PON 


—  349  — 


PON 


Marly,  à  Meudon,  chez  Mme  de  Mainte- 
non,  l'iC^]  est  nommé  &  l'ambassade 
d'Espayiie;  sa  joie;  ses  grandes  espé- 
raDces,  VII,  206;  est  arrêté  et  conduit  à 
la  Bastille  comme  complice  de  la  conspi- 
ration de  Cellamare;  son  extérieur;  sa 
nullité,  XI,  52. 

POMPONNE  (M.  de),  fils  d'Arnaud 
d'Andilly ,  est  employé  dans  sa  jeunesse 
en  plusieurs  affaires  importantes  ;  est 
intendant  des  armées  ;  env<.yé  ambassa- 
deur en  Suède,  en  HnUaiide  ;  conclut  la 
fameuse  ligue  du  nord;  est  fait  njinis.re 
et  secrétaire  d'Eiat,  11,  3"!;  ses  grandes 
qualités;  son  extérieur  ;  son  caractère, 
38;  Colbert  et  Louvois  se  réunissent 
pour  le  perdre  auprè>  du  roi;  comment 
ils  y  parviennent,  39;  pourquoi  M.  de 
Pomponne  reçoit  sa  démission  et  ordre 
des'en  retourner  à  sa  terre,  ^o;  tout  le 
monde  prend  part  à  sa  dis^gràce,  kO;  le 
roi  le  voit  et  l'entretient  quelquefois  ;  le 
rappelle  dans  ses  conseils  à  la  mort  de 
M.  de  Louvois,  4i  ;  M.  de  Pomponne  va 
trouver  M.  de  Croissy  qui  l'a  remplacé 
et  lui  demande  son  amitié  ;  loge  au  châ- 
teau; vit  avec  son  gendre  M.  de  Torcy 
comme  un  vrai  père  ;  gagne  la  confiance 
de  IIM.  de  BeauviUiers  et  de  Chevreuse; 
meurt  d'indigestion  a  1  âge  de  81  ans, 
•il  ;  sa  piéie;  sa  veuve;  ses  enfants, 
i2. 

POMPONNE  (Mme  de),  veuve  du  raii:is- 
tre  d'Étal  ;  sa  mort  ;  son  caractère , 
VI,  22. 

POMPONNE  (l'abbé  de),  est  nommé 
ambassadeur  à  Venise  et  se  démet  de  sa 
place  d'aumùnier  du  roi  par  quartier, 
in,  «29;  est  nommé  conseiller  d'Eiat 
d'Eglise  par  le  crédit  de  Torcy,  VI,  I9i  ; 
achète  de  lui  la  charge  de  chancelier  de 
l'ordre  et  obtient  dessus  un  brevet  de 
reienne  de  300  ooo  livres,  VllI,  kkz. 

PONS  M.  uei,  achète  une  charge  de 
maître  de  la  garde-rube  de  M.  le  duc  de 
Berry,  VI,  kiti. 

PONS  (le  prince  de),  fils  aîné  du  feu 
comte  de  Marsan  ,  épouse  la  seconde 
fille  du  duc  de  Roquelaure,  laquelle  lui 
apporte  i  000  000  de  livres,  Vil ,  26  ;  son 
procès  aiec  le  comte  de  Matignon;  à 
quelle  occasion,  XI,  287;  il  est  univer- 
sellement blâmé  quoiqu'il  gagne  son 
procès,  287. 

PONS  (Mme  de),  est  nommée  dame 
d'atours  de  Mme  la  duchesse  de  Berry, 
VI11.213;  elle  devient  dame  d'honneur 
de  Mme  la  Duchesse  la  jeune;  son  ca- 
lactère  ei  celui  de  son   mari,  XI,  23 1. 

PONS  iMUe  de),  nièce  du  maréchal 
d'Alhret,  épouse  M.  de  Suilet  qui  devient 
grand  Iciuvetier,  I,  227. 

PONTCALI.ET,  capitaine  de  dragons, 
a  U  tète  coupée  avec  trois  autres  sei- 


gneurs, Dour  crime  de  conspiration, 
XI,  277. 

PONTCARRE,  maître «fes  requêtes,  est 
rapporteur  de  l'affaire  de  l'archevêque 
de  Rouen  contre  celui  de  Lyon;  et  de 
celle  du  jésuite  Aubercourt  contre  sa    | 
famille,  II,  372.  i 

PONTCHARTRAIN,  contrôleur  général 
des  finances,  s'oppnse  de  toutes  ses  for- 
ces, mais  inutilement,  à  l'établissement 
de  la  capitation,  I,  iin  ;  veut  marier  son  ■ 
fils  à  Mlle  de  Ma'.ause,  257  ;  ne  peut  ob-  ' 
tenir  le  consentement  du  roi,  ni  cacher 
ce  refus,  257;  motif  de  ce  refus,  258;  il 
s'en  console  par  une  autre  alliance  à  la- 
quelle le  roi  consent  volontiers,  259; 
demande  à  M.  de  Saint-Simon  l'honneur 
de  son  amitié;  réponse  qu'il  en  reçoit; 
tous  deux  deviennent  amis  intimes , 
394  ;  porte  à  Monseigneur  la  nouvelle  que 
le  roi  a  payé  ses  dettes  et  lui  fait  par 
mois  une  pension  de  50  000  écus;  gagne 
par  là  l'amitié  de  ce  prince,  II,  9;  sa  fa- 
mille; il  reste  longtemps  conseiller  aux 
requêtes,  25;  comment  il  devient  in- 
tendant de  Bretagne,  26  ;  il  met  partout 
le  bon  ordre  et  se  fait  aimer;  devient 
intendant,  puis  contrôleur  général  des 
finances,  ensuite  secrétaire  d'État  avec 
le  département  de  la  marine  et  celui  de 
la  maison  du  roi,  26  ;  plaît  à  Mme  de 
Mainteijon;  son  extérieur;  son  esprit; 
caractère  de  sa  femme  ,  27  ;  leur  bien- 
faisance incroyable  envers  les  pauvres, 
27;  Ponichartrain  se  roidit  quelquefois 
contre  les  demandes  de  Mme  de  Mainte- 
non;  attaque  souvent  M.  de  BeauviUiers 
sur  ses  maximes  en  faveur  de  P.ome,  28  ; 
rejette  le  dixième  ;  ne  peut  éviter  la  ca- 
pitation ;  le  roi  lui  offre  la  place  de.chan- 
celier  qu'il  accepte  avec  reconnaissance, 
29  ;  Mnie  de  Pontchartrain  prend  son 
tabouret  à  la  toilette  de  Mme  la  duchesse 
de  Bourgogne,  ce  que  le  roi  trouve  mau- 
vais, 34;  pourquoi;  explication  histo- 
rique à  ce  sujet,  35  ;  le  chaacelier  ouvre 
la  porte  de  sa  cour  aux  évêques,  aux 
gens  de  qualité  et  au  seul  premier  pré- 
sident, 36;  son  opinion  dans  le  con- 
seil du  roi  pour  l'acceptation  du  testa- 
nient  du  roi  d'Espagne,  i28  et  suiv.  ;  sa 
dispute  avec  les  évèques  pour  le  privi- 
lège de  l'impression  de  leurs  ouvrages 
touchant  la  doctrine,  421  ;  comment 
elle  finit,  422  ;  le  chancelier  encourt  par 
cette  affaire  le  resseniiniem  de  Mmede 
Mainlenon  et  des  jésuites,  423;  marie  un 
de  SCS  beaux-frères,  capitaine  de  vais- 
veau,  avec  la  fille  unique  de  Ducasse, 
aussi  capitaine;  fortune  de  Ducasse, 
M.  de  Pontchartrain  achète  avec  l'argent 
du  beau-père  la  charge  de  lieutenant  gé- 
néral des  galères  pour  son  beau-frère,  III, 
32;  raisons  qui  lui  font  accepter  l'union 


PON 


320  — 


PON 


avec  le  duc  d'Harcourt  aux  conditions 
qui  lui  sont  proposées,  i5i  ;  son  opinion 
au  conseil  du  roi  dans  le  procès  entre 
M.  de  Guéméné  et  le  duc  de  Rohan  est 
vivement  combattue  par  M.  le  duc  de 
Bourgogne,  345  ;  refuse  le  legs  que  The- 
venin,  riche  partisan ,  lui  a  laissé  par 
testament,  IV,  109;  le  pul)lic  se  soulève 
contre  lui  à  l'appariiion  de  l'Histoire  de 
la  maison  d'Ativergne,  pa.r  Baluze,  158; 
ses  lettres  pressantes  à  M.  de  Saint-Si- 
nnon  pour  l'engager  à  empêcher  que  son 
fils  n'abandonne  les  affaires;  sa  colère 
contre  ce  fils,  t63  et  suiv.;  il  ose  repré- 
senter au  roi  en  plein  conseil  cotubien 
est  convenable  la  résolution  que  le  par- 
lement a  prise  concernant  la  disette 
des  blés,  333;  il  combat  au  conseil  des 
finances  la  proposition  d'accepter  la 
vaisselle  d'argent  de  ceux  qui  voudront 
l'offrir  au  roi,  395;  son  opinion  est  forte- 
ment appuyée  par  Uesmarets,  ?95;  il 
reçoit  ordre  du  roi  d'examiner  les  lor- 
mes  requises  pour  procéder  à  un  juge- 
ment criminel  contreM.  leducd'Oiloans, 
V,  13  ;  son  embairas  dans  cette  affaire  ; 
comment  M.  de  Saint-Simon  l'en  fait 
sortir,  ik;  il  consulte  le  même  sur  la 
conduite  qu'il  a  à  tenir  dans  le  cas  de  la 
disgrâce  qui  menace  son  fils,  n;  se 
décide  à  suivre  son  avis  ,  18  ;  il  fait 
sentir  au  duc  de  Bouillon,  par  des  rai- 
sons péremptoires,  qu'il  n'a  aucun  pré- 
texte pour  se  soustraire  à  la  qualité 
de  sujet  du  roi,  330;  outré  de  colère 
de  la  conduite  du  procureur  général 
d'Aguesseau  dans  l'affaire  de  M.  le  duc 
de  Bouillon,  il  lui  reproche  son  infidélité 
et  sa  prévarication,  335;  il  s'ouvre  à 
M.  de  Saint-Simon  sur  un  moyen  de  ter- 
miner toutes  les  affaires  concernant  les 
prétentions  au  duché-paiiie;  quel  est 
ce  moyen,  VI,  22;  oblieiit  du  roi  un 
ordre  pour  suspendre  les  plaidoiries 
concernant  le  procès  de  d'Antin  ,  35, 
207  ;  discussion  ei  débat  entre  lui  et 
M.  de  Saint-Simon  sur  l'ancien  projet  de 
règlement  pour  la  transmission  des  du- 
chés-pairies, 36  et  suiv.;  il  travaille 
avec  le  roi  sur  ce  projet  amendé,  ko  ; 
autre  discussion  fort  vive  avec  M.  de 
Saint-Simon  concernant  deux  articles 
de  l'aniien  projet:  le  premier  relatif  à 
la  représentation  des  six  anciens  pairs 
au  sacre  attribuée  exclusivement  à  tous 
les  princes  du  sang  et  à  leur  défaut  aux 
princes  légitimés  pairs;  le  deuxième  à 
l'attribution  donnée  aux  princes  légiti- 
més qui  auraient  plusieurs  duchés-pai- 
ries de  les  parlai;er  entre  leurs  enfants 
mâles  qui  deviendraient  ainsi  ducs  et 
pairs,  %i  et  suiv.;  sa  position  diffi- 
cile après  la  mort  de  Monseigneur,  8i  ; 
comment  s'opère  sa  réconciliation  avec 


M.  le  duc  de  BeauviUiers,  159  et  suiv.; 
événement  tragique  arrivé  en  sa  pré- 
sence. Vil,  25  ;  Il  va  cacher  à  l'institution 
de  l'Oratoire  la  douleur  que  lui  cause  la 
mcrl  de  sa  femme,  46;  il  offre  au  roi  la 
démission  de  sa  charge;  cette  démission 
n'est  acceptée  qti'avec  beaucoup  de  re- 
gret, f 9  et  suiv.;  il  rend  les  sceaux  et 
se  retire  à  Paris,  70 ;  raisons  qui  le 
portent  à  cette  retraite,  71;  obtient  du 
régesit  que  son  fils  ne  sera  point  chassé 
du  ministère,  VIII,  220;  sa  reconnais- 
sance envers  M.  de  Saint-Simon  pour  ce 
qu'il  a  fait  en  faveur  de  son  petit-fils, 
M.  de  Maurepas,  288  et  suiv.  ;  reçoit  la 
visite  du  roi;  comment  se  passe  cette 
visite,  398. 

PONTCHARTRAIN,  flls  du  précédent, 
secrétaire  d'Etat  de  la  marine,  en  est  le 
fléau;  son  caractère;  sa  jalousie  de  son 
père;  sa  dureté  pour  sa  femme  et  sa 
mère;  il  dispute  tous  les  honneurs  au 
con'iie  de  Toulouse  et  cherche  à  l'abreu- 
ver de  dégoûts  pour  le  faire  échouer 
dans  ses  entreprises,  III,  131  ;  au  retour 
de  ce  prince,  prévoyant  le  danger  de  sa 
chute,  il  s'abaisse  à  des  humiliations 
pour  la  prévenir,  132;  doit  son  salut  à  sa 
iemme;  mais  perd  la  marine  pour  que 
le  comte  de  Toulouse  ne  puisse  plus  re- 
tourner à  la  mer,  133  ;  niche  qu'il  fait  à 
l'abbé  d'Estrees  le  jour  qu'il  est  reçu 
chevalier  de  l'ordre,  ikk;  raisons  qui  lui 
font  accepter  l'union  que  le  duc  d'Har- 
court lui  propose,  i5i;  se  raccommode 
avec  le  maréchal  de  Cœuvres  par  l'entre- 
mise du  duc  de  Noailles;  dans  quel  but 
il  fait  ce  raccommodement,  |72  ei  suiv.; 
comment  il  se  moque  du  comte  de  Tou- 
louse et  du  maréchal  de  Cœuvres  tous 
deux  partis  pour  Toulon  dans  l'espoir  de 
monter  une  flotte,  213;  éclat  scandaleux 
entre  lui  et  le  ministre  Chamillart;  à 
quelle  occasion,  IV,  kk;  quoique  la  rai- 
son soit  de  son  côté,  il  est  obligé  de  se 
taire,  45  ;  résolution  que  l'état  désespéré 
de  sa  femme  lui  fait  prendre,  I60;  après 
sa  mort  il  feint  de  vouloir  quitter  les 
affaires;  re.^te  longtemps  à  Pontchar- 
train  malgré  les  insianccs  que  son  pèra 
et  ses  amis  lui  font  pour  revenir  à  Fon- 
tainebleau; détails  à  ce  sujet,  162  et 
suiv.;  sa  mère  parvient  à  le  ramener, 
165;  la  conduite  qu'il  y  tient  arhève  de 
le  démasquer  et  de  le  faire  mépriser, 
165;  vendu  aux  Bouillon,  il  fait  rendre 
au  cardinal  réfugié  chez  les  ennemi.s  la 
prise  d'un  vaisseau  chargé  de  meubles, 
d'argent  et  de  papiers  appartenant  à  co 
cardinal,  Y,  335;  sa  position  difficile 
après  la  mort  de  Monseigneur;  il  est  haï 
des  jésuites  et  de  la  Dauphine  ,  VI ,  81  ; 
usage  qu'il  fait  d'un  projet  d'édit  portant 
création  d'officiers  gardes-côtes;  com- 


POP 


—  321   — 


POh 


ment  il  le  grossi,  et  l'augmente,  lo"!  ;  sa 
conduite  avec  M.  de  Saint-Simon  à  l'oc- 
casion de  cet  édit,  105  et  suiv.  ;  son  ex- 
térieur; son  esprit;  son  caractère  mé- 
chant, 117  et  suiv.  ;  il  est  en  aversion  au 
Dauphin  et  à  la  Dauphine  et  àJVIme  de 
Mainienon,  i20;  il  est  averti  par  M.  de 
Saint-Simon  de  changer  de  conduite  et 
manières,  121  et  suiv.;  est  prévenu  du 
danger  qui  le  menace  auprès  du  Dau- 
phin; comment  il  reçoit  cet  avis;  travaille 
avec  le  prince,  123;  sa  noirceur  envers 
M.  de  Saint-Simon,  concernant  les  mi- 
lices de  Blaye,  VI,  48i;  il  se  remarie 
avec  Mlle  Vèrderonne  ,  kZs  ;  il  obtient 
(iOO  000  livres  pour  lui  aider  à  acheter  les 
terres  de  la  marécliâle  de  Clerembault. 
VII,  1 1  ;  ses  inquiétudes  à  l'occasion  des 
élablissenienis  que  fait  le  régent  ;  ob- 
tient par  le  moyen  de  sou  père  de  n'être 
point  chassé  du  ministère,  VllI,  2'2û  ;  est 
nomme  du  conseil  de  rétrence,  sans  y 
avoir  voix,  230;  y  est  attaqué  par  le  ma- 
réchal d'Estrees  et  par  le  comte  de  Tou- 
louse sur  son  administration  de  !a  nia- 
rine,  252  et  suiv.;  a  recours  à  M.  de 
Saint-Simon  et  lui  demande  conseil,  254 
et  suiv.;  mépris  dans  lequel  il  est  tombé, 
288  ;  il  recuit  ordre  du  rtgent  de  donner 
la  démission  de  sa  charge  de  secrétaire 
d'État  qui  est  donnée  à  son  fils  Maurepa»; 
détails  a  ce  sujet,  289  et  suiv. 

l'ONTCHAUTRAI.N  (Mme  de),  femme 
du  chancelier,  donne  à  la  chancellerie 
la  fête  la  plus  galante  et  la  plus  magni- 
fique ;  elle  en  fait  les  honneurs  avec  une 
liberté  et  une  tiolitesse  admirables;  Mgr 
et  Mme  la  ducliesse  de  Bourgogne  y  as- 
sistent, II.  74;  son  extérieur;  ses  belles 
qualités;  son  esprit;  son  caractère,  VII 
kk  ;  sa  charité  ;  ses  aumônes,  son  hôpital 
de  Pontchartrain,  kk  et  suiv.  ;  ce  qu'elle 
fit  pour  les  pauvres  en  1709,  45;  son 
union  et  son  amitié  constante  avec  le 
chancelier;  elle  meurt  d'une  iiydropisie 
de  poitrine;  est  universellement  regret- 
tée de  toute  la  cour,  45 

PONTCHARTRAIN  (Mme  de),  belle- 
fille  du  chancelier,  depuis  longtemps 
malade,  est  à  l'extrémité  ;  son  intimité 
avec  Mme  de  Saint-Simon,  IV,  16O;  son 
caractère  ;  résolution  que  son  état  dést> 
péré  fait  prendre  à  son  mari,  161  ;  sa 
mort,  1 62. 

POPOLI  (le  duc  de),  retournant  d'Es- 
pagne à  Naples,  est  présenté  au  roi  ;  lui 
demande  l'ordre  qui  lui  est  pi  omis,  II , 
209;  est  nommé  capi'..  'le  la  compa- 
gnie italienne  des  gardes  du  corps  d'Es- 
pagne, III,  29;  est  fait  capitaine  géné- 
ral, V,  351;  est  nommé  gouverneur  du 
prince  (les  Asturies;  il  se  désiionore  en 
tout,  IX,  5;  est  accusé  d'avoir  empoi- 
sonné sa  femme  ;  son  extérieur  ;  ses  ma- 

Saikt-Simo:(  %ni 


nières  ;  il  n'aime  point  Albéroni;  est 
toujours  attaché  à  la  cabale  espagnole, 
5  et  suiv.  ;  est  grand  d'Espagne;  histo- 
rique sur  sa  maison  Canttufli  ;  son  ca- 
ractère, XII,  130  et  suiv.  ;  son  avarice, 
133  ;  sa  mort,  XIII,  20  et  suiv. 

POUTAll,,  a\ocat  général,  est  nommé 
président  à  mortier,  II.  407. 

PORTE  (I,a;,  voy.  La  Porte. 

PORTES  (le  marquis  de\  vice-amiral, 
est  tué  au  siège  de  Privas;  sa  famille, 
I,  30. 

PORTI.AND  (le  comte  de,  auparavant 
Eeiiiinciv,  s'attache  personnellement  au 
prince  d'Orange,  et  devient  son  plus 
cher  favori,  I,  295;  le  sert  dans  la  révo- 
lution d'Angleterre;  est  comblé  de  grâ- 
ces; d'après  l'ordre  du  prince  d'Oranee 
il  a  plusieurs  conférences  avec  le  maré- 
chal de  Roufflers  ;  détails  sur  ces  confé- 
rences, 295  ;  qui  hâtent  la  conclusion  de 
la  paix  de  Ryswick,  296;  le  comte  est 
destiné  à  l'ambassade  de  France.  304  ; 
sa  suite  nombreuse  et  superbe  ;  son  éclat 
fiersonnel,  351  ;  il  demande  le  renvoi  ou 
du  moins  l'éloignement  du  roi  Jacques 
et  de  sa  famille;  M.  deTuicy  lui  conseille 
oe  renoncer  a  cette  demande  et  de  n'en 
parler  ni  au  roi  ni  à  aucun  des  ministres, 
332  ;  il  va  voir  à  Laon  le  prince  de  Vaude- 
mont  qui  y  passe  ;  romment  il  est  traité 
à  la  cour  par  Monseigneur  et  par  Mon- 
sieur ,  333;  petites  mortification-^  qu'il  y 
éprouve,  entre  autres  rie  M  le  duc  de  La 
liochefoucauld,  333;  honneurs  que  le  roi 
lui  fait  rendre  à  son  départ,  334  ;  de  re-' 
tour  en  Angleterre  il  trouve  un  compé- 
titeur qui  ne  lui  laisse  que  les  1  estes  de 
l'ancienne  confiance  du  f  rince  d'orange, 
334;  fait  exclure  le  carrosse  de  Mme  de 
Veineuil  lors  de  son  entrée  à  Versailles 
comme  am.bastadeur,  3i8;  remet  toutes 
ses  charges  au  roi  d'Angleterre  ;  se 
retire  en  Hollande  ;  est  ramené  par 
le  roi  et  continue  d'être  chargé  comme 
auparavant  de  toutes  les  principales  af- 
faires, 11,  13. 

PORTOCARRERO  (le  cardinal),  chef 
du  conseil  d'Espagne,  entre  dans  le  pro- 
jet de  Villafranca  de  faire  passer  la  suc- 
tession  de  la  monarchie  à  un  prince 
français,  II,  119;  fait  renvoyer  le  con- 
fesseur du  roi  et  lui  en  donne  un  à  son 
choix,  122;  travaille  ensuite  lui-même 
auprès  du  roi  pour  lui  faire  adopter  son 
projet,  122;  est  nommé  par  le  testament 
du  roi  menihre  de  la  junte  qui  doit  gou- 
verner en  attendant  le  successeur.  132; 
à  l'entrée  de  Philippe  V  à  Madrid  il  veut 
se  jeter  à  ses  pieds  pour  lui  baiser  la 
main  ;  le  roi  ne  le  veut  pas  permettre;  il 
le  relève  ell'embrasse;  joie  du  cardinal, 
166;  se  lie  iniimeoient  avec  le  duc  d'Har- 
court'  tait  exiler  le  grand  inquisiteur; 

■2\ 


PRA 


—  322  — - 


PRÉ 


pourquoi,  167;  et  le  comte  d'Oropesa;  sa 
présidence  du  conseil  de  Castille,  168;  se 
Bécide  à  se  porter  aux  dernières  extré- 
mités contre  le  duc  de  Mont^éon,  grand 
écuyer  de  la  reine;  pourquoi,  193;  fait 
presser  ce  duc  de  marier  sa  fille  avec 
Moriare  dont  il  ne  veut  point  pour  gen- 
dre ;  à  la  nouvelle  que  la  fille  du  duc  est 
mariée  au  marquis  de  Westerloo  ,  il 
demande  au  roi  la  permission  de  le 
poursuivre,  ig"*;  fait  rendre  par  le  con- 
seil de  Castille  un  arrêt  épouvantable 
contre  le  duc,  195  ;  sur  un  ordre  du  roi 
il  est  torcé  de  jeter  cet  arrêt  au  feu  ;  son 
sanf,'-fi  oid  en  exécutant  cet  ordre  ,  195; 
il  veut  quitter  la  junte;  pourquoi;  ac- 
cepte la  charge  de  capitaine  des  gardes 
et  se  fait  moquer  de  lui,  111,  6;  se  re- 
tire du  conseil  et  des  affaires,  lo;  con- 
tinue de  signaler  son  attachement  pour 
Philippe  V,  285;  sa  mort,  ses  ordres 
pour  sa  sépulture  sont  fidèlement  exécu- 
tés, V,  62. 

l'ORTOCARRERO  (l'abbé),  et  Monte- 
léon  fils,  sont  choisis  pour  porter  le  pa- 
quet de  Cellamarre,  ambassadeur  d'Es- 
pagne à  Paris,  contenant  ses  moyens  de 
conspiration  contre  le  gouvernement  de 
M.  le  duc  d'Orléans,  XI,  ik5;  ils  arrivent 
à  Paris  munis  des  passe-ports  du  roi 
d'Espagne,  46;  ils  sont  arrêtés  à  Poi- 
tiers, et  leur  paquet  est  enlevé  et  porté  à 
l'abbé  Dubois,  46. 

PORT-ROYAL  DES  CHAMPS  (les  filles 
de  ),  refusent  constamment  de  signei'  le 
formulaire  que  le  cardinal  de  Noailles 
leur  présente,  V.  ik  :  elles  sont  pri- 
vées des  sacrements,  74  ;  puis  séparées 
en  deux  monasières  ;  elles  se  pourvoient 
à  Rome  ;  elles  y  sont  écoutées  et  apijrou- 
vées,  75;  l'abbaye  est  investie  par  des 
gardes  françaises  et  suisses,  et  les  reli- 
gieuses sont  enlevées  et  envoyées  en 
divers  monastères  ,  75  ;  la  maison  , 
l'église  et  tous  les  bâtiments  sont  rasés; 
exliuniatiuns,  76. 

POHTSMOUTH  (la  duchesse  de\  an- 
cienne maîtresse  de  Charles  n,  obtient 
du  régent  une  augmentation  de  pension; 
sa  vie  retirée  et  pénitente  à  la  campagne, 
X,  48. 

POULLETIF.R,  riche  financier,  devient 
intendant  des  finances,  par  le  crédit  de 
€hamillart  ;  oppositions  et  remontrances 
inutiles  du  conseil;  emportement  du 
chancelier  contre  cette  nomination;  le 
duc  de  yiini-Simon  ferme  la  bouche  à 
ce  dernilT  par  deux  questions,  IV.  92. 

POZZOBUONO,  italien  ,  colonel  dans 
les  troupes  d'Espagne ,  est  dépêché  par 
le  roi  et  la  reine  pour  apporter  leurs  re- 
mercîments  au  roi  de  France  sur  la 
princesse  des  Ursins,  III,  153. 

PKAGOINTAL,  après  avoir  lait  passer 


l'Adige  à  ses  troupes,  est  attaqué  par  les 
Injpériaux,  II,  227;  marche  au-devant 
des  ennemis  qui  viennent  au  secours  de 
Landau,  III,  22  ;  est  tué  au  combat  qui 
se  livre  devant  celte  place,  23. 

PP.ADES  (la  comtesse  de  i ,  fille  du 
maréchal  de  Villeioy,  meurt  à  Lisbonn?; 
extraction  de  la  famille  de  Prades,  VI, 
440. 

PRAS,  ministre  piéraontais  à  Vienne, 
parle  d'un  projet  d'enlever  le  roi  de 
France  des  mains  du  régent;  dit  à  l'en- 
voyé de  France  à  Vienne  que  le  roi  de 
Sicile  a  des  liaisciis  tiès-imimes  avec  le 
cardinal  Albéroni  ;  lui  montre  une  lettre 
horrible  contre  le  régent,  qu'il  suppose 
écrite  de  Paris,  X,  i20. 

PRASLIN  M.  de),  demandée!  obtient 
par  Barbezieux  la  charge  de  mestre  de 
camp  du  Royal-KoussiUon,  1,  65. 

PRASLIN,  brigadier  de  cavalerie,  se 
distingue  dans  une  attaque  contre  les 
Hollandais,  I,  I73;  rompt  le  pont  du  Pô  et 
empêche  les  en  nemis  de  se  rendre  maîtres 
de  Crémone,  11,344;  est  fait  lieutenant 
général,  346;  jalousie  qu'excite  cette 
nomination,  348;  il  reçoit  une  blessure 
mortelle  au  comliat  deCassano;  meurt 
iiois  ou  quatre  nn'is  après  dans  des  sen- 
timents fie  vrai  chrétien,  III,  195. 

PREMIER  MINISTRE,  danger  pour  nn 
royaume  d'avoir  un  premier  ministre,  X, 
282  et  suiv.;  les  premiers  ministres  in- 
connus dans  les  cours  de  Turin,  de  Lon- 
dTus  et  de  Vienne  ;  quelles  personnes  ces 
puissances  emploient  dans  les  conseils 
28=1  et  suiv.;  preuves  historiques  du  dan- 
ger d'avoir  un  premier  ministre,  XII. 
4iy  et  suiv.  ;  ce  qu'est  un  premier  minis- 
tre, 422  et  suiv.  ;  quel  est  le  prince  qui 
fait  un  premier  ministre,  424. 

PRÉSÉANCE  (  procès  de),  intenté  par 
M.  de  Luxembourg  contre  seize  ducs  et 
pairs,  ses  anciens;  détails  à  ce  sujet,  I , 
79  et  suiv.;  sommaire  du  procès,  93; 
noms  des  opposants  ,  94;  les  procédures 
tournent  en  procédés;  aigreurs  et  fac- 
tunis  des  parties,  102  ;  après  la  mort  du 
maréchal,  le  duc  de  Luxembourg,  son 
fils,  reprend  la  poursuite  du  procès, 
201  ;  le  roi  déclare  qu'il  veut  que  l'affaire 
soit  jugée  définitivement  par  le  parle- 
ment, 202;  les  opposants  persuadent  à 
quelques  ducs  jiostérieurs  aux  lettres 
d'érection  nouvelle  de  Piney,  en  i662, 
de  se  joindre  à  eux;  noms  de  ces  ducs  ; 
noms  des  avocats  des  parties;  assiduité 
des  opposants  aux  audiences,  202;  an  et 
du  parlement  qui  statue  ce  qui  n'est  point 
en  question  et  laisse  M.  de  Luxembourg 
diins  le  raênie  état  qu'était  son  père,  204; 
comment  les  juges  s'excusent  sur  ce 
jugement,  207. 

PRÉSENTS  d'usage  envoyés  par  les 


PRI 


—  323  — 


PRI 


ducs  et  pairs  au  premier  président ,  au 

procureur  général  et  au  rapporteur,  lors 
de  leur  réception  au  pariemeut,  II,  336; 
Dreux,  père  du  grand  niiîire  des  céié- 
muuies  et  rapporteur  de  M.  de  Saint- 
Simon,  s'offense  du  présent  qui  lui  est 
envové;  pourquoi,  336 

PREVOST  (l-abbéi  ,  fait  l'oraison  fu- 
nèbredeM.  le  duc  de  Berry,  Vii.7'i. 

PlllE  (ler".arquis  de),  est  nommé  am- 
bassadeur à  Turin  ;  sommes  qui  lui  sont 
données  par  le  roi;  il  épouse  la  tille  de 
Plénœuf.  commis  du  ministre  Voysin  ; 
esprit  et  beauté  de  celte  dame  qui  de- 
vient plus  tard  maîtresse  publique  de 
M.  le  Duc,  VII,  10;  il  revient  de  son  am- 
bassade de  Turin  et  obtient  l'iooo  livres 
de  pension  et  90000  livres  de  gratifica- 
tion, XI,  92. 

PRIE  (la  marquise  de),  maîtresse  de 
M.  le  Duc,  premier  ministre;  son  por- 
trait physique  et  moral:  elle  reçoit  du 
gouvernement  anglais  les  ^lOCOO  livres 
sterling  que  louchait  le  cardinal  Dubois, 
X,  276;  elle  réussit  fort  à  Turin  où  son 
raariestenvoyéen  ambassade;  !-a beauté; 
son  ton;  ses  manières;  de  retour  à  Paris, 
elle  méprise  sa  mère,  Mme  de  Plénœuf, 
et  prend  des  airs  avec  elle  ;  guerre  dé- 
clarée entre  la  mère  et  la  hlle,  XII,  430  ; 
Mme  de  Prie  devient  maîtresse  publique 
de  M.  le  Duc  ;  son  union  avec  son  père , 
M.  de  Plénctuf,  aux  déuens  de  sa  mère; 
son  aversion  pour  les  adorateurs  de 
Mme  de  Plénoeuf,  430;  son  projet  de 
perdre  Le  Blanc  et  Belle-Ile,  431  ;  elle 
excite  M.  le  Duc  à  poursuivre  le  premier 
auprès  du  cardinal  Dubois  et  du  régent 
comme  coupable  du  désordre  oh  le  tré- 
sorier de  l'extraordinaire  des  guerres  a 
mis  lr">  affaires,  433. 

PUIÉ  le  marquis  de),  est  envoyé  à 
Rome  en  qualité  de  plénipotentiaire  de 
l'empereur,  IV,  249;  on  ne  veut  pas  l'y 
recevoir;  sa  naissance;  son  esprit;  ses 
talents;  sa  fortune  ,  283;  entre  dans 
Rome,  il  demeure  froid  et  tranquille , 
attendant  qu'on  vienne  à  lui  ;sa  réponst; 
désolante  aux  demandes  qu'on  lui  fait, 
283  ;  il  donne  un  bal  à  Rome,  malgré  les 
remontrances  du  pape,  397  ;  en  passant  à 
la  Haye  )JOur  se  rendre  à  Bruxelles,  en 
qualité  de  gouverneur  des  Pays-Bas  au- 
trichiens, il  fait  tous  ses  efforts  pour 
empêcher  la  cincUision  du  traité  entre 
la  France  et  l'Angleterre,  IX,  47;  ses 
manèges  et  ses  instances  sont  sans 
effet;  ses  menaces  auj  Hollandais,  51; 
ses  procédés  militaires  excitent  une  sé- 
dition dans  les  Pays-Bas, X,  49. 

PRIEGO,  Cordàue  (le  lomte"!,  grand 
d'Espagne;  son  extérieur;  son  esprit; 
coniment  il  devient  grand  et  trompe  la 
princesse  des  Ursins,  XII,  168  et  suiv.; 


singulière  habitude  du  comte;  pourquoi 
son  gendre  Lanti  obtient  dilficilement  la 
grandesse,  169. 

PRIMl,  théatin  renégat,  vient  à  bout, 
avec  Casado,  de  vaincre  la  répugnance 
que  M.  de  Mantoue  témoigne  pour 
Mlle  d'Elbœuf,  III,  108. 

PRINCE  (M.  le),  titre  affecté  aux 
princes  de  Condé;  comment  l'usage  s'en 
établit  depuis  les  guerres  civiles  des  hu- 
guenots et  dura  jusqu'à  la  m'rtdu  prince 
de  Condé,  fils  du  grand  Condé,  IV,  355 
et  suiv.;  les  princes  de  Coude  prétendent 
à  la  distinction  de  il.  le  Prince  pour  eux 
et  de  M.  le  Duc  pour  leurs  tils  aînés, 
comme  un  droit  de  preniier  prince  du 
sang;  ce  droit  même  la  leur  fait  perdre 
ensuite,  357. 

PRINXEiM.  le),  fils  du  grand  Condé, 
enlève  au  frère  aîné  du  duc  Claude  de 
Saint-Simon  la  capitainerie  des  chasses 
de  Senlis  et  d'Hallustre,  I,  30;  comment 
il  s'y  prend,  49;  il  donne  dans  son  ap- 
partement la  tête  la  plus  gaUnte  et  la 
mieux  ordonnée,  11,  72;  l'ait  piier  la 
mère  de  M.  de  Saint-Simim  de  lui  faire 
l'honneur,  en  qualité  de  parente,  d'ac- 
compagner le  corps  de  Mlle  de  Condé  au 
lieu  de  sa  sépulture,  m  ;  lui  envoie  faire 
des  excuses  des  prétentions  de  Mme  la 
duchesse  de  Chàtillon,  et  la  remeicie 
lui-même  des  honneurs  qu'il  lui  a  fait, 
U2;  ses  démêlés  avec  Rose,  secrétaire 
du  cabinet;  il  fait  remplir  son  parc  de 
renards,  i42;  iiiojette  de  marier  sa 
fille.  Mlle  d'Enghien,  à  M.  de  Mantoue  ; 
explique  au  roi  ses  vues,  et  en  obtient 
la  permission  de  les  suivre,  111,  105;  ne 
pouvant  les  faire  réussir,  il  se  joint 
contre  la  maison  de  Lorraine  à  ceux  qui 
iavonsentla  poursuite  de  Al.  de  Mantoue 
pour  la  duchesse  de  Lesdiguièies,  107; 
va  des  premiers  rendre  visite  à  la  prin- 
cesse des  Ursins,  152;  obtient  Charle- 
ville,  auquel  M.  de  Lorraine  préten- 
dait, W,  168;  sa  mort;  son  extérieur; 
son  esprit,  34i  ;  son  grand  savoir;  son 
goût  exquis;  ses  qualités;  ses  défcuts, 
344;  par  quelles  voies  il  étend  Chantilly 
et  ses  autres  terres;  comment  il  était 
chez  le  roi  avec  M.  et  Mme  du  Maine; 
avec  Mme  la  Duchesse,  344;  comment  il 
esquive  une  alliance  avec  M.  de  Ven- 
dôme; sa  conduite  avec  M.  le  prince  de 
Conli  et  avec  M.  le  Duc,  344;  sa  jalousie; 
sa  brutalité  pour  Mme  la  Princesse,  344; 
ses  prêts  et  ses  emprunts  aux  gens  du 
parlement;  pourquoi,  345;  son  penre  de 
vie;  ses  dépenses  pour  Cliantilly;  ses 
amusements;  ses  galanteries  pour  les 
dames.  345;  son  commerce  a\ecla  mar- 
quise de  Richelieu;  comment  et  pour- 
quoi il  romut  avec  elle,  345;  son  inapti- 
tude pour  l'art  de  la  guerre;  dérange- 


PKÎ 


324  — 


Ï>UC 


ment  de  son  esprit  pendant  les  vingt 
deriiières  années  de  sa  vie,  3()6;  sa  ma- 
ladie; singularités  qu'on  remarque  en 
lui,  3i6  ;  le  P.  Latour,  de  l'Oratoire,  de- 
vient son  confesseur  secret,  ensuite  pu- 
blic, 3'i7;  il  refuse  de  voir  avant  de  mou- 
rir le  1'.  Lucas,  jésuite,  son  confesseur 
en  litre,  3^8;  détails  curieux  sur  ses 
derniers  moments,  3'i8;  il  e.--t  peu  re- 
gretté, ikd;  les  visites  de  deuil  chez 
M.  le  Duc  resseniblent  à  une  mascarade  ; 
pourquoi,  350;  cérémonie  des  funé- 
railles. 351  et  suiv.;  usurpations  nou- 
velles dans  cette  circonstance.  351  ;  le 
cœur  du  prince  est  transporté  aux  jé- 
suites de  la  rue  Saint-Antoine,  352; 
le  corps  est  porté  à  Valéry,  terre  et  sé- 
pulture des  dernieis  princes  de  Condé, 
352;  service  à  Noire-Dame,  353;  testa- 
ment et  succession  de  U.  le  Prince; 
comment  son  grand-père  et  son  père 
avaient  augmenté  leur  patrimoine,  35"!; 
comment  son  petil-tils  l'augmenta  en- 
core, 3Sk 

PRINCESSE  (Mme  la),  sur  la  confi- 
dence que  lui  tait  Mlle  de  Conli  du  projet 
de  marier  M.  le  prince  de  Conti  avec  une 
dfs  filles  du  duc  d'Orléans,  elle  pense  à 
faire  un  doul)le  mariage  entre  ses  petits- 
enlants  ;  caractère  de  Mme  la  Princesse, 
V,  kZZ;  elle  va  trouver  le  roi;  lui  fait 
part  de  son  projet  que  le  roi  adnpte  sur- 
le-champ,  kik;  elle  voit  plusieurs  fois 
le  roi  tète  à  tète  pour  ronipre  les  diffi- 
cultés que  Mme  la  duchesse  sa  tille  op- 
pose au  mariage  et  pour  en  presser  la 
conclusion,  ^35;  M.  du  Maine  se  sert  de 
Mme  la  Princesse  pour  finir  l'affaire  du 
bonnet;  elle  va  prier  le  roi  de  ne  rien 
innover  à  cet  ég;ird,  VII,  265  ;  met  fin  à 
l'apparente  brouillerie  entre  M.  et 
Mme  du  Maine,  XI.  230;  elle  meurt  à 
75  ans,  XUI,  21  ;  elle  était  petite-fille  de 
l'électeur  palatin  qui  perdit  ses  Éiais  et 
mourut  proscrit  en  Hollande,  et  fille  de 
Anne  de  Gonzagne  dite  de  Clèves,  21  ; 
son  portrait  physique  et  moral  ;  elle  bâtit 
somptueusement  le  Petil-I.uxembnurg, 
21  ;  est  enterrée  aux  Carmélites  de  la 
rue  Saint-Jacques,  21. 

PUIOLO,  noble  vénitien,  s'attache  au 
duc  de  l.ongueville;  fait  une  histoire 
latine  de  la  minorité  de  Louis  XIV;  gagne 
toute  la  confiance  du  parti  qu'il  a  em- 
brassé ;  son  exactitude  comme  historien  ; 
fait  merveilleux  qu'il  rapporte  de 
Louis  XIII  mourant,  1,  112. 

PHIOU,  fait  part  au  roi  dans  une  au- 
dience particulière  rie  l'avènement  île 
l'électeur  d'Hanovre  à  la  couronne  d'An- 
gleterre, VU,  139;  il  meurt  en  disgrâce 
et  dans  l'obscurité  ;  pourquoi  ;  son  carae- 
tère,  XII,  J2. 
PRISON  DE  FRANÇOIS  1"  au  palais 


de  Madrid  ;  description  de  ce  lieu,  XII, 
3ii  et  suiv. 

PROBLÈME  (livre  intitulé),  sans  nom 
d'auteur;  M.  l'archevêque  de  Paris  contre 
lequel  il  est  dirigé  en  accuse  les  jésuites; 
protestations  de  ceux-ci  qu'ils  n'y  sont 
pour  rien ,  1 ,  425.  Yoy.  Boileau  (doc- 
teur). 

PROCESSION  de  la  châsse  de  sainte 
r.eneviève,  citée,  IV,  392;  détails  à  ce 
sujet,  "162. 

PROTECTEUR  DES  COURONNES,  ori- 
gine de  cette  dénomination,  V,  154; 
fonctions  d'un  protecteur,  155. 

PROUSTIERE  (l'abbé  ),  cousin  germain 
de  ChamiUart,  supplée  pour  le  ménage 
et  les  atl'aires  domestiques  à  l'incapacité 
de  Mme  ChamiUart;  son  caractère,  II, 
32. 

PROVANE,  ambassadeur  de  Sicile  à 
Paris,  voit  souvent  le  régent,  hasarde  de 
lui  faire  des  questions  sur  lanégncialioa 
qui  se  fait  entre  les  cours  de  France, 
d'Angleterre  et  de  Vienne;  réponse  que 
lui  l'ait  le  régent,  IX,  374;  il  se  plaint, 
ainsi  que  son  maître,  du  mystère  que 
leur  font  les  médiateurs  de  l'état  de  la 
négociation;  proteste  que  le  roi  n'écou- 
tera jamais  aucune  proposition  d'échange 
de  son  royaume  de  Sicile,  X,  62;  son 
union  avec  l'ambassadeur  Cellamare; 
tous  deux  découvrent  qu'il  s'agit  d'é- 
changer la  Sicile  avec  la  Sardaigne,  et  se 
plaignent  de  la  lihené  que  se  donnent 
des  "médiateurs  de  disposer  d'Etats  dont 
ils  ne  sont  pas  maîtres,  73;  ses  menaces 
indirectes,  74;  il  est  chargé  d'une 
négociation  secrète  avec  le  ministre  de 
l'empereur  à  Londres,  105  ;  traite  de 
faussetés  et  de  calomnies  les  bruits  ré- 
pandus de  traités  et  de  conventions  entre 
l'empereur  et  le  roi  de  Sicile;  assure  que 
toutes  les  puissances  de  l'Europe  n'en- 
traîneront pas  son  maître  à  s'immoler 
volontairement,  124;  se  lie  avec  Cel 
lamaie  et  l'assure  que  la  répugnance 
qu'a  son  maître  de  souscrire  au  traité  de 
Londres  est  invincible,  180;  son  incer- 
titude sur  les  dispositions  du  régent, 
1 80  ;  ses  défiances  sur  la  sincérité  du  roi 
d'Espagne,  2i4  ;  il  veut  effacer  dans  1  es- 
prit du  régent  le  soupçon  injurieux  pour 
son  maître  que  ce  prince  lui  témoigne, 
2i4,  2i5;  n'oublie  rien  pour  le  détourner 
de  s'unir  éiioitenientaveclcs  Anglais;  sa 
fonsternation  en  apprenant  que  la  flotte 
d'Espagne  lait  voilft  vers  la  Sicile,  2i5  ; 
son  incertitude  sur  l'état  des  négociations 
causée  par  les  discours  contradictoires 
du  régent  223. 

PUGELL-'  (l'abbé),  conseiller  clerc  de 
la  granri'chambre,  est  nommé  membre 
du  conseil  de  conscience  ou  affaires  ec- 
clésiastiques ;  sa  capacité,  son  imét'iilé; 


PUY 


32S  — 


QUI 


son  courage  dans  les  affaires  de  la  con- 
siiiution,  VIII,  218. 

l'UIGUlLIIli.M,  voy.  Lauzun. 

PUKNON,  premier  maître  d'hôtel  de 
Madame,  première  femme  de  Monsieur, 
est  dans  le  secret  de  l'empoisonnement 
de  cette  princesse,  Il ,  '2z6;  comment  il 
en  fait  l'aveu  au  roi,  226  ;  est  renvoyé 
par  Madame,  seconde  femme  de  Mon- 
sieur, 226. 

PUSSOKT,  conseiller  d'État  et  doyen 
du  coi.seii,  oncle  maternel  de  M.  Gil- 
bert; est  toute  sa  vie  le  maître  de  cette 
famille;  son  caractère;  son  extérieur; 
il  meurtà  87  ans,  l,2hk. 

PUYGUYON,  campé  sous  LefBngue, 
assiège  depuis  longtemps  cette  place, 
lorsque  le  duc  de  Vendouie  vient  l'atta- 
quer l'cpee  à  la  main;  la  place  est  em- 
portée, VI,  lt20. 

PUYSÉGUK  ,  lieutenant  colonel,  est 
nommé  gentilhomme  de  la  manche  de 
Mgr  le  duc  de  Bourgogne,  I,  352;  tra- 
vaille à  un  projet  qui  a  pour  Dut  de 
déposter  sans  coup  ferirles  troupes  hol- 
landaises des  places  lortes  des  Pays- 
Eas  espagnols;  le  fait  approuver  au 
maréchal  de  Boul'flers  ;  va  à  Bruxelles  se 
concerter  avec  l'électeur  de  Bavière , 
gouverneur  général  des  Pays-Bas  pour 
l'Espagne;  le  projet  s'exécute  avec  un 
plem  suciès,  II,  i56  ;  est  nommé  par  le 
roi  pour  aller  servir  en  Espagne  sous  le 
duc  de  Berwiik  et  être  le  ûirecieur  uni- 
que de  l'infanterie,  cavalerie  et  dragons; 
ses  talents  militai i  es,  sa  modestie,  sa 
franchise,  sa  grande  probité,  III,  27; 
dans  le  compte  qu'il  rend  au  roi  de  l'état 
oîi  il  a  trouve  en  Kspagne  tout  prêt  pour 
la  campagne,  il  donne  de  grands  éloges 
à  Orry  et  à  la  princesse  des  Ursins  ;  part 
pour  les  frontières  du  Portugal  ;  son 
étonnement  en  voyant  par  lui-même 
qu'il  a  été  trompé  en  tout  par  Orry  ;  il 
s'en  plaint  à  Madrid  et  à  Versailles;  soins 
qu'il  se  donne  pour  faire  subsister  l'ar- 
mce,  60  ;  fait  des  prodiges  à  cet  égard, 
77;  est  envoyé  en  Flandre,  SOd;  pré- 
dit inutilement  à  M.  de  Vendôme  que 
l'armée  ennemie  va  lui  tomber  sur  les 
bras;  prend  sur  lui  de  faire  sonner  le 
boute-selle  et  sauve  ainsi  l'armée  fran- 
çaise, IV,  33;  il  éciit  au  duc  de  Beau- 
villiers  pour  lui  (n'iTe  paride  ses  craintes 
à  l'égard  de  M.  de  Vendôme,  160;  il  re- 
vient à  la  cour  deux  mois  après  la  fin  de 
la  campagne;  sa  longue  conversation 
avec  le  roi,  dans  laquelle  il  apprend  les 
plaintes  que  M.  de  Vendôme  a  faites 
contre  lui,  et  fait  connaître  au  roi  loutes 
les  fautes  et  la  conduite  de  ce  prince 
en  Italie  et  en  Flandre,  366  et  suiv.;  il 
rend  publiquementcomple  de  cette  con- 
Tersation  et  brave  M.  de  Vendôme  et  sa 


cabale,  368;  est  nommé  membre  du 
conseil  de  guerre,  VIII,  221. 

PU YSIEUX,  ambassadeur  en  Suisse, 
frère  du  chevalier  de  Sillery,  attaché  à 
M.  le  prince  de  Conii,  sert  ce  prince 
avec  beaucoup  d'ardeur  dans  son  affaire 
avec  Mme  de  Nemours,  III,  kk  ;  sa  fa- 
mille, 129;  son  extérieur;  son  caractère; 
ses  audiences  du  roi  en  tète  à  tèie  à  son 
retour  de  Suisse,  130;  manière  singulière 
dont  il  obtient  le  cordon  bleu  ,  131  ;  est 
reçu  dans  l'ordre,  138;  est  fait  conseiller 
d'Êiat  d'épée ,  379;  se  démet  de  son 
ambassade,  IV,  il  i;  meurt  à  la  suited'un 
grand  repas  donne  par  les  chartreux, 
à  l'âge  de  80  ans,  XI,  93;  son  éloge, 
152. 

PUYSIEUX,  neveu  de  Puysieux,  am- 
bassadeur en  Suisse,  épouse  une  tille  de 
Souvré ,  fils  de  M.  de  Louvois,  XII, 
379. 

PUYSIEUX  (Mme  de' ,  née  à  Étampes, 
dépense  pour  50000  écus  de  point  de 
r.ènes  à  ses  manchettes  et  collets,  I, 
337;  caractère  de  cette  dame;  crédit 
dont  elle  jouit  auprès  de  la  reine  ré- 
gente; est  distinguée  du  roi  ;  sa  magni- 
Bcence  la  ruine  elle  et  ses  enfants,  III, 
1,.0. 

PUYSIEUX,  brigadier  d'infanterie,  est 
tué  à  la  bataille  d'Almanza,  II!,  I117. 

PUY- VAUB  AN,  gouverneur  de  Béthune, 
fait  une  sortie  sur  les  ennemis,  leur 
tue  huit  cents  hommes;  est  forcé  de 
capituler;  obtient  la  grand'croix,  V, 
307. 


Q 


QUESNEL  (le  P.},  chef  du  parti  jansé- 
niste à  Bruxelles,  est  vendu  eidécouvert; 
ses  papiers  sont  saisis;  il  se  sauve  en 
Hollande;  une  étroite  correspondance 
entre  Quesnel  et  un  religieux  de  l'abbaye 
d'Auvilléen  Champagne  compromet  l'ar- 
chevêque de  Ueims,  II,  kbO;  il  meurt  à 
quatre-vingts  ans  après  avoir  fait  une 
profession  de  foi  très-orthodoxe  ;  com- 
bien était  grande  l'étendue  de  son  savoir 
et  de  ses  lumières,  XI,  186. 

QUÊTE  à  la  mes-se  et  aux  vêpres  de- 
vant le  roi;  par  qui  elle  était  faite;  les 
princesses  veulent  se  distinguer  en  ne 
quêtant  point;  suite  de  cette  affaire  par 
rapport  à  M.  de  Saint-Simon,  111,  36  et 
suiv. 

QUINTIN  (Mme  de),  épouse  dans  sa 
vieillesse  M.  de  Morlagne  également 
vieux;  détails  sur  la  jeunesse  de  cette 
dame,  I,  326  ;  son  grand  état  dans  le 
monde  pendant  son  veuvage;  ses  ado- 
rateurs, 326;  M.  de  Mortagne,  après  vingt 
ans  de  persévérance,  obtient  enùn  «a 


RAG 


—  326 


RAN 


main  ;  quelle  était  sfiii  origine:  ce  ma- 
riage iHit  lomlier  la  niai^uii  de  Mme  de 
Quintiii,  327. 

QUIROS  (don  François-Bernard  de) , 
négociateur,  nieun  fort  vieux  à  Aix  la- 
Chai)elle;  sa  cnnduiie  lors  de  la  révolu- 
tion d'Espagne  nuit  beaucoup  à  Phi- 
lippe V;  sa  naissance,  IV,  284. 

QUOADï,  niaréclial  de  camp  du  corps 
commandé  par  le  cumie  du  Bourg  et 
vainqueur  du  général  Mercy,  reçoit  \ine 
pension  de  3000  livres  ,  V,  kk. 


R 


liABLIÉRE  (La),  lieutenant  général, 
frère  de  la  maréchale  de  Créqui,  meuri, 
à  Lille  à  87  ajis  ou  88  ans,  n'ayant  bu 
toute  sa  vie  que  du  lait  à  ses  repas ,  111 , 
112. 

JtABUTIN, est  assiégé  dans  Hermanns- 
tadt  par  le  comte  Forgatz;  c'est  à  cause 
df  lui  que  la  princesse  de  Condé  fut  en  - 
fermée  à  Chàteauroux  ;  comment  il  passe 
au  service  iie  l'empereur;  il  épouse  une 
princesse  fort  riche  et  parvient  aux 
piemieis  honneurs  militaires,  III,  178  ; 
entre  en  Transylvanie,  fait  lever  aux 
nécontents  le  blocus  de  Deva,  IV,  36. 

RACINE  (le  poète),  prête  sa  plume 
pour  polir  les  factums  de  M.  de  Luxem- 
bourg, I,  91  ;  son  éloge;  ses  deux  pièces 
A'Esther  et  à'Athalie  sont  jouées  à  Sain  t- 
>jyr;  rauie«ir  est  chargé  d'écrire  l'his- 
toire du  roi  ;  il  amuse  le  roi  et  Mme  de 
tlainlenon,  II,  6;  ses  distractions; 
•anse  de  sa  disgrâce  ;  sa  mort;  il  se  lau 
enterrer  à  Port -Royal  des  Champs,  7. 
Voyez  aussi  l'introduction  de  M.  Sainte- 
Beuve  placée  en  tète  du  t.  I,  p.  8  et  9. 

RADZIWIL  (le  prince  de),  ramène  dans 
son  parti  lepalatinat  de  Masovie  et  fait 
reconnaître  pour  roi  de  Pologne  le  prince 
de  Conlidans  la  cathédrale  de  Varsovie, 
I,  286. 

KAf.OTZI,  (Fr.-Léopold,  prince  de), 
est  arrêté  et  enferme  à  Neustadt ,  par 
ordre  de  l'empereur,  II,  2i0;  se  sauve 
déguisé  en  dragon  ;  se  retire  en  Polo- 
gne d'où  il  va  joindre  un  des  chefs  des 
mécontents  de  Hongrie;  est  déclaré  chef; 
s'empare  de  plusieurs  places,  III,  ik  ; 
est  élu  prince  de  Transylvanie  ;  fait  of- 
Irir  au  Grand  Seigneur,  pour  sa  protec- 
tion, le  même  tribut  que  payait  son  bis- 
aïeul à  son  grand-père,  128;  demande  au 
roi  de  France  une  augmentation  de 
secours  et  moins  de  secret  pour  se  don- 
ner' plus  de  crédit,  128;  il  menace  Bucle, 
178  ;  est  proclame  princede  Transylvanie 
et  fait  une  entrée  magnitique  dans  la 
capitale,  IV,  3S  ;  refuse  les  propositions 


d'accommodement  quel'empereur  lui  fait 
faire,  36;  se  soutient  en  Houi;  rie;  son  p'irti 
perd  cependant  toutes  ses  places  cies 
montagnes,  248  ;  il  arrive  à  Rouen  où  ii 
prend  le  nom  de  comte  .le  Saroz  ;  com- 
ment il  y  est  traité  par  M.  de  Luxem- 
bourg, VI,  361;  son  extraction;  sa  famille, 
361  ;  le  comte  de  Seru),  son  grand-père 
maternel,  363  ;  son  mariage  avec  la  fille 
du  landgrave  de  Hesse-Kinfels,  364  ;  son 
alliance  avec  MraedeDangeau;  comment 
il  est  traité  à  la  cour  de  France  par  la 
crédit  de  celte  dame  et  de  son  mari  ;  sa 
conduite  réservée  lui  attire  beaucoup  de 
considération,  365;  il  se  concilie  la 
faveur  de  MM.  du  Maine  et  de  Toulouse  ; 
est  bien  vu  du  roi  ;  son  portrait  physique 
et  moral,  365  ;  pensions  qu'il  obiièni  du 
roi  de  France  et  du  roi  d'Espagne;  sa 
maison  à  Paris,  366  ;  il  reçoit  10  000  écus 
d'augmentation  et  40  000  livres  à  distri- 
buer entre  les  principaux  de  son  par- 
ti, VII,  60;  sa  conférence  avec  le  czar  à 
Paris;  son  dessein  d'aller  chez  les  Turcs 
qui  le  pressent  de  se  rendre  auprès  d'eux, 
IX,  256;  vie  retirée  et  pieuse  qu'il  mène 
à  Paris,  265;  il  se  rend  aux  sollicitations 
du  Grand  Seigneur,  287;  est  traité  avec 
beauc:oupdedistinction  à  Constaniinople 
et  Andrinople  ;  est  envoyé  dans  une  île 
de  l'archipel  où  il  finit  ses  jours,  288. 

IlAGOTZI(la  princesse  dei,  meurt  à 
Paris  dans  un  couvent,  à  43  ans;  ses 
deux  fils,  XII,  377. 

RAIS  lie  chevalier  de\  est  envoyé  au 
roi  par  Surville  lour  lui  porter  la  capi- 
tulation de  la  ville  de  Tournai,  V,  36. 

RAMIRES  DE  CARION  (Emmanuel», 
Espagnol,  enseigne  à  lire,  à  écrire  et  à 
se  faire  entendre,  au  prince  Carignan  et 
au  marquisdel  Kresno,tousdeuxsouids- 
muets  de  naissai!ce.  Xll ,  I68. 

RANGÉ  (l'abbe  de  ),  ami  de  tous  les 
per.^onnages  de  la  Fronde,  assiste  à  la 
mort  de  Mme  de  Montbazon  ;  louché  de 
repentir,  il  s'en  va  dans  sa  maison  de 
Véret  en  Touraine  où  il  comuience  à  se 
séparer  du  monde  ;  fausseté  de  l'anec- 
dote qui  concerne  le  motif  de  sa  retraite 
à  la  Trappe,  I,  37  5;  avec  quelle  patience 
il  supporte  les  mauvais  traitements  de 
f).  Gervaise  qu'il  a  choisi  pour  abbé 
régulier  de  sa  maison,  396  et  suiv. ; 
avec  quelle  douceur  il  le  traitelui-même 
quand  D.  Gervaise  lui  est  amené  surpris 
en  flagrant  délit,  397;  sa  réponse  au 
P.  La  Chaise  sur  la  nécessité  do  donner 
un  autre  abbe  régulier  à  la  maison  do 
la  Trappe,  398,  sa  mort  édi-fiante;  son 
éloge,  II,  u7. 

RANGÉ  (le  chevalier  de),  frère  de 
l'ancien  abbé  de  la  Trappe,  chef  d'esca- 
dre et  commandant  du  pori  ne  Marseille. 
vient  à  Paris, à  84 ans,  XI,  20;  est  visité 


REF 


—  327  — 


REN 


par  M  de  Saint-Simon  qui  s'éprend  d'a- 
niiiie  pour  lai ,  et  lui  obiient  du  régent 
une  pince  do  second  lieutenant  général 
des  galères  avec  10  000  livre*  d'appointe- 
ments, 20,  21. 

KA^BUHE,  lieutenant  de  vaisseau  et 
commandant  d'une  frégaie,  est  séparé 
par  la  tempête  de  l'escadre  qui  fait  voile 
P'  ur  l'Ecosse,  IV.  iCi;  il  fait  route  pour 
Edimbourg;  aperçoit  l'escadre  poursui- 
vie par  des  vaisseaux  ennemis,  104  ;  ne 
pouvant  lui  porter  du  secours,  il  revient 
à  Dunkerque,  lO"!. 

RANGES,  qui  s'est  distingué  au  siège 
de  Lille ,  est  fait  maréchal  de  camp,  IV, 
258. 

RANZAU  (le  comte  de),  se  bat  en  duel 
avec  le  duc  d'Albret  ;  à  quelle  occasion  ; 
il  a  ordre  de  se  remettre  à  la  Concierge- 
rie, avec  ses  seconds.  II,  loo. 

RATABON,  évêqued'Ypres,  est  trans- 
féré à  l'évèché  de  Villiers  ;  pourquoi,  VI, 
402. 

RAVETOT  (Mme  de),  meurt  fort  re- 
grettée de  ses  amis;  on  l'appelait  BelU 
et  bonne;  de  qui  elle  était  fille;  quel  était 
son  mari  ^  V,  360;  note  sur  ce  nom, 
360. 

KAVIGNAN ,  qui  s'est  distingué  au 
siège  de  Lille,  est  failmaréchal  de  camp, 
IV,  258;  vient  à  la  cour  apporterde  Tour- 
nay  une  proposition  de  la  part  des  enne- 
niis  d'une  suspension  d'armes  limitée 
ctinceriiani  la  citadelle  de  cette  ville;  est 
renvoyé  sur-le-cbampavec  refus.  V,  36; 
attaque  un  convoi  à  Vive-Saint-Eloi  ;  tue 
ou  n(J«  ou  prend  treize  cent.s  hommes  ; 
détruit  le  village,  3io;  il  est  envoyé 
par  le  maréchal  de  Villars  pour  défendre 
Boucbain,  quoiqu'il  ne  piit  le  faire  d'a- 
près la  parole  qu'il  avait  donnée  au  duc 
de  Marlborough,  VI,  i79et  suiv.;  est 
obligé  de  capituler,  180. 

RAZILI.Y,  est  fait  piemier  écuyer  de 
M,  le  duc  de  Berry  ;  ce  choix  est  approuvé 
de  toute  la  cour,  excepté  de  Mme  la  du- 
chesse de  Berry,  V,  376;  sa  mort  subite, 
VI,  226. 

RKBOUUS,  cousin  germain  de  Cha- 
millarl,  devient  intendant  des  finances  ; 
paraît  le  véritable  original  du  marquis 
de  Mascarille,  II,  57;  son  ignorance; 
saprésomution,  III,  83. 

RECKEM  (le  comte  de),  chanoine  de 
Strasbourg,  possédant  deux  belles  ab- 
bayes, sert  longtemps  à  la  tète  d'un  des 
régiments  de  Kurstemberg  ,  quoique 
dans  les  ordres;  sa  mort,  XI,  173. 

REFUGE,  ancien  lieutenant  général 
et  comoiandani  àMetz,  meurt  en  1712; 
son  éloge;  son  savoir  prodigieux  en 
toutes  sortes  de  généalogies,  VI,  316; 
sa  sobriété;  ses  distractions;  ses  deux 
enfants,  316. 


RÉGENT  (M.  le),  voy.  Orléans  (le 
duc  d'j. 

RÊGKNT  (le),  diamant  acheté  par  M.  le 
duc  d'Orléans;  histoire  de  ce  diamant, 
VIII,  223. 

RF.GNIER ,  secrétaire  perpétuel  de 
l'Académie  française,  meurt  à  80  ans; 
son  talent  particulier  pour  les  langues 
et  la  poésie,  VI,  kkî. 

REINEVILLE,  lieutenant  des  gardesdu 
corps,  ayant  perdu  au  jeu,  disparaît  sans 
qu'on  puisse  le  retrouver;  douze  ou 
quinze  ans  après  il  estreiionnu  dans  les 
troupes  de  Bavière,  I,  433;  111,  ii2. 

REIMS  (l'arclievèque  de),  porte  ses 
plaintes  au  roi  d  un  écrit  où  il  est  atta- 
qué par  les  jésuites;  détails  sur  cette 
afïaire;  comment  elle  se  termine  par  (>r- 
dre  du  roi,  I,  320  et  suiv.  ;  il  se  trouve 
compromis  dans  une  correspondance 
secrète  entre  le  P.  Quesnel  et  un  reli- 
gieux de  l'abbaye  d'Auvillé,  en  Champa- 
gne, II,  459;  n'ose  venir  à  la  cour  pour 
se  justifier;  obtient  avec  peine  une  au- 
dience du  roi,  d'oîi  il  sort  disgracié;  il 
rentre  en  grâce  pour  avoir  cédé  son  lo- 
gement de  Versailles  à  M.  le  comte 
d'Ayen  qui  le  lui  a  demandé,  460  ;  gagne 
sa  cause  au  conseil  des  dépêches  contre 
l.a  Reynie,  au  sujet  du  décanat  du  con- 
seil, III,  36;  il  meurt  sans  laisser  beau- 
coup de  regrets;  ses  abbayes,  V,  leo; 
son  caractère  extraordinaire;  son  talent 
pour  le  gouvernement;  sa  mort  presque 
subite,  160;  son  amitié  pour  sa  nièce  va 
jusqu'au  scandale;  son  testament  et  le 
peu  d'affection  de  cette  nièce  ne  contri- 
buent pas  à  le  lever,  161. 

RP;L1NGUE,  lieutenant  général,  aune 
cuisse  emportée  au  combat  naval  de  Ma- 
laga  et  meurt  peu  de  jours  après,  III, 
102;  conjure  avant  de  mourir  le  comte 
de  Toulouse  d'attaquer  de  nouveau  l'a- 
miral Rooke,  que  le  prince  a  rejoint, 

102. 

REMIREMONT  (l'abbesse  de),  Mlle  de 
Lislebonne,  se  retire  peu  à  peu  de  Mme  la 
Duchesse,  VI,  78;  elle  reçoit  la  pension 
de  12  000  livres  qu'avait  Mme  de  Lisle- 
bonne, sa  mère,  XI,  271. 

RÉMONl),  son  esprit;  son  caractère 
sa  liaison  avec  l'abbé  Dubois,  VIII,  303; 
il  se  lie  avec  l'ambassadeur  anglais  Stairs 
qu'il  vante  à  son  ami  Canillai,,  304;  est 
fait  introducteur  des  ambassadeurs  ;  son 
portrait  physique  ;  ses  talents,  XI,  92; 
ses  liaisons;  il  finit  par  épouser  une 
fille  du  joaillier  Ronde,  92. 

l'vEMONTRANCES.  Comment  le  parle- 
ment s'en  était  arrogé  le  droit,  III,  460. 

RE^AlILT  (le  petu),  chef  d'escadre, 
de  retour  du  siège  de  Gibraliar,  est  l'en- 
voyé à  Cadix;  pourquoi  il  est  appelé  le 
petit  Renault;  son  origine;  il  est  attaché 


REN 


328  — 


REN 


fort  jeune  à  Colbert  du  Terron,  intendant 
delà  niaiine  à  la  Rochelle,  III,  177;  son 
esprit;  son  application  ;  ses  progrès  dans 
toutes  les  connaissances  nécess-aires  à 
la  navigation;  sa  modestie;  sa  simpli- 
cité; il  tient  une  école  de  marine  par 
ordre  du  roi;  son  admiration  pour  le 
P.  Malebrancne;  ses  protecteurs,  178; 
ses  actions  à  la  mer  ;  ses  emplois  ;  ses 
rapports  avec  le  roi,  178;  son  projet  de 
taille  proportionnelle  (voy.  Taille  pro- 
portionnellej;  cause  de  sa  mort,  XI, 
150. 

BENAUT,  secrétaire  de  M.  le  duc  d'Or- 
léans, laissé  en  Espa^;ne  par  ce  prince, 
y  est  arrêté;  pourquoi,  V,  lO;  note  sur 
son  arrestation  et  sur  celle  de  Flotte, 
452;  est  remis  en  liberté,  VU,  305;  reçoit 
ordre  de  M.  le  duc  d'Orléans  d'aller  à 
Madrid  remercier  le  roi  et  la  reine;  re- 
vient en  France;  obtient  du  duc  une  pen- 
sion, 306. 

BE^EPO^'T,  mestre  de  camp,  est  tué 
à  la  f  ïtaille  de  Castiglionc,  III.  322. 

RENNES  (la  ville  de),  est  incendiée  en 
1721;  est  rebâtie  avec  plus  d'ordre  et 
de  commodité  qu'auparavant;  cailloux 
précieux  trouvés  sous  l'ancien  pavé , 
XI,  372. 

RENONCIATIONS  (affaire  des) ,  la  con- 
clusion de  la  paix  entre  la  France  et 
l'Anijleterre  qui  se  l'ait  fort  d'y  faire 
entrer  ses  alliés,  estariètée  par  la  con- 
sidération du  droit  du  roi  d'Espagne  de 
succéder  à  la  couronnj  de  France  et  de 
ce  qu'aucune  des  puissances  ne  voudra 
consentir  à  voir  sur  une  même  tète  les 
deux  premières  couronnes  de  l'Europe, 
VI,  318;  justes  alarmes  des  puissances 
alliées  à  ce  sujet,  3i9  ;  en  quelles  formes 
les  Anglais  demandentque  les  renoncia- 
tions soient  faites,  3i9;  objections  et 
répliques  sur  ces  formes,  320;  la  diffi- 
culté est  traitée  entre  les  ducs  de  Clie- 
vreuse.  de  Eeauvilliers,  de  Saint-Simon, 
d'Humières  et  de  Noailles;  ce  dernier 
offre  de  f^iire  un  mémoire  qui  embrasse 
toute  la  matière,  320  ;  le  duc  de  Cliarost 
est  admis  en  sixième  ;  M.  le  duc  de  Berry 
et  M.  le  duc  d'Orléans  pressent  de  leur 
côté  M.  de  Saint-Simon  de  s'expliquer 
sur  les  formes  nécessaires  à  la  validité 
et  à  la  solidité  des  renonciations.  321  ; 
M.  de  Saint-Simon  leur  expose  ses 
moyens,  322;  on  découvre  que  M.  de 
Noailles  fait  travailler  à  son  mémoire 
des  gens  obscurs  cachés  au  haut  de  son 
logement  et  qu'il  refond  continuellement 
leur  ouvrage  qui  ne  finit  ja^iais;  M  de 
BeauviUiers,  pressé  par  le  temps,  oblige 
M.  de  Saint-^imon  à  faire  un  mémoire, 
323;  celui-ci  y  travaille  en  secret  et  au 
milieu  de  fréquentes  interruptions,  323; 
conférence  et  dispute  entre  M,  de  NoaU- 


les  et  M.  de  Saint-Simon  sur  l'impuis-  m 
sance  des  états  généraux  pour  donner  7? 
aux  renonciations  la  solidité  qu'on  exige, 
3211  et  suiv.  ;  M.  de  Noailks  «agne  M.  de 
Chevreuse  à  son  avis,  325;  M.  de  Saint- 
Siaion  gagne  au  sien  MM.  d'Humières  et 
de  Cliarost,  325;  l'afiaire  est  discutée 
contradictoirenient  en  présence  de  M  de 
BeauviUiers  par  M.  de  Clievreuseet  M.  de 
Saint-Simon,  326  et  suiv.;  M.  de  Beau- 
viUiers adopte  l'avis  de  ce  dernier; 
MM.  de  Chevreuse  et  de  Noailles  finis- 
sent par  s'y  rendre  aussi,  328  ;  M.  de 
BeauviUiers  déclare  à  M.  de  Saint-Simon 
que  le  roi  n'entrera  jamais  dans  les  for- 
mes proposées,  et  qu'il  ne  veut  entendre 
parler  que  d'un  simple  enregistrement 
au  parlement  en  présence  des  deux  ducs 
intéressés  et  des  pairs,  329  ;  M.  de  Saint- 
Simon  démontre  l'insutlisance  de  cette 
forme  pour  les  ducs  de  Berry  et  d'Or- 
léans, 329  ;  nouvel  entretien  sur  ce  sujet; 
M.  de  BeauviUiers  presse  M.  de  Saint- 
Simon  de  gagner  les  deux  ducs  pour 
consentir  à  l'enregistrement;  raisons 
qu'il  fait  valoir,  330;  résistance  de  M.  de 
Saint-Simon;  sur  quoi  elle  est  fondée, 
331;  troisième  entretien  sur  le  nième 
sujet;  M.  de  Saint-Simon  refuse  de  dis- 
cuter davantage  et  demande  à  M.  de 
BeauviUiers  un  ordre  absolu  de  sa  part 
pour  qu'il  travaille  à  défaire  auprès  des 
ducs  ce  qu'il  a  lait;  comment  M.  de  Beau- 
viUiers reçoitcettedemande,33i  et  suiv.; 
quatrième  entretien  dans  lequel  M.  de 
BeauviUiers  donne  à  M.  de  Saint-Simon 
l'ordre  qu'il  a  demandé,  332;  comment 
M.  de  Saint-Simon  travaille  à  ramener 
les  ducs  de  Ben  y  et  d'Oi  léans  aux  désirs 
de  M.  de  BeauviUiers  qui  sont  ceux  du 
roi,  333  et  suiv.;  friponnerie  de  Namré 
à  l'égard  de  M.  de  Saint-Simon  à  cette 
occasion;  caractère  de  Nancré,  335  et 
suiv.;  M.  de  Saint-Simon  s'abstient  de 
voir  M.  le  duc  de  Berry,  335;  il  amène  les 
deux  princes  à  se  contenter  de  l'enre- 
gistrement, 336  ;  réflexions  sur  l'affaire 
des  renonciations,  388  et  suiv.;  le  roi, 
pour  la  rendre  plus  solennelle,  consent 
à  faire  assister  les  pairs  au  parlement; 
sur  un  avis  donné  par  M.  de  Saint  Simon 
aux  ducs  de  Berry  et  d'Orléans  ,  ces 
princes  insistent  auprès  du  roi  pour  que 
les  pairs  soient  invités  de  sa  part  par  le 
grand  maître  des  cérémonies,  sans  quoi 
aucun  ne  se  présentera  de  lui-même;  le 
roi  donne  ses  ordres  à  cet  ellét,  389; 
embarras  de  M.  le  duc  de  Berry  pour 
répondre  au  premier  président;  M.  de 
Saint-Simon  lui  fait  un  discours  qu'il 
est  obligé  d'abréger;  le  prince  l'apprend 
par  cœur,  390;  détails  sur  la  cérémonie 
de  l'enregistrement  au  parlement,  390 
et  suiv.;  noms  des  pairs  présents  et  ab- 


RIG 


329  — 


RIG 


sents,  391 ,  le  duc  (Je  Derry  voulant  vé- 
pondie  au  premier  piésideiil,  resie 
court,  393;  suite  de  la  séance,  393  et 
suiv.  ;  deux  aventures  en  égayenl  le  sé- 
rieux, 395;  grand  dîner  chez  M.  le  duc 
d'Orléans,  397;  politesse  infinie  de  ce 
prince;  tristesse  du  duc  de  berry,  397  ; 
la  flatterie  de  la  princesse  de  Momauban 
le  met  au  désespoii-,  398;  ses  plaintes 
anièies  à  Mme  de  Saint-Simon  à  ce  sujet; 
il  accuse  l'éducation  qu'on  lui  a  donnée, 
398. 

KENTI  (le  marquis  de),  meurt  dans 
une  grande  piété;  son  caractère;  ses 
talents  militaires,  V,  305. 

REVEL  ,  premier  lieutenant  général 
de  l'armée  d'Italie,  chargé  par  le  maré- 
chal de  Viileioy  d'envoyer  un  gros  déta- 
chement à  Parme,  diffère  fort  sagemeni 
de  le  fnire,  II,  Siii;  rallie  les  tmuijes 
qui  sont  dans  Crémone  et  repousse  les 
ennemis  qui  sont  sur  le  point  de  s'en 
rendre  maîtres,  3'i3;  pense  à  se  retirer 
au  château,  Zkk  ;  est  nommé  gouverneur 
de  Condé  et  chevalier  de  l'ordre,  3'i6  ; 
sa  mort;  son  mariage;  son  peu  de  lur- 
tune;  son  frère  Bro^ilio,  IV,  61. 

REVEHENCE  EN  MANTE  (la),  cause 
un  schisme  entre  MMmes  d'Elbœuf  et 
Lislebunne,  I,  324. 

REVOCATION  de  l'édit  de  Nantes. 
comment  et  par  qui  le  roi  e.'^t  engagé  à 
la  faire,  VIII,  142  et  suiv.;  funestes  ef- 
fets qui  en  résultent,  l43  et  suiv. 

HEVNIE  iLa),  vuy.  La  Beynie. 

UEYNOLD,  colonel  du  régiment  des 
gardes  sutsses  ,  est  nommé  membre  du 
conseil  de  guerre,  VIII,  22i  ;  est  chargé 
des  corps  suisses,  222;  sa  mort,  XIl, 
434. 

RHODES  (M.  de),  ancien  grand  maître 
des  cérémonies ,  meurt  rongé  de  la 
goutte  et  retiré  de  la  cour;  sa  famille  ; 
son  caractère,  III,  287. 

RIBF.IRA,  ambassadeur  extraordinaire 
de  Portugal,  fait  une  entrée  magnifique  à 
Paris,  jette  au  peuple  beaucoup  de  mé- 
dailles d'argent  et  même  d'or ,  Vlli  ; 
33. 

RIBElPïE,  conseillerd'État,  meurt  avec 
une  giande  réputation  d'intégrité,  VI , 
2*1. 

UlCHEBOURC,  ,¥e?un  (le  marquis  de), 
fils  puîné  du  seroiid  prince  d'Espinoy, 
grand  d'Espagne  ;  capitaine  général  , 
XII,  154. 

RICHELIEU  (le  cardinal  de),  reçoit  du 
duc  de  Mûiilmorency  allant  à  l'échafaud 
pour  présentun  Saint  Sébastien  percé  de 
flèches,  I,  33;  reçoit  du  duc  Claude  de 
Saint-Simon  uo  service  imp'Ttant  dans 
la  journée  des  Dupes;  confiance  qu'il 
lui  montre  depuis,  34;  dans  le  conseil 
tenu  après  la  piise  de  Corbie  par  les 


Espagnols  ,  il  opine  pour  des  partis 
faibles  que  le  roi  rejitie,  34;  promet 
au  cliancelier  Séguier  le  tabouret  pour 
sa  femme;  n'osant  le  demander  lui-mê- 
me au  roi,  il  prie  le  duc  de  Saint-Simon 
d'en  faire  la  demande,  11,  35  ;  jugement 
sur  son  administrutii'n  comme  premier 
ministre,  XII,  4i9,  420. 

r.lCHELlKU  (le  ducde),  attaqué  dans 
un  factum  de  M.  de  Luxembourg,  sur  sa 
personne,  sur  sa  conduite  et  sur  le 
ministère  du  cardinal  son  oncle,  répond 
à.  M.  de  Luxembourg  pur  d'autres  atta- 
ques personnelles;  il  l'apostrophe  lui- 
même  fort  vivement  dans  la  salle  des 
gardes  à  Versailles,  I,  lOi  ;  consent  à 
recevoir  son  excuse  verbale;  l'ait  sup- 
primer sa  réponse  après  l'avoir  répandue 
a  pleines  mains,  io3;  se  marie  en  troi- 
sièmes noces  avec  la  veuve  du  marquis 
df  Noailles;  en  s'epousant.  ils  arrêtent  et 
signent  ie  mariage  de  leuis  enfants.  Il, 
352;  reste  neutre  dans  l'affaire  d'Antin, 
V,  396;  se  brouille  avec  sa  femme; 
va  loger  chez  Cavoye  et  sa  femme 
qui  prennent  soin  de  lui,  VII,  18  ;  meurt 
a  86  ans,  313. 

RICHELIEU  (le  duc  de),  fils  du  précé- 
dent, se  bat  en  duel  avec  le  comte  de 
Gacé  ;  ils  sont  tous  aeux  décrétés  d'ajour- 
nement personnel  par  le  parlement  et 
envoyés  à  la  Bastille  par  le  régeni,  VIII, 
274;  suites  de  cette  affaire,  275;  est  mis 
a  la  Bastille  par  suite  de  la  détention  de 
M.  du  Maine,  XI,  95;  ses  quatre  lettres 
au  cardinal  Albéroni  auquel  il  s'engage 
de  livrer  Rayonne,  107;  il  sort  de  la  Bas- 
tille et  reparaît  bientôt  ajjrès  à  la  cour, 
170. 

RICHELIEU  (la  duchesse),  veuve  en 
premières  noces  du  frère  aîné  du  maré- 
chal d'Albret,  l'ail  connaître  Mme  Scar- 
ron  à  Mme  de  Montespan,  I,  227;  devient 
dame  d'honneur  de  la  reine,  puis  de 
.Mme  la  baiiphine,  228;  elle  meurt  d'une 
maladie  étrange,  longue  et  cruelle,  38. 
RICHP;LIEU  i  la  duehesse  de  )  ,  meurt 
très-jeune  de  la  petite  vérole,  IX,  33. 

RICOEUR,  piemier  apothiciire  du  roi 
d'Espagne;  sa  capacité;  il  est  aimé  et  es- 
lim.é,  XII,  lyS;  son  caractère;  il  vient 
mourir  en  France,  i98. 

RICOUS,  est  envoyé  auprès  de  l'élec- 
teur de  Bavière;  son  esprit,  ses  amis, 
Il ,  200  ;  sa  mort  ;  sa  valeur  ,  IV ,  25. 

RIEUX  (  le  comte  de),  a  uneaudicnco 
du  régent  pour  se  justifier  d'avoir 
animé  la  noblesse  de  Bretagne;  son 
Ciractpre  intrigant,  IX,  398;"  il  est  à 
Pans  l'homme  de  confiance  des  Bretons, 
398. 

RIGAULT,  peintre;  après  trois  visites, 
il  fait  de  mémoire  le  poiirait  parfaite- 
ment ressemblant  de  M.  de  la  Trappe. 


RIS 


—  330  — 


ROC 


détiiilsà  ce  sujet,  I,  136  et  suiv.;  profit 
qu'il  .m  relire,  238. 

RIGLET  (le  P.),  jésuite,  est  admis  dans 
les  repas  particuliers  que  fait  la  duchu^se 
de  Berry  avec  Rion  et  des  gens  obscurs  , 
VIII,  Zke. 

KIGOVILLR,  lieutenant  général,  hom- 
me d'honneur,  de  valeur  et  de  mérite, 
meurt  fort  vieux,  III,  112. 

KliNSCHlIJ),  à  la  tète  de  12000 Suédois, 
défait  complètement  20  000  Saxons  ou 
Moscovites  commandés  par  Schulem- 
bourg,  III,  258. 

RION,  esL  nommé  lieutenant  de  la 
compagnie  des  gardes  de  Mme  la  du- 
chesse do  Berry,  VIU,  280;  la  princesse 
conçoit  pour  lui  un  amour  effréné;  por- 
trait oe  Kion,  son  caracière  doux  et  na- 
turellement poli;  quel  empire  il  prend 
sur  la  duchesse;  comment  il  la  traite, 
3li5;  il  fait  venir  de  sa  province  une 
de  ses  sœurs  pour  remplir  auprès  de 
Mme  de  iierry  la  place  de  iMme  rie  Rran- 
cas,  3^6 ;  son  amour  pour  Mme  de  Mou- 
chy;  luus  les  deux  se  moquent  de  la 
princesse,  XI,  106;  il  est  merveilleuse- 
ment seconde  par  Mme  de  Mouchy  dans 
son  projet  d  épouser  Jime  de  Berry;  est 
poussé  par  son  oncle  M.  de  Lauzun  à  la 
maltraiter,  U2;  il  reçoit  ordre  départir 
pour  l'armée  ,  126  ;  son  désespoir  en 
apprenant  la  mort  de  la  duchesse  de 
Berry  ;  il  vend  son  régiment  et  son 
gouvernement  et  reste  dans  l'obscurité, 

RIPARFONDS,  célèbre  avocat  consul- 
tant; est  chef  des  avocats  et  du  conseil 
des  ducs  et  pairs  opposants  à  M.  de 
Luxembourg  dans  son  procès  de  pré- 
séance, I,  95. 

KII'liKDA,  ambassadeur  de  Hollande 
en  Espagne,  obtient  du  vui  tiois  audien- 
ces consécutives  dans  h  siiurlles  ce  prin- 
ce l'engage  k  exciter  lesEîats  généraux  à 
protiter  de  l'occasion  qu'ils  ont  de  se 
rendre  maîtres  des  Pays-Bas  ;  confé- 
rence avec  del  Maro,  ambassadeur  du  roi 
de  Sicile;  quel  en  est  l'objet,  IX,  2117  et 
suiv.;  il  est  le  seul  des  ministres  étran- 
gers à  Madrid  qui  illumine  sa  maison 
pour  la  prise  de  Cagliari,  350  ;  il  pro- 
pose à  l'ambassadeur  de  Sicile  une 
union  avec  le  roi  d'Espagne  pour  at- 
taquer à  la  fois ,  l'un  l'état  de  Milan, 
l'autre  le  royaume  d'Espagne;  lui  promet 
l'assistance  secrète  de  la  Hollande,  36e; 
il  conseille  àl'abbé  del  Maro  d'engager  le 
roi  de  Sicile  à  s'unir  au  roi  d'Espagne  et 
à  attaquer  le  Milanais,  386;  pourquoi  il 
est  suspect  aux  autres  ministres  étran- 
gers, 387  ;  il  est  rappelé  parles  États  gé- 
néraux; sa  résolution  de  revenir  s'établir 
en  Espagne,  X,  343. 

RISBUUUG  (le  marquis  de),  est  nommé 


commandant  du    régiment  des  gardes 
■wallones,  VIII,  kii6. 

RI  VAROLES,  lieutenant  général,  a  une 
jambe  emportée  par  un  coup  de  canon  à 
la  bataille  de  Neerwinden;  un  autre  coup 
de  canon  lui  emporte  sa  jambe  de  bois; 
sa  plaisanterie  dans  cette  occasion  ;  ses 
entants;  sa  force;  son  adresse;  sa  mort 

m,  72. 

RIVAS  (le  marquis  de),  voy.  Uhilla. 

ROANNAIS  (  le  duc  de  ),  homme 
d'esprit  et  de  savoir,  se  livre  de  bonne 
heure  a  une  grande  dévotion  ;  vend  son 
duché  de  Roannais  à  M.  de  La  Feuiliade; 
vit  dans  la  retraite  et  meurt  fort  âgé.  l! 
2'j8. 

ROANNAIS  (  le  chevalier  de  ),  prend 
une  tartane  pleine  d'armes  et  de  ré- 
fugiés ;  3u  coule  une  autre  à  fonds 
chargée  de  même  ;  ces  tartanes  venaient 
de  Nice  et  étaient  envoyées  par  M.  de  Sa- 
voieaux  fanatiques  du  Languedoc,  III,  80. 

IlOBiXQUK  (le  comte  de  ),  grand  d'Es- 
pagne, est  marié  à  la  fille  du  comte  do 
Solr^  ,  sa  généalogie ,  VI,  444  et  suiv.; 
me.'irt  subitement,  commandant  du  ré- 
giment des  gardes  walltmes  qu'il  venait 
d'obtenir  à  la  disgrâce  du  duc  d'Havre, 
VIII,  446. 

ROBECQUE  (la  princesse  de)  est  nom- 
mée dame  du  palais  de  la  reine  d'Espa- 
gne, XI,  256. 

ROBECQUE,  grand  d'Espagne,  lieute- 
nant général  et  fixe  en  France,  épouse 
Mlle  du  Bellay,  Vil,  157. 

ROBECQUE,  Montmorency  (le  prince 
de  J ,  grand  d'Espagne,  tr'ère  cadet  du 
précédent,  devient  majurdome-major  de 
la  veuve  du  roi  louis,  XII,  i4j. 

KOUIN,  marchand  qui  fut  envoyé  avec 
Maulevrier  en  Espagne,  pour  le  guider 
dans  les  affaires  de  commerce,  le  diii- 
geait  en  tout,  XII,  222. 

ROBINET,  confesseur  du  roi  d'Epagne; 
ses  paroles  remarquables  au  contrôleur 
des  bâtiments  du  roi,  au  sujet  d'un  cor- 
ridor, VII,  40;  autre  mot  au  roi  concer- 
nant la  princesse  des  Ursins,  4i  ;  est 
chassé  d'Es|)agne;  pourquoi;  se  retire  à 
Strasbourg,  305  ;  son  éloge,  305;  il  fait 
nommer  à  l'évêché  de  Badajoz,  puis  à 
l'archevêché  de  Tolède  don  Francisco 
Valero  y  Sosa,  curé  d'une  petite  bouiga- 
de,  à  cause  des  services  importants  qu'il 
avait  rendus  au  roi,  XI,  292;  pourquoi 
la  princesse  des  Ursins  le  fit  chasser, 
292,293. 

ROCHE  (La),  voy.  La  Fnche. 

ROCHECHOUAUT  (Mlle  de\  élève  de 
Saint-Cyr,  se  fait  aimer  de  Mme  de  Main- 
tenon;  est  mariée  ensuite  a  Tibouville 
qui  ne  lui  laisse  de  ressource  que  de  se 
retirer  chez  son  frère  l'évèque  d'Évreux, 
XI,  11^. 


ROC 


—  331   — 


ROH 


ROCHECHOUART-FAUnOAS  (le  mar- 
quis de.  sa  viileiir;  ses  bonnes  qualités; 
il  épouse  une  tiliedu  marquis  rie  Curton  ; 
meui  t  peu  après  lort  regretté  de  son  ami 
M.  de  Saint-Sinion,  I,  294. 

ROCHEFORT  (le  maréchal  de),  ami 
intime  de  MM.  Le  Tellier  et  Louvois,  qui 
font  sa  fortune;  il  meurt  capitaine  des 
gardes  du  corps,  etc.,  I,  17. 

KOCHEFORT  (la  maréeliale  de),  est 
nommée  dame  d'honneur  de  la  duchesse 
de  Chartres,  I,  16;  sa  famille;  son  ma- 
ria^:e,  17;  sa  beauté;  son  caractère 
prupre  à  la  cour,  aux  galanteries,  aux 
intrigues;  son  intimité  avec  Louvois; 
elle  est  toujours  la  meilleure  amie  des 
maîtresses  du  rni;  la  devient  de  Mme  de 
RIaimenon,  i7;  est  faite  dame  d'atours 
de  la  nouvelle  Dauphine;  se  fait  prier 
pour  l'être  de  la  duchesse  de  Chartres, 
18;  se  plaint  sans  ménagement  de  ce 
qu'on  lui  a  manqué  de  parole  en  donnant 
à  une  autre  la  place  de  dame  d'honneur 
de  Mme  la  duchesse  de  Bourgogne;  elle 
est  accusée  par  Mme  de  Mainlenon  d'a- 
voir soutenu  sa  fille  dans  ses  dérègle- 
ments, 220;  elle  est  choisie  pour  confi- 
dente des  amours  du  roi  et  de  Mme  de 
Sou  bise;  embarras  où  elle  se  trouve  une 
fois.  369. 

ROCHEFORT  (M.  de),  fils  unique  de  la 
maréchale  de  ce  nom,  meurt  déjà  vieux 
à  la  fleur  de  son  âge,  II,  229. 

ROCHEFORT  (Mlle  de),  fille  de  la  ma- 
réchale, reçoit  défense  de  paraître  à  la 
cour;  vit  niai  avec  son  premier  m:iri; 
ruine  son  fils;  devient  grosse  de  Blau- 
sac;  accouche  la  nuit  même  qu'elle  se  re- 
marie, I,  2-0;  ses  qualités;  ses  grâces; 
son  esprit;  sa  méchanceté  artificieuse; 
sa  conversation  ;  ses  amis  ;  elle  gouverne 
la  duchesse  de  Chartres;  est  chassée  une 
première  f'iis;  revient  à  la  cour;  amuse 
le  roi  ;  est  chassée  une  seconde  fois  par 
le  crédit  de  Mme  de  Maintenon,  220. 

ROCHEFORT,  président  à  mortier  du 
parlement  de  Bretagne,  est  exilé  deux 
fois;  à  quel  sujet,  X,  18,  19;  reçoit  la 
permission  de  retourner  chez  lui,  292; 
a  ordre  de  se  défaire  de  sa  charge,  XI, 
277. 

ROCHEFOUCAULD  (La),  voy.  La  Bo- 
ehe(ournvli . 

ROCHEGUDE,  gentilhomme  du  Lan- 
guedoc, est  tirrète  et  accusé  par  un  offi- 
cier hollandais  comme  fournissant  de 
l'argent,  des  armes  et  des  vivres  aux 
fanatiques  et  à  ceux  qui  les  soutiennent, 
III,  H. 

ROCHEGUYON  (La),  voy.  La  Boche- 
guyon. 

ROCHEPOT  (La),  gendre  du  ministre 
Voysin,  achète  la  charge  de  chancelier 
de  M.  le  duc  de  Berry,  V,  378. 


RODES  (M.l,  mande  au  ministre 
Chamillait  qu"il  a  trouvé  beaucoup  de 
yeines  d'or  dans  les  Pyrénées,  travaux 
et  dépenses  inutiles  pour  les  découvrir, 
III,  376. 

ROHAN  (la  maison  de) ,  n'a  jamais  eu 
de  prince  ni  de  souveraineté;  preuves 
historiques  tirées  de  la  généalogie  des 
dittërenies  branches  de  cette  maison  ,  I, 
358  et  suiv.;  premièie  époque  des  pré- 
tentions des  Roban,  363;  à  quelle  date 
et  à  qui  le  rang  de  prince  fut  donné  dans 
cette  maison,  369. 

KOHAN  'Mlle  de\  nommée  de  La  Gar- 
naehe.  fille  de  René  l"  de  Hohan  et  d'I- 
sabelle d'Albret  ;  son  aventure  avec 
M.  de  Nemouis,  I,  361;  comment  elle 
devient  duchesse  de  Loudun,  362. 

ROHAN  (Henri  de),  fils  de  René  II  de 
Rohan,  est  lait  duc  et  pair  en  1603  et 
marié  à  la  fille  de  .M.  de  Sully,  I,  362; 
meurt  de  ses  blessures  en  1638  avec  la 
réputation  d'un  grand  capitaine  et  d'un 
grand  homme  de  cabinet;  ne  laisse 
qu'une  fille  mariée  à  Henri  de  Chabot 
qui  prend  le  nom  et  les  armes  de  Rohan, 
362. 

ROHAN  (Isaac  de),  seigneur  du  Poul- 
duc,  au  diocèse  de  Vannes,  est  attaqué 
sur  la  possession  de  son  nom  et  de  ses 
ai  mes  par  Mme  de  Soubise  et  sa  famille, 
111.  3'i8  et  suiv.;  il  produit  ses  titres  au 
parlement  de  Bretagne  et  obtient  un 
arrêt  qui  le  maintient  dans  son  état, 
349. 

ROHAN  (le  prince  àe\  fils  de  Mme  de 
Soubise,  à  son  retour  de  l'armée  de 
Flandt-e,  entretient  longtemps  le  roi 
sur  la  bataille  de  RamiUies  et  ses  suites, 
111,  331  ;  il  donne  des  fêtes  à  l'hôtel  de 
Guise  à  Mme  la  Duchesse;  dans  quelle 
vue,  VI,  77;  ne  pouvant  réussir  dans 
ses  projets,  il  se  relire  d'elle  peu  à  peu, 
s^ns  cesser  de  lavoir,  78;  marie  une  de 
ses  filles  au  fils  unique  du  maréchal 
de  Tallard,  385;  le,s  fiançailles  se  font 
dans  le  cabinet  du  roi,  385;  le  relayant 
fait  signer  la  fiancée  la  première  par 
pure  galanterie,  les  Rohan  débitent  que 
c'est  pour  marquer  leur  dignité  de 
prince,  387;  il  est  fait  duc  et  pair;  sa 
joie  d'avoir  obtenu  une  dignité  qu'il  dé- 
sirait si  ardemment,  VII,  145  et  suiv.;  il 
[irend  le  nom  de  Rfihan-Hohafi,  i46;et 
conserve  le  titre  de  prince,  ikT  ;  est 
reçu  au  parlement;  donne  une  fête  dans 
sa  superbe  maison,  166;  est  r.onimé  pour 
aller  faire  l'échange  des  princesses  de 
France  et  d'Esiiagne  sur  l:i  frontière, 
XII,  37  ;  ses  prétentions  au  titre  d'Al- 
tesse dans  l'acte  d'échange  sont  détruites 
parla  fermeté  du  njarquisde  Santa-Cruz, 
253. 

ROHAN  (le  troisième  fils  du  duc  de). 


ROH 


332  — 


ROQ 


épouse  sa  cousine  de  même  nom.  com- 
tesse de  J<iii]ac;  quille  le  service  et 
Paris  et  va  vivre  avec  elle  à  Jaroac  en 
Poitou,  Vil,  311. 

ROHAN  (le  cardinal  de)  reste  tout 
étourdi  du  compliment  que  lui  lait  le 
P.  ïellier  pour  l'engager  dans  Sun  parti, 
VI,  kib;  son  caracière;  son  extérieur;  ses 
{Traces,  ii6;  ce  qu'il  devait  au  cardinal 
de  NoaiUes,  kiG;  il  se  laisse  yagner  par 
/e  maréchal  de  lallaid  et  par  son  fière 
le  prince  de  llohan,  iiS  et  suiv.;  il  est 
nommé  Rrand  aumônier  de  France,  42o; 
obtient  l'abbaye  de  Saint-Waast  d'Arras, 
Vin,  ^ki-y  fait  des  proiesiaiiuns  au  sujet 
de  la  bénédiction  de  la  ctiapelle  des  Tui- 
leries faite  par  lecardinal  de  NoaiUes,'ii7; 
il  sacre  l'abbé  Dubois,  XI,  26G;  avances 
qu'il  fait  faire  à  M.  de  Saint-Simon; 
dans  quelle  vue,  XII,  256  et  suiv.;  pour- 
quoi elK'S  cessent  tmit  a  coup,  -ib-;  ;  il 
porte  le  soin  oe  sa  bemlé  jusqu'à  se 
baigner  souvent  dans  du  lait  p  .ur  se 
rendre  la  peau  plus  douce  et  plus  belle, 
260;  comment  lui  et  toute  sa  famille 
reçoivent  la  déclaraiioa  qui  nomme  le 
cardinal  Duboùs  premier  ministre;  leur 
extrême  fausseté,  k^i. 

liOHAN  (Mlles  de  ,  flUes  de  René  II  de 
Rohan  et  sœurs  de  Henri  de  Itohan  duc 
et  pair  en  i603,  obtiennent  de  Henri  IV. 
par  le  crédit  de  Suliy,  un  tabouret  de 
grâce  qui  ne  doit  point  passer  au  delà 
de  ces  deux  tilles.  I,  364. 

ItOHAN  (la  duchesse  de),  prétend  le 
rang  sur  la  duche.-se  d'Halluyn,  aux  fian- 
çailles et  mariage  de  r.aston,  frère  de 
Louis  XIU;  ces  deux  dames  se  poussent, 
s'égratigneni  ;  la  querelle  est  décidée 
contre  Mme  de  Rohan,  1,  363  ;  explication 
à  ce,  sujit,  364. 

RtiHAiN  (Mlle  de),  fille  unique  du  duc 
Henri  de  Rohan ,  se  marie  malgré  sa 
mère  à  Henri  Chabot,  seigneur  de  Saini- 
Aulaye,  111,  337;  par  le  crédit  de  ses  pro- 
tecteurs, elle  obtient  des  lettres  patentes 
d'érection  nouvelle  Ma  duché-pairie  de 
Rohan  pour  son  mari  et  les  enfants 
mâles  qui  naîtront  de  son  mariage;  le 
nouveau  duc  de  Rohan  est  reçu  au  paie- 
ment en  qualité  de  duc  et  pair,  337; 
enfants  nés  de  son  mariage,  338.  Voy. 
Rohan -Chabot. 

ROHAN-CHaBOT  (le  duc  del,  petit-fils 
par  les  femmes  du  duc  Henri  de  Rohan  ; 
dans  le  procès  de  M.  de  Luxembourg 
contre  seize  pairs  de  France,  il  s'engage, 
à  la  snllicitatum  des  opposants,  à  inten- 
ter un  procès  à  l'avocat  général,  tils  du 
premier  président,  afin  que  celui-ci  soit 
récusé  dans  leur  affaire;  le  premier  [ire- 
bident,  à  force  de  soumissions,  le  fait 
désister  de  cet  engagement;  le  duc,  mal- 
gré les  reDrésenlaiion»  des  opposants,  et 


contre  son  honneur  propre,  persiste 
diins  sa  défection  et  se  relire  à  Moret,  I, 
113;  il  va  se  plaindre  au  roi  du  traite- 
ment fait  à  Mme  oe  Rohan  par  la  prin- 
cesse d'Harcoiirt,  II,  422;  sa  mésintelli- 
gence avec  Mme  de  Soubise  .sa  soeur; 
quelles  en  sont  les  causes,  111,  33»;  sa 
conduite  maladroite  dans  le  procès  que 
lui  intente  le  piince  de  Guéméné,  278  et 
suiv.;  il  £6  fâche  contre  sa  sœur  Mme  de 
Soubise  de  Fappiircnce  de  neutralité 
qu'elle  garde  quelque  temps  dans  ce 
procès,  341  ;  l'atl'aire  est  évoquée  au  con- 
seil du  roi,  342;  éclat  que  tout  dans  le 
public  les  mémoires  des  parties,  342;  le 
duc  de  Rohan  apprend  ae  la  bouche  ce 
Monseigneur  le  duc  de  Bourgogne  qu'il  a 
gagné  son  procès,  347;  félicitations  uni- 
verselles qu'il  en  reçoit;  il  remercie  le 
roi,  347  ;  veut  obliger  le  pnnee  de  Gué- 
moné  a  lui  prêter  loi  et  hommage,  348; 
sur  les  instances  du  roi,  il  consent  que 
l'hommage  soit  rendu  et  reçu  cette  fois 
seulement  par  procureurs,  348;  il  offre 
a  son  fils  le  prince  de  l.éon  d'assuier 
5000  livres  de  pension  à  la  coineclienne 
Florence  et  d'avoir  soin  de  ses  enfants, 
s'il  veut  la  quittei,  IV,  78;  a  de  longues 
audiences  du  roi  au  sujet  de  cette  liai- 
son,  78;  il  prend  d'aliord  parti  contre 
d'Antin  dans  l'affaire  de  son  duché-pai- 
lie,  puis  reste  spectateur,  V,  396. 

RUJIAINVILLE,  est  nommé  inspecteur 
de  la  cavahrie  ;  sou  mérite,  I,  1 39. 

ROME.  Adresse  hardie  ue  Rome  sur 
ses  bulles,  VI,  327  et  suiv.;  sa  politique 
habile  à  propos  du  cardinalat,  XI,  270; 
comment  elle  sait  s'avantager  de  tout, 
28 1;  pour  les  dispenses  il  n'y  est  question 
que  du  plus  ou  du  moins  d'argent, 
XIII,  58.. 

RuNGÉI'vE  (La),  voy.  La  Rongére. 

ROiNQUll.LÛ  (don  Fr.),  gouverneur  du 
conseil  de  Oastille,  est  nomme  menibre 
du  cnseil  du  cabinet,  V,  22;  est  exile, 
VII,  49. 

ROOKE.  amiral,  est  battu  et  mis  en 
fuite  à  Mdiaga  par  la  flotte  commandé/j 
par  le  comte  de  Toulouse,  III,  lOi. 

ROQUE  (l.a),  voy.  La  Roque. 

ROQUELALREdeduc  de),  plai.sant  de 
profession  ,  ami  de  M.  de  Vendôme,  l'a- 
bamionne  pour  suivre  le  parti  de  M.  de 
Luxembourg,  1,  i48;  aventure  qui  lui 
arrive  avec  M.  de  Vendôme  de  qui  il  est 
fort  maltraite,  149,'  il  se  lai.sse  raccom- 
moder par  Mme  d'Armagnac  et  se  trouve 
partout  avec  lui  à  l'étonnenient  de  tout 
le  monde,  150:  chargé  de  garder  les 
lignes  de  Lawe  etHeylesem,  il  vienilrop 
tard  pour  les  détendre  :  est  en  vain  pro- 
tégé par  le  maréchal  de  Villeroy;  toute 
l'armée  crie  contre  lui;  le  roi  ne  veut 
plus  s'en  servir,  UI,  190;  il  revient  à  la 


ROS 


—  333  — 


ROU 


cour;  obtient  une  pctili'  audience  pour 
se  justifier;  bon  mot  de  sa  part  à  la 
naissance  de  sa  tille  aînée;  son  tils  Bi- 
ran  est  marié  par  le  roi  à  Mlle  de  Laval, 
fille  d'honneur  de  Mme  la  Dauphine; 
Mme  de  Roquolaure  est  toujours  consi- 
dérée et  distinguée  par  leroi.  2i6:  Uo- 
quclaure  envoie  demander  à  Perpignan 
des  secours  au  auo  de  Noailles;  il  mar- 
che à  Ceite  conire  les  ennemis  qui  y 
sont  débarqués  et  se  sont  emparés 
d'Aiîde;  les  chasse  avec  le  coticours 
ûa  duc  de  iSoailles,  V,  343;  revient  du 
Languedoc  à  Paris;  marie  sa  seconde 
fille  avec  le  prince  Je  Pons;  lui  donne 
en  mariage  i  OOo  000  livres;  d'où  venait 
cette  fortune,  VII ,  25. 

ROQUET lE,  évêque  d'Autun,  meurt 
fort  vieux  ;  son  caractère  souple  l'attache 
à  tous  les  partis;  il  est  le  mndtle  du 
tartufe  de  Molière  ,  III,  331  ;  reste  à  Au- 
tun,  sans  pouvoir  arriver  à  une  plus 
grande  fortune;  trait  de  llatierie  qui 
tourne  à  sa  honte;  il  trompe  vilainement 
rabl)é  Koqueite  son  neveu  qui  prêchait 
et  avait  pa~sé  sa  vie  avec  lui,  3S'i. 

ROSE,  premier  des  lieutenmis  géné- 
raux du  camp  de  Compiègne,  commande 
contre  le  maréchal  de  Boufilers;  ne  peut 
se  résoudre  à  ployer  et  à  faire  retraite 
que  a'aprés  un  oidre  du  roi,  I,  392. 

UOSl'^,  seciétaire  du  cabinet  du  roi, 
meurt  à  87  atis;  son  avarice;  son  esprit, 
ses  saillies,  sa  mémoire;  confiance  qu'a- 
vait en  lui  Mazarin  ;  il  fut  ménage  par 
tous  les  ministres;  il  eut  longtemps  la 
plume;  ceqiiec'est  que  d'avoir  la  plume, 
II,  150;  comment  Uose  faisait  parler  le 
roi  pour  lequel  il  fut  toujours  fidèle  et 
secret,  150;  ses  déniêlésavecM.  le  Prince 
qui  fait  remplir  son  parc  de  renards, 
l5o;Roseobiienijusticedu  roi,  151;  bro- 
card lancé  par  lui  à  M.  le  Prince,  I5t  ;  il 
ne  peut  jamais  pardonner  à  M  de  Duras 
de  l'avoir  laissé  dans  un  bourbier,  i5'2  ; 
comment  il  fait  cesser  les  plaintes  qu'on 
lui  fait  de  sa  petite  fille  mariée  à  M.  Por- 
tail, 152;  son  extérieur,  152. 

ROSE,  colonel  et  pelit-Hls  de  liose 
secrétaire  du  cabinet,  meurt  au  siège  de 
Turin,  111.  308. 

ROSE  (Mlle),  célèbre  béate  à  extases. 
avisions,  est  chassée  du  diocèse  de  Pa- 
ris, II,  161  ;  son  portrait  physique  et 
moral;  ses  cocversions,  ses  guérisons: 
elle  a  pour  elle  des  gens  très-savants  et 
très-pieux  ;  MM.  du  Charmel  et  Duguet 
s'éprennent  d'elle,  161  ;  la  conduisent  à 
la  Tiat-pe,  162;  M.  de  la  Trappe  pendant 
six  semaines  durant  se  défend  de  la  voir; 
le  cardinal  de  Nuailles  la  fait  examiner; 
elle  s'en  va  à  Annecy  avec  le  jeune  Gondi 
qu'elle  avait  converti;  prétexte  de  son 
voyage  à  la  Trappe,  i63. 


ROSEL  (le  chevalier  du),  avec  neuf  es- 
cadrons de  carabiniers  et  quatre-vingts 
dragcins,  repousse  huit  mille  ennemis 
sur  les  bords  de  l'Escaut,  III,  307  ;  sa 
mort,  Vlll,  387. 

UOSEN,  étranger,  soldat  de  fortune, 
devient  lieutenant  général,  I,  138;  re- 
fuse d'être  attaehé  au  duc  de  Bourgogne 
comme  mentor  à  l'armée,  après  avoir 
accepté  celle  commission.  II,  367  ;  est 
fait  maréchal  de  France,  430;  noblesse 
de  son  origine,  ^3.5;  il  n'oublie  jamais 
le  maréchal  ferrant  de  sa  compagnie 
fait  autrefois  prisonnier  avec  lui,  436; 
son  portrait;  ses  qualités;  sim  esprit  fin 
et  diiié,  436;  est  nommé  chevalier  de 
l'ordre,  III,  i4o;  il  meurt  à  88  ans  dans  sa 
retraite  en  Alsace;  ses  talents;  ses  ma- 
nières douces  et  polies;  sa  générosité, 

VII,  334;  son   extérieur;  son   fils;  sa 
belle-fille,  335. 

ROSSIGNOL,  président  aux  requêtes 
du  palais,  habile  déi:hiffreur,  mais  moins 
habile  encore  que  son  père,  meurt  fort 
enrichi  à  ce  métier;  le  roi  laisse  à  sa 
faniille  une  pension  de  5000  livres,  III, 
208. 

ROTE  (tribunal  de  la).  Ce  que  c'est, 
XI.  230. 

ROTHELIN  fie  chevalier  de),  a  les 
deux  cuisses  percées  au  siège  d'Aire; 
V  ■  310;  e|jOuse  avec  dispense  la  fille 
de   sa  sœur,   la   comtesse   de    Clèves, 

VIII,  423. 

UOTTEMBOURC,  maréchal  de  camp 
en  Alsace,  sa  mort,  VIII,  387,  3S8. 

r.OriJPiE,  concession  de  terre  à  cens 
et  à  rentes  faite  par  des  feudataires  à 
des  serfs,  VII,  169;  différence  d.  s  rotu- 
riers d'avec  les  seigneurs  de  fief;  l'or- 
gueil a  détourné  ce  terme  de  sa  première 
signification  naturelle,  169. 

KOUCY  (la  comtesse  de),  est  nommée 
dame  du  palais  de  Mme  la  duchesse  de 
P.uurgogne,  I,  217  ;  sa  laideur  ;  son  am- 
bition; son  humeur  aigre;  sa  malhabi- 
leté ;  sa  riévotion,  223  ;  VIII,  293  et  suiv.; 
sa  rupture  avec  M.  de  Saint-Simon  ;  à 
quelle  occasion,  296  et  suiv.  ;  sa  mort- 
300;  IX,  86. 

PvOUCY  (le  comte  de),  demande  auro» 
la  permission  de  suivre  Monseigneur  è 
l'armée,  et  l'obtient,  IV,  325:  son  ca- 
ractère; il  persuade  à  ce  prince  que 
M.  l'évêque  de  Metz  ne  peut  par  son  état 
succéder  à  son  frère  M.  de  Coislin  dans 
la  dignité  de  duc  et  pair;  il  veut,  mais 
inutilement,  persuader  la  même  chose  à 
Mgr  et  à  Mme  la  duchesse  de  Bourgo- 
gne, V,  189;  il  perd  sa  fortune  à  la 
mort  de  Monseigneur,  VI,  79;  marie 
son  fils  à  la  fille  de  Huguct,  cimseiller 
au  parlement,  VU,  i38;  son  portrait  phy- 
sique et  moral,  VIII,  294;  sa  rupture 


ROY 


—  334  — 


RUV 


avec?  M.  de  Saint-Simon;  à  quelle  occa- 
sion; 296  ei  suiv.;  au  lit  de  mon  il  lui 
fait  des  réparations,  300;  il  arrache  du 
régeni  50  OOO  écus  en  billets  d'Éiat  ; 
IX,  397;  se  voyant  près  de  mourir,  il 
envoie  prier  Mme  de  Saint-Simon  de 
vouloir  bien  venir  le  voir  et  lui  marque 
tout  son  regret  de  sa  conduite  avec  son 
mari,  Xll^  id. 

UOUGEAULT,  intendant  de  Rouen,  est 
nommé  du  conseil  des  affaires  du  de- 
dans, VIII.  225. 

ROUILLE,  ambassadeur  en  Portugal, 
où  il  a  conclu  un  traité  qu'on  n'a  pu 
tenir,  revient  à  la  cour  :  y  est  tiès-bien 
reçu  ;  S' in  caractère,  III,  27  ;  est  envoyé 
à  Bruxelles  auprès  de  l'électeur  de  Ba- 
vière ,  sans  caractère  public ,  avec 
24  000  livres  d'appointements  ,  i28;  il 
part  pour  aller  traiter  secrètement  de  la 
paix  C'i  Hiillaniie,  IV,  326;  ses  qualités 
comme  négociateur,  396;  il  reçoit  ordre 
de  revenir  en  France,  227;  sa  mort  su- 
bite, VI,  zok. 

ROUILLE,  procureur  général  de  la 
chambre  des  comptes,  est  nommé  un  des 
directeurs  des  finances;  son  caractère 
bourru;  ses  talents  ;  son  genre  de  vie  ; 
par  qui  il  est  protégé,  II,  23o;  il  fait 
tout  au  conseil  des  finances  ;  sa  débau- 
che publique,  VIII,  243;  après  le  renvoi 
du  duc  de  Noailles,  il  quitte  le  conseil  , 
IX,  4i2  ;  obtient  une  pension  de  12000  li- 
vres, 412. 

HOURE  (la  comtesse  du),  autrefois 
Mlle  d'Atiigny,  compagne  et  amie  intime 
de  Mlle  de  La  Vallière,  meurt  fort  vieille 
en  Languedoc  oîi  elle  était  depuis  long- 
temps exilée:  sou  caractère;  son  esprit 
intrigant  ;  sa  liaison  avec  la  comtesse  de 
Soissons,  XI,  290  et  suiv. 

ROURE  (  Mme  du),  tille  du  duc  de  La 
Force,  inspire  de  l'amourà  Monseigneur; 
après  son  mariage,  le  marquis  de  Cré- 
qui  continue  secrètement  leur  intrigue; 
il  plaît  à  Mme  du  ?i0ure;  Monseigneur 
se  brouille  avec  elle,  puis  la  revoit;  elle 
est  exilée  en  Norn.andie,  I,  1(8. 

ROUVROY.  capitaine  de  vaisseau,  es- 
saye de  se  faire reconnaîtrede  la  maison 
de  Saint-Simon,  IV,  112  et  suiv.  ;  quelle 
est  l'issue  de  cette  tentative,  ii4. 

ROYE  (la  comtesse  de),  ayant  un  grand 
établissement  en  Danemark  avec  son 
mari,  s'attire  la  disgrâce  du  roi  pour 
avoir  comparé  la  reine  à  Mme  Pana- 
che; portrait  de  cette  dame,  I,  259;  le 
comte  ei  la  comtesse  de  Roye  se  retirent 
en  Angleterre,  oîi  le  mari  devient  comte 
del.iffordet  pair  d'Irlande;  leurs  en- 
fants, 260;  mort  de  la  comtesse;  son 
opiniâtreté  pour  le  protestantisme  , 
VII,  290. 

«OYE  (le  chevalier  de),  est  chargé  par 


le  duc  de  Vendùme  de  porter  au  roi  la 
nouvelle  de  la  prise  de  LefEngue;  il 
obtient  un  brevet  de  niestre  de  camp, 

IV,  240;  achète  une  charge  de  capi- 
taine des  gardes  de  M.  le  duc  de  Berry, 

V,  376;  est  nommé  capitaine  des  gardes 
de  Mme  la  duchesse  de  Berry,  VUl , 
286. 

ROYE  (Mlle  de),  fille  du  comte  de  Roye, 
grand  maréchal  et  chevalier  de  l'Ëlé- 
pliant  en  Danemark,  est  mariée  au  fila 
de  M.  de  Pontchartrain,  l,  259. 

RUBaNTEL,  lieutenant-colonel  au  ré- 
giment des  gardes,  fort  entendu,  fort 
brave  et  fort  nonnèic  homme.  niaisd'\ine 
humeur  ditficile,  lasse  la  patience  du 
maréchal  de  Boufflers  son  colonel  ;  le 
roi  lui  permet  de  vendre  sa  cumpagnie 
et  lui  donne  le  gouvernement  du  lott 
barreaux;  iiubaniel  ne  veut  d'aucune 
giàce,  se  retire  sans  voir  le  roi  et  quitte 
le  service,   I.   249;   sa  mort,  Ul,  ibs. 

RUBI  (le  marquis  de),  chef  de  la  ré- 
veille de  Catalogne  et  cotnrnandant  pour 
l'empereur  dans  l'île  M>iiorque  ,  livre 
l'aima  au  lieutenant  général  Asfeid,  est 
transporté  avec  tomes  ses  troupes  en 
Sardaigne;  son  extraction,  VII,  329. 

RUE  (La\  voy.  La  Rue. 

RUFFE,  est  nommé  maréchal  de  camp 
pour  l'exi'édi lion  d'Ecosse,  IV,  iu2;  est 
fait  prisonnier  au  combat  d'Audenurde, 
179;  devenu  un  des  sous-gouveineuis 
du  roi  et  lieiuenant  général,  il  rre  juuit 
pas  longtemps  du  gouvernement  de  Mau- 
beuge  qui  lui  a  été  donné;  sa  ni(jrt;  il 
se  prétendait  à  tort  de  la  maison  de 
Damas;  son  frère  se  fait  hardiment  ap- 
peler le  chevalier  de  Damas,  XII,  434. 

HUFl'EO  (le  marquis  de',  second  fils 
du  duc  de  Saint-Simon,  grand  d'Espa- 
gne conjointement  avec  Sun  père  ;  pre- 
mier exemple  d'une  semblable  associa- 
tion à  la  grandesse,  XII,  154. 

liUPELMO.NDK  (M.  de,  colonel  fla- 
mand au  service  d'Espagne  ,  est  tué  à 
Brihuega,  V,  401. 

llUPKLMONDi:  (Mme  de)  ,  femme  du 
précéoent,  hasarde  de  mettre  la  housse 
sur  sa  chaise  à  porteurs,  Ul.  157;  le  roi 
le  lui  fait  défendre;  extraction  de  son 
mari,  aventure  risible  qui  arrive  à  Mme 
Rupelmnnde,  157  ;  après  la  mort  de  son 
mari,  elle  parvient  à  force  d'intrigue  et 
d'audace  à  être  dame  du  palais  de  la 
reine  et  à  marier  sa  fille  avec  le  fils 
unique  du  comte  de  Cramniont,  I58; 
obtient  du  roi  d'Espagne  une  pension  de 
10  000  livres,  V,  401- 

RUVKiNY  (M.  de),  prolestant,  s'ac- 
quiert une  grande  rénutation  parmi 
ceux  de  sa  religion,  par  ses  bonnes  qua- 
lités et  ses  talents;  il  sert  très-utilement 
le  roi  dans  des  négociations  secrètes; 


SAI 


—  335  — 


SAI 


lors  de  la  révocation  de  l'édit  de  Nantes, 
ce  prince  lui  offre  de  rester  à  Paris  et 
à  la  cour,  ce  que  Ruvigny  refuse;  il  se 
retire  en  Angleterre.  I,  255  ;  a  un  bras 
emporté  an  siège  de  Badajoz,  111,  2i2;esl 
danirereusemeiit  blessé  à  la  bataille 
d'Almanza,  kis. 


S.'BLE,  tils  de  Servien,  surintendant 
des  finances,  meurt  après  avoir  vendu 
Meudon  à  Louvois  et  avoir  tout  mangé  , 
V,  305. 

SABRAN  (Mme  de),  fille  de  Mme  de 
Foix,  se  marie  malgré  sa  mère;  sa  beau- 
té; son  caractère;  elle  devient  maîtresse 
de  M.  le  duc  d'Orléans  ;  obtient  pnur  son 
mari  la  charge  d'un  des  gardes  du  trésor 
royal  ;  son  mot  au  régent  sur  les  princes 
el  les  laquais.  X,  17. 

SACCADK  DU  VICAIRE,  en  Espagne; 
ce  que  c'est  que  cet  usa^'e,  11,  193. 

SACHEWEKELI.  (le  docteur),  fameux 
par  ses  sermons  sous  la  reine  Anne, 
meurt  en  1721,  XI,  378. 

SACRE  DE  LOUIS  XV,  désordre  qui  y 
règne  quant  aux  rangs  et  aux  pré- 
séances. XIII,  3  ;  les  princes  bâtards  n'y 
assistent  pi lint;  le  cardinal  de  Noailles 
n'y  est  point  invité;  le  prince  de  Rohan 
y  fait  la  charge  de  grand  maître  de 
Franee  au  lieu  de  M.  le  Duc;  dispositions 
ordonnées  par  le  cardinal  Dubois  pour 
les  places  des  cardinaux,  des  archevê- 
ques et  évêques,  3,  4;  des  cojiseil- 
1ers  d'Etat,  des  maîtres  des  requêtes,  des 
secrétaires  du  roi,  des  pairs  laïques,  des 
trois  maréchaux  de  France  portant  les 
honneurs,  k  ;  les  gens  de  qualité  sont 
placés  où  ils  peuvent;  fausseté  imprimée 
concernant  le  duc  Claude  de  Saint-Simon 
comme  portantune  des  quatre  pièces  de 
l'offrande  au  sacre  de  Louis  XV,  i,  5;  à 
quel  dessein,  5;  indécence  nouvelle  à 
l'égard  des  quatre  barons  otages  de  la 
sainte  ampoule,  5;  faute  essentielle  con- 
cernant le  peuple  qui  doit  remplir  la 
nef  de  l'église  de  Reims  au  moment  où 
le  roi  y  e»sl  amené,  6;  autre  faute  à 
l'égard  des  deux  couronnes,  7  ;  et  de 
Véjouissance  des  pairs  ,  7;  faute  ou 
méprise  au  festin  royal ,  8  ;  nouveauté 
à  l'égard  des  évêques  de  Soissons,  d'A- 
miens et  de  Senlis.  8;  lourde  bévue 
pour  les  tables  des  ambassadeurs  et  du 
grand  chambellan,  9  ;  entreprise  du  car- 
dinal de  Rohan  vivement  et  prompte- 
ment  réprimée  par  le  régent,  lO;  con- 
fusion à  la  cérémonie  de  la  collation  de 
l'ordre,  et  à  la  cavalcade,  il. 

SAILLANT,  colonel,  est  mis  à  la  Bas- 


tille pour  8'être  engagé  avec  le  duc  de 
Richelieu  délivrer  Bayonrie  à  l'Espagne, 
XI,  107  ;  sort  de  prison  pour  aller  en  exil 
en  Auvergne,  i2i. 

SAILLANT  (le  comte  de\  lieiUenant 
général  ,  obtient  le  gouvernement  de 
Metz,  VI,  340;  sa  mort;  son  caractère, 
XIII.  kS. 

SAILIjANT  (l'abbé  de),  sa  mort;  son 
caractère,  IX,  72. 

SAINCTOT,  introducteur  des  ambas- 
sadeurs, fait  faire  à  la  ducliessedu  Lude 
une  sottise  qui  lui  attire  la  censuie  du 
roi,  I,  321  ;  il  en  fait  une  autre  à  l'égard 
de  la  duchesse  de  Bourgogne,  qui  pense 
lui  devenir  funeste,  322  ;  friponnerie  du 
même  lorsqu'il  était  maître  des  cérémo- 
nies; comment  et  par  qui  elle  fut  dé- 
couverte, 322  et  suiv.;  il  meurt  subite- 
ment à  86  ans;  sa  famille,  V,  ku^  ;  ses 
deux  Bis  et  sa  fille,  laquelle  éjjoi.so  le 
comte  de  La  Tour,  'f25. 

SAINT-ADON,  grand  joueur,  capi.aine 
aux  gardes,  vend  sa  cuiiipannie  et  se 
retire  en  Flandre,  III.  257  ;  l'électeur  de 
Bavière  l'emploie  ;  il  joue,  perd  et  se  tue, 

257. 

SAINT-AIGNAN(leducde),  conteauroi 
l'accouchement  de  l'abbesse  de  La  Joye 
dans  une  auberge;  apprend  ensuite  que 
cette  abbesse  est  sa  tille,  II,  228. 

SAINT-AIGNAN  (M.  de),  frère  de  M.  de 
Beauvilliers,  est  blessé  au  combat  d'Au- 
denarde,  IV,  179;  est  reçu  duc  au  parle- 
ment ,  V,  400  :  joint  la  princesse  de 
Parme  à  Pau  et  l'accooipagnejusqu'à  Ma- 
drid, VU,  157;  est  nommé  ambassadeur 
en  Espagne ,  289  ;  reçoit  ordre  de  .s'ex- 
pliqutr  avec  Albéroni  sur  les  sujets 
d'inquiétude  de  la  France  à  l'égard  d'une 
ligue  entre  l'Espagne  et  les  Èiats  géné- 
raux, VllI,  313;  est  rappelé  d'Espagne 
et  nomnie  du  conseil  de  régence,  XI, 
36;  sa  situation  pénible  à  Madrid;  il  de- 
mande son  audience  de  congé,  62;  dé- 
clare à  Albéroni  que  si  on  ne  veut  pas  la 
lui  accorder,  il  saura  bien  s'en  passer; 
comment  il  quitte  Madrid  et  arrive  à 
Saint-Jean  Pied-de-Port ,  63  ;  vient  à 
Bayonne  ,  63;  arrive  à  Paris,  entre  au 
conseil  de  régence.  Si. 

SAINT-AlGNAN  (  l'abbé  de  ) ,  frèie  du 
duc  de  Beauvilliers,  est  nommé  évêque 
de  Beauvais  malgré  son  frère,  VI ,  W6; 
le  pape  lui  refuse  ses  bulles;  pourquoi, 
407;  au  bout  de  6  mois  il  les  délivre;  ca- 
ractère du  jeune  évêque  ;  ses  désordres 
éclatants  et  persévérants  le  font  dans 
la  suite  enfermer  dans  un  monastère 
pour  le  reste  de  ses  jour^,  407  ;  X,  47. 

SAINT -ALBANS  (  le  duc  de),  est 
envoyé  par  le  roi  d'Angleteirc  pour 
complimenter  le  roi  sur  le  mariage  de 
Mgr  le  duc  de  Bourgogne,  I,  3.^i 


SAI 


—  336 


SAI 


SAINT-ALBIN  (l'abbé  de  ),  bâtard  non 
reconnu  de  M.  le  duc  d'Orléans  et  de  la 
comédienne  Florence,  est  nommé  coadju- 
teur  du  prieuré  de  Saint-Martin  des 
Chinps,  près  Paris,  XI,  328;  de-vient 
ensuite  archevêque  de  Cambrai,  après  la 
mort  de  M.  le  duc  d'Orléans;  l'abbé  d'Au- 
vergne, archevêque  de  Vienne,  lui  intci:- 
te  un  procès  qu'il  perd  avec  infamie,  328; 
soutient  une  thèse  en  Sorbonne  àbiquelle 
assiste  Madame  qui  a  beaucoup  d'ailèc- 
tion  pour  lui,  2  ;  de  l'évêché  de  Laon  il 
est  transféré  à  l'archevêché  de  Cambrai, 
XIII,  59. 

SAI^T-CIIAMANT  ,  ancien  lieutenant 
des  gardes  du  corps,  meurt  à  la  cam- 
pagne où  il  s'était  retiré  depuis  long- 
temps; quelle  fut  la  cause  de  sa  disgrâce, 
VII,  38. 

SAINT-CONTEST,  maître  des  requêtes 
et  intendant  à  Metz,  est  nommé  troisiè- 
me plénipoieiitiaire  à  Bade,  Vil,  35;  puis 
intendant  dos  frontières  pour  les  vivres, 
étaiies,  fourrages,  etc,  VllI.  222;  son  ca- 
ractère, 222;esi  nommé  conseillerd'Ètat; 
est  oblige  de  quitter  le  conseil  de  guerre, 

IX,  35;  est  chargé  par  le  régent  de 
faire  au  conseil  de  régence  le  rapport  sur 
les  demandes  que  fait  le  duc  de  Lorraine, 

X,  9;  son  caractère,  lo;  est  nommé  plé- 
nipotentiaire au  congrès  de    Cambrai , 

XI,  3'i9. 

SAINTE-CROIX  (l'abbé  de),  fils  du 
premier  président  Mole,  meurt  à  90  ans; 
ses  bénéfices  ;  son  amour  pour  la  chasse 
et  les  plaisir^,  VI,  303. 

SAINT-HEUMINE,  frère  de  la  comtesse 
de  Mailly,  maréchal  de  camp  et  inspec- 
teur, meurt  à  Versailles  fort  regretté  ; 
III,  372. 

SAINTE  MAURE,  perd  sa  fortune  par 
la  mort  de  Monseigneur,  VI,  79;  par  le 
crédit  de  d'Antin,  il  obtient  lacliaige 
de  premier  écuyer  du  duc  de  Berry,  au 
préjudice  du  chevalier  de  Roye  et  du 
marquis  de  l.évi  qui  y  prétendaient,  226; 
après  le  deuil  de  M.  le  duc  de  Berry 
il  demande  au  roi  la  pcimission  de  con- 
server sa  vie  durant  et  à  ses  dépens  les 
livrées  de  ce  prince  et  ses  armes  à  ses 
voitures;  l'obtient,  VII,  322. 

SAlNT-EVr.EMOND,  meurt  en  Angle- 
terre dans  une  extrême  vieillesse,  III, 
13;  cause  de  sa  disgrâce;  sa  retraite 
en  Angleterre,  13  ;  son  amour  pour 
Mme  Mazarin  l'empêche  de  revenir  en 
France,  où  il  obtient  la  permission  de 
retourner;  il  est  estimé  et  recherché 
jusqu'à  la  tin  de  sa  vie,  ik. 

SAINT-FHEMONT  et  Besons,  à  la  tête 
de  la  cavalerie  IVançaiLC,  culbutent  dans 
l'Orba  l'arrière-garde  du  comte  de  Sta- 
remberg,  III,  50;  Saint-Frcmont  nieuri 
fort  vieux;  il  s'était  attaché  à  Mme  de 


Maintciion;  ses  talents  à  la  gi.erre;  son 
caractère  honorable,  XII,  377. 

SAINT-GENIÉS,  est  arrêté  et  conduit 
à  la  Bastille  comme  complice  de  la  con- 
spiration de  Cellamare;  sa  naissance; 
ses  services;  son  caracièrc,  XI,  53. 

.SAINT-GEORGES,  archevêque  do  Lyon 
son  éloge;  son  extérieur;  sa  mort,"viI, 
61. 

SAINT-GEORGES  (le  chevalier  de), 
voy.  Jacques  III. 

SaINT-GF.RAN  (  le  comte  de  ),  connu 
par  un  procès  célèbre  sur  sou  étal;  re- 
çoit une  furieuse  blessure  au  siège  de 
Besançon;  son  portrait;  sa  fortune;  sa 
femme,  I,  197,  198;  celle-ci  est  exilée; 
cause  de  sa  disgrâce,  2119;  est  rappelée 
et  logée  au  château,  432. 

SAINT-GERMAIN-BEAUPKE,  marieson 
fils  à  la  fille  de  Doublet  de  Persan,  con- 
seiller au  parlement,  Y ,  kok  ;  le  roi  lui 
permet  de  donner  à  so.i  Hls  le  gouver- 
nement de  la  Marche,  kok;  sa  mort;  son 
caractère,  XI,  81. 

SAINT-GEI;MA1N  EN  LAYE,  ce  que 
Louis  XI V  a  dépensé  au  château  jusqu'en 
1690,  VIII,  466. 

SAINT-HEREM  (le  marquis  de), 
épouse  une  cousine  germaine  de  la  ma- 
réchale de  Lorges,  1,  189;  sa  mort; 
traits  singuliers  de  sa  femn.'e,  II,  24o; 
à  quel  danger  elle  voit  sa  pudeur  expo- 
sée à  quatre-vingts  ans,  240. 

SAIN T-HERE.M  ,  gouverneur  et  capi- 
taine de  Fontainebleau  ,  obtient  3000  li- 
vres d'augmentation  de  pension,  VI, 452; 
sa  n;ort;  son  caructère,  XI!,  376. 

SAINT-HERKM  (l'abbé  de),  fils  et 
frère  de  deux  évêques  d'Aire;  sa  mort; 
son  éloge,  XII,  376. 

SAINTHlLAlliE,  lieutenant  général, 
est  nommé  membre  du  conseil  de  guerre, 
VIII,  221  ;  est  chargé  du  département  de 
l'artillerie,  222. 

SAINT-ILDEPHONSE,  lieu  de  retraita 
de  Philippe  V  après  son  abdication; 
desciiption  de  son  château,  XII,  3S7  cî 
suiv. 

SAINT- JACQUES  (l'ahbé  de),  fils  et 
petit-IUs  des  d£ux  chanceliers  d'Aligre; 
histoire  de  ces  deux  chanceliers,  VI,  222 
et  suiv.;  l'abbé  de  Saint  Jacques  est  lire 
de  sa  retraite  pour  piésider  au  travail 
du  chancelier  son  père;  exactitude  et 
capacité  qu'il  mnnlro  dans  cet  emploi, 
225;  à  la  mort  de  son  père,  il  retourne 
dans  sa  retraite;  sa  régularité;  ses  au- 
môres;ses  austérités;  il  meurt  à  qua- 
tre-vingt-seize ans,  226 

SAINT-JEAN,  père  et  fils,  premiers 
écuyers  de  la  reine  d'Espagne,  fort  ai- 
més de  la  princesse  ;  leur  caractère 
prudent  et  réserve;  le  lils  devient  grand 
écuyer  et  grand  d'Rsna.ine,  Xll,  205. 


SAI 


337    — 


SAI 


SAINT-LAURENT ,  sons-introducteur 
des  aiiilnissadeurs  cliez  Monsieur,  et  di- 
rigeant l'éduculion  du  duc  de  Chartres, 
obtient  toute  contiance  et  tonte  autorité 
sur  le  jenne  prince,  I,  J2;  introduit  au- 
pns  de  lui  Hubois,  valet  du  curé  de 
Saint-Eustaclie;  lui  fait  preiiUre  le  petit 
collet,  ti. 

SAlNÏ-LÉOER,  un  des  premiers  va- 
lets lie  chambre  de  M.  le  duc  «l'Orléans 
vient  apporter  au  roi  la  nouvelle  de  la 
pt,rte  de  la  bataille  de  l'urin,  III,  3l6. 

SAliNT-LOUIS  (iM.  de),  genulhoinme, 
brigadier  de  cavale'ie,  fort  estimé  du 
'01 ,  se  retire  aunrès  de  la  Tiappe,  y  vii 
dans  une  eniinenie  piété,  I,  397;  com- 
ment il  sert  M.  de  Saint-Simon  dans  l'af- 
faire de  D.  Gervaise,  aiibé  régulier  de  la 
Trappe,  398,  "lOO;  autres  détails  sur  sa 
retraite  près  de  la  Trappe  et  sur  son 
ca'-actère,  II.  162;  il  ne  peut  goûter 
Mlle  Ro.-e,  célèbre  béate  qui  vient  y  faire 
un  voyage,  163;  il  meurt  saintement  à 
quatre-vingt-cinq  ans;  détails  sur  sa 
vie  militaire,  sur  sa  l'eiraite  et  son  ca- 
ractère, VII,  ir>i  et  suiv. 

SAINT-MT.GRIN  (le  ra'Jquis  de),  est 
chargé  par  la  reine  et  par  Mazarin  de 
porter  des  lettres  et  le  bâton  de  ma- 
réchal de  France  ou  le  rang  de  prince 
étranger,  au  duc  Claude  de  Saint-Simon 
pour  le  maintenir  dans  le  parti  de  la 
cour,  I,  47  ;  son  vrai  nom  ;  il  cède  les 
chevau -légers  de  la  garde  à  son  tils  qui 
est  tué  au  combat  de  Saint-Antoine;  il 
est  fait  chevalier  de  l'ordre  ;  meurt  à 
quatre-vingt-trois  ans,  47. 

SAINT-MICHEL,  Grarmd,  grand  d'Es- 
pagne, d'une  des  grandes  maisons  de 
Sicile;  son  caractère,  XII,  125.  Voy. 
Gravhia. 

SAINT-NECTAIRE,  anporte  au  roi  la 
nouvelle  du  combat  de  Cassano,  III,  195; 
est  fait  lieutenant  général;  son  carac- 
tère; compugnies  qu'il  fréquentait,  X, 
293  ;  est  nommé  ambassadeur  en  Angle- 
terre et  pressé  de  se  rendre  à  Hano\re 
QÙ  est  le  roi  George,  XI,  76. 

SAINT-NECTAllΠ (la  marquise  de), 
meurt  à  soixante  et  onze  aiis;  son  esprit; 
sa  beauté;  sa  famille;  son  mari,  VII,  ikk; 
sa  tille;  sa  pef.ite-tille  devient  duchesse 
d'Aiguillon  ;Mme  deSaint-Neciairelaisse 
tout  son  bien  à  Cani ,  l'i'i 

SAINT-OLON,  envoyé  à  Maroc,  en  ra- 
mène un  ambassadeur  du  roi  de  ce  pays, 
1,  433;  il  meurt  fort  vieux  ;  ses  missions 
périlleuses;  son  adresse  et  sa  fermeté 
à  les  remplir,  XI,  331. 

SAINT-PATER,  maréchal  de  camp  du 
lieutenant  générai  Médavy,  est  nommé 
lieutenant  général,  après  la  bataille  de 
Castiglione,  III,  i22. 

SAIiNT-PAUL,  capitaine  aux  gardes, 

Sauit-Simon  xui 


est  tue  en  duel  par  Sérancourt  aussi  ca- 
pitaine aux  gardes,  IV,  56. 

SAINT-PAUL  HECÛIIRT,  prend  ou 
coule  à  fond  quatre  vaisseaux  de  guerre 
hollandais  ;  brûle  cent  soixante  bateaux, 
II,  463;  munit  en  se  rendant  maître  de 
onze  vaisseaux  marchands  et  de  trois 
gros  vaisseaux  anglais,  III,  2i2. 

SAINT-l'IERKE,  bon  marin,  est  cassé 
pour  n'avoir  pas  voulu  prendre  du  petit 
Renault  des  lei^.ons  publiques  de  ma- 
rine; il  amène  sa  femme  de  Rrest  à 
Paris  ;  caractère  des  deux  époux  ;  celle- 
ci  plaît  a  Mme  la  duchesse  d'Orléans  et 
s'insinue  dans  le  monde  sous  sa  pro- 
teetion,llI,  159;  ils  demandent  la  charge 
ries  Suisses  rie  M.  le  duc  d'Orléans;  leur 
dépit  de  n'avoir  pu  l'obtenir  cause  des 
tracasseries  entre  le  duc  et  la  duchesse, 
160  •,  Saint-Pierre  obtient  une  augmen- 
tation de  pension  lie  4000  livres,  160; 
à  force  de  sollicitations  ,  il  obtient  la 
place  de  premier  éciiyer  de  la  duchesse  ; 
sa  conduite  inaécente  envers  le  duc, 
293;  il  s'etforce  inutilement  d'obtenir 
que  sa  femme  aille  à  Marly  et  entre 
dans  les  carrosses;  caractère  différent 
de  ces  deux  époux,  294;  VU,  355  et  suiv. 

SAINT-PIEKRE  (le  duc  de),  grand 
d'Espagne,  se  marie  en  secondes  noces 
et  déjà  vieux,  avec  Mme  de  Rénel,  sœur 
de  M.  de  Torcy  ;  sa  richesse,  III,  32;  sa 
jalousie;  son  avarice;  il  ne  veut  point 
que  lajeuneduchesse  Voie  les  princesses 
du  sang;  pourquoi;  son  esprit;  son 
instruction,  32. 

SAINT-PIERRE,  Spinoia  (  le  duc  de), 
d'une  des  quatre  grandes  maisons  de 
Gènes,  grand  d'Espagne;  historique  sur 
sa  maison,  XII,  127;  son  carai:tère;  son 
extérieur;  caractère  de  sa  femme,  i29. 

SAlNT-PlERKE(le  tils  aîné  du  duc  de), 
est  arrêté  pour  avoir  voulu  livrer  Tortose 
à  l'archiduc,  V,  352. 

SAINT-l'IERKE  (l'abbé  de),  publie  son 
livre  do  la  Polysiiiodie  ;  bruit  que  fait 
cet  ouvrage  dans  le  monde,  X,  39;  le 
régent,  pressé  par  le  maréchal  de  Vil- 
leroy,  fiiil  chas-er  l'abbé  de  Saint-Pierre 
de  l'Académie  française,  40. 

SAINT-POUANGE,  est  nommé  grand 
trésorier  de  l'ordre  et  vend  sa  charge 
de  secrétaire  du  cabinet,  II,  i43;vend 
aussi  celle  d'intendant  dei'ordre,  150; 
sa  mort,  III,  327. 

SAINT-RUTII,  de  page  devient  peu  à 
peu  lieutenant  général;  sa  brutalité  à 
l'égard  de  la  maréchale  de  La  Meilleraye 
à  laquelle  il  était  marié  secrètement; 
plaisante  anecdote  à  ce  sujet,  V,  194; 
est  tué  en  Irlande,  194. 

SAINT-SAPHORIN,  Suisse  du  canton 
de  Berne,  fort  décrié  par  ses  actions, 
sert  d'age^'tdu  roi  d'Angleterre  a  Vienne: 

22 


SAI 


888  ~ 


SAI 


il  conseille  de  ne  pas  songer  à  faire  en- 
trer le  roi  de  Prusse  dans  l'alliance, 
avant  que  tout  ne  soit  réglé  et  d'accnid, 
IX,  29i;  sa  conduite  dans  les  néjçocia- 
tions  à  l'égard  du  régent,  310;  son  zèle 
pour  l'empereur,  314. 

SAINT-SIMON  (Claude  de),  pfre  du 
duc  de  Saint-Simon,  auteur  des  Mé- 
moires, 1,  i;  il  conduit  son  fils  à  Ver- 
sailles; le  présente  au  roi  ;  obtient  qu'il 
entre  dans  la  première  compagnie  des 
mousquetaires,  3;  il  meurt  à  quatre- 
vingt-sept  ans,  après  avoir  fait  ses  ar- 
rangements domestiques,  29;  conmieni 
il  devint  premier  écuyer  rie  Louis  XIII, 
3t;  puis  premier  gèniilhumme  de  la 
chambre  ,  ensuite  favori  du  roi ,  32  ; 
comment  il  devient  gouverneur  de 
Blaye,  32;  accepte  le  duché-pairie  que 
le  roi  lui  offre;  est  quelque  temps  grand 
louveiier;  vend  sa  charge  de  premier 
gentilhomme,  et  achète  de  son  aîné  la 
terre  de  Saint-Simon  qu'il  fait  ériger 
en  duché-pairie,  33;  suit  le  roi  dans 
toutes  ses  expéditions;  gagne  l'amitié 
du  maréchal  de  La  Meilleraye  et  du  duc 
de  Weimar;  son  caractère  modeste  et 
désintéresse;  il  manque  de  perdre  sa 
fortune  pour  avoir  demandé  avec  trop 
de  chaleur  la  grâce  du  duc  de  Montmo- 
rency; jjréseni  qu'il  rei^oit  de  ce  duc 
allant  à  l'échafaud,  33;  service  impoi- 
tant  qu'il  rend  au  cardinal  de  liichelieu 
dans  la  journée  des  Dupes;  confiaiice 
que  lui  témoigne  ensuite  ce  premier  mi- 
Iiisire.  34;  assiste  par  ordre  du  roi  au 
conseil  qui  a  lieu  après  la  prise  de  Corbie 
parles  Espagnols,  34;  reçoit  deux  ri'pri- 
mandes  du  roi;  à  qualle  odasion,  35; 
comment  il  contribue  à  la  fortune  de 
Tourville,  un  de  ses  gentilshommes,  36  ; 
pendant  la  maladie  du  caidinal  de  Ri- 
chelieu, il  propose  au  roi  M.  le  Prince 
pour  succéder  a  ce  ministre  s'il  vient  à 
mourir;  reconnaissance  et  amitié  de 
M.  le  Prince  pour  le  duc,  37  ;  noms  de 
ses  domestiques  qui  se  rendirent  ensuite 
célèbres,  37;  il  tait  la  fortune  de  Bun- 
temps,  cliirurgien,  38;  et  de  Nyeil,  39, 
M;  les  mauvais  offices  de  Chavigny  le 
portent  à  demander  au  roi  la  permission 
de  se  retirer  à  Bl.iye;  sa  correspondance 
secrète  avec  le  roi  penriant  qu'il  y  est 
fetiré,  do;  il  va  trouver  M.  le  Prince  en 
Catalogne;  s'y  distingue  par  sa  valeur; 
commande  la  cavalerie  au  siège  de  Fon- 
tarabie;  est  rappelé  auprès  du  roi,  4i  ; 
assiste  aux  derniers  moments  de  ce 
prince,  qui  l'avait  nommé  son  grand 
écuyer;  sa  douleur;  sa  reconnaissance, 
42;  comment  Chaviuny  en;uôche  qu'il  ne 
Boit  grand  écuyer,  43  ;  le  duc  appelle  en 
duel  le  comte  d'Harcourt  nommé  à  sa 
place;  pourquoi  le  «inel  no  peut  avoir 


lieu  ;  le  duc  se  retire  à  Blaye  et  rend  sa 
charge  de  premier  écuyer,  43  ;  se  mane 
avec  la  fille  cadette  de  M.  de  Budo»  ; 
songe  à  se  fortifier  à  Blaye  pendant  les 
troubles  de  la  Fronde,  45;  rejette  avec 
fermeté  les  propositions  des  princes  et 
les  offres  de  l'Espagne;  fait  fondre  des 
canons;  reste  dix-huit  mois  bloqué  dans 
Blaye,  45;  s'endette;  rend  les  plus  im- 
poi'tants  services  à  la  cour,  46  ;  refuse  le 
bàtnn  de  maréchal  de  France  ou  le  lang 
de  prince  éiraniîer,  47;  reçoit  magnifi- 
quement la  cour  à  lîlayp  lors  d'i  mariage 
du  roi,  47;  second  mariaae  du  duc;  il 
refuse  pour  sa  femme  la  place  de  dame 
du  palais  auprès  de  la  reine,  49;  il  se 
bat  en  duel  avec  M.  de  Vardes;  pourquoi; 
désarme  son  adversaire,  50  ;  paraît  à  la 
cour  et  y  est  bien  reçu;  se  raccommode 
avec  M.  de  Vardes,  50;  donne  un  dé- 
menti par  écrit  à  M.  de  La  Rochefou- 
cauld a  l'occasion  de  ses  Mémoires  ; 
détails  curieux  sur  cette  aftaire,  51  ;  con- 
sidération dont  il  jouit  à  Paris  et  dans 
son  gouvernement;  son  autorité  auprès 
des  ministres,  52;  sa  vénération  pour  la 
mémoire  de  Louis,  VIII,  13). 

SAINI-SIMON  (le  marquis  de),  frère 
aîné  du  duc  Claude  de  Saint-Simon,  est 
fait  lieutenant  général  et  chevalier  de 
l'ordre  ;  époque  de  sa  mort  :  son  portrait 
et  celui  de  sa  veuve  qui  fait  pas^er  la 
plupart  de  ses  biens  aux  ducs  d'Uzès, 
I,  31. 

SAINT-SIMON  (  Mme  de  ),  veuve  du 
duc  Claude  de  Saint-Simon,  est  priée 
par  M.  le  Prince  d'accumpagner  le  cor  s 
de  Mlle  de  Coridé  au  lieu  de  sa  sépul- 
ture, II,  m  ;  conduite  qu'elle  tient  en- 
vers la  duchesse  de  Chàtillon  qui  veut 
lui  disputer  le  rang  dans  cette  cérémo- 
nie, u  )  ;  reçoit  des  excuses  de  la  part 
de  M.  le  Prince  à  cette  occasÎDn  et  des 
remercîments  de  lui-même  de  l'honneur 
qu'elle  lui  a  fait,  112. 

SAINT-SIMON  (la marquise  de),  meuri 
à  91  ans;  ?a.  tamille;  son  caractère  altiei 
et  méchant,  1,  159. 

SAINT-SIMON  Mlle  de),  femme  du  dU;, 
de  Bris.-ac,  affuble  MM.  de  Brissac  du 
bonnet  qu'ils  ont  mis  à  leurs  armes, 
anecdote  plaisante  à  ce  sujet.  I,  48; 
pourquoi  il  fut  longtemps  appelé  parmi 
eux  le  hcnnet  de  ma  tante,  48  ;  se  sépare  j 
de  son  n.ari;  pourquoi;  sa  mort,  48. 

SAINT-SIMON  (le  duc  de),  sa  nais-: 
sance,  I,  i;  soins  continuels  de  sa 
mère  pour  lui  former  le  corps  et  l'esprit, 
1  ;  go(it  particulier  du  jeune  Saint-Simon 
pour  la  lecture  et  l'histoire;  il  commence 
ses  Mémoires  à  l'âge  de  19  ans,  2;  ruses 
dont  il  sert  pour  se  tirer  de  l'enfance; 
son  père  le  présente  au  roi  à  Versaille.-»: 
le  fait  recevoir  dans  la  première  com- 


SAI 


—  339  — 


SAI 


pagriie  des  mousquetaires,  3  ;  Saint-Si- 

II  ôii  ai'cnniiiagne  le  mi  au  siège  de 
Naimir,  k;  lo  servicf  qu'il  rend  an  siège 
du  château  de  celle  ville  lui  ature  des 
disi'uurs  obligeants  du  roi,  6;  lie  une 
Einitié  intiii  e  avec  le  comte  de  Coet- 
Quen  ;  danger  qu'il  court  à  Marienbourg 
de  la  paii  de  cet  ami,  lO:  il  danse  pour 
la  première  fois  chez  le  roi,  i6;  accepte 
une  compagnie  de  cavalerie  dans  Royal- 
liou-sillon,  2k;  aidé  de  Bontems  et  de 
M.  le  duc  de  Beauvilliers,  il  succède  aux 
giiuvernenienls  de  son  père;  son  entre- 
tien avec  le  roi  sur  sa  mort,  30;  rejoint 
à  Mons  son  régiment  de  cavalerie,  53; 
comment  il  y  esi  accuoilli,  53;  apprend 
do  M.  le  prince  de  Conti  la  résolution 
subite  du  roi  de  quitter  l'armée;  leur 
entretien  sur  ce  sujet,  54;  il  va  prendre 
congé  du  roi  qui  lui  souhaite  une  heu- 
reuse campagne,  55  ;  il  fait  trois  charges 
à  la  bataille  de^"e^^l  winden  ;  conduite  de 
8on  gouverneur  et  de  ses  deux  gentils- 
hommes; son  valet  de  chambre  Breton- 
neau  lui  présente  un  autre  cheval,  60  ; 
il  visite  le  champ  de  bataille  et  les  re- 
tranchements des  ennemis.  61  ;  il  refuse 
les  otlresque  lui  font  tous  les  capitaines 
du  Royal-Roussilion,  6'i;  achète  un  ré- 
giment de  cavalerie  et  paye  26  000  livres 
au  chevalier  du  Rosel  pour  droit  d'avis, 
67;  demande  en  mariage  la  fille  du  duc 
de  Beauvilliers  ;  ses  deux  entrevues  avec 
lui  à  ce  sujet,  75  et  suiv.;  il  en  obtient 
une  troisième;  quelle  en  est  l'issue, 
76  ;  Louville  lui  en  procure  une  autre 
avec  Mme  de  Beauvilliers ^  réponses  de 
cette  dame  à  se?  raisonnements,  77; 
autre  entrevue  avec  le  duc  qui  lui  té- 
moigne tous  ses  regrets  et  l'assure  de 
son  amitié  et  de  sa  protection  en  toute 
chose,  78;  pour  se  consoler  delimnos- 
sibiiité  del'all'ance  du  duc  de  Beauvil- 
liers, Saint-Simon  va  visiter  la  Trappe  ; 
sa  liaison  avec  l'abbé;  sa  conflarire  en 
lui,  78;  comment  il  est  engagé  dans  le 
parti  des  ducs  et  pairs  opposants  à  M.  de 
I.iixembourg;  sa  démarche  auprès  de  ce 
dernier,  92;  sommaire  du  procès,  93; 
noms  et  état  des  opposants,  95  ;  Saint- 
Simon  se  rend  assidûment  à  leurs  as- 
semblées et  lie  amitié  avec  plusieurs 
d'entre  eux,  95;  factum  secret  de  M.  de 
I.uxeuib'iurg  lu  dans  une  de  ces  assem- 
blées; résolutions  prises  à  cet  égard  par 
les  opposants;  ils  se  rendent  tous  chez 
le  premier  président  qui  refuse  de  les 
recevoir,  95;  leur  embarras;  proposi- 
tions faites,  97;  Saint-Simon  annonce 
qu'il  a  des  lettres  d'État;  joie  parmi  les 
opposants,  97;  contre-temps  singulier 
causé  par  le  duc  de  Richelieu  ;  Saint- 
Simon  produit  ses  lettres  d'Etat,  98; 
elles   sont  signifléet  an  procureur  do 


M.  de  Luxembourg  et  au  suisse  de  son 
hôtel;  il  écrit  à  Cavoye,  ami  particulier 
de  M.  de  Luxembourg,  pour  se  conserver 
dans  les  mesures  oh  il  s'est  mis  avec  ce 
duc,  99;  les  lettres  d'Etat  sont  cassées 
au  premier  conseil  des  dépêches  comme 
le*  opposants  s'y  attendaient;  Saint-Si- 
mon revient  à  Paris;  état  de  la  cour  e* 
de  la  ville  au  sujet  de  cette  affaire,  99, 
sa  réponse  terme  à  M.  de  Cavoye  qui  lui 
reproi'hedela  part  de  M.  de  Luxembourg 
sa  signification  des  lettres  d'Etat;  raconte 
au  souper  du  roi  cette  conversation  ;  effet 
qu'elle  produit,  lOO;  M.  de  Luxembourg 
lui  refuse  le  salut,  lOO;  les  opposants 
gagnent  du  temps  cornu, e  ils  le  dési- 
raient, 101  ;  les  procédures  tournent  en 
procédés;  factum  de  M.  de  Luxembourg 
coîitre  M.  de  Richelieu  et  son  oncle  le 
cardinal;  réplique  de  M.  de  Richelieu 
contre  M.  de  Luxembourg,  loi  ;  l'honnê- 
teté et  la  bienséance  se  rétablissent  un 
peu  entre  les  parties,  103;  dans  un  bal 
donné  au  Palais-Royal,  Saint-Simon 
mène  au  branle  la  princesse  de  Conti, 
douairière  ;  et  le  mardi  gras  ,  la  Slle 
unique  du  duc  de  La  Trémoille,  ii6;  il 
demande  au  roi  et  obtient  que  son  régi- 
ment, au  lieu  d'aller  en  i-'landre  suus 
M.  de  Luxembourg,  soit  envoyé  en  Alle- 
magne, 117  ;  va  voir  à  Boissons  son  ré- 
giment assemblé;  se  rend  à  Strasbourg, 
118;  y  retrouve  le  P.  Wolf,  jésuite,  un 
de  ses  anciens  amis  ;  va  à  Philippsbourg, 
119;  passe  le  Khin  avec  la  cavalerie, 
119;  état  des  armées  en  présence,  120; 
il  revient  à  Spire  avec  l'armée;  déso- 
lation de  cette  ville  brii'.ée  par  le  feu  qu'y 
avait  fait  mettre  Louvois  lors  de  l'embra- 
sement du  l'ala'inat,  121  ;  sa  dispute  avec 
un  niestre  de  camp;  à  quel  sujet;  com- 
ment elle  seteimine,  123;  il  retourne  à 
Paris,  126;  commence  à  écrire  ses  Mé- 
moires au  camp  de  Gaw-Bœcklhim,  127; 
sa  réponse  à  ceux  qui  veulent  le  faire 
parier  sur  la  mort  de  M.  de  Luxembourg, 
1*5;  après  cette  mort,  les  assemblées 
des  pairs  opposants  se  continuent;  réso- 
lutions qui  y  sont  prises,  ikS;  Saint-Si- 
mon, de  concert  avec  MM.  de  La  Tré- 
moille et  Kohan,  combat  vivement  la 
proposition  de  se  rapprocher  du  premier 
président,  145;  scission  entre  les  oppo- 
sants, 146;  comment  la  bonne  intelli- 
gence se  rétablit  entre  eux,  1 47;  Saint- 
Simon  se  marie  avec  la  fille  aînée  da 
maréchal  de  Lorges  ;  détails  sur  les 
ouvertures  et  la  conclusion  de  ce  ma- 
riage, 153  et  suiv.;  le  roi  fait  au  duc  des 
questions  sur  l'état  et  làge  de  la  famille 
de  Lorges;  le  plaisante  sur  le  mariage 
de  M.  de  Lauznn  et  sur  le  sien,  i59; 
Saint-Simon  prend  sur  lui  de  donner 
des  gouttes  d'Angleterre  à  son  beau- 


SAI 


—  340  — 


SAI 


père  le  maréchal  de  Lorges  dangereu- 
sement malade  à  l'année;  effet  qu'elles 
produisent,  162;  il  est  envoyé  avec  Bar- 
bezières  pour  aller  visiter  les  ruines  de 
Manheim,  J65;  danger  qu'il  court  avec 
le  lieuienaiit  général  La  Breiesche,  I67; 
il  va  à  Landau  auprès  du  maréchal  de 
Lorges,  168;  va  à  Strasbourg  auprès  du 
même  qui  est  retonibé  malade  ;  revient  à 
Paris,  175;  son  mnuvement  de  colère 
contre  l'avocat  Duraonl  plaidant  au  par- 
lement pour  M.  de  Luxembourg,  203; 
il  fait  un  mémoire  pour  le  roi  contre 
l'arrêt  du  pailement;  texte  de  ce  mé- 
moire, 205  ;  pourquoi  ce  mémoire  ne  lut 
pas  porté  au  roi,  207;  Saini-Simon  va  à 
l'armée  d'Allemagne;  attentions  que  lui 
montre  le  maréchal  de  Choiseul,  210; 
il  revient,  après  la  campagne,  auprès  de 
Mme  de  Saint-Simon  qui  est  accouchée 
d'une  tille,  234;  va  saluer  le  roi  à  Fon- 
tainebleau, 235;  sa  colère  au  récit  d'une 
imposture  concernant  la  réponse  qu'il  a 
faite  aux  paroles  flatteuses  que  le  roi  lui 
a  adressées,  235;  son  désir  d'avoir  le 
portrait  de  M.  de  la  Trappe;  mesures 
qu'il  prend  à  cet  égard,  236;  il  se  rend  à 
la  Trapue  avec  le  peintre  Rigault;  obtient 
de  M.  de  la  Trappe  trois  visites  pour  ce 
peintre  qui  lui  est  présenté  comme  un 
gentilhomme  fort  désireux  de  le  voir, 
236;  le  portrait  est  achevé  au  gré  de 
M.  de  Saint  Simon,  237;  celui-ci  écrit  à 
M.  de  la  Trappe  pour  lui  demander  par- 
don de  la  ruse  qu'il  avait  employée  pour 
avoir  son  portrait;  en  envoie  plusieuis 
copies  à  la  Trappe,  239  ;  retourne  à  l'ar- 
mée, 279;  Mme  de  Saint-Simon  est  ad- 
mise chez  Mme  la  Princesse,  ce  qui  ex- 
cite la  jalousie  de  plusieurs  familles  de  la 
cour.  308  et  suiv.;  M.  de  Saint-Simon 
donne  avis  à  M.  de  Louville  de  ce  qui  se 
trame  contre  MM.  de  Beauvilliers  et  de 
Chevreuse;  s'adresse  lui-même  à  M.  de 
Beauvilliers,  349;  complaisance  de  MM. 
■^  de  Chevreuse  et  de  Beauvilliers  pour  lui 
'  à  l'occasion  de  M.  de  la  Trappe,  355  : 
ses  disputes  avec  le  duc  de  Charost  sur 
le  même;  trait  singulier,  356;  devient 
pèie  d'un  tils  à  qui  il  fait  porter  le 
nom  de  vidame  de  Chartres,  380  ;  ce 
qu'étaient  autrefois  les  vidâmes;  com- 
ment le  vidamé  de  Chartres  tomba 
**"""*  la  famille  de  Saint-Simon,  380; 
M.  d  '*<)ntchartrain,  malgré  l'inégalité 
d'âge  et  de  rang,  demande  vivement 
au  duc  l'honneur  de  son  amitié;  ré- 
ponse de  M.  de  Saint-Simon;  tous  deux 
s'embrassent  et  deviennent  amis  intimes 
394  et  suiv.;  sa  liaison  avec  l'évêqus 
de  Chartres  et  avec  du  Charmel,  394; 
il  éclaire  le  P.  La  Chaise  sur  la  con- 
duite de  D.  Gervaise,  abbé  régulier  de 
la   Ti  appe  ,  398  ;    racopte  à  M.  reve- 


nue de  Chartres  tout  ce  qu'il  sait  de 
ftcret  sur  la  conduite  de  1).  Gervaise 
et  sur  ses  intrigues,  399;  va  à  la  Trappe 
porter  les  bulles  qui  nomment  son  suc- 
cesseur, 402;  obtient  ensuite  contre  lui 
une  lettre  de  cachet,  402  ;  se  décide  à 
appuyer  M.  de  Cos.sé,  héritier  du  duc 
de  Brissac,  et  à  soutenir  son  droit  de 
succession  au  duché- pairie;  sa  conver- 
sation à  ce  sujet  avec  le  due  de  Hohan, 
4i4;  ses  motifs  désiniéresst.s  dans  celte 
affaire,  4i5;  refuse  l'offre  que  lui  fait 
M.  de  Cossé  de  le  mettre  hors  d'in- 
térêt sur  le  procèi.  qu'il  avait  avec  le 
feu  duc  de  Brissac,  4i6;  devient  son 
conseil  pour  ce  qui  regarde  la  succes- 
sion à  la  dignité  de  duc  et  pair,  4i7; 
va  se  plaindre  au  roi  du  traitement 
fait  à  Mniede  Saint-Simon  par  Mraed'Ar- 
niagnac,  421  ;  devient  père  d'un  second 
fils  qui  prend  le  nom  de  marquis  de 
Rutfec,  II,  15  ;  comment  il  est  indigne- 
ment trompé  et  calomnié  par  le  duc 
de  Gesvres,  à  l'occasion  de  l'hommage- 
lige  de  M.  de  Lorraise;  détails  sur  ce 
sujet,  53  et  suiv.  ;  est  justifié  auprès 
de  Monsieur  et  Madame,  par  Mmes  de 
Mare  et  de  Beuvron,  56:  conseil  utile 
que  lui  donne  M.  de  Beauvilliers,  56  ; 
chagrin  qu'il  éprouve  de  la  mort  de 
M.  de  la  Trappe,  ii3;  dans  un  voyage 
qu'il  fait  à  la  Trappe,  il  voit  Mlle  llose, 
célèbre  béate,  et  l'abbe  Duguei  ;  ce  qu'il 
pense  de  la  première;  ses  promenades 
avec  le  second,  i62;  ses  paroles  dans 
une  compagnie  chez  le  maréchal  de 
Loiges,  sur  une  attaque  d'épilepsie  du 
médecin  Fagon,  165;  sa  promenade  avec 
Louville  auiour  du  canal,  à  l'aris.  309;  il 
va  voir  les  princes  et  les  ducs  avant  de 
se  faire  recevoir  au  parlement  ;  accueil 
qu'il  en  reçoit,  33.1;  évite  trois  pièges 
que  lui  tend  le  greffier  en  chef,  336  ;  son 
régiment  et  sa  compagnie  étant  réfor- 
mes, il  est  mis  à  la  suite  du  légiment 
de  Saint-Moris;  va  aux  eaux  de  Plom- 
bières, est  bien  traité  par  le  roi,  337; 
mortiticalion  qu'il  éprouve  de  voir  dans 
la  promotion  des  brigadiers  de  cava- 
lerie cinq  cadets  places  avant  lui;  on 
lui  conseille  de  quitter  le  service,  337  ; 
il  consulte  deux  maréchaux  et  trois 
courtisans;  leur  avis  unanime,  338; 
remet  au  roi  sa  lettre  de  retraite,  339; 
comment  il  est  ensuite  traité  par  le  roi, 
340  et  suiv.  ;  se  charge  d'une  préface 
pour  la  collection  des  médailles  frap- 
pées en  l'honneur  du  roi  ;  pourquoi 
cette  préface  ne  paraît  point,  353; 
époque  de  son  intimité  avec  M.  le  duc 
d'Orléans;  pourquoi  il  se  relire  ensuite 
de  ce  prince,  374;  sa  liaison  avec 
Mme  de  Fontaine-Martel  ;  cette  dame 
veut  le  rapprocher  de  M.  le  duc  d'Or- 


SAI 


341  -^ 


SAI 


léans,  375;  une  visite  à  ce  prince  re- 
noue leur  ancienne  amitié,  375  ;  il  ré- 
siste aux  avances  que  lui  font  M.  et 
Mme  du  Maine  pour  se  l'attacher,  376  ; 
comment  il  apprend  que  Mme  de  Main- 
tenon  ne  l'aimait  pa?,  377  ;  comment  et 
pourquoi  Mme  de  Saint-Simon  se  retire 
de  chez  M.  et  Mme  du  Maine,  377  ;  M.  de 
Saint-Simon  va  complimenter  le  ministre 
Chamillart  sur  le  mariage  du  duc  de 
Lorges  avec  la  fille  de  ce  ministre;  leur 
entiev'ie  à  ce  sujet,  li'ik;  leur  fran- 
chise ré>:iproque;  ils  se  jurent  amitié, 
425;  avantage  que  M.  de  Saint-Simon 
retire  pour  lui-même  de  cette  amiiié, 
427;  sollicite  les  juges  de  l'abbé  d'Au 
vergne  dans  son  procès  avec  les  moines 
de  t-luny,  449;  récit  sur  l'affaire  de  la 
quête  à  la  messe  et  aux  vêpres  du  roi, 
III,  36;  Mme  de  Saint-Simon  refuse  de 
quêter,  en  quoi  elle  est  soutenue  par 
son  mari ,  37  ;  le  roi  accuse  M.  de 
Saint-Simon  de  ne  s'occuper  qu'à  étu- 
dier les  rangs  et  à  faire  des  procès  à 
tout  le  monde,  38;  M.  de  Saint-Simon 
Be  décide  à  parler  au  roi,  39  ;  long  en- 
tietien  qu'il  a  avec  lui;  comment  il  se 
justifie,  40;  le  roi  se  radoucit  et  le 
quitte  en  lui  disant  qu'il  est  content, 
41  ;  étonnement  que  cause  aux  mi- 
nistres et  aux  courtisans  la  hardiesse 
de  Saint-Simon,  42  ;  le  duc  revient  à 
Versailles  et  en  repart  aussitôt  en  ap- 
prenant ce  que  M.  le  Grand  a  obtenu 
du  roi,  53  ;  accident  qui  lui  arrive  à  la 
suite  d'une  saignée  au  bras ,  56;  le 
chirurgien  Maréchal  le  guérit  et  le  rac- 
commode ensuite  avec  le  roi,  56;  ses 
regrets  de  la  mort  de  son  ami,  M.  le 
duc  de  Montfort,  lOO;  ses  instances 
auprès  de  la  duchesse  de  Lesdiguières 
pour  la  faire  consentir  à  épouser  M.  de 
Mantoue  sont  inutiles,  106  ;  s'oppose 
avec  fermeté  à  ce  que  M.  de  Soubise 
mène  le  deuil  à  l'enterrement  du  maré- 
chal de  Duras;  pourquoi,  124  et  suiv.  ; 
il  fait  un  mémoire  contre  la  prétention 
du  marquis  d'Aiguillon  au  titre  de  duc 
et  pair  de  France,  duquel  mémoire  le 
roi  adopte  les  conclusions,  138  ;  va  faire 
visite  à  la  princesse  des  Ursins,  153;  y 
retourne  une  seconde  et  une  troisième 
fois,  sujet  de  leurs  entretiens,  i54;  il  va 
ensuite  pre>que  tous  les  matins  chez 
elle  ;  les  attentions  et  les  égards  qu'elle 
lui  montre  ainsi  qu'à  Mme  de  Saint- 
Simon,  étonnent  la  cour  et  augmentent 
leur  con>ideration  ,  I6t  et  suiv.;  ser- 
vices qu'elle  leur  rend  auprès  du  roi, 
de  Mme  de  Maintenon  et  de  la  duchesse 
de  Bourgogne,  i62  et  suiv.  ;  sa  liaison 
avec  l'abbé  de  Mailly,  qui  devient  ar- 
chevêque d'Arles,  197;  et  avec  Gual- 
terio,  nonce  du  pape,  198  et  suiv.;  il 


propose  aux  ministres  un  pla:j  paur 
finir  la  guerre  ;  réponse  que  lui  font  le 
chancelier  et  Chamillart,  2i4;  douleur 
qu'il  ressent  de  la  mort  des  deux  tils 
de  M.  de  Beauvilliers  ;  comment  il  sou- 
lage celle  du  père,  2i5  ;  refuse  de  passer 
l'acte  que. M.  de  Cossé  lui  profiose,  2i9; 
son  procès  avec  la  duchesse  d'Aumont, 
220;  M.  deBrissacy  intervient,  22i;  le 
rapporteur  Méliant  reconnaît  la  justice 
de  la  cause  de  M.  de  Saint-Simon; 
Mme  de  Saint-Simon  reproche  au  duc 
de  Brissac  son  mauvais  procédé,  222  ; 
toute  la  cour  félicite  M.  et  Mme  de 
Saint-Simon  sur  le  gain  de  leur  procès, 
222  ;  ils  se  rendent  à  Rouen  où  l'affaire 
est  renvoyée;  état  brillant  qu'ils  y  tien- 
nent, 223;  M.  de  Saint  Simon  y  "publie 
partout  l'ingratitude  de  M.  de  Bnssac, 
223;  ilserendsecrètementà  Marly;  pour- 
quoi, 224  ;  comment  il  est  secondé  pur 
JI.  de  La  \rillièrequi  obtient pourlui un 
arrêt  du  conseil;  il  retourne  à  Rouen, 
224  ;  gagne  sa  cause  tout  d'une  voix,  225; 
il  essaye  d'ouvrir  les  yeux  du  duc  de 
Beauvilliers  sur  le  manège  de  l'abbé  de 
Polignac,  228;  sa  prédiction  à  son 
sujet  ;  comment  elle  est  reçue,  229  ; 
le  nonce  Gualterio  lui  apprend  qu'il 
est  destiné  pour  l'ambassade  de  Rome, 
232;  son  étonnement,  son  irrésolution; 
il  Consulte  ses  amis  et  les  ministres  qui 
lui  conseillent  d'accepter,  233  et  suiv  ; 
les  ministres  l'engagent  à  se  servir  des 
avis  de  Mme  de  Saint-Simon,  235; 
éloge  de  cette  dame,  235  ;  pourquoi  la 
déclaration  de  sa  nomination  est  re- 
tardée, 236  ;  puis  annulée,  236;  l'envie 
que  celte  nomination  avait  excitée  lui 
devient  nuisible;  comment  on  travaille 
â  l'éloigner  du  roi,  237  ;  et  de  Monsei- 
gneur, 238  ;  il  fait  d'inutiles  instances  à 
:-on  ami  du  Charmel  de  voir  le  roi,  244  , 
245;  il  apprend  par  M.  Pontcbartrain,  par 
la  comtesse  de  Mailly  et  par  le  maréchal 
de  Noailles  l'ordre  d'exil  donné  par  le 
roi  contre  du  Oiarrael,  247;  sa  réponse 
au  maréchal  ;  sa  visite  à  Chamillart  à  ce 
sujet,  248;  sa  conversation  avec  liesma- 
rets  au  sujet  des  papiers  de  Maulevrier, 
263;  et  avec  M.  de  Beauvilliers  sur  le 
commerce  de  Maulevrier  avec  la  duchesse 
de  Bourgogne,  264;  sa  conduite  avec 
M.  le  duc  d'Orléans  depuis  qu'il  est 
rentré  en  commerce  avec  lui,  294  ;  cim- 
seils  qu'il  lui  donne  sur  la  conduite  qu'il 
doit  tenir  envers  le  minisire  lorsqu'il 
commandera  l'armée,  295  ;  il  veut  le  dé- 
tourner d'ajouter  foi  et  de  s'amuser  aux 
prestiges  des  devins;  histoire  singu- 
lière et  prophétique  à  ce  sujet,  29"  et 
suiv.;  sa  correspondance  avec  M.  le  duc 
d'Orléans  pendant  que  ce  prince  est  en 
Italie;  manière  surprenante  par  laquely 


SÀl 


—  342 


SAI 


U  apprend  à  la  Ferté  le  désastre  de  Tu- 
rin, 320;  il  se  rend  malade  à  Paris,  y 
voit  Nîiiicré  dépêché  au  roi  par  M.  le 
Duc  pour  apporter  le  délai!  de  ces  tris- 
tes nouvelles,  32i  ;  écrit  au  prince  pour 
lui  faire  des  représentations  sur  le 
voyagea  Grenoble  des  dames d'Argenton 
et  de  Nancré,  323;  ses  entretiens  avec 
lui  à  Versailles  sur  l'état  de  l'arniée  en 
Italie,  sur  les  offiriers  généraux,  nutam- 
menisurl.a  Feuillade,  325;  il  instruit 
M.  de  Cliamillar  t  des  discours  injurieux 
que  le  niaiéchal  de  Villeroy  tieui  sur  lui, 
38'i;  M.  de  Chamillart  lui  lait  lire  des  let- 
tres qui  prouvent  l'injuslico  et  les  torts 
du  maréchal,  385;  M  de  Saint-Simon  es- 
saye de  rapprocher  le  fils  du  maiéchal  de 
M.  de  Cliaiiiillart;  réponse  que  lui  fait  ce 
dernier,  386;  ses  représentations  au  duc 
de  Villeroy  sont  inutiles,  387  ;  il  obtient 
de  M.  de  Chamillart  le  retour  de  lioisguil- 
bert,  envoyé  en  exil,  pour  son  ouvrage 
sur  un  nouveau  système  d'impôt,  395  ; 
fait  des  démarches  pour  que  M.  d'Agues- 
seau  le  père  ou  son  fils  soit  nommé  pre- 
mier président  du  parlement ,  k05  et 
suiv.  ;  il  écrit  à  M.  le  duc  d'Orléans  sur 
les  moyens  de  cueillir  de  grands  fruits 
de  la  victoire,  4i9  ;  apprend  d'un  ecclé- 
siasiiMue  de  l'église  d'Osnabriick  les 
sourdes  menées  du  duc  de  Lorraine,  it50; 
son  procès  avec  Mme  de  Lussan  ;  quelle 
en  est  l'origine,  IV,  i  ;  le  premier  pi  é- 
siJeni  Harlay  le  lui  fait  perdre,  2;  com- 
ment le  procès  est  repris  et  porté  au 
conseil,  3  et  suiv.  ;  M.  de  Saint-Simun 
publie  un  mémoire  contre  Mme  de  l.us- 
san  ;  précautions  qu'il  prend  avant  de  le 
répandre,  k;  il  gagne  au  conseil,  5; 
pourquoi  il  est  brouillé  avec  M.  le  Duc 
et  Mme  la  Duchesse,  6  ;  il  essaye  de  dé- 
tromper le  cardinal  de  Fleury  sur  sa 
grande  confiance  dans  le  ministre  Wal- 
pole,  39;  et  dans  l'empereur  et  M.  de 
Lorraine,  40;  paraît  avoir  été  cause  que 
la  Lorraine  a  été  cédée  en  plein  et  pour 
toujours  à  la  France,  kt  ;  va  prendre  les 
eaux  de  Forges  ;  y  apprend  une  nou- 
velle entreprise  des  princes  du  sang  sur 
les  ducs  à  l'occasion  rie  la  communinii 
du  roi,  48;  écrit  à  ce  sujet  au  maré- 
chal df  Boufflers  ;  puis  au  duc  d'Or- 
léans en  Espagne;  l'usurpation  est  main- 
tenue |mr  le  silence  du  roi;  comment 
le  duc  de  Saint-Simon  en  témoigne  son 
mécontentement  à  Fontainebleau,  49; 
n'assiste  plus  depuis  aux  communions 
du  roi,  50;  raisons  qui  le  portent  à  fa- 
voriser l'alliance  de  Chamillart  avec  les 
Noailles,  83;  et  à  ne  pas  approuver  celle 
du  même  ministre  avec  la  duchesse  de 
Moriemart,  86  ;  comment  il  travaille  à 
faire  donner  les  finances  à  Desmarets , 
88  i  sti»  entretiens  avec  celui  -ci,  avant  et 


après  sa  nomination  à  la  plaie  de  con 
trùleur  général,  93  et  suiv.;  coinmeni 
il  découvre  que  le  duc  de  Chevreuse  est 
ministre  d'Etat  incngiiito,  96  ;  il  refuse 
de  reconnaître  le  capitaine  Rouvroy  pour 
fttre  de  sa  maison,  ii3  et  suiv.;  sa  con- 
versation avec  te  duc  de  Beauvilliers  sur 
la  destination  de  Mgr  le  duc  Bourgogne 
nonjmé  pour  aller  commander  en  Flan- 
dre ayant  M.  de  Vendôme  sous  ses  or- 
dres; raisonsqii'il  tait  valoircontre  cette 
destination  ,  tirées  principalement  du 
contraste  frappant  des  caractères  de  ces 
deux  princes,  119  et  suiv.;  instruit  de 
la  cabale  formée  contre  le  ministre  Cha- 
millart, il  lui  donne  un  conseil  que  ce- 
lui-ci exécute  en  tout  point  et  qui  réus- 
sit, i43  et  suiv.  ;  soins  que  lui  et  Mme 
de  Saint-Simon  se  donnent  pour  empê- 
cher M.  de  Ponicharirain  fils  de  se  retirer 
des  affaires  après  la  mort  de  sa  femme; 
lettres  pressantes  du  chancelier  à  ce 
sujet  ;  détails  sur  celte  affaire,  i6i  et 
suiv.  ;  il  reprend  sa  coriespondance  en 
chiffres  avec  le  duc  d'Orléans;  va  faire 
un  voyage  sur  les  bords  de  laLoire,  J66; 
ses  entretiens  avec  les  ducs  de  Beauvil- 
liers et  de  Chevreuse  sur  les  moyens 
d'arrêter  la  foreur  de  la  cabale  de  Jl.  de 
Vendôme  contre  M.  le  duc  de  Bourgogne 
et  d'ouvrir  les  yeux  du  roi;  il  fait  avertir 
la  duchessede  Bourgogne  de  tout  ce  qu'il 
juge  qu'elle  doit  savoir  et  faire,  197  ;  il 
avertit  et  fait  avertir  Chamillart  de  la 
colère  de  la  duchesse  de  Bourgogne 
contre  lui,  et  cherche  à  lui  faire  ouvrir 
les  yeux  sur  sa  sottise,  201;  instruit 
qu'il  est  sur  les  rangs  pour  l'ambassade 
de  Home,  il  parle  au  duc  de  Beauvilliers, 
au  chancelier  el  à  Chamillart,  et  leur 
renouvelle  les  raisons  qui  lui  ont  déjà 
fait  refuser  cette  ambassade,  211  ;  pré- 
voit quel  est  le  dessein  du  duc  de  Ven- 
dôme relativement  au  siège  de  Lille  et 
au  duc  de  liourgogne,  220;  il  propose  à 
Cani  de  parier  quatre  pistoles  qu'il  n'y 
aura  point  de  combat  et  que  Lille  sera 
prise  et  point  secourue  ;  le  pari  est  d'a- 
bord refusé  comme  une  Idlie  de  la  part 
de  M.  de  Saint-Simon  ;  puis,  sur  sa  per- 
sévérance, est  accepté  et  déposé  entre 
les  mains  d'^  Chamillart,  220;  le  duc 
donne  à  Chamillart  des  raisons  qui  au- 
torisent son  pari,  mais  lui  ciche  les 
vériiables  ;  pourquoi,  221  ;  bruit  que  fait 
ce  pari  à  la  cour;  les  ennemis  de  Saint- 
Simon  en  profilent  pour  le  perdre  dans 
l'esprit  du  roi,  sans  que  le  duc  en  sache 
rien.  222;  ses  entretiens  avec  Mi\l.  de 
Beauvilliers  et  de  Chevreuse  sur  les  fu- 
nestes progrès  de  la  cabale  de  M,  de 
Vcndôn-ie;  sa  correspondance  avec  la  du- 
chesse de  Bourgogne,  237;  il  est  retenu 
à  la  cour  par  le  duc  de  Ueauvillitr.^pour 


SAI 


343  — 


SAI 


l'amour  du  duc  de  Bourgogne  ;  devient 
odieux  à  la  cabale  ,  imposture  répandue 
contre  lui  ;  dans  son  dépit  et  son  impa- 
tience il  se  relire  à  la  Ferlé,  S'il  ;  y  re- 
çoit une  lettre  de  l'évèque  de  Chartres 
datée  de  Saint-Cyr  qui  l'avertit  qu'on  lui 
a  rendu  les  plus  mauvais  services  auprès 
du  roi  et  de  Mme  de  Maiiiienon;  de- 
mande des  éclaircissements;  n'en  reçoit 
point  et  retourne  à  la  cour  257  ;  instruit 
le  duc  d'Orléans  de  loutce  qui  s'est  passé 
cnni.  e  le  duc  de  Bourijogne  et  le  prému- 
nit contre  la  cabale,  163  ;  accueil  que  lui 
fait  le  duc  de  Bouigot^ue  à  Versailles; 
paroles  que  ce  prince  lui  adresse,  265;  il 
apprend  de  Cheveriiy  en  quels  termes 
flatteurs  le  duc  de  Bour^Oiine  a  uarlé  de 
lui,  273;  le  P.  Tellier,  cunfisseur  du  roi, 
lui  est  présenté  par  le  P.  Sanadon  ;  le 
duc  est  couime  forcé  de  lier  avec  lui,  291 
et  suiv.  ;  noirceur  du  duc  de  Moriemart 
contre  lui  ;  détails  à  ce  sujet,  295  ;  con- 
duite de  M.  de  Suiiit-Simm  dans  cette  oc- 
casion, 29S;  le  duc  de  Mirtemart  n'ose 
s'avouer  coupable.  298;  calomnie  sur  le 
compte  de  M.  de  Saint-Simon  démentie 
par  M.  de  LaTréinoille,  Si'iet  suiv.;  dans 
un  entretien  sur  la  situation  des  affaires, 
M.  le  duc  de  Chevreuse  et  M.  de  Saint- 
Simon  sont  étonnés  de  se  rencontrer 
dans  les  moyens  d'y  remédier  et  d'y 
établir  une  même  forme  d'administra- 
tion ;  projet  depuis  longtemps  rédigé 
parM.  de  Saint-Simon.  317  et  suiv  ;  celui- 
ci  avertit  M.  le  duc  de  Beauvilliers  du 
projet  de  faire  entrer  le  duc  d'Harcourt 
dans  le  conseil,  projet  qui  le  menace 
d'une  disgrâce  prochaine,,  321;  con- 
seils qu'il  lui  donne  sur  la  conduite  qu'il 
a  à  tenir  pour  parer  ce  coup,  322;  a  la 
prière  de  M.  de  Boufflers,  il  dresse  avec 
le  secrétaire  d'État,  I>a  Vrillière  ,  ses 
lettres  d'érection  de  duc  et  pair,  337  ;  est 
un  de  ses  témoins  le  jour  de  sa  réci  p- 
tion  ;  dicte  lui-tuème  au  greffier  son 
témoignage,  et  le  signe,  338  ;  texte  de 
ce  témoit.'nage,  339  ;  il  reste  a  la  Ferlé 
tout  le  temps  que  durent  les  cérémonies 
des  obsèques  de  M.  le  Prince  ;  poui  quoi  ; 
il  ne  peut  pardonner  à  M.  le  Duc  sa 
méchanceté  contre  lui  .  353;  résiste  à 
!'usage  introduit  «le  donner  le  titre 
de  Monseigneur  à  M.  le  duc  d'Orléans, 
363;  parle  fortement  aux  rliics  de  Che- 
vreuse et  de  Beauvilliers  contre  lanomi- 
naiion  du  duc  d'Harcourt  à  l'armée  du 
Rhin,  388  ;  il  avertit  Mme  de  Dreux,  fille 
de  Chamillart,  des  tiruits  qui  courent 
que  d'Antin  doit  remplacer  son  père, 
388  ;  garde  sa  vaisselle  d  argent  et  n'en 
envoie  que  pour  un  nnllier  de  pUtoles  à 
la  Monnaie,  395;  il  avertit  les  filles  de 
Chamillart  des  sujeis  de  mécontentc- 
ueul  de  Monseigneur  contre  leur  père, 


398;  instruit  de  tout  ce  qui  se  tranae 
contre  Chamillart,  il  le  presse  de  par- 
ler au  ioi;l)elle  réponse  du  ministre, 
403;  il  le  presse  une  seconde  fois  aussi 
inutilement,  kOSi  comment  il  apprend 
chez  le  chancelier  Pontchartrain  la  dis- 
grâce de  Chamillart;  peine  qu'il  en  res- 
sent ainsi  que  Mme  de  Saiiit-Simon, 
'iio;tou8  deux  vont  à  l'Etang;  specta- 
cle qu'oRre  ce  séjour;  sérénité  de  Cha- 
millart; M.  de  Saint-Simon  l'assure  qu'il 
n'oubliera  point  les  services  et  les  plai- 
sirs qu'il  a  reçus  de  lui,  4 16;  il  pense  à  se 
retirer  delà  cjur;  pourquoi,  t2i  ;  en  t'ait 
demander  au  roi  la  permission;  raisons 
qui  l'empêchent  d'aller  dans  son  gou- 
vernement de  Guyenne.  "122;  il  s'en  va 
à  la  Ferlé;  y  reçoit  les  tilles  de  Chamil- 
lart et  Clianiiliart  ensuite  à  qui  il  don- 
ne des  fêtes  et  des  amusements,  422;  il 
essaye  de  raccommoder  les  ducs  de 
Chevreuse  et  de  Beauvilliers  avec  le 
maréchal  de  Boufflers;  son  entrelien 
avec  M  de  Beauvilliers  sur  le  conseil 
tenu  à  Marly  concernant  le  rappel  des 
troupes  d'Espagne,  1133;  conseil  qu'il 
lui  donne  sur  la  conduite  qu'il  doit  te- 
nir à  l'égard  dfs  cabales  qui  agitent  la 
cour,  "134  et  suiv.;  autre  entretien  avec 
le  duc  de  Chevreuse  sur  le  même  sujet, 
"137;  position  de  M.  de  Saint-Simon  à 
l'égard  des  trois  cabales;  rôle  qu'il  joue 
au  milieu  d'elles,  "439  et  suiv.  ;  conseil 
qu'il  donne  à  M.  le  duc  d'Orléans  à  la 
suite  de  l'aveu  que  lui  fait  ce  prince, 
V,  9  et  suiv.;  son  eniretien  avec  le  chan- 
celier Pooicharirain  sur  les  formes  re- 
quises pour  procéder  à  un  jugement 
criminel  contre  M.  le  duc  d'<irléans, 
13;  comment  il  tire  d'embarras  le 
chancelier,  i4;  va  en  instruire  le  duc 
d'Orléans,  id;  son  entretien  avec  le 
chancelier  etsoii  épouse  sur  la  disgrâce 
qui  menace  leur  fils  Pontchartrain  et 
sur  la  conduite  qu'ils  doivent  tenir  dans 
ce  cas,  17  ;  l'avis  qu'il  donne  est  adopté 
et  suivi,  18  ;  conversation  do  Mme 
de  Saint-Simon  avec  Mme  la  du- 
chesse rie  Bourgogne  qui  prouve  la 
légèreté  de  cette  princesse  et  l'éloigne- 
ment  du  roi  pour  M.  de  Saint-Simon, 
19  et  suiv  ;  quels  étaient  les  vrais  mo- 
tifs de  cet  éloignement,  21;  quels  per- 
sonnages excitaient  l'aversion  du  roi, 
21  ;  à  qi.)  Mme  la  duchesse  de  Bour- 
gogne était  redevable  des  impressions 
dont  Mme  ce  Saiiii-Simon  la  fait  reve- 
nir, 22;  il  se  rend  à  Coureelles  avec  sa 
belle-sœur  chez  Chamillart,  77;  deux 
aventures  dont  il  y  est  témoin ,  78  et 
suiv;  il  revient  à  la  Ferté,  se  propose  de 
renoncer  tout  à  fait  à  la  cour,  79; 
Mme  de  Saint-Simon  combat  ce  projet, 
80;  ils  vont  à  Pontchartiain  ,  chez  le 


SAI 


—  344  — 


SAI 


chancelier;  leur  entretien  avec  lui  sur  1 
ce  même  projet,  8)  ;  état  de  malaise  oii 
il  met  M.  ae  Saint-Simon,  82;  il  se  rend  | 
à  Versailles  ;  comment  il  est  foicé  à  ac-  i 
cepter  le  logement  nue  le  chancelier  lui 
a  offert;  est  accueilli  par  ses  amis,  83: 
il  va  trouver  le  chirurgien  Maréchal  pour 
le  prier  de  lui  obtenir  une  audience  du 
roi,  Sk;  voit  le  maréchal  de  Villars, 
85;  va  chez  la  duchesse  de  Villoroy; 
où  le  roi  vient,  85;  il  entreprend  de 
séparer  M.  le  duc  d'Orléans  de  sa  maî- 
tresse, 86;  à  qui  il  s'adresse  pour  en 
venir  à  bout:  86  et  suiv.;  sa  mère  et 
Mme  de  Saint-Simon  veuleni  le  détour- 
ner de  cette  entreprise,  87;  il  y  renonce 
en  partie,  88;  il  apprend  de  Maréchal 
que  le  roi  consent  à  lui  donner  une  au- 
dience, 89;  sou  entretien  avec  M.  le 
duc  (l'Orléans  dans  lequel  il  lui  fait  en- 
tendre qu'il  doit  se  séparer  deMmed'Ar- 
genton,  90  et  suiv.;  il  lui  propose  de 
faire  venir  le  maréchal  de  Besons  ;  à 
quoi  le  prince  consent;  la  piésence  de 
Mj;r  le  nue  de  Bourgofine  interrompt 
l'entretien,  90;  il  est  repi's;  comment  il 
se  termine,  93;  billet  de  Saint-Simon  au 
maréchal  de  Besons,  9i  ;  le  chancelier 
Pontcharirain  le  loue  de  son  entre- 
prise ;  son  entrevue  avec  le  niarcchal 
de  Besons,  94  ;  leur  entretien  avec  M.  le 
duc  d'Orléans,  95  et  suiv.;  comment  ils 
parviennent  tous  deux  à  ébranler  le 
prince  et  à  le  faire  revenir  sur  le  compte 
de  sa  femme,  10 1  et  suiv.;  dans  quel  état 
ilsle  laissent;  résolution  qu'ilsprennent 
de  ne  pas  le  quitter,  iCk;  nouvel  entre- 
tien qu'ils  ont  avec  le  pnnce.  conseil  que 
lui  donne  Saint-Simon  ;  M.  d'Orléans  pa- 
raît moins  résolu  qu'après  la  première 
conversation;  violente  apostrophe  de 
Saint-Simon  sur  saconduiie;effet  qu'elle 
produit;  le  prince  se  décide  à  voir 
Mme  de  Mainlenon,  lo"»  et  suiv.;  tète-à- 
lête  de  Saint-Simon  avec  Besons  sur  le 
duc  d'Orléans,  II2;  Saint-Simon  apprend 
du  prince  une  étrange  singularité  de 
Mme  de  Maintenon  ;  il  lui  jure  que  cette 
dame  n'a  point  été  et  n'a  pu  être  instruite 
de  leurs  entretiens,  u4  et  suiv.;  son  en- 
trevue avec  Besons,  115;  il  lui  confie 
qu'il  a  demanaé  une  audience  au  roi 
pour  lui-même  et  leconsulte  pour  savoir 
s'il  doit  faire  à  M.  le  duc  d'Orléans  la 
même  confidence,  U5;  dans  un  autre  en- 
tretien il  apprend  que  le  prince  a  vu  le 
roi  ;  sa  surprise  et  sa  joie  ;  ce  qu'il  au- 
gure de  l'accueil  froid  que  le  roi  a  fait 
au  duc  d'Orléans,  i  i6et  suiv.;  autres  dé- 
tails sur  cet  entretien,  Ji8et  suiv.;  réso- 
lution que  prennent  entre  eux  Saint- 
Simon  et  Besons  pour  leur  conduite 
relativement  a  la  ruoture  qu'ils  viennent 
d'opérer,  n9  et  suiv.;  Saint  Siinun  va  an- 


noncer cette  rupture  à  la  duchesse  de 
Villeroy  qui  a  peine  à  y  croire,  I2i;ce 
que  cette  dame  lui  apprend  des  senti- 
ments de  Mme  la  duchesse  d'Or'éans 
pour  lui,  121  ;  comment  il  y  répond,  122; 
il  reçoit  au  dinerdu  roi  l'heure  de  l'au- 
dience qu'il  a  demandée,  i23;  et  de  Be- 
sons les  preti.iers  remercîments  de  la 
duchesse  d'Orléans,  Iî4;sun  audience 
du  roi;  'iétails  à  ce  sujet,  |25  et  suiv.;  il 
sort  satisfait  au  delà  de  ses  espérances  ; 
heureux  résuliatsde  cette  audience  pour 
M.  de  Saint-Simon,  129  et  suiv.;  la  rup- 
ture do  M.  le  dcc  d'Orléans  avec 
Mme  d'Argenton  passe  publiquement 
piiur  son  ouvrage;  la  conHdence  qu'en 
fait  le  prince  au  maréchal  de  Boufflers 
confirme  ce  bruit,  nS;  Saint-Simon  tra- 
vaille à  lier  étroit»  ment  M.  le  duc  d'Or- 
léans à  son  épouse,  i33;  pressé  par  la  du- 
chesse de  Villeroy,  il  rend  unevisite  à  la 
duchesse  d'Orléans  ;  témoignages  tou- 
chants de  reconnaissance  qu'il  en  re- 
çoit, lîk  et  suiv.;  ils  prennent  ensemble 
des  mesures  pour  remettre  M.  le  duc 
d'Orléans  dans  le  monde,  i35et  suiv.; 
consulté  par  le  maréchal  de  Besons  s'il 
doit  accepter  la  place  de  gouverneur  du 
duc  de  Chartres,  il  esi  d'avis  qu'il  ac- 
cepte et  lui  en  donne  les  raisons,  i38; 
comment  il  répond  aux  avances  que  lui 
fait  la  duchesse  d'Orléans  de  la  part  de 
M.  et  de  Mme  du  Maine,  i(i3;  dans  quels 
termes  M.  et  Mme  de  Saint-Simon  et 
Mme  de  Lauzun  en  étaient  depuis  long- 
temps avec  M.  et  Mme  du  Maine;  détails 
particuliers  à  ce  sujet,  i45  et  sniv.;con- 
siilté  par  M.  et  Mme  la  duchesse  d'Orléans 
sur  le  projet  définir  la  dispute  du  rang  de 
leurs  fille=  qui  durait  depuis  trop  long- 
temps, il  est  d'avis  qu'ils  doivent  sollici- 
ter un  jugement,  168;  il  conseille  à  M.  le 
duc  d'Orléans  d'en  parler  à  Mme  de 
Maintenon  pour  se  la  concilier,  168; 
ciimment  le  roi  prononce  dans  cette 
affaire,  169;  sur  les  instances  de  M  de 
BeauviUiers,  il  va  représenter  à  la  du 
chesse  d'Orléans  combien  son  obstina- 
tion à  ne  point  montrer  Mademoiselle 
nuit  à  son  mariage  avec  M.  le  duc  de 
Berry.  174;  lui  et  Mme  de  Saint-Simon 
vont  faire  leur  visite  de  deuil  à  Mme  la 
Duchesse  qui  y  paraît  fort  sensible,  i77; 
il  va  ,  à  contre-coeur,  complimentei 
M.  du  Maine  sur  la  déclaration  que  et 
prince  a  obtenue  en  faveur  de  ses  en- 
fants, 180;  sa  rencontre  avec  M.  d'O; 
paroles  que  celui-ci  lui  adresse  ,  I8i: 
explication  de  ces  paroles,  182;  le  roi 
et  Mme  de  Maintenon  s'autorisent 
de  la  visite  que  M.  de  Saint-Simon  a 
faite  à  M.  du  Maine;  la  duchesse  de 
Bourgogne  lui  envoie  demander  d'où 
vient  sa  liaison   avec  ce  prince  et  ce 


SAI 


34S  — 


SAI 


qu'il  pense  du  rang  qui  vient  d'être 
donné  à  ses  enfants;  réponse  de  M.  de 
Saint-Simon,  t82  et  suiv  ;  il  va  faire  une 
nouvelle  visite  de  féliriiation  à  M.  du 
Maine  à  l'occasion  descdarges  dont  ses 
lils  viennent  d'être  pourvus;  compli- 
ments, protestations  et  avances  que  lui 
fait  M.  du  Mdine;  comment  M.  de  Saint- 
Simon  y  répond,  184;  mêmes  pnlitesses 
faites  à  Mme  de  Saini-Simon  ;  mèrne  ré- 
ponse de  cette  dame,  185;  il  assiste  au 
pariv-iiient  à  la  réception  de  M.  de  Villars 
en  qualité  de  pair;  s'excuse  d'aller  dmei 
chez  lui,  185;  est  du  voyage  de  Marly 
oii  le  roi  lui  parle  et  le  distingue  plus 
que  ceux  de  son  âge,  i9ii  ;  va  passer  une 
journée  à  Vaucresson  ci:ez  M.  de  Beau- 
vjlliers;  leur  entretien  sur  Mgr  le  duc 
de  Bourgogne  ;  M.  de  Beauvilliers  le 
presse  instamment  de  mettre  par  écrit 
ce  qu'il  lui  semble  de  la  conduite  de  ce 
prince  et  ce  qu'il  estime  y  devoir  corri- 
ger et  ajouter,  195;  M.  de  Saint-Simon  y 
consent;  à  quelle  condition;  dans  quel 
sens  et  dans  quel  but  cet  écrit  est  conçu, 
195;  texte  du  discours  sur  Mgr  le  duc 
de  Bourgogne  adressé  à  M.  le  duc  de 
Beauvilliers,  i96  à  214;  M.  de  Saint-Si- 
mon le  lit  à  M.  de  Beauvilliers  qui  l'ap- 
prouve en  tout,  2t7:  celui-ci  veut  le 
montrer  au  pritue;  M.  de  Saint-Simon 
n'y  peut  consentir;  M  de  Chevreuse  est 
choisi  pour  juge,  2i9;  Mme  de  Saint-Si- 
mon y  résiste  de  t"utes  ses  forces;  le 
discours  est  lu  à  Cheverny  qui  se  range  à 
l'avis  de  Mme  de  Saint-Simon,  2i9;  co- 
pie du  discours  est  laissé*  entre  les 
mains  de  MM.  de  Beauvilliers  et  de  Che- 
vreuse; à  quelle  condition,  219;  motifs 
qui  portent  M.  de  Saint-Simon  à  souhai- 
ter avec  passion  le  mariage  de  Mademoi- 
selle avec  le  duc  de  Berry,  221  ;  mesures 
(ju'il  prend  pour  détruire  ou  vaincre  les 
obstacles  qui  s'y  opposent,  222;  il  com- 
mence par  gagner  Mme  la  duchesse 
d'Orléans  et  par  vaincre  sa  paresse  na- 
turelle, 222;  ses  efforts  pénibles  et  réi- 
térés pour  mettre  en  mouvement  M.  le 
duc  d'Oriéans,  223;  il  pense  aux  motifs 
puissants  qu'avait  Mme  la  duchesse  de 
Bourgogne  à  ce  mariage,  223;  et  il  s'a- 
dresse à  la  duchesse  de  Villeroy  et  à 
Mme  de  Levi  pour  les  lui  rapueler  et  les 
lui  faire  sentir  davantage,  225;  raisons 
qui  le  portent  à  s'adresser  à  ces  deux 
dames;  puis  à  Mme  et  à  M.  d'O,  225;  il 
fait  dire  à  ce  dernier  tout  ce  qu'il  veut 
par  Mme  la  duchesse  d'Orléans  et  sait 
par  elle  toutes  ses  démarches,  226;  il 
8'assure  aussi  de  MM.  et  de  Mmes  de 
Chevreuse  et  de  Beauvilliers;  raisons 
qu'il  emploie  auprès  d'eus  avec  succès, 
227  :  obtient  du  duc  et  de  la  duchesse 
d'uiléans  qu'ils  fassent  confidence  de 


leurs  désirs  au  père  jésuite  «.'u  Trévoux, 
227  ;  il  s'adresse  lui-même  au  P.  Sa- 
nadon ,  auquel  il  parle  franchement; 
crédit  de  ces  deux  jésuites  auprès  du 
P.  Le  Tuilier,  228  ;  pourquoi  il  met  les 
jésuites  en  œuvre  et  comment  ils  le  se- 
condent, 229;  pourquoi  il  cache  une 
partie  des  ressorts  qu'il  met  en  jeu  au 
duc  et  à  la  duchesse  d'Orléans,  •>!23  ;  il  se 
confie  encore  an  maréchal  de  Boufflers; 
sur  quoi  il  fonde  ses  espérances  en  lui, 
230;  suite  de  ''intrigue;  conduite  de 
Saint-Simon,  230  et  suiv.;  le  roi  ayant 
proposé  à  Mme  la  duchesse  d'Orléans 
que  Mademoiselle  iixi  de  tous  les  Marlys, 
la  duchesse,  le  duc  et  M.  de  Saint-Simon 
sont  d'accord  pour  refuser  l'offre  ;  pour- 
quoi ;  le  refus  est  apurouvé;  233;  les 
mesures  de  Mme  la  Duchesse  le  portent 
à  presser  et  à  faire  uresser  la  demande 
du  mariage;  longue  conférence  entre 
Mme  la  duchesse  de  Bourgogne  et  Mme  la 
duchesse  d'Orléans  à  ce  sujet,  234  ;  M.  de 
Saint-Simon  prouose  au  duc  d'Orléans  de 
parler  au  roi  ;  embanas  du  duc;  sa  ré- 
ponse nét;atiYe;  M.  de  Saint-Simon  lui 
propose  d'écrire  et  de  remettre  lui-même 
sa  lettre  au  roi,  235;  le  duc  y  consent; 
Saint-Simon  fait  la  lettre,  235;  texte  de 
cette  lettre,  236;  léger  changement  qu'y 
font  M.  le  duc  et  Mme  la  duchesse  d'Or- 
léans ,  23?;  précautions  piises  pour  la 
remise  de  la  lettre  et  pour  en  assurer  le 
succès.  239  et  suiv.;  extrême  timidité  de 
M.  le  duc  d'Orléans,  239  ;  son  hésitation  ; 
instances  de  M  de  Saint-Simon  ;  il  pousse 
le  prince  dans  le  petit  salon  où  le  roi 
vient  d'entrer,  240;  apprend  ensuite  que 
la  lettre  a  été  remise,  240;  soulagement 
qu'éprouve  M.  de  Saint-Simon,  24i  ;  par 
qui  la  lettre  est  appuyée  aunrès  du  roi; 
bonnes  dispositions  de  Sa  Majesté,  24i 
et  SUIV.;  comment  M.  de  Saint-Simon  re- 
fuse pour  sa  femme  la  place  de  dame 
d'honneur  de  Mademoiselle,  lorsqu'elle 
sera  duchessede  Berry,  242  et  suiv.;  me- 
sures qu'il  prend  auprès  de  M.  de  Beau- 
villiers et  du  chancelier  pour  cet  effet, 
243  ;  Mme  de  Saint-Simon  demande  une 
audience  à  Mme  la  duchesse  de  Bour- 
gogne pour  lui  exprimer  le  même  refus; 
longue  conférence  entre  elles;  comment 
se  leimine  l'entretien,  244  et  suiv.;  le 
premier  écuyer  fait  compliment  à  M.  de 
Saint-Simon  de  ce  qu'il  fait  le  mariage 
de  Mademoiselle  avec  M.  le  duc  de  Berry  ; 
embarras  qu'il  en  éprouve;  comment  il 
s'en  tire,  249  ;  il  p'-opose  à  M.  le  duc  et 
à  Mme  la  duchesse  d'Orléans  de  s'adres- 
ser à  Mlle  Choin  pour  gagner  Monsei- 
gneur, 249;  en  obtient  d'eux  la  permis- 
sion: voit  à  cet  effet  Bignon  .  intendant 
des  finances,  confident  de  Mlle  Choin; 
sou  entretien  avec  lui,  250  et  suiv.;  àqufi 


SâI 


—  346  — 


SAI 


Bignon  s'engage;  espérance  de  Saint- 
Simon  et  de  M.  ie  duc  et  de  Mme  la  du- 
chesiBe  d'Orléans,  254;  comment  leur 
espérance  est  trompée,  Mlle  Choin  ayant 
déclaré  à  Bignon  qu'elle  ne  voulait  point 
entrer  en  commerce  avec  M.  le  duc  et 
Mme  la  duchesse  d'Orléans,  256  et  suiv.; 
M.  de  Saint-Simon  exhorte  le  prince  et 
la  princesse  à  ne  point  perdre  courage, 
258;  et  leur  conseille  de  taire  usage  de 
ce  refus  pour  presser  le  mariage,  258  ; 
les  horreurs  qu'on  débite  sur  la  ten- 
dresse de  M.  d'Orléans  pour  sa  iille  de- 
viennent pour  Saint-Simon  un  nouveau 
motif  auprès  de  la  duchesse  pour  l'exhor- 
ter à  ne  pas  perdre  de  temps,  259  ;  com- 
ment il  apprend  la  déclaration  du  ma- 
riage; sa  joie  ;  il  se  rend  à  Saint-Cloud 
avecMiiie  de  Saint-Simon;  accueil  qu'ils 
y  reçoivent;  transports  de  joie,  266; 
entretien  de  Mademoiselle  avec  M  de 
Saint-Simon;  étonnement   de  celui  ci, 

266  et  suiv.;  arrivée  de  M.  le  duc  et  de 
Mme  la  duchesse  d'Orléans  à  Saint-Cloud, 

267  ;  entretien  de  la  duchesse  avec  M.  de 
Saint-Simon  ;  elle  revient  à  la  charge 
sur  la  place  de  dame  d'honneur  pour 
Mme  de  Saint-Simon  ;  même  refus  positif 
et  absolu,  268  et  suiv.;  comment  se  ter- 
mine cet  entrelien,  269;  réflexions  qu'il 
fait  naître  à  M.  de  Saint-Simon,  270; 
raisons  de  refus  alléguées  par  Mme  de 
Saint-Simon  à  Mme  la  duchesse  de  Bour- 
gogne, 270  ;  ils  apprennent  tous  deux  du 
chancelier  Ponlchartrain  et  de  son  fils  ce 
qui  s'est  passé  chez  Mme  de  Mainienon 
entre  elle,  le  roi  et  Mme  H  duchesse  de 
Bourgogne  au  sujet  du  choix  d'une  dame 
d'honneur,  272;  comment  Mme  la  du- 
chesse de  Bourgogne  a  pssaye  inutile- 
ment de  faire  écarter  Mme  de  Saint- 
Simon  proposée  et  désirée  par  le  roi, 
272  ;  ce  que  M.  le  duc  d'Orléans  avait  dit 
au  chancelier  à  ce  sujet,  27 S  ;  colère  de 
M.  de  Saint-Simon  contre  M.  de  Pont- 
chartrain  ;  pourquoi  ;  larmes  de  Mme  de 
Saint-Simon,  273  ;  sur  les  représenlatiuns 
du  chancelier,  ils  se  décident  à  rejiret  à 
ne  pas  se  perdre  par  un  refus,  274;  ils 
apprennent  encore  que  M.  le  duc  de  lîeiry 
avait  déclaré  qu'il  souhaitait  et  préférait 
Mme  de  Saint-Simon  pour  dame  d'hon- 
neur, 274  ;  rencontre  de  M.  le  duc  d'Or- 
léans et  de  M.  de  Saint-Simon,  275;  en- 
tretien avec  Mme  de  Nogaret,  275;  avec 
Mme  la  duchesse  d'Orléans;  M.  de  Saint- 
Simon  lui  explique  franchement  la  vie  i- 
table  cause  de  son  refus  et  sa  résolution 
d'obéir  pourtant  à  la  volonté  du  roi,  277; 
Mme  de  Saint-Simon  est  accusée  de  jan- 
sénisme auprès  du  roi,  281  ;  comment 
cette  accusation  est  détruite  par  le 
P.Tellier,  28 1  ;  M.  deSaint-Sin^ion  propose 
pour  daiui:  H',.Lours  de  Mme  la  duchesse 


deBerry  Mme  de  Cheverny,qui  est  agréée 
par  MM.  de  Beauvilliers  et  de  Chevreuse, 
par  M.  le  duc  et  Mme  la  duchesse  d'ur- 
îéans,  parMine  laduchesse  de  Bourgogne 
et  Mme  de  Maintenon,  283  et  suiv.  ;  ii  va 
passer  plusieurs  jours  à  Paris,  283;  re- 
tourne seul  à  Versailles;  aptirend  en 
chemin,  du  maréchal  de  l'.oufflers,  que 
le  roi  est  très  en  peine  de  savoir  s'il 
obéira,  et  que  dans  le  cas  contraire  il  a 
tout  à  craindre,  283;  Mme  de  Chevemy 
est  rejetée  par  le  roi  ;  pourquoi,  284  ; 
Mme  de  La  Vieuville  est  nommée  dame 
d'atours  et  Mme  de  Saint-Simon  déclarée 
dame  d'honneur;  paroles  du  roi  sur 
Al.  de  Saint-Simon,  285  ;  Sa  Majesté  l'en- 
tretient dans  son  cabinet;  détails  sur  cet 
entretien  qui  est  suivi  de  la  déclaration, 

285  ;  comment  Monseigneur  et  Mgr  le 
duc  de  Bourgogne  accueillent  et  l'ompli- 
mententM.  de  Saint-Simon, 286;  Mmede 
Saint-Simon  va  chez  Mme  la  duchesse 
de  Bourgogne  et  chez  Madame;  marques 
de  bonté  et  d'amitié  qu'elle  en  reçoit, 

286  et  suiv.;  elle  va  ensuite  chez  Made- 
moiselle, où  elle  trouve  Mme  la  du- 
chesse d'Orléans  et  son  mari;  avec 
quelle  joie  elle  en  est  reçue,  287;  se 
rend  chez  le  roi,  chez  les  princes,  chez 
Mme  de  Maintenon;  éloges  flatteurs  que 
tous  lui  donnent,  287  ;  M.  de  Saint-Simon 
va  chez  Madame,  chez  Mademoiselle, 
chez  M.  le  duc  de  Berry,  chez  Monsei- 
gneur; sa  première  et  unique  visite  à 
Mme  de  Maintenon,  288  ;  accueil  que  lui 
fait  cette  dame,  288:  Mme  de  Saint-Simon 
va  à  Meudon  chez  Monseigneur,  288  ; 
dîne  avec  ce  prince  et  Mgr  le  duc  de 
Bourgogne,  289  ;  le  roi  fixe  les  appoin- 
tements de  Mme  de  Saint-Simon  à 
20  000  livres,  289;  lui  donne  ainsi  qu'à 
son  mari  un  appartement  complet  et  des 
cuisines  au  château,  289;  du  Mont,  do- 
mestique de  Monseigneur,  lui  donne  se- 
crètement avis  d'une  atroce  calomnie 
qu'on  a  fait  croire  à  Monseigneur  contre 
lui,  367  et  suiv.;  son  étonnement,  368; 
sa  conduite  envers  le  prince, 36y;  Mme  de 
Saint-Simon  obtient  du  roi  par  Mme  la 
duchesse  de  Bourgogne  la  permission 
de  ne  point  aller  à  .Marly  et  de  faire  un 
voyage  de  quelques  jours  à  la  1  eité  ; 
tous  deux  s'y  rendent.  371;  Mme  de  Saint- 
Simon  raconte  à  Mme  la  duchesse  de 
Bourgogne  la  calomnie  dont  on  a  noirci 
son  mari  auprès  de  Monseigneur,  et  la 
prie  de  détromper  ce  prince,  37 1  ;  coni- 
ment  la  princesse  s'y  prend  et  réussit 
auprès  de  lui,  372  et  suiv.  ;  comment 
M.  de  Saint-Simon  apprend  que  d'Anlin, 
prétendant  à  la  dignité  de  duc  et  pair 
d'Épernon,  a  obtenu  du  roi  la  permission 
d'intenter  un  procôs,  387;  plusieurs  ducs 
le  prient  do  se  joindre  à  eux  uour  uns 


SAI 


—  Zkl  — . 


SAI 


Snste  et  rerte  défense,  et  de  leur  dire  ce 
qa'il  y  a  à  faire,  388  et  euiv.;  il  leur  con- 
seille de  signer  une  opposition  et  de  la 
faire  signiher  au  prcureur  général  et 
au  greffier  en  chef  du  parlement  ;  est 
charrié  lui-même  de  la  rétiijier;  elle  est 
lue  chez  le  njaréchal  de  BouQlers;  noms 
des  ducs  qui  s'y  trouvent;  resolutions 
qui  y  sont  prises,  389  et  suiv  ;  il  est  prié 
de  se  chariier  de  la  direction  de  l'affaire  ; 
6on  refus  ferme  et  cons;ant,  390  et  suiv.; 
il  indique  les  ducs  de  Charost  et  d'Hu- 
mières  pour  gouverner  l'affaire  qu'il 
conduirait  sous  main  par  ses  conseils; 
l'opposition  est  signée;  parqui,  39i  ;  in- 
discrétion du  duc  de  Mortemart,  39i  ;  à 
l'exemple  des  autres,  M.  de  Saint-Simiin 
fait  une  honnêteté  à  d'Antin;  compli- 
ments excessifs  qu'il  en  reçoit,  393; 
coDiment  il  dissipe  les  inquiétudes  de 
M.  le  duc  de  Beauvilliers,  le  jour  de  la 
réception  de  son  frère  de  Saini-Aignan 
en  qualité  de  Hue,  398;  raisons  qui  l'éloi- 
gneiit  de  la  cour  de  Meudon,  419  et  suiv.; 
il  va  à  la  Ferlé,  oîi  il  apprend  la  maladie 
de  Monseigneur,  kio  ;  est  rappelé  a  Ver- 
sailles, 422;  s'y  rend  lentement;  apprend 
que  Monseigneur  va  mieux,  kl'z;  sa  con- 
versation singulière  avec  Mme  la  du- 
chesse d'Orléans  sur  ce  sujet;  leurs 
doléances  mutuelles,  475  ;  à  la  nouvelle 
subite  rie  la  mort  du  prince,  il  se  rend  à 
l'appartement  de  la  duchesse  de  Bour- 
gogne; >pectacle  curieux  dont  il  est 
témoin;  ses  sentiments  personnels,  429 
et  suiv.;  ferme  réponse  de  Mme  de  Saint- 
Simon  à  Mme  la  duchesse  de  Berry;  à 
quelle  occasion,  VI,  8  et  suiv  ;  elle  l'ex- 
horte à  se  rapprocher  de  sa  belle-saeur,9; 
M.  de  Saint-Sinjon  consulte  par  le  chaii- 
celier  sur  un  ancien  projet  de  déclara- 
tion du  roi  conceinaiit  les  transmissions 
contestées  de  la  dignité  de  iJuc  et  pair, 
il  est  décidé  entre  eux  que  M.  de  Saint- 
Simon  reverra  et  retouchera  cet  ant  ien 
projet,  22  et  suiv.  ;  texte  de  ce  projet 
accompagné  des  notes  de  M.  de  Saint- 
Simon,  23;  son  travail  est  approuvé  par 
le  duc  d'Harcourt,  le  maréchal  de  Eouf- 
flers  et  le  chancelier;  comment  l'affaire 
s'entame  auprès  dn  roi,  du  consentement 
de  d'Antin  et  du  duc  de  Chevreuse,  30; 
comment  M.  de  Saint-Simon  résiste  à  ce 
dernier,  à  l'ésiard  de  ses  prétentions  sur 
le  duché  de  Chaulnes  et  l'ancienneté  de 
la  pairie  de  Chevreuse-l-orraine,  3'2  et 
suiv.  ;  discussion  et  débats  entre  lui  et 
le  chancelier  sur  l'ancien  projet  de  rè- 
glement concernant  la  transmission  des 
duchés-pairies,  36  et  suiv.;  autre  dis- 
cussion fort  vive  concernant  deux  arti- 
cles de  l'ancien  projet  :  le  premier 
reiatil  Ml  reirésentiUion  des  six  anciens 
uairsau  sacre  attribuée  exclusivement 


à  tous  les  princes  du  sang  et  à  leur 
défaut  aux  princes  légitimes  pairs;  le 
deuxième  relatif  à  l'aitrihution  donnée 
aux  princes  légitimés  qui  auraient  plu- 
sieurs duchés-pairies  de  les  partager 
entre  leurs  enfants  mâles  qui  devien- 
draient ainsi  duc»  et  pairs,  ki  et  suiv.  ; 
il  dresse  un  mémoirecontrela  prétention 
de  M.  de  La  Rochefoucauld  au  droit  de 
préséance  sur  lui;  texie  de  ce  mémoire, 
kk;  lettres  écrites  au  sujet  du  mémoire 
par  M.  de  Saint-Simon  et  par  le  chance- 
lier, 51  et  suiv,  ;  réfutation  des  raisons 
alléguées  par  M.  de  La  Kochefoucauld 
en  faveur  de  son  droit  de  préséance, 
60  et  SUIV.;  nouvelle  lettre  au  chance- 
lier; billet  en  réponse,  65,  66;  son  en- 
tretien avec  le  chancelier  le  satisfai'  sur 
plusieurs  points,  «6;  nouvelle  lettre  où 
M.  de  Saint-Simon  témoigne  son  in- 
quiétude au  chancelier;  billet  en  réponse 
qui  le  tranquillise,  67  et  suiv.;  il  va 
complimenter  d'Antin  sur  sa  dignité  de 
duc  et  pair,  et  assiste  à  son  dîner  de 
réception,  69;  son  refroidissement  avec 
les  ducs  de  Villeroy  et  de  La  lioche- 
guvon;  à  quelle  occasion,  70;  sa  réponse 
à  Mme  la  liauphine  qui  lui  demande  ce 
qu'il  pense  de  la  nomination  de  Mlle  de 
Lislebonne  à  l'abbaye  de  Kemiienioiit, 
77;  il  fréquente  le  troupeau  de  M.  de 
Cambrai  sans  être  initié  dans  leur  doc- 
trine secrète;  tiius  parlent  devant  lui 
avec  confiance  et  liberté,  89  et  suiv.; 
conduite  qu'il  lient  à  leur  égard,  apiès 
la  mort  de  Monseigneur,  yo;  ses  'ié- 
mèlés  avec  le  iniiustre  Pontcharlrain 
concernanl  son  droit  oe  nominalion  aux 
oftices  de  gardes-côics,  105  et  suiv.  ;  il 
renonce  à  se  mêler  jamais  rie  la  milice 
de  Blaye,  i09;  consent  ensuite  à  s'en 
rapporter  au  lugemeni  de  M.  l'oiiichîii- 
train  père,  iio;  comment  se  termine  cette 
affaire  par  l'intermédiaire  de  Mme  de 
Sainl-Simon,  lU;  son  entretien  avec 
M.  de  Beauvilliers  sur  les  ministres,  ii2 
et  suiv.;  il  propose  Sainl-Gontest  pour 
rera^jlacer  Torcy,  ii.î;  obtient  la  per- 
mission d'avertir  Pontcharlrain  fils  de 
dominer  son  humeur  dans  ses  audiences 
et  avec  tout  le  monde,  et  de  moniier 
moins  depenchant  au  mal  et  à  la  sévérité, 
120;  entreprend  de  réconcilier  le  chan- 
celier et  M.  de  Beauvilliers,  121  ;  sa  con- 
versation avec  Pontcharwain  fils,  122;  et 
avec  le  Dauphin  sur  le  jansénisme,  t'i'i; 
il  disculpe  Pontcharlrain  de  jansénisme 
auprès  de  M.  de  Beauvilliers,  i22;  son 
second  entrelien  avec  Pontchartrain'if.ns 
lequel  il  lui  fait  part  de  la  riis|insiiioii 
des  jésuites  à  son  égard,  rj3;  il  l'avertit 
riii  danger  oii  il  est  auprès  du  Dauphin, 
123;  il  .-.'adresse  à  Berintîhen,  premier 
écuyer,  pour  le  prier  de  travailler  à  la 


SAI 


448  — 


SAI 


réconciliation  du  chancelier  avec  le  duc 
deBeauvilliers,  i-ik  et  sniv.  ;  comment  il 
est  aiiprès  de  M.  le  Dauphin  par  les  soins 
de  M.  de  Beauvilliers,  r25  et  suiv.  ;  inti- 
mité de  M.  et  de  Mme  de  Saint-Simon 
avec  les  ducs  et  duchesses  de  Chevreuse 
et  de  Beauvilliers,  i26;  ce  que  M  de 
Saint-Simon  pense  du  jansénisme  et 
des  jansénistes,  127  et  suiv  ;  l'estime 
que  Mme  de  Saint-Simon  acquiert  à  la 
cour  par  sa  conduite  et  ses  bonnes  qua- 
lités est  pour  son  mari  d'un  grand  poids 
auprès  de  M.  le  Dauphin,  129  et  suiv.  ; 
court  entrelien  de  M,  de  Saint-Simon 
avec  ce  prince  dans  les  jardins  de 
Marly;  ses  assiduités  auprès  de  lui  de- 
▼ienneni  peu  à  peu  plus  fréquentes,  i30; 
il  l'enirelieni  sur  la  dignité  des  ducs  et 
trouve  le  Dauphin  de  nième  opinion  que 
lui,  130;  autre  entretien  sur  le  roi  et  sur 
le  f;ouverneraent  de  ses  ministres,  i3i 
et  suiv.;  esperancesdeM.de  Saint-Simon 
pour  un  règne  prochain  fondé  sur  l'or- 
dre, la  justice  et  la  raison  ,  132  ;  il  rend 
compte  à  M.  de  Beauvilliers  de  l'entre- 
tien qu'il  a  euavec  le  Dauphin,  133;  nou- 
velle audience  ;  M.  le  Dauphin  et  M.  de 
Saint-Simon  y  traitent  historiquement 
et  politiquement  de  l'état  des  ducs  et 
des  grands,  iS"*  et  suiv.  ;  discutent  l'édit 
fait  à  l'occasion  de  d'Antin  sur  les  du- 
chés, 136;  et  sur  les  princes  légitimés, 
137  et  suiv.  ;  dans  une  conférence  avec 
M.  de  Beauvilliers,  M.  de  Saint -Sinjon 
et  lui  se  concertent  sur  tout  ce  qui  aura 
rapp'irt  au  Dauphin,  139;  il  est  tout 
autrement  regardé  à  la  cour  qu'il  ne 
l'avait  été  jusqu'alors  ;  sa  conduite  me- 
surée, liu;  il  soutient  contre  l'avis  de 
M.  de  Beauvilliers  que  M.  le  Dauphin 
doit  faire  présent  à  M,  le  duc  de  Berry 
de  toute  sa  part  de  la  succession  de 
Monseigneur,  idi  et  suiv.;  ses  tète-à- 
lète  avec  M.  le  Dauphin,  i43;  Mme  la 
Dauphineles  surprend  un  jour  ensem- 
ble; élonnementde  tous  trois;  Mme  la 
Dauphine  les  laisse  seuls,  l't'i:  sa  con- 
duite depuis  ce  moment  avec  M  de 
Saint-Simon;  comment  celui-ci  étaii 
auprès  de  la  princesse  i45  et  suiv.; 
combien  Mme  de  Saint-Simon  lui  est 
utile  auprès  de  M.  le  Dauphin  et  de 
Mme  la  Dauphine,  iiiS  et  suiv.;  éloi- 
gnement  de  Mme  de  Maintenon  pour  lui  ; 
quelle  en  était  la  cause,  ike  et  suiv.  ; 
il  projette  d'unir  M.  le  duc  d'Oiléans 
avec  le  Dauphin ,  et  pour  cela  de  le 
lier  avec  le  duc  de  Beauvilliers;  ce  qui 
favorisait  ce  projet;  ce  qui  y  menait 
obstacle,  i<il  ;  il  rend  compte  fiu  duc 
d'Orléans  des  bruits  odieux  auxquels  a 
donné  lieu  son  assiduité  auprès  de  sa 
fille;  ai. prend  par  Muio  de  Saint-Si- 
mon l'usage  que  le  prince  a  fait  de  cet 


avis,  i48;  se  plaint  à  Mme  la  duchesse 
d'Orléans  du  procédé  de  son  mari  et  lai 
déclare  qu'il  ne  le  verra  plus  que  rare- 
ment, i49  ;  comruent  il  se  raccommode 
avec  le  prince,  ii9;  sa  conduite  avec 
Mme  la  duchesse  de  Berry,  150  ;  rai- 
sons qu'il  fait  valoir  aupiès  de  M.  de 
Bpauvilliers  pour  le  rapprocher  de  M. 
d'itrléans  et  ce  prince  de  M.  le  Dau- 
phin, 151  et  suiv.;  conmienlil  persuade 
M.  (l'Orléana  de  la  nécessité  de  s'unir 
au  Dauphin;  moyens  qu'il  lui  offre  d'o- 
pérer cette  union  ;  succès  de  son  entre- 
prise, 152  et  suiv.  ;  il  remet  à  M.  le  Dau- 
phin deux  mémoires  :  l'un  sur  les  pertes 
de  la  dignité  des  ducs  et  pairs;  l'autre 
sur  les  miisons  de  Lorraine,  de  Bouillon 
et  de  liolian,  154  et  suiv  ;  comment  il 
parvient  à  réconcilier  M.  le  duc  de  Beau- 
villiers avec  le  chancelier,  i59et  suiv.; 
il  se  met  sur  les  rangs  pour  la  charge 
de  capitaine  des  gardes;  son  espérance 
trompée  ,  169  ;  le  duc  de  Beauvilliers  et 
M.  le  Dauphin  veulent  le  faire  gouver- 
neur du  duc  de  Bretagne,  175,  176;  il  se 
moque  des  prétentions  chimériques  de 
M.  de  Chevreuse  au  duché  de  Chaulnes, 
185  et  suiv.;  agit  seul  auprès  du  chan- 
celier pour  faire  réussir  le  projet  d'érec- 
tion nouvelle  de  ce  duché  en  faveur  du 
viilanie  d'Amiens,  188  et  suiv.;  recherché 
par  le  duc  de  Noailles,  il  se  laisse  gagner 
par  ses  dehors  et  ses  confidences;  tra- 
vaille à  le  rapprocher  de  M.  le  duc  et  de 
Mme  la  duchesse  d'Orléans;  y  iéussit,204 
et  suiv.  ;  se  laisse  encore  gagner  par  lui 
pour  travailler  à  le  raccommoder  avec 
les  ducs  de  Beauvilliers  et  de  Chevreuse, 
205  et  suiv.;  y  réussitencore,  207  et  suiv.; 
par  le  moyen  de  M.  de  Beauvilliers,  il 
obtient  de  plus  que  M.  le  Dauphin  traite 
mieux  M.  de  Noailles,  2O8  ;  il  va  faire  une 
visite  publique  au  cardinal  de  Noailles 
pour  lui  témoigner  la  part  qu'il  prend 
aux  peines  qu'on  lui  lait;  liaison  qui 
se  forme  entre  eux,  209;  il  reçoit  ordre 
du  Dauphin  de  s'instruire  à  fond  de 
ce  qui  regarde  les  libertés  de  l'Église 
gallicane  et  de  l'affaire  du  cardinal,  21 1  ; 
il  va  voir  ce  prince  après  la  mort  de  la 
Dauphine;  esi  épouvanté  du  change- 
ment qu'il  remarque  en  lui;  le  presse 
et  le  force  d'aller  chez  le  roi;  le  aiiitte 
et  ne  le  revoit  plus,  236  ;  son  inquiétude 
extrême  pendant  la  maladie  du  prince, 
238  ;  sa  douleur  à  sa  mort;  il  veut  quit- 
ter la  cour  et  n'y  est  retenu  que  par 
le  pouvoir  de  Mme  de  Saint-Simon,  239; 
il  expose  à  l'archevêque  de  Reims  tou- 
tes les  raisons  qui  peuvent  détruire  les 
soupçons  de  cet  archevêque  contre  le 
duc  de  Noailles,  concernant  la  mon 
de  Mme  la  Dauphine,  252;  son  déses- 
poir de  la  mort  du  Dauphin,  259:  se« 


SAI 


S49  — 


SAI 


inquiétudes  concernant  des  mémoires 
qu'il  a  remis  à  ce  prince  et  qui  sont 
restés  dans  sa  cassette,  260;  comment 
ses  inquiétudes  sont  heureusement  dis 
sipées,  261  ;  il  est  appelé  chez  M.  le  duc  j 
d'Orléans,  274  ;  apprend  de  Mme  la  du- 
ihebse  la  démarche  que  son  mari  a 
faite  auprès  du  roi;  la  blàrae  ouver- 
tement, 275  et  suiv.  ;  il  est  le  seul  qui 
continue  à  voir  ce  prince,  277;  service 
qu'il  rend  à  La  Feuillade;  il  résiste  à 
tous  les  conseils  qu'on  lui  donne  de 
s'abstenir  de  voir  si  souvent  le  duc 
d'Orléans,  278;  il  "e  détermine  brus- 
quement à  aller  passer  un  mois  à  la 
Ferté;  raisons  qui  l'y  décident;  M.  de 
Beauvilliers  le  lui  commande  en  quelque 
501  te,  297  et  sniv.  ;  à  la  mort  du  duc  de 
îhevreuse,  il  songe  à  rendre  son  gou- 
rernemeni  de  Blaye  indépendant  de 
;ehii  de  Guyenne,  377  ;  va  trouver  M.  du 
(;iine  pour  le  prier  de  trouver  bon 
ju'il  lui  apporte  un  mémoire  sur  si'n 
droit,  ses  raisons  et  l'usage,  et  que  le 
prince  juge  lui-même  les  questions  et 
les  prétentions  entre  son  hls  et  lui,  377  ; 
il  refuse  le  salut  au  maréchal  de  Mon- 
trevel  qui  a  affecté  plusieurs  fois  de  le 
saluer  négligemment,  377;  M.  du  Maine 
s'en  étant  plaint  pour  le  maréchal , 
M.  de  Saint-Simon  s'en  justifie  par  les 
procédés  malhonnêtes  de  Montrevel, 
378;  celui-ci  salue  M.  de  Saint-Simon 
de  la  manière  la  plus  polie  et  la  plus 
marquée;  la  politesse  se  rétablit  entre 
eux,  378  ;  le  secrétaire  d'État  La  Vrillière 
dresse  arec  M.  du  Maine  un  règlement 
en  vingt-cinq  articlfs  dont  vingt-quatre 
sont  en  faveur  de  M.  de  Saint-Simon  ; 
le  règlement  est  approuvé  par  le  roi, 
379  et  siiiv.  ;  ce  règlement  met  tin  aux 
contestations  entre  le  maréchal  de  Mon- 
trevel et  M.  de  Saint-Simon,  380;  ce 
dernier  fait  punir  des  bourgeois  de 
Blaye  pour  avoir  porté  des  plaintes  au 
maréchal,  380;  il  apurend  bientôt  la 
noirceur  de  Pontchartrain  fils  à  son 
égard,  concernant  les  milices  de  Blaye; 
son  indignation  contre  lui;  il  va  trou- 
ver La  Chapelle,  un  de  ses  premiers 
commis  ;  lui  déclare  qu'il  fera  tout  pour 
perdre  le  ministre,  381  ;  son  entretien 
avec  le  chancelier  et  avec  la  chance- 
lière,  auxquels  il  fait  la  même  décla- 
ration, 38i  et  suiv.;  il  continue  de  les 
voir  l'un  et  l'autre:  sa  conduite  avec 
leur  fils,  383  ;  se  voit  forcé  par  le  chan- 
celier d'assister  aux  secondes  noces  de 
Pontchartrain,  439  et  suiv.;  fait  une 
réponse  vive  à  un  mémoire  de  M.  de 
La  Rochefoucauld  sur  sa  prétention  d'an- 
cienneté; le  duc  de  Noailles  s'entremet; 
le  mémoire  est  supprimé  ;  la  réponse 
l'est  aussi,  45i  ;  ses  entretiens  avec  le 


P.  Telliersur  la  constiiution  Uniçienitus, 
VII,  4  et  suiv.  (  voy.  l'art.  Unigi'mtus); 
sur  les  instances  de  M.  et  de  Mme  la 
duchesse  de  Berry,  Mme  de  Saint-S'mon 
drape  en  noir  pour  la  reine  d'Espagne, 
28;  M.  de  Saint-Simon  gagne  son  pro- 
cès de  préséance  contre  M.  de  La  Ko- 
chefoucauld;  détails  à  ce  sujet,  36 
et  suiv.  ;  le  roi  lui  donne  un  logement 
à  Marly,  quoique  Mme  de  Saint-Si- 
mon eût  alors  la  rougeole,  50  ;  il  se 
montre  froid  d'abord  aux  avances  que 
le  président  Maisons  lui  fait  faire  par 
M.  le  duc  d'Orléans,  76;  n'ose  ré- 
sister à  celles  qu'il  lui  fait  faire  par 
M.  le  duc  de  Beauvilliers;  sur  de  nou- 
velles instances  du  prince,  il  se  rend; 
va  à  Paris;  y  reçoit  un  rendez-vous  di» 
président,  76;  but  de  ce  rendez-vous 
qui  commence  leur  liaison,  77;  autre 
rendez- vous  dans  lequel  il  apprend 
de  Maisons  et  du  duc  de  Noailles 
que  le  roi  déclare  ses  deux  bâtards 
vrais  princes  du  sang  et  habiles  à  suc- 
céder à  la  couronne,  77  ;  il  rit  de  leur 
fureur  subite  et  conserve  son  sang- 
froid  à  cette  nouvelle,  78;  va  com- 
plimenter M.  du  Maine  et  se  réjouit 
avec  lui  de  ce  qu'il  n'y  a  plus  de 
rang  intermédiaire  entre  les  princes  du 
sang  et  les  ducs  et  pairs,  79  ;  va  com- 
plimenter de  même  le  comte  de  Tou- 
louse ,  79  ;  dernière  marque  d'estime 
et  de  confiance  que  lui  donne  M.  de 
Beauvilliers;  comment  il  y  répond,  ii3 
et  suiv  ;  il  s'engage  envers  MM.  de 
Beauvilliers  et  de  Chevreuse  à  être  favo- 
rable a  M.  de  Fénelon  auprès  du  duc 
d'Orléans,  124;  sa  situation  à  la  cour 
après  la  mort  de  M.  de  Beauvilliers, 
132;  sa  rupture  ouverte  avec  le  ministre 
Desmarest,  132  ;  comment  il  est  avec  les 
autres  ministres,  i33;  son  attachement 
pour  M.  le  fiuc  d'Orléans  reste  toujours 
le  même,  quoique  fassent  pour  l'en  éloi- 
gner les  croupiers  de  .M.  du  Maine  et  de 
Mme  de  Maintenon,  135  ;  sa  conduite 
réservée,  135  ;  sa  réponse  au  P.Teliier 
qui  lui  propose  d'êire  commissaire  du 
ri'i  auprès  du  concile  national,  i48  et 
suiv.  ;  ne  quitte  pas  M.  le  duc  d'Orléans 
pendant  son  indisposiLion;  termes  ho- 
norables dans  lesquels  le  roi  parle  de 
lui,  155;  ses  deux  conversations  avec 
M.  le  duc  d'Aumont  sur  l'affaire  du 
bonnet,  252;  sa  visite  à  M.  du  Maine; 
termes  durs  et  fiers  dans  lesquels  il  lui 
reproche  de  l'avoir  trompé  lui  et  les 
antres  ducs,  266;  va  prier  M.  le  duc 
d'Orléans  d'envoyer  son  médecin  Chirac 
à  Cambrai  auprès  de  M.  de  Fénelon  ma- 
lade, 273  ;  obtient  l'agrément  de  M.  le 
duc  d'Orléans  pour  voir  à  Paris  Mme  la 
princesse  des  Ursins  ;  à  quelle  condi- 


SAT 


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SAI 


lion  ;  son  entrevue  avec  cette  dame, 
3o8  :  il  hérilc  de  Mn;e  de  Coettenfao 
d'un  legs  de  500  000  livres,  qu'il  re- 
garde comme  un  ftaéi-commis;  les  hé- 
ritiers et  la  mère  de  la  défunte  se  pré- 
parent à  le  lui  disputer,  315;  il  évoque 
l'affaire  au  parlement  de  Rouen  plu- 
tôt qu'à  celui  de  Paris;  pourquoi,  3i6  ; 
se  rend  à  Rouen;  entre  en  accommode- 
ment avec  ses  parties  ;  remet  ce  qui 
lui  revient  à  M.  de  Coettenfao,  316;  re- 
çoit pour  plus  de  2o  000  écus  de  vais- 
selle que  M.  de  Coettenlao  l'oblige 
d'accepter,  317;  il  se  charge  malgré  lui 
d'une  commission  dont  Mme  la  du- 
chesse d'Orléans  l'a  prié;  quel  en  est 
l'éiraiige  résultat,  318;  il  fait  part  à  M.  le 
duc  d'Orléans  de  sa  résolution  de  s'op- 
poser au  lit  de  justice  à  l'enrefiistrement 
de  la  constitution,  333;  comment  il 
éloigne  le  plus  qu'il  peut  le  mariaiie  du 
fils  de  M.  du  Maine  avnc  la  fille  de  M.  le 
duc  d'Orléans,  mariage  que  Mine  d'Or- 
léans poursuit  avec  autant  d'ardeur  que 
M.  du  Maine  lui-même,  365  et  suiv,; 
comment  il  répond  aux  questions  que 
Mme  d'Orléans  lui  fait  souvent  sur  les 
projets  ultérieurs  de  son  mari,  à  la 
mort  du  roi,  369;  comment  il  reçoit  les 
avances  et  répond  aux  questions  du 
maréclial  de  Villeroy,  369  ;  et  à  celles 
du  P.  Tellier,  376  ;  et  à  celles  du  duc  de 
Koailles,  378;  il  propose  à  M.  le  duc 
d'rléans  de  changer  la  forme  cle  l'ad- 
)  lislration  du  roi  et  d'établir  divers 
cuiiseils  ;  motifs  de  ce  changement  : 
ordre  à  observer  dans  les  conseils,  385 
et  suiv.;  M.  d'Orléans  adopte  son  plan; 
ils  discutent  ensemble  sur  le  choix  des 
chefs  des  divei  s  conseils,  392  et  suiv.  ; 
ce  que  M.  de  Saint-Simon  propose  de 
faire  concernant  la  constitution  Unige- 
niius,  les  jésuites,  le  P.  Tellier,  Home 
et  le  nonce,  les  évêques  et  le  commerce 
du  clergé  de  France  à  Rome.  393  et  suiv.; 
il  refuse  l'administration  des  tinaiices, 
400;  la  banqueroute  lui  paraît  préfé- 
rable à  tout  autre  parti  à  prendre,  "lOi  et 
suiv.;  il  persiste  à  refuser  l'admini-tra- 
tion  des  finances  et  propose  le  duc  de 
Noailles  que  M.  d'Orléans  accepte  enfin, 
407  eisuiv.  ;M.  de  Saint-Simon  accepte 
une  place  dans  le  conseil  de  réecm-e, 
409:  ils  discutent  ensemble  sur  la  for- 
mation de  ce  conseil  ;  Desmareis  et 
Pontchai train  en  doivent  être  exclus; 
M.  du  Maine  et  M.  de  Toulouse  y  doi- 
vent entrer  en  attendant  l'ociasion  de 
les  attaquer,  4i0  et  suiv.  ;  M.  de  Saint- 
Simon  propose  à  M.  d'Orléans  d'assem- 
bler les  états  généraux  à  la  mort  du  roi; 
lui  fait  sentir  que  leur  réunion  est  sans 
danger  pour  la  monarchie,  416  et  suiv.; 
qu^elle  peut  servir  à  mettre  un  terme  ..■■ 


mauvais  état  des  finances,  et  qu'elle  est 
avantageuse  en  particulier  à  M.  le  duc 
d'Orléans,  4i7;  quel  grand  parti  il  peut 
en  tirer  pour  l'affaire  des  renonciations, 
4i8  et  suiv,;  comment  il  pourrait  s'en 
servir  contre  M.  du  Maine  ;  plan  de  con- 
duite à  suivre  à  cet  égard,  230  et  suiv  ; 
discussion  entre  M.  de  Saint-Simon  et 
M.  le  duc  d'Orléans  sur  la  manière  d'é- 
tablir et  de  déclarer  la  régence  ;  le  par- 
lement incompétent  en  toutes  matièrei 
de  gouvernement;  pourquoi  cette  com- 
pagnie fut  appelée  à  prononcer  sur  la 
régence  à  deux  époques  récentes  ;  rai- 
sons pour  en  revenir  à  l'ancien  usage 
et  se  passer  du  parlement;  mesure  à 
observer  pour  prendre  la  régence  ; 
conduite  à  tenir  sur  les  dispositions  du 
roi;  comment  agir  avec  Mme  de  Main- 
tenon  ;  autres  précautions  à  prendre, 
430  à  441  ;  il  propose  à  M.  le  duc  d'Or- 
léans de  le  rendre  maître  de  toutes 
les  principales  charges  de  la  cour; 
comment,  VITI,  i  ;  de  rendre  les  gouver- 
nements de  province  et  les  lieutenances 
générales  comme  des  moyens  de  ré- 
compenses militaires,  2  et  huiv.;  de  ré- 
tablir la  marine ,  4  ;  de  faire  réparer 
les  chemins  par  les  troupes,  6;  au- 
tres conseils  sur  la  conduite  person- 
nelle que  devra  tenir  le  régent,  7,  8  et 
suiv.;  comment  il  élude  les  questions 
embarrassantes  que  lui  fait  Mme  d'Or- 
léans sur  les  projets  de  son  mari,  à  la 
mort  prochaine  du  roi,  i4  et  suiv.;  sa 
promesse  à  celte  princesse,  29;  il  de- 
mande à  M.  le  duc  d'Orléans  et  obtient 
la  conservation  de  la  pension  du  roi 
pour  Chamillart,  33;  son  étonnen.eiit  à 
la  proposition  que  lui  font  le  duc  de 
Noailles  et  le  procureur  général  de 
chasser  les  jésuites  de  France;  il  com- 
bat vivement  celle  proposition ,  34  et 
suiv.;  conseille  à  M.  le  duc  d'Orléans 
de  s'amuser  aux  dépens  de  M.  du  Maine 
chargé  par  le  roi  de  faire  à  sa  place  la 
revue  de  la  gendarmerie,  38  et  suiv.  ; 
va  chez  Puntchartrain  pour  s'aiiiiiser  do 
ses  inquiétudes  et  de  son  embarras,  4o 
Cl  suiv.  ;  refuse  à  Loiiville  et  à  Mme  de 
Beauvilliers  de  s'intéresser  pour  Des- 
mareis ,  41  ;  comment  il  répond  à  la 
demande  que  lui  fait  le  duc  de  Noailles 
d'être  premier  ministre,  46;  scène  vio- 
lente à  l'occasion  d'une  proposition  du 
même  tendant  à  ce  que  le»  ducs  aillent 
saluer  le  nouveau  roi  â  la  suite  de  M.  le 
duc  d'Orléans,  46  et  suiv.;  bruit  que 
fait  celte  proposition  à  la  cour  et  k  la 
ville,  50;  M.  de  Saint-Simon  ouvre  les 
yeux  sur  la  perfidie  du  duc  de  Nouilles 
et  sur  son  ambition,  51;  répèl?  partout 
ce  qui  s'est  passé  chez  lui,  sans  ména- 
"  ■    M.  de  Noailles,  53;  il  se  lie  avec 


SAI 


—  35!  — 


SAI 


M.  de  Luxembourg,  55;  suite  de  son 
ressentiment  contre  M.  de  Noailles ,  55  ; 
il  marie  son  tils  aine  avec  )a  sœur  aînée 
de  ce  duc;  son  raccominodeiiieiit  avec 
lui;  suites  de  ce  raccommodement,  59 
et  suiv.  ;  sa  visite  à  M.  le  duc  d'Orléans 
trois  jours  avant  la  mon  du  roi,  72  ;  il 
appi  end  de  ce  prince  comment  il  a  cédé 
sur  l'ai'ticle  du  chancelier  qu'il  a  prorais 
de  garder,  72;  reproches  qu'il  lui  fait 
sur  sp  faiblesse,  73  ;  il  le  conjure  d'être 
en  garde  contre  des  ennemis  de  toute 
espèce,  73  ;  à  la  iKiuvelle  de  la  nort  du 
roi,  il  va  faire  sa  r-îverence  au  nou- 
veau monarque,  se  rend  chez  M.  le 
duc  d'Orléans;  le  presse  de  nouveau 
et  inutilement  sur  la  convocation  des 
étais  généraux  ;  lai  rappelle  d'autres 
promesses  qu'il  lui  a  faites.  194;  il 
va  chez  le  duc  de  La  Tremoiile  oii 
sont  réunis  tous  les  ducs;  resolutions 
prises  par  eux  relativement  au  pre- 
iiiiei-  président;  retourne  chez  M.  le  duc 
d'Orléans  ;  s'assure  de  l'expulsion  de 
Pontchariiain  et  de  Desmareis,  iSk,  195; 
retourne  chez  M.  le  duc  d'urleans  oii 
plusieurs  ducs  ont  éle  a!)peles,  155; 
son  éionnement  au  changeiiieni  de  resn- 
lution  du  prince  relaiivenimt  à  l'affaire 
du  bonnet,  196;  il  demande  qu'un  des 
ducs  soit  autorisé  à  faire  le  lendemain 
au  parlement  et  avant  la  lectuie  du 
testament  et  du  codicille  du  roi ,  une 
protesiaiion  contre  les  usurpations  et 
interpelle  ensuite    M.    d'Orléans  de  la 

Ïiarole  solennelle  qu'il  leur  a  donnée  de 
eur  faire  rendre  justice  après  que  les 
affaires  publiques  seront  réglées,  196; 
est  autoiieé  par  M.  d'Orléans  à  faire 
lui-même  celte  protestation,  197;  veut 
s'en  défendre;  est  forcé  par  l'assemblée 
et  par  le  prince  de  s'en  charger,  197  ; 
son  discours  dans  une  autre  assemblée 
des  du<'s,  chez  l'archevêque  de  Reims, 
ramène  les  esprits  en  faveur  de  M.  le 
duc  d'Orléans  ,  200  et  suiv.  ;  il  fait  au 
parlement,  avant  la  lecture  du  testa- 
ment  et  du  codicille  du  feu  roi,  une 
protestation  au  nom  des  ducs  conire 
les  usurpations  dont  ils  ont  à  se  plain- 
dre, 200;  il  engage  M.  le  duc  d'OrleaiiS 
pendant  sa  dispute  avec  M.  du  Maine  à 
passer  dans  la  quatrième  chambre  des 
enquêtes,  203  ;  le  ramène  ensuite  à  la 
grand'chanibre  et  lui  conseille  de  lever 
la  séance,  20"*;  sur  l'avis  que  lui  donne 
Caniliac,  il  presse  le  régent  de  déclarer 
le  duc  de  Noailles  et  le  cardinal  de 
Noailles,  le  premier,  présirient  du  con- 
seil des  finances,  le  second,  du  conseil 
de  conscience  ou  affaires  ecclésiastiques, 
Q16  et  suiv.;  obtient  avec  peine  du  ré- 
gent que  d'Antin  soit  nomme  chef  du 
conseil  des  affaires  du  dedans ,  223  ;  fait 


nommer  de  ce  même  conseil  le  marquis 
de  Brancas  et  Beringhen ,  premier 
écuyer,  22%;  est  nomme  du  conseil  de 
régence,  230  ;  défend  devant  le  régent  la 
cause  des  gens  de  qualité  non  titres  con- 
seillers d'État,  23i;  obtient  pour  le  Bis 
de  Bontems  la  survivance  de  la  charge 
de  son  père  ,  et  depuis  n'entend  plus 
parler  d'eux,  2112  ;  demande  et  obtient 
pour  son  fils  aîné  la  survivance  de  son 
gouvernement  de  Blaye,  et  pour  le  cadet 
celle  de  son  gouvernement  de  Seiilis  , 
242;  il  se  raccommode  avec  le  maréchal 
de  Villeroy  ,  2'i'i  ;  se  brouille  avec  le 
maréchal  Besons; pourquoi,  'iks  et  suiv.; 
à  sa  sollicitation,  l'édit  sur  les  gardes- 
côtes  est  supprimé  par  le  conseil  de 
régence,  252;  il  reçoit  la  visite  de  Pont- 
chanrain,  qui  vient  lui  demander  con- 
seil; ses  réponses,  253;  sa  conduite 
dans  l'aôaire  du  grand  écuyeret  du  pre- 
mier écuyer;  il  plaide  au  conseil  de  ré- 
gence en  faveur  du  premier  ecuyer,  261 
et  suiv.  ;  refuse  longtemps  de  recevoir  la 
visiie  de  Moie  de  Beringhen  ;  pourq  loi, 
266;  la  reçoit  enfin;  commer.î,  267;  ce 
qu'il  fait  pour  le  marquis  de  Saudri- 
court,  269;  beau  mariage  qu'il  proj<'tte 
pour  lui,  270;  comment  il  en  est  ré'>"'- 
pensé,  272;  il  veut  quitter  les  affnlv^s; 
pourquoi;  se  laisse  engager  par  ;es 
belles  promesses  de  M  le  duc  d'ur- 
leans, 274;  il  représente  en  vain  a»  é- 
gent  le  danger  de  laisser  la  nobli?r.~e 
excitée  par  le  duc  du  Maine  se  décli^î- 
ner  contre  les  ducs,  278  ;  dans  une  as- 
semblée des  ducs,  il  s'élève  contre  un 
traître  qui  est  parmi  eux ,  278  ;  rep/é- 
sente  en  vain  au  régent  que  le  pf-.-ie- 
ment  se  moque  publiquement  de  "-^on 
autorité  dans  l'affaire  ou  bonnet,  2>>i  ; 
sa  conduite  avec  les  ducs,  282  ;  il  re'use 
d'aller  à  une  assemblée  de  ducs  dirîsi- 
denis  chez  le  maréclial  d'Harcourt,  2i<t; 
se  rend  malgré  lui  à  celle  qui  est  tenue 
pour  la  dernière  fois  chez  l'aichevêqiie 
deMailly,  284;  comment  il  fait  sortir 
Pontchanrain  du  conseil  et  fait  passer 
sa  charge  de  secrétaire  d'Etal  à  son  fils, 
289  et  suiv.;  sa  rupture  avec  le  comte 
et  la  comtesse  de  Koucy  ;  à  quelle  occa- 
sion; sa  conduite  franche  et  nette  dans 
cette  affaire ,  296  et  suiv.  ;  obtient  du 
régent,  pour  M.  d'Ancenis,  fils  du  duc  de 
Charost,  la  survivance  du  gouverne- 
ment de  Calais  et  la  lieuienance  générale 
de  Picardie.  316;  gagné  par  Louville,  il 
plaide  auprès  du  régent  pour  Desma- 
rets  ,  323  et  suiv.;  àbiient  de  lui  que 
Desmarets  ne  sera  point  exilé;  se  recon- 
cilie avec  lui;  le  reçoit  à  la  Ferté,  32%; 
parle  au  conseil  de  régence  contre  le 
surhaussement  des  espèces  proposé  par 
le  dur  de  Noailles.  125;  rend  à  M.  du 


SAI 


—  352  — 


SAI 


Maine  la  visite  qu'il  a  reçue  de  lui ,  327  ; 
volt  inalgré  lui  Mme  du  Maine;  quel  est 
le  sujetde  leurconversalion,  327  etsuiv,; 
comment  il  vit  avec  M.  le  comte  de  Tou- 
louse, 328;  sa  réponse  à  l'abbé  Dubois 
qui  vient  le  prier  de  demander  pour  lui 
au  régent  une  place  rie  conseiller  û'Eiai, 
329;  le  félicite  de  l'avoir  obtenue  et  lui 
donne  à  ce  sujet  un  bon  couseil,  329; 
demande  au  régent  et  obtient  pour  La 
Vrillière  vnix  au  conseil  de  legence,  337: 
et  pour  Armenonvilie  la  charité  de  secré- 
taire d'État  des  affaires  étrangères,  mais 
sans  fonctions,  338;  prend  la  défense 
d'Auneuil.  maître  des  requêtes,  et  ob- 
tient du  régent  qu'il  ne  sera  point  in- 
quiété, 343  ;  il  fait  tous  ses  effnrts  auprès 
du  régent  pour  le  décider  à  aller  passer 
les  fêtes  de  Pâques  à  Villers-Cotierets, 
afin  de  prévenir  un  sacrilège,  ZkS;  croit 
y  avoir  réussi;  mais  est  bientôt  dé- 
trompé, 350;  s"en  va  à  la  Ferté  passer 
la  semaine  sainte,  351;  ce  qu'il  pense 
sur  l'Angleterre,  357;  dans  une  longue 
conversaiion  avecle  régent,  il  essaye  de 
le  détourner  de  se  lier  avec  celte  puis- 
sance, et  lui  présente  pour  modèle  l'u- 
nion de  l'Autriche  avec  1  Espagne  avant 
l'avènement  de  Philippe  V  ;  l'engage  à 
vivre  en  étroite  amitié  avec  l'Espagne, 
359  et  suiv.  ;  le  cardinal  de  Bissy,  le 
prince  et  le  cardinal  de  Rohan  essayent 
de  le  gagner  au  parti  de  la  constitution  ; 
le  duc  de  La  Force  est  détaché  par  eux 
pour  faire  un  dernier  effort,  381  ;  son 
entretien  avec  M.  de  Saint-Simon;  inuti- 
lité de  ses  efforts,  381  ;  comment  M.  de 
Saint-Simon  fait  sortir  un  jour  le  duc  de 
Noailles  du  conseil  de  régence,  383;  un 
autre  jour  il  le  couvre  de  confusion;  à 
quelle  occasion,  383  ;  le  désole  de  toutes 
manières,  ZSk;  comment  il  empêche  le 
grand  prieur  d'entrer  au  conseil  de  ré- 
gence, 386;  reproche  au  régent  sa  con- 
duite avec  le  parlement;  il  lui  prédit 
qu'il  se  verra  forcé  d'abandonner  à  cette 
compagnie  toute  l'autorité  de  la  régence 
ou  d'avoir  recours  à  des  coups  de  force 
très-dangereux,  392;  lui  fait  voir  les  in- 
convénients du  projetde  banque  proposé 
par  Law  ;  combat  ce  projet  au  conseil  de 
régence,  SGii;  il  obéit  aux  ordres  du  ré- 
gent qui  exige  qu'il  reçoive  chez  lui  i,aw 
une  fois  par  semaine,  395  et  suiv.  ;  ses 
entretiens  avec  lui,  395  et  suiv.  ;  il  dé- 
tourne le  rége«t  du  piojetde  rappeler  les 
huguenots  en  France;  raisons  qu'il  fait 
valoir,  4i5  et  suiv.;  sollicité  par  Mme 
de  Coigay  ,  il  obtient  du  légent  que  son 
mari  entre  au  conseil  de  guerre,  433  et 
suiv,  ;  par  considération  pour  Mme  la 
duchesse  d'Orléans,  il  refuse  opiiiiàtré- 
ment  d'être  un  des  ducs  qui  sont  char- 
ges de  présenter  au  roi  une  requête  des 


ducs  contre  les  bâtards  ;  va  chez  cette 
princesse  la  prévenir  de  la  démarche  des  t 
ducs  et  la  prie  de  se  rappeler  ce  qu'il  lai 
a  dit  plusieurs  fois  à  cet  égard,  avant  et 
depuis  la  mort  du  roi ,  435;  parle  forte- 
ment à  M.  le  duc  d  Orléans  sur  les  prin- 
ces du  sang  et  sur  les  pairs  contre  les 
bâtards,  436  ;  décide  l'évèque-comte  de 
Noyon  à  signer  la  requête  des  ducs  en 
lui  promettant  de  lui  faire  avoir  une 
grosse  abbaye;  obtient  avec  beaucoup 
de  peine  durégentcellede  Saint-Uiquier, 
436:  comment  il  est  sollicité  par  le  duc 
de  Brancas  et  son  fils  le  duc  de  Villars 
pour  demander  aa  régent  une  nouvelle 
érection  de  duché-pairie,  441  ;  parole 
qu'il  reçoit  d'eux  à  cette  occasion,  442;  il 
obtient  du  régent  l'érection  nouvelle  , 
442  ;  sur  la  nouvelle  que  le  duc  deChar- 
tres  est  atteint  de  la  petite  vérole,  il 
vient  de  la  Fertt  à  Paris;  sa  rencontre 
avec  M.  le  duc  de  Noailles  chez  M.  le  duc 
d'Orléans,  444;  son  entretien  avec  le 
prince  ;  autre  rencontre  avec  le  duc  de 
^oailles;  sa  visite  à  Mme  la  duchesse 
d'Orléans;  il  lui  conseille  de  se  servir, 
iiour  traiter  M.  le  duc  de  Chartres,  du 
frère  du  Soleil,  jésuite,  apothicaire  du 
collège,  444, 445;  il  obtient  pour  le  duc  de 
Saint-Aignan,  ambassadeur  en  Espagne, 
30000  livres degratification,  IX, 35  ;  il  es- 
saye inutilement  de  détourner  M.  le  duc 
de  La  Force  d'entrer  au  conseil  des  fi- 
nances, 37;  s'oppose  au  conseil  de  ré- 
gence à  ce  qu'on  délivre  des  lettres  d'a- 
bolition au  chevalier  de  Bonneval,4o; 
dans  quels  termes  il  vit  avec  M.  le  comte 
de  Toulouse  et  M.  du  Maine  depuis  la 
requête  des  ducs,  42  et  suiv,  ;  sa  dispute 
avec  M.  de  Troyes  au  conseil  de  régence 
sur  l'affaire  de  la  constitution;  la  prédic- 
tion qu'il  lui  fait  à  ce  sujet  se  vérifie 
bientôt  à  la  confusion  de  M.  de  Troyes, 
69  et  suiv.  ;  fait  donner  la  petite  ab- 
baye d'Annecy  à  une  sœur  de  Mme  de 
Saint-Simon,  religieuse  de  Conflans  ; 
comment  elle  reçoit  cette  nomination, 
71  ;  il  fait  aussi  donner  une  abbaye  de 
Senlis  à  l'abbé  FouriUes  dont  il  veut  ré- 
compenser la  piéiié  filiale,  72;  ce  qu'il 
dit  au  régent  sur  la  nomination  de  d'A- 
guesseau  à  la  place  |de  chancelier,  75; 
son  entretien  avec  lui  sur  le  traité  con- 
clu entre  la  France  et  l'Angleterre;  con- 
vention faite  entre  eux,  82  ;  sin  avis  au 
conseil  de  régence  sur  ce  traité  ;  nialice 
faite  au  maréchal  n'Huxelles,  83 et  suiv.; 
il  s'ijppose  dans  le  même  conseil  à  la 
proscriptitm  des  jacobites,  84:  empêche 
la  destruction  de  Marly ,  89  ;  mais  ne 
peut  empêcher  la  vente  du  mobilier,  90; 
demande  et  obtient  les  grandes  evtrées 
chez  le  roi ,  90  ;  ce  qu'on  entend  par 
grandes  entrées,  9i  et  suiv.  ;  il  s'oppose 


SÂl 


353  — 


SAI 


à  la  convocation  des  états  généraux  et 
s'engape  à  donner  au  régent  un  mémoire 
.■«our  lui  déduire  ses  raisons,  180;  texte 
de  ce  méiiioire  dans  lequel  l'auteur 
prouve  l'inutilité  des  états  généiaux 
pour  apporter  des  remèdes  aux  finances 
et  pour  décider  la  question  relative  aux 
princes  du  sang  et  aux  bâtards;  2*  les 
dangers  de  cette  convocation  dans  l'état 
actuel  des  choses,  surtout  dans  un  temps 
oîi  r«ffaire  de  la  coiisiitution  divise  le 
clergé,  les  parlements,  etc.;  autres 
considérations  relatives  à  l'autorité  du 
régent  et  des  trois  oi  dres  pris  ensemble 
et  séparément,  I82à2l'i;  réflexions  de 
M.  de  Saint-Simon  sur  les  motifs  qui 
l'ont  décidé  à  faire  ce  mémoire,  2i4;  il 
le  lit  au  régent,  216  ;  lui  en  donne  une 
copie;  il  n'est  plus  question  d'états -gé- 
néraux, 216;  M.  de  Saint-Simon  refuse 
d'assister  au  comité  où  le  duc  de  Noailles 
doit  lire  un  long  mémoire  sur  les  finan- 
ces, 217  ;  est  nommé  malgré  lui  membre 
de  ce  comité,  219  ;  décide  M.  le  duc 
d'Orléans  à  acheter  le  diamant  appelé  le 
Régent,  223;  lui  conseille  de  choisir  le 
maréchal  de  Tessé  pour  accompagner  le 
czar  Pierre  qui  vient  à  Paris.  227  ;  presse 
le  régent  de  s'unir  avec  la  Russie,  236  ; 
force  le  duc  de  Noailles  à  faire  son  rap- 
port sur  l'intendant  de  Bordeaux;  dé- 
tails curieux  à  ce  sujet,  268  et  suiv.  ; 
il  fait  obtenir  au  maréchal  de  Tallard  la 
préséance  au  conseil  de  régence  sur  le 
maréchal  d'Estrées,  273  et  suiv.;  appuie 
plusieurs  fois  au  coniiié  des  finances  les 
avis  du  duc  de  Noailles;  sa  réponse  à 
ceux  qui  lui  en  marquent  de  l'étonne- 
ment,  278  et  suiv.;  comment  il  se  voit 
entraîné  à  un  dîner  avec  le  duc  de  Noail- 
les; comment  se  passe  ce  diner,  279  ;  il 
propose  au  chancelier  de  supprimer  la 
gendarmerie  et  même  les  gendarmes  et 
les  chevau-légers  de  la  garde;  raisons 
sur  lesquelles  il  appuie  cette  proposition, 
279  et  suiv.;  la  prodigieuse  faiblesse  du 
régent  les  fait  renoncer  tous  deux  à  ce 
projet,  284;  il  présente  ses  fils  au  régent 
et  au  roi  :  ac'  ète  pour  eux  deux  régi- 
ments, 290;  est  chargé  par  Mme  la  du- 
chesse d'Orléans  de  négocier  avec  Plé- 
neuf  le  mariage  d'une  fille  de  M.  le  duc 
d'Orléans  avec  le  prince  de  Piémont,  330; 
il  s'en  décharge  au  bout  de  quelque 
temps  sur  l'abbé  Dubois,  330;  comment 
il  fait  échouer  au  conseil  de  régence  le 
projet  du  duc  d'Elbœuf  concernant  le 
pays  de  Lalleu,  336  et  suiv.  ;  son  opinion 
dans  cette  affaire,  339  et  suiv,  ;  comment 
les  habitants  de  ce  pays  lui  en  témoi- 
gnent leur  reconnaissance,  340,  34l  ; 
reçoit  des  demi-confidences  de  Mme  d'A- 
lègre  touchant  le  régent;  détails  à  ce 
sujet,  344;  il  essaye  deu»  fois  de  faire 

8airt-Sivqii  ■kox 


détruire  les  gabelles  ;  pourquoi  son  pro« 
jet  échoue,  398  et  suiv.  ;  difficulté  de 
faire  le  bien  en  France,  399  ;  entrelien 
de  M.  de  Saint-Simon  avec  le  régent  sur 
les  entreprises  du  parlement;  colère 
singulière  du  prince  contre  lui,  403  et 
suiv.  ;  pressé  par  Lavy  d'achever  de  per- 
dre auprès  du  régent  le  duc  de  Noailles 
auquel  l'abbé  Dubois  a  déjà  porté  de  ru- 
des coups,  il  tient  à  cet  égard  une  con- 
duite prudente  et  réservée,  405  ;  com- 
ment il  se  comporte  avec  le  maréchal  de 
Villeroy  qui  travaille  aussi  à  la  perle  du 
duc  de  Noailles,  405;  le  régent  le  con- 
sulte pour  savoir  à  qui  il  donnera  les 
finances  et  les  sceaux,  406  ;  il  indique 
M.  d'Argenson  pour  les  deux,  407  ;  prie 
le  régent  de  lui  permettre  d'avertir  et  de 
disposer  M.  d'Argenson  ;  sa  conférence 
avec  ce  dernier  ;  il  le  décide  à  accepter 
les  deux  places,  407  ;  lui  demande  amitié 
et  secours  pour  le  cardinal  de  Noailles, 
408  ;  essaye  de  liétourner  le  régent  d'ac- 
corder au  duc  de  Lorraine  ce  qu'il  de- 
niande,  X,  lO;  combat  fortement  le  rap- 
port que  Sainl-Contesi  est  chargé  de  faire 
sur  ce  sujet  et  qu'il  vient  lui  communi- 
quer par  ordre  du  régent,  12  et  suiv.  ; 
s'abstient  d'assister  au  conseil  de  ré- 
gence lorsque  l'affaire  y  est  présentée, 
13;  ce  qu'il  obtient  du  régent  pour  les 
abbayes  de  la  Trappe  et  de  Sept-Fonds; 
sa  conduite  avec  le  duc  de  Noailles  à 
cette  occasion;  sa  liaison  avec  l'abbé  de 
Sept-Fonds,  20  et  suiv.;  il  conseille  au 
régent  de  donner  l'archevêché  de  Cam- 
brai au  cardinal  de  La  rrémoille,  22; 
obtient  un  régiment  pour  le  marquis  de 
Saint-Simon,  son  fils,  23;  est  nommé 
par  le  légent  chef  du  bureau  chargé 
d'aviser  au  moyen  de  faire  sacrer  les 
évêques  nommés  et  de  se  passer  de  bul- 
les; par  qui  il  se  fait  instruire  de  la  ma- 
tière qu'il  a  à  traiter ,  42  ;  il  obtient 
pour  M.  de  Lévi  le  commandement  de 
Franche-Comté,  45  ;  fait  nommer  ma- 
réchal de  camp  Yolet,  retiré  du  service 
depuis  treize  ans,  47;  dans  quels  ter- 
mes il  vécut  avec  le  premier  ministre 
Fleury ,  279  et  suiv.;  moyen  singu- 
lier qu'il  emploie  pour  obtenir  du  régent 
une  indemnité  en  faveur  de  chanoines- 
ses  de  Denain;  détails  à  ce  sujet,  286  et 
suiv.  ;  son  entretien  avec  le  régent  sur 
les  entreprises  du  parlement;  conseils 
qu'il  lui  donne,  297;  conlérence  tenue 
chez  lui  avec  le  duc  de  La  Force,  Lavsr 
et  Fagon,  conseillers  d'État,  par  ordre  du 
régent,  pour  aviser  ensemble  sur  ce 
qu'il  y  aà  faire,  298;  leur  embarras, 
299  ;  M.  de  Saint-Simon  conseille  à  Law 
de  se  retirer  au  Palais-Royal;  il  propose 
un  lit  de  justice,  299  ;  fait  décider  qu'il 
seticni  au.ux 'fuileries;  pourquoi,  300; 

2;i 


SAI 


—  354 


SAI 


reçoit  uue  visite  de  l'abbé  Dubois  qui 
entre  dans  le  projet,  300  ;  sa  conférence 
tête  à  tête  avec  le  régent,  302;  il  combat 
l'idée  de  frapper  sur  M.  du  Maine  en 
mèaie  temps  que  sur  le  parlement,  303; 
cnnibal  aussi  celle  de  chasser  le  premier 
prcsiduiil,  304;  le  gaidedes  sceaux,  La 
Vrillière  et  l'abbé  Uubois  iniervieiinent 
dans  la  conterence,  304;  M  le  Duc  y  est 
présenté  par  le  réi;ent;  le  garde  des 
sceaux  lit  le  projet  d'un  arrêt  du  conseil 
de  régence  et  de  lettres  patentes,  en 
cassation  des  arrêts  du  parlement,  305  ; 
M.  de  Saint-Simon  reçoit  ordre  du  n-geiit 
d'allerchezl'ontanieu  toutfaire  préparer 
pour  le  lit  de  justice,  305;  il  rassure 
Lavï  ;  ?e  rend  (liez  Fonlanieu  ;  contre- 
leiiips  qu'il  y  éprouve,  306  ;  son  entre- 
tien avec  lui,  il  lui  explique  l'objet  de  sa 
niissinn,  306;  reçoit  une  lettre  de  M.  le 
Duc,  307  ;  son  entrevue  avec  lui  ;  longue 
discussion  entre  eux  au  sujet  de  M.  du 
Maine,  308elsuiv.;  de  M.  de  Charolais 
et  de  la  régence,  en  cas  de  mort  de  M.  le 
duc  d'Orléans,  315  et  suiv.;  il  va  au 
Palais-l'.oyal  pour  rendre  compte  au 
régent  de  cette  conversation;  contre- 
temps qu'il  y  trouve,  320  et  suiv.;  son 
entretien  avec  le  régent,  32J  ;  il  combat 
Ja  proposition  de  M.  le  Duc  relativement 
à  M.  du  Maine,  321;  resolution  prise  à 
l'égard  de  M.  de  Cliarolais,  322;  suite  de 
l'entretien,  323  et  suiv  ;  il  manque  M.  le 
Duc  au  rendez-vous  qu'ils  se  sont  donné 
aux  Tuileries,  325;  comment  il  fait  admet- 
tre au  conseil  de  régenceMM.deLaForce 
et  de  Guiche,  326  et  suiv.;  son  eiuretien 
avec  le  i  égentsurles  prétentions  de  M.  le 
Duc,  328:  son  entretien  avec  M.  le  Duc 
aux  Tuileries;  quel  en  est  le  résultat,  329 
et  suiv.;  il  en  rend  compte  au  regenl, 
333;  son  inquiétude  sur  la  volonté  ferme 
du  prince  pour  un  lit  de  justice;  d'où  lui 
vient  cette  inquiétude,  334;  espérance 
qu'il  Conçoit  si  réduiatum  du  roi  est 
ôtéeàM  du  Maine,  336;  conférence  chez 
M.  le  duc  de  La  Force  ;  quel  en  est  l'ob- 
jet; s:ige  prévoyance  de  Fagon  et  de 
l'ahbé  bubûis  pour  le  lit  de  justice,  337; 
troisième  conférence  avec  M.  le  Duc  dans 
le  jardin  des  Tuileries;  discussion  entre 
eux,  338  et  suiv.;  il  obtient  de  M.  le  Duc 
qu'il  demandera  au  ré};ent  la  réduction 
des  bâtards  à  leur  rang  de  pairs  avec  la 
même  fermeté  qu'il  demande  l'éducation 
du  roi  pour  lui-même,  344  et  suiv.;  lui 
propone  une  distinction  en  faveur  du 
comte  de  Toulouse,  348;  rend  compte  au 
régent  de  cette  converiration ,  353  et 
suiv.;  obtient  son  approbation  pour  tout 
ce  qui  y  a  été  décidé,  355;  l'exhorte  à  la 
fermeté,  356;  donne  avis  au  régent  par 
un  billet  d'une  cabale  du  duc  du  .Maine 
et  de  plusieurs  membres  du  parlemeut 


pour  déclarer  le  roi  majeur,  357;  ta 
conférence  avec  Lav?,  Fagon  et  l'abbé 
Dubois  sur  les  mesures  à  prendre  pour 
le  lu  de  justice,  353  et  suiv.;  ses  vives 
instances  à  Millain  pour  qu'il  affermisse 
M.  le  Duc  dans  sa  résolution  de  rendre 
aux  pairs  toutes  leurs  dignités,  360  et 
suiv.;  son  entretien  avec  le  régent  sur  le 
lit  de  justice  du  lendemain,  361;  M.  le 
Duc  y  intervient,  362;  M.  de  Saint-Simon 
les  exhorte  à  l'union,  et  insiste  de  nou- 
veau sur  leretablissem'jnl  des  pairs  dans 
leur  rang,  362;  sa  joie  extrême  en  rece- 
vant de  Millain  l'assurance  de  M.  le  Duc 
que  la  réduction  des  bâtards  à  leur  rang 
d'ancienneté  de  pairie  aura  lieu;  nou- 
velle sûreté  qu'il  exige  de  M.  le  Duc,  363; 
autre  conférence  chez  le  régent  avec 
M.  le  Duc  et  Millain  sur  les  mesures  à 
prendre  pour  le  lit  de  justice  du  lende- 
main, 364  et  SUIV,;  son  o|iinion  sur  ceux 
qui  ont  le  droit  d'y  déliliérer,  366;  il 
confie  au  duc  de  Chaulnes  le  secret  du  lit 
de  justice  et  ce  qui  doit  y  être  décidé, 
368;  il  s'habille  en  manteau  pour  se 
rendre  au  lit  de  iusiice,  370  ;  fait  avertir 
M.  le  comte  de  'i'oulouse  d'être  sans 
inquiétude  sur  ce  qui  va  se  passer,  37 1 
(voy.  l'art.  Lit  de  justice);  rentré  chez 
lui  après  le  lit  de  justice  il  reçoit  un 
message  du  régent  qui  le  mande  au 
Palais-lioyal  ;  objet  de  ce  message,  XI, 
i;  il  essaye  en  vain  de  se  défendre  d'aller 
à  Saint-C'.loud  faire  part  à  Mme  la  du- 
che.sse  d'Orléans  de  ce  qui  s'est  passé  au 
lit  de  justice,  3  et  suiv  ;  est  forcé  de 
céder,  4;  sa  prudence  en  cette  occasion 
est  confondue  par  celle  d'un  page,  4,  5; 
comment  il  s'acquitte  de  sa  commission 
auprès  de  Mme  la  duchesse  d'Orléans; 
détails  curieux  à  ce  sujet,  5  et  suiv,;  il 
se  reud  ensuite  chez  Madame;  lui  fait  le 
récit  de  ce  qui  s'est  passé  au  lit  de  jus- 
tice, 7  et  suiv.;  retourne  chez  Mme  la 
duciiesse  d'Orléans;  achève  d'éci  ire  sous 
sa  dictée  une  lettre  que  cette  princesse  a 
commencée  et  par  laquelle  elle  demande 
au  régent  la  permission  de  s'en  aller  à 
Montmartre,  8;  sa  coiiversation  avec 
Mme  de  Slorze,  9;  retourne  au  Palais- 
Koyal  rendre  compte  de  sa  commission; 
exhorte  le  régent  à  traiter  Mme  la  Du- 
chesse avec  tous  les  ménagements  que 
sa  douleur  exige,  10  ;  reste  brouillé  avec 
Mme  d'Orléans;  va  à  l'hôtel  de  Condé; 
accueil  qu'il  y  reçoit;  refuse  de  se  lier 
avec  Mme  la  Duchesse,  12;  sa  conver- 
sation avec  M.  de  Valincourt,  secrétaire 
général  de  la  marine,  attaché  à  M.  le 
comte  de  Toulouse;  il  lui  parle  franche» 
ment  sur  le  choix  que  le  comte  a  à  faire  ; 
le  prie  de  parler  si  fortement  à  son 
maître  qu'il  ne  se  perde  pas  pour  son 
frère,  et  qu'il  se  trouve  le  lendemain  au 


SAI 


35S 


SAI 


conseil  de  régence,  ik,  i5;  pourqiioiM.  rie 
Saint-Sini-n  ne  proBie  pas  de  l'occHsion 
du  li'  lie  justice  pour  faire  décifler  l'af- 
faire du  bonnet,  I8  ;  il  fait  part  au  récent 
des  avis  que  lui  donne  Mme  d'Alè^^i  e  sur 
la  cabale  qui  vient  d'èire  Irappée,  19;  il 
obtient  du  réijent  la  création  d'un  second 
lieutenant  des  galères,  pour  le  che- 
valier de  Rancé,  frère  de  l'ancien  abbé 
de  la  Trappe,  2i  ;  comment  il  empêL-he 
qu-»  la  deniisiion  de  la  charge  de  prenaier 
fentiU.onirae  de  la  chambre  que  le  duc 
de  M  irtemart  envoie  au  régent  soit  ac- 
ceptée, et  refuse  cete  cbart:e  qui  lui  est 
otïerie,  21  :  il  en  donne  avis  à  la  du- 
el.esse  deMoriemart  la  mère;  commei'i 
il  reçoit  les  re;nerciai6nls  du  duc  et  de 
sa  femme,  22;  obtient  quelque  temps 
après  du  régent  la  survivance  de  cetie 
charge  pour  le  flls  du  duc  de  Mor  emart 
âgé  de  7  ans,  22;  obtient  aussi  la  survi- 
vani  e  des  g.juveriiemt?nis  de  Calais  et 
de  Dourlens  et  !a  lieutenance  générale 
de  Picardie  pour  le  tils  du  duc  de  Cha- 
rost,  23  ;  ses  remontrances  au  régent  sur 
l'inconvénient  de  casser  les  conseils  de 
l'administration,  27  ;  cunsnieiit  il  eai- 
pèche  an  conseil  de  régence  qu'on  na 
casse  l'arrêt  du  parlement  de  Kouen  con- 
cernant l'interdiction  prononcée  coiitre 
plusieurs  curés  ce  ce  diocèse  par  l'olfi- 
cialiié.  33  et  suiv.;  obtient  du  régent  que 
M.  de  Saint-Aignan,  rappelé  d'Espagne, 
entrera  au  conseil  de  régence,  36;  sa 
conversation  avec  le  régent  dans  sa 
petite  loge  de  l'Opéra  sur  les  subsides 
secrets  à  accorder  à  l'Angleterre  contre 
l'Esuagne;  il  combat  de"  toute  sa  force 
le  priijet  de  les  accorder,  39  et  suiv.; 
autre  conversation  avec  le  même  au 
Palais-Royal  sur  la  rupture  prochaine 
avec  l'Espaçne;  il  force  le  régent  de 
convenir  quelle  est  impulitique  et  peut 
devenir  dangereuse  p' ur  lui-mèrne,  ki 
et  suiv.:  va  pendant  hait  jours  au  Piilais- 
Royal  pour  voir  le  régent  et  ne  peut  y 
parvenir;  est  mandé  par  lui  quand  la 
rupture  est  déclarée,  44;  comment  se 
passe  leur  entrevue,  44;  averti  de  se 
trouver  au  conseil  de  régence,  il  se  rend 
au  PaJais-Royal  et  apprend  de  M.  le  ré- 
gent la  découverte  d,'.  la  conspiration  de 
Celiamaie;  se  rend  au  conseil  de  ré- 
gence, 5)  ;  il  est  manoé  au  l'alais-Koyal 
oh  se  trouvent  M. le  Duc,  le  duc  d'Antin, 
le  garde  ces  sceaux ,  Torcy  et  l'abbé 
Dubois;  on  y  discute  plusieurs  choses 
sur  Cellaraare,  56;  entretien  particulier 
avec  le  régent,  M.  le  Duc  et  M.  de  ."-laint- 
Simon,  sur  M.  et  Mme  du  Maine,  princi- 
paux complices  de  CeUamare;  résoliuii  n 
prise  de  les  arrêter  sépaiément;  choix 
du  lieu  de  leur  détention,  56  et  suiv.; 
M.  deSiiiit  Simon  entend  dans  lecabir.et 


de  M.  le  duc  d'Orléans  la  lecture  du  ma- 
nifeste contre  l'Fspagoe;  son  opinion 
sur  cette  pièce  ;  noms  de  ceux  qui  sont 
présents  Si  cette  lecture,  74  et  suiv.; 
comment  il  empêche  que  le  grand  prieur 
entre  au  conseil  de  régence,  78  et  suiv.; 
sa  bienfdisance  pour  des  jésuites  mai- 
traités  p;irUurs  confrères,  90;  le  maré- 
chal de  Villars  le  prie  de  parler  au  ré-, 
gent  et  de  le  faire  expliquer  sur  son '• 
compte,  95;  M.  de  Saint-Simon  pa.'-le 
au  régent  qui  lui  répond  tout  ce  qu'il 
fallait  uour  rassurer  .M.  de 'V'illars,  95; 
ses  représentations  au  rcgent  sur  ies 
dangers  de  la  politique  de  l'abbé  Dubois 
dans  l'affaiie  de  M.  du  Maine,  pour  son 
gouvernement  et  pour  sa  personne,  98 
et  suiv.;  et  si;r  sa  faiblesse  inconcevable 
à  l'égard  de  JI.  du  Maine  si  coupable  en- 
vers lui,  100  et  buiv.;  il  est  fiit  chevalier 
ce  l'ordre  dix  ans  après  cef.e  conver- 
sation, avec  les  deux  enfants  de  M.  du 
Maine,  107;  conduite  de  Mme  de  Saint- 
Simon  pendant  la  maladie  de  Mme  la 
duchesse  de  Berry,  108  et  suiv.;  M.  et 
Mme  de  Saint-Simon  rc- usent  les  actions 
que  Law  leur  offre  sur  le  Mississipi,  1 18; 
%.  de  Saint-Simon  refuse  les  mêmes 
oifres  du  régent,  127  ;  sur  les  reproches 
que  lui  fait  ce  prince  de  refuser  les  bien- 
faits du  roi,  il  demande  !e  rembourse- 
ment des  anciennes  créances  de  son 
père  et  l'obtient,  122;  fait  rendre  à  Coet- 
tenfao  une  ancienne  pension  de  60OO  li- 
vres, 130;  Mine  de  Saint-Simon,  avertie 
du  dai;ger  de  Mri;e  la  duchesse  de  Berry, 
se  rend  à  la  Muette  pour  y  demeurer.  137; 
informe  le  duc  d'Orléans  du  don  qu'a  fait 
la  princesse  de  son  baguier  à  Mme  de 
Mùuchy;  con-eille  à  ceiti^  dernière  de 
le  porter  au  regeut,  139;  fait  venir  à  la 
.Muette  M.  de  Saint-Simon  pour  être  au- 
près de  M.  le  duc  d'Orléans,  i4i  ;  accom- 
pagne le  cœur  de  la  duchesse  de  Berry 
au  Val-de-Gràce;  conserve  en  entier  ses 
appointements,  143;  plaisir  qu'elle  res- 
sent d'être  délivrée  de  la  charge  qu'elle 
occupait  auprès  de  Mme  de  Berry,  est 
attaquée  d'une  iièvren:aligne,  i44,  i45; 
se  rétablit  entièremeat  à  Meudon,  i45; 
M.  de  Saint-Simon  se  rend  à  la  Muette 
pour  être  auprès  de  JI.  le  duc  d'Orléans 
pendant  les  derniers  moments  de  !a 
duchesse  de  Berry  ;  est  chargé  par  ce 
prince  de  tout  ce  qui  doit  se  faire  au- 
près de  la  duchesse.  i4o;  ccmnient  il 
le  console  et  le  souti -et  dans  ces  mo- 
ments, et  parvient  a  le  faire  partir  de  la 
Muette  quand  il  n'y  a  plus  d'es;  oir,  143; 
s'étab.ità  Passy  d'où  il  va  presque  tous 
les  jours  voir  M.  le  duc  d'Orléans,  i43, 
lui  demande  qu'il  conserve  aux  cames 
de  ladélun.e  leurs  appiintemenis  .  com- 
me à  Mme  de  Saint-Simon  ,  144  ;  va  lui- 


SAI 


—  3S6  — 


SAI 


Blême  annoncer  celle  grâce  à  ces  dames, 
ikk:  reste  2  mois  sans  sortir  auprès  de 
Mme  de  Saint-Simon  dangereusement 
malade,  iki;  obtient  du  régetjt  quelques 
ÎO!j;emenls  au  château  neuf  de  Meudon 
pii^ur  l'eniier  i établissement  de  sa  santé, 
AS;  il  assis'.e  iliez  ce  prince  à  la  lecture 
d'un  méniuire  sur  la  taille  proportion- 
nelle, présenté  par  M.  d'Allemans  et  le 
petiiKenau'l,  i^iS;  fait  nonmicfPezé gou- 
verneur de  la  Muette,  i50;  comment  il 
fait  renoncer  le  régent  à  rembourser 
toutes  les  charges  de  justice  avec  le  pa- 
pier (ic  l.aw,  156  et  suiv.;  lui  envoie  une 
seconde  l'ois  un  mémoire  sur  ce  sujet,  et 
le  projet estenlièrement  abandonné,  158; 
voyant  le  discrédit  oti  est  tombé  le  con- 
seil de  régence,  il  propose  à  M.  le  duc 
d'Orléans  de  se  choisir  nn  conseil  de 
quatre  personnes  pour  traiter  et  régler 
]es  affaires  importantes;  raisons  qu'il  lui 
lionne  à  ce  sujet;  il  déclare  qu'il  ne  veut 
point  être  de  ce  conseil  privé,  s'il  en 
choisit  un,  176  et  suiv.;  fait  obtenir  la 
survivance  de  la  lieutenance  générale  de 
Provence  au  fils  du  marquis  de  Brancas, 
178,  179;  comment  il  se  lie  avec  i'aljbé 
de  Kleury;  genre  de  cette  liaison,  i9o 
et  suiv.;  méthode  d'instruction  qu'il  lui 
propose  pour  le  roi,  191;  il  s'occupe  de 
lui  faire  avoir  le  chapeau  de  cardinal, 
192;  sa  conduite  avec  le  régenta  l'occa- 
sion de  la  promotion  de  M.  de  Mailly  au 
cardiialat;  cummenl  il  est  la  dupe  aans 
ccue  affaire  de  l'abbé  Dubois  et  du  régent 
lui-même,  204  cl  suiv.;  son  entretien 
avec  le  régent  sur  la  proposition  que  lui 
fait  ce  prince  de  la  place  de  gouverneur 
du  roi;  il  combat  la  résolution  du  régent 
de  chasser  le  maréchal  de  Villeroy  et 
refuse  l'oftVe  qui  lui  est  faite,  225  et 
suiv.;  ùbiienli 2 OOOlivres d'augmentation 
pour  son  gouvernement  de  Senlis,  237  ; 
il  presse  plusieurs  fuis  et  en  vain  le  ré- 
gent fie  nommer  un  conseil  étroit  et  de- 
mande à  en  ètie;  pourquoi,  237  et  suiv.; 
son  entrevue  avec  le  duc  de  Noirmou- 
tiers  à  la  suite  de  laquelle  il  décou- 
vre une  fiiponnerie  de  l'abbé  d'Auver- 
gne ,  2^0  et  suiv.  ;  sa  plaisanterie  au 
conseil  Oe  régence  au  sujet  d'un  petit 
chat,  258,  259;  dans  quels  termes  il  est 
avec  l'abbé  Dubois,  263;  il  exhorte  le  ré- 
gent à  ne  pas  aller  au  sacre  de  cet  abbé, 
263;  promet  au  prince  d'y  aller  quoique 
le  seul  non  invité,  si  le  prince  n'y  assiste 
pas,  263;  pourquoi  il  n'"  va  point,  264; 
sollicite  le  régent,  au  nom  des  parents 
du  comte  de  Horn;  assassin,  d'épargner 
le  supplice  de  la  roue  au  coupable  et  de 
lui  faire  trancher  la  tête;  raisons  qu'il 
lui  fait  valoir,  275  et  suiv.;  en  tire  la  pro- 
messe du  prince  ;  Law  et  Dubois  font 
changer  la  résolution  du  régent,  276;  sa 


colère  en  apprenant  que  le  duc  de  Lorges, 
son  beau-frère,  veut  épouser  la  tille  du 
premier  président  de  Wesmes  ;  l'éclat 
qu'il  lait  arrête  le  msriage  pour  un 
temps,  283;  refuse  les  sceaux  que  le  ré- 
gent veut  lui  donner,  304  et  suiv.  ;  il 
reçoit  la  visite  de  MJI.  de  La  Force  et 
Canillac  qui  le  pressent  de  la  part  du 
régent  de  les  accepter;  leur  discussion 
à  ce  sujet,  305  et  suiv.;  M  de  Saint-Simon 
persiste  à  refuser,  307;  ses  motifs,  307;  il 
s'oppose  vivement  à  ce  que  le  régent 
renvoie  le  maréchal  de  Villeroy  et  Tru- 
daine,  prévôt  des  luaichands,  313;  refuse 
la  place  de  gouverneur  du  roi,  3 1 3;  tire  du 
régent  la  promesse  qu'il  ne  chassera  ni 
M.  de  'Villeroy  ni  M.  de  Trudaine,  314; 
par  qui  ce  dernier  lui  témoigne  sa  recon- 
naissance, 315;  sa  conférence  avec  le  ré- 
gent sur  l'état  des  affaires,  3.10;  il  assiste 
à  un  petit  conseil  où  la  translation  du 
parlement  de  Paris  est  résolue,  32i  et 
suiv.;  le  régent  le  prie  de  ne  point  assis- 
ter au  grand  conseil  où  il  se  propose  de 
faire  enregistrer  la  constitution  Unige- 
nitus,  329;  M.  de  Saint-Simon  expose  en 
deux  mots  au  prince  l'invalilité  de  cet 
enregistrement,  329;  obtient  pour  le  car- 
dinal de  Mailly  l'abbaye  de  Saint-Ètienne 
le  Caen,  et  pour  le  fils  du  duc  d'Uzès  la 
survivance  des  gouvernemenis  de  Sain- 
tonge  et  d'Angoumois,  341;  sa  colère  en 
apprenant  le  mariage  du  duc  de  Lorges 
avec  la  fille  du  premier  président  346,  et 
suiv.;  il  fait  à  la  conservation  de  Mme  de 
Saint-Simon  le  sacrifice  de  son  ressenti- 
ment et  se  réconcilie  peu  à  peu  avec 
M.  de  Lorges  et  avec  le  premier  prési- 
dent, 347  et  suiv.;  s'oppose  de  nouveau  à 
ce  que  le  régent  ôte  la  place  de  gouver- 
neur du  roi  au  maréchal  de 'Villeroy,  361 
et  suiv.;  refuse  obstinément  cette  place 
malgré  les  instances  du  régent  et  de 
M.  le  Duc,  361  et  suiv.;  ses  longs  entre- 
tiens avec  Millain  à  ce  sujet,  362  et  suiv.5 
comment  il  met  un  terme  à  la  persécu- 
tion qu'il  éprouve  à  cet  égard  de  la  part 
des  deux  princes,  362;  sa  conduite  en- 
vers le  maréchal  de  'Villeroy  qui,  au  lieu 
de  lui  savoir  gré  de  lui  avoir  sauvé  sa 
place,  redouble  de  jalousie  contre  lui, 
366;  son  entretien  avec  le  régent  sur 
l'abbé  Dubois;  il  prouve  au  prince  que 
Dubois,  pour  se  procurer  le  chapeau  de 
cardinal  ,  a  sacrifié  à  l'Angleterre  les 
plus  chers  intérêts  de  la  France;  vive 
impression  que  produit  son  discours  sur 
l'esprit  du  régent,  367  et  suiv.;  comment 
il  répond  aux  sinj;uliers  reproches  que 
lui  faille  régent,  368  et  suiv.;  Ini  fait 
avouer  que  c'est  l'abbé  Dubois  qui  les  lui 
a  suggérés,  375;  sa  conversation  avec 
Torcy  sur  l'abbe  Dubois  et  sur  le  moyen 
à  prendre  pour  décider  le  récent  à  l'élci- 


SAI 


—  357   — 


SAI 


gner  de  lui,  390;  M.  de  Saint-Simon  cède 
sans  se  rendre  aux  raisons  de  Torcy, 
391  ;  ils  se  rendent  tous  les  deux  chez  le 
maréchal  de  ViUeroy  ;  comment  ils  en 
sont  reçus  ,  391  ;  M.  de  Saint-Simon 
apprend  du  régent  la  trahison  du  ma- 
réchal à  leur  égard  ,  391  ;  sa  réponse 
ferme  calme  M.  le  duc  d'Orléans,  392; 
ce  prince  lui  apprend  que  le  double 
mariage  du  roi  avec  l'infiinte  d'Espagne 
et  du  prince  des  Asturies  avec  Mlle  d'Or- 
léan  est  arrêté;  leur  entretien  au  sujet 
de  l'éducrtion  de  l'infante  jusqu'à  son 
mariage,  399  et  suiv.;M.  de  Saint-Si- 
mon demande  i'ar^bassade  d'Espagne 
pour  faire  grand  d'Espagne  son  second 
fils  le  marquis  de  Rufi'ec,  et  l'obtient 
aussitôt,  liOi;  demande  le  secret  sur  cette 
ambassade  et  de  n'être  ciiargé  d'aucune 
affaire;  pourquoi;  4o2  ;  obtient  pour  la 
dernière  sœur  de  Mme  de  Saint-Simon 
l'abbaye  de  Saini-Amand  de  Iiouen,  "lO^: 
il  va  faire  visite  à  l'abbé  Dubois  lorsqu'il 
est  nommé  cardinal;  détails  sur  cette 
visite,  (i06  ;  accepte  les  conditions  de 
raccommodement  que  cet  abbé  lui  (ait 
proposer  par  P.elle-Ile,  (lOSetsuiv.;  com- 
ment il  s'en  trouve  dégagé,  di'i;  sa  con  ■ 
versation  avec  M.  le  Duc  concernant  ie 
peu  de  confiance  que  le  régenf  momre  à 
ce  prince,  'ni  et  suiv.;  et  sur  le  caractè- 
re du  roi,  "116;  il  conseille  au  régent  de 
faire  offrir  par  le  roi,  à  M.  de  Fréjus,  l'ar- 
chevêché de  Reims;  pourquoi,  XII,  d; 
presse  lui-même  inutilement  M.  de  Fro- 
jus  d'accepter  ce  siège,  5  et  suiv;  con- 
seille au  régent  de  lui  faire  donner  l'ab- 
baye de  Saint-Ètienne  de  Caen,  7  ;  ses 
efforts  auprès  du  prince  pour  le  faire 
consentir  à  donner  l'archevêché  de 
Reims  à  l'abbé  de  Csstries,  set  suiv.; 
son  ambassade  est  déclarée  dans  le  ca- 
binet du  roi  maigre  les  efforts  du  car- 
dinal Dubois  pour  le  faire  échouer,  lk; 
noms  des  personnages  principaux  qu'il 
doit  emmener  avec  lui,  25  ;  il  consulte 
pour  son  ambassade  le  duc  de  Berwick, 
Amelot  et  le  duc  de  Sainl-Aignan;  lu- 
mières qu'il  en  lire  sur  l'Espagne,  26  et 
suiv.;  obtient,  après  beaucoup  de  peine 
et  de  délais,  une  instruction  du  cardinal 
Dubois  ,  27  ;  quel  en  est  le  contenu, 
28  et  suiv.  ;  ordres  qu'il  reçoit  con- 
cernant la  préséance  et  les  visites;  piège 
que  lui  tend  le  cardinal,  31  et  suiv.;  in- 
croyable faiblesse  du  régent  à  cet  égard, 
33;  il  refuse  de  deniander  le  cordon 
bleu ,  3'4  ;  refuse  aussi  de  mander  à 
M.  de  Torcy  la  démission  des  postes  de 
la  mani(^re  dont  le  cardinal  Dubois 
l'exige,  36;  comment  il  s'y  prend,  37; 
son  départ  pour  Madrid;  il  rencontre  à 
Vivonne  l'ambassadeur  d'Espagne ,  le 
duc  d'Ossoue  ;  leur  eutreiiefi  \  quel  en  , 


est  le  sujet,  38  et  suiv.  ;  son  séjour  à 
r.uffec  et  à  Blaye  ,  39;  son  passage  à 
Bordeaux,  40;  sa  politesse  aux  jurats 
decette  ville,  4o;  son  arrivée  à  Bayonne; 
comment  il  y  est  accueilli  par  le  com- 
mandant Adoncourt  et  par  l'évêque 
Dreuillet,  40;  sa  réponse  à  une  lettre 
de  Saitine  qui  le  presse  de  la  part  de 
Leurs  Majestés  Catholiques  de  hâter  son 
arrivée,  4l  ;  il  obtient  une  audience  de 
la  reine  douairière  d'Espagne;  comment 
elle  se  passe;  portiait  physique  de  cette 
princesse,  41  et  suiv.  ;  il  traverse  les 
Pyrénées  ;  visite  Loyola,  lieu  de  la  nais- 
sance de  saint  Ignace;  description  de  ce 
lieu  et  de  l'église  magnifique  que  les 
jé^uites  y  ont  bâtie,  43  et  suiv.;  il  ar- 
rive à  Vittoria;  présent  qu'il  y  reçoit; 
courriers  de  Sartine  pour  presser  sou 
arrivée  à  Madrid,  43;  il  vient  à  liurgos 
où  son  fil;,  aîné  tombe  malade,  44;  se 
rend  en  poste  à  Madrid ,  45  ;  visites 
qu'il  y  reçoit,  45;  il  fait  sa  première 
révérence  à  Leurs  Majestés  et  à  leur 
famille  ;  détails  à  ce  sujet ,  46  et  suiv.  ; 
hoiineurs  qu'on  lui  fait  de  la  part  du  roi, 
48;  conduite  opposée  que  tiennent  avec 
lui  le  duc  de  Giovenazzo,  aupi.ravant 
Cellamare,  et  le  duc  de  Popoll,  48;  sa 
visite  au  marquis  de  Grimalrlo,  chargé 
des  affaires  étrangères,  48;  il  lui  pré- 
sente copie  des  Ictiresqu'il  doit  remettre 
au  roi  et  au  prince  des  Asturies;  com- 
ment il  se  tire  de  l'embarras  où  le  cardi- 
nal Dubois  l'a  voulu  mettre  à  l'égard  des 
lettres,  48,  49;  gagne  la  confiance  et 
l'amitié  du  marquis  de  Grimaldo,  51  ; 
obtient  la  première  audience  particulière 
du  ni,  de  la  reine  et  du  prince  des  As- 
turies; leur  remet  les  lettres  du  roi  et 
de  M.  '.e  duc  d'Orléans,  5i;  contesta- 
lion  au  sujet  de  témoins  que  demandent 
les  secrétaires  d'Etat  pour  la  signature 
du  contrat  de  mariage,  51  et  suiv.; 
comment  la  difficulté  est  levée  à  cet 
égard  par  le  roi  d'Espagne,  53;  MM.  de 
Saint  Simon  et  Maulevrier  signent  les 
articles  du  contrat,  55;  bon  office  que 
.M.  de  Saint-Simon  rend  à  Laullez,  am- 
bassadeur d'Espagne  à  Paris,  55  ;  son 
audience  solennelle  chez  le  roi,  détails 
sur  cette  céiémonie,  56  et  suiv.;  sou 
discours,  58,  réponse  du  roi,  59;  au- 
dience chez  la  reine,  60;  détails,  61  et 
suiv.  ;  audience  chez  le  prince  des  Astu- 
ries, 63;  par  quelle  ruse  il  parvient  à 
précéder  le  nonce  et  le  majordonie,  sans 
les  blesser,  à  la  signature  solennelle  du 
contrat,  65  et  suiv.;  sa  conduite  envers 
l'ambassadeur  Maulevrier  qui  a  voulu 
le  compromettre  en  présence  du  roi  et 
de  la  reine  d'Espa;;ne,  70  j  son  étoune- 
nement  à  la  vue  de  l'illumination  de  la 
^lace  Major,  72;  il  va  au  bal  que  le  roi 


SAl 


358 


SAI 


a  fait  préparer;  description  de  la  salle 
du  bal,  73;  trois  évèqufs  y  assistent  en 
rocnet  et  en  camail,  7^;  M.  de  Sainl- 
Sin;oii  est  forcé  de  danser  pour  com- 
plaire au  roi  et  à  la  reine,  75;  ses  dé- 
pêches au  cardinal  Dubois;  ) épouse 
pleine  de  louanges  mais  où  perce  le  dé- 
pit, 76  et  si:iv.;  audience  particulière 
qui  lui  est  accordée  chez  le  roi;  ce  qui 
s'y  paspc  ,  77  :  il  s'ouvre  frari'  hemenl 
au  marquis  de  Grimaldo  et  gagne  son 
amitié  et  sa  confiance,  en  suivant  le 
conseil  que  le  marquis  lui  donne  ,  79  et 
suiv.;  vaaniioni'er  au  roi  et  à  la  reine 
le  départ  de  Mlle  de  Moiitpensier  pour 
Madrid,  82  ;  est  introduit  avec  l'anibis- 
sadeur  Maulevrier  d;ns  la  chambre  à 
coucher  de  Leurs  Majestés  qui  les  re- 
çoivent étant  au  lit ,  83;  tous  deux  vont 
porter  la  même  nouvelle  au  marquis  de 
Grimaldo  ,  84  ;  M.  de  Saint-Simon  va 
présentera  l'infante  la  lettre  du  roi,  85; 
il  prend  ses  précautions  contre  le  prince 
de  Kolian  nommé  pour  faire  l'échange 
des  princesses  de  France  et  d'Espagne, 
86;  essaye  de  détourner  La  Fare  de  ses 
prétentions;  ce  qu'il  fait  à  cet  égard  est 
appruuvé  par  le  régent,  &0  et  suiv.;  sa 
conduite  envers  les  Espagnols  lui  con- 
cilie l'estime  et  la  considération  de  tous, 
92  et  suiv.;  sa  visite  au  P.  Daubenton; 
accueil  qu'il  en  reçoit;  comment  il  1  é- 
pond  à  la  proposition  que  lui  fait  ce 
jésuite  au  sujet  d'un  confesseur  du  roi 
de  France,  93  et  suiv.;  embarras  dans 
lequel  le  met  le  cardinal  Dubois  quant  à 
ses  dépenses;  comment  il  s'en  tire  a\ec 
honneur,  95  ;  il  se  rend  à  Lernia  où  le 
roi  et  la  reine  sont  allés;  description  de 
ce  séjour,  95;  loge  au  bourg  de  Vil- 
lahalmanza,  96;  visite  l'Escurial;  courte 
description  de  ce  lieu;  ignorance  et 
giossièretés  des  hiôronimites  qui  l'Iia- 
bitent.  99;  appartement  de  Philippe  II 
iiiterdit aux  curieux,  101  ;\epourrissoir, 
iOi  ;  sépultures  royales,  lOi;  petite 
s.ène  entre  M.  de  Saint-Simon  et  un 
gros  moine  sur  la  mort  de  don  Carlos, 
102;  le  panthéon,  i02;  M.  de  Saint-Simon 
retrouve  à  Villahalmrinza  son  fils  aîné 
convalescent;  il  est  attaqué  de  la  petite 
vérole  et  soigné  par  le  premier  médecin 
du  roi,  102  et  suiv.;  sa  guérison;  sa 
convalescence,  103;  après  le  mariage 
du  prince  des  Asturies  il  reçoit  du  roi 
la  grandesse  de  première  classe  pour  lui 
et  un  de  ses  fils  et  la  Toison  d'or  pour 
l'autre,  II,  000  ;  assiste  à  la  cérémonie 
de  couverture  de  son  fils  ;  description  de 
cette  cérémonie,  000  et  suiv.  ;  est  grand 
d'Espagne  conjointement  avec  son  fils, 
XU  ,  iS^i;  il  voit  dans  le  plus  grand 
secret  le  duc  d'Ormond,  malgré  les  or- 
dres précis  qu'il  >x  de  ne  pas  le  voir. 


[  197  ;  Sartine  et  le  chevalier  Bourck  le 
I  pressent  de  procurer  la  grandesse  au 
secréiaire  d'État  Grimaldo:  sa  conduite 
'  en  cette  occasion.  2111;  il  fait  une  visite  à 
l'ancien  ministre  L'billa,  223;  sa  visite  à 
la  marquise  de  Grimaldo;  politesse  et 
dignité  des  Espagnols,  2'i6;  son  embar- 
ras à  la  lecture  des  lettres  du  régent  et 
du  cardinal  Dubuls  qui  demandent  pour 
lui  la  grandesse  au  roi  d'Espagne  et  au 
secréiaire  d'État  de  Grimaldo,  2'i9  et 
suiv.  ;  quel  parti  prend  ce  dernier  à  ce 
sujet,  251  ;  M.  de  Saint-Simon  prévient 
le  duc  de  Liria  et  le  marquis  de  Santa- 
Cruzsur  VAilesseqae  le  nrince  de  Kohan 
veut  se  faire  donner  aans  l'acte  d'é- 
change des  princesses,  253;  obtient 
pour  la  reine  douairière  d'Espagne  un 
payement  assez  gros  de  l'arriéré  qui  lui 
e.st  dû,  258;  après  sa  convalescence  il 
va  faire  la  révérence  et  ses  remercî- 
ments  à  Leurs  Majestés  Catholiques  ; 
exécute  auprès  d'illes  les  ordres  qu'il 
a  reçus  concernant  la  Toison  d'or  que 
l'empereur  a  donnée  au  fils  aîné  du  duc 
de  Lorraine,  258,  259;  sa  conversation 
avec  Leurs  Majestés;  histoire  que  lui 
fait  le  roi  sur  le  cardinal  de  Kohan,  259; 
sa  visite  au  prince  des  Asturies,  260;  il 
va  salue.  Mlle  de  Montpensier  à  Cogol- 
los,  26i;  assiste  à  la  cérémonie  de  son 
mariage  dans  la  chapelle  du  roi  à 
Lerma.  26i  et  suiv.;  après  la  cérémonie, 
le  roi  le  fait  grand  d'Espagne  de  pre- 
mière classe  avec  son  second  fils,  et 
fait  son  tils  aîné  chevalier  de  la  Toison 
d'or,  262;  ses  remercîments  ;  sa  joie; 
comment  il  répond  à  l'empressement 
que  lui  montrent  tous  les  grands  d'Ks- 
pagne,  263  ;  ses  remercînienis  particu- 
lieis  au  marquis  de  Grimaldo,  264  ;  com- 
ment il  persuade  au  roi  et  à  la  reine 
de  faire  coucher  publiquement  les  nou- 
veaux mariés  contre  l'usage  reçu  en  Es- 
pagne, 264  et  suiv.;  il  informe  le  mar- 
quis de  Grimaldo  et  de  Yillena  de  la 
résolution  prise  à  cet  égard  par  Leurs 
M  ijestéSj  267  ;  va  souiK^r  chez  le  duc  del 
Arco  où  il  mange  du  jambnn  de  co- 
chon nourri  de  vipères,  268  ;  se  rend  au 
bal  de  la  cour,  y  danse;  des  évoques  y 
assistent  en  rochet  et  en  canjail,  leur 
bonnet  à  la  main,  268,  269  ;  est  présent 
au  coucher  public;  à  la  messe  du  ma- 
riage, 269;  dîne  chez  le  duc  del  Arco, 
270;  prend  congé  de  Leurs  Majestés  et 
du  prince  des  Asturies  jusqu'à  Madrid; 
ses  lettres  au  duc  d'Orléans,  au  cardi- 
nal Dubois,  273;  et  au  roi,  275;  il  va 
voir  par  ordre  réitéré  du  roi  et  de  la 
reine  d'Espagne  la  princesse  des  Astu- 
ries malade,  276  ;  rassure  Leurs  Majestés 
sur  la  santé  de  la  famille  de  M.  le 
duc  d'Orléans,  276;  il  continue  à  voir 


&AI 


339  — 


SAI 


la  princesse  ti<us  les  jours  ;  ses  lettres  à 
M.  le  duc  d'Orléans  ei  au  cardinal  Du- 
bois à  te  siijfi,  '277;  couverture  rie  son 
second  fils  cnninie  grand  d'Kspagiu' ; 
festin  qui  la  suit,  277  et  suiv  ;  il  an- 
nonce an  roi  et  à  la  reine  que  le  duc 
d'ussone  a  reçu  à  Paris  le  cordon  bUu, 
278;  écrit  au  régent  ce  qu'il  pense  de 
cet  envoi  du  cordon  bleu  et  en  quoi  il 
s'est  laissé  tromper  ,  280  ;  lui  mande  le 
bon  effet  et  la  joie  que  celte  distinctinn 
accordée  au  duc  d'Ossone  a  causés  à 
toute  la  cour  d'Espagne,  280;  lui  re- 
proche la  sottise  que  le  cardinal  Dubois 
lui  a  fait  essuyer  de  la  part  du  cardinal 
Albani,  auquel  il  a  envoyé  l'ordre,  281  ; 
sa  conversation  avec  le  marquis  de  Gri- 
maldo  sur  l'envoi  de  Chavifjny  en  Espa- 
gne, 283;  il  obtient  de  lui  avec  beaucoup 
de  peine  que  le  marquis  verra  Chavigny 
et  fera  tout  ce  qu'il  pourra  pour  le  pré- 
senter au  roi,  2»"»;  il  reçoit  la  visite  de 
Chavigny;  son  entreiien  avec  lui,  285; 
seconde  visite  du  même;  projet  de  fjire 
passer  l'infant  don  Carlos  en  Italie  avec 
une  garde  de  six  mille  hommes,  286; 
M.  de  Saint-Simon  offre  à  Chavigny  de 
le  présenter  au  marquis  de  Grimaldo  et 
au  roi,  287  ;  ce  qu'il  pense  du  projet  de 
faire  passer  don  Carlos  en  Italie,  290  et 
suiv.  ;  il  écrit  à  Belle-Ile  sur  ce  sujet  et 
s'en  entretient  avec  le  marquis  ne  Gri- 
maldo, 296,  297  :  d'après  les  01  dres  du 
canànal  Dubois,  il  presse  le  marquis  de 
Grimaldo  de  taire  révoquer  la  nomina- 
tion du  duc  de  BournonviUe  à  l'anihas- 
Barie  de  Paris  et  y  réussit,  297  et  suiv.  ; 
ses  vaines  tentatives  pour  faire  rentrer 
le  duc  de  Bervsick  dans  les  bonnes  grâces 
de  Leurs  Majesiés  Catholiques,  300  et 
suiv.;  et  pour  obtenir  la  «randesse  au 
duc  de  Saini-Aianan,  302  et  suiv.;  ses 
visites  à  la  princesse  des  Astnries,  305; 
il  la  presse  inutilement  d'aller  au  grand 
bal  préparé  pour  elle,  305;  essaye  de 
persuader  au  roi  de  faire  donner  ce  bal 
et  d'y  assister,  malgré  la  volonté  pro- 
noncée de  la  princesse  de  n'y  pas  aller, 
306  et  suiv.;  est  invi'.e  par  le  roi  et  la 
leine  à  un  petit  bal  particulier,  308;  il 
assiste  avec  des  grands  d'Espagne  aux 
premières  vêpres  de  l'anniversaire  de  la 
feue  reine  d'Kspagne  dite  la  Savoyana  ; 
refuse  l'honneur  de  préséance  que  les 
grands  veulent  lui  faire,  312  ;  assiste  le 
lendemain  à  la  messe,  312;  va  voir  la 
prison  de  François  1"  au  palais  de  Ma- 
drid; description  de  ce  lieu,  313  et  suiv.; 
fait  un  voyage  à  Tolède;  visite  le  cou- 
vent et  l'église  des  cordeliers,  316;  c^nte 
pieux  que  lui  l'ont  les  moines,  3i6;  son 
indignation  contre  eux  de  ce  qu'ils  ont 
converti  en  cuisine  l'antique  salle  où  se 
tinrent  les  conciles  de  Tolède,  317;  lui 


et  sa  suite  logent  à  l'archevêché;  descrip- 
tion, 3i7;  mauvaise  nourriiiire  pendant 
le  carême  dans  les  Casiilles  ;  M.  de  Saint- 
Simon  visite  la  cathédrale  de  Tolède, 
318;  entend  la  messe  raosarabique  célé- 
brée pour  lui,  319;  est  complimente  par 
deux  chanoines  au  nom  du  rhapitie;  ré- 
pond en  latin  au  compliment  latin  qui 
lui  est  fait,  320  et  suiv.  ;  est  servi  à  ses 
repas  par  dos  domestiques  tous  vêtus  en 
ecclésiastiques,  321;  se  rend  à  Aran- 
juez;  description  du  château,  des  ave- 
nues et  du  jardin,  322  ;  fait  recev»  ir  son 
fils  aîné  chevalier  de  la  Toison  d'or; 
détails  à  ce  sujet.  i'Z't  et  suiv.;  se  fait 
délivrer  une  expédition  en  forme  de 
l'acte  de  célébration  du  mariage  de  la 
princesse  des  Asturies,  337  ;  lettre  que 
lui  écrit  le  cardinal  Dubois  pour  lui  an- 
noncer l'entrée  du  cardinal  de  Rohan  au 
conseil  de  régence,  et  l'existence  d'une 
cabale  contre  le  régent,  341  ;  examen  de 
cette  lettre,  345;  lettre  de  lielle-lle  à 
M.  de  Saint-Simon,  qui  est  la  paraphrase 
de  celle  du  cardinal,  347  ;  résolution  que 
prend  M.  de  Saint-Simon  dans  celte  cir- 
consiance,  350  ;  il  se  rend  à  Balsaim  oîi 
sont  Leurs  Majestés  Catholiques,  352;  est 
d'abord  reçu  froidement  ;  expose  au  rot 
le  sujet  de  son  voyage,  353;  rend  compte 
des  fêtes  qui  ont  eu  lieu  à  l'arrivée  de 
l'inftinte  à  Paris,  354;  reçoit  un  accueil 
plus  gracieux,  se  rend  à  Ségovie,  354; 
visite  son  aqueduc  et  son  château,  355  et 
suiv  ;  retourne  à  Balsaim;  dine  chez  le 
duc  del  Arco,  356  ;  accompagne  le  roi  et 
la  reine  à  la  Gravja,  lieu  où  Philippe  V 
a  résolu  de  se  retirer  après  son  abdica- 
tion, 356;  se  promène  avec  eux  dans  les 
jardins,  358  ;  sa  réponse  au  cardin:il  Du- 
bois, 360  ;  et  à  Belle-Ile,  360  ;  le  bruit  se 
répand  à  Madrid  que  M.  de  Saint-Simon 
se  fixe  en  Espagne,  et  va  être  premier 
ministre;  comment  il  déti'uit  ce  bruit, 
361  ;  une  nouvelle  lettre  du  cardinal  Du- 
bois, d'un  style  entortillé,  le  confirme 
daus  la  résolution  qu'il  a  prise  de  hâter 
son  départ,  36 1  ;  il  prend  congé  de  Leurs 
Majestés  Catholiques  et  du  prince  des  A.s- 
turies  ;  marques  de  bonté  et  de  regrem 
qu'il  en  reçoit;  singulière  audience  de 
congé  de  la  princesse  des  Asturies,  363  ; 
ses  regrets  en  quittant  l'Espagne  ;  son 
commerce  de  lettres  avec  le  marquis  de 
Grimaldo;  ses  lettres  au  roi  et  à  la  reine 
d'Espagne  en  diverses  occasions,  365; 
sa  ro Jte  par  Pampelune,  Alcala  ;  tombeau 
du  cardinal  Ximenès  ,  365;  citadelle  ne 
Pampelune.  366;  il  reçoit  à  Bayonne 
une  fort  belle  épée  d'or  de  la  reine  douai- 
rière, S67  ;  reçoit  dans  cette  ville  des  let- 
tres au  cardinal  Dubois  et  de  Belle-Ile, 
écrites  d'un  slyle  tout  différent  des  pré- 
cédentes, 367  et  suiv.  ;  va  voir  te  duc  da 


SA.1 


—  360 


SAI 


Berwick  àMonlauban;  arrive  àBordeaux; 
donne  à  souper  aux  jurais  de  la  ville, 

368,  369  ;  rencontre  Mme  de  Sainl-Simon 
à  Chartres;  y  reçoit  la  visite  de  Bulle-Ile, 

369,  370;  comment  il  combat  et  rejette  la 
proposition  qu'il  lui  fait  de  dépouiller  le 
duc  de  Noailles  de  sa  charge  de  capitaine 
des  gardes,  370  et  suiv.;  il  arrive  à  Paris  ; 
va  au  Palais-Royal;  est  conduit  chez  le 
régent  par  le  cardinal  Dubois,  371,  372; 
long  entretien  entre  eux  trois,  372;  il  se 
démet  de  sa  pairie  en  faveur  de  son  lils 
aîné  et  lui  fait  présent  des  pierreries  qui 
environnaient  le  portrait  du  roi  d'Espa- 
gne que  r.rimaldo  lui  avait  remis  de  la 
part  de  ce  prince,  373;  va  voir  le  car- 
dinal de  Noailles:  confidence  qu'il  lui 
fait;  fait  visite  à  tous  les  membres  du 
conseil  de  régence  qui  se  sont  retirés 
depuis  l'entrée  des  cardinaux  à  ce  con- 
seil; va  voir  à  Fresnes  le  chancelier  une 
seconde  fois  exilé,  373;  marie  sa  fille  à 
M.  le  prince  de  Chimay,  361  ;  ses  vains 
efforts  auprès  du  régent  pour  empêcher 
l'exil  du  duc  de  Noailles,  384  et  suiv.;  sa 
présence  chez  M.  le  duc  d'Orléans  au 
moment  oîi  le  cardinal  Dubois  vient  se 
plaindre  de  la  scène  violente  que  le  ma- 
réchal de  Villeroy  lui  a  faite,  391  ;  pressé 
par  le  régent  de  donner  son  avis  sur  le 
parti  à  prendre  contre  le  maréchal,  il 
opine  pour  le  faire  arrêter,  39i;  son  avis 
dans  un  autre  entretien  avec  le  régent 
et  M.  le  Duc,  395;  il  est  envoyé  chez  le 
cardinal  Dubois  pour  raisonner  et  ré- 
soudre la  manière  de  faire  arrêter  le 
maréchal,  396;  quellecompagnie  il  trouve 
avec  le  cardiiial,  396;  discussions  qui 
ent  lieu,  398;  il  est  mandé  par  le  cardi- 
nal Dubois  à  Versailles;  pourquoi ,  401  ; 
ce  qu'il  répond  à  Belle-Ile  chargé  par  le 
cardinal  de  le  prier  de  le  servir  pour  être 
déclaré  premier  ministre,  dOT  et  s'iiv.  ; 
sa  conversation  avec  le  régent  sur  ce 
sujet  ;  ses  raisons  pour  détourner  le 
prince  de  faire  un  premier  ministre, 
410  et  suiv.  ;  second  entretien  sur  le 
même  sujet,  (n6  et  suiv.;  il  expose  au 
prince  le  danger  d'avoir  un  premier 
ministre  et  l\ii  en  apporte  des  preuves 
historiques,  418  et  suiv.;  ce  qu'est  un 
premier  ministre,  422  et  suiv.;  quel  est 
le  prince  qui  fait  un  premier  ministre  , 
424  et  SUIV.  ;  réponse  que  fait  M.  de 
Saint-Simon  à  Belle-Ile  en  sortant  du 
cabinet  du  régent  après  ce  second  entre- 
tien ,  427  ;  il  s'en  va  à  Meudon  oii  il 
apprend  le  lendemain  que  le  cardinal 
Dubois  est  déclaré  premier  ministre, 
427  ;  son  indignation  de  l'effronterie  du 
caidinal,  427;  il  se  rend  à  Versailles 
oh  il  est  guetté  par  le  cardinal  ;  com- 
ment il  répond  aux  protestations  que 
lui  fait  le  premier  ministre,  428  et  suiv.; 


il  s'explique  avec  le  régent  et  le  :ai'.li- 
nal  Dubois  sur  le  rang  que  les  ducs 
doivent  avoir  à  la  cérémonie  du  sacra 
du  loi;  demande  une  convention  écrite 
par  articles  et  signée  double  du  rége.-it 
et  en  présence  de  plusieurs  ducs  ,  Xllt, 
2;  ne  pouvant  l'obtenir,  il  refuse  d'al- 
ler à  Keinis ,  2  ;  et  à  Villers-Cotteret, 
après  le  sacre;  part  pour  la  Fei  té.  3  ;  y 
reçoit  la  visite  de  La  Pare  et  de  Belle-Ila 
qui  lui  font  part  de  leur  inquiétude  sur 
les  suites  de  l'affaire  de  La  Jonchère,  12,- 
conseils  qu'ii  donne  à  Belle-Ile,  12;  il 
ne  va  pi  us  chez  le  régent  qu'avec  répu- 
gnance; pourquoi,  i8;  il  renvoie  son 
brevet  des  grandes  entrées  sansseplaia* 
dre  ni  en  dire  un  mot  au  cardinal  Du- 
bois ni  a  M.  le  duc  d'Orléans,  26  ;  le  ré 
tablissenient  des  princes  bâtards  dans 
une  partie  de  leurs  honneurs  et  distinc- 
tions achève  de  l'éloigner  du  cardinal  et 
de  M.  le  duc  d'Orléans,  27  ;  ses  raisons 
pour  détourner  ce  prince  de  faire  décla- 
rer La  VriUière  duc  et  pair,  4o  ;  il  reçoi 
une  visite  de  La  VriUière  qui  le  prie  de 
ne  pas  le  desservir  dans  cette  affaire; 
comment  il  lui  répond,  43  ;  il  apprend 
à  La  Ferté  la  mort  du  cardinal  Dubois  et 
celle  du  premier  président  de  Mesmes-, 
revient  à  Versailles  ;  son  entrevue  avec 
M.  le  duc  d'Orléans,  56;  ce  prince  lui 
rend  toute  son  ancienne  confiance,  57  ; 
effrayé  du  mauvais  état  de  la  santé 
lie  M.  le  duc  d'Orléans  et  prévoyant  sa 
mort  prochaine  et  subite,  il  va  trouver 
M.  de  Fréjusà  qui  il  conseille  de  prendre 
ses  mesures  pour  remplir  la  place  de 
premier  ministre  à  la  mort  de  ce  prince, 
62  et  suiv.  ;  leur  conversation  à  ce  sujet, 
62  et  suiv.;  sa  douleur  et  son  abatte- 
ment à  la  nouvelle  de  la  mort  de  M.  le 
duc  d'Orléans,  86  :  il  va  rendre  visite  à 
Mme  la  duchesse  d'Orléans;  puis  à  M.  le 
duc  de  Chartres;  comment  il  est  reçu  de 
ce  dernier,  88,  89:  son  entretien  avec 
M.  le  Duc, premier  ministre,  89;  il  se  fixe 
à  Paris,  90  ;  termine  ses  Mémoires  ;  son 
amour  pour  la  vérité  en  les  composant 
et  dans  toute  la  conduite  de  sa  vie,  98  ; 
jusqu'à  quel  point  il  a  été  impartial,  et 
Comment  un  écrivain  peut  l'être,  99; 
quel  effet  il  prévoii,  que  produira  la  lec- 
ture de  ses  Mémoires  s'ils  voient  jamais 
le  jour,  loo;  les  roiivei  sations  qu'il  ra- 
conte avoir  tenues  ne  sontpoint  factices, 
mais  réelles  et  plutôt  en  deçà  qu'au  delà 
de  la  force  qu'il  y  a  mise,  lOO;  ce  qu'il 
pense  de  son  style,  101  ;  son  testament 
olographe,  102. 

SAINT-SIMON  (Mme  de},  fille  aînéedu 
maréchal  rie  Lorges,  est  déclarée  dame 
d'honneur  de  Mme  la  duchesse  de  Berry, 
V,  285.  Voy.  l'art,  précédent  pour  lou» 
ce  qui  concerne  Mme  de  Saint-Simon. 


SAL 


—  361 


SAN 


SAINT-SIMON  (le  marquis  de) ,  capi- 
taine eibri{,'udier  dans  les  gardes,  meurt 
presque  sul)iiemeDt,  VI,  3i6;le  duc  de 
Sainl-Sinion  présente  au  roi  le  fils  du 
marquis  et  le  roi  lui  donne  une  lieute- 
nance  aux  pardes.  316. 

SAINT-SIMON  (l'abbé  de) ,  obtient  du 
régent  l'abbaye  de  Jumiéges,VIlI,  242. 

SAINT-SUl-PICE-CRUSSOL  (le  mar- 
quis de),  épouse  la  fille  du  comte  d'Es- 
tainj,'.  VII.  3 14. 

SAINT-SYLVESTRE  ,  est  nommé  di- 
recteur général  des  troupes  en  Italie ,  I , 
139. 

SAINTE  -  MESME  ,  grand  géomètre, 
profond  en  algèbre,  connu  par  son  livre 
Des  infiniment  petits,  meurt  en  1704, 
lll,  48. 

SAINTRAILLES,  commandantdes  écu- 
ries de  M.  le  Duc,  reçoit  ordre  du  roi  de 
demeurer  auprès  de  son  fils,  comme  il 
était  auprès  du  père,  V,  164;  sa  mort; 
son  habileté  au  jeu  de  trictrac  et  à  tous 
les  jeux;  son  caractère.  Vil,  1 5  ;  il  donne 
tout  son  bien  à  sa  nièce,  15. 

SAINT-VALLEUY  (  Mme  de),  est  faite 
dame  d'honneur  de  Mme  la  duchesse  du 
Maine;  sa  famille;  sa  vertu;  sa  piété; 
elle  se  retire  de  la  cour  oii  elle  est  re- 
grettée, I,  22. 

SAINT-VALLIEU,  ancien  capitaine  de 
la  porte,  meurt  à  Grenoble  où  sa  femme 
règne  sur  les  cœurs  et  sur  les  esprits,  II, 
19. 

SAINT -VIANCE,  lieutenant  général  et 
gouverneur  de  Cognac,  reçoit  du  restent 
50000  livres  et  2000  de  pension  sur  son 
gouvernement  qui  est  donné  à  Uion, 
amant  de  la  duchesse  de  Berry,  IX, 
334. 

SALA,  évêque  de  Barcelone,  est  nom- 
mé cardinal,  sur  les  instances  de  l'ar- 
chiduc et  malgré  les  oppositions  de 
Philippe  V;  bassesse  de  sa  naissam-e; 
comment  il  devient  évèque,  VI,  368; 
VII,  325  et  suiv.  ;  sa  mort,  326. 

SALAZAU,  major  des  gardes  du  corps 
et  lieutenant  général,  en  Espagne,  est 
soupçonné  dans  le  monde  d'avoir  em- 
prisonné sa  femme;  est  nommé  gouver- 
neur d'un  infant,  XII,  205. 

SALEBNE  (le  P.),  jésuite  italien,  est 
nommé  cardinal;  il  fait  la  conversion  de 
l'électeur  de  Saxe  devenu  roi  de  Pologne 
et  celle  du  prince  son  fils;  son  caractère, 
XI,  199  et  suiv.;  meurt  à  Rome  chez 
les  jésuites,  200. 

SALLE  (La) ,  voy.  La  Salle. 

SALM  (le  prince  de) ,  grand  maître  de 
ta  maison  du  roi  des  Rumains  ,  fait  le 
mariage  de  ce  prince  avec  la  deuxième 
tille  de  la  duchesse  d'Hanovre,  II,  s; 
meurt  à  Aix-la-Chapelle  retiré  de  la 
cour,  V,  359. 


SALVATIERUA,  Sarmiento  y  Soto- 
mayor  {\e  cumie),  grand  d'Espagne, 
XII,  170. 

SANADON(le  P.),  jésuite,  présente  au 
duc  de  Saint-Simon  le  P.  Tellier,  con- 
fesseur du  roi,  IV,  291. 

SANDRASKI  et  SEREB,  colonels  de 
hussards,  sont  conduits  à  la  Bastille , 
comme  complices  de  la  conspiration  de 
Cellamare,  XI,  54. 

SANDRICOURT  (le  marquis  de),  élevé 
par  le  duc  de  Saint-Simon,  lui  doit  une 
partie  de  son  avancement,  VIII,  207  ;  sa 
conduite  avec  lui  à  l'occasion  de  son  ma- 
riage, 209;  son  ingratitude,  2ii;  ce  qu'il 
devient  par  la  suite,  2ii. 

SAN-ESTEVAN  ,  membre  du  conseil 
d'Espagne,  persuade  le  cardinal  Porto- 
carrero  de  faire  chasser  le  confesseur 
du  roi  qui  lui  a  été  donné  par  la  reine, 
II,  167;  est  nommé  majordonic-major 
de  la  nouvelle  reine  d'Espagne,  246  ;  sa 
belle  action  au  siège  de  Brihuega;  il 
prend  de  sa  main  quelques-uns  des  gé- 
néraux ennemis  qu'il  échange  ensuite 
avec  son  père  pris  à  Gaëte,  V,  356  ;  il 
meurt  vieux  et  fort  considéré,  XII, 
396. 

SAN-ESTEVAN  DEL  PUERTO.  Bena- 
etrfez  (le  comte  I ,  irère  du  précédent, 
grand  d'Espa^'tie;  son  fils  est  premier 
ambassadeur  plénipotentiaire  d'Espagne 
de  Cambrai  et  grand  écuyer  du  prince 
au  congrès  des  Asturies  ,  XII  ,   162. 

SAN-ESTEVAN  DE  GORMAZ,  Acufia  y 
Pac/ieco  (le  comte),  (ils  du  marquis  de 
Villena,  grand  d'Espagne,  fort  distingué 
par  sa  valeur  et  ses  actions,  XII,  162; 
voy.  aussi  Villena. 

SANGUINET ,  exempt  des  gardes  du 
corps,  est  tué  dans  une  attaque,  près  de 
l'abbaye  d'Heyleseni,  I,  56. 

SANTA-CRUZ  (le  marquis  de) ,  est 
nommé  majordome -major  de  la  reine 
d'Espagne,  VII,  157;  grand  d'Espagne; 
historique  sur  sa  maison,  XII,  i48; 
.ses  deux  procès  perdus  pour  une  cause 
contraire  ;  comment  il  est  tiré  de  sa  so- 
litude et  produit  à  la  cour,  151  ;  son  ex- 
térieur; son  caractère,  151  ;  par  sa  fer- 
meté, il  détruit  les  prétentions  du  prince 
de  Rohan  au  titre  d'Altes.se  dans  l'acte 
d'échange  des  princesses  futures  épdu- 
ses  du  roi  de  France  et  du  prince  des 
Asturies  ,  253   et  suiv. 

SANTEUlL,chanoine  régulier  de  Saint- 
Victor,  célèbre  par  ses  poésies  latines; 
son  caractère,  I,  299;  comment  il  est 
traité  dans  la  maisdii  de  Condé;  sa  mort 
causée  par  M.  le  Duc,  '299. 

SANTO-BUONO,  Caraccioli  (le  prince 
de),  d'une  grande  maison  napolitaine; 
grand  d'Espagne;  historique  sur  ceito 
maison,  XU.  l3Ti  ce  prince  découvre 


SAU 


—  362 


SCA 


au  Pérou  une  licrbe  qui  guérit  de  la  goutte, 
137. 

SANTO-BUONO  (la  princesse  de) ,  est 
nom  niée  dame  du  palais  de  la  reine  d'Es- 
pagne, VII,  157. 

bAR  UNE,  intendant  général  de  la  ma- 
rine en  Espagne  ;  son  oiigine,  son  exté- 
rieur, sa  capiicité,  XII ,  26  ;  est  persé- 
cuté par  Albéroni;  sort  de  prison  après 
la  cliute  de  ce  ministre;  ses  qualités; 
il  devient  intendant  de  Barcelone,  26. 

SASSENAGE,  premier  gentilhomme  de 
la  chambre  de  Monsieur,  épouse  ?ilmede 
Morstein,  tille  du  duc  de  Chevreuse,  du 
petit  troupeau  de  Mme  Guyon  et  de  M.  de 
Cambrai,  I,  377. 

SASSINET,  neveu  du  baron  de  Lisola  , 
chargé  de  procurations  de  l'empereur, 
fomente  une  révolte  à  Naples;  est  pris; 
ses  principaux  cumplices,  le  prince  de 
Muccia  et  le  duc  de  Telena,  se  sauvent, 
H,  318. 

SAUMERY,  gouverneur  et  capitaine 
des  chasses  de  Chambord  et  de  Blois, 
meurt  à  86  ans,  IV,  378;  son  extrac- 
tion ;  fortune  de  son  père;  ses  enfants, 
379  ;  notes  de  M.  le  marquis  de  Saumery, 
relatives  à  Joanne  de  La  Carre  de  Sau- 
mery, son  ancêtre,  II,  483  ;  IV,  fiSi. 

SALJMERY,  est  nomme  menin  de 
Mgr  le  duc  de  Bourgogne,  II,  W  ;  son 
origine;  il  sert  quelque  temps  subal- 
terne; est  blessé  au  genou  d'un  coup  de 
mousquet;  son  caractère  bas,  orgueil- 
leux et  ambitieux,  43  ;  il  parle  des  per- 
sonnages les  plus  distingués  comme 
de  ses  égaux  et  de  ses  amis  particuliers; 
sa  femme  le  guuverne  et  devient  maî- 
tresse publique  et  absolue  de  M.  le  duc 
de  Duras,  44;  il  accompagne  à  l'armée 
Mgr  le  duc  de  Bourgogne,  367;  au- 
tres traits  de  son  caractère,  IV,  380  et 
suiv  ;  il  se  met  dans  la  cabale  de  M.  do 
Vendôme;  s'attache  ensuite  à  M.  du 
Maine,  382  ;  il  obtient  pour  son  tils  la 
survivance  de  sa  place  de  sous-gouver- 
neur du  roi,  XI,  4i3. 

SAUMEUY  (Mme  de),  femme  du  gou- 
verneur de  la  Bastille,  succède  à  Mlle  de 
Bautfremontchez  le  maréchal  de  Duras  ; 
son  esprit;  son  effronterie;  elle  gouverne 
le  maréchal  et  tout  son  domestique;  à 
sa  mort  elle  e?t  chassée  de  l'hôtel  de 
Duras  par  le  curé  de  Sainl-Paul;  son 
extérieur,  III,  123. 

SAUMEI'.S  (taux)  ,  marchant  armés 
par  irouprs  sont  pris  en  divers  endroits 
du  royaume  et  envoyés  uux  iles  d'Amé- 
rique, 111,  291  ;  des  cavalifrs,  des  dra- 
gons, des  soldais,  par  bandes  de  200  ou 
300,  font  le  faux  saunage  à  force  ou- 
verte ;  désordres  causés  par  eux  en  di- 
vers endroits;  comment  ils  soni  répii- 
caés,  IV,  60;  combat  dans  la  forêt  de 


Chantilly  entre  eux  et  des  archers  et 
des  Suisses  ;  il.s  sont  battus  ;  leur  ss'l  est 
pris;  leurs  prisonniers  sont  bianchés, 
X,  2S9  ;  leur  nombre  augmente  et 
grossit  et  commence  à  donner  des  in- 
qui'tudes;  on  soupçonne  qu'ils  ont  des 
conducteurs  inconniis,  XI,  35,  57  ;  Me- 
zioies,  lieutenant  général  est  envoyé 
contre  eux  pour  les  dissiper,  35;  ils 
mettent  bas  les  armes  après  la  détention 
de  M.  du  Maine,  73. 

SAi  UION  et  LA  TOUANE,  trésoriers 
de  l'extraordinaire  des  guerres,  font 
banqueroute  et  sont  mis  a  la  Bastille, 

II,  210. 

SAUVEBOEUF,  colonel  de  Blésois,  est 
tué  au  siétte  de  Barcelone,  VII,  98. 

SaVAI'.Y,  bourgeois  de  Paris,  frère  de 
révèL|ue  de  Sécz,  est  trouvé  a.-sassiné 
chez  lui  avec  un  valet  et  une  servante 
également  assassines;  la  cause  de  cet 
assassinat  reste  iiicnnue;  on  n'ose  ap- 
profondir l'affaire.  H,  10,  11. 

Savoie  (la  princesse  de),  fille  du  duc 
Victor -Amédee,  destinée  en  mariage 
au  duc  de  Bourgogne,  est  amenée  en 
France;  son  arrivée  au  pont  Beauvoi- 
sin  ;  personnes  de  sa  suite;  elle  se  sé- 
(lare  de  toute  sa  maison  italienne  ;  inci- 
dents qui  prolongent  son  séjour  dans  ce 
lieu,  I,  240  ;  elle  vient  à  Montargis  oîi  le 
roi  la  reçoit  et  la  présente  à  Monsei- 
gneur, à  Monsieur  et  au  duc  de  Chartres; 
ses  gentillesses,  ses  flatteries,  24o  ;  est 
conduite  à  Fontainebleau  ;  y  reçoit  toute 
hi  cour,  24i;  son  appartement  à  Ver- 
sailles ;  elle  est  appelée  la  princesse 
jusqu'à  son  mariage;  devient  la  poupée 
du  roi  et  de  Mme  de  Maintenon  qu'elle 
charme  par  son  esprit  et  ses  manières, 
24l.  Voy.  Bourgogne  (duchesse  de; 

SAXE  (le  comte  di.-),  bâtard  du  roi  de 
Pologne  et  de  Mlle  de  Kœnigsmarck, 
passe  au  service  de  France  et  est  fait 
maréchal  de  camp,  XI,  328. 

SAXE -GOTHA  (le  prince  de),  est 
blessé  à  l'attaque  de  Toulon,  IV,  43. 

SAXE-ZEITZ  (le  duc  de),  évèque  de 
Javarin,  est  promu  cardinal,  III,  238. 

SCAKRON  (Mme) ,  après  la  mort  de 
son  mari,  est  introduite  à  l'hôtel  d'AI- 
hret  où  elle  plaît  infiniment  par  son 
esprit  et  ses  manières  douces  et  res- 
pectueuses; elle  y  connaît  la  duchesse 
de  Richelieu  qui  la  présente  à  .^Ime  de 
Montespan,  I,  227  ;  devient  gouvernante 
des  enfants  que  cette  dame  a  du  roi; 
n'oublie  jamais  le  berceau  de  sa  foriune 
et  ses  anciens  amis  de  l'hôicl  d'Albrei, 
227  ;  sa  naissance  ;  son  séjour  chea 
Mme  de  Navailles  ;  son  arrivée  à  Paris  ; 
son  mariage;  ses  Ci'niidissaiict's,  VUI, 
133  ;  par  qui  elle  est  entretînue  après  la 
mort  de  son  mari  ;  son  introduction  à 


SCI 


363  — 


SEi 


l'hùtel  d'Albret;  quels  personnages  elle  y 
connut,  is"!;  elle d<»vipntgonvcinanie des 
enfants  du  i  ci  ei  de  Mme  de  Mimtespan  ; 
le  rui  ne  peut  d'abord  la  souffrir,  i36  ; 
elle  obtient  de  lui  de  quoi  acheter  la 
terre  de  Mainienon  ;  anecdote  à  ce  sujet, 
136.  Voy  Mainienon. 

SCEAU.  Uèglenient  fait  par  Louis  XIV, 
à  la  mort  du  chancelier  Séguier,  pour  la 
tenue  du  sceau,  VI,  463. 

SCHAFFIl'.OF,  vice-chancelier  du  czar, 
remet  à  Kniphausen  ,  ambassadeur  de 
Prusse  à  Paris,  le  projet  d'un  traité  à 
faire  ecire  leurs  maîtres;  quel  en  est 
l'objet  principal,  IX.  252,  253;  assurances 
qu'il  donne  aux  envoyés  de  Pologne  que 
le  czi.r  ne  fera  jamais  d'accomraodemtiu 
avec  la  Suède,  sans  la  piirtici[iaiion  de 
leur  roi,  25^:  lui  et  le  czar  sou  niaitre  font 
valoir  au  rctrent  et  au  roi  d'Angleterre 
Texécution  d'une  résolution  qu'ils  ne 
pouvaieiu  plus  différer,  260. 

SCHAUB,  Suisse  de  nation  ,  envoyé 
d'Angleterre  à  Vienne,  est  loué  par  les 
ministres  anglais  d'avoir  fait  consentir 
l'empereur  à  signer  le  traité  de  Londres, 

X,  119;  il  vient  en  France  rendre  compie 
de  sa  négociation  et  présente  au  régent 
un  nouvel  article  que  l'empereur  a 
ajouté  au  traité,  168  ;  sa  liaison  avec 
M.  et  Mme  de  La  Vrillière;  il  devient 
amoureux  de  celle-ci  ;  entre  dans  ses 
vues  pour  procurera  son  mari  le  duché- 
pairie;  moyens  concertés  entre  eux  pour 
faire  réussir  cette  entreorise,  XIII,  38  ; 
il  sonde  à  ce  sujet  le  cardinal  Dubois,  en 
reçoit  la  promesse  de  le  favoriser,  ko  ; 
l'assure  que  le  roi  d'Angleterre  et  ses 
ministres  auront  l'affairetrès-agréable, 
kl. 

SCHELDON,  autrefois  sous-gouver- 
neur du  loi  Jacques  III,  accompagne 
ce  prince  dans  son  entreprise  sur  l'E- 
cosse; ses  qualités  ;  sa  fidélité.  IV, 
101  ;  devenu  aide  de  camp  de  M.  de 
Vendôme,  il  fait  la  capitulation  de  la 
citadelle  de  Gand  et  en  porte  la  nouvelle 
au^roi,  172. 

Si;HOMBE(îr.  (le  duc  de),  menrt  des 
blessures  qu'il  a  reçues  à  la  bataille  de 
Marsaille,  1.66. 

SCHOMBERG  (leduc  de),  meurt  près 
de  Londres,  à  79  ans  ;    sa  naissance, 

XI,  135,  ses  services;  son  mariage, 
135. 

SCHOMBORN  (le  comte  de),  vice- 
chancelier  de  l'empire,  se  bat  en  duel 
avec  le  comte  de  Windisgi  atz,  IX,  85. 

SCHULEMBOURG,  commandant  20  000 
Saxons  ou  Moscovites,  est  entièieroent 
défait  par  12  000  Suédois,  commandés 
parRinschild;  il  se  sauve  seul  et  blessé, 
111,2-8. 

SCIPION  (le  comte),   flls  du  comte 


Bo7e!li,  entre  au  service  de  France  oh 
il  devient  lieutenant  général:  son  carac- 
tère, III,  23i. 

SCOTTI,  chargé  d'affaires  du  duc  de 
Parme  à  Madrid,  est  aimé  de  la  reine 
sans  en  être  estime:  son  extérieur;  il 
devient  gouverneur  au  dernier  des  in- 
fants; ol)tient  la  Toison  d'or,  la  gran- 
desse  et  l'ordre  du  Saint-Esprit,  XII,  236. 

SEBEVILI.E  (le  chevalier  de;,  chef 
d'escadre,  périt  à  Toulon  dans  un  pré- 
cipice, IV,  kl. 

SEBEVlLLE,oflficiergénéral,nieurtfort 
vieux;  son  ambassade  a  Vienne;  son 
caractère,  VI.  190. 

SEBRF.T,  commandant  d'une  brigade 
à  la  bataille  de  Castiglione,  est  fait  bri- 
gadier, 111,322. 

SËCHELI.F.S.  maître  des  requêtes,  ami 
intime  de  Le  Blanc,  est  enveloppé  dans 
l'atïaire  de  La  Jonchèie  et  comparaît 
devant  la  chambre  de  l'Arsenal,  XIII, 
37. 

SECRÉTAIRE  des  dépêches  univer- 
selles en  Espagne;  quelles  sont  ses 
fonctions,  II,  i78. 

SECRET.^IRES  D'ETAT,  de  leurs  attri- 
butions sous  l'ancienne  monarchie,  I, 
300,  note:  de  leur  origine  et  de  leurs  dé- 
i-artements,  VI,  k^k. 

SEDAN  (princes  de),  historique  sur 
rétai  de  ces  princf-s  jusqu'au  maréchal 
de  Bouillon,  auparavant  vicomte  de  Tu- 
renne,  III,  352  et  suiv.;  Sedan  ne  lut 
jamais  une  souveraineté,  353;  preuves, 
353. 

SÉGOVIE,  son  bel  aqueduc,  XII,  355; 
description  de  la  ville  et  du  château, 
355. 

SEGRAIS,  poêle,  élevé  chez  Mlle  de 
Montpensier,  meurt  fort  vieux,  II,  208. 

SEGUIER  (le  chancelier),  par  sa  con- 
duite politique,  lors  des  intelligences  de 
la  reine,  femme  de  Louis  XIII,  avec 
l'Espagne,  s'assure  pour  toujours  la  fa- 
veur de  cette  princesse,  I,  43. 

SÉGUR,  capitaine  de  gendarmerie,  a 
une  jambe  emportée  à  la  bataille  de  Mar- 
saille, I,  66;  est  nommé  gouverneur 
du  pays  de  Foix  ;  sa  galanterie;  son 
amour  pour  l'abbesse  de  la  Joye;  quel 
en  est  le  résultat,  II,  227;  les  deux  fils 
de  M.  de  Ségur,  228. 

SËGUR,  maître  de  la  garde-robe  de 
M.  le  duc  d'Orléans,  épouse  la  bâtarde 
non  reconnue  de  ce  prince  et  de  la  comé- 
dienne Desmares;  obtient  la  survivance 
du  pays  de  Foix  qu'avait  son  père,  XI, 
23. 

SEIGNELAY,  fils  du  ministre  et  secré- 
taire d'État,  maître  de  la  garde-rohe  du 
roi,  épouse  une  tille  de  la  princesse  de 
Fûrstemberg,  IV,  82;  sa  mort,  VI,  270. 

SEIGNELÀ'Ï  (Mme  de),  son  portrait 


SER 


364  — 


SFO 


physique  et  moral,  I,  187  ;  oulrét;  d'avoir 
été  rebuiée  par  M.  de  Luxembourg,  elle 
se  marie  avec  M  de  Marsan,  188. 

SFIC.NELAY  (l'abbé  de),  troisième  fils 
du  ministre  secrétaire  d'État;  épouse  la 
fille  de  Walsassine,  ofticier  général  de  la 
maison  d'Autriche,  et  en  secondes  noces 
une  fille  de  Biron,  IX,  95. 

SEIGNELAY-WALSASSINE  (Mme  de), 
meurt  en  couches;  son  mari  vend  au  roi 
la  belle  bibliothèque  de  Colbert  son 
grand-père,  XI,  88. 

SEISSAC  (M.  de),  grand  maître  de  la 
garde-robe  du  roi,  épouse  dans  sa  vieil- 
lesse la  jeune  sœur  du  duc  de  Che- 
vreuse;  sa  richesse;  son  adresse  au  jeu 
inspire  de  la  défiance,  1 ,  342;  exemple 
de  cette  adresse,  343  ;  il  reçoit  ordre  de 
quitter  sa  cliarge  et  de  s'en  aller  chez 
lui;Monseigneur  et  Monsieur  obtiennent 
plus  tard  la  permission  que  Seissac 
puisse  jouer  avec  eux;  ses  singularités; 
son  aversion  pour  le  deuil;  à  sa  njort 
personne  ne  le  porte  pour  lui,  343;  III,  167. 

SELVE(le  chevalier  de),  commandant 
à  Saint-Venant,  fait  des  sorties  sur  les 
ennemis,  V,  3iO;  est  forcé  de  capitu- 
ler, 310. 

SENECEY  (Mme  de),  dame  d'honneur 
de  la  reine;  est  exilée;  pourquoi,!,  43; 
est  ensuite  rétablie  ;  la  comtesse  de 
Fleix,  sa  fllle,  obtient  sa  survivance; 
toutes  deux  deviennent  duchesses,  44; 
Voir  aussi  III,  19. 

SÉNÉCHAL,  jusqu'en  1191  le  premier 
des  grands  ofticiers  de  la  couronne; 
quand  supprimés,  IV,  302;  note. 

SENOZAN,  homuie  de  rien,  mais  fort 
riche,  épouse  la  fille  de  Variville,  ancietj 
capitaine  de  gendarmerie,  III,  202. 

SÉUANCOUKT,  capitaine  aux  gardes, 
tue  en  duel  Saint-Paul,  aussi  caiiitaine 
aux  frardes;  est  cassé;  vit  près  de  cent 
ans  dans  une  santé  parfaite,  IV,  56. 

SEhAPHIN,  capucin,  plaît  extrême- 
ment au  roi  par  ses  sermons  ;  de  lui  est 
venu  ce  mot  :  Sans  Dieu  point  de  cer- 
velle, I,  199;  saillie  de  M.  de  Vendôme 
au  roi  qui  lui  refiroche  de  ne  pas  aller 
aux  sermons  du  P.  Séraphin,  199. 

SEKCLAES  (le  comte  de),  est  appelé 
de  Flandre  en  Espagne  par  le  roi  pour  y 
commander  ses  troupes ,  III  ,  27  ;  est 
nomnié  capitaine  de  la  compagnie  wal- 
"ûne  des  gardes  du  corps,  29;  arrête  le 
marquis  de  Legafiez  dans  les  jardins  du 
lletiro,  183. 

SÉRIGNAN,  gouverneurdeHam,  meurt 
à  94  ans,  depuis  longtemps  retiré,  XI, 
397. 

SERIN  (le  comte  de),  vice-roi  ou  ban 
de  Croatie,  un  des  principaux  chefs  de 
la  révolte  de  Hongrie;  sa  fortune;  sa 
mort,  VI,  361  et  suiv. 


SEKMENTS  piêlcs  par  les  différents 
officiers  civils  et  militaires  d'Espagne; 
entre  les  mains  de  qui,  XII,  205  et  suiv. 

SERMONETTA,  Gaetano  (le  prince  de), 
de  Naples,  grand  d'Espagne,  XII,  142. 

SÉ"ON,  médecin  domestique  du  mi- 
nist:  ;  Louvois,  sa  mort  étrange  prouve 
qu'il  avait  empoisonné  son  maître,  VIII, 
319  et  suiv. 

SERRANT,  ancien  maître  des  requêtes 
et  surintendant  de  Monsieur,  meurt  re- 
tiré en  Anjou  ;  son  extraction  ;  sa  famille, 
VI,  165. 

SERVI  (le  docteur),  médecin  de  Rome, 
est  appelé  à  Madrid  pour  traiter  le  roi 
d'Espiîgne,  IX,  389. 

SEUMEN  (l'abbé  de),  frère  de  la  feue 
duche.-ise  de  Sully  est  exilé;  pourquoi; 
est  rappelé  de  son  exil;  son  esprit;  son 
caractère;  ses  goûts  bas  et  obscurs;  il 
meurt  chez  un  danseur  de  l'opéra,  VI, 
317;  VII,  18. 

SERVIENT  (l'abbé),  fils  du  surinten- 
dant et  reste  de  tous  les  Serviont,  meurt 
subitemeiit,  VllI,  444. 

SERY  (Mlle  de.i,  fille  d'honneur  de 
Madame,  est  aimée  de  M.  le  duc  d'Or- 
léans; son  extérieur;  son  caiactère;  de- 
venue grosse,  elle  est  renvoyée  de  chez 
Madame  ;  se  fait  une  petite  cour  au 
Palais-Royal;  obtient  du  duc  que  son  fils 
soit  légitimé,  III,  296  ;  comnieni  elle  de- 
vient dame  et  comtesse  d'Argenion,  296; 
se  rend  avec  Mme  de  Nancré  à  Lyon,  à 
Grenoble,  323;  elles  y  voient  secrète- 
ment le  duc  d'Orléans  blessé  à  la  ba- 
taille de  Turin;  au  bout  de  six  jours 
sont  renvoyées  par  le  prince,  323.  Voy. 
Argentoa  (Mme  d'). 

^ESSA,  Foleh  Cardone  (le  duc  de), 
grand  d'Espagne,  historique  sur  sa  mai- 
son, XII,  133. 

SEURKE  (  le  curé  de  ) ,  ami  de 
Mme  Gnyon,  convaincu  d'abotninalions 
par  suite  des  erreurs  de  Molinos,  est 
brûlé  par  arrêt  du  parlement  de  Dijon, 
1,391. 

SÉVIGNÉ  (Mme  de),  meurt  en  1696; 
son  anjabililé  et  ses  grâces,  I,  199. 

SÉVIGNÉ,  fils  de  Mme  de  Sévigné, 
meurt  sans  enfants,  retiré  dans  le  fau- 
bourg Saint-Jacques  ;  sa  piété  ;  son  carac- 
tère, VI,  229. 

SÉZANNE,  frère  de  père  du  duc  d'Har- 
court,  et  de  mère  de  la  duchesse,  épouse 
la  fille  de  Nesmond,  lieutenant  général 
des  armées  navales,  III,  182;  meurt  d'une 
maladie  de  langueur  qu'on  soupçonna 
un  poison  lent;  son  caractère;  le  due 
d'Harcoun  lui  avait  fait  donner  en  Es- 
pagne la  Toison  qui  passe  successive- 
ment aux  deux  fils  du  duc,  VII,  143; 
314. 

SFONDRAT,  abbé  de  Saint-Gall,  auteur 


SIM 


—  365 


SOI 


d'un  ouvrage  dogmatique  dénoncé  à  la 
cour  de  Riune,  I,  270. 

SFOIICK  (la  duchesse  de),  poss^de  le 
cœur  et  l'esprit  de  Mme  la  duchesse 
d'Orléans;  de  qui  elle  était  fille;  digres- 
sion sur  l'oiigiiie  et  la  maison  des 
Sforce,  VII,  355;  caract^re  de  la  du- 
chesse, 356  ;  elle  recherche  M.  et  Mme  de 
Saint-Simon  et  se  lie  d'amitié  avec  eux, 
357. 

.  SHREWSBUKY  (le  duc  de),  est  nommé 
ambassadeur  en  France,  VI,  336;  ilanive 
à  la  cour  avec  la  duchesse  sa  fenmie;  de 
qui  celle-ci  était  fille,  373:  son  extérieur; 
elle  fait  changer  la  coiffure  des  dames 
de  la  cour,  ce  que  le  roi  n'avait  pu  faire, 
374  ;  le  duc  et  la  duchesse  prennent 
congé  du  roi  d'une  manière  inusitée  aux 
ambassadeurs,  442. 

SII.LERY  (Mme  de),  sœur  de  M.  de 
la  Uochefuucauld,  l'ami  de  Mme  de  Lon- 
g:ueville,  meurt  à  Liancourt,  I,  337;  ses 
en  fan  us,  377. 

SII.I.Y,  lieutenant  général,  prisonnier 
de  guerre  à  la  bataille  d'Hochsteiii,  est 
envoyé  par  le  maréchal  Tallard,  avec  la 
permission  duduc  deMarlborough,  pour 
rendre  compte  au  roi  de  la  perte  de  cette 
bataille;  sa  naissance;  sa  fortune;  son 
extérieur;  ses  qualités;  son  ambition:  il 
s'insinue  dans  les  parties  de  M.  le  duc 
d'Orléans  qui  lui  procure  un  rapide 
avancement,  III,  93;  comment  il  est 
fait  d'abord  brigadier;  il  s'attache  à  M.  le 
prince  de  Gonti  et  à  M.  de  Tallard,  93; 
avec  lequel  il  se  brouille  dans  la  suite; 
comment  il  s'enrichit  pendant  le  système 
de  l.aw,  94;  il  plaît  à  M.  de  Morville, 
secrétaire  d'État  des  affaires  étrangères; 
ses  espérances  s'évanouissent  à  la  chute 
de  M.  le  Duc;  il  cherche  à  s'insinuer 
auprès  du  cardinal  Fleury,  95;  n'y  peui 
réussir;  éclaie  contre  lui,  95;  se  retire 
dans  son  château;  comment  il  termine 
sa  vie,  96;  fait  une  sottise  qui  fà:lie 
extrêmement  le  roi,  96  ;  il  obtient  d'ctie 
mis  dans  le  conseil  des  affaires  du  de- 
dans, X,  49;  sa  conduite  impudente 
au  Palais-ltoyal,  XI,  322. 

SIMI.4.NE, "premier  gentilhomme  de  la 
chambre  de  M.  le  duc  d'Orléans ,  obtient 
la  lieutenance  générale  de  Provence , 
VIII,  242;  sa  mon;  sa  charge  est  donnée 
à  son  frère,  X,  9. 

SIMIAKE,  évêque  de  Langres;  sa 
bonté  ;  son  amour  pour  le  jeu  ;  anecdote 
à  ce  sujet;  il  meurt  fort  vieux,  en  1695, 
I,  148. 

SIMIANE  (Mme  de),  fille  du  comte  de 
Grignan,  est  nommée  pour  accompagner 
Mlle  de  Valois  à  Modène,  XI,  252,  253. 

SIMON,  auteur  d'une  foule  d'ouvrages 
ecclésiastiques,  condamnés  par  des  in- 
structions pastorales    du  cardinal    de 


Noailles  et  de  M.  de  Meaux ,  donne  lieu 
à  une  querelle  entre  le  chancelier  et  les 
évèques  touchant  le  privilège  de  l'im- 
pressiun  des  ouvrages  de  doctrine,  II, 

421. 

SOBIESKI  (les  princes  Alex,  et  Const.), 
ne  pouvant  obtenir  en  France  les  dis- 
tinctions dont  ils  s'étaient  flattés,  refu- 
sent l'ordre  du  Saint-Esprit  et  s'en  re- 
tournent en  Pologne,  I,  275. 

SOBIESKI  (Alexis),  second  fils  du  roi 
de  Pologne;  meurt  à  Rome;  le  pape 
lui  fait  taire  de  magnifiques  obsèques, 
VII,  157. 

SOBIESKI  (Jean),  roi  de  Pologne, 
meurt  subitement,  en  1696,  I,  2ii;  pré- 
tendants à  sa  succession  ;  leurs  noms  ; 
leurs  litres,  246  et  suiv.;  son  mariage 
avec  Mlle  d'Arquien,  IV,  26;  ses  victoires 
sur  les  Turcs  et  lesTartares;  il  délivre 
Vienne  ;  son  énorme  embonpoint,  27. 

SOBIESKI  (Jacques),  gouverneur  de 
Styrie  et  fils  aîné  du  fanjcux  Jean  So- 
bieski ,  roi  de  Pologne,  marie  sa  fille  au 
prétendant  Jacques  lil;  l'empereur  lui 
Ole  la  pension  qu'il  lui  faisait  et  lui  en- 
voie ordre  de  sortir  de  ses  Etats,  XI, 
30  ;  son  épouse  meurt  à  cinqjante  ans; 
sa  haute  naissance,  XII,  387. 

SOBIESKI  (  la  fille  aînée  de  Jacques), 
arrêtée  avec  sa  mère  à  InsprucK  par 
ordre  de  l'empereur,  se  sauve  de  celte 
ville  et  arrive  à  lîologne,  où  elle  est 
épousée  par  lord  Murray,  chargé  delà 
procuration  du  roi  Jacques  ;  est  reçue  à 
Rome  et  traitée  en  reine,  XI,  130. 

SOISSONS  (  le  comte  de  ),  est  blessé 
au  siège  de  Landau  et  meurt  peu  de 
jours  après;  sa  naissance;  sa  famille, 
II,  386;  il  fut  élevé  en  France  avec  le 
prince  Eugène  et  d'autres  frères,  par 
la  princesse  de  Carignan,sa  grand'nière, 
386  ;  son  caractère  ;  son  mariage  avec  la 
fille  bâtarde  de  La  Cropte -Beauvais, 
écuyer  du  grand  Condé  ;  entre  au  ser- 
vice de  l'empereur  ;  ce  que  devient  sa 
femme  après  Sii  mort;  ses  enfants  ,  387  ; 
note  rectificative  à  M.  le  duc  de  Saint- 
Simon  par  M.  de  Chantérac  pour  établir 
qu'Uranie  de  La  Cropte-l'.eauvais  était 
tille  légitime  de  La  Cropifr-Beauvais  et  de 
Charlotte  Martel,  498. 

SOISSONS  (la  comtesse  de  ),  nièce  de 
Mazarin  et  mère  du  prince  Eugène, 
meurt  à  Bruxelles  dans  le  plus  grand 
délaissement;  splendeur  dans  laquelle 
elle  vécut  d'abord,  IV,  254;  pourquoi 
elle  fut  chassée  de  îa  cour;  comment 
elle  y  revint;  fut  mêlée  dans  l'affaire 
de  la  Voisin  ;  soupçonnée  d'avoir  em- 
poisonné son  mari-  passa  de  Flandre 
en  Espagne;  son  commerce  avec  l'am- 
bassadeur d'Allemai;ne,  com»  de  Mans- 
feld;  son  intimité  avec  la  reine  d'Es- 


s  OR 


366 


SOU 


pagne,  25i;  elle  l'empoisonne  dans  du 
lait;  se  sauve  en  Allematcne:  revient  en 
Flandre,  où  elle  meurt  dans  l'opprobre, 
255;  lecliflcation  de  plusieurs  passages 
(ie  Saint-Simon,  nui  a  toujours  traité  la 
cointesse  de  Suissons  avec  une  sévérité 
excessive.  Y,  459. 

SOIS^^ONS  (  la  comtesse  de),  veuve  du 
comte  de  Soissons  tué  devant  I.andau, 
est  chassée  de  Savoie;  vient  à  Grenoble; 
demande  une  retraite  à  Saint-Cyr;  ar- 
rive à  Nemours,  d'oîi  elle  s'en  va  par 
ordre  du  roi  dans  un  couvent  de  Lyon, 
IV,  60;  sa  mort,  IX,  335;  ses  enfants, 

SOISSONS  Cle  chevalier  de),  vieux 
bâtard  obscur  du  dernier  comte  de 
Soissnns;  appelé  auprès  de  Mme  de 
Nemours,  qui  le  fait  nommer  prime  de 
Neuchàiel;  est  marié  à  la  fille  de  M.  de 
Luxembourg,  I,  143. 

SOISSONS  (Mlles  de),  sœurs  du  comte 
de  Soiss'"  n  du  prince  Eugène  de 
Savoie, /^•••.  i  'j  jondiiite  étrange  qu'elles 
tiennen  --ris,  reçoivent  défense  de 

voir  la  princesse  de  Savoie,  I,  24.!; 
l'une  est  menée  aux  tilles  de  Sainie- 
îlarie,  à  Paris;  l'autre  dans  un  cou- 
vent en  r.avière;  leur  frère  aîné,  le 
conite  de  Soissons,  «lène  une  vie  er- 
rante, II,  335. 

SOI.AKI ,  commandant  l'arrière-garde 
du  Comte  de  Staremberg,  est  tué  au 
combat  de  l'Orba,  III,  50. 

SOLEIL  (  le  frère  du),  jésuite,  apothi- 
caire du  collège  lies  jésuites,  guérit 
M.  le  duc  de  Chartres  de  la  petite  vé- 
role; son  habileté;  sa  simplicité;  sa 
douceur,  VIII,  445. 

SOLFEiilNO,  Gonsaçjue  (le  duc  de), 
grand  d'Espagne;  sa  pauvreté;  son  ex- 
térieur; comment  il  devint  grand;  ses 
deux  mariages,  XII,  134. 

SOLKR  (maison  de),  généalogie  et 
illustration  de  cette  maison,  VI,  447  et 
suiv. 

SOLRE  (la  comtesse  de),  mène  sa  fille 
en  Espagne  épouser  le  comte  de  Ko- 
becque;  elle  profite  de  cette  occasion 
pour  se  séparer  de  son  mari  et  se  sous- 
traire à  la  domination  de  son  fils,  VI, 
449;  XI,  63. 

SOLUE  (  le  comte  de),  lieutenant  gé- 
néral et  gouverneur  de  Peronne,  meurt 
à  soixante-dix-sepl  ans;  son  caractère; 
sa  naissance,  XI,  63. 

SOPHIK  (la  princesse),  palatine,  veuve 
du  premier  électeur  de  Hanovre,  nieuit 
à  quatre-vingts  ans;  c'est  par  elle  que 
la  maison  de  Hanovre  est  parvenue  à 
la  couronne  d'Angleterre;  ca^act^^e  de 
cette  princesse  ;  ses  lettres  a  Madame  ; 
VII.  68. 

SORBONNE,  traitement  distingué  qu'y 


recevaient  les  princes  et  ceux  qui  en 
avaient  le  rang,  pendant  leur  licence; 
origine  de  ce  traitement  incertaine,  I, 
371  et  sniv  ;  il  paraît  avoir  été  inventé 
pour  M.  le  cardinal  de  Bouillon,  373  à 
374  ;  l'abbé  de  Soubise  y  obtient  le 
même  traitement  par  ordre  du  roi,  374; 
la  Sorbonne  condamne  les  ménioiies 
publies  par  les  jésuites  sur  les  cérémo- 
nies de  Confucius,  etc. ,  11,  101. 

SOl'BiSE  (M.  de),  lieutenant  général, 
se  distingue  au  siège  du  château  de 
Namur,  I,  5  ;  marie  son  tils  aîné  à  l'iié- 
ritière  de  Venladour,  veuve  du  prince 
de  Tureniie,  femme  riche,  mais  décriée 
pour  ses  mœurs,  ii5;  mot  de  Mme  Cor- 
nuel  à  M.  de  Soubic-e  à  l'occasion  ce  ce 
mariage,  Ii6;  à  la  mort  du  maréchal  de 
Duras,  il  envoie  proposer  à  la  famille 
de  mener  le  deuil;  sur  l'opposition  de 
i\I.  de  Saint-Simon  ,  il  est  remercié  et  ne 
paraît  pas  même  à  l'enterrement,  III,  125 
et  suiv.  ;  obtient  50  000  écus  sur  ce  qui 
vaque  dans  les  gens  d'armes,  et  la 
charge  du  fils  qu'il  a  perdu,  286;  son 
caractère;  sa  complaisance  pour  la  con- 
duite de  Mme  de  Soubise,  424;  iHafait 
enterrer  à  l'église  de  la  Merci  ;  pour- 
quoi ,  IV,  295:  sa  mort;  sa  fortune  pro- 
digieuse, VI,  3i4;  sa  généalogie;  son 
exierieur,  3i4et  suiv.;  sa  famille  ;  ses 
obsèques,  3i5. 

SOUIUSE  ^Mme  de),  par  le  crédit  de 
.^i.  de  Turenne  et  de  Mmcs  de  Rohan  et 
de  Chevreuse,  est  faite  dame  du  palais; 
est  aimée  du  roi,  I,  36y;  conduite  de 
sin  mari;  crédit  qu'elle  aC4uiert  à  la 
cour,  auprès  des  ministres  et  sur  l'es- 
prit du  roi  ;  obtient  peu  à  peu  pour  M.  de 
Soubise  le  rang  de  prince,  369;  en  quoi 
elle  éprouve  un  refus  du  roi  ;  com- 
ment elle  s'en  console,  370;  achète  l'im- 
mense hôtel  de  Ouise  que  le  roi  lui  aide 
à  payer;  travaille  à  faire  recevoir  son 
tils  chanoine  de  Strasbourg;  difficultés 
pour  les  preuves  de  noblesse,  la  yiand'- 
nière  de  Mme  de  Soubise  étant  fille  d'un 
marmiton,  II,  77;  moyen  employé  par 
Mme  de  Soubise,  aidée  du  roi,  78;  fait 
envoyer  au  cardinal  de  Bouillon  un 
ordre,  au  nom  du  roi,  de  demander  au 
pape  une  bulle  pour  faire  assembler  le 
chapitre  de  Strasbourg,  afin  d'élire  un 
coadjuteur,  et  un  bref  d'éligibilité  pour 
l'abbé  de  Soubise,  82;  sa  colère  contre 
le  cardinal  à  la  nouvelle  des  lettres  qu'il 
a  écrites  pour  empêcher  celte  élection  ; 
elle  se  plaint  au  roi,  83;  se  raccom- 
mode avec  le  duc  de  Rohan.  son  frère, 
travaille  à  marier  la  fille  aînée  du  duc 
avec  le  comte  de  La  Marck,  84;  y  réus- 
sit, 85  ;  garde  quelque  temp.s  la  neutra- 
litf  dans  le  procès  que  le  prince  de  Gué- 
mciiO  intente  à   son    frère  le   duc  dû 


sou 


367  — 


SPO 


Rohan;  lève  ensuite  le  masque;  l'ait 
cause  coinniune  avec  M.  deGuéniené,  111, 
34i  ;  pur  son  crédit  elle  eiii;age  le  roi  à 
taire  évoquer  l'aBaiie  à  son  conseil.  3'i2; 
p.'ridant  l'instruction  louie  la  faveur 
est  t^iour  elle,  SitS;  elle  iierd  son  procès, 
346;  oblieni  du  roi  que  rbirrèt  soit  com- 
nuiiiique  à  M.  de  (.uéniéiie  avant  d'être 
sii;ne,  347;  la  maison lie  l'.ohan  s'échappe 
en  plaintes  a'i:cres  contre  M.  de  Reau- 
villieis  qu'elle  accuse  d'aviir  dieié  à 
Mgr  le  duc  de  BouriiOgne  son  opinion 
dans  cette  affaire;  se  voit  foicée  à  des 
ej'cuses  et  des  pardons  envers  le  prince 
et  le  gouverneur,  348;  efforts  de  Mme  de 
Soubise  auprès  du  roi  pour  que  le  prince 
de  Guémeiié  le  soit  pas  tenu  de  rendre 
loi  et  honiinage  au  duc  de  Uolian  de  la 
manière  dont  celui-ci  l'exiye,  ik&;  ses 
vaines  tentatives  pour  faire  oter  à  Isaac 
de  Ruhan,  seii;neurdu  Poulduc,  son  nom 
et  ses  aimes  de  llohan  ,  3t9;en  quoi  elle 
sert  Mlle  de  Lislebonne  et  Mme  d'Es- 
pinoy,  iiSS;  son  traité  singulier  avec 
Mnie'de  Mamieuin,  "133  ;  en  quoi  il  lui 
est  utile  auprès  du  roi,  43(t;  pourquoi 
elle  s'unit  avec  Mnie  de  Lislebonne  et 
ses  filles,  ii35;  quoique  mal  avec  M.  le 
duc  de  Konan,  elle  lait  en  sorte  auprès 
du  roi  que  Sa  Mdjesté  rompe  les  liens 
dans  lesquels  son  neveu  le  prince  de 
Léon  est  engagé  avec  une  comédienne, 
IV,  78;  sa  mort;  régime  auquel  elle 
s'était  astreinte  pour  conserver  sa  fraî- 
cheur et  sa  santé,  294;  maladie  dont 
elle  est  attaquée  ;  maigre  son  crédit 
elle  ne  peut  faire  entier  la  dignité  de 
duc  et  pair  dans  sa  famille,  294;  meurt 
il  soixante  et  un  ans ,  peu  regrettée, 
295. 

SOUBlSlL,  fils  de  M.  de  Soubise,  offi- 
cier dans  les  gendarmes,  est  tué  à  la 
bataille  de  Uamillies,  111,  276. 

SOUBISE  (l'abbé  de  ,  obtient  par  ordre 
du  roi  d'être  traité  en  Sorbonne  comme 
l'a  été  le  cardinal  de  Bouillon,  et  par 
l'archevêque  de  Reims  comme  ce  cardi- 
nal l'a  été  par  l'archevêque  de  Paris,  I, 
374;  est  admis  et  reçu  dans  le  chapitre 
de  Strasbourg;  par  quels  moyens,  11,  78  ; 
on  veut  lui  assurer  l'évêche  de  cette  vil- 
le, 78;  il  se  distingue  en  Sorbonne  par 
fies  manières;  en  est  fait  prieur;  brille 
par  ses  discours;  se  fait  aimer;  est  placé 
an  séminaire  de  Saint  Magloire,  79;  en 
sort  avec  une  grande  répuiaiion  desa- 
voir, de  pieté  et  de  pureté  de  mœurs, 
80  ;  comment  il  a  été  élu  coadjuieur  de 
Slasbourg  par  le  crédit  et  le  manège  de 
Mme  de  Soubise,  80  et  suiv.;  est  sacré 
évèque  par  le  cardinal  de  Fiirsiemberg; 
brillante  cérémonie  à  cette  occasion  , 
229;  il  est  nommé  cardinal,  286;  pen- 
dant l'instruction  du  procès  entre  M.  de 


Rohan  et  x«.  de  (ïuéméné  il  publie  un 
niéuioire  qui  révolte  le  monde  de  tous 
états,  343;  apostrophe  qu'il  s'atiire  de  la 
part  du  maïquis  d'Ambres,  343;  il  reçoit 
du  roi  la  calnite  rouge,  VI,  3i0.  Voy. 
Rohan  (le  cardinal  de  i . 

SOUI.IEHS ,  chevalier  d'honneur  de 
Madame,  appelé  quelquefois  chez  .Mme  de 
Maintenon  pour  taire  sa  partie  de  iricti'ac, 
meurt  sans  av.iir  tiré  partie  de  cette  pri- 
vance,  VI,  442. 

SOUKCHtS  (  l'abbé  de  )  ,  aumônier 
du  roi,  est  nommé  évêque  de  Dol,  VU, 
243. 

SOUUDIS,  chevalier  de  l'ordre,  marie 
sa  tille  unique  avec  le  tils  de  Saint- 
Pouange;  sa  vie  crafiuleuse  lui  fait  oter 
le  gouvernement  de  Bordeaux  ;  il  se  con- 
fine dans  une  de  ses  terres  en  Guyenne, 
II,  352;  meurt  fort  vieux,  352. 

SuUlUlV,  qui  s'est  distingué  au  siège 
de  l,ille,  est  failbrii,'adier,  VI,  238. 

SUUSI  ERiNON  ,  lieutenant  général  , 
perd  la  tète  et  est  foitbiàiiié  de  la  re- 
traite qu'il  fait  lors  du  passage  de  l'Es- 
caut par  les  ennemis,  IV.  26J;  il  perd  sa 
fortune  et  ne  sert  plus  depuis,  263. 

soi; VUE  (M.  de  ),  maître  de  la  garde- 
robe  du  roi,  épouse  la  lille  du  marquis 
de  Feiiquières  ;  à  quelle  condition  ,  I, 
342. 

SPAAR  (  le  baron  ),  ambassadeur  de 
Suède  à  Paris,  reçoit  ordre  de  cultiver 
les  bonnes  dispositions  de  la  France  et 
de  lui  persuader  que  le  roi  son  niaître 
veut  la  paix,  IX,  26;  projet  qu'il  ourdit 
avec  le  baron  Gœrtz  en  faveur  du  pré- 
tendant, afin  d'eni pêcher  le  traité  entre 
la  France  et  l'Angleterre,  53;  moyen 
qu'il  emploie  auprès  de  Canillac  pour 
pénétrer  la  politique  de  la  cour  de  Fran- 
ce; comment  il  en  profite,  54  et  suiv.; 
véritable  cause  du  zèle  que  lui  et  les 
autres  ministres  de  Suèiie  montrent 
pour  le  prétendant,  55. 

SPANCKAW  ,  géneral-major  ,  assiège 
Schacktliom  où  se  sont  retiiés  les  com- 
tes de  Serin  et  de  Frangipam,  chefs  de 
la  révolte  hongroise,  se  rend  maître  de 
la  ville  et  prend  la  comtesse  de  Serin,  VI, 
362. 

SPANHEIM,  si  connu  dans  la  républi- 
que des  lettres  et  par  ses  négociations; 
meurt  K  Londres  à  84  ans,  V.  379, 

SPONECK  et  sa  femme,  tous  deux  bâ- 
tards du  prince  de  Montbéliard,  intri- 
gii-iit  en  ^^anee  pour  obtenir  une  révi- 
sion du  jugement  du  conseil  aulique  qui 
leur  fait  défense  de  porter  le  nom  et  les 
armes  de  Wurtemberg  et  le  titre  de  Mont- 
béliaid;  ils  sont  protégés  par  :Mme  de 
Carii-'nan  qui  les  fait  renvoyer  au  parle- 
ment ,  XII,  33  ;  font  les  dévots;  sont 
soutenus  oar  les  Robaii;  parviennent  à 


STA 


368  — 


S  TA 


se  faire  accorder  des  commissaires; 
sont  condamnés  comme  ils  l'ont  été  à 
Vienne;  obtiennent  une  légère  subsis- 
tance ;  Sponeck  se  rompt  le  cou  en  allant 
à  Versailles;  sa  femme  va  loger  chez 
Mme  de  Carignan;  son  audace  à  porter 
le  nom  de  princesse  de  Monthéliard, 
33.  Voy.  Monthéliard  (les  bâtards  de). 

STA1RS  lord),  ambassadeur  en  France; 
ses  airs  insolents;  ses  propos  audacieux, 

VII,  3li;  le  ministre  Torcy  ne  veut  plus 
traiter  avec  lui;  le  roi  prend  le  parti  de 
ne  plus  l'entendre;  son  caractère,  3ii, 

VIII,  302;  après  la  mort  de  Louis  XIV,  il 
prend  le  parti  de  s'attacher  au  duc  d'Or- 
léans, 302;  moyens  dont  il  se  sert,  303; 
il  obtient  une  longue  audience  sur  les 
alarmes  du  roi  son  maître,  304;  demande 
au  régent  de  faire  arrêter  le  prétendant 
qui  a  disparu  de  Bar,  307  ;  envoie  le  co- 
lonel Douglas  à  sa  poursuite,  307;  fait 
grand  bruit  de  l'aventure  arrivée  à  No- 
nancourtà  ceux  qui  ont  été  chargés  d'ar- 
rêter le  prétendant,  3io;  obtient  du  ré- 
gent leur  liberté,  3iO;  ses  intrigues  à 
Paris;  il  s'attache  l'abbé  Dubois  etCanil- 
lac  par  le  moyen  de  Réraond,  355;  se  lie 
par  eux  avec  le  duc  de  Noailles,  356; 
gagne  le  régent  par  leur  moyen.  357; 
d'après  les  ordres  de  sa  cour  il  travaille 
auprès  du  ministre  de  Sicile  à  Paris  à 
engager  son  maître  dans  une  ligue  con- 
tre la  France,  369;  n'oublie  rien  pour 
animer  le  roi  d'Angleterre  contre  la 
France,  37i;  ses  mensonges,  371;  de- 
mande au  régent  de  refuser  tout  secours 
et  toute  retraite  au  prétendant,  373;  il 
mande  faussement  au  roi  son  maître  que 
la  France  arme  puissamment  pour  le 
rétablissement  du  prétendant;  effet  que 
produit  celle  injposiure,  375  ;  il  cherche 
toujours  à  inquiéter  sa  cour  sur  la  Fran- 
ce par  rapport  au  prétendant;  exprime 
ses  craintes  au  régent  sur  des  troupes 
que  ce  prince  a  envoyées  en  Guyenne; 
essaye  d'aigrir  l'Espagne  contre  la  Fran- 
ce, 1*03;  traite  avec  le  régent  d'une  ligue 
entre  la  France  et  l'Angleterre;  confie  au 
Becrétaiie  de  la  cour  impériale  à  Paris 
les  ordres  de  sa  cour  et  les  réponses 
qu'il  reçoit  du  régent,  408;  sa  conduite 
avec  rEspa;;ne,  409;  ses  manèges  et 
ceux  du  ministère  anglais  sur  le  traité 
qu'ils  proposent  à  la  France,  4il,  4i2;  si- 
tuation intérieure  et  critique  de  l'Angle- 
terre, 4i2;  mensonges  et  artifices  de 
Stairs  pour  empêcher  le  traité,  <H3;  sa 
malignité;  ses  impostures  contre  le  ré- 
gent,  IX,  18;  il  excite  les  ministres 
d'Angleierre  à  tenir  ferme  sur  toutes 
leurs  demandes,  18;  il  mande  aux  mi- 
nistres anglais  que  le  roi  de  Suède  s'est 
engagé  par  un  traité  à  secourir  le  jjié- 
lendant;  que  l'empereur,  irès-irrilé  du 


traité  conclu  entre  la  France  et  l'Angle- 
terre, écoulera  les  propositions  du  pré- 
tendant pour  se  venger  de  cette  dernière, 
57;  il  a  une  audience  du  czar  à  Paris; 
ses  conférencec  avec  le  vice-chancelier 
Schatfirof;  quel  en  est  l'objet,  260;  de 
l'avis  des  ministres  anglais,  il  conseille 
au  régent  de  choisir  5  ou  6  bonnes  lêtes 
dévouées  à  ses  intérêts  et  de  se  conduire 
par  leurs  conseils;  il  attribue  à  la  cabale 
des  jésuites  d'avoir  mis  et  de  tenir  en 
place  Chàteauneuf  en  Hollande,  Rottem- 
bourg  en  Prusse,  Poussin  à  Hambourg, 
le  ciimte  de  La  Marck  en  Suède,  Bonac  à 
Constantinople,  352;  étrange  hardiesse 
des  Anglais  à  cet  égard;  nécessité  oii 
était  la  France  d'avoir  au  dehors  des  né- 
gociateurs tels  que  ceux  dont  les  Anglais 
se  plaignaient,  352  et  suiv.;  Stairs  fait  au 
régent  de  la  part  des  ministres  anglais 
des  propositions  relativement  à  Pise,  à 
Livourne  et  à  la  Toscane,  X,6r,  il  appuie 
avec  chaleur  les  demandes  que  fait  l'em- 
pereur concernant  les  garnisons  à  mettre 
dans  les  places  des  Étais  de  Toscane  et 
de  Parme;  approuve  la  pensée  du  régent 
de  confier  ces  places  aux  Anglais,  i68; 
il  combat  auprès  du  roi  d'Angleterre  la 
nouvelle  proposition  du  régent  de  les 
confier  àdes  troupes  suisses,  169;  sa  con- 
duite insolente  à  l'égard  de  ce  prince, 
194;  il  parvientà  régler  les  conditions  du 
traité,  24i;  off're  à  l'envoyé  de  Savoie  de 
lui  remettre  un  ordre  par  écrit  de  Sa 
Majesté  Britannique  adressé  à  l'amiral 
Bing  pour  attaquer  les  Espagnols,  sitôt 
que  le  duc  de  Savoie  aura  accepté  le  pro- 
jet du  traité,  247;  fait  une  superbe  entrée, 
X! ,  88  ;  ses  entreprises  à  l'égard  des 
princes  du  sang;  comment  elles  se  ter- 
minent ,  88  ;  il  pend  congé  du  rui , 
318- 

STANHOPE  (lord),  commandant  l'ar- 
mée anglaise  en  Espagne,  auparavant  lié 
avec  le  duc  d'Orléans,  correspond  avec 
lui  dans  ce  pays  avec  plus  de  facilité, 
soit  pour  des  passe-ports,  soit  pour  l'é- 
change des  prisonniers  ,  V ,  2  ;  dans 
un  conseil  tenu  en  présence  de  l'archi- 
duc après  la  bataille  de  Saragosse,  il 
opine  pour  aller  à  Madrid ,  348  ;  dé- 
clare qu'il  se  retirera  avec  ses  auxi- 
liaires, si  on  prend  un  autre  parti ,  349  ; 
est  chargé  par  l'archiduc  d'aller  propo- 
ser au  marquis  de  Mansera  le  serment 
de  fidélité;  réponse  du  marquis  ;  main- 
tient dans  Madrid  une  discipline  exacte, 
350;  ses  paroles  insolentes  au  comte  de 
Staremberg;il  emporte  quelques  tapis- 
series du  roi  qu'il  ne  garde  pas  long- 
temps, 351;  est  fait  prisonnier  de  guerre 
à  Brihuega  avec  les  lieutenants  généraux 
Carpentur  et  Witz,  354;  est  contraint  de 
demander  un  congé  pour  s'aller  délen- 


s  TA 


—  369  ~ 


S  TA 


dre;esl  dépouillé  de  tout  grade  militaire 
en  Anj;lelerre  et  en  Hollande,  358. 

STANllOPE,  secrétaire  d'Étal,  il  re- 
proche à  d'iberville,  chargé  des  affaires 
de  France  à  Londres,  la  conduite  du  ré- 
gent en  faveur  du  prétendant,  VIII,  31 4; 
comment  il  essaye  de  rassurer  l'ambas- 
sadeur d'Espagne  sur  les  liaisons  du  roi 
d'Angleterre  avec  l'empereur,  364;  il 
cherrhe  à  concilier  et  à  attacher  le  roi 
de  SiP' le  à  l'empereur,  372;  Cdmment  il 
cherche  à  s'assurer  de  l'Espagne,  373; 
et  revient  à  souhaiter  que  la  France  se 
porte  pour  garante  de  la  succession  à  la 
couronne  de  la  Grande-Bretagne  dans  la 
ligne  protestante,  375  ;  il  essaye  de  per- 
suader à  l'ambassadeur  de  Sicile  que 
son  maître  n'a  d'autre  moyen  de  conser- 
ver la  dignité  royale  qu'en  consentant  à 
échanger  la  Sicile  pour  la  Sardaigne,  376; 
comment  il  trompe  Albéroni  concernant 
la  neutralité  d'Italie  et  une  ligue  défen- 
sive. 405  ;  il  demande  le  i  appel  de  l'am- 
bassadeur espagnol  Monteléon,  qu'il 
comble  d'amitié  et  de  distinctions  ,  406; 
cherche  h  détourner  la  guerre  de  Hongrie; 
fait  tout  pour  décrier  la  France  en  Hol- 
lande: conclut  un  traité  de  ligue  défen- 
sive entre  l'empereur  et  le  roi  d'Angle- 
terre, 4o6;  conditions  de  ce  traité;  re- 
proche à  l'ambassadeur  de  Sicile  les 
ménagements  prétendus  de  sa  cour  pour 
le  prétendant  et  sa  conduite  à  l'égard  de 
l'empereur;  fait  entendre  à  l'ambassa- 
deur d'Espagne  qu'il  n'y  a  rien  dans 
le  traité  de  ligue  qui  puisse  préjiidicier 
aux  intérêts  de  son  maître,  407;  son 
adresse  pour  gagner  Albéroni ,  IX  ,  6 
et  suiv.  ;  il  suit  ie  roi  d'Angleterre  en 
Allemagne.  i3;  presse  les  Etats  uénéraux 
d'entrer  dans  l'alliance  avec  l'empereur, 
13  ;  fait  sentir  à  l'ambassadeur  ISeretti  la 
nécessité  de  l'union  de  l'f.spagne  avec 
l'Angleterre;  son  entretien  avec  lui  sur 
ce  sujet,  101  ;  il  offre  à  Albéroni  la  mé- 
diation de  l'Angleterre  et  de  la  Hollande 
et  même  leur  garantie,  daus  le  cas  où 
l'Espagne  voudrait  traiter  avec  l'empe- 
reur, )  1 1;  réponse  vagueet  généralequ'il 
en  reçoit,  m,  ii2:  sa  conversation  avec 
l'ambassadeur  d'Espagne  pour  l'engager 
à  faire  \in  traité  d'alliance  avec  l'Angle- 
terre. 122;  il  prie  de  demander  de  la  part 
du  roi  d'Angleterre  au  roi  d'Espagne  de 
ne  pas  pernjeitre  aux  Suédois  de  vendre 
dans  ses  ports  leurs  prises  anglaises, 
123;  entreprend  de  négocier  à  Vienne 
entre  l'empereur  et  le  roi  d'Espagne  ;  ses 
lettres  à  Beretii  à  ce  sujet,  124;  il  cher- 
che à  intimider  Monteléon  sur  la  guerre 
que  le  roi  d'Espaijne  veut  allumer  en 
Italie,  X,  75  ;  élude  de  lui  donner  une 
explication  sur  ladestination  de  l'escadre 
anglaise,  77;  sa  coiiversatiop  avec  lui 

Saiht-Simun  xm 


sur  cet  objet,  77;  comment  il  l'amuse 
dans  une  autre  conférence  sur  le  même 
sujet,  96  ;  ses  manèges  avec  l'Espagne 
et  l'empereur,  ii7  ;  sa  réponse  à  Monte- 
léon sur  la  destination  de  l'escadre  an- 
glaise, 181;  il  la  lui  remet  par  écrit, 
181  ;  lui  dit  que  l'amiral  Bing  ,  comman- 
dant de  l'escadre,  a  ordre  d'user  d'une 
bonne  correspondance  avec  l'Espagne, 
183;  vient  à  Paris;  accueil  que  lui  fait  le 
régent,  se  plaint  des  Hollandais,  i96; 
s'étudie  à  semer  la  division  entre  les 
cours  de  France  et  d'Espagne,  2I2  ;  rè- 
gle les  articles  du  trai'é  et  aplanit  les 
difficultés  qui  en  suspendent  l'exécution, 
2i3;  ajoute  de  nouvelles  inquiétude»  à 
celles  que  Provane,  envoyé  de  Sicile,  lui 
fait  paraître,  2i4;  ses  propositions  au 
régent  relativement  à  la  quadruple  al- 
liance, 215;  ses  offres  à  Provane,  envoyé 
de  Sicile;  il  dicte  ses  ordres  à  tous  les 
ministres  de  France,  240;  son  peu  de 
succès  à  Madrid,  260;  il  prend  congé  du 
roi  et  de  la  reine,  263  ;  revient  à  Paris 
où  il  voit  souvent  le  régent,  XI,  27  ; 
revient  de  Londres  conférer  avec  l'abbé 
Dubois  et  le  régent  sur  la  paix  avec  l'Es- 
pagne ,  248;  sa  mort;  son  caractère, 
377. 

STANHOPE  (le  colonel)  ,  est  envoyé  à 
Madrid  pour  préparer  la  cour  d'Espagne 
à  concourir  au  traité  que  le  roi  d'Angle- 
terre se  propose  de  faire  entre  l'empe- 
reur et  cette  couronne,  IX,  3i6;  en 
passant  à  Paris,  il  fait  voir  au  régent  les 
instructions  dont  il  est  chargé,  3 16;  loue 
le  zèle  du  duc  de  Noailles  et  du  maréchal 
d'Huxelles  pour  l'Angleterre,  3i6;  ar- 
rive à  Madrid  ;  sa  conîérence  avec  Albé- 
roni ;  il  s'y  plaint  de  l'infraction  de  la 
neutralité  de  l'Italie,  348;  propose  des 
moyens  de  prévenir  la  guerre  en  Europe, 
349;  il  reçoit  ordre  de  faire  entendre 
par  Albéroni  à  la  reine  d'Espagne  que,  si 
Dieu  dispose  du  roi,  cet  événement  ne 
changera  rien  aux  dispositions  favora- 
bles du  roi  d'Angleterre  pour  elle  et 
pour  lui;  il  préoare  l'ambassadeur  Mon- 
teléon aux  réponses  hautaines  de  la  cour 
de  Vienne  aux  propositions  du  roi  d'Es- 
pagne, 373;  sa  conduite  franche  dans 
l'affaire  dont  il  est  chargé;  il  pénètre 
les  véritables  motifs  de  l'opiniâtreté 
d'Albéroni,X,  145;  au  sortir  d'une  con- 
férence très-vive  avec  Albéroni,  il  dépè 
che  des  courriers  aux  consuls  anglais 
de  tous  les  ports  d'Espagne,  pour  leur 
enjoindre  de  mettre  sous  leur  girde 
tous  les  effets  apoartenant  aux  mar- 
chands de  leur  nation,  187;  reçoit  ordre 
de  sa  cour  de  joindre  aux  plaintes  et 
même  aux  menaces  des  reproches  ten- 
dres de  l'ingratitude  de  l'Espagne  envers 
l'ADgleterre,  199;  de  protester  cependant 

24 


STR 


—  370  — 


sua 


que  le  roi  son  maître  veut  maintenir  la 
paix;  à  quelle  comlltion,  I99  ;  est  averti 
de  surveiller  la  conduite  de  Nancr6,200; 
détourne  le  comte  de  Stanhope  son  cou- 
sin défaire  le  voyage  de  Madrid  parce 
qu'il  prévoit  que  la  peine  en  sera  inu- 
tile, 2^7  ;  son  amour  pour  l'clude  et  les 
sciences  ;  son  caractère,  XII,  220  ;  il  de- 
vient vice-roi  d'Irlande,  221. 

STAREiMBERG  (le  comte  de),  est  en- 
voyé en  Kspagne  pour  commander  à  la 
place  de  l'archiduc,  IV,  io7  ;  forme  une 
enirepri.-e  sur  Tortose,  laquelle  est  près 
de  réussir,  243  ;  Siilève  et  bat  une  partie 
de  l'armée  du  roi  d'Espagne  en  Arugon, 
V,  345;  défait  compléiement  l'armée 
du  roi  sous  Saragosse,  347;  dans  un 
conseil  tenu  en  présence  du  l'archiduc 
il  propose  de  marcher  droit  à  la  petite 
armée  qui  est  sur  la  frontière  de  i'or- 
tugal,  etc.;  combat  l'avis  du  lord  Stan- 
hope qui  veut  aller  à  Madrid,  348;  cède 
comme  le  plus  faible,  mais  en  protes- 
tant contre  un  parti  si  peu  sensé,  349; 
quitte  Mad:  id  et  se  rend  à  Tolède  qu'il 
quitte  bientôt  après  avoir  brillé  le  su- 
perbe palais  Ali  azar  ,  352  ;  tend  des 
pièges  à  .M.  de  Vendôme  et  clierche  à 
l'attirer  au  milieu  de  son  armée,  353  ; 
il  est  battu  dans  la  plaine  de  Brihuega 
et  obligé  de  se  retirer,  354  ei  suiv.  ; 
gagne  la  Catalogne;  ses  plaintes  contre 
.Stanhope.  358;  il  entretient  l'archiduc 
dans  son  éioignement  pour  le  prince  F.u- 
gènedont  il  a  lui-même  a  .-e  plaindre,  VI, 
(95;  fait  une  entreprise  sur  Toitose;  est 
forcé  de  se  retirer,  196  ;  lève  le  siétce  de 
(«irone  et  se  relire  vers  Ostalric,  366;  il 
insiste  fortement  auprès  de  l'empereur 
pour  que  ce  prince  refuse  de  consentir 
à  la  succession  éventuelle  de  la  Toscane 
en  faveur  du  fils  aîné  de  la  reine  d'Es- 
pagne, X,  51. 

STAr.EMDERG  (  le  comte  de  ),  fameux 
par  sa  dclense  de  Vienne,  meurt  en 

1701,   11,208. 

ST.h;inBOK  (le  comte  de),  remporie 
une  victoire  complète  sur  les  Danois  : 
brûle  la  ville  d'Altona  ;  tire  de  graniies 
contributions  du  HoWtem  danois,  VI , 
360  ;  est  forcé  de  se  rendre  prisonnier 
avec  son  armée,  409. 

STU'iUM  (le  comie  de'i.  est  défait  avec 
son  armée  à  la  bataille  d'Hochstedt,  lil, 
14. 

STOPPA,  colonel  des  gardes  suisses, 
immensément  riche.,  a  toute  la  con- 
fiance du  roi  sur  ce  qui  regarde  les 
troupes  suisses  et  les  cantons  ;  le  sert 
en  beaucoup  de  choses  secrètes  et  sa 
femme  encore  plus;  il  meurt  à  80  ans, 
II,  152. 

STKaHLENHEIM  (le  baron  de).  Sué- 
dois ,  se  baf,  sn  duel  avec  le  comte  de 


Zabor  ;  pourquoi  ;  il  est  tué  ou  assassit.'é 
par  le  comte,  !V.  35. 

STIIEFF,  maréchal  de  camp,  est  tué  à 
la  prise  de  l'Ile  du  Marquisat,  III,  306. 

SUBLET,  parent  du  secrétaire  d'Etat 
Desnoyers,  épouse  Mlle  de  Pons,  et  par 
le  crédit  du  maréchal  d'Albret  obtient 
la  charge  de  grand  louvetier,  I,  227. 

SIJLLY  (le  duc  de/  est  trouvé  mort 
dans  son  lit  à  48  ans;  ses  débauches,  VI, 
353. 

SULLY  (le  chevalier  de',  devenu  duo 
et  pair  par  la  mort  de  son  fi  ère  aîné, 
marié  en  secret  depuis  longtemps  avec 
la  lille  de  la  fameuse  Mme  Guyon,  déclare 
enfin  son  mariage,  au  grand  regret  de 
sa  tante  la  duchesse  de  Lude ,  XI  , 
393  ;  caractère  des  deux  époux;  leurs 
qualités.  394. 

SULLY  (la  duchesse  de),  fille  et  nièce 
du  duc  et  du  cardinal  de  Coislin,  meurt 
à  .se  ans  ;  sa  pudeur  est  la  cause  de  sa 
mort,  XI,  378. 

SUI.I.Y  (la  duchesse  de\  fille  de  Ser- 
vien,  surintendant  des  finances,  meurt 
pauvre  quoique  ayant  eu  800  000  livres; 
se-i  deux  frères,  Sablé  et  l'abbe  Servien, 
11,  324. 

SULMONE  ,  Dorqhèse  (le  prince),  de 
Sienne,  giand  d'Espagne,  XII,  i42. 

SULTZBACH  (le  prince  de),  de  la 
maison  palatine,  épouse  l'héritière  de 
Beig-op-Zoom,  fille  du  feu  prince  d'Au- 
vergne, XII,  378. 

SULTZBACH  (la  princesse  de\  sœur 
du  précédent,  épouse  le  prince  de  Pié- 
mont, XII,  378;  elle  meurt  en  couches 
à  23  ans,  XIII,  29. 

SUHCO  (le  marquis  del),  sous-gou- 
verneur du  prince  des  Asturies  et  gen- 
tilhomme de  la  chambre  ;  Milanjis 
d'origine;  servit  autrefois  le  prince  de 
Vaudemont;  fut  ensuite  son  espion  en 
Espag;ne  ;  son  e.xtérieur  ;  son  esprit 
ri'intriiiue  et  dangereux  ;  extérieur  et 
caractère  de  sa  fenmie,  XII,  198. 

SUKINTENDANTE  de  la  maison  de  la 
reine,  à  quelle  occasion  et  pour  qui 
cette  charge  fut  inventée,  111,  21. 

SUUMI4  Odescalchi  (le  prince  de)  , 
grand  d'Espagne  ;  origine  de  cette 
mai>on,  XII,  i42. 

SLIRVILLK  ,  colonel  du  régiment 
d'infan'erie  du  roi  ;  maltraite  cruelle- 
ment de  paroles  l.a  B  irre,  lieutenant  de 
la  compagnie  colonelle  du  régiment  des 
gardes;  suites  de  cette  affaire  dont  le  roi 
se  mêle,  III,  200  el  suiv.;  SurviUe  a  la 
ville  d'Arras  pour  prison,  20i;  est  amené 
à  la  Bastille,  2l6;  est  condamné  à  un  an 
de  prison  par  le  tribunal  des  maréchaux; 
est  cassé  par  le  roi  et  son  régiment 
donné  à  du  Barail  qui  en  était  lieuienant- 
colonel,  230;  sort  de  la  Bastille.  23t; 


tAL 


—  37^1.   ~ 


TAL 


les  maréchaux  (ie  France  l'ac«)mmo(lent 
avec  La  Barre  232  ;  le  maréclial  de  Bouf- 
fiers  obiieni  du  roi  qu'il  aille  servir  avec 
lui  à  Lille,  IV,  2i5;  il  y  est  blessé;  leçoit 
une  pension  de  10  ooo  livres,  258;  a 
la  perniissiiin  de  saluer  le  roi;  est  en- 
voyé à  Tournai  avec  18  bataillons,  392  ; 
rend  cette  place  au  bout  de  vingt  jours 
de  siège,  V,  36,  est  fort  blâmù  pour  avoir 
écoute  une  proposition  déraisonnable  de 
la  part  des  ennemis,  36  ;  rend  la  cita- 
delle de  Tournai;  vient  saluer  le  roi; 
son  indiscrétion  et  ses  plaintes  contre 
Villars  le  perdent  une  seconde  fois, 
37  ;  il  va  s'enterrer  cliez  lui  en  Picardie, 
38;  sa  mort,  XII,  89,90. 

btJTTON  (le  chevalier),  vient  à  Paris 
en  qualité  d'ambassadeur  d'Angleterre, 
XI,  318. 


TABARAlOA,  évêque  d'Osraa  et  gou- 
verneur du  conseil  lie  Castille,  se  rend 
odieux  à  la  reine  qui  le  force  à  donner 
la  démission  de  sa  place;  il  s'enfuit  dans 
son  évècbé,  VIll,  306. 

TABLE  DE  MARBRE,  quelles  étaient 
les  juridiitions  qui  y  siégeaient,  I,  kiô. 

TABOUUKTS  (afiaire  des),  voy.  Che- 
vreuse  et  Guémené  Mmes), 

TAILLE  PKUPOl'.TluN.NELLE  (projet 
de),  présenté  au  ré-;eni  par  M.  d'Al- 
lenians  et  le  petit  uènuuld,  XI,  i47  et 
suiv.;  il  est  jugé  bon  ;  pourquoi  il  ne 
peut  être  exécuté.  i(à9,  150;  détails  cu- 
rieux sur  cet  impôt  et  sur  la  manière 
de  le  lever,  417. 

TALLAKl)  (  le  comte  de),  est  destiné  à 
J'ambassade  d'Angleterre,  I,  3o4;  se 
donne  l'honneur  du  traité  de  partage 
qu'il  a  seulement  signé  avec  le  mi  fiuil- 
laume.  II,  115;  son  dépit  de  voir  le  traité 
de  partage  renversé  et  Harcouit  duc  hé- 
réditaire, 137  ;  scène  de  folle  qu'il  donne 
chez  M.  de  Torcy,  137  ;  à  son  retour  d'An- 
gleterre, il  reçoit  le  gouvernement  des 
pays  de  Fois  et  est  déxïlaré  chevalier  de 
l'ordre.  208;  est  lait  niarérhal  de  France, 
436;  son  caractère  et  son  genre  d'esprit 
comparés  à  ceux  du  duc  d'Harcourl,  442; 
son  alliance  avec  la  famille  des  Villeroy; 
son  portrait,  442;  il  fait  le  siétre  de  i  an- 
dau,  m,  17;  marche  au-devant  des  enne- 
mis qui  viennent  au  secours  de  cette 
place  ;  livre  bataille  au  (;rince  de  Hesse, 
22;  la  gagne,  23;  accorde  à  Landau 
une  capitulation  honorable,  24;  vient 
saluer  le  roi,  accueil  qu'il  en  reçoit, 
27  ;  il  niarie  son  fils  aine  à  la  tille 
unique  de  son  cousin  Veniun  et  par  ce 
moyen  met  fin  au  procès  qu'il  avait 
avec  lui;  retourne  sur  le  Khin,  ii;  s'a- 


vame  vers  les  gorges  des  montagnes 
et  joint  l'électeur  de  Bavière,  78; 
quitte  ce  prince,  lepasse  le  Khin,  78; 
se  concerte  avec  le  maréchal  de  Ville- 
roy, passe  une  seconde  lois  le  Rhin  sur 
le  pont  de  Strasbourg,  79;  assiège  Vil- 
lingen  qu'il  abandonne  pour  marcher  au 
spcours  de  l'électeur,  80;  joint  l'élec- 
teur et  le  maréchal  Marsin  ,  85  ;  dispo- 
sition de  son  armée  dans  la  plaine 
d'Hochstedt,  87  ;  elle  est  battue  et  en- 
foncée par  le  duc  de  Mariboiough,  88  ; 
comment  lui-même  est  fait  prisonnier, 
89  ;  est  envoyé  à  Hanau,  et  traité  avec 
toutes  sortes  d'égards,  91  ;  est  nommé 
gouverneur  de  la  Franche-Comté;  bon 
mot  du  duc  d'Orléans  à  cette  occasion, 
127  ;  il  est  emmené  en  Angleterre  avec 
les  autres  prisonniers  de  marque,  i39  ; 
est  envoyé  à  Nottingham,  i46;  après 
sept  ans  de  captivité,  il  est  renvoyé  sans 
échange  et  sans  rançon,  VI,  IS9  ;  est  fait 
duc  vérifié,  280  ;  son  exlrnclion,  384  ;  il 
marie  son  Bis  unique  à  une  des  lilles  du 
nrince  de  Rohan,  385  ;  les  hançailles  se 
font  dans  le  cabinet  du  roi,  335  ;  le  ma- 
réchal signe  immédiatt-meni  après  le 
duc  Tallard  son  fils  et  avant  le  prince  de 
Kohan;  le  mariage  est  célébré  dans  la 
chapelle  par  le  cardinal  de  Itohan,  386; 
coinmetjl  le  maréchal  de  Tallard  gagne 
le  cardinal  de  Rohan  au  parti  du  P.  Tel- 
lier  contre  le  cardinal  île  Nuailles,  4i8  et 
suiv.;  est  déclaré  pair;  sa  oairie  est  en 
suite  érif,'ée  pour  son  flls,  VU,  304;  il  esi 
le  seul  de  ceux  que  le  roi  a  nommés 
iians  son  testament  qui  ne  soit  point 
employé  par  le  régent;  désespoir  qu'il 
en  conçoit,  VIII,  230  ;  il  obtient  par  le 
crédit  du  maréchal  de  Villeroy  entrée 
au  conseil  de  régence,  IX,  2"2;  et  par 
les  raisons  de  M.  de  Saint-Simon  la 
préséance  sur  le  maréchal  d'Estrées;  sa 
joie  extraordinaire,  274. 

TALLKMAN  T  (l'abbé),  Tourel  etDacier, 
tous  trois  de  l'Académie  française,  char- 
gés de  l'explication  des  médailles  tiap- 
(lées  deiiuis  la  mort  de  Louis  XIII,  prient 
M.  de  Saint  Sinion  de  faire  la  préface  de 
leur  ouvrage  qui  devait  regarder  ce 
prince.  II,  353;  pourquoi  ils  ne  font 
point  usage  de  cette  préface,  après  avoir 
essayé  d'y  faire  des  suppressions,  354; 
mort  de  l'abbé  Talleniant;  il  est  regretté 
de  tons  les  gens  de  lettres,  V!,  3i3. 

TALLEYRAM),  brigadier,  est  tué  au 
siège  de  l'.arcelone,  VU,  i4o. 

TAlMOiNT  (le  prince  de),  quitte  ses 
bénéfices  et  le  petit  collet  et  se  marie 
avec  la  fille  de  Bullion,  IV,  71;  efforts 
que  fait  Madame  pour  empêcher  ce  ma- 
riage, 71. 

TALON,  colonel,  meurt  au  siège  da 
Turin,  lii,  308. 


TEL 


-,  372  — 


TEN 


TALON,  avocat  général,  donne  des 
conclusions  contre  M.  de  Luxembourg, 
dans  son  procès  de  préséance,  I,  88;  il 
écrit  ensuile  des  faciums  pour  lui,  90; 
meurt  président,  336. 

TAMBONNKAU,  président  à  la  cham- 
bre des  comptes  ;  son  caractère  ;  sa 
mort,  XI.  174. 

TAMBONNEAU  (  Mme  ),  tante  mater- 
nelle de  M.  de  Noailles,  meurt  à  80  ans, 
retirée  aux  Enfants  trouvés,  II,  66. 

TARDIF,  qui  n'avait  fait  que  de  petits 
siéjres  en  Bavière,  premier  ingénieur  de 
La  Feuillade  devant  Turin,  III,  273. 

TASTE  (La),  ancien  aide-major  des 
gardes  du  corps,  meurt  subitement  à 
Versailles;  son  extérieur;  le  roi  laisse 
2000  livres  de  pension  à  sa  veuve,  VII,  58. 

TAVARA,  Tolède  (le  marquis  de), 
grand  d'Espagne,  XII,  173. 

TEKELI  (Emeric),  perdu  de  goutte, 
meurt  jeune  encore  à  Constantinople, 
III,  212;  se  rend  fameux  dans  la  révciUe 
des  Hongrois,  VI.  362  et  suiv.:  épouse  la 
veuve  du  comte  de  Serin,  363;  s'attache 
à  la  Porte;  est  fait  prince  de  Transyl- 
vanie, 364. 

TÉLIGNY  (l'abbé  de),  frère  de  l'abbé 
d'Auhigny,  fait  connaissance  de  l'évêque 
de  Chartres  ;  es*,  présenté  à  Mme  de 
Maintenon;  son  esprit  fin  et  délié;  il 
gouverne  snn  frère  devenu  evèque  de 
Noyon.II,  I6i. 

TELLIER  (le  P.),  jésuite,  est  con- 
damné par  la  Sorbonne  pour  son  livre 
sur  les  cérénnonies  de  Confucius,  etc., 
II,  96;  son  dépit,  96;  est  nommé  con- 
fesseur du  roi;  détails  sur  ce  choix  et 
sur  le  caractère  et  la  vie  de  ce  confes- 
seur, IV,  288  et  suiv.;  son  extérieur;  son 
dévouement  à  sa  compagnie,  290  :  sa  ré- 
ponse au  roi  lorsqu'il  lui  est  présenté, 
290;  il  fait  visite  au  duc  de  Saint-Simon 
et  se  lie  avec  lui  malgré  ce  seigneur, 
291  ;  il  seconde  puissamment  les  jésuites 
dans  leur  projet  de  détruire  Port-Royal 
des  Champs;  travaille  à  compromettre 
le  cai  dinal  de  Noailles  avec  le  roi  et  avec 
les  jansénistes,  V,  72  et  suiv.;  il  réveille 
une  constitution  ambiguë  contre  le  jan- 
sénisme faite  à  Rome,  73;  quel  usage  il 
en  fait,  74;  il  nuircii  auprès  du  roi  les 
filles  de  l'alibaye  de  Port-Royal  des 
Champs  qui  ont  refusé  de  signer  le  for- 
mulaire, et  les  fait  passer  pour  des 
révoltés,  74  ;  comment  il  travaille  à 
leur  destruction,  75;  il  persuade  au  roi 
que  feu  le  cardinal  Coislin,  évêque  d'Or- 
léans, était  janséniste  et  qu''il  a  mis  en 
place  dans  son  diocèse  tons  cens  qu'il  en 
fautchahser;  ceqiii  est  exécuté;  la  tombe 
du  cardinal  est  enlevée,  190,  son  ma- 
nège dans  la  nomination  aux  liénép.- 
ces,  338;  il  faiKrausférer  M.   deM^.!. 


de  l'arcVieïêché  d'Arles  à  celui  de  Reims; 
pourquoi,  339;  pour  se  réconcilier  le 
cardinal  Janson ,  il  fait  nommer  son 
neveu  archevêque  d'Arles,  339;  consulté 
par  le  roi  sur  l'embarras  où  Sa  Majesté 
se  trouve  par  rapport  aux  finances  et  sur 
les  scrupules  qu'elle  éprouve  pour  éta- 
blir de  nouveaux  impôts,  il  lui  apporte 
une  décision  de  la  Sorbonne  qui  met  sa 
conscience  fort  au  large,  362;  commence 
l'affaire  qui  produit  la  constitution  U7n- 
genitus  ,  V,  409  (  voy.  Unigenitus); 
son  étrange  incognito  à  Meudon  pendant 
le  séjour  qu'y  fait  le  roi,  durant  la  ma- 
ladie de  Monseigneur,  424;  il  soutient 
fort  et  ferme  VHistoire  de  la  compagnie 
de  Jésus  par  le  P.  Jouvency;  va  trouver 
M.  de  Saint-Simon  auquel  il  veut  en 
vain  persuader  la  bonté  de  l'ouvrage; 
obtient  du  roi  une  meilleure  composi- 
tion, VI,  375;  enlève  aux  ducs  de  Nevers 
la  nomination  du  petit  évèché  de  Beth- 
léem et  fait  donner  cet  évèché  par  le  roi 
au  P.  Lebel,  récollet,  VII,  13;  propose 
à  M.  de  Saint-Simon  d'être  commissaire 
du  roi  au  concile  national  ;  réponse  de 
M.  de  Saint-Simon,  148  et  suiv.;  après  la 
mort  du  loi,  il  obtient  d'aller  chez  l'é- 
vêque d'Amiens;  ses  intrigues,  ses  ca- 
bales; il  est  confiné  à  la  Flèche,  XI, 
89;  comment  il  y  est  traité,  90;  il  y 
meurt  au  bout  de  six  mois,  91. 

TEMPÈTK  en  1707,  qui  fait  périr  beau- 
coup de  vaisseaux  au  Texel  et  submerge 
beaucoup  de  villes  et  de  villages,  IV,  38. 
TEMPLE  (le  clievalier),  sa  mort;  son 
éloge;  anecdote  sur  une  conversation 
entre  lui  et  M.  de  Chevreuse,  I,  428. 

TENCIN  (Mme  de),  d'abord  religieuse 
professe;  son  caractère;  son  esprit, 
XI,  182;  elle  sort  de  son  couvent;  son 
intimité  avec  son  frère  l'abbé  Tencin, 
182;  elle  est  faite  chanoinesse;  devient 
maîtresse  de  l'abbé  Dubdis,  182,  183. 

TENCIN  (l'abbé),  est  chargé  par  l'abbé 
Dubois  de  convertir  Lav»;  sa  naissance, 
sa  famille;  ses  deux  sœurs,  XI,  182;  son 
intimité  avec  sa  sœur  la  religieuse,  182; 
son  esprit,  son  caractère;  il  est  produit 
par  sa  sœur  auprès  de  l'abbé  bubois  et 
choisi  pourconveriirLaw  qui  l'a  enrichi, 
183;  sur  le  puint  d'aller  à  Rome  presser 
la  demande  du  chapeau  pour  l'abbé 
Dubois,  il  est  accusé  de  simonie  et  de 
friponnerie,  184;  est  confondu  et  con- 
damné au  parlement,  184;  il  part  pour 
l'.ome,  185;  lui  et  Lafltau  tirent  du  car- 
dinal Conti  un  billet  par  lequel  celui-ci 
promet  que,  s'il  est  élu  pape,  il  fera  in- 
continent après  l'abbé  Dubois  cardinal, 
386;  Tencin  pense  au  cardinalat;  ses 
ruses  pour  y  arriver  ;  menace  le  pape, 
*'il  ne  le  contente,  de  rendre  public  son 
;  '  :3!*t,  332 


TES 


—  373  — 


TES 


TÊRAT,  chancelier  et  surintendant 
des  affaires  cl  tinances  de  M.  le  duc 
d'Orléans  ;  nieui  t  fort  vieux  et  lorl  riche; 
son  caractère,  XI,  93. 

TERMES  (M.  de),  cousin  germain  de 
M.  de  Mon tcspan,  premier  valet  de  cham- 
bre; son  caractère;  sa  belle  voix;  pour- 
quoi il  s'attira  le  mépris  de  la  cour;  sa 
mort,  m,  k9  ;  reçoit  un  joar  une  baston- 
nade; à  quelle  occasion,  49. 

TESSÉ  intendant  du  duc  de  Saint- 
Simon,  lui  emporte  50  000  livres,  I,  4. 

TESSE  (le  comte  de)  ,  est  employé  par 
le  maréchal  Catinat  pour  traiter  secrè- 
tement avec  le  duc  de  Savoie;  son  ca- 
ractère; comment  il  se  fait  un  protecteur 
déclaré  de  M.  de  Louvois,  et  devient  co- 
lonel général  des  dragons,  I,  2J1  ;  sa 
fortune;  sa  famille:  traité  qu'il  négocie 
et  conclut,  Q12;  est  nommé  premier 
écuyer  de  la  duchesse  de  Bourgogne, 
217;  marie  sa  filie  ainée  à  La  Varenne, 
petit-tils  du  porte-manti'au  de  Henri  IV  ; 
et  une  autre  fille  à  Maulevrier,  fils  du 
frère  de  M.  Colbert,  iik;  plaisante  aven- 
ture qui  lui  arrive  au  camp  de  Com- 
piègne  pour  un  chapeau  gris  que  M.  de 
Lauzun  lui  a  fait  prendre,  388.  389  ;  est 
envoyé  à  Milan  pi)ur  concerter  avec  le 
prince  de  Vauderaoat  les  choses  militai- 
res, II,  ikk\  est  auprès  de  M.  de  Savoie 
auquel  il  est  fort  agréable;  son  caractère 
doux  et  insinuant,  H5;  son  dépit  d'avoir 
un  cénéral;  M.  de  Vaudeniont  lui  avait 
tourne  la  tête,  par  la  confiance  qu'il  lui 
avait  montrée  et  les  honneurs  qu'il  lui 
avait  fait  rendre,  202  ;  il  attend  M.  de 
Catinat  dans  le  dessein  dp  le  faire 
chasser  et  dans  l'espoir  de  lui  succéder, 
203;  appuyé  par  M.  de  'Vaudemonl,  il 
mande  à  la  cour  tout  ce  qu'il  croit  pou- 
voir lui  nuire.  237  ;  ses  souplesses  auprès 
du  maréchal  de'Villeroy,  2^3  ;  son  débor- 
dement contre  Catinat  donne  des  soup- 
çons et  de  la  jalousie  à  ce  maréchal  qui 
le  traite  fort  sèchement,  2'i3  ;  est  fait 
maréchal  de  France,  iiSO  ;  sa  famille  ; 
ses  alliances;  son  poi liait;  il  devient 
l'espion  de  Louvois,  qui  l'avance  prorap- 
tement;  son  caractère  fin,  adroit,  artifi- 
cieux et  ingrat,  kkO;  comment  il  sait 
profiter  du  crédit  de  la  duchesse  de 
Bourgogne;  son  peu  d'esprit,  kki  ;  vend 
au  duc  de  Guithe  sa  charge  de  colonel 
général  des  dragons,  kki;  va  comman- 
der en  Dauphinê  et  de  là  faire  la  guerre 
contre  M.  de  Savoie,  III,  17;  occupe 
presque  tout  son  payn,  211  ;  sa  conduite 
adroite  envers  M.  de  Vendôme,  à  l'égard 
dii  commandement,  25,  50;  il  retourne 
commander  en  Savoie,  51  ;  sa  complai- 
sance pour  M.  de  La  Feuillade;  il  fait  le 
malade  et  obtient  un  congé,  75;  est  en- 
voyé ec  Espagne  pour  remplarer  le  duc 


de  Berwick,  io3;  il  persuade  à  son  gen- 
dre Maulevrier  de  le  suivre  en  Espagne; 
pourquoi;  comment  il  en  obtient  la  [ler- 
mission  du  roi,  u9;  l'emmène  avec  lui; 
persuade  aisément  à  Mme  de  Maintenon 
qu'il  peut  être  utile  de  voir  en  chemin  la 
princesse  des  Ursins;  obtient  du  roi  la 
permission  de  lavoir,  120;  la  voit  à  fou 
louse;  en  arrivant  à  Madrid  est  fait  grand 
d'Espagne  de  première  classe,  120;  ga- 
gne la  confiance  de  Mme  des  Ursins  eî 
par  elle  celle  du  roi  et  de  la  reine  d'Es- 
pagne; se  hâte  d'aller  sur  la  frontière, 
ikS  ;  reçoit  du  roi  et  de  la  reine  d'Espa- 
gne toutes  sortes  de  pouvoirs  et  de  dis- 
tinctions militaires,  1511;  mande  à  son 
gendre  Maulevrier  de  venir  le  joindre  à 
(iibraltar;  pourquoi,  176;  mauvais  éiat 
des  affaires  devant  celte  place,  177  ;  le 
maréchal  dépêche  au  roi  un  courrier 
pour  lui  annoncer  que  le  siège  est  levé, 
177  ;  marie  son  fils  àlafiUe  aînée  de  Bou- 
ohu,  conseiller  d'État,  216  ;  est  assiégé 
dans  sa  maison,  à  Saragosse;  pourquoi; 
quitte  promptement  cette  ville,  230; 
comment  il  trompe  le  roi  de  Fi  ance  et  le 
roi  d'Espagne  et  obtient  la  grandcsse 
pour  son  fils,  256  et  suiv.;  commande, 
sous  ic  roi  d'Espagne,  devant  Barcelone, 
tout  ce  qui  regaide  la  terre,  271  ;  per- 
suitde  au  roi  de  faire  entrer  dans  les 
delibéi allons  qu'on  va  prendre  sur  la 
levée  du  siège  ei  sur  la  retraite,  le  duc 
de  Noailles,  282;  obtient  la  permission 
de  revenir  en  Franco,  284;  esi  nommé 
pour  aller  commander  en  Italie;  part 
avec  une  patente  de  commandant  en 
chef  dans  la  province  du  Dauphinê,  382; 
il  perd  son  procès  avec  le  parlement  de 
Grenoble,  383;  se  rend  en  Provence; 
comment  il  travaille  à  fortifier  Toulon, 
IV,  42;  attaque  les  retranchements  des 
ennemis  et  les  emporte  en  un  quart 
d'heure,  43;  suit  M.  de  Savoie  dans  sa 
retraite;  occupe  Nice  de  nouveau,  44; 
sa  correspondance  avec  le  ministre  Pont- 
charirain  étonne  par  la  singularité  du 
style,  46;  il  revient  à  la  cour  oii  il  est 
njédiocrement  accueilli,  46  ;  son  ingra- 
titude envers  Catinat  à  qui  il  devait  sa 
fortune,  62  et  suiv.;  obtient  sur  sa  charge 
un  brevet  de  retenue  de  200  000  livres, 
79;  il  remit  à  Torcy  un  mémoire  de 
M.  de  Vaudemont  sur  la  ligue  de  l'Italie; 
ce  mémoire  esi  lu  au  conseil  et  applaudi; 
il  détermine  le  roi,  211  ;  Tessé  est  dé- 
claré plénipotentiaire  du  roi  à  Rome  et 
par  ti^ute  l'Italie  ;  il  part  avec  Monteléon, 
212;  il  fait  tout  ce  qu'il  peut  pour  em- 
pêcher le  marquis  de  Prié,  plénipoten- 
tiaire de  l'empereur,  d'être  admis  à 
Rome,  283;  fait  le  malade  et  s'enfei  me 
chez  lui,  avant  l'arrivée  de  Prié  ;  écrit 
trois  lettres  au  pape  qu'il  envoie  à  la 


THI 


374  — 


TIN 


Courel  à  Paria,  284;  ne  pouvant  plu» 
tenir  à  lîorae,  il  revient  eu  France,  237  ; 
trouve  le  munient  favoral)!e  pour  se  ven- 
gtr  des  complaisances  qu'il  a  eues  pinir 
Chaniillart  et  son  gendre;  en  prutile; 
rapporte  à  Mme  de  Maintenon,  puis  au 
roi,  le  propos  du  nonce  Cusani,  concer- 
nant la  femme  du  ministre;  effet  terri- 
ble qu'il  produit,  405;  obtient  la  charge 
de  général  des  galères  avec  le  brevet  de 
reienuede  M.  de  Vendôme  et  les  appoin- 
tements échus  depuis  samortjV,  48;  est 
nommé  membre  du  conseil  de  marine, 

VIII,  223;  est  choisi  par  le  r-gonl  pour 
accompagner  le  czar  qui  vient  à  Paris, 

IX,  227;  il  reçnit  ce  prince  à  Beaumont 
et  l'amène  le  même  jour  à  Paris,  228  ; 
obtient  de  se  retirer  du  conseil  de  ma- 
rine, mais  en  garde  les  appointements, 
274;  comment  il  obtient  la  grandesse 
d'Espagne,  XII,  170;  est  fait  premier 
écuyer  de  la  future  reinp,  XIII,  95. 

TESSÊ  fie  clievalier  de),  apporte  à  la 
cour  la  nouvelle  de  U  capiiulaiion  de 
Suse,  m,  76;  et  celle  de  la  prise  de 
Mont-Joui,  271  ;  apporte  à  la  cour,  de 
la  part  de  son  père,  la  nouvelle  de  la  re- 
traite de  M.  de  Savoie  de  la  Provence; 
est  fait  maiechal  de  camp,  IV,  44. 

TESTU  (l'abbé),  homme  fort  singulier, 
meurt  à  plus  de  80  ans  ;  sa  liaison  avec 
Mnies  de  Montespan  et  de  Maintenon; 
son  caractère;  il  fut  un  des  premiers  qui 
firent  connaître  ce  qu'on  appelle  des 
■v&iieurs;  ami  serviable,  ennemi  dange- 
reux; fort  considéré  et  recherché,  III, 
287. 

THÈSUT  P.'abbé  de),  au  nom  et  comme 
proi'uiear  ae  Madame,  proteste  à  liome 
contre  une  sentence  arbitrale  rendue 
par  le  pape  contre  cette  princesse,  en 
laveur  de  l'électeur  palatin,  II,  4i8;  il 
rrieurt  subitement;  son  carnctère;  son 
honnêteté;  sa  place  de  secrétaire  des 
commandements  de  M.  le  duc  d'Orléans 
est  donnée  à  l'abbé  Thésut  sou  frère,  en 
dépit  de  l'abbé  Dubois  qui  la  désirait, 
IV,  95;  il  fait  nommer  à  l'archevêché 
d'F.nibrun  son  ancien  ami  Hennin  Lié- 
tard,  évêque  d'Alais;  réponse  gui  lui 
fait  le  régent  au  sujet  de  la  nomination 
de  l'abbé  d'Auvergne  à  l'archevêché  de 
Tours,  XI,  180 

THÉSUT,  secrétaire  des  commande- 
ments de  M.  îe  duc  d'Orléans,  frère  du 
précédent,  est  nommé  abbé  de  Saint- 
Martin  de  Pontoise,  VIII,  330. 

THIANGES  (le  marquis  de),  beaa-frère 
de  Mme  de  Montespan,  meurt  dans  son 
oiiâieau  dans  l'oisiveté  et  l'obscurité  ob 
il  avait  vécu  depuis  que  sa  femme  s'était 
attuehce  à  la  faveur  de  sa  sœur,  II,  360. 
THIANGES  (Mme  de),  sœur  de  Mme  de 
Montespan,  meurt  en    1693;  son  exté- 


rieur ;  son  taffetas  vert  sur  les  yeux  et 
sa  baveite;  son  air,  ses  manières;  son 
e.sprit;  ses  disputes  avec  le  roi,  IV,  71; 
coMiment  elle  traitait  les  enfants  de  sa 
sœur;  peu  de  cas  qu'elle  fait  de  son  Bis, 
82. 

THIANGES  (le  marquis  de),  fils  de  la 
sœur  de  Mme  de  Montespan,  lieutenant 
général  et  menin  de  Monseigneur,  ne 
lire  aucun  parti  de  la  faveur  ae  sa  mère 
et  de  sa  tante;  sa  proliité;  son  instruc- 
tion ;  sa  mort,  IV,  81  et  S'iiv. 

THIANGKS,  volontaire,  est  dangereu- 
sement blessé  par  'es  siens  qui  le  pren- 
nent pour  un  ennemi,  I,  56. 

THOUY  (M.  de)  lieutenant  général 
français,  est  fait  capitaine  généra;  parle 
roi  d'Espagne,  V,  352;  est  blessé  à  l'at- 
taque de  Biihuega,  356;  se  distingue  à  la 
bataille  de  Villaviciosa;  est  fait  prison- 
nier, puis  relâché,  356. 

THIIN  (le  comte),  commande  le  siège 
de  Gaëte;  entre  dans  la  place  par  trahi- 
son, IV,  47;  est  fait  vice-roi  rie  Naples 
par  intérim,  48;  à  la  nouvelle  de  l'en- 
trée de  la  flotte  d'Espagne  dans  le  port 
de  Cagliari,  il  rassemble  dans  un  miême 
camp  toutes  les  troupes  qu'a  l'empereur 
dans  ce  royaume;  à  quoi  elles  se  mon- 
tent, X,  210;  indifférence  de  la  noblesse 
du  pays,  210. 

THUKY,  frère  cadet  de  M.  de  Beuvron  ; 
vieux  conte  sur  ces  deux  frères;  mon 
de  '!  hury,  II,  5. 

THL  llY,  meurt  à  62  ans;  son  mauvais 
caractère,  XI,  472. 

TICQUET  (Mine  de),  femme  d'un  con- 
seiller au  parlement,  accusée  d'avoir  fait 
assassi-ier  son  maii,  e^t  condamnée  h 
avoir  la  tète  coupée  et  ses  complices  à 
être  roués  ;  foule  immense  de  spectateurs 
à  son  exécution,  11,  62  et  suiv. 

TIERS  ETAT,  de  qui  se  composa  d'a- 
bord le  troisième  corps  de  l'État,  VU, 
169;  ce  ne  fut  que  sous  Philippe  le  Bel 
qu'il  commença  à  faire  un  troisième 
ordre  de  l'Etat;  Philippe  de  Valois  se  vit 
dans  la  nécessité  de  le  reconnaître  pour 
tel;  de  combien  de  corps  il  était  com- 
posé, 234;  fluure  aux  éiats  généraux  de 
1302,  IX,  432. 

'I  llil,Y  (le  comte  de),  est  fait  prison- 
ner  par  les  Français  en  Catalogne,  I, 

211. 

TILLY  (la  comtesse  de),  est  faite  pri- 
sonnière de  guerre  par  les  Français  au 
village  d'Eckeren,  11,462. 

TINGKY,  sort  de  Valenciennes  et  em- 
pêche le  prince  Eugène  de  passer  un 
pont  par  où  il  voulait  marcher  contre  le 
maréchal  de  Montesquieu,  VI,  3ii. 

TINGi'.Y  lia  princessede),dereligieuse 
qu'elle  était  à  l'Abbaye-aiix-Bois,  devient 
dame  du  palais  de  la  reine  avec  le  tabou- 


TON 


—  375  — 


TOR 


rei;  comment  et  pourquoi,!,  86  ;  elle  vit 
et  mcu:  i  fiiri  dilaissce,  lil,  288. 

TINMOITH,  au  aîiii;  du  duc  de  Ber- 
wick,  i  si  Ltabli  en  Kspagne  par  son  père 
qui  lui  ctde  sa  grandisse;  e>t  nommé 
gentilhomme  de  la  chambre;  prend  le 
nom  de  duc  de  Liria;  épouse  la  sœur 
unique  du  duc  de  Veragua,  Vlll,  437. 

TITO-LIVIO  (l'abbé  ,  prêtre  italien, 
attaché  au  colonel  Sianhope  et  son  es- 
uion;  «'in  esprit;  son  savoir;  ses  dé- 
bauches, XII,  2-.i0. 

TITIJLADOS  d'Espagne  ;  différence 
entre  ceux  qui  le  sont  par  érection  ou 
par  simple  concession.  XII,  20i;  lesiitrts 
ne  doniicnt  aucun  rang,  aucune  distinc- 
tion aux  derniers,  201;  IfS  Uiulados  peu- 
vent avoir  un  dais  chez  eux,  mais  avec 
un  grand  portrait  au  roi  liessous,  20i. 

TuISOiN  D"OK  (ordre  de  la),  noms  des 
chevaliers  existant  en  1722,  XII,  i88j  il 
n'y  a  dans  cet  ordre  de  rang  ni  de  préfé- 
rence que  par  l'ancienneté  de  réception, 
188  ;  le  fils  aîné  de  M.  de  Saini-Simon  est 
reçu  chevalier  ;  séance  au  chapitre  de 
l'ordre  pour  la  réception,  201  ;  défaut 
d'uniformité  dans  le  costume  des  che- 
valiers; manière  dont  le  roi  prend  son 
collier,  267;  le.«  grands  o£Bciers  de  l'or- 
dre n'en  portent  aucune  marque,  327; 
J'ancienneié  dans  l'ordre  en  règle  la 
préséance,  327  ;  préliminaires  de  la  ré- 
ception, 327  et  suiv.;  présentation  de 
l'épée  du  grand  capitaine  au  roi  avec 
laquelle  le  récipiendaire  est  déclaré  che- 
valier, 329;  description  et  poids  de  cette 
épée,  330;  accolade  donnée  par  !e  roi  ; 
imposition  du  collier,  331  j  révérences; 
embrassades,  331  ;  visites;  repas;  332; 
liste  des  chevaliers  de  l'ordre  de  la  Tui- 
80n-d  or  en  1722,  333;  pourquoi  tant  de 
chevaliers  de  l'ordre  étrangers  et  si  peu 
d'Espagncls,  333.  334. 

TOLÈDE  (cathédrale  de),  description, 
XII,  318;  chape  impériale  de  Charifs- 
Quint;  raretés  précieuses;  tombeau  du 
cardinal  Portucarreri;  chœurdeléglise, 
318  :  ciselure  aiagnihquedes  stalles,  319; 
d'-apeau  blanc  au  Laat  du  superbe  clo- 
cher; pourquoi,  320. 

TOLUSE  le  comte  de),  est  blessé  au 
siège  rie  Nanmr,  I,  5. 

TONNERllE  (le  comte  de),  premier 
gentilhomme  de  la  chaat're  de  Mon- 
sieur, se  voit  obligé  de  quitter  s.  n  ser- 
vice à  cause  du  mépris  que  lui  oni  valu 
tous  ses  traits  plaisants  et  satiriques,  I, 
137;  sa  mort;  sa  poltronnerie;  son  es- 
croquerie, m,  210. 

TONNERRE  le  comte  de),  fils  aîné  du 
feu  comte  de  Tonnerre,  tue  à  la  chasse 
le  second  fils  de  M.  Amelol,  ambassadeur 
en  Espagne ,  IV,  56  ;  il  entre  pour  un  an 
k  la  Bastille,  donne  10  000  livres  aux 


pauvres  et  reçoit  ensuite  défense  de  se 
trouver  en  aucun  lieu  où  serait  M.  Ame- 
lot;  sa  vie  retirée,  56;  il  épouse  la  flUe 
de  Biaiisac,  257. 

TON.MCKI'.E  1  l'abbé  de),  neveu,  de  l'é- 
vèque  de  Noyon  et  aumônier  du  roi,  est 
nommé  à  l'évèché  de  Langrcs;  trait  de 
modestie  de  sa  part,  I,  i83- 

TOIICY  (M  de),  tils  de  M.  de  Croissy, 
ministre  des  affaires  étrangères,  succède 
à  la  charge  de  son  pf-re  sous  la  direction 
et  l'inspection  de  M.  ds  Pomponne  dont 
il  ép  use  la  fille,  I,  214;  comment  il 
devient  ministre;  son  éloge,  433:  ob- 
tiens les  postes  à  la  mort  de  son  beau- 
père.  11,  41  ;  n'ose  plus  aux  entrées  des 
ambassadeurs  faire  passi-r  son  carrosse 
entre  le  dernier  des  princes  du  sang  et 
ceux  des  ambassadeurs,  64;  son  opi- 
nion dans  le  conseil  du  roi  contre  l'ac- 
ceptation du  testament  du  roi  d'Es- 
pagne,  128;  est  nommé  chevalier  de 
l'ordre  à  la  place  de  Barbesieux,  148  ;  va 
de  la  part  du  roi  faire  visite  a  la  princesise 
des  Ursins  ;  comment  se  passe  cette  vi- 
site, \\\,  152;  y  retourne  une  seconde 
fois,  153;  obtient  une  augmentation  de 
brevet  de  retenue  de  150  ooolivres  sur 
ses  charges,  i82  ;  a  beaucoup  de  peine 
à  empêcher  le  roi  d'éclater  contre  l'é- 
vêque  de  Fréjus,  à  cause  des  honneurs 
qu'il  a  rendus  à  M.  de  Savoie,  IV,  37  ; 
sa  lettre  au  roi  pleine  de  plaintes  et 
il'cxcuses  respectueuses  sur'la  conduite 
de  Mme  de  Torcy,  calme  la  colère  de  Sa 
Majesté,  53;  anecdote  curieuse  concer- 
nant un  traité  signé  entre  MM.  de  Torcv 
et  Chamillart;  à  quelle  occasion,  327 
et  suiv.;  il  part  secrètement  pour  la  Hol- 
lande, 377;  revient  à  Versailles  après 
un  mois  d'absence;  est  médiocrement 
reçu  du  roi  et  de  Mme  de  Mainienon, 
392;  sa  pi  siiion  à  la  mort  de  Monsei- 
g:;eur,  VU,  82;  marie  son  frère  à  une 
tille  de  Brunei,  riche  financier,  196; 
obtient  lOiiOOO  écus  sur  les  postes,  VU, 
11  ;  cl  50000  écus  de  brevet  de  retenue 
d'augmentation  sur  ses  deux  charges, 
153  ;  il  marie  une  de  ses  filles  à  d'Ance- 
sune,  fils  de  Caderousse  et  de  .Mlle  d'O- 
raison, 291;  est  nomme  membre  du 
conseil  de  régence;  avantages  que  lui 
fait  M.  le  duc  d'Orléans  pour  se  l'atta- 
cher, VIII,  227  et  suiv.;  donne  la  démis- 
sion de  sa  charge  de  secrétaire  d'État, 
242  ;  lait  au  conseil  de  régence  un  rap- 
port sur  la  contestation  eritre  le  grand 
écuyer  et  le  premier  écuyer;  conclut  en 
faveur  du  dernier,  262;  est  nommé  sur- 
intendant des  losles.  325;  vend  à  son 
beau-frère  l'abbé  de  Pomponne  sacharge 
de  chancelier  de  l'ordre  avec  permission 
de  continuer  à  le  porter,  443;  obtient 
160000  livres  d'augmentation  de  brevet 


TOU 


—  376  — 


TOU 


de  retenue,  IX,  iiS;  belle  maxime  de  ce 
ministre  au  sujet  des  né^^ociaiions,  X, 
243;  ses  Mémoires  secrets  ont  fourni  à 
M.  de  Saint-Simon  un  lableau  de  l'état 
politique  de  l'Europe,  en  1718,  264  et 
suiv.  ;  réflexions  sur  cet  éiat,  265  et 
suiv.;  il  obtient  pour  ?a  sœur  l'abbaye 
de  Maubuisson,  XI,  i93;son  entretien 
avec  M.  de  Saint-Simon  sur  l'abbé 
Dubois  ;  moyen  qu'il  lui  propose  pour 
décider  le  régent  à  l'éloigner  de  lui  , 
390;  'Is  se  rendent  tous  deux  chez  le 
maréchal  de  Villeroy;  comment  ils  en 
sot.',  reçus,  391;  se  démet  des  postes; 
à  quelles  conditions,  XII ,  37;  ob'.ient 
pour  Son  fils  la  charge  de  capitaine  des 
gardes  de  la  poi  te,  XIII,  64. 

TOKCY,  maréchal  de  camp,  meurt  à 
soixante-treize  ans;  ses  services;  sa 
richesse;  sesdeux  mariagos,  XII,  90. 

TOIIRECUSA  (le  marquis  de),  grand 
d'Espagne,  ^apolil;^in,  est  airèté  pour 
avoir  voulu  livrer  Toitose  à  l'arcliiduc, 
V,  3r,2. 

TORKECUSA,  Carraccioli  (le  marquis 
de),  grand  d'Espagne;  historique  sur  sa 
maison,  XII,  154.  Voy.  aussi  Santo^ 
Buonn. 

TORRES  (Las),  voy.  Las  Torres. 

TOSCANE  (  '.a.  grande-duchesse  de  ), 
étrange  leçon  qu'elle  donne  à  Mlle  rie 
Valois  partant  pour  Modène,  XI,  254; 
elle  meurt  à  soixante-dix-sept  ans  ;  est 
enterrée  à  l'iopus;  détails  historiques  sur 
cette  lille  aînée  du  frère  de  Louis  XIII; 
pourquoi  elle  revint  en  France  ;  com- 
ment I  lie  y  vécut,  413  et  suiv. 

TOllANE  (La)  et  Saurion ,  voy.  La 
Totiane. 

TOULON ,  menacé  par  une  flotte  an- 
glaise, est  fortifié  avec  beaucoup  d'ac- 
tivité de  la  part  des  officiers  généraux 
français  ;  à  quoi  cette  place  doit  son 
salut,  IV,  42. 

TOULOUSE  (le  comte  de),  est  reçu  au 
parlement,  en  vertu  d'une  déclaration 
du  roi,  immédiateiuent  après  les  princes 
du  sang  et  avant  les  pairs  de  France,  I, 
109  :  reçoit  la  visite  de  l'ambassadeur  de 
Venise,  comme  les  princes  du  sang,  iio; 
est  reçu  au  parlement  en  qualité  de  duc 
et  pair  de  Damville,  142;  est  installe 
conjme  amiral  de  France  ,  à  la  table  de 
marbre,  par  le  premier  président,  i42; 
reçoit  le  gouvernement  de  Bretagne,  qui 
est  ôté  à  M.  de  Chaulnes;  détails  à  ce 
sujet,  151;  fait  juger  par  le  roi  un  an- 
cien procès  entre  l'amirauté  de  France  et 
la  province  de  Bretagne,  II,  iio;  part 
pour  se  rendre  à  Toulon  ,  367;  se  pro- 
mène sur  la  Méditerranée;  envoie  com- 
pliraentcr  le  pape  ;  reçoit  de  grands 
nonneurs  à  Pa'.erme  et  à  Messine;  est 
rappelé,  371  ;  part  pour  Toulon,  467  ;  re- 


vient après  avoir  fait  un  tour  à  la  mer  oh 
il  commandait  au  maréchal  de  Cœuvres, 
(omme  amiral  et  non  comme  prince 
légitimé,  III,  26;  parc  avec  le  même 
maréchal  pour  Brest,  70  ;  débarque  en 
Cat:iiogne;  déconcerte  le  projet  formé 
de  faire  révolter  Barcelone,  lOi  :  combat 
la  flotte  commandée  par  l'amiral  Rooke  ; 
démâte  son  vaisseau  et  le  poursuit  vers 
les  côtes  de  la  Barbarie,  ici  ;  sa  valeur 
et  sa  présence  d'esprit  pendant  le  com- 
bat, 102;  il  veut  at-taquer  de  nouveau 
l'amiral  Rooke  qu'il  a  rejoint;  en  est 
empêclié  par  son  merior,  M.  d'O  ;  dépit 
qu'il  en  ressent;  reçoit  à  bord  la  visite 
de  Villadarias  et  lui  donne  tout  ce  qu'il 
demande  pour  faire  le  siège  de  Gibral- 
tar, i03;  reçoit  du  roi  d'Espagne  l'ordre 
de  la  Toison  d'or  en  diamant,  120; 
abreuvé  de  dégoûts  par  le  secrétaire 
d'État  de  la  marine,  il  est  résolu  de  s''en 
venger;  mais  ne  peut  résister  à  la  dou- 
leur et  aux  prières  de  Mme  de  Ponlchar- 
train;  il  lui  promet  de  tout  oublier  et 
tient  parole,  130;  se  rend  à  Toulon 
croyant  monter  une  flotte;  ne  pouvant 
le  faire,  il  visite  Antibes  ;  revient  à  Fon- 
tainebleau ;  achète  la  lerre  de  Rambouil- 
let qu'il  fait  ériger  en  duché-pairie,  V, 
203  ;  retourne  à  Toulon  pour  aller  de  là 
favoriser  l'entreprise  de  Barcelone,  255;  y 
arrive  assez  tard  et  y  fait  peu  de  chose, 
271  ;  arrive  à  VersailUes  et  rend  compte 
au  roi  de  l'état  des  affaires,  281  ;  son  ca- 
ractère; sa  droiture;  son  application  à 
l'étude,  437;  sa  douleur  (à  la  mort  d8 
MmedeMontespan,  IV,  14;  contre-temps 
qui  lui  arrive  a  la  mort  de  M.  le  Duc; 
chansons  faites  à  ce  sujet,  V,  163  ;  il 
subit  l'opération  de  la  pierre,  qui  réussit 
[)arfaitement  ;  est  souvent  visité  par  le 
roi,  VI,  189;  achète  500  000  livres  comp- 
tant la  charge  de  grand  veneur  du  nou- 
veau duc  de  La  Rochefoucauld,  VII,  25  ; 
comment  il  reçoit  la  nouvelle  de  la  dé- 
claration du  roi  qui  le  rend,  ainsi  que 
M.  nu  Maine,  vrai  prince  du  sang  et 
habile  à  succéder  à  la  couronne,  80  ;  sa 
contenance  modeste  au  parlement  le 
jour  qu'il  y  est  reçu  en  cette  qualité, 
96  ;  est  nommé  par  le  régent  chef  du 
conseil  de  marine,  VIII,  223  ;  et  membi  e 
du  conseil  de  régence,  230  ;  propose  au 
conseil  de  régence  de  casser  l'édii  sur 
les  gardfis-côtes,  comme  inutile  et  préju- 
diciable; l'édit  est  supprimé,  252;  lit  au 
même  conseil  un  mémoire  contre  l'ad- 
ministration de  Pontchartrain,  253  ;  sa 
conversation  avec  le  régent  ;  quel  en  est 
l'objet;  sa  conduite  franche  et  estimable, 
X,  335  et  suiv.  ;  est  averti  par  M.  de 
.'^aint-Simon  de  ne  rien  craindre  du  lit 
de  justice,  370  (voy.  l'art.  Lil  de  justire)f 
est  détourné  par  M.  d'O  et  par  le  cheva- 


TRA 


—  377  — 


TRI 


lier  d'Hauiefon  de  suivre  la  fortune  de 
M.  et  je  Mme  du  Maine,  XI,  ik;  prend 
le  parti  d<i  conserver  son  rang  ei  son 
état  ordinaire;  va  voir  Mme  la  duchesse 
d'Orléaii'i  le  lendemain  du  lit  de  justice, 
ik  ;  assiste  le  jour  suivant  au  conseil  de 
régence;  comment  il  s'y  comporte; 
blâme  Mnie  la  duchesse  d'Orléans  de 
ne  point  voir  M.  de  Saint-Simon,  15;  sa 
visite  au  régent  après  la  déteiuion  de 
M.  du  Maine,  62;  sa  déclaration  nette  et 
franche  ,  73  ;  offre  ses  actions  de  la 
banque  de  L?w,  356  ;  il  se  marie  avec 
Mme  de  Condrin  ,  veuve  du  fils  du  duc 
d'Antin  ,  XIII ,  23  ;  déclare  son  ma- 
riage le  lendemain  de  la  mort  de  M.  le 
duc  d'Orléans,  96. 

TOUR  (La\  vov.  La  Tour. 

TOLRNEFORT,  lieutenant  des  gardes 
du  corps,  est  envoyé  au  roi  par  le  maré- 
chal de  Boufflers  pour  lui  rendre  compte 
de  sa  défense  et  de  la  capitulation  de 
Lille.  IV.  241. 

TOURNELI,  docteur  de  Sorbonne,  ses 
écrits  sur  la  constitution  .  XI,  206. 

TOURNON  f  le  cardinal  dei,  légat  a  la- 
tere  à  la  Chine  et  aux  Ind''s  ;  sa  mort 
fait  grand  liruii  en  Europe.  YI,  167. 

TOL'l'.OUVRE  (l'abbede),  est  nommé 
par  le  régent  àl'évêché  de  Rodez,  VIII, 
39ë. 

TOUROUVRE  (le  chevalier),  com- 
mandant de  vaisseau,  .«e  distingue  au 
combat  livré  par  les  Anglais  à  l'escadre 
française  destinée  pour  l'Ecosse;  couvre 
le  vaisseau  du  roi  Jacques  III  et  parvient 
à  sauver  ce  prince,  IV,  105. 

TOUKS  (Mllede),  retirée  auprès  de  la 
princesse  de  Conti,  est  renvoyée  de  chez 
elle  par  ordre  du  roi  et  par  le  crédit  des 
jésuites;  pourquoi;  y  rentre  quelques 
années  après  et  y  meurt,  IV,  3'i9  et 
suiv. 

TOURVILLE ,  gentilhomme  du  duc 
Claude  de  Saint-Simon  ,  devient  par  son 
moyen  gentilhomme  du  grand  Condé; 
fortune  de  son  fils,  I,  36. 

TOUP>VILLE  le  vice-amiral),  malgré 
les  re[irésentaiions  qu'il  fait  faire  au  roi, 
est  obligé  de  livrer  combat  à  la  Hogue 
où  il  est  battu,  I,  9  ;  est  fait  maréchal  ie 
France,  24;  son  respect  pour  le  duc 
Claude  de  Saint-Simon,  36  ;  défait  et  dis- 
sipe toute  la  flotte  marchande  de  Smyrne, 
64  ;  meurt  à  soixante  ans;  ses  connais- 
sances dans  la  marine;  son  caractère, 
II,  20s 

TOURVILLE  (la  maréchale  de\  veuve 
de  La  Poplinière,  homme  d'affdires  et 
ncne,  meurt  en  laissant  une  tille  fort 
belle  et  un  fils  tué  à  sa  première  cam- 
pagne, IV,  61. 

TliACY,  gentilhomme  de  Bretagne, 
enseigne  des  gardes  du  corps,  se  dis- 


'  tingtie  à  la  cour  et  à  la  guerre,  III,  112  • 
sauve  l'armée  de  M.  de  Luxembourg  au 
(  combat  de  Steinkerque;  gagne  la  con- 
j  fiance  de  ce  maréchal,  et  les  bontés  par- 
ticulières de  Monseii-'neur;  sa  tête  se  dé- 
range; il  meurt  à  Charenton,  112. 

TRAPf'F--  (abbe  et  abbaye  de  La),  voy. 
Fancé,  Snint-Stmon. 

TRËMOILLE  ^Laj,  voy.  La  TrémoUle. 

TRE.N'T  Mlle),  aventurière  anglaise, 
gagne  beaucoup  d'actions  du  Mississipi; 
épouse  le  prince  d'Auvergne;  acquiert 
avec  lui  des  richesses  immenses,  XI, 
187;  après  la  mort  de  son  mari,  se  voyant 
rejetée  partout,  elle  se  retranche  daiïs  la 
dévotion,  la  philosophie  et  la  chimie, 
187. 

TRESMES  (le  duc  de),  est  reçu  en 
grande  pompe  à  l'hôtel  de  ville  comme 
gouverneur  de  Paris;  grand  festin  donné 
à  cette  occasion,  III,  1 56;  obtient  sur  sa 
charge  un  brevet  de  retenue  de  400  000 
livres,  IV,  79:  son  caractère;  il  de- 
mande pour  M.  du  Maine  que  ses  enfants 
soient  visités,  sur  la  mort  de  Monsei- 
gneur, en  fils  de  France,  VI,  -4;  en  pu- 
blie l'ordre  aussitôt  qu'il  l'a  obtenu,  15; 
obtient  un  brevet  de  retenue  de  300  000 
livres  sur  sa  charge  de  premier  gentil- 
homme de  la  chambre,  196;  donne  à 
ses  dépens  à  l'hôtel  de  ville  un  superbe 
lestin  à  l'occasion  de  la  paix,  4oi  ;  il  ob- 
tient du  réget.t  80  000  livres  de  dédom- 
magement, IX,  333;  et  la  survivance 
pour  son  fils  du  gouvernement  de  Paris 
XIII,  13. 

TRESSAN,  évêque  du  Mans,  ancien 
urernier  aumônier  de  Monsieur,  meurt 
dans  son  diocèse,  après  avoir  amassé 
beaucoup  d'écus;  son  esprit:  son  ca- 
ractère, VI,  222  ;  ses  deux  neveux,  222. 

TRESSAN,  évêque  de  iNantes  et  pre- 
mier aumônier  de  M.  le  duc  d'Orléans, 
donne  à  l'abbé  Dubuis  tous  les  ordres  à 
la  fois  dans  une  église  de  Pontoise, 
XI ,  261  ;  sert  d'assistant  au  cardinal 
de  Rohan  à  la  cérémonie  du  sacre  de  cet 
abbé,  266;  est  nommé  archevêque  de 
Rouen,  XIII,  60. 

TRESSAN  (  l'abbé  de),  est  nommé  par 
le  régent  à  l'évêché  de  Vannes,  VIII 
396.  ' 

TRÊVES  (l'électeur  de),  frère  du  duc 
de  Lorraine,  meurt  à  Vienne  fort  re- 
gretté. VIII,  315. 

TRIBUNAL  de  la  monarchie  de  Sicile; 
son  origine;  ses  attributions;  son  in- 
dépendance de  la  cour  romaine,  VIII, 
352  et  suiv.;  grand  démêlé  eir.re  la  cour 
de  Rome  et  celle  de  Tarin  sur  ce  tribu- 
nal à  l'occasion  de  pois  chiche»,  353  et 
suiv.:  comment  il  se  termine.  354. 

TiiIVIER,  amba-sadeur  du  roi  de 
Sicile  en  Angleterre,  refuse  de  négocier 


UBI 


—  378 


UNI 


iivec  le  ministre  Stanhope  sur  la  coii- 
diiion  que  son  rnaîlrc  consentira  à 
échanger  la  Sicile  pour  la  Sardaigne, 
V11I,376  ei  siiiv. 

TROISVILLES  ou  TUÉVILLE,  élu  par 
l'Académie  française,  ne  peut  y  être 
admis  par  ordre  du  roi  ;  son  caractère; 
son  esprit;  ses  aliei'nvitives  de  dévotion 
et  de  njondaniié;  ses  jolis  vers;  ses 
dernières  années;  par  quoi  tl  s'était  at- 
tire le  refus  du  roi  pour  la  place  de  l'Aca- 
démie, III,  73  et  suiv.  ;  sa  mort,  IV,  24i. 

TRUDAINE,  conseiller  d'État  et  prévôt 
des  marchands,  est  njandé  chez  le  pre- 
mier président  pour  y  rendre  compte  de 
l'état  de  l'hôtel  de  ville,  X,  293;  son  ca- 
ractère dur  et  sans  politesse;  son  impru- 
dence le  perd  dans  l'espiit  du  régent, 
XI,  312;  il  est  remplacé  dans  sa  charge 
de  prévôt  des  marchands,  31't;  sa  mort; 
son  intégrité,  412. 

TUILERIES.  Mémoires  des  dépenses 
qu'y  a  faites  Louis  XIV  jusqu'en  1690, 
VIII,  klO. 

TURENNE  (le  vicomte  de),  voy.  La 
Tour  (  maison  de). 

TUI'.GOT,  aumônierdu  roi,estnommé 
évêque  de  Séez,  V,  iko  ;  puis  premier 
aumônier  de  M.  le  duc  de  Berry,  377. 

TURGOT  (Mme  de),  tille  de  Pelletier 
de  Sousy,  meurt  laissant  un  fils  qui  ac- 
quiert dans  la  suite  une  grande  réputa- 
tion, VI,  19. 

TURMENIES,  garde  du  trésor  royal; 
son  extérieur;  son  esprit;  son  naturel 
libre  et  gai  ;  il  est  dans  la  familiarité  de 
M.  le  Duc  et  de  M.  le  prince  de  Conti; 
ses  propos  hardis,  XI,  285  ;  son'apo- 
phthegme  à  l'occasion  du  comte  de 
Charolais;  son  mot  à  M.  le  Duc  sur  les 
actions  de  l.aw,  286. 

TURQUIE.  Le  Grand  Seifrneur envoie 
une  anibassade  pour  complimenter 
Louis  XV  sur  son  avènement,  XI,  S^S; 
détails  de  la  réception  de  cet  ambassa- 
deur, 382  et  suiv. 

TURRIS,  Doria  (le  duc  de),  d'une  des 
quatre  grandes  niaisoiis  de  Gênes; 
grand  d'Espagne,  XII,  I3i. 


u 


UCILLA,  commandant  la  flottille  espa- 
gnole dans  les  Indes,  périt  avec  elle  dans 
le  canal  de  Baliama  ;  celte  flotte  était 
chargée  de  18  000  ooo  ecus  et  de  pres- 
que autant  en  marchandises,  VllI,  3i5. 

UBILLA,  ministre  d'Espagne,  entre 
dans  le  secret  de  faire  un  prince  de  la 
maison  de  France  héritier  de  la  monar- 
chie espagnole  et  l'approuve,  II,  123  ; 
dresse  un  lesiameni  en  faveur  du  duc 


d'Anjou,  124;  le  porte  au  roi  d'Espagne 
et  le  lui  fait  signer,  124;  envoie  un  e.x- 
trait  de  ce  testanrent  à  M.  de  Blécourt, 
etjvijyé  de  France,  i28;  reçoit  du  roi  le 
titre  de  marquis  de  Rivas,  420;  on 
détache  de  sa  charge  de  secrétaire  des 
dépêche.s  universelles  le  département  de 
la  guerre  et  celui  des  affaires  étrangères, 
III,  lO;  il  est  ensuite  remercié  et  vit  dans 
l'obscurité,  u,  160;  à  son  grand  éton- 
nemeni  il  reçoit  la  visite  de  l'ambassa- 
deur Saint-Simon  ;  son  extérieur,  son 
esprit,  XII,  223;  sa  simplicité;  il  rend  la 
visite  à  l'anibassadejir,  224. 

ULRIQUE  (la  princesse),  sœur  du 
roi  de  Suède,  épouse  le  prince  hérédi- 
taire de  Hesse-Cassel,  VII,  272. 

UMGENITUS  (constitution),  commen- 
cement de  l'affaire  qui  produisit  cette 
constitution,  V,  409;  politique  du  P.  Tel- 
liir;  il  veut  sauver  les  jésuites  de  l'op- 
probre oh  la  condamnation  des  céré- 
monies de  la  Chine  les  livre  et  abattre  le 
cardinal  de  ^'oailles  ;  il  se  sert  des 
PP.  Doucin  et  Lallernant;  leur  caractère, 
4n  ;  il  a  pour  appuyer  ses  desseins  les 
ducs  de  Chevreuse  et  de  BeauviUiers, 
l'évêque  de  Chartres,  le  curé  de  Saint- 
Sulpice,  et  Bissy,  évêque  de  Meaux,  4ii; 
le  livre  du  P.  Quesnel  intitulé  :Réj\exions 
morales  sur  le  Nouveau  Testament  et 
approuvé  par  M.  de  Noailles,  alors  évê- 
que de  Chàions,  est  choisi  pour  exciter 
!'orii}.'e,  4i2;  Champflour,  évêque  de  la 
Rochelle  et  Valderies  de  Lescure,  évê- 
que de  l.uçon,  sont  choisis  pour  l'atta- 
quer; Cliali'net.  élève  de  Saint-Sulpice 
et  instruit  par  Fénelonest  envoyé  pour 
dresser  et  enooctriner  ces  deux  évè- 
ques;  genre  d'esprit  et  caractère  de  ces 
trois  personnages,  413;  Chalmet  leur  fait 
faire  en  commun  un  mandement  portant 
condamnation  du  livre  de  Quesnel,  le- 
quel est  publié  dans  leurs  diocèses  et 
envoyé  et  affiché  tout  a  coup  dans  Paris, 
4i3;  le  cardinal  de  Koaillesout.igé  fait 
chisser  du  séminaire  rie  Saint-Sulpice 
les  neveux  des  deux  évéques,  4l3;  rend 
compte  au  roi  de  l'injure  qui  lui  est  faite 
et  demande  justice;  réponse  du  roi;  de 
leur  côté  le  P.  Tellier  et  Bissy,  évêque 
de  Meaux,  agissent  auprès  du  roi,  l'un 
directement,  l'autre  par  Mme  de  Main- 
tenon,  414;  lettrtî  lui  ieuse  et  adroite  en- 
voyée aux  deux  évèques_  de  la  liticlielle 
et  de  l.nçou  et  renvoyée  signée  d'eux 
pour  le  roi,  dans  laquelle  le  P.  Quesnel 
et  le  cai'dinal  de  Noailles  sont  violem- 
ment attaqués,  4i4;  le  cardinal  porte  de 
nouvelles  plaintes  au  roi  ;  faute  qu'il 
commet  en  cette  occasion,  4i5;  nouvelles 
manœuvres  du  P.  Tellier  et  de  l'évêque 
Bissy. 4i5;  le  roi  abandonne  le  cardinal  à 
lui-même  et  lui  permet  sèchement  do 


UNI 


—  379 


URS 


faire  tout  ce  qu'il  jugera  à  propos;  le 
cardinal  publie  un  mandemeniconireles 
deux  évi\|ues;  reçoit  défense  daller  à 
la  CMiir.  sans  y  être  mande,  4i5;  Htbert, 
évèque  i'Aaen,  écrit  une  lettre  forte  et 
savante  aux  deux  évèq'ies  auxquels  il 
repiuclirt  de  troubler  l'Église  et  d'atta- 
quer le  cardinal,  4i6  ;  Berger  de  Mallis- 
soles,  évèque  de  Gap,  publie  aussi  un 
mandement  contre  le  cardinal  qui  y  ré- 
pond pcr  un  autre  et  adresse  ensuite  une 
lettre  à  l'evêque  d'Agen  auquel  il  ra- 
conte tout  ce  qui  s'est  passé  ;  effet  qu'elle 
produit  dans  lo  public  en  faveur  du  car- 
dinal, k\6;  celui-ci  obtient  uneaudience 
du  roi,  VF,  156  ;  ses  ennemis  font  ren- 
voyer l'affaire  au  Dauphin,  156  ;  il  a  unf 
audience  du  roi  et  du  Dauphin  ;  interdit 
les  PP.  l-allemant,  Doucin  eiTournemine: 
le  P.  Tellier  fait  écrire  an  roi,  par  tous 
les  évêques  qu'il  peut  gagner,  des  lettres 
d'effroi  et  de  ci'ndanination  du  livre  du 
P.  Quesnel,  iSi  et  suiv.;  jugement  rendu 
par  le  Dauphin,  ordonnant  que  les  trois 
évèques  feront  eu  commun  un  nou- 
veau mandement  en  réparation  des 
précédents,  1 85  ;  le  roi  reçoit  une  foule 
de  lettres  d'évèqjes  contre  le  cardinal 
de  Noailles  lesquelles  lui  sont  présentées 
par  le  P.  Tellier,  209:  un  mooèle  de  let- 
tres au  roi  envuyé  par  le  P.  Tellier  à 
l'évèque  de  Clermont  tombe  dans  les 
mains  du  cardinal  de  Noailles;  faute 
énorme  que  commet  celui-ci  en  n'allant 
pas  sur-le-champ  montrer  au  ro.  la 
preuve  des  manœuvres  du  P.  Tellier, 
210;  comment  le  P.  TeMier  se  tire  de 
l'embarras  où  le  met  cette  découverte; 
le  Dauphin  et  la  Daui'hine  en  parlent  fort 
librement ,  et  disent  qu'il  faut  chasser  le 
P.  Tellier  ;  mot  du  Dauphin  sur  le  car- 
dinal de  Noailles,  210;  il  ordonne  à  M.  de 
Sairit-Simon  de  s'instruire  à  tond  de  ce 
qui  regarde  les  libertés  de  1  Eglise  galli- 
cane et  de  l'affaire  du  cardinal, 2ll  ;  me- 
néessouidesetpro'oiidesdu  P.  Tellier  et 
de  Bissy,  évèque  de  Meaux  etcardmal, 
auprès  du  roi  et  de  Mme  de  Maintenon  ; 
le  niin^stie  Voysin  e«i  substitué  à  Torcy 
pour  l'affaire  dû  cardinal  de  Noailles.  dio, 
et  suiv.;  double  projet  du  P.  Tellier, 
4ii  ;  il  fait  renvoyer  l'afiairedu  cardinal 
de  Noailles  au  pape,  412:  Fabroni  eiDau- 
benton  t'ont  la  constitution  Unigenilus  , 
4i4;  le  P.  Tellier  s'adresse  au  cardinal 
de  Rohan  pour  l'engager  dans  son  parti 
et  lui  fait  espérer  la  charge  de  gi^and 
aumônier,  4i  5  ;  Daubenton  et  Fabroni 
achèvent  la  constitution  Uniiienitus;  en 
quoi  elle  est  remarquable,  VII,  i  ;  ils  la 
présentent  au  pape  qui  se  récrie  à  la  lec- 
ture et  veut  consulter  les  cardinaux  et 
surtout  celui  de  La  Trémoille,  suivant  la 
parole  qu'il  leur  a  donnée:  Fabroni  dé- 


fend sC  ouvrage  et  malmène  le  pape,  2, 
3;  lacc.'ltitution  est  affichée  dans  Kome: 
soulèvement  qu'elle  v  excite  parmi  les 
cardinaux  elles  chefs  d'ordre;  le  pape 
les  paye  de  compliments,  d'excuses  etde 
larme.",  2;  intrigues  enijjloyees  pour  ré- 
duire tous  les  opposants  au  silence;  la 
constitution  est  envoyée  en  France; 
menées  du  P.  Tellier,  3;  lo  cardinal  de 
Rohan  déclare  qu'elle  ne  peut  être  reçue, 
le  cardinal  Bissy  proteste  contre  ;  le 
P.  Tellier  tient  ferme  et  cherche  a  les 
intimider  tous  deux,  3  ;  ses  deux  entre- 
tiens avecM.  de  Saint-Simon  dans  les- 
quels il  lui  dévoile  avec  franchise  les 
moyens  violents  qu'il  veut  employer 
pour  faire  recevoir  la  constitution,  et 
en  défend  les  dispositions,  ^  et  suiv.; 
troisi;^me  entretien  curieux  sur  l'excom- 
munication injuste  et  sur  l'excomniuni- 
caLion  fausse;  subtilité  du  P  Tellier; 
argument  pressant  de  M.  de  Saint-Si- 
mon; fougue  et  violence  du  P.  Tellier; 
comment  se  termine  l'entretien  ;  état 
dans  lequel  il  laisse  M.  de  Saint-Simon, 
6  et  suiv.;  commencement  de  la  persé- 
cution en  faveur  de  la  constitution  Uni- 
genilus, 25:  variations  entre  les  accep- 
tants de  cette  constitution;  méconten- 
tement du  pape  contre  eux,  i'i7et  suiv.; 
le  régent  est  tout  entier  livré  aux  parti- 
sans de  la  constitution,  IX,  i27;  leur 
grand  nombre,  127;  le  nonce  Bentivoglio 
veut  faire  passer  la  constitution  en  article 
de  foi,  128;  le  pape  exige  une  obéissance 
aveugle  ;  la  Sorlonne  et  quatre  evêques 
interjettent  appel  au  futur  concile,  128; 
Béniivoclio  et  tous  les  cotistitutionnai- 
res  jettent  les  hauts  cris  ;  le  régent  sévit 
contre  la  Sorbonne  et  contre  les  évèques 
qu'il  exile,  puis  renvoie  dans  leur  dio- 
cèse: M.  de  Saint-Simon  exhorte  le 
cardinal  de  Noailles  à  l'appel,  128;  le 
cardinal  veut  diffeier;  prédiction  que  lui 
fait  M.  de  SainiSimon,  129;  variations 
du  n;aréchal  d'Huxelles  dans  cette  af- 
faire; le  régent  embarrassé  consulte 
quelquefois  M.  de  Saint-Simon,  iso;  leur 
conversation  sur  ce  sujet  à  l'Opéra  dans 
la  petite  loge  de  M.  le  due  d'Orléans, 
i3i  et  suiv.:  fe  régent  arrête  les  appels, 
empêche  celui  du  parlement,  i4o;  le 
parlement  refuse  d'enregistrer  la  décla- 
ration en  faveur  de  la  constitution,  XI, 
329;  le  parlement  enregistre  la  déclara- 
tion pour  lecevoii-  la  constitution  et  re- 
vient à  Paris,  349. 

UllSlNS  '  la  princesse  des),  Anne-Marie 
de  l.a  Trémoille,  tille  de  M.  de  Noirmou- 
tiers,  épouse  Biaise  de  Talleyrand,  prince 
de  Chalais;  devient  veuve  de  bonne 
heure;  sa  beauté,  son  esprit  et  ses  grâ- 
ces; elle  connaît  à  Rome  les  cardinaux 
de  Bouillon  et  d'F.strées  uui  la  ruarient 


URS 


380 


URS 


au  duc  de  Bracciano ,  I,  338  ;  se  forme 
au  palais  des  Ursins  une  espèce  de  cour 
où  se  rend  la  meilleure  compagnie;  fait 
deux  voyages  en  France  ;  pourquoi  à  la 
mort  de  sun  second  mari  elle  prend  le 
nom  de  princesse  des  Ursins,  zkS;  est 
choisie  pour  camarera-mayor  de  la  nou- 
velle reine  d'Espagne;  raisons  qui  dé- 
terminent ce  choix,  II,  246;  portrait 
physique  de  cette  dame;  son  caractère, 
247;  s>on  aptitude  à  l'intrigue;  son  am- 
bition ;  son  genre  d'esprit  ;  sa  galanterie; 
ses  autres  qualités  et  défauts,  247  ;  se  fait 
prier  pour  augmenter  le  désir  qu'on  a 
d'elle;  se  rend  à  Villefranche  pour  y 
attendre  la  nouvelle  reine,  248;  com- 
ment elle  gaçne  sa  favenr  et  lui  inspire 
le  goût  du  crédit  et  des  affaires,  367  ;  son 
projet  de  gouverner  le  roi  d'Espagne  en 
gouvernant  l'esprit  de  la  reine,  III,  3; 
ses  moyens  ;  comment  elle  inspire  à  la 
reine  l'amour  de  l'autorité  et  du  gouver- 
nement; elle  la  rend  assidue  aux  séances 
de  la  junte  pour  y  être  assidue  elle- 
même.  3;  sa  correspondance  avec  Mme  de 
Maiiueiion,  avec  le  roi  d'Espagne,  pen- 
dant que  ce  prince  est  en  Italie,  et 
avec  la  duchesse  de  Bourgogne,  4  ;  com- 
ment elle  persuade  Mme  de  Mainte- 
non  ;  leur  alliance  intime  et  secrète  pour 
gouverner  l'Espagne  ,  4  ;  facilité  de 
Mme  des  Ursins  pour  gouverner  le  roi 
d'Espagne  prise  dans  le  caractère  et  le 
tempérament  de  ce  prince ,  5  ;  elle  ob- 
tient de  lui  la  conflaiice  qu'elle  a  su 
insjjirer  à  la  reine,  6;  sa  conduite  en- 
vers les  cardinaux  d'EsiréesetPortocar- 
rero,  6  ;  elle  tait  nommer  le  dernier 
capitaine  des  gardes,  6  ;  éclate  ensuite 
contre;  demande  à  se  retirer  en  Italie, 
7;  est  soutenue  par  Mme  de  Mainte- 
non  et  par  le  roi,  7;  admet  Orry  dans 
le  conseil  secret  du  mi  d'Espagne,  8  ; 
comment  elle  est  traitée  un  juur  par 
son  écuyer  Aubigny,  9;  elle  force  les 
cardinaux  d'Estrees  et  Portocarrero  et 
don  Manuel  Arias  à  abandonner  les 
affaires,  iO;fait  détacher  de  la  charge 
du  marquis  de  Rivas  le  département  de 
la  guerre  et  celui  des  affaires  étrangères, 
10;  le  fait  remercier,  li;'compose  une 
nouvelle  junte,  mais  ne  la  laisse  s'occu- 
per que  de  petits  détails,  28  ;  gouverne 
avec  Orry  toutes  les  affaires  d'Espagne, 
59;  demande  et  obtient  de  la  cour  de 
France  le  ouc  de  Berwick  pour  comman- 
der les  troupes  françaises  en  Espagne. 
59;  obtient  de  l'alibé  d'Kstrées  qu'il 
n'écrira  au  roi  et  à  sa  cour  que  de  con- 
cert avec  elle ,  et  qu'il  n'enverra  aucune 

eitre  sans  la  lui  avoir  montrée;  fait 
enlèvera  la  poste  une  dépècbcque  l'abbé 

ui  a  soufflée;  singulière  apustille  qu'elle 
■y  met;  ses  plaintes  contre  l'abbé,  6i  i 


reçoit  l'ordre  de  quitter  Madrid  et  de  se 
retirer  en  Italie,  64;  comment  elle  sup- 
porte ce  coup;  précautions  et  mesures 
prises  pour  s'assurer  son  retour;  len- 
teur qu'elle  met  à  exécuter  les  ordres 
réitérés  qu'elle  reçoit,  65;  son  départ; 
elle  se  rend  à  peti  les  journées  à  Bayon  ne 
65;  obtient  comme  une  grâce  par  le 
créditdeMme  de  Mainienon  de  s'arrêter 
à  Toulouse ,  68  ;  espérance  qu'elle  en 
conçoit  pour  son  retour  en  Espagne,  68; 
voit  dans  celte  ville  le  maréchal  'fessé 
et Maulevrier,  son  gendre;  prend  une 
grande  confiance  en  eux  et  leur  assure 
celle  du  roi  et  de  la  reine  d'Espagne 
qu'elle  continue  à  gouverner  de  loin  ; 
j47;  elle  reçoit  la  permission  de  ve- 
nir quand  elle  voudra  à  Paris  et  à  la 
cour;  sang-froid  qu'elle  montre  à  cette 
nouvelle  ;  mesures  qu'elle  prend  pour  le 
succès  de  ses  vues,  151  ;  son  arrivée  à 
Pans;  comment  elle  y  est  accueillie;  elle 
loge  d'abord  chez  le  duc  d'Albe,  puis  va 
demeurer  chez  la  comtesse  d'Egmont, 
152;  sa  conduite;  comment  elle  reçoit  la 
visite  de  M.  de  Torcy;  de  modeste  et 
suppliante,  elle  devient  accusatrice,  152; 
se  rend  à  Versailles,  va  chez  le  roi; 
l'entretient  deux  heures  tète  à  tête;  voit 
la  duchesse  de  Bourgogne,  153  ;  Mme  de 
Maintenon,  153;  elle  évite  de  s'expliquer 
sur  son  retour  en  Espagne,  sa  conduite 
mesurée  envers  les  princes  et  princesses 
du  sang,  i53;  elle  fait  chasser  Rivas, 
secrétaire  des  dépèches  universelles  au 
conseil  de  Madrid,  160;  réduit  le  duc  de 
Gramnioni,  ambassadeur  en  Espagne  ,  à 
demander  son  rappel  et  lui  fait  obtenir 
la  Toison  d'or,  161  ;  elle  est  du  voyage 
de  Marly;  attentions  et  prévenances  du 
roi  pour  elle,  I6i;  ses  entreliens  parti- 
culiers avec  Mme  de  Maintenon  ;  em- 
pressement des  princesses  et  de  la  cour 
pour  Mme  des  Ursins,  161;  égards  et 
préférence  qu'elle  montre  pour  M.  et 
Mme  de  Saint-Simon,  162;  services  ira- 
fiurtants  qu'elle  leur  rend  auprès  du  roi, 
de  Mme  de  Maintenon  et  rie  la  duchesse 
de  Bourgogne,  162;  elle  obtient  pour  le 
duc  et  la  duchesse  d'Albe  qu'ils  assistent 
à  un  bal  à  Marly;  description  du  salon 
du  bal;  rang  qu'ils  y  occupent,  163; 
comment  Mme  des  Ursins  est  traitée  à 
ces  bals;  elle  y  paraît  avec  un  épagueul 
dous  le  bras;  étonnement  de  la  cour, 
164;  fait  nommer  ambassadeuren  Espa- 
gne le  sieur  Ameloi  ;  motifs  de  ce  choix, 
164;  obtient  que  Orry  soit  renvoyé  en 
Espagne,  165;  et  d'amener  le  chevalier 
Bourg  avec  caractère  public  d'envoyé 
du  roi  d'Angleterre,  165;  dépêche  de 
Louis  XIV  au  duc  de  Granimontet  lettre 
du  duc  de  Grammont  au  maréchal  de 
Noailles,  relatives  au  retour  de  Mme  des 


URS 


—  381   — 


URS 


Ursins  en  Espagne,  i52;  balance  un  mo- 
ment sur  sou  retour  en  Espagne;  est 
•entée  de  rester  à  la  cour  de  France, 
îTk;  l'archevêque  d'Aix  et  son  frère  la 
dissuadent  de  ce  projet,  nk;  elle  se  dé- 
cide à  partir,  mais  de  se  faire  un  peu 
prier  et  niênie  payer,  175;  colore  ses 
délais  du  prétexte  de  sa  santé,  et  de  la 
nécessité  de  se  donner  le  temps  de  con- 
certer S"'. mesures,  i82;  promet  ses  bons 
offices  au  duc  d'Albe  pour  lui  faire  obte- 
nir la  place  de  majordorae-niajor,  mais 
se  garde  bien  de  tenir  sa  promesse; 
pourquoi,  183;  on  id  presse  de  partir; 
elle  commence  alors  à  s'expliquer  sur  le 
poids  dont  elle  va  être  chargée  et  sur  la 
nécessité  de  reparaître  en  Espagne  avec 
toute  l'autorité  qu'exige  sa  mission;  ob- 
tient au  delà  de  ses  espérances  et  part 
avec  toutes  les  grâces  qu'elle  a  deman- 
dées, 184;  traitement  fait  à  ses  deux 
frères,  184;  comment  elle  obtient  que 
l'abbé  de  LaTrémoille,  l'un  de  ses  frères, 
soit  fait  cardinal,  i88  et  suiv.  ;  arrive  en 
Espagne,  trouve  le  roi  et  la  reine  qui 
sont  venus  au-devant  d'elle  à  une  jour- 
née de  Madrid,  188;  elle  fait  nommer  le 
connétable  de  Castille  majordome-major; 
motifs  qui  la  déterminent  à  ce  choix,  201; 
rentre  a  Madrid  avec  la  reine;  fait  ren- 
voyer du  palais  trois  cents  femmes  qui 
avaient  refusé  de  la  suivre  ou  dont  les 
parents  avaient  montré  de  l'attachement 
pour  l'archiduc,  285;  sa  colère  en  ap- 
prenant la  santé  que  M.  le  duc  d'Orléans 
lui  a  portée  ainsi  qu'à  Mme  deMaintenon; 
elle  en  informe  cette  dame  dans  les  pro- 
pres termes  dont  le  duc  è'est  servi,  IV, 
168  ;  reçoit  ordre  du  roi  de  France  de 
se  disposer  à  quitter  l'Espagne,  429; 
moyens  dont  elle  se  sert  pour  exciter  les 
clameurs  de  toute  l'Espagne,  afin  de  ré- 
Tolter  la  France  contre  M.  le  duc  d'Or- 
léans, V,  11  ;  quels  changements  elle  fait 
dans  les  conseils  d'Espagne,  22;  elle 
mande  à  la  cour  de  France  qu'elle  se 
dispose  à  quitter  l'Espagne,  Zkk  ;  elle 
aspire  à  une  souveraineté;  convention 
faite  à  cet  égard  entre  le  roi  d'Espagne 
et  l'électeur  de  Bavière,  VI,  182;  vaste 
et  superbe  château  qu'elle  fait  bàiir  en 
Touraine ,  dans  l'intention  d'y  fixer  sa 
résidence,  i82;  ce  que  devient  ce  châ- 
teau, 183;  elle  écrit  àMnie  deMaintenin 
pour  se  plaindre  du  duc  de  Noailles  qui 
a  essayé  de  donner  une  maîtresse  au  roi 
d'Espagne,  198;  elle  obtient  un  ordre  du 
roi  d'Espagne  pour  qu'on  la  traite  désor- 
mais d'Altesse,  ainsi  oue  le  duc  de  Ven- 
dôme, 288;  se  Console  aisément  de  lai 
mort  de  M.  de  Vendôme,  307;  fait  or-  1 
donner  qu'il  sera  enterré  àrEscurial,307;  ' 
fait  UD  voyage  aux  eaux  de  Bagnères ,  j 
escortée  par  un  détachement  des  gardes  | 


du  corps  du  roi  d'Es;  agne  ,  341  ;  fait  de- 
mander en  France  lu  maréchal  de  Tessé 
pour  faire  le  siège  de  Barcelone;  Ber- 
wick  qu'ei'ç  redoutait  est  préféré,  VII , 
38;  raisons  de  cette  préférence  de  la 
part  du  roi  et  de  Mme  deMaintenon,  39; 
dépit  de  Mme  des  Ursins  de  n'avoir  pu 
obtenir  de  souveraineté  par  le  traité  de 
paix,  39;  après  la  mort  de  la  reine, 
elle  fait  retirer  le  roi  au  palais  de  la  Me- 
dina-Cœli;  pourquoi;  prend  la  place  de  la 
reine  ;  se  fait  nommer  gouvernante  de 
ses  enfants  ;  cherclie  par  tous  les  moyens 
à  isoler  le  roi,  40;  est  soupçonnée  d'as- 
pirer à  sa  main  ,  4o;  choisit  quatre  ou 
cinq  personnes  qui  lui  sont  dévouées 
pour  l'accompagner  quand  il  sort,  41  ; 
ne  pouvant  réussir  dans  son  projet,  elle 
veut  s'assurer  du  roi  en  lui  donnant  une 
épouse  de  son  choix  ;  jette  les  yeux  sur  la 
princesse  de  Parme;  s'ouvre  à  Aloéroni, 
cliargé  des  affaires  de  ce  pays,  41  ;  in- 
struite que  le  marquis  de  Brancas  dont 
elle  se  défie  va  partir  pour  Versailles, 
elle  dépêche  tout  à  coup  le  cardinal  del 
Giudice  pour  le  prévenir,  42;  son  double 
but  en  le  faisant  envoyer  en  France,  136; 
elle  se  repent  d'avoir  fai^  le  mariage  du 
roi  et  a  envie  de  le  rompre,  137;  est 
nommée  caïuarera-mayor  de  la  reine, 
157;  accompagne  le  roi  d'Espagne  jus- 
qu'à Guadalajara  où  ce  prince  va  joindre 
la  nouvelle  reine,  284;  se  rend  à  Qua- 
draqué  oîi  la  reine  devait  coucher;  se 
présente  à  elle  en  grand  habit  de  cour; 
avec  quelle  hauteur  et  quelle  insulte  elle 
est  reçue,  285;  est  arrêtée  par  ordre  de  la 
reine,  est  conduite  sur-le-champ  tout 
habillée  avec  une  de  ses  femmes  de 
chambre  dans  un  carrosse  à  six  chevaux 
à  Burgos  et  à  Bayonne,  286;  étourdisse- 
ment,  douleur,  rage  de  la  princesse; 
sa  triste  situation  pendant  une  longue 
nuit  d'hiver,  286  ;  ses  espérances  dans  le 
roi  d'Espagne  s'évanouissent;  sa  fer- 
meté; arrive  dénuée  de  tout  à  Saint-Jean 
de  Luz  oii  elle  recouvre  la  liberté,  287; 
dépêche  un  courrier  chargé  de  lettres 
pour  le  roi,  pour  Mme  deMaintenon  et 
pour  ses  amis;  fait  partir  ensuite  pour 
Versailles  son  neveu  Lanli ,  chargé  d'au- 
tres lettres;  envoie  à  Bayonne  faire  des 
compliments  à  la  reine  douairière  d'Es- 
pagne qui  ne  veut  pas  les  recevoir,  287; 
éclaircissements  sur  la  préméditation  de 
cette  catastrophe,  288;  arrive  à  Paris, 
va  loger  chez  son  frère  le  duc  de  Noir- 
moutiers;  y  reçoit  d'abord  des  visites, 
308;  son  entrevue  avec  M.  de  Saint-Si- 
mon, 309;  son  voyage  à  Versailles;  par 
le  crédit  de  M.  du  Maine  elle  obtient  une 
augmentation  de  rente  sur  l'hôtel  de 
ville,  en  remettant  sa  pension  du  roi; 
choisit  l'Italie  pour  sa  retraite,  3o9;  va 


VAI 


382  — 


VAL 


prendre  congé  du  roi  à  Marly ,  voit 
.Mme  de  Maiuteiion  ;  sa  rencontra  avec 
M.  de  Saint-Simon,  335;  la  frayeur  que 
lui  donne  la  santé  du  roi  lui  Tait  préci- 
piter son  départ,  336;  son  incerliiude  sur 
le  lieu  de  sa  retraite,  337;  elle  se  décide 
enfin  pour  Gènes;  comment  elle  y  est 
reçue;  se  retire  ensuite  à  Rome;  s'y  at- 
tache au  roi  et  à  la  reine  d'Angleterre 
qu'elle  gouverne  ,  337;  meurt  à  plus  de 
quatre-vingts  ans;  son  caractère,  338; 
vient  fixer  son  séjour  à  Rome;  y  est  ac- 
cueillie par  le  pape  et  sa  cour,  par  le  roi 
etla  reine  d'Angleterreauxqiiels  elles'at- 
tache,  XI,  3'H  ;  sa  mort,  XIII,  14.  Voy. 
encore  à  la  fin  des  tomes  III,  p.  452,  et  IV, 
p.  455,  des  documents  relatifs  à  la  prin- 
cesse desUrsins  et  aux  affaires  d'Espagne. 

USSON  (M.  d'),  contribue  au  gain  de  la 
bataille  d'Hochstedt  en  ullanl  au  secours 
de  l'électeur  de  Bavière  et  du  maréchal 
de  Villars,  III,  )4;  meurt  commandant 
du  pays  de  Nice  et  Villefianche;  son  ex- 
térietir;  ses  talents,  203. 

USURPATION  DU  DE  et  des  titres  de 
comte  et  de  marquis  par  des  bourgeois; 
à  quelle  époqup  elle  eut  lieu;  exemple 
de  cette  usurpation,  II,  359- 

UZEDA  (le  duc  d'),  ambassadeur  d'Es- 
pagne à  Rome  ;  se  jette  secrètement  dans 
le  parti  de  l'archiduc;  sort  de  Rome; 
lève  enfin  le  masque;  renvoie  au  roi 
l'ordre  du  Saint-Espru;  peid  ses  biens 
en  Espagne;  meurt  à  Vienne  dans  l'a- 
bandon; son  fils  y  meurt  en  prison,  VI, 
193  etsuiv.  ;  VII,  20  ;  est  grand  d'Espa- 
gne :  hisidrique  sur  sa  maison,  XII,  136. 

UZÉS  (le  duc  d'),  a  les  deux  jambes 
eniporlées  à  la  bataille  de  Neerwinden  , 
I,  61;  son  frère,  le  marquis  d'Acier, 
succède  à  ses  gouvernements  et  prend 
son  nom,  61. 

UZÉS  (le  duc  d'\  à  l'âge  de  dix-huit 
ans,  épouse  la  fille  unique  du  prince  de 
Monaco,  âgée  de  trente-quatre  ans,  I, 
138;  épouse  en  secondes  noces  une  fille 
de  BuUiun,  III,  257;  sa  conduite  dans  !'»(- 
faire  de  d'Autin.V,  395;  survivances  de  ses 
goiivernernenisdonneesàson  til8,XI,  34i. 

UZÉS  (Mmed'),  meurt  du  mal  dont 
M.  de  Vendôme  ne  peut  guérir;  son  mé- 
rite; sa  vertu;  son  mari  plus  heureux  se 
tire  de  la  maladie  qu'il  lui  a  communi- 
quée; ses  enfants  périssent  du  même 
mal,  II,  97. 

UZÉS  (  la  comtesse  d'  ),  meurt  en  cou- 
ches; sa  beauté;  son  caractère;  ses  en- 
fants, VI,  404. 


VaILLAC,  lieutenant  général,  meurt 
\ans  l'obscurité;  le  via  et  la  crapule  ren- 


dent ses  talents  et  ses  services  inutiles- 
des  coquins  le  marient  ivre  mon,  IV,  3o; 
son  origine;  son  père;  chevalier  de  l'or- 
dre, 30. 

VAINI,  gentilhomme  romain,  se  fait 
faire  prince  par  le  pape;  s'attache  au 
cardinal  de  Bouillon  qui  obtient  pour 
lui  en  France  le  collier  de  l'ordre  du 
Saint-Esiirit,  1,328;  scandale  à  Home  à 
l'occasion  de  cette  nomination,  328  ;  il 
vient  à  Paris  le  recevoir  de  la  main  du 
roi;  comment  il  est  accueilli;  le  roi  lui 
fait  présent  d'une  belle  croix  de  dia- 
mants, II,  13;  aventure  désagréable  que 
lui  attirent  à  Rome  ses  créanciers,  i4i; 
sa  mort,  XI,  290;  son  fils  devient  aussi 
chevalier  de  l'ordre,  290. 

VAL-DE-GliACE.  Mémoire  des  dé- 
penses qu'y  a  faites  Louis  XIV  jusqu'en 
1682,  VIII,  475. 

VaLBLLLK  nieuit  fort  vieux  et  fort 
riche;  slS  actions  heureuses  et  brillan- 
tes à  1.1  guérie,  VIII,  387. 

VALBELLE,  évèque  de  Saint-Omer, 
propcsedans  l'assemblée  des  suffraganis 
de  Cambrai  de  condamner  tous  les  ou- 
vrages que  l'archevêque  a  faits  pour 
soutenir  son  livre  des  Maximes  Jes 
s  lints;  réponse  de  l'archevêque;  violents 
[•aisonnenjents  de  Valbelle  qui  s'attire 
l'indignation  du  public  et  la  Iroideur 
même  de  la  cour,  II,  3. 

VAI.DEGANAS  (le  marquis  de)  est  fait 
capitaine  général,  Y,  3M. 

VALDEKIES  UE  LESCURE,  évèque  de 
Luçon  ;  son  mandement,  V,  4i3.  Voy 
Uiiigenitus. 

VÀLENTINOIS  Cle  duc  de),  fils  de  Ma- 
tignon; ses  lettres  d'érection  sont  expé- 
diées au  parlement,  VîII  ,  288  ;  elles 
sont  enregistrées  et  le  duc  reçu  plus 
tard,  348  ;  il  est  enfin  reçu;  les  princes 
du  sang,  d'après  l'avis  du  régent,  n'as- 
sistent pointa  cette  réception,  392. 

VALENTINOIS  (  Mme  de  ;,  belle-fille 
de  M.  de  Monaco,  joue  à  la  cour  un  lôle 
bt  illant  ;  son  mari,  las  de  ses  hauteurs 
et  de  ses  mépris,  l'emniène  h  Monaco;  au 
bout  de  deux  ans  elle  obtient  de  revenir 
à  la  cour  où  elle  calomnie  san  beau-père, 
I,  256;  M.  de  Valentiiiois  ledemande  sa 
femme;  elle  est  forcée  de  rentrer  sous 
l'autorité  de  son  mari,  256. 

V.AUEKO  (  le  marquis  de),  de  retour  du 
Mexique,  est  fait  grand  d'Espaghe  et 
nomme  sommelier  du  corps;  son  carac- 
tère franchement  espagnol,  VII,  307;  il 
est  fait  président  du  conseil  des  Indes  et 
prend  le  titre  de  duc  d'Arion,  XII,  206. 
Voy.  Arinn  {\e  àac  ). 

■VAI.EUO  y  Losa  (don  Francisco), 
archevêque  de  Tolède,  meurt  en  1720; 
pourquoi  de  simple  curé  d'une  petite 
bourgade  il  devint  évèque  de  Badajoz, 


VAR 


—  383  — 


VAU 


puis  archevêque  <ie  Tolôde;  sa  modestie; 
son  dOsiiiléreiseinent, XI,  2a2. 

VALI^■COUR,  secrétaire  général  de  la 
marine,  ost  noniraé,  par  le  crédit  de 
Mme  de  Maintenon  ,  pour  travailler  à 
l'hisioire  du  roi  à  la  place  de  l'.acine; 
ses  connaissances;  sa  verin;  s^a  modes- 
tie, H,  7;  est  mande  chez  M.  de  Saint- 
Simon;  pourquoi:  s'acquitte  fidèlement 
auprès  du  comte  de  Toulouse  de  la  com- 
mission uont  il  est  chargé;  en  rend  comp- 
te à  M.  de  Saint-Simon;  lui  fait  connaître 
les  dispositions  du  comte  de  Toulouse, 
XI,  15. 

VALLEJO  (don  Joseph),  défait  la  garde 
de  tous  les  bestiaux  amassés  sur  le 
chemin  de  Tortose  à  Tarragone ,  bat 
les  miquelets  et  amène  au  duc  d'Or- 
léans 1000  bœufs  et  6000  moutons,  IV, 
169. 

VALLIÉRE  (La),  voy.  La  Valîière. 

VALOIS  (le  P.)  ,  jésuite,  confesseur 
des  enfants  de  France  ,  meurt  d'une 
longue  maladie  de  poitrine;  son  ca- 
ractère doux  ;  il  es  t  fort  regretté.  II, 
101. 

VALOIS  (Mlle  de  ),  fille  de  M.  le  duo 
d'Orléans,  est  fiancée  au  duc  de  Modèiie; 
XI,  253  ;  présent  qu'elle  reçoit  du  roi, 
est  mariée  le  lendemain  à  la  chapelle 
du  roi  ;  est  attaquée  de  la  rougeole; 
part  pour  Modène;  prolonge  tant  qu'elle 
peut  le  voyage;  reçoit  divers  ordres  du 
régent  à  ce  sujet;  s'embarque  à  Antibes, 
253. 

VALORI  .  conduit  les  travaux  du 
siège  du  Quesnoy;  est  fait  gouverneur 
de  celte  place  après  qu'elle  a  été  prise, 
V,  34t. 

VALOUSE,  est  nommé  écuyer  du  duc 
d'Anjou  déclaré  roi  d'Espagne,  II,  |40; 
devient  par  la  suite  premier  écuyer  du 
roi  et  clievalier  de  la  Toison  d'or,  III, 
10  ;  est  envoyé  par  Philippe  V  au  roi, 
après  la  victoire  d'Almanza,  pour  le  re- 
mercier de  ses  secours  et  de  l'envoi  du 
duc  de  Berwick,  kii]  est  fait  premier 
écuyer  du  roi,  Vil,  307;  comment  il  se 
soiiiieriien  Espagne;  il  obtient  la  Toison 
d'ur,  XII,  30;  sa  fortune;  son  carac- 
tère, 199;  son  désintéressement;  sa 
mon.  169.  200. 

VaLSEMÈ  .  maréchal  de  camp  ,  est 
rail  prisonnier  à  la  bataille  d'Hochstedt, 
III,  89:  meurt  pauvre  et  estimé,  IV,  7'i. 

VANDEll  (  le  baron  de  )  ,  impliqué 
dans  l'affaire  du  baron  Gœrtz,  est  con- 
damné à  une  prison  perpétuelle  ,  XI , 
76. 

VANOLLES  (  M.  de  )  ,  fils  du  riche 
banquier  hollandais  Van  HoU,  est  fait 
maître  des  requêtes  par  le  crédit  des 
Rohan;  histoire  de  son  père,  VII,  157. 

VAUDES  (M.  de),  se  bat  en  duel  avec 


le  duc  Claude  de  Saint-Simon;  k  quelle 
occasion;  détails  à  ce  sujet  ;  il  est  désar- 
mé, 1,  50;  est  conduit  à  la  Bastille  par 
ordre  de  la  reine;  se  raccommode  avec  le 
duc,  50;  note  sur  ses  aventures  avec 
Mme  la  Comtesse,  VI,  iiee. 

VARENNES  et  RICULAUD,  l'un  capi- 
taine génér-al  ,  l'autre  intendant  h  la 
Martinique,  sont  renvoyés  en  France  par 
les  habitants  à  cause  de  leur  tyrannie  et 
de  leurs  pillages;  détails  curieux  à  ce 
sujet,  IV,  465  et  suiv. 

VAREKNES,  maréchal  de  camp,  est 
blessé  à  la  bataille  dt-  Marsailles,  1,  66  ; 
est  pris  par  un  parti  en  allant  de  Metz  à 
Marsal;  M.  de  Lorraine  le  tait  rendre  par 
crainte  du  roi.  II,  37t. 

VARILLAS,  historien,  meurt  en  1696, 

1,211. 

VASET,  valet  français,  apporte  au  roi 
de  France  les  pierreries  du  roi  et  de  la 
reine  d'Espagne,  III,  285. 

VASE  (  l'abbé  de  i,  grand  homme  de 
bien  ,  refuse  l'évèché  du  Mans  auquel 
il  est  nommé,  VI,  286  ;  sa  mort,  VIII, 
387. 

VATTEVILI.E  (l'abbé  de),  frère  du 
baron  de  Valteville,  ambassadeur  d'Es- 
pagne en  Angleterre,  meurt  à  près  de  90 
ans;  sa  vie  singulière;  il  se  fait  char- 
treux; quitte  son  couvent;  lue  son  prieur, 
unis  un  voyageur;  s'en  va  en  Turquie; 
prend  le  turban;  devient  pacha;  se  sert 
des  Vénitiens  pour  obtenir  du  pape  une 
absolution  de  tous  ses  méfaits,  se  rend 
a  Rome,  puis  en  Franclie-Comié,  sa  pa- 
trie; reprend  son  état  de  prêtre;  possède 
deux  bonnes  abbayes  ;  mène  un  granr 
état  ;  se  fait  craindre  et  respecter  ,  II 
324  et  suiv. 

VAUBAN,  passe  du  servicede  l'Espagne 
à  celui  de  la  France;  est  nouimé  lieut.e- 
naiu  général;  ses  talents;  son  extérieur, 
I,  4;  est  fait  maréchal  de  France;  son 
éloge;  son  caractère;  il  gagne  l'amitié  et 
la  confiance  de  Luuvois  et  du  roi,  II,  435; 
fait  53  sièges  en  chef;  reçoit  le  bâton  de 
maréchal  avec  autant  de  modestie  qu"il 
avait  montré  d'abord  de  désintéresse- 
ment, 435  ;  demande  à  aller  au  fort  de 
Kehl;  le  roi,  à  cause  de  sa  dignité,  ne 
veut  pas  le  lui  permettre,  447;  est  nom- 
mé chevalier  de  l'ordre;  son  extraction, 
m,  140;  il  s'offre  au  roi  pour  aller  à  Turin 
donner  ses  conseils  à  M.  de  La  Feuillade 
et  de  se  tenir  à  2  lieues  de  l'armée  sans 
se  njêler  de  rien  ;  cette  offre  magnanime 
n'est  point  acceptée,  211  ;  il  propose 
devant  le  roi  son  projet  d'attaque  pour 
Turin  et  les  raisons  de  .^on  projet;  de- 
mande à  en  être  uniquement  chargé; 
avertit  le  roi  que  Turin  ne  peut  être  pris 
à  moins  qu'on  ne  lui  fournisse  tout  ce 
qu'il  demande,  271;  est  envoyé  à  Dun- 


VAU 


—  384 


VAU 


kertfue  pour  commander  la  Flandre 
niariiime,  280  ;  il  travaille  pendant  20 
ans  à  un  nouveau  système  d'impôt,  39i; 
le  perfectionne  sur  celui  de  Boisguil- 
l)ert,392;  cumparaifon  des  deux  systèmes, 
392;  défaut,  de  celui  de  Vauban,  392; 
il  présente  au  roi  sa  Dime  royale:  com- 
ment il  est  accueilli  ;  meurt  de  chagrin, 
agit. 

VAUBAN  (l'abbé  de),  frère  du  maré- 
chal de  Vauban,  meurt  en  ni7,  IX,  i44. 
VAUBECOURT,  lieutenant  général,  est 
tué  en  allant  au  secours  des  équipages 
des  officiers  généraux  français  attaqués 
par  le  prince  Eugène  dans  des  villages 
près  de  Lodi,  111, 180. 

VAUBECOUUT  (Mme  de),  sœur  de 
l'ambassadeur  Amelot,  meurt  étant  en- 
core belle  et  sans  enfants,  V,  161. 

VAUBONNE  (M.  de),  est  chassé  l'épée 
dans  les  reins  du  côté  de  la  montagne 
de  Niederbûhl,  1,  281  ;  meurt  des  blessu- 
res qu'il  a  reçues  au  siège  de  Gaëte,  IV, 
kT. 

VAUBOURG  (Mme  de),  sœur  du  mi- 
nistre Vuysin ,  meurt  et  cause  par  sa 
mort  une  rupture  entre  ce  ministre  et 
Desmarets,  VI,  19. 

VAUBRUN  (l'abbé  de\  lecteur  du  roi, 
est  exilé  en  Anjou  ;  pourquoi  ;  sa  laideur; 
son  esiiritde  tracasserie  et  d'intrigue,  II, 
93  ;  après  dix  ans  d'exil  il  obtient  la  per- 
mission de  saluer  le  roi  ;  sa  famille,  V, 
373  ;  son  caractère;  son  esprit;  sa  har- 
diesse; son  habileté  pourl'intrigue;  il  s'at 
tache  kM.  et  àMnie  du  Maine,  après  avoir 
été  dévoué  au  cardinal  de  Bouillon,  37^- 
VAUDEMONT  (M.  de),  avec  son  corps 
d'armée  met  toute  son  industrie  pour 
échapper  au  maréchal  de  Villeroy,  î,  169; 
comii.'ent  il  y  parvient  par  la  faute  de 
M.  du  Maine,  170  ;  est  nommé  gouver- 
neur général  du  Milanais  ;  sa  naissance  ; 
détails  sur  la  vie  et  les  fortunes  diverses 
de  son  père  Charles  IV  duc  de  Lor- 
raine, 315;  portrait  physique  et  moral  de 
M.  de  Vaudemont;  pourquoi  il  s'attache 
à  l'Espagne  ;  ses  paroles  indécentes  con- 
tre le  roi  de  France,  3i6;  sa  fortune  ra- 
pide, 3i7:  (les  médecins  malhabiles  man- 
quent de  le  tuer  dans  les  grands  remèdes, 
318;  il  fait  proclamer  dans  le  Milanais  le 
duc  d'Anjou  roi  d'Espagne,  II .  139  ;  ses 
vues  politiques  et  persuniielles ,  235; 
pourquoi  il  flatte  Tessé  et  redoute  Câli- 
nai, 236;  comment  il  s'attache  nos  offi- 
ciers généraux,  237;  sa  conduite  à  l'égard 
de  M.  de  Câlinai,  237  ;  attend  le  roi  d'Es- 
liagiie  à  Alexanarie;  est  blessé  du  fau- 
teuil tiréparé  pour  M.  de  Savoie  dans 
l'appartement  oii  le  roi  d'Espagne  doit 
recevoir  ce  prince;  en  parle  à  Louville, 
365  ;  suit  le  roi  à  Milan,  366;  fait  battre 
(a  ulace  de  Murcé  pendant  qu'il  se  lient 


à  San  -  Benedollo   oîi   il  fait  le  malade 
pressé  d'aller  aux  eaux,  kio;  mande 
en  France,  lorsqu'on  le  savait  déjà,  que 
M.  de  Savoie  se  prépare  à  la  guerre,  III, 
16;  se  retire  à  Milan;  dans  quel  but, 
2(è  :  son  fils  est  fait  par  l'empereur  feld- 
niaréchal ,  51  ;  mort   de  ce  jeune  sei- 
gneur; chagrin  qu'elle  cause  à  sa  famille, 
75;  M.  de  Vaudemont  désigne  à  M.  de 
Mantoue   Mlle    d'Elnœuf  comme    digne 
d'être  sa  seconde  femme;  motifs  de  la 
maison  de  Lorraine  pour  faire  ce  ma- 
riage, io4;  il  fait  arrêter  le  comte  Bo- 
zelli  ei  lui  fait  couper  la  lète  ;  pourquoi , 
231  ;   ses   fanfarnnnades  après    la   ba- 
taille   de   Castiglione,    322;    il    appuie 
faiblement    les    deux    propositions    de 
Médavy  sur  les  moyens  de  se  maintenir 
en  Italie  ;  pourquoi,  i*2l  ;  est  chargé  de 
négocier  de   concert  avec  lui   le  libre 
retour  des  troupes  françaises  en  Savoie, 
'i27  ;  arrive  avec  lui  et  20  000  hommes  de 
troupes  à  Suse,  "428;  vient  à  Paris;  loge 
à  l'hôtel  de  Mayenne,  maison  chère  aux 
Lorrains  ;  pourquoi  ;  va  saluer  le  roi  à 
Marly;  accueil  qu'il  en  reçoit, 'i29;  son 
intimité  avec  ses  deux  nièces  Mlle  de 
Lisiebonne   et  Mme  d'Espinoy   et  leur 
mère  ;  appuis  et  protecteurs  qu'ils  ont 
l  lus  (|uaire  auprès  du  roi,  ^29;  honneurs 
que  le  roi  lait  rendre  à  M.  de  Vaude- 
mont, 430  ;  il  est  initié  dans  les  liaisons 
de  ses  deux  nièces,  435;  sa  naissance, 
439;  son  mariage  avec  une  tille  du  duc 
d'Elbœuf;  comment  il  parvient  en  Es- 
pagne à  la  grandesse  et   à  gagner  la 
faveur  de    l'empereur   et   l'amitié   du 
prince  d'Orange,  440;  soutient  haute- 
ment Colinenero  qui  a  rendu  Alexandrie 
aux  Impériaux,  44i  ;  dans  quel  étal  le 
traitement  des  médecins  a   réduit    ses 
mains  et  ses  pieds,  44i;  sommes  immen- 
ses qu'il  acquiert;  pensions  qu'il  obtient 
des  rois  de  France  et  d'Espagne;  est  fait 
prince  de  l'empire  par  l'empereur  Léo- 
pold,  442;   obtient    une    pension   pour 
Mme  de  Manioue.  442;  se  propose  de  se 
faire  donner  par  le  duc  de  Lorraine  la 
principauté  de  Commercy,  443;  fait  de- 
mander et  demande  lui-même  le  collier 
de   l'ordre;  est  refusé;  pourquoi,  443  ; 
il  cherche  à  cacher  ses  entreprises  sous 
l'impotence  de  sa  personne  ;  se  fait  por- 
ter en  chaise  dans  les  petits  salons  du 
roi;  comment  il  est  traité  à  Marly,  444; 
il  va  à  Commercy  avec  sa  soeur,  ses  niè- 
ces et  sa  femme;  à  quel  desseiH;  il  revient 
avec  ses  nièces  à  Marly,  445  ;  comment 
Mme  de  Vaudemont  y  est  admise;  com- 
ment elle  y  est  vue;  son  caractère;  son 
extérieur,  445;  comment  M.  de  Vaude- 
mont usurpe  peu  à  peu  un  siège  à  dos 
dans  le  salon  de  Marly,  446;  il  veut  usur- 
per aussi  le  tabouret  chez  Mme  la  d^- 


VAU 


—  385  — 


YEN 


chesse  de  Bourgogne  ;  dépit  qu'il  s'attire 
à  celte  occasion  de  la  part  du  roi,  446;  il 
reparaît  fi  Mai  ly,  mais  n'use  plus  y  pren- 
dre un  siège  à  dos;  comme  grand  d'Es- 
pagne il  prend  le  manteau  ducal  par- 
tout à  ses  armes,  '•i'ii  ;  ses  voyages  à 
Commercy  et  à  LuiiéviUe;  est  déclaré 
souverain  de  Commercy  par  le  duc  de 
Lorraine  et  l'aîné  après  les  enfants  de 
ce  duc,  447;  va  prendre  possession  de 
son  rang:  revient  à  la  cour  de  France, 
'i47:  y  est  arrôté  tnut  court  dans  ses  pré- 
tentions par  une  défense  du  roi,  449; 
dissimule  son  dépit;  renonce  à  ses  chi- 
mères; paraît  à  la  c;nr  sur  ses  jambes 
comme  les  antres  courtisans,  4'i9;  il 
resserre  de  plus  en  plus  ses  anciennes 
liaisons  avec  les  ennemis  de  !a  France, 
450;  obtient  à  Versailles  un  logement, 
TV,  61  ;  i!  vient  au  secours  de  la  cabale 
formée  contre  le  duc  de  Bouriiogne; 
fait  un  mémoire  sur  la  ligue  d'Italie  pour 
en  prouver  l'utilité,  la  possibilité  et 
l'éxecution,  et  clmrsje  Tessé  de  le  remet- 
tre à  l'orcy.  2i  i  ;  sous  prétexte  des  eau\ 
de  Plombières,  il  part  avec  sa  nièce 
Mlle  de  Lislebonne  pour  se  rendre  en 
Lorraine;  reste  longtemps  à  LunéviUe; 
à  quel  dessein  ;  reparaît  à  Mari  y  au  grand 
élonnement  de  tout  le  monde;  est  froi- 
dement accueilli  par  le  roi,  229:  sa  triste 
situation  k  la  mort  de  Monseigneur, 
VI,  75;  il  va  passer  quelque  temps  en 
Lorraine ,  76  ;  vient  à  Paris  solliciter 
pour  le  duc  de  Lorraine  l'érection  d'un 
évêché  à  Nancy  ;  y  tombe  dangereu- 
sement malade,  XI,  i53;  y  meurt  à 
84  ans,  XIII,  19;  la  princesse  d'Es- 
pinoy  recueille  son  immense  héritage, 
20. 

VAUDEMONT  (Mme  de),  meurt  dapo- 
plexieà  Commercy,  VII,  97;  son  cara-',- 
tère;  l'ennui  abreiie  ses  jours,  97. 

VAUDEMONT  (le  prince  Thomas  de), 
fils  unique  du  iirince  de  Vaudemont,  esi 
blessé  à  la  bataille  de  Luzzara  et  meurt 
deux  ans  après,  11,  373 

VAUDl'.AY,  colonel  du  régiment  de  la 
Sarre;  de  chanoine  il  devient  militaire  ; 
reçoit  trente-deux  lilessures  à  l'attaque 
de  la  contrescarpe  Je  Coni,  est  nommé 
directeur  général  des  troupes,  I,  138  ;  est 
tué  au  combat  de  Cassano,  !1I,  ig,"». 

VAUDIlEUIL  (Mme  de'.,  est  nommée 
sous-gouvernante  des  enfants  de  M.  le 
duc  de  Berry,  par  le  crédit  de  Mme  de 
Saiat-Simoii,  V,  353. 

VAUGUE  (Mme  de',  sœur  du  maréchal 
de  Villars,  duègne  et  argus  de  sa  femme, 
obtient  une  pension,  VI,  300. 

VAUGUYON,  voy.  La  Vauguyon. 

■VAURÉAL  (  l'abbé  de),  obtient  la  per- 
mission d'acheter  de  l'évèque  de  Saint- 
Omer  la  charge  de  maître  de  l'oratoire; 

Saint-Simon  xm 


son  caractère;  son  extraction  ;  son  vrai 
nom;  son  premier  état,  XI,  23. 

VAUVINEUX  (Mme  de),  belie  et  ver- 
tueuse, parente  du  duc  de  Saint-Simon 
et  belle-nièrc  du  prince  de  fiuéinéné, 
meurt  en  1705;  son  nom  de  famille,  III, 
182. 

VAUVBAY  et  LA  GRANDVILLE,  sont 
nommés  rapporteurs  des  prises  au  con- 
seil de  marine,  VIII,  223. 

VELLEKON  (lechevalier  de),  enseigne 
des  gardes  du  corps,  est  envoyé  à  Reims 
pour  porterdéfense  à  M.  deMailly  de  sor- 
tir de  celte  ville  et  de  prendre  ni  marque 
ni  titre  de  cardinal,  XI,  204;  comment 
I!  s'acquitte  de  sa  commission;  il  fait 
i-etouri.er  M.  de  Mailly  àSoissons;  sur 
sa  parole  qu'il  va  se  rendre  à  Keims  il 
revient  à  Paris;  naissance  et  caractère 
de  Velleron,  208. 

VEl.OUr.S, époque  du  velours  en  ha- 
bits ordinaires  jjour  les  gens  de  robe, 
XI,  345. 

VENDOME  (M.  de),  obtient  la  permis- 
sion du  roi  d'attaquer  les  ducs  et  pairs 
ses  anciens,  et  leur  donne  la  première 
assignation  ;  picotcrie  entre  lui  et  M.  d'EI- 
bœuf  à  celte  oi;casion,  I,  io6;  M.  de  Ven- 
dôme en  rend  compte  à  M.  d>i  Maine;  il 
reçoit  ordre  du  roi  de  se  désister  juridi- 
quement de  sa  prétention,  107  ;  est  leçu 
au  parlement,  en  vertu  d'une  déclaration 
du  roi,  immédiatement  après  les  princes 
du  sang  et  avant  les  pairs,  109;  est  nom- 
mé intendant  des  galères,  128  ;  rencontre 
dans  laquelle  il  nialiraite  le  duc  de 
Koquelaure,  149,  comment  il  est  envoyé 
pour  commander  l'année  de  Catalogne, 
à  la  place  de  M.  deNoailles,  i6t  et  suiv.; 
prend  Osialric;  se  présente  pour  secou- 
rir Palamos;se  retire  sans  rien  entre- 
prendre, 168  ;  bat  la  cavalerie  d'Espagne 
en  Catalogne,  2i  i  ;  fait  le  siège  de  Bar- 
celone ;  difficultés  qu'il  y  rencontre,  277; 
bat  et  disperse  l'armée  du  vice -roi; 
pille  son  camp,  278;  accorde  à  Barcelone 
une  capitulation  honorable,  279;  y  est 
reçu  vice-roi  en  grande  cérémonie,  279; 
revient  à  Paris  et  va  k  Anet  se  mettre  en- 
tre ics  mains  des  chirurgiens,  3l4;  met 
enfn  ordre  à  ses  affaires;  prend  publi- 
quement congé  du  roi  pour  aller  à  Clichy 
se  mettre  entre  les  mains  des  chirur- 
giens, II,  10;  perd  dans  le  traitement  la 
moitié  de  son  nez  et  ses  dénis;  réparai" 
à  la  cour,  la  physionomie  toute  changée, 
lO;  retourne  une  autre  fois  à  Anet  se  re- 
mettre entre  les  mains  des  chirurgiens, 
PT;  en  revient  plus  défiguré  qu'aupa- 
ravant, 155;  n'ose  se  montrer  aux 
dames  ni  aller  à  Marly;  puis  se  montre 
avec  audace  en  homme  qui  se  sent  tout 
permis,  i55;  accepte  le  commandement 
de  l'armée  d'Italie;    reçcit  en   partant 

25 


VEN 


—  386  — 


VEN 


»000  louis  pour  son  éd.uipage,  348  ;  jalou- 
sie de  M.  le  duc  d'Orléans  et  des  princes 
du  sang  à  ce  sujet;  M.  de  Vendôme  t'ait 
tout  ce  qu'il  peut  puur  diminuer  leur 
dépit,  348;  découvre  par  des  lettres  in- 
terceptées que  des  officiers  du  régiment 
napolitain  levé  par  le  roi  Philippe  V,  ont 
traité  avec  le  prince  Eugène  pour  lui 
livrer  ce  prince,  363;  sa  réponse  au 
prince  Eugène  qui  lui  a  écrit  pour  se 
justilier  de  ce  complot,  366;  il  salue 
Philippe  V  à  Crémone,  378  ;  surprend 
Visconii  à  Sar.:a-Vittoria;  la  culbuie,  le 
défait,  378;  est  déclaré  ministre  d'fcs- 
pagne  et  assiste  au  despacho,  378  ;  ren- 
contre le  piince  Eugène  à  I.uzzara;  com- 
bat opiniâtre  dont  le  succès  est  ii;cer- 
tain,  378  ;  prend  Guastalla  ;  reçoit  du  loi 
d'Espagne  l'ordre  de  la  Toison,  38i; 
manque  être  fait  prisonnier  par  sa  faute, 
413;  il  est  chargé  par  ie  roi  de  per- 
cer jusqu'à  Trente  pour  communiquer 
avec  l'électeur  de  Bavière,  469;  sa  marche 
pénible  vers  Trente  qu'il  bombarde  puur 
retourner  en  Italie,  470;  demande  et 
obtient  pour  le  prince  d'Elbœuf,  neveu 
de  sa  femme,  le  ré};iment  d'Espinchal, 
470;  défait  deux  mille  chevaux  que  le 
comte  de  Staremberg  envoyait  à  M.  de 
Savoie,  Ili,  16;  demande  à  être  fait  ma- 
réchal de  France,  est  refusé  par  le  roi , 
24;  fait  une  aiiue  demande  qui  e?t 
également  refusée  et  mécontente  le  roi, 
25;  bat  une  partie  de  l'arrière-garde  du 
comte  de  Staremberg  ;  culbute  l'autre 
dans  l'Orba,  50  ;  lui  et  son  frère  amu- 
sent toutes  les  semaines  le  roi  par  des 
Courriers  qui  annoncent  des  projets  ou 
4es  espérances  d'entreprise»  qui  ne 
s'exécutent  point;  M.  de  Vendôme  fait 
attaquer  une  arrière-s;arde  qui  fait  sa 
retraite  malgré  lui,  74;  comment  il  se 
fait  aimer  de  la  plupart  de  son  armée  et 
pourquoi  le  reste  garde  le  silence  sur  sa 
paresse  et  sa  hauteur,  75;  il  assiège 
Vercelli  qu'il  oblige  à  capituler  ,  so  ; 
assiège  et  prend  Ivrée,  ii5;  s'opiniâtre 
à  faire  le  siège  de  Verue,  127  ;  chasse  les 
ennemis  qui  sont  venus  attaquer  ses 
retranchements,  i46;  dilïicuUés  qu'il 
éprouve  devant  la  place,  173;  il  se  laisse 
Enfin  persuader  de  couper  la  communi- 
cation qui  existe  entre  la  ville  et  un  citnip 
retranché  des  ennemis;  attaque  le  foit 
de  l'isle  et  l'emporte,  i73;  refuse  aux 
assiégés  une  capitulation  honorable; 
les  reçoit  à  discrétion,  174;  fait  raser  la 
Mirandole,  Vercelli  et  trois  enceintes  de 
Verue,  enlève  ou  force  quelques  cas- 
sines,  180;  assiège  Chivas  sans  pouvoir 
l'investir,  193;  son  opiniâtreté  pense  tout 
perdre  à  la  bataille  de  Cassano  ;  com- 
n!i-ntil  y  triomiihe,  îy4;  il  se  brouille  avec 
Son  frère,  i95  ;  conniieiit  il  fait  sa  cour 


au  roi  et  plaît  au  ministre,  à  l'occasion  ' 
du  siège  de  Turin,  211;  son  portrait' 
physique  et  moral,  24i  ;  comment  il  ha-  ' 
biiue  toute  l'armée  à  le  traiter  de  Mon- 
seigneur et  d'Altesse;  ses  goilts  sodo- 
mites,  sa  paresse  ;  son  opiniâtreté,  250; 
son  genre  de  vie;  sa  malpropreté,  251  ; 
il  veut  passer  pour  le  premier  capitaine  j 
de  son  siècle  et  parle  indécemment  du  j 
prince  Eugène,  251  ;  la  manière  dont  il; 
reçoit  l'evêque  ae  Parme  dégoûte  cet  ■ 
envoyé,  251  ;  pourquoi  il  conçoit  de  l'at- 
tachement pour  Albéroni  dimt  il  fait  son 
principal  secrétaire,  252;  comment  il 
plaît  à  M.  du  Maine,  à  Mme  de  Mainte- 
non,  au  roi  et  à  Monseigneur,  252;  il  se 
rend  à  la  cour;  comment  il  est  reçu  à 
Marly,  253;  il  est  fêié  par  les  ministres 
et  par  le  peuple;  il  va  à  Anet  où  se  ren- 
dent les  princes  du  sang,  253  ;  il  prétend 
commander  aux  maréchaux  de  France  ; 
il  refuse  une  patente  pareille  à  celle  qui 
avait  été  donnée  à  M.  de  Turenne,  254  ; 
il  offre  à  son  frère,  le  grand  prieur,  de 
le  présenter  au  roi  et  de  lui  l'aire  donner 
une  pension  de  loOOO  écus,  256;  obtient 
du  roi  un  Irillet  signé  de  sa  main  par 
lequel  Sa  Majesté  promet  qu'en  cas  que 
le  bien  de  ses  atfaires  l'exige  il  enverra 
en  Italie  un  maréchal  de  France  qui 
aura  ordre  de  lui  obéir,  267;  s'embarque 
à  Antibes  avec  son  frère;  rejoint  son 
armée;  étal  dans  lequel  il  la  trouve;  bat 
les  ennemis  à  Calcinato,  268;  poursuit 
sa  victoire;  prend  quatre  drapeaux  et 
douze  étendards,  268;  accepte  la  propo- 
sition que  lui  fait  le  roi  de  venir  com- 
mander l'armée  de  Flandre;  fait  valoir 
ce  consentement  comme  un  sacrifice, 
273;  sa  négligence  et  son  incurie  don- 
nent au  prince  Eugène  toutes  les  faci- 
lités de  passer  le  P6  et  de  venir  au 
secours  de  M.  de  Savoie,  300  ;  conféra 
avec  M.  le  duc  d'Orléans  sur  leMincio, 
évite  cependant  les  conférences  ou  les 
abrège,  30i  ;  revoit  M.  le  duc  d'Orléans 
à  Manioue  ;  ne  veut  pas  goûter  ses  avis; 
laisse  passer  le  Pô  aux  ennemis;  se 
montre  impatient  de  partir,  302;  part  au 
pins  vite,  laissant  au  duc  d'Orléans  le 
soin  de  réparer  ses  propres  fautes;  ar- 
rive à  Versailles;  est  reçu  comme  un 
héros;  obtient  une  lettre  de  la  main  du 
roi  portant  oidre  à  tous  les  maréchaux 
de  prendre  l'ordre  de  lui  et  de  lui  obéir 
partout,  303;  tiausporté  d'aise,  il  part 
pour  Viilenciennes,  303;  comment  il  se 
conduit  dans  ses  relations  avec  l'électeur 
de  Bavière,  306  ;  remet  l'armée  comme 
avait  fait  le  maréchal  de  Villeroy  ;  se 
tient  à  Lille  et  à  Saint-Amand,  306; 
revient  à  Versailles;  comment  il  y  est 
reçu,  334  ;  est  envoyé  pour  commander 
en  Flandre  sous  l'électeur  de  Bavière, 


YEN 


—  387  — 


YEN 


382;  sa  mollesse  et  sa  paresse  lui  atti- 
rent tout  à  coup  l'armée  ennemie  sur  les 
bras;  comnicnt  il  parvient  à  lui  échap- 

Eer,  IV,  33;  il  revient  à  la  cour  et  y  est 
ien  reçu,  Si;  obtient  3000  livres  de  pen- 
sion pour  Albéroni,  79;  ses  conférences 
devant  le  roi  avec  Bergheyck  sur  le  projet 
de  soulever  les  Pays-Bas  ;  son  ton  tran- 
chant et  plein  de  hauteur,  lOO  et  suiv.; 
est  nommé  pour  commander  en  Flandre, 
80'js  les  c.'dres  de  Ui^r  le  duc  de  Bour- 
gogne, il6;  travaille  avec  le  ministre 
Chamillari;  va  à  la  Kerté-Alais,  127  ;  re- 
vient à  Marly;  travaille  avec  le  ministre, 
avec  Mgr  le  duc  de  Bourgogne,  avec  le 
roi,  127;  comment  il  accueille  à  Clichy 
Bergheyck,  Puvfégur  et  Chamlay  qui  lui 
sont  envoyés  par  le  roi,  131;  il  part  pour 
la  Flandre,  I3i;  mmare  peu  de  complai- 
sance pour  sortir  de  Valenciennes,  I60; 
après  la  soumission  de  Gand  et  de  Bru- 
ges, il  reconnaît  lui-même  l'avantage 
qu'il  y  a  à  passer  l'Escaut,  mais  ne  petit 
être  déterminé,  même  par  le  duc  de 
Bourgogne,  à  faire  promptement  ce  pas- 
sage, 173;  la  nouvelle  de  l'approche  de 
l'ennemi  ne  peut  hâter  sa  resolution  , 
17k;  sur  les  avis  réitérés  de  M.  de  Biroii, 
il  monte  enfin  à  cheval  et  donne  des  or- 
dres, ni;  combat  d'Audenarde,  175;  la 
maison  d'u  roi  y  doit  son  salut  à  la  mé- 
prise d'un  officier  ennemi  ;  fureur  de 
M.  de  Vendôme  de  s'être  cruellement 
mécompte  ;  paroles  insultantes  qu'il 
adresse  à  Slgr  le  duc  de  Bourgogne,  176; 
il  veut  prouver  aux  officiers  généraux 
que  le  combat  n'est  point  perdu;  il  or- 
donne enfin  la  retraite,  s,ans  indiquer 
les  moyens  delà  faire,  177;  s'oppose  à  ce 
que  les  princes  soient  conduits  à  Brnges 
dans  leurs  chaises,  177;  arrive  à  Gand 
où  il  se  repose,  sans  s'embarrasser  da- 
vantage de  l'armée,  178;  ses  déyèches 
au  roi  stir  es  combat,  179:  la  cabale  for- 
mée contre  le  duc  de  Bourgogne  hasarde 
des  louanges  de  M.  de  Vendôme  et  ose 
blâmer  le  prince  touchant  le  combat; 
manifestes  et  impostures  répandus  par 
elle:  lettre  d'Albéroni,  182  et  suiv.;  let- 
tres de  Campislron  et  du  comte  d'£vi  eux 
écrites  dans  le  même  but,  195  et  suiv.; 
les  émissaires  de  sa  cabale  répandent 
partout  de.^  extraits  de  ces  pièces;  les 
vaudevilles,  les  chansons  faits  dans  le 
même  esprit  courent  tout  Paris  et  le 
royaume;  on  n'ose  plus  à  la  cour  parler 
pour  le  duc  de  Bourgogne,  197;  M.  de 
Vendôme  reçoit  du  ministre  Chamillari 
nne  lettre  forte  et  ordre  de  la  part  du  mi 
de  demeurer  en  silence,  i98;  sa  cabale 
n'en  redouble  pas  moins  d'efTorts,  même 
auprès  du  roi,  199  :  instruit  de  la  co- 
lère de  la  duchesse  de  Bourgogne,  il 
craint  son  ressentiment;  il  s'abaisse  ».«ec 


adresse  devant  le  duc  son  mari;  sa  con- 
duite politique  en  cette  occasion,  20i  ;  il 
veut  faire  attaquer  par  la  moitié  de  ses 
troupes  un  convoi  immense  que  le  prince 
Eugène  conduit  à  Mariborougli,  2i3;  il 
cède  à  l'avis  contraire  du  duc  de  Bour- 
gogne, en  protestant,  et  laisse  passer  ie 
convoi,  2li;  il  déclare  tout  haut  que  le 
duc  de  Bourgogne  a  ordre  de  secourir  à 
quelque  prix  que  ce  soit  la  place  que  les 
ennemis  assiégeront ,  mais  que  pour 
Lille  il  la  prend  sous  sa  protection  et 
qu'il  répond  bien  que  ses  ennemis  ne 
se  hasarderont  pa.s  à  une  pareille  entre- 
prise, 2)6;  le  prince  Eugène  lait  le  siège 
de  Lille  et  ouvre  la  tranchée,  2i6;  M.  de 
Vendôme  reçoit  un  ordre  positif  du  roi 
de  marcher  au  secours  de  celte  place;  il 
fait  des  représentations;  reçoit  un  second 
ordre;  reste  dans  l'inaction,  2i6;  sa  dé- 
sobéissance fâche  le  roi;  il  reçoit  un  troi- 
sième ordre,  217;  il  obéit  enhii  avec  len- 
teur; décide  qu'on  joindra  le  duc  de 
liervvick  par  le  chemin  de  Tournai,  217; 
après  beaucoup  de  peines  et  de  fatigues, 
il  arrive  avec  toute  l'armée  à  .Mons-en- 
Puelle,  219  ;  contre  l'avi.s  de  tous  les 
généraux,  il  soutient  qu'il  faut  attaquer 
l'ennemi;  sa  conduite  est  ici  calculée, 
comme  elle  l'a  été  après  'e  combat  d'Au- 
denarde, pour  perdre  le  duc  de  lîourgo 
«ne,  222  et  suiv.;  mensonges  débités  par 
lui  et  sa  cabale;  effet  qu'ils  produisent  à 
la  cour  et  à  la  ville,  223  et  suiv.;  à  l'arri- 
vée de  Chamillart  en  Flandre,  le  du<i  se 
raccommode  avec  Bervtick  et  se  rappro- 
che de  Mgr  Iti  duc  de  I  i.;:rgogne;  lui  et 
sa  cabale  exaltent  le  duc  de  Berry,  226; 
malgré  l'impossibilité  réelle  de  forcer 
les  retranchements  des  ennemis,  il  tient 
toujours  pour  l'attaque;  pourquoi,  227; 
fait  canonner  le  village  d'Entiers,  227; 
est  obligé  de  renoncer  à  son  enti  éprise, 
et  de  passer  l'Escaut  pour  trouver  des 
subsistances,  227;  il  forme  des  nrojets 
spécieux  et  hardis  contre  le  duc  de  Marl- 
borough,  232  ;  va  à  Bru(ies  prendre  le 
comrnandemertdes  troupes  qu'avaitJÎ.  le 
comte  de  La  Mothe,  237;  se  dispose  à 
empêcher  les  convois  d'Oslende  et  de 
l'Écluse,  238;  assiège  Leffinghem,  238;  la 
fait  attaquer  l'épce  à  la  main,  240;  l'em- 
porte, 240;  est  d'avis  qu'il  faut  garder 
l'Escaut  pour  couper  la  retraite  aux  en- 
nemis ;  nouvelles  altercations  avec  Ber- 
wick,  à  ce  sujet;  après  le  départ  du  mi- 
nistre Chamillart  qui  a  pris  un  parti 
mitoyen,  Vendôme  reprend  son  premier 
dessein  de  la  garde  de  l'Escaut,  259; 
fait  renvoyer  Bervvick  sur  le  Ktiin;  écrit 
ensuite  en  cour  qu'il  répond  désormais 
sur  Sa  têie  que  les  ennemis  ne  passeront 
pas  l'Escaut,  259;  apprend  au  roi  par  un 
courrier  que  Harlborough  a  passé  l'Es- 


VEN 


388 


VEN 


caut,  maisil  supplie  Sa  Majesté  de  se 
sou  venir  qu'il  a  toujours  mandé  que  la 
garde  de  l'Escaut  était  impossible;  elIVi 
que  produit  à  la  cour  lu  mensonge  d' 
M-  de  Vendôme,  260;  reçoit  l'ordre  de 
revenir;  fait  inutilement  des  représen 
liiti  oiis  sur  la  nécessité  de  demeurer  en 
hiver.  263;  il  levient  à  laoour  ;  comment 
il  y  'est  reçu  par  le  nu  et  les  princes,  269 
et  suiv.;  il  s'aperçoit  de  quelque  clian 
s<  ment  à  son  égard,  il  va  à  Anei,  270;  la 
■  érité  se  dévuile  à  la  cour  sur  son  conip- 
te,  273;  l'air  de  disgrâce  commence  à  se 
faire  sentir,  27"»;  il  vient  à  Versailles  oii 
il  afipreiid  qu'il  ne  servira  point  et  qu'i; 
ne  sera  plus  pavé  comme  ^réneral  d'ar- 
mée; comment  il  reçt'it  celle  nouvelle, 
281,  il  fait  vendre  ses  équipages.  'i81;  lait 
des  plaintes  anières  au  roi  de  M.  de  l'uy- 
ségiir,  366;  est  perdu  par  lui  dans  l'esprit 
du  rc'i;  .--a  cabale  L't  lui  en  t'rénjissent  de 
rage,  368;  il  commue  d'alUr  à  Marly  et  à 
M-eudon  et  y  reprend  sa  hauteur  accou 
tuniée,  368-,  éprouve  un  affront  de  la  part 
de  la  duchesse  de  Bourgogne.  369;  reçoit 
l'ordre  de  s'abstenir  de  païaîlie  à  Marly, 
369;  va  cacher  scn  dépit  et  sa  hunte  à 
Clichy;  retourne  quelques  jours  à  Marly 
pour  n'avoir  pas  l'air  d'en  être  cha>se; 
part  pour  Anef  continue  d'aller  à  Meu- 
don  chez  Monseigneur  oii  il  paraît  bravci 
la  duchesse  de  liouigtigne.  370;  reçoit 
un  nouvel  affront  cie  la  princesse,  37 1 , 
est  éconduit  de  Moudon  par  le  roi  et  par 
Monseigneur,  37i  ;  s'en  va  i>asser  un 
mois  à  sa  terre  de  la  Ferté-Alais,  372; 
sa  caba'e  le  Voyant  tombé  cherche  à  se 
.  rappioclier  avec  art  et  bassesse  du  parti 
opposé,  373;  le  duc  écrit  à  la  princesse 
des  Ursins  pour  se  faire  demander  en 
Espagne;  le  roi  s'y  refuse.  373  ;  son  ma- 
riage avec  Mlle  d'Enghien  est  déclaré, 
V,  186;  effet  que  produii  cette  déclara- 
tion sur  Mme  la  Princesse  et  sur  Mme  la 
Duchesse;  M.  de  Vendùme  obtient  à  pei- 
ne la  permission  de  voir  le  roi;  sa  conver- 
satior.  avec  lui,  186;  son  mariage  se  cé- 
lèbre clandestinement  à  Sceaux,  i87;  il 
«e  fait  demander  une  seconde  fois  en  Es- 
pagne, ziik;  est  appelé  à  la  cour,  3(i5  ; 
est  amené  par  M.  du  Maine  chez  Mme  la 
duchesse  de  Bourgogne,  pendant  qu'elle 
est  à  sa  toilette  :  l'aLCueil  qu'il  en  reçoii 
le  décide  à  n'y  plus  retourner,  3'i6;  il  e.-t 
mieux  accueilli  par  Mgr  le  duc  de  Bour- 
gogne, s'entretient  avec  le  roi  dans  son 
cabinet;  va  à  Paris,  347;  se  rend  à  Bayoïi- 
ne  où  il  a  l'ordie  d'aller  prendre  des 
mesures  avec  le  duc  de  Noailles;  apprend 
en  chemin  la  déroute  de  Saragosse  ; 
envoie  de  Bayonne  le  mestre  de  canip 
Monteil,  au  roi,  pour  recevoir  ses  oidres 
sur  sa  conférence  avec  le  ducdeKoailles, 
848;  va  avec  ce  duc  jusqu'à  Valladolid  ob 


il  trouve  le  roi  d'Espagne,  Sis;  suit  ce 
prince  à  Salamanqne,  352;  jirojette  dej 
loindre  l'armée  d'Estrarnadure  que  Bayj 
tient  en  échec,  353;  marche  sur  le  comte 
de  Stareinberg;  s'approche  de  Itrihuega 
qu'il  lait  sommer  de  se  rendre;  attaque 
cette  place  ,  3:3  ;  fait  livrer  un  troi- 
sième assaut  par  son  infanterie  et  avec 
sa  cavalerie  va  au-devant  de  Siarem- 
berg  ;  Brihuega  capitule,  354  ;  l'armée 
de  Staremberg  est  battue  et  lui  forcé 
de  se  retirer,  355  et  suiv.;  M.  de 'Ven- 
riôine  manque  de  finir  la  guerre  d'un 
seul  coi.p,  en  laissant  au  comte  !e  moyen 
de  se  retirer,  357;  à  la  nouvelle  de  la 
moit  de  Monseigneur,  il  prnse  à  se  fixer 
en  Espai;ne;  cherche  à  se  lier  étroite- 
ment à  la  princesse  des  Ursins,  'Vl ,  75; 
obtient  un  ordre  du  roi  d'Espat;ne  de 
le  traiter  désormais  d'Altesse,  288;  on 
lui  expédie  une  patente  qui  lui  donne 
tous  les  rangs,  honneurs  et  prérogatives 
dont  avaient  joui  les  deux  ducs  don  Juan; 
consternation  générale  en  Espagne  à 
cette  occasion  ;  quelles  en  sont  les  rai- 
sons, 288;  Vendôme  vient  à  la  cour  de 
Madrid  jouir  de  son  triomphe;  retourne 
promptement  à  la  frontière;  se  rend  à 
Vignarpz;  y  tombe  malade;  ses  valets  le 
dépouillent  avant  sa  mort,  305  et  suiv.  ; 
il  meurt  à  58  ans,  306  ;  joie  en  Espagne, 
.307;  il  est  enterré  à  l'Escurial;  détails 
sur  cette  sépulture,  307  ;  ce  que  devienî 
son  héritage,  3n. 

VENDOMIC  (le  grand  prieur),  obtient 
le  commandement  du  corps  d'armée  à 
Nice,  à  le  place  de  son  fière,  I,  i6i  ;  se 
dispute  au  Jeu  avec  M.  le  prince  de  Conti; 
est  envoyé  à  la  Bastille  par  ordre  du 
roi,  379;  à  la  prière  de  Monseigneur, 
il  en  soit;  à  quelle  condition,  380;  ne 
peut  obtenir  d'aller  servir  sous  son 
frère  en  Italie:  sa  vie  crapuleuse,  II, 
349  ;  obtient  du  roi  par  le  crédit  de 
Mme  de  Maintenon  et  de  Mme  du  Maine 
une  pension  de  20  000  livres  et  daller 
servir  de  lieutenant  général  dans  l'armée 
de  Catinat,  372;  parle  crédit  de  M.  du 
Maine,  il  obtient  d'aller  servir  en  Italie 
sous  son  frère,  448;  obtient  une  petite 
armée  avec  le  titre  de  général  en  chef, 
III,  51  ;  attaque  les  postes  du  général 
Patay,  lui  pi-end  six  drapeaux  et  lui  fait 
400  prisonniers,  l47;  ses  mauvaises 
précautions  lui  font  perdre  quatre  ba- 
taillons de  ses  troupes,  194;  sa  mau- 
vaise conduite  au  combat  de  Cassano, 
194;  il  se  brouille  avec  son  fièie,  195; 
reçoit  ordre  de  quitter  l'armée;  demande 
à  venir  se  justifier;  le  roi  ne  veut  pas  le 
voir  ;  il  va  à  Rome;  revient  en  France  ;  , 
est  exilé  à  Chalon-sur-Saône,  1 96;  va  | 
trouver  son  frère  à  Anet;  refuse  les  pro- 
positions qu'il  lui  fait,  veut  retourner 


VEN 


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VER 


commander  en  Italie;  son  va  à  Clichy 
tout  en  culore;  sus  vices;  sa  poltronne- 
rie; ses  Iriponneries;  sa  ligure;  son 
esprit,  254:  il  se  fait  mép-iser  à  Rome; 
se  rend  à  r.ênes,  334  ;  obiieni  la  permis- 
sion de  revenir  en  Fraixe;  à  quelles 
conditions;  voit  son  frère  à  la  Ferté- 
Alais,  IV,  121  ;  est  arrêté  par  une  espèce 
de  bandit  et  renfein.é  dans  un  château 
de  l'enipei-eur,  V,  375;  ufiient  sa  liberté 
à  condition  qu'il  ne  sortira  point  de  So- 
îeure  que  le  roi  n'ait  délivré  le  fils  de 
celui  qui  l'avait  arrêté;  il  renvoie  à 
l'inipéravi  io.  -inére  la  lettre  qu'elle  lui  a 
écrite;  pourquoi,  VI,  lO;  obtient  entin  sa 
liberté  entière,  ei  du  loi  la  peniiission 
de  demeurer  à  Lyon,  191;  sur  l'appel 
fait  à  tous  les  chevaliers  par  le  grand 
maître  de  Malte  il  fait  demander  au  roi 
la  permission  de  venir  prendre  congé  de 
lui  pour  aller  à  Malle;  cette  permission 
jui  est  refusée;  n;ais  il  a  la  liberté  de 
se  rendre  dans  1  île;  réception  qui  lui 
estfaiîe.  VU,  294;  obtient  la  permission 
de  revenir  à  Pans  ei  de  voir  le  roi,  VIII, 
247;  il  veut  entrer  uu  mnseil  de  ré- 
gence, 386;  M.  de  Saint-Simon  l'en  em- 
pêche, 386;  il  assiste  en  rang  de  prince 
du  sang  aux  cérémonies  des  jeudi  et 
vendiedi  saints  chez  le  roi  ;  conduite 
da  régent  en  cette  occasion,  IX,  38  et 
suiv.;  l'anriée  suivante,  il  sert  hardi- 
ment la  eène  au  roi,  ie  jeudi  saint, 
comme  les  princes  dn  sang  ;  mais  le  len- 
dema  n  il  n'ose  venir  à  l'office  pour  l'a- 
doratiuD  de  la  croix,  X,  36,  37  ;  denande 
au  regeni  l'entrée  au  conseil  de  régence; 
pourquoi  il  ne  peut  l'ohienir,  quoique 
M.  le  auc  d'Orléans  y  eût  consenti,  XI, 
78  et  suiv.  ;  il  obtient  sur  les  loteries 
(le  Paris  plus  de  25  000  ecus  de  rente, 
92;  il  vend  son  yrand  prieuré  an  Là- 
tard  reconnu  de  M.  le  duc  d'Orléans  et 
de  Mme  d'Argenion,  et  cherche  en  vain 
à  se  marier,  165 

VENDOME  (Mme  la  duchesse  de\ 
meurt  à  %i  ans,  brûlée  de  liqueurs  for- 
tes; toute  sa  succession  revientà  Mme  la 
Princesse,  XI,  35;  les  princes  du  sang 
la  ff^nt  garder;  sur  quoi  et  comment  ils 
tentent  cette  entreprise,  35;  ils  font 
'urùsquement  enterrer  Mme  de  Vendôme 
aux  Carmélites  du  faubourg  Saint- Jac- 
ques. 36. 

'  VENDOME  (Place),  .i:émoire  des  dé- 
enses  qu'y  a  faites  Louis  XIV  jusqu'en 
1690.  VIII.  474 

VENIEK,  secrétaire  particulier  du  car- 
dinal Dubois;  son  esprit,  son  intelli- 
gence; avec  quel  sang-froia  il  apaise 
un  jour  la  fureur  du  cardinal,  XIII,  54 
cl  suiv. 

VENISE,  qui  a  tant  contribué  i  faire 
chasser  les  Français  d'Italie,  est  la  pre- 


mière h  exciter  le  pape  sur  le  danger 
qui  menace  l'I'alie  de  la  part  de  l'enipe- 
leur  ei  à  lui  proposer  une  ligne;  mais 
elle  n'ose  se  mo.ntier  et  vent  paraître 
entraînée.  IV,  2 10;  d'oi  vient  l'usage 
qu'elle  a  conservé  d'écrire  au  Dauphin 
(le  France  au  roi  Dnijjhin,  VIII,  29; 
elle  cherche  à  se  raccommoder  avec  le 
roi  d'Espagne,  30;  lui  fait  déclarer 
qu'elle  est  obligée  par  son  traite  avec 
l'empereur  de  lui  fournir  10  000  boni- 
n;es,  en  cas  d'infraction  à  la  neutralité 
de  l'Italie,  3i7;  se  raccommode  avec 
la  France,  XI  ,  296  ;  réiablii  le  cardi- 
nal et  les  Ottobon  au  livre  d'or,  296. 

VE.NTADOUR  (la  duchesse  de;,  songe 
à  quitter  le  service  de  Madame;  pour- 
quoi. II,  454;  se  fait  remplacer  par  la 
duchesse  de  Braneas,  456;  est.  adjointo 
en  siirvivatice  à  la  maréchale  de  La 
Mothe  dans  la  charge  rte  eouvernante 
lies  enfants  du  duc  de  Bourgogne,  III, 
54,  joie  extrôm.e  qu'elle  en  ressent,  55; 
malgré  sa  dévotion,  elle  entre'ient  un 
comnierce  étroit  avec  Mlle  de  Sery , 
maîtresse  du  duc  d'Orléans,  295;  par 
la  mort  de  sa  mère  elle  obtient  du  roi 
70  000  livres  (le  rente,  IV,  281;  est  chargée 
par  .Mme  de  Maintcnon  de  faire  enten- 
dre à  Mme  d'Ariienion  que  M.  le  duc 
d'Orléans  est  dans  la  résolution  de  rom- 
pre avec  elle;  nar  ses  prières  et  par  ses 
larmes  elle  parvient  à  décider  Mile  Chaus- 
seraye  à  annoncer  la  rupture  à  cette 
dame,  V,  124;  elle  est  chargée  par  le 
loi  de  faire  baptiser  les  deux  enfants 
fils  de  France,  malades  depuis  quelques 
jours  et  de  les  faire  nomtuer  Louis  l'un 
et  l'autre;  elle  tient  elle-même  le  petit 
Dduphi.T  avec  le  comte  de  Lt  Mothe,  VI, 
257  ;  envoie  chercher  &  la  comtesse  do 
Verue  du  contre-poison  qu'elle  fait  pren 
dre  au  petit  duc  d'Anj^m,  257  ;  obtient  la 
>nrvivance  de  sa  charge  de  gouvernante 
des  enfants  de  France  pour  Mme  de  Sou- 
bise,  femme  de  son  petil-Bls,  XI,  4i2;  est 
nommée  pour  aller  recevoir  l'infante  à  la 
frontière  et  l'an.ener  à  Pans,  XII,  37. 

VENTADOUR  île  duc  de),  meurt  aux 
Incurables;  sa  laideur;  son  esprit;  en 
lui  s'éteint  son  duché-pairie,  IX,  289. 

VENTADOUR  l'heritière  de  ,  veuve  du 
prince  de  Turenne  tué  à  la  b-itail!e  de 
Steinkerque,  épouse  le  fils  aîr^é  de  M.  de 
So'ibise;  ses  galanteries  publiques,  I, 
115. 

VENTADODR  LA  GUICHE  (la  duchesse 
de',  meurt  fort  âgée  en  Basse-Norman- 
die, 11,  229. 

VERAC  (le  chevalier  de\  mestre  de 
camp,  est  tué  à  la  bataille  de  Castiglione, 

III,  322. 

VERAC  SAIiNT-GEO:tGES,  lieutenant 
général  de  Poiton,  huguenot,  abjure  lors 


VER 


390 


Vie 


de  la  révocation  de  l'édit  de  Nantes  ; 
exerce  avec  MariUac  des  cruautés  contre 
les  hujiueiiois;  esi  laii  chevalier  de  l'or- 
dre ;  sa  mort  ;  son  tils  devient  liiiiienani 
général  et  ciievalier  de  l'ordre,  lU,   82. 

VEtUGUA  (le  duc  de),  est  nommé 
membre  du  conseil  du  cabinet,  V,  23; 
est  chargé  des  affaires  de  la  marine  et 
du  commerce,  Vil,  305;  Sun  esprit;  soti 
caractère;  sa  naissance;  samalpropreié; 
il  est  d'un  grand  secours  à  M.  de  Saint- 
Simon  pendant  son  ambassade,  XII,  27  : 
est  giaiid  d'Espagne;  historique  sur  sa 
maison,  134  et  suiv.  ;  ses  vapeurs:  sa 
mort,  135.  Voy.  La  Jamaïque  {\e  m&r- 
qnis  de). 

VF.UBAUM,  premier  j-'çénieur  du  roi 
d'Espagne,  est  mis  flans  la  citadelle 
d'Annens,  lorsqu'il  allait  se  rendre  au 
camp  des  ennemis,  III,  291. 

VEUDEBONNE,  officier  dans  la  gen- 
darmerie, est  tué  dans  l'église  de  Saint- 
Louis  à  Paris,  par  suite  de  rpura^jan ,  de 
la  Chandeleur  en  1701,  H,  159. 

VERE  (La  ,  voy.  La  Vère. 

VElîGAGNE  (le  prince  de) ,  gendre  de 
Spinola,  obtient  la  grandesse  d'Espagne; 
par  qnei  moven,  VIII,  287. 

VERNEUiL  (la  duchesse  de),  prend 
place  à  la  table  du  roi,  après  ses  deux 
bâtards  ;  plaisanterie  du  duc  d'iizès  sur 
ce  sujet,  1.  20;  meuità  82  ans;  devient 
princesse  du  sang  longtemps  après  sa 
mère;  le  roi  porte  le  deuil  quinze  jours, 
III,  72. 

VERNEUIL  (Chassepoux),  obtient  la 
charge  de  secrétaire  du  cabinet,  IX, 
289. 

VERNON,  ambassadeur  de  M.  de  Sa- 
voie, est  in(  né  escorté  d'un  gentilhomnjo 
sur  la  irontière  des  États  de  Savoie 
pour  être  échangé  avec  Phélypeaux,  111 , 
55. 

VERKILI-ON,  attaché  HU  service  de 
H.  !e  l'rince;  réponse  qu'il  fait  k  ce 
prince  qui  le  presse  d'acheter  une  mai- 
son, près  de  Cbaniilly,  IV,  3ks. 

VERSAILLES.  Dépenses  faites  par 
Louis  XIV  pour  le  château  et  ses  dépen- 
dances jusqu'en  1690,  VIII,  dso. 

VERTAMOiNT,  premier  président  du 
grand  conseil,  est  accusé  par  le  caidinal 
de  Bouillon  et  par  son  neveu  Palibé 
d'Auvergne  d'avoir  fait  des  changements 
à  l'arrêt  rendu  contre  eux,  en  faveur  des 
moines  de  Cluny;  l'arrêt  est  maintenu 
par  le  grand  conseil  et  par  le  roi  dans 
son  conseil  de>  dépêches,  III,  181. 

VERTEUIL  (l'ahlié  de),  frère  du  duc 
de  La  Rochefoucauld,  meurt  d'une  indi- 
gestion d'esturgeon  ;  son  caractère,  XII, 
377. 

VKRTON,  maître  d'hôtel  du  roi,  est 
charge  de  servir  le  czar  Pierre  à  l'hôtel 


de  Lesdiguières :  son  caractère;  il  so 
fait  aimer  de  ce  prince,  IX,  229. 

VKKUE  (le  couile  lie),  s'attache  au 
.service  de  France  et  achète  du  maréchal 
de  Villars  sa  charge  de  commissaire 
général  de  la  cavalerie,  II,  k'ii;  est  tué 
à  la  bataille  d'Hochsiedt,  III,  lOO. 

VERUE  (la  comtesse  de),  fille  du  duc 
de  Luynes,  inspire  de  l'amour  à  M.  de 
Savoie;  résiste  à  toutes  ses  poursuites, 
malgré  sa  belle-mère  et  son  mari.  II, 
108;  inspire  aussi  de  l'amour  au  vieil 
ahbé  Verue  qui,  ne  pouvant  réussir  à  sa 
faire  écouter,  n'oublie  rien  pour  la  rendre 
malheureuse  dans  sa  famille;  elle  se 
jette  dar;s  les  bras  de  M.  de  Savoie;  do- 
mine tonte  sa  cour;  sa  hauteur  la  fait 
haïr,  109;  elle  est  empoisonnée;  M.  de 
Savoie  lut  donne  un  contre-poison;  la 
sert  ensuite  dans  sa  maladie  de  la  petite 
vérole,  mais  la  tient  presque  enfermée; 
elle  s'enfuit  de  Turin,  avec  le  secours  do 
son  frère,  le  chevalier  de  Luynes  ;  se 
relire  en  France  dans  un  couvent ,  109; 
reparaît,  peu  à  peu  dans  le  monde;  tient 
un  grana  élat;  son  fils  et  sa  fille  laissés 
à  Turin  et  reconnus  par  M.  de  Savoie, 
110. 

VK.RVINS,  fils  du  dernier  marquis  de 
Vervuis,  est  assassiné  sur  le  quai  delà 
Tournelle,  par  l'abbé  de  Grandpré,  un 
de  ses  cousins  germains;  extraction 
deVerviiis,  III,  Ii4;  sou  extérieur, 
son  caractère:  son  genre  de  vie  singu- 
lier, 115. 

VIP.RAYE,  est  nommé  lieutenant  gé- 
néral pour  coniroander  l'expédition  d'E- 
cosse, IV.  102. 

VICTOR-aMÉDÉE  II ,  duc  de  Savoie, 
bombarde  Pignerol,  I,  6.'i;  s'opiiiiâtre  à 
livrer  la  balaUle  de  Marsaillc,  qu'il  perd, 
66;  son  traité  secret  avec  le  roi  de 
France,  212;  moyens  çjn'il  emploie  pour 
se  délivrer  de  se*  alliés  qui  l'obsédaient 
et  le  soupçonnaient,  213;  se  met  à  la 
tète  de  l'armée  du  maréchal  Catinatpoup 
entrer  dans  le  Milanais  et  fait  le  siège  de 
Valence;  les  alliés consententàla  neutra- 
lité dentalie;  le  duc  lève  le  siège  de 
Valence,  239;  porte  ses  plaintes  eo  An- 
gleterre contre  l'acte  du  parlement  qui 
règle  l'ordre  de  la  surcession  à  la  cou- 
ronne, dans  la  ligne  protestante,  llv20l; 
joint  l'armée  française  avec  ses  troupes, 
après  desdélais  qui  paraisset.t  très-sus- 
pecta,  243;  son  intelligence  parfaite  avec 
M.  de  Vaudemont;  p'^urquoi  il  désire  le 
rétablissement  de  l'empereur  en  Italie, 
244  ;  fait  attaquer  le  poste  de  Chiari  d'od 
il  est  obligé  de  se  retirer  honteusement, 
24'i  ;  retourne  à  Turin,  après  une  campa- 
gne peu  avantageuse  aux  Français,  245;  va 
au-devantdu  roi  d'Espagne,  à  Alexandrie, 
365  ;  gagne  Marsin  pour  avoir  un  fauteuil 


vie 


391   — 


VIE 


devant  le  roi,  385  ;  son  dépit  en  voyant 
que  le  fauteuil  lui  est  refusé  ;  il  prend 
cotiiié  du  roi,  en  lui  faisant  des  excuses 
de  ne  pouvoir  faire  la  campagne  comme 
il  l'avait  projeté  et  de  ne  pouvoir  fournir 
autant  de  troupes  que  l'année  précé- 
dente, 365;  son  ressentiment  contre 
Louvillc,  366;  son  infidélité  est  recon- 
nue, IH,  2;  il  fait  prendre  quinze  cents 
fusils  envoyés  à  l'armée  d'Italie  et  ar- 
rêter toiKS  les  courriers,  àt  Fr&nceet  tous 
es  Français  qui  sont  dans  ses  É'ats, 
16;  envoie  des  secni,.s  aux  fanatiques 
du  Languedoc,  80;  attaque  les  retran- 
clienients  des  Français  devant  Verne; 
peu  de  succès  qu'il  y  obtient,  146; 
comment  il  reçoit  les  offres  de  sûreté 
que  le  roi  lui  lait  jxiur  Mmes  de  Savoie; 
il  sort  de  Turin,  •290;  se  met  à  courir 
le  parc  dans  le  dessein  de  distraire  La 
Feuillade  du  siège  de  cette  ville,  300; 
mène  une  vie  errante  et  fiérilleuse,  3oo; 
Cdurage  et  habileté  qu'il  déploie,  300;  il 
rentre  dans  Turin;  reprend  toutes  les 
places  du  Piémont,  322;  entre  dans  le 
comté  de  Nice,  IV,  37;  arrive  à  Fréjus; 
comment  il  est  reçu  par  lévêque  de  cette 
ville,  C7  ;  reçoit  un  million  de  la  part  des 
Anglais,  "12;  arrive  à  Valette  à  une  lieue 
^e  Toulon,  42;  attaque  le  tort  Saint- 
)L'"uis;  le  prend  ;  bombarde  Toulon;  se 
'r?tire  en  grand  ordre,  kZ:  repasse  le 
Var;  marche  vers  Coni  ;  sa  conduite  eu 
quittant  la  Provence,  différente  de  celle 
qu'il  avait  tenue  en  y  entrant,  44;  il  prend 
'Suse,  46  ;  on  découvre  une  conspiration 
qu'il  a  tramée  dans  Genève  pour  s'en 
rendre  maître ,  47  ;  il  reste  dans  l'in- 
action jusqu'à  ce  qu'il  obtienne  de  l'em- 
pereur l'investuure  du  Montlerrat,  167; 
prend  Exiles  et  Fenestrelle,  177  ;  retenu 
par  ses  soupçons  etson  méconientemeat 
contre  le  nouveau  gouvernement  de 
Vienne,  il  s'abstient  d'attaquer  Berwick 
plus  faible  que  lui,  V!,  17S  ;  en  vertu  de 
la  paix  d'Utiecht,  il  prend  le  titre  de  roi 
de  Sicils  ;  donne  le  titre  d"Altesse  au  fils 
et  à  la  hlle  qu'il  a  eus  de  Mme  de  Verue; 
marie  sa  fille  au  prince  de  Carignan  ; 
fait  appeler  l'aîné  de  ses  fils  légitimés 
duc  de  Savoie;  l'autre,  prince  de  Pié- 
naont,  VII,  lO;  se  rend  en  Sicile  avec  sa 
femme,  16  ;  donne  au  prince  de  Piémont 
l'adminiiiraiion  des  affaires  pendant  son 
absence;  est  couronné  à  Paleriue;  lui 
et  son  épouse  font  de  riches  présents  à 
l'amiral  iennings  qui  les  a  transportés 
en  Sicile,  i6;  passe  plusieurs  mois  à 
Messine  et  ù  Salerne,  au  milieu  d'une 
cour  nonibreuse;  retourne  k  Turin, lais- 
sant le  comte  Maffei  vice-rni  en  Sicile, 
147  ;  sa  j<i!ou>ie  cunire  le  p:ince  de  Pié- 
mont son  fils  aîné,  302:  sa  dureté  en 
vers  lui  cause  ia  mort  du  jeune  prince; 


ses  regrets  tardifs^  303  ;  recherche  l'a- 
mitié et  l'alliance  de  l'Angleterre,  IX, 
57  ;  fait  demander  pour  le  prince  d« 
Piémont  une  fille  du  roi  Georges,  57; 
s'excuse  auprès  de  ce  prince  d'avoir  reçu 
le  roi  Jacques  111,  à  son  passage  à  Turin, 
116;  ses  craintes,  de  la  part  de  l'empe- 
reur, pour  l'Italie  et  la  Sicile,  125  ;  il  en- 
voie un  ambassadeur  à  Paris  et  fait  des 
dispositions  pour  prendre  un  corps  de 
Suisses,  à  son  service;  ce  qui  fait  soup- 
çonner qu'il  veut  entrer  dans  une  al- 
I lance  avec  la  France  et  l'Espagne ,  369  ; 
il  se  plaint  à  l'Angleterre  du  mystère 
si  long  qu'on  îni  fait  de  la  négocia- 
tion ?t  ne  dissimule  point  ses  craintes  et 
ses  défiances,  390;  est  accusé  de  traiter 
secrètement  avec  l'empereur,  X,  106;  sa 
conduite  avec  les  princes  d'Italie,  en 
France  et  en  Angleterre,  u8;  ses  efforts 
pour  se  lier  avec  l'empereur  et  pour  ob- 
tenir l'aînée  des  archiduchesses .  pour 
le  prince  de  Piémont,  i35;  il  demande 
instamment  au  roi  d'Angleterre  de  lui 
commuiiiquer  le  projet  du  traité  de  Lon- 
dres, i4l  ;  sa  situation  embarrassante  à 
l'égard  de  l'empereur  et  du  roi  d'Espa- 
gne; ses  aveux;  ses  déclarations,  175; 
son  empressement  à  s'unir  à  Sa  Ma- 
jesté Catholique  ;  sa  défiance  de  ses  mi- 
nistns,  184;  propositions  qu'il  fait  au 
roi  d'Esf)agne  ;  elles  sont  rejetées,  225; 
il  travaille  en  même  temps  à  la  conclu- 
sion d'une  ligue  avec  l'empereur,  225; 
à  la  nouvelle  de  la  prise  de  Palerme  par 
les  Espagnols,  il  fait  anèier  Villamayor, 
ambassadeur  d'Espagne,  et  s'adresse  au 
régent  et  au  roi  d'Angleterre  pour  récla- 
mer la  garantie  du  traite  d'Utrecht,  239; 
il  ne  trouve  pas  plus  de  compassion  pour 
son  état  en  France  qu'en  Angleterre, 
242  ;  il  se  défie  et  se  plaint  de  la  France 
et  de  l'Angleter'-e,  258;  demande  au  roi 
d'Angleierre  d'ordonner  à  l'amiral  Bing 
de  passer  à  Naples  ;  son  ministre  à  Lon- 
dres en  obtient  l'assurance,  262;  s'aper- 
eevant  que  la  constitution  commence  à 
exciter  des  disputes  daus  ses  États,  il 
mande  les  supérieurs  des  jésuites  de 
Turin  et  des  maisons  les  plus  proches 
et  leur  déclare  que,  s'il  enteud  parler 
davantage  de  cette  affaire,  il  chassera 
tou?  les  jésuites,  XI,  89:  renonce  mal- 
gré lui  à  la  Sicile;  reçoit  la  Sardaigne 
en  corupe.Tsation  ;  en  prend  le  titre  de 
roi,  299. 

VIENNE  (le  coœle  de),  meurt  subite- 
ment; son  caractère;  son  origine.XI,  239. 

VIENNE  (la  comtesse  dej ,  meuit  de 
mort  subite  chez  la  duchesse  de  Nemours, 
VII.  144. 

VIEUVII.LE  (La^vov.  Il  Vi'uville. 

VIEUX  BOURG,  colonel  d'infanterie, est 
tué  au  siège  de  Namur,  I,  172. 


VIL 


392'  — 


VIL 


VIEUX-PONT,  enlève  !cs  deir.i-luiies 
de  Douai;  esi  nommé  pour  y  comman- 
der, VII.  312;  il  épouse  en  secondes  noces 
une  fille  de  Beringhen ,  premier  écuyer  , 
367. 

VIGN'ACOUBT  et  HAUDION  l'Mmes  de), 
chanoiiiesses,  sont  députées  par  le  cha- 

Î litre  de  Denain  pour  représenter  au  roi 
es  dommaL'eseï  la  ruine  que  leurs  biens 
et  leur  maison  ont  soutiferts  du  com- 
bat qui  s'est  diiiiné  chez  elles.  X,  287; 
après  de  hmgues  et  inutiles  démarches, 
elles  obtiennent  jusiice  du  régent  par 
i'enireniise  de  M.  de  Saini-Sinion,  288. 

VII.ETTE,  frère  de  père  de  Mme  de 
Caylus,  se  bat  en  duel  avec  Jonzac  ,  fils 
d'Âubplerre;  détail  sur  te  duil  et  ses 
suites,  VIII,  S'il;  il  est  tué  à  la  bataille  de 
Belgrade  en  Honj^rie,  IX,  288. 

VILETTE,  lieutenant  général,  com- 
mandatit  l'avant-garde  de  la  flotte  sous 
les  ordres  du  comte  de  Toulouse,  bat 
l'avant-garde  de  la  flotte  sous  les  ordres 
de  l'amiral  Kooke,  III,  io2,  sa  mort, 
IV,  77 

VlLLACEIïF.  fils  de  Saint  Pouange. 
épouse  Mlle  de  Briiion  ;  est  intendant  des 
bâlimeni.K  et  maître  d'hôtel  de  la  reine, 
1, 1 89;  achète  la  charge  de  premier  maître 
d'hôtel  de  Mme  la  duchesse  de  Bour- 
gogne, 217;  se  démet  des  bâtiments, 
pourquoi;  persion  de  J2000  livres  que 
le  roi  lui  accorde,  %25;  il  meurt  de  cha- 
grin; sa  familiariié  avec  le  roi;  sailiie 
de  sa  part;  conliance  que  lui  accorde 
M.  de  I.ouvois;  son  caractère  brusque  et 
franc,  II,  38. 

VILLACEKF  (Mme  de),  veuve  de  l'in- 
tendant des  bâtiments,  meurt  fori  vieille 
d'une  saignée  oii  on  lui  coupe  le  tendon, 
¥1.29%. 

VII.LADARIAS,  capitaine  espagnol, 
chasse  de  l'île  de  Léon  dix  mille  Anglais 
et  Hollandais  qui  sont  venus  s'y  établir, 
II,  380;  inquiète  les  Portugais  dans  les 
Algarves,  111,  28;  est  choisi  pour  com- 
niander,  sous  le  roi  d'Espai^ne,  l'armée 
en  Aragon;  ses  talents  militaires,  V, 
345;  accusé  d'imprudence  et  de  négli- 
gence. Il  est  renvoyé  chez  lui,  3k6. 
Voy.  Caslille  (connétable  de). 

VILl.AFUANCA  (le  marquis  de),  intro- 
ducteur des  ambassadeurs  à  la  cour 
d'Kspagne,  vieux  homme  renfermé,  glo- 
rieu.\  et  ridicule;  anecdote  qui  le  prouve; 
XII.  195. 

VILLAFKANCA  ,  membre  du  conseil 
d'Espa«ne,  pour  empêcher  ledémenihre- 
rnent  de  la  monarcliie,  songe  à  en  taire 
tomber  l'entière  succession  au  deuxième 
fils  du  fils  unique  de  la  reine  de  France, 
sœiir  du  roi  d'Espagne;  il  s'en  ouvre  à 
Medina-Sidoiiia  qui  entre  dans  ses  senti- 
ments, II,  119;  tous  deux  communiquent 


leur  pensée  ii  Villagarcia,';,  à  Villena  et  à 
;-.an-l.stevan  qui  les  app'  ouveni,  120;  Vil- 
lat'ianca  s'assure  aussi  du  cardinal  Por- 
tocarrero,  120;  difficuliés  qui  se  présen- 
tent; il  ouvre  un  avis  qui  tranche  celle 
des  renonciations  faites  par  la  reine  de 
France.  120;  cet  avis  est  ap|irouve,  i2i;il 
opine  dans  le  conseil  contoimément  à 
cet  avis  qui  est  soutenu  et  adopté,  I25; 
est  nommé  par  Philippe  V  majordome- 
major,  187  ;  sa  mort,  III,  182. 

VILLAFI'.ANCA  Tolède  (le  marquis  de), 
petit-fils  du  précédent,  grand  d'Espagne, 
XII,  173. 

VILI.AGAUCIAS  (le  marquis  de),  un 
des  niaiordon.es  du  roi  d'Espagne  ;  son 
caractère  ,  XII,  i95. 

Vll.LAIïCF.AUX  (M.  de),  riche  et  dé- 
bauché, entretient  longtemps  Mme  Scar- 
ron;  passe  plusieurs  étés  avec  elle, 
chez  son  cousin  de  Montchevreuil,  1 ,  23. 

VILI.AUOEI,,  lieutenant  général  dans 
les  troupes  d'Espagne,  est  arrêté  à  Sa- 
ragosse,  V,  lO;  commandant  à  Barce- 
lone, il  est  embarqué  après  'la  prise  de 
cette  ville  avec  une  vingtaine  des  prin- 
cipaux chefs  de  la  rébellion  et  conduit 
au  château  d'Alicanie,  VII,  iijO. 

VILLAI'.SiM.  dei,  est  nommé  chevalier 
d'honneur  de  la  duchesse  de  Chartres,  I, 
16;  son  origine;  son  adresse  aux  armes; 
il  devient  gentilhomme  de  M.  de  Ne- 
mours, puis  du  prince  de  Conti  ;  sert  le 
cardinal  Mazarin  dans  son  projet  de  ma- 
rier sa  nièce  à  ce  prince,  16;  sa  galan- 
terie; sa  discrétion  ;  ses  ambassadtts;  il 
est  fait  conseiller  d'Eiat  d'e[iée,  puis  che- 
valier de  l'ordre ,  17,  meurt  à  quatre- 
\ingis  ans;  oriirine  de  son  nom  (furon- 
dai,  qu'on  lui  donnait  toujours  et  qui  ne 
lui  déplaisait  pas,  337. 

VII.I.AKS,  lieutenant  général  et  com- 
missaire général  de  la  cavalerie,  fils  du 
précédent,  ose  parler  au  roi  contre  l'éta- 
blissement des  directeurs  généraux  de 
ses  troupes,  I.  i38;  est  nommé  ambas- 
sadeur à  Vienne,  304;  reçoji  une  inci- 
vilité de  Lichienstein  ;  en  demande  répa- 
ration; l'obtient  avec  peine,  II,  8;  épouse 
Mlle  de  Varangeville,  belle  et  riche; 
sa  naissance,  327  ;  re^-oit  ordre  de  me- 
ner un  fort  gios  dciachement  de  l'armée 
de  Flandre  à  Catinat;  clierche  avec  lui 
tous  les  moyens  possibles  de  pénétrer 
jusqu'à  I.aiiclau;  est  envoyé  vers  Hu- 
ningue  pour  eiitreprendre  ce  que  l'occa- 
sion lui  pouna  fournir.  386;  accepte 
de  tenter  le  passage  du  Rliin  ;  >es  dispo- 
sitions,  396;  le  passage  s'execule,  396; 
desespoir  de  Villars  qui  croit  un  mo- 
ment que  ses  troupes  simt  baitiies.  397, 
il  reprend  courage  à  l'arrivée  de  Magnac 
et  gagne  la  bataille  de  Friedlingen,  397; 
trait  de  courtisan  de  sa  part,  398  ;  il  est 


VïL 


—  393  — 


VIL 


nommé  maréchal  de  France,  398;  son 
portraii  physique;  son  ambitlun;  son 
ainour-propre;  sa  souplesse;  sa  valeur; 
son  activité;  son  audace;  son  avarice; 
son  avidité,  399;  son  amour  pour  les 
romans,  les  comédies,  les  opéras  ;  son 
ineptie  en  affaires,  4(jo;  ses  Mémoires  ; 
ce  qu'on  doit  en  penser,  ioo;  ses  talents 
conime  CKiiuaiiie,  "lOi;  sun  dévouement  à 
ilmede  Mii;r.tMion,  "lOï;  son  amour  et  sa 
jalousie  pour  sa  femme,  4i6;  il  passe  le 
Rhin;  prend  le  fort  de  Kehl,  447  ;  vend 
sa  charsje  de  coniniissaire  général  de  la 
cavalerieau  comte  fie  Verue,  448;  revenu 
à  Strasbourg,  il  diffère  longtemps  d'aiier 
au  secours  de  l'électeur  de  Bavière  ; 
pourquoi,  4SI;  poussé  à  Ijoui  par  des 
ordres  pressants,  il  se  met  en  mar- 
che et  tourne  le  prince  Louis,  %52  ;  joint 
l'électeur  rie  Bavière;  leur  joie  en  s'em- 
brassant,  453;  fait  demander  an  roi  par 
ce  prince  trètre  fait  duc;  éprouve  un 
refus  ;  comment  il  s'en  console  ;  il 
amasse  des  millions,  467  ;  écrit  au  prince 
Louii  de  Bade  une  lettre  qui  lui  est 
renvoyée  sans  réponse;  réduit  rélecte;:r 
de  Bavière  à  ne  pouvoir  demeurer  avec 
lui;  appuie  le  protêt  formé  par  ce  prince 
de  se  rendre  maître  du  Tyrol:  propose 
au  roi  une  conimunicailon  ,  par  Trente . 
avec  l'électeur,  468;  folie  de  ce  projet, 
468  ;  il  est  approuve  par  le  roi  et  Chamil- 
lart,  469;  Villa.sprojeiiede  surprendiele 
général  1^  Tour,  campé  près  de  Minder- 
kingen  ;  ses  dispositions  ;  succès  qu'elles 
obitennent.  469;  il  gagne,  avec  l'électeur 
de  Bavière^la  bataille  d'Hochstedt.  Ill,  15; 
désunion  entre  eux  causée  par  les  hau- 
teurs et  les  rapines  de  villarsqui  se  rend 
odieux,  '7  ;  il  revient  en  France  avec 
ses  ciiffres  pleins;  va  prendre  la  place 
du  maréi'hal  de  Boufflers  à  Bruxelles , 
19;  vient  à  Marly;  y  est  bien  reçu  du 
roi ,  26  ;  parle  hardiment  chez  Mme  de 
Maintenon  des  contributions  qu'il  a  le- 
Tées  ,  27  ;  est  envoyé  en  Languedoc 
contre  les  fanatiques,  S5;  mot  plaisant 
de  sa  part  sur  cette  mission,  56;  il 
vient  à  bout  de  les  dissiper,  U5;  est  rap- 
pelé à  Paris,  138;  est  nommé  chevalier 
de  l'ordre,  i4o;  son  extraction,  i4i; 
comment  et  par  qui  il  est  fait  duc,  142  et 
suiv,;  efiet  que  celte  nomination  produit 
à  la  cour.  i43;  achète  la  terre  de  Vaux 
de  M.  de  Narigis,  i45;  va  prendre  le  com- 
mandement de  l'armée  de  la  Moselle,  173; 
prend  poste  à  Circk,  d'oîi  il  déconcerte 
tons  les  projets  des  généraux  ennemis; 
envoie  un  détachement  nombienx  au  se- 
cours du  maréchal  de  Villeroy;  chasse 
les  impériaux  des  lignes  de  Weissem- 
bourg:  prend  plusieurs  petits  châteaux 
et  fait  cinq  cents  prisonniers,  I89;  ren- 
verse les  lignes  de  Lauterbourg,  190; 


passe  le  Rhin  ;  fait  emporter  un  poste  de 
six  cents  hommes  ;  est  obligé  de  repas- 
ser le  Rhin,  193;  s'abouche  avec  Marsin 
à  Phalsbuurg,  270;  se  rend  matire  de 
la  l.auter  et  de  la  Mut'er,  27e;  refuse 
d'aller  en  Italie  commander  sous  M.  le 
duc  d'Orléans,  299  ;  prend  l'tle  du  Mar- 
quisat, 306;  est  destiné  pour  l'armée  du 
Khin,  382;  passe  ce  fleuve;  marche  aux 
lignes  de  Bihel  et  de  Slollhofen,  IV,  34; 
se  rend  maître  de  tout  le  Palaiinat;  entre 
en  Francunie  :  se  fait  rendre  par  la  ville 
d'Ulm  les  prisonniers  faits  à  la  bataille 
d'Hochstedt;  ses  pillages;  son  effronte- 
••ie  en  les  annonçant  au  roi,  36;  il  re- 
gagne le  Rhin,  poursuivi  par  les  enne- 
mis qui  n'osent  toutefois  l'attaquer,  36; 
est  renvoyé  à  l'armée  du  Dauphiné,  1 18  ; 
viL-nt  è  la  cour  tort  lentement  et  paraît 
outré  de  dépit  de  changer  de  pays  et 
d'armée;  ce  qu'il  dit  des  puissances, 
I  i9  ;  prend  quelques  petits  postes  retran- 
ches qu'il  fait  beaucoup  valoir,  233;  re- 
vient à  la  cour  après  une  assez  triste 
campagne;  est  bien  accueilli  du  roi, 
24y  ;  est  nommé  pour  aller  commander 
en  Handre  sous  les  ordres  de  Monsei- 
gneur, 325;  traraille  avec  ce  prince; 
va  en  Flandre;  revient;  publie  qu'il  n'y 
■A  qu'une  bataille  qui  peut  sauver  l'Ëtat; 
cherche  à  rassurer  le  roi  et  Mme  de 
Maintenon:  travaille  plusieurs  fois  arec 
le  r<ji  et  Monseigneur,  387;  après  un 
conseil  de  guerre  orageux  tenu  par  le 
rcii,  il  part  pour  la  Flandre,  39i  ;  dénû- 
ment  de  son  armée,  392  ;  comment  il 
reçoit  le  maréchal  de  Boufflers  qui  lui 
est  envoyé  pour  servir  sous  lui;  union 
parfaite  entre  ces  deux  généraux,  V,  40; 
il  est  blessé  au  genou  à  la  baiailie  de 
Malplaquet,  49;  ses  fautes  dans  cette 
journée,  Si  et  suiv.;  il  est  fait  pair  de 
France,  54;  il  cherche  par  ses  émis- 
saires è  censurer  le  maréchal  de  Bouf- 
flers, 57;  arrive  triomphant  à  la  cour; 
est  logé  dans  le  bel  appartement  du 
prince  de  Conti ,  à  Versailles,  59;  y 
reçoit  la  visite  du  roi,  85;  de  Mme  de 
Maintenon;  y  tient  pour  ainsi  dire  sa 
cour;  jeux,  fêtes,  festins,  musique,  sail- 
lies ;  les  iniaistres  y  Toni  avec  leur  por- 
tefeuille, 149;  épouvanté  du  bruit  que 
fait  le  maréchal  de  Beuiflers  à  l'oc- 
casion de  ses  lettres  de  pairie,  il  les  lui 
envoie  pour  qu'il  j  biffe  ce  qu'il  voudra, 
i49;  reçoit  sa  Titiie  et  l'accueille  avec 
des  respects  et  des  soumir.sicns  pro- 
fondes, 99;  adresse  un  mémoire  au  roi 
contre  le  projet  du  duc  d'Harcourt  de  se 
faire  recevoir  pair  avant  lui  ;  succès  de 
ce  mémoire,  150;  est  reçu  pair  au  parle- 
ment .-ans  être  assisté  d'aucun  témoin; 
invite  tous  les  pairs  à  dîner;  presque 
aucun  n'y  va,  18S  ;  il  se  perd  un  moment 


VIL 


394 


VIL 


dans  l'esprit  du  roi  et  de  Mme  Mainte- 
non,  en  présenlant  aux  ministres  le 
trisie  éiat  des  places,  des  iiiagasins,  des 
gai  r.isoiis,  dea  troupes  ei  des  officiers, 
297;  comnieni  i'  se  relf've  et  reprend 
son  crédit,  Q98;  il  se  rend  à  l'ariLee  de 
Flandre;  aventure  plaisante  qui  lui  ar- 
rive eii  clieiiiin  el  dont  H  sait  profiler, 
299;  il  perd  en  arrivant  nne  belie  occa- 
sion de  battre  les  ennemis,  30o;  eot 
nommé  gouverneur  de  Metz,  305;  aven- 
ture ridicule  qui  lui  an  ive  àl'airaée: 
propos  leste  qu'il  tient  sur  les  dames  de 
la  cour,  307;  comment  il  se  venge  de 
celui  qui  l'a  mandé  à  Versailles,  308; 
la  chance  tourne  ensuite  contre  lui;  il 
olitieut  la  permission  d'aller  aux  eaux, 
309  ;  laisse  passer  l'Kscaut  au  prince 
Eugène  et  au  duc  de  Marlborough,  VI, 
17";  manque  ensuite  l'occasion  de  les 
baiire;  éclate  e.n  reproches  contre  les 
officiers  généraux  ;  donne  un  démenti 
au  maréchal  de  Montesquieu,  177;  fait 
quelques  pas  pour  se  raccomm«'>der  avec 
lui,  178  ;  envoie  Contade  au  roi  pour  lui 
rendre  compte  de  ce  qui  se  passe  à  l'ar- 
mée; espère  sauver  Bouchain  en  s'y  mé- 
nageant une  communication  libre,  178; 
piend  sur  soi  d'y  envoyer  r.avignan  pour 
y  commander,  179;  est  obligé  de  s'éloi- 
gner de  cette  place  pour  subsister,  180; 
vient  à  la  cour  oîi  il  est  bien  re^J,  180; 
reçoit  des  ordres  réitérés  de  livrer 
bataille;  recale  totijours  sons  prétexte 
qu'il  veut  l'aire  lever  le  siège  de  Landre- 
cies,  310;  dépêche  ordre  sur  ordre  au 
maréchal  de  Monlesquiou  de  ne  point 
attaquer  Denain  sans  lui,  311;  arrive 
quand  Denain  est  pris;  dépêche  au  roi 
le  maréchal  de  campNangis;  veut  s'en 
tenir  à  cette  conquête,  3ii;  se  fait  mo- 

3uer  de  lui  en  se  vantant  de  la  conquête 
e  Denain  et  de  Marchiennes,  sr^;  fait 
le  siège  de  Bouchain  qui  se  rend  en  peu 
de  jours,  34i  ;  obtient  le  gouvernement 
de  Provence,  34i;  et  une  pension  de 
1000  écus  pour  sa  sreur,  Mniede  Vaugue, 
366;  obtient  l'ordre  de  la  Toison  d'or; 
passe  le  Hliin;  investit  Frihourg,  kki,  en 
taille  siège;  s'en  rend  maître,  VII,  i2; 
attaque  le  château  qui  capitule  ainsi  que 
les  forts,  12;  se  rend  à  Kastadt  pour 
traiter  de  la  pai^t  entre  l'empereur,  l'em- 
pire et  la  France  avec  le  prince  Eugène, 
tZ  ;  on  désavoue  à  la  cour  ce  qu'il  a  fait  ; 
il  est  obligé  de  raccommoder  la  sottise 
qu'il  a  faite  ;  sa  contestation  avec  le 
prince  Eutièiie  à  cet  égai  d  ;  il  se  retire  à 
Strasbourf;;  revient  à  Kastadt  continuer 
les  conférence*  ;  signe  !a  paix,  28  ;  re- 
vient à  Versailles  saluer  le  roi  qui  l'em- 
brasse et  le  loue  beaucoup;  reçoit  pnur 
Bon  tils  la  survivance  de  son  gouverne- 
ment de  Provence;  obtient  les  entrées 


des  premiers  gentilshommes  ;  est  nom- 
mé premier  plénipotentiaire  à  Bade,  35; 
reijOiile  collier  de  la  Toison  des  mains 
du  duc  de  Berry  ;  fait  donner  une  pen- 
sion de  1000  écus  au  comte  de  Choiseul 
son  beau-frère,  35;  il  se  rend  à  Bade  où 
le  prince  Eugène  et  les  autres  plénipo* 
tentiaires  de  l'empereur  p'acherainent 
aussi,  59;  est  nommé  chef  du  conseil  de 
guerre,  Vni,22l  ;  aventure  plaisante  qui 
lui  arrive  au  conseil  de  régence,  237;  il 
obtient  6000  livres  de  pension,  pour  le 
dédommager  de  ses  prétentions  sur  la 
vallée  de  Barcelonuette,  IX,  222;  sa 
frayeur  après  la  détention  de  H.  du 
Maine;  il  prie  M.  de  Saint-Simon  de 
parier  LU  régent  et  de  le  faire  expliquer 
sur  son  compte,  XI,  95;  malgré  les 
assurances  que  lui  donne  M.  de  Saint- 
Simon,  il  maigrit  d'inquieiude  et  languit 
jusqu'à  l'éiargissement  de  K.  et  de 
Mme  du  Maini',  95;  il  est  couvert  de 
iiuées  sur  ia  place  Vendôme  par  U  fouie 
des  agioteurs,  pourquoi,  326;  marie  son 
hls  unique  à  une  fllle  du  duc  de  Noail- 
les  kob;  est  grand  d'Espagne,  XII,  136; 
au  grand  étonnement  de  tout  le  monde, 
essaye  en  vain  d'obtenir  un  titre  de 
prince  de  l'empire,  XIII,  kk;  deux  jours 
après  ia  mort  de  M.  le  duc  d'Orléans,  il 
entre  au  conseil  d'Etat  et  a  le  gouverne- 
ment des  forts  et  citadelle  de  Marseille, 
9%. 

VILLARS  (Mme  de),  mère  du  maréchal 
àp  Villars,  meurt  à  86  ans;  son  esprit, 
I!l,  288;  elle  s'étonne  plus  que  personne 
de  la  fortune  de  son  ttls  ;  conseils  qu'elle 
lui  donne;  ce  qu'elle  pensait  de  lui,  288. 

Vll.LARS,  capitaine  de  vaisseau,  frère 
du  maréchal  de  ce  nom,  est  envoyé  au 
roi  pour  lui  rendre  compte  des  premières 
opérations  de  la  campagne  sur  le  Rhin, 
II,  452;  entre  au  Port-Alahon  avec  trois 
vaisseaux  de  guerre  et  neuf  cents  sol- 
dats; réduit  toute  llle  de  Minorque  sous 
la  domination  du  roi  d'Kspagne,  III,  378  ; 
meurt  de  maladie,  servant  de  lieutenant 
général  dans  l'année  de  son  frère;  son 
caractère  rtiodeste,  VI,  3l3. 

VILLAUS,  fils  aîné  du  duc  de  Brancas, 
e«t  marié  à  Mlle  de  Moras  ;  à  quelle  con- 
dition, V,  l't7;  son  caractère;  sa  dé- 
bauche; comment  il  vit  avec  sa  tomme, 
VIII,  ^37  ;  après  la  mort  du  roi,  il  s'atta- 
che à  Mme  la  Duchesse,  kii;  se  rapproche 
de  son  père  avec  lequel  il  a  été  souvent 
brouillé,  le  prie  de  demander  une  nou- 
velle érection  de  son  duché-paiiie,  439; 
parole  qu'il  donne  à  M.  de  Saint-Simon 
à  cet  égard,  'i<i2;  il  est  reçu  doc  et  pair 
au  parlement,  <i<i3. 

MLI.aRS  iMiiie  la  duchesse  de),  est 
nommée  pour  acconipajjner  Mlle  de  Va- 
lois à  Mudèoe;  il  est  décidé  qu'elle  aura 


VIL 


395  — 


VIL 


partout  le  même  traitement  qu'elle,  k  la 
main  près,  XI,  252;  elle  se  plaint  au 
régeiii  de  l'a£fe»taiiun  de  Mile  de  Valois 
de  manger  souvent  seule  en  public  pen- 
dant le  voyage;  ordre  du  régent  à  sa 
fille  à  ce  sujet,  253. 

VILLE  AUX  CLERCS  (La),  conseiller 
au  parlement,  va  la  nuit  à  cheval  par  les 
rues  arrachant  et  déchirant  les  affiches 
de  l'arrêt  du  conseil  de  régence  qui 
casse  l'arrêt  dj  parlement  contre  l'édit 
àes  monnaies;  il  est  condui:  en  prison, 
X,29i. 

VILI.EFORT,  fiis  d'u^e  des  deux  sous- 
gouvernan^sdes  enfants  de  France,  est 
marie  par  MmedeMaiiitenon  à  Jeannette 
Pincré;  deiails  sur  Mme  de  Villefort  et 
sur  Jeaniieite,  V,  403  et  suiv. 

VILLENA  { le  marquis  de),  auparavant 
vice-roi  de  Catalogne,  est  envoyé  à  Na- 
ples  en  la  même  qualité,  II,  3j8;  il  fait 
des  prodif-es  de  valeur  pour  défendre 
la  ville  de  Gaéle  contre  les  Impénaux, 
IV,  47;  est  fait  prisonnier;  conduit  les 
fers  aux  pieds  à  Pizzigheuone,  48;  est 
nomnié  majordome-major  du  roi  d'Es- 
pagne, VI,  37 1;  donne  des  coups  de  bâton 
à  Albéroni  Uans  la  chambie  même  du 
roi;  à  quelle  occasion,  IX,  355  et  suiv.; 
reçoit  ordre  de  se  rendre  dans  une  de 
ses  terres  à  trente  lieues  de  Madrid; 
cinq  ou  six  mois  après  il  reçoit  ordre  de 
revenir;  méprise  toutes  les  avances 
d'Albéroni,  359  :  grand  d'Espagne;  his- 
torique sur  sa  maison,  XII,  154;  nou- 
veaux détails  sur  sa  vie,  155;  son  carac- 
tère; est  chef  d'une  acadrmie  qu'il  a 
établie,  155;  ies  alliances  ;  sa  grande 
autorité  sur  sa  famille,  156.  Voy.  aussi 
l'article  Ossone. 

VILLEPION-CHARTAIGNE.  est  nommé 
mspecieur  généi-al  des  troupes  en  Italie, 
I,  139. 

VILLEQUIER,  est  blessé  dans  une  at- 
taque contre  les  Hollandais,  I,  173  ;  pre- 
mier gentilhohime  de  la  chambre  du  roi 
en  survivance,  il  reçoit  ordre  du  roi  de 
servir  le  duc  d'Anjou,  déclaie  roi  d'Espa- 
gne, II ,  135  ;  obtient  à  la  mort  de  son 
père  le  gouvcruenient  de  Boulogne  et 
prend  le  nom  de  duc  d'Aumont,  111,  53. 
Voy.  Auwont  (le  duc  d'). 

VILLF.QUIER,  fils  unique  du  duc  d'Au- 
mont, épouse  la  611e  unique  de  Guisciird, 
IV,  167  ;  il  meurt  à  32  ans,  avec  le  nom 
du  duc  d'Aumont;  est  fort  regretté,  XIII, 
61. 

VILLERAS,  sous-introducteur  des  am- 
liassadeurs;  sa  modestie;  son  savoir;  il 
«Tjeurt  fort  estimé,  V,  29. 

VILLEROY  (le  duc  de^  e^t  fait  mare 
chai  de  France,  1, 25  ;  prend  Huy  avec  un 
gros  délachenicnlde  l'armée,  5G;  faitlt 
siège  de  Charleroy,  force  celle  place  à 


capituler,  65;  épouse  la  seconde  fille  de 
Mme  de  Louvois;  mot  de  l'archevêque 
de  Reims  à  cette  demoiselle,  lia;  le  ma- 
réchal succède  à  M.  de  Luxembourg 
dans  la  charge  de  caiiiiaine  des  gardes 
et  dans  le  l'ommar.Jemeni  de  l'armée  de 
Flandre,  i45;  presse  vivement  M.  de 
Vandemont  pour  l'empêcher  de  joindre 
le  prince  d'Orange;  donne  des  ordres 
pour  l'attaquer,  169;  M.  du  Maine  laisse 
éirhapper  l'occasidn  et  refuse  d'engager 
l'action,  170;  le  maréchal,  malgré  son 
dépit,  s'excuse  auprès  du  roi  en  courti- 
san, 170;  bombarde  Bruxelles;  ne  peut 
secourir  Namur,  173;  accident  terrible 
qui  lai  arrive  à  la  chasse;  Maréchal, 
chirurgien  fameux,  lui  fait  une  double 
opéraluin  qui  le  guérit,  408;  est  nommé 
pour  aller  remplacer  Catinaten  Italie; 
surprise  à  la  c«ur,  II,  237;  paroles  que 
lui  adresse  M.  de  Duras,  238  ;  il  se  livre 
entièrement  à  M.  de  Vaudemont,  243- 
reçoit  un  affront  de  K.  de  Savoie,  244  ; 
sa  vani'é  a  beaucoup  à  souffrir  de  la  pré- 
sence de  Plielypeaux,  ambassadeur  au- 
lnes de  M.  de  Savoie;  pique  entre  eux, 
245;  est  fait  prisunnier  dans  Crémone, 
343;  est  envoyé  à  (îraiz  en  Styrie,  345  j 
est  remis  en  liberté,  381  ;  l'empereur  lui 
mande  qu'il  ne  veut  pas  qu'il  paye  sa 
rançon  qui  allait  à  50  000  livres,  393;. 
mauvais  traitements  qu'il  essuie  des  t 
Allemands  pendant  sa  prison;  à  qui  il  t' 
est  redevable  de  sa  liberté  sans  rançon,  '. 
417;  accueil  que  lui  font  le  roi  et  Mme  de  ■ 
Maintenon  ;  le  chevalier  de  Lorraine  lui 
conseille  de  demander  k  entrer  dans  les 
affaires  d'Ëlat  et  de  renoncer  au  com- 
mandement des  armées;  le  maréchal 
rejette  ce  conseil;  il  est  déclaré  général 
de  l'aimée  de  Flandre,  4i8;  vient  à  la 
cour  ;  comment  il  est  accueilli  par  le  roi, 
III,  51;  retourne  à  Bruxelles,  prend  en 
afiection  le  baron  Pallavicin,  52;  passe 
la  Moselle  entre  Trêves  et  Thionville, 
78;  se  concerte  avec  le  maréchal  Tal- 
lard,  79;  ses  ha-uteurs  envers  lui  cau- 
sent des  scènes  ridicules  et  nuisent  aux 
affaires,  79;  comnien!.  il  se  laisse  trom- 
per par  le  prince  Eugène,  86;  niunit 
Landau  de  tout  ce  qui  est  nécessaire 
pour  un  long  siège,  99  ;  va  commander 
en  Flandre,  173;  sa  fatuité  à  l'égard  de 
Mme  de  Vaubecourt  dont  il  est  amou- 
reux, 180;  il  chasse  les  ennemis  au  del? 
de  la  Dyle,  190;  revient  à  la  cour;  accue 
qu'il  y  reçoit,  2I6;  le  roi  renouvelle  pu 
lui  le'don  qu'il  lui  a  déjà  fait  de  300 
livres  à  prendre  sur  les  octrois  de  L 
241  ;  pouvoir  qu'a  le  maréchal  dans  ce 
■ille,  2'fl;  naïveté  de  Dangeau  à  ce  sujet, 
24l  ;  Villeroy  letourne  en  Flandre  avec 
nidre  d'ouvrir  la  campagne  par  une  ha- 
(aille,  mais   non  avant  d'avoir  rejoin: 


VIL 


896 


YIL 


Marsin,  273;  nonobstant  ce  dernier  or- 
dre, il  se  dé.nde  à  attaquer  l'onneriii  dans 
un  poste  cil  M.  de  Luxembourg  n'avait 
jamais  voulu  s'exposer  à  coinbuttre,  274; 
bataille  de  Kaniillies,  27t  ;  la  maison  du 
roi  et  les  escadrons  rouges  y  font  une 
char:;e  vigoureuse,  275:  le  maréchal  y 
montre  du  ciiurage;  niais  il  est  obligé  à 
la  retraite,  275:  Bruxelles,  Anvers,  Ma- 
lineseï  I.ouvain  tombent  an  pouvoir  de 
l'ennemi,  276;  platitude  du  maréclial, 
276;  il  s'oppose  fortement  à  ce  que  l'ar- 
mée reste  à  (land  et  garde  le  grand  Ks- 
caut,  277;  son  désespoir  lui  iourne  la 
têie,  278;  il  reçoit  des  leiue;;  du  roi  qui 
lui  conseille  de  demander  sa  démission, 
278;  ses  réponses  au  roi.  279;  il  est 
rappelé,  28 1;  son  retour  à  Versailles; 
comment  il  y  est  reçu;  son  abattement; 
son  embarras,  303;  autre  dégoût  qu'il 
éprouve  pour  son  an:i  Guiscard,  soi»;  sa 
retiaite,  avant  de  paraître  à  Versailles, 
dans  une  petite  nraisim  de  Paris  écartée; 
résolutions  q'.ril  y  forme  et  qu'il  aban- 
donne bientôt,  383;  sa  conduite  envers 
M.  de  Chamillart  aignt  de  plus  en  plus 
le  roi,  384;  il  défend  à  son  lils  de  voir  le 
ministre,  j8S;  pourquoi  il  persiste  dan- 
cette  défense,  387;  travers  desprit  du 
maréchal,  387;  il  demande  au  roi  à  se 
démettre  de  sa  charge  en  faveur  de  son 
fils;  l'obtient  sur-le-champ,  iv,  80  ;  il 
veut  s'en  aller  à  Lyon,  mais  la  perints- 
sion  lui  est  refusée,  8I  ;  entretient 
Mrne  de  Maintenon  chez  elle  et  à  la  ville 
avec  le  plus  grand  mystère;  lui  fait 
donner  des  mémoires  par  Desmarets 
sur  la  campagne  de  Flandre;  tojnlie' 
vivement  sur  M.  de  Vendôme  et  Chamil- 
lart; se  flatte  des  plus  agréables  espé- 
rances; est  soutenu  par  la  fiuchesse  de 
Bourgogne,  203;  est  instruit  de  tout  par 
son  (ils,  203;  comment  il  redevient  le 
favori  du  roi  par  le  crédit  de  Mme  de 
Maintenon,  VI,  263  et  siiiv.  ;  il  se  rend 
l'iiistrumenl  et  l'écho  de  la  cabale  qui 
accuse  le  duc  d'Orléans  d'èlre  l'avîteur 
de  la  mort  de  M.  le  Dauphin  et  de  Mme  la 
Dauphine,  273;  obtient  du  mi  la  survi- 
vance de  son  gouvernement  pour  le  duc 
son  fils  et  la  lieutenance  générale  pour  le 
marquis  son  petit-tils,  341  ;  écrit  de  Vil- 
ieroy  pour  demander  au  mi  la  permis- 
sion d'aller  apaiser  une  sédition  à  Lyon; 
en  y  arrivant  il  trouve  la  sédition 
apaisée,  VU  ,  61  ;  est  nommé  chef  du 
conseil  des  finances;  obtient  pour  son 
fils  l'archevêché  de  Lyon  et  le  com- 
mandement dans  tout  le  gouvernement, 
133;  est  reçu  à  Fontainebleau  eu  favori 
et  déclaré  ministre  d'État,  139;  son 
ineptie  au  conseil  d'Etat,  139;  ses  avan- 
ces inutiles  auprès  de  M.  de  Saint-Si- 
mon, 369  et  suiv,;  son  portrait,  371, 


son  esprit  de  cour  et  du  monde;  son 
incapacité,  371;  sa  bravoure;  sa  hauteur- 
son  ignorance;  sa  dureté  pour  son  fils, 
372;  sa  situation  à  l'égard  de  M.  le  duc 
d'Orléans,  373;  son  amour  pour  la  du- 
cliisse  de  Ventadour,  373;  est  nommé 
par  le  régent  chef  du  conseil  des  fi- 
nances, Vill,  219;  est  nommé  membre 
du  consei;  de  régence,  232;  il  rompt 
avec  éclat  le  mariage  de  son  petit-fils 
avec  la  lille  ainée  du  prince  de  Roha.n; 
pourquoi,  33,1;  il  marie  ensuite  son 
petit -fils  à  la  fille  aînée  du  duc  de 
Luxembourg,  336;  il  mène  le  roi  voir 
l'Observatoire  ;  le  conduit  ensuite  à  l'in- 
stitution voir  l'ancien  chancelier  Pont- 
chartrain  ;  comment  se  passe  cette  visite 
dont  le  maréchal  est  loué  de  toui  le 
monde,  398  et  suiv.  ;  il  se  montre  un 
des  plus  ardents  pour  la  requête  des 
ducs  contre  les  bâtards,  436;  entreprend 
d'ôter  leurs  (onctions  aux  grands  offi- 
ciers du  service  du  roi  ;  échoue  comnlé- 
tement  dans  cette  entreprise,  IX,  ko  et 
suiv.;  obtient  pour  le  duc  de  Brissac 
10  000  livres  de  pension,  222;  et  pour 
le  miiréchal  de  Tallaid  l'entrée  au 
conseil  de  régence,  272;  étrange  le- 
çon qu'il  donne  au  roi  le  jour  de  la 
Saint-Louis,  277;  sa  discussion  avec  le 
duc  de  Mortemart  au  sujet  de  l'ordre 
du  pavillon,  330  ;  pourquoi  il  refuse  une 
grâce  pécuniaire  que  le  régent  veut 
lui  accorder,  33i  ;  orgueil  de  son  carac- 
tère; son  manque  de  sens;  pourquoi  il 
se  montre  en  tout  opposé  au  régent  qui 
ne  peut  le  gagner,  332,  son  autorité  à 
Lyon,  333:  excité  par  Law  et  par  l'abbé 
Dubois,  il  travaille  auprès  du  régent  à 
perdre  le  duc  de  Noailles  et  le  chance- 
lier, 395;  ses  manèges  indécents  dirigés 
contre  le  régent  de  concert  avec  M.  et 
Mme  du  Maine,  401;  il  s'ouvre  entière- 
ment à  M.  de  Saint-Simon  comme  à  l'en» 
nemi  du  duc  de  Noailles  qu'il  ne  peut 
souffrir  dans  les  finances,  405;  il  fait 
danser  au  roi  un  ballet,  ce  qui  dégoûte 
ce  prince  pour  la  vie  de  ces  sortes  de 
divertissements,  X,  2;  sou  inquiétude 
d'être  arrêté,  XI,  196;  son  éloignement 
pour  le  régent  et  pour  l'abbé  Dubois,  22i; 
il  fait  danser  un  ballet  au  roi,  236;  ses 
efforts  pendant  la  régence  pour  se  rendre 
agréable  au  parlement  et  au  peuple, 
3i6  ;  son  affectation  à  prendre  garde  que 
le  roi  ne  soit  empoisonné,  Ii6;  pendant 
uneattaque  de  goutte,  il  recuit  une  dépu- 
lation  des  dames  de  la  halle  ;  les  comble 
decaresiesetdeprésentP,3l7;leducd"Or- 
léans  veut  lui  ôter  la  place  de  gouver- 
neur du  roi,  360;  sa  conduite  à  ce  sujet 
avec  le  duc  de  Saint- Simon,  366;  persuade 
au  régent  de  faire  revivre  l'office  de 
colonel -général  de  l'infanterie  en  fa- 


VIL 


—  397 


VIT 


veur  de  M.  le  duc  de  Chartres,  388  ;  avec 
quelle  hauteur  il  recuit  l'ouverture  que 
viennent  lui  faire  MM.  de  Saint-Simon 
et  Torcy  conceiivanl  VabM  Dubiiis,  39i; 
sa  vile  dulaiion  au  régent,  391;  com- 
ment il  signale  sa  bassesse  et  son  venin 
contre  lui  pendant  la  n>aladie  du  roi  , 
4iO:  son  affeciaiii'n  à  faire  chanter  des 
Te  Ûeum  après  saguérison;  quelle  leçon 
il  donne  au  roi  le  jour  de  la  Saint- Louis, 
4u  ;  trait  de  favuilé  de  sa  part,  XII, 
385;  conjuient  il  reçoit  les  avances  du 
cardinal  Dnbois,  386  ;  pressé  par  le  car- 
dinal de  Bissy  de  se  rappiocher  rie  Du- 
bois, il  consent  à  le  voir;  se  rend  chez 
lui  avec  Bissy  ;  cnmmeni  il  est  arcneiili, 
389;  scène  violente  qu'il  lui  fait;  injures, 
déîis ,  390  ;  il  se  vanie  dans  le  monde  de 
la  manière  dont  il  l'a  traité,  390  ;  piège 
qui  lui  est  tendu  ;  comiiient  il  y  donne; 
mesures  prises  contre  lui,  doô  ;  il  est 
arrêté  et  conduit  à  Villeroy.  itoi;  ses 
plaintes;  sa  fureur  pendant  la  rouie, 
'\03;  ses  emporienjents  quand  il  apprend 
que  le  duc  de  Charost  le  remplace,  nok  ; 
il  crie  à  l'ingratitude  contre  M  de  Kré- 
jus  ;  piiui  quui,  io"»  ;  il  est  envoyé  à  Lyon 
avec  la  liberté  d'exercer  ses  fonctions 
de  gouverneur  de  la  ville  et  de  la  pro- 
vince, "105. 

VILLEKOY  (la  maréchale  de),  meurt 
à  70  ans,  IV,  244;  son  extérieur;  son 
caractère:  elle  se  fit  toujouis  respecter; 
le  roi  et  Mme  de  Maintenon  la  crai- 
gnaient, 245  ;  cou. ment  elle  supporte  les 
revers  qui  arrivent  à  son  mari  ;  sa  con- 
versation agréalile;  son  conlesseur  la 
condamne  au  silence,  245  ;  son  change- 
ment de  vie  en  abrège  le  terme,  246  ; 
regrets  que  sa  perte  cause  à  ses  nom- 
breux amis,  246. 

VILLEKOY  (  le  duc  de  ) ,  fils  du  ma- 
réchal de  ce  nom  et  lieutenant  général, 
est  oublié  parmi  les  officiers  généraux 
nonjm's  pour  les  armées;  pourquoi, 
m,  383;  M.  de  Saint-Simon  lui  conseille 
de  voir  le  ministre  Chatnillart,  malgié 
la  défense  qu'il  en  a  reçue  de  son  père, 
387;  le  due  ne  l'ose  et  tente  inutile- 
ment de  fléchir  son  père  à  cet  égard 
387  ;  à  la  mort  de  Mme  de  Nemours,  il 
part  pour  Neuchàtel ,  dans  l'espoir  de 
recueillir  cette  principauté  comme  hé- 
ritier par  sa  mère  de  la  duchesse  douai- 
rière de  Lesdiguières,  IV,  23;  il  obtient 
la  charge  de  capitaine  des  gardes  qu'oc- 
cupe son  père  ;  sa  joie  en  apprenant 
cette  nouvelle,  80;  ce  qu'il  peid  à  la 
mort  de  Monseigneur,  'VI,  80;  le  roi  1 
lui  donne  les  sooo  livres  de  la  ville  de  I 
Lyon  qu'avait  le  duc  de  Lesdiguières,  [ 
165  ;  le  mariage  de  son  fils  aîné  avec  la 
fille  aînée  du  prince  de  Rohan  est  ar- 
rêté, mais  le  maréchal  de  Villeroy  le 


rompt  avec  le  plus  grand  éclat;  pour- 
quoi. Vin,  335. 

VILI.EUOY  (le  chevalier),  troisième 
fils  du  rair.'îchal  de  ce  nom,  se  noie  ilans 
la  capitine  de  Malte  en  attaquant  un 
bâtiment  turc,  I,  336;  cet  événement 
fut  le  raccommodement  de  la  famille  de 
Villeroy  avec  M.  le  Grand  et  Mme  d'Ar- 
magnac, II,  70. 

VlLLEllOV  (la  duchesse  de),  lie 
une  amitié  étroite  avec  la  duchesse 
d'Orléans,  IV,  207;  est  admise  chez 
Mme  de  Maintenon  par  le  moyen  de 
son  beau-père  le  tnaiechal;  devient  l'a- 
tiiie  de  la  maréchale  d'K.slrees;  à  la 
faveur  des  Noailles ,  elle  est  initiée  chez 
la  duchesse  de  Bourgogne  où  elle  est  une 
espèce  de  favorite,  207  ;  son  caractère  ; 
Son  extérieur;  elle  est  des  fêtes  et  des 
voyages  de  Marly,  207;  a  peine  à  croire 
ce  que  le  duc  de  Suint-Simon  ItJi  apprend 
de  la  rupture  de  M.  le  duc  d'Orléans  avec 
Mme  d'Argenion,  V,  121;  sa  surprise 
et  sa  joie;  elle  informe  M.  de  Saint-Si- 
mon des  sentiments  de  la  duchesse 
d'Orléans  pour  lui,  i2i  ;  sa  mort;  son 
caractère,  VI,  18  ;  cause  de  sa  mort,  18. 

VILLETANEUSE  (Mme  de),  vieille 
bourgeoise  fort  riche  et  sans  enfants, 
laisse  en  mourant  tous  ses  biens  aux 
enfants  du  duc  de  Brancas,  fils  de  sa 
sœur,  la  duchesse  de  Luxembourg, 
IV,  277. 

VILLIERS,  maréchal  de  camp,  est  tué 
à  la  bataille  de  Turin,  III,  32i. 

VIKIVILLE,  am'ien  capitaine  de  gen- 
darmerie, meurt  de  la  goutte  ;  son  éloge  ; 
ses  deux  enfants,  III,  202. 

VISCONTI  (le  marquis  de),  de  Milan, 
grand  d'Espagne,  XII,  i56. 

VISCONTI  (le  comte),  Génois,  grand 
d'Espagne,  XII.  170. 

VISITES  de  la  reine,  de  la  Dauphine 
et  des  princesses  du  sang  aux  dames 
non  titrées  ;  époque  où  l'usage  de  ces 
visites  a  cessé;  comment  et  pourquoi, 
III,  46  etsuiv. 

VITTEMENT  (l'abbé),  recteur  de  l'U- 
niversité, est  nommé  sous-précepteur 
de  Mgr  le  duc  de  Bourgogne,  I.  152; 
harangue  le  roi  ,  à  la  tète  de  l'Uni- 
versité ,  sur  la  paix  ;  le  roi  lui  fait 
une  réponse  pleine  d'admiration  pour 
son  discours  qui  ne  son  jamais  de  sa 
mémoire,  VI,  421  ;  il  refuse  une  abbaye 
de  12000  livres  de  rente  que  le  roi, 
le  régent  et  le  maréchal  de  Ville- 
roy le  pressent  d'accepter,  XI,  124, 
M.  de  Fréjus  lui  conseille  de  se  reti- 
rer; pourquoi;  surprenante  prophétie 
de  cet  abbé  concernant  M.  de  Fré- 
jus ,  tout  nouvellement  cardinal,  124  ; 
sa  retraite  à  la  Doctrine  chrétienne;  sa 
mort,  124. 


VOY 


398  — 


WEL 


VIVANS,  lieutenaut  général,  se 
distingue  au  siège  de  Fribourg ,  Vil , 
15. 

VIVONNE  (Mme  de),  veuve  du  maré- 
chal duc  de  Vivonne,  meurt  en  1709; 
anecdote  de  son  maci  peu  honorable 
pour  elle,  IV,  305;  caractère  de  cette 
dame;  ses  disputes  avec  Mmes  de  M(in- 
tespan  et  de  'Ihianges ;  sa  fureur  pour 
le  jeu;  dernières  années  de  sa  vie,  306. 

VOYSIN,  intendant  de  Saint-Cyr,  bri- 
gue la  place  de  premier  président  du  par- 
lement, III,  <k05;pui3  la  surintendance 
des  bâtiments,  IV,  136;  est  nommé  mi- 
nistre de  la  guerre  par  le  crédit  de 
Mme  de  Maintenon,  4i2;  sa  naissance; 
son  épouse;  son  intendance  du  Huinaut, 
4i2;  comment  il  devient  le  candidat  ba- 
nal de  toutes  les  grandes  places,  4i4; 
son  caractère;  sa  sécheresse;  ses  qualités 
comme  intendant;  il  se  montre  au  mi- 
nistère tout  l'opposé  de  Chamillart,  kik; 
il  ne  connut  jamais  que  l'autorité,  le  roi 
et  Mme  de  Maintenon;  il  va  trouver  le  roi 
d'après  son  ordre;  en  est  médiocrement 
accueilli;  est  installé  dans  l'appartement 
de  son  prédécesseur,  4i5;  vaàMeudunoù 
il  est  longtemps  seul  avec  Monseigneur; 
est  mande  au  conseil  d  Èiat  et  déclaré 
ministre;  le  roi  lui  fait  entendre  qu'il 
doit  cette  grâce  à  Mme  de  Maintenon, 
4i8;  réprimande  qu'il  reçoit  du  roi;  à 
quelle  occasion,  4i8;  autre  chagrin  qu'il 
éprouve,  4i9;  il  combat  au  conseil  de 
Marly  l'avis  de  rappeler  les  troupes  d'Es- 
pagne. 430;  marie  l'aînée  de  ses  tilles  au 
fils  aîné  de  Broglio,  V,  158;  et  la  se- 
conde au  comte  de  Châtillon,  3S2;  ob- 
tient du  roi  pour  ce  dernier  le  bailliage 
d'Haguenau  appartenant  au  ti!s  du  duc 
Hazarin  ;  scandale  du  public  à  cet  égard, 
VI,  4oi;  l'ait  passer  sur  la  tète  de  Miiie  de 
La  Rochepot  sa  fille  une  pension  de  6O00 
livres  que  lui  avaient  valu  les  voyages  du 
roi  en  Flandre  lorsqu'il  y  était  inten- 
dant, 401  ;  est  nommé  chancelier  et  garde 
le  département  de  la  guerre,  VII,  7i;  pa- 
raît tour  à  tour  au  conseil  sous  les  deux 
costumes  de  ses  charges,  72;  pourquoi 
on  lui  conserve  sa  charge  de  secrétaire 
d'I-llat,  80  ;  en  quoi  il  sert  de  vil  instru- 
ment au  duc  du  Maine  et  à  Mme  de  Main- 
tenon, 104  et  suiv.;  il  se  rend  au  parle- 
ment avec  une  grande  escorte  ;  son 
discours,  303;  obtient  du  roi  le  revenant- 
bon  du  non-complet  des  troupes  estimé 
500000  francs,  3i2;  force  ses  troupes 
à  prendre  le  pain  de  munition  à  plus 
haut  prix  qu'au  marché,  334;  comment  il 
obtient  de  M.  le  duc  d'Orléans  de  garder 
sa  place  de  chancelier  et  à  quelle  condi- 
tion, VIII,  73  et  suiv.;  donne  la  démission 
de  sa  charge  de  secrétaire  d'État  de  la 
jjuerre,  2i3;  est  nommé  membre  du  cou- 1 


seil  de  régence,  230;  meurt  subitement 
d'apoplexie,  IX,  73. 

VOYSIN  (  Mrne  ),  fille  de  Trudaine, 
maître  des  comptes,  est  mariée  en  i683; 
son  extérieur,  IV,  412  ;  sa  douceur;  sa 
aiodesiie,  sa  retenue;  son  esprit;  son 
adresse;  soins  qu'elle  donne  aux  offi- 
ciers de  l'armée  de  Flandre  pendant  l'in- 
tendance de  son  mari;  sa  liaison  avec 
M.  de  Luxembourg  qui  lui  apprend  com- 
ment elle  peut  plaire  à  Mme  de  Mainte- 
•■lon,  4i3;  comment  elle  gagne  en  effet  la 
laveur  de  cette  dame;  sa  discrétion,  sa 
réserve  envers  elle,  4t3;  elle  sait  culti- 
ver tous  les  personnages  principaux 
qu'elle  a  vus  en  Flandre,  jusqu'à  Mon- 
seigneur, 414.;  comment  elle  devient  né- 
cessaire a  son  mari,  4i4;  elle  va  à  Mar- 
ly; est  présentée  au  roi;  s'installe  ensuite 
au  ministère  avec  M.  Veysin,  4i5;  elle 
perd  peu  à  peu  son  crédit  auprès  de 
Mme  de  Maintenon,  VII,  47  ;  la  jalousie 
qu'elle  conçoit  de  la  laveur  de  Mme  Des- 
marets  altère  sa  santé  et  cause  sa  mort, 
4T. 
VRILLIÈRE  (La),  voy.  La  Vrillière. 


W 


WALPOLE  (Horace),  envoyé  d'Angle- 
terre en  Hollande,  y  fait  tous  ses  efforts 
pour  traverser  le  traité  qu'il  est  chargé 
de  conclure  avec  la  France  de  concert 
avec  les  Hollandais,  IX,  18;  est  envoyé 
en  ambassade  à  Paris;  sou  esprit  et  son 
caractère.  X,  278  ;  comment  il  gague 
la  contlance  de  l'abbé  de  Fleury,  279;  lui 
et  son  frère  Robert  Walpole,  ministre 
d'Angleterre,  remplissent  complètement 
le  triple  but  politique  qu'ils  se  sont  pro- 
posé eu  persuadant  à  Fleury  qu'ils  ne  se 
gouvernent  que  par  ses  conseils  ;  quel 
est  ce  triple  but, 280. 

WALPOLE  (Robert), est  fait  chancelier 
de  l'échiquier,  XI,  388. 

WALSTEIN  (  le  comte  de  ),  ambassa- 
deur de  l'empereur  a  Lisbonne ,  est  pris 
sur  un  vaisseau  de  guerre,  amené  à  'Vin- 
cennes  puis  renvoyé  à  Bourges  oii  il  est 
gardé  à  vue,  II,  463;  est  remis  en  liber- 
té, III.  .55. 

WAR'i'lGNY  ,  brigadier  de  dragons  , 
présente  au  cardinal  de  Bouillon  le  che- 
valier de  La  Tour  son  cousin;  le  cardi- 
nal rougit  de  honte  d'un  cousin  qu'il 
ne  veut  pas  reconnaître,  et  prête  à.  rire 
à  tous  ceux  qui  sont  présents,  VI,  425  et 
suiv. 

WELEZ,  attaché  à  Ragotzi,  et  disgra- 
cié par  lui,  conseille  à  lambassadeur  de 
l'empereur  à  Paris  de  taire  assassiner 
ce  prince  lorsqu'il  passerait  dans  l'Ëtat 


XIM 


—  399  — 


ZtîR 


d'Avignon  ;  il  lui  conseille  encore  de 
faire  arrêter  à  Hambourg  un  officier  que 
Ragoizi  envoie  en  Pologne,  IX.  308;  il  est 
chargé  par  l'empereur  de  le  défaire  de 
cet  ancien  cbet  des  mécontenia  et  de 
communiquer  à  Kœnigseck  tout  ce  qui 
regarde  cette  importante  affaire,  3i3; 
comment  il  exécute  ce  dernier  ordre  et 
croit  pouvoir  exécuter  le  premier,  3J3; 
offre  à  l'empereur  de  faire  enlever  l'abbé 
Brenneravec  tous  ses  papiers,  326;  l'as- 
sure que  la  France  et  l'Espagne  sont 
d'intelligence  pour  bn  susciter  un  en- 
nemi qu'elles  croient  dangereux  et  re- 
doutable, 327. 

WIDISGRATZ  (  le  comte  de  )  ,  pré- 
sident du  conseil  auHque,  se  l>at  en 
duel  avec  le  comte  de  Schornborn,  IX, 
85. 

WIDWOPJJ,  envoyé  d'Angleterre  en 
Hollande  ,  annonce  à  l'ambassadeur 
d'Espagne  que  le  roi  d'Angleterre  a 
dépêché  un  courrier  à  l'empereur  pour 
l'obliger  enfin  à  déclarer  s'il  veut  trai- 
ter de  la  paix  avec  le  soi  d'Espagne,  IX  , 
260. 

WOLFENBUTTEL  (  la  princesce  de  ) 
épouse  du  fils  du  czar,  meurt  d'un  co!ip 
de  pied  que  son  mari  lui  donne  dans  le 
ventre  étant  grosse,  VIII,  3ï9. 

WURTEMBERG  (  le  duc  de  ),  géné- 
ral de  l'armée  de  l"erapere«r,  attaque 
les  lignes  de  Weissembourg  ;  y  perd 
beaucoup  de  moiide  et  se  retire,  VI, 
312. 

WURTEMBERG  (le  princede),  aie  bras 
cassé  au  combat  oe  Cassano  et  meurt  de 
sa  blessure,  III,  il 5. 

WURTEMBERG  (le  prince  de),  est 
blessé  à  l'attaque  de  Toulon,  IV,  43. 

WURTEMBKKG  (  le  prince  Alexandre 
de  ),  gouverneur  de  Landau,  se  rend 
prisonnier  de  guerre  avec  sa  garnison, 
YI,  iU. 


XIMÉNÈS,  colonel  de  Royai-Roussil- 
lon,  est  tué  au  combat  d'Audenarde,  IV, 
il». 


XIMËNËS,  lieutenant  général,  meurt 
dans  son  gouvernement  do  Maubeuge* 
son  origine;  son  mérite,  III,  232. 


YOLET,  mestre  de  camp  du  régiment 
du  Berry  et  retiré  depuis  i3  ans  du  ser- 
vice, est  fait  maréchal  de  camp,  par  le 
crédit  de  M.  de  Saint-Simon,  X,  47  et 
suiv. 


ZABOR  (le  comte  de)  grand  chambel- 
lan de  l'enipereur  refuse  le  salut  à  l'en- 
voyé de  Suède,  dans  l'antichambre  de  ce 
prince;  est  desuuié,  arrêté  et  envoyé  en 
Saxe  au  roi  de  Suède  qui  le  met  quel- 
que temps  dans  une  rude  prison  ;  est 
mis  en  liberté  ei  remplace  dans  sa  char- 
ge ;  se  bat  eu  duel  avec  l'envoyé  auquel 
il  a  refusé  le  salut;  le  tue  ou  l'assassine, 
IV.  35. 

ZELL  (  la  duchesse  de  ),  sa  mort;  de 
qui  elle  éiait  fille;  comment  elle  devient 
belle-mère  du  roi  Georges  ■-''Angleterre; 
sa  venu;  sa  conduite,  XII,  377  et  suiv. 

ZINZENDORF  (le  comte  de),  envoyé 
de  l'empereur,  après  une  partie  de 
chasse  avec  Monseigneur,  mange  avec 
lui  dans  son  appartement.  II,  107; 
comment  il  apprend  que  le  duc  d  Anjou 
vient  d'être  déclaré  roi  d'Espagne,  i3S. 

ZUMZUNGEN,  général  de  l'empereur, 
se  rend  maître  de  Porto- Ercole,  VI, 
310;  entre  dans  la  Sicile  et  force  le  mar- 
quis de  Lede  à  l'abandonner ,  XI,  133. 

ZUNIGA  (don  Caspard  de  ),  frère  du 
duc  de  Bejar  qni  s'est  distingué  à  la 
bataille  de  Villaviciosa ,  est  envoyé 
par  le  roi  d'Espagne  à  Versailles  pour 
rennre  compte  de  cette  action,  V  ,  357. 

ZURBFXK,  ancien  lieutenant  général, 
colonel  du  légunent  des  j^aides  suisses; 
sa  mort,  Vil,  k». 

ZURLaUBEN,  lieutenant  général  ba- 
vai'ois  ,  est  tué  à  la  bataille  d'L'ociistedt 
III,  91. 


FIN  DE   LA   TABLE   ANALYTIQDB. 


Conlommiers.  —  Typ.  Paul  BRODARD  et  Gis. 


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