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1-
4- S"
r
MEMOIRES
POUR SERVIR A 4
L'HISTOIRE LITTÉRAIRE
DES DIX-SEPT PROVINCES DES
PAYS-BAS,
DE LA PRINCIPAUTÉ DE
LIEGE,
Mt DM QUELQUES COKTkÈES VOISINES*
TOME SECOND.
A L O U V A I N,
DE L'IMPRIMERIE ACADEMIQUE.
M. DCC. LXIII.
A
r Pag. t
:*±*®<±>
MEMOIRES
POUR SERVIR A
L'HISTOIRE LITTERAIRE
DES DIX-SEPT PROVINCES DES
PAYS-BAS,
DE LA PRINCIPAUTÉ DE
LIEGE,
£T DE QUELQUES CONTREES VOISINES*
% .
Philippe de Comines
•*^#%B Aquit au Château de ce nom
& T % fitué fur la Lys à deux pe-
4> ^\ % ^ tes Keucs de Mcnin en 1445.
% 4P Son père Collart ou Nicolas
•*M»«#» de la Cliu, Seigneur de Rêve-
Jckurt,(a) Waetene, S. Venant , &c. fuc-
T<wb. IL A
(4) Village & Château de la Châtelaine de Caffcl en
Flandre.
1 ,-
/ *
a Philippe de Comines.^
céda à fon propre frère en qualité de
Souverain Baillii de Flandre l'an 143 5 . Il
étoit fils d'un autre Collart de la Ciitt mort
en 1404. & de Jeanne de Waejàreï, Dame
de Cornines & de HalUwyn, & comptoit
parmi fes ancêtres Baudouin fire de Comi-
nes , qui vivoit en 1189. Philippe le Bon ,
Duc de Bourgogne, le créa Chevalier à
la bataille de Fimeu, où il fut fait prifon-
nier, & en 1451. ce Prince caffa une
fentence portée contre lui par les Gan-
tois qui l'avoient banni du pays. Collart
mourut le 8. Mai de la même année , &
fut inhumé dans FEglife de Revefchure au-
près de Catherine de Haverskerke fa pre-
mière femme , qui étoit morte vers 1440.
fans lui avoir donné d'enfant; il avoit
époufé en fécondes noces Marguerite d*Ar-
muyden, mère de celui qui fait le fujet
de cet article. Le jeune Philippe fut éle-
vé avec beaucoup de négligence fuivftt
l'ulàge de la nobleffé de ce tems-là. ^ro
1464. ayant atteint l'âge de 19. ans il
entra au fervice du Duc Philippe le Bon,
ou plutôt de Charles le Hardi, alors Comte
de Charolois, qui lui fit une penfion de
6000. livres. Comines demeura huit ans
auprès de ce Prince , & après l'avoir fervi
avec beaucoup de zélé, particulièrement
dans les Cours étrangères , il paffa en 1472.
au fervice de Louis XL Roi de France. On
n'a rien de bien certain fur les caufes de
sâ*v
Philippe de Comines. 3
t. Jacques Marchand dit avoir
Tieux courtifan que Comines,
fort familièrement avec le
[ Courte dé Charolois , étant un jour
4e la chaffe avec ce Prince, &
aflis auprès de lui , le pria en ba-
t de lui ôter {es bottes, que le
le fit, mais qu'en même tems il
donna des éperons fur la tête , ce qui
rire les Courtifans qui nommèrent
la tête bottée. Marchand ajoute
cette avanture fut la première étin-
îjfes démêlés de nôtre Auteur avec
KÇkarUs le Hardi : mais cela a tout Pair
J$im conte. On lit dans le Moreri que les
qui croyent avoir le mieux
le* Véritables motifs de cette dé-
de Comines , difent que fon père
i^ét' Omines , Senêchal de Poitou ,
? mort redevable de 2000. florins du
*4u Duc Philippe le Bon , les Rece-
; du Domaine de ce Prince s'empa-
de fes biens, & que fon fils fe
de fubfifter aux dépens d'au-
ce que Philippe le Bon lui per-
5 en 1464. de recevoir les fruits de fa
&ç Revefchurt , à condition d'en ren-
1 compte : que Charles fucceffeur de Phi-
r# J*,liii remit trois ans après une partie
ft«e qu'il devoit ; mais que Cornines
perdu efpèrance de s'acquitter du
, à caufe de la dépenfe continuelle
m<
4 Philippe de Comines.
qu'il étoit obligé de faire. Mais ce que
j'ai dit plus haut du père de Comines 9 &C
qui paroit inconteflable , renverfe tout
ce narré du Morhri. Je croirois plutôt
que Louis XL , qui fe connoiffoit en gens ,
eut Part de détacher Comines du fervice
de Charles le Hardi. Quoi qu'il en foit
Comines ne fut pas le feul qui abandonna
ce dernier, & il avoue lui même avoir
attiré quantité de Gentilshommes de fa
Cour, à celle de Louis XI. Comme il
avoit perdu tous fes biens à cette occa-
fion, (£) ce Monarque l'en dédommagea
fort avantageufement. Il le fit fon Cham-
bellan , & lui donna fucceffivement quan-
tité de terres & de Seigneuries la plupart
fituées dans le Poitou, (c) Comines fut
(b) On a des Lettres patentes du Duc de Bourgogne
du i. Oftobre 1469. par lefquelles il lui remettoit toutes
fes dettes ; dans la fuite ce Prince le fit nommer à l'article
IV. de la trêve de 1475. pour le priver du droit de ren-
trer dans fes biens.
( c ) Il lui donna le 21 . Février 1472. les terres de Bran
& Brandon en Poitou, & au mois d'O&obre de la même
année les » Principautés de Taîmont , Baronnies , chafteaux
9» & chaftellenies , terres & feigneuries dudtt lieu , Au-
9» lonnt , Cur\on , Chafteau-Gontier , & la Chaulme » attifes
«en ... . Poitou ; aulfi la terre & feigneurie , ebaftel &
» chaftelennie de Berrye affife au pays d'Anjou. » On fit
quelques difficultés à Comines au fujet de ces donations :
mais elles furent levées au Parlement de Paris par arrêt
du mardi 20. Juillet 1474. Le même Roi lui donna le 7.
Octobre de cette année la terre & Seigneurie de ChaiUot
près de Taris , & (peut-être auparavant) celle de la Chè-
vre en Poitou ; & il marque dans une de fes patentes que
c'eft » pour bons advertiftèmens & autres Services »♦ que
Comines lui >» fit , par lefquels ( ajoûte-t'-il ) il fut caufe &
» moyen principal de noftre (àlvation. » 11 s'agit ici des fer-
Philippe de Comines. 5
fait Senêchal de cette Province par la
réfignation du Seigneur de Chaumont y &
par Lettres patentes du Roi datées le 24.
Novembre 1476. Ayant été confirmé en
cette charge, il prêta le ferment requis
le 16. Septembre 1484. On le trouve
encore Capitaine de la ville & Château
de Chinon dès 1477. Si Ton joint à tout
cela les biens qu'il avoit acquis par fon
mariage , on 'concevera aifément qu'il fut
un des plus puifTans Seigneurs du Royaume
de France ; ion crédit fut proportionné à {es
richeffes pendant tout le régne de Louis XL
Il fut encore en faveur durant les pre-
mières années de Charles VHf. qui ren-
voya en ^balité de fon Ambafladeur au-
près du Duc de Bretagne le 1. Novembre
1483. mais cette faveur ne flit pas longue.
Quelques malveillans agirent avec tant de
fuccès^ contre lui , qu'il parut le 24. Mars
1488/ un Arrêt du Parlement de Paris 9
qui confifquoit le quart de fes biens , &
le condamnoit à être rélégué pour dix
ans dans quelqu'une de fes terres , ou
de celles de fa femme , comme ayant eu
» intelligence .... avec plufieurs rebelles &c
» défobeïffans fujets du Roy » & » commis
» d'autres crimes & malènces. » Tout fon
crime confiftoit à avoir favorifé le parti
a 3
vîces que Comines rendit au Roi dans Peronne $ & durant
fon voyage au Pays de Liège,
6 Philippe de Comines.
de Louis 9 Duc tf Orléans , qui fut depuis
le Rx>i Lotos XII. Il fut d'abord conduit
à Lochs en Berry , oh il demeura huit
mois dans une cage de fer , à fouffrir des
peines incroyables : de-là il fut tranfféré
à la prifon des Tourrullcs à Paris 9 où il
demeura 1 8. mois avant que fa femme
pût obtenir qu'on lui donnât des commif-
îaires pour lui faire fon procès. Enfin
il plaida lui-même fa caufe en plein Par-
lement , & répondit à tout avec tant d'é-
fprit & de vigueur , que malgré le crédit
de fes ennemis , il vint à bput d'être ab-
fous de tous les crimes dont on l'avoit
chargé. Le Duc ^Orléans , pour qui il
s'étoit attiré une fi fâcheufe «faire , non
feulement ne fit rien pour lui durant fa
détention ; mais ne penfa pas même à lui
lorfqu'il fut parvenu à la couronne. Co-
mines délivre des embarras de la Cour,
fe retira dans fon Château dtArgenton,
où il mourut le 17. Oâobre 1509. âgé
de 64. ans. Son corps repofe dans la
Chapelle , dite de Comines , toute enfer-
mée d'airain , qu'il avoit fait bâtir à Paris
dans TEglife des grands Auguftins au mi-
lieu de PaîTe du côté du Quai. On y
voit fon tombeau de marbre, & deux
ftatiies que l'on croit repréfenter Philippe
de Comines & fa femme. Un écrivain
qu'on défigne fous le nom de S. P. Gallus
lui fit cette Epitaphe :
f;PflII*IPPE DE CoMINES. 7
Wm,& nofirct tous una & gloria gentis,
tj> Cominae, Jaccs ; fi modb forte jaccs:
vitam potuiJB reddere vivus :
\3o vitam rtddidit Hijloria.
^ > s'était marié à Chinon le 27. Janvier
p^gjTi. (qvl nouv. ft 1473.) avec Hélène
'Jambes, fille de Jean de Jambes , Che-
, & de Jeanne Chabot , de la branche
là Grève, Seigneur, & Dame de Mont-
ut $ Argent on en Poitou , & avoit
par ce mariage la Baronie , ville ,
& château aArgenton s ainfi que
^3es Châteaux , Châtelaipies , hôtels, terres
& feigneuries de la Motte du compos, la
M&U+boiffbn , Billentras 9 l 'Aire-Godeau , le
T Jtmnon en Gâtinois, Vanfftllts, Gourges,
f^JP^fejttr, Souvignes, Agenais , & la Fâche-
Combles n'eut qu'une fille, qui époufa
&i|tfc 1 h Août 1 504. René de Bretagne , Comte
>^0^fetmévn, Vicomte deBridiers, Seigneur
:\&G Boufac y de l'Aigle, Chatonçeaux 9 &
^fksEjfars. Elle mourut le 19. Mars 15 14.
^jmr&t enterrée auprès de fon père & de
^Ipére avec. cette Épitaphe :
$igmHs annis, bisfeptem, & mille peraSis,
\ àuem quartam poji Idus Martius ibat,
*~ parens Pnœbus properabat ad ho-
ram:
occubuit generofa à proie Joanna,
Cornais , Britanni Jponfa Renati,
§td$que Argtntonii domino prognata Philippo,
f^Chaniberdqut Helenâ. Mens huic inpace quiefi
^ J COL A4
8 Philippe de Cominês.
Il eft arrivé par le moyen des defcen*
dans de cette Dame , que le fang de Phi-
lippe de Comines coule aujourd'hui dans les
veines des Rois de France , d*Efpagne ,
de Portugal , & de Sardagne. Les armes
de fa famille font de gueules au Chef
vron d'or accompagné de trois Coquil-»
les oreillées , d'argent , lignées de fa-
ble , deux en chef, & une en pointe ,
à la bordure de l'Ecu d'or. On voit fon
portrait à la tête de fon Hiftoire de la
dernière Edition , & ailleurs. Il étoit bien
fait, & d'une taille avantageufe. Il en-
tendoit, 8ç parloit affez bien l'Italien,
l'Allemand , le Flamand , & l'Efpagnol :
mais fur tout il poffédoit le François de
fon tems. Il s'étoit beaucoup appliqué à
la leâure des Hiftoires écrites en cette
langue , & principalement à l'Hiftoire
Romaine ; dans la même viie de s'in-
ftruire, & de fuppléer au défaut de fon
éducation , il recherchoit la converfar
tion de toutes fortes d'Etrangers. Sa mé-
moire étoit fi prompte & fi ferme, qu'on
Ta vu dider à quatre Secrétaires à la fois
fur des matières d'importance. Rien ne lui
faifoit plus de peine que n'avoir pas appris
le Latin dans fa jeuneffe. Il étoit grand
ménager de fon temS, & jamais on ne
le trouva oifif; aufli pendant fa profpèri-
té il appliquoit aux Gentilshommes fai-
néans la maxime de S. Paul : Que celui
DE COMINES. 9
travailler 9 na pas droit
fes malheurs il suppli-
ces paroles du Pfalmxfte :
haute mer y & la tempête
le Edition que je connoifle
* a paru fous ce titre:
\de Philippe de Comines 9
i , contenant les principaux
Loys XL & de Charles
depuis Van 14G4. jufques à
livres. Paris 9 Engelbert
\fol. It. revcusparDenys
Jean de Tournes , 1559*
Les Mémoires de Mcf
vines, Chevalier, Seigneur
faiSs & gejles abbregées
Charles VIII. /on fis,
Avec deux Epijlrcs en la
VAutheur. Le tout reveu
\eau. Anvers , Martin Nu-
>p. 755. fans les Prélimi-
île. It. Leyde 9 Elqwïr ,
ieux Editions font belles
\t. Pans, 16 10. fol. It.
Mémoires de Mejfire Phi-
Seigneur iTArgenton , con-
Roys Louys XL &
Van 1464. jufques en
orrigeç fur divers Manu-
Impreffions , augmente^
', Contrachy Tefiaments,
io Philippe de Comines.
autres Actes , & de diverfes Obfcrvadons. Pat
Denys Godcfroy , Conftilkr & Hijloriographe
ordinaire du Roy. Paris, Imprimerie Royale M
1649. f olt PP* 57 2 * ^ ans l? s Préliminaires
& la Table. Théodore Godefroy , Père de
Denis , avoit commencé à travailler à
cette Edition : mais étant mort à Munjkr
le 5. Oâobre 1649. ^ ne P^* l'achever ;
Denis Godefroy continua fon travail , Se
le mit dans l'état où il eft dans cette Edi«
tion j qui eft magnifique , & affez rare ,
& qui 3 été contrefaite à la Haye, An*
nold Leers , 1682. 2. vol. n°- Après la
mort de Denis , Jean Godefroi fon fils*
Direâeur de la Chambre des Comptes de
Lille, en donna une nouvelle augmentée
de CHiflçire de Louis XL connut fous le
nom de Chronique Scandaleufe , & de plujieurs
pièces curieufes. Brux. François Foppens %
1706. 3. vol. 8°- à laquelle il joignit fept
ans après : Supplément aux Mémoires de
Meffire Philippe de Comines , Seigneur d*Ar*
genton , contenant l y Addition à VHifioire du
Roy Louis XL avec plujieurs pièces , Let-
tres, Mémoires , Recherches, Remarques Cri*
tiques & Hijloriques , fur le même fujet, &
diverfes autres matières curieufes. Ibidi 1713*
8°- Je parle ailleurs des pièces contenues
dans ce Supplément. Ces quatre volumes
ont été mal contrefaits à Rouen, 17 14. 8°*
Dépuis, Jean Godefroy en a procuré une
Edition encore beaucoup plus ample que
_\^?M$6$.
ïhlVVE DE CûMINES. Il
:es -, Bruxelles , Franc. Foppens^
i Vol. ix°* Les deux derniers vo-
celle-ci renferment nombre de
rr fervir de preuves aux huit
Comines ; elles font la plupart
& accompagnées de Notes eu-
{avantes. Ces deux Editions, in-
des additions qu'elles con-
, font beaucoup plus exaâes que
<fe 1649. Nicolas Lenglct du Frefnoy ,
^Cft 1755- a fait réimprimer les M£
% à& Cûmints avec des Remarques &
fcPiéecç juftifîcati ves fous ce titre: Mi-
yi&Mejfire Philippe de Comines , Seigneur
, où Von trouve CHifloire des Rois
Louis XL & Charles FUI. Nou,
to y revue fiir plusieurs Manufcrits
-, enrichie de Notes fy de figures avec
" de Traités, Lettres , Contrats > &
, miles pour CHittoire , 6* neuf»
f étude du Droit Public & du Droit
Par Meilleurs Godefroy. Augmcn-
M< l?Abbe Lenglet du Frefnoy. Lotir
~ % trouve <J Paris ( où Pimprefïion
) Rollin, fils. 1747. 4°* 4. vol.
ï'66o*-6<o. T.' IV. 431. & 115.
'" "ion eu préférable à toutes celles
lïtafc précédée.
Vivïs (i) blâme Philippe de
d'avoir charge fes Mémoires de
ijie minuties. Jacques Meyer le maltraite
i) V§ ctvfis corrupt. artlum L. II. fin* Oper. T. I.p. 372.
!-/ Y:
■1
12 Philippe de Comines.
fort rudement : (e) Hic eji, dit-il, Cominim
illc tranffuga gente Flandrus 9 qui multa de Car
rolo & Ludovico provinciaâ linguâ benefcripfit :
fed quadam etiam fcripjit plane mendaciter 9
multaque dicenda infideliur reticuit. Caujam
cur tranffugerit aliifque nonnulàs author fuerit
idem faciendi , non lego. Omnes Caroli 9
aliorumque quos oderat Principum miniflros
corrumpere Rex Jtuduit. Cum autem Comh-
nius fuis in fcripùs caufam fiuz defectioriis re~
ticeat y non dubium puto quin ob fœdum ali-
quod patratum feelus more proditorum auju-
gerity non autem folâ Tyrdnni largirioné cor*
ruptus. Mais il paroit trop de paflion
dans ce jugement : auffi n'a-rtl pas em-
pêché que Comines n'ait acquis une eftime
univerfelle. Ecoutons donc quelques au-
tres Savans : » Vous y trouverez , dit
» Montagne en parlant de fes Mémoires, (f)
» le langage doux & agréable , d'une naivç
» fimplicité , la narration pure & en la-
» quelle la bonne foy de l'Autheur reluit
» évidemment , exempte de vanité en par-
» lant de foy, & d'envie en parlant d'au*
» truy ; fes difeours & enhortemens ac-
» compagnes plus de bon zélé & de vé-
» rite que d'aucune exquife fuffifance , &
» partout de l'autorité & gravité, repré*
» fentant fon homme de bon lieu, & eflevé
(<) Annal. Fland. L\ 17, ai ann. 1475. cd. 1561. fol.
360. vtrfo.
(/) L. H. eh. xo.
?Phili*pe .de Comines. 13
Ades affaires, &c. » Et 'plus bas
re » la franchise & liberté d'efcrire ,
reluit ...4 en Philippe de Comines.»
$4pfe dit : (^) Patrum & noflro <zvo
gt Hifloria fi commoviffe. Scnpjit eam
ïjèimos pauUo minus centum Philippus
;, ita laudabiliter , ut nihil verear
eum cum quovis antiquorum. In*
efi quàm Me omnia videat, pénètres,
^Méma conjtliomm eruat > & Jubinde injtruat
^no$falut#ribus rarifque pmeeptis , & îd dif-
^ffîjfl&\ Pofybiano quodam exemplo. Quam-
M^fiiamhcvéra Polybium aut talem aliquem Me
^jneevidti : & hoc quoque laudem ejus auget,
i^jguM tanta pmjlitit , litterarum omnium ru-
^^£$ : ^fi^O ujk rerum peritus , & naturali qua-
^-'ijêtéfo/puBai bonitate. Ite nunc feioli 9 & lin-
aliqud cognitiunculâ vobis placete.
*rinceps nofter hune legieo 9 & Ênckiri-
1 Côminœus Mi efto. Dignus Alexan-
omnibus hic Philippus. Philippe Naudé
de Comines: (A) Eâdem libertate Lu-
\ fuum (XL) depinxit, quâ ipfi vixe*
tantumque Jîbi exquifîto judxcio vent
comparavit, quantum Me triumphis &
0. , » Il ne s'en tient point , dit un
Sp&tît Critique ? (i) à la léchereffe des
ifimple* mémoires : il relève les fiens
par la folidité de fes courtes réflexions ,
^ (g) Nota ad lib. 1. Politicor. £4/ 1596. />. 17.
Si»/ Bibliographe Poli tic. ». 231.
r :\$l U P. de £• h Mèn. dt Trév. 17x7. J™* P>
93î«
14* Philippe de Cômines.
h par la nobleffe de fes fentimens , &
» par la fcience des chofes qu'il repré-
» lente : il ne narre que des combats où
» il s'eft trouvé , des vidoires que les
»Rois ont remportées avec lui, & des
h négociations dont il a été témoin , ou
» qu'il a entreprifes pour eux. Il n'eft
» enfin jamais au défions de fon fujet *
» parce qu'il écrit comme il a toujours
*> agi lui-même , & que ce n'eft qu'en
>> Guerrier expérimente qu'il parle de la
h guerre, en Courtifan droit & éclairé
» qu'il peint la Cour , & en homme de
» bien qu'il rapporte les vertus & les dé-
» fauts des Princes qu'on doit toujours
» refpeder. » » Philippe de Comints, dit
M. le Marquis aVArgerifon (£) » peut pafler
>>pour le meilleur de nos Hiftoriens; il,
» écrit avec une agréable {implicite ; on
» démêle le caraâère de l'Auteur dans
» l'ouvrage , fans qu'il ait été trop occu-
» pé de parler de lui ; c'eft la bonne foi &
» la probité Flamande ; On l'a nommé mal-
» à-propos le Tacite François ; il n'entend
» finefle à rien, & voit clair à tout ; il rie
» montre jamais d'amertume contre les vi-
»cieux; pour tout fentimeftt, il plaint
» ceux qu'il blâme ; il expofe naïvement
» ce qu'il a vu, il en laifïe l'opinion & le
» jugement à fes Lefteurs. Peut-être la
( k ) Reflcx. fur les Hiftoriens François » dans les Mêm%
de ÏAcad. des Infcript. 7. XXVÏIL 632. 633.
Philippe de Cominbs. 15
de ces deux Historiens philo-
lies , confifte-t-elle principalement dans
e de la religion & du gouvernement
ils vivoient* Tous deux étaient de
ns & de vertueux Citoyens ; mais Co-
y comme Chrétien, attribue tout à
*ja Providence 9 uns rien ôter au mérite
* » & à la fàgeffe humaine* Il refpeâe , par
; # devoir , l'autorité monarchique en tou-
j^J^lgs choies; & Tacite pouvoit encore par-
^■sW;ler de République fous les Empereurs.
k^ ■***— *-- T donne les meilleurs conleils aux
, & furtout aux Princes fur la con-
# duiteqif ils doivent tenir dans la profperi-
1^ » té comme dans les revers de la fortune. »
f A Veoom maintenant aux Traductions de
|^; ©esMànoires : Il y en a une en Italien (bus
| ££ titre : Le Mcmoru dt FUippo di Comincs,
Éjfrdotte da Nicolo Reince, Parigino, Stcrtr
dcl Cardinal* du Bellay. Vencàa 9
8°* It. Gcnoua> Girolamo Bartoli,
ff 94* 8°* It. Milano, 1601. 8°* Une au*
' intitulée : Le Memoric .... tradotu da
o Conti. Btefcia, 1612. 4°- Et une
qui ne renferme que la première
de l'Ouvrage ; elle a pour titre :
di Monf. Filippo (TArgcruon , dellc
di Ludovico XL Re di Francia , &
Ducâ di Borgogna, nella quale fo-
dtfcrittc - tjute le guerre fat te nella Fran*
& in divtrfî altri poe/i, daltanno 1464.
à titmpi nojlri. Vcnetia % 1569.8 e *
i6 Philippe dé ComineS.
On en a une Traduâion Efpagnole in-
titulée : Las Memorias de Felippe de Comi~
nés 9 con Efcolios proprios > por D. Juan Vi<
trian. Amberes, Juan Meurjîo, 1643. fol*
Cette Edition eflr eftimée & peu commune.
Vurian étoit Chapelain du Roi Philippe IV.
Les Anglois ont auffi cet Ouvrage en
leur langue ; il y en a une Edition de
Londres, 16 14. 8°- une autre de Paris,
1576. 8°- une de 171 3. &c.
On en a une Verfion Allemande impri-
mée à Strasbourg chez Wendelin Rihdius ,
1 5 5 1 . 4°- &c. Corneille van Kiel en a don-
né,, une Traduûion Flamande , (/) qui a
été imprimée à Anvers 9 chez Jean More*
tus, 1578. S*-ÏDelft, 1611. 8°- &c.
Je parlerai ailleurs de la Verfion Latine
de SUidan. Nous en avons une meilleure ,
quoiqu'un peu obfcure , de Gafpar Bar*
thius publiée fous ce titre : Philippi Comincii
Commentationes rerum gejlarum & diclarum
Ludovici XL & Caroli VÏIL Regum Francm
ex GaUico translata. Franco/. 1619. 8°-
83* Les pièces qui fe trouvent dans le IV. vot.
de fes Mémoires dern. Edit. Ses Mémoires mêmes
ch. 15.61. 100. 128. 156. de Louis XL & ch. 10.
& 55* ou dernier de Charles VIIL félon la vieille
divt*
(l) Hiftorie van Conlnc Lodewyck van Vraneryc den XL
endc Hcnoch Corel van Bourgongc , in de Franfche taie be-
fchreven door Philips de Camines , overgefet door Corn, Kyel ,
vermeerdert met het VU. en FUI. boeck van het leven van
Conimk Carel FUI.
Philippe de Gomines. 17
ixfon. Slcidan , Préface de fa verfion Latine;
J qu'il y dit de Comincs, il Savoir appris de
Mtu d'Arras , qui avoit fervi Comines, Se
' «oit été depuis Précepteur du Duc d'Etampes
0m petit-fils) Marchantes Defcr.Flandriai 166.
?-WjV BuzeUtii Gallo-Flandr. 57. 58.
Gafpard J*ilktier, ou Pelletier,
NAtif de Middelbourg en Zélande , étu-
dia en Médecine & fe fit recevoir
;'-" /Doâetir en cette Faculté dans TCJniverfité
Lr .de Montpellier. De retour dans fa patrie
C .il sV difUngua beaucoup par la pratique
\\ de ton art, de qui engagea le Magiftrat
;£■ à lui confier la charge dé Médecin ordi-
\ naire de l'Hôpital de cette ville ; Il en
\\ &t fait Ëchevin & Confeillef en 1615.
^ Peu de tems avant fa mort il demanda
. > que fon premier emploi paflat à fon fils
'^Sbirien qui s'étoit auffi rendu fort hab\fe
dans la Médecine 9 ce qui lui fut accordé
; le %y de Septembre 1638. Pilletier mou-
;tm Tannée fuivante. Il ayoit publié :
„< ^yPiantarum tum patriarum y tum exotied-
- \ n&i 9 i& Walachriâ Zelandice infuld nafeen-
" £âïxm, Synonymia. Middelh. Richard. Schil-
^ r, 1610. 8°* L'Auteur dédia cet Ou-
m^É^ 9 aujourd'hui fort rare , & fort efti-
î, à la Régence de Middelhourg, cjui
reconnoiflance , & par une résolution
Tout. II. B
i8 Gaspard Pilletier.
du 16. Juillet 1610. lui fît préfent d'un
baffin d'argent.
87* La Rue, Gelètt. Zteland, 348. 349.
Gautier van Gouthoeven , ou Vah-
rius Gouthovius >
NÉ d'une famille Patricienne à Dordrccht
en 1577. étudia les belles-lettres à
Utrtcht) & continua cette étude à Cologne ,
à Louvain , & à Dole en Franche-Comté,
De retour dans fa patrie , il donna pref-
3 ue toute fon application à la connoiffance
e x THiiloire de Hollande. M. Foppens
marque fa mort en 1628. Il efl: du moins
certain qu'elle arriva vers cette année-là.
On a de Gouthoeven:
1 . Les anciennes Chroniques & Hifiôires de
Hollande , de Zllande 9 & d'1/trecfit , note-
vellement revues , augmentées , corrigées 9 &
ornées de quelques généalogies des principales
famiUes ; comme aujji de deferiptions des villes,
villages 9 châteaux &c. de Hollande: com~
mençant à Pan 44g. & finiffant à Van iGzo.
En Flamand. (*) Dordreckt, Pierre Ver-
(a) D'Oudc Chronycke ende H$oritti van Hottand ( met
Weft-Vriefland) van Zeelanà ende van JFtrecht ; van meus
overfien , vermeerdert , verhetert , ende vereiert met eenight
Ghcflacht-reeijieren ende Genealogyen det vornatmfttr Ede-
len y mitfgaders Steden , Dorpen , Heeren-Huyfen , ende an*
dere Bejchryvlnghen van HoîUnà : voor de/en noyt atjba
ghedruckt gewèeft ioor W» van Gouthoeven , bèginnende
van den fart on/es Hecren 449. tôt dit tegheworèigk
làet 1620.
Gaotier van Gouthorven. 1$
ém 9 1610. fol. pp. 619. Goth. It. £*
p f 1636. fol. Gouthoeven dit dans fa
&eç que l'ancienne Chronique de Hol-
rde a paru pour la première fois en
!$• & qu'elle a été réimprimée à Am-
«ta* en 1591* & kDordncht en 1505 r
te dans cette dernière Edition on a fup-
imé certains endroits qui ne regardent
s. la Hollande : qu'il a fait les mêmes
tranchemens dans la fienne : mais qu'il
a fubfHtué i°* des Extraits de Louis Gui-
trdin fur diverfes villes de Hollande.
tJnfe Defcription des principales Villes 9
Châteaux du Pays. 3°* Une lifte des
>bayes, Couvens, &c. qui s'y trouvoient
ant Tan 1572. 4°- Un Catalogue des
aivemeurs & autres Officiers de la
«r de Hollande, &c. depuis les anciens
>mte$ jufqu'a fon tems. ç°- LesGénéa-
^$jcie la plupart des familles nobles, en
tô *jp §1 été aidé par Henri van Seroskerke,
feàeur de Stavenis, par -P^/ Merula, &
f Arnold van BuchcL 6°* Des remarques
^Smvtruv fur les Vies des Comtes de
mfatc* 7°- Des Extraits de Jean Froif
%%&Enguirand de Monftrelet. Il ajoute
ï.s'eft aidé de quantité d'anciennes
On voit à la tête de fon Recueil
d'environ *o. Auteurs Latins &
ivà ont écrit fur l'Hiftoire de
, au*
B 2
io Gautier van Goothoeven.
2. Defcription & Hijloire de la ville de
Dordrecht. Cet Ouvrage, dont l'Auteur
parle dans le précédent , n'a pas été im-;
primé.
KF Val. André, 84a. De Par$ x Index Ba*
tavicus, ofNaamrol, &c. 86.87.88.159.
Henri Boort ,
REcT'êur du Collège de Boifleduc vers
les commencemens du XVI. fiécle ,
de qui l'on a :
Fafciculus morutn , ex apprùbatofum Poe-
tarum aucloritatibus collectas. On lit à là
fin : Clarifpmi Mdgijhi Henrici Boôrt Bufco-
duccnjîs Gymnafu Môderatoris diligentiffimi
Fafciculus morum Jiimma liicubratione ex ap-
probatis Pôetarum aucloritatibus côllechis fi-
lici fidere finem capïl. Impreffiim Antutrpit
per me HenricUm Eckert de Homberch. In~4°* 9
fans date , dern. fighature Mij. après L inj*
It. Silvad. 1569. 8°- Ceft un Recueil de
fentences morales tirées des anciens Poè-
tes Latins, & accompagnées d'un Commen-
taire Grammatical.
XCf" PbJ. cet Ouvrage. Swecrtias, VaL An*
dré % &c. ne difent rien de particulier.
21
Jérôme du Mortier,
ÉToix de Lille , où il naquit vers Tan
1510. de pàrens également diftingués
par leur noblefle & par leur piété. Bruno
du Mortier fon père avoit une charge dans
I9 robe , & mQunit en 1541. âgé de 75.
ans : fa mère nommée Agnes de la Lachme*
ne vécut qu'un an 4e moins , & mourut
en 1556. Il fut fort fujet aux mala-
dies dans (a jeuneffe, pendant laquelle
*U Rappliqua à la Jurifprudence ; (a) mais
dtans la fuite il fe dégoûta de cette étude
~ pour s'occuper uniquement des belles-
lettres. Il fe maria en 1547. & époufa
% i . «AT. dt la Capelle , native de Bruges 9 ou
4es environs , qui mourut de fes treiziè-
mes couches en 1562. âgée de 35. ans ,
Vqprès hii avoir donné fix fils & huit fïl«-
\'iks* Dépuis il fe remaria avec tuie dé-
■rtoifelle de Lille de la famille de Lannoy,
ji&pfQt' il n'eut poirçt d'enfans. Il mourut
\-)$%i r la^pefte à Lille vers 1580* à l'âge de
^^S^/ans, 8ç fut inhumé dans l'Egl& dç
xiï&'Jjiaurice. Jérôme du Mortier avoit pour
L^ d^VÎfe : Mors omnia fojvit r fœdera , amici-
Olitf'» & conrmbialia jura. On a de lui :
k*i>. B 3
« ) Il y a apparence que ce fut à Louvain, comme fit
*- U*ui* Manier, ta* de fes fils.
ca Jérôme du Mortier.
Nobilis viri D. Hieronymi du Mortier lrî-
fulani Po'èmata pojlhuma. Atreb. GuiL Ri-
venus, 1610. 8°* pp. 150. en gros cara£b
Italiques. Ces Poëfies font un peu au def-
fus du médiocre , toutes en vers Elégiaques,
& divifées en cinq Livres , dont voici les
titres : I. De fiudiis Auctoris. IL Dt rébus
Bello geJKs. III. Dt Bacchanallbus. IV. De
Funeribus. V. De Amore & Odio. (Ity On
trouve à la fin :
Auchris Epitaphium
Du Mortier jaca hïc, Mufis gratijjimus, olim
Clarus & anàqud nobilïtate Patrum.
Cui conjux enixa prior deciefque quaterque ejl 9 ,
Altéra fed Jlerili vifa cubare thoro.
Hic , ut lujira decem > totidemque exegerat annos^
Dignus perpetub vivere , pefle obiit.
Si tamen is moritur , cujus mellita leguntur
Carmina : qiùque volât docla per ora virûm*
Cecinit Ferdinandus de Maubus Schoondorpius 9
Eques Auratus , ex Sorore pronepos.
( b ) On lit à la p. 46. la Lettre fuivante fur une Elégie
de l'Auteur qui a pour objet la bataille de Gravelines eo
1558. ^
P. Hieronymo du Mortier Amico & Confinguineo imvri-
mis honorando Augerius Ghifelin D. de. Bousbeque S, 2/.
Legi tuos verjus, DocliJJxmc du Mortier, qui fine mihl
vifi Jtint hujufinodi, ut nefeiam fetlicius nofiri rem gefferîttt , •
an tu geftam feripferis : multum tibi cerie débet Patria +
cujus laudes tam prétclarè per te celebrantur ; multum pofi
tentas, ad quant id quod yidere non potuit, vehiti in ta"
buta fpe&andum tranfmittis. Sed nec nos minimum débet"
mus , quos tuarum lucubrationum participes facis. Tu tan*
tiun ptrge , & Mufis tam tibi faciles & fecunias çmni fiu-
dio venerare , & cote, Vale,
Jérôme du Mortier. 23
J&" Ses Poëfies. Les Bibliothéquaires ne nous
tpprènent rien au delà.
Philippe Cofpeau,
1
QUE l'on appelle quelquefois Cojpean,
ou de Cojpean, naquit à Mons enHai-
! naut vers 1570. U étoit fils de Lotus Cof-
peau, & petit-fils de Jacques Cofpeau , &
de Jeanne de Boujfu. (<z) Ayant achevé fe$
humanités au Collège ftHoudain dans la
s même ville , il vint étudier en Philofophie
au Collège du Château à Louvain y il s'y
diiHngua parmi ceux de fon cours , &
x , remporta Tune des premières places à la
Jwomotion générale. Après cela il prit
Tiabit Ecclefiaftique , & s'appliqua à la
- Théologie , s'avançant en même tems dans
. les belles-lettres fous le célèbre Jujie-Lipfe.
;î>ês Tan 1588. il fut pourvu d'un Cano-
, ûicat de S. Germain de Mons , qu'il quitta
^eai 1597. (*) apparemment lorfqu'il en eut
^Jcifcfenu un autre dans la Cathédrale de
S^OjfféraL. En 1604. il prit à Paris le bonnet
'iK^SwSoâèur deSorbonne, & y acquit bien-
feS*?X b 4
il JLa famille de Cofpeau a donné des Magiftrats à la .
f^tk Mons dés Tan 1443. Il y en a eu du orémier
âhs 1471. On y trouve aufli des Archidiacres ce Cam-
p "&c.
k ) II eut pour fucceffeur en cette prébende Jean Cof*
# gui deflemt aufli la Cure de 5. Germain*
$4 Philippe Cospeau.
tôt là réputation de grand Théoloçiep, &
d'habile Prédicateur. Henri IV informé
de fon mérite lui donna PEvêché 8 Ain
en Gafcogne. Il fut facré dans la Cha-
pelle de Sorbo.nne le 18. Février 1607.
par Henri de Gondy > Evêque de Paris, af-
lïfté de Gabriel de VAubefpiru % Evêque
d'OrJéans, & de Jean Bertïer x Evêque de
Rieux. E,n 16 10. il fit dans la Cathédrale
de Paris TOraifon funèbre du Roi Henri IV.
Il aflîfta en 16 17. à FAflemblée générale
du Clergé de France, au nom* duquel il
prononça en préfence de Louis XIII, une
harangue fort éloquente pour le tems. Ce
prince \e nomma en 1620. à l'Evêché de
NayteS) où il fe rendit au mois de Janvier
161 1. Il eut à fon avènement un démêlé
v affez vif avec fon Chapitre pour les émo-
îumens du fçeau pendant la vacance. Le
Chapitre qui fe les attribuoit fit imprimer à
ce fujet un long Facium en 1622. Au mois
de Mars 1635. /^- Cofpeau paffa à l'Eve-
çhé de Lifieux 9 dont il prit poffeflipn par
procureur le 25. Juin de Tannée fuivante.
Ce fut lui qui célébra la Meffe dans la
chambre du Roi pour l'heureux accouche-
ment de la Reine Anne d'Autriche le 5. Sep-
tembre 1638. jour auquel elle mit au
* monde le Dauphin , qui fut dépuis Lotus
XIV H fit auflî la cérémonie 4 es tele-
vailles de cette Princeffe à N. D. de Paris
le 26. du même irxois. Il afli% £<w* XIÏI.
*<r~
Philippe Cospeau. as
àjgtmort, & lui ferma les yeux le 14. Mai
F *§fo 9 Enfin après avoir rempli avec beau-
k i .<pap d'édification tous les devoirs d'un bon
Êa$teur , il mourut au château de Loges dans
. . fon diocèfe le 8. Mai 1646, Nicolas Grillet,
\ Evçque d'Ufei 9 prononça fon Eloge à Par
~ ri$ $w$ TEglife des Carmélites Déchauf-
• fées durant rAffemblée du Clergé de France,
& le Nonce du Pape y célébra la Meffe.
- JDarid de la Vigne lui ht une autre Oraifon
v&nèbre la même année. Ses entrailles fu-
irent enterrées dans le Chœur de la Cathè-
t ckal^ 4 e Lifaux vis-à-vis du maître Autel ,
fou cœur' fut porté chez les Religieufes
r Capucines de Paris , dites les filles de la
}. Paffion 9 . & fon corps reppfe dans la
î* xbêjne ville , chez les Bénèdiâine$ du Çal-
P'ÇT^ire devant le grand Autel, où Ton voit
?V«itfe .Epitaphe :
'*'£ d-gifl le corps dç Meffîre Philippe de Çof-
Zvefque & Comte de Lifieux , la lumière
V Je patron des illujlres perfonnages de fort
^ ' qui après avoir excellé en doctrine 9
venu, & en piété 9 après avoir porte
*Ëk^jj&&* quarante deux ans avec Vapproba-
*"*- des fouverains Pontifes > qui luy ont
le titre de dèfenfeur de l'héritage de
'k Pierre: > après avoir efié l'honneur des
de noflre France, le modèle des plus
Prédicateurs & feavans- Théologiens y
- fans intérêt , le père des pauvres ,
folateur des afflige^, le parfait amateur
ùJS Philippe Cospeau.
de la Croix y mourut dans fon Evefché de Li~
Jieux le 8. May 164.6. agi de foixante-fei{t
ans y prononçant ces paroles : Viximus in
Chrifto, moriamur in Chrifto. // ejloit
fupérieur & protecteur des Rcligieufcs du Cal"
voire y auxquelles y après avoir donné fes foins
pendant fa vie y il leur a donné fon corps .
pan uf ornent y pour ejlre inhumé en ce mo-
, najlère.
Ifaac Habert > favant Do&eur de Sor-
bonne , dépuis Evêque de Vabres y rapporte
dans fa Defenfe de la Foy de VEglife , &c.
que Philippe Cofpeau ayant parcouru Y Au-
gufiinus de Jan]enius y le jetta en s'écriant
que ce n'étoit pas là S. Augufiin y mais un
pernicieux corrupteur de ce Père. On
donne à nôtre Auteur la gloire d'avoir /
purgé la chaire du fatras des citations pro-
fanes pour y fubftituer celles de l'Ecriture
& des Pérès. Nous avons de lui :
1. Oraifon funèbre prononcée dans la
grande EgUfe de Paris y aux obfcques de Henry
le Grand Roy de France y par Philippe Cof-
peau, Evefque d'Aire. Paris y BarthéL Macé %
1610. 4°- & 8°-
2. Remontrance du Clergé de France y faite
au Roy par PhiL Cofpeau y Evefque dAin*
Paris y J. Ricker y 16 17. 8°-
3. R di D 1 * PhiL Cofpeani Nanneunjîum
Epifcopi y ad Illuftriffîmum G allia Protezto-
rem y pro R. P. Berullio Epiflola Apologetica.
Philippe Cospeau. q.j
i$&l. (c) Contre un Ecrit que Ton attri-
imè à des Carmes fâchés de ce que les PP.
<fe l'Oratoire s'étoient chargés de la direc-
tion des Carmélites. On prétendoit dans
Cet Ecrit que le P. de Berulte avoit favorifc
le Mojiothèlifme , & le Jacobitifme, & Ton
y attaquoit avec plus d'apparence le qua-
trième Vœu que les Carmélites' faifoient
alors, & qui leur avoit été fuggèré par
le 4nême P. de BtrulU. Il parut une Ré-
rife à la Lettre de Ph. Cofpeau : mais
P. de Morainvilliers 3 de l'Oratoire , y
, répliqua par une autre intitulée : Réponfe
^à un libelle diffamatoire fait fous le nom de
'• l'Ami de la Vérité , contre La Lettre de Mon*
fiigneur le ReverendiJJîme Evefque de Nantes
■*■ ., &M6nfeigntur Ulllujtrijjime Cardinal Benti-
l veglio. On vit paroître en 1625. une nou-
, velle brochure fous ce titre-: Avis tour
* chant les Préfères de COratoirc , par un
*; Prejlre qui a demeuré quelque temps che^ eux.
; J°* L'Auteur leur reproche d'avoir pris
tS *Jfc direction & la fuperioriti des Carmélites ,
f:\f0me s'il n'y avoit point de Carmes de leur
<^W^ rme : 2 l eur &fc lln Procès ( qui n'eft
VvJpW àrieux fondé) fur les collèges qu'ils
* " |5Widuifent , &c. Enfin l'on publia en 1616.
^rdîyers Articles concernons la Congrégation
r (#) J'ai Iû quelque part que nôtre Auteur ayant dédié au
Orç$iial de Richelieu un Traité de Théologie , ce Miniftre
$JtO remercia par ces mots énergiques : Accevi , legi , pro*
' btiff» Je ne fcais fi c'eft'la Lettre dont il eft ici queALon.
s3 Philippe Cospeau.
de F Oratoire en France > aux Illujlriffimes &
RévérendiJJîmes Cardinaux y Archeiïefques , ..
Evefques 9 de CAjfemblée du Clergé. Où Ton
aceufe les PP. de l'Oratoire d'avoir par un*
charité réformes délogé des Religieux de leurs
Monafieres 9 des Chanoines de leurs Chapelles,
des Chapelains de leurs Hofpitaux 9 d'injlituer
nouvelles Fefies 9 nouveaux Chants , nouvelles
cérémonies* Mais tout cela n'eu,t pas l'ef-
fet que fç propofoient les Auteurs de ces
libelles. On a encore de Philippe Cof*
peau :
4. Un Propre du Diocéfe de Nantes. 1612.
5. Une JnJlru3ion Catèchijlique , pour fa
Communion.
6. Un Mandement concernant la réfi-
dence des Curés dans leurs Paroifles. Don-
né le 1. Février 1640.
7. Des Statuts Synodaux pour le Dio-
céfe de Lifieux y publiés le 25. Mai 1642..
85^ Le Prélat accompli rtpréfenté en la per-
fonne de rilluflrijjime Seigneur Philippe Cofpeau^
Evtfque de Lizteux, (Par le P. René le Méà 9
Cordelier.) Saumur, 1647. 4°* Boufu, Ht fi.
de la Fille de Mons^ 186. 196. 347. 341. 435.
R. Simon 9 Lett. choifies T. IL 60—69. Fop. 1029.
Gallia Chrift. 1. 1 169. & XL 806. 807. Le Mi-
rer i de 1760. Lett, C. T. II L 170.
*às== ,- ' ■ i a
** t »
Pierre Cofpeau,
LICENCIÉ en Droit, & Avocat au Cori-
feil Souverain de Hainaut , étoit fils
dfe Philippe Cojpeau, & Coufin de l'Auteur
qui précède. On a de lui:
t. Conclu/ions diverfes par rapport à la
Coufiumt de Hainaut. Mons , 1626. 8°*
1 1. Difcoufs touchant les Difpofitions Tefi
[ tanuntaires y & donations à cauje de mort 9
rapporté aux Chartes générales de Hainaut.
Mons 9 1649, 8°*
. . aS* PU* André \ 73a. Boufu, Hift. de Mons ,
196.434.
x *
Jean Heys
!WLTAtif de la petite ville de Gertrudem-
?#Xr% berg* entra dans la Congrégation de
y^&atxÂst en 1649. & régenta dépuis
ij|** humanités au Collège de Matines. Il
4 |p*3&k très-habile dans la Poëfie Latine,
. «H compofa quantité de pièces, qui lui
aùroient fait beaucoup d'honneur , s'il
< eôt confenti à les laiffer imprimer. Il
.{mourut dans Plfle de Norfirandt proche le
K duché de Holjlein le 16. Janvier 1665.
On ne connoit de fes ouvrages que
$o Jean Hey$.
i. Une Pièce en vers Latins , fort van-
tée, qui fe conferve dans l'Eglife Paroif-
fiale de Duffle entre Matines & Lire. Elle
eft adreffée à la S te Vierge par les jeunes
Congréjganiftes du Collège des PP. de
l'Oratoire de Matines.
i. Une Tragédie intitulée Septemdecim
Provinciœ. Ms te dans ce Collège- Elle
rouie fur la Paix de Munfier. Le P. Heys
la fit repréfenter en préfence des Confeil-
lers du Parlement de Matines, & de ceux
de la Chambre Mi-partie qui fe trouvoit
alors dans cette ville ; elle plût tellement
que pour recompenfer l'Auteur , ces Con-
feillers lui firent préfent d'un tonneau de
vin , & firent renouveller à leurs fraix
toute la place du Théâtre,
05"° Pet. Sweertii Chronicon Oratorii^ 73.
Jean JVarin
NAQUIT à Liège vers 1604. dfe Pierre
Warin y fieur de Blanchard , & gen-
tilhomme du Comte de Rockefort, Prince
du S. Empire. Son père le donna à ce
Prince à l'âge de onze à douze ans pour
être fon page. Son inclination naturelle
le portant a deffiner , il s'y rendit habile
en peu de te'ms , de même que dans la
fculpture & la gravure. Comme il étoit
Jean Warin. gx
4o$ iûduftrieux , il inventa plufieurs ma*
<t£*e*. très-ingénieufes pour monnoyer
ks médailles qu'il avoit gravées. Le Roi
jhms XIII. informé de la capacité le fit
tfavaUkr, & lui donna bientôt l'emploi
4* Garde général des monnoyes de France*
Vers le même tems il fit le fçeau de l'A-
çfcdi&ie Françoife qui repréfente le Car*
diaal de Richelieu , & qui eft fi reflem-
Utût & travaillé avec tant d'art , que cet
ouvragé fera toujours regardé comme un
*hef*d^œuvl-e. Le même Roi s*étant dé-
, terminé à faire la Converfion générale de
toutes ks efpéces légères d'or & d'argent
dans toute l'étendue de fbn royaume,
JFarm fût choifi pour diriger cette re-
fonte,' & furtout pour faire les poinçons
& les carrés de toutes les monnoyes. Le
Roi créa à cet effet deux nouvelles charges
ta fil faveur, celle de conduôeur géné-
ral .des monnoyes, & celle de graveur
général de$ poinçons. Toutes celles qu'il
% faites ont été d'une fi grande beauté,
> die plufieurs curieux Jes gardent comme
des médailles , qui ne cèdent en rien aux
♦etiques les plus eftimées. Ses pièces de
#è*..& de 10. piftoles peuvent aufli être
ft*&$ au rang des plus beaux médaillons»
*JÊ&ilte là monnoye fabriquée pendant la
"* 0îké de Louis XIK eft auffi de cet
ite gfaveur. Il fit outre cela toutes
«mailles qui regardent Louis XIIL
\f
X'
32 Jean Wafun,
& celles de la Reine Anne d'Autriche pen-
dant la régence ; auffi bien que èelles de
Louis XIV après fa minorité, polir la
cérémonie de fon facre , & pour divers
autres événemens de fon règne. JLes mé-
dailles placées dans les fondemens du
frontifpice du Louvre-, de l'Obfervatoire,
& de PEglife du Val-de-Grace , celle du
Duc à 9 Orléans frère Unique de Louis XIV 9
du Prince de Condi , du Cardiiïal Mar-
tin , de la Reine de Suéde , de l'illuftre
Colbett , & quantité d'autres fortirent de
la main de Warin. Son habileté éclata
auffi dans la fculpture , témoins le bufte
de Louis XIV. en marbre * qui fe voit
dans les grands appartenons de Ver/ailles^
& qui fut fon coup d'effai ; la figure du
même Prince auffi en marbre de 7. à 8*
pieds de haut , & un autre bufte du même
en bronze, dont la beauté égale tout ce
qu ? il a fait. On àdmife encore le bufte
en or du Cardinal de Richelieu du poids
de 55. louïs d'or. Waiin mourut à Paris
au mois d'Août 1672. âgé de 68. ans. Il
travailloit alors à
UHifloire Métallique de Louis XIV qui
n'a point paru, mais dont les matériaux
auront apparemment fervi au Recueil pu-
blié fous ce tître : Médailles fur les princi-
paux événemens du règne de Louïs le Grand,
avec des explications Hifloriques. Par l * Aca-
démie Roy aie des Médailles & des Inscriptions.
Paris M
Jean Warin. 33
Pans y Imprimerie Royale , 1701. fol. It»
MùL même Imprimerie, 1702. 4°* feuil-
lifts 186.
13» Le Moreri de 1760. Lett. W. 765. 766.
Anne van Rotterdam , & Zoé van
den Houte 3
FEMMES Profitantes du XVI. fiécle,
cjui furent mifes en prifon pour s'être
déclarées en faveur de l'Hérène : on a
publié le Teftaihent fpirituel de l'une &
de Fautre fous ce titre :
Teffament fait par Zoe van den Houte 9
adrejji par elle àfes enfans David, Babet 9
' & Antoinette ; & confirmé par fa mort â
Gond le 27. Novembre 1SS0. On y a joint
le Teftament quAnne de Roterdam adreffa â
fin fils Ifaïe le 14. Janvier i5$(). avec deux
Cantiques compojes par lefdites Dames. En
Flamand Ça) Delft, Bruno Harmanjfc Schin-
ckel, 1590- ii°- pp. 30. Goth. U n'eft
Tom. IL C
(*) Et* Téflament, ghemaeckt by Soetken van den Hou-,
t$± fût welcke fy binnen Gkent in VUtndctn nietter doot
htveftkht httft, Anno M. D. ende LX. den XXVIL No-
' *etttbrU j ende haren kindercn , David , Betken , ende Tan-
, 'éaktM tût ttn mémoire, ende voor het alderbefie goet keeft
- . *.* mttghelàeten , als eenyeghelyck le/en mach. mer aehter
> WOC* by gedruch ten Tcjfamcnt, dat Anneken van Rottcr-
/■réâm naeren font Efaïam befielt heeft, den i+en Januarii,
^ j0knc 1539. met een fchoon Liedeken int eynde van tic
J ~ , tiflmmt gcJUh 9 gemaect door de felyc Frouwt*.
&iï\
34 Anne van Rotterdam, et Zoe &c.
pas impoffible que ces pièces ayent été
Tetoiichées avant d'être mifes fous la
preffe.
K^ 3 Tiré de ca Ouvrage même.
Abraham vander Gret/n 3
Dominicain du Couvent SAnvtrs*
mort le 21. Oâobre 1693. après
avoir été Prieur de fon Couvent, IkPté*
^fet ou Direfteur de la Confrérie du Ro-
iaire. Il a publié
Collationes fpirituales , feu Conceptus pm-
dicabiles de fanSiJfimo Nomine Je/h. Antv.
Jacobus Mefens y 1687. 4°- It. Ibtd. Joan.
van Soejl 9 1702. 4°- pp. 213. L'Auteur
y. a infère les Biilles accordées par les
ibuverains Pontifes en faveur de la Con-
frérie du S. Nom de Jéfus.
05* De Jonghe Belgium Dominic. 254.
Jean-Louïs Juives
NAquit à Valence en Efpagne vers le
commencement de Mai de Faa 1492.
.de N. Vivh, & de Blanche Marc. Il fit
fes humanités au Collège de cette ville ,
où il fiut pour maîtte Daniel Sifo , £z
J$AN-£opï$ VïvH 3$
*& «ftiîte étudie* «a PhUofophie. à Pa*
m, m Collège <te B*wvw> & y pe*dit
fou tems fows fc 6<2#<w km , & /wz -£W-
faé t9 Profeflfcurs attachés à ta mauvaiïfe
Œkéthode d^ te_*na > & dont tome V&*-
feiteté çsnfiftoit à difputer fans fin, ôfc
4ans tes terwes les pJkis barfcar^s > fuir d#
yvxm ûfatiités. Dégoût de ces vénUes*
U quitta /*<w* eu *ju.. fit u$ tam; à
Btoàçt* ; , & vkt à Lp/ivoin , où il fe per-i
fëhp&aa dans ks langues Grecque & ta-
tine iqus la conduite d'Etqfme, qtfil nojn-
*e toujours foa maître , & pou* qui il
eagfçjwfi toute ia vie uns amitié inyioir
feWç t fl dpnua dans Ja œêwe yillç des
iafhrç&Qns particulière? fur la Littérature
k <fe$ jewtes gens, de qualité, p*irmi ie£
auefe on compte Gmlkum éAoy , Evêqùe.
feCmkrai , enfuite Archevêque de ïV&fc
£f Cardinal , Ja4m $v$<wlt ,. dépuis Abb£
4&«£* j^eyr* de (?^4, Antoine de MçrgeS;, $£•
Q* lui permet d^nfeigne* en public te ç.
Ifcî ^5io. L'année fuiyante il demanda
la pertniflion d'expliquer le fonge de Sci-
fiion : k cette propofition le Reâçur, dç
quelques autres Députés de rUniyeruté,
à çui ,1a leâure dp Ciçèroft n'étoit point
faim^i 9 f? TO|?ent à rirç> > Sç te repr
fèrçnt à 1^ Faculté de qui cette rçva-
' r, d^pçindoit : mais à qw-Ui ^Vf4^
H$oh ^explication des fonges ? Cette
Wk& ftitagiléê ffcri vivement, &£ U
C a
g6 Jean-Louis Vives.
fallut plus d'une affemblée de TUniverfîté
pour la décider. Je fuppofe qu'à la fin
on fe déclara pour la Faculté des Arts ;
3uoi qu'il en (bit, Vives obtint ce qu'il
emandoit , & continua d'enfeigner à Lou-
vain tant dans l'Ecole Académique , que
nous nommons les Halles , que dans une
Maifon particulière , qui fubfifle encore
proche la fauffe-porte de DUJi. (a) En
1511. il expliquoitie matin dans la pre-
mière l'Hiftoire naturelle de Pline , &
après midi dans la féconde les Georgi-
ques de Virgile: & fe difpofoit alors à
faire chaque jour une troifiéme leçon fur
Pomponius Mêla. La même année ayant
achevé fon Commentaire fur la Cité de,
Dieu de S. Augujlin , il le dédia au Roi
Henri VIII. ; & ce Prince en fut fi char-
mé , qu'il Pàppella Tannée fuivante en
Angleterre , pour enfeigner la langue La-
tine & les belles-lettres à la Princeffe
Marie fa fille. Vives , qui y avoit déjà
fait un voyage en 15 17. & qui fe laffoit
(a) Elle appartient présentement à M. Van Btmmel t
Confeiller-Sécretaire de la Ville de Louvain. On lit au det
fus de la porte l'infcription fuivante :
Hic gemini fontes Gr&cus JUit atqut Latinus.
Sic cos apptllat Lodov. Vives Valent, in Lingua Exercita-
tione ad Philippum Hifpan. & Anglitz Regem. Anno 1556.
Il y avoit alors dans cette Manon deux fontaines , Tune
proche la porte , que Vives appelloit la fontaine Grecque p
apparemment parce qu'il enfeignoit le Grec dans une fale
voifine : % l'autre plus avancée , qu'il nommoit la fontaine
Latine , & qu'on voit encore -aujourd'hui dans le jardin*
Veyea le onzième Dialogue de cet Auteur , vers b on.
Jean-Louïs Vives. 37
tPenfeigner à Louvain, fe rendit dans ce
Royaume , & prit à Oxford le bonnet .de
Doâeur en Droit ; c'efl là qu'il inftrui-
foit fon illuûre écolière , & le Roi y ve-
noit quelquefois avec la Reine pour en-
tendre fes leçons. Il revint à Bruges au
printems de l'année M 24. pour s'y ma-
rier avec une démoifelle nommée Margue-
rite Faldaura , fille (à ce que l'on croit)
de Bernard Valdaura , & de Claire Cervan-
às, qu'il époufa pendant POâave de la
Fête-Dieu; il repartit pour l'Angleterre
fur la fin de Septembre , comme il fit
encore au mois de Février de l'année fui-
imte après avoir paffé Phyver à Bruges,
oh il retourna pendant l'été de 1515. U
paroît qu'il pafla ici les deux années fui-
vantes: (£) mais il étoit en Angleterre
fan 1 518. , & l'affeire du Divorce y ayant
éclaté , il prit le parti de la Reine Cathl-
rine & l'appuya de bouche & par écrit.
Henri VIÏI. irrité , le fit mettre en pri-
fon, où il le retint fix femaines , (c)
après quoi il lui défendit de paroître a
la Cour, & lui ôta fa penfion. La Reine
lui confeilla de fortir du Royaume. Ce-
pendant le Cardinal Compige y étant ar-
. C }
< A " '
(J) On le voit à Bruges le 6. Janvier , le 6. Août, &
aa mots d'O&obre 1526. ainfi que le 20. Juillet 1527.
' •-£*) Et non pas fix mois , comme le cUfent M. Dupin f
& le P. Niceron. Voyez la 34. Lettre de Vives dans le
Recueil de 15^6.
$8 Jïan-TLôûïs Vivài.
jivé au ftiois d'Ôûobre pour examiner la
^càitfe ^i R^ôi , & te -Prince ayant e»gagé
là Heine à ttôftiffcèf des Avocats pour ptai-
^è'r la fieïiné e*i préfencte de Complet & de
W<>lJiy,fumominé le Cardinal d'Atagteterre,
'Muette Princefle fappèlla Vwks > %c lui or-
liotina de parler pour elle ; Fîvès s'en ex*
-ettfa , peffuadé qu'elle feroit mieux de fe
làiffer condamner {ans fe défendre, la
pleine choqfcée de ce procédé-, fe priva
«de la penfion quelle lui avoit payée ju£
'*fûés là. Vivh >qtti d'ailleurs we s'acconv
a&odoit pas de l'air humide 8 Oxford > ni
•àe la nourriture ordinaire des Anglois^ re-
vînt à Bruges > & n'en fortit plus que pour
•Voir d'autres villes des Pays-Bas. /Quoi
•cpi'il continuât d'y inftmire la jeuneffe, il
i tfut beaucoup de peifctf à fubfifter , ce qui
l'obligea de redeiaander fe penfion à Henri
•VliL au commencemeKt de l'an 1 5 3 u mais
il ne paroit pas qu'elle lui ait été rendue;
pour fiircroît d'infortune il fut affligé de h
goutte i que l'habitude lui rendit toutefois
tfnoins douloureufe dans la fuite. Enfin ufé
$e travaux, il mourut à Bruges, âgé feule*
*$ent àe 48. ans & deux mois, le 6. May
^546. & ftrt^ enterré dans l'EgUfe de S. D&»
liatUn, avec oette Epitaphe ;
D. O. M,
Joan. Ludovico Vivi Vàlentino 9 omnibus vir*
(Utum ornamcntis ^ omniquc dijciplijtarum
Jeàn-Louïs Vives. 39
génère , ut amplijf. ipfius liurarum monu-
menus tefiatum ejè y Clariffl & Margareta
Vddaum rara pudicitia omnibufque animï
doâbus marito Jîmillima , ftxufque fœminei
amamento 9 utrifque ut animo.& corporc
fimpcr conjunSiffi ita hic fimul terra tradi-
tis , Nicolaus & Maria Valdaura forori &
tjus marito B. M. mœjiijf. pojf*. Vixit Joan-
tus ann. 48. M. z. mortuus Brugis priait
Nonas Mail anno 1S40. Margareta vixit
enn. 47. M. $. obiit priait Idus Octobris y
| amo i55z.
Vives a été un Humanifte phis que mé-
diqpre pour Ton tems, un habile Critique %
& un Philofophe très-judicieux. Son ftile
eft paffablement pur, mais dur, fec, &
quelquefois un peu forcé. Il affeâe fou-
lent trop d'érudition , & imite trop fer-
mement les manières des Philofophes,
& 4^s Orateurs Payens. Sa Dialeôique
reffemble affez à celle des anciens Stoï-
ciens, qui fans avoir Fobfcurité de celle
: 4e l'Ecole , ne laiffe pas d'avoir fes épi-
lies & fes fubtilités. En le comparant ,
comme on a fait avec Erafme & Budic ,
il me paroit moins univeffel , moins élo-
quent & moins agréable , mais plus ferme
daûs fes principes, & plus philofophe
que le premier : meilleur Rhéteur, meil-
leur Logicien,, mais moins érudit crue le
- fecgnd. Luc OJiandir, fameux Luthérien ,
' /' / • C 4
40 Jean-Louis Vives.
a voulu \d) le faire paffer pour un homme
qui panckoit vers le Proteftantifme : on
eji a ufé de même à l'égard de Reuchlin ,
& de plufieurs autres. Ceft que chacun
tire les grands hommes de fon côté ; ainfi
de nos jours on a tâché de faire M. Bof-
fuet Deïfte , après que d'autres l'avoient
fait Proteftant , ou Janfénifte. On a le por-
trait de Vivh gravé in-4°- par Edme de
Boulenois 9 & par d'autres.
Toutes fes Oeuvres après avoir paru
féparément in-tf- & in-8°- , ont été réu-
nies en 2. vol. in-foL fous ce titre :
Jo.Lodovici Vivis Valtmini Opéra , in duos
dijiincla tomos : quitus omîtes ipjius lucu-
brationes 9 quotquot unquam in lucem tdî-
tas voilât y complectuntur : pretter Commenta-
rios in Augujlinum de Civitate Dei , quorum
dtjiderio fi quis afficiatur , apud Froberiiunt
inveniet. Bafileœ y 1555. fol. 2. vol. chez
Nicol. Epifcopius , le jeune. On trouve
dans le I. Tome
Une Dédicace de l'Editeur Huldrichus
Coccius, Profefleur à Bdle 9 datée de cette
ville , 1 . Septembre 1555.
Quatre Epitaphes de Vivh , affez mal
faites. Une lifte des Auteurs cités dans
fes Oeuvres. Une Table aflez ample des
matières qu'elles renferment. Enfuite
1. P. 1. De ratione Jludii puerilis. Dé-
dié à la Reine Catherine d'Angleterre , à
(d) Epitonu Ecclcfiafl. Kifiorict Cent. XVI. L. II. c. 1.
Jean-Louïs Vives. 41
'd 9 le 7. Oâobre 1513. & compofé
fon ordre pour la Princeffe Marie fa
Cette pièce ne roule que fur la
[ Grammaire.
L 1. P. 7. Epiflola IL de ratione ftudii put"
• riffis. Autre pièce du même genrç , mais
avec quelques leçons de piété , adreflëe
à Charles de Montjoye 9 de Londres 9 1523*
Imprimée avec la précédente , & les n. 27.
& 18. fous le titre de /. L. Vivis 9 Valen-
uni 9 Opufcula. Antv. Mich. HiUenius 9 1531*
I2 0# It. Lugd. Melchior & Ga/par Trechfcl,
1532. i2°« & plufieurs fois dépuis. It. à
la fuite des Riidimenta Grammatices Thoma
Linacri y ex Anglico fermone in Latinum
vetfa à Georgio Buchanano. Parif. Rob. Ste-
phanus 9 1536, 4°- It. dans les Conjilia &
Methodi aurece Jludiorum de Crcnius , T. L
Rottrod. 1692. 4°« 106 — 149. avec des Re-
marques.
3. P. 13. Excrcitatio lingua Latinœ. Ce
font des Dialogues , qui ne roulent guères
que fur des exercices d'Ecoliers, & qu'on
ne lit plus aujourd'hui. Us font dates de
Brcda 9 le .2. Juillet 1538. & adreffés au
Prince Philippe fils de Charles V. La 1.
édition -èft de Baie, 1538. 8°- IJs ont été
réimprimés ,un grand nombre de fois ;
entre autres avec les n. 20. & 21. en 1 541.
ft. Lugd, Sebajl. Gryphius 9 1553. 8°* It.
fous ce titre : /. L. Vivis Colloquia, Jîve
Exercitatio Latina linguœ 9 Joannis Thonue
42 Jean-Louis Viv,ès.
' Freigii nous illufirata , Noriberga y ( fans
nom d'Imprimeur) 1582. 8°* It. avec les
mêmes notes, Witteb. 1625. 8°- It. avec
Celles de Pierre Mota, Efpagnol, natif d'-^/-
cala 9 Barcinone , i6i5.8 -&c. Cet Ou-
vrage , où Alfonfe Garjîas Matamoro trou-
voit trop de termes empruntés du Grec,
a paru en François fous ce titre : Les
Dialogues de Jean Loys Pivès , traduits de
Latin en François pour l'exercice des deux lanr
gués; auxquels cjt adjouflée l 'explication Fr an-
çoife des mots Latins plus rares & moins ufa-
ge{ 9 par Gilles de HoujleviUe. ( e ) Lyon , Gabr.
Coder y 1560. 8 0, It. avec ample déclaration
& traduction des pajfaiges Grecs & Latins par
P. de la Motte , le tout nouvellement reveu &
corrigé. Anvers, GuiLCuçman, 1571. i6°*
It. Nancy , /. Janfon > 1 573 . 1 2°- Benja-
min Jamin en a donné une autre traduc-
tion Françoife imprimée à Paris chez Gabr.
JBuon y 1578. i6°- Il y en a aufli une
traduûion Italienne , imprimée avec le
Latin , comme les précédentes : Firent 9
1708. i6°- It. Vene^ia, 1718. i2°- On Ta
encore en Allemand , & en Polonois.
4. P. 59. De cônferibendis Epijlolis , ad
Idiaqueum à fecretis Caroli V. Publié d'a-
bord avec POuvrage d'Erafme, qui porte
le même titre , & qui vaut mieux que
celui de Vives : Colon. Gymnicus , 1 5 36. 1 2°-
(e) Natif d« Coûtancc , Profefleur au Collège du Mont
ÏCatn.
Jran-Loiîïs Vives. 45
It. dans les deux Recueils fui vans : Lippi
JBtàndolim de roeiône fcribendi (Epiitolas)
dUritres. Adje3ifemtJ.L.Vivis 9 D>Erafmi %
£#nr. Celtis 9 Chù Hegendorphini dt cokfcrir
éendis Epiflolis libtlli. BofîLJoon. Oporinus,
1 549. 8°* Incerti Authoris Epiflolarum cort-
ftribcniàrum methodus , unà cum cxcmplis
Gntfb & Latine , Jeanne S ambuco P annote
Tirnavicnfi Interprète ; atceffere de confcribeith
•dis Epiflolis libelli /. L. Vïvis , Erafmi , Conr.
Cekis 9 Chrift* Hegendorphini > Joan. MulinL •
Jhid IUem 9 1 5 5 x. 8°* It. plufieurs autres
Ibis dépuis.
5. P. 84. De ratione dicendu En trois
livres , datés de Bruges 9 1532. & adreffés
à François BovadiUa > Evêque de Coria, &c.
ftnvis P. 154; d'un livre de Confultationc 3
&d Lodovicum à Flandria, Dominum Praten-
ftm. Daté 8 Oxford, 1513. Ba/il. Robert*
Winur 3 1537. 8°* &c. » fcette Rhétorique ,
d& feu M, Gibert 9 » eft un vrai cahos,
^où il n'eft pas poffible d'apprendre les
j» régies de cet Art, fi on les ignore,
*r Quelque ordre que Vivïs femble y vou-
'jt.loir garder f ce n'eft qu'un amas de pa£
' liages, qu'il femble avoir ramaffés fous
' » xUlfêrens lieux communs. Il met , à la
"> vérité, divers titres qui^piarquent foa
» o*dre prétendu : mais on y trouve fous
» l'un ce qui doit être fous l'autre. »
6. P. 179. Dectamationes feptem. Bafîle<e %
Reb* Winter 2 1538. 4°* datées partie dç
44 Jean-Louïs Vives.
Lçuvain , 1 5 20. partie de Bruges ,1521. Les
cinq premières dédiées à Ferdinand , Archi-
duc d'Autriche, ont pour objet les affaires
de Lucius Cornélius Sylla: la 6 e eft le Pa-
ries palmatus de Quintilien , & la 7 e eft
une réponfe à la 6 e -
7. P. 261. Pompeïus jugiens* Daté de
Louvain, mois d'Avril , 15 19. & adreffé
à Charles Carondelet , Seigneur de Potiles,
Gouverneur du Cardinal de Croy. Ceft
une Harangue plaintive que Vives met dans
la bouche de Pompée après la bataille de
Pharfale. Elle avoit été imprimée avec
les trois pièces fuivantes, & les n. 14.
21. 29 — 35. fous le titre de J.L. Vivis Va-
lentini Opufcula varia .... Lovanii in adibns
Tkeodorici Martini Alujien/is. 4°* fans date.
Dern. fignature N ij. avec deux Lettres à
la tête de ce Recueil , l'une intitulée :
Guilelmus Croïus Cardinalis Joanm Lodovico
Vivi fuo S. D. écrite à Louvain : l'autre :
Joanncs Lodov. Vives Guluhno Croïo defig-
nato ArchUpifcopo Toletano , & nojtra Reli-
gionis Senatori S. D. à Louvain, 15 18. lu
avec les neuf fuivans & les n. 21. 29—
34. & 52. fous le titre de Joàn. Ludov. Vi-
vis Valentini diverfa Opufcula. BafiUce ,
1538. 4°-
8. P. 269. Fabula de Homine. Adreffé
à Antoine de Berges, difciple' de l'Auteur ,
à Louvain, 15 18. Ceft la Nature Hu-
maine reçue parmi les Dieux.
Jean-Louis Vives* 45
9. P. 271. In PfcudodialeSicos. Seleftadu,
Laçar. Scurerius. Vivïs adrefle cette Décla-
mation k/ean Fortis, ou Sterck 9 à Louvain
le 13. Février 15 19.
10. P. 186. In Leges Cictroms Prcelu&o.
11. P. 293. Prœleclio in Convivia Fran-
cifcï Philelphi.
11. P. 295. In quartum Rhctoricorum ad
Herennium PraUSio.
13. P. 296. Injuum Sapitnttm PrœlecBo.
Suivi de /. L. Vivis 9 Valentini, viri Philo-
Jbphi , urbanus pariur ac gravis Dialogus ,
qui Sapiens infcribitur : in quo Sapitnttm ptr •
omnts difciplinas difquirtns , Profefforum ta»
rum morts notât, denique veram Sapitntiam
hrtvi ftrmont depingit. . En forme d'Entre-»
tien entre Nicolas Berauld > Gafpar Lax 9
& Vivh.
14. P. 301. JEdts Ltgum 9 ad Martium
Pontium Jurifconfultum. Ceft une fi&ion à
la manière de Platon 9 oh Vivïs montre
Futilité de la Jurifprudence , & les maux
que caufe la Chicane.
1 5* P. 306. Ifocratis Areopagitica O ratio %
Jhe dt vpten Athenienfium Republicd, J. L.
Vive interprète. * Dédiée avec la fuivante
au Cardinal Thomas Wolfey r à Oxford le
15. Décembre 15^23.
16. P. 315. Ifocratis Nicoclts , Jîve Auxi-
fixais , /; L. Vive interprète.
17. P. 325. De confis corruptarum Artium
Liber J. qui ejt de Artibus in univerfum.
46 Jean-Lquïs Vive»
P. 357, Liber IL qui eft de Grammaticâ*
P. 373. liber III. qui eft de Diakciicd car*
ruptd. P. 392. Ii^ /iK qui *ft de carmj*
ta Rhetoricd. P. 405. de Phitafaphiâ Natui
ra 9 Medidndy & Artibus MatUmaticis cot~
ruptis , liber V. P. 418. Liber FL qui eft
de Philôfophid Morali corruptâ. . P. 416. LU
h&VIL qui eft de Jure Çivili çorrupto. Cet
Ouvfage , & les deux fui vans qui en font
h *&» & la 3* partie, parurent pour la pre-
mière fois h Bruges , 1531. n a petit ca»
j-aôère pp. 612, en tout Ha furent réïm-»
primés la même année à Anvers, chez Afin
chcl HiUenius ; & l'année fuivante à Co>
logne, chez Gymnicus ; pyis à Lyon, chez
Jean Frelian , &c. L'Auteur les dédie à
Jean III^ Roi de Portugal. M. Simon
( Biblioth. choijîe , IL i£y. ) parlant des
7. livres qu'on vient de marquer & des
cinq qui niivent, les préfère à tout ce
qtfErafme a écrit fur les bellesJettres,
Ôa y voit un riche fopd d'érudition pro-î
fane mis en œuvre avec un grand fens,
& d'excellentes leçons fur la Morale, &
fiir la Religion. Cependant Melchior Cana
{de lacis Theol. L. X. ad fin.y y reprend
diverses chofes, & prétend que l'Auteur
étoit plus habile à détruire qu'à bâtir.
18. P. 43 6. Secunda pars .... de traders
dis Difciplinis, feu dç inftiiutione Chriftianâ.
En cinq livres. Viyh établit L. 1. que
la Piété eft la véritable fageffe, & qu'elle
Jeàn-Louïs Vives, 4jr
-doit régler toutes les Sciences. L. II. il
«xpfique les qualités d'un bon Profefleur,
& Ja manière dont il doit former fes di£
-aptes, i. ///. il recommande l'étude des
langues, & indique les livres propres
pour apprendre le Latin & le Grec. U y
parle tort judicieufement des Anciens , oç
relève en paflant les beautés & les dé-
fauts d'Homère. L. IV. il fait une pein-
ture naïve , c. d. faideufe 9 4e la Diale&que
Se de ia Rhétoricpe de fon tems. Il parle
âu£ de la Médecine , & n'épargne pas
<œs Médecins qui pratiquent fans aucun
principe affuré , & fans autre viie que de
s'eariefoir. Il vient enfuite , L. V. , à la
Médecine de PAmè 9 & traite de la pru-
xlence , qui s'acquiert furtout par la connoi£
£nce de l'Hiftoire. Il fait une fortie
contre quelques mauvais Hiftoriens , &
4é plaint des fables dont le défaut de Cri-
J*p»e à fouaié l'Hiftoire de fEglife. Il
parle auflï de la Philolbphie Morale 9 dont
si v^it qu'on cherche les iburces dans
PEcriture & les Pérès. Il finit par don-
net aux Savans de fort bonnes régies de
«conduite. Cette féconde partie a été réim-
primée avec la ï. fous ce titre : de Difi-
dfUhis Lihri XII. feptem de corruptis arti-
iws * Âfuinque de tradmdis difeiptinis. Lugd.
Bat. Joan. Maire, 1636. i6°- pp. 693, fans
les tebJes , ,&c.
49. P. 518. Ter tia pars.... de primé Phi-
48 Jean-Louïs Vives.
lofophiâ , five de intimo natura opificio 9 li-
ber L P. 543. liber IL P. 570. liber III.
daté de Bruges , i 53 1. P. 581. de Expia*
nationc cujufque EJfentue. P. 592. de Cenr
furâ Veri) liber L P. 603. de argumenta»
dont liber pojlerior. P. 614. de inftrumento
probabilitatis , liber. P. • 63 3 . de Difputa-
tione 9 liber unus. Daté de Bruges 1531.
Quoi que cette 3 e partie contienne des re-
marques fort utiles , elle n'eft pas fi efti-
mée que les deux premières , avec les-
quelles elle a été réimprimée à Anvers ,
1531,8 e - à Cologne, 1531. 8°- &lkLyon 9
1551.8°-
%o. P. 640. In PublU Verjnlii Maronis
Bucolica , Interpretatio , potijjimiim allego-
rica. Datée de Breda, 1537. Imprimée
d'abord Mediol. 1539. 1 1°- It. Antv. Joan.
Loe> 1543. ii°' dern. fignature Cnij* après
B V. It. Parif. Thomas Richard, 1 548. 4°*
On ne favoit encore alors ce que c'étott
que de faire un bon Commentaire.
21. P. 680. In Georgica P. V. Maronis
PrœleSio 9 ad Antonium Bergenfem.
22. P. 686. 687. In Suetonium quœdam,
ad Hieronymum Ruffaldum. La dédicace eft
datée de Louvain , 1522.
Secundus Tomus Jo. Lodovici Vivis Valent
uni Operum. BaJîL ( Nicol. Epifcopius 9 jur
nior) 15^5. /à/. On y trouve:
23. P. 3. De initiis , fectis , & laudibus
Philofophià. Dédié au Comte Herman de
Neeu-
^ Jean-Louïs Vivàs. 49
enar 9 à Louvain 3 15 18. imprime
" kBale, ijii. 4°* avec les deux
%4* P. If. Ai Catonern majorent, jive
SmeSute 9 Ciceronis , Pr<zle3io , quce dh*
Anima Senis 3 ai Abbatem S. JacobL
.5* tvio» Sommum , qiuz ejl Prafatio ad
Scipionis Ciceroniani. Dédié avec
à Erard de la Mark , Evêque
^ nommé à l'Archevêché de Valence ,
9 le 18. Mars, 1510*
P. 40. In Sommum Scipionis , ex fex*
todeRepub. Ciccronis > Figilia. BaJlL Frobcn*
iïfîk P* Jù* Ad Sapientiam IntroduSio.
^ijfcfift Recueil de 592. Maximes de Mo
*% rangées fous douze titres : Il eft
de Bruges , 1524. Imprimé d'abord
lefiiïvant, & lés n. 1. & i. ci-defTus
1531. &c. On en a deux tra-
10ns Prançoifes , Tune de Guillaume Par
i Doyen de Beaujeu , natif de Cuifi
en Bourgogne , intitulée : Traite du
amour de Sagejfe divine 3 InttoituEon
KKSrf" §*%*$* * traduicl du Latin de Jean Loys
WjÏPk* Ly° n 9 MS - I 2. 0, L'autre de Jean
*&&** Bâî^ du Comté de Beaufort , fous
fe'*J tftre $ Introduction à vraye fapience : Pa*
|ffr, Charles rAngeliet y 1548. n°-
Vj#. P. 96. Satellitia CCXIII. Ce font
;/**}• Sentences morales en ftile d'Oracle,
$Tom\ II. D
50 Jean-Louïs Vives,
la plupart avec des explications. VhA
les écrivit en faveur de la Princeffe Mari
d'Angleterre , & les dédia à la Reine C*
therine fa mère J>ar une Epître datée dj
Bruges i- Juillet 1524. Elles ont rqp«^
féparénient fous ce tître : Satdlidum, <ak
mi 9 Jîve Symbola ; acceffere diïla Sapientyi
Gracia 9 ex Aufonio cum Erafmi E narratif
né 9 & aliquot S entendez ex variis Scriptoribu
colleclœ. Lugd. Godofr. Beringus , 1544* i$<j
29. P. m, TeveiKiXKQV Jefu Chrijti. hé
primé avec le n. 6. ci-deffus ; It. avec lg
fept fuivans. BafiL 1543, i6 ' Vivïs adrefl
celui-ci à Jean Ériard, Doâeur de Louvah
C'eft une déclamation Poétique en profe
écrke en forme de Songe ; elle eft fuivi
de trois petites pièces en vers d'une beauf
aiédiocre.
30. P. 120. De tempore quo naius e j
Chriflus. Dédié à Séraphin Centelli , Comt
à'Oliva, à Louvain , mois de Décembre
15 18. Fivh y repréfente l'état de ITEïi
pire Romain dans le tems de la naiffanc
de Jefus-Chrijt* >
-31. P. 127. In fuum Chrifii Triumphm
PrœleBio > quee dicitur Veritas fucata. Préa
déè d'une Epître dédicatoire à Jean de Cron
macs , ou Curvimofanus , Abbé de S.Jacqm
de Liège, datée de Louvain 1. Avril, 1515
32. P. 131. Chrijii Jefu Triumphus. Ave
une dédicace à Bernard Menfa 9 Evêqu
à'Elne , datée de Paris , mois d'Avril
ItAN-Louïs Vivis, 5t
îfont trois Déclamations fur la
ipn de J. C» que Vivh met dans
de Gafpar Lax , de Jean Fortis p
çois Chrijloval de Faïence.
Clypti Chrijii Dcfcriptio , ad
/Centellum , Comitem Oliva , vi-
Déclamation Poétique.
Jîi Virginis Dti Parcntis Ovatio.
idans le même genre.
• i47*> Meditationcs in feptem Pfat*
'vacant Pœnitentia. C'efl un Corn-
^cfc Rhéteur fur ces Pfeaumes.
ie à Guillaume de Croy , à Lou-
jfyl Voyez ci-deffus /z. 6.
£93* Meditatio altéra inPfalmum
t. ' 2c Paffione CkriJIL Datée de
* «'I99. Exercitationum anitni inDcum
Précédée d'une dédicace à Jean
\ , Portugais , datée & Anvers 9 mois
; i*35* Imprimée avec les quatre
fuivàntes fous le titre de : /. L.
XValtntini ad animi exercitationem in
commtntatiuncuhz. Antv. 1535. i6°*
Rob.JVinter, 1540. i6°-
}. xoi* Praparatio animi adorandum*
147. maximes fpirituelles.
^P« 107. 7/ï ipfam precationem Domi*
* comment arius.
P. 122. Preces 6* Meditationes diurna*
iPl zi6* Preces & Meditationes gène*
l^tëtées dé Bruges 9 1535. Ces 3*
**#" ' v D 1
52 Jean-Louïs Vivfcs. *
Opufcules ont été traduits en François par
Pierre de Lencrau. It. avec les trois pré-
cédens fous ce titre : Prières & Méditations 9
tant journales , que générales ; avec Exercita-
tions de Cefprit à Dieu , compofées en Latin par
J. L. Vives, & mifes en François par Geoffroy
de Billy, Paris, Claude Fremy , 1570. i6°-
42. P. 258. Sacrum diurnum de Sudort
D. N. Jefu Ckrifli. Avec une dédicace à
la Princefle Marguerite, fille de l'Empe-
reur Maximilien , datée de Bruges, le 10.
Novembre 1529. C'efl un Office, & une
Méfie , faits fuivant le rite Romain.
43. P. 268. Concio de fudore nofiro &
Chrifii. Daté de Bruges , mois ae No-
vembre 1519. & imprimé avec le précé-
dent, 1530. I2°-
44. P. 284. De veritate fidei Chriflianœ,
liber I. qui efi de homine & Deo , jîve de
fundamentis totius pietatis. P. 349. Liber II.
qui efi de Jefu Chrifto. P. 402. Liber III.
qui efi contra Judœos qubd Je/us efi Mejfias.
P. 455. Liber IV. contra fectam Mahumetis.
P. 482. Liber V. qui efi de prafiantid doc-
trine Chriflianœ. Cet Ouvrage , Fun des
meilleurs de Vives, ne parut qu'après fa
mort par les foins de François Cracneveld,
qui le dédia au Pape Paul III. Bajîl. Joan.
Oporinus , ij^.fol. & 1544. 8°* It. Lugd.
1 5 5 1 . 8°- It. Bajîl. 1 5 5 5 . 8°- It. Colon. Pet.
Horfiius , 1564. 8°- Après une Préface fort
judicieufe , où il efi parlé entre autres de
Jean-Louis Vives. 53
Je la raifon par raport à la Reli-
^hès ttaite Liv. i cr de la fin de
de la Providence , de la Créa-
eforits , de l'immortalité de
j^r-x* livre eft celui qui remplit
le titre de l'Ouvrage : PAu-
lontre la divinité de /. C, la
ijk miflïon, &c. Il parlé vers
Péconomie de la Grâce , & il
jêment. Le 3 e Livre eft un dia-
tâte X un Juif & un Chrétien , 011
;fait voir que J. C. eft le Meffie
*;a$gc Patriarches. Le 4 e Livre eft
fë/l^Halogue entre un Chrétien &
>niètan , où la feue de Mahomet
fentée dans fon vrai jour : le
prouve que cet Impofteur ne
ft^àucune créance , que fon livre eft
faufletés, qu'il n'a de Dieu cjue
nens groflïers , qu'il n'entend rien
le , que. la béatitude qu'il pro-
"pjus digne d'un pourceau que
Stornihe. Dans le 5 e Livre Vives rc-
çxcellence de la Religion Chrétienne,
Kjtre combien elle eft fupérieure à
Jjta Philofophie des Anciens.
Ï.C P.- 497. De Anima & vitâ liber /♦
té. liber IL P. 551. liber III. Impri-
td'abord avec Ejufdem argumenti Vin
pachii de Anima libri IIIL Bajil. Joan<
jnus y 8°- fans date , pp. 486. ( ce
$$l y a de Vivte finit page 189.) It. avec
■S .v
54 Jean-Louis
rhilippi Melanchthonis de Anil
Lugd. 1555. 8°- It. Accediti
de Anima liber. Tiguri , 1563^
Traité Philosophique dans le
<le Nemejlus , de la nature de
eft date de Bruges , 1538.
François, Duc de Béjar , Coi
lalcayar.
46. P. 595. De officio Mariti
«lié à Jean Borgia, Duc de Gant
primé pour la première fois!
Robert Crocus , 1528. n°< It.
vant , & un autre Traité intit
genvorum adolefcentum & puella
tione , libri duo. Hanoviœ ; 1 6 1 4.
le n. fuivant,
47. P. 650. De înftitutione Cfi\
minœ, liber L qui eft de virginibû
liber II. ( fur les femmes mariée^
liber III. qui eft de viduis. ~*
Reine Catherine d'Angleterre ,
5. Avril 1523. Publié féparéme
Rob. JFinter, 1 5 3 8. 1 z°- Il s'en ef
tradu&ions Françoifes, l'une par j
Çhangy, Avocat de Dijon, Doâeur"
fous ce titre : Inftitution de la fe\
tienne , tant en Jbn enfance, que I
viduité: aujjî de l'office de Mary. ~
It. Anvers , Cfirift. Plantin, 1 579.
tre par Louis Turquet : Lyùn ,)
Tournes, 1580. i6°- Jean Jujlinià
cier du Duc de Calabre , l'a d
ç.-'v
Un-Louïs Vives. 55
h'<Saragoça 3 1555. It. Vallàdolid %
1584, 8°-
\756. De Concordid liber I. 3 qui
mginibus Concordiez & Difcordice.
' if IL, quàm inhumaniter homi-
>. difeordias. P. 79 1 . liber III. ,
mis Concordiez , & malis Difcor-
Î2.8. liber IV. , qua fit ad veram
p via. Datés de Bruges 1516.
f KEmpereur Charles V. par une Epî-
iàt la même ville le 1. Juillet 1 519.
lés avec les deux fuivans : Antv.
It Lugd. 1531. ix°* Le but de
d'engager les Princes Chrétiens
querelles , & à faire cefler les
t défoloient l'Europe.
!• 861. De Pacificatione 9 liber unus.
\lfonfe Manriquc{ QMauricus^) Ar-
de Seville. Ceft une fuite de
_ s précédent.
^882. De çonditione vitee Chriftia*
Turcd. Réimprimé dans le Re-
ia pour- titre : Jacob i Sadoleti ,
'pTurcis inferendo 9 Oratio : ejufdem
\ 9 Othonis Brunfeldii ad Chrijiianos
Oratio : Jacobi Fontani , de Rhodi
:, Epijlola : Pétri Nannii De-
Lud. Vivis de vitâ Chrijlianorum
Opufculum. BafiU Thom. Platte*
1^3538. 8°-
ji. ,r# 881. De fubventione Pauperum %
Hdthimanis neceffitatibus 9 liber I. P, 910.
D 4
fe'' •
56 Jean-Louïs Vives. ';
liber IL Adrefle au Magiftrat de Bruges ^
le 6. Janvier 1526. & imprimé d'abordfe
Brugis , 1 5 26. 1 1 ' It. Parif. Sim. Colinaus^^
1530. 12°' It. cum annotatiunculis. Lugd.k^
Melch. & Gafp. Treckfel, 1 53 1. 8°- It. e&&
François : VAumofnerie de Jean Loys Vivîs-M
traduiUe du Latin par Jacques Girard , /n*p
rifconfulte, deTournus en Bourgoigne. Lyon Vf
Vives montre dans jp
4 l'ont les Chrétiens ||
réfute les vains pré« ^
textes qu'on apporte pour s'en difpenferj %*
Dans le IL il propofe auxMagiftrats un bon .;£
plan de réglemens pour affifter les pauvres, I
&les rendre utiles à l'Etat, La queftionde ':*&
la fuppreffion de la mendicité faifoit alors , '■ V\
& fit encore dépuis du bruit en Flandre,^
52. P. 923—931. De communione rerum, [1}
Ad Germanos inférions. Daté de Bruges ,
1535. & publié avec le fuivant, kBdfe,
1538. 8°' Cet écrit fut fait à l'occafioa^
des ravages commencés en Soiiabe l'an
1525. & continués en Franconie, en Al-
face, &c, par les Payfans révoltés contre]
leurs Seigneurs fous le prétexte de la li^
berté Evangelique qui égaloit toutes les ^
conditions.
53. P. 947— 959. De Europœ diffutiis 9 &
bello Turcico Dialogus. Daté de Bruges ,
mois d'Oâobre , 1526.
54. P. 932-947. & 960-978. Epiflola.
C'eft p^r où finit le % d volume. Il y a ici'
K Jban-Louïs Vives. 57
de Vives : La 1. eft adreffée
gy Evêqiie de Lincolne , Confeffeur
VIII. La 2 e au Pape Adrien VI.
^& la 4* au Roi Hen^i VIII. Il
" >rte à procurer la paix dont on
" befoin. Les 18. fuivantes font
► â Erafme , & roulent fur divers
$Èjl*lIk 13* eft à Gilbert CouJîn> Secrè-
"" ^fMrâfme, & la dernière à Damitn
Ha paru un Recueil plus am-
i Lettres de Vives , intitulé : /. L.
wjValentini Epijlolarum , quce haclenns
pié^mitr y Farrago : adjcclis ttiam Us ,
wt-iî^ operibus extant. Antverp.
~ 1A Mon, 1556. petit 1 1°- gros carad.
v De 39. nouvelles Lettres qui
ik ici , il n'y a guères que la pré-
%{k Henri VIII.,) & la 34 e . qui
.attention. Toutes ces Lettres
Préimprimées à Anvers, 1571- &
ft&i Adrien Vlacq en a augmenté
fil dans celui qu'il a donné fous
fz Epijlolarum D.Erafmi Libri XXXI.
#ppi MeUnchthonis Libri IV. quibus
Mur Thomce Mon , & Ludovici Vivis
î, ex editione Cafp. Peuceri. Londini,
*ï &c. .1642. fol.
HD. Aurelii Augufiini , Hipponenjïs
: , Libri XXI L de Civitate Dei 9 ad
vtnerandœque vetujlatis exemplaria col-
\<emdi(ijjimifque injuper Coipmentariis il-
; 3 fludio & labore J. LjQpïvis. BaJîL
mît*:- s.
53 Jean-Louïs Vives.
Joan. Frobenius 9 ijix. fol. It. Parif. CaroL
Guilliard, 1555./0/. It. Bafil. Ambrof &
Aurel. Frobemiy 1570. fol. It. 16 10. 2. vol.
8°- It. dansdivenes Editions des Oeuvres
de S. Auguflin 3 entre autres dans celle de
Jacques Stocr , 1596. 8°* Tome V. en deux
parties, pp. 739. & It. S.AuguJlin de
la Cité de Dieu , illuflré des Commentaires
Jean Loys Vives , traduit en François par Gen-
tian Hervet. Paris , Nie. Chefneau 9 1574.
fol. It. avec les Annotations & obfervations
de François de Belleforejl. 3' édition augmen-
tée y Paris , Michel Sonnius 9 1585. fol. II
y a dans ce Commentaire de Vivh beau-
coup d'érudition tant facrée que profane :
mais il s'y trouve aufli des endroits trop
libres (/) que les Doâeurs de Louvain
ont retranchés en le joignant à leur Edi-
tion de S. Auguflin publiée chez Plantin 9
1576—77. 10. vol. fol. & fuivie de quel-
ques autres. Les Bénédiâins de S. Maur
n'auroient pas mal fait d'inférer dans la
leur ce Commentaire amfi corrigé. Jean
le Clerc en a fait entrer la Prérace dans
fdn Appendix Augujliniana. Amfl. 1703.
fol.
{/) Lis P. Pojfevin en parlant de S. Auguftln dans fon
Apparat facré raporte ce que Navarre , les Dofteurs de
Louvain, & d'autres Théologiens ont blâmé dans cet Ou-*
vrage , qui a été mis dans V index de Rome , donec expurge*
Sur : Parmi diverfes erreurs que Vives y avance , il ofe
Î >lacer dans le C^l Caton , Numa t Camille , & d'autres
dolâtres. W
K&an-Lquïs Vives. 59
wtalethm Hyperborei in Anticatop-
ié j qnôd propediem in luccm dabie 3
H foi adverjus improborum quo-
Hçîrnprobitatem 9 Illuft. Anglice Regi-
'mo WaUice Principe priore ma-
ùtam fuiffe y imprudenter *& in-
itentium j Syfannis extempora-
:, 1533. Contre un livre
;laveur dç Henri VIII. fous le
%lum veritatis. Il eft fur que
>& en Angleterre , à la prière
[$ YorCy un petit ouvrage con-
ce de Henri VIII. &C qu'il
Prince en 1 53 1. Mais on
-lionnes preuves que ce foit
H^yient d'indiquer, que quelques-
ibué à Jean Cochlée.
Warfenii defcriptio tempo-
Romanarum. Lovanii , 1534.
marque ainfi ce livre , ajoû-
; & Valère André l'attribuent
îèia eft faux de VaÛre André.
ar des Lettres de Vives en 1 5 56.
jjUi amis entre les mains unMs.
£&jiteur intitulé : Defcriptio tempo-
fyèmm Populi Romani ; je doute
imprimé.
Î? jppèîf qu'il aida Erafme dans la cor-
de StTÛqut le Philofophe : il eft
il lui fournit des additions pour fes
Vhh avoit encore fait les pièces
es y qui n'ont pas été publiées :
m. '
6o Jean-Louïs Vives.
». De confiruendd fchold y ad Sénat uni. ^
Valentiœ. * ' *w
/3. De charitate Dei & Proximi. ' ^
y. De profperis & adverjîs.
$. Ufus lingiue Latinœ.
Enfin il a fait des Sommaires fur la plû-J
part des livres d'Ariftote imprimés à Bâk.i
%g° Voyez fe$ Lettres 9 éd. de 1556., & furtout%
la première , & la 34*» feuillet 38. SwerHif
fele✠Chriftiani Or bis delicia, 507. Val. An-\
dré, 863. 864. & Fa/l. 357. 358. Langendohck^
Contin. rernulai Acad. Lovan. 144. 145. Wbàr*
ton, Append. ad Cave, 137. 238. Poteblouni^
Cenfura celeb. Auàorum, 519. Nicol. Antom$%
Biblioth. Hifp. L 552—556. Du Pin, Bsbthttâf
des Auteurs Eccléf. Edit. d'Amft. XIV. 99— 102.;
Niceron , XXL 17a— 185.
Helmic de Amore > ou Amoris,
NAtif de Zutphen , prit Phabit de Cha-
noine-Régulier de POrdre de la #«1
Cro/a: à Venlo vers la fin du XIV. fiéclcff
Il fut dans la fuite Prieur à Namur> Défini- J^j
teur de fon Ordre, & enfin Général vers" "^
Pan 141 5. On le compte pour le XIX e > ou
le III e depuis la Reforme. Le Pape Martin '
V. informé de fon zélé & de fa capacité
lui donna par une Bulle du 19. Avril 1424.
des pleins-pouvoirs pour établir la re-
forme dans tout POrdre , pour excommû-
Helmic de Amore. 6i
rebelles & les fugitifs , & même
arrêter & les mettre en prifon.
Sigifmond lui accorda de fon
patentes par lefquelles, il le
;.ku & fon Ordre fous fa protec-
fous celle de l'Empire. Muni de
le P. de Amore réforma les
Maifons d'Allemagne, à Co-
% Aix-la-Chapelle , à Afperen > &c.
H paflâ en France , & mit la re-
k Paris 9 d'où elle s'introduifit dans
|^de ce Royaume. En 1430. il
r l'Angleterre accompagné de
.eligieiix de la Maifon de ffui (a)
yjpar leur piété, & alla faire la
des maifons répandues dans cette
l'Irlande. Il y éprouva des
ions, & y courut beaucoup de
: mais enfin il y porta la réeula-
: pour la rendre durable , il y laiflk
oyions qu'il diftribua en differens
Après cela il revint à Hui > où
d% quelques Autels Péglife de
qui fubfifte encore. Après dix-
de Génèralat, il abdiqua cette
en 1433. & choifit Afperen pour
:4e fa retraite : l'année fuivante on le
du Val-S'-Matthias : mais les nou?
vexations qu'il y efTuya de la part
s-uns de fes confrères, l'obli-
€*«ô la première de l'Ordre, & celle où le Genè-
Jfc résidence.
62 MelMîc de AmoHë.
gèrent de demander au Général Henri dé
Nimègue fon fucceffeur d'être déchargé d^
tout emploi ; celui-ci trouva plus à p*0^|
{)os de lui donner le Prieuré d'Ivoi dan$|
e Duché de Luxembourg ; c'eft là que le J
P. de Amore finit pieufement fes jours lfcjf
2.8. Juillet 1441. Il refte de lui!
Anatome 9 feu medullata , & exaStJ)
Explicatio Parabolarum , feu Proverbioru
fapientifjimi Salomonis juxta quadruplic
Sacra Scripturœ fenfum , per R mum D. HefcJi
micum de Amore 9 Zutphanienfem , Orà
S. Crucis à rejtauratione XIX mum 9 à Refar^
madone verb tertium Magijlrum generaUm
domûs Nigro-P aludance profeffum 3 circa 4n
num 1420. MSé chez les Croifiers de d$
logne*
%7° Hartzheim , Biblioth. Colon. 1 1 1, ex Henfé
Rufelii Chronico Ordinis Crucifcrorum. Fifôn_i
Flores EccL Leod. 3764
Simon Verepaus, ou Verrepœus* ;|
CÉlèbre Humanifte du XVI, fiécle,^
dont le nom étoit , ce me femble ,^|
Verrypen, naquit vers l'an 1^22. à Dorfa^
melen 9 (a) village de la Mairie de Boijl*>\
duc 3 fitué à peu près entre Hamont &;
(a) Voyez fon Epitaphe, & le tître du n. u. Aub* U
Mirt le fait natif tiHihcrtnbuk ; il fe trompe.
I
&£.'
IMON «VëREPAUS. 63
• Lors qu'il eut achevé (es baffes-
' vint faire fa Philofophie au Col-
iPar* à Louyain. Son cours fini,
l'état Eccléfiaftique , & étudia
ogie dans la même Univerfité ;
faut reçu l'Ordre de Prêtrife , il
J iç la direôion des Religieufes
du Tabor* Cette maifon tranf-
1567. des environs de Matines
x ville à caufe des ravages con-
tes Cal vinifies faifoient fur tout
e , fe trouvoit alors dans un
£elle eut encore à fouffrir du
\rus 9 exécuté le 2. O&obre
mus eut le déplaifir d'y voir
■|(a Bibliothèque; & fix ans après,
pëufcs ayant été contraintes de
la ville, il fut obligé de chercher •
* emploi* Il fe retira d'abord à
pour y enfeigner les humani-
Nicolas Jiufius , Doyen du Cha-
','ee- lieu , qui y inftruifoit quantité
gens de condition. . Forcé de
encore ce porte , il paffa à Tum*
HSPoîl il fut appelle à Boifleduc, pour
IjBléâeur du Collège de cette ville,
t belles-lettres / s'enfeignoient avec
de réputation, Vtrtptzus contri-
tcoup à les y faire fleurir de plus'
, & ne s'appliqua pas moins
iufement à y former la jeuneffe à
Son zélé fut recoxnpenfé d'un
b>cté.
\ùii\.
<?4 Simon Verëp-AUs.
Canonicat de la Cathédrale de BoiJUduc. Uj
étoit dans fa 76 e année , lors qu'il mour
dans la même ville le 10. Novembre 1598*$
Son corps fiit inhumé dans l'Eglife donfc^
je viens de parler, & Ton grava fur fou'
tombeau Pinfcription fuivante :
Sepulcrum venerab. Presbè M. Simonis JW
repœi 9 hujus dum vivent Ecclejiœ Canonid^
digniff. 9 & multorum injlgnium , omniqu
hominum œtati valde conducibitium librorumm
tlucubratione clari • qui non folàm rarâ for*\
mationis dexteritate , veràm etiam annuis tlié>jf.
mofynis ( quas Sur/as vocant ) de rudiorv^
juventute quàm optimï meritus 9 obiit M. D.^k
XCVIIÎ.X. Novemb. atat. LXXVI.
François Harœus , fon confrère, qui s'at^
•tendoit à finir auffi (es jours à BoiJUdut $
lui fit mettre cette Epitaphe dans la même!
Eglife :
D. O. M. Dextre et Gnavite*
Sibi , fuoq . D. Simoni Verepœo > Dommelanôyl
hujus Ecclçjiœ Sylvœd. Canonico , D. Frm
ci/eus ffaraus Uttrajectin. S. Theologia Licen
vivus pofuit y memor lethi.
Italicos , Suecos , Gallos lufirando > qiâïfft
Chrifle , tua eji virtus hinc meliora featâ.^
Leclor tram y brevibus defcripji gejla piorum ztjs**
Pajiorem inde gregis lufira kabuere duo. i§g-
Pbjl 9 Verepae y fuit tuus ut Collega vocarer^y
O utinam digiius notmnis & meriti ? V;
Te
Simon Vzvlvpmvs. 65
doSa colity colii & pia turbapr*
cantûm:
mihi & cetermz duxque oomtfqtu via.
VttUrabilis D. Simon Verepaus anno
tLD.XCriIL amis LXXVL dUX.
D. Francifcus Haraus verà an. fa-
Xifi..^éU. .... PicJefu da eis gaudiaftm-
Verepaus ad LeSorem*
» ; qijifquis odes > mihi Jape precart
fatutem ,
die menu piâ quà tria verba leges :
Rgquiefcat in pace.
r fcâialbgue de fes Ouvrages :
lé Grammatices Latina Liber I. in quù pri*
** tjm$ mdimenta , perfpicuâ ac facili bre-
\m ad puerorum captum accommodantur.
jkrll. in que Etymologia , feu Analogia
$às, ordint & metkodo pùerili atati con-
dilucidi explanatur. Liber LU. in
yntaxis & re3a partium Orationis con*
UBiffimis Scriptorum exemplis illuf-
Ifj do3i, aperce , & breviter declaratur f
ft un Compendium Orthographia. Liber
%i& quo Profodia ac verjificandi ratio ; . . ,
...Hfar & perfpiaà traditur Editio al*
ï*^'fnart cafiigador & correSiôr. Antv* An*
l^CTiUnius. 1568— 1 571. 8°- pp* 70. 175.
:*PlïilL 63. & pp. 85* It< tbid. jdem, 1571—
^74. 4. vol. I2°- H s'en eft fait un très
^ nombre d'autres Editions. Sweertius
Tom. II* E
ÉfeMv
66 Simon Verêp^os.
marque que dès fon tems , c. d. en 1627.
les PP. Auguftins & Dominicains (des
Pays-Bas) le fervoient dans leurs claffes
de cette Grammaire, qui eft un Abrégé
de celle de Dejpauthre. Les Jéfuites fe fer- |
voient de celle du V. Emmanuel Alvarc^ 9 f
& ces deux Grammaires font encore au- ^
jourdTiui prefque les feules dont on ufe |
dans les Pays-Bas Catholiques, quoi qu'on j
en ait donné de bien meilleures depuis, M
Celles dont je parle , quoique favantes
pour le tems auquel elles parurent , ont
toutes deux le défaut d'exprimer leurs
régies en vers inintelligibles à des en-
fans , d'omettre des chofes néceftaires ,
& d'en contenir de fuperfliies & même de
faufles. Verepœus dédie fon I. livre à
Laurent Dycks £ Anvers y Profeffeur des
belles-lettres à Louvain > au mois de Jan-
vier 1570. & le IL à Franc. Van Nieu-
welandy autre Profeffeur de cette Univer-|
fité, en 1567. Il a paru à Anvers 9 cheïf
Martin Verdujfen, 1713. H - pp. 134. des*
Principes de la Langue Latine à Fufagf
des Collèges dirigés par les PP. Auguftins,
& autres qui fe fervent des Rudimens de F*>*j
repaus. En Flamand. (£) U s 9 en eft fait ^
d'autres Editions. * '%
(M Fundamenten, ofie eerfie beginfelen van de Latyn- •■ '«
fine Tait, waer in gehandelt won het gène meeft noodigk "
is aen de Jonckheyt van de eerfie fcholc onder de btjtieringa '").
van de EE. PP. Augujfynen, ende aile die de Figuer, ojtû '''
Rudimejua van Simon Vertpaus gcbruyken %
Simon VeUêp^eus. 6f
Latin* Ungua Progymnafmata y Jtvt
jtudiorum Exeràtatiorus y nuper col*
\t4 Sim. Vtrtp&i. Sylvœducis y Joan+
i It. Antv. Ant. Tilenbus, 1571.
diligcnter jam recognita , & Idio-
GuUico adauctœ * . . . Pars Prior. pp. 64.
Jfofkrior. pp. 94. Antv. Hier. Verdufc
1654. 4°* La 1. partie comprend :
ImUe qiuzdam Latinarum vocum ex
>rum virorum libris 9 literarum or-
digefia. 2°- Familiarum Colloqiùorum
3 * Selelfiores quotidiani Jcrmonis
, ad profligandam h fcholis barbariem
W4U*+ : Ces phrafes font celle de Nï
%^<olas Bujius. La i c partie eft intitulée :
Jfomtm aliquot vtdgarium vocabula & lo-
fc * ■ " formula in XII. capita commodiffi-
tfU. Tout cela eft en Latin, en
is & en Flamand.
InfEtutionum Scholafticarum libri très,
Litttrarum & Chrifiianœ pietatis Jlu-
> utiUtatis non parum allâturi. Antv.
éBcllerus, 1573. 8°* pp. 349* Dédié
^^nilien Morillon , Vicaire général de
, du Jtf^r le 31. Où. 1673.
SeleSiores Epifiolce clarorum Virorum,
m Sckolarum , in très libros digejlm
Sim. Verrep&i. Antv. Chriji. PUnti-
>^l°- It. Conflantiœ , Leonhard. S traita
* ,1588. i2°- Ceft un Recueil de let-
de Pierre Betnbo , de Jac. S ado Ut > de
de LongueU, & de Paul Manucc.
E 2
'4$':
63 Simon Verepjrus.
Verrepctus le dédie aux fix fils de Jean BeW
lire y Imprimeur d'Anvers, à Matines i«
Avril 1574.
5. Compendium Precum Liturgicarum in
TU. dies digejiarum. Antv. Joan. Bellerus 3
1574. &c. i6°* It. Colon. 1599. i6°- &c.
6. Precationum piarum & devotarum , pro
omni hominum fiatu & conditiont Encïuri*
dium ex SS. Patrum & illujlrium tum veto*
rum tum recentium AuSorum feriptis & oran**
di formulis concinnatum. Antv. Joan. Belle»
rus 9 1574. i6°- It. Ibid % Idem, 1582. i6°*
It. Ibid. 1 594. & 1 599. &c. i6°- It. Addita
/une queedam .... ex opuf cutis .... Latinis
D. R. BenediBi, DoSoris Theologi , & SS.
Literarum Regti Profejforis Parijîis .... Parif.
Guil. de la Noue , 1588. i6°* feuill. a 56,
jolie édition. It. fous le titre de : Catholi*
tum Precationum fclcctiffîmarum Enchiridion 9
ex SS. Patrum .... feriptis y & Precationum
tibeUis concinnatum. Antv. Gafp. Bellerus,
16 14. i6°* pp. 474. fans compter un Ca-
lendrier , où les morts des SS. font da-
tées , &c. It. traduit en François par
René Benoift , Doûeur de la Maifbn de
Navarre , Curé de S. Eufiache à Paris , &ç.
& publié fous ce titre : Manuel de dévo*
tion j contenant Oraifons dévotes , propres
à toutes perfonnes > en toutes occurrences ,
coltigées premièrement en Latin par Simon
Verpée .... Paris, Guil. de la Noue, 1584*
& 1596. 16 ' Ce livre a para auffi en
j*„ 'X SlMOK VeREPAUS. 69
fijpagnol, & en Flamand. Verep&us en
àvoit tiré la matière d'un Recueil fait par
Hormillc van dtr Lindtn, Prêtre S Anvers.
^7. De Epijtolis Latirû conferibendis 9 II*
■*" foi V. Antv. Chrifi. Plantinus 9 1581. n°-
It, Colon. 1610. ii°- &c.
8» Zfc civilitate morum puerilium. Antv.
| : * /(W«. Btllerus , 1 581. 1 1°«
/"^^ ^9* ^ e utrdqîie verborum & rerum copia.
'/ Càton. Geruinus Calenius, 1582. il * It.
r iï$& 1590. u°»
jl, ; "*'**" IO. Schiographia S choix Latin* & Chrijl
f ; àana. Antv. Chr. Plantinus , 1588. 12°*
;\ '. ' . ' il* Prçceptiones de Figuris y feu de Tro-
K : pis & Schcmatibus y in communtm Scholarum
vfum breviter & dilucidi pet quajlioncs ex*
ï j pÛcate , auBore Sim. Verepœo Vommelano.
%^y*$tyjy6d, 1 590. 1 1°- It. jam primùm ab Auc-
ïfèîfôtfê ncognita & locupletatœ. Antv. ALgid.
^$J^Siéifîus, 1592. il - pp. 133. &c.
* - l%. Sçhoùflicarum Precum Compcndiolum.
Antv. Joan. jBcllcrus y 1591. 24°-
13. Epijlalarum feUSarum Ciccronis libri
/J Iffï. cum Annotationibus y fm Argumcntis,
';*>$ Hijloria vitee Ciccronis per annos digejia.
•~ Sylyad- Joan. à Tumhout , 1599. 4°* It.
Antv. Anton. Tilenius.
' _ V . ,14. Bxligionis Chrijiiana Ruiimtnta. En
Latin & en Flamand. Sylvctd. Schoefferus.
ïf« ; Leod. Joan. Ouwerx, 1665. 12°*
15. Legum Scholafiicarum Tabula XII*
Antv. Chr. Plantinus y 12°-
E 3
I
- n*f
70 Simon Verepjbus. |
16. Militiœ Chrifiianœ Progymnafma£d\ ■ |
^*r aliquot Gymnajia diftrifmta. Ib'id. 4 Sj
17. Sélections Epijtolce Pauli Manutii inà* . t|
<£;*• Antv. CaJh.Bellerus. fi
18. Dialogiftica Socutatis tfominis Jefu ';
4</ majorent Dei gloriam illufiratio^ En Ms.
Henri Verepœus 9 frère de Simon , fut
Poyen du Chapitre SHtiverenbeek , & laiffa k
en mourant une fondation pour des Etu-
dians au Collège </# -Porc à Louvain. ( fa|U
André % Fajt. Acad. p< zGo.)
07* Z,* Préface de l'Ouvrage n. n f AfcVoj |
Scriptores fac. XPL n. 1 36. EdtU Fabric. p. 041. 1
Sweerttui^ 677. 678. fi? Monum. Scpulcr. 3$l K
33a. Val. André 1 814.815. v ^
Sidronius de Hofche,(d) ou Hojfchm,
ÉToit de Merçkhem % village voifin dé/|
Dïxmudt erç Flandre , où il naquit en |
1596. Il entra dans la Compagnie de Je- Û
fus; en 16 16. 8ç comme il étoit extrême- 'il
ment languiffant durant fon noviciat, on
eut deffein de le renvoyer chez fes pà-
rens , il pria qu'on le reçut du moins au
rang des frères lais, que Ton nomme dans
la Société les Coadjuteurs temporels ; fur
(<*) C'eft ainfi qu'il écrit lui-même fon nom au bas d'une
Elégie qu'il a mife à la tête de la Diva Sylv*duçcnjU 4u
P. Othon. Zylius.
SlDRONIUS HoSSCHIUS.
7}
^ : fes Supérieurs le retinrent, & ils
pas fujet de s'en repentir. On
>ya fuivânt la coutume à régenter
gianités l'efpace de cinq ans , après
a fit des répétitions fur les belles-
ss aux jeunes Jéfuites durant 13. au-
très années, L'Archiduc Uopold-GuiUaume,
Gouverneur des Pays-Bas , informé de fa
', 9 le prit pour Précepteur de fes
t , fonôion dont le P. Hoflchius s'ac-
[pendant deux ans. Il exerça auffi
it quelque tems le Miniftère de la
.prédication. Enfin après avoir rempli avec
une affiduïté fort édifiante tous les de-
voirs d'un bon Religieux , il mourut à
Tongrcs le 4. Septembre 1653. dans fa 57*
année, étant actuellement Supérieur de la
réfidence que les Jéfuites ont dans cette
Ville. Le P. Hoflchius avoit une tendre
compaflion pour les pauvres qu'il affilia
ibwvent dans le befoin , & une grande
dévotion envers la S tc Vierge , qui s'aug-
menta encore dépuis qu'il fut révenu d'une
maladie mortelle , dont il attribua la gué*
rïfon à fon interceffion. Nous avons de
^ Père
" : Elcgiarum Ubri fex. Ântv.Balth. More tus,
1656. ix°- pp. 160. & 141. C'eft la pré-
miere édition où l'on ait ràffemblé toutes
les Poëfies du P. Hoflchius 9 dont une par-
tie avôit déjà paru feparément. Elles ont
été réimprimées plus de trente fois dépuis,
E 4
' '.'il
f2 SlDRONIUS HOSSCHIUS.
entre autres à Anvers, Balth. Morttus l-
1667. il * pp. 311. à Louvain, Gilles D&*; t.
nique y 1690. 12?- aufli pp. 3 12. à Paris ^ !
chez les frères Barbou , 1723. &ç. Voicr *w
ce qu'on y trouve, fuivant la 1. Eclitioa: ^
Une Dédicace de l'Editeur ( le ¥J acquis
Wallius ) au Pape Alexandre FIL fi
P. I — XIII. Cinq Pièces en vers fur fa ri
mort du P. Hoffchius, compofées par or-* J
4re de ce Pape , lors qu'il étoit Cardinal, ^
Ces pièces font 1. une Eglogue $Auguf-k ?
tin Favoriti , de Luques > Secrétaire d'A- .?
lexandre VIL 2. Une Elégie de Noël Ron- |
dininiy de Rome , Secrétaire des Brefs. %,
3. Une autre Elggie de Filluftre Ferdinand '
de Furjlemberg , alors Camérier du Pape,
& Chanoine dUfildeskeim & de Pader borne.
4. Une Epigramme $ Etienne Gradi de Air $
gw/£. ç. Une Ode de Jean-Roger Torck ^ <|
Chanoine de Munfier & de Minden. Ces :*^
cinq Poètes étoient tpus de la fameufe :*|
Pléiade Latine. : 1
P.XlV—XX.Iac : JTalliihS.J.inSidr. i]
Hojfchium pittas. Cùm Conrad in gfavi p*: *
riculofoque morbo Carmen B, Virgini vavifit; K
fittjî convalefceret , anno 1G4G. quo urhs
in ôallorum erat poufiate. Enfuite
P. i. Lib. L Curfusvita kumanœ. En neuf
Elégies, où il compare la vie humaine à
une navigation. "/'.
P. 27. Lib. IL Contenant 18. Elégies
fiir diffi^rerçs ïujets.
Ionius Hosschius. 78
>. Liber III. Il y a ici 14. Elè-
\ neuvième eil un che£d'œuvre;
*e des Poefies Lyriques du P.
J2tw> Sarb'uwski , Jéniite Polo-'
hourut à Varfovie en 1640. Ce
lent encore deux Lettres hé-
le pglogue , & quelques Odes»
lia de Chrijlo patiente. Il y en a
[les font précédées de deux Dé*
l'Archiduc Lcopold-Guillaumt 9
\aUius pour ce livre & les deux
re du P. Hoffchius pour celui-ci,
• , Avocat au Parlement de
[>nné une Traduction libre de
en vers François , imprimée
Latin h Paris, 1756. il -
\rymaS,Petru Dédié au même
infi que le livre fuivant ; ce»
|nt onze Elégies.
1.2. Vota Sef™ Arçhiduci Léo*
Elégies, fuivies de trois
Jeux foldats Efpagnols, dont
la guerre , & l'autre mourut
fcn embraflant le corps du pré-»
es ont mérité ail P. Hoffchius
iers rangs fur le ParnaSe La*
le s'être propofé Tibulle pour
|en a l'élégance , la délicateffe,
dire, la rondeur* Je puis
B aille t que » c'eft par nçççf-
74 Sidronius Hosschius.
» fité, plutôt que par bienféance, que j'ai j
» crû devoir marquer le tems de la nai£
»fance & de la mort, aufli bien que la
» qualité & le pays de Sidronius Hojjchius, J
wde peur qu'on ne s'y trompât en le?/.
» croyant ne aux fiécles les plus heureux |
»de Rome floriffante, fous prétexte qu'il • 'J
» égale les premiers d'entre les anciens '
» Poètes Latins qu'elle a produits , & que '
» Tes écrits fembient nous porter à le con-
» fondre avec eux. »
85=° Alcg.^&i. SotucL 740. Baillât, Jugcm.
des Ouvr. des Savans T. V. p. 1476, 1477. |
Guillaume Becanus > ou Bècan,
DOnt on joint d'ordinaire les Poëfies
à celles du précédent, s'appelloit
vraifemblablement Van der Beeck , ou Vtr+
hetek. Il naquit à Ypres en 1608. & en*
tra dans la Compagnie de Jéfus en 1614*
Son noviciat fini , il enfeigna les humani- ,.
tés pendant fix ans , & fit deux cours de v ' j
Philofophie. Ses Supérieurs l'envoyèrent 1
enfuite à Louvain , où il fut neuf ans Pro-
feffeur de l'Ecriture Sainte dans le Col-
lège de fa Société. Après cela il fut Rec-
teur du Collège diAloJl ; & revint kLou*
vain au plus tard en 1674. Ce fut dans
cette ville qu'il mourut le 12. Décembre
1683. à Tâge de 71. ans. Il a îaiffé
/: Guillaume BécaN. 7g
ï f 'Serenijffîmi Principis Ferdinandi , Hif-
^ m tlnfantis , S. R. E. Cardinalis 3
Introltus in Flandriœ metropo-
wdmdavum. Antv.Joan.MeurJîus, 1636.
format Athlantique. Cette defcription
k mêlée de vers, & d'mfcriptions en
sndaire , & ornée de 42. planches
>, deffinées par Rubtns , & exé-
par Corneille Galle.
Idyllia, & Elegiœ. Antv. Baltk. Mo-
t y 1655. ii°- pp. 102. & plufieurs au-
fpis depuis avec les Poëfies de Hof-
% fêiius. Voici le contenu- de la 1. Edition:
{ : V 1. Une Dédicace en profe à la Reine
\ l, X. jElegia de regno à Seren. Ckrijiina Sue-
kièemm Regind depofito , ejufque in pacem ftu-
^jÎBfc/ Enfiiite
^3* P* 7* Idylliafaera. On remarque dans
S$t. Idylles , dédiées à la Mère de Dieu,
J^éfifi- naïveté ingénieufe qui fait le vrai
^jiiékâère du Poëme Paftoral. Elles font
V^ nombre de huit.
Sjft^Jk" P. 39. Elegiarum liber I. Il y a ici dix
1^ plagies, elles roulent toutes fur l'Enfant
Jifus y à qui l'Auteur les confacre.
..V-". y P. 75. Elegiarum liber IL Aujlridca^
:[ ~ Précédé d'une Dédicace à Jufiinien Trieji,
^♦^Seigneur de Ruddershove 9 Lovendeghem, Scç,
(: '^tfès'fix premières Elégies font à la louange
/"4e l'Infant Ferdinand 9 Gouvemeur des Pays-
l&s: la 9 e eft un remerciement à l'Ardu*
m
■sa
76 Guillaume Bécan. *
duc Llopold-Guillaumc , au nom duquel le|
Comte d'Ifenbourg venoit de mettre la pré-N
mière pierre à la belle Eglife des Jéfuites
de Louvain, La 10 e & dernière eft adret- \
fée à S. Uopold, Marquis d'Autriche. LaJ
7 e & la 8 e regardent auffi cette AuguSef
Maifon.
3. Laudatio funebris Seren. Ltopoldi Gui"/
tiebni Aujiriœ Archiducis , &c. in fokmnibus
JSxequiis , quibus Sodalitas Parthenia Lovar>°\
nicnjîs Nobilium, Jurifperitorum > ac Medi-f^
corum, tamquam Prafecto fuo parentavit. A
R. P. GiùL Bccano dicta 9 & AugujtiJJimo Léo* %
poldoIgnatioRomanorum Imper atori&c. ejup*
demSodalitatis nominc ab IllujlriJJimo S.R.I.
Comité Miçhaele Joannt ab Altham vener ado-
nis ergo dicata, Ratijpona, 1664. 4°* dern.
fign. D 3. fans nom d'Imprimeur. Cette \„,
Harangue , qui eft bien faite , eft iuivi^|
de quelques Emblèmes, &c. i|
4. Conflitucndœ vite* > fiatûfqut deligtndl^
ratio» Lovan. 1668. n°*
&~ AUg.iGi. SotudluSy 313. Fop. 39t.
Antoine de Mufica ,
NAtif d } Anvers > vivoit vers le milieu
du XVI. fiécle ; s'étant rendu habile
dans les langues vulgaires de l'Europe ,
U exerça diverfes fondions dans différentes
ÀNtOlNfc DE MUSICA. ?}
> & eut quelques emplois militaires.
1544* il fuivit Charles V. dans la Cham-
^$ en qualité de Commiffaire des vi-
de l'Armée Impériale, fous François
m , Commiflaire général , & il ex-
plus d'une fois fa vie durant le fiége
$; Diper. U paroît ou'il n'étoit pas
lolique; puifqu'en dédiant l'Ouvrage,
fje r vais parler, au Roi Henri VIIL 9
qualifie Chef fuprlme de VEglife £An*
m & d'Irlande fur la terre* On a
çmÀt
[^ Commeruariolus rirumgefiarum apudS.Di-
gjrium ai Imper atort Carolo V* ad Régent
Ânglue Htnricum VIII * Dans les Scripto- .
tes ter. Germanie, de J* B. Mcneken: Lipf.
Ipan. Chrift* Martin , 1718. fol. T. I. coL
yûf$îgr— 13 14. Cette Relation eft courte,
"^-paroît fort exa&e. On trouve au bout
e Etat des troupes qui accompagnèrent
V. au fiége de S. Didier. UEpître
ttoire de l'Auteur eft datée : ExAih
IdC&fartd ultimd OSùbris 1644.
[/-."■T Tiré de cet Ouvrage même.'
X
7« .
sa»
•
Jacob JJermans, ou Jacques Ar-
minius-,
QUi a donné fon nom aux Arminiens,
étoit de la ville d'Oudewater en Hol-
lande , où il naquit en 1560. de
Herman Jacohs , Coutelier, & & Angéliques
Jacobs , native de Dordrecht. Il étoit ea^ J
core dans fa première enfance , lors que ^
fon père mourut ; fa mère chargée deM
deux autres enfans, le mit fous la coû- |
duite d'un Prêtre Apoftat , nommé Theo-%
dore Métis , qui après avoir erré en di- ^
vers endroits s'établit fécrètement à U- u '
trecht, & mit le jeune Arrmmus dans une
Ecole Proteftante de cette ville. Métis
étant venu à mourir peu d'années après,*|
Arminius s'attacha à Rodolphe Sneltius fofltf
compatriote , alors Profeffeur à MarpourgJ^
qui étoit venu faire un tour en Hollande, -
& partit avec lui pour la Heffe. A peine*
y fut-il arrivé qu'il apprit que les Efpagnols *
s'étoient rendus maîtres de la ville d'Cto»!^
dewater , &£ l'avoient prefque réduite en
cendres. C'étoit au mois d'Août 1575.
Sur cette nouvelle il revint voir fa pa- I
trie : mais y ayant trouvé fa mère, fon $
frère , fa fœur, & tous fes parens morts", * j
il retourna à Marpourg* Quelque tems #
.après le Prince d'Orange ayant érigé une ;
jques Arminius. 79
Lcyit) Arminius fe rendit à
il s'infinua dans les bonnes
iTaffin, Prédicateur du Prince,
Btrtius le père, Minière de
' le logea quelque tems chez
oya enfuite étudier dans la
demie avec Pierre Btrtius fon
roit rappelle d'Angleterre. Ar-
xx. pour maître en Théologie
tau y & en langue Hebraïquç
uchtrus de Weriphalie. Il s*ap-
lême tems à la Philofophie de
jaremment par le confeil de
qui il étudia aufïï les Ma-
Après fix ans de féjour à
)ireâeurs du Corps des Mar-
iïAmftcrdam fe chargèrent de
; fes études , & les Bourguemaî*
lême ville l'envoyèrent à Gt-
Il y prit les leçons de
chap. IX. de VEpître aux Ror
équenta les leçons & les pré-
\Antoint de la Faye, de Charles
; ce fut là auffi qu'il entra en
: Jean Uyttenbogacrd , & divers
idois : mais s'étant avifé d'ex-
I particulier à quelques étudians
(hie de Ramus dont il s'étoit
attira une défenfe de continuer.
au tems , & paffa à Baie ,
on Toudra traduire : de Hoofiluidcn van.
tilde.
8b Jacques ÀkMiNius.
où il s'acquit tant de réputation par les le;
çons qu'il fit fur l'Epître aux Romains
pendant les vacances de Septembre , &
par les réponfes qu'il donna dans des Dif-
putes publiques , que lors qu'il voulut
quitter cette ville , on lui omit gratis les .
honneurs du Doâofth Retourné a GÎ**
ntve en 1583. il n'y trouva plus tant d'op»
pofition à la Philofophie de Ramas , mais
il ne laifla pas de s'y ménager fur cet ar-
ticle. Il y reçut le 3. Juin de cette an-
née un témoignage avantageux de la paît
de cette Univerfite ; Jean-Jacques Grynœus y
Doyen de celle de Bdle , lui en donna un
autre le 3. Septembre fuivant. Il partit
de Genève en 1586. & fit un tour de fept
mois en Italie aux frais & dans la com-
rgnie $ Adrien Junius, dépuis Conseiller *
la Haye ; ils s'arrêtèrent principalement <
à Padoue, où ils entendirent les leçons de ^
Jacques Zabardla fur la Philofophie. Us )
reparlèrent enfuite à Génhc,d'où après quel- J
ques mois de féjoûr, il revinrent à Amflet* ';]
dam pendant l'automne de l'année 15874 \
Le premier foin iïArminius fut de détruire
le bruit qui avoit couru contre lui au fu*
jet de fon féioùr à Rome , comme s'il y
eût témoigne du penchant pour la Reli-
gion Catholique. Le 4. Février de l'an- .
née fuivante il fut reçu propofant par la
claffe d'Amfterdam y & le onze Août on te
fit Minière de la même ville. En 1589*
les
Jacques Arminius. 8i
les Anciens de cette Eglife voulurent Peu*
" ga^er à réfuter Théodore Coornhcrt qui s'é-
toit déclaré contre le fentiment des Théo*
logiens de Genève fur la décret abfolu de
la Réprobation , & qui dès Tan 1 579^
avoit difputé fort vivement là-defliis con-
tre Arnold Cornelii > & Régner Dontcklock,
Miniftres de Delft> en préfence de quel-
ques Députés des Etats de Hollande. Martin
lydiasy Profeffeur de Franeqker, foûhaita.
auffi qu'Arminius prît la plume contre ces
deux Miniftres qui s'étoient un peu écar-
tés des opinions rigides de Calvin & de
Beçe fur cette matière , & qui étoient dé-
Venus Infta-lapfaires. (ty Nôtre Auteur
examina ces queftions, mais plus il s'y
enfonça , plus il y rencontra de difficul-
tés, ce qui l'obligea d'abandonner la ré-
futation qu'il avoit ébauchée. En conti-
nuant fes Sermons fur PEpître de S. Paul
aux Romains , il fe fit foupçonner de Pé-
kgianifme ; il tâcha de fe juftifier dans une
Conférence qu'il eut en 1591. avec Pierre
Ploncius 3 fon collègue : mais le démêlé
ne fut appaifé que par un ordre du Magif-
trat HAmjterdam de l'année fuivante. Les
brouilleries recommencèrent en 1593. &
le Confiftoire iïAmflerdam, après avoir en-
Tom. IL F
: t (JjOn nomme ainfi les Théologiens qui prétendent cfue
les décrets de Dieu fur la Prédeffination & la Réprobation
lujppofcnt la chuté du premier homme.
82 Jacques Arminius.
tendu les parties, renvoya l'affaire à un
Synode général. Arminius recpnnut fa doc*
trine dans un petit Traité c[ue Gellius Sne-
canus , Miniftre Frifon publia en 1 596. L'an-
née fuivante il eut une Conférence amiable
avec François Junius 9 mais qui n'aboutit à
rien* En 1600. le Synode des Eglifes de
la Sud-Hollande s'efforça inutilement de
Iç porter à écrire contre les Anabaptiftes.
En 1601. il fiit propofé pour remplir la
chaire de Théologie qui vaquoit dans
l'Univerfité de Leyde par là mort de
François Junius ; Jean Uytunbogacrd fe
donna beaucoup de mouvemens pour la lui
procurer : Il l'obtint enfin après bien des
obftacles,enfuite d'une nouvelle Conférence
qui fe tint entre lui & François Gomar à
la Haye le 6. & le 7. Mai de l'année fui-
vante 1603. chez/»» Doufa. Avant d'en-
trer en exercice , Arminius fe fit recevoir
Doâeur en Théologie le 10. Juillet, & il eft
le premier qui ait reçu ce grade à Leide.
Enluite s'étant mis à expliquer la prophé-
tie de Jonas > il fit de tems en tems. des
digreffions fur le Nouveau Teftament, qui
donnèrent lieu à Gomar de lui reprocher
de fortir de fa profeffion. Des Théfes
que celui-ci fit foûtenir le dernier Oâobrç
1604. fur la Prédeftination , & dans lef-
ouejles il attaquoit affez ouvertement les
(entimens $ Arminius, femblèrent êjtre le
fignal de la guerre qui fui vit i l'emploi
Jacques Arminius. 33
de Reâeur que ce dernier eut Tannée fui-
vante. ne le garantit pas des bruits qui
cpntinuoient de fe répandre à fon désa-
vantage. FcftusHommius, Miniftre deLeyde 9
fut un de les plus ardens adverfaires : fon
propre oncle, Jean Kuchlin, Principal du
Collège Théologique , fe déclara contre
fui. Les Députes des Eglifes de toute la
Province de Hollande, & ceux du Synode
de Leyde , voulurent connoître de fa doc-
trine : Plancius 9 & quelques autres , ton-
nèrent en chaire contre fes nouveautés»
On en vint à demander un Synode Na-
tional , nV en ayant pas eu depuis 10.
ans* Les Etats Généraux* donnèrent le 1 5.
Mars 1606. la permiffion d'en convoquer
un. Cependant on formait de nouvelles
accusations contre Arminius , au fujet de
certaines paroles qu'il avoit lâchées dans
quelques Difputes fur la Divinité du Verbe,
& for fa penonne facrée. Le 21. Mai de
l'année fuivante il fe tint à la Hayt une
affemblée , oh Arminius affilia , & qui de-
voir fervir de préparatif au Synode natio-
nal. Lui &c Uytunbogaerd le demandèrent
eux-mêmes aux Etats de Hollande en 1608»
Vendant cette année le premier eut encore
une conférence avec Gomâr en préfence du
Gonfeil de la Hayt qui marqua 9 dans le
tapprt qu'il en fit aux Etats, que ces deux
Profeffeurs n'étoient en différend que fur
des queftions fubtiles & peu effentielies
F 2
84. Jacques Arminius.
à la Religion. Arminius rendit compte
de fes fentimens devant les mêmes Etats
le 30. Oâobre. Gomar déclama contre
lui dans une autre affemblée du 12. Dé-
cembre. Mais le 7. Février 1600. une lan-
gueur accompagnée' d'une grande foiblefle
d'eftomach mit Arminius hors de combat ;
il continua cependant encore quelque tems
fes exercices ordinaires : enfin une com-
plication de diverfes maladies le conduifit
au tombeau le 19. Odobre de cette an-
née dans la 49 e année de fon âge. Pierre
Bcrtius lui fit une Oraifon funèbre , qui x
fut attaquée par Gomar. Dominique Bau-
dius fit fur fa mort un'Poëme affez long
& fort élégant, mais qui ne s'accorde guères
avec celui, du même Auteur fur la mort
de Be{e. Grotius fit fur le même fujet un
Sca^on fuivi d'une Epitaphe. On lit en-
core d'autres yfcrs à la louange tf Armi-
nius fous fon portrait que l'on voit gravé
à la tête de fa vie, & dans les Defcriptions
de TUniverfité de Leyde. Sa dévife étoit :
bona confeientia paradifus. Les Arminiens
font de grands éloges de fa conduite &
de fa capacité : les Gomariftes n'en par-
lent que comme d'un efprit avide de la
nouveauté, & extrêmement entêté de fes
idées. M. BoJJuct ( Variât. L. XIV. n. ly. )
après avoir raporté qu } Arminius blâmoit
ouvertement ceux qu'on regardoit comme
les colonnes du Calvinifme , remarque
Jacques Arminius. 85
qtf il combatoit des excès par -d'autres ex-
cès, qu'il s'approchoit beaucoup des Ré-
lagiens , & que ce n'étoit pas fans raifon
JLi'on le foupçonnoit de Socinianifine ; ce
rélat le repréfenie au même endroit
comme un homme fort véhément, & qui
nétoit pas propre à garder de jufies me/uns.
J'ajoute que fes écrits ne montrent pas
en lui une grande étendue de favoir, &
qu'il femble avoir borné prefque toute fon
étude aux matières de la Grâce & de la
Prédeftination. Il s'étoit marié le 16.
Septembre 1 590. avec Elifaheth Rcael, fille
de Laurent Reael 9 Echevin àïAmfterdam y
& il eut de ce mariage, fept fils & deux
filles qui lui furvécurent.
Les Oeuvres S Arminius après avoir pa-
ru féparement, ont été reunies pour la
plupart fous ce titre :
Jacobi Arminii > Veteraquinatis Batavi SS.
TheologuB Doctoris epçimii. Opéra Theologica.
JLugd. Bat. Çodefr. Baffbn, 1629. 4°- On
y trouve après la Préface
Pétri Bertii de vita & obitu Reverendi &
ClariJJimi VïriD.JacokiArmimi Or atio. Dicta
pojl trijtes illius exfequias XXII. Octob. An-
no do. IoC,.!X. in Auditorio Theologica.
pp. 16. non chiffrées. Enfuite
1. P. 1. Une Dédicace fignée des neuf
enfans d' Arminius aux Curateurs de PAca- '
demie , & aux Bourguemaîtres de Leyde,
F3
86 Jacques Arminius.
1. P. 9. • Oratio de Saccrdotio ChriJH ha*
bita à D.Jacobo Arminio cùm publiée Do&or
S. Theologia crearetur.
3. P. 16. Orationes très de Theolegia quas
vrdine habuit cùm leSiones fuas aufpicaretur,
quarum prima eji de objeBo Theologia.
4. P. 41. Oratio fecunda de Autkore &
fine Théologie*.
5. P. 56. Oratio tertia de certitudine S.
Sarictce Theologia.
6. P. 71. Oratio de componendo -diflidio
Religionis inter Chrîfiianos 9 habita ab Auc-
tore V III. Feb. 160 5. cùm ReSoratum Jepo*
ntret. Il avoit paru en 1611. Jac. ArmmH
Orationes 9 itemque Tracfatus injîgniores ali-
quot ; in quibus quidnam fentiat de quam-
plurimis in S. Theologia hoc tempore contro-
verjis quœfiionibus ingénue atque apertï pro-
fitetur. Lugd. Bat. Thom. Bajfon , 8°-
8. P. 91. Ad Nobiles & Pmpotentes DD.
Ordines Hollandia & Wejifri/iajupremos meos
Dominos. Oeft une Déclaration que l'Au-
teur fit en 1608. de fes fentimens fur la
Prédeftination , la Providence , le franc-
Arbitre , la Grâce , la Perfévèrance , la
certitude du falut , la perfeâion des fidè-
les en cette vie , la Divinité du Verbe ,
& la Justification de Phomme.
8. P. 134. Apologia adverfus Articulas
quofdam Tkeologicos ( XXXI. ) in vulgus
fp ar f 0$ * fakem in quorundam in Belgio &
extra Belgium manibus verfantes y quibus tum
Jacques Arminius. 87
illt tum Adrianus B orrais Ecckjiajlts Leiden-
Jîs Novitatis & hspoh^lxg in Religione 9 er-
roris & harèfeos fufpeSi redduntur. Armi-
nius fît cet Ecrit en 1608.
9. P. 187. Jacobi Arminii SS.Thc9l.Do3.
Dijputationes magnam partent S. Theologi*
compleSentes publiât & privata. Il y a ici
vingt-cinq 2?i((ptt/e5 publiants ; elles roulent
fur l'autorité & la (prétendue) fuffifance
de l'Ecriture contre la Tradition , fur la
Nature de Dieu , fur la Trinité , le péché
Originel & Aâuel , la Providence par rap-
port au mal , le libre Arbitre , la Loi oc
FEvangile , les offices de J. C. , la Prédes-
tination, la Vocation, la Refipifcence, PE-
glife & fon Chef, la Juftification, la liber-
té Chrétienne , le Pape , la féparation des
Reformés d'avec PEglife Romaine , l'Ido-
lâtrie, l'Invocation des SS., l'autorité des
Magiftrats. Les Difputes particulières
(p. 339.) qui font au nombre de 79. trai-
tent les mêmes objets, mais plus en dé-
tail; & outre cela, ce <jui regarde les
Sacremens , le culte de Dieu , & les fix
premiers commandemens du Décaloeue.
Les unes & les autres avoient paru tous
ce titre : Jac. Arminii Difputationes publica
£• privatee ; prions cum acceflîont aliquâ ,
nunc XXV. numéro ; alterœ verb totet nova,
& LXXIX. numéro : pmmittitur P. Bertii
Orado de vitâ & obitû AuSoris. Lugd. Bat.
Thomas Baffon , 1610. 8°-
F 4
88 Jacques Arminius.
10. P. 44 5 • Jacobi Arminii ... arnica cum
D. Francifco Jumo de Pradejiinatione per
Lituras habita CoUatid. Ceu une fuite de
* Lettres S Arminius & de réponfes deJunius,
en 1597. Après quoi viennent (p. 611.)
Thefis D: Francifci Jutài de Divinâ Prœdejli*
natione ab ipfo totid. verbis compojztœ & fub
ejufdem prœjidio à Guilhelmo Coddœo in Acar>
demiâ hac Lugdunmjî Batavâ anno /-^J.
publiée dijputata ; itemque breviculœ D. Ja-
çobi Arminii ai eafdem nota. La Confé-
rence avoit été imprimée Lugd. fiât. Thom,
Baffon % 1613. 8°-
11. P. 62 1 . Jacobi Arminii .... Examen
modejium Libelli quem D. Gulielmus Perkin-
Jius opprimé doUus Theologus edidit ante ali-
quot annos de Prœdejïinationis modo & or*
dine 9 itemque de Ampliiwdine Gratiœ Divinœ.
Arminius n'avoit pas encore achevé cet
Opufcule , lors que Perkins ( Doûeur de
'Cambridge') mourut ; c'étoit en 1598. Ad-
dita ejl propter argumenti convenientiam ( p, .
778. ) Anafyjls cap. IX. ad Roman, ante
multos annos ab eodem ipfo D. Arminio de*
lineata. Adreffée à G d lins Snecanus.
1 2. P. 809. De vero & genuino fenfu çap.
VII. Epiftokz ad Romanos Differtatio %
13. F. 935—966, Jac. Armimi ,,.. Epifi
tola ad Hypolytum a Collibus 9 iUujlrijJîmi
. Principes Palatini Frideriçi quarti ad Ordines
fœderatos Belgii Legatum , fcripta : nec non
• Articuli diligenti examine pcrpcndenfa % tb
Jacques Arminius. 89
qubd inter ipfos Reformata Religionis Profef
fores de Us cliqua incidit controver/ia. In
quitus fuam de preecipuis doctrine*' Chriftianm
capitibus fententiam pleniàs déclarât. Cette
lettre eft datée du 5. Avril 1608. Elle a
pour objet les matières qu'il traita peu
après dans fa Déclaration* marquée ci-def-
fiis n. y.
14. Examen Thefium Francifci Gomari de
Pradejlinatione. Cet Ouvrage $ Arminius
n'a paru qu'en 1645. 8°* P 2 ^ I e * ^^ <*'£-
tienne de Courcelles, qui y a joint les Thé-
fes de Gomar, & une Préface de fa façon.
15. U y a quantité de lettres & Armi-
nius dans le Recueil intitulé : Prœjlantium
ac Eruditorum Virorum Epiflola EccUjiaflicce
& Thtologicœ. Amfl.Henr.Dendrinus, 1660.
8°- It. Editio %* auSior. Ibid. Henr. Wetftc-
mus 9 1684, fol. lt. Ed. i> a > novo augmen-
ta locupletata. Ibid. Franc If aima , 1764.
foL pp. 978.
tt?* Hiftorià Vita Jac. Arminii .... AuStore
Ça/paro Érantio ,.., Amft. 1724. 8°-
Gérard Cafteel
NÉ A Cologne en 1667. entra dans l'Or-
dre desChanoineç-Réguliers de Sainte*
Croix 9 & prononça fes vœux au Mont-
$ W -Hi£tne en 1684. Il reçut l'Ordre de
Prêtrife en 1691. fut élu Prieur de là Mai-
90 GÉRARD CASTEEL.
fon de Dtdsbourg en 17 17. & conferva ce
Î>ofte jufqu'a fa mort arrivée en 1733. dans
a 66 e année de fon âge. Nous avons
de lui :
Contrùverfuz EccUjiaJlico-HiJloriae , mili-
ter curiofa , non compofitœ , fed difpojitœ 9
ac Jlîldio partium fepojuo , eruditorum Lec-
toriun plaçais cxpojztœ. Colon* Joan. Wi£-
helm. Huïfchy 1734. 4 ' It. Editio z a Colon.
Agiipp. Vidua Joh. Wilhelmi Krakamp % &
fueredes Chrijîiani Simonis , 1757. 4°' pp.
627. Ces Differtations , dont les fujets
font affez bien choifis, roulent: u Sur
l'Ere Vulgaire, 2. Sur l'adoration des Ma-
ges. 3. Sur Nathanael, s'il eft le même que
5. Barthelenu. 4. Sur les trois Maries. 5.
Sur les lettres du Roi Abgare à N. S. J. C.
6. Sur la dernière Pâque du Sauveur. 7.
Sur l'âge de /. C. 8. Sur la Véronique, o.
Sur Nicolas le Diacre. 10. Sur Simon le
Magicien, 11. 12. Sur les Constitutions &
les Canons Apoftoliques. 13. Sur le Ccphas
repris par S. Paul. 14. Sur le voyage de
S. Pierre a Rome. 15. Sur la prédication dç
S. Jacques en Efpagne. 16. Sur la mort de
S.Jean l'Evangelifte. 17. 18. Sur la per-
fonne & les Ecrits de S. Denis l'Aréopa^
gite. 19. Sur l'excommunication des Afia-
tiques par le Pape Victor. 20. Sur le Chrif-
tianifme de l'Empereur Philippe.. ±\. Sur
la multitude des Martyrs dans les premiers
fiécles. 22. Sur Origines. 23. Sur le diffe-
GÉRARD C A STEEL. Ç>1
rend de S.Cyprien avec le Pape S. Etienne.
14. Sur la chute du Pape Marcellin. 25. Sur
l'invention de la Croix de N. S. 26. 27. Sur
le Baptême & la donation de Confiantin ,
avec deux additions , Tune fur la légiti-
mité de fa naiflance , l'autre fur fa patrie.
28. SwEu/eie, 011 Ton examine s'il a of-
fert de l'encens aux Idoles , & s'il a pris
le parti des Arriens. 29. Sur le Pape li-
èère. 30. Sur le Pontificat & le martyre de
Félix IL 31. Sur les Appels au S. Siège.
3a. Sur le Monachifme de S. Grégoire. 33.
Sur la délivrance de l'ame de Trajan. 34.
Sur la Tranftation du corps de S. Benoît.
35. Sur le Monothèlifme attribué au Pape
Ho norius. 36. Sur la translation de l'Empire
Romain. 37. Sur la Papefle Jeanne. 38.
Sot le Pontificat de Léon VIIL 39. Sur
fliiftoire effrayante à'Udon, Archevêque
4c Magdebourg. 40. Sur le motif de la re-
traite de S. Bruno. 41. Sur la conduite
$ Alexandre III. envers l'Empereur Frédé-
ric 41. Sur l'orthodoxie de Raimoni Lulle.
43. Sur la condamnation des Templiers.
44.* Sur les décrets du Concile de Con*
fiance, feff. 4. & 5. 45. Sur l'Auteur de
t Imitation. Le P. Cafieel ne prend point
dé parti fur la plupart de ces questions ,
il fe contente de rapporter les motifs
qu'on allègue de part & d'autre , & il
fen acquite auffi fidèlement qu'on r>eut
le faire fans avoir beaucoup confulte les
92^ ' GÉRARD CaSTEEL.
Originaux fur les autorités qui doivent
décider
03=* Hartzhcim, Bibl. Colon. 95,
JJvin van der Beken , ou Lœvïnus
Torrentius,
ÉToit de Ganà % où il naquit d'une bonne
famille le 8. Mars 1525, Ses baffes-
claffes achevées, il fit fon cours de Phi-
Iofophie à Louvain , après quoi il y étu-
dia en droit; ce fut dans ce tems-là, &
en 1 547. que Martin Van Roffim 9 partifan
du Duc de Gueldre gagné par la France,
vint mettre le fiégê devant Louvain : Tor*
rendus fut du nombre des étudians qui
aidèrent à défendre la ville , & à repou£
fer l'ennemi. Il prit dans la fuite le grade
de Licencié en l'un & l'autre droit dans
la même Univerfité; cependant pour fe
perfectionner dans fes études , il voyagea
en Italie avec deux frères nommés dcJonghe,
nés d'une famille patricienne $ Anvers % Se
s'arrêta quelque tems k Bologne , où fes
compagnons prirent le bonnet 4e Doâeurs
en Droit; (a) puis il pafla à Rome ^ où il
fit un féjour de plufieurs années. Il fçut
( a ) Alexandre dejonghe , l'un des deux , fut revêtu peu
sprès d'une charge dans la robe à Bologne même : mais ii
mourut âgé feulement de 29. ans.
LifcVINUS TORRENTIUS. 93
s'y concilier les bonnes grâces des perfon-
nes les plus diffinguées par leur rang &
par leurs talens , entre autres des Cardi-
naux /&z/t Moron, Bernardin Maffii, Guil-
laume Sirlet 9 &cS. Charles Borromee , du doôe
Antonius Augufiinus 3 de Paul Manuce , de
Fulvius Urfinus, & de plufieurs autres. (A)
De retour dans les Pays-Bas , George d'Au-
triche, (c) Evêque de Liège , l'appella à ûl
fuite , & charme de fon favoïr & de fa fidé-
lité, il le pourvût d'un riche bénéfice. L'ha-
bileté que Torrentius montra dépuis dans le
maniement des affaires dont il fut char*
Î;é, particulièrement à la Cour de Rome,
m procura de nouveaux emplois. U fut
fait Chanoine de S. Lambert de Liège, en*
fuite Archidiacre de Brabaht dans la même
Eglife, & enfin Vicaire-général de l'Evêque
Gérard de Groesbeeck. François Sonnius 3
Evêque tf Anvers, étant venu à mourir en
1 576. le Roi Philippe IL nomma Torrentius
pour lui fuccéder : mais les triftes révolu-
tions qui furvinrent , ne lui permirent pas
fitôt d'y aller réfider : il ne s'y rendit
qu'en 1587. après avoir été facré le io r
Septembre de cette année par Jean Hau-
(b) On connoît outre ceux-là O&avius Panagathus, Hip-
potytu* Salvianus , Bafilius Zanchus , Hippolytus Capiluptu,
Laurent. Gambara , Gabriel Facrno , &c.
(c)0\i peut-être Robert de Berges , qui fuccéda à George
£ Autriche en 1557. Aubert U Mire & les Auteurs du Gal~
lia Chrijhana difent que ce fut Erard de U Mark qui appella
Torrentius à Liège j ils fe trompent: cet Evêque écoit mort
en ij$S t
94 Ljevinus Torrentius.
chin 9 Archevêque de Matines. Il s'appliqua
incontinent à remédier aux défordres que
l'hérèiie & la guerre avoient caufés dans
fon Diocéfe ; ces occupations, toutes la-
borieufes qu'elles étaient, ne purent étein*
dre la paffion qu'il avoit pour les belles-
lettres ; il continua de s'y livrer depuis
même qu'il eût été revêtu de la chaîne
de Conteiller d'Etat. Vers 1594. v il fut
nommé à l'Archevêché de Matines , qui
vaquoit depuis quelques années : mais
avant qu'il pût recevoir fes bulles, la mort
k furprit à Bruxelles le 16. Avril 1595»
Son corps repofe dans le chœur. de la Ca-
thédrale cF 'Anvers , où l'on voit fon tom-
beau, &fon effigie qui le repréfente cou-
ché, avec cette infeription au bas :
D. O. M.
Lœvinus Torrentius 9 patriâ Gandavenfîs 9
litteris & legationîbus domi forifqiu Jpe3a->
tus 9 ex Archidiacono & Leodicenjîs Principes
Vicario Gênerait IL Antiurpienjium Epifco-
pus 9 III. Mecktinien/îum Archiepif. dê/îgna-
tus 9 Collegii Soc. Jeju apud Lovanienfes Fun-
dator. (d) Ad ferum Status Belgl Conci-
(d) Ce fut par fon Teftament que Torrentius laiflà aux
Jéfuitos , de quoi s'établir honnêtement à Louvain : Sa Bi-
bliothèque feule , qu'il leur légua en même tems , étoit efiU
mée 30,000. florins. Ces Pérès démeuroient alors, depuis
Pan 15:57. dans la maifon, qui eft aujourd'hui celle des Or-
phelins, & qui leur avoit été donnée par Elu de Schore,
Secrétaire du Confeil de Brabant. En 1598. ils payèrent à
l'endroit où ils font préfentetnent : mais leur Eglife n*a été
achevée qu?en 1666.
LiBVINUS ToRRENTIUS. 95
Hum adfcitus > dum prœcipitantcm Rempub.
fraSus viribus , animo infraào 9 confiais fuf-
ttnto , Bruxella difceffi VI. KaL Maïas
Ch. Ix. XCV. Fîxi annos LXX. M. /. D.
XVUI. •
Tomntius avoit pour dévife : Deum fe-
querc. Cétoit un homme verfé dans la
connoiiTance de l'Antiquité , dans le droit,
& dans la Pfailofophie du tems ; il avoit
une Eloquence naturelle , gu'il perfection-
na par 1 étude , & par ^uiage qu'il en fit
n dans les négociations fréquentes auxquelles
il fiât employé : on va voir qu'il avoit
suffi du talent pour la Poëfie. 11 refte
de lui:
i. Une Elégie Latine fur la levée du
fiége de Louvain , & la fuite de Martin
Van RoJJem. Antv. Dumeus, 1547. fans
nom d'Auteur.
£* Lctvirà Torrentiï V. C Poemata. Antv.
Chriftoph. PlantinuSj 1579. i8°- pp. 303.
Ces Poëfies contiennent :
P. 3. une Elégie en forme de Dédicace
au Pape S. PU V.
P. 5. Hymnorum de Par tu Virgims Lib. I 9
P. 19. Liber IL P. 33. Lit>. IIL
P. 51. Hymnorum de Pucro Jeju liber
unus.
• t P* 76. Hymmà D\vo Stéphane di3us.
P. 79. Dhvo Joanni Apojlolo & Euangt*
lifta. Autre hymne.
p6 L/BVINUS TORRËNTIUS.
P. 84. In Notaient Chrifli Elegia.
P. 92. Firgini Matri Lauretana Votant.
P. 97. De Ckrijîo in cruce pendent eEUgia.
P. 106. De cruento D. N. Jefu Chrijlifa*
crificio y adGerarduni (deGroesbeeck) Card.
& Epifc. Leodiehfenî \ • .. Liber I. P. 129.
Liber IL En vers Héroïques, ' P. 1 54. Lir
1er III. P. 181: Liber IIIL
P. 207. De bello Turcico ad M. Antonium
Bobbam , S. R. E. Cardinàlem liber. Auffi
envers héroïques.
P. 223, Odarum ad Amitos liber prior.
P. 253. liber alter.
¥. 289. De Joanne Aujlriaco , liber Jin-
gularis. C'eft un j c livre d'Odes. Toutes
ces Poëfies ont été réimprimées fous le
titre de Poemata facra. Antv. Vidua &Joan.
Moretusy 1594. 8°* pp. 392. Cette. Edi-
tion eft augmentée d'un 5 e livre for le
Sacrifice de la Croix, d'e deux livres en
vers héroïques fur la vie de S. Paulf &
de deux Odes Tune pour le Prince de
Parme 9 l'autre à la louange de Balthafar
Girard gui tua le Prince a Orange. Quoi
qu'en dife le titre de cette 2 e Edition,
toutes les pièces qu'elle renferme ne font
pa& facrees ; il y en a même qui font très-
peu édifiantes, bien que Pobfcénité en foit.
bannie. FaÛre André dit qu'on appelloit
Torremius : Catkoïica fidicen & Princeps fy-
ra ; il approuve , cette qualification , &
ajoute que (es vers font harmonieux,
purs,
VINU5 TORRBNTIUS. 97
parfaitement femblables à ceux
Juftt-Upft avoit déjà parlé fort
îiaent^e) de nôtre Auteur, &c
é au Jrang des premiers Poètes.
\en convenant qu'il avoit beau-
énte y je Crois qu'il y a à ra-
$e$ éloges; la verfincation de
ine paroît bien moins nombreuse
Sanna{ar 9 &c moins pure que
Vida y & j'y trouve peu de cet
~ e qui caraâèrife les vrais Poe-
pàrtioilier fon Ode fur* la mort
r JCAutridu me femble fort
a publié les Oeuvres poft-
Jtan . Goropius Becanus. Antv*
\n. 1580. fol. & a mis au de-
ce, où il fait l'Apologie de
in contre Jofeph Scaîiger ; elle
honneur au jugement de Tor-
TranquilU XÎI\ Cajares cunt
Commtntario. Amv* Offic.
%°> lUÎtid. Ï592. 4 * h.
dje /. 6. Gravius : Tra-
^$7*. 4 * & Hzgœ Comiium ,
J^/i - • G
""'Yl^U.;; XJt ambigam me lacit ad-
^ttthiB^I^ vit* non In oihM re litte-
dfqoodjmhi modem eximium eft:
"Vrçeibinem fuiffe fine parte qua-
>■.-■**..
93 Lavinus Torrentius., ,•>:;
5. Q. Horatius Flaccus cum erudito Ld*%
vini Torrentii Commentario , nunc primant)
in lucem edito. Item Pétri Nannii Alcrti&-<<
riani in Artem Po'èticam. Antv. Joan. Mùfsg^
tus, 1608. grand 4°- pp. 839, fans Içéyf ™
blés, & les Préliminaires, où Fon'lq
le Portrait de Torrentius , ion Eloge ,
d'Aubert le Mire, &c. Ce Comment
de Torrentius qui finit à la page 763,
favant & judicieux ; il comprend
les Oeuvres $ Horace à l'exception^
VArt Poétique, que nôtre Auteur
aufli deffein de commenter ; mais
cupations l'en détournèrent.
6. Sweertius dit d'après Denis Ha
que Torrentius avoit traduit en Latin \
ques Homélies de S. Jean CkryfoJîomeJt
7. Il avoit encore fait un Ecrit
rendoit compte de la négociation qu'il ai
inutilement entamée à Cologne, pourT
réformer la fameufe pacification
en cette ville Tan 1584.
fl^ Mirai Elogia HL Belgii Scriptorum t
10. Sweertius , 506-508. ï>e Raijffb,
Chrifl. 16-19. y al. André, 609.61a
Cbrift. V. 129? 130.
m
#
ÏW
99
0wM*Çkarlef de rAjfomption ,
hrtMÉ dans le monde Chartes de Brios,
[v naquit kS. Guijlain en Hainaut Tan
i^;^létoit fils df'un Comte dt Brios,
de la petite ville de Marient*
_ __• S. M. Catholique , & neveu d'un
ijàe Ifiotmghen. Touché vivement
■ t^Qtt précipitée de ce dernier, il
jèvx avantages que fa naiffance
rit 9 & prit Thabit des Carmes
à Douai. Ayant achevé le
v it% études, il conçut le deffein
^ire dans la Perfe pour y travail-
* qualité de Miffionaire , & pria Ton
~f de le recevoir au Séminaire des
l'â Rome : mais on trouva plus à
lui donner d'autres emplois. Il
tçms Le&eur en Théologie, en-
jçur de fon Couvent de Douai 9 puis
r ^ & Provincial ; il n'y avoit pas
*vaï an qu'il étoit pour la féconde
as cette dernière charge lors que
l'enleva le 23. Février 1686. dans
-année de fon âge, & la 31 e de fa
f^M>: JUfie de fes Ouvrages :
-Tkomijiarum Triumphus, id eft, Sorte*
\$tfgitfKm & Thomv > gemini Eccltjice
t comordia circa feieruiam mediam ;
G %
W ; ."-
ioo Charles de l'Assomption.
naturam puram aut duplicem Dei amormt' 9
libertatem 9 contritionem 9 & probabilitatem %
pcr Germanum Philalethcm Eupiflinum. Duaci^
1670. It. Edit. 2. auSa. Ibia. Balth. Belle- .
rus y 1672. 4 0# Tomus IL complectens qua-
tuor pojleriora Opufcula de Naturd purdyjeu-
de duplici Dei amore 9 de libertate , de coti* :
tritione 9 de prohabilitate. Ibid. 1673. 4°' ^V C-
mus III. adverjus Defenjîonem R. P. Four- -
mejlraux ; cui adjungitur prœclara ac folidâ :
dePkyJicaPrœdeterminatiône Difputatio Théo* *
logi Lovanienjis 9 ex Triumpho Thomijtarufo{s
nervose deduaa. Ibid. 1674. 4°* Cet Ott-»!'^
vrage fit du bruit, & plufieurs Théolo^
giens prétendirent y montrer de$ erreurs. JE
Voyez le Dochina Theologica per Belgitàfïtâ
manansy &c. p. 21. 22. ji. j6\ &c. Mpl
Steyaert, célèbre Dofteur de Louvairr> loiâ^T
d'aLord l'Auteur (d) comme un Ecrivaùjtl
que avoit bien mérite de S. Augullin &' ~
S. Thomas : mais dans la fuite , il fe mop^
tra très-peu favorable à cet Écrit. (*)'f
2. Funiculus triplex , quo neceffitas ArigM
!a} Thtfi IL pro î)ocUratu 6. Mali 1675.
h ) Synovf, opponendor. Rcfponfioni ad articules G. /
gens , cap, 6. Sententia Ex. f>. Huygtns de Libertate A:
ris Beatinci introdu&a eft demum à Janfenio , cùm antè ]
jores noftri conftanter docerent contrarium. Nimium a
dere videtur ad do&rinam tertiae propofitionis Janfenii. ,
Facile fieri potuit ut fententia ifta in Triumpho ThomtJL
fuerit difîimûiata , neque liber damnatus ob unam fententiam $
atque intérim cenfurata poftea fuerit in Compendio (Th<~
Hugenii,) & forte cenîuretur aliquando in feipCà. Ut i
dicam de ifto Triumpho 9 quàra non per oxnnia triuinp^|$:|
veriu
mm
Charles de l'Assomption, ioi
D. Thomœ, ad veram S. Auguf-
^minuUigentiam infolubititer Jlringitur , ad*
Jtaïum , Molinam 9 & Janfemum per
n ab Ajfumptione y Carmelitam Excalr
9 in Colàgio fuo Duaceno nuper Lee-
nunc &ftmptr Gtrmanum Philalcthem
n. Corner ad y Gafp.Mairejfe, 1675,
regarder cet Ouvrage comme
l'Apologie du précédent.
r mtalogus Diaphoricus , Jive quinquc
rationes, ex quitus verum ju-
dilationc Abfolutionis , ad mentent
& Jolis SS. Augujlini & Thomce %
examen S. P. N. Innocentio XI.
"date, fans nom d'Imprimeur, &c.
, qui étoit alors Provincial, fit
ce livre fans permiflion ni ap-
$ . fon Général de Favis du Dé-
je condamna au feu par un Dé-
^ Janvier 1679. ^ e **• Havermans,
té 9 çaporte ce Décret dans YExa-
" jp[ publié de cet Ouvrage. Il a
^l'Index le y Avril 1685.
Ihitè opprimée parlant a l Illufbif-
fendijime Seigneur Evêque de Tour-
, de Choïfeuf dii Pleffis-Praflain)
wp^, Jd< P. Charles de VAJfomp-
,Wti?i': théologien de Flandre à
lllltiftrïffimi & Réverendifime
î&In-S'- Ce font dix Let-
tçuté du délai de t'Abfo-
G 3
%&>**<> S
f'-*\
102 Charles de l'Assomption.
lution, de la Confeflïon informe, & dë>
la fréquente Communion.
6. Elucidât io circa ufum Abfolutionis Conï ,/4
futtudinariorum & Rccidivorum 3 fecurtdunà\
doBrinam S. Thomœ y cum tribus reguUs prù;
fréquente Communione. Leod. 1682. 8 0t fi£
en François : Eclairciffement touchant Vnfi
de VAbfohition des Confuetudinairs & re
y es 9 félon S. Thomas U Soleil de tJUgtijlp
l'Ange de f Ecole 9 avec trois Régies pour
fréquente Communion contenues au
Chapitre. A Liège , & fe vend à Lille ,
Franc. Fievct, 1682. grand 8°» pp. 688, ■■
voit à la fin une Approbation du P. laft|*J
neguàre 9 Dominicain, qui tient 35.1
7. Fïndiçiarum Pojlulatio à Jefu
Pèccatorum omnium pœnitentium & impù
tentium Redemptore , adverfàs Rigorijias M ^
mines à facro Confeffîonis Tribunali retrà
tes. Leod. Arn. Bronckart, 1683. %%^ft$
210. L'Auteur a donné aufli cet Ot
en François.
*8. Dèfenfe de la pratique commune ek<
glijè y préfentèe au Roy , contre la ne
des Rigorifies fur le Sacrement de Penh
par le R. P. Charles de CAffomption> Eà
vincial & Definiteur des Carmes Déchaii
Cambray 3 Gafp. Mairejfe, 1684. 4°* .,
85" Martiales a S. Joan. Bapt. BMiotb. t
Excalc. 66—71. Cofma de Milliers Bibliotb.
mchtana, L 3x1. 31a.
rî
193
Mi
Jean Wtggers
iytT à DUJt en Brabant le 17. Dé-
* Djifete 1 57 1 . Son père Arnold Wig-
^plufieurs fois Echevin de cette
§| &>n ayeul , nommé auffi Arnold,
f été diverfes fois Bourguemaître.
Mftiça fes études dans le lieu de fa
5 , ctoh il vint les continuer à Lou-
l'fit fpn cours de Philofophie au
' t*Lys > & en 1590. il remporta
e place à la promotion générale.
Jacques Janjfon le reçut enfuite
Je du Pape Adrien FI. dont il était
\t W~ l 8S trs Y demeura pendant fon
g Théologie, & s'y fit aimer &
?j>àr fa vertu, fon affiduïté au tra-
V jkmceur de fes mœurs , & la fa-
fd avoit à apprendre. Après avoir
ans dans ce Collège , on le rap-
> celui du Lys, eo lui donnant
Igux premières chaires de Philofo-
Içxerça cette fonâion jufqu'en 1604.
n de ChapeavilU , Vicaire général du
ïjte Liège, Fattira dans cette ville,
^ ^CUjratit la préfidence du Sémi-
l-êftà Cfuiînc, <\ne rEvêque£>-
yènoit dy établir, & la
feîTer la Théologie. Wiggers
"*e double emploi avec tant
G 4
104 Je an Wiggers.
de diftinôion , que ce Séminaire ,
on ne penfoit pas auparavant, brilla^
}>eu de tems d'un éclat fi grand, qu'on
ouoit partout comme une excellente
& que Ton s'empreflbit de s'y rendfe
d'y envoyer des fujets. En 1607. il
prendre a Louvain le bonnet de Defti
à la follicitation de /. Janffbn.
Cornélius Reineri , Préfident du Collège
ras dans la même Univerfité
mort le 16. Décembre 1609. Wiggers
rappelle à Louvain pour prendre fa' pi
En 161 2. il fut fait Préfident du Sémif
ou Collège de Liège, que le Prince E\
venoit de voir établi à Louvain fous
aufpices , & qui n'avoit reçu que de
blés commencemens fous fon premier
fident Jean Clarius. C'eft à Wiggers
ce Séminaire doit la beauté & la co:
dite des trois principaux édifices
compofent, & ce beau Portique qui
cupe tout le deflbus du bâtiment de ia<
Pendant 35. ans qu'il a gouverné ces d
Séminaires , on ne peut exprimer
foins il s'eft donnés pour y faire fl<
également la piété & la fcience EccL
tique. Sous une fi longue Préfidence
eft forti de ces deux écoles , &
de celle de Louvain , un grand noi
de fujets , qui ont dans la fuite édifi
éclairé l'Eglife par la folidité de leur
tu, &c par l'étendue de leur favoin Wïà
v£jj
WïGGBRS. 105
des fervices très-confi-
ïâverfité, d'un côté par fes
"ils, & par les peines qu'il
en foûtenir les privilèges,
• fon affiduïté à remplir (es
fefleur Royal en Théolo-
é de cet emploi le 13.
l pendant vingt-fix ans
euf la confolation de voir
ie un grand nombre de
qui fous fes yeux mêmes
5 grades Académiques par
'& par leur piété. Il leur
iple de toutes les vertus.
n'a été plus ami de la paix,
wUes intérêts de l'Eglife,
lateur dé la juftice, plus
içn public -, & en même
Me , plus modefte , plus
point irriter l'amour-propre
Ù a toujours mené une vie
très-frugale jufqu'à fa mort
Mars 1639. dans la 68* an-
u Son cùtçs repofe dans
m de Louvai/t, ou il avpit
2 "ér «^ attaché à
Ca^Wië de S.
Ttraitd^ns'laSale
uvrin. Il fè, trouve
de l'OwOT^ge ci*
-y,
.«jpïfe- • » .'.'SB,
'#SB
.*#?
106 JfeÀN WIGGBR&
deflbus n. €. de la i. Edition. (H*$k
pinx. C. Galle exe.) Pour l'eftampe
Foppens a mife dans fa Bibliôth'
gique p. 755. ce n'eft qu'une i. _
copie. Wiggers avoit été Reâeur
niverfité en 1617. & en 1618. tf
deux bourfes pour des étudians e
fophie au Lys 9 & la maifon ,
y*/*/ <& Bethléem , au grand £
Louvain. Les Commentaires ^
di&és à {es difciples fur la Se
S. Thomas ont été publiés, partie
vivant, partie après fa mort, dans
fuivant : > '-
1. Commentaria in primam fuuhjtfm
Thoma Aqidnatis. Lovanii, Joaààt*
rius, & Cornet. Coeneflenitts , l6$çfc
Editio altéra : Ibid. Iid. 1634.
tio 3. correSior : Ibid. Cornet. (
1652. fol. It. Editio V. (càm)
ratior. Lov. Guil. Stryckwanty p.
pp. 305. petit caraâère.
2. Commentaria de Fïrtutibus
Fide , i/v, & Charitate CUM
quibus traBat D. Thomas in z â %* à 4$
ufqué ad qtiajt. XLVI. Lov.Jo. Of
C. Coenejlenius y 1630. fût. It# ~"
nefieniiiSy 1 645.^/. pp. 349. Ifo jfj
1656. fol. It, £</iria IV. càm ut
ratior, tum accej/îone Appendicis u
magis contronrfas ptr Martin. Si
WlGÔERS. 107
LovanUnfem , adufumjtu-
, jfecurior. Lov. Guil. Stryck-
$ Franc. fSerfieven. ijox.fot.
de cette dernière Edition
'ayant point d 9 Appendix de
cette partie de la Seconde-
" v
forum D. Thoma Aquina-
Quaft. I. ufque ad
& Vtrbo Incarnato. Lov. Joan.
Cocruficnius 9 1631. fol.
Corn. Cocmfienius y 1643.
It. Ibid. Cypr. Coeneftenius ,
fil. It. Editio S. ccteris oc*
Guil. Stryckwant, & Brux.
^1704. fil. pp. 226.
ia de Jure & Juflitiâ , cotte-
ÇardinaUbus cum adnexis 9
D. Thomas z â z* à quetft.
CLXXI. Lov. Corn. Coene-
Werius, léxy.fol. It. Ibid*
ï6çc, fol. pp. 844. It
Upfi&>& Cypr. Corne-
It. Edit. 4. càm caieris
chataBtrum in cita-
ttuh aatjfione Apptn-
" MU Lov.Mgid.
jfe fy$o. Se xj. pour
; i&rnière Édition,
iplaires portent :
Hfr Btux. Fr. t'Set*
«v-.&*w*
io8 Jean Wiggers.
5 . Commcntaria in tertiam parum D. Thth — «•
mœ Aquinatis de Sacramtntis , Ccnfuris 9 In^^m mm
dulgentiis, & Purgatorio. Lov. Vid. Henr^^,^
Hajlenii, 1640. fol. It. Ibid. Bernardin. Ma — —
fus, 1648. fol. pp. 560. It, Ibid. Cypr
Cœneftenius y 1666. fol. It. EditioIV. cu m m
ceteris accuratior 9 tum accejjione Append^^ m
cis, &c. comme ci-devant, (quoi qu'^^
n'y ait pas ici SAppendix : ) Lov. Gui ^
Stryckwant , & Brux. Franc. e'Serftevens
1701. fol. pp. 558. It. Lov. Joan. Bap^^r
Vandet Haert > 1741. fol. pp. 478.
6. In primant partem D. Thonuz Aquin^œ—
tis Commcntaria de Deo Trino & Uno y *zfc
Angelis, & Operibus fex dierum. Lov. Ber-
nardin. Mafîus y 165 1. fol. pp. 437. Cette
Edition a paru par les foins de Cor-
neille Wiggers , Licencié en Théologie , Cu-
ré de S. Michel de Louvain, neveu & hé-
ritier de PAuteur. It. Ibid. Idem, 1658.
fol. It. Ibid. Hieron. Nempceus 9 1676. foi
It. Ed. 4. ceteris accuratior: Lov. Guil. Stryck-
want j & Brux. Franc. t'SerJlevens. 1701.
fol. pp. 437.
Ces Commentaires de Wiggers font for
eftimés : Généralement parlant , fes raifon
rtemens font folides : fa méthode eft clair!
& facile , fon ftile net & intelligible , ma
fans ornement & fans fard : auflî ne fo
geoit-il qu'à être utile. Ce qu'on pourra
reprendre dans fon Ouvrage , c'eft q|
a traité un peu au long certaines matiè"
BÀN WlGGERS. 109
ques oue Théologiques fur
il*auroit pu paiTer légèrement:
y fes concluions pratiques , il
Iquefois en pouffant trop le
la Probabilité : mais c'étoient-
du tems , plutôt que de l'Au-
ftfeti faut bien que Wiggcrs foit
la plupart des excès fi jufte-
liés à plufieurs Théologiens de
il n'a rien dit fur diverfes quet
Thomas qui paroiflent moins né-
aujourd'hui ; & lors qu'entraîne
tffctrt du Probabilifme, il a donné
iè#*le relâchée , il ,5'eft^refque
oWgé en modifiant {es dédiions,
marquant l'incertitude. Il aban-
* m %t>mas fur l'article du Juge qui
; déportions des témoins con-
ùtt celui dont il connoit l'inno-
jne fe déclare pas fur l'état des
!ts- fans baptême : il omet à de£
11 de l'Immaculée Conception.
à l'efficacité de la Grâce, il fuit
imaginé ou renouvelle par le
**Arauxo, & dépuis adopté par
1 Sttyatrt & Daclman r c'eft le
pe fans aucun ufage de la fçiençe
m**
'iM
-*4i*:
584-585- 8Faft.w.i$6.&
)ap+dc$. Pierre dclouvain.
*m-<
M
XIO
Barthèlemi Maflon 3 ou Barth. $
Latomus, \S
ÉToit SArlon , petite ville du Ducké|
de Luxembourg y où il naquit en 1489kl
On ignore où il fit fes études : mais qg^j
fait que s'étant rendu en peu de tç
capable d'inftruire les autres, il enlei|
d'abord le Latin à Trêves, d'où ilfot
pelle 4 Cologne pour y profeffer iâ Rh
torique. Il fut dépuis, & au plus ta
en 1 522* , Principal du Collège de Frittou
en Brifgau. (a) Èrafine l'y vit dans cet
ploi, & il marque dans une (es U
crue Latomus 9 qu'il quaUfie^/*g#/or*j
G* ingenii dexteritate juvenis , fut un àfi i
qui voulurent bien l'accompagner à
Jlad & à Colmar. Au refte le fçjoiJ
Latomus à Fribourg ne doit pas avpH
long , puifqu'on le retrouve à Trivésï
3 1. Août 1 523. Peu de tems après il
à Louvain (V), où la réputation du 4
ïége des Trois-Langues fondé depuis
attirait un grand nombre de gens de
très. Jean Sturmius , de SUidtn > fut
ce nombre; il s'y rendit en 1524. 8c j
iyij. ta. vit. p. 75 juj
daté : Ex Mujko ne
Trcvtris, prié. CaL Sepumbrù 1513.
( e) Voyez Mclch. Adam in FitaJ. Stkrmii p. 34*,
1615»
$
Erajme Ep. 650. I. Ftbr.
Sort ^âto mtmorabilis eft
. *1
«#■
THÉLEMI LATOMUS. 1J1
entretiens avec nôtre Au-
enfuite à Paris, où il fit
avec Guillaume Budc, & plu-
de les amis ; comme il con-
sent avec eux , fon mérite ne
,lçur être' connu. Budc en
ois I. , & ce Prince, dont
^ re la paffion pour les bel-
retint Latomus dans fa Capi-
nomma vers le commence*
1534. pour remplir le pré-
ire d'Eloquence Latine dans
&yal de France qu'il venoit
mus 9 qui demeuroit alors
S u Barbe, étoit très-digne
tétant formé un ftile tout Ci-
e firent depuis fes fuccef-
w J*t, Frédéric Mord 9 Théo-
:&Ç plufieurs autres. Cepen-
latat 'difficultés à furmonter.
Svoit point voulu d'abord
efleur gour la Langue La-
avoit approuvé v en cela
il eft vrai que Budé 9
autre avis , fit fentir à S. M.
Chaire pour cette Jangue ,
*#e Latomus pour la, rem-
a'approuvoit pas l'èledion
^ t% Jurtout $uti allemand
I0&^ n \ koï î . infe f
de l'Hérèfie ; le mente de
travers ces pbftacjçs, &
^
lia Barthélemi Latomus.
il prit poffeffion de fa Chaire par un Dif
cours éloquent, où il expofa les avanta
ges que l'étude des Lettres procure à u^^^^
Royaume ; il y entra dans le détail c^fce»
ceux qu'en avoient retiré les Grecs, 1«^^$
Romains , & les autres Nations ; il (L^
crivit les effets pernicieux de l'ignoranc^^
peignit la barbarie des derniers fiécles, ^
finit par un magnifique éloge de François J
& du doue Budé. Erafme ayant reçu x;
exemplaire de cette Harangue, mais pa
une autre voye que celle de l'Auteur, en
fit quelques reproches à celui-ci , qui lui
fit réponfe le 9. Juin de Tannée fuivante
1^35. Il avoiie dans fa lettre qu'il y avoir
déjà plus de 20. ans qu'il connoiffoit Eraf
nu j Se qu'il en avoit reçu des marques
de bienveillance : que fi dépuis dix ans il ,
ne lui avoit pas donné de fes nouvelles,
c'étoit moins par négligence ou par défaut
de reconnoiffance , que dans la crainte de
le détourner des études férieufes qui Toc
cupoiefit ; après quelques autres compli
mens, il fait le récit de la manière don
il avoit été élevé au rang de Profefleu
Royal ; il ajoute que cette nouvelle Fon-
dation avoit beaucoup déplu à plufieurs
Principaux de Collèges , que la plûpar*
avoient vivement déclamé contre : (</) mai
que
(i) La Faculté de Théologie s'y étoît aufli oppofée for-
tement ; c'eft ce que Marot exprime avec fa malignité or*
tTHÉLEMI LATOMUS. IÎJ
laiffcr étourdir par leurs cla-
jpèveit penfé qu'à s'acquitter exac-
£ibn£hons dont on l'avoit char-
ne peuvent manquer , dit-il, de
1 bien à toute î'Univerfité. Il
tà qu'il avoit un grand nombre
Te diverfes Nations. Il penfa
r-âtre inquiété prefque dès le
aent par un événement qui eau-
troubles en France , & parti-
UP.àris. Sur la fin de Tannée
lentaires ayant eu la har-
ïer des Libelles, & d'afficher
, & jufques dans le Palais
Placards contre l'Augufte Sacre-
Autels, & qui étoient de
eux au Roi , on en aceufa prin-
; fes Allemands qui étoient a Par
Souleva contre eux, &plufieurs
• rifoue de leur vie. Latomus
t aufii pour la fienne : mais l'aâi-
mçQis L iauva ceux qui étoient
Il H •
i ibn Epkre au Roi , du tems de fon exil à Eer-
!:**■
Ï99Ù6* eux , fans caufi qui
Ù 4e mal P ignorante Sorbon
foit bonne »
* ignorante elle tfi feftre ennemie
UkTriJjnptt , & noble Académie
\ érigée. U efi tout manifefte
'^Jkém** contre ton veuil célefte*
"nâu Won ne voife alléguant
j ni Grec, ni Latin élégant :
[oui e'efi langage ^Hérétiques : '
Jf gMs de /avoir tout éthiques ! &c.
$ *•*•
ii4 Barthélemi Latomu$.
en péril. Ce Prince fit faire une exalte*
recherche des Auteurs de ces Libelles,
trouva qu'ils étoient tous François , Çt-1
y en eut plus de vingt-quatre qui 'fttt^pij
punis du dernier fupplice. (/) Latôm&i
s'attacha dans fes leçons à interpi^erj^j
cèroti & à le faire goûter : il ne f$ ;
pas à des leçons de vive voix , il Vjc
aufli en donner par écrit ; dans cette iffi
il éclaircit par des Notes courtes, itâÇ
utiles , divers Ouvrages de l'OrateutHf
main. Il profeffa neuf ans au Ce**
Royal, mais avec quelque interruj
car en 1539. il voyagea en Italie:
la permiflîon , ou même par ordre du*]
très-Chrêtien, & ce fût peut-être» "
voyage qu'il prit le tître de De '
Droit , qui lui eft donné dans IX
que je marque cî-après fous le n. 14.
agence ne dura qu'une année ,
laquelle Pierre Galland > fon Colle
chargea de faire les leçons dT"
à fa place. En 1 541. Latomus ot
le poids de l'âge a chercher du
démandé d'ailleurs par Jean-Louis* d*$
gen, Eleâeur de Trêves, quitta laFf
& fe retira à Coblents auprès de ce ^
qui le fit fon Confeiller : maia il
trouva pas toute la tranquillité qu'il a^i
(f) Latomi Ep. ad Erafin. huer kujus Epifiolat i
Ainn Mxytrai fe trompe en n'en comptant que ûx* I
dt Mc\<rai T. IL an, 1534.)
W$l
If.'SviS^
>.*Jifc<
Jf^kTHÉLEMI LATOMUS. 11$
Outre les affaires publiques &
s dont il fut chargé , & aux-
doratok beaucoup de foin, quel-
rfuivoient les nou-
cèrent d'entrer dans
qtri notaient pas de fon goût,
iî <çût fe tirer avec honneur ,
e bien infîrtiit de fà Religion,
en particulier, qui Pavoit
4e ion paflàge à Strasbourg,
Ï'il ne parloit pas avanta-
prétcndue Reforme que
Iffsman de Weyitn , Archevêque
voukrit introduire dans fes
iK atiîorifok le mariage des Eo
la communion fous les 2.
m 10k le culte des Saints , &c.
tfc Btrnne le 1 5. Juin 1545. pour
& lui demanda des explica-
envoya auffi un Ecrit de M*
Tipàntre les Députés de FUmver-
\*gne, & <Funç partie du Clergé
%pe , le priant de lui en dire
Crtt Latomus répondit aflez au
(avouant cependant qu'il n'a*
fek fbn capital de ta Théologie,)
Lettre datée de Cobkms le 12.
|; oitt contient un précis de la
lôfique fur l'adminiftration de
»v, for l'Invocation des SS. 9 fur
# <SS Prêtres, & for l'autorité
fe fc des Pérès. Il s'y exprime
H 2
o-
Il6 BARTHÉLEMI LATOMUS. ^;fe^
avec liberté contre les Nouveaux Kifojkfâ^
mateurs, & comme Bucer avoit infirmé]
dans fa Lettre que Latomus n'avoit psi^L
paru oppofé à fes fentimens dans les CQtt^ij
verfations qu'ils avoient eiies enfembie à ^|
Strasbourg, &c qu'il ne défaprouvoit ni !***'-'
conduite de l'Archevêque de Cologne, 11$. j
celle des autres partifans modérés de <H*-||
ther 9 il répond fortement à cette accufe- '
tion, & défie fon adverfaire de lui cfcgrj
perfonne qui lui eût connu le moindre JM*^
chant pour l'Hérèfie. Bucer %&t ime rep$i> r
tie à. Latomus, datée de Spire le 10. Ma*s ïi
1 544. qu'il publia la même année avecj&;j|
lettre précédente , celle de Latomus y >4fc^
une Préface moitié hiftorique, moitié pb^
lèmique. Latomus ne demeura pas eh 4*
faut ; il répondit à Bucer , & le pouffe av<
{dus de vigueur que celui-ci ne s'attendoit ;
a réputation qu'il fe fit par ces ouvragés
.?.
de controverfe engagea Charles-Qui^^
l'envoyer au Colloque de Ratisbone ,
en 1546., pour y aflifter en qualité tfj
diteur du côté des Catholiques, (g) ^
ans après ce Prince , à la recommandât
dix Préfident Viglius , lui donna le „1
de Confeiller de la Chambre Impériale J«
Spire. (Ji) Latomus eut en 1558. de 1
veaux combats à foûtenir contre Ja
*M
(g) Cochlaus de aci. & feriptis Lutheri an. I546.*£*îM
(h) Hoynck y an Papcndrccht , VU* VigliiT.U. pm*i
r-34*.
■qBs
TMÉLEMI LATOMUS. 117
<%ï*Onimé Schmidlin , fameux Théo
tuthèrien, & contre Pierre Datht-
" lier Apoftat. Il furvécut en-
quelqUes années à ces difputes , &
kCoblents vers 1566. âgé de plus
*àjis. , La mort le trouva en quel-
les armes à la main pour dé-
re la Religion , comme on le
un Ecrit qui parut très-peu de
fon décès, & que je raporte
•3'-
*#Iifte de fes Ouvrages:
I^ktaior Cafar Maximilianus defunc-
Cahneïi. Augujia Vindelicor. 1 5 19. 4°-
^" uitRecueil d'Ôraifons funèbres pu-
Simon Schardius. Franco/. 1567. 8°-
Si& memorabilis Francifci àSickingen,
Tfevirorum obfidïone 9 tum in exitu
Colon. Eucharius Cervicornus, 1 513.
dans les S criptores rer.Gerrnanicar. de
iBafiL 1 574. fol. Tom. IL p. loig.
t«n Poëme en vers héroïques.
y èf4tulatio in Coronationem Régis Ro-
ad Carolum V. Cœfarem, & Ferdi-
Rcgem , fratres Augujlos. En vers.
frj^, MUgia de Auflriœ nomine ad Carolum V.
tr4&rem. Argentorati, 1527.
XJSumrna totius r adonis Dijferendi. Co-
. lt.Ibid. Joan. Gymnicus , 1542.
y donne tout à la fois les prin-
de l'Eloquence & de la Dialeûique.
: H 3
m&o
%»'.
jfcW,-
m.
ii3 Barthélemi Latomus.
6. O ratio funcbris in obitum Rkkardi (dt, *
Greiffenclau de Volratz) JrckiepificfiTré-'f.
virtnfis. Colon. 1 5 3 1 . 4°- It. dans les QtéL^l
funèbres de Schardius , T. III. « ^
7. Epitomc Commentariorum DialeSUœ /**-/*
ventionis , Rodolphi Agricohe > pcr BartkoL .
Latomum Arlunenfem. Colon. 153)* It. Mér /
fil. 1536. It. P^ri/: 1533. It. Ikd, apud *
Gryphiwn, 1534. 8°- It. revu & Ç&ngpt»* f
Ibid. Simon Colinaus , 1542. 4°* &€. VMkt^
teur dédie cet Abrège à André Cémtm^[
Principal du Collège de S" Barbe à Paf&j$
par une Epître datée du 17. SeptepnbfÇ'£
1533. . - vi,
8. Annotationts in Ciceronis libros de Gffiï *
jiciis y de Amicitiâ, de Sentante , in Sommum /
Scipionis , ac Paradox*. Colon. 1 534* 4°*~V :
It. M. T. Ciceronis de Officiis libri très tnm
Commentants viri doBi(Jimi> & cum VitiAmtr- { ' f
bachii Commentarwlo .... Ejufdem de Stne&- :
tute , de Amicitid Dialogi, finguli cum c^m^rf'
mentariis : Paradoxa cum tripUci commtmi&Sji
rio ; & S omnium Scipionis 9 cum armoutfto^^ '
uibus Erafmi , Barth. Latomi , & pmU3u>ni* :
bus Pari Rami. Parif, 1 5 56. 4°- It. Annotai
tiones in Paradoxa Ciceronis , féparéraeat,
mais revues & augmentées par i*Aufieur^
Bajil. Joan. Oporinus , 1547. 4°* <M
9. Oratio de jludiis Humanitatis. Parif+'M
Franc. GrypJiius , 1534. 4°- Ceû la Haite-^
gue qu'il prononça à l'ouverture de fes Up '$
çons d'Eloquence au Collège Royal. ,»'"$
-M
tbélemi Làtomus. 119
de laudibus Eloqutntiœ & Cl-
in Auditorio 9 cum enar ratio-
in Vtrrtm aufpicaretur. Parif,
Çryphius, 1 j 3 5 . 4°- L'Orateur y
«combien l'Eloquence a de pou-
Jes efprits chez toutes les na-
^Cômbien celle de Cicèron étoit
?T _ . , & fupèrieure à tous les
Ijj^fqu'U vouloit vaincre.
^dtd'Chrifliamffîmum GaUiarum Rcgcm
; Bombarda. Acccdit ejufdem
î&Cardinakm Bellaïum , Epifcopum
> Elegiacon. Lut et. Franc. Gry-
53$. 4°* feuillets 19. Ce font deux
Vers.
es autres Poëfies Latines
^licue Poïtarum Belgarum de Gru-
onls Oratio pro Regc Dtjotaro ,
tis & Annotationibus Bar th. Lar
w/1536. 4°-
^Çiçcronis Oratio pro Marcello > cum
\* £ paraphrafi Philippi Melanchtho-
Véffliotationibus BartL Latomi. Parif.
Çicero pro Lege Manllid , cum argu-
& annotationibus Barth. Latomi. Pa-
ifiççro pro Archid Poïtd, cum anno-
r B* Latomi, addito artificio , & in*
rafi Phil, Melanchthonis. Parif.
4*
H 4
i2o BarthIlemi Latqmus. " \ £ ^
17. Ciceronis Or ado pro Sexto Rofcio Amt* \
rino , annotationibus Ban h. Latomi ittufirau£y^
Parif 1537.4* . . '\*Û
18. Cicerpnis Oratio pro M. Cœlio, tum %;
arguments & annotationibus marginalibus 2?., jtà
Latomi. Parif. 1538. 4°* . ^
19. Ciceronis Oratio pro A. Cuinnâ> cwn £
Enarrationibus B. Latomi. Argentomti, Crato V&
Mylius, 1539. 8°- \\Û
20. M. T. Ciceronis Orationum in ^Trem^^m
UbrilV. priores, Q, Afconii Pcediani & Frunc^^^
Sylvii commentariis , Chrifi. HegendorphimlkA
artificioy & B. Latomi partitionibus exp&çad* *jà
Parif. Mich. Vafcofanus , 1539. 4 Q - Latohm^^m
a fait des notes femblables fur les Oral*-. ,M
fons de Cicèron pro Quintio, pro L. Miir&^'M
nâ, ad Quirites pojl reditum 9 prù Cn. Plafr* v|f|
çioy pro Milone , pro Ligario, in Vatimum^ */$j
& fur les Phitippiques. Toutes ces notes n % ~"
ont été raffemblées dans une édition de J
toutes les Oraifons de Cicèrçn donnée à £$
Baie par Jean Opofm y 1553. fol. & daçirA?
quelques autres; elles montrent que Ëê^3
tomus entendoit parfaitement Part & l&ljâ
distribution des parties de ces chef-d*œ*K JS
vres d'Eloquence.
2,1. Enarrationes in Partitiones OratoriasïfÀ
Ciceronis. Parif. Franc. Gryphius 9 1539. 4^i^l
Ce fut Pierre Galland qui publia cet Ou-.â
vrage, pendant que Latomus étoit en Italie^
22. M. T. Ciceronis ad Trebatium Jurifcom%i
fultum Topiça. In eadem B. Latomi Enarra*. ''$$
S#«,
fTHÉLEMI LATOMUS. 121
\£tj*ntOTatï , CratoMylius, 109. 8°*
l^p* imprimer ces notes a Straf
If^fe'il s'arrêta en révenant d'Italie;
se datée du 1. Juin 1 538. eft adret
n Morinùy Primario Grammaticorum
iNavarm. It. Parif Franc. Gryphius,
cum Anitii Manlii Sev. Boetii ,
U Cœnomani commentants : accef
fî Latomi explicationes in eadem To-
IMgC Joan. Palieriils , 1 541. 4°* It.
ffiîcp . . ., Topica. In ead. Barth. Latomi
Phil. Melanchthonis , & Chrif-
fyStgêndorphini Scholia , Andréa Go-
ïèafàrtùntarius. Quitus additum ejlAchil*
iS!L UWuUJitam ad aliorum commentationes
" Parif. Thomas Richardus , 1 549.
\ 64. & 1554. 4°- It. cum Enar<»
Vg£» Latomi, & Ph. Melanchthonis 3
r Sfegendorpkii. Parif. Mich, Vafcofa*
Y&ratio Lutetia in Auditorio Regio dicta
ISobri M. D. XL. quâ peregrinationem
• Italiam defcribit. Parif. Franc. Gry-
Ù&ÎUfponfio Barth. Latomi ad Epiftolam
" v Martini Buceri de dijpenfatione Eu-
î, & Invocatione Divorum ; item de
\ Sacerdotum y in qua intérim Ecclc-
&SS. Patrum auSoritas acerriml defen-
>^ Parif. Chrifiianus Wechel. 1544. 4°*
Cette réponfe , dont j*ai parlé
t y eft datée de ÇobUnts le 1 2, Juillet
î$t\\
•%i
122 Bablthélemi Latomus.
1543. Bucer la fit réimprimer avec l'écrit
qui y avoit donné lieu fous ce titre i
Script a duô adverfaria D. Bar th. Latomi, £i-£ */j
gumDoctoris, & Martini Buceri, Theologi 9 i: i
de difpenfatione Sacramenti EucharijHa^ &
Communion* ; de Invocation* Divorum, Ca-
libatu Clericorum, Ecclejîa & Epifcoporum
auSoritate & potejtate ; criminatwmbus atro~ >,
gantia & Jacrilegii 9 qua junt intentâtes, Sea-
tibus 9 qui vocantur Protejlantes : omnia €X /$
nuthoritate non Scriptural tantùm, fed etum*
Traditionum Apojlqlicarum , Canonum 3 &"
SS. Patrum > &c. Argentorati, Wendeliiius
Riheluis y 1544. 4°*
25. Scholia in Diakclicam Georgii Trap**^
[untii. Avec cette Dialedique. Colon. 1544*$
4°« It. Lugd. 1545. 4°-
26. *B* Latomi adverjus Martinum Buce-%)
rum de Controverjiis quibufdam ad ReUgior'M
nem pertinentibus 9 altéra plenaque Defer* ~
Colon. Melch. Novefianus , 1545. 4°- Dl
à rEleâeur de Trêves, à Coblents le 'j.
cembre 1544. Latomus reprend ici tOil$4
les articles conteftés dans l'Ecrit de Buctr 3 i
dont j'ai parlé, & les traite avec plus &ér%
tendue qu'auparavant ; je ne crois pas qu&|
Bucer ait répliqué.
27. Nota in Conuzdias Terentii. Dans l
Edition de ce Poëte donnée à Paris, 155^
fol. avec les notes de Melanchthon, tfÉraJ-ï
me y H! And. Gouvean, de Jules-Céjar Sca$*i
ger^ de L. Fictor Faujlus % de Pierre Bemt& 3 ^
'i
LBMI LaTOMUS. 12%
9 de /. Calphurnius , d'A-
p de P.MarfuSy deJ.Rivius,
ki y de H» Lorkius Glareanus,
& de Jofe Willichius.
)n£o ad impudentiffîma convicia
rttri Dath&ni, fcripta Franck'
entu Cafaris & Principum Elcc-
menfe Martio 9 anno M. D.
:. Matern. Cholinns , 1558. 4°*
de doctd Jimplicitate prima
Calicis in Synaxi y & de Eu-
adverjus petulantem infuU
M Andréa Pajioris Goppingenjis.
Cholinusy 1559. 4°- Avec le
[Latomus appuyé ici l'Apologie
BrUcnbach f dont je parle ail-
e les Prolégomènes de Jean
US par Jacques André.
ïfiirfoftts Pétri Datheni criminatio-
" J}â 9 S. Scripturâ 9 Ecclejlâ , &c.
altéra. Colon. Maternus Cholinus ,
ijébte dtue duorum Amicorum , Bar-
\ p & Joannis Sturmiiy de diffîdio
Germaniœ > & per quos lia quo
tftncârdie ratio inter partes ineatur ;
% quedam Sturmii de Emtndatione
Ç fr Religionis controverjiis. Argen-
Samutl Emmd y 1567. 8°-
In Horatii Sermones , & de Arte Poe-
Ms. dan* la Bibliothèque de
124 Barthélemi Latomus.
85* Diverfes Dédicaces de V Auteur. Sm^ ^cr*
tius, 155. 156. Val. André, 106. 107. Cont^=^ti n%
de Niceron, XLIL 14— ao. M. Goujet, Mes=s=£tn %
hift. & lin. fur le Collège Royal de France , T. _ //]
3*7-343-
Jerbme le Brun
NAtif de Cambrai y prit Phabit de P^>-
dre de S. Dominique à Vahncienw~ats i
& fut dépuis fucceffivemeht Profeffeur- en
Philofophie , Maître des étudians , & fé-
cond Leâeur en Théologie au Collège de
5*. Thomas d'Aquin à Douai ; enfuite Prieur
des Couvens de Vahnciennes 3 & de Revu
fur la Meufe. D mourut à Cambrai le 4
Janvier 1703. & fut enferré dans YAbbayi
de S.Aubert , les Dominicains n'ayant dam
cette ville qu'un hofpice fans cimetière.
On a de lui :
Eloge à la mémoire immortelle de trh-il-
luflre & trh-heureufe Princejfe Marguerite à
Savoie, Marqulfe de Montjerrat > ReligieuJ
de C Ordre de S.Dominique. Anvers , Iacqut
Woons j 1674. ii°* pp. 14. Le P. GuiUaum
Raynaud 9 Dominicain François , publia lr
même année la vie de cette B. Princefi.
à Paris y chez André Cramoify > in-8**
05" Echard) IL 76a. 663.
«5
BëRger, ou Heligerius ,
^fcUNOlNE Régulier du Prieuré de Ton-
m*** au ^commencement duXVI.fié-
vtritatisy in quo folidè con-
rfê/Aiigujlinum Canonici Ordinis In-
, non Ertmitarum Inflitutorem
\ 9 PhiL Dormalius > 163 1. ix°-
/*Cet Ouvrage , qui regarde une
d'Ordre, affoupie depuis par la fa-
> des Souverains Pontifes, eu daté du
je cet Ouvrage.
| r n 1 1
^Oiârless ou Joannes Carolus,
d' 'Anvers y (<*) fit une partie Je
S études à Louyain 9 après quoi il
«cÀtinuer en France , où il s'ar-
les-Univerfités $ Orléans & de
kffttttf • dans les Monumenta Sepulchralia de Sw««r-
* e fuivante , qui regarde la famille de nôtre
fe voit au Couvent de Sion à Lire : D, O*
Affitatct, Joannis Caroli, dum vixit, Dm
t vxori, matrofut claritatt parentum illuftri , Joan.
ri Cùjmas, & Cafar FF. trefqut eorum forores PP.
>«ftdU M. 2>. UÔCL ObiU anne M. D. LX1X.
126 J0ANNES CAROLUS.' .' -\ t .*
Poitiers ; de là il paffa en Italie, y* vil-
les Académies de Padoiïe, & de Èahgfâ- —
& prit dans la première le bonnet de Ôçjf\
teur en l'un & l'autre Droit , Mé feules-^
ment de 23. ans. De retour dans les Pays- -*-•
Bas il exerça pendant dix ans entiers Ips*
profeffion d'Avocat à Matines ; le Roi-PA^"
lippe IL inffanit de fon mérite lui doiraa^
enfuite la charge de Procureur Général
Confeil fouverain de Frife ; puis le ra
de Confeiller au Parlement de Malinti
il en étoit Vice-Préfident & le plus
des Confeillers en 1597. lors qu'il r<
au monde, & fe fit recevoir Frère
parmi les Recollets de cette ville : <
vit alors s'employer avec joye aux pli
vils fervices du Couvent, où il mou '
avant d'avoir prononcé fes vœuaf , le
Septembre 1 598. Il s'étoit rendu fort h
non feulement dans les matières de 3
prudence, mais auffidans l'Hiftoire, &
les belles-lettres. Feu M. JTeJfeling, P;
eur en Droit à Franequer 3 puis à Um
nous a donné un Ouvrage que Jean Ch
avoit compofé en Frife , fous ce tîtffe 3
Joannis Caroli de rébus Cafparis à R
Billcei in Frijîd gejlis Comment ariorumt
IV. , ad Catholicum Hifpaniarum Régent
lippitm Auftriacum 9 Caroli V. filium,i
primàm vulgati. Leovardiœ y Tobias van
fel, 173 1. 4°* pp. 272. Gajpar de Rai
Portugais, Gouverneur de Frife , après s*éé#]
-7&
Cannes Carolus. 127
failucoup de gloire au fervice du
** : //. pendant la guerre de Flan-
été emporté par la mine qui
îe fameux pont dreffé pour le
ers en 1585.
Pétri, Contin. IVilb. HccU , éd.
, &ufurtius 9 407. 408. Dtrnoye,
Lambert Baerts
lie Tirlemont, où il naquit le 5.
165 1. Ayant achevé (es baffes-
il vint faire fon cours de Philofo-
Collége du Porc à Louvai/i, & il
*«• rang dans la promotion génè-
16^7. Il pafla enfuite au Collège
Adrien VI. 9 où il demeura cinq
en Théologie fous la conduite
François Van Vianen, qui en
it. Après cela étant pourvu
onicat de S. Jacques dans la même
il reçût l'Ordre de.Prêtrife, & les
de prêcher & de confeffer. Il
quelque tems ces fondions ,
51. fut fait Curé de cette Eglife,
tout enfemble Collégiale & Paroif
ea 1680. Quelque tems après il
fe grade de Licencié en Théologie.
£85. l'Archevêque Alphçnfc de BtrgiS
I28 Lambert Baérts*
l'attira à Malines 9 le nomma Pléban oui
Curé de fa métropole, & joignit à cet ifl)r
portant emploi celui d'Examinateur Syno-
dal. Il s'en faut bien que l'Archevêque
fuivant (Humbert dePrécipkn) ait été aiîffi
content de lui que fon prédeceffeur. Il Pac-
cufa comme rebelle à l'Ordonnance de
l'Eleûeur de Bavière , Gouverneur d^S
Pays-Bas, publiée le 7. Novembre 169^.,
au nom de S. M. Catholique 1 , & dont M
but étoit de faire ceffer & fupprimer toutes
doctrines & opinions nouvelles, & celles des
Rigorijles introduites depuis quelques années*
Baerts, & quatre autres, (a) nommée 'pdr
l'Archevêque comme les Chefs de la cdû-
fpiration , qui fe déclaroient prêts à répon*
dre au nom du Parti 9 eurent recours w $t)
Confeil Privé de S. M* , & il paroît qtyg
l'affaire n'eut point de fuite. Vers le mois
de Juin de l'année 17 14. Baerts fe àèrmà
de fa charge de Pléban, & fe retira 'Jj
Tirlemont, où il mourut le 7. Février 4?
l'année fuivante* Il avoit publié longté^
auparavant des ^
InffrucHôns Chrétiennes touchant ta c^â
noiffance de Dieu 9 la création 9 là chute &
la Rédemption de C homme 9 par demandes^
' m
(«) Gommar Huygens , Doreur en Théologie, à'Zrfé
vain: JE. van Gett, Chanoine & Pénitencier de la Ca*frè>
drale de Gand ; Rombaut Bacx > Pléban $ Anvers : & Guii
laume van de Nejfc» Curé de S te. Catherine à BruxûU&l
Lambert Baerts. 119
W^$&. En Flamand. (*) Le tître dé
■a ^édition porte : a Cologne , che{ Balth*
^tgmondi 1698. il * pp. 376. It. 4 e éd.
fâl'idtmi 170J. I2°* pp; 374. It. i« éd.
■!W^* Pierre Grange, 1724. 12 *
1/, \ v -
*iï~ M $çttiUc mortuaire. Confutatio Mcmoria-
[PiMuoi à 61—70. jP^ Sweertii, Necro-
ftt Onderrichtingtn weghens de kennijfe rut
m jinge en den val des Menfcke, ende fyiu
dôcr den Heere Je fus Chriftus, by rraghen em
TOorgtfieU.
Jean Onyff
à Utrechi vers le commencé-
v ..^,Jtf du XVI.- fiécle d'une famille
Haitâbnne, & fort confidèrable dans
"%* . Après avoir appris dans fa pa-
& principes des langues Grecque &
"•'/il vint étudier en Théologie à
. ; fon cours fini, il entra dans
écs Récollets, & fit fa profeffion
^vent de la même ville. Ses fupé-
t l'ayant employé au miniftère de là
}$Û6ti 9 il l'exerça dans plufieurs vil*
i aVec beaucoup d'applaudiffement , &t
frt ' connoîtré au Prince Chrijlôphe de
nfwic, Archevêque de Brime > & à d'au-
Princes d'Allemagne , qui lé chargé*
Nie leurs affaires auprès du S. Siège;
fty^ /a 1
130 Jean Cnyfp. "4cv •' •
le P. Cnyff s r y fit eftimer du Pape /*&* //£,
qui lui donna le tître de Prédicateur "gé- ',.
nèral Frédéric Schenck > premier Archevêque
àH/trecht, élu en 1561. le prit pour Ion
grand Vicaire : le Roi Philippe //.Payant
nommé la même année au nouvel Eveché
de Gromngue, il flit facré à Matines par le
Cardinal de GranvctU en 1563. le 3. d'Oc-
tobre de cette année il prit poflemon de
fa chaire Epifcopale dans l'Eglife de S*-
Martin, & s'appliqua de tout fon pouvoir J
à régler la difcipline Ecclefiaftique dans ||
ce Diocèfe , où l'hérèfie avoit déjà fait
de grands ravages. Le 10. Oâobre 1565^
il fe trouva au Concile Provincial qui fe^
tenoit à Utrecht. Il s'efforça en vain d*W
nir à fon Eveché les revenus de la menf^
Abbatiale SAdwarde, que le Pape Pie Itfà
y avoit attachés de concert avec le Koi # ;
& malgré tous fes foins il eut la douleur
de voir le Calvinifme s'établir dans
diocèfe à la faveur des troubles du
qui alloient tous les jours en s'augmenbal*
Ce fut dans ces triftes conjonûures
ce Prélat mourut à Groningue le 1. OÔ<
1578. (4) Son corps fut enterré dans
Cathédrale de S. Martin. Nous avons.
de lui :
Cammentarius in Pfalmos Mifcrtre s &
ws
•hi
(a) Je fuis G<rç«f, Sweertius, de R*i£c, $c BvrmâMZ
Volkrt André marque & mort le i. Oâobre 1^76. &C ÏUfff
Bor U nuit du 6. au 7. de et même mois*
''•%
Jean Cny*f. i$i
Jh^frcfimdis. En Latin & en Flamand»
Infinies à Anvers chez Jean Sudjîus.
: £%,
0* Sufridus Pétri , Append. ad Wilb. Ht-
Uààm, éd. 1645. p. 8. Sweertius* 4122. Z); ifof/fc,
^ir//T. 405. 406. Val. André \ 484.
(fer* Aï)?. 2r#v. A p. 19. Barman , Traj\
asasme
P$fcr Gtofelin, ouGifelinus,
É A Santford près û'Ofiende le 23»
Mars 1543. fit fes études d'humani*
kBritges 9 où il eut pour maître /**/*
Après cela il vint à Louvain %
ent pour y étudier en Philofo-
& retourna enfuite à Bruges , oit
l'étude des belles-lettres, & fe
.amitié très-particulière avec Ar-
rent Berchemus , Poète diftingué,
Courut jeune vers Tan 1558. & qui
û&s remarques critiques fur les
s de Prudence. Peu de tems après
à Louvoin, &C sV arrêta pendant
an , logé chez un Jurifconfulte nommé
vo/idcr Meer. Après quelque féjour
(on pays, il alla à Paris , où il s'ap-
a à à la Médecine : mais la» guerre ci-
fûê qui troubla toute la France , le fit
de ce Royaume au bout de deux ans.
Vint alors faire un tour à Louvoin, &
d'ici à Dole> où il prit le bonnet de
Î32 VlCTOÏl GlSELINUS.
Doôeur en Médecine ; ce doit avoir éïè
en 1571- qui eft Tannée où Jufte-Lipfe fe
trouva à Dole ; ce favant y aflifta à la pro-
motion de Gifelin, & fit à cette occafion
un difcours à fa louange qui a été im-
primé. Nôtre Auteur revint en Flandre %
& s'y maria au commencement de Tan*
née 1577- Tout le tems que les foins do-
meftiques , & la profeflion de Médecin lui
laiflbient libre , il Pemployoit à la leôure
des Anciens , & particulièrement des SS<
Pérès, & cette étude contribfia à la fer-
meté de fa foi, dans un tems où: l'hérè-
fie ébranla ou pervertit un grand nombre
de fes compatriotes. Il réfuta même à la
tentation d'accepter une chaire de Méde-
cine à Leyde, qui Fauroit mis beaucoup
plus à }'aife. Il mourut en 1 591. à Bersues-
St-Winoc 9 où il avoit demeuré, plufieurs
années en qualité de Médecin de la ville.
On affûre qu'il prévit le jour & l'heure
de fa mort par les principes de la Méde-
cine, & qu'il l'écrivit à (es amis quelque
tems auparavant. Laurent Beyerlinck lui fit
cette Epitaphe :
Cum nato ctrtat Latonce mafcula proies 3
Vult ubi Fiïtorem quilibet ejje Juurn.
Phœbusait: meus ejl ; meusejl, Epidaw
rlus inquit ;
Certant : ViUorem vincit acerba quies.
Gifdin étoit en correfpondance avec plu-
fieurs favans de fon tems, entre autres avec
Victor Giselinus. 133
Jufte-Lipfi qu'il avoit connu kLouvain, avec
Jean Mouflin , Abbé de S. Winoc> grand
admirateur de l'Antiquité & des beaux-
arts , avec /anus Lernutius , Théodore PuU
mon, Janus Qoufa, & Benoît Arias Mon-
tan. L'étude des belles-lettres faifoit tou-
tes fe$ délices , & il s'y feroit livré entiè-
rement, fi la médiocrité dé fa fortune
fie Veut obligé de pourvoir autrement à
^>lk fubfiftance. Il a laifle au public les
^Ouvrages fuivans :
^ÙAureliiPrudentii Clememis Optra ex fide
Ubrorym Mss. emendata Jiudio Theodori
ulmamfi & Vi3. Gifelini. Accedunt ejufdem
7&orîs Gifelini Commentarius , Symmachi &
Epifiola adverfariç de Religione, cum
îckolâs Pétri Nannii & Fict. Gifelini; Defid.
l ;£ràfini Comment arius in duos hymnes Pruden»
" ^ K Aflty. Qtrifl. Plantinus , 1 564- 1 * 0, Ces
de Gifiun avoient déjà été imprimées
\,tçm$ auparavant kParis 9 mais d'une
fort fautive ; il les revit à la folli-
_ de Pidman pour l'édition que je
de marquer ; elles ont paffé dans celle
Jean We\t^us donna à Hanau, 161 1.
W e p.artîe, p ? 42.2-^507. On en fait
de cas ; il faut pour commenter un
iyain, tel que Prudence, un grand fond
î littérature , & une grande connoiffance
^Antiquité Eçcléfîaftique & profane, qui
fe trouve guéres dans un jeune homme
134 Victor Giselinus.
a. B. Sulpicu Severi 3 Archiepifcopi quon*
dam BUurictnJîs , ( cette qualification eu
fauffe ) qua tx fiant Optra à Victor e Gifelino
Medico ex Editionum & vetujtorum Exempta*
rium collationc emendata, ejufdemque notis
illufirata. Vita Sulpicu Severi , & temporum
ratio accuratï digejia, eodem V. Gifelino auc-
tore. Scholia in facram Hijtoriam ex Pétri
Gakfinii notationibus excerpta. Antv. Chrifi.
Plantinus f 1574- n°' pp. 415» La vie
de Sulpice Sévère tient 18. pages, elle
eft précédée d'une Ode de Gifelin à Be-
noît Arias Montan , en forme de dédicace.
Ses Notes vont dépuis la p. 303. jufcju'à
412. Elles valent mieux que celles qu'il a
faites fur Prudence : Georgius Hornius en a
infère la meilleure partie dans fon Edition
de Sulpice Sévère.
3. Epiflola de Hydrargyri ufu ad Marri*
num Evcrhartum. Aliorum doctorum virorum
fententiœ. Brugis , 1579. il - Item avec le
fuivant , dont Gifelin a été l'Editeur.
4. Joannis Fernelii de Luis Venereœ y five
morbi GaUici curatione perfectijjîmâ liber.
Antv. Chrijl. Plantinus > 1579. il 0, Ceft la
1. édition de ce Traité de Fernel.
5. AdafforumEpitome ex HadrianoJunio,
Guil. Gentioy aliifqiie, pofi Erafmum y col-
lecta, Antv. Chrijl. Plantinus , 8°- Ce que
Gifelin a de particulier , a été infère dans
le grand recueil des Proverbes $Erafmc 3
& de divers autres, imprimé à Gin&ï
w , v „w*^ GlSELINUS. 135
* ch& Pierre Aubert, 1612. fol. col. 1545—
1556., &c.
r ; 6. P. Ovidii Nafonis Melamorphofeôn abri
f^j/QF. ab Andrtâ Naugerio cajligati , & ViB.
^Gifelini fcholiis illujtrati. . . . Antv. Petr. Bel-
^Jmai:, 1584. i8°- On trouve dans cette
Edition: P. 1. une Dédicace de Gifetin, à
André Fabricius de Chemnit{> datée HAn-
yeri fe 1. Août 1566. P. 10. Tranfformar
^$iûnum Ovidii feries compendio excerpta ptr
{ÇmI* Caneemm, novarum leS. lib. I. cap. XX.
^1 17-— 394. les Metamorphofes , avec les
l&mmaires de LuBatius à la tête de chaque
Ivrç, & les feolies de G if clin aux marges
~ " '\ 9 après la table des matières : Va-
UBionum in Metamorphojîm Ovidii $x
' editione, an. 1634. pp. 14. Enfin:
oncs quorundam locorum in argumen-
JLuSatii Grammatici , qua in V. Gifelini
varié leguntur.
ty7# Hymni Liturgici, à Jacobo Lernutio,
î FU. 9 editi. Antv. Mort. Nutius> 1620.
• Ceft un Reaieil d'Hymnes tirées de
Poètes 'anciens & y modernes.
VïtL Gifelini Paranejîs, quâ dehartatur
Wïafcivâ liuntiâ feribendi Poêlas. Ceft
^0èg*e r d'un ftile dur, qui fe trouve
jt <devaat de P. Ovidii Nafonis , & Auli Sa*
WeroïdumEpijlolœ, obfcamtatevaUre juffâ.
Wi*Balek.Bellems, 1614. i6°- p. i3*iÇ*
{$% Stmentice veurum Poetarum a Georgio
colUctxy recognit* & cafiigata. J'igr
I4
I36 VICTOR GlSElINUS. ,
pore la date de cette édition. Gifelin avoitj;
laiffé en mourant les pièces fuivantes., ôf
les avpit léguées à fon ami JanusLernutius.;
je ne crois pas qu'elles ayent été publiées.'
a. Preces Liturgicœ,
(3. Emendatiçnes in Aufonium.
y. Emendationts in Apulcium. D'après
un bon Ms.
3. Diverfes Poëfies Latines*
Uy Sa Préface fur Prudence. Upfii Epi/1, .j
Sele8. Centuria rnifc, ep. 87. & Epiftolar.Ccnt. /.î
çp. 3. Sander. de Brugenfib. erud. claris , 73.741 J
Swccrtius, 700. 7pi. VaL Andréa 843. Merclini J
Lindenius renov. 578. fi? 1938, Fop. 1151. 115%
Antoine Jacobjz Rofcius
NAQUIT a Hornt dans la Nord-HoP-i
lande en 1594. Dans fa jeuneffe
étudia les langues , la Théologie & la
decine ; après qupi il exerça tout à la l
dans fy ville natale les fonâion? de
decin , êf celles de Doâeur ou " *
des Mennonites , furnommés Waterlander^
Ces fanatiques y formpient en 1613.
Eglife cpmpofée de $1, hpmme$ & de i(
perfonnes du fexe. Au çommerçcemèèf|
de Tannéç fuivante Rofcius s'étant mis
chemin fur la glace pour aller de ffor
$ Amferdam, & condyifant fur un traîne
fa femme & un enfant qu'il avoit,
gl^çe Renfonça fous fes pies, &ç fit péffl^
Antoine Jacobsz Roscius. 137
reniant ; il fauva fa femme , mais elle
mourut peu de tems après, en fon ab-
sence ; le chagrin que lui caufa ce fécond
accident , l'emporta lui-même au bout de
deux ou trois jours de maladie le 27. Jan*
vier 16214. âgé feulement de 30. ans. Jacques
Jacobfi de Ring, Miniflye des Mennonites
de Hqrlingue, lui fît une Oraifon funèbre
<Jui a été imprimée. Le fameux Poëte Von*
del, qui étoit alors du même parti, fit
des vers à fy louange , que Ton peut voir
parmi fes Poëfies , edit. de 168 3,. 4°* T. I.
p. 292. & 577. On a de lui :
1. Réfutation du Baptême des en/ans, où
il cft montre contre Robert Puppius ( Minif»
tre Calvinifte à Middellye ) que ce Baptême
nef pas de Dieu, mais des hommes, (a) En
Flamand. 16 17. It. y Edition, 1624. 8°-
fans nom de lieu , ni d'Imprimeur. Rofcius
femble y reconnoître le péché originel,
que les Anabaptiftes rejettent communé-
ment. Puppius fe défendit , & l'on nç
croit pas que Rofcius lui ait répliqué.
2. Babel , ou confuJÎQn & difunion des
Dêfenfeurs du Baptême des enfans, touchant
la nature & le caraSère de ce Sacrement ^
contre Herman Faukelius, Minijlre de Mid-
4eliourg, & tous ceux de fon parti* Avec
(a) Wtderhepnghc des Kindcr-Doops > waer in betoont
wçrt, dot dcfeîpde nia uyt Godt is , macr uyt den Mcn-
/thcn, eeghen Kobcrtum Puppium ghcficlt , bearbeyt, cndê
^*t^ghtven door AnxKoni Jacobf\> H. D.Q&Qt*
I
138 Antoine Jàcobsz Roscîus.
vingt-cinq argumcns contre le Baptême ai
qucftion. Recueilli par feu Antoine Jacobf^
& un de fes confrères. En Flamand. (£)
1626. 8°- fans nom de ville ni d'Impri-
meur. Cet Ouvrage eft divifé en troisT
parties : L'Auteur fe propofe d'y montrer
i. que fes Adverfaires ne s'accordent nul-
lement entre eux fur le Baptême, ni fur
le caraôère qu'imprime ce Sacrement. ^
qu'ils ne fauroient prouver leur fentiment
>ar l'Ecriture. 3. qu'il eft même contraire'
l'Ecriture, ce qu'il tâche de prouver par
vingt-cinq argumens.
\S3* Maatfchoen , Aqnhangztl^ ofllL decl v'ani
de gefehiedeniffe der Mcnnonitcn. 270-388.
le portrait de Rofcius.
(b) Babel, dot is Verwarringe der Kbider-DoopêrmÊ
endtr maleanderen over het Artykcl des Doopfels » ende tfttÉlf
aeneUve van dien ; Vvt verfcheyden fchriften der Kimdtfi*.
Dooperen ghetooghen, totJHchtinge van de waerheyt "
de, ende eenen Spiegel voor Hermanno Fauckelio ,
gant tôt Middelburgh énde fyne Medefiemméren 9 tôt le*
fchouwinghe van haer eyghen vlecken. HUr \yn ooek *
votcht a y. Argumenten > genomen wt der Kinder-Dt
eygene woorden , ende getuychniffen , dienende tôt we<
ginge, ende verwerpinghe des Kinder -Doop s. 'tSm
ftclt door wylen Anthoni Jacobfc , ende een fynder
hulpcren.
Antoine des Lions
Atif de Bc thune en Artois,
dans la Compagnie de Jéfus en K
de 18. ans. Après fon noviciat
N
âgé
■ A^
kP**
ÀftTOiNp des Lions. 139
les humanités avec une réputation
commune ; enfuite il exerça le minif-
de la prédication dans différentes vil-
Fdpaçe de 25. ans avec tant de fuc-
, que le Cardinal-Infant, Gouverneur
♦Pays-Bas , voulut l'avoir à fa Cour,
if pécha pendant trois ans. Le P.
Lions avoit fait dépuis longtems la pro-
" 'des trois vœux folemnels, lorf-
SlttOurut à Morts le onze Juillet 1648.
& j8« aps. Nous avons de lui :
RE§4
ïJ;%Ja Traité fur /« Stations de la Paf
\N. S. /. Ç. En François. Le P. des
' à établi cette dévotion dans plufieurs
où il avoit prêché.
4 \J)e AngeU Tutelaris cultu Elcgia. Im-
^S d'abord féparément , & enfuite avec
ge fuivant de la 2e édition p. 108—
?lL à la fuite des Poëfies du P. Ma-
cultu B. V. Marice Elegiarum libri
4my, Balthaf. Moretus , 1640. petit
pp. m. Il eft traité dans ces trois
V de prefque tout ce qui a raport
Ite & à la vie de la S te Vierge ; ils
* ri&mprimés à Rome en 167 1. & à
en 1682. Les deux premiers Li-
avoient paru à Douai vers 1630. Au
des Journaliftes de Trévoux ( Janv.
|4. v p. ^î») te P. <&* Zio/w n'eft point
(peur mr.Hojfckius; ils reconnoiffent
I4P Antoine des Lions,
cependant cju'il a donné plus de liberté à
fa verfifîcation , & plus imité la Vivacité
féconde d'Ovide. Afin qu'on puiffe mieux
juger de fa Poëfie, je joins ici (*) la IX e
Elégie du i. livre : '
(a) De B, Virgine Montis-àcuti.
A Sper ubi coUis , qui non tamen afpcr Amanti tfii
X3. Incipc tu gratos ferre, Brabante, pedes.
Omnia prodigiis "miraberc plena : facclli
'Sivt videbis opus , five videbis opes.
JEmula fidcribus moles ftellata refulget ;
Nuper ubi tantian quercus & herba fuit,
flac tua Laus, nec prima tua efi, Aliène i MjJtlAM
Tu gentilitiâ reuigione colis,
Marmora tu mûris , tu dos altaribus aurum ;
Tu das Virgineis regia ferta comis, '
Ditia quid gemmis auroque rieentia dicam
Sceptra ? quid art if ci pallia texta manu ?
ffac ubi follicito percurreris omnia vijù :
Altéra qua fpectes dona , viator, haïes»
Jnvidiofa leges prifeis miracula factis ,
Qua dabit hiftoriis puta tabella fuis»
Afpice non uno pendentes or dîne ceras :
Muneris açcepti p ignora certa ferunt.
afpice pracipiti fugientes agmine morbos ;
Afpice de vicia plurima figna nuis,
Ergo pedes te crede via ; neu turpe putato t
Quod facit Auftriades , hoc tibi turpe putes f
Hac pedes auguftâ cum conjuge fzpï revifit
Limina : erant longez tadia nulla via,
JAox Proceres, Alberte, tuos idem impulit ardori
Gefiiit exemplo quilibet ire ducis.
Vidi ' ego Virgincas manibus pendere corollas :
Vidi ego Vireincâ fervere laude viam,
Jam didicit vocale nemus refonare MarIAM ;
Jamque levi volucris gutiure cantat , Ave.
Agnofcunt Zephyri cantus , & Une fufurrant ;
Pfaudit & arboreis proxima filva comis,
flegnate 6 Zephyri , 6 filva florett , piafqut
Accipiat cunis mollibus arbor aves,
At tu, Diva 9 tuos facilis , precor, afpice Belgatj ,,J
Quaque fremunt , forti comprime oella manu, *» /]
Belgica, qua mediis etiam fervivit in armis, J ~*$
Çrafior acetpto munere pacis crit, ~ -^
.^1
ME^?-
*.'* ,
Antoine des Lions. 141
4. Efeùe de amore Jefu. Imprimées à
4nvers feparément. On devroit les re-
joindre avec toutes les autres Poëfies de
l'Auteur.
f. Hiftoîre de iïnftitution 3 régies > exer*-
Places , & privilèges de r ancienne & miracu-
ïUvfe Confrérie des Charitables de S. Eloy 9
épojlre des Pays-Bas , Evefque de Tourntty
^\& de Noyon, Patron Tutïlaire de Bc thune
[& deBeuvry. Tournay, Adr. Quinque, 1643.
Kl,** It. Douai, 1709. ïi°* Il s'en eu fait
£ diverfes autres Editions , augmentées par
> Cilles Joly y Seigneur de la Vaulty, Trefo-
ifper des Etats d'Artois à Béthune. Le P.
Lions a laiffé en Ms.
}*j|;' Poema de Aujiridcd in S. Eucharif-
iam pietatc.
» 0. Diverfes Tragédies Latines, & d'au*
fifes Poëfies.
^qgSTsAlfg. 38. Sotuellus, 70. Fop. 71.
Charles Malapert ,
ÔICI un autre Poète Jéfuite , & Tua
4e ces Ecrivains qui ont eu plus de
c, que de réputation. Ce Père né
Morts en Hainaut Tan 1581. entra dans-
-Socièté en 1600. Après fon noviciat,
U1 ~eitta quelque tems les humanités ;
'n
'a
142 Charles Malapert.
enfuite fes Supérieurs l'envoyèrent en Lor-
raine , ( apparemment à Pont-à-Moufibn}
pour y enfeigner la Philofophie ; de là u
s'arrêta quelque tems en France , d'où il
fe rendit en Pologne, où il profefla les ^
Mathématiques pendant quekrues années , ï
malgré l'état de langueur ou il fe trou** ^
voit dépuis fon féjour en Lorraine , & ;
une hémorrhagie qui en fut la fuite , & ■[
enfeign;
Douai, où il eut auffi la direction du $é*
minaire des Ecoffois. Le Roi Philippe !?+;*
ayant érigé en Univerfité le Collège desÊjj
Jéfuites de Madrid l'an 1619. le P. Mata^
pert, alors Reâeur du Collège & Ait as S
fat deftiné à profeffer dans la nouvelle;
Académie les mêmes feiences qu'il avoit*
enfeignées à Cracovic & à Douai : mais . à?
peine eut-il mis le pied en Efpagne qtff
mourut à Victoria dans la Catalogne le
Novembre 1630. âgé feulement de45 f
Il a laifle :
1. Poëmata. Califfîi, (ville du P;
de ce nom à 12. lieues de Gntfnt) Ai
Gedelius, 1615.4°* It. Antv. Balth. Moi
16 16. i6°- It. Colon. Agripp. Bern. Gu
rus, 1610. i6°- pp. 138. It. Dilingœ, Ui
ricus Rem, 1621. n°* &c. On trouve f
le 3 e édition ( qui n'eft ni belle , ni
reâe, mais la feule que j'aye vue):
Charles Malapert. 143
P. 4. La Dédicace fuivante :
ladislao slgismundi iii. pûlonije
Régis Filio 9 Principi Juventutis.
fAgne Jagdlonidcs y cui dcbct Sueciafccp*
trum y
Mofchua dot , L<tchi fceptra ammumque vi-
vent :
cipe Karnkoviis miffum tibi munus Athenis,
Quas bifido alludens agminc Profna lavit.
c Mufisy fauory nec Phœbo digna Polono
Carmina, ni facili tu tibi digna facis:
mea cumfemel hoc vider uni lumina fidus 9
Ufquam alib curfum Jle3ere pojje negant.
"go tuis patere aufpiciis & folvere portu >
JEt timidœ primum currere navis ittr.
c mihiy quot dixi populorum , maxime Prin*
ceps,
Spes de te jubeat tôt Deus ejje ratas*
P. 5. SedtciaSy Tragœdia. Cette pièce,
li eft tout-à-fait dans le goût des An-
aïs , a été infèrée dans les SeleSa P a trum
c Jefu Tragœdia. Antv. Joan. Cnobbarus 3
►34. X4°« T. I. p- 188 — 306.
P. 62. De Vtntis 9 liber L quo tempejlas
feribitur, que Fefiis Pafchalibus in Belgïo
:inifquc lacis magna Jlrage defaviit 9 anno
. DC. VI. P. 76. liber IL quo de Vento-
m origine & progrejfu diffèritur. L'Auteur
ns ce beau Poëme imite parfaitement la
anière de Virgile dans fesGéorgiques,&ns
144 Charles Malàpert.
avoir rien de cet air fervil gui fe fait É^
Eercevoir dans les Poètes du commun;
i Latinité en eft pure , la diôion nette^
les imagés vives & toujours variées. Qu'il : Â
Îr a de fentiment dans ce petit Epifode ftir^l
e Roi Henri IV. !
Tu quoque Magne JÛucum hojtros ïfenricc
tumultus
\ Haujijli propior , cum betlo & fanguine tiuil(>\
Arma manu pofiùt Sedanum 9 culpamque pro**M
brumque
Henrico (hôc uno poierai) victore redemit.
Vidifle, & viciffefuit; tantum injiar in Mo ejf é ^
Non tamen hcecfuerat trucibus reverentia ra*f|
tis :
Tu quoque Magne t>ucum ftragis pars magfcà
jaceres 9 ifc//
Effeda ni prudens vitares. EJJeda fimper^ l '$j
EJJeda vitares 4 Henrice ! hoc ipfe mone^aiti
Sequana 9 dejeclos placido cum gurgite lUg
Agnovitque fuos 9 & cajlis redaidit undis.
Ah mlferum ! in > quant os fervabant fata < '
lores
Pectora 9 tôt pugnis, tôt fruftra erepta ptrici
PeSora devoto nimis 9 heu nimis obvia
P. 89. Ckrijtus patiens. Ce font
Elégies fort courtes, qui renferment te
THiftoire de la Paffion.
P. 107 — 127. Mifcellaneorum liber
Il y a ici une Ode , une Epître , une Elè
gie, & diverfes Epigrammesj ces der*f
nièresî
lrLes Malapeut. tfâ
es font à la manière de Catulle;
rtnt le bon fens du P. Malapert ,
Nullement donné dans les jeux de
es mauvaifes pointes, qui étoient
vogue de fon terns*
. t — ^38. Deux Elégies fur FAnge
*ardïçnv fouie du P. Angelin Gaçct, Tau*
«h* £♦ Antoine des Lions,
r^^^a^io habita dum LeSionem Mathema*
-^^ aâfpicarttur. Duuci 3 Balth. Bellerus ^
;*«*" Ceft un Eloge des Mathèina-
II y parle des nouveaux Phéno*
du Télefcope inventé en Hollande,
Èrevk Injïuutio Arithmétique PraSicœi
Idem^ ibxo. ii°-
tyBrevis Commentants in fex priores li-
fJÈàçUdis. Duaei, Balth. Bellerus 3 16104
"" \IMd. Vidi Pétri Telu, ii~
orum Geometrw Elément orîtm li*
ci 9 Vid. Pétri Telu, 1624. Ii°*
ca Sydeta Hcliocyclia 9 Aflro*
ypothejîbus illigata. Duaci, Balth*
$i 1653. 4°'
f^PardphraJis in omnts Arifiotelis libroi
jfett» On ne marque pas l'impreffion
'* Pàraphrafe*
fâfa Qjttrimonia in morbo, oui ter-
fceûes. 1(al. André i 1*4. Aleg.tH*
fffitéclliu, 130,
" v .
; ^
146
X V*
*,;
Ferdinand Grwwarêt
NÉ à Tcr-Gocs en Zélande le 19; M*r» -I
i6z$. fit au moins une partie; de &s]r
études, à Utrtcht, où il prit le bonnet do$
Doûeur en Médecine Tan 1651. Ap*è&^
cela il alla pratiquer à Middclbourg, oir jjy
demeura l'efpace de 17. ans. Au bout *"
ce tems il retourna à Ter^Goes y où il i
focceffivement Préûdent ou Chef des Ec
vin$, Conseiller, & Bourguemaître de ]
ville* feus jaiâais difcontinuer l'exercice
de fa profeffion. Il mourut à T**-(*afïi
dans le mois de Mai 1701. âgé de 73. ans."-
Nous avons de lui ; i^J
1. Oratio inaugvralis de camparationt
crçcofw cum Macrocofmo. C'eft \» Ha
gue qu'il fit à l'accafion de fon De
Elle eft infèrée dans l'Ouvrage
çi-deffous #.4- pag- *• & fiuv-
2. Il publia en 1659. le difcoiys
gural de Corneille van de Voàrde , 3
Anato/we & en Chirurgie. Middelk'ît
4°- Avec une Préface de l'Editeur.
3. Examen de la Chirurgie 9 reçu
Corneille Hèrls, préfentement corrigé 6t\i
mente f tâvant la théorie & ta pratiquer
derne ; avec un Supplément fur la
tion du fang 9 & un court examen dès i
de Purgatifs y d? Erratiques , & d'Opiats*
Ferdinand Gruiwardt. 147
unand. (a) Middelb. 1660. 8°- It.Amfi*
60. 8°-
4. Obfervations Médicinales & Chirurgica-
, drejfées d'après une expérience de 3 G*
r , & publiées pour tinfiruBion des Jeunes
\ves de cet Art. En Flamand. (£) Amfi
Ten Hoorn, 1688. 8°- L'Auteur en avoit
éparé une 2 de Edition augmentée , qui
: point vu le jour.
y. Apologie contre les accufations, & Us
\ximes inouïes de fes commodes ennemis.
Flamand, (c) La Haye , J. & P. van
enkuyfen, 1661. 4°- 2. vol.
6. Théâtre Tragique de la Zélande y ouvert
ur Futilité du peuple Belgique , &c* En Fia-
ind. (d) 1680. & 1693. 4°-
jy La Rue, ^42-244.
a ) Examen der Chirurgie by een vergadert âoor Mr. Cor*
s HerUy nu doorgaans ver heurt en vermeerdert non et
tndaegfche Spéculation en Practyck , gelyck de Voorredem
wyft»beneffens eenAanhangfel van den Omloop des bloeds,
kort Examen van de dofes der Purgatien , Vomitor'un •
Optai en.
b) Médicinale en Chirurgicale Obfervatien> aangetey*
t in Jyn fifindartigjarige Ondervindinge » en publyk ge*
:kt tôt onderrechtinge van aile jong* LeerUngen.
c ) Apologie of Verantwoordingh tegen den lafier en on»
Torde Maximen van fyne vriendelycke Vyanden.
d) Zeeuwfcke Treurtonneel » geopent ten dienjjte van de
UrUntfchc WereU , en\.
db
K »
ï$
Daniel van Mtddelhoven,
MINISTRE de Ter*Tolenen Zélande , &
père de l'Auteur qui fuit, étûit na-
tif de Foorfchoten , village de Hollande. On
a de lui un écrit intitulé : #
P enfles & Méditations fur Us Jîx premiers *
chapitres du Livre de Job* En Flamand, (a)
ST' La Rue, 271.
■*
{a) Goede Gedachten , en Mcditatien over et fi* terfiô
tap'uuUn van \t Bock Jobs*
Michel van Middelhovett,
V«J
rf&t,
F Ils du précèdent , & né à Ter-Tet&ï,
fut fucceffivement Miniftre à Woutiv^
& à Zaamfchlag ; fon fils Jona vivoit |
core dans ce dernier village en 1733. ^
chel a laiffé: •*/,
1. Méditation fur le 'jf. u. du Gutp.
de VEpitre de S. Jacques. En Flamand. (
Rotcrd. Arn. Leers > 1670. il *
2. Difcours abrégé fur le VII. Chap. A
Job, avec une Méditation fur les
du tems. En Flamand. (£) Fleffirtgue ,' :
vanLaren, 1678. I2°* * : \hïï
!a"\ Méditatif orcr Jacob V* II.
b) Korte redenen over *t Revende CaputU J*b 9
een Mtditaùc op 4* tribukfic defu tydts. A ^
, Mbhel van Mtodelhoven. 149
i^ j WÉ»rçp«s des Etymologies pour faciliter
fmtelHgenct de r Ecriture Sainte. En Fia-
\hkùL > (jp) Rourd. Pierre van Slaart, 1697.
La Rue, 271,
. ~ Çe$ ijfaîaitr der JToordoorJpronketykheden 9 ter kevat-
i&igt 4t* BéUigt Schrife.
Mljl'lll. ' I =5=5 -
9
iume van Dyemen, ou Dt/e-
tnenus,
l*$&b itf&NE famille noble & ancienne ,
^*) naquit en 1508. à Roterdam, 8Ar~
iDyemen,&i HAdrienne fille unique
Fieck van Hove, & de Mar-
ivandtr Sluyfe 3 fœur de Simon van-
^ Prévôt de la Cathédrale XU-
feiller du Duc Charles le Hardi.
\\n trouvant des difpofitions fa-
les feiences, l'envoya fort
in 9 où il s'appliqua d'abord
: autrefois bld un chkeau à Vuern proche
Wxt : mais les guerres l'ayant mine, elle
rirecHt : Florent van Dyemen fut le premier
-ejï 1436. Florent fe maria avec Adrienne,
t%yan fienderen , & en eut un fils unique
li, <|W epouia Marguerite fille de Guillaume
L. apparemment s'Hcrtoghs, Seigneur 6'Oude~
6»f . & 4e A&frâ <fc Sevenhergen fille d'^r*'
i Baron - de Sevenbergen , &c. Henri eut di- .
•te mariage , &. entre antres ^r»«/<* père
150 Guillaume Dybmbnus.
aux belles-lettres, puis à la jurifpradeitce^
Il y fut Doyen du Collège des Bacheirçrt
en Droit, & fe mit enfuite k voyager ptacàr
fe perfe&ionner dans le genre d'étude
qu'il avoit embraffé. Après avoir par-
couru quelques Universités il s'arrêta dans I
celle d'Orléans , où il fut bientôt choffi
pour Procureur de la Nation AUemart&v
U exerçoit cette fonûion en 1 5 39. lors ijpae
Charles V. paffant par cette ville pour y
voir la Reine Eléonore fa fœur , vanDytmm
eut l'honneur de recevoir S. M. I. à Ul)
tête d'un grand nombre d'étudians , & dç
marcher à fa fuite hors des portés «te-llPJ
ville. Après avoir pris le bonnet de T
leur en l'un & l'autre Droit dans
Académie , il revint dans les Pays-Baf
& s'étant formé à la pratique
reau à Matines , il y demeura quel'
années en qualité d'Avocat au Graiad
feil. L'Empereur le tira de là pour
faire Confeiller au Confeil de la Se:
rie SUtrttht , & en même tems P:
de la petite Rou 7 & Confeiller de la
Féodale. Il remplit ces emplois
honneur pendant une longue fuite;
nées, (b) Enfin dévenu aveugle 9
de travaux, & affligé de diverfes
^fih^i
(b) L'Auteur de ion Eloge, Je «os Bfl*otUn«lMrj
feirt qu'il tes Ternpfit pendant jfft. ans; il fcudroft^ura
eût ohteiws en 1535, ce epi ne Vwmrde ça aw tel
qui précède.
^jj
A^
,rJL OutttAâME DyeMekus. igi
4&^ii;fe tt-ouya incapable de toute fbfeo
***■■** Jt iôotifttt le 9* Novembre 1583*
,#5. ans, & fut inhumé huit jours
dans PE^iife de S* Marte Madikint.
ifyemtn etoit grand homme de bien,
hàéûè dans la Jurifprudence , & paf-
' ; verfé dans la littérature Grec-
V^^^lÂtfaie. Û s'étoit marié fort avan*
;t pendant fon féjour à Mutines >
& époufé jtfgrze de Vanlx , fille de
:{A Vmlx , Seigneur de Brécourt 6t
en Picardie , & de Jacqueline
, dite Bafervde. £1 eut de ce
pltifieurs filles , qui s'allièretat
iamilles de Jtooiij â'AJperm vàH Ftutn,
f à P*rys van Suydmort , & quelque*
t ^pnt«il ne reiloit en 1615. qu'utt
mé Arnold. On a du Père :
$Xra3atus de formidis qiàbufdàm topn*
^ disjunSis y Sdlvii adjuliahi nobilip
fïèeum ex libre ejus finptUri de Ambi-
, ; in L (3. §. 1. &fiqq* Dig. de
'dubùs. Lav.Joan. Majius , 1606. 4°-
l§ le Àfcw.* Tftefaitmt JuriS Civilis &
^rj^i^fik M. Meerman. Hagœ Com. Petr.
*jfW*W* i fa. T - IIL P- 3*'*~
u^l/ÀUteur tâche <f expliquer cette Loi
'fe* principes de la Dialedique , 6t
'!j0Ulk le texte en cçnfrontaht les
de Rûh; Etitnte, %& Greg. ffaloan*
jÉ: 2 4e Lalius TaurHlus. Sts obferva-
$;•" *• • • ."' . :.
, &*& ri-
I5a OUILLAUME DY&MBNUS. :
tions peuvent fervir à reâifier d'autres e*^ ;
droits , où fe trouvent des particule? con* -
jonfHves ou disjonâives qui embaratfeig j»
cependant i\ s'eft quelquefois mépris* v
2. Ad Régulas Juris Romanarum antiqui .-
itot* ab Arn. Dylmeno G. F. in luccm édita %
Jummis atquc indicibles locupUtatce. Lugtk '.'
Bat. Lud. Elievirius % 1616. 8°- pp, 5 yiJ? j
gros caraâ. Il y a de bonnes chofes dans ..,]
cet Ouvrage : mais l'Auteur ji'y a pas j?
mis autant d'çrudition , & d'élégance que .>
le prétendent fon Panégyrifte, U-'Vapîk^
André. Auffi M. Meerman n'a pas juge -Mjg
propos de le faire réimprimer. PUmdvj^
Faur y pu Faber > Jacques Gode/roi % &Ç /. A^f '
4 * Antoine nous ont donné quelque chofe-M
de meilleur fur ces Régies du Droit, Vatijjï^
Dyemen avoit encore eompofé ^
». Commentant ad Infiitutiones Juris Ju/tlti
(inianœas. \$M
(3. Brèves ad èafdem Annopationes^ .'^
y. Traclatus de Imperio & Jurifdictione,; '
3. De offîcio ejus> cui mandata tfi'Jï
dictio.
s. De r. pedum rnodi pzœfcriptiont nç&
fublatâ.
Ç. De rervm ac verborum Jignificaaone^r.
>?. Nota varice a£BartoUim> adAccurfuaftâ
ad Hotomanum % ad Brijfçnium > &€. / ' " !
$. Nota ad T. Livium, M. VqrrontiHy
(erium Maximum, &c.
/, Hijtoria Liyiana^
5£?
XV
&
Guillaume Dyemenus. 153
^: ^tntiparatitla contra Cujacium. Et di-
^ autres pièces, qui n'ont pas été
jt *J9^ Son Eloge à la tête de l'Ouvrage n. %
' ff éft foà ampoulé. Swertius & f*/. ^tfdrtf
jab " oû.tnte tout ce qu'ils difent.
Abraham à Wefèl
EoiT de Bommely petite ville du Du*
ié de Gueldre, fituée dans Plfle du
nom, où il naquit le 5. Odobrç
H fe rendit fort jeune à Utrtckt,
\%t {es bafles-claffes ; après quoi il
;>en Droit dans la même Univerfité
oint Matthœus le père , & fe fit
wr Doâeur en cette Faculté. En
; il obtint une place de Confeiller à
de Fiant dans la Seigneurie d'C^
pflDeipc ans après le Comte de Brl*
le' prit chez lui pour fe fervir de
îe & de fes conleils. Il demeura
ce Seigneur jufqu'en 1669, qu'il
Àypcat Fifcal au Confeil Souverain
ypjrévince SUtrccht ; c'eft dans cette
"fil mourut le 12. Février 1680,
ty$l s'étoit rendu fort habile dans
-lettres* dans la Jurisprudence*
1e , & dans celle de fon pays ,
iil fa Eût voir par les Ouvrages
154 Abraham a Wesel. ^ •
fui vans, qui font d'une ftile élégant &i
aifé :
i. Commentarius ad Novellas Confliîutèfc*
nés Ultrajectinas, multarum litium dhimenr£\
darum caufâ XIV. Aprilis M. DC. ZÎX. ftro-,
mulgatas. Traj. ad Rhcn. 1666. 4V / . 3
2. TraSatus de Connubiali bonorumjbçie-}
tate, &Pa3isdotalibus. Amfl.Henr. frï~
dorus Boom, 1674. 4°- pp. 323. AruoirtcX
Matthceus le fils, ayant fait diverfes k J§§^
marques contre ce Traité , dans fes
fervationes rerum judicatarum y &
fingularis dt commun, bonorum 9 &c. A i
fel lui répondit fort cavalièrement
Préface qui eft à la tète de FOuvraglh
fuit, & que Ton a fupprimée datis leRc
de fes Oeuvres. Il y montre que f "
étoit un envieux, un méditant, & un W
3. TraBatus de Remiffione Mercedes
ter BeUum, Inundationem aquarum^
riVitatem. Ibid. 1678. il - It. Editiê
AmjleL Henr. & Theod. Boom, i&jfy^i
pp. 191. Cet Ouvrage fot fait à ifii
fion d'un Ordonnance publiée par tes 1
iSUtrecht en 1674. au iujet des milf' "
la Guerre de 1672. avoit caufées
pays. Il a été réimprimé avec
precédens fous ce titre : Abr. à
Opéra omnia, antea diverjîs ttrftpc
Jim édita , mine in union corpus
nempe /. Commentarius ad Novellas
Ultrajeâinas.*... Editio nova, à
■:M
ÀBUAHAM A WESEL. 155
qmlps, prions fcattbartt , purgata. Gandavi,
~ L y " Mtper, 1719* 4°* pp. 195. 231.
L^<4 Jn-j/S/ promettait dans la Dédicace du
*jK Traité, un plus gros Ouvrage intitu-
%^'^^i^na fn^fis 9 qui étoit prefque
"w*éy!*iais que la mort Ta empêché
#0û»er au public.
il*"
^jÊurmart , Traj. erud. 447.. 44S.
Jacques Hautin
mc ' .•: •*
IjjATïF de Lille 9 entra dans la Com-
|<â>agnie de Jéfus en 16 17. âgé de 18.
^ IDépuis il enfeigna la Philofophie à
^ iif enfuite fes Supérieurs l'employé-
fifèfpace de neuf ans au Collège de
p ; <Bt ^iquaiité de Répétiteur des jeunes
'"% pour les humanités & pour la Phi-
~"" :Ses Ouvrais font juger qu'il
dans la fuite au mèniftère de la
Je ne fçais où M. Foppens a
^pfôljenfeigna la Théologie à Douai.
Ééte avoit fait la profeflion des qua-
*ffo«nc, & il étoit dans fa 71 e année ,
_ fû taotm* après trois mens de ma-
: VrCoUége de Lille le 24. Décembre
H a publié:
tngdms Cufips y fiu de mutuis Ançeli
r$;# Clknûs Angelici officus 9 Trac*
m-, < ,^. •: v "■' '
''"SI 5 ""
156 Jacques Hàutin. /
tarns. Antv. Joan. Cnobbaert, 16 10. i&* l\
It. Ibid. Idem, 1636. 24°* pp. 583. dédié |$
Philippe Gillocq , Abbé de S. Berlin. • Ocftl^
un Traité moitié Théologique , moitié Afp^'%
cétique , où il eft parlé de prefque toufr^
ce qui regarde les Anges. Il eft élégant, '*&
méthodique , & édifiant : mais TAutdtrT
mêle quelquefois des hiftoires peu
& je doute que tout le monde approuva!
ce qu'il prétend au chap. iz. art. 3. &'<&*
que les SS. Anges recréeront dans le dél(
les oreilles & les yeux de leurs clients^
par des concerts de Mufique , & par de§*j
corps aériens qu'ils fe formeront pour fë ?
préienter devant eux. ' 7 ^|
2. Rhetorica adolefcentum ingénus accQh&j
modata.. Duaci , Joan. Serrurier, I2°*.
avec des augmentations: Infulis , Nicof^\
Racke, 1669. ii°* '*A
3. SacramentumAmoris Euchariftia , Ojkti^
Theologico-Concionatorium i duobus libris
hibitum. Infulis, Nie. de Roche, 1650.^
L'Auteur traite dans le I. livre de la ;rijB-v
rite, de Pinftitution , & de la confèc
de PEuchariftie, & enfuite de POrdinatic
& dé la conduite des Prêtres. Le II. HY
traite fort au long de Pamour que le,'
de Dieu nous témoigne dans cet augi
Myftère. Il avoit paru un Extrait de \
• Ouvrage à Douai , chez Jean Mairejje, x6a
fous le titre de Lytrum animarum JP
torii.
^"■£«
$AèQUÊS Hautin. 157
^$ka*P. Vincenùi Carafe 9 ftptimi So-
frJj&Generalis 9 à DanieU Bartoli har
ÀjfècJ Haiaino Latinl contexta. Ltod.
iMatth. Hovius, 165 <• il - L'Origi-
itoit paru fous ce titre: Délia vita
ÏP7nccn{0 Carafa 9 fcttimo Générale délia
f ytia di Gicju 9 fcritta dal P. Damello
% :4étta medefima Compagnia libri dut.
^^+Jientd.(xuafco, 1652. i6°* pp. 353-
t\ Carafa étoit mort en réputation de
fcle 8, Juin 1649. âgé ^e 6 4- ans *
^ ans & demi de Génèralat.
idvQcatus Purgaiorii , h Gallico Lotira
• >& illuflratus. Colon. Joan.Bufœus,
%&>- v
ocinium fidelitim defunctorum, ad
eorum 9 qui per OSavam con-
Leod. j/oan. Matthias Hovius,
1. Opus de Noviffimis / improbo
i> probo fuavibus y Angelo Cufiodi
\ non rnodd terrendis impiis 9 fed
\ pus accommodation. Jnfulis 9 Nic.
g; 303. Sotuell. 37a. Fap. 515. 516.
&#•'
Nicolas IBatou
«ÔKICAIN du Couvent d'-^mw fa
ie,,prononça fes vœux vers 1645.
depuis aggréger au Couvent de
ift'
s&k*;-.
158 Nicolas Fatou.
S. Orner , où il eft mort pieuienicnt le , J
17. Août 1694. âgé de 50. ans. C^&C*
que dit le P. Echard : mais il faut $
que le P. Fatou ait été plus âgé, ou tt$M
ait fait fa profeffion plus tard qu'ea 1645^
Oh a de lui V/* ^
£* Paradis terrcflre du faim Refaire jk^
rAugufie Vierge mire de Dieu ; , dhfifiyÂ
douce jardins à huit parterres , mtnàifa
en dou^e OSaves â huit difeours f exceptât
le onzième qui en a douce. Idée qm
aucun trait de Poëjîe va produire une
à cent feuilles , ou cent difeours trk$*prçp
fur U même, matière du Rofaire en 4<*
mes, compofe^ par le R. P. F. Nie. Fatou ^^
autrefois Prieur du Conveht £Aftm*K.œT
Orner & Lille, Franc. Fiefvet , 169X4 ?4f|
On peut juger du ftile de l'Ouvrage |^
ce titre ; les trois tomes , qui devîj ~
fuivre , n'ont point paru.
£7" Echard , If. 737 '.
Marie-Claire Heriïn
v?
NOmmée en Religion Sœur Ma
de V Incarnation > étoit native à!? 1
ras, & fe fit Religieufe de l'Ordft
S. Dominique au Couvent de S u Ca£ '
de Siennes à Douai y où elle vivoit?
core vers la fin du fiécle dernier > ^
avoir donné au public
: Maru-Clàire Herlin. 1I9
?H$ & aSfons rcligieufcs des vénlra-
ïijtwtf Jeanne dt S u Catherine, & Do-
~\d* la Croix > profeffes du Monaf*
$** Catherin*' de Sienne de Douay %
. du R* P. Jean de S" Marie , avec
de Setur Catherine de f Annonçât*
tiré des A Ses du Chapitre général
\ÛÇ. Z. Douay, Jean Serrurier,
Ecbard, IL 847.
Vincent Hensberch,
jQMlNïCÀiN du Couvent d'Anvers,
f étoit dé la petite ville de Jodoignc
Çjk. Brabant wallon ; il fut deux ou
^ifcis Sous-Prieur de fon Couvent,
à Lire, Prédicateur Général, &
des Religieufes Dominicaines du
dit le Val-J}uduffe 9 à Auderghem
telles. U mourut à Anvers dans
tpén avancé le 4. Juillet 1634. après
^publié les Ouvrages fuivans :
Viridarium Marianum, variis Rofario-
J&ercùiQrum , Exmplowmque planta-
usjHramctnum y in gratiam & ufum cul-
\ Ihipara Firginîs Maria conemnatum.
f&afJK Btllmis, 1615. 16 * It. Ihid.
/Atrtjfus, i6%6. iz 0, pp. 491*
'■■#. . '■"' •- * § •"
tes* :
160 Vincent Hensbehc^
2. Un Traité du Refaire > contenant des S
Méditations y des Prières 9 & divers 'Marsfij^
clcsy &c* En Flamand, (a) Anvers > Gi* ,«.
rardvan Wolffchaten 9 1 6 1 4. 1 6°- It* ^#^^1
/&</. Corneille Verfchueren , 16 17. 16 " pp-^Jl
479. Goth. It. /&*/. Guil. van Tôngewnrj\
1619. n°- . ; „ v;
3* Rofarium ghriojîffîma Deipam yirg&$jf\
Maria per ckoros dijlin3um 9 ac 160. &ti&&î
lis vitee Chrijli, variifque hymnis 9 antiphpri^^
& orationwus perpulchfè exornàtum. A#ty*ffl
Guil. à Tongris > 1619.12 e * * ^M
4. Le Cellier du Roi 9 ou T Epoufè de /. C«im
introduite dans le Cellier du Roi célejjtc. £&£*»
Flamand. (£) Anvers 9 Corn. Kerfckftcren^-^
162 1. i6°* lt.Louvain 9 JoJJeCoppeni 9 164
i6°- pp. 149. On trouve à la fuite de
Traité , p. 1 50--178. La Couronne de NU
contenant les 33 . principaux^poims ou JI0
tires de la vie & de la PaJJion de J* Ç. -m
p. 179—227* une Inftru&ion fur la Pxfàp&i
& la Méditation.
5. Le lit jonché de fleurs 9 ou le
eompofé de 46. cellules 9 touchant la Pa
de N.S. En Flamand. Anvers , Henri *
(a) Den gheeftelycken Roofdatr der aldtrwetrdicbfUï
der Godts, verciert met fchoone Roofen dtr mtdiuuiqfk
beden, ende MirakcUn van % t H. Rooftnkranshctu »•**'
(b) Des Coninck Wyn-helder .... De Crooae Om 1
rtn, inhoudende XXXI il. van de bejbnderfte ' ~"
Myftericn des Levcns en der Pajfie Chrifti.... }
nooie is den gheenen die v/el ende profytdyck bc ]
bidden, cfi tt mediteeren.
Vincent Hensberch. 161
J«j&, 1627. i6°- pp. 190. It. fous ce tître:
Le ta Jonché de fleurs > ou la manière dont
Une Epoufe de /, C. doit fe préparer à recevoir
Jfa divin Epoux. Avec un Traité de la Crèche
de t Enfant Jlfus 9 par M. Pierre Calentyn. (c)
Lçuvain, Jojfe Coppens, 1649. l &° 9 PP* 54*
y '" 6. Magajin de drogues fpirituelles f conte*
UOJit la vertu merveilleufe & les fruits du Si
Refaire* En Flamand. (*/) Anvers > Henri
' Aenfftns > 1632. ii°- pp, 127.
' * '-"tir Sweertius, 665. De Jongbe , Belg. D<*
. tânican. 2,27. Echard 9 II. 480. 481.
* . f rj Des Btuydegoms bloetnich Beddeken , leertndt hoi
M» Éruydt Chrifti fal een beddeken hertydt maecken voor
hafren Êruydegom , door P. V. Hensberch »... Ende noch
hghevotcht is een kUyn TrdHaetken fan het Krïbbeken voot
, mfyldckcn Jefus , ghemaech door heer M. Peeter Calentyn 9
- "WpiJUpt woorden : Puer natus efi nobis .... Efaià 9.
%fr\ *yf) Apothcke der ghecfielycke rcmedien, inhoudendt het
•■ _ *$*4tr crachty ende vruchun van *t H. Roofenkransken,
/^ ijirhold Plnnen * ou Vinnius >
Aquit en Hollande (a) Tan i*8&
Il fit (es études dans ÏUniverfite de
^ Leyde, &, ayant pris pendant fix ans les
v* leçons de Gérard Tuningius fur le Droit,
; C il fut reçu Doâeur en cette Faculté4 En
;U( Tom. Hé L
- ^ C% («) M* Foppens dit qu'il étoit de /* /foy« 1 je ne fçati
- Û* <piel fondement. Hertning Wltte le fait MonafitrUnfit
; ' jUtavus i veut-il dire de Monnickcdam ?
M
i62 Arnold VinNius. j
1619. il fut fait Reâeur du Collège dés ?
humanités de la Haye , & il exerça cette j
profeffion jufqu'en 1633. qu'il fut rappelle ;
à Leydt pour y être Profeffeur en droit , j
& expliquer le Digcfte; ce fut le 28. \
Février de cette année qu'il prit pofle£ f \
lion de fa Chaire ; il la remplit avec di£ ' |
tinâion jufqu'à fa mort arrivée le premier J
Septembre 1657. dans la 70 e année defon ]
âge, Adrien van Thientn > fon collègue, \
lui fit une oraifon funèbre. On remarque \
dans les Oeuvres de Vmnius un efprit pé- ^
nètrant, un jugement folide & impartial ^
une grande ledure, & une profonde coo-
noiflance des langues Grecque & Latine y
ainfi que du Droit & des Antiquités H&-*
maines. Nous avons de lui : : 4 .'j
i. L'Edition du Commentaire dé Gérard
Tunïngius fur les Inftitutes. Lugd.Bat. Et- .'"'■;
levir. 16 18. 4°- Cet Ouvrage étoit dans ;
un état fort imparfait, quand Finnois en- f\
treprit de le publier.
2. Jurifprudtnàa contracta , Jive Partition 4
num Juris Civilis libri IV. variis obfervatia-
nibus ad ufum forenfem accommodons iltuf-
trati. ffaga Corn. 163 1. 4°- It. Lugd. Bat*/ ; '
1647. 4 0, It. Rourod. Joan. Nœranus, 1663^
4°* pp. 846. On prétend que Vmnius em- j
prunte ici beaucoup de chofes de Doncau, *^l
& le plus fouvent fans en faire mention. . J
3. Oratio inauguraUs anno do. Iac.^l
xxxiii. prid, Kal. Marnas habita > dum Pro*
Arnold Vilnius. 163
krjpr-r— Juris in Acadcmid Lugduno-Batavd
r "~ t&fàrtiui. Lugd. Bat. Jufius Livius > 1633.4°*
? " < >4* In quatuor libres Injtitutionum Imperia*
' -. >jfam Commentarius Acaaemicus & forenfis.
têtgd. Bai. Joan. Maire , 1641. 4°- It. Edi-
fiez. auSa. Amft. Elçevir. 16 5 5 . 4°* It. Edi*
^ " tic 3. ab AuSore recognita, novdquc & lar-
-*' J3Î?** cwnflôrum, tum rerum forenjium afper-
< \fianç txornata atque adaxiBa. Amft. Lud. &
~ JBakiel Elçevirii 9 1659. 4°' PP* 888. It*
*JSditio IV. Ibid. Daniel Elçevirius , 1665.
-4* PP- 888* Cette édition eft très-belle. It*
. ^tm 1668. & 1675. 4°- & Noribergœ, 1676.
^#* It. fferbofna, 1699. 4°* It. Editio pofi
Mrma 9 Authoris notis , antea feorjim impref
tjiiï au3a 9 titulorum concordantiis & para-
\ fflophorum Jummulis udornata y à mendis pur*
. J^t^^adeoque emendatijpma. AmJl.Janffbnio*
jfâesbçrgii > Boom, & Goethals, 1703. 4°*
? {H?. 828* It. Joan. Gottlob Heineccius J. C.
S&enfuit, & Prafatiohem > Notulafque adje*
? Âtâ Lugd. Bat. Joan. vander Linden , junior ',
J*$jt6é 4°- pp. 908. It. fous ce titre : Arn.
'/IjFÏpnii J. C. Aucbris damnati, (f) cum ex»
- fmrgattonc verb permijfî, in IV. Infiit. Imp.
. ." ^Çôpirnentarius Acad. & for. correcius fecundum
t >Jndictm expurgatorium fanSijffima Inquifîti^
nis Hijpania , anno 1707. publicatum. Ed*
. ^ ; 0) Onl'avoit mis à Vlndae le 4. Dec* 1725. 4 caufe
' / jTuJi endroit, où l'Auteur attaque la décifion <hi Concile de
* Trente Tur, les mariages des enfan* contractés fans l'aveu
dès partn*. ,
, <&■''■
164 Arnold VinniuS.
tio rcccntiffima ac cmendatijjima > oui prœt&
AvBoris Notas Commentant) adjunSas, ac*
cciunt cjufdcm Quœjliones Juris felcctœ 9 duo-
bus libris incluffz y & Joh. Gottlieb Hciruccîi
in ipfum Nota , cum Indicïbus locupUtiJJimls.
Lugd.Petr. Bruyait &focii 9 1737. 4°- 1. vol.»
dont le fécond eft pour les QuœJUones fc*
U3a, pp. 1076. & 194. It. Pcnetiis, Ty*
pographia BaUzomana , 1740. 4°- pp. 998*
It. Avec les Quajiiones feleSa > Lugd. Pctn
Bruyfet, 1755. 4 ' 2,- vol. T. I. pp. 568*
T. IL pp. 569—^98. & 194- Ce Commen-
taire efttrès-eftimé"; l'Auteur y développe .
fort bien les principes du Droit, & y mêle
beaucoup d'obfervations de Grammaire
& de Critique, & quantité de traits dei$H
- Antiquités Romaines. Son ftile eft élégant
& fleuri; un peu long à la vérité , mais/' 1
par là plus intelligible ; aufli fe fait-il lire t
avec plus de plaifir que peut-être aucuà * 4
autre. Il choifit ce qu'il y a de meilleur ^
dans les Commentateurs qui Pont précé* \
dé, & s'explique avec liberté fur ! las^
opinions de Tribonien. Souvent il ne fàk V
que redire avec plus d'agrément ce qw*;%
Bachovius avoit dit; on a rendu la pst»l ./
# reille à Finnius 9 & plufieurs Ecrivains' V;
ont profité de fes découvertes à petit ^
bruit. - ; f;^
5. D. Juflïniani SS. Principis InJBmtm^^i.
num Lïbri IV. notis perpetuis illufirdtu Lugd.*ç :
Bat. 1646. i6°* lUAmft. Elçevir. i^x. i<S*'.>)
Arnold Vinnius.. 165
It. Ibid. Idem, 1658. i6°- It. Editio poflrt-
ma ab Auctort recognka. Amft. Ofjîc. Elçevi-
1 riana, 1663. i6°* pp. 643* It. Ibid. 1669.
*#>• Ces notes font excellentes , quoi
qtfun peu obfcures pour les commençans.
: * 6. Nota cum amplâ dote variarum circa
. i t&n Navalem obfervationum .... Sur le Trai-
té de Pcckins le père ad tit. D. Nautce 3
-Caupones , Stabularii, &c. Lugd. Bat. Adr.
v Wyngaerden, 1647. 8 °* **• dmft. 1668. 8°-
- 7. Il a fait des additions au Commentaire
, M' Matthieu Wefenbecius fur le Digefte &
lf ÉBr le Code. Lugd. Bat. 1648. 4°- It.Amfl.
f ^65. 4°- &c.
; f *8. TraBatus quatuor de Pa3is y Juri/di3io-
n^% CoUatiombus , 6» Tranfactionibus. Amft.
.i&|j:. i2°- It. Lugd. Bat. 1654. n°- It.
-"". TrdÊatus quinque de PaSis , Jurifdictione ,
f -; Ço^ationibus 9 Tranfactionibus , 6* queeftioni-
.- "^ MB /«rô Jèlectis 3 quibits additœ funt Simo-
:^ y m^FtnniiArnoldiF. Orationes duae 9 & alla
J ^t^am : Ed. IV. aucHor & prioribus emen-
**:\4t$£or. Roterod. Joan. Nceranus , 1664. 4°*
^fjfc'*33- & * 88 - ft - -&&" ^ UUrajeU.
v : ^#97- 4°- It. 2U&. VI. auctior & priori-
l: Are* emendanor. Ibid. Guil. vande Water 9
^^ffpx; 4°- pp. 233. & 188.
**y, * *{&. SeUctarum Quajtionum Juris libri IL
^\(aMu$ additœ funt &c. Lugd. Bat. 1653. 12°*
y£fakJSd, IL priori emendatior. Lugd. Bat. Ja-
K^àifai* Voorn, 1660. i6°- pp. 556. It. Rote-
V. roi. 167a. 12°' It. IV. Ed. Roterod. Régner.
166 .Arnold Vinnius.
Lcers, 1685. i6°< pp. 556. It. avec le pré»
cèdent dans les dernières Editions.
10. Nota ad auSores & fragmenta vtu*
rum Jurifconfultorurn* Avec le Traité d*
origine & progrejjii Juris Civ. Romani de Si*
mon van Leeuwen. Lugd. Bat. 1671. 8°*
il. De Jurifprudentiâ & Imperio. Hen*
ning Witte lui attribue cet Ouvrage , ainfi
que les deux fui vans , dont le fécond n'ft
pas vu le jour.
il. ColleSanea de Favore.
a Commentarius ad Ti(. de ReguHs Juris $
& lit. L. Pandeclarum.
v
(t^ Les Préfaces des Ouvrages ci-deffiis n, 4.
& 8. dans les dernières Edit. Henning Wittts*
J)iar. Biogr. ad an. 1657. Georg. Beyeri Am+
torum Juridicorum notitia Specim. IIL pag,
90. 91.
\ % .■■■■■. gggjjf ^
Simon Vinnen, ou Vinnius, ,
F Ils unique du précédent , s'attacha
comme fon père à l'étude de la juri£
prudence, & prit le bonnet de Douent*
en l'un & l'autre droit à Leyde le 1. Dé»^ *
fcembre 1648. Il mourut avant le 24. AdÛt^
1653. dans la fleur de fon $ge, ce qui fit^l!
dire : "^
Vinniadtm rapuit juvenem jlorentibus anm$ l
Mors. Cur fed Juvenem ? ÇrçdiMi effejh^
nw% ' ' ■ if.
' K JM
: èâ
Simon Vinnius. 167
< Nous avons de lui :
I. Oratià de conjlantia Juris Natura, n-
citata càm DoSor utriufque Juris renuntiare-
ftr pojlridic Kalend. Decembris ch. hc.
xlfiii.
• 1, Or ado de fapitntiâ Romanorum in jure
- conJlituendo , rtddendoy interpretando , habita
w^îdâus Januarii ch. hc. LI. Ces deux Ha-
^rangues fe trouvent à la fuite des TraSar
^<te quinque y &c. d'Arnold Fïnnius : Rote-
J^'Tfoi: 1664. 4°- p. 274 — 286. & UltrajeS.
//*$97* 4°' * L au k° ut des Sttëb W- Jwis
j & même : Roterod. 1672. 12°- & 1685. i6°*
£ * ^Êlles fentent le jeune homme.
ï* '" ' ■ 87" ^y« *# pièces , & les vers qui font à
'J «h fin ; & G. Beyer 9 ubi fup. p. 91.
s» i)$\ Guillaume de Pretere,
V;H.!M"É à Bruxelles en 1578. fe fit Jéfuite
&'! Jt^l ^ l'âge dp 19. ans, & fut reçu douze
fr v*wi*après au nombre des Coadjuteurs fpi-
^vrititels de fa Compagnie. Il paffa le gros
f ^SÉ fa vie à Anvers, où il travailla fans
ceffe au falut du prochain. Pour cet effet
Jjl parcourait les prifons, les hôpitaux , &
^|&fcs forts voifins de cette ville, prêchant,
tfX çatéchifant, confeffant, ou exhortant par-
l $toitt où il fe trouvoit. Il vifitoit fouvent
; /les malades & les moribonds , les monat
i68 Guillaume de Pretere.
tères de l'un & de l'autre fexe , les mai*
fons mêmes des hérétiques & des gens
de débauche , lors qu'il efoèroit de gagner
quelque ame à Dieu. Il etoit fouvent ob-
ligé de traiter avec des femmes : mais on ne
le vit jamais arrêter fes yeux fur aucune %
ce qui lui fit donner le furnom de Père
Ange. Il dirigea l'efpace de 20. ans trois
Congrégations inftituées fous le nom de .
la S te Vierge, & en forma lui-même une v
quatrième pour de jeunes garçons qu'il;
gouverna pendant 18. ans, puis une cm*.
auiéme dédiée à S. Charles , où il recevoit
es Eccléfiaftiques , des Magiftrats , & des
Gentilshommes deftinés à vifiter vingtr
quatre diffèrens endroits où il avoit ét%r
bli des Catéchifmes. Parmi les grands/
biens qu'il fit, on compte la converfion*
d'un grand nombre d'hérétiques, & eptre ^
autres celle du Comte Philippe de Manffejd
3ui fe diftingua de fon temsdans la guerre /
'Allemagne. Il ramena auffi divers Apo£ % \
tats dans leurs couvens , après en avoir :';
été chercher quelques-uns dans des villes
où l'hérèfie domine. Ufé de travaux & $■■
plein de bonnes oeuvres , il mourut à An*
vers le 10. Novembre 1626. d'une mala* l:\
die cbntagieufe qu'il avoit gagnée au fay^':
vice des foldats. Nous avons de cePérdf ;;
les Ouvrages fuivàns, qui font tous etv *
langue Flamande :
1. Manuel de la Congrégation de ta S* :
t.
iM*
Guillaume de Pretere. 169
fkrge établit dans la Compagnie dejéfus. (a)
Ànvçrs, 161 1. i6°* It. nouvellement revu &
Wffigé par r Auteur. Ibid. Henri Aertjfens,
*6zo. i6°- pp. 408.
I. Examen pour une Confeffion générale,
(i) Ibid. i6°-
Le Paradis fpiritutl de çhanfons dévotes,
Ibid. 1619. I2°- è
^, ,4» L'Office de la Saint* Vierge 9 félon Cu*
f ! J?gt de Rome , traduit de nouveau en Fla-
^ nttnd. (d) II s'en eft fait diverfes éditions,
[;?\'.<Wre autres : Anvers 9 Jérôme Verduffen 9
jj. '■'flSg. i6°- pp. 192,. Le P. de Pretere avoit
jr-fitt vœu de réciter tous les jours l'Office
%P im Ji Remède Jpirittiel dans les maladies con*
*SMjptuJhs. (e) Anvers 9 1624. i6°- It, /&</,
^Mi^.iG - It. augmenté: />i/. 1636. i6°*
fc$ffc 185.
rfJr^JD avoit encore laiffé des Méditations
^rla Paffzon, diftribuées pour trois Ca«*
fies. Ms,
[yjfh ' Alçg. 170. Sotuell. 318. 319.
^. ^£4} ffapdtboexken der Sodaliteyt, ofi Broeierfihap van
^\ifwu M&ghet Maria , ingheftelt in de Socicuyt Jefu.
? l*.(b) Examen voor cent generaeU Biechte,
'f'i'iYê) HttgheeftelyckParadys der godtvruchtighe Liedeken*.
'? V: • {d A Onfe lieve Vrouwe Ghetyden nae *t Koomfch ght*
"', ,&$?*§* 1fan n * euws *• '* Duyts overgefet.
'- M7 Gheefielyck Remédie in de befmettelyckc JUckten%
170
Adrien van Scrieck , ou Adr+
Scrieckius ,
SEigneur de Rodorne, (a) naquit à Bm* ,
ges le 26. Décembre 1560. Il fît fes pré*
mière« études dans fa patrie , .& fe tqar.^
dit enfuite à Paris, où il étudia enPhilo-
fophie & en Droit. Il y fit la conno&
fance de diverfes perfonnes diftinguées jfâjr
leur rang & par leur favoir, comme Henri
de Me/mes, Confeilleï d'Etat & Chancelier
de Navarre , &c. Guillaume Fournicr, Pierre
& François Pithou 9 &c. De retour ètl
Flandre, il s'y infinua dans PamitiédeG^-^
rard de Horne 9 Comte de Bajfigny, &C dt
Nicolas de Montmorency , Comte d'Etam*:
Ce fiit par le crédit de ces Seigneurs qufi|
dévint Baillif de Caffel , d'E taire > (Ojdè
la Baffle, & de Locres. Dépuis li fat;
Confeiller des Archiducs Albert & Ifabdk^^f
ainfi que de la ville ÏÏYpres > où il paflk^
le refte de fes jours , partagé entre UsT 1
affaires publiques , & fes occupations lit-
téraires. Il mourut dans cette ville d'un*
attaque d'apoplexie le 26. Décembre 16:11.
(a) Ses Armes font d'Argent à trois fafces ondées À» -S
zur, au chef de table chargé d'une étoile à fix rais tfarf^t:;*J
«vec cette dévife : Unix omnia. * "* ' "**<
(b) François Maefter , (on frère , lui fuccéda dans- l*v^jf
charge de Baillif A'Etaire au plus tard en 1608. Adritm /
l'avoit exercée réfpace de dix ans.
Adrien Scrieckius. 17!
1^ jour auquel il étoit entré dans fa 61 e an-
*° née. On voit par ce qu'il a laiffé , que
. c^étok un homme fort verfé dans les lan-
* ij|W$ fovantes , & dans l'anticruité , tant
gp îkerée, que profane : mais qu'il manquoit
(fi? \#fc Jugement pour profiter de fes connoif*
'k^ïfynces. Il comptoit parmi fes alliés Ni-
p^fcÉÈw Cromhout , Confeiller de la Haye, &
?V;^MÔrâîi fes amis François Swurtius , Erycius
i^^^Sl^anus , & Juflus Rycquius qui lui a fait
r^figfettte Epitaphe honoraire :
"frV->
D. O. M.
^%*f^$iijUis Belgica perfonare verba
^i'^ s '^Prmuevd cupis injiitutione ,
^^^^\S e Ç U <Ç myftica dénotent, quibufvt
nâ^y;&$$in$ affinia vocibus Syrorum,
^tChalictaque & Hebraïca loquela,
„_ ,k$-£t Graïœ , Scythicaque , Celticœque,
IpPfv^^ quam prifei Aborigines fonabant ,
^ffifi} J7 È* Lunâ populi fati prions,
3^ : '\ 4 £* quant Barbaries , aut Latinus orbis,
^j~<*'JMirandos cape Sçrieckiï libellos :
TJbfô^l&agua totius hic patefeit orbis.
$nt-~ ffù%c jûm plurima talia inchoantem 3
jiurès qui Jîbi credulas pararety
$Mty>? M* fitmam ftrueret perenniorem :
$ffiàë$i: Strinxit livida Mors, viroque in uno
\i^Bfé^Tot myftcria, tôt bona interemit.
Z*$* quifquis es, undecumque Lcctor :
, t^g»a «9/iw tùç JiU/cu orbis.
172 Adrien Scrieckius.
Seç Ouvrages font : ,. '
i. Hijloire & origine de la fête 9 nommée
der Thuynen , à Ypres. En Flamand. Ypres,
François Bellet , 1610. n * It. réimprimée
aux frais de la ville. Ibid. 1733. il - Qb
célèbroit en 1733. le feptième Jubilé 4fc
cette fête établie en 1383. Vï
2. Originum, rerumqùt Celticarum & Bd*' t *
gicarum libri xxiii. Ou comme porte l&
titre Flamand : Traité de f origine des pri^^
miers habitans de F Europe , & en particulier*
de ceux des Pays-Bas ; où Von relève les
bévues des Grecs & des Romains fur ce fit*
jet ; & Von démontre que les Flamands re-
nommés d * abord Celtes 9 aufji bien que les? ^
Gaulois & les Teutons 9 venus des Herréenïr
far le Nord ou le coté Celtique de la terre* > : :
de même que les Caldkns venus du côté*d$
fEft ou du levant , ont une langue & lune
origine beaucoup plus ancienne que k les Gre&t,
& les Romains. Le tout conduit dépuis U^~
commencement du monde, jufqu'au régne dc^
Charlemagne dans ur^efpace de plus de 4<)00* ,:
ans. (/) Imprimé aux dépens de P Auteur :- ■ y
(c) Van t'beehin der eerfier voleken van Eurooen, ttf^ïj
fonderheyt van den oorfpronck endc faecken der Neder^U».^]
dren, xxiii. boecken, met betoon vattde dwalinghen 4dr^r c \
Griecken ende Latinen op t'felvc Beghin endc den j^umn^^A
iien Oorfpronck. Ende dot de Nedcr-landren metten Ga-hdm^4
ende Tuytfchen t'famen in d^eerfie tyden ghenaemtKeUi;^
un, ghecomen uuten Herreen op t'Noorden ofie den Kelte&'f$
ghen cant des iveerelts , ghelyck de Caldéen op t*Oofi&\0,
ende ander na iHeet-op der Sonnen ; verre te boven gam-'j
den Griecken ende Romainen in ouderdom ende fpraecke. ;•*,
jif-beleet van den Beghinne , totten t%d van Carotus M*g+ \
nus i endc btjluyunde over de 4900* jacren.
: '-iJ
AflRlBN SCRIECKIÛS. I7J
l tpttSy François Btlltt , 1614. fol. pp. 560.
, fiffls compter la Préface , & deux Tables
f fitifonnées, qui font en forme de Diâio-
iuiires , & qui font 3 14. pages non chiffrées,
le but de ce merveilleux Ouvrage paroît
affez parte titre : Les preuves de l'Auteur
toafiftent principalement en étymologies.
I les deux Tables, Tune purement Géogra-
phioue, l'autre oîi il explique les proprié-
tés ae diffèrens Noms, font en Latin , & ne
| c&ntiénent encore que des étymologies ; en
| *blci trois : jEgyêtus , c'eft dans le Fia-
- USand de l'Auteur : ^aeg-Ûp-t|î0 / ce qu'il
explique en François : Pays a bois fur Us
. hmUturs. Antiochia : §ïn-tie-ï>orije/
JoinU à la haulteur. ATHEN.E : SCgt-eiîC/
Cm %tï)tZZ-il\l\Z / Lieu qui par un tour ren*
tm par arrière en dedans. Le refte eft de la
V même force.
3.' Momtorum fecundorum Libri V. quibus
0mjginum rerumque Celticarum & Belgicarum
Opus fuum nuper editum y altiiis & aucliàs
h fontibus Hebrdicis , ipfdque rerum origine
v deducit y probat firmatque. Ad Teutones>
Belgas 9 GalloSy halos, Iberos y Britannos^
^ P<mos 9 & Aquilonares. Admirandce Celta-
* tum Antiquitatis y & haSenus inauditee &
? ijumunadverfz Obfervationis de Ver a & falfd
origine Monimentum , Jive Europa rediviva.
fytis> Franc. Belletius, 161 5. fol. pp. 63.
* iafts l'a Préface, & une Table raifonnée de
^$f* pages, où Scricckius fe tue à prouver
ht
174 Adrien ScttiBCKius.
que les langues Celtique, Tudefque
Flamande ne diffèrent guéres de l'Hébreu^
{lont elles font un Dialeôe : & que lea^^
peuples qui les parlent font plus ancien^*-^
que les Caldéens. C'eft la fuite de l'OfeK^*
Vrage précédent.
4. Advtrfariorum Libri IV. Ipris, Franc^^a
BdUttus , 1620. fol. C'eft par où l'Aus^*»^
teur a terminé {es vifions fur la langiLK^-^
Flamande. Pour mieux mettre les Leâeuix^Kjj
au fait du raport qu'il trouvoit entre ce lim ^
langue & l'Hébreu, je place ici le Tex*^^ e
du Pfeaume CXVII. & les verfions forr^^f,,
cées qu'il en donne.
.„. an* hi mff nu fcr^r
: ahyb mrv n»m non wby -oi *v
Verfion en vieux Flamand:
ï)aïniF|D 3M/ gai gapoim.... 35/
gaoôct aima Ijcfcbïju : ugamïjtf siïfyal
attjoalann
C'eft-à-dire , en Flamand plus moderne,
(mais qui n'eft guères plus intelligible:)
^aal-aï-Jjo ïw-ï}om%/uta ga-ga-im^*
2Su gaoôer aï-fn-onë ïjenfïjegti-ïJEi: ara-
grifr aïï-ïja-lJîi aïl-ï)à-al-aiu
Ce qu'il rend ainfi en Latin:
Elevate-omninb-altl eum-qui-Altiflîmus f
omnts inctdtnus-ad-fuprtmum .... Quonia
Adrien Scrieckius. 175
fa omninà-in-nos benignitas-ejus :
tia Altiffimi omnino-alù-ad.
Pi :8?* Les Prflimin. de [es Origines Celtiques.
% Gramaye, Defcr. Flandr. in Eterra p. 190. ult.
% cdit> ^ Swccrtius, 102. 103. Sanderus, de Bru-
ï* : genfib. erud. claris, p.iz.
(K-: : * -
* ^yfibert Piggfte, ou Aïb. Pighius,
JAquit d'une famille patricienne à
I* Kempcriy petite ville de YOver-YJJel
îters P^n 1490, Ayant achevé fon cours
'- «Thumanités , il étudia en Philofophie au
, Collège du Faucon à Louvain, & il eut le
' pfémier rang dans la promotion générale
f <oe l'an 1509. Après cela il s'appliqua à
v jfaThéologie, & Ait reçu en 1511. dans le
>^fcdttége nouvellement fondé (a) par Henri
1 ^Wj^puierUy Ecolâtre de S. Pierre deLouvain,
f^lbènï demeura fix ans fous la conduite du
;:f;;f&ux & favant î>oâeur Jean Driedo, qui
Igfltjtyt le premier Préfident de ce Collège,
^',;iDon|me Pighius en ftit le premier Bourfier.
.$*§& les leçons de Driedo & d 'Adrien Flo-
"JjÊûi (dépuis Pape) fur la Théologie, &
*$ Af*) VdUre-Andri (Fafi. Acad. 301.) place la fondation
^ d* ce Collège en 1499. & la mort du Fondateur en 1500.
,' H le trompe ; Houterle mourut le 2* Janvier if 12. que Ton
. Cûinptort alors tjn. & le Collège fondé par fon Teftament
V ht H> Décembre précédent, ne fut ouvert qu'après fci mort.
»- t?eft ce qui paroit £ar fon Epitaphe, & par les Regîtres
& Collège.
î?6 Albert Pighius. î
fut créé Bachelier-Formé en cette fciencej |
, A l'exemple de fon Préfident* il joignit *
à cette étude celle des Mathématiques : ; J
mais après avoir publié quelques Ouvrages
fur ces matières, pour l'intelligence de£ .,
quelles il fit auffi divers inftrumens de
ion invention, il les abandonna pour s'oo A
ciiper uniquement de la controverfe, H
quitta Louvain- en 15 17.. & pafla à C<h* v r ^
logne, où il ftit reçu Dofteur en Théolo-
gie. Sa laideur, qui étoit fi extraordt* , |
naire, que Pauljove aflïïre que la nature
s'étoit jouée de lui, en couvrant d'un vi- |
(âge affreux le {avoir & l'éloquenCe dont x
elle Ta voit partagé, & fa voix défagréablel ^
ne l'empêchèrent point de fe faire con- \
noître àvantageufement dans le monde. J£ ../
réputation qu*il fe fit à Cologne, s'étendit r *'
jufqu'à Rome, oii le Pape Adrien VL le fiÉ
venir en 1522. ou au commencement de ^'
1523. Pighius avoit déjà accompagné ce* *^j
Pontife, à fon premier voyage d'Efpagne ; 1
en 15-14. Clément FIL & Paul III. tucf ' ;> \i
ceffeurs tf Adrien n'eurent pas moins de V *
confidèration pour Pighius 9 qu'ils chargé* /
rent de différentes négociations importa^**
tes pour le bien de la Religion, à Wormsf: \
kRatisbone > & ailleurs. Il penfa périr par y *<
un accident qui lui arriva à Bologne eW. ^
1530, lorfque Chatles^Quint y paiTa après ^'
fon couronnement; une partie cTun poiïfî c
de bois, fur lequel il paffoit avec une ; -\[
grande V
p
Albert Pighius. 177
Mande foule de monde, étant tombée dans
reau, il y tomba avec les autres; mais
il n'en eut point de mal. Il paroît qu'il
faifoit alors ion féjour ordinaire a Rome 9 (£)
ooù il enfeigna les Mathématiques au Pape
Paul III. Ce Pontife lui donna en 1535.
la Prévôté de 5. Jean SUtrecht , qui va-
quoit en Cour de Rome, & accompagna
cette nomination de 2000. ducats. Pighius
* qui étoit déjà Chanoine & Tréforier de
cette Eglife dépuis Tan 15 14. s'y retira
yers 1537. (e) pour y pafler le refte de
fes jours. Son terme ne fut pas long ,
•* il mourut en cette ville le 26. Décembre
1 542. dans un âge peu avancé , & fut in-
humé au milieu de la nef de S. Jean, où
l Pon voit encore fa pierre fépulcrale, avec
fes armoiries , une figure de calice , & ces
Tom. II. M
(b) Le P. Nictron prétend que ceux qui ont dit cela fe
/ font trompés ; il fe fonde fur ce que Pighius fut plufieurs
1 années Curé de S. Nicolas de Kempen , & qu'il ne fe dé*
ssût de ce bénéfice qu'en 1539. Cela ne prouve rien; il
étoit ordinaire en ce tems-là de pofféder des bénéfices-cures
fsns réfider ; le Pape Adrien Vu fut lui-même dans ce cas
: juieu'à (a mort.
\. ( c ) M y étoit en 1538. lors qu'il gn^na au Parlement
ele Matines un procès , par lequel on avoit attaqué le droit
_. de haute jufbce oui lui appartenoit par raport à quelques
> tefeneuries dépendantes de la Prévôté de S. Jean. (Voye\
Mtuhxus, de Jure gladii » 62. & feqq. ) Le Cardinal Mar-
£, €*l Cervin , depuis Pape, lui écrivit la même année pour
* " l'exhorter à réhgner fes bénéfices à fes neveux , lui offrant
les ferrées à cet effet ; c'eft <jue Pighius étoit dès lors d'une
fimté fort foible. Tout ceci montre que le P. Niceron fe
trompe en difant au'il (e retira feulement à Ifanchè en 1539,
(Fid* ep. 36. Syuoges Sim. Gabbcma.)
vr>s
ff$ Aj-B£*T Pl.efM.Ufl.
*W>ts gravés for *utë maoière 4e biHfflt ;
îot4é : Piggfcs A&trtus'Pr&pQJttui hk rjtquij^ •
f^. Q# tfpypit a^refois dans le Chœur de *•
( q#te ÈgJife l#s Vj*r$ &*yans* ^ampoûbi ;
fp* yi^e ta&Le attachée à la muraille ;, \i '**
Ai /#rta tumuium, Victor 9 ifium ; '. ^
<fcrf tf^îtf reverenter, & faluta *; J
Sacratum cinerem Viri fecrati,. ■ i
JT//e e/î Pighius hoç loco fepultjis ,
Aures qm B&tavas ita expo/ivit^ *"" , .; > V>^|
îfr */ic<tf fapere Atticos lepôres.
Quart tant bçw dorndat precart *f ; '*!
Quàm docte, nitidkqutf & déganter
défendit Latig, decus tia.rœ,
Et morern Jîatuit pium facrorum :
Utro m rumine debeant Latini
Plus illi addubiunt: utroqup cent ^
Ingens promeritum Viri fatentiur.
Il refte encore aujourd'hui proche
flalîe$ des Chaçoines upe table â&< 1
avec cette Inscription faite par /e^ de
ne $9 Poyen de la mçme Egitfe, e# j£i
mais dont les caraâères font prefofiç r
lacés :
Z>. 0. £. it. P. Z?. ^e/io Pigkio
Tk^ofogia & Artium JDoSori, wud
Ç$mpis nato. Cum in Mateji & in
riis linguis verfatus , cruditioni rçr# #ç
qutnthz pwdentiam & rerum publicarum
vtjwtxijfet , ab Adriano Fh P. M> fafaf
m
m Albert PiAhius. 179
&■ tirU Ttafiffo nota, inltaliam tvocatus, Jibl
-: &JucceJfaribus P apis Romanis acçeptus > ope-
±> tam fttu Juam fiequentibus fegationibus na-
V Yavu. Nom in Rcpublicd Chtifiiand negotiis
r €Xpt&endis dextèr & admirabilis fois. Scrip-
l Jhras adôlefiins Lovanii ad Ltontm X. Pa-
S pam de rationt Pafehalis aUbrmionis , de-
%-Wiu rtftituiioni Calendariï , Mquinoctiorum 9
^'& Solflkiorum inventorie , allaqtu in Ma-
m. \i Jtfcfi edidii opéra non conumnenda. AJîro-
loguun défendis, fed Prognojluatorts repr#*
tendît. Jfim Thtologia Doaor rehfinsiatps >
4f fTurwchid BccUfiaflicd y Htm de wnsrô-
/ *4tjfcs £9 Comités IhyUbQtxnJikus . 6r dijfi*
V 4ftf fçmporundis librùm wnfcnpfiU ffinc
&mï$& ut Pomino Carofo Quinto Çefari
£*$$# Vtnmwnfiigxùm meritis tan4m uiam
fawqfctns , & fmplijjjitn* hujus Eccltfa S,
rjfiiçnnis fmpojimtd & drchidiacpnatu cq-
jît, tk m amta çreaifis qmque ef-
ôfitanç jLcçkfa ÇanQn\çys 6- The*
'anus 9 hàud dubil ad majores > imbfum-
noH$ , n$ irrmafura myrs et vitam
li-fj. (il tmàroit 1541.) airipuifi
W eve#ùf, Effipç fjus 4 fummo
chorelio artifeiojijjinù ad vivum de*
ê faç ioço, qu0 ipf$ fepuUus , Jif-
le?ver$fuivans fe lifoient
jlke de S. Jem ; mais qu'iU
ou çjjtpprtés par les ÇaJ-
U %
180 Albert Pighius.
Hic dormit Me Pighius , miré fagax,
Mirique fclix naclus ingenium,
Multis & amplis exerens fi dotibus ,
Lovanii primàm , dtin Parifîis
Variis politus artibus , ac his optimis ,
Romœ 9 Hadriani foetus aflîduus Papa
Cornes efiy amatus nemo quantum amabi"
tur 9
In Urbc Româ Pontifici ur maximo
Paulo , fupremo tune Dci Vicario ,
Mcritb efferendus pluribus praconiis ,
Qubd ptjiiUnus vindicavit herefes.
Pighius fut de fon tems en relation âvecf
diverfes perfonnes d'un rang & d'un mé-
rite distingué, entre autres avec le favant
Cardinal Jacques Sadolet, qui lui a donné
de grandes louanges, (d) Pighius en mé-
ritait tant du côté des mœurs, en quoi il
fut toujours irréprochable , que du côté
du favoir ; Il poffédoit la Philofophie , lesr
Mathématiques, la Théologie, & FHiftoire
(d) SaàoUtus , ep. ad AU). Pighittm > an. x 559. Lib. XVT.
ep. i. Nunc in Italiam , & ad Ûrbem cogitabam, quô cùm
his paucis menfibus , ut fpero, pervenero , ita memoriam
tui oc raeritorum tuorum npud fummum Pontificem , Colle-
rpie meos S. R. E. Cardinales excitabo & calefaciam , ut
îpfe & ceteri omnes intelligant , do&is & excellentibus
vins , quamquam alien'is & abfentibus , magnos tamen fauto-
res in Urbe Româ non deefle. Idem Lib. XIII. ep. S. Non
dubito quin tibi Alberti Pighii nomen fit auditum .... Non
folùm probamus fcientîam nominis & 'do&rinam , quae multi-
plex in eo &. varia & referta cft ; fed etiam propofitum
animî , & infignem Chriftianae pietatis cultum ; incredibile
enim eft , quantum hic Vir de fide Catholicà & Chriftianl
Reiieione fit. meritus. Voye\ aujjï Lib, IF* ep. 9. & Lib. XT.
ep. i.
■r
Albert Pighius. 181
£. Ecçléfiaftique autant que perfojine de fon
:: ' tems. Il montre dans fes écrits un grand
^ dévouement au S. Siège ; d'ailleurs il s'é-
ï . loigne affez fouvent des opinions des Doc-
Ê teurs de l'Ecole : fon ftile reffemble à
celui de Drïedo , & tient le milieu entre
la pureté des Cicèroniens, & la {implicite
ou la barbarie des Scholaftiques de fon
îÊççiQ*
Catalogue de fes Ouvrages :
S* . 1. Albtrti Pighii Camptnjis > .Pkilofopki,
? M&thtmatici 9 ac Theologia Baccalaurti for-
£ a jnatiy adverjus Prognofticatorum vulgus , qui
P r annuas prœdictiones eaunt , & fe Ajirologos
fc* mtntiuntur, Afirologice Defenjio. Parif.Henr.
\f Suphanusy 15 18. grand 8°- Pighius dédie
-cet Ouvrage à Augufiin Nipkus, de Cala-
\' x ^fè\ célèbre Philpfophe.
; ','*:&£• Dt Mquinociiorum 9 Soljlitiorùmque in-
'y^!^awae ad R. in Chrifio Patrem D. Fran~
Molinium, Abbaum S \ Maximini , à
& confilio R. Francorum Chriftianijf.
^ipiis largitionibus ejufdem Prœpojitum pri-
Ejufdem de ratione Pafckalis celé*
bnis > dequc rejlitutione Eccle/îajiici Car
ad Beatijjîmum Patrem Leonem X.
Venundantur Parifîi in vica DiviJar*
Inrfbl. feuillets xxn. & xxx. Les
Lettrçs préliminaires font datées de
r, la féconde adreffée à Léon Xi eft de
On y apprend que ce Pontife avoit
KF Chargé en 1516. TUniverfité de Louvain
ï8a Alber* Pighiw*.
d'examiner ce que Ton pourroit fairt poâfr _ *
réformer le Calendrier ; c'eft de là fit*
hôtrt Auteur avoit pris occafion d'écran
fur cette matière. \ />'}
3 . Adverjus novam Mord Beruvçntam jQjjjJ ; "J
Aftronomiam , qua pofiiionm Alphonfinàm k -
de reetniioruttt omnium de fnotu oSa^iàsK. '
Us depravavit 9 Apologia )
pojîtia demonjlratur. Parif. Simon
1521. 4°- r • / -T,%-
4. Apologiœ advtrfhs nov4m Mdrçi
vthtani Afironomiam Dtfonjîp. P&if
Stephanus* Je ne cortnoià ni la
le format de cette pièce. , ^ ^i*t ^
5 . Hiérarchie* EccUfiafiiat Aferib. * Û|fc^
#frf, 1538-/0/. h. ab ipfo AuthoréJfcË
ttm diligmter recognita , novaqus
pajjîm locuplttata. Ibidi MttçhiorNa
1544. foL It. ik /mé/zc accuratk
tiâ quàm hacténus unquam typiç
Ibid. Joan. BirckmannuS , ij 58^
Jt. Ibid. 1 57a. fùL Cet Ouvrage^
çonfidèrable de Pighius, eâ dédié s#
/*<*#/ ///. Cùloniœ, fefiis B. Grégoru
1,638. 9 & partagé en fix livras f dowt
1. eft une démonftration Wftoriqué d^J
Religion Chrétienne contre les " ^
les, & de là Religion Catholique
les Proteftans. Le 2. Livre traite
pité de l'Eglife & des d&èrèn*
(e) Moine Céle&n qui publia des Dialogue* &p|b§|
$ox«i , imprimé? à Rém g in-jçq.
W
t: À&vtftt Promus. *8j
i jbd la compofent. Le j. de la primauté
îf * fl» S* Pùrre &c de fes fucceifettfs. Le 4.
i' ^Paatcaité & des prérogatives du Chef
;, ,' de TEgKfe. Le 5. de k ptoiffance du Pape
^ Jfaf le temporel; il y prétend contre Afor-
\;'\jfrf d* Fddtôe que les Empereurs & les
g;: Row tiennent leur autorité du Pape ,- Se
I ; /çiifô peut les en priver. Le 6. Livre re-
|.SjB*te le* Conciles ; il sty montre fort
* «frçtofé aox opinions de /ea* Gerfan. On
^v :«^ y°* r ce ^ Sa *fot" &* à la louange
^4^i|C t iàà Ouvrage i qui montre en effet beau-
j^^w«|r de leûtfre & d'érudition, Epiftùlot.
f$$gpkXl. ep. 6. & lib. XVL tp. r. Le Car-
^il^l^al Botta ne lui eft pas fi favorable : Ca&
ï 1 %^&gênd$is- eft > dfo-il y <pàd ndnfemp# jbli-
"" * fctradéu dôBrimm. En effet, fens entrer
dans des difcuffions odieufes i qui pow-
kfouârir par ex, ce qu'il avance dan*
*'# frrre i qpie les Conciles Généraux
* f-de Pkvention de Conftandn?. Deux
tfeftaws, Woifiai, 8t Burman, aceufertt
ms d'avoir élevé (dans fa Dédkàce>
brité de l'Egt&e au defliis de celle dtf
FÉcrkure; c'elttfié cakttfcnie manifefte';
f^lk «fy & qtfà lire le paflàge pour voi*
?'%^^ m *y a § it p^ de i?E g i ^ e > ****** dc
^ ^ïradkion, qttePigki** regarde avec rai-
comme plus néed&i*e qu£ rEcfkure.
% -^ wr -^ livres 3, 4. & j. de cet Ouvrage ont
*J!/' : ffi*léktyibnê* dam le z/vot. de la 2*i-
*;> JfartJsrta MexïrM P&ftihfiéd de JèarhTkoirm
*/ M 4
j84 Al^ERT Piohius.
JRocabem. Un extrait du 6. livre a para ; |
fjéparément fous le titre de: Apologia in*
diSi à Pavlo III. Rom. Pont. ConcUU ad-* !■
verfîis prœdiclas Luther ance conjurationis ca*
lumnias ; per Alb. Pighium Çampenfem 9 ex i
libro VI. Operis ejufdem de facro Principatu
Eccltjîce decerpta. Colon. Melch. Novefianus 9 J
J^S. fol. It. Parif Gervaf. Chcvallonius %
1538. 8°- Il a paru contre Vffierarçhm 1
4e Pighius : Amphilarçhia in Albertum Pig* '<') "\*
hium ; Cette pièce eft de Jean Léland 9 lê ? V \*
* jeune, Anglois, qui abandonna la Reli-? : ^^
fion Catholique, & mourut en démence f^j
Londres le 18. Avril 15$*. Ceft u» ^
flatterie de Henri VIII. contre le Pape* "^i, S
6. Controverjiarum prœcipuarum in Cemh.-Z*'^
dis Ratifponenjibus traSatarum 9 & quilmx
nunc potlffimùm exagitatur Chrifli fides & R^
ligio y diligens & luculenta Explicatio. Colon. 1§ \
Agrip. Melch. Novejîams, 1 5 42. fol. pp. 3*9^*.^
non chiffrées, It. Parif. Çarola GuiUard 9 \\^ \\ #j
8°- pp. 3,92,. It. Ibid. Vivent. Gaukktrot, 1 $43 v*' ,|1
8°- It. Ibid. Joan- RvelUus, 1 549. 1 !?• feiuffij. 7*1
283. Cette Édition eft fort nette. It. foi^r'iti
ce titre : Expliçaiiones Catholica prœcipud*„: i^
rum controyer/iarum , quibus nunc potiffimàrn ■'$£
Chriftianq fides £ Religio ex#git<wur..i.Mif\
Parif. 1586. 8°- Cet Ouvrage que TA*^w/|£
tçur dédia au Pape Paul III. , & que l'ott ^/^|
peut encore lire utilement, eft terminé piu^^p!
deii£ Diflçrtations intitulées: Quaflio de *: ; ^
Qiyortiatçrym noyi^iconju^iis ^ # uxor^ ; , v |î
v.
■*
r
r - Albert Pighius. 185
pluralitate fub Lege Euangelica, & Diatriba
devais FI. & Fil. Synodi. On a joint à
quelques Editions : Judicium Dcputatorum
Univerfitatis > & fecundarii Cleri Colonicnjis
de doctrinâ & vocatione Martini Buccri ad
l Bonnam anno clo. h. xlui. Voyez ci-
( devant l'Art. Barth. Latomus 9 p. 115.
i . 7. De libero hominis Arbitrio , & divinâ
Çratiâ Libri X. adverjus Lutherum , Calvinum y
'. ^ r folios. Coloniœ 9 Melch. Nove/ianus, 1542.
£ jW; Dédié au Cardinal Sadolet. Pighius
fc v.: avance ici certains fentimens finguliers :
fc\ 5& nfc que les hommes foient juftifiés par
|, : /ip*t£ grâce habituelle ? & foûtient, comme
ër^Ç&harin, que le péché originel n'eft au-
t \ r ti5e chofe dans les enfans que le péché
aÔuel S Adam qui leur eft imputé, &,
; ' <$ï proprement parler, il n'y a point en
* n : *euac de tâche de péché qui foit inherante.
Jv '^V8. Ratio componendorum dijjidiorum , ô*
fèj.'fità&idm-in Reiigione concordiœ. Coloniœ,
U: ? Ifalch. Njovtfîanus , 1541.4 e - Publié par
^ •/ ljBs. foins cfe Gérard van Hamont , Prieur
\Tf •■ de la Chartreufe de Cologne, à qui l'Auteur
J. Favoit envoyé. Voyez le recueil des Let-
.. .-très publiées par Simon Abbïs Gablema,
, Çmt. L ep. 7/. Voyez auffi la Lettre de
Jifln Forfiius , Doyen de la Cathédrale
-•" l^Utrtcht à ce Prieur dans le Hypodigma
. /• ]à& Barthold Nihujîus.
// W9. Apoiogia Alb. Pighii adverjus Martini
l * Buccri calumniaSy quas &foUdis argumentis
M& ,v ,j •
9
& cldfljjiftùs raiimêbus confiitat. M&&UU*
*543' 4°' I*< av^c le n. £.: Paftf. Pipe**
tous Gaukhérot, 1543. 8°- fettfliets 7*. &
J9û& **86. 8«- Pighius attecnre ittFQiH
trage dé ^wcer Jntimlé : Conjlans Dtfênjh
dé Chrifi'uidd reformât icnU 9 quarn D*Htrmetô*
nus y Archupifcopus Colorâenfh jatii aftté fm*
] blki&k. ,.. & réimprimé a Gttùvt f AUx.
Ptrmt, i6i')é-4*> .
10. Il y » trois Lettres de Pigkia* <bn$
les EpijloUt clarôrum Vbrorum de Gàèbtn&te
Hortirigte, 1669. 8° r PP' J 1- Jî* ^ 1 77**6$
deux première* de 1 140» & la: 3 e de £742**
toute» datées ët/cracht ; elles foulera fer
Fimpfreffiorv de fes Ouvrages* JE69MM..
Frmnçois vmttcmfitn avoit ptafieuri atttrttf
Lettres de Piglêus. . >
11. S wtertms 9 & Vattr^Andri hf* dofl- % /
nent w* Traité dfe 3fi$i C^Eao tMfc/W &£*
pkeranos. E&ce autte chofe que eè qtf il
a écrit fi amplement far la Meffe dam W
x d livre de la Hiérarchie Eceléfiaffiqatf^ .;•■ " A
n. Alard d'Amjhrdam M attribue «**>
Ouvragé de intmtnfâ Déi mif&mrdid* VcfyGt :
cbn$ Gabbcma Cent. I. ep, 18. obAUfd &fr ;,
un gfaad éloge de Pïghius.
1 3. On? a une pièce intitulée : EpiftejSé *
Albtrti Camptrtfis f qui regarde la Mofcovî& ]
Elle a été imprimée à Pertife eif-i$4X*.4&V
elle fe retrouve «.37. dans le Lv&'dit —
Navigationi & Putggi raccolu dd M* Qio.
$amfta Kamufio > in trt volumi dmfc, Vê*
fc
Albert Pighius, 187
fMti*, /• Giuntif iç 50— 1559. fol. ÏU Ibid.
1563. 1974. 158}. 1388,1606. 1613. toi*-
fours en trois vol. fol. mais on croit aull
y a faute dans le titre de cette ^ pièce *
& qu'elle eft SÀlhtrtus Plus , Prince de
Ckqoi > connu par fes écrits contre Erafmc.
{©* Èi Vie par 5^^ Quntforus à la tête de
. fOïfrtm ». £ PaUll JovU Ekgla, n* iûg.
Mlrsù mg\a illaft. Belgii Scriptorum* $4~-j&
ïétoeertktsiiuttig* Val. Andréa 58-40. Vté-
*§$, BibL EecL Ed. d'Amft. T. XIV. 165-168.
^fiiccran^ XXXIX. 372-386. Burman* Traj,
étUd. d6p-.-278.
^Mienne Wynants* ou Etienne Wï-
nani Pighius, ou Corona
.:* m FightuSyÇa)
^T^TEvÊtJ Maternel du précédent, dortt
,'XS il emprunta le nom^ naquit comme
bà k Ktmpeti dans i'Oyer-Yffel ve*s l'an
IJ20. Il fit fes baffès-clafTes dans cette
- Ville, puis fa Rhétcfrique & fa Philosophie
r * : jk L&uvain à & s'étant rendu de bonne heure
h#rile dans les langues Grecque & Latine, &
dans là fciénce de l'Antiquité profane, il
-partit pour l'Italie , où il perfectionna fes
' - Connoif&nces dans un féjour de huit ans,
qui lui procura l'amitié de beaucoup de
.(a) Corona eft la même chofe que Stcphanus. C r eft U
4** «Jttfl prew* eu» fou âtrtfcfc' Itedl****.
JJ.
i88 Etienne Winand Pighius.
gens de favoir & de mérite. De retour
dans les Pays-Bas le Cardinal de Grartvcllc
le prit chez lui , le fit fon Secrétaire pour
les lettres Latines , & lui confia le foin (fe
fa Bibliothèque. Après plus de quatorze
ans employés à ces fondions, Guillaume ^
Duc de Clives & de Juliers le choifît pour
accompagner le Prince Ckarles-Frideric fon
fils aîné dans le voyage qu'il lui fit faire
à Rome, & lui fervir de Précepteur. Bs
partirent le 19. Oftobre 1571. parcouru-"
rent l'Allemagne & une partie de la Hon-
grie, & arrivèrent à Rome le 16. Décembre
1 574// Le jeune Prince , qui donnoit 4e
grandes efpèrances , y mourut d'une fièvre '
ardente le 9. Février de Tannée fuivante
au grand regret du Pape Grégoire XIII»,
& fut inhume à N. D. delT anima proche le
tombeau S! Adrien VI. Pighiy,s revenu de
fon voyage , fut pourvu par le Duc Guil-
laume de la place d'Ecolatre de la Collé-
giale de Santen, dont il étoit déjà Chanoine ;
il y paffa le refte de fes jours partagé en-
tre les devoirs de piété & le genre d étude
qu'il avoit embraffé. Il mourut d'une
diffenterie dans cette ville le 19. Oûobre
1604. dans le 84 e année de fon âge. Il
n'efl: perfonne de fon tems qui l'ait fur-
pafle dans la connoiflance des Antiquités
Romaines ; Jufte-Lipfe le qualifie : aker in*
defejji calami & Jiili Livius. Ç'étoit d'ail-
leurs un homme vertueux , & d'un ça^
Etienne Winand Pighius. 189
araôère doux & aimable. Nous avons
*3e lui :
I. Falerii Maximi dutorum factorumque
memoràb&um Libri IX. infinitis menais ex
fetcrum exemplarium fide repurgati 9 atqutin
meliorem ordinem refiituti. Antv. Chrifl* Plan-
tinus, 1567. I2°* It. Ibid. Idem, 1574- I2°-
It. Accédant in fine ejufdem Annotationes ,
& brèves nota Jujii LipsI. Ibid. Idem , 1585.
I2 0# , It. Lugd. Bat. Franc. Raphclengius ,
I J94. 8°- pp. 400. It. Antv. Mort. Nutius,
1608. i2°- pp. 569. Dans cette Edition
les notes de Pighius commencent p. 419.
& celles de Lipfe p. 548. It. Ibid. ffenr.
Aert/jîus, 1621. n°- L'Epître dédicatoire
de Pighius eft datée de Bruxelles , le 15.
-Août 1566. Il Tadreffe à Charles-Philippe
de Groy , Marquis d'Havrech, qui faifoit
alors fes études à Louvain.
' a* 'Themis Dca 9 feu de Lege Divinâ ....
adAmpUJJimumPerrenotum Cardinakm G an-
, vellanum .... Antv. Chrift. Plantinus, 1 568.
8 6 * pp. 149. Cefl: l'explication d'une an-
cienne figure de la déeffe Thémis, aue
l'on voit ici gravée en bois. Cette pièce
eft en forme de Dialogue entre Pighius ,
. Antoine Morillon , & Antonius Auguftinus.
3., Mythologia sic txç apxç, vel anni par-
tes.. Ex Symbolis antiqui cujufdam Toreu-
matis argentei 9 quod extat apud R mum Epif*
copum Atrebatenfem. A la fuite de POu-
ywge précédent, page 151 — 207. Le bas-
t$0 EïffcNNR WlNANt) PlÔmUsj
relief, dont il s'agit, fe trouve ci
bout de la pièce , qui eft ftuvie 1
Lettre de Nicolas Flonndus % PAute"
tée de Rome le a. Décembre î «
la réponfe de ceiui<-ci. Ces deux opi
fe retrouvent dans les Antiquités Grej
de Gronovius, T. IX. 1 137—1104.
4. Hercules prodicius % fiu Principis .
tutis vita & Peregrinatio .•,... ffijtor'
cipis adoUfcentis injiitutrix : & antiquià
rerumque feitu dignarum varutati non
utilis quàm jucunda. AcçcdU rerum ,
cum mer&orabilium index aeçuratiffimus.
Chrijl. Plantinus , 1587* &°- pp.
la table, qui eft aflez longue* Dec
jeune Prince Jtan-Guillaumc de CUvÀ
yne Lettre datée de Santen le iO
15&4. Ceft nne Defçription du vJ
Îue Pighius avoit fait avec le Prince Çh
YuUtic en Italie. Elle eft curiekife
v^nte. L f Autour y feit entrer un
nombre d'obfervations fur les antifl
tant Romaines que Germaniques , g
que fur les mœurs & les fingularitéj
villes <§ç des nations qu'il avoit viies]
trouve au commencement diyerfes
fur la ville de Sçnttn , & fut la
des Ducs de Clives. Pour entendre
tre du livre, il faut remarquer que H
lofephe Prodicus avoit feint qii'
étant venu en âge de puberté balanç|
tre le parti de la volupté & celui
Etienne Winand Pighius. 191
' vertu , & fe 'àémtw& pmx te de rnie r ;
ce que Pighius applique à fon illuftze élève.
5. d$wUtf. magijlraiuum. &, provirxiar.
S. P. Q. R. ab. urbe. çondita. incomparabili.
tabore. &. indujlria. ex. auSorum. antiquita-
tumq. wrk'i** rmnimemU, Jvppfoh ptr. fo-
phjtnuw, vltymdum* pighium* eampeôfem, in,
quçtf. Ttipi$lu<u miaiLtiçnt§. potçft&um. <ic,
: iwp&fatWh fucçtfliçm? dU* Ugfis* bella.
f(^dfs f yi$mm* wmtHae. atq, tmmphi. nu.
?W$f wtvftri** ftwmtfa. fawtiarumq. propa,
fffîtSt ad* twwh & tcmpor*. fut. nducun*
,M* 4&v* JpWr Morem, 1599- foL pp.
Â^ÂS; Années Rçm&ipnm ; qui Corn»-
mtntarii vktm fupplfôt i% &nnes wures Ra*
f^naJfifiQrmfmptores f Tf>m& ILpoftumuSy
^:f$&4 & ftttdio Andr, Sdptfi ... , . nunfitus f
>v^wte £ illûftram. Cm Fafti* Capitotinis,
ff -Sjqpth Fm* PighiQfitpplttùïfr Fafti* SUw*
\\ Jkj& cQdtmScbottQ $mQfati$, Itid. VÎ4. &
^■'■Jm'Jo^MQrai 9 1^15, fpl>pp, 5 10. Jomus
^ JJffcpfiftuwus, IHd. fid. 161 y,>/, pp*735.
'h^akfyfes Ta^Je^. Gmvim a *afère dans u#
~vï4$Q* Rqhwûws, T. XI. 174^x58. FajK
"'*"' **-jpftratuwn ïl&m#*§rum 4 S, F. Pighie
v>U4f Capi&lm? fraffwws refiiqiti. Q&g
es font beaucoup mieux remplis , que
' ceux de Caffiodore, de Cu/pinicn, de $i-
gofâus, & à'Onuphre Panvwi'
|y $ a v *t à la tête gu H, Tome 4e et içr*
niérOuvr. par Jean Winter^ Ecoïâtrc de Sariip?,
IÇ2
Guillaume van Gent, ou Guil.
Gentius, {
NÉ d'une famille noble & ancienne à
Nimégucy (a) s'appliqua à la Juitf* .
prudence, & prit le grade # de Licencié
en l'un & l'autre droit. (£) Son mérité
lui procura la charge de Confeiller au Cbhr
feil de Gueldre qui avoit été établi dans
Arnhem en 1543. Les troubles, qui fiuv *
vinrent dans cette Province, l'obligèrent*
d'en fortir en 1578. Il fe retira à Màf* ?....
triche , où il étoit encore en 1584. Le*
Roi Philippe IL pour le dédommager , lui
donna une place au Confeil de Brabant: ^
il quitta ce pofte après la mort de (a femme; A
& ayant embraffé l'état Eccléfiaftkjue , il : *
fut pourvu de Ja Prévôté tf Arnhem ; mai$ /*}
comme les Hollandois fe rendirent mai* O
très de cette ville en 1585. il ne fvÈt j
fuères profiter des révenus de fbn bénè*»>l
ce. J'ignore la date de fa mort ; il pà~^ {
roît qu'elle arriva avant la fin du XVfcf . \
fiécle , puifque Pontus Heuterus étoit Pré* ^
- vôt %
(a) Elle porte. d'Argent à la fafee de gueules, chargé* si
de quatre Sautoirs d'or. \ '*' ! '*■
(*) C'eft le feul titre qui lui eft donné dans la Préface *
de l'Ouvrage ci-deffous n. 2. Sweertius , & Vatèrt André *^
le font Docteur en Droit, je ne fçais fur quoi ils fc foa- -/'?
dent, ' >.« '
Guillaume Gentius* 195J
i Vèt SArnhtm dès le 19. Mai 1 598. comme
on 1 le voit par le Privilège accordé pou*
* Fïmpreffion de fon Hiftoire Belgique. Gen*
Y'/ifât étoit un zélé Catholique i & grand
homme dé bien ; il s'étoit rendu Habile
oon feulement dans la Jurifprudence , mais
anffi dans les belles-lettres & dans PHif-
toiret Il pofledoit les langues Grecque &
Latine, les antiquités Romaines , & celles
A ^N(bii pays* « entendoit la Théologie»
km de lui*
,Adagia àtiquot dt Jute jirîpto , & vd+
yu$ Irxtrprttibus. Ces Proverbes, qui
Jk au nombre de 49. , & accompagnés
, favantes explications , fe trouvent dans
^recueil des Proverbes d'Erafoe, & de
autres , imprimé à Paris, chez Mi-
Sonnius, itfy. foL It. à Angers, à
><£, &c. It. Colon. AUobrog. Pu. Au*
161I. fol. col. 1539 — 1^56., &c.
i Extmpla illujlrium aliquGt miraculorum
htntficio in SacrofanUâ Eucharijiid 9 &
Wt* Dominici hojiid adita & dtdarata*
}"fnfds orthodoxis , clajjicifque facris 9
pte idoneis auctôribus > Annalibus , &
S chronicis petita, ac confarcinata. Pa*
Si 574. ii°- It. Coloria Matent. Ckolinus,
* \ il * pp. 311. gros caraftère. Les hif*
i 9 que 1* Auteur raffemble ici, font
_ »bien choifies, & raportées prefque
* v tentes dans les ,tefmes des Auteurs origi-»
1\ mâC UAuteur dédie la *• édition à Chrif*
Tûm> IL N
f**Vc
,r *-"££S
1
194 Guillaume Ôentius.
tophc <TAflbnville , alors Cônfeiller aux
Confeils d'Etat & Privé. Il avoit eneorè
compofé les Ôtrvtàges fuivans , & il jprd-
mettoit de les donner dans peu au publie :
mais je ne crois pas qu'ils ayent parti. / %
a. Hijloria Geldriaca. '*J&i ^
(3. Formula Tejiamentorum & Codicillorum
apud veteres Romanos ufîtata. '-: j.lj.
y. Publii Optatiani Porphyrii Pa/ugyricm^
diSus Confiantino Augufio. Pièce en . V$ï| ^ \
acroftiches, dont Gentius avoit détewé^^
exemplaire fort ancien. £*ïfr
5. Decuria aliquot novorum AdagfarumXv
Pour ajouter aux Proverbes marqués d&^l
defllis n. /• 4it^
c. Forenfîa Pragmatïcorum , in <pubm$tM&^ l
xis, & Parafes vulgares Fort JuÂciaSs'j^m^È
pria vereque Latina 9 olim prifcis Junfœ^ul^ ^Ê
tis Romanis renunciata , Jimul & nojlri fm^'^%
exercitium > ac Phrafcs vulgares cum ilforuM ï^m
Veterum phraji congnientes txplicantur. GiSt;;^|
Ouvrage devoit être (avant & utile* ^i^|f|l
Ç. Formula actionum & exuptionum à pr§0^H
cis jurijprudentia peritis medii temporis -u0^^4
pata. v : ^^fe^
ET La Préface de l'Ouvrage n, 2. Swi^M&i
tius, 306. Val. Andréa 316. 317. ?^^J*l|
195
S55V
Joannes Major
'OmmÉ peut-être Jean le Maire 3 na-
quit à Arras vers 1541* & fe fit Je*
fiûte €ii 1ÇÇ9. âgé de 16. ans. Ses fupé-
rieurs l'ayant deftiné à la Prédication , il
paflà le gros de fa vie dans cet exercice,
ojj ïnourut à Douai le 8, Septembre 1608»
Savoit fait la profeflion des quatre vœux.
1 lui doit l'Edition du
\; % jgt Magnum Spéculum Exemptôrum , ex plufi
. Jmam fixaginta autoribus , pietate , doBrinâ %
&Umriquitatc venerandis> variijque hijloriis 9
^0atÙjus y & libellis excerptum ab Anonymû
fj^adamy qui circiter ann. Domini M. CCCC.
'^ÈÛÇJCX. vixiffe dtprekenditur. Opus ab innw*
[ 0&ms menais , & fajiidiojîs bteviationibus vin*
? *-dSèO£Um > variis notis > autôrumque citationi*
'&&$ illujlratum per quendam P. i S. J. ac de-
[\>jjêfïm per eundcm novorum Exemplorum Ap*>
^fmdiu locupUtatum. Duaci > Ralth. BtlU-
^àfjpr, 1603. 4 ' pp. 724. & 75. pour YAp*
ftndix. Cet Ouvrage a été imprimé d'au-
\ ^Ws$ fois à Douai , & à Cologne. Il s'en etft
J Sait auffi diverfes Traduâibns, entre au-
, tires une en Polonois par le P. Simon Wy«
* $*&* Jéfuite* On j>eut faire ufage d'un pa-
- 4 % ieil recueil : mais il faut du difcernement.
** - « «jy
S3T Akg. $55. Sotuellus, ^73.
':K
196
t., i . ■ ' ■ ' tn-ÊÊÊmm/qt ^. j
i * **
3^» </e Blaer , ou Joannes Dieftc '^%
mius Blœrus , Z- V
NÉ à Z>ie/? en Brabant dans le XV; â&
cle , entra dans l'Ordre de S. Benoû,
& devint Prieur du Monaftère de S. Jacques , - t
de £*%*, où il compofa en 1496. ; «■ s
Tractatus 9 Jîve hifioria de révélation* ù*ry%.
Jtitutionis Fejii Venerabilis Sacramenti, J£ r , : Jj
confions articulis. Infère dans l'.i^pcjfd^**3|
du Magnum Spéculum Exemplorum , dcNÉti'Cf
j'ai parlé à l'article précédent, p. 70— JTf^^
de l'édition de Douai, 1603. avec une *lj\ % £?
tre de l'Auteur au P.. Pierre Dorlandùf%f^
Chartreux, par où l'on voit que ceiiiiw*^
retoucha le ftile de cette pièce. •' M ■■ *
(tF* Fifen, Origo prima Fefti Corp.CbrijfcpÀ
P- *53- \ W
Antoine de Wale> ou Ant. JValaU^iki
Naquit (Tune famille honnête à Gàn%À
le 3. O&obre 1 573. Son père Jacquafy
de Wale, originaire de la Flandre Impér * A '"
Ait élevé chez le fameux Comte dtEgm
dont fon oncle maternel étoit Con&ffëtir*
& demeura chez ce Seigneur jufqu'à
prifon ; alors dégoûté de Ta vie de Cour, ''
"v
HT£ ; ^
<J <
K:
•^ ^ r ANTOINE WALAUS. Î97
fi fe retira à Gond, où il eut divers em-
. - plois honorables ; Marguerite de Wagenaers
*: ! Ipo époufe , mère de nôtre Auteur , ëtoit
if% cette ville. Antoine de Wale fut mis
là Page de dix ans fous la conduite de
^ JFrançois ran Lansberghe, alors Miniftre à
jGandy qui lui enfeigna les principes du
latin: mais la ville s'étant rendue au Duc
de Parme en 1584. il fe retira avec Tes
à Middelbourg en Zélande, & l'état'
pauvreté, où il fe trouva, l'empêcha
continuer fes études. Il les reprit à
dé 16. ans ou environ , & apprit le
c & le Latin fous Jacques Gruterus 3
fcur du Collège de cette ville , & la
ofophie fous Jean Mourdifon, Ecoffois,
tyûs Profeffeur à Leyde. Il paffa à cette
*._adèmie en 1596. aidé des libéralités du
^Jtf^iftrat de Middelbourg > & y prit les le*
" S de François Raphelenge, & de Fran-
Junius fur l'Hébreu, & celles du même
, de Trelcatius le père , & de François
, chez qui il logeoit , fur la Théo*
Après trois ans de féjour en cette
iverfité, il voyagea en France avec
Schottt y depuis Confeiller à la
, & paffa à Ginhve , où il demeura
1 chez le Miniftre Charles Perrot; de
Vit Laufanne 3 Berne , où il s'arrêta
mois, puis Baie, où pendant fept
, 11. çntendit les Profeffeurs Jacques
Gj&eits, & Jtm Buxtorf. En 1601. au
N 3
k&
198 Antoine Walau*.
bout de deux ans de voyages, il revînt eit
Zélande, vifitant en chemin l'Académie
de Heidclberg, & l'école de Brime. Quel-
que tems après fon retour, il fut fait N& v '
îuftre de Koudekerk proche Middelbourg, Se
deux ans après , de cette ville même*
En 1606. après la mort de Jacques Gmté*
rus 3 fans quitter les fondions du MiniC-
tère , il fut chargé d'enfeigner la Phil^
fophie , & la langue Grecque dans YEcoU
illuflre qui commençoit à le former daift ,
cette ville. Il y avoit environ iz. ans
qu'il occupoit cette chaire , lors que $vè
la fin de Tan 16 17. le Prince Maurice Tap*
pella à la Haye pour y exercer le Mimt J
tère dans cette ville brouillée par les fic-
tions des Gomariftes & des Arminien^ 1
Wataus fut fouvent confulté par le Prince
fur ces divifions : au bout de quatre mois *-
il retourna à fon pofte de Middelboûrg % u .
d'où, en qualité de Théologien de cette
nouvelle école , il fut envoyé la mêmiqr^
année 16 18. au Synode de 2)ordreekè£ r
Tannée fuivante il fut choifi avec deux
Miniflxes de la Haye pour exhorter le mat-^
heureux Olden-Barneveld 9 viâime de ûktif\
dévouement à PArminianifme , & de l 9 gaiïr"î
bition de Maurice. Ce Prince voulant rfv \
mettre fur pied l'Académie de Lcyde y îoxt
afFoiblie par les querelles du tems, fie fur/\
tout la Faculté de Théologie , qui n*avoitV>
«lors pour Profefleur que Jean Potyand*r f
Antoine Wàlzbus. 199
fit inviter Walœus à s'y rendre pour y
Ifjare tout enfemble Profefleur & Minif-
tfè m % il partit de Middclbonrg le 25. Sep-
toiibre 1619. après avoir obtenu eue fa
^jfisge de Aliniftre feroit donnée a fon
\vjjrç6w puifoé Jacques de Wale , alors Pafleur
àeDçm&urg. Quelque jours après il reçut
' aZ^^ le bonnet de Dofteur des main$
tj' jde Polyandtr y & il entra le xi. Oâobre
^ W T dàn^Peatercice de fon emploi de Profefleur,
£*y- ^ ^obligeoit d'expliquer &s /&«# communs
\\k Théologie Calvinifte. On lui joignit
I3 fuite Antoine Tkyfîus, & André Rivet
faifoient des leçons fur le Nouveau
rétament, tandis que Pofyander continuoit
* fiennes fur l'Ancien. Cependant Walœus
:li Tfit la commiflion qui lui avoit été
iée au Synode de Dordrecht (Sejf. /j.)
>k avec Jacques Rolandus, Herman
$ f Pierre Cornelii, & FeJIus Hom*
â.la verfion Flamande du N. Tefta-
j & à celle fes livres que les Pro-
s traitent d'apocryphes ; la première
prefque entièrement de lui, & pour
icpnic , il a traduit les 3* & 4 e livres
s, Tobie, Judith, laSagefle,la
^.^t-t-^ e mo ^^ de TEccléfiaftique , Baruch ,
^:jK|^hipr f éç les deux livres desMachabées,
;^W^^i*il acheva le i$. Septembre de l'an
Ë'I ^af?35* ^ furvécut environ 4. ^ns à ce tra-
^ -|yàil, & mourut le 9, Juillet 1639. dans la
1 ^ ^aiwiée de fon âge. H fat enterré dans
i.\
■À "' ' '
fioo Antoine Waljrus, v ^
le Chœur de l'Eglife de S. Pierre de Lcydc^ '
& /*z/* Polyander fit fon Oraifon fimèbf#»W|
Il s'étoit marié à Middelbourg en i6o^%?||
avec Pafchafîe van Ifenhoudt , fille deiSfàfoÊ "#|
Ifenhoudt 9 Echevin de cette ville, qui lof ;J
qonna 9. enfans, dont fept lui furyécureii&, V'I
WaUzus a voit parmi les Calviniftes ta^l0p : "7 :
putation de bon Théologien^ & d'horaasg
oien verfé dans la langue Grecque. C'étenU.»
d'ailleurs un homme d'un caraâère IjèaBÉft^
coup plu$ accommodant, que là ptt^pa^?^
des Gomariftes dere tems-là. On a de lu*:* *^
1. L'Office des Minières , Vauthoritl &;^
fur-intendance qu'un fouverain Magifirat Cktfè^ ^
Jlien doit avoir fur iceluy ; ou font propofêêt^r^
quelques cotifidlrations remarquables" par î$ ' /
parole de Dieu 9 principalement fur h ÏVtfàjS "*! ,
de Jean Utenbogart, touchant F office &'&& Y^
thorite d'un Jbuverain Magiflrat Chrefiien%^lJ
affaires EccUfiaJliques : par Ant. ïFalœitf. Mik'-yl
Flamand, (a) Middelb.161^.4 ' ït. tradù^^;
en François par Jean Crucius , Minifhré4^f
Harlem. Amft. Henry Laurens 9 16 1 8. 4°- Cet * >
Ouvrage fit beaucoup d'honneur à Wîakmê^t
2. Oratiç inaugurales de reclâ injKtutiotiÇî%\
fludii Theologici. Lugd. Bat. 1619. 4°*^ ' y $7*!
3. Prima pars Rejponfionis ad GènfitààmM
foannis Arnàldi Corvini in CL VïriD\ PâA^M
jiîolinœi Anatomen ^.rmir^ianifmu L^4'*B<$x7\
l6l 5- 4°^ ' ' '".'■' .\'^m
(a) Het arnft âtr Kercken-Dienaerçn, endt
jti< un hçoghe Chrijklyckç ùyerluyt datr çv^r
CMi
Antoine Wal/eus. aoi
^ 4* Compendium Ethicœ Arijiotelica ad nor-
fiuun viritatis Chrijtiana revocatum. Lugd.
Mat. Elçevir. 1617. n°- It. Amji. 168$.
%$* Sic. Théodore Schrevelius a mis cet
k jMtfègé de Morale en vers Iambiqiies.
f, * 5. Differtatio de Sabbat ho ; Jive de vero
* ^^ foftfe tf/î* quarti prcecepti : adjunctce
^ * funt ejufdem Autoris Orationes dua 9 in qua-
|:.*. mm prima defcribitur Politicus Chrijlianus ,
K' iir <z/ifi/v£ officium veri Studiojl. Lugd. Bat.
ftîv Simfv. & AbraLEl^ir. 1618. 8°- ty/via*,
{ Mkiiflre <SAmfterdam> a mis cette Differ-
^ tation en Flamand.
gff 'V ïV <î«- Il y a 14. Diflertations de fa façon
fy\ ' $3ttis la Synopjîs purioris Théologies , Difputa-
m^ ^àÇïfihùs LU. comprehenfa , ac conferipta per
fig^ *$êk&Potyandrum , ^/2</. Rivetum, Ant. Wa*
rZv .£*#*R 3 & Ant. Thyjîum n Lugd. Bat. Offic.
K ! * ^çpririana, 1615- 8°-
|*V '%^'On a vu plus haut là part qu'il eut
^/ "|jb Veriion de 2)or^cAr , dont la I e édi-
pl^i^bn parut à Leyde, 1637. fol.
^7 . ^* Opéra Theologica omnia. Lugd. Bat.
ju ^) : JhçiÉ. Hackius y 1 643 . 1. vol. ./à/.
M?' ^9* ^ ;z/ ' ^ a ^ Difputatio de quatuor con*
%*^&$*èriH Remohjtrantium articulis ; née non
^jjf }i^ks Examen per Simonem Epifçopium* Dans
* " j£fe$ Oeuvres SEpifçopius. Roterd. 166 f. fol.
U{ *"#'W Wta Ant. Walai dans les Vit* feledtor.
£ % \ tffoftot Virer.' de Guil. Batès, Lond. 1681. 4°*
&-* ^000^*660. Meurfii Atben* Bat* 325-330,
* *VSfc:fàd Pprtrafc
002
^fti» <fe KP^/tf, ouJoan.Wateus, '
F Ils aîné du précédent , naquit à Koudt*
kerke proche Middtlbourg, le 2.7. D^ •
cembre 1604. Ayant étudié les belles-lettres
& les Mathématiques, il fe donna tout en-
tier à la Médecine, & prit à Ltydc h$ '
bonnet de Dodeur en cette Faculté Vq% .
1631. Dès Tannée fuivante il fe mit 4 •
enfeigner dans cette Univerfité : m^is et }
ne fut que le 8. Février 1648. <p^^'>£
obtint une chaire publique ; il ne la gardât 4
pas longtems , étant mort dès Tannée fu*- $
vante dans fa 45 e année. Il avoit époufé
Catherine Fbckejtaert 9 fille de Gérard Voçktr .;,
Jtaert, Echevin ou Confeiller de la ville de V
Ddft , & Direâëur perpétuel de laCom-f
pagnie des Indes Occidentales. En 1 6 3 1 . les
Curateurs de TUniverfité de Leyde Tavoieirt ;
envoyé en France pour attirer Saumaiji ,
chez eux, ce qu'il exécuta à leur f^&p '?.
faâion. WaUzus prénoit beaucoup de plajb^V?
fir à diflèquer des animaux vivans ; .GÇ*i'-.
travail réitéré, & joint à la connoii&nce ;*:
3u*il avoit de la Géométrie, lui fit fairç dgs/j;
écouvertes fur la digeftion, fur la ÂJb^J^
bution du chyle , & fur le mouvement JS%4^
la veine-cave, du cœur, & du farig, don^ .^
il foûtint vivement la circulation contre "'
ceux qui la combattaient par entêtement ,Ç
pour 1 ancienne Philofophie. ^ !
/ J*àn. Wal/euI 203
L . ■" Ses Ouvrages font:
| . .1. Epiftolce dux de motu Chyli & Sangui*
r : Jiis, ad Thomam Bartholinum Cafp. filium.
\ [ Avec les Inftitutiones Anutomica de Thomas
Martholin: Lugd.Bat. Franc. Hackius 9 1641.
"1645.1651. 1669. & 1673. 8°- It. HagaCom.
Adr. Vlacq, 1655. & 1663. 8°- It. à part:
Pataviï, 1 2°- It. augmentées, parmi les Oeu-
. ^ ytes d'Adrien Spigelius : Amft. Johan. Blaeu,
ïi*''^&f*fi& T. II. à la fin p. lxiiii-lxxxvi.
t>;; |t*WHS lesRecentiorum difeeptationes de motu
1; '■* wS$ 9 fanguinis 9 & chyli in animalibus. Lugd.
S\>'Wfjt.Jo. Maire, 1647. 4°- pp. 71. & 115-13 5.
4 Jy%* Inftitutiones compendiojœMedicina. En
èois livres.
$f /^JÎ?' Mtthodus medendi breyijjtma, ad circu-
à 4 yjjmonem fanguinis adornata 9 ac in Acade-
tni^y qujz Lugduni Batavorum efi 9 Jiudiofce
ti privatim prœlecta. Utmce , Bal th.
nus, i6j0o. iz°* It. Nunc verb praterea
g& Hieronymi Velfchii animadverfionibus
rata. Aug. Vindelic* Theophil. ô'ébelius 9
^'^^4* Çp era Medica omnia , quee haSenus in~
rW&& potuere , ad chyli & fanguinis circu-
: -^0iàànem clegantcr concinnata. In quitus
'i^Witba nova 9 plurima renovata 9 utilia verb
^K-^^ r f a non minas perfpicuï quam'breviter
C *ffcùponuntur ; atque adeb quicquid vel in In»
JHtutionc nervofum 9 vel in praxi falubre de*
\: j^erari poffît 9 folidh hic & fincerï explicatur.
v *:. Édita a Ci Jervino. Londini 9 T.Davics, <S*
** T. Sadier, 1660. 8°-
»04 Jean Wal/bus.
fly Val André, 579. Vita Ant. Walœi, ubi
fup. p. 656. Mcrcklmi Lmdenius rcnovatu$ %
701. La Rut, Otlttt. Zteland, 149. 150. -
'M*
y&w Kuchlein, ou KucMnus 9 ,
NAquit de parens pauvres à JTtf/er v
dans la Heffe en 1546. & fut tefei&'i]
de 13. enfans, que fon père Herman Ktothr ^
/ojz deftina à l'étude. Il apprit le fà^^t
& le Latin fous la direftion de Jean-Pug'M
çier, Miniftre de Wetur ; après cela ddli- ,'il
tué de toute reffource , & ayant déjà pe** %-
du fon père en bas-âge , il chercha v^- <"* s
nement les moyens de continuer fes étxu* \ +
des à Strasbourg, à Tubinge* & ailleurs:' ;
enfin s'étant rendu à Hcidelberg, le Chan- J
cellier Etrem lç recommanda au Profefjfeur -A
Zachark Urjin, qui le retint fix ans d^n^;|
cette Univerfité. De là il paffa à N^T%
haufs , oîi il eut pour condifciples tomber^ ^
Ludolf Pythopçtus 9 Çrtllius 9 Ça) & 2fr#^>fi
rie Sylbourg, Se$ études finies, il entjftjC
dans l'exercice du Miniftère à Tackenhcim; Jg
mais PEleâeur Fridtrk III. étant vetii£î\
mourir en 1 576, & le Prince Louis 4w:-Û
fucceffeur ayant banni de (es Etats toits fÂ
(a) Ceft apparemment Nicolas Crcllius , oui fut déptip^ r
Chancelier de Saxe fous FEle&eur Chriftian^ 8c qui tutUjfy&L;
tête tranchée en 159a. pour avoir voulu introduit* tfcÇ#» -*$
vinume dans ce pays-là. *■.*$
4\
r* 5 *"*
Jean Kuchlinus. aog
~lç$ Calviniftes pour mettre les Luthériens
à leur place , Kuchldn fut obligé de fe re-
tirer dans fa patrie; la froideur qu'il y
éprouva du côté de la Cour de Hefle l'enga*
„ gea bientôt d'en fortir ; alors par le conleil
' de fa femme, qui étoit Flamande, il vint
s'établir à Embdtn dans l'Ooft-Frife. Il n'v
avoit pas fait longtems les fondions Je
^ Profëffèur & de Prédicant, lorfqu'il reçut
• >> deux vocations de la part des villes de
■ï Groninguc, & tfAmfterdam ; il préfera la
-• dernière , & y exerça le Miniftère Pefpace
;-^îk 18. ans , au bout defquels il fut appelle
*. kfJtydt pour diriger l'éreâion du Collège
''P'fe Théologie que les Etats de Hollande y
établirent en vertu de la réfolution prife
€31 1591. Kuchldn en fut le premier Ré-
%#ent ou Principal ; mais bientôt il céda
: ; M:phcekJérèmie Bafting, & retourna à
^pô Eglife SAmfitrddm : cependant Bajling
\*}&KDt mort en 1595. il fut rappelle au Cot
\ : °!%e, qu'il gouverna de nouveau l'efpace
de onze ans c.d. jufqu'à fa mort qui lui fut
*aufée par une apoplexie le 2. Juillet 1606.
|: dans la 60 e année de fon âge. U a donné
f\ au public
Difputationts Théologie* , ad Cauchefcos
Ecclefianim Belgicarum explicationtm.
l ' Oy Meurfii Atbtna, Batav<t> 181—184. avec
le portrait de Kuchlin.
fi06
* Gilles de Dammis,
QUe l'on trouve quelquefois nommé
Mgidius de Satina y étoit natif du
Comté de Flandre, & vraifemblablement
de la petite ville de Damme. VL entra dans
l'Ordre de Cîteaux, & fit fa profeffion à
l'Abbaye des Dunes , fituée alors près de
Bruges, mais tranfïèrée depuis dans lamiême
ville. Ses fupérieurs l'envoyèrent étudier
à Paris, où il prit le grade de Bachelier
en Sorbonne. De retour dans fon Monaf-
tère, il y mourut en 1463. après avoir
compofé plufieurs Ouvrages de Morale,
qui n'ont pas été imprimes : en voici la
lifte :
i. Libellus de remmine Monialium.
1. Régula Confejforis Monialium* Il pa-
Toît que l'Auteur avoit dirigé des Reli-
gieufes.
3. Dialogus inter Animant y & kominem
Religiofum. Ms. à l'Abbaye des Dunes , ainû
que les deux précédens ; on y gardoit en-
core autrefois ceux qui fuivent :
4. ColleSaneus divinorum eloquiorum.
5. LeEturafuper primamPfalterii Qmnqua*
genam. Et de même fuper fecundam , &
tertiam.
6. Super TLpiflolas PaulL Cet Ouvrage
s'eft auffi trouvé chez les Carmes de G and.
Gilles de Dammis. 20/
7* ColleBaneus Martyrologiu C'étoit une
Compilation de divers Martyrologes.
*%. DirtBorium originalium B. Hieronynâ.
9» DireBorium originalium B. Ambrojîi.
; lo. DirtBorium originalium B. Gregorii.
il. DirtBorium originalium B. BernardL
11. Malogranatum. Commençant par
ces mots: Pertranjîbunt plurimi, &c.
Car. de Vifcb , Bibliotb. Sçriptorum S. Ord.
'ç. 6. 7. ex Bundcrii Catalogo.
\} : : ; / 'Guillaume , Abbé de S. Thierry,
|/ T^\Ont les Bibliothéqnaires des Pays-
£V m-J Bas n'ont point parlé, parce qu'ils
§^;? dnt ignoré fa patrie, etoit de Liège y où il
;i1 '' : -; ftâquit d'une famille noble avant la fin du
^. XL fiécle. Lui & fon frère Simon ayant
l\ ,J jeté envoyés jeimes à Reims pour y faire
*V* leurs études, ils y prirent tous 4eux l'ha-
k bit Monaffique dans l'Abbaye de S. Nicaije,
£ àh la régularité étoit très-floriflante ; ils
;" Hk pratiquèrent eux mêmes avec tant de
, ferveur, qu'on les jugea dignes de la faire
- obferver aux autres. Simon devint Abbé
de S. Nicolas aux Bois dans le diocèfe de
Laon; & Guillaume y après avoir été Prieur.
£Ee fon Monaftère dès l'an 1 1 1 1. , fut choifi'
en 11 10. pour remplacer Geofroi Abbé de
S . Thierry près de Reims > qui venoit de
paffer à S % Midard de Soijjbns. Guillaume
ûo8 Guillaume Abbé de S. ThierAIt.
n'étant encore que Moine à S.Nicaife avok
fait un voyage à Clairvaux fur le bruit que
S. Bernard y étoit tombé malade « & dans
cette première entrevue il avoit formé
avec ce S. Abbé une liaifon qui ne s'al<*
tèra jamais dans la fuite ; il foïlicita phi-
fieurs fois pour être reçu dans fa commis V r.
nauté : mais ne Payant pu obtenir, il re- *J
nonça à la dignité Abbatiale, & fans for-^
tir du diocèfe de Reims $ il le retira dan^,
le Monaftère de Signi de l'Ordre de C$* ,
teaux ; c'étoit en 1134. Guillaume y fit Jj
vœu de fiabilité Tannée fuivante; il y vé* ; /&■
ait avec beaucoup d'édification pendant ea* *j£5
viron 15. ans, & mourut l'an 1.150. «£.2fa* ; '<#
/w/vf témoigna bien le cas qu'il faifoit de ,«;cjS
fa doârine, en lui dédiant fon Traité dé^J||
la Grâce & du libre Arbitre, & le foôfi ^
mettant à fa cenfure. Le même Saint con^ t? ^
fuite fur quelques difficultés par Louis, Abn ,-p&
hé de CuiJJiy lui répondit: Je fuis àanniJ^M
qu'étant Ji éloigné vous vous airefjie^ ànnfê\f^%
pour réfoudre vos quejlions >■ tandis que vous $?"*>]
ave{ près de vous un homme J loge & qui aim$^ : y]
vôtre Maifon, je veux dire tAbbé de SJTtderryê^, ï\{
Lifte de (es Ouvrages: ' - -rf>v
» * ** * .
I. Spéculum Fidei. f%? *:
1, jEnigma FideL Ces deux opufcuïes > r « «
font un abrégé de la créance Catholique. ^ ^
3. Orationes , fîve Meditatioties. Lovami^^¥
1546. i6°* It. Antv 4 1550. & 1599. i6°- tu'fif*
dan* f
h &
-H
<iîans la Biblioth. des Pérès: Lyon, 1677.
^XXEL p. 11 42-: 11 J9. Ces Méditations*
L4 " pour des Novices , roulent fur di-
pafiages de PEcrittire, fur-tout des
es* dont l'Auteur donne en paflant
? fei^&vftique & moral»
f <j^$t4&jtfus de naturâ & dighitate Amo-
>^ÀY^t,îc précédent dans les Editions
~ maikôt d'Ariversi, It. dans les der-
} Editions de S. Bernard. (Dans celle
^fO* Rarif. Pet. Aubouyn > &c. T. V;
; M%^-x6i.) Guillaume inftruit ici le
Plulofophe, c; d. le vrai Chrétien*
' manière de parvenir à la perfe&ioh
ri'amour <|e Dieu.
pTraSams de cohtemplatido Dec Dans
es Editions de S.Bernard. (Edité
/>. T. V: col. 233 — 243.) It. fous le
e Ampre dans la Biblioth. des PP*
,1677! T. XXII. 11 59 — ^1163. mais
Prologue. L'Auteur y montre la
té d'aimer Dieu, & l'htipoifibilité
ce premier précepte fans ob*
autres*
De, naturâ càfporis & dnirrtœ. Petit
té ,de Phyfique , pour apprendre au
" à fe connoître foi-même. En deux
^Difputatio Catholicorum Patrum contra
Pétri Abaillardi. Pierre AbaMard
1 8. ans après fa condamnation au
de Solfions, recommença eh 1 1 39.
//. : * • o
$&'
cïo Guillaume Abbé de S. Thierry.
à enfeigner des erreurs qui fe repandoient
en diverfefr provinces ; Guillaume de S.
Thierry en écrivit à Geoffroi y Evêque de
Chartres y & à S. Bernard, les exhortant à
réfuter le Novateur. Sa Lettre fert de
Préface à l'Ouvrage dont il s'agit; l'Au-
teur le divife en trois livres , & le
dédie à Hugues , Archevêque de Reims,
C'eft un Extrait de la Théologie 8Abail*
lard réduit à 13. propofitions , & refuté
par la do&rine des Pérès. S. Bernard goûta
cet écrit de Guillaume > le crut affez fort
pour renverfer les impiétés qu'il attaguoit,.
& lui promit d'en conférer avec lui.
8. De erroribus Guilklmi de Conclus,
Guillaume de Cùnekes y fameux Grammairien,
& Philofophe, Normand, mort vers 1 1 50.
Auteur d'une Gfofe fur les Evangiles,
& de divers- Traités Philofôphiques , avoit
expliqué le myftère de la S te Trinité à
peu près confine AbaiUard. Ilfe rétraÔa
dans un Dialogue entre Henri IL Duc de
Normandie , & lui , intitulé Dragmaeicon-,
que l'on garde dans la Bibliothèque du
JMontS* Michel , & ailleurs.
9. Expofitio in Cantica Canticorum. Ce
Commentaire finit au f-. 3. du Chap. Ifl.
des Cantiques. Guillaume étant malade à
Clairvaux pria S. Bernard de lui expliquer
ce livre dans un fens moral, fans entrer
dans le niyftique ; & mettant chaque jour
par écrit ce qu'il avoit rétenu des expfi?
^jflâttiM»** Abbé de & TmfeftïtY. an
ion$ du Saint, il en fit ce Commentaire
Lfe trouva dans le ÎV. Tome de la Bi->
m de Ckta&c publiée par ï). Ètr-
îtir, Prieur de Bonnt-Fvntaint ert
& imprimée dans ce Monaf-
f^!i&^'4l^inil«£âtzi» ' in priera duo capita
^thtàèîfV^cortm.* Dans les éditions de
Bernard données par le P. Mabillon:
te^ife^o; T. V. col. 263-^-181. Ce
nentaire eft diffèrent du précédent.
Çommc/ttarius in Càntica Cafttïcotum h
|:$V Ambrofii 9 À Guilhlmù quonddrti
#l$.Tktùdtrià>pùftia monacho Sigma*
colli8û*. Dans les Oeuvres de S. Am-
l^$Bt> de I6&5.T, I. col. 1545-1618.
L Côtâméniarius in Caniïca Canticorurti
K i 1 S> Greéprii Papa. Dans Vtttrum
^Çd&à, & Bcîgii fctipiorum Opufculà
!£$£ €. Oûdin : Lugd. Bat. Petr. vandet
Ccmmentarius in EpifiolaM ad Romà*
*Cèi* une atffefc longue compilation
que divers Pérès ont dit pour ex-
it cette Epître.
i* TtàSatus dzSacratntnto Altaris. L'Au-
\c&mpare les autorités des Pérès fat
iriflie, 6c râporte furtout divers paf-
r<te S. Atyfiftln, qui troùbîoieht quel-
l^rfbnnes fceû inftruites; il. fait de»
" 'îhis judieieules pmir les traitqt^l-
•** «
O 2
Hk
aia Guillaume Abbé de Se Theer&ïv
15. Epifiola ad qutmdam Monachum^f
Cette Lettre -eft adreffée à Rupert Abbé ieX]î
7V*y; Guillaume attaque certaines exprffc^.i
fions de ce célèbre Ecrivain fur PEucka-* v
riftie : mais il le fait d'une manière pleine*
de politeffe & de charité. Cette piéc^fe* ^
trouve comme tous les Ouvrages précé-> ^
dens, hors les nn. to.it. & iz. 3 dans le^;^
IV. vol. de la Bibliothèque de Cîttaux* .' t] Â^
16. S. Bernardi Abbatis Clara^Valle^t^l
Vita & res geflœ. Ce n'efl que le 1. JB-*
vre de la vie de S. Bernard ; Guillaume >\aK.
conduit jufqu'en 11 30. On croit toutefois?!
qu'il n'y mit la main qu'après Tan 114^.^
Il dit lui-même qu'il 1 entreprit à Knjp)rç|
du S. Abbé de Clairvaux qui lui furvectif.
On trouve cette vie dans Surius y &<"
les Bollandiftes au 20. d'Août,» & <
diverfes Editions de S. Bernard. ( Eds3fe*
1 690. T. VI. col. 1 06 i — 1 090. ) Voilà totit j
ce qui a été imprimé des Oeuvres de
tre Auteur.
#. S entendez de fide , potijfimàm ex S. Au
gujlinoy & aliis SS. Patribus* Le Ms.
ginal de cet Ouvrage fe conferve t__
l'Abbaye de Signy. Ca/îmir Oudin qui; i
vu , ou du moins qui en a eu une copiç^
dit que l'Auteur y traite de Teflence de?
Dieu , de (es attributs , de la Trinité d**?
perfonnes, & de l'unité de nature, -ayc«|jj
Quelques réflexions vers la fin fur la atfa^b
bon, fur les Anges, fur l'homme, Çccf
|^ r Guillaume Abbé de S. Thierry. 213
|^& qu'il emprunte prefque par tout les pa-
les de S. Auguftin 9 & de Boëce. Je re-
^riiarque en paflant que 5. Thomas dans la
i^ partie de fa Somme a traité les mêmes
ières, & fuivi le même ordre,
. Guillaume avoit encore écrit un grand
f nombre cfe Lettres à S. Bernard, & fans
bdoute à d'autres perfonnes de confidèra-
ipn; elles ne fe font point confervées.
^^^tefieurs lui ont attribué VEpiJiola 9 feu
ad fratres de Monte Dci, fouvent un-
ie, parmi les Œuvres de S. Bernard,
; Tedit. de 1690. T. V. col. 199—23 2.)
on nç, doute plus qu'elle ne foit
B, Guigues , cinquième Prieur de la
*'"' phartreufe.
ïW Vie de S. Bernard , in Praf. & c. 7.
Ù Les Lettres 79. 83. 84. 85. & 88. de
rnàrd (éd. de 1690. T. 1. col. 83—95.)
i Lettres 356. & 3a7. de redit, de 1719.
.de Gandavo, c. 10. & Trithtmius , c. 383,
F*tric<$: iï<). & 97. De Vifch % Biblioth.
ïf.Ciftcrc. 137. 138. Du Boulay Hijt.Univ.
K S<tc. IV. 74. 162. 199. & 743. Mabillon ,
broUxiorc ad Ep. 85. S. Bcrn. xd. 1690.
col. xxxmc xxxiv. Oudin* IL 1434-n
JXRcmy CeiUier y Hift. génhr. des Aur
ftacf4 & Ècckf. XXII. 067-^74.
*•*&<&?*>
\h
O}
p-
■ rt >•' . £S -^h^I*5J
9U
Ruard Audak
NAquit en 1665, à Bufg^trd y y
de Frifç' proche Bolfwer4 % ou
%6t dans le hameau SAndïahuy^m^ qui!
pend de ce village % §c d'oit il parojit ai$
pris fon nom. Son père s'appeiloit ' M
lac Ruirds y & fa mère Gtrtmdt W\
U perdit fes parens à l'âge de dix ans* u.
çn quati e ans fes humanités à Bolfwergk
dépens de Tiard ah Jylva y BailU du f- 1
tier dit Wonfcra4uL Au mois de S$J
t>re de Tan 1679. il fe rendit à VM
mie de Franequer 9 &C y prit peadgflt <
ans les leçons de Jacques Rhenfir4» *
Comptée VUrivga fiir l'Hébreu y d<&'$
Blancard fuir le Grec, de P^b/iw^j
Antiquités Romaines , & de Jean \ "
for FHiftoire Eçctéfiaftimie. Il I
çqit dès tors à étudier la Philof
U continpa cette application Pt^
trpis ans fous Abraham Gulickim A
Sçkotanus+èzTo&U André* ; eûfiaiï>;
dit Gnavius fur les Mathématique* , l
niu$ fur rAÔK>nomie , & PhiS/pf^
le jeune, fur l'Anatomie, Ap
reçu le bonnet de M^ître-ës-iS
Novembre 1684. il s^ppRqiia "i
logie , dans laquelle il eut poi
Jçati vànder JTaeym^ Campcgc ***
M
: , ' RUA&9 ÀNDALA. «H5
Mçman~AUx<mdH fycl ; Ton cours fini ,
M Jwu^ourul les Univerfités de £*y<& &
(mr&ida, & vit les Profeffeure de ilfiAfet
* & Salomon van TU à Dardrtcht.
cela il &t reçu Proj>ofant le on»e
1688. & deux mois après on le
^ fit Miniftre S Arum proche le lieu de fa
XKjiffinçey il paffa au Mraiûère de Maccum
le O^Oze Novembre 1690., & de là à ce-
de Bolfwerd 9 où il fit fan premier
he le 4. Août 1605. Jean Schotanus,
:ur en Philofophie à Frantqucr ,
venu à mourir en 1699., on appella
Jgfcôl- Andala pour prendre fa place;
jîit cette chaire avec beaucoup d'aÉ
fjufqu'au 4. Novembre 1712,. qu'il
1 à Nicolas Gunter en qualité de
en Théologie , après avoir pris
de Poseur en cette Faculté le 7.
Son attachement au Coo
lui attira des démêlés avec fe$
il en avoi^ eu d'autres au fujet
fine pour lequel il avoit cou*
^yeç beaucoup d'aaiinofité. Il en-
*;ça tout *& ans à Framqw* & fut
fa$ij*) Reôeur de cette Univerfité ;
quelque tems Ànckn te PEgîifê
4® cette ville , oi* il mourut
le* Septembre 172,7. après avoir fouf-
peadant pi^s d'un an les douleurs de
.<t..-
nt'ï-t :* ...
>-*"' ;rç
tl6 RUARD ANDALA.
la colique 9 & fans laitier aucun enfant
Catherine Hegenhuis y veuve de Vibius Loti
marchand de Maccum> qu'il avoit ëpoufée
en 1695. Son Oraifon funèbre fut pH3^£
noncée par Herman Vemma. * ; '$&
Catalogue de fes Ouvrages :
1. Oraûo Aufpicalis de Phyjicts prcefiéui^^
tîâ 3 utilitate, & jucunditate. Franeq. ijoi*
fol. Difcours qu'il fit le 23. Juin 1701*^?!
avaqt de commencer fes leçons de Phi* .^
lofophie. -'*'
2. Mantiffa de lite Dukeriand. Imprimé l
à la fuite d'une Théfe de Jean vaqéç$\'A
Wayen en 1686.
3. Epifiola Apologetica ad Gisbertum Wèfb.
felum Duker > adverjus Ûlr. Huberum > ;j§£*-
Herm. Witjium ; qud , prater alla % démon-
firatur necejjitas Rationis > fiie manife/iaiiù^
nis Dei naturaBs ; preeterea Confcientiam^
nunquam errare ; toeà Scriptum in contJrî
rium allegata examinantur ,' vindicantur ,\1
explicantur. Franeq. Joh. Gyfelaar 9 1687/4?^
4. Réplique au DoBeur ' Bekker. Eh dèips
Lettres/ En Flamand, (a) Franeq. 1693/"
5 . Vextreme embarras dû D. Balthafar Bek*^
ker montre au doigt , &c. En Flamand. (fr)
Franequer, 1696. 4°- L'Auteur ne fe nomma
( a ) Vcrdntwoording v*n Dr. Balthafar Bthkers, Tw
brieven,
(b) Uiterfte Vcrlcgêtihùd y an Dr. Balthafar Bchjpr $
dtlyk aangewefen, cn\. r '",
■ *■ * y -y-
m
X- f
Sfe
RUARD ANDALA. 217
en publiant ces deux pièces, où il prend
l'àéfeqfe de Vander Waeyen contre Bekker.
Caufe du DoSeur Balthafar Bekker ab-.
dcfejperce, &c. En Flamand, (c)
1698. 4°-
Vk^i Explication de deux paffages de ÎEcri-
£«/£*• ^«i. //. 4. 6 e Jud. y. G. En Fla-
lm^:fd) Ibid. 1698. 4°-
8. Rcponfc à une féconde Lettre, &c. En
^e) Ibid. 1700. 4°-
iSxtrcitationes Academicce m Philofo-
ï primant &Naturalem. Franeq. 1709. 4°*
*' Syniagma Theologico - Phyjico - Metar
l \ çompleSens compendium Theologia
Accedit Viri cujufdam Clarijjimi
yPhyjîea de Igné 9 Colore > & Lu-
araphrafis in'Prinçipia Philofophiœ
'jffis Cartes. Cui fubjuncta Variatio-
^ atmefphœrici Ephemerides à Vil.
\plft ïoCC. IX. ad menfem Julium
ÏC.^X. Dijfcrtationum Philofophica-
s. Fràneq. 1710-1711. La pré-
Mirtiè de ce Recueil eft un abrégé
^TKefes que PAuteur ayoit foûtenues
£707*1708. & 1709.
y^Dijfcrfationum Pfuhfopfdcarum Penr
T^Acceff.t Continuatio Ephemeridum va*
Aéris à menfc JuL clo. locc. x.
feb dôjperate xv rcrl+çrcn Saake van D. Bah
tth&n tn\. 7; "
**■*" ng ran de Tcxtyt a. Pet. 2: 4. en Jua\
op een twtêdt Brief, èn\.
fitS RUARD AN0AE<A 9
ad JuHum ch. h ce. xï. IbitL 171».:
L'Auteur y attaque Ltiknit^, Jean U
Deurhoff^ & Arn, Geulhncx.
ix. Vïndicim veritms , qwxmEccUfim
formata profi teneur 3 de deptndentid
àlko. /&4L1713, 8°* Contre /w*
Profeffeur en Philofophie à Franeqmr^
avoit attaqué la 3 e de fes Diffcrtatio^
lofophiques.
13. Oratio in obitum Jacobi
Ibid. i7l\.fol.
14. Examen Ethka Ckeriff. G*
cinq Differtations. IKd. 1716.' 4*
15. SummaTheologi#fupematjirali$*
17 16. 4°- Ceft le réfultat 4e 3 5.
foûtenues p&Andala les deux àarap
cédentes. Il y a fak joindre la Har
inaugurale qu'il avoit prononcé* pc
chaire de Théologie, & ime autteu
fit en 17 14. en fortant de Roâfefctt^
i. eft <fc Timoré Domini 9 ifiitwSq
& avoit déjà paru, /&& 1713
féconde A vi/$ Jehovœ nWs , déjft'
jnée 7&V, 171 5. yî>/. v*y*
16. Exege/îsPfalmiXri. Ibid.\f
17. Oratio in obitum Joan.vafldçrW^i
jtid. 1717. y©/- * "
18. Apologia pro verd & faniore
fophid. Ibid. 17 19. 4 * ' À;
19. Carte/lus verus Spinojîfini^^
fhyficce Expérimentales architecte
I719. 4°-
p*C*Ufô
Mé
<M
0*
**s
V.. RUARD ANBALA. 21$
' < 2cu Cammentarius exegeticus in Pfalmum
MU. thid. xzxq* 4°;
\l\ ' ,; j*i. £jçcçejïs illujlrium locorum, & duorum
i^t'^j^etmm & % $criptum; Serpentis ctnei , &Jùf-
\fieodem diefepttiendL Accedit ClavisApo»
r :>caLypnta* Ibid. ijvo. 4°- Ce font des rê-
veries Cocceïennes, de même que le n. 24.
• jt % . ¥ Difputationes ttfiquot Quafiionum PAys
ûjjk&wn feu Phyjîologicarum. îbid. 1710-—
s4°^ Il y en a une de IV. fi&is.Sim-
fpeciebus contre les Monades de
îi>nît{. Nicolas Engethardt , Profeffeur à
L " ' ' ug , y oppofa fes Adnotmones Apo-
en 1717.
tj. Oratio de Régna Milknario Apoc.XX.
,,173.1, 4°- Prononcée en quittant pour
»ade fois le Reftoxat.
5?%^, Explication de VApocalyfe de S.Jean»
"fSfe Clef de cette Prophétie* & une Tabû
yfi/ïfws» En Flamand. (/) Leuvarde*
" u^o. p ur Cocçeïanifme .
L\ Oratio de Ecclcfid irrigua non adden*
m 9 Dewt+XXIX* /£. Franeq. 1716+
Harangue qu'il prononça en quittant
/"'mie Keôorat.
;^6^ Dijfenatio de Sabbato & dit Domina
feU&fo CLYUI+
^Ï7. , BifptMtoQncs Theologicce , <& vera #0-5
* "" V LMGI& ,m Epifiolis maxinû ad Rom*
vkfritig y*» iè Opmûéringe van J<jk*mus, m*t
va
«&AJ
aao Ruard Andala.
& Galatas ; de Juflificatione Peccatoris jtx[ r ,
Jbld fide àbfque op tribus y tamfub Vet. quota ;$
fub Novo Teflamento ; de Hirco A[a[tl 9 Lev.
XVI. de expiatiorie Leprofi; ad Jef. LUI. 8\
yth Plï W» {Je l'ai frappé pour lu**
crimes de mon peuple ) ; ad comma to+
^nn wn yan mm (Et u Seigneur avou-,
lu le brifer de douleur. )
SJ* Vriemoet, Athcn. Frif. 7118—737. ", £??„
W
-C
Théodore Peeters 9 ou Petrëius,
ÉToit d'une honnête famille deiCkriyv»^^
petite ville de la Seigneurie d'Over-,
Yffel, où il naquit le 17. Avril 1567. '41
fit fbn cours d'humanités partie à Swolles, * Ki>
partie à Deventer, & ailleurs ; après quo>î ^
fes parens l'envoyèrent étudier en PhifcK t
fophie à Cologne ; il y fut reçu Maitf^f
ès-Arts en 1 586. ; & il entra auffitôt aprés^
dans la Chartreufe de la même ville % ojk'/]
il prononça les vœux folçmnels le 1SN2
Mai 1587. On le fit Vicaire de la Mai-j^,
fon de Dulmen dans l'Evêché de Mur$er,J*s
en 1597. Il revint à Cologne quatre awàr^
après. Dépuis il fiit choifi Prieur de Dulfzi
men; en cette qualité il affifta deux fois /*
au Chapitre Général de fon Ordre , & : J|*V
harangua en 1616. Il retourna de nouveau;
à la Chartreufe de Cologne en 16x9, $&i&\l
THioDORE PETREÏUS. 2&rf
4j;oit le plus ancien Religieux de cette
Ktaifon , lorfqu'il y mourut le io. Avril
w f 1640. dans la 73 e année de fon âge , &
Sri^m? depuis ion entrée en Religion. Le
§£$£ Pitrcïus conferva toute fa vie le goût
£- <Bi 5 il avoit eu dans fa jeuneffe pour l'étude,
^ oc il emp!oya ? tout le tems, que lui laif-
foient le* devoirs de fa prôfefèon, à corn-
où à traduire divers Ouvrages pour
defenfe de la Foi Catholique , & pour
de fon Ordre. En voici la lifte :
|., Xarmtn in detejlationem Hœrefeos. A la
te^tfun Livre compofé par le P. François
\nt+ Cordelier, & Dofteur de Sor-
pte, fous ce tître: Dialogi feptem qui-
iducenti Calvinianorum errores refutantur*
g|£~i«94. 8°-
\jL^Jti(loria Jona Verfu heroïco, A la tête
*"* ■tntarius in Jonam Prophetam du
je; Auteur. Colon. 1594. 8°-
^onfcffîo Gregoriana, in qud contint*
" * dt orthodoxes, fidei dogmatibus 9 in
Caiholiciab hœreticis nojtrifœculi dif-
nt 9 fenferit magnus Ecckjiœ DoSor ac
ix Ùtegorius Magnus 9 ex omnibus ejuf>
t*[&. Gregorii y qua quidem ad nojlram
pcrvtnerunt, optribus bond jide col-
& ctrtd a Theologis obfcrvatâ methodo
0. Colon* Agripp. Arnold* Quenttlius 9
(marqué 1591.) 4 n°* pp. 341. It.
Arn.Mytiu$, 1605. I2 °' (Tître ra-
Wfe) t ' \
wizï*
k* t îv
«là Théodore ^ÊTàlîùs.
4. Conft^oTcrtullianiami^Cyprii
in quatuor digefta Héros, vetttis jEctleJtk
maruz fidem & doSrinam à mille & q\
•gentis annis dilucidè bnviurqîu reptterts
Acctjftrt Antidata pro câdcm Conftjftotu
verfus impias Luthtranorum & Calvin"
criminationes. Parif. Sebafi.Nivellin$ 3 i
t** feuill. ivj. avec de fougues tables.
Antidotts font du P. Feuardeni, qui*
foin de l'édition de cet Ouvrage, ok '
trouve tous les paflasès de Si £i ^
tjui ont raport aux ventes conteftéèk
les Proteftans , rangés avec beaucoup
inéthode fous diffèrens titres. Lfe *"
ireùis en a ufé de même dans I'
qui fuit, & au h. y.
5. Confejffio B. Leonis Magni > priné
jus nominis Pôntificis 9 in quâ vetms^
dox& fidei dogmata > in quibks Ct
hœretitis diffmtiunt, cértis diJtinSa d
accuraû ixplitantur , fummâ fuk
tx ejus optnbus exctrpta, & in
bros digeftué Colon. Arn. Mylius , ltfp^-J
pp. 311V
6. Epijiola Parœnetica religtoji
ntdum JanSi Patris, D. Martini
Jts 9 facri Carthujienjts Ordinis quonAàM
Picardia Prions , ex meris S. Sùtipturç
invitent connexis fenteruiis mirabiti ~
artificio decerpta , ac cuidam dicli ordiriîfa
vitio direcla inferiptaqut , atqut in'XÏJt^
pita difiinSa. Olim qu'idem an te ahtUft XC.
<*r ,iV '
^>! ;",THioD0tt6 PfiTfcËÏUS. à*j
' fyfis y fcd incorre&è 9 ac mnltis cum obères
*1t*ètfantlm$ tdita : nunc verb multb correSior
que ; additis nimirum ad marpnem
non folùm capitum, fzd & verfi*
%~&âorûm ùtationibuSyftudio ac laboreF. Theod.
IJPttirwL,.. Coton* Ant. Hierat y 1606. n°*
?[>. rXO,* Suivi (p. ni— 131-) deNomind
ftri/tcu&HM, & domôrutn Carthujtenjis or*
îhiis Çp. 133* 134. y Nomina om*
r. GmeraUum , . . Ordinis Canhufitnfisé
^Cefififlio Bernardina, ex mttlijhàs nu*
m<$îffim PaxriSy quotquot cxtant , fcrip-
£*&&*<> -iabore dtcerpta 9 atque ad metho-
màuanxm haSenus à nobis zditarum Con-
in quatuor tiiros difiinSà. Coton*
j^Mtratus, 1607. $°*' pp. 505.
%j&fnpen£^fk veteris orthodoxe* fidei Dt*
cum Antithejium quarumdamfo-
but; pukketrimis aliquoi jucundiflbna-
^^oriarum extmpûs de hujus fczculi hœ-
rtm moribus ac coitverfiaioite injtruSa r
quidtm à fi. P. Francifco Ûojiero, Soc é
Btigicè tdita: nunc verb à P. Theod.
Latinitatt donata. Coton. Herman*
yliusy 1607* 8°* Le P. Puràus fit cette
à la prière de l'Auteur.
. Joannis JuJH Lanjperm y Ord. Cartu~
yâ 9 £ncfùriiàùnMlUtm\^p.an&. Colon,
'M&m. Nfytius y 1607. îi°*
10. D.Pttri DoHanii, Dkjknp olimCâcr-
S&fltâ* Pti&ris éo&ff{mi> Ckronicon Cartufien-
W$ï M 1*o * ftris fui Ordinis iilufitbus,
ft&4 Théodore PETftEÏus:' ■/•"*'
rcbufquc in eodcm prœclare gtjtis , nu Jsrà*
6» aimiranda plurimarum Cartufiarum , Çrs$(
conJlrucHonc fcitï pertraBatur ; ante annçsi
quidcm ctntum ab Autore confcriptum, nunc^l
auttm prima i latebris erutum, ac fck8arum4$
quarumdam adjeSione notarum Ukiflratuni $1
publicoque bono promulgatum Jiudio Th. Pt-
treïi. Colon. Petr. CholinUs, 1608. 8° w pp*^
485. pour la Chronique, & 168. pour, les >
notes. 11 ne s'agit ici que des Ch^tttatxT
qui fe font fignalés par leur piété. . h ^,
11. R.P.F. Cofleri è Socle tau JefuPte^
byteri Thcoîogi Concioncs in Euangelia Dch^% !
nicalid à Dominicâ h Adventûs ufquc adikî^^
tium Quadragejîmœ 9 jam recens > ex Bclgtjço^
idiomate , Latinitate donatœ > & in, lucèmi
editœ à R. P. F. Theodi Petreïo. Colon. Arif
Hieratus , 1608. 4°- R. P. F. Çofori.*
Conciones in Èuangelia Dominicalia ab l
tio Quadragejîmœ ufquc ad Dominicain $$
Trinitatis inclufivl .... Ibid.ldem> 1608; 4
pp. 551. & 178. R. P. Franc. Cofteri *\
Conciones in Euangelia à Dominicâ I. pûft%
feflum SS. Trinitatis ufque adAdventum. Ibidff
Idem, 1608. 4°- ^ r
11. Epinicion in fœlices Cartufianorum\
Martyrum agones V. P. D. Arnoldo Havci*»'
Jio a., ab amantijjîmo fuo filio F. TheoéÂ
Petreïo .... decantatum. Ceft une piété î
de plus de cent vers à la tête de Yhijloric
Relatio XII. Martyrum Çartujîanorum • • • « du J^j
P. Havcnfius : 1608- iz°* pp. 4-
>\
Théodore PetreÏus. 225
i$. Apologia Catholica , id efi , Catholicd
Rtfponfio y Hijioriarum de hujus fœculi Hare-
kiçorum moribus pltna , ad libellum Gafparis
Grcvihchovii , Haretici Rourodamenfîs ; pri-
mé quidcm à R. P. Francifco Ccfiero Soc.
Jefu Belgicè confcripta : nunc verà à F.
Theod. Pureîo Latinitatc donata. Colonie* ,
1609. îi°*
14. Bibliothtca Carlujiand ; Jive iUufbium
fiuri Cartujitnfis Ordinis Scriptorum Catalo*
> gus ... . . Accefferunt origines omnium per or*
bon Cartujîarum , # quas eruendo publlcdvit
j&. Aub. Mirœus. Colon. Ant. Hier at , 1609,
ii°- pp. 310. pour la Bibliothèque, & 73*
J>Our les Origines. Le P. Petreius marque
ui-même à la fin de cette Bibliothèque,
que c'eft un Ouvrage de peu de jours
Îu'il a recueilli à la prière de fes amis*
UCh*rks~JofzphMoroti, Abbé de l'Ordre
; deCîteaux dans Turin, & depuis Evêque
de Saluées , a augmenté un peu cette Bi-
bliothèque dans fon Theatrum Chronologie
cum S. Cartufienjis Ordinis . * . . Taurini ,
Joan. Sinibaldus , 168 1* fol. part. IV. p.
67 — '152. Michel Môrckens, favant Char*
tf eux de Cologne , mort il y a quelques
années, avoit préparé un Recueil in-foL
coHteçant un grand nombre de correc*
dons, & d'additions fur le même Ou*
vrage*
15. ffareûcus Aramus, ex tujus naturâ
& indole univerfa Harefeos aconomia & tic/*>
Tùm. IL P
&i6 Théodore Petreïus.
net liquida Upideque demonjlrantur , authort
R. P. Joannc David Soc. Jefu S ourdou > pri-
mant quidcm Bclgià tditus ; nunc verb a F.
Th. Petreïo Latinitate donatus. Colon. Joaru
Kinckius > 1609* I2 °* PP* 5*4*
16. Labyrinthus Jfareticorum , i Belgic*
R. P. Joannis David Soc. Jefu Latiîù verjus»
Colon. Joan. Kinckius % 1609. il -
17. Arnoldi Bojlii Carmelita liber de Fuis
éUiquot illullribus 9 Jivc pracipuis Patribus Or*
diras CoTthujionorum , tditus fiudio Th. P&-
treïij cum libris duo bus Pjttri Sutoris de FUd
Carthujianâ. Colon. Joah. Kinckius , 1 6oq.
ii°* Pierre Sutor étoit un Chartreux de
Paris 9 qui fit quelques Ouvrages de Con*
troverfe , & qui mourut te ijS. Juin
I 535-
18. Oratio quodlibetica 9 utrum tanta jh
SS. Patrum * aucloritas *, ut in fidei dogtna-
ùbuSy oc in Scripturarum fenfu atquefaueflr
ùâ certam fidem faciant ? Dans le Fa/ci»
culus Pœnitentice de GuiL Lindanus, &CC*
Colon. Bern. Gualterus , 16 10. 8°* p. 195—
237. Le P. Petreius n'eft que l'Editeur de
cette Harangue $ Arnold Havenjîus , à qui
il la dédie.
19. Lapis Lydius y feu deliciarum Jpirituaf •
tium Hortus anima ad perfectionem contenu
dentis y authore R. P.Jo.-David, Soc. Jefu,
Belgicè editus : nunc Latio fermone donatus
a F. Theod. Petreïo. Colon. Joan. Kinckius,
16 io. ix° 9
lo. Dionyjius Cartufîanus de Difcrttfont
Spirkuum , & Regimine Pmlatorum , cuni
Vitd Autoris 9 cura Th. Petreïi. 1620. îi°-
21. Chronologia tam Romanorum Pontifia
mm , quàm Impttatorum hijlorica 9 quâ co*
rumdtm vite* & tes geft*, d> ipfo inde Apof
tolorum Principe B. rétro ad modernam uf
que Urbanum VUh , 6* à Julio Cœfare *uf
que ad Ferdinandum ÏI. accuratâ non mi-
nus quàm gratd brevitate recenftntur. Colon.
Pvtr. à Braehel, 1626. 4°* pp. iio. pour
Phiftoire des Papes, & 88. pour celle des
x Empereurs.
22* Catalogits Hmreticorum , feti de mori-
bus & erroribus omnium propemodum ff&re*
Jiarcharum > Hareticorum, ac Schi/maticôrum,
quotquot ab ipfo Chrifli avo ad nofbram
hanc ufqju œtaum EccUjiam Dci inquiéta*
.funt, perturbdrunt , vel obfcurdrunt , Trac-
tatus tam ex antiquis > quam recentibus SS.
Tatrum^ ConciÛorum 9 Hijloricùrum , alio-
rumqut Autorum feriptis ad jujlum Alpka-
*beti ordinem concinnatus > Jiudio Th. Petreïi.
Coton. Bern. Cuaïterus, 1619. 4°- pp. 233.
Cet Ouvrage, non plus que le précédent,
n'a pas l'exaôitnde que les recherches des
Savans ont portée dépuis dans ces ma-
tières.
23. Dialogifmus Juper annud folemni Pro-
eejjione miraculofi fanUifpmi Eucharijliœ ,
quod BruxeWz adftrvatur 9 S acr amenda olim
quidem à R. P. Franc, Cojicro S. J. Theologo
P 2
m8 Théodore Petreïus.
Belgici confcriptus 9 nunc verb in gratiam
nova fodalitatis in Collcgiatâ D. GuduLz Ec-
clcfiâ recens in/Htuta , Latine publicatus ftit~
dio R. P. Th. Petreïi > Cartujia Colonitnjis
fenioris. Brux. Godefr. Schovartius , 1629.
I2°- pp. 118.
24, S. Brunonis Carthujianorum Patriarr
cha Opéra omnia , Jludio F. Theod. Petreïi
recenjïta. Colon. Bern. Gualterus 9 1640. fol.
3. vol.
25. Myrothecium, id ejt, Conclave devo-
tarum Precum ac Meditatwnum fuper Euan-
geliis totius anni 9 au3oreR.P. Franc. Cofie-
ro Soc. Jefu Belgico idiomate editarum 9 in-
terprete R. P. Theod. Petreio. Colon. WiOulm.
Friejfem, 1645. I2 ° # PP- 549*
ce. Sylva Anachoretica Vibri fex. 'Ce font
les vies des SS. Solitaires dont les •portraits
avoient été gravés par les frères SadeUr ;
je ne fçàis fi elles ont été imprimées, comme
le dit M. Foppens 9 mais fans marquer la
date , &c. Ce qui eft certain , c'eft que le/
P. Petreïus avoit promis cet Ouvrage, où
il fe propofoit d'imiter le Veridicus Chrip'
tianus du P. Jean David 9 Jéfuite.
(2. Harmonia quatuor Ecclejia Occidenta-
lis DoUorum Confejfio 9 Augujlana 9 Witten-
iergicœ , Smalcaldica 9 ManJJeldica 9 & aliis
Pfeudo-EuangeUcommConfeJJionibus oppojtta.
In-fol. Cet Ouvrage de Petreïus eft refté
en Ms.
Théodore Petreïus. m*
fj* } Tbeod. Petreti Biblioth.Cartuftana^ ay8--
303. L'Auteur y parle de foi-même avec beau-
coup de réferve. Swurtius , 700. 701. Vak
André, 8aç. 830. Morotii TbeaU Ùbronol. S.
Carthuf. Ord. 137. Fop. na6. 11127. Niceron %
XL. 1123— 233.
Sébaflien de S. Paul,
NOmmÉ dans le monde Petyt, naquit
à Anguien en 1630. & entra dans
l'Ordre des Carmes de l'ancienne obfer-
vance. Il enfeigna longtems la Philofo-
phie , & la Théologie , fut trois fois Pro-
vincial de la Province de Flandre , &
mourut à Bruxelles le 2. Août 1706. âgé
de 75. ans. Ce Père entra en lice avec
les Bollandiftes, au fujet de l'ancienneté
de l'Ordre des Carmes ; le P. Cofme de
Villiers convient qu'il agit avec trop d'ai-
greur dans ce démêlé , & qu'il étoit trop
attaché à certaines opinions que la Cri-
tique rejette. Ses Ouvrages font :
1. Rationes contra Archiepifcopum Mech-
linienfem 9 & Dominum Officiaient fuper eau*
fi prohibitionis certarum Thejium 9 Mechli-
race à Capitulo Provinciali difputandarum.
Colon. Agrip. 1678. 4°- Le différend entre
les Carmes & l'Archevêque de Matines
(Alphonfe de Berges) (tf) rouloit fur les
p 3 ■
( a ) Et non pas Guillaume de Pricipun , comme le dît
liP. de Villiers.
7%0 SÉBASTIEN DE S. PAUL.
Procédions , fur l'expoûtion du S. Sacre-
ment & fur Tobéïflance que le Prélat exi-
geoit de ces Pérès. Le Pape Innocent XI %
donna gain de çaufe aux derniers par deux
Brefs du 20. Mai 1682. & du 6. Février
1683. que Ton peut voir dans le Bullaire
des Carmes, T. II. 630. & Gïz.
2. Libcllus fupplex ad Beatijf. Papam In*
nocentium XL pro origine & antiquitate Or*
dinis Carmelitarum. Franco/. 1683. 4°* &•
réimprimé dans les Etats de Venife , mais
fupprimé par ordre de la République, Le
P. Janning oppofa à cet écrit & aux trois/
fuivans quatre petites pièces, qu'on trouve
à la tête du 1. Tome des AQ.cs des SS,
mois de Juin p. m — xliii.
3 # Exhibitia errorum, quos P\ Daniel Pa*
pebrochius Societatis Jeju fuis in nous ad
A3a Sanfforum commijit. Colon, Agrip* 1693.
4°- On verra ailleurs ce que le P. Pa*
penbrotek fit contre cet Ouvrage.
4. Motivum Juris pro libro , çui titulus
tft Epçhibitio çrrorum , quos &ç. Antv*
1694. 4°-
5. Appendix ad Motivum Juris à decem*
Docîoribus Lovanienjîbus approbatum. Antv*
Ï694. 4°- •
57" Cqfma de Vittiers Bibliath. C ar militant %
IL 7*9 "73V
*3i
Le R. P. Charles Waflelain
EST NÉ à Marimont près de Bine h en
Hainaut le n. Septembre 1695. Après
avoir fiait fes baffes-claffes au Collège $A-
vefnes, & fa Philofophie à Douai , il entra
au noviciat des Jéfuites à Tournai le 1. Oc-
tobre 171 5. Lors qu'il eut prononcé fes
Jtrémiers vœux, on le chargea de régenter
es humanités fuivant l'ufage de fa Com-
pagnie ; il a enfeigné quatre ans les diffé-
rentes parties de la Grammaire, & trois
ans la Poëfie, & la Rhétorique à Tournai,
& à Lille. Enfuite ayant fait en quatre ans
fon cours de Théologie à Douai , fes Su-
périeurs l'ont envoyé* à Lille, où il s'eft
engagé à la Société par la profeflion fo-
lemnelle des quatre vœux le %. Février
1731. Il a exercé pendant 12. ans dans
la même ville l'emploi de Répétiteur des
jeunes Jéfuites, qui confifte à les perfec-
tionner dans la connoiflànce dés belles-
lettres , avant qu'on les employé dans les
clafles. Cette fon&on ne l'a pas em-
pêché de prêcher de tems en tems dans
diverfes Eglifes , ni de faire dans l'inté-
rieur du Collège des Conférences réglées
fur la Morale, Un incendie arrivé en
1740. ayant confumé prefque entièrement
la Bibliothèque des Jéfuites de Lille, il a
p 4
1
a$2 Charles Wastelain. ^ |
fait de toute part la recherche des meil- 1
leurs livres pour la refournir , & il en eft **%
venu à bout. Le Ri P. Wafielain a publié j
i. Diverfes brochures en Latin & en ^
François, qui confiflent en Delcriptioft» '\
accompagnées d'Emblèmes , de Devifes , 5
d'Infcriptions , &c. & qui ont paru en di£ 4
fèrentes occafions pour des réjouïffances -f
publiques.
z. Defcription dû la Gaule Belgique félon
les trois âges de CHijloire, F ancien, le moyen %
& le moderne 9 avec des Cartes de Géographie
& de Généalogie. Lille > Veuve C. M. Cramé,
1761. 4 * gros caraâère, pp. 478. Dédié
à M. Charles deRohan, Prince de Soûbife 9
d'Epinoy & de Maubuijfon , Duc de Rohan»
Rohan , Pair & Maréchal de France , Gou~
verneur général des Provinces de Flandre
& de Hainau. Quoique j'aye lu cet Ou*
vrage avec attention , je m'abftiens d'en
dire mon fentiment, m'étant fait une loi
inviolable de ne parler de ce qui regarde
les Auteurs vivans que d'une manière ab*
folument indifférente.
(Ef* Mim. envoyé de Lille*
*33
Théodore Pgbès de Adama,
'TVfÊ d'une famille patricienne à Rurc-
x\ monde y fit fes humanités dans fa pa-
trie , fa Philofophie à Louvoin* & fa Théo-
logie à Rome y où il prit le bonnet de Doc-
teur, après y avoir demeuré fept ans en
rite d'Elève du Collège Germanique,
retour dans les Pays-Bas , il enfeigna
pendant quelques années la Théologie
chez les Cnanoines-Réguliers de Soruubeeck
dans le diocèfe SYpres > où il avoit un
fréré Religieux. Il fut enfuite pourvu
de la cure de Dunquerque : mais le de-
fir d'une vie plus auftère lui fît aban-
donner ce riche bénéfice pour embraffer
l'Ordre de Citeaux ; il entra dans le Mo-
naftère des Dunes à Bruges , & y prononça
T les vœux de religion. S. M. Catholique
lui donna en 1629. le Prieuré de Waer-
fchot dans le diocèfe de G and ; il n'en
jouit que trois ans, ou un peu plus, étant
mort à l'Abbaye des Dunes le 5. Novembre
1632. Il a laifle :
I. De admirandâ pariter & miraculofâ
prima Inventione beau Idesbaldi , quinti Ab-
bâtis monaflerii B. Maria de Dunis in Flan-
drid 9 &' a recepto ibidem Ordine Cijlercienjî
'tertiiy auciore Rev. Pâtre F.Theodoro Pybes
S. TheoL D. ac monaflerii ejufdem Religiojb.
S34 THÉODORE Pybès de Adama.
B rugis, Gidl. de Neve, 1614. 4°- gros ca-;}.i
raâ. pp. 36. non chiffrées. Les Ouvrages ^
fui vans, que l'Auteur avoit compofés avant ,
d'entrer en religion , n'ont pas été publiés»
On les garde en Ms. aux Dunes : ■ *
a. De prarogativis & laudibus B. Firgmis. *
(3. Tractatus de immaculatâ Conception*
B. M. F.
7. Commenta™ in u partem D. Tkorrue^;^
dcDeo & Angelis : item in 2. 2. , dcFidc, *'***■
Spe , & Charitate , & de Jujlitid & Jure .•
item in 3. partem, de Incarnation*, & Pce-
nitentid. ."^-.If
3. Elucidationts multorum textuum Juris^\- l $\
CanonicL
e. Les Chanoines-Réguliers de Sonne-
beeck confervent encore divers cahiers de
Théologie, qu'il diâa chez eux.
ffî* De Vtfch, Bibliotb. Ci fier c. 305.
y
Adrien vanden Spieghel, ou Adr*
Sjpigelius,
NAtif de Bruxelles, fe rendit jeune à
Padoiie, où il prit les leçons du ce- v?
lèbre Jerôme-Fabricio d'Aquapendtnte fur la v
Médecine ; il alla enfuite la pratiquer en .
Moravie , oii il fut Médecin des Etats du
Pays* Le Sénat de Fenife le rappella à
Adrien Spigelius. 235
Padoue le xi. Décembre 16 16. fur la re-
commendation 8 Aquapendente > pour y oc-
cuper la principale chaire d'Anatomie &
de Chirurgie que ce Savant avoit remplie
pendant piufîeurs années, & qui Vaquoit
par la mort de Jutes Cajferius de Plaifance,
fon fucceffeur. Spigelius entra le 17. Jan-
vier 16 17. dans l'exercice de cet emploi,
dont les appointemens étoient de 500. flo-
rins, & s'en acquitta avec tant de fu'ccès
oue le Sénat de Venife poiur le récompen-
ser l'honora le 25. Janvier 1623. du titre
de Chevalier de S. Marc, & lui fit remet-
tre un collier d'or. Il avoit eu en 16 19.
quelques démêlés avec Jean Pravotius l'un
de fes collègues : mais la caufe fut ap-
pointée en faveur de la Nation Allemande
dont étoit Spigelius ; une diffeôion que no-
ire Auteur entreprit dans le mois de Jan-
vier 1620. lui fit beaucoup d'honneur, de
même qu'une féconde qu'il commença le
dernier Janvier 1623. " ne P ut continuer
longtems les fervices qu'il rendoit au pu-
blic, étant mort le 7. Avril 1625. âgé feu*
lement de 46. ans. On lit dans le Lindc-
plus renovatus, fuivi par M. Foppens , qu'il
finit fes jours par un accident qui lui ar-
riva en affiftant aux noces de fa fille
unique ; c'eft qu'en ramaffant un verre
caffe il fe bleffa un doigt de la main gauche ,
& que cette légère bleflûre lui attira une
inflammation au bras, & une tumeur au
236 Adrien Spigelius.
deflbus de l'aiflelle , qui venant à fi
purer lui caufa la mort. Mais il faut pli
tôt s'en rapporter à Jacques-Philippe Thù-
mafiniy qui dit que Spigelius exténué par
tes travaux continuels, tomba dans une
fièvre lente, fuivie d'un abcès au foye,
qui l'emporta au bout de dix femaines*
Il a donné au public divers Ouvrages im-
primés d'abord féparément , & enfuite raf-
iemblés avec quelques autres fous ce titre :
Adriani Spigclii BruxelUnJîs .... Opéra.
qiuz txtant omnia ex recenjione Johannis An- .
toniiœ vandtrJÀndtn y Medicince DoBoris & . *y
Prof, in Academid Franekerand. Amjl. Jofu
Blaeu, 1645. fi** 3» vol. dont le 1. con- ^
tient 303, pages fans la Table : on y '*i
trouve
Une Préface de l'Editeur, & le Portrait
de Spigelius afTez bien gravé, (/. FaUkfX * j
& accompagné de quelques vers à fa
louange. , ^
, 1. De humani corporis fabricd libri X.
Accompagnés de 98. planches en taille- < /
douce. Cet Ouvrage avoit paru d'abprd
fous ce titre : De hum. corp. fabricd libri
X. Tabulis XCIIX. art incifis elegantiflîmis,
nec antehac vijîs exornati. Opus pofthumum. f
Daniel Bucredus Vratijlavienjis jujju Autho- \
ris in lucem profère. Venttiis > Euangelifta
Deuchinus, 16 vj.foL Papier royal. It.Cum
Julii Cafferii Placmtini Tabulis Anatomicis ,
*tt\
Adrien Spigblius. 237
^Jfeuris & impenfis Matthai Meriani: Franr
K .. eof. 1632. 4°- Il a été réimprimé à part
Vaut. 1654. fol.
Le 2. volume renferme les pièces dri-
vantes :
2. P. I. De Semi-tertiand libri IV. Ac-
ctjffit in fine Epijlola cjufdem argumenti. ( I*
edit. Franco/. Joan. Tkcod. de Bry > 1624.
4°* pp. 160.)
3. P. 65. De Arthriddt y liber Jingularif.
4. P. 85. De Lumbrico lato liber, cum no*
th. (l. edit. Cum cjufdem lumbrici icône;
éUccffu cjufdem AuUoris Epijlola de incerto
temporc portas. Patavii, Laurent. Pajquatus,
1618. 4°- ) Cette Lettre fe retrouve dans
le Traité de François Pia[{oni, de Parti-
bus gêner adonis : Lugd. Bat. Félix Lope{ de
Haro 9 1664. I2°-
•'. 5. P. 110. Ifagogts in rem Hcrbariam li-
bri duo. ( i; edit. Patavii, Paulus Me jet tus,
1606. 4°* It. Ibid. 1608. 4°- It. Lugd. Bat.
Elfcviriiy 1633. 24°- It. Hclmftad. Joh. Heh*
mulltruSy 1667. 4°\)
• 6. P. 150 — 155. Epiftolœ qiucdam. En-
fuite
7. P. 1. De formato fœtu liber Jingularis.
Imprimé d'abord avec les nn. 3. 6. & 8.
fous ce titre : De formato fœtu liber Jingula-
ris 9 amis figuris ornât us. Epijlolœ duœAna-
tomiecc. Tractatus de Arthritide. Opéra pojt~
huma y fludio Liber alis Crema % Tarvïjîni,
édita. . Patavii, Joh. Bapt. de Martinis y &
238 AfcfclËN S*lGÈLItJ&
Livius Pafquatus, 1626. foL papier royal/
lt. Franco/. Matth. Merianus 9 163 1. 4°* J%*
8. P. 29 — 49. Julii Caffirii, Placentini 9
de formata fœtu , Tabula , tarumque expia* vjj
jztf/H>. Cet Ouvrage a été traduit en Al- J
lemand, avec le précédent, & le a»'/* ^
par 5ï/w0tf P<az/# , Profeffeur en Médecine |
a Rojlok, & enfuite à Coppenhague: Franc* "\
ford, 1656. & 1683. 4°- ; :
Le 3* volume comprend :
9. P. ni. Gajparis Afellii 9 Cremonenfis à \Ù
de Lactibus 9 Jîve laSeis venis Diffcrtaeio. * r :
10. P. XXXVI. Guilielmi Hdrveii 9 Angli, ;-|
de motu CordtSy & Sanguinis in animalibus 9 \p
Exercitatio Anatomica. * |
11. P. lxiiii — lxx*vi. Johannis Walm 9 A
LeidenJiSy Epiftolce dua de 'motu Chyâ % & i
Sanguinis. On a encore de Spigeiw :
il» 2?e Lithotomiâ 9 five Calculi vefîm ' t
Scctione , Confultatio. Dans le Traité de
Jean vanBeverwyck 9 de Calcula. Lugd.Bàt*
El[evirii 9 1638. ii°* On auroit encore
pu joindre à fes Oeuvres :
13. Cataftropke Anatomiœ public* 9 tri tt* %
leberrimo Lycœo Patavino féliciter abfoluta 9
faujlâ acclamatione inclytee nationis Germani-
cte excepta. Patavii 9 J. B. Mat tinta, 16 24. 4^
ÎEf 3 Les Prélimin. de fes Oeuvres. Merkfim
Lindenius rénovât, p. iq. 13. Jacobi PhiL T<h
maftnij Epifc. Mmonienfîs , Gymnàfium Patavi*
num> Utiniy 1654. 40* pp. 80. 303. 441. 446.
447- & 493-
*39
Gérard de Jauche, ou Gerardus
de Jace0
AINSI nommé parce qu'il étoit du vil-
, lage de Jauchc dans le Brabant-
Wallon, fut Chapelain, & Notaire, c. d.
Secrétaire , du Chapitre de S. Aubin à Na-
mur. H vivoit en 1525. & il compofa
UHifkoirt des Comtes de Namur. En
François. /. B. Gramaye s'eft fervi de cet
Ouvrage pour fon Namurcum 3 &c. On
ne fait ce qu'il eft devenu.
(jy° Gramaye , Antiquitates Namurci+p. 49.
ftftfte ##*. & Namurcum, p. 5.
Gafpar Quartemoni
T^TÉà Binch en Hainaut Tan 1556. étoit
X^l Prêtre féculier, lorfqu'il entra dans la
Compagnie de Jéfus en 1 583. Dépuis ayant
enfeigne la Poëfie & la Rhétorique du-
rant quatorze ans, il fut pendant 7. autres
années Répétiteur des jeunes Jéfukes, Il
employa le refte de fa vie à prêcher & à
catechifer à la campagne ; ce qu'il fit Pet
pace de douze ans fans prendre de repas
a midi, & fe contentant à fon retour au
24O GASPAR QlJARTEMONÎ. ^ ;^|
Collège de manger un peu de pain Sc^àfi^ '-jm
beurre ; dans fa vieiUefle même il ùu£ûàéffM
fouvent cinq lieues à pied pour exercer -'*•-
ces fondions. Ce bon Père mourut à Hui
fur la Meufe le 4. Février 1624. âgé de
68. ans. Il avoit dans la Société le rang de
• Coadjuteur Spirituel. Nous avons de lui s
rita B. P. Ignatiiy qui Rtligionem Clerv-
eorum Socittatis Jefit injlituit , nuper à.R.P.
Pttro Ribadcneira ejufdem Socittatis Hifpamel
confcripta, & ab eodem rébus memorabilibus
illufbibufque miraculis ita. locupUtata , ut
alla ab illâ priore , quant ante aliquot an-
nos in luccm edidit y videri pojfit ; à P. Gap*
pare Quartemont ejufdem Societatis Latine
converfa. Ipris Flandrorum , Franc. Bel/et"
tus 3 161 2. i6°- pp. 199. Cette verfion eft
d'une latinité paffable , & d'un ftile fort
coulant. Le P. George Mayr , favant Je-
fuite Allemand , Ta rendue en Grec^ &
cette féconde verfion a été imprimée à Aus*
bourg, 1616. i6°*.
•
ST° Akg. 161. Sotuellus^ 1279.
Francon Burgerfdyck, ou Franco
Burgerfdicius ,
ÉToiT de Lier , village à deux lieues
de Delft au Sud-Oueft , où il naquit
le 3. Mai 1590. de Pierre Burgerfdyck, &
de
w
Ffc'ÀNCO BURGÊRSDICIÛS. «tyt
Hie Catherine N. nièce maternelle de Hugues
Bloot > autrefois Bibliothèquaire de l'Em-
: pereur Rodolphe IL Son père , qui ne fa-
Voit qu'un peu de Latin,, fui vit le con-
' feil de fon toufin Arnold Corhelxi 9 Minis-
tre àeDelft, & envoya le jeune Burgerf-
dyck au Collège ÏÏAmerffbrd ; il avoit 14.
ans, lors qu'il y commença fes humanités
fous Jean Gefieliùs > qui en deux ans lui
apprit les principes des langues Grecque
& Latine $ de la Dialeâique , & de la Rhé-
torique. Dans un féjour de quatre ans
qu'il fit enfoite à Delft > il perfectionna
fes connoiffances fous la clireâion dfe
Jacques Lajfon , & de Daniel Plancius. De.
là il fé rendit à Leyde, où pendant un
5 l areil efpace de tems , il prit les leçons
e Gilbert Jacchceus fur la Pnilofophie , de
Daniel Heinjius fur le Grec , de Dominique
Baudius, & de Pierre Cunaus fur l'Hiftoire
Romaine, & de Jean Pofyander fuf la
'Théologie.; De Leyde il paffa en France,
dans le deffein de retourner par FAHe-
ihagne : mais s'étant fait infcrire dans l'A-
cadémie de Saumur, & ayant demeuré un
demi-an dans cette ville , Philippe de Mot-
nal, Seigrteur du PleJis^Marli , & l'Uni-
verfité le retinrent en le faifant ProfefTeur
-de Philofophie. Il exerça cinq ans cette
fonftion , fans négliger l'étude de la Théo-
-logie, qui étoit ton but principal ; il s'é-
toit même engagé de continuer une an-
*Tom. IL Q
£A2 FfcAJMO B*J*G*R**>ICÏ*I*.
née f iorîqme fe$ arois le prêtèrent d'ace»*
ter tin emploi femblabte à L*y*U. Oa le
laiflk partir de Saumur en lui permettant
d'y aiier reprendre ion pofte. au bout d'un
an : mais les Curateurs de ll/iuverfité de
Zçyttfc l'arrêtèrent tout de bon chez eux
eu liû donnant d'abord uue ehaire de Lo-
jgique, puis uue autre de Morale » qtfii
jatrda avec la première jufqu'à la mort
de Gilbert Jaecheus s aloss 3 4juitta fa pro-
ieffion de Morale qtu lui attirait peru d'Au-
diteurs ? &, prit à la place une chaire de
JPkvfiqae, qu'il occupa conjointement avec
«elle de Logique jufqu'à ce qu'une mala-
die de 6. mois l'emporta le io. de • , ♦ • «
16x9. Ça) dans la |9 e année de fon âge.
Jl ayoit été trois fois Relieur de PUni-
y^riité de Zg^, & pendant deux ans Af-
ieffeur du Conûfloire de cette ville. Il
Jaifla m mourant les deux eofons <ç/il
avoàt eus de fon mariage avec nœ Site
de Jocçuas Viu-boom* qui fut plufieursiois
Bourgueniaître de £*v<fc. Tout ce qu'il n
donne au public roule fur la Philofophie;
il ne connoiiïbit ^ fuivant l'ufage de fojr
ims, que celle tiAriftoUy Se perfoadé
j^felle jfétoit pas toute écrite pour être
^nteodw, il ne ceflk de s'appliquer à la
rendre intelligible à fe$ auditçurs, en la
dépouillant des expreffions barbares, dont
la piupart des Commentateurs l'ont plutôt
ewbroiûUéô: qu'éclaira. &*& Ouronge*»
cp^oa ne lit pk^ , ÏQnti
i, 14m Ptèfofofhi& Naiurd&s îropriwtf
mêqoLÇ^y^t 56*6.' lt>lvg&Ê4t A ifeg, \6?>
^ ïnpm^wtloj^^K En *. livres* Jty*
hlk pqw U *. fois ve?s *$i,& It. Ztf$&
ifo*. 1635. I2Ô# Cette Logique, qui eft
«* faune i'A^Qriimç? *jç<#n>pajgiés 4e
noies,- ait $ kkn reçue, que les Etats*
Généraux ofdofmèrent qu on s'en ferviroi»
dans toutes les écoles de Hollande. I) s'en
eft fat «a Abrégé wwjjisi lt$&imm
Logiez , contracta In ufurri Colltgiorum. Edi-
th z*- Ultraj, Qu#. Çfcrçk, *<$3. 12°- pp.
119. It» Logicœ Injlit. item Air. Httrcboord
P-rmfb&fms wmdfai fa -M^'S* #*4
Çuii. v&i d& W4t*r % 16.89% u°* PPk tî3- *l
3f» L'Qnvragp & 4*A&ègé ont été. tr^-
4mts en HpU^ndois. £ £)
xxxh. tffifatwA IxgA* £#-1637. i* 0m
4k, YÇf§ *$4Q> WlkHAàtm^ 1^53. i#'
(M înJUtutio Logica, fat U , Rtdfnkonftig (fat<rwyr à
éùit ft4Mk Jtomrfdjych. Amfi. ifoy. ta.
«*«W 0(i<UYqys , of rtjUnkonftig lfaigïbtwtrp.* à—t Tr*
Mm&ifàybL Sud. l(tfo. ii l$)î\ lu
&44 Franco Burgersdicius.
It. Editio ukima tongl cmendatior. lbii.
David Lope[ de Haro, 1654* i$°* pp. 370.
6. Idca (Economies & Politicœ doUrinœ .. .
Opus poflhumum. Lugd. Bat. Adr. Wynfcaer»
den, 1654. 24°- pp. 113. Le chapitre xx. f
oui traite de la Religion , eft ajufté à celle
de Hollande ; l'Auteur , fans nommer le
Prince 'Maurice, y condamne affez nette-
ment fûn procédé à l'égard des Arminiens.
' 85* Son Oraifon funèbre parmi les Oraifons
de P. Cunœasi 1. edit. 227—^39. On -trouve
fon portrait dans YAtbcna Batav* de Meurfius,
P-339-
Alexandre Lainez
ÉToîT de Oiimai', petite ville 3u Hai-
naut Autrichien , où il naquit en 1650.
de la même famille que le P. Laine[, fé-
cond Général de la Compagnie de Jéfus.
Il fit {es études à Reims avec applaudiffe-
ment ; cependant il né put goûter la Phi-
fophie de l'Ecole, & durant fon cours»
au lieu de fe livrer à cette étude rebu-
tante, il fe mit à traduire Pétrone, qui
fut depuis fon Auteur favori ; dès lors
fon efprit vif & enjoué lui procura la
connoiffance des premières perfonnes de
cette ville, & des meilleurs convives. Il
pafla enfuite à Paris, refuge ordinaire des
Alexandre Lainez. 345
talens fans appui : & bientôt il eut en-
trée chez le Chevalier Colbcrt y Colonel
du Régiment de Champagne , qu'il fuivit
à l'armée, où il lui expliquent les endroits
les plus remarquables de Tae-Livc, & de
Tacite. Plusieurs Officiers affiftoient à ces
leâures , propofoient leurs difficultés , &
faifoient leurs réflexions; ce qui produi-
sent des conventions également agréa-
bles & utiles. Mais l'inconftance du gé-
nie de Laint{, toujours fécond en nou-
veaux projets , né lui permit pas de pro-
fiter de cette connoiffance. Il voulut voya-
ter ; le Marquis d'Oppédc , premier Pré-
dent du Parlement 8Aix 9 l'ayant rétenu
rdque tems en Provence, il s'échapa,
s'embarqua à MarfcilU pour le Levant;
il vit la Grèce, les ifles de l'Archipel,
CP. , la Natolie , la Terre-Sainte , l'Egypte,
Malte, la Sicile; il parcourut enfuite lçs.
principales villes d'Italie , repaflà en France
par la SuifTe, & revint en affez mauvais
équipage à Chimai après quatre ans de
courtes. Au refie ces voyages ne lui
furent point inutiles : il avoit acquis
une connoiflànce affez exaâe des pays
qu'il avoit traverfés, & s'étoit appliqué
à fe former une idée des mœurs des di£
fèrens peuples qui les habitoient. Ce qui
doit faire fon éloge dans cette partie ,
c'eft que M. de HJle , le, célèbre Géo-
graphe, Feftimoit, & que M. de Tralage ,
Q 3
-cjui à ràfehblé tant de caftes ^tta&ëi ft
«utfcufes-, )feKftil : à«HXkbi la feibïïoiûiégùè
ife $. ^or, te tSWfaltofc fotiWttt. Il y
fcvok environ deux ans qtie LaM{ rfeiSre
*ferts fe pafrite , & csicWipë £rîttd|><Êfc?
fterft de l'étude -, menait ti ne V*ë foft dfch-
Kurfe, lors qufe M. A itevaw, NfeAiflte dt
la guerre, chargea. l'Abbé FûuMtr, Iatet*r
~êâik dw Hamàiiifc F*ahçpis de foire la Tfc-
theïdie des Autèifrs de certaines îttcfchfc-
*ës qui fe diftabutfïèrtt far fes frotftiètes
de Flandre , & <[tii attàquoiettt les pré-
tentions de la Couronne de Fràhce ; lia
vie fédeirtaire de 'Lohuç le ft fou^çenneir
.Retire tm de ces Auteurs. M. Fmilmerfe
transporta dans fa <Jia|tibre accompagna
-èe 50. hommes ; U le trouva dans un ga-
letas, affable cPunfc vieille robe-de^ham-i
î>re , & environné de papiers mal en t>f?
• dte ; il lui parla comme s'il eût été cou»
. jtéble , $t fit faifir fes papiers ; :&»ferç *£•
pondit avec xhôddiie , & montra l'injuk
tice des foupçoifc qu'on avoit formés con-
tre foi ; fes pàpiett , qui ne «contenoient
eufe des vers agréables , & des relation^
ût voyages , achevèrent de- prouver forç
" fcmbcençe. i?Abbé &mltrkr réjoui detttte
décotrve^tç , eitibraîBk le Pdëte , T^tamelrç
•avec )ui 9 le fit habiller 9 le lo»a , le
- nourrit , & îui donna fa confiante, \hiatre
tnois ^pi^'L>^^vit'fen / WiifeiteiiF'i
fwi$i & demeura avec lui $ TArfend ;
Alexandre Laik&z. 247
mais au bout de fix mois , fe croyant gê-
ne, il fui demanda la permiffion de fe re-
tirer. Peu après il vînt en Hollande pour
voir BayU -; enfuite il pafla quelques mots
jeu Angleterre, & retourna, enfui à Paris,
où il parut fe fixer. Il y partagea tout
ion tems entre l'étude & la bonne chère,
&f y fit les délices des meilleurs tables
par fes propos ingénieux , (es faillies, &
les vers qu il compofoit le plus fouvent
fur le champ. # Quoiqu'il ait atteint l'âge
4e 60. ans y les excès de bouche abre»
gèrent fes jours. Il lui forint vers la fin
de 1709. une maladie qui le fit languir.
On dit qu'après avoir reçu les Sacremens
la veille de fa mort , le Prêtre qui l'avoit
confeffé, fit emporter pendant la nuit une
caffette oui renfermoit les papiers ; tout
moribond qu'il étoit, il s'en apperçut, &
s'étant mis à crier au voleur! il fit venir
unCommiflàire y auquel il rendit plainte;
H força le Prêtre , qu'il traita mal , à lui
apporter lui-même fa caffette, & fur le
champ il fe fit tranfpo'rtcr dans une chaife
far la paroiffe de S. Rock. On dit auffi
cu'il avoit eu deffein de fe faire mener
dans la plaine de Montmartre, pour y
mourir y après avoir encore une fois vu
le lever du foleil. Quoi qu'il en foit de
ces deux faits , Lain*i courut le 18. Août
1710. & fut enterré à S. Rock. M* Çhm-
fah 9 fon Médecin , hérita de prefque tous
Q4
248 Alexandre Laines.
fes papiers. Laine[ étoit grand Poète %
grand Humanifte , grand Géographe , &
s'il fe peut , encore plus grand buveur*
Perfonne à Paris ne favoit précifément l'en*
droit où il demeuroit ; quand on le ra^> .
menoit en caroffe , il fe faifoit toujours
defcendre fur le Pont-Neuf, d'oii il fe
rendoit à fon logis ; fes amis, qui n'étoient
pas en petit nombre, & dont . plufieurs
étoient diftingués par leur mérite, ou par
leur naiffance,(<z) contens de le poffédter
fouvent, ne jugeoient point à propos de
le ^êner fur l'article de fa demeure ; tout
ce qu'on en a fçû, c'eft qu'il ayoit logé
longtems dans le voifinage de l'Abbaye dé
S. Germain* Outre le François , il favoit
parfaitement le 6rec, le Latin, l'Italien ,.
& l'Efpagnol, & poffédoit les meilleurs
Auteurs qui ayent écrit en ces différentes
langues. Sa converfation étoit vive, agréa-
ble , féconde , & très-inftruâive ; toutç
matière lui çonvenoit: les favans admi*
roient l'étendue & la profondeur de fou*
érudition , & les beaux-efprits étoient
étonnés du brillant de' fon génie. Il ne
manquoit pas de politique ; mais il fut
toujours très-attentif à confefver fa liber-i
té , à laquelle il facrifia fa fortune. Il
ppffoit d'ordinaire la plus grande partie
du jour à l'étude , & donnoit le refte 4
Ça) Il étoit admis entre autres aux affemb|ées qui fe t%%
lioië^t chez M* de Lionn^
Alexandre Laine z. 24?
ion plaifir. Un de fes amis lui témoignant
fk furprife de le voir dès huit heures du
matin à la Bibliothèque du Roi , après un
repas de douze heures commencé la veille
au foir, il lui répondit par ce diftique,
qu'il fit fur le champ à l'imitation de
fcrgile :
Régnai nocte calix, volvuntur biblia manc;
Cum Phabo Bacchus dividit imperium.
Un autre fois après un grand repas, comme
il fe mettoit en devoir de recommencer
for nouveau frais , il dit à quelqu'un qui
en étoit étonné , que fon ejtomach navoit
pas de mémoire. Un Académicien l'ayant
vu de bonne humeur chçz la Comtefle de
Verue , fut ravi de fa converfation , &
lui dit poliment : Pourquoi, un homme comme
vous ne demandent* il pas à entrer dans notre
Académie? Eh! M., lui repartit Laine^,
qui feroie vôtre Juge ? Comme il n'avoit
le plus fouvent d'autre portefeuille que
fà mémoire , & qu'il fe contentoit de ré-
citer fes vers fans les communiquer, nous
n'en avons qu'une petite partie, fous le
tître de
Poïjies de Lainer. La Haye, aux dépens
de la Compagnie, 0* fe trouvent à Paris che£
Thibouft, 1753. 8°* pp. HZ. M. Titon du
Tillet, à qui nous fommes redevables de
cette Edition, a*rendu à Laine{ les hon-
neurs du Parnaffe , en lui confacrant un
z$o Alexandre Làinez.
Médaillon, dont k champ porte trois
Couronnes , une de laurier, une de myr-
the 9 $c une de pampre ; avec cette lé*
gende dans l'exergue : Je les mérite toutes
trois. Ce Recueil qu'il a publié rçnferme
dôs Poëfies Anacréontiques 9 des.Chanfons,
des Bouquets , des Portraits , des Epigram-
mes , quelques fragmens , & des pièces fur
diffèrens fujets. Les yers de Laine\ font
aifés, naturels, & ingénieux ; mais la ri-
cheffe de t expreffion n'accompagne p»
toujours la beauté de fou imagination. Ses
portraits ne font que des croquis. Se*
Poëfies diverfes font ce qu'il y a de mieux
dans le Recueil. Il faifpit fes petites pièces
&? le champ , infpiré par le vin de Cham-
pagne dont il relève fouvent la vertu ; il
n'y faut pas chercher la correction , il fu£
fit qu'elles ayent le mérite de la faillie Ô£
(de 1 Impromptu ; toutefois la délicateffe ,
qui dévroit briller dans ces petits mor-
ceaux 9 y manque affez fouvent; M. de
Voltaire Q>) n'en trouve aue dans un Ma*
drigal, dont la penfée eft prife de Vit**
Ben: (e) mais M. de Voltaire eft peut-étrç
trop délicat.
(b ) Siècle de lotus XIV. éd. de Drtfli; 1753. T. H. 4jf t
. {f ) Le tendre Âpûle un jour dans ces feux fi vantés ^
, Qu'Athènes fur Jès bords confacrott à ffcftunt „
Kit ou fortif de Ponde éclater cens beautés ,
Et prenant un trait de chacune ,
B fit de Jk Vénus h portrdit immortel.
Hélas ! s'il aroie vu t adorable Martel,
v II n'en nuroit employé (ptunc*
Alb«and-r* LàINÊZ, *5t
. *> On a «ah cwieffus mie Lame^ avoit
traduit Pjmn*.; non feutemait il acheva
cdtte traduftkm : mais il Suppléa de fo*
propre fonds les lacunes de cet Ouvrage*
& en «mi même les fuppiémeAs en Latin*
On ne fait â cette traduéion «arifte ; peut*
^être i^wf iWii condamnée aux ténèbres
quelle rtéritoit.
#. Il avoit encore fait un Poëmt Grtc À
4a louange <?Jfo?nèn.
•* Un Poëina Latin d'environ 600. vetfc
fur les premières conquêtes de Chartes XB.
4ont il n'y a dans le Recueil marqué a*
qddfas «pie des fragment, qui font regret-
ter <fc <pà manque.
X- Quelques autres Ouvttges d'a&fc
longue haleine,
•85=" V^vcrtiffcmcnt qui ejl à la tlu de fis
J>oefies. M. de S. Marc , Rcmarq. fur ks Addtt.
au ÈÊkeana itans le V. Tome des' Oeuvres âc
Çoitm Jkfprtotux : Paris^ 1747. p. 13a. 135.
Courts, de Verdun* Mars* vj*frh *7*~ l K*
y 1 y ■ ' t
Henri ds Pïq 9 ou Hènr, Vims $
SEIGNEUR tf&àjèhove , & de Warnau , (£)
lieux voifms HArtnem%hres 9 & pofféàés
par fes Atidêtrefs pendant plus de datte
la) Sts «rmes fo ut d'Atur à (a tourteaux d'argent;
pais Chrifiyn don se iionfllf JUnri; Dt feble^fix b^kns
^orj. V*.
252 Henri de Vicq;
fiécles, naquit à Vaknciennes l'an 1536.
Lors qu'il eut achevé fes premières études,
fes parens, fuivant la coutume de la No-
hlefle, l'obligèrent de s'appliquer au Droit;
il le fît ,. & il fiit l'un des premiers qui
prirent à Douai le grade de Licenciés en
cette Faculté ; fon but étoit de faire ufage
de cette fcience pour fes propres affaires,
pour fes amis , & généralement pour tous
ceux qui s'adrefferoient à lui, comme il
le marque quelque part dans fes Ouvrages.
Au refte il ne fe borna pas à la Jurifpru-
dence , il étudia auffi la Théologie , &
y fit des progrès confidèrables. Ses études
finies , il fit un voyage en Italie , & s'é-
tablit enfuite à BerguesS'-JFinoc 9 dont il
fut Bourguemaître l'efpace de douze ans;
ce fut apparemment clans cette ville qu'il
fe maria; mais les troubles caufés par PHé-
rèfie l'ayant obligé d'en fortir , U alla fe
fixer à Armentàres,oi\ il employa le fHfce de
fes jours à des exercices de piété , & à la
compofition de divers Ouvrages de Théo-
logie. J'ignore l'époque ae fa mort
Swccrtius , Henri cTOultreman y P'a&re-jin*
dréy & Brajfeur s'accordent à la placer le
xi. Mars 1596. mais il eft fur cju'il vivoit
encore le 1 5 . Juillet fuivant , qui eflla date
de l'Epître dédicatoire qu'il a mife à la
tête de fon liber Controvèrfiarum hujus tem-
poris. Son corps repofe dans le tombeau
de fa famille à Nipkercke , village fitué à
HkNMLI DE VlCQt ft$3
une lieue 8Almtniïèris , & dont la feig-
neurie fut verçdue en 1609. à Pftâpp* <k
Vicq % Chanoine & Chantre de la Cathè-*
drale SYpres. Philippe étoit peut-être vsk
des fils dé Henri de Ficq, qui laifla beau-
coup de defcendans , comme nous l'ap-
prend cette Epitaphe que lui fit François
Mo/chus :
Vixiy & quem dederat curfum Dcus ipjh,
peregi 9
Intérims ftudiis 9 numerofd proie bcatus.
Id voùd fcires : mords memor eflo , Viator
Hic Cursus fuit ; ipfe veni, tua labi-
tur a tas.
Martin de Vtcq y autre fils de Henri 3 fut
après lui Seigneur tfOofthove , & de War*
nau 9 & grand-bailli de la Gorgue, & du
territoire de la Uve. Mais le plus illuftre
de (es enfans a été Henri de Vicq > Seigneur
de Meulevelt, qui fut fucceffivement Con-
feiller du Franc de Bruges , Confeiller au
Confeil Privé le 2. Mai 1624., Ambafla-
deur à la Cour de France pendant 13. ans,
Confeiller au Confeil d'Etat, enfin le 22.
Mars 1638. Préfident du Parlement de Ma-
tines 9 où il mourut le 30. Mai 165 1. âgé
de 78. ans. Pour révenir au père , on
raporte de lui une chofe fingukère, c'eft
qu'étant déjà marié ? il fe mit plufieurs fois
mr les bancs à Ypres , pour y foûtenir des
théfes de controverfe, auxquelles préfidoit
ÏEvêque RythoVius.
*54 î$»»*i &k Vtc$i
On a de lui:
u De SairaMKMtonim Chfâimmm mthh
rd> officias , a* nvmm>. Iw.Jaa&iSQgardvs*
IÇ7I. i*°-
z. £>c àfatfiJcfu Ckrifikàd inféras, eé
Syxnbolo Apafhlanan^ & SS.Soiptmisy Ifa
bcr y Hinricà Vw , Qofikmi dmim > auSorès
Antv. Chn Planiinus , 1586. 4°* *.pp* 16*4
Pédié à Pkitijwe d'Egmtàd, Prince èzGa*
, vre 9 &àe StemhuySySê^^ $jârment&re$ %
par ime Epître datée de cette ville le 15*
Septembre 15^5.
3. Déftnfi des SainSés Imagts. En
François.
4. Liber Cantroycrfiartm kufus Hmporii»
in quo diluàd} & orthodoxe int3a*ur de Sauf*
toriim cçmmuniortc ex Symbole* Sacrh Scrip*
airis , & Hiftàrid EçcUftafiiçd, trigiaf* fijn
um titulis çanfians •.,••.. Aucfan nobUi Vira
H. Vico i . .• Rigiaei Ambatmm , Jaan. Bout*
geois, 159e* 4°* pp. 704, L'Auteur le dé*
«lie à Jean Sarra(in 9 Abbé de S. Faafi, '
nommé à l'Archevêché de Cambm.
5. Confilium quo attendit e te fore Ec*U+
fie Chrijiian*, m in heum Setmmiamm P$«
tri Lombard* in SçhoUs aliud opus jkbftkua*
tur, ad hartfes perimtndaê accommodatius*
Duaciy iÇ96 # 4°- Le fouhait de l'Auteur.
* été rempli, & dès la même année Phi*
lippe IL ordonna qu'au lieu du Maître det
Sentences on expliquerait dans le* Urover*
fîtes de Louvàin & de Douai la Somme de
Henri de Vicq. ï$$
S. Thomas, comme on faifoit en Efpagne*
Ce dernier eft certainement plus métno*
dique , & plus propre pour un cours de
Théologie : mais je ne vois pas bien ce
que ce changement a opéré par raport
aux hérèfies modernes ; les controverses
font une étude à part , & ceux oui Vont
traitée avec fiiccès, en ont puifé tes prin-
cipes dans le fens littéral de l'Ecriture»
dans les Conciles , les Liturgies , les Pé-
rès, & FHiftoire Eccléfiafticpie. Dans la
Scfcobftkjue même, on fait cjue châcpe
Profefleur amène tout ce qu'il hii plaît
pour commenter fon Auteur , & par con-
séquent qifîl eft à peu près inclinèrent à
<juel Doaeur on s'attache.
KT Sonder, de Scripforih flandrU % 75, ff
Flâmd, iUvfir. nov, edit. UL 293. Stoartius,
337« 33 8 ' Vah/tndré^yji. fLiTOultreman
Uift.de> Vakncicnncs, 375-376* PbiLBrafcur
Sydera ttlvjlr. Hamwnia Scriptorum, 95. 96*
Edouard Weftan, ou douar dus
Jvejîonus,
NAqvit de parens Catholiques à£o*-
drt$ vers 156c. Son père, Guillaume
Wtfton 9 étoit de Uncobis~ïnn , & fa mère
&ott fille de Jean S tory, Doâeur & Pn>-
fefleur m Droit dan* FUœverfaé à! Oxford,
ù$6 Edouard Wbstow.
qui avoit été exécuté à Tybfirn le.i.Juîti
1571. pour avoir refufé de reconnoître la
Suprlmacu delà Reine Elifabeth* Edouard,
après avoir été élevé chez fes parens à
Londres 9 fut envoyé au Collège de £i#-
jcç/tz^ à Oxford en 1578* Y ayant ache-
vé fes humanités, il alla demeurer dans
la même ville chez Jean Ça& y Doâeur
Catholique , à qui Ton permettait d'en-
*Teçner la Philofpphie, en particulier, &
qui avoit un talent fingulier pour l'édu-
cation de la jeuneffe. Après cinq anS T de
féjour à Oxford r Wefton le rendit au Cot*
lége Anglois de Reims, & à peu de mois
de là à celui de Rome,, où daps l'efpaçe
de fix ans & quelques mois , il acheva
fa PhÛofophie, & ht fon cours de Théo-
logie ; enftiite il alla prendre le bonnet
de Doâeur en cette dernière Faculté dans
l'Académie de Mont^Real èri Sicile* Rap-
{jiellé à Reims pour y profeffer la Théa-
bgie , il y commença cette fonôion le
3. Novembre 1592. & la continua peu
après à Douai ,011 le Collège Anglois
de Reims fut tranffèré. Il quitta cet em-
ploi en 1602. pour aller à la million d'An-
gleterre, d'oti il revint à Douai le 23.
Septembre 1612. Enfin ayant été pour-
vu d'un Canonicat de N. D. de Bruges 3
il alla réfider en cette ville*, & y vécut
jufques vers l'an 1635. W'fton étoit eh
correfpondance avec le Cardinal Bellarmin*
dont
Edouard Westoi*; z§f
dont il prit la défenfe contre le P. Roger
IFiddrington , Bénèdiâin , Miffionaire en
Angleterre, grand défenfeur du ferment
de foûmiflîon (the Oatk of allegiance >) que
le Roi Jacques I. etfigeoit des Catholiques
de fon Pvoyaume , & que le Pape Paul Vi
leur avoit défendu de prêter. Les Ou*
vrages de Wejlon montrent du favoir , &
un zélé très-vif pour les intérêts de PEglife :
mais le ftile n'en eft ni dégagé, ni poli ;
voici ces Ouvrages :
I . Injlitutiones de triplici hominis officia ±
ex notions ipfius ndturali , morali , & Théo*
Jogicd, abri très? Antv. 1602. 4 *
2. Juris Pontifiai Sanctuarium dcfenfum ac
propugnatum contra Rogerii Widdringtoni in
Apologid & Rejponfô ApoLogcdco imputa-
um. 1 6 1 3 . 1 2°» pp. 46 5 * fans nom de ville.
ni d'Imprimeur. Wejlon le dédie au Car-
dinal Scipion Borghè/e 9 neveu de Paul V+
& Légat $ Avignon , de qui il avoit reçu
des bienfaits. L'Ouvrage principal qu'il
attaque avec beaucoup' de feu , eft intitin
lé : Apdlogia Cardinalis Bellarmini pro Jure
Principum 9 adverfàs fuas ipfius tationes pro
authoritate Papali Principes Jkcùlares in or*
dine ad bonum fpirituale deponendU 161 1*
4°* Le P. Widdrïngton 9 auteur de cet écrit ,
le fournit au jugement du S. Siège , avant
qu'on le condamnât à Rome.
3. Triple Remède pour une triple maladie *
à faVôir la Vdnkl dans là parure > &C* Efl
Tom. IL R
îg8 EttouAîtD Weston.
Anglois. Ça) Je ne fais quand cet Ou*
vrage a paru,
4. Examen de la vérité Chrétienne par lei
régies des vertus principales : la Foi 9 fEJpè*
rance 9 la Charité 9 la Religion, &c. . En
Anglois. (£) Douai, 1614— «-1615. 3.
voL 4°-
5. Theatrum vita eivilis ac /ocra : five dé
morïbus Reipublica Ckrifiiana Commentaria in
qidnque libros dijlributa 9 in quitus omrus
rationes tant fpeculativa quant praBicœ tra-
duntur exaUijJiml 9 ad réSk infiituendum f
modcrandum > confervandum 9 & amplifican-
dum Statum 9 tum facrum 9 tum poliùam
Jîve tivilem 9 ad Philippum Quarttim Regem
Hifpaniarum Catholicum. Opus càm omni*
bus utile 9 tûm maxime Magijiratum gereiïth*
bus^ Theolops 9 Jurifconjultis , Concionato-
ribus 9 Principum à Secretis & Confiais. Bru?
gis Flandror. GuiL de Neve, 1616. fol.
6. Jeju Chrifii Domini nojhi Corufeatifr
num 9 fimulque de, earum vi 9 diclorum 9 fac*
torumque quarumdam perfonarum 9 codent
Chrijlo pra]ente 9 in Eûangelicâ hijiorid re*
cenfitorum Enarrationes facra 9 Philofophid ?
Tkeologich 9 & Hifioricé traclatœ. CuniHs non
folàm Divini verbi pràconibus ; fed etiam
omnibus eujujvis Profejfionis viris, doBis &
(a) A triple cure for * triple malaiy * ri\. Vanity in
apparcly &c.
namei
(b\ The Tryal of Chriftian truth hy de nie* ofrirtmes:
mely tke principal : Faith, Hope» CkarUy, Religion 9
Edouard Wbston* 1159
turiofis à v*U* utiles de necefarim. Antf.
HUhn* VtrdujJiHS, 163 1. fbL
KT Pitftuso 8iû. Dody Cburcb tïi/Jory ef
Bngland, T. II. p. 165. â? T. III. p. 96.
Jacques dû Pont 3 ou Jacobus Pw-
tanus >
NAQUÎT vers 1604: à ffermal, village
dépendant du Brabant* & finie fur la
Méufe » à 2. lieues au deflbus de Lugt.
U fit {es humanités chez les Jéfuites de M*f-
triche , & vint étudier en Philofophie au
Collège du Faucon à Louvdin 9 o\x LibtrtFrà-
mond fut un je fes maîtres. Son cours fi-
ni , il eut le 4 e rang dans la promotion
générale de 1621. Ayant enfuite étudié
fix ans en Théologie , il rentra au faucon
pour y profeffer la Philofophie ; & s'acquit-
ta de cet emploi pendant dix ans , durant
lefouels il enfeigna auffi la Théologie daiis
FAÈbâye dii Part, Vôifine de LouVain,
l'efpace de fept ans. Vers le même teins
il obtint en vertii des Privilèges de la Fa-
culté des Ans une prébende de la Collé»
giale de S. Pierre de Lille, & le il. Fé*
vrier 1638. il Ait pourvu de la charge d*
Cenfeur Apoftolique & Royal des Livres,
à laquelle eft anneatéô une prébende de
S. Pierre de Louvain. Le 15. Novembre
R 2
â6o Jacques Ponîanus.
de la même année il prit le bonnet de Doc»
teur en Théologie dans PUniverfité de la
même ville ; & il entra dans la Régence
de cette Faculté le 30. Septembre 1641.
mais ce ne fiit pas fans difficulté ; il aVoit
approuvé YAugujlinus de Janfenius le 19-
Juin 1640. & en avoit fait un magnifique
éloge ; les anciens Do&eurs-Rigens craig-
nirent qu'il n'en foûtînt la doârine ; Pori-
tamis leur déclara qu'il n'avoit loue cet Ou-
vrage, qu'à caufe de la réputation de VAû*
teut, & à la follicitatiofi des Editeurs > dora
F un avoit été/on maître enPhilofophie : qu'au
relie il n avoit jamais foûtenu ni ne foutien-
droit ce que Von condamnoit dans Janfenius 9
& qu'il ètoit même dans des fentimens op-
pofés. Ces Do&eurs, non contens de fa
Déclaration , voulurent qu'il lignât fept ar*
ticles propres à mettre fa foi à couvert ; (a)
(a) Ego infraferiptus promitto non doctre , aut de/en*
dere articulos fequentes :
Qubd gloria vet gratta ex jujHtiu debeatur naturel huma-
net per Je fpeclatœ.
Qubd liber tas arbitrii non repugnet ncccjjitationi ab in*
trinîeco ; ftd tantùm coaHioni.&violentia.
Qubd non fit diftinguendùs duplex finis hoiriinis, natura*
Usùr fupernaturalis,
Qubd diftinclia bonarum a&ionum or Unis nàturalis & fu-
pernaturalis fit commentitia , & à Scholafticis Doctoribus
falsb affertaé
Qiibd homo non pojjit fine gràtiâ operari opus moralité/
tantùm bonum.
Qubd 'fidèles jufii aliquando deJHtuantur auxilio fufficienu
quo pojfint impure pracepta , & vitare peccata.
Qubd ignorantia invincibilis Juris naturdt non txeufet à no*
va sulpâ & proprii diâo peccato.
JAGOBVS PONTÀNtfS*
Jacques Ponjanus. a6i
il y confentit, & l'obftacle fut levé. Pon*
tonus ne laifla pas d'aller fon chemin , &
d'approuver diffèrens livres faits pour la
défenfe deJanfenius,(jfy ce qui lui attira de
nouvelles affaires. Ayant approuvé le iç.
Mars 1647. un Ouvrage intitulé: Rythmica
çonjîderatio , frç 9 l'Archiduc Léopold-Guil-
laume, Gouverneur des Pays-Bas , le fufpen-
dit le 10. Juin de fes fondions de Cenfeur
Royal, & le 17. du même mois l'Inter-
nonce Bichi lui ordonna de la part d'Inno-
cent X. de s'abftenir de celles de Cenfeur
Apoftolique. L'approbation au'il donna le
26. Novembre 1657. à la veruon que Plem>
plus avoit feite du Canon Mediçina 8Avi-
cenne 9 le mit encore auxprifes avec le même
Internonce , à qui il répondit le 1 1. Février
1658. que dépuis près de onze ans il s*è-
toit abjtenu du titre de Cenfeur Apofiolique ,
& qu'il n' avoit agi quen qualité de Cenfeur
Royal, (c) Le 14. Juin 1666. il approuva
lafameufe verjion du Nouveau Teftament ,
dite de Mons. (d) Un chagrin, qui lui fur»
R 3
(b) Sunt qui librtan (Janfeniî) defenfant acerrimè: inttr
bos alii calidi , aliifrigidi , alii Cynicâ mordacitate fâtnûda*
biles , atquc hi per Pontem ftratum ad mctam fuam fcopum-
^que pcrveniunt, difoit fon ami fromond (Somn. Hippon, p. \ j.)
( c ) Verfionem iftam à me ut Cenfore librorum approba-
tion agnofco .... Parui mandato mihi intimato, (en 1647.)
& in vint illius abftinui à titulo Ccnforis Apoflolici, & in
eâ qualitate & in eâ au&oritate nullos ab to tempore libros
cenfuravi : fed tantum in qualitate & auHoritatâ Ccnforis
(d) Son approbation porte que la verfion Françoife ré*
pond fidèlement au texte , & qu'elle répand la clarté fur les
$&& Jacques Ponta^nus.
vint v&s le commencement de Pansée fai-?
vante , le conduifit au tombeau. Nicolas
du Bois 9 Profeflfeur Royal de l'Ecriture
endroit* les plus obfcurs. »♦ Cela fuppofe ,, dit le P. A'A-
m vtignyt, <\\y&Pentanus entendoit parfaitement le Grec & le
m franc.©». Cependant il était de notoriété puisque qu'il
»» ignoroit prefque entièrement ces deux langues. » # Ce
Père f* trompe : Pontanus par /* *<** * , entendoit celui de
U, Y ut gâte , marqué dans le titre du livre i U n'étOtt donc
- pas queltion de (avoir te Grec. Pour le François, je veujx
croire que Pontanus n'en favoit pas aflez pour appercevoir
U bévue qu'ont fait les Traducteurs, de Mons (Aà. x*ru r
19. ) en (fifant qu'on jetta dans la mer V équivale ( Us'vQuy
ratent dire Us agrets) du vaifteau qui portoit S.Paul en Ita-
lie-: mais iln'eft pas croyable qu'un Vallon , telqu'étoitiW
tanus, n'ait pu entendre dans cet Ouvrage ce que le S. Sié^é
et le* Evêcmes y ont condamna Au refte cette verûon
»'* pas été imprimée à Mans « niais en Hollande* Elle avoit
été commencée par Antoine h Maître , Avocat au Parle-
ment de Paris, retiré à Port-Royal en 1637., & mort en
1698. Elle fut achevée par Louis- If aaç le Maître, forç
frère, connu fous le nom de Saci, par le fameux Arnauld,
par Pierre Nicole, par l'Abbé Jofcph-SébajHcn de Cambouft
de Pont-ckâteau , & par Clouée de Ste. Marthe. Ces Tra-
ducteurs la firent revoir par plufieurs Docteurs de Paris .
dont quatre ( Elie du frefne de Minci, Grénet , Thomas
fortin x & Jacques BoiUau) l'approuvèrent. Ils en préfen-
tèrent enfuite une magnifique copie au Chancellier Pierre,
Séguier pour obtenir le Privilège : le Chancellier le refufa
fur l'avis des Docteurs. Claude Morel , & Martin Grandin.
Les Traducteurs djéfefpèraas de pouvoir faire pa:oître cet
Ouvrage en France revêtu des formalités requifes par les
loix , tournèrent leur vue du côté des Pays-Bas. D'abord
ils s'aflurèrent du confentement de Pont anus , enfuite ils
s'addrefèttnt 4 Jean de Wachttndonck , Evêque de Namur,
qui avoit pane le gros de fa vie dans les exercices du Bar*
reau , & qui Ce repofa fur le jugement de nôtre Cenfeur ; en*
fin. un de leurs amis écrivit à fon Archevêque Gaffât Ne*
miHS > de Cambrai , qu'un I?ctcUw de Sorbonne avoit fait
une fidèle trajuftion du N. T. far la Vulsate , & qu'elle
avoit été approuvé* par le Cenfèmr de Louvain, (qui l'étoil
en mfroe tçms pour tous les Pays-Bas E(pagnob , ) & par M.
de Namur. Le Prélat , alors accablé de vieilleffe , & prêfimt
jvengîe , crut ce qu'on lui roandoit, & 1« 12. Octobre i6ér.
\i expédia i'^fle , où il fuppofoit que la ver&oa avoft déjà
Jacques Pontanus. 263
Sainte, avoit publié un Ouvrage fur les
XLV. proportions de morale relâchée con-
damnées par le Pape Alexandre VIL
Pontanus avoit engagé Nicolas Mcys 9
Reâeur de TUniveiÊte , à proferire cet
Ouvrage : mais cette proscription eut
des fuites, qui mortifièrent tellement Pon-
tanus 9 d'ailleurs vigoureux & robufte ,
3u'il en contraôa une maladie lente,
ont il mourut le 1. Janvier 1668. Il
avoit dit à Toccafion de l'ouvrage, dont
je viens de parler, que M. du Bois li-
Jbit Us livres , comme un coq marche fur
les braifes : mais celui-ci Pétant venu voir
par un motif de charité quinze jours avant
fa mort , Pontanus lui demanda pardon de
R 4
<été approuvé* par U Cenfiur des livres,. Cependant elle nt
l'avoit encore été ni par celui-ci, ni par TEvêque de Nà-
ynur, qui ligna feulement le 30. Septembre 1666. S. M. Ca-
tholique avoit accordé le Privilège le 24. Juillet de la même
année. L'Archevêque de Cambrai fuppofoit encore dans (a
permifïïon , que le livre feroit imprime à Mens chez Gafpar
Migcot: mais l'Abbé de Pontchâteau le porta kAmfterdam,
où il arriva le 4. Juin 1667..ÔC le fit imprimer chez les £Â
\evirs. 11 parût pour la première fois cette année- là en
2. vol. m- 12. fous le nom de Migeou On dtftingue cette
{première édition , qui a été contrefaite plus d'une fois , par
es II (ans queue , qui fc voyent Maçh. II. 1 . & fuiv. Cette
verfion ne tarda pas d'être condamnée par les PuuTances
Eccléfiaftiques & féculières ; Elle l'a été à Rome , en France ,
& dans les Pays-Bas , en particulier par l'Univerfité de Lou*
vain. M. Arnauld a publié quantité d'écrits pour la jufti*
fier ; M. Mallet , Docteur de Sorbonne , M. du Bois , Pro*
fefTeur de l'Ecriture à Lauvain , le favant Richard Simon »
les PP. Maimbourg, Annat, & U Tellier, Jéfuites, lui ont
répondu. Enfin M. de Saçi qui avoit eu beaucoup de part
à cette verfion, en a retranché diverfes chofes, lors qu'il
l T a jointe à fon. explication de la Bible,
1264 Jacques Pontanùs.
cette injure. Il étoit alors Doyen du Cha-
pitre de S. Pierre dépuis le 19, Décembre
1662. & Préfident du Collège de Craen-
donck depuis le commencement de Tan
166*5. Il avoit été auparavant Préfident
de celui de Figlius dépuis le 5. Septembre
1646- On l'avoit élii Refteur de l'Uni-
verfité en 1645. & en 1658. ^ e Dofteur
a publié
Laudatio funebris R** admodum & Ampl.
Prœfulis I). Joannis Majîi, iUufiris monafte*
xii Parcenjis Ord. Prœmonjtr. Abbatis , Ducis
Brab. Archi-Capellani , nec non Statuum
Br,ab. Deputati ordinarii y dicta .... An. 1 6^8 %
die z.Aprilis. Lov. Bernardin. Mafîus 9 1648,
il - pp. 34. non chiffrées. L'Abbé Jean
fytaes étoit mort le 24. Mai 1647.
87" Val. André, Faft. Acad. 143. Divers
Jlegttres & papiers à Louvain , dont quelques-
uns font de Pontanùs. Du Bois* Remarq. con-
Jiderab. fur la Trad. Franc, du N. T. p. 22-24.
Juftific. Procejfûs .... Gandenfts Epifc. in caufâ
jPD. Ign. Gi/lemans & P. van Bufcum .... 1672.
40. Jac. de Monbron\ Difq. Theol. part. ///.
41—44. IJPAvrigny Mém. Lhron. & Dogmaù
///. 41—43. Le Long , Bibliotb. S. 338--340.
Petr. Sweertius , Necrol. p. 5.
i«5
Matthias Quaden, ou Quadus,
ÉToit de Kilkenback, village du Palar
tihat, & non pas du Duché de Juliers,
comme le dit Voter e André, qui s'eft en-
core trompé en le faifant deicendre de$
Barons de Wickeradu Il s'établit à Cologne,
où il fut reçu dans la bourgeoifie , & il
y exerça les Arts de là Sculpture & de la
Gravure ; ce n'eft pas à quoi fe bor-
naient tes talens ; on a de lui quantité
de Préfaces, de Defcriptions , d'Epieram-
mes , &c. qui montrent qu'il étoit habile
dans la Grammaire & la Poëfie Latine ;
il étoit auffi Géographe & Hiftorièn; fa
mort doit être placée au plutôt l'an 1609,
on croit qu'il fuivoit la doârine des Pro-
tçftans. Ses Ouvrages font :
I. Compendium Univer/i 9 complectens Geo*
graphuarum Defcriptionum ex optimis Vete-
ribus y aut avi hujus Scriptoribus 9 per Mat-
thiam Quadum Sculptorem 9 libros quinque.
Colon. Wilh. Lutçenkirchen , 1600. n°- pp.
714. Dédié à Lotkaire de Metternich, Elec-
teur de Trêves.
%. Manuel Géographique 9 où les princi-
pales contrées de tout C Univers font repré-
sentées en 82. Cartes gravées en taille-douce y
§* accompagnées <fo$ Defcriptions & des ex-.
a66 Matthias Ouadus.
flications néceffaircs. En Allemand, (a) Co*
fognty Jean Éuxenmacker , 1600. fol. 11
paroît que ce n'eft pa$ la première Edi-
tion.
,3. Manuel des ckofes les plus mémorables
du Monde , divifé en deux parties y dont la
1. traite des hommes & des femmes célèbres %
& la z. des Ouvrages les plus admirables de
r Antiquité. En Allemand, (f) Cologne ,
ÇuiL Lut^enkircheri y 1601. 12°- pp. ijx.
4. Fafciculus Geographicus > compleclens
pracipuarum totius orbis regionum tabulas
eir citer centum 3 unà cum earundem enarra-
tionibus y in ordinem hune compendiofum re-
dactus. . . . Colon. Joh. Buxenmachcr > 1 608»
fol. pp. 91. Ceft une tradu&on augmen-
tée du Manuel marqué plus haut.
5. Excellence de la Nation Allemande %
pu exacte defeription de Vétat ancien & mo->
derne de V Allemagne y de/on origine, de fes
accroiffemens > de fa fituation préfente y - de
fon Gouvernement , & de quelques-uns des
principaux perfonnages qui Vont iUujlréc. En
(a) Geographifches Hand-Buch » in wclcbcm die gdtgtn-
heit vornehmfter Landfchafiien des gant\en Erdbodtms in
\wey und acht\ig in kupffer gefihnittenen taffcUn ftirgebd-
du , mit beygejugter notkwtndigcn Befchreihûng umd auJU-
gung derfeloen , \ugerichtet durch Matthiam Quadum , Kupfc
Jirjchneider.
(b) Mcmorabilia Mundi, dos ifi, von nahmhafien und
denckwurdigen fachen der Wtlt. 2. theiL Im trn.cn theil k
von den vernthmfien Minueren und Wtiberen» hn \w*yttn
y on edichen vornehu/Un Wtrclen der Weh % aus der An-
tiquitât [ufammen ge\ogen 9 und in ein Handh'ùchlein ver»
fafit.
Matthias Quadus. a6f
Allemand, (c) Cologne, GuiL Uu[Uikirr
çhen, 1609. 4 0, pp. 460e L'Auteur dédié
cet Quv/age à Frédéric, Eleâeur Palatiq.
85°? f*/. Andréa 663. Hartzbcim, 243.
fc ) Tcutfcher Nation HtrrUchkcit , ei/i* ausfùhrlicht Bi-
jcKr+îi>u»g rom gepnw êrtiçcn , «ire». uft4 uhrdnn JUmd
Germant* j membtuh , ihr crJUs wfkovomm , ^«jMitinâa #
iuu2 je*\ig* gcUgcnhcit , <&r rcgitrunz und hêrrfchunz Stâdt-
Polie ey , 4«tJt etlichcr furnchmer Ferfimen , dmrfh Mttihù*
Quadcm hi KiUkcwbtdi.
Matthieu Quadus,
QITil ne fout pas confondre avec le
précédent , étoit de Deventer, & vi-
vivoit vers 1625. Il y a de lui:
Une Hymne tirée des vers de Frideric IV. ,
Electeur Palatin, fur le Pfeaume CXIX.
( que nous comptons CXVIII.) En Alle-
mand. Avec Ja verfion Allemande des
Pfeaumes, faite par Jmbroife Lobwaffer,
Çonfeiller de PEleâeur de Brandebourg,
£t imprimée à Sedan en 16x9.
fiy Revit Daventria iltuprata^ p. 63i.
#68
\ ■ j
Gilles de la Coulture, & Antoine
rEfcaillet.
LE premier de ces deux Ecrivains étoit
fils d'un autre Gilles de la Coulture,
& natif de Lille ; la lefture de quelques
livres hérétiques , & les entretiens qu'il
eut avec les Calviniftes , qui s'étoient glif-
fésdans cette ville vers 1*67., l'entraipè-
rent dans leur doôrine ; s'etant déclaré fur
ce point, & ne pouvant demeurer en fu-
reté dans fa patrie, il en fortit le 19. Dé-
cembre 1579., paffa la mer, & fe retira
à Cantorbery 9 oîi quelques familles Fran-
çoifes & Wallones , imbiies des mêmes
principes , s'étoient établies. Cependant
il revint à Lille en 1 583. & y flit arrêté
la même année ; on l'élargit au bout de
quelque tems t mais il rut enfermé de
nouveau en 1584. Pour foulager Pennui
de fa prifon , il lut diffèrens ouvrages
de controverfe écrits par des Proteftans;
mais ayant eu la curiofité d'en lire auflî
quelques-tins des Catholiques , & en par-
ticulier le traité de Sanderus, de vifîbili Mo*
narchid Ecclejîa , il revint de fes erreurs;
le P. Olivier Manart , Vifiteur de la Com-
pagnie de Jéfus dans les Pays-Bas, ache*
va l'ouvrage de fa converfion. Il fit fon %
abjuration a Hefdin en Artois le 3.9, Mars
Cr. DE LA COULTURE^t A. L'ESGAltLET. ï6$
1585. entre les mains de Jacques du Croc*
Îuet 9 Licencié en Théologie , Curé &
)oyen de cette ville , où il s'étoit rendu
pour cette cérémonie* Auffitôt après, il
écrivit quantité de Lettres en Angleterre
pour tâcher de ramener quelques-uns des
compagnons de fon apoftafie ; ceux-ci le
laiflerent quelque tems fans réponfe ; en*
fin un d'entre eux , nommé Antoine VEf*
eailkt , oppofa à fes lettres un Ecrit , que
nôtre Auteur a infère , & refuté dans POu««
vrage qu'il a publié fous le tître de
Refcriptions fâicles entre M. Gilles de la
Coulture y Lillois 3 dépuis fon retour du Cal*
vinifme au giron de VEglife Romaine ; &
M. Antoine VÈfcaïllet, encore Minijlre Wal-
lon en la ville de Cantorbery 9 pays a" An-
gleterre, touchant principalement la continuelle
perpétuité & vifibilité de VEglife de J. C. juf-
ques à la fin du monde. Anvers , Chrifié
Plantin, 1588. 8°- pp. 123.
S7 9 Tiré de cet Ouvrage. Nos Bibliothéquaires
ne difent rien de particulier.
Henri de Samrez, ou Henr. Samerhs*
NÉ à Luxembourg vers Pan 1540. fe fît
Jéfuite à Cologne en. 1 561. daas fa
21 e année. Ses fupérieurs ayant remar-
qué le talent qu'il avoit pour le manie-
afo Henili Sameriùs.
ment des affaires, lui confièrent la con-
duite de quelques Collèges , &' celle des
Jéfuites employés danl les armées. Il fut
pendant quelques années Confeffeur fecret
de la Reine Marie Stuart> qui pendant fà
détention avoit fouhaité un Religieux de
la Compagnie de Jifus ppur prendre fe$
avis ; le P. Samtrius s'étoit introduit cher
Cette infortunée Prineeffc, déguifé en Mé-
decin : màiâ il fut obligé de l'abandon*
ner fur les foupçons que Ton conçut fur
fa profeffion* Les Anglois s'étant rendus
maîtres de Steewich en 1J92. le même
Père ftit emmené prifomlier , & accu-
fé de crimes énormes devant* le Comté
Maurice de Najjaù ; on le chargea en parti-
culier d'avoir attenté à là vie de là Reine
Elifabeth : mais le Comte ayant reconnu fbn
innocence , le traitai avec douceur , lui fit
rendre fes effets, & lé renvoya en liberté.
Il mourut à Luxembourg le 5. Janvier i6ià.
dans la 70 e année de ton âge , après avoir
fait depuis longtems la proteffion des trois
vœux folemnels. Ce Père s'étoit rendu
fort habile dans THiftoire facrée, & fur tout
dans la Chronologie, qu'il à traitée âVêc
beaucoup d'exa&itude dans l'Ouvrage inti»
tulé :
Chronologia facra ab orbe condito ufqut
ad Ckrifium natum. Antv. Hier. Vttdujfth)
1608» JfbL pp. 674
6y* SweerUus* 13Ô. AUg. \fj. Sotueltus,
331. Calmet 1 Bibhotb. de Lorr. 865.
à?*
François Janjjens Elinga >
ÉToit de Bruges, où il naquit vers 16x4.
Lors qu'il eut achevé les humanités ,
il entra dans l'Ordre de S. Dominique ,
& prononça fes vœux le 28. Janvier 1654.
dans le Couvent de fa ville natale. Ses
Supérieurs l'envoyèrent enfuite àLcurain
pour y continuer fes études. Après y
avoir enfeigné quelque temsla Philofophie*
il prit le grade de Licencié en Théologie
dans rUniverfité de la même ville le i*
Septembre 1665. & P a ^ a d'ici à Anvers >
où il Ait d'abord fécond, enfuite premier
Récent d'Etude. Il exerça Ce dernier eim
ploi Pefpa
ace de douze ans. En 1675. k
P. Jean-Thomas de Rocaberti , Général de
l'Ordre , & dépuis Archevêque de Valence?
lui accorda le titre de Maître ou Doâeur
eii Théologie. Il affifta au Chapitre $é*
nèral tenu à Rome en 1677* en qualité de
Définiteur de fa Province ; il en fut élu
Provincial en 1684. & une féconde foi»
en 1696.; il garda cette charge jufqu'ea
,1702. & mourut à Bruges le xi. Novembre
171 5. âgé de plus de 80. ans. Ce Père
étoit verfé dans la Scholaftique , dans la
Gontf overfe , & dans le Droit Canonique,
comme il l'a fait voir par les Ouvrages
fuivans, qui montrent fon zélé pour la
*72 François Janssens Ëling/L
réputation , & pour la doârine de fort
Ordre :
i . Auctoritas S. Thoma Aquinatis , Quinti
Ecclejîa Doctoris 9 Nodo indijjblubili per R;
Adm. Patrem F. Petrum dé Alvâ, & Afiorgd^
Tkeologia Leclorem Jubilatum , Suprenuz In-
quijîtionis Qualificatorem 9 totius Religionii
Minorum Patrem , & Ex'Provincialem gène*
ralem in Romand Ciiriâ 9 nuper revincta ;
nunc verè foluta, non inanibus & calumnio-
fis vcrbis , fed jtylo & ytritatis efficaciâ 3
feu calamo & rd veritate. Gand. Maxitnili
Graet 9 1664. ii° # Le P. De Afoa , Ré*
collet de la Province de Lima , natif de loi
CarvajaUs en Efpagrte , mourut dans les
Pays-Bas le 9. Avril 1667. après avoir
Ïublié des Ouvrages fort nombreux.' Le
'. Elinga attaque ici celui qui a pour ti-
tre : Nodus indiffolubilisde Conctptu mentis,
& Conceptu ventris ; hàc ejl 9 inter immuni-
totem ab omni defectu & errore Angelica doc-
trine S. Thotnct Aquinatis , & ejus exclufio*
nem ab Mis univerfalibus regulis : Omnis
homo mendax : Omnes erraverunt ab utero , &
loquuti funt falfa : Omnes declinaverunt , &c*
& pmfervationem ab omni culpd & macula
purijjimœ anima Firginis DeiMatris Maruz y
& ijlius exceptionem ab ijlis : Omnes in Adam
peccaverunt : Omnes nos quâfi oves efravi*
mus , &c. ac de utriufque Approbanonibut
Apojiolicis y Ecclejîajticis , atque revelatiSê
Brux. Philip. Vleugaert ,1661. Cet Ouvrage
François Janssêns Elinga. 273
£ut foûtenu paf : Alloquutiones Pacificœ , pra
Immaculati Conceptions Deipam Virginis
Marix ; habita à P. Hippolyto Marraccio %
Luunjiy è Congrégation* Clericôrum Régula*
rium Matris Dei, cum Admodum R. P. Fr.
Francifco Janffens Elinga y Ord. Pradicato-
rum , Lovanii Philofophice Profejfore 3 occa-
fione Opufculi nuper ab i(lo editi de auctori-
tate 2?. Thomce Aquinatis ; in quo eadem
Immaculata Conceptio , contra BuUam SS*
JD. N. Alcxandri Fil. in favortm prœferva*
tionis Virgineœ ab Originali éditant y faclis
Protefiationi contrariis impugnatur. Bulfani,
Anton. Krenier 9 1664. petit in~ix°* pp. 192*
Le P. DeAlva revint lui même à la charge
par une brochure intitulée : Cettum quid,&c.
Le P. Elinga jugeant cette pièce injurieufe
à l'autorité de S.Thomas, répliqua par
2. Certiffimum quid certijjîma. veritatis pro
Dofihind DoclorU Angelici S. Thoma Aquiru*
tis contra Certum quid certijfimce faifitatis
adverjum F. P. de Alvd & Afiorga Certi
fupradicti nuper per totum Belgium fuppreffb
Aucioris nomine & fine ullâ Approbations
dijperfi AuSorem certd certiffimum. A la
fuite de l'Ouvrage précédent, pp. 22.
3* Cribrat'w Vocabularii R. P. Pétri dç
Alva & Afiorga. Antv. Engelb. Gymnicus %
1664. I2 °' PP* 33- Sur la même matière,
ainfi que les deux fuivans.
4. Refponfio adEpifiolam alicujus de Or~
dine FF. Minorum publicatam fub laryd Sum*
JTom. IL S
«74 François Janssens Euwsâ.
mulifiœ Minoris. Antv. Mngelb* Gymmcm,
>$6ç. ix°- pp. 13.
5. Revertndus adm. P. Matthias Hauteur
Ord. FF. Minorum Lector Jubilât us ; feu dt-
fpnfa ai eodem Caufa R. adm* P. Pétri <U
Alva & AJlorga , appmfa in Statcrâ , &
inventa minus habens. fcamurci , Petr. Gi~
Tard, 1664. 4°* PP» *>8. It. Antv. Engtlb.
Gymnicus y 1665* 12°* pp. 2ïz. Contre
mi livre du P* Hauteur, intitulé : S cotera
Caufa inter R.P.Petrum^ de Alva 6 RR. PP.
Dominicanos , &c.
6. Un petit Ouvrage de Controvcrfe con-
' tre les P rote fions. En Flamand. Anvers,
1673.
7. Veritas manififla pro authoritate R»*
P.Thom&Turci, Magijlri Generalis Ordinis
Pradicatorum, cireaPradeterminationem Phy-
ficam. Item Deeretum R»* P M Joanrds Tko-
nrn de Roeaberti ejufdem Ordinis Generalis,
contra Opéra P. F. Jofephi de Vua 9 Siculi;
ac Exhibitio authentica Bulbe Urbani V. pro
authoritate Angelici DoStoris. Antv. Jacob*
Woens 9 1675. 4°* PP* 4&
8. Sicmma Conçillorum dudum collt&a pet
Bartholomœum Çoran^a, Archiepifcopum To-
Utanum ex Ordine Fratrum Prœdieatorum af
-fumptum , additionibus Francifci Sylvii quon*
dam illufirata: nunc iteratà reeognita, &
quatuor Controverfiis ad Concilia praambuûs,
ac quibufdam Çoncitus 9 & notulis mtêrginafa
tus , me non compendwfi narraûont vis*
François JansseNs Êlinga. Û75
omnium, & Jïngulorum Pontificum, & quo-
rumdàm Vïrorum Uluftrium au3a per Fr.
Franàfcum Janffent Élinga.... Lov. Hieron.
Ntmpaus , 1668. 8°* pp. §40. It. Ibid. I<km %
1681. 4°* pp. 49. pour les Controverfes
du V.Eiinga, & 491. pour tout le refte»
hors les Tables.
9. Suprema Romani Pontifias Au3orieas p
tjufqut extra Conciliant Générale definieneis
Infaltibilitas 9 advtrjus Epijlolam lUuflriffimi
ac Rcverendijjimi Domini Gilberti Epifcopi
Tornaunfis propùgnaea. £ rugis , Par. van
Pee, 1689. il - pp. 201. Le P. Elinga y
Soutient le fentiment commun des Eglifes
Belgiques , contre Gilbert de Choyfeul du
Pleffis-Praflain , Evêque de Tournai , &
auparavant de Comminges # l'un des 36.
Prélats qui avoient compofé la fameufe
Àffemblée du Clergé de JFrance de 1681.
10. Somma totius doctrinœ de Pontifias
authoritate & Infallibilitate , XIII. Articulis
€omprehenJa, & à nuperis cavillationibus Na*
ialis Alexàndri , & Felicis De/champs, aUo*
rumqut argumentis vindicata. Briïgis 9 Petr*
van Pee , 1 690. 4°* pp. I2S. Le P. Elinga
attaque ici fon confrère le P. Alexandre ,
fameux Doâeur de Sorbonne , penfionaire
de la Cour & du Clergé de France, qui
avoit abandonné la do&rine de S. Tho-
mas , & de fon Ordre , fur l'autorité du
fouverain Pontife.
Si
a?6 François Jansseàs Elingà;
il. La Forme & VEjftnc? de CEglife de
J. C. , qui ne fe trouve que cke{ les £atho±
liques-Romains. En Flamand. ' 1702.
12. Differtationes XXVI \ Theologicœ fe±
hetœ Additutn ejl Auihenticum Apogra-
phum Manufcriptunt R™ P. Thomœ Turci $
ejufdem Ordinis quondam Magijlri Generalis ±
quo Veritas de mente & verbis ejufdem 9 circa
Prœmotiones Phyjîcas., ab Authore harum Difi
fertationufn ante ahnos viginti manifeftata ,
amplihi JlabUicur 9 & decifivum confirmât ur.
Brug. Petr^van de Cappelle, 1707. 4°- pp.
317. & 22. Ces Differtatians roulent fur
les queflions que Ton agite le plus com-
munément dans les Ecoles de Théologie.
13. Séries Indulgentiarum , & Gratiarum
Conjratribus , & Confiroribus SS* Rofarii
per diverfos Summos Pontifices * conceffarum.
Le P. Elihga travailloit à ce Recueil vers
la fia de fa vie ; je ne fçais s'il a été im-
primé.
%J" Nicol. Antonim , Biblibth. Hifp. nova , //.
133. 134. Dùjonghôy Iklgium Dominic. 23. 24.
186. 187. Echard & Quétij\ Scriptores Ord.
Prœdi IL 789. 790. & dans r Errata.
Pierre Lot/cx 3
PRof onotaire Apoftolique , & Curé
de S. WilUbrord à Anvers , étoit natif
de Turnhout , petite ville du même dio-
Pierre Loycx. 277
cèfe. Après avoir gouverné fa paroifle
avec beaucoup de zélé & d'édification , il
mourut épuifé de fatigues & de maladies
à Anvers Tan 1646. & fiit enterré dans la
Cathédrale de cette ville. On a de lui
les Ouvrages fuivans , qui font le réfultat
de fes fermons, & qui montrent beaucoup
de leâure.
1. In Pfalmum CXVIIL Beau immacu-
loti 9 &c. reUquorum omnium verl principem 9
Commcntana Moralia facris S£. Patrum ma?
nitis afperfa , & fejlivo exemplorum fenten-
tiarumqiu apparatu exornata , in quitus non
folùm pleraqiu Pfalterii Davidici 9 fed & alla
difficiliora facrce pagina loca illufirantur 9 ac
bene beaàque vivendi methodus traditur. Antv.
GuiL Lefieenius , 1643. f ^ PP* 7 l &* U fe-
roit à louhaiter que l'Auteur, avant de
donner le fens moral de ce Pfeaume, eût
étudié avec plus de foin le fens littéral,
qui doit en être la bafe.
2. Saculum aureum , five de Pace lïbri
duo : quorum primus tum de Pace generatim
différa^ tum ad eam Chrifiianum Principem %
aut ad bellum, ubi neçejfe fuerit , fine gravi
noxâ gerendum dirigit : fecundus p articula-
dm pacem cum Deo , pacem cum proximo ,
& pacem cum feipfo proponit. Omnia di-
vinis humanifque feriptis ajjirta , illufirata.
ex curfu morali , & cujujvis fiât us homini-
bus y praciptà.ConcionatoribuSy accommodata.
Antv. GuiL Lefieenius , 1 64 5 . fol. Ceft un
S 3
t^S Pirrre Loycx.
beau plan, que celui que l'Auteur p*o«
pofe dans le i , livre , de foire la guerre
fans caufer beaucoup de dommage : les
gens du métier décideront & l'exécution
eu aifée.
3. Laboris Encomium y Acedia vituperium,
omnibus cujufvis jlatûs hominikus propofi*
tum & neceffarium 9 morali do3rind , facrif*
que monitis nftrtum 9 raro hijtoria delcSu,
varidqtu leeHone jucundpm. Antv. G. Lejr
ttnius y 1646. 4 0# pp. 191.
4. Les Miracles opères par* rimercejjion
de la Sainte Vierge honorée dans la Paroiffi
de S. Willebrord à Anvers. En Flamand, (a)
Anvers , GuiL Lefieen. n*-
ET* Val. Andréa 747. Mirai Rfrlfap. Eecty,
çd. Fabric. p. 333.
(a) fUrùktUn van Onfi Litve Vtowwt ton 5. WUUhon^
T$mchU.
Guillaume Feugwères
Natif de Rouen , fut appelle de France
à Leyde en 1575* pour enfeignet
la Théologie dans cette Université naif(ante
it la place de Gajpar Coolhats > qui ne s'é*
toit chargé de cet emploi que pour un
tems. Il s'y rendit, entra en fonâion
la même année , & fut le feul Profefleur
W 4ioaire , juiqu'à ce qu'on lui donna J$m
Guillaume Feuguières. stfy
Sol pour Collègue. H attira quantité
d'étudians dans cette Académie par les
fréquens exercices qu'il y mtroduifit :
mais Wn 1579. il prit le parti de retour-
ner en France , & mourut à Rouen dans
un âge fort avancé ; on croit que ce fut
en 161 3. Il a donné au public:
I. Guil. FettguereU Prophéties & Apoflo-
£ca 9 id ejl, totius divine ac canoniaz Scrip-
turœ Thefaurus > in. locos communes rerum,
dogmatum fuis divinis exemplis iltuftratorum %
& phraftôn Scripturct familiarium , ordinc
Alphabedço digefius y ex Augufiini Marloratt
Adverfariis. Lond.Thom. Vautrollerius y 1 574*
fol. It. Nova editio , ttrùâ parte auctior.
Berna, 1601. fol. It. Geneva, 1624. fol.
H a paru un abrège de cet Ouvrage fous
ce titre : Aug. Marlorati Thefaurus S. Scrip-
turce Prophéties & Apojlolieœ , nominum, ver*
borum, rerum, exemplorum, quee in Bibliis
continentur; per Guil. Feuguereïum digtftus;
opéra £• fiuiio Ifaaci Feguernekini in Énchh*
ridii formant contraSus; Editio auclfar. Ge-
nevœ , Pu. & Jac. Choutt , 161 3. il * Mat*
lorat étoit un AuguiHn défroqué, natif de'
Lorraine , qui fe fit une grande réputa-
tion parmi les Calvinistes par fes prédi-
cations , & par fes écrits ; il étoit Minis-
tre de Rouen, & âgé de 56. ans , lorfqu'il
fut pendu dans cette ville Je 30. Oâobrç
156*.
S 4
à8o Guillaume Feuguières.
2. Bertrand Presbyteri , de corpore &farp*.
guine Domini , Jiber ad Carolum Magnum
Imperatorem 9 Gtàl. Feuguemi opéra emenda-
tus y & Commcntario illuftratus. Lugd. Bat.
Andr. Schoutenus , 1579. 8°* Bertram, ou
plutôt Racramne, Moine de Corbie, com-
pofa ce Traité dans le IX. fiécle : les Cal-
viniftes ont prétendu en tirer de grands
• avantages en faveur de leur do&rine.fur
TEuchariftie, & c'eft pour cela qu'ils Font
publié tant de fois, (a) On a montré
dans le 8. vol. de la perpétuité de la foi ,
& dans d'autres écrits , que cet Ouvrage
obfcur eft bien plus favorable aux Catho-
liques qu'aux Sacramentaires.
3. Guiliehni Feuguemi Refponfa ad quetf-
tiones cujufdam obfcuri lnquifitoris in Ze-
landiâ delitefeentis , de Ecclejiœ perpetuitate
& Notis, deque aliis quinque ebdem pertinen-
tibus capitibus. Lugd, Bat. Andr. Schoute-
nus , 1579. 8?-
4. Novum Tejlamentum Latine ; ex ver-
fione 9 & cum annotationibus Theod. Be^ce 9 ,
paucis etiam additis ex Joaçhimi Camerarii
notationibus ; Jludio Pétri LofeUrii ViUerii 9
Theologiee Profefforis Genevenfa, & nunc pof>
'tremb GuiL Feuguerœi opéra, Londini, Thom.
Vautrolkrius y 1587. 8°- -
(a) II en a même paru de. leur part une verfion Fran-
çoife fous ce titre : Traiâé de Btrtram , Prefire , à Charles
le Chauve Roi de France , du Corps & du Sang de N. $,
J. C, traduià en François, Saumur , Thomas Port au , 1 594,
Svo, Il y en a aufli une verfion Flamande.
Guillaume Feuguières. 281
07" Mcurfii Athcna, Bat. 250. 051. On n'y
trouve prefque rien fur les Ouvrages de Feu-
guières.
Ubert de Pape, ou de Paep 3
CHanoine-Régulier de POrdre de
Prémontré, naquit à Louvain vers
16 18. de Corneille de Pape, Do&eur & Pro-
feffeur en Droit, & $Anne van Hâve d'une
famille patricienne de Bruxelles. Ce fut
dans cette dernière ville qu'il acheva (es
humanités après les avoir commencées au
Collège du Porc à Louvain; il revint en-
fuite dans cette ville pour y étudier en
Philofophie : mais avant la fin de fon
cours, il entra dans la célèbre Abbaye
du Parc , & y fit la profeflion folem-
nelle en 1637. ^ y avoit eu pou f maî-
tre de Noviciat François Wennius , dont il
fera parlé ailleurs ; 6c il y étudia en Théo-
logie Tefpace de fept ans fous Jacques
Pontanus. Dépuis il vint demeurer au
Collège de fon Ordre à Louvain 9 &
Pontanus, étant en 1645. Doyen de la
Faculté de Théologie , le nomma Prieur
des vacances, (a) Après avoir rempli cette
fonâion avec applaudiffement , il prit le
(a) C'eft ainfi qu'on appelle ceux d'entre les Bacheliers ,
3ui propofent les premiers argumens contre lés Théfes de
ii ce 3 lauréat : ils font ordinairement au nombre de 3 . ou 4. »
$C leur fonction dure un an.
902 Ll&ERT DIS Pape.
grade de licencié en Théologie le 9. Juillet
1647. avec ^ eux autres Religieux de fou
Monaftère. ( £) Rappelle au Parc > on IV
fit Sous-Prieur de la Maifon, Maître de
l'Infirmerie , & Direâeur des Domestiques ;
on lui confia encore l'inftruâion des No-
vices à la place du Prieur, que fes infirr
mités empechoient de vaquer à cet em-
ploi. L'Abbé Jean Mats étant venu à
mourir le 24. Mai 1647. Libère de Pape
hii fuccéda au commencement de l'année
ftrivante , âgé feulement de X9. aïs. En
l6}i.Auguftin le S cellier 9 Général de l'Or-
dre de Prémontré , l'envoya en qualité
de Commiffaire en Allemagne pour y
terminer quelques difficultés, & lui don-
na Tannée fuivante la qualité de fon Vi-
caire-Général , & celle de Vifiteur des
Provinces de Brabant & de Frife. De-
puis il eut deux ou trois fois le rang de
Député-Ordinaire des Etats de Brabant;
il eut encore celui de Juge Synodal de
l'Archevêché de Matines. Après avoir
gouverné fon Abbaye l'efpace de 34, ans
il mourut le 7. Juillet j68i. dans fa 64.
ou 65 e année. Leon-Jean de Pape > fon
frère, Confeiller-Penfionnaire de la ville
de Bruxelles , qui avoit fuecédé en cette
charge à Martin vanden ffove fon oncle
maternel , mourut en 1685. laiflant deux
(4) Henri Jjpilst d« Hwgardc; & N0rbtrt Morre* t d»
$. Trond* \
fils oui furent tous demi Confeillers au
Confeil de Brabant. Je parle ailleurs de
Çqrmlk de Pape, Prêtre de l'Oratoire,
&ç Doâeur en Droit à Louyain , autre
£rérte de notre Auteur. lÀbtrt de Pape a
publié
Summaria Chronologie infignis Eccàjice
Purcken/zs , Ordinis Prœmonjtratcnjis , Jim
$rop\ muros oppidi Lovanienjis , ex Archivo
dîàa Ecclejice y in ordinem redacta per F. L.
D.P* S.T.L* ejufdem Ecclejice Canonicum
profijfiim. Lov. Par. Saffenus , 1661. grand
8°* pp. 471. gros caraâ, fans compter les
fables. Cette Hiftoire , qui eu munie de
pièces juftificatives , a été infèrée dans le
Çhorogrepkia facr* Brabantue de Sandems.
(2 e edit. T. L p. 157 — i&y. ) Jérôme dû
Waerfeggkcre , Abbé du Parc, y a fait un
Supplément en 1726» On voit le por-
trait de Libère de Pape dan* une falq de
fon Abbaye*
AS* Voyez cet Ouvrage f. 453—46 1. & Fof^
8ai.
Jean du Bvis , ou Joannes Sylvtus,
ECrivain du XVI. fiécle, natif $Arras x
& Seigneur de Sapigny en Artois , fe
rendit fort habile dans les langues Grecque
& Latine ; Ce que Ton va raporter de fes
Ouvrages dpnne lieu de croire qu'il étoit
284 Joannes Sylvius.
vertueux. On peut placer fa mort vers
i6iz. (a) Nous avons de lui
ptcov (2l(2t.œv 9 ÙTi luâvvou ZvX(3!ov A'rp€(3xrxiov ,
sic rijv rau Qitevarefiovvruv %<kpn vwwyàm. IT/w-
cerkfy 8è kx) @px%v xXXo KxtyfAspivèv vn xvrdù
tov 2v*fi!ou îtà <;1%qûv tpuucSv vuyysypxfifiévov*
Cathcmcrinon ex Preçariis Gracùrum libellas
àJohanneSylvio Atrebatio congcjlum. (p. i—
89.) Item brève aliud Cathemerinon ah eo-
dem Sylvio heroïcis verjîbus confcriptum :
utrumque in pietatis & linguce Grctcce Candi-
datorum gratiam Latine reddition. ( p. 90—
117.) Antv. Chrijl. Plantinùs , M71.. petit
Z/2-/2. /. Silvius avoit encore Fait :
x. Des notes fur le texte Grec des Œu-
vres de S. Jean Chryfoftome.
(3. Divers Ouvrages Grecs tant en profe
qu'en vers, qui étoient entre les mains
de fes héritiers en 16 16.
Il a fait imprimer à fes frais des Ou-
vrages de Controverfe compofés par i?/-
chard Brifiow 3 Anglois, dont je parle ail-
leurs.
05=° Locrii Chronicon Belg. 690. 691.
(a) Ce qu'il a publié de Brifiow, doit être l'Ouvrage
intitulé : Motiva omnibus Catholica do&ritut orthodoxis cul~
toribus perneceffaria , imprimé à Arras en 1608. Silvius
vivoit donc encore alors. Il ne vivoit plus en 1616. puif-
que la Chronique 'de Locrius ,' qui parut cette année-là ,
parle de fes héritiers.
285
François du Bois, ou Franc. SyJvius,
NAquit à Braine-U-Çomte , petite ville
de Hainaut entre Mons & Bruxelles
en 1581. Son père fe nommoit Guillaume
du Bois : fa mère, Marguerite de Compère,
autrement Cop 9 étôit de la noble famille
des DrùetSy qui eut l'honneur de s'allier
dans la fuite avec celle de GhiJIelle. Le
jeune Sylvius fit fes humanités au Collège
à'Houdain à Mons ; après cela il vint étu-
dier en Philofophie à Louvain au Collège
du Château, (a) A peine eût-il fini fon
cours, qu'il fut appelle à Douai, pour y
demeurer en qualité d'Elève au Séminaire
des Evêques (de la Province de Cambrai;)
on le chargea en même tems d'enfeigner
la Philofophie au Collège du Roi; il exerça
cette fonftion durant plufieurs années , &
ayant profité des momens qu'elle lui laifibit
libres, pour s'avancer dans la Théologie,
il prit le bonnet de Doôeur en cette Fa-
culté le 9. Novembre 16 10. âgé de 29. ans.
L'idée qu'on avoit de fa capacité , fit fou*
haiter qu'il fut pourvu d'une profeflîon de
Théologie ; comme il n'y en avoit point
de vaquante, le Doôeur Barthélemi Pétri
lui céda la fienne , à condition de pouvoir
(a) Je fuis ici Valin- André : Le V.Delbecfftte, & après
lui M. Fopptns % difent que Sylvius étudia au Collège du rorc*
$86 François SylViùs.
la reprendre, lors que Sylvïus en auroit ob*
tenu une autre. Le délai ne fut pas long :
Efiius qui occupoit la première Chaire dé
l'Uni verfité, mourut le 20. Septembre 161 3#
& nôtre Auteur fut élu pour le remplacer.
On lui donna la Prineipalité du Séminaire
des Evêqucs 9 avec un Caiionicat de S. Ami
le 1. Février 1618. Il fut nommé Doyen
de la même Collégiale , & en cette *tjua*
lité Vice^Chancellier de PUniverfité dé
Douai le 18. Janvier 1621* Après avoit
templi ces differens poftes avec une re*
. putation extraordinaire , il mourut en odeur
de fainteté le 27. Février 1649. ^ ns * a
69 e année de fon âge. Son corps fut eit»
terré au milieu de la nef de S .Ami: mais
il en fut tiré dépuis , & tranfporté au mi*
lieu du Chœur de la même Èglife , où l'on
Voit fon Epitaphe gravée fur un beau mar-
bre , & conçue en ces termes :
D. O. M* Sacrum. Hic fitus tfi Fran*
clfcus Silvius à Branla Comitis, quem Lo*
Vanium Philofophi# & Artium Laureà coro*
navit 9 Duacum ejufdem DhUorem in Regio
fufpexit 9 Prajidem Jîbi datum Epifcoporum
Seminarium , Doclorem S. Th. renuntiatum
Cathedra caque primaria multos annos ha-
huit, Academia fuum Vicc-Canccllarium ;
Canonicorum S. Amati Collegium & Chorus.
Decanum , eumque per ajjiduum laborem SS.
Augujftnus & Thomas, ilk Difcipulum ténor
François Svlvius. ù&j
£tm 3 hic fidum Inttrprtttm ; cui folcmnt Of>
ficium Ritu Duplici Dtcanali quotannis de*
tantandum $ ttiam vivus curavit &fundavit :
Paupcres & Rclipojk familia, quos bonorwn
fuorum omnium tx âffe fccit harcdcs , liie*
ralem Patronum. Multis tbicubratiombus p
Jludiorum laboribus, & morborum acutifjimU
doloribus froetum > publico urtatim omrus
& hqporifico fwntrt clatum luxtrt. Exaffit l
vivis Arma à nativitatc Chrijli M. DC. XLIX*
Vtatis (>g* menfîs Febmaru die xj.
Sylvius avoit pour Dévîfe : Ni nimiSé
Ses Armoiries font : Coupé, au i. d'Ar-
fent à trois lions de fable : au*i. d'Azur
une Sirène d'argent accompagnée de
trois étoiles de même-
Ce Doôeur ménoit une vie très-édi-
/iante. Il étoit fort libéral envers les Pau-
vres , & envers tes Religieux ; il j>ortoit
un ciïice fous fes habits , & fe levoit fou-
vent à minuit pour fe donner la difci-
pline. (£) Chaque jour il fe levait à qua-
tre heures du matin , & vaquoit à la prière
jufqu'à cinq heures ; après quoi il fe ren-
( £ ) Le P. Detbetqut , qui rapporte ces faits , y ajoute
celui-ci , que je lauTe au jugement du Lecteur : un jour pen-
dant que Sylvius diio'rt la meffe , le Démon fut forcé de lut
remettre en main en préfence des afliftans la cédule par
laquelle une démoife&e débauchée s'étoit livrée à l'elprit
malin , & qu'elle avoit lignée de fpn fimg. £.e Dominicain
<fît qu'il tenoit la choie de gens très-dknes de foi , Se en-
tre autres de Nicohê-Jofifh 4$ U Y$rdur$ $ Poûeuf 4*
ô88 François Sylvius.
doit à PEglife de S. Amé 9 s'arrêtoit quel*
que tems au chœur pour voir fi chacun
y faifoit fon devoir, & ajloit dire là
Meffe ; de retour au logis, il préparoit ùl
leçon ; Payant finie , il continuoit d'étudier
jufqu'à onze heures & demie. Pendant fon
dîner , qui étoit toujours fort frugal , il
étoit attentif à la leâure qui fe fàifoit d'un
chapitre de l'Ecriture Sainte ; après tablé
il prénoit un peu de repos, puis fe remet*
toit à l'étude jufqu'à cinq heures ; alors il
recitoit les matines du jour fuivant avec
un de fes Etudians , afin d'être plus libre
pour étudier le lendemain ; il garda ce
.règlement jufqu'à fa mort. La douceur de
fon carâ&ère a paffé dans fes Ouvrages,
où l'on remarque aufli un grand éloigne-
ment de toute nouveauté. Attaqué de tems
en tems , offenfé même dans quelques
écrits, jamais il ne. répondit avec aigreur;
& quand il crût devoir s'oppofer aux fen-
timens d'autrui , il le fit toujours avec les
plus grands ménagemens. Il témoigna dans
toutes les occafions, & en particulier dans
l'affaire de Janfinins , (V) une foûmiffion
parfaite aux Décrets du S. Siège.
EJtius
(e) Le Vo&eur Jean Rechi, député avec un autre par
ceux d'entre les Lovàniftes qui foûtenoient le parti de Janft-
nius , fe rendit à Douai vers la fin de Tan 1648. , pour en*
que pour la déïenfe de 5. Auguftin,
répon-
François Sylvius. 189
Eftius & Sylvius font les deux Doôeurs
3ui ont le plus contribué à la réputation
e l'Uni verfité de Douai. Le fécond a
égalé la premier pour la jufteffe du rai-
fonnement , & Ta furpafle dans la Théo-
logie morale , dans les chofes qui font de
pure Scholaftique , & dans l'intelligence
de S. Thomas > dont il faifoit fon étude ca-
pitale : mais il lui eft inférieur pour le
ftile , pour la variété des connoiffances %
pour la leôure des Pérès, pour la Con-
troverfe, & pour l'explication de l'Ecri-
ture Sainte. Sylvius a plus de célébrité
dans l'Ecole , EJlius en a davantage par-,
mi les Savans.
Catalogue de (es Ouvrages:
1. D. Thomœ Aquinatis Opufcula, i Mssi,
codicibus emendata. Duaci > Petr. Borreman*
nus , 1609. I2 °' 1# vo ^
2. Explicatio Doctrine*, S. Tkoma A qui*
natis .... & confirmatio Thejium & Imper th*
runtium ex eodem de motione primi Motoris
difputatorum in Collegio Regio Duaci. In
ÎV. partes divifa. Duaci y Marcus Wyon %
1609. 4°*
3 . Liber Sententiarum, ex Sacris Litteris fi*
dntiquis Ecclejiœ DoHoribus collectus , deSea-
Tom. II. T
répondit : Vas pro tuendis fignis Auguftini Batavi vtl Ipren*
fis ctrtarc parati tftis , nos pro S. Auguftini rerâ doarind
propugnandd , quia Pontificia eft ; & ad txtremum ufatit
fpiritum anirnos huic pugna comparavimus. ( Steyaert , ifou
rn propp. Baîanas, pag. ulu)
flço François Sylvïus,
tu hominis pofi peccatum. Duaci , 1614.
il - It. Ibid. Marc. Wyon, 1616. n°- It,
y Editio y Ibid. Gérard. Patte, 1614. 16*
Quelqu'un s'eft avifé de faire réimprimer
cet Opufcule fous le titre de : Gemdna
Janfemfiarum , ita à S. AuguJHni amulis nun-
cupatorum, circa quinque famofas propojîtio-
nes doSrina : dudum Janfenianas antt turbas
expreffa fentent'ùs Scripturarum & SS* Patrum
per Franc. Sylvium .... 1705. 16 ' pp. 104*
avec une Préface de quatre pages, qui ne
s'accorde nullement avec les fentimens de
Sylvius.
4. Pajtorum InJlruSionts , ad Concîonan-
dum 9 ÔonfeJJîonijque & Eueharifiiœ Sacrai
menta mïnifkrandum> utiliffimœ ; à S. Carolo
Morromao .... jam pridem ad fiue Diœujls
& Prwïnci* ufum édita : mine autem ad
EccUJiarum Belgicarum ufum accommodât*
per Franc. Sylvium .... AdjunBïs quibufdam
aliïs ejufdem CardinaUs pictatem 9 ac Jblici-
tudimm Pajloralcm tefiantibus . . . . Duaci ,
Petr. Borremans 9 1616. i6°- pp. 454. It.
Ibid. 16x4. i6°- It. Editio nova y Lov~GuiL
Stryckwant, 1701. i6°* pp. 404. Les der-
nières pièces indiquées dans te titre, font
uoe Ordonnance de S. Charles fur les Ordi-
nations, fix Difcours que ce Saint Cardi-
nal prononça dans fes Conciles Provin-
ciaux, le Catalogue des Archevêques de
MU* dreflé par ion ordre , une Lettre
fur ùl mort.
François Sylvius. 291
5. Commtntarius in totam primant parttm
S. Thomœ Aquinatis. Duaci, Ger. Patte +
163 1. folk In totam primant fecundœ S*
Thomœ Aquinatis . . . » Comment arius. Ibid*
Idem , 1635.^0 A Commentarius in totam
Jecundam fecundœ S. Thomœ Aquinatis. Ibid.
Idem j 1628. ./oA Commentarius in tertiam
partem S. Thomœ Aquinatis * . • . & in ejufi
dem Supplemtntum centejîmi Quœfiiont auc-
tum. Duaci, Marcus JPion 9 1610. fol. lu
Editio fecunda ( de cette 3 e partie ) recog*
nita & multïs lotis au3a. Ibid. Idem, 1622»
fol. & lôiS.fol. lu Ibid. Ger. Patte, 1637,
fol. Cet Ouvrage après avoir été réim-
primé pkifieurs lois à Douai , à Paris, à
Cologne > à Venife , &c. a reparu fous ce
titre: Éditiù noviMma 3 Antv.^iéyS.} &
vœnmnt Parif ap.Petr. Aug. le Mercier, &c*
1714. 4^ vol. foL pp. 626. 812. 949. 816.
{ans les Tables , & les Préliminaires. Cette
Édition, dont les nû. 20/& zi. font la
fuite, eft 'due aux foins de P. Norbert
Delbtcquty Dominicain, natif de Braine-Je*
Comte , qui a mis à la tête une vie abré-
gée de 1 Auteur. Le Commentaire, dont
nous parlons ici, paffe pour le meilleur
que- nous ayons fur S. Thomas. Sylvius
abandonne ce S. Doâeur fur l'état des
'enfans morts fans Baptême , & fur la
Queftion du Juge qui condamne à mort
un homme dont il connoît l'innocence quoi
qu'on Tait prouvé juridiquement coupable*
T 2
29^ François Sylvius.
Trouvant fon Auteur trop court fur le
Traité du Droit & de la Juflice, il y fait
entrer un grand nombre de queftions nou-
velles fous le tître de Dubia. Sur les
matières de la Liberté, de la Grâce &
de la Prémotion Phyfique , il adopte les
fentimens du P. Bane{, & des Thomiftes or-
dinaires. Les grands coups n'ayant pas été
portés de fon tems contre le Probabilifme,
il a fuivi le torrent : mais il s'en faut bien
qu'il n'ait pouffé les chofes auffi loin que
1 ont fait quelques Auteurs condamnés dé-
puis par l'Eglife.
6. La Régie de S* Benoifl > mife en Fran-
çois. Douai, Marc Wyon 3 1611. I2°* Syl-
vius fit cette traduâion en faveur de la
vertueufe Mère Florence de Werguignœul ,
première Abbeffe de N. D. de la Paix , à
Douai. Il étoit confefTeur de cette maifori.
7. Orationes Theologicœ. Duaci, Marc»
Wyon, 1611. ii°- pp. 299. Ces harangues
font au nombre de quatorze : la 1. eft fur
l'AfTomption de la S te Vierge. La 1. prouve
que les Curés font obligés d'adminiftrer
les Sacremens à leurs paroifïïens en tems
de pefte. La 3. traite du fort éternel de
Salomon ; Sylvius panche pour le falflt de
ce Prince. La 4. eft un éloge de S.Tho*
mas <TAquin 3 ainfi que la 8. La 5. mon-
tre que Dieu ne nous refufe jamais la
grâce d'accomplir ce qu'il nous commande.
La 6. & la 7. tendent à défendre S.Jean
François Sylvius. 293
Chryfojlome > & quelques autres Anciens ,
contre le P. Vajqiu^, qui les croyoit fa-
vorables à Terreur des Arméniens fur la
vifion béatifique. La 9. & les deux fui-
vantes font une apologie de S. Bernard
contre Alfonfe de Cajiro , & quelques au-
tres , qui ont attribué à ce S. Doûeur
d'avoir enfeigné que les Elus ne verront
Dieu qu'après la Réfurre&ion générale. La
12. eft une exhortation à Pétude de l'Ecri-
ture Sainte. La 13. explique en quel
fens l'Eglife dit que la Mère de Dieu a
exterminé elle feule toutes les hérèfies.
La dernière fait voir qu'on doit s'appli-
quer avec plus de foin à la piété qu'à
la feience.
8, Pétri Binffeldii . . . Enchiridion Theolo»
giœ Pafloralis , & doclrince neceffaria Sacer-
dotibus curam adminiftrantibus .... in gra-
tiam examinandorum pro cura Pajiorali 9 ad-
ditionibus quibufdam 9 opéra Fr. Sylvii ....
locupletatum. Duaci > 1621. i6°* It. Nunc
autem quibufdam aliis Notis ab eodem Sylr
vio auÛum> & Paragraphis diftinctum. Dua*
ci y Gemrd. Pinchon, i6z6. 14°* pp. 819.
fans compter une Inftruâion de S. François
de Borgia pour les Prédicateurs. It. Nunc
autem tertib quibufdam aliis Notis ab eodem
Sylvio auctum. Duaci y Ger. Patte, 163 3.
petit 12°' pp. 575. It. Col. Agripp. Petr.
Henningius > 1 647. %4°* It. Antv. Hieron.
Ferdujfen y 1679. 2 4 ' PP* 7*4-
Tj
«94 François Sylvitjs.
9. OratioApologetica pro D.ThomâAqià<*
note. Duaci 9 1614. il - Je ne fçais fi cette
harangue n'eft point çomprife fous le n. iz.
ci-denous.
10. Officia parva S eptem. Duaci , Laun
JLellamus , 1628. i6°*
11. Oratio de fanaijjimâ Trinitate. Dua-
ci, Gérard. Patte, 1633. 12°* Le P. Del*
hecque a oublié ce Difcours dans fon édi-
tion.
12. Libri fex de pmcipuis Fidei nofim
Orthodoxe Controverjiis cum nojlris Hcereti-
cis ; quibus fubjungitur appendix diverfarum
Hcerefeon , cum Orationibus quatuor de In*
tentione Miniflri Sacramentorum. Duaci 9 Gt+
tard. Patte , 1638. 4°- 510, y compris la
Table des Controverfes. Cet Ouvrage de
Sylvius n'eft pas fi eftimé que la plupart
des autres qu'il a faits ; les quatre Haran-
gues qui le fuivent , tendant principale-»
ment à accorder S. Thomas avec le gro$
des Théologiens fur l'invalidité des Sacre-
mens adminiftrés fans une intention intè-»
lieure & fincère de faire ce que lTïglife fait,
13. Commentarius in Genejîm. Duaci ,
Gérard. Patte, 1639. 4°* On ne lit guères
ce Commentaire de Sylvius > non plus que
les autres qu'il a faits fur l'Exode, leL&
yitique , & hs Nombres..
14. Summa Conciliorum dndum collecta
fir Èartholotnceum Carança, Atchiepifcopum
Tçtezwrn) tx Qrdim FF^Pmdkmorum qfr
François Sylvius, 095
fumptum 9 Addidonibus Franc* Sylvii .... i/-
lujlrata. Duaci, Ger. Patte, 1639. ^°" H
en a paru d'autres Editions augmentées :
une par François JanJJens Elinga , Domi*
nicain: £ov. Jffier. Nempaus , 1688. 8 0# It.
Zfô/. 1681. 4°- une aufre cum Appendice Con-
tUiorum Gallice à Jac. Sirmondo. Lugd. 1675.
8°* It. avec de nouvelles Notes Critiques,
& quelques Statuts Synodaux des diocéfes
de Sens & de Paris. Parif. 1677. 8°'
15. Rtfolutiones varia. Duaci, Gtr.Pat»
tl y 1640. 4°* pp. 443. y compris quatre
Harangues , qui commencent à la page
401. & dont voici les titres : I. DeDolort
ad Confejftonem neceffario. IL Quœ ejt prU
ma de MiJJis anticipandis. III. Quce ejl Je*
cunda de MiJJis anticipandis. TV. De Atten-
tione ad horas Canonicas. Variamm Refolu-
tionum pars fecunda. Duaci , Idem > 1 644*
4°* PP* 443- Ces Dédiions de Cas de
Confcience roulent prefque toutes fur des
difficultés confidèrables , qui paroiffent d'a-
bord fingulières , mais cjui fe préfentent
affez fouvent dans la pratique. C'eft oeut-
étre le plus utile des Ouvrages de Sylvius.
16. Commentants in Exodum. Duaci,
Ger. Patte, 1644. 4 0#
17. Littera Eximiorum DD. Georgii Çol-
vencrii, Francifci Sylvii > & Falentini Rart*
dour y Tkeologia Profcjjbrum Duacenjium,
ad Serenijf. Leopoldum 3 Belgii fupremum Gu-
bernatorem , feripta zy.Jutii 1648., quitus
T 4
ap6 François Sylvius.
tefiantur Je Janftnii doclrinam fempcr projcrip»
tam voluijfe : accedit Sereniff". Leopoldi Rtf*
ponfum 9 datum j. Septembris ejufdem annu
Duaci 9 1648. 4°- It. dans le Triumphus
Catkôliae veritatis adverjus Navatorcs 9 Jiv$
Janfenius damnatus 9 &c. Part. IV. p. 180.
& fuiv. L'Archiduc dans fa réponle à ces
Dofteurs témoigne qu'il eft très-fatisfàit
de leur conduite par rapport à l'affaire
dont il s'agit,
18. Veritas & aquitas Cenjura Pontificict
PU V., Gregorii XIII. 9 Urbani VIII. fit-
per articulis LXXVI. damnatis 9 propugnata
conjlanter 9 ac illujlrata à Facilitât e Tkeolo-
gicd Duactnd antiquiore ac reczntiore : Jive
Antithefes depromptœ. 9 digeflœque ad mentent
S. Augujlini ex luculentis Commentants Exi-
miorum DD, ac MM. NN. Guillclmi Efiii %
& Franc. Sylvii 9 quot ipfa 9 tôt rationes 9
cur Univerjîtas Duacena Urbanam Bullam de
his articulis promptiffimï acceptant 9 in pu»
blicis fcholis promulgdrit 9 iifdemque affixe»
rit : % FlDEUA MANDATA EJUS 9 CONFIR-
MATA IN SJECULUM SJECULI 9 FACTA
IN VERITATE ET JEQUITATE. Pfaîmo CX.
Duaci 9 Vid. Marci Wyon 9 1649. f ^ P 11 "
tre ce que porte le titre de ce livre, on
y trouve p. 13 1.~& fuiv. Exim. D. Franc.
Sylvii Judicium fuper ajjertionibus quinqut
de Libero Arbitrio.
19. Epiflola ad Internuncium ApoJIolica
Sedis. Sylvius écrivit cette Lettre peu
François Sylviu*. $97
avant fa mort. (£). Elle roule fur le même
fùjet que les deux pièces précédentes. Le
P. Delbecque les a omifes toutes trois dans
fon Recueil, dont les deux derniers vo-
lumes contiènent la plupart des Ouvrages
que j'ai marqués, & quelques nouveaux,
dans Tordre fuivant:
10. Tomus V. complcclens varia Opufcur
la. Antv. Vid. & filins J. B. Verduffen 9
1698. fol. Ce tome renferme les Ouvrages
marqués ci-deffus n. 2. 3. y. 12. 16.; en-
fuite treize Harangues, ravoir les huit que
j'ai comprifes fous les nn. 12. & / J. & les
cinq fuivantes : I. Liceatru uni Sacerdoti
Officium Feriez fextee in duabus EccUJiis fa-
ccre ?* II. An quivis Sacerdos Pœnitentem
pofjît in mortis articulo abfolvcre ? III. & IV.
fur le même fujet. IX. DeSigillo ConfeJJîonis.
21. Tomus VI. Ibid. 1698. fol. pp. 685.
On trouve ici P. 3. Commentarius in Ge-
nejim. P. 126. Commentarius in Exodum.
P. 418. Commentarius in Leviticum. P. 554.
In Librum Numeri Commentarius. Ge der-
nier Commentaire n'eft pas achevé, & ne
comprend que les 33. premiers chapitres
du livre des Nombres; il n'avoit» point
paru auparavant, non plus que le Com-
mentaire fur le Lévitique.
(b) Il y dit : A quâ obedicntlâ erga Dei Vicarium nullls
nos unquam malediab aut machinis operantium mendacium
dimov endos proteftamur , cùm judicemus ureere modo tcm~
pus pT&ctpti , quo optimus qtùfque internant fidem erga Unam,
Sanaam, Catholieam Ecclefiam, ejufqu* Vifibilc Caput, ore t
feripiç , fanguinc profiteatur.
098 François Sylvius.
On trouve le portrait de Sylvius gravé
à la tète de fon Commentaire fur S. Tho-
mas dans les premières éditions.
87* Voyez La Sagefc enfivelie, au bien Difi
cours funèbre prononcé dans PEglife Collégiale
de S. Amé aux funérailles de Monfieur François
Sylvius , DoSeur & Profejfeur Royal en lafacrée
Théologie dans PUniverfité deDouay, Chanoine
& Doyen de la ditte Eglife, par le R. P. M. C.
Imprimée par ordonnance des Exécuteurs Teflfr
mentaires. A Douay , chez Gérard Pané, Q
Jean Patte ', fon fils, 1649. ia°. pp. 8a. Voyez
auffi Swcert. 054. Val. Andréa 041. 240. Sa
vie abrégée par le P. Dclbecquc, Cubifup.,*)
& Boufu, Hifi. de Mons, p. 186. 187.;
Adrien Adriaenjfens , ou Adrianus
Aariani,
NAquit à Anvers environ Tan 1530.
& s'étant fait Jéfuite à Louvain en
1547. il fut iongtems chargé de la direc-
tion des Religieux de cette Compagnie, qui
fe trouvoient dans cette ville , fans y avoir
un établiffement fixe. En j 551, il fit la
profeflion des quatre vœux entre les mains
du Doâeur Ruard Tapper, Doyen de la
Collégiale de S. Pierre. Il fe rendit à
Rome, après la mort de S. Ignace arrivée
le 3 1 . Juillet 1556., pour affilier à la Con-
grégation qui s'y tint pour l'éleûion d'un
Adrianus Adrianî. 299
nouveau Général. Là quelques-uns abiw
fant de fa {implicite , & du peu de con-
noiflance qu'il avoit de l'InfKtut de la So-
ciété, l'entrainèrent dans une efpèce de ca«*
baie : mais le P. Adrien apperçut le piège,
& s'en dégagea promptement. Révenu
dans les Pays-Bas, il continua fes exer-
cices ordinaires pour le fervice du pro-
chain, & mourut kLouvain le 18. Oâobre
1581. (a) L'opinion générale que Ton
avoit de fa fainteté engagea toute l'Uni-
verfité à fe trouver à les funérailles. Ce
Père s'étoit furtout diftingué par fa candeur,
fa modeffie 9 & fon zélé pour le falut
des âmes : il fit de$ fruits extraordinaires
par fes prédications ; fon confeffional étoit
extrêmement fréquenté; on le confultoit
dé toute part, & tous ceux qui l'abor-
doient , le quittoient remplis de confola-
tion. La pureté de fes mœurs qui lui at-
tira la vénération de tous les gens de bien,
ne put le fauver des traits de la calomnie ;
il fut même pendant un jour en prifon:
mais il fouffrit fes difgraces avec une fer-
meté qui fit rougir fes ennemis , & après
re leur iniquité eût été mife en évidence,
leur démanda pardon, comme s'il eût
été coupable. Étant affligé d'une hernie,
( a ) Je fuis ici la date marquée par Ribadeneira , Swetr-
tius f VaUre André, AUgambe , & V Imago primi fzc. Soc*
Jtfu: Southwell met la mort du P. Adrien en 1580. & le
feit entrer 4aj>s la Société en 1544. '
300 Adrianus Adriani.
& ayant porté quelque tems une cein-
ture pour foûtenir fes inteftins : elle m'in-
commode au Confeffional 9 dit-il un jour,
& je n'ai pas le tems d'être malade ; fur
3uoi il la quitta bmfquement, & auffitôt
fe fentit guéri ; on lui attribue d'autres
miracles, S. Ignace Papella un Ange vi-
vant dans fit Société ; Sweertius s'écrie ï
fon fujet : Deum immortaUm ! quœ men-
iis puritas y qui candor ingenii, quàm prw
dens jbnplicitaSy qui Jludiorum ardor 9 quant
liullum omninb in tôt dotibus fupercilium !
Taies, taies opinor fuiffe prifcos illos religio*
nis antijlites. Nous avons de lui :
1. Montagne fpirituelle ; Ouvrage utile a
toutes fortes de perfonnes 9 contenant une ex-
plication courte & facile de divers points ,
qui ne font traités qu'obfcurement dans plu-
Jîeurs livres , & par-là mal entendus des
âmes dévotes % & pratiques d'une manière nui-
Jible à Vame & au corps. En Flamand. (£)
a* édition corrigée & augmentée : Louvain %
Jérôme Welle , 1568. n°- dern. fignature Q 3
après P 5. It. y édit. Ibid. 1568. 4°-
2. Le petit Cloître fpirituel , ou l'Art de
parvenir au Ciel. Ouvrage utile 9 &c. En
( b ) Eenen gheefiefycken Berch , aile menfchen profytelyck ,
int cort hegrypende réel poincten claerlyck wtghcUyt, die
in menigherley boccxktns verduyfiert befchreven flatn , ende
doorgaens van godtvruchtighe hertcn qualyck verftacn, enêê
met fchadefo wel na lichaem , als, na der \ultn beoeffent
wordcn. De 2. ediclc, ghebctcrt, ende vermurdcrt.
Adrianus Adriani. 301
Flamand, (c) A la fuite du précédent :
Louvaiîi) Jérôme Welle > 1568. I2°' pp. 16.
non chiffrées. Le P. Adrien n'eft que l'é-
diteur de cet Opufcule.
3. VOraifon Dominicale > avec une Ex*
plication tirée de r Ecriture , & des SS. Pérès.
En Flamand. (</) x € édit. corrigée & aug-
mentée: Louvain 9 Jer. Welle, 1568. il - d'en-
viron 4. feuilles. It. Ibid. Idem 9 1568.4°*
4. Trois Traités fort nets 9 utiles aux
Eccléjiajliques & aux* gens du monde , donc
le /. parle de la vie active y U 2. des biens
temporels , & de la fujettion de f homme i
la mort y le 3. des œuvres de miftricorde.
En Flamand, (e) Louvain> Jérôme Welle >
1 568. il * L nj. après K V. It. Ibid. Idem s
1568. 4°- ,
(c) Een gheeflelyc vermaeckelyck Cloofterken ghenaemt
Htmtlvatrt , aile menfehen dienende ende profytelyck, Ghc-
maech by den Eerweerdighen Heere ende Meefier Adriacn
de Wïttc van Antwcrpen, blnntn tynen leven Priefter der
Socieuyt Jefufaligher memorien. Il ne faut pas s'étonner
du nom de Monfieur donné ici au P. de Witte : on lit ail-
leurs à Domino Maldonato , a Domino Conifio , &c. C'eft
qu'en ce tenis-là on chicanoit les Jéfuites fur le nom de
Père, comme fi ce tître n'eût appartenu qu'aux Evêques
qui prénoient la qualité de Révérends Pérès en Dieu. C'eft
un des articles du Catechifme des Jéfuites publié par Etienne
Pâqu'ur.
{ d ) T Ghebedt des Heeren , dwckken gh'emeynlyck lioemt
den Pater nofler , met \ynder verclarinehe » ghenomen wt
die heylighe Schrifiuere, ende DoHooren 1er Heyligher Kcrc*
hen..,. Die 2. editie ghebetert ende vermterdert.
( e ) Dry fuyverlycke Traclaetkens , aUen menfchen_ {
'ycke ' ' '
telycke ende weerlycke feer nut ende profytelyck. Waer af
het 1. fprekende is van het werckende leven : het 2. van tyt»
telycke dingen oft goet , met ooek van des menfehen fterfe*
lyck lichaem : ende het derde , van wercken der bermhtr-
tichcyt.
§02 ÀDklANUS ADRIANl.
j. Traité du langage intérieur de Dieûi
contenant des Inftructions folideS & confo*
tantes par raport au difeernement des cfpriu.
Ouvrage utile aux perfonnes EccUJîafliquti
& féculïereSy tant pour le temporel que pouf
le fpirituel. En Flamand. (/) Louvain, Jeu
Welle , 1570. il * feuillets 383. Goth. Iti
Ibid. Idem, 1568. 4°* It. en Latin: Dt
Infpiratione 9 feu interna locutione Dei. Co*
Ion. Arn. Birckmannus > 1601. I2°* traduit
par Gérard Brunejius 9 Chanoine de Devenu
ter. L'Auteur y donne de fages régies
pour difeerner les penfées qui viennent
de Dieu , & celles qui viennent de
l'homme , ou des ennemis de fon falut
L'Approbateur Cunerus Pétri, Èvêqtte de
Leuvarde, qualifie cet Ouvrage de vérita-
blement pieux, faint, favant, & digne
d'être lu de tout le monde.
6. Traité de l'origine & des progris de là
vie religieufe, depuis plus de mille ans avant
la riaqfance de J. C. jufqu'à préfetit > écrit
de manière qu'il peut être utile à toutes for-
tes de perfonnes. En Flamand, (g) Louvain,
(f) Van flnfprtken des Hecren. Inhaudende aiderhandé
troofttlyckc vafte teeringhen der diferetien , foo wel -wttr*
lycke als eheeftelycke ntenfchtn , na rlete ende tichaem pro*
fyulyck. Ghemaeckt by den Eerweerdighen Heere ende Meefi
ter Adriaen Adriaenfens , van Antwerpen , Priefier der Sc~
c'uttyt Jcfu.
(g) Van des Cloofterfc* Ltvtn oorjpronek ende poortf*
ganck , van over duyfent jaeren voor Chriftus gheboorte tôt
bedens daechs toc , alfoo befehreven dot aile menfehen pr*+
fytclyck caa vrefen.
ÀDRIANUS ÀDRIANI. 303
Jérôme Welle , 1570. il * It. Ibid. Idem,
1570» 4°- feiiillets 70.
7. 7>4/7i <fc /a Chafieti Evangilique. En
Flamand. Louvain, jer. Welle ^ 1571. il 0-
& 4°-
8. 7><wre A £z Pauvreté Evanghliçue. En
Flamand. (A) Louvain , /. W«/Ze , 1 57 1 . 1 x°-
It. /£*& Idem 9 1571- 4°* feuillets 36.
9. Traité fa l'Obéiffance, & de la manière
dont les Prélats doivent fi comporter envers
leurs fujttSy &4ks fujets envers leurs Prélats.
En Flamand. Louvain, Jer. Welle, 1571.
Il / It. Ibid. Idem, 1571. 4°*
10. Traité de la ConfeJJion. Ea Flamand,
3. Edit. Louvain , Jer.Welte, 1573.4°" It.
En Latin, De Confeffione. Colon. Arn. Birck-
mannus, 1601. n°- par G. Brunefius.
11. Traité de la Communion Pafchalc, de
la fréquente Communion , de la Communion
journalière, & de Pabjtinence méritoire de la
Communion. En Flamand. Louvain, Jer*
Welle, 1573. 4 Ç#
W* $uièertiu$i ça. 93. Imago primi faculi
Soc. Jcfui 735. 736. 871. 87a. Val* André* 6.
Aleg. 5. SotuelluS) 7. 8.
r
(4} ftm Mva*g4&fche Aermmtix.
T
304
1
Ifaac vander Mt/e
NAquit à Delfi en 1603. & fe fît Jé-
fuite en 1613. Après avoir régen-
té les humanités , & s'être exercé quel-
que tems à la prédication , il fut envoyé
à la Million de Hollande , oii-Jl s'employa
Fefpace de 15. ans , c. d. jufqu'à fa mort
arrivée à Delfi le 7. Juin #6 5 6. II avoit
fait la profeflion des quatre vœux. Ce
Père avoit bien cultivé la Poëfie Latine,
comme ,il paroît par les pièces fuivantes:
1. /. V. Mye Idyllium> de Morte , & Apo-
iheofi ekgantijjimi Pçëta Cafparis Kinfchotî,
fub Daphnidis nomme , in lu/us Pafloritios
quadrifariam difcretum. Ad generofum ac
pernobilem Virum 9 D.SebaJtianum Iperarium,
Iperariœ, &c. Dominum. Lugd. Bat. 1650.
l6 0, It. Delphis , Jacobus Jacobi Pool > 165 1.
i8°- pp. 9. Je parlerai ailleurs de Gafpar
Kinfchot.
2. /. Vander Mye I. S. Mufa Parœneticà
adjuventutem Belgicam. Roterod. TJiom. Theà*
dorus Celbertus , 1648. 4°* It. Editio aller a %
priori emendatior. Delphis > Jac. Jacobi Pool,
165 1. i8°- pp. 16. Ce font douze Elégies
fur des fujets de -Morale. L'Auteur les
offre en forme d'Etrefnnes à Pierre vanRoo-
dtn> Seigneur de Rooden> Pendrecht, &c.
le
ISÀAC VANDÉIt MYÈ. £o£
le i. Janvier 1648. CesPoëfies du P. Va*
der Mye font affez coulantes, &, généra*
lement parlant, d'une latinité élégante &
châtiée. Il me fémble que la fable y en-
tre trop fouvent , & que limitation des
Anciens y a quelquefois un air fervil.
ar* Sotuellus, 508.
Jean Varennius,
DOnt le Hom paroît avoir été De Va*
tonnes, nâqiut à Matines vers 14624
Ayant acquis une profonde connoiflance
des langues Grecque & Latine, il les en-
feigna à Louvain dans une maifon particu-
lière, où il tenoit des jeunes-gens en pen-
fion; il eut pour difciple entre autres Jean.
Clericus, depuis Archevêque $£Orifta%m en
Satdagne. Vers Pan 1510. Ambtoife de An*
gelisy Abbé du Parc proche Louvain , Pappel-
la chez lui , & le chargea d'enfeigner la
Théologie aux jeunes Religieux de ion mo-
ilaftère. Varennius fe retira enfuité kLire>
où il mourut le onze Oâobre 1536* âgé de
74. ans. On y voit fon tombeau dans FE-*
glife Collégiale & Pàroiffiale de S.Gomfnaf^
avec cet éloge i
Varenhitls 3 Pelajgl
Sermonis & Latini
PerituSj & forùrum
Tom> IL ^ V
go6 ' Jean Varennius.
Myfies novem facrarum ;
Egentibus bcnignus %
JUoSor grcgis tcntUi,
Pictatc dives , œqui
Amator y hic artnâ
'Tectus jdccty dolofd
Laâantis orbis arte .
Liber, fruens triumpho
Nunc Cœlitum perenni.
Vixit arm. lxxiv. Vivere défit anno ChrifU
M. D. XXXFI. V. Id. OBobris.
On a de lui :
I. Syntaxis lingua Grœcœ , Joannt Var
rennio Mecklinienfi auSore. Lov. Rutgerus
Refaits, 1512. i2°* It. Colon. 1592. Ii° #
It. Unà cum Annotatiunculis paucis ad pra-
cep ta Syntaxis Varennianœ , per Joachtmum
Camerarium. Bafîl. Robertus Wïnttr y 1532.
12 ' lt. Antv. Joan. Steeljius , 1^47. 12°»
feuillets 87. y compris le n.j. ci-deflbus.
It Rcnatus autem Gidllonius prœcepta
Syntaxis midtis in locis rcpurgavit> muîta-
que in Mis annotavit. Parif. 1548. I2°* It.
Colon. 1576. I2°- It. Antv. Chrifi. Planti-
nus, 1578. 8°- pp. 95. Varennius dédie
cet Ouvrage à Philippe Clericus , Licen-
cié en Droit , autrefois fon difciple , &
frère de Jean Clericus, dont j'ai parlé plus
haut. Il a retranché de fa Syntaxe les
régies communes à la Syntaxe Latine , &
qui auraient inutilement groffi celle-ci;
Jean Varennius. 307
par là il vouloit la rendre plus commode
<jue celle de Clinard. Cet Ouvrage eft
tm des meilleurs qui ayent paru en ce
genre dans le XVI. fiéclc.
2. II*/») TlpotooliM, id eft 9 de Acccntibus
Gr&carum. 1 542. It. avec le Traité tf Em-
manuel Mofcopulus fur la même matière :
Parif. Chriftian. Weehelus, 1 544/ It. à la fuite
ée l'Ouvrage précédent, édit. d'Anvers,
1578. p. 97— m. &c.
3. Opufculum perutilc de paJftonUnis dic-
tîonum , ex Trypkone Grammatico. Avec la
Syntaxe Grecque : Antv. 1547. & 1 Ï7&
Ce Traité tient 22. pages dans cette der-
nière édition ; il eft en Grec & en Latin»
fl^ Swccrtius, 478. 479. Val André, 57g. \
Charles-François Cujiis
NAquit à Bruges le 28. Mai 1704.
Son père Edmond Cujiis , originaire
d'Angleterre., mais né en Hollande, s'é-
toit établi jeune en cette ville , où à l'exem-
ple de fes ancêtres il s'adonna au négoce :
il y époufa en premières noces lfabclle
Carré 9 veuve du fieur Maximilicn Spronc-
holfy dont il n'eut point d'enfans ; & s'é-
tant remarié enfuite avec Marie-Norbemnt
Arcnts y il en eut ipï fils unique qui fait
le fiwet de cet article. Le jeune CuMs
3o3 Charles-François Cusns.
commença fes humanités chez les Jéfuitef
de Bruges au mois d'Oâobre 171 j., &
remporta cinq années de fuite la première
place. En 1711. après Pâques, on l'en-
voya pour un an à Lille ; û y acheva fa
claffe de Poëfie , & y fit fa Rhétorique ;
après quoi il fe rendit à Louvain > où U
étudia en Dialeâique chez les PP. Auguf-
tîns , puis en Philofophie au Lys. Il quitta
ce Collège au bout d'un an , c. d. au mois
de Septembre 1723. , tourna fes viies
du côté de la Jurifprudence , & prit dans
la même Univerfite le grade de Licencié
en l'un & l'autre droit le 6. Février 1725.
D'ici il pafla à Gond , où il fe fit rece-
voir Avocat au Confeil de Flandre le 15.
Avril de la même année. Il demeura
deux ans dans cette ville pour s'y former
à la pratique du droit, logé d'abord chez
un Procureur nommé La Moue, puis chez
un Avocat nommé Veltganck. Cependant
le Magiftrat de Bruges , fa patrie, l'ayant
mis hors de tutèle le* 7. Juin 1726. il
alla s'y fixer au même mois de l'année fiii-
vante. Il y prit rang dans la Magiftrature
le 18. Avril 173 1. & au premier renou-
vellement du Magiftrat , oui fe fit le 6.
Oâobre 1735. il fiit élu Ecnevin. Il étoit
dans cette fonâion, lors qu'au mois de
Mai 175 1* il obtint celle de Commis des
fortifications de Bruges. Il a encore exer-
cé l'emploi de Juge des domaines de S. M.,
Charles-François Custis. 309
ainfî que des droits d'entrée & de fortie
pour le département tant de la ville que
du Franc de Bruges. Une maladie lente
ayant épuifé fes forces , il mourut le 26.
Février 1752. dans la 48 e année de fon
âge. Son corps fut porté dans l'Eglife
Collégiale de N. D. & inhumé dans la
chapelle du S. Sacrement. Il s'étoit ma-
rié le 27. Janvier 1718. avec Tlrlfe-Angk-
tique de Crics, d'une famille noble de Bru-
ges , qui mourut fubitement en tombant
d'un efcalier le 24. Avril 1757. Cette dé-
moifelle étoit fille d 9 Ignace de Crits 9 gen-
tilhomme Brugeois, mort le 3. Oâpbre
1724. & de Catfàrin*-CiciU Woutcrs , aufli
d'une famille difHnguée de la même ville,
morte le 26. Mai 1762. & enterrée auprès
de fon mari dans la chapelle dont j'ai
parlé. Nôtre Auteur eut de fon mariage
douze enfans , dont il refte aujourd'hui
quatre fils , qui font MM. 1 . Charles-François
Cuïlis y Echevin d'Aloft, ci-devant Con-
feiller de la ville de Bruges , & Auditeur
des comptes de la Prévôté de cette ville ;
il a épouîe Mad. Mariç-PétronilU vanDamme %
fille de M. Jofcph-François van Damme. 2.
François-Jofeph Cujiis, qui ayant pris d'a-
bord le parti de Pépée, a fervi neuf
mois en qualité de Cadet dans le régir
ment SArbcrgh, & s'étant mis enfuit e au
fervice de S. M. Catholique , a été pen-
dant un an Porte-Enfeigne dans la Garde*
v 3
oio Charles-François Custis.
wallone. Il eft marié avec Mad. Anna»
Jacqueline de Ghtldere, fille de M. Charles
de Gheldere > Confeiller-Penfionaire auFrœnc
de Bruges. 7. Dominique-François Cujlis,
a époufe Mad. Reinelde de Zuylen,
e de M. Jacques de Zuylcn. 4. Jcan-
Ferdinand-Charles Cufiis , qui eft actuelle-
ment au Collège. Nous avons de M. leur
père :
Annales de la ville de Bruges , recueillies
de divers Auteurs > & contenant les chofes
les plus remarquables arrivées en cette ville,
& dans les environs , depuis fon orizine juf-
qu'à nôtre tems. En Flamand, (a) Bru-
ges, Pierre vande Capelle, 1738. Ii°* 2. vol.
{>p. 455. & 445. Cet Ouvrage va jufcju'à
'an 1700. Il eft curieux, exaâ, utile,
& doit avoir coûté beaucoup de travail à
l'Auteur.
fl?" Mém. envoyé de Bruges,
(a) Jacr-Boecktn der fiadBrugge , behtlfindc de gtdtnck-
wttrdighfic gâfchiedenijfcn , de wclckc foo binnen dt feht
fiad , als dur outrent voorgcvaUen \yn » ftdtrt haere ter fit
bcginftUn , tôt den tegeawoordighen tyâ tôt , by ttn verga-
dtrt uyt mtmgvuldige Authcurs.
$
3"
' Pierre von Binffeldt , ou Petr.
Binffeldius,
NÉ de parens pauvres dans le Duché
de Luxembourg y Ça) fut obligé dans
fa jeunefle de fe faire domeftique pour
avoir dequoi fubfîfter ; Jean von Bndcll,
Abbé d'Hemmenrode, de l'Ordre de Cîteaux,
dans le diocèfe de Trêves , ayant remar-
qué en lui des difpofitions tres-heureufes
J)our les feiences, le tira de cet état, &
ui fournit les moyens néceflhires pour
faire fes études. Binffeld, ayant achevé
fes humanités , fe rendit au (Jbllège Ger-
manique à Rome, où il fit fa Philofo-
phie, & fa Théologie avec diftinôion, &
prit le bonnet de Doâeur en cette der-
nière Faculté. Rappelle à Trêves , il fut
d'abord Chanoine & Prédicateur de PE-
glifé Métropolitaine ; puis en 1 577. il fut
lacré Evêque titulaire $A{ot, pour être
en qualité de Suflragant auprès de l'Elec-
teur Jacques d y Elt{ ; il continua cette fonc-
tion fous Jean de Schonenburg, & fut en
même tems Prévôt du Chapitre de S. Si-
Tnion de Trêves. Après avoir édifié 1TB-
glife par la régularité de fes mœurs, ainfi
v 4
(a) H y a un village nommé BynffMt a 4. lieues de
Trtou vers le Nord : mais hors du Duché de Luxtmbonrg.
£1? PlERRP VON BlNSFELDT.
que par fon zélé & par fes travaux, il
mourut de la contagion dans la même
ville le 24. Novembre 1598. & fut en*
ferré , comme il i'avoit fquhaité , dans le
parvis de S. Simion proche le feuil de
J'Eglife-bafle. Binjfeld avoit un frérê , Cba»
noine de cette Collégiale , nommé Jean von
Binffeldt y Ecrivain célèbre , dit le P. Ber»
tholet , mais dont on ne connoît pas les
Ouvrages ; on croit qu'il mourut en 161 5.
Le P. Alexandre Wiltheim parle fouvent
dans fon Lucilibùrgenjîa de Chrifiophe von
Binffeldt $ Confeiller de Luxembourg, qui
mérite un rang diftingué parmi les hommes
illuflres de cette Province, par fon érudi-
tion, & par fon goût pour l'antiquité ; \\
avoit ramaffé un nombre confidèrable dç
monumens antiques. Les Ouvrages que,
nous avons de Pierre Binjfeld % montrent
qu'il étoit bon Théologien, habile Cano^
nifte , & exercé dans l'art de conduire les
âmes. En voici le Catalogue :
j. Commcntarius Theologicus & Juridicus.
in ùtulum Juris Canonici de Ufûris. Au,-
euftee Trevirar. Hçnr< Bock, 1593. I2°- It f
fbid. 161 1. I2°*
2. TraSatvs de ConfeJJîonibus Malejîçorum
$ Sagarum , fecundb recognieus , & auSior
XeddituSi An & quanta, fides Us adfdbendq
fit} . , . . Adjvngitpr Çommentarius , sodtn\
'pycïore, in tit r C, UK 5. de Malefic. & M&
fam&icis jj Theah^ue \ Jur\s fciçnffe , fo
Pierre von Binsfeldt. 313
çundiim materiœ fubjtclœ naturam, accommo*
datus , jam pridcm revifus & auctus. In finit
adjiciuneur Bulhz & Extravagantes Pontifia
çum fucceflu temporis cmanatœ contra Ajiro-
logos, Divinatorcs , Magos , Maleficos , &
alios fupcrjtitiofos. Augufice Treviror. ffenr f
Bock, 1596. ii°- pp. 795. fans la Table,
It. Edit. IV. auSior. Colon. Agrip. Pet. H$n-
ningius ,> 1613. 8°* On voit à la tête une
Dédicace de PAuteur Joanni BalLz ecleb.
Monafitrii S* Hupcrti in Ardennâ Abbati,
amico fuo , datée du 1. Septembre 1596.
Je ne fais quand cet Ouvrage a paru pour
la première fois ; Binffeld Pentreprit dans
un teins où l'on pârloit beaucoup de for-
ciers, & de maléfices ; on étoit alors trop
crédule fur cette matiçrte , on eft trop in*
crédule aujourd'hui.
3. Liber rtctptarum in Theologidfententia*
rum & conclufionum , cum brevibus ntçefla-
riifquc fuhdamentis , in quinque fectiones dif-
t'inclus, de Jlatu Innocentiez, & ci adjeSis
Peccato Originis, Libero Arbitrio , & Gratiâ,
Jujlifiçatione , acMerito, & conditione ani-
marum pofi kanc vitam, Aug n Trçvir. Henr n
Bock, 1595. ii°- pp. 11 56,
4. Enchiridion Theologiœ Pajloçalis , &
doÛrinoe ncccjpuriœ Sacerdotibus curam admi-
tdftrantibus . . . , in gratiam txaminandorum
pro cura PafioraÛ. J'ignore la date de la
I. écjition. It. Nunc fecundb fecognitum,
§r fa mplàç (oçis utilifer auUujn* Aug. Trt*
$14 Pierre von Binsfeldt.
viror. Henr. Bock, 1599. 12°* pp. 692. Ifc
Nunç fecundb .... /rem Rhctorica Concionan-
di P. Franc. Borna Soc. Jefu. Ibid. Idem,
16 11. 8°* pp. 678. It. fous ce titre : Exac*
tum Examen Ordinandorum , feu Theologia
Pafioralis > & doctrina necejjariœ .... Enchi*
riaion nunc ultimh recognitum , & in muais
loris militer auchim, nec non errortbus ty-
pographicis vindicatum. Adjtctus ejl in fine
libdlus R. P. Francifci Borgia de rationeCon-
cionandi perquam utilis. Duaci y Balth. Bel»
Unis 9 16 17. i6°* pp. 707. It. avec les
remarques du Do&eur Sylvius ; ( Foyt{
ci-dtfius pag. zgj. ) It. En François : La
Théologie des Pafieurs 3 & autres Prefires
ayants charge des anus : & la doSrine né-
cefiaire à ceux qui défirent ejire admis aux
Ordres facre[ .... Compofé par UR.P. Pierre
Binffeld .... EnfembU la manière de preficher,
par It B. S. François Borgia III. Général de
la Compagnie de Jéfus .... Le tout traduit %
& augmenté des chofes nécefiaires , par Phi*
lippe Bermyer, Pr. Licencié en Théologie. Se*
conde Edition reveue & augmentée. Paris,
Jean Fouet , i6i6. 12°- pp. 785. Le traduc
teur dédie cet Ouvrage au Curé de S. Ni-
colas du Chardonneret , par une Epitre da-
tée le 15. Août 1622. de la maifon de ce
Curé à S. Ulphace. Cette Théologie abré-
gée de Binffeld n'eft plus recherchée au-
jourd'hui , parce qu'il en a paru de meil-
leures dépuis.
Pierre von Binsfeldt. 31$
5. Commentarius in Tit.Juris Canoniale
Simonid. Colon. Agrip. 1604. I2 °* lt* Aug.
Treviror. Hoir. Bock , 1 60 5 . 1 1°- Ce Trair
té eft fort eftimé.
6. TraBatus de Tcntationibus & earurn rt»
nudiis. EdjUio tertia. Colon. Agripp. Petr.
Hcnningius > 1623. 8°*
tt?* Val. André, 704. De Vifch* Scriptores
Ord. Ciflcrc. v. Joan. à Bridcll, 176. Calma %
Biblioth. de Lorr. 120. iai.
François de Hamal ,
NÉ en 1610. à Namur de la noble fa-
mille de ce nom , fe fît Jéfuite en 1618.
Depuis il enfeigna fucceflivement la Rhé-
torique, la Philofophie , la Théologie Mo-
rale , & les Controverfes. Il mourut â^é
de 44* ans à Mons en Hainaut le 12* Niai
165 5. des rougeoles cju'il avoit gagnées
en confeflànti II avoit fait la profeffion
des quatre vœux. Nous avons de lui :
Litum annuce Provincia Paraquaria S o dé-
tails Jtfu ad admoium R. P. Mutium Vitel-
lefcum ejufdem Societatis Prapojitum Gênera-
ient mijfie à R. P. Jacobo de Beroa Paraqua*
rue Prcepofito Provinciale , ex Hifpanico auto*
graphoLatinï redditaàP.Franc.'dcHamal...
InfuliSy ToJJan. le Clercq, 1642. I2°- pp. 347.
65* Aleg. 125. Sotucllus, 231.
3i6
Jacques de Joncheere,
Dominicain , profès du Couvent de
Bruges 9 fut deux ou trois fois Pro-
cureur & Syndic , enfuite Sous-Prieur ,
puis trois fois Prieur de cette maifon, &
une fois Définiteur de fa Province, Il
mourut dans un âge avancé le 9. Avril
1704. après avoir célèbre fon jubilé de
religion. Il s'étoit appliqué à FHiftoire
des Couvens de fa Province , & avoit fait
les Recueils fuivans , que l'on garde en
Ms., & dont le P. Bernard de Jonghe s'eft
Ifervi pour fon Belgium Dominicanum :
1. Hijloriarum Belgica Cœnobiorum FF.
Ord. Prœdicatorum Tomi III. 4°-
i. Quœdam fragmenta Mifullaneorum. lit-
Urarum Apojlolicarum , & Pat rue Princi-
pum , &c. pro reformatione Ordinis pet P,
Conradum à Pruffid anno 1398.
3. Pro rébus & Comobiis Congrcgationis
Hollandia.
4. Trois cahiers intitulés : Liber primus,
cap. t. B. P. Domimcus Ord. FF. Prœd. lit-
quijîtor, (f. Injiitutor) per orbem Propaga-
tor, & primus Magifter. Ejus ordinis me-
morabilia in Bclgio É. P. vivente. Liber IL
cap. 1. Ven. P.Albertus Clavarius > decimus
Magifier Ord. Prœd. & ejus mtmorabilia in
jielgio, iUo récente. Liber III. cap, /, Ven*
Jacques de Joncheere. 31?
P. Thomas de Firmo , ex Ficario Ordims vi-
gefirnus quartus ejus Magijkr. Et memora*
bilia ejus tempore in Belgio.
87" De Jonghe^ Bclg. Dominée. 185. 186.
Jacques de Br orner,
NAtif de Hoochftraet, bourg du Bra-
bant dans la Campine , prit l'habit
de Dominicain à Anvers > & vint faire fon
cours de Théologie à Louvain fous les PP.
Hyacinthe Chocqmty & Thomas de Torrès 9
après quoi il alla enfeigner la Philofophie
& la Théologie à Douai, où il prit le
bonnet de Doâèur en cette dernière Fa«*
culte le 14. Juillet 1610. Le Chapitre gé-
néral de fon Ordre , tenu à Milan en 1622.,
lui décerna de fon côté le grade de Licen-
cié* L'année fuivantè le P. de Brouwer fe
rendit en Danemarc , par ordre de la Con-
grégation de la Propagande , en qualité
de Commiflaire Apoftolique pour les mit
fions de ce Royaume ; après l'avoir p a r-
couru , il choilit des Religieux zélés pour
ces fondions , qu'il plaça dans Hambourg
& dans d'autres endroits. En 1624. il
revint à Louvain, où il eut l'emploi de
premier Régent d'étude jufqu'en 1626. Il
"avoit été Régent à Douai quelque tems
auparavant. En 1631. la Congrégation,
3i8 Jacques de Brouwer.
dont j'ai déjà parlé, & le Chapitre Pro-
vincial tenu à Douai , lui donnèrent l'in-
fpe&ion des misions de Hollande. Vers
la fin de fes jours il fut nommé Définkeur
de fa Province , & Prieur du Couvent
£ Anvers, où il mourut le 4. Novembre
1637. Ce Père a donné au public :
r. EruditiJJimce atqut utiViJjimce in o3o
librosPhyficorum Arijloulis , faphntijjimi M&
fpflriPatris Dominici $oto 9 Segovicnfis > Or*
diras Prœdicatorum 9 Quœftiones. Nunc ro*
ctntcr à multis menais cajligatœ ac itfujtra*
ta opéra R. P. F. Jacobi fc Brouwtr > Ord.
Prad. , Philqfophia ProfeJJbris. Duaci, Pa*
Borremans > 1 6 1 3 . 4°* pp. 447.
2. Clavis Apojlolica , feu Thcologica De*
monjlratlo , quâ dilycidè ac folide cohcàidi*
tur Divinâ fide credendum Paulum V. effe
fummum maximumqut Pontificem. Duaci,
Balth. Betkrus , 1621. ii°- pp. 85. Le P.
de Brouwer avoit préparé d'autres Ouvra-
ges qui n'ont pas vu le jour.
67° Swecrtius, 358. Val. André, 404. Le
-Jongbô, Bclgium Dominic. 229. Quetif^Scrip-
tores Ord. Prad. IL 495. Lif "* ' " "'
coins Profejfcurs à Louvain.
<+>
319
Me de SuTèrefe,
NOmmé dans' le inonde Jcan-BaptiJU
tiTUS) naquit à Anvers environ l'an
1580, Ayant achevé fes premières étu-
des, il embrafla l'état Ecclefiaftigue, étu-
dia en Théologie , & prit le grade de Ba-
chelier ; enfuite il fut pourvu de la Cure
de S. WiUebrord dans un fauxbourg d'An-
vers ; après avoir gouverné quelque tems
cette paroiffe avec beaucoup de zélé &c
d'édification, il entra dans l'Ordre des
Carmes Déchauffés nouvellement établi
dans la même ville, & continua dans cette
nouvelle profeffion dé travailler au falut
du Prochain par les exercices de la chaire
& du confeffional. Il mourut à Anvers
le 6. Septembre 1640. On a de lui :
1. Epigrammata de Firis vitœ fanctimordâ
illufirïbus ex Ordine Pmmonftratcnfi 9 juxta
ea qiue ï variis auSoribus collecta funt per
R. D. Aubertum Mirceum, Antverpùe Cano-
meum. Edïdit J. B. Wils y Antvcrpitnfis.
Lovan. Joan. Mafîus , 1615* 4°^ pp. 18. non
chiffrées. Ces Épigrammes font affez bien
faites ; l'Auteur les dédie à Adrien Stal~
paerts , Abbé àtTongerloo.
2. Le Palais fpiritutl des Béguinages , di*
vifi en 3. livres , dont le 1. montre que «$*•
Begge efi la véritable fondatrice des Béguines;
32G ËLIE DE STE. TÉRÈSË.
(les preuves n'en font pas démonftratives.)
le 2. fait voir que cette faintt Princejjc a
brillé en toute forte des Vetttis ; le 3. rap*
porte les témoignages que le ciel & tout CU-
nivers ont rendus en faveur des Béguines.
En Flamand, (a) Anvers , Jérôme Verduf
fen 9 1618. ii°- pp. 137. Goth. Le P. Elle
adreffe cet Ouvrage à l'Archevêque /<x<^atf
Booncn , qui étoit fort attaché à l'opinion
que l'Aiiteur s'efforce de prouver dans le
2. livre.
3. La vie de S u Begge, Duchtffe deBrar
boni y où Von rapporte les évenemens lei
plus conjidirablés des Pays-Bas , ainjî qui
ce qui regarde les Princes , & les Saints Us
plus illujires des mêmes Provinces. On y
peut voir aujji comment fe doivent Conduire les
perfonnes de tout état, & furtout comment
S u Beggt a brillé en toute forte de vertus. Sui-
vi de l'Office de S" Begge. En Flamand. (*)
Anvers , Jérôme Verdujfen , 1 6 3 1 . 1 2°* Goth.
(a) Het gheeftdyck Palays der Btggyn-hovtn in dry Bote-
ken vtrdeylu Watr van den eerfttnbtwyfi S. Begga vra*
rachttlyck der Beggyncn fondaterffe te %yn. Den tweeden
hoc wonderlyck dtjt Prineerjfe in alderley gaven ende deuch*
den heeft uytgefchenen. Den derden wat grootachtbare ge-
tuygtnijft Godt ende de ganfchè wcrclt van de Bcggynktns
ghtgtvcn hebben, By een vergadert door den Eerw. Pater
F. Elias van Sinte Terefa, CarmelietDifcalsvanAntwerven.
(b) Het leven van Sinte Begga, Hertoghinne van Bra-
bant, waer in verhaelt w or den de principaelfte gcfchiedtnif-
fen , Princen , ende Htyligtn van Ncdcrtant. Watr in men
ooek kan gtp.cn hoe aile forten van menfehen» tnacchdtn,
ghchoudc-lieden ende weduwen moelen leven y ende minci*
palyck hoe wondtrlyc Sinte Begga in alderley âtuchitn en*,
de gaven heeft uytgtfieken.
Elië de S te. TiaisB. 311
pp. 557. Dédié à Mad. Agnes de Locqucrï
ghien , Prévôté d'Andennes. ,
3. La Vie de Sainte Térhfe de Jéfus y R#>
formatrice, de COrdre du Mont Carmel, tra-
duite de VEfpagnol eh Flamand, avec quel"
ques Remarques. Anvers, 1631. 11°-
4. La vie admirable de la fidèle fervantc
de Dieu Anne de S. Barthelemi > Carmélite
D échauffée ± & fondatrice du Couvent defon
Ordre a Anvers y écrite par elle-même cnEf-
pagnol par ordre de fes fuperitùrs , & tra-
duite en Flamand par un Religieux du même
Ordre: En Flamand, (c) Anvers 3 Henri
AcrtJJehS , 1631. il°- It. z è édition: Ibii.
Pierre Jouret 9 1733. ii° # pp. 357. y com-
pris les additions qui regardent les mira-
cles de la Méré Anne 9 & qui commen-
cent à la p. 160. Cette dernière édition
contient encore un fupplément qui prend
déplais la p. 345. Au refte cette vie rie
• rehfermç pas affez dé faits.
5. Méthode courte & facile de tChaifon
méritait > compofée en Latin par le P. Tho-
mas de Jéfus > Carme D échauffé 9 & traduite
eh Flamand par un Religieux du même Ot~
dm Anvers , 1635. I ^°*
Tom. IL X
(c) Het wondérhaer teveû if an Je getrouwe dltnareje des
Hêtre Anna à $. Bartholomao , ongefehoende Carmeuierjfe *
ande fondaterjfe van het Convtnt der Carmetiurffen Di/calf*
fen op dtn Kogier binnen Antwerpèn ; het weuk fy felvet
door de gehoorfiemheyt van haere overftèn heefi bejchreven â
ihde uyt de Spaenfche taele in onfe Nedctldndtfehe U (fftr»
gefet door eenen RUigieus van het fetoeh Order*
§22 Elie £>e Ste. TÉRfcSE.
6. Legatio Eccleft* Triumphantis ad Mili*
tantem pro libcrandis animahus Purgatôrii,
communibus Concivibus > libris tribus foUdc
luculenttrque explicata. i. Quant vira ac
tremenda poil mortem purgandorum Jiipplicia*
2. -Quant hs relaxandis varia faciliaque pé-
nis vivos remédia, j. Quanta eorum, qui
kis animabus fuffragantur > mérita. Antv*
Jacobus Meefens 9 1638— 1640. 2. vol. fol.
Cet Ouvrage peut être utile aux Prédi*
cateurs.
Oy Sweertius, 393. Val. André 9 000. aoi.
Cofme de ViUitrs, Èibliotb. Carmelitana^ L 435.
Jofeph Simons, owjof. Simonis,
NÉ DANS le Comté de Hampton en
Angleterre vers 1 J94. fît fa Philo*
fophie au Cpllége Anglois à Rome, &t
entra dans la Compagnie de Jéfus en 16 19.
âgé de 24. ans. Dans la fuite il enfeignà
cinq ans les Humanités , & trois ans la
Philofophie à S. Orner : puis neuf ans la
Théologie , & cinq ans l'Ecriture S te à
Liège. Il fut Redeur des Collèges de
Rome 9 de Liège y & de Londres, & Pro-
vincial d'Angleterre. Il fut auffi quelque
tems Direâeur des Pérès de fa Province
pour le 3 ême noviciat. Il affifta à là on-
zième Congrégation générale de fa Corn*
Joseph Simonis. 323
pagaie, & mourut à Londres le 2$. Juillet
1671. âgé d'environ 77. ans , après
avoir fait dépuis longtems la profeflion
des quatre vœux. Le P. Simon s étoit fa-
Vant, & fort attaché à l'étude, qu'il ne
quittoit que pour fes devoirs de religion ,
ou pour travailler au falut du prochain.
On a de lui :
1. Tragœdia quinque, quarum due pof-
trema nunc primàm lucem vident. Leod. Jo-
han. Matthias Hovius, 1657. i6°- pp. 511.
Ces Tragédies font: 1. Zeno -, Jive Ambi-
tio infelix. 2. Mercia y Jive Pietas coronata*
3. TheociiJlus , Jive conflans in Aulâ Virtus*
4. Fitus 9 Jive Chrijliana Fortitudo. 5. Léo
Armenus > Jive Impietas punita. Les pre-
mières avoient paru à Rome chez CorbeU
kttiy 1648. ii°- Je remarque dans tou-
tes beaucoup d'élégance & de majefté tant
pour le ftile , que pour les caraâères :
mais les fujets ne font pas tous heureux.
2. Réponfe à un court Jermon du Do3eur
Pierce par J. S. En Anglois. (a) Londres 9
1-663. I2 °' Quelques-uns ont attribué cette
pièce à Jean Sergeant,. nommé autrement
Jean Smith 9 ou Jean Hollande Prêtre An-
glois, qui mourut en 1707. après avoir
publié quelques ouvrages de controverfe.
85"° SotueUm , «6. 527. Dod* Cbùreh hiflt*
ty èf England* III. 317. fi? 47a.
2%. %
. ( é ) Ah Anfwtr ta Dçftor Ttittf* court Strmon , hy h $•
&4
Ttmothèe de la Prèfentation,
CArMe de l'ancienne obfervance, nom*
me dans le monde de Hitré, naquit
à Bailltul , petite ville de Flandre à trois
lieues A'Ypres , le 18. Septembre 1648.
Après avoir fait fes premières études avec
fuccès , il entra en religion l'an 1668. &
prononça les vœux folemnels le 21. No-
vembre de Tannée fuivante. Quelque tems
après on l'envoya au Couvent de la ville
de Gueldrc , oîi les Religieux de fon Or-
dre enfeignent les humanités , & le P*
TimotkU y fat quelques années Préfet des
claffes. Après cela il paffa une partie ,
confidèrable de fa vie à Gdnd , 011 il fit
beaucoup de fruit par fes prédications ,
& par les confeils militaires qu'il donnoit
à quantité de perfonnes qui s addreflbient
à lui. Un effort violent qu'il fit en prê-
chant les Méditations dti Carême de 1710*
en cette ville , lui càufa une maladie in-
terne , qui l'emporta prefque fubitemenf
au bout de fix femaines le 15. Mai de la
même année. Ce Père, outre le Latin
& le Flamand , entendoit paffablement le
François , l'Italien , & l'Efpagnol ; il avoit
beaucoup de goût pour la leôure , & il
Eoffédoit le contenu de prefque tous les
vre$ qui compoferit lai Bibliothèque du
Tïmothép Dp la Présentation. 325
Couvent de Gand 9 qui eft affez bien four*
jiie, & dont il eut longtems la direûion.
C'étoit d'ailleurs un vrai Religieux , ami
de la folitude , grand ménager de fou
tems , d'une piété tendre & folide , par»
ticulièrement envers la S te Euchariftie , &ç
d'une profonde humilité, qui lui fit con-
stamment x efufer tous les emploi qu'on lui
préfenta, Nous avons dç lui :
Les Lampes ardentes devant Vaugufe Sa-
crement de nos Autels > ou Exemples des
perfonnes illufires qui fefont dijlinguées par
leur dévotion envers ce divin Myjlere 9 par-
tages, en 3 65. jours > & accompagnes <âf/7zf
ftructiom ijpirituelles. Ouvrage utile aux Pré'
diçateurs 9 aux Prêtres 9 & aux perfonnes de
tout état 9 mais particulièrement aux ornes
qui cherchent Dieu, & d'ailleurs agréable par
le merveilleux 9 par la yaruté 9 & par la nou^
ytauté des v\es & 4** fats qu'il renferme.
En Flamand, (a) A&vers 9 rierre Joure$ 9
1726— 1718, i%°- cinq vol. chacun de 5. à
600. pages. Cet Ouvrage , que l'on doit
mettre au rang des bons livres de piété,
x 3
(a) Brandende Lampen voor fut Alderheylighfte Sacra"
ment des Autaers , ofte de Doorluchtige Liefhebbers van dit
Goddelyck MyJUrie , tôt naèrvolginge voorgefielt , ende ver»
eïeelt op aile dagen des jaers , met geeftelycye leeringen , fier
frofyiifk voor Fredlcanun , Priejteren en vôor aile fiaun,
van Menfchen, maer. bcfonderlych voor aile, Godt-foeckende
Îieten; als ooek fier aengenaem orn le/en., om de fonder»
eydt 9 verfcheydentheidt , en tùcumghtyt van de Lèvent «m
êU Exempelen hier in bejprepen*
326 TlMOTHÉE DE LA PRESENTATION,
a été achevé & publié par les foins du P.
Thadéc de S. Timothée, autrement de Wit x
3ui a lui-même laiffé quelques Ouvrage
e ce genre, que Ton garde en Ms. à An-
vers & à Matines. Il étoit neveu de nôtre
Auteur.
a. La Moelle du Cèdre , ou Recueil de Ma-
ximes 9 de Vérités / fy de Confeils Jinguliers
donnés par divers Saints , & par divers Ecri-
vains favans, pieux, & éclairés par raport à la
V\e intérieure. En Flamand. Ms. en %. vol. 8°
kGand. L'Auteur raporte 30. fentences de
chaque Sajnt, ou Dofteur, & en fait l'ap-
plication à des perfçnnes de differens états.
(3. Méditation^. Ms. en Latin y Ibid %
L'Auteur avoit déclamé* ces Méditations
en chaire. '
7. Opufcula Jpiritualia. Ms. Ibid. Ces
Opufcules ne font pas finis.
03~ Fby. r Abrégé de fa vie, qui eft à la tête
du 1. Ouvrage marqué ci-defus. Cofme de Vil-
lien, Biblioth. Carmel. II. 848. 849. Mém. Afr,
du F \ Norbert de S" Julienne, mort dépuis quel-
ques années à Anvers.
Nicolas Wits y
F Ils de Jacques Wits , étoit tfEnchufi
dans la Nord-Hollande , oii il naquit
vers le commencement du XVII. fiécle;
.il exerça d'abord l'emploi de Diacre, en-
fuite celui # Ancien dans PEglife de fa par
Nicolas Wits. 327
trie. Dépuis il entra dans la Magistrature
de la même ville , dont il fut rait Con-
feiller en 1652. puis Tréforier, & enfin
Bourguemaître en 1666. Il mourut dans
ce dernier pofte. Il avoit époufé Jeanne
GuratrdtSy fille HHerman Geeraerdts > qui
après avoir été Miniftre de Hensbroek &
d'Opdam dépuis Tan 1583., de vint Miniftre
èiEnchufc en 1591., & garda cet emploi
jufqu'â fa mort arrivée en 1613. Nicolas
Wits eut de ce mariage deux fils: Herman,
qui fait le fujet de l'article fuivant $ &
Jacques , qui ayant été Juge , & enfuite
Président du Confeil de la ville iïEnchufe,
mourut affez jeune, laiflant deux filles,
dont Tune fe maria avec Nicolas Ris, Bour-
guemaître de cette ville , & l'autre avec
un Médecin , nommé Henri Ris. L'Auteur
dont nous parlons, a publié des
Méditations, ou Cantiques édifions. En Fia»
mand. (a) Amfi. 1 ^ •
Oy Voyez les Auteurs cités à F Art. fuivant •
(a) Stigttlychi Bcdenkfngen , of Qt\àngtn.
Herman Wits , ou Witftus 3
F Ils du précédent , naquit à Enchufe
dans la Nord-Hollande , le 1 2. Février
1636. Après avoir fait fes baffes-claffes,
& pris quelque teinture de Philofophie &
X 4
J28 Herman Witsius.
d'Hébreu dans cette ville , il fut envoyé
à l'Académie SUtrecht en 1650. Il y étu?
<îia la Philofophie fous Paul Voet > & la
Théologie fous Gisbtrt Voet, JeanHoorn*
beeck, Gautier de Bruyn % & André Ejfenius.
Il s'y appligua auffi à l'étude des langues
Orientales fous Jean Leufden, & il fît des
progrès fi rapides dans l'Hébreu, qu'en
1654. il fe vit en état de comppfer un
Difcours, qu'il déclama en cette langue t
fur IcMijfîe des Juifs > & celui des Chrétiens.
Après quatre ah$ de féjour en cette Uni-
verfité , il paftâ à celle de Groningue > où
il prit les leçons de Samuel Des-Marets fur
la Théologie , & s'exerça dans le même
tèms à prêcher er\ François. Ayant été
reçu Prppofent en 1656., il devint l'an-
née fuivante Miniftre de Binnewyfent &
de Weftwoudt, villages voifins 8Enchufe y
puis en i(56i. de Wormer , en 1666. de
Ter-Goes en Zélande, & deux ans après
de Leuvarde. Le 7. Janvier 1675., à la
follicitation SUkic Huberus x il fat deman-
dé à Franequer pour y être tout à la fois
Miniftre & Profeffeur en Théologie ; il ao?
çepta cet emploi le 5. Février de la même
année , prit le bonnet de Do&eur en
Théologie dans cette Uniyeffité le i6.Mar$
(iiivant, &ç entra en exercice le 16. Avril.
En 1679. il refiifa une chaire qu'on lui
OÔrit à Groningue après la mort de Jacquet
Àùmçm : mais Tannée fuivante il fe laiffi^
Herman Witsius, 339
gagner par ceux £Utrecht qui lui présen-
tèrent la place de Miniftre & de Profef-
feiir occupée auparavant par François Bun*
mon. Witjtus prit poffeffion de ce porte
le 9. Avril 1680. & le remplit Pefpace
de dix-huit ans , au bout defquels il fe
rendit à Leyde , pour y exercer un emploi
femblable à la place de Frédéric Spanheim ^
le fils , à qui le poids de l'âge ne per-
mettent plus de vaquer à ces fondions ;
ce fut le 16. O&obre 1698. qu'il pronon-
ça fon difeours inaugural. Le 22. Septem-
bre de Tannée fuivante on le nomma Ré-
gent, ou Principal du Collège Théolo-
gique des Etats de Hollande dans la mê-
me ville. Il le gouverna jufqu'au 7. Fé-
vrier 1707., & il mourut au bout de cinq
jours de maladie le 22. Oâobre 1708,
après 2ÇVOXX été déchargé de tout emploi
quelque tems auparavant. Jean de Marck,
fon collègue , lui fît une Oraifon funèbre.
Wkjius avoit pour dévife : In- necejfariis
unitas > in non necejfariis lïbertas , in omn'ir
bus prudentia & chantas. Il s'étpit marié
en 1660. zvecAùtte van Borchorn, fille de
Wtffel van Borchorn y Négociant à Utrecht,
& de Martine van Yfcn } & il perdit fa
femme en- 1684. ( après en avoir eu deuiç
fils qui moururent en bas-âge, & trois,
filles, dont l'aînée 9 Martine 9 époufa Henri
Bibbetjîus 9 qui mourut étant le plus vieux
Pfédicant de Lyyde : Jeanne, la feçondç % {§
330 Herman Witsius.
maria avec Luc Walckier , Confeillcr au
Confeil de la Province SUtrecht ; la ca-
dette,, nommée PitronilU , fut mariée à
SimonStratenus > Miniftre de la même ville,
& mourut fans laiffer de defcendant. Wït-
Jius avoit été Reôeur de l'Univerfité A'U-
trtckt en 1686. & en 1607. & il avoit
accompagna en qualité d'Aumônier les
Àmbaffadeurs nommés par les Etats-Gé-
néraux pour aller féliciter le Roi Jacques IL
fur fon avènement à la couronne d'Angle-
terre. Ses écrits montrent qu'il étoit élo-
quent tant en Latin qu'en Hollandois,
qu'il avoit un favoir fort étendu , qu'il
panchoit pour le Cocceïanifme fans s'y
attacher abfolument, enfin qu'il étoit d'un
çaradère paifible , & modère dans fes fen-
timens.
Catalogue de fes Ouvrages :
1. Judaus Chriftianiçans circa principia
fidei, & SS. Trinitatem > Jîve DiJJertatio de
principiis fidei Judaorum ; & altéra lie SS.
Trinitate 9 ex feriptis & hypothejîbus Judœo-
rum. Ultraj. Jacobus à Doeyenborgk, 1661,
I2°- It. En Allemagne, i/z-4°-
2. Pratique du Chrijlianifme > ou Mxpli-
eation Jirnpfades principaux fondemens de la
pieté y propojee par démandes & par report*
fes : avec un tabUdu fpirituel , qui réprl*
fente F homme régénéré dans fon plus mauvais
état , & Xhommt qui ne Veft pas dans U
Herman Witsius. 3QI
meilleur oit ilpuiffe atteindre. En Flamand, (a)
Utrechty 1665. 12°' It. Ibid. 1680. 1706.
1716. 1736. & 1748. I2°*
j. Proteflation férieufe de FEglife Refor-
mée à fes enfans égarés , ou Réfutation des
motifs du Sieur Jean de Labadk, & de fes
difciples 9 par Jean vander Waeyen > & Hep*
pian JFitfius. En Flamand. (£) Amfl.
1670. I2°*
4. Plainte du Seigneur contre fa Vigne.
En Flamand, (r) Leuvarde, 1669. &i 671.
il - It. Utrecht 9 1736. il * Witjîusy donne
certaines hypothèfes du Cartèfianifme &
du Cocceïanifme pour des marques de la
colère de Dieu fur la Hollande. Pierre
Altinga ayant attaqué cet écrit, Witfius
lui répondit par
5. VEcueil de la Nouveauté découvert en
yérité & en? charité. En Flamand. (d) Amfl.
1673. I2 °" -
6. Oratio inauguralis _, exhibens fpeciem
yeri aç Jinceri Tkeologi. Franeq. 1675. 4°*
7. De Oeconomid fœderum Dei cum ho-
minibus y librilV. Leovardice y 1677. 4°' It,
(a) PraHyke des Chrifiendoms , çfu eenyoudipe verklaa-
rinee van de voornaamfte gronden der Godydigfieid , voor-
gefield in vragen en antwoorden ; mitfgadtr* geeftelyke Pria"
un van eenen onweedergebooren op \yn befiA en eenen wee*
4ergebooren op ryn flegfte. J&
(b) Èrnftige betuiginge der GerefoiTntex0 Kerke aan bare
afdwaUnde kinderen tôt wederUggingeàÛfi de gronden van
St. Jean deLabadie, en de Jyne, doùrfokan vander Waeyen»
en Herman Wïtfius. . ¥ :'.■
\c) Twifi des Heeren met \ynen Wyneaart.
(d) Heraanftotelyk Nieuw , in waaïheld en liefde ontdekt.
33* Herman Witsius.
Editio 2. auSior ; Ibid. Jacob* Hagendâty
1685. 4°- **• Tr*j* adRhen. 1679. & l ^94*
4°- It. traduit en Hollandois par Martip
van Harllngcriy Miniftre 4e Home, Ce) Ro*
tcrod. 1696. 4°- & y édit.AmJl, 17 16. 4°*
Pierre AUinga oppofa à ce Traita fes Ero?
tematum Décades JCH. &c.
8. Diatribe de VII. Epijlolarum Apocafyp-
ticarum fenfu Hijlorico , an Prophetico. Fra*
ncq.Joh. Gyfelaer, 1678. n°* It. dans les
Mifccllanca facra > T. I. liv. \* Witjius mon?
tre la foiblefle de$ raifons qu'allèguent les;
Cocceïens pour donner à ces Lettres 119
fens Prophétique.
9. Oratio de pmfiantiâ yeritatis Euanger
lica. Traj. ad BJun. 1680, 4°- Harangue
qu'il fit le 19. Avril 1680. en prenait
poffeffion de fa chaire de Théologie à
Utrecht.
10. Exercitationes facm in Symbolum y
quod Apojlolomm dicitur. frantq. i$%\. 4°*
It. avec le n. /j.
11. AZgypfiaca, & Awkptrtw , five de
Mgyptiorum facrorum cum Hebraïcis collar
tiqhe libri très : & 9 de decem Tribubus Ifrai-
lis 9 liber Jingularis. Acçedit Diatribe de Le-
gione fulminatrice Chrijiianorum fub lmpera-
tore M. Aurelio Antonino., Amfl. 1683. 4 0# .
It. Edit. z? : Ibid. Gérard. Borjlius > 1606..
4°- Cet Ouvrage çft principalement de£
(iné à réfuter le Chevalier Marsham, <8ç
( e ) Oyct dt Verbondcn Gç$s mu de nunfchcM.
Hërman Witsius. 33^
JtçLîi Spencer y qui youloient trouver dans
l'Egypte l'origine de toutes les cérémo-
nies préfçrites aux Hébreux. La Differ-»
tation fur la Légion fulminante a été at-
taquée par Daniel JeLarroquè, (alors Pro-
teftaht, mais mort Catholique en 173 1.)
dans une Differtation qui le trouve à la
fuite des Adverfaria facra de fon père*
édit. de Leydt 3 1688. p. 5 y. & fuiv*
Voyez auffi les Annales Eccléjiafiiquts
de Samuel Bafnage fous Tan 174. Tome
fécond.
11. Ad Ulricum Hubtriim } Differtatià
tpifiolica y in quâ de Scripture S. aucloritau
Divinâ ex fold ratiône âdjlrucndd ; de ope*
ratwnibus Spiritûs fanSi in eleclis médians
& immediatisi de confeientid nunquam due
aliquando tirante , placide difputatur. Addi-
ia ejt ob materia affînitatern Orattç de pmfi
tantiâ veritatis Eùangelica. Traj. ad Rhem
Franc. Halma^ 1687. 1 1°* It. En Flamand :
La Haye y 1687. ti°- Cet Ouvrage roule
fur un démêlé que Hubertts eut avec Jean
fonder Waeyen $ & Herman^Alexandre Ro'èll^
& dont je parlerai ailleurs.
13. Exercitationes in Orationem Domi-
tticam. A la fuite du n. 10. Franeq. Jo-
han. Gyfelaar, 1689. 4°* It. Editio 3. ab
Auclore reèogniia : Amjii Johan. Wolters %
1697. 4°* It. fferboma 9 171 1. 4°* tou-
jours avec le n. 10. Ces deux Opufcu-
les , où il y a de l'érudition, ont été tra?
334 HerMaN Witsius.
duits en Flamand par Jean de CoJIer, Mi*
ftiftre de Delft, & imprimés en cette ville*
1700. 4°*
14* Thorme Godwini Mo/es & Aaron : feu
civiles & Ecclejiafiici ritus antiquorum Ht*
bmorum , tant quos nulli genei debent, quam
quos iidem ab Ethnicis , & tri ab Hebrais
per mxotyKixv afciverunï. Nuhc autem cum
vtrjione latinâ adjeSce funt perpétua nota,
emtndatd fphalmata, &c. à Johanne Henticé
Reiçio , ViD.M. Edith ttrtia> cui acetf
ferunt Hermanni Witjii DiJJertationes duce de
Thtocratid Ifraciitdrilm , & de Rechutais, &c.
Ultraj* Bal th. Lobe* 1690. 8°- pp. 544. Les
deux differtations de Witfiùs font itn fup-
plément à l'Ouvrage de Goodwin ; il pré*
tend dans la i. que la Théocratie, ou le
gouvernement immédiat de Dieu, dura
jlifqu'à là ruine de Jerufalem. C'eft le
DifcoUrs qu'il fit en 1687. à Utreckt, en
quittant fon premier Reftorat; la x. eft
une apologie des Réohabites contre les
froides railleries de Pierre Martyr, fameux
Ecrivain Calvinifte. Witfius, outre ces Dif-
fertations, a mis une Préface de fa façon
à la tête de cet Ouvrage.
15. Differtatio de Sckifmate Donatijlarum.
Amfl. 1691. 4°- L'Auteur tâche vaine-
ment de juftifier les Calvinifles fur le
fchifmê qu'ils ont fait à l'exemple des
Donatiftes , & d'en faire retomber le blâmé*
fur les Catholiques.
Hb&man Witsius, 335
16. MifuUania fatrcu Ultraj. Franc. Haï-
ma, 1692. 4 ' ppé environ 850. It. Editio
a.. auBior. Lugd. Bâté Frider. Haaring, &
Amfi. Joh. Wolttrs* 1695. 4°* fig. Ceft
le 1* volume de l'Ouvrage, il eft divifé
en quatre livres. Le 1. eft un Traité des
Prophètes & de la Prophétie. Le IL con-
tient fix Diflertations : 1. fur les myftères
du Tabernacle de Moyfe ; 2. fur le Sacer-
doce &Aaron comparé aVec celui AeJ.C;
y fur les Tribunaux des Hébreux; 4. fur
fes quatre Bêtes de Daniel; 5. fur le culte
de Mofoch ; 6. fur ce que les Rabbins en-
tendent par lé iîécle préfent , & le fiécle
à venir ; celle-ci fut attaquée par Jacques
Rkenferd, dont je parie ailleurs. Le IIL
& le IV. livre font le$ Diflertations mar-
<juées ci-deflus n. 8* &«/5. Là 2 e édition
tient 30. Diflertations de plus que la pre-
mière , & une Préface où l'Auteur éclair-
cit quelques endroits , & redreffe quelques
fautes qui lui avoient échapé. MifceUor
neorum fdcrotum Tomus IL Ultrajtct. &
Amfl. Joh. Wbleers , 1700. 4°- Ce fécond
Volume renferme les Ouvrages rapportés
ici n. Kj. 21. 23. S. £. 24. deux haran-
gues inaugurales , oui ne font pas corn-
prifes fous ces nn. oc deux Difcours , l'un
marqué ici fous le n. 14. l'autre defelici,
an infetici Reipublicce lÀturarice hoc fecuh jta-
tu 9 que Witjius avoit prononcé à Utrecht
en fortant de fon fécond Retorat.
£36 HbAMan Witsiu.1
17. Une Préface à la tête des Mâeuri
des premiers Chrétiens , Ouvrage de Guil-
laume Cave y traduit de PAnglois en Fla-
mand: Ce) Utrècht, 1691.* \*°*
18. Difquifitio modifia ac pldcida de tffi*
cacid & utilitaii Baptifmi , in eleclis fœde-
ratorum parentum infant ib us. Ukraj. GuiL
vande Water, 1693. 12°*, pp. 133- It. com-
pris fous le n. ig. Witfius îoûtient ici
contre Jutieii le fefltiment des Calviniftes
rigides fur la vertu du Baptême*
19. Exercitdtionum Academicarufn , max*
ma ex parte Hifiorico^ritico-Theologicarum,
Duodecas* Uitraj* GuiL vande Watefj 1694.
ii°* Ces Differtations roulent: la 1. &
la i. fur Puniverfalité de la prédication
de l'Evangile pendant le I. fiécle du Chrif
tianifmé. La 3 . fur la métamorphofe de la
femme de Loth> Luc* XVII. 32. dont Wiù*
fus montré là réalité contre Jean le CUrt*
La 4. firf te Aéyùç, ou le Verbe divin;
il y foûtierit que S. Jean n'a pas emprun-
té ce terme de Zôroàftre, de Pythagore*
de Platon, ou des Paraphrafles Caldéens,
mais de l'Ancien Teïtament. (Pf. XXXII.
6. 2. Reg. FIL 2i* Agg. II* S. G.) ha 5. fcr
l'Archange S. Michel ; il prétend que ce
nom défigne toujours dans l'Ecriture le
Fils de Dieu. La 6. fur les Àffyriens ; û
croit que dans les prophéties qui regar-
dent le N. T- ce nom fignifie les peuples
qm
(O Etrfic ChriJUniem*
qui habitent l'ancienne Àffyrie , fafis eti
excepter les Sarrazins ni les Turcs, là 7;
fur lés devoirs des jeunes-eerts , & fit* les
incommodités de la vieilleffe i c'eft iiriè
explication du ch. XIÎ. t%r, de rEccléfiaftë;
La 8^ fur la vie de S. Timotkiei La a. fitf
l'efficace du Baptême , c'eft le /*; précèdent:
Lps iô. 11. & ii: fur l'Hiftôirè de Jtrkfdi
lm 3 Que r Auteur conduit depuis fon ori*
gine jiuqu'à nôtre tems ; il la termine paf
un plan de cette ville tiré du Voyage dé
Jean Cotwyck. . :
*d; Oraifon fiirûbrè de là Reine Marié
d'Angleterre, fur le $\ 16. chap. K. desL&
mentations de Jirermki Eh Flamand, (f)
Utrtcht} 1,695. 4 Ô# ' . 1 .
11. Animakverjwnès Ireriicè ad cbàtrtiïifr
Jios y quœ fuB infiuftis Antihomorum ± &
Neonomoriim tiômihibus in Britanriid nàhl
agitântur. UUraji Giiil. variai Water i 1696;
12* Ges difputes de quelques Théolo-
gien* d'Angleterre roulaient fur fix pritf-
cipaùx points * qui regardent la jùihfica-
tion i les bonnes œuvres, Pdrdré que Vàd
doit fuivre eh traitant de la Loi & de l'E*
vangiîèi &£; Gorifultez le journal èS
LeipJiCy 1696. p. $78. & fuiV;
%n Thonue Gatakeri Opéra Crièicd. Trèft
édRhehi Franc.Halma}i6<)$. i. vol. fol. JriM
Tom. IL Y
(f) Lykat *p KàÀmgîà Mariai àrir KUégL fi £fc
g$3 Herman Witsius.
Witfius a mis une Préface à la tête de cette
édition.
- 24. Oratia inauguralis de Tkeologo modeff
ta. Lugd. Bat. 1698. 4°- Ceft le difcours
que Witfius prononça avant de commen-
cer fes leçons à Leyde.
25. Une Préface à la tête des Antiqui-
tés Apojioliquts & EccUJîajiiques 9 ou Fus,
cBionSy & martyres des Apôtres 3 des Evat*
gélifies y & dis SS. Pires 9 traduites de tAn*
glpis de GuiLCave en Flamand, (g) Uirecht,
1698. fol. 2. vol. fig.
■ 26/ Meletemata Leiden/ia. Lugd. Bat. Jor*
danus Luchtmans y 1705. 4°\ pp. 550. ou
environ. Cet Ouvrage renferme i ô - une
Hifloire raifonnée de S. Paul, qui fait le
gros du volume. 2°- Douze diflertations,
qui ont pour objets : 1. La révolte 6c la
punition de Çprt ; 2. le nom de Nazaréen
donné à N, S. /. Ç. Matth. 11. 23 .; 3. quel-
ques réflexions fur Joh. LSi.Sx. ; 4. la
gloire de/* C. fur le Tabor ; y 6. 7. le
Çhriftianifme démontré contre les Juifs &
les Payens par les miracles de /. C; $,
la prédiâion à' If aïe chap.XLlL 1. accom-
plie Mauh.XIL 16.; 9. le chap. Vllï.fa
S.Matth. -jjrjf. 16. & /?. comparé avec Ifm
LUI. 4.; 10. le figuier féebé ; 11. ÛJ.C.
a célébré fa dernière Pâque le même jour
it) -Apoflolifcht , en Kerkelyke OudkeJen, of Lttrt»,
iadtn, en marttUrytn icr H. ApoficUn, Eran*difi**t0
•udê VdddTÊ* .....
Hermàn WitsîûS. 350
que les Juifs ; n. le paffage de S. Jacques
thap. IK S. 6.; 13. une explication de
TEpîtrë de S. Judesi
27. Difquifiào Critico-Theologica de Pàiïtà
Tarfenjîy Cive Rômano. Lugd. Bai. 1704*
Witjjtis ayant lu ce qjtfE^echiel Spanheim
avoit écrit fur cette queftion , abandonne
ici le fentiment qu'il avoit foûteiul dans
fe$ Melettmata Leydenjîa.
28. Stkediafma Theologia Praâiaz. Grô*
ningœ, 1729. Ii°- It. traduit en Flamand*
(A) 'Delft> vjxi. I2°* On croit que cet
Ouvrage a été recueilli des leçons parti-
culières que Witfius avoit faites à Utrecht
en i6$6. H. Charles a Beyler Ta publié
en y joignant une Préface , une vie abrè*
géé de l'Auteur , & {z lifté de fes Ou-
vrages*
29. Opéra omfda* BafiL 17394 4 - 2. VoL
B7*> .San Oràifonfunibre par Jean de Marché
Lugd. Bat. Jord. Lucbtmam, 1708. 40* Bur-
manni Traj. erud. 451--45?. Vriemoet* Atbê*
Hte Frif. 5*4—541.
(A) PrafticaU GodgtUtrthcid.
Jean à Marck* ou Jùfa Marchus*
NAquît à Sneek) petite ville de frifëj
le dernier Décembre (vieux ftile)
l6î<, de Guillaume à Marck> ReÔcuf dtf
Y a
84*>
l'eco
Jean A Marc k.
école de ce lieu , & de Marpàriie Ciop-
ptnburg, fille de Jean Cloppenburg, fameux
Théologien Calvinifte. Û perdit fa méré
le 27. Juillet 1656. , enfuite fon père le
|6. Septembre 1667., lors qu'il avoit déjà
fait quelques progrès dans les langues La-
tine & Grecque. Ayant achevé (es baffes*
claffes à Sneck ; il fe fit infcrire le ïo.
Février 1670. dans l'Univerfité de Front*
qucr , oh il employa deux ans à fe per-
teâionner dans les belles-lettres, & à étu-
dier la Philofophie fous le Profeffeur Jeah
Wubbtna, qui lui enfeigna aufli les princi-
>es des Mathématiques. Après cela il prit
es leçons publiques de Nicolas Arnoldus fur
a Théologie , ainfi que le$ leçons partitif-
ières du fameux BaUhafar Bekker, & s'a-
vança en même tems dans la eonnoiflànce
des langues Grecque & Hébraïque fous
Nicolas Blancardy & Jean-Girard Terentius.
Vers le fin du mois d'Août 1673. il pafla
à Lcidc y où dans un fé jour de près de deux
ans il acheva fon cours de Théologie fous
les Profeffeurs Jean Coccchis, Abraham Hd-
danus , A lard Uchtman, Antoine Huljtus %
& furtout fous Frédéric Spanhcim ; il s'y
forma auffi à la Prédication fous Pierre van
Stavcren , & David Knibbe, Minières de là
même ville. En 1675. il devint Miniftre
de Midlum , Ç village voifiii de Har lingue, \
& le 13. Mai de la même année il pritpo£
feffion de cette place, qui lui avoit été of
Jean a Ma&ck. 341
ferte par Jean à GoJUngd, Grietman, ou Bail-
li , du territoire de Franequer. Le x8. Juin
fuivant il reçut daijs PUniverfité de cette
ville le bonnet de Maître^ès-Àrts , & le len-
demain celui 4e Dpûeur en Théologie. Les
Curateurs furpris de lui voir prendre ces
dégrès de ft bonne heure, (car il n'avoit
pas encore vingt ans,) honorèrent l'aâe
de leur préfence, & firent au Candidat un
préfent de 500. florins ; Ils ne s'en tinrent
pas là; le 30. Juin 1676. ils érigèrent
en fa faveur une j e chaire de Théologie,
dont il prit ppflemon le 15, Septembre de
la même année» Il la remplit environ fix
ans, & pafla en 1682. k Groningue , où
le 10. Juin il fut installé en qualité de pre-
mier Profefleur de Théologie , & de Mi-
niftre de PUniverfité , ce qui parut furpré-
nant, cette Académie ayant alors dépuis
deux ans ppur Profçffeur Jean Braunius,
déjà connu par de favans Ouvrages, âgé
de 54. ans , & qui par confèquent devoit
être préféré à Marckius ; auffi Braunius
en témoigna fon chagrin , & en fit rejail-
lir une partie fur fon concurrent J-e 9.
Mai 1683. nôtre Auteur fut encore fait
Profefleur de PHiftoire Ecclèfiaftique.
Après avoir demeuré près de $, ans à Gfo-
ningue > on l'attira à Lcyde en lui donnant
la chaire de Théologie qui vaquoit par
la mort S Etienne le Moine* Il entra dans
l'exercice de cette profeflion le 5. Décem-
Y 3
349 Jean a Marck.
fore 1689* & le 9. Juillet de Tannée fui?
vante il fut reçu au Mïniftère Académique,
pour en partager les fondions & les appoin-
temens avec Jacques Trigland, dont l%e
commençait à baiffer. Il s'acquitta de cet
emploi. partagé jufqu'en 17 12. après quoi
il fut Miqiftre en plein jufqu'à la fin de
fes jours. En 1701. il fuccéda îl Frédéric
Sponheim en gualité de Prof effeur de l'Hi£
toire Ecclèfiaftique. Ayant joiri lonetem$
d'une fanté paflable ? il fentit (es forcer
diminuer en 1727* Ses maux s'accrurent
à Tentrée de l'année 173 ï., il fut alors
affligé de vertiges qui furent fuivis d'une
léthargie, d'un commencement d'apoplexie.
& d'autres fymptômes fâcheux, auxquels
il fuccomba le 30. Janvier de cette année
£gé de 76. ans. Jean Weffhlius \ alors ton
collègue, & autrefois fon difçiplé, lui fit
une Oraîfon funèbre. Dç Aforck s'étoit
marié deux fois : i° avec Hélène Bukkoh x
dont il eut une fille qui lui fiirvécut 8ç
cinq autres enfans qui moururent en bas-
âge : 2 avec Catherine Urjîna , fille, <Tui*
Mîniftre de Roterdam> qui lui donna neuf
enfans , dont quatre lui ont furvécu. On
ne peut difçonvenir que de Marck n'ak eii
un grand fond d'érudition par rapport à
l'intelligence de l'Ecriture , & des Antik
quités facrées & Eccléfiaftiques : mais on
lui reproche avec fondement d'être peu
original, d'écrire d'une manière embarat
Jean a Marck. 343
fée & défagréable , & de gêner le Leûeur
par Tes longues & fréquentes citations. Il
étoit affez Tibre dans les fentimens , fort
éloigné du Cocceïanifme , & pançhant un
peu du côté de la tolérance.
Lifte de fes Ouvrages:
. I. Oratio inauguralis de augmente > Scïen-
tîœ Tkeologica. Prononcée le 15. Septem»
bre 1676.
2. De Sibyllinis Carminibus Dijputationes
Academica duodecim : accedit brève Examen
Dijfertatioms Galliça de Sibyllinis Oraculis,
édita Part/iis à Johanne Craffctio* Franeq*
-yjoh. Gyfclaar> 1682. 12°- De Marck at-
taque ici la Differtation du P. Jean Crajfet,
Jéiuite, fur les Oracles des Sibylles, impri-
mée à Paris* chez Etienne Michallet 9 1678.
I2°< Ce Père fit réimprimer fa Dijferta-
tion. Ibid. 1684. I2°- & y joignit" une Ré-
ponfe à la critique de Marc/dus. Celui-ci ré-
pliqua dans la Préface de l'Ouvrage mar*
que ici n. 5.
3. Oratio inauguralis de fopiendis in Eç-
cltfiâ litibus. Prononcée le 10. Juin 1682.
4. Oratio inauguralis de veterum & hodiefa
norum errorum convenientid. Prononcée le
9. Mai 1683.
ç. Exercitationes Juvéniles XXVI. > Jwe
Difputationum Tixtua1ium x atqut O ratio num
(/r.) in Academiâ Frahequerahâ olim habi-
tartan Fafciculus. InPrafadont repetitç inip»
Y 4
Jean a ^Iaïlcjc.
JoJumms Craffctii , Je/iota Parifunfh k
ffa Sibylârfis Oraculis cxploduntur. Çronw*
£♦ Çomptndiym Tàcalogia Chrijiianct Dk
feSico-EUndùicum , immixùs ProbUmatibus
plurimis, & quœjHonibus reccntioribus adauc*
f(fm. in ufum Acadtmiaz Juvtntutis. Gronin-
tl{58é r jfc? It. cmcndatius % & <w3um
cïbus y ncc pou X. Ctnturus pojùionum
dogicarum. Amjl. Gcr. Borjlius , 1690.
4S? It. cum notationt Operum Au3oris , quir
Ç%$ cadcm> quœ hk, fujitis trâSâ'aJunt. Ibid.
1712. & 1717. 4°- It. traduit en Flamand
Rfittrd. J705* 4 ; <8ç plufieurs fois depuis;,
y Auteur a donné* un Abrégé de cet 0ik
vrage fpus le titre de : Chrifiianx Thtolo- .
p^r pitduLU pidaSiço-EUnchtica çx ma/ori
ppcre ficutidum ejus capita & paragraphos
txprcjja. Amfi. 1690. Ii°- réimprime plu-
|ieurs fois av^c de§ augmentations. It. tra r
cuit en Flamand, avec un Sermpn fuf
frPetr.III. iS. ÀmjCijo^ II : It. Ratera
1713. li°* /aus Wilhelmius, Prédicantdç
Rçtcrdam . en a donné un autre Abrégé
àqfii en Flamand, imprimé à Rourd. 1714*
$C 1710. 12°?
7. Narratif Apologetica Pwtflwonis **r
fjrc oppofuionis a fi inflituuz. contra norjtr
*#Z&tf Jomnk Braunu tfufcs. Groninga ,
Çerard.McçLFoJ[ema', 16861. 12°- ' '
8* Appendix contra Defcnjïoncm Jokaams
fyjwnii. Ibid. 1687. Ii°*
Jean a Marcs. 345
9. Anafyjîs Excgctica capitis LUI. Jefaîa 9
in qua al^a complura vaticinia de Mejjïd itt
lujîrantur : acctdit Manfijfa obfervafianum
textualium ( fur quinze paiîages de l'Ecri-
ture,) Gromngœ, 1687. Ji°- lt.Jjfgd.Bat,
Jordanus Luchtmans y 1700. 11°*
10. Commentarius inApofalypfinSJohan-
pis , feu Analyfis exégetiça. Amjh 1689. 4?»
lt. eduio tmwdatior & au3iqr: Trty. ad Rhen,
Thom. Appels, 1699. 4 * lt. altéra eduio cum
animadverfionibus ad Cenfurarn Pmfationis à
Johannt Waleno editam. Traj. 1699. 4°* l.
vol. It. traduit en Flamand. Leydç, 1739. 4°*
il. Oratio dç débita S. Scrlptura venera-
tio/u. Prononcée le 5. Décembre 1689.
I z. -Exeràtadonts Mifcellanece , Jîvt fâecr
tarum Di/putationum , atque Orationum (v.)
in Académie GromngorOmlandicd habitarum
Fafciculus. Amjl. Gérard. Borjllus , 1690.
1%°' pp. çoi. La 1. & la i. de ces Excr-
çaations roulent fur PHérèfie en général,
la 3. fur Thérèfie des Caïanites , la 4. fur
celle des Samaritains; après quoi il eq
vient quantité fur divers paflages tant de
l'Ancien que du Nouveau Teftament. Le$
cinq Harangues qui fuivent , ont pqur ot>
jets 1. les moyens de terminer les difpu?
tes dans l'Eghfe (chofe dans laquelle les
Proteftans ne réufliffent guères. ) Ci-deflus
n. 3. La 2. 3. & 4. concernent le rap-
port qui fe trouve , ( & celui que PAu->
teur imagine) entre les hérèfies ancienr
346 Jean a Marck,
nés , & les modernes , parmi lefquelles
il compte celles des Enthoufiaftes , & des
Sociniens , fe gardant bien d'oublier h
Papifme. ( V; ci-dejjiis n. 4.") La 5 e ha-
rangue regarde la perpétuité du règne du
Meffie.
13. Textuales Extrait adonis ad L.fèlecht
loca Vatrîs & Novi TeJlamcntL Argumenta
quœdam pracipua de ÛncHonibus y Pofygar
tniâ 9 cultûMolcchy miraculofd cufiodid vcf-
titun Ifratliticarum 9 capillitio Alphfchalomi %
Damafco capiu Syrict , Dctmoniacis , &c.
paulb latiiis traSantur. Accedis DiJ/ertatia
inauguralis Ltidtnjis de débita facrarum Scrip*
turarum veneratione. Amjt. Gérard. BorJHus,
1694. 4°'
14. In Hofeam Commentantes > feu Anar
Mis exegetica, quâ Hebrœus textus çum ver»
fionibus confertur 9 yocum & phrajium vis in*
dagatur , rerum ntxus monfiratur 3 & in
fenfum gtnuinum cum Examine variarwn in-
terprttationum inquiritur. Diatribe annexa
efi Jingularis de accipiendd uxore & liberis
fornicationum. Amji. Gérard. Borjiius , î6q6.
4°- L'Auteur a mis à la tête une Préfacé
fur les fept Périodes du Nouveau Tefta-.
ment contre un fermon Académique dé
Jean vander Waeyen.
15. Exercitationes exegttïcœ ad L* Jelectn
loca Veteris & Novi Tejlamenti. Amfl. Ger y
BorJHus 9 1697.4.» C/eft la fuite de l'Ou-
vrage marqué ci-deffus n. $ K
Jean a MAtiefe. $47
16. Commentant^ y feu Analyfis exegeticà
in ProphctaSy Joelem * Hamofum > Hobhadiam>
& Jonam. Amjl. Ger. Bojfiius , 1698. 4°-
17. Commentarius 9 feu Analyfis exegeticà
in Prophttas Micham > Nakumum, Habhak*
kukum y & Tfephaniam. Amjl. Ger. Borjtius,
tjoo. 4 '
18. Commentarius 3 feu Analyfis exegeticà
in Prophetas Haggœum 9 Zachàriam , & Ma*
lachiam. Amjl. Ger. Borjlius 3 1701. su vol.
4°- I4 Préface renferme un court aver*
tiffement contre Jean Braunius.
19. O ratio de ChriJEanipni propagati ad-
mirandis. Prononcée le 9. Janvier 1701.
20. Commentàrius 9 feu Analyfis exegeticà
in Caniicum Shelomonis : annexa eji etiam
Analyfis exegeticà Pfabni XLV. Amjl. Ger*
Borjlius 9 1703. 4°-
21. Oratio funebris in obitum plurimum
JLev. doctiffîmi , & celeberrimi viri , Jacobi
Triglandiiy Jac.fil.y Jac. nep. SS. Theolo-
gia Doctoris y hujufque & Antiquitatum ite*
braïcarum Profejforis clarijjîmi 9 & Ecclefix
Lugdunenfis Pajloris fidélijfimi. Habita ex
ampL Sénat us Acadanici decreto pojl ductum
funus a. d, XXVIII. Sept. A. M. DCC. V+
Avec le n. 21. It. à la fuite des Dîffer-
tàtions Théol. & Philologiques de Trig-
land. Delphhy Adr. Beman\ 9 1718. 4°- p.
209 — 229. It. traduite en Flamand, (a)
Leyde., 1705. 4°-
(a) Lykrcden ovtr de doùd van Jatj> Trigtandius*
948 Jban a Marc k.
22. Hiftoria Paradi/i illufirata libris qtu*
tuor y quibus non tantum loci ifiius plcnior
çefcriptio exhibetur , fed & hominis integri?
tps, lapjus, ac prima reftitutio dcclarantur,
ftcundum Gtntfios capita II. & III. Acu*
dit Oratio Academica de propagati Chriftid-
nifmi admirandis. Amjl. Gérard. Borjtius,
I705- 4°-
23. Excrcitationcs Biblica a£ £. loca F*
teris & Novi Tefiamcnti : Accedit Oratio fe
ntbris in obitum .... Jaç. Triglandii. Lugd,
Bat. 1706— 1707. 2. vol. 4°* Seconde fuite
du n. g.
14. Oratio fiinebris in obitum Hermaim
Wkju. Lugd f Bât. 1708. 4°-
25. Couru explication du Précepte de la
Loi de Dieu 9 tirée d'une Exercitation La-
une, de l'Auteur. En, Flamand» (*) Leyde È
1708. 4°* It. augmenté : Ibid. 1726. 4°»
26. Scriptuparia Exercitationes ad XXV.
fcltcta locaYeteris Tefiamcnti. Amjt. 1709,
4°« Avec une Préface où l'Auteur attaque
Jean le Clerc , & traite du Sabbat, Trot*
fième fuite du /z. jj.
27. Scripturarhz Exercitationes ad XXV \
fçlefita loca Novi Tejlamenti. Amfi. 17 10» 4*
Quatrième fuite du n.g.
%$. Confidtrationts Théologien de matri-
monio Leviri cum Fratrid 9 num hodie per»
mittendo? Lugd. Bat. 17 '11.
(b) Korte VtrkLwing van het Gcbodt der Gadédyk*
Vu , o^crgtnoaun uit cent Lai. Ocfcningc.
Jean a Màrgk. 349
19. In pracipuas quafdam partes Ptnta-
ieuchi Commentanus y feu ultimorum Jacobt*
rtliquorum Bitiami , & noviffimorum Mofis
Analyjîs exegetica. Lugd. Bai. 1713. 4 *
30. Recherche des fept Périodes dk Nouveau
Teftament : avec une Appindix fur les fie
marquis des tems de F Ancien Teftament 3 /*-
tie des Ouvrages Latins de C Auteur. En
Flamand, (c) Leydc, 1713. 4*
31. Sylloge Differtationum Philologie**
Theologicarum adjelectos qiiofiam textus V*>
teris Teftamenti i Argumenta preecipua de Sa-
lent Melchijedeàand , de Circumcijwne TJîppo*
ticâj vcjiitû annuo Sacerdotis , hirco A{açclc %
Incejtu vetito j Divini nominis interdieto,
IJraeliticis Jubilais 9 Synedrii magni origini*
tus , Corachi hiftorid, Prophctd finiH Mojî,
Divortiorum lege 9 Jephtachi voto, Htndorh*
cd Pythoniffa, &c. pauUo pleniùs exponun*
tuf y & quorilmdam Pfalmorum Analyjes ex*>
getica mifeentur. Cum Indice textuum , rerum-
que, & vocum neeejfatio. Lugd. Bat. Petr. van»
derAa % 1717. 4°- Cinquième fuite du n.$.
31. FeJtivitasSecularis anni chloccXIX.
Lugd. Bat. 1719. En Flamand.
33* Sylloge Differtationum Philologico~
Theologicarum adfilectos quofdam textus Non.
Teftamenti.... Lugd. Bat. Petr. vanderAa,
17x1. 4°* Sixième fuite du n. ■$*
(c) Onder\oék der rit* Perioden du N. Teftament, mu
ién< Aanhangicl van de ri. uekcnen der tydem du Oui
Teftament» cyergenomen m '# Autheure Lsiynfihe fchriftit^
Ô5o Jean a Marck.
34. Judicium EccUJîaJiicum centra Hïr*
mannum AUxandrum Rotllium , laudatum.
Lugd. Bat. 1713. 4°* It. traduit en Flamand
par Herman-Çuillaume Matthys J Miniftre
de Horne ; Ibid. I715. 4 b#
35^ Fafciculus DiJJertaiionum Philologico-
Excgeticarum adfeUSos itxtus Vetcris Te/la?
menti. Lugd* Bat. 1715. 4°- Septième fuite
du n.g.
36^ Fafciculus Differtationum Pkilologico*
ExôgetiçArum ad JileSos textus Novi Tdlfr
menti. Lugd. Bat. 1727. 4 ' Huitième fuite
du n. $.
37. Exalta^ionis Jeju Chrijlj, Hifloria illuf-
traia. Lugd, Bat, 1718. 4°-
38. Lettre fur la fainteté des cnfans dis
fidMes en jifus-Chrift. En Flamand. (/)
Ityde, 1729. 4°- <
30. Exptctatio gloria future* Jefu Chrifti
ex Prophetafum Oraculis illufirata. Lugi*
Bat* 1730. 4°*
40. Deux Lettres fur la véritable forme dt
PEgUfe y & fur le Minijtlre EccUfiaJliquc.
En Flamand* (e) Lçyde, 1731* 4°-
41. Opufcula prima Philologico-Tkeologica
quondam Jparfîm édita , cutn Prœfationeu>r>
nelii à Veùçn. Gromngct , 1748. 2. vol. 4*
Ce Recueil comprend les ouvrages man-
ques ici m t. z. 4. S. 7. & S*
87" Vrietnoct^ Atben. Frif. 544—556.
(d) Britfovcr dt Hciliging mon d$ Kinder en der Gelo*>
Vigen in Chrijhix.
(<r) Twtt BrUvtn van. dt waart ftftakt d$r Ktrke #*
hu Ktrk-btftitr.
35*
egj===a= j' i , ffi !■>■, =q
Abraham G/pfianus,
F Ils d 9 A lard Cypriarius, Chirurgien HÀmf*
uriamy étudia en Médecine à Utrtch$ t
& y prit le bonnet de Doâeur en cette
Faculté le 20. Novembre 1680. Muni de
ce grade , il alla exercer la Médecine &
là Chirurgie à Amjlerdam durant plus de
douze ans. Après la mort de Philippe Mat-
thaus le jeune, les Curateur* de l'Univér-
£té de Frantqucr l'attirèrent chez eux,
en lui offrant îe 6. Mai 1693. une profef-
fion d'Anatomie & de Chirurgie avec des
appointemens fort confidèrables ; il prit
poflefïïon de cette chaire le 22. Juin de la
même année : mais il ne l'occupa* que
deux ans , pendant lefquels il retiifa un
polie dans l'Univerfité de Ltydc qui de-
voit lui rapporter 2000. francs. H quitta
Framquer vers l'automne de 1695*, & ^ on
croit qu'il paffa en Angleterre , mais qu'il
revint depuis pratiquer fon art à Amjttt»
dam. Il excelloit furtout dans l'Opération
de la pierre , qu'il avoit exécutée avec
fuccès fur 1400. perfonnes. Il avoit époufé
Hildcgondc Sara Acrnouds. On ne connoît
de lui que les deux pièces fuivantes :
1. Oratio inauguralis in Chirurgiam En-
comiaflica. Ffaneq. 1693. fol.
2. Epifiola y hijioriam exhibens fiuûs hu*
numi pofi zu menfis ex uteri tuba > matrt
352 Abraham C^prianus*
Jfalvd ac fuptrfiue, txcifi> ad D. ThomamMU'
iington, Equittm auratum > Mcdicum regium
ardinarium, 6* Collegii Midlcorum Londmefr
fitûn Pïctfidtm. Lugd. Bâti Jord. Luchtmanst
1706. 8°- Jig. d'environ 90. pages.
ay- Vrïtmott, Athch. Frif. 699-701.
Jacques Lejfabé*
y ■ >
Humaniste du XVL fiécle ; né i
Marchunnts à deux lieues de Dùuâi ,
& mort à Tournai le 1. Juillet 1557. Ofl
a de lui les trois opufcules fui vans, dé-
diés à Jacques Coen > Abbé de Nhtrchicnnts,
1. Hannonuz urbium y & nominatiorum fa
corum ac cœnobiorum , adjeSis aliquet limi-
tamis y ex Annalibus , Anattphalaojîs. Ceft
une defcription Chorographique du Hai-
naût, oui n'eft pas mal faite pour ce tems-là.
2. renias Dtclamatiuncula. Difcours 6k
l'Auteur fait parler la Pauvreté.
3. Carminum tumultuaria farrago ; Jàco»
bo Leffabao Marcarienjî autorc. A la fuite
des deux pièces précédentes. Antv. Mick
HilUniuSy 1534. i2°* Dern. fignature E 3
après DSi Ces vers n'ont rien de re-
marquable.
*. Swurtius lui attribue encore Chronuon
univcrfak. Je me défie de cette annonce»
87" Swcrtius, 366. VaUAbdré % 417, & 861
NU<h
353
Nicolas de Boujjut ,
AInsi noihmé apparemment du lieu
de fa naiffance , & peut-être du
village de Boujjut (<x) qui eft à deux
lieues de Louvain vers le midi , fe fit re-
cevoir Maître-ès-Arts & en Médecine dans
TUniverfité de cette ville vers le com-
mencement du XVL fiécle ; il étoit d'un
âge avancé en 1527- lors qu'il y foûtint
les Questions renfermées dans POuvrage
fuivant 9 qu'il dédia au Cardinal Erard de
la Mark, Evêque & Prince de Liège 9 &
dont j'ai vu Un exertipîaire chez les RR*
PP. Céldtins d'ffevcrle : _
Nicotai de Bôujfut Artiu & Médecine Doc*
toriS trium Queflionum Quodlibetarum Dijji*
nitio prima .* PUtga terre medie {prie celifub*
iacens quant adujtam ac torridam vocant ,
habiiabilis fit ntene. Secunda : quomodo
apud S citas five Tartaros Neuri in lupos ,
& rurfus in eos qui fuere mutentur , ubi ta*
mm omnium philofophantium fententia fpe~
cies rtrum in Je inuicem tranfmutari nequeunt,
mfi in fua eUmtnta refoluantur. Tercia : quo-
modo Turbith complexione calidum & Jiccum
attrahit & educit phlegma y ubi tamen Gai.
(Galeni) fententia y tertio de fimplici medi-
Tom. IL Z
11 y a d'autres villages de ce nom dam le Payj 4e
«a Hainaut , &c.
.(«> u
•»*«»«
854 Nicolas de Boussut.
cina , folutiua medicina humorcm proprium
at trahit & cducit que Jibi Jîmilis fit & non
contraria. Louanii , apud Gilbertum Macs
anno virginci partus MCCCCCXXVIIJ menfc
. May dît penultima. In-j.*- dern. (îgnature
Fij. On trouve d'abord ici une courte
Cofmographie , qui' remplit environ deux
tiers du Volume ; enfuite l'Auteur vient
aux Questions marquées dans le titre. Il
répond à la première , que la Zone tor-
ride eH habitable : (£) & à la féconde ,
cjue le changement des Neûres Çc) en Loup»
ie fait par une forte de manie ou de fo-
reur, & qu'il n'eft qu'apparent.
SJ" Tiré de cet Ouvrage mimé.
(b) On dit communément «pie les anciens l'ont regar-
dée comme iimabitable. Cela n'cft pas généralement vrai:
F.ratofthcnts, & Polybc ont cru que cette Zone étoit tem-
pérée : [ rfWep E'pocToaiévtiç (ptfirjv y vxoieiirrov** t£ Isn-
Htptvtft $Ç4V 'évKparoç , xxôJcTtp xcù 6 noAvfitoç âjiMoèfî.
Strab. L. II. edit. 1620. p. 97. ] Le Roi lui a cité par ïo-
kn , <. $6. Philcfiorge , L. III. en. Dtoàort de Sicile,
L. II. ont été du même fentïment. Ptoiémèt , & Jrriom
placent diveriès villes fous la Zone Torride.
( c ) Peuples qui habîtoient les bords du fioryfthèn* , fie
dont il eft parlé dans Pline L. Xil. ch. 4.
Martin Hortenfius,
DOnt le nom étoit apparemment Van
Hove, naquit à Delft en 1605. Après
fes premières études, il fe donna tout en-
tier aux Mathématiques dans lefouelles il
auroit pu faire des progrès conudècahfes
Martin Hoiitensius. 355
fi la mort ne les eût arrêtés. Ce fut
à l'Afforotoomie qu*il s'attacha particuliè-
rement f & il trouva du fecours dans
les converfatîons qu'il eut avec Philippe
Lansberg 9 à qui il fut recommandé par
Ecieman f Reâeur dé l'Ecole de Dw-
dnchiy perfoimage fort mêlé dans l'hiftoire
de Defcaries* Il dévint Profeffeur en Ma-
thématiques à Amjîerdam Tan 16^4. Vers
le même tems il fit un voyage en Italie ,
fans doute dans le deffein d'y conférer
avec les fevans Mathématiciens de ce
pays-là. Quoi qu'il en (bit , il ne parut
point content de la condition à Amfterdam;
car il parle dans une de fes lettres de Pef-
prit qui régnoit dans cette ville , en homme
pique de ce qu'on négligeoit fes leçons 9
& qu'on ne favorifoit pas l'exécution dès
machines qu'il préparait , &. dont il efpè-
roit un fuccès fupèrieur à tout ce qu'avok
fait Tycko Braht. Le chagrin qu'il en con-
çut pourroit bien avoir été la caufe tfune
maladie lente qui l'emporta pendant l'été de
1639» (*) ^ et hoinnre fe mêloit de faire
des Horofcopes ; îl prédit que Nicolas Hein-
Jîus ne vivroit guères après lui 9 mais la
mort de ce favant arrivée en 1681. dé-
mentit la prédiâion. Defcarus n'avoit
Z 2
(a) Boxhornius annonce fit mort dans une Lettre datée
du 13. Septembre de cette année. Voyei aufli la Lettre *j.
en 2. ttoI. de celles de Defcarus édit. de 1659. Ainfi VûU
André «'«il trompé en bifent mourir Harunfius l'an 1640*
356 Martin Hortensius.
pas une idée avantageufe de fa capacité:
Pour Us Profejfeurs de CEcolt 9 dit-il quel-
que part, pas un ri entend ma Géométrie;
je dis y ni Gùlius y ni encore moins Horttn-
JmSy qui rien fait pas affe^ pour cela. Mais
Gaffcndi Feftimoit particulièrement , com-
me on le voit par les Lettres qu'il lui
adrefla. Nous avons de Horten/ius :
I. Philippi Lansbergii Commentationes in
motum terra diurnum & annuum y & in vtr
rum ajpectabilis cctli typum ; in quitus iirh
ÇYlfjwvimç ojtenditur diurnum annuumque mo-
tum y qui apparu in Sole & Calo , non di-
teri Soli x aut Calo , fedjbli Terra , Jimulquc
adJpeSabiMs primi Cœli typus ad vivum ex*
primitur ; ex Belgicofirmonc in Latinum ver"
fa à Mart. Hortenfio Delfen/i, qui & Prafa-
tionem adjecit , qud AJlronomia Brahaana
fundamenta examinantur , & cum Lansber*
giana AJlronomia refiitutione conferuntur.
Middelb. 1630. 4°* Pierre Bartholin publia
contre cette Préface Apologia pro Obferva-
tionibus Tychonis Brahe contra M. Hortcn-
. jjum. 1632. Horttnjius lui répondit^ &
il témoigne dans une Lettre à Gajfendi que
Fimpreffîon de fa réponfe tfétoit différée
gu'à caufe de la difette de papier. Je ne
fais fi elle a vu le jour.
2. Oratio de utilitate & dignitate Mathc-
feos. Amjl. 1634.4 e *
3. Guilielmi Blaeu Injtittuio Afbronomica
de ufu Globorum CaUJHum & Tcrrcfbrium:
Martin Hortensius. 357
duabus partibus adornata, una fecundùm
hypothtfin Ptolemai, per Tcrram quiefccntem.
Altéra juxta minttm N. Copernici , ptr Ter-
rant mobilem. Lotira reddita à M. Horten-
£o 9 in M. Amfierdamcnjîum Scholâ Mathe-
feos Prof effort. Amfi. Guil. Blaeu , 1634.
8°« pp. 246. It. Ibid. Idem > 1651. &
1655. 8°-
4. Uratio de Oculo 9 cjufque prœflantid.
5. De Mercurio fub Sole vifo, & Venert
invifâ Difftrtatio ad V. Cl. Petrum Gaffen-
dum.
6. Epiflola ad Pet. Gaffendum. Dans lo
Recueil des Lettres de ce Savant (Ope-
mm Tomo VI.)
». Pleïadographia,Jîvc PleïadumDefcriptio.
L'Auteur laifla cet Ouvrage parmi fes pa-
piers , & en recommanda la publication à
{es amis»
(Gr" Val. Andrf, 652. Voffim, de fcient.Ma-
tbem. a. éd. p. soi. aoo. GaJJcndi Operuto T. VI.
p. ioo.fi? 418—430. Lettres de De/cartes, éd.
de 1659. T. III. p. 191. M. Z. Boxhornii Epif
tol<z, Francof. 1679. p* 144. Bayle^ Diftion,
T*U. 129. 130. de la 1. éd.
Terri) de Locre ,-ou Ferreolus Locrius,
NAQUÎT d'une famille honnête ai* Paul,
pu S. Poly petite ville d'Artois , en
1571. §on père, Philippe de Locre , étoit
Z 3
$$8 Ferry dé Locre.
çetit-fils de Jean de Locr* qui fot fait Maire
4e S* Paul le 14. Mai j 546. JVnry fit au
mains une partie de Tes études an Collège
<fa Moi à Douai , oit U eut pour Profe/Teur
Jean h Mire, dépuis Evêqued'^wers, qin
y enfeigaoit la Rhétorique & la langue
Grecque- Ayant achevé fes études , ap-
paremment dans la même Univerfitc , il
fut pourvu de la Cure de S. Nicolaé dAr-
ras. Comme on trouve to&jours du tems
pour ce qu'on aime , Ferry de Locre içut
allier l'étude des belles-lettres & de l'Hif-
loire de fon pays avec les fondions Paf-
-torales , qu'il remplit avec beaucoup de
zélé & d'édification jufqu'â fa mort arri-
vée le 22. Août 1-614. lors qiftl n'avoit
«ncore que 43. ou 44. ans. Cette année
fut marquée par ce vers numéral :
LoCrlUs oÇCldhy hcl ! doCt* LUgete
CaMœ/ia.
Nous avons de pet Ecrivain :
1. Or ado funtbris habita in Exequus R 1 *
D.D. Mauhœi Moullartii , Atrebatum Epif*
<opL Atrtb.GuiL RivtriiiSy 1600. 4°*
2. La PrèLtture des Vierges J aérées , avec
les Canons & la SS. Pères de fEgUfe , où
font rapporte^ les rares faicls & exemples de
pfujieurs JainHes Abbeiïes , & fignamment de
celles qui ont régente la Belgique. Arras %
GuiL de ta Rivière 9 1602» J2°*
3. Marie Augujle , par M r Ferry de Locre.
Arras y GuiL delà Rivière, 1603. l7t °' C'eft
* Ferry de. Loche. 359
«ne b&oire de la S te Vierge, partagée en
fept livres , & fwivie d'une Table chrono-
logique accompagnée de quelques notes.
4. Dïfcours de la Noblejfe % auquel y par
une conférence des Familles de Caflille 9 de
France , & d'Auftriche avec FEgUfe Catho-
lique y ejl de/couverte C infamie de l'Hérétique,
ArraSy Guil. de la Rivière , 1605- n -
5. Hijloire Chronographique des Comtes ,
Pays y & Ville de S t Paul en Ternois. Douay,
Laur. KclUmiy 161 3. 4°* Cet Ouvrage eft
un morceau important pour l'Hutoire
d'Artois.
6. Chronicon Belgicum y ab anno CCLVIÎI*
ad annutn ufque M. D+ C. continua perdue*
mm. Tomi très. Atreb. Guil. Riverius , i6*6*
4°- pp. 606. en tout. Cette Chronique a
été publiée après la mort de l'Auteur par
fon père. Ceft plutôt une Chronique du
Pays d'Artois que des Pays-Bas. Elle eft
faite fur de bons mémoires , quoi que j'y
aye remarqué quelques fautes de Chrono-
logie , & que la Critique y manque fur-
tout pour les premiers tems. On trouva
à la fin une Bibliothèque , mais très-fu-
perficielle , des Ecrivains d'Artois.
a. Genealogia Comkum Arte/îa. On ne
dit pas ce que cette pièce eft dévenue.
fr L'Auteur avait encore fait diverfesi
Poëfies Latines, qui confiftoient eu Epi-*
grammeSjAnagrammes, vers numéraux^ &ç.
Z 4
360 Ferry de Locre.
Swttrtius fpécifie une Paraphrafe Poétique
fur les Proverbes de Salomon. Ces pié»
ces n'ont pas été recueillies,
H5" Voy.fa Chronique Belgique , p. 61a. 673.
& 683., & les Préliminaires de cep Ouvrage.
Sweertius, 256. Val. Andréa 217. Ces Au*
teurs difent peu de choie.
Auguftin de S, Gornmar^
NOmmÉ dans le monde Fermeiren,
entra chez lés Carmes de l'ancienne
Obfervance , & fit profeffion au Couvent
de Dendermonde en Flandre, Il devint
dans la fuite Prieur de divers Couvens
de fa Province, & il exerçoit cet emploi
à Bruges , lors qu'il y mourut le 6, Jan-
vier 1703. âgé de 46. ans. On a de lui;
i. Lt Fabufifit moral , en vers Flamands,
çvtc des nofes* Gueldre, 1744. 4 ' Publié
par le P. Mqrc dç S'* Elifabetk ^ autrement
Hermans y 8 Anvers , Curé de Gnçldre,
Sç ancien Prpvinçial.
cl. Le Vendredi fanglant 9 ou Complaintes
( au nombre de douze ) fur les foufrances
deN.S.J,C. En vers Flamands, M*, chesç
les Carmes d'Anvers.
07" Tir* des Mém. Mss. du P. Norbert d* •
&ç Julienne.
^_ * 361
Jean- André Vander Muelen ,
SEigneur de Niecop, Portwgtn &c. na-
quit à Utrtcht le 6. Décembre 16 5 ï.
de Guillaume vander Muelen , Echçvin ae
cette ville , & de Confiance Duitç. Après
avoir achevé dans fa patrie fon cours de
belles-lettres & de Philofophie, il y étu-
dia en Droit fous le Profeffeur Jean Voet %
& y prit enfuite le bonnet de Do&eur en
cette Faculté. On le fit dépuis Infpedeur
de la Digue qui fert de rempart au ter-
ritoire de Vianen contre les débordemens
de la Leçk ; enfin il eut une place de Con-
feiller au Confeil du Brabant Hollandois
établi à la Haye, & il mourut dans la mê-
me ville en 170*. Son corps fut enterré
3 Voorburg > village pçw éloigné de là,
Vander Muelen avpit éjpoufé Sufanne-Cathb-
rine Wierts , fille de Jean Wierts> Préfident
du Confeil dont je viens de parler. Nous
avons de lui :
1. S muta & Çonfuetudines Diœçefcos Via-
riinjis & Amcydenfa y tant in eivilibu$j quàm
çritninalibus caufis , Ugibus 3 rationibus > dt-
cifionibus munita ac illuflrata, ut & eorum
a jure commimi divonia pajjim ojtenfa. Traj.
ad Rhen. 1684, 4°*
1. Differtatio Juridiçà circa fideicommifi
fum in teftamento illufirijjimi D. Cornais Jo~
hennis Wolphardi de JBrederode conumum %
g(fe Jean-André Vander Muelen.
in quâ infinis juris refponjts à Juridicâ Fa*
cuit aie Leydmjî, aliifqut magni nominis Ju-<
rifconfultis in eâ quœjlione datis , fummaril
inquiritur in illius fideicùmrniffi qualitatem :
ilîudquc effè purum & perpetuum , non con-
ditionne y & œquè filias ac fiiios Tefiatoris
concernere , in ufum illufiriffimi ac regnantis
Comitis Lippice defendere 9 ut & ad contraria
placidh rejpondere conatur J. A. vander Mut-
len.... In 4°-
3. Forum Confcientia , feu jus poli , hoc
effy Traclatus Theologico-Juridicus y in quo
jus fori ad normam juris poli revocatur &
examinatur, per feleSas quœJHones fectcndkm
tria juris prœcepta digefias > & in très par-
tes divijhs. Traj. ad Rhen. 1603. 4°- It.
Editio IL ab Auctore auSa 6» reevgnita.
Amfi. Abrah. van Someren , 1699. 4°" PP^
780. y compris la Table , & un Supplé-
ment qui fe trouve à la fin. L'Auteur dé-
die cet Ouvrage, qui eft çftimé, au Roi
Guillaume par une lettre datée de Vianen
le 4. Oôobre 1692.
4. Deciflo Brabantina fuper famofiffimi
quœftione , quâ qfiaritur, utrum matrimomo
abfque pactis dotalibus contraSo , & conju-
gali bonorum communione > ftatuto dom'tcilu
exclufâ , illa etiam exclu/a cenferi debeat
quoad bona contrahentium in alio ttrritorio
fit a 9 ubi Statutaria communio viget; nuptr
in fupremâ Brabanïia Curid, quet Hagœ Co*
mitum ejl , ventilata ac decifa %: ratiombus
Jean-André Vander Motlen. 365
munita 9 & ab objectionibus vindicata. Ul-
tra/. Guil. vandt Water> 1698. 4°- pp. 170.
Vander Muelen dédie cette pièce à Salomon
Dkrquens , Préfident du Confeil du Bra-
bant Hollandois , & aux huit Confeillers
de la même Cour, fes Collègues. Sa Let-
tre eft datée de la Haye, le 31. Oâ. 1697.
85" Les Prélim. de Wuvr. «.3., & Barman ,
Traj. erud. 335-237.
Ttù\ , Zacut f ou Zacut >,
NAquit à Lisbonne en 1575. d'une fk-
mille noble & ancienne. Abraham
Zacut fon trifayeul étoit un favant Juif,
natif de Salamanque 9 gui fut hançi de$
Etats de Ferdinand & alfabelle en 1492.
& qui fe diftingua en Portugal par fou
habileté dans la Chronologie, dans Tffif-
toire , & furtout dans l'Àftronomie*
Jl eft Auteur du livre Juchajin ({>0W)
Chronologie Judaïque , qui va dépuis la
création jufqu'à l'an 5260., ou 1500. de
l'Ere vulgaire. Celui dont il s'agit dans
cet article , fut élevé dans la Religion Chré-
tienne , & ayant donné dès fon enfance des
marques d'un eénié extraordinaire , il fiit
mis fous la conduite d'un Précepteur qui
lui enfeigna la langue Latine , & les bel-
les-lettres. Après y avoir fait des progrès
364 Zacut, ou Zacuto.
fort rapides, on l'envoya fucce/fivement
dans les Univerfités de SaUunanquc & de
Conlmbrt , où il étudia en Philofophie &
en Médecine. Durant ce tems-là il per-
dit fes pareils , & fe vit réduit à l'indi-
gence ; il eut cependant le courage de
pourfuivre fes études avec la plus forte
application, & il n'avoit pas encore at-
teint fa vintième année , lors qu'il fut re-
çu Do&eur dans PUniverfité de Sigiun{a.
Revêtu de ce grade , il retourna à Lif-
tonne , & y pratioua la Médecine avec
le plus grand fuçces pendant l'efpace de
trente ans. Mais en 1615. le Roi Phi'
lippe IV, ayant donné ordre de faire for-
tir tous les Juifs de Portugal , Zacut crai-
gnit de tomber entre les mains des Inquisi-
teurs , quoi qu'il eût toujours fait profef-
ûon de la Religion Catholique ; dans cet
embarras , il prit le parti de fe retirer en
Hollande. Arrivé la même année \Amfltr*
dam, il s 9 y fit circoncire, & il vécut tou-
jours dépuis dans la communion Judaïque.
Son habileté dans la pratique de la Méde-
cine ne lui fit pas moins d'honneur en
Pollande qu'en Portugal ; il y fut comme
auparavant recherché des Grands & des
petits ; fa tendrefle envers les pauvres
qu'il aidoit de fes libéralités , & à qui il
ne refufoit jamais le fecours de foa art ,
fes manières douces & obligeantes , en*
fin la régularité de fa conduite le firent
Zacut, ou Zachjïo* 365
aimer & eftimer univerfellement. Il mou-
rut à Amjlerdam le u. Janvier (vieux ft.)
1642. dans la 67 e année de Ton âge* Zacut
étoit en relation avec divers favans Mé-
decins de Portugal i d'Efpagne , d'Alle-
magne, de Hollande , &c. Leurs Lettres
que l'on voit à la tête de fes Oeuvres*,
montrent la haute idée qu'ils avoient de
fa capacité.
Catalogue de fes Ouvrages :
1. De Medicorum principum hijioria lihrt
fex. In quitus Médicinales omnes Medico-
rum principum hijioria utili & compendiojb
erdine dijpojîta proponuntur , paraphrajî &
commentants enarrantur, difputationibus > du*
biis 9 & AuSoris peculiaribus obfervationibuS
. illujlrantur. Quorum prunus Hier nunc pri-
màm in lucem ex a. Amjl. Joh. Fridericus
Starn, 1629. 8°* It. ab Auctorc auSus &
emendatus. Ibid. Henr. Laurentii , 1637. 8°*
2. Liber IL in quo Médicinales omnes Me»
dicorum principum hijioria de Fitalium &
Naturalium partium affecHbus compendiofo
ordine proponuntur , enarrantur • • . • Opus
varia & utili doSrinâ refertum. In eo prin-
cipum placita à Neotericorum calumniis vin»
dicantur. Amjl. Henr. Laurentii , 1636. 8°*
3. Liber III. in quo Médicinales .... hifi
toria de Uieri 9 Genitalium , & inferiorum
partium affèSibus deferibuntur , & compen-
diofh explanantur. Ibid. Idem, l6'37« 8°«
366 Zacut, ou 2acuto.
4. Liber IV. in quo Médicinales .... Ai£
ioriœ de Febrium ejjentid , differentiis , cou-
fa 9 fifpù* 9 pwgnofî 9 & curatione affabrl
explanantur. Ibid. Idem , 1638. 8°*
ç. Liber V. in quo Médicinales '. .. • hijto-
tiœ de Vtntnis , morbis venenojis , & Anti-
dotis graphice examinantur. Ibid. Idem,
1638. 8°-
6. Liber VI. An quo Médicinales omnes
Medicorum principum hijlorue proponuntur,
qua in fuperioribus libris certam Jîbi fedem
non determindrunt. Ibid. Idem, 1638. 8°-
7. De Medicorum principum kijlorid liber
VIL 9 in quo proponitur curatio omnium
morborum internorum. Addita ejl Pharma-
copϕa, & Introitus adPraxin ejufdem. Ibid.
Idem, 1641, 8°-
8. Liber VIII. in quo proponitur curatio
morborum qui partes naturaUs & vitales Wr
fcjlant. Ibid. Idem, 1641. 8°*
9. Liber IX. in quo proponitur curatia
muliebrium morborum. Ibid* Idem y 1642. 8°*
Ceft ie plus eftimé des ouvrages de Za+
eut ; lors qu'il étoit appelle chez des per-
sonnes du {exe, pour les guérir des ma-
ladies gui leur font propres , il les ap-
prochoit accompagné d'une honnête femme
Hollandoife, qui iavoit le Portugais, &qui
lui fervoit de truchement ; par ce moyen,
il découvrit différentes circonftances de ces
maladies, que la pudeur auroit empêche
de lui expliquer à lui-même.
Zacut, ou Zacutô. 367
10. Liber X. in quo proponitur curatio
morborum qui vafa & corpus opprimunu Ibid.
Idem, 1642. 8°-
11. Praxis hijloriarum y liber XL & ulti-
mus. Ibid. Idem, 1642. 8°-
12. Calculas non gigni in fubfiantiâ 9 fed
cavitaùbus renum. Fernelii hallucinatio. Difi
ficilis calculoforum curatio. Remédia prcef-
tantiffima. Epiftola ad Johannem Beverovi-
cium. Dans le Traité de Beverwycky de Cal*
culo : Lugd.Bae., El^evirii , 1638. I2°*
13. Zacuti Lujïtani , Medici & Philofophi
prceftantijjîmi , Operum Tàmus L in quo de
Medicorum principum hijlorid ûbri fex : ubi
Médicinales omnes hifloriœ, de morbis inter*
nis y quœ pajjim apud principes Medicos oc-
currunty concïnrto ordine difponuntur y pa-
raphrafî 9 & commentariis iÛuJirantur : nec
non quaftionibuSy dubiis, & obfervationibus
exquifitiffimis exornantur. Editio pofirema
à mendis purgaûjjîmà. Lugd. Joan. Anton.
Huguctan y filius > & Marcus Ant. Ravaud,
1649. f°t* PP* 9^4* f ans * es Préliminaires
& la table ; le Portrait de PAuteur paroît
à la tête. Tomus LL , in quo Praxis bip*
toriarum : ubi morborum omnium internorum
curatio y ad principum Medicorum mentem ex*
plicatur : graviora dubia ventilamur , ac re-
folvuntur: PraSicâ denique obfervationts per-
multœ fuis locis infperguntur. Prœmittuur
Introttus Medici ad Praxin : nec non Phar-
macopœa elegantiffima : accejjit Praxis M**
g£8 #ACtJTj ou Zacuto.
dica ddmiranda y ah ipfomet AuHore non pif
rum de novo locUpletata : in qud exempta
rara > mirabilia , monftrofa , circa abditas
ttiùrborum taufas, figna, cvtniui, atque eu-
rationes proponuntur. Ibid^ Iidem , 1649.
fôL pp. 655. & 148. It. Les deux volumes
enfemble : Ibid. Iidem, 1657. fol. It. Ibid.
Joan. Anton. Huguetan , '& Guil. Barbier,
1667. *• Vo ^ f° l * ' e ne (&** pourquoi
Ton a omis dans ce Recueil les livres mar-
qués ci-deflus nn. 7. 8. $. & /o. La Pra-
xis admitanda eft cfivifée en trois parties ;
quelques-uns Paccufent de fknfaronade, &
y trouvent des menfonges* Zacut avoit
^encore travaillé aux Ouvrages fui vans, qui
tf ont pas vu le jour :
». Dt Chirurgorum principum hijlorid.
(3. De Regimine Principum.
y. Dejuniorum Medicorum erroribus.
ï. De Medicd doBrinâ feteSa.
€. Hippocratis & Geâeni Epitome.
Jcan-Ifaac Pontanus donne de grandes
louanges à Zacut dans une Lettre qu'il lui
adrefle en 1637. ou 38. Antoine Matthias
l'a publiée dans fa Syltoge Ëpiftolarum, Ep.
tzOé ( /. éd. p. 31g. , z. éd. p. zzz.*)
05=* Son Traité de morbis mulierum à la fin
du livre IX* Zacuti •«.. Vita ac Elogium, au-
thorc /). Ludov. Lemofio, Olyfipponenfi , AuU
Regia Medico Ordinario; à la tête des Oeuvres
de Zacut , 1649. PP* 3^ Bartolocci^ Bibliotb.
Rabb. L 54-56. & IL 807-811.
Jean",
3«9
Jean^François le Petit,
DOnt nos Ëibliothéquaires ne parlent
point, naquit à Blthune en Artois
vers l'an 1J46. Son bifayeul avoit été
créé Chevalier : mais fon ayeul & fon
père avoient renoncé à ce titre , & s'é-
toient faits Médecins pour fournir à leur
fubfiftance, après avoir effuyé beaucoup
de pertes pendant les troubles des Pays*
Bas. L'Auteur , dont nous parlons , prit
un autre parti , & devint Greffier de Bc-
thunc : mais dans la fuite il abandonna
ce pofte , ainfi que la Religion Catho-
lique, & fe réfugia chez les Proteftans
$ Aix-la-Chapelle. Il y étoit le i. Janvier
1598. lors qu'il dédia aux Etats-Généraux
des Provinces-Unies POuvrage intitulé :
I. La grande Chronique ancienne & mo-
derne de Hollande, Zclandc > Weft-Frifc,
Utrecht , Frife y Overyflel, & Groeningen
jufques à la fin de tan 1Ç00. Recueillie tant
des hijloires def dites Provinces, que de divers
autres Auteurs. Dordrecht , de VImprejJion
de Jacob Canin pour l'Auteur. 1601. fol. 2.
vol. affez minces. Cette Chronique a été
deux fois réimprimée en France ; elle a
été auffi traduite & publiée en Anglois ;
on en fait peu de cas aujourd'hui L'Au-
Tom. JJ. A a
370 ' Jean-François le Petit*
teur y altère fouvent les faits dans la vue
de plaire aux Etats-Généraux, & de fe
ménager une retraite chez eux. On voit
à la tête fon portrait affez bien gravé,
avec fes armes , qui font d'Azur au che-
vron d'argent chargé de trois molettes de
feble. On lit au haut : JEt. LVI. Anagr.
Tatcn ci la fin & repos. Petit à petit. Et
au bas : Chrijtoph. van Sichem fculp.
2. La République de Hollande > contenant
une ample defeription des Etats , tant géné-
raux que particuliers , du Duché de Gueldre,
des Comtés de Hollande , & de Zélandc > &
des Provinces d?Utrtcht> de Frife , d'Over-
Yjfely & de Groningue , ( avec toutes leurs
villes , forterejjes > & places remarquables , )
comparés avec ceux des Cantons Suffis. On
y a joint Us motifs qui ont porté ces deux Ré'
• publiques àfecouer U joug de la Mai/on d'Au-
triche, & les moyens par le/quels elles ont
recouvré leur liberté. En Flamand (a) Arn*
hem , 1615. in-4** oblong. L'Auteur dé-
die encore cet Ouvrage aux Etats-Génè-
(a) Ntdtrîandts Ghemtent btftt, btJUtndc in Stacttn,
foo Alghtnuenc als byfondtre van V Ktrtoghdom Gfulre,
Gratfjehap van HolUndt, Wtft-Vritflandt , tndc van Zw
Unit, Landfchapptn van Uytrtcht, Vr'uflandt» Ovtryffel»
onde Grotningken in U breede btfchrcven met aUt haert Ste*
dtn, Sterckten, VeJHngen, tndc aenmtrtkelyckflt plactfcn,
vergdekcn met dit van de Switftrfcht Cantons , inhoudcnàt
de oorfaccUn end* redtncn , dit beidt btwttght htbbtn het
jock van *t Huys van Oofitnryck te vtrwtrptn, tndc van
kaertn hais af ufchuddtn , om tôt haer vrydom u comen ,
fifynufyn* <*** door wat middclfi h*% vercrcgkan fefc
JEAN-PRANÇOIS LE PETIT. 371
Tâitx ; il dit dans fon Epître qu'il a décrit
les chofes après les avoir vues fur les
lieux, & que les Maeiftrats de différentes
villes lui ont fourni les mémoires dont il
avoit befoin , ( ce qui porte à croire qu'il
paffa fes dernières années en Hollande ;)
Il prétend donner ici des defcriptions beau*
coup plus exaâes que celles de Louis Gui*
chardin.
05* Voy. les Prélimin. de fa Chronique, &
F. Locrii Cbronicon Belg. ni. & 689.
Gregorio Leti
ÉToit d'une famille confidèfable de Bo-
logne. Marco Lui y fon grand-pére»
étant demeuré feul de cette famille, alla
chercher fortune à Rome ; après y avoir
été deux ans Gentilhomme du Cardinal
Aldobrandin , neveu de Clément VIÏL , il
fut fait Juge SAncàne; il eut ensuite di-
vers autres emplois, & mourut Gouver-
neur de Rimini en 1608. laiflant deux fils,
Augujlin-François , qui fe fit Eccléfiaïtique,
& Jérôme , qui après avoir été Page chez
le Prince Chartes de Mcdicis , prit Te parti
de l'épée, fut Capitaine d'Infanterie dans
les troupes du Grand-Duc , enfuite Gou-
verneur & Amant U en Calabre , & mourut
dans un autre emploi à Salerne l'an 1639.
A a 1
372 G&BGORIO LETI.
Jérôme s'étoit établi auparavant à Milan}
& s'y étoit marié en 1618. Ceft dans
cette ville que Gregorio Leti fon dis prit
naifiance le 19* Mai 1630. A dix ou onze
ans il fut envoyé au Collège chez les Jé-
fuites de Cofencc , & il y demeura jus-
qu'en 1644. c I ue f° n oncle l'appella à Rome.
Cet oncle * qui étoit déjà dans la Préla-
ture , réfolut d'abord de le faire étudier en
droit pour lui procurer enfuite un office
de Judicature ; depuis il! voulut qu'il fe fît
d'Eglife. Leti a'entra point dans Tes vues;
il quitta fon oncle, & fe retira chez les
parens de fa mère à Milan > où il demeu-
ra deux ans. Après cela il fut retrouver
fon oncle dévenu Vicaire d'Orvihte , oui
voulut de nouveau \le porter à l'état Éc-
cléfiaftique : mais Leti s'y oppofa d'autant
{>lus fortement qu'il avoit déjà goûté la
iberté de la jeunette. Lors qu'il eut 24.
ans,, fon oncle lui remit le gouvernement
de fon bien , & avant été fait Evêque
tiAquapendtntty il le rappella auprès de
lui avec beaucoup d'inftance. Led, qui
confumoit fon capital en voyages , lui
répondit qu'il ne vouloit ni ipee ni bréviaire.
Cependant il voulut voit; fon oncle dans û
nouvelle dignité : mais lorfqu'il fUt chez
lui, ce Prélat le trouva fi négligent dans
les devoirs de la Religion , cru il lui dit
en préfence de fon Vicaire : Dieu veuilh
que vous ne dhenU\ pas un jour un grand
^É
Grecorio Leti: 373
Bhiiîque : mais pour moi , je ne vous veux
plus dans ma mai/on. U ayoiie lui-même
flans fes Lettres (a) gue £1 vie n'étoitpas
fort réglée, & qu'il etoit même débauché
IScaptflrato} : mais il ajoute qu'à force
de vouloir lui infpirer la dévotion, &
l'engager dans l'état Eccléfiaftique , on Fa*
Voit dégoûté de l'un & de 1 autre, que
s'étant aceufé en confeffion de queloues
galanteries , fon Confeffeur avoit eu l'in*
diferetion de lui donner pour pénitence
de manger, ou du moins de mâcher fept
brins de paille d'un pied de long ; qu'en-
fin, ajouter t'il brulquement , la Provi-
dence a tellement difpofé les chofes, qu'il
fe trouve Calviniste. Voila à quoi fe réf
duifent les réponfes qu'il fait & à & mat
trèfle , qu'il avoit biffée à Aquapcndcnu 9
& à fon oncle dont il n'avoit pas pris
congé. La confidçration qu'on avoit en
Italie pour ce Prélat, porta bien des gens
à écrire à fon neveu en termes très-forts
fur fon changement qui éclata peu après ;
& dans la fuite le célèbre Malpighi, le
Cardinal Dilfino, le P. Noris, dépuis Car*
dinal 9 & plufieurs autres Savans d'Italie
Jui touchèrent cet article dans leurs let*
ires : mais il n'y répondit guères que
par des railleries, & toujours en homme
qui avoit pris de bonne heure ion parti,
Aa 3
(#) ? m /• fég f 14. Utt. 3- * P* & *«*• $f
374 Grbgorio Lrti,
En fortant SAquapendente il avoit réfolq
de paffer en France : mais étant arrivé 4
Alexandrie de la paille le 19, Mai 1657. 9 ,
cette ville fut invertie la nuit fuivante , ce
qui l'y arrêta pendant trois mois. Au fçr-
tir de là, il partit pour Gênes % & fit en
chemin la çonnoiffance d'un Huguenot)
nommé de S. Lion, qui étpit au fervice
du Marquis de Vatœvoir % Général de Tin»
fanterie Françoife ; les entretiens que Loi
çut avec lui , achevèrent ce crue la leo
ture de quelques livres Proteftans avoit
commencé. Il partit de Gènes avec M.
Santini, Gentilhomme Luquois, pour pafc
fer .en France ; lorfqu'ils furent à Génhe n
Leti quitta S#ntim 9 qui commença de Coup*
çoiuier fon deffein. Cependant il demeifc
ra quatre mois dans cette ville fans fe
déclarer, logé chez un de (es parens éloit
gnés, nommé Miroglio, qui avpit étéClufc
noine de Cqfql. Il alla enfuite paffer quet
eues jours à Laufanne, où il fit connoifir
fance avec Jean- Antoine G tarin , Médecin
célèbre , chez qui il demeura, Peu de \
jours après; ij fit profeflion du Çalvinifme^
& par là fe rendit fi agréable à fon hôte^
qui" lui avoit fait faire les derniers pas^
qu'il époufa fa fille; il retourna s'établi*
à Gènhre au mois de Mars 1660. $ç y
paffa près de vingt ans , entretenant to%
jours commerce avec les favans \ furtout
avec ceux d'Italie. En 1 674. il obtînt gn$
i
* 1
V«âfâ
Gregorio Leti. 375,
$îs le droit de bourgeoise, qui n'avoit ja-
mais çté accordé de la forte. Il rendit
quelques fervices à cette ville dans les
araires qu'elle eut avec la Cour de Sa-
voye , & avec celle de France ; mais il
y eut enfuit e de grands mécontentemens;
& au portrait qu'il fait dans fes lettres
de M. Ltcl, Syndic de Gcnhvc , on voit
que fa plume lui fervoit à fe venger de
ceux qu'il croyoit l'avoir deffervi. Il quit-
ta donc ce pays-là en 1679. & paflà en
France ,. où l'on ne s'accommoda pas mieux
de lui , ce qui l'obligea de quitter brus-
quement ce Royaume dès l'année fuivante»
& de fe retirer en Angleterre, où il
ne trouva pas plus de fatisfaâion. Il
eft vrai que le Roi Charles IL le reçut
d'abord avec beaucoup de bonté, & quV
près la première audiance il lui fit un
Eréfent de mille écus., avec promeffe de
t charge d'Hiftoriographe. Mais Leti
ayant écrit fon Hiftoire d'Angleterre , &
l'Ouvrage ayant déplu à la Cour , à caufe
de la liberté exceffive de l'Auteur, il eut
ordre de fortir du Royaume. Il yint à
Amfterdam en 1681. & on lui donna dans
la faite le pofte honorable d'Hiïloriographe
de cette ville. Il y vécut environ vingt
ans, occupé à publier coup fur coup une
multitude d'Ouvrages , la plupart peu tra-
vaillés , & mourut affez fubitement le 9.
Juin 1701. à trois heures après midi, âgé
Aa 4
376 Greoorio Leti,
de 71. ans, après s'être promené le ma-
tin dans les riies SAmflcrdam. Cet homme
étoit infatigable à la leûure & à la compo
fition : on compte jufqu'à cent volumes
de fa façon ; cependant il prétendent au'au
lieu de s'étonner de ce qu'il avoit tant écrit,
on devoit plutôt s'étonner 4e ce qu'il n'a*
voit pas écrit d'avantage. Voici comme
il parle de fa manière de vivre & d'écrire
dans la Préface de fon Ttatro Belgico:
» Ceux qui me connoiffent , favent que je
»dors peu, que je me lève de grand ma-
»tin, que je fais peu de vifites, & fors
n trèsrrarement ; que pour l'ordinaire je ne
» prens que deux chiques de chocolat le
» matin , & ne mange que le foir ; que
» je mets plus de douze heures de tems à
» écrire trois jours de la femaine , & les
» autres jours fix heures pour le moins ;
» que je tâche de vaquer à mes affaires ,
»fans me mêler de celles d'autrui. Les
» Médecins s'étonnent que de ma vie je
*»n'aye pas eu le moindre mal de tête,
»lors même que j'ai été le plus dan?
*> gereufemeht malade. Je ne l'ai été
» que trois fois en 60. ans ; ( // ccrivok
vetei en iGqq.*)..,. Hors de là j'ïri tour
» jours joui d'une parfaite fanté,.., Je
» garde une méthode particulière dans mes
Mcompofltions ; c'eft que j'ai toujours
* trois ouvrages en même tems fur le mê*
Htier, Je travaille à un ouvragç deu*
G&bgorio Leti, 377
» jours de fuite, & j'employe le troifième
»jour à deu* autres ouvrages. Lorfque
* je manque de mémoires , (il devoit ajoûr
» ter: & d'imagination,) pour un ouvrage,
» je trouve dans les autres dequoi m'oc-
» cuper en attendant ; ainfi je n'ai pas de
m peine à choifir celui que je veux faire
» paraître le premier, & auajid je m'y
m fuis déterminé , je met; deux mois de
» fuite à l'achever avant que de le don*
» ner à l'Imprimeur, »
Lifte des Ouvrages, qui portent fon
nom, & de quelques autres qui font f$*
rement de lui ;
i. R Bandita. Balogna , 1653. n°f
Difcours préfenté à l'Académie des Humo-
riftes de Rome, dans lequel l'Auteur n'a
point fait entrer la lettre -R f Un de fe$
pmis ayant dépui$ entendu parler de cette
fingularité , en fut furpris , & lui demanda
vn exemplaire de ce Difcour$ , L4H le lui
envoya , avec une Lettrç fort ample , où
l'on ne trçuye aucun R. Cette Lettre a
été inférée dans le Recueil que je man-
que ci-après n, 3$ ,
2. Li Amori di Carlo Çon^uga, Gcneva,
îi°- Pur Roman.
3. Dialoghi Hiflqricî > avtrh Compcndio
Hijlorlco dclTItalia 9 c dcllo Jlato prtfcntt de 9
Preççipi, e Republiche Italianc , delfAccadç*
vniço incognito. Gewva 2 16$ 5» 1**
873 GB.SOORIO Leti.
4. DUloghi Polit ici, overb la Politîca de
vfano in qucjli ttmpi i Prencipi e Republicke
Italiane per confervare i loro fiati e Signa»
rie. Geruva, 1666. 1. vol. n°*
5. Fila di Donna Olympia MaUaehini %
dalT Abbott Gualdi, (c. (L par Gr. Leà.*)
Rapifa, (Genève) 1666. n°- It. Tra-
duite en François : Lcydc y 1666. 12°- Ceft
un pur Roman , qui renferme une Satire
très-emportée.
6. Roma Piangente, overb Dialoghi frà il
TevereeRoma. Leyda, 1666. ii°* It. Tra-
duit en François : Avignon, (Genève)
1666. ii 6 -
7. Il Nipotifmo di Roma , overb Relation*
délit ragioni che muovono i Pôntefiçi alTag'
grandimento de* Nipoti ; del bene e malo du
hanno portato alla Ckicfa doppo Sijlo V.finù
al prefente i€6j. (Amfterd.j n°- 2. vol.
Cet Ouvrage, comme prefqtie tous ceux
de l'Auteur , eft très -ennuyeux par les
redites continuelles qui s'y trouvent. It.
Traduit en François : Le Nepodfme de Rome,
ou rifolution des raiforts qui portent les Pfr
pes a aggrandir leurs Neveux. En Hollande,
1669. 2. vol. 13,°' It. Traduit en Latin;
Seutgardia, 1669. 4 *
8. Il Sindicato di Aleffandro VIL con il
fao Viaggio nelTaltro mondo. 1668. I2°* It,
Traduit en François: 1669. n°* C'eft une
Satyre violente & injufte contre Alexw
ire VIL
Greoorio Leti. 379
f). Il Cardinalifmo di Santa CkUfa divijb
in triparti. 166$. 3. vol, ii°* Autre Sa*
tyre.
10. Vaa de Sijio V, Pontifice Romano.
Lofanna, 1669. I2 °* ** V( >1- lt. Nuovamenr
$a rijlampata o pure -di nuovo feritta dal me*
dcjîmo Anton , con unaggiunta di due terçi
di piu 9 pirati da memorie molto curiofe 3 e
rare 9 che non erano arrivate nella prima
fiampa 9 & abeUita di figure. Amfi. JPaefi»
berge, 1686. 8°* 2. vol. Cette' 2 e édition
eft beaucoup plus ample , Ôç en meilleur
ordre que la première, It. En François:
La Vie du Pape Sixte V. Paris 9 1693.
2. vol. ii°-, & plusieurs fois dépuis. Cette
traduction a été faite fur la i ere édition,
encore y a-t*on retranché beaucoup de
chofes de l'Italien. Leti dit dans une de
fes Lettres que Madame là Dauphine lui
ayant demandé lorfqu'il étoit en France,
fi tout ce qu'il avpit avancé dans cette vie
étoit véritable, il lui avoit répondu, qtûtim
çhofe bien imaginée faifoit beaucoup plus de
plaijîr, quunc vérité qui n'ejl pas mife dans
un beau jour. (£) Voici un exemple
de la mauvaife foi de Leti ; U rappor-
te dans cet Ouvrage (h. IV, p. 399—
406. de PEdit. de 1686.) & dans fon Vas
fiçano languente, p. 430., que Sixtç V*
(h) Quel che hen trorato, hen che fdlfo, piact pià, che
unû Ttlatiene mal cçmpojla htncht vera. ( Leti Lett. 13*,
T.I. P.4SJ.
g8o Grkgo&io Leti.
ayant publié en 1 590* une édition de 1a
Bible en langue Vulgaire, beaucoup de
cens en furent choques , que quelques-uns
le traitèrent d'hérétique , que le Cardinal
<U Tolède s'écria : Il faut que ce Pape meure,
ou que CEgli/e périjfe, & que Sixte V. étant
mort peu d'années après, non uns foup-
con d'avoir été empoifonné, des malved*
lans publièrent que c'étoit un cpup du ciel
Jl dit encore que quelques Cardinaux, &
je Duc d'Olivarte , Ambafladeur d'Efpa?
gne à la Cour de Rome, ayant parié de
cette entreprife du Pape en fa préfence,
comme d'une chofe lcandaleufe, & qui
favorifoit les fentimens des Hérétiques,
Sixte V* fe moqua de leurs fcrupules , &
leur répondit : Vhabbiamo fatto per voi ,
fhe non intendete il Latino. Après cela
Lui indique les Bibliothèques où fe trou-
vent des exemplaires de cette Bible It&»
tienne , (avoir celle de Midicis , celle de
S. Laurent , VAmbroJùnne (k Milan) f &
celle de Genève. Les Catalogues des trois
premières ne marquent d'autre Bible de
Sixte V. que la Vulgate publiée par ce
Pontife en H90. Le P. Le Long dit avoir
appris d'un nomme digne de foi qu'il n'y
a pas de Bible Italienne de Sixte V. dan$
la Bibliothèque de Çlrùve^ En un mot la
Bible dont il s'agit , n'a jamais exifté que
dans l'imagination de Leti , qui ayant pris
la Vulgate pour une Bible en langue Vul-»
Grbgorio Lbîi. &8i
gaife {Volgata pour Votzajifata} a fondé
tout fon narré fur une bévue aufli grof-
fière ; ce qui n'a pas empêché qu'il n'ait
été fuivi par divers Proteftans, comme
ChriJHan Kortholt , JeanrCkriftopht Wagtnfeil,
Jean-Frideric Mayer 5 Jean u Clerc (Bibliot.
Univ. 1686. T. III. p. 154—256.) BayU,
( Nouv. de la Rép. des Lett. Juillet , 1688.
p. 856.), &Cé
il. Ambafciata di Romoto a Romani 9
nella quale vi fono annejji tutti Trattati 9
Negotiati 9 Satire y &c. durante la Sede va*
conte. Brujfelles , (Genève) 1671. 12°*
It. Cologne, f Genève) 1676. C'eft un
Recueil de pièces, la plupart Satyriques,
qui furent Élites après la mort de Clé-
ment IX. '
1 2. Vijioni Politiche fopra gCIntereflt pià
rtconditi di tutti Prencipi e Repuilicke délia
Chrijtianitâ. In Germant a y ( Genève )
1671. I2°*
13. Europa Gelofa 9 b Gelojta de 9 Pren*
dpi d'Europa. Colonia y (Genève) 1671.
1 2 Ô * U s'agit ici de la Jaloufie que l'Au-
teur attribue aux Princes de l'Europe con-
tre Louis XIV.
14. VItalia régnante , ovtrb Dcfcrittionc
deUo fiato prefente di tutti Principati e Rc-
publicht d 9 Italia. Geneva 9 1675. I2 °" 4* vol.
Ce n'eft guères qu'une féconde édition de
fes DialoghiPolitici, augmentée d'une lifte
de Savans, & d'autres hommes illuilres.
382 Gregorio Letk
15* hintrario dtlla Corte di Roma > ovtrb
Teatro dtlla Scdc Apoftolica > Dataria > i
Canccllaria Romana. ralen^a , ( Genève )
1675. 3. vol. il * La première des trois
parties de cet Ouvrage avoit paru en
1671. fous ce titre : Li prtcipitu dtlla Scdc
Apoftolica 3 ovtrb la Cortt di Roma pcrfcqui-
tata t ptrftquitanu.
16. Li Stgrtti dt Stati dt % Principi dtU
VEuropa, rivclati da varii conftjfori PolitUij
con aggiunta conjidtrabik. In Colonia $
(Genève*) 1676. 3. vol. n°- L'Auteur
ûifoit plus vrai, qu'il ne vouloit faire
entendre, en marquant dans ce tîtfe qu'il
ajout oit confidbrabUmcnt aux Surît s d'Etat
rtvtUs.
17. Vaticano langutntt doppo ta morte
di Cltmtntt X. y con i rimtdii prtpatati dd
Pafquino t Marforio ptr guariflo. 1677*
3. voL 12 '.
18. Il Livtllo Politico , o fia ta giujià
Bilancia , ntlla qualejî ptfano tutu le maf>
fime di Roma 9 & a^ioni dt 9 Cardinali vi+
vtntL ' Carttllana, (Genève) 1678. la *
4. vol.
10. Vita dtl Catolieo Ri Filippo II. Mo-
narcha dtlk Spagnt. Coligni 9 (Genève^
1679. 2 * v °k 4° 4 .L'Auteur y répand u
bile fur tout ce qui fe préfente, mais plus
en particulier fur les Souverains Pontifes.
20. La Fama Gtlofa dtlla Fortuna ; Pa-
ntgirico fopra la nafeita, vita, a^ioni > g<h,
Grègorio Leti. 383
$rerno , progrtjji, vittorit % glorie e fortune
diLuigi il Grande. In Gcx, 1680.4°- •£***
comptait pouvoir^s'établir en France, lors-
qu'il préfenta ce Panégyrique à Louis XI V.
il. Teatro Britannica , overà IJloria délia
grande BrUanma. Amft. 1684. il * ç.voL
Cet Ouvrage avoit d'abord paru à Londres
en 2. voL 4°* L'Edition. a AmfUrdam eft
en meilleur ordre, & augmentée d'un
tiers. Lors qu'il eût achevé la première,
il la préfenta à Charles IL qui la reçut
fort bien , voulut lui-même lire l'Ouvrage,
& veilla fort tard quelques nuits pour en
venir à bout. Mais quelques traits hardis
l'ayant choqué, le Confeil fit faifir tous
les exemplaires qui étoient chez l'Auteur,
& lui fit fignifier qu'il eût à fortir d'An-
gleterre dans fix jours ; la chofe fut exé-
cutée , mais doucement. M. Leti , lui dit
â cette occaiion un Seigneur Anglois, vous
avei écrit pour Us autres s & non pas pour
vous : il fallait écrire pour vous 9 fans vous
embaraffir des autres. Ce Seigneur enten-
dent mieux la Politique, que les régies
4e l'Hiftoire ; Leti les a violées par d au-
tres endroits.
21. Stragge de* Reformat I innocenti. In-4^
23. Ccremoniale Hijlorico è Polit ico. Amjt*
1685. 6. vol. i* 0- C'eft un fatras d'Hif-
toire iiniverfelle , avec des réflexions Po-
litiques, & un état des différentes Souve-
rainetés de l'Europe,
384 Gregoîlio Leti.
24. Hifloria Gencvrina, o fat Hiftoria
délia Citta , e Republica di Gtncva ; corn»
minciando dalla fua prima fondation* Jîno
al prefcnte. Amft. 1686. ix°* 5. vol. Cette
Hiftoire renferme des traits fort mordans
contre les Genevois , & contre Jacob Spon,
Auteur d'une autre Hiftoire de Genève. La
partie qui concerne la police & la difei-
pline de cette ville, avoit paru en Anglois
à Londres en 1681-
25* Ritratà Hiftorici , Politici y Chronolo-
gies délia Cafa Sereniffima e Elettorale de
Brandeburg. Parte prima feritta con maho-
do Heroefiorico da Gr. Leti. Amfi. R. Roger, i
1687. 4° # PP- j6o. Parte II. Ibid. 1687. ,3
4°- pp. 544. L'Auteur . conduit lliiftoire \
de cette Maifon dépuis l'an 923. jufques
dans le XVII. fiécle. On y trouve des "j
digreffions fur le corps de l'Empire , fur : '
les Eleâeurs , fur les Princes EccléfiafH- 1
ques & féculiers d'Allemagne , &c. La i
2 e partie n'eft guères que la vie de l'Elec» ^
teur Frideric-GuiUaume. 4
26. Abrégé de F Hiftoire de la Maifon Si
ûnifjime & EleSorale de Brandebourg, écrit* '
par Grégoire Leti en Italien > & traduite e* ,
François fuivant l'Extrait, & par les foin* *
de F Auteur. Amfi. 1687. ix°* J
27. Ritratti Hiftorici 3 Politici , Chronth
logUiy e Gentalogici délia Cafa Sereniffima
& Elettorale di Sajfonia, feritta con metftih
do Heroefiorico da Greg, Leti, &c. <Àmt*
':i£à
Crbôorio Letî* 3S5
1688. 4°- pp. 616. Ces deux Hiftoire*
de Brandebourg & de Saxe n'ont pas plû
aux Cours qui en font le fujet*
28. Ritratti Hifiorici , overb Hifioria dd-
VImperiû Romand in Germania . . . Parte I. >
divifa in otto libri) & arrichita de diverjt
Carte Geographice 9 e buon numéro di belliffi-
me figure tanio di perfont che di Città* De*
dicate à t Altéra Serenijfima di Frederick
Margrave di Brandeburgo % Elettore del Sagrù
Imperio 9 &c* Amji. à fpefe delTAutorc %
& da lui fi trova. 1689. 4°* pp. 376. Par-
te IL Ibid. 1689. 4 6t pp. 400. Cëft un des*
plus importans Ouvrages de Leti ; il y
traite généralement de tout ce qui a ra-*
port à FAllemagne ; la diverfité des ma-
tières le rend agréable : mais Pexaâitude
y manque ; il y a beaucoup de flatteries *
& Pencens y fume, pour ainfi dire, d'un
bout à l'autre.
19. La Monatchia univerfale del Rï Luigi
2CIV. * i . , Parte L nella quale fi defèrive in
che confifie quefia Monarchia ; la necejfita di
abbaterla ; la dififéren^a che deve farfi ttci
la Corona di Francia e la Monarchia del Ri
Luigi j t per quali ragioûi fi deve confirvat
quella 9 & difiruggeré quefia* Amfi. GuiL de
Jonge, 1689* il * pp< 548. Parte IL nelld
quale fi contengono li fuccejfi & ojJerVationi
fopra gli affari dello fiato prefente delVEu*
ropa 5 &c. Ibid. 1689. I2°- pp. 550* Leti
avoit été Pun des flatteurs de LouuXIF>i
Tom. II. B b
386 Gregorio L&tï. .
la révocation de l'Edit de Nantes Pébrarilaî
& la guerre déclarée à la Hollande acheva
de l'irriter contre ce Prince. Il forme ici
le toefin pour ameuter tous les Auteurs
contre lui , fuppofant que l'Europe efl:
menacée d'une ruine entière* Son Ou*
vrage a paru en François fous ce titre:
La Monarchie Univerfelle de Louis XIV. ^
où Von voit en quoi elle conjijle. Amjl. 1689.
a. vol. 1 1°* On y oppofa : L'Europe rejfufi
citée du tombeau de M. Leti, au RépOTifi k
la Monarchie Univerfelle de Louis XIV. pat
J.D.M.D.R. Utrecht 9 1690. il *
30. Teatro Belgico 9 overo Ritratti ITifionr ]
ci, Chronologici 9 Politici 9 e Geografici j ddk
feue Provincie Unité .... Amjl. Guglielmodc
Jonge> 1690. grand 4°- 2. vol. fig. pp. ...*
& 488. Ce livre renferme ce qu'on
trouve par tout fur la Police, & furies $
villes de Hollande; Leti n'y ajoute qu'une**;
longueur dégoûtante.
31. Teatro Gallico , overo la Monarchk i
délia Réale Cafa di Borbone in Francia fotto^ j
i regni di Henrico IV. y Luigi XIII. 9 e Luit, V
gi XIV. dalCanno iSyz.fino alVanno i6$j* 4
Amjl. 1691—1697. 7. vol. 4°- Cette
toire eft bien imprimée , & acconv
de quantité de tailles - douces , mais;
exaâe , & pleine de partialité.
32. Hijloria 9 e Memorie recondite fapr$%
alla vita di Oliviero Cromvele, detto il Tir*nr$
no fen^a vi{i 9 il Prcncipe fen\a wrf#,«VJ
Gregorio Leti, 38?
Parte I. divifa in fette librL Amjl. Pietro c
Giovanni Blaeu> 1692. 12°* pp. 544. Par-
te II. Ibid. 1692. ii°- gp» 592. It. Traduite
en François : Paris , 1700. 3. vol. 12°-
Cette vie eft remplie de menfbnges, &
Tordre y manque comme dans les autres
hiftoires de Leti. M. Raguenet avoit don-
né une autre Vie de Cromwel : Paris 9 Claude
Barbin, 1691. 4°- pp. 433. It. AmJl.Abrah*
JTolfgang, 1691. I2°- pp. 39.5.
33. Hijtoria, overb Vita di Eliçabetta Re-
gina de lnghilterra, detta per fopranome la
Comediànte Politica. I. Parte. Amjl: Abrak*
Wolfgangy 1693^ 12°' pp. 552. //. Parte.
Ibid. 1693. i2°- pp; 586. It. Traduite en
François. Ibid. 1694. 2. vol. 12°* Leti avoue
que la Religion ne touchoit guères cette
Princeffe , &ç que c'était entre fes mains
la machine & le grand reffort dont elle
fe fervoit pour mettre les peuples en mou-
vement.
34. Il Prodigio délia Natura e delta Gra-
tia. Poema Heroïco fopra VIntraprefa d'In*
ghilterra del Principe d'Oranges. Amjl. 1695*
4°- Ce Poëme eft orné de 50. planches. .
35. Critique Hijloriqiie , Politique, M<%*
raie 9 Economique , & Comique ^ fur les Lot"
teries anciennes & modernes , fpirituetles &
temporelles 9 des États & des Eglifes. Cet
Ouvrage imprimé d*abord en Italien , a
été enfuite traduit en François fous le ti-
tre que j'ai rapporté , & publié à Amjl*
Bb %
333 Gregorio Lbtï.
1697. il 0- 2. vol. Avec des conju&rd*
fions fur C Ouvrage & fur V Auteur. C'efl
un vrai fatras , où .il eft parlé de toutes
fortes de chofes, à l'occafion des Lotte-
ries. Comme Leti y maltraitoit beau-
coup de perfonnes , il s'attira des affai-
res. On l'attaqua dès qu'il parut, par
les Cohfîderations dont je viens de parler;
Leti qui n'y étoit pas ménagé, crut ne
pouvoir mieux fe défendre , qu'en publiant
un recueil de Lettres que des perfonnes
de diftinûion lui avoient écrites , & oîi
elles lui témoignoient beaucoup d'eftime,
Il y joignit une longue Préface contre
l'Auteur des Conjidïratiqns > qu'il traiîoit
d ! * adorateur de la France 9 & 8 ennemi de
S. M. Britannique. Le Recueil Ait arrêté,
lorfqu'il étoit prêt à paraître : mais l'Au-
teur des Confîdèrations ayant eu communi-
cation de la Préface, y oppofa une Brochure
intitulée : Réflexions fur la dernière Préface
de M. Leti en forme de Réponfe aux Confi*
dïrations fur la Critique des Lotteries. On
apprit de là que ces Considérations n'é-
toient que le coup d'eflai de Pierre Rico*
tier 9 jeune étudiant en Théologie à Fra-
nequer. Les Confidèrations ont reparu k
la fin de la Critique des Lotteries , réïmpri*
mée à Amflerdam chez Mortier , & de Lormt
en 1697. 2. vol. i2°- On marqua que c'é-
toient les amis de l'Auteur qui donnoient
cette nouvelle édition; & pour jouer Itf'i
Gregorio Leti. 389
en y mit fon portrait en habit de Moine,
ce qui a fait croire à plufieurs au'il l'a-
voit été. Les Lettres , après avoir été quel-
que tems fupprimées parurent enfin, mais
fans la Préface , fous le titre de
36. Raguagli Hiflorici e Politici délie Vïr-
tii , e MaJJime necejfarie alla confervationc
delli Statiy con infiniti efempii. Amfi. 1699.
8°- 1. vol. L'Auteur pour faire fa cour
aux Etats-Généraux des Provinces-Unies,
prétend que leur gouvernement eft beau-
coup* meilleur , & plus avantageux aux
peuples , que celui de tous les autres
Etats ; à cette occafion il raporte félon
fa coutume une infinité de çhofes qui re-
viennent , ou qui ne reviennent pas à fon
fujet. Il s'en eft fait en 1700. une édi-
tion augmentée d'environ zo. feuilles fur
Tordre de préféance entre tous les Sou-
verains du monde. Cet Ouvrage a paru
en Flamand.
37. Vita deWInvittiJJimo Imper adore Car-»
loV. Parte I.& IL... It. Parte III. & IV. ar~
richita di figure. Ibid. 1700. il 0, pp. 624. &
598. It. La Vu de l 'Empereur Charles-Quint,
traduite de l'Italien en (mauvais) François
par les filles de l'Auteur enrichie de figures en
taille-douce , & imprimée en quatre volu-
mes in-12 - en tout pp. 1934. La partialité
de l'Auteur envers les Prpteftans fe mani-
fefte ici par tout, de même que dans le pré-
cédent, & le fuivant. I«es turlupinades,
Bb 3 .
390 Gregorio Leti.
les fades allufions , les baffeffes y fourmik
lent : » Les Auteurs , dit-il dès l'Avertit
>>fement, font les plus ambitieux des
» hommes, après les Eccléfiaftiques pour-
» tant : ils contrefont les agneaux , pen-
» dant qu'ils ne font que des boucs cou-
» verts de la lèpre de la vanité. » On
voit que l'çxpremon eft noble. Peut-être
qu'en prenant feulement fa penfée, on pour;
roit le comparer lui-même à ces fortes
d'animaux dont le propre eft de commij-
niquer leur mauvaife odeur.
38. Vit a diD. Pietro Giron Duca dïOffu-
na. Amfi. 1699. 12°- 3. vol. It, Traduite
en François, Paris, 1700. 3. vol. 12* qui
fans les digreffions en feroient à peine un.
39. Lttttrc .... fopra différend materie ton
h propojle b ripojie da lui, overo à lui fcrittc
net corfo di mold anni > &c. ^mff. Georgio
Gallet, 1700. 1. vol. ii°- pp. 590. & 58e.
Ces deux volumes oijt achevé la centaine
de livres que l'Auteur s'étoit engagé (c) :
de donner au public avant la fin du &&-
nier fiéclç. Il y a ici 370. Lettres. Leti
avoit encore fait divers autres Ouvragés,
qu'il a eu raifon de défavoiier. Tous ceux
qui portent fon nom ont été condamnés
à Rome le 22. Décembre 1700.
B7* Lettres de V Auteur* Sun Eloge pqn&\ >%
le Clerc fon gendre dans le DiStion. de Morçrî r /
(c) Avmijf.fur fin Hiji f de C^ir/f* V*
Gregorio Leti. 89*
EdlU eT/twft. Mim. de Trévoux, Dicemb. 1701.
369—372. & Septcmb. 1702. 60—77. Le Long,
Jiiblioth. S. p. 357. Des-Maifeaux, Notes fur
les Lettres de Sayfe. Niceron^ IL 359-379.
fi? X. 10 1. 102. ( Il ne cite pas le Journal de
Trévoux dans lequel il a pourtant puifé.
, JPâquier Bauîduin , ou Pafchaf.
Balduinus,
CHANOINE -RÉGULIER de Phalempin ;
monaftère fitué entre Lille & Douai ;
dont il étoit Prieur en 1553. Ce Reli-
gieux avoit des connoiflances fort éten-
dues ; il pofledoit les langues Grecque ,
Latine, & Hébraïque, Moquence, les
Mathématiques, l'Antiquité, &c. & pa-
roiffoit né pour infpirer aux autres le goût
des bonnes études , ainfi que de la piété ;
il fe diftingua aufli par la douceur, fa
patience , & fa difçrètion. On n'a impri-
mé de lui que
1. Une Lettre jointe au Traité de Gem-
mis de François de la Rue. (Voyez ci-de£
fus T. I. p. 166. ) Elle fe trouve p. 247-^.
2.54. de Pédition de 1626. & le fujet en
eu ainfi marqué dans le titre : Hac Epif-
tolâ fuper his duobus Ruei libris judicium
continetur primàm ; deinde de Hebraïcis Gémi'
marum nominibus , deque earum admiratio-
ne , ufu y abufiiy & viribus traBatur. Il
gyoit encore écrit
Bb 4
39* Paquier Baulduin,
». De ponderibus & menfuris. Ms. à PA41
fanpin. François Pietin en parloit en ces
termes , lorfque l'Auteur Fachevoit : In
eo opère, quod maxipio Jludiqjfbrum omnium
bono , Jedulb adornat , retrùfijfima quœque
philojbphice 9 ponderumqiu ac menfurarum ar<* -
çana omnia in lucem brevi > ut Jperamus ,
prolaturus ; ut non fit cur quifquam pofihac
Budceos , ^igriçolas jPrifcianos ^ aut iis ttiau\
doctiores magnopere defideret. Bauldyin tra*
vailla encore a un Traité
j@, De KaUndarii reformatione n
%J" Monumenta, & Chronicon Phanopinenft
1tp. Buzelinum^ Qallo-FL p: 138.
François Pietin, *
AUtre ChanoinerRégulie* du Monafi ■' :-\
tère de Pkalempin, mort en 1556, *
C'était un Religieux fort zélé pour l'an* 1
tienne obferyançe de fa réjgle , qui jeu* : ;
noit fouvent, & qui dorïnoit beaucoup de
tems à la prière, Il écrivoit aflez pieq
en Latin, étpit habile dans la Théolo* •,.':
gie , & poffédoit l'Hiftoire. On a de Mil
a. Chronicori Fanopinenfis Cœnobii. Açhe? '0,
vé en 1553. &cMs.kPhalempin> ainfi ÇK>|f>|
le fuivant : y • V$*j
(3. Généalogies des Chafielains de JMlc. (*$°\<$
(a) Vanitr Haer s'en eft fervi pour l'hiftoire qtt*ft 4 ^
donnée de ces Châtelains. ;|«^
le
''..&
François Pietin. 393
JLn François; il avQÎt mis dans la même
langue.
y. Divers Traités de S. Jean Chryfojlome.
S. Enfin il avoit fait des corre&ions fur
les Hymnes de PEglife.
ÈtT* Vander Haer , Chaftçlaim de Lille , ^, 155,
Buzelini Gallo-Fland. 138. a6i. 262.
Amand du Chaftel, ou Amandus
de Caftello,
NÉ dans le onziémç fiécle , fut reçu
parmi les Chanoines de la Cathédrale
de Tournai , qu'il quitta pour fe faire
Moine à S. Martiri dans la même ville ; les
Religieux d'Ançhin le tirèrent de ce monaf?
tère en le choififfant pour leur Prieur. Tans
#s qu'il exerçoit cet emploi , PAbbaye de
Marchiennes au voifinage fe trouvoit dans
un état déplorable : Après la mort d'Alard
le VIII. Abbé , elle étoit tombée entre le$
mains de Fulchard , auparavant Moine de
Hafnon , qui étoit d'une famille noble,
mais d'une conduite fort déréglée, & qui
dérangea entièrement ce monaftère tant
pour le temporel que pour le fpirituel.
Les Religieux s'étant difperfés en diffèrens
•endroits, quatre d'entre eux retournés 4
Marchiennes y élurent Amand pour en être
Afrbé, & obtinrent le çonfentemeijt dç
394 Amand de Castello.
Robert, Evêque à'Arras > qui étoit inftruit
de la régularité de fes mœurs. Amand fe
défendit d'abord d'accepter cette charge,
dont il connoiffoit le poids : mais on vint
à bout de vaincre fa refiftance ; cepenr
dant Fulchard avec fes gens l'empêcha
d'entrer à Marçhicnncs pendant deux ans ,
au bout defquels il fe rendit , & promit
en préfence de l'Archevêque de Reims,
& de plufieurs perfonnes de mérite, de lait
fer fon fucceffeur en repos. Amand, fe
voyant paifible poffeffeur de fon Abbaye
travailla fans relâche à y remettre la dif-
cipline en vigueur, & fes foins foutenusde
fon exemple eurent tout l'effet qu'il pou-
voit défirer. Il eut beaucoup à fouffrir de
la part de quelques gentilshommes adminif-
trateurs & ufurpateurs des biens du monaf-
tère : mais il fut appuyé par Charles le Bon,
Comte de Flandre , & il parvint à réta<-
blir non feulement l'Abbaye de Marçhicn-
ncs ? mais encore celle de Hamay , ou Ha-
mage, (<z) qui a voit été entièrement dé-
. truite. Amand mourut ufé de vieilleffç
& de fatigues en H33« après le 17. Mai.
Il avpit été Abbé environ 13. ans. Nous
Êvons de lui:
Une Lettre contenant une relation de
(a) Hamatica : C'étoit un monaftère d'hommes & de
filles , fondé principalement pour les dernières ; iï eft ré-
duit aujourd'hui à un Prieuré dépendant de Marçhicnncs,
dont il n'eft éloigné que d'un quart de lieue fur la W*
droite dç la SçarpeV
Amand de Castello. 395
la vie & de la mort du B. Odon , Evêquç
de Cambrai. Elle fe trouve dans le Bel-*
gica Qhriftiana & Arnold de Raijfe, p. Ji6-^
121. It. Revue par les Bollandiftes, dans
leur III. Tome de Juin p. 91 1—9 13. Amand
étoit intime ami de PEvêque Odon; il
Taflifta dans fa dernière maladie , & lui
ferma les yeux à Anchin le 19, Juin 1113*
n'était encore que fimple moine. Odon
lui avoit dédié fon Traité du Blafphïmt
contre le S. Efprit , ?prç$ l'avoir compofç
à fa prière.
{£7* Audtor Miraculorum S. RiStrudis ap. Bu-
zelinum , Gallo • Fland. a 10. an. Mabillon,
dœc'.ll. Bmed. 987. 988. SpiciL d'Achery , XII.
430. Raiftus, ubi fup. Qall. Chrift. III. 396.
Hippolyte Petipas >
SEigneur de Gamanty né à Lille d'une
famille noble & ancienne, (d) fe dis-
tingua vers Tan 1560. par fon talent pour
la Poëfie Latine. Il Tavoit cultivée dès
fa plus tendre jeuneffe ; & parvenu à un
âge plus mûr, il fit des pièces en ce genre
dont on n'auroit pas dû priver le public.
Elles fe trouvoient en 1624. entre les
jnains de fon petit-fils Hippolyte Petipas ,
(4) De laquelle étoïtJeanPctipas, Confeiller de Philippe
U Bon en 1462. & dépuis Secrétaire de Charles U Hqrdi.
396 Hippolyte Pejipas.
Seigneur de G amant , & favant Jurifcon-
fuite, que la ville de Lille regardoit comme
ion Papinieu.
8J* Buzclini Gallo-Flandria, 45. 46.
Jacques, ou Jacob Wiïïemfen>
ÉToit de Middclbourg en Zélande , où
il naquit vers 1644. Il s'appliqua dès
fa jeuneffe à l'étude de la langue Hébraïque
& de la Théologie, & dévint au moins
dès Tan 1669., membre de Tune de ces
Sociétés Littéraires que Ton nomme Cham*
bres de Rhétorique, (a) Aufli voit- on par
fes écrits que fon goût le portoit parti*
culièrement à la Poèfie Flamande , qui eft
le principal exercice de ces fortes d'Aca-
démies. Il fut l'un dès douze EUSeurs Çb)
de Middclbourg, & mourut dans cette ville
le 21. Juin 17 12. âgé de 68. ans &ç quel'
ques mois. On a de lui :
1. La marche de Dieu dans fon Santuairt,
tant fous V ancienne que fous la nouvelle AU
fiance. En vers Flamands, (s) Middclb,
(a) Celle de Middclbourg avoit été établie en 1430»
Elle ne fubfifte plus ; & la iftaifon , où elle s'aflerahloit , eft
aujourd'hui une auberge à gauche de l'Hôtel de ville. Ht*
dend. hifl. van aile volkercn, XIX, 180.
( b ) Kiefers y ou KicshecTcn , Efpèce d'Officiers qui ont
rang après ceux de la Régence ; leur emploi eft à vie , &
leur procure certaines exemtions.
( c ) De gangen Gods in \yn Hciligdom , yoç au ouim
$ls nicuwcn Vtrbonds.
Jacques Willèmsen. 397
S. Clément 3 1683. 2. vol. 12°- It. Ibik;
1706. 2. vol. 12°*
2. Ze$ Banquets fpirituels de Sion prépa*
rés aux Conviés du Seigneur 9 &c. Ouvrage
divifé en plujîeurs Poèjîes. En Flamand. ( a)
Middelb. S. Clément, 171 3. il -* It. 2 e édit.
conjiderabkment corrigée & augmentée > avec
une addition contenant des Poèjies mêlées t
publiée par Jacques Willemfen 9 ProfeJJeùr en
Théologie y & Minijlre à Middelbourg. Ibid.
L. Bakker , & M. Schryver. 1731. grand 8°*
Avec une ample Préface.
03=* La Rue * Geletu Zeeland \ 111.112*
(d) Sions Ziels-banketten voor de genooden des Hee-
Un 9 en\, ontworpen in verfcheide dichtmaaten. It. Tweede
druk , merkelyk vêrbctcrd en vermeerderd , met een Aanhang-
Îel van Mengeldichten. Uitgegeven met een Voorrede door
ac. Willemfen , Profeffor der H* Godgeleerdheit , en Predi*.
haut te Middelburg.
. Jean Willemfen,
FRére du précédent, s'appliqua comme
lui à la Poëfie Flamande , & à la
Théologie. Il paroît qu'il paffa fa vie à
Middelbourg fa patrie , où il eut la charge
de Commiffaire de la Chambre d'Affûrance,
ainfi que de la Jurifdiâion fur les eaux.
Il a publié
1. La différence des tems > ou V Economie
de Dieu. En Flamand. (<z) Amfi. J. van
{a) De bedecling der tyden , of Huishouding Godu
$98 Jean Willémsên.
Someren, 1687. 4°- Ceux de fa familld
gardent encore de lui :
à. Un volume in-jP* contenant trois li-
vres de Méditations fur divers Pfeaumes ,
taffemblées en 1706. apparemment après
fa mort. Auffi en Flamand.
87* La Rue, Gelett. Zeeland, ni
. Francon, Ècolâtre de Liège,
SE distingua dans le XI. fiécle autant
par fa pieté , que par fon habileté
dans les fciences divines & humaines ; de
fi belles qualités lui méritèrent l'emploi
d'Ecolâtre de la Cathédrale de Liège. UE-
pithète de Teutonique que lui donne 7m-
hime ne prouve pas qu'il fût né hors de
ce diocèfe. Il fleuriflbit vers Tan 1050. , (a)
& il compofa les Ouvrages fuivans :
a. De Quadraturd Circuit , liber' uniù*
Adreffé à Herman IL Archevêque de Co-
logne. (£) Subtile opus & egregium, dit7>/«
ihime.
£. De ratione Computi > où de Computu
Ecclejiajlico liber un us.
( a ) Sous l'Empereur Henri III. qui régna depuis 1039.
jufqu'au 5. Oôobre 1056. Trithcmc fe contredit en faifant
fleurir Francon fous ce Prince en 1060.
(b) Qui monta fur ce iiége en 1036* , & mourut le 10.
Février iojj*
Francon, Ëcolatre de Liège. 399
.y; De Jejuniis quatuor Temporum. Ms. à
Si Laurent près de Liège.
S. De laudibuS B* Maria Firginis* Autre-»
fois Ms. au Prieuré des Sept-Fontaines pro-
che Bruxelles. Francon avoit encore com-
pofé plufieurs Traités fur l'Ecriture Sainte i
on ne fait ce qu'ils font dévenus.
fly Sigeb. de Script. Ecclef. c. 16 4. Ed. Fabric.
p. 1 13. Irithem. Script. Èccl. c. 346. Ibid.p. 88.
Val. André, 249.
Francon, Abbé d'jifflighem,
PIeuX Ecrivain de l'Ordre de S. Benoit,
prît Thabit de Religieux au monaftère
tfAjflighem en Brabant vers le commen-
cement du XII. fiécle , & après la mort
de Fulgence 9 le premier Abbé de cette
maifon , il fut élu pour le remplacer ;
c'étoit en 1121. , (& non pas en 1109.,
comme le dit Trithème fuivi par Vatkre Art*
drè: ni en 1 1 1 1 . comme le prétend Aubère
le Mire. ) Son favoir , joint à la pureté de
fes mœurs, lui attira bientôt Feftime &
la vénération des gens de biens , des Evo-
ques , & des Souverains , en particulier de
Henri L Roi d'Angleterre, qui avoit époufé
Adélaïde fille de Gode/roi Duc de Lorraine.
Francon s'étant rendu auprès dé ce Prince,
en reçut des préfens confidèrables ; il fit
40Ô ËftANCON» Abbé d'ÀFFLlGHËM.
beaucoup de bien à fon monaftère , & iî
Îr fit fleurir robfervance de la régie. Après
'avoir gouverné Fefpace de 13* ans , il
mourut en réputation de fainteté le 13.
Septembre 1135* Son corps repofe proche
le Maitre-Autel de l'ancienne Eglife $Jf*
fiighem , qu'il avoit bâtie magnifiquement
U refte de lui :
I. De Gratid , fèU bentficèntîd Dti , ti*
bri XII. Antv. Joan. Bellerus ^ 156^ 16 '
It. Friburgi Brifgôice > 1620. i6 ôé It. dans
la Biblioth. des PP. àeLyon, 1677. T. XXI.
Z 33—3 Z 7* L'Auteur, qui avoit commen-
cé cet Ouvrage par ordre de Fulgehce fou
Abbé , y traite de la création , de la chute
des Anges & de l*homme , de la Rédemp*
tion, des grâces accordées fous la Loi,
des myflères de la nouvelle alliance , de
la prédication de l'Evangile & de {es ef*
fèts , de la réunion de tous les peuples
en une même Eglife ; & finît par une
Elégie fur le bonheur des SS. dans le ciel.
Cette petite pièce eft apparemment le Sta-
tus future* gloria que Henri de G and compte
parmi fes écrits.
1. Epljlola Fraftcùnis Monachi> qubdMo*
nachus abjeSo habitu non pojjît falvari.Dzns
la Biblioth. des PP. ubifup.j2y.3z8.
3. Epiftola ad Moniales ac forores in Bi*
gardiSy & Forejlum (<*) confolatoria. Ibid*
328*
(a) Bigarde, & Forêt font deux Abbayes de Bénèdiâi*
nés proche Bruxtllcs.
F&àncon, Abbé d'AFFLiGfcEM. 401
qz8 \ jzq -• L'Auteur étoit fort âgé lorf*
qu'il écrivit cette Lettre ; il exhorte les
Keligieufes de Êigarde k veiller & à prie*
pouf ne point fuccombef aux tentations >
& les prie de communiquer fa Lettre à
leurs ibeùfs de Foreu Frdncon avoit en-
core compôfé :
à. S tr monts de È. rirginé.
/3. Epijlàla àd diverfos* Ces pièces font
pieftlueS.
On garde chez les Chanoines-îtéguliera
dé Tbngres : Franconis Monachi TraSatus
de curfu vite fpirituahs y pèr tbmos XII*
Vàtïre André croit que cet Otivfàge eft
de l'Auteur dont nous parions. Ce pour*
toit bien être le premier que j'ai marqué*
87* Hun ficus Gand. à* 39. éd. Fabf.p. ity
& ibi Miràus. Ttitbem. Scr. Eccl. n* 307. IbiA
p. 94. RaifU Auàar* ad Molani Natales SS. Bel*
fis , ex Chronicis Sigeb. > & Affligemienfi ', p. 19a*
r al André* a^. GalL Chrift. V. 38. Oudin
confond (3T. //. col 959.) Frahcoh Ecolâtre
de Liège avec Fraflcoh dfAfflighem : Sigebeh
écrivant en mi. parlé du premier, & n'a pu
connoitre les écrits du dernier.
Èiîerd, ou Èiîarà ïjtlnun ou àb
IÔëte Latin, riatif de Frife* ftiotifOÉ
kffeideikrg le ï. Oaobre 1586
tom< II. G c
4<» ËlLÂftD AB' AlMA.
feulement de n. ans. Lambert - Ludolph
Pythopœus lui fit éette Epitaphe :
Memoria & honori ptaflanfifjimi Porta
ElLÀKDl AB ALMA.
Conditufhoc iumulo primis txtinctus in annis
ElLARDUS 9 Fïifii fpefque decùfque folié
Sciliut hoc vivo mtruijjet patria qwdquid
Cum Latio vera Gracia taudis kabet.
Si Juvcni pietas , doHrina, modcjlia, forma j
Ingenium, vita tempora lotiga darent;
Ingenium y pietai 9 pudor 3 & doctrina dédiffent
Huic nuritb vita tempora tonga fua.
Sed pede Mors pulfans œquo mortalia cân3a,
Cum pueris juvenes & rapit atra fines.
Non tamen extinctum jacet hic cum corpori
nomen ;
Ufqut tui vivez nominis 9 Aima , déçus.
Hoc tua promeruit nulli fie condita Fatum,
Tempora quos hac vel prifea tuliffi liquet>
Mùfa , Giganteos grandi qùa Carminé motus,
Gefiaque cum fûperis impia bdta carat.
Cœlefiem jam la ta tui migravit in autant
Pars metior: molli hac offa teguntur huma.
Hac quicumque legis tumulofupcradditametrd,
N'Unifia dk tacite y pubvis & ambra fumuS.
Il faut fe fouvenir que c'eft ici un Pro-
teftant qui en canoirife un autre* Nous
avons H Aima:
Eilerdi Aima junioris > Pkfyfii 9 ÊeUum
Giganteum; Poema. Heidelb. typis SanBan-
dnanï$ % 1588. 4* h. EUarda Alm* ,..<
EîLard Ai ÀhUAk ^ 40J
Pôéma § cui prafixum eji Hieronymi Magii
de Gigantibas caput quartum, Ibid, Apuâ
Cômmdinum ^ 1603. 4°*
flj* Val. André, 197* Êop* 354*
Sti
3^*» tfArras*
NÉ Apparemment dans la ville àdûi
il portoit le nom, vivoit en 13834
Il eft connu par un Roman , qui a ét^
publié fous ce titre:
UHiftoirt de Mélujînè i par Jehan d'Àr*
tas ; Juivie de telle de Geoffroy la Grant*
dent: avec figures* Lyoh , Matifn Hufs +
In-fotè Ancienne édition fans date* k*
Hyjloite de Mélujînè par Jehan d'ArraSi PaA
ris y Jehan Petit > In-foL Aufli fans date*
La Croix du Mairie ( p. 200. ) femble ftiar-*
quër une 3 e édition qu'il cite ainfi : L'Hifi
toire de Lufîgnart , autrement dppdlée VHip-
toiré deMelufîne. Lyon^ 1S00. ou environ j
chei Gajpard Oman & Pierre Sckenck. Cette
Mélujînè 3 Melif série, ou Meliffehdis, car c'eft
la même chofe , doit avoir été la fille
HAimeri I. de Lùfignart , Roi de Jeru/àlem*
& de Cbipré , qui fut mariée à Raimond
de Poitiers t Prince d'Antiochei C'eft d'elle
rie font defeendus les Princes clé Lufîgnart >
cjui leur valeur procura le Royaume dd
Chipre & d'Arménie i quelques-uns lui ont
Ce %
i
révenoit*]
404 Jean D'AïlilaS, v£ v
attribué la conftruôion du château de
igncm ou Lu{ignan , fitué à quatre lièî*
le Poitiers; on voyoit encore VèisJajSal
du XVI. fiécle fur le portail deJjry"
tour de ce château la figure gîp ^
de Géofrùi à la grande, dent, Puft
illufires defeendans de Mélufine*
me , fuivant la Mythologie Françoife £
la France a fa Mythologie auffi Sien
la Grèce,) étoit une Fée 4emi-ft
demi-ferpent , qui après fa mort d
de tems en tems fous cette figure dans le
château dont on a parlé ; elle fi
quelquefois fur la grofle tour , mail
fouvent dans la grande fontaine ,
cachoit fa queue de ferpent , s'y
à mi-corps d'une manière honnête!»
viffant tous les yeux par fa beautèr
tome (dans fon éloge de Louis de B<t^
Duc de Montperijier ) eft perfuadé
lufine ne manque pas dd rérenir
château, & d'y pouffer des cris
toutes les fois que le Royaume,
de fa famille , font menacés de
faftre. Jean fArras adopté tous Ces
& beaucoup d'autres dans fon c
on lefc a crus bonnement eh En
tout dépuis que Frère Etienne de
Dominicain mort en 1 500. , fe$ ci
dites par l'Hiftoire qu'il donna d
mille. Les Princes de Lumignon
faifis avec avidité, & en ont (ù '
profit.
Jean d'Arras. 405
SJ* Voy. le Moréri de 1760. v.Luzignan,
Un. L. 5*25. 506.
George Bock,
Humaniste du XVI, fiécle , inconnu
à nos Bibliothéquaires. Il étbit na-
tif d'Arlon, petite ville dti Duché de Lu-
xembourg, comme il paroît par le titre
du Recueil fuivant;
GeorgiiBqck, Arlunenjis, lucubrationes ;
videlicet, Elegiœ, Epigrammata , & libdlus
4c Vinorum Romanorum nous & nonpinibus,
BafiL Henr. Parus > 1 540» 4°*
George Werteloo, ou Georgius Be-
pediffi Werteloo,
QUe nos Bibliothéquaires appellent
mal-à-propos Georgius Benedictus à
Waterloo, etoit natif de Harlem, & fît du
moins une partie de fes études à Cambridr
ge,oi\ il étoit en 1585. L'année fuivante,
révenu en Hollande , il s'attacha au célèbre
Jùjte-Lipfê, qui enfeignoit les belles-lettres
à Leyde, & qui étoit alors réfolu d'aller
s'établir en Allemagne. Enfuite il pafla à
Hcidelietgy pour y étudier en Théologie*
Ce 3
406 Qeo|10e WeRTEloq.
<Jc s'y rendit fort affidu aux leçpn? dç
François Junins ( mais il y fut bientôt faifi
d'une fièvre continue, qui l'enleva le i.
Mars 1588, (a) âeé feulement de 25. ans,
Jl fut fort regrette de J unités % qui lui fer-
jna les yeux, & de divers Savans , dont
il avoit gagné l^mitié, comme Juftc-Lipfc,
}e$ J>ou\a oére & fils , & Sçriverius , <juj
\y\ fit î'Epitaphe fuivarçte ; c
Hic eff hic Bcnediçius Me 3 carus
Douf*) Lipjiadccquc , Junioquc ,
Quem Batavia tota , quem B ri tanna ,
Quem Germanica perjlrepunt fycœa.
Hic efi hic Bcnediçius Me, no tus
fejtivis Epigcammatum lihellis.
Jiic eji hic BenediBus Me, linguâ
jSud j non Epigrammatum tocutus.
Hic ejl hic BenediBus Me, Votes
Latino bonus ore 3 neç Latiho.
Huic Ji fuverif , II°fpt$ % s* vident\
Viventiqut aliquod accus dcdijli ;
Noli nunc malus inviderc, nali:
Sed feyenz pofito precan terrant,
Weruloo avoit cultivé heureufement la
poëfie Latine , comme on le voit par les
Ouvrages qui fuiveitf :
l T Carnùn,a quetdam in funcu GuilUlmi,
(a) Sweertius, Val André, Boxkornius ^ &c. le font
tnoutfr en 1 589. Ils (e trompent 1 Junius annonça fa mort
£ hfte-Lipfi par une lettre datée de Francfort le |, &?$"
158$. Burrtian a publié cette lettie uhi /«/•
George Werteloo. 4.07
; Principe Araujionenfîs , Dclphis parrlcidali
t manu occiji an. tfo.Iï.LXXXV, Additus ejl
ppigrammatum libellus. 1585.
j; 2. De rcbiis ge/iis Prinçipis Guiliclmi ,
» Comitis Naffbvii, Prinçipis Auriaci> libri duo.
* v Item Epiniçia 9 Epigrammata varia 9 & Epi*
j^ taphiaComitum Hollandiœ* Lugd.Bat. 1586.
p 8°' Janus Gruterus a fait réimprimer la
£ dernière partie de ce Recueil dans fon
l Çhroniçon Chroniçorum &e. Tom. L p. ioo p
& fuiv. fous le titre de Comités Hollandiœ
carminé e^prej/i ; & encore dans Je i.Toirçç
des Delicia Poetarum Belgarum , avec le$
Epigrammes de nôtre Auteur.
3. Georgii Benedicii , Harlemenfis 9 Pop*
mata pojlhuma in lucem protraBa Jtudio Pe-
fri Scriyerii. Lugd. Bat, Çhrijioph. Guiotius 3
1601. 8°-
4. Pierre Burman a publié dans fon Syl>
loge Epiftolar. T. L p. 405. 410, quelque
peu d'Ëpîgrammes de Werteloo , qui n'a«*
voient pas encore paru, Elles roulent fur
le départ de J[ufle~Lipfe pour l'Allemagne,
& fur fon retour. En voici une:
Hefperias çurru dum fol petit igneus undas,
Ecce Uerum nobls Lipjîus exoritur.
fhofphore y quid tantum rutilanti lucejuperbis.*
JJefperus hiç prœ tç P^ojpfiorus effe potejt,
%J* Joan. Quàluri ( Gruteri) Chrome. Ec-
ckf. IL 1 191. Lipf. /. Ccntur. mifcell. ep. 71.fi?
\l.Centur. mij'e. ep. 14. BûrmanhtSyîl s Èpi/fo-,
tmh 407.493,
Çç 4
4o8
m^—m**m*^~^mrm
i ■!!■.. ..«jû
Jacques du Çlercji, r
EGuyer, Seigneur de Beauvoir, village
d'Artois dans le petit territoire Se *i
Ternois proche la ville de S. Poîjp&kâ
le gros de fa vie à la Cour de PhUippt l*%
Bon , & vécut au moins jufqu'à ià otàtô*
de ce Prince arrivée en 1467. Il étoit
frère de Jean du Cltrcq y Abbé de & V*t#
A'Arras > qui mourut au mois de Septem-
bre 1461, âgé de 85. ans, Jacques à l$fy*
fé des
Mémoires .... commenceantes Pan i$à
jufques à Fan 1467. M$. à $. VaafL
Prince Albert-Henri de Ligne en avd&;^
1640.) deux copies dont Tune in-foLzvCt.
été prife fur l'exemplaire de S. Vaàfi &
Mémoires roulent principalemeiit iSpr***?
qui regarde rA|toi$. '^AX
O^ 5 " Locrii Cbrort. 686, 687.
Saruleri Biblioth. Belg. Aïs. II. a.
\t
à**&f
Matthieu Moullart,
NAtif du village de 5, Martin-
Aire en Artois , entra dans L ,
de S. Benoît, dont il prit l'habit 4 $\
Uùri çn Hainaut ; depuis il y\tit ^
■v*l
Matthieu Moullart. 409
cours de Théologie à Louvain; & ayant
pris dans cette Univerfité le grade de Licen-
cié, il retourna dans fon monaftère , dont
il fut Prieur, puis Abbé, en 1565. (jl) Sa
vertu & fa capacité portèrent Philippe IL à
le nommer Evêque d\<4rr<w en 1 575. dans le
tems qu'il étoit enEfpagne en qualité de Dé-
puté des Provinces Wallones des Pays-Bas
avec* Quirin Douillet 9 Abbé deLieJ/ies. Cette
nomination plût extrêmement au Chapitre
de cette Cathédrale : maïs Moullart ne vou-
lut l'accepter qu'à condition d'être déchar-
gé d'une pénfion confidèrablè , que le der-
nier Evêque, François Richardot, avoit tou-
jours payée au Cardinal de GrànvelU. Ayant
pbtènu ce qifil fôuhaitçit, il fut facré en
1577. & fit fon entrée à Arras le 1. Oâo-
bre de I3 mênie année. Le nouveau Pré-
lat remplit fes devoirs avec un zélé très-
édifiant ; il eut beaucoup à fouffrir de la
part des hérétiques r qui l'obligèrent mê-
me de fortir de fon dipcèfe ; il y rerçtrç
dans la fuite , & après l'avoir gouverné
avec beaucoup de prudence pendant près
de 13. ans, il mourut pieufement k Bru-
xelles , où il s*étoit rendu pour une affem*-
blée dés Etats, le 2. , ou le onze, de Juillet
1600. âgé de 80. ans. Son corps fut tranf-
porté kArras, &C inhumé au milieu du'
{a ) Il avoit été quelque tems Coadjuteur de l'Abbé CharUf
de Croy y qui étoit en même tems Abbé de Hautrmgnt t
& â'Jj/lighm, & Evêque de Tourna* * . '
410 Matthieu Moullajelt.
chœur de la Cathédrale, oîi fes héritier;
lui ont fait dreffer un tombeau magnifique
Êveç cette infcription:
P. O. M. Ad RiVtnndïJJinii in Chriflo
Patrif ac D. D. Matthçi Moullart quondam
Atrebatenfis Epifcopi memariam, ob fcdulam
Ecclejiarum adminijlrationem &pr<zçLara illius
in RtmpubU Chriftianam mérita 9 orudentia,
pittaàs 9 juflitiœ , çharitatis , & \eli incom*
parabilis dotes , hoc prafens grati animi mo-
nument um hcredes , pofuere* Obiit u. Juliï
anno M. D. C. Jacet \n medio hit/ us çhorij
grati eflote , &3ore$.
UEvêque Moullart ordonna par fon Tef?
tament , que la maifon qu'il poffédoit à
Douai 9 ferpit changée en Séminaire ; & il
laiflfa les fonds néceflaires pour y entréte?
nir un Préfident & 18. Etudians. Ce Se?
minaire porte fon nom. Sa dévife, réla?
tive à, (es armoiries , étoit : Ard&rt f*/??
fintaneo. On $ de lui :
i. Statut a Synodi Diœccfanœ célébrât*
Atrebati prafidtnte in eâ R mo in Chriflo Par
trt ac D. D. Matthœo , Moullartio 9 anno
çlo.Io. LXXXIV. Atrebaty, De Buy in %
*5 8 5- 4?- .
x.JBreviarlum ad ufum Atrebatenfis Ec-.
flefla , jujju R™ in Chriflo Patris ac D. D.
Watthœi MoUllartii emendatum, Rigiaçi Atrç
tapum, Çuifl. Riymus<
Matthieu Moullart, 4u
87" LocriiCbron.691. RaiJRi BelgicaChrifa
E 02^324. CoRUUon, 381. Fop. 868. Gallia
brift. III. 98. 106. 349. 350.
3^» ^ Buijfon, ou ^00/1. Rubus,
NATIF de fj#e, ou Piliers, fans laChâtel-
lenie $Ath en Hainaut, fît fqn cour$
fie Philofpphie à Louvain 9 où il eut le
troifième rang dans la promotion générale
de Tari 1544. Quelque tems après il fut
deftiné à enieigner cette feience au Collège
du Porc. Qt) En 1563. on l^ppella d'ici
à Douai pour y faire la même fonÔioa
au Collège du Roi 9 dont il fut le premier
Régent pu Principal. Il prit le bonnet
fie Dofteur en Théologie dans la même?
ville le 16. Juillet 1571.' (£) Il paroît
qu'on lui avoit donné auparavant la chaire
de l'Ecriture Sainte, (c) Ver? 1574. il
( a ) M. Bouffut , ( Hift. de Mpns } 14$> 347«J nomme
un Jean de Btufon qui fut fait Chanoine de S. Germain k
'Mons en 1558. & qui eut pour fnccefîeur en 1560. Pierre
4e Behault , Lie. en Théologie. Je ne fais s'il eft diffèrent
de notre Auteur.
' (b) Ceft la date du Doaorat de StapUtoa : (Bod,
Çhurch Hiftory of England, T. Iî. p. 46. col. 2. & p. 8ji
eoL 1.) Rubus le fit recevoir Dofteur avec lui. (Valèrc
4ndré> $58.
( c ) Performe ne marque diftin&ement s'il fut ProfeiTewr
de Scholaftique , ou d'Ecriture Sainte ; je tiendrois pour le
dernier, tant à caufe de fa Concorde Evangèliorue , que parce
tpe le P. Bu\tlin s'exprime ainfi : Éi viro £ fibtUitatibui
rkilofbphicis , 6» rerum divinarum cognitione pradito Philip-.
pus Rcx Catholicus inttr primos fieras qwfiiones explicandi
munit* impofuit, i " ••••*/ *
*tè'
ÎMi
4.1& Jean Rubus. -
fut fait Prévôt de S. Pierre, & e&
qualité Vice -Chancelier de fïMi
Après avoir rempli cette dig^& 1 ^ .
de 11. ans, il mourut à I^aum^e ônzei
Avril 1595. âgé d'environ 7o^^Uf^|C.|
fant tout ce qui lui reftoit cfe' ïîr ^ '^^ 4
l'entretien de quelques pauvrçs ï
Ce Do&eur étoit un homme: vert ,
d'une humilité extraordinaire :> il fe;
doit comme inférieur à tous fes <
s'habilloit groffièrçment, & ne1
de difficulté d'aller lui-même acheter
viandes au marché , & de les porte^ àp
logis. Il a donné au public: ;. : - t< ^C^
m
1. ArijtouRs Organum , pojt jjl
çliofque % denub Latinï reddition. GcT'
4°- Cette verfion de la Logique
montre que Rubus favoit le Groof^
été réimprimée plufieurs fois a """' ~"
elle fut longtems d'ufage dans
fophie.
1. Hiftoria & Harmonia Euai
Vita D. N. Jefu Chrifii ex IV.
in unum Hijtonœ corpus congejtA^
fuis locis ordinis & confenfus ratiçnç.
1573. ii°- It.Duaci, 1575. !%*£'*
dii, 1593. ii°- Le fameux
retoucha dépuis cette Concorde
lique pour la rendre plus cçi
la publia fous le titre de ItiftotiÀ
çprdïa Euangeliça. Parif. Carolus "\C
W$™%ï\
Jean Rubus. 413
1654* ia°« Il s'en eft fait dans la fuite
plufieurs Editions à Anvers , & ailleurs*
. On Ta fait entrer en Latin & en François
dans la Bible de Saci : Paris 3 GuilL Des
Près 9 & Jean des Ejjhrs, 171 5. fol. Tome
III. Ceft daiis le fond la Concorde de
Janfenius de G and remaniée, (</)
tr 3 Mirai Elogia Beigica, 133. BuzeliniGallo-
Flànd.i%5é Sweertius , 40a Val. André, 555a
Fop. 720.
tout
(<f ) Vat. André (p. 470.) parle d'un Jeannès Buifimus;
ut ce qu'il en dit , c'eft qu'il étoit natif de Hainaut , qu'il
Simon Ogiér, ou Ogerius,
DOcteur en l'un & l'autre Droite
natif de S. Orner , s'appliqua fur-tout
à la Poëfie Latine, coiïime on en peut
jugef par lès pièces qui nous reftent de
lui. II les fit paroîtré vers la fin du XVI.
liécle. Les tîtres, dont quelques-uns font
affez bizarres, font juger que PAtiteur fa*
voit le Grec
i. Irène 9 & Ares : £la Paix, & la
Guêtre.) Duaci > Joannes Êogardus , 15^8.
1
4i4. SiftON Ogièî.
go. Avec les quatre nn. fuivans. L'Àti?
teur adreffe cette pièce au Duc de Parma
I. Odarum libri.
\. Ombrontherinôn libri : ( Les pluyes
d'été.)
4. Eucliôn libri: (Souhaifs.)
ç. S y Iv arum libri XI L
6. CantiUnarum piarûm ac piidicarUmEn*
tieadcs duce. Duaci 9 Joah. Bogardùs , 1592.
8°* C. d. dix-huit Chanfoiis pieufes, &c/
7* Perifteta : ( la Colombe. ) A là fuite
du précédent*
8* EncomiorUm (qùibus homints laude&
honore dighi , dignis horujlantur laudibus, )
liber L Acujjit ejufdem Auctoris Symmk*
ton liber t. Duaci 9 Joan. Bogardus, 1597*
8°* Des Eloges, & des Poëfies mêlées.
9. EpitaphiorUm liber L; ejufdem Bruga^
ubi Autoris lier Audomaropoli Brugas 9 & rcdv
tus inde dotniun defcfibitur. Ibid. Id. y 1 597. 8*
10. Cameracum, & Alpes verjîbus defcrip*
ta. Ibid. Idem 3 1597. 8°-
II. Artejîa, ubi Provincia Tibtilliano ver*
fu quiritUr de catafnitate fibi à Gallis nuptr
illatâ: accedit ejufdem Tibullus, ubi ofttn-
ditur quifnam principatum tentât in ÉlegU
tam apud Grœcos, quàm Latinos. Ibid. Idem j
1597. 8°-
12. Lutetia 9 Carmen. Ibid. Id. 9 1 597. 8 04
13. Vervinum 9 Carmen. Ibid. Idem, 1598*
S * Sur la Paix eonclue à Vervins le i,Mai
de cette année*
SiMoâf Ogiêr. 413
Ï4. Albertus & Ifabella 9 Pamgy riens car*
thinc exprejjus : (En vers héroïques.) Ac-
etffit ejufdcm Encomiorum liber fecundusi
Ibid.Idem, i6oor. 8°-
15. Melon libri III. Je rte fais quand
ces livres ont paru , non plus que les fui*
vans. Chat Us Bofcard , Imprimeur de Si
Orner y en doit avoir publié cruelqùe chofeé
Vaûre André marque Tannée 1^89. fans?
l'appliquer à aucune pièce*
1 6. Threnodia r (Complaintes. )
17. Nicoleecrent : (Fontaine de S. NU
coias. y
18* Charifteria: ( Remercimens; )
19/ Elegiarum Chrijlianarum libri très*
20. Galaua. C'eft apparemment une
Eglogue.
xi. Calliopefackea: [Regret de Calliope.y
lï. Parcerufes: ( Exhortations; )
23. CaUtum. L'Archiduc Albert avôit
pris cette ville en 15(96.
A a. Ogîer avoit encore entrepris unPoemé
Epique , auflî long que l'Iliade , fur les ex-
ploits des Comtes de Flandre , & lui avoit
donné , je ne fais par quelle raifon , le
tître de Florins. On ne croit pas qu'il
Paît achevé.
87° Locrii Cbron. Belg. 695. Siveertiu^ 6764
Val. André, 8 12. Il n'y a rien d'exaft dan* ce
qu'ils difett.
416
— —
u
2
progrès j
Henri Agylœtis; *
CEt habîle Jurifcônfulte naquit à Ba^
/!*&* vers 153-3- $ Antoine Agytœks i ,
originaire d'Italie. JDès fa phis tendre jeuv
nèfle il s'appliqua à l'étude des langue*
Grecque & Latine, dont il acquit une;
profonde connoiffance. Dépuis il fe doi*^
na à la Jurifprudence, & y fit des! prof
fort rapides. . Le commerce qull eut,
paremment dans quelques 1 voyages^
dés gens infeûés des erreurs du Prote
tifme y l'y engagea lui-mêwe ;; ïé£& ,i
la défenfe de la religion qu'il préfk:
braflfée, il fe rendit le chef duj^trô^
Srit les armes dans Boifleduc cotàfrè*
oi Catholique, & il y fit recevoir W
nion d'Utrecht en 1J79. Aprè^ .;€^&^
paffa dans cette dernière ville ? O&.xSajf
donna le rang de Député auprès des jf
Généraux. Le parti du Comte de ï
trc y s'étant refidu màitre &Utruhâ~ A
nomma Confeiller au Confeil fuprî
Avocat Fifcàl , le ijr. Août Ï58Ô.
avoir joiié ces dangereux rôles, 'Jfff
mouriit dans le mois d'Avril de l'an *
âgé de 62. ans. Il a donné au
i..Nôvellœ Jùjiiniani împ. Corih
à Gregorio Haloandro ï Graco vfy
Henri Agïlaus. 41?
Norimberga anno do. h. XXXI. Nunc verb
revifa & emendata 3 adjictâ lechonum varie-
tatc. Parif. Hcnr. Suphanus, 1560. 4°* II
s'en eft fait d'autres éditions. Cette ver-
fioii eft élègaiîte.
1. JujtïhianiÊdicta : Jujiim, Tïbérii, Lia-
nts Philofophi Conjiitutiones y & Zehonis una+
Parif. Hcnr. Stephanks 3 1560. 8°*
3. Nomo ^Cânon Phbtii Patriarche y Jivc
ex Legibus & Cahonibus cbmpbjiium opus p
cum Comtncntariis Theodori Balf amonts. Bd-
JiU& 9 Joah. Oporinus, 1561. fol. Agylaus
fortoit à peine des écoles de Droit, lors-
qu'il publia ces trois recueils. On a im-
prime après la mort dô l'Aiiteut
4, InaugUratio Philippi II. Hifp. Régis >
qud ft juratnento Ducatui Êrabantié > & ab
eo dependentibus provinciis obligavit , cum
fubjtitutione Maria Gubernatricis* Adjuncta.
funt queedam alla, Unitis provinciis utïlijfi-
ma 9 authore Henr. Agylœo , qui Articulos
|; Inaugurations commentants Ulujiravit. Ul~
traj. Abrah. ab Herwyck 9 i6zo. 8°- Il n'eft
pas mal-aifé de deviner le but de ce Com-
mentaire , qui eft dévenu fort rare.
{jy P. Bor, Neckrlandtfcbe hifior. 1. druk %
f.76. Sweertius, 3212. Val. Andr£ % 34a, itor-
man 9 Traj. erud. 6. 7.
■Tom. II. D 4
t.
it 1
4i8
Jean Buzelin
Naquit â Cambrai vers Paa 1571. &
fit au moins une partie de fes hu-
manités à Douai, où il eut pour maître
de Rhétorique le P. Gilles de Schoondonck,
Jéfuiter II entra lui-même dans la Com-
pagnie de Jéfus en 1590. âgé de 18. ans,
oc il fît en 161 1. les vœux des Coadju-
teurs fpirituels. On voit par fés écrits
que fa principale étude fut celle de l'hit
toire Belgique , & qu'il ne manquok
pas de talent pour la Poëfie Latine, (a)
Ce Père mourut à Lille le 15. Oûobre
1626. après avoir publié les Ouvrages
fuivans :
1. Triumphùs quo SS. Martyres ViBor &
fieii ab Utbe Romd Infulas invecB funt > &
in tcmplo SocUtatis Jcfu collocati. Infulis,
Va. de Hache, 1612. ii >
2. Annales Gallo-Flandria : in quibus ptt
annos feri Jingulos ab annis plufquam milk
& trecentis ea omnia tnarrantur > qua ptt
Gallo-Flandriam evenere, aut intra fines fuos
extrave Gallo-Flandri gejjirunt : ac dcmqw
Regum Frantice 9 qui fupremum hic dominitm
habuere , Comitum Flandruz 9 ad quos Aac
pertinet ditio , & Tornacenjîum aequo Atn*
(«) Yoyez ton GallQ-FIéindria , 42S— 433,
.J
1
i
c
t
%
t
t
t
h
t
i
J8AN ÔtfifcÉLiti*, 419
lattnfîûm Epifcoporum $ qui prœjèftim facrurtt
in hanc fegfonem habtnt imptrium $ Jèries dé
E fuccejfio conttxitut. Duad, Marcus Wyoti^
1624. fol. pp. 629. Ces Annales font af*
fez bien écrites j l'Auteur cite presque paf
, , tout fes garants , mais n'en ayant pas trdu*
| vé de bons pour les premiers teins* il
[ âdbpte une partie des fables débitées pàf
f les fâifeûrs de Chroniques* Il fait cpiet*
quefois avec trop de facilité les conjeât^
fes de certains lavans fur des chofes qui
demeureront toujours incertaines ; voyefc
par ex* ce qu'il avance /*. /. fur Phabi*
tation de quelques anciens peuples de
Flandre.
3* Gatlo-FLindria faeta & profana : irt
Qàd urbts } oppida, regïunciï/œ, rnunicipia^
& pàgi ptœcipui Gallo^Flandrici tractus de*
fcfîhûmùf ; horumque omnium locorum dnti»
auitœtes, feligiô, môfeï > facfa adificid r pu*
ftindatlofus r Principes > Gubtrnatota 3 &
magcflf&tùs propôT&mtut. Duaci 9 MatcHS
Wjron y 16x5. fol. pp. 548* L'Auteur né
donne pas d'abord grande idée de fa cri*
tiqué y lors qu'il croit ( /». tf* ) quô la
Ville de LilU tire fon origine d'un diâ«
te&u bâti par Jide$-Céfar 3 ou du moins dit
tems de cet Empereur : mais il ne s'a*-»
tête guère* fur ces antiquités , & il paffe
bientôt aux fiecles mitoyens* Il s'eft don*
né beaucoup de peines pour s'inftruire dès
chef?* qu'il rapporte , il infère dans cet
Dd j
420 Jean Buzelin;
ouvrage beaucoup de Chartres & d'autre*
pièces juftificatives , &, généralement par-
lant, il eft exaâ & judicieux; Je vou-
drais plus de détail fur quantité d'établie
femens formés à peu près de fon tems à
Lille i à Douai, &c.
fl^ SurcertiuÉ, 405. 406. Jllcg. 23a. Su*
tuclluSy 430. Val. André a oublié cet Auteur.
Henri de Gorrichem, Gorkemi ou
Gorkum,
F Ut ainsi appelle, parce qu'il étoitde
la ville de Gorcom en Hollande , où
il naquit vers la fin du XIV. fiécle. Après
fes premières études il tourna fe$ vues
du côté de la Théologie , & prit le bon-
net de Dôûeur à Pans, au plus tard en
141 8., (a) date de fa fortie de cette ville.
L'année fuivante il pafla à Cologne dans
le deffein de contribuer à faire fleurir les
études dans cette Univerfité encore peu
célèbre. Il y loua d'abord une maifonfi-
tuée vis-à-vis de l'Eglife des SS. Macca-
bées , où il commença par enfeigner la
Philofophie. Peu après il en loua une
autre dans la rue des fti^t-maifons proche
les Dominicains , à l'endroit où eft au-
(<x) Je m'en tiens ici au P. Hartjfitim ; Valïrt Anirl
fc trompe en di&ot que Henri fut reçu Doâeur en 1400.
Henri de Gqrrïchem. 421
jourdTiui le Collège Montanum , dont il
fat le premier Régent ou Principal dépuis
1420. jufqu'en 143 1. Henri de Gorrichem
obtint dans la même ville une prébende
du Chapitre de .S* Urfuk; enfin je Pré-
vôt de la Cathédrale de Cologne l'honora
<du tître de Vice-Chancelier de l'Univer-
flté. On ignore l'époque de fa mort:
mais on fait que peu auparavant il nom-
jna par fon teftament Girard Terfiege von
fferrenberg , ou de Moqte Domini , pour lui
fuccéder dans la régence du Collège dont
j'ai parlé. Gérard, mourant en 1480. ,
nomma pour fon fucceffeur Lambert Herre-
man 9 autrement de Monte Domini, (£) fon .
neveu, qui avoit été auelque tems Sous-
Principai du Collège , oc qui en fut Prin-
cipal dépuis le 9, Novembre 1480. jut
qu'au 17. Avril 1409. Ce dernier acheta
la maifon que (es deux prédéceffeurs
avoient louée, y en joignit trois autres,
& en forma le Collège Montanum , qui
a pris de lui fon nom, qui fi|bfifte encore
avec honneur , & oii l'or* foûtient avec
vigueur la doârine de S. Thomas d*Aquin.
ffenri de Gorrichem eut de fon tèms la ré-
putation d'habile Philpfophe : Ses Ouvra-
fîs montrent qu'il étoit encore; meilleur
héologien. En voici la lifte :
Dd 3
(*) Je fais le P. Hartxhclm p. 119. & 224. Je croîs
qu*il y a faute à la p. 253. où il fait Lambert neveu de
flehrh -'
4p& Henri be Gorrichem,
i, Conçlufionts > & Concordantiœ Bibluk
rum 4C Çanonum in Ubros Magiftri Senum
fiarum , additis ad diftinSiontsJwgulasSum*
mmis; itemquc erronbus Magifiri y Parijia
& in Anglia damnât is. BaJïL Jviço). Keflers,
1489* fol. It. Colon. Ï502. fol, It. Ibii.
1513,^/, It. Vtnet. 1 506. foL ït, (ç>w
CC titre : Pétri Lombardi textus Senuntia-
fum , çum propoftionibus Hewiçi Gorrickt*
mu 9 eluçubrationibus JEgidii de Rome, &
idditïonibus Htnrici de Vrimaria. Colon. Lu*
ifav. Hornickcn y 1 5 16. fol.
%. Commmtarius , feu Pofitiones in libro$
{ jiriflottli$ de Calo & Mundo. Colon. Htttr,
Quwtelius , 1501.
3. Qwflionts Meiapkyfiece de JE nu & Efî
fenùâ* Coton, Henr. Quentelius , «501.
4. TraSatus de çafibus 3 fm çceremoniïs
EccUjiaflicis. Colon. 1503. 4°*
5. Traçlatus de çehbritatt Fejlorym, Çoto%<
1503. 4*
6. Contra HuJJîtas & Bohemosi Col. ïfoj,
7. Pt fuperJHtionibus ; autrement : dtfa
8. De nuadô çonjurandi fy ejiciendi Dfa
monts. Dans le même volume. Je ne
Crois pas que ce Traité fok diffèrent de
celui que VallreAiytrti d'après JeanBun-
dtrius , intitule : An praclica ejiciendi D&
pionesfit liçita ? & qui étpit autrefois en
Ms. dans la Chartreufç fe Ga&4; m <$»
Henri de Oorrichem. 423
Traité de expuljîoneDœmonum, qui fe trôu-
voit en 1638. chez le P. Corneille DM*
man> Augumn.
9. Opus collativum de quidam Putllâ qttie
olim in Franciâ equhavit. Dans le II» Tome
des Œuvres de Gerfon de l'édition de Richcr:
Pari/. 1606» fol. p. 8jo* & fuiv. , où cet
. Ouvrage eft attribué à Henri de Gorckkeim,
de même que dans l'édition àel)upin: Antw.
( Amft.) 1706.70/., oîi il fe trouve T. IV,
859—863. L'Auteur y attaque la conduite,
& la miflïon de la Pucelle d'Orléans. Pierre
van Opnuer parle de ce Traité dans ûl Chro-
nographic fur l'an 1407.
». De Stpulturâ; ou : de Sepulturis in Ec-
clefid, & Cœmiteriis entendis. Ms. chez le P.
Ditlmany dont j'ai parlé ; & autrefois cheç
les Prémpntrés de Ninovt en Flandre.
/3. De Procefiiénibus ; autrement : de Pro*
eejfionibvs , Precibus , & MiJJis ProceJ/îona-*
libus. Chez les mêmes.
y. De Sacramento EuchariJHa 3 & efficacia
Mijfej ou bien: & Sacrifiai effe&ibus. Ms.
au Val-Vtrd proche Bruxelles. It. Chez
le P. Dielman. It. Chez les Chartreux de
Cologne , çotté O o nj 9
X. De Prcedeftinatione , ou : de Prœdeftinar
tione & Reprobatione. Ms. chez le P. DieU
mon. It. A la Chartreufe de Cologne, ubi
fup. It. Autrefois à Utrechtf & à Zutphen
chez les Dominicains, où l'on gardoit auffi
les trois fuivans.
Pd4
424 HEJÇÏRI PB pOSLjaLICjHfeM. .• *
€, De Dhànis Nominiius. Ms. àlaChaij*
treufe îe Cologne y ubi fup. *;V
Ç. ZJ« Bello jufio. Autrement : de Bel*
lo, refolyens nonnulla eà Jpe3antia. . Ms. a
là Chartreufe dç Cologne , 1/ W yîy; Il Chez •;
le P. Dielman.
ïf. Z?« Simonidf Je ne fcais fi ce Traité .
eft différent de celui qui a pour titre: An .
Saur dos pojflt çantare Mijjam, vet qJia o0«\:
cia excqui pro dtnariis ? Ms, chez le P*. î
Dielman; jk encore ^ûjourd'hiii ' chez lès
Chartreux de Cologne n.tog. intitule; Quaf*
iïo & dtttrminatio , 471 Sacerdos pojjit can* r
tare 9 cuit alla officia exercçre pro denariis^ *
$. In libros Phyjlcorum ÀrifioleJis. Ms. à" >
la Çfcartrçufe de Cologne, Ôq iij. fi. au-
trefois chez les Pomimcains $$&ers.
t. An Matrirnonium Jit validurri , quodTi-
tius contraxit ç\im Ànr^i y quatn Tiïiï Pater
de facro fonte Uvayit ? Ms. chçz Je P v ;
Dielman. . K .' r •-'* \<
iç. Summa. Autrefois Ms. au Prieuré <fc^.<
Sept-Fqnfaints proche Bruxelles.
A. Complementtim tertiœ partis D. Thom*.
Ibîd.' r - % -■'•■- \ \|
p. De Obligationïbus, Autrefois MsM,^
Ziric{ée ep Zélande. ' \ tu H :
# y. In l'ikrps Ethicorum 4riJlotelis. ÀutKkt**
fois Ms. à Brucelles chez Jes ^P. du Tir"* ,v
Qrdre de S, François.
(Ejf" Trithem. de Script or. Germyc, 190^ & de *,
frrfpior. Ëccfef. c. 8ja. (edit. fqbrici f. l 9^^à
Henri de Gorrichsm. 423
Saeertius , 328. 329. Sanderi Biblioth. Ms. Bel-
fii^ I. 5295. Val André y 352. ex Jo. Bunderio.
lartzheim , 1 19. «214. & 1253,
Saint Ratbode,
NAquit quelques années après l'an
850. Ses parehs du côté paternel
étoient Francs ou François , & auflî re£
j>eâables par leur piçté, qu'Uluftres par leur
iiaiflànce. Sa mère étoit arrière -petite-
fille de Ratbode, Duc ou Rpi des Frifons,
mort en 719. , 8f elle lui en donna le
nom au baptême. Il fit fes premiers exer-
cices auprès dç Gonthier 9 Archevêque de
Cologne: mais les fêcheufes affaires que
s'attira ce Prélat , par la trop grande part
qu'il prit au divorce du Roi Lothaire 9
ayant obligé Ratbode à quitter cette ville,
il vint à la Cour de Charles le Chauve , pour
s'y inftruire dans le$ fciençes , que le Phi-
lofophe Mannoriy ou Nannon 9 enfeignoit
avec grand fuccès dans Y Ecole du Palais r
dont il avpit la dirçâiqri, * Ratbode fe dit
tingua dans cette école , pîi il eut pour
condifciples-Erie/z/w, &C Mancion , qui fu-*
rent depuis Evêques , l'un de Liège , &
l'autre dç Çhâlpns-fur-Saone. IX y fit de
grands progrès dans les fçiences , & de
>lus grands encore dans la vertu. Après
a mort de Charles le Chauve, arrivée erç
1
?&6 Saint Ratbods.
77., Ratbodc fiiivit la coût éetoms U
Bègue, fon fucceffeur, toûjoiti* fous la
conduite de Mannon. Enfuite après avoir
fait un voyage dans fon j*ay*v $ f*û**
cha à l'Abbé Hugues, fils de Conrad*, &
l'un des plus puiftans feigneurs de ce tems,
qui mourut a Orléans en 887» De tous
les gens de lettres qui étaient à la fiole
de cet Abbé , perfonne ne paflbit pour
avoir plus de (avoir que Ratbodc ; fan mé-
rite étoit fi connu à Utrtch cpfOdikildt,
ou Mgibalde, que Ton compte pour le XIH.
Evêaue de cette ville, étant mort en #99*
le Clergé , les grands» & le peuple l'eu-
rent unanimement pour leur Paftetnv Cette
éleâion fut très-agrçable au Roi Àfruml;
on n'eut à vaincre que la réfiftance de
Ratbodc, à qui fon humilité donjloit un
grand éloignement pour là dignité Epik
copale. Il fe fournit enfin, & reçut ta
confécration, Auflitôt, à l'exemple de
fes prédéceffeurs S. Bonifaçe, èc S.WW^
horde, il embrafla la vie monatfique, et
tomes les pratiques de la pénitence. Lfajl*
plication qu'il donna à fa propre fânâifrr
cation ne lui fit point négliger ceUç/4è$
Eeuples confiés a fes foins. AtteÈtttf^>
îurs befoins 4>irituels , il fe fît 1 *"
voir capital de le$ vifiter fpuvent ,
leur faire de fréquentes inftfu&ions»^
avoir gouverné fon Eglife pendant*
ron 19. ans,, il moumtkO thmarfim le, t"f*
Saint Ratbode. tp.f
Novembre 9*& {4) Son corps fiit in*
humé folemnellement dans l'Egiife de S.
Ubouin à Btvemtr , où il avoit nouvelle-
ment transféré fon fiége après la dévafta-
tion tfUtrtchi* S. Ratbode étoit l'un des
plus favans hommes, & l'écrivain le plus
poli de fon tems. fl refte de lui :
I. Un fragment de Chronique % qui fup*
pofe un Ouvrage plus étendu. Dans HétU,
p. yu lh dans les Aôes des SS. Bénèdi*
tins du P. Mabillon, FIL zG.
%. De S. Suibcrto Sermo. Pans les Bot-
landiftçs Mardi /. Tom. L 84. 86,, & dans
Mobillon, uHJnp. III.144.z46. S. Suit»
bert* Evêque régionaire, fut l'un des Ap&
très de l'Allemagne.
j, Carmen alkgoriçum de S. Switberto.
BolUnd. fup. 86. 86, & en partie dans
$&abiUon, III. 246. %4&. S. Ratbode dans
ces vers Elégiaques parle de la Mufique
en homme qui pofledoit ce bel Art.
4. HomUia de S. Ltbuïrto. Dans le fup*
plément de Surius , iz. Nowmb. 83g— 8 41*
Mais l'éditeur en a changé le ftile.
5. Eçloga Eçcltfîaflica (à la Ipuange du
(4) Quelques-uns avancent (a mort de deux ou trois ans*
I) ?'étoit fait auparavant cette efoèce d*Epitaphe :
Jpjuries te , Chrifie Deus , fitis atout videndê
Jam modo carnalcs me yetat ejfe dopes,
Pa mUU te yefci » te potion haurire Jalutis |
Unions ignout tu' fibus efié via.
Et auejn longa famés errantem ambefii in orbe*
fiunç fafia vtiltu x Patris imago, tuo.
4&8 Saint Ratbode,
inême Saint. ) Dans Surius 9 t. VÎ. fèj^^
Moyu ■;. "t
6. TomclluSy feu Sermo de vita& meritif
paradoxœ Virginis Ckrifii Amelbergx. Bolland.
T. III. Julii 10. p. 88~$o. 9 oc en partie
dans Mabill. IV. 2.41— 1143.
7. Laudes S. Martini liber unus. On croit
Ïie c*eft l'office de S. Martin, dont PEglife
atholique $Utrecht s'eft toujours fetfvie
depuis.
8. De S. Martini tranûaàont offidum. Je
ne fçais fi cela eft diffèrent du n. précé-
dent, non plus que
9. Narratio miraculi à S. Martine patrati 9
eu Sermo de quodam miraculé S. Martini 9
dont je trouve quatre exemplaires mar-
3ués dans le catalogue des Mss. du Roi
e France : le premier for velin du X.JS&;
îcle, cotté n.S$xG. 9 le fécond 4uXff.fi^
cle, auffi fur velin , /*. 5329.^ le 3 e & le;
4 e fur papier, & tous deux du XIV. fiécie, k
nn. 3324.3333* .^ ^
10. Une Epigramme de cinq diftiques,
à S. Martin. Dans Heda, p. y±. It. dans '•)
du Boulay 9 Hift. Univ. Parif. I. 30p., $fc
dans le Batavia facra , /. 120. 1.2.1. ~*
11. De S. milibrordo fiores. Cefi
Eloge de ce Saint : Mabill. VtlizS^
12. Autre Epigramme adreffée k
J. C. Dy, Boulai 9 & Bat. facra : Il
dans les notes de Buchclius fur **«••* *#
^.74." """■' ' ' : . s: fy?m
1*1
Saint Ratbobe. 4a$f
13, VEpigramme raportée ci-deffiis. Bu*
thelius Pa publiée le premier, ubifup. />. 72.
14. Le P. Martine (de antiq. EccL ritïbus,
IL z#3—3Si3') a donné un long fragment
d'un ancien Pontifical compofé par un Rat*
bode ; il pairoît être plutôt de l'Auteur
qui fuit.
a. Hymni i ou Caritus in honorent Sanc-
torum. Pièces perdues,
(3. Laudes S: Bonifacii EpifcopL Àutfé
Ouvrage perdu.
y. Vita S. Geratdi. On croit que 7H-
itàtnt à tort de lui attribuer cette vie.
5. De tranflatione S. Amelbergœ. Cette
pièce qu'on a attribuée à S. Ratbode % paraît
être du XII. fiécle. Le P. Rivet la donne
à un certain Gocdin*
87* Vita ap.Surittm, 29* Nov. 615-618. &
Uabillonium^ Aà. SS. 0. S. B. VIL 25-31.
(Cette vie a été écrite par un Clerc Sutrecbt
peu après la mort du Saint Evêqae.^) Èeka 9
p. 32. 33. &Htda> p. 7 '1-7 4. Ed. Bucbefii, 1643.
Tritb. G br on. Hirfaug.I. 59. fi? de Script. Ecclef.
c. 293. p. 77. edit. Fabric. Molani Natales SS.
Kelg. 29. Nov. 271. 272. Rivet % Hijl. Littir. de
la France, VI. 158 ~ 164. & 208.
Ratbode,
ONcle maternel d'Everard, Châtelain
de Tournai, fuccéda en 1068. à Bau-
douin L, Evêque de cette ville & de celle
i
v
30 R à t ô o î> *,
_ie Noyon , qui ne feifoient eacore qtfiift
même diocèie. Revêtu de cet!» dignité*
il s'étudia a remplir exaûemetft tous les
devoirs d'un bon pafteu* ; il contribua
beaucoup au rétablifemem de l*Aik«yôde
S. Martin de Tournai; il engagea le 4)00»
teur Odon , & fes aflbciés , à la thoifi*
pour le lieu de leur retraite »' & les y
introduifit le 1. Mai 1091* (V> La même
année il s'appliqua au foûdagemeftt de
cette ville affligée d'une maladie, cpfad
nomma la maladie des ardents , ÔC il fit à
cette occafion un fermoii fi touchant, <p#l
engagea plus de mille perfortne* à eflïbrrf
fer les rigueurs de k pénitence pour flê*
chir la colère du cieh II affifta «o? Cou*
ciles d'Iffbudun en 108 1.» de CémpiiffU
en 1076. & en 1085., Ac Paris en 1091.»
àzPUufance en 1095., & Farinée fuivaate
au facre de Manafsh IL* ArcheV&ttfe dé .8
&ÔW. Ce fut lui qui donna l'Ordre de ^
Prêtrife au B. Godtfroi , àéwas Evêqpe "4
$ Amiens. Ratbodt mourut fubitement en
I098. à Érups , où il s'étott rendu pottf y <
quelque affaire de fon diocefe* SoireorpT #s
fut tranfporté a TàUrttd 3 & énteffié HM^IÛ
l'Egltfe Cathédrale. Ce digne Préfart <*É |
des ennemis qui s'efforcèrent de noiltk *§
fa conduite, « qui ofèrent fricxufer.dr 1
(4) 04«t fut dépuis Abbé de & H&rffo, *«ÉÉ«tt. r >
Évèqw dt Cambrai* . ? ^> r:
R A T fl O D B. # 4$t
Simonie : mais ils ne purent venir à bout
de leurs defleins. On a de lui :
i. Vita S, Medardi Epifcopi Noviomenjis
& Tornaccnfa. Dans le Recueil de Surius
fur le 8. Juin p. SSjo—Sfyê fans aucun
changement, contre l'ordinaire de cet Edi-
teur, qui attribue mal-à-propos cette vie
à Fortunat. ft. dans les Bollandiiles, Junii
FI IL p. &7-+$4* Cette même vie fe trouve,
mais avec des interpolations, dans laBMo-
theca Floriacmfis > part. ÎL p. //j— #rA
2. Vita S. Godobtrta. Dans le Supplé-
ment de Surius fur le onze Avril p. zyo~
Z72. Avec des changemens. It. dans fa pu*
fêté, chez les Bollandiftes, April. XL p.
a/*~- 36V L'Eglife de Noyon honore cette
teinte Vierge d'un culte particulier. Louis
de Moruigny , Archidiacre de Noyon , a
donné cette même vie traduite en Fran-
çois , & accompagnée de remarques fa*
vantes, en 1630.
3. Semio de Annunciatiorte. Ms.kS.Mar~
tin de Tournai. It. dans le Leâionaire de
l'Abbaye de S. Eloi de Noyon. It. avec
fe fuivant dans la Bibliothèque de l'Eglife
Cathédrale de la même ville.
4. Sermo de Nativitate B. M* K Ce {et*
mon a été traduit en François de même que
le précédent, & publié par Jacques le Vaf*
Jeur dans fon Cri de l'Aigle, p* j8$. &fuiv.
5. Sermo de Conceptione gloriofa VïrgmS
Maria* Ms. à S. Martin de Tournai.
43a R A T B O D È.
. 6. Officium de Annunciatione* I/Eglife
de Noyon fe fervoit encore de cet office
du tems de Jacques le Vaffeur.
7* Officium de S. Godelevâ. Cefîy cfa
moins en partie, celui qu'on fait à $ te Go*
delive de Bruges*
8. Epijlola Lamberto Epifcopo Atrebaithfu
Parmi les lettrés de cet Evêque données
par Etienne Balu[e y MifceUatieor. V. zt}8.
i95). Ratbode expofe à Lambert les maux
3ue faifoit à l'Abbaye SEkione, aujourd'hui
e S. Amand, un certain Anfelmc ; il ex-
horte le Prélat à le réprimer, même par
les cehfures , s'il êft néceffaire d'en venir
à cette extrémité. Remarquez que Ratbode
âvoit travaillé à rétablir le fiége Epifcopal
à'Afras, (b) & à y placer Lambert.
o. Peut-être le Pontifical mentioné à l'art,
précédent n* 14.
ay Herimannus , de refiaur. monaft. S. Mar-
tini , ap. Dacbery SpiciL XII. 367— 435. &•
vet 9 Hift. litt. de la France , y III. 455-461.
(b) II fut féparé de celui de Cambrai en 1094» après y
avoir été uni durant environ 540. ans.
Jean Hoornbeeck
NAquit à Harlem le 4. Novembre 1617.
de Tobie Hoornbeeck 9 Négociant de
cette ville , & de Jacqueline Bacn. Jean
Hoorn*
Jean Moornbeeck. 433
ïfoornbttck fon ayeul étoit de Flandre, &
s'étoit retiré à Harlem avec fa femme en
1584, pour y profeffer librement la reli-
gion Calvinifte. Celui dont nous parlons %
ayant fait fes baffes-claffes dans fa patrie,
fut envoyé à Leyde 9 oh il arriva le 14*
Mai 1633. Il y fit quelques progrès dans
les belles-lettres fous Daniel Heinjius , &
Claude Saumaife y & prit. en même tems
les leçons de Confiantin V Empereur > & de
Jacques Golius fur les langues Orientales >
celles de Burgcrfdicius fur la Philofophie %
& enfin celles S Antoine Thyfius le père,
& $ Antoine JFalaus y {\xr la Théologie. La
pefte l'obligea de quitter cette ville , &
de fe retirer à Utrecht en 1635. Après y
avoir entendu quelque tems le Profeffeur
Gisbert Vott> il retourna à Leydé au mois
de Septembre de Tannée fuivante. La
mort de fôn père arrivée au mois d'Avril
1637. l'en fit fortir de nouveau , pour
palier à Harlem. S'étant fait admettre au
Miniftère vers le commencement de l'an-
née 1639., il fut choifi pour l'aller exercer
fecrètement à Mulheim proche Cologne» Il
fe rendit en ce lieu le 1. Avril , & y
demeura jufqu'à l'Automne de- l'an 1643.
Alors il revint à Harlem > puis à Utrecht %
où il fe fit recevoir Doôeur en Théolo-
gie le 21. Décembre de la même année.
Il fut après cela recherché de tous côtés.
Le 19. Février 1644. les Calviniiies de
Tom. IL E e
434 JlA* HoORfcBRECK,
Maftrithi voulurent l'avoir pour Miniftrè }
il accepta ce pofte , & s'en dédit. Ceux
de Graft dans la Nord-Hollande l'appelè-
rent le 3. Mars fuivant pour une pareille
fonâion; Y Ecole Utoflre de HardeAtyk M
offrit le 1 5. Mai une chaire de Théologie:
mais la place de Mtinard Schotanus, Pro»
fefieur en Théologie à Utrecht, qu'on lui
propofa le 3. Mai de la même année, eut
-pour lui plus d'attraits, & il en prit pof*
feffion au mois de Juillet. On y ajouta
l'année fuivante la charge de Prédicateur
ou Miniftre ordinaire. Quelques pénibles
Sue ftiffent les fonctions attachées à ces
eux emplois , il s'en acquitta arec beau-
coup d'affiduïté Tèfpace de dix ans , & fc
fit eftimer fingulièrement du Màgiftrat &
du peuple SUtndu* De peur qtf il ne
fuccombât à tant de travaux , on le difpen*
& enfuite de la moitié des devoirs du Mi-
biitère* fans rien diminuer de fes gages. H
fe maria en 1650. avec Anne Bernard , fille
d'un Marchand A'Uirecht, & ce mariage
l'allia à des perfonnes distinguées» entre au-
tres i Confianùn l'Empereur, & kJoffe Hcn-
dius. Le 30. Août 1653. il fut apoellé 1
ttyde pour y remplir des charges femblables
à celles qu'il avoit à Utrech$> & il accepta
cette vocation, malgré tous les efforts &
toutes les intrigues qu'on mit tû tfrtre
pour Pen détourner. Ce fut ïê $. Juin
de l'année fuivante qu'il fit if Leyd* fi*
>*
4
À
JBAN HoO&NBft&Clti ^3$
diftoufs d'inftallarioru Son application in-
fatigable , jointe aux douleurs de la eoutté
& de la gravelle, qui Pattaquèrent de bonne
heure, abrégea fes jours : il mourut le n
Septembre (a) 1666* dans fa 49 e année ,
laiflant deux fils , Ifaac Hoornbeeck> Avo-
cat à £x Hàyt , & enfuite Penfionaire de
Roterdwn , S>t Henri- Emile Ht>ornbccck^
Commis fifeal des Impôts de la Province
de Hollande. Hoornbttck fa voit, dit -on,
le Latin, le Grec, l'Hébreu, leCaldeen,
le Syriaque , la langue Rabbinique , l'Arabe,
le Flamand 9 l'Allemand, l'Anglois, le Fran-
çois , l'Italien , & PEfpagnol ; mais il ne
faut pas s'imaginer qu'il poflfédât à fond
toutes ces langues : il a écrit en Latin d'un
aile embarafle , mauflàde , & difiiis à
l'excès»
Lifte de fes Ouvrages:
I. O ratio inaugurais de Jhidîo SS, Theo-
ïogiœ, habita in Acadtmiâ UltrajecErui ad
fufceptiônem Profejjîonis Theolôgica anno
CÎO. hc. XLIV. die ru Idus Julii. Ultra).
1644. 4 * It. dans le Recueil ci-deflbus
n. ij*
2* Difputationes X. Anti-JiuLaïcœ. Ultra).
1644, 4°- Ceft un Effai de l'Ouvrage n.j.
3. De Paradoxis & Heterodoxis WeistUa*
nis Commentarius 9 ubi & de Swencfeldo %
E e 2
(4) Burman, je ne ftab fax quel fondement, place &
mort le 23. d*Août.
436 Jean Hoo&Nbeeck,
aliifque Jîmilis indolis. Ultraj. 1646. l6°*
pp. 91. It. dans la Summa Controvcrjiarum
(ci-deffous *.//.) Lib. ri. p. $$8. mais
ians la Dédicace.
4. Difputationes de Bapùfmo Feumm.
Ultraj. 1647. 4°*
5. Apologia pro 'Eccltfîâ Chrifiiand hodier- •
nây non Apoflaticd ; oppofita libella (d'Adam
BoredJ) cui titulus : Ad Legem & Ttflimo
mum 9 &c. Amjl. Lud. Ebpvir, 1647* 8*
pp. 135. Voyez ci-deffus T. I. p. 167.
6. Sermon de ConfcJJîon fur /. Timoeh. IIL
16. En Flamand. (£) Utreckt,, 1648. il *
7. Socinianifmi confutati Tomus L Ul-
traj. Joan. à Watsbcrge, 1650. 4?» pp. 643.
Tomus IL Ibid* Idem , 1661. 4 * pp. 721.
Tomus IIL Ibid.Idem, 1664. 4°* pp. 039.
tous trois d'un caraôère affez ferré, outre
un 'Apparatus de 103. pages à la tête du
1. volume, où. l'Auteur donne une courte
hiftoire de l'Arrianifme & du Socinianiûne,
& des Prolégomènes de 83. pages à la tête
du fécond. Hoornbeeck examine dans cet
Ouvrage toute? les Controverfes qui re-
gardent les hérétiques qu'il attaque ; il dit
beaucoup de bonnes chofes': mais il a de
grands défauts. . i°- Il traite des queftions
mutiles à fon fujet , celle-ci par ex. : /. C.
feroit-ilvenu au monde, Ji rhomme n'eût point
péché ? 2°* Il auroit pu fe pafler d'attaquer
les Catholiques , qui ont des principes io»
(*) BtlyduUs PndictsU wr u Tim. 1(1, ij*
Jean Hoornbeeck. 437
finiment plus furs & plus efficaces , que
les Proteftans , pour combattre avec aval*
tage Phérèfie dont il s'agit, (c) 3°* Sa
manière d'écrire manque de netteté, de
précifion, & d'élégance. David Kmbben
donné un Abrégé de cet Ouvrage : Lugd.
Bat. 1^90. 12°*
8. La bonru Mort , où ton rapporte du
vers exemples de mourons , avec leurs dernières
paroles. En Flamand (*/) Utrecht, 1651*
8°* It. Ibid. 1660. 8°- It. en Latin : Eutha*
najîa , Jîve de Arte MoriendL UltrajccU
1660. 8*
9. Oratio in obitum CL V. Carôli deMaets,
Theologi ejpimii . . . Traj. ad Rhen. 1651. 4 »
Prononcée le 10. Avril 1651. It. dans le
Recueil ci-deiïbus n. iy. It. dans les Vit*
Theologorùm eruditione & feriptis infignivM
de Jean-George Jockius , pag. 220» ot fuiv.
avec PEpitaphe de De Maets par le même
HSornbccck.
10* Examm Bulhz Papalis qud Pontifex
Innocentius X. abrogare nititur Pacem Ger*
mania. Accedunt Biflla Urbani VIII. de
fuppreffionê Jefuuijfarum , de cultu Imaginum,
de Fejtis : unà cum Scholus ; additâ Bulld
E e 3
(c) Ceft ce que nos Controverses ont démontré avec
la dernière évidence ; voyez entre autres Les Prétendue
Réformer convaincus de Schifme , T. I. chap. 7.
( d Euthanafia , ofte wel JUrvcn ; wacr in vetl roorhuU
dtn cUr fterytndîn , en hun UttjU dootfpriuktn tcrhttlf
4$8 Jban Hoohnbebcii.
CUmtnùs VI. Pontifias qui m**da$ Àxgtâ*
Faradi/î, &c Ultra}. 165 a* 4^ It. Fram
tqf. 1651» Cet Ouvrage fut pîohibé à
fbme le 10. Juin ^658,
11. SummaContravtrJhrum Rdigwms çu*i
Infidtlibvs , Hareticis , Schifmalicis 9 id eS,
Gcntilibus , Judais > Muhammedaxis ; Pâ>
fiais , Anabaptijlis , EnshufiafKs 9 & Liter-
finis : Sociniams , Ranonjirantibus , Luth*
ranis 9 Brownijîis , . Grctcis. Traj\ ad RhuK
1653. 8°* It. z a edit. auSior & eœendatiot^
IbU. 1658. 8°- pp. ioou It. CoU»rg$ x 1676,
8°- lu Franco/, ad Viadrum, 1697, 8* L*Àifc
teur met à la tête de chaque chapitre Wiif-
toire de PHérèfie (vraye ou prétendue}
qu'il fe propofe de réfuter. Son Ouvrage
* été attaqué par Arnold Poclenhiirg, Ré-
Tuontrant.
12. Infiitutionts Tfuologica. Ukraf.ifyy,
H°* lt.Lugd.Bat. 1658. 1%°-
13. Oratio de Eccltjîarum inur fo corn*
pmnionc 9 dicta in Academid Ultra} eSind dit
fi. Maii an. cfo. foc. LlV. Ultra}. Jakan*
à WatsUrgty 1654. 4* pp. 19. It. avec le*
vn.iy. & 3/.
14. Ôratiq inauguvalis d$ Scholis Tfuofc
gicis 9 duta in Acadtmiâ Lugduno-Batavd
frequcntijjimo Auditorio dit IX. Junii anpo'
çlo.hQ.Lir. lugd.Mat. Johcm,bJ*wkt
Elfcvier, 16 Ç4. 4^ pp. 38. . ;
15;. Diffmatio^d&PtpyTkcahgica.X^^.
les Variorum Traclatus Theologici d* Psfhf
1' '-'*$*
Jean Hôo&nbebck. 439
&Ugd, Bat» JoJian. Elfivirius > 1654. 14*
p. 150—380. L'Auteur s'y borne à peu
près à la queftion , fi le commun du peu-
ple, & les Miniibres peuvent prendre lp.
fuite en teins 4e perte. Il répond que
cela n'eft pas permis aux derniers. A la
page 31p. il répète la calomnie ordinaire
des Proteftans contre le fameux Jean de
la Cafa au fujet du Çapuolo dçl for/ta, ôc
il a l'impudence de dire qu'il l'a lu.
16. PHliT roiBXl (Le retour de Juda ? )
Jtve pro convincendis & çonverlendis Judeeh*
fiiri fui. Lugd. Bat. Parus Lcffm , 1655.
4°' pp. 578. L'Auteur fuit dans cet Ou-
vraee la mçmo méthode que dans celui
qu'il a fait contre les Socinienjs. re-
porte fort au long dans l'un & l'autre les
paroles de ceux qu'il attaque, & les ré-
fute d'une manière fort étendue. Il fait en-
core ici des forties contre les Catholiques,
& il combat quelquefois des vérités qui
leur font communes avec les Juifs, comme
la néceflité de la Tradition. Il a placé au
devant de cet Ouvrage des Prolégomènes,
où il parle entre autres chofes des diffè*
rentes situations , où les Juifs fe font trou r
y es; il s'y trompe, lorfqu'il dit/?. ■€. que
la ville de Lune, (ou plutôt Lunel) eh
Languedoc , a toujours été habitée par un
grand nombre de Juifs, avant que Philippe
le bel bannît cette nation de fes états ; Se
il a tort ^alléguer en preuye la lettre du
Ee 4
440 Jean Hoornbeeck»
Pape S. Grégoire à Venant, Evêque de Lu*
na, où il s'agit de Luna en Tourne.
17. Orationts habita in Aeadmid Ultra*
jeSind. L Inauguralis ai fufceptionem Pro*
fejfionis Theologica . . . . Altéra Junebris in
cbitum CL V. Car oli de Maets . . . . Ténia dif-
cefforia an. do. IoC. LIV. die fecunda MaiU
Ultraj. 1658. 8°- pp. 63.
18. De obfervando à Chriflianh pracepto
J)ecalogi quarto , die Dominicâ, Lugd. Bat.
1659. il - It. Traduit en Flamand, (e) Ley-
de y 1659* I 6°' Contre Abraham Jfcydanus,
dont je parle ailleurs.
19. Démonjlration ultérieure de l'obliga-
tion de J antifier le jour de Seigneur* E# FI»»
mand. (/) Lcyde, 1659. i6 p -
10. La Sanctification du Nom & du Jour
du Seigneur 9 ou la punition des Exécrations
& des Blajphemes : avec un Traité de fOk-
fervance du Dimanche. En Flamand. Çg)
Leyde , 1659. ? x ° f
( ai. Differtation fur les Abandons fpiri*
tuels par Gisbert Vou , avec la fuite, par
Jean Hoornbeeck. En Flamand, (A) Dot-
drechty 1659. ï2 °*
22. Epijlola ad Johan. Duraum, Scoto-
Britannum y quâ refpondetur Examini Johan*
(e) Sondag, Rufldag.
if) Nader btwyfing van des Hccnn-dags-heytiginË* '
(g) Hcsilgingt van Gods Noam en dagh, ofte Strafi*
$egen vlotktn enfaeeren$ ende van de onderhoudingt vèm
e\ts Huren-dags-htyliging.
(h) GisbertiVottiiDifputatit van gufUlick* rtHettog***
fervolgt door Joh. Hotrnbeeck. .-■* .' ***
Jean Hoornbeeck. 441
fus Beverley de Independentifmo. Addita ejl
Independentium in Anglid Confejfio. Lugd.
Bat. 1660. 8°- It. Cum Jacobi Ufferii Difpur
tationc de reducendo Epifcopatu ad formant
regiminis Synodici. Ultraj. i6(ji. 4 "
23. Differtatio de Veterum Concionibus.
Traj. ad Rhen. 1663. 4°-
24. Differtatio de çonfociatione Euangelici
Reformatorum , & Auguftanct ConfeJJionis ,
five de Colloquio Çafftllano , anno clo.loc*
LXI.habito. Amft. 1663. 4°' Abraham Cafo-
vius 9 Miniftre oç Profeffeur en Théologie à
Wutenberg % attaqua cette Differtation dans un
livre intitulé : AoKifunrlx fpiritus Syncwiftid
DiffertationisLugdunenfis D.Johannis Hoornr
beeckii de çonfociatione Reformatorum & Aîtr
gujlana Confefflonis. TFitteb. 1667. 4°*
15* Theologice Practicce Tomi II, Lugd.
Bat. 1663. 4 0- &• Traj* ad Rh< 1689. 4^
It, Avec VIrenicum ci-rdeffous n. xy. Fran*
cof. 1698. 4°- Hoornbeeck a tiré de cet
Ouvrage de quelques Auteurs Anglicans.
26. JTÛN >fnj& , five Capitula Patrum.
TrqjeSi ad Rhen. 1665. 4°*
27. Irenicum , five defiudio Pqçis 6* con-
cordât ; & Oratio de Prudtntiâ. Traj. ad Rh.
1666. 4°-
28. DifputationumTheologicarumAnti-So-
ànianarum Compendium. Ultraj. 1666. 12*
29. De converfione Indorum & Gentilium
UbrilL Accejpt ejufdem Vita abAmico (Pa-
yid Stvtard) edita^ Awfi* %6fy* 4°* Cçt
44* Jean Hoohnbbeck.
Ouvrage avoit déjà paru par parties en dif-
férentes Théfes, imprimées a Leydc 1662*
& 1663. 4°-
30. Methodus y feu TraSatus de ration*
Çoncionand\. Avec le Compendium TkeaL
Dogmaticœ $ André Effenius. Ultra}. 1669,
8°- It. Ibid. 1681. & 1685. 8°-
31. Vctcra & nova > Jivc Extrcitationum
Thcologicanm libri III. , quorum uttimus ex
paru comple&itur materias, quas Au&or Tor
mo III. Tfuologix fux PraSica dejiinavtrat.
Accedunt ejufdem Orationes queedam. Traj.
udRhen. Hoir. Verfleegh, 1672. 4 * pp. 74}t
On trouve ici : Liber primus > continent
Ecclejiajîica & Ritualia, Liber II. continent
Dogmata & EUnclica. Liber III. continent
Textuajia & Praclica. Les Harangues qui
fuivent , font celles que j'ai marquées ci?
deffus nn. 13. & 14. , & Oratio funebris in
obitum D. Jacobi Revu S. Theol.D. & in II?
luflrihm DD. Ordinum Hotlandix WMr$m*
que alumnorum Collegio Tkeologico Kegentit
meritij/lmi 9 habita Ltyia anno cjo.loc.
LVIII.
32. Traité de la manière Je Catichifer.
En Flamand (i), ainfi que les «juaiae
fuivans.
33. Caitchiftne y ou InfiruBion fimfk fy
Chrétienne fur Us erreurs dp P*pifi^{fy
fi) Qter de Gettçhifatitn.
(k) Catechifmus, of Chrtfefyçl en f #*?*?& «•JPWC
0W de dwalinpn des tepfbmt % /
Jean Hoq&nbesck. 44s
J4* Couru & ultérieure difmfe de la vrayt
JEglije , oppojee au Demonfirateur de PEgûfc
Papijlique* (/)
35. Du dernier Jugement, (jn) t
Î6. Plan de réformation. Çn)
outes les ($uvre$ de Noarnbeeck ont
été proferites à -Row le 10. Mai 1757.
ff?" Sa Vie 4 la tête de l'Ouvrage ci-deflus
v. aç. Drackenborch , &rto Profel/br. Ultraj f
fi. 10. Niceron^ XXXIII. 399— 3po. Burman*
ni Traf. erud. 147— 155.
47) iCorij? </i naardtt vtrdtdinçt y an dô V*arc K&k*
geJUu tegen dt JPyfer van de Pacpfi Ktrk.
(m) Van hei Uetfit Oorded.
\n) Concept van Rcdr<*.
Corneille de Schoan , ou CùrneL
Schonœus,
CÉLÈBRE Poëte Latin, étoit àeGoude
ou Ter-Gouw 9 ville de la Sud-Hol-
lande, où il naquit vers Tan 1541. Ayant
achevé fon cours d'humanités , il vint faire
ta Philofophie au Collège du Porc kLou*
vain, où nm de fe$ maîtres fut Jean Beve-
rus, qui s'eft fait de fon tems un grand
nom par {es talens & par la fubtilité de
fon efork. Severus aurait bien voulu afr
tirer ion difeipte à la même profeffion ;
niais Schonaus çtoit né Poëte ., & il fui**
yit fon penchant» La réputation qu'il ac<?
44* Jean Hoohnbbeck.
Ouvrage avoit déjà paru par parties en di&
fèrentes Théfes, imprimées à Leydc 1662*
& 1663. 4 0,
jo. Mtthodus 3 feu Tra3atus de ration*
Çoncionand[. Avec le Compendium ThcaL
Dogmaticœ $ André Effenius. Ultra}. 1669.
8°- It. Ibid. 1681. & 1685. 8°-
31. Vetera & nova , Jivc Excrcitationum
Thcologicarum libri III. , quorum uhimus ex
paru comple&itur materias, quas Au&or To*
mo III. Tkeologiç fua PraSica defiinavtrat.
Acctdunt ejufdem Orationcs quadam. Traj.
ad Rhin, ffenr. Verfieegh, 1671. 4°- pp. 74) f
On trouve ici : Liber primus , continua
EccUfiaflica & Ritualia, Liber II. comment
JDogmata & Eknclica. Liber III. continent
TextuaJUa & PraSica. Les Harangues qui
fuivent , font celles que j'ai marquées ci?
deffus nn. 13. &14., & Oratio funtbris m
obitum D. Jacobi Revu S. Theol. D. & in Ib>
luflrium DD. Ordinum Hollandiœ Wefflrifah
que alumnorum Collcgio Tktologico Kegcnût
meritijjimi , habita Leyda anno do. hc.
LVIU.
32. Traité de la manière de Caûchifir.
En Flamand (i), ainfi que les quatre
fuivans.
33. Catichijme 3 ou InJIruBion fimple &
Chrétienne fur les erreur^ dp Papifme. (Jk)
(i) Qrtr i* CvtMatU*.
(k) Catechiftmu, 0/ Chrifldyck <jt çtwoudit «fl&n&t
0Vtr <U imlinpn dès ¥âpfim*% 7
Jean Hoo&nbesck. 44$
)4* Couru & ultérieure définfa de la vrayt
&gljf& 9 oppofit au Dimanflratmr dt PEgïifc
Papijlique. (/)
35. Du dernier Jugement, (jn)
Î6. Plan de réformation. Çn)
outes les Couvres de Hoarnkecck ont
été profentes à Rame le 10. Mai 1757.
ffy Sa Vie à la tête de rQuvrajp ci-deffus
I*. aç. Drackenborch , &r/« Profej/or. Uhraf f
i?.io. Niceron^ XXXIII. ^99^-300. Burman*
ni fraj. erud. 147— 155.'
f /) iCor^ «9 naardêr vtrdtding* van. d$ ytaart K&k»
meJUlt tegen dt JTyfer van dt Paepfc jCerk*
(m} Fan fui Uetfit Oordeel.
\n) Concept van Rtdrv.
Corneille de Schoan , ou Carnel
Schonœus,
CÉLÈBRE Poëte Latin, étoit deGoude
ou Ter-Gouw , ville de la Sud-JioJ-
Janâé, où il naquit vers Tan 1541* Ayant
achevé fon cours d'humanités , il vint faire
& Philofophie au Collège du Porc à Lou-
vain, où run de fe$ maîtres fut Jean Beve-
rus 9 qui s'eft fait de fon tems un grand
nom par fes talens & par la fubtilité de
fon erorit. Bevcrus auroit bien voulu a&>
tirer ion difeipte à la même profeflïqn ;
niais Schonaus étoit né Poëte, & il fui**
vit fon penchant, la réputation qu'il ac<?
444 Corneille Schon/bus.
quit, fur-tout dans le genre comique;
jointe à la régularité de fa conduite, lui
procura vers 1575. le Reâorat ou la pri&
cipalité de Técole de Harkm; (a) il exerça
cet emploi l'efpace de 25. ans (A) avec
beaucoup de fuccès, & s'en démit, àcaufe
de fon âge avancé, en 1600. Il vécut
encore onze ans dans la même ville ; &
y mourutle 13. Novembre 16 11. âgé dç -
t
70. àn$, après avoir confervé un attache-
ment inviolable à la religion de fes pères*
Son corps fut enféveli dans PEglife de S. Ba-
ron, oui avoit été de fon tems érigée en
Cathédrale. On y lit l'Epitaphe fuivante :
RtSor juvtnta , Mufici ductor gregis
Schonœus , cgi fabulam fictam prias :
Veram peregr: fummus hic a3us mihi :
Scenam relinquo : Vos vaUu & plauditt,
Obiit anno do. hc. XI f Novtmb. XXIII.
JEtat. yi.
Schonaus a été loué par les meilleurs
efprits de fon tems; Pun d'çux a relevé fa
bonne mine qui répondoit à fon nom. (c)
•
(a) Les Relieurs qui le précédèrent, furent Lambtrt
Ru/eveld : Jacquet Meyfter , y ers 1519.; Helico, qui eut
pour Con- Re&eur Doccomius , Frifon : Corneille Ùuyck,
dépofé pour caufe d'hérèûe'par VEvèque Nicolas ran Nicvw
lanât en 1 568. : le lavant Adrien Junius : Jacques Ypertn ;
Corneille Haçius , qui mourut quinze jours avant la reddi-
tion de la ville : Corneille KetcL Schoneeus rut élu peu
«près la mort de ce dernier.
(b) Valere André dit 36. ans ; il n'a pas fçù qu*-5df*
meus avoit auitté fa charge avant ùl mort*
{ç) De Sfhoon fifnifa le Çea*,
I
l
Corneille Schonjeus* 445
Quia undiquaque pulcher es ,
Schonaus ut nomen fotiaz . . • .
Uxorem habcs pulcherrimam 9
Quœ fobole te pulcherrima
Fecit patrem pulcherfimum.
Nous avons de cet habile Ecrivain i
I. Grammatlca linguœ Latinœ. In-iz.
a. Dix-fept Comédies facrées., imprimées
fucceflivement , & recueillies à deux ou
trois reprifes. Eh voici les titres :
L Tobœus , . ou Tobie. Imprimée à An-
vers chez Plantin % avec le Carminum lh*
bellus\ 1570. 8°-
IL Nehemias 3 feu de inftauratione Hiero-
fofymœ. Ibid. Idem ; ainfi que les deux
fuivantes.
III. Saulus 9 feu Sauli converfto.
IV. Naaman. Imprimée avec les trois
précédentes à Cologne, 1605. 8°» •
V. Jofephus, feu Jofepki caftitas.
VI. Juditha>fm Juiitfoz conftanâa. Cette
pièce parut avec lés cinq précédentes fous
ce titre : Terentius Chrifiianus , feu Comœdm
facrœ fex , Terentiano ftylo à Corn. Scho-
nœo Goudano conferiptœ ; nunc demum mag-
na ejufdem diligentiâ , & labore emendat*
atque recognitœ. Antv. Joan. Moretus ,1598.
8°* pp. 344. Le privilège de cette édition
eft du 16. Mai x J91. *La Préface de l'Au-
teur eft datée ae Harlem , ir. Kal. Ja-
pua. ch. h. XCV. ( ce qui fait une équi-
446 CORNEILIÈ SchonAuS*
Voque.) Ils'yexcufe modeftement d'avoir
Conlervé à ce Recueil le titre de Tirenu
Chrétien, qu'on y avoit mis à fon infçû dans
une édition d'Allemagne, où l'on sfëtoit auffi
donné la liberté de changer quelques en-
droits de fes Comédies. Dans quelques
- prologues qui fuivent , il fe plaint des en-
vieux qui tachoient d'obfcuteir fa réputa-
tion.
VIL Sufanna , feu Sufanna innocentia*
VIII* Daniel , feu Danielis judicium,
IX. Triumphus Chrifti.
X. Typklus , feu Cacus à nadvitau*
XL Pèntecofic.
XIL Attardas.
XIII. Baptifies; Tragicomœdia*
XIV '. Dyfcoli ; Comcedia.
XV. Pfeuda^Stratiota > ( les fkux foldats)
fabula ludicra.
XVI. Cuncty Fabula ludicra.
XVII. Fhulus , Fabula ludicra. Utine
de ces trois dernières pièces , & les fix
premières ont été publiées avec les Elé-
gies & les Epigrammes de l'Auteur, à
Harlem , 1590. o°- Les dix-fept Comé-
dies ont été imprimées à Cologne chez £/-
tard Grevenbruchius , 16 14. 8°* Je ne fais
fi les autres Poëfies de Schonaus fe trou-
vent dans cette édition : On les voit dans
celle qui parut à Jmftcrdam > 1629. 8*
fous ce tître : Tertntius ChriJUanus : fit
Comœdim Jkcra , tribus partibus diftiné*)
CORNBILLE ScHOttMVSé É^f
Tererufano fiylo à C. Schojuto Goudano con-
ftripta : nunc demàm magna ejus diligtntid
& iabore emenddta atqae recognita. Ad
Urtiarri partent acceffit EUgiarum liber 3 & al*
ter Epigrammamm. Cette édition a été fui-*
irie de deux autres , Tune : Colon. Agripp*
Jddocus Kalcovius 9 1652. 8°- l'autre : Fran-
co/, ad Mœnum> 171 1. 1. vol. 8°* Schcp
nœus dans fes Comédies a imité cTaflez près
fon modèle pour la pureté du ftile, pour
le naturel , & pour la précifion.
3. Carminûm libtttUs. Antv. Giâl. Sylvîusi
1570. 8°- Je ne cfr>is pas cet Ouvrage difc
fèrent des Elégies & des Epigtammts cpie
j'ai déjà marquées , & dont il faut dire
quelque chofe. La I. Elégie eft un Dia-
logue entre PAureur , & ion livre , qu'il
paroît aveir rétenu longtems ayant de
Fexpofer au grand jour ; Schonœus lui fait
dire :
Tu me dam picto conclufum carter e ferras g
Innumeros mtmini pmttriiffe dies 9 &CC.
La IÏI. Elégie eft la plainte de la For-
tune : la V. décrit un naufrage : la EX. eft
un vœu pour la paix & la réunion de l'E»
glife : dans la X. le Poëte peint les mal*
heurs de fon tems , & compte pour les
principaux, le mépris de la religion, le
refroidiffement de la piété , la haine de la
vérité, les vices qui s'étoient glifTés dans
toutes lesconditions. Les Epigrammes font
448 Corneille Scôonaus.
une production de la jeuneffe de FAuteili^
qui les revit & les augmenta dans la fuite.
Il y en a une adreffee à Balthafar Scho~
meus fon fils , qui étoit fur le point de
partir pour voyager en France, en Italie,
& ailleurs. Voici les inïtruûions qu'il lui
donne :
Hac mea 3 chart puer, procut hinc abiturus
in oras
ExurnaSy tnemori peSôre verba lege.
SU cordi profitas , abfit fallacia linguee ;
Excolc Jincerâ relligione Deum.
Foc tua vita aliis paJJim 3 morefquc probthtut,
Atquc bonis placeas , difpUceafque malis. _
Sic nulla obvenient ignùtce incommoda tara, ,
Et chorus cunSis , gratus & hofpes cris*
Nos hic perpetuis preabus, votifquc fupre*
mum
Non dtjiflemus follicitare patron ,
Ut te rejtituat nçbis falvum incolumemqtui
Interea felix vive, valeque diu.
07° Ses Oeuvres. Swccrtius, 195. Val. An-
dré* 163. 164. & 860. Tb. Scbrevelii Harlc*
tnias, bL 323. 324. Pbilcl. Timaretis CoUe&iô
Monum. p. 33. Le Moréri de 1760. lett &
$.276*
FIN DU TOME SECOND. \
44*
>GOCXXX)0O0C^^
3iQOCX>D(DO0O0OCSO0O0Oe>6OQ©Q<
TABLE
DES AUTÈU&â
Contenus ààm ce VoMMe*
A A
DÀMAtThéod.>%«PYBÊS; ..
ADRIANI (Adrien) Bag. 198
AGYLiEUS (Henri) 4KJ
AIMA (Eilard)c« AB ALMA. . 401
AMORE(Helmicdé)o«liAMORIS. 60
ANDALA (Ruard) 014
ARM1NIUS (Jacques). 78
ARRAS (Jean d') 403
ASSOMPTION (Charles de Y > 991
B
S (Lambert) , , 127
BÂLDUlNUS(Parc.)i>« BAULDUIN^i
BECANUS (Guil.) 74
BINSFELD ( Pierre Von )- g i t
BLAER ( Jean de) oU BliiÉRU& 196
BOCK ( George) 405
BOORT (Henri)' . a.6
ÊOtJSSUTC Nicole dé) %$i
co Tablé
459
BROUWER (Jacques de) 3*7
BRUN (Jérôme le) 124
BUISSON ( Jean du ) ou RUBUS, 411
BURGERSDICIUS (Franco) 240
BUZELIN(Jean) 41»
C
CASTEEL (Gérard) 89
CASTELLO (A.de>« dûCHASÎEL. 393
CHARLES (Jean ) ou CAROLUS. 105
CLERGQ (Jacques du) 408
CNYFF (Jean) 129
COMINES ( Philippe de > 1
COSPEAU (Philippe) 23
(Pierre) 29
COULTURE ( Gilles de la) 268
CUSTIS (Charles-François) 307
CYPRIANUS ( Abraham ) 351
D .
DAMMIS (Gilles de ) 206
DES-LIONS (Ant.) Voyez LIONS.
DYEMENUS(GuÛ.>« v.DYEMEN. 14$
E
M
ELINGA (François Janssens)
ESCAILLET (Antoine 1')
F
FATOU (Nicolas)
FEUGUIÈRES (GuiL) *,«
FRANCON, Abbé d'AfflighemV m
FRANCON,. Ecolâtre de Liège, g$8
Des A v r n v r s, 451
G
PENTIUS (Guil. ) ou van GENT. 19*
GISELINUS(Viâor>«GHISELIN. 131
GQMMAR ( Auguftin de S. ) 360
GORR1CHEM ( Henri de ) 420
GÔUTHOVEN ( Gautier van ) i3
GREYN C Abraham van der) 34
GRU1WARDT (Ferdinand) 146
GUILLAUME, Abbé de S.Thierry, 207
H
H AMAL ( François de ) 315
HAUT1N (Jacques) 155
HELIGER1ÛS ( Pierre ) 125
HENSBERCH ( Vincent ) 1 59
HERLIN (Marie-Claire ) 1 58
HEYS (Jean) 20
HOORNBEECK ( Jean ) 432
HORTENSIUS ( Martin ) 354
HOSSCHRJS ( Sidronius ) 70
HÔUTE (Zoë van den) 33
I
JACEA (Gérard de) owde JAUCHE. 239
JANSSENS ELINGA. Voyez ELINGA.
JONCHEERÊ (Jacques de) 31^
K
KUCHLINUS( Jean>« KUeHLEIN.204
LAINEZ (Alexandre) $44
LATOMUS (Bartbéleinr) ii0
LE5SABÉ (Jacques) 35?
LETI (Gregorio) 371
LIONS ( Antoine des ) *3$
LOCRIUS (Ferry) ou de LQCRE. 357,
Î-QYCX (Pierre) ' " 27$
H
MAJOR (Joannes) 195
MALAPERT (Charles) 141
MARCKlUS(Jean)<*àMARCK. 33J>
MA.sSON (Barth.) Voyez LAT0MUS.
MU)DELHOVEN (Daniel van) 14?
.--„....-. (Michel van) 148
MORTIER (Jérôme du) - ai
MOULLART (Matthieu) 408,
MUELEN (Jean-André van der) 3*1
MUSICA (Antoine.de) 7$
MYE (Ifaac van der) ' 304
" O
QGIER (Simon ) ou OGERIUS, 413
' " " ? .'
PAPE (Libert de) ou PAEP. 281
PAUL ( Sébaftien de S. ) ' 229
PELLETIER' (Gafp.) Vm. PILLETIER.
PETIPAS (Hippolyte) 39$
ÇEJÏT ( Jean-français le ) $6»
J& * * ji V T £ V * 4. 4?»
PETRÉIUS (Théod.)o« PÉETERS. 220
PIETIN (François) 39*
PIGHIUS (Albert) ty$
------- -«(Etienne-Winand) 1U7
PiLLETIER(Gafp.)<w/PELLET!BR. i?
PÔNTANUS( Jacques >« du PONT. 259
PRÉSENTATION (Timothée delà) 324
PRETERE( Guillaume de) 167
|>YBÈSdeADAMA(TbéQdore5 235
QUADUS ( Matthias ) #, QUADJE^, 96$
-•' (Matthieu) 267
QUARTEMONT ( Gafpar ) 239
RATBODE(St)Evêqjje.dVt(recht. 4a %
RATBODE, Eyêque de Tournai 429
RGSCIUS (Antoine Jacqbsz) 136
ROTTERDAM ( Anne van ) 33
RUBUS ( Jean ) Poyez du BUtSSOÎÎ.
ÇAMERIUS (Henri) 2*3!
5CHONiEUS(Cor.)o«deSCHOON. 443
SCRIECK1US ( Adrien ) 1 76
SIMONS ( Jofeph ) ou S1MQNLS. 32a
iPGELlUS ( Adrien ) ' " " 234
SYLVIUS ( François )' 28$
"""•-- OwwsO ou], du BOIS, à8'«jj
;^Ç4 Tâml* des Auteurs:
T ' v "
TÊRÈSE (EliedeS*) gi«
THIERRY (Guil. Abbé de S.) 207
TORRINTIUS (Livin) 9a
V •
VARENNIUS C Jean) 305
VEREPiBU$ (Simon) 62
VICQ ( Henri de ) ou VICUS. 25 1
V1NN1US( Arnold) 161
- (Simon) 16$
VIVES ( JeanrLouïs ) 34
W
WAJLEUS Ç Antoine) ou de WALE. 196
- (Jean.) 202
WAR1N (Jean) 30
WASTEL1N ( Charles ) 23 1
WERTELOO (George) 405
WESEL (Abraham à) 153
WESTON (Edouard) 255
WIGGERS (Jean) 103
WILLEMSEN Macques) 396
()ean) Z97
W1TS ( Herman ) ou WTTSIU& 32^
^VITS (Nicolas) «ja6
Z
ZACUT ou ZACUTO. 363