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Full text of "Mémoires pour servir à l'histoire littéraire des dix-sept provinces des Pays-Bas, de la principauté de Liége, et de quelques contrées voisines"

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1- 



4- S" 





r 



MEMOIRES 

POUR SERVIR A 4 

L'HISTOIRE LITTÉRAIRE 

DES DIX-SEPT PROVINCES DES 

PAYS-BAS, 

DE LA PRINCIPAUTÉ DE 
LIEGE, 

Mt DM QUELQUES COKTkÈES VOISINES* 

TOME SECOND. 




A L O U V A I N, 

DE L'IMPRIMERIE ACADEMIQUE. 
M. DCC. LXIII. 



A 






r Pag. t 

:*±*®<±> 

MEMOIRES 

POUR SERVIR A 

L'HISTOIRE LITTERAIRE 

DES DIX-SEPT PROVINCES DES 

PAYS-BAS, 

DE LA PRINCIPAUTÉ DE 
LIEGE, 

£T DE QUELQUES CONTREES VOISINES* 

% . 

Philippe de Comines 

•*^#%B Aquit au Château de ce nom 
& T % fitué fur la Lys à deux pe- 
4> ^\ % ^ tes Keucs de Mcnin en 1445. 
% 4P Son père Collart ou Nicolas 

•*M»«#» de la Cliu, Seigneur de Rêve- 
Jckurt,(a) Waetene, S. Venant , &c. fuc- 
T<wb. IL A 

(4) Village & Château de la Châtelaine de Caffcl en 
Flandre. 



1 ,- 
/ * 



a Philippe de Comines.^ 
céda à fon propre frère en qualité de 
Souverain Baillii de Flandre l'an 143 5 . Il 
étoit fils d'un autre Collart de la Ciitt mort 
en 1404. & de Jeanne de Waejàreï, Dame 
de Cornines & de HalUwyn, & comptoit 
parmi fes ancêtres Baudouin fire de Comi- 
nes , qui vivoit en 1189. Philippe le Bon , 
Duc de Bourgogne, le créa Chevalier à 
la bataille de Fimeu, où il fut fait prifon- 
nier, & en 1451. ce Prince caffa une 
fentence portée contre lui par les Gan- 
tois qui l'avoient banni du pays. Collart 
mourut le 8. Mai de la même année , & 
fut inhumé dans FEglife de Revefchure au- 
près de Catherine de Haverskerke fa pre- 
mière femme , qui étoit morte vers 1440. 
fans lui avoir donné d'enfant; il avoit 
époufé en fécondes noces Marguerite d*Ar- 
muyden, mère de celui qui fait le fujet 
de cet article. Le jeune Philippe fut éle- 
vé avec beaucoup de négligence fuivftt 
l'ulàge de la nobleffé de ce tems-là. ^ro 
1464. ayant atteint l'âge de 19. ans il 
entra au fervice du Duc Philippe le Bon, 
ou plutôt de Charles le Hardi, alors Comte 
de Charolois, qui lui fit une penfion de 
6000. livres. Comines demeura huit ans 
auprès de ce Prince , & après l'avoir fervi 
avec beaucoup de zélé, particulièrement 
dans les Cours étrangères , il paffa en 1472. 
au fervice de Louis XL Roi de France. On 
n'a rien de bien certain fur les caufes de 



sâ*v 



Philippe de Comines. 3 

t. Jacques Marchand dit avoir 
Tieux courtifan que Comines, 
fort familièrement avec le 
[ Courte dé Charolois , étant un jour 
4e la chaffe avec ce Prince, & 
aflis auprès de lui , le pria en ba- 
t de lui ôter {es bottes, que le 
le fit, mais qu'en même tems il 
donna des éperons fur la tête , ce qui 
rire les Courtifans qui nommèrent 
la tête bottée. Marchand ajoute 
cette avanture fut la première étin- 
îjfes démêlés de nôtre Auteur avec 
KÇkarUs le Hardi : mais cela a tout Pair 
J$im conte. On lit dans le Moreri que les 
qui croyent avoir le mieux 
le* Véritables motifs de cette dé- 
de Comines , difent que fon père 
i^ét' Omines , Senêchal de Poitou , 
? mort redevable de 2000. florins du 
*4u Duc Philippe le Bon , les Rece- 
; du Domaine de ce Prince s'empa- 
de fes biens, & que fon fils fe 
de fubfifter aux dépens d'au- 
ce que Philippe le Bon lui per- 
5 en 1464. de recevoir les fruits de fa 
&ç Revefchurt , à condition d'en ren- 
1 compte : que Charles fucceffeur de Phi- 
r# J*,liii remit trois ans après une partie 
ft«e qu'il devoit ; mais que Cornines 
perdu efpèrance de s'acquitter du 
, à caufe de la dépenfe continuelle 



m< 



4 Philippe de Comines. 
qu'il étoit obligé de faire. Mais ce que 
j'ai dit plus haut du père de Comines 9 &C 
qui paroit inconteflable , renverfe tout 
ce narré du Morhri. Je croirois plutôt 
que Louis XL , qui fe connoiffoit en gens , 
eut Part de détacher Comines du fervice 
de Charles le Hardi. Quoi qu'il en foit 
Comines ne fut pas le feul qui abandonna 
ce dernier, & il avoue lui même avoir 
attiré quantité de Gentilshommes de fa 
Cour, à celle de Louis XI. Comme il 
avoit perdu tous fes biens à cette occa- 
fion, (£) ce Monarque l'en dédommagea 
fort avantageufement. Il le fit fon Cham- 
bellan , & lui donna fucceffivement quan- 
tité de terres & de Seigneuries la plupart 
fituées dans le Poitou, (c) Comines fut 

(b) On a des Lettres patentes du Duc de Bourgogne 
du i. Oftobre 1469. par lefquelles il lui remettoit toutes 
fes dettes ; dans la fuite ce Prince le fit nommer à l'article 
IV. de la trêve de 1475. pour le priver du droit de ren- 
trer dans fes biens. 

( c ) Il lui donna le 21 . Février 1472. les terres de Bran 
& Brandon en Poitou, & au mois d'O&obre de la même 
année les » Principautés de Taîmont , Baronnies , chafteaux 
9» & chaftellenies , terres & feigneuries dudtt lieu , Au- 
9» lonnt , Cur\on , Chafteau-Gontier , & la Chaulme » attifes 
«en ... . Poitou ; aulfi la terre & feigneurie , ebaftel & 
» chaftelennie de Berrye affife au pays d'Anjou. » On fit 
quelques difficultés à Comines au fujet de ces donations : 
mais elles furent levées au Parlement de Paris par arrêt 
du mardi 20. Juillet 1474. Le même Roi lui donna le 7. 
Octobre de cette année la terre & Seigneurie de ChaiUot 
près de Taris , & (peut-être auparavant) celle de la Chè- 
vre en Poitou ; & il marque dans une de fes patentes que 
c'eft » pour bons advertiftèmens & autres Services »♦ que 
Comines lui >» fit , par lefquels ( ajoûte-t'-il ) il fut caufe & 
» moyen principal de noftre (àlvation. » 11 s'agit ici des fer- 



Philippe de Comines. 5 
fait Senêchal de cette Province par la 
réfignation du Seigneur de Chaumont y & 
par Lettres patentes du Roi datées le 24. 
Novembre 1476. Ayant été confirmé en 
cette charge, il prêta le ferment requis 
le 16. Septembre 1484. On le trouve 
encore Capitaine de la ville & Château 
de Chinon dès 1477. Si Ton joint à tout 
cela les biens qu'il avoit acquis par fon 
mariage , on 'concevera aifément qu'il fut 
un des plus puifTans Seigneurs du Royaume 
de France ; ion crédit fut proportionné à {es 
richeffes pendant tout le régne de Louis XL 
Il fut encore en faveur durant les pre- 
mières années de Charles VHf. qui ren- 
voya en ^balité de fon Ambafladeur au- 
près du Duc de Bretagne le 1. Novembre 
1483. mais cette faveur ne flit pas longue. 
Quelques malveillans agirent avec tant de 
fuccès^ contre lui , qu'il parut le 24. Mars 
1488/ un Arrêt du Parlement de Paris 9 
qui confifquoit le quart de fes biens , & 
le condamnoit à être rélégué pour dix 
ans dans quelqu'une de fes terres , ou 
de celles de fa femme , comme ayant eu 
» intelligence .... avec plufieurs rebelles &c 
» défobeïffans fujets du Roy » & » commis 
» d'autres crimes & malènces. » Tout fon 
crime confiftoit à avoir favorifé le parti 

a 3 

vîces que Comines rendit au Roi dans Peronne $ & durant 
fon voyage au Pays de Liège, 



6 Philippe de Comines. 
de Louis 9 Duc tf Orléans , qui fut depuis 
le Rx>i Lotos XII. Il fut d'abord conduit 
à Lochs en Berry , oh il demeura huit 
mois dans une cage de fer , à fouffrir des 
peines incroyables : de-là il fut tranfféré 
à la prifon des Tourrullcs à Paris 9 où il 
demeura 1 8. mois avant que fa femme 
pût obtenir qu'on lui donnât des commif- 
îaires pour lui faire fon procès. Enfin 
il plaida lui-même fa caufe en plein Par- 
lement , & répondit à tout avec tant d'é- 
fprit & de vigueur , que malgré le crédit 
de fes ennemis , il vint à bput d'être ab- 
fous de tous les crimes dont on l'avoit 
chargé. Le Duc ^Orléans , pour qui il 
s'étoit attiré une fi fâcheufe «faire , non 
feulement ne fit rien pour lui durant fa 
détention ; mais ne penfa pas même à lui 
lorfqu'il fut parvenu à la couronne. Co- 
mines délivre des embarras de la Cour, 
fe retira dans fon Château dtArgenton, 
où il mourut le 17. Oâobre 1509. âgé 
de 64. ans. Son corps repofe dans la 
Chapelle , dite de Comines , toute enfer- 
mée d'airain , qu'il avoit fait bâtir à Paris 
dans TEglife des grands Auguftins au mi- 
lieu de PaîTe du côté du Quai. On y 
voit fon tombeau de marbre, & deux 
ftatiies que l'on croit repréfenter Philippe 
de Comines & fa femme. Un écrivain 
qu'on défigne fous le nom de S. P. Gallus 
lui fit cette Epitaphe : 



f;PflII*IPPE DE CoMINES. 7 
Wm,& nofirct tous una & gloria gentis, 
tj> Cominae, Jaccs ; fi modb forte jaccs: 
vitam potuiJB reddere vivus : 
\3o vitam rtddidit Hijloria. 
^ > s'était marié à Chinon le 27. Janvier 
p^gjTi. (qvl nouv. ft 1473.) avec Hélène 
'Jambes, fille de Jean de Jambes , Che- 
, & de Jeanne Chabot , de la branche 
là Grève, Seigneur, & Dame de Mont- 
ut $ Argent on en Poitou , & avoit 
par ce mariage la Baronie , ville , 
& château aArgenton s ainfi que 
^3es Châteaux , Châtelaipies , hôtels, terres 
& feigneuries de la Motte du compos, la 
M&U+boiffbn , Billentras 9 l 'Aire-Godeau , le 
T Jtmnon en Gâtinois, Vanfftllts, Gourges, 
f^JP^fejttr, Souvignes, Agenais , & la Fâche- 
Combles n'eut qu'une fille, qui époufa 



&i|tfc 1 h Août 1 504. René de Bretagne , Comte 
>^0^fetmévn, Vicomte deBridiers, Seigneur 
:\&G Boufac y de l'Aigle, Chatonçeaux 9 & 
^fksEjfars. Elle mourut le 19. Mars 15 14. 
^jmr&t enterrée auprès de fon père & de 
^Ipére avec. cette Épitaphe : 
$igmHs annis, bisfeptem, & mille peraSis, 
\ àuem quartam poji Idus Martius ibat, 
*~ parens Pnœbus properabat ad ho- 

ram: 
occubuit generofa à proie Joanna, 
Cornais , Britanni Jponfa Renati, 
§td$que Argtntonii domino prognata Philippo, 
f^Chaniberdqut Helenâ. Mens huic inpace quiefi 
^ J COL A4 





8 Philippe de Cominês. 

Il eft arrivé par le moyen des defcen* 
dans de cette Dame , que le fang de Phi- 
lippe de Comines coule aujourd'hui dans les 
veines des Rois de France , d*Efpagne , 
de Portugal , & de Sardagne. Les armes 
de fa famille font de gueules au Chef 
vron d'or accompagné de trois Coquil-» 
les oreillées , d'argent , lignées de fa- 
ble , deux en chef, & une en pointe , 
à la bordure de l'Ecu d'or. On voit fon 
portrait à la tête de fon Hiftoire de la 
dernière Edition , & ailleurs. Il étoit bien 
fait, & d'une taille avantageufe. Il en- 
tendoit, 8ç parloit affez bien l'Italien, 
l'Allemand , le Flamand , & l'Efpagnol : 
mais fur tout il poffédoit le François de 
fon tems. Il s'étoit beaucoup appliqué à 
la leâure des Hiftoires écrites en cette 
langue , & principalement à l'Hiftoire 
Romaine ; dans la même viie de s'in- 
ftruire, & de fuppléer au défaut de fon 
éducation , il recherchoit la converfar 
tion de toutes fortes d'Etrangers. Sa mé- 
moire étoit fi prompte & fi ferme, qu'on 
Ta vu dider à quatre Secrétaires à la fois 
fur des matières d'importance. Rien ne lui 
faifoit plus de peine que n'avoir pas appris 
le Latin dans fa jeuneffe. Il étoit grand 
ménager de fon temS, & jamais on ne 
le trouva oifif; aufli pendant fa profpèri- 
té il appliquoit aux Gentilshommes fai- 
néans la maxime de S. Paul : Que celui 



DE COMINES. 9 
travailler 9 na pas droit 
fes malheurs il suppli- 
ces paroles du Pfalmxfte : 
haute mer y & la tempête 

le Edition que je connoifle 
* a paru fous ce titre: 
\de Philippe de Comines 9 
i , contenant les principaux 
Loys XL & de Charles 
depuis Van 14G4. jufques à 
livres. Paris 9 Engelbert 
\fol. It. revcusparDenys 
Jean de Tournes , 1559* 
Les Mémoires de Mcf 
vines, Chevalier, Seigneur 
faiSs & gejles abbregées 
Charles VIII. /on fis, 
Avec deux Epijlrcs en la 
VAutheur. Le tout reveu 
\eau. Anvers , Martin Nu- 
>p. 755. fans les Prélimi- 
île. It. Leyde 9 Elqwïr , 
ieux Editions font belles 
\t. Pans, 16 10. fol. It. 
Mémoires de Mejfire Phi- 
Seigneur iTArgenton , con- 
Roys Louys XL & 
Van 1464. jufques en 
orrigeç fur divers Manu- 
Impreffions , augmente^ 
', Contrachy Tefiaments, 



io Philippe de Comines. 

autres Actes , & de diverfes Obfcrvadons. Pat 
Denys Godcfroy , Conftilkr & Hijloriographe 
ordinaire du Roy. Paris, Imprimerie Royale M 
1649. f olt PP* 57 2 * ^ ans l? s Préliminaires 
& la Table. Théodore Godefroy , Père de 
Denis , avoit commencé à travailler à 
cette Edition : mais étant mort à Munjkr 
le 5. Oâobre 1649. ^ ne P^* l'achever ; 
Denis Godefroy continua fon travail , Se 
le mit dans l'état où il eft dans cette Edi« 
tion j qui eft magnifique , & affez rare , 
& qui 3 été contrefaite à la Haye, An* 
nold Leers , 1682. 2. vol. n°- Après la 
mort de Denis , Jean Godefroi fon fils* 
Direâeur de la Chambre des Comptes de 
Lille, en donna une nouvelle augmentée 
de CHiflçire de Louis XL connut fous le 
nom de Chronique Scandaleufe , & de plujieurs 
pièces curieufes. Brux. François Foppens % 
1706. 3. vol. 8°- à laquelle il joignit fept 
ans après : Supplément aux Mémoires de 
Meffire Philippe de Comines , Seigneur d*Ar* 
genton , contenant l y Addition à VHifioire du 
Roy Louis XL avec plujieurs pièces , Let- 
tres, Mémoires , Recherches, Remarques Cri* 
tiques & Hijloriques , fur le même fujet, & 
diverfes autres matières curieufes. Ibidi 1713* 
8°- Je parle ailleurs des pièces contenues 
dans ce Supplément. Ces quatre volumes 
ont été mal contrefaits à Rouen, 17 14. 8°* 
Dépuis, Jean Godefroy en a procuré une 
Edition encore beaucoup plus ample que 



_\^?M$6$. 



ïhlVVE DE CûMINES. Il 

:es -, Bruxelles , Franc. Foppens^ 

i Vol. ix°* Les deux derniers vo- 

celle-ci renferment nombre de 

rr fervir de preuves aux huit 
Comines ; elles font la plupart 
& accompagnées de Notes eu- 
{avantes. Ces deux Editions, in- 
des additions qu'elles con- 
, font beaucoup plus exaâes que 
<fe 1649. Nicolas Lenglct du Frefnoy , 
^Cft 1755- a fait réimprimer les M£ 

% à& Cûmints avec des Remarques & 

fcPiéecç juftifîcati ves fous ce titre: Mi- 

yi&Mejfire Philippe de Comines , Seigneur 

, où Von trouve CHifloire des Rois 

Louis XL & Charles FUI. Nou, 

to y revue fiir plusieurs Manufcrits 

-, enrichie de Notes fy de figures avec 

" de Traités, Lettres , Contrats > & 

, miles pour CHittoire , 6* neuf» 

f étude du Droit Public & du Droit 

Par Meilleurs Godefroy. Augmcn- 

M< l?Abbe Lenglet du Frefnoy. Lotir 

~ % trouve <J Paris ( où Pimprefïion 

) Rollin, fils. 1747. 4°* 4. vol. 

ï'66o*-6<o. T.' IV. 431. & 115. 

'" "ion eu préférable à toutes celles 

lïtafc précédée. 

Vivïs (i) blâme Philippe de 
d'avoir charge fes Mémoires de 
ijie minuties. Jacques Meyer le maltraite 

i) V§ ctvfis corrupt. artlum L. II. fin* Oper. T. I.p. 372. 



!-/ Y: 



■1 



12 Philippe de Comines. 
fort rudement : (e) Hic eji, dit-il, Cominim 
illc tranffuga gente Flandrus 9 qui multa de Car 
rolo & Ludovico provinciaâ linguâ benefcripfit : 
fed quadam etiam fcripjit plane mendaciter 9 
multaque dicenda infideliur reticuit. Caujam 
cur tranffugerit aliifque nonnulàs author fuerit 
idem faciendi , non lego. Omnes Caroli 9 
aliorumque quos oderat Principum miniflros 
corrumpere Rex Jtuduit. Cum autem Comh- 
nius fuis in fcripùs caufam fiuz defectioriis re~ 
ticeat y non dubium puto quin ob fœdum ali- 
quod patratum feelus more proditorum auju- 
gerity non autem folâ Tyrdnni largirioné cor* 
ruptus. Mais il paroit trop de paflion 
dans ce jugement : auffi n'a-rtl pas em- 
pêché que Comines n'ait acquis une eftime 
univerfelle. Ecoutons donc quelques au- 
tres Savans : » Vous y trouverez , dit 
» Montagne en parlant de fes Mémoires, (f) 
» le langage doux & agréable , d'une naivç 
» fimplicité , la narration pure & en la- 
» quelle la bonne foy de l'Autheur reluit 
» évidemment , exempte de vanité en par- 
» lant de foy, & d'envie en parlant d'au* 
» truy ; fes difeours & enhortemens ac- 
» compagnes plus de bon zélé & de vé- 
» rite que d'aucune exquife fuffifance , & 
» partout de l'autorité & gravité, repré* 
» fentant fon homme de bon lieu, & eflevé 

(<) Annal. Fland. L\ 17, ai ann. 1475. cd. 1561. fol. 
360. vtrfo. 
(/) L. H. eh. xo. 



?Phili*pe .de Comines. 13 
Ades affaires, &c. » Et 'plus bas 
re » la franchise & liberté d'efcrire , 
reluit ...4 en Philippe de Comines.» 
$4pfe dit : (^) Patrum & noflro <zvo 
gt Hifloria fi commoviffe. Scnpjit eam 
ïjèimos pauUo minus centum Philippus 
;, ita laudabiliter , ut nihil verear 
eum cum quovis antiquorum. In* 
efi quàm Me omnia videat, pénètres, 
^Méma conjtliomm eruat > & Jubinde injtruat 
^no$falut#ribus rarifque pmeeptis , & îd dif- 
^ffîjfl&\ Pofybiano quodam exemplo. Quam- 
M^fiiamhcvéra Polybium aut talem aliquem Me 
^jneevidti : & hoc quoque laudem ejus auget, 
i^jguM tanta pmjlitit , litterarum omnium ru- 
^^£$ : ^fi^O ujk rerum peritus , & naturali qua- 
^-'ijêtéfo/puBai bonitate. Ite nunc feioli 9 & lin- 
aliqud cognitiunculâ vobis placete. 
*rinceps nofter hune legieo 9 & Ênckiri- 
1 Côminœus Mi efto. Dignus Alexan- 
omnibus hic Philippus. Philippe Naudé 
de Comines: (A) Eâdem libertate Lu- 
\ fuum (XL) depinxit, quâ ipfi vixe* 
tantumque Jîbi exquifîto judxcio vent 
comparavit, quantum Me triumphis & 
0. , » Il ne s'en tient point , dit un 
Sp&tît Critique ? (i) à la léchereffe des 
ifimple* mémoires : il relève les fiens 
par la folidité de fes courtes réflexions , 



^ (g) Nota ad lib. 1. Politicor. £4/ 1596. />. 17. 
Si»/ Bibliographe Poli tic. ». 231. 
r :\$l U P. de £• h Mèn. dt Trév. 17x7. J™* P> 



93î« 



14* Philippe de Cômines. 
h par la nobleffe de fes fentimens , & 
» par la fcience des chofes qu'il repré- 
» lente : il ne narre que des combats où 
» il s'eft trouvé , des vidoires que les 
»Rois ont remportées avec lui, & des 
h négociations dont il a été témoin , ou 
» qu'il a entreprifes pour eux. Il n'eft 
» enfin jamais au défions de fon fujet * 
» parce qu'il écrit comme il a toujours 
*> agi lui-même , & que ce n'eft qu'en 
>> Guerrier expérimente qu'il parle de la 
h guerre, en Courtifan droit & éclairé 
» qu'il peint la Cour , & en homme de 
» bien qu'il rapporte les vertus & les dé- 
» fauts des Princes qu'on doit toujours 
» refpeder. » » Philippe de Comints, dit 
M. le Marquis aVArgerifon (£) » peut pafler 
>>pour le meilleur de nos Hiftoriens; il, 
» écrit avec une agréable {implicite ; on 
» démêle le caraâère de l'Auteur dans 
» l'ouvrage , fans qu'il ait été trop occu- 
» pé de parler de lui ; c'eft la bonne foi & 
» la probité Flamande ; On l'a nommé mal- 
» à-propos le Tacite François ; il n'entend 
» finefle à rien, & voit clair à tout ; il rie 
» montre jamais d'amertume contre les vi- 
»cieux; pour tout fentimeftt, il plaint 
» ceux qu'il blâme ; il expofe naïvement 
» ce qu'il a vu, il en laifïe l'opinion & le 
» jugement à fes Lefteurs. Peut-être la 

( k ) Reflcx. fur les Hiftoriens François » dans les Mêm% 
de ÏAcad. des Infcript. 7. XXVÏIL 632. 633. 




Philippe de Cominbs. 15 
de ces deux Historiens philo- 
lies , confifte-t-elle principalement dans 
e de la religion & du gouvernement 
ils vivoient* Tous deux étaient de 
ns & de vertueux Citoyens ; mais Co- 
y comme Chrétien, attribue tout à 
*ja Providence 9 uns rien ôter au mérite 
* » & à la fàgeffe humaine* Il refpeâe , par 
; # devoir , l'autorité monarchique en tou- 
j^J^lgs choies; & Tacite pouvoit encore par- 
^■sW;ler de République fous les Empereurs. 
k^ ■***— *-- T donne les meilleurs conleils aux 
, & furtout aux Princes fur la con- 
# duiteqif ils doivent tenir dans la profperi- 
1^ » té comme dans les revers de la fortune. » 
f A Veoom maintenant aux Traductions de 
|^; ©esMànoires : Il y en a une en Italien (bus 
| ££ titre : Le Mcmoru dt FUippo di Comincs, 
Éjfrdotte da Nicolo Reince, Parigino, Stcrtr 
dcl Cardinal* du Bellay. Vencàa 9 
8°* It. Gcnoua> Girolamo Bartoli, 
ff 94* 8°* It. Milano, 1601. 8°* Une au* 
' intitulée : Le Memoric .... tradotu da 
o Conti. Btefcia, 1612. 4°- Et une 
qui ne renferme que la première 
de l'Ouvrage ; elle a pour titre : 
di Monf. Filippo (TArgcruon , dellc 
di Ludovico XL Re di Francia , & 
Ducâ di Borgogna, nella quale fo- 
dtfcrittc - tjute le guerre fat te nella Fran* 
& in divtrfî altri poe/i, daltanno 1464. 
à titmpi nojlri. Vcnetia % 1569.8 e * 





i6 Philippe dé ComineS. 

On en a une Traduâion Efpagnole in- 
titulée : Las Memorias de Felippe de Comi~ 
nés 9 con Efcolios proprios > por D. Juan Vi< 
trian. Amberes, Juan Meurjîo, 1643. fol* 
Cette Edition eflr eftimée & peu commune. 
Vurian étoit Chapelain du Roi Philippe IV. 

Les Anglois ont auffi cet Ouvrage en 
leur langue ; il y en a une Edition de 
Londres, 16 14. 8°- une autre de Paris, 
1576. 8°- une de 171 3. &c. 

On en a une Verfion Allemande impri- 
mée à Strasbourg chez Wendelin Rihdius , 
1 5 5 1 . 4°- &c. Corneille van Kiel en a don- 
né,, une Traduûion Flamande , (/) qui a 
été imprimée à Anvers 9 chez Jean More* 
tus, 1578. S*-ÏDelft, 1611. 8°- &c. 

Je parlerai ailleurs de la Verfion Latine 
de SUidan. Nous en avons une meilleure , 
quoiqu'un peu obfcure , de Gafpar Bar* 
thius publiée fous ce titre : Philippi Comincii 
Commentationes rerum gejlarum & diclarum 
Ludovici XL & Caroli VÏIL Regum Francm 
ex GaUico translata. Franco/. 1619. 8°- 

83* Les pièces qui fe trouvent dans le IV. vot. 
de fes Mémoires dern. Edit. Ses Mémoires mêmes 
ch. 15.61. 100. 128. 156. de Louis XL & ch. 10. 
& 55* ou dernier de Charles VIIL félon la vieille 

divt* 

(l) Hiftorie van Conlnc Lodewyck van Vraneryc den XL 
endc Hcnoch Corel van Bourgongc , in de Franfche taie be- 
fchreven door Philips de Camines , overgefet door Corn, Kyel , 
vermeerdert met het VU. en FUI. boeck van het leven van 
Conimk Carel FUI. 




Philippe de Gomines. 17 

ixfon. Slcidan , Préface de fa verfion Latine; 

J qu'il y dit de Comincs, il Savoir appris de 
Mtu d'Arras , qui avoit fervi Comines, Se 
' «oit été depuis Précepteur du Duc d'Etampes 
0m petit-fils) Marchantes Defcr.Flandriai 166. 
?-WjV BuzeUtii Gallo-Flandr. 57. 58. 



Gafpard J*ilktier, ou Pelletier, 

NAtif de Middelbourg en Zélande , étu- 
dia en Médecine & fe fit recevoir 
;'-" /Doâetir en cette Faculté dans TCJniverfité 
Lr .de Montpellier. De retour dans fa patrie 
C .il sV difUngua beaucoup par la pratique 
\\ de ton art, de qui engagea le Magiftrat 
;£■ à lui confier la charge dé Médecin ordi- 
\ naire de l'Hôpital de cette ville ; Il en 
\\ &t fait Ëchevin & Confeillef en 1615. 
^ Peu de tems avant fa mort il demanda 
. > que fon premier emploi paflat à fon fils 
'^Sbirien qui s'étoit auffi rendu fort hab\fe 
dans la Médecine 9 ce qui lui fut accordé 
; le %y de Septembre 1638. Pilletier mou- 
;tm Tannée fuivante. Il ayoit publié : 
„< ^yPiantarum tum patriarum y tum exotied- 
- \ n&i 9 i& Walachriâ Zelandice infuld nafeen- 
" £âïxm, Synonymia. Middelh. Richard. Schil- 
^ r, 1610. 8°* L'Auteur dédia cet Ou- 
m^É^ 9 aujourd'hui fort rare , & fort efti- 
î, à la Régence de Middelhourg, cjui 
reconnoiflance , & par une résolution 
Tout. II. B 




i8 Gaspard Pilletier. 

du 16. Juillet 1610. lui fît préfent d'un 

baffin d'argent. 

87* La Rue, Gelètt. Zteland, 348. 349. 

Gautier van Gouthoeven , ou Vah- 
rius Gouthovius > 

NÉ d'une famille Patricienne à Dordrccht 
en 1577. étudia les belles-lettres à 
Utrtcht) & continua cette étude à Cologne , 
à Louvain , & à Dole en Franche-Comté, 
De retour dans fa patrie , il donna pref- 

3 ue toute fon application à la connoiffance 
e x THiiloire de Hollande. M. Foppens 
marque fa mort en 1628. Il efl: du moins 
certain qu'elle arriva vers cette année-là. 
On a de Gouthoeven: 

1 . Les anciennes Chroniques & Hifiôires de 
Hollande , de Zllande 9 & d'1/trecfit , note- 
vellement revues , augmentées , corrigées 9 & 
ornées de quelques généalogies des principales 
famiUes ; comme aujji de deferiptions des villes, 
villages 9 châteaux &c. de Hollande: com~ 
mençant à Pan 44g. & finiffant à Van iGzo. 
En Flamand. (*) Dordreckt, Pierre Ver- 

(a) D'Oudc Chronycke ende H$oritti van Hottand ( met 
Weft-Vriefland) van Zeelanà ende van JFtrecht ; van meus 
overfien , vermeerdert , verhetert , ende vereiert met eenight 
Ghcflacht-reeijieren ende Genealogyen det vornatmfttr Ede- 
len y mitfgaders Steden , Dorpen , Heeren-Huyfen , ende an* 
dere Bejchryvlnghen van HoîUnà : voor de/en noyt atjba 
ghedruckt gewèeft ioor W» van Gouthoeven , bèginnende 
van den fart on/es Hecren 449. tôt dit tegheworèigk 
làet 1620. 



Gaotier van Gouthorven. 1$ 
ém 9 1610. fol. pp. 619. Goth. It. £* 
p f 1636. fol. Gouthoeven dit dans fa 
&eç que l'ancienne Chronique de Hol- 
rde a paru pour la première fois en 
!$• & qu'elle a été réimprimée à Am- 
«ta* en 1591* & kDordncht en 1505 r 
te dans cette dernière Edition on a fup- 
imé certains endroits qui ne regardent 
s. la Hollande : qu'il a fait les mêmes 
tranchemens dans la fienne : mais qu'il 
a fubfHtué i°* des Extraits de Louis Gui- 
trdin fur diverfes villes de Hollande. 
tJnfe Defcription des principales Villes 9 
Châteaux du Pays. 3°* Une lifte des 
>bayes, Couvens, &c. qui s'y trouvoient 
ant Tan 1572. 4°- Un Catalogue des 
aivemeurs & autres Officiers de la 
«r de Hollande, &c. depuis les anciens 
>mte$ jufqu'a fon tems. ç°- LesGénéa- 
^$jcie la plupart des familles nobles, en 
tô *jp §1 été aidé par Henri van Seroskerke, 
feàeur de Stavenis, par -P^/ Merula, & 
f Arnold van BuchcL 6°* Des remarques 
^Smvtruv fur les Vies des Comtes de 
mfatc* 7°- Des Extraits de Jean Froif 
%%&Enguirand de Monftrelet. Il ajoute 
ï.s'eft aidé de quantité d'anciennes 
On voit à la tête de fon Recueil 
d'environ *o. Auteurs Latins & 
ivà ont écrit fur l'Hiftoire de 




, au* 



B 2 






io Gautier van Goothoeven. 

2. Defcription & Hijloire de la ville de 
Dordrecht. Cet Ouvrage, dont l'Auteur 
parle dans le précédent , n'a pas été im-; 
primé. 

KF Val. André, 84a. De Par$ x Index Ba* 
tavicus, ofNaamrol, &c. 86.87.88.159. 



Henri Boort , 

REcT'êur du Collège de Boifleduc vers 
les commencemens du XVI. fiécle , 
de qui l'on a : 

Fafciculus morutn , ex apprùbatofum Poe- 
tarum aucloritatibus collectas. On lit à là 
fin : Clarifpmi Mdgijhi Henrici Boôrt Bufco- 
duccnjîs Gymnafu Môderatoris diligentiffimi 
Fafciculus morum Jiimma liicubratione ex ap- 
probatis Pôetarum aucloritatibus côllechis fi- 
lici fidere finem capïl. Impreffiim Antutrpit 
per me HenricUm Eckert de Homberch. In~4°* 9 
fans date , dern. fighature Mij. après L inj* 
It. Silvad. 1569. 8°- Ceft un Recueil de 
fentences morales tirées des anciens Poè- 
tes Latins, & accompagnées d'un Commen- 
taire Grammatical. 

XCf" PbJ. cet Ouvrage. Swecrtias, VaL An* 
dré % &c. ne difent rien de particulier. 



21 



Jérôme du Mortier, 

ÉToix de Lille , où il naquit vers Tan 
1510. de pàrens également diftingués 
par leur noblefle & par leur piété. Bruno 
du Mortier fon père avoit une charge dans 
I9 robe , & mQunit en 1541. âgé de 75. 
ans : fa mère nommée Agnes de la Lachme* 
ne vécut qu'un an 4e moins , & mourut 
en 1556. Il fut fort fujet aux mala- 
dies dans (a jeuneffe, pendant laquelle 
*U Rappliqua à la Jurifprudence ; (a) mais 
dtans la fuite il fe dégoûta de cette étude 
~ pour s'occuper uniquement des belles- 
lettres. Il fe maria en 1547. & époufa 
% i . «AT. dt la Capelle , native de Bruges 9 ou 
4es environs , qui mourut de fes treiziè- 
mes couches en 1562. âgée de 35. ans , 
Vqprès hii avoir donné fix fils & huit fïl«- 
\'iks* Dépuis il fe remaria avec tuie dé- 
■rtoifelle de Lille de la famille de Lannoy, 
ji&pfQt' il n'eut poirçt d'enfans. Il mourut 
\-)$%i r la^pefte à Lille vers 1580* à l'âge de 
^^S^/ans, 8ç fut inhumé dans l'Egl& dç 
xiï&'Jjiaurice. Jérôme du Mortier avoit pour 
L^ d^VÎfe : Mors omnia fojvit r fœdera , amici- 

Olitf'» & conrmbialia jura. On a de lui : 
k*i>. B 3 

« ) Il y a apparence que ce fut à Louvain, comme fit 
*- U*ui* Manier, ta* de fes fils. 




ca Jérôme du Mortier. 

Nobilis viri D. Hieronymi du Mortier lrî- 
fulani Po'èmata pojlhuma. Atreb. GuiL Ri- 
venus, 1610. 8°* pp. 150. en gros cara£b 
Italiques. Ces Poëfies font un peu au def- 
fus du médiocre , toutes en vers Elégiaques, 
& divifées en cinq Livres , dont voici les 
titres : I. De fiudiis Auctoris. IL Dt rébus 
Bello geJKs. III. Dt Bacchanallbus. IV. De 
Funeribus. V. De Amore & Odio. (Ity On 
trouve à la fin : 

Auchris Epitaphium 
Du Mortier jaca hïc, Mufis gratijjimus, olim 

Clarus & anàqud nobilïtate Patrum. 
Cui conjux enixa prior deciefque quaterque ejl 9 , 

Altéra fed Jlerili vifa cubare thoro. 
Hic , ut lujira decem > totidemque exegerat annos^ 

Dignus perpetub vivere , pefle obiit. 
Si tamen is moritur , cujus mellita leguntur 

Carmina : qiùque volât docla per ora virûm* 

Cecinit Ferdinandus de Maubus Schoondorpius 9 
Eques Auratus , ex Sorore pronepos. 

( b ) On lit à la p. 46. la Lettre fuivante fur une Elégie 
de l'Auteur qui a pour objet la bataille de Gravelines eo 
1558. ^ 

P. Hieronymo du Mortier Amico & Confinguineo imvri- 
mis honorando Augerius Ghifelin D. de. Bousbeque S, 2/. 

Legi tuos verjus, DocliJJxmc du Mortier, qui fine mihl 
vifi Jtint hujufinodi, ut nefeiam fetlicius nofiri rem gefferîttt , • 
an tu geftam feripferis : multum tibi cerie débet Patria + 
cujus laudes tam prétclarè per te celebrantur ; multum pofi 
tentas, ad quant id quod yidere non potuit, vehiti in ta" 
buta fpe&andum tranfmittis. Sed nec nos minimum débet" 
mus , quos tuarum lucubrationum participes facis. Tu tan* 
tiun ptrge , & Mufis tam tibi faciles & fecunias çmni fiu- 
dio venerare , & cote, Vale, 



Jérôme du Mortier. 23 

J&" Ses Poëfies. Les Bibliothéquaires ne nous 
tpprènent rien au delà. 



Philippe Cofpeau, 

1 

QUE l'on appelle quelquefois Cojpean, 
ou de Cojpean, naquit à Mons enHai- 
! naut vers 1570. U étoit fils de Lotus Cof- 
peau, & petit-fils de Jacques Cofpeau , & 
de Jeanne de Boujfu. (<z) Ayant achevé fe$ 
humanités au Collège ftHoudain dans la 
s même ville , il vint étudier en Philofophie 
au Collège du Château à Louvain y il s'y 
diiHngua parmi ceux de fon cours , & 
x , remporta Tune des premières places à la 

Jwomotion générale. Après cela il prit 
Tiabit Ecclefiaftique , & s'appliqua à la 
- Théologie , s'avançant en même tems dans 
. les belles-lettres fous le célèbre Jujie-Lipfe. 
;î>ês Tan 1588. il fut pourvu d'un Cano- 
, ûicat de S. Germain de Mons , qu'il quitta 
^eai 1597. (*) apparemment lorfqu'il en eut 
^Jcifcfenu un autre dans la Cathédrale de 
S^OjfféraL. En 1604. il prit à Paris le bonnet 
'iK^SwSoâèur deSorbonne, & y acquit bien- 

feS*?X b 4 

il JLa famille de Cofpeau a donné des Magiftrats à la . 
f^tk Mons dés Tan 1443. Il y en a eu du orémier 

âhs 1471. On y trouve aufli des Archidiacres ce Cam- 
p "&c. 
k ) II eut pour fucceffeur en cette prébende Jean Cof* 

# gui deflemt aufli la Cure de 5. Germain* 




$4 Philippe Cospeau. 
tôt là réputation de grand Théoloçiep, & 
d'habile Prédicateur. Henri IV informé 
de fon mérite lui donna PEvêché 8 Ain 
en Gafcogne. Il fut facré dans la Cha- 
pelle de Sorbo.nne le 18. Février 1607. 
par Henri de Gondy > Evêque de Paris, af- 
lïfté de Gabriel de VAubefpiru % Evêque 
d'OrJéans, & de Jean Bertïer x Evêque de 
Rieux. E,n 16 10. il fit dans la Cathédrale 
de Paris TOraifon funèbre du Roi Henri IV. 
Il aflîfta en 16 17. à FAflemblée générale 
du Clergé de France, au nom* duquel il 
prononça en préfence de Louis XIII, une 
harangue fort éloquente pour le tems. Ce 
prince \e nomma en 1620. à l'Evêché de 
NayteS) où il fe rendit au mois de Janvier 
161 1. Il eut à fon avènement un démêlé 
v affez vif avec fon Chapitre pour les émo- 
îumens du fçeau pendant la vacance. Le 
Chapitre qui fe les attribuoit fit imprimer à 
ce fujet un long Facium en 1622. Au mois 
de Mars 1635. /^- Cofpeau paffa à l'Eve- 
çhé de Lifieux 9 dont il prit poffeflipn par 
procureur le 25. Juin de Tannée fuivante. 
Ce fut lui qui célébra la Meffe dans la 
chambre du Roi pour l'heureux accouche- 
ment de la Reine Anne d'Autriche le 5. Sep- 
tembre 1638. jour auquel elle mit au 
* monde le Dauphin , qui fut dépuis Lotus 
XIV H fit auflî la cérémonie 4 es tele- 
vailles de cette Princeffe à N. D. de Paris 
le 26. du même irxois. Il afli% £<w* XIÏI. 



*<r~ 



Philippe Cospeau. as 
àjgtmort, & lui ferma les yeux le 14. Mai 
F *§fo 9 Enfin après avoir rempli avec beau- 
k i .<pap d'édification tous les devoirs d'un bon 
Êa$teur , il mourut au château de Loges dans 
. . fon diocèfe le 8. Mai 1646, Nicolas Grillet, 
\ Evçque d'Ufei 9 prononça fon Eloge à Par 
~ ri$ $w$ TEglife des Carmélites Déchauf- 
• fées durant rAffemblée du Clergé de France, 
& le Nonce du Pape y célébra la Meffe. 
- JDarid de la Vigne lui ht une autre Oraifon 
v&nèbre la même année. Ses entrailles fu- 
irent enterrées dans le Chœur de la Cathè- 
t ckal^ 4 e Lifaux vis-à-vis du maître Autel , 
fou cœur' fut porté chez les Religieufes 
r Capucines de Paris , dites les filles de la 
}. Paffion 9 . & fon corps reppfe dans la 
î* xbêjne ville , chez les Bénèdiâine$ du Çal- 
P'ÇT^ire devant le grand Autel, où Ton voit 
?V«itfe .Epitaphe : 
'*'£ d-gifl le corps dç Meffîre Philippe de Çof- 
Zvefque & Comte de Lifieux , la lumière 
V Je patron des illujlres perfonnages de fort 
^ ' qui après avoir excellé en doctrine 9 
venu, & en piété 9 après avoir porte 
*Ëk^jj&&* quarante deux ans avec Vapproba- 
*"*- des fouverains Pontifes > qui luy ont 
le titre de dèfenfeur de l'héritage de 
'k Pierre: > après avoir efié l'honneur des 
de noflre France, le modèle des plus 
Prédicateurs & feavans- Théologiens y 
- fans intérêt , le père des pauvres , 
folateur des afflige^, le parfait amateur 





ùJS Philippe Cospeau. 
de la Croix y mourut dans fon Evefché de Li~ 
Jieux le 8. May 164.6. agi de foixante-fei{t 
ans y prononçant ces paroles : Viximus in 
Chrifto, moriamur in Chrifto. // ejloit 
fupérieur & protecteur des Rcligieufcs du Cal" 
voire y auxquelles y après avoir donné fes foins 
pendant fa vie y il leur a donné fon corps . 
pan uf ornent y pour ejlre inhumé en ce mo- 
, najlère. 

Ifaac Habert > favant Do&eur de Sor- 
bonne , dépuis Evêque de Vabres y rapporte 
dans fa Defenfe de la Foy de VEglife , &c. 
que Philippe Cofpeau ayant parcouru Y Au- 
gufiinus de Jan]enius y le jetta en s'écriant 
que ce n'étoit pas là S. Augufiin y mais un 
pernicieux corrupteur de ce Père. On 
donne à nôtre Auteur la gloire d'avoir / 
purgé la chaire du fatras des citations pro- 
fanes pour y fubftituer celles de l'Ecriture 
& des Pérès. Nous avons de lui : 

1. Oraifon funèbre prononcée dans la 
grande EgUfe de Paris y aux obfcques de Henry 
le Grand Roy de France y par Philippe Cof- 
peau, Evefque d'Aire. Paris y BarthéL Macé % 

1610. 4°- & 8°- 

2. Remontrance du Clergé de France y faite 
au Roy par PhiL Cofpeau y Evefque dAin* 
Paris y J. Ricker y 16 17. 8°- 

3. R di D 1 * PhiL Cofpeani Nanneunjîum 
Epifcopi y ad Illuftriffîmum G allia Protezto- 
rem y pro R. P. Berullio Epiflola Apologetica. 



Philippe Cospeau. q.j 
i$&l. (c) Contre un Ecrit que Ton attri- 
imè à des Carmes fâchés de ce que les PP. 
<fe l'Oratoire s'étoient chargés de la direc- 
tion des Carmélites. On prétendoit dans 
Cet Ecrit que le P. de Berulte avoit favorifc 
le Mojiothèlifme , & le Jacobitifme, & Ton 
y attaquoit avec plus d'apparence le qua- 
trième Vœu que les Carmélites' faifoient 
alors, & qui leur avoit été fuggèré par 
le 4nême P. de BtrulU. Il parut une Ré- 

rife à la Lettre de Ph. Cofpeau : mais 
P. de Morainvilliers 3 de l'Oratoire , y 
, répliqua par une autre intitulée : Réponfe 
^à un libelle diffamatoire fait fous le nom de 
'• l'Ami de la Vérité , contre La Lettre de Mon* 
fiigneur le ReverendiJJîme Evefque de Nantes 
■*■ ., &M6nfeigntur Ulllujtrijjime Cardinal Benti- 
l veglio. On vit paroître en 1625. une nou- 
, velle brochure fous ce titre-: Avis tour 

* chant les Préfères de COratoirc , par un 
*; Prejlre qui a demeuré quelque temps che^ eux. 

; J°* L'Auteur leur reproche d'avoir pris 

tS *Jfc direction & la fuperioriti des Carmélites , 

f:\f0me s'il n'y avoit point de Carmes de leur 

<^W^ rme : 2 l eur &fc lln Procès ( qui n'eft 

VvJpW àrieux fondé) fur les collèges qu'ils 

* " |5Widuifent , &c. Enfin l'on publia en 1616. 
^rdîyers Articles concernons la Congrégation 

r (#) J'ai Iû quelque part que nôtre Auteur ayant dédié au 
Orç$iial de Richelieu un Traité de Théologie , ce Miniftre 
$JtO remercia par ces mots énergiques : Accevi , legi , pro* 

' btiff» Je ne fcais fi c'eft'la Lettre dont il eft ici queALon. 






s3 Philippe Cospeau. 

de F Oratoire en France > aux Illujlriffimes & 
RévérendiJJîmes Cardinaux y Archeiïefques , .. 
Evefques 9 de CAjfemblée du Clergé. Où Ton 
aceufe les PP. de l'Oratoire d'avoir par un* 
charité réformes délogé des Religieux de leurs 
Monafieres 9 des Chanoines de leurs Chapelles, 
des Chapelains de leurs Hofpitaux 9 d'injlituer 
nouvelles Fefies 9 nouveaux Chants , nouvelles 
cérémonies* Mais tout cela n'eu,t pas l'ef- 
fet que fç propofoient les Auteurs de ces 
libelles. On a encore de Philippe Cof* 
peau : 

4. Un Propre du Diocéfe de Nantes. 1612. 

5. Une JnJlru3ion Catèchijlique , pour fa 
Communion. 

6. Un Mandement concernant la réfi- 
dence des Curés dans leurs Paroifles. Don- 
né le 1. Février 1640. 

7. Des Statuts Synodaux pour le Dio- 
céfe de Lifieux y publiés le 25. Mai 1642.. 

85^ Le Prélat accompli rtpréfenté en la per- 
fonne de rilluflrijjime Seigneur Philippe Cofpeau^ 
Evtfque de Lizteux, (Par le P. René le Méà 9 
Cordelier.) Saumur, 1647. 4°* Boufu, Ht fi. 
de la Fille de Mons^ 186. 196. 347. 341. 435. 
R. Simon 9 Lett. choifies T. IL 60—69. Fop. 1029. 
Gallia Chrift. 1. 1 169. & XL 806. 807. Le Mi- 
rer i de 1760. Lett, C. T. II L 170. 



*às== ,- ' ■ i a 

** t » 

Pierre Cofpeau, 

LICENCIÉ en Droit, & Avocat au Cori- 
feil Souverain de Hainaut , étoit fils 
dfe Philippe Cojpeau, & Coufin de l'Auteur 
qui précède. On a de lui: 

t. Conclu/ions diverfes par rapport à la 
Coufiumt de Hainaut. Mons , 1626. 8°* 

1 1. Difcoufs touchant les Difpofitions Tefi 
[ tanuntaires y & donations à cauje de mort 9 
rapporté aux Chartes générales de Hainaut. 
Mons 9 1649, 8°* 

. . aS* PU* André \ 73a. Boufu, Hift. de Mons , 
196.434. 



x * 



Jean Heys 



!WLTAtif de la petite ville de Gertrudem- 

?#Xr% berg* entra dans la Congrégation de 

y^&atxÂst en 1649. & régenta dépuis 

ij|** humanités au Collège de Matines. Il 

4 |p*3&k très-habile dans la Poëfie Latine, 

. «H compofa quantité de pièces, qui lui 

aùroient fait beaucoup d'honneur , s'il 

< eôt confenti à les laiffer imprimer. Il 

.{mourut dans Plfle de Norfirandt proche le 

K duché de Holjlein le 16. Janvier 1665. 

On ne connoit de fes ouvrages que 




$o Jean Hey$. 

i. Une Pièce en vers Latins , fort van- 
tée, qui fe conferve dans l'Eglife Paroif- 
fiale de Duffle entre Matines & Lire. Elle 
eft adreffée à la S te Vierge par les jeunes 
Congréjganiftes du Collège des PP. de 
l'Oratoire de Matines. 

i. Une Tragédie intitulée Septemdecim 
Provinciœ. Ms te dans ce Collège- Elle 
rouie fur la Paix de Munfier. Le P. Heys 
la fit repréfenter en préfence des Confeil- 
lers du Parlement de Matines, & de ceux 
de la Chambre Mi-partie qui fe trouvoit 
alors dans cette ville ; elle plût tellement 
que pour recompenfer l'Auteur , ces Con- 
feillers lui firent préfent d'un tonneau de 
vin , & firent renouveller à leurs fraix 
toute la place du Théâtre, 

05"° Pet. Sweertii Chronicon Oratorii^ 73. 



Jean JVarin 

NAQUIT à Liège vers 1604. dfe Pierre 
Warin y fieur de Blanchard , & gen- 
tilhomme du Comte de Rockefort, Prince 
du S. Empire. Son père le donna à ce 
Prince à l'âge de onze à douze ans pour 
être fon page. Son inclination naturelle 
le portant a deffiner , il s'y rendit habile 
en peu de te'ms , de même que dans la 
fculpture & la gravure. Comme il étoit 



Jean Warin. gx 

4o$ iûduftrieux , il inventa plufieurs ma* 
<t£*e*. très-ingénieufes pour monnoyer 
ks médailles qu'il avoit gravées. Le Roi 
jhms XIII. informé de la capacité le fit 
tfavaUkr, & lui donna bientôt l'emploi 
4* Garde général des monnoyes de France* 
Vers le même tems il fit le fçeau de l'A- 
çfcdi&ie Françoife qui repréfente le Car* 
diaal de Richelieu , & qui eft fi reflem- 
Utût & travaillé avec tant d'art , que cet 
ouvragé fera toujours regardé comme un 
*hef*d^œuvl-e. Le même Roi s*étant dé- 
, terminé à faire la Converfion générale de 
toutes ks efpéces légères d'or & d'argent 
dans toute l'étendue de fbn royaume, 
JFarm fût choifi pour diriger cette re- 
fonte,' & furtout pour faire les poinçons 
& les carrés de toutes les monnoyes. Le 
Roi créa à cet effet deux nouvelles charges 
ta fil faveur, celle de conduôeur géné- 
ral .des monnoyes, & celle de graveur 
général de$ poinçons. Toutes celles qu'il 
% faites ont été d'une fi grande beauté, 
> die plufieurs curieux Jes gardent comme 
des médailles , qui ne cèdent en rien aux 
♦etiques les plus eftimées. Ses pièces de 
#è*..& de 10. piftoles peuvent aufli être 
ft*&$ au rang des plus beaux médaillons» 
*JÊ&ilte là monnoye fabriquée pendant la 
"* 0îké de Louis XIK eft auffi de cet 
ite gfaveur. Il fit outre cela toutes 
«mailles qui regardent Louis XIIL 



\f 



X' 






32 Jean Wafun, 

& celles de la Reine Anne d'Autriche pen- 
dant la régence ; auffi bien que èelles de 
Louis XIV après fa minorité, polir la 
cérémonie de fon facre , & pour divers 
autres événemens de fon règne. JLes mé- 
dailles placées dans les fondemens du 
frontifpice du Louvre-, de l'Obfervatoire, 
& de PEglife du Val-de-Grace , celle du 
Duc à 9 Orléans frère Unique de Louis XIV 9 
du Prince de Condi , du Cardiiïal Mar- 
tin , de la Reine de Suéde , de l'illuftre 
Colbett , & quantité d'autres fortirent de 
la main de Warin. Son habileté éclata 
auffi dans la fculpture , témoins le bufte 
de Louis XIV. en marbre * qui fe voit 
dans les grands appartenons de Ver/ailles^ 
& qui fut fon coup d'effai ; la figure du 
même Prince auffi en marbre de 7. à 8* 
pieds de haut , & un autre bufte du même 
en bronze, dont la beauté égale tout ce 
qu ? il a fait. On àdmife encore le bufte 
en or du Cardinal de Richelieu du poids 
de 55. louïs d'or. Waiin mourut à Paris 
au mois d'Août 1672. âgé de 68. ans. Il 
travailloit alors à 

UHifloire Métallique de Louis XIV qui 
n'a point paru, mais dont les matériaux 
auront apparemment fervi au Recueil pu- 
blié fous ce tître : Médailles fur les princi- 
paux événemens du règne de Louïs le Grand, 
avec des explications Hifloriques. Par l * Aca- 
démie Roy aie des Médailles & des Inscriptions. 

Paris M 



Jean Warin. 33 

Pans y Imprimerie Royale , 1701. fol. It» 
MùL même Imprimerie, 1702. 4°* feuil- 
lifts 186. 

13» Le Moreri de 1760. Lett. W. 765. 766. 



Anne van Rotterdam , & Zoé van 
den Houte 3 

FEMMES Profitantes du XVI. fiécle, 
cjui furent mifes en prifon pour s'être 
déclarées en faveur de l'Hérène : on a 
publié le Teftaihent fpirituel de l'une & 
de Fautre fous ce titre : 

Teffament fait par Zoe van den Houte 9 
adrejji par elle àfes enfans David, Babet 9 
' & Antoinette ; & confirmé par fa mort â 
Gond le 27. Novembre 1SS0. On y a joint 
le Teftament quAnne de Roterdam adreffa â 
fin fils Ifaïe le 14. Janvier i5$(). avec deux 
Cantiques compojes par lefdites Dames. En 
Flamand Ça) Delft, Bruno Harmanjfc Schin- 
ckel, 1590- ii°- pp. 30. Goth. U n'eft 
Tom. IL C 

(*) Et* Téflament, ghemaeckt by Soetken van den Hou-, 

t$± fût welcke fy binnen Gkent in VUtndctn nietter doot 

htveftkht httft, Anno M. D. ende LX. den XXVIL No- 

' *etttbrU j ende haren kindercn , David , Betken , ende Tan- 

, 'éaktM tût ttn mémoire, ende voor het alderbefie goet keeft 

- . *.* mttghelàeten , als eenyeghelyck le/en mach. mer aehter 

> WOC* by gedruch ten Tcjfamcnt, dat Anneken van Rottcr- 

/■réâm naeren font Efaïam befielt heeft, den i+en Januarii, 

^ j0knc 1539. met een fchoon Liedeken int eynde van tic 

J ~ , tiflmmt gcJUh 9 gemaect door de felyc Frouwt*. 



&iï\ 



34 Anne van Rotterdam, et Zoe &c. 
pas impoffible que ces pièces ayent été 
Tetoiichées avant d'être mifes fous la 
preffe. 

K^ 3 Tiré de ca Ouvrage même. 



Abraham vander Gret/n 3 

Dominicain du Couvent SAnvtrs* 
mort le 21. Oâobre 1693. après 
avoir été Prieur de fon Couvent, IkPté* 
^fet ou Direfteur de la Confrérie du Ro- 
iaire. Il a publié 

Collationes fpirituales , feu Conceptus pm- 
dicabiles de fanSiJfimo Nomine Je/h. Antv. 
Jacobus Mefens y 1687. 4°- It. Ibtd. Joan. 
van Soejl 9 1702. 4°- pp. 213. L'Auteur 
y. a infère les Biilles accordées par les 
ibuverains Pontifes en faveur de la Con- 
frérie du S. Nom de Jéfus. 

05* De Jonghe Belgium Dominic. 254. 



Jean-Louïs Juives 

NAquit à Valence en Efpagne vers le 
commencement de Mai de Faa 1492. 
.de N. Vivh, & de Blanche Marc. Il fit 
fes humanités au Collège de cette ville , 
où il fiut pour maîtte Daniel Sifo , £z 



J$AN-£opï$ VïvH 3$ 
*& «ftiîte étudie* «a PhUofophie. à Pa* 
m, m Collège <te B*wvw> & y pe*dit 
fou tems fows fc 6<2#<w km , & /wz -£W- 
faé t9 Profeflfcurs attachés à ta mauvaiïfe 
Œkéthode d^ te_*na > & dont tome V&*- 
feiteté çsnfiftoit à difputer fans fin, ôfc 
4ans tes terwes les pJkis barfcar^s > fuir d# 
yvxm ûfatiités. Dégoût de ces vénUes* 
U quitta /*<w* eu *ju.. fit u$ tam; à 
Btoàçt* ; , & vkt à Lp/ivoin , où il fe per-i 
fëhp&aa dans ks langues Grecque & ta- 
tine iqus la conduite d'Etqfme, qtfil nojn- 
*e toujours foa maître , & pou* qui il 
eagfçjwfi toute ia vie uns amitié inyioir 
feWç t fl dpnua dans Ja œêwe yillç des 
iafhrç&Qns particulière? fur la Littérature 
k <fe$ jewtes gens, de qualité, p*irmi ie£ 
auefe on compte Gmlkum éAoy , Evêqùe. 
feCmkrai , enfuite Archevêque de ïV&fc 
£f Cardinal , Ja4m $v$<wlt ,. dépuis Abb£ 
4&«£* j^eyr* de (?^4, Antoine de MçrgeS;, $£• 
Q* lui permet d^nfeigne* en public te ç. 
Ifcî ^5io. L'année fuiyante il demanda 
la pertniflion d'expliquer le fonge de Sci- 
fiion : k cette propofition le Reâçur, dç 
quelques autres Députés de rUniyeruté, 
à çui ,1a leâure dp Ciçèroft n'étoit point 
faim^i 9 f? TO|?ent à rirç> > Sç te repr 
fèrçnt à 1^ Faculté de qui cette rçva- 
' r, d^pçindoit : mais à qw-Ui ^Vf4^ 
H$oh ^explication des fonges ? Cette 
Wk& ftitagiléê ffcri vivement, &£ U 

C a 



g6 Jean-Louis Vives. 
fallut plus d'une affemblée de TUniverfîté 
pour la décider. Je fuppofe qu'à la fin 
on fe déclara pour la Faculté des Arts ; 

3uoi qu'il en (bit, Vives obtint ce qu'il 
emandoit , & continua d'enfeigner à Lou- 
vain tant dans l'Ecole Académique , que 
nous nommons les Halles , que dans une 
Maifon particulière , qui fubfifle encore 
proche la fauffe-porte de DUJi. (a) En 
1511. il expliquoitie matin dans la pre- 
mière l'Hiftoire naturelle de Pline , & 
après midi dans la féconde les Georgi- 
ques de Virgile: & fe difpofoit alors à 
faire chaque jour une troifiéme leçon fur 
Pomponius Mêla. La même année ayant 
achevé fon Commentaire fur la Cité de, 
Dieu de S. Augujlin , il le dédia au Roi 
Henri VIII. ; & ce Prince en fut fi char- 
mé , qu'il Pàppella Tannée fuivante en 
Angleterre , pour enfeigner la langue La- 
tine & les belles-lettres à la Princeffe 
Marie fa fille. Vives , qui y avoit déjà 
fait un voyage en 15 17. & qui fe laffoit 

(a) Elle appartient présentement à M. Van Btmmel t 
Confeiller-Sécretaire de la Ville de Louvain. On lit au det 
fus de la porte l'infcription fuivante : 

Hic gemini fontes Gr&cus JUit atqut Latinus. 
Sic cos apptllat Lodov. Vives Valent, in Lingua Exercita- 
tione ad Philippum Hifpan. & Anglitz Regem. Anno 1556. 
Il y avoit alors dans cette Manon deux fontaines , Tune 
proche la porte , que Vives appelloit la fontaine Grecque p 
apparemment parce qu'il enfeignoit le Grec dans une fale 
voifine : % l'autre plus avancée , qu'il nommoit la fontaine 
Latine , & qu'on voit encore -aujourd'hui dans le jardin* 
Veyea le onzième Dialogue de cet Auteur , vers b on. 



Jean-Louïs Vives. 37 
tPenfeigner à Louvain, fe rendit dans ce 
Royaume , & prit à Oxford le bonnet .de 
Doâeur en Droit ; c'efl là qu'il inftrui- 
foit fon illuûre écolière , & le Roi y ve- 
noit quelquefois avec la Reine pour en- 
tendre fes leçons. Il revint à Bruges au 
printems de l'année M 24. pour s'y ma- 
rier avec une démoifelle nommée Margue- 
rite Faldaura , fille (à ce que l'on croit) 
de Bernard Valdaura , & de Claire Cervan- 
às, qu'il époufa pendant POâave de la 
Fête-Dieu; il repartit pour l'Angleterre 
fur la fin de Septembre , comme il fit 
encore au mois de Février de l'année fui- 
imte après avoir paffé Phyver à Bruges, 
oh il retourna pendant l'été de 1515. U 
paroît qu'il pafla ici les deux années fui- 
vantes: (£) mais il étoit en Angleterre 
fan 1 518. , & l'affeire du Divorce y ayant 
éclaté , il prit le parti de la Reine Cathl- 
rine & l'appuya de bouche & par écrit. 
Henri VIÏI. irrité , le fit mettre en pri- 
fon, où il le retint fix femaines , (c) 
après quoi il lui défendit de paroître a 
la Cour, & lui ôta fa penfion. La Reine 
lui confeilla de fortir du Royaume. Ce- 
pendant le Cardinal Compige y étant ar- 
. C } 

< A " ' 

(J) On le voit à Bruges le 6. Janvier , le 6. Août, & 
aa mots d'O&obre 1526. ainfi que le 20. Juillet 1527. 
' •-£*) Et non pas fix mois , comme le cUfent M. Dupin f 
& le P. Niceron. Voyez la 34. Lettre de Vives dans le 
Recueil de 15^6. 



$8 Jïan-TLôûïs Vivài. 
jivé au ftiois d'Ôûobre pour examiner la 
^càitfe ^i R^ôi , & te -Prince ayant e»gagé 
là Heine à ttôftiffcèf des Avocats pour ptai- 
^è'r la fieïiné e*i préfencte de Complet & de 
W<>lJiy,fumominé le Cardinal d'Atagteterre, 
'Muette Princefle fappèlla Vwks > %c lui or- 
liotina de parler pour elle ; Fîvès s'en ex* 
-ettfa , peffuadé qu'elle feroit mieux de fe 
làiffer condamner {ans fe défendre, la 
pleine choqfcée de ce procédé-, fe priva 
«de la penfion quelle lui avoit payée ju£ 
'*fûés là. Vivh >qtti d'ailleurs we s'acconv 
a&odoit pas de l'air humide 8 Oxford > ni 
•àe la nourriture ordinaire des Anglois^ re- 
vînt à Bruges > & n'en fortit plus que pour 
•Voir d'autres villes des Pays-Bas. /Quoi 
•cpi'il continuât d'y inftmire la jeuneffe, il 
i tfut beaucoup de peifctf à fubfifter , ce qui 
l'obligea de redeiaander fe penfion à Henri 
•VliL au commencemeKt de l'an 1 5 3 u mais 
il ne paroit pas qu'elle lui ait été rendue; 
pour fiircroît d'infortune il fut affligé de h 
goutte i que l'habitude lui rendit toutefois 
tfnoins douloureufe dans la fuite. Enfin ufé 
$e travaux, il mourut à Bruges, âgé feule* 
*$ent àe 48. ans & deux mois, le 6. May 
^546. & ftrt^ enterré dans l'EgUfe de S. D&» 
liatUn, avec oette Epitaphe ; 

D. O. M, 

Joan. Ludovico Vivi Vàlentino 9 omnibus vir* 
(Utum ornamcntis ^ omniquc dijciplijtarum 



Jeàn-Louïs Vives. 39 
génère , ut amplijf. ipfius liurarum monu- 
menus tefiatum ejè y Clariffl & Margareta 
Vddaum rara pudicitia omnibufque animï 
doâbus marito Jîmillima , ftxufque fœminei 
amamento 9 utrifque ut animo.& corporc 
fimpcr conjunSiffi ita hic fimul terra tradi- 
tis , Nicolaus & Maria Valdaura forori & 
tjus marito B. M. mœjiijf. pojf*. Vixit Joan- 
tus ann. 48. M. z. mortuus Brugis priait 
Nonas Mail anno 1S40. Margareta vixit 
enn. 47. M. $. obiit priait Idus Octobris y 
| amo i55z. 

Vives a été un Humanifte phis que mé- 
diqpre pour Ton tems, un habile Critique % 
& un Philofophe très-judicieux. Son ftile 
eft paffablement pur, mais dur, fec, & 
quelquefois un peu forcé. Il affeâe fou- 
lent trop d'érudition , & imite trop fer- 
mement les manières des Philofophes, 
& 4^s Orateurs Payens. Sa Dialeôique 
reffemble affez à celle des anciens Stoï- 
ciens, qui fans avoir Fobfcurité de celle 
: 4e l'Ecole , ne laiffe pas d'avoir fes épi- 
lies & fes fubtilités. En le comparant , 
comme on a fait avec Erafme & Budic , 
il me paroit moins univeffel , moins élo- 
quent & moins agréable , mais plus ferme 
daûs fes principes, & plus philofophe 
que le premier : meilleur Rhéteur, meil- 
leur Logicien,, mais moins érudit crue le 

- fecgnd. Luc OJiandir, fameux Luthérien , 

' /' / • C 4 



40 Jean-Louis Vives. 
a voulu \d) le faire paffer pour un homme 
qui panckoit vers le Proteftantifme : on 
eji a ufé de même à l'égard de Reuchlin , 
& de plufieurs autres. Ceft que chacun 
tire les grands hommes de fon côté ; ainfi 
de nos jours on a tâché de faire M. Bof- 
fuet Deïfte , après que d'autres l'avoient 
fait Proteftant , ou Janfénifte. On a le por- 
trait de Vivh gravé in-4°- par Edme de 
Boulenois 9 & par d'autres. 

Toutes fes Oeuvres après avoir paru 
féparément in-tf- & in-8°- , ont été réu- 
nies en 2. vol. in-foL fous ce titre : 

Jo.Lodovici Vivis Valtmini Opéra , in duos 
dijiincla tomos : quitus omîtes ipjius lucu- 
brationes 9 quotquot unquam in lucem tdî- 
tas voilât y complectuntur : pretter Commenta- 
rios in Augujlinum de Civitate Dei , quorum 
dtjiderio fi quis afficiatur , apud Froberiiunt 
inveniet. Bafileœ y 1555. fol. 2. vol. chez 
Nicol. Epifcopius , le jeune. On trouve 
dans le I. Tome 

Une Dédicace de l'Editeur Huldrichus 
Coccius, Profefleur à Bdle 9 datée de cette 
ville , 1 . Septembre 1555. 

Quatre Epitaphes de Vivh , affez mal 
faites. Une lifte des Auteurs cités dans 
fes Oeuvres. Une Table aflez ample des 
matières qu'elles renferment. Enfuite 

1. P. 1. De ratione Jludii puerilis. Dé- 
dié à la Reine Catherine d'Angleterre , à 

(d) Epitonu Ecclcfiafl. Kifiorict Cent. XVI. L. II. c. 1. 






Jean-Louïs Vives. 41 
'd 9 le 7. Oâobre 1513. & compofé 
fon ordre pour la Princeffe Marie fa 
Cette pièce ne roule que fur la 
[ Grammaire. 

L 1. P. 7. Epiflola IL de ratione ftudii put" 
• riffis. Autre pièce du même genrç , mais 
avec quelques leçons de piété , adreflëe 
à Charles de Montjoye 9 de Londres 9 1523* 
Imprimée avec la précédente , & les n. 27. 
& 18. fous le titre de /. L. Vivis 9 Valen- 
uni 9 Opufcula. Antv. Mich. HiUenius 9 1531* 
I2 0# It. Lugd. Melchior & Ga/par Trechfcl, 
1532. i2°« & plufieurs fois dépuis. It. à 
la fuite des Riidimenta Grammatices Thoma 
Linacri y ex Anglico fermone in Latinum 
vetfa à Georgio Buchanano. Parif. Rob. Ste- 
phanus 9 1536, 4°- It. dans les Conjilia & 
Methodi aurece Jludiorum de Crcnius , T. L 
Rottrod. 1692. 4°« 106 — 149. avec des Re- 
marques. 

3. P. 13. Excrcitatio lingua Latinœ. Ce 
font des Dialogues , qui ne roulent guères 
que fur des exercices d'Ecoliers, & qu'on 
ne lit plus aujourd'hui. Us font dates de 
Brcda 9 le .2. Juillet 1538. & adreffés au 
Prince Philippe fils de Charles V. La 1. 
édition -èft de Baie, 1538. 8°- IJs ont été 
réimprimés ,un grand nombre de fois ; 
entre autres avec les n. 20. & 21. en 1 541. 
ft. Lugd, Sebajl. Gryphius 9 1553. 8°* It. 
fous ce titre : /. L. Vivis Colloquia, Jîve 
Exercitatio Latina linguœ 9 Joannis Thonue 



42 Jean-Louis Viv,ès. 

' Freigii nous illufirata , Noriberga y ( fans 
nom d'Imprimeur) 1582. 8°* It. avec les 
mêmes notes, Witteb. 1625. 8°- It. avec 
Celles de Pierre Mota, Efpagnol, natif d'-^/- 
cala 9 Barcinone , i6i5.8 -&c. Cet Ou- 
vrage , où Alfonfe Garjîas Matamoro trou- 
voit trop de termes empruntés du Grec, 
a paru en François fous ce titre : Les 
Dialogues de Jean Loys Pivès , traduits de 
Latin en François pour l'exercice des deux lanr 
gués; auxquels cjt adjouflée l 'explication Fr an- 
çoife des mots Latins plus rares & moins ufa- 
ge{ 9 par Gilles de HoujleviUe. ( e ) Lyon , Gabr. 
Coder y 1560. 8 0, It. avec ample déclaration 
& traduction des pajfaiges Grecs & Latins par 
P. de la Motte , le tout nouvellement reveu & 
corrigé. Anvers, GuiLCuçman, 1571. i6°* 
It. Nancy , /. Janfon > 1 573 . 1 2°- Benja- 
min Jamin en a donné une autre traduc- 
tion Françoife imprimée à Paris chez Gabr. 
JBuon y 1578. i6°- Il y en a aufli une 
traduûion Italienne , imprimée avec le 
Latin , comme les précédentes : Firent 9 
1708. i6°- It. Vene^ia, 1718. i2°- On Ta 
encore en Allemand , & en Polonois. 

4. P. 59. De cônferibendis Epijlolis , ad 
Idiaqueum à fecretis Caroli V. Publié d'a- 
bord avec POuvrage d'Erafme, qui porte 
le même titre , & qui vaut mieux que 
celui de Vives : Colon. Gymnicus , 1 5 36. 1 2°- 

(e) Natif d« Coûtancc , Profefleur au Collège du Mont 
ÏCatn. 



Jran-Loiîïs Vives. 45 
It. dans les deux Recueils fui vans : Lippi 
JBtàndolim de roeiône fcribendi (Epiitolas) 
dUritres. Adje3ifemtJ.L.Vivis 9 D>Erafmi % 
£#nr. Celtis 9 Chù Hegendorphini dt cokfcrir 
éendis Epiflolis libtlli. BofîLJoon. Oporinus, 
1 549. 8°* Incerti Authoris Epiflolarum cort- 
ftribcniàrum methodus , unà cum cxcmplis 
Gntfb & Latine , Jeanne S ambuco P annote 
Tirnavicnfi Interprète ; atceffere de confcribeith 
•dis Epiflolis libelli /. L. Vïvis , Erafmi , Conr. 
Cekis 9 Chrift* Hegendorphini > Joan. MulinL • 
Jhid IUem 9 1 5 5 x. 8°* It. plufieurs autres 
Ibis dépuis. 

5. P. 84. De ratione dicendu En trois 
livres , datés de Bruges 9 1532. & adreffés 
à François BovadiUa > Evêque de Coria, &c. 
ftnvis P. 154; d'un livre de Confultationc 3 
&d Lodovicum à Flandria, Dominum Praten- 

ftm. Daté 8 Oxford, 1513. Ba/il. Robert* 

Winur 3 1537. 8°* &c. » fcette Rhétorique , 

d& feu M, Gibert 9 » eft un vrai cahos, 

^où il n'eft pas poffible d'apprendre les 

j» régies de cet Art, fi on les ignore, 

*r Quelque ordre que Vivïs femble y vou- 

'jt.loir garder f ce n'eft qu'un amas de pa£ 

' liages, qu'il femble avoir ramaffés fous 

' » xUlfêrens lieux communs. Il met , à la 

"> vérité, divers titres qui^piarquent foa 

» o*dre prétendu : mais on y trouve fous 

» l'un ce qui doit être fous l'autre. » 

6. P. 179. Dectamationes feptem. Bafîle<e % 
Reb* Winter 2 1538. 4°* datées partie dç 



44 Jean-Louïs Vives. 
Lçuvain , 1 5 20. partie de Bruges ,1521. Les 
cinq premières dédiées à Ferdinand , Archi- 
duc d'Autriche, ont pour objet les affaires 
de Lucius Cornélius Sylla: la 6 e eft le Pa- 
ries palmatus de Quintilien , & la 7 e eft 
une réponfe à la 6 e - 

7. P. 261. Pompeïus jugiens* Daté de 
Louvain, mois d'Avril , 15 19. & adreffé 
à Charles Carondelet , Seigneur de Potiles, 
Gouverneur du Cardinal de Croy. Ceft 
une Harangue plaintive que Vives met dans 
la bouche de Pompée après la bataille de 
Pharfale. Elle avoit été imprimée avec 
les trois pièces fuivantes, & les n. 14. 
21. 29 — 35. fous le titre de J.L. Vivis Va- 
lentini Opufcula varia .... Lovanii in adibns 
Tkeodorici Martini Alujien/is. 4°* fans date. 
Dern. fignature N ij. avec deux Lettres à 
la tête de ce Recueil , l'une intitulée : 
Guilelmus Croïus Cardinalis Joanm Lodovico 
Vivi fuo S. D. écrite à Louvain : l'autre : 
Joanncs Lodov. Vives Guluhno Croïo defig- 
nato ArchUpifcopo Toletano , & nojtra Reli- 
gionis Senatori S. D. à Louvain, 15 18. lu 
avec les neuf fuivans & les n. 21. 29— 
34. & 52. fous le titre de Joàn. Ludov. Vi- 
vis Valentini diverfa Opufcula. BafiUce , 
1538. 4°- 

8. P. 269. Fabula de Homine. Adreffé 
à Antoine de Berges, difciple' de l'Auteur , 
à Louvain, 15 18. Ceft la Nature Hu- 
maine reçue parmi les Dieux. 



Jean-Louis Vives* 45 

9. P. 271. In PfcudodialeSicos. Seleftadu, 
Laçar. Scurerius. Vivïs adrefle cette Décla- 
mation k/ean Fortis, ou Sterck 9 à Louvain 
le 13. Février 15 19. 

10. P. 186. In Leges Cictroms Prcelu&o. 

11. P. 293. Prœleclio in Convivia Fran- 
cifcï Philelphi. 

11. P. 295. In quartum Rhctoricorum ad 
Herennium PraUSio. 

13. P. 296. Injuum Sapitnttm PrœlecBo. 
Suivi de /. L. Vivis 9 Valentini, viri Philo- 

Jbphi , urbanus pariur ac gravis Dialogus , 
qui Sapiens infcribitur : in quo Sapitnttm ptr • 
omnts difciplinas difquirtns , Profefforum ta» 
rum morts notât, denique veram Sapitntiam 
hrtvi ftrmont depingit. . En forme d'Entre-» 
tien entre Nicolas Berauld > Gafpar Lax 9 
& Vivh. 

14. P. 301. JEdts Ltgum 9 ad Martium 
Pontium Jurifconfultum. Ceft une fi&ion à 
la manière de Platon 9 oh Vivïs montre 
Futilité de la Jurifprudence , & les maux 
que caufe la Chicane. 

1 5* P. 306. Ifocratis Areopagitica O ratio % 

Jhe dt vpten Athenienfium Republicd, J. L. 

Vive interprète. * Dédiée avec la fuivante 

au Cardinal Thomas Wolfey r à Oxford le 

15. Décembre 15^23. 

16. P. 315. Ifocratis Nicoclts , Jîve Auxi- 
fixais , /; L. Vive interprète. 

17. P. 325. De confis corruptarum Artium 
Liber J. qui ejt de Artibus in univerfum. 



46 Jean-Lquïs Vive» 
P. 357, Liber IL qui eft de Grammaticâ* 
P. 373. liber III. qui eft de Diakciicd car* 
ruptd. P. 392. Ii^ /iK qui *ft de carmj* 
ta Rhetoricd. P. 405. de Phitafaphiâ Natui 
ra 9 Medidndy & Artibus MatUmaticis cot~ 
ruptis , liber V. P. 418. Liber FL qui eft 
de Philôfophid Morali corruptâ. . P. 416. LU 
h&VIL qui eft de Jure Çivili çorrupto. Cet 
Ouvfage , & les deux fui vans qui en font 
h *&» & la 3* partie, parurent pour la pre- 
mière fois h Bruges , 1531. n a petit ca» 
j-aôère pp. 612, en tout Ha furent réïm-» 
primés la même année à Anvers, chez Afin 
chcl HiUenius ; & l'année fuivante à Co> 
logne, chez Gymnicus ; pyis à Lyon, chez 
Jean Frelian , &c. L'Auteur les dédie à 
Jean III^ Roi de Portugal. M. Simon 
( Biblioth. choijîe , IL i£y. ) parlant des 
7. livres qu'on vient de marquer & des 
cinq qui niivent, les préfère à tout ce 
qtfErafme a écrit fur les bellesJettres, 
Ôa y voit un riche fopd d'érudition pro-î 
fane mis en œuvre avec un grand fens, 
& d'excellentes leçons fur la Morale, & 
fiir la Religion. Cependant Melchior Cana 
{de lacis Theol. L. X. ad fin.y y reprend 
diverses chofes, & prétend que l'Auteur 
étoit plus habile à détruire qu'à bâtir. 

18. P. 43 6. Secunda pars .... de traders 
dis Difciplinis, feu dç inftiiutione Chriftianâ. 
En cinq livres. Viyh établit L. 1. que 
la Piété eft la véritable fageffe, & qu'elle 



Jeàn-Louïs Vives, 4jr 
-doit régler toutes les Sciences. L. II. il 
«xpfique les qualités d'un bon Profefleur, 
& Ja manière dont il doit former fes di£ 
-aptes, i. ///. il recommande l'étude des 
langues, & indique les livres propres 
pour apprendre le Latin & le Grec. U y 
parle tort judicieufement des Anciens , oç 
relève en paflant les beautés & les dé- 
fauts d'Homère. L. IV. il fait une pein- 
ture naïve , c. d. faideufe 9 4e la Diale&que 
Se de ia Rhétoricpe de fon tems. Il parle 
âu£ de la Médecine , & n'épargne pas 
<œs Médecins qui pratiquent fans aucun 
principe affuré , & fans autre viie que de 
s'eariefoir. Il vient enfuite , L. V. , à la 
Médecine de PAmè 9 & traite de la pru- 
xlence , qui s'acquiert furtout par la connoi£ 
£nce de l'Hiftoire. Il fait une fortie 
contre quelques mauvais Hiftoriens , & 
4é plaint des fables dont le défaut de Cri- 
J*p»e à fouaié l'Hiftoire de fEglife. Il 
parle auflï de la Philolbphie Morale 9 dont 
si v^it qu'on cherche les iburces dans 
PEcriture & les Pérès. Il finit par don- 
net aux Savans de fort bonnes régies de 
«conduite. Cette féconde partie a été réim- 
primée avec la ï. fous ce titre : de Difi- 
dfUhis Lihri XII. feptem de corruptis arti- 
iws * Âfuinque de tradmdis difeiptinis. Lugd. 
Bat. Joan. Maire, 1636. i6°- pp. 693, fans 
les tebJes , ,&c. 

49. P. 518. Ter tia pars.... de primé Phi- 



48 Jean-Louïs Vives. 

lofophiâ , five de intimo natura opificio 9 li- 
ber L P. 543. liber IL P. 570. liber III. 
daté de Bruges , i 53 1. P. 581. de Expia* 
nationc cujufque EJfentue. P. 592. de Cenr 
furâ Veri) liber L P. 603. de argumenta» 
dont liber pojlerior. P. 614. de inftrumento 
probabilitatis , liber. P. • 63 3 . de Difputa- 
tione 9 liber unus. Daté de Bruges 1531. 
Quoi que cette 3 e partie contienne des re- 
marques fort utiles , elle n'eft pas fi efti- 
mée que les deux premières , avec les- 
quelles elle a été réimprimée à Anvers , 
1531,8 e - à Cologne, 1531. 8°- &lkLyon 9 
1551.8°- 

%o. P. 640. In PublU Verjnlii Maronis 
Bucolica , Interpretatio , potijjimiim allego- 
rica. Datée de Breda, 1537. Imprimée 
d'abord Mediol. 1539. 1 1°- It. Antv. Joan. 
Loe> 1543. ii°' dern. fignature Cnij* après 
B V. It. Parif. Thomas Richard, 1 548. 4°* 
On ne favoit encore alors ce que c'étott 
que de faire un bon Commentaire. 

21. P. 680. In Georgica P. V. Maronis 
PrœleSio 9 ad Antonium Bergenfem. 

22. P. 686. 687. In Suetonium quœdam, 
ad Hieronymum Ruffaldum. La dédicace eft 
datée de Louvain , 1522. 

Secundus Tomus Jo. Lodovici Vivis Valent 
uni Operum. BaJîL ( Nicol. Epifcopius 9 jur 
nior) 15^5. /à/. On y trouve: 

23. P. 3. De initiis , fectis , & laudibus 
Philofophià. Dédié au Comte Herman de 

Neeu- 




^ Jean-Louïs Vivàs. 49 
enar 9 à Louvain 3 15 18. imprime 
" kBale, ijii. 4°* avec les deux 

%4* P. If. Ai Catonern majorent, jive 

SmeSute 9 Ciceronis , Pr<zle3io , quce dh* 

Anima Senis 3 ai Abbatem S. JacobL 

.5* tvio» Sommum , qiuz ejl Prafatio ad 

Scipionis Ciceroniani. Dédié avec 

à Erard de la Mark , Evêque 

^ nommé à l'Archevêché de Valence , 

9 le 18. Mars, 1510* 
P. 40. In Sommum Scipionis , ex fex* 
todeRepub. Ciccronis > Figilia. BaJlL Frobcn* 

iïfîk P* Jù* Ad Sapientiam IntroduSio. 
^ijfcfift Recueil de 592. Maximes de Mo 
*% rangées fous douze titres : Il eft 
de Bruges , 1524. Imprimé d'abord 
lefiiïvant, & lés n. 1. & i. ci-defTus 
1531. &c. On en a deux tra- 
10ns Prançoifes , Tune de Guillaume Par 
i Doyen de Beaujeu , natif de Cuifi 
en Bourgogne , intitulée : Traite du 
amour de Sagejfe divine 3 InttoituEon 
KKSrf" §*%*$* * traduicl du Latin de Jean Loys 
WjÏPk* Ly° n 9 MS - I 2. 0, L'autre de Jean 
*&&** Bâî^ du Comté de Beaufort , fous 
fe'*J tftre $ Introduction à vraye fapience : Pa* 
|ffr, Charles rAngeliet y 1548. n°- 
Vj#. P. 96. Satellitia CCXIII. Ce font 
;/**}• Sentences morales en ftile d'Oracle, 
$Tom\ II. D 



50 Jean-Louïs Vives, 
la plupart avec des explications. VhA 
les écrivit en faveur de la Princeffe Mari 
d'Angleterre , & les dédia à la Reine C* 
therine fa mère J>ar une Epître datée dj 
Bruges i- Juillet 1524. Elles ont rqp«^ 
féparénient fous ce tître : Satdlidum, <ak 
mi 9 Jîve Symbola ; acceffere diïla Sapientyi 
Gracia 9 ex Aufonio cum Erafmi E narratif 
né 9 & aliquot S entendez ex variis Scriptoribu 
colleclœ. Lugd. Godofr. Beringus , 1544* i$<j 

29. P. m, TeveiKiXKQV Jefu Chrijti. hé 
primé avec le n. 6. ci-deffus ; It. avec lg 
fept fuivans. BafiL 1543, i6 ' Vivïs adrefl 
celui-ci à Jean Ériard, Doâeur de Louvah 
C'eft une déclamation Poétique en profe 
écrke en forme de Songe ; elle eft fuivi 
de trois petites pièces en vers d'une beauf 
aiédiocre. 

30. P. 120. De tempore quo naius e j 
Chriflus. Dédié à Séraphin Centelli , Comt 
à'Oliva, à Louvain , mois de Décembre 
15 18. Fivh y repréfente l'état de ITEïi 
pire Romain dans le tems de la naiffanc 
de Jefus-Chrijt* > 

-31. P. 127. In fuum Chrifii Triumphm 
PrœleBio > quee dicitur Veritas fucata. Préa 
déè d'une Epître dédicatoire à Jean de Cron 
macs , ou Curvimofanus , Abbé de S.Jacqm 
de Liège, datée de Louvain 1. Avril, 1515 

32. P. 131. Chrijii Jefu Triumphus. Ave 
une dédicace à Bernard Menfa 9 Evêqu 
à'Elne , datée de Paris , mois d'Avril 



ItAN-Louïs Vivis, 5t 

îfont trois Déclamations fur la 

ipn de J. C» que Vivh met dans 

de Gafpar Lax , de Jean Fortis p 

çois Chrijloval de Faïence. 

Clypti Chrijii Dcfcriptio , ad 
/Centellum , Comitem Oliva , vi- 

Déclamation Poétique. 
Jîi Virginis Dti Parcntis Ovatio. 
idans le même genre. 
• i47*> Meditationcs in feptem Pfat* 
'vacant Pœnitentia. C'efl un Corn- 
^cfc Rhéteur fur ces Pfeaumes. 
ie à Guillaume de Croy , à Lou- 
jfyl Voyez ci-deffus /z. 6. 
£93* Meditatio altéra inPfalmum 
t. ' 2c Paffione CkriJIL Datée de 

* «'I99. Exercitationum anitni inDcum 
Précédée d'une dédicace à Jean 
\ , Portugais , datée & Anvers 9 mois 
; i*35* Imprimée avec les quatre 
fuivàntes fous le titre de : /. L. 
XValtntini ad animi exercitationem in 
commtntatiuncuhz. Antv. 1535. i6°* 

Rob.JVinter, 1540. i6°- 
}. xoi* Praparatio animi adorandum* 
147. maximes fpirituelles. 
^P« 107. 7/ï ipfam precationem Domi* 
* comment arius. 
P. 122. Preces 6* Meditationes diurna* 
iPl zi6* Preces & Meditationes gène* 
l^tëtées dé Bruges 9 1535. Ces 3* 
**#" ' v D 1 



52 Jean-Louïs Vivfcs. * 

Opufcules ont été traduits en François par 
Pierre de Lencrau. It. avec les trois pré- 
cédens fous ce titre : Prières & Méditations 9 
tant journales , que générales ; avec Exercita- 
tions de Cefprit à Dieu , compofées en Latin par 
J. L. Vives, & mifes en François par Geoffroy 
de Billy, Paris, Claude Fremy , 1570. i6°- 

42. P. 258. Sacrum diurnum de Sudort 
D. N. Jefu Ckrifli. Avec une dédicace à 
la Princefle Marguerite, fille de l'Empe- 
reur Maximilien , datée de Bruges, le 10. 
Novembre 1529. C'efl un Office, & une 
Méfie , faits fuivant le rite Romain. 

43. P. 268. Concio de fudore nofiro & 
Chrifii. Daté de Bruges , mois ae No- 
vembre 1519. & imprimé avec le précé- 
dent, 1530. I2°- 

44. P. 284. De veritate fidei Chriflianœ, 
liber I. qui efi de homine & Deo , jîve de 
fundamentis totius pietatis. P. 349. Liber II. 
qui efi de Jefu Chrifto. P. 402. Liber III. 
qui efi contra Judœos qubd Je/us efi Mejfias. 
P. 455. Liber IV. contra fectam Mahumetis. 
P. 482. Liber V. qui efi de prafiantid doc- 
trine Chriflianœ. Cet Ouvrage , Fun des 
meilleurs de Vives, ne parut qu'après fa 
mort par les foins de François Cracneveld, 
qui le dédia au Pape Paul III. Bajîl. Joan. 
Oporinus , ij^.fol. & 1544. 8°* It. Lugd. 
1 5 5 1 . 8°- It. Bajîl. 1 5 5 5 . 8°- It. Colon. Pet. 
Horfiius , 1564. 8°- Après une Préface fort 
judicieufe , où il efi parlé entre autres de 



Jean-Louis Vives. 53 
Je la raifon par raport à la Reli- 
^hès ttaite Liv. i cr de la fin de 
de la Providence , de la Créa- 
eforits , de l'immortalité de 
j^r-x* livre eft celui qui remplit 
le titre de l'Ouvrage : PAu- 
lontre la divinité de /. C, la 
ijk miflïon, &c. Il parlé vers 
Péconomie de la Grâce , & il 
jêment. Le 3 e Livre eft un dia- 
tâte X un Juif & un Chrétien , 011 
;fait voir que J. C. eft le Meffie 
*;a$gc Patriarches. Le 4 e Livre eft 
fë/l^Halogue entre un Chrétien & 
>niètan , où la feue de Mahomet 
fentée dans fon vrai jour : le 
prouve que cet Impofteur ne 
ft^àucune créance , que fon livre eft 
faufletés, qu'il n'a de Dieu cjue 
nens groflïers , qu'il n'entend rien 
le , que. la béatitude qu'il pro- 
"pjus digne d'un pourceau que 
Stornihe. Dans le 5 e Livre Vives rc- 
çxcellence de la Religion Chrétienne, 
Kjtre combien elle eft fupérieure à 
Jjta Philofophie des Anciens. 
Ï.C P.- 497. De Anima & vitâ liber /♦ 
té. liber IL P. 551. liber III. Impri- 
td'abord avec Ejufdem argumenti Vin 
pachii de Anima libri IIIL Bajil. Joan< 
jnus y 8°- fans date , pp. 486. ( ce 
$$l y a de Vivte finit page 189.) It. avec 



■S .v 



54 Jean-Louis 
rhilippi Melanchthonis de Anil 
Lugd. 1555. 8°- It. Accediti 
de Anima liber. Tiguri , 1563^ 
Traité Philosophique dans le 
<le Nemejlus , de la nature de 
eft date de Bruges , 1538. 
François, Duc de Béjar , Coi 
lalcayar. 

46. P. 595. De officio Mariti 
«lié à Jean Borgia, Duc de Gant 
primé pour la première fois! 
Robert Crocus , 1528. n°< It. 
vant , & un autre Traité intit 
genvorum adolefcentum & puella 
tione , libri duo. Hanoviœ ; 1 6 1 4. 
le n. fuivant, 

47. P. 650. De înftitutione Cfi\ 
minœ, liber L qui eft de virginibû 
liber II. ( fur les femmes mariée^ 
liber III. qui eft de viduis. ~* 
Reine Catherine d'Angleterre , 
5. Avril 1523. Publié féparéme 
Rob. JFinter, 1 5 3 8. 1 z°- Il s'en ef 
tradu&ions Françoifes, l'une par j 
Çhangy, Avocat de Dijon, Doâeur" 
fous ce titre : Inftitution de la fe\ 
tienne , tant en Jbn enfance, que I 
viduité: aujjî de l'office de Mary. ~ 
It. Anvers , Cfirift. Plantin, 1 579. 
tre par Louis Turquet : Lyùn ,) 
Tournes, 1580. i6°- Jean Jujlinià 
cier du Duc de Calabre , l'a d 



ç.-'v 



Un-Louïs Vives. 55 
h'<Saragoça 3 1555. It. Vallàdolid % 

1584, 8°- 
\756. De Concordid liber I. 3 qui 
mginibus Concordiez & Difcordice. 
' if IL, quàm inhumaniter homi- 
>. difeordias. P. 79 1 . liber III. , 
mis Concordiez , & malis Difcor- 
Î2.8. liber IV. , qua fit ad veram 
p via. Datés de Bruges 1516. 
f KEmpereur Charles V. par une Epî- 
iàt la même ville le 1. Juillet 1 519. 
lés avec les deux fuivans : Antv. 
It Lugd. 1531. ix°* Le but de 
d'engager les Princes Chrétiens 
querelles , & à faire cefler les 
t défoloient l'Europe. 
!• 861. De Pacificatione 9 liber unus. 
\lfonfe Manriquc{ QMauricus^) Ar- 
de Seville. Ceft une fuite de 
_ s précédent. 

^882. De çonditione vitee Chriftia* 

Turcd. Réimprimé dans le Re- 

ia pour- titre : Jacob i Sadoleti , 

'pTurcis inferendo 9 Oratio : ejufdem 

\ 9 Othonis Brunfeldii ad Chrijiianos 

Oratio : Jacobi Fontani , de Rhodi 

:, Epijlola : Pétri Nannii De- 

Lud. Vivis de vitâ Chrijlianorum 

Opufculum. BafiU Thom. Platte* 

1^3538. 8°- 

ji. ,r# 881. De fubventione Pauperum % 
Hdthimanis neceffitatibus 9 liber I. P, 910. 

D 4 



fe'' • 




56 Jean-Louïs Vives. '; 

liber IL Adrefle au Magiftrat de Bruges ^ 
le 6. Janvier 1526. & imprimé d'abordfe 
Brugis , 1 5 26. 1 1 ' It. Parif. Sim. Colinaus^^ 
1530. 12°' It. cum annotatiunculis. Lugd.k^ 
Melch. & Gafp. Treckfel, 1 53 1. 8°- It. e&& 
François : VAumofnerie de Jean Loys Vivîs-M 
traduiUe du Latin par Jacques Girard , /n*p 
rifconfulte, deTournus en Bourgoigne. Lyon Vf 

Vives montre dans jp 
4 l'ont les Chrétiens || 
réfute les vains pré« ^ 
textes qu'on apporte pour s'en difpenferj %* 
Dans le IL il propofe auxMagiftrats un bon .;£ 
plan de réglemens pour affifter les pauvres, I 
&les rendre utiles à l'Etat, La queftionde ':*& 
la fuppreffion de la mendicité faifoit alors , '■ V\ 
& fit encore dépuis du bruit en Flandre,^ 

52. P. 923—931. De communione rerum, [1} 
Ad Germanos inférions. Daté de Bruges , 
1535. & publié avec le fuivant, kBdfe, 
1538. 8°' Cet écrit fut fait à l'occafioa^ 
des ravages commencés en Soiiabe l'an 
1525. & continués en Franconie, en Al- 
face, &c, par les Payfans révoltés contre] 
leurs Seigneurs fous le prétexte de la li^ 
berté Evangelique qui égaloit toutes les ^ 
conditions. 

53. P. 947— 959. De Europœ diffutiis 9 & 
bello Turcico Dialogus. Daté de Bruges , 
mois d'Oâobre , 1526. 

54. P. 932-947. & 960-978. Epiflola. 
C'eft p^r où finit le % d volume. Il y a ici' 



K Jban-Louïs Vives. 57 
de Vives : La 1. eft adreffée 
gy Evêqiie de Lincolne , Confeffeur 
VIII. La 2 e au Pape Adrien VI. 
^& la 4* au Roi Hen^i VIII. Il 
" >rte à procurer la paix dont on 
" befoin. Les 18. fuivantes font 
► â Erafme , & roulent fur divers 
$Èjl*lIk 13* eft à Gilbert CouJîn> Secrè- 
"" ^fMrâfme, & la dernière à Damitn 
Ha paru un Recueil plus am- 
i Lettres de Vives , intitulé : /. L. 
wjValentini Epijlolarum , quce haclenns 
pié^mitr y Farrago : adjcclis ttiam Us , 
wt-iî^ operibus extant. Antverp. 
~ 1A Mon, 1556. petit 1 1°- gros carad. 
v De 39. nouvelles Lettres qui 
ik ici , il n'y a guères que la pré- 
%{k Henri VIII.,) & la 34 e . qui 
.attention. Toutes ces Lettres 
Préimprimées à Anvers, 1571- & 
ft&i Adrien Vlacq en a augmenté 
fil dans celui qu'il a donné fous 
fz Epijlolarum D.Erafmi Libri XXXI. 
#ppi MeUnchthonis Libri IV. quibus 
Mur Thomce Mon , & Ludovici Vivis 
î, ex editione Cafp. Peuceri. Londini, 
*ï &c. .1642. fol. 
HD. Aurelii Augufiini , Hipponenjïs 
: , Libri XXI L de Civitate Dei 9 ad 
vtnerandœque vetujlatis exemplaria col- 
\<emdi(ijjimifque injuper Coipmentariis il- 
; 3 fludio & labore J. LjQpïvis. BaJîL 



mît*:- s. 



53 Jean-Louïs Vives. 
Joan. Frobenius 9 ijix. fol. It. Parif. CaroL 
Guilliard, 1555./0/. It. Bafil. Ambrof & 
Aurel. Frobemiy 1570. fol. It. 16 10. 2. vol. 
8°- It. dansdivenes Editions des Oeuvres 
de S. Auguflin 3 entre autres dans celle de 
Jacques Stocr , 1596. 8°* Tome V. en deux 

parties, pp. 739. & It. S.AuguJlin de 

la Cité de Dieu , illuflré des Commentaires 
Jean Loys Vives , traduit en François par Gen- 
tian Hervet. Paris , Nie. Chefneau 9 1574. 
fol. It. avec les Annotations & obfervations 
de François de Belleforejl. 3' édition augmen- 
tée y Paris , Michel Sonnius 9 1585. fol. II 
y a dans ce Commentaire de Vivh beau- 
coup d'érudition tant facrée que profane : 
mais il s'y trouve aufli des endroits trop 
libres (/) que les Doâeurs de Louvain 
ont retranchés en le joignant à leur Edi- 
tion de S. Auguflin publiée chez Plantin 9 
1576—77. 10. vol. fol. & fuivie de quel- 
ques autres. Les Bénédiâins de S. Maur 
n'auroient pas mal fait d'inférer dans la 
leur ce Commentaire amfi corrigé. Jean 
le Clerc en a fait entrer la Prérace dans 
fdn Appendix Augujliniana. Amfl. 1703. 
fol. 

{/) Lis P. Pojfevin en parlant de S. Auguftln dans fon 
Apparat facré raporte ce que Navarre , les Dofteurs de 
Louvain, & d'autres Théologiens ont blâmé dans cet Ou-* 
vrage , qui a été mis dans V index de Rome , donec expurge* 
Sur : Parmi diverfes erreurs que Vives y avance , il ofe 

Î >lacer dans le C^l Caton , Numa t Camille , & d'autres 
dolâtres. W 



K&an-Lquïs Vives. 59 

wtalethm Hyperborei in Anticatop- 

ié j qnôd propediem in luccm dabie 3 

H foi adverjus improborum quo- 

Hçîrnprobitatem 9 Illuft. Anglice Regi- 

'mo WaUice Principe priore ma- 

ùtam fuiffe y imprudenter *& in- 

itentium j Syfannis extempora- 

:, 1533. Contre un livre 

;laveur dç Henri VIII. fous le 

%lum veritatis. Il eft fur que 

>& en Angleterre , à la prière 

[$ YorCy un petit ouvrage con- 

ce de Henri VIII. &C qu'il 

Prince en 1 53 1. Mais on 

-lionnes preuves que ce foit 

H^yient d'indiquer, que quelques- 

ibué à Jean Cochlée. 

Warfenii defcriptio tempo- 

Romanarum. Lovanii , 1534. 

marque ainfi ce livre , ajoû- 

; & Valère André l'attribuent 

îèia eft faux de VaÛre André. 

ar des Lettres de Vives en 1 5 56. 

jjUi amis entre les mains unMs. 

£&jiteur intitulé : Defcriptio tempo- 

fyèmm Populi Romani ; je doute 

imprimé. 

Î? jppèîf qu'il aida Erafme dans la cor- 
de StTÛqut le Philofophe : il eft 
il lui fournit des additions pour fes 
Vhh avoit encore fait les pièces 
es y qui n'ont pas été publiées : 



m. ' 



6o Jean-Louïs Vives. 

». De confiruendd fchold y ad Sénat uni. ^ 
Valentiœ. * ' *w 

/3. De charitate Dei & Proximi. ' ^ 

y. De profperis & adverjîs. 

$. Ufus lingiue Latinœ. 
Enfin il a fait des Sommaires fur la plû-J 
part des livres d'Ariftote imprimés à Bâk.i 

%g° Voyez fe$ Lettres 9 éd. de 1556., & furtout% 
la première , & la 34*» feuillet 38. SwerHif 
fele✠Chriftiani Or bis delicia, 507. Val. An-\ 
dré, 863. 864. & Fa/l. 357. 358. Langendohck^ 
Contin. rernulai Acad. Lovan. 144. 145. Wbàr* 
ton, Append. ad Cave, 137. 238. Poteblouni^ 
Cenfura celeb. Auàorum, 519. Nicol. Antom$% 
Biblioth. Hifp. L 552—556. Du Pin, Bsbthttâf 
des Auteurs Eccléf. Edit. d'Amft. XIV. 99— 102.; 
Niceron , XXL 17a— 185. 

Helmic de Amore > ou Amoris, 

NAtif de Zutphen , prit Phabit de Cha- 
noine-Régulier de POrdre de la #«1 
Cro/a: à Venlo vers la fin du XIV. fiéclcff 
Il fut dans la fuite Prieur à Namur> Défini- J^j 
teur de fon Ordre, & enfin Général vers" "^ 
Pan 141 5. On le compte pour le XIX e > ou 
le III e depuis la Reforme. Le Pape Martin ' 
V. informé de fon zélé & de fa capacité 
lui donna par une Bulle du 19. Avril 1424. 
des pleins-pouvoirs pour établir la re- 
forme dans tout POrdre , pour excommû- 





Helmic de Amore. 6i 
rebelles & les fugitifs , & même 
arrêter & les mettre en prifon. 
Sigifmond lui accorda de fon 
patentes par lefquelles, il le 
;.ku & fon Ordre fous fa protec- 
fous celle de l'Empire. Muni de 
le P. de Amore réforma les 
Maifons d'Allemagne, à Co- 
% Aix-la-Chapelle , à Afperen > &c. 
H paflâ en France , & mit la re- 
k Paris 9 d'où elle s'introduifit dans 
|^de ce Royaume. En 1430. il 
r l'Angleterre accompagné de 
.eligieiix de la Maifon de ffui (a) 
yjpar leur piété, & alla faire la 
des maifons répandues dans cette 
l'Irlande. Il y éprouva des 
ions, & y courut beaucoup de 
: mais enfin il y porta la réeula- 
: pour la rendre durable , il y laiflk 
oyions qu'il diftribua en differens 
Après cela il revint à Hui > où 
d% quelques Autels Péglife de 
qui fubfifte encore. Après dix- 
de Génèralat, il abdiqua cette 
en 1433. & choifit Afperen pour 
:4e fa retraite : l'année fuivante on le 
du Val-S'-Matthias : mais les nou? 
vexations qu'il y efTuya de la part 
s-uns de fes confrères, l'obli- 

€*«ô la première de l'Ordre, & celle où le Genè- 
Jfc résidence. 



62 MelMîc de AmoHë. 
gèrent de demander au Général Henri dé 
Nimègue fon fucceffeur d'être déchargé d^ 
tout emploi ; celui-ci trouva plus à p*0^| 

{)os de lui donner le Prieuré d'Ivoi dan$| 
e Duché de Luxembourg ; c'eft là que le J 
P. de Amore finit pieufement fes jours lfcjf 
2.8. Juillet 1441. Il refte de lui! 

Anatome 9 feu medullata , & exaStJ) 
Explicatio Parabolarum , feu Proverbioru 
fapientifjimi Salomonis juxta quadruplic 
Sacra Scripturœ fenfum , per R mum D. HefcJi 
micum de Amore 9 Zutphanienfem , Orà 
S. Crucis à rejtauratione XIX mum 9 à Refar^ 
madone verb tertium Magijlrum generaUm 
domûs Nigro-P aludance profeffum 3 circa 4n 
num 1420. MSé chez les Croifiers de d$ 
logne* 

%7° Hartzheim , Biblioth. Colon. 1 1 1, ex Henfé 
Rufelii Chronico Ordinis Crucifcrorum. Fifôn_i 
Flores EccL Leod. 3764 



Simon Verepaus, ou Verrepœus* ;| 

CÉlèbre Humanifte du XVI, fiécle,^ 
dont le nom étoit , ce me femble ,^| 
Verrypen, naquit vers l'an 1^22. à Dorfa^ 
melen 9 (a) village de la Mairie de Boijl*>\ 
duc 3 fitué à peu près entre Hamont &; 

(a) Voyez fon Epitaphe, & le tître du n. u. Aub* U 
Mirt le fait natif tiHihcrtnbuk ; il fe trompe. 



I 



&£.' 



IMON «VëREPAUS. 63 

• Lors qu'il eut achevé (es baffes- 
' vint faire fa Philofophie au Col- 

iPar* à Louyain. Son cours fini, 
l'état Eccléfiaftique , & étudia 
ogie dans la même Univerfité ; 
faut reçu l'Ordre de Prêtrife , il 
J iç la direôion des Religieufes 
du Tabor* Cette maifon tranf- 
1567. des environs de Matines 
x ville à caufe des ravages con- 
tes Cal vinifies faifoient fur tout 
e , fe trouvoit alors dans un 
£elle eut encore à fouffrir du 
\rus 9 exécuté le 2. O&obre 
mus eut le déplaifir d'y voir 
■|(a Bibliothèque; & fix ans après, 
pëufcs ayant été contraintes de 
la ville, il fut obligé de chercher • 

* emploi* Il fe retira d'abord à 
pour y enfeigner les humani- 

Nicolas Jiufius , Doyen du Cha- 
','ee- lieu , qui y inftruifoit quantité 
gens de condition. . Forcé de 
encore ce porte , il paffa à Tum* 
HSPoîl il fut appelle à Boifleduc, pour 
IjBléâeur du Collège de cette ville, 
t belles-lettres / s'enfeignoient avec 
de réputation, Vtrtptzus contri- 
tcoup à les y faire fleurir de plus' 
, & ne s'appliqua pas moins 
iufement à y former la jeuneffe à 
Son zélé fut recoxnpenfé d'un 



b>cté. 



\ùii\. 



<?4 Simon Verëp-AUs. 
Canonicat de la Cathédrale de BoiJUduc. Uj 
étoit dans fa 76 e année , lors qu'il mour 
dans la même ville le 10. Novembre 1598*$ 
Son corps fiit inhumé dans l'Eglife donfc^ 
je viens de parler, & Ton grava fur fou' 
tombeau Pinfcription fuivante : 

Sepulcrum venerab. Presbè M. Simonis JW 
repœi 9 hujus dum vivent Ecclejiœ Canonid^ 
digniff. 9 & multorum injlgnium , omniqu 
hominum œtati valde conducibitium librorumm 
tlucubratione clari • qui non folàm rarâ for*\ 
mationis dexteritate , veràm etiam annuis tlié>jf. 
mofynis ( quas Sur/as vocant ) de rudiorv^ 
juventute quàm optimï meritus 9 obiit M. D.^k 
XCVIIÎ.X. Novemb. atat. LXXVI. 

François Harœus , fon confrère, qui s'at^ 
•tendoit à finir auffi (es jours à BoiJUdut $ 
lui fit mettre cette Epitaphe dans la même! 
Eglife : 

D. O. M. Dextre et Gnavite* 
Sibi , fuoq . D. Simoni Verepœo > Dommelanôyl 
hujus Ecclçjiœ Sylvœd. Canonico , D. Frm 
ci/eus ffaraus Uttrajectin. S. Theologia Licen 
vivus pofuit y memor lethi. 
Italicos , Suecos , Gallos lufirando > qiâïfft 

Chrifle , tua eji virtus hinc meliora featâ.^ 
Leclor tram y brevibus defcripji gejla piorum ztjs** 

Pajiorem inde gregis lufira kabuere duo. i§g- 
Pbjl 9 Verepae y fuit tuus ut Collega vocarer^y 

O utinam digiius notmnis & meriti ? V; 

Te 






Simon Vzvlvpmvs. 65 

doSa colity colii & pia turbapr* 

cantûm: 

mihi & cetermz duxque oomtfqtu via. 

VttUrabilis D. Simon Verepaus anno 

tLD.XCriIL amis LXXVL dUX. 

D. Francifcus Haraus verà an. fa- 

Xifi..^éU. .... PicJefu da eis gaudiaftm- 

Verepaus ad LeSorem* 
» ; qijifquis odes > mihi Jape precart 

fatutem , 
die menu piâ quà tria verba leges : 
Rgquiefcat in pace. 

r fcâialbgue de fes Ouvrages : 

lé Grammatices Latina Liber I. in quù pri* 

** tjm$ mdimenta , perfpicuâ ac facili bre- 

\m ad puerorum captum accommodantur. 

jkrll. in que Etymologia , feu Analogia 

$às, ordint & metkodo pùerili atati con- 

dilucidi explanatur. Liber LU. in 

yntaxis & re3a partium Orationis con* 

UBiffimis Scriptorum exemplis illuf- 

Ifj do3i, aperce , & breviter declaratur f 

ft un Compendium Orthographia. Liber 

%i& quo Profodia ac verjificandi ratio ; . . , 

...Hfar & perfpiaà traditur Editio al* 

ï*^'fnart cafiigador & correSiôr. Antv* An* 
l^CTiUnius. 1568— 1 571. 8°- pp* 70. 175. 
:*PlïilL 63. & pp. 85* It< tbid. jdem, 1571— 
^74. 4. vol. I2°- H s'en eft fait un très 
^ nombre d'autres Editions. Sweertius 
Tom. II* E 



ÉfeMv 



66 Simon Verêp^os. 
marque que dès fon tems , c. d. en 1627. 
les PP. Auguftins & Dominicains (des 
Pays-Bas) le fervoient dans leurs claffes 
de cette Grammaire, qui eft un Abrégé 
de celle de Dejpauthre. Les Jéfuites fe fer- | 
voient de celle du V. Emmanuel Alvarc^ 9 f 
& ces deux Grammaires font encore au- ^ 
jourdTiui prefque les feules dont on ufe | 
dans les Pays-Bas Catholiques, quoi qu'on j 
en ait donné de bien meilleures depuis, M 
Celles dont je parle , quoique favantes 
pour le tems auquel elles parurent , ont 
toutes deux le défaut d'exprimer leurs 
régies en vers inintelligibles à des en- 
fans , d'omettre des chofes néceftaires , 
& d'en contenir de fuperfliies & même de 
faufles. Verepœus dédie fon I. livre à 
Laurent Dycks £ Anvers y Profeffeur des 
belles-lettres à Louvain > au mois de Jan- 
vier 1570. & le IL à Franc. Van Nieu- 
welandy autre Profeffeur de cette Univer-| 
fité, en 1567. Il a paru à Anvers 9 cheïf 
Martin Verdujfen, 1713. H - pp. 134. des* 
Principes de la Langue Latine à Fufagf 
des Collèges dirigés par les PP. Auguftins, 
& autres qui fe fervent des Rudimens de F*>*j 
repaus. En Flamand. (£) U s 9 en eft fait ^ 
d'autres Editions. * '% 

(M Fundamenten, ofie eerfie beginfelen van de Latyn- •■ '« 
fine Tait, waer in gehandelt won het gène meeft noodigk " 
is aen de Jonckheyt van de eerfie fcholc onder de btjtieringa '"). 
van de EE. PP. Augujfynen, ende aile die de Figuer, ojtû ''' 
Rudimejua van Simon Vertpaus gcbruyken % 




Simon VeUêp^eus. 6f 

Latin* Ungua Progymnafmata y Jtvt 

jtudiorum Exeràtatiorus y nuper col* 

\t4 Sim. Vtrtp&i. Sylvœducis y Joan+ 

i It. Antv. Ant. Tilenbus, 1571. 

diligcnter jam recognita , & Idio- 

GuUico adauctœ * . . . Pars Prior. pp. 64. 

Jfofkrior. pp. 94. Antv. Hier. Verdufc 

1654. 4°* La 1. partie comprend : 

ImUe qiuzdam Latinarum vocum ex 

>rum virorum libris 9 literarum or- 

digefia. 2°- Familiarum Colloqiùorum 

3 * Selelfiores quotidiani Jcrmonis 

, ad profligandam h fcholis barbariem 

W4U*+ : Ces phrafes font celle de Nï 

%^<olas Bujius. La i c partie eft intitulée : 

Jfomtm aliquot vtdgarium vocabula & lo- 

fc * ■ " formula in XII. capita commodiffi- 

tfU. Tout cela eft en Latin, en 

is & en Flamand. 

InfEtutionum Scholafticarum libri très, 

Litttrarum & Chrifiianœ pietatis Jlu- 

> utiUtatis non parum allâturi. Antv. 

éBcllerus, 1573. 8°* pp. 349* Dédié 

^^nilien Morillon , Vicaire général de 

, du Jtf^r le 31. Où. 1673. 

SeleSiores Epifiolce clarorum Virorum, 

m Sckolarum , in très libros digejlm 

Sim. Verrep&i. Antv. Chriji. PUnti- 

>^l°- It. Conflantiœ , Leonhard. S traita 

* ,1588. i2°- Ceft un Recueil de let- 

de Pierre Betnbo , de Jac. S ado Ut > de 

de LongueU, & de Paul Manucc. 

E 2 



'4$': 



63 Simon Verepjrus. 
Verrepctus le dédie aux fix fils de Jean BeW 
lire y Imprimeur d'Anvers, à Matines i« 
Avril 1574. 

5. Compendium Precum Liturgicarum in 
TU. dies digejiarum. Antv. Joan. Bellerus 3 
1574. &c. i6°* It. Colon. 1599. i6°- &c. 

6. Precationum piarum & devotarum , pro 
omni hominum fiatu & conditiont Encïuri* 
dium ex SS. Patrum & illujlrium tum veto* 
rum tum recentium AuSorum feriptis & oran** 
di formulis concinnatum. Antv. Joan. Belle» 
rus 9 1574. i6°- It. Ibid % Idem, 1582. i6°* 
It. Ibid. 1 594. & 1 599. &c. i6°- It. Addita 
/une queedam .... ex opuf cutis .... Latinis 
D. R. BenediBi, DoSoris Theologi , & SS. 
Literarum Regti Profejforis Parijîis .... Parif. 
Guil. de la Noue , 1588. i6°* feuill. a 56, 
jolie édition. It. fous le titre de : Catholi* 
tum Precationum fclcctiffîmarum Enchiridion 9 
ex SS. Patrum .... feriptis y & Precationum 
tibeUis concinnatum. Antv. Gafp. Bellerus, 
16 14. i6°* pp. 474. fans compter un Ca- 
lendrier , où les morts des SS. font da- 
tées , &c. It. traduit en François par 
René Benoift , Doûeur de la Maifbn de 
Navarre , Curé de S. Eufiache à Paris , &ç. 
& publié fous ce titre : Manuel de dévo* 
tion j contenant Oraifons dévotes , propres 
à toutes perfonnes > en toutes occurrences , 
coltigées premièrement en Latin par Simon 
Verpée .... Paris, Guil. de la Noue, 1584* 
& 1596. 16 ' Ce livre a para auffi en 






j*„ 'X SlMOK VeREPAUS. 69 

fijpagnol, & en Flamand. Verep&us en 

àvoit tiré la matière d'un Recueil fait par 

Hormillc van dtr Lindtn, Prêtre S Anvers. 

^7. De Epijtolis Latirû conferibendis 9 II* 
■*" foi V. Antv. Chrifi. Plantinus 9 1581. n°- 

It, Colon. 1610. ii°- &c. 

8» Zfc civilitate morum puerilium. Antv. 
| : * /(W«. Btllerus , 1 581. 1 1°« 
/"^^ ^9* ^ e utrdqîie verborum & rerum copia. 
'/ Càton. Geruinus Calenius, 1582. il * It. 
r iï$& 1590. u°» 

jl, ; "*'**" IO. Schiographia S choix Latin* & Chrijl 
f ; àana. Antv. Chr. Plantinus , 1588. 12°* 
;\ '. ' . ' il* Prçceptiones de Figuris y feu de Tro- 
K : pis & Schcmatibus y in communtm Scholarum 

vfum breviter & dilucidi pet quajlioncs ex* 
ï j pÛcate , auBore Sim. Verepœo Vommelano. 
%^y*$tyjy6d, 1 590. 1 1°- It. jam primùm ab Auc- 
ïfèîfôtfê ncognita & locupletatœ. Antv. ALgid. 
^$J^Siéifîus, 1592. il - pp. 133. &c. 

* - l%. Sçhoùflicarum Precum Compcndiolum. 

Antv. Joan. jBcllcrus y 1591. 24°- 

13. Epijlalarum feUSarum Ciccronis libri 

/J Iffï. cum Annotationibus y fm Argumcntis, 

';*>$ Hijloria vitee Ciccronis per annos digejia. 

•~ Sylyad- Joan. à Tumhout , 1599. 4°* It. 

Antv. Anton. Tilenius. 
' _ V . ,14. Bxligionis Chrijiiana Ruiimtnta. En 

Latin & en Flamand. Sylvctd. Schoefferus. 

ïf« ; Leod. Joan. Ouwerx, 1665. 12°* 

15. Legum Scholafiicarum Tabula XII* 

Antv. Chr. Plantinus y 12°- 

E 3 



I 



- n*f 

70 Simon Verepjbus. | 

16. Militiœ Chrifiianœ Progymnafma£d\ ■ | 
^*r aliquot Gymnajia diftrifmta. Ib'id. 4 Sj 

17. Sélections Epijtolce Pauli Manutii inà* . t| 
<£;*• Antv. CaJh.Bellerus. fi 

18. Dialogiftica Socutatis tfominis Jefu '; 
4</ majorent Dei gloriam illufiratio^ En Ms. 

Henri Verepœus 9 frère de Simon , fut 
Poyen du Chapitre SHtiverenbeek , & laiffa k 
en mourant une fondation pour des Etu- 
dians au Collège </# -Porc à Louvain. ( fa|U 
André % Fajt. Acad. p< zGo.) 

07* Z,* Préface de l'Ouvrage n. n f AfcVoj | 

Scriptores fac. XPL n. 1 36. EdtU Fabric. p. 041. 1 
Sweerttui^ 677. 678. fi? Monum. Scpulcr. 3$l K 

33a. Val. André 1 814.815. v ^ 






Sidronius de Hofche,(d) ou Hojfchm, 

ÉToit de Merçkhem % village voifin dé/| 
Dïxmudt erç Flandre , où il naquit en | 
1596. Il entra dans la Compagnie de Je- Û 
fus; en 16 16. 8ç comme il étoit extrême- 'il 
ment languiffant durant fon noviciat, on 
eut deffein de le renvoyer chez fes pà- 
rens , il pria qu'on le reçut du moins au 
rang des frères lais, que Ton nomme dans 
la Société les Coadjuteurs temporels ; fur 

(<*) C'eft ainfi qu'il écrit lui-même fon nom au bas d'une 
Elégie qu'il a mife à la tête de la Diva Sylv*duçcnjU 4u 
P. Othon. Zylius. 




SlDRONIUS HoSSCHIUS. 



7} 




^ : fes Supérieurs le retinrent, & ils 
pas fujet de s'en repentir. On 
>ya fuivânt la coutume à régenter 
gianités l'efpace de cinq ans , après 
a fit des répétitions fur les belles- 
ss aux jeunes Jéfuites durant 13. au- 
très années, L'Archiduc Uopold-GuiUaume, 
Gouverneur des Pays-Bas , informé de fa 
', 9 le prit pour Précepteur de fes 
t , fonôion dont le P. Hoflchius s'ac- 
[pendant deux ans. Il exerça auffi 
it quelque tems le Miniftère de la 
.prédication. Enfin après avoir rempli avec 
une affiduïté fort édifiante tous les de- 
voirs d'un bon Religieux , il mourut à 
Tongrcs le 4. Septembre 1653. dans fa 57* 
année, étant actuellement Supérieur de la 
réfidence que les Jéfuites ont dans cette 
Ville. Le P. Hoflchius avoit une tendre 
compaflion pour les pauvres qu'il affilia 
ibwvent dans le befoin , & une grande 
dévotion envers la S tc Vierge , qui s'aug- 
menta encore dépuis qu'il fut révenu d'une 
maladie mortelle , dont il attribua la gué* 
rïfon à fon interceffion. Nous avons de 
^ Père 

" : Elcgiarum Ubri fex. Ântv.Balth. More tus, 
1656. ix°- pp. 160. & 141. C'eft la pré- 
miere édition où l'on ait ràffemblé toutes 
les Poëfies du P. Hoflchius 9 dont une par- 
tie avôit déjà paru feparément. Elles ont 
été réimprimées plus de trente fois dépuis, 

E 4 



' '.'il 

f2 SlDRONIUS HOSSCHIUS. 
entre autres à Anvers, Balth. Morttus l- 
1667. il * pp. 311. à Louvain, Gilles D&*; t. 
nique y 1690. 12?- aufli pp. 3 12. à Paris ^ ! 
chez les frères Barbou , 1723. &ç. Voicr *w 
ce qu'on y trouve, fuivant la 1. Eclitioa: ^ 

Une Dédicace de l'Editeur ( le ¥J acquis 
Wallius ) au Pape Alexandre FIL fi 

P. I — XIII. Cinq Pièces en vers fur fa ri 
mort du P. Hoffchius, compofées par or-* J 
4re de ce Pape , lors qu'il étoit Cardinal, ^ 
Ces pièces font 1. une Eglogue $Auguf-k ? 
tin Favoriti , de Luques > Secrétaire d'A- .? 
lexandre VIL 2. Une Elégie de Noël Ron- | 
dininiy de Rome , Secrétaire des Brefs. %, 

3. Une autre Elggie de Filluftre Ferdinand ' 
de Furjlemberg , alors Camérier du Pape, 

& Chanoine dUfildeskeim & de Pader borne. 

4. Une Epigramme $ Etienne Gradi de Air $ 
gw/£. ç. Une Ode de Jean-Roger Torck ^ <| 
Chanoine de Munfier & de Minden. Ces :*^ 
cinq Poètes étoient tpus de la fameufe :*| 
Pléiade Latine. : 1 

P.XlV—XX.Iac : JTalliihS.J.inSidr. i] 
Hojfchium pittas. Cùm Conrad in gfavi p*: * 
riculofoque morbo Carmen B, Virgini vavifit; K 
fittjî convalefceret , anno 1G4G. quo urhs 
in ôallorum erat poufiate. Enfuite 

P. i. Lib. L Curfusvita kumanœ. En neuf 
Elégies, où il compare la vie humaine à 
une navigation. "/'. 

P. 27. Lib. IL Contenant 18. Elégies 
fiir diffi^rerçs ïujets. 



Ionius Hosschius. 78 
>. Liber III. Il y a ici 14. Elè- 
\ neuvième eil un che£d'œuvre; 
*e des Poefies Lyriques du P. 
J2tw> Sarb'uwski , Jéniite Polo-' 
hourut à Varfovie en 1640. Ce 
lent encore deux Lettres hé- 
le pglogue , & quelques Odes» 

lia de Chrijlo patiente. Il y en a 
[les font précédées de deux Dé* 
l'Archiduc Lcopold-Guillaumt 9 
\aUius pour ce livre & les deux 
re du P. Hoffchius pour celui-ci, 
• , Avocat au Parlement de 
[>nné une Traduction libre de 
en vers François , imprimée 

Latin h Paris, 1756. il - 
\rymaS,Petru Dédié au même 
infi que le livre fuivant ; ce» 
|nt onze Elégies. 
1.2. Vota Sef™ Arçhiduci Léo* 
Elégies, fuivies de trois 
Jeux foldats Efpagnols, dont 
la guerre , & l'autre mourut 
fcn embraflant le corps du pré-» 

es ont mérité ail P. Hoffchius 
iers rangs fur le ParnaSe La* 
le s'être propofé Tibulle pour 
|en a l'élégance , la délicateffe, 
dire, la rondeur* Je puis 
B aille t que » c'eft par nçççf- 



74 Sidronius Hosschius. 
» fité, plutôt que par bienféance, que j'ai j 
» crû devoir marquer le tems de la nai£ 
»fance & de la mort, aufli bien que la 
» qualité & le pays de Sidronius Hojjchius, J 
wde peur qu'on ne s'y trompât en le?/. 
» croyant ne aux fiécles les plus heureux | 
»de Rome floriffante, fous prétexte qu'il • 'J 
» égale les premiers d'entre les anciens ' 
» Poètes Latins qu'elle a produits , & que ' 
» Tes écrits fembient nous porter à le con- 
» fondre avec eux. » 

85=° Alcg.^&i. SotucL 740. Baillât, Jugcm. 
des Ouvr. des Savans T. V. p. 1476, 1477. | 



Guillaume Becanus > ou Bècan, 

DOnt on joint d'ordinaire les Poëfies 
à celles du précédent, s'appelloit 
vraifemblablement Van der Beeck , ou Vtr+ 
hetek. Il naquit à Ypres en 1608. & en* 
tra dans la Compagnie de Jéfus en 1614* 
Son noviciat fini , il enfeigna les humani- ,. 
tés pendant fix ans , & fit deux cours de v ' j 
Philofophie. Ses Supérieurs l'envoyèrent 1 
enfuite à Louvain , où il fut neuf ans Pro- 
feffeur de l'Ecriture Sainte dans le Col- 
lège de fa Société. Après cela il fut Rec- 
teur du Collège diAloJl ; & revint kLou* 
vain au plus tard en 1674. Ce fut dans 
cette ville qu'il mourut le 12. Décembre 
1683. à Tâge de 71. ans. Il a îaiffé 



/: Guillaume BécaN. 7g 

ï f 'Serenijffîmi Principis Ferdinandi , Hif- 
^ m tlnfantis , S. R. E. Cardinalis 3 
Introltus in Flandriœ metropo- 
wdmdavum. Antv.Joan.MeurJîus, 1636. 
format Athlantique. Cette defcription 
k mêlée de vers, & d'mfcriptions en 
sndaire , & ornée de 42. planches 
>, deffinées par Rubtns , & exé- 
par Corneille Galle. 
Idyllia, & Elegiœ. Antv. Baltk. Mo- 
t y 1655. ii°- pp. 102. & plufieurs au- 
fpis depuis avec les Poëfies de Hof- 
% fêiius. Voici le contenu- de la 1. Edition: 
{ : V 1. Une Dédicace en profe à la Reine 

\ l, X. jElegia de regno à Seren. Ckrijiina Sue- 
kièemm Regind depofito , ejufque in pacem ftu- 
^jÎBfc/ Enfiiite 

^3* P* 7* Idylliafaera. On remarque dans 
S$t. Idylles , dédiées à la Mère de Dieu, 
J^éfifi- naïveté ingénieufe qui fait le vrai 
^jiiékâère du Poëme Paftoral. Elles font 
V^ nombre de huit. 

Sjft^Jk" P. 39. Elegiarum liber I. Il y a ici dix 
1^ plagies, elles roulent toutes fur l'Enfant 

Jifus y à qui l'Auteur les confacre. 
..V-". y P. 75. Elegiarum liber IL Aujlridca^ 
:[ ~ Précédé d'une Dédicace à Jufiinien Trieji, 
^♦^Seigneur de Ruddershove 9 Lovendeghem, Scç, 
(: '^tfès'fix premières Elégies font à la louange 
/"4e l'Infant Ferdinand 9 Gouvemeur des Pays- 
l&s: la 9 e eft un remerciement à l'Ardu* 



m 



■sa 



76 Guillaume Bécan. * 

duc Llopold-Guillaumc , au nom duquel le| 
Comte d'Ifenbourg venoit de mettre la pré-N 
mière pierre à la belle Eglife des Jéfuites 
de Louvain, La 10 e & dernière eft adret- \ 
fée à S. Uopold, Marquis d'Autriche. LaJ 
7 e & la 8 e regardent auffi cette AuguSef 
Maifon. 

3. Laudatio funebris Seren. Ltopoldi Gui"/ 
tiebni Aujiriœ Archiducis , &c. in fokmnibus 
JSxequiis , quibus Sodalitas Parthenia Lovar>°\ 
nicnjîs Nobilium, Jurifperitorum > ac Medi-f^ 
corum, tamquam Prafecto fuo parentavit. A 
R. P. GiùL Bccano dicta 9 & AugujtiJJimo Léo* % 
poldoIgnatioRomanorum Imper atori&c. ejup* 
demSodalitatis nominc ab IllujlriJJimo S.R.I. 
Comité Miçhaele Joannt ab Altham vener ado- 
nis ergo dicata, Ratijpona, 1664. 4°* dern. 
fign. D 3. fans nom d'Imprimeur. Cette \„, 
Harangue , qui eft bien faite , eft iuivi^| 
de quelques Emblèmes, &c. i| 

4. Conflitucndœ vite* > fiatûfqut deligtndl^ 
ratio» Lovan. 1668. n°* 

&~ AUg.iGi. SotudluSy 313. Fop. 39t. 



Antoine de Mufica , 

NAtif d } Anvers > vivoit vers le milieu 
du XVI. fiécle ; s'étant rendu habile 
dans les langues vulgaires de l'Europe , 
U exerça diverfes fondions dans différentes 



ÀNtOlNfc DE MUSICA. ?} 
> & eut quelques emplois militaires. 
1544* il fuivit Charles V. dans la Cham- 
^$ en qualité de Commiffaire des vi- 
de l'Armée Impériale, fous François 
m , Commiflaire général , & il ex- 
plus d'une fois fa vie durant le fiége 
$; Diper. U paroît ou'il n'étoit pas 
lolique; puifqu'en dédiant l'Ouvrage, 
fje r vais parler, au Roi Henri VIIL 9 
qualifie Chef fuprlme de VEglife £An* 
m & d'Irlande fur la terre* On a 

çmÀt 

[^ Commeruariolus rirumgefiarum apudS.Di- 
gjrium ai Imper atort Carolo V* ad Régent 
Ânglue Htnricum VIII * Dans les Scripto- . 
tes ter. Germanie, de J* B. Mcneken: Lipf. 
Ipan. Chrift* Martin , 1718. fol. T. I. coL 
yûf$îgr— 13 14. Cette Relation eft courte, 
"^-paroît fort exa&e. On trouve au bout 
e Etat des troupes qui accompagnèrent 
V. au fiége de S. Didier. UEpître 
ttoire de l'Auteur eft datée : ExAih 
IdC&fartd ultimd OSùbris 1644. 

[/-."■T Tiré de cet Ouvrage même.' 




X 



7« . 



sa» 



• 



Jacob JJermans, ou Jacques Ar- 
minius-, 

QUi a donné fon nom aux Arminiens, 
étoit de la ville d'Oudewater en Hol- 
lande , où il naquit en 1560. de 
Herman Jacohs , Coutelier, & & Angéliques 
Jacobs , native de Dordrecht. Il étoit ea^ J 
core dans fa première enfance , lors que ^ 
fon père mourut ; fa mère chargée deM 
deux autres enfans, le mit fous la coû- | 
duite d'un Prêtre Apoftat , nommé Theo-% 
dore Métis , qui après avoir erré en di- ^ 
vers endroits s'établit fécrètement à U- u ' 
trecht, & mit le jeune Arrmmus dans une 
Ecole Proteftante de cette ville. Métis 
étant venu à mourir peu d'années après,*| 
Arminius s'attacha à Rodolphe Sneltius fofltf 
compatriote , alors Profeffeur à MarpourgJ^ 
qui étoit venu faire un tour en Hollande, - 
& partit avec lui pour la Heffe. A peine* 
y fut-il arrivé qu'il apprit que les Efpagnols * 
s'étoient rendus maîtres de la ville d'Cto»!^ 
dewater , &£ l'avoient prefque réduite en 
cendres. C'étoit au mois d'Août 1575. 
Sur cette nouvelle il revint voir fa pa- I 
trie : mais y ayant trouvé fa mère, fon $ 
frère , fa fœur, & tous fes parens morts", * j 
il retourna à Marpourg* Quelque tems # 
.après le Prince d'Orange ayant érigé une ; 



jques Arminius. 79 

Lcyit) Arminius fe rendit à 

il s'infinua dans les bonnes 

iTaffin, Prédicateur du Prince, 

Btrtius le père, Minière de 

' le logea quelque tems chez 

oya enfuite étudier dans la 

demie avec Pierre Btrtius fon 

roit rappelle d'Angleterre. Ar- 

xx. pour maître en Théologie 

tau y & en langue Hebraïquç 

uchtrus de Weriphalie. Il s*ap- 

lême tems à la Philofophie de 

jaremment par le confeil de 

qui il étudia aufïï les Ma- 

Après fix ans de féjour à 

)ireâeurs du Corps des Mar- 

iïAmftcrdam fe chargèrent de 

; fes études , & les Bourguemaî* 

lême ville l'envoyèrent à Gt- 

Il y prit les leçons de 

chap. IX. de VEpître aux Ror 

équenta les leçons & les pré- 

\Antoint de la Faye, de Charles 

; ce fut là auffi qu'il entra en 

: Jean Uyttenbogacrd , & divers 

idois : mais s'étant avifé d'ex- 

I particulier à quelques étudians 

(hie de Ramus dont il s'étoit 

attira une défenfe de continuer. 

au tems , & paffa à Baie , 

on Toudra traduire : de Hoofiluidcn van. 
tilde. 



8b Jacques ÀkMiNius. 
où il s'acquit tant de réputation par les le; 
çons qu'il fit fur l'Epître aux Romains 
pendant les vacances de Septembre , & 
par les réponfes qu'il donna dans des Dif- 
putes publiques , que lors qu'il voulut 
quitter cette ville , on lui omit gratis les . 
honneurs du Doâofth Retourné a GÎ** 
ntve en 1583. il n'y trouva plus tant d'op» 
pofition à la Philofophie de Ramas , mais 
il ne laifla pas de s'y ménager fur cet ar- 
ticle. Il y reçut le 3. Juin de cette an- 
née un témoignage avantageux de la paît 
de cette Univerfite ; Jean-Jacques Grynœus y 
Doyen de celle de Bdle , lui en donna un 
autre le 3. Septembre fuivant. Il partit 
de Genève en 1586. & fit un tour de fept 
mois en Italie aux frais & dans la com- 

rgnie $ Adrien Junius, dépuis Conseiller * 
la Haye ; ils s'arrêtèrent principalement < 
à Padoue, où ils entendirent les leçons de ^ 
Jacques Zabardla fur la Philofophie. Us ) 
reparlèrent enfuite à Génhc,d'où après quel- J 
ques mois de féjoûr, il revinrent à Amflet* ';] 
dam pendant l'automne de l'année 15874 \ 
Le premier foin iïArminius fut de détruire 
le bruit qui avoit couru contre lui au fu* 
jet de fon féioùr à Rome , comme s'il y 
eût témoigne du penchant pour la Reli- 
gion Catholique. Le 4. Février de l'an- . 
née fuivante il fut reçu propofant par la 
claffe d'Amfterdam y & le onze Août on te 
fit Minière de la même ville. En 1589* 

les 



Jacques Arminius. 8i 
les Anciens de cette Eglife voulurent Peu* 
" ga^er à réfuter Théodore Coornhcrt qui s'é- 
toit déclaré contre le fentiment des Théo* 
logiens de Genève fur la décret abfolu de 
la Réprobation , & qui dès Tan 1 579^ 
avoit difputé fort vivement là-defliis con- 
tre Arnold Cornelii > & Régner Dontcklock, 
Miniftres de Delft> en préfence de quel- 
ques Députés des Etats de Hollande. Martin 
lydiasy Profeffeur de Franeqker, foûhaita. 
auffi qu'Arminius prît la plume contre ces 
deux Miniftres qui s'étoient un peu écar- 
tés des opinions rigides de Calvin & de 
Beçe fur cette matière , & qui étoient dé- 
Venus Infta-lapfaires. (ty Nôtre Auteur 
examina ces queftions, mais plus il s'y 
enfonça , plus il y rencontra de difficul- 
tés, ce qui l'obligea d'abandonner la ré- 
futation qu'il avoit ébauchée. En conti- 
nuant fes Sermons fur PEpître de S. Paul 
aux Romains , il fe fit foupçonner de Pé- 
kgianifme ; il tâcha de fe juftifier dans une 
Conférence qu'il eut en 1591. avec Pierre 
Ploncius 3 fon collègue : mais le démêlé 
ne fut appaifé que par un ordre du Magif- 
trat HAmjterdam de l'année fuivante. Les 
brouilleries recommencèrent en 1593. & 
le Confiftoire iïAmflerdam, après avoir en- 
Tom. IL F 

: t (JjOn nomme ainfi les Théologiens qui prétendent cfue 
les décrets de Dieu fur la Prédeffination & la Réprobation 
lujppofcnt la chuté du premier homme. 



82 Jacques Arminius. 
tendu les parties, renvoya l'affaire à un 
Synode général. Arminius recpnnut fa doc* 
trine dans un petit Traité c[ue Gellius Sne- 
canus , Miniftre Frifon publia en 1 596. L'an- 
née fuivante il eut une Conférence amiable 
avec François Junius 9 mais qui n'aboutit à 
rien* En 1600. le Synode des Eglifes de 
la Sud-Hollande s'efforça inutilement de 
Iç porter à écrire contre les Anabaptiftes. 
En 1601. il fiit propofé pour remplir la 
chaire de Théologie qui vaquoit dans 
l'Univerfité de Leyde par là mort de 
François Junius ; Jean Uytunbogacrd fe 
donna beaucoup de mouvemens pour la lui 
procurer : Il l'obtint enfin après bien des 
obftacles,enfuite d'une nouvelle Conférence 
qui fe tint entre lui & François Gomar à 
la Haye le 6. & le 7. Mai de l'année fui- 
vante 1603. chez/»» Doufa. Avant d'en- 
trer en exercice , Arminius fe fit recevoir 
Doâeur en Théologie le 10. Juillet, & il eft 
le premier qui ait reçu ce grade à Leide. 
Enluite s'étant mis à expliquer la prophé- 
tie de Jonas > il fit de tems en tems. des 
digreffions fur le Nouveau Teftament, qui 
donnèrent lieu à Gomar de lui reprocher 
de fortir de fa profeffion. Des Théfes 
que celui-ci fit foûtenir le dernier Oâobrç 
1604. fur la Prédeftination , & dans lef- 
ouejles il attaquoit affez ouvertement les 
(entimens $ Arminius, femblèrent êjtre le 
fignal de la guerre qui fui vit i l'emploi 



Jacques Arminius. 33 
de Reâeur que ce dernier eut Tannée fui- 
vante. ne le garantit pas des bruits qui 
cpntinuoient de fe répandre à fon désa- 
vantage. FcftusHommius, Miniftre deLeyde 9 
fut un de les plus ardens adverfaires : fon 
propre oncle, Jean Kuchlin, Principal du 
Collège Théologique , fe déclara contre 
fui. Les Députes des Eglifes de toute la 
Province de Hollande, & ceux du Synode 
de Leyde , voulurent connoître de fa doc- 
trine : Plancius 9 & quelques autres , ton- 
nèrent en chaire contre fes nouveautés» 
On en vint à demander un Synode Na- 
tional , nV en ayant pas eu depuis 10. 
ans* Les Etats Généraux* donnèrent le 1 5. 
Mars 1606. la permiffion d'en convoquer 
un. Cependant on formait de nouvelles 
accusations contre Arminius , au fujet de 
certaines paroles qu'il avoit lâchées dans 
quelques Difputes fur la Divinité du Verbe, 
& for fa penonne facrée. Le 21. Mai de 
l'année fuivante il fe tint à la Hayt une 
affemblée , oh Arminius affilia , & qui de- 
voir fervir de préparatif au Synode natio- 
nal. Lui &c Uytunbogaerd le demandèrent 
eux-mêmes aux Etats de Hollande en 1608» 
Vendant cette année le premier eut encore 
une conférence avec Gomâr en préfence du 
Gonfeil de la Hayt qui marqua 9 dans le 
tapprt qu'il en fit aux Etats, que ces deux 
Profeffeurs n'étoient en différend que fur 
des queftions fubtiles & peu effentielies 

F 2 



84. Jacques Arminius. 
à la Religion. Arminius rendit compte 
de fes fentimens devant les mêmes Etats 
le 30. Oâobre. Gomar déclama contre 
lui dans une autre affemblée du 12. Dé- 
cembre. Mais le 7. Février 1600. une lan- 
gueur accompagnée' d'une grande foiblefle 
d'eftomach mit Arminius hors de combat ; 
il continua cependant encore quelque tems 
fes exercices ordinaires : enfin une com- 
plication de diverfes maladies le conduifit 
au tombeau le 19. Odobre de cette an- 
née dans la 49 e année de fon âge. Pierre 
Bcrtius lui fit une Oraifon funèbre , qui x 
fut attaquée par Gomar. Dominique Bau- 
dius fit fur fa mort un'Poëme affez long 
& fort élégant, mais qui ne s'accorde guères 
avec celui, du même Auteur fur la mort 
de Be{e. Grotius fit fur le même fujet un 
Sca^on fuivi d'une Epitaphe. On lit en- 
core d'autres yfcrs à la louange tf Armi- 
nius fous fon portrait que l'on voit gravé 
à la tête de fa vie, & dans les Defcriptions 
de TUniverfité de Leyde. Sa dévife étoit : 
bona confeientia paradifus. Les Arminiens 
font de grands éloges de fa conduite & 
de fa capacité : les Gomariftes n'en par- 
lent que comme d'un efprit avide de la 
nouveauté, & extrêmement entêté de fes 
idées. M. BoJJuct ( Variât. L. XIV. n. ly. ) 
après avoir raporté qu } Arminius blâmoit 
ouvertement ceux qu'on regardoit comme 
les colonnes du Calvinifme , remarque 



Jacques Arminius. 85 
qtf il combatoit des excès par -d'autres ex- 
cès, qu'il s'approchoit beaucoup des Ré- 
lagiens , & que ce n'étoit pas fans raifon 

JLi'on le foupçonnoit de Socinianifine ; ce 
rélat le repréfenie au même endroit 
comme un homme fort véhément, & qui 
nétoit pas propre à garder de jufies me/uns. 
J'ajoute que fes écrits ne montrent pas 
en lui une grande étendue de favoir, & 
qu'il femble avoir borné prefque toute fon 
étude aux matières de la Grâce & de la 
Prédeftination. Il s'étoit marié le 16. 
Septembre 1 590. avec Elifaheth Rcael, fille 
de Laurent Reael 9 Echevin àïAmfterdam y 
& il eut de ce mariage, fept fils & deux 
filles qui lui furvécurent. 

Les Oeuvres S Arminius après avoir pa- 
ru féparement, ont été reunies pour la 
plupart fous ce titre : 

Jacobi Arminii > Veteraquinatis Batavi SS. 
TheologuB Doctoris epçimii. Opéra Theologica. 
JLugd. Bat. Çodefr. Baffbn, 1629. 4°- On 
y trouve après la Préface 

Pétri Bertii de vita & obitu Reverendi & 
ClariJJimi VïriD.JacokiArmimi Or atio. Dicta 
pojl trijtes illius exfequias XXII. Octob. An- 
no do. IoC,.!X. in Auditorio Theologica. 
pp. 16. non chiffrées. Enfuite 

1. P. 1. Une Dédicace fignée des neuf 
enfans d' Arminius aux Curateurs de PAca- ' 
demie , & aux Bourguemaîtres de Leyde, 

F3 



86 Jacques Arminius. 

1. P. 9. • Oratio de Saccrdotio ChriJH ha* 
bita à D.Jacobo Arminio cùm publiée Do&or 
S. Theologia crearetur. 

3. P. 16. Orationes très de Theolegia quas 
vrdine habuit cùm leSiones fuas aufpicaretur, 
quarum prima eji de objeBo Theologia. 

4. P. 41. Oratio fecunda de Autkore & 
fine Théologie*. 

5. P. 56. Oratio tertia de certitudine S. 
Sarictce Theologia. 

6. P. 71. Oratio de componendo -diflidio 
Religionis inter Chrîfiianos 9 habita ab Auc- 
tore V III. Feb. 160 5. cùm ReSoratum Jepo* 
ntret. Il avoit paru en 1611. Jac. ArmmH 
Orationes 9 itemque Tracfatus injîgniores ali- 
quot ; in quibus quidnam fentiat de quam- 
plurimis in S. Theologia hoc tempore contro- 
verjis quœfiionibus ingénue atque apertï pro- 
fitetur. Lugd. Bat. Thom. Bajfon , 8°- 

8. P. 91. Ad Nobiles & Pmpotentes DD. 
Ordines Hollandia & Wejifri/iajupremos meos 
Dominos. Oeft une Déclaration que l'Au- 
teur fit en 1608. de fes fentimens fur la 
Prédeftination , la Providence , le franc- 
Arbitre , la Grâce , la Perfévèrance , la 
certitude du falut , la perfeâion des fidè- 
les en cette vie , la Divinité du Verbe , 
& la Justification de Phomme. 

8. P. 134. Apologia adverfus Articulas 
quofdam Tkeologicos ( XXXI. ) in vulgus 
fp ar f 0$ * fakem in quorundam in Belgio & 
extra Belgium manibus verfantes y quibus tum 



Jacques Arminius. 87 
illt tum Adrianus B orrais Ecckjiajlts Leiden- 
Jîs Novitatis & hspoh^lxg in Religione 9 er- 
roris & harèfeos fufpeSi redduntur. Armi- 
nius fît cet Ecrit en 1608. 

9. P. 187. Jacobi Arminii SS.Thc9l.Do3. 
Dijputationes magnam partent S. Theologi* 
compleSentes publiât & privata. Il y a ici 
vingt-cinq 2?i((ptt/e5 publiants ; elles roulent 
fur l'autorité & la (prétendue) fuffifance 
de l'Ecriture contre la Tradition , fur la 
Nature de Dieu , fur la Trinité , le péché 
Originel & Aâuel , la Providence par rap- 
port au mal , le libre Arbitre , la Loi oc 
FEvangile , les offices de J. C. , la Prédes- 
tination, la Vocation, la Refipifcence, PE- 
glife & fon Chef, la Juftification, la liber- 
té Chrétienne , le Pape , la féparation des 
Reformés d'avec PEglife Romaine , l'Ido- 
lâtrie, l'Invocation des SS., l'autorité des 
Magiftrats. Les Difputes particulières 

(p. 339.) qui font au nombre de 79. trai- 
tent les mêmes objets, mais plus en dé- 
tail; & outre cela, ce <jui regarde les 
Sacremens , le culte de Dieu , & les fix 
premiers commandemens du Décaloeue. 
Les unes & les autres avoient paru tous 
ce titre : Jac. Arminii Difputationes publica 
£• privatee ; prions cum acceflîont aliquâ , 
nunc XXV. numéro ; alterœ verb totet nova, 
& LXXIX. numéro : pmmittitur P. Bertii 
Orado de vitâ & obitû AuSoris. Lugd. Bat. 
Thomas Baffon , 1610. 8°- 

F 4 



88 Jacques Arminius. 

10. P. 44 5 • Jacobi Arminii ... arnica cum 
D. Francifco Jumo de Pradejiinatione per 
Lituras habita CoUatid. Ceu une fuite de 

* Lettres S Arminius & de réponfes deJunius, 
en 1597. Après quoi viennent (p. 611.) 
Thefis D: Francifci Jutài de Divinâ Prœdejli* 
natione ab ipfo totid. verbis compojztœ & fub 
ejufdem prœjidio à Guilhelmo Coddœo in Acar> 
demiâ hac Lugdunmjî Batavâ anno /-^J. 
publiée dijputata ; itemque breviculœ D. Ja- 
çobi Arminii ai eafdem nota. La Confé- 
rence avoit été imprimée Lugd. fiât. Thom, 
Baffon % 1613. 8°- 

11. P. 62 1 . Jacobi Arminii .... Examen 
modejium Libelli quem D. Gulielmus Perkin- 

Jius opprimé doUus Theologus edidit ante ali- 
quot annos de Prœdejïinationis modo & or* 
dine 9 itemque de Ampliiwdine Gratiœ Divinœ. 
Arminius n'avoit pas encore achevé cet 
Opufcule , lors que Perkins ( Doûeur de 
'Cambridge') mourut ; c'étoit en 1598. Ad- 
dita ejl propter argumenti convenientiam ( p, . 
778. ) Anafyjls cap. IX. ad Roman, ante 
multos annos ab eodem ipfo D. Arminio de* 
lineata. Adreffée à G d lins Snecanus. 

1 2. P. 809. De vero & genuino fenfu çap. 
VII. Epiftokz ad Romanos Differtatio % 

13. F. 935—966, Jac. Armimi ,,.. Epifi 
tola ad Hypolytum a Collibus 9 iUujlrijJîmi 

. Principes Palatini Frideriçi quarti ad Ordines 
fœderatos Belgii Legatum , fcripta : nec non 

• Articuli diligenti examine pcrpcndenfa % tb 



Jacques Arminius. 89 

qubd inter ipfos Reformata Religionis Profef 
fores de Us cliqua incidit controver/ia. In 
quitus fuam de preecipuis doctrine*' Chriftianm 
capitibus fententiam pleniàs déclarât. Cette 
lettre eft datée du 5. Avril 1608. Elle a 
pour objet les matières qu'il traita peu 
après dans fa Déclaration* marquée ci-def- 
fiis n. y. 

14. Examen Thefium Francifci Gomari de 
Pradejlinatione. Cet Ouvrage $ Arminius 
n'a paru qu'en 1645. 8°* P 2 ^ I e * ^^ <*'£- 
tienne de Courcelles, qui y a joint les Thé- 
fes de Gomar, & une Préface de fa façon. 

15. U y a quantité de lettres & Armi- 
nius dans le Recueil intitulé : Prœjlantium 
ac Eruditorum Virorum Epiflola EccUjiaflicce 
& Thtologicœ. Amfl.Henr.Dendrinus, 1660. 
8°- It. Editio %* auSior. Ibid. Henr. Wetftc- 
mus 9 1684, fol. lt. Ed. i> a > novo augmen- 
ta locupletata. Ibid. Franc If aima , 1764. 
foL pp. 978. 

tt?* Hiftorià Vita Jac. Arminii .... AuStore 
Ça/paro Érantio ,.., Amft. 1724. 8°- 



Gérard Cafteel 

NÉ A Cologne en 1667. entra dans l'Or- 
dre desChanoineç-Réguliers de Sainte* 
Croix 9 & prononça fes vœux au Mont- 
$ W -Hi£tne en 1684. Il reçut l'Ordre de 
Prêtrife en 1691. fut élu Prieur de là Mai- 



90 GÉRARD CASTEEL. 

fon de Dtdsbourg en 17 17. & conferva ce 

Î>ofte jufqu'a fa mort arrivée en 1733. dans 
a 66 e année de fon âge. Nous avons 
de lui : 

Contrùverfuz EccUjiaJlico-HiJloriae , mili- 
ter curiofa , non compofitœ , fed difpojitœ 9 
ac Jlîldio partium fepojuo , eruditorum Lec- 
toriun plaçais cxpojztœ. Colon* Joan. Wi£- 
helm. Huïfchy 1734. 4 ' It. Editio z a Colon. 
Agiipp. Vidua Joh. Wilhelmi Krakamp % & 
fueredes Chrijîiani Simonis , 1757. 4°' pp. 
627. Ces Differtations , dont les fujets 
font affez bien choifis, roulent: u Sur 
l'Ere Vulgaire, 2. Sur l'adoration des Ma- 
ges. 3. Sur Nathanael, s'il eft le même que 

5. Barthelenu. 4. Sur les trois Maries. 5. 
Sur les lettres du Roi Abgare à N. S. J. C. 

6. Sur la dernière Pâque du Sauveur. 7. 
Sur l'âge de /. C. 8. Sur la Véronique, o. 
Sur Nicolas le Diacre. 10. Sur Simon le 
Magicien, 11. 12. Sur les Constitutions & 
les Canons Apoftoliques. 13. Sur le Ccphas 
repris par S. Paul. 14. Sur le voyage de 
S. Pierre a Rome. 15. Sur la prédication dç 
S. Jacques en Efpagne. 16. Sur la mort de 
S.Jean l'Evangelifte. 17. 18. Sur la per- 
fonne & les Ecrits de S. Denis l'Aréopa^ 
gite. 19. Sur l'excommunication des Afia- 
tiques par le Pape Victor. 20. Sur le Chrif- 
tianifme de l'Empereur Philippe.. ±\. Sur 
la multitude des Martyrs dans les premiers 
fiécles. 22. Sur Origines. 23. Sur le diffe- 



GÉRARD C A STEEL. Ç>1 

rend de S.Cyprien avec le Pape S. Etienne. 
14. Sur la chute du Pape Marcellin. 25. Sur 
l'invention de la Croix de N. S. 26. 27. Sur 
le Baptême & la donation de Confiantin , 
avec deux additions , Tune fur la légiti- 
mité de fa naiflance , l'autre fur fa patrie. 
28. SwEu/eie, 011 Ton examine s'il a of- 
fert de l'encens aux Idoles , & s'il a pris 
le parti des Arriens. 29. Sur le Pape li- 
èère. 30. Sur le Pontificat & le martyre de 
Félix IL 31. Sur les Appels au S. Siège. 
3a. Sur le Monachifme de S. Grégoire. 33. 
Sur la délivrance de l'ame de Trajan. 34. 
Sur la Tranftation du corps de S. Benoît. 
35. Sur le Monothèlifme attribué au Pape 
Ho norius. 36. Sur la translation de l'Empire 
Romain. 37. Sur la Papefle Jeanne. 38. 
Sot le Pontificat de Léon VIIL 39. Sur 
fliiftoire effrayante à'Udon, Archevêque 
4c Magdebourg. 40. Sur le motif de la re- 
traite de S. Bruno. 41. Sur la conduite 
$ Alexandre III. envers l'Empereur Frédé- 
ric 41. Sur l'orthodoxie de Raimoni Lulle. 
43. Sur la condamnation des Templiers. 
44.* Sur les décrets du Concile de Con* 
fiance, feff. 4. & 5. 45. Sur l'Auteur de 
t Imitation. Le P. Cafieel ne prend point 
dé parti fur la plupart de ces questions , 
il fe contente de rapporter les motifs 
qu'on allègue de part & d'autre , & il 
fen acquite auffi fidèlement qu'on r>eut 
le faire fans avoir beaucoup confulte les 



92^ ' GÉRARD CaSTEEL. 
Originaux fur les autorités qui doivent 



décider 
03=* Hartzhcim, Bibl. Colon. 95, 



JJvin van der Beken , ou Lœvïnus 
Torrentius, 

ÉToit de Ganà % où il naquit d'une bonne 
famille le 8. Mars 1525, Ses baffes- 
claffes achevées, il fit fon cours de Phi- 
Iofophie à Louvain , après quoi il y étu- 
dia en droit; ce fut dans ce tems-là, & 
en 1 547. que Martin Van Roffim 9 partifan 
du Duc de Gueldre gagné par la France, 
vint mettre le fiégê devant Louvain : Tor* 
rendus fut du nombre des étudians qui 
aidèrent à défendre la ville , & à repou£ 
fer l'ennemi. Il prit dans la fuite le grade 
de Licencié en l'un & l'autre droit dans 
la même Univerfité; cependant pour fe 
perfectionner dans fes études , il voyagea 
en Italie avec deux frères nommés dcJonghe, 
nés d'une famille patricienne $ Anvers % Se 
s'arrêta quelque tems k Bologne , où fes 
compagnons prirent le bonnet 4e Doâeurs 
en Droit; (a) puis il pafla à Rome ^ où il 
fit un féjour de plufieurs années. Il fçut 

( a ) Alexandre dejonghe , l'un des deux , fut revêtu peu 
sprès d'une charge dans la robe à Bologne même : mais ii 
mourut âgé feulement de 29. ans. 



LifcVINUS TORRENTIUS. 93 
s'y concilier les bonnes grâces des perfon- 
nes les plus diffinguées par leur rang & 
par leurs talens , entre autres des Cardi- 
naux /&z/t Moron, Bernardin Maffii, Guil- 
laume Sirlet 9 &cS. Charles Borromee , du doôe 
Antonius Augufiinus 3 de Paul Manuce , de 
Fulvius Urfinus, & de plufieurs autres. (A) 
De retour dans les Pays-Bas , George d'Au- 
triche, (c) Evêque de Liège , l'appella à ûl 
fuite , & charme de fon favoïr & de fa fidé- 
lité, il le pourvût d'un riche bénéfice. L'ha- 
bileté que Torrentius montra dépuis dans le 
maniement des affaires dont il fut char* 

Î;é, particulièrement à la Cour de Rome, 
m procura de nouveaux emplois. U fut 
fait Chanoine de S. Lambert de Liège, en* 
fuite Archidiacre de Brabaht dans la même 
Eglife, & enfin Vicaire-général de l'Evêque 
Gérard de Groesbeeck. François Sonnius 3 
Evêque tf Anvers, étant venu à mourir en 
1 576. le Roi Philippe IL nomma Torrentius 
pour lui fuccéder : mais les triftes révolu- 
tions qui furvinrent , ne lui permirent pas 
fitôt d'y aller réfider : il ne s'y rendit 
qu'en 1587. après avoir été facré le io r 
Septembre de cette année par Jean Hau- 

(b) On connoît outre ceux-là O&avius Panagathus, Hip- 
potytu* Salvianus , Bafilius Zanchus , Hippolytus Capiluptu, 
Laurent. Gambara , Gabriel Facrno , &c. 

(c)0\i peut-être Robert de Berges , qui fuccéda à George 
£ Autriche en 1557. Aubert U Mire & les Auteurs du Gal~ 
lia Chrijhana difent que ce fut Erard de U Mark qui appella 
Torrentius à Liège j ils fe trompent: cet Evêque écoit mort 

en ij$S t 



94 Ljevinus Torrentius. 
chin 9 Archevêque de Matines. Il s'appliqua 
incontinent à remédier aux défordres que 
l'hérèiie & la guerre avoient caufés dans 
fon Diocéfe ; ces occupations, toutes la- 
borieufes qu'elles étaient, ne purent étein* 
dre la paffion qu'il avoit pour les belles- 
lettres ; il continua de s'y livrer depuis 
même qu'il eût été revêtu de la chaîne 
de Conteiller d'Etat. Vers 1594. v il fut 
nommé à l'Archevêché de Matines , qui 
vaquoit depuis quelques années : mais 
avant qu'il pût recevoir fes bulles, la mort 
k furprit à Bruxelles le 16. Avril 1595» 
Son corps repofe dans le chœur. de la Ca- 
thédrale cF 'Anvers , où l'on voit fon tom- 
beau, &fon effigie qui le repréfente cou- 
ché, avec cette infeription au bas : 

D. O. M. 
Lœvinus Torrentius 9 patriâ Gandavenfîs 9 
litteris & legationîbus domi forifqiu Jpe3a-> 
tus 9 ex Archidiacono & Leodicenjîs Principes 
Vicario Gênerait IL Antiurpienjium Epifco- 
pus 9 III. Mecktinien/îum Archiepif. dê/îgna- 
tus 9 Collegii Soc. Jeju apud Lovanienfes Fun- 
dator. (d) Ad ferum Status Belgl Conci- 

(d) Ce fut par fon Teftament que Torrentius laiflà aux 
Jéfuitos , de quoi s'établir honnêtement à Louvain : Sa Bi- 
bliothèque feule , qu'il leur légua en même tems , étoit efiU 
mée 30,000. florins. Ces Pérès démeuroient alors, depuis 
Pan 15:57. dans la maifon, qui eft aujourd'hui celle des Or- 
phelins, & qui leur avoit été donnée par Elu de Schore, 
Secrétaire du Confeil de Brabant. En 1598. ils payèrent à 
l'endroit où ils font préfentetnent : mais leur Eglife n*a été 
achevée qu?en 1666. 



LiBVINUS ToRRENTIUS. 95 
Hum adfcitus > dum prœcipitantcm Rempub. 
fraSus viribus , animo infraào 9 confiais fuf- 
ttnto , Bruxella difceffi VI. KaL Maïas 
Ch. Ix. XCV. Fîxi annos LXX. M. /. D. 
XVUI. • 

Tomntius avoit pour dévife : Deum fe- 
querc. Cétoit un homme verfé dans la 
connoiiTance de l'Antiquité , dans le droit, 
& dans la Pfailofophie du tems ; il avoit 
une Eloquence naturelle , gu'il perfection- 
na par 1 étude , & par ^uiage qu'il en fit 
n dans les négociations fréquentes auxquelles 
il fiât employé : on va voir qu'il avoit 
suffi du talent pour la Poëfie. 11 refte 
de lui: 

i. Une Elégie Latine fur la levée du 
fiége de Louvain , & la fuite de Martin 
Van RoJJem. Antv. Dumeus, 1547. fans 
nom d'Auteur. 

£* Lctvirà Torrentiï V. C Poemata. Antv. 
Chriftoph. PlantinuSj 1579. i8°- pp. 303. 
Ces Poëfies contiennent : 

P. 3. une Elégie en forme de Dédicace 
au Pape S. PU V. 

P. 5. Hymnorum de Par tu Virgims Lib. I 9 
P. 19. Liber IL P. 33. Lit>. IIL 

P. 51. Hymnorum de Pucro Jeju liber 
unus. 
• t P* 76. Hymmà D\vo Stéphane di3us. 

P. 79. Dhvo Joanni Apojlolo & Euangt* 
lifta. Autre hymne. 



p6 L/BVINUS TORRËNTIUS. 

P. 84. In Notaient Chrifli Elegia. 

P. 92. Firgini Matri Lauretana Votant. 

P. 97. De Ckrijîo in cruce pendent eEUgia. 

P. 106. De cruento D. N. Jefu Chrijlifa* 
crificio y adGerarduni (deGroesbeeck) Card. 
& Epifc. Leodiehfenî \ • .. Liber I. P. 129. 
Liber IL En vers Héroïques, ' P. 1 54. Lir 
1er III. P. 181: Liber IIIL 

P. 207. De bello Turcico ad M. Antonium 
Bobbam , S. R. E. Cardinàlem liber. Auffi 
envers héroïques. 

P. 223, Odarum ad Amitos liber prior. 
P. 253. liber alter. 

¥. 289. De Joanne Aujlriaco , liber Jin- 
gularis. C'eft un j c livre d'Odes. Toutes 
ces Poëfies ont été réimprimées fous le 
titre de Poemata facra. Antv. Vidua &Joan. 
Moretusy 1594. 8°* pp. 392. Cette. Edi- 
tion eft augmentée d'un 5 e livre for le 
Sacrifice de la Croix, d'e deux livres en 
vers héroïques fur la vie de S. Paulf & 
de deux Odes Tune pour le Prince de 
Parme 9 l'autre à la louange de Balthafar 
Girard gui tua le Prince a Orange. Quoi 
qu'en dife le titre de cette 2 e Edition, 
toutes les pièces qu'elle renferme ne font 
pa& facrees ; il y en a même qui font très- 
peu édifiantes, bien que Pobfcénité en foit. 
bannie. FaÛre André dit qu'on appelloit 
Torremius : Catkoïica fidicen & Princeps fy- 
ra ; il approuve , cette qualification , & 
ajoute que (es vers font harmonieux, 

purs, 




VINU5 TORRBNTIUS. 97 

parfaitement femblables à ceux 

Juftt-Upft avoit déjà parlé fort 

îiaent^e) de nôtre Auteur, &c 

é au Jrang des premiers Poètes. 

\en convenant qu'il avoit beau- 

énte y je Crois qu'il y a à ra- 

$e$ éloges; la verfincation de 

ine paroît bien moins nombreuse 

Sanna{ar 9 &c moins pure que 

Vida y & j'y trouve peu de cet 

~ e qui caraâèrife les vrais Poe- 

pàrtioilier fon Ode fur* la mort 

r JCAutridu me femble fort 

a publié les Oeuvres poft- 
Jtan . Goropius Becanus. Antv* 
\n. 1580. fol. & a mis au de- 
ce, où il fait l'Apologie de 
in contre Jofeph Scaîiger ; elle 
honneur au jugement de Tor- 

TranquilU XÎI\ Cajares cunt 

Commtntario. Amv* Offic. 

%°> lUÎtid. Ï592. 4 * h. 

dje /. 6. Gravius : Tra- 

^$7*. 4 * & Hzgœ Comiium , 

J^/i - • G 

""'Yl^U.;; XJt ambigam me lacit ad- 

^ttthiB^I^ vit* non In oihM re litte- 

dfqoodjmhi modem eximium eft: 

"Vrçeibinem fuiffe fine parte qua- 







>■.-■**.. 



93 Lavinus Torrentius., ,•>:; 

5. Q. Horatius Flaccus cum erudito Ld*% 
vini Torrentii Commentario , nunc primant) 
in lucem edito. Item Pétri Nannii Alcrti&-<< 
riani in Artem Po'èticam. Antv. Joan. Mùfsg^ 
tus, 1608. grand 4°- pp. 839, fans Içéyf ™ 
blés, & les Préliminaires, où Fon'lq 
le Portrait de Torrentius , ion Eloge , 
d'Aubert le Mire, &c. Ce Comment 
de Torrentius qui finit à la page 763, 
favant & judicieux ; il comprend 
les Oeuvres $ Horace à l'exception^ 
VArt Poétique, que nôtre Auteur 
aufli deffein de commenter ; mais 
cupations l'en détournèrent. 

6. Sweertius dit d'après Denis Ha 
que Torrentius avoit traduit en Latin \ 
ques Homélies de S. Jean CkryfoJîomeJt 

7. Il avoit encore fait un Ecrit 
rendoit compte de la négociation qu'il ai 
inutilement entamée à Cologne, pourT 
réformer la fameufe pacification 
en cette ville Tan 1584. 

fl^ Mirai Elogia HL Belgii Scriptorum t 
10. Sweertius , 506-508. ï>e Raijffb, 
Chrifl. 16-19. y al. André, 609.61a 
Cbrift. V. 129? 130. 



m 



# 






ÏW 






99 



0wM*Çkarlef de rAjfomption , 

hrtMÉ dans le monde Chartes de Brios, 

[v naquit kS. Guijlain en Hainaut Tan 

i^;^létoit fils df'un Comte dt Brios, 

de la petite ville de Marient* 

_ __• S. M. Catholique , & neveu d'un 

ijàe Ifiotmghen. Touché vivement 

■ t^Qtt précipitée de ce dernier, il 

jèvx avantages que fa naiffance 

rit 9 & prit Thabit des Carmes 

à Douai. Ayant achevé le 

v it% études, il conçut le deffein 

^ire dans la Perfe pour y travail- 

* qualité de Miffionaire , & pria Ton 

~f de le recevoir au Séminaire des 

l'â Rome : mais on trouva plus à 

lui donner d'autres emplois. Il 

tçms Le&eur en Théologie, en- 

jçur de fon Couvent de Douai 9 puis 

r ^ & Provincial ; il n'y avoit pas 

*vaï an qu'il étoit pour la féconde 

as cette dernière charge lors que 

l'enleva le 23. Février 1686. dans 

-année de fon âge, & la 31 e de fa 

f^M>: JUfie de fes Ouvrages : 
-Tkomijiarum Triumphus, id eft, Sorte* 
\$tfgitfKm & Thomv > gemini Eccltjice 
t comordia circa feieruiam mediam ; 
G % 



W ; ."- 



ioo Charles de l'Assomption. 
naturam puram aut duplicem Dei amormt' 9 
libertatem 9 contritionem 9 & probabilitatem % 
pcr Germanum Philalethcm Eupiflinum. Duaci^ 
1670. It. Edit. 2. auSa. Ibia. Balth. Belle- . 
rus y 1672. 4 0# Tomus IL complectens qua- 
tuor pojleriora Opufcula de Naturd purdyjeu- 
de duplici Dei amore 9 de libertate , de coti* : 
tritione 9 de prohabilitate. Ibid. 1673. 4°' ^V C- 
mus III. adverjus Defenjîonem R. P. Four- - 
mejlraux ; cui adjungitur prœclara ac folidâ : 
dePkyJicaPrœdeterminatiône Difputatio Théo* * 
logi Lovanienjis 9 ex Triumpho Thomijtarufo{s 
nervose deduaa. Ibid. 1674. 4°* Cet Ott-»!'^ 
vrage fit du bruit, & plufieurs Théolo^ 
giens prétendirent y montrer de$ erreurs. JE 
Voyez le Dochina Theologica per Belgitàfïtâ 
manansy &c. p. 21. 22. ji. j6\ &c. Mpl 
Steyaert, célèbre Dofteur de Louvairr> loiâ^T 
d'aLord l'Auteur (d) comme un Ecrivaùjtl 
que avoit bien mérite de S. Augullin &' ~ 
S. Thomas : mais dans la fuite , il fe mop^ 
tra très-peu favorable à cet Écrit. (*)'f 
2. Funiculus triplex , quo neceffitas ArigM 

!a} Thtfi IL pro î)ocUratu 6. Mali 1675. 
h ) Synovf, opponendor. Rcfponfioni ad articules G. / 
gens , cap, 6. Sententia Ex. f>. Huygtns de Libertate A: 
ris Beatinci introdu&a eft demum à Janfenio , cùm antè ] 
jores noftri conftanter docerent contrarium. Nimium a 
dere videtur ad do&rinam tertiae propofitionis Janfenii. , 
Facile fieri potuit ut fententia ifta in Triumpho ThomtJL 
fuerit difîimûiata , neque liber damnatus ob unam fententiam $ 
atque intérim cenfurata poftea fuerit in Compendio (Th<~ 
Hugenii,) & forte cenîuretur aliquando in feipCà. Ut i 
dicam de ifto Triumpho 9 quàra non per oxnnia triuinp^|$:| 
veriu 



mm 



Charles de l'Assomption, ioi 

D. Thomœ, ad veram S. Auguf- 
^minuUigentiam infolubititer Jlringitur , ad* 
Jtaïum , Molinam 9 & Janfemum per 
n ab Ajfumptione y Carmelitam Excalr 
9 in Colàgio fuo Duaceno nuper Lee- 
nunc &ftmptr Gtrmanum Philalcthem 
n. Corner ad y Gafp.Mairejfe, 1675, 
regarder cet Ouvrage comme 
l'Apologie du précédent. 
r mtalogus Diaphoricus , Jive quinquc 
rationes, ex quitus verum ju- 
dilationc Abfolutionis , ad mentent 
& Jolis SS. Augujlini & Thomce % 
examen S. P. N. Innocentio XI. 
"date, fans nom d'Imprimeur, &c. 
, qui étoit alors Provincial, fit 
ce livre fans permiflion ni ap- 
$ . fon Général de Favis du Dé- 
je condamna au feu par un Dé- 
^ Janvier 1679. ^ e **• Havermans, 
té 9 çaporte ce Décret dans YExa- 
" jp[ publié de cet Ouvrage. Il a 
^l'Index le y Avril 1685. 
Ihitè opprimée parlant a l Illufbif- 
fendijime Seigneur Evêque de Tour- 
, de Choïfeuf dii Pleffis-Praflain) 
wp^, Jd< P. Charles de VAJfomp- 

,Wti?i': théologien de Flandre à 

lllltiftrïffimi & Réverendifime 

î&In-S'- Ce font dix Let- 

tçuté du délai de t'Abfo- 

G 3 



%&>**<> S 



f'-*\ 



102 Charles de l'Assomption. 
lution, de la Confeflïon informe, & dë> 
la fréquente Communion. 

6. Elucidât io circa ufum Abfolutionis Conï ,/4 
futtudinariorum & Rccidivorum 3 fecurtdunà\ 
doBrinam S. Thomœ y cum tribus reguUs prù; 
fréquente Communione. Leod. 1682. 8 0t fi£ 
en François : Eclairciffement touchant Vnfi 
de VAbfohition des Confuetudinairs & re 
y es 9 félon S. Thomas U Soleil de tJUgtijlp 
l'Ange de f Ecole 9 avec trois Régies pour 
fréquente Communion contenues au 
Chapitre. A Liège , & fe vend à Lille , 
Franc. Fievct, 1682. grand 8°» pp. 688, ■■ 
voit à la fin une Approbation du P. laft|*J 
neguàre 9 Dominicain, qui tient 35.1 

7. Fïndiçiarum Pojlulatio à Jefu 
Pèccatorum omnium pœnitentium & impù 
tentium Redemptore , adverfàs Rigorijias M ^ 
mines à facro Confeffîonis Tribunali retrà 
tes. Leod. Arn. Bronckart, 1683. %%^ft$ 
210. L'Auteur a donné aufli cet Ot 
en François. 

*8. Dèfenfe de la pratique commune ek< 
glijè y préfentèe au Roy , contre la ne 
des Rigorifies fur le Sacrement de Penh 
par le R. P. Charles de CAffomption> Eà 
vincial & Definiteur des Carmes Déchaii 
Cambray 3 Gafp. Mairejfe, 1684. 4°* ., 

85" Martiales a S. Joan. Bapt. BMiotb. t 
Excalc. 66—71. Cofma de Milliers Bibliotb. 
mchtana, L 3x1. 31a. 






rî 



193 



Mi 



Jean Wtggers 



iytT à DUJt en Brabant le 17. Dé- 
* Djifete 1 57 1 . Son père Arnold Wig- 
^plufieurs fois Echevin de cette 
§| &>n ayeul , nommé auffi Arnold, 
f été diverfes fois Bourguemaître. 
Mftiça fes études dans le lieu de fa 
5 , ctoh il vint les continuer à Lou- 
l'fit fpn cours de Philofophie au 
' t*Lys > & en 1590. il remporta 
e place à la promotion générale. 
Jacques Janjfon le reçut enfuite 
Je du Pape Adrien FI. dont il était 
\t W~ l 8S trs Y demeura pendant fon 
g Théologie, & s'y fit aimer & 
?j>àr fa vertu, fon affiduïté au tra- 
V jkmceur de fes mœurs , & la fa- 
fd avoit à apprendre. Après avoir 
ans dans ce Collège , on le rap- 
> celui du Lys, eo lui donnant 
Igux premières chaires de Philofo- 
Içxerça cette fonâion jufqu'en 1604. 
n de ChapeavilU , Vicaire général du 
ïjte Liège, Fattira dans cette ville, 
^ ^CUjratit la préfidence du Sémi- 
l-êftà Cfuiînc, <\ne rEvêque£>- 
yènoit dy établir, & la 
feîTer la Théologie. Wiggers 
"*e double emploi avec tant 
G 4 



104 Je an Wiggers. 

de diftinôion , que ce Séminaire , 

on ne penfoit pas auparavant, brilla^ 

}>eu de tems d'un éclat fi grand, qu'on 
ouoit partout comme une excellente 
& que Ton s'empreflbit de s'y rendfe 
d'y envoyer des fujets. En 1607. il 
prendre a Louvain le bonnet de Defti 
à la follicitation de /. Janffbn. 
Cornélius Reineri , Préfident du Collège 
ras dans la même Univerfité 
mort le 16. Décembre 1609. Wiggers 
rappelle à Louvain pour prendre fa' pi 
En 161 2. il fut fait Préfident du Sémif 
ou Collège de Liège, que le Prince E\ 
venoit de voir établi à Louvain fous 
aufpices , & qui n'avoit reçu que de 
blés commencemens fous fon premier 
fident Jean Clarius. C'eft à Wiggers 
ce Séminaire doit la beauté & la co: 
dite des trois principaux édifices 
compofent, & ce beau Portique qui 
cupe tout le deflbus du bâtiment de ia< 
Pendant 35. ans qu'il a gouverné ces d 
Séminaires , on ne peut exprimer 
foins il s'eft donnés pour y faire fl< 
également la piété & la fcience EccL 
tique. Sous une fi longue Préfidence 
eft forti de ces deux écoles , & 
de celle de Louvain , un grand noi 
de fujets , qui ont dans la fuite édifi 
éclairé l'Eglife par la folidité de leur 
tu, &c par l'étendue de leur favoin Wïà 



v£jj 




WïGGBRS. 105 

des fervices très-confi- 

ïâverfité, d'un côté par fes 

"ils, & par les peines qu'il 

en foûtenir les privilèges, 

• fon affiduïté à remplir (es 

fefleur Royal en Théolo- 

é de cet emploi le 13. 

l pendant vingt-fix ans 

euf la confolation de voir 

ie un grand nombre de 

qui fous fes yeux mêmes 

5 grades Académiques par 

'& par leur piété. Il leur 

iple de toutes les vertus. 

n'a été plus ami de la paix, 

wUes intérêts de l'Eglife, 

lateur dé la juftice, plus 

içn public -, & en même 

Me , plus modefte , plus 

point irriter l'amour-propre 

Ù a toujours mené une vie 

très-frugale jufqu'à fa mort 

Mars 1639. dans la 68* an- 

u Son cùtçs repofe dans 

m de Louvai/t, ou il avpit 

2 "ér «^ attaché à 

Ca^Wië de S. 

Ttraitd^ns'laSale 

uvrin. Il fè, trouve 

de l'OwOT^ge ci* 



-y, 



.«jpïfe- • » .'.'SB, 



'#SB 



.*#? 



106 JfeÀN WIGGBR& 

deflbus n. €. de la i. Edition. (H*$k 
pinx. C. Galle exe.) Pour l'eftampe 
Foppens a mife dans fa Bibliôth' 
gique p. 755. ce n'eft qu'une i. _ 
copie. Wiggers avoit été Reâeur 
niverfité en 1617. & en 1618. tf 
deux bourfes pour des étudians e 
fophie au Lys 9 & la maifon , 
y*/*/ <& Bethléem , au grand £ 
Louvain. Les Commentaires ^ 
di&és à {es difciples fur la Se 
S. Thomas ont été publiés, partie 
vivant, partie après fa mort, dans 
fuivant : > '- 

1. Commentaria in primam fuuhjtfm 
Thoma Aqidnatis. Lovanii, Joaààt* 
rius, & Cornet. Coeneflenitts , l6$çfc 
Editio altéra : Ibid. Iid. 1634. 
tio 3. correSior : Ibid. Cornet. ( 
1652. fol. It. Editio V. (càm) 
ratior. Lov. Guil. Stryckwanty p. 
pp. 305. petit caraâère. 

2. Commentaria de Fïrtutibus 
Fide , i/v, & Charitate CUM 
quibus traBat D. Thomas in z â %* à 4$ 
ufqué ad qtiajt. XLVI. Lov.Jo. Of 
C. Coenejlenius y 1630. fût. It# ~" 
nefieniiiSy 1 645.^/. pp. 349. Ifo jfj 
1656. fol. It, £</iria IV. càm ut 
ratior, tum accej/îone Appendicis u 
magis contronrfas ptr Martin. Si 










WlGÔERS. 107 

LovanUnfem , adufumjtu- 

, jfecurior. Lov. Guil. Stryck- 

$ Franc. fSerfieven. ijox.fot. 

de cette dernière Edition 

'ayant point d 9 Appendix de 

cette partie de la Seconde- 

" v 

forum D. Thoma Aquina- 

Quaft. I. ufque ad 

& Vtrbo Incarnato. Lov. Joan. 

Cocruficnius 9 1631. fol. 

Corn. Cocmfienius y 1643. 

It. Ibid. Cypr. Coeneftenius , 

fil. It. Editio S. ccteris oc* 

Guil. Stryckwant, & Brux. 

^1704. fil. pp. 226. 

ia de Jure & Juflitiâ , cotte- 

ÇardinaUbus cum adnexis 9 

D. Thomas z â z* à quetft. 

CLXXI. Lov. Corn. Coene- 

Werius, léxy.fol. It. Ibid* 

ï6çc, fol. pp. 844. It 

Upfi&>& Cypr. Corne- 

It. Edit. 4. càm caieris 

chataBtrum in cita- 

ttuh aatjfione Apptn- 

" MU Lov.Mgid. 

jfe fy$o. Se xj. pour 

; i&rnière Édition, 

iplaires portent : 

Hfr Btux. Fr. t'Set* 






«v-.&*w* 



io8 Jean Wiggers. 

5 . Commcntaria in tertiam parum D. Thth — «• 
mœ Aquinatis de Sacramtntis , Ccnfuris 9 In^^m mm 
dulgentiis, & Purgatorio. Lov. Vid. Henr^^,^ 
Hajlenii, 1640. fol. It. Ibid. Bernardin. Ma — — 
fus, 1648. fol. pp. 560. It, Ibid. Cypr 

Cœneftenius y 1666. fol. It. EditioIV. cu m m 
ceteris accuratior 9 tum accejjione Append^^ m 
cis, &c. comme ci-devant, (quoi qu'^^ 
n'y ait pas ici SAppendix : ) Lov. Gui ^ 
Stryckwant , & Brux. Franc. e'Serftevens 
1701. fol. pp. 558. It. Lov. Joan. Bap^^r 
Vandet Haert > 1741. fol. pp. 478. 

6. In primant partem D. Thonuz Aquin^œ— 
tis Commcntaria de Deo Trino & Uno y *zfc 
Angelis, & Operibus fex dierum. Lov. Ber- 
nardin. Mafîus y 165 1. fol. pp. 437. Cette 
Edition a paru par les foins de Cor- 
neille Wiggers , Licencié en Théologie , Cu- 
ré de S. Michel de Louvain, neveu & hé- 
ritier de PAuteur. It. Ibid. Idem, 1658. 
fol. It. Ibid. Hieron. Nempceus 9 1676. foi 
It. Ed. 4. ceteris accuratior: Lov. Guil. Stryck- 
want j & Brux. Franc. t'SerJlevens. 1701. 
fol. pp. 437. 

Ces Commentaires de Wiggers font for 
eftimés : Généralement parlant , fes raifon 
rtemens font folides : fa méthode eft clair! 
& facile , fon ftile net & intelligible , ma 
fans ornement & fans fard : auflî ne fo 
geoit-il qu'à être utile. Ce qu'on pourra 
reprendre dans fon Ouvrage , c'eft q| 
a traité un peu au long certaines matiè" 









BÀN WlGGERS. 109 

ques oue Théologiques fur 

il*auroit pu paiTer légèrement: 

y fes concluions pratiques , il 

Iquefois en pouffant trop le 

la Probabilité : mais c'étoient- 

du tems , plutôt que de l'Au- 

ftfeti faut bien que Wiggcrs foit 

la plupart des excès fi jufte- 

liés à plufieurs Théologiens de 

il n'a rien dit fur diverfes quet 

Thomas qui paroiflent moins né- 

aujourd'hui ; & lors qu'entraîne 

tffctrt du Probabilifme, il a donné 

iè#*le relâchée , il ,5'eft^refque 

oWgé en modifiant {es dédiions, 

marquant l'incertitude. Il aban- 

* m %t>mas fur l'article du Juge qui 

; déportions des témoins con- 

ùtt celui dont il connoit l'inno- 

jne fe déclare pas fur l'état des 

!ts- fans baptême : il omet à de£ 

11 de l'Immaculée Conception. 

à l'efficacité de la Grâce, il fuit 

imaginé ou renouvelle par le 

**Arauxo, & dépuis adopté par 

1 Sttyatrt & Daclman r c'eft le 

pe fans aucun ufage de la fçiençe 

m** 



'iM 



-*4i*: 






584-585- 8Faft.w.i$6.& 
)ap+dc$. Pierre dclouvain. 



*m-< 



M 



XIO 



Barthèlemi Maflon 3 ou Barth. $ 
Latomus, \S 

ÉToit SArlon , petite ville du Ducké| 
de Luxembourg y où il naquit en 1489kl 
On ignore où il fit fes études : mais qg^j 
fait que s'étant rendu en peu de tç 
capable d'inftruire les autres, il enlei| 
d'abord le Latin à Trêves, d'où ilfot 
pelle 4 Cologne pour y profeffer iâ Rh 
torique. Il fut dépuis, & au plus ta 
en 1 522* , Principal du Collège de Frittou 
en Brifgau. (a) Èrafine l'y vit dans cet 
ploi, & il marque dans une (es U 
crue Latomus 9 qu'il quaUfie^/*g#/or*j 
G* ingenii dexteritate juvenis , fut un àfi i 
qui voulurent bien l'accompagner à 
Jlad & à Colmar. Au refte le fçjoiJ 
Latomus à Fribourg ne doit pas avpH 
long , puifqu'on le retrouve à Trivésï 
3 1. Août 1 523. Peu de tems après il 
à Louvain (V), où la réputation du 4 
ïége des Trois-Langues fondé depuis 
attirait un grand nombre de gens de 
très. Jean Sturmius , de SUidtn > fut 
ce nombre; il s'y rendit en 1524. 8c j 

iyij. ta. vit. p. 75 juj 
daté : Ex Mujko ne 

Trcvtris, prié. CaL Sepumbrù 1513. 
( e) Voyez Mclch. Adam in FitaJ. Stkrmii p. 34*, 

1615» 



$ 



Erajme Ep. 650. I. Ftbr. 
Sort ^âto mtmorabilis eft 



. *1 






«#■ 



THÉLEMI LATOMUS. 1J1 

entretiens avec nôtre Au- 
enfuite à Paris, où il fit 
avec Guillaume Budc, & plu- 
de les amis ; comme il con- 
sent avec eux , fon mérite ne 
,lçur être' connu. Budc en 
ois I. , & ce Prince, dont 
^ re la paffion pour les bel- 
retint Latomus dans fa Capi- 
nomma vers le commence* 
1534. pour remplir le pré- 
ire d'Eloquence Latine dans 
&yal de France qu'il venoit 
mus 9 qui demeuroit alors 
S u Barbe, étoit très-digne 
tétant formé un ftile tout Ci- 
e firent depuis fes fuccef- 
w J*t, Frédéric Mord 9 Théo- 
:&Ç plufieurs autres. Cepen- 
latat 'difficultés à furmonter. 
Svoit point voulu d'abord 
efleur gour la Langue La- 
avoit approuvé v en cela 
il eft vrai que Budé 9 
autre avis , fit fentir à S. M. 
Chaire pour cette Jangue , 
*#e Latomus pour la, rem- 
a'approuvoit pas l'èledion 
^ t% Jurtout $uti allemand 

I0&^ n \ koï î . infe f 

de l'Hérèfie ; le mente de 
travers ces pbftacjçs, & 



^ 



lia Barthélemi Latomus. 
il prit poffeffion de fa Chaire par un Dif 
cours éloquent, où il expofa les avanta 
ges que l'étude des Lettres procure à u^^^^ 
Royaume ; il y entra dans le détail c^fce» 
ceux qu'en avoient retiré les Grecs, 1«^^$ 
Romains , & les autres Nations ; il (L^ 
crivit les effets pernicieux de l'ignoranc^^ 
peignit la barbarie des derniers fiécles, ^ 
finit par un magnifique éloge de François J 
& du doue Budé. Erafme ayant reçu x; 
exemplaire de cette Harangue, mais pa 
une autre voye que celle de l'Auteur, en 
fit quelques reproches à celui-ci , qui lui 
fit réponfe le 9. Juin de Tannée fuivante 
1^35. Il avoiie dans fa lettre qu'il y avoir 
déjà plus de 20. ans qu'il connoiffoit Eraf 
nu j Se qu'il en avoit reçu des marques 
de bienveillance : que fi dépuis dix ans il , 
ne lui avoit pas donné de fes nouvelles, 
c'étoit moins par négligence ou par défaut 
de reconnoiffance , que dans la crainte de 
le détourner des études férieufes qui Toc 
cupoiefit ; après quelques autres compli 
mens, il fait le récit de la manière don 
il avoit été élevé au rang de Profefleu 
Royal ; il ajoute que cette nouvelle Fon- 
dation avoit beaucoup déplu à plufieurs 
Principaux de Collèges , que la plûpar* 
avoient vivement déclamé contre : (</) mai 

que 

(i) La Faculté de Théologie s'y étoît aufli oppofée for- 
tement ; c'eft ce que Marot exprime avec fa malignité or* 



tTHÉLEMI LATOMUS. IÎJ 

laiffcr étourdir par leurs cla- 
jpèveit penfé qu'à s'acquitter exac- 
£ibn£hons dont on l'avoit char- 
ne peuvent manquer , dit-il, de 
1 bien à toute î'Univerfité. Il 
tà qu'il avoit un grand nombre 
Te diverfes Nations. Il penfa 
r-âtre inquiété prefque dès le 
aent par un événement qui eau- 
troubles en France , & parti- 
UP.àris. Sur la fin de Tannée 
lentaires ayant eu la har- 
ïer des Libelles, & d'afficher 
, & jufques dans le Palais 
Placards contre l'Augufte Sacre- 
Autels, & qui étoient de 
eux au Roi , on en aceufa prin- 
; fes Allemands qui étoient a Par 
Souleva contre eux, &plufieurs 
• rifoue de leur vie. Latomus 
t aufii pour la fienne : mais l'aâi- 
mçQis L iauva ceux qui étoient 
Il H • 

i ibn Epkre au Roi , du tems de fon exil à Eer- 



!:**■ 



Ï99Ù6* eux , fans caufi qui 
Ù 4e mal P ignorante Sorbon 



foit bonne » 



* ignorante elle tfi feftre ennemie 
UkTriJjnptt , & noble Académie 
\ érigée. U efi tout manifefte 
'^Jkém** contre ton veuil célefte* 
"nâu Won ne voife alléguant 
j ni Grec, ni Latin élégant : 
[oui e'efi langage ^Hérétiques : ' 
Jf gMs de /avoir tout éthiques ! &c. 



$ *•*• 



ii4 Barthélemi Latomu$. 
en péril. Ce Prince fit faire une exalte* 
recherche des Auteurs de ces Libelles, 
trouva qu'ils étoient tous François , Çt-1 
y en eut plus de vingt-quatre qui 'fttt^pij 
punis du dernier fupplice. (/) Latôm&i 
s'attacha dans fes leçons à interpi^erj^j 
cèroti & à le faire goûter : il ne f$ ; 
pas à des leçons de vive voix , il Vjc 
aufli en donner par écrit ; dans cette iffi 
il éclaircit par des Notes courtes, itâÇ 
utiles , divers Ouvrages de l'OrateutHf 
main. Il profeffa neuf ans au Ce** 
Royal, mais avec quelque interruj 
car en 1539. il voyagea en Italie: 
la permiflîon , ou même par ordre du*] 
très-Chrêtien, & ce fût peut-être» " 
voyage qu'il prit le tître de De ' 
Droit , qui lui eft donné dans IX 
que je marque cî-après fous le n. 14. 
agence ne dura qu'une année , 
laquelle Pierre Galland > fon Colle 
chargea de faire les leçons dT" 
à fa place. En 1 541. Latomus ot 
le poids de l'âge a chercher du 
démandé d'ailleurs par Jean-Louis* d*$ 
gen, Eleâeur de Trêves, quitta laFf 
& fe retira à Coblents auprès de ce ^ 
qui le fit fon Confeiller : maia il 
trouva pas toute la tranquillité qu'il a^i 



(f) Latomi Ep. ad Erafin. huer kujus Epifiolat i 
Ainn Mxytrai fe trompe en n'en comptant que ûx* I 
dt Mc\<rai T. IL an, 1534.) 



W$l 






If.'SviS^ 



>.*Jifc< 



Jf^kTHÉLEMI LATOMUS. 11$ 

Outre les affaires publiques & 

s dont il fut chargé , & aux- 

doratok beaucoup de foin, quel- 

rfuivoient les nou- 
cèrent d'entrer dans 
qtri notaient pas de fon goût, 
iî <çût fe tirer avec honneur , 
e bien infîrtiit de fà Religion, 
en particulier, qui Pavoit 
4e ion paflàge à Strasbourg, 

Ï'il ne parloit pas avanta- 
prétcndue Reforme que 
Iffsman de Weyitn , Archevêque 
voukrit introduire dans fes 
iK atiîorifok le mariage des Eo 
la communion fous les 2. 
m 10k le culte des Saints , &c. 
tfc Btrnne le 1 5. Juin 1545. pour 
& lui demanda des explica- 
envoya auffi un Ecrit de M* 
Tipàntre les Députés de FUmver- 
\*gne, & <Funç partie du Clergé 
%pe , le priant de lui en dire 
Crtt Latomus répondit aflez au 
(avouant cependant qu'il n'a* 
fek fbn capital de ta Théologie,) 
Lettre datée de Cobkms le 12. 
|; oitt contient un précis de la 
lôfique fur l'adminiftration de 
»v, for l'Invocation des SS. 9 fur 
# <SS Prêtres, & for l'autorité 
fe fc des Pérès. Il s'y exprime 
H 2 



o- 



Il6 BARTHÉLEMI LATOMUS. ^;fe^ 

avec liberté contre les Nouveaux Kifojkfâ^ 
mateurs, & comme Bucer avoit infirmé] 
dans fa Lettre que Latomus n'avoit psi^L 
paru oppofé à fes fentimens dans les CQtt^ij 
verfations qu'ils avoient eiies enfembie à ^| 
Strasbourg, &c qu'il ne défaprouvoit ni !***'-' 
conduite de l'Archevêque de Cologne, 11$. j 
celle des autres partifans modérés de <H*-|| 
ther 9 il répond fortement à cette accufe- ' 
tion, & défie fon adverfaire de lui cfcgrj 
perfonne qui lui eût connu le moindre JM*^ 
chant pour l'Hérèfie. Bucer %&t ime rep$i> r 
tie à. Latomus, datée de Spire le 10. Ma*s ïi 
1 544. qu'il publia la même année avecj&;j| 
lettre précédente , celle de Latomus y >4fc^ 
une Préface moitié hiftorique, moitié pb^ 
lèmique. Latomus ne demeura pas eh 4* 
faut ; il répondit à Bucer , & le pouffe av< 

{dus de vigueur que celui-ci ne s'attendoit ; 
a réputation qu'il fe fit par ces ouvragés 



.?. 



de controverfe engagea Charles-Qui^^ 
l'envoyer au Colloque de Ratisbone , 
en 1546., pour y aflifter en qualité tfj 
diteur du côté des Catholiques, (g) ^ 
ans après ce Prince , à la recommandât 
dix Préfident Viglius , lui donna le „1 
de Confeiller de la Chambre Impériale J« 
Spire. (Ji) Latomus eut en 1558. de 1 
veaux combats à foûtenir contre Ja 



*M 



(g) Cochlaus de aci. & feriptis Lutheri an. I546.*£*îM 
(h) Hoynck y an Papcndrccht , VU* VigliiT.U. pm*i 



r-34*. 






■qBs 



TMÉLEMI LATOMUS. 117 
<%ï*Onimé Schmidlin , fameux Théo 
tuthèrien, & contre Pierre Datht- 
" lier Apoftat. Il furvécut en- 
quelqUes années à ces difputes , & 
kCoblents vers 1566. âgé de plus 
*àjis. , La mort le trouva en quel- 
les armes à la main pour dé- 
re la Religion , comme on le 
un Ecrit qui parut très-peu de 
fon décès, & que je raporte 

•3'- 

*#Iifte de fes Ouvrages: 

I^ktaior Cafar Maximilianus defunc- 
Cahneïi. Augujia Vindelicor. 1 5 19. 4°- 
^" uitRecueil d'Ôraifons funèbres pu- 
Simon Schardius. Franco/. 1567. 8°- 
Si& memorabilis Francifci àSickingen, 
Tfevirorum obfidïone 9 tum in exitu 
Colon. Eucharius Cervicornus, 1 513. 
dans les S criptores rer.Gerrnanicar. de 
iBafiL 1 574. fol. Tom. IL p. loig. 
t«n Poëme en vers héroïques. 
y èf4tulatio in Coronationem Régis Ro- 
ad Carolum V. Cœfarem, & Ferdi- 
Rcgem , fratres Augujlos. En vers. 
frj^, MUgia de Auflriœ nomine ad Carolum V. 
tr4&rem. Argentorati, 1527. 
XJSumrna totius r adonis Dijferendi. Co- 
. lt.Ibid. Joan. Gymnicus , 1542. 
y donne tout à la fois les prin- 
de l'Eloquence & de la Dialeûique. 

: H 3 



m&o 



%»'. 



jfcW,- 



m. 



ii3 Barthélemi Latomus. 

6. O ratio funcbris in obitum Rkkardi (dt, * 
Greiffenclau de Volratz) JrckiepificfiTré-'f. 
virtnfis. Colon. 1 5 3 1 . 4°- It. dans les QtéL^l 
funèbres de Schardius , T. III. « ^ 

7. Epitomc Commentariorum DialeSUœ /**-/* 
ventionis , Rodolphi Agricohe > pcr BartkoL . 
Latomum Arlunenfem. Colon. 153)* It. Mér / 

fil. 1536. It. P^ri/: 1533. It. Ikd, apud * 
Gryphiwn, 1534. 8°- It. revu & Ç&ngpt»* f 
Ibid. Simon Colinaus , 1542. 4°* &€. VMkt^ 
teur dédie cet Abrège à André Cémtm^[ 
Principal du Collège de S" Barbe à Paf&j$ 
par une Epître datée du 17. SeptepnbfÇ'£ 
1533. . - vi, 

8. Annotationts in Ciceronis libros de Gffiï * 
jiciis y de Amicitiâ, de Sentante , in Sommum / 
Scipionis , ac Paradox*. Colon. 1 534* 4°*~V : 
It. M. T. Ciceronis de Officiis libri très tnm 
Commentants viri doBi(Jimi> & cum VitiAmtr- { ' f 
bachii Commentarwlo .... Ejufdem de Stne&- : 
tute , de Amicitid Dialogi, finguli cum c^m^rf' 
mentariis : Paradoxa cum tripUci commtmi&Sji 
rio ; & S omnium Scipionis 9 cum armoutfto^^ ' 
uibus Erafmi , Barth. Latomi , & pmU3u>ni* : 
bus Pari Rami. Parif, 1 5 56. 4°- It. Annotai 
tiones in Paradoxa Ciceronis , féparéraeat, 
mais revues & augmentées par i*Aufieur^ 
Bajil. Joan. Oporinus , 1547. 4°* <M 

9. Oratio de jludiis Humanitatis. Parif+'M 
Franc. GrypJiius , 1534. 4°- Ceû la Haite-^ 
gue qu'il prononça à l'ouverture de fes Up '$ 
çons d'Eloquence au Collège Royal. ,»'"$ 

-M 




tbélemi Làtomus. 119 

de laudibus Eloqutntiœ & Cl- 
in Auditorio 9 cum enar ratio- 
in Vtrrtm aufpicaretur. Parif, 
Çryphius, 1 j 3 5 . 4°- L'Orateur y 
«combien l'Eloquence a de pou- 
Jes efprits chez toutes les na- 
^Cômbien celle de Cicèron étoit 
?T _ . , & fupèrieure à tous les 
Ijj^fqu'U vouloit vaincre. 
^dtd'Chrifliamffîmum GaUiarum Rcgcm 
; Bombarda. Acccdit ejufdem 
î&Cardinakm Bellaïum , Epifcopum 
> Elegiacon. Lut et. Franc. Gry- 
53$. 4°* feuillets 19. Ce font deux 
Vers. 

es autres Poëfies Latines 
^licue Poïtarum Belgarum de Gru- 

onls Oratio pro Regc Dtjotaro , 

tis & Annotationibus Bar th. Lar 

w/1536. 4°- 

^Çiçcronis Oratio pro Marcello > cum 

\* £ paraphrafi Philippi Melanchtho- 

Véffliotationibus BartL Latomi. Parif. 

Çicero pro Lege Manllid , cum argu- 
& annotationibus Barth. Latomi. Pa- 

ifiççro pro Archid Poïtd, cum anno- 

r B* Latomi, addito artificio , & in* 

rafi Phil, Melanchthonis. Parif. 

4* 

H 4 




i2o BarthIlemi Latqmus. " \ £ ^ 

17. Ciceronis Or ado pro Sexto Rofcio Amt* \ 
rino , annotationibus Ban h. Latomi ittufirau£y^ 

Parif 1537.4* . . '\*Û 

18. Cicerpnis Oratio pro M. Cœlio, tum %; 
arguments & annotationibus marginalibus 2?., jtà 
Latomi. Parif. 1538. 4°* . ^ 

19. Ciceronis Oratio pro A. Cuinnâ> cwn £ 
Enarrationibus B. Latomi. Argentomti, Crato V& 
Mylius, 1539. 8°- \\Û 

20. M. T. Ciceronis Orationum in ^Trem^^m 
UbrilV. priores, Q, Afconii Pcediani & Frunc^^^ 
Sylvii commentariis , Chrifi. HegendorphimlkA 
artificioy & B. Latomi partitionibus exp&çad* *jà 
Parif. Mich. Vafcofanus , 1539. 4 Q - Latohm^^m 
a fait des notes femblables fur les Oral*-. ,M 
fons de Cicèron pro Quintio, pro L. Miir&^'M 
nâ, ad Quirites pojl reditum 9 prù Cn. Plafr* v|f| 
çioy pro Milone , pro Ligario, in Vatimum^ */$j 
& fur les Phitippiques. Toutes ces notes n % ~" 
ont été raffemblées dans une édition de J 
toutes les Oraifons de Cicèrçn donnée à £$ 
Baie par Jean Opofm y 1553. fol. & daçirA? 
quelques autres; elles montrent que Ëê^3 
tomus entendoit parfaitement Part & l&ljâ 
distribution des parties de ces chef-d*œ*K JS 
vres d'Eloquence. 

2,1. Enarrationes in Partitiones OratoriasïfÀ 
Ciceronis. Parif. Franc. Gryphius 9 1539. 4^i^l 
Ce fut Pierre Galland qui publia cet Ou-.â 
vrage, pendant que Latomus étoit en Italie^ 

22. M. T. Ciceronis ad Trebatium Jurifcom%i 
fultum Topiça. In eadem B. Latomi Enarra*. ''$$ 



S#«, 






fTHÉLEMI LATOMUS. 121 
\£tj*ntOTatï , CratoMylius, 109. 8°* 
l^p* imprimer ces notes a Straf 
If^fe'il s'arrêta en révenant d'Italie; 
se datée du 1. Juin 1 538. eft adret 
n Morinùy Primario Grammaticorum 
iNavarm. It. Parif Franc. Gryphius, 
cum Anitii Manlii Sev. Boetii , 
U Cœnomani commentants : accef 
fî Latomi explicationes in eadem To- 
IMgC Joan. Palieriils , 1 541. 4°* It. 
ffiîcp . . ., Topica. In ead. Barth. Latomi 
Phil. Melanchthonis , & Chrif- 
fyStgêndorphini Scholia , Andréa Go- 
ïèafàrtùntarius. Quitus additum ejlAchil* 
iS!L UWuUJitam ad aliorum commentationes 
" Parif. Thomas Richardus , 1 549. 
\ 64. & 1554. 4°- It. cum Enar<» 
Vg£» Latomi, & Ph. Melanchthonis 3 
r Sfegendorpkii. Parif. Mich, Vafcofa* 

Y&ratio Lutetia in Auditorio Regio dicta 
ISobri M. D. XL. quâ peregrinationem 
• Italiam defcribit. Parif. Franc. Gry- 

Ù&ÎUfponfio Barth. Latomi ad Epiftolam 
" v Martini Buceri de dijpenfatione Eu- 
î, & Invocatione Divorum ; item de 
\ Sacerdotum y in qua intérim Ecclc- 
&SS. Patrum auSoritas acerriml defen- 
>^ Parif. Chrifiianus Wechel. 1544. 4°* 
Cette réponfe , dont j*ai parlé 
t y eft datée de ÇobUnts le 1 2, Juillet 



î$t\\ 



•%i 



122 Bablthélemi Latomus. 
1543. Bucer la fit réimprimer avec l'écrit 
qui y avoit donné lieu fous ce titre i 
Script a duô adverfaria D. Bar th. Latomi, £i-£ */j 
gumDoctoris, & Martini Buceri, Theologi 9 i: i 
de difpenfatione Sacramenti EucharijHa^ & 
Communion* ; de Invocation* Divorum, Ca- 
libatu Clericorum, Ecclejîa & Epifcoporum 
auSoritate & potejtate ; criminatwmbus atro~ >, 
gantia & Jacrilegii 9 qua junt intentâtes, Sea- 
tibus 9 qui vocantur Protejlantes : omnia €X /$ 
nuthoritate non Scriptural tantùm, fed etum* 
Traditionum Apojlqlicarum , Canonum 3 &" 
SS. Patrum > &c. Argentorati, Wendeliiius 
Riheluis y 1544. 4°* 

25. Scholia in Diakclicam Georgii Trap**^ 
[untii. Avec cette Dialedique. Colon. 1544*$ 
4°« It. Lugd. 1545. 4°- 

26. *B* Latomi adverjus Martinum Buce-%) 
rum de Controverjiis quibufdam ad ReUgior'M 
nem pertinentibus 9 altéra plenaque Defer* ~ 
Colon. Melch. Novefianus , 1545. 4°- Dl 
à rEleâeur de Trêves, à Coblents le 'j. 
cembre 1544. Latomus reprend ici tOil$4 
les articles conteftés dans l'Ecrit de Buctr 3 i 
dont j'ai parlé, & les traite avec plus &ér% 
tendue qu'auparavant ; je ne crois pas qu&| 
Bucer ait répliqué. 

27. Nota in Conuzdias Terentii. Dans l 
Edition de ce Poëte donnée à Paris, 155^ 
fol. avec les notes de Melanchthon, tfÉraJ-ï 
me y H! And. Gouvean, de Jules-Céjar Sca$*i 
ger^ de L. Fictor Faujlus % de Pierre Bemt& 3 ^ 



'i 




LBMI LaTOMUS. 12% 

9 de /. Calphurnius , d'A- 




p de P.MarfuSy deJ.Rivius, 
ki y de H» Lorkius Glareanus, 

& de Jofe Willichius. 

)n£o ad impudentiffîma convicia 

rttri Dath&ni, fcripta Franck' 

entu Cafaris & Principum Elcc- 

menfe Martio 9 anno M. D. 

:. Matern. Cholinns , 1558. 4°* 

de doctd Jimplicitate prima 

Calicis in Synaxi y & de Eu- 

adverjus petulantem infuU 

M Andréa Pajioris Goppingenjis. 

Cholinusy 1559. 4°- Avec le 

[Latomus appuyé ici l'Apologie 

BrUcnbach f dont je parle ail- 

e les Prolégomènes de Jean 

US par Jacques André. 

ïfiirfoftts Pétri Datheni criminatio- 

" J}â 9 S. Scripturâ 9 Ecclejlâ , &c. 

altéra. Colon. Maternus Cholinus , 



ijébte dtue duorum Amicorum , Bar- 

\ p & Joannis Sturmiiy de diffîdio 

Germaniœ > & per quos lia quo 

tftncârdie ratio inter partes ineatur ; 

% quedam Sturmii de Emtndatione 

Ç fr Religionis controverjiis. Argen- 

Samutl Emmd y 1567. 8°- 

In Horatii Sermones , & de Arte Poe- 

Ms. dan* la Bibliothèque de 



124 Barthélemi Latomus. 

85* Diverfes Dédicaces de V Auteur. Sm^ ^cr* 
tius, 155. 156. Val. André, 106. 107. Cont^=^ti n% 
de Niceron, XLIL 14— ao. M. Goujet, Mes=s=£tn % 
hift. & lin. fur le Collège Royal de France , T. _ //] 

3*7-343- 



Jerbme le Brun 

NAtif de Cambrai y prit Phabit de P^>- 
dre de S. Dominique à Vahncienw~ats i 
& fut dépuis fucceffivemeht Profeffeur- en 
Philofophie , Maître des étudians , & fé- 
cond Leâeur en Théologie au Collège de 
5*. Thomas d'Aquin à Douai ; enfuite Prieur 
des Couvens de Vahnciennes 3 & de Revu 
fur la Meufe. D mourut à Cambrai le 4 
Janvier 1703. & fut enferré dans YAbbayi 
de S.Aubert , les Dominicains n'ayant dam 
cette ville qu'un hofpice fans cimetière. 
On a de lui : 

Eloge à la mémoire immortelle de trh-il- 
luflre & trh-heureufe Princejfe Marguerite à 
Savoie, Marqulfe de Montjerrat > ReligieuJ 
de C Ordre de S.Dominique. Anvers , Iacqut 
Woons j 1674. ii°* pp. 14. Le P. GuiUaum 
Raynaud 9 Dominicain François , publia lr 
même année la vie de cette B. Princefi. 
à Paris y chez André Cramoify > in-8** 

05" Echard) IL 76a. 663. 




«5 



BëRger, ou Heligerius , 

^fcUNOlNE Régulier du Prieuré de Ton- 
m*** au ^commencement duXVI.fié- 




vtritatisy in quo folidè con- 

rfê/Aiigujlinum Canonici Ordinis In- 

, non Ertmitarum Inflitutorem 

\ 9 PhiL Dormalius > 163 1. ix°- 

/*Cet Ouvrage , qui regarde une 

d'Ordre, affoupie depuis par la fa- 

> des Souverains Pontifes, eu daté du 

je cet Ouvrage. 

| r n 1 1 

^Oiârless ou Joannes Carolus, 

d' 'Anvers y (<*) fit une partie Je 

S études à Louyain 9 après quoi il 

«cÀtinuer en France , où il s'ar- 

les-Univerfités $ Orléans & de 



kffttttf • dans les Monumenta Sepulchralia de Sw««r- 

* e fuivante , qui regarde la famille de nôtre 

fe voit au Couvent de Sion à Lire : D, O* 

Affitatct, Joannis Caroli, dum vixit, Dm 

t vxori, matrofut claritatt parentum illuftri , Joan. 

ri Cùjmas, & Cafar FF. trefqut eorum forores PP. 

>«ftdU M. 2>. UÔCL ObiU anne M. D. LX1X. 






126 J0ANNES CAROLUS.' .' -\ t .* 
Poitiers ; de là il paffa en Italie, y* vil- 
les Académies de Padoiïe, & de Èahgfâ- — 
& prit dans la première le bonnet de Ôçjf\ 
teur en l'un & l'autre Droit , Mé feules-^ 
ment de 23. ans. De retour dans les Pays- -*-• 
Bas il exerça pendant dix ans entiers Ips* 
profeffion d'Avocat à Matines ; le Roi-PA^" 
lippe IL inffanit de fon mérite lui doiraa^ 
enfuite la charge de Procureur Général 
Confeil fouverain de Frife ; puis le ra 
de Confeiller au Parlement de Malinti 
il en étoit Vice-Préfident & le plus 
des Confeillers en 1597. lors qu'il r< 
au monde, & fe fit recevoir Frère 
parmi les Recollets de cette ville : < 
vit alors s'employer avec joye aux pli 
vils fervices du Couvent, où il mou ' 
avant d'avoir prononcé fes vœuaf , le 
Septembre 1 598. Il s'étoit rendu fort h 
non feulement dans les matières de 3 
prudence, mais auffidans l'Hiftoire, & 
les belles-lettres. Feu M. JTeJfeling, P; 
eur en Droit à Franequer 3 puis à Um 
nous a donné un Ouvrage que Jean Ch 
avoit compofé en Frife , fous ce tîtffe 3 
Joannis Caroli de rébus Cafparis à R 
Billcei in Frijîd gejlis Comment ariorumt 
IV. , ad Catholicum Hifpaniarum Régent 
lippitm Auftriacum 9 Caroli V. filium,i 
primàm vulgati. Leovardiœ y Tobias van 
fel, 173 1. 4°* pp. 272. Gajpar de Rai 
Portugais, Gouverneur de Frife , après s*éé#] 



-7& 





Cannes Carolus. 127 
failucoup de gloire au fervice du 
** : //. pendant la guerre de Flan- 
été emporté par la mine qui 
îe fameux pont dreffé pour le 
ers en 1585. 

Pétri, Contin. IVilb. HccU , éd. 
, &ufurtius 9 407. 408. Dtrnoye, 



Lambert Baerts 

lie Tirlemont, où il naquit le 5. 

165 1. Ayant achevé (es baffes- 

il vint faire fon cours de Philofo- 

Collége du Porc à Louvai/i, & il 

*«• rang dans la promotion génè- 

16^7. Il pafla enfuite au Collège 

Adrien VI. 9 où il demeura cinq 

en Théologie fous la conduite 

François Van Vianen, qui en 

it. Après cela étant pourvu 

onicat de S. Jacques dans la même 

il reçût l'Ordre de.Prêtrife, & les 

de prêcher & de confeffer. Il 

quelque tems ces fondions , 

51. fut fait Curé de cette Eglife, 

tout enfemble Collégiale & Paroif 

ea 1680. Quelque tems après il 

fe grade de Licencié en Théologie. 

£85. l'Archevêque Alphçnfc de BtrgiS 








I28 Lambert Baérts* 
l'attira à Malines 9 le nomma Pléban oui 
Curé de fa métropole, & joignit à cet ifl)r 
portant emploi celui d'Examinateur Syno- 
dal. Il s'en faut bien que l'Archevêque 
fuivant (Humbert dePrécipkn) ait été aiîffi 
content de lui que fon prédeceffeur. Il Pac- 
cufa comme rebelle à l'Ordonnance de 
l'Eleûeur de Bavière , Gouverneur d^S 
Pays-Bas, publiée le 7. Novembre 169^., 
au nom de S. M. Catholique 1 , & dont M 
but étoit de faire ceffer & fupprimer toutes 
doctrines & opinions nouvelles, & celles des 
Rigorijles introduites depuis quelques années* 
Baerts, & quatre autres, (a) nommée 'pdr 
l'Archevêque comme les Chefs de la cdû- 
fpiration , qui fe déclaroient prêts à répon* 
dre au nom du Parti 9 eurent recours w $t) 
Confeil Privé de S. M* , & il paroît qtyg 
l'affaire n'eut point de fuite. Vers le mois 
de Juin de l'année 17 14. Baerts fe àèrmà 
de fa charge de Pléban, & fe retira 'Jj 
Tirlemont, où il mourut le 7. Février 4? 
l'année fuivante* Il avoit publié longté^ 
auparavant des ^ 

InffrucHôns Chrétiennes touchant ta c^â 
noiffance de Dieu 9 la création 9 là chute & 
la Rédemption de C homme 9 par demandes^ 

' m 

(«) Gommar Huygens , Doreur en Théologie, à'Zrfé 
vain: JE. van Gett, Chanoine & Pénitencier de la Ca*frè> 
drale de Gand ; Rombaut Bacx > Pléban $ Anvers : & Guii 
laume van de Nejfc» Curé de S te. Catherine à BruxûU&l 




Lambert Baerts. 119 
W^$&. En Flamand. (*) Le tître dé 
■a ^édition porte : a Cologne , che{ Balth* 
^tgmondi 1698. il * pp. 376. It. 4 e éd. 
fâl'idtmi 170J. I2°* pp; 374. It. i« éd. 

■!W^* Pierre Grange, 1724. 12 * 

1/, \ v - 

*iï~ M $çttiUc mortuaire. Confutatio Mcmoria- 

[PiMuoi à 61—70. jP^ Sweertii, Necro- 

ftt Onderrichtingtn weghens de kennijfe rut 
m jinge en den val des Menfcke, ende fyiu 
dôcr den Heere Je fus Chriftus, by rraghen em 
TOorgtfieU. 




Jean Onyff 

à Utrechi vers le commencé- 

v ..^,Jtf du XVI.- fiécle d'une famille 

Haitâbnne, & fort confidèrable dans 

"%* . Après avoir appris dans fa pa- 

& principes des langues Grecque & 

"•'/il vint étudier en Théologie à 

. ; fon cours fini, il entra dans 

écs Récollets, & fit fa profeffion 

^vent de la même ville. Ses fupé- 

t l'ayant employé au miniftère de là 

}$Û6ti 9 il l'exerça dans plufieurs vil* 

i aVec beaucoup d'applaudiffement , &t 

frt ' connoîtré au Prince Chrijlôphe de 

nfwic, Archevêque de Brime > & à d'au- 

Princes d'Allemagne , qui lé chargé* 

Nie leurs affaires auprès du S. Siège; 

fty^ /a 1 



130 Jean Cnyfp. "4cv •' • 

le P. Cnyff s r y fit eftimer du Pape /*&* //£, 
qui lui donna le tître de Prédicateur "gé- ',. 
nèral Frédéric Schenck > premier Archevêque 
àH/trecht, élu en 1561. le prit pour Ion 
grand Vicaire : le Roi Philippe //.Payant 
nommé la même année au nouvel Eveché 
de Gromngue, il flit facré à Matines par le 
Cardinal de GranvctU en 1563. le 3. d'Oc- 
tobre de cette année il prit poflemon de 
fa chaire Epifcopale dans l'Eglife de S*- 
Martin, & s'appliqua de tout fon pouvoir J 
à régler la difcipline Ecclefiaftique dans || 
ce Diocèfe , où l'hérèfie avoit déjà fait 
de grands ravages. Le 10. Oâobre 1565^ 
il fe trouva au Concile Provincial qui fe^ 
tenoit à Utrecht. Il s'efforça en vain d*W 
nir à fon Eveché les revenus de la menf^ 
Abbatiale SAdwarde, que le Pape Pie Itfà 
y avoit attachés de concert avec le Koi # ; 
& malgré tous fes foins il eut la douleur 
de voir le Calvinifme s'établir dans 
diocèfe à la faveur des troubles du 
qui alloient tous les jours en s'augmenbal* 
Ce fut dans ces triftes conjonûures 
ce Prélat mourut à Groningue le 1. OÔ< 
1578. (4) Son corps fut enterré dans 
Cathédrale de S. Martin. Nous avons. 
de lui : 

Cammentarius in Pfalmos Mifcrtre s & 



ws 



•hi 



(a) Je fuis G<rç«f, Sweertius, de R*i£c, $c BvrmâMZ 
Volkrt André marque & mort le i. Oâobre 1^76. &C ÏUfff 
Bor U nuit du 6. au 7. de et même mois* 



''•% 



Jean Cny*f. i$i 

Jh^frcfimdis. En Latin & en Flamand» 
Infinies à Anvers chez Jean Sudjîus. 



: £%, 

0* Sufridus Pétri , Append. ad Wilb. Ht- 

Uààm, éd. 1645. p. 8. Sweertius* 4122. Z); ifof/fc, 

^ir//T. 405. 406. Val. André \ 484. 

(fer* Aï)?. 2r#v. A p. 19. Barman , Traj\ 



asasme 



P$fcr Gtofelin, ouGifelinus, 

É A Santford près û'Ofiende le 23» 

Mars 1543. fit fes études d'humani* 

kBritges 9 où il eut pour maître /**/* 

Après cela il vint à Louvain % 

ent pour y étudier en Philofo- 

& retourna enfuite à Bruges , oit 

l'étude des belles-lettres, & fe 

.amitié très-particulière avec Ar- 

rent Berchemus , Poète diftingué, 

Courut jeune vers Tan 1558. & qui 

û&s remarques critiques fur les 

s de Prudence. Peu de tems après 

à Louvoin, &C sV arrêta pendant 

an , logé chez un Jurifconfulte nommé 

vo/idcr Meer. Après quelque féjour 

(on pays, il alla à Paris , où il s'ap- 

a à à la Médecine : mais la» guerre ci- 

fûê qui troubla toute la France , le fit 

de ce Royaume au bout de deux ans. 

Vint alors faire un tour à Louvoin, & 

d'ici à Dole> où il prit le bonnet de 



Î32 VlCTOÏl GlSELINUS. 

Doôeur en Médecine ; ce doit avoir éïè 
en 1571- qui eft Tannée où Jufte-Lipfe fe 
trouva à Dole ; ce favant y aflifta à la pro- 
motion de Gifelin, & fit à cette occafion 
un difcours à fa louange qui a été im- 
primé. Nôtre Auteur revint en Flandre % 
& s'y maria au commencement de Tan* 
née 1577- Tout le tems que les foins do- 
meftiques , & la profeflion de Médecin lui 
laiflbient libre , il Pemployoit à la leôure 
des Anciens , & particulièrement des SS< 
Pérès, & cette étude contribfia à la fer- 
meté de fa foi, dans un tems où: l'hérè- 
fie ébranla ou pervertit un grand nombre 
de fes compatriotes. Il réfuta même à la 
tentation d'accepter une chaire de Méde- 
cine à Leyde, qui Fauroit mis beaucoup 
plus à }'aife. Il mourut en 1 591. à Bersues- 
St-Winoc 9 où il avoit demeuré, plufieurs 
années en qualité de Médecin de la ville. 
On affûre qu'il prévit le jour & l'heure 
de fa mort par les principes de la Méde- 
cine, & qu'il l'écrivit à (es amis quelque 
tems auparavant. Laurent Beyerlinck lui fit 
cette Epitaphe : 

Cum nato ctrtat Latonce mafcula proies 3 

Vult ubi Fiïtorem quilibet ejje Juurn. 
Phœbusait: meus ejl ; meusejl, Epidaw 
rlus inquit ; 

Certant : ViUorem vincit acerba quies. 
Gifdin étoit en correfpondance avec plu- 
fieurs favans de fon tems, entre autres avec 




Victor Giselinus. 133 
Jufte-Lipfi qu'il avoit connu kLouvain, avec 
Jean Mouflin , Abbé de S. Winoc> grand 
admirateur de l'Antiquité & des beaux- 
arts , avec /anus Lernutius , Théodore PuU 
mon, Janus Qoufa, & Benoît Arias Mon- 
tan. L'étude des belles-lettres faifoit tou- 
tes fe$ délices , & il s'y feroit livré entiè- 
rement, fi la médiocrité dé fa fortune 
fie Veut obligé de pourvoir autrement à 
^>lk fubfiftance. Il a laifle au public les 
^Ouvrages fuivans : 

^ÙAureliiPrudentii Clememis Optra ex fide 
Ubrorym Mss. emendata Jiudio Theodori 
ulmamfi & Vi3. Gifelini. Accedunt ejufdem 
7&orîs Gifelini Commentarius , Symmachi & 
Epifiola adverfariç de Religione, cum 
îckolâs Pétri Nannii & Fict. Gifelini; Defid. 
l ;£ràfini Comment arius in duos hymnes Pruden» 
" ^ K Aflty. Qtrifl. Plantinus , 1 564- 1 * 0, Ces 
de Gifiun avoient déjà été imprimées 
\,tçm$ auparavant kParis 9 mais d'une 
fort fautive ; il les revit à la folli- 
_ de Pidman pour l'édition que je 
de marquer ; elles ont paffé dans celle 
Jean We\t^us donna à Hanau, 161 1. 
W e p.artîe, p ? 42.2-^507. On en fait 
de cas ; il faut pour commenter un 
iyain, tel que Prudence, un grand fond 
î littérature , & une grande connoiffance 
^Antiquité Eçcléfîaftique & profane, qui 
fe trouve guéres dans un jeune homme 






134 Victor Giselinus. 

a. B. Sulpicu Severi 3 Archiepifcopi quon* 
dam BUurictnJîs , ( cette qualification eu 
fauffe ) qua tx fiant Optra à Victor e Gifelino 
Medico ex Editionum & vetujtorum Exempta* 
rium collationc emendata, ejufdemque notis 
illufirata. Vita Sulpicu Severi , & temporum 
ratio accuratï digejia, eodem V. Gifelino auc- 
tore. Scholia in facram Hijtoriam ex Pétri 
Gakfinii notationibus excerpta. Antv. Chrifi. 
Plantinus f 1574- n°' pp. 415» La vie 
de Sulpice Sévère tient 18. pages, elle 
eft précédée d'une Ode de Gifelin à Be- 
noît Arias Montan , en forme de dédicace. 
Ses Notes vont dépuis la p. 303. jufcju'à 
412. Elles valent mieux que celles qu'il a 
faites fur Prudence : Georgius Hornius en a 
infère la meilleure partie dans fon Edition 
de Sulpice Sévère. 

3. Epiflola de Hydrargyri ufu ad Marri* 
num Evcrhartum. Aliorum doctorum virorum 
fententiœ. Brugis , 1579. il - Item avec le 
fuivant , dont Gifelin a été l'Editeur. 

4. Joannis Fernelii de Luis Venereœ y five 
morbi GaUici curatione perfectijjîmâ liber. 
Antv. Chrijl. Plantinus > 1579. il 0, Ceft la 
1. édition de ce Traité de Fernel. 

5. AdafforumEpitome ex HadrianoJunio, 
Guil. Gentioy aliifqiie, pofi Erafmum y col- 
lecta, Antv. Chrijl. Plantinus , 8°- Ce que 
Gifelin a de particulier , a été infère dans 
le grand recueil des Proverbes $Erafmc 3 
& de divers autres, imprimé à Gin&ï 




w , v „w*^ GlSELINUS. 135 

* ch& Pierre Aubert, 1612. fol. col. 1545— 
1556., &c. 

r ; 6. P. Ovidii Nafonis Melamorphofeôn abri 
f^j/QF. ab Andrtâ Naugerio cajligati , & ViB. 
^Gifelini fcholiis illujtrati. . . . Antv. Petr. Bel- 
^Jmai:, 1584. i8°- On trouve dans cette 
Edition: P. 1. une Dédicace de Gifetin, à 
André Fabricius de Chemnit{> datée HAn- 
yeri fe 1. Août 1566. P. 10. Tranfformar 
^$iûnum Ovidii feries compendio excerpta ptr 
{ÇmI* Caneemm, novarum leS. lib. I. cap. XX. 
^1 17-— 394. les Metamorphofes , avec les 
l&mmaires de LuBatius à la tête de chaque 
Ivrç, & les feolies de G if clin aux marges 
~ " '\ 9 après la table des matières : Va- 
UBionum in Metamorphojîm Ovidii $x 
' editione, an. 1634. pp. 14. Enfin: 
oncs quorundam locorum in argumen- 
JLuSatii Grammatici , qua in V. Gifelini 
varié leguntur. 
ty7# Hymni Liturgici, à Jacobo Lernutio, 
î FU. 9 editi. Antv. Mort. Nutius> 1620. 
• Ceft un Reaieil d'Hymnes tirées de 
Poètes 'anciens & y modernes. 
VïtL Gifelini Paranejîs, quâ dehartatur 
Wïafcivâ liuntiâ feribendi Poêlas. Ceft 
^0èg*e r d'un ftile dur, qui fe trouve 
jt <devaat de P. Ovidii Nafonis , & Auli Sa* 
WeroïdumEpijlolœ, obfcamtatevaUre juffâ. 
Wi*Balek.Bellems, 1614. i6°- p. i3*iÇ* 
{$% Stmentice veurum Poetarum a Georgio 
colUctxy recognit* & cafiigata. J'igr 
I4 



I36 VICTOR GlSElINUS. , 

pore la date de cette édition. Gifelin avoitj; 
laiffé en mourant les pièces fuivantes., ôf 
les avpit léguées à fon ami JanusLernutius.; 
je ne crois pas qu'elles ayent été publiées.' 

a. Preces Liturgicœ, 

(3. Emendatiçnes in Aufonium. 

y. Emendationts in Apulcium. D'après 
un bon Ms. 

3. Diverfes Poëfies Latines* 

Uy Sa Préface fur Prudence. Upfii Epi/1, .j 
Sele8. Centuria rnifc, ep. 87. & Epiftolar.Ccnt. /.î 
çp. 3. Sander. de Brugenfib. erud. claris , 73.741 J 
Swccrtius, 700. 7pi. VaL Andréa 843. Merclini J 
Lindenius renov. 578. fi? 1938, Fop. 1151. 115% 



Antoine Jacobjz Rofcius 

NAQUIT a Hornt dans la Nord-HoP-i 
lande en 1594. Dans fa jeuneffe 
étudia les langues , la Théologie & la 
decine ; après qupi il exerça tout à la l 
dans fy ville natale les fonâion? de 
decin , êf celles de Doâeur ou " * 
des Mennonites , furnommés Waterlander^ 
Ces fanatiques y formpient en 1613. 
Eglife cpmpofée de $1, hpmme$ & de i( 
perfonnes du fexe. Au çommerçcemèèf| 
de Tannéç fuivante Rofcius s'étant mis 
chemin fur la glace pour aller de ffor 
$ Amferdam, & condyifant fur un traîne 
fa femme & un enfant qu'il avoit, 
gl^çe Renfonça fous fes pies, &ç fit péffl^ 






Antoine Jacobsz Roscius. 137 
reniant ; il fauva fa femme , mais elle 
mourut peu de tems après, en fon ab- 
sence ; le chagrin que lui caufa ce fécond 
accident , l'emporta lui-même au bout de 
deux ou trois jours de maladie le 27. Jan* 
vier 16214. âgé feulement de 30. ans. Jacques 
Jacobfi de Ring, Miniflye des Mennonites 
de Hqrlingue, lui fît une Oraifon funèbre 
<Jui a été imprimée. Le fameux Poëte Von* 
del, qui étoit alors du même parti, fit 
des vers à fy louange , que Ton peut voir 
parmi fes Poëfies , edit. de 168 3,. 4°* T. I. 
p. 292. & 577. On a de lui : 

1. Réfutation du Baptême des en/ans, où 
il cft montre contre Robert Puppius ( Minif» 
tre Calvinifte à Middellye ) que ce Baptême 
nef pas de Dieu, mais des hommes, (a) En 
Flamand. 16 17. It. y Edition, 1624. 8°- 
fans nom de lieu , ni d'Imprimeur. Rofcius 
femble y reconnoître le péché originel, 
que les Anabaptiftes rejettent communé- 
ment. Puppius fe défendit , & l'on nç 
croit pas que Rofcius lui ait répliqué. 

2. Babel , ou confuJÎQn & difunion des 
Dêfenfeurs du Baptême des enfans, touchant 
la nature & le caraSère de ce Sacrement ^ 
contre Herman Faukelius, Minijlre de Mid- 
4eliourg, & tous ceux de fon parti* Avec 

(a) Wtderhepnghc des Kindcr-Doops > waer in betoont 
wçrt, dot dcfeîpde nia uyt Godt is , macr uyt den Mcn- 
/thcn, eeghen Kobcrtum Puppium ghcficlt , bearbeyt, cndê 
^*t^ghtven door AnxKoni Jacobf\> H. D.Q&Qt* 



I 



138 Antoine Jàcobsz Roscîus. 

vingt-cinq argumcns contre le Baptême ai 
qucftion. Recueilli par feu Antoine Jacobf^ 
& un de fes confrères. En Flamand. (£) 
1626. 8°- fans nom de ville ni d'Impri- 
meur. Cet Ouvrage eft divifé en troisT 
parties : L'Auteur fe propofe d'y montrer 
i. que fes Adverfaires ne s'accordent nul- 
lement entre eux fur le Baptême, ni fur 
le caraôère qu'imprime ce Sacrement. ^ 
qu'ils ne fauroient prouver leur fentiment 
>ar l'Ecriture. 3. qu'il eft même contraire' 
l'Ecriture, ce qu'il tâche de prouver par 
vingt-cinq argumens. 

\S3* Maatfchoen , Aqnhangztl^ ofllL decl v'ani 
de gefehiedeniffe der Mcnnonitcn. 270-388. 
le portrait de Rofcius. 

(b) Babel, dot is Verwarringe der Kbider-DoopêrmÊ 

endtr maleanderen over het Artykcl des Doopfels » ende tfttÉlf 
aeneUve van dien ; Vvt verfcheyden fchriften der Kimdtfi*. 
Dooperen ghetooghen, totJHchtinge van de waerheyt " 
de, ende eenen Spiegel voor Hermanno Fauckelio , 
gant tôt Middelburgh énde fyne Medefiemméren 9 tôt le* 
fchouwinghe van haer eyghen vlecken. HUr \yn ooek * 
votcht a y. Argumenten > genomen wt der Kinder-Dt 
eygene woorden , ende getuychniffen , dienende tôt we< 
ginge, ende verwerpinghe des Kinder -Doop s. 'tSm 
ftclt door wylen Anthoni Jacobfc , ende een fynder 
hulpcren. 



Antoine des Lions 

Atif de Bc thune en Artois, 
dans la Compagnie de Jéfus en K 
de 18. ans. Après fon noviciat 



N 

âgé 



■ A^ 






kP** 



ÀftTOiNp des Lions. 139 

les humanités avec une réputation 

commune ; enfuite il exerça le minif- 

de la prédication dans différentes vil- 
Fdpaçe de 25. ans avec tant de fuc- 
, que le Cardinal-Infant, Gouverneur 
♦Pays-Bas , voulut l'avoir à fa Cour, 
if pécha pendant trois ans. Le P. 
Lions avoit fait dépuis longtems la pro- 
" 'des trois vœux folemnels, lorf- 

SlttOurut à Morts le onze Juillet 1648. 
& j8« aps. Nous avons de lui : 



RE§4 



ïJ;%Ja Traité fur /« Stations de la Paf 
\N. S. /. Ç. En François. Le P. des 
' à établi cette dévotion dans plufieurs 

où il avoit prêché. 
4 \J)e AngeU Tutelaris cultu Elcgia. Im- 
^S d'abord féparément , & enfuite avec 
ge fuivant de la 2e édition p. 108— 
?lL à la fuite des Poëfies du P. Ma- 

cultu B. V. Marice Elegiarum libri 
4my, Balthaf. Moretus , 1640. petit 
pp. m. Il eft traité dans ces trois 
V de prefque tout ce qui a raport 
Ite & à la vie de la S te Vierge ; ils 
* ri&mprimés à Rome en 167 1. & à 
en 1682. Les deux premiers Li- 
avoient paru à Douai vers 1630. Au 
des Journaliftes de Trévoux ( Janv. 
|4. v p. ^î») te P. <&* Zio/w n'eft point 
(peur mr.Hojfckius; ils reconnoiffent 



I4P Antoine des Lions, 
cependant cju'il a donné plus de liberté à 
fa verfifîcation , & plus imité la Vivacité 
féconde d'Ovide. Afin qu'on puiffe mieux 
juger de fa Poëfie, je joins ici (*) la IX e 
Elégie du i. livre : ' 

(a) De B, Virgine Montis-àcuti. 

A Sper ubi coUis , qui non tamen afpcr Amanti tfii 
X3. Incipc tu gratos ferre, Brabante, pedes. 
Omnia prodigiis "miraberc plena : facclli 

'Sivt videbis opus , five videbis opes. 
JEmula fidcribus moles ftellata refulget ; 

Nuper ubi tantian quercus & herba fuit, 
flac tua Laus, nec prima tua efi, Aliène i MjJtlAM 

Tu gentilitiâ reuigione colis, 
Marmora tu mûris , tu dos altaribus aurum ; 

Tu das Virgineis regia ferta comis, ' 
Ditia quid gemmis auroque rieentia dicam 

Sceptra ? quid art if ci pallia texta manu ? 
ffac ubi follicito percurreris omnia vijù : 

Altéra qua fpectes dona , viator, haïes» 
Jnvidiofa leges prifeis miracula factis , 

Qua dabit hiftoriis puta tabella fuis» 
Afpice non uno pendentes or dîne ceras : 

Muneris açcepti p ignora certa ferunt. 
afpice pracipiti fugientes agmine morbos ; 

Afpice de vicia plurima figna nuis, 
Ergo pedes te crede via ; neu turpe putato t 

Quod facit Auftriades , hoc tibi turpe putes f 
Hac pedes auguftâ cum conjuge fzpï revifit 

Limina : erant longez tadia nulla via, 
JAox Proceres, Alberte, tuos idem impulit ardori 

Gefiiit exemplo quilibet ire ducis. 



Vidi ' ego Virgincas manibus pendere corollas : 

Vidi ego Vireincâ fervere laude viam, 
Jam didicit vocale nemus refonare MarIAM ; 



Jamque levi volucris gutiure cantat , Ave. 
Agnofcunt Zephyri cantus , & Une fufurrant ; 

Pfaudit & arboreis proxima filva comis, 
flegnate 6 Zephyri , 6 filva florett , piafqut 

Accipiat cunis mollibus arbor aves, 
At tu, Diva 9 tuos facilis , precor, afpice Belgatj ,,J 

Quaque fremunt , forti comprime oella manu, *» /] 
Belgica, qua mediis etiam fervivit in armis, J ~*$ 

Çrafior acetpto munere pacis crit, ~ -^ 



.^1 



ME^?- 



*.'* , 



Antoine des Lions. 141 
4. Efeùe de amore Jefu. Imprimées à 
4nvers feparément. On devroit les re- 
joindre avec toutes les autres Poëfies de 
l'Auteur. 

f. Hiftoîre de iïnftitution 3 régies > exer*- 
Places , & privilèges de r ancienne & miracu- 
ïUvfe Confrérie des Charitables de S. Eloy 9 
épojlre des Pays-Bas , Evefque de Tourntty 
^\& de Noyon, Patron Tutïlaire de Bc thune 
[& deBeuvry. Tournay, Adr. Quinque, 1643. 
Kl,** It. Douai, 1709. ïi°* Il s'en eu fait 
£ diverfes autres Editions , augmentées par 
> Cilles Joly y Seigneur de la Vaulty, Trefo- 
ifper des Etats d'Artois à Béthune. Le P. 
Lions a laiffé en Ms. 
}*j|;' Poema de Aujiridcd in S. Eucharif- 
iam pietatc. 

» 0. Diverfes Tragédies Latines, & d'au* 
fifes Poëfies. 

^qgSTsAlfg. 38. Sotuellus, 70. Fop. 71. 



Charles Malapert , 



ÔICI un autre Poète Jéfuite , & Tua 

4e ces Ecrivains qui ont eu plus de 

c, que de réputation. Ce Père né 

Morts en Hainaut Tan 1581. entra dans- 

-Socièté en 1600. Après fon noviciat, 

U1 ~eitta quelque tems les humanités ; 




'n 



'a 



142 Charles Malapert. 
enfuite fes Supérieurs l'envoyèrent en Lor- 
raine , ( apparemment à Pont-à-Moufibn} 
pour y enfeigner la Philofophie ; de là u 
s'arrêta quelque tems en France , d'où il 
fe rendit en Pologne, où il profefla les ^ 
Mathématiques pendant quekrues années , ï 
malgré l'état de langueur ou il fe trou** ^ 
voit dépuis fon féjour en Lorraine , & ; 
une hémorrhagie qui en fut la fuite , & ■[ 




enfeign; 

Douai, où il eut auffi la direction du $é* 
minaire des Ecoffois. Le Roi Philippe !?+;* 
ayant érigé en Univerfité le Collège desÊjj 
Jéfuites de Madrid l'an 1619. le P. Mata^ 
pert, alors Reâeur du Collège & Ait as S 
fat deftiné à profeffer dans la nouvelle; 
Académie les mêmes feiences qu'il avoit* 
enfeignées à Cracovic & à Douai : mais . à? 
peine eut-il mis le pied en Efpagne qtff 
mourut à Victoria dans la Catalogne le 
Novembre 1630. âgé feulement de45 f 
Il a laifle : 

1. Poëmata. Califfîi, (ville du P; 
de ce nom à 12. lieues de Gntfnt) Ai 
Gedelius, 1615.4°* It. Antv. Balth. Moi 
16 16. i6°- It. Colon. Agripp. Bern. Gu 
rus, 1610. i6°- pp. 138. It. Dilingœ, Ui 
ricus Rem, 1621. n°* &c. On trouve f 
le 3 e édition ( qui n'eft ni belle , ni 
reâe, mais la feule que j'aye vue): 



Charles Malapert. 143 
P. 4. La Dédicace fuivante : 

ladislao slgismundi iii. pûlonije 
Régis Filio 9 Principi Juventutis. 

fAgne Jagdlonidcs y cui dcbct Sueciafccp* 

trum y 
Mofchua dot , L<tchi fceptra ammumque vi- 
vent : 
cipe Karnkoviis miffum tibi munus Athenis, 
Quas bifido alludens agminc Profna lavit. 
c Mufisy fauory nec Phœbo digna Polono 
Carmina, ni facili tu tibi digna facis: 
mea cumfemel hoc vider uni lumina fidus 9 
Ufquam alib curfum Jle3ere pojje negant. 
"go tuis patere aufpiciis & folvere portu > 
JEt timidœ primum currere navis ittr. 
c mihiy quot dixi populorum , maxime Prin* 

ceps, 
Spes de te jubeat tôt Deus ejje ratas* 

P. 5. SedtciaSy Tragœdia. Cette pièce, 
li eft tout-à-fait dans le goût des An- 
aïs , a été infèrée dans les SeleSa P a trum 
c Jefu Tragœdia. Antv. Joan. Cnobbarus 3 
►34. X4°« T. I. p- 188 — 306. 
P. 62. De Vtntis 9 liber L quo tempejlas 
feribitur, que Fefiis Pafchalibus in Belgïo 
:inifquc lacis magna Jlrage defaviit 9 anno 
. DC. VI. P. 76. liber IL quo de Vento- 
m origine & progrejfu diffèritur. L'Auteur 
ns ce beau Poëme imite parfaitement la 
anière de Virgile dans fesGéorgiques,&ns 



144 Charles Malàpert. 
avoir rien de cet air fervil gui fe fait É^ 

Eercevoir dans les Poètes du commun; 
i Latinité en eft pure , la diôion nette^ 
les imagés vives & toujours variées. Qu'il : Â 

Îr a de fentiment dans ce petit Epifode ftir^l 
e Roi Henri IV. ! 

Tu quoque Magne JÛucum hojtros ïfenricc 

tumultus 

\ Haujijli propior , cum betlo & fanguine tiuil(>\ 
Arma manu pofiùt Sedanum 9 culpamque pro**M 

brumque 
Henrico (hôc uno poierai) victore redemit. 
Vidifle, & viciffefuit; tantum injiar in Mo ejf é ^ 
Non tamen hcecfuerat trucibus reverentia ra*f| 

tis : 

Tu quoque Magne t>ucum ftragis pars magfcà 
jaceres 9 ifc// 

Effeda ni prudens vitares. EJJeda fimper^ l '$j 
EJJeda vitares 4 Henrice ! hoc ipfe mone^aiti 
Sequana 9 dejeclos placido cum gurgite lUg 
Agnovitque fuos 9 & cajlis redaidit undis. 
Ah mlferum ! in > quant os fervabant fata < ' 

lores 
Pectora 9 tôt pugnis, tôt fruftra erepta ptrici 
PeSora devoto nimis 9 heu nimis obvia 

P. 89. Ckrijtus patiens. Ce font 
Elégies fort courtes, qui renferment te 
THiftoire de la Paffion. 

P. 107 — 127. Mifcellaneorum liber 
Il y a ici une Ode , une Epître , une Elè 
gie, & diverfes Epigrammesj ces der*f 

nièresî 




lrLes Malapeut. tfâ 
es font à la manière de Catulle; 
rtnt le bon fens du P. Malapert , 
Nullement donné dans les jeux de 
es mauvaifes pointes, qui étoient 
vogue de fon terns* 
. t — ^38. Deux Elégies fur FAnge 
*ardïçnv fouie du P. Angelin Gaçct, Tau* 

«h* £♦ Antoine des Lions, 
r^^^a^io habita dum LeSionem Mathema* 
-^^ aâfpicarttur. Duuci 3 Balth. Bellerus ^ 
;*«*" Ceft un Eloge des Mathèina- 
II y parle des nouveaux Phéno* 
du Télefcope inventé en Hollande, 
Èrevk Injïuutio Arithmétique PraSicœi 
Idem^ ibxo. ii°- 
tyBrevis Commentants in fex priores li- 
fJÈàçUdis. Duaei, Balth. Bellerus 3 16104 
"" \IMd. Vidi Pétri Telu, ii~ 

orum Geometrw Elément orîtm li* 

ci 9 Vid. Pétri Telu, 1624. Ii°* 

ca Sydeta Hcliocyclia 9 Aflro* 

ypothejîbus illigata. Duaci, Balth* 

$i 1653. 4°' 

f^PardphraJis in omnts Arifiotelis libroi 

jfett» On ne marque pas l'impreffion 

'* Pàraphrafe* 

fâfa Qjttrimonia in morbo, oui ter- 
fceûes. 1(al. André i 1*4. Aleg.tH* 
fffitéclliu, 130, 



" v . 






; ^ 



146 



X V* 



*,; 



Ferdinand Grwwarêt 






NÉ à Tcr-Gocs en Zélande le 19; M*r» -I 
i6z$. fit au moins une partie; de &s]r 
études, à Utrtcht, où il prit le bonnet do$ 
Doûeur en Médecine Tan 1651. Ap*è&^ 
cela il alla pratiquer à Middclbourg, oir jjy 
demeura l'efpace de 17. ans. Au bout *" 
ce tems il retourna à Ter^Goes y où il i 
focceffivement Préûdent ou Chef des Ec 
vin$, Conseiller, & Bourguemaître de ] 
ville* feus jaiâais difcontinuer l'exercice 
de fa profeffion. Il mourut à T**-(*afïi 
dans le mois de Mai 1701. âgé de 73. ans."- 
Nous avons de lui ; i^J 

1. Oratio inaugvralis de camparationt 
crçcofw cum Macrocofmo. C'eft \» Ha 
gue qu'il fit à l'accafion de fon De 
Elle eft infèrée dans l'Ouvrage 
çi-deffous #.4- pag- *• & fiuv- 

2. Il publia en 1659. le difcoiys 
gural de Corneille van de Voàrde , 3 
Anato/we & en Chirurgie. Middelk'ît 
4°- Avec une Préface de l'Editeur. 

3. Examen de la Chirurgie 9 reçu 
Corneille Hèrls, préfentement corrigé 6t\i 
mente f tâvant la théorie & ta pratiquer 
derne ; avec un Supplément fur la 
tion du fang 9 & un court examen dès i 
de Purgatifs y d? Erratiques , & d'Opiats* 



Ferdinand Gruiwardt. 147 
unand. (a) Middelb. 1660. 8°- It.Amfi* 
60. 8°- 

4. Obfervations Médicinales & Chirurgica- 
, drejfées d'après une expérience de 3 G* 
r , & publiées pour tinfiruBion des Jeunes 
\ves de cet Art. En Flamand. (£) Amfi 
Ten Hoorn, 1688. 8°- L'Auteur en avoit 
éparé une 2 de Edition augmentée , qui 
: point vu le jour. 

y. Apologie contre les accufations, & Us 
\ximes inouïes de fes commodes ennemis. 
Flamand, (c) La Haye , J. & P. van 
enkuyfen, 1661. 4°- 2. vol. 
6. Théâtre Tragique de la Zélande y ouvert 
ur Futilité du peuple Belgique , &c* En Fia- 
ind. (d) 1680. & 1693. 4°- 

jy La Rue, ^42-244. 

a ) Examen der Chirurgie by een vergadert âoor Mr. Cor* 

s HerUy nu doorgaans ver heurt en vermeerdert non et 

tndaegfche Spéculation en Practyck , gelyck de Voorredem 

wyft»beneffens eenAanhangfel van den Omloop des bloeds, 

kort Examen van de dofes der Purgatien , Vomitor'un • 

Optai en. 

b) Médicinale en Chirurgicale Obfervatien> aangetey* 

t in Jyn fifindartigjarige Ondervindinge » en publyk ge* 

:kt tôt onderrechtinge van aile jong* LeerUngen. 

c ) Apologie of Verantwoordingh tegen den lafier en on» 

Torde Maximen van fyne vriendelycke Vyanden. 

d) Zeeuwfcke Treurtonneel » geopent ten dienjjte van de 

UrUntfchc WereU , en\. 



db 



K » 



ï$ 



Daniel van Mtddelhoven, 



MINISTRE de Ter*Tolenen Zélande , & 
père de l'Auteur qui fuit, étûit na- 
tif de Foorfchoten , village de Hollande. On 
a de lui un écrit intitulé : # 

P enfles & Méditations fur Us Jîx premiers * 
chapitres du Livre de Job* En Flamand, (a) 

ST' La Rue, 271. 

■* 

{a) Goede Gedachten , en Mcditatien over et fi* terfiô 
tap'uuUn van \t Bock Jobs* 



Michel van Middelhovett, 



V«J 



rf&t, 



F Ils du précèdent , & né à Ter-Tet&ï, 
fut fucceffivement Miniftre à Woutiv^ 
& à Zaamfchlag ; fon fils Jona vivoit | 
core dans ce dernier village en 1733. ^ 
chel a laiffé: •*/, 

1. Méditation fur le 'jf. u. du Gutp. 
de VEpitre de S. Jacques. En Flamand. ( 
Rotcrd. Arn. Leers > 1670. il * 

2. Difcours abrégé fur le VII. Chap. A 
Job, avec une Méditation fur les 
du tems. En Flamand. (£) Fleffirtgue ,' : 
vanLaren, 1678. I2°* * : \hïï 

!a"\ Méditatif orcr Jacob V* II. 
b) Korte redenen over *t Revende CaputU J*b 9 
een Mtditaùc op 4* tribukfic defu tydts. A ^ 




, Mbhel van Mtodelhoven. 149 

i^ j WÉ»rçp«s des Etymologies pour faciliter 
fmtelHgenct de r Ecriture Sainte. En Fia- 
\hkùL > (jp) Rourd. Pierre van Slaart, 1697. 

La Rue, 271, 

. ~ Çe$ ijfaîaitr der JToordoorJpronketykheden 9 ter kevat- 
i&igt 4t* BéUigt Schrife. 

Mljl'lll. ' I =5=5 - 




9 



iume van Dyemen, ou Dt/e- 
tnenus, 



l*$&b itf&NE famille noble & ancienne , 

^*) naquit en 1508. à Roterdam, 8Ar~ 

iDyemen,&i HAdrienne fille unique 

Fieck van Hove, & de Mar- 

ivandtr Sluyfe 3 fœur de Simon van- 

^ Prévôt de la Cathédrale XU- 

feiller du Duc Charles le Hardi. 

\\n trouvant des difpofitions fa- 

les feiences, l'envoya fort 

in 9 où il s'appliqua d'abord 

: autrefois bld un chkeau à Vuern proche 

Wxt : mais les guerres l'ayant mine, elle 

rirecHt : Florent van Dyemen fut le premier 

-ejï 1436. Florent fe maria avec Adrienne, 

t%yan fienderen , & en eut un fils unique 

li, <|W epouia Marguerite fille de Guillaume 

L. apparemment s'Hcrtoghs, Seigneur 6'Oude~ 

6»f . & 4e A&frâ <fc Sevenhergen fille d'^r*' 

i Baron - de Sevenbergen , &c. Henri eut di- . 

•te mariage , &. entre antres ^r»«/<* père 



150 Guillaume Dybmbnus. 
aux belles-lettres, puis à la jurifpradeitce^ 
Il y fut Doyen du Collège des Bacheirçrt 
en Droit, & fe mit enfuite k voyager ptacàr 
fe perfe&ionner dans le genre d'étude 
qu'il avoit embraffé. Après avoir par- 
couru quelques Universités il s'arrêta dans I 
celle d'Orléans , où il fut bientôt choffi 
pour Procureur de la Nation AUemart&v 
U exerçoit cette fonûion en 1 5 39. lors ijpae 
Charles V. paffant par cette ville pour y 
voir la Reine Eléonore fa fœur , vanDytmm 
eut l'honneur de recevoir S. M. I. à Ul) 
tête d'un grand nombre d'étudians , & dç 
marcher à fa fuite hors des portés «te-llPJ 
ville. Après avoir pris le bonnet de T 
leur en l'un & l'autre Droit dans 






Académie , il revint dans les Pays-Baf 



& s'étant formé à la pratique 
reau à Matines , il y demeura quel' 
années en qualité d'Avocat au Graiad 
feil. L'Empereur le tira de là pour 
faire Confeiller au Confeil de la Se: 
rie SUtrttht , & en même tems P: 
de la petite Rou 7 & Confeiller de la 
Féodale. Il remplit ces emplois 
honneur pendant une longue fuite; 
nées, (b) Enfin dévenu aveugle 9 
de travaux, & affligé de diverfes 



^fih^i 



(b) L'Auteur de ion Eloge, Je «os Bfl*otUn«lMrj 
feirt qu'il tes Ternpfit pendant jfft. ans; il fcudroft^ura 
eût ohteiws en 1535, ce epi ne Vwmrde ça aw tel 
qui précède. 



^jj 



A^ 






,rJL OutttAâME DyeMekus. igi 
4&^ii;fe tt-ouya incapable de toute fbfeo 
***■■** Jt iôotifttt le 9* Novembre 1583* 
,#5. ans, & fut inhumé huit jours 
dans PE^iife de S* Marte Madikint. 
ifyemtn etoit grand homme de bien, 
hàéûè dans la Jurifprudence , & paf- 
' ; verfé dans la littérature Grec- 
V^^^lÂtfaie. Û s'étoit marié fort avan* 
;t pendant fon féjour à Mutines > 
& époufé jtfgrze de Vanlx , fille de 
:{A Vmlx , Seigneur de Brécourt 6t 
en Picardie , & de Jacqueline 
, dite Bafervde. £1 eut de ce 
pltifieurs filles , qui s'allièretat 
iamilles de Jtooiij â'AJperm vàH Ftutn, 
f à P*rys van Suydmort , & quelque* 
t ^pnt«il ne reiloit en 1615. qu'utt 
mé Arnold. On a du Père : 

$Xra3atus de formidis qiàbufdàm topn* 

^ disjunSis y Sdlvii adjuliahi nobilip 

fïèeum ex libre ejus finptUri de Ambi- 

, ; in L (3. §. 1. &fiqq* Dig. de 

'dubùs. Lav.Joan. Majius , 1606. 4°- 

l§ le Àfcw.* Tftefaitmt JuriS Civilis & 

^rj^i^fik M. Meerman. Hagœ Com. Petr. 

*jfW*W* i fa. T - IIL P- 3*'*~ 
u^l/ÀUteur tâche <f expliquer cette Loi 

'fe* principes de la Dialedique , 6t 

'!j0Ulk le texte en cçnfrontaht les 

de Rûh; Etitnte, %& Greg. ffaloan* 

jÉ: 2 4e Lalius TaurHlus. Sts obferva- 

$;•" *• • • ."' . :. 



, &*& ri- 



I5a OUILLAUME DY&MBNUS. : 

tions peuvent fervir à reâifier d'autres e*^ ; 
droits , où fe trouvent des particule? con* - 
jonfHves ou disjonâives qui embaratfeig j» 
cependant i\ s'eft quelquefois mépris* v 

2. Ad Régulas Juris Romanarum antiqui .- 
itot* ab Arn. Dylmeno G. F. in luccm édita % 
Jummis atquc indicibles locupUtatce. Lugtk '.' 
Bat. Lud. Elievirius % 1616. 8°- pp, 5 yiJ? j 
gros caraâ. Il y a de bonnes chofes dans ..,] 
cet Ouvrage : mais l'Auteur ji'y a pas j? 
mis autant d'çrudition , & d'élégance que .> 
le prétendent fon Panégyrifte, U-'Vapîk^ 
André. Auffi M. Meerman n'a pas juge -Mjg 
propos de le faire réimprimer. PUmdvj^ 
Faur y pu Faber > Jacques Gode/roi % &Ç /. A^f ' 
4 * Antoine nous ont donné quelque chofe-M 
de meilleur fur ces Régies du Droit, Vatijjï^ 
Dyemen avoit encore eompofé ^ 

». Commentant ad Infiitutiones Juris Ju/tlti 

(inianœas. \$M 

(3. Brèves ad èafdem Annopationes^ .'^ 

y. Traclatus de Imperio & Jurifdictione,; ' 

3. De offîcio ejus> cui mandata tfi'Jï 
dictio. 

s. De r. pedum rnodi pzœfcriptiont nç& 
fublatâ. 

Ç. De rervm ac verborum Jignificaaone^r. 

>?. Nota varice a£BartoUim> adAccurfuaftâ 
ad Hotomanum % ad Brijfçnium > &€. / ' " ! 

$. Nota ad T. Livium, M. VqrrontiHy 
(erium Maximum, &c. 

/, Hijtoria Liyiana^ 




5£? 



XV 



& 



Guillaume Dyemenus. 153 

^: ^tntiparatitla contra Cujacium. Et di- 
^ autres pièces, qui n'ont pas été 



jt *J9^ Son Eloge à la tête de l'Ouvrage n. % 
' ff éft foà ampoulé. Swertius & f*/. ^tfdrtf 



jab " oû.tnte tout ce qu'ils difent. 



Abraham à Wefèl 

EoiT de Bommely petite ville du Du* 

ié de Gueldre, fituée dans Plfle du 

nom, où il naquit le 5. Odobrç 

H fe rendit fort jeune à Utrtckt, 

\%t {es bafles-claffes ; après quoi il 

;>en Droit dans la même Univerfité 

oint Matthœus le père , & fe fit 

wr Doâeur en cette Faculté. En 

; il obtint une place de Confeiller à 

de Fiant dans la Seigneurie d'C^ 

pflDeipc ans après le Comte de Brl* 

le' prit chez lui pour fe fervir de 

îe & de fes conleils. Il demeura 

ce Seigneur jufqu'en 1669, qu'il 

Àypcat Fifcal au Confeil Souverain 

ypjrévince SUtrccht ; c'eft dans cette 

"fil mourut le 12. Février 1680, 

ty$l s'étoit rendu fort habile dans 

-lettres* dans la Jurisprudence* 

1e , & dans celle de fon pays , 

iil fa Eût voir par les Ouvrages 




154 Abraham a Wesel. ^ • 

fui vans, qui font d'une ftile élégant &i 
aifé : 

i. Commentarius ad Novellas Confliîutèfc* 
nés Ultrajectinas, multarum litium dhimenr£\ 
darum caufâ XIV. Aprilis M. DC. ZÎX. ftro-, 
mulgatas. Traj. ad Rhcn. 1666. 4V / . 3 

2. TraSatus de Connubiali bonorumjbçie-} 
tate, &Pa3isdotalibus. Amfl.Henr. frï~ 
dorus Boom, 1674. 4°- pp. 323. AruoirtcX 
Matthceus le fils, ayant fait diverfes k J§§^ 
marques contre ce Traité , dans fes 
fervationes rerum judicatarum y & 
fingularis dt commun, bonorum 9 &c. A i 
fel lui répondit fort cavalièrement 

Préface qui eft à la tète de FOuvraglh 
fuit, & que Ton a fupprimée datis leRc 
de fes Oeuvres. Il y montre que f " 
étoit un envieux, un méditant, & un W 

3. TraBatus de Remiffione Mercedes 
ter BeUum, Inundationem aquarum^ 
riVitatem. Ibid. 1678. il - It. Editiê 
AmjleL Henr. & Theod. Boom, i&jfy^i 
pp. 191. Cet Ouvrage fot fait à ifii 
fion d'un Ordonnance publiée par tes 1 
iSUtrecht en 1674. au iujet des milf' " 
la Guerre de 1672. avoit caufées 
pays. Il a été réimprimé avec 
precédens fous ce titre : Abr. à 
Opéra omnia, antea diverjîs ttrftpc 

Jim édita , mine in union corpus 
nempe /. Commentarius ad Novellas 
Ultrajeâinas.*... Editio nova, à 



■:M 



ÀBUAHAM A WESEL. 155 

qmlps, prions fcattbartt , purgata. Gandavi, 
~ L y " Mtper, 1719* 4°* pp. 195. 231. 

L^<4 Jn-j/S/ promettait dans la Dédicace du 
*jK Traité, un plus gros Ouvrage intitu- 
%^'^^i^na fn^fis 9 qui étoit prefque 
"w*éy!*iais que la mort Ta empêché 
#0û»er au public. 

il*" 

^jÊurmart , Traj. erud. 447.. 44S. 

Jacques Hautin 

mc ' .•: •* 

IjjATïF de Lille 9 entra dans la Com- 

|<â>agnie de Jéfus en 16 17. âgé de 18. 

^ IDépuis il enfeigna la Philofophie à 

^ iif enfuite fes Supérieurs l'employé- 

fifèfpace de neuf ans au Collège de 

p ; <Bt ^iquaiité de Répétiteur des jeunes 

'"% pour les humanités & pour la Phi- 

~"" :Ses Ouvrais font juger qu'il 

dans la fuite au mèniftère de la 

Je ne fçais où M. Foppens a 

^pfôljenfeigna la Théologie à Douai. 

Ééte avoit fait la profeflion des qua- 

*ffo«nc, & il étoit dans fa 71 e année , 

_ fû taotm* après trois mens de ma- 

: VrCoUége de Lille le 24. Décembre 

H a publié: 

tngdms Cufips y fiu de mutuis Ançeli 
r$;# Clknûs Angelici officus 9 Trac* 

m-, < ,^. •: v "■' ' 



''"SI 5 "" 



156 Jacques Hàutin. / 

tarns. Antv. Joan. Cnobbaert, 16 10. i&* l\ 
It. Ibid. Idem, 1636. 24°* pp. 583. dédié |$ 
Philippe Gillocq , Abbé de S. Berlin. • Ocftl^ 
un Traité moitié Théologique , moitié Afp^'% 
cétique , où il eft parlé de prefque toufr^ 
ce qui regarde les Anges. Il eft élégant, '*& 
méthodique , & édifiant : mais TAutdtrT 
mêle quelquefois des hiftoires peu 
& je doute que tout le monde approuva! 
ce qu'il prétend au chap. iz. art. 3. &'<&* 
que les SS. Anges recréeront dans le dél( 
les oreilles & les yeux de leurs clients^ 
par des concerts de Mufique , & par de§*j 
corps aériens qu'ils fe formeront pour fë ? 
préienter devant eux. ' 7 ^| 

2. Rhetorica adolefcentum ingénus accQh&j 
modata.. Duaci , Joan. Serrurier, I2°*. 
avec des augmentations: Infulis , Nicof^\ 
Racke, 1669. ii°* '*A 

3. SacramentumAmoris Euchariftia , Ojkti^ 
Theologico-Concionatorium i duobus libris 
hibitum. Infulis, Nie. de Roche, 1650.^ 
L'Auteur traite dans le I. livre de la ;rijB-v 
rite, de Pinftitution , & de la confèc 
de PEuchariftie, & enfuite de POrdinatic 
& dé la conduite des Prêtres. Le II. HY 
traite fort au long de Pamour que le,' 
de Dieu nous témoigne dans cet augi 
Myftère. Il avoit paru un Extrait de \ 

• Ouvrage à Douai , chez Jean Mairejje, x6a 
fous le titre de Lytrum animarum JP 
torii. 



^"■£« 



$AèQUÊS Hautin. 157 
^$ka*P. Vincenùi Carafe 9 ftptimi So- 
frJj&Generalis 9 à DanieU Bartoli har 
ÀjfècJ Haiaino Latinl contexta. Ltod. 
iMatth. Hovius, 165 <• il - L'Origi- 
itoit paru fous ce titre: Délia vita 
ÏP7nccn{0 Carafa 9 fcttimo Générale délia 
f ytia di Gicju 9 fcritta dal P. Damello 
% :4étta medefima Compagnia libri dut. 
^^+Jientd.(xuafco, 1652. i6°* pp. 353- 
t\ Carafa étoit mort en réputation de 
fcle 8, Juin 1649. âgé ^e 6 4- ans * 
^ ans & demi de Génèralat. 
idvQcatus Purgaiorii , h Gallico Lotira 
• >& illuflratus. Colon. Joan.Bufœus, 
%&>- v 

ocinium fidelitim defunctorum, ad 

eorum 9 qui per OSavam con- 

Leod. j/oan. Matthias Hovius, 

1. Opus de Noviffimis / improbo 

i> probo fuavibus y Angelo Cufiodi 

\ non rnodd terrendis impiis 9 fed 

\ pus accommodation. Jnfulis 9 Nic. 

g; 303. Sotuell. 37a. Fap. 515. 516. 






&#•' 



Nicolas IBatou 

«ÔKICAIN du Couvent d'-^mw fa 
ie,,prononça fes vœux vers 1645. 
depuis aggréger au Couvent de 



ift' 






s&k*;-. 



158 Nicolas Fatou. 

S. Orner , où il eft mort pieuienicnt le , J 

17. Août 1694. âgé de 50. ans. C^&C* 

que dit le P. Echard : mais il faut $ 
que le P. Fatou ait été plus âgé, ou tt$M 
ait fait fa profeffion plus tard qu'ea 1645^ 
Oh a de lui V/* ^ 

£* Paradis terrcflre du faim Refaire jk^ 
rAugufie Vierge mire de Dieu ; , dhfifiy 
douce jardins à huit parterres , mtnàifa 
en dou^e OSaves â huit difeours f exceptât 
le onzième qui en a douce. Idée qm 
aucun trait de Poëjîe va produire une 
à cent feuilles , ou cent difeours trk$*prçp 
fur U même, matière du Rofaire en 4<* 
mes, compofe^ par le R. P. F. Nie. Fatou ^^ 
autrefois Prieur du Conveht £Aftm*K.œT 
Orner & Lille, Franc. Fiefvet , 169X4 ?4f| 
On peut juger du ftile de l'Ouvrage |^ 
ce titre ; les trois tomes , qui devîj ~ 
fuivre , n'ont point paru. 

£7" Echard , If. 737 '. 



Marie-Claire Heriïn 



v? 



NOmmée en Religion Sœur Ma 
de V Incarnation > étoit native à!? 1 
ras, & fe fit Religieufe de l'Ordft 
S. Dominique au Couvent de S u Ca£ ' 
de Siennes à Douai y où elle vivoit? 
core vers la fin du fiécle dernier > ^ 
avoir donné au public 




: Maru-Clàire Herlin. 1I9 

?H$ & aSfons rcligieufcs des vénlra- 

ïijtwtf Jeanne dt S u Catherine, & Do- 

~\d* la Croix > profeffes du Monaf* 

$** Catherin*' de Sienne de Douay % 

. du R* P. Jean de S" Marie , avec 

de Setur Catherine de f Annonçât* 

tiré des A Ses du Chapitre général 

\ÛÇ. Z. Douay, Jean Serrurier, 

Ecbard, IL 847. 



Vincent Hensberch, 

jQMlNïCÀiN du Couvent d'Anvers, 

f étoit dé la petite ville de Jodoignc 

Çjk. Brabant wallon ; il fut deux ou 

^ifcis Sous-Prieur de fon Couvent, 

à Lire, Prédicateur Général, & 

des Religieufes Dominicaines du 

dit le Val-J}uduffe 9 à Auderghem 

telles. U mourut à Anvers dans 

tpén avancé le 4. Juillet 1634. après 

^publié les Ouvrages fuivans : 

Viridarium Marianum, variis Rofario- 
J&ercùiQrum , Exmplowmque planta- 
usjHramctnum y in gratiam & ufum cul- 
\ Ihipara Firginîs Maria conemnatum. 
f&afJK Btllmis, 1615. 16 * It. Ihid. 
/Atrtjfus, i6%6. iz 0, pp. 491* 
'■■#. . '■"' •- * § •" 



tes* : 



160 Vincent Hensbehc^ 

2. Un Traité du Refaire > contenant des S 
Méditations y des Prières 9 & divers 'Marsfij^ 
clcsy &c* En Flamand, (a) Anvers > Gi* ,«. 
rardvan Wolffchaten 9 1 6 1 4. 1 6°- It* ^#^^1 
/&</. Corneille Verfchueren , 16 17. 16 " pp-^Jl 
479. Goth. It. /&*/. Guil. van Tôngewnrj\ 
1619. n°- . ; „ v; 

3* Rofarium ghriojîffîma Deipam yirg&$jf\ 
Maria per ckoros dijlin3um 9 ac 160. &ti&&î 
lis vitee Chrijli, variifque hymnis 9 antiphpri^^ 
& orationwus perpulchfè exornàtum. A#ty*ffl 
Guil. à Tongris > 1619.12 e * * ^M 

4. Le Cellier du Roi 9 ou T Epoufè de /. C«im 
introduite dans le Cellier du Roi célejjtc. £&£*» 
Flamand. (£) Anvers 9 Corn. Kerfckftcren^-^ 

162 1. i6°* lt.Louvain 9 JoJJeCoppeni 9 164 

i6°- pp. 149. On trouve à la fuite de 
Traité , p. 1 50--178. La Couronne de NU 
contenant les 33 . principaux^poims ou JI0 
tires de la vie & de la PaJJion de J* Ç. -m 
p. 179—227* une Inftru&ion fur la Pxfàp&i 
& la Méditation. 

5. Le lit jonché de fleurs 9 ou le 
eompofé de 46. cellules 9 touchant la Pa 
de N.S. En Flamand. Anvers , Henri * 



(a) Den gheeftelycken Roofdatr der aldtrwetrdicbfUï 
der Godts, verciert met fchoone Roofen dtr mtdiuuiqfk 
beden, ende MirakcUn van % t H. Rooftnkranshctu »•**' 

(b) Des Coninck Wyn-helder .... De Crooae Om 1 
rtn, inhoudende XXXI il. van de bejbnderfte ' ~" 
Myftericn des Levcns en der Pajfie Chrifti.... } 
nooie is den gheenen die v/el ende profytdyck bc ] 
bidden, cfi tt mediteeren. 






Vincent Hensberch. 161 
J«j&, 1627. i6°- pp. 190. It. fous ce tître: 
Le ta Jonché de fleurs > ou la manière dont 
Une Epoufe de /, C. doit fe préparer à recevoir 
Jfa divin Epoux. Avec un Traité de la Crèche 
de t Enfant Jlfus 9 par M. Pierre Calentyn. (c) 
Lçuvain, Jojfe Coppens, 1649. l &° 9 PP* 54* 

y '" 6. Magajin de drogues fpirituelles f conte* 
UOJit la vertu merveilleufe & les fruits du Si 
Refaire* En Flamand. (*/) Anvers > Henri 

' Aenfftns > 1632. ii°- pp, 127. 

' * '-"tir Sweertius, 665. De Jongbe , Belg. D<* 
. tânican. 2,27. Echard 9 II. 480. 481. 

* . f rj Des Btuydegoms bloetnich Beddeken , leertndt hoi 

M» Éruydt Chrifti fal een beddeken hertydt maecken voor 

hafren Êruydegom , door P. V. Hensberch »... Ende noch 

hghevotcht is een kUyn TrdHaetken fan het Krïbbeken voot 

, mfyldckcn Jefus , ghemaech door heer M. Peeter Calentyn 9 

- "WpiJUpt woorden : Puer natus efi nobis .... Efaià 9. 

%fr\ *yf) Apothcke der ghecfielycke rcmedien, inhoudendt het 

•■ _ *$*4tr crachty ende vruchun van *t H. Roofenkransken, 

/^ ijirhold Plnnen * ou Vinnius > 

Aquit en Hollande (a) Tan i*8& 
Il fit (es études dans ÏUniverfite de 
^ Leyde, &, ayant pris pendant fix ans les 
v* leçons de Gérard Tuningius fur le Droit, 
; C il fut reçu Doâeur en cette Faculté4 En 
;U( Tom. Hé L 

- ^ C% («) M* Foppens dit qu'il étoit de /* /foy« 1 je ne fçati 

- Û* <piel fondement. Hertning Wltte le fait MonafitrUnfit 
; ' jUtavus i veut-il dire de Monnickcdam ? 



M 



i62 Arnold VinNius. j 

1619. il fut fait Reâeur du Collège dés ? 
humanités de la Haye , & il exerça cette j 
profeffion jufqu'en 1633. qu'il fut rappelle ; 
à Leydt pour y être Profeffeur en droit , j 
& expliquer le Digcfte; ce fut le 28. \ 
Février de cette année qu'il prit pofle£ f \ 
lion de fa Chaire ; il la remplit avec di£ ' | 
tinâion jufqu'à fa mort arrivée le premier J 
Septembre 1657. dans la 70 e année defon ] 
âge, Adrien van Thientn > fon collègue, \ 
lui fit une oraifon funèbre. On remarque \ 
dans les Oeuvres de Vmnius un efprit pé- ^ 
nètrant, un jugement folide & impartial ^ 
une grande ledure, & une profonde coo- 
noiflance des langues Grecque & Latine y 
ainfi que du Droit & des Antiquités H&-* 
maines. Nous avons de lui : : 4 .'j 

i. L'Edition du Commentaire dé Gérard 
Tunïngius fur les Inftitutes. Lugd.Bat. Et- .'"'■; 
levir. 16 18. 4°- Cet Ouvrage étoit dans ; 
un état fort imparfait, quand Finnois en- f\ 
treprit de le publier. 

2. Jurifprudtnàa contracta , Jive Partition 4 
num Juris Civilis libri IV. variis obfervatia- 
nibus ad ufum forenfem accommodons iltuf- 
trati. ffaga Corn. 163 1. 4°- It. Lugd. Bat*/ ; ' 
1647. 4 0, It. Rourod. Joan. Nœranus, 1663^ 
4°* pp. 846. On prétend que Vmnius em- j 
prunte ici beaucoup de chofes de Doncau, *^l 
& le plus fouvent fans en faire mention. . J 

3. Oratio inauguraUs anno do. Iac.^l 
xxxiii. prid, Kal. Marnas habita > dum Pro* 







Arnold Vilnius. 163 

krjpr-r— Juris in Acadcmid Lugduno-Batavd 
r "~ t&fàrtiui. Lugd. Bat. Jufius Livius > 1633.4°* 
? " < >4* In quatuor libres Injtitutionum Imperia* 
' -. >jfam Commentarius Acaaemicus & forenfis. 
têtgd. Bai. Joan. Maire , 1641. 4°- It. Edi- 
fiez. auSa. Amft. Elçevir. 16 5 5 . 4°* It. Edi* 
^ " tic 3. ab AuSore recognita, novdquc & lar- 
-*' J3Î?** cwnflôrum, tum rerum forenjium afper- 
< \fianç txornata atque adaxiBa. Amft. Lud. & 
~ JBakiel Elçevirii 9 1659. 4°' PP* 888. It* 
*JSditio IV. Ibid. Daniel Elçevirius , 1665. 
-4* PP- 888* Cette édition eft très-belle. It* 
. ^tm 1668. & 1675. 4°- & Noribergœ, 1676. 
^#* It. fferbofna, 1699. 4°* It. Editio pofi 
Mrma 9 Authoris notis , antea feorjim impref 
tjiiï au3a 9 titulorum concordantiis & para- 
\ fflophorum Jummulis udornata y à mendis pur* 
. J^t^^adeoque emendatijpma. AmJl.Janffbnio* 
jfâesbçrgii > Boom, & Goethals, 1703. 4°* 
? {H?. 828* It. Joan. Gottlob Heineccius J. C. 
S&enfuit, & Prafatiohem > Notulafque adje* 
? Âtâ Lugd. Bat. Joan. vander Linden , junior ', 
J*$jt6é 4°- pp. 908. It. fous ce titre : Arn. 
'/IjFÏpnii J. C. Aucbris damnati, (f) cum ex» 
- fmrgattonc verb permijfî, in IV. Infiit. Imp. 
. ." ^Çôpirnentarius Acad. & for. correcius fecundum 
t >Jndictm expurgatorium fanSijffima Inquifîti^ 
nis Hijpania , anno 1707. publicatum. Ed* 

. ^ ; 0) Onl'avoit mis à Vlndae le 4. Dec* 1725. 4 caufe 
' / jTuJi endroit, où l'Auteur attaque la décifion <hi Concile de 
* Trente Tur, les mariages des enfan* contractés fans l'aveu 
dès partn*. , 



, <&■''■ 



164 Arnold VinniuS. 
tio rcccntiffima ac cmendatijjima > oui prœt& 
AvBoris Notas Commentant) adjunSas, ac* 
cciunt cjufdcm Quœjliones Juris felcctœ 9 duo- 
bus libris incluffz y & Joh. Gottlieb Hciruccîi 
in ipfum Nota , cum Indicïbus locupUtiJJimls. 
Lugd.Petr. Bruyait &focii 9 1737. 4°- 1. vol.» 
dont le fécond eft pour les QuœJUones fc* 
U3a, pp. 1076. & 194. It. Pcnetiis, Ty* 
pographia BaUzomana , 1740. 4°- pp. 998* 
It. Avec les Quajiiones feleSa > Lugd. Pctn 
Bruyfet, 1755. 4 ' 2,- vol. T. I. pp. 568* 
T. IL pp. 569—^98. & 194- Ce Commen- 
taire efttrès-eftimé"; l'Auteur y développe . 
fort bien les principes du Droit, & y mêle 
beaucoup d'obfervations de Grammaire 
& de Critique, & quantité de traits dei$H 

- Antiquités Romaines. Son ftile eft élégant 
& fleuri; un peu long à la vérité , mais/' 1 
par là plus intelligible ; aufli fe fait-il lire t 
avec plus de plaifir que peut-être aucuà * 4 
autre. Il choifit ce qu'il y a de meilleur ^ 
dans les Commentateurs qui Pont précé* \ 
dé, & s'explique avec liberté fur ! las^ 
opinions de Tribonien. Souvent il ne fàk V 
que redire avec plus d'agrément ce qw*;% 
Bachovius avoit dit; on a rendu la pst»l ./ 

# reille à Finnius 9 & plufieurs Ecrivains' V; 
ont profité de fes découvertes à petit ^ 
bruit. - ; f;^ 

5. D. Juflïniani SS. Principis InJBmtm^^i. 
num Lïbri IV. notis perpetuis illufirdtu Lugd.*ç : 
Bat. 1646. i6°* lUAmft. Elçevir. i^x. i<S*'.>) 






Arnold Vinnius.. 165 

It. Ibid. Idem, 1658. i6°- It. Editio poflrt- 
ma ab Auctort recognka. Amft. Ofjîc. Elçevi- 
1 riana, 1663. i6°* pp. 643* It. Ibid. 1669. 
*#>• Ces notes font excellentes , quoi 
qtfun peu obfcures pour les commençans. 
: * 6. Nota cum amplâ dote variarum circa 
. i t&n Navalem obfervationum .... Sur le Trai- 
té de Pcckins le père ad tit. D. Nautce 3 
-Caupones , Stabularii, &c. Lugd. Bat. Adr. 
v Wyngaerden, 1647. 8 °* **• dmft. 1668. 8°- 
- 7. Il a fait des additions au Commentaire 
, M' Matthieu Wefenbecius fur le Digefte & 
lf ÉBr le Code. Lugd. Bat. 1648. 4°- It.Amfl. 
f ^65. 4°- &c. 
; f *8. TraBatus quatuor de Pa3is y Juri/di3io- 
n^% CoUatiombus , 6» Tranfactionibus. Amft. 
.i&|j:. i2°- It. Lugd. Bat. 1654. n°- It. 
-"". TrdÊatus quinque de PaSis , Jurifdictione , 
f -; Ço^ationibus 9 Tranfactionibus , 6* queeftioni- 
.- "^ MB /«rô Jèlectis 3 quibits additœ funt Simo- 
:^ y m^FtnniiArnoldiF. Orationes duae 9 & alla 
J ^t^am : Ed. IV. aucHor & prioribus emen- 
**:\4t$£or. Roterod. Joan. Nceranus , 1664. 4°* 

^fjfc'*33- & * 88 - ft - -&&" ^ UUrajeU. 

v : ^#97- 4°- It. 2U&. VI. auctior & priori- 

l: Are* emendanor. Ibid. Guil. vande Water 9 

^^ffpx; 4°- pp. 233. & 188. 

**y, * *{&. SeUctarum Quajtionum Juris libri IL 
^\(aMu$ additœ funt &c. Lugd. Bat. 1653. 12°* 
y£fakJSd, IL priori emendatior. Lugd. Bat. Ja- 
K^àifai* Voorn, 1660. i6°- pp. 556. It. Rote- 
V. roi. 167a. 12°' It. IV. Ed. Roterod. Régner. 



166 .Arnold Vinnius. 

Lcers, 1685. i6°< pp. 556. It. avec le pré» 

cèdent dans les dernières Editions. 

10. Nota ad auSores & fragmenta vtu* 
rum Jurifconfultorurn* Avec le Traité d* 
origine & progrejjii Juris Civ. Romani de Si* 
mon van Leeuwen. Lugd. Bat. 1671. 8°* 

il. De Jurifprudentiâ & Imperio. Hen* 
ning Witte lui attribue cet Ouvrage , ainfi 
que les deux fui vans , dont le fécond n'ft 
pas vu le jour. 

il. ColleSanea de Favore. 

a Commentarius ad Ti(. de ReguHs Juris $ 

& lit. L. Pandeclarum. 
v 
(t^ Les Préfaces des Ouvrages ci-deffiis n, 4. 
& 8. dans les dernières Edit. Henning Wittts* 
J)iar. Biogr. ad an. 1657. Georg. Beyeri Am+ 
torum Juridicorum notitia Specim. IIL pag, 
90. 91. 

\ % .■■■■■. gggjjf ^ 

Simon Vinnen, ou Vinnius, , 

F Ils unique du précédent , s'attacha 
comme fon père à l'étude de la juri£ 
prudence, & prit le bonnet de Douent* 
en l'un & l'autre droit à Leyde le 1. Dé»^ * 
fcembre 1648. Il mourut avant le 24. AdÛt^ 
1653. dans la fleur de fon $ge, ce qui fit^l! 
dire : "^ 

Vinniadtm rapuit juvenem jlorentibus anm$ l 
Mors. Cur fed Juvenem ? ÇrçdiMi effejh^ 
nw% ' ' ■ if. 



' K JM 






: èâ 



Simon Vinnius. 167 

< Nous avons de lui : 

I. Oratià de conjlantia Juris Natura, n- 
citata càm DoSor utriufque Juris renuntiare- 
ftr pojlridic Kalend. Decembris ch. hc. 

xlfiii. 

• 1, Or ado de fapitntiâ Romanorum in jure 
- conJlituendo , rtddendoy interpretando , habita 
w^îdâus Januarii ch. hc. LI. Ces deux Ha- 
^rangues fe trouvent à la fuite des TraSar 
^<te quinque y &c. d'Arnold Fïnnius : Rote- 
J^'Tfoi: 1664. 4°- p. 274 — 286. & UltrajeS. 

//*$97* 4°' * L au k° ut des Sttëb W- Jwis 
j & même : Roterod. 1672. 12°- & 1685. i6°* 
£ * ^Êlles fentent le jeune homme. 

ï* '" ' ■ 87" ^y« *# pièces , & les vers qui font à 
'J «h fin ; & G. Beyer 9 ubi fup. p. 91. 

s» i)$\ Guillaume de Pretere, 

V;H.!M"É à Bruxelles en 1578. fe fit Jéfuite 
&'! Jt^l ^ l'âge dp 19. ans, & fut reçu douze 
fr v*wi*après au nombre des Coadjuteurs fpi- 
^vrititels de fa Compagnie. Il paffa le gros 

f ^SÉ fa vie à Anvers, où il travailla fans 
ceffe au falut du prochain. Pour cet effet 

Jjl parcourait les prifons, les hôpitaux , & 
^|&fcs forts voifins de cette ville, prêchant, 
tfX çatéchifant, confeffant, ou exhortant par- 
l $toitt où il fe trouvoit. Il vifitoit fouvent 
; /les malades & les moribonds , les monat 






i68 Guillaume de Pretere. 
tères de l'un & de l'autre fexe , les mai* 
fons mêmes des hérétiques & des gens 
de débauche , lors qu'il efoèroit de gagner 
quelque ame à Dieu. Il etoit fouvent ob- 
ligé de traiter avec des femmes : mais on ne 
le vit jamais arrêter fes yeux fur aucune % 
ce qui lui fit donner le furnom de Père 
Ange. Il dirigea l'efpace de 20. ans trois 
Congrégations inftituées fous le nom de . 
la S te Vierge, & en forma lui-même une v 
quatrième pour de jeunes garçons qu'il; 
gouverna pendant 18. ans, puis une cm*. 

auiéme dédiée à S. Charles , où il recevoit 
es Eccléfiaftiques , des Magiftrats , & des 
Gentilshommes deftinés à vifiter vingtr 
quatre diffèrens endroits où il avoit ét%r 
bli des Catéchifmes. Parmi les grands/ 
biens qu'il fit, on compte la converfion* 
d'un grand nombre d'hérétiques, & eptre ^ 
autres celle du Comte Philippe de Manffejd 

3ui fe diftingua de fon temsdans la guerre / 
'Allemagne. Il ramena auffi divers Apo£ % \ 
tats dans leurs couvens , après en avoir :'; 
été chercher quelques-uns dans des villes 
où l'hérèfie domine. Ufé de travaux & $■■ 
plein de bonnes oeuvres , il mourut à An* 
vers le 10. Novembre 1626. d'une mala* l:\ 
die cbntagieufe qu'il avoit gagnée au fay^': 
vice des foldats. Nous avons de cePérdf ;; 
les Ouvrages fuivàns, qui font tous etv * 
langue Flamande : 

1. Manuel de la Congrégation de ta S* : 



t. 



iM* 



Guillaume de Pretere. 169 

fkrge établit dans la Compagnie dejéfus. (a) 
Ànvçrs, 161 1. i6°* It. nouvellement revu & 
Wffigé par r Auteur. Ibid. Henri Aertjfens, 
*6zo. i6°- pp. 408. 

I. Examen pour une Confeffion générale, 
(i) Ibid. i6°- 

Le Paradis fpiritutl de çhanfons dévotes, 

Ibid. 1619. I2°- è 

^, ,4» L'Office de la Saint* Vierge 9 félon Cu* 

f ! J?gt de Rome , traduit de nouveau en Fla- 

^ nttnd. (d) II s'en eft fait diverfes éditions, 

[;?\'.<Wre autres : Anvers 9 Jérôme Verduffen 9 

jj. '■'flSg. i6°- pp. 192,. Le P. de Pretere avoit 

jr-fitt vœu de réciter tous les jours l'Office 

%P im Ji Remède Jpirittiel dans les maladies con* 
*SMjptuJhs. (e) Anvers 9 1624. i6°- It, /&</, 
^Mi^.iG - It. augmenté: />i/. 1636. i6°* 
fc$ffc 185. 

rfJr^JD avoit encore laiffé des Méditations 
^rla Paffzon, diftribuées pour trois Ca«* 
fies. Ms, 

[yjfh ' Alçg. 170. Sotuell. 318. 319. 

^. ^£4} ffapdtboexken der Sodaliteyt, ofi Broeierfihap van 
^\ifwu M&ghet Maria , ingheftelt in de Socicuyt Jefu. 
? l*.(b) Examen voor cent generaeU Biechte, 
'f'i'iYê) HttgheeftelyckParadys der godtvruchtighe Liedeken*. 
'? V: • {d A Onfe lieve Vrouwe Ghetyden nae *t Koomfch ght* 
"', ,&$?*§* 1fan n * euws *• '* Duyts overgefet. 
'- M7 Gheefielyck Remédie in de befmettelyckc JUckten% 






170 



Adrien van Scrieck , ou Adr+ 
Scrieckius , 

SEigneur de Rodorne, (a) naquit à Bm* , 
ges le 26. Décembre 1560. Il fît fes pré* 
mière« études dans fa patrie , .& fe tqar.^ 
dit enfuite à Paris, où il étudia enPhilo- 
fophie & en Droit. Il y fit la conno& 
fance de diverfes perfonnes diftinguées jfâjr 
leur rang & par leur favoir, comme Henri 
de Me/mes, Confeilleï d'Etat & Chancelier 
de Navarre , &c. Guillaume Fournicr, Pierre 
& François Pithou 9 &c. De retour ètl 
Flandre, il s'y infinua dans PamitiédeG^-^ 
rard de Horne 9 Comte de Bajfigny, &C dt 
Nicolas de Montmorency , Comte d'Etam*: 
Ce fiit par le crédit de ces Seigneurs qufi| 
dévint Baillif de Caffel , d'E taire > (Ojdè 
la Baffle, & de Locres. Dépuis li fat; 
Confeiller des Archiducs Albert & Ifabdk^^f 
ainfi que de la ville ÏÏYpres > où il paflk^ 
le refte de fes jours , partagé entre UsT 1 
affaires publiques , & fes occupations lit- 
téraires. Il mourut dans cette ville d'un* 
attaque d'apoplexie le 26. Décembre 16:11. 

(a) Ses Armes font d'Argent à trois fafces ondées À» -S 
zur, au chef de table chargé d'une étoile à fix rais tfarf^t:;*J 
«vec cette dévife : Unix omnia. * "* ' "**< 

(b) François Maefter , (on frère , lui fuccéda dans- l*v^jf 
charge de Baillif A'Etaire au plus tard en 1608. Adritm / 
l'avoit exercée réfpace de dix ans. 



Adrien Scrieckius. 17! 
1^ jour auquel il étoit entré dans fa 61 e an- 
*° née. On voit par ce qu'il a laiffé , que 
. c^étok un homme fort verfé dans les lan- 
* ij|W$ fovantes , & dans l'anticruité , tant 
gp îkerée, que profane : mais qu'il manquoit 
(fi? \#fc Jugement pour profiter de fes connoif* 
'k^ïfynces. Il comptoit parmi fes alliés Ni- 
p^fcÉÈw Cromhout , Confeiller de la Haye, & 
?V;^MÔrâîi fes amis François Swurtius , Erycius 
i^^^Sl^anus , & Juflus Rycquius qui lui a fait 
r^figfettte Epitaphe honoraire : 






"frV-> 



D. O. M. 



^%*f^$iijUis Belgica perfonare verba 
^i'^ s '^Prmuevd cupis injiitutione , 
^^^^\S e Ç U <Ç myftica dénotent, quibufvt 
nâ^y;&$$in$ affinia vocibus Syrorum, 
^tChalictaque & Hebraïca loquela, 
„_ ,k$-£t Graïœ , Scythicaque , Celticœque, 
IpPfv^^ quam prifei Aborigines fonabant , 
^ffifi} J7 È* Lunâ populi fati prions, 
3^ : '\ 4 £* quant Barbaries , aut Latinus orbis, 
^j~<*'JMirandos cape Sçrieckiï libellos : 

TJbfô^l&agua totius hic patefeit orbis. 

$nt-~ ffù%c jûm plurima talia inchoantem 3 
jiurès qui Jîbi credulas pararety 

$Mty>? M* fitmam ftrueret perenniorem : 
$ffiàë$i: Strinxit livida Mors, viroque in uno 
\i^Bfé^Tot myftcria, tôt bona interemit. 



Z*$* quifquis es, undecumque Lcctor : 
, t^g»a «9/iw tùç JiU/cu orbis. 




172 Adrien Scrieckius. 
Seç Ouvrages font : ,. ' 

i. Hijloire & origine de la fête 9 nommée 
der Thuynen , à Ypres. En Flamand. Ypres, 
François Bellet , 1610. n * It. réimprimée 
aux frais de la ville. Ibid. 1733. il - Qb 
célèbroit en 1733. le feptième Jubilé 4fc 
cette fête établie en 1383. Vï 

2. Originum, rerumqùt Celticarum & Bd*' t * 
gicarum libri xxiii. Ou comme porte l& 
titre Flamand : Traité de f origine des pri^^ 
miers habitans de F Europe , & en particulier* 
de ceux des Pays-Bas ; où Von relève les 
bévues des Grecs & des Romains fur ce fit* 
jet ; & Von démontre que les Flamands re- 
nommés d * abord Celtes 9 aufji bien que les? ^ 
Gaulois & les Teutons 9 venus des Herréenïr 
far le Nord ou le coté Celtique de la terre* > : : 
de même que les Caldkns venus du côté*d$ 
fEft ou du levant , ont une langue & lune 
origine beaucoup plus ancienne que k les Gre&t, 
& les Romains. Le tout conduit dépuis U^~ 
commencement du monde, jufqu'au régne dc^ 
Charlemagne dans ur^efpace de plus de 4<)00* ,: 
ans. (/) Imprimé aux dépens de P Auteur :- ■ y 

(c) Van t'beehin der eerfier voleken van Eurooen, ttf^ïj 
fonderheyt van den oorfpronck endc faecken der Neder^U».^] 
dren, xxiii. boecken, met betoon vattde dwalinghen 4dr^r c \ 
Griecken ende Latinen op t'felvc Beghin endc den j^umn^^A 
iien Oorfpronck. Ende dot de Nedcr-landren metten Ga-hdm^4 
ende Tuytfchen t'famen in d^eerfie tyden ghenaemtKeUi;^ 
un, ghecomen uuten Herreen op t'Noorden ofie den Kelte&'f$ 
ghen cant des iveerelts , ghelyck de Caldéen op t*Oofi&\0, 
ende ander na iHeet-op der Sonnen ; verre te boven gam-'j 
den Griecken ende Romainen in ouderdom ende fpraecke. ;•*, 
jif-beleet van den Beghinne , totten t%d van Carotus M*g+ \ 
nus i endc btjluyunde over de 4900* jacren. 



: '-iJ 



AflRlBN SCRIECKIÛS. I7J 
l tpttSy François Btlltt , 1614. fol. pp. 560. 
, fiffls compter la Préface , & deux Tables 
f fitifonnées, qui font en forme de Diâio- 
iuiires , & qui font 3 14. pages non chiffrées, 
le but de ce merveilleux Ouvrage paroît 
affez parte titre : Les preuves de l'Auteur 
toafiftent principalement en étymologies. 
I les deux Tables, Tune purement Géogra- 
phioue, l'autre oîi il explique les proprié- 
tés ae diffèrens Noms, font en Latin , & ne 
| c&ntiénent encore que des étymologies ; en 
| *blci trois : jEgyêtus , c'eft dans le Fia- 
- USand de l'Auteur : ^aeg-Ûp-t|î0 / ce qu'il 
explique en François : Pays a bois fur Us 

. hmUturs. Antiochia : §ïn-tie-ï>orije/ 

JoinU à la haulteur. ATHEN.E : SCgt-eiîC/ 
Cm %tï)tZZ-il\l\Z / Lieu qui par un tour ren* 
tm par arrière en dedans. Le refte eft de la 

V même force. 

3.' Momtorum fecundorum Libri V. quibus 
0mjginum rerumque Celticarum & Belgicarum 
Opus fuum nuper editum y altiiis & aucliàs 
h fontibus Hebrdicis , ipfdque rerum origine 

v deducit y probat firmatque. Ad Teutones> 
Belgas 9 GalloSy halos, Iberos y Britannos^ 

^ P<mos 9 & Aquilonares. Admirandce Celta- 

* tum Antiquitatis y & haSenus inauditee & 
? ijumunadverfz Obfervationis de Ver a & falfd 

origine Monimentum , Jive Europa rediviva. 
fytis> Franc. Belletius, 161 5. fol. pp. 63. 

* iafts l'a Préface, & une Table raifonnée de 
^$f* pages, où Scricckius fe tue à prouver 

ht 




174 Adrien ScttiBCKius. 

que les langues Celtique, Tudefque 
Flamande ne diffèrent guéres de l'Hébreu^ 
{lont elles font un Dialeôe : & que lea^^ 
peuples qui les parlent font plus ancien^*-^ 
que les Caldéens. C'eft la fuite de l'OfeK^* 
Vrage précédent. 

4. Advtrfariorum Libri IV. Ipris, Franc^^a 
BdUttus , 1620. fol. C'eft par où l'Aus^*»^ 
teur a terminé {es vifions fur la langiLK^-^ 
Flamande. Pour mieux mettre les Leâeuix^Kjj 
au fait du raport qu'il trouvoit entre ce lim ^ 
langue & l'Hébreu, je place ici le Tex*^^ e 
du Pfeaume CXVII. & les verfions forr^^f,, 
cées qu'il en donne. 

.„. an* hi mff nu fcr^r 
: ahyb mrv n»m non wby -oi *v 

Verfion en vieux Flamand: 

ï)aïniF|D 3M/ gai gapoim.... 35/ 
gaoôct aima Ijcfcbïju : ugamïjtf siïfyal 
attjoalann 

C'eft-à-dire , en Flamand plus moderne, 
(mais qui n'eft guères plus intelligible:) 

^aal-aï-Jjo ïw-ï}om%/uta ga-ga-im^* 
2Su gaoôer aï-fn-onë ïjenfïjegti-ïJEi: ara- 
grifr aïï-ïja-lJîi aïl-ï)à-al-aiu 

Ce qu'il rend ainfi en Latin: 

Elevate-omninb-altl eum-qui-Altiflîmus f 
omnts inctdtnus-ad-fuprtmum .... Quonia 





Adrien Scrieckius. 175 

fa omninà-in-nos benignitas-ejus : 
tia Altiffimi omnino-alù-ad. 

Pi :8?* Les Prflimin. de [es Origines Celtiques. 
% Gramaye, Defcr. Flandr. in Eterra p. 190. ult. 
% cdit> ^ Swccrtius, 102. 103. Sanderus, de Bru- 
ï* : genfib. erud. claris, p.iz. 

(K-: : * - 

* ^yfibert Piggfte, ou Aïb. Pighius, 

JAquit d'une famille patricienne à 

I* Kempcriy petite ville de YOver-YJJel 

îters P^n 1490, Ayant achevé fon cours 

'- «Thumanités , il étudia en Philofophie au 

, Collège du Faucon à Louvain, & il eut le 

' pfémier rang dans la promotion générale 

f <oe l'an 1509. Après cela il s'appliqua à 

v jfaThéologie, & Ait reçu en 1511. dans le 

>^fcdttége nouvellement fondé (a) par Henri 

1 ^Wj^puierUy Ecolâtre de S. Pierre deLouvain, 

f^lbènï demeura fix ans fous la conduite du 

;:f;;f&ux & favant î>oâeur Jean Driedo, qui 

Igfltjtyt le premier Préfident de ce Collège, 

^',;iDon|me Pighius en ftit le premier Bourfier. 

.$*§& les leçons de Driedo & d 'Adrien Flo- 

"JjÊûi (dépuis Pape) fur la Théologie, & 

*$ Af*) VdUre-Andri (Fafi. Acad. 301.) place la fondation 

^ d* ce Collège en 1499. & la mort du Fondateur en 1500. 

,' H le trompe ; Houterle mourut le 2* Janvier if 12. que Ton 

. Cûinptort alors tjn. & le Collège fondé par fon Teftament 

V ht H> Décembre précédent, ne fut ouvert qu'après fci mort. 

»- t?eft ce qui paroit £ar fon Epitaphe, & par les Regîtres 

& Collège. 






î?6 Albert Pighius. î 

fut créé Bachelier-Formé en cette fciencej | 
, A l'exemple de fon Préfident* il joignit * 
à cette étude celle des Mathématiques : ; J 
mais après avoir publié quelques Ouvrages 
fur ces matières, pour l'intelligence de£ ., 
quelles il fit auffi divers inftrumens de 
ion invention, il les abandonna pour s'oo A 
ciiper uniquement de la controverfe, H 
quitta Louvain- en 15 17.. & pafla à C<h* v r ^ 
logne, où il ftit reçu Dofteur en Théolo- 
gie. Sa laideur, qui étoit fi extraordt* , | 
naire, que Pauljove aflïïre que la nature 
s'étoit jouée de lui, en couvrant d'un vi- | 
(âge affreux le {avoir & l'éloquenCe dont x 
elle Ta voit partagé, & fa voix défagréablel ^ 
ne l'empêchèrent point de fe faire con- \ 
noître àvantageufement dans le monde. J£ ../ 
réputation qu*il fe fit à Cologne, s'étendit r *' 
jufqu'à Rome, oii le Pape Adrien VL le fiÉ 
venir en 1522. ou au commencement de ^' 
1523. Pighius avoit déjà accompagné ce* *^j 
Pontife, à fon premier voyage d'Efpagne ; 1 
en 15-14. Clément FIL & Paul III. tucf ' ;> \i 
ceffeurs tf Adrien n'eurent pas moins de V * 
confidèration pour Pighius 9 qu'ils chargé* / 
rent de différentes négociations importa^** 
tes pour le bien de la Religion, à Wormsf: \ 
kRatisbone > & ailleurs. Il penfa périr par y *< 
un accident qui lui arriva à Bologne eW. ^ 
1530, lorfque Chatles^Quint y paiTa après ^' 
fon couronnement; une partie cTun poiïfî c 
de bois, fur lequel il paffoit avec une ; -\[ 

grande V 






p 



Albert Pighius. 177 
Mande foule de monde, étant tombée dans 
reau, il y tomba avec les autres; mais 
il n'en eut point de mal. Il paroît qu'il 
faifoit alors ion féjour ordinaire a Rome 9 (£) 
ooù il enfeigna les Mathématiques au Pape 
Paul III. Ce Pontife lui donna en 1535. 
la Prévôté de 5. Jean SUtrecht , qui va- 
quoit en Cour de Rome, & accompagna 
cette nomination de 2000. ducats. Pighius 

* qui étoit déjà Chanoine & Tréforier de 
cette Eglife dépuis Tan 15 14. s'y retira 
yers 1537. (e) pour y pafler le refte de 
fes jours. Son terme ne fut pas long , 

•* il mourut en cette ville le 26. Décembre 
1 542. dans un âge peu avancé , & fut in- 
humé au milieu de la nef de S. Jean, où 
l Pon voit encore fa pierre fépulcrale, avec 
fes armoiries , une figure de calice , & ces 
Tom. II. M 

(b) Le P. Nictron prétend que ceux qui ont dit cela fe 

/ font trompés ; il fe fonde fur ce que Pighius fut plufieurs 

1 années Curé de S. Nicolas de Kempen , & qu'il ne fe dé* 

ssût de ce bénéfice qu'en 1539. Cela ne prouve rien; il 

étoit ordinaire en ce tems-là de pofféder des bénéfices-cures 

fsns réfider ; le Pape Adrien Vu fut lui-même dans ce cas 

: juieu'à (a mort. 

\. ( c ) M y étoit en 1538. lors qu'il gn^na au Parlement 

ele Matines un procès , par lequel on avoit attaqué le droit 

_. de haute jufbce oui lui appartenoit par raport à quelques 

> tefeneuries dépendantes de la Prévôté de S. Jean. (Voye\ 

Mtuhxus, de Jure gladii » 62. & feqq. ) Le Cardinal Mar- 

£, €*l Cervin , depuis Pape, lui écrivit la même année pour 

* " l'exhorter à réhgner fes bénéfices à fes neveux , lui offrant 

les ferrées à cet effet ; c'eft <jue Pighius étoit dès lors d'une 

fimté fort foible. Tout ceci montre que le P. Niceron fe 

trompe en difant au'il (e retira feulement à Ifanchè en 1539, 

(Fid* ep. 36. Syuoges Sim. Gabbcma.) 



vr>s 



ff$ Aj-B£*T Pl.efM.Ufl. 

*W>ts gravés for *utë maoière 4e biHfflt ; 
îot4é : Piggfcs A&trtus'Pr&pQJttui hk rjtquij^ • 
f^. Q# tfpypit a^refois dans le Chœur de *• 
( q#te ÈgJife l#s Vj*r$ &*yans* ^ampoûbi ; 

fp* yi^e ta&Le attachée à la muraille ;, \i '** 

Ai /#rta tumuium, Victor 9 ifium ; '. ^ 

<fcrf tf^îtf reverenter, & faluta *; J 

Sacratum cinerem Viri fecrati,. ■ i 

JT//e e/î Pighius hoç loco fepultjis , 

Aures qm B&tavas ita expo/ivit^ *"" , .; > V>^| 

îfr */ic<tf fapere Atticos lepôres. 

Quart tant bçw dorndat precart *f ; '*! 

Quàm docte, nitidkqutf & déganter 

défendit Latig, decus tia.rœ, 

Et morern Jîatuit pium facrorum : 

Utro m rumine debeant Latini 

Plus illi addubiunt: utroqup cent ^ 

Ingens promeritum Viri fatentiur. 

Il refte encore aujourd'hui proche 
flalîe$ des Chaçoines upe table â&< 1 
avec cette Inscription faite par /e^ de 
ne $9 Poyen de la mçme Egitfe, e# j£i 
mais dont les caraâères font prefofiç r 
lacés : 

Z>. 0. £. it. P. Z?. ^e/io Pigkio 
Tk^ofogia & Artium JDoSori, wud 
Ç$mpis nato. Cum in Mateji & in 
riis linguis verfatus , cruditioni rçr# #ç 
qutnthz pwdentiam & rerum publicarum 
vtjwtxijfet , ab Adriano Fh P. M> fafaf 



m 




m Albert PiAhius. 179 

&■ tirU Ttafiffo nota, inltaliam tvocatus, Jibl 
-: &JucceJfaribus P apis Romanis acçeptus > ope- 
±> tam fttu Juam fiequentibus fegationibus na- 
V Yavu. Nom in Rcpublicd Chtifiiand negotiis 
r €Xpt&endis dextèr & admirabilis fois. Scrip- 
l Jhras adôlefiins Lovanii ad Ltontm X. Pa- 
S pam de rationt Pafehalis aUbrmionis , de- 
%-Wiu rtftituiioni Calendariï , Mquinoctiorum 9 
^'& Solflkiorum inventorie , allaqtu in Ma- 
m. \i Jtfcfi edidii opéra non conumnenda. AJîro- 
loguun défendis, fed Prognojluatorts repr#* 
tendît. Jfim Thtologia Doaor rehfinsiatps > 
4f fTurwchid BccUfiaflicd y Htm de wnsrô- 
/ *4tjfcs £9 Comités IhyUbQtxnJikus . 6r dijfi* 
V 4ftf fçmporundis librùm wnfcnpfiU ffinc 
&mï$& ut Pomino Carofo Quinto Çefari 
£*$$# Vtnmwnfiigxùm meritis tan4m uiam 
fawqfctns , & fmplijjjitn* hujus Eccltfa S, 
rjfiiçnnis fmpojimtd & drchidiacpnatu cq- 
jît, tk m amta çreaifis qmque ef- 
ôfitanç jLcçkfa ÇanQn\çys 6- The* 
'anus 9 hàud dubil ad majores > imbfum- 
noH$ , n$ irrmafura myrs et vitam 
li-fj. (il tmàroit 1541.) airipuifi 
W eve#ùf, Effipç fjus 4 fummo 
chorelio artifeiojijjinù ad vivum de* 
ê faç ioço, qu0 ipf$ fepuUus , Jif- 

le?ver$fuivans fe lifoient 

jlke de S. Jem ; mais qu'iU 

ou çjjtpprtés par les ÇaJ- 

U % 





180 Albert Pighius. 

Hic dormit Me Pighius , miré fagax, 
Mirique fclix naclus ingenium, 
Multis & amplis exerens fi dotibus , 
Lovanii primàm , dtin Parifîis 
Variis politus artibus , ac his optimis , 
Romœ 9 Hadriani foetus aflîduus Papa 
Cornes efiy amatus nemo quantum amabi" 

tur 9 

In Urbc Româ Pontifici ur maximo 
Paulo , fupremo tune Dci Vicario , 
Mcritb efferendus pluribus praconiis , 
Qubd ptjiiUnus vindicavit herefes. 

Pighius fut de fon tems en relation âvecf 
diverfes perfonnes d'un rang & d'un mé- 
rite distingué, entre autres avec le favant 
Cardinal Jacques Sadolet, qui lui a donné 
de grandes louanges, (d) Pighius en mé- 
ritait tant du côté des mœurs, en quoi il 
fut toujours irréprochable , que du côté 
du favoir ; Il poffédoit la Philofophie , lesr 
Mathématiques, la Théologie, & FHiftoire 

(d) SaàoUtus , ep. ad AU). Pighittm > an. x 559. Lib. XVT. 
ep. i. Nunc in Italiam , & ad Ûrbem cogitabam, quô cùm 
his paucis menfibus , ut fpero, pervenero , ita memoriam 
tui oc raeritorum tuorum npud fummum Pontificem , Colle- 

rpie meos S. R. E. Cardinales excitabo & calefaciam , ut 
îpfe & ceteri omnes intelligant , do&is & excellentibus 
vins , quamquam alien'is & abfentibus , magnos tamen fauto- 
res in Urbe Româ non deefle. Idem Lib. XIII. ep. S. Non 
dubito quin tibi Alberti Pighii nomen fit auditum .... Non 
folùm probamus fcientîam nominis & 'do&rinam , quae multi- 
plex in eo &. varia & referta cft ; fed etiam propofitum 
animî , & infignem Chriftianae pietatis cultum ; incredibile 
enim eft , quantum hic Vir de fide Catholicà & Chriftianl 
Reiieione fit. meritus. Voye\ aujjï Lib, IF* ep. 9. & Lib. XT. 
ep. i. 




■r 



Albert Pighius. 181 
£. Ecçléfiaftique autant que perfojine de fon 
:: ' tems. Il montre dans fes écrits un grand 
^ dévouement au S. Siège ; d'ailleurs il s'é- 
ï . loigne affez fouvent des opinions des Doc- 
Ê teurs de l'Ecole : fon ftile reffemble à 
celui de Drïedo , & tient le milieu entre 
la pureté des Cicèroniens, & la {implicite 
ou la barbarie des Scholaftiques de fon 
îÊççiQ* 

Catalogue de fes Ouvrages : 
S* . 1. Albtrti Pighii Camptnjis > .Pkilofopki, 
? M&thtmatici 9 ac Theologia Baccalaurti for- 
£ a jnatiy adverjus Prognofticatorum vulgus , qui 
P r annuas prœdictiones eaunt , & fe Ajirologos 
fc* mtntiuntur, Afirologice Defenjio. Parif.Henr. 
\f Suphanusy 15 18. grand 8°- Pighius dédie 
-cet Ouvrage à Augufiin Nipkus, de Cala- 
\' x ^fè\ célèbre Philpfophe. 
; ','*:&£• Dt Mquinociiorum 9 Soljlitiorùmque in- 
'y^!^awae ad R. in Chrifio Patrem D. Fran~ 
Molinium, Abbaum S \ Maximini , à 
& confilio R. Francorum Chriftianijf. 
^ipiis largitionibus ejufdem Prœpojitum pri- 
Ejufdem de ratione Pafckalis celé* 
bnis > dequc rejlitutione Eccle/îajiici Car 
ad Beatijjîmum Patrem Leonem X. 
Venundantur Parifîi in vica DiviJar* 
Inrfbl. feuillets xxn. & xxx. Les 
Lettrçs préliminaires font datées de 
r, la féconde adreffée à Léon Xi eft de 
On y apprend que ce Pontife avoit 
KF Chargé en 1516. TUniverfité de Louvain 






ï8a Alber* Pighiw*. 
d'examiner ce que Ton pourroit fairt poâfr _ * 
réformer le Calendrier ; c'eft de là fit* 
hôtrt Auteur avoit pris occafion d'écran 
fur cette matière. \ />'} 

3 . Adverjus novam Mord Beruvçntam jQjjjJ ; "J 
Aftronomiam , qua pofiiionm Alphonfinàm k - 
de reetniioruttt omnium de fnotu oSa^iàsK. ' 
Us depravavit 9 Apologia ) 
pojîtia demonjlratur. Parif. Simon 

1521. 4°- r • / -T,%- 

4. Apologiœ advtrfhs nov4m Mdrçi 
vthtani Afironomiam Dtfonjîp. P&if 
Stephanus* Je ne cortnoià ni la 
le format de cette pièce. , ^ ^i*t ^ 

5 . Hiérarchie* EccUfiafiiat Aferib. * Û|fc^ 
#frf, 1538-/0/. h. ab ipfo AuthoréJfcË 
ttm diligmter recognita , novaqus 
pajjîm locuplttata. Ibidi MttçhiorNa 

1544. foL It. ik /mé/zc accuratk 
tiâ quàm hacténus unquam typiç 
Ibid. Joan. BirckmannuS , ij 58^ 
Jt. Ibid. 1 57a. fùL Cet Ouvrage^ 
çonfidèrable de Pighius, eâ dédié s# 
/*<*#/ ///. Cùloniœ, fefiis B. Grégoru 
1,638. 9 & partagé en fix livras f dowt 
1. eft une démonftration Wftoriqué d^J 
Religion Chrétienne contre les " ^ 
les, & de là Religion Catholique 
les Proteftans. Le 2. Livre traite 
pité de l'Eglife & des d&èrèn* 

(e) Moine Céle&n qui publia des Dialogue* &p|b§| 
$ox«i , imprimé? à Rém g in-jçq. 



W 



t: À&vtftt Promus. *8j 

i jbd la compofent. Le j. de la primauté 
îf * fl» S* Pùrre &c de fes fucceifettfs. Le 4. 
i' ^Paatcaité & des prérogatives du Chef 
;, ,' de TEgKfe. Le 5. de k ptoiffance du Pape 
^ Jfaf le temporel; il y prétend contre Afor- 
\;'\jfrf d* Fddtôe que les Empereurs & les 
g;: Row tiennent leur autorité du Pape ,- Se 
I ; /çiifô peut les en priver. Le 6. Livre re- 
|.SjB*te le* Conciles ; il sty montre fort 
* «frçtofé aox opinions de /ea* Gerfan. On 






^v :«^ y°* r ce ^ Sa *fot" &* à la louange 
^4^i|C t iàà Ouvrage i qui montre en effet beau- 
j^^w«|r de leûtfre & d'érudition, Epiftùlot. 
f$$gpkXl. ep. 6. & lib. XVL tp. r. Le Car- 
^il^l^al Botta ne lui eft pas fi favorable : Ca& 
ï 1 %^&gênd$is- eft > dfo-il y <pàd ndnfemp# jbli- 
"" * fctradéu dôBrimm. En effet, fens entrer 
dans des difcuffions odieufes i qui pow- 
kfouârir par ex, ce qu'il avance dan* 
*'# frrre i qpie les Conciles Généraux 
* f-de Pkvention de Conftandn?. Deux 
tfeftaws, Woifiai, 8t Burman, aceufertt 
ms d'avoir élevé (dans fa Dédkàce> 
brité de l'Egt&e au defliis de celle dtf 
FÉcrkure; c'elttfié cakttfcnie manifefte'; 
f^lk «fy & qtfà lire le paflàge pour voi* 

?'%^^ m *y a § it p^ de i?E g i ^ e > ****** dc 

^ ^ïradkion, qttePigki** regarde avec rai- 
comme plus néed&i*e qu£ rEcfkure. 
% -^ wr -^ livres 3, 4. & j. de cet Ouvrage ont 
*J!/' : ffi*léktyibnê* dam le z/vot. de la 2*i- 
*;> JfartJsrta MexïrM P&ftihfiéd de JèarhTkoirm 
*/ M 4 





j84 Al^ERT Piohius. 
JRocabem. Un extrait du 6. livre a para ; | 
fjéparément fous le titre de: Apologia in* 
diSi à Pavlo III. Rom. Pont. ConcUU ad-* !■ 
verfîis prœdiclas Luther ance conjurationis ca* 
lumnias ; per Alb. Pighium Çampenfem 9 ex i 
libro VI. Operis ejufdem de facro Principatu 
Eccltjîce decerpta. Colon. Melch. Novefianus 9 J 
J^S. fol. It. Parif Gervaf. Chcvallonius % 
1538. 8°- Il a paru contre Vffierarçhm 1 
4e Pighius : Amphilarçhia in Albertum Pig* '<') "\* 
hium ; Cette pièce eft de Jean Léland 9 lê ? V \* 
* jeune, Anglois, qui abandonna la Reli-? : ^^ 

fion Catholique, & mourut en démence f^j 
Londres le 18. Avril 15$*. Ceft u» ^ 
flatterie de Henri VIII. contre le Pape* "^i, S 
6. Controverjiarum prœcipuarum in Cemh.-Z*'^ 
dis Ratifponenjibus traSatarum 9 & quilmx 
nunc potlffimùm exagitatur Chrifli fides & R^ 
ligio y diligens & luculenta Explicatio. Colon. 1§ \ 
Agrip. Melch. Novejîams, 1 5 42. fol. pp. 3*9^*.^ 
non chiffrées, It. Parif. Çarola GuiUard 9 \\^ \\ #j 
8°- pp. 3,92,. It. Ibid. Vivent. Gaukktrot, 1 $43 v*' ,|1 
8°- It. Ibid. Joan- RvelUus, 1 549. 1 !?• feiuffij. 7*1 
283. Cette Édition eft fort nette. It. foi^r'iti 
ce titre : Expliçaiiones Catholica prœcipud*„: i^ 
rum controyer/iarum , quibus nunc potiffimàrn ■'$£ 
Chriftianq fides £ Religio ex#git<wur..i.Mif\ 
Parif. 1586. 8°- Cet Ouvrage que TA*^w/|£ 
tçur dédia au Pape Paul III. , & que l'ott ^/^| 
peut encore lire utilement, eft terminé piu^^p! 
deii£ Diflçrtations intitulées: Quaflio de *: ; ^ 
Qiyortiatçrym noyi^iconju^iis ^ # uxor^ ; , v |î 



v. 



■* 




r 



r - Albert Pighius. 185 

pluralitate fub Lege Euangelica, & Diatriba 

devais FI. & Fil. Synodi. On a joint à 

quelques Editions : Judicium Dcputatorum 

Univerfitatis > & fecundarii Cleri Colonicnjis 

de doctrinâ & vocatione Martini Buccri ad 

l Bonnam anno clo. h. xlui. Voyez ci- 

( devant l'Art. Barth. Latomus 9 p. 115. 

i . 7. De libero hominis Arbitrio , & divinâ 

Çratiâ Libri X. adverjus Lutherum , Calvinum y 

'. ^ r folios. Coloniœ 9 Melch. Nove/ianus, 1542. 

£ jW; Dédié au Cardinal Sadolet. Pighius 

fc v.: avance ici certains fentimens finguliers : 

fc\ 5& nfc que les hommes foient juftifiés par 

|, : /ip*t£ grâce habituelle ? & foûtient, comme 

ër^Ç&harin, que le péché originel n'eft au- 

t \ r ti5e chofe dans les enfans que le péché 

aÔuel S Adam qui leur eft imputé, &, 

; ' <$ï proprement parler, il n'y a point en 

* n : *euac de tâche de péché qui foit inherante. 

Jv '^V8. Ratio componendorum dijjidiorum , ô* 

fèj.'fità&idm-in Reiigione concordiœ. Coloniœ, 

U: ? Ifalch. Njovtfîanus , 1541.4 e - Publié par 

^ •/ ljBs. foins cfe Gérard van Hamont , Prieur 

\Tf •■ de la Chartreufe de Cologne, à qui l'Auteur 

J. Favoit envoyé. Voyez le recueil des Let- 

.. .-très publiées par Simon Abbïs Gablema, 

, Çmt. L ep. 7/. Voyez auffi la Lettre de 

Jifln Forfiius , Doyen de la Cathédrale 

-•" l^Utrtcht à ce Prieur dans le Hypodigma 

. /• ]à& Barthold Nihujîus. 

// W9. Apoiogia Alb. Pighii adverjus Martini 

l * Buccri calumniaSy quas &foUdis argumentis 



M& ,v ,j • 



9 

& cldfljjiftùs raiimêbus confiitat. M&&UU* 
*543' 4°' I*< av^c le n. £.: Paftf. Pipe** 
tous Gaukhérot, 1543. 8°- fettfliets 7*. & 
J9û& **86. 8«- Pighius attecnre ittFQiH 
trage dé ^wcer Jntimlé : Conjlans Dtfênjh 
dé Chrifi'uidd reformât icnU 9 quarn D*Htrmetô* 
nus y Archupifcopus Colorâenfh jatii aftté fm* 
] blki&k. ,.. & réimprimé a Gttùvt f AUx. 
Ptrmt, i6i')é-4*> . 

10. Il y » trois Lettres de Pigkia* <bn$ 
les EpijloUt clarôrum Vbrorum de Gàèbtn&te 
Hortirigte, 1669. 8° r PP' J 1- Jî* ^ 1 77**6$ 
deux première* de 1 140» & la: 3 e de £742** 
toute» datées ët/cracht ; elles foulera fer 
Fimpfreffiorv de fes Ouvrages* JE69MM.. 
Frmnçois vmttcmfitn avoit ptafieuri atttrttf 
Lettres de Piglêus. . > 

11. S wtertms 9 & Vattr^Andri hf* dofl- % / 
nent w* Traité dfe 3fi$i C^Eao tMfc/W &£* 
pkeranos. E&ce autte chofe que eè qtf il 

a écrit fi amplement far la Meffe dam W 
x d livre de la Hiérarchie Eceléfiaffiqatf^ .;•■ " A 

n. Alard d'Amjhrdam M attribue «**> 
Ouvragé de intmtnfâ Déi mif&mrdid* VcfyGt : 
cbn$ Gabbcma Cent. I. ep, 18. obAUfd &fr ;, 
un gfaad éloge de Pïghius. 

1 3. On? a une pièce intitulée : EpiftejSé * 
Albtrti Camptrtfis f qui regarde la Mofcovî& ] 
Elle a été imprimée à Pertife eif-i$4X*.4&V 
elle fe retrouve «.37. dans le Lv&'dit — 
Navigationi & Putggi raccolu dd M* Qio. 
$amfta Kamufio > in trt volumi dmfc, Vê* 



fc 



Albert Pighius, 187 

fMti*, /• Giuntif iç 50— 1559. fol. ÏU Ibid. 
1563. 1974. 158}. 1388,1606. 1613. toi*- 
fours en trois vol. fol. mais on croit aull 
y a faute dans le titre de cette ^ pièce * 
& qu'elle eft SÀlhtrtus Plus , Prince de 
Ckqoi > connu par fes écrits contre Erafmc. 

{©* Èi Vie par 5^^ Quntforus à la tête de 
. fOïfrtm ». £ PaUll JovU Ekgla, n* iûg. 

Mlrsù mg\a illaft. Belgii Scriptorum* $4~-j& 
ïétoeertktsiiuttig* Val. Andréa 58-40. Vté- 

*§$, BibL EecL Ed. d'Amft. T. XIV. 165-168. 
^fiiccran^ XXXIX. 372-386. Burman* Traj, 

étUd. d6p-.-278. 



^Mienne Wynants* ou Etienne Wï- 
nani Pighius, ou Corona 

.:* m FightuSyÇa) 

^T^TEvÊtJ Maternel du précédent, dortt 

,'XS il emprunta le nom^ naquit comme 

bà k Ktmpeti dans i'Oyer-Yffel ve*s l'an 

IJ20. Il fit fes baffès-clafTes dans cette 

- Ville, puis fa Rhétcfrique & fa Philosophie 

r * : jk L&uvain à & s'étant rendu de bonne heure 

h#rile dans les langues Grecque & Latine, & 

dans là fciénce de l'Antiquité profane, il 

-partit pour l'Italie , où il perfectionna fes 

' - Connoif&nces dans un féjour de huit ans, 

qui lui procura l'amitié de beaucoup de 

.(a) Corona eft la même chofe que Stcphanus. C r eft U 
4** «Jttfl prew* eu» fou âtrtfcfc' Itedl****. 



JJ. 



i88 Etienne Winand Pighius. 
gens de favoir & de mérite. De retour 
dans les Pays-Bas le Cardinal de Grartvcllc 
le prit chez lui , le fit fon Secrétaire pour 
les lettres Latines , & lui confia le foin (fe 
fa Bibliothèque. Après plus de quatorze 
ans employés à ces fondions, Guillaume ^ 
Duc de Clives & de Juliers le choifît pour 
accompagner le Prince Ckarles-Frideric fon 
fils aîné dans le voyage qu'il lui fit faire 
à Rome, & lui fervir de Précepteur. Bs 
partirent le 19. Oftobre 1571. parcouru-" 
rent l'Allemagne & une partie de la Hon- 
grie, & arrivèrent à Rome le 16. Décembre 
1 574// Le jeune Prince , qui donnoit 4e 
grandes efpèrances , y mourut d'une fièvre ' 
ardente le 9. Février de Tannée fuivante 
au grand regret du Pape Grégoire XIII», 
& fut inhume à N. D. delT anima proche le 
tombeau S! Adrien VI. Pighiy,s revenu de 
fon voyage , fut pourvu par le Duc Guil- 
laume de la place d'Ecolatre de la Collé- 
giale de Santen, dont il étoit déjà Chanoine ; 
il y paffa le refte de fes jours partagé en- 
tre les devoirs de piété & le genre d étude 
qu'il avoit embraffé. Il mourut d'une 
diffenterie dans cette ville le 19. Oûobre 
1604. dans le 84 e année de fon âge. Il 
n'efl: perfonne de fon tems qui l'ait fur- 
pafle dans la connoiflance des Antiquités 
Romaines ; Jufte-Lipfe le qualifie : aker in* 
defejji calami & Jiili Livius. Ç'étoit d'ail- 
leurs un homme vertueux , & d'un ça^ 



Etienne Winand Pighius. 189 

araôère doux & aimable. Nous avons 

*3e lui : 

I. Falerii Maximi dutorum factorumque 

memoràb&um Libri IX. infinitis menais ex 

fetcrum exemplarium fide repurgati 9 atqutin 

meliorem ordinem refiituti. Antv. Chrifl* Plan- 

tinus, 1567. I2°* It. Ibid. Idem, 1574- I2°- 

It. Accédant in fine ejufdem Annotationes , 

& brèves nota Jujii LipsI. Ibid. Idem , 1585. 

I2 0# , It. Lugd. Bat. Franc. Raphclengius , 

I J94. 8°- pp. 400. It. Antv. Mort. Nutius, 

1608. i2°- pp. 569. Dans cette Edition 

les notes de Pighius commencent p. 419. 

& celles de Lipfe p. 548. It. Ibid. ffenr. 

Aert/jîus, 1621. n°- L'Epître dédicatoire 

de Pighius eft datée de Bruxelles , le 15. 

-Août 1566. Il Tadreffe à Charles-Philippe 

de Groy , Marquis d'Havrech, qui faifoit 

alors fes études à Louvain. 

' a* 'Themis Dca 9 feu de Lege Divinâ .... 

adAmpUJJimumPerrenotum Cardinakm G an- 

, vellanum .... Antv. Chrift. Plantinus, 1 568. 
8 6 * pp. 149. Cefl: l'explication d'une an- 
cienne figure de la déeffe Thémis, aue 
l'on voit ici gravée en bois. Cette pièce 
eft en forme de Dialogue entre Pighius , 

. Antoine Morillon , & Antonius Auguftinus. 
3., Mythologia sic txç apxç, vel anni par- 
tes.. Ex Symbolis antiqui cujufdam Toreu- 
matis argentei 9 quod extat apud R mum Epif* 
copum Atrebatenfem. A la fuite de POu- 
ywge précédent, page 151 — 207. Le bas- 



t$0 EïffcNNR WlNANt) PlÔmUsj 
relief, dont il s'agit, fe trouve ci 
bout de la pièce , qui eft ftuvie 1 
Lettre de Nicolas Flonndus % PAute" 
tée de Rome le a. Décembre î « 
la réponfe de ceiui<-ci. Ces deux opi 
fe retrouvent dans les Antiquités Grej 
de Gronovius, T. IX. 1 137—1104. 

4. Hercules prodicius % fiu Principis . 
tutis vita & Peregrinatio .•,... ffijtor' 
cipis adoUfcentis injiitutrix : & antiquià 
rerumque feitu dignarum varutati non 
utilis quàm jucunda. AcçcdU rerum , 
cum mer&orabilium index aeçuratiffimus. 
Chrijl. Plantinus , 1587* &°- pp. 
la table, qui eft aflez longue* Dec 
jeune Prince Jtan-Guillaumc de CUvÀ 
yne Lettre datée de Santen le iO 
15&4. Ceft nne Defçription du vJ 

Îue Pighius avoit fait avec le Prince Çh 
YuUtic en Italie. Elle eft curiekife 
v^nte. L f Autour y feit entrer un 
nombre d'obfervations fur les antifl 
tant Romaines que Germaniques , g 
que fur les mœurs & les fingularitéj 
villes <§ç des nations qu'il avoit viies] 
trouve au commencement diyerfes 
fur la ville de Sçnttn , & fut la 
des Ducs de Clives. Pour entendre 
tre du livre, il faut remarquer que H 
lofephe Prodicus avoit feint qii' 
étant venu en âge de puberté balanç| 
tre le parti de la volupté & celui 



Etienne Winand Pighius. 191 
' vertu , & fe 'àémtw& pmx te de rnie r ; 
ce que Pighius applique à fon illuftze élève. 
5. d$wUtf. magijlraiuum. &, provirxiar. 
S. P. Q. R. ab. urbe. çondita. incomparabili. 
tabore. &. indujlria. ex. auSorum. antiquita- 
tumq. wrk'i** rmnimemU, Jvppfoh ptr. fo- 
phjtnuw, vltymdum* pighium* eampeôfem, in, 
quçtf. Ttipi$lu<u miaiLtiçnt§. potçft&um. <ic, 
: iwp&fatWh fucçtfliçm? dU* Ugfis* bella. 
f(^dfs f yi$mm* wmtHae. atq, tmmphi. nu. 
?W$f wtvftri** ftwmtfa. fawtiarumq. propa, 
fffîtSt ad* twwh & tcmpor*. fut. nducun* 
,M* 4&v* JpWr Morem, 1599- foL pp. 
Â^ÂS; Années Rçm&ipnm ; qui Corn»- 
mtntarii vktm fupplfôt i% &nnes wures Ra* 
f^naJfifiQrmfmptores f Tf>m& ILpoftumuSy 
^:f$&4 & ftttdio Andr, Sdptfi ... , . nunfitus f 
>v^wte £ illûftram. Cm Fafti* Capitotinis, 
ff -Sjqpth Fm* PighiQfitpplttùïfr Fafti* SUw* 
\\ Jkj& cQdtmScbottQ $mQfati$, Itid. VÎ4. & 
^■'■Jm'Jo^MQrai 9 1^15, fpl>pp, 5 10. Jomus 
^ JJffcpfiftuwus, IHd. fid. 161 y,>/, pp*735. 
'h^akfyfes Ta^Je^. Gmvim a *afère dans u# 
~vï4$Q* Rqhwûws, T. XI. 174^x58. FajK 
"'*"' **-jpftratuwn ïl&m#*§rum 4 S, F. Pighie 
v>U4f Capi&lm? fraffwws refiiqiti. Q&g 
es font beaucoup mieux remplis , que 
' ceux de Caffiodore, de Cu/pinicn, de $i- 
gofâus, & à'Onuphre Panvwi' 

|y $ a v *t à la tête gu H, Tome 4e et içr* 
niérOuvr. par Jean Winter^ Ecoïâtrc de Sariip?, 



IÇ2 



Guillaume van Gent, ou Guil. 

Gentius, { 

NÉ d'une famille noble & ancienne à 
Nimégucy (a) s'appliqua à la Juitf* . 
prudence, & prit le grade # de Licencié 
en l'un & l'autre droit. (£) Son mérité 
lui procura la charge de Confeiller au Cbhr 
feil de Gueldre qui avoit été établi dans 
Arnhem en 1543. Les troubles, qui fiuv * 
vinrent dans cette Province, l'obligèrent* 
d'en fortir en 1578. Il fe retira à Màf* ?.... 
triche , où il étoit encore en 1584. Le* 
Roi Philippe IL pour le dédommager , lui 
donna une place au Confeil de Brabant: ^ 
il quitta ce pofte après la mort de (a femme; A 
& ayant embraffé l'état Eccléfiaftkjue , il : * 
fut pourvu de Ja Prévôté tf Arnhem ; mai$ /*} 
comme les Hollandois fe rendirent mai* O 
très de cette ville en 1585. il ne fvÈt j 

fuères profiter des révenus de fbn bénè*»>l 
ce. J'ignore la date de fa mort ; il pà~^ { 
roît qu'elle arriva avant la fin du XVfcf . \ 
fiécle , puifque Pontus Heuterus étoit Pré* ^ 

- vôt % 

(a) Elle porte. d'Argent à la fafee de gueules, chargé* si 
de quatre Sautoirs d'or. \ '*' ! '*■ 

(*) C'eft le feul titre qui lui eft donné dans la Préface * 
de l'Ouvrage ci-deffous n. 2. Sweertius , & Vatèrt André *^ 
le font Docteur en Droit, je ne fçais fur quoi ils fc foa- -/'? 
dent, ' >.« ' 



Guillaume Gentius* 195J 

i Vèt SArnhtm dès le 19. Mai 1 598. comme 

on 1 le voit par le Privilège accordé pou* 

* Fïmpreffion de fon Hiftoire Belgique. Gen* 

Y'/ifât étoit un zélé Catholique i & grand 

homme dé bien ; il s'étoit rendu Habile 

oon feulement dans la Jurifprudence , mais 

anffi dans les belles-lettres & dans PHif- 

toiret Il pofledoit les langues Grecque & 

Latine, les antiquités Romaines , & celles 

A ^N(bii pays* « entendoit la Théologie» 

km de lui* 

,Adagia àtiquot dt Jute jirîpto , & vd+ 
yu$ Irxtrprttibus. Ces Proverbes, qui 
Jk au nombre de 49. , & accompagnés 
, favantes explications , fe trouvent dans 
^recueil des Proverbes d'Erafoe, & de 
autres , imprimé à Paris, chez Mi- 
Sonnius, itfy. foL It. à Angers, à 
><£, &c. It. Colon. AUobrog. Pu. Au* 
161I. fol. col. 1539 — 1^56., &c. 
i Extmpla illujlrium aliquGt miraculorum 
htntficio in SacrofanUâ Eucharijiid 9 & 
Wt* Dominici hojiid adita & dtdarata* 
}"fnfds orthodoxis , clajjicifque facris 9 
pte idoneis auctôribus > Annalibus , & 
S chronicis petita, ac confarcinata. Pa* 
Si 574. ii°- It. Coloria Matent. Ckolinus, 
* \ il * pp. 311. gros caraftère. Les hif* 
i 9 que 1* Auteur raffemble ici, font 
_ »bien choifies, & raportées prefque 
* v tentes dans les ,tefmes des Auteurs origi-» 
1\ mâC UAuteur dédie la *• édition à Chrif* 
Tûm> IL N 



f**Vc 





,r *-"££S 



1 



194 Guillaume Ôentius. 
tophc <TAflbnville , alors Cônfeiller aux 
Confeils d'Etat & Privé. Il avoit eneorè 
compofé les Ôtrvtàges fuivans , & il jprd- 
mettoit de les donner dans peu au publie : 
mais je ne crois pas qu'ils ayent parti. / % 

a. Hijloria Geldriaca. '*J&i ^ 

(3. Formula Tejiamentorum & Codicillorum 
apud veteres Romanos ufîtata. '-: j.lj. 

y. Publii Optatiani Porphyrii Pa/ugyricm^ 
diSus Confiantino Augufio. Pièce en . V$ï| ^ \ 
acroftiches, dont Gentius avoit détewé^^ 
exemplaire fort ancien. £*ïfr 

5. Decuria aliquot novorum AdagfarumXv 
Pour ajouter aux Proverbes marqués d&^l 
defllis n. /• 4it^ 

c. Forenfîa Pragmatïcorum , in <pubm$tM&^ l 
xis, & Parafes vulgares Fort JuÂciaSs'j^m^È 
pria vereque Latina 9 olim prifcis Junfœ^ul^ ^Ê 
tis Romanis renunciata , Jimul & nojlri fm^'^% 
exercitium > ac Phrafcs vulgares cum ilforuM ï^m 
Veterum phraji congnientes txplicantur. GiSt;;^| 
Ouvrage devoit être (avant & utile* ^i^|f|l 

Ç. Formula actionum & exuptionum à pr§0^H 
cis jurijprudentia peritis medii temporis -u0^^4 
pata. v : ^^fe^ 

ET La Préface de l'Ouvrage n, 2. Swi^M&i 
tius, 306. Val. Andréa 316. 317. ?^^J*l| 







195 

S55V 



Joannes Major 



'OmmÉ peut-être Jean le Maire 3 na- 
quit à Arras vers 1541* & fe fit Je* 
fiûte €ii 1ÇÇ9. âgé de 16. ans. Ses fupé- 
rieurs l'ayant deftiné à la Prédication , il 
paflà le gros de fa vie dans cet exercice, 
ojj ïnourut à Douai le 8, Septembre 1608» 

Savoit fait la profeflion des quatre vœux. 
1 lui doit l'Edition du 

\; % jgt Magnum Spéculum Exemptôrum , ex plufi 

. Jmam fixaginta autoribus , pietate , doBrinâ % 

&Umriquitatc venerandis> variijque hijloriis 9 

^0atÙjus y & libellis excerptum ab Anonymû 

fj^adamy qui circiter ann. Domini M. CCCC. 

'^ÈÛÇJCX. vixiffe dtprekenditur. Opus ab innw* 

[ 0&ms menais , & fajiidiojîs bteviationibus vin* 

? *-dSèO£Um > variis notis > autôrumque citationi* 

'&&$ illujlratum per quendam P. i S. J. ac de- 

[\>jjêfïm per eundcm novorum Exemplorum Ap*> 

^fmdiu locupUtatum. Duaci > Ralth. BtlU- 

^àfjpr, 1603. 4 ' pp. 724. & 75. pour YAp* 

ftndix. Cet Ouvrage a été imprimé d'au- 

\ ^Ws$ fois à Douai , & à Cologne. Il s'en etft 

J Sait auffi diverfes Traduâibns, entre au- 

, tires une en Polonois par le P. Simon Wy« 

* $*&* Jéfuite* On j>eut faire ufage d'un pa- 

- 4 % ieil recueil : mais il faut du difcernement. 

** - « «jy 

S3T Akg. $55. Sotuellus, ^73. 



':K 



196 

t., i . ■ ' ■ ' tn-ÊÊÊmm/qt ^. j 

i * ** 

3^» </e Blaer , ou Joannes Dieftc '^% 
mius Blœrus , Z- V 

NÉ à Z>ie/? en Brabant dans le XV; â& 
cle , entra dans l'Ordre de S. Benoû, 
& devint Prieur du Monaftère de S. Jacques , - t 
de £*%*, où il compofa en 1496. ; «■ s 

Tractatus 9 Jîve hifioria de révélation* ù*ry%. 
Jtitutionis Fejii Venerabilis Sacramenti, J£ r , : Jj 
confions articulis. Infère dans l'.i^pcjfd^**3| 
du Magnum Spéculum Exemplorum , dcNÉti'Cf 
j'ai parlé à l'article précédent, p. 70— JTf^^ 
de l'édition de Douai, 1603. avec une *lj\ % £? 
tre de l'Auteur au P.. Pierre Dorlandùf%f^ 
Chartreux, par où l'on voit que ceiiiiw*^ 
retoucha le ftile de cette pièce. •' M ■■ * 

(tF* Fifen, Origo prima Fefti Corp.CbrijfcpÀ 
P- *53- \ W 



Antoine de Wale> ou Ant. JValaU^iki 

Naquit (Tune famille honnête à Gàn%À 
le 3. O&obre 1 573. Son père Jacquafy 
de Wale, originaire de la Flandre Impér * A '" 
Ait élevé chez le fameux Comte dtEgm 
dont fon oncle maternel étoit Con&ffëtir* 
& demeura chez ce Seigneur jufqu'à 
prifon ; alors dégoûté de Ta vie de Cour, '' 

"v 



HT£ ; ^ 



<J < 






K: 



•^ ^ r ANTOINE WALAUS. Î97 

fi fe retira à Gond, où il eut divers em- 

. - plois honorables ; Marguerite de Wagenaers 

*: ! Ipo époufe , mère de nôtre Auteur , ëtoit 

if% cette ville. Antoine de Wale fut mis 

là Page de dix ans fous la conduite de 

^ JFrançois ran Lansberghe, alors Miniftre à 

jGandy qui lui enfeigna les principes du 

latin: mais la ville s'étant rendue au Duc 

de Parme en 1584. il fe retira avec Tes 

à Middelbourg en Zélande, & l'état' 

pauvreté, où il fe trouva, l'empêcha 

continuer fes études. Il les reprit à 

dé 16. ans ou environ , & apprit le 

c & le Latin fous Jacques Gruterus 3 

fcur du Collège de cette ville , & la 

ofophie fous Jean Mourdifon, Ecoffois, 

tyûs Profeffeur à Leyde. Il paffa à cette 

*._adèmie en 1596. aidé des libéralités du 

^Jtf^iftrat de Middelbourg > & y prit les le* 

" S de François Raphelenge, & de Fran- 

Junius fur l'Hébreu, & celles du même 

, de Trelcatius le père , & de François 

, chez qui il logeoit , fur la Théo* 

Après trois ans de féjour en cette 

iverfité, il voyagea en France avec 

Schottt y depuis Confeiller à la 

, & paffa à Ginhve , où il demeura 

1 chez le Miniftre Charles Perrot; de 

Vit Laufanne 3 Berne , où il s'arrêta 

mois, puis Baie, où pendant fept 

, 11. çntendit les Profeffeurs Jacques 

Gj&eits, & Jtm Buxtorf. En 1601. au 

N 3 



k& 



198 Antoine Walau*. 
bout de deux ans de voyages, il revînt eit 
Zélande, vifitant en chemin l'Académie 
de Heidclberg, & l'école de Brime. Quel- 
que tems après fon retour, il fut fait N& v ' 
îuftre de Koudekerk proche Middelbourg, Se 
deux ans après , de cette ville même* 
En 1606. après la mort de Jacques Gmté* 
rus 3 fans quitter les fondions du MiniC- 
tère , il fut chargé d'enfeigner la Phil^ 
fophie , & la langue Grecque dans YEcoU 
illuflre qui commençoit à le former daift , 
cette ville. Il y avoit environ iz. ans 
qu'il occupoit cette chaire , lors que $vè 
la fin de Tan 16 17. le Prince Maurice Tap* 
pella à la Haye pour y exercer le Mimt J 
tère dans cette ville brouillée par les fic- 
tions des Gomariftes & des Arminien^ 1 
Wataus fut fouvent confulté par le Prince 
fur ces divifions : au bout de quatre mois *- 
il retourna à fon pofte de Middelboûrg % u . 
d'où, en qualité de Théologien de cette 
nouvelle école , il fut envoyé la mêmiqr^ 
année 16 18. au Synode de 2)ordreekè£ r 
Tannée fuivante il fut choifi avec deux 
Miniflxes de la Haye pour exhorter le mat-^ 
heureux Olden-Barneveld 9 viâime de ûktif\ 
dévouement à PArminianifme , & de l 9 gaiïr"î 
bition de Maurice. Ce Prince voulant rfv \ 
mettre fur pied l'Académie de Lcyde y îoxt 
afFoiblie par les querelles du tems, fie fur/\ 
tout la Faculté de Théologie , qui n*avoitV> 
«lors pour Profefleur que Jean Potyand*r f 






Antoine Wàlzbus. 199 
fit inviter Walœus à s'y rendre pour y 
Ifjare tout enfemble Profefleur & Minif- 
tfè m % il partit de Middclbonrg le 25. Sep- 
toiibre 1619. après avoir obtenu eue fa 
^jfisge de Aliniftre feroit donnée a fon 
\vjjrç6w puifoé Jacques de Wale , alors Pafleur 
àeDçm&urg. Quelque jours après il reçut 
' aZ^^ le bonnet de Dofteur des main$ 
tj' jde Polyandtr y & il entra le xi. Oâobre 
^ W T dàn^Peatercice de fon emploi de Profefleur, 
£*y- ^ ^obligeoit d'expliquer &s /&«# communs 
\\k Théologie Calvinifte. On lui joignit 
I3 fuite Antoine Tkyfîus, & André Rivet 
faifoient des leçons fur le Nouveau 
rétament, tandis que Pofyander continuoit 
* fiennes fur l'Ancien. Cependant Walœus 
:li Tfit la commiflion qui lui avoit été 
iée au Synode de Dordrecht (Sejf. /j.) 
>k avec Jacques Rolandus, Herman 
$ f Pierre Cornelii, & FeJIus Hom* 
â.la verfion Flamande du N. Tefta- 
j & à celle fes livres que les Pro- 
s traitent d'apocryphes ; la première 
prefque entièrement de lui, & pour 
icpnic , il a traduit les 3* & 4 e livres 
s, Tobie, Judith, laSagefle,la 
^.^t-t-^ e mo ^^ de TEccléfiaftique , Baruch , 
^:jK|^hipr f éç les deux livres desMachabées, 
;^W^^i*il acheva le i$. Septembre de l'an 
Ë'I ^af?35* ^ furvécut environ 4. ^ns à ce tra- 
^ -|yàil, & mourut le 9, Juillet 1639. dans la 
1 ^ ^aiwiée de fon âge. H fat enterré dans 




i.\ 






■À "' ' ' 



fioo Antoine Waljrus, v ^ 

le Chœur de l'Eglife de S. Pierre de Lcydc^ ' 
& /*z/* Polyander fit fon Oraifon fimèbf#»W| 
Il s'étoit marié à Middelbourg en i6o^%?|| 
avec Pafchafîe van Ifenhoudt , fille deiSfàfoÊ "#| 
Ifenhoudt 9 Echevin de cette ville, qui lof ;J 
qonna 9. enfans, dont fept lui furyécureii&, V'I 
WaUzus a voit parmi les Calviniftes ta^l0p : "7 : 
putation de bon Théologien^ & d'horaasg 
oien verfé dans la langue Grecque. C'étenU.» 
d'ailleurs un homme d'un caraâère IjèaBÉft^ 
coup plu$ accommodant, que là ptt^pa^?^ 
des Gomariftes dere tems-là. On a de lu*:* *^ 

1. L'Office des Minières , Vauthoritl &;^ 
fur-intendance qu'un fouverain Magifirat Cktfè^ ^ 
Jlien doit avoir fur iceluy ; ou font propofêêt^r^ 

quelques cotifidlrations remarquables" par î$ ' / 
parole de Dieu 9 principalement fur h ÏVtfàjS "*! , 
de Jean Utenbogart, touchant F office &'&& Y^ 
thorite d'un Jbuverain Magiflrat Chrefiien%^lJ 
affaires EccUfiaJliques : par Ant. ïFalœitf. Mik'-yl 
Flamand, (a) Middelb.161^.4 ' ït. tradù^^; 
en François par Jean Crucius , Minifhré4^f 
Harlem. Amft. Henry Laurens 9 16 1 8. 4°- Cet * > 
Ouvrage fit beaucoup d'honneur à Wîakmê^t 

2. Oratiç inaugurales de reclâ injKtutiotiÇî%\ 
fludii Theologici. Lugd. Bat. 1619. 4°*^ ' y $7*! 

3. Prima pars Rejponfionis ad GènfitààmM 
foannis Arnàldi Corvini in CL VïriD\ PâA^M 
jiîolinœi Anatomen ^.rmir^ianifmu L^4'*B<$x7\ 
l6l 5- 4°^ ' ' '".'■' .\'^m 

(a) Het arnft âtr Kercken-Dienaerçn, endt 
jti< un hçoghe Chrijklyckç ùyerluyt datr çv^r 



CMi 




Antoine Wal/eus. aoi 

^ 4* Compendium Ethicœ Arijiotelica ad nor- 

fiuun viritatis Chrijtiana revocatum. Lugd. 

Mat. Elçevir. 1617. n°- It. Amji. 168$. 

%$* Sic. Théodore Schrevelius a mis cet 
k jMtfègé de Morale en vers Iambiqiies. 
f, * 5. Differtatio de Sabbat ho ; Jive de vero 

* ^^ foftfe tf/î* quarti prcecepti : adjunctce 
^ * funt ejufdem Autoris Orationes dua 9 in qua- 
|:.*. mm prima defcribitur Politicus Chrijlianus , 
K' iir <z/ifi/v£ officium veri Studiojl. Lugd. Bat. 
ftîv Simfv. & AbraLEl^ir. 1618. 8°- ty/via*, 

{ Mkiiflre <SAmfterdam> a mis cette Differ- 
^ tation en Flamand. 
gff 'V ïV <î«- Il y a 14. Diflertations de fa façon 
fy\ ' $3ttis la Synopjîs purioris Théologies , Difputa- 
m^ ^àÇïfihùs LU. comprehenfa , ac conferipta per 
fig^ *$êk&Potyandrum , ^/2</. Rivetum, Ant. Wa* 
rZv .£*#*R 3 & Ant. Thyjîum n Lugd. Bat. Offic. 
K ! * ^çpririana, 1615- 8°- 
|*V '%^'On a vu plus haut là part qu'il eut 
^/ "|jb Veriion de 2)or^cAr , dont la I e édi- 
pl^i^bn parut à Leyde, 1637. fol. 

^7 . ^* Opéra Theologica omnia. Lugd. Bat. 
ju ^) : JhçiÉ. Hackius y 1 643 . 1. vol. ./à/. 
M?' ^9* ^ ;z/ ' ^ a ^ Difputatio de quatuor con* 
%*^&$*èriH Remohjtrantium articulis ; née non 
^jjf }i^ks Examen per Simonem Epifçopium* Dans 

* " j£fe$ Oeuvres SEpifçopius. Roterd. 166 f. fol. 

U{ *"#'W Wta Ant. Walai dans les Vit* feledtor. 
£ % \ tffoftot Virer.' de Guil. Batès, Lond. 1681. 4°* 
&-* ^000^*660. Meurfii Atben* Bat* 325-330, 

* *VSfc:fàd Pprtrafc 






002 

^fti» <fe KP^/tf, ouJoan.Wateus, ' 

F Ils aîné du précédent , naquit à Koudt* 
kerke proche Middtlbourg, le 2.7. D^ • 
cembre 1604. Ayant étudié les belles-lettres 
& les Mathématiques, il fe donna tout en- 
tier à la Médecine, & prit à Ltydc h$ ' 
bonnet de Dodeur en cette Faculté Vq% . 
1631. Dès Tannée fuivante il fe mit 4 • 
enfeigner dans cette Univerfité : m^is et } 
ne fut que le 8. Février 1648. <p^^'>£ 
obtint une chaire publique ; il ne la gardât 4 
pas longtems , étant mort dès Tannée fu*- $ 
vante dans fa 45 e année. Il avoit époufé 
Catherine Fbckejtaert 9 fille de Gérard Voçktr .;, 
Jtaert, Echevin ou Confeiller de la ville de V 
Ddft , & Direâëur perpétuel de laCom-f 
pagnie des Indes Occidentales. En 1 6 3 1 . les 
Curateurs de TUniverfité de Leyde Tavoieirt ; 
envoyé en France pour attirer Saumaiji , 
chez eux, ce qu'il exécuta à leur f^&p '?. 
faâion. WaUzus prénoit beaucoup de plajb^V? 
fir à diflèquer des animaux vivans ; .GÇ*i'-. 
travail réitéré, & joint à la connoii&nce ;*: 

3u*il avoit de la Géométrie, lui fit fairç dgs/j; 
écouvertes fur la digeftion, fur la ÂJb^J^ 
bution du chyle , & fur le mouvement JS%4^ 
la veine-cave, du cœur, & du farig, don^ .^ 
il foûtint vivement la circulation contre "' 
ceux qui la combattaient par entêtement ,Ç 
pour 1 ancienne Philofophie. ^ ! 






/ J*àn. Wal/euI 203 

L . ■" Ses Ouvrages font: 

| . .1. Epiftolce dux de motu Chyli & Sangui* 

r : Jiis, ad Thomam Bartholinum Cafp. filium. 

\ [ Avec les Inftitutiones Anutomica de Thomas 

Martholin: Lugd.Bat. Franc. Hackius 9 1641. 

"1645.1651. 1669. & 1673. 8°- It. HagaCom. 

Adr. Vlacq, 1655. & 1663. 8°- It. à part: 

Pataviï, 1 2°- It. augmentées, parmi les Oeu- 

. ^ ytes d'Adrien Spigelius : Amft. Johan. Blaeu, 

ïi*''^&f*fi& T. II. à la fin p. lxiiii-lxxxvi. 

t>;; |t*WHS lesRecentiorum difeeptationes de motu 

1; '■* wS$ 9 fanguinis 9 & chyli in animalibus. Lugd. 

S\>'Wfjt.Jo. Maire, 1647. 4°- pp. 71. & 115-13 5. 

4 Jy%* Inftitutiones compendiojœMedicina. En 

èois livres. 

$f /^JÎ?' Mtthodus medendi breyijjtma, ad circu- 

à 4 yjjmonem fanguinis adornata 9 ac in Acade- 

tni^y qujz Lugduni Batavorum efi 9 Jiudiofce 

ti privatim prœlecta. Utmce , Bal th. 

nus, i6j0o. iz°* It. Nunc verb praterea 

g& Hieronymi Velfchii animadverfionibus 

rata. Aug. Vindelic* Theophil. ô'ébelius 9 

^'^^4* Çp era Medica omnia , quee haSenus in~ 
rW&& potuere , ad chyli & fanguinis circu- 
: -^0iàànem clegantcr concinnata. In quitus 
'i^Witba nova 9 plurima renovata 9 utilia verb 
^K-^^ r f a non minas perfpicuï quam'breviter 
C *ffcùponuntur ; atque adeb quicquid vel in In» 
JHtutionc nervofum 9 vel in praxi falubre de* 
\: j^erari poffît 9 folidh hic & fincerï explicatur. 
v *:. Édita a Ci Jervino. Londini 9 T.Davics, <S* 
** T. Sadier, 1660. 8°- 







»04 Jean Wal/bus. 

fly Val André, 579. Vita Ant. Walœi, ubi 
fup. p. 656. Mcrcklmi Lmdenius rcnovatu$ % 
701. La Rut, Otlttt. Zteland, 149. 150. - 



'M* 



y&w Kuchlein, ou KucMnus 9 , 



NAquit de parens pauvres à JTtf/er v 
dans la Heffe en 1546. & fut tefei&'i] 
de 13. enfans, que fon père Herman Ktothr ^ 
/ojz deftina à l'étude. Il apprit le fà^^t 
& le Latin fous la direftion de Jean-Pug'M 
çier, Miniftre de Wetur ; après cela ddli- ,'il 
tué de toute reffource , & ayant déjà pe** %- 
du fon père en bas-âge , il chercha v^- <"* s 
nement les moyens de continuer fes étxu* \ + 
des à Strasbourg, à Tubinge* & ailleurs:' ; 
enfin s'étant rendu à Hcidelberg, le Chan- J 
cellier Etrem lç recommanda au Profefjfeur -A 
Zachark Urjin, qui le retint fix ans d^n^;| 
cette Univerfité. De là il paffa à N^T% 
haufs , oîi il eut pour condifciples tomber^ ^ 
Ludolf Pythopçtus 9 Çrtllius 9 Ça) & 2fr#^>fi 
rie Sylbourg, Se$ études finies, il entjftjC 
dans l'exercice du Miniftère à Tackenhcim; Jg 
mais PEleâeur Fridtrk III. étant vetii£î\ 
mourir en 1 576, & le Prince Louis 4w:-Û 
fucceffeur ayant banni de (es Etats toits f 

(a) Ceft apparemment Nicolas Crcllius , oui fut déptip^ r 
Chancelier de Saxe fous FEle&eur Chriftian^ 8c qui tutUjfy&L; 
tête tranchée en 159a. pour avoir voulu introduit* tfcÇ#» -*$ 
vinume dans ce pays-là. *■.*$ 



4\ 



r* 5 *"* 



Jean Kuchlinus. aog 
~lç$ Calviniftes pour mettre les Luthériens 
à leur place , Kuchldn fut obligé de fe re- 
tirer dans fa patrie; la froideur qu'il y 
éprouva du côté de la Cour de Hefle l'enga* 
„ gea bientôt d'en fortir ; alors par le conleil 
' de fa femme, qui étoit Flamande, il vint 
s'établir à Embdtn dans l'Ooft-Frife. Il n'v 
avoit pas fait longtems les fondions Je 
^ Profëffèur & de Prédicant, lorfqu'il reçut 
• >> deux vocations de la part des villes de 
■ï Groninguc, & tfAmfterdam ; il préfera la 
-• dernière , & y exerça le Miniftère Pefpace 
;-^îk 18. ans , au bout defquels il fut appelle 
*. kfJtydt pour diriger l'éreâion du Collège 
''P'fe Théologie que les Etats de Hollande y 
établirent en vertu de la réfolution prife 
€31 1591. Kuchldn en fut le premier Ré- 
%#ent ou Principal ; mais bientôt il céda 
: ; M:phcekJérèmie Bafting, & retourna à 
^pô Eglife SAmfitrddm : cependant Bajling 
\*}&KDt mort en 1595. il fut rappelle au Cot 
\ : °!%e, qu'il gouverna de nouveau l'efpace 
de onze ans c.d. jufqu'à fa mort qui lui fut 
*aufée par une apoplexie le 2. Juillet 1606. 
|: dans la 60 e année de fon âge. U a donné 
f\ au public 

Difputationts Théologie* , ad Cauchefcos 
Ecclefianim Belgicarum explicationtm. 

l ' Oy Meurfii Atbtna, Batav<t> 181—184. avec 
le portrait de Kuchlin. 



fi06 



* Gilles de Dammis, 

QUe l'on trouve quelquefois nommé 
Mgidius de Satina y étoit natif du 
Comté de Flandre, & vraifemblablement 
de la petite ville de Damme. VL entra dans 
l'Ordre de Cîteaux, & fit fa profeffion à 
l'Abbaye des Dunes , fituée alors près de 
Bruges, mais tranfïèrée depuis dans lamiême 
ville. Ses fupérieurs l'envoyèrent étudier 
à Paris, où il prit le grade de Bachelier 
en Sorbonne. De retour dans fon Monaf- 
tère, il y mourut en 1463. après avoir 
compofé plufieurs Ouvrages de Morale, 
qui n'ont pas été imprimes : en voici la 
lifte : 

i. Libellus de remmine Monialium. 

1. Régula Confejforis Monialium* Il pa- 
Toît que l'Auteur avoit dirigé des Reli- 
gieufes. 

3. Dialogus inter Animant y & kominem 
Religiofum. Ms. à l'Abbaye des Dunes , ainû 
que les deux précédens ; on y gardoit en- 
core autrefois ceux qui fuivent : 

4. ColleSaneus divinorum eloquiorum. 

5. LeEturafuper primamPfalterii Qmnqua* 
genam. Et de même fuper fecundam , & 
tertiam. 

6. Super TLpiflolas PaulL Cet Ouvrage 
s'eft auffi trouvé chez les Carmes de G and. 






Gilles de Dammis. 20/ 
7* ColleBaneus Martyrologiu C'étoit une 
Compilation de divers Martyrologes. 
*%. DirtBorium originalium B. Hieronynâ. 
9» DireBorium originalium B. Ambrojîi. 
; lo. DirtBorium originalium B. Gregorii. 
il. DirtBorium originalium B. BernardL 
11. Malogranatum. Commençant par 
ces mots: Pertranjîbunt plurimi, &c. 

Car. de Vifcb , Bibliotb. Sçriptorum S. Ord. 
'ç. 6. 7. ex Bundcrii Catalogo. 



\} : : ; / 'Guillaume , Abbé de S. Thierry, 

|/ T^\Ont les Bibliothéqnaires des Pays- 

£V m-J Bas n'ont point parlé, parce qu'ils 

§^;? dnt ignoré fa patrie, etoit de Liège y où il 

;i1 '' : -; ftâquit d'une famille noble avant la fin du 

^. XL fiécle. Lui & fon frère Simon ayant 

l\ ,J jeté envoyés jeimes à Reims pour y faire 

*V* leurs études, ils y prirent tous 4eux l'ha- 

k bit Monaffique dans l'Abbaye de S. Nicaije, 

£ àh la régularité étoit très-floriflante ; ils 

;" Hk pratiquèrent eux mêmes avec tant de 

, ferveur, qu'on les jugea dignes de la faire 

- obferver aux autres. Simon devint Abbé 

de S. Nicolas aux Bois dans le diocèfe de 

Laon; & Guillaume y après avoir été Prieur. 

£Ee fon Monaftère dès l'an 1 1 1 1. , fut choifi' 

en 11 10. pour remplacer Geofroi Abbé de 

S . Thierry près de Reims > qui venoit de 

paffer à S % Midard de Soijjbns. Guillaume 



ûo8 Guillaume Abbé de S. ThierAIt. 
n'étant encore que Moine à S.Nicaife avok 
fait un voyage à Clairvaux fur le bruit que 
S. Bernard y étoit tombé malade « & dans 
cette première entrevue il avoit formé 
avec ce S. Abbé une liaifon qui ne s'al<* 
tèra jamais dans la fuite ; il foïlicita phi- 
fieurs fois pour être reçu dans fa commis V r. 
nauté : mais ne Payant pu obtenir, il re- *J 
nonça à la dignité Abbatiale, & fans for-^ 
tir du diocèfe de Reims $ il le retira dan^, 
le Monaftère de Signi de l'Ordre de C$* , 
teaux ; c'étoit en 1134. Guillaume y fit Jj 
vœu de fiabilité Tannée fuivante; il y vé* ; /&■ 
ait avec beaucoup d'édification pendant ea* *j£5 
viron 15. ans, & mourut l'an 1.150. «£.2fa* ; '<# 
/w/vf témoigna bien le cas qu'il faifoit de ,«;cjS 
fa doârine, en lui dédiant fon Traité dé^J|| 
la Grâce & du libre Arbitre, & le foôfi ^ 
mettant à fa cenfure. Le même Saint con^ t? ^ 
fuite fur quelques difficultés par Louis, Abn ,-p& 
hé de CuiJJiy lui répondit: Je fuis àanniJ^M 
qu'étant Ji éloigné vous vous airefjie^ ànnfê\f^% 
pour réfoudre vos quejlions >■ tandis que vous $?"*>] 
ave{ près de vous un homme J loge & qui aim$^ : y] 
vôtre Maifon, je veux dire tAbbé de SJTtderryê^, ï\{ 

Lifte de (es Ouvrages: ' - -rf>v 

» * ** * . 

I. Spéculum Fidei. f%? *: 

1, jEnigma FideL Ces deux opufcuïes > r « « 

font un abrégé de la créance Catholique. ^ ^ 

3. Orationes , fîve Meditatioties. Lovami^^¥ 

1546. i6°* It. Antv 4 1550. & 1599. i6°- tu'fif* 

dan* f 



h & 



-H 



<iîans la Biblioth. des Pérès: Lyon, 1677. 
^XXEL p. 11 42-: 11 J9. Ces Méditations* 
L4 " pour des Novices , roulent fur di- 
pafiages de PEcrittire, fur-tout des 
es* dont l'Auteur donne en paflant 
? fei^&vftique & moral» 
f <j^$t4&jtfus de naturâ & dighitate Amo- 
>^ÀY^t,îc précédent dans les Editions 
~ maikôt d'Ariversi, It. dans les der- 
} Editions de S. Bernard. (Dans celle 
^fO* Rarif. Pet. Aubouyn > &c. T. V; 
; M%^-x6i.) Guillaume inftruit ici le 
Plulofophe, c; d. le vrai Chrétien* 
' manière de parvenir à la perfe&ioh 
ri'amour <|e Dieu. 

pTraSams de cohtemplatido Dec Dans 
es Editions de S.Bernard. (Edité 

/>. T. V: col. 233 — 243.) It. fous le 
e Ampre dans la Biblioth. des PP* 
,1677! T. XXII. 11 59 — ^1163. mais 
Prologue. L'Auteur y montre la 
té d'aimer Dieu, & l'htipoifibilité 
ce premier précepte fans ob* 
autres* 
De, naturâ càfporis & dnirrtœ. Petit 
té ,de Phyfique , pour apprendre au 
" à fe connoître foi-même. En deux 






^Difputatio Catholicorum Patrum contra 
Pétri Abaillardi. Pierre AbaMard 
1 8. ans après fa condamnation au 
de Solfions, recommença eh 1 1 39. 

//. : * • o 



$&' 



cïo Guillaume Abbé de S. Thierry. 
à enfeigner des erreurs qui fe repandoient 
en diverfefr provinces ; Guillaume de S. 
Thierry en écrivit à Geoffroi y Evêque de 
Chartres y & à S. Bernard, les exhortant à 
réfuter le Novateur. Sa Lettre fert de 
Préface à l'Ouvrage dont il s'agit; l'Au- 
teur le divife en trois livres , & le 
dédie à Hugues , Archevêque de Reims, 
C'eft un Extrait de la Théologie 8Abail* 
lard réduit à 13. propofitions , & refuté 
par la do&rine des Pérès. S. Bernard goûta 
cet écrit de Guillaume > le crut affez fort 
pour renverfer les impiétés qu'il attaguoit,. 
& lui promit d'en conférer avec lui. 

8. De erroribus Guilklmi de Conclus, 
Guillaume de Cùnekes y fameux Grammairien, 
& Philofophe, Normand, mort vers 1 1 50. 
Auteur d'une Gfofe fur les Evangiles, 
& de divers- Traités Philofôphiques , avoit 
expliqué le myftère de la S te Trinité à 
peu près confine AbaiUard. Ilfe rétraÔa 
dans un Dialogue entre Henri IL Duc de 
Normandie , & lui , intitulé Dragmaeicon-, 
que l'on garde dans la Bibliothèque du 
JMontS* Michel , & ailleurs. 

9. Expofitio in Cantica Canticorum. Ce 
Commentaire finit au f-. 3. du Chap. Ifl. 
des Cantiques. Guillaume étant malade à 
Clairvaux pria S. Bernard de lui expliquer 
ce livre dans un fens moral, fans entrer 
dans le niyftique ; & mettant chaque jour 
par écrit ce qu'il avoit rétenu des expfi? 






^jflâttiM»** Abbé de & TmfeftïtY. an 

ion$ du Saint, il en fit ce Commentaire 

Lfe trouva dans le ÎV. Tome de la Bi-> 

m de Ckta&c publiée par ï). Ètr- 

îtir, Prieur de Bonnt-Fvntaint ert 

& imprimée dans ce Monaf- 

f^!i&^'4l^inil«£âtzi» ' in priera duo capita 

^thtàèîfV^cortm.* Dans les éditions de 

Bernard données par le P. Mabillon: 

te^ife^o; T. V. col. 263-^-181. Ce 

nentaire eft diffèrent du précédent. 

Çommc/ttarius in Càntica Cafttïcotum h 

|:$V Ambrofii 9 À Guilhlmù quonddrti 

#l$.Tktùdtrià>pùftia monacho Sigma* 

colli8û*. Dans les Oeuvres de S. Am- 

l^$Bt> de I6&5.T, I. col. 1545-1618. 

L Côtâméniarius in Caniïca Canticorurti 

K i 1 S> Greéprii Papa. Dans Vtttrum 

^Çd&à, & Bcîgii fctipiorum Opufculà 

!£$£ €. Oûdin : Lugd. Bat. Petr. vandet 

Ccmmentarius in EpifiolaM ad Romà* 

*Cèi* une atffefc longue compilation 

que divers Pérès ont dit pour ex- 

it cette Epître. 

i* TtàSatus dzSacratntnto Altaris. L'Au- 

\c&mpare les autorités des Pérès fat 

iriflie, 6c râporte furtout divers paf- 
r<te S. Atyfiftln, qui troùbîoieht quel- 

l^rfbnnes fceû inftruites; il. fait de» 
" 'îhis judieieules pmir les traitqt^l- 



•** « 



O 2 



Hk 



aia Guillaume Abbé de Se Theer&ïv 

15. Epifiola ad qutmdam Monachum^f 
Cette Lettre -eft adreffée à Rupert Abbé ieX]î 
7V*y; Guillaume attaque certaines exprffc^.i 
fions de ce célèbre Ecrivain fur PEucka-* v 
riftie : mais il le fait d'une manière pleine* 
de politeffe & de charité. Cette piéc^fe* ^ 
trouve comme tous les Ouvrages précé-> ^ 
dens, hors les nn. to.it. & iz. 3 dans le^;^ 
IV. vol. de la Bibliothèque de Cîttaux* .' t] Â^ 

16. S. Bernardi Abbatis Clara^Valle^t^l 
Vita & res geflœ. Ce n'efl que le 1. JB-* 
vre de la vie de S. Bernard ; Guillaume >\aK. 
conduit jufqu'en 11 30. On croit toutefois?! 
qu'il n'y mit la main qu'après Tan 114^.^ 
Il dit lui-même qu'il 1 entreprit à Knjp)rç| 
du S. Abbé de Clairvaux qui lui furvectif. 
On trouve cette vie dans Surius y &<" 
les Bollandiftes au 20. d'Août,» & < 
diverfes Editions de S. Bernard. ( Eds3fe* 
1 690. T. VI. col. 1 06 i — 1 090. ) Voilà totit j 
ce qui a été imprimé des Oeuvres de 
tre Auteur. 

#. S entendez de fide , potijfimàm ex S. Au 
gujlinoy & aliis SS. Patribus* Le Ms. 
ginal de cet Ouvrage fe conferve t__ 
l'Abbaye de Signy. Ca/îmir Oudin qui; i 
vu , ou du moins qui en a eu une copiç^ 
dit que l'Auteur y traite de Teflence de? 
Dieu , de (es attributs , de la Trinité d**? 
perfonnes, & de l'unité de nature, -ayc«|jj 
Quelques réflexions vers la fin fur la atfa^b 
bon, fur les Anges, fur l'homme, Çccf 




|^ r Guillaume Abbé de S. Thierry. 213 
|^& qu'il emprunte prefque par tout les pa- 
les de S. Auguftin 9 & de Boëce. Je re- 
^riiarque en paflant que 5. Thomas dans la 
i^ partie de fa Somme a traité les mêmes 
ières, & fuivi le même ordre, 
. Guillaume avoit encore écrit un grand 
f nombre cfe Lettres à S. Bernard, & fans 
bdoute à d'autres perfonnes de confidèra- 
ipn; elles ne fe font point confervées. 
^^^tefieurs lui ont attribué VEpiJiola 9 feu 
ad fratres de Monte Dci, fouvent un- 
ie, parmi les Œuvres de S. Bernard, 
; Tedit. de 1690. T. V. col. 199—23 2.) 
on nç, doute plus qu'elle ne foit 
B, Guigues , cinquième Prieur de la 
*'"' phartreufe. 

ïW Vie de S. Bernard , in Praf. & c. 7. 

Ù Les Lettres 79. 83. 84. 85. & 88. de 

rnàrd (éd. de 1690. T. 1. col. 83—95.) 

i Lettres 356. & 3a7. de redit, de 1719. 

.de Gandavo, c. 10. & Trithtmius , c. 383, 

F*tric<$: iï<). & 97. De Vifch % Biblioth. 

ïf.Ciftcrc. 137. 138. Du Boulay Hijt.Univ. 

K S<tc. IV. 74. 162. 199. & 743. Mabillon , 

broUxiorc ad Ep. 85. S. Bcrn. xd. 1690. 

col. xxxmc xxxiv. Oudin* IL 1434-n 

JXRcmy CeiUier y Hift. génhr. des Aur 

ftacf4 & Ècckf. XXII. 067-^74. 






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■ rt >•' . £S -^h^I*5J 



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Ruard Audak 

NAquit en 1665, à Bufg^trd y y 
de Frifç' proche Bolfwer4 % ou 
%6t dans le hameau SAndïahuy^m^ qui! 
pend de ce village % §c d'oit il parojit ai$ 
pris fon nom. Son père s'appeiloit ' M 
lac Ruirds y & fa mère Gtrtmdt W\ 
U perdit fes parens à l'âge de dix ans* u. 
çn quati e ans fes humanités à Bolfwergk 
dépens de Tiard ah Jylva y BailU du f- 1 
tier dit Wonfcra4uL Au mois de S$J 
t>re de Tan 1679. il fe rendit à VM 
mie de Franequer 9 &C y prit peadgflt < 
ans les leçons de Jacques Rhenfir4» * 
Comptée VUrivga fiir l'Hébreu y d<&'$ 
Blancard fuir le Grec, de P^b/iw^j 
Antiquités Romaines , & de Jean \ " 
for FHiftoire Eçctéfiaftimie. Il I 
çqit dès tors à étudier la Philof 
U continpa cette application Pt^ 
trpis ans fous Abraham Gulickim A 
Sçkotanus+èzTo&U André* ; eûfiaiï>; 
dit Gnavius fur les Mathématique* , l 
niu$ fur rAÔK>nomie , & PhiS/pf^ 
le jeune, fur l'Anatomie, Ap 
reçu le bonnet de M^ître-ës-iS 
Novembre 1684. il s^ppRqiia "i 
logie , dans laquelle il eut poi 
Jçati vànder JTaeym^ Campcgc *** 



M 



: , ' RUA&9 ÀNDALA. «H5 

Mçman~AUx<mdH fycl ; Ton cours fini , 

M Jwu^ourul les Univerfités de £*y<& & 

(mr&ida, & vit les Profeffeure de ilfiAfet 

* & Salomon van TU à Dardrtcht. 

cela il &t reçu Proj>ofant le on»e 

1688. & deux mois après on le 

^ fit Miniftre S Arum proche le lieu de fa 

XKjiffinçey il paffa au Mraiûère de Maccum 

le O^Oze Novembre 1690., & de là à ce- 

de Bolfwerd 9 où il fit fan premier 

he le 4. Août 1605. Jean Schotanus, 

:ur en Philofophie à Frantqucr , 

venu à mourir en 1699., on appella 

Jgfcôl- Andala pour prendre fa place; 

jîit cette chaire avec beaucoup d'aÉ 

fjufqu'au 4. Novembre 1712,. qu'il 

1 à Nicolas Gunter en qualité de 

en Théologie , après avoir pris 

de Poseur en cette Faculté le 7. 

Son attachement au Coo 

lui attira des démêlés avec fe$ 

il en avoi^ eu d'autres au fujet 

fine pour lequel il avoit cou* 

^yeç beaucoup d'aaiinofité. Il en- 

*;ça tout *& ans à Framqw* & fut 

fa$ij*) Reôeur de cette Univerfité ; 

quelque tems Ànckn te PEgîifê 

4® cette ville , oi* il mourut 

le* Septembre 172,7. après avoir fouf- 

peadant pi^s d'un an les douleurs de 







.<t..- 



nt'ï-t :* ... 



>-*"' ;rç 



tl6 RUARD ANDALA. 

la colique 9 & fans laitier aucun enfant 
Catherine Hegenhuis y veuve de Vibius Loti 
marchand de Maccum> qu'il avoit ëpoufée 
en 1695. Son Oraifon funèbre fut pH3^£ 
noncée par Herman Vemma. * ; '$& 

Catalogue de fes Ouvrages : 

1. Oraûo Aufpicalis de Phyjicts prcefiéui^^ 
tîâ 3 utilitate, & jucunditate. Franeq. ijoi* 
fol. Difcours qu'il fit le 23. Juin 1701*^?! 
avaqt de commencer fes leçons de Phi* .^ 
lofophie. -'*' 

2. Mantiffa de lite Dukeriand. Imprimé l 
à la fuite d'une Théfe de Jean vaqéç$\'A 
Wayen en 1686. 

3. Epifiola Apologetica ad Gisbertum Wèfb. 
felum Duker > adverjus Ûlr. Huberum > ;j§£*- 
Herm. Witjium ; qud , prater alla % démon- 
firatur necejjitas Rationis > fiie manife/iaiiù^ 
nis Dei naturaBs ; preeterea Confcientiam^ 
nunquam errare ; toeà Scriptum in contJrî 
rium allegata examinantur ,' vindicantur ,\1 
explicantur. Franeq. Joh. Gyfelaar 9 1687/4?^ 

4. Réplique au DoBeur ' Bekker. Eh dèips 
Lettres/ En Flamand, (a) Franeq. 1693/" 

5 . Vextreme embarras dû D. Balthafar Bek*^ 
ker montre au doigt , &c. En Flamand. (fr) 
Franequer, 1696. 4°- L'Auteur ne fe nomma 



( a ) Vcrdntwoording v*n Dr. Balthafar Bthkers, Tw 



brieven, 



(b) Uiterfte Vcrlcgêtihùd y an Dr. Balthafar Bchjpr $ 
dtlyk aangewefen, cn\. r '", 

■ *■ * y -y- 



m 



X- f 






Sfe 






RUARD ANDALA. 217 

en publiant ces deux pièces, où il prend 

l'àéfeqfe de Vander Waeyen contre Bekker. 

Caufe du DoSeur Balthafar Bekker ab-. 

dcfejperce, &c. En Flamand, (c) 

1698. 4°- 

Vk^i Explication de deux paffages de ÎEcri- 
£«/£*• ^«i. //. 4. 6 e Jud. y. G. En Fla- 
lm^:fd) Ibid. 1698. 4°- 

8. Rcponfc à une féconde Lettre, &c. En 

^e) Ibid. 1700. 4°- 

iSxtrcitationes Academicce m Philofo- 

ï primant &Naturalem. Franeq. 1709. 4°* 

*' Syniagma Theologico - Phyjico - Metar 

l \ çompleSens compendium Theologia 

Accedit Viri cujufdam Clarijjimi 

yPhyjîea de Igné 9 Colore > & Lu- 

araphrafis in'Prinçipia Philofophiœ 

'jffis Cartes. Cui fubjuncta Variatio- 

^ atmefphœrici Ephemerides à Vil. 

\plft ïoCC. IX. ad menfem Julium 

ÏC.^X. Dijfcrtationum Philofophica- 

s. Fràneq. 1710-1711. La pré- 

Mirtiè de ce Recueil eft un abrégé 

^TKefes que PAuteur ayoit foûtenues 

£707*1708. & 1709. 

y^Dijfcrfationum Pfuhfopfdcarum Penr 

T^Acceff.t Continuatio Ephemeridum va* 

Aéris à menfc JuL clo. locc. x. 

feb dôjperate xv rcrl+çrcn Saake van D. Bah 
tth&n tn\. 7; " 
**■*" ng ran de Tcxtyt a. Pet. 2: 4. en Jua\ 

op een twtêdt Brief, èn\. 



fitS RUARD AN0AE<A 9 

ad JuHum ch. h ce. xï. IbitL 171».: 
L'Auteur y attaque Ltiknit^, Jean U 
Deurhoff^ & Arn, Geulhncx. 

ix. Vïndicim veritms , qwxmEccUfim 
formata profi teneur 3 de deptndentid 
àlko. /&4L1713, 8°* Contre /w* 
Profeffeur en Philofophie à Franeqmr^ 
avoit attaqué la 3 e de fes Diffcrtatio^ 
lofophiques. 

13. Oratio in obitum Jacobi 
Ibid. i7l\.fol. 

14. Examen Ethka Ckeriff. G* 
cinq Differtations. IKd. 1716.' 4* 

15. SummaTheologi#fupematjirali$* 
17 16. 4°- Ceft le réfultat 4e 3 5. 
foûtenues p&Andala les deux àarap 
cédentes. Il y a fak joindre la Har 
inaugurale qu'il avoit prononcé* pc 
chaire de Théologie, & ime autteu 
fit en 17 14. en fortant de Roâfefctt^ 
i. eft <fc Timoré Domini 9 ifiitwSq 
& avoit déjà paru, /&& 1713 
féconde A vi/$ Jehovœ nWs , déjft' 
jnée 7&V, 171 5. yî>/. v*y* 

16. Exege/îsPfalmiXri. Ibid.\f 

17. Oratio in obitum Joan.vafldçrW^i 

jtid. 1717. y©/- * " 

18. Apologia pro verd & faniore 
fophid. Ibid. 17 19. 4 * ' À; 

19. Carte/lus verus Spinojîfini^^ 
fhyficce Expérimentales architecte 
I719. 4°- 




p*C*Ufô 



Mé 



<M 






0* 



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V.. RUARD ANBALA. 21$ 

' < 2cu Cammentarius exegeticus in Pfalmum 
MU. thid. xzxq* 4°; 

\l\ ' ,; j*i. £jçcçejïs illujlrium locorum, & duorum 
i^t'^j^etmm & % $criptum; Serpentis ctnei , &Jùf- 
\fieodem diefepttiendL Accedit ClavisApo» 
r :>caLypnta* Ibid. ijvo. 4°- Ce font des rê- 
veries Cocceïennes, de même que le n. 24. 
• jt % . ¥ Difputationes ttfiquot Quafiionum PAys 
ûjjk&wn feu Phyjîologicarum. îbid. 1710-— 
s4°^ Il y en a une de IV. fi&is.Sim- 
fpeciebus contre les Monades de 
îi>nît{. Nicolas Engethardt , Profeffeur à 
L " ' ' ug , y oppofa fes Adnotmones Apo- 

en 1717. 
tj. Oratio de Régna Milknario Apoc.XX. 
,,173.1, 4°- Prononcée en quittant pour 
»ade fois le Reftoxat. 
5?%^, Explication de VApocalyfe de S.Jean» 
"fSfe Clef de cette Prophétie* & une Tabû 
yfi/ïfws» En Flamand. (/) Leuvarde* 
" u^o. p ur Cocçeïanifme . 
L\ Oratio de Ecclcfid irrigua non adden* 
m 9 Dewt+XXIX* /£. Franeq. 1716+ 
Harangue qu'il prononça en quittant 
/"'mie Keôorat. 
;^6^ Dijfenatio de Sabbato & dit Domina 
feU&fo CLYUI+ 

^Ï7. , BifptMtoQncs Theologicce , <& vera #0-5 
* "" V LMGI& ,m Epifiolis maxinû ad Rom* 

vkfritig y*» iè Opmûéringe van J<jk*mus, m*t 






va 



«&AJ 



aao Ruard Andala. 
& Galatas ; de Juflificatione Peccatoris jtx[ r , 
Jbld fide àbfque op tribus y tamfub Vet. quota ;$ 
fub Novo Teflamento ; de Hirco A[a[tl 9 Lev. 
XVI. de expiatiorie Leprofi; ad Jef. LUI. 8\ 
yth Plï W» {Je l'ai frappé pour lu** 
crimes de mon peuple ) ; ad comma to+ 

^nn wn yan mm (Et u Seigneur avou-, 

lu le brifer de douleur. ) 

SJ* Vriemoet, Athcn. Frif. 7118—737. ", £??„ 



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-C 



Théodore Peeters 9 ou Petrëius, 

ÉToit d'une honnête famille deiCkriyv»^^ 
petite ville de la Seigneurie d'Over-, 
Yffel, où il naquit le 17. Avril 1567. '41 
fit fbn cours d'humanités partie à Swolles, * Ki> 
partie à Deventer, & ailleurs ; après quo>î ^ 
fes parens l'envoyèrent étudier en PhifcK t 
fophie à Cologne ; il y fut reçu Maitf^f 
ès-Arts en 1 586. ; & il entra auffitôt aprés^ 
dans la Chartreufe de la même ville % ojk'/] 
il prononça les vœux folçmnels le 1SN2 
Mai 1587. On le fit Vicaire de la Mai-j^, 
fon de Dulmen dans l'Evêché de Mur$er,J*s 
en 1597. Il revint à Cologne quatre awàr^ 
après. Dépuis il fiit choifi Prieur de Dulfzi 
men; en cette qualité il affifta deux fois /* 
au Chapitre Général de fon Ordre , & : J|*V 
harangua en 1616. Il retourna de nouveau; 
à la Chartreufe de Cologne en 16x9, $&i&\l 






THioDORE PETREÏUS. 2&rf 

4j;oit le plus ancien Religieux de cette 
Ktaifon , lorfqu'il y mourut le io. Avril 
w f 1640. dans la 73 e année de fon âge , & 
Sri^m? depuis ion entrée en Religion. Le 
§£$£ Pitrcïus conferva toute fa vie le goût 
£- <Bi 5 il avoit eu dans fa jeuneffe pour l'étude, 
^ oc il emp!oya ? tout le tems, que lui laif- 
foient le* devoirs de fa prôfefèon, à corn- 
où à traduire divers Ouvrages pour 
defenfe de la Foi Catholique , & pour 
de fon Ordre. En voici la lifte : 
|., Xarmtn in detejlationem Hœrefeos. A la 
te^tfun Livre compofé par le P. François 
\nt+ Cordelier, & Dofteur de Sor- 
pte, fous ce tître: Dialogi feptem qui- 
iducenti Calvinianorum errores refutantur* 
g|£~i«94. 8°- 

\jL^Jti(loria Jona Verfu heroïco, A la tête 

*"* ■tntarius in Jonam Prophetam du 

je; Auteur. Colon. 1594. 8°- 

^onfcffîo Gregoriana, in qud contint* 

" * dt orthodoxes, fidei dogmatibus 9 in 

Caiholiciab hœreticis nojtrifœculi dif- 

nt 9 fenferit magnus Ecckjiœ DoSor ac 

ix Ùtegorius Magnus 9 ex omnibus ejuf> 

t*[&. Gregorii y qua quidem ad nojlram 

pcrvtnerunt, optribus bond jide col- 

& ctrtd a Theologis obfcrvatâ methodo 

0. Colon* Agripp. Arnold* Quenttlius 9 

(marqué 1591.) 4 n°* pp. 341. It. 

Arn.Mytiu$, 1605. I2 °' (Tître ra- 

Wfe) t ' \ 



wizï* 



k* t îv 






«là Théodore ^ÊTàlîùs. 
4. Conft^oTcrtullianiami^Cyprii 
in quatuor digefta Héros, vetttis jEctleJtk 
maruz fidem & doSrinam à mille & q\ 
•gentis annis dilucidè bnviurqîu reptterts 
Acctjftrt Antidata pro câdcm Conftjftotu 
verfus impias Luthtranorum & Calvin" 
criminationes. Parif. Sebafi.Nivellin$ 3 i 
t** feuill. ivj. avec de fougues tables. 
Antidotts font du P. Feuardeni, qui* 
foin de l'édition de cet Ouvrage, ok ' 
trouve tous les paflasès de Si £i ^ 
tjui ont raport aux ventes conteftéèk 
les Proteftans , rangés avec beaucoup 
inéthode fous diffèrens titres. Lfe *" 
ireùis en a ufé de même dans I' 
qui fuit, & au h. y. 

5. Confejffio B. Leonis Magni > priné 
jus nominis Pôntificis 9 in quâ vetms^ 
dox& fidei dogmata > in quibks Ct 
hœretitis diffmtiunt, cértis diJtinSa d 
accuraû ixplitantur , fummâ fuk 
tx ejus optnbus exctrpta, & in 
bros digeftué Colon. Arn. Mylius , ltfp^-J 
pp. 311V 

6. Epijiola Parœnetica religtoji 
ntdum JanSi Patris, D. Martini 
Jts 9 facri Carthujienjts Ordinis quonAàM 

Picardia Prions , ex meris S. Sùtipturç 
invitent connexis fenteruiis mirabiti ~ 
artificio decerpta , ac cuidam dicli ordiriîfa 
vitio direcla inferiptaqut , atqut in'XÏJt^ 
pita difiinSa. Olim qu'idem an te ahtUft XC. 









<*r ,iV ' 




^>! ;",THioD0tt6 PfiTfcËÏUS. à*j 
' fyfis y fcd incorre&è 9 ac mnltis cum obères 
*1t*ètfantlm$ tdita : nunc verb multb correSior 
que ; additis nimirum ad marpnem 
non folùm capitum, fzd & verfi* 
%~&âorûm ùtationibuSyftudio ac laboreF. Theod. 
IJPttirwL,.. Coton* Ant. Hierat y 1606. n°* 

?[>. rXO,* Suivi (p. ni— 131-) deNomind 
ftri/tcu&HM, & domôrutn Carthujtenjis or* 
îhiis Çp. 133* 134. y Nomina om* 
r. GmeraUum , . . Ordinis Canhufitnfisé 
^Cefififlio Bernardina, ex mttlijhàs nu* 
m<$îffim PaxriSy quotquot cxtant , fcrip- 
£*&&*<> -iabore dtcerpta 9 atque ad metho- 
màuanxm haSenus à nobis zditarum Con- 
in quatuor tiiros difiinSà. Coton* 
j^Mtratus, 1607. $°*' pp. 505. 
%j&fnpen£^fk veteris orthodoxe* fidei Dt* 
cum Antithejium quarumdamfo- 
but; pukketrimis aliquoi jucundiflbna- 
^^oriarum extmpûs de hujus fczculi hœ- 
rtm moribus ac coitverfiaioite injtruSa r 
quidtm à fi. P. Francifco Ûojiero, Soc é 
Btigicè tdita: nunc verb à P. Theod. 
Latinitatt donata. Coton. Herman* 
yliusy 1607* 8°* Le P. Puràus fit cette 
à la prière de l'Auteur. 
. Joannis JuJH Lanjperm y Ord. Cartu~ 
yâ 9 £ncfùriiàùnMlUtm\^p.an&. Colon, 
'M&m. Nfytius y 1607. îi°* 

10. D.Pttri DoHanii, Dkjknp olimCâcr- 
S&fltâ* Pti&ris éo&ff{mi> Ckronicon Cartufien- 
W$ï M 1*o * ftris fui Ordinis iilufitbus, 







ft&4 Théodore PETftEÏus:' ■/•"*' 
rcbufquc in eodcm prœclare gtjtis , nu Jsrà* 
6» aimiranda plurimarum Cartufiarum , Çrs$( 
conJlrucHonc fcitï pertraBatur ; ante annçsi 
quidcm ctntum ab Autore confcriptum, nunc^l 
auttm prima i latebris erutum, ac fck8arum4$ 
quarumdam adjeSione notarum Ukiflratuni $1 
publicoque bono promulgatum Jiudio Th. Pt- 
treïi. Colon. Petr. CholinUs, 1608. 8° w pp*^ 
485. pour la Chronique, & 168. pour, les > 
notes. 11 ne s'agit ici que des Ch^tttatxT 
qui fe font fignalés par leur piété. . h ^, 

11. R.P.F. Cofleri è Socle tau JefuPte^ 
byteri Thcoîogi Concioncs in Euangelia Dch^% ! 
nicalid à Dominicâ h Adventûs ufquc adikî^^ 
tium Quadragejîmœ 9 jam recens > ex Bclgtjço^ 
idiomate , Latinitate donatœ > & in, lucèmi 
editœ à R. P. F. Theodi Petreïo. Colon. Arif 
Hieratus , 1608. 4°- R. P. F. Çofori.* 
Conciones in Èuangelia Dominicalia ab l 
tio Quadragejîmœ ufquc ad Dominicain $$ 
Trinitatis inclufivl .... Ibid.ldem> 1608; 4 
pp. 551. & 178. R. P. Franc. Cofteri *\ 
Conciones in Euangelia à Dominicâ I. pûft% 
feflum SS. Trinitatis ufque adAdventum. Ibidff 
Idem, 1608. 4°- ^ r 

11. Epinicion in fœlices Cartufianorum\ 
Martyrum agones V. P. D. Arnoldo Havci*»' 
Jio a., ab amantijjîmo fuo filio F. Theoé 
Petreïo .... decantatum. Ceft une piété î 
de plus de cent vers à la tête de Yhijloric 
Relatio XII. Martyrum Çartujîanorum • • • « du J^j 
P. Havcnfius : 1608- iz°* pp. 4- 



>\ 



Théodore PetreÏus. 225 

i$. Apologia Catholica , id efi , Catholicd 
Rtfponfio y Hijioriarum de hujus fœculi Hare- 
kiçorum moribus pltna , ad libellum Gafparis 
Grcvihchovii , Haretici Rourodamenfîs ; pri- 
mé quidcm à R. P. Francifco Ccfiero Soc. 
Jefu Belgicè confcripta : nunc verà à F. 
Theod. Pureîo Latinitatc donata. Colonie* , 
1609. îi°* 

14. Bibliothtca Carlujiand ; Jive iUufbium 
fiuri Cartujitnfis Ordinis Scriptorum Catalo* 

> gus ... . . Accefferunt origines omnium per or* 
bon Cartujîarum , # quas eruendo publlcdvit 
j&. Aub. Mirœus. Colon. Ant. Hier at , 1609, 
ii°- pp. 310. pour la Bibliothèque, & 73* 

J>Our les Origines. Le P. Petreius marque 
ui-même à la fin de cette Bibliothèque, 
que c'eft un Ouvrage de peu de jours 

Îu'il a recueilli à la prière de fes amis* 
UCh*rks~JofzphMoroti, Abbé de l'Ordre 
; deCîteaux dans Turin, & depuis Evêque 
de Saluées , a augmenté un peu cette Bi- 
bliothèque dans fon Theatrum Chronologie 
cum S. Cartufienjis Ordinis . * . . Taurini , 
Joan. Sinibaldus , 168 1* fol. part. IV. p. 
67 — '152. Michel Môrckens, favant Char* 
tf eux de Cologne , mort il y a quelques 
années, avoit préparé un Recueil in-foL 
coHteçant un grand nombre de correc* 
dons, & d'additions fur le même Ou* 
vrage* 

15. ffareûcus Aramus, ex tujus naturâ 
& indole univerfa Harefeos aconomia & tic/*> 

Tùm. IL P 



&i6 Théodore Petreïus. 

net liquida Upideque demonjlrantur , authort 
R. P. Joannc David Soc. Jefu S ourdou > pri- 
mant quidcm Bclgià tditus ; nunc verb a F. 
Th. Petreïo Latinitate donatus. Colon. Joaru 
Kinckius > 1609* I2 °* PP* 5*4* 

16. Labyrinthus Jfareticorum , i Belgic* 
R. P. Joannis David Soc. Jefu Latiîù verjus» 
Colon. Joan. Kinckius % 1609. il - 

17. Arnoldi Bojlii Carmelita liber de Fuis 
éUiquot illullribus 9 Jivc pracipuis Patribus Or* 
diras CoTthujionorum , tditus fiudio Th. P&- 
treïij cum libris duo bus Pjttri Sutoris de FUd 
Carthujianâ. Colon. Joah. Kinckius , 1 6oq. 
ii°* Pierre Sutor étoit un Chartreux de 
Paris 9 qui fit quelques Ouvrages de Con* 
troverfe , & qui mourut te ijS. Juin 

I 535- 

18. Oratio quodlibetica 9 utrum tanta jh 

SS. Patrum * aucloritas *, ut in fidei dogtna- 
ùbuSy oc in Scripturarum fenfu atquefaueflr 
ùâ certam fidem faciant ? Dans le Fa/ci» 
culus Pœnitentice de GuiL Lindanus, &CC* 
Colon. Bern. Gualterus , 16 10. 8°* p. 195— 
237. Le P. Petreius n'eft que l'Editeur de 
cette Harangue $ Arnold Havenjîus , à qui 
il la dédie. 

19. Lapis Lydius y feu deliciarum Jpirituaf • 
tium Hortus anima ad perfectionem contenu 
dentis y authore R. P.Jo.-David, Soc. Jefu, 
Belgicè editus : nunc Latio fermone donatus 
a F. Theod. Petreïo. Colon. Joan. Kinckius, 
16 io. ix° 9 



lo. Dionyjius Cartufîanus de Difcrttfont 
Spirkuum , & Regimine Pmlatorum , cuni 
Vitd Autoris 9 cura Th. Petreïi. 1620. îi°- 
21. Chronologia tam Romanorum Pontifia 
mm , quàm Impttatorum hijlorica 9 quâ co* 
rumdtm vite* & tes geft*, d> ipfo inde Apof 
tolorum Principe B. rétro ad modernam uf 
que Urbanum VUh , 6* à Julio Cœfare *uf 
que ad Ferdinandum ÏI. accuratâ non mi- 
nus quàm gratd brevitate recenftntur. Colon. 
Pvtr. à Braehel, 1626. 4°* pp. iio. pour 
Phiftoire des Papes, & 88. pour celle des 
x Empereurs. 

22* Catalogits Hmreticorum , feti de mori- 
bus & erroribus omnium propemodum ff&re* 
Jiarcharum > Hareticorum, ac Schi/maticôrum, 
quotquot ab ipfo Chrifli avo ad nofbram 
hanc ufqju œtaum EccUjiam Dci inquiéta* 
.funt, perturbdrunt , vel obfcurdrunt , Trac- 
tatus tam ex antiquis > quam recentibus SS. 
Tatrum^ ConciÛorum 9 Hijloricùrum , alio- 
rumqut Autorum feriptis ad jujlum Alpka- 
*beti ordinem concinnatus > Jiudio Th. Petreïi. 
Coton. Bern. Cuaïterus, 1619. 4°- pp. 233. 
Cet Ouvrage, non plus que le précédent, 
n'a pas l'exaôitnde que les recherches des 
Savans ont portée dépuis dans ces ma- 
tières. 

23. Dialogifmus Juper annud folemni Pro- 
eejjione miraculofi fanUifpmi Eucharijliœ , 
quod BruxeWz adftrvatur 9 S acr amenda olim 
quidem à R. P. Franc, Cojicro S. J. Theologo 

P 2 



m8 Théodore Petreïus. 
Belgici confcriptus 9 nunc verb in gratiam 
nova fodalitatis in Collcgiatâ D. GuduLz Ec- 
clcfiâ recens in/Htuta , Latine publicatus ftit~ 
dio R. P. Th. Petreïi > Cartujia Colonitnjis 
fenioris. Brux. Godefr. Schovartius , 1629. 
I2°- pp. 118. 

24, S. Brunonis Carthujianorum Patriarr 
cha Opéra omnia , Jludio F. Theod. Petreïi 
recenjïta. Colon. Bern. Gualterus 9 1640. fol. 
3. vol. 

25. Myrothecium, id ejt, Conclave devo- 
tarum Precum ac Meditatwnum fuper Euan- 
geliis totius anni 9 au3oreR.P. Franc. Cofie- 
ro Soc. Jefu Belgico idiomate editarum 9 in- 
terprete R. P. Theod. Petreio. Colon. WiOulm. 
Friejfem, 1645. I2 ° # PP- 549* 

ce. Sylva Anachoretica Vibri fex. 'Ce font 
les vies des SS. Solitaires dont les •portraits 
avoient été gravés par les frères SadeUr ; 
je ne fçàis fi elles ont été imprimées, comme 
le dit M. Foppens 9 mais fans marquer la 
date , &c. Ce qui eft certain , c'eft que le/ 
P. Petreïus avoit promis cet Ouvrage, où 
il fe propofoit d'imiter le Veridicus Chrip' 
tianus du P. Jean David 9 Jéfuite. 

(2. Harmonia quatuor Ecclejia Occidenta- 
lis DoUorum Confejfio 9 Augujlana 9 Witten- 
iergicœ , Smalcaldica 9 ManJJeldica 9 & aliis 
Pfeudo-EuangeUcommConfeJJionibus oppojtta. 
In-fol. Cet Ouvrage de Petreïus eft refté 
en Ms. 



Théodore Petreïus. m* 

fj* } Tbeod. Petreti Biblioth.Cartuftana^ ay8-- 
303. L'Auteur y parle de foi-même avec beau- 
coup de réferve. Swurtius , 700. 701. Vak 
André, 8aç. 830. Morotii TbeaU Ùbronol. S. 
Carthuf. Ord. 137. Fop. na6. 11127. Niceron % 
XL. 1123— 233. 

Sébaflien de S. Paul, 

NOmmÉ dans le monde Petyt, naquit 
à Anguien en 1630. & entra dans 
l'Ordre des Carmes de l'ancienne obfer- 
vance. Il enfeigna longtems la Philofo- 
phie , & la Théologie , fut trois fois Pro- 
vincial de la Province de Flandre , & 
mourut à Bruxelles le 2. Août 1706. âgé 
de 75. ans. Ce Père entra en lice avec 
les Bollandiftes, au fujet de l'ancienneté 
de l'Ordre des Carmes ; le P. Cofme de 
Villiers convient qu'il agit avec trop d'ai- 
greur dans ce démêlé , & qu'il étoit trop 
attaché à certaines opinions que la Cri- 
tique rejette. Ses Ouvrages font : 

1. Rationes contra Archiepifcopum Mech- 
linienfem 9 & Dominum Officiaient fuper eau* 
fi prohibitionis certarum Thejium 9 Mechli- 
race à Capitulo Provinciali difputandarum. 
Colon. Agrip. 1678. 4°- Le différend entre 
les Carmes & l'Archevêque de Matines 
(Alphonfe de Berges) (tf) rouloit fur les 

p 3 ■ 

( a ) Et non pas Guillaume de Pricipun , comme le dît 
liP. de Villiers. 



7%0 SÉBASTIEN DE S. PAUL. 

Procédions , fur l'expoûtion du S. Sacre- 
ment & fur Tobéïflance que le Prélat exi- 
geoit de ces Pérès. Le Pape Innocent XI % 
donna gain de çaufe aux derniers par deux 
Brefs du 20. Mai 1682. & du 6. Février 
1683. que Ton peut voir dans le Bullaire 
des Carmes, T. II. 630. & Gïz. 

2. Libcllus fupplex ad Beatijf. Papam In* 
nocentium XL pro origine & antiquitate Or* 
dinis Carmelitarum. Franco/. 1683. 4°* &• 
réimprimé dans les Etats de Venife , mais 
fupprimé par ordre de la République, Le 
P. Janning oppofa à cet écrit & aux trois/ 
fuivans quatre petites pièces, qu'on trouve 
à la tête du 1. Tome des AQ.cs des SS, 
mois de Juin p. m — xliii. 

3 # Exhibitia errorum, quos P\ Daniel Pa* 
pebrochius Societatis Jeju fuis in nous ad 
A3a Sanfforum commijit. Colon, Agrip* 1693. 
4°- On verra ailleurs ce que le P. Pa* 
penbrotek fit contre cet Ouvrage. 

4. Motivum Juris pro libro , çui titulus 
tft Epçhibitio çrrorum , quos &ç. Antv* 
1694. 4°- 

5. Appendix ad Motivum Juris à decem* 
Docîoribus Lovanienjîbus approbatum. Antv* 
Ï694. 4°- • 

57" Cqfma de Vittiers Bibliath. C ar militant % 
IL 7*9 "73V 



*3i 



Le R. P. Charles Waflelain 

EST NÉ à Marimont près de Bine h en 
Hainaut le n. Septembre 1695. Après 
avoir fiait fes baffes-claffes au Collège $A- 
vefnes, & fa Philofophie à Douai , il entra 
au noviciat des Jéfuites à Tournai le 1. Oc- 
tobre 171 5. Lors qu'il eut prononcé fes 
Jtrémiers vœux, on le chargea de régenter 
es humanités fuivant l'ufage de fa Com- 
pagnie ; il a enfeigné quatre ans les diffé- 
rentes parties de la Grammaire, & trois 
ans la Poëfie, & la Rhétorique à Tournai, 
& à Lille. Enfuite ayant fait en quatre ans 
fon cours de Théologie à Douai , fes Su- 
périeurs l'ont envoyé* à Lille, où il s'eft 
engagé à la Société par la profeflion fo- 
lemnelle des quatre vœux le %. Février 
1731. Il a exercé pendant 12. ans dans 
la même ville l'emploi de Répétiteur des 
jeunes Jéfuites, qui confifte à les perfec- 
tionner dans la connoiflànce dés belles- 
lettres , avant qu'on les employé dans les 
clafles. Cette fon&on ne l'a pas em- 
pêché de prêcher de tems en tems dans 
diverfes Eglifes , ni de faire dans l'inté- 
rieur du Collège des Conférences réglées 
fur la Morale, Un incendie arrivé en 
1740. ayant confumé prefque entièrement 
la Bibliothèque des Jéfuites de Lille, il a 

p 4 



1 



a$2 Charles Wastelain. ^ | 

fait de toute part la recherche des meil- 1 

leurs livres pour la refournir , & il en eft **% 

venu à bout. Le Ri P. Wafielain a publié j 

i. Diverfes brochures en Latin & en ^ 
François, qui confiflent en Delcriptioft» '\ 
accompagnées d'Emblèmes , de Devifes , 5 
d'Infcriptions , &c. & qui ont paru en di£ 4 
fèrentes occafions pour des réjouïffances -f 
publiques. 

z. Defcription dû la Gaule Belgique félon 
les trois âges de CHijloire, F ancien, le moyen % 
& le moderne 9 avec des Cartes de Géographie 
& de Généalogie. Lille > Veuve C. M. Cramé, 
1761. 4 * gros caraâère, pp. 478. Dédié 
à M. Charles deRohan, Prince de Soûbife 9 
d'Epinoy & de Maubuijfon , Duc de Rohan» 
Rohan , Pair & Maréchal de France , Gou~ 
verneur général des Provinces de Flandre 
& de Hainau. Quoique j'aye lu cet Ou* 
vrage avec attention , je m'abftiens d'en 
dire mon fentiment, m'étant fait une loi 
inviolable de ne parler de ce qui regarde 
les Auteurs vivans que d'une manière ab* 
folument indifférente. 

(Ef* Mim. envoyé de Lille* 



*33 



Théodore Pgbès de Adama, 

'TVfÊ d'une famille patricienne à Rurc- 
x\ monde y fit fes humanités dans fa pa- 
trie , fa Philofophie à Louvoin* & fa Théo- 
logie à Rome y où il prit le bonnet de Doc- 
teur, après y avoir demeuré fept ans en 
rite d'Elève du Collège Germanique, 
retour dans les Pays-Bas , il enfeigna 
pendant quelques années la Théologie 
chez les Cnanoines-Réguliers de Soruubeeck 
dans le diocèfe SYpres > où il avoit un 
fréré Religieux. Il fut enfuite pourvu 
de la cure de Dunquerque : mais le de- 
fir d'une vie plus auftère lui fît aban- 
donner ce riche bénéfice pour embraffer 
l'Ordre de Citeaux ; il entra dans le Mo- 
naftère des Dunes à Bruges , & y prononça 

T les vœux de religion. S. M. Catholique 
lui donna en 1629. le Prieuré de Waer- 
fchot dans le diocèfe de G and ; il n'en 
jouit que trois ans, ou un peu plus, étant 
mort à l'Abbaye des Dunes le 5. Novembre 
1632. Il a laifle : 

I. De admirandâ pariter & miraculofâ 
prima Inventione beau Idesbaldi , quinti Ab- 
bâtis monaflerii B. Maria de Dunis in Flan- 
drid 9 &' a recepto ibidem Ordine Cijlercienjî 

'tertiiy auciore Rev. Pâtre F.Theodoro Pybes 
S. TheoL D. ac monaflerii ejufdem Religiojb. 



S34 THÉODORE Pybès de Adama. 
B rugis, Gidl. de Neve, 1614. 4°- gros ca-;}.i 
raâ. pp. 36. non chiffrées. Les Ouvrages ^ 
fui vans, que l'Auteur avoit compofés avant , 
d'entrer en religion , n'ont pas été publiés» 
On les garde en Ms. aux Dunes : ■ * 

a. De prarogativis & laudibus B. Firgmis. * 

(3. Tractatus de immaculatâ Conception* 
B. M. F. 

7. Commenta™ in u partem D. Tkorrue^;^ 
dcDeo & Angelis : item in 2. 2. , dcFidc, *'***■ 
Spe , & Charitate , & de Jujlitid & Jure .• 
item in 3. partem, de Incarnation*, & Pce- 
nitentid. ."^-.If 

3. Elucidationts multorum textuum Juris^\- l $\ 
CanonicL 

e. Les Chanoines-Réguliers de Sonne- 
beeck confervent encore divers cahiers de 
Théologie, qu'il diâa chez eux. 

ffî* De Vtfch, Bibliotb. Ci fier c. 305. 



y 



Adrien vanden Spieghel, ou Adr* 
Sjpigelius, 

NAtif de Bruxelles, fe rendit jeune à 
Padoiie, où il prit les leçons du ce- v? 
lèbre Jerôme-Fabricio d'Aquapendtnte fur la v 
Médecine ; il alla enfuite la pratiquer en . 
Moravie , oii il fut Médecin des Etats du 
Pays* Le Sénat de Fenife le rappella à 






Adrien Spigelius. 235 
Padoue le xi. Décembre 16 16. fur la re- 
commendation 8 Aquapendente > pour y oc- 
cuper la principale chaire d'Anatomie & 
de Chirurgie que ce Savant avoit remplie 
pendant piufîeurs années, & qui Vaquoit 
par la mort de Jutes Cajferius de Plaifance, 
fon fucceffeur. Spigelius entra le 17. Jan- 
vier 16 17. dans l'exercice de cet emploi, 
dont les appointemens étoient de 500. flo- 
rins, & s'en acquitta avec tant de fu'ccès 
oue le Sénat de Venife poiur le récompen- 
ser l'honora le 25. Janvier 1623. du titre 
de Chevalier de S. Marc, & lui fit remet- 
tre un collier d'or. Il avoit eu en 16 19. 
quelques démêlés avec Jean Pravotius l'un 
de fes collègues : mais la caufe fut ap- 
pointée en faveur de la Nation Allemande 
dont étoit Spigelius ; une diffeôion que no- 
ire Auteur entreprit dans le mois de Jan- 
vier 1620. lui fit beaucoup d'honneur, de 
même qu'une féconde qu'il commença le 
dernier Janvier 1623. " ne P ut continuer 
longtems les fervices qu'il rendoit au pu- 
blic, étant mort le 7. Avril 1625. âgé feu* 
lement de 46. ans. On lit dans le Lindc- 
plus renovatus, fuivi par M. Foppens , qu'il 
finit fes jours par un accident qui lui ar- 
riva en affiftant aux noces de fa fille 
unique ; c'eft qu'en ramaffant un verre 
caffe il fe bleffa un doigt de la main gauche , 
& que cette légère bleflûre lui attira une 
inflammation au bras, & une tumeur au 







236 Adrien Spigelius. 
deflbus de l'aiflelle , qui venant à fi 
purer lui caufa la mort. Mais il faut pli 
tôt s'en rapporter à Jacques-Philippe Thù- 
mafiniy qui dit que Spigelius exténué par 
tes travaux continuels, tomba dans une 
fièvre lente, fuivie d'un abcès au foye, 
qui l'emporta au bout de dix femaines* 
Il a donné au public divers Ouvrages im- 
primés d'abord féparément , & enfuite raf- 
iemblés avec quelques autres fous ce titre : 

Adriani Spigclii BruxelUnJîs .... Opéra. 
qiuz txtant omnia ex recenjione Johannis An- . 
toniiœ vandtrJÀndtn y Medicince DoBoris & . *y 
Prof, in Academid Franekerand. Amjl. Jofu 
Blaeu, 1645. fi** 3» vol. dont le 1. con- ^ 
tient 303, pages fans la Table : on y '*i 
trouve 

Une Préface de l'Editeur, & le Portrait 
de Spigelius afTez bien gravé, (/. FaUkfX * j 
& accompagné de quelques vers à fa 
louange. , ^ 

, 1. De humani corporis fabricd libri X. 
Accompagnés de 98. planches en taille- < / 
douce. Cet Ouvrage avoit paru d'abprd 
fous ce titre : De hum. corp. fabricd libri 
X. Tabulis XCIIX. art incifis elegantiflîmis, 
nec antehac vijîs exornati. Opus pofthumum. f 
Daniel Bucredus Vratijlavienjis jujju Autho- \ 
ris in lucem profère. Venttiis > Euangelifta 
Deuchinus, 16 vj.foL Papier royal. It.Cum 
Julii Cafferii Placmtini Tabulis Anatomicis , 



*tt\ 



Adrien Spigblius. 237 
^Jfeuris & impenfis Matthai Meriani: Franr 
K .. eof. 1632. 4°- Il a été réimprimé à part 
Vaut. 1654. fol. 

Le 2. volume renferme les pièces dri- 
vantes : 

2. P. I. De Semi-tertiand libri IV. Ac- 
ctjffit in fine Epijlola cjufdem argumenti. ( I* 
edit. Franco/. Joan. Tkcod. de Bry > 1624. 
4°* pp. 160.) 

3. P. 65. De Arthriddt y liber Jingularif. 

4. P. 85. De Lumbrico lato liber, cum no* 
th. (l. edit. Cum cjufdem lumbrici icône; 
éUccffu cjufdem AuUoris Epijlola de incerto 
temporc portas. Patavii, Laurent. Pajquatus, 
1618. 4°- ) Cette Lettre fe retrouve dans 
le Traité de François Pia[{oni, de Parti- 
bus gêner adonis : Lugd. Bat. Félix Lope{ de 
Haro 9 1664. I2°- 

•'. 5. P. 110. Ifagogts in rem Hcrbariam li- 
bri duo. ( i; edit. Patavii, Paulus Me jet tus, 
1606. 4°* It. Ibid. 1608. 4°- It. Lugd. Bat. 
Elfcviriiy 1633. 24°- It. Hclmftad. Joh. Heh* 
mulltruSy 1667. 4°\) 

• 6. P. 150 — 155. Epiftolœ qiucdam. En- 
fuite 

7. P. 1. De formato fœtu liber Jingularis. 
Imprimé d'abord avec les nn. 3. 6. & 8. 
fous ce titre : De formato fœtu liber Jingula- 
ris 9 amis figuris ornât us. Epijlolœ duœAna- 
tomiecc. Tractatus de Arthritide. Opéra pojt~ 
huma y fludio Liber alis Crema % Tarvïjîni, 
édita. . Patavii, Joh. Bapt. de Martinis y & 




238 AfcfclËN S*lGÈLItJ& 

Livius Pafquatus, 1626. foL papier royal/ 
lt. Franco/. Matth. Merianus 9 163 1. 4°* J%* 

8. P. 29 — 49. Julii Caffirii, Placentini 9 
de formata fœtu , Tabula , tarumque expia* vjj 
jztf/H>. Cet Ouvrage a été traduit en Al- J 
lemand, avec le précédent, & le a»'/* ^ 
par 5ï/w0tf P<az/# , Profeffeur en Médecine | 
a Rojlok, & enfuite à Coppenhague: Franc* "\ 
ford, 1656. & 1683. 4°- ; : 

Le 3* volume comprend : 

9. P. ni. Gajparis Afellii 9 Cremonenfis à \Ù 
de Lactibus 9 Jîve laSeis venis Diffcrtaeio. * r : 

10. P. XXXVI. Guilielmi Hdrveii 9 Angli, ;-| 
de motu CordtSy & Sanguinis in animalibus 9 \p 
Exercitatio Anatomica. * | 

11. P. lxiiii — lxx*vi. Johannis Walm 9 A 
LeidenJiSy Epiftolce dua de 'motu Chyâ % & i 
Sanguinis. On a encore de Spigeiw : 

il» 2?e Lithotomiâ 9 five Calculi vefîm ' t 
Scctione , Confultatio. Dans le Traité de 
Jean vanBeverwyck 9 de Calcula. Lugd.Bàt* 
El[evirii 9 1638. ii°* On auroit encore 
pu joindre à fes Oeuvres : 

13. Cataftropke Anatomiœ public* 9 tri tt* % 
leberrimo Lycœo Patavino féliciter abfoluta 9 
faujlâ acclamatione inclytee nationis Germani- 
cte excepta. Patavii 9 J. B. Mat tinta, 16 24. 4^ 

ÎEf 3 Les Prélimin. de fes Oeuvres. Merkfim 
Lindenius rénovât, p. iq. 13. Jacobi PhiL T<h 
maftnij Epifc. Mmonienfîs , Gymnàfium Patavi* 
num> Utiniy 1654. 40* pp. 80. 303. 441. 446. 
447- & 493- 






*39 



Gérard de Jauche, ou Gerardus 
de Jace0 

AINSI nommé parce qu'il étoit du vil- 
, lage de Jauchc dans le Brabant- 
Wallon, fut Chapelain, & Notaire, c. d. 
Secrétaire , du Chapitre de S. Aubin à Na- 
mur. H vivoit en 1525. & il compofa 

UHifkoirt des Comtes de Namur. En 
François. /. B. Gramaye s'eft fervi de cet 
Ouvrage pour fon Namurcum 3 &c. On 
ne fait ce qu'il eft devenu. 

(jy° Gramaye , Antiquitates Namurci+p. 49. 
ftftfte ##*. & Namurcum, p. 5. 



Gafpar Quartemoni 

T^TÉà Binch en Hainaut Tan 1556. étoit 
X^l Prêtre féculier, lorfqu'il entra dans la 
Compagnie de Jéfus en 1 583. Dépuis ayant 
enfeigne la Poëfie & la Rhétorique du- 
rant quatorze ans, il fut pendant 7. autres 
années Répétiteur des jeunes Jéfukes, Il 
employa le refte de fa vie à prêcher & à 
catechifer à la campagne ; ce qu'il fit Pet 
pace de douze ans fans prendre de repas 
a midi, & fe contentant à fon retour au 



24O GASPAR QlJARTEMONÎ. ^ ;^| 
Collège de manger un peu de pain Sc^àfi^ '-jm 
beurre ; dans fa vieiUefle même il ùu£ûàéffM 
fouvent cinq lieues à pied pour exercer -'*•- 
ces fondions. Ce bon Père mourut à Hui 
fur la Meufe le 4. Février 1624. âgé de 
68. ans. Il avoit dans la Société le rang de 
• Coadjuteur Spirituel. Nous avons de lui s 

rita B. P. Ignatiiy qui Rtligionem Clerv- 
eorum Socittatis Jefit injlituit , nuper à.R.P. 
Pttro Ribadcneira ejufdem Socittatis Hifpamel 
confcripta, & ab eodem rébus memorabilibus 
illufbibufque miraculis ita. locupUtata , ut 
alla ab illâ priore , quant ante aliquot an- 
nos in luccm edidit y videri pojfit ; à P. Gap* 
pare Quartemont ejufdem Societatis Latine 
converfa. Ipris Flandrorum , Franc. Bel/et" 
tus 3 161 2. i6°- pp. 199. Cette verfion eft 
d'une latinité paffable , & d'un ftile fort 
coulant. Le P. George Mayr , favant Je- 
fuite Allemand , Ta rendue en Grec^ & 
cette féconde verfion a été imprimée à Aus* 

bourg, 1616. i6°*. 

• 

ST° Akg. 161. Sotuellus^ 1279. 



Francon Burgerfdyck, ou Franco 
Burgerfdicius , 

ÉToiT de Lier , village à deux lieues 
de Delft au Sud-Oueft , où il naquit 
le 3. Mai 1590. de Pierre Burgerfdyck, & 

de 



w 



Ffc'ÀNCO BURGÊRSDICIÛS. «tyt 
Hie Catherine N. nièce maternelle de Hugues 
Bloot > autrefois Bibliothèquaire de l'Em- 
: pereur Rodolphe IL Son père , qui ne fa- 
Voit qu'un peu de Latin,, fui vit le con- 
' feil de fon toufin Arnold Corhelxi 9 Minis- 
tre àeDelft, & envoya le jeune Burgerf- 
dyck au Collège ÏÏAmerffbrd ; il avoit 14. 
ans, lors qu'il y commença fes humanités 
fous Jean Gefieliùs > qui en deux ans lui 
apprit les principes des langues Grecque 
& Latine $ de la Dialeâique , & de la Rhé- 
torique. Dans un féjour de quatre ans 
qu'il fit enfoite à Delft > il perfectionna 
fes connoiffances fous la clireâion dfe 
Jacques Lajfon , & de Daniel Plancius. De. 
là il fé rendit à Leyde, où pendant un 

5 l areil efpace de tems , il prit les leçons 
e Gilbert Jacchceus fur la Pnilofophie , de 
Daniel Heinjius fur le Grec , de Dominique 
Baudius, & de Pierre Cunaus fur l'Hiftoire 
Romaine, & de Jean Pofyander fuf la 

'Théologie.; De Leyde il paffa en France, 
dans le deffein de retourner par FAHe- 
ihagne : mais s'étant fait infcrire dans l'A- 
cadémie de Saumur, & ayant demeuré un 
demi-an dans cette ville , Philippe de Mot- 
nal, Seigrteur du PleJis^Marli , & l'Uni- 
verfité le retinrent en le faifant ProfefTeur 

-de Philofophie. Il exerça cinq ans cette 
fonftion , fans négliger l'étude de la Théo- 

-logie, qui étoit ton but principal ; il s'é- 
toit même engagé de continuer une an- 
*Tom. IL Q 



£A2 FfcAJMO B*J*G*R**>ICÏ*I*. 

née f iorîqme fe$ arois le prêtèrent d'ace»* 
ter tin emploi femblabte à L*y*U. Oa le 
laiflk partir de Saumur en lui permettant 
d'y aiier reprendre ion pofte. au bout d'un 
an : mais les Curateurs de ll/iuverfité de 
Zçyttfc l'arrêtèrent tout de bon chez eux 
eu liû donnant d'abord uue ehaire de Lo- 
jgique, puis uue autre de Morale » qtfii 
jatrda avec la première jufqu'à la mort 
de Gilbert Jaecheus s aloss 3 4juitta fa pro- 
ieffion de Morale qtu lui attirait peru d'Au- 
diteurs ? &, prit à la place une chaire de 
JPkvfiqae, qu'il occupa conjointement avec 
«elle de Logique jufqu'à ce qu'une mala- 
die de 6. mois l'emporta le io. de • , ♦ • « 
16x9. Ça) dans la |9 e année de fon âge. 
Jl ayoit été trois fois Relieur de PUni- 
y^riité de Zg^, & pendant deux ans Af- 
ieffeur du Conûfloire de cette ville. Il 
Jaifla m mourant les deux eofons <ç/il 
avoàt eus de fon mariage avec nœ Site 
de Jocçuas Viu-boom* qui fut plufieursiois 
Bourgueniaître de £*v<fc. Tout ce qu'il n 
donne au public roule fur la Philofophie; 
il ne connoiiïbit ^ fuivant l'ufage de fojr 
ims, que celle tiAriftoUy Se perfoadé 
j^felle jfétoit pas toute écrite pour être 
^nteodw, il ne ceflk de s'appliquer à la 
rendre intelligible à fe$ auditçurs, en la 
dépouillant des expreffions barbares, dont 
la piupart des Commentateurs l'ont plutôt 



ewbroiûUéô: qu'éclaira. &*& Ouronge*» 
cp^oa ne lit pk^ , ÏQnti 

i, 14m Ptèfofofhi& Naiurd&s îropriwtf 

mêqoLÇ^y^t 56*6.' lt>lvg&Ê4t A ifeg, \6?> 

^ ïnpm^wtloj^^K En *. livres* Jty* 

hlk pqw U *. fois ve?s *$i,& It. Ztf$& 

ifo*. 1635. I2Ô# Cette Logique, qui eft 

«* faune i'A^Qriimç? *jç<#n>pajgiés 4e 
noies,- ait $ kkn reçue, que les Etats* 
Généraux ofdofmèrent qu on s'en ferviroi» 
dans toutes les écoles de Hollande. I) s'en 

eft fat «a Abrégé wwjjisi lt$&imm 

Logiez , contracta In ufurri Colltgiorum. Edi- 
th z*- Ultraj, Qu#. Çfcrçk, *<$3. 12°- pp. 
119. It» Logicœ Injlit. item Air. Httrcboord 

P-rmfb&fms wmdfai fa -M^'S* #*4 

Çuii. v&i d& W4t*r % 16.89% u°* PPk tî3- *l 
3f» L'Qnvragp & 4*A&ègé ont été. tr^- 
4mts en HpU^ndois. £ £) 

xxxh. tffifatwA IxgA* £#-1637. i* 0m 

4k, YÇf§ *$4Q> WlkHAàtm^ 1^53. i#' 

(M înJUtutio Logica, fat U , Rtdfnkonftig (fat<rwyr à 
éùit ft4Mk Jtomrfdjych. Amfi. ifoy. ta. 

«*«W 0(i<UYqys , of rtjUnkonftig lfaigïbtwtrp.* à—t Tr* 
Mm&ifàybL Sud. l(tfo. ii l$)î\ lu 



&44 Franco Burgersdicius. 

It. Editio ukima tongl cmendatior. lbii. 

David Lope[ de Haro, 1654* i$°* pp. 370. 

6. Idca (Economies & Politicœ doUrinœ .. . 

Opus poflhumum. Lugd. Bat. Adr. Wynfcaer» 



den, 1654. 24°- pp. 113. Le chapitre xx. f 
oui traite de la Religion , eft ajufté à celle 
de Hollande ; l'Auteur , fans nommer le 



Prince 'Maurice, y condamne affez nette- 
ment fûn procédé à l'égard des Arminiens. 

' 85* Son Oraifon funèbre parmi les Oraifons 
de P. Cunœasi 1. edit. 227—^39. On -trouve 
fon portrait dans YAtbcna Batav* de Meurfius, 

P-339- 



Alexandre Lainez 

ÉToîT de Oiimai', petite ville 3u Hai- 
naut Autrichien , où il naquit en 1650. 
de la même famille que le P. Laine[, fé- 
cond Général de la Compagnie de Jéfus. 
Il fit {es études à Reims avec applaudiffe- 
ment ; cependant il né put goûter la Phi- 
fophie de l'Ecole, & durant fon cours» 
au lieu de fe livrer à cette étude rebu- 
tante, il fe mit à traduire Pétrone, qui 
fut depuis fon Auteur favori ; dès lors 
fon efprit vif & enjoué lui procura la 
connoiffance des premières perfonnes de 
cette ville, & des meilleurs convives. Il 
pafla enfuite à Paris, refuge ordinaire des 



Alexandre Lainez. 345 
talens fans appui : & bientôt il eut en- 
trée chez le Chevalier Colbcrt y Colonel 
du Régiment de Champagne , qu'il fuivit 
à l'armée, où il lui expliquent les endroits 
les plus remarquables de Tae-Livc, & de 
Tacite. Plusieurs Officiers affiftoient à ces 
leâures , propofoient leurs difficultés , & 
faifoient leurs réflexions; ce qui produi- 
sent des conventions également agréa- 
bles & utiles. Mais l'inconftance du gé- 
nie de Laint{, toujours fécond en nou- 
veaux projets , né lui permit pas de pro- 
fiter de cette connoiffance. Il voulut voya- 
ter ; le Marquis d'Oppédc , premier Pré- 
dent du Parlement 8Aix 9 l'ayant rétenu 
rdque tems en Provence, il s'échapa, 
s'embarqua à MarfcilU pour le Levant; 
il vit la Grèce, les ifles de l'Archipel, 
CP. , la Natolie , la Terre-Sainte , l'Egypte, 
Malte, la Sicile; il parcourut enfuite lçs. 
principales villes d'Italie , repaflà en France 
par la SuifTe, & revint en affez mauvais 
équipage à Chimai après quatre ans de 
courtes. Au refie ces voyages ne lui 
furent point inutiles : il avoit acquis 
une connoiflànce affez exaâe des pays 
qu'il avoit traverfés, & s'étoit appliqué 
à fe former une idée des mœurs des di£ 
fèrens peuples qui les habitoient. Ce qui 
doit faire fon éloge dans cette partie , 
c'eft que M. de HJle , le, célèbre Géo- 
graphe, Feftimoit, & que M. de Tralage , 

Q 3 



-cjui à ràfehblé tant de caftes ^tta&ëi ft 
«utfcufes-, )feKftil : à«HXkbi la feibïïoiûiégùè 
ife $. ^or, te tSWfaltofc fotiWttt. Il y 
fcvok environ deux ans qtie LaM{ rfeiSre 
*ferts fe pafrite , & csicWipë £rîttd|><Êfc? 
fterft de l'étude -, menait ti ne V*ë foft dfch- 
Kurfe, lors qufe M. A itevaw, NfeAiflte dt 
la guerre, chargea. l'Abbé FûuMtr, Iatet*r 
~êâik dw Hamàiiifc F*ahçpis de foire la Tfc- 
theïdie des Autèifrs de certaines îttcfchfc- 
*ës qui fe diftabutfïèrtt far fes frotftiètes 
de Flandre , & <[tii attàquoiettt les pré- 
tentions de la Couronne de Fràhce ; lia 
vie fédeirtaire de 'Lohuç le ft fou^çenneir 

.Retire tm de ces Auteurs. M. Fmilmerfe 
transporta dans fa <Jia|tibre accompagna 
-èe 50. hommes ; U le trouva dans un ga- 
letas, affable cPunfc vieille robe-de^ham-i 
î>re , & environné de papiers mal en t>f? 

• dte ; il lui parla comme s'il eût été cou» 

. jtéble , $t fit faifir fes papiers ; :&»ferç *£• 
pondit avec xhôddiie , & montra l'injuk 
tice des foupçoifc qu'on avoit formés con- 
tre foi ; fes pàpiett , qui ne «contenoient 
eufe des vers agréables , & des relation^ 
ût voyages , achevèrent de- prouver forç 

" fcmbcençe. i?Abbé &mltrkr réjoui detttte 
décotrve^tç , eitibraîBk le Pdëte , T^tamelrç 
•avec )ui 9 le fit habiller 9 le lo»a , le 

- nourrit , & îui donna fa confiante, \hiatre 
tnois ^pi^'L>^^vit'fen / WiifeiteiiF'i 
fwi$i & demeura avec lui $ TArfend ; 



Alexandre Laik&z. 247 
mais au bout de fix mois , fe croyant gê- 
ne, il fui demanda la permiffion de fe re- 
tirer. Peu après il vînt en Hollande pour 
voir BayU -; enfuite il pafla quelques mots 
jeu Angleterre, & retourna, enfui à Paris, 
où il parut fe fixer. Il y partagea tout 
ion tems entre l'étude & la bonne chère, 
&f y fit les délices des meilleurs tables 
par fes propos ingénieux , (es faillies, & 
les vers qu il compofoit le plus fouvent 
fur le champ. # Quoiqu'il ait atteint l'âge 
4e 60. ans y les excès de bouche abre» 
gèrent fes jours. Il lui forint vers la fin 
de 1709. une maladie qui le fit languir. 
On dit qu'après avoir reçu les Sacremens 
la veille de fa mort , le Prêtre qui l'avoit 
confeffé, fit emporter pendant la nuit une 
caffette oui renfermoit les papiers ; tout 
moribond qu'il étoit, il s'en apperçut, & 
s'étant mis à crier au voleur! il fit venir 
unCommiflàire y auquel il rendit plainte; 
H força le Prêtre , qu'il traita mal , à lui 
apporter lui-même fa caffette, & fur le 
champ il fe fit tranfpo'rtcr dans une chaife 
far la paroiffe de S. Rock. On dit auffi 
cu'il avoit eu deffein de fe faire mener 
dans la plaine de Montmartre, pour y 
mourir y après avoir encore une fois vu 
le lever du foleil. Quoi qu'il en foit de 
ces deux faits , Lain*i courut le 18. Août 
1710. & fut enterré à S. Rock. M* Çhm- 
fah 9 fon Médecin , hérita de prefque tous 

Q4 



248 Alexandre Laines. 
fes papiers. Laine[ étoit grand Poète % 
grand Humanifte , grand Géographe , & 
s'il fe peut , encore plus grand buveur* 
Perfonne à Paris ne favoit précifément l'en* 
droit où il demeuroit ; quand on le ra^> . 
menoit en caroffe , il fe faifoit toujours 
defcendre fur le Pont-Neuf, d'oii il fe 
rendoit à fon logis ; fes amis, qui n'étoient 
pas en petit nombre, & dont . plufieurs 
étoient diftingués par leur mérite, ou par 
leur naiffance,(<z) contens de le poffédter 
fouvent, ne jugeoient point à propos de 
le ^êner fur l'article de fa demeure ; tout 
ce qu'on en a fçû, c'eft qu'il ayoit logé 
longtems dans le voifinage de l'Abbaye dé 
S. Germain* Outre le François , il favoit 
parfaitement le 6rec, le Latin, l'Italien ,. 
& l'Efpagnol, & poffédoit les meilleurs 
Auteurs qui ayent écrit en ces différentes 
langues. Sa converfation étoit vive, agréa- 
ble , féconde , & très-inftruâive ; toutç 
matière lui çonvenoit: les favans admi* 
roient l'étendue & la profondeur de fou* 
érudition , & les beaux-efprits étoient 
étonnés du brillant de' fon génie. Il ne 
manquoit pas de politique ; mais il fut 
toujours très-attentif à confefver fa liber-i 
té , à laquelle il facrifia fa fortune. Il 
ppffoit d'ordinaire la plus grande partie 
du jour à l'étude , & donnoit le refte 4 

Ça) Il étoit admis entre autres aux affemb|ées qui fe t%% 
lioië^t chez M* de Lionn^ 



Alexandre Laine z. 24? 
ion plaifir. Un de fes amis lui témoignant 
fk furprife de le voir dès huit heures du 
matin à la Bibliothèque du Roi , après un 
repas de douze heures commencé la veille 
au foir, il lui répondit par ce diftique, 
qu'il fit fur le champ à l'imitation de 
fcrgile : 

Régnai nocte calix, volvuntur biblia manc; 
Cum Phabo Bacchus dividit imperium. 

Un autre fois après un grand repas, comme 
il fe mettoit en devoir de recommencer 
for nouveau frais , il dit à quelqu'un qui 
en étoit étonné , que fon ejtomach navoit 
pas de mémoire. Un Académicien l'ayant 
vu de bonne humeur chçz la Comtefle de 
Verue , fut ravi de fa converfation , & 
lui dit poliment : Pourquoi, un homme comme 
vous ne demandent* il pas à entrer dans notre 
Académie? Eh! M., lui repartit Laine^, 
qui feroie vôtre Juge ? Comme il n'avoit 
le plus fouvent d'autre portefeuille que 
fà mémoire , & qu'il fe contentoit de ré- 
citer fes vers fans les communiquer, nous 
n'en avons qu'une petite partie, fous le 
tître de 

Poïjies de Lainer. La Haye, aux dépens 
de la Compagnie, 0* fe trouvent à Paris che£ 
Thibouft, 1753. 8°* pp. HZ. M. Titon du 
Tillet, à qui nous fommes redevables de 
cette Edition, a*rendu à Laine{ les hon- 
neurs du Parnaffe , en lui confacrant un 



z$o Alexandre Làinez. 
Médaillon, dont k champ porte trois 
Couronnes , une de laurier, une de myr- 
the 9 $c une de pampre ; avec cette lé* 
gende dans l'exergue : Je les mérite toutes 
trois. Ce Recueil qu'il a publié rçnferme 
dôs Poëfies Anacréontiques 9 des.Chanfons, 
des Bouquets , des Portraits , des Epigram- 
mes , quelques fragmens , & des pièces fur 
diffèrens fujets. Les yers de Laine\ font 
aifés, naturels, & ingénieux ; mais la ri- 
cheffe de t expreffion n'accompagne p» 
toujours la beauté de fou imagination. Ses 
portraits ne font que des croquis. Se* 
Poëfies diverfes font ce qu'il y a de mieux 
dans le Recueil. Il faifpit fes petites pièces 
&? le champ , infpiré par le vin de Cham- 
pagne dont il relève fouvent la vertu ; il 
n'y faut pas chercher la correction , il fu£ 
fit qu'elles ayent le mérite de la faillie Ô£ 
(de 1 Impromptu ; toutefois la délicateffe , 
qui dévroit briller dans ces petits mor- 
ceaux 9 y manque affez fouvent; M. de 
Voltaire Q>) n'en trouve aue dans un Ma* 
drigal, dont la penfée eft prife de Vit** 
Ben: (e) mais M. de Voltaire eft peut-étrç 
trop délicat. 

(b ) Siècle de lotus XIV. éd. de Drtfli; 1753. T. H. 4jf t 
. {f ) Le tendre Âpûle un jour dans ces feux fi vantés ^ 
, Qu'Athènes fur Jès bords confacrott à ffcftunt „ 
Kit ou fortif de Ponde éclater cens beautés , 
Et prenant un trait de chacune , 
B fit de Jk Vénus h portrdit immortel. 
Hélas ! s'il aroie vu t adorable Martel, 
v II n'en nuroit employé (ptunc* 



Alb«and-r* LàINÊZ, *5t 
. *> On a «ah cwieffus mie Lame^ avoit 
traduit Pjmn*.; non feutemait il acheva 
cdtte traduftkm : mais il Suppléa de fo* 
propre fonds les lacunes de cet Ouvrage* 
& en «mi même les fuppiémeAs en Latin* 
On ne fait â cette traduéion «arifte ; peut* 
^être i^wf iWii condamnée aux ténèbres 
quelle rtéritoit. 

#. Il avoit encore fait un Poëmt Grtc À 
4a louange <?Jfo?nèn. 

•* Un Poëina Latin d'environ 600. vetfc 
fur les premières conquêtes de Chartes XB. 
4ont il n'y a dans le Recueil marqué a* 
qddfas «pie des fragment, qui font regret- 
ter <fc <pà manque. 

X- Quelques autres Ouvttges d'a&fc 
longue haleine, 

•85=" V^vcrtiffcmcnt qui ejl à la tlu de fis 
J>oefies. M. de S. Marc , Rcmarq. fur ks Addtt. 
au ÈÊkeana itans le V. Tome des' Oeuvres âc 
Çoitm Jkfprtotux : Paris^ 1747. p. 13a. 135. 
Courts, de Verdun* Mars* vj*frh *7*~ l K* 

y 1 y ■ ' t 

Henri ds Pïq 9 ou Hènr, Vims $ 

SEIGNEUR tf&àjèhove , & de Warnau , (£) 
lieux voifms HArtnem%hres 9 & pofféàés 
par fes Atidêtrefs pendant plus de datte 

la) Sts «rmes fo ut d'Atur à (a tourteaux d'argent; 
pais Chrifiyn don se iionfllf JUnri; Dt feble^fix b^kns 
^orj. V*. 



252 Henri de Vicq; 

fiécles, naquit à Vaknciennes l'an 1536. 
Lors qu'il eut achevé fes premières études, 
fes parens, fuivant la coutume de la No- 
hlefle, l'obligèrent de s'appliquer au Droit; 
il le fît ,. & il fiit l'un des premiers qui 
prirent à Douai le grade de Licenciés en 
cette Faculté ; fon but étoit de faire ufage 
de cette fcience pour fes propres affaires, 
pour fes amis , & généralement pour tous 
ceux qui s'adrefferoient à lui, comme il 
le marque quelque part dans fes Ouvrages. 
Au refte il ne fe borna pas à la Jurifpru- 
dence , il étudia auffi la Théologie , & 
y fit des progrès confidèrables. Ses études 
finies , il fit un voyage en Italie , & s'é- 
tablit enfuite à BerguesS'-JFinoc 9 dont il 
fut Bourguemaître l'efpace de douze ans; 
ce fut apparemment clans cette ville qu'il 
fe maria; mais les troubles caufés par PHé- 
rèfie l'ayant obligé d'en fortir , U alla fe 
fixer à Armentàres,oi\ il employa le fHfce de 
fes jours à des exercices de piété , & à la 
compofition de divers Ouvrages de Théo- 
logie. J'ignore l'époque ae fa mort 
Swccrtius , Henri cTOultreman y P'a&re-jin* 
dréy & Brajfeur s'accordent à la placer le 
xi. Mars 1596. mais il eft fur cju'il vivoit 
encore le 1 5 . Juillet fuivant , qui eflla date 
de l'Epître dédicatoire qu'il a mife à la 
tête de fon liber Controvèrfiarum hujus tem- 
poris. Son corps repofe dans le tombeau 
de fa famille à Nipkercke , village fitué à 



HkNMLI DE VlCQt ft$3 

une lieue 8Almtniïèris , & dont la feig- 
neurie fut verçdue en 1609. à Pftâpp* <k 
Vicq % Chanoine & Chantre de la Cathè-* 
drale SYpres. Philippe étoit peut-être vsk 
des fils dé Henri de Ficq, qui laifla beau- 
coup de defcendans , comme nous l'ap- 
prend cette Epitaphe que lui fit François 
Mo/chus : 

Vixiy & quem dederat curfum Dcus ipjh, 
peregi 9 

Intérims ftudiis 9 numerofd proie bcatus. 

Id voùd fcires : mords memor eflo , Viator 

Hic Cursus fuit ; ipfe veni, tua labi- 
tur a tas. 
Martin de Vtcq y autre fils de Henri 3 fut 
après lui Seigneur tfOofthove , & de War* 
nau 9 & grand-bailli de la Gorgue, & du 
territoire de la Uve. Mais le plus illuftre 
de (es enfans a été Henri de Vicq > Seigneur 
de Meulevelt, qui fut fucceffivement Con- 
feiller du Franc de Bruges , Confeiller au 
Confeil Privé le 2. Mai 1624., Ambafla- 
deur à la Cour de France pendant 13. ans, 
Confeiller au Confeil d'Etat, enfin le 22. 
Mars 1638. Préfident du Parlement de Ma- 
tines 9 où il mourut le 30. Mai 165 1. âgé 
de 78. ans. Pour révenir au père , on 
raporte de lui une chofe fingukère, c'eft 
qu'étant déjà marié ? il fe mit plufieurs fois 
mr les bancs à Ypres , pour y foûtenir des 
théfes de controverfe, auxquelles préfidoit 
ÏEvêque RythoVius. 



*54 î$»»*i &k Vtc$i 
On a de lui: 

u De SairaMKMtonim Chfâimmm mthh 
rd> officias , a* nvmm>. Iw.Jaa&iSQgardvs* 
IÇ7I. i*°- 

z. £>c àfatfiJcfu Ckrifikàd inféras, eé 
Syxnbolo Apafhlanan^ & SS.Soiptmisy Ifa 
bcr y Hinricà Vw , Qofikmi dmim > auSorès 
Antv. Chn Planiinus , 1586. 4°* *.pp* 16*4 
Pédié à Pkitijwe d'Egmtàd, Prince èzGa* 
, vre 9 &àe StemhuySySê^^ $jârment&re$ % 
par ime Epître datée de cette ville le 15* 
Septembre 15^5. 

3. Déftnfi des SainSés Imagts. En 
François. 

4. Liber Cantroycrfiartm kufus Hmporii» 
in quo diluàd} & orthodoxe int3a*ur de Sauf* 
toriim cçmmuniortc ex Symbole* Sacrh Scrip* 
airis , & Hiftàrid EçcUftafiiçd, trigiaf* fijn 
um titulis çanfians •.,••.. Aucfan nobUi Vira 
H. Vico i . .• Rigiaei Ambatmm , Jaan. Bout* 
geois, 159e* 4°* pp. 704, L'Auteur le dé* 
«lie à Jean Sarra(in 9 Abbé de S. Faafi, ' 
nommé à l'Archevêché de Cambm. 

5. Confilium quo attendit e te fore Ec*U+ 
fie Chrijiian*, m in heum Setmmiamm P$« 

tri Lombard* in SçhoUs aliud opus jkbftkua* 
tur, ad hartfes perimtndaê accommodatius* 
Duaciy iÇ96 # 4°- Le fouhait de l'Auteur. 
* été rempli, & dès la même année Phi* 
lippe IL ordonna qu'au lieu du Maître det 
Sentences on expliquerait dans le* Urover* 
fîtes de Louvàin & de Douai la Somme de 



Henri de Vicq. ï$$ 
S. Thomas, comme on faifoit en Efpagne* 
Ce dernier eft certainement plus métno* 
dique , & plus propre pour un cours de 
Théologie : mais je ne vois pas bien ce 
que ce changement a opéré par raport 
aux hérèfies modernes ; les controverses 
font une étude à part , & ceux oui Vont 
traitée avec fiiccès, en ont puifé tes prin- 
cipes dans le fens littéral de l'Ecriture» 
dans les Conciles , les Liturgies , les Pé- 
rès, & FHiftoire Eccléfiafticpie. Dans la 
Scfcobftkjue même, on fait cjue châcpe 
Profefleur amène tout ce qu'il hii plaît 
pour commenter fon Auteur , & par con- 
séquent qifîl eft à peu près inclinèrent à 
<juel Doaeur on s'attache. 

KT Sonder, de Scripforih flandrU % 75, ff 
Flâmd, iUvfir. nov, edit. UL 293. Stoartius, 
337« 33 8 ' Vah/tndré^yji. fLiTOultreman 
Uift.de> Vakncicnncs, 375-376* PbiLBrafcur 
Sydera ttlvjlr. Hamwnia Scriptorum, 95. 96* 



Edouard Weftan, ou douar dus 
Jvejîonus, 

NAqvit de parens Catholiques à£o*- 
drt$ vers 156c. Son père, Guillaume 
Wtfton 9 étoit de Uncobis~ïnn , & fa mère 
&ott fille de Jean S tory, Doâeur & Pn>- 
fefleur m Droit dan* FUœverfaé à! Oxford, 



ù$6 Edouard Wbstow. 
qui avoit été exécuté à Tybfirn le.i.Juîti 
1571. pour avoir refufé de reconnoître la 
Suprlmacu delà Reine Elifabeth* Edouard, 
après avoir été élevé chez fes parens à 
Londres 9 fut envoyé au Collège de £i#- 
jcç/tz^ à Oxford en 1578* Y ayant ache- 
vé fes humanités, il alla demeurer dans 
la même ville chez Jean Ça& y Doâeur 
Catholique , à qui Ton permettait d'en- 
*Teçner la Philofpphie, en particulier, & 
qui avoit un talent fingulier pour l'édu- 
cation de la jeuneffe. Après cinq anS T de 
féjour à Oxford r Wefton le rendit au Cot* 
lége Anglois de Reims, & à peu de mois 
de là à celui de Rome,, où daps l'efpaçe 
de fix ans & quelques mois , il acheva 
fa PhÛofophie, & ht fon cours de Théo- 
logie ; enftiite il alla prendre le bonnet 
de Doâeur en cette dernière Faculté dans 
l'Académie de Mont^Real èri Sicile* Rap- 

{jiellé à Reims pour y profeffer la Théa- 
bgie , il y commença cette fonôion le 
3. Novembre 1592. & la continua peu 
après à Douai ,011 le Collège Anglois 
de Reims fut tranffèré. Il quitta cet em- 
ploi en 1602. pour aller à la million d'An- 
gleterre, d'oti il revint à Douai le 23. 
Septembre 1612. Enfin ayant été pour- 
vu d'un Canonicat de N. D. de Bruges 3 
il alla réfider en cette ville*, & y vécut 
jufques vers l'an 1635. W'fton étoit eh 
correfpondance avec le Cardinal Bellarmin* 

dont 



Edouard Westoi*; z§f 
dont il prit la défenfe contre le P. Roger 
IFiddrington , Bénèdiâin , Miffionaire en 
Angleterre, grand défenfeur du ferment 
de foûmiflîon (the Oatk of allegiance >) que 
le Roi Jacques I. etfigeoit des Catholiques 
de fon Pvoyaume , & que le Pape Paul Vi 
leur avoit défendu de prêter. Les Ou* 
vrages de Wejlon montrent du favoir , & 
un zélé très-vif pour les intérêts de PEglife : 
mais le ftile n'en eft ni dégagé, ni poli ; 
voici ces Ouvrages : 

I . Injlitutiones de triplici hominis officia ± 
ex notions ipfius ndturali , morali , & Théo* 
Jogicd, abri très? Antv. 1602. 4 * 

2. Juris Pontifiai Sanctuarium dcfenfum ac 
propugnatum contra Rogerii Widdringtoni in 
Apologid & Rejponfô ApoLogcdco imputa- 
um. 1 6 1 3 . 1 2°» pp. 46 5 * fans nom de ville. 
ni d'Imprimeur. Wejlon le dédie au Car- 
dinal Scipion Borghè/e 9 neveu de Paul V+ 
& Légat $ Avignon , de qui il avoit reçu 
des bienfaits. L'Ouvrage principal qu'il 
attaque avec beaucoup' de feu , eft intitin 
lé : Apdlogia Cardinalis Bellarmini pro Jure 
Principum 9 adverfàs fuas ipfius tationes pro 
authoritate Papali Principes Jkcùlares in or* 
dine ad bonum fpirituale deponendU 161 1* 
4°* Le P. Widdrïngton 9 auteur de cet écrit , 
le fournit au jugement du S. Siège , avant 
qu'on le condamnât à Rome. 

3. Triple Remède pour une triple maladie * 
à faVôir la Vdnkl dans là parure > &C* Efl 

Tom. IL R 



îg8 EttouAîtD Weston. 
Anglois. Ça) Je ne fais quand cet Ou* 
vrage a paru, 

4. Examen de la vérité Chrétienne par lei 
régies des vertus principales : la Foi 9 fEJpè* 
rance 9 la Charité 9 la Religion, &c. . En 
Anglois. (£) Douai, 1614— «-1615. 3. 
voL 4°- 

5. Theatrum vita eivilis ac /ocra : five dé 
morïbus Reipublica Ckrifiiana Commentaria in 
qidnque libros dijlributa 9 in quitus omrus 
rationes tant fpeculativa quant praBicœ tra- 
duntur exaUijJiml 9 ad réSk infiituendum f 
modcrandum > confervandum 9 & amplifican- 
dum Statum 9 tum facrum 9 tum poliùam 

Jîve tivilem 9 ad Philippum Quarttim Regem 
Hifpaniarum Catholicum. Opus càm omni* 
bus utile 9 tûm maxime Magijiratum gereiïth* 
bus^ Theolops 9 Jurifconjultis , Concionato- 
ribus 9 Principum à Secretis & Confiais. Bru? 
gis Flandror. GuiL de Neve, 1616. fol. 

6. Jeju Chrifii Domini nojhi Corufeatifr 
num 9 fimulque de, earum vi 9 diclorum 9 fac* 
torumque quarumdam perfonarum 9 codent 
Chrijlo pra]ente 9 in Eûangelicâ hijiorid re* 
cenfitorum Enarrationes facra 9 Philofophid ? 
Tkeologich 9 & Hifioricé traclatœ. CuniHs non 

folàm Divini verbi pràconibus ; fed etiam 
omnibus eujujvis Profejfionis viris, doBis & 

(a) A triple cure for * triple malaiy * ri\. Vanity in 
apparcly &c. 



namei 



(b\ The Tryal of Chriftian truth hy de nie* ofrirtmes: 
mely tke principal : Faith, Hope» CkarUy, Religion 9 



Edouard Wbston* 1159 
turiofis à v*U* utiles de necefarim. Antf. 
HUhn* VtrdujJiHS, 163 1. fbL 

KT Pitftuso 8iû. Dody Cburcb tïi/Jory ef 
Bngland, T. II. p. 165. â? T. III. p. 96. 



Jacques dû Pont 3 ou Jacobus Pw- 
tanus > 

NAQUÎT vers 1604: à ffermal, village 
dépendant du Brabant* & finie fur la 
Méufe » à 2. lieues au deflbus de Lugt. 
U fit {es humanités chez les Jéfuites de M*f- 
triche , & vint étudier en Philofophie au 
Collège du Faucon à Louvdin 9 o\x LibtrtFrà- 
mond fut un je fes maîtres. Son cours fi- 
ni , il eut le 4 e rang dans la promotion 
générale de 1621. Ayant enfuite étudié 
fix ans en Théologie , il rentra au faucon 
pour y profeffer la Philofophie ; & s'acquit- 
ta de cet emploi pendant dix ans , durant 
lefouels il enfeigna auffi la Théologie daiis 
FAÈbâye dii Part, Vôifine de LouVain, 
l'efpace de fept ans. Vers le même teins 
il obtint en vertii des Privilèges de la Fa- 
culté des Ans une prébende de la Collé» 
giale de S. Pierre de Lille, & le il. Fé* 
vrier 1638. il Ait pourvu de la charge d* 
Cenfeur Apoftolique & Royal des Livres, 
à laquelle eft anneatéô une prébende de 
S. Pierre de Louvain. Le 15. Novembre 

R 2 



â6o Jacques Ponîanus. 
de la même année il prit le bonnet de Doc» 
teur en Théologie dans PUniverfité de la 
même ville ; & il entra dans la Régence 
de cette Faculté le 30. Septembre 1641. 
mais ce ne fiit pas fans difficulté ; il aVoit 
approuvé YAugujlinus de Janfenius le 19- 
Juin 1640. & en avoit fait un magnifique 
éloge ; les anciens Do&eurs-Rigens craig- 
nirent qu'il n'en foûtînt la doârine ; Pori- 
tamis leur déclara qu'il n'avoit loue cet Ou- 
vrage, qu'à caufe de la réputation de VAû* 
teut, & à la follicitatiofi des Editeurs > dora 
F un avoit été/on maître enPhilofophie : qu'au 
relie il n avoit jamais foûtenu ni ne foutien- 
droit ce que Von condamnoit dans Janfenius 9 
& qu'il ètoit même dans des fentimens op- 
pofés. Ces Do&eurs, non contens de fa 
Déclaration , voulurent qu'il lignât fept ar* 
ticles propres à mettre fa foi à couvert ; (a) 

(a) Ego infraferiptus promitto non doctre , aut de/en* 
dere articulos fequentes : 

Qubd gloria vet gratta ex jujHtiu debeatur naturel huma- 
net per Je fpeclatœ. 

Qubd liber tas arbitrii non repugnet ncccjjitationi ab in* 
trinîeco ; ftd tantùm coaHioni.&violentia. 

Qubd non fit diftinguendùs duplex finis hoiriinis, natura* 
Usùr fupernaturalis, 

Qubd diftinclia bonarum a&ionum or Unis nàturalis & fu- 
pernaturalis fit commentitia , & à Scholafticis Doctoribus 
falsb affertaé 

Qiibd homo non pojjit fine gràtiâ operari opus moralité/ 
tantùm bonum. 

Qubd 'fidèles jufii aliquando deJHtuantur auxilio fufficienu 
quo pojfint impure pracepta , & vitare peccata. 

Qubd ignorantia invincibilis Juris naturdt non txeufet à no* 
va sulpâ & proprii diâo peccato. 

JAGOBVS PONTÀNtfS* 



Jacques Ponjanus. a6i 
il y confentit, & l'obftacle fut levé. Pon* 
tonus ne laifla pas d'aller fon chemin , & 
d'approuver diffèrens livres faits pour la 
défenfe deJanfenius,(jfy ce qui lui attira de 
nouvelles affaires. Ayant approuvé le iç. 
Mars 1647. un Ouvrage intitulé: Rythmica 
çonjîderatio , frç 9 l'Archiduc Léopold-Guil- 
laume, Gouverneur des Pays-Bas , le fufpen- 
dit le 10. Juin de fes fondions de Cenfeur 
Royal, & le 17. du même mois l'Inter- 
nonce Bichi lui ordonna de la part d'Inno- 
cent X. de s'abftenir de celles de Cenfeur 
Apoftolique. L'approbation au'il donna le 
26. Novembre 1657. à la veruon que Plem> 
plus avoit feite du Canon Mediçina 8Avi- 
cenne 9 le mit encore auxprifes avec le même 
Internonce , à qui il répondit le 1 1. Février 
1658. que dépuis près de onze ans il s*è- 
toit abjtenu du titre de Cenfeur Apofiolique , 
& qu'il n' avoit agi quen qualité de Cenfeur 
Royal, (c) Le 14. Juin 1666. il approuva 
lafameufe verjion du Nouveau Teftament , 
dite de Mons. (d) Un chagrin, qui lui fur» 

R 3 

(b) Sunt qui librtan (Janfeniî) defenfant acerrimè: inttr 

bos alii calidi , aliifrigidi , alii Cynicâ mordacitate fâtnûda* 

biles , atquc hi per Pontem ftratum ad mctam fuam fcopum- 

^que pcrveniunt, difoit fon ami fromond (Somn. Hippon, p. \ j.) 

( c ) Verfionem iftam à me ut Cenfore librorum approba- 
tion agnofco .... Parui mandato mihi intimato, (en 1647.) 
& in vint illius abftinui à titulo Ccnforis Apoflolici, & in 
eâ qualitate & in eâ au&oritate nullos ab to tempore libros 
cenfuravi : fed tantum in qualitate & auHoritatâ Ccnforis 

(d) Son approbation porte que la verfion Françoife ré* 
pond fidèlement au texte , & qu'elle répand la clarté fur les 



$&& Jacques Ponta^nus. 
vint v&s le commencement de Pansée fai-? 
vante , le conduifit au tombeau. Nicolas 
du Bois 9 Profeflfeur Royal de l'Ecriture 

endroit* les plus obfcurs. »♦ Cela fuppofe ,, dit le P. A'A- 
m vtignyt, <\\y&Pentanus entendoit parfaitement le Grec & le 
m franc.©». Cependant il était de notoriété puisque qu'il 
»» ignoroit prefque entièrement ces deux langues. » # Ce 
Père f* trompe : Pontanus par /* *<** * , entendoit celui de 
U, Y ut gâte , marqué dans le titre du livre i U n'étOtt donc 
- pas queltion de (avoir te Grec. Pour le François, je veujx 
croire que Pontanus n'en favoit pas aflez pour appercevoir 
U bévue qu'ont fait les Traducteurs, de Mons (Aà. x*ru r 
19. ) en (fifant qu'on jetta dans la mer V équivale ( Us'vQuy 
ratent dire Us agrets) du vaifteau qui portoit S.Paul en Ita- 
lie-: mais iln'eft pas croyable qu'un Vallon , telqu'étoitiW 
tanus, n'ait pu entendre dans cet Ouvrage ce que le S. Sié^é 
et le* Evêcmes y ont condamna Au refte cette verûon 
»'* pas été imprimée à Mans « niais en Hollande* Elle avoit 
été commencée par Antoine h Maître , Avocat au Parle- 
ment de Paris, retiré à Port-Royal en 1637., & mort en 
1698. Elle fut achevée par Louis- If aaç le Maître, forç 
frère, connu fous le nom de Saci, par le fameux Arnauld, 
par Pierre Nicole, par l'Abbé Jofcph-SébajHcn de Cambouft 
de Pont-ckâteau , & par Clouée de Ste. Marthe. Ces Tra- 
ducteurs la firent revoir par plufieurs Docteurs de Paris . 
dont quatre ( Elie du frefne de Minci, Grénet , Thomas 
fortin x & Jacques BoiUau) l'approuvèrent. Ils en préfen- 
tèrent enfuite une magnifique copie au Chancellier Pierre, 
Séguier pour obtenir le Privilège : le Chancellier le refufa 
fur l'avis des Docteurs. Claude Morel , & Martin Grandin. 
Les Traducteurs djéfefpèraas de pouvoir faire pa:oître cet 
Ouvrage en France revêtu des formalités requifes par les 
loix , tournèrent leur vue du côté des Pays-Bas. D'abord 
ils s'aflurèrent du confentement de Pont anus , enfuite ils 
s'addrefèttnt 4 Jean de Wachttndonck , Evêque de Namur, 
qui avoit pane le gros de fa vie dans les exercices du Bar* 
reau , & qui Ce repofa fur le jugement de nôtre Cenfeur ; en* 
fin. un de leurs amis écrivit à fon Archevêque Gaffât Ne* 
miHS > de Cambrai , qu'un I?ctcUw de Sorbonne avoit fait 
une fidèle trajuftion du N. T. far la Vulsate , & qu'elle 
avoit été approuvé* par le Cenfèmr de Louvain, (qui l'étoil 
en mfroe tçms pour tous les Pays-Bas E(pagnob , ) & par M. 
de Namur. Le Prélat , alors accablé de vieilleffe , & prêfimt 
jvengîe , crut ce qu'on lui roandoit, & 1« 12. Octobre i6ér. 
\i expédia i'^fle , où il fuppofoit que la ver&oa avoft déjà 



Jacques Pontanus. 263 
Sainte, avoit publié un Ouvrage fur les 
XLV. proportions de morale relâchée con- 
damnées par le Pape Alexandre VIL 
Pontanus avoit engagé Nicolas Mcys 9 
Reâeur de TUniveiÊte , à proferire cet 
Ouvrage : mais cette proscription eut 
des fuites, qui mortifièrent tellement Pon- 
tanus 9 d'ailleurs vigoureux & robufte , 
3u'il en contraôa une maladie lente, 
ont il mourut le 1. Janvier 1668. Il 
avoit dit à Toccafion de l'ouvrage, dont 
je viens de parler, que M. du Bois li- 
Jbit Us livres , comme un coq marche fur 
les braifes : mais celui-ci Pétant venu voir 
par un motif de charité quinze jours avant 
fa mort , Pontanus lui demanda pardon de 

R 4 

<été approuvé* par U Cenfiur des livres,. Cependant elle nt 
l'avoit encore été ni par celui-ci, ni par TEvêque de Nà- 
ynur, qui ligna feulement le 30. Septembre 1666. S. M. Ca- 
tholique avoit accordé le Privilège le 24. Juillet de la même 
année. L'Archevêque de Cambrai fuppofoit encore dans (a 
permifïïon , que le livre feroit imprime à Mens chez Gafpar 
Migcot: mais l'Abbé de Pontchâteau le porta kAmfterdam, 
où il arriva le 4. Juin 1667..ÔC le fit imprimer chez les £Â 
\evirs. 11 parût pour la première fois cette année- là en 
2. vol. m- 12. fous le nom de Migeou On dtftingue cette 

{première édition , qui a été contrefaite plus d'une fois , par 
es II (ans queue , qui fc voyent Maçh. II. 1 . & fuiv. Cette 
verfion ne tarda pas d'être condamnée par les PuuTances 
Eccléfiaftiques & féculières ; Elle l'a été à Rome , en France , 
& dans les Pays-Bas , en particulier par l'Univerfité de Lou* 
vain. M. Arnauld a publié quantité d'écrits pour la jufti* 
fier ; M. Mallet , Docteur de Sorbonne , M. du Bois , Pro* 
fefTeur de l'Ecriture à Lauvain , le favant Richard Simon » 
les PP. Maimbourg, Annat, & U Tellier, Jéfuites, lui ont 
répondu. Enfin M. de Saçi qui avoit eu beaucoup de part 
à cette verfion, en a retranché diverfes chofes, lors qu'il 
l T a jointe à fon. explication de la Bible, 



1264 Jacques Pontanùs. 
cette injure. Il étoit alors Doyen du Cha- 
pitre de S. Pierre dépuis le 19, Décembre 
1662. & Préfident du Collège de Craen- 
donck depuis le commencement de Tan 
166*5. Il avoit été auparavant Préfident 
de celui de Figlius dépuis le 5. Septembre 
1646- On l'avoit élii Refteur de l'Uni- 
verfité en 1645. & en 1658. ^ e Dofteur 
a publié 

Laudatio funebris R** admodum & Ampl. 
Prœfulis I). Joannis Majîi, iUufiris monafte* 
xii Parcenjis Ord. Prœmonjtr. Abbatis , Ducis 
Brab. Archi-Capellani , nec non Statuum 
Br,ab. Deputati ordinarii y dicta .... An. 1 6^8 % 
die z.Aprilis. Lov. Bernardin. Mafîus 9 1648, 
il - pp. 34. non chiffrées. L'Abbé Jean 
fytaes étoit mort le 24. Mai 1647. 

87" Val. André, Faft. Acad. 143. Divers 
Jlegttres & papiers à Louvain , dont quelques- 
uns font de Pontanùs. Du Bois* Remarq. con- 
Jiderab. fur la Trad. Franc, du N. T. p. 22-24. 
Juftific. Procejfûs .... Gandenfts Epifc. in caufâ 
jPD. Ign. Gi/lemans & P. van Bufcum .... 1672. 
40. Jac. de Monbron\ Difq. Theol. part. ///. 
41—44. IJPAvrigny Mém. Lhron. & Dogmaù 
///. 41—43. Le Long , Bibliotb. S. 338--340. 
Petr. Sweertius , Necrol. p. 5. 



i«5 



Matthias Quaden, ou Quadus, 

ÉToit de Kilkenback, village du Palar 
tihat, & non pas du Duché de Juliers, 
comme le dit Voter e André, qui s'eft en- 
core trompé en le faifant deicendre de$ 
Barons de Wickeradu Il s'établit à Cologne, 
où il fut reçu dans la bourgeoifie , & il 
y exerça les Arts de là Sculpture & de la 
Gravure ; ce n'eft pas à quoi fe bor- 
naient tes talens ; on a de lui quantité 
de Préfaces, de Defcriptions , d'Epieram- 
mes , &c. qui montrent qu'il étoit habile 
dans la Grammaire & la Poëfie Latine ; 
il étoit auffi Géographe & Hiftorièn; fa 
mort doit être placée au plutôt l'an 1609, 
on croit qu'il fuivoit la doârine des Pro- 
tçftans. Ses Ouvrages font : 

I. Compendium Univer/i 9 complectens Geo* 
graphuarum Defcriptionum ex optimis Vete- 
ribus y aut avi hujus Scriptoribus 9 per Mat- 
thiam Quadum Sculptorem 9 libros quinque. 
Colon. Wilh. Lutçenkirchen , 1600. n°- pp. 
714. Dédié à Lotkaire de Metternich, Elec- 
teur de Trêves. 

%. Manuel Géographique 9 où les princi- 
pales contrées de tout C Univers font repré- 
sentées en 82. Cartes gravées en taille-douce y 
§* accompagnées <fo$ Defcriptions & des ex-. 



a66 Matthias Ouadus. 
flications néceffaircs. En Allemand, (a) Co* 
fognty Jean Éuxenmacker , 1600. fol. 11 
paroît que ce n'eft pa$ la première Edi- 
tion. 

,3. Manuel des ckofes les plus mémorables 
du Monde , divifé en deux parties y dont la 
1. traite des hommes & des femmes célèbres % 
& la z. des Ouvrages les plus admirables de 
r Antiquité. En Allemand, (f) Cologne , 
ÇuiL Lut^enkircheri y 1601. 12°- pp. ijx. 

4. Fafciculus Geographicus > compleclens 
pracipuarum totius orbis regionum tabulas 
eir citer centum 3 unà cum earundem enarra- 
tionibus y in ordinem hune compendiofum re- 
dactus. . . . Colon. Joh. Buxenmachcr > 1 608» 
fol. pp. 91. Ceft une tradu&on augmen- 
tée du Manuel marqué plus haut. 

5. Excellence de la Nation Allemande % 
pu exacte defeription de Vétat ancien & mo-> 
derne de V Allemagne y de/on origine, de fes 
accroiffemens > de fa fituation préfente y - de 

fon Gouvernement , & de quelques-uns des 
principaux perfonnages qui Vont iUujlréc. En 

(a) Geographifches Hand-Buch » in wclcbcm die gdtgtn- 
heit vornehmfter Landfchafiien des gant\en Erdbodtms in 
\wey und acht\ig in kupffer gefihnittenen taffcUn ftirgebd- 
du , mit beygejugter notkwtndigcn Befchreihûng umd auJU- 
gung derfeloen , \ugerichtet durch Matthiam Quadum , Kupfc 
Jirjchneider. 

(b) Mcmorabilia Mundi, dos ifi, von nahmhafien und 
denckwurdigen fachen der Wtlt. 2. theiL Im trn.cn theil k 
von den vernthmfien Minueren und Wtiberen» hn \w*yttn 
y on edichen vornehu/Un Wtrclen der Weh % aus der An- 
tiquitât [ufammen ge\ogen 9 und in ein Handh'ùchlein ver» 
fafit. 



Matthias Quadus. a6f 
Allemand, (c) Cologne, GuiL Uu[Uikirr 
çhen, 1609. 4 0, pp. 460e L'Auteur dédié 
cet Quv/age à Frédéric, Eleâeur Palatiq. 

85°? f*/. Andréa 663. Hartzbcim, 243. 

fc ) Tcutfcher Nation HtrrUchkcit , ei/i* ausfùhrlicht Bi- 
jcKr+îi>u»g rom gepnw êrtiçcn , «ire». uft4 uhrdnn JUmd 
Germant* j membtuh , ihr crJUs wfkovomm , ^«jMitinâa # 
iuu2 je*\ig* gcUgcnhcit , <&r rcgitrunz und hêrrfchunz Stâdt- 
Polie ey , 4«tJt etlichcr furnchmer Ferfimen , dmrfh Mttihù* 
Quadcm hi KiUkcwbtdi. 



Matthieu Quadus, 

QITil ne fout pas confondre avec le 
précédent , étoit de Deventer, & vi- 
vivoit vers 1625. Il y a de lui: 

Une Hymne tirée des vers de Frideric IV. , 
Electeur Palatin, fur le Pfeaume CXIX. 
( que nous comptons CXVIII.) En Alle- 
mand. Avec Ja verfion Allemande des 
Pfeaumes, faite par Jmbroife Lobwaffer, 
Çonfeiller de PEleâeur de Brandebourg, 
£t imprimée à Sedan en 16x9. 

fiy Revit Daventria iltuprata^ p. 63i. 



#68 

\ ■ j 

Gilles de la Coulture, & Antoine 
rEfcaillet. 

LE premier de ces deux Ecrivains étoit 
fils d'un autre Gilles de la Coulture, 
& natif de Lille ; la lefture de quelques 
livres hérétiques , & les entretiens qu'il 
eut avec les Calviniftes , qui s'étoient glif- 
fésdans cette ville vers 1*67., l'entraipè- 
rent dans leur doôrine ; s'etant déclaré fur 
ce point, & ne pouvant demeurer en fu- 
reté dans fa patrie, il en fortit le 19. Dé- 
cembre 1579., paffa la mer, & fe retira 
à Cantorbery 9 oîi quelques familles Fran- 
çoifes & Wallones , imbiies des mêmes 
principes , s'étoient établies. Cependant 
il revint à Lille en 1 583. & y flit arrêté 
la même année ; on l'élargit au bout de 
quelque tems t mais il rut enfermé de 
nouveau en 1584. Pour foulager Pennui 
de fa prifon , il lut diffèrens ouvrages 
de controverfe écrits par des Proteftans; 
mais ayant eu la curiofité d'en lire auflî 
quelques-tins des Catholiques , & en par- 
ticulier le traité de Sanderus, de vifîbili Mo* 
narchid Ecclejîa , il revint de fes erreurs; 
le P. Olivier Manart , Vifiteur de la Com- 
pagnie de Jéfus dans les Pays-Bas, ache* 
va l'ouvrage de fa converfion. Il fit fon % 
abjuration a Hefdin en Artois le 3.9, Mars 



Cr. DE LA COULTURE^t A. L'ESGAltLET. ï6$ 
1585. entre les mains de Jacques du Croc* 

Îuet 9 Licencié en Théologie , Curé & 
)oyen de cette ville , où il s'étoit rendu 
pour cette cérémonie* Auffitôt après, il 
écrivit quantité de Lettres en Angleterre 
pour tâcher de ramener quelques-uns des 
compagnons de fon apoftafie ; ceux-ci le 
laiflerent quelque tems fans réponfe ; en* 
fin un d'entre eux , nommé Antoine VEf* 
eailkt , oppofa à fes lettres un Ecrit , que 
nôtre Auteur a infère , & refuté dans POu«« 
vrage qu'il a publié fous le tître de 

Refcriptions fâicles entre M. Gilles de la 
Coulture y Lillois 3 dépuis fon retour du Cal* 
vinifme au giron de VEglife Romaine ; & 
M. Antoine VÈfcaïllet, encore Minijlre Wal- 
lon en la ville de Cantorbery 9 pays a" An- 
gleterre, touchant principalement la continuelle 
perpétuité & vifibilité de VEglife de J. C. juf- 
ques à la fin du monde. Anvers , Chrifié 
Plantin, 1588. 8°- pp. 123. 

S7 9 Tiré de cet Ouvrage. Nos Bibliothéquaires 
ne difent rien de particulier. 



Henri de Samrez, ou Henr. Samerhs* 

NÉ à Luxembourg vers Pan 1540. fe fît 
Jéfuite à Cologne en. 1 561. daas fa 
21 e année. Ses fupérieurs ayant remar- 
qué le talent qu'il avoit pour le manie- 



afo Henili Sameriùs. 
ment des affaires, lui confièrent la con- 
duite de quelques Collèges , &' celle des 
Jéfuites employés danl les armées. Il fut 
pendant quelques années Confeffeur fecret 
de la Reine Marie Stuart> qui pendant fà 
détention avoit fouhaité un Religieux de 
la Compagnie de Jifus ppur prendre fe$ 
avis ; le P. Samtrius s'étoit introduit cher 
Cette infortunée Prineeffc, déguifé en Mé- 
decin : màiâ il fut obligé de l'abandon* 
ner fur les foupçons que Ton conçut fur 
fa profeffion* Les Anglois s'étant rendus 
maîtres de Steewich en 1J92. le même 
Père ftit emmené prifomlier , & accu- 
fé de crimes énormes devant* le Comté 
Maurice de Najjaù ; on le chargea en parti- 
culier d'avoir attenté à là vie de là Reine 
Elifabeth : mais le Comte ayant reconnu fbn 
innocence , le traitai avec douceur , lui fit 
rendre fes effets, & lé renvoya en liberté. 
Il mourut à Luxembourg le 5. Janvier i6ià. 
dans la 70 e année de ton âge , après avoir 
fait depuis longtems la proteffion des trois 
vœux folemnels. Ce Père s'étoit rendu 
fort habile dans THiftoire facrée, & fur tout 
dans la Chronologie, qu'il à traitée âVêc 
beaucoup d'exa&itude dans l'Ouvrage inti» 
tulé : 

Chronologia facra ab orbe condito ufqut 
ad Ckrifium natum. Antv. Hier. Vttdujfth) 
1608» JfbL pp. 674 

6y* SweerUus* 13Ô. AUg. \fj. Sotueltus, 
331. Calmet 1 Bibhotb. de Lorr. 865. 



à?* 



François Janjjens Elinga > 



ÉToit de Bruges, où il naquit vers 16x4. 
Lors qu'il eut achevé les humanités , 
il entra dans l'Ordre de S. Dominique , 
& prononça fes vœux le 28. Janvier 1654. 
dans le Couvent de fa ville natale. Ses 
Supérieurs l'envoyèrent enfuite àLcurain 
pour y continuer fes études. Après y 
avoir enfeigné quelque temsla Philofophie* 
il prit le grade de Licencié en Théologie 
dans rUniverfité de la même ville le i* 
Septembre 1665. & P a ^ a d'ici à Anvers > 
où il Ait d'abord fécond, enfuite premier 
Récent d'Etude. Il exerça Ce dernier eim 
ploi Pefpa 



ace de douze ans. En 1675. k 
P. Jean-Thomas de Rocaberti , Général de 
l'Ordre , & dépuis Archevêque de Valence? 
lui accorda le titre de Maître ou Doâeur 
eii Théologie. Il affifta au Chapitre $é* 
nèral tenu à Rome en 1677* en qualité de 
Définiteur de fa Province ; il en fut élu 
Provincial en 1684. & une féconde foi» 
en 1696.; il garda cette charge jufqu'ea 
,1702. & mourut à Bruges le xi. Novembre 
171 5. âgé de plus de 80. ans. Ce Père 
étoit verfé dans la Scholaftique , dans la 
Gontf overfe , & dans le Droit Canonique, 
comme il l'a fait voir par les Ouvrages 
fuivans, qui montrent fon zélé pour la 



*72 François Janssens Ëling/L 
réputation , & pour la doârine de fort 
Ordre : 

i . Auctoritas S. Thoma Aquinatis , Quinti 
Ecclejîa Doctoris 9 Nodo indijjblubili per R; 
Adm. Patrem F. Petrum dé Alvâ, & Afiorgd^ 
Tkeologia Leclorem Jubilatum , Suprenuz In- 
quijîtionis Qualificatorem 9 totius Religionii 
Minorum Patrem , & Ex'Provincialem gène* 
ralem in Romand Ciiriâ 9 nuper revincta ; 
nunc verè foluta, non inanibus & calumnio- 
fis vcrbis , fed jtylo & ytritatis efficaciâ 3 
feu calamo & rd veritate. Gand. Maxitnili 
Graet 9 1664. ii° # Le P. De Afoa , Ré* 
collet de la Province de Lima , natif de loi 
CarvajaUs en Efpagrte , mourut dans les 
Pays-Bas le 9. Avril 1667. après avoir 

Ïublié des Ouvrages fort nombreux.' Le 
'. Elinga attaque ici celui qui a pour ti- 
tre : Nodus indiffolubilisde Conctptu mentis, 
& Conceptu ventris ; hàc ejl 9 inter immuni- 
totem ab omni defectu & errore Angelica doc- 
trine S. Thotnct Aquinatis , & ejus exclufio* 
nem ab Mis univerfalibus regulis : Omnis 
homo mendax : Omnes erraverunt ab utero , & 
loquuti funt falfa : Omnes declinaverunt , &c* 
& pmfervationem ab omni culpd & macula 
purijjimœ anima Firginis DeiMatris Maruz y 
& ijlius exceptionem ab ijlis : Omnes in Adam 
peccaverunt : Omnes nos quâfi oves efravi* 
mus , &c. ac de utriufque Approbanonibut 
Apojiolicis y Ecclejîajticis , atque revelatiSê 
Brux. Philip. Vleugaert ,1661. Cet Ouvrage 



François Janssêns Elinga. 273 

£ut foûtenu paf : Alloquutiones Pacificœ , pra 
Immaculati Conceptions Deipam Virginis 
Marix ; habita à P. Hippolyto Marraccio % 
Luunjiy è Congrégation* Clericôrum Régula* 
rium Matris Dei, cum Admodum R. P. Fr. 
Francifco Janffens Elinga y Ord. Pradicato- 
rum , Lovanii Philofophice Profejfore 3 occa- 
fione Opufculi nuper ab i(lo editi de auctori- 
tate 2?. Thomce Aquinatis ; in quo eadem 
Immaculata Conceptio , contra BuUam SS* 
JD. N. Alcxandri Fil. in favortm prœferva* 
tionis Virgineœ ab Originali éditant y faclis 
Protefiationi contrariis impugnatur. Bulfani, 
Anton. Krenier 9 1664. petit in~ix°* pp. 192* 
Le P. DeAlva revint lui même à la charge 
par une brochure intitulée : Cettum quid,&c. 
Le P. Elinga jugeant cette pièce injurieufe 
à l'autorité de S.Thomas, répliqua par 

2. Certiffimum quid certijjîma. veritatis pro 
Dofihind DoclorU Angelici S. Thoma Aquiru* 
tis contra Certum quid certijfimce faifitatis 
adverjum F. P. de Alvd & Afiorga Certi 
fupradicti nuper per totum Belgium fuppreffb 
Aucioris nomine & fine ullâ Approbations 
dijperfi AuSorem certd certiffimum. A la 
fuite de l'Ouvrage précédent, pp. 22. 

3* Cribrat'w Vocabularii R. P. Pétri dç 
Alva & Afiorga. Antv. Engelb. Gymnicus % 
1664. I2 °' PP* 33- Sur la même matière, 
ainfi que les deux fuivans. 

4. Refponfio adEpifiolam alicujus de Or~ 
dine FF. Minorum publicatam fub laryd Sum* 

JTom. IL S 



«74 François Janssens Euwsâ. 
mulifiœ Minoris. Antv. Mngelb* Gymmcm, 
>$6ç. ix°- pp. 13. 

5. Revertndus adm. P. Matthias Hauteur 
Ord. FF. Minorum Lector Jubilât us ; feu dt- 
fpnfa ai eodem Caufa R. adm* P. Pétri <U 
Alva & AJlorga , appmfa in Statcrâ , & 
inventa minus habens. fcamurci , Petr. Gi~ 
Tard, 1664. 4°* PP» *>8. It. Antv. Engtlb. 
Gymnicus y 1665* 12°* pp. 2ïz. Contre 
mi livre du P* Hauteur, intitulé : S cotera 
Caufa inter R.P.Petrum^ de Alva 6 RR. PP. 
Dominicanos , &c. 

6. Un petit Ouvrage de Controvcrfe con- 
' tre les P rote fions. En Flamand. Anvers, 

1673. 

7. Veritas manififla pro authoritate R»* 
P.Thom&Turci, Magijlri Generalis Ordinis 
Pradicatorum, cireaPradeterminationem Phy- 
ficam. Item Deeretum R»* P M Joanrds Tko- 

nrn de Roeaberti ejufdem Ordinis Generalis, 
contra Opéra P. F. Jofephi de Vua 9 Siculi; 
ac Exhibitio authentica Bulbe Urbani V. pro 
authoritate Angelici DoStoris. Antv. Jacob* 
Woens 9 1675. 4°* PP* 4& 

8. Sicmma Conçillorum dudum collt&a pet 
Bartholomœum Çoran^a, Archiepifcopum To- 
Utanum ex Ordine Fratrum Prœdieatorum af 
-fumptum , additionibus Francifci Sylvii quon* 
dam illufirata: nunc iteratà reeognita, & 
quatuor Controverfiis ad Concilia praambuûs, 
ac quibufdam Çoncitus 9 & notulis mtêrginafa 
tus , me non compendwfi narraûont vis* 



François JansseNs Êlinga. Û75 

omnium, & Jïngulorum Pontificum, & quo- 
rumdàm Vïrorum Uluftrium au3a per Fr. 
Franàfcum Janffent Élinga.... Lov. Hieron. 
Ntmpaus , 1668. 8°* pp. §40. It. Ibid. I<km % 
1681. 4°* pp. 49. pour les Controverfes 
du V.Eiinga, & 491. pour tout le refte» 
hors les Tables. 

9. Suprema Romani Pontifias Au3orieas p 
tjufqut extra Conciliant Générale definieneis 
Infaltibilitas 9 advtrjus Epijlolam lUuflriffimi 
ac Rcverendijjimi Domini Gilberti Epifcopi 
Tornaunfis propùgnaea. £ rugis , Par. van 
Pee, 1689. il - pp. 201. Le P. Elinga y 
Soutient le fentiment commun des Eglifes 
Belgiques , contre Gilbert de Choyfeul du 
Pleffis-Praflain , Evêque de Tournai , & 
auparavant de Comminges # l'un des 36. 
Prélats qui avoient compofé la fameufe 
Àffemblée du Clergé de JFrance de 1681. 

10. Somma totius doctrinœ de Pontifias 
authoritate & Infallibilitate , XIII. Articulis 
€omprehenJa, & à nuperis cavillationibus Na* 
ialis Alexàndri , & Felicis De/champs, aUo* 
rumqut argumentis vindicata. Briïgis 9 Petr* 
van Pee , 1 690. 4°* pp. I2S. Le P. Elinga 
attaque ici fon confrère le P. Alexandre , 
fameux Doâeur de Sorbonne , penfionaire 
de la Cour & du Clergé de France, qui 
avoit abandonné la do&rine de S. Tho- 
mas , & de fon Ordre , fur l'autorité du 
fouverain Pontife. 

Si 



a?6 François Jansseàs Elingà; 

il. La Forme & VEjftnc? de CEglife de 
J. C. , qui ne fe trouve que cke{ les £atho± 
liques-Romains. En Flamand. ' 1702. 

12. Differtationes XXVI \ Theologicœ fe± 

hetœ Additutn ejl Auihenticum Apogra- 

phum Manufcriptunt R™ P. Thomœ Turci $ 
ejufdem Ordinis quondam Magijlri Generalis ± 
quo Veritas de mente & verbis ejufdem 9 circa 
Prœmotiones Phyjîcas., ab Authore harum Difi 
fertationufn ante ahnos viginti manifeftata , 
amplihi JlabUicur 9 & decifivum confirmât ur. 
Brug. Petr^van de Cappelle, 1707. 4°- pp. 
317. & 22. Ces Differtatians roulent fur 
les queflions que Ton agite le plus com- 
munément dans les Ecoles de Théologie. 

13. Séries Indulgentiarum , & Gratiarum 
Conjratribus , & Confiroribus SS* Rofarii 
per diverfos Summos Pontifices * conceffarum. 
Le P. Elihga travailloit à ce Recueil vers 
la fia de fa vie ; je ne fçais s'il a été im- 
primé. 

%J" Nicol. Antonim , Biblibth. Hifp. nova , //. 
133. 134. Dùjonghôy Iklgium Dominic. 23. 24. 
186. 187. Echard & Quétij\ Scriptores Ord. 
Prœdi IL 789. 790. & dans r Errata. 

Pierre Lot/cx 3 

PRof onotaire Apoftolique , & Curé 
de S. WilUbrord à Anvers , étoit natif 
de Turnhout , petite ville du même dio- 



Pierre Loycx. 277 

cèfe. Après avoir gouverné fa paroifle 
avec beaucoup de zélé & d'édification , il 
mourut épuifé de fatigues & de maladies 
à Anvers Tan 1646. & fiit enterré dans la 
Cathédrale de cette ville. On a de lui 
les Ouvrages fuivans , qui font le réfultat 
de fes fermons, & qui montrent beaucoup 
de leâure. 

1. In Pfalmum CXVIIL Beau immacu- 
loti 9 &c. reUquorum omnium verl principem 9 
Commcntana Moralia facris S£. Patrum ma? 
nitis afperfa , & fejlivo exemplorum fenten- 
tiarumqiu apparatu exornata , in quitus non 

folùm pleraqiu Pfalterii Davidici 9 fed & alla 
difficiliora facrce pagina loca illufirantur 9 ac 
bene beaàque vivendi methodus traditur. Antv. 
GuiL Lefieenius , 1643. f ^ PP* 7 l &* U fe- 
roit à louhaiter que l'Auteur, avant de 
donner le fens moral de ce Pfeaume, eût 
étudié avec plus de foin le fens littéral, 
qui doit en être la bafe. 

2. Saculum aureum , five de Pace lïbri 
duo : quorum primus tum de Pace generatim 
différa^ tum ad eam Chrifiianum Principem % 
aut ad bellum, ubi neçejfe fuerit , fine gravi 
noxâ gerendum dirigit : fecundus p articula- 
dm pacem cum Deo , pacem cum proximo , 
& pacem cum feipfo proponit. Omnia di- 
vinis humanifque feriptis ajjirta , illufirata. 
ex curfu morali , & cujujvis fiât us homini- 
bus y praciptà.ConcionatoribuSy accommodata. 
Antv. GuiL Lefieenius , 1 64 5 . fol. Ceft un 

S 3 



t^S Pirrre Loycx. 

beau plan, que celui que l'Auteur p*o« 
pofe dans le i , livre , de foire la guerre 
fans caufer beaucoup de dommage : les 
gens du métier décideront & l'exécution 
eu aifée. 

3. Laboris Encomium y Acedia vituperium, 
omnibus cujufvis jlatûs hominikus propofi* 
tum & neceffarium 9 morali do3rind , facrif* 
que monitis nftrtum 9 raro hijtoria delcSu, 
varidqtu leeHone jucundpm. Antv. G. Lejr 
ttnius y 1646. 4 0# pp. 191. 

4. Les Miracles opères par* rimercejjion 
de la Sainte Vierge honorée dans la Paroiffi 
de S. Willebrord à Anvers. En Flamand, (a) 
Anvers , GuiL Lefieen. n*- 

ET* Val. Andréa 747. Mirai Rfrlfap. Eecty, 
çd. Fabric. p. 333. 

(a) fUrùktUn van Onfi Litve Vtowwt ton 5. WUUhon^ 

T$mchU. 



Guillaume Feugwères 

Natif de Rouen , fut appelle de France 
à Leyde en 1575* pour enfeignet 
la Théologie dans cette Université naif(ante 
it la place de Gajpar Coolhats > qui ne s'é* 
toit chargé de cet emploi que pour un 
tems. Il s'y rendit, entra en fonâion 
la même année , & fut le feul Profefleur 
W 4ioaire , juiqu'à ce qu'on lui donna J$m 



Guillaume Feuguières. stfy 
Sol pour Collègue. H attira quantité 
d'étudians dans cette Académie par les 
fréquens exercices qu'il y mtroduifit : 
mais Wn 1579. il prit le parti de retour- 
ner en France , & mourut à Rouen dans 
un âge fort avancé ; on croit que ce fut 
en 161 3. Il a donné au public: 

I. Guil. FettguereU Prophéties & Apoflo- 
£ca 9 id ejl, totius divine ac canoniaz Scrip- 
turœ Thefaurus > in. locos communes rerum, 
dogmatum fuis divinis exemplis iltuftratorum % 
& phraftôn Scripturct familiarium , ordinc 
Alphabedço digefius y ex Augufiini Marloratt 
Adverfariis. Lond.Thom. Vautrollerius y 1 574* 
fol. It. Nova editio , ttrùâ parte auctior. 
Berna, 1601. fol. It. Geneva, 1624. fol. 
H a paru un abrège de cet Ouvrage fous 
ce titre : Aug. Marlorati Thefaurus S. Scrip- 
turce Prophéties & Apojlolieœ , nominum, ver* 
borum, rerum, exemplorum, quee in Bibliis 
continentur; per Guil. Feuguereïum digtftus; 
opéra £• fiuiio Ifaaci Feguernekini in Énchh* 
ridii formant contraSus; Editio auclfar. Ge- 
nevœ , Pu. & Jac. Choutt , 161 3. il * Mat* 
lorat étoit un AuguiHn défroqué, natif de' 
Lorraine , qui fe fit une grande réputa- 
tion parmi les Calvinistes par fes prédi- 
cations , & par fes écrits ; il étoit Minis- 
tre de Rouen, & âgé de 56. ans , lorfqu'il 
fut pendu dans cette ville Je 30. Oâobrç 
156*. 

S 4 



à8o Guillaume Feuguières. 

2. Bertrand Presbyteri , de corpore &farp*. 
guine Domini , Jiber ad Carolum Magnum 
Imperatorem 9 Gtàl. Feuguemi opéra emenda- 
tus y & Commcntario illuftratus. Lugd. Bat. 
Andr. Schoutenus , 1579. 8°* Bertram, ou 
plutôt Racramne, Moine de Corbie, com- 
pofa ce Traité dans le IX. fiécle : les Cal- 
viniftes ont prétendu en tirer de grands 

• avantages en faveur de leur do&rine.fur 
TEuchariftie, & c'eft pour cela qu'ils Font 
publié tant de fois, (a) On a montré 
dans le 8. vol. de la perpétuité de la foi , 
& dans d'autres écrits , que cet Ouvrage 
obfcur eft bien plus favorable aux Catho- 
liques qu'aux Sacramentaires. 

3. Guiliehni Feuguemi Refponfa ad quetf- 
tiones cujufdam obfcuri lnquifitoris in Ze- 
landiâ delitefeentis , de Ecclejiœ perpetuitate 
& Notis, deque aliis quinque ebdem pertinen- 
tibus capitibus. Lugd, Bat. Andr. Schoute- 
nus , 1579. 8?- 

4. Novum Tejlamentum Latine ; ex ver- 
fione 9 & cum annotationibus Theod. Be^ce 9 , 
paucis etiam additis ex Joaçhimi Camerarii 
notationibus ; Jludio Pétri LofeUrii ViUerii 9 
Theologiee Profefforis Genevenfa, & nunc pof> 

'tremb GuiL Feuguerœi opéra, Londini, Thom. 
Vautrolkrius y 1587. 8°- - 

(a) II en a même paru de. leur part une verfion Fran- 
çoife fous ce titre : Traiâé de Btrtram , Prefire , à Charles 
le Chauve Roi de France , du Corps & du Sang de N. $, 
J. C, traduià en François, Saumur , Thomas Port au , 1 594, 
Svo, Il y en a aufli une verfion Flamande. 



Guillaume Feuguières. 281 

07" Mcurfii Athcna, Bat. 250. 051. On n'y 
trouve prefque rien fur les Ouvrages de Feu- 
guières. 



Ubert de Pape, ou de Paep 3 

CHanoine-Régulier de POrdre de 
Prémontré, naquit à Louvain vers 
16 18. de Corneille de Pape, Do&eur & Pro- 
feffeur en Droit, & $Anne van Hâve d'une 
famille patricienne de Bruxelles. Ce fut 
dans cette dernière ville qu'il acheva (es 
humanités après les avoir commencées au 
Collège du Porc à Louvain; il revint en- 
fuite dans cette ville pour y étudier en 
Philofophie : mais avant la fin de fon 
cours, il entra dans la célèbre Abbaye 
du Parc , & y fit la profeflion folem- 
nelle en 1637. ^ y avoit eu pou f maî- 
tre de Noviciat François Wennius , dont il 
fera parlé ailleurs ; 6c il y étudia en Théo- 
logie Tefpace de fept ans fous Jacques 
Pontanus. Dépuis il vint demeurer au 
Collège de fon Ordre à Louvain 9 & 
Pontanus, étant en 1645. Doyen de la 
Faculté de Théologie , le nomma Prieur 
des vacances, (a) Après avoir rempli cette 
fonâion avec applaudiffement , il prit le 

(a) C'eft ainfi qu'on appelle ceux d'entre les Bacheliers , 

3ui propofent les premiers argumens contre lés Théfes de 
ii ce 3 lauréat : ils font ordinairement au nombre de 3 . ou 4. » 
$C leur fonction dure un an. 



902 Ll&ERT DIS Pape. 

grade de licencié en Théologie le 9. Juillet 
1647. avec ^ eux autres Religieux de fou 
Monaftère. ( £) Rappelle au Parc > on IV 
fit Sous-Prieur de la Maifon, Maître de 
l'Infirmerie , & Direâeur des Domestiques ; 
on lui confia encore l'inftruâion des No- 
vices à la place du Prieur, que fes infirr 
mités empechoient de vaquer à cet em- 
ploi. L'Abbé Jean Mats étant venu à 
mourir le 24. Mai 1647. Libère de Pape 
hii fuccéda au commencement de l'année 
ftrivante , âgé feulement de X9. aïs. En 
l6}i.Auguftin le S cellier 9 Général de l'Or- 
dre de Prémontré , l'envoya en qualité 
de Commiffaire en Allemagne pour y 
terminer quelques difficultés, & lui don- 
na Tannée fuivante la qualité de fon Vi- 
caire-Général , & celle de Vifiteur des 
Provinces de Brabant & de Frife. De- 
puis il eut deux ou trois fois le rang de 
Député-Ordinaire des Etats de Brabant; 
il eut encore celui de Juge Synodal de 
l'Archevêché de Matines. Après avoir 
gouverné fon Abbaye l'efpace de 34, ans 
il mourut le 7. Juillet j68i. dans fa 64. 
ou 65 e année. Leon-Jean de Pape > fon 
frère, Confeiller-Penfionnaire de la ville 
de Bruxelles , qui avoit fuecédé en cette 
charge à Martin vanden ffove fon oncle 
maternel , mourut en 1685. laiflant deux 

(4) Henri Jjpilst d« Hwgardc; & N0rbtrt Morre* t d» 
$. Trond* \ 



fils oui furent tous demi Confeillers au 
Confeil de Brabant. Je parle ailleurs de 
Çqrmlk de Pape, Prêtre de l'Oratoire, 
&ç Doâeur en Droit à Louyain , autre 
£rérte de notre Auteur. lÀbtrt de Pape a 
publié 

Summaria Chronologie infignis Eccàjice 
Purcken/zs , Ordinis Prœmonjtratcnjis , Jim 
$rop\ muros oppidi Lovanienjis , ex Archivo 
dîàa Ecclejice y in ordinem redacta per F. L. 
D.P* S.T.L* ejufdem Ecclejice Canonicum 
profijfiim. Lov. Par. Saffenus , 1661. grand 
8°* pp. 471. gros caraâ, fans compter les 
fables. Cette Hiftoire , qui eu munie de 
pièces juftificatives , a été infèrée dans le 
Çhorogrepkia facr* Brabantue de Sandems. 
(2 e edit. T. L p. 157 — i&y. ) Jérôme dû 
Waerfeggkcre , Abbé du Parc, y a fait un 
Supplément en 1726» On voit le por- 
trait de Libère de Pape dan* une falq de 
fon Abbaye* 

AS* Voyez cet Ouvrage f. 453—46 1. & Fof^ 
8ai. 



Jean du Bvis , ou Joannes Sylvtus, 

ECrivain du XVI. fiécle, natif $Arras x 
& Seigneur de Sapigny en Artois , fe 
rendit fort habile dans les langues Grecque 
& Latine ; Ce que Ton va raporter de fes 
Ouvrages dpnne lieu de croire qu'il étoit 



284 Joannes Sylvius. 
vertueux. On peut placer fa mort vers 
i6iz. (a) Nous avons de lui 

ptcov (2l(2t.œv 9 ÙTi luâvvou ZvX(3!ov A'rp€(3xrxiov , 
sic rijv rau Qitevarefiovvruv %<kpn vwwyàm. IT/w- 
cerkfy 8è kx) @px%v xXXo KxtyfAspivèv vn xvrdù 
tov 2v*fi!ou îtà <;1%qûv tpuucSv vuyysypxfifiévov* 
Cathcmcrinon ex Preçariis Gracùrum libellas 
àJohanneSylvio Atrebatio congcjlum. (p. i— 
89.) Item brève aliud Cathemerinon ah eo- 
dem Sylvio heroïcis verjîbus confcriptum : 
utrumque in pietatis & linguce Grctcce Candi- 
datorum gratiam Latine reddition. ( p. 90— 
117.) Antv. Chrijl. Plantinùs , M71.. petit 
Z/2-/2. /. Silvius avoit encore Fait : 

x. Des notes fur le texte Grec des Œu- 
vres de S. Jean Chryfoftome. 

(3. Divers Ouvrages Grecs tant en profe 
qu'en vers, qui étoient entre les mains 
de fes héritiers en 16 16. 

Il a fait imprimer à fes frais des Ou- 
vrages de Controverfe compofés par i?/- 
chard Brifiow 3 Anglois, dont je parle ail- 
leurs. 

05=° Locrii Chronicon Belg. 690. 691. 

(a) Ce qu'il a publié de Brifiow, doit être l'Ouvrage 
intitulé : Motiva omnibus Catholica do&ritut orthodoxis cul~ 
toribus perneceffaria , imprimé à Arras en 1608. Silvius 
vivoit donc encore alors. Il ne vivoit plus en 1616. puif- 
que la Chronique 'de Locrius ,' qui parut cette année-là , 
parle de fes héritiers. 



285 



François du Bois, ou Franc. SyJvius, 

NAquit à Braine-U-Çomte , petite ville 
de Hainaut entre Mons & Bruxelles 
en 1581. Son père fe nommoit Guillaume 
du Bois : fa mère, Marguerite de Compère, 
autrement Cop 9 étôit de la noble famille 
des DrùetSy qui eut l'honneur de s'allier 
dans la fuite avec celle de GhiJIelle. Le 
jeune Sylvius fit fes humanités au Collège 
à'Houdain à Mons ; après cela il vint étu- 
dier en Philofophie à Louvain au Collège 
du Château, (a) A peine eût-il fini fon 
cours, qu'il fut appelle à Douai, pour y 
demeurer en qualité d'Elève au Séminaire 
des Evêques (de la Province de Cambrai;) 
on le chargea en même tems d'enfeigner 
la Philofophie au Collège du Roi; il exerça 
cette fonftion durant plufieurs années , & 
ayant profité des momens qu'elle lui laifibit 
libres, pour s'avancer dans la Théologie, 
il prit le bonnet de Doôeur en cette Fa- 
culté le 9. Novembre 16 10. âgé de 29. ans. 
L'idée qu'on avoit de fa capacité , fit fou* 
haiter qu'il fut pourvu d'une profeflîon de 
Théologie ; comme il n'y en avoit point 
de vaquante, le Doôeur Barthélemi Pétri 
lui céda la fienne , à condition de pouvoir 

(a) Je fuis ici Valin- André : Le V.Delbecfftte, & après 
lui M. Fopptns % difent que Sylvius étudia au Collège du rorc* 



$86 François SylViùs. 
la reprendre, lors que Sylvïus en auroit ob* 
tenu une autre. Le délai ne fut pas long : 
Efiius qui occupoit la première Chaire dé 
l'Uni verfité, mourut le 20. Septembre 161 3# 
& nôtre Auteur fut élu pour le remplacer. 
On lui donna la Prineipalité du Séminaire 
des Evêqucs 9 avec un Caiionicat de S. Ami 
le 1. Février 1618. Il fut nommé Doyen 
de la même Collégiale , & en cette *tjua* 
lité Vice^Chancellier de PUniverfité dé 
Douai le 18. Janvier 1621* Après avoit 
templi ces differens poftes avec une re* 
. putation extraordinaire , il mourut en odeur 
de fainteté le 27. Février 1649. ^ ns * a 
69 e année de fon âge. Son corps fut eit» 
terré au milieu de la nef de S .Ami: mais 
il en fut tiré dépuis , & tranfporté au mi* 
lieu du Chœur de la même Èglife , où l'on 
Voit fon Epitaphe gravée fur un beau mar- 
bre , & conçue en ces termes : 

D. O. M* Sacrum. Hic fitus tfi Fran* 
clfcus Silvius à Branla Comitis, quem Lo* 
Vanium Philofophi# & Artium Laureà coro* 
navit 9 Duacum ejufdem DhUorem in Regio 
fufpexit 9 Prajidem Jîbi datum Epifcoporum 
Seminarium , Doclorem S. Th. renuntiatum 
Cathedra caque primaria multos annos ha- 
huit, Academia fuum Vicc-Canccllarium ; 
Canonicorum S. Amati Collegium & Chorus. 
Decanum , eumque per ajjiduum laborem SS. 
Augujftnus & Thomas, ilk Difcipulum ténor 



François Svlvius. ù&j 

£tm 3 hic fidum Inttrprtttm ; cui folcmnt Of> 

ficium Ritu Duplici Dtcanali quotannis de* 
tantandum $ ttiam vivus curavit &fundavit : 
Paupcres & Rclipojk familia, quos bonorwn 

fuorum omnium tx âffe fccit harcdcs , liie* 
ralem Patronum. Multis tbicubratiombus p 

Jludiorum laboribus, & morborum acutifjimU 
doloribus froetum > publico urtatim omrus 
& hqporifico fwntrt clatum luxtrt. Exaffit l 
vivis Arma à nativitatc Chrijli M. DC. XLIX* 
Vtatis (>g* menfîs Febmaru die xj. 

Sylvius avoit pour Dévîfe : Ni nimiSé 
Ses Armoiries font : Coupé, au i. d'Ar- 

fent à trois lions de fable : au*i. d'Azur 
une Sirène d'argent accompagnée de 
trois étoiles de même- 
Ce Doôeur ménoit une vie très-édi- 
/iante. Il étoit fort libéral envers les Pau- 
vres , & envers tes Religieux ; il j>ortoit 
un ciïice fous fes habits , & fe levoit fou- 
vent à minuit pour fe donner la difci- 
pline. (£) Chaque jour il fe levait à qua- 
tre heures du matin , & vaquoit à la prière 
jufqu'à cinq heures ; après quoi il fe ren- 

( £ ) Le P. Detbetqut , qui rapporte ces faits , y ajoute 
celui-ci , que je lauTe au jugement du Lecteur : un jour pen- 
dant que Sylvius diio'rt la meffe , le Démon fut forcé de lut 
remettre en main en préfence des afliftans la cédule par 
laquelle une démoife&e débauchée s'étoit livrée à l'elprit 
malin , & qu'elle avoit lignée de fpn fimg. £.e Dominicain 
<fît qu'il tenoit la choie de gens très-dknes de foi , Se en- 
tre autres de Nicohê-Jofifh 4$ U Y$rdur$ $ Poûeuf 4* 



ô88 François Sylvius. 
doit à PEglife de S. Amé 9 s'arrêtoit quel* 
que tems au chœur pour voir fi chacun 
y faifoit fon devoir, & ajloit dire là 
Meffe ; de retour au logis, il préparoit ùl 
leçon ; Payant finie , il continuoit d'étudier 
jufqu'à onze heures & demie. Pendant fon 
dîner , qui étoit toujours fort frugal , il 
étoit attentif à la leâure qui fe fàifoit d'un 
chapitre de l'Ecriture Sainte ; après tablé 
il prénoit un peu de repos, puis fe remet* 
toit à l'étude jufqu'à cinq heures ; alors il 
recitoit les matines du jour fuivant avec 
un de fes Etudians , afin d'être plus libre 
pour étudier le lendemain ; il garda ce 
.règlement jufqu'à fa mort. La douceur de 
fon carâ&ère a paffé dans fes Ouvrages, 
où l'on remarque aufli un grand éloigne- 
ment de toute nouveauté. Attaqué de tems 
en tems , offenfé même dans quelques 
écrits, jamais il ne. répondit avec aigreur; 
& quand il crût devoir s'oppofer aux fen- 
timens d'autrui , il le fit toujours avec les 
plus grands ménagemens. Il témoigna dans 
toutes les occafions, & en particulier dans 
l'affaire de Janfinins , (V) une foûmiffion 
parfaite aux Décrets du S. Siège. 

EJtius 

(e) Le Vo&eur Jean Rechi, député avec un autre par 
ceux d'entre les Lovàniftes qui foûtenoient le parti de Janft- 
nius , fe rendit à Douai vers la fin de Tan 1648. , pour en* 



que pour la déïenfe de 5. Auguftin, 

répon- 



François Sylvius. 189 
Eftius & Sylvius font les deux Doôeurs 

3ui ont le plus contribué à la réputation 
e l'Uni verfité de Douai. Le fécond a 
égalé la premier pour la jufteffe du rai- 
fonnement , & Ta furpafle dans la Théo- 
logie morale , dans les chofes qui font de 
pure Scholaftique , & dans l'intelligence 
de S. Thomas > dont il faifoit fon étude ca- 
pitale : mais il lui eft inférieur pour le 
ftile , pour la variété des connoiffances % 
pour la leôure des Pérès, pour la Con- 
troverfe, & pour l'explication de l'Ecri- 
ture Sainte. Sylvius a plus de célébrité 
dans l'Ecole , EJlius en a davantage par-, 
mi les Savans. 

Catalogue de (es Ouvrages: 

1. D. Thomœ Aquinatis Opufcula, i Mssi, 
codicibus emendata. Duaci > Petr. Borreman* 

nus , 1609. I2 °' 1# vo ^ 

2. Explicatio Doctrine*, S. Tkoma A qui* 
natis .... & confirmatio Thejium & Imper th* 
runtium ex eodem de motione primi Motoris 
difputatorum in Collegio Regio Duaci. In 
ÎV. partes divifa. Duaci y Marcus Wyon % 
1609. 4°* 

3 . Liber Sententiarum, ex Sacris Litteris fi* 
dntiquis Ecclejiœ DoHoribus collectus , deSea- 

Tom. II. T 

répondit : Vas pro tuendis fignis Auguftini Batavi vtl Ipren* 
fis ctrtarc parati tftis , nos pro S. Auguftini rerâ doarind 
propugnandd , quia Pontificia eft ; & ad txtremum ufatit 
fpiritum anirnos huic pugna comparavimus. ( Steyaert , ifou 
rn propp. Baîanas, pag. ulu) 



flço François Sylvïus, 

tu hominis pofi peccatum. Duaci , 1614. 
il - It. Ibid. Marc. Wyon, 1616. n°- It, 
y Editio y Ibid. Gérard. Patte, 1614. 16* 
Quelqu'un s'eft avifé de faire réimprimer 
cet Opufcule fous le titre de : Gemdna 
Janfemfiarum , ita à S. AuguJHni amulis nun- 
cupatorum, circa quinque famofas propojîtio- 
nes doSrina : dudum Janfenianas antt turbas 
expreffa fentent'ùs Scripturarum & SS* Patrum 
per Franc. Sylvium .... 1705. 16 ' pp. 104* 
avec une Préface de quatre pages, qui ne 
s'accorde nullement avec les fentimens de 
Sylvius. 

4. Pajtorum InJlruSionts , ad Concîonan- 
dum 9 ÔonfeJJîonijque & Eueharifiiœ Sacrai 
menta mïnifkrandum> utiliffimœ ; à S. Carolo 
Morromao .... jam pridem ad fiue Diœujls 
& Prwïnci* ufum édita : mine autem ad 
EccUJiarum Belgicarum ufum accommodât* 
per Franc. Sylvium .... AdjunBïs quibufdam 
aliïs ejufdem CardinaUs pictatem 9 ac Jblici- 
tudimm Pajloralcm tefiantibus . . . . Duaci , 
Petr. Borremans 9 1616. i6°- pp. 454. It. 
Ibid. 16x4. i6°- It. Editio nova y Lov~GuiL 
Stryckwant, 1701. i6°* pp. 404. Les der- 
nières pièces indiquées dans te titre, font 
uoe Ordonnance de S. Charles fur les Ordi- 
nations, fix Difcours que ce Saint Cardi- 
nal prononça dans fes Conciles Provin- 
ciaux, le Catalogue des Archevêques de 
MU* dreflé par ion ordre , une Lettre 
fur ùl mort. 



François Sylvius. 291 

5. Commtntarius in totam primant parttm 
S. Thomœ Aquinatis. Duaci, Ger. Patte + 
163 1. folk In totam primant fecundœ S* 
Thomœ Aquinatis . . . » Comment arius. Ibid* 
Idem , 1635.^0 A Commentarius in totam 
Jecundam fecundœ S. Thomœ Aquinatis. Ibid. 
Idem j 1628. ./oA Commentarius in tertiam 
partem S. Thomœ Aquinatis * . • . & in ejufi 
dem Supplemtntum centejîmi Quœfiiont auc- 
tum. Duaci, Marcus JPion 9 1610. fol. lu 
Editio fecunda ( de cette 3 e partie ) recog* 
nita & multïs lotis au3a. Ibid. Idem, 1622» 
fol. & lôiS.fol. lu Ibid. Ger. Patte, 1637, 
fol. Cet Ouvrage après avoir été réim- 
primé pkifieurs lois à Douai , à Paris, à 
Cologne > à Venife , &c. a reparu fous ce 
titre: Éditiù noviMma 3 Antv.^iéyS.} & 
vœnmnt Parif ap.Petr. Aug. le Mercier, &c* 
1714. 4^ vol. foL pp. 626. 812. 949. 816. 
{ans les Tables , & les Préliminaires. Cette 
Édition, dont les nû. 20/& zi. font la 
fuite, eft 'due aux foins de P. Norbert 
Delbtcquty Dominicain, natif de Braine-Je* 
Comte , qui a mis à la tête une vie abré- 
gée de 1 Auteur. Le Commentaire, dont 
nous parlons ici, paffe pour le meilleur 
que- nous ayons fur S. Thomas. Sylvius 
abandonne ce S. Doâeur fur l'état des 
'enfans morts fans Baptême , & fur la 
Queftion du Juge qui condamne à mort 
un homme dont il connoît l'innocence quoi 
qu'on Tait prouvé juridiquement coupable* 

T 2 



29^ François Sylvius. 
Trouvant fon Auteur trop court fur le 
Traité du Droit & de la Juflice, il y fait 
entrer un grand nombre de queftions nou- 
velles fous le tître de Dubia. Sur les 
matières de la Liberté, de la Grâce & 
de la Prémotion Phyfique , il adopte les 
fentimens du P. Bane{, & des Thomiftes or- 
dinaires. Les grands coups n'ayant pas été 
portés de fon tems contre le Probabilifme, 
il a fuivi le torrent : mais il s'en faut bien 
qu'il n'ait pouffé les chofes auffi loin que 
1 ont fait quelques Auteurs condamnés dé- 
puis par l'Eglife. 

6. La Régie de S* Benoifl > mife en Fran- 
çois. Douai, Marc Wyon 3 1611. I2°* Syl- 
vius fit cette traduâion en faveur de la 
vertueufe Mère Florence de Werguignœul , 
première Abbeffe de N. D. de la Paix , à 
Douai. Il étoit confefTeur de cette maifori. 

7. Orationes Theologicœ. Duaci, Marc» 
Wyon, 1611. ii°- pp. 299. Ces harangues 
font au nombre de quatorze : la 1. eft fur 
l'AfTomption de la S te Vierge. La 1. prouve 
que les Curés font obligés d'adminiftrer 
les Sacremens à leurs paroifïïens en tems 
de pefte. La 3. traite du fort éternel de 
Salomon ; Sylvius panche pour le falflt de 
ce Prince. La 4. eft un éloge de S.Tho* 
mas <TAquin 3 ainfi que la 8. La 5. mon- 
tre que Dieu ne nous refufe jamais la 
grâce d'accomplir ce qu'il nous commande. 
La 6. & la 7. tendent à défendre S.Jean 



François Sylvius. 293 
Chryfojlome > & quelques autres Anciens , 
contre le P. Vajqiu^, qui les croyoit fa- 
vorables à Terreur des Arméniens fur la 
vifion béatifique. La 9. & les deux fui- 
vantes font une apologie de S. Bernard 
contre Alfonfe de Cajiro , & quelques au- 
tres , qui ont attribué à ce S. Doûeur 
d'avoir enfeigné que les Elus ne verront 
Dieu qu'après la Réfurre&ion générale. La 
12. eft une exhortation à Pétude de l'Ecri- 
ture Sainte. La 13. explique en quel 
fens l'Eglife dit que la Mère de Dieu a 
exterminé elle feule toutes les hérèfies. 
La dernière fait voir qu'on doit s'appli- 
quer avec plus de foin à la piété qu'à 
la feience. 

8, Pétri Binffeldii . . . Enchiridion Theolo» 
giœ Pafloralis , & doclrince neceffaria Sacer- 
dotibus curam adminiftrantibus .... in gra- 
tiam examinandorum pro cura Pajiorali 9 ad- 
ditionibus quibufdam 9 opéra Fr. Sylvii .... 
locupletatum. Duaci > 1621. i6°* It. Nunc 
autem quibufdam aliis Notis ab eodem Sylr 
vio auÛum> & Paragraphis diftinctum. Dua* 
ci y Gemrd. Pinchon, i6z6. 14°* pp. 819. 
fans compter une Inftruâion de S. François 
de Borgia pour les Prédicateurs. It. Nunc 
autem tertib quibufdam aliis Notis ab eodem 
Sylvio auctum. Duaci y Ger. Patte, 163 3. 
petit 12°' pp. 575. It. Col. Agripp. Petr. 
Henningius > 1 647. %4°* It. Antv. Hieron. 
Ferdujfen y 1679. 2 4 ' PP* 7*4- 

Tj 



«94 François Sylvitjs. 

9. OratioApologetica pro D.ThomâAqià<* 
note. Duaci 9 1614. il - Je ne fçais fi cette 
harangue n'eft point çomprife fous le n. iz. 
ci-denous. 

10. Officia parva S eptem. Duaci , Laun 
JLellamus , 1628. i6°* 

11. Oratio de fanaijjimâ Trinitate. Dua- 
ci, Gérard. Patte, 1633. 12°* Le P. Del* 
hecque a oublié ce Difcours dans fon édi- 
tion. 

12. Libri fex de pmcipuis Fidei nofim 
Orthodoxe Controverjiis cum nojlris Hcereti- 
cis ; quibus fubjungitur appendix diverfarum 
Hcerefeon , cum Orationibus quatuor de In* 
tentione Miniflri Sacramentorum. Duaci 9 Gt+ 
tard. Patte , 1638. 4°- 510, y compris la 
Table des Controverfes. Cet Ouvrage de 
Sylvius n'eft pas fi eftimé que la plupart 
des autres qu'il a faits ; les quatre Haran- 
gues qui le fuivent , tendant principale-» 
ment à accorder S. Thomas avec le gro$ 
des Théologiens fur l'invalidité des Sacre- 
mens adminiftrés fans une intention intè-» 
lieure & fincère de faire ce que lTïglife fait, 

13. Commentarius in Genejîm. Duaci , 
Gérard. Patte, 1639. 4°* On ne lit guères 
ce Commentaire de Sylvius > non plus que 
les autres qu'il a faits fur l'Exode, leL& 
yitique , & hs Nombres.. 

14. Summa Conciliorum dndum collecta 
fir Èartholotnceum Carança, Atchiepifcopum 
Tçtezwrn) tx Qrdim FF^Pmdkmorum qfr 



François Sylvius, 095 

fumptum 9 Addidonibus Franc* Sylvii .... i/- 
lujlrata. Duaci, Ger. Patte, 1639. ^°" H 
en a paru d'autres Editions augmentées : 
une par François JanJJens Elinga , Domi* 
nicain: £ov. Jffier. Nempaus , 1688. 8 0# It. 
Zfô/. 1681. 4°- une aufre cum Appendice Con- 
tUiorum Gallice à Jac. Sirmondo. Lugd. 1675. 
8°* It. avec de nouvelles Notes Critiques, 
& quelques Statuts Synodaux des diocéfes 
de Sens & de Paris. Parif. 1677. 8°' 

15. Rtfolutiones varia. Duaci, Gtr.Pat» 
tl y 1640. 4°* pp. 443. y compris quatre 
Harangues , qui commencent à la page 
401. & dont voici les titres : I. DeDolort 
ad Confejftonem neceffario. IL Quœ ejt prU 
ma de MiJJis anticipandis. III. Quce ejl Je* 
cunda de MiJJis anticipandis. TV. De Atten- 
tione ad horas Canonicas. Variamm Refolu- 
tionum pars fecunda. Duaci , Idem > 1 644* 
4°* PP* 443- Ces Dédiions de Cas de 
Confcience roulent prefque toutes fur des 
difficultés confidèrables , qui paroiffent d'a- 
bord fingulières , mais cjui fe préfentent 
affez fouvent dans la pratique. C'eft oeut- 
étre le plus utile des Ouvrages de Sylvius. 

16. Commentants in Exodum. Duaci, 
Ger. Patte, 1644. 4 0# 

17. Littera Eximiorum DD. Georgii Çol- 
vencrii, Francifci Sylvii > & Falentini Rart* 
dour y Tkeologia Profcjjbrum Duacenjium, 
ad Serenijf. Leopoldum 3 Belgii fupremum Gu- 
bernatorem , feripta zy.Jutii 1648., quitus 

T 4 



ap6 François Sylvius. 

tefiantur Je Janftnii doclrinam fempcr projcrip» 
tam voluijfe : accedit Sereniff". Leopoldi Rtf* 
ponfum 9 datum j. Septembris ejufdem annu 
Duaci 9 1648. 4°- It. dans le Triumphus 
Catkôliae veritatis adverjus Navatorcs 9 Jiv$ 
Janfenius damnatus 9 &c. Part. IV. p. 180. 
& fuiv. L'Archiduc dans fa réponle à ces 
Dofteurs témoigne qu'il eft très-fatisfàit 
de leur conduite par rapport à l'affaire 
dont il s'agit, 

18. Veritas & aquitas Cenjura Pontificict 
PU V., Gregorii XIII. 9 Urbani VIII. fit- 
per articulis LXXVI. damnatis 9 propugnata 
conjlanter 9 ac illujlrata à Facilitât e Tkeolo- 
gicd Duactnd antiquiore ac reczntiore : Jive 
Antithefes depromptœ. 9 digeflœque ad mentent 
S. Augujlini ex luculentis Commentants Exi- 
miorum DD, ac MM. NN. Guillclmi Efiii % 
& Franc. Sylvii 9 quot ipfa 9 tôt rationes 9 
cur Univerjîtas Duacena Urbanam Bullam de 
his articulis promptiffimï acceptant 9 in pu» 
blicis fcholis promulgdrit 9 iifdemque affixe» 
rit : % FlDEUA MANDATA EJUS 9 CONFIR- 
MATA IN SJECULUM SJECULI 9 FACTA 
IN VERITATE ET JEQUITATE. Pfaîmo CX. 
Duaci 9 Vid. Marci Wyon 9 1649. f ^ P 11 " 
tre ce que porte le titre de ce livre, on 
y trouve p. 13 1.~& fuiv. Exim. D. Franc. 
Sylvii Judicium fuper ajjertionibus quinqut 
de Libero Arbitrio. 

19. Epiflola ad Internuncium ApoJIolica 
Sedis. Sylvius écrivit cette Lettre peu 



François Sylviu*. $97 
avant fa mort. (£). Elle roule fur le même 
fùjet que les deux pièces précédentes. Le 
P. Delbecque les a omifes toutes trois dans 
fon Recueil, dont les deux derniers vo- 
lumes contiènent la plupart des Ouvrages 
que j'ai marqués, & quelques nouveaux, 
dans Tordre fuivant: 

10. Tomus V. complcclens varia Opufcur 
la. Antv. Vid. & filins J. B. Verduffen 9 
1698. fol. Ce tome renferme les Ouvrages 
marqués ci-deffus n. 2. 3. y. 12. 16.; en- 
fuite treize Harangues, ravoir les huit que 
j'ai comprifes fous les nn. 12. & / J. & les 
cinq fuivantes : I. Liceatru uni Sacerdoti 
Officium Feriez fextee in duabus EccUJiis fa- 
ccre ?* II. An quivis Sacerdos Pœnitentem 
pofjît in mortis articulo abfolvcre ? III. & IV. 
fur le même fujet. IX. DeSigillo ConfeJJîonis. 

21. Tomus VI. Ibid. 1698. fol. pp. 685. 
On trouve ici P. 3. Commentarius in Ge- 
nejim. P. 126. Commentarius in Exodum. 
P. 418. Commentarius in Leviticum. P. 554. 
In Librum Numeri Commentarius. Ge der- 
nier Commentaire n'eft pas achevé, & ne 
comprend que les 33. premiers chapitres 
du livre des Nombres; il n'avoit» point 
paru auparavant, non plus que le Com- 
mentaire fur le Lévitique. 

(b) Il y dit : A quâ obedicntlâ erga Dei Vicarium nullls 
nos unquam malediab aut machinis operantium mendacium 
dimov endos proteftamur , cùm judicemus ureere modo tcm~ 
pus pT&ctpti , quo optimus qtùfque internant fidem erga Unam, 
Sanaam, Catholieam Ecclefiam, ejufqu* Vifibilc Caput, ore t 
feripiç , fanguinc profiteatur. 



098 François Sylvius. 

On trouve le portrait de Sylvius gravé 
à la tète de fon Commentaire fur S. Tho- 
mas dans les premières éditions. 

87* Voyez La Sagefc enfivelie, au bien Difi 
cours funèbre prononcé dans PEglife Collégiale 
de S. Amé aux funérailles de Monfieur François 
Sylvius , DoSeur & Profejfeur Royal en lafacrée 
Théologie dans PUniverfité deDouay, Chanoine 
& Doyen de la ditte Eglife, par le R. P. M. C. 
Imprimée par ordonnance des Exécuteurs Teflfr 
mentaires. A Douay , chez Gérard Pané, Q 
Jean Patte ', fon fils, 1649. ia°. pp. 8a. Voyez 
auffi Swcert. 054. Val. Andréa 041. 240. Sa 
vie abrégée par le P. Dclbecquc, Cubifup.,*) 
& Boufu, Hifi. de Mons, p. 186. 187.; 



Adrien Adriaenjfens , ou Adrianus 
Aariani, 

NAquit à Anvers environ Tan 1530. 
& s'étant fait Jéfuite à Louvain en 
1547. il fut iongtems chargé de la direc- 
tion des Religieux de cette Compagnie, qui 
fe trouvoient dans cette ville , fans y avoir 
un établiffement fixe. En j 551, il fit la 
profeflion des quatre vœux entre les mains 
du Doâeur Ruard Tapper, Doyen de la 
Collégiale de S. Pierre. Il fe rendit à 
Rome, après la mort de S. Ignace arrivée 
le 3 1 . Juillet 1556., pour affilier à la Con- 
grégation qui s'y tint pour l'éleûion d'un 



Adrianus Adrianî. 299 
nouveau Général. Là quelques-uns abiw 
fant de fa {implicite , & du peu de con- 
noiflance qu'il avoit de l'InfKtut de la So- 
ciété, l'entrainèrent dans une efpèce de ca«* 
baie : mais le P. Adrien apperçut le piège, 
& s'en dégagea promptement. Révenu 
dans les Pays-Bas, il continua fes exer- 
cices ordinaires pour le fervice du pro- 
chain, & mourut kLouvain le 18. Oâobre 
1581. (a) L'opinion générale que Ton 
avoit de fa fainteté engagea toute l'Uni- 
verfité à fe trouver à les funérailles. Ce 
Père s'étoit furtout diftingué par fa candeur, 
fa modeffie 9 & fon zélé pour le falut 
des âmes : il fit de$ fruits extraordinaires 
par fes prédications ; fon confeffional étoit 
extrêmement fréquenté; on le confultoit 
dé toute part, & tous ceux qui l'abor- 
doient , le quittoient remplis de confola- 
tion. La pureté de fes mœurs qui lui at- 
tira la vénération de tous les gens de bien, 
ne put le fauver des traits de la calomnie ; 
il fut même pendant un jour en prifon: 
mais il fouffrit fes difgraces avec une fer- 
meté qui fit rougir fes ennemis , & après 
re leur iniquité eût été mife en évidence, 
leur démanda pardon, comme s'il eût 
été coupable. Étant affligé d'une hernie, 

( a ) Je fuis ici la date marquée par Ribadeneira , Swetr- 
tius f VaUre André, AUgambe , & V Imago primi fzc. Soc* 
Jtfu: Southwell met la mort du P. Adrien en 1580. & le 
feit entrer 4aj>s la Société en 1544. ' 



300 Adrianus Adriani. 
& ayant porté quelque tems une cein- 
ture pour foûtenir fes inteftins : elle m'in- 
commode au Confeffional 9 dit-il un jour, 
& je n'ai pas le tems d'être malade ; fur 

3uoi il la quitta bmfquement, & auffitôt 
fe fentit guéri ; on lui attribue d'autres 
miracles, S. Ignace Papella un Ange vi- 
vant dans fit Société ; Sweertius s'écrie ï 
fon fujet : Deum immortaUm ! quœ men- 
iis puritas y qui candor ingenii, quàm prw 
dens jbnplicitaSy qui Jludiorum ardor 9 quant 
liullum omninb in tôt dotibus fupercilium ! 
Taies, taies opinor fuiffe prifcos illos religio* 
nis antijlites. Nous avons de lui : 

1. Montagne fpirituelle ; Ouvrage utile a 
toutes fortes de perfonnes 9 contenant une ex- 
plication courte & facile de divers points , 
qui ne font traités qu'obfcurement dans plu- 

Jîeurs livres , & par-là mal entendus des 
âmes dévotes % & pratiques d'une manière nui- 
Jible à Vame & au corps. En Flamand. (£) 
a* édition corrigée & augmentée : Louvain % 
Jérôme Welle , 1568. n°- dern. fignature Q 3 
après P 5. It. y édit. Ibid. 1568. 4°- 

2. Le petit Cloître fpirituel , ou l'Art de 
parvenir au Ciel. Ouvrage utile 9 &c. En 

( b ) Eenen gheefiefycken Berch , aile menfchen profytelyck , 
int cort hegrypende réel poincten claerlyck wtghcUyt, die 
in menigherley boccxktns verduyfiert befchreven flatn , ende 
doorgaens van godtvruchtighe hertcn qualyck verftacn, enêê 
met fchadefo wel na lichaem , als, na der \ultn beoeffent 
wordcn. De 2. ediclc, ghebctcrt, ende vermurdcrt. 



Adrianus Adriani. 301 
Flamand, (c) A la fuite du précédent : 
Louvaiîi) Jérôme Welle > 1568. I2°' pp. 16. 
non chiffrées. Le P. Adrien n'eft que l'é- 
diteur de cet Opufcule. 

3. VOraifon Dominicale > avec une Ex* 
plication tirée de r Ecriture , & des SS. Pérès. 
En Flamand. (</) x € édit. corrigée & aug- 
mentée: Louvain 9 Jer. Welle, 1568. il - d'en- 
viron 4. feuilles. It. Ibid. Idem 9 1568.4°* 

4. Trois Traités fort nets 9 utiles aux 
Eccléjiajliques & aux* gens du monde , donc 
le /. parle de la vie active y U 2. des biens 
temporels , & de la fujettion de f homme i 
la mort y le 3. des œuvres de miftricorde. 
En Flamand, (e) Louvain> Jérôme Welle > 
1 568. il * L nj. après K V. It. Ibid. Idem s 
1568. 4°- , 

(c) Een gheeflelyc vermaeckelyck Cloofterken ghenaemt 
Htmtlvatrt , aile menfehen dienende ende profytelyck, Ghc- 
maech by den Eerweerdighen Heere ende Meefier Adriacn 
de Wïttc van Antwcrpen, blnntn tynen leven Priefter der 
Socieuyt Jefufaligher memorien. Il ne faut pas s'étonner 
du nom de Monfieur donné ici au P. de Witte : on lit ail- 
leurs à Domino Maldonato , a Domino Conifio , &c. C'eft 
qu'en ce tenis-là on chicanoit les Jéfuites fur le nom de 
Père, comme fi ce tître n'eût appartenu qu'aux Evêques 
qui prénoient la qualité de Révérends Pérès en Dieu. C'eft 
un des articles du Catechifme des Jéfuites publié par Etienne 



Pâqu'ur. 

{ d ) T Ghebedt des Heeren , dwckken gh'emeynlyck lioemt 
den Pater nofler , met \ynder verclarinehe » ghenomen wt 
die heylighe Schrifiuere, ende DoHooren 1er Heyligher Kcrc* 
hen..,. Die 2. editie ghebetert ende vermterdert. 



( e ) Dry fuyverlycke Traclaetkens , aUen menfchen_ { 
'ycke ' ' ' 



telycke ende weerlycke feer nut ende profytelyck. Waer af 
het 1. fprekende is van het werckende leven : het 2. van tyt» 
telycke dingen oft goet , met ooek van des menfehen fterfe* 
lyck lichaem : ende het derde , van wercken der bermhtr- 
tichcyt. 



§02 ÀDklANUS ADRIANl. 

j. Traité du langage intérieur de Dieûi 
contenant des Inftructions folideS & confo* 
tantes par raport au difeernement des cfpriu. 
Ouvrage utile aux perfonnes EccUJîafliquti 
& féculïereSy tant pour le temporel que pouf 
le fpirituel. En Flamand. (/) Louvain, Jeu 
Welle , 1570. il * feuillets 383. Goth. Iti 
Ibid. Idem, 1568. 4°* It. en Latin: Dt 
Infpiratione 9 feu interna locutione Dei. Co* 
Ion. Arn. Birckmannus > 1601. I2°* traduit 
par Gérard Brunejius 9 Chanoine de Devenu 
ter. L'Auteur y donne de fages régies 
pour difeerner les penfées qui viennent 
de Dieu , & celles qui viennent de 
l'homme , ou des ennemis de fon falut 
L'Approbateur Cunerus Pétri, Èvêqtte de 
Leuvarde, qualifie cet Ouvrage de vérita- 
blement pieux, faint, favant, & digne 
d'être lu de tout le monde. 

6. Traité de l'origine & des progris de là 
vie religieufe, depuis plus de mille ans avant 
la riaqfance de J. C. jufqu'à préfetit > écrit 
de manière qu'il peut être utile à toutes for- 
tes de perfonnes. En Flamand, (g) Louvain, 

(f) Van flnfprtken des Hecren. Inhaudende aiderhandé 
troofttlyckc vafte teeringhen der diferetien , foo wel -wttr* 
lycke als eheeftelycke ntenfchtn , na rlete ende tichaem pro* 
fyulyck. Ghemaeckt by den Eerweerdighen Heere ende Meefi 
ter Adriaen Adriaenfens , van Antwerpen , Priefier der Sc~ 
c'uttyt Jcfu. 

(g) Van des Cloofterfc* Ltvtn oorjpronek ende poortf* 
ganck , van over duyfent jaeren voor Chriftus gheboorte tôt 
bedens daechs toc , alfoo befehreven dot aile menfehen pr*+ 
fytclyck caa vrefen. 



ÀDRIANUS ÀDRIANI. 303 
Jérôme Welle , 1570. il * It. Ibid. Idem, 
1570» 4°- feiiillets 70. 

7. 7>4/7i <fc /a Chafieti Evangilique. En 
Flamand. Louvain, jer. Welle ^ 1571. il 0- 
& 4°- 

8. 7><wre A £z Pauvreté Evanghliçue. En 
Flamand. (A) Louvain , /. W«/Ze , 1 57 1 . 1 x°- 
It. /£*& Idem 9 1571- 4°* feuillets 36. 

9. Traité fa l'Obéiffance, & de la manière 
dont les Prélats doivent fi comporter envers 
leurs fujttSy &4ks fujets envers leurs Prélats. 
En Flamand. Louvain, Jer. Welle, 1571. 
Il / It. Ibid. Idem, 1571. 4°* 

10. Traité de la ConfeJJion. Ea Flamand, 
3. Edit. Louvain , Jer.Welte, 1573.4°" It. 
En Latin, De Confeffione. Colon. Arn. Birck- 
mannus, 1601. n°- par G. Brunefius. 

11. Traité de la Communion Pafchalc, de 
la fréquente Communion , de la Communion 
journalière, & de Pabjtinence méritoire de la 

Communion. En Flamand. Louvain, Jer* 
Welle, 1573. 4 Ç# 

W* $uièertiu$i ça. 93. Imago primi faculi 
Soc. Jcfui 735. 736. 871. 87a. Val* André* 6. 
Aleg. 5. SotuelluS) 7. 8. 

r 

(4} ftm Mva*g4&fche Aermmtix. 



T 



304 



1 



Ifaac vander Mt/e 

NAquit à Delfi en 1603. & fe fît Jé- 
fuite en 1613. Après avoir régen- 
té les humanités , & s'être exercé quel- 
que tems à la prédication , il fut envoyé 
à la Million de Hollande , oii-Jl s'employa 
Fefpace de 15. ans , c. d. jufqu'à fa mort 
arrivée à Delfi le 7. Juin #6 5 6. II avoit 
fait la profeflion des quatre vœux. Ce 
Père avoit bien cultivé la Poëfie Latine, 
comme ,il paroît par les pièces fuivantes: 

1. /. V. Mye Idyllium> de Morte , & Apo- 
iheofi ekgantijjimi Pçëta Cafparis Kinfchotî, 

fub Daphnidis nomme , in lu/us Pafloritios 
quadrifariam difcretum. Ad generofum ac 
pernobilem Virum 9 D.SebaJtianum Iperarium, 
Iperariœ, &c. Dominum. Lugd. Bat. 1650. 
l6 0, It. Delphis , Jacobus Jacobi Pool > 165 1. 
i8°- pp. 9. Je parlerai ailleurs de Gafpar 
Kinfchot. 

2. /. Vander Mye I. S. Mufa Parœneticà 
adjuventutem Belgicam. Roterod. TJiom. Theà* 
dorus Celbertus , 1648. 4°* It. Editio aller a % 
priori emendatior. Delphis > Jac. Jacobi Pool, 

165 1. i8°- pp. 16. Ce font douze Elégies 
fur des fujets de -Morale. L'Auteur les 
offre en forme d'Etrefnnes à Pierre vanRoo- 
dtn> Seigneur de Rooden> Pendrecht, &c. 

le 



ISÀAC VANDÉIt MYÈ. £o£ 

le i. Janvier 1648. CesPoëfies du P. Va* 
der Mye font affez coulantes, &, généra* 
lement parlant, d'une latinité élégante & 
châtiée. Il me fémble que la fable y en- 
tre trop fouvent , & que limitation des 
Anciens y a quelquefois un air fervil. 

ar* Sotuellus, 508. 



Jean Varennius, 

DOnt le Hom paroît avoir été De Va* 
tonnes, nâqiut à Matines vers 14624 
Ayant acquis une profonde connoiflance 
des langues Grecque & Latine, il les en- 
feigna à Louvain dans une maifon particu- 
lière, où il tenoit des jeunes-gens en pen- 
fion; il eut pour difciple entre autres Jean. 
Clericus, depuis Archevêque $£Orifta%m en 
Satdagne. Vers Pan 1510. Ambtoife de An* 
gelisy Abbé du Parc proche Louvain , Pappel- 
la chez lui , & le chargea d'enfeigner la 
Théologie aux jeunes Religieux de ion mo- 
ilaftère. Varennius fe retira enfuité kLire> 
où il mourut le onze Oâobre 1536* âgé de 
74. ans. On y voit fon tombeau dans FE-* 
glife Collégiale & Pàroiffiale de S.Gomfnaf^ 
avec cet éloge i 

Varenhitls 3 Pelajgl 

Sermonis & Latini 

PerituSj & forùrum 
Tom> IL ^ V 



go6 ' Jean Varennius. 

Myfies novem facrarum ; 

Egentibus bcnignus % 

JUoSor grcgis tcntUi, 

Pictatc dives , œqui 

Amator y hic artnâ 

'Tectus jdccty dolofd 

Laâantis orbis arte . 

Liber, fruens triumpho 

Nunc Cœlitum perenni. 
Vixit arm. lxxiv. Vivere défit anno ChrifU 
M. D. XXXFI. V. Id. OBobris. 

On a de lui : 

I. Syntaxis lingua Grœcœ , Joannt Var 
rennio Mecklinienfi auSore. Lov. Rutgerus 
Refaits, 1512. i2°* It. Colon. 1592. Ii° # 
It. Unà cum Annotatiunculis paucis ad pra- 
cep ta Syntaxis Varennianœ , per Joachtmum 
Camerarium. Bafîl. Robertus Wïnttr y 1532. 
12 ' lt. Antv. Joan. Steeljius , 1^47. 12°» 
feuillets 87. y compris le n.j. ci-deflbus. 

It Rcnatus autem Gidllonius prœcepta 

Syntaxis midtis in locis rcpurgavit> muîta- 
que in Mis annotavit. Parif. 1548. I2°* It. 
Colon. 1576. I2°- It. Antv. Chrifi. Planti- 
nus, 1578. 8°- pp. 95. Varennius dédie 
cet Ouvrage à Philippe Clericus , Licen- 
cié en Droit , autrefois fon difciple , & 
frère de Jean Clericus, dont j'ai parlé plus 
haut. Il a retranché de fa Syntaxe les 
régies communes à la Syntaxe Latine , & 
qui auraient inutilement groffi celle-ci; 



Jean Varennius. 307 
par là il vouloit la rendre plus commode 
<jue celle de Clinard. Cet Ouvrage eft 
tm des meilleurs qui ayent paru en ce 
genre dans le XVI. fiéclc. 

2. II*/») TlpotooliM, id eft 9 de Acccntibus 
Gr&carum. 1 542. It. avec le Traité tf Em- 
manuel Mofcopulus fur la même matière : 
Parif. Chriftian. Weehelus, 1 544/ It. à la fuite 
ée l'Ouvrage précédent, édit. d'Anvers, 
1578. p. 97— m. &c. 

3. Opufculum perutilc de paJftonUnis dic- 
tîonum , ex Trypkone Grammatico. Avec la 
Syntaxe Grecque : Antv. 1547. & 1 Ï7& 
Ce Traité tient 22. pages dans cette der- 
nière édition ; il eft en Grec & en Latin» 

fl^ Swccrtius, 478. 479. Val André, 57g. \ 



Charles-François Cujiis 

NAquit à Bruges le 28. Mai 1704. 
Son père Edmond Cujiis , originaire 
d'Angleterre., mais né en Hollande, s'é- 
toit établi jeune en cette ville , où à l'exem- 
ple de fes ancêtres il s'adonna au négoce : 
il y époufa en premières noces lfabclle 
Carré 9 veuve du fieur Maximilicn Spronc- 
holfy dont il n'eut point d'enfans ; & s'é- 
tant remarié enfuite avec Marie-Norbemnt 
Arcnts y il en eut ipï fils unique qui fait 
le fiwet de cet article. Le jeune CuMs 



3o3 Charles-François Cusns. 
commença fes humanités chez les Jéfuitef 
de Bruges au mois d'Oâobre 171 j., & 
remporta cinq années de fuite la première 
place. En 1711. après Pâques, on l'en- 
voya pour un an à Lille ; û y acheva fa 
claffe de Poëfie , & y fit fa Rhétorique ; 
après quoi il fe rendit à Louvain > où U 
étudia en Dialeâique chez les PP. Auguf- 
tîns , puis en Philofophie au Lys. Il quitta 
ce Collège au bout d'un an , c. d. au mois 
de Septembre 1723. , tourna fes viies 
du côté de la Jurifprudence , & prit dans 
la même Univerfite le grade de Licencié 
en l'un & l'autre droit le 6. Février 1725. 
D'ici il pafla à Gond , où il fe fit rece- 
voir Avocat au Confeil de Flandre le 15. 
Avril de la même année. Il demeura 
deux ans dans cette ville pour s'y former 
à la pratique du droit, logé d'abord chez 
un Procureur nommé La Moue, puis chez 
un Avocat nommé Veltganck. Cependant 
le Magiftrat de Bruges , fa patrie, l'ayant 
mis hors de tutèle le* 7. Juin 1726. il 
alla s'y fixer au même mois de l'année fiii- 
vante. Il y prit rang dans la Magiftrature 
le 18. Avril 173 1. & au premier renou- 
vellement du Magiftrat , oui fe fit le 6. 
Oâobre 1735. il fiit élu Ecnevin. Il étoit 
dans cette fonâion, lors qu'au mois de 
Mai 175 1* il obtint celle de Commis des 
fortifications de Bruges. Il a encore exer- 
cé l'emploi de Juge des domaines de S. M., 



Charles-François Custis. 309 
ainfî que des droits d'entrée & de fortie 
pour le département tant de la ville que 
du Franc de Bruges. Une maladie lente 
ayant épuifé fes forces , il mourut le 26. 
Février 1752. dans la 48 e année de fon 
âge. Son corps fut porté dans l'Eglife 
Collégiale de N. D. & inhumé dans la 
chapelle du S. Sacrement. Il s'étoit ma- 
rié le 27. Janvier 1718. avec Tlrlfe-Angk- 
tique de Crics, d'une famille noble de Bru- 
ges , qui mourut fubitement en tombant 
d'un efcalier le 24. Avril 1757. Cette dé- 
moifelle étoit fille d 9 Ignace de Crits 9 gen- 
tilhomme Brugeois, mort le 3. Oâpbre 
1724. & de Catfàrin*-CiciU Woutcrs , aufli 
d'une famille difHnguée de la même ville, 
morte le 26. Mai 1762. & enterrée auprès 
de fon mari dans la chapelle dont j'ai 
parlé. Nôtre Auteur eut de fon mariage 
douze enfans , dont il refte aujourd'hui 
quatre fils , qui font MM. 1 . Charles-François 
Cuïlis y Echevin d'Aloft, ci-devant Con- 
feiller de la ville de Bruges , & Auditeur 
des comptes de la Prévôté de cette ville ; 
il a épouîe Mad. Mariç-PétronilU vanDamme % 
fille de M. Jofcph-François van Damme. 2. 
François-Jofeph Cujiis, qui ayant pris d'a- 
bord le parti de Pépée, a fervi neuf 
mois en qualité de Cadet dans le régir 
ment SArbcrgh, & s'étant mis enfuit e au 
fervice de S. M. Catholique , a été pen- 
dant un an Porte-Enfeigne dans la Garde* 

v 3 



oio Charles-François Custis. 
wallone. Il eft marié avec Mad. Anna» 
Jacqueline de Ghtldere, fille de M. Charles 
de Gheldere > Confeiller-Penfionaire auFrœnc 
de Bruges. 7. Dominique-François Cujlis, 
a époufe Mad. Reinelde de Zuylen, 
e de M. Jacques de Zuylcn. 4. Jcan- 
Ferdinand-Charles Cufiis , qui eft actuelle- 
ment au Collège. Nous avons de M. leur 
père : 

Annales de la ville de Bruges , recueillies 
de divers Auteurs > & contenant les chofes 
les plus remarquables arrivées en cette ville, 
& dans les environs , depuis fon orizine juf- 
qu'à nôtre tems. En Flamand, (a) Bru- 
ges, Pierre vande Capelle, 1738. Ii°* 2. vol. 
{>p. 455. & 445. Cet Ouvrage va jufcju'à 
'an 1700. Il eft curieux, exaâ, utile, 
& doit avoir coûté beaucoup de travail à 
l'Auteur. 

fl?" Mém. envoyé de Bruges, 

(a) Jacr-Boecktn der fiadBrugge , behtlfindc de gtdtnck- 
wttrdighfic gâfchiedenijfcn , de wclckc foo binnen dt feht 
fiad , als dur outrent voorgcvaUen \yn » ftdtrt haere ter fit 
bcginftUn , tôt den tegeawoordighen tyâ tôt , by ttn verga- 
dtrt uyt mtmgvuldige Authcurs. 



$ 



3" 



' Pierre von Binffeldt , ou Petr. 
Binffeldius, 

NÉ de parens pauvres dans le Duché 
de Luxembourg y Ça) fut obligé dans 
fa jeunefle de fe faire domeftique pour 
avoir dequoi fubfîfter ; Jean von Bndcll, 
Abbé d'Hemmenrode, de l'Ordre de Cîteaux, 
dans le diocèfe de Trêves , ayant remar- 
qué en lui des difpofitions tres-heureufes 
J)our les feiences, le tira de cet état, & 
ui fournit les moyens néceflhires pour 
faire fes études. Binffeld, ayant achevé 
fes humanités , fe rendit au (Jbllège Ger- 
manique à Rome, où il fit fa Philofo- 
phie, & fa Théologie avec diftinôion, & 
prit le bonnet de Doâeur en cette der- 
nière Faculté. Rappelle à Trêves , il fut 
d'abord Chanoine & Prédicateur de PE- 
glifé Métropolitaine ; puis en 1 577. il fut 
lacré Evêque titulaire $A{ot, pour être 
en qualité de Suflragant auprès de l'Elec- 
teur Jacques d y Elt{ ; il continua cette fonc- 
tion fous Jean de Schonenburg, & fut en 
même tems Prévôt du Chapitre de S. Si- 
Tnion de Trêves. Après avoir édifié 1TB- 
glife par la régularité de fes mœurs, ainfi 

v 4 

(a) H y a un village nommé BynffMt a 4. lieues de 
Trtou vers le Nord : mais hors du Duché de Luxtmbonrg. 



£1? PlERRP VON BlNSFELDT. 

que par fon zélé & par fes travaux, il 
mourut de la contagion dans la même 
ville le 24. Novembre 1598. & fut en* 
ferré , comme il i'avoit fquhaité , dans le 
parvis de S. Simion proche le feuil de 
J'Eglife-bafle. Binjfeld avoit un frérê , Cba» 
noine de cette Collégiale , nommé Jean von 
Binffeldt y Ecrivain célèbre , dit le P. Ber» 
tholet , mais dont on ne connoît pas les 
Ouvrages ; on croit qu'il mourut en 161 5. 
Le P. Alexandre Wiltheim parle fouvent 
dans fon Lucilibùrgenjîa de Chrifiophe von 
Binffeldt $ Confeiller de Luxembourg, qui 
mérite un rang diftingué parmi les hommes 
illuflres de cette Province, par fon érudi- 
tion, & par fon goût pour l'antiquité ; \\ 
avoit ramaffé un nombre confidèrable dç 
monumens antiques. Les Ouvrages que, 
nous avons de Pierre Binjfeld % montrent 
qu'il étoit bon Théologien, habile Cano^ 
nifte , & exercé dans l'art de conduire les 
âmes. En voici le Catalogue : 

j. Commcntarius Theologicus & Juridicus. 
in ùtulum Juris Canonici de Ufûris. Au,- 
euftee Trevirar. Hçnr< Bock, 1593. I2°- It f 
fbid. 161 1. I2°* 

2. TraSatvs de ConfeJJîonibus Malejîçorum 
$ Sagarum , fecundb recognieus , & auSior 
XeddituSi An & quanta, fides Us adfdbendq 
fit} . , . . Adjvngitpr Çommentarius , sodtn\ 
'pycïore, in tit r C, UK 5. de Malefic. & M& 
fam&icis jj Theah^ue \ Jur\s fciçnffe , fo 



Pierre von Binsfeldt. 313 

çundiim materiœ fubjtclœ naturam, accommo* 
datus , jam pridcm revifus & auctus. In finit 
adjiciuneur Bulhz & Extravagantes Pontifia 
çum fucceflu temporis cmanatœ contra Ajiro- 
logos, Divinatorcs , Magos , Maleficos , & 
alios fupcrjtitiofos. Augufice Treviror. ffenr f 
Bock, 1596. ii°- pp. 795. fans la Table, 
It. Edit. IV. auSior. Colon. Agrip. Pet. H$n- 
ningius ,> 1613. 8°* On voit à la tête une 
Dédicace de PAuteur Joanni BalLz ecleb. 
Monafitrii S* Hupcrti in Ardennâ Abbati, 
amico fuo , datée du 1. Septembre 1596. 
Je ne fais quand cet Ouvrage a paru pour 
la première fois ; Binffeld Pentreprit dans 
un teins où l'on pârloit beaucoup de for- 
ciers, & de maléfices ; on étoit alors trop 
crédule fur cette matiçrte , on eft trop in* 
crédule aujourd'hui. 

3. Liber rtctptarum in Theologidfententia* 
rum & conclufionum , cum brevibus ntçefla- 
riifquc fuhdamentis , in quinque fectiones dif- 
t'inclus, de Jlatu Innocentiez, & ci adjeSis 
Peccato Originis, Libero Arbitrio , & Gratiâ, 
Jujlifiçatione , acMerito, & conditione ani- 
marum pofi kanc vitam, Aug n Trçvir. Henr n 
Bock, 1595. ii°- pp. 11 56, 

4. Enchiridion Theologiœ Pajloçalis , & 
doÛrinoe ncccjpuriœ Sacerdotibus curam admi- 
tdftrantibus . . . , in gratiam txaminandorum 
pro cura PafioraÛ. J'ignore la date de la 

I. écjition. It. Nunc fecundb fecognitum, 
§r fa mplàç (oçis utilifer auUujn* Aug. Trt* 



$14 Pierre von Binsfeldt. 
viror. Henr. Bock, 1599. 12°* pp. 692. Ifc 
Nunç fecundb .... /rem Rhctorica Concionan- 
di P. Franc. Borna Soc. Jefu. Ibid. Idem, 
16 11. 8°* pp. 678. It. fous ce titre : Exac* 
tum Examen Ordinandorum , feu Theologia 
Pafioralis > & doctrina necejjariœ .... Enchi* 
riaion nunc ultimh recognitum , & in muais 
loris militer auchim, nec non errortbus ty- 
pographicis vindicatum. Adjtctus ejl in fine 
libdlus R. P. Francifci Borgia de rationeCon- 
cionandi perquam utilis. Duaci y Balth. Bel» 
Unis 9 16 17. i6°* pp. 707. It. avec les 
remarques du Do&eur Sylvius ; ( Foyt{ 
ci-dtfius pag. zgj. ) It. En François : La 
Théologie des Pafieurs 3 & autres Prefires 
ayants charge des anus : & la doSrine né- 
cefiaire à ceux qui défirent ejire admis aux 
Ordres facre[ .... Compofé par UR.P. Pierre 
Binffeld .... EnfembU la manière de preficher, 
par It B. S. François Borgia III. Général de 
la Compagnie de Jéfus .... Le tout traduit % 
& augmenté des chofes nécefiaires , par Phi* 
lippe Bermyer, Pr. Licencié en Théologie. Se* 
conde Edition reveue & augmentée. Paris, 
Jean Fouet , i6i6. 12°- pp. 785. Le traduc 
teur dédie cet Ouvrage au Curé de S. Ni- 
colas du Chardonneret , par une Epitre da- 
tée le 15. Août 1622. de la maifon de ce 
Curé à S. Ulphace. Cette Théologie abré- 
gée de Binffeld n'eft plus recherchée au- 
jourd'hui , parce qu'il en a paru de meil- 
leures dépuis. 



Pierre von Binsfeldt. 31$ 
5. Commentarius in Tit.Juris Canoniale 

Simonid. Colon. Agrip. 1604. I2 °* lt* Aug. 

Treviror. Hoir. Bock , 1 60 5 . 1 1°- Ce Trair 

té eft fort eftimé. 

6. TraBatus de Tcntationibus & earurn rt» 

nudiis. EdjUio tertia. Colon. Agripp. Petr. 

Hcnningius > 1623. 8°* 

tt?* Val. André, 704. De Vifch* Scriptores 
Ord. Ciflcrc. v. Joan. à Bridcll, 176. Calma % 
Biblioth. de Lorr. 120. iai. 



François de Hamal , 

NÉ en 1610. à Namur de la noble fa- 
mille de ce nom , fe fît Jéfuite en 1618. 
Depuis il enfeigna fucceflivement la Rhé- 
torique, la Philofophie , la Théologie Mo- 
rale , & les Controverfes. Il mourut â^é 
de 44* ans à Mons en Hainaut le 12* Niai 
165 5. des rougeoles cju'il avoit gagnées 
en confeflànti II avoit fait la profeffion 
des quatre vœux. Nous avons de lui : 

Litum annuce Provincia Paraquaria S o dé- 
tails Jtfu ad admoium R. P. Mutium Vitel- 
lefcum ejufdem Societatis Prapojitum Gênera- 
ient mijfie à R. P. Jacobo de Beroa Paraqua* 
rue Prcepofito Provinciale , ex Hifpanico auto* 
graphoLatinï redditaàP.Franc.'dcHamal... 
InfuliSy ToJJan. le Clercq, 1642. I2°- pp. 347. 

65* Aleg. 125. Sotucllus, 231. 



3i6 



Jacques de Joncheere, 



Dominicain , profès du Couvent de 
Bruges 9 fut deux ou trois fois Pro- 
cureur & Syndic , enfuite Sous-Prieur , 
puis trois fois Prieur de cette maifon, & 
une fois Définiteur de fa Province, Il 
mourut dans un âge avancé le 9. Avril 
1704. après avoir célèbre fon jubilé de 
religion. Il s'étoit appliqué à FHiftoire 
des Couvens de fa Province , & avoit fait 
les Recueils fuivans , que l'on garde en 
Ms., & dont le P. Bernard de Jonghe s'eft 
Ifervi pour fon Belgium Dominicanum : 

1. Hijloriarum Belgica Cœnobiorum FF. 
Ord. Prœdicatorum Tomi III. 4°- 

i. Quœdam fragmenta Mifullaneorum. lit- 
Urarum Apojlolicarum , & Pat rue Princi- 
pum , &c. pro reformatione Ordinis pet P, 
Conradum à Pruffid anno 1398. 

3. Pro rébus & Comobiis Congrcgationis 
Hollandia. 

4. Trois cahiers intitulés : Liber primus, 
cap. t. B. P. Domimcus Ord. FF. Prœd. lit- 
quijîtor, (f. Injiitutor) per orbem Propaga- 
tor, & primus Magifter. Ejus ordinis me- 
morabilia in Bclgio É. P. vivente. Liber IL 
cap. 1. Ven. P.Albertus Clavarius > decimus 
Magifier Ord. Prœd. & ejus mtmorabilia in 
jielgio, iUo récente. Liber III. cap, /, Ven* 



Jacques de Joncheere. 31? 

P. Thomas de Firmo , ex Ficario Ordims vi- 
gefirnus quartus ejus Magijkr. Et memora* 
bilia ejus tempore in Belgio. 

87" De Jonghe^ Bclg. Dominée. 185. 186. 



Jacques de Br orner, 

NAtif de Hoochftraet, bourg du Bra- 
bant dans la Campine , prit l'habit 
de Dominicain à Anvers > & vint faire fon 
cours de Théologie à Louvain fous les PP. 
Hyacinthe Chocqmty & Thomas de Torrès 9 
après quoi il alla enfeigner la Philofophie 
& la Théologie à Douai, où il prit le 
bonnet de Doâèur en cette dernière Fa«* 
culte le 14. Juillet 1610. Le Chapitre gé- 
néral de fon Ordre , tenu à Milan en 1622., 
lui décerna de fon côté le grade de Licen- 
cié* L'année fuivantè le P. de Brouwer fe 
rendit en Danemarc , par ordre de la Con- 
grégation de la Propagande , en qualité 
de Commiflaire Apoftolique pour les mit 
fions de ce Royaume ; après l'avoir p a r- 
couru , il choilit des Religieux zélés pour 
ces fondions , qu'il plaça dans Hambourg 
& dans d'autres endroits. En 1624. il 
revint à Louvain, où il eut l'emploi de 
premier Régent d'étude jufqu'en 1626. Il 
"avoit été Régent à Douai quelque tems 
auparavant. En 1631. la Congrégation, 



3i8 Jacques de Brouwer. 
dont j'ai déjà parlé, & le Chapitre Pro- 
vincial tenu à Douai , lui donnèrent l'in- 
fpe&ion des misions de Hollande. Vers 
la fin de fes jours il fut nommé Définkeur 
de fa Province , & Prieur du Couvent 
£ Anvers, où il mourut le 4. Novembre 
1637. Ce Père a donné au public : 

r. EruditiJJimce atqut utiViJjimce in o3o 
librosPhyficorum Arijloulis , faphntijjimi M& 
fpflriPatris Dominici $oto 9 Segovicnfis > Or* 
diras Prœdicatorum 9 Quœftiones. Nunc ro* 
ctntcr à multis menais cajligatœ ac itfujtra* 
ta opéra R. P. F. Jacobi fc Brouwtr > Ord. 
Prad. , Philqfophia ProfeJJbris. Duaci, Pa* 
Borremans > 1 6 1 3 . 4°* pp. 447. 

2. Clavis Apojlolica , feu Thcologica De* 
monjlratlo , quâ dilycidè ac folide cohcàidi* 
tur Divinâ fide credendum Paulum V. effe 
fummum maximumqut Pontificem. Duaci, 
Balth. Betkrus , 1621. ii°- pp. 85. Le P. 
de Brouwer avoit préparé d'autres Ouvra- 
ges qui n'ont pas vu le jour. 



67° Swecrtius, 358. Val. André, 404. Le 
-Jongbô, Bclgium Dominic. 229. Quetif^Scrip- 
tores Ord. Prad. IL 495. Lif "* ' " "' 
coins Profejfcurs à Louvain. 



<+> 



319 

Me de SuTèrefe, 

NOmmé dans' le inonde Jcan-BaptiJU 
tiTUS) naquit à Anvers environ l'an 
1580, Ayant achevé fes premières étu- 
des, il embrafla l'état Ecclefiaftigue, étu- 
dia en Théologie , & prit le grade de Ba- 
chelier ; enfuite il fut pourvu de la Cure 
de S. WiUebrord dans un fauxbourg d'An- 
vers ; après avoir gouverné quelque tems 
cette paroiffe avec beaucoup de zélé &c 
d'édification, il entra dans l'Ordre des 
Carmes Déchauffés nouvellement établi 
dans la même ville, & continua dans cette 
nouvelle profeffion dé travailler au falut 
du Prochain par les exercices de la chaire 
& du confeffional. Il mourut à Anvers 
le 6. Septembre 1640. On a de lui : 

1. Epigrammata de Firis vitœ fanctimordâ 
illufirïbus ex Ordine Pmmonftratcnfi 9 juxta 
ea qiue ï variis auSoribus collecta funt per 
R. D. Aubertum Mirceum, Antverpùe Cano- 
meum. Edïdit J. B. Wils y Antvcrpitnfis. 
Lovan. Joan. Mafîus , 1615* 4°^ pp. 18. non 
chiffrées. Ces Épigrammes font affez bien 
faites ; l'Auteur les dédie à Adrien Stal~ 
paerts , Abbé àtTongerloo. 

2. Le Palais fpiritutl des Béguinages , di* 
vifi en 3. livres , dont le 1. montre que «$*• 
Begge efi la véritable fondatrice des Béguines; 



32G ËLIE DE STE. TÉRÈSË. 

(les preuves n'en font pas démonftratives.) 
le 2. fait voir que cette faintt Princejjc a 
brillé en toute forte des Vetttis ; le 3. rap* 
porte les témoignages que le ciel & tout CU- 
nivers ont rendus en faveur des Béguines. 
En Flamand, (a) Anvers , Jérôme Verduf 
fen 9 1618. ii°- pp. 137. Goth. Le P. Elle 
adreffe cet Ouvrage à l'Archevêque /<x<^atf 
Booncn , qui étoit fort attaché à l'opinion 
que l'Aiiteur s'efforce de prouver dans le 
2. livre. 

3. La vie de S u Begge, Duchtffe deBrar 
boni y où Von rapporte les évenemens lei 
plus conjidirablés des Pays-Bas , ainjî qui 
ce qui regarde les Princes , & les Saints Us 
plus illujires des mêmes Provinces. On y 
peut voir aujji comment fe doivent Conduire les 
perfonnes de tout état, & furtout comment 
S u Beggt a brillé en toute forte de vertus. Sui- 
vi de l'Office de S" Begge. En Flamand. (*) 
Anvers , Jérôme Verdujfen , 1 6 3 1 . 1 2°* Goth. 

(a) Het gheeftdyck Palays der Btggyn-hovtn in dry Bote- 
ken vtrdeylu Watr van den eerfttnbtwyfi S. Begga vra* 
rachttlyck der Beggyncn fondaterffe te %yn. Den tweeden 
hoc wonderlyck dtjt Prineerjfe in alderley gaven ende deuch* 
den heeft uytgefchenen. Den derden wat grootachtbare ge- 
tuygtnijft Godt ende de ganfchè wcrclt van de Bcggynktns 
ghtgtvcn hebben, By een vergadert door den Eerw. Pater 
F. Elias van Sinte Terefa, CarmelietDifcalsvanAntwerven. 

(b) Het leven van Sinte Begga, Hertoghinne van Bra- 
bant, waer in verhaelt w or den de principaelfte gcfchiedtnif- 
fen , Princen , ende Htyligtn van Ncdcrtant. Watr in men 
ooek kan gtp.cn hoe aile forten van menfehen» tnacchdtn, 
ghchoudc-lieden ende weduwen moelen leven y ende minci* 
palyck hoe wondtrlyc Sinte Begga in alderley âtuchitn en*, 
de gaven heeft uytgtfieken. 



Elië de S te. TiaisB. 311 

pp. 557. Dédié à Mad. Agnes de Locqucrï 
ghien , Prévôté d'Andennes. , 

3. La Vie de Sainte Térhfe de Jéfus y R#> 
formatrice, de COrdre du Mont Carmel, tra- 
duite de VEfpagnol eh Flamand, avec quel" 
ques Remarques. Anvers, 1631. 11°- 

4. La vie admirable de la fidèle fervantc 
de Dieu Anne de S. Barthelemi > Carmélite 
D échauffée ± & fondatrice du Couvent defon 
Ordre a Anvers y écrite par elle-même cnEf- 

pagnol par ordre de fes fuperitùrs , & tra- 
duite en Flamand par un Religieux du même 
Ordre: En Flamand, (c) Anvers 3 Henri 
AcrtJJehS , 1631. il°- It. z è édition: Ibii. 
Pierre Jouret 9 1733. ii° # pp. 357. y com- 
pris les additions qui regardent les mira- 
cles de la Méré Anne 9 & qui commen- 
cent à la p. 160. Cette dernière édition 
contient encore un fupplément qui prend 
déplais la p. 345. Au refte cette vie rie 
• rehfermç pas affez dé faits. 

5. Méthode courte & facile de tChaifon 
méritait > compofée en Latin par le P. Tho- 
mas de Jéfus > Carme D échauffé 9 & traduite 
eh Flamand par un Religieux du même Ot~ 
dm Anvers , 1635. I ^°* 

Tom. IL X 

(c) Het wondérhaer teveû if an Je getrouwe dltnareje des 
Hêtre Anna à $. Bartholomao , ongefehoende Carmeuierjfe * 
ande fondaterjfe van het Convtnt der Carmetiurffen Di/calf* 
fen op dtn Kogier binnen Antwerpèn ; het weuk fy felvet 
door de gehoorfiemheyt van haere overftèn heefi bejchreven â 
ihde uyt de Spaenfche taele in onfe Nedctldndtfehe U (fftr» 
gefet door eenen RUigieus van het fetoeh Order* 



§22 Elie £>e Ste. TÉRfcSE. 

6. Legatio Eccleft* Triumphantis ad Mili* 
tantem pro libcrandis animahus Purgatôrii, 
communibus Concivibus > libris tribus foUdc 
luculenttrque explicata. i. Quant vira ac 
tremenda poil mortem purgandorum Jiipplicia* 
2. -Quant hs relaxandis varia faciliaque pé- 
nis vivos remédia, j. Quanta eorum, qui 
kis animabus fuffragantur > mérita. Antv* 
Jacobus Meefens 9 1638— 1640. 2. vol. fol. 
Cet Ouvrage peut être utile aux Prédi* 
cateurs. 

Oy Sweertius, 393. Val. André 9 000. aoi. 
Cofme de ViUitrs, Èibliotb. Carmelitana^ L 435. 



Jofeph Simons, owjof. Simonis, 

NÉ DANS le Comté de Hampton en 
Angleterre vers 1 J94. fît fa Philo* 
fophie au Cpllége Anglois à Rome, &t 
entra dans la Compagnie de Jéfus en 16 19. 
âgé de 24. ans. Dans la fuite il enfeignà 
cinq ans les Humanités , & trois ans la 
Philofophie à S. Orner : puis neuf ans la 
Théologie , & cinq ans l'Ecriture S te à 
Liège. Il fut Redeur des Collèges de 
Rome 9 de Liège y & de Londres, & Pro- 
vincial d'Angleterre. Il fut auffi quelque 
tems Direâeur des Pérès de fa Province 
pour le 3 ême noviciat. Il affifta à là on- 
zième Congrégation générale de fa Corn* 



Joseph Simonis. 323 
pagaie, & mourut à Londres le 2$. Juillet 
1671. âgé d'environ 77. ans , après 
avoir fait dépuis longtems la profeflion 
des quatre vœux. Le P. Simon s étoit fa- 
Vant, & fort attaché à l'étude, qu'il ne 
quittoit que pour fes devoirs de religion , 
ou pour travailler au falut du prochain. 
On a de lui : 

1. Tragœdia quinque, quarum due pof- 
trema nunc primàm lucem vident. Leod. Jo- 
han. Matthias Hovius, 1657. i6°- pp. 511. 
Ces Tragédies font: 1. Zeno -, Jive Ambi- 
tio infelix. 2. Mercia y Jive Pietas coronata* 

3. TheociiJlus , Jive conflans in Aulâ Virtus* 

4. Fitus 9 Jive Chrijliana Fortitudo. 5. Léo 
Armenus > Jive Impietas punita. Les pre- 
mières avoient paru à Rome chez CorbeU 
kttiy 1648. ii°- Je remarque dans tou- 
tes beaucoup d'élégance & de majefté tant 
pour le ftile , que pour les caraâères : 
mais les fujets ne font pas tous heureux. 

2. Réponfe à un court Jermon du Do3eur 
Pierce par J. S. En Anglois. (a) Londres 9 
1-663. I2 °' Quelques-uns ont attribué cette 
pièce à Jean Sergeant,. nommé autrement 
Jean Smith 9 ou Jean Hollande Prêtre An- 
glois, qui mourut en 1707. après avoir 
publié quelques ouvrages de controverfe. 

85"° SotueUm , «6. 527. Dod* Cbùreh hiflt* 
ty èf England* III. 317. fi? 47a. 

2%. % 
. ( é ) Ah Anfwtr ta Dçftor Ttittf* court Strmon , hy h $• 



&4 



Ttmothèe de la Prèfentation, 

CArMe de l'ancienne obfervance, nom* 
me dans le monde de Hitré, naquit 
à Bailltul , petite ville de Flandre à trois 
lieues A'Ypres , le 18. Septembre 1648. 
Après avoir fait fes premières études avec 
fuccès , il entra en religion l'an 1668. & 
prononça les vœux folemnels le 21. No- 
vembre de Tannée fuivante. Quelque tems 
après on l'envoya au Couvent de la ville 
de Gueldrc , oîi les Religieux de fon Or- 
dre enfeignent les humanités , & le P* 
TimotkU y fat quelques années Préfet des 
claffes. Après cela il paffa une partie , 
confidèrable de fa vie à Gdnd , 011 il fit 
beaucoup de fruit par fes prédications , 
& par les confeils militaires qu'il donnoit 
à quantité de perfonnes qui s addreflbient 
à lui. Un effort violent qu'il fit en prê- 
chant les Méditations dti Carême de 1710* 
en cette ville , lui càufa une maladie in- 
terne , qui l'emporta prefque fubitemenf 
au bout de fix femaines le 15. Mai de la 
même année. Ce Père, outre le Latin 
& le Flamand , entendoit paffablement le 
François , l'Italien , & l'Efpagnol ; il avoit 
beaucoup de goût pour la leôure , & il 

Eoffédoit le contenu de prefque tous les 
vre$ qui compoferit lai Bibliothèque du 



Tïmothép Dp la Présentation. 325 
Couvent de Gand 9 qui eft affez bien four* 
jiie, & dont il eut longtems la direûion. 
C'étoit d'ailleurs un vrai Religieux , ami 
de la folitude , grand ménager de fou 
tems , d'une piété tendre & folide , par» 
ticulièrement envers la S te Euchariftie , &ç 
d'une profonde humilité, qui lui fit con- 
stamment x efufer tous les emploi qu'on lui 
préfenta, Nous avons dç lui : 

Les Lampes ardentes devant Vaugufe Sa- 
crement de nos Autels > ou Exemples des 
perfonnes illufires qui fefont dijlinguées par 
leur dévotion envers ce divin Myjlere 9 par- 
tages, en 3 65. jours > & accompagnes <âf/7zf 
ftructiom ijpirituelles. Ouvrage utile aux Pré' 
diçateurs 9 aux Prêtres 9 & aux perfonnes de 
tout état 9 mais particulièrement aux ornes 
qui cherchent Dieu, & d'ailleurs agréable par 
le merveilleux 9 par la yaruté 9 & par la nou^ 
ytauté des v\es & 4** fats qu'il renferme. 
En Flamand, (a) A&vers 9 rierre Joure$ 9 
1726— 1718, i%°- cinq vol. chacun de 5. à 
600. pages. Cet Ouvrage , que l'on doit 
mettre au rang des bons livres de piété, 

x 3 

(a) Brandende Lampen voor fut Alderheylighfte Sacra" 
ment des Autaers , ofte de Doorluchtige Liefhebbers van dit 
Goddelyck MyJUrie , tôt naèrvolginge voorgefielt , ende ver» 
eïeelt op aile dagen des jaers , met geeftelycye leeringen , fier 
frofyiifk voor Fredlcanun , Priejteren en vôor aile fiaun, 
van Menfchen, maer. bcfonderlych voor aile, Godt-foeckende 

Îieten; als ooek fier aengenaem orn le/en., om de fonder» 
eydt 9 verfcheydentheidt , en tùcumghtyt van de Lèvent «m 
êU Exempelen hier in bejprepen* 



326 TlMOTHÉE DE LA PRESENTATION, 
a été achevé & publié par les foins du P. 
Thadéc de S. Timothée, autrement de Wit x 

3ui a lui-même laiffé quelques Ouvrage 
e ce genre, que Ton garde en Ms. à An- 
vers & à Matines. Il étoit neveu de nôtre 
Auteur. 

a. La Moelle du Cèdre , ou Recueil de Ma- 
ximes 9 de Vérités / fy de Confeils Jinguliers 
donnés par divers Saints , & par divers Ecri- 
vains favans, pieux, & éclairés par raport à la 
V\e intérieure. En Flamand. Ms. en %. vol. 8° 
kGand. L'Auteur raporte 30. fentences de 
chaque Sajnt, ou Dofteur, & en fait l'ap- 
plication à des perfçnnes de differens états. 
(3. Méditation^. Ms. en Latin y Ibid % 
L'Auteur avoit déclamé* ces Méditations 
en chaire. ' 

7. Opufcula Jpiritualia. Ms. Ibid. Ces 
Opufcules ne font pas finis. 

03~ Fby. r Abrégé de fa vie, qui eft à la tête 
du 1. Ouvrage marqué ci-defus. Cofme de Vil- 
lien, Biblioth. Carmel. II. 848. 849. Mém. Afr, 
du F \ Norbert de S" Julienne, mort dépuis quel- 
ques années à Anvers. 



Nicolas Wits y 

F Ils de Jacques Wits , étoit tfEnchufi 
dans la Nord-Hollande , oii il naquit 
vers le commencement du XVII. fiécle; 
.il exerça d'abord l'emploi de Diacre, en- 
fuite celui # Ancien dans PEglife de fa par 



Nicolas Wits. 327 

trie. Dépuis il entra dans la Magistrature 
de la même ville , dont il fut rait Con- 
feiller en 1652. puis Tréforier, & enfin 
Bourguemaître en 1666. Il mourut dans 
ce dernier pofte. Il avoit époufé Jeanne 
GuratrdtSy fille HHerman Geeraerdts > qui 
après avoir été Miniftre de Hensbroek & 
d'Opdam dépuis Tan 1583., de vint Miniftre 
èiEnchufc en 1591., & garda cet emploi 
jufqu'â fa mort arrivée en 1613. Nicolas 
Wits eut de ce mariage deux fils: Herman, 
qui fait le fujet de l'article fuivant $ & 
Jacques , qui ayant été Juge , & enfuite 
Président du Confeil de la ville iïEnchufe, 
mourut affez jeune, laiflant deux filles, 
dont Tune fe maria avec Nicolas Ris, Bour- 
guemaître de cette ville , & l'autre avec 
un Médecin , nommé Henri Ris. L'Auteur 
dont nous parlons, a publié des 

Méditations, ou Cantiques édifions. En Fia» 
mand. (a) Amfi. 1 ^ • 

Oy Voyez les Auteurs cités à F Art. fuivant • 

(a) Stigttlychi Bcdenkfngen , of Qt\àngtn. 



Herman Wits , ou Witftus 3 

F Ils du précédent , naquit à Enchufe 
dans la Nord-Hollande , le 1 2. Février 
1636. Après avoir fait fes baffes-claffes, 
& pris quelque teinture de Philofophie & 

X 4 



J28 Herman Witsius. 
d'Hébreu dans cette ville , il fut envoyé 
à l'Académie SUtrecht en 1650. Il y étu? 
<îia la Philofophie fous Paul Voet > & la 
Théologie fous Gisbtrt Voet, JeanHoorn* 
beeck, Gautier de Bruyn % & André Ejfenius. 
Il s'y appligua auffi à l'étude des langues 
Orientales fous Jean Leufden, & il fît des 
progrès fi rapides dans l'Hébreu, qu'en 
1654. il fe vit en état de comppfer un 
Difcours, qu'il déclama en cette langue t 
fur IcMijfîe des Juifs > & celui des Chrétiens. 
Après quatre ah$ de féjour en cette Uni- 
verfité , il paftâ à celle de Groningue > où 
il prit les leçons de Samuel Des-Marets fur 
la Théologie , & s'exerça dans le même 
tèms à prêcher er\ François. Ayant été 
reçu Prppofent en 1656., il devint l'an- 
née fuivante Miniftre de Binnewyfent & 
de Weftwoudt, villages voifins 8Enchufe y 
puis en i(56i. de Wormer , en 1666. de 
Ter-Goes en Zélande, & deux ans après 
de Leuvarde. Le 7. Janvier 1675., à la 
follicitation SUkic Huberus x il fat deman- 
dé à Franequer pour y être tout à la fois 
Miniftre & Profeffeur en Théologie ; il ao? 
çepta cet emploi le 5. Février de la même 
année , prit le bonnet de Do&eur en 
Théologie dans cette Uniyeffité le i6.Mar$ 
(iiivant, &ç entra en exercice le 16. Avril. 
En 1679. il refiifa une chaire qu'on lui 
OÔrit à Groningue après la mort de Jacquet 
Àùmçm : mais Tannée fuivante il fe laiffi^ 



Herman Witsius, 339 
gagner par ceux £Utrecht qui lui présen- 
tèrent la place de Miniftre & de Profef- 
feiir occupée auparavant par François Bun* 
mon. Witjtus prit poffeffion de ce porte 
le 9. Avril 1680. & le remplit Pefpace 
de dix-huit ans , au bout defquels il fe 
rendit à Leyde , pour y exercer un emploi 
femblable à la place de Frédéric Spanheim ^ 
le fils , à qui le poids de l'âge ne per- 
mettent plus de vaquer à ces fondions ; 
ce fut le 16. O&obre 1698. qu'il pronon- 
ça fon difeours inaugural. Le 22. Septem- 
bre de Tannée fuivante on le nomma Ré- 
gent, ou Principal du Collège Théolo- 
gique des Etats de Hollande dans la mê- 
me ville. Il le gouverna jufqu'au 7. Fé- 
vrier 1707., & il mourut au bout de cinq 
jours de maladie le 22. Oâobre 1708, 
après 2ÇVOXX été déchargé de tout emploi 
quelque tems auparavant. Jean de Marck, 
fon collègue , lui fît une Oraifon funèbre. 
Wkjius avoit pour dévife : In- necejfariis 
unitas > in non necejfariis lïbertas , in omn'ir 
bus prudentia & chantas. Il s'étpit marié 
en 1660. zvecAùtte van Borchorn, fille de 
Wtffel van Borchorn y Négociant à Utrecht, 
& de Martine van Yfcn } & il perdit fa 
femme en- 1684. ( après en avoir eu deuiç 
fils qui moururent en bas-âge, & trois, 
filles, dont l'aînée 9 Martine 9 époufa Henri 
Bibbetjîus 9 qui mourut étant le plus vieux 
Pfédicant de Lyyde : Jeanne, la feçondç % {§ 



330 Herman Witsius. 
maria avec Luc Walckier , Confeillcr au 
Confeil de la Province SUtrecht ; la ca- 
dette,, nommée PitronilU , fut mariée à 
SimonStratenus > Miniftre de la même ville, 
& mourut fans laiffer de defcendant. Wït- 
Jius avoit été Reôeur de l'Univerfité A'U- 
trtckt en 1686. & en 1607. & il avoit 
accompagna en qualité d'Aumônier les 
Àmbaffadeurs nommés par les Etats-Gé- 
néraux pour aller féliciter le Roi Jacques IL 
fur fon avènement à la couronne d'Angle- 
terre. Ses écrits montrent qu'il étoit élo- 
quent tant en Latin qu'en Hollandois, 
qu'il avoit un favoir fort étendu , qu'il 
panchoit pour le Cocceïanifme fans s'y 
attacher abfolument, enfin qu'il étoit d'un 
çaradère paifible , & modère dans fes fen- 
timens. 

Catalogue de fes Ouvrages : 

1. Judaus Chriftianiçans circa principia 
fidei, & SS. Trinitatem > Jîve DiJJertatio de 
principiis fidei Judaorum ; & altéra lie SS. 
Trinitate 9 ex feriptis & hypothejîbus Judœo- 
rum. Ultraj. Jacobus à Doeyenborgk, 1661, 
I2°- It. En Allemagne, i/z-4°- 

2. Pratique du Chrijlianifme > ou Mxpli- 

eation Jirnpfades principaux fondemens de la 

pieté y propojee par démandes & par report* 

fes : avec un tabUdu fpirituel , qui réprl* 

fente F homme régénéré dans fon plus mauvais 
état , & Xhommt qui ne Veft pas dans U 



Herman Witsius. 3QI 
meilleur oit ilpuiffe atteindre. En Flamand, (a) 
Utrechty 1665. 12°' It. Ibid. 1680. 1706. 
1716. 1736. & 1748. I2°* 

j. Proteflation férieufe de FEglife Refor- 
mée à fes enfans égarés , ou Réfutation des 
motifs du Sieur Jean de Labadk, & de fes 
difciples 9 par Jean vander Waeyen > & Hep* 
pian JFitfius. En Flamand. (£) Amfl. 
1670. I2°* 

4. Plainte du Seigneur contre fa Vigne. 
En Flamand, (r) Leuvarde, 1669. &i 671. 
il - It. Utrecht 9 1736. il * Witjîusy donne 
certaines hypothèfes du Cartèfianifme & 
du Cocceïanifme pour des marques de la 
colère de Dieu fur la Hollande. Pierre 
Altinga ayant attaqué cet écrit, Witfius 
lui répondit par 

5. VEcueil de la Nouveauté découvert en 
yérité & en? charité. En Flamand. (d) Amfl. 

1673. I2 °" - 

6. Oratio inauguralis _, exhibens fpeciem 
yeri aç Jinceri Tkeologi. Franeq. 1675. 4°* 

7. De Oeconomid fœderum Dei cum ho- 
minibus y librilV. Leovardice y 1677. 4°' It, 

(a) PraHyke des Chrifiendoms , çfu eenyoudipe verklaa- 
rinee van de voornaamfte gronden der Godydigfieid , voor- 
gefield in vragen en antwoorden ; mitfgadtr* geeftelyke Pria" 
un van eenen onweedergebooren op \yn befiA en eenen wee* 
4ergebooren op ryn flegfte. J& 

(b) Èrnftige betuiginge der GerefoiTntex0 Kerke aan bare 
afdwaUnde kinderen tôt wederUggingeàÛfi de gronden van 
St. Jean deLabadie, en de Jyne, doùrfokan vander Waeyen» 
en Herman Wïtfius. . ¥ :'.■ 

\c) Twifi des Heeren met \ynen Wyneaart. 

(d) Heraanftotelyk Nieuw , in waaïheld en liefde ontdekt. 



33* Herman Witsius. 

Editio 2. auSior ; Ibid. Jacob* Hagendâty 
1685. 4°- **• Tr*j* adRhen. 1679. & l ^94* 
4°- It. traduit en Hollandois par Martip 
van Harllngcriy Miniftre 4e Home, Ce) Ro* 
tcrod. 1696. 4°- & y édit.AmJl, 17 16. 4°* 
Pierre AUinga oppofa à ce Traita fes Ero? 
tematum Décades JCH. &c. 

8. Diatribe de VII. Epijlolarum Apocafyp- 
ticarum fenfu Hijlorico , an Prophetico. Fra* 
ncq.Joh. Gyfelaer, 1678. n°* It. dans les 
Mifccllanca facra > T. I. liv. \* Witjius mon? 
tre la foiblefle de$ raifons qu'allèguent les; 
Cocceïens pour donner à ces Lettres 119 
fens Prophétique. 

9. Oratio de pmfiantiâ yeritatis Euanger 
lica. Traj. ad BJun. 1680, 4°- Harangue 
qu'il fit le 19. Avril 1680. en prenait 
poffeffion de fa chaire de Théologie à 
Utrecht. 

10. Exercitationes facm in Symbolum y 
quod Apojlolomm dicitur. frantq. i$%\. 4°* 
It. avec le n. /j. 

11. AZgypfiaca, & Awkptrtw , five de 
Mgyptiorum facrorum cum Hebraïcis collar 
tiqhe libri très : & 9 de decem Tribubus Ifrai- 
lis 9 liber Jingularis. Acçedit Diatribe de Le- 
gione fulminatrice Chrijiianorum fub lmpera- 
tore M. Aurelio Antonino., Amfl. 1683. 4 0# . 
It. Edit. z? : Ibid. Gérard. Borjlius > 1606.. 
4°- Cet Ouvrage çft principalement de£ 
(iné à réfuter le Chevalier Marsham, <8ç 

( e ) Oyct dt Verbondcn Gç$s mu de nunfchcM. 



Hërman Witsius. 33^ 
JtçLîi Spencer y qui youloient trouver dans 
l'Egypte l'origine de toutes les cérémo- 
nies préfçrites aux Hébreux. La Differ-» 
tation fur la Légion fulminante a été at- 
taquée par Daniel JeLarroquè, (alors Pro- 
teftaht, mais mort Catholique en 173 1.) 
dans une Differtation qui le trouve à la 
fuite des Adverfaria facra de fon père* 
édit. de Leydt 3 1688. p. 5 y. & fuiv* 
Voyez auffi les Annales Eccléjiafiiquts 
de Samuel Bafnage fous Tan 174. Tome 
fécond. 

11. Ad Ulricum Hubtriim } Differtatià 
tpifiolica y in quâ de Scripture S. aucloritau 
Divinâ ex fold ratiône âdjlrucndd ; de ope* 
ratwnibus Spiritûs fanSi in eleclis médians 
& immediatisi de confeientid nunquam due 
aliquando tirante , placide difputatur. Addi- 
ia ejt ob materia affînitatern Orattç de pmfi 
tantiâ veritatis Eùangelica. Traj. ad Rhem 
Franc. Halma^ 1687. 1 1°* It. En Flamand : 
La Haye y 1687. ti°- Cet Ouvrage roule 
fur un démêlé que Hubertts eut avec Jean 
fonder Waeyen $ & Herman^Alexandre Ro'èll^ 
& dont je parlerai ailleurs. 

13. Exercitationes in Orationem Domi- 
tticam. A la fuite du n. 10. Franeq. Jo- 
han. Gyfelaar, 1689. 4°* It. Editio 3. ab 
Auclore reèogniia : Amjii Johan. Wolters % 
1697. 4°* It. fferboma 9 171 1. 4°* tou- 
jours avec le n. 10. Ces deux Opufcu- 
les , où il y a de l'érudition, ont été tra? 



334 HerMaN Witsius. 
duits en Flamand par Jean de CoJIer, Mi* 
ftiftre de Delft, & imprimés en cette ville* 
1700. 4°* 

14* Thorme Godwini Mo/es & Aaron : feu 
civiles & Ecclejiafiici ritus antiquorum Ht* 
bmorum , tant quos nulli genei debent, quam 
quos iidem ab Ethnicis , & tri ab Hebrais 
per mxotyKixv afciverunï. Nuhc autem cum 
vtrjione latinâ adjeSce funt perpétua nota, 
emtndatd fphalmata, &c. à Johanne Henticé 
Reiçio , ViD.M. Edith ttrtia> cui acetf 
ferunt Hermanni Witjii DiJJertationes duce de 
Thtocratid Ifraciitdrilm , & de Rechutais, &c. 
Ultraj* Bal th. Lobe* 1690. 8°- pp. 544. Les 
deux differtations de Witfiùs font itn fup- 
plément à l'Ouvrage de Goodwin ; il pré* 
tend dans la i. que la Théocratie, ou le 
gouvernement immédiat de Dieu, dura 
jlifqu'à là ruine de Jerufalem. C'eft le 
DifcoUrs qu'il fit en 1687. à Utreckt, en 
quittant fon premier Reftorat; la x. eft 
une apologie des Réohabites contre les 
froides railleries de Pierre Martyr, fameux 
Ecrivain Calvinifte. Witfius, outre ces Dif- 
fertations, a mis une Préface de fa façon 
à la tête de cet Ouvrage. 

15. Differtatio de Sckifmate Donatijlarum. 
Amfl. 1691. 4°- L'Auteur tâche vaine- 
ment de juftifier les Calvinifles fur le 
fchifmê qu'ils ont fait à l'exemple des 
Donatiftes , & d'en faire retomber le blâmé* 
fur les Catholiques. 



Hb&man Witsius, 335 
16. MifuUania fatrcu Ultraj. Franc. Haï- 
ma, 1692. 4 ' ppé environ 850. It. Editio 
a.. auBior. Lugd. Bâté Frider. Haaring, & 
Amfi. Joh. Wolttrs* 1695. 4°* fig. Ceft 
le 1* volume de l'Ouvrage, il eft divifé 
en quatre livres. Le 1. eft un Traité des 
Prophètes & de la Prophétie. Le IL con- 
tient fix Diflertations : 1. fur les myftères 
du Tabernacle de Moyfe ; 2. fur le Sacer- 
doce &Aaron comparé aVec celui AeJ.C; 
y fur les Tribunaux des Hébreux; 4. fur 
fes quatre Bêtes de Daniel; 5. fur le culte 
de Mofoch ; 6. fur ce que les Rabbins en- 
tendent par lé iîécle préfent , & le fiécle 
à venir ; celle-ci fut attaquée par Jacques 
Rkenferd, dont je parie ailleurs. Le IIL 
& le IV. livre font le$ Diflertations mar- 
<juées ci-deflus n. 8* &«/5. Là 2 e édition 
tient 30. Diflertations de plus que la pre- 
mière , & une Préface où l'Auteur éclair- 
cit quelques endroits , & redreffe quelques 
fautes qui lui avoient échapé. MifceUor 
neorum fdcrotum Tomus IL Ultrajtct. & 
Amfl. Joh. Wbleers , 1700. 4°- Ce fécond 
Volume renferme les Ouvrages rapportés 
ici n. Kj. 21. 23. S. £. 24. deux haran- 
gues inaugurales , oui ne font pas corn- 
prifes fous ces nn. oc deux Difcours , l'un 
marqué ici fous le n. 14. l'autre defelici, 
an infetici Reipublicce lÀturarice hoc fecuh jta- 
tu 9 que Witjius avoit prononcé à Utrecht 
en fortant de fon fécond Retorat. 



£36 HbAMan Witsiu.1 

17. Une Préface à la tête des Mâeuri 
des premiers Chrétiens , Ouvrage de Guil- 
laume Cave y traduit de PAnglois en Fla- 
mand: Ce) Utrècht, 1691.* \*°* 

18. Difquifitio modifia ac pldcida de tffi* 
cacid & utilitaii Baptifmi , in eleclis fœde- 
ratorum parentum infant ib us. Ukraj. GuiL 
vande Water, 1693. 12°*, pp. 133- It. com- 
pris fous le n. ig. Witfius îoûtient ici 
contre Jutieii le fefltiment des Calviniftes 
rigides fur la vertu du Baptême* 

19. Exercitdtionum Academicarufn , max* 
ma ex parte Hifiorico^ritico-Theologicarum, 
Duodecas* Uitraj* GuiL vande Watefj 1694. 
ii°* Ces Differtations roulent: la 1. & 
la i. fur Puniverfalité de la prédication 
de l'Evangile pendant le I. fiécle du Chrif 
tianifmé. La 3 . fur la métamorphofe de la 
femme de Loth> Luc* XVII. 32. dont Wiù* 
fus montré là réalité contre Jean le CUrt* 

La 4. firf te Aéyùç, ou le Verbe divin; 
il y foûtierit que S. Jean n'a pas emprun- 
té ce terme de Zôroàftre, de Pythagore* 
de Platon, ou des Paraphrafles Caldéens, 
mais de l'Ancien Teïtament. (Pf. XXXII. 
6. 2. Reg. FIL 2i* Agg. II* S. G.) ha 5. fcr 
l'Archange S. Michel ; il prétend que ce 
nom défigne toujours dans l'Ecriture le 
Fils de Dieu. La 6. fur les Àffyriens ; û 
croit que dans les prophéties qui regar- 
dent le N. T- ce nom fignifie les peuples 

qm 

(O Etrfic ChriJUniem* 



qui habitent l'ancienne Àffyrie , fafis eti 
excepter les Sarrazins ni les Turcs, là 7; 
fur lés devoirs des jeunes-eerts , & fit* les 
incommodités de la vieilleffe i c'eft iiriè 
explication du ch. XIÎ. t%r, de rEccléfiaftë; 
La 8^ fur la vie de S. Timotkiei La a. fitf 
l'efficace du Baptême , c'eft le /*; précèdent: 
Lps iô. 11. & ii: fur l'Hiftôirè de Jtrkfdi 
lm 3 Que r Auteur conduit depuis fon ori* 
gine jiuqu'à nôtre tems ; il la termine paf 
un plan de cette ville tiré du Voyage dé 
Jean Cotwyck. . : 

*d; Oraifon fiirûbrè de là Reine Marié 
d'Angleterre, fur le $\ 16. chap. K. desL& 
mentations de Jirermki Eh Flamand, (f) 
Utrtcht} 1,695. 4 Ô# ' . 1 . 

11. Animakverjwnès Ireriicè ad cbàtrtiïifr 
Jios y quœ fuB infiuftis Antihomorum ± & 
Neonomoriim tiômihibus in Britanriid nàhl 
agitântur. UUraji Giiil. variai Water i 1696; 
12* Ges difputes de quelques Théolo- 
gien* d'Angleterre roulaient fur fix pritf- 
cipaùx points * qui regardent la jùihfica- 
tion i les bonnes œuvres, Pdrdré que Vàd 
doit fuivre eh traitant de la Loi & de l'E* 
vangiîèi &£; Gorifultez le journal èS 
LeipJiCy 1696. p. $78. & fuiV; 

%n Thonue Gatakeri Opéra Crièicd. Trèft 
édRhehi Franc.Halma}i6<)$. i. vol. fol. JriM 
Tom. IL Y 

(f) Lykat *p KàÀmgîà Mariai àrir KUégL fi £fc 



g$3 Herman Witsius. 
Witfius a mis une Préface à la tête de cette 
édition. 

- 24. Oratia inauguralis de Tkeologo modeff 
ta. Lugd. Bat. 1698. 4°- Ceft le difcours 
que Witfius prononça avant de commen- 
cer fes leçons à Leyde. 

25. Une Préface à la tête des Antiqui- 
tés Apojioliquts & EccUJîajiiques 9 ou Fus, 
cBionSy & martyres des Apôtres 3 des Evat* 
gélifies y & dis SS. Pires 9 traduites de tAn* 
glpis de GuiLCave en Flamand, (g) Uirecht, 
1698. fol. 2. vol. fig. 

■ 26/ Meletemata Leiden/ia. Lugd. Bat. Jor* 
danus Luchtmans y 1705. 4°\ pp. 550. ou 
environ. Cet Ouvrage renferme i ô - une 
Hifloire raifonnée de S. Paul, qui fait le 
gros du volume. 2°- Douze diflertations, 
qui ont pour objets : 1. La révolte 6c la 
punition de Çprt ; 2. le nom de Nazaréen 
donné à N, S. /. Ç. Matth. 11. 23 .; 3. quel- 
ques réflexions fur Joh. LSi.Sx. ; 4. la 
gloire de/* C. fur le Tabor ; y 6. 7. le 
Çhriftianifme démontré contre les Juifs & 
les Payens par les miracles de /. C; $, 
la prédiâion à' If aïe chap.XLlL 1. accom- 
plie Mauh.XIL 16.; 9. le chap. Vllï.fa 
S.Matth. -jjrjf. 16. & /?. comparé avec Ifm 
LUI. 4.; 10. le figuier féebé ; 11. ÛJ.C. 
a célébré fa dernière Pâque le même jour 

it) -Apoflolifcht , en Kerkelyke OudkeJen, of Lttrt», 
iadtn, en marttUrytn icr H. ApoficUn, Eran*difi**t0 

•udê VdddTÊ* ..... 



Hermàn WitsîûS. 350 
que les Juifs ; n. le paffage de S. Jacques 
thap. IK S. 6.; 13. une explication de 
TEpîtrë de S. Judesi 

27. Difquifiào Critico-Theologica de Pàiïtà 
Tarfenjîy Cive Rômano. Lugd. Bai. 1704* 
Witjjtis ayant lu ce qjtfE^echiel Spanheim 
avoit écrit fur cette queftion , abandonne 
ici le fentiment qu'il avoit foûteiul dans 
fe$ Melettmata Leydenjîa. 

28. Stkediafma Theologia Praâiaz. Grô* 
ningœ, 1729. Ii°- It. traduit en Flamand* 
(A) 'Delft> vjxi. I2°* On croit que cet 
Ouvrage a été recueilli des leçons parti- 
culières que Witfius avoit faites à Utrecht 
en i6$6. H. Charles a Beyler Ta publié 
en y joignant une Préface , une vie abrè* 
géé de l'Auteur , & {z lifté de fes Ou- 
vrages* 

29. Opéra omfda* BafiL 17394 4 - 2. VoL 

B7*> .San Oràifonfunibre par Jean de Marché 
Lugd. Bat. Jord. Lucbtmam, 1708. 40* Bur- 
manni Traj. erud. 451--45?. Vriemoet* Atbê* 
Hte Frif. 5*4—541. 

(A) PrafticaU GodgtUtrthcid. 



Jean à Marck* ou Jùfa Marchus* 

NAquît à Sneek) petite ville de frifëj 
le dernier Décembre (vieux ftile) 
l6î<, de Guillaume à Marck> ReÔcuf dtf 

Y a 



84*> 
l'eco 



Jean A Marc k. 
école de ce lieu , & de Marpàriie Ciop- 
ptnburg, fille de Jean Cloppenburg, fameux 
Théologien Calvinifte. Û perdit fa méré 
le 27. Juillet 1656. , enfuite fon père le 
|6. Septembre 1667., lors qu'il avoit déjà 
fait quelques progrès dans les langues La- 
tine & Grecque. Ayant achevé (es baffes* 
claffes à Sneck ; il fe fit infcrire le ïo. 
Février 1670. dans l'Univerfité de Front* 
qucr , oh il employa deux ans à fe per- 
teâionner dans les belles-lettres, & à étu- 
dier la Philofophie fous le Profeffeur Jeah 
Wubbtna, qui lui enfeigna aufli les princi- 
>es des Mathématiques. Après cela il prit 
es leçons publiques de Nicolas Arnoldus fur 
a Théologie , ainfi que le$ leçons partitif- 
ières du fameux BaUhafar Bekker, & s'a- 
vança en même tems dans la eonnoiflànce 
des langues Grecque & Hébraïque fous 
Nicolas Blancardy & Jean-Girard Terentius. 
Vers le fin du mois d'Août 1673. il pafla 
à Lcidc y où dans un fé jour de près de deux 
ans il acheva fon cours de Théologie fous 
les Profeffeurs Jean Coccchis, Abraham Hd- 
danus , A lard Uchtman, Antoine Huljtus % 
& furtout fous Frédéric Spanhcim ; il s'y 
forma auffi à la Prédication fous Pierre van 
Stavcren , & David Knibbe, Minières de là 
même ville. En 1675. il devint Miniftre 
de Midlum , Ç village voifiii de Har lingue, \ 
& le 13. Mai de la même année il pritpo£ 
feffion de cette place, qui lui avoit été of 



Jean a Ma&ck. 341 

ferte par Jean à GoJUngd, Grietman, ou Bail- 
li , du territoire de Franequer. Le x8. Juin 
fuivant il reçut daijs PUniverfité de cette 
ville le bonnet de Maître^ès-Àrts , & le len- 
demain celui 4e Dpûeur en Théologie. Les 
Curateurs furpris de lui voir prendre ces 
dégrès de ft bonne heure, (car il n'avoit 
pas encore vingt ans,) honorèrent l'aâe 
de leur préfence, & firent au Candidat un 
préfent de 500. florins ; Ils ne s'en tinrent 
pas là; le 30. Juin 1676. ils érigèrent 
en fa faveur une j e chaire de Théologie, 
dont il prit ppflemon le 15, Septembre de 
la même année» Il la remplit environ fix 
ans, & pafla en 1682. k Groningue , où 
le 10. Juin il fut installé en qualité de pre- 
mier Profefleur de Théologie , & de Mi- 
niftre de PUniverfité , ce qui parut furpré- 
nant, cette Académie ayant alors dépuis 
deux ans ppur Profçffeur Jean Braunius, 
déjà connu par de favans Ouvrages, âgé 
de 54. ans , & qui par confèquent devoit 
être préféré à Marckius ; auffi Braunius 
en témoigna fon chagrin , & en fit rejail- 
lir une partie fur fon concurrent J-e 9. 
Mai 1683. nôtre Auteur fut encore fait 
Profefleur de PHiftoire Ecclèfiaftique. 
Après avoir demeuré près de $, ans à Gfo- 
ningue > on l'attira à Lcyde en lui donnant 
la chaire de Théologie qui vaquoit par 
la mort S Etienne le Moine* Il entra dans 
l'exercice de cette profeflion le 5. Décem- 

Y 3 



349 Jean a Marck. 

fore 1689* & le 9. Juillet de Tannée fui? 
vante il fut reçu au Mïniftère Académique, 
pour en partager les fondions & les appoin- 
temens avec Jacques Trigland, dont l%e 
commençait à baiffer. Il s'acquitta de cet 
emploi. partagé jufqu'en 17 12. après quoi 
il fut Miqiftre en plein jufqu'à la fin de 
fes jours. En 1701. il fuccéda îl Frédéric 
Sponheim en gualité de Prof effeur de l'Hi£ 
toire Ecclèfiaftique. Ayant joiri lonetem$ 
d'une fanté paflable ? il fentit (es forcer 
diminuer en 1727* Ses maux s'accrurent 
à Tentrée de l'année 173 ï., il fut alors 
affligé de vertiges qui furent fuivis d'une 
léthargie, d'un commencement d'apoplexie. 
& d'autres fymptômes fâcheux, auxquels 
il fuccomba le 30. Janvier de cette année 
£gé de 76. ans. Jean Weffhlius \ alors ton 
collègue, & autrefois fon difçiplé, lui fit 
une Oraîfon funèbre. Dç Aforck s'étoit 
marié deux fois : i° avec Hélène Bukkoh x 
dont il eut une fille qui lui fiirvécut 8ç 
cinq autres enfans qui moururent en bas- 
âge : 2 avec Catherine Urjîna , fille, <Tui* 
Mîniftre de Roterdam> qui lui donna neuf 
enfans , dont quatre lui ont furvécu. On 
ne peut difçonvenir que de Marck n'ak eii 
un grand fond d'érudition par rapport à 
l'intelligence de l'Ecriture , & des Antik 
quités facrées & Eccléfiaftiques : mais on 
lui reproche avec fondement d'être peu 
original, d'écrire d'une manière embarat 



Jean a Marck. 343 

fée & défagréable , & de gêner le Leûeur 
par Tes longues & fréquentes citations. Il 
étoit affez Tibre dans les fentimens , fort 
éloigné du Cocceïanifme , & pançhant un 
peu du côté de la tolérance. 

Lifte de fes Ouvrages: 

. I. Oratio inauguralis de augmente > Scïen- 
tîœ Tkeologica. Prononcée le 15. Septem» 
bre 1676. 

2. De Sibyllinis Carminibus Dijputationes 
Academica duodecim : accedit brève Examen 
Dijfertatioms Galliça de Sibyllinis Oraculis, 
édita Part/iis à Johanne Craffctio* Franeq* 

-yjoh. Gyfclaar> 1682. 12°- De Marck at- 
taque ici la Differtation du P. Jean Crajfet, 
Jéiuite, fur les Oracles des Sibylles, impri- 
mée à Paris* chez Etienne Michallet 9 1678. 
I2°< Ce Père fit réimprimer fa Dijferta- 
tion. Ibid. 1684. I2°- & y joignit" une Ré- 
ponfe à la critique de Marc/dus. Celui-ci ré- 
pliqua dans la Préface de l'Ouvrage mar* 
que ici n. 5. 

3. Oratio inauguralis de fopiendis in Eç- 
cltfiâ litibus. Prononcée le 10. Juin 1682. 

4. Oratio inauguralis de veterum & hodiefa 
norum errorum convenientid. Prononcée le 
9. Mai 1683. 

ç. Exercitationes Juvéniles XXVI. > Jwe 
Difputationum Tixtua1ium x atqut O ratio num 
(/r.) in Academiâ Frahequerahâ olim habi- 
tartan Fafciculus. InPrafadont repetitç inip» 

Y 4 



Jean a ^Iaïlcjc. 
JoJumms Craffctii , Je/iota Parifunfh k 
ffa Sibylârfis Oraculis cxploduntur. Çronw* 

£♦ Çomptndiym Tàcalogia Chrijiianct Dk 
feSico-EUndùicum , immixùs ProbUmatibus 
plurimis, & quœjHonibus reccntioribus adauc* 
f(fm. in ufum Acadtmiaz Juvtntutis. Gronin- 

tl{58é r jfc? It. cmcndatius % & <w3um 
cïbus y ncc pou X. Ctnturus pojùionum 
dogicarum. Amjl. Gcr. Borjlius , 1690. 
4S? It. cum notationt Operum Au3oris , quir 
Ç%$ cadcm> quœ hk, fujitis trâSâ'aJunt. Ibid. 

1712. & 1717. 4°- It. traduit en Flamand 
Rfittrd. J705* 4 ; <8ç plufieurs fois depuis;, 
y Auteur a donné* un Abrégé de cet 0ik 
vrage fpus le titre de : Chrifiianx Thtolo- . 
p^r pitduLU pidaSiço-EUnchtica çx ma/ori 
ppcre ficutidum ejus capita & paragraphos 
txprcjja. Amfi. 1690. Ii°- réimprime plu- 
|ieurs fois av^c de§ augmentations. It. tra r 
cuit en Flamand, avec un Sermpn fuf 
frPetr.III. iS. ÀmjCijo^ II : It. Ratera 

1713. li°* /aus Wilhelmius, Prédicantdç 
Rçtcrdam . en a donné un autre Abrégé 
àqfii en Flamand, imprimé à Rourd. 1714* 
$C 1710. 12°? 

7. Narratif Apologetica Pwtflwonis **r 
fjrc oppofuionis a fi inflituuz. contra norjtr 
*#Z&tf Jomnk Braunu tfufcs. Groninga , 
Çerard.McçLFoJ[ema', 16861. 12°- ' ' 

8* Appendix contra Defcnjïoncm Jokaams 
fyjwnii. Ibid. 1687. Ii°* 



Jean a Marcs. 345 

9. Anafyjîs Excgctica capitis LUI. Jefaîa 9 
in qua al^a complura vaticinia de Mejjïd itt 
lujîrantur : acctdit Manfijfa obfervafianum 
textualium ( fur quinze paiîages de l'Ecri- 
ture,) Gromngœ, 1687. Ji°- lt.Jjfgd.Bat, 
Jordanus Luchtmans y 1700. 11°* 

10. Commentarius inApofalypfinSJohan- 
pis , feu Analyfis exégetiça. Amjh 1689. 4?» 
lt. eduio tmwdatior & au3iqr: Trty. ad Rhen, 
Thom. Appels, 1699. 4 * lt. altéra eduio cum 
animadverfionibus ad Cenfurarn Pmfationis à 
Johannt Waleno editam. Traj. 1699. 4°* l. 
vol. It. traduit en Flamand. Leydç, 1739. 4°* 

il. Oratio dç débita S. Scrlptura venera- 
tio/u. Prononcée le 5. Décembre 1689. 

I z. -Exeràtadonts Mifcellanece , Jîvt fâecr 
tarum Di/putationum , atque Orationum (v.) 
in Académie GromngorOmlandicd habitarum 
Fafciculus. Amjl. Gérard. Borjllus , 1690. 
1%°' pp. çoi. La 1. & la i. de ces Excr- 
çaations roulent fur PHérèfie en général, 
la 3. fur Thérèfie des Caïanites , la 4. fur 
celle des Samaritains; après quoi il eq 
vient quantité fur divers paflages tant de 
l'Ancien que du Nouveau Teftament. Le$ 
cinq Harangues qui fuivent , ont pqur ot> 
jets 1. les moyens de terminer les difpu? 
tes dans l'Eghfe (chofe dans laquelle les 
Proteftans ne réufliffent guères. ) Ci-deflus 
n. 3. La 2. 3. & 4. concernent le rap- 
port qui fe trouve , ( & celui que PAu-> 
teur imagine) entre les hérèfies ancienr 



346 Jean a Marck, 

nés , & les modernes , parmi lefquelles 
il compte celles des Enthoufiaftes , & des 
Sociniens , fe gardant bien d'oublier h 
Papifme. ( V; ci-dejjiis n. 4.") La 5 e ha- 
rangue regarde la perpétuité du règne du 
Meffie. 

13. Textuales Extrait adonis ad L.fèlecht 
loca Vatrîs & Novi TeJlamcntL Argumenta 
quœdam pracipua de ÛncHonibus y Pofygar 
tniâ 9 cultûMolcchy miraculofd cufiodid vcf- 
titun Ifratliticarum 9 capillitio Alphfchalomi % 
Damafco capiu Syrict , Dctmoniacis , &c. 
paulb latiiis traSantur. Accedis DiJ/ertatia 
inauguralis Ltidtnjis de débita facrarum Scrip* 
turarum veneratione. Amjt. Gérard. BorJHus, 
1694. 4°' 

14. In Hofeam Commentantes > feu Anar 
Mis exegetica, quâ Hebrœus textus çum ver» 

fionibus confertur 9 yocum & phrajium vis in* 
dagatur , rerum ntxus monfiratur 3 & in 
fenfum gtnuinum cum Examine variarwn in- 
terprttationum inquiritur. Diatribe annexa 
efi Jingularis de accipiendd uxore & liberis 
fornicationum. Amji. Gérard. Borjiius , î6q6. 
4°- L'Auteur a mis à la tête une Préfacé 
fur les fept Périodes du Nouveau Tefta-. 
ment contre un fermon Académique dé 
Jean vander Waeyen. 

15. Exercitationes exegttïcœ ad L* Jelectn 
loca Veteris & Novi Tejlamenti. Amfl. Ger y 
BorJHus 9 1697.4.» C/eft la fuite de l'Ou- 
vrage marqué ci-deffus n. $ K 



Jean a MAtiefe. $47 

16. Commentant^ y feu Analyfis exegeticà 
in ProphctaSy Joelem * Hamofum > Hobhadiam> 
& Jonam. Amjl. Ger. Bojfiius , 1698. 4°- 

17. Commentarius 9 feu Analyfis exegeticà 
in Prophttas Micham > Nakumum, Habhak* 
kukum y & Tfephaniam. Amjl. Ger. Borjtius, 
tjoo. 4 ' 

18. Commentarius 3 feu Analyfis exegeticà 
in Prophetas Haggœum 9 Zachàriam , & Ma* 
lachiam. Amjl. Ger. Borjlius 3 1701. su vol. 
4°- I4 Préface renferme un court aver* 
tiffement contre Jean Braunius. 

19. O ratio de ChriJEanipni propagati ad- 
mirandis. Prononcée le 9. Janvier 1701. 

20. Commentàrius 9 feu Analyfis exegeticà 
in Caniicum Shelomonis : annexa eji etiam 
Analyfis exegeticà Pfabni XLV. Amjl. Ger* 
Borjlius 9 1703. 4°- 

21. Oratio funebris in obitum plurimum 
JLev. doctiffîmi , & celeberrimi viri , Jacobi 
Triglandiiy Jac.fil.y Jac. nep. SS. Theolo- 
gia Doctoris y hujufque & Antiquitatum ite* 
braïcarum Profejforis clarijjîmi 9 & Ecclefix 
Lugdunenfis Pajloris fidélijfimi. Habita ex 
ampL Sénat us Acadanici decreto pojl ductum 
funus a. d, XXVIII. Sept. A. M. DCC. V+ 
Avec le n. 21. It. à la fuite des Dîffer- 
tàtions Théol. & Philologiques de Trig- 
land. Delphhy Adr. Beman\ 9 1718. 4°- p. 
209 — 229. It. traduite en Flamand, (a) 
Leyde., 1705. 4°- 

(a) Lykrcden ovtr de doùd van Jatj> Trigtandius* 



948 Jban a Marc k. 

22. Hiftoria Paradi/i illufirata libris qtu* 
tuor y quibus non tantum loci ifiius plcnior 
çefcriptio exhibetur , fed & hominis integri? 
tps, lapjus, ac prima reftitutio dcclarantur, 
ftcundum Gtntfios capita II. & III. Acu* 
dit Oratio Academica de propagati Chriftid- 
nifmi admirandis. Amjl. Gérard. Borjtius, 

I705- 4°- 

23. Excrcitationcs Biblica a£ £. loca F* 
teris & Novi Tefiamcnti : Accedit Oratio fe 
ntbris in obitum .... Jaç. Triglandii. Lugd, 
Bat. 1706— 1707. 2. vol. 4°* Seconde fuite 
du n. g. 

14. Oratio fiinebris in obitum Hermaim 
Wkju. Lugd f Bât. 1708. 4°- 

25. Couru explication du Précepte de la 
Loi de Dieu 9 tirée d'une Exercitation La- 
une, de l'Auteur. En, Flamand» (*) Leyde È 
1708. 4°* It. augmenté : Ibid. 1726. 4°» 

26. Scriptuparia Exercitationes ad XXV. 
fcltcta locaYeteris Tefiamcnti. Amjt. 1709, 
4°« Avec une Préface où l'Auteur attaque 
Jean le Clerc , & traite du Sabbat, Trot* 
fième fuite du /z. jj. 

27. Scripturarhz Exercitationes ad XXV \ 
fçlefita loca Novi Tejlamenti. Amfi. 17 10» 4* 

Quatrième fuite du n.g. 

%$. Confidtrationts Théologien de matri- 
monio Leviri cum Fratrid 9 num hodie per» 
mittendo? Lugd. Bat. 17 '11. 

(b) Korte VtrkLwing van het Gcbodt der Gadédyk* 
Vu , o^crgtnoaun uit cent Lai. Ocfcningc. 



Jean a Màrgk. 349 

19. In pracipuas quafdam partes Ptnta- 

ieuchi Commentanus y feu ultimorum Jacobt* 

rtliquorum Bitiami , & noviffimorum Mofis 

Analyjîs exegetica. Lugd. Bai. 1713. 4 * 

30. Recherche des fept Périodes dk Nouveau 
Teftament : avec une Appindix fur les fie 
marquis des tems de F Ancien Teftament 3 /*- 
tie des Ouvrages Latins de C Auteur. En 
Flamand, (c) Leydc, 1713. 4* 

31. Sylloge Differtationum Philologie** 
Theologicarum adjelectos qiiofiam textus V*> 
teris Teftamenti i Argumenta preecipua de Sa- 
lent Melchijedeàand , de Circumcijwne TJîppo* 
ticâj vcjiitû annuo Sacerdotis , hirco A{açclc % 
Incejtu vetito j Divini nominis interdieto, 
IJraeliticis Jubilais 9 Synedrii magni origini* 
tus , Corachi hiftorid, Prophctd finiH Mojî, 
Divortiorum lege 9 Jephtachi voto, Htndorh* 
cd Pythoniffa, &c. pauUo pleniùs exponun* 
tuf y & quorilmdam Pfalmorum Analyjes ex*> 
getica mifeentur. Cum Indice textuum , rerum- 
que, & vocum neeejfatio. Lugd. Bat. Petr. van» 
derAa % 1717. 4°- Cinquième fuite du n.$. 

31. FeJtivitasSecularis anni chloccXIX. 
Lugd. Bat. 1719. En Flamand. 

33* Sylloge Differtationum Philologico~ 
Theologicarum adfilectos quofdam textus Non. 
Teftamenti.... Lugd. Bat. Petr. vanderAa, 
17x1. 4°* Sixième fuite du n. ■$* 

(c) Onder\oék der rit* Perioden du N. Teftament, mu 
ién< Aanhangicl van de ri. uekcnen der tydem du Oui 
Teftament» cyergenomen m '# Autheure Lsiynfihe fchriftit^ 



Ô5o Jean a Marck. 

34. Judicium EccUJîaJiicum centra Hïr* 
mannum AUxandrum Rotllium , laudatum. 
Lugd. Bat. 1713. 4°* It. traduit en Flamand 
par Herman-Çuillaume Matthys J Miniftre 
de Horne ; Ibid. I715. 4 b# 

35^ Fafciculus DiJJertaiionum Philologico- 
Excgeticarum adfeUSos itxtus Vetcris Te/la? 
menti. Lugd* Bat. 1715. 4°- Septième fuite 
du n.g. 

36^ Fafciculus Differtationum Pkilologico* 
ExôgetiçArum ad JileSos textus Novi Tdlfr 
menti. Lugd. Bat. 1727. 4 ' Huitième fuite 
du n. $. 

37. Exalta^ionis Jeju Chrijlj, Hifloria illuf- 
traia. Lugd, Bat, 1718. 4°- 

38. Lettre fur la fainteté des cnfans dis 
fidMes en jifus-Chrift. En Flamand. (/) 
Ityde, 1729. 4°- < 

30. Exptctatio gloria future* Jefu Chrifti 
ex Prophetafum Oraculis illufirata. Lugi* 
Bat* 1730. 4°* 

40. Deux Lettres fur la véritable forme dt 
PEgUfe y & fur le Minijtlre EccUfiaJliquc. 
En Flamand* (e) Lçyde, 1731* 4°- 

41. Opufcula prima Philologico-Tkeologica 
quondam Jparfîm édita , cutn Prœfationeu>r> 
nelii à Veùçn. Gromngct , 1748. 2. vol. 4* 
Ce Recueil comprend les ouvrages man- 
ques ici m t. z. 4. S. 7. & S* 

87" Vrietnoct^ Atben. Frif. 544—556. 

(d) Britfovcr dt Hciliging mon d$ Kinder en der Gelo*> 
Vigen in Chrijhix. 

(<r) Twtt BrUvtn van. dt waart ftftakt d$r Ktrke #* 
hu Ktrk-btftitr. 



35* 

egj===a= j' i , ffi !■>■, =q 

Abraham G/pfianus, 

F Ils d 9 A lard Cypriarius, Chirurgien HÀmf* 
uriamy étudia en Médecine à Utrtch$ t 
& y prit le bonnet de Doâeur en cette 
Faculté le 20. Novembre 1680. Muni de 
ce grade , il alla exercer la Médecine & 
là Chirurgie à Amjlerdam durant plus de 
douze ans. Après la mort de Philippe Mat- 
thaus le jeune, les Curateur* de l'Univér- 
£té de Frantqucr l'attirèrent chez eux, 
en lui offrant îe 6. Mai 1693. une profef- 
fion d'Anatomie & de Chirurgie avec des 
appointemens fort confidèrables ; il prit 
poflefïïon de cette chaire le 22. Juin de la 
même année : mais il ne l'occupa* que 
deux ans , pendant lefquels il retiifa un 
polie dans l'Univerfité de Ltydc qui de- 
voit lui rapporter 2000. francs. H quitta 
Framquer vers l'automne de 1695*, & ^ on 
croit qu'il paffa en Angleterre , mais qu'il 
revint depuis pratiquer fon art à Amjttt» 
dam. Il excelloit furtout dans l'Opération 
de la pierre , qu'il avoit exécutée avec 
fuccès fur 1400. perfonnes. Il avoit époufé 
Hildcgondc Sara Acrnouds. On ne connoît 
de lui que les deux pièces fuivantes : 

1. Oratio inauguralis in Chirurgiam En- 
comiaflica. Ffaneq. 1693. fol. 

2. Epifiola y hijioriam exhibens fiuûs hu* 
numi pofi zu menfis ex uteri tuba > matrt 



352 Abraham C^prianus* 
Jfalvd ac fuptrfiue, txcifi> ad D. ThomamMU' 
iington, Equittm auratum > Mcdicum regium 
ardinarium, 6* Collegii Midlcorum Londmefr 
fitûn Pïctfidtm. Lugd. Bâti Jord. Luchtmanst 
1706. 8°- Jig. d'environ 90. pages. 

ay- Vrïtmott, Athch. Frif. 699-701. 



Jacques Lejfabé* 

y ■ > 

Humaniste du XVL fiécle ; né i 
Marchunnts à deux lieues de Dùuâi , 
& mort à Tournai le 1. Juillet 1557. Ofl 
a de lui les trois opufcules fui vans, dé- 
diés à Jacques Coen > Abbé de Nhtrchicnnts, 

1. Hannonuz urbium y & nominatiorum fa 
corum ac cœnobiorum , adjeSis aliquet limi- 
tamis y ex Annalibus , Anattphalaojîs. Ceft 
une defcription Chorographique du Hai- 
naût, oui n'eft pas mal faite pour ce tems-là. 

2. renias Dtclamatiuncula. Difcours 6k 
l'Auteur fait parler la Pauvreté. 

3. Carminum tumultuaria farrago ; Jàco» 
bo Leffabao Marcarienjî autorc. A la fuite 
des deux pièces précédentes. Antv. Mick 
HilUniuSy 1534. i2°* Dern. fignature E 3 
après DSi Ces vers n'ont rien de re- 
marquable. 

*. Swurtius lui attribue encore Chronuon 
univcrfak. Je me défie de cette annonce» 

87" Swcrtius, 366. VaUAbdré % 417, & 861 

NU<h 



353 



Nicolas de Boujjut , 



AInsi noihmé apparemment du lieu 
de fa naiffance , & peut-être du 
village de Boujjut (<x) qui eft à deux 
lieues de Louvain vers le midi , fe fit re- 
cevoir Maître-ès-Arts & en Médecine dans 
TUniverfité de cette ville vers le com- 
mencement du XVL fiécle ; il étoit d'un 
âge avancé en 1527- lors qu'il y foûtint 
les Questions renfermées dans POuvrage 
fuivant 9 qu'il dédia au Cardinal Erard de 
la Mark, Evêque & Prince de Liège 9 & 
dont j'ai vu Un exertipîaire chez les RR* 
PP. Céldtins d'ffevcrle : _ 

Nicotai de Bôujfut Artiu & Médecine Doc* 
toriS trium Queflionum Quodlibetarum Dijji* 
nitio prima .* PUtga terre medie {prie celifub* 
iacens quant adujtam ac torridam vocant , 
habiiabilis fit ntene. Secunda : quomodo 
apud S citas five Tartaros Neuri in lupos , 
& rurfus in eos qui fuere mutentur , ubi ta* 
mm omnium philofophantium fententia fpe~ 
cies rtrum in Je inuicem tranfmutari nequeunt, 
mfi in fua eUmtnta refoluantur. Tercia : quo- 
modo Turbith complexione calidum & Jiccum 
attrahit & educit phlegma y ubi tamen Gai. 
(Galeni) fententia y tertio de fimplici medi- 
Tom. IL Z 

11 y a d'autres villages de ce nom dam le Payj 4e 
«a Hainaut , &c. 



.(«> u 
•»*«»« 



854 Nicolas de Boussut. 
cina , folutiua medicina humorcm proprium 
at trahit & cducit que Jibi Jîmilis fit & non 
contraria. Louanii , apud Gilbertum Macs 
anno virginci partus MCCCCCXXVIIJ menfc 
. May dît penultima. In-j.*- dern. (îgnature 
Fij. On trouve d'abord ici une courte 
Cofmographie , qui' remplit environ deux 
tiers du Volume ; enfuite l'Auteur vient 
aux Questions marquées dans le titre. Il 
répond à la première , que la Zone tor- 
ride eH habitable : (£) & à la féconde , 
cjue le changement des Neûres Çc) en Loup» 
ie fait par une forte de manie ou de fo- 
reur, & qu'il n'eft qu'apparent. 

SJ" Tiré de cet Ouvrage mimé. 

(b) On dit communément «pie les anciens l'ont regar- 
dée comme iimabitable. Cela n'cft pas généralement vrai: 
F.ratofthcnts, & Polybc ont cru que cette Zone étoit tem- 
pérée : [ rfWep E'pocToaiévtiç (ptfirjv y vxoieiirrov** t£ Isn- 
Htptvtft $Ç4V 'évKparoç , xxôJcTtp xcù 6 noAvfitoç âjiMoèfî. 
Strab. L. II. edit. 1620. p. 97. ] Le Roi lui a cité par ïo- 
kn , <. $6. Philcfiorge , L. III. en. Dtoàort de Sicile, 
L. II. ont été du même fentïment. Ptoiémèt , & Jrriom 
placent diveriès villes fous la Zone Torride. 

( c ) Peuples qui habîtoient les bords du fioryfthèn* , fie 
dont il eft parlé dans Pline L. Xil. ch. 4. 



Martin Hortenfius, 

DOnt le nom étoit apparemment Van 
Hove, naquit à Delft en 1605. Après 
fes premières études, il fe donna tout en- 
tier aux Mathématiques dans lefouelles il 
auroit pu faire des progrès conudècahfes 



Martin Hoiitensius. 355 
fi la mort ne les eût arrêtés. Ce fut 
à l'Afforotoomie qu*il s'attacha particuliè- 
rement f & il trouva du fecours dans 
les converfatîons qu'il eut avec Philippe 
Lansberg 9 à qui il fut recommandé par 
Ecieman f Reâeur dé l'Ecole de Dw- 
dnchiy perfoimage fort mêlé dans l'hiftoire 
de Defcaries* Il dévint Profeffeur en Ma- 
thématiques à Amjîerdam Tan 16^4. Vers 
le même tems il fit un voyage en Italie , 
fans doute dans le deffein d'y conférer 
avec les fevans Mathématiciens de ce 
pays-là. Quoi qu'il en (bit , il ne parut 
point content de la condition à Amfterdam; 
car il parle dans une de fes lettres de Pef- 
prit qui régnoit dans cette ville , en homme 
pique de ce qu'on négligeoit fes leçons 9 
& qu'on ne favorifoit pas l'exécution dès 
machines qu'il préparait , &. dont il efpè- 
roit un fuccès fupèrieur à tout ce qu'avok 
fait Tycko Braht. Le chagrin qu'il en con- 
çut pourroit bien avoir été la caufe tfune 
maladie lente qui l'emporta pendant l'été de 
1639» (*) ^ et hoinnre fe mêloit de faire 
des Horofcopes ; îl prédit que Nicolas Hein- 
Jîus ne vivroit guères après lui 9 mais la 
mort de ce favant arrivée en 1681. dé- 
mentit la prédiâion. Defcarus n'avoit 

Z 2 

(a) Boxhornius annonce fit mort dans une Lettre datée 
du 13. Septembre de cette année. Voyei aufli la Lettre *j. 
en 2. ttoI. de celles de Defcarus édit. de 1659. Ainfi VûU 
André «'«il trompé en bifent mourir Harunfius l'an 1640* 



356 Martin Hortensius. 
pas une idée avantageufe de fa capacité: 
Pour Us Profejfeurs de CEcolt 9 dit-il quel- 
que part, pas un ri entend ma Géométrie; 
je dis y ni Gùlius y ni encore moins Horttn- 
JmSy qui rien fait pas affe^ pour cela. Mais 
Gaffcndi Feftimoit particulièrement , com- 
me on le voit par les Lettres qu'il lui 
adrefla. Nous avons de Horten/ius : 

I. Philippi Lansbergii Commentationes in 
motum terra diurnum & annuum y & in vtr 
rum ajpectabilis cctli typum ; in quitus iirh 
ÇYlfjwvimç ojtenditur diurnum annuumque mo- 
tum y qui apparu in Sole & Calo , non di- 
teri Soli x aut Calo , fedjbli Terra , Jimulquc 
adJpeSabiMs primi Cœli typus ad vivum ex* 
primitur ; ex Belgicofirmonc in Latinum ver" 
fa à Mart. Hortenfio Delfen/i, qui & Prafa- 
tionem adjecit , qud AJlronomia Brahaana 
fundamenta examinantur , & cum Lansber* 
giana AJlronomia refiitutione conferuntur. 
Middelb. 1630. 4°* Pierre Bartholin publia 
contre cette Préface Apologia pro Obferva- 
tionibus Tychonis Brahe contra M. Hortcn- 
. jjum. 1632. Horttnjius lui répondit^ & 
il témoigne dans une Lettre à Gajfendi que 
Fimpreffîon de fa réponfe tfétoit différée 
gu'à caufe de la difette de papier. Je ne 
fais fi elle a vu le jour. 

2. Oratio de utilitate & dignitate Mathc- 
feos. Amjl. 1634.4 e * 

3. Guilielmi Blaeu Injtittuio Afbronomica 
de ufu Globorum CaUJHum & Tcrrcfbrium: 



Martin Hortensius. 357 

duabus partibus adornata, una fecundùm 
hypothtfin Ptolemai, per Tcrram quiefccntem. 
Altéra juxta minttm N. Copernici , ptr Ter- 
rant mobilem. Lotira reddita à M. Horten- 
£o 9 in M. Amfierdamcnjîum Scholâ Mathe- 
feos Prof effort. Amfi. Guil. Blaeu , 1634. 
8°« pp. 246. It. Ibid. Idem > 1651. & 
1655. 8°- 

4. Uratio de Oculo 9 cjufque prœflantid. 

5. De Mercurio fub Sole vifo, & Venert 
invifâ Difftrtatio ad V. Cl. Petrum Gaffen- 
dum. 

6. Epiflola ad Pet. Gaffendum. Dans lo 
Recueil des Lettres de ce Savant (Ope- 
mm Tomo VI.) 

». Pleïadographia,Jîvc PleïadumDefcriptio. 
L'Auteur laifla cet Ouvrage parmi fes pa- 
piers , & en recommanda la publication à 
{es amis» 

(Gr" Val. Andrf, 652. Voffim, de fcient.Ma- 
tbem. a. éd. p. soi. aoo. GaJJcndi Operuto T. VI. 
p. ioo.fi? 418—430. Lettres de De/cartes, éd. 
de 1659. T. III. p. 191. M. Z. Boxhornii Epif 
tol<z, Francof. 1679. p* 144. Bayle^ Diftion, 
T*U. 129. 130. de la 1. éd. 



Terri) de Locre ,-ou Ferreolus Locrius, 

NAQUÎT d'une famille honnête ai* Paul, 
pu S. Poly petite ville d'Artois , en 
1571. §on père, Philippe de Locre , étoit 

Z 3 



$$8 Ferry dé Locre. 
çetit-fils de Jean de Locr* qui fot fait Maire 
4e S* Paul le 14. Mai j 546. JVnry fit au 
mains une partie de Tes études an Collège 
<fa Moi à Douai , oit U eut pour Profe/Teur 
Jean h Mire, dépuis Evêqued'^wers, qin 
y enfeigaoit la Rhétorique & la langue 
Grecque- Ayant achevé fes études , ap- 
paremment dans la même Univerfitc , il 
fut pourvu de la Cure de S. Nicolaé dAr- 
ras. Comme on trouve to&jours du tems 
pour ce qu'on aime , Ferry de Locre içut 
allier l'étude des belles-lettres & de l'Hif- 
loire de fon pays avec les fondions Paf- 
-torales , qu'il remplit avec beaucoup de 
zélé & d'édification jufqu'â fa mort arri- 
vée le 22. Août 1-614. lors qiftl n'avoit 
«ncore que 43. ou 44. ans. Cette année 
fut marquée par ce vers numéral : 

LoCrlUs oÇCldhy hcl ! doCt* LUgete 
CaMœ/ia. 

Nous avons de pet Ecrivain : 

1. Or ado funtbris habita in Exequus R 1 * 
D.D. Mauhœi Moullartii , Atrebatum Epif* 
<opL Atrtb.GuiL RivtriiiSy 1600. 4°* 

2. La PrèLtture des Vierges J aérées , avec 
les Canons & la SS. Pères de fEgUfe , où 

font rapporte^ les rares faicls & exemples de 
pfujieurs JainHes Abbeiïes , & fignamment de 
celles qui ont régente la Belgique. Arras % 
GuiL de ta Rivière 9 1602» J2°* 

3. Marie Augujle , par M r Ferry de Locre. 
Arras y GuiL delà Rivière, 1603. l7t °' C'eft 



* Ferry de. Loche. 359 
«ne b&oire de la S te Vierge, partagée en 
fept livres , & fwivie d'une Table chrono- 
logique accompagnée de quelques notes. 

4. Dïfcours de la Noblejfe % auquel y par 
une conférence des Familles de Caflille 9 de 
France , & d'Auftriche avec FEgUfe Catho- 
lique y ejl de/couverte C infamie de l'Hérétique, 
ArraSy Guil. de la Rivière , 1605- n - 

5. Hijloire Chronographique des Comtes , 
Pays y & Ville de S t Paul en Ternois. Douay, 
Laur. KclUmiy 161 3. 4°* Cet Ouvrage eft 
un morceau important pour l'Hutoire 
d'Artois. 

6. Chronicon Belgicum y ab anno CCLVIÎI* 
ad annutn ufque M. D+ C. continua perdue* 
mm. Tomi très. Atreb. Guil. Riverius , i6*6* 
4°- pp. 606. en tout. Cette Chronique a 
été publiée après la mort de l'Auteur par 
fon père. Ceft plutôt une Chronique du 
Pays d'Artois que des Pays-Bas. Elle eft 
faite fur de bons mémoires , quoi que j'y 
aye remarqué quelques fautes de Chrono- 
logie , & que la Critique y manque fur- 
tout pour les premiers tems. On trouva 
à la fin une Bibliothèque , mais très-fu- 
perficielle , des Ecrivains d'Artois. 

a. Genealogia Comkum Arte/îa. On ne 
dit pas ce que cette pièce eft dévenue. 

fr L'Auteur avait encore fait diverfesi 
Poëfies Latines, qui confiftoient eu Epi-* 
grammeSjAnagrammes, vers numéraux^ &ç. 

Z 4 



360 Ferry de Locre. 
Swttrtius fpécifie une Paraphrafe Poétique 
fur les Proverbes de Salomon. Ces pié» 
ces n'ont pas été recueillies, 

H5" Voy.fa Chronique Belgique , p. 61a. 673. 
& 683., & les Préliminaires de cep Ouvrage. 
Sweertius, 256. Val. Andréa 217. Ces Au* 
teurs difent peu de choie. 



Auguftin de S, Gornmar^ 

NOmmÉ dans le monde Fermeiren, 
entra chez lés Carmes de l'ancienne 
Obfervance , & fit profeffion au Couvent 
de Dendermonde en Flandre, Il devint 
dans la fuite Prieur de divers Couvens 
de fa Province, & il exerçoit cet emploi 
à Bruges , lors qu'il y mourut le 6, Jan- 
vier 1703. âgé de 46. ans. On a de lui; 

i. Lt Fabufifit moral , en vers Flamands, 
çvtc des nofes* Gueldre, 1744. 4 ' Publié 
par le P. Mqrc dç S'* Elifabetk ^ autrement 
Hermans y 8 Anvers , Curé de Gnçldre, 
Sç ancien Prpvinçial. 

cl. Le Vendredi fanglant 9 ou Complaintes 
( au nombre de douze ) fur les foufrances 
deN.S.J,C. En vers Flamands, M*, chesç 
les Carmes d'Anvers. 

07" Tir* des Mém. Mss. du P. Norbert d* • 
&ç Julienne. 



^_ * 361 

Jean- André Vander Muelen , 

SEigneur de Niecop, Portwgtn &c. na- 
quit à Utrtcht le 6. Décembre 16 5 ï. 
de Guillaume vander Muelen , Echçvin ae 
cette ville , & de Confiance Duitç. Après 
avoir achevé dans fa patrie fon cours de 
belles-lettres & de Philofophie, il y étu- 
dia en Droit fous le Profeffeur Jean Voet % 
& y prit enfuite le bonnet de Do&eur en 
cette Faculté. On le fit dépuis Infpedeur 
de la Digue qui fert de rempart au ter- 
ritoire de Vianen contre les débordemens 
de la Leçk ; enfin il eut une place de Con- 
feiller au Confeil du Brabant Hollandois 
établi à la Haye, & il mourut dans la mê- 
me ville en 170*. Son corps fut enterré 
3 Voorburg > village pçw éloigné de là, 
Vander Muelen avpit éjpoufé Sufanne-Cathb- 
rine Wierts , fille de Jean Wierts> Préfident 
du Confeil dont je viens de parler. Nous 
avons de lui : 

1. S muta & Çonfuetudines Diœçefcos Via- 
riinjis & Amcydenfa y tant in eivilibu$j quàm 
çritninalibus caufis , Ugibus 3 rationibus > dt- 
cifionibus munita ac illuflrata, ut & eorum 
a jure commimi divonia pajjim ojtenfa. Traj. 
ad Rhen. 1684, 4°* 

1. Differtatio Juridiçà circa fideicommifi 
fum in teftamento illufirijjimi D. Cornais Jo~ 
hennis Wolphardi de JBrederode conumum % 



g(fe Jean-André Vander Muelen. 

in quâ infinis juris refponjts à Juridicâ Fa* 
cuit aie Leydmjî, aliifqut magni nominis Ju-< 
rifconfultis in eâ quœjlione datis , fummaril 
inquiritur in illius fideicùmrniffi qualitatem : 
ilîudquc effè purum & perpetuum , non con- 
ditionne y & œquè filias ac fiiios Tefiatoris 
concernere , in ufum illufiriffimi ac regnantis 
Comitis Lippice defendere 9 ut & ad contraria 
placidh rejpondere conatur J. A. vander Mut- 
len.... In 4°- 

3. Forum Confcientia , feu jus poli , hoc 
effy Traclatus Theologico-Juridicus y in quo 
jus fori ad normam juris poli revocatur & 
examinatur, per feleSas quœJHones fectcndkm 
tria juris prœcepta digefias > & in très par- 
tes divijhs. Traj. ad Rhen. 1603. 4°- It. 
Editio IL ab Auctore auSa 6» reevgnita. 
Amfi. Abrah. van Someren , 1699. 4°" PP^ 
780. y compris la Table , & un Supplé- 
ment qui fe trouve à la fin. L'Auteur dé- 
die cet Ouvrage, qui eft çftimé, au Roi 
Guillaume par une lettre datée de Vianen 
le 4. Oôobre 1692. 

4. Deciflo Brabantina fuper famofiffimi 
quœftione , quâ qfiaritur, utrum matrimomo 
abfque pactis dotalibus contraSo , & conju- 
gali bonorum communione > ftatuto dom'tcilu 
exclufâ , illa etiam exclu/a cenferi debeat 
quoad bona contrahentium in alio ttrritorio 
fit a 9 ubi Statutaria communio viget; nuptr 
in fupremâ Brabanïia Curid, quet Hagœ Co* 
mitum ejl , ventilata ac decifa %: ratiombus 



Jean-André Vander Motlen. 365 

munita 9 & ab objectionibus vindicata. Ul- 
tra/. Guil. vandt Water> 1698. 4°- pp. 170. 
Vander Muelen dédie cette pièce à Salomon 
Dkrquens , Préfident du Confeil du Bra- 
bant Hollandois , & aux huit Confeillers 
de la même Cour, fes Collègues. Sa Let- 
tre eft datée de la Haye, le 31. Oâ. 1697. 

85" Les Prélim. de Wuvr. «.3., & Barman , 
Traj. erud. 335-237. 



Ttù\ , Zacut f ou Zacut >, 

NAquit à Lisbonne en 1575. d'une fk- 
mille noble & ancienne. Abraham 
Zacut fon trifayeul étoit un favant Juif, 
natif de Salamanque 9 gui fut hançi de$ 
Etats de Ferdinand & alfabelle en 1492. 
& qui fe diftingua en Portugal par fou 
habileté dans la Chronologie, dans Tffif- 
toire , & furtout dans l'Àftronomie* 
Jl eft Auteur du livre Juchajin ({>0W) 
Chronologie Judaïque , qui va dépuis la 
création jufqu'à l'an 5260., ou 1500. de 
l'Ere vulgaire. Celui dont il s'agit dans 
cet article , fut élevé dans la Religion Chré- 
tienne , & ayant donné dès fon enfance des 
marques d'un eénié extraordinaire , il fiit 
mis fous la conduite d'un Précepteur qui 
lui enfeigna la langue Latine , & les bel- 
les-lettres. Après y avoir fait des progrès 



364 Zacut, ou Zacuto. 
fort rapides, on l'envoya fucce/fivement 
dans les Univerfités de SaUunanquc & de 
Conlmbrt , où il étudia en Philofophie & 
en Médecine. Durant ce tems-là il per- 
dit fes pareils , & fe vit réduit à l'indi- 
gence ; il eut cependant le courage de 
pourfuivre fes études avec la plus forte 
application, & il n'avoit pas encore at- 
teint fa vintième année , lors qu'il fut re- 
çu Do&eur dans PUniverfité de Sigiun{a. 
Revêtu de ce grade , il retourna à Lif- 
tonne , & y pratioua la Médecine avec 
le plus grand fuçces pendant l'efpace de 
trente ans. Mais en 1615. le Roi Phi' 
lippe IV, ayant donné ordre de faire for- 
tir tous les Juifs de Portugal , Zacut crai- 
gnit de tomber entre les mains des Inquisi- 
teurs , quoi qu'il eût toujours fait profef- 
ûon de la Religion Catholique ; dans cet 
embarras , il prit le parti de fe retirer en 
Hollande. Arrivé la même année \Amfltr* 
dam, il s 9 y fit circoncire, & il vécut tou- 
jours dépuis dans la communion Judaïque. 
Son habileté dans la pratique de la Méde- 
cine ne lui fit pas moins d'honneur en 
Pollande qu'en Portugal ; il y fut comme 
auparavant recherché des Grands & des 
petits ; fa tendrefle envers les pauvres 
qu'il aidoit de fes libéralités , & à qui il 
ne refufoit jamais le fecours de foa art , 
fes manières douces & obligeantes , en* 
fin la régularité de fa conduite le firent 



Zacut, ou Zachjïo* 365 
aimer & eftimer univerfellement. Il mou- 
rut à Amjlerdam le u. Janvier (vieux ft.) 
1642. dans la 67 e année de Ton âge* Zacut 
étoit en relation avec divers favans Mé- 
decins de Portugal i d'Efpagne , d'Alle- 
magne, de Hollande , &c. Leurs Lettres 
que l'on voit à la tête de fes Oeuvres*, 
montrent la haute idée qu'ils avoient de 
fa capacité. 

Catalogue de fes Ouvrages : 

1. De Medicorum principum hijioria lihrt 
fex. In quitus Médicinales omnes Medico- 
rum principum hijioria utili & compendiojb 
erdine dijpojîta proponuntur , paraphrajî & 
commentants enarrantur, difputationibus > du* 
biis 9 & AuSoris peculiaribus obfervationibuS 

. illujlrantur. Quorum prunus Hier nunc pri- 
màm in lucem ex a. Amjl. Joh. Fridericus 
Starn, 1629. 8°* It. ab Auctorc auSus & 
emendatus. Ibid. Henr. Laurentii , 1637. 8°* 

2. Liber IL in quo Médicinales omnes Me» 
dicorum principum hijioria de Fitalium & 
Naturalium partium affecHbus compendiofo 
ordine proponuntur , enarrantur • • . • Opus 
varia & utili doSrinâ refertum. In eo prin- 
cipum placita à Neotericorum calumniis vin» 
dicantur. Amjl. Henr. Laurentii , 1636. 8°* 

3. Liber III. in quo Médicinales .... hifi 
toria de Uieri 9 Genitalium , & inferiorum 
partium affèSibus deferibuntur , & compen- 
diofh explanantur. Ibid. Idem, l6'37« 8°« 



366 Zacut, ou 2acuto. 

4. Liber IV. in quo Médicinales .... Ai£ 
ioriœ de Febrium ejjentid , differentiis , cou- 
fa 9 fifpù* 9 pwgnofî 9 & curatione affabrl 
explanantur. Ibid. Idem , 1638. 8°* 

ç. Liber V. in quo Médicinales '. .. • hijto- 
tiœ de Vtntnis , morbis venenojis , & Anti- 
dotis graphice examinantur. Ibid. Idem, 
1638. 8°- 

6. Liber VI. An quo Médicinales omnes 
Medicorum principum hijlorue proponuntur, 
qua in fuperioribus libris certam Jîbi fedem 
non determindrunt. Ibid. Idem, 1638. 8°- 

7. De Medicorum principum kijlorid liber 
VIL 9 in quo proponitur curatio omnium 
morborum internorum. Addita ejl Pharma- 
copϕa, & Introitus adPraxin ejufdem. Ibid. 
Idem, 1641, 8°- 

8. Liber VIII. in quo proponitur curatio 
morborum qui partes naturaUs & vitales Wr 
fcjlant. Ibid. Idem, 1641. 8°* 

9. Liber IX. in quo proponitur curatia 
muliebrium morborum. Ibid* Idem y 1642. 8°* 
Ceft ie plus eftimé des ouvrages de Za+ 
eut ; lors qu'il étoit appelle chez des per- 
sonnes du {exe, pour les guérir des ma- 
ladies gui leur font propres , il les ap- 
prochoit accompagné d'une honnête femme 
Hollandoife, qui iavoit le Portugais, &qui 
lui fervoit de truchement ; par ce moyen, 
il découvrit différentes circonftances de ces 
maladies, que la pudeur auroit empêche 
de lui expliquer à lui-même. 



Zacut, ou Zacutô. 367 

10. Liber X. in quo proponitur curatio 
morborum qui vafa & corpus opprimunu Ibid. 
Idem, 1642. 8°- 

11. Praxis hijloriarum y liber XL & ulti- 
mus. Ibid. Idem, 1642. 8°- 

12. Calculas non gigni in fubfiantiâ 9 fed 
cavitaùbus renum. Fernelii hallucinatio. Difi 

ficilis calculoforum curatio. Remédia prcef- 
tantiffima. Epiftola ad Johannem Beverovi- 
cium. Dans le Traité de Beverwycky de Cal* 
culo : Lugd.Bae., El^evirii , 1638. I2°* 

13. Zacuti Lujïtani , Medici & Philofophi 
prceftantijjîmi , Operum Tàmus L in quo de 
Medicorum principum hijlorid ûbri fex : ubi 
Médicinales omnes hifloriœ, de morbis inter* 
nis y quœ pajjim apud principes Medicos oc- 
currunty concïnrto ordine difponuntur y pa- 
raphrafî 9 & commentariis iÛuJirantur : nec 
non quaftionibuSy dubiis, & obfervationibus 
exquifitiffimis exornantur. Editio pofirema 
à mendis purgaûjjîmà. Lugd. Joan. Anton. 
Huguctan y filius > & Marcus Ant. Ravaud, 
1649. f°t* PP* 9^4* f ans * es Préliminaires 
& la table ; le Portrait de PAuteur paroît 
à la tête. Tomus LL , in quo Praxis bip* 
toriarum : ubi morborum omnium internorum 
curatio y ad principum Medicorum mentem ex* 
plicatur : graviora dubia ventilamur , ac re- 
folvuntur: PraSicâ denique obfervationts per- 

multœ fuis locis infperguntur. Prœmittuur 
Introttus Medici ad Praxin : nec non Phar- 
macopœa elegantiffima : accejjit Praxis M** 



g£8 #ACtJTj ou Zacuto. 
dica ddmiranda y ah ipfomet AuHore non pif 
rum de novo locUpletata : in qud exempta 
rara > mirabilia , monftrofa , circa abditas 
ttiùrborum taufas, figna, cvtniui, atque eu- 
rationes proponuntur. Ibid^ Iidem , 1649. 
fôL pp. 655. & 148. It. Les deux volumes 
enfemble : Ibid. Iidem, 1657. fol. It. Ibid. 
Joan. Anton. Huguetan , '& Guil. Barbier, 

1667. *• Vo ^ f° l * ' e ne (&** pourquoi 
Ton a omis dans ce Recueil les livres mar- 
qués ci-deflus nn. 7. 8. $. & /o. La Pra- 
xis admitanda eft cfivifée en trois parties ; 
quelques-uns Paccufent de fknfaronade, & 
y trouvent des menfonges* Zacut avoit 
^encore travaillé aux Ouvrages fui vans, qui 
tf ont pas vu le jour : 

». Dt Chirurgorum principum hijlorid. 

(3. De Regimine Principum. 

y. Dejuniorum Medicorum erroribus. 

ï. De Medicd doBrinâ feteSa. 

€. Hippocratis & Geâeni Epitome. 

Jcan-Ifaac Pontanus donne de grandes 
louanges à Zacut dans une Lettre qu'il lui 
adrefle en 1637. ou 38. Antoine Matthias 
l'a publiée dans fa Syltoge Ëpiftolarum, Ep. 
tzOé ( /. éd. p. 31g. , z. éd. p. zzz.*) 

05=* Son Traité de morbis mulierum à la fin 
du livre IX* Zacuti •«.. Vita ac Elogium, au- 
thorc /). Ludov. Lemofio, Olyfipponenfi , AuU 
Regia Medico Ordinario; à la tête des Oeuvres 
de Zacut , 1649. PP* 3^ Bartolocci^ Bibliotb. 
Rabb. L 54-56. & IL 807-811. 

Jean", 



3«9 



Jean^François le Petit, 



DOnt nos Ëibliothéquaires ne parlent 
point, naquit à Blthune en Artois 
vers l'an 1J46. Son bifayeul avoit été 
créé Chevalier : mais fon ayeul & fon 
père avoient renoncé à ce titre , & s'é- 
toient faits Médecins pour fournir à leur 
fubfiftance, après avoir effuyé beaucoup 
de pertes pendant les troubles des Pays* 
Bas. L'Auteur , dont nous parlons , prit 
un autre parti , & devint Greffier de Bc- 
thunc : mais dans la fuite il abandonna 
ce pofte , ainfi que la Religion Catho- 
lique, & fe réfugia chez les Proteftans 
$ Aix-la-Chapelle. Il y étoit le i. Janvier 
1598. lors qu'il dédia aux Etats-Généraux 
des Provinces-Unies POuvrage intitulé : 

I. La grande Chronique ancienne & mo- 
derne de Hollande, Zclandc > Weft-Frifc, 
Utrecht , Frife y Overyflel, & Groeningen 
jufques à la fin de tan 1Ç00. Recueillie tant 
des hijloires def dites Provinces, que de divers 
autres Auteurs. Dordrecht , de VImprejJion 
de Jacob Canin pour l'Auteur. 1601. fol. 2. 
vol. affez minces. Cette Chronique a été 
deux fois réimprimée en France ; elle a 
été auffi traduite & publiée en Anglois ; 
on en fait peu de cas aujourd'hui L'Au- 
Tom. JJ. A a 



370 ' Jean-François le Petit* 
teur y altère fouvent les faits dans la vue 
de plaire aux Etats-Généraux, & de fe 
ménager une retraite chez eux. On voit 
à la tête fon portrait affez bien gravé, 
avec fes armes , qui font d'Azur au che- 
vron d'argent chargé de trois molettes de 
feble. On lit au haut : JEt. LVI. Anagr. 
Tatcn ci la fin & repos. Petit à petit. Et 
au bas : Chrijtoph. van Sichem fculp. 

2. La République de Hollande > contenant 
une ample defeription des Etats , tant géné- 
raux que particuliers , du Duché de Gueldre, 
des Comtés de Hollande , & de Zélandc > & 
des Provinces d?Utrtcht> de Frife , d'Over- 
Yjfely & de Groningue , ( avec toutes leurs 
villes , forterejjes > & places remarquables , ) 
comparés avec ceux des Cantons Suffis. On 
y a joint Us motifs qui ont porté ces deux Ré' 
• publiques àfecouer U joug de la Mai/on d'Au- 
triche, & les moyens par le/quels elles ont 
recouvré leur liberté. En Flamand (a) Arn* 
hem , 1615. in-4** oblong. L'Auteur dé- 
die encore cet Ouvrage aux Etats-Génè- 

(a) Ntdtrîandts Ghemtent btftt, btJUtndc in Stacttn, 
foo Alghtnuenc als byfondtre van V Ktrtoghdom Gfulre, 
Gratfjehap van HolUndt, Wtft-Vritflandt , tndc van Zw 
Unit, Landfchapptn van Uytrtcht, Vr'uflandt» Ovtryffel» 
onde Grotningken in U breede btfchrcven met aUt haert Ste* 
dtn, Sterckten, VeJHngen, tndc aenmtrtkelyckflt plactfcn, 
vergdekcn met dit van de Switftrfcht Cantons , inhoudcnàt 
de oorfaccUn end* redtncn , dit beidt btwttght htbbtn het 
jock van *t Huys van Oofitnryck te vtrwtrptn, tndc van 
kaertn hais af ufchuddtn , om tôt haer vrydom u comen , 
fifynufyn* <*** door wat middclfi h*% vercrcgkan fefc 



JEAN-PRANÇOIS LE PETIT. 371 
Tâitx ; il dit dans fon Epître qu'il a décrit 
les chofes après les avoir vues fur les 
lieux, & que les Maeiftrats de différentes 
villes lui ont fourni les mémoires dont il 
avoit befoin , ( ce qui porte à croire qu'il 
paffa fes dernières années en Hollande ;) 
Il prétend donner ici des defcriptions beau* 
coup plus exaâes que celles de Louis Gui* 
chardin. 

05* Voy. les Prélimin. de fa Chronique, & 
F. Locrii Cbronicon Belg. ni. & 689. 



Gregorio Leti 

ÉToit d'une famille confidèfable de Bo- 
logne. Marco Lui y fon grand-pére» 
étant demeuré feul de cette famille, alla 
chercher fortune à Rome ; après y avoir 
été deux ans Gentilhomme du Cardinal 
Aldobrandin , neveu de Clément VIÏL , il 
fut fait Juge SAncàne; il eut ensuite di- 
vers autres emplois, & mourut Gouver- 
neur de Rimini en 1608. laiflant deux fils, 
Augujlin-François , qui fe fit Eccléfiaïtique, 
& Jérôme , qui après avoir été Page chez 
le Prince Chartes de Mcdicis , prit Te parti 
de l'épée, fut Capitaine d'Infanterie dans 
les troupes du Grand-Duc , enfuite Gou- 
verneur & Amant U en Calabre , & mourut 
dans un autre emploi à Salerne l'an 1639. 

A a 1 



372 G&BGORIO LETI. 

Jérôme s'étoit établi auparavant à Milan} 
& s'y étoit marié en 1618. Ceft dans 
cette ville que Gregorio Leti fon dis prit 
naifiance le 19* Mai 1630. A dix ou onze 
ans il fut envoyé au Collège chez les Jé- 
fuites de Cofencc , & il y demeura jus- 
qu'en 1644. c I ue f° n oncle l'appella à Rome. 
Cet oncle * qui étoit déjà dans la Préla- 
ture , réfolut d'abord de le faire étudier en 
droit pour lui procurer enfuite un office 
de Judicature ; depuis il! voulut qu'il fe fît 
d'Eglife. Leti a'entra point dans Tes vues; 
il quitta fon oncle, & fe retira chez les 
parens de fa mère à Milan > où il demeu- 
ra deux ans. Après cela il fut retrouver 
fon oncle dévenu Vicaire d'Orvihte , oui 
voulut de nouveau \le porter à l'état Éc- 
cléfiaftique : mais Leti s'y oppofa d'autant 

{>lus fortement qu'il avoit déjà goûté la 
iberté de la jeunette. Lors qu'il eut 24. 
ans,, fon oncle lui remit le gouvernement 
de fon bien , & avant été fait Evêque 
tiAquapendtntty il le rappella auprès de 
lui avec beaucoup d'inftance. Led, qui 
confumoit fon capital en voyages , lui 
répondit qu'il ne vouloit ni ipee ni bréviaire. 
Cependant il voulut voit; fon oncle dans û 
nouvelle dignité : mais lorfqu'il fUt chez 
lui, ce Prélat le trouva fi négligent dans 
les devoirs de la Religion , cru il lui dit 
en préfence de fon Vicaire : Dieu veuilh 
que vous ne dhenU\ pas un jour un grand 



^É 



Grecorio Leti: 373 

Bhiiîque : mais pour moi , je ne vous veux 
plus dans ma mai/on. U ayoiie lui-même 
flans fes Lettres (a) gue £1 vie n'étoitpas 
fort réglée, & qu'il etoit même débauché 
IScaptflrato} : mais il ajoute qu'à force 
de vouloir lui infpirer la dévotion, & 
l'engager dans l'état Eccléfiaftique , on Fa* 
Voit dégoûté de l'un & de 1 autre, que 
s'étant aceufé en confeffion de queloues 
galanteries , fon Confeffeur avoit eu l'in* 
diferetion de lui donner pour pénitence 
de manger, ou du moins de mâcher fept 
brins de paille d'un pied de long ; qu'en- 
fin, ajouter t'il brulquement , la Provi- 
dence a tellement difpofé les chofes, qu'il 
fe trouve Calviniste. Voila à quoi fe réf 
duifent les réponfes qu'il fait & à & mat 
trèfle , qu'il avoit biffée à Aquapcndcnu 9 
& à fon oncle dont il n'avoit pas pris 
congé. La confidçration qu'on avoit en 
Italie pour ce Prélat, porta bien des gens 
à écrire à fon neveu en termes très-forts 
fur fon changement qui éclata peu après ; 
& dans la fuite le célèbre Malpighi, le 
Cardinal Dilfino, le P. Noris, dépuis Car* 
dinal 9 & plufieurs autres Savans d'Italie 
Jui touchèrent cet article dans leurs let* 
ires : mais il n'y répondit guères que 
par des railleries, & toujours en homme 
qui avoit pris de bonne heure ion parti, 

Aa 3 

(#) ? m /• fég f 14. Utt. 3- * P* & *«*• $f 



374 Grbgorio Lrti, 
En fortant SAquapendente il avoit réfolq 
de paffer en France : mais étant arrivé 4 
Alexandrie de la paille le 19, Mai 1657. 9 , 
cette ville fut invertie la nuit fuivante , ce 
qui l'y arrêta pendant trois mois. Au fçr- 
tir de là, il partit pour Gênes % & fit en 
chemin la çonnoiffance d'un Huguenot) 
nommé de S. Lion, qui étpit au fervice 
du Marquis de Vatœvoir % Général de Tin» 
fanterie Françoife ; les entretiens que Loi 
çut avec lui , achevèrent ce crue la leo 
ture de quelques livres Proteftans avoit 
commencé. Il partit de Gènes avec M. 
Santini, Gentilhomme Luquois, pour pafc 
fer .en France ; lorfqu'ils furent à Génhe n 
Leti quitta S#ntim 9 qui commença de Coup* 
çoiuier fon deffein. Cependant il demeifc 
ra quatre mois dans cette ville fans fe 
déclarer, logé chez un de (es parens éloit 
gnés, nommé Miroglio, qui avpit étéClufc 
noine de Cqfql. Il alla enfuite paffer quet 
eues jours à Laufanne, où il fit connoifir 
fance avec Jean- Antoine G tarin , Médecin 
célèbre , chez qui il demeura, Peu de \ 



jours après; ij fit profeflion du Çalvinifme^ 
& par là fe rendit fi agréable à fon hôte^ 
qui" lui avoit fait faire les derniers pas^ 
qu'il époufa fa fille; il retourna s'établi* 
à Gènhre au mois de Mars 1660. $ç y 
paffa près de vingt ans , entretenant to% 
jours commerce avec les favans \ furtout 
avec ceux d'Italie. En 1 674. il obtînt gn$ 



i 



* 1 



V«âfâ 



Gregorio Leti. 375, 
$îs le droit de bourgeoise, qui n'avoit ja- 
mais çté accordé de la forte. Il rendit 
quelques fervices à cette ville dans les 
araires qu'elle eut avec la Cour de Sa- 
voye , & avec celle de France ; mais il 
y eut enfuit e de grands mécontentemens; 
& au portrait qu'il fait dans fes lettres 
de M. Ltcl, Syndic de Gcnhvc , on voit 
que fa plume lui fervoit à fe venger de 
ceux qu'il croyoit l'avoir deffervi. Il quit- 
ta donc ce pays-là en 1679. & paflà en 
France ,. où l'on ne s'accommoda pas mieux 
de lui , ce qui l'obligea de quitter brus- 
quement ce Royaume dès l'année fuivante» 
& de fe retirer en Angleterre, où il 
ne trouva pas plus de fatisfaâion. Il 
eft vrai que le Roi Charles IL le reçut 
d'abord avec beaucoup de bonté, & quV 
près la première audiance il lui fit un 

Eréfent de mille écus., avec promeffe de 
t charge d'Hiftoriographe. Mais Leti 
ayant écrit fon Hiftoire d'Angleterre , & 
l'Ouvrage ayant déplu à la Cour , à caufe 
de la liberté exceffive de l'Auteur, il eut 
ordre de fortir du Royaume. Il yint à 
Amfterdam en 1681. & on lui donna dans 
la faite le pofte honorable d'Hiïloriographe 
de cette ville. Il y vécut environ vingt 
ans, occupé à publier coup fur coup une 
multitude d'Ouvrages , la plupart peu tra- 
vaillés , & mourut affez fubitement le 9. 
Juin 1701. à trois heures après midi, âgé 

Aa 4 



376 Greoorio Leti, 
de 71. ans, après s'être promené le ma- 
tin dans les riies SAmflcrdam. Cet homme 
étoit infatigable à la leûure & à la compo 
fition : on compte jufqu'à cent volumes 
de fa façon ; cependant il prétendent au'au 
lieu de s'étonner de ce qu'il avoit tant écrit, 
on devoit plutôt s'étonner 4e ce qu'il n'a* 
voit pas écrit d'avantage. Voici comme 
il parle de fa manière de vivre & d'écrire 
dans la Préface de fon Ttatro Belgico: 
» Ceux qui me connoiffent , favent que je 
»dors peu, que je me lève de grand ma- 
»tin, que je fais peu de vifites, & fors 
n trèsrrarement ; que pour l'ordinaire je ne 
» prens que deux chiques de chocolat le 
» matin , & ne mange que le foir ; que 
» je mets plus de douze heures de tems à 
» écrire trois jours de la femaine , & les 
» autres jours fix heures pour le moins ; 
» que je tâche de vaquer à mes affaires , 
»fans me mêler de celles d'autrui. Les 
» Médecins s'étonnent que de ma vie je 
*»n'aye pas eu le moindre mal de tête, 
»lors même que j'ai été le plus dan? 
*> gereufemeht malade. Je ne l'ai été 
» que trois fois en 60. ans ; ( // ccrivok 
vetei en iGqq.*)..,. Hors de là j'ïri tour 
» jours joui d'une parfaite fanté,.., Je 
» garde une méthode particulière dans mes 
Mcompofltions ; c'eft que j'ai toujours 
* trois ouvrages en même tems fur le mê* 
Htier, Je travaille à un ouvragç deu* 



G&bgorio Leti, 377 
» jours de fuite, & j'employe le troifième 
»jour à deu* autres ouvrages. Lorfque 
* je manque de mémoires , (il devoit ajoûr 
» ter: & d'imagination,) pour un ouvrage, 
» je trouve dans les autres dequoi m'oc- 
» cuper en attendant ; ainfi je n'ai pas de 
m peine à choifir celui que je veux faire 
» paraître le premier, & auajid je m'y 
m fuis déterminé , je met; deux mois de 
» fuite à l'achever avant que de le don* 
» ner à l'Imprimeur, » 

Lifte des Ouvrages, qui portent fon 
nom, & de quelques autres qui font f$* 
rement de lui ; 

i. R Bandita. Balogna , 1653. n°f 
Difcours préfenté à l'Académie des Humo- 
riftes de Rome, dans lequel l'Auteur n'a 
point fait entrer la lettre -R f Un de fe$ 
pmis ayant dépui$ entendu parler de cette 
fingularité , en fut furpris , & lui demanda 
vn exemplaire de ce Difcour$ , L4H le lui 
envoya , avec une Lettrç fort ample , où 
l'on ne trçuye aucun R. Cette Lettre a 
été inférée dans le Recueil que je man- 
que ci-après n, 3$ , 

2. Li Amori di Carlo Çon^uga, Gcneva, 
îi°- Pur Roman. 

3. Dialoghi Hiflqricî > avtrh Compcndio 
Hijlorlco dclTItalia 9 c dcllo Jlato prtfcntt de 9 
Preççipi, e Republiche Italianc , delfAccadç* 
vniço incognito. Gewva 2 16$ 5» 1** 



873 GB.SOORIO Leti. 

4. DUloghi Polit ici, overb la Politîca de 
vfano in qucjli ttmpi i Prencipi e Republicke 
Italiane per confervare i loro fiati e Signa» 
rie. Geruva, 1666. 1. vol. n°* 

5. Fila di Donna Olympia MaUaehini % 
dalT Abbott Gualdi, (c. (L par Gr. Leà.*) 
Rapifa, (Genève) 1666. n°- It. Tra- 
duite en François : Lcydc y 1666. 12°- Ceft 
un pur Roman , qui renferme une Satire 
très-emportée. 

6. Roma Piangente, overb Dialoghi frà il 
TevereeRoma. Leyda, 1666. ii°* It. Tra- 
duit en François : Avignon, (Genève) 
1666. ii 6 - 

7. Il Nipotifmo di Roma , overb Relation* 
délit ragioni che muovono i Pôntefiçi alTag' 
grandimento de* Nipoti ; del bene e malo du 
hanno portato alla Ckicfa doppo Sijlo V.finù 
al prefente i€6j. (Amfterd.j n°- 2. vol. 
Cet Ouvrage, comme prefqtie tous ceux 
de l'Auteur , eft très -ennuyeux par les 
redites continuelles qui s'y trouvent. It. 
Traduit en François : Le Nepodfme de Rome, 
ou rifolution des raiforts qui portent les Pfr 
pes a aggrandir leurs Neveux. En Hollande, 

1669. 2. vol. 13,°' It. Traduit en Latin; 
Seutgardia, 1669. 4 * 

8. Il Sindicato di Aleffandro VIL con il 
fao Viaggio nelTaltro mondo. 1668. I2°* It, 

Traduit en François: 1669. n°* C'eft une 
Satyre violente & injufte contre Alexw 
ire VIL 



Greoorio Leti. 379 

f). Il Cardinalifmo di Santa CkUfa divijb 
in triparti. 166$. 3. vol, ii°* Autre Sa* 
tyre. 

10. Vaa de Sijio V, Pontifice Romano. 
Lofanna, 1669. I2 °* ** V( >1- lt. Nuovamenr 
$a rijlampata o pure -di nuovo feritta dal me* 
dcjîmo Anton , con unaggiunta di due terçi 
di piu 9 pirati da memorie molto curiofe 3 e 
rare 9 che non erano arrivate nella prima 
fiampa 9 & abeUita di figure. Amfi. JPaefi» 
berge, 1686. 8°* 2. vol. Cette' 2 e édition 
eft beaucoup plus ample , Ôç en meilleur 
ordre que la première, It. En François: 
La Vie du Pape Sixte V. Paris 9 1693. 
2. vol. ii°-, & plusieurs fois dépuis. Cette 
traduction a été faite fur la i ere édition, 
encore y a-t*on retranché beaucoup de 
chofes de l'Italien. Leti dit dans une de 
fes Lettres que Madame là Dauphine lui 
ayant demandé lorfqu'il étoit en France, 
fi tout ce qu'il avpit avancé dans cette vie 
étoit véritable, il lui avoit répondu, qtûtim 
çhofe bien imaginée faifoit beaucoup plus de 
plaijîr, quunc vérité qui n'ejl pas mife dans 
un beau jour. (£) Voici un exemple 
de la mauvaife foi de Leti ; U rappor- 
te dans cet Ouvrage (h. IV, p. 399— 
406. de PEdit. de 1686.) & dans fon Vas 
fiçano languente, p. 430., que Sixtç V* 

(h) Quel che hen trorato, hen che fdlfo, piact pià, che 
unû Ttlatiene mal cçmpojla htncht vera. ( Leti Lett. 13*, 
T.I. P.4SJ. 



g8o Grkgo&io Leti. 
ayant publié en 1 590* une édition de 1a 
Bible en langue Vulgaire, beaucoup de 
cens en furent choques , que quelques-uns 
le traitèrent d'hérétique , que le Cardinal 
<U Tolède s'écria : Il faut que ce Pape meure, 
ou que CEgli/e périjfe, & que Sixte V. étant 
mort peu d'années après, non uns foup- 
con d'avoir été empoifonné, des malved* 
lans publièrent que c'étoit un cpup du ciel 
Jl dit encore que quelques Cardinaux, & 
je Duc d'Olivarte , Ambafladeur d'Efpa? 
gne à la Cour de Rome, ayant parié de 
cette entreprife du Pape en fa préfence, 
comme d'une chofe lcandaleufe, & qui 
favorifoit les fentimens des Hérétiques, 
Sixte V* fe moqua de leurs fcrupules , & 
leur répondit : Vhabbiamo fatto per voi , 
fhe non intendete il Latino. Après cela 
Lui indique les Bibliothèques où fe trou- 
vent des exemplaires de cette Bible It&» 
tienne , (avoir celle de Midicis , celle de 
S. Laurent , VAmbroJùnne (k Milan) f & 
celle de Genève. Les Catalogues des trois 
premières ne marquent d'autre Bible de 
Sixte V. que la Vulgate publiée par ce 
Pontife en H90. Le P. Le Long dit avoir 
appris d'un nomme digne de foi qu'il n'y 
a pas de Bible Italienne de Sixte V. dan$ 
la Bibliothèque de Çlrùve^ En un mot la 
Bible dont il s'agit , n'a jamais exifté que 
dans l'imagination de Leti , qui ayant pris 
la Vulgate pour une Bible en langue Vul-» 



Grbgorio Lbîi. &8i 
gaife {Volgata pour Votzajifata} a fondé 
tout fon narré fur une bévue aufli grof- 
fière ; ce qui n'a pas empêché qu'il n'ait 
été fuivi par divers Proteftans, comme 
ChriJHan Kortholt , JeanrCkriftopht Wagtnfeil, 
Jean-Frideric Mayer 5 Jean u Clerc (Bibliot. 
Univ. 1686. T. III. p. 154—256.) BayU, 
( Nouv. de la Rép. des Lett. Juillet , 1688. 

p. 856.), &Cé 

il. Ambafciata di Romoto a Romani 9 
nella quale vi fono annejji tutti Trattati 9 
Negotiati 9 Satire y &c. durante la Sede va* 
conte. Brujfelles , (Genève) 1671. 12°* 
It. Cologne, f Genève) 1676. C'eft un 
Recueil de pièces, la plupart Satyriques, 
qui furent Élites après la mort de Clé- 
ment IX. ' 

1 2. Vijioni Politiche fopra gCIntereflt pià 
rtconditi di tutti Prencipi e Repuilicke délia 
Chrijtianitâ. In Germant a y ( Genève ) 
1671. I2°* 

13. Europa Gelofa 9 b Gelojta de 9 Pren* 
dpi d'Europa. Colonia y (Genève) 1671. 
1 2 Ô * U s'agit ici de la Jaloufie que l'Au- 
teur attribue aux Princes de l'Europe con- 
tre Louis XIV. 

14. VItalia régnante , ovtrb Dcfcrittionc 
deUo fiato prefente di tutti Principati e Rc- 
publicht d 9 Italia. Geneva 9 1675. I2 °" 4* vol. 
Ce n'eft guères qu'une féconde édition de 
fes DialoghiPolitici, augmentée d'une lifte 
de Savans, & d'autres hommes illuilres. 



382 Gregorio Letk 

15* hintrario dtlla Corte di Roma > ovtrb 
Teatro dtlla Scdc Apoftolica > Dataria > i 
Canccllaria Romana. ralen^a , ( Genève ) 
1675. 3. vol. il * La première des trois 
parties de cet Ouvrage avoit paru en 
1671. fous ce titre : Li prtcipitu dtlla Scdc 
Apoftolica 3 ovtrb la Cortt di Roma pcrfcqui- 
tata t ptrftquitanu. 

16. Li Stgrtti dt Stati dt % Principi dtU 
VEuropa, rivclati da varii conftjfori PolitUij 
con aggiunta conjidtrabik. In Colonia $ 
(Genève*) 1676. 3. vol. n°- L'Auteur 
ûifoit plus vrai, qu'il ne vouloit faire 
entendre, en marquant dans ce tîtfe qu'il 
ajout oit confidbrabUmcnt aux Surît s d'Etat 
rtvtUs. 

17. Vaticano langutntt doppo ta morte 
di Cltmtntt X. y con i rimtdii prtpatati dd 
Pafquino t Marforio ptr guariflo. 1677* 

3. voL 12 '. 

18. Il Livtllo Politico , o fia ta giujià 
Bilancia , ntlla qualejî ptfano tutu le maf> 

fime di Roma 9 & a^ioni dt 9 Cardinali vi+ 
vtntL ' Carttllana, (Genève) 1678. la * 

4. vol. 

10. Vita dtl Catolieo Ri Filippo II. Mo- 
narcha dtlk Spagnt. Coligni 9 (Genève^ 
1679. 2 * v °k 4° 4 .L'Auteur y répand u 
bile fur tout ce qui fe préfente, mais plus 
en particulier fur les Souverains Pontifes. 

20. La Fama Gtlofa dtlla Fortuna ; Pa- 
ntgirico fopra la nafeita, vita, a^ioni > g<h, 



Grègorio Leti. 383 

$rerno , progrtjji, vittorit % glorie e fortune 
diLuigi il Grande. In Gcx, 1680.4°- •£*** 
comptait pouvoir^s'établir en France, lors- 
qu'il préfenta ce Panégyrique à Louis XI V. 
il. Teatro Britannica , overà IJloria délia 
grande BrUanma. Amft. 1684. il * ç.voL 
Cet Ouvrage avoit d'abord paru à Londres 
en 2. voL 4°* L'Edition. a AmfUrdam eft 
en meilleur ordre, & augmentée d'un 
tiers. Lors qu'il eût achevé la première, 
il la préfenta à Charles IL qui la reçut 
fort bien , voulut lui-même lire l'Ouvrage, 
& veilla fort tard quelques nuits pour en 
venir à bout. Mais quelques traits hardis 
l'ayant choqué, le Confeil fit faifir tous 
les exemplaires qui étoient chez l'Auteur, 
& lui fit fignifier qu'il eût à fortir d'An- 
gleterre dans fix jours ; la chofe fut exé- 
cutée , mais doucement. M. Leti , lui dit 
â cette occaiion un Seigneur Anglois, vous 
avei écrit pour Us autres s & non pas pour 
vous : il fallait écrire pour vous 9 fans vous 
embaraffir des autres. Ce Seigneur enten- 
dent mieux la Politique, que les régies 
4e l'Hiftoire ; Leti les a violées par d au- 
tres endroits. 

21. Stragge de* Reformat I innocenti. In-4^ 
23. Ccremoniale Hijlorico è Polit ico. Amjt* 
1685. 6. vol. i* 0- C'eft un fatras d'Hif- 
toire iiniverfelle , avec des réflexions Po- 
litiques, & un état des différentes Souve- 
rainetés de l'Europe, 



384 Gregoîlio Leti. 

24. Hifloria Gencvrina, o fat Hiftoria 
délia Citta , e Republica di Gtncva ; corn» 
minciando dalla fua prima fondation* Jîno 
al prefcnte. Amft. 1686. ix°* 5. vol. Cette 
Hiftoire renferme des traits fort mordans 
contre les Genevois , & contre Jacob Spon, 
Auteur d'une autre Hiftoire de Genève. La 
partie qui concerne la police & la difei- 
pline de cette ville, avoit paru en Anglois 
à Londres en 1681- 

25* Ritratà Hiftorici , Politici y Chronolo- 
gies délia Cafa Sereniffima e Elettorale de 
Brandeburg. Parte prima feritta con maho- 
do Heroefiorico da Gr. Leti. Amfi. R. Roger, i 
1687. 4° # PP- j6o. Parte II. Ibid. 1687. ,3 
4°- pp. 544. L'Auteur . conduit lliiftoire \ 
de cette Maifon dépuis l'an 923. jufques 
dans le XVII. fiécle. On y trouve des "j 
digreffions fur le corps de l'Empire , fur : ' 
les Eleâeurs , fur les Princes EccléfiafH- 1 
ques & féculiers d'Allemagne , &c. La i 
2 e partie n'eft guères que la vie de l'Elec» ^ 
teur Frideric-GuiUaume. 4 

26. Abrégé de F Hiftoire de la Maifon Si 
ûnifjime & EleSorale de Brandebourg, écrit* ' 
par Grégoire Leti en Italien > & traduite e* , 
François fuivant l'Extrait, & par les foin* * 
de F Auteur. Amfi. 1687. ix°* J 

27. Ritratti Hiftorici 3 Politici , Chronth 
logUiy e Gentalogici délia Cafa Sereniffima 
& Elettorale di Sajfonia, feritta con metftih 
do Heroefiorico da Greg, Leti, &c. <Àmt* 



':i£à 



Crbôorio Letî* 3S5 
1688. 4°- pp. 616. Ces deux Hiftoire* 
de Brandebourg & de Saxe n'ont pas plû 
aux Cours qui en font le fujet* 

28. Ritratti Hifiorici , overb Hifioria dd- 
VImperiû Romand in Germania . . . Parte I. > 
divifa in otto libri) & arrichita de diverjt 
Carte Geographice 9 e buon numéro di belliffi- 
me figure tanio di perfont che di Città* De* 
dicate à t Altéra Serenijfima di Frederick 
Margrave di Brandeburgo % Elettore del Sagrù 
Imperio 9 &c* Amji. à fpefe delTAutorc % 
& da lui fi trova. 1689. 4°* pp. 376. Par- 
te IL Ibid. 1689. 4 6t pp. 400. Cëft un des* 
plus importans Ouvrages de Leti ; il y 
traite généralement de tout ce qui a ra-* 
port à FAllemagne ; la diverfité des ma- 
tières le rend agréable : mais Pexaâitude 
y manque ; il y a beaucoup de flatteries * 
& Pencens y fume, pour ainfi dire, d'un 
bout à l'autre. 

19. La Monatchia univerfale del Rï Luigi 
2CIV. * i . , Parte L nella quale fi defèrive in 
che confifie quefia Monarchia ; la necejfita di 
abbaterla ; la dififéren^a che deve farfi ttci 
la Corona di Francia e la Monarchia del Ri 
Luigi j t per quali ragioûi fi deve confirvat 
quella 9 & difiruggeré quefia* Amfi. GuiL de 
Jonge, 1689* il * pp< 548. Parte IL nelld 
quale fi contengono li fuccejfi & ojJerVationi 
fopra gli affari dello fiato prefente delVEu* 
ropa 5 &c. Ibid. 1689. I2°- pp. 550* Leti 
avoit été Pun des flatteurs de LouuXIF>i 
Tom. II. B b 



386 Gregorio L&tï. . 
la révocation de l'Edit de Nantes Pébrarilaî 
& la guerre déclarée à la Hollande acheva 
de l'irriter contre ce Prince. Il forme ici 
le toefin pour ameuter tous les Auteurs 
contre lui , fuppofant que l'Europe efl: 
menacée d'une ruine entière* Son Ou* 
vrage a paru en François fous ce titre: 
La Monarchie Univerfelle de Louis XIV. ^ 
où Von voit en quoi elle conjijle. Amjl. 1689. 
a. vol. 1 1°* On y oppofa : L'Europe rejfufi 
citée du tombeau de M. Leti, au RépOTifi k 
la Monarchie Univerfelle de Louis XIV. pat 
J.D.M.D.R. Utrecht 9 1690. il * 

30. Teatro Belgico 9 overo Ritratti ITifionr ] 
ci, Chronologici 9 Politici 9 e Geografici j ddk 
feue Provincie Unité .... Amjl. Guglielmodc 
Jonge> 1690. grand 4°- 2. vol. fig. pp. ...* 
& 488. Ce livre renferme ce qu'on 
trouve par tout fur la Police, & furies $ 
villes de Hollande; Leti n'y ajoute qu'une**; 
longueur dégoûtante. 

31. Teatro Gallico , overo la Monarchk i 
délia Réale Cafa di Borbone in Francia fotto^ j 
i regni di Henrico IV. y Luigi XIII. 9 e Luit, V 
gi XIV. dalCanno iSyz.fino alVanno i6$j* 4 
Amjl. 1691—1697. 7. vol. 4°- Cette 
toire eft bien imprimée , & acconv 
de quantité de tailles - douces , mais; 
exaâe , & pleine de partialité. 

32. Hijloria 9 e Memorie recondite fapr$% 
alla vita di Oliviero Cromvele, detto il Tir*nr$ 
no fen^a vi{i 9 il Prcncipe fen\a wrf#,«VJ 





Gregorio Leti, 38? 

Parte I. divifa in fette librL Amjl. Pietro c 
Giovanni Blaeu> 1692. 12°* pp. 544. Par- 
te II. Ibid. 1692. ii°- gp» 592. It. Traduite 
en François : Paris , 1700. 3. vol. 12°- 
Cette vie eft remplie de menfbnges, & 
Tordre y manque comme dans les autres 
hiftoires de Leti. M. Raguenet avoit don- 
né une autre Vie de Cromwel : Paris 9 Claude 
Barbin, 1691. 4°- pp. 433. It. AmJl.Abrah* 
JTolfgang, 1691. I2°- pp. 39.5. 

33. Hijtoria, overb Vita di Eliçabetta Re- 
gina de lnghilterra, detta per fopranome la 
Comediànte Politica. I. Parte. Amjl: Abrak* 
Wolfgangy 1693^ 12°' pp. 552. //. Parte. 
Ibid. 1693. i2°- pp; 586. It. Traduite en 
François. Ibid. 1694. 2. vol. 12°* Leti avoue 
que la Religion ne touchoit guères cette 
Princeffe , &ç que c'était entre fes mains 
la machine & le grand reffort dont elle 
fe fervoit pour mettre les peuples en mou- 
vement. 

34. Il Prodigio délia Natura e delta Gra- 
tia. Poema Heroïco fopra VIntraprefa d'In* 
ghilterra del Principe d'Oranges. Amjl. 1695* 
4°- Ce Poëme eft orné de 50. planches. . 

35. Critique Hijloriqiie , Politique, M<%* 
raie 9 Economique , & Comique ^ fur les Lot" 
teries anciennes & modernes , fpirituetles & 
temporelles 9 des États & des Eglifes. Cet 
Ouvrage imprimé d*abord en Italien , a 
été enfuite traduit en François fous le ti- 
tre que j'ai rapporté , & publié à Amjl* 

Bb % 



333 Gregorio Lbtï. 

1697. il 0- 2. vol. Avec des conju&rd* 
fions fur C Ouvrage & fur V Auteur. C'efl 
un vrai fatras , où .il eft parlé de toutes 
fortes de chofes, à l'occafion des Lotte- 
ries. Comme Leti y maltraitoit beau- 
coup de perfonnes , il s'attira des affai- 
res. On l'attaqua dès qu'il parut, par 
les Cohfîderations dont je viens de parler; 
Leti qui n'y étoit pas ménagé, crut ne 
pouvoir mieux fe défendre , qu'en publiant 
un recueil de Lettres que des perfonnes 
de diftinûion lui avoient écrites , & oîi 
elles lui témoignoient beaucoup d'eftime, 
Il y joignit une longue Préface contre 
l'Auteur des Conjidïratiqns > qu'il traiîoit 
d ! * adorateur de la France 9 & 8 ennemi de 
S. M. Britannique. Le Recueil Ait arrêté, 
lorfqu'il étoit prêt à paraître : mais l'Au- 
teur des Confîdèrations ayant eu communi- 
cation de la Préface, y oppofa une Brochure 
intitulée : Réflexions fur la dernière Préface 
de M. Leti en forme de Réponfe aux Confi* 
dïrations fur la Critique des Lotteries. On 
apprit de là que ces Considérations n'é- 
toient que le coup d'eflai de Pierre Rico* 
tier 9 jeune étudiant en Théologie à Fra- 
nequer. Les Confidèrations ont reparu k 
la fin de la Critique des Lotteries , réïmpri* 
mée à Amflerdam chez Mortier , & de Lormt 
en 1697. 2. vol. i2°- On marqua que c'é- 
toient les amis de l'Auteur qui donnoient 
cette nouvelle édition; & pour jouer Itf'i 



Gregorio Leti. 389 
en y mit fon portrait en habit de Moine, 
ce qui a fait croire à plufieurs au'il l'a- 
voit été. Les Lettres , après avoir été quel- 
que tems fupprimées parurent enfin, mais 
fans la Préface , fous le titre de 

36. Raguagli Hiflorici e Politici délie Vïr- 
tii , e MaJJime necejfarie alla confervationc 
delli Statiy con infiniti efempii. Amfi. 1699. 
8°- 1. vol. L'Auteur pour faire fa cour 
aux Etats-Généraux des Provinces-Unies, 
prétend que leur gouvernement eft beau- 
coup* meilleur , & plus avantageux aux 
peuples , que celui de tous les autres 
Etats ; à cette occafion il raporte félon 
fa coutume une infinité de çhofes qui re- 
viennent , ou qui ne reviennent pas à fon 
fujet. Il s'en eft fait en 1700. une édi- 
tion augmentée d'environ zo. feuilles fur 
Tordre de préféance entre tous les Sou- 
verains du monde. Cet Ouvrage a paru 
en Flamand. 

37. Vita deWInvittiJJimo Imper adore Car-» 
loV. Parte I.& IL... It. Parte III. & IV. ar~ 
richita di figure. Ibid. 1700. il 0, pp. 624. & 
598. It. La Vu de l 'Empereur Charles-Quint, 
traduite de l'Italien en (mauvais) François 
par les filles de l'Auteur enrichie de figures en 
taille-douce , & imprimée en quatre volu- 
mes in-12 - en tout pp. 1934. La partialité 
de l'Auteur envers les Prpteftans fe mani- 
fefte ici par tout, de même que dans le pré- 
cédent, & le fuivant. I«es turlupinades, 

Bb 3 . 



390 Gregorio Leti. 
les fades allufions , les baffeffes y fourmik 
lent : » Les Auteurs , dit-il dès l'Avertit 
>>fement, font les plus ambitieux des 
» hommes, après les Eccléfiaftiques pour- 
» tant : ils contrefont les agneaux , pen- 
» dant qu'ils ne font que des boucs cou- 
» verts de la lèpre de la vanité. » On 
voit que l'çxpremon eft noble. Peut-être 
qu'en prenant feulement fa penfée, on pour; 
roit le comparer lui-même à ces fortes 
d'animaux dont le propre eft de commij- 
niquer leur mauvaife odeur. 

38. Vit a diD. Pietro Giron Duca dïOffu- 
na. Amfi. 1699. 12°- 3. vol. It, Traduite 
en François, Paris, 1700. 3. vol. 12* qui 
fans les digreffions en feroient à peine un. 

39. Lttttrc .... fopra différend materie ton 
h propojle b ripojie da lui, overo à lui fcrittc 
net corfo di mold anni > &c. ^mff. Georgio 
Gallet, 1700. 1. vol. ii°- pp. 590. & 58e. 
Ces deux volumes oijt achevé la centaine 
de livres que l'Auteur s'étoit engagé (c) : 
de donner au public avant la fin du &&- 
nier fiéclç. Il y a ici 370. Lettres. Leti 
avoit encore fait divers autres Ouvragés, 
qu'il a eu raifon de défavoiier. Tous ceux 
qui portent fon nom ont été condamnés 
à Rome le 22. Décembre 1700. 

B7* Lettres de V Auteur* Sun Eloge pqn&\ >% 
le Clerc fon gendre dans le DiStion. de Morçrî r / 

(c) Avmijf.fur fin Hiji f de C^ir/f* V* 




Gregorio Leti. 89* 

EdlU eT/twft. Mim. de Trévoux, Dicemb. 1701. 



369—372. & Septcmb. 1702. 60—77. Le Long, 
Jiiblioth. S. p. 357. Des-Maifeaux, Notes fur 
les Lettres de Sayfe. Niceron^ IL 359-379. 



fi? X. 10 1. 102. ( Il ne cite pas le Journal de 
Trévoux dans lequel il a pourtant puifé. 



, JPâquier Bauîduin , ou Pafchaf. 
Balduinus, 

CHANOINE -RÉGULIER de Phalempin ; 
monaftère fitué entre Lille & Douai ; 
dont il étoit Prieur en 1553. Ce Reli- 
gieux avoit des connoiflances fort éten- 
dues ; il pofledoit les langues Grecque , 
Latine, & Hébraïque, Moquence, les 
Mathématiques, l'Antiquité, &c. & pa- 
roiffoit né pour infpirer aux autres le goût 
des bonnes études , ainfi que de la piété ; 
il fe diftingua aufli par la douceur, fa 
patience , & fa difçrètion. On n'a impri- 
mé de lui que 

1. Une Lettre jointe au Traité de Gem- 
mis de François de la Rue. (Voyez ci-de£ 
fus T. I. p. 166. ) Elle fe trouve p. 247-^. 
2.54. de Pédition de 1626. & le fujet en 
eu ainfi marqué dans le titre : Hac Epif- 
tolâ fuper his duobus Ruei libris judicium 
continetur primàm ; deinde de Hebraïcis Gémi' 
marum nominibus , deque earum admiratio- 
ne , ufu y abufiiy & viribus traBatur. Il 
gyoit encore écrit 

Bb 4 



39* Paquier Baulduin, 

». De ponderibus & menfuris. Ms. à PA41 
fanpin. François Pietin en parloit en ces 
termes , lorfque l'Auteur Fachevoit : In 
eo opère, quod maxipio Jludiqjfbrum omnium 
bono , Jedulb adornat , retrùfijfima quœque 
philojbphice 9 ponderumqiu ac menfurarum ar<* - 
çana omnia in lucem brevi > ut Jperamus , 
prolaturus ; ut non fit cur quifquam pofihac 
Budceos , ^igriçolas jPrifcianos ^ aut iis ttiau\ 
doctiores magnopere defideret. Bauldyin tra* 
vailla encore a un Traité 

j@, De KaUndarii reformatione n 

%J" Monumenta, & Chronicon Phanopinenft 
1tp. Buzelinum^ Qallo-FL p: 138. 



François Pietin, * 

AUtre ChanoinerRégulie* du Monafi ■' :-\ 
tère de Pkalempin, mort en 1556, * 
C'était un Religieux fort zélé pour l'an* 1 
tienne obferyançe de fa réjgle , qui jeu* : ; 
noit fouvent, & qui dorïnoit beaucoup de 
tems à la prière, Il écrivoit aflez pieq 
en Latin, étpit habile dans la Théolo* •,.': 
gie , & poffédoit l'Hiftoire. On a de Mil 
a. Chronicori Fanopinenfis Cœnobii. Açhe? '0, 
vé en 1553. &cMs.kPhalempin> ainfi ÇK>|f>| 
le fuivant : y • V$*j 

(3. Généalogies des Chafielains de JMlc. (*$°\<$ 

(a) Vanitr Haer s'en eft fervi pour l'hiftoire qtt*ft 4 ^ 
donnée de ces Châtelains. ;|«^ 



le 



''..& 




François Pietin. 393 
JLn François; il avQÎt mis dans la même 
langue. 

y. Divers Traités de S. Jean Chryfojlome. 

S. Enfin il avoit fait des corre&ions fur 
les Hymnes de PEglife. 

ÈtT* Vander Haer , Chaftçlaim de Lille , ^, 155, 
Buzelini Gallo-Fland. 138. a6i. 262. 



Amand du Chaftel, ou Amandus 
de Caftello, 

NÉ dans le onziémç fiécle , fut reçu 
parmi les Chanoines de la Cathédrale 
de Tournai , qu'il quitta pour fe faire 
Moine à S. Martiri dans la même ville ; les 
Religieux d'Ançhin le tirèrent de ce monaf? 
tère en le choififfant pour leur Prieur. Tans 
#s qu'il exerçoit cet emploi , PAbbaye de 
Marchiennes au voifinage fe trouvoit dans 
un état déplorable : Après la mort d'Alard 
le VIII. Abbé , elle étoit tombée entre le$ 
mains de Fulchard , auparavant Moine de 
Hafnon , qui étoit d'une famille noble, 
mais d'une conduite fort déréglée, & qui 
dérangea entièrement ce monaftère tant 
pour le temporel que pour le fpirituel. 
Les Religieux s'étant difperfés en diffèrens 
•endroits, quatre d'entre eux retournés 4 
Marchiennes y élurent Amand pour en être 
Afrbé, & obtinrent le çonfentemeijt dç 



394 Amand de Castello. 
Robert, Evêque à'Arras > qui étoit inftruit 
de la régularité de fes mœurs. Amand fe 
défendit d'abord d'accepter cette charge, 
dont il connoiffoit le poids : mais on vint 
à bout de vaincre fa refiftance ; cepenr 
dant Fulchard avec fes gens l'empêcha 
d'entrer à Marçhicnncs pendant deux ans , 
au bout defquels il fe rendit , & promit 
en préfence de l'Archevêque de Reims, 
& de plufieurs perfonnes de mérite, de lait 
fer fon fucceffeur en repos. Amand, fe 
voyant paifible poffeffeur de fon Abbaye 
travailla fans relâche à y remettre la dif- 
cipline en vigueur, & fes foins foutenusde 
fon exemple eurent tout l'effet qu'il pou- 
voit défirer. Il eut beaucoup à fouffrir de 
la part de quelques gentilshommes adminif- 
trateurs & ufurpateurs des biens du monaf- 
tère : mais il fut appuyé par Charles le Bon, 
Comte de Flandre , & il parvint à réta<- 
blir non feulement l'Abbaye de Marçhicn- 
ncs ? mais encore celle de Hamay , ou Ha- 
mage, (<z) qui a voit été entièrement dé- 
. truite. Amand mourut ufé de vieilleffç 
& de fatigues en H33« après le 17. Mai. 
Il avpit été Abbé environ 13. ans. Nous 
Êvons de lui: 

Une Lettre contenant une relation de 

(a) Hamatica : C'étoit un monaftère d'hommes & de 
filles , fondé principalement pour les dernières ; iï eft ré- 
duit aujourd'hui à un Prieuré dépendant de Marçhicnncs, 
dont il n'eft éloigné que d'un quart de lieue fur la W* 
droite dç la SçarpeV 



Amand de Castello. 395 
la vie & de la mort du B. Odon , Evêquç 
de Cambrai. Elle fe trouve dans le Bel-* 
gica Qhriftiana & Arnold de Raijfe, p. Ji6-^ 
121. It. Revue par les Bollandiftes, dans 
leur III. Tome de Juin p. 91 1—9 13. Amand 
étoit intime ami de PEvêque Odon; il 
Taflifta dans fa dernière maladie , & lui 
ferma les yeux à Anchin le 19, Juin 1113* 
n'était encore que fimple moine. Odon 
lui avoit dédié fon Traité du Blafphïmt 
contre le S. Efprit , ?prç$ l'avoir compofç 
à fa prière. 

{£7* Audtor Miraculorum S. RiStrudis ap. Bu- 
zelinum , Gallo • Fland. a 10. an. Mabillon, 
dœc'.ll. Bmed. 987. 988. SpiciL d'Achery , XII. 
430. Raiftus, ubi fup. Qall. Chrift. III. 396. 



Hippolyte Petipas > 

SEigneur de Gamanty né à Lille d'une 
famille noble & ancienne, (d) fe dis- 
tingua vers Tan 1560. par fon talent pour 
la Poëfie Latine. Il Tavoit cultivée dès 
fa plus tendre jeuneffe ; & parvenu à un 
âge plus mûr, il fit des pièces en ce genre 
dont on n'auroit pas dû priver le public. 
Elles fe trouvoient en 1624. entre les 
jnains de fon petit-fils Hippolyte Petipas , 

(4) De laquelle étoïtJeanPctipas, Confeiller de Philippe 
U Bon en 1462. & dépuis Secrétaire de Charles U Hqrdi. 



396 Hippolyte Pejipas. 
Seigneur de G amant , & favant Jurifcon- 
fuite, que la ville de Lille regardoit comme 
ion Papinieu. 

8J* Buzclini Gallo-Flandria, 45. 46. 



Jacques, ou Jacob Wiïïemfen> 

ÉToit de Middclbourg en Zélande , où 
il naquit vers 1644. Il s'appliqua dès 
fa jeuneffe à l'étude de la langue Hébraïque 
& de la Théologie, & dévint au moins 
dès Tan 1669., membre de Tune de ces 
Sociétés Littéraires que Ton nomme Cham* 
bres de Rhétorique, (a) Aufli voit- on par 
fes écrits que fon goût le portoit parti* 
culièrement à la Poèfie Flamande , qui eft 
le principal exercice de ces fortes d'Aca- 
démies. Il fut l'un dès douze EUSeurs Çb) 
de Middclbourg, & mourut dans cette ville 
le 21. Juin 17 12. âgé de 68. ans &ç quel' 
ques mois. On a de lui : 

1. La marche de Dieu dans fon Santuairt, 
tant fous V ancienne que fous la nouvelle AU 
fiance. En vers Flamands, (s) Middclb, 

(a) Celle de Middclbourg avoit été établie en 1430» 
Elle ne fubfifte plus ; & la iftaifon , où elle s'aflerahloit , eft 
aujourd'hui une auberge à gauche de l'Hôtel de ville. Ht* 
dend. hifl. van aile volkercn, XIX, 180. 

( b ) Kiefers y ou KicshecTcn , Efpèce d'Officiers qui ont 
rang après ceux de la Régence ; leur emploi eft à vie , & 
leur procure certaines exemtions. 

( c ) De gangen Gods in \yn Hciligdom , yoç au ouim 
$ls nicuwcn Vtrbonds. 



Jacques Willèmsen. 397 

S. Clément 3 1683. 2. vol. 12°- It. Ibik; 
1706. 2. vol. 12°* 

2. Ze$ Banquets fpirituels de Sion prépa* 
rés aux Conviés du Seigneur 9 &c. Ouvrage 
divifé en plujîeurs Poèjîes. En Flamand. ( a) 
Middelb. S. Clément, 171 3. il -* It. 2 e édit. 
conjiderabkment corrigée & augmentée > avec 
une addition contenant des Poèjies mêlées t 
publiée par Jacques Willemfen 9 ProfeJJeùr en 
Théologie y & Minijlre à Middelbourg. Ibid. 
L. Bakker , & M. Schryver. 1731. grand 8°* 
Avec une ample Préface. 

03=* La Rue * Geletu Zeeland \ 111.112* 

(d) Sions Ziels-banketten voor de genooden des Hee- 
Un 9 en\, ontworpen in verfcheide dichtmaaten. It. Tweede 
druk , merkelyk vêrbctcrd en vermeerderd , met een Aanhang- 

Îel van Mengeldichten. Uitgegeven met een Voorrede door 
ac. Willemfen , Profeffor der H* Godgeleerdheit , en Predi*. 
haut te Middelburg. 



. Jean Willemfen, 

FRére du précédent, s'appliqua comme 
lui à la Poëfie Flamande , & à la 
Théologie. Il paroît qu'il paffa fa vie à 
Middelbourg fa patrie , où il eut la charge 
de Commiffaire de la Chambre d'Affûrance, 
ainfi que de la Jurifdiâion fur les eaux. 
Il a publié 

1. La différence des tems > ou V Economie 
de Dieu. En Flamand. (<z) Amfi. J. van 

{a) De bedecling der tyden , of Huishouding Godu 



$98 Jean Willémsên. 
Someren, 1687. 4°- Ceux de fa familld 
gardent encore de lui : 

à. Un volume in-jP* contenant trois li- 
vres de Méditations fur divers Pfeaumes , 
taffemblées en 1706. apparemment après 
fa mort. Auffi en Flamand. 

87* La Rue, Gelett. Zeeland, ni 



. Francon, Ècolâtre de Liège, 

SE distingua dans le XI. fiécle autant 
par fa pieté , que par fon habileté 
dans les fciences divines & humaines ; de 
fi belles qualités lui méritèrent l'emploi 
d'Ecolâtre de la Cathédrale de Liège. UE- 
pithète de Teutonique que lui donne 7m- 
hime ne prouve pas qu'il fût né hors de 
ce diocèfe. Il fleuriflbit vers Tan 1050. , (a) 
& il compofa les Ouvrages fuivans : 

a. De Quadraturd Circuit , liber' uniù* 
Adreffé à Herman IL Archevêque de Co- 
logne. (£) Subtile opus & egregium, dit7>/« 
ihime. 

£. De ratione Computi > où de Computu 
Ecclejiajlico liber un us. 

( a ) Sous l'Empereur Henri III. qui régna depuis 1039. 
jufqu'au 5. Oôobre 1056. Trithcmc fe contredit en faifant 
fleurir Francon fous ce Prince en 1060. 

(b) Qui monta fur ce iiége en 1036* , & mourut le 10. 
Février iojj* 



Francon, Ëcolatre de Liège. 399 
.y; De Jejuniis quatuor Temporum. Ms. à 
Si Laurent près de Liège. 

S. De laudibuS B* Maria Firginis* Autre-» 
fois Ms. au Prieuré des Sept-Fontaines pro- 
che Bruxelles. Francon avoit encore com- 
pofé plufieurs Traités fur l'Ecriture Sainte i 
on ne fait ce qu'ils font dévenus. 

fly Sigeb. de Script. Ecclef. c. 16 4. Ed. Fabric. 
p. 1 13. Irithem. Script. Èccl. c. 346. Ibid.p. 88. 
Val. André, 249. 



Francon, Abbé d'jifflighem, 

PIeuX Ecrivain de l'Ordre de S. Benoit, 
prît Thabit de Religieux au monaftère 
tfAjflighem en Brabant vers le commen- 
cement du XII. fiécle , & après la mort 
de Fulgence 9 le premier Abbé de cette 
maifon , il fut élu pour le remplacer ; 
c'étoit en 1121. , (& non pas en 1109., 
comme le dit Trithème fuivi par Vatkre Art* 
drè: ni en 1 1 1 1 . comme le prétend Aubère 
le Mire. ) Son favoir , joint à la pureté de 
fes mœurs, lui attira bientôt Feftime & 
la vénération des gens de biens , des Evo- 
ques , & des Souverains , en particulier de 
Henri L Roi d'Angleterre, qui avoit époufé 
Adélaïde fille de Gode/roi Duc de Lorraine. 
Francon s'étant rendu auprès dé ce Prince, 
en reçut des préfens confidèrables ; il fit 



40Ô ËftANCON» Abbé d'ÀFFLlGHËM. 
beaucoup de bien à fon monaftère , & iî 

Îr fit fleurir robfervance de la régie. Après 
'avoir gouverné Fefpace de 13* ans , il 
mourut en réputation de fainteté le 13. 
Septembre 1135* Son corps repofe proche 
le Maitre-Autel de l'ancienne Eglife $Jf* 
fiighem , qu'il avoit bâtie magnifiquement 
U refte de lui : 

I. De Gratid , fèU bentficèntîd Dti , ti* 
bri XII. Antv. Joan. Bellerus ^ 156^ 16 ' 
It. Friburgi Brifgôice > 1620. i6 ôé It. dans 
la Biblioth. des PP. àeLyon, 1677. T. XXI. 
Z 33—3 Z 7* L'Auteur, qui avoit commen- 
cé cet Ouvrage par ordre de Fulgehce fou 
Abbé , y traite de la création , de la chute 
des Anges & de l*homme , de la Rédemp* 
tion, des grâces accordées fous la Loi, 
des myflères de la nouvelle alliance , de 
la prédication de l'Evangile & de {es ef* 
fèts , de la réunion de tous les peuples 
en une même Eglife ; & finît par une 
Elégie fur le bonheur des SS. dans le ciel. 
Cette petite pièce eft apparemment le Sta- 
tus future* gloria que Henri de G and compte 
parmi fes écrits. 

1. Epljlola Fraftcùnis Monachi> qubdMo* 
nachus abjeSo habitu non pojjît falvari.Dzns 
la Biblioth. des PP. ubifup.j2y.3z8. 

3. Epiftola ad Moniales ac forores in Bi* 
gardiSy & Forejlum (<*) confolatoria. Ibid* 

328* 

(a) Bigarde, & Forêt font deux Abbayes de Bénèdiâi* 
nés proche Bruxtllcs. 



F&àncon, Abbé d'AFFLiGfcEM. 401 
qz8 \ jzq -• L'Auteur étoit fort âgé lorf* 
qu'il écrivit cette Lettre ; il exhorte les 
Keligieufes de Êigarde k veiller & à prie* 
pouf ne point fuccombef aux tentations > 
& les prie de communiquer fa Lettre à 
leurs ibeùfs de Foreu Frdncon avoit en- 
core compôfé : 

à. S tr monts de È. rirginé. 

/3. Epijlàla àd diverfos* Ces pièces font 
pieftlueS. 

On garde chez les Chanoines-îtéguliera 
dé Tbngres : Franconis Monachi TraSatus 
de curfu vite fpirituahs y pèr tbmos XII* 
Vàtïre André croit que cet Otivfàge eft 
de l'Auteur dont nous parions. Ce pour* 
toit bien être le premier que j'ai marqué* 

87* Hun ficus Gand. à* 39. éd. Fabf.p. ity 
& ibi Miràus. Ttitbem. Scr. Eccl. n* 307. IbiA 
p. 94. RaifU Auàar* ad Molani Natales SS. Bel* 

fis , ex Chronicis Sigeb. > & Affligemienfi ', p. 19a* 
r al André* a^. GalL Chrift. V. 38. Oudin 
confond (3T. //. col 959.) Frahcoh Ecolâtre 
de Liège avec Fraflcoh dfAfflighem : Sigebeh 
écrivant en mi. parlé du premier, & n'a pu 
connoitre les écrits du dernier. 

Èiîerd, ou Èiîarà ïjtlnun ou àb 

IÔëte Latin, riatif de Frife* ftiotifOÉ 
kffeideikrg le ï. Oaobre 1586 
tom< II. G c 



4<» ËlLÂftD AB' AlMA. 

feulement de n. ans. Lambert - Ludolph 
Pythopœus lui fit éette Epitaphe : 

Memoria & honori ptaflanfifjimi Porta 

ElLÀKDl AB ALMA. 

Conditufhoc iumulo primis txtinctus in annis 

ElLARDUS 9 Fïifii fpefque decùfque folié 
Sciliut hoc vivo mtruijjet patria qwdquid 

Cum Latio vera Gracia taudis kabet. 
Si Juvcni pietas , doHrina, modcjlia, forma j 

Ingenium, vita tempora lotiga darent; 
Ingenium y pietai 9 pudor 3 & doctrina dédiffent 

Huic nuritb vita tempora tonga fua. 
Sed pede Mors pulfans œquo mortalia cân3a, 

Cum pueris juvenes & rapit atra fines. 
Non tamen extinctum jacet hic cum corpori 
nomen ; 

Ufqut tui vivez nominis 9 Aima , déçus. 
Hoc tua promeruit nulli fie condita Fatum, 

Tempora quos hac vel prifea tuliffi liquet> 
Mùfa , Giganteos grandi qùa Carminé motus, 

Gefiaque cum fûperis impia bdta carat. 
Cœlefiem jam la ta tui migravit in autant 

Pars metior: molli hac offa teguntur huma. 
Hac quicumque legis tumulofupcradditametrd, 

N'Unifia dk tacite y pubvis & ambra fumuS. 

Il faut fe fouvenir que c'eft ici un Pro- 
teftant qui en canoirife un autre* Nous 
avons H Aima: 

Eilerdi Aima junioris > Pkfyfii 9 ÊeUum 
Giganteum; Poema. Heidelb. typis SanBan- 
dnanï$ % 1588. 4* h. EUarda Alm* ,..< 



EîLard Ai ÀhUAk ^ 40J 
Pôéma § cui prafixum eji Hieronymi Magii 
de Gigantibas caput quartum, Ibid, Apuâ 
Cômmdinum ^ 1603. 4°* 

flj* Val. André, 197* Êop* 354* 



Sti 



3^*» tfArras* 

NÉ Apparemment dans la ville àdûi 
il portoit le nom, vivoit en 13834 
Il eft connu par un Roman , qui a ét^ 
publié fous ce titre: 

UHiftoirt de Mélujînè i par Jehan d'Àr* 
tas ; Juivie de telle de Geoffroy la Grant* 
dent: avec figures* Lyoh , Matifn Hufs + 
In-fotè Ancienne édition fans date* k* 
Hyjloite de Mélujînè par Jehan d'ArraSi PaA 
ris y Jehan Petit > In-foL Aufli fans date* 
La Croix du Mairie ( p. 200. ) femble ftiar-* 
quër une 3 e édition qu'il cite ainfi : L'Hifi 
toire de Lufîgnart , autrement dppdlée VHip- 
toiré deMelufîne. Lyon^ 1S00. ou environ j 
chei Gajpard Oman & Pierre Sckenck. Cette 
Mélujînè 3 Melif série, ou Meliffehdis, car c'eft 
la même chofe , doit avoir été la fille 
HAimeri I. de Lùfignart , Roi de Jeru/àlem* 
& de Cbipré , qui fut mariée à Raimond 
de Poitiers t Prince d'Antiochei C'eft d'elle 

rie font defeendus les Princes clé Lufîgnart > 
cjui leur valeur procura le Royaume dd 
Chipre & d'Arménie i quelques-uns lui ont 

Ce % 



i 



révenoit*] 



404 Jean D'AïlilaS, v£ v 

attribué la conftruôion du château de 
igncm ou Lu{ignan , fitué à quatre lièî* 
le Poitiers; on voyoit encore VèisJajSal 
du XVI. fiécle fur le portail deJjry" 
tour de ce château la figure gîp ^ 
de Géofrùi à la grande, dent, Puft 
illufires defeendans de Mélufine* 
me , fuivant la Mythologie Françoife £ 
la France a fa Mythologie auffi Sien 
la Grèce,) étoit une Fée 4emi-ft 
demi-ferpent , qui après fa mort d 
de tems en tems fous cette figure dans le 
château dont on a parlé ; elle fi 
quelquefois fur la grofle tour , mail 
fouvent dans la grande fontaine , 
cachoit fa queue de ferpent , s'y 
à mi-corps d'une manière honnête!» 
viffant tous les yeux par fa beautèr 
tome (dans fon éloge de Louis de B<t^ 
Duc de Montperijier ) eft perfuadé 
lufine ne manque pas dd rérenir 
château, & d'y pouffer des cris 
toutes les fois que le Royaume, 
de fa famille , font menacés de 
faftre. Jean fArras adopté tous Ces 
& beaucoup d'autres dans fon c 
on lefc a crus bonnement eh En 
tout dépuis que Frère Etienne de 
Dominicain mort en 1 500. , fe$ ci 
dites par l'Hiftoire qu'il donna d 
mille. Les Princes de Lumignon 
faifis avec avidité, & en ont (ù ' 
profit. 



Jean d'Arras. 405 

SJ* Voy. le Moréri de 1760. v.Luzignan, 
Un. L. 5*25. 506. 



George Bock, 

Humaniste du XVI, fiécle , inconnu 
à nos Bibliothéquaires. Il étbit na- 
tif d'Arlon, petite ville dti Duché de Lu- 
xembourg, comme il paroît par le titre 
du Recueil fuivant; 

GeorgiiBqck, Arlunenjis, lucubrationes ; 
videlicet, Elegiœ, Epigrammata , & libdlus 
4c Vinorum Romanorum nous & nonpinibus, 
BafiL Henr. Parus > 1 540» 4°* 



George Werteloo, ou Georgius Be- 
pediffi Werteloo, 

QUe nos Bibliothéquaires appellent 
mal-à-propos Georgius Benedictus à 
Waterloo, etoit natif de Harlem, & fît du 
moins une partie de fes études à Cambridr 
ge,oi\ il étoit en 1585. L'année fuivante, 
révenu en Hollande , il s'attacha au célèbre 
Jùjte-Lipfê, qui enfeignoit les belles-lettres 
à Leyde, & qui étoit alors réfolu d'aller 
s'établir en Allemagne. Enfuite il pafla à 
Hcidelietgy pour y étudier en Théologie* 

Ce 3 



406 Qeo|10e WeRTEloq. 
<Jc s'y rendit fort affidu aux leçpn? dç 
François Junins ( mais il y fut bientôt faifi 
d'une fièvre continue, qui l'enleva le i. 
Mars 1588, (a) âeé feulement de 25. ans, 
Jl fut fort regrette de J unités % qui lui fer- 
jna les yeux, & de divers Savans , dont 
il avoit gagné l^mitié, comme Juftc-Lipfc, 
}e$ J>ou\a oére & fils , & Sçriverius , <juj 
\y\ fit î'Epitaphe fuivarçte ; c 

Hic eff hic Bcnediçius Me 3 carus 
Douf*) Lipjiadccquc , Junioquc , 
Quem Batavia tota , quem B ri tanna , 
Quem Germanica perjlrepunt fycœa. 
Hic efi hic Bcnediçius Me, no tus 
fejtivis Epigcammatum lihellis. 
Jiic eji hic BenediBus Me, linguâ 
jSud j non Epigrammatum tocutus. 
Hic ejl hic BenediBus Me, Votes 
Latino bonus ore 3 neç Latiho. 
Huic Ji fuverif , II°fpt$ % s* vident\ 
Viventiqut aliquod accus dcdijli ; 
Noli nunc malus inviderc, nali: 
Sed feyenz pofito precan terrant, 

Weruloo avoit cultivé heureufement la 
poëfie Latine , comme on le voit par les 
Ouvrages qui fuiveitf : 

l T Carnùn,a quetdam in funcu GuilUlmi, 

(a) Sweertius, Val André, Boxkornius ^ &c. le font 
tnoutfr en 1 589. Ils (e trompent 1 Junius annonça fa mort 
£ hfte-Lipfi par une lettre datée de Francfort le |, &?$" 
158$. Burrtian a publié cette lettie uhi /«/• 



George Werteloo. 4.07 

; Principe Araujionenfîs , Dclphis parrlcidali 
t manu occiji an. tfo.Iï.LXXXV, Additus ejl 

ppigrammatum libellus. 1585. 

j; 2. De rcbiis ge/iis Prinçipis Guiliclmi , 

» Comitis Naffbvii, Prinçipis Auriaci> libri duo. 

* v Item Epiniçia 9 Epigrammata varia 9 & Epi* 

j^ taphiaComitum Hollandiœ* Lugd.Bat. 1586. 

p 8°' Janus Gruterus a fait réimprimer la 

£ dernière partie de ce Recueil dans fon 

l Çhroniçon Chroniçorum &e. Tom. L p. ioo p 

& fuiv. fous le titre de Comités Hollandiœ 

carminé e^prej/i ; & encore dans Je i.Toirçç 

des Delicia Poetarum Belgarum , avec le$ 

Epigrammes de nôtre Auteur. 

3. Georgii Benedicii , Harlemenfis 9 Pop* 
mata pojlhuma in lucem protraBa Jtudio Pe- 
fri Scriyerii. Lugd. Bat, Çhrijioph. Guiotius 3 
1601. 8°- 

4. Pierre Burman a publié dans fon Syl> 
loge Epiftolar. T. L p. 405. 410, quelque 
peu d'Ëpîgrammes de Werteloo , qui n'a«* 
voient pas encore paru, Elles roulent fur 
le départ de J[ufle~Lipfe pour l'Allemagne, 
& fur fon retour. En voici une: 
Hefperias çurru dum fol petit igneus undas, 

Ecce Uerum nobls Lipjîus exoritur. 
fhofphore y quid tantum rutilanti lucejuperbis.* 
JJefperus hiç prœ tç P^ojpfiorus effe potejt, 

%J* Joan. Quàluri ( Gruteri) Chrome. Ec- 
ckf. IL 1 191. Lipf. /. Ccntur. mifcell. ep. 71.fi? 
\l.Centur. mij'e. ep. 14. BûrmanhtSyîl s Èpi/fo-, 

tmh 407.493, 

Çç 4 



4o8 



m^—m**m*^~^mrm 



i ■!!■.. ..«jû 



Jacques du Çlercji, r 



EGuyer, Seigneur de Beauvoir, village 
d'Artois dans le petit territoire Se *i 
Ternois proche la ville de S. Poîjp&kâ 
le gros de fa vie à la Cour de PhUippt l*% 
Bon , & vécut au moins jufqu'à ià otàtô* 
de ce Prince arrivée en 1467. Il étoit 
frère de Jean du Cltrcq y Abbé de & V*t# 
A'Arras > qui mourut au mois de Septem- 
bre 1461, âgé de 85. ans, Jacques à l$fy* 
fé des 

Mémoires .... commenceantes Pan i$à 
jufques à Fan 1467. M$. à $. VaafL 
Prince Albert-Henri de Ligne en avd&;^ 
1640.) deux copies dont Tune in-foLzvCt. 
été prife fur l'exemplaire de S. Vaàfi & 
Mémoires roulent principalemeiit iSpr***? 
qui regarde rA|toi$. '^AX 

O^ 5 " Locrii Cbrort. 686, 687. 
Saruleri Biblioth. Belg. Aïs. II. a. 



\t 



à**&f 



Matthieu Moullart, 



NAtif du village de 5, Martin- 
Aire en Artois , entra dans L , 
de S. Benoît, dont il prit l'habit 4 $\ 
Uùri çn Hainaut ; depuis il y\tit ^ 



■v*l 



Matthieu Moullart. 409 
cours de Théologie à Louvain; & ayant 
pris dans cette Univerfité le grade de Licen- 
cié, il retourna dans fon monaftère , dont 
il fut Prieur, puis Abbé, en 1565. (jl) Sa 
vertu & fa capacité portèrent Philippe IL à 
le nommer Evêque d\<4rr<w en 1 575. dans le 
tems qu'il étoit enEfpagne en qualité de Dé- 
puté des Provinces Wallones des Pays-Bas 
avec* Quirin Douillet 9 Abbé deLieJ/ies. Cette 
nomination plût extrêmement au Chapitre 
de cette Cathédrale : maïs Moullart ne vou- 
lut l'accepter qu'à condition d'être déchar- 
gé d'une pénfion confidèrablè , que le der- 
nier Evêque, François Richardot, avoit tou- 
jours payée au Cardinal de GrànvelU. Ayant 
pbtènu ce qifil fôuhaitçit, il fut facré en 
1577. & fit fon entrée à Arras le 1. Oâo- 
bre de I3 mênie année. Le nouveau Pré- 
lat remplit fes devoirs avec un zélé très- 
édifiant ; il eut beaucoup à fouffrir de la 
part des hérétiques r qui l'obligèrent mê- 
me de fortir de fon dipcèfe ; il y rerçtrç 
dans la fuite , & après l'avoir gouverné 
avec beaucoup de prudence pendant près 
de 13. ans, il mourut pieufement k Bru- 
xelles , où il s*étoit rendu pour une affem*- 
blée dés Etats, le 2. , ou le onze, de Juillet 
1600. âgé de 80. ans. Son corps fut tranf- 
porté kArras, &C inhumé au milieu du' 

{a ) Il avoit été quelque tems Coadjuteur de l'Abbé CharUf 
de Croy y qui étoit en même tems Abbé de Hautrmgnt t 
& â'Jj/lighm, & Evêque de Tourna* * . ' 



410 Matthieu Moullajelt. 
chœur de la Cathédrale, oîi fes héritier; 
lui ont fait dreffer un tombeau magnifique 
Êveç cette infcription: 

P. O. M. Ad RiVtnndïJJinii in Chriflo 
Patrif ac D. D. Matthçi Moullart quondam 
Atrebatenfis Epifcopi memariam, ob fcdulam 
Ecclejiarum adminijlrationem &pr<zçLara illius 
in RtmpubU Chriftianam mérita 9 orudentia, 
pittaàs 9 juflitiœ , çharitatis , & \eli incom* 
parabilis dotes , hoc prafens grati animi mo- 
nument um hcredes , pofuere* Obiit u. Juliï 
anno M. D. C. Jacet \n medio hit/ us çhorij 
grati eflote , &3ore$. 

UEvêque Moullart ordonna par fon Tef? 
tament , que la maifon qu'il poffédoit à 
Douai 9 ferpit changée en Séminaire ; & il 
laiflfa les fonds néceflaires pour y entréte? 
nir un Préfident & 18. Etudians. Ce Se? 
minaire porte fon nom. Sa dévife, réla? 
tive à, (es armoiries , étoit : Ard&rt f*/?? 
fintaneo. On $ de lui : 

i. Statut a Synodi Diœccfanœ célébrât* 
Atrebati prafidtnte in eâ R mo in Chriflo Par 
trt ac D. D. Matthœo , Moullartio 9 anno 
çlo.Io. LXXXIV. Atrebaty, De Buy in % 

*5 8 5- 4?- . 

x.JBreviarlum ad ufum Atrebatenfis Ec-. 
flefla , jujju R™ in Chriflo Patris ac D. D. 
Watthœi MoUllartii emendatum, Rigiaçi Atrç 
tapum, Çuifl. Riymus< 



Matthieu Moullart, 4u 

87" LocriiCbron.691. RaiJRi BelgicaChrifa 

E 02^324. CoRUUon, 381. Fop. 868. Gallia 
brift. III. 98. 106. 349. 350. 



3^» ^ Buijfon, ou ^00/1. Rubus, 

NATIF de fj#e, ou Piliers, fans laChâtel- 
lenie $Ath en Hainaut, fît fqn cour$ 
fie Philofpphie à Louvain 9 où il eut le 
troifième rang dans la promotion générale 
de Tari 1544. Quelque tems après il fut 
deftiné à enieigner cette feience au Collège 
du Porc. Qt) En 1563. on l^ppella d'ici 
à Douai pour y faire la même fonÔioa 
au Collège du Roi 9 dont il fut le premier 
Régent pu Principal. Il prit le bonnet 
fie Dofteur en Théologie dans la même? 
ville le 16. Juillet 1571.' (£) Il paroît 
qu'on lui avoit donné auparavant la chaire 
de l'Ecriture Sainte, (c) Ver? 1574. il 

( a ) M. Bouffut , ( Hift. de Mpns } 14$> 347«J nomme 
un Jean de Btufon qui fut fait Chanoine de S. Germain k 
'Mons en 1558. & qui eut pour fnccefîeur en 1560. Pierre 
4e Behault , Lie. en Théologie. Je ne fais s'il eft diffèrent 
de notre Auteur. 

' (b) Ceft la date du Doaorat de StapUtoa : (Bod, 
Çhurch Hiftory of England, T. Iî. p. 46. col. 2. & p. 8ji 
eoL 1.) Rubus le fit recevoir Dofteur avec lui. (Valèrc 
4ndré> $58. 

( c ) Performe ne marque diftin&ement s'il fut ProfeiTewr 
de Scholaftique , ou d'Ecriture Sainte ; je tiendrois pour le 
dernier, tant à caufe de fa Concorde Evangèliorue , que parce 
tpe le P. Bu\tlin s'exprime ainfi : Éi viro £ fibtUitatibui 
rkilofbphicis , 6» rerum divinarum cognitione pradito Philip-. 
pus Rcx Catholicus inttr primos fieras qwfiiones explicandi 
munit* impofuit, i " ••••*/ * 



*tè' 



ÎMi 



4.1& Jean Rubus. - 

fut fait Prévôt de S. Pierre, & e& 
qualité Vice -Chancelier de fïMi 
Après avoir rempli cette dig^& 1 ^ . 
de 11. ans, il mourut à I^aum^e ônzei 
Avril 1595. âgé d'environ 7o^^Uf^|C.| 
fant tout ce qui lui reftoit cfe' ïîr ^ '^^ 4 
l'entretien de quelques pauvrçs ï 
Ce Do&eur étoit un homme: vert , 
d'une humilité extraordinaire :> il fe; 
doit comme inférieur à tous fes < 
s'habilloit groffièrçment, & ne1 
de difficulté d'aller lui-même acheter 
viandes au marché , & de les porte^ àp 
logis. Il a donné au public: ;. : - t< ^C^ 



m 



1. ArijtouRs Organum , pojt jjl 
çliofque % denub Latinï reddition. GcT' 
4°- Cette verfion de la Logique 
montre que Rubus favoit le Groof^ 
été réimprimée plufieurs fois a """' ~" 
elle fut longtems d'ufage dans 
fophie. 

1. Hiftoria & Harmonia Euai 
Vita D. N. Jefu Chrifii ex IV. 
in unum Hijtonœ corpus congejtA^ 
fuis locis ordinis & confenfus ratiçnç. 
1573. ii°- It.Duaci, 1575. !%*£'* 
dii, 1593. ii°- Le fameux 
retoucha dépuis cette Concorde 
lique pour la rendre plus cçi 
la publia fous le titre de ItiftotiÀ 
çprdïa Euangeliça. Parif. Carolus "\C 









W$™%ï\ 



Jean Rubus. 413 

1654* ia°« Il s'en eft fait dans la fuite 
plufieurs Editions à Anvers , & ailleurs* 
. On Ta fait entrer en Latin & en François 
dans la Bible de Saci : Paris 3 GuilL Des 
Près 9 & Jean des Ejjhrs, 171 5. fol. Tome 
III. Ceft daiis le fond la Concorde de 
Janfenius de G and remaniée, (</) 

tr 3 Mirai Elogia Beigica, 133. BuzeliniGallo- 
Flànd.i%5é Sweertius , 40a Val. André, 555a 
Fop. 720. 



tout 



(<f ) Vat. André (p. 470.) parle d'un Jeannès Buifimus; 
ut ce qu'il en dit , c'eft qu'il étoit natif de Hainaut , qu'il 



Simon Ogiér, ou Ogerius, 

DOcteur en l'un & l'autre Droite 
natif de S. Orner , s'appliqua fur-tout 
à la Poëfie Latine, coiïime on en peut 
jugef par lès pièces qui nous reftent de 
lui. II les fit paroîtré vers la fin du XVI. 
liécle. Les tîtres, dont quelques-uns font 
affez bizarres, font juger que PAtiteur fa* 
voit le Grec 

i. Irène 9 & Ares : £la Paix, & la 
Guêtre.) Duaci > Joannes Êogardus , 15^8. 



1 

4i4. SiftON Ogièî. 

go. Avec les quatre nn. fuivans. L'Àti? 

teur adreffe cette pièce au Duc de Parma 

I. Odarum libri. 

\. Ombrontherinôn libri : ( Les pluyes 
d'été.) 

4. Eucliôn libri: (Souhaifs.) 

ç. S y Iv arum libri XI L 

6. CantiUnarum piarûm ac piidicarUmEn* 
tieadcs duce. Duaci 9 Joah. Bogardùs , 1592. 
8°* C. d. dix-huit Chanfoiis pieufes, &c/ 

7* Perifteta : ( la Colombe. ) A là fuite 
du précédent* 

8* EncomiorUm (qùibus homints laude& 
honore dighi , dignis horujlantur laudibus, ) 
liber L Acujjit ejufdem Auctoris Symmk* 
ton liber t. Duaci 9 Joan. Bogardus, 1597* 
8°* Des Eloges, & des Poëfies mêlées. 

9. EpitaphiorUm liber L; ejufdem Bruga^ 
ubi Autoris lier Audomaropoli Brugas 9 & rcdv 
tus inde dotniun defcfibitur. Ibid. Id. y 1 597. 8* 

10. Cameracum, & Alpes verjîbus defcrip* 
ta. Ibid. Idem 3 1597. 8°- 

II. Artejîa, ubi Provincia Tibtilliano ver* 
fu quiritUr de catafnitate fibi à Gallis nuptr 
illatâ: accedit ejufdem Tibullus, ubi ofttn- 
ditur quifnam principatum tentât in ÉlegU 
tam apud Grœcos, quàm Latinos. Ibid. Idem j 
1597. 8°- 

12. Lutetia 9 Carmen. Ibid. Id. 9 1 597. 8 04 

13. Vervinum 9 Carmen. Ibid. Idem, 1598* 
S * Sur la Paix eonclue à Vervins le i,Mai 
de cette année* 



SiMoâf Ogiêr. 413 

Ï4. Albertus & Ifabella 9 Pamgy riens car* 
thinc exprejjus : (En vers héroïques.) Ac- 
etffit ejufdcm Encomiorum liber fecundusi 
Ibid.Idem, i6oor. 8°- 

15. Melon libri III. Je rte fais quand 
ces livres ont paru , non plus que les fui* 
vans. Chat Us Bofcard , Imprimeur de Si 
Orner y en doit avoir publié cruelqùe chofeé 
Vaûre André marque Tannée 1^89. fans? 
l'appliquer à aucune pièce* 

1 6. Threnodia r (Complaintes. ) 

17. Nicoleecrent : (Fontaine de S. NU 

coias. y 

18* Charifteria: ( Remercimens; ) 
19/ Elegiarum Chrijlianarum libri très* 
20. Galaua. C'eft apparemment une 

Eglogue. 

xi. Calliopefackea: [Regret de Calliope.y 

lï. Parcerufes: ( Exhortations; ) 

23. CaUtum. L'Archiduc Albert avôit 

pris cette ville en 15(96. 

A a. Ogîer avoit encore entrepris unPoemé 
Epique , auflî long que l'Iliade , fur les ex- 
ploits des Comtes de Flandre , & lui avoit 
donné , je ne fais par quelle raifon , le 
tître de Florins. On ne croit pas qu'il 
Paît achevé. 

87° Locrii Cbron. Belg. 695. Siveertiu^ 6764 
Val. André, 8 12. Il n'y a rien d'exaft dan* ce 
qu'ils difett. 



416 

— — 



u 

2 



progrès j 






Henri Agylœtis; * 

CEt habîle Jurifcônfulte naquit à Ba^ 
/!*&* vers 153-3- $ Antoine Agytœks i , 
originaire d'Italie. JDès fa phis tendre jeuv 
nèfle il s'appliqua à l'étude des langue* 
Grecque & Latine, dont il acquit une; 
profonde connoiffance. Dépuis il fe doi*^ 
na à la Jurifprudence, & y fit des! prof 
fort rapides. . Le commerce qull eut, 
paremment dans quelques 1 voyages^ 
dés gens infeûés des erreurs du Prote 
tifme y l'y engagea lui-mêwe ;; ïé£& ,i 
la défenfe de la religion qu'il préfk: 
braflfée, il fe rendit le chef duj^trô^ 

Srit les armes dans Boifleduc cotàfrè* 
oi Catholique, & il y fit recevoir W 
nion d'Utrecht en 1J79. Aprè^ .;€^&^ 
paffa dans cette dernière ville ? O&.xSajf 
donna le rang de Député auprès des jf 
Généraux. Le parti du Comte de ï 
trc y s'étant refidu màitre &Utruhâ~ A 
nomma Confeiller au Confeil fuprî 
Avocat Fifcàl , le ijr. Août Ï58Ô. 
avoir joiié ces dangereux rôles, 'Jfff 
mouriit dans le mois d'Avril de l'an * 
âgé de 62. ans. Il a donné au 

i..Nôvellœ Jùjiiniani împ. Corih 
à Gregorio Haloandro ï Graco vfy 



Henri Agïlaus. 41? 

Norimberga anno do. h. XXXI. Nunc verb 
revifa & emendata 3 adjictâ lechonum varie- 
tatc. Parif. Hcnr. Suphanus, 1560. 4°* II 
s'en eft fait d'autres éditions. Cette ver- 
fioii eft élègaiîte. 

1. JujtïhianiÊdicta : Jujiim, Tïbérii, Lia- 
nts Philofophi Conjiitutiones y & Zehonis una+ 
Parif. Hcnr. Stephanks 3 1560. 8°* 

3. Nomo ^Cânon Phbtii Patriarche y Jivc 
ex Legibus & Cahonibus cbmpbjiium opus p 
cum Comtncntariis Theodori Balf amonts. Bd- 

JiU& 9 Joah. Oporinus, 1561. fol. Agylaus 
fortoit à peine des écoles de Droit, lors- 
qu'il publia ces trois recueils. On a im- 
prime après la mort dô l'Aiiteut 

4, InaugUratio Philippi II. Hifp. Régis > 
qud ft juratnento Ducatui Êrabantié > & ab 
eo dependentibus provinciis obligavit , cum 

fubjtitutione Maria Gubernatricis* Adjuncta. 

funt queedam alla, Unitis provinciis utïlijfi- 
ma 9 authore Henr. Agylœo , qui Articulos 
|; Inaugurations commentants Ulujiravit. Ul~ 
traj. Abrah. ab Herwyck 9 i6zo. 8°- Il n'eft 
pas mal-aifé de deviner le but de ce Com- 
mentaire , qui eft dévenu fort rare. 

{jy P. Bor, Neckrlandtfcbe hifior. 1. druk % 
f.76. Sweertius, 3212. Val. Andr£ % 34a, itor- 
man 9 Traj. erud. 6. 7. 



■Tom. II. D 4 



t. 



it 1 



4i8 



Jean Buzelin 



Naquit â Cambrai vers Paa 1571. & 
fit au moins une partie de fes hu- 
manités à Douai, où il eut pour maître 
de Rhétorique le P. Gilles de Schoondonck, 
Jéfuiter II entra lui-même dans la Com- 
pagnie de Jéfus en 1590. âgé de 18. ans, 
oc il fît en 161 1. les vœux des Coadju- 
teurs fpirituels. On voit par fés écrits 
que fa principale étude fut celle de l'hit 
toire Belgique , & qu'il ne manquok 
pas de talent pour la Poëfie Latine, (a) 
Ce Père mourut à Lille le 15. Oûobre 
1626. après avoir publié les Ouvrages 
fuivans : 

1. Triumphùs quo SS. Martyres ViBor & 
fieii ab Utbe Romd Infulas invecB funt > & 
in tcmplo SocUtatis Jcfu collocati. Infulis, 
Va. de Hache, 1612. ii > 

2. Annales Gallo-Flandria : in quibus ptt 
annos feri Jingulos ab annis plufquam milk 
& trecentis ea omnia tnarrantur > qua ptt 
Gallo-Flandriam evenere, aut intra fines fuos 
extrave Gallo-Flandri gejjirunt : ac dcmqw 
Regum Frantice 9 qui fupremum hic dominitm 
habuere , Comitum Flandruz 9 ad quos Aac 
pertinet ditio , & Tornacenjîum aequo Atn* 

(«) Yoyez ton GallQ-FIéindria , 42S— 433, 



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1 

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J8AN ÔtfifcÉLiti*, 419 

lattnfîûm Epifcoporum $ qui prœjèftim facrurtt 

in hanc fegfonem habtnt imptrium $ Jèries dé 

E fuccejfio conttxitut. Duad, Marcus Wyoti^ 

1624. fol. pp. 629. Ces Annales font af* 

fez bien écrites j l'Auteur cite presque paf 

, , tout fes garants , mais n'en ayant pas trdu* 

| vé de bons pour les premiers teins* il 

[ âdbpte une partie des fables débitées pàf 

f les fâifeûrs de Chroniques* Il fait cpiet* 

quefois avec trop de facilité les conjeât^ 

fes de certains lavans fur des chofes qui 

demeureront toujours incertaines ; voyefc 

par ex* ce qu'il avance /*. /. fur Phabi* 

tation de quelques anciens peuples de 

Flandre. 

3* Gatlo-FLindria faeta & profana : irt 
Qàd urbts } oppida, regïunciï/œ, rnunicipia^ 
& pàgi ptœcipui Gallo^Flandrici tractus de* 
fcfîhûmùf ; horumque omnium locorum dnti» 
auitœtes, feligiô, môfeï > facfa adificid r pu* 
ftindatlofus r Principes > Gubtrnatota 3 & 
magcflf&tùs propôT&mtut. Duaci 9 MatcHS 
Wjron y 16x5. fol. pp. 548* L'Auteur né 
donne pas d'abord grande idée de fa cri* 
tiqué y lors qu'il croit ( /». tf* ) quô la 
Ville de LilU tire fon origine d'un diâ« 
te&u bâti par Jide$-Céfar 3 ou du moins dit 
tems de cet Empereur : mais il ne s'a*-» 
tête guère* fur ces antiquités , & il paffe 
bientôt aux fiecles mitoyens* Il s'eft don* 
né beaucoup de peines pour s'inftruire dès 
chef?* qu'il rapporte , il infère dans cet 

Dd j 



420 Jean Buzelin; 

ouvrage beaucoup de Chartres & d'autre* 
pièces juftificatives , &, généralement par- 
lant, il eft exaâ & judicieux; Je vou- 
drais plus de détail fur quantité d'établie 
femens formés à peu près de fon tems à 
Lille i à Douai, &c. 

fl^ SurcertiuÉ, 405. 406. Jllcg. 23a. Su* 
tuclluSy 430. Val. André a oublié cet Auteur. 



Henri de Gorrichem, Gorkemi ou 
Gorkum, 

F Ut ainsi appelle, parce qu'il étoitde 
la ville de Gorcom en Hollande , où 
il naquit vers la fin du XIV. fiécle. Après 
fes premières études il tourna fe$ vues 
du côté de la Théologie , & prit le bon- 
net de Dôûeur à Pans, au plus tard en 
141 8., (a) date de fa fortie de cette ville. 
L'année fuivante il pafla à Cologne dans 
le deffein de contribuer à faire fleurir les 
études dans cette Univerfité encore peu 
célèbre. Il y loua d'abord une maifonfi- 
tuée vis-à-vis de l'Eglife des SS. Macca- 
bées , où il commença par enfeigner la 
Philofophie. Peu après il en loua une 
autre dans la rue des fti^t-maifons proche 
les Dominicains , à l'endroit où eft au- 

(<x) Je m'en tiens ici au P. Hartjfitim ; Valïrt Anirl 
fc trompe en di&ot que Henri fut reçu Doâeur en 1400. 



Henri de Gqrrïchem. 421 
jourdTiui le Collège Montanum , dont il 
fat le premier Régent ou Principal dépuis 
1420. jufqu'en 143 1. Henri de Gorrichem 
obtint dans la même ville une prébende 
du Chapitre de .S* Urfuk; enfin je Pré- 
vôt de la Cathédrale de Cologne l'honora 
<du tître de Vice-Chancelier de l'Univer- 
flté. On ignore l'époque de fa mort: 
mais on fait que peu auparavant il nom- 
jna par fon teftament Girard Terfiege von 
fferrenberg , ou de Moqte Domini , pour lui 
fuccéder dans la régence du Collège dont 
j'ai parlé. Gérard, mourant en 1480. , 
nomma pour fon fucceffeur Lambert Herre- 
man 9 autrement de Monte Domini, (£) fon . 
neveu, qui avoit été auelque tems Sous- 
Principai du Collège , oc qui en fut Prin- 
cipal dépuis le 9, Novembre 1480. jut 
qu'au 17. Avril 1409. Ce dernier acheta 
la maifon que (es deux prédéceffeurs 
avoient louée, y en joignit trois autres, 
& en forma le Collège Montanum , qui 
a pris de lui fon nom, qui fi|bfifte encore 
avec honneur , & oii l'or* foûtient avec 
vigueur la doârine de S. Thomas d*Aquin. 
ffenri de Gorrichem eut de fon tèms la ré- 
putation d'habile Philpfophe : Ses Ouvra- 
fîs montrent qu'il étoit encore; meilleur 
héologien. En voici la lifte : 
Dd 3 

(*) Je fais le P. Hartxhclm p. 119. & 224. Je croîs 
qu*il y a faute à la p. 253. où il fait Lambert neveu de 
flehrh -' 



4p& Henri be Gorrichem, 

i, Conçlufionts > & Concordantiœ Bibluk 
rum 4C Çanonum in Ubros Magiftri Senum 
fiarum , additis ad diftinSiontsJwgulasSum* 
mmis; itemquc erronbus Magifiri y Parijia 
& in Anglia damnât is. BaJïL Jviço). Keflers, 
1489* fol. It. Colon. Ï502. fol, It. Ibii. 
1513,^/, It. Vtnet. 1 506. foL ït, (ç>w 
CC titre : Pétri Lombardi textus Senuntia- 
fum , çum propoftionibus Hewiçi Gorrickt* 
mu 9 eluçubrationibus JEgidii de Rome, & 
idditïonibus Htnrici de Vrimaria. Colon. Lu* 
ifav. Hornickcn y 1 5 16. fol. 

%. Commmtarius , feu Pofitiones in libro$ 
{ jiriflottli$ de Calo & Mundo. Colon. Htttr, 
Quwtelius , 1501. 

3. Qwflionts Meiapkyfiece de JE nu & Efî 
fenùâ* Coton, Henr. Quentelius , «501. 

4. TraSatus de çafibus 3 fm çceremoniïs 
EccUjiaflicis. Colon. 1503. 4°* 

5. Traçlatus de çehbritatt Fejlorym, Çoto%< 
1503. 4* 

6. Contra HuJJîtas & Bohemosi Col. ïfoj, 

7. Pt fuperJHtionibus ; autrement : dtfa 




8. De nuadô çonjurandi fy ejiciendi Dfa 
monts. Dans le même volume. Je ne 
Crois pas que ce Traité fok diffèrent de 
celui que VallreAiytrti d'après JeanBun- 
dtrius , intitule : An praclica ejiciendi D& 
pionesfit liçita ? & qui étpit autrefois en 
Ms. dans la Chartreufç fe Ga&4; m <$» 



Henri de Oorrichem. 423 
Traité de expuljîoneDœmonum, qui fe trôu- 
voit en 1638. chez le P. Corneille DM* 
man> Augumn. 

9. Opus collativum de quidam Putllâ qttie 
olim in Franciâ equhavit. Dans le II» Tome 
des Œuvres de Gerfon de l'édition de Richcr: 
Pari/. 1606» fol. p. 8jo* & fuiv. , où cet 
. Ouvrage eft attribué à Henri de Gorckkeim, 
de même que dans l'édition àel)upin: Antw. 
( Amft.) 1706.70/., oîi il fe trouve T. IV, 
859—863. L'Auteur y attaque la conduite, 
& la miflïon de la Pucelle d'Orléans. Pierre 
van Opnuer parle de ce Traité dans ûl Chro- 
nographic fur l'an 1407. 

». De Stpulturâ; ou : de Sepulturis in Ec- 
clefid, & Cœmiteriis entendis. Ms. chez le P. 
Ditlmany dont j'ai parlé ; & autrefois cheç 
les Prémpntrés de Ninovt en Flandre. 

/3. De Procefiiénibus ; autrement : de Pro* 
eejfionibvs , Precibus , & MiJJis ProceJ/îona-* 
libus. Chez les mêmes. 

y. De Sacramento EuchariJHa 3 & efficacia 
Mijfej ou bien: & Sacrifiai effe&ibus. Ms. 
au Val-Vtrd proche Bruxelles. It. Chez 
le P. Dielman. It. Chez les Chartreux de 
Cologne , çotté O o nj 9 

X. De Prcedeftinatione , ou : de Prœdeftinar 
tione & Reprobatione. Ms. chez le P. DieU 
mon. It. A la Chartreufe de Cologne, ubi 
fup. It. Autrefois à Utrechtf & à Zutphen 
chez les Dominicains, où l'on gardoit auffi 
les trois fuivans. 

Pd4 



424 HEJÇÏRI PB pOSLjaLICjHfeM. .• * 

€, De Dhànis Nominiius. Ms. àlaChaij* 
treufe îe Cologne y ubi fup. *;V 

Ç. ZJ« Bello jufio. Autrement : de Bel* 
lo, refolyens nonnulla eà Jpe3antia. . Ms. a 
là Chartreufe dç Cologne , 1/ W yîy; Il Chez •; 
le P. Dielman. 

ïf. Z?« Simonidf Je ne fcais fi ce Traité . 
eft différent de celui qui a pour titre: An . 
Saur dos pojflt çantare Mijjam, vet qJia o0«\: 
cia excqui pro dtnariis ? Ms, chez le P*. î 
Dielman; jk encore ^ûjourd'hiii ' chez lès 
Chartreux de Cologne n.tog. intitule; Quaf* 
iïo & dtttrminatio , 471 Sacerdos pojjit can* r 
tare 9 cuit alla officia exercçre pro denariis^ * 

$. In libros Phyjlcorum ÀrifioleJis. Ms. à" > 
la Çfcartrçufe de Cologne, Ôq iij. fi. au- 
trefois chez les Pomimcains $$&ers. 

t. An Matrirnonium Jit validurri , quodTi- 
tius contraxit ç\im Ànr^i y quatn Tiïiï Pater 
de facro fonte Uvayit ? Ms. chçz Je P v ; 
Dielman. . K .' r •-'* \< 

iç. Summa. Autrefois Ms. au Prieuré <fc^.< 
Sept-Fqnfaints proche Bruxelles. 

A. Complementtim tertiœ partis D. Thom*. 
Ibîd.' r - % -■'•■- \ \| 

p. De Obligationïbus, Autrefois MsM,^ 

Ziric{ée ep Zélande. ' \ tu H : 

# y. In l'ikrps Ethicorum 4riJlotelis. ÀutKkt** 

fois Ms. à Brucelles chez Jes ^P. du Tir"* ,v 

Qrdre de S, François. 



(Ejf" Trithem. de Script or. Germyc, 190^ & de *, 
frrfpior. Ëccfef. c. 8ja. (edit. fqbrici f. l 9^^à 




Henri de Gorrichsm. 423 

Saeertius , 328. 329. Sanderi Biblioth. Ms. Bel- 

fii^ I. 5295. Val André y 352. ex Jo. Bunderio. 
lartzheim , 1 19. «214. & 1253, 



Saint Ratbode, 

NAquit quelques années après l'an 
850. Ses parehs du côté paternel 
étoient Francs ou François , & auflî re£ 
j>eâables par leur piçté, qu'Uluftres par leur 
iiaiflànce. Sa mère étoit arrière -petite- 
fille de Ratbode, Duc ou Rpi des Frifons, 
mort en 719. , 8f elle lui en donna le 
nom au baptême. Il fit fes premiers exer- 
cices auprès dç Gonthier 9 Archevêque de 
Cologne: mais les fêcheufes affaires que 
s'attira ce Prélat , par la trop grande part 
qu'il prit au divorce du Roi Lothaire 9 
ayant obligé Ratbode à quitter cette ville, 
il vint à la Cour de Charles le Chauve , pour 
s'y inftruire dans le$ fciençes , que le Phi- 
lofophe Mannoriy ou Nannon 9 enfeignoit 
avec grand fuccès dans Y Ecole du Palais r 
dont il avpit la dirçâiqri, * Ratbode fe dit 
tingua dans cette école , pîi il eut pour 
condifciples-Erie/z/w, &C Mancion , qui fu-* 
rent depuis Evêques , l'un de Liège , & 
l'autre dç Çhâlpns-fur-Saone. IX y fit de 
grands progrès dans les fçiences , & de 
>lus grands encore dans la vertu. Après 
a mort de Charles le Chauve, arrivée erç 



1 



?&6 Saint Ratbods. 
77., Ratbodc fiiivit la coût éetoms U 
Bègue, fon fucceffeur, toûjoiti* fous la 
conduite de Mannon. Enfuite après avoir 
fait un voyage dans fon j*ay*v $ f*û** 
cha à l'Abbé Hugues, fils de Conrad*, & 
l'un des plus puiftans feigneurs de ce tems, 
qui mourut a Orléans en 887» De tous 
les gens de lettres qui étaient à la fiole 
de cet Abbé , perfonne ne paflbit pour 
avoir plus de (avoir que Ratbodc ; fan mé- 
rite étoit fi connu à Utrtch cpfOdikildt, 
ou Mgibalde, que Ton compte pour le XIH. 
Evêaue de cette ville, étant mort en #99* 
le Clergé , les grands» & le peuple l'eu- 
rent unanimement pour leur Paftetnv Cette 
éleâion fut très-agrçable au Roi Àfruml; 
on n'eut à vaincre que la réfiftance de 
Ratbodc, à qui fon humilité donjloit un 
grand éloignement pour là dignité Epik 
copale. Il fe fournit enfin, & reçut ta 
confécration, Auflitôt, à l'exemple de 
fes prédéceffeurs S. Bonifaçe, èc S.WW^ 
horde, il embrafla la vie monatfique, et 
tomes les pratiques de la pénitence. Lfajl* 
plication qu'il donna à fa propre fânâifrr 
cation ne lui fit point négliger ceUç/4è$ 

Eeuples confiés a fes foins. AtteÈtttf^> 
îurs befoins 4>irituels , il fe fît 1 *" 
voir capital de le$ vifiter fpuvent , 
leur faire de fréquentes inftfu&ions»^ 
avoir gouverné fon Eglife pendant* 
ron 19. ans,, il moumtkO thmarfim le, t"f* 





Saint Ratbode. tp.f 
Novembre 9*& {4) Son corps fiit in* 
humé folemnellement dans l'Egiife de S. 
Ubouin à Btvemtr , où il avoit nouvelle- 
ment transféré fon fiége après la dévafta- 
tion tfUtrtchi* S. Ratbode étoit l'un des 
plus favans hommes, & l'écrivain le plus 
poli de fon tems. fl refte de lui : 

I. Un fragment de Chronique % qui fup* 
pofe un Ouvrage plus étendu. Dans HétU, 
p. yu lh dans les Aôes des SS. Bénèdi* 
tins du P. Mabillon, FIL zG. 

%. De S. Suibcrto Sermo. Pans les Bot- 
landiftçs Mardi /. Tom. L 84. 86,, & dans 
Mobillon, uHJnp. III.144.z46. S. Suit» 
bert* Evêque régionaire, fut l'un des Ap& 
très de l'Allemagne. 

j, Carmen alkgoriçum de S. Switberto. 
BolUnd. fup. 86. 86, & en partie dans 
$&abiUon, III. 246. %4&. S. Ratbode dans 
ces vers Elégiaques parle de la Mufique 
en homme qui pofledoit ce bel Art. 

4. HomUia de S. Ltbuïrto. Dans le fup* 
plément de Surius , iz. Nowmb. 83g— 8 41* 
Mais l'éditeur en a changé le ftile. 

5. Eçloga Eçcltfîaflica (à la Ipuange du 

(4) Quelques-uns avancent (a mort de deux ou trois ans* 
I) ?'étoit fait auparavant cette efoèce d*Epitaphe : 
Jpjuries te , Chrifie Deus , fitis atout videndê 

Jam modo carnalcs me yetat ejfe dopes, 
Pa mUU te yefci » te potion haurire Jalutis | 

Unions ignout tu' fibus efié via. 
Et auejn longa famés errantem ambefii in orbe* 
fiunç fafia vtiltu x Patris imago, tuo. 



4&8 Saint Ratbode, 

inême Saint. ) Dans Surius 9 t. VÎ. fèj^^ 

Moyu ■;. "t 

6. TomclluSy feu Sermo de vita& meritif 
paradoxœ Virginis Ckrifii Amelbergx. Bolland. 
T. III. Julii 10. p. 88~$o. 9 oc en partie 
dans Mabill. IV. 2.41— 1143. 

7. Laudes S. Martini liber unus. On croit 

Ïie c*eft l'office de S. Martin, dont PEglife 
atholique $Utrecht s'eft toujours fetfvie 
depuis. 

8. De S. Martini tranûaàont offidum. Je 
ne fçais fi cela eft diffèrent du n. précé- 
dent, non plus que 

9. Narratio miraculi à S. Martine patrati 9 
eu Sermo de quodam miraculé S. Martini 9 
dont je trouve quatre exemplaires mar- 

3ués dans le catalogue des Mss. du Roi 
e France : le premier for velin du X.JS&; 
îcle, cotté n.S$xG. 9 le fécond 4uXff.fi^ 
cle, auffi fur velin , /*. 5329.^ le 3 e & le; 
4 e fur papier, & tous deux du XIV. fiécie, k 
nn. 3324.3333* .^ ^ 

10. Une Epigramme de cinq diftiques, 
à S. Martin. Dans Heda, p. y±. It. dans '•) 
du Boulay 9 Hift. Univ. Parif. I. 30p., $fc 
dans le Batavia facra , /. 120. 1.2.1. ~* 

11. De S. milibrordo fiores. Cefi 
Eloge de ce Saint : Mabill. VtlizS^ 

12. Autre Epigramme adreffée k 
J. C. Dy, Boulai 9 & Bat. facra : Il 
dans les notes de Buchclius fur **«••* *# 
^.74." """■' ' ' : . s: fy?m 

1*1 





Saint Ratbobe. 4a$f 

13, VEpigramme raportée ci-deffiis. Bu* 
thelius Pa publiée le premier, ubifup. />. 72. 

14. Le P. Martine (de antiq. EccL ritïbus, 
IL z#3—3Si3') a donné un long fragment 
d'un ancien Pontifical compofé par un Rat* 
bode ; il pairoît être plutôt de l'Auteur 
qui fuit. 

a. Hymni i ou Caritus in honorent Sanc- 
torum. Pièces perdues, 

(3. Laudes S: Bonifacii EpifcopL Àutfé 
Ouvrage perdu. 

y. Vita S. Geratdi. On croit que 7H- 
itàtnt à tort de lui attribuer cette vie. 

5. De tranflatione S. Amelbergœ. Cette 
pièce qu'on a attribuée à S. Ratbode % paraît 
être du XII. fiécle. Le P. Rivet la donne 
à un certain Gocdin* 

87* Vita ap.Surittm, 29* Nov. 615-618. & 
Uabillonium^ Aà. SS. 0. S. B. VIL 25-31. 
(Cette vie a été écrite par un Clerc Sutrecbt 
peu après la mort du Saint Evêqae.^) Èeka 9 
p. 32. 33. &Htda> p. 7 '1-7 4. Ed. Bucbefii, 1643. 
Tritb. G br on. Hirfaug.I. 59. fi? de Script. Ecclef. 
c. 293. p. 77. edit. Fabric. Molani Natales SS. 
Kelg. 29. Nov. 271. 272. Rivet % Hijl. Littir. de 
la France, VI. 158 ~ 164. & 208. 



Ratbode, 

ONcle maternel d'Everard, Châtelain 
de Tournai, fuccéda en 1068. à Bau- 
douin L, Evêque de cette ville & de celle 



i 



v 



30 R à t ô o î> *, 

_ie Noyon , qui ne feifoient eacore qtfiift 
même diocèie. Revêtu de cet!» dignité* 
il s'étudia a remplir exaûemetft tous les 
devoirs d'un bon pafteu* ; il contribua 
beaucoup au rétablifemem de l*Aik«yôde 
S. Martin de Tournai; il engagea le 4)00» 
teur Odon , & fes aflbciés , à la thoifi* 
pour le lieu de leur retraite »' & les y 
introduifit le 1. Mai 1091* (V> La même 
année il s'appliqua au foûdagemeftt de 
cette ville affligée d'une maladie, cpfad 
nomma la maladie des ardents , ÔC il fit à 
cette occafion un fermoii fi touchant, <p#l 
engagea plus de mille perfortne* à eflïbrrf 
fer les rigueurs de k pénitence pour flê* 
chir la colère du cieh II affifta «o? Cou* 
ciles d'Iffbudun en 108 1.» de CémpiiffU 
en 1076. & en 1085., Ac Paris en 1091.» 
àzPUufance en 1095., & Farinée fuivaate 
au facre de Manafsh IL* ArcheV&ttfe dé .8 
&ÔW. Ce fut lui qui donna l'Ordre de ^ 
Prêtrife au B. Godtfroi , àéwas Evêqpe "4 
$ Amiens. Ratbodt mourut fubitement en 
I098. à Érups , où il s'étott rendu pottf y < 
quelque affaire de fon diocefe* SoireorpT #s 
fut tranfporté a TàUrttd 3 & énteffié HM^IÛ 
l'Egltfe Cathédrale. Ce digne Préfart <*É | 
des ennemis qui s'efforcèrent de noiltk *§ 
fa conduite, « qui ofèrent fricxufer.dr 1 

(4) 04«t fut dépuis Abbé de & H&rffo, *«ÉÉ«tt. r > 
Évèqw dt Cambrai* . ? ^> r: 




R A T fl O D B. # 4$t 
Simonie : mais ils ne purent venir à bout 
de leurs defleins. On a de lui : 

i. Vita S, Medardi Epifcopi Noviomenjis 
& Tornaccnfa. Dans le Recueil de Surius 
fur le 8. Juin p. SSjo—Sfyê fans aucun 
changement, contre l'ordinaire de cet Edi- 
teur, qui attribue mal-à-propos cette vie 
à Fortunat. ft. dans les Bollandiiles, Junii 
FI IL p. &7-+$4* Cette même vie fe trouve, 
mais avec des interpolations, dans laBMo- 
theca Floriacmfis > part. ÎL p. //j— #rA 

2. Vita S. Godobtrta. Dans le Supplé- 
ment de Surius fur le onze Avril p. zyo~ 
Z72. Avec des changemens. It. dans fa pu* 
fêté, chez les Bollandiftes, April. XL p. 
a/*~- 36V L'Eglife de Noyon honore cette 
teinte Vierge d'un culte particulier. Louis 
de Moruigny , Archidiacre de Noyon , a 
donné cette même vie traduite en Fran- 
çois , & accompagnée de remarques fa* 
vantes, en 1630. 

3. Semio de Annunciatiorte. Ms.kS.Mar~ 
tin de Tournai. It. dans le Leâionaire de 
l'Abbaye de S. Eloi de Noyon. It. avec 
fe fuivant dans la Bibliothèque de l'Eglife 
Cathédrale de la même ville. 

4. Sermo de Nativitate B. M* K Ce {et* 
mon a été traduit en François de même que 
le précédent, & publié par Jacques le Vaf* 
Jeur dans fon Cri de l'Aigle, p* j8$. &fuiv. 

5. Sermo de Conceptione gloriofa VïrgmS 
Maria* Ms. à S. Martin de Tournai. 



43a R A T B O D È. 

. 6. Officium de Annunciatione* I/Eglife 
de Noyon fe fervoit encore de cet office 
du tems de Jacques le Vaffeur. 

7* Officium de S. Godelevâ. Cefîy cfa 
moins en partie, celui qu'on fait à $ te Go* 
delive de Bruges* 

8. Epijlola Lamberto Epifcopo Atrebaithfu 
Parmi les lettrés de cet Evêque données 
par Etienne Balu[e y MifceUatieor. V. zt}8. 
i95). Ratbode expofe à Lambert les maux 

3ue faifoit à l'Abbaye SEkione, aujourd'hui 
e S. Amand, un certain Anfelmc ; il ex- 
horte le Prélat à le réprimer, même par 
les cehfures , s'il êft néceffaire d'en venir 
à cette extrémité. Remarquez que Ratbode 
âvoit travaillé à rétablir le fiége Epifcopal 
à'Afras, (b) & à y placer Lambert. 

o. Peut-être le Pontifical mentioné à l'art, 
précédent n* 14. 

ay Herimannus , de refiaur. monaft. S. Mar- 
tini , ap. Dacbery SpiciL XII. 367— 435. &• 
vet 9 Hift. litt. de la France , y III. 455-461. 

(b) II fut féparé de celui de Cambrai en 1094» après y 
avoir été uni durant environ 540. ans. 



Jean Hoornbeeck 

NAquit à Harlem le 4. Novembre 1617. 
de Tobie Hoornbeeck 9 Négociant de 
cette ville , & de Jacqueline Bacn. Jean 

Hoorn* 



Jean Moornbeeck. 433 
ïfoornbttck fon ayeul étoit de Flandre, & 
s'étoit retiré à Harlem avec fa femme en 
1584, pour y profeffer librement la reli- 
gion Calvinifte. Celui dont nous parlons % 
ayant fait fes baffes-claffes dans fa patrie, 
fut envoyé à Leyde 9 oh il arriva le 14* 
Mai 1633. Il y fit quelques progrès dans 
les belles-lettres fous Daniel Heinjius , & 
Claude Saumaife y & prit. en même tems 
les leçons de Confiantin V Empereur > & de 
Jacques Golius fur les langues Orientales > 
celles de Burgcrfdicius fur la Philofophie % 
& enfin celles S Antoine Thyfius le père, 
& $ Antoine JFalaus y {\xr la Théologie. La 
pefte l'obligea de quitter cette ville , & 
de fe retirer à Utrecht en 1635. Après y 
avoir entendu quelque tems le Profeffeur 
Gisbert Vott> il retourna à Leydé au mois 
de Septembre de Tannée fuivante. La 
mort de fôn père arrivée au mois d'Avril 
1637. l'en fit fortir de nouveau , pour 
palier à Harlem. S'étant fait admettre au 
Miniftère vers le commencement de l'an- 
née 1639., il fut choifi pour l'aller exercer 
fecrètement à Mulheim proche Cologne» Il 
fe rendit en ce lieu le 1. Avril , & y 
demeura jufqu'à l'Automne de- l'an 1643. 
Alors il revint à Harlem > puis à Utrecht % 
où il fe fit recevoir Doôeur en Théolo- 
gie le 21. Décembre de la même année. 
Il fut après cela recherché de tous côtés. 
Le 19. Février 1644. les Calviniiies de 
Tom. IL E e 



434 JlA* HoORfcBRECK, 
Maftrithi voulurent l'avoir pour Miniftrè } 
il accepta ce pofte , & s'en dédit. Ceux 
de Graft dans la Nord-Hollande l'appelè- 
rent le 3. Mars fuivant pour une pareille 
fonâion; Y Ecole Utoflre de HardeAtyk M 
offrit le 1 5. Mai une chaire de Théologie: 
mais la place de Mtinard Schotanus, Pro» 
fefieur en Théologie à Utrecht, qu'on lui 
propofa le 3. Mai de la même année, eut 
-pour lui plus d'attraits, & il en prit pof* 
feffion au mois de Juillet. On y ajouta 
l'année fuivante la charge de Prédicateur 
ou Miniftre ordinaire. Quelques pénibles 

Sue ftiffent les fonctions attachées à ces 
eux emplois , il s'en acquitta arec beau- 
coup d'affiduïté Tèfpace de dix ans , & fc 
fit eftimer fingulièrement du Màgiftrat & 
du peuple SUtndu* De peur qtf il ne 
fuccombât à tant de travaux , on le difpen* 
& enfuite de la moitié des devoirs du Mi- 
biitère* fans rien diminuer de fes gages. H 
fe maria en 1650. avec Anne Bernard , fille 
d'un Marchand A'Uirecht, & ce mariage 
l'allia à des perfonnes distinguées» entre au- 
tres i Confianùn l'Empereur, & kJoffe Hcn- 
dius. Le 30. Août 1653. il fut apoellé 1 
ttyde pour y remplir des charges femblables 
à celles qu'il avoit à Utrech$> & il accepta 
cette vocation, malgré tous les efforts & 
toutes les intrigues qu'on mit tû tfrtre 
pour Pen détourner. Ce fut ïê $. Juin 
de l'année fuivante qu'il fit if Leyd* fi* 



>* 



4 

À 



JBAN HoO&NBft&Clti ^3$ 
diftoufs d'inftallarioru Son application in- 
fatigable , jointe aux douleurs de la eoutté 
& de la gravelle, qui Pattaquèrent de bonne 
heure, abrégea fes jours : il mourut le n 
Septembre (a) 1666* dans fa 49 e année , 
laiflant deux fils , Ifaac Hoornbeeck> Avo- 
cat à £x Hàyt , & enfuite Penfionaire de 
Roterdwn , S>t Henri- Emile Ht>ornbccck^ 
Commis fifeal des Impôts de la Province 
de Hollande. Hoornbttck fa voit, dit -on, 
le Latin, le Grec, l'Hébreu, leCaldeen, 
le Syriaque , la langue Rabbinique , l'Arabe, 
le Flamand 9 l'Allemand, l'Anglois, le Fran- 
çois , l'Italien , & PEfpagnol ; mais il ne 
faut pas s'imaginer qu'il poflfédât à fond 
toutes ces langues : il a écrit en Latin d'un 
aile embarafle , mauflàde , & difiiis à 
l'excès» 

Lifte de fes Ouvrages: 

I. O ratio inaugurais de Jhidîo SS, Theo- 
ïogiœ, habita in Acadtmiâ UltrajecErui ad 
fufceptiônem Profejjîonis Theolôgica anno 
CÎO. hc. XLIV. die ru Idus Julii. Ultra). 
1644. 4 * It. dans le Recueil ci-deflbus 
n. ij* 

2* Difputationes X. Anti-JiuLaïcœ. Ultra). 
1644, 4°- Ceft un Effai de l'Ouvrage n.j. 

3. De Paradoxis & Heterodoxis WeistUa* 
nis Commentarius 9 ubi & de Swencfeldo % 

E e 2 

(4) Burman, je ne ftab fax quel fondement, place & 
mort le 23. d*Août. 



436 Jean Hoo&Nbeeck, 

aliifque Jîmilis indolis. Ultraj. 1646. l6°* 
pp. 91. It. dans la Summa Controvcrjiarum 
(ci-deffous *.//.) Lib. ri. p. $$8. mais 
ians la Dédicace. 

4. Difputationes de Bapùfmo Feumm. 
Ultraj. 1647. 4°* 

5. Apologia pro 'Eccltfîâ Chrifiiand hodier- • 
nây non Apoflaticd ; oppofita libella (d'Adam 
BoredJ) cui titulus : Ad Legem & Ttflimo 
mum 9 &c. Amjl. Lud. Ebpvir, 1647* 8* 
pp. 135. Voyez ci-deffus T. I. p. 167. 

6. Sermon de ConfcJJîon fur /. Timoeh. IIL 
16. En Flamand. (£) Utreckt,, 1648. il * 

7. Socinianifmi confutati Tomus L Ul- 
traj. Joan. à Watsbcrge, 1650. 4?» pp. 643. 
Tomus IL Ibid* Idem , 1661. 4 * pp. 721. 
Tomus IIL Ibid.Idem, 1664. 4°* pp. 039. 
tous trois d'un caraôère affez ferré, outre 
un 'Apparatus de 103. pages à la tête du 
1. volume, où. l'Auteur donne une courte 
hiftoire de l'Arrianifme & du Socinianiûne, 
& des Prolégomènes de 83. pages à la tête 
du fécond. Hoornbeeck examine dans cet 
Ouvrage toute? les Controverfes qui re- 
gardent les hérétiques qu'il attaque ; il dit 
beaucoup de bonnes chofes': mais il a de 
grands défauts. . i°- Il traite des queftions 
mutiles à fon fujet , celle-ci par ex. : /. C. 
feroit-ilvenu au monde, Ji rhomme n'eût point 
péché ? 2°* Il auroit pu fe pafler d'attaquer 
les Catholiques , qui ont des principes io» 

(*) BtlyduUs PndictsU wr u Tim. 1(1, ij* 



Jean Hoornbeeck. 437 
finiment plus furs & plus efficaces , que 
les Proteftans , pour combattre avec aval* 
tage Phérèfie dont il s'agit, (c) 3°* Sa 
manière d'écrire manque de netteté, de 
précifion, & d'élégance. David Kmbben 
donné un Abrégé de cet Ouvrage : Lugd. 
Bat. 1^90. 12°* 

8. La bonru Mort , où ton rapporte du 
vers exemples de mourons , avec leurs dernières 
paroles. En Flamand (*/) Utrecht, 1651* 
8°* It. Ibid. 1660. 8°- It. en Latin : Eutha* 
najîa , Jîve de Arte MoriendL UltrajccU 
1660. 8* 

9. Oratio in obitum CL V. Carôli deMaets, 
Theologi ejpimii . . . Traj. ad Rhen. 1651. 4 » 
Prononcée le 10. Avril 1651. It. dans le 
Recueil ci-deiïbus n. iy. It. dans les Vit* 
Theologorùm eruditione & feriptis infignivM 
de Jean-George Jockius , pag. 220» ot fuiv. 
avec PEpitaphe de De Maets par le même 
HSornbccck. 

10* Examm Bulhz Papalis qud Pontifex 
Innocentius X. abrogare nititur Pacem Ger* 
mania. Accedunt Biflla Urbani VIII. de 
fuppreffionê Jefuuijfarum , de cultu Imaginum, 
de Fejtis : unà cum Scholus ; additâ Bulld 

E e 3 

(c) Ceft ce que nos Controverses ont démontré avec 
la dernière évidence ; voyez entre autres Les Prétendue 
Réformer convaincus de Schifme , T. I. chap. 7. 

( d Euthanafia , ofte wel JUrvcn ; wacr in vetl roorhuU 
dtn cUr fterytndîn , en hun UttjU dootfpriuktn tcrhttlf 



4$8 Jban Hoohnbebcii. 
CUmtnùs VI. Pontifias qui m**da$ Àxgtâ* 
Faradi/î, &c Ultra}. 165 a* 4^ It. Fram 
tqf. 1651» Cet Ouvrage fut pîohibé à 
fbme le 10. Juin ^658, 

11. SummaContravtrJhrum Rdigwms çu*i 
Infidtlibvs , Hareticis , Schifmalicis 9 id eS, 
Gcntilibus , Judais > Muhammedaxis ; Pâ> 
fiais , Anabaptijlis , EnshufiafKs 9 & Liter- 
finis : Sociniams , Ranonjirantibus , Luth* 
ranis 9 Brownijîis , . Grctcis. Traj\ ad RhuK 
1653. 8°* It. z a edit. auSior & eœendatiot^ 
IbU. 1658. 8°- pp. ioou It. CoU»rg$ x 1676, 
8°- lu Franco/, ad Viadrum, 1697, 8* L*Àifc 
teur met à la tête de chaque chapitre Wiif- 
toire de PHérèfie (vraye ou prétendue} 
qu'il fe propofe de réfuter. Son Ouvrage 
* été attaqué par Arnold Poclenhiirg, Ré- 
Tuontrant. 

12. Infiitutionts Tfuologica. Ukraf.ifyy, 
H°* lt.Lugd.Bat. 1658. 1%°- 

13. Oratio de Eccltjîarum inur fo corn* 
pmnionc 9 dicta in Academid Ultra} eSind dit 
fi. Maii an. cfo. foc. LlV. Ultra}. Jakan* 
à WatsUrgty 1654. 4* pp. 19. It. avec le* 
vn.iy. & 3/. 

14. Ôratiq inauguvalis d$ Scholis Tfuofc 
gicis 9 duta in Acadtmiâ Lugduno-Batavd 
frequcntijjimo Auditorio dit IX. Junii anpo' 

çlo.hQ.Lir. lugd.Mat. Johcm,bJ*wkt 
Elfcvier, 16 Ç4. 4^ pp. 38. . ; 

15;. Diffmatio^d&PtpyTkcahgica.X^^. 
les Variorum Traclatus Theologici d* Psfhf 



1' '-'*$* 



Jean Hôo&nbebck. 439 

&Ugd, Bat» JoJian. Elfivirius > 1654. 14* 
p. 150—380. L'Auteur s'y borne à peu 
près à la queftion , fi le commun du peu- 
ple, & les Miniibres peuvent prendre lp. 
fuite en teins 4e perte. Il répond que 
cela n'eft pas permis aux derniers. A la 
page 31p. il répète la calomnie ordinaire 
des Proteftans contre le fameux Jean de 
la Cafa au fujet du Çapuolo dçl for/ta, ôc 
il a l'impudence de dire qu'il l'a lu. 

16. PHliT roiBXl (Le retour de Juda ? ) 
Jtve pro convincendis & çonverlendis Judeeh* 
fiiri fui. Lugd. Bat. Parus Lcffm , 1655. 
4°' pp. 578. L'Auteur fuit dans cet Ou- 
vraee la mçmo méthode que dans celui 
qu'il a fait contre les Socinienjs. re- 
porte fort au long dans l'un & l'autre les 
paroles de ceux qu'il attaque, & les ré- 
fute d'une manière fort étendue. Il fait en- 
core ici des forties contre les Catholiques, 
& il combat quelquefois des vérités qui 
leur font communes avec les Juifs, comme 
la néceflité de la Tradition. Il a placé au 
devant de cet Ouvrage des Prolégomènes, 
où il parle entre autres chofes des diffè* 
rentes situations , où les Juifs fe font trou r 
y es; il s'y trompe, lorfqu'il dit/?. ■€. que 
la ville de Lune, (ou plutôt Lunel) eh 
Languedoc , a toujours été habitée par un 
grand nombre de Juifs, avant que Philippe 
le bel bannît cette nation de fes états ; Se 
il a tort ^alléguer en preuye la lettre du 

Ee 4 



440 Jean Hoornbeeck» 

Pape S. Grégoire à Venant, Evêque de Lu* 

na, où il s'agit de Luna en Tourne. 

17. Orationts habita in Aeadmid Ultra* 
jeSind. L Inauguralis ai fufceptionem Pro* 
fejfionis Theologica . . . . Altéra Junebris in 
cbitum CL V. Car oli de Maets . . . . Ténia dif- 
cefforia an. do. IoC. LIV. die fecunda MaiU 
Ultraj. 1658. 8°- pp. 63. 

18. De obfervando à Chriflianh pracepto 
J)ecalogi quarto , die Dominicâ, Lugd. Bat. 
1659. il - It. Traduit en Flamand, (e) Ley- 
de y 1659* I 6°' Contre Abraham Jfcydanus, 
dont je parle ailleurs. 

19. Démonjlration ultérieure de l'obliga- 
tion de J antifier le jour de Seigneur* E# FI»» 
mand. (/) Lcyde, 1659. i6 p - 

10. La Sanctification du Nom & du Jour 
du Seigneur 9 ou la punition des Exécrations 
& des Blajphemes : avec un Traité de fOk- 
fervance du Dimanche. En Flamand. Çg) 
Leyde , 1659. ? x ° f 
( ai. Differtation fur les Abandons fpiri* 
tuels par Gisbert Vou , avec la fuite, par 
Jean Hoornbeeck. En Flamand, (A) Dot- 
drechty 1659. ï2 °* 

22. Epijlola ad Johan. Duraum, Scoto- 
Britannum y quâ refpondetur Examini Johan* 

(e) Sondag, Rufldag. 

if) Nader btwyfing van des Hccnn-dags-heytiginË* ' 

(g) Hcsilgingt van Gods Noam en dagh, ofte Strafi* 
$egen vlotktn enfaeeren$ ende van de onderhoudingt vèm 
e\ts Huren-dags-htyliging. 

(h) GisbertiVottiiDifputatit van gufUlick* rtHettog*** 
fervolgt door Joh. Hotrnbeeck. .-■* .' *** 






Jean Hoornbeeck. 441 

fus Beverley de Independentifmo. Addita ejl 
Independentium in Anglid Confejfio. Lugd. 
Bat. 1660. 8°- It. Cum Jacobi Ufferii Difpur 
tationc de reducendo Epifcopatu ad formant 
regiminis Synodici. Ultraj. i6(ji. 4 " 

23. Differtatio de Veterum Concionibus. 
Traj. ad Rhen. 1663. 4°- 

24. Differtatio de çonfociatione Euangelici 
Reformatorum , & Auguftanct ConfeJJionis , 

five de Colloquio Çafftllano , anno clo.loc* 
LXI.habito. Amft. 1663. 4°' Abraham Cafo- 
vius 9 Miniftre oç Profeffeur en Théologie à 
Wutenberg % attaqua cette Differtation dans un 
livre intitulé : AoKifunrlx fpiritus Syncwiftid 
DiffertationisLugdunenfis D.Johannis Hoornr 
beeckii de çonfociatione Reformatorum & Aîtr 
gujlana Confefflonis. TFitteb. 1667. 4°* 

15* Theologice Practicce Tomi II, Lugd. 
Bat. 1663. 4 0- &• Traj* ad Rh< 1689. 4^ 
It, Avec VIrenicum ci-rdeffous n. xy. Fran* 
cof. 1698. 4°- Hoornbeeck a tiré de cet 
Ouvrage de quelques Auteurs Anglicans. 

26. JTÛN >fnj& , five Capitula Patrum. 
TrqjeSi ad Rhen. 1665. 4°* 

27. Irenicum , five defiudio Pqçis 6* con- 
cordât ; & Oratio de Prudtntiâ. Traj. ad Rh. 
1666. 4°- 

28. DifputationumTheologicarumAnti-So- 
ànianarum Compendium. Ultraj. 1666. 12* 

29. De converfione Indorum & Gentilium 
UbrilL Accejpt ejufdem Vita abAmico (Pa- 
yid Stvtard) edita^ Awfi* %6fy* 4°* Cçt 



44* Jean Hoohnbbeck. 
Ouvrage avoit déjà paru par parties en dif- 
férentes Théfes, imprimées a Leydc 1662* 
& 1663. 4°- 

30. Methodus y feu TraSatus de ration* 
Çoncionand\. Avec le Compendium TkeaL 
Dogmaticœ $ André Effenius. Ultra}. 1669, 
8°- It. Ibid. 1681. & 1685. 8°- 

31. Vctcra & nova > Jivc Extrcitationum 
Thcologicanm libri III. , quorum uttimus ex 
paru comple&itur materias, quas Au&or Tor 
mo III. Tfuologix fux PraSica dejiinavtrat. 
Accedunt ejufdem Orationes queedam. Traj. 
udRhen. Hoir. Verfleegh, 1672. 4 * pp. 74}t 
On trouve ici : Liber primus > continent 
Ecclejiajîica & Ritualia, Liber II. continent 
Dogmata & EUnclica. Liber III. continent 
Textuajia & Praclica. Les Harangues qui 
fuivent , font celles que j'ai marquées ci? 
deffus nn. 13. & 14. , & Oratio funebris in 
obitum D. Jacobi Revu S. Theol.D. & in II? 
luflrihm DD. Ordinum Hotlandix WMr$m* 
que alumnorum Collegio Tkeologico Kegentit 
meritij/lmi 9 habita Ltyia anno cjo.loc. 
LVIII. 

32. Traité de la manière Je Catichifer. 
En Flamand (i), ainfi que les «juaiae 
fuivans. 

33. Caitchiftne y ou InfiruBion fimfk fy 
Chrétienne fur Us erreurs dp P*pifi^{fy 

fi) Qter de Gettçhifatitn. 

(k) Catechifmus, of Chrtfefyçl en f #*?*?& «•JPWC 
0W de dwalinpn des tepfbmt % / 



Jean Hoq&nbesck. 44s 

J4* Couru & ultérieure difmfe de la vrayt 
JEglije , oppojee au Demonfirateur de PEgûfc 
Papijlique* (/) 

35. Du dernier Jugement, (jn) t 

Î6. Plan de réformation. Çn) 
outes les ($uvre$ de Noarnbeeck ont 
été proferites à -Row le 10. Mai 1757. 

ff?" Sa Vie 4 la tête de l'Ouvrage ci-deflus 
v. aç. Drackenborch , &rto Profel/br. Ultraj f 
fi. 10. Niceron^ XXXIII. 399— 3po. Burman* 
ni Traf. erud. 147— 155. 

47) iCorij? </i naardtt vtrdtdinçt y an dô V*arc K&k* 
geJUu tegen dt JPyfer van de Pacpfi Ktrk. 
(m) Van hei Uetfit Oorded. 
\n) Concept van Rcdr<*. 



Corneille de Schoan , ou CùrneL 
Schonœus, 

CÉLÈBRE Poëte Latin, étoit àeGoude 
ou Ter-Gouw 9 ville de la Sud-Hol- 
lande, où il naquit vers Tan 1541. Ayant 
achevé fon cours d'humanités , il vint faire 
ta Philofophie au Collège du Porc kLou* 
vain, où nm de fe$ maîtres fut Jean Beve- 
rus, qui s'eft fait de fon tems un grand 
nom par {es talens & par la fubtilité de 
fon efork. Severus aurait bien voulu afr 
tirer ion difeipte à la même profeffion ; 
niais Schonaus çtoit né Poëte ., & il fui** 
yit fon penchant» La réputation qu'il ac<? 



44* Jean Hoohnbbeck. 
Ouvrage avoit déjà paru par parties en di& 
fèrentes Théfes, imprimées à Leydc 1662* 
& 1663. 4 0, 

jo. Mtthodus 3 feu Tra3atus de ration* 
Çoncionand[. Avec le Compendium ThcaL 
Dogmaticœ $ André Effenius. Ultra}. 1669. 
8°- It. Ibid. 1681. & 1685. 8°- 

31. Vetera & nova , Jivc Excrcitationum 
Thcologicarum libri III. , quorum uhimus ex 
paru comple&itur materias, quas Au&or To* 
mo III. Tkeologiç fua PraSica defiinavtrat. 
Acctdunt ejufdem Orationcs quadam. Traj. 
ad Rhin, ffenr. Verfieegh, 1671. 4°- pp. 74) f 
On trouve ici : Liber primus , continua 
EccUfiaflica & Ritualia, Liber II. comment 
JDogmata & Eknclica. Liber III. continent 
TextuaJUa & PraSica. Les Harangues qui 
fuivent , font celles que j'ai marquées ci? 
deffus nn. 13. &14., & Oratio funtbris m 
obitum D. Jacobi Revu S. Theol. D. & in Ib> 
luflrium DD. Ordinum Hollandiœ Wefflrifah 
que alumnorum Collcgio Tktologico Kegcnût 
meritijjimi , habita Leyda anno do. hc. 
LVIU. 

32. Traité de la manière de Caûchifir. 
En Flamand (i), ainfi que les quatre 
fuivans. 

33. Catichijme 3 ou InJIruBion fimple & 
Chrétienne fur les erreur^ dp Papifme. (Jk) 

(i) Qrtr i* CvtMatU*. 

(k) Catechiftmu, 0/ Chrifldyck <jt çtwoudit «fl&n&t 
0Vtr <U imlinpn dès ¥âpfim*% 7 



Jean Hoo&nbesck. 44$ 

)4* Couru & ultérieure définfa de la vrayt 
&gljf& 9 oppofit au Dimanflratmr dt PEgïifc 
Papijlique. (/) 

35. Du dernier Jugement, (jn) 

Î6. Plan de réformation. Çn) 
outes les Couvres de Hoarnkecck ont 
été profentes à Rame le 10. Mai 1757. 

ffy Sa Vie à la tête de rQuvrajp ci-deffus 
I*. aç. Drackenborch , &r/« Profej/or. Uhraf f 
i?.io. Niceron^ XXXIII. ^99^-300. Burman* 
ni fraj. erud. 147— 155.' 

f /) iCor^ «9 naardêr vtrdtding* van. d$ ytaart K&k» 
meJUlt tegen dt JTyfer van dt Paepfc jCerk* 
(m} Fan fui Uetfit Oordeel. 
\n) Concept van Rtdrv. 



Corneille de Schoan , ou Carnel 
Schonœus, 

CÉLÈBRE Poëte Latin, étoit deGoude 
ou Ter-Gouw , ville de la Sud-JioJ- 
Janâé, où il naquit vers Tan 1541* Ayant 
achevé fon cours d'humanités , il vint faire 
& Philofophie au Collège du Porc à Lou- 
vain, où run de fe$ maîtres fut Jean Beve- 
rus 9 qui s'eft fait de fon tems un grand 
nom par fes talens & par la fubtilité de 
fon erorit. Bevcrus auroit bien voulu a&> 
tirer ion difeipte à la même profeflïqn ; 
niais Schonaus étoit né Poëte, & il fui** 
vit fon penchant, la réputation qu'il ac<? 



444 Corneille Schon/bus. 
quit, fur-tout dans le genre comique; 
jointe à la régularité de fa conduite, lui 
procura vers 1575. le Reâorat ou la pri& 
cipalité de Técole de Harkm; (a) il exerça 
cet emploi l'efpace de 25. ans (A) avec 
beaucoup de fuccès, & s'en démit, àcaufe 
de fon âge avancé, en 1600. Il vécut 
encore onze ans dans la même ville ; & 
y mourutle 13. Novembre 16 11. âgé dç - 

t 



70. àn$, après avoir confervé un attache- 
ment inviolable à la religion de fes pères* 
Son corps fut enféveli dans PEglife de S. Ba- 
ron, oui avoit été de fon tems érigée en 
Cathédrale. On y lit l'Epitaphe fuivante : 

RtSor juvtnta , Mufici ductor gregis 
Schonœus , cgi fabulam fictam prias : 
Veram peregr: fummus hic a3us mihi : 
Scenam relinquo : Vos vaUu & plauditt, 

Obiit anno do. hc. XI f Novtmb. XXIII. 

JEtat. yi. 

Schonaus a été loué par les meilleurs 
efprits de fon tems; Pun d'çux a relevé fa 

bonne mine qui répondoit à fon nom. (c) 

• 

(a) Les Relieurs qui le précédèrent, furent Lambtrt 
Ru/eveld : Jacquet Meyfter , y ers 1519.; Helico, qui eut 
pour Con- Re&eur Doccomius , Frifon : Corneille Ùuyck, 
dépofé pour caufe d'hérèûe'par VEvèque Nicolas ran Nicvw 
lanât en 1 568. : le lavant Adrien Junius : Jacques Ypertn ; 
Corneille Haçius , qui mourut quinze jours avant la reddi- 
tion de la ville : Corneille KetcL Schoneeus rut élu peu 
«près la mort de ce dernier. 

(b) Valere André dit 36. ans ; il n'a pas fçù qu*-5df* 
meus avoit auitté fa charge avant ùl mort* 

{ç) De Sfhoon fifnifa le Çea*, 



I 



l 



Corneille Schonjeus* 445 

Quia undiquaque pulcher es , 
Schonaus ut nomen fotiaz . . • . 
Uxorem habcs pulcherrimam 9 
Quœ fobole te pulcherrima 
Fecit patrem pulcherfimum. 

Nous avons de cet habile Ecrivain i 

I. Grammatlca linguœ Latinœ. In-iz. 

a. Dix-fept Comédies facrées., imprimées 
fucceflivement , & recueillies à deux ou 
trois reprifes. Eh voici les titres : 

L Tobœus , . ou Tobie. Imprimée à An- 
vers chez Plantin % avec le Carminum lh* 
bellus\ 1570. 8°- 

IL Nehemias 3 feu de inftauratione Hiero- 
fofymœ. Ibid. Idem ; ainfi que les deux 
fuivantes. 

III. Saulus 9 feu Sauli converfto. 

IV. Naaman. Imprimée avec les trois 
précédentes à Cologne, 1605. 8°» • 

V. Jofephus, feu Jofepki caftitas. 

VI. Juditha>fm Juiitfoz conftanâa. Cette 
pièce parut avec lés cinq précédentes fous 
ce titre : Terentius Chrifiianus , feu Comœdm 

facrœ fex , Terentiano ftylo à Corn. Scho- 
nœo Goudano conferiptœ ; nunc demum mag- 
na ejufdem diligentiâ , & labore emendat* 
atque recognitœ. Antv. Joan. Moretus ,1598. 
8°* pp. 344. Le privilège de cette édition 
eft du 16. Mai x J91. *La Préface de l'Au- 
teur eft datée ae Harlem , ir. Kal. Ja- 
pua. ch. h. XCV. ( ce qui fait une équi- 



446 CORNEILIÈ SchonAuS* 
Voque.) Ils'yexcufe modeftement d'avoir 
Conlervé à ce Recueil le titre de Tirenu 
Chrétien, qu'on y avoit mis à fon infçû dans 
une édition d'Allemagne, où l'on sfëtoit auffi 
donné la liberté de changer quelques en- 
droits de fes Comédies. Dans quelques 
- prologues qui fuivent , il fe plaint des en- 
vieux qui tachoient d'obfcuteir fa réputa- 
tion. 

VIL Sufanna , feu Sufanna innocentia* 
VIII* Daniel , feu Danielis judicium, 

IX. Triumphus Chrifti. 

X. Typklus , feu Cacus à nadvitau* 
XL Pèntecofic. 

XIL Attardas. 

XIII. Baptifies; Tragicomœdia* 

XIV '. Dyfcoli ; Comcedia. 

XV. Pfeuda^Stratiota > ( les fkux foldats) 
fabula ludicra. 

XVI. Cuncty Fabula ludicra. 

XVII. Fhulus , Fabula ludicra. Utine 
de ces trois dernières pièces , & les fix 
premières ont été publiées avec les Elé- 
gies & les Epigrammes de l'Auteur, à 
Harlem , 1590. o°- Les dix-fept Comé- 
dies ont été imprimées à Cologne chez £/- 
tard Grevenbruchius , 16 14. 8°* Je ne fais 
fi les autres Poëfies de Schonaus fe trou- 
vent dans cette édition : On les voit dans 
celle qui parut à Jmftcrdam > 1629. 8* 
fous ce tître : Tertntius ChriJUanus : fit 
Comœdim Jkcra , tribus partibus diftiné*) 



CORNBILLE ScHOttMVSé É^f 
Tererufano fiylo à C. Schojuto Goudano con- 
ftripta : nunc demàm magna ejus diligtntid 
& iabore emenddta atqae recognita. Ad 
Urtiarri partent acceffit EUgiarum liber 3 & al* 
ter Epigrammamm. Cette édition a été fui-* 
irie de deux autres , Tune : Colon. Agripp* 
Jddocus Kalcovius 9 1652. 8°- l'autre : Fran- 
co/, ad Mœnum> 171 1. 1. vol. 8°* Schcp 
nœus dans fes Comédies a imité cTaflez près 
fon modèle pour la pureté du ftile, pour 
le naturel , & pour la précifion. 

3. Carminûm libtttUs. Antv. Giâl. Sylvîusi 
1570. 8°- Je ne cfr>is pas cet Ouvrage difc 
fèrent des Elégies & des Epigtammts cpie 
j'ai déjà marquées , & dont il faut dire 
quelque chofe. La I. Elégie eft un Dia- 
logue entre PAureur , & ion livre , qu'il 
paroît aveir rétenu longtems ayant de 
Fexpofer au grand jour ; Schonœus lui fait 
dire : 

Tu me dam picto conclufum carter e ferras g 
Innumeros mtmini pmttriiffe dies 9 &CC. 

La IÏI. Elégie eft la plainte de la For- 
tune : la V. décrit un naufrage : la EX. eft 
un vœu pour la paix & la réunion de l'E» 
glife : dans la X. le Poëte peint les mal* 
heurs de fon tems , & compte pour les 
principaux, le mépris de la religion, le 
refroidiffement de la piété , la haine de la 
vérité, les vices qui s'étoient glifTés dans 
toutes lesconditions. Les Epigrammes font 



448 Corneille Scôonaus. 
une production de la jeuneffe de FAuteili^ 
qui les revit & les augmenta dans la fuite. 
Il y en a une adreffee à Balthafar Scho~ 
meus fon fils , qui étoit fur le point de 
partir pour voyager en France, en Italie, 
& ailleurs. Voici les inïtruûions qu'il lui 
donne : 

Hac mea 3 chart puer, procut hinc abiturus 
in oras 

ExurnaSy tnemori peSôre verba lege. 
SU cordi profitas , abfit fallacia linguee ; 

Excolc Jincerâ relligione Deum. 
Foc tua vita aliis paJJim 3 morefquc probthtut, 

Atquc bonis placeas , difpUceafque malis. _ 
Sic nulla obvenient ignùtce incommoda tara, , 

Et chorus cunSis , gratus & hofpes cris* 
Nos hic perpetuis preabus, votifquc fupre* 
mum 

Non dtjiflemus follicitare patron , 
Ut te rejtituat nçbis falvum incolumemqtui 

Interea felix vive, valeque diu. 

07° Ses Oeuvres. Swccrtius, 195. Val. An- 
dré* 163. 164. & 860. Tb. Scbrevelii Harlc* 
tnias, bL 323. 324. Pbilcl. Timaretis CoUe&iô 
Monum. p. 33. Le Moréri de 1760. lett & 
$.276* 

FIN DU TOME SECOND. \ 



44* 

>GOCXXX)0O0C^^ 
3iQOCX>D(DO0O0OCSO0O0Oe>6OQ©Q< 

TABLE 

DES AUTÈU&â 

Contenus ààm ce VoMMe* 

A A 
DÀMAtThéod.>%«PYBÊS; .. 
ADRIANI (Adrien) Bag. 198 

AGYLiEUS (Henri) 4KJ 

AIMA (Eilard)c« AB ALMA. . 401 
AMORE(Helmicdé)o«liAMORIS. 60 
ANDALA (Ruard) 014 

ARM1NIUS (Jacques). 78 

ARRAS (Jean d') 403 

ASSOMPTION (Charles de Y > 991 

B 



S (Lambert) , , 127 

BÂLDUlNUS(Parc.)i>« BAULDUIN^i 
BECANUS (Guil.) 74 

BINSFELD ( Pierre Von )- g i t 

BLAER ( Jean de) oU BliiÉRU& 196 

BOCK ( George) 405 
BOORT (Henri)' . a.6 

ÊOtJSSUTC Nicole dé) %$i 



co Tablé 



459 

BROUWER (Jacques de) 3*7 

BRUN (Jérôme le) 124 

BUISSON ( Jean du ) ou RUBUS, 411 

BURGERSDICIUS (Franco) 240 

BUZELIN(Jean) 41» 

C 

CASTEEL (Gérard) 89 
CASTELLO (A.de>« dûCHASÎEL. 393 

CHARLES (Jean ) ou CAROLUS. 105 

CLERGQ (Jacques du) 408 

CNYFF (Jean) 129 

COMINES ( Philippe de > 1 

COSPEAU (Philippe) 23 

(Pierre) 29 

COULTURE ( Gilles de la) 268 

CUSTIS (Charles-François) 307 

CYPRIANUS ( Abraham ) 351 

D . 

DAMMIS (Gilles de ) 206 
DES-LIONS (Ant.) Voyez LIONS. 
DYEMENUS(GuÛ.>« v.DYEMEN. 14$ 

E 



M 



ELINGA (François Janssens) 
ESCAILLET (Antoine 1') 

F 
FATOU (Nicolas) 

FEUGUIÈRES (GuiL) *,« 

FRANCON, Abbé d'AfflighemV m 
FRANCON,. Ecolâtre de Liège, g$8 






Des A v r n v r s, 451 

G 

PENTIUS (Guil. ) ou van GENT. 19* 
GISELINUS(Viâor>«GHISELIN. 131 
GQMMAR ( Auguftin de S. ) 360 

GORR1CHEM ( Henri de ) 420 

GÔUTHOVEN ( Gautier van ) i3 

GREYN C Abraham van der) 34 

GRU1WARDT (Ferdinand) 146 

GUILLAUME, Abbé de S.Thierry, 207 

H 

H AMAL ( François de ) 315 

HAUT1N (Jacques) 155 

HELIGER1ÛS ( Pierre ) 125 

HENSBERCH ( Vincent ) 1 59 

HERLIN (Marie-Claire ) 1 58 

HEYS (Jean) 20 

HOORNBEECK ( Jean ) 432 

HORTENSIUS ( Martin ) 354 

HOSSCHRJS ( Sidronius ) 70 

HÔUTE (Zoë van den) 33 

I 

JACEA (Gérard de) owde JAUCHE. 239 
JANSSENS ELINGA. Voyez ELINGA. 
JONCHEERÊ (Jacques de) 31^ 

K 

KUCHLINUS( Jean>« KUeHLEIN.204 



LAINEZ (Alexandre) $44 

LATOMUS (Bartbéleinr) ii0 

LE5SABÉ (Jacques) 35? 

LETI (Gregorio) 371 

LIONS ( Antoine des ) *3$ 

LOCRIUS (Ferry) ou de LQCRE. 357, 

Î-QYCX (Pierre) ' " 27$ 

H 

MAJOR (Joannes) 195 

MALAPERT (Charles) 141 

MARCKlUS(Jean)<*àMARCK. 33J> 
MA.sSON (Barth.) Voyez LAT0MUS. 

MU)DELHOVEN (Daniel van) 14? 

.--„....-. (Michel van) 148 

MORTIER (Jérôme du) - ai 

MOULLART (Matthieu) 408, 

MUELEN (Jean-André van der) 3*1 

MUSICA (Antoine.de) 7$ 

MYE (Ifaac van der) ' 304 

" O 

QGIER (Simon ) ou OGERIUS, 413 

' " " ? .' 

PAPE (Libert de) ou PAEP. 281 

PAUL ( Sébaftien de S. ) ' 229 
PELLETIER' (Gafp.) Vm. PILLETIER. 

PETIPAS (Hippolyte) 39$ 

ÇEJÏT ( Jean-français le ) $6» 



J& * * ji V T £ V * 4. 4?» 

PETRÉIUS (Théod.)o« PÉETERS. 220 

PIETIN (François) 39* 

PIGHIUS (Albert) ty$ 

------- -«(Etienne-Winand) 1U7 

PiLLETIER(Gafp.)<w/PELLET!BR. i? 
PÔNTANUS( Jacques >« du PONT. 259 
PRÉSENTATION (Timothée delà) 324 
PRETERE( Guillaume de) 167 

|>YBÈSdeADAMA(TbéQdore5 235 



QUADUS ( Matthias ) #, QUADJE^, 96$ 

-•' (Matthieu) 267 

QUARTEMONT ( Gafpar ) 239 



RATBODE(St)Evêqjje.dVt(recht. 4a % 
RATBODE, Eyêque de Tournai 429 
RGSCIUS (Antoine Jacqbsz) 136 

ROTTERDAM ( Anne van ) 33 

RUBUS ( Jean ) Poyez du BUtSSOÎÎ. 



ÇAMERIUS (Henri) 2*3! 
5CHONiEUS(Cor.)o«deSCHOON. 443 

SCRIECK1US ( Adrien ) 1 76 

SIMONS ( Jofeph ) ou S1MQNLS. 32a 

iPGELlUS ( Adrien ) ' " " 234 

SYLVIUS ( François )' 28$ 

"""•-- OwwsO ou], du BOIS, à8'«jj 



;^Ç4 Tâml* des Auteurs: 

T ' v " 

TÊRÈSE (EliedeS*) gi« 

THIERRY (Guil. Abbé de S.) 207 

TORRINTIUS (Livin) 9a 

V • 

VARENNIUS C Jean) 305 

VEREPiBU$ (Simon) 62 

VICQ ( Henri de ) ou VICUS. 25 1 

V1NN1US( Arnold) 161 

- (Simon) 16$ 

VIVES ( JeanrLouïs ) 34 

W 

WAJLEUS Ç Antoine) ou de WALE. 196 

- (Jean.) 202 

WAR1N (Jean) 30 

WASTEL1N ( Charles ) 23 1 

WERTELOO (George) 405 

WESEL (Abraham à) 153 

WESTON (Edouard) 255 

WIGGERS (Jean) 103 

WILLEMSEN Macques) 396 

()ean) Z97 

W1TS ( Herman ) ou WTTSIU& 32^ 

^VITS (Nicolas) «ja6 

Z 

ZACUT ou ZACUTO. 363